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Full text of "Révolutions de Paris : dédiées à la nation et au district des Petits Augustins"

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RÉVOL-UTIONS 

DE     PARIS. 

DÉDIÉES    A    LA    îffJLJfxé'^' 


/••"i 


Publiées   par    L«   PatrôH 
du  lA  juillet 

A?ec  gnvtireâ  et  cartes  des  dépàrtemetis  de  Fniftcei'     \  ^ 
AN    SECOND    D£   tA   RÉPUBLIQUE* 


Ut  urudi  ne  nodt  ffanâiMit  gmdi 
^  patcc  que  nodt  •ommet  à  gcnoas^ 

{   •    4     4    tf    4 


K^v^^iUiLli/?. 


^     -     «  A  a  I  s, 

BUE  0ES    IIAEAIS    P.    S.    G.    H*.  ^ 
1793. 


/ 


N""' 


à  o  8* 


RÉVOLUTIONS 

OE      P  A  R  I%V.  ^ 

DÉDIÉES    À   LA  NATT^ôif:/. 

AN    SECOND    DE    %K    RÉR4;B*Ej4jf4«.*  *    -. 

SEIZIÈME      TRI  Vi^irk^^ici:'' 
▲veQ  pavurei  et  cariei  dea  départtemflÂil;'*.^.* 


Let  grands  ne  nous  paroîilcnt  jr«n4« 
i^e  parce  que  nous  fommcs  à  gcaoïiK^ 
* •  Levons-  nous  .  •  •  •  •  ^  . 


DU   ^9    itritr    AU    6  /i^ili^b^    ^^^ 

De  rinJlruSlon  publique  ^    €f   Si   Céduc^ttûtk  ndtianaki 

il  ovs  en  avons  averti  its  pf^ttiitts\  c'eft  parllof* 
tttt^on  publique,  &  <ûr-cout  paf  réducation  nationale  , 

3u'il  £|Uoit  commencer  l'édiâce  .de  la  république.  Un. 
es  torts  de  la  convention  ed  d'avoir  gardé  pour  la  fin 
clament  dû  (yû&toM  focîal  v  &  de  n'avoir  pas  réparé 
plus  tftf  l'infouciance  ertmrndledès  affemblèes  conflîcuante 
tt  iégiftative  à  cet  égard.  QU'en.  elt-nl  réi'ulté  ï*  Toubli , 
la  perte  ou  la  violation  des  grands  principes-  régéoêra* 
tc.u.  À  libérateurs  qa*oa  venolt  de  recouvtti-,  Iir  prd- 
lofigation  dti  régime*  prévnfoire ,  fi  défaût^fe*  pour  diCS 
cfptirs  esraités  &  fans  boùifole  ^  Ls  fuccès  des  ariilocw» 
te»  perfévéraa»  fur  ropiilioff>puUi(|a»ég^i«e  âtâoctifeittt^ 


les  dégity  Vpiè  lé  lltr^^  dont  on  n*a  fiif  primé  que  les 
biens  Se  le  nom ,  a  faits  à  l'arbre  de  la  liberté  auffi-tôt 
qa'il  'rf'écé  dreffi ,  (k  «fin  l«s  excès'  &  lés  Ma  de  tou^ 
genre  qui  ont  compromis  &  fouillé  la  plus  ratfonnable 
-comqie  la  plus 'fainte' des  révolutions.  La  convention  re- 
^JjFMfcé  au)piird'hui  le  temps  perdu  ,  &  s'abandonne  toute 
entière  à  la  difcul&on  des  pians  (i)  d'inftruâion  j^bll- 
que  fi^»iÇéwvalfon  tâtioi^ale  ;  que  fon  comice  &  queU 
qUQ^  luir^'de'fes'meitibrei    lui   préfentcnr.    Il   faut  ic 
.dtiçjf'îioW.y  avons  reconnu  plus  de  bonne .  volonté  ÎC 
^/.JfllntéàtitfSs*  urcites,  que  de  lumières  &  de  fageffc  ,  dans 
>/I;\  t6u3*fil|y*j«(eo}^  &  cei  projets  de  décrets.    Dans  an- 
:\**'  «jin**-d^îuC5Ji|\n'i  fongé  à  recommander  Téducation  ou 
*     *'*V^^4i!^^^i*inflniâiin  aux  foins  &  à  la   follicûude  des 
fwscs  *4St*m^res  inftltuteurS-nés  de  leurs  enfans.  Dans  aur 
•çMÙSbux,  oa  n*a  eu  ^&z  de  confiance  dans  Tefjprit  pu- 
l>llc*&  ie  génie  înduftrieux  des   hommes    libres  ,    pour 
abandonner  tout   à  lait   au  toncours  de-  l'émulation  & 
du  patriotifine ,  l'exercice  de  rinftrudlion  publique  ;   en 
•    un  mot,  on  n'a  fait  que  reflaffer   les  vie;lles  idées   re- 
vêtues de  formes  nouvelles. 

Cependant  on  paroiflbit  d'abord  fur  la  bonne  voie  & 
la  plus  courte.  Nos  légiflateurs  avoiept  arrêté  de  faire 
conipofer  des  libres  primaires  ,  fi  l'on  peut  ^'exprimer 
ainfi;  il  falloit  en  redcr  là,  &  ne  fc  réCerver  autre 
chofe  que  la  furveillance  immédiate  fur  le  refle  ;  & 
nous  allons  dire^  pourquoi..  L'expérience  de  plufieurs 
fièclei  ne  nous  a  uue  trop  appris  combien  l'éducation 
des  collèges  &  l'inftruélion  des  écoles  tenues  aux  frais 
du  Bouvememem  loat  viôieules  &  peu  profitables  à  la 
mafie  des  citoyens ,  ainfi  qu'aux  individus.  Il  en  efi  des 
lieux .  publics  d'epfeignement  comme  des  hôpitaux.  Il  a 
été  prouVé  qu*avec  la  hioltié'  des  dêpenfes  que  coûte  un 
malade  à  THôteU Dieu  &  ailleurs,  il  f croit  bien  plus 
^omtnodémânt  &  bi^auiroup  nùeux  foigné  chcx  lui  ^  hu 
ft'in  de  fa  famille'^  ious  Pinfpeâion  journalière  des  ma- 


(i)  II  a  paru  depuis  quelque  temps  beaucoup  de  pisns  d'iduca- 
,'tion  &  de  difcours  analogues.  Nous  enj^vons  difttnguë  entte  autres 
'>:elui  'du  jeune  citoyen  Mittié  fiU  ,  lu  a  fa  l'ection  Ces  Amis  de  la 
JPatne',-qûi  en  a  ordahné  l*Shipre0ion. 

- 1  Noos  avons  remarqué  un  autre  écrit  du  citoyen  Paillet ,  inftito- 
J«ur.  II  a  pour  titre  ;  Vut$  fw  itnftipi€mtnt  public.  L'auteur,  efc- 
Xiemi  irré^conclliable  des  préjugés  ,  y  combat  vigoiireufcment  celui 
d'immifcer  les  prêtres  aflcrmentés  ou  non  dans  l'éducation  natio- 
-«aie  8c  Tenfeignement  public.  Ces  vues  rapides,  pleines  de  cbaleur 
M  de.ctviC«ie  «oni^tt  Uies  trois  fois  à  la  foaété  fratemflle  d» 
yerfailies  «  ville  cel^re  qui  fe  connoît  en  patriolîCme^ 


|iflrais  do  penple  y  plus  sécsfiaîrci  encore  fpit  \ei:'^ttà 
cicrs  de  fanté. 

Légifliteurs  de  la  convention  ^  .fi  vous  avex  donné  à 
h  république  françaife  une  cqnfiitutioii  digne  d4in;peu«- 
pie  libre»  voulez  vous  procurer   à    ce  grand  monument  ;^ 
national  une  folidité  durable  i  Afleyez-^  fur  Téduc^uiçiv^ 


commuent  ; 
mettez  le  Tceau  des  nweurs  à  l'œuvre  de  la  .rânfq^-))!»- 
1)lzque  ;  voici  ,des  loix  tutrices  de  la  liberté/» }|«  V^^iV^^. 


nature  &  de  la  patrie  ^  nous  vous  invitons  ,*  «ojus-  x^%^ 
engageons  à  ne  pas  perdre  de  vue  un  feul  inlÛpt*'  ir^- 
enhins  ;  un  père   efi  le  gouverneur  naturel  de  fon  'fib*^^ 
jorqu'ati  moment  oh  celui-ci ,  devenu  époux  ,   va  éfcre 
père  à  ion  tour  ;  on  auroit  beau  .mettre  tpute  riatelli- 
gence  ,  toute  la  févérité  poflible  dans  le  choix  des  xjif*  ^ 
tituteufs ,  on  ne  pourroit  fe  âaner  de  remplacer  jamaîS'. 
un  père  ;  tout  ce  que  nous  pouvons  &  devons ,  tout  ce^ 
oui  nous  relie  à  faire ,  c*eft  d'établir  un  collège  dexén- 
ieurs  des  moeurs  publiques ,  compofé  de  chefs  de  maifens- 
privés  de  leur  famille,  qui  répondront  à  U  république; 
de  Tunité  des  principes  inculques  par  les  citoyens. à  leurs^ 
cofans.    Chaque   femaine  ,  Tenfant   du    citoyen   réndia 
compte,  en  public,  de  ce  que  fes  parens  lui  auront  ap->^ 
pris  ou  fait  apprendre,  6c  les  parens  préfens  à  cet  exa^r 
roen  ,  recevront  l'éloge  ou  le  blâme,  pour  le  fuccès  de-^ 
leurs  foins ,  ou  pour  leur  néeligence. 

Ce  n*eft  pas  pour  alléger  rétat  des  frais  d'honoraires*, 
qu'il  £iudroit  allouer  à  cmquante  mrile  înftituteurs  4ia- 
.  tionaux.  (  Nous  avons  bien  fait  entrer  dans  i'aâe  co^if- , 
titutionneî  l'entretien  (i)  d*un. culte.)  La  patrie  se  doit 
point  léùner,  quand  il  s'agit  d'éclairer  les  citoyens  fur-^ 
leurs  droits *&  fur  leurs  devoirs.  Mais  Athènes,  qu'^n^ne 
dira  pas   avoir  été  barbare .  quant   aux  fciepoes»  ofiorales^. 
&  aux   beaux  arts  ,  n'a  jamais    eu.  cj'écoles  primaires^ 
Pendant  les  huit  cents  .années  que  dura  k  république  ro- 
maine,  le  fénat  ne  réferva  poinx  âz  fonds  pour  retUre*". 
tien  d'écoles  primaires.  A  Athènes  ÔL  à  Rome ,  fon  imi* . 
tatrice  ,  on  laiffoit  toute  liberté,  aux  citoyens .  d'inllruUe 


(i)  Cet  article  de  la  nouvelle  conftitution  n'eft  p«s  fon  plus  MF 
cadtoit»  Nos  législateurs  oat  (ait  U  ua  bm.  d'écreviffe.}   ' 

'• .  '  Al 


««3i*ik)êfti€S  #u  4e  frire  înAruire  If ars  ev/fznt ,  Ta  oti  ils 
Touloient  &  par  qui  ils  vouloient.  Des  rhéteurs  ,  des  phîlo- 
fophes  ,  des  taacnémariciens ,  des  maîtres  de  gymna  .ique 
OQvroient  leurs  lycées  à  qui  cherchoit  de  l'ini^ruâion. 
JLes  plus  habiles  etoient  les  plus  fuivls  &  les  mieux  ré- 
compenfés  ;  6l  au  moy^n  de  Tadoption  ,  l'enfant  du  pauvre 
recevoir  de.fon  fécond  père  de  quoi  fournir  aux  nais  de 
fon  édu<;^ti9fi.^ 

ftijwifi^î  'k  cela  deux  chofe^  eflentielles  ,    &'dont 
l'albfifbof  'â^.^  influé    poUr    beaucoup  fur  la    deftinée   des 


r^^Ae*pol4it**i^^tabltiremens  nxes  de  fecoûrs  publics  La 
ft^ojidcTi^j^âl  qu'ils  n'avoient  pas  de  livres  primaires 
pcOft  «l^fiopager  les  principes  du  gouvernement  &  en  main- 
ttifi/*runité. 

Mais  point  d*écoles  primaires ,  fecondaires ,  &c.  dont  on  a 
d^à  propoTé  Téchafaudage ,  point  d'inditutions  nationales  , 
d*inftituteurs  nationaux,  dont  l'entretien  ,  extrêmement 
coAteux ,  eft  le  moindre  inconvénient  :  ce  leroit  rétablir 
des  cfpèces  de  privilèges  6c  de.  privilégiés.  En  vain  laif* 
/eroit^on  fiibfifter  la  concurrence  ;  des  maîtres  enfeignant 
bien  ou  mal  ,  falari^s  par  Tétat  ,  mais  pouvant  compter 
far  leur  falaire ,  finiroient  par  négliger  leur  befogne  ;  on 
auroit  beau  les  changer  ,  les  piquer  d'honneur ,  il  en 
arriveroit  des  écoles  primaires ,  des  lycées ,  &c.  comme 
des  écoles  de  village  &  des  univerfirés.  Que  le  gou- 
vernement ne  fe  caarge-t-ii  au{G  à  fes  frais  des  travaux 
que  les  particuliers  commandent  pour  lem  compte  aux 
ouvriers  &  aux  artifles  }  Qiaque  citoyen  n*e(l«nl  pas  libre 
de  faire  bâtir  fa  maifon  ou  cultiver  ion  champ  par  qui 
il  vtut ,  s'il  ne  peut  en  venir  à  bout  lui  même  ?  Il  doit 
en  être  ainfi  de  Tenfeignement  &  de  Téducation.  Si  ab» 
folument  les  pères  ne  trouvent  pas  trois  heures  dans 
chaque  journée  pour  apprendre  eux-mêmes  à  leurs  en- 
fans  ce  qu'on  ne  doit  plus  ignorer,  laiffei-les  aVoirre- 
}COiirs  à  tel  ou  tel  inffîtuteur  qui  s'offrira  ou  qu'on  leur 
•diquera.  Un  maître  habile  qui  le  verra  une  école  nom- 
breufe  &  florifTante  ,  fe  fera  un  devoir  6c  un  honneur 
d'ouvrir  fon  école  aux  citoyens  pauvres.  C'eft  ainfi  qu^en 
a^iflbient  Pythagore,  Platon  ,  Socrate,  Ariftote,  Quintf* 
lien  y  &c.  qtt.  Que  les  enfans  pauvres  de  la  répu4>tique' 
aient  les  premières  places  dans  ces  écoles  ;  qu'eux  & 
leiirs'  maîtres   marchent   à  la    tête   des  foiennités  natio- 

Pas  plus  d'iaftituteura  fakriés  par  l'état  que  d^acadé*'* 


(  «19  ) 

«Mcîens  "penfioimés  ;  mais  qu'il  y  a^f  ,  comme  h6n%  Ta- 
rons dit ,  des  cen.'^urs  des  mœurs  répandus  fnr  toute  Im 
furitce  de  la  république ,  correi'pondant  tous  à  une  com- 
miffion  centrale  d'initruâk>n  nationale  ,  qui  réfideroît 
coadamraent  près  Tafiemblée  des  repréTertfans  du  peuple, 
première  gardienne  de  4a  morale  publique  &  lurveillante 
des  principes.  Que  la  convention  ,  Ou  une  .jé^iilaturey. 
dreffe  un  plan  d'éducation  uniforme  ,  à  l'of^e-Me  tous' 
les  Citoyens,   6c  f'ervant  de  palladium    à    IVi^irit .*natio». 


Qu'on  y  ajoute  Ibuverture  quotidienne  o'tfif^'-^Til^t&thV^ 
que  y  préalablement  purgée  du  ramas  impur  de'toii/cs'^éT 
productions  monûrueules  ,  tant  facrées  que  pnTiiXis^y 
l\  honte  ôc  le  délire  de  l'efpnt  humain  ^  tous  le  double 
joug  Ja  fanatifme  racerdot|ii  6l  politique.  Le  citoyen  n'en 
peut  exiger  plus  de  la  focrcté  ,  tlout  il  fait  partie  int6^ 
gînte.  ^     , 

I.  fuffira  d'in jemnîfer  les  cenfenrs  des  mœurs  in 
ttmps  qu'ils  donneront  à  la  furveillance  des  principes 
folenntlicoient  reçus  par  la  nation  ,  &  à  l'examen  dc9 
jeuidis  Candidats  qui  fe  préfenteront  pour  s*inrcrîre  au 
nombre  des  citoyens,  ou  pouf  remplir  un  pofte  de  con* 
£ance  ,  ou  pour  recevoir  la  couronne  civique. 

Si  au  contraire  le  gouvernement  confentoit  à  de  plus 
gr.uids  facrifices  pécuniaires ,  non  feulement  les  maîtres  ^ 
certains  de  leur  rétribution  ,  le  négligcroienr ,  mais  en- 
core leurs  élèves  Te  montreroient  auili  bîert  moins  ardens 
à  prendre  des  leçons  qui  ne  leur  c^ceroient  rien.  Des 
coufs  d'études  gratuits  ne  font  que  des  parefleux  ;  ils 
laillent  à  leur  ignorance  native  les  jeunes  gens  nés  daiis 
l'aifance. 

Mats  ,  dtta-t*on ,  le  même  înoonvénient  aura  Heu  à 
l*cgard  de  l'enfant  du  pauvre.  Non  ,  parce  que  nos  cen- 
feurs  feront  là  pour  chafTer  des  écoi'es  6i  de  la  ruche 
ces  frelons  parafires  ,  ou  pour  changer  l'objet- de  leurs 
itudes  ,  au  moment  où  leur  vocation  &  leur  aptitude 
commenceront  à. fe  développer  tout  à  fait. 

Il  eft  en  outre  une  autre  confidération  de  quelque 
poids  dans  un  gouvernement  républicain  ;  il  ef^  à  pro* 
po9k  fous  «n  tel  régime ,  que  les  citoyens  faff'Ut  par  eux* 
mêmes  te^rt  ce  qu'ils  peuvent  faire  ,  pour  éviter  la  mul- 
tiplicité des  agens  publics,  &  par  conféquent  (împlifier 
W  rouage  locial.  De  façon  ou  d'autre ,  les  frais  de  l'en* 
ie'jfteaem  ierent  toujours  apportés  par  te  cltoj^en.  Làlf* 


fezAt  payer  lufoiêine  la  quantité  d'inftruâîon  dont  H  (e 
fent  le  befoin  ;  laiffcz-lui  le  Jfi^ïùr  de  chercher  &  de 
trouver  des  maîtres  qui  luî  en  donnent  pour  fon  argeot , 
en  même  temps  qu'ils  jui  conviendront  pour  Thumèur 
/  &  la  manière  d'apprendre.  Il  en  doit  néceiTatrement  ré- 
fnlter  une  concurrence  qui  tournera  à  davantage  des  IcienceS 
&  àc&  mœ^rs ,  &  au  profit  d^^  enreignans  &  des  en- 

ftîgnés.    -.:;.. 

A  Ji.1hèntts'&  à  Rome>  (car  jufqu'à  ce  que  nous  né^ 
tiûoy^'à'èîxfi  ciiés  pour  exemple,  il  fauf  bien  renvoyer 
,^Âux'^û[>lp^*-jicb  devanciers,  ouand  ils  ont  été  plus  fages 
y\à\2  pltft;iiâ}jiles'que  nous)  à  Rome  donc  &  dans. Athè- 
..v/^/rifis //tfjC*i1,4V^ft^ai^oit  point  d'écoles  nationales,  oii  Ten- 
**\\  •  ;fiîgnp!ftit?iîr,y|ÛjTic  n*étoit  point  gratuit ,  lëmulation  étoic 
vÙ[*gvtfi»U;<fntr^  iiis  maîtres;  c'croit  à  qui  feroit  le  plus 
^çfc^cl',  '&  par  ctWilequcnt  à  qui  enfeigneroit  les  mcil- 
îfc<lTc^*cKores  pour  s'attirer  du  monde.  Les  moins  âpres 
au  *gain ,  quand  ils  le  voyoient  allez  pour  vivre  (ans 
être  à  charge  à  perfonne  ,  ouvroient  indiilin^e(nent^  leur 
école  au  premier  qtii  fe  préi'entoit  pour  y  entrer  ,  fans 
en  ri^if  exiger.  *  D'autres  mitres,  ians  qu'on  le  leur  dit, 
fe  chargeoient  volontiers  de  i'inflru^lion  des  fujets  qu'ils 
Dtévoyoïent  devoir  un  jour  le.ur  faire  le  pltis  ohonneur. 
Le  tréfor  public  n'étdit  tenu  qu*à  faire  les  frais  des  cou- 
ronnes de  lauriers;  mais  il  y  en  avott  des  bois  tout  en- 
tiers autour  de  leurs  gymnafes.  Pour  entendre  applaudir 
un  jour  leurs  enfans  dans  la  tribune  zwl  harangues, au 
iSnat ,  dans  le  cirque  ou  fur  le  théâtre  ,  les  pères  de 
famille  facrifioient  gaitnent  une  partie  de  leur  fortune  ; 
&  il  faut  le  dire ,  une  bonne  éducation  cofttoit  fort  chère 
alors. 

Chez  nous ,  déformais ,  elle  ne  coûteroit  prefque  rien 
m  à  la  tréforêrie  nationale ,  ni  à  la  bourfe  des  citoyens , 
dans  Thypothèfe  que  nous  expofons  ici  rapidement. 

Toute  une  bibliothèque  de  livres .  élémentaires  fur 
toutes  les  parties  des  fciences  morales  »  politiques ,  mé* 
chaniqnes  &  autres,  né  feroit  ni  vo(ufn'meufc  ,  tu  difpeni- 
dieufe.  Peu  de  citoyens  fe  trouveroicnt  hors  d'état  de  fe  la 
procurer  ,  &  le  prix  de  l'achat  qu!en  fcroient  les  gcn» 
aifés  couvriroit  les  frais  de  rédaâion  ,  d'impre/fion  âc 
même  de  diflribution  gratuite  à  la  daffe  indigente.  Peu 
de  pères  de  famille  aiâi ,  doués  de  Hmelirgence  la  plus 
commune,  &  avec  un  peu  de  bonne  volonté,  &  de 
cette  application  qu'9n  donne  iournelleatent  à  des  obj^eu 
plus  difficiles  &  d'une  iaiportance'^nulle ,  fcroient  inca* 
pablcs  de  s*inftruire  eux-mêmes  fans  for  tir  de  chez  eux , 
&  tout  feuls  i  &   en    s'indrulfant  ,  de  faire  l'éducatioa 


(6^) 
de  leofs  eitfins.'S*il  leur  falloit  des  fthnuTans^  en  elfl-il 
de  plus  puiflans  que  le  patriotifme,  Tamoar  paternel, 
«lA  peu  d'amo^cr^propre  ,  &  rintérét  bien  entendu  ?  Joi- 
gnez à  cela  rémuktion  de  ia  concutrence  aux  honneut^ 
HL  aux  places  ,  auxquels  tout  j^èrè  de  famille  ,  ou  ce  qu'il 
à  de  phis  cher ,  a  te  'dr«it  de  prétendre  avec  des  ver- 
ras ,  &   h  connoiflance  des  principes. 

Mats  c'cû  beaucoup  efpérer  d'abord,  D^'J^wj,- temps 
peut-être  la  plupart  des' pères  de  famille  ne^ft*  irfootre»- 
xont  jaloux  &  capables    de    Vètre    tout-à-f^tl\' sK^.tlç 
ddnner  à  leurs  enfaos  quelque  chofe  de  pljsV*j(tiç  la*  vj<ii-\^ 
Eh  bien!  des    maîtres  particuliers  tienrf^t  écpftcific  ^fe;*';.-. 
dîfputent  la  gloire  de  s'environner  de  licaûçduj)"'4wvç^-  ""/V 
Pour    peu    qu'ils    aient    de  civifmc,  ils  (eoycritéofecd/tt'' 
«l'une  rétribution  ^    la  portée    du  plus  grand.  ^tcTnii^ê;  % 
certains  d'ctre  récompeniés  de  feûr   défintérefTenrbiT'Vat 
on  regard  de  la  patéie  recennoiffante.  Il  faudra  être'kfêQ 
peu  fortuné  pour  ne    pouvoir  pas  offrir  aux  nouveaux 
inftiniteiirs  ce  qu'on  dépenfoit  jadis  pour  avoir  un  rè- 
dagogoe  ou  un   maitre  de   peniion  ,  faifant    répéter  6c 
expliquant    attx   écoliers    la    leçon   qtiMs  avoient  reçue 
«tans  les  collèges.  Sous  le    nouveau    mode,  quel  eft  le     " 
père  qui  fe    r^efiiferoit    d'être'  le    répétîteur  de  fes  en- 

"  Les  bornes  que  nous  nous  femmes  prefcrîtes  nous  in- 
terdifenttottt  développement.  Mais  nous  en  avons  afles 
dit  déjà  pour  iaîre  fentir  que  fans  tout  cet  appareil  mie  Con- 
dorcet  ÔL  Taillerand  ,  Lakanal  &  Lequinio ,  &c.  ont 
«talé  à  la  convention  dans  leur' plan  d'enfeignement 
pablic  ,  il  eft  poffible  d'organifcr  lés  études  fans  firàîs, 
âc.  à  la  plus  grande  gloire  de  la  nation.  Quelques  car 
teers  ^émentaires  i  mettre  dans  les  mains  de  tons  , 
qiiekpies'  feoilles  de  chênt  à  donner  en  public  aux  en- 
fars  de  fa  patrie  les  mieux  élevés  par  leurs  parens  ;  voilà 
pêut^tre  à  quoi  doivent  fe' réduire  fin ftfUâion  ôc  l'é- 
ducation nationales"  > abordées  fucceffivement  par  troîk 
ailesablées  de  légiAateurs  fans  aucun  réfultat  fatiifaifavift. 
Il  ne  faut^pour  cela  ni  de  grands  édifices,  ni  de  gros 
gag^-  Qu'on  interdife  le  plus  petit  poOte  de  ha  tb- 
publique  au  citoyen  mal  élevé ,  qu'on  lui  '  faife  fentîr 
^out  le  poids  de  l'inégalité  pour  les  gens  fans  mérite,  eu 
concurrence  avec. ceux  qui  en* ont;  qu on, intéreffe  à  la 
fois  raraeuT'^propre  &  le  bien-être  ;  q»*on  a.  tache  le 
profit  ël  tes  diftinâions  au  c/vifme  édairé  ;  qu'on  iaii& 
eu  père  de  iamille  le  foin  de  Tavancement  <ie  fes  en^ 
bnt;  &  Fon  rerra  9  ians  que  l'état  s'en  mêle ,  fans  qu'il  . 
&>it  obligé  de  contraindre  ies  citoyens  à  hanter  les  écoles 


<  «5»  ) 

fritnaires  8t  le»  iiabliffeineii»  nationaux  ,  fans^  qu'il  s'S^^ 
puife  à  falarier  une  armée  de  pédans ,  qtie  l'éducatioit 
domeflique  fubordonnie  à  un  régulateur  générai  con- 
courra parfaitement  S*fe$  vues  »  6c  fui  donocra  au^ 
tant  de  bons  citoyens  que  d'individus.  Les  déboiiHes  dt» 
pire  de  famille  pour  Téducaiîon  de  Tes  enfans  ^  s*ft  ne 
peut  fe  cJyï'gs*'  tout  leul  de  ce  foin  ,  lut  rentrant  avec 
nfutecraatsJTiiiJes  verra  placée  avantageufement  ou  honora* 
btemept  JdGrtts*  U  république  ,  le  père  de  famille^  difons-' 
nojTvy.ne*  fcgrettera  point  fcs  avances  ,  &  applaudira  à 


ripjub^vtf  françaife  ne  doit  pas 

jàt*4i^iti  f  o\\  à  une  penfion  de  i'ufiiverfité  ;  bientôt 
Ad^verroit  l'inftruâion  âc  l'éducation  nationales  en  régie. 
La  ville  de  Sparte ,  à  l'heure  des  repas ,  reffembioir  an 
réfeâoire.  de  la  Trappe.  Sans  doute  il  faut  que  les  en- 
fiins  de  la  patrie  fotent  tous  é^vés  dans  le  même  efprit, 
puifqu'ils  font  defiinés  tous  à  être  citoyens  de  la  même 
république.  Eh  bien  l  que  sifque-t-on  de  les  laliTer  fout 
Teeil  de  leurs  patens  ,  de  les  confier  aux  leçons  de  leurs 
parens;  ceux-ci  ne  font-ils  pas  citoyens  airflî  ?  Alors 
les  «n£ins  fuceront .  pour  atafi  dire  ,  le  civifme  avec  le 
lair,  &  apprendront  la  pratique  de  toutes  les  vertus  ci- 
viques comme  p%r  tradition  ,  &  de  fcience  tn&fe.  D  a  I* 
leurs ,  ré4ucation  doinefli.que ,  airiij.étie  à  ua  mode  uni» 
•forme  d^^^nu  loi  de  Tctat ,  ,&  foumife  en  outre  à  des 
^xamen»  févères  ,  ce  &ra  que  préparer  ,  difpof  r  les 
l^eunes  citoyens  à  fi^cer  dans  la  grande  famille  pour  Ta* 
vantée  commun  >  Se  ne  les  difpenfera  pas  de  prendre 
fréquemment  de  Templçi.  dans  les  exercices  nati«* 
naox. 

.  Ainft  donc,  pendant  que  la  république,  affenAîe  fu^ 
fet  bafes  conÂîtutionnelies  ,  en  impofeioit  a«  -  dehors^ 
quel  -toucham  fpe^^acle  elle  offriroit  dans  l'intérieur  l 
L»'éducation  domeûtqoe  calquée  fur  un  plan  d'înflruâioii 
^ttonale  commun  à  tputes  les  fe&ions  dé  Tempire  ,  far 
Koit  revivre  dans  peu  ces  mœurs  antique»  qui  teulesont 
pallié  les  vices  monflrtteuac  des  anciens  gouvernement  ; 
chaque  maifon  feroit  une  école  primaire  ;  ehaqoe  père 
de  famille  feroit  un  inflituteur  non  gagé  »  nu^  refpo»* 
iiible  de  ce  qui  fe  pafferoit  ches  lui  qui  ne  œineidcfoie 
pas  avec  la  grande  famille  dont  la  fienne  a*eft  quW  ra*^ 
xneau.  Les  mères  ,  inftitutrtces  .nées  de  leurs  filles  ,  ùn% 
4&re  falariiées ,  feroieàt  bien  pay^  de  lairs  ibUiàtudes- 


'(  635  •) 

•n  voyant  pdiTer  fetirs  chaftes  élèves  dans  les  bras  dfuil 

ArtiUde  ou   d*un  Brutus.  '  ' 

Ct-ci  nous  irappelie  que   le  comité  d*înftruâlon  pabli* 

que  prcpofe  îutqa*à  .àts  maitreffes  tl'école  y  lefquelles  fe 

monteroient  au  nombre  de  25  mille ,  6c  feroient  gagées 

Comme  les  infii  tuteurs ,  mais  un  peu  moins.  PeiiH>n  voir 

un  projet  plus  mefquin  ,  plus  bannal ,  6l  audi  peu  digne 

d'une  grande  république  ?  Faut-il   donc  apprendre  à  ces 

lég'flateurs  que  dans  un  ordre  de  chofes  qu'on  s'eft  pt-^ 

que  de  rapprocher  le    plus  qu'on  a  pu  de  la  nature  4 

|ifi«  fille  nf  doit  quitter   fa  mère  que  pour  fuivre    un 

époux  i  MaÙieur  à  une  république  dont  les  c  toyehnes  fe 

f  epofenc  de  l'éducation  de  leura»   filles  6ir  des  mitirefies 

d*écote. 

Réfumons-nous.  Il  faut  .un  code  d'éducation  nation 
siale  &.un  mode  d'inftruièion  publique.  Il  faut  de  boni 
.livres  prima.res  ;  mats  c'eft  tout.  Le  gouvernemem  ne 
doit  pas  defcendre  dans  les.  déta'ds ,  ni  ^'iminifcsr  dam 
les  anatres  de  famille  ;  c'eft  à  lui  à  pefer  les  principes*, 
à  en  furveiiler  l'applicatioa  »  mais  non  à  fe  charger  dn 
choix  des  miniftres  de  l'infiruâion  &  de  leur  entrer- 
tien. 

Un  enfani  a  Ton  père.  Si  celui-ci  fe  fent  trop  inhab'de , 
ou  fe  trouve  attaché  au  iervice  *  de  la  chofe  .publique  , 
de  façon  à  ce  qu'il  foit  obligé  de  lut  facrifier  fes  devoirs 
domefiiques  &  fes  jouiffances  particulières,  qu'il  ait  du 
moins  la  licence  de  choifir  quelqu'un  pour -le  rempla^ 
cer  auprès  de  fon  fils,  moyennant  ans  rétribution  tou- 
jours inférieure  »  quelle  qu'elle  foit«,  à  i'indpoi  tance  du 
fervice  qu'on  lut  rend. 

Si  de  l'éducation  nationale  nous  paffons  à  l'inâruâton  pch 
bltque  ,  qui  n'eflpas  lamême  chofe  «  quojcjue  quelquefois  on 
femble  I9  confondre  (  l'mftruâion  pubhqûe  eft  bien  un< 
éducation  auffi  ;  mais  c'efl.  plutôt  le  complément  de  l'é-  , 
ducation  ;  c'efl  l'éducation  de  l'homme  public ,  de  l'ora* 
teur  éloquent,  du  grand  artifte  ,  du  poète  fubliAié  ^  dU 
favant  confommé.)  la  même  règle  nous  fervira  encore  ; 
donc  point  de.  cours  publics  gratuits  des  -fctences.  :Ce 
n'eft  pas  à  l'état  à  faire  ces  frais.  Qu'un  habile  machi^ 
«ifte  ,  qu'un  géomètre,  tranfcendant  ,  qu'un  métaphyfi- 
cien  profond  4  qu'un  rhéteur  difcret  amchent  leurs  le- 
çons; le  citoyen  ailé  qui  fe  fentira  du  goût  pour  ces 
connoiflances ,  ou  qui  en  auta  befoin  pour  une  placo 
qu'il  poftule ,  s'y  fera  infçrire  ,  &.  paiera  la  nourtitute  de 
ion  efprit  comme  l'autre.  Mais  que  les  citoyens  peu  for- 
tunés qui  auront  fait  preuve  de  difpofiiions  heuteafes, 
aieiDt  le  droit  de  s'affeoir  fur  .les  bancs  de  ces  .écoles  £ra* 
N^  208.  T9mi  i4^  B 


(634) 
mîtes  ponr  eux  feuls ,  &  pejrfonne  n'aura  à  (é  plaindra 
N'avons-nous  pas  vti  même  fous  l'ancien  ri^ime  6es  avo- 
cats &  des  médecins  philantropes  confacrer  deux  jours 
de  chaque  fematne  au  panfement  ou  aux  confultattons  des 
indigens  malades  ou  en  procès. 

Le  gouverViement  doit  fe  charger  feulement  (  &  certe 
befogne  e(l  la  plus  importante  6c  la  plus  difficile  )  de 
la  compofition  &  de  la  publicité  des  livres  primaires  ,  fi 
ce  n*cfl  de  l'inftruèlion  «  du  moins  ceux  de  Téducation  , 
ceft  à-dire  des  traités  élémentaires  de  l'économie  fociale 
&  domeftique ,  &  cela  pour  deux  raifons  :  la  première , 
parce  qu'il  n'eft  pas  néceflaire  que  tous  les  hommes 
ibient  littérateurs  &  fa  vans  ;  mais  il  importe  grandemer>c 
à  la  patrie  que  tous  fes  enfans  foient  citoyens  ,  Ôc  le 
foient  de  la  même  manière,  d'après  les  mêmes  prin- 
cipes ,  dans  le  même  cfprtt ,  afin  de  mettre  dans  les 
détails  la  même  unité  que  dans  i'enfemble.  La  féconde , 
afin  de  faciliter  aux  pères  de  famille  l'éducation  de  leurs 
enfans  par  eux-mêmes  ,  fans  le  fecours  de  perfonne  ,  de 
fans  rien  coûter  à  l'état ,  afin  qu'un  fils  tienne  de  fon 
père  tout  ce  qu'il  doit  fa  voir  d'efTentiel  à  lui-Qiême  âc 
a  la  république  dont  il  eft  membre ,  &  où  il  doit  exer- 
cer une  fonâion  quelconque.  C'eft  là  le  féal  moyen  d'a- 
voir des  mœurs  ;  elles  ne  s'acquièrent  &  ne  fe  maintien- 
nent que  fous  le  toit  paternel.  La  patrie  ne  doit  compter 
que  fur  les  citoyens  qui  feront  bons  fils  y  bons  pères  & 
bons  époux. 

Ainfi  donc ,  en  dernière  analyfe ,  il  ne  nous  faut  que 
des  livres  élémentaires  aux  frais  de  la  nation  ,  comme 
le  font  les  loix.  Que  la  convention  ou  telle  autre  a{îem- 
blée  nationale  ne  s'occupe  donc  qu'à  donner  au  peuple 
qu'elle  repréfente ,  de  bons  livres  élémentaires  (k  de  iages 
décrets.  Voici  fur  cette  matière  un  projet  que  nous  fou- 
mettons  à  nos  leôeurs  : 

Projtt  dt  loi  concernant  VinftruËlon  publlqut  &  l'éducation 
nationale. 

i^.  Il  n'y  aura  plus  d'écoles  gratuites ,  ni  d'inftituteurs 
gagés  aux  frais  de  la  nation. 

a^.  îl  fera  établi  près  le  corps  des  repréfentans  une  com- 
miffion  centrale  chargée  de  la  rédaâion  des  livres  pri- 
maires de  l'économie  fociale  6c  domellique  ,  ou  de  l'exa- 
men de  ceux  qui  feront  envoyés  au  concou  rs. 

3°.  Les  auteurs  des  livres  primaires  adoptés  par  la  na- 
tion recevront  un  falaire  6c  des  honneurs  proportionnés 
à  la  dificulté  &  à  l'importance  de  ce  travail. 

4®.  Ces  livres  primaires  feront  comme  les  loix  publiés 


(  «3Î  ) 

au  nom  &  dans  toute  l'étendue  de  la  république.  On 
les  délivrera^  gratuitement  aux  citoyens  pauvres  ;  les  au- 
tres les  acquerront  ,  afin  que  le  prix  puifle  couvrir  U9 
frais  de  compofit.on  &  Timpreffion  ,  &c. 

5*.  Au  nom  de  la  nature  &  de  la  patrie  ,  les  pères 
&  mères  font  fpécîalement  invités  à  faire  eux  -  mêmes 
Téducatlon  de  leurs  en  fans  ,  rendue  facile  &  profitable 
pour  eu.vmémes  au  moyen  des  livres  primaires. 

6^  Les  pères  &  mères  qui  répondront  loyalement  k 
cette  invitât  on  feront  déclarés  folennellemsnt  avoir 
bien  mérité  de  la  patrie,  6c  auront  la  préférence  dans 
toutes  les  occafions  fur  ceux  qui  n'auront  pas  rempli  ce 
fàitit  devoir. 

7**.  Libre  à  tout  citoyen ,  excepté  aux  femmes  ,  d'ou- 
vrir des  écoles  &  des  cours  publics  fur  telle  matière  qu'il 
voudra. 

S**.  L'inAîtttteur  de  profeflîon   recevra  fans   frais  dans 
fes  écoles ,  &  admettra*  fans   frais  a  fes  leçons  l'enfant  « 
du  pauvre  9  &  le  traitera  avec  diftinâion    6c  une  forte 
forte  de  prédileâlon.  La  patrie  reconnoiiTante  lui  faura  gré. 

9*.  Il  fera  établi  un  ou  plufieurs  cenfeurs  de  mœurs 
dans  chaque  municipalité  de  la  republique;  cette  place, 
à  laquelle  le  peuple  feu!  nommera ,  tiendra  lieu  de  ré- 
compenfe  ;  car  elle  ne  fera  accordée  qu'au  citoyen  le  plus 
éclairé  &  &  le  plus  hoimête  homme  de  fa  commune. 

lo*".  'Ces  cenfeurs  auront  la  furveillance  immédiate  de 
l'éducation  ,  &  feront  part  de  la  bonne  ou  mauva'fe  ccn- 
du'te  des  pères  &l  des  inilituteurs  à  la  commifiion  cen- 
trale établie  prè^  le  corps  des  repréfentans. 

Acceptation  de  VaHt  confiuutionneL 

<4  Après  leur  délivrance  du  joug  des  rois  d'Egypte  ; 
»  les  Juifs,  dans  le  défert  de  Sur^  mouroient  de  loif, 
M  n'ayant  pour  l'étancher  que  de  mauvatfes  eaux  crues  , 
y^  mal-faines ,  amhres  ,  qu'on  appeloit  à  caufc  de  cela  les 
»  eaux  de  Mara ,  &  ils  murmuroient  beaucoup  contre 
n  Molfe  ,  leur  légiflateur  >  qui  les  conduifit  un  peu  plus 
I»  loin  ,  à  £Um ,  oU  ils  trouvèrent  douze  fontaines  Sc 
n  foixante-dix  palmiers  pour  fe  défaltérer  ;  ce  qu'ils  firent 
n  avec  une  avidité  égale  à  la  misère  qu'ils  venoienr  d'ér 
»  prouver  ». 

Voilà  bien ,  ce  femble ,  mot  pour  mot  &  à  la  lettre  ; 
l*hifioîre  de  notre  temps  ,  copiée  textuellement  dans  la 
Bible.  On  peut  le  vérifier  ;  c'eft  au  chapitre  XV  de  l'exode. 
Paris  accepte  la  conftitution  nouvelle  avec  un  emprefle- 
ment  égal  au  befoin ,  à  la  foif  qu'il  avoit  de  loix  ;  âc 
de  noa^eufes  aâions  de  grâce  fuccèdcat  à  de  loAg^ 
murmures. 


'{  636  ) 

Le»  frôlons  fe  font  portées  en  foule  aux  por:es 
de  la  convention ,  pour  la  remercier....  Et  de  q  :oi  ? 
De  ce  qu  elle  a  fait  fon  devoir.  E-lVce  donc  au  fouver.rn  à 
complimenter  fes  délégués  &  à  recevoir  comir.c  un  bien-, 
fait  de  Jeur  part  ce  qui  nefl  qu'une  dette  facrée  con- 
traélce  envers  lui  ? 

.  On  a  de  même  congratulé  Taffemblée  conftituante  , 
malgré  les  vrces  grcfliers  Si  radicaux  de  la  conditution  de 
^791  ,  qui  étoit  plutôt  une  charte  royale  &  toute  del- 
porique. 

U  eft  vrai  que  le  nouvel  aâe  conAitutionnel  efl  pure* 
ment  républicain  ;  mais  défendons-nous  de  l'enthouiiafme 
dans  une  matière  qui  veut  tout  le  fang-froid  de  la  raifoit 
£c  le  calme  de  la  fageffe. 

II  faut  dire  pourtant  que  notre  ardeur  à  l'accepter  , 
cet  aftc  conftitutionncl  ,  déjoue  tous  les  partis.  Pitt ,  qui- 
depuis  deux  ans  peut-être  facrifie  douze  millions  par  mois 
pour  déforganifcr  Paris  &  les  départeracns  ,  &  nous  tenir, 
toujours  en  haleine ,  fans  point  fixe  ,  fans  conftitution  , 
peut  à  préfent  ferrer  les  cordons  de  fa  bourfe.  Les  ca- 
binets de  Londres  ,  de  Vienne  ,  de  La  Haye  ,  de  Berlin, 
de  Madrid  .  ne  craignent  rien  tant  que  de  voir  la  répu« 
bligue  françaife  enfin  conftituée. 

Croit-on  que  l'Angleterre  n'auroit  pas  .déjà  fait  une  def- 
cente  fur  nos  côtes  ,  fi  elle  Tavoii  voulu  ?  Mais  elle  a  caU 
calé  qu'il  lui  en  coùteroit  moins ,  &  qu'elle  n'auroit  pas 
tant  de  rifques  à  courir  en  nous  fatfant  la  guerre  aveiq 
de  Tor  plutôt  qu'avec  le  fer  &  le  plomb.  Encore  un  peu 
de  temps  ,  &  le  partage  de  la  France  s'effeétuoit  comme 
celui  de  la  Pologne.  L'exiflencc  d'une  conftitution  change 
tous  les  projets.  Si  elle  efl  acceptée  au^R  vite  dans  les 
^épartemens  qu'elle  a  été  acceptée  à  Paris  ,  c'en  eft 
fait;  nos  profonds  politiques  de  la  Tamîfe  &  du 
Danube  n'ont  plus  rien  à  cfpérer  ;  fie  cela  eft 
fi  vrai ,  que  déjà  ,  à  la  première  nouvetie  de  Tarde. /r 
avec  laquelle  Paris  femble  fe  déclarer  pour  la  conftim- 
tion  ,  Pitt  dit  tout  haut  que  s'il  en  eft  pour  fes  guinées^ 
il  publiera  les  noms  de  tons  les  intrîgans ,  de  tous  les 
faux  patriotes  qu'il  tient  à  fes  gages  en  France  ,  tant  dani 
la  Vendée  qu'à  Paris  ,  &  jufque  dans  le  fein  de  la  con^ 
vention  ,  &  qu'il  les  livrera,  pour  fe  venger,  à  la  vin- 
diâe  nationale.  Cela  fera  fort  bien  fait ,  &  cette  lifte  ne 
peut  manquer  d*£tre  curieufe.  Nous  l'attendons  avec  im". 
patience. 

Mais  ce  que  nous  défirons  avec  plus  d'impatience  encore, 
t'eft  Taçceptatiott  prochaine  de  l'aéèe  conftitutionnel/?jr/ai/i^ 
les  départemexrs.  Nous  difons  par  ious  ,  car  s'il  fatrt  que 
cette  acceptation  ne  foit  pas  unanime  ^  s'il  j  a  df  s  trai« 


(637,;       . 
ceors^ou  même  des  récalcitrans  ,  s'il  faut^quc  plufieurs^ 

{)rovinces   de  i'enipire  aient  le  mauvais  efprit    de  refufer 
eur  fanâion^.il  n'y  va  de  rien  moins  que  d'une  fciffion^ 
•a  d'une  guerre  civile. 

Il  faut  croire ,   il   faut   efpércr    que   l'intérêt  commun  ^ 
écartera  les  haines  particulières,  les  préventions  locales, 
&  que  le  faifceau  de  la  république  ne  i'e  rompra  point, 
au  m'ornent  qu'on  lui  donné  le  plus  fort  lien  qu'il  puiffe 
avoir  ,   celui  d'un  code  digne  d'une  nation  libre. 

A  quoi  ferviroit  de  récriminer,  &  de  pourfuivrc  en  pré- 
fcncc  des  nouvelles  loix  de  vieilles  querelles  nées  de  rabfence 
des  loix  ?  car  tous  les  mal  entendus  ,  t?btc  cette  méfinteUi-, 
gencc,  fomentée  par  le:  étrangers  au  milieu  de  nous ,  n'exif- 
toient  que  par  le  défaut  d'un  centre  commun  ;  la  république 
n'étolt,  pour  ainfi  dire  ,  que  provifoire  ,  &  tout  ce  qui  n'eft 
çjtîc  provifoire,  n'înfplre  pas  un  attachement  bien  vif.  Au- 
jourd'hui ,  nous  favor* comment  &  pourquoi  nous  fommes* 
républicains.  Du  moment  que  nous  en  aurons  parte  l'atle  ,^ 
il    n*v   aura  plus  lieu  à  fe   débander  ,    à  courir  ça  bi  là 
fans  but  &  fans  raifon.  De  ce  moment  auffi  toute  me- 
fure  révolutionnaire  qui  a  révolté  tant  de  monde,  doit  celTer' 
.  devant  la  conAitutton.  C'eft  un  pacle  de  famille  qui  con'-' 
fitue  les  départcmens  frères  les  uns  des  autres ,  fans  préé- 
minence ,  fans  prédilection  ;  ils  font  tous  eafansdu  même 
âge  6c  de  la  même  patrie. 

Le  peuple  de  P.«ris  lent  toufes  ces  raîfons  :  voilà  pour- 
quoi il  s'eft  livré  à   tout  le  délire   de  la  joie  ,  à  la  vie 
d'une  conft;tn:ion  tant  défirée  ,  tant    de    fois  ajournée  ,  ' 
&  fi  fouvent  entravée.  La  conftitution  à  la  main,  ila*^-' 
tend  fes  frères  des  départemens  pour  leur  dire  le  to  août  : 
Jurons  fur  l'évangile  de  la  réjiubliquc  ,  jurons-nous  to  s 
fraternité^  égalité;  oublions  nos  torts  réciproques  :  noi'S' 
en  avons  tous,  &  cela  ne  pouvort  guère  être  autrement» 
Noos  nous  heurtions  tes  uns  contre  les  autres,  comme  des 
voyageurs  qui  marchent  dans  les  ténèbres ,  fans  fanal  ÔC 
fans  guide,  il  n'en  fera  plus  de  même  déformais.  Embraf* 
fofis  nous  fans  rancune ,  &  hâtons-nous  de  nous  réunir  en  a(^ 
femblées  primaires  ,  pour  renouveler  le  corps  de  nos  repré-  * 
fentans,  &  abandonner  les  anciens  au  bon  témoignage  de 
leur  confcience  ,  ou  au  fupplict  de  leurs  remords. 

Déjà  nous  commençons  à  renfentir  les  bienfaits  du 
itonvel  aâe  conilitutionnel  ;  à  la  première  le^hire ,  il  a 
déjà  ramené  Tunion  entre  les  ferions  de  Paris  ,  dont 
tous  les  mouvemens  depuis  une  femaîne  font  fimuita- 
nés.  Il  n*a  jamais  régné  à  Paris  une  harmonie  plus  par- 
faite que  depuis  quelques  jours ,  les  vœux  de  tous  les 
citoyens  font  le^  mêmes  ,  &  exprimés  prefque  dans  Im 
fliéÎQ^  termes  eo  fein  de  h  convention. 


(  638  ) 

La  Tedion  des  arnîs  de  la  patrie  s*eft  dîftinguée ,  fur* 
leur  Darun  voeii  que  la  convention  s'ef^  hâtée  de  remplir. 

«  Nous  attendions  une  conflitutîon  républicaine ,  vous 
»  venez  de  nous  la  donner ,  nous  l'acceptons  avec  joie.  . 

»  Puis  en  montrant  des  icunes  gens  élevés  en  habits 
>»  d'enfans  de  chœur  à  la  Trinité  au  nombre  de  plus  de 
>»'  500  :  voici  de  jeunes  républicains  que  nous  élèverons 
^  dans  les  principes  de  la  révolution  ;  mais  il  nous  refte 
>♦  un  regret ,  c'efl  de  les  voir  revêtus  d'un  habit  qui  n'a 
H  cfue  trop  Couvent  couvert  le  vice.  Léglflateurs ,  autori-  ~ 
>*  /tz-nous  à  changer  en  habt  national  ces  couleurs  du  men- 
»  fonge  &  de  l'hypocrifie  ». 

La  propoûtion  mife  aux  voix  fut  adoptée  à  l'unanl- 
tniti  &  au  bruit  des  applaudiiTemens  de  tous  les  citoyens 
préfcns. 

La  feâion  de  l'Unité ,  ainiî  que  beaucoup  d'autres  a  ac- 
cepté unaniment  Taâe  confiitutionnel. 

Voici  quelques  confidcrations  utiles  à  rapprocher  du 
tableau  de  Pans  que  nous  venons  de  préfenter. 

Sur- tout  à  prêtent ,  citoyens,  gardes-vous  de  fauflTes 
démarches.  Si  nos  frères  des  dépactemens  font  en  route  , 
comme  le.  dil'ent  complaifamment  certaines  gens ,  les 
'  intentions  de  nos  compatriotes  levés  ne  peuvent  être 
hodiles  ,  quoiqu'on  vouJroit  bien  nous  le  faire  croire, 
pour  nous  aigrir  contre  eux  Ncis  Tavons  déjà  dit ,  ils'' 
n'ont  que  des  inquiétudes.  Gardons-nous  de  les  traiter 
de  rebelles ,  comme  on  fe  l'eu  déjà  permis ,  dans  la 
convention  même.  L'évêque  Lindet  ne  s'eft  il  pas  déjà 
avifé  d'annoncer  que  plufieurs  villes  étoient  au  pouvoir 
des  rebelles.  Il  ne  faut«  pas  confondre  les  départemens 
cjui  viennent  à  Paris  ,  avec  ceux  qui  lavagent  la  Vendée  , 
Iture ,  &c. 

Pourtant ,  fi  les  chofes  en  venoient  jufqu'à  des  hofU- 
Htés  ,  que  ces  hofiilltés  ne  foient  pas  notre  ouvrage. 
Gardons-nous  d'être  les  aegreffeurs.  On  dit  qu'ils  vien- 
nent a£Buner  Paris  pour  le  réduire  ;  cela  ne  fe  peut  z 
pourtant  fi  cela  étoit  ?  mais  loin  de  nous  une  idée  auffi 
Jnjurieufe  à  nos  fiéres  qui  ,  d'ailleurs ,  doivent  fe  dou- 
ter de  ce  que  pourroient  la  famine  &  le  défefpoir  d'une 
ville  telle  que  raris. 

Paris  ne  peut  exifier  que  par  la  force  de  l'opinion 
&  les  fecours  de  la  fraternité.  Cela  eft  vrai.  Pour  évi'* 
ter  la  guerre  civile ,  ne  cédons  de  le  répéter ,  mon- 
trons-nous dignes  de  la  conftitution  républicaine  que  nous 
avons  la  gloire  de  fanâionner  les  premiers.  Ne  iouffrons 
plus  d'aâes  arbitraires.  Un  feul  excès,  à  préfent  que  nous 
avons  des  loix  &  que  nous  fommes  en  préfence  de  nos 
frères,  qui  ne  font  pas  t«tts  prévtaU  favorablement  Cor 


(«3») 

notre  compte  ^  nous  perdroit ,  perdroît  la  nonvclle  conf- 
tirucion  &  la  répubUqire  entière  ,  dont  Texîftçnce ,  une  Sc 
indiviûble  ,  tient  a  celle  de  Paris  ,  quoiqu'on  en  dîfe. 

Le  peuple  qui  fent  le  befoin  d'une  conftitution,  fera 
le  premier  à  robferver;  il  évitera  les  p'éges  qu'on  va 
peut  être  lut  tendre  encore  pour  la  dernière  fois.  Mais 
le  peuple  en  garde  arrachera  lut* même  le  mafqne  aux 
traîtres  ,  aux  perfides  ,  les  dénoncera  &  en  •  demandera 
juAice  ;  &  ^'efi  dans  ce  bon  efprit  qu'il  attend  paifible^ 
ment  l'arrivée  de  (es  frères. 

Un  citoyen  a  propofé  à  la  foèiété  des  Cordetiers  d'ob-; 
tenir  un  décret  pour  que  trois  mille  hommes  fans  ar- 
mes aillent  à  cinq  ou  fix  lieues  de  Paris  embrafler  leurs 
frères  des  départemens  qui  viennent  contre  cette  ville. 
(  Cette  propofidon  a  été  vivement  applaudie.  ) 

Des  ficours  publies. 

Le  figne  le  moins  équivoque  de  la  bonté  d'un  gou- 
vernement ,  c'eft  le  bonheur  des  gouvernés.  Tous  les 
citoyens  ne  peuvent  être  également  riches;  mais  tous  doivent 
être  contens.  On  ne  peut  pas  empêcher  qu'il  ny  ait  des  pau- 
vres ^  mais  il  ne  faut  pas  qu'il  y  ait  un  feul  mendiant. 
Jadis  on  croyoit  avoir  tout  fait  quand  on  avoir  établi 
des  atteliers  &  des  hofpices.  Aujourd'hui  ^  on  trouve  que 
cela  eft  infuffifant  &  on  a  raifon.  Il  faut  porter  une  main  • 
fecourable  au  père  de  famille  chez  lui. 

En  outre  ,  les  fecours  publics  ne  doivent  pas  être 
adminiftrés  feulement  avec  connoiflance  de  caule^  mais 
encore  avec  tous  les  égards  qu'on  doit  aux  circonAances 
qui  accompagnent  l'intortune.  Ceux  qui  font  prépofés  à 
la  diftribution  de  ces  fecours  publics  ne  doivent  pas  s'en 
acquitter  comme  d'un  bienfait  ou  d*une  grâce  qu'ils  ac- 
cordent au  nom  de  la  nation,  mais  comme  d'une  dette 
facrée  qui  doit  paflTer  avant  tout  &  qui  efl  au-defTos 
de  toute  confidération.  H  ne  faut  pas  attendre  que  l'in- 
digent créanci^  de  la  patrie  vienne  réclamer  à  f^u- 
fieurs  reprifes  la  dette  nationale;  c'eft  au  médecin  à  vi- 
«fiter  fes  malades. 

11  ne  faut  pas  non-plus  que  la  patrie  reflemble  à  ces 
Ittauvais  débiteurs  qui  s'aquittent  de  mauvaife  grâce,  oa 
qui  pouvant  s'acquitter  tout- à- fait ,  ne  donnent  que  des 
i,  comptes  pour  ne  pas  faire  trop  crier  après  eux. 

Par  exemple ,  ce  n'cft  pas  affei  de  fecourir  la  femme 
qui  acocuchera  de  fon  troifième  enfant ,  &  de  ne  point 
parler  de  cette  mère  qui  ne  peut  pas  même  nôurrijr 
fon  premier. 

Le  décret  qui  organife  les  fecours  publics ,  aurolt  bîe« 
dâ  comprendre  Ih  citoyens   qui   auroient  bonne'  envie 


(  640  ) 
de  donner  des  «nfâns  i  Tcrat ,  mais  qui  n!ont  point  d*a* 
vances  pour  entier  en  ménage  ;  6l  ceux  encore  qui  ,  au 
T>out  de  quelques  mois  de  ménage ,  voient  leur  petit 
^  proie  à  un  iocendie  ^  ou  u  une  inondition  ,  à  la 
mortalité  de  leurs  beliiaux ,  aux  ravages  de  la  grêle  ou 
à  une  faillite  de  leur  princ:pal  débiteur,  ou  à  la  perte 
d'un  vaiiTeau  fur  lequel  ils  avoient  placé  le  plus  beau 
de  leur  biea^ 

Le  décret  ne  parle  pas  fi  Ton  vendra  les  meubles  du  ci- 
toyen qui  fe  trouvé  hors  d'état  de  payer  fon  loyer. 

Il  ne  parle  pas  du  citoyen  ifolé  qui ,  tombe  malade 
au  lit ,  n  a  pas  la  faculté  d'envoyer  cinquante  fois  au  co« 
mité  pour  réclamer  un  lecours  national.  Il  aura  le  temps 
de  mourir  ,  avant  qu'on  ait  tait  droit  à  fa  première  ou  le- 
"conde  requête. 

Le  décret  ne  porte  aucune  peine  contre  le  pare(teux  qui  , 
à  force  d*importunité  ,  fe  feroik  fait  adjuger,  un  fe  cours  qui 
n'efi  dû  qu'au  citoyen  ami  du  travail ,  mais  maheufeux, 
dans  fes  entreprifes,  ou   viâime  d'un  accident. 

Oéroit  bien  le  cas  d'établir  une  commiilion  de  citoyens 
vertueux ,  à  l'inftar  de  celle  des  cenfeurs  publics  des  mœarst 
dont  nous  avons  parlé  ailleurs,,  chargés  de  recevoir  Us  ré- 
'clamations  &  d'y  faire  droit  ;  chargés  auffi  dVlUr  vifiter 
les  indigens  fecourus  ou  à  fecourir ,  pour  )uger  par  gux- 
mêmes  de  la  néceffité  &  du  l>on  uhige  du  lecours  ;  car 
long- temps  encore  il  y  aura  de  ce  qu'on  appeloic  pauvres 
honteux^  qui  préféreront  de  fe  laiiler  conlumer  bêtement 
par  le  befoin ,  plutôt  que  d'aller  déclarer  leur  misère  ;  mais 
il  i^aur  que  dans  une  république  bien  ordonnée  ,  cette  fauife 
honte  ceffe  ;  il  faut  qu'il  n'y  ait  pas  plus  d'indigens  effron- 
tés que  de  pauvres  honteux. 

Le  décret ,  à  l'imitation  de  la  Hollande  ,  auroit  dû 
renfermer  aufli  l'établi  11 ement  d'une  caiffc  nationale  en 
faveur  des  négocians  affligés  d'une  perte  imprévue  dans 
leurs  fonds  ou  dans  les  objets  de  leur  négoce  ,  ôc  qui  Vien* 
dcoient  reporter  les  fommes  qui  leur  auraient  été  confiées 
^  Titre  de  prêt^  à  mefure  qu'ils  recommenceroient  à  béné- 
'fîcier.  Une  telle  caifTe  ëffaceroit  la  honte  &  fermeroit  t^ 
plaie  que  le  Mont  de  Piété  imprime  à  un  état. 

Le  décret  auroit  dû  auffi  raffurer  les  citoyens  pauvres  fur 
le  prix  du  pain  ,  &  déclarer  qu'ils  ne  le  paieroient  jamais 
plus  cher  dans  un  temps  que  dans  l'autre  :'  c'eft  au  riche 
iéul  à  fupporter  les^inegalicés  des  faifons.  Le  riche,  en 
payant  TaccroifTement  du  prix  du  pain,  ne  fe  prive  mo- 
mentanément que  d'une  partie  de  fon  fuperilu  ;  l'indigent 
y  confonune  fon  nécefTalre.  Nous  reviendrons  fur  cette  ma- 
tière importante  &  £rave.  quand  nous  aurons  tout  le 
décret.  CO^fVENTlON 


CONVENTION      NATIONALE 

Séance  du  fdmtdi  22  juin  1793. 

Parmi  un  crand  nombre  d'adrefles  d*adhé(îon  aux  décrets  du  % 
jam,  on  dimn^ue  celle  de  la  f^ciécé  populaire  de  Wittembourc, 
dépaftwient  du  Bai-Rhin  ;  cette  (ociécé  demande  que  les  dépuiSs 
menus  Cotent  traduits  au  tribunal  révolutionnaire,  &  que  ia  têtt* 
des  députés  ^ui  ont  fui  Toit  mife  à  prix. 

La  convention  décrète  que  ce  département  a  bien  mérité  de  la 
patrie. 

La^aiTcur  donne  le£hire  de  l'extrait  fuivant  de  la  féance  pu** 
blique  du  tonfeil  général  dé  la  commune  de  Landrec/  ,  le  14 
filin. 

Le  procureur  de  la  commune  a  donné  communication  au  con- 
seil d'une  lettre  à  lui  adreffée  d'Aix-la-Chapelle  »  contenant  la  dé^ 
daration  du  ci-derant  Louls-Staniflas-XaTÎer  Capet ,  datée  de  Ham 
en  Wettphatie ,  du  iS  iantier  dernier ,  par  laquelle  il  a  l'impudeur 
de  fe  dire  régent  de  Louis  -  Charles ,  qu'il  a  l'audace  d'inftituef 
rot  de  France  H  de  NaTatre  depuis  la  mort  dà  ci-devant  rot ,  6l 
des  lettres-patentes  datées  du  même  lieu  fie  du  même  jour,  par 
leCquelles  ce  foi-difant  régent  de  France  nomme  Ton  fugitif  frère  » 
Char)es«Phîti|>Be  Capet ,  pour  lieutenant  -  général  du  royaume. 

Le  confeil  général ,  ouï  le  procureur  de  la  commune  en  fes  con^ 
dufions ,  déclare  à  l'unanimité  que  ne  connoilTant  point  de  régent 
en  France,  ni  de  lieutenant-général  du  royaume,  ayant  de  tout 
cotbr  adopté  le  eouvernement  républicain  ,  oui  feul  peut  convenir 
à  des  hommes  tmrcs,  8c  jure  de  nouveau  d'exterminer  toxis  le* 
tyrans,  6c  de  mourir  Jplui^t  mille  fois  que  de  Couvrir  qu'aucune 
autorité  s'élève  au-deilus  de  ia  loi ,  qu'il  ne  reconnoltra  )amaii 
pour  fouverain  que  la  généralité  du  peuple,  &  qu'il  poignardera 
tout  intrigant  du  tyran  qui  voudra  Tulurpar  ;  arrête  aufli  que  pour 
prouver  combien  fe  conleil  méprife  ces  deux  pièces  &  leurs  ay^ 
teurs ,  elles  feront  fur  le  champ  lacérées  &  brCLlées ,  pour  être 
leurs  cendres  jetées  au  vent. 

Le  confeil  a  de  plus  arrêté  que  copie  de  cette  délibération  fera 
envoyée  i  la  convention  nationale  oc  aux  commiiiaires  du  dépar* 
ttfBfat  du  Nord  en  cette  ville. 

La  convention  déctète  la  mention  honorable,  3ur  la  demanda 
des  admmiftrateurs  do  département  des  Vosges  ,  appuyée  par 
Voullain  Qrandorl ,  l'affemblée  accorde  un  fecours  de  100,000 îiv^ 
Camhacérh,  Plufieurs  de  nos  frères  font  au  pouvoir  des  enne- 
flris  de  la  république.  Leurs  parens ,  leurs  amis  défvent  d'adoucir 
leur  captivité ,  en  leur  faifant  paffef  des  fecours.  Leur  bonne  vo- 
lonté trouve  des  obftades  par  le  refus  qae  font  plulîeurs  ban-* 
quiers  ou  négoctans  d'envoyer  des  fonds  à  des  Français  qui  font 
en  pays  étranger.  Je  demande  que  la  convention  nationale  décrète 
qae  le  miniftre  de  la  guerre  fera  tenu  de  fommer  dans  fes  bô* 
reaux  un  ou  plufieurs  commis  pour  recevoir  les  fecours  dçftinéB 
•ttx  prifonniers  de  guette  »  les  énrégii!rer  fie  les  leur  faire  parve- 
N*:  2o3.  Tomt  is.  Ç 


(  64»  ) 

T«ir  dTcftement  fans  aucuns  frais.  Ces  commis  fourniront  quittancé 
du  montent  de  ces  fecours  ,  &  «n  demeurcroat  rerponfables. 

Le  prêtent  décret  ne  prive  point  les  citoyens  de  la  faculté  d'en- 
voyer dirctTicment  des  fonds  aix  prifonnicrs  de  guerre. 
Le  projet  de  d^ctct  cil  adopté. 

Mai.re  ,  au  nom  du  comité  de  si^reti  c;éoérwîe ,  propofc  un  pro- 
jet de  d(îcrc:  ,   qiii  déclare  qu'il  n'y  a  lieu  à  inculpation  contre  le 
citoyen  de  IviJuUle  ,    ci-devant  miniftre   de  FT?nce  en    Hollande, 
ordonne  la  miic   en  libcité ,  &  la  celVation  de  U  procédure  corn- 
mcr.cde   coi.tre   lui. 
'  î-c  pro;ct  de  décret  eft  adopté. 
On  admet  à  la  barre  une  dcputation  de  la  ville  de  Nantes. 
Viàtatcw  At  la  dépui^ition,  Lcgillateucs ,    U  ville  dé  Nantes  nout 
députe  vers  vous  pous  vous  mettre  lous  les  yeux   fa  véritable  6c 
critique  Tau... ion.  Avant  de  vous  la  préfenter ,  nous  commençons 
par  vous  dcciarer  que  vos  derniers  décrets   oous    paroilient  avoir 
eu  pour  but  d'.nli'urer    le    bonheur  &  la    liberté  puolique.    liieutôt 
vous  recevrez  l'exrreflion  officielle  d«  fentimcrs  des  citoyens  de 
iSiiucs.  Voici  l'aorcffe  qu'ils  nous  ont  chargé  de  frcUnttr: 

♦i  l.e7,iil..teurs  ,  jufc^ues  à  quand  icrez-vous  abutcj»  iur  la  iituation 
dies  dcpirtcmens  menacés  par  les  rebelles  ?  En  proie  à  toutes  les 
horreurs  de  la  t,uerre  civile,  ceux  de  la  Vendée,  de  Ma\ei'ne  & 
Loire,  de  la  Loire  inférieure,  follicitent  des  fecours  depuis  quatre 
mois.  Saumur,  ce  poftc  (i  inryortant,  qui  rend  mciirc  ce  la  navî- 
gation  de  la  Loire,  eic  au  pouvoir  des  rebelles  ,  6c  Angers  leur  a 
éitc  abandonné,  Nantes  touche  au  moment  de  tomber  en  leur  pou- 
▼eir.  Si  vous  re  portez  pas  à  cette  ville  les  fecours  les  plus 
promf  ts ,  léparée  de  vous,  féparée  de  la  république,  il  ne  lui 
reP^cra  qae  i\n\  iléfefpoir  &  la  certitude  de  s'ctre  inutilement  en- 
fevelie  lous  fes  ruines,  Lts  habitnr.s  de  Nantes  fb'nt  cortliimment 
occuper  à  des  travaux  dç  dcfcnfc  ;  hommes,  feninits  ,  enfa.ïs  , 
TÎcillards,  tous  font  rcfolns  de  mourir  plutôt  que  de  fc  rendre; 
tel  eft  l'fclprit  de  nos  concitoyens,  &  cependant  on  'es  c  accufés 
4'apathie  ,  d'égoifmc ,  d«  royilifme  !  Des  peilsJes  vouloicnt  jeter 
la  divilion  parmi  nous  ;  mais  les  adwfnîîlrsteurs ,  les  lociéics  po- 
pulaires, 5c  les  patriotes,  fc  font  réunis  dar.s  une  ce.lilo,  CSC  en 
«■nt  faiî  retentir  les  vcCitcs  de  ces  cii>  :  y  ire  U  répuhlicjue  ,  la 
iibcrté ,  Ax  convention  nationûlt  !  Notre  état  ai^ucl  de  ùctrelle  nous 
f  jroit  i'e.Tot  d'une  perfide  manœuvre. 

.«  IVlais  nous  ,  Icgiflareurs,  fi  nous  ne  pouvons  rien  obtenir  de 
votre  jiiuice  &.  de  votre  fcnfibilité,  noi'.s  retournerons  vers  nos 
infortiirués  concitoyens  ;  nous  ne  trouverons  peut  -  être  plus  que 
leurs  cadavres  fanglans  ;  il  ne  relier?  plus  alors  qu'a  confon<ire 
uotrc  pioprc  fang  à  cc'.ui  de  nos  frères,  de  nos  cnfans,  6c  à  m^.- 
fir  caw>  les  accès  du  plus  affreux  défefpoir  >♦. 

L(S  pdnv.om^aires  font  admis  sux  honneurs  de  la  féance,  6c  l'»- 
Atclia  renvoyée  au  comité  de  falut  public. 

taporti»  Je  demande  que  l'on  fixe  l'heure  où  le  tocfin  fonnera 

dans  toute  la   république.  . , .  (  De  vifs   applauditlcmens   fe  font 

entendre,  ) 

-Plufieurs  membres  demandent  la  parole.  —  La  difcuffion  «ft  in- 

.    terrompue.  —  X)n  fecrétairc  fait  leélure  d'une   lettre  de  Nantes, 

•conçue  en  quelques  lif^net ,  dans  laquelle  les  autorités  conftituées 

annoncent  que  cette  ville  eft  dans  l'état  le  plus  alarmant. 

LapoTtu  La  oattfe  de  nos  malheurs  eft  dans  f  égoïfme  6c  l'arift*- 


(  «45  ) 

VAÎ*  èes  f^nénux^  fe'  déclarerai  à  touèe  ta  rép^ibHque  qui!  t(k 
honteux  d'av&if  .Utffë  cerner  8c  fans  autre  défenie  que  celle  cl^ 
leurs  remparts  ,  Condé  &  Valenciennes.  > 

Ltgettdre,  Quand  un  mouvement  contre  -  rëyolutîonnaire  échtk 
dans  ia  Lozère,  les  départ«mens  voHins  fe  Cont  levés  ,  ^  ont 
écrafé  1^  rebelles.  Il  faut  qite  le  comité  de  falut  pu\jlic  s'airem^ 
ble  à  rinft^nt ,  s'entende  avec  le  ctnfeil  exécutif,  pour  pr^reriter.^ 
cans  vingt-quatre,  heures  ;  une  Itfte  de  patriotes ,  pour  aller  clans 
les  départemens  faire  fonner  lé  tocfin.  Il  faut  "des  taOieux  pour  la 
liberté.   On  confpire  contre  nous,  confpirons  pour  la  liberté. 

Thuriot,  Quand  au  moment  du  danser,  on  perd  la  t«cc,  on'ne 
prend  que  de  mauvaifes  mefures,  PerUjnne  plus  que  moî  i^'açpUu- 
dit  au  patriotifmc  du  pri^'opînant.  Mais  $*it.  eÇit  réfléchi  ^  ÎI  tni^ 
reconnu  qfu*elles  tendent  à  détruire  la  république.  Notre  pont'.oa 
eA  telle  que  nous  ne  devoils  hafardcr  aucune  exprciliôn  ,  où  toutes 
les  mefures  doivent  être  long-temps  cambihécs.  Si  vous,  envoyez 
fonner  le  tocfin  dans  la  'république  entière,  à  l'inftant  tous  les 
relTorU  font  brifés. 

Les  ennemis  eux-mêmes  s'applandirôient  d'une  mefure  qui  leur 
donneroit  les  moyens  de  poignarder  les  patriotes.  Il  faut  porter 
de  grands  fecours  à  -Nantes  ;  mais  fi  vous  faites  lever  le  peuple-i 
Nantes  ne  fera  point  fecotini.  La  première  mcrvirc  à  prendre  eu 
d'éclairer  les  départemens  nui  enveloppent  la  ville  de  Nantes  ;  il 
faut  teur  peindre  l'infamie  cies  admîniftratcurs  qui,  voyant  égorger 
leurs  frères ,  ne  s'emprelTent  pas  de  leur  donner  des  fecours. 

U  £aut  auin  que  le  comité  de  faîut  public  vous  dife  qu'elles  font 
les  forces  de  Ôiron  :  pourquoi  il  refte  dans  l'inaftion ,  pourquoi  ', 
s'il  n'a  pas  ailez  de  force  oour  fe  battre  ,  i!  ne  s'occupe  pas  au 
moins  à  faire  diverfion.'  C'efe  fur-tout  l'artillerie  qui,nous  fauvcraj 
il  faut  prendre  des  moyens  pour  avoir  des  canons  en  grand 
nombre. 

Je  demande  que  la*  convcnti9fi ,  loin  d'adopter  les  mefures  pro*, 
pofécs,  chaîne  fon  comité  de  falut  public  de  concerter  les  mefures 
générales  à  prendre.  ;  ^         , 

Barrire,  11  faut  s' occupes  fans  doute  des  moy^ens  de  fauver  la. 
réoublniue  des  fureurs  de  la  Vendée.  Le  comité  s'en  cft  occu- 
pe, &  il  vous  préfentera  vm  projet  affez  audacieux,  qui  fera  ccilec 
tous  les  foupçons  8c  renaître   la  confiance. 

II  vous  a  dit,  il  y  a  un  mois  Ôc  demi,  que  le  plus  grand  enne-i 
mi  de  la  république  étoit  le  fanatiîme  qiti  a1ime;itoLt  la  guerre  ci- 
vile dans  C06  pays.  Il  prit  alors  un  projet 'Kardi,  &.  trop  hardi 
peut-être  ;  il  prit  ii,çoo  hommes  de  l'armée'  des  Ardertncs  pour 
former  dans  ces  endroits  un  noyau  d'armée  ,  &  c'eft  encore  le 
Ceul  point  fur  lequel  Biron  compte  pour  Torganifer  complète- 
ment. 

Voici  une  lettre  de  Chondfeu,où  Ton  voit  que  foîxantc-fept  mille 
hommes  font  répandus  dans  ces  contrées  ;  vrngt-cii1c[  mille  hommes 
avec. Biron,  dou^o  mille  hommes  avec  Boubrd  ,'8c  vihr;t  ^  cincf 
mille  hommes  qui  s'or^anifent  à  Tours.  La  réunion  de  ces  forc'es 
peut  préfenter  aux  rebelles  une  maffe  affex  imporuntc  pour  fe^^ 
arrêter.  Les  autorités,  conftituées  de  U  ville  de  Metz  vous  ont 
oâert  douze  mille  hommes  fans  dégarnir  cettfe  place.  Votre  comité 
va  examiner  cette  propofitton ,  ôc  fi  on  peut  l'accepter  fans  i.icon- 
vénient,  il  l'adoptera  ,  parce  que  des   troupes   réglées    font   plu^ 

ropres  ,  pir  leur  org^iutlon  vigulière,  à   arrêter  la  mar»;he  des 

rig^nds. 

C  a 


l 


.  L«  ê{y9T^ti  df*  opinions  &  U  lenteur  ^«t  mefisrtt  ^t  (att 
fultre  le  trop  pMuà  nombre  de  coinmifiairet  aui  fo  trouvent  dany 
ces  départemens  ;  cnfuîte  la  ciéfertion  et  ces  Bommes  lâches  oui 
Je  prëientent  avec  I«s  cheveux  coupés ,  ^  un  certifioat  infâme  ees  ^ 
rebelles  ,  demandent  des  fecours ,  «  ref ufent  de  prendre  les  armes  , 
Ibus  prdtcxte  d'un  ferment  prêté  aux  trahres ,  &.  viennent  enfuit« 
intriguer] en  leur  faveur»  en  difant  que  ce  font  les  tneiilfufs  gens 
du  monde ,  font  des  malheurs  auxquels  je  vous  propofe  de  temé* 
dier  en  rendant  les  décrets  fuivans  : 

Voici  le  premier  décret  : 

La  convention  nationale ,  après  avoir  fnteudu  It  rapport  du  co« 
nité  de  falut  pu1>Iic  ,  décrète  :  . 

Art.  I.  te  nombre  des  repréfentans  du  petivle ,  près  Tarnée  des 
c6tes  de  la  Rochelle,  eft  réduit  au  nombre  de  dix  i  favoir^'^Chou* 
<lieu  ,  Richard  ,  Goupilleau  de  Fontenaî»  Bourdon  de  VOife^Bour* 
botte ,  Thureau  ,  Daunon  ,  Caudin ,  Anguu ,  Tallicn. 

II.  Les  pouvoirs  des  autres  repréfentans.  du  peuple  envoyés 
près  Tarmie  des  cdtes  de  la  Rochelle ,  font  révoqués.  Us  revien* 
dront  dans  le  fein  de  la  convention  nationale  dans  dix  jours  »  i 
compter  du  jour  de  la  notification  du  préfent  décret. 

III.  Le  comité  des  infpeé^curs  de  la  lalle  préfenteça  daps  ce  dé- 
lai un  tableau  de  toui  les  députés  envoyds  en  commiflion  •  qui  • 
a^ant  été  rappelés  par  décret ,  ne  font  pas  revenus  à  leurs  fon^* 
tiens,  pour  être  ftatué  ultérieurement. 

Le  projet  eft  décrété. 

Barrère,  Voici  les  «efures  à  prendre  contre  la ,  défertîon  dej( 
bommes  pris  par  les  rebelles. 

'   Art.  l.  Tout  homme  fervant  dans  les  armées  contre  les  rebelles, 
qui ,  arrêté  par  eux ,  en  recevra  un  pafle-port ,  &.  s'en  prévaudra 

{»our.  retourner  dans  fes  foyers ,  fera  déclaré  lèche  défertf ur  de  la 
iberté ,  &  privé  pendant  dix  ans  du  droit  de  citoyen. 

II.  Tout  nomme  qui  quittera  les  armées  de  la  république  fans 
coneé ,  fera  regardé  comme  déferteur  9c  puni  comme  tel. 
*  111.  Tout  homme  muni  d'un  paA'e-port  des  rebelles ,  conftatant 
qu'il  a  prêté  ferment  à  Louis  X VU,  fera  arrêté  &  livré  au  tribunal 
révolutionnaire. 

IV.  11  eft  défendu  aux  autorités  confutuées  de  leur  délivrer  ott 
de  vifer  de  tels  nafle-ports,  ou  de  leur  donner  aucun  fecours  » 
fous  peine  de  detlitution  ,  ou  d*ètre  punis ,  conformément  au  code 
pénal,  en  cas  de  connivence. 

Le  projet  eft  adopté. 

Barrère.  Vous  avez  accepté  le  refus  que  Beauharnoîs  svoît  fait 

'     du  miniftère  de  la  guerre.  Votre  comité  de  falut  public  penfe  que 

vous  devez  rapporter  la  partie  du  décret   oui  portolt   le  général 

Houchard  au  commandement  de  l'armée  du  Rhin ,  &  de  conferver 

à  chaque  général  le  commandement  qu'il  avoit. 

La  convention  rapporte  ce  décret  •  &  maintient  Beauharnois  au 
commandement  de  i armée  du  Rhin,  êi  Houchard  à  l'armée  de  la 
Mofelle. 

Barrerez  Le  miniftre  de  la  marine  réclame  fans  cefle  un  décret 
qui  mette  vos  flottes  en  état  d'agir.  Nantes ,  qui  a  fenii  la  néceC- 
nté  de  (la  mefure ,  l'a  mis  en  aÀivité ,  le  vous  ne  devez  pas  ou- 
blier qu'il  y  a  dans  la  Méditerranée  i^tt  flottes  anglaifes  &  efpa- 
^oîcs.  Votre  comité  de  (a lut  public  vqus  propofe  de  mettre  un 


(  <"40 
«obsrgo  Tur  toot  f«i  iraifleaux  <da  commerce,  jtir^a^ii  comptinicflt 
èe  l'armement  des  flottes  de  la  rép|ibtii|U«, 

StmoH,  Je  «demande  qu'on  excepte  de  cet  «mbarg^  les  bâtiment 
de  ▼inft«qu«tre-ctnons  ile  Huit  IWres  de  balles,  qui  ]>éuvcnt,  éga* 
Icnent  que  les  vatfieauz  de  l'état»  faire  U  guerre  comte  nos  en* 
Bcmîf. 

B^mtru  Vous  avez  befoîn  de  onie  mille  matelets  ;  toutes  !ei 
exceptions  ^minueroîeot  vos  reiTources.  U  y  en  a  une  cependant 
que  TOtre  comité  vous  propofe  en  faveur  de  U  tU^ycnne  françaifu 
Vous  pouvez ,  €  vous  voulez ,  l'étendre  à  tous  les  bâtimens  qui 
feront  de  fa  même  force. 

La  convention  adopte  la  propofition  du  comité, 

Barrère,  Il  eft  enfin  un  dernier  objet  trèc-preBant  $  c'eft  la  nécef- 
fité  d'aVoiir  un  miniftré  de  la  guerre.  On  convient  généralement 
du  patriotifine  d'Alexandre  »  qui  vous  a  été  propofé.  Ce  n'eft  pai 
ki  le  temps  de  déforeaBtfer  ce^  minifire.  J'invite  la  convention  i 
décider  promptement  fur  cet  objet. 

11  s'élève,  des  réclamations  fur  la  nominatipn  d'Alexandre  ;  aprèt 
i9S  débats ,  la  convention  décrète  qu'elle  procédera  le  lendemain 
9  la  nomination  d'un-  miniftré  d'après-  une  hfte   de  candidatton. 

SUncc  du  dimamhe  zj  Juin.  Un  fecrétaire  donne  lefture  d'un 
grand  noml)re  d'adrefles  d'adhéiion  aux  décrets  du  i  juin. 

Bouffîaa.  Um  décret  accordé  i  quelques-uns  des  députés  déte« 
nus,  de  fortir  pour  leur  fanté ,  accompagnés  du  gendarme  atta- 
ché i  leur  ^arde.  Je  demande  que  cette  Ciculté  wh  accordée  à 
tous. 

Ltftndrt»  Des  hommes  qui  ont  ourdi  contre  la  patrie  la  pluf 
criminelle  cdr.fpiration  ,  dont  la  guerre  civile,  qui  nçus  déchire  V 
tjX  l'ouvrage  ,  ne  doivent  pas  jouir  d^une  liberté  dont  ils  abufe- 
roîent  pour  la  liberté  de  la  cbofe  publique.  Je  demande ,  au  con-' 
traire ,  qu'ils^  foient  gardés  par  deux  geiuUrmes ,  6t  qu'ils  ne  puîT* 
icnt  communiquer  avec  perlonae. 

Boujfion,  Si  vous  vous  oppofei  è  ma  pfopofition,  faites  done 
le  rapport  fur  les  détenus. 

Tharict,  On  remplît  un  devoir  facré  lotfque  l'on  monte  à  cetttt 
uibune  réclamer  en  faveur  de  la  tuftiee  ;  mais  oh  dovient  coup«<« 
ble  y  lorfqu'on  prefta  de  juger ,  à  la  veille  de  découvrir  tentes  let 
preuves  de  la  grande  conlpiration  que  noits  avons  déjouée.  L'homme 
de  bien ,  quand  il  eft  accufé»  rette  fous  le  elaive  de  la  loi  ,9^  at-* 
tend  le  jugement  qui  doit  le  frapper  ou  d^larer  (bn  innocence. 
J'appuie  la  proportion  de  Leeendre, 

Lee,  Briflet  n'a  paffé  à  Moulins  que  huit  îours  ,  ee  terme  n*« 
pas  été  trop  court  pour  qu'à  l'aide  d'un  adminiârateur ,  il  foit  par* 
venu  i  corrompre  une  parde  du  département  de  l'Allier.  Il  a  en# 
tretenu  une  correfpondance  avec  le  difttift  de  Barras ,  dont  les 
adminiftrateurs-  ont  écrit  à  la  commune  de  Moulins ,  peut  la  Mi- 
mer d'avoir  arrêté  Briflot  »  6c  pour  l'engager  à  le  me'ttre  ei%n-4 
berté.  Je  demande  que  vous  décrétiez  miuot  d'accafation ,  8c  que 
vpqs  fufpendiez  de  leurs  fonéKons  les  douze  adminiClrateurs  de 
diftria  de  Barras. 

""Le  convention  décrète  Briffot  d'accufatloii  Se  adopte  la  féconde 
prepontion. 

Chahut,  Le  comité  de  fi^reté  générale  a  entre  les  mains  des 
preuves  que  chez  KL  Genfonné,  il  y  a  eu  des  réunions  fréquen- 
tes des  députés  détenus.  Des  courrier  ont  été  chargés  de  leurs 


(  646  ) 

4ApteKes ,  ^lli  «nt  eu  foin  de  ne  pis  confier  i  la  pofte.  (  Flafitnrs 
901X.  )  Moouez  ces  preuves.  ) 

Votre  comité  de  fureté  générale  peut  vous  les  montrer.  Vous 
les  demander ,  H  cependant  c'eft  vous  qui  demandez  Iefecret%^c9 
lettres.  Vous  demandez  des  témoins ,  aân  que  M.  GenConné  &  Tes' 
complices,  car  il  en  a  même  ici....  (  on  applaudit  }  piùifent  dé- 
voiler ta  vérité.  La  preuve ,  elle  cft  dans  là  guerre  civile.  (  Pùi^^ 
f€urs  voix  à  droite  :  Vous  en  êtes  les  feuls  auteurs.  } 

Tkuriot.  Rou giflez  donc  de  les  défendre. 

Chabot,  Je  demande,  comme  mefure  de  fureté,  que  les  députés 
détenus  aient  deux  gardes,  fie  ne  puilTent  communiquer  avec  qui 
que  ce  foi  t. 

X  a  propoiition  e(l  décrétée. 

Hérault,  Vous  avez  chargé  votre  comité  de  falut  pubKc  de  vous 

Fréfenter  une  nouvelle  d^Iaration  des  droits  ;  nous  venons  vous 
offrir.  Elle  étott  rédigée  d'abord  en  termes  précis ,  mats  nous  avpns 
reconnu  en  la  lifant  qu'elle  l'étoit  trop ,  &  nous  avons  changé  fa 
xédaé^ion.  Il  n'en  eft  pu  d'une  déclaration  des  droits  comme  aune 
conititution.  Une  conititution  doit  avoir  des. termes  précis  ;  l'autrs 
doit  être  en  termes  détaillés  ,  &  à  la  portée  de  tout  le  monde. 
Nous  avons  fuivi  l'exemple  des  Américains. 

^  Hérault  donne  le£kure  de  la  nouvelle  rédaâton  de  la  déclara* 
tJon  des  droits.  £11  j  cft  fouvent  interrompue  par  de  vifs  applau- 
difiemecs. 

Philippeau»  Aux  voix  fans  difcuiTion ,  c'eft  un  ckef-d'oiuvre  qui 
n'en  doit  point  fouffrir. 

La  convention  entend  luie  féconde  leâure  de  la  réda^Uon  le  l'a* 
dopte. 

La  partie  droite  ne  prend  pas  part  à  la-  délibération  ;  des  cris  , 
Capael  nominal ,  fe  font  entendre  à  gauche.    ' 

ÈUlaud-Vartni\fis,  LorCquc  nous  adoptvrns  les  baffes  'immuables 
die  la  liberté  ,  il  eH  bien  étonnant  que  des  membres  de  la  con*^ 
vention  nationale  retufent.de  voter.  Comme  il  £iut  que  le  peuple 
connoifte  les  hommes  qui  veulent  fon  bonheur  &  ceux  qui  femblenc 
f  ro^tvfter  à  l'avance  coiitre  ce  chef-d'oeuvre  de  la  morale  &  de  la 
philantropie ,  ^e  demande.  Tappel  nominal;  je  le  demande  pour  la 
convention  qui  doit  conCUter  ton  immenfe  maiorité  ;  Je  le  demande 
pour  mot ,  qui  veux  que  la  France  entière  fâche  que  j'étois  dunom« 
bre  de  ceux  qni  ont  voté  pour  fon  bonheur. 

.  Roberfpicrrt  Paint,  La  déclaration  des  droits  n'ahefoin  ,  pour  être 
adoptée  par  le  peuple  français  ,  que  des  principes  qu'elle  renfer- 
me ,&.  de  radoHtiment  de  la  prefqu'unaniairté  de  la  convention  na- 
tionale. Je  m'étonne  qu'on  fe  foit  appcr^u  que  quelques  eitoyens 
qui  Gègent  lur  ces  bancs  là ,  (  à  droite ,  )  ont  rwé  immobiles  aa 
milieu  de  reatUonfiafme  général. 

Un  grand  nombre  de  membres  réclament  L'otdre  du  jour  furl'ap- 
pej^ominal, 

,  S  convention  paîTe  à  Tordre  du  iour. 

^Toutes  les  autorités  coniiituées  du  départememt  de  Parts  fe  pré* 
feutent  à  la  barre. 

.  Dufourny  ,  au  nom  dês  corps  adminiflratift,  Légiflateuts ,  vous 
étiez  opprinvJs ,  vous  êtes  devenus  libres  ;  déjà  la  conditution  pa- 
Toit ,  6c  le  louverain,  le  peuple  libre  jugera  fi  elle  remplit  fcs 
v»Hx.  Aii'ii ,  téméraires ,  neus  ne  devancerons  pas  les  temps  ,  6c 


f  647  ) 

^  i<s  tnnfpoTts  de  notre  joie  »  nous  ne  vous  apportons  pss  ezi« 
fc-n  la  l'anâioB. 

Moins  aride  4e  notre  bonheur  perfonnel  que  du  bonheur  de 
tous  1«  hommes  ptéfens  6t  à  venir,' nous  l'éprouvons  cette  conT- 
firjîion  fut  U  pierre  de  touche  des  droits  Je  l'homme  ,  nous  la 
cccpaierons  à  1  or  pur  de  la  morale ,  &  alors  ,  4i  loin  de  dégrade^ 
l^siBc  de  la  nature  »  en  le  rendant  plus  partit ,  elle  le  rend  plot 
^rjTeuxi  ^  elle  pr^fcr/e  le  foible  des  attentats  du  puiiTant  ;  fi  ëgs* 
iifant  cous  les  bomtnes ,  elle  établit  4»ee  l'infortuné  €(l  plus  encore 
f i'un  homme  ^  fi  elle  étouffa  régotfme  dans  les  embrailemens  d'une 
f^atcrnitc  générale  ;  fi  enfin  eUeïon'de  la  paix  univerfelle ,  elle  fiera 
Riuràaemcnt   adoptée. 

A  l'éclat  de  cet  aftre,na  conftitution  )  les  lueurs  funèbres  dc< 
torches  de  la  difcorde  s'éclipferont  aux  acclamations  de  tout  na 
peuple  libre  ;  les  royaliftes  éperdus  jétterofit  leurs  armes  ,  Se  le 
feq)f&t  coloilal  du  fanatifme  écrafé  achèvera  fa  dernière  con«^ 
mîaen. 

fatkt,  La  commune  de  Paris  &  celles  des  environs  ont  de6ré 
veas  prcfenter  le  témoignage  de  leur  gratitude  pour  l'achèvement 
de  la  conftitution ,  le  procureur  de  la  commune  eu  chargé  de  veus 
donner  leé^ure  de  l'adreffe  qu'elles  ont  arrêté. 

Ckammctte.  Citoyens  légiiiateurs ,  le  peuole  de  Paris,  dont  vne 
grande  partie  entoure  cette  enceinte ,  a  cnargé  fes  magiftrats  de 
renir  vous  exprimer  fa  reconnoilTance. 

Malgré  les  efforts  des  méchans ,  l'a^e  conftitutionnel  eft  achevé  ; 
&  fi  jaroais  le  falut  du  oeuple  pût  être  un  problème ,  il  celle  au- 
jourd'hui de  l'être.  C'elt  de  ce  moment  que  le  peuple  va  clairement 
connoître  ceux  de  fes  repréfentans  qui ,  fidels  au  pUis  facré  de 
leurs  deyoirs,  ont  conftamment  défendu  la  caufe»  &  férieufement 
voufci  fon  bonheur ,  d'avec  ceux  au  contraire ,  qui  en  fe  déclarant 
aujourd'hui  conf pirateurs  fictraitres,  ne  font  que  jetter  un  mafque 
dont  ils  n'ont  plus  befoin ,  &  a  l'aide  duquel  ils  avoient  depuis  trop 
long-temps  arrêté  vos  travaux ,  &  trompé  grand  nombre  de  ci- 
toyens. 

Depuis  que  la  calomnie  eft  colportée,  les  meilleurs  loix  font 
f  orties  de  vas  mains ,  les  mefures  les  plus  grand  ef  8c  les  plus 
fages  ont  été  prifes  pour  fauver  la  patrie  ;  la  conftitution ,  enfia 
la  conftitution  eft  achevée. . . .  £ft-Ge  ainfi  que  travaillent  les  ef- 
daves? 

£n  vaia  quelques-ens  de  ceux  dont  nous  vous  parlons ,  fembla* 
bies  aux  oileaux  noAurnes ,  fe  céfugieront-ils  dans  les  gothiques 
donjons  de  ces  châteaux,  l'afile  de  l'ariftocratie  }  En  vain  à 
la  Uveur  des  ténèbres ,  pouiferont-ils  des  cris  ;  finiftres  contre  la 
libené ,  Pégalité ,  l'unité  de  la  république ,  le  foleil  de  la  vérité 
les  pourfuivra  de  fes  rayons  vengeurs  ;  ces  mots  terribles  tux  traî- 
tres :  U  coafiitittion  ifi.  Mchevée ,  retentiront  de  toutes  parts  autour 
d'eux  ;  ils  fuiront  épouvantés ,  la  répuUque  triomphera  ;  vous  ferex 
vençés.  ,,1 

l/a  citoytn,  Légiflateurs ,  permettez  à  im  vieHlard  d'ajouter  lin 
mot  à  ce  que  vous  venez  acntendre.  ^  Repréfentans ,  ce  jour  eft 
bien  foleronel ,  c'eft  l'annivtrfaire  du  jour  ou  le  tyran  que  nous 
.avons  renverfé  de  fon  trône  vouloit ,  dans  une  fiance  royale ,  dif> 
foudre  Taffemblée  conftituante. 

[/n  d€f  JMgcs  des  tribunaux  repriftntant  it  Taris,  Citoyens  légif- 
lateurs ,  vooi  avez  décrété  la  conftit«tio»j  c'eft  avoir  conquis  i'W^ 


(  <48  ) 

limç  ^s  pcnpfcs ,  fc  mérité  la  r<!conn«i({auice  de  vos  frèrer.  £n 
vous  préCeHtant  leur  hommage  reCpefluéux^  les  citoyens  compc* 
faut  les  tribunaux  ds  Paris  |  ofent  vous  prier  de  vous  occuperdes 
flioyexis  de  foutager  le  peuple  indigent  :  vous  ftves  par  quels 
noyens  perûdes  on  l'a  rendu  malheureux.  Les  l'oins  paternels  font 
4ig^ies  de  vous  ;  qu'ils  foieat  fans  celle  l'objet  des  méditations  de 
votre  (agcOre  }  il  le  mérite  |  &  vous  aufli  qu'il  vous  aime  ic  vous 
le^eAe. 

Le  préCident  répond  aux  dépiitattons,  :  «  .  > 

BUlaudrVar*nuu,  il  refte  à  lu  coo^ncîon  nationale  tro&faetvr 
cette  joun^e  céUbre  par  un  dlf rret  populaire  fic  Inenfaifant  ;  c'eiV 
lUbrogation  de  la  loi  martiale.  Cette  loi  ne  peut  être  utile  ^ue 
four  Us  tyrawS  }  &  le  j^ur  aue  Vous  proclamez  une  cooiUtution 
populaire  ,  cette  léi  de  fane  doit  difparoitre.  faites  qu'aujourd'hui 
Sans  leur  xéunion  fraternelle  ,  les  citoyens  puitient  dire  :  le  champ 
4e  la.  fédération  «ne  l'era  plus  abreuvé  du  fang  des  patriotes. 

Cetce  propofition ,  miCe  aux  voix ,  eft  décrétée ,  au  milieu  <?tf 
plus  vifs  eppkudiffemefts. 

pji/ôamy.  Reprërentans ,  nous  n'aurions  pas  rempli  le  voeu  des 
citoyens  qui  nous  font  envoyés,  fi  nous  ne  demandions  pour  lui  la 
permiflion  de  défiler  dans  l'aifembiée. 

Un  grand  nombre  de  citoyens  paifentdans  Taffemblée,  en-criant: 
ei><  la  républicue  / 

Le  citoyen  Forgues.  Repréfentans ,  vous  m'avex  appelle  au  mtnir<* 
1ère  des  affaires  étrangères,  l'apporte  dans  ces  nouvelles  fondions 
VA  dévoucmenr  entier  à  la  liberté. 

Appuyé  .fur  ces  principes ,  fort  de  mes  Centimens ,  je  jure  de 
remplir  avec  Êdéliié  les  fondions  qui  me  font  confiées. 

Le  nouveau  miniftre  prête  le  .ferment. 

Hérault.  Pour  répondre  à  Tempreilemcnt  que  vous  avei  d*en-> 
tendre  une  dernière  leéiure  de  la  conftitution  ,  le  comité  s'eft  af- 
(embié  cette  nuit  ^  il  en  a  employé  une  grande  partie  à  ftatuer  fut 
la  déclaration  des  droits  que  vous  venez  d'adopter;  il  ne  peut 
vous  lire  la  confiitution  que  demain  matin  à  une  heure;  mais 
comme  rien  ne  peut  irtanôuer  à  cette  heureufe  journée  ,  je  de- 
mande que  la  feance  foit  levée ,  &  que  nous  nous  mêlions  à  nos 
frères  6i  à  nos  amis. 

Séance  du  tundl  m 4  juin.  Treize  communes  du  département  de 
r£ure  dépofent  fur  le  UVireau  de  la  convention  leur  proteftation 
contre  les  arrêtés  de  l'adminiAradon  de  ce  département. 

DurQÎ,  Je  demande  l'infertion  au  bulletin  »  oc  la  mention  hono-^ 
fable  de  cet  aâe  de  ctvifme.  Je  demande  en  outre  que  le  minîT* 
tre  de  l'intérieur  foit  chargé  de  pourvoir  À  l'approvlùonnement  de 
ces  communes.  Cette  propofition  eft  décrétée. 

tegendre.  Depuis  trop  long -temps  la  convention  nationale  agit 
paternellement  avec  des  députés  contre-révolutionnaires  qui  par- 
courent les  départemcns  fie  y  provoquent  la  guerre  civile.  Tel 
eft  le  rcfultat  de  leurs  prédications  criminelles  ,  qu'on  arrête  les 
approvifionnemens  deftinés  à  Paris,  qu'on  veut  ameaier  la  famine 
dtni  cette  grxnde  cité,  pour  dominer  olus  facilement  la  conven» 
tlon  nationale.  Je  demande  que  le  miniftre  de  la  guerre  foit  tenu 
.de  prendre  les  mefures  néceiiaires  pour  que  force  demeure  è  la 
loi  dans  la  ville  d'Evreux.  ^      ^  , 

Dur»i,  La  convention  doit  diftingner  les  citoyens  des  admintftra- 
Jaiissi  les  lias  font  véritablement  coupables  ,  ies  autres  ^ne  font 

qu'égarés. 


(6W) 

affépxét..  La  plus  grahclt  partie   des   citoyens  eft  opprimée  ,  8t 
peut-être  fous  quelques  jours,  vous  les  verrez,  implorant  votre  in-  . 
ddlgence ,  réclamer  eux-mêmes  votre  juftice.  Je  demande  I  ajour- 
nement de  U  proportion  de  Legendre. 

làndet,  La  (aule  ville  d'Evreux  a  été  témoin  des  fentimcns  inci* 
Tiques  des  adi^iniftrateurs ,  &  aucune  autre  commune  du  départe-'- 
m«nt  ne  les  a  pattaeés  ;  mais  nous  ne  pouvons  pas  nous  le^diffi-^ 
mnler  ^  cette  vute  eft  en  pleine  contre-révolution ,  fie  je  vais  vous  ^ 
en  donner  des  preuves.  '- 

Det  U ttrt s  de  Londres ,  adreflTées  au  maire  d'Evreux  »  portoieaf  * 
«pe  It  f emps  étoit  arrivé  de  tomber  fur  les  faâieux ,  &  ces  fac- 
tieux Itoient  les  patriotes. 

Cet  adfflinifirateurs  rebelles  ont  ofé  citer  i  leur  barre  les  ad- 
nîmfiiteurs  du  diihtft  de  Bernay,  en  les  menaçant  que,  s'ils ir'/ 
compifoiffbient  pas  ,  le»  cito/tfns  d'Evreux  &  du  Calvados  1er  ' 
irotenr  mettre  à  la  raiCon  :  enfin ,  ils  ont  fait  braquer  le  canon 
fur  les  dragons  de  la  Manche  ,  pouf  les  forcer  à  prêter  un  fer- 
ment contre-révolutionnaire  ;  mats  ces  braves  foldats  ont  méprifé 
la  mort  8c  refufé  le  ferment.  (Vifs  applaudiffemens.) 

Le  triomphe  de  ces  ftaitres  va  bientôt  finir  :  déjà  le  maire  a- 
rougi  d'avoir  adhéré  â  leurs  arrêtés  ;  déjà  ces  adminiftrateurs  eux- 
mêmes' font  honteux 'de  voir  qu'il*  n'eft  pas  dans  leur  départemenc 
une  feule  petite  commune  qui  féconde  leurs  projets;  Ces  rebelles 
font  devenus  l'exécration  du  département  de  l'Eure ,  fie  bientôt  le 
peuple  vous  les  amènera.  Ils  ont  abufé  de  leurs  pouvoirs  ';  il  eft  ' 
fufte  de  les  rendre  refponfables  des  événemens.  Je  demande  qu'ils  ' 
foient  décrétés  d'accuiation.  .       •     .     ,  

Leg£Mdre.  U  eft  incroyable  que  le  comité  de  falut  public  fe  foit 
borné  à  faire  mander  à  la  barre  ces  confpirateurs  ;  il  faut  que  ce 
comité  forte  de  fa  léthargie.  S'il  eft  ufé ,  qu'il  le  d!fé ,  flc  repre~- 
Rons  notre  énergie  républicaine ,  pour  happer  les  ennemis  de  la 
liberté  ;  il  faut  enfin  montrer  du  cara£lère.  Je  perfifte  dans  ma  ' 
propofition. 

'LtementUr,  Ces  mefures  font  encore   infuflifantes  ;  la  convtn- 
tîoti  doit  mettre  hors  dé  la  loi  dous   ces  adminiftrateurs  rebelles , 
8c  autorifer  tous  les  citoyens  à  courir  fus  comme   fur  des   bête»  * 
féroces.  (  On  applaudit.  } 

Thutiot,  U  eft  clair  que  l'adminifiration  du  département  de  l'Eure 
efl  rebelle  à  la  loi ,  8c  qu'il  taut  prendre  des  mefures  grandes  8c 
févères;  mais  nous  hé  pouvons  nous  diffimuler  une  grande  vérité» 
c'eft  que  cette  adminiftration  a  détourné  de  fa  deftination  un  régi- 
ment de  dragons  8c  de  chafteurs  *  qui  dévoient  ^*îer  à  la  Vendée. 
On  ne  veut  pas  aue  nous  donnions  du  fecour   à  nos  frères. 

Sur  la  propofition  de  Thuriot,  la  convention  nationale  décrète 
que  le  confeil  exécutif  provifoire  prendra  fur  le  champ  toutes  les 
mefures  nécelTaires  pour  que  force  demeure  à  la  loi  aans  la  com- 
mune d'Evreux ,  département  de  l'Eure. 

Ordonne  que  les  juges  du  tribunal  criminel  du  dît  département , 
8c  les  juges  du'diftriA  d'Evreux,  demeureront  provifoiremenc  fuf- 
pendus^  de  leurs  fondions. 

Charge  fon  comité  de  légiflation  da  lui  préfenter,  dans  le  )our 
de  demain  ,  un  m<»de  Me  remplacement  defdits  tribunaux  civil  EL 
criminel  •  8c  de  lui  indiquer  les  lieux  où  ils  peuvent  êtit  ttanf- 
férés. 

1  a  convention  nationale  ,  après  avoir  entendu  It  rappen  de  fon 

N*.  %q9.  Tomi  là  D'  ' 


(  650  ) ^ 

tomké  et  faliit  pv^lîc  »  far  U  pétition  préfentée  le  12  et  ce  mdit 
p«r  les  députés  extraordiniires  de  Nantes ,  déérite  : 

Art.  I*'.  M  Les  commiffaires  MéauUe ,  Fouché  »  Philîppeaux  èL 
Julien  dé  la  Drôme ,  membres  de  la  convention  nationale ,  parti* 
ffont  demain  »  8c  fe  tr^fportéront  dans  les  départemeos  du  centre 
6c  de  Toueft,  pour  y  inviter  &  requérir  les  citoyens  à  prendre  les 
êxpm.-CUitTt  les  rebelles  de  la  Vendée ,  &  fe  rendre  au  lieu  d'un 
i«|(ttmMvment  qu'ils  indiqueront.  Ces  députés  font  invefiis  de  tous 
les  poutr^tf  àtimé$  aux  repréfentans  du  peuple  envoyés  près  des 
armées* 

II.  t«  La  tréforerie  nationale  fera  verfer  dans  la  caifle   du  dir« . 
tria  de  Nantes  »  la  fomme  de  500,000  livres  pour  fournir  aux  dé- 
penfes  qui.  feront  jueées  néceiiaires* 

IJÈl,  M  11  fera  forme  dans  la  ville  de  Nantes  une  commiffion  cen* 
irait  de  correfpondance ,  compofée  des  repréfentans  du  peuple  en- 
voyés dans  les  départemens  voifins ,  de  deux  membres  de  cnacune . 
des  adminiRrations ,  &  de  deux  membres  des  fociétés  populaif  es,  ' 

^V,  n  Les  repréfentans  du  peuple  envoyés  dans  les  départemens 
du  centre  &  de  Toueft ,  fe  concerteront  avec  nos  collègues  près 
l'armée  de  la  Vendée  &  les  généraux ,  pour  protéger  la  défenft 
de  la  ville  de  Nantes ,  &  féconder  le  civiCme  de  fes  habitans  par 
dos  fecours  eiiicaces  &  des  dtfpofitions  propres  à  prévenir  &  dé- 
truire les  efforU  des  révoltés. 

V.  »  Le  comité  de  falut  public  efi  chargé  de  remettre  une  inf- 
truhion  aux  repréfentans  du  peuple  envoyés  dans  lès  départemens 
du  centre  &  de  Toueft ,  pour  qu'il  y  ait  de  Tenfemble  dans  leurs 
opérations  «t. 

Autre  d/cnt, 

«<  La  convention  nationale ,  après  avoir  entendu  la  leâure  £iîte 
par  un  membre  de  la  commiflion  des  dépêches  »  d'une  lettre  du  ' 
citoyen  Mollerot,  agent  de  la  citoyenne  Bourbon ,  par  laquelle  il 
demande  la  levée  des  fcellés  appolés  fur  fes  papiers ,  charge  les 
deux  con^roiffadres  qui  ont  levé  les  fcellés  chez  le  citoyen  Louis- 
Philippe  Egalité ,  de  procéder  à  la  levée  des  fcellés  chez  fa  ci-  . 
toyenne  Bourbon  **. 

Guyomari,  Jt  demande  qu*on  envoie  chercher  le  rapporteur  de 
la  conftittttien ,  afin  que  nous  puiffions  enfuite  aborder  enfin  le 
rapport  fur  nos  collègues  ;  je  le  demande  pour  la  tranquillité  de 
la  république  :  je  ne  veux  pas  qu'on  déchire  le  fein  de  ma  patrie. 

Des  pétitionnaires  font  admis  à  la  barre. 

Vorattur,  Citoyens  repréfentans ,  nous  fommes  chargés  par  les 
patriotes  opprimes  de  Touloufe  de  venir  vous  dénoncer  les  crimes 
dont  viennent  de  fé*  fouiller  les  autorités  conftituées  de  cette  ville» 
Lf  mal  eft  à  fon  comble.  Nous  venons  vous  dénoncer  une  contre-  . 
révolution  ouverte.  D'abord  c'étoit  un  problême  que  U  république 
du  Midi  ;  ce  n'en  eft  plus  un  aujourd'hui  :  les  autorités  conftituées 
ont  déclaré  qu'elles  en  vouloient  faire  une  ;  elles  ont  commencé  par 
faire  emprifonner  les  patriotes    les  plus  faillans.   Lacuéc  ,  que  le 
confeil  exécutif  avoit  deftitué ,  oue  les  foldats  de  la  république  ne 
vouloient  pas  reconnoître  ^  eh  bien  1  c'eft  ce  même  homme   que 
les  autorités  confUtuées  ont  déclaré  prendre  fous  leur  proteAion. 
Ali  moment  où  je  parle ,  les  agens  ou  les  membres  de  ces  auto- 
tîtés  conftituées  font  répandus  dans  les   autres  départemens   méri- 
dionaux ,  pour  ferrer  cette  fédération  préparée  depuis   long-tempt. 
Les  départemens  du  Midi  font  i  la  veille  de  voir  entrer  tur  leur 


t<5i)  '.     ,  .  : 

territoîté  les  Efptgiiols  •  dont  «ils  font  malheûreurément  frdp  to!« 
fins.  Je  demande  qae  la  convention  veuille  bien ''entendre  le  rap« 
port  <|ue  Baudot  »  commiiTaire  Aational ,  doit  tous  faire  ;  c'eft  ce* 
lut  de  la  féanc-  où  la  confoiration  a  éclaté. 

Les  péû^onnaires  font  aamis  aux  honneurs  de  la  féancb. 

Baudot i  Les  maux  font  grands  à  Touloufe,  mais  le  remède  eft 
fimple. 

Ici  Baudot  fait  léAure  du  procès-verbal  die  la  féslnce  du  o  8c  du 
10  îuîn  )  des  autorités  conftituées  de  Touloufe ,  contenant  (es  faits 
déjà  dénoncés ,  6c  dont  il  réfulte  ^e  la  fédération  dont  il  s'agit 
avoitpour  but  de  former  entre  les  départemens  méridionaux  une 
coalition  contre  Paris  8c  la  montagne  de  la  convention  ,  que  La» 
cuée  a  été  amené  en  triomphe  à  cette  féance ,  qu'on  y  a  crié  vive 
Lacaék ,  au  diable  la  montagne, 

Baudot  eontlttue.  Je  propofe  de  mander  à  la  barre  les  membres 
des  autorités  conftituées  rebelles  ,  d'ordonner  à  la  commune  de 
Touloufe  d*en|oindre  la  garde  feldée  de  cette  ville ,  qui  oporime 
les  citoyens,  d'aller  aux  frontières.  Je  dema.ide,  enén,  que  le  dé- 
partement foit  improuvé  pour' avoir  méconnu  la  repréfeAtation  iia« 
tionale. 

QMot.  La  fituation  aftuelle  des  départemens  du  Midi^  mérite 
toute  votre  attention.  Touloufe  en  a  toujours  été  le  point  cen- 
tral. Cette  ville  a  rendu  de  grands  fervices  k  la  libeité;  elle  a  été 
un  fanal  qui  a  éclairé  toutes  les  parties  méridionales  ,  y  a  entre» 
tenu  le  feu  facré  de  la  liberté.  Les  chofes  ont  changé  ;  les  pe* 
triotes ,  dans  cette  grande  cité ,  font  profcrits  ou  chargés  de  fers. 
Ne  vous  endormez  pas ,  citoyens  ;  envoyez  des  décrets  févèfei , 
car  le  peuple  eft  bon  ,  il  eft  au  niveau  de  la  révolution' i  arrachez 
le  mafque  aux  perfides  qui  le  trempent  ,  8c  fes  bras  font  arn^ 
pour  la  liberté. 

Une  garde  foldée  exifte  dans  Touloufe  ;  cinq  mille  hommes  y 
font  aux  ordres  de  l'ariftocratie.  Je  demande  qu'elte  aille  aux  fron- 
tières ;  ie  demande  la  deftitution  de  Loiivet  ,  dire^eur  des  mon- 
noies  ;  la  tradué^ion  4  la  barre  des  adminiftrateurs  du  département 
8t  du  maire  de  Touloufe. 

Les  propofitions  de  Chabot  font  décrétées. 

Dueos,  Un  des  députés  détenus ,  Verjçniâud ,  a  écrit  ce  maân 
une  lettré ,  dans  laquelle  il  reclame  la  judice  de  la  convention 
'  nationale,  contre  le  décret  oui  le  conftitue  au  fecret,  avant  qu'un 
rapport  ait  été  entendu  fur  (on  ailBiire.  (Des  murmures  s*é!èvent. ) 
Citoyens ,  je  ne  m'adrelTe  cas  i  vos  |)anîons  ,  je  ne  réclame  que 
votre  jufttce.  Un  rapport  doit  être  fait  ,  la  paix  de  la  république 
tient  à  ce  qu'il  le  foit  promptement  ;  mais  il  eft  contre  toutes  les 
formes ,  contre  toutea  les  règles  de  juftice ,  de  décréter  que^  qes 
hommes  qui  font  reftés  chez  eux  en  état  d'arreftatlon ,  contre'  lèf- 
quels  il  n'y  a  aucun  aéle  d'accufation ,  aucune  inculpation,  Cirent 


Tttiltefèr,  Si  On  vous  écoute  y  ils  s'en  irei^t  les  uns  après  les 
autres.  ' 

Legendn,  Il  eft  étonnant  qu'on  'démande  que  les  détenus  'lia 
foîent  pas  atr  fecret ,  lorfqu'on  vient  d'apprendre  que  Pétion .  8c 
'  Ltnjuinpis  viennent  de*  i'évader  par  reno^ciAife  de  Mafuyet. 


(  <î»  ) 

^     SmoM,  Dans  le  même  moment,  use  pttroutUe  <ootre*t^o1ti^ 

.  donnaire  s'eil  préfentëe  au  domicile  de  Genfonné  pour  l'enlever. 
.  Qii  demanHe  l'ordre  du  jour.  — —  Ducci  infifte  pour  avoir  la  p*- 
rele.  — —  La  convention  paiTe  à  l'ordre  du  )Our.   Les  tribunes  r«- 
tentiflent  d'appUudiffemens. 

Sai/U'Aniri^  au  nom  du  comité  de  falut  DuhUc.  La  (îtuatîon  des 
âépartemens  du  Midi  mérite  toute  votre  lollicitude.  Votre  jcomstsé 
e'eft  occup'té  de  celle  dudëjpartement  des  B^tiches-du-Rhône  ;  il 
propofe  d'envoyer  dans  ce  département  Baiire  &.  Rovère  ,  commiT- 
faires ,  avec  pouvoirs  de  prendre  toutes  les  mefures  de  sftretié  %€» 
Jiérale  6c  de  falut  public 

La  féconde  difpofition  du  projet  confide  à  entendre  un  rapport 

du  comité  de  divtfion ,  fur  Tetabliffement  à  Avignon  d'une  admmif- 

tratlon  de  département ,  &  de  la  divifion,  du  territoire  en  didrîâi  » 

fous  le  nom  de  département  de  Vauclufie. 

Le  projet  de  décret  eft  adopté. 

Amar^   au  nom  du   comité  dt  sûreté  générale,    Pétion  eft  parti , 

,  trompant  la  configne  ^  l'ordre  qui  le  mettoit  en  eut  d'arrcfta- 
tlon ,  &  en  abufant  de  la  confiance  de  fon  gendarme.  U  propofe 
de  faire  traduire  dans  des  maifons  nationales  les  membres  détenus 

,  ^s  leurs  domiciles.  La  féconde  difpofttion  du  décret  comprend 
Mafuyer  d«ns  l'ordre  d^étention. 

Ducos.  Je  penfe  que  les  mefures  qui  viennent  d'être  propofées 
à  la  convention  nationale  font  inji.rieufes  pour  elle  bi  vex«totres 
pour  ceux  de  fes  membres  qui  en  font  l'objet.  Pcrmettez^moi  4« 
yous  propofer  des  mefures  plus  <)i£nes  de  vous  &  de  la  jufii^e 
du  peuple  que  vous  reprérentez.  Tous  les  membres  *de  cette  af- 
femblée  auxquels  je  m'adrefîe  individuellement ,  me  pafoifTent  pé- 
nétré de  ces  principes  de  judive  que  je  reclame  :  par  quelle  fa- 

*lalité,  réunis  fur  ces  bancs,  étouhcnt  l's  ma  voix  par  des  murmu* 

.  rffé  ou  pe  partagent-ils  plus  mes  fentiroers?  Je  demande  que  yous- 

'  entendiez  Tous  trois  heures  un  rapport  qui  devoir  l'être  fous  trois 
jours  }  cgr  eniip  fur  quoi  voule/*vou$  que  l'opinion  publique  fe 
repoie  ?  La  lairicrez-vous  pcrpétucilen-ent  QuAuante  &.  incertaine? 
(Couthon,  Elle  fe  fixera  £1  vous  jugrra.  )  Je  demande  ia  queftÎQn 
préalable ,  fur  le  projet  de  décret  qui  vous  ed  préfenté,  &  que 
demain  le  rapport  foit  fait  fur  les  membres  détenus. , 

Un  grand  nombre  de  membres  appuient  cette  proportion. 
,  Rohejjf terre  aine.   Un  femblable    langage  doit  paroitre    étonnant 
fans  doute.  Quoi  l  il  exifle  encore  des  hommes  qui  feignent  d'igno- 
rer,'  de  douter  des  faits  que  la  Frarce  entière  connoit  !  (Un mou- 

^  vemcnt  viplent  éclate  dans  la  partie  droite.  ) 

^  Leeendre,  Je  demande  que. le  premier  rebelle,  le  premier  .de  ces 
révoltés  (  en  défignant  la  paitie  dro'te^  qui  interrompra  l'orateur^ 

^fpit   envoyé  à  l'Abbaye.  (Vifs  applaucilicmcns,  ) 

/  Rohefpiare.  Leurs  crimes,  citoyens  ,  foi.t  les  calamités  publiques^ 
l'audace  des  conrpirateursi ,  la.  coalition  des  tyrans  de  .l'hurope , 
leur  antique  alliance  avec  le  tyran  ,  les  loix  qu'ils  nous  eut  em- 
pêché de  faire,  la  confiitution  fainte  qui  s'e(l  élevée  depuis^  qu'ils 
n'y  font  plus  ;  la  cenftiiution  qui  va  rallier  tovis  les  Français  ,  en 
dépit  de)  clameurs  des  véritables  ta^lieux  ;  car  ,   nVn  doutez  pas , 

"*  e'eft  à  la  confiitution  que  s'attacheront  les  Français  ,  S^  non  à 
Briffot  ou  Genfopaé.  (  On  applaudit. }  Oui ,  le  rapport  fera  fait , 
Il  fera  énergique  &  complet  ^  car  il  comprendra  tous  leurs  crimes  ; 

'  mtis  il  faut  réunir  tçUt^sJes  pièces,  tçutçs  le;^ preuves,  tousKi 


(  «53  ) 

laits.  Les  preuves ,  irons  nVn^avoM  pas  beCcin,  mtts  «^u  moî-fl 
cl!ef  réduiront  les  complices  au  f.ience.  Je  c!cmaii(l«  aus  l'on  iT.er;e 
aux  voix  )«  projet  de  décret  du  comité  He  faîut  public. 

Amar  fait  une  féconde  Icfture  du  projet  de  décret. 

f^mfrèd^.  Je  diemande  la  parole  pour  fnire  un  amendement. 

Bû^Ue^  Avant  de  prononcer  ,  il  fsut  favoir  ce  qu'on  fera  des 
coBQiiflaircs  eovoyés  à  Bordeaux  :  s'ils,  étoient  eardés  en  otage  , 
il  feroit  vrai  que  Fonfrède  n'auroit  fait  qu'un  aSe  de  perfidie  6c 
d'atrocité. 

FtmfkîÂe*.  Mon  anoÂdement  eft  ftniplr,  -mais  important.  Vous 
voulez ,  fans  doute  »  que  la  paix  règne  dan»  la  république.  Lorf- 
«ttt  le  temple  4e  Jànus  eft  ouvert  y  ti  convention  nationale  veut , 
tans  doute,  par  la  cooftitution,  réunir  tous  les  efprits. 

hoMLgtun  Par.cesfongs  circours,  Fonfrède  vent  fans  doute  don* 
ner  à  Mazuyer  le  temps  de  fouftraire  fes  papiers  6c  de  s'échap« 
per.  Je  demandé  ^'il  fe  borne  à  faire  fon  amendement. 

Fonfrède,  Le  voici.  Je  demande  que  le  lieu  de  la  détention  des 
députés  foit  pofittvement  défigné  dans  le  décret. 

VUfitMn  yoi%.  A  l'Abbaye. 

fonfride^  £h  bien  !  dites- le  dans  votre  décret  ;  car  alors  ceux 
qui  auroient  voté  pour  la  détention  dans  une  maifon  particulière  » 
ne  voteront  pas  uns  doute  pour  l'Abbaye.  Je  demande  donc, 
comme  Ducos ,  la  queftion  préalable  fur  le  projet.  Si  la  ((ueftion 
préalable  eft  rejetée ,  je  demande  que  nos  collègues  ne  fotent  pas 
détenus  dans  une  maiion  publique  ;  je  demande  enân  que  ce  dé- 
cret foit  rendu  à  l'appel  nominal. 

Un  grand  nombre  de  membres  appuient  le  qdeftion  pséalabk. 
Après  deux  éweuves  douteufcs ,  le  président  prononce  qu'elle  eft 
re|ctée.  De  vsves  réclamations  s'élèvent.  Une  foule  de  membres 
de  la  droite  fe  précipitent  au  bureau  &  y  (ignent  la  demande  de 
l'appel  nominaL  Un  violent  tumulte  îèene  dans  l'sffemblée.  —  Le 
rapporteur  du  comité  de  conftitution  eft  à  la  tribune  pour  «n  don- 
ner leAore..  -««  Les  cris  »  tapptl  nùminAi^  continue.  —  La  conven- 
tion décrète  qu'elle  entendra  la  leAure  de  l'afte  conftitutionnel. 

Uéranlt  donne  cette  leélure. 

(Lk  difcufiîon  oui  s'élève  fera  placée  dans  fon  ordre). 

SùtU£   ^     ^     "         "  *       '     ^^'^   •       ^    •-    

introéuie  * 
tois  i 

puis         _  , ^ ^ 

giflateurs ,  le  même  efprit  anhnê'  les  citoyens  d'£vreux  ,  &  Ton 
vous  a  tronipd  lorfqn'on  vous -a  dit  qu'ils  avoient  arrêté  les  ce- 
meftibles ,  iofpendn  l'envoi  ^es  de niets  dans  le  tréfer  national. 

-  Lé^ateuos ,  votre  décret  t;ttî  .lirivet  la  ville  d'Evreox  des  éta- 
bliffemens  oublies  qui  font  dans  ion  foin;  eft  rigoureux  6c  a.  fans 
doute  été  lurpris  à  votre  juflice.  L'érablilTement  d'une  commiflton 
«dmimftntiEKe  à  Bernay,  oui  eft  k  l'extrémité  du  département,  eft 
nuiûble  aux  adminiftres*^  Evreux  n'eft  pas  coupable.  L'aft'emblée 
.  quf  a. proclamé  lies 'droits  de  rhomnle'nous  doit  juftice  ,  6c  elle 
sousi  la:  relire.  Je  rétraÛa  tontes  les  figiiatures  que  j'ai  appofées 
comme  fecrétaire  de  la  eommone  d'Evreux  4  tous  les  arrêtes  con- 
traires à  la.'loi.   ••    .  •■'.,.','.>■ 

iexiréfidcnt  répond  eu'pétitrimnaire  ^  6c  renvoie  la  pétition  itt 
<  Comité  de  feloi  pnblic.       -  '-  •• 

Un  (ccrétaiie  dçnne  levure  de  la  pièce  fuiv»nte  : 


(  654  ) 

ZefMr^l  CufiintiUf  vrifitUni  de  ta  eonvtiaioH  mattûttûU.  I^JS^t 
k  2j  juin.  Citoyen  préfiaeiit,  je  lis  dans  its  papiers  publics  que 
le  général  Ferrieres  a  chargé  un  envoyé  de  (a  part  de  préfenier 
i  la  convention  une  plainte  contre  mon  impéritie  6c  mon  ânci- 
virme»  Je  fuis  loin  do  refufer  le  défi  qu'il  me  porte  ;  car ,  moi ,  ie 
l'accu fe  de  n'avoir  point  exécuté  mes  ordres  oans  la  journée  au 
17  mai....  11  eft  temps  de  me  défaire  d'un  de  ces  frelons  qui  bour- 
donnent à  mes  oreilles  te  mo  diftraieot ,  quand  je  voudrois  n'em- 
ployer mon  temps  qu'à  m'occuper  de  la  manière  de  fervir  le  plus 
.  ut^fement  ma  patrie.  Je  demande  tvet  inftance  un  cotifeil  d« 
guerre.    SipU^  Custine.  . 

Cette  lettre  eft  renvovéc  ma  comité  de  falut  public.    ' 

Des  commiiTatres  duoépârtooient  de  U  Seine  inférieure  vîmi- 
.  nent  réclamer  contre  U  loi  du  4  mit  »  qui  ordonne  le  rccenfc- 
ment  des  bleds ,  Ôc  demander  des  rubfiftances, 

Pockoiii,  La  loi  qui  ordonne  le  recenfement  des  grains  caufe.Ia 
.  difette  faAtcc  oui  déCole  plufieurs  départemens. 

La  pétition  eft  renvoyée  au  mtniftre  de  l'intérieur.  ' 

Une  députation  de  la  commune  de  Soiffons  eft  introduite  à  U 
.  b«rre  i  til«  adhère  aux  décrets  dli  31  mai. 

La  députation  eft  admife  aux  honneurs  de  la  féance. 

Direries  demandes  font  faites  pour  obtenir  le  paiement  et  leurs 
,  honoraires  i  des  députés  détenus. 

La  convention  patie  à  l'ordre  du  jour^    . 

<^  r.  •  .  •  Puiu^ue  raffemblée  ne  veut  pas  ftatucr  fur  les  ré- 
clamations particulières ,  je'  deoitnde  que  le  rapport  général  Kir 
.  les  détenus  foit  fait  demain  féance  tenante. 

La  proportion  eft  décrétée. 

Le  préiident  annonce  une  lettre  du  citoY^n  Lcbardt,  député  du 
Morbinan ,  mis  en  état  d'aireftatien  par  décret  de  la  convention. 

Plufieurs  membres  s'oppofent  à  la  leâure  ;  d'autres  la  deman- 
dent» L'afiemblée  l'ordonne. 

U  demande  un  prompt  rapport  de  fon  affiire  »  U.  il  défie  fes  ac- 
cufatcurs  de  fournir  des  preuves  contre  lui.' 

Ugenért,  Tous  ces  envois  de  lettres  ne  font  qu'une  manœuvre 
des  députés  mis  en  état  d'arreftatîon.  Je  ne  conçois  pas  comment 
,  on  ne  s'eft  pas  encore  appcrçu  de  leur  plan }  ils  f e  font  dtvifés  les 
■  rôles  :  les  uns  fe  font  enfui  pour  aller  prêcher  la  guerre  cîvale 
dans  les  départemens,  6t  ils  ont  dit  aux  autres  :  écrivez  des  let« 
.  très.  &  elles  feront  inférées  daits  les  journaux  *  6c  exciteront  la 
pitié  des  départemens  qui  ee  font  pan  inftruiu  de  tous  leurs  cri- 
mes, jeteroot  la  divifion  dans  la  convention,  &  Peiupèchcront  de 
s'occuper  de  travaux  imporuns.  Je  demande  que  nous  ne  les  fé- 
condions plus  nous-mêmes ,  £(  que  toutes  leurs  lettres  foient  ren- 
voyées ,  (ans  être  lues  »  au  comité  de  falut  public.  (  On  ap- 
plaudit. 1  .  ' 

ht  prifiiiM,  J'annonce  qu'il  y  a  encore  des  lettres  *à  lire. 

On  demande  le  renvoi  au .  comité  de  Calut  public.  . 

Ltgendre,  Il  y  a  un  décret  qui  remroie  jau  «comité  de  ialat  public 
toutes  lés  lettres  des  députés  détenus.  Je  demande-  quTon  renvoie 
i.  ce  comité  tout  ce  qui  aura  rapport  à  eux. 

La  propofition  de  Legendre  eft  mife  aux  voix.  Après  deux  épreuves 
I  fuccèuivement  douteules»  le  préfidcet  proj^oacé.  qu'elle  câ  adop- 
tée. -^  Des  réclamatioiis  s'élèvent^  -^  Les  aftembrei  df  Is  droKe 


C  «J5  ï 

n^pttttnt  k  demandé  ùlu  par  tux  da  l^appal  nominal  (hr  tt  éi» 
cret  de  détention.  ♦  *       • 

La  convention  paiTe  à  Tordre  dn  jour. 

Sûint'Andri,  Vous  avez  rendu  »  citoyens  ^  vn  décret  qui  détruit 
rinéfalité  des  partages  dans  les  fucceliionf  en  '  li^ne  direAe  ;  mail  { 
cette  loi  utile  n'eft  encore  confacrée  qu'en  principe  »  auquel  voua  • 
B'avta  pas  donné  de  développemens^  It  s'élève  des  conteftations 
auxquelles  vous-  devez  mettre  fin.  Oh  élude  Terprit  de  cette  toi  . 
biêntaifanté  :'  des  ^èr«s  orgueilleux  8c  injuftes  dtfpofent  de  leurs 
biens  contre  votrf  intention ,  par  le  moyen  de  fideî-commis  remis  * 
entre  des  mains  étrangères.  Il  faut  arrêter  un  défordre  auffi  a£Ri- 
^eant.  Je  demande  que   fous  trois  jours  votre  comité  de  légiflai' 
tiotf  foittenu  de  vous  faire  un  rapport  fur  le  mode  d'exécution 
du  décret  qui  détruit  l'inégalité  des  partages. 

VharlUr.  Je  demande  que  fous'  un  mois  votre  comité  de  légifla- 
tion  vous  préfente  l'or|anifation  du  code  civil. 

Les  profitions  de  Saint-André  fit  de  Charlid^  font/décrétées.  ^ 

l}ts  adminiftrateiirs  du  département  d'EiIre  fic^oire*  ibnt  adidis  ' 
à  la  barre. 

-Vata  itêUM,  Citoyens  repréfentans  ,  tous  voyez  les   adminifir*. 
tettrs  d'un  département  en  danger,  qui  viennent  dépofer  dans  votre  - 
fetn  leurs  inquiétudes  6c  leurs  juftes  alarmes. 

II  n'y  a  pas   lon^-^temps  qu'on   vous  a  annoncé  qu'Angers  étoit 
tombé  au  pouvoir  des  rebelles  fans  coup  férir  ;  dès  ce  moment  il  ' 
fe  répandit  le  bruit  que  les  rebelles  ne  quitteroient  pas  les  bords  > 
d«  la  Loire  i  mais  .ces  bruits  ont  été  démentis  par  le  fait  ;  fie  dans 
le  moment,  c'eft-à-dire  avant- hier  au  foir ,  la  Flèche  eft  auffi  ; 
tombée  dans  leurs  mains,  fans  coup  férir.   Peut-être  en  ce  mo- 
ment la  ville  du  Mans  eft  auffi  en  leur  pouvoir.  Que  les  législa» 
tectrs  de  la  France,  ou  du  moins  une  partie  d'entre  eux ,  lèvei  t  '. 
l'étendard' tricolore  fit  fortent  de  cette  ville ,  entourés  de  quarante  > 
mille  patriotes  déterminés  à  vaincre ,  fie  précédé  de  la  ftatue  de  la  / 
liberté  ;  que  dans  leur  courfe  rapide  ils   entraînent   à  la  defenfe 
cotamune  tous  les  républicains  ,  fie  que  les  rebelles  partout  re« 

EoufTés  fie  anéantis  ^  ne  trouvent  leur  falut  que  dans  les  flots  de  > 
i  hier. 

On  déesète  le  renvoi  de  la  pétition  an  comité  de  falut  public. 
Un  autre  manhrt  de  ia  ééputOiiùm  iu  adminifirateurs  tPEure  &  > 
Loire,  Le  citoyen  Richard  vient  de  dire  qu'il  ne  croyoit  pas  oue  la 
Flèche  fût  pris.  Nous  ne  femmes  pas  venus,  tremblant  nous-mêmes,  t 
Caire  partager  nt>s  craintes  à  la  convention  nationale  ;  nous  ve- 
nons avec  cette  nouvelle ,   malhcureufement  trop  certaine  ;    elle  i 
nous  eft  confirmée  par  une  lettre  de  la  Ferté-Bernard.  On  va  nous 
renvoyer  au  comité  ;  neus  allons  y  parottre  ;  mais  nous  deman*  * 
dons  aue  le  rapport  foit  fait  féance  tenante.'  "^ 

Tai/ien,  Parmi  les  faits  qui  vous  ont  été  annoncés ,  pUifieurs  fe 
trouvent  vrais;  mais  je  crois  que  des  adminiftrateurs ,  auxquels  ce- 
pendant je  rends  la  juOice  due  à  leur  patriotirme ,  doivent  fe  re- 
procher d'être  venus  ,  répandant  Tal^rme  ,  faire  croire  que  nos 
moyens  de  défenfe  font  entièrement  nuls.  Us  auraient  peut-être 
mieux  fait  de  &'adre(ler  au  comité  de  falut  public.  (  Des  murmures 
s'élèvent  dans  la  partie  droite.) 

Le  déparement  dXure  fie  Loire  a  «des  droits  à  toute  votre  fo'.li-  - 
citade;  mais  il  faut  que  les  rcheMes  r.e  foient  pas  inftruit-.  de  toutes  • 
▼osniirpoûtions ,  fie  ccpeudant  ils  le  font  c&mine  wus-mcmes.  Je 


(  65«  ) 

én^ànit  U  renvoi  au  comité  lie  falùt  publie  dès  dertiiefes  obfef- 
vations  dei  pétitionnaires. 

Le  renvoi  eft  décrété. 

Lakanal,  au  nom  du  comité  d*inftruAion  publtoue  ,  fait,  un  ttM* 
port  &  préCente  un  projet  de  décret  contenant  le  mode  de  la  £e« 
aération  du  lo  août. 

La  convention  nationale  décrète  Timpreffion  6l  l'aioumemcnt  à 
jeudi  prochain. 

Un  membre ,  au  nom  du  comité  de  divtfion ,  préfent«  le  projet 
d'organifation  d'nn  nouveau  département  ^  dont  Avignon  eft  le  chef^ 
lieu ,  fous  le  nom  de  département  de  Va^iclufe. 

■Le  c.  ,  é  ,  J'obferve  qu'on  ne  peut  former  de  département  fans 
avoir  confulté  les  adminiftrés.  Je  demande.  Tajournement  jufqtt'au 
jour  où  les  adminiftrateurS  auront  exprimé  leur  v«u« 

Jtovère,  Le  préopinant  a  donc  oublié  que  les  adminiÛtés  fe  font 
adreiTés  à  tous  les  députés  du  département  des  Bouches-du^Rh^nef 
&  à  moi-même ,  poifir  obtenir  que  ce  département  fott  établi.  Ils 
ireulent  fe  fouftraire  i  la  tyrannie  des  MarfeiUois»  qui  né  font  .gui- 
dés fouvent  que  par  le  caprice  &  des  paflions  momentanées. 

BiilauA-Vdretuuë,  MarfeiUe  eft  en  eût  de  contre-résolution  ou* 
verte.  Ses  feétions  ont  délibéré  qu'on  ne  recevroit  plus  fur ,  leur 
territoire  d'aftignats  qui  ne  porteroient  pas  Teffiffie  du  ci-derani 
roi.  (  Des  murmures  s'élèvent.  Ftu&turs  voîm,  C'eS  faux.  )  11  faut 
ïouftraire  Avignon  à  la  dictature  de  Macftille.  J'appuie  le  projet 
de  décret. 

DuraaA-MaiiUiU,  Je  m'oppofe  à  l'adoption  du  projet  de  décret, 
avant  que  les  adminiftrés  aient  émis  leur  voeu. 

L'aiTemblée  adopte  le  projet  du  comité.. 

RuOi,  Les  petits  pays  qui  bordent  la  Mofelle  8c  qui  font  réunis 
à  Ja  république*  ne  font  pas  encore  municipalifés..  Jo  demande 
que  nos  commiflaircs  dans  cette  contrée  /oient  chargés  de  cette 
opération. 

'Renvoyé  au  comité  de  divifion.  ' 

La  convention  ajourne  la  difcuiEon  fur  l'adoption  &  les  moyeaf 
de  diminuer  la  mafie  des  ai^gnats  en  circulation. 

Sidnce  extrëordmaire  du  mardi  foir.  Une  députation  de  la  feAioa 
de  la  Croix-Rouee  félicite  la  convention  fur  l'achèvement  de  la 
conftitution  ,  6c  l'invite  à  taxer  toutes  les.denrées« 

La  pétition  oft  renvoyée  au  comité  d'agriculture  6c  de  com* 
sBcrce. 

Un  citoyen»  député  par  la  feélion  du  Luxembourg  ,  foumet  la 
même  demande  à  la  convention. 

Uue  députation  de  la  feéiion  des  GraviUicrs,  réunie  à  des  ci<« 
t  ^yens  de  celle  de  Bonne>Nouvelle  6c  i  des  membres  du  club  de» 
c  rdeliers ,  eft  admife  i  U  barre. 

Jacy:es  Roux  ^'cr^uct:r.  Reprcfentans  ,  rons  vf nons  vous  expofer 
I^-*  ni.r.x  cpiîfcb  f?r  l'aiMOL^iro  ,  i  oi.s  yla'u  t're  c'e  ce  que  vous  n'a- 
ViZ  M'M'  l..i:  p.)(.  r  dé?ii.ir<r  les  acci  pj»r;rjir;'.5 i  <ie  ce  <jiio  dars  U 
c  >:(:•»•.  rion  ,  il  n'c^l  p.  s  j-.c  kule  <tî.  .Ijtion  qui  Us  répr:rfie  ; 
n  j5  v.-i.uns  ncu<  j.»I.  il  tTo  c'.e  co  qii'^  «'ottrj-.'o  dç  i*itt ,  tous  vos 
imj.'A-:  s  vr  lUi.t  pas  tn.j/K>y^'<:  ù  rp<?rcr  la  c'iini»«ution  du  prix  (les 
dM.-.'-.'.   (  î)'?s  rr,u-.»-..r-s  s  Ç  èvcnt.  ) 

i.  ne!  ci,,   'c  ]  D*  {'.c  ces  iuvotcurs  fiuî  s'emparent  des  manufa^u- 

tsi-i ,  (iu  c\^miiicrce  des  pcris ,  des    ptoituiuoiis  de  U  terre ,  iinon 

...:..  do 


r  «j7  )    » 

4t  portet  k  peuple  au  défefpoîr  pour  ToUIffr  de  ft  fêter  dtflt 
tes  bras  du  ilerpotirine  }  Jufqu'à  quand  fouf(rirez-vous  que  cet  ri* 
cties  égoiftes  baivent  dans  des  coupes  dorées  le  fang  du  peuple?  ••• 
(  Nouveaux  murmures.  ) 

Vous  avez  i  craindre  qu'on  ne  vous  «ccufe  d>voir  difcrédité  !• 
papier>monnoie  ,  Ôç  d'avoir  ainfj  préparé  la  banqueroute...,..* 
(  Les  plus  violens  murmures  éclatent  dans  toutes  les  parties  de  la 
lallc.  )  *^ 

Comment  voulez-vous  que  ceux  oui  n'ont  que  600  livres  de 
rente  puiiient  fublifter ,  fi  vous  n'arrètet  l'agiotage  par  un  décret 
conftituticnncl  qui  ne  (bit  pas  fujet  aux  caprices  des  légiflatèurs  è 
(  Nouveaux  murmures.  )  Il  eft  poflible  que  nous  n'ayons  la  paix 

2ue  dans  vingt  ans.  (  Les  murmures  augmentent.  )  Les  dépenfe$ 
normes  de  fa  guesre. . . .  (  L'extrémité  gauche  fe  loulèvedc  éclate 
en  murmures.) 

Vuraifur  coctinme.  Députés  de  la  montagne  »  fondez  les  bafea 
de  la  profpérité  publique ,  ne  terminez  pas  votre  carrière  avec  igno* 
sainte.  (  Nouveaux  murmures.  ) 

&«  autr€  mankn  de  la  ddfutaticn.  Je  déclare  que  notre  religion 
a  été  furprife;  ce  n'A  pas  li  !a  pétition  qu'on  noua  avoit  lue,  Ic 
i  laquelle  nous  avions  donné  notre  adhénon.  / 

On  demende  que  l'orateur  foit  mis  en  état  d'arreftat;on«  —  Plu* 
ieurs  membres  propofent  de  le  chaffer  de  la  barre. 

Vorafêir  continua,  (.es  fans^ulottes  opprimés  des  départenens 
Tont  venir  \  nous  leur  montrerons  ces  piques  qui  ont  renverfd 
b  ligue ,  ces  piques  qui  ont  détruK  le  tycin  »  8c  nous  leur  mon- 

Kerons  lé  c6té  qui  voulut  fauver  le  ty^an ,  de  celui  qui  prononça 
i  mort. 

L9S  pétitionnaires»  qui  défavouent  la  pétition,  font  admis  k  la 
liéance  :  l*brateur  y  refte  feul  ,  retenu  par  les  vété.ans  de  la 
garde. 

Thtiriot»  Il  eft  de  mon  devoir  de  m'élever  contre  le  lanoage  fac* 
tteux  de  l'orateur  ptéfent  à  la  l>arre ,  de  ce  prêtre  facrilége  qui 
se  s'occupe  oue  de  faire  affafliner  en  détail  tous  les  citoyens  dt 
cette  ville  \  oe  cet  homme  qni  a  froidement  cembiné  toutes  let 
capreffions  de  fa  pétition  »  de  <|ui  a  médité  jufqu'à  quel  période  la 
crime  pouvoit  fe  porter.  Oui  »  ie  le  déclare ,  fi  Cebourg  avoit  eu 
de  Tor  à  verfer  pour  l'exécution  de  fes  complou ,  il  ne  poovoit 
aaîeux  choifir  fon  homme  ;  U  c'eft  un  prêtre»  un  miniftre  des  aur 
tels  qui  pouffe  le  crime  à  ce  degré. 

Cet  homme  eft  indigne  des  honneurs  de  la  féance,  il  a  désho* 
Boré  Parts  »  il  a  manqué  i  U  dépatation  qui  l'accompagnoit.  Il 
vous  a  parlé  »  citoyens ,  de  l'ariftocratie  aobtlière  de  nnancière  % 
mis  il  ne  vous  â  pas  parlé  de  la  plus  odteufe  de  toutes ,  l'arif« 
tocratie  facerdotale.  Je  demande  que  le  oréfident  ordonne  à  cet  , 
iMmme  de  fe  retirer  â  la  barre  »  &  que  le  comité  de  sûreté  gd« 
adrale  foit  chargé    de   prendre  des  renfetgnemena  fur    fa  coap 

Jedemande  enfin  qu'on  charge  les  coaûtés  d'agricultuae  8c  da 
cammerce  de  s'occuper  des  oM&es  qui  peuvent  aminuer  inftnfi* 
blement  le  prix  des  denrées. 

Bovràmn  (  du  Loiret.  )  J'annonce  à  la  convention  que  la  fec« 
lien  des  GravilUers  »  qni  a  toujours  bien  mérité  dtf  la  pétrie ,  pro« 
tefte  formellement  contre  les  principes  deftruâeurs  de  la  liberté^ 
eniont  diâé  la  pétition  »8c  arafaitti  la  seofeaûen  l'hallage  d^ 


#       (  4sJ  ) 

£^n  Tttptù ,  &  ide  fa  foumiflion  à  ia  loi.  (  On  «pplautUt.  ) 

Lcgtndre»  Je  fais  la  même  déclaration ,  au  nom  ou  club  des  cor« 
deliers ,  &  je  demande  que  rorateur  fanatique  iott  chaiié  de  U 
brrre  ,  (k 'qu'on  palle  à  l'ordre  du  jour. 

CharlUr,  Je  demande  qu'il  foit  rois  en  état   d'arredation. 

La  convention  décrète  que  l'orateur  fe  retirera  de  fa  barre. 

Des  députés  de  divcrfcs  communes  du  département  de  TEure , 
proteftent  contre  les  arrêtés  pris  par  leurs  aaminiftratcurs. 

LùuUe,  Vous  voyct  que  la  lumière  commence  à  fe  répandre 
dans  ce 'département,  vous  devez  porter  un  coup  vigoureux  ;  je 
demande  que  ù,  dans  quatre  jours»  les  adminiilrateurs  de  l'Eure 
ne  font  pas  fournie  à  la  loi  ,  ils  foient  par  le  fait  décrétés  d'accu- 
sation. 

La  propofitîon  eft  décrétée. 

Une  adrelle  de  la  ville  d'Orange  prqtefte  contre  tous  les  aôe» 
émanés  de  la  ville  de  Marfeille  ,  &  jure  tidélité  à  l'unité  de  la  ré- 
publique. La  convention  décrète  la  mention  honorable. 

La  convention  accorde  un  fecours  provifoire  de  cinq  cents  liv. 
4  un  officier  du  quatorzième  régiment,  qui  a  perdu  une  jambe  à 
la  bataille  de  Jemmappe.  9 

Brouét,  Des  hommes  qui  nous  ont  fouvent  juré  qu'ils  mourrolcnt 
à  leur  pofte  ,  viennent  de  prouver  quelle  tui  l'on  doit  ajouter  à 
leurs  fermens.  Vcrgniaud  a  tenté  de  corrompre  fon  cendarme  en  ' 
lui  off;  ant  cent  cinquante  livres.  Ce  gendarme  a  refufé  toutes  les 
ofires  deVeniniaud }  celui-ci  n'a  pas  défefpéré  ;  ce  foir  il  a  enivré 
fes  garies ,  £^  profité  du  moment  où  ils  avoient  perdu  la  raifoa . 
li«ur' s'échapper,  le  demande  que  ceux  qui  n'ont  pas  encore  viole 
la  loi  foient  enfermés  à  l'abbaye.  (  On  applaudit.  } 

RobcfpUrre.  11  me  femble  que  nous  nous  occupons  beaucoup 
trop  de  ces  individus.  Je  fais  bien  qu'ils  veudroient  que*  la  repu-  ^ 
Mique  ne  pensât  ou'à  eux  feuls;  mais  la  république  ne  s'occupe 
que  de  la  liberté,  r  aites  des  loix  populaires ,  polez  les  bafes  de 
rinftruAion ,  régénérez  Tefprit  public ,  éourez  les  mœurs ,  ù  vous 
Be  Toulez  pas  perpétuer  la  crife  de  la  révolution. 

On  voudroit  vous  occuper  d'un  procès  pendant  au  tribunal  de 
la  nation,  tandis  que  vous  êtes  occupés  à  ralfembler  les  faits  (ar 
les  véritables  caufes  de  nos  maux ,  fur  le  long  fyftème  de  calom- 
nie inventé  pour  difcréditer  la  révolution  aux  yeux  de  la  France 
le  de  r£urope«  Telle  eft  la  tache  que  s'eft  tmpoCée  le  rapporteur. 
£lle  eft  grande  fans  doute ,  car  il  doit  préfenter  le  tableau  d'une  * 
Tifie  confpîration.  On  veut  hâter  le  rapport,  afin  qu'on  ne  puiUe 
■^tkouvrir  tous  les  ûls  de  la  confpiration.  Que  la  convention  fe 
rappelle  qu'elle  doit  lutter  contre  tous  les  ennemis  de  la  liberté 
pour  les  anéantir.  5e.^raande  le  rapport  du  décret  qui  ordonne 
que  demain  on  fera  un  rapport  fur  les  détenus,  &  que  la  con- 
Ttntion  s'occupe  des  grands  intérêts  de  la  nation. 

Levaffeur,  Je  vais  appuyer  la  propofition  de  Robefpierre  par  un 
fait,  Cnarrier ,  le  chef  ces  confpirateufs  de  la  Lozère  ,  a  déclaré 
que  fi  la  convention  «puloit  lui  accorder  fa  grâce ,  il  découvrirott 
une  grande  confpiratioR.  Le  comité  de  falut  public,  qui  a  étéinf- 
tniit  de  ce  fait ,  a  ordonné  de  conduire  Charrier  à  Paris.  Main«- 
tenant  je  fais  un  rapprochement  qui  eft  un  peu  fort*  Ces  melHeurs 
ont  appris  l'ariv^e  de  Charrier  à  Paris,  c'eft  ce  qui  les  a  déter*' 
minés  à  s'évader  i  ils  craignent  ce  qui  va  fe  dévoiler.  (  On  ap* 
plaudtt.  ) 

TaUUn,  Oa  A!eft  occupé  trop  foiiTeiit  des  coarpirateuis  »  mais  U 


T  <fî9  ) 

faut  empêcher  qn'îîs  iv'allîent  dam  la  V^néét  zU^r  H»  f  Aciîé*  > 
ou  dans  le?  dcpartemens  y  fecouer  les  torches  de  la  guerre  civile» 
Je  demande  que  vous  décrétiez  que  tous  ceux  qui  le  font  fouCT 
tru:s  au  d<;crct  d'arreftation  fqtent  mis  hors  de  la  loi ,  &  qul^ 
foit  permis  i  tons  Français  de   courir  fus. 

Guyomard,  Si  on  ne  ne  peut  pas  faire  un  rapport  fur  ceux  qui 
(e  font  évadas  ,  qu'on  le  faite  du  inoius  lur  ceux^  qui  font 
rcftds. 

SAÎnt' André,  Le  comité  de  (alut  puhUc  s'eft  occupé  du  rapport 
qti|on  fol  licite.  H  a  nommé  un  rapporteur  qui  travaille  jour  8C 
nuit,  afin  de  préfenter  un  rapport  oigne  de  vous  fie  de  la  nation^ 
C'eft  ici  un  grand  procès.  J'appuie  les  proportions  de  Robef* 
pierre. 

Bou£ion.  On  m'a  aCTuré  que  le  travail  du  rapporteur  Saint-Juft 
étoitprét.  Je  demande  Tordre  du  iour  fur  le  rapport  du  décret  der 
mandé  par*  Robefpicrre. 

La  convention  ne  pafTe  pas  à  l'ordre  du  jour ,  rapporte  le  dé* 
cret ,  fie  adopte  les  autres  propofittons  de  Kobefpicrre.  ; 

Séance  du  macr^di  26  juin.  GoiTuin  préfente  à  la  convention  les 
adreiTes  d'adhéiîon  de  plufieurs  communes  de  la  république. 

Les  citoyens  d'Orléans  enyoient  une  nouvelle  adcefle  d'ad« 
héfien. 

La  convention  décrète  la  mention  honorable. 

Des  députés  extaaordinaires  du  département  de  F  Yonne  fe  pré- 
fentent  à  la  convention. 

/près  avoir  adhéré  à  tous  les  décrets  rendus  depuis  le  ^rmai, 
&  félicité  la  convention  d'avoir  achevé  la  conftitution ,  ils  annon- 
cent que  la  gelée  a  ravagé  leur  territoire ,  fie  a  dévoré  les  ]trois 
quarts  de  la  récolte  :  ils  réclament  un  feceurs  de  600,000  livres 
pour  foulager  les  malheureux  habitaos  de  l'Yonne  ,  fie  affurer 
le\ir  ûibfîAance. 

La  convention  charge  le  comité  des  finances  de  faire  un  pronpt 
rapport  fur  cette  pétition. 

Le  procureur  de  la  commune  d'Yvetot ,  exprime  l'adhéfion  de  fes 
concitoyens  aux  événemens  du  31  mai  ficijum. 

Barrcre,  Demain  votre  comité  vous  fera  fon  rapport  relatif  à  la 
convocation  des  aflemblées  primaires  ;  il  vous  préfentera  toutes 
les  vues  qu'il  croit  propres  à  rapprocher  les  intérêts  fie  les  ef£rits> 
fie  à  les  difpofer  à  recevoir  la  conftitution. 

Auio«ird'hui  je  viens  vous  préfenter  feulement  une  mefure  k 
prendre  contre  un  général  qui  a  imité  les  Lafayette  fie  Us  Du» 
moitritr. 

Le  confeil  exécutif  fie  le.  jnîniftre  de  la  juflice  «voient  eBvoy4 
au  général  Wîmpfen  le  décret  qui  lui  ordonnoit  de  pourvoir  à  kfr 
liberté  des  commiiTaues»  Voici  ù  réponfe  mile  ai)  bas  de  la  lettcii 
que  rapporta  un- courrier^ 

M  Reçu  les  dépèches  du-ninifir^  de  là  juftice  concernant  les  évé* 
nenrens  de  Caen ,  qui  font  plus  forts  que  les  miaiftres.  n 

Dei>BÎi  lé  coAiité  avoit  pris  un.  moyen  qu'il  croyoit  Propre  à  en* 

.       ^  -ygdoi 


lever  le.  ç^né  al  Wimpfen.mi  département   du  Calvados;  il  avoi| 

na 

^ 


fait  décréter  qu'il  feroit  appelle  pour   donner  d4[s   renfeignencna 
far  l'état  de  l'armée  des  cotes    de  Cherbourg.  Le  miniûra  de 


guerre  envoya  ce  décret.  Voici  la  réponfe» 


{66o) 

tiSihWlmpjhti  gùUral  m  tkif^  tu  miniflré  de  ia  guem.  Câtn ,  /r 
22  juin, 

^  Il  cft  très-aifë  «le  faire  un  nouveau  théâtre  de  U  pierre ,  plus 
aifé  encore  de  maintenir  la  paix.  Que  le  comité  de  falut  public 
ftfle  rapporter  les  décrets  rendus  contre  les  tdmininrateu^s ,  £6 
ceux  (|m  ont  été  la  caufe  du  mouvement*  Voyez  le  Cal\ados  fort 
iie  trois  autres  départcmens  &  de  toute  la  ci-devant  Bretagne , 
dont  le  quartier^énéral  Te  forme  à  Caen  :  voyez  le  peuple  eu  fer- 
mentation I  8c  Lefage  ufant  de  tous  les  moyens  pour  le  calmer  , 
CcreconAnoiAfez  dans  les  départemeni  ce  que  vous  avez  vu  tant 
de  fois   dans  Paris.  Si  le  comité  de  falut  public  H  la  convention 

Serfiftent  à  voir  à  rebours ,  il  en  réfultera  de  grands  malheurs.  On 
emande  que  je  vitnne  à  Fcris  pour  doniter  des  rcnfcigncmens  ;  le 
général  ne  pourroit  le  faire  qu'accompagné  de  foixante  mille  hom- 
nés  ;  l'exigez-vous  de  lui  ? 

Dans  la  lettre  étoit  un  billet  fans  fignature.  Nous  avons  cru  re« 
connoîue  de  l'identité  entre  récriture  du  billet  &  la  Signature  de  la 
lettre. 

M  Pour  dieu,  révoquez  les  décrets,  envoyez  ici  un  homme  qui 
ne  fait  pas  abhorré.  Reftez  tranquille  &  laiiicz  moi  faire.  >• 

Le  comité  avoir  reçu  cette  lettre  il  y  a  Jeux  fours ,  mais  il  at- 
tendoit  des  nouvelles  des  commilfaires  Prieur .(  de  la  Marne»  )  Ôt 
Lccointre .  qui  étoient  à  portée  de  voir  de  pfus  près  les  moiive- 
mens  du  Calvados  8c  la  conduite  de  Wiirpfen.  Le  rélultat  de  îciir 
correfpondance  eft  un  arrêté  qvifufpend  télix  Wimpf^n,  &  défend 
à  toutes  autorités  civiles  8c  militaires ,  de  le  reconnoitre  8c  d'obéir 
à  fes  reqnifitions. 

Votre  comité  de  falut  public  a  coniîdéré  la  fituation  de  vos  com« 
miflaires,  il  n*a  pas  oublié  que ,  femblable  à  Lafayette  qui  avoit 
tetenu  à  Sedan  des  députés  de  l'aflcmbléc  légiilative ,  Wimpfcn 
avoit  mis  en  a.rreftation  dans  le  château  de  Caen  ,  Prieur  (  de  la 
C8te-d'Or,  )  8c  Lecointre;  mais  il  a  penfe  à  Tintérèt  plusprcflant 
encore  de  la  république,  qui  exige  la  plus  grai.dc  foumi^fion  de  la 
part  de  f autorité  militaire  au  pouvoir  civil  ;  il  a  vu  qie  dans  un 
pays  où  il  y  a  onze  armées  en  aéltvité ,  fi  tous  les  généraux  ne 
plioient  point  devant  la  loi ,  il  n'y  auroit  eu'une  longue  fuite  de 
siouvemens  anarchiques.  11  n'a  donc  pas  Mfité  à  vous  propofer 
Je  décret  fuivant  : 

La  convention ,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  fon  comîtd 
de  falut  public ,  décrète  qu'il  y  a  lieu  i  accufarion  contre  Félix 
Wtmpfen  ;-  qu'il  eft  deftituc  du  commandement  en  chef  de  l'armé» 
de  Cnerbourg;  fait  défenfe  à  tout«s  les  autorités  de  reconnoitre 
les  ordres ,  ou  d'obéir  à  fes  requifitions. 

Ltrmffèur,  tl  n'y  a  aucune  reflemblance  entre  la  pofition  de  Du« 
Aoutîer  8c  celle  de  Wîmpfen.  L'un  étoit  fur  les  frontières ,  8cpou<« 
▼oit  vous  échapper  \  l'autre  eft  dans  l'intérieur  de  la  république  , 
environné  de  bons  citoyens  qui ,  rerenus  '  de  leur  égarement ,  le 
livreront  bientôt  au  glaive  de  la  loi. 

■  Gùuthon,  Jobferve  que  Wimpfen  a  ceffé  d'être  e^éral  des  troU'» 
pes  républicaines ,  pour  commander  celles  de  MM.  Buzor ,  Barba* 
roux,  Gorfas  8c  Larivière.  Jnçez  quelles  étoicnt  les  intentions  de 
ecs  Hommes  qui  ne  parloient  ici  que  de  vertus  f  Qu'on  juge  fi  le 
vontagne  n'avoit  pas  raifbn  dt  les  appeller  coofptrateqrs ,  £riPa<^ 
XÎs  avQÎt  eu  tort  de  les  accufer  ! 

La  çoovcQition  fcrmf  U  difcuffigo  %  8c  adapte  le  f  reitt  préCento 


'{àt) 


Mr  Barrère  :  eHe  renvoie  au  comité  éf  falut  fiiblic  celles  éé 
Durci. 

^  Tallien  îc  Lecnrpentier  ajoutent  divers  £atts  auxquels  paroîffest 
liëe  toute  cette  întriaue.  Le  renvoi  du  tout  devant  le  comité  et 
furctd  génjfrale  eft  décrété. 

Barrire»  Votre  comiré  vous  préfcnteMt ,  dans  deux  jours,  Tëtat 
de  la  république  depuis  le  31  mai.  Vous  y  reconnoitrex  avec  vé- 
rité Velprit  des  adminiftr:tteurs  &  des  adminjftrés. 

Guyomard,  Le  meilleur  moyen  d'éviter  la  guerre  civile»  c*eft  dç 
fixsr  le  jour  où  l'on  entendra  le  rapport  contre  les  membre*  rois 
en  état  d'arreftation.  ^  , 

Saint- André.  J*ai  déjà  annoncé  que  te  comité  s*en  ôccupoît.  le  d«f 
n^aade  Tordre  du  jour. 

^  Guyomard,  J'ai  acquitté  ce  qu'exîgeoît  ma  confcience  :  on  n'ansa 
rien  à  me  reprocher. 

Couthon,  Je  ne  conçois  pas  comment  on  peut  demander  qu« 
vous  vous  hi'icz  de  rendre  à  des  fonflions  publiques,  des  hommes 
qui  ufent  du  refle  de  liberté  que  vous  leur  av^z  Iniifé,  que  pouf 
s'échapper  &  sUer  fouiller  dans  les  départemens  le  feu  de  la  guenc 
civile. 

Au  refle ,  je  le  répète ,  le  comité  travaille  fans  relâche  au  rap- 
port qiù  doit  vo\is  mettre  en  état  de  pronoi  cer  ;  mais  il  eft  o^ 
renfeignemens  <^u'il  ne/peut  trouver  que  hors  de  fon  fein ,  ce  qui 
entraine  néceffairement  des  longueurs. 

La  convention  paffc  à  l'ordre  dii  jour. 

La  convention  entend  un  rapport  fur  l'inftruélion  publique;  eMé 
en  ordonne  rimpreiHon,  6c  ajourne  la  difcunTion  fut  cet  objet  à 
lundi. 

Le  rapporteur  du  comité  des  fccours  publics ,  préfente  un  pro* 
jet  d'organifatlon  dans  cette  partie.  La  difcuflion  eft  ajournée  à 
demain. 

Des  membres  du  ccmîté  de  falut  public  du  département  de  Parîf 
font  admis  à  la  barre. 

I!s  demandent  q.te  les  députés  qui  fe  font  fouftraits  par  la  fuite 
aux  Itcns  du  décret  d'arreftation  ,  foicnt  déclarés  hors  de  la  loi* 
11»  réclament  en  outre  des  loix  contre  les  accapareurs ,  &  la  taxa* 
tion  de  toutes  les  denrées  de  première  néceflité. 

IXr.^ct  aj,  nt.m  du  comité  de  falut  puhlic.  Une  grande  confpîra-* 
tîon  étoit  ourdie  contre  la  liberté  publique ,  vous  avez  frappé  les 
corfpir<-«teurs.  Vou^  au  iei  trop  de  coupables  à  punir  fi  vous  «ni« 
p'.o)ei  des  moyens  de  rigueur;  vous  devez  éclairer  (k  non  frap« 
pcr.  Votre  comité  de  falut  public  vous  foumet  le  projet  fuivanf 
d'adrefTe  aux  Français. 

Lindet  ,  à  la  fuite  du  projet  d'àdrefte  aux  Français,  înftrufUv« 
des  événcmcrs  des  jt  mai  1*'.  6c  1  juin ,  préfente  un  projet  de  dé* 
cret  dont  voici  les  difpofitions  : 

Les  adminiftf-ateurs  ,  ma^iftrats  du  peuple  &  fon^îonnaîrcs  publics 
qui  ont  ficiné  des  arrêtés  tendafls  à  armer  I'îs  citoyens  contre  unft 
partie  de  la  république  ,  qui   ont  intercepté  la  correfpondance  da 

Î|ouvernement ,  ou  ceflfé  d'en  entretenir  avec  lui  »  font  tenus  dé 
e  rétrafler  dans  les  vingt  -  quatre  heures  de  la  réception  du 
Îtréfent  décret ,  8c  de  notiner  leur  rétractation  au  comité  de  fa- 
ut  public  ,  fous  peine  d'être  déclarés  traîtres  à  la  patrie.  —  Les 
citoyens  raffembiés  en  armes  fe  fépateront  au  moment  de  la  récep* 
lion  du  dé^r.'t.  Ceux  qui  ne  fe  répareront  pas ,  font  déclarés  tru« 
très  à  la  pauitf*  «^  JLk  convention  fe  réferve  de  poHrfoivrc  lé^ 


(66%) 

autenn,  fauteurs ,  înftîg.tcurf  &  adh<frens  Cet  moiiyeinons  ^n  ont 
eu  lieu  CD  exécution  d'arrêtés    de  p'iftcurs    adminiftrations    de  la  . 
république.  La  convention  appelle  le  zèle  Ôc  le  courcge  des  Fran- 
çais au  maintien  de  la  répuUiqne  une  &  indivifible, 

La  convention  adopte  Tadreiie  &  le  projet  de  décret ,  ordcoinc 
renyoi  de  Tadrelle  à  tous  les  ddpartemens  ,  aux  munkipaiicés  fic 
aux  années. 

Séance  du  jeudi  zj  juin  ^7.  TnUItfer,  Citoyens ,  deshatcapx  char- 
gés de  favon,  arrivés  hier  a  Paris,  font  maintenant  liviés  au  pil- ' 
feg[c.  U  n'tft  pas  douteux  que  ce  ne  fok  une  manœuvre  des  mal- 
Teillans.  Je  demande  que  !c  minîftre  de  l'intérieur  ioit  chargé  de 
prendre  toutes  les  mcATres  néceilaires  pour  arrêter  la  violation  des 
>»)priétés. 

Couthon.  Hier ,  on  avoît  répandu  le  bruit  que  des  bateaux  char>> 
g^  de  favon ,  venus  de  Rouen ,  retournoient  dans  cette  ville  ;  ce 
«fui  a  paru  fort  extraordinaire.  Des  n»alveill.ins  ont  perfuadé  au 
pei'ple  que  c'étoit  une  fnite  du  fyftéme  employé  pour  affamer  Paris. 
J'appuie  les  mefures  prcpofées  pal  Taillefer.PUignons  les  inftrumens 
fe  CCS  diîronlreî,  mais  rechcrchons-en  &  pui.iuo;  s-en  les  auteurs^ 
je  demande  donc  un  rapport  du  comité  de  falut  public  à  cet 
«.\';ard. 

Levajpur,  Ccft  une  manœuvre  pour  empêcher  ^'accepter  la 
c^nfiitittion. 

Guyomard.  Pendant  que  nous  délibérons  ,  on  pilîe  :  le  défordre 
ai^gmer.te  ,  il  fau.t  prendre  des  nicfuies  ,  &  y  envoyer  la  fore* 
ari'iôe. 

Thuriot.  Le  déCcrdre  a  deux  caufes  princiijsles  »  le  prix  exor- 
b'ta:il  des  denrées ,  &  la  malveillance  ne  l'ariftocratic  ;  elle  a  ici 
d  <  ûgens  nombreux»  tels  que  dos  hommes  revenus  de  la  Vendée  , 
€\v.i  ne  cherchent  qifà  exciter  du  mouvement  ;  tels  que  les  étran*- 
gcrs  ,  qi:i  fourmillent  dans  les  hôteîs  garnis,  qui  crient  contre  la 
révolution  du  31  mai  :  Ton  but  e(l  d'empêcher  l'acceptation  de  la 
conftitution, 

H  faut  que  la  convention  charge  les  corps  adminidratifs  de  fixer 
Je  mawlmum  au  prix  des  denrée':  -,  e»x  fculs  connoilient  les  rapport» 
commerciaux  ,  «.  peuvent   le  faire  avec  avantngc. 

La  conventi  mi  récrète  que  le  minidre  de  l'intérieur  prendra  de» 
mefures  poiir  f.;ire  rcfpecter  les  propriétés. 

Les  mefures  de  Couthon  6c  de  lliuriot  font  envoyées  au  comité 
c>  falut  public. 

Dtnt^it.  Une  loi  défend  îa  vente  de  l'argent  :  ch  bien  î  elle  n'cft 
pas  re(ped}ée.  Hier  foir,  à  la  rue  Vivienne  ,  j'ai  vu  des  particu- 
*}iers  acncter  jufqu'à  cent  Pivres  en  aflijnats  un  louis  d'or.  Je  de— 
friande  que  le  minidre  de  l'intérieur  loxt  teuu  de  rendre  compte 
de  Pcxccution  Aw  décret. 

Le  f . . .  Ceft  la  réunion  des  agioteurs  à  la  bourfe  qui  caufe 
cette  hauiTc  extraordinaire.  Depuis  que  nous  n'avons  plus  de  re- 
lations commerciales  avec  l'étranger  ,  la  bourfe  cft  inutile.  Je  de- 
mande qvi'clle  foit  fermée. 

Thurijt,  l'cut-ctre  y  auroit-il  quelqu*înconvénient  h,  fermer  défi- 
nîtivemcnt  In  bourfe  ;  mais  je  demande  qu'elle  le  foit  provi;"oire- 
mont ,  &  qu'on  charge  le  comité  de  commerce  io  faire  un  rapport 
»  cet  és;ard. 

La  propofitîon  do  Thuriot  e(l  décrétée. 

Uncdépuiation  des  blanchiffci.fes  de  Parlî  préTen^e  une  pétition 
contre  la  cherté  des  denrées  néccri'iiiics  à  leur  pruîcùiori.  Llle  tft 
renvoyée  au  comité  de  commerce. 


Lfgenire,  r*Liiii  fait  à  annoncer  à  U  convention  qui  l'éclaîrera. 
.iiir  les  rjsnœiWres  des  ariftocratcs.  Hier,  Hérault  a  reçu  d'Amiens 
Bne  lettre  ,  où  on    )ui  annonce  qu'on  fa  voit  que  le  25   il  y  auroit 

S 'liage  de  quelques  bateaux  fur  la  ^eine  à  Paris.  Je  demande  que 
érault  vous  explique  ce  fait  quand  il  fera  dars  la  convention.    " 

LùuUt,  J'annonce  à  la  convention  nationale  que  cinq  aciminillra-- 
tciirs  du  département  de  l'hure  fe  fjj.t  réiTàÙéi ,  5c  fe  préiente- 
rorit  ce  foir  à  la  barre.  (  On  applaudit. J  ^ 

Ràui.  Je  demande  la  deftitution  9c  In  tcfidu^ion  à  la  barrp  d\^ 
procureur-g^néral-fyf.dic  du  département^ de  ia<  Metirthe  &  des 
adrriniftratcurs.  Je  m'appuie  fur  les  manœuvres  tentées  par  ces 
individus  pour  t'Jdéraliler  les  départcmens  de  la  Meufe  et  da 
Rhin. 

Malhrmi,  J'appuie  la  proportion  ;  )e  crois  que   ces  admîniAra* 
tears  i/ont  cédé   qu'aux  infinuations   de  Salles.  En  adhérant  a  la. 
propiîfion  de   Rhul ,  je  defire  qu'on  déclare    que  les  adminiftra- 
teurs  de   ta  Meufe  ont  bien  mérité  de  la  patrie,  en  réûftànt  aux* 
perfides  iiifinuations  de  ceux  de  la  Meunhe, 

Ces  deux  propoAiions  font  décrétées. 

Lepréfidtnt,  Le  miniftrc  de  l'intérieur  vient  ,  en  vertu  de  votre 
^cret,  rendre  compte  de  la  fituation  de  Paris. 

Garât,  Citoyen  préfident ,  au  moment  où  )e  prends  la  parok, 
j*ai  lieu  de  croire  que-  U  iituatlon  de  Paris  cft  moins  alarmante 
qu  on  ne  le  croit.  Les  rapports  que  je  viens  de  recevoir  daus  le 
moment  me  difent  que  les  mouvemens  du  peuple  font  calmes  ,  que 
la  force  armée  cft  déployée  par-tout  où  l'on  a  pu  voir  des  dan- 
gers &  des  alarmes. 

Voici  la  réponfe  que  ro'a  fait  ce  matin  le  maire  à  la  lettre  que 
je  lui  écrivis  Lier  ,  au  moment  où  j'appris  que  deux  baieaux  étoienc 
pillés. 

u  Je  fl'aî  pu  répondre  cette  nuit  à  votre  lettre  :  vous  en  favet 
la  raifon.  Depuis  que  la  conllitution  approche  de  fa  fin ,  nous  avons 
conçu  quelqu  efpérance.  Je  me  fuis  apperçu  que  des  hommes  qui 
avoient  celle <le  parler,  renouvetoient  leurs  motions  incendiaires; 
on  m'a  xendu  compte  famedi ,  ou'on  avoit  parlé  de  piller  les  épi- 
cfcrs;  les  ordres  ont  été  donnes  en  conféquencc.  Mardi,  on  me 
dit  qu'on  piHoit  des  bateaux  de  favon  au  port  dit  la  Grenouillièrc, 
Yy  envoyai  un  adminiflrateur  de  police;  mais  à  fon  arrivée,  il 
àvoit  été  partagé  aux  femmes ,  qui  étoient  convenues  de  le  payer 
vingt-fols.  Hier  on  parla  d'un  raffomblemcnt  au  faubourg  Mjnt- 
nartre  mais  cette  crainte  étoit  fans  fondement.  On  recoînmence , 
dît-on,  à  la  Grenouillière  ,  &  au  port  Saint-Bernard  ;  j'ai  requis 
le  commandant  d'y  porter  des  forces  *,  je  m'y  rends  à  l'inftant.  «< 

Vous  voyez ,  citoyen  préfident ,  que  le  maire  obfcrvo  que  c'eft 
depuis  racnèvement  de  la  conftitution  que  les  agitateurs ,  les  plus 
cruels  ennemis  du  peuple,  déploient  de  nouveaux  moyens  pour  le 
porter  à  des  excès. 

Ceft  la  tranquillité  dans  les  erandes  villes  qui  achèvera  de  dé- 
fefpérer  nos  ennemis.  Mais  je  Te  dis ,  fi  les  établiilemens  de  la 
république  pouvoient  être  ouverts  au  pillage  des  agitateurs  du 
peuple  ,  la  rrance  fe  perdroit  peut-être  dans  les  plus  vielectes 
convulfions. 

Jeanbon  Saint-André,  Le  rapport  du  miniftre  de  l'intérieur  prouva 
d'une  manière  «claire,  que  l'agitation  qui  fe  manifeiile  ,  vient  de 
l'iflCMtitA  où  Ton  eft  d«  fie  p«i(it  avoir  de  conllitution* 


{U4} 

Il  faut  vifirulr«  .les  dépattemens ,  afin  fu'oB  xifégaré  pas  louf 
.  opinion  fur  les  tnouvemens  qui  viennent  o'avoir  lieu  daos  Pa'ris  ^ 
Il  faut  leur  dire  qu'un  petit  nombre  d'hommes  ont  été  égarée  ,  &. 
«ne  bientôt  abjurant  leur  erreur,  ils  ont  juré  rôbéillance  à-la  loi. 
Jt  demande  donc  rtmprdlion  au  bulletin  du  riipport  du  miniilre  de, 
l'intérieur.  Je  demande  en  outre  que  les  autorités  confiitiiées  soient 
^  nouveau  chargées  de  maintenir  Iç  rclpcél  <\ts  proptétés ,  rcf-, 
p*â  fans  lequella  fociété  n'exi^le  point,  qu'elles  remontent  à  la^ 
Iburce  de.  ces  troubles,  pour  en  trouver  les  auteuts  &  les  faire 
COanôitre. 

Btntûhàlc^  Un'  fait  grave  vous  cft  dénoncé  par  le  rapport  du* 
ttiniftre  .de  l'intérieur.  On  a  cherché  à  faire  (ortir  de  Paris  les 
Cabfidàncés  nécefiaires  au  peuple.  Je  demande  que  ceux  <\m  ont^ 
été  aliei  méchan^  pour  faire^  uiie  pareilie  a£\ion  foient  regar-* 
'«iés  comme*  con^pfrateurSy'Ôc  comme  tels  traduits  ad  tribunal  révo- 
Intionnaire.  (  On  applaudit. 

Garât.  S\  la  convention  vouloit  entendre  en  ce  moment  un  au- 
tre rapport  ordonné  par  un  de  fes  décrets,  elle  recpanoiiroit  quels  i 
fotos  les  adroiniftratcurs  fe  donnent  pour  tenir  les  fubfiftaAces  daos 
la  plus  grande  abondance  pô(rib!e. 

Un  décret  m'ordonne  de  rendre  compte  de  l'exécution  de  la  foi, 
Ài  4  mai,  fur  Jes  fubiiftances ,  Sç  de  i^ropofer  mes  vues  à cet.é^rd. 
Quant  à  fon  exécution,  voici'  les  meiures  qu'on  a   cru.  les  .}<ltis; 
pfopres  à  Taflurer.  **  *  ^ 

Un  mûximum  unique  des  grains  ré^lé  fur  la  trituré' la  plus  chct^  / 
^i  n'empêche  point  le  minimum, 

'Un  maximum  pt>ar  les  farines  fixé  fut  celui  des  'grSrios  moins ua.<^. 
£xième. 

'L'exécution  rigoureufe  de  là  loi  du  4  mai ,  fur-tout  pour  le'ré« 
Ctnfement.  *  *    ..."  »  .       • 

Voilà  les  trois  mefures  qufe  vous  renverrez  fan»  doute  A  TMra- 
»en  d^'un  de  vos  comités. 

La  convention  ordonne  l'impreflîon  du  rapport  relatif  à  U  fitua-  , 
tion  de  Paris  ;  *6c  renvoie  celui  qui  concernfc  les  fubhftanccsau  co-  * 
mité  d'agriculture.        '  '  ' 

Barrère.  Je  ne  patle  pas  feulement 'à  nne  affembl^e  de  légifla- 
teurs ,  mais  à  une  réunion  dé  politiques.  L'Europç-.  armée  vous  cn« 
toure  ,  &  la  guerre  civile  exige  encore  au-dedans  ,  que   vous  dé-  . 
ployiez  dés  forces  impofantes.  Tahdis   que    lès  défciiïeurs    de  la  \ 
patrie  verfent  leur  fang  pour  Tu  dcfenfe ,  vous  devez  accroître  les  * 
'  rëcompenfes  que  vous  leur  promettez  à  mefure  que  leur  nombre 
augmente.  Votre  comité  vous  propofe  de   porter  à  fix  cents  mil-., 
liens  la  mafl'e  des  prop  iétés  territoriales  que   velis  aflurez  pour 
técompenfe  aux  défenleurs  de  la  patrie. 

Xa  propofition  eft  adoptée. 

Barrère  fait  décréter  l'envoi   de   deux  commi(ratrc$ ,  Berlier  "Sc 
Cbénier,  dans  les  dépar.cmans  de  Haute-Ularonnf ,  Lct&.  Garonne  y 
Hérault  &  autres  circQnvoifins  ,  à  l'efict  d'y  éclairer  les  cfprits  fur 
la  véritable  fitùatîon  de  la  convention   nationale  &  de  la  ville  ^e  ., 
Paris. 

RameUNogaret ,  au  nom  du  «omité  de  falut  public ,  propofe  dé 
mettre  à  la  drfpofitton  du  miniftrc  de  la  guerre  la  fommc  de  cent- 
cinquante-tfois  millions,  dcdiuéeà  l'approviiâonncmcnt  désarmées»* 

lie  pCD}etde  décret  ftéfenté  par  Ramel  êft  adopté. 

Cl   6  juilUt  ijp^.  Pku0HOMii8« 


4^'«  ^6  1a    Convention   Nationaki. 

RÉVOLUTIONS 

DE      P  i  R  I  S  , 

DéOlÉES     A    LA   MATIOK. 

AN    SECOND    D£       A    RÉPUBLIQUE. 

SEIZIÈME      TRIMESTA^ 
Avw  gravarm  «t  ctrt  »  diw  déjwrtemMii. 


Lu  jçraiuls  ne  aoHS  iMToiiltni  fftnit 
f>c  ptrce  que  nous  rommc.  a  genoux. 
•  •••...  Leiron>-  nou<  ...... 


u 


ftU    <    kV     %9     lUILLET     179)1 
Ce  qu*U  /ne;  fairt  du  chafau  it  VtrfédlUs: 


N  dfcrçt  qui ,  dJj^  (!ate  de   loin  ,  condamne  les  . 
m  ..Ions  roya'es  ,  diâteaux  ,  fiefs ,   6tc.  a   être  démolis  .  , 
£c  ce  dicret  q/oh  n'<iuroit  pas  dft  attendre  n*a  pas  eu 
fon    pl?in    &    ent  --r    eff  t.    Dins    les    villes    les  Jp'us 
répubMcatnes  de  IVmpire  »  Pari* ,  V  rlAiIles  ,  Sdint-Ger« 
main,   &c.  on  foufFre  encore  qje  les  maflTes    co  ofTa'es 
des    palais  de  nos  anc'en^    t/r^ns  infultent  au    berce  it 
de  U  libe  té.  fl  nedevroit  pas  relier  pierre  fur  pierre  d« 
donjon  de  Vmcjnnes,  n>  du  château   oh  mourut  Louis 
ZUL  ,  où  n*qitt  Louis  XIV  ,  encore  moins  d?  ce  p^las 
de»  Tu  lene^  fouHté^  ptr  les    dernière^    in:r  g  les    d*une 
cour  infime  «  &   ti.on   d^  la    plus    âhe   &    de  '«  « 
p^us  crim'.ïcic  rrahroi   dont  fe  foit  jimasavtfé  un  roi; 
Les  rep''élent  ans  d'une  nàtoa  Ibre  auro^ent  dû   cranJrt  , 
4t  compromettre  leur  d  gaité  ta  y  &égeant^  eux-mëmqs^ 
N\  A09.  T^m  léi  A 


{666^ 

r<s  pf etnîert  ;i«fit  fi  peu  à;  la  hauteur  '4e  la  rfrolutîoii; 
quMs  paroiflent  fe  complaire  dans  ce  nouveau  local  de 
leurs  iéances.  Quantité  de  familles  font  fans  propriétés  » 
Tiâimes  de  tous  les  fiéaiix  ,  6c  on  laifie  debout  des  palais 
immenfes  fur  remplacement  defqueb  le  peuple  (ans  culotte^ 
f^  feioit  confiruit  des  chaumières  &  pafieroit  utilement 
la  charrue. 

Le  comité  de  falut  public  de  la  convefition  ,  qui  vient 
d*être  renouvelle,  avoit  fi  ipeu  l'elprit  républicain  ,  qu'il 
propofoit  de  convertir  le  château  de  Verfailles  en  une 
école  nationale,  donnant  pour  railon  du  choix  de  cet  empla- 
cement que  les  enfans  de  la  patrie ,  élevés  dans  le  palais 
de  nos  defjpotes,  n*en  coaferveroient  que  plus  d'horieur 
poi^r  le  de4>otifme« 

Les  habltans  de  Verfailles,  qui  ont  (ait  preuve  d*une  haine 
fi  prononcée  contre  la  tyrannie ,  âc  a'un  déûntéreffement 
fi  rare  &]  fi  foutenu ,  ne  feront  point  de  cet  avis.  Us  n'ou- 
blieront jamais  que  c'eû  du  fond  de  ce  château  que  fut 
émané  l'ordre  imblent  de  mettre  à  lia  porte  ,  &  de  jeter 
dans  la  rue  la  repréfentation  nationale.  Us  fe  rappelleroat 
long-temps  le  Ip^âacle  des  repréfentans  du  peuple ,  mao» 
diant  un  afile  ,  &  fe  réfugiant  dans  un  jeu  de  paume. 

Les  citoyens  de  Veriailles  préféreront  d'irûruire  leurs 
enfans,  de  les  former  aux  mœurs  républicaines ,  en  leur 
faifart  tracer  des  filions  nourriciecs  là  oh  un  delpote  im<- 
prudent  fit  conflruiie  une  demeure  orgueilleufe  qui  coûta 
tant  de  fueurs  à  nos  pères  ,  &  don-  nous  fommes  encore 
aujourd'hui   obligés  de    payer   les  frais. 

Sans  différer  »  il  faut  rafer  le  château  de  Verfailles 
&  les  autres ,  il  faut  en  laifFer  le  foin  de  la  démolitioa 
aux  lans  culottes,  (i(  leur  en  abaiidonner  les  tnatériauz, 
toutes  fois  ,  en  confervant  les  chefs-d'oeuvrfs  de  l'art , 
dont  le  iujct  eil  de  nature  à  ne  pas  rappeller  en  aucunj 
manière  le  fafie  &  les  crimes  des'roisi  On  nous  traitera 
de  barbares  ^  de  Goths ,  de  Vandales ,  détruifant  fana 
pitié,  fans  regrets  ,  tous  ces  marbres  coupables,  tout(ea 
ces  toiles  criminelles,  fervant  de  monumens^au  defpo- 
tifme  &  à  '  la  fuperûition.  Un  jour  les  étrangers 
(  ont  repréfenté  de  pecits  calculateurs  )  feroie^t  venua 
de  toutes  les  parties  de  l'Europe  fie.  du.monde  pour  admirer 
ces  beaux  tableaux ,  ces  fuperbes  ftatues ,  Sf.  par  leur 
cdbfommation ,  devenus  tributaires  de  la  nation  ,  aur^ien^ 
fi  dédommager  les  habitans  de  '  Veriailles  de  tous  les 
acrifices  qu'ils  ont  fi  généreufen^ent  faits  à  la  révolutioii. 
Ofa  auroit  pu  aufli  vendre  ces  objets  précieux  à  de  riches 
amateurs  qui  nous  auroient  volontiers  débarraftés  de  toutc$ 
fi$  fu|>çxjîult^  ftandakuTet^  pour  des  yeux  lépul^Ucain^ 


r; 


(€67) 

Véti  !  point  ie  ces  confidérations  mercantiles.  Un  peiT- 
pie  fortement  pénétré  de  la  haine  des  rois  >  fortement 
épris  de  U  liberté  ne  calcule  pas.  Comme  Hercule  daHH 
le  palan  du  roi  Augias  ,  le  peuple  dans  fa  juile  iniignar 
tion  y  brife  avec  fa  maflue ,  tout  ce  qui  peut  lui  retracç^r 
qu'il  fut  jadis  efclave  et  qu'il  fouffrit  panilant  trop  long-tenia 
tm  maître  baffement  encenfé  par  tous  les  talens  prolUtués. 

En  1627  ce  Tuperbe  Verfdilles  éro  t  un  villaee  oii  iif- 
férens  agriculteurs  vivoîent  p^ifiblement.  Un  Louis  XIV 
par  hifard  ^  enchaflant,  s'arrête  un  moment,  une  Fan* 
taifie  de  roi  lui  palVe  par  U  tête.  Qu'on  chaiTe  cetù 
canaille»  ie  veux  qu'on  me  faflfe  ici  un  château. digne  dt 
iDoL  —  Mais  ,  Sire  ,  /emplacement  eft  ingrat ,  il  faudra 
pour  y  loger  honorablement  la  majefié ,  faire  des  dépcnfcji 
mcroyables,  — «  Je  le  yeux,  obélflez^mon  peuple  paier^. 
ÏTefl-ce  pas  aux  fujets  à  loger  leur  maître  comme  il  li)i 
ptaît....  Et  pour  fe  montrer,  pour  ainfi  dite,  le  rival  dif 
dien ,  il  ajouta  :  (  not;z  bien  ceci  )  de  cette  égiiTe ,  paroiib 
4e  Saint  Julien ,  vous  en  ferez  mon  grand  commun. 

Le  récit  exaâ  de  Torigine  du  château  de  Verfaillet 
révolte,  &  Ton  hélîteroit  à  faire  juftice  de  ce  grand  fcandald 

B  faut  que  le  véritable  fouverain,  que  le  peuple  fans 
culottes^  dife  à  fon  tour  qu'elle  difpâroiffe de  deaus  la  terre 
cette  demeure  faOue  ife  d'un  faquin  fi  long-temps  fervi 
par  des  fots  rampans  à  fes  pieds.  Que  ce  palais  de  tpu» 
les  crimes ,  que  ces  jardins  voluptueux  qui  prêtèrent  tant 
de  fois  leur  ombrage  complailant  pour  couvrir  la  turpvr. 
Cude  d'une  cour  fans  mœurs ,  .difparoiiTent  enfin  &  redè^ 
^ennent  ce  qu'ils  n'auroient  jamais  dû  celter  d^être  :,de| 
cham^  a  feront  cultivés  par  des  hommes  égaux  &  libres  ^ 
Tertueux  &  contens  ! 

Deniers  du  fidiralifmt, 

N^trt  union  frU  nom  force.  Telle  eft  la  devîfe  ^09  d&i 
lés  premiers  jours  de  la  révolution  ,  dés  le  commence* 
ment  du  règne  de  la  confiitution  monarchiaue  ,  la.Francf 
entière  ,  lés  quarante- quatre  mille  municipalités  avoient 
unanimement  adoptée  :  dans  un  tems  oh  nous  n'avions 
k  déjouer  aue  les  nobles  &  les  prêtres  du  dedans ,  armel 
de  leur  feule  intHgue,  nous  fentions  la  necefÊté  de  noQf 
ferrer  les  uns  contre  les  autres  ,  de  ne  fprmer  qu'un  faifceait* 
Aujot|rd'hui  que  toute  VEuropé  eft  debout  &  m^^rcb^ 
centre  nous  ,  pour  écrafer  également  les  patriotes  &  cei^ 
qiii  ne  le  font  pas>  pour  6ter  à  la  France  la  force  ^ 
la  prépondérance  dont  elle  a  toujours  joui  parmi  les 
autres  nations  ^  8c  |your  lui<  faire  fubir  le  fort  de  la  malji^)^ 
fieuTe  Pologne  ;  aujourd'hui  que  les  piètres*  font  aittOi 

A  % 


(66t) 
ifuti  potgnard  flc  d*une  croix  ;  aujourd'hui  €pê  la 
Vendée  a  étendue  autour  d'eLe  la  girgiène  dont  elle  eft 
ifi^eâé.*  ;  a.tiourd'hui  que  I  or  des  paiiiances  eu,  le  nœud 
é^  toi*  tes  les  intrigues;  comment  fe  t'ait-il  donc  q  iC  nous 
wyons  pj  oublier  notre  d^vile  chérie  ?  G>tninenc  fe  fait« 
il  que  de  grandes  villes  où  1  s  p  incipes  devroieitt  régner 
pljs  que  par-tout  aIlleu^^  ,  fcmb!e.it  vouU  ir  fe  léparec 
-de  la  grande  t^mille  i  S  mines  nous  donc  plus  aveugus 
&  molnspatriot-s  que  dvi  ten  p»  d*un  Lafayette  6l  d'un  roi  i 
Avons  nous  oublté  ce  refpect^  cette  obéilfance  uns  bornas 

Îue  nous  d.'vonsà  la  volonté  fuprême  de  la  naton  entière? 
ivon^-nojs  oublié  nos  iermen^  ?  Nous  avun«  juré  d*étre  tous 
tfrères ,  de  nous  a  mer,  de  nous  confondre  tous  dans  un 
inéme  l'enttment  6c  dans  'es  liens  d*une  même  loi.'  Quç 
ibnt  drnc  devenus  ces  f<?rmens  prononcés  fpontanémenC 
4  Ja  face  des  cieux?  La  république  une  &  indivifible  a 
^é  proclamée  dans  I4  convention,  le  même  cri  a  retenti 
«i>fiî  tôt  d'un  bout  de  la  Franc,  à  î'autre.  Pourquoi  êtes- 
TOUS  donc  fi  d'ffércns  de  vous-mêmes  /Français,  quon 
▼eut  rép.;rr^r  du  giron  de  la  n.ère  commune ,  ne  voyezr 
vous  p.is  qu'on  vous  trompe  âc  fur  les  caufes  6i  fur  le» 
«fF^ts.  On  ch  rche  à  en  impo'er  à  votre  bonne  foi  »  en 
calomniant  Paris ,  ci  le  repréfentant  comme  Tafile  du 
crime  ,  comme  i'épouvantail  des  loix  &  de  la  vertu.  Poor 
rén'>ndre  à  ces  imputerons  men^onjj^ères,  il  Suffit  de  rap- 
p  1  r  les  )otirn*?s  du  31  mai  &  da  2  juin,  cù  trois  cent  ^ 
snihe  hommes  tous  les  armes  n'ont  fait  verfer  une  fei^le 
goutte  de  fang. 

*  Il  y  a  plus  :  quand  même  les  journées  dont  nous  parr 
4ons  ne  fcroient  pomt  fi  impofantes  ,  quand  m^me  la 
confi'ttition  feront  très-tmpar faite  ,  quanJ  mêm?  e^\i 
n*evi(leroit  pas  le  plus  grand  malh/ur  de  la  France 
feroit  encore    de  fe  décK^rer   6c  d'opérer  des  fcillions  ; 

3Uind  il  leroit  vrai  que  la  conv  ncon  au  oit  marché 
'un  pas  m'oins  feme  vers  la  1  berté,  .1  faudro  t  tououcs 
U  ten  r  uns  à  elle  6c  entre  fo..  Ceft  nof^e  intérêt  qji 
1i6us  ordonne  de  nous  foumerrre  à  la  majorité  ,  lors 
*.ême  qu'elle  eft  dans  l'errear.  Mais  beaucoup  de  gens  . 
qui  ré  lu-  cnt  le  mal  en  fy  *ême  ^  qui  fophiftiqjent  fur  tout, 
i  la  faveur  des  calom-nes  la  icées  déjà  contre  Paris  , 
cherchent  à  prouver  qu'il  n'y  auroit  pour  nous  aucun 
ifctconvénient  à  nous  féciéralUer  ,  que  même  la  république 
eft  trop  grande  pour  ne  fiire  qu'un  feul  tout.  C'ell  aiift 
•qu'on  cr'^yo  t  nous  démontrer  jadis  qu'un  roi  nous  étoit 
Jiéceflaire;  beau.oup  de  et  y«.ns  peu  éclairés  font  du pf s 
«de  ces  prétendus  raifonnemenb.  On  ne  leur  ta't  apperce- 
ceyoir  qu'ua  c6té  de  la  médaille  qu'on  embellit  encore  i 


•fctoarnOfis-lik  »&  Toyons  vers  iquel  aMmc  de  oui»  nous 

précipiteroit  le  fédéralifinei. 

^  On  fe  rappelle  que  feus  randcn  régime  chaque  pro- 
TÎAce  avoit  la  coutume  particuliire  ,  toute  différente  de 
celle  de  fa  votiîne  ,  aue  chaque  prorince  avoit  une  admi*. 
aiftrat  on  arec  de»  privilèges  &  un  mode  particulier  dlm- 
pAts.  Sir  tout  cela  péfott  également  l>utorité  royale  « 
qui ,  avec  une  force  toute  puiiTante ,  comprimolt  tous 
les  reflorts  de  l'ime  ,  les  écra^oit  fous  le  même  joug.  Car 
iln*y  aToit ,  à  proprement  parler  ,  de  différence  que  dans 
la   ferme.  £h  bien  1  malgré  ce  contrepoids  terrible ,  les 

I provinces  étotent  rivales  U  enne.ntes  les  unes  des  autres  , 
ejT  efprit  étoit  var  é  comme  leur  coutume.  I  n'y  avoit 
3ue  quelques  réglemens  qui  les  diûineuoient  ,   &    cette 
ifférence  fi   mefquine  fumfoit  pour  donner  de  l'orgueil 
aux  un^,  de  la  jaloufie  aux  autres.  Sur  les  confins  de 
ces  provinces  ,  ce  qui  dons  le  centre  n*étoit  »  i^  p  opre* 
m.'nt  parler  ,  qu'un  effet  de  l'envie ,  devenoit  une  vérH 
Uble  haine;  il   y  avo't  des  villages  ob  il  ne  fe  paflblt 
point  ds  dimanches  fans  qu'il  n'y  arrivât    des  querelles 
avec  la  paroiffe  vo  fine  ;  on  «n  vf^noitaux  mains  ,  quoique 
le  port  des  armes  fut  défendu.  Les  pierres  &  les  bâtort 
y  fupp-éoie  ^t  ;  l'arène  étoit  fouvent  enfang'antée ,  &  le  roi» 
avec  toute  fa  puiffance  »  n'en  avoit  oas  iffes  pour  être  '« 
modérateur  entre  ces  divers  partis,  v  paniflbit  ces  rixes 
&  ne  pouvoit  détruire  rinimiiié  qui  en  étoit  caufe.  Ce 
font  là    des  faits  récens  dont  nous  avons  tous  connoif« 
fance.  lif^us  favons  tous  que  chaque  province  avoit  foa 
{^briquet ,  qui  étoit  la  fource  de  toutes  les  difputes  jàc 
qu'un  des    grands  avantages  que  l*on  trouva   dans   une 
nouvelle  divifion    territoriale,    dans  i'établiiTemsnt  des 
départemens ,  fut  de  confon  !re  enfemble  des  pays  fou- 
rnis d'abord  à  diverfes  généralités  ,  de  rompre  cet  efpr'f 
partiel  ,  qui  fédéralifoit  la  France  feus   un  loi  ,  8c    de 
détruire  toutes  les  animéfités,  toutes  les  haines  de  p.oé 
▼ince  à  province  f  de  ville  à  ville ,  de  village  à  vidage; 
la  liberté,  en  croiflarit,  en  diftribuant  partout  des  toix 
égales  &  uniformes  ,  a  fait  du  peuple  Français  un  peuple 
de  frères  ,  &  a  effacé  des  lignes  de  démarcation  qui  (ubfif- 
teient  depuis  long  temsw    On  a  vu    que  la  ligne  dépar- 
tementale ,  n'étani  que  pour .  marquer  la  ^urididion  des 
bureaux  de  comptabilité ,  étoit  bien  plus  légère  «  qu'elle 


.  le  nombre  ^es  départemens  ne  feroit  point  fixe  ,  de  forts 
^tt'à  chaque  craiate  un  peu  fondée  »  le  corps  légiflaôf 


î«70  ) 
•tt  ta  natieii  prartot  confondre  les  déetrlenieiis  Yvâk  dant 
l'àitre. 

Le  tédcralifte  Ttùt  donc  rappeler  parmi  nous  tous 
ces  maux  de  l'ancien  régime,  èc  bien  plus  fortement 
encore  ,  car  fi  pour  une  exception ,  pour  ane  loi ,  pour 
une  coutume  de  plus  on  de  moins  ,  dont  Torigino  avoit 
dépendu  du  caprice  des  feigneurs  ,  les  Français  aboient  été 
fi  tiers  ,  fi  orgueilleux  &  en  même-temps  û  haineux ,  vifs 
&  léger»  comme  ils  le  font  toujours  ,  que  feroit-ce  s*ib 
(e  Icdtralifotent  ,  fi  au  lieu  d*une  fimple  coutume  ,  il 
•*agiioit  d'une  coi.fiitution  créée  par  le  peuple  même  dans 
chaaue  républiaue  fédéralifée ,  6c  fondée  plus  ou  moins 
fur  les  droit»  de  l*homme  6l  les  grands  principes  de  la 
liberté?  Combien  p'us  mettioit*on  d'importance  à  cet 
ouvraj^e?  Graibien  plus  deviendroit-on  mépr  Tant  à  l'é- 
gard de  toute  conftttùtion  qui  ne  feroit  pas  la  fienne  ; 
les  jaloufies,  les  Querelle  ,  les  combats  recomm:;nceroient. 
Le  congrès  formé  de  la  réunion  des  députés  de  toutes  ces 
petites  républiques^  planeroit  bien  fur  elles  toutes,  mais 
il  n'auroit  pas  aflcx  de  force  pour  arrêter  ces  abu».  Sem- 
blable au  tribunal  d^s  Amphiâyons  ,  il  n'auroit  qu'une 
onibre  d'autorité  fur  toutes  ces  petites  républiques  qui 
fer  oient  l'ouveraines  chacune  ï  part.  Un  Philippe  fiégeroit 
en  prorecèeûr  ou  en  chef,  c'eft-à  dire ,  en  maître  de  h 
confédération,  ou  ilfaùdroit  unftathondér,  c'eit-à-dire, 
un  rot  ;  &  voilà  où  Ion  veut  nous  mener. 

L'exemple  du  fiathouder  répond  viâorieu^ement  à  cent 
qui  s'imagmeroient  que  la  liberté  nous  a  métamorphofés 
réellement ,  et  que  nous  m  aurons  plus  à  craindre  les  effets 
dt  ces  antiques  &  méprifables  paffions  ;  qu'on  fonge 
d'ailleurs  que  nous  fommes  loin  d'avoir  le  flegme  des 
Hol.indois,  le  calme  des  AngloAmér'caîos,  regardons 
aucour  de  nous,  &  rougiffCns  de  nôus*mêmes.  Nous  ne 
nous  divifon»  point  pour  des  lob  ,  des  coutume»  ,  pour 
des  conAitutions  ;  mais  nous  fommes  iur  le  pomt  de  nous 
battre  pour  quelques  individus. 

Mail  ce»  diverfesconditutionsyclles  mêmes,  ne  fâuroîent 
fubfifler  l<n. -temps.  Les  Français  reflemblent  aux  Crées  » 
la  liberté  développera  leurs  talens  6c  leur  énergie  ; 
mais  elle  ne  le»  empêchera  pas  d'être  légers  &  inioni* 
tans.  Si  comme  les  Grecs  ,  ils  font  divifés  en  petites  par- 
lies  du  peuple  6t  de  territoire ,  à  chaque  inOant  ils  chan- 
-geront  leurs  toi»  au  gré  des  intrîgkns.  Qu'on  ne  s*]r  trompe 
pas  y  ce  font  les  intngans  qui  vondroient  parmi  nous 
composer  plufi;.urs  états  d'un  feul.  S'il  y  avoit  dans  la 
France  vingt  r/pub^ques  ,  il  y  auroit  bien  plus  belle 
chance,  pour  tous  ^yu  qui  fpéculent  fu;  les  places ,  &  qu| 


(«70 

TCttlem  $*'€iirichtr  ixt  bien  de  la  nation.  Il  y  auroir  ^ng| 
affcmblées  ligiflatives  à  la  fois,  qui  toutes  moins  nombreufes  ^ 
fans  contredit ,  crue  l'affemblie  nationale  aâuelie ,  ouYri'-; 
ffoient  une  carrière  bien  plus   aifée  aux  fpiculations  ,  iî 
Tagîotage  &  à  la  friponnerie.  Il  y  a.irott    vingt    eaiffes 
nacionales  «   oii  il  feroit    bien   plus    facile  aux  dépréda- 
teurs de  plonger  la  main  que  dans  une  feule  ;  les  rouagea 
éunt  bien  plus  multipliés,  le;$  meneurs  pourroient  placer  à 
kttr   gré   leurs  créatures  ,  le  peu|^Ie  paieroit  le  furplus 
de  ces  places  ;  &  sM  fe  plaint  aujoud'hui  du  poids  dea 
impôts,  il  crieroit  bien  plus  fort  lorfqu'tl  lui  faudroit  entrete- 
nir Ytngt  affemblées  nationales,  vingt  pouvoirs  exécutifs  aveo 
tous  leurs   bureaux.  Ces  juiles   fujets  de  plainte  donne- 
voient  lîeu   partiellement  aux  '  intrigans  qui  ne  fe  trouve- 
roient  pas  au  timon  des  affaires  ,d'en  acculer  la  confittutioa.* 
Legouvemement  du  lieu^  la  mobilité  Françaifefeconderoient 
leurs  efforts  concentrés  dans  un  feul  point ,  &  Ton  entent* 
droit  dire  chaque  année  que  plufieurs  républiques  aurotent 
changé  leur  gouvernement.  Cette  verfalité  fut  Tappanage 
des  républiques  Grecques ,   auxquelles  nous  ne  fauriona 
trop  nous  comparer ,  tant  nous  avons  de  rapport  avec  ces 
peuples  ;  &  cp'on  n'oppofe  point  l'exemple  de  Lacédé- 
mone ,  les  Spartiates  avoient  forcé  la  nature  pour  y  ren-. 
trer  ;  ils  avoient ,  dans  an    temps  où   leur  fociété  étoit 
neuve  encore,  adopté  des  lois  auxquelles  nous   ne  pour- 
çons  iamais  nous  ioumtttre  ;  ou  u  quelque  république', 
fermée  des  débris  de  la  nôtre ,  s*en  con>poroit  de  fea- 
blables ,  elle  feroit  extrêmement  dangereufe  pour  la  liberté 
de  fis  co-alllées. 

En  effet ,  nous  avons  dé]a  vu  qu'elle  feroit  llmpuif* 
lance  du  congrès  général ,  &  combien  les  diverfes  repu- 
Uiques  feroient  portées  à  fe  jaloufer.  Très-voifines  lea 
unes  des  autres  ,  Se  la  nature  n'ayant  placé  aucune  bar- 
rière à  Tabri  defquelles  on  pôt  fe  mettre  è  la  moindre 
iafulte  vraie  ou  iupl>ofée,  il  feroit  bien  facile  d'entrer 
chex  ion  voifin ,  &  celle  dont  ta  conAîtution  feroit  meil- 
lenre  quje  les  autres,  auroit  un  grand  avantage  &fim-; 
roit  par  les  (ubjuguer,  car  l'ambition  s*en  méleroit  bientôt: 
Des  républiques  rivales  s'élèveroient  &  obligeroient  enfin 
à  fe  ranger  autour  d'elles  toutes  celles  qui  n'auroient  pas 
las  mêmes  avantages.  Ce  feroit  tantôt  Thèbes ,  tantôt 
Adiènes,  tantôt  Lacédémone  qui  domineroient.  Certes, 
les  puiffances  étrangères^  aurotent  plus  beau  jeu  qn'aujour* 
dlitti  à  femer  de  toutes  parts  la  ditifion  ;  tout  feroit 
parfaitement  organifé  pour  en  recevoir  les  funeftes  germes  ; 
(buvent  même  les  puiffances  étrangères  .'n'auroient  paa 
befoiA  df  s'en  mtler.  Chez  les  républiques  qiu  auroiant 


<«7»J 

ïe  grtfids  fuccës  à  efpértr  dans  la  guerre;  les  ambitienr 
rexciteroent pour  en  profiter,  pour  devenir  les  mai:. es 
de  la  république  conquife.  Une  autre  Sparte  iroît  éublir 
trente  tyrans  dans  une  nouvelle  Athènes.  N*e{i-ce  pas 
déjà  ce  que  l'on  a  intention  de  faire  aujourd'hui. 

Mais  pourquoi ,  dira-tK>n ,  toujours  nous  citer  Aihèneii 
&  la  Grèce  î  N'avons-nous  pas  auprès  de  nous  des  répu- 
bliques iédérativ«s  chez  qui  ces  malheurs  ne  font  point 
arrivés.  Ces  exemple»  de  notre  temp$  en  difent  plus  que 
ceux  qu'on  va  chercher  à  deux  mille  ans  d'ici  »  les  Pro* 
vinces-Unîcs ,  la  C>nfédération  HeUétiaue^  les  Etats- 
Unis  fubûfient.  Qui  nous  empêche  de  fubfifler  de  même  t 

Nous  avons  dé)a  dit  :  pourquoi  aller  chex  les  Grecs 
puifer  ces  comparai fons  i  Ce  ne  font  point  ta  fimulta- 
Qéité  des  tems  qu'il  faut  envisager  ,  mais  l'ic^êntité  du 
climat ,  des  caradères ,  des  circonilance».  Le  rapport  entre 
nous  &  les  Grecs  eu.  irappant  ;  comme  nous ,  ils  avoicnt 

Îaflfé  de  la  monarchie  à  la  république»  avec  cette  dit- 
brcnce  que  la  Grèce  étoit  divifée  en  plufieurs  royaumes  , 
&  que  la  France  n'en  formoit  qu'un  ;  avec  cette  d  ffé- 
f ence  encore ,  que  tous  les  pays  i)^avoient  pas  fecoué  le 
joug  en  même  tems  ,  ce  qui  fembloit  les  rendre  plus 
propres  au  fédéralifme.  Du  refle  le  cl  mat  étoit  presque 
entièrement  femblable  au  nôtre ^  &  le  carauère  du  peuple 
étoit  le  même. 

Quant  aux  républiques  fédératîves  nos  contemporaines  , 
les  circonftances  de  leur  é^abliflement ,  leur  pofition  géo- 
paphique,  &  par  conféqluent  le  caractère  de  leurs  habi« 
uns ,  ne  peuvent  être  comparés  à  nous.  Ce  fut  Guillaume  de . 
N.  (Tau  qui  ,  après  avoir  conouis  à  la  liberté  les  fept> 
provinces,  leur  donna  la  conlticution  batave.  Ces  pro- 
vinces étoient  dé)a  (épatées  fous  les  Espagnols  mêmes; 
car  les  Efpagnols  avoient  bien  été  forcés  de  reconncitre 
les  limites  de  la  nature.  Des  bras  de  mer  ,  des  lacs  , 
des  canaux  parugoient  ces  différens  pays  ,&  dans  les  crues 
d'eau  fubites,  dans  les  gelées,  ne  leur  permettoient  pas 
d'avoir  toujours  entr'elles  une  communication  prompte 
&  facile.  Un  centre  de  gouvernement  placé  au  •milieu 
de  chacune ,  leur  étoit  fort  utile ,  &  comme  il  n'y  avoit 

2ue  fept  provinces ,  le  petit  nombre  de  ces  états  confé- 
érés ,  &  le  caraâère  froid  des  Hollandois,  faifoient  moins 
craindre  l'infiabilité  du  gouvernement.   Mais  Guillaume  j 

Îrofbnd  polit'que  ,  en  feignant  de  travaùller  pour  le 
onheur  des  Provinces-Unies,  étoit  bien  aile  de  travailler 
pour  Ton  propre  compte  &  pour  TagrandilTement  de  fa 
siaifon.  Il  prévoyoit  ce  que  nous  voyons  aujourdliui: 
cpie  le  ilafhottder  devieQd;9i^  u^   ^oi.  Si  la  république 

B*avoU 


.       .  (  «73  ) 

B*aTo!t  pas  iti  fédérative ,  fi  fet  forces  ;  sq  Keo  d*<M 
cUffées  CQ  Tept  parties ,  s'éioiani  iréunics  en  ua  feui  ro«t ,  ^ 
&  n*avoit  prélenté  jamais  qu'un  feui  corps  &  qu'an  feuI 
inouuyeinent ,  jamais  on  n'eut  été  forcé  pour  <l#nner  de 
l'unité  au  gouvernement  ,  4'açcorder  tant  de  po«votts 
à  un  feui  chef. 

Les  chaînes  de  montagnes  féparent  la  SvÀSe  dWec  f^s 
▼oifins ,  6l  forment  en  même-temps  la  (éparatîoii  de  chaqtte 
canton  en  particulier  ;  ces  montagnes  couverscs  de  nerge 
&  de  elace  une  grande  partie  de  l'année,  rendent  alors 
très-difficile  la  communication  d'un  canton  à  l'autre.  Cette 
pofition  ainfi  ifolée  néceffitoit  une  forte  d'ifolement  dans 
radminlArction  ,  &  l'adminlAration  tient  de  û  pris  aifx 
formes  confticurionnelles  ,  en  ed  tellement  la  dépendance 
&  Tappui  y  qu'une  adminiflratlpn  particulière  amène  ou 
fuppofe  une  conûitutlon  particulière  ;  c'eil  ce  qui  eft  ari'îf  é 
aux  treize  cantons ,  ai  cette  fédération  a  preduic  d'abord 
un  très-mauvais  e£Fet  pour  un  d'entre  eux  qui  a  eu  & 
qui  a  encore  une  efpèce  de  roi  fous  le  nom  d'évéqoc.  Bài« 
n'a  pu  réfîder  feui  aux  intrigues  6c  aux  efforts  de  celui 
qui  étoit  armée  de  la  puifl.incc  fpi rituelle  ,  &  quoiqu'il 
a<t  appelle  fou  vent  \'q&  voifins  à  ton  fw^cours  ,  jamais  il 
n'a  pu  en  avoir  d'alTez  eiHcaces ,  ni  pour  Tempécher  de 
réunir  les  deux  puilTances  ,  ni  pour  s'en  débarrafler.  Ils 
fo.it  toujours  fujjts  parce  que  les  autres  cantons  s'ima^ 
gihent  être  plus  forts  de  la  toibieffe  des  cantons. 

Un  autre  effet  bien  fenfible  de  cette  fédération  ,  celui-là 
fur  -  tout  ,  les  a  cofiddérablement  aiFotblis  ,  c'eA  qut 
quelque  temps  après  leur  réunion  ,  ils  fc  font  ,  pou# 
ainfi  dire ,  divifés  en  deux  partis.  Des  opinions  reli^ 
gieufes  »(  &.  tout  autre  opinion  bien  marquée  aumt  pu 
entraîner  les  mêmes^  fuites  )  des  o{Hnioas  religî«ures  ont 
relâché  les  nœuds  de  l'union  helvétique.  Depuis  l*intre^ 
duâion  e.i  Suifle  de  la  religion  refortâée,  on  y  voit  pi»' 
fleurs  dièt2s ,  au  lieu  d*une  feule  qui  Vy  senoit  ^aupora^ 
vant.  Ce  n'efl  plus  cette  même  unanimité  ,  ce  inéme 
concours  de  fentiment  pour  le  bien  de  la  patrie  t  depuis 
qu'une  partie  des  cantons  èft  reflée  attachée  au  catholi^ 
cifme  ,  tandis  que  l'autre  a  embraflc  La  réforme  »  Tamottr 
réciproque  des  SuiiFcs  s*eft  refroidi  :  chaque  canton  a  cru 
devoir  le  détei  miner  tout  entier  pour  un  culte  ,  6t  devott 
adopter  celui  qui  lui  convenoit  le  mieux.  Cette  adoption 
a  été  un  coup  fatal  qui  a«  pour  aind  dire ,  déchiré  le  corps 
Helvétique  ,  Ta  fendu  en  deux  parties.  Les  affaires  tinpor* 
tantes  ont  été  portées  préférabUment  aux  dtèns  de  chaque 
religion  ;  celle  des  proteftaiis  à  Arranr ,  celles  de»  catho* 
iqjes    à    Lu  cerne.  La  diète  générale  ne  fe  convoqua  qu'une 

N^  209.  Tomt  16.  B 


E 


(«74) 
feîs  par  an  ;  &  chacune  de  cet  àiht»  .  particulières  •  fe 
«affemblè  toutes  &  tant  de  fois  que  chaque  jparti  le 
juge  néceffaire.  Quoique  tous  les  cantons  aient  le  même 
intcrét,  cette  habitude  de  fe  féparer  ainfi  a  produit  nccef- . 
fairement  un  efprlt  partxulier.  Les  puiflances  étrangères 
ont  bien  fu  en  profiter  ,  elles  calculent  d'avance  quelle 
opinion  doivent  avoir  fur  tel  objet  les  cantons  cathoix* 
ques  ,  &  qoeile  opinion  doivent  avoir  les  cantons  pro« 
t^Aans;  c'tA  ainfi  que  la  Suiffe  a  perdu  la  confidéraciori 
que  fes  mœurs    6c  la  fertilité  •  de  ion  pays  fembloient  lui 

Sarantir.  Ceft  ainfi  que    le»   étrangers   ie  font  immifccs 
ans  fon  gouvernement  ,  &  fi   la   nature  ne  l'avoir  pas 
.entourée  de  barrières  inexpugnables»  &  auffi  multipliées 
que  fes  cantons,  elle  ne  tarderoit  pas  à  être  réduite  en 
iervitude. 

Si    de   la  Suifle   nous  paiïons  en  Amérique  y  nous  y 
verrons  encore  des   motifs  de   tédéralifme  qui   n'exiftent 
,  point  en  France.  L'Amérique  feptentrionale ,  pays  nou- 
veau,  a  été  peuplée  par  diverfes  nations  &  par  d.verfes 
feligons;  un  grand  no«Tibre  d'hommes  y  a  été  conduit, 
par  la  cupidité  ^  un  grand  non.bre  par  le  befoin   de  fe 
ouftra're  aa  delpot  fme  politique  âcTeligieux.  Cci  colons 
ont  fait    des  fociétés  à  part  ,  fuivant    la  caufe    qui    les 
réumflbit.  Ceu.v  qui  ctoient  originaires  d'une  même  nation  , 
ceux  qui  étoent  d'une  même  religion  ,  fe  recherchoienc 
naturellement  6l  felotent  autant  de  colonies  ifolées,  n'ayante 
fou  vent  d'autre  lien  entre  elles  que  celui  qui  les  attachoit 
au  joug  d'une  métropole  ambitieufe  ;  elles  avoient  donc 
un  caractère  particulier ,  &  quoiqu'elles  puflfent  fort  bien 
s'entendre  pour  porter  un  grand  coup  pour  opérer   une 
révolution  générale,  elles  n'etoient  point' a (Tez  unies  d'af- 
fert'.on  pour  ne  plus  former  qu'une  feule  famille.  PlufteurS 
générât  ons  ,  il  eft   vrai  ,   s'étoient    écoulées',  depuis  le 
débarquement  des    premiers  colons  jufqu'à    l'infurreâion 
des  Anglo  Américains  ;  mais  ces  génération»  s^étoient  tranf- 
mis  de  proche  en   proche  leur  teinte    primitive  &  leur 
caraÛère  originel.  Outre  cela  l'efpace  occupé  par  les  treize 
républiques  depuis  la    mer  iufqu'aux   montagnes   qui   les 
bordent  à  l'oueft,  efl  feulement  de  foixante   (ept  lieues 
mannes ,  tandis  que  fur  la  côte  elles  en  occupent  un  de 
plus  de    quatre  cent  lieues  découpées  par  des  golphes, 
des  anfes  &  molon  ,  dts  avancements  de  terre  ,  6c  même 
par  des  délerts.  La  communication  intérieure  dans  un  pays 
où  la  mer    s'avance  ainfi  dans  les  terres,  dépend  donc 
beaucoup  du  caprice  des  vents.  La  nature  lembloit  exigef 
plufieurs  centres»  &  les  divers  car  ^â:  tes  des  divers  colons 
y  conduifoient  naturellement» 


(675) 

Xf  temps  feul  nous  apprendra  quels  manx  peuyçDt  ré-\ 
faUer  pour  les  Ktnéricains  ,  de  cette  confidération  ^  mats  fi 
Ton  peut  lire  dam  l'avenir ,  on  peut  en  prévenir  quelques^ 
uns.  Indépendamment  de  la  divifion  du  congrès  ei|  deux 
chambres,  ce  qui  n*eû  pas  vtne  conféquence  du  fédéra- 
lifme  ,  on  peut  craindre  que  ce  congrès  n'opère  des  IcifBons 
dans  les  différi^ntes  républiques ,  félon  que  les  décrets  feront 

Î>lus  ou  moins  approuvé^  6c  fanâionnés  dans  les  treize  légif- 
atures  ,  félon  que  les  membres  du  fénat  du  de  la  chambre 
des  repréfentans  auro  t  plus  ou  moins  d'amis  dans  les  dif- 
férens  état5.  On  peut  craindre  que  le  congrès  ,  armé  du. 
droit  terrible  de  faire  la  paix  ou  la  guerre  ,  ne  s'entende  un 
jour  avec  les  puiffances  étrangères,  pour  aÂervir  ou  affo.blir 
la  confédération.  Tous  les  malheurs  que  nous  avons  dé- 
détail'és  plus  haut ,  en  fuppofant  la  France  fédéralifée,  les, 
menacent  fans  ceflfe  ;  &  fi  Ton  n'a  pas  encore  vu  dcf 
intrigans  s'élever  parmi  eux  pour  accaparer  les  places  &  1« 
pouvoir  9  c'eft  qut  dans  les  provinces  inf urgentes  il  y 
«voit  de  l'aifance  ,  mais  peu  de  grandes  richelles  ,  &  que 
par  conféquent  les  moeurs  n'étoient  point  cor  ompues ,  que. 
l'amour  du  luxe  ,  le  defir  de  briller  ,  n'y  avoient  point  f^iîts 
éc  grands  progrès  ;  &  c'çft  là  un  avantage  dont  nous  fem- 
mes bien  éloignés.  ' 

£n  comp.trant  la  France  à  tous  ces  pays«  î!  eft  impoiliblo* 
de  ne  pas  vo'r  que  la  France  eÛ  dans  une  tout  autre  fitua- 
tien.  La  France  e(l  un  grand  carré  de  terre  qui  ed^  pour^ 
aînfi  dire  ,  tout  uni  &  de  plein-pied.  Les  montagnes  prefque. 
toutes  baites  &  douces  n'y  forment  point  d'encadrement 
particulier.  Les  fleuves  qui  la  traverfent  ne  peuvent  être 
co.nfidérées  comme  des  barr  ères.  Ils  n'offrent  pas  i*d(Çtz 
grands  obftacles  à  franchir.  Nous  l'avons  déjà  dit  :  de  trois 
côtéb  les  bornes  font  poiées  ÔC  ne  peuvent  être  méconnoif- 
fables.  Ce  font  au  midi ,  la  mer  ôt  les  Pyrénées  ;  à  l'oueft  , 
l'océan;  à  l'eft,  les  Alpes  6c  le  Rhin.  S'il  y  avoit  à  héfiter 
quelque  parc  lur  les  (îgnfs  de  nos  limites ,  ce  feroit  fans 
doute  au  nord  ,  où  il  f^mbleroit  que  nous  devrions  encore  ' 
nous  avancer  )ufqu'au  Rhin  \  mais  cette  indécifion,  fi  elle 
ex'^ioit,  ne  prouveroit  rien  en  faveur  du  fédéralifme. 

pjffque  nous  parlons  de  front* ères ,  nous  ne  devons  pas 
omettre  une  dimcuité  qui  s'étend  à  tous  les  états  fédérés  : 
parmi  ces  diverfes  répub.iques  qui  compolent  une  confédé« 
ration ,  il  en  eu  qui ,  en  fe  plaçant  en  avant  de  toutes  les 
autres  ,  en  font  comm?  le  rempart  Se  le  founen  ,  fi  elle 
eft  attaquée  par  les  ennemis  du  dehors  «  paieront-eUes  cha« 
cune  en  particulier  «  dirigeront- elles  elles-mêmes  les  opé- 
nuionsde  cctcc  guerre  ,  cela  feront  à-la-fois  injuftc  &  dan- 
gereux;  injttfte  puifqu'elies  ne  doivcût  pas  lupporter  feules 

B  a 


des  frais  dont  tontesles  autres  refTentent  le»  effets  ;  dange- 
reux ,  parce  qv'il  n*y  a  pomt  d'adminiftration  gcncrale  de 
pouvoirs  concentriques.  Les  répubiiqiies  frontières  pourront 
taire  chacune  des  dépenfes  inutiles  des  meCures  contradic- 
toires. Si  eHet  ne  paient  pas  feules  ,  fi  elles  ne  dirigent  pas 
feules  les  opérations ,  il  faut  donc  un  pouvoir  exécutif  cen- 
tral qui  adminiftrera  ,  qui  commandera  dans  toutes  les  ré- 
publiques :  ce  pouvoir  les  fera  marcher  à  ion  gré;  on  les 
verra  toujou.s  récalcitrantes.  Les  républiques  leront  donc  • 
toujours  entre  le  derpocifme  &  l'anarchie. 

La  France,  originairement,  a  été  habitée  par  une  foute 
de  peuplades  forties  du  nord  &  du  midi.  Mais  infenfibte- 
rtient  elles  fc  font  bien  fondues  &  amalgamées  enfemble. 
Les  petites  rîxes ,  les  petits  combats  de  provinces  à  pro- 
vinces ,  de  villages  à  villages  ,  tenoient  à  de  petites  caufes, 
fouvent  à  de  Amples  détails  d'admini(lrations.  Dès  que  ces 
pierres  de  fcandales  ont  été  levées,  que  la  difperfion  dépar- 
tementale a  effacé-  toutes  ces  anciennes  limites  ,  le  peuple 
français  n'a  plus  connu  que  la  liberté.  Pendant  trois  ans  en- 
tiers on  n*a  vu  chez  lui  aucune  trace  de  jaloufîe  :  les  germes 
de  diifentions  qu'on  y  a  femées  dernièrement  ne  tiennent 
point  à  d*anciennts  caules  ni  à  fon  praâère.  S'iU  ont  un  peu 
éclatés ,  c'eft  précifément  parce  qu'ils  tenoient  au  fédéra- 
lifme.  Ces  derniers  muis  prouvent  aflez  que  ce  que  n*ont 
pu  opérer  en  France  tous  les  maux  inféparables  d'une  grande  , 
révolution  ,  le  fcdéralifme  Topéreroit  fur-b-chiimp  ;  nous, 
voulons  parler  de  la  guerre  civile  ^  &  de  ranéantilTement 
total  de  la  fociété. 

Il  eft  vrai  que  pour  opérer  cette  confédération ,  pour 
donner  à  chaque  province  fédérée  une  conflitution  parti- 
culière; on  feroit  peut-être  bien  embarraflJ  ,  ce^ne  feroit 
pas  comme  en  SuiiFc,  où  l'union  des  cantons  ne  i'étant 
opérée  que  fucccflivement  -,  chacun  d'eux  en  s'affrunchif- 
fant  dans  un  fi'icle  encore  barbare ,  apportoit  des  'idées 
plus  ou  moins  épurées  fur  la  liberté.  Ce  n'étolt  pas  comme 
en  Amérique  oii  les  dlverfes  poflTelIlons  Ang'oifes  n'ayant 
pas  de  rapport  entre  elles  ,  n'avoient  pas  toutes  les  mêmes 
opinions.  Les  efprits  en  France  font  en  général  à  la  même 
hauteur  de  principes.  Le  climat,  les  produâlons  y  font 
prefque  les  mêmes  d'un  bout  à  l'autre;  quelle  diverfité, 
cela  produirolt-il  dans  leurs  diverfes  conAitutions ,  en  lifant 
celle  des  Etats-Unis  où  nous  voyons  une  foule  dé  chofes 
femblables,  nous  nous  écrions,  c'étoit  bien  la  peine  d'en 
iiiire  treize  pour  dire  fi  fouvent  la  même  chofe.  Nous  ne 
verrions  dans  les  différentes  conftitutions  Françaifes  que 
l'envie  de  fe  divifcr ,  &  de  faire  le  même  thème  de  plu- 
fieurs  façons. 


(677) 

Now  efpéTont,  &  c'eft  là  le  plus  cher ,  le  plus  ardent 
de  nos  vœux  ,  que  nos  frcres  des  ilcpartemens  confii'teront 
leurs  coeurs  &  leurs  in léi et*  bien  entendu*.  Qu'ils  defcco- 
dcnc  en  eux  mêmes  ,  &  qiMs  regardent  autour  cVeuac,  iis 
n'avîfcront  à  d'autre  féJérhlifine  qu'à  la  tcdération  du  lo. 
août.  Là ,  dans  les  plus  douces  étreintes  ,  nous  oublierons 
nos  torts  réciproques  ,  &  tournerons  nos  haines  contre  les 
chefs  révolutionnaires  de  U  Vendée,  ôç  ces  phalanges  noxn- 
breufes  d'erdavcs  foudoyés  par  les  defpotes  qui  tiennent 
depuis  fi  long-temps  bloqués  Mayence  ,  Condé,   Valen- 
ctennes  ,  &c.    Ne  prêtoas  l'oreille  qu  à  nos  compatriotes 
aJBcgés,  qui,  du  lein  de  ces  villes  en  feu ,  nou.5  crient: 
Compagnons  d'atmes ,  en  fans  de  la  même  famille;  ehl 
vcnex  donc  vite  au  fecours  de  vos  frères  aux  abois.  S?roit  U 
poifible  que  tandis  que  rcnnemi  foudroie  les  remparts  de  la 
frontière,  brûle  nos  maifons ,  &  voudroit  nousafumcr,. 
ne  pouvant  nous  réduire;  fçroit-il  poflible  que  nos  conci- 
toyens, nos  frères  s'occupent  de  querelles  départementales. i 
Ehl  laUTez  là  ces  petites  rivalités;  juge?  vos  traiircs  ,  6c 
venez  chailer  l'enp.emi  d'autour  de  nous  !  Eh    quoi  !   Uns 
nous ,  vous  célébrerez  la  fête  du  lo  aoûtl  Nous  ne  pour- 
rions nous  embraiïer  dans  un  fi  beau  jour  ,  &•  nous  écciir 
cnfcmble  :  Vive  la  liberté  ,  vive  la  république  «ne  &  iniii- 
vidble  î 

CalamUés  jmhUtjuts, 

Depuis  que  iuQice  a  été  faite  du  dernier  de  nos  defpot.^s , 
il  femhle  que  la  nation  firançaife,  contente  &  fièie  d'avoir 
eu  de  l'éa.Tgie  uae  k>is  ,  ait  cru  que  c'en  étoit  afTez  pour 
alTeoir  6t  cimenter  fur  fes  bafes  la  république  nr-.ilT.irifç.' 
D;:puis  cette  époque  clic  s'eft  montrée  au-deffous  d'elle- 
loeme  &  des  circonHances,  excepté  aux  frontières.  Eronnés 
de  notre  propre  ouvrage  8c  de  nos  premiers  fucccs ,  nous  en 
fommes  reitcs  là;  no»  ennemis  au  contraire  o.it  cru  «n 
nombre  Se  en  forces  ;  6c  les  voilà  qui  marchent  à  grands 
pas  vers  le  bue  qu*ils  fe  propofoient.  Que  vouloicnt^  ils? 
que  veulent-ils?  faire  de  notre  révolution  nationale  la  plus 
grande  de  toutes  les  calamités  publiques. 

Ofons  en  effet  fonder  l'abime  au  bord  duquel  nous  nous 
trouvons,  &  dont  Ton  voudroit  nous  diffimuler  tours  la 
P'ofondeur.  Quel  tableau  affligeant  offre  en  ce  moment  U 
france  ,  en  proie  à  prefque  tous  les  fléaux  !  Affurément  U 
caut'e  que  nous  foutenons  depuis  quatre  années  e(l  belle  & 
légitime  ;  elle  aurott  dû  rallier  les  peuples  autour  de  nous  ; 
comment  fe  £ait-il  qu'ils  foient  prefque  tous  contre  f*ous! 
ce  ne  feroit  rien  encore  pour  de  bons  républicains  ,  qui  ne 
Comptent  pas  burs  tonemis  ^  favent  ai«uf ir.  D'«ûlieurs , 


(M)    . 

crtte  obfitnatîon  de  nos  voifins  ne  peat  qu*dtre  paflagère. 
Avec  le  temps,  ils  ouvrironc  les  yeux  fur  la  pervcrfité  de 
leurs  guides  qui  tes  mènent  lur  nous  ,  le  fer  ck  U  flamme  ak 
la  main.  Avec  le  temps ,  nous  parviendrons  à  nous  faire 
entendre  d*eux. 

Mais  pour  cela ,  il  faudroit  nous  entendre  nous-mêmes 
auparavant  ;  6c  c'ef^  ce  que  nous  ne  pouvons  obtenir.  Sur- 
tout depuis  le  commencement  de  cette  année,  le  démon 
de  la  dtfcorde  a  foufflé  Ton  e!prit  de  vertige  fur  toute  Féten* 
due  de  la  république.  Les  jours  de  contufion,  prédits  par 
le  journal  des  Révolutions  di  Paris ,  font  arrivés.  Départe- 
mens  contre  dcpartemens  ,  frères  contre  frères ,  nous  voilà 
tournant  nos  aimes  fur  nous-mêmes  ,  au  lieu  de  réunir  nos 
efforts  contre  l'ennemi  commun ,  s'enrichinant  de  nos 
pertes ,  &  attendant  fur  la  frontière  &  fur  nos  côtes,  comme 
des  corbeaux  voraces ,  l'heure  propice  pour  enlever  nos 
dépouilles  quand  nous  nous  ferons  vaincus  de  nos  propres 
mains ,  en  l'a  préfence. 

Nous  avons  cru  hâter  le  cours  de  la  révolution ,  en  impo- 
fant  filence  aux  ariftocrates  qui  IVntravoient  par  de  faux 
raifonnemens  ou  des  fatyres  indécentes.  Il  tn  eft  arrivé  toute 
autre  chofe.  Cette  mefure  nous  a  fait  beaucoup  de  mal  ; 
tant  il  eft  vrai  qu'on  s'expofe  à  bien  des  calamités  ,'pour  peu 
qu'on  s*écarte  des  principes  de  la  juftice  Si  de  la  raiion: 
Voyant  leurs  plumes  brifces  entre  leurs  mains  ,   les  ariûo'- 
crates  fe  font  armés  de  poignards  ;  &  ils  ont  «dit  entr'eux  : 
«  Puifqu'oa  nous  refuie  le  feul  dédommagement  qui  nous 
»  f eiloit  ;  puifqu'on  nous  interdit  Le  droit  de  nous  plaindre 
f>  d'une  révolution  qui  nous  réduit  à  zéro  ;  eh  bien  !  cou- 
n  pons  auffi  la  parole  à  nos  adverfaires.  AiTaffinons  les  écfi- 
f>  vains  patriotes  les  plus  courageux  ;  mettons  fous  le  cou<* 
M  teau  les  magiflrats  les  plus  ardens  ;  faiiîflbns-nous  de  la 
yt  perfonne  des  commifTaires  repréfentans  de  la  nation  ,   Sc 
yy  gardons-les  en  otages  ;  parcourons  les  départemens  fous 
n  le  mafque  du  civifme  ;  nous  donnerons  le  change  au 
>»' peuple  toujours  crédule,  toujours  extrême.  Il  s'accou- 
»  tume  au  fang  »  à  la  vue  des  exécutions  journalières  dont 
y>  il  eft  le  témoin  avide^  Eh  bien  l  préparez-le  à  une  guerre 
9>  civile  dans  toute  fon  horreur  ;  &  jufqu'à  ce  que  nous 
}f  l'ayons  amené  à  fe  déchirer  lui-même  les  entrailles  ,  frap- 
»  pons  à  mort  ceux  en  qui  il  met  le  plus  fa  confiance  ;  im* 
»  pofons  leur  filence  à  notre  tour;  &  voyons  s'ils  braveront 
»  tous  le  trépas  pour  défendre  leurs  principes.  Le  peuple 
f>  voudra  fans  doute  punir  ce  forfait ,  par  des  forfaits  plus 
ff  grands.  Il  cherchera  autour  de  lui  Tâuteur  de  tous  ces 
»  meurtres.  Aveugle  dans  fes  vengeances  ,  il  prononcera 
n  des  profcriptions  fans  nowbtc*  Il  portsra  les  yeux  fur  les 


*r^'  X' 


t  «79  ) 
»  départemeos  rebelles  ou  infurgés  ,  &  au  lîeu  de  s*expU« 
>»  qucr  fraternellement ,  on  voudra  d*abord  fe  battre.  Et 
»  la  république  ,  CeinbUble  à  un  bieifé  qui  perd  tout  foa 
^  fang ,  tombera  épuiféc  pour  ne  pJus  fe  relever.  Frappons  » 
if  puilque  ces  loidiùnt  républicains  ne  relp^rctent  pas  les 
y>  droits  de  Thomme  dans  la  pcrlonne  de  leurs  ennemis  ; 
i}  puifquMs  ne  veulent  de  la  liberté  des  opinions  &  de  la 
>i  preile  que  pour  eux  Ôc  pour  ceux  qui  les  âattenc  ;  la  réfif- 
y>  tance  à  ToppreiRon^  nous  autorife  à  nous  défaire  de  nos 
ff  opprefleurs  ,  n*importe  par  quels  moyens.  »> 

Cies  conjeâures  infernales  commencent  à  le  réalifer.  Déjà 
les  papiers  publics  de  chaque  fediion  de  Tcmpire ,  dans  k 
récit  douloureux  de  la  marche  de  nob  bataillons  les  uns  contre 
les  autres  ,  ne  s*exprimeroient  pus  autrement  s'ils  parioient 
de  nos  combats  avec  les  hordes  étrangères.  O^i  y  lit  :  Fic'» 
toirt  rtmponét  fur  Us  troupes  du  Calvados  ...  Prift  d'Avignon. 

par  Us  MarftUlais Aianlfijic  du  congés  dt  Lyon  ,  ^c...  La 

France  eft  elle  donc  rede venue  ce  qu'elle  étoit  il  y  a  plufieurs 
fiècles  ,  quand  ,  divifée  en  un^^  inttnité  de  petits  fiefs  ,  elle 
comptoit  autant  de  nations  6l  de  gouverncm^ns  que  de 
bou/gades.  Déjà  des  bataillons  eniiers  de  citoyens  fous  les 
armes  fe  croit  en  t  6c  parcourent  les  départemcns ,  fominanc 
les  villes  de  tenir  pour  tel  ou  te|  parti  ^  faifant  le  fiége  des 
unes  &  fédérulilant  les  autres.  ' 

A  ces  d< (Tentions  départementales  fe  joignent  les  vengeances 
perfonnelles ,  &  Ton  s'adrelTe  de  préférence  aux  écrivains 
énergiques.  Après  maintes  &  maint«^s  provocations  à  laf- 
faflînat ,  jufques  dans  le  fein  de  ia  convention;  cnân,  on 
en  tH  venu  à  en  commettre  un  des  plus  lâches  fur  un  Icgif- 
lateur  malade  &  dans  fon  bain.  Le  choix  de  cette  prcnûcre 
viâiroe  femblent  préfagcr  bien  d'autres.  Marat  aiïurémeat 
n'étoit  point  un  ag.nt  iecret  payé  de  Pitt  6c  de  Cobourg  ,  . 
du  moins  après  l'avoir  fuivi  dans  les  différentes  places ,  6c 
l'ayai.t  bien  connu  avant  la  révolution ,  nous  n'avons  trouvé 
conAarament  en  lui  qu'un  homme  né  pour  figurer  dans  une 
crife  de  la  fociété^  non  pas  pourtant  comme  chef  de  fa£tion. 
Il  avoit  le  cerveau  trop  ardent.  Il  étoit  né  avec  le  befoin  de 
faire  du  bruit  &  d'être  fans  cefle  en  mouvement.  Son  imagi- 
nation écoit  comme  fon  individu  phyfique,  toujours  mobile, 
toujours  agiflant,  ombrageux  comme  un  lièvre^  maïs  entre- 
prenant &  hardi  ;  Marat ,  tour-à-tour  médecin  ,  phyfîcien  , 
phiiofophe  &  publiciile ,  ne  vifa  jamais  4  la  fortune  ;  il  ne 
rechercha  pas  même  la  gloire  ,  il  fe  rendoit  juftice  ;  cite 
n'été;  t  pas  faite  pour  h  i ,  mais  il  s'attacha  à  une  réputation 
de  fingutarité.  Il  aimoit  mieux  être  remarqué  que  confidéré , 
3  avoit  la  manie  de  fe  faire  craindre.  Le  fentiment  de  l'indé^ 
p.*adan:e  &  quelquesgrands  principes  de  politique  étaient 


(  68o  ) 

pTcfiwî dément  empreints  dans  Ton  ?ine.  Li  chaîne  d'un  tra- 
tement  avanra^eux  à  la  charge  de  dire  ou  d'écrire  dans  tel 
ou  tel  fens,  l*eût  blefTé  dès  le  fécond»  jour;  fon  air.our- 
propre  en  eût  éié  révolté.  Il  étoit  vindicatif,  haineux» 
n^atmant  p:is  à  être  contrarié  ,  &  n*  lyant  confiance  en  per- 
fonne.  Il  aurot  pu  mourir  moins  pauvre  î»M  avoit  été  ca- 
pable de  tb;  veiller  mieux  (es  affaires  donielliqnes.  On  lui 
a  reproché  de  prêcher  le  meurtre;  c'étoit  ime  manière  de 
^oir  qui  t^noit  à  fa  théorie  révolutionnaire.  Au  refte,  il 
cft  peut  être  le  feirl  à  cet  égard  qui  ait  eu  le  courage  de  dire 
tout  ce  qu'il  pi-nfoit. 

On  nt>u^  a  allure  qu'il  éroit  bon  &  humain.  En  un  niot^ 
à  Genève  où  il  ell  iiô  ;  à  Londres  où  i  l  a  long-  rems  fé- 
•  journé  ;  à  Pa  is  ,  où  il  vient  de  mourir;  il  falloir  à  cet 
homme  une  révolution  quelconque  pour  le  tirer  de  la  fouîe. 
Il  eût  vécu  ii»noré  dans  un  état  paiiiblc  de  chofes:  mais  Ton 
génie  n'éîoit  pas  aiTez  valle  pour  embralïer  ou  pour  déjouer 
une  grande  conjuration.  Voici  u:i  trait  qui  .-achèvera  de  le 
faire  connoîtrc.  l^ix  ans  avant  1789,  Marat  vifitoit  une 
b'bliorhoque  p.ibîiquc.  Montrez- moi  ,  dit-il  au  bibiiothé' 
caire  ,  le  rayon  où  Te  trouvent  les  mémoires  de  l'académie 
ci<  »:'ciences  de  Paris.  0.n  lui  Indique  cette  colleé^iôn  lavant^: 
dans  t. ois  ans,  il  faudra  brûier  tous  ces  volumes  paudreux  , 
reprit  Marat,  en  haulfant  la  tcre  6c  trn  pirouettant.  Tous 
ces  mémoires  (ont  infeitéi  di  lyf^ême  de  Newton.  Mon 
livre  (ur  la  lumière  6c  le  feu  ,  reiivetfe  tout  cela  ,  &  fera 
r*'vo!^io.t  dans  les  fciences. 

Qjoi  quM  en  foiç ,  Marat  doit  ctre  honoré  comme  un 
martyr  de  U  liberté.  Il  a  rendu  des  ferviccs  importans 
à  la  révolution  quand  ce  ne  feroit  que  pour  avoir  accueilH 
toutes  les  dénonciations  qui  fe  préfentoient  (i)  ,  ïondè 
fur  ce  principe ,  que.  dans  les  premières  années  d\ine 
ïépubiique ,  on  ne  fauroit  trop  montrer  de  dih.mce  fur 
les  perfonnes  qui  jouent  un  rôle.  Il  aimbtc  à  dir'^cr  des 
SROuvemens  révolutionnaJres.  O  1  pnit  reprocher  à  Marat 
qui. a  défendu  les  dro'ts  ae  l'homme  ,  de  n'avoir  pas  mis 
la  même  perfévérancc  à  faire  refpeélir  la  liberté  de  la 
preffe  ?  Il  rcconnoiffoit  ce  principe  facré;  mais  on  eut  dit 
qu'd  s'imaginoit  que  lui  feul  devoit  jouir  de  cette  fran- 
chi fe. 

Des  745  membres  de  la  convention  ,  Mirât  feul  a 
irontré  le  plus  de  caraé^ère ,  de  ténacité ,  de  fermeté  5c 
de  courage  ;  aucun  de  Ces  coiiègues  ne  peut  le  lui  difputer, 

(1)  Un  député  à  la  convention  comparoit  pl.îfam  nent  ta 
t^re  de  M'trat  à  une  boire  au&  lettrwS  qui   rc^ot  t^u^  les 


paquet»  qu'on  lui  jettiî. 


Mais 


Maïs  le  tems  rêÛifiei'a  les  jugemens  divers  dijk  \izfirMi 
ftïT   Mvat  &  "apportera  de  nouveics  lumières.    .        , ,,  „   * 

Reprenons  le  tableau  des  calamités  dans  lefquelles  il  a 
laiflé  U  France  plongée  j  Tune  des  plus  graiidrs  eft  Taris  doute 
les  attentats  porté>  à  la  liberté  des  o'p  nions  ,  de  la  p-effe* 
&  à  la  perfonne  des  écrivains  ^  sUç,  En  treuvcra-toà 
beaucoup  ^ui  voudront  dire  stout  ce  qu'ils  fpv/>nt  4. 
publier  toiit  ce  qu'ils  penf  nt ,  à  prélent  que  le  menfoigé 
i-un  parti  comme  la  vérité,  à  pré;:nt  que  Tattachenàens 
aux  principes  peut  Icrvir  de  prétexta  à  U  perrécùtioÀ  , 
par  ceia  même  que  Içs  vrais,  pnnc^pes  mènent  à  l'impar-/ 
tialtté   &   que  feurs  dévçlopp'mens    pirôifleni  iufpVas. 

D-^-là  il  arrive  que  l'écrivain  impartial  fe  trouve  ert^ 
bute  a«<.  menaces  de  l'un  des  partis;  l'écrvnin  fans  caracv 
tère  eA  menacé  par  les  partis  ©ntre  lefquels  41  n'a  point' 

Î prononcé  ,  âc  enfin  récrivai^i-  qui  a  toujours  été' 
on  droit  cheniin  ,  fans  regarder  ni  à  (à  droite  »  ifî  à  fa' 
fauche,  eft  également  menacé. par  ccjk  qui  à  droite  &! 
gauche  l*ont  appelle  pour  lé  ranger  fous  leur  e^feignc* 
Il  s*eiifu>vra  Tjti'on  n'aura  jamais  la  vérité ,  que  les  bbrts' 
prîactpes  fe  perdront,  &  que.  bien  t&t  il  n'y  auroit  pîuà 
d'efpfrit  national  ,  ni  d'opinion  puSliqdë  ;  '&  t*eft-ià  là 
puis  eraelle  dCiiros.câlamfté^^,  cardèïlors,  lô  peuple  nt' 
faifant  pius  un,  fe  laiffera  entrainer  ^u  premier  vent  quif 
feuille  &  passera  fuccéffivçment  d'un  extrême  à  l'autre. 

Le^  ifttr'iguans  ,  qui  infeâ:nt  la  révolution  ,  auront'  gain 
ëe  caafe  ;  ils  nommeront  les  généraux  qu'il  leur  plaira; 
ils  drèfTeroAt'  les  '  plans  de  C4mpagne  ;  ils  fouffleroht  1« 
feu  au  fein  desdépartemens;  ils  conlorameront,  la. ruiner 
de  'nos  finances  ;  il  décourageront  nos  frères  d'aVmès ,  en' 
les  privant,  fous  divers  prétextes,  des  chofes  de  première 
rtcceffité  dans  les  camps.  — Peuple,  fi  tu  n*a  plus  de 
fentinelles  ,  qui  t'avertiffent  de  tes  dangers,  &  de  la  pré- 
fence  des  fripons ,  toujours  prêts  ^  t'envetopper  &  à  te 
furp.'ndre  ,  tu  tle  garderas  pas  à  te  voir  précipitcf  dans 
Tahernative  défefpérante  de  la  mort  ou  de  rerclava««4 
Prendi  garde  à  toi,  peut-être  vas-tu  piffer  par  toutes 
les  épreuves  de  la  mîfère  ;  peut-être,  .iprès  avoir  fait  la 
facrihce  de  ton  fang  &  de  toutes  tes  reflburccs ,  que  des 
rtiains  înfidieufes  auront  exigés  de  toi  ,  n'auras-tu  plus , 
fous  le  poids  de  tes  fers  ,  à  gémir  ,  au  a  Vk{]^eâ,  dé  cei 
jours  d'ignominie  &  de  (ervituJe.  Ah  l  comment  tu 
regretteras  alors  tçs  défeufeurs  courageux  ,  tes  vrais  amis^^ 
devenus  coupables  p«r  cela  même  qu'ib  auront  eu  long- 
temsla  harJierfe  de  maintenir  Téauilibrefacrée  detèsdroitSJ 
He1a>  l  fcroit  il  poffible  que  Us.  écrivains  hardis,  Ic^ 
N*.  209.  Tom  iju  ^         ' 


^W  fidèlei  ^ands  principes  ,  6c  qui  auront  hnri  Ici 
poignards  y  aient  à  cramdte  d*en  être  pendant  4  ans  firappé» 
comme  Marat  &  que  cenx  q\i\  compoferont  avec  la  vie« 
feienc  condamnés  4  it*avoir  plus  la  même  franchife  &  à 
laiflcr  l'arène  libre  à  tous  les  charlatans  po)ttiaues  ?  --^ 
Serions-nous .  arrivés  à  ce  terme  effraj an c  ,  où  la  penfée 
obligée  de  ramper  feus  desr  réglés  impofécs  par  la  puif' 
fance ,  craindra  de  fôrtir  avec  énerge  de  la  pittme  dé 
(es  auteurs ,  &  de  marquer  par  Tes  explofions  fublimes  , 
les  élans  génércui  de.  la  fierté  républicaine  ? 

Le  journelifte  va-t-il  écre  entouré  d'aflafiins  &  d*efpiona 
|egés  par  4es  ennemis  de  la  république  i  Si  cda  étoit ,  il 
n'écriroit  pas  long-tems  »  ou  bien  ,  la  preflfe,  avilie  pai" 
U  violence,  ne  mettroit  au  jour  que  des  ouvrages  indignes 
des  homme^  libres.  L'aâe  conftituttonncl  que  nous  avona 
acceptée ,  ne  feroit  qu'une  illufion  ,  fi  l^n  pouvoir  dire 
aux  écrivains  :  'Dita  uUt  chôft  &  non  ulU  autrt  ,  fans 
^ivatu  farii  tmpnfonnés  ou  affêffmis.  Alors  plus  de  liberté, 
plus  de  république  l  !  !  !  !.. 

Mais  le  peuple  une  fois  éclairé,  maudira  fes  fana- 
amis  ,  panégyrÛles  de  mauvaife  foi ,  ces  meneurs  hypo- 
crites qui  l'auront  bercé  dans  l'ignorance  de  fes  plus  cher» 
îiuérCts  ,  qui  feront  venus  à  bout  de  rompre  foa  unité  qut 
feul  Faifoit  fa  force  «  &  l'auront  mis  aux  prifes  avec  lui*, 
ipême. 

Itegreis  fuperflus  \  plaintes  vaines  !  mais  alors  ne  pre- 
nant de  confcil  que  de  Ton  défef^ir  ,  fédéialifles  &  roya- 
lties ,  craignez  que  le  peuple ,  femblable  au  fangUer  qui 
revient  fur  le  coup  qu^c>n  lui  porte ,  &  qni  ,  avant  de 
fomber  déchire  le  chafleur.  dont  il  eft  mortellement 
bleffé^  craignez  que  le  peuple,  dans  fa  )u{le.,maîs  tar- 
dive indigûation  ,  ne  fe  jette  fur  vous  &  ne  s'écrie  :  im- 
poftôurs  ,  vous  ne  profiterés  pas  de  nos  dépouilles.  Nous 
allons  expirer  fous  le  poids  des  calamités  que  vous  avez 
amoncelé  fur  nos  t^ces^  mais  les  vôtres  tomberont  aupa- 
ravant. Oui  ,  nous  fnourroas  du  moins  avec  la  confola- 
^on  de  nous  être  vangés  de  nos  lâches  bourreaux;  âc 
TOUS ,  é.ri Vains  patriotes , voyez  comme  on  vous  traite. 
Quoi  !  les  terris  heureux  de  ta  liberté  républicaine ,  feroient 
ïh  paffés  pour  vous,  &  teucheriez'vous  à  cet  extrême  cala- 
Inlté,  qui  ne  vous  refleroit  plus  à  choifir  qu'entre  le  SlLENCS 
OU  lA  Mort. 

Mardi  ,  16  juillet ,  le  corps  de  J  -P.  Marat  a  été  dépofé 
feulement  dans  le  jardin  à^  ci-devaht  Cordclicrs  ,  pour  y 
attendre  ,  dit  -  on  ,  les  honneurs  du  Panthéon.  Marat  difoit 
de  fon  vivant  qu'il  feroit  Clché  qu'on  lui  décernât  le  Fart- 
ihéon  ,  depuis  qu'on  y  avoit  placé  Mirabeau.  L4 
^mpe  fuaàbre  de  ïAm  du  Ptupk  fiit  analogue  à  ce  be^n 


^\'*r 


.   ..y  * 


i' 


litre.  Vt\  grand  concours  d«  mon  de  ^  fiir^tonf  iç  citQiytt0 

nés  ,  y  aifift.i.  Cnte  cérémonie  tu^bre  Te  prolonge^^ 
îufcjues  bien  avant  dans  la  nuit.  1*9  convention  vint 
dans  féglîfe  des  Cordclicrs  jeter  quelques  fleurs  fur  le  nur* 
m  de  ta  Hbereé  dans  Ton  lit  de  mort.  Deux  objets  âren| 
fur- tout  imprefïîon  ;  la  balgno-re  oh  Marat  périt  fi  miféra- 
bremenc ,  èi  fa  chemîfe  toute  rouge  de  fon  l'arg.  Crand 
nombre  de  d>fcoors  furent  prononcé  fur  fa  tombe. 

Le  lendemain  des  funérailles  de  J.^P.  Marat,  la  fétamB 
extraordinaire  qui  lai  porta  le  coup  mortel ,  fnbit  la  peiné 
due  à  fon  crime.  Peut-être  n'auroit*on  pas  dô  pafler  fi  tèt 
ii  l'exécution  de  fon  fupplke.  Vop  aarost  sû^meft.  déeou* 
vert  qu^lqjc  complice  *  ou  dd  mpins  ceux  qui  auroient  ptl 
la  finatîier ,  en  lui  faifant  \in  tableau  mcnftrettx  des  dan- 
ers  que  la  liberté  ceurott  paria  prépondérance  que  Marat 

plufieurs  autres  pouvotent  avoir  dans  la  révoitition. 

Quoiqu'il  en  foit ,  cette  tille  foutlnt  fon  caraftèire  ju(<{à*aa 
bout  ;  6c  le  peuple  fut  comme  fiché  de  trouver  au  crime 
ce  calme ,  ce  fang- froid  imperturbable  qi|i ,  ce  feinble ,  ne 
devroit  être  l'appanage  que  de  l*innoc(nce.  Son  interrogar 
Soire  prouve  une  préience  d'efpric  dont  peu  d*hommes  fe* 
Toient  capables  en  pareil  cas.  L'évêque  Fauchet  nVn  mon- 
tra pas  autant  quand  à  la  barre  de  la  convention  il  reçut 
Tordre  de  fe  ren  Jre  aux  priions  de  l'Abb^v^  %r  comme  fiii!|V' 
çonné  daos  cens  affa  re ,  fi:  complice  /es  fédéralidcs  du 
Calvados.  Remarquons  à  ce  fujet  que  Fauchet  reçut 
fon  décret  d'arreilatiôn  &  d'emprifonnement  pré^ifénllnt  à 
Tanniverfaire  du  jour  &  même  de  ('heure  (  à  ^hftfs.es^du 
14  juillet  1793)  oîi  il  reçut  plufieurs  baltes  de  MU  dm§ 
fon  manteau  au  ficge  de  la  EaftllU^  où  les  repréffmane  vin 
peuple  de  Paris  l'avoient  envoyé  pour  parlementer  avee 
Pelannay,le  gouverneur.  Charlotte  Corda j  ,  l^iixd^^cnfirf 
fcvêque  Faucriôt  pour  fon  compagnon  dans  cejCfime^  t« 
parla  aux  juges  avec  une  forte  de  inépris.  Pendant  fon  inr 
terrogatQÎre  ,  elle  s'a ppèrçut  qu'on  la  deffinoit,  6û  fe  plaça 
comp'aîfammçnt  àc  manfèrc  ^  l'être  avec  plus  de  fidélité. 
Elle  pria  l'artifte  de  faire  pafL'r  plufieurs  de  ces  portraits  ^  fa 
hfn\\\e. 

Elle  ne  répondit  à  quelques  propos  inh.îmalns  qui  lui 
furent  tenus  fur  fon  p3(r.»ge  ,  que  pir  le  fourire  du  4éd.iiil^ 
ou  de  la  pitié  ;  elle  ne  voulut  pomr  être  affiflée  y  à  la  mort  ^ 
par  un  prêtre  fermenté  ou  non  :  elle  eft  montée '^4  lecha- 
faud  avec  une  fermeté  calme  dont  f  hiftoire  n'a  pas  donni 
d'exemple. 

Vn^i  circonftance  atroce  eut  lieu  immédiatement  après 
fon  fupplice,  &  fans  doute  que  les  mftgflrats  mett  ont 
erdre  a  ce  qu'elle  ne  fe  renouvelle  pas.  Uexécnteur  pn  Ion 
valet  I  aprb  avoir  ipoocr4  *u  peuple  U  tête  de  Qurloiti 

Ç  % 


{4U) 

Corday  ,  eut  Tinfamie  de  lui  donntr  ddjx  ou  trois  fouffiets^ 
IFn'y  eu-  qu'un  cri  d'horreur  contre  celui  qui  fc  permettoit 
une  atiocité  parei'le.  ' 

En  Attendant  que  nous  puiflions  nous  procurer  la  totalité 
des  pièces  de  cette  affaire ,  nous  donnerons  les  principales  , 
faaf  à  reûificr  les  inex  tditudes. 
C(lplc  de  ia  lettre  d€  Barbarôtuç  â  Lau^e^Duptrret  y  datét  dé 

Coin  ,  h  ->  jull/a  ,  l'an  2  dt  la  république  une  &  indivifihU, 
.  )e  t'adrefle ,  mon  cher  ami ,  quelques  ouvrages  intéref* 
fans  qu*il  faut  répandre.  L'ouvrage  tîe  Salles  fur  ta  conditu-» 
{ion  j  eft  celui  qui ,  dans  ce  moment ,  produira  le  plus  grand 
effet  ;  je  t'en  enverrai  ,  par  la  première  eccaiton  ,  boa 
nomb  e  d'ei^emplaires. 

Je  t'ai  écr  t  par  la  voie  de  Rouen ,  pour  t*întcrcfler  à  un^ 
fiffjiirc  q  ïi  regarde  une  de  nos  conc'toyenn^s.  Il  s*aeit  feule* 
ment  de  retirer  des  mains  du  minière  de  l'intérieur  des  pikei 
que  tu  me  renverras  à  Caen.  Lu  citoyenne  qui  portt  tna 
laitre  s*intéreffe  à  cette  même  affaire ,  qui  m'a  p;tru  telle- 
ment jufie  y  que  je  n'ai  pas  héfité  d'y  prendre  lapius  vive 
pûrt. 

AJieu  ,  ie  t'embrafTe  ,  &  faluc  tes  filles,  Marion  &  tes 
amies.  Donne  nipi  des  nuuv«ties  de  ton  fits  :  ici  tout  va 
bien  ,  r>ous  ne  tarderons  pas  à  étie  Ibu)  les  mtirs  de  Paris. 

Prtmièn  lettre  adreffce  au  citoyen  Marat ,  HorfqutlU  fut  arrive^ 
\  à  Paris, 

Paris ,  X)  juillet ,  Tah  i  do  la  Rcpubliquet» 

Citoyen, 

«  J'arrive  de  Caen  ;  votre  amour  pour  la  patrie  me  (ait 
préf^mer  que  vous  connoîtrci  avec  plaifir  les  maihcureu» 
rcux  évènemens  de  cette  partie  de  la  république*  Je  me 
préfentérài  chei  vous  vers  une  heure.  Ayez  la  bonté  de  me 
recevoir  ,  &  de  m'accorder  un  moment  d'entretien ,  Je 
▼ous  mettrai  à  même  de  rendre  un  grand  fervice  à  U 
France.  Je  fuis ,  &c.  Charlotte  Corday, 

Seconde  lettre  à  Marat^ 

Paris,  17  juillet 
4<  Je  vous  ai  écrit  ce  matîh ,  Marat ,  avez -vous  reçu  ma 
lettre  ?  Je  ne  puis  le  croire ,  puifqu'on  m'a  refufé  votre 
porte.  J'efpère  que  demain  vous  m'accorderez  une  entre» 
vue.  Je  vous  le  répète  :  j'arrive  de  Caen;  j'ai  à  vous  révéler 
les  fecrets  les  plus  importans  pour  le  falut  de  la  «êpublique. 
P'ailleurs  ,  je  fuis  perfécutce  pour  la  caufe  de  la  libi2rté;  je 
^uis  m^lheureufe  ;  il  fufKt  (^ue  je  le  fois  pour  avoir  droit  i 
yotre  proteél  on.  Charlotte  Cor©  a  y. 

Extrait  4k  l'iniutogatoire.  • 

Le  préfidtnt  a  demandé  à  l'accufée  qui  lui  avoit  conrçillé 
id^aflaffiotr  Marat  ^Rép^ofc,  peffoim^ 


F 

lu 


f  685  ) 

.  —  Pourquoi  Parez-vous  fait?  —  Pour  fes  crimes:  — 
Coiubipn  de  fois  avct'-vous  vu  Dupcrrcî  ?  —  Une  fois  qu'il 
me  conduifit  chez  le  miniftrc  de  l'intérieur.  —  Quoi  taire  î 

—  Pour  retirer  des  pièces  appartenantes  à  uie  He  mes 
amies.  —  Aviez-^ous  une  procHration  d'elle  ?  •;—  Oui.  — 
Qui  vous  a  donné  la  demeure  de  Dûperret  }  —  B^rbaroux. 

—  Pourquoi  avex-vous  dit  à  un  des  témoins  qu'il  n'y  avo.t 
^as  plus  de  cinquante  perfonnes  à  Cacn  deftinées  à  marcher 
ur  Paris  ?  —  Pour  me  moquer  de  lui.  —  Il  y  a  donc  b-'au- 

coup  de  monde  ?  —  11  peut  y  avoir  6o,oooTiommes.  — 
Qui  confipofs  le  comité  central  qui  fe  tient  à  Cacn  ?  —  Des 
députés  Je  tous  les  départefnens.  —  Les  députos  de  lacon- 
vent!on  nationale ,  réfuf^iés  à  Caen  ,  font-ils  pas  de  ce  co« 
mité'  —  Non  j  ils  ne  font  riçn. 

.  —  Us  font  des  prpciamations  ,  des  chanfons  ?  —  Tous 
ces  ouvrages  ne  tendent  qu'à  maintenir  l'unité  &  l'indivifi- 
bilité  de  la  république.  —  PuJIqu'ils  forment  un  point  cen- 
tral ,  ce  n'eft  pas  pour  maintenir  l'unité  Je  la  république  i 
•^  L'anarchie  régmnt  à  Paris  ,  ils  ont  bien  fait  de  fe  réfu- 
gier à  Caen.  —  Vous  voyez  bieri  que  Paris  eft  tranquille; 

—  Je  l'ai  appris  par  la  voie  des  journaux.  —  Quels  Jour- 
naux ?  -^  Perlet ,  Gautier ,  le  petit  ami  du  roi.  —  Barba- oux 
favoit-il  le  motif  de  votre  voyage  ?  -*-  Je  ne  le  crois  pas.  — • 
Qui  vous  a  indiqué  la  demeure  de  Marat  >  —  Un  cçcher  de 
fiacre.  —  Quelles  étoient  vos  connoiflances  habituelles  à 
Caen  i  —  Le  curé  de  la  parolITe  &  ma  coufme.  - —  N'aviei- 
^ous  pas  d'autre»  prétention^  que  celle  d'affiffincr  Marat  ?  — 
Non  ,  c'eft  à  lui  feul  que  J'en  voulois. 

Connoiflfei-vous  ce  couteau  ?  —  0\ii ,  c'efl  celui  avec 
leifuet  j'ai  tué  cet  anarchifte.  —  O.i  l*ji  demande  de  déclarer 
le  nom  du  prifonnier  pour  qui  elle  prétendoit  demandt^r  pro« 
teâion  auprès  de  Marat  >  —  Il  n'a  pas  de  nom  ,  c'étoit  un 
conte  fait  a  plaifir.  -^  N*eft-ce  pas  Duperret  qqi  vous  a  diûé 
la  lettre  que  vous  avez  adrefTée  à  Marat  ?  —  Nor.  -^  Reftez- 
vous  ï  Caen  avec  vos  père  &  mère  ?  —  Non  ,  j'y  demeure 
tvec  ma  parente.  — Yavoit-il  long  -  tems  que  vous  aviez 
formé  ce  projet?  — Depuis  te  31  mai  dernier;  d'ailleurs 
î'ai  appris  que  celui  que  j'ai  tué  diflribuoit  de  l'argent  pour 
allumer  le  feu  de  la  guerre  civile,  —  Vous  voyez  cependant 
le  contraire,  puifque  ta  convention  nationale  a  décrété  qu'elle 
paieroit  les  dettes  de  Marat.  — CeU  fe  peut.  — Comment 
avez  'VOUS  pu  former  le  projet  d'aiTaffincr  un  homme  que 
vous  ne  connoiiliez  pas  ?  —  Je  l'ai  fait  pour  fauver  cent 
mille  hommes. 

—  Ne  vous  êtes-yous  pas  efTayée  pour  porter  le  coup  i 
*T-  Non.  —  Il  e(l  cependant  bien  démontré  que  vous  ne 
l'auriez  pastué-fi  vousreu(r)ez  frappé  un  peu  plus  bas.  -^ 
Eh  bien  !  c'eft  le  hafard.  —  Ne  connoiffcz-vous  pas  les  per- 
ionueiqai  vont  &  deiqeursnt  chez  Guadet  à  C^n  ?,•—  Noo. 


(.686) 
~  Tous  les  <ïeput&  fcg?nt-i]s  enfemble  ?  J—  Ouï ,  à  th6tf\ 
de  rinfendance.  —  Combien  font-ils  ?  —  Ssirc.  —  Croyex-. 
\'Oiis  qu'ils  foient  bons  rcpub'icîiins  ?  *—  AHurcmcnt,  — • 
N'avffz-voiis  pas  été  chargée  d*engager  Diiperrct  à  aller  à 
Caen  ?  —  Non.  —  Pourquoi  l'avez- vous  fait  ?  —  Parcç  qu'il 
feroit  nlus  ^n  fiVe.tc  à  Caen  qu'à  Pari». 

—  Pourquoi  avcz-vou*  plutôt  aflsffiné  M?rn  que  le  mi- 
nîftre  de  rintériaur?  -^  J'avois  îe  deffein  d'affalùncr  celut 
qui  éto't  la  caufe  de  la  guerre  civile.  —  Avci-vous  fini  U 
lettre  qu'on  vous  a  trouvée  à  l'Abbaye  ?  —  Il  Vy  a  plu^ 
«fu'une  plirafc  à  mettre,  qui  eflque  le  chef  de  l'anarchie  n'eft 
p!l/s  ,  vous  aurez  la  paix. 

Lettre  de  Charlotte  Cordày  à  Barharoux, 
Aiîx  prifonf  ^9  "Abbay ,  dans  la  cî-îd^van*  chambre  de  Brîfli&t , 
le  fccond  jonr  de  la  préparation  de  la  paîx. 

Citoyen  ,  vous  avez  defiré  le  détail  de  mon  voyage  ,  ]é 
ne  vous  ferai  point  grâce  de  la  moindre  an«*cilot?.  Arrivée  à 
Paris  ,  )•  fus  loger  rue  des  Vieux  Auguftins,  hôtel  de  la 
Providence,  je  fus  trouver  de  fuite  D'ipcrret  votrt  ami ,  8( 
je  ne  fais  comment  le  comité  de  sûreté  ^éujrale  a  é^é  ir.ftruit 
que  j'avois  conféré  avec  D^perret.  Vous  connoiflex  Tarn* 
f?rme  de  ce  dernier;  il  leur  a  répondu  h  vér-té,  )*ai  con- 
firmé fa  r'épofition  par  la  mienne  ,  il  n'y  a  rien  contre  lui  ; 
fna-s  fa  fsrmcté  eft  un  crim(i  ;  je  criigno'S,  \z  l'avoue  ;  je 
l'ai  engagé  à  vous  aller  trouver  ;  il  eft  trop  f c  tu  :  Je  me  dé- 
cidai  donc  à  l'exécution  de  mon  projet. 

Lé  croirez  -  vous  ?  Fauchct  eft  en  prifon  comme  »ï>o« 
compîîcs  ,  lui  qui  fgnoroit  mon  exiÂcncc  ;  ma-s  on  n'^ft 
g'jer(?  confn^  de  n'»:voir  qu'une  femme  fan<;  importance  i 
offrir  aux  mânes  du  grand  homme.  Pardon  aux  hommes ,  ce 
«om  dishonore  votre  efpèce ,  c'étoit  une  hcte  féroce  qui 
«Hoir  dévorer  le  refte  de  la  France  par  le  feu  de  la  a^erre 
civile  :  maintenant ,  vive  la  paix  :  grâce  au  ciel ,  il  n  étoit 
f  a«  né  français. 

Qiiatre  membres  de  la  convntîon  natîonaV  f?  trouvèrent 
4  mon  premier  interrogatoire.  Cha'oot  avoît  l'air  d'un  fou  , 
Lffgendre  doutoit  m'avoir  vu  le  m.itln  chez  lu»  ;  je  n*.!i  ja» 
wais  fongé  à  cet  homme  ;,  je  ne  lui  crois  pas  d*aff?z  grands 
moyens  pour  être  le  tyran  de  fon  pays  ,  &  je  ne  prétendoi» 

λas  punir  tout  le  monde.  Tout  ceux  qui  me  voyoient  pour 
a  première  fo;^  prétcndoient  me  connoître  depuis  Iong<- 
tempi. 

J^  croîs  qu'on  a  imprimées  les  dernières  paroles  de 
Marat ,  je  doute  qu'il  en  a't  f»foféré. 

Mais  V©  là  les  dern'tèfes  qu'il  m'a  dites ,  après  avoîr  reçn 
vos  noms  à  tous  ,  Si  ceux  des  aclm«niftr.ireurs  du  Calva«- 
rios  qui  font  a  Evrenx  ,  il  vaz  dit  peur  me  confoler,  4<que 
d»ns  peii  de  )ours«  il. vous  feroit  guillotiner  à  Pari$,  cei 


(687) 

éemlers  mois  décîd^ent  de  fon  fort,  :  ft  le  département 
met  fa  figure  ys-à-vis  celle  de  Saint- Fatgeau  ,  il  pourra 
faire  graver  ces  paroles  en  lettres  d'or.  Je  ne  vous  fer^ii 
aucun  détail  fur  cet   événement  ,  l^s  journaux   vous  en 
parleront.  J*avoue  que  ce  qui  m'a  décidé  tou(-à-fait ,  c'eiï 
ït  courage   avec    lequel  nos  volontaires  fe  îont  enrôlés, 
dimanche  7  iuillet ,  vous  vous  fouvenez  comme  j'en  étois 
charmée  ,    &  je  ms    prometrols    bien  de  iaire    repentir 
Pétion  du  foupçoh  qu*i)  maniféAd  fur  m:^s  un ti mens  ?  t,û  es 
que  vous  feriez  fâchée  s'ils  ne  pârtoient  pa: ,  me  dit-il  »  enfin 
jVi  con^déré  que  tant  de  braves  g?ni  vennnt  à  Paris  pour 
chercher  la  tece  d*un  feul  homrpe  ,  quMs  lauroient  peut*- 
(tre  manquce,  ou  qu'il  auroit  en  t.  aine  dans  fa  perte  beau- 
coup de  boTîS  citoyens  ,  il  ne  rriériro:t  pis  tant  d'honneur, 
cela  fuflifoit  do  la  main   d'une  fcnin.c  ,  i*avoue  que  j'ai 
employé  Un  artifice  perâde  pour  qu'il  put  me  recevoir  -, 
ft  comptois  en  partant  de  Caen  le  lacrtfier  fur  la  cime  de 
kl  montagne  de  la  convention  ;   mai^  il  n*a!loit  plus  à  la 
convention.  A   Paris   l'on  ne  conçoit  pas  comment  une 
femme  inutile  ;  dont  la  plus  longue  vie  ne  feroit  bonne 
à  rien  ,  peut  facrifi«r  l'a  vie  de  fang*froid  ,  ponr  fauver  tout 
foo  pays  :  jem'attenriois  bien  à  mourir  dans  l'inflant.  De» 
kom-nes  courageux  &  vraiment  au-defius  de  tout  éloge  , 
m'ont  préiêrvé  de  U  fureur  bien  excufable  des  malheureux 
que J'avoîs  fait  ;  comttie  j'étois  vraiment  de  fang-froid  ,  je 
fbuffris  des  cris  de  quelques  femmes. 

Mais  qui  fauve  fa  pa:r:e  ne  b'apperçoit  point  de  ce  qu'il 
«a  coûte  ,  p.iilfe  la  paii  s'établir  audi-tôt  qu.*  je  le  deure, 
vo'lÀ  un  groûd  cr^m-nel  à  bas,  fans  cela  nous  ne  l'aurions. 
jamais  eu  :  e  jouis  de  la  paix  depuis  deux  jours ,  le  bonheur, 
de  mon  pays  fait  le  mien  ;  je  ne  doute  pas  que  l'on  ne  tour- 
mente mon  père  qui  a  déjà  b>en  aiTtz  de  ma  perte  pour  Faf-. 
«ifer. 

'  Je  lui  écrivis  dernièrement  qae  re  joutant  le  feu  de  la. 
guerre  civile  j'irois  en  Angleterre;  alors  mon  projet  éto  t 
de  tarder  Yinc^^ito  fur  la  mort  de  Marat ,  &  je  voulois 
lai  {1er  atix  par  (lo;ns  chercher  inutilement  mon  ho  ut  :  je  vous 
prie  ,  citoyen,  Ôi  vos  eol*ègues ,  de  prendre  la  défenfe  de 
mes  parens  fi  on  les  inquiète  ;  je  n'ai  jamais  hai  qu'un  feul 
être  t  &  J*ai  fait  voir  mon  caradère:  ceyx  qui  me  r  grette- 
ront  fe  réjouiront  à:  me  voir  iotlir  d'J  repos  dans  les  Champs 
£iyfées  avec  les  Brutus  &L  quelques  anciens^  il  eil  peu  de 
vrais  patriotes  qui  fichent  mour'r  pour  kui's  pays  ;  ils  font 
prefque  tous  é^^oïlles  :  on  m'a  donné  deux  gendarmes  pour 
mj  pré  erver  d.;  i'er.nui  ;  j'ai  trouvé  cela  fort  b:en  le  Jolt, 
mais  non  la  nuit ,  je  me  fuis  plainte  de  cette  indécence  ,  le 
corn  té  n'a  pas  jugé  à  propos  d'y  faire  attention  ;  je  crois 
que  c'eft.de  Tjnvenr  on  de  Chabot  ;  il  »'y  a  qu'au  capucin 
gui  puMTc  avoir  ce«  i^Cs,  .     .      .  • 


(  <88  ) 

D*kî  Von  m'a  tran?féc<€  à   ta  Conctcrgerîe  ,  &  ces  irteflicuft  dit 

Srand  jury  m'ont  promis  de  vous  envoyer  ma  lattrc.  Je  contina« 
oi.c  : 

J'ai  fiTbi  un  long  ir.terrog?t,oire,  je  vous  prie  de  vous  le  pr©- 
cuier,  s'il  ell  rendu  public,  J'avois  fur  moi ,  lors  de  mon  arrcftation, 
une  adreJic  aux  pr..i>  de  la  paix  ;  je  ne  puis  vovs  l'envoyer  :  j'en 
demaitdtrai  la  publication,  )e  crois  lien  ei.v.  in.  j'avois  une  idée 
hier  LU  loi"  Oc  ïé'uc  hommage  de  monf  ortrait  au  dép?rtcment  du 
C^ilvftdo&i  mrjs  le  comité  de  fiîut  public,  a  qui"  je  l'avois  dc- 
maniléi  ne  m*a  puiiU  tépo.ulu  ;  6c  mr.irtenant  il  «ft  trop  tard. 
•  je  vuu>  prie  de  faire  part  de  ma  lettre  au  citoyen  Bougon  f 
procuieui-gcaéral-ryndic  du  département.  Je  la  lui  adrefie  p^r  plu- 
-fleurs  railoiâS  :  c'ùbard  je  ne  luis  pas  (Tire  que  dans  ce  moment', 
il  foit  a  tvreuxj  je  craîi;s  de  plus,  qu'était  narure-eîlemcjit  fen- 
iibL ,  il  ne  (oit  ani:gé  de  ma  mort.  Je  le  crois  allez  bon  ci'oyen 
pour  s'en  tonfoler  par  Tefpoir  de  la  paix ,  je  fais  combien  il  la 
flclirc  ,  &  jeipcrj  ou'cn  la  faciifiaui,   j'ai  rempli  fes  vœux." 

Ai  quelques  amis  dcmandoient  communication  de  cette  i<îttre,je 
TOUS  j>rr«  de  ne  la  rcfufer  à  pcrfonnc.  H  faut  un  déftufeur,  c'elt 
la  règle,  j'iJ  pris  le-mien  fur  la  montagne  ;  ceft  Gnftave  ^Doulcct; 
J'imagine  qu'i:refuk-r a  cet  honneur ,  cela  ne  lui  donneroit  cependant 
guère  d'ouvrage.  J'ai  pcalé  demander  Roberii->icrre  ou  Chabot, 
j».  Je  demsr.derai  .i  dif^iofer  du  rcfic  de  mon  a-gcnt,  &  alors  je  l'oître 
aux  temmes  &  enfans  des  braves  habirans  de  Caen,  partis  pour 
déilvrer  Paris.  ' 

Il  eft  bien  étonnant  que  le  peuple  m'ait  laiiTé  conduire  de  l'Ab* 
baye  ,  a  la  Cor.ciergcric  ;  c'cft  une  preuve   nouvelle  de  fa  mode^ 


ration.  Dites -le  à  nos  bons  habitans  de  Caen  :  ils  fe  berrnettcnt 
quelques  fois  de  petites  infurr<ftions  que  l'on  «e  contient  pas  fi 
aciltment.  C'eil  demain  à 8  heures  que  Ton  me  juge;  probablement 


à  midi  j'aurai  vécu,  pour  parler  le  langagf  romain 

On  "Guit  croire  à  la  \alcui  des  habitans  du  Calvados  ,  puifque 
les  femmes  mêmes  de  ce  p?ys  font  capables  de  fermeté.  Au  rcHe 
J'ignore  commAînt  fe  pafferont  les  derniers  momens  de  ma  vie  ,  ôc 
c^ed  la  fin  qui  couronne  l'œuvre.  Je  n'ai  pas  befoîn  d'afteétcr  d'in- 
fenf]bi!i*é  fur  mon  fort,  carjufqu'ici  je  n'ai  point  la  moindre  crainte 
de  la  mort.  Je  n'eftimai  jamais  la  vie  que  par  Tutilité  dont  ella 
devoit  é're. 

J'cfpcre  que  demain  Duperret  &.  Faucher  feront  mis  en  liberté.* 
On  prétend  que  ce  dernier  m'a  conduite  à  la  convention  dans  untf  ^ 
tribune  j  xle  quoi  fe  mcleVil  d'y  conduire  des  femmes  ?  Comme 
«léputé,  il  ne  devoit  poii.t  être  aux  tribunes;  &  comme  évêque  , 
U  ne  devoit  point  être  avec  des  femmes  :  ainfi  c'eft  une  correftîon  i 
mais  Duperret  n'a  aucun  reproche  à  (e  faire. 

Msrat  n'ira  point  au  Panthéon  ;  il  le  raéritoit  pourtant  bien.  Je 
vous  charge  oc  recueillir  les  pièces  propre;  à  faire  fon  oraifon 
Rirèbre. 

J'efpère  que  vous  n'oublierez  point  Tafifairc  de  madame  Forbîn« 
Voici  fon  ad'refle,  s'il  eft  befoin  de  lui  écrire: 

Alcxandrine  Forbin  ,  à  Mendrenc ,  par  Zurich ,  en  Suiffe.  Je  voua 
prie  de  lui  dire  que  je  l'aime  de  tout  mon  coeur. 

Je  v?is  écri»-e  un  mot  à  papa,  je  ne  dis  rien  à  mes  autres  ami^. 
Je  ne  leur  demande  qu'un  prompt  oubli ,  leur  affliilion  deshonoreroît 
ma  mémoire.  Dites  au  général  Wimphen  que  je  cruis  lui  avorraidé 
à  gagner  plus  d'une  bataille  en  lui  facilitant  U  paix;  adieu  citoyen, 
je  me  recommande  au  louvenir    des  amis  de  la  paix. 

Les  prifonniers  de  la  Conciergerie,  loin  de  m'iiijurier  comme  Tes 
pcrfonnes  des  rues ,  avoienr  rî^irde  me  plaindre.  Le  malheur  rend 
toujours  compatiilant ,  c'eft  ma  dernière  réflexion. 

\iardi  i6,  à  8  heures  du  foir.  .  .  -^   • 

Au  Citoyen  Barbaroux  ,  député  à  la  convention  nationale  ,  réfugré 
à  Caçn,  rue  de»  Carmes,  hôtel  de  l'intendauce.         C  ORWAYt 


(689) 

■    ■ -— ^ 

CONVENTION      NATIONALE. 

Siéinu  dujmdifolr  ^7  juin  t^pj. 

La  îonTemÎQn  procède  à  l'appel  nominal  pour  le  renoqveUemenc 
«au  boreau.  Thuriot  elt  elu  préhdent.  Les  nouveaux  stfr^Uires  font  • 
Thomas  Lindet.  (  de  l'Eure,  )    Billaud  -.Vareiuiefr,  &  UvaiTM^ 
(  de  la  Sarthe.  ) 

Xiurfrt.  fannonce  à  la  convention  nationale  que  4ix-hult  odmiras* 
trateurs  des^ëépartemens  ont  reconnu  leur  erreur,  ik  tàtnA^f 
ItftiTsfisnaturef.  *»i««wni 

Les  adminiftrateurs  du  département  de  Jenonsap  ,  rëfu»;^  à  Ptrj,   ^ 
-iiiichent  la  convention  fur  l'achèvement  de  la  conftitution    Ils  fol^* 
iKitffnt  une  place  à  la  réunion  civique  du  10  août ,  &  de'awodeJ 
«me  leur   département   foit  repréfenté   à  U  convemion  nalibnair 

La  convention  renvoie  aux  comités  d'iiiftruftion  &  de  falut  o»*. 
bfic  réunis.  .     .       '         '^ 

SiMct  dn  vemdrtdi  2S  juin,  La  commune  de  Paris  envoie  pétme 
des  prtfonmers .  montant  à  1337.  —  11  y  en  avait  hier  i«»8. 

Carra  fe  plaint  d'avoir  été  calomnié,  û  f«t diverfes propofiUani 
qtn  «'ont  point  de  fuite.  *^  ^^ 

Cùutkon.  Chovensj  le  comité  de  falut  public,  après  avoir  n^ 
tendu  des  députés  extraordinaires  àa  Touloufe ,  v^us  propofe  d*  ^ 
fuh)endre  le  décret  de  rigueur  ^ue  vous  avei  rçndu  â  foa  éffard 
j.ifqu'à  ce  que  vous  ayez  reçu  des  nQtions  plus  fûrcs  des  commifl 
lirres  que  vous  enverrez  fur  les  lieux. 

Rohirfpitrrt  Pûini,  Je  ne  vois  nul  motif  qui  puiff*  «nnnr  l* 

convention  à  prendre  une  pareille  détermination.  iJ  *(i  ^jïSnt  «iil 

ù   vous  donniez  une  pareille  marque  de  foibleiie,  Vous  eelevesn»* 

4€$  efpérances  des  mauvais  citoyens.  Je  demande  l'ôrdte.<ia  i«tt  fu*  • 

le  projet.  /  «*  u« 


ar  des  parlementaires  ,  des  avocats  fit  toute  la  vermine  In  p^jai? 

On  a  •»  l  impudeur  de  faire  imprimer  le  difcours  que  Lanminaii 
pnmonça  à  cette  tribune  ,  &  qui  fcul  eft  capable  de  mettre  It  f^o 
dans  tt  pays.  Je  demande  la  quelUôn  préalable  fur  la  propofition 
tfî  vitre  comité  de  falut  pubhc,  qui  n'cft  que  le  réfiatjt  des  futf. 
gettions  que  ces  gens  là  ont  dans  foa  (sin.  ^    ' 

Coutksn.  Ce  décret  vient  de  m'être  envoyé  pour  que  t'en  foffi. 
leélure.  J'avoue  que  :j'ai  voté  pour  la  fufpeni^D  s  j'ai  pu  SSe 
trompé. 

Mailhe  fe  difculpe  de  différens  reproches  qu!on  Jw  iiiu'  pet. 
daat  au  il  ^toit  à  Touloufe.  .  *^     -  . 

ajiot.  II  faut  rendre  juftice  à  Mailhe;  il  s*eft  conduîfcavecbea» 
coup  de  vigueur  en  faifant  arrêter  Douzeiz.  Au  refte,  ieme  fait 

Sourquoi  vous  rapportcfîex  un  décret  qui  mande  ^  vocre  barri 
es  hommes  qui ,  à  l'exemple  des  Baillv  ,  des  Lafayette ,  vouUiene 
sflamncr  les  patriotes.  Us  ne  dcmandoient  qu'un  pareil  aAe  d«  * 
foil)leire  de  votre  part  pour  conferver  l'empire  qu'iU  ont  nfuroé! 
/e  conclus  à  la  queftion  préalable  fur  le  projet  4u  coo^é' 
Dcim<u.  Je  ne  m'oppofe  point  à  la  qucflion  préalable .  nais  ta 
demande  qu'avant  tout ,  Its  députés  extraordinaires  de  Toulonil 
fbîcnt  «ntendtts.  Mais  comme  en  parlant  ici  d'inthguçs  dans  le  co 


(<90     - 

falot  pabrc  les  eommiflatres  que  vous  avez  «mroyër  4acs  les  H* 
'^arre  .ler.s.  Je  ^emtn^e  I*ordré  du  }oiir  ouant  i  ptéCen!. 

Les  pièces  font  envoyées  au  comité  de  CaUit  public.  La  di£ai£-  . 
lion  eft  aioornée. 

'  Cfa  mmht  ^u  nom  du  ccmiti  it  firai  géninUc,  Ctoycns  »  Kef* 
Tetmn ,  mis  eo  état  d'ar relation  par  votre  décret  du  a  juin ,  Sc 
un  M  ces  hommes  qui  donnent  fans  ceiTc  Itnr  parole  d*honneur  » 
fans  la  teoir  iamais ,  eft  parti  cette  mût ,  en  trompant  la  confiai^ce 
ifu  gendarme  commis  i  ia  ^arde.  Votre  comité  vous  prcpofe  de 
aécmcr  mie  ces  citoyens  fe   rendront  fur  le  champ  devant  lui, 

Emr^  dccbrer  s'ils   connoiflfent  les   particuliers  bretons  qui  ooc 
vonfé  Kervclegan  dans  fon  évafion. 
-    La  convention  décrète  ta  propoûtion  du   comité  de  (t^reté  gé* 
sérale. 

Joindre.  Je  demande  b  parole  pour  un  fait.  Des  patriotes  dignes 
de  foi ,  qui,  depuis  la  révolution,  ont  continuellement  donné  des 
fénfeignemens  utiles  ,  avcrtifTent  en  ce  mo-nent  le  comité  de  fîkretéi 
qu'il  exifte  aAuellcment  fous  la  pre(!e  une  conAltûtion  autre  que 
celle  décrétée  par  vous ,  qu*on  fe  difpoll  à  envoyer  au  peuple 
français  0c  aux  armées.  Je  provoque  un  décret  qui  porte  la  peine 
de  morf  centre  quiconque  enverra ,  au  nom  de  la  convention  na* 
tionale ,  «ne  conKitution  autre  que  celle  déctétée ,  en  étendant 
cette  peine  aux  colporteurs  &  dlftributeurs.  Décrété. 

l/m  pumhre.  Je  demande  que  le  comité  nous  faffe  un  rapf>ort  fur 
la  conduite  des  gendarmes  qui,  par  connivence,  oti  au  moins  par 
une  négligence  puriibblc  ,  Uiffant  échapper  les  prifonniers  confies 
i  leur  garde.  Décrétée. 

'  Séance  du  fameii  20.  HéraultSéchelUs  ^  au  nom  du  comité  de  fafctt 
fuhlic.  Citoyens  ,  l'objet  fur  lequel  je  vcnois  vous  faire  un  r^ï^pctt 
au  nom  de  votre  comité  de  fajut  pchlic ,  fe  lie  précKémcnt  a\ec  la  t'é- 
roncuition  qui  vient  de  vous  être  f<:ite.  "Ncns  «irions  avertis  auifi  dca 
crlmtneTIes  manoeuvres  de  nos  ennemis ,  qui  redoublent  en  ce  moment 
d'eft'ofts  pour  faire  marquer  â-la-foU  la  conditution  &  les  (ubC(bn<^s*, 
&  nors  avions  jugé  nécellaire  de  voui  propofer  ice  fujet  une  mefi:re 
urgente. 

Au  moment  fi  prochain  de  la  récolte,  nous  touchons  au  terme  de 
nos  inquiétudes*,  mais  le  terme  cft  aufll  Textrème  :  c*eftlc  pafiai^e  le 
plus  court  &  le  plus  dîHîcilc.  Hàtez-vous ,  légiflateurs,  pour  le  (ran-> 
chir  rapidement,  de  frire  tous  les  facriliccs. 

Voici  le  projet  de  décret  que  nous  vous  propofons. 

La  convention  nationale ,  après  avoirentendu  le  rapport  descomîtés 
de  falut  public  &  des  fînance's ,  fur  les  ohfervations  du  miniftre  de 
l'intérieur ,  relatives  anx  demandes  des  départemens  qui  réclament 
des  fccours  pour  fubftdances. 

Décrète  que  Ta  tréforere  nationale  tiendra ,  à  la  dîfpofitton  du  mi* 
fiiftre  de  rintéri<^r  ,  la  fomme  de  dix  millions ,  pour  erre  diftribués, 
à  titre  de  fccours,  aux  départemens,  tant  pour  les  fubfiflances  que 
pour  les  frais  ncce/Tités  par  les  machinations  des  contre-révolution- 
naires. ^ 

Des  députés  de  l'armée  des  Alpes,  porteurs  de  radreffc  votera 
Grenoble  par  les  troupes  rafifemblées ,  oc  par  les  citoyens ,  font  admis 
à  la  barre. 

Cette  adrelTe  contient  Te  ferment  à  !a  libertés  à  rég;aUté ,  à  l'unité 
€e  i  rindivifibilité  de  la  républi(}ue ,  de  refpeél^  les  perConnes  &  les 
propriétés ,  de  ne  reconnoitre  que  la  convention  nationale ,  &  les 
décrets  émanés  d'elle. 

Levaffcur,  Voîcî  un  très-gros  paquet  qui  contient  les  (ignaturcs.  Il 
idoît  y  en  avoir  au  moins  quarante  mille.  (  On  applaudit  ). 

ta  convention  ordonne  la  mention  honorable  &  Tinfertion  au  buî* 
Jetîn  de  radrette ,  »c  décrite  que  Tarméc  des  Alpei  &.  Us  ciioycos  de 
Çrenobfe  ont  bien  mcnté  de  la  patrie. 


(<59î) 


des  plus  grands  éloges  :  mats  que  cette  place  ^  fur  laquelle  trente  mille 
bombes  lope  éé]i  tombées ,  ne  peut  tenir  que  jufqu'au  3  juillet  au  plus«  . 
La  gamiCoit^  réduite  à  deux  onces  de  pain  par  jour,  ne  peut  rélifter 
pitti  looç-temps  fans  de  prompts  fecours. 

Barrère^  Des  troupes  commandées  pour  la  Cerfe ,  o&  etles  ne  peuvent 
f  e  rendre,  à'caufe  de  la  préfence  ,  dans  la  Méditerranée,  d*une  ftotte 
erpagnole  ,  marchent  eo  ce  moment  au  .fecours  de  Betlegarde. 

sarrère  «tonne,  encore  lefture  de  plufieurs  autres  lettres  y  adreflfées 
au  comité  de  (alut  public. 

Si^ttec  du  dimdn<he  ^0  juin,  la  fcâîon  du  Mufeum  envoie  à  la  con« 
vcntion  le  procis-verbal  de  la  féance  dans  laquelle  elle  a  déclaré  ref* 
ponfables  de  la  violation  des  propriétés  ,  les  citoyens  dont  les  femmes 
ou  les  «iomeftiques  s'en  Teroient  rendus  coupables. 

La  convention  en  décrète  la  mention  honorable  au  procès-verbal. 
Lesiugcs  du  tribunal  d'Evreux  prient  la  convention  de  lesinftruire 
ées  motifs  de  leur  fufpenfion ,  afin  de  pouvoir  réfuter  la  calomnie  ,  Ic 
manifefter  leurs  fentimens. 

Renvoyé  au  comité  de  falut  public. 
.    Ln  commune  de  Cuien  demande  que  les  députés  détenus  foient 
livrés  au  tribunal  révoluttonnnaire.  , 

Lettre  d'un  citoyen  de  Bordeaux.  —  II  déclare  qu'il  ne  veut  point 
^tre  )uré  au  tribunal  révolutionnaire,  s'il  n'eft  transféré  à  quarante 
Ueues  de  Paris. 

Lettre  des  citoyens  Fermont,  de  Tille  8c  Vilaine,  8c  Pouflin,  en 
Morbihan.  — •  Us  n'acceptent  pes  la  place  de  juge  du  tribunal  révolu- 
tionnaire ,  ilaquelleils  avoientété  nommés  par  la  convention. 
Ces  lettres  fout  renvoyées  au  comité  des  infpeôeurs  de  la  falle. 
Le  c...  Une  lettre  du  procureur-général-fyndic  du  département  des 
Landes  me  donne  des  détails  fur  notre  poiitiot»  dans  cette  frontière. 
^•«  Les  cfpagnols  mourant  de  faim  fur  notre  frontière ,  où  la  livre  de 
^aln  vaut  unjpiailre  ,  ont  été  forcés  de  l'évacuer.  Us  ont  été  chafTés  de 
plufieurs  poncs  importans  &  de  deux  camps  qu'ils  avotent  eh-deçà 
«TAndaye.  Us  ont  perdu  tous  leurs  équipages ,  oc  ont  laiffé  Andaye  en 
notre  pouvo'r.M 

Le  K U  y  a  déîi  quelques  jours  que  Briflot  eft  ici  à  1* Abbaye.  Je 

demande  que  la  convention  ordonne  à  fon  comité  des  décrets  de  lut 
.préfenter  ra^e  d'acçufatton  contre  ce  député. 
La  propofition  eft  adoptée. 

LccrotJt  (de  la  Marne).  Gtoyens,  fans  en  avoir  obtenu  fautorî- 
ii^tîon  ,  le  département  Hc  Paris  s' eft  emparé  du  domaine  national  où 
fe  tient  le  collège  des  Quatre-Nations.  Je  demande  qu'au  moins  les 
adminiftratcurs  loicnt  tenus  de  donner  leurs  motifs  au  comité  des  de* 
main  es  ,  pour  qu'il  vous  en  fafle  un  rapport. 
I  a  propofition  eft  décrétée. 
On  admet  les  pétitionnaires. 

Des  dépurations  de  la  ville  de  Tonnerre  viennent  féliciter  la  conver*- 
d^n  fur  fa  fa gelTe  de  fes  décrets.  Elles  dépofcnt  fur  le  bureau  les 
pièces  relatives  à  des  griefs  que  les  citoyens  s'imputent  mutuellement. 
Legendrc  en  faitordonner  le  renvoi  au  comité  de  fureté  f;éncr:?^o. 
^Une  citoyenne  de  Grenoble  vient  réclamer  la  Uber**^  'le  fa  mère , 
tnîfe  en  état  d'arreftoion ,  par  ordre  des  commîftaires  de  la  ûonveiv* 
tion. 

La  convention  décrète  que  le  rapport  général ,  fur  les  arreClation  , 
fera  fait  dans  trois  jours ^ 

Des  citoyens  du  Midi ,  fuyant  les  perfécnt'ons  de  Tariftocratie  , 
ténioi^nei:t  leur  rcconnoifTtr.cf»  pour  la  liceptiq^i  fraternelle  que 
leur  ofit  Ciite  les  citoyeiu  de  Paris.  Us  demaiideoc^  i*.  que  les  li«- 


(  «94  ) 

^aidatTOOS  éau  atw  vilîet  rebelles  étx  mxàî  (|ai  font  en  <tft  4t  reKeU 
boa,  foient  fuTpenduesi  &*.  qu'il  leur  foitaccorcU  des  Ckomts  fur 
les  femmes  arrêtées. 

Lt$  pétitionnaires  font  admis  aux  honneurs  de  )a  féance  ;  leurf 
éemanaes  font  renvoyées  au  comité  de  iatut  publie ,  qui  demeure 
durgé  de  faire  on  prompt  rapport. 

Les  citoyens,  coaspofant  la  tocîété  populaire  de  Verfailles,  vîen^ 
•ent  remercier  la  convention  d'avor  (auvé  la  patrie ,  &  préparé 
Ion  bonheur  pour  une  conikitution  répub!icaine. 
^  {/■  m«i^a  de  /e  diptustifOM  ig  Mkâne  &  Loir^,  La  convention  na« 
tionaU  ne  doit  pas  perdre  de  vue  un  feul  inftant ,  Tétat  a(ïuel  de 
la^  ville  de  Lyon.  Les  patrio  es  y  font  fous  le  couteau  :  les  admi- 
.aiftrateucs  ont  levé  l'étendart  contre- révolutionnaire.  Je  demande 
«ue  le  comité  de  falut  public  faflc  demain  un  rapport  fur  l'eut  dt 
tt  ville  de  Lyon. 

Duboucher  réclame  la  parole.  —  La  convention  décrète  la  propo* 
€tton. 

Vn  député  de  h  vUtt  dt  Moi/ke  édmis  à  U  harre.  Citoyens  re- 
yréfentans.  les  habitaos  de  Moiifac  ont  cru  votre  liberté  attaquée  ( 
s^a  font  dans  Terreur ,  fi  le  vœu  quils  forment  eft  une  fuite  de 
cette  erreur  »  vous  n'accuferez  pas  leurs  intentions ,  Zl  vous  ne 
verrez  que  leur  défit  d'^re  utile  à  la  chof^  publique.  Voici  Ta-: 
éreffe  qu'ils  m'ont  chargé  de  vous  préfenter. 

M  Citoyens  repré(entans ,  un  cri  aallarme  s'eft  fait  entendre  dnns 
skos  foyers  »  trente-deux  députés  du  peuple  français  ont  été  arra- 
ches at  votre  fein  par  la  violence,  la  repréfentation  nationale  a 
été  méconnue  ftc  avilie.  Nous  demandons ,  citoyens  ,  le  ra|)port 
du  décret ,  6c  de  tous  ceux  que  vous  avez  pu  rendre  fans  jouir 
d'une  entière  liberté^  (  On  applaudit  à  droite.) 

Le  préfident.  Citoyen ,  il  n'appartient  qu'à  des  efclaves  de  dire 
^*ils  n'ont  pas  voté  en  pleine  liberté.  Soyez  convaincus  que  fi  les 
hommes  qu'on  a  unt  calomniés  avoient  un  inftant  perdu  leur  li- 
berté ^  au  même  moment  ils  auroieot  perdu  la  vie.  La  convention 
fend  hommage  aux  principes  qui  ont  guidé  votre  démarche»  et 
voua  invite  aux  honneurs  de  la  féance. 

Les  membres  de  la  droite  demande  llnfertion  au  bulletin!— LaT 
partie  gauche  réclame  Tordre  du  jour. 

Ume  9ùix  à  dfoiu.  Prouvez  donc  les  crimes  des  détenus  ,  ou  pu- 
bliez leur  iuftification.... 

Maure.  Leurs  crimes  font  dans  leur  fuite Biroteau  vient  dt 

s*écbapper.... 
La  convention  pafle  à  Tordre  du  jour. 

DeUcrobt,  Je  viens c!*apprendre,  par  une  lettre  particulière,  qu^ 
ks  adminiftrations  qui  (ont  en  révolte  ouverte  contre  la  convention 
iiationale ,  prennent  f  es  fonds  dont  ils  ont  befoin  dans  les  cailVes  de 
diftriA  ,  &  même  obligent  les  acquéreur  de  biens  natioRai'.x  à  payer 
leurs  annuités,  &  a  en  verfer  le  montant  dans  leurs  mains.  Je 
demande  que  U  tréforerie  nationale  vous  fa^te  paflTer  Tétat  des  ad- 
fniDiftrations  qui  ont  donné  des  mandats  fur  les  cûffes  de  dtftriâ , 
9lL  en  ont  perçu  des  fonds. 

Je  demande ,  en  fécond  lieu ,  le  renvoi  au  comité  des  finance  s> 
de  la  propofition  que  je  fais  de  fufpendre  le  paiement  des  con* 
tributions  fie  des  annuités  dans  les  <2érartcmen<  dont  les  adminidra- 
teurs  font  en  révolte  ouverte  contre  la  convention  nationale  :  qu'il 
foit  fait  défenfe  à  tout  citoyen  de  payer  ou  fes  contributions  oa 
fes  annuités  dans  ces  départemens,  fous  peine  de  payer  deux  fols. 
Le  première  propofition  de  Lacroix  eft  décrétée ,  &  U  fecondo 
renvoyée  à  l'examen  du  comité  des  finances. 

l^quiniû.  Je  fais  înfi  uît  <\ue  les  dcparfmen^  ,  ci-devant  province 
de  Bretagne  »  lèvent  une  force  armée  qui  marche  eo  ce  momcAt 


(695)- 

mam  fe  réonir  è  celle  icle  Caea.  Les  citoyens  qin  conpoTest  cett» 
R>rce  font  bien  loin  aêtre  contre  -  révolutionnaires  ;  ils  oe  fym 
^*éf/àTéu  Je  amande  que  U  convention  nationale  ordonne  aux 
troupes  aôueUemest  en  route  pour  le  Calvados,  de  marcher  fur* 
le-cnamp  contre  les  rebelles  de  la  Vendée ,  Se  que  cet  ordre  Toit 
porté  par  deux  commifiaires  de  la  convention. 

£€4tabo/Ic  Noi«s  ne  connoiiions  pas  aflez  Terprit  des  troupes  qui 
fe  conforment,  i  Caen,  pour  leur  remettre  le  foin  de  combattit 
ks  rebeUes  de  la  Vendée.  Je  demande  raiounement  de  U  propo- 
finon  de  Lequînio.  . 

L'ajournement  eft  adopté* 

Des  députés  du  canton  II  commune  de  Meluo,  demandent  1« 
rapport  du  décret jqui  ordonne  la  vente  des  immeubles  des  fabriques^ 
—  bce  citoyens  demandent  des  loix.repreffives  contre  Taccapare- 
meot  »  9l  un  examen  févère  de  la  conduitt  des  fournifTeurs  des  ar- 
mées fie  de  tous  les  déprédateurs ,  qu'on  a  vu.,  en  peu  de  jours, 
s'élever  à  la  pHis  haute  fortune.  —  Les  «dmîniftrateurs  du  fioure- 
de-réf^lité,  dépofent,  au  pied  du  bureau  du  préfident,  une  mallë 
fdeine  d'argenterie  ,  trouvée  dans  la  cave  d'une  maifon  àppcrtename 
à  un  émigré.  »  Les  éleâeurs  du  départenient  de  Paris  réclsmcnr 
une  indemnité.  —  Des  députés  de  la  ftôion  du  Panthéon  français 
téclament  l'exclufion  de  toutes  les  fondions  pubtioues^  les  ci- devant 
Qobles  et  privilégiés.  Ils  prêtent  ferment  à  la  conftituhon  nouvelle, 
&  jurent  une  haine  éternelle  ^aux  tvrans  fie  aux  fédéraliftes. 

MaUwrmé ,  au  nom  du  comité  des  finances ,  fait  adopter  un  prc^et 
de  décret  qui  exige,  des  peniionnaires  de  la  république,  Uta  certiâ* 
«at  de  civilme  pour  toucher  leurs  pensons. 

Oumont  (de  la  Somme),  au  nom  du  comité  de  sûreté  générale  s 
Un  grand  complot  a  été  ourdi  contre  .la  .repréfentation  nattonales 
Pitt  €c  Cobourg  n'en  auroient  jamais  imaginé  de  plus  déOiftreux.  S'a 
iiUoit  un«  preuve'  des  crimes  des  membres  de  ta  convention  natio- 
nale ,  qui  fouffleitt  le  feu  de  la  guerre  civile  dans  lesdépt;rtemerrsÀ 
elle  exifteroic  dans  les  arrêtés  contre- révolutionnaires  pris  par  le» 
aidxninidrateurs  du  Doubs ,  du  Gard ,  du  Finiâère ,  fie  de  beaucoup 
d'autres.  A  5atnt- Quentin  les  ferions  raflen^lées  ont  demandée bi 
convocation  des  aifemblées  primaires ,  la  révocation  des  députés  ac<* 
tuels  ,  la  réunion  d'une  nouvelle  convention  à  Bourges ,  fil  Ix  levé* 
d'une  force  di^'partementale. 

Il  e(^  temps,  ciroyens,  de  prévenir  les  effets  funeftes  detsnt  d« 

frovocations^  Voue  comité  vous  propofe  de  décréter  (|ue  les  mem* 
rcs  de  la  députatton  de  l'AiCne,  Condorcet,  Petit,  Loifcl,  Dupin, 
}eune  ;  Boucherot ,  Carlier ,  fil  les  autre^  iîgnataires  de  l'adrede  qui 
a  provoqué  les  arrêtés  du  département  de  1  Aifne  ,  feront  mis  en  état 
d'arreftation  fous  la|parde  d'un  gendarme.  (De  violons  ^murmures 
s'élèvent.^ 

Un  membre.  On  veut  la  diflblution  de  la  convention  nationale.  Cela 
eft-îl  aétuellrroent  ailez  clair  ? 

lin  autre  membre.  Je  demande  le  décret  d'accufation  contre  Ici 
membres  du  comité  «ie  sûreté  générale. 

Les  mcmhres  de  rextrémtte  gauche  réclament  la  quefiion  préalable 
fur  le  projet  de  décret. 

Fonfridc,  >i  la  qiieftion  préalable  ne  fait  pas  jufiiee  du  }>roîet  dt 
décret,  je  <^emai)  de  à  parler  contre. 

Lévnnri  Bourdun,  On  demande  le  renvoi  du  projet  de  décret  au  co« 
mité  de  falut  public ,  pour  comprendre  les  figoatures  de  TadreUe  dant 
le  rapport  général ,  qu'il  doit  faire  à  la  convention  fur  l'eut  de  la  ré* 
p'jb'ique  ;  depuis'  le  31  mai. 

Ligenére»  Il  eft  eAentiel  que  la  républiqiie  connoiife  quels  font  les 
leviers  du  mouveanent  qui  l'agite  ;  fil  puifou'un  Condorcct  emploie 
fes  ulens  à  répandre  le  menfonge  fii  l'impoUnre  ,  à  fecouer  les  toi»- 


C  6y6  ) 
Hhti  de  la  ftterr«  cWiU  ;  puîfque  ces  ïiomfief  (pat ,  paroî^jtnt  iàÉk 
géants,  parce  qu'tU  Ce  lèvent  î\xr  la  pointe  Oes  pieds ,  aiu  lieu  de  diw 
fCCMTS  philofopniques ,  répandent  des  femences  de  difcorde  &  let 
poi  onsde  la  calomnie.  Ucanvention  doit  déployer  toate  fa  .éré- 
vite  contre  cette  poignée  defaAieux  qui  s'agitent  en  tous  fens  pour 
U  perdre.  J*obrcrve  cependant  qu'un  des  mcmbresde  la  députatton^^ 
Dupin ,  f  etine ,  s'eil  retracé  ,  6c  \t  demande  avec  bourdon  le  renvoi 
AU  comité  de  falut  public ,  du  projet  de  décret  préfcnté. 

Le  renvoi  cft  décrété. 

Scane*  dapremitrJuilUt  X/p^,  Un  fecrétaire  fait  leéhire  d'un  grand- 
nombre  >d'adreftc  s  d'adhéûon  aux  événemens  des  premiers  jours  de 
'  juin»  Se  aux  décrets  rendus 'depuie  cette  époque  par  la  convention 
nationale. 

X,a  mention  honorable  eft  décrétée. 

Des  citoyens  députés  par  la  fociété  populaire  de  Germont-Ferrand' 
font,  admis  a  la  barre. 

Les  pétitionnaires  émettent  le  vceu  de  voir  bientftt  la  conftîtudon 
Cbumife  à  l'acceptation  di»  peuple. 

Coutkon,  L'attachement  des  citoyens  de  Clerment'Ferrand  au  gou- 
vernement républicain  «  est  aussi  aitcien  qu'il  eft  puf.  -  -         • 

Le  peuple  du  Puy-de-Dôme  cft  dévoué  à  la  convention  nationale. 
Qu*eUe  ordonne,  ôc  ce  peuple  Adèle  exécutera.  Je  demande  que  le 
procès  -  verbal  contienne  ]a  mention  honorable  de  ia  conduite  Ôc  du 
zèle  des  cito>en«  de  Clermoat-Ferrapd. 

Fttit  f  de  rAifne.  J*ai  remarqué  de  l'inexaAitude  dans  Ta^reiTte 
préCentée  p^r  la  fociété  populaire  de  Clcrmon'-JPerrand.  Je  déclare  H 
la  nation  entière  que  les  événemetis  du  51  mai  ont  ôté  la  liberté  à  la 
convention  nationale ,  que  nous  n'avons  pas  été  libres  dans  les  jour- 
nées du  31  mai  6c  %  jmn (De  murmures  viotens.s'élèvent  dans 

la  partie  gauche.  ) 

Levaffjur,  Je  demande.que  Petit  foit  rappelé  à  Tordre ,  êc  cenCuré 
au  procès-verbal. 

Coutkon,  La  peur  eft  un  mal  dont  on  ne  guérit  pas  »  &  il  parott  que 
Petit  eft  atteint  de  ce  mal.  Je  palie  àune^propoiition  additionnelle  à 
ccl  e  que  j'ai  faite.  Je  demande  que  l'adrelle  des  citoyens  de  Clerroom- 
Ferrand  foit  renvoyée  eu  comité  de  falut  public  ,  en  le  chargeant  de 
^ous  préfenter  des  mefures  contre/ la  conduite  des  adminjftrateurs  du 
Puy  -  de  -  Dôme  i  je  demande  en  outre  que  l'adrelte  foit  inférée  tu 
bulletin. 

Fetà,  Je  demande  à  être  entendu  nn  fcul  infiant. .... 

Les  proportions  de  Coutkon  font  décrétées. 

Un  décret  ajourne  à,  demain  midi  la  difcuflion  fur  le  projet  de 
décret  préfcnté  fur  Torganifati jn  de  l'inftmélion  publique. 

Ou  lit  une  adreli'e  du  département  de  Seine  8c  Marne,  la  mention 
honorable  eft  décrétée. 

MalUrmiy  au  nom  du.  comité  des  finances  :  Citoyens,  lorfque  les 
dépenfes  du  tréfor  national  font  excefTives ,  il  eft  du  devoir  de  votre 
comité  des  hnances  de  chercher  tous  les  moyens  qui  peuvent  augmen* 
ter  ses  ressources.  11  vient  vous  propofer  la  fupprelhon  d'une  partie 
éts  vicaires  épifcopaux.  La  majeure  pàttie  de  ces  citoyens ,  falariée 
par  la  république,  refte  oifive  au  fein  des  vi'.les,  chets-licu  de  dé- 
partement, tandis  que  beaucoup  de  cures  vacantes  ne  font  pas  def- 


inutilité  eft  difpeodieufe ,  demandent  eux-mêmes  leur  fuppreflion. 

Mallarmé  préfente  un  projet  de  décret  dont  voici  les  difpofitions  : 
—  Le  nombre  des  vicaires  épifcopaux  demeurera  réduit  au  tiers.  •— 
Les  évèques  auront  la  faculté  de  cnoilir  les  vicaires  qui  demeureront 
«ttachéf  i  leur  conrcil.— Les  vicaires  fupprimés  recevront  1  a  moitié 

de 


(  697  î  •      .     • 

^  leur  traitement. —  Ceux  des  vicaires  fupprîm^s  qui  rempliront  dei 
fondions  fuccurlales  ,  recevront ,  indépendamment' du  traitement 
attaché  à  ces  dernières  fonjlions ,  le  tiers  de  celui  dont  ils  jouiUbient 
comme  vicaires  épifcopRux. 

On  demande  ,  dans  la  partie  gauche ,  Timpreflion  &  l'ajournement 
dvi  projet  de  décret. 

ÙcLicrolx^  Je  propore  de  décréter  purement  &  Amplement  la  fup- 
prelTion  d'une  partie  des  vicaires  épifcopaux,  en  leur  confervant  i:ne 
portion  de  leurs  traitemens  ^  le  furplus  des  diipofxtions  propofées  n'est 
pas  d'un  intérêt  preùant.  J'en  demande  l'impredion  &  l'ajournement. 
TaU/if^r.  Je  combats  &  la  propofitîon  de  Delacroix  &  le  projet  de. 
dé;:ret  de  Mallarmé.  Je  ne  vois  pas  de  raifons  qui  nous  en'ajï.ent.à 
précipiter  une  pareille  décifion  ,  bc  j'en  vois  mille  ^u'il  feroit  impru- 
dent de  déduire  ici  pour  le  rejeter.  Je  demande  l'ajournement  pur  & 
ûmple. 
Ùartigoyti,  Je  demande  la  queftion  préalable. 
Scrwièris,  \\  t'X  beaucoup  de  dépancmens  où  une  grande  quantité 
de  cures  ne  font  pas  deilcrvies ,  tandis  que  les  vicaires  épilccpaux 
redent  aj3L  chefs- lieux  de  départemens  dans  l'inté^ivjté.  Je  demande 

que  le  projet  de  décret  foit  rois  aux  voix 

Legcndrt.  Lorfque  nous  connoitrons  le  vœu  du  peuple  fur  la  conf- 
titutioir. .... 

Gréfpirt,  L'alTemblée  conûituante ,  après  avoir  fupprimé  les  cha- 
noines ,  en  a  créé  de  nouveaux  fous  une  autre  dénomination.  La  mul- 
tiplicité des  membres  du  confcil  des  ^vêques  eft  inutile,  &  eft  une 
charge  onéreufe  pour  Tétat.  Je  demande  que  le  projet  de  décret  Toit, 
mis  aux  voix. 

Saint'Andrc.  J'ai  lieu  d'être  étonné  de  voir  mettre  i  la  difcuflion  un 
feir.Mab'.c  projet  de  décret.  Le  peuple  attend  de  vous  des  loix  iages  , 
le  falut  de  l'état  exige  des  mcfurcs  grandes  ficfalutaires.  Je  demande 
pour  elles  la  priorité  de  difculTion. 

La  convention  ne  décrétera  point  des  fuppreflions  qui  pourroient 
ou  l'alarmer,  ou  donner  aux  malveillans  un  prétexte  pour  exciter 
des  troubles.  Je  demande  l'ajournement. 

Le  rapporteur  demande  à  répondre.  — -  Dartigoyte  8c  plulîeurs 
autres  membres  réclament  la  parole. 

Briard.  Je  m'oppofe  à  la  propofition  de  Lacroix  ;  je  demande  Hm- 
prefilon  &  l'ajournement  du  projet  de  décret»  &en  cela  je  fais  une 
f  ropofition  conforme  à  votre  règlement. 
La  propofition  de  Bréard  eft  adoptée. 

Camh.ieerts,  Je  demande  le  renvoi  du  projet  de  décret  au  comité  de 
falut  public  réuni  à  celui  des  finances ,  parce  que  fon  objet  n'eft  pas 
une  opération  de  (ÎRances  feulement. 
Le  renvoi  eft  décrété.  —  Des  réclamations  s'élèvent. 
Lindst,  Je  foutiens  que  le  projet  de  décret  préfenté  par  le  comité 
n'a  aucun  inconvénient,  qu'il  eft  d'ujie  exécution  nécelfaire  ,  que  le 
>eiiple  le  dtfir? ,  qae  les  vicaires  même  le  follicitent.  Je  demande  ' 
e  rapport  du  décret  qui  en  ordonne  Vajoutnement. 

Bréard,  Saint  André,  &  un  grai\d  nombre  de  membres  réclazpent 
le  maintien  du  décret. 

Briard,  Je  ne  fuis,  point  inftrult ,  je  veux  connoître  le  tobu  da* 
peuple  avant  de  prononcer  fur  cet  objet-important. 

On  .demande  à  nller  aux  voix  fur  le  rapport  du  décret  d'ajourne- 
nent. 

L'extrémité  «gauche  infifte  pour  le  maintien  du  décret.  —  Le  décret 
eft  rapporté.  • 
Mallarmé  donne  une  nouvelle  lefture  du  projet  de  décret. 
Rottx.  Je  propofe  que  la  fuppreflion  ne  foit  décrétée  que  partielle- 
ment ,  fur  l'avis  des  «ops  adminiftraûfs ,  &  conformément  aux 
localités. 

N  •  aoç.  Tomt  tf;  £ 


r, 


(«98) 

CrJgoift*  J'ipçuie  la  proportion  de  Roux  ;  elle  eft  très-utile.  L» 
ntmibredes  paroilfiens  varie  félon  les  lieux.  Telle  paruiiie  épilcopaU 
comprend  trois  mille  c.toyens  dans  fon  arrondiAement,  tc.le  autre  ca 
comprend  vingt  mille. 
•  Dartigoyte,  Le  projet  de  décret  préfenté  eft  dangereux  fous  tous 
lis  rapports  i  il  tiï  impolitique  ,  parce  qu'il  augmente  6c  la  puiliance 
&  l'aroitraire  des  évcques  ;  éc  fans  doutec'eftla  la  riiifon  qui  engage 
les  évéques  de  cette  allembxc  à  appuyer  avec  tant  de  cha!ei\  la  lup- 
preflton  des  membre»  de  lei.r  confeil.  Craignez  de  renouveler  les  in- 
quiétudes, d'armer  les  malvcillans  aumomeiitde  l'acceptation  de  la 
conftîtution.  Le  projet  de  décret  n'eft  pas  digne  d'un  ajournement.  Je 
demande  la  queftion  préalable.  ! 

Barrère,  U  eft  impoliiique  de  traiter  en  ce  moment  une  queftion 
relative  aux  eccléfiaftiques  ;  nous  en  avons  alTcz  des  conjurations 
départementales,  des  rebelles  de  la  Vendée  &  de  la  coalition  gi-on- 
dilée  du  Midi.  Sous  le  rapport  économique  ,  c*eft  une  mefure  bien 
petite  que  celle  qui  épargne  dix  -  huit  cents  mi  le  livres  par  mois  | 


*■  évêqu 

fondions  curiales,  &  en  ont  éprouvé  des  refus.  11  faut  donc  que  Ton 
n^invife  plus,  il  faut  ordonner.  Je  demande  que  les  é.  èqucs  foient 
tenus  de  nommer  à  Texercice  des  fondions  curiales ,  tcux  de  Ifurs 
Ttcairej  qui  ne  leur  font  pas  ftri^^emeut  néceiiaires. 

On  demande  à  aller  aux  voix. 

Malùtrmi,  Je  demande  que  les  vicaires  foient  tenus  d'scc?pter^ 
l^us  peine  de  nen-paiement  de  leur  traitement. 

La  propofitton  ainfi  amendée  eft  adoptée  en  ces  termes  : 
î  u  La  convention  nationale  confiddrant  que  le  nombre  des  vicaires 
épifcopaux  eft  plus  coniidérable  que  ne  i'exifent  leurs  f^i.flions,  que 
beaucoup  de  paroiHes  de  campagne  manqueoi  de  cuiés  ou  de  d^^Uer- 
vans,  décrète  que  les  évêques  feront  tenus  de  faire  delicrvir  les  pa- 
roiftes  vacantes  par  leurs  vicaires  épifcopaux  jufqu'à  la  prochaine 
réunion  des  all'emblées  primaires.  &  que  lefclits  vicaires,  nommés 
par  les  évèques ,  feront  tenus  de  dcàrervir  les  pareilles ,  fous  peine  d;5 
privadon  de  leurs  fataires ,  &  renvoie  aux  comités  des  finances  6c  lée^if- 
lation  réunis  la  propofition  tendante  à  réduire  le  nombre  des  vicaires 
épifcopaux.** 

David,  au  nom  du  comité  d'bftrué^ion  publique,  fait  adopter  un 
décret  qui  accorde  à  chaque  élève  de  l'école  françaife  de  peinture  & 
d'archite£lure ,  qui  ne  peuvent  fe  rendre  à  Rome ,  une  l'omme  de 
A,40O  liv.  pour  chacune  des  cinq  années  que  doit  durer  leur  cours. 

Hérault- Sdchil/es,  Vous  avez  renvoyé  à  votre  comité  de  f&liit  pr- 
blic  la  réda^ion  du  décret  qui  prononce  la  peine  de  mort  contre  ceux 
qui  altéreroieHt  le  texte  de  la  cor.ftitution  que  vous  préfentez  au 
I^eupk ,  &  vous  l'avez  en  même  temps  charge  de  rédiger  une  adreCTe 
aux  Français  fur  cette  altération.  Je  viens  vous  lire  l'un  &  l'autre. 

Adrejfe  aux  Français. 

Français,  la  convention  nationale  apprend  que  déjà  les  ennemis  de 
là  liberté  ont  falfîfté  l'a^e  conftitutionnel ,  6c  qu'ils  s'emprcftert  de 
répandre  dans  la  république,  avec  une  profullon  perfide ,  des  exem- 
plaires déshonorés  par  leurs  mcnfonges.  Ils  ne  voient  qu*tivcc  dcief- 
poif  s'approcher  le  règne  de  la  loi;  ilsfehkentde  fe  reliaiiir,  par 
ranarchie  morale ,  des  troubles  &  des  malheurs  que  la  conflituuorx 
vz  leur  ravir. 

Il  fut  inconnu  aux  anciens ,  cet  attentat  de  Tariftocratie  moderne.  Si 
la  pniftance  de  l'imprimerie  leur  manqua ,  du  moins  ils  en  ignorèrent 
toi  crimes.  lU  ne  cooiièreot  leurs  loix  qu'à  rincorruptiblc  aiialu»  oi^ 


i  la  tB&noîre  pure  èe$  enfanr  »  &  ils  oc  tps  virent  pafflétrîr  àleiife' 
ittitlance  par  rîaventioa  même  qui  devott  les  répandre  ÔC  les  con^ 
iacrer. 

Ceft  donc  une  pouvelle  obligation  iofpo fée  au  légiflateur  de  veillet 
C:r  Ton  ouvrage ,  8c  de  le  fiitvrc ,  pour  ainfi  dire ,  jufqa'i  ce  c^'il  Coil 
parvenu  dam  toute  Ton  intégrité  à  la  chaumière  la  plus  lointaine. 

Chez  les  Athéniens,  la  loi  frappoit  de  roert  l'étranger  qui  s'in^o* 
diiiloit  dans  TaHemblée  populaire,  parce  qu'il  ufurpoit  la  rouverai^ 
Reté.  Chez  les  Français  libres»  qu'il  tombe  fous  le  glaive  de  la  )U& 
tic? ,  celui  qui  s'introduit  dans  la  peufée  même  des  légiflateurs»  ponif 
en  dénaturer  les  réfultats. 

La  co.ivcntion  nationale  invite  tous  les  amis  de  la  liberté  i  recher* 
cher  fans  rcUche  ces  fabricateurs  de  faulfes  loix.  Elle  recommande  à 
tous  les  citoyens  de  ne  porter  leur  jugement ,  de  n'émettre  leur  voeu  » 
que  fur  les  exemplaires  authentiques  adreifés  direôement  au  confeii 
exécutif,  aux  communes  &  autorités  conÇituées. 

La  convention  nationale ,  fur  le  rapport  de  fon  comité  de  falut  pu* 
b!ic  ,  décrète  ce  qui  fuit: 

«<  Toute  personne  qui  aura  imprimé  ou  fait  imprimer ,  vendu  ou  di(^ 
tribué ,  fsic  vendre  ou  didrtbuer  un  ou  plufieurs  exemplaires  altérés 
ou  falGEés ,  de  la  déclaration  des  droits  de  Thomme  &  du  cito/en ,  8( 
de  l'a^e  conftinitionnel ,  dont  la  réda^ion  a  été  décrétée  le  24  juin 
'793 1  ^  préfentée  enfutte  par  la  convention  nationale  à  Tatceptar 
tion  du  peuple  français ,  fera  punie  de  mort, 
La  rédaélion  de  l'adrelfe  Se  du  décret  eft  adoptée. 
Un  membre  du  comité  de  fureté  gindrale.  Je  fuis  charsë  de  donner 
lecture  à  U  convention ,  d'un  procès-verbal  qui  coimate  Tarrefta^ 
lion  dans  la  ville  de  Mantes»  de  GahrielrHyûcinthe  Coupé ^  députa 
des  Côtes-duiNord ,  qui  voyageoit  fans  paifeport. 

Gabriel-Hyacinthe  Coupé ,  mis  en  état  d'arreftation  à  Mantes  » 
fera  transféié  à  Paris,  ordonne  au  miniftre  de  l'intérieur  de  don- 
ner des  ordres  à  cet  égard ,  déclare  qu'elle  eli  fatisfaite  de  la  con« 
duire  de  la  municipalité  de  Mantes. 

Delacrjix,  Cette  mefure  eft  infufiirante ,  le  citoyen  a  ebandonné 
fon  poile,  il  eft  cenfé  démtftlonnaire  j  je  demande    que  foa  Cup-« 
pléant  foit  appelé. 
La  propoiîtion  &  le  projet  de  décret  font  adoptés. 
Goenon  Je  demande  que  la  convention  cenftate  au  procès-vesbal  i, 
que  moi  Cyoc..on,suis  à  mon  pofte» 

t>oiipt'{  de  rOife  ).  Je  demande  que  l'on  cenftate   auft!i  que  le 
Couoé   mis   en   état   d'arreflation  «   eft  le   député  des   C^les-du* 
Nord. 
Lts  différentes  proportions  font  adoptées. 
Grégoire  après  un  court  rapport ,  demande  que  l'aitemblée    dé** 
crcte  qu'il  fera  accordé  des  indenmités  aux  habkans  des  Alpes  ma-* 
ritipics ,  qui  ont  fouffett   des  pillages   qui    ont   eu  lieu  dans  c» 
ays. 

*niTemblé?  ordonne  llmpreftion  du  rapport  &  Tajoumement. 
Lombari'Lachaux,  La  convention  apprendra  fans  dovte  avec  in* 
tér^t,  que  120   chalTeurs  du   département  de  l'Eure    ont  réfifté  à 
toutes  les  féduAions  qu'ion  avoit  exercées  contre  eux  8c  viennent 
d'arriver  à  Verfailles. 

Mallarmé  préCente  un  projet  de  liquidation  de  ta  dette  publî-» 
que.  La  convention  en  ordonne  le  renvoi  au  comité  des  finances^ 
pour  lui  en  faire  un  rapport  dans  trois  jours. 

Barrire,  Citeyens»,  le  vaiA^eau  américain  le  P'etit  Chérubin  avoir 
tranfporté  au  navre  tes  Français  que  le  gouvernement  efpagnot 
avoit  indignement  chaftés.  Il  en  partit  le  t  juin  :  6c  le  6  du  même» 
mois ,  à  la  hauteur  de  Duntcerquc ,  il  tut  pris  par  le  corfalr^b 
fil   Vrai   Patriott.  &  le  lo^igre-  t Argus  y   oc  conduit    dan»    cft 

E  A 


i- 


(  7^0  } 

po^t.  Qn  f«  co;^^mfit  trèj-mal  à  fon  i^ré  :  (e^  \ 

traités  y  6c  un  Français  ée  récjuipag'?  mi  coifali 

à  (on  ffcond  licutei.ant.  Le  miniftrc  j-U^inpotcniii 

den^ande  que  l'on  failc  la  reclvcrche  du  meurÇtij 

damné  à  mort,  ôt  que  le  vaiflcaii  fuit    rcîâcU^J 

ce  récit  vous  a  ii.fpiré  ,   efl  un  fûr-garant  q«f 

obtiendront  les  réparations  néceflaireî. 

'    Votre  comité  vous  propcfe  à  cet  égarcî  le  prs 

vant  :      . 

V  La  convention  nationale  après  avoir  cnrcndu  '■ 

inhé  de  faîut  public ,  d(ifcrète  : 

Art.  l".  Le  miniftre  de  la.juftice  cfl  cbarr. 
champ  toutes  les  informations  nécefiaires  fur 
6  juin  par  le  capitaine  fc  par  l'équipage  <îa 
triote,  oc  le  lougre  PArgos^  appartenant  î  U 
îe  capitaine  &  l'équipage  du  navire   .ïmëricain 
Petit  Chérubin)  ,  oc  d'en  faire  inccffammcrvt  le 
tien  nationale. 

n.  Le  navire  améri  ain  tht   Litte  Chimh    f«rt 
nîftre  de  la  rrarine  eft  chargé  de  f.iïre    fïatuer^ 
peut  lui  être  dr.e  ,  fuit  à  caiifc  du  retard  appo 
à  <wufe  du  déeàt  fait  à  bord. 

III.  Le  miniflre  de  la  rnarinc  cfl:  t«nu  de  pr<^ 
mens  fur  'a  famille  du  îieutei  ant  en  fcconrf  i 
the  Litte  Ch'rubt  pour  être  ftatué  iiltérieiircniÊHt 
la  république  doit  lui  donner. 

IV.  Le  mil  iPre  des  al^aircs  etrarc'  tes  ^fî  th 
fier  fur  le  champ  le  d'crct  au  mijuOrc  |ïît*î*tpd| 
Unis,  6t  au  miniflre  de  la  républi.|ue  ffïin^sifé 
riquc. 

Le  projet  de  décret  tft  adopté, 

fiarrcre.  Un  autre  objet  «!cs  rccîarTation<î  dn 
Unis  eft  la  fufpenfion  du  décret  qui  dcfcr^d  aul 
publique  ,  de  courir  fur  les  vaiffeaux  airi^çtcaîll 
détriment  aux  négocians  de  cette  ratiDn  amîfl 
fahit  public  a  penfé  que  la  courfc  n'étoU  per 
terct  de  la  république  &  non  pour  le  béitf\te 
vous  propofe  en  conféquence  le  projt't  de  décn 

la  convci.tkn  r.a:ionr.le  déclare  ctie  }ct  vsiîff 
d'/méricue  n'ont  pu  être  compris  «ani  !e  déci 
navires  fur  lefquels  les  cor<cires  frani^aii  peuvi 

Le  projet  de  décret  cft  adopté. 

Suite  de /a  féiince  du  famedi  20 »  ^Jrriri?*  Le  cfl 
vous  a  rendu  compte  à  cîeux  époques  djfïérente 
la  Corfe  ;  les  prcflentin^ens  qu'il  vous  inamfefl 
que  trop  juftifiés.  La  Corfe  eft  en  cûïitrc-réva 
▼0$  commifîaires  font  réduits  d  la  t'éffnfc  des  1 

La  j)remière  foij  qu'on  s'occupa  dii*  cette 
prévenir  les  manœuvres  <îe  Paolî  K  de  Poïxo- 
jjénéral-fyndic  du  département,  qui  cl^tTchoîeiic 
du  pouvoir  national.  Vous  lançâtes  contre  t\mf 
tion  quMI  cfit  été  plus  prudent  peut-t:tre  éc  no  \ 
ils  en  prirent  occasion  pour  intérefler  à  leur  s 
ment  ami  de  la  liberté,  et  qu'ils  avoicnt  trctnf 
^u'on  vowlort  couronner  en  France  le  duc  é^C 
l'ifle  aux  Génois.  Vous  cnvoyâtei  des  commifl 
l'exécution  de  votre  décret.  ^ 

Leurs  opérations  vous  furent  dénoncées  ,  6t  m 
vous  dfclibérAtes  la  fuCpenfion  du  décret  rer.dii  et 
di-fiorgo ,  ^  l'envoi  de  deux  ntuve»wx  wmrr- 


0$) 

.le  ce  trimc(^f€.  Citoyens,  fi  votis 
-r.nqi.il'îté  i-i'hUij  e,  n'en  cl  crchoc 
s  îi^oi.rCLi -S  (\uiji,  voi.s  pOfO'iî 
V'èvciit  <iaiiS  l'extrtra.'tc  ^yjiclufc  ). 
t  luîs  é'ûic.it  ci'.sccui;  iri.t  n  s^xcs 
.'Cra!ift:s....  Froinrei  leurs  cr  mts  : 
a  ret^blio...,  ^(  De  nouveaux  mur* 

•  nj  t'er  un  raprort  fur  les  cctenus:: 
..d  nonibre  qui  o.t  fui^  Avait  leaf 
.ci.t  i  rcicu»  «u  rappu  t  ({lii  lievoic 
1'  tii  !  a  mou  tour,  j^  fais  ctticfra^ 
e  folle  poiiit  de  laj^port  avcni  q..ff 
',  L;iri.icre,  Salles,  iJa.baroiix  ^ui 
c  duns  le  ciépartcmeiit  de  l'Eure  ,  nf 

xtrémi'c  pauche, 

cens  raliemblée.  — •  {a  ptoporiiion 

:l:e  'a  cîCturc  de  la  di  cufiion, 

le  LUX  vvix  6c  dccré  ce  ,  ;u  milien 
.t*..  "--  La  rtdiiilion  vriiiCvp.Cc.  — ** 

r  rt'cli  ionnel ,  que  les  membres  q'tî 
ittr^TévoUitioni. aires  octcuus  ou  en 

rncnî 

l  es  membres  de  la  ]^arîic*  droite*  Ce 
x-rd  >  itc  ppi  cbe  réc  amc  l'crrire  cii 
uur  que  la  propohtîoa  l'oit  iitiû  uux 


rppi'yée.  -     • 

t  V  ux  quiont  mis  la  main  dans  le  trc« 


n  fur  nnftrii6îon  publique.  Coupé 

■i  dus  f'  r  cc'te  c;uo(îion.  ' 

qi^e  K  s  lec.ionsde  cct^e  viî'e  C('m« 

tr.ttrn'té,  séante  .'ixCa  m^s,  a 

cintre   le  voeu   de  rr.iieirbice  ;   les 

Dcjà  on  arrrcîé  une  îdrelio  à  la 

a't^chcniPi.t  inviolable  ces  1.4l  itan$- 

te  de  la   ép  ibfiquf». 

tioi)  l;oror..ble  de  la  conduite  del 

T^.  On  dorne  leOtire  d'un  grand 
n  aux  décrets  du  51  mù, 

cHn  foprr,  la  c,(n6  aïe  bat  dm 
V.V  l'ous  lomrrcs  inns  fu'-ccs  ^v  f.  n« 
•  ^uVn  veut  nous  punir   l'/avoir  éti 

".c  a  pris  bier  des  mcfures  pour  cet 
.  > 

f  fort ,  h  ce  que  Tâfpren'^s  d<ins  es 
c  qne  la  coi.vv?!  ^icv>  les  »utoriie 'à 
i:'.eroîitcouveiiablcs. 

1 

r't<;  fe  pr<?re' t?nt  à  !a  bnrre  ,   ^  dç- 
d.i^ribue  foient  convertis  «.i  Lecouât 

F.   ■         - 


(  7«>  ) 

pott.  Qn  fc  co.ndin(lt  trèfinal  à  fon  ^gar^  :  Ce»  marins  firent  i»»f« 

traités,  &  un  Français  éc  réquirage  du  cotfaîrc  hrCiîa  la  cervelle 
à  fon  fécond  lieuter.ant.  Le  miniRre  pidnîpoteniîaîre  des  Htats-Unî» 
demande  que  l'on  fafie  la  recherche  du  meurtrier ,  qu'il  foit  con-. 
damné  à  mort,  &  r(i]e  le  vailTcau  foit  relâché.  L'indignation  que 
ce  récit  vous  a  iiifpré  ,  cft  un  fûr-garant  que  vos  hdcles  allici 
obtiendront  les  réparations  nécedaires. 

*  Votre  comité  vous  propofc  à  cet  égard  le  projet  de  décret  fui- 
vant  : 

*  La  convention  nationale  après  avoir  entendu  le  rapport  de  fon  co« 
inné  de  faîut  public  ,  décrète  : 

Art.  1*'.  Le  miniftre  de  bjuftice  cft  chargé  de  faire  faire  furie 
champ  toutes  les  informations  nécelTaîres  fur  la  conduite  tenue  le 
6  juin  par  le  capitaine  fc  par  l'équipage  du  corfaîre  le  Vrai  Pa^ 
triotCf  oc  le  îougre  tJrgos^  appartenant  i  la  république,  contre 
le  capiraire  &  Téquipage  du  navire  américain  thc  Littt  Cheruh{U 
Petit  Chérubin  )  ,  oc  d'en  faire  incclTammcnt  le  réfultat  à  la  conven- 
tion nationale. 

H.  Le  nav're  amériraîn  thc  Litte  Chiruh  fera  relâché,  6c  le  mi- 
niftre de  la  n-arine  eft  chargé  de  faire  ftatuer  fjr  l'indemnité  qui 
reut  lui  être  di:e  ,  fuit  à  caufc  du  retard  apporté  a  l'on  départ,  foit 
(»ufe  du  dét'àt  fait  à  bord. 

*  111.  Le  miniflrc  de  la  marine  eft  tenu  de  prcnc'rc  des  renfei^ne- 
mcos  fur  'a  famille  du  îîeuterant  en  fécond  du  r.avire  américaio 
the  Litte  Chiruh ^  pour  être  ftatué  ultérieurement  fur  rindemiiiîc  que 
la  république  doit  lui  donner. 

IV.  Le  mil  iPre  des  al^oires  étrarc^'res  eft*  ehrtf;é  de  faire  noti- 
fier fur  le  charr^p  le  d'crct  au  mip.iftrc  p!^nîpotcr.ti»^/ire  des  Ftnts- 
l/nîs ,  6t  au  miniftre  de  la  république  ffançaile  envoyé  en  Amé- 
rique. 

Le  projet  de  décret  cft  r.dopté. 

fiarrère.  Un  autre  objet  des  réclamations  du  miniftre  des  Etats- 
Uni<  eft  la  fufpenf:on  du  décret  qui  défend  aux  corfpîres  de  la  ré- 
publique ,  de  courir  fur.  les  vaiiTcaux  américains,  ce  qvii  C9ufe  un 
détriment  aux  négocians  de  cette  ration  amie.  Votre  comité  de 
falut  public  a  penfé  que  îa  courfe  n'étoit  pcrmife  que  pour  l*in- 
térC't  de  la  république  Ôc  non  pour  le  bénéfice  des  particuliers  1! 
vous  propofe  en  conféquence  le  projet  de  décret  fuivant  : 

la  conTci.tWn  nationrlc  déclare  aue  les  vaiiTeai:x  des  Ftats*UnU 
d'.Amérique  n'ont  pu  être  compris  aans  le  décret  qui  défigne  les 
navrres  fur  lefquels  les  cor'cires  français  peuvent  courir. 

Le  projet  de  décrèt  eft  adopté. 

Suite  de  la  féanee  du  famedi  s-q.  Barrère^  Le  comité  de  falut  public 
vous  a  rendu  compte  à  deux  époques  différentes  de  ce  qui  concerne 
!a  Corfe  :  les  preftentimcns  qu'il  vous  manifeftoit  alors ,  n'ont  été 
qut  trop  juftifiés.  La  Corfe  cft  en  contre-révolutîon  ouverte  ,  8c 
vos  commiifaires  font  réduits  d  la  défenfe  des  points. maritimes. 

La  j)rcmière  fois  qu'on  s'occupa  de  cette  ine,  il  s'agiftoit  de 
prévenir  les  manoeuvres  <îe  Paclî  oc  de  PoiZo-di-Bore;o  ,  procurcur- 
îjénéral-fyndic  du  département ,  qui  cherchoient  à  s'élever  au-deftus 
«u  pouvoir  national.  Vous  lançâtes  contre  eux  un  décret  d'arrefta- 
tion  quNI  eût  été  plus  prudent  peut-être  de  ne  pas  rendre.  En  effet , 
ils  en  prirent  occasion  pour  intéreff^r  à  leur  sort  le  peuple  vrai- 
ment amî  de  la  liberté,  et  qu'ils  avoicnt  trompe  en  lui  perfuadant 
^u'on  voutoft  couronner  en  France  le  duc  d'Orléans ,  ou  livrer 
rifle  aux  Génois.  Vous  envoyâtes  des  commiftisires  pour  obtenir 
Texécution  de  votre  décret. 

Leurs  opérations  vous  furent  dénoncées,  Se  quelque  temps  après 
vous  délibérâtes  la  fufpenfion  du  décret  rendu  contre  Paoli  &  Pozio- 
di-fiorgo ,  ^  TcRYçi  de  deux  neuveaux  commi^aires.  Leur  miflioa 


(  701  ) 

pouvoir  iTCtT  les  plut  hcuTeux  effets  ;  maïs  Ils  furent  arrêtés  à  Ai« 
par  Us  ordres  de  cette  conjutation  aï'nîniftrativequi  veut  fédéralifer 
le  Midi;  car  c'cft  un  a£\e  de  féd<5ra!ifrte  que  d'empêcher  la  com- 
munication des  reprëfentans  du  peuple  avec  les  départemens.  II  nt 
rcftc  donc  à  votre  comité  au'à  vous  rendre  compte  des  opérations 
des  comrr.iiValrcs  qui  font  uans  le  pays. 

Le  13  mai ,  voyaant  les  intrigues  (le  Paolî  et  de  ceux  qu'il  avok 
fait  emrcr  dans  Ta  coalition  ,  ils  prirent  un  arrêté  par  lequel  ils  fus- 
pendirent  le  direûçire  &  le  confeil- •relierai  du  département;  ils 
ordonnèrent  l'cMbltÛement  d'une  commiflTion  adminiftrative ,  com- 
pofee  d*un  membre  de  chaque  diftriil  à  Baftia.  Mais  alors  les  mé- 
contens,  pour  fe  défendre ,  ont  fait  ce  que  nous  voyons  faire  auprès 
de  nous  -,  ils  ont  convoqué  le  peuple  dans  fes  aflembfées  primaires  ;  fie 
pour  qu'on  ne  trouve  point  dilégalité  ,  ils  les  ont  difpenfés  de  toute 
tormalité,  pourvu  que  le  voeu  de  l'aflemblée  fût  bien  connu.  Cet 
faits  font  contenus  dans  la  lettre  que  nous  écrit  notre  collègue  Del- 
cher  de  Ballia,  en. date    eu  1  iuin. 

Voici  Vextrait  du  bulletin  de  la  ccnfutta  ,  tenue  à  Corté. 

«  L'ouverture  s'en  eft  faite  le  a8  mait  Paoli  a  été  nommé  préii- 
dcnt,  Léonartlo  vice  -  prcfidcm ,  Pozzo-di-Borgo  ,  fecrétaire.  lis 
ont  rapporté  le  décret  de  la  convention  oui  les  met  eti  état  d'ar- 
reftaficn.  Le  premier  a  été  proclamé  géncraliflîme  èi^  Corfes  & 
chargé  dii  pouvoir  exécutif  de  la  nntion  Corfe.  On  a  rappelle  les 
dcpjtcs  SaîicetM ,  Caza  -  Bianca  ;  leur  f;imi'le  a  ét4  roife  en  état 
d'arredation.  On  a  ordonné  aux  Corfes  qui  fervent  dans  les  troupes 
de  la  république  ,  de.  fe  rendre  à  Corté  pour  obtenir  leur  pardon  , 
fous  peine  de*  voir  piller  l?urs  maifons.  Les  moines  vont  reprendre 
leurs  frocs;  enfin,  on  a  délibéré  de  fommer  les  commiilaires  de 
quitter  Tifle,  fous  peine  d'être  pourfuivis  6c  arrêtés  »». 

PaoU  a  fait  auflTi  publier  en  ita'icn  une  notice  provenant  de  Mar- 
fcill»,  datée  du  14  msî,  qui  cft  a iafi  terminée. 

Ohfcrviitiun,  Très-cher  concitoye'.s,  voi'S  voyez  que  les  commîf- 
firtres  qui  font  ici  ont  le  même  projet.  Nous  leur  avons  rédfté 
comme  les  citoyens  de  Marfeillc;  cbaffcz-les. 

Cott^':ù/7.  Notez  cncor*?  que  le  kcrétaire  de  cette  fameufe  con- 
/^.7*:,  q  î  /eft  n':trc  cKofc  que  Taiïemb'ée  nationale  de  Corfe', 
étoit  rjntim?.imtde  Erillot,  Guadet ,  Vergniaux  &  Gcnfonné. 

B^rr'cre  r:nrri{.  Il  ei  important  de  vous  donner  connoiflance  de 
fa  'ettre  ccrit-?  à  /o^  commillair*»s,  par  la  municipalité  d|Adjaccio* 
«On  nom  a  rerfu^dé,  leur  éc-ivoit-olle ,  que  l'objet  ptincipal  de 
vu-r?  mTMjn  .'tiît  de  nous  ravir  la  liberté,  &  de  placer  ^Or/éaiw 
f.ir  !e  t-ône.  L'r-rarpil  de  guerre  qui  vous  accompagne  confirme 
nos  fou  çons  ;  mois  vous  n*»  devez  pas  mcconnoUre  les  fentimeni 
qui  nouî  Anim-n.  La  eonf  t't  n'a  eu'  d'autre  objet  que  de  fwre 
rcnouveller  nix  citoyens  ^e  ferment  de  refter  fidèles  à  la  loi.  Nous 
périrons  r^»r'^•^  c|i.i?» /e  fahîr  notre  ferment.  Nous  ne  pouvons^  neus 
di  ''ncHfer  de  votis  'e'^dri»  jrarnns  des  excè*  ou'on  pourroit  méconnoître». 

Vo-.s  pouvez  ju'^'.r  pa»-  cette  lettre ,  jufqu'â  quel  excès  le  peuple  eft 
é--ré',  f«f  pîr  quels  oc^ièux  foupçons  on  l'agite  contre  voua. 

;  *  c  . ')!té  rr'a  cbar<'é  de  vous  préfenter  pi uGeurs  projets  dedé- 
CT  t<  ;  i;  3  per  '^  (tu'i!  é^oît  eiTenttoî  de  calTer  cette  confvtta^  dont 
la  viV'ce  s'é'e  -rot  bientôt  comre  la  vôtre;  d'aiïurer  des  fecouts 
aîix  ^'  -r^s  réptiblîcains ,  qui ,  m^'Vré  la  pcrfécition  de  leurs  familles 
ti.  U  f'é.rC  M>  d«  îeurs  nropnétés,  font  venus  groflfir  dans  les 
vilVs  fi^'èl  *  '  ?  prrti  ''e  !a  liberté.  W  a  penfé  q.ie  vous  deviez  éclairer 
ce  p-jp'"  r,  f"ton  vos  commilTaires ,  il  n'eft    qu'égaré  far  des 

a»r'-it'  >  .  \  tout  préfatTC  qu'avant  un  mois  il  frappera  lui-même 
toii^  '  '.  r"  .  f^  de  la  coiitre-revotution  adminiftrative.  Il  a  penfé  enfin 
cT'*i!  ••  *•  iitiîe  î^p^î'^anc  (!e  former  en  Corfe  deux  départemens. 
.Ctit:  :  c»,  qai  a  cent  lieues  de  tour,  mais  qui  n'cûpas  également 


iM^ité»»  eft  iirKie  par  îcs  montagnes ,  enr  teix  pirtîcs  :  Tune  en^ 
deçà  âts  monts ,  Pautre  au  -  4c!à.  Âtnfi  la  nature  fembls  indiquer 
«ile«mème  cette  divifion  dëpartementale  ».  fit  dans  le»  circonftancer 
aftucllcs ,  elle  pourra  devenir  Calutaire  pour  les  amis  de  la  république, 
Barrère  propofe  un  pro|et  de  décret  dont  voici  les  di  pofuions» 
Art.  l".  La  convention  nationafc  approuve  les  arrêtés  pris  lé 
13  êc  le  17  mai  par  Ces  commiliaires  en  Cotfe,  portant  fufpenfioa 
4es  admtntftrateurs  de  ce  département. 

H.  Tous  les  a^cf  de  l'allcmblée  connue  fous  fe  nom  de  la  fo«- 
fulta^  font  déclarés  nuls  fie  atteaiatokcs  41a  fouveraineté  du  peuple^' 

III.  Le  payement  du  traitement  des  fonôiénnaires  publics  en  Corfe 
«ftiuTpenau.  li  ne  fera  envoyé  de  fonds  dans  ce  département  que- 
pour  la  folde  des  troupes  de  la  républioue. 

IV.  Cinq  cents  mille  livres  font  deftmées  à  feeourîr  les  Corfe» 
<|ui  combattent  pour  la  caufe  de  la  répub5que. 

V.  Le  buUetrn  de  la  convention,  les  adrefle»,  les  loîx  fie  Ta^e 
conftitatîonnel ,  Cerent  traduits^  en  italien ,  pour  être  envoyés  dan» 
ce  département. 

VI.  Cinq  cents  mille  livres  feront  envojrées  dans  ce  département 
&  mifes  à  ta  dilpofition  des  commilTzires  de  la  convention,  pour 
alTurer  les  fubriilances  aux  villes  fidèles  à  la  république. 

VIL  Le  minîAre  de  l'intérieur  fe  concertera  avec  le  miniftre  de 
la  marine,  pour  faire  paiier  des  approvifionnemens   aux  armées. 

yiU.  Le  comité  de  divifton  fera  inceiTamment  un  rapport  pour 
Jîvifer  ta  Corfe  en  deux  départemens. 

1X«  Le  décret  qui  fufpend  /exécution  de  celui  qui  concerne  Paoll 
êc  les  adminiftrateurs  de  Corfe  e(i  rapporté. 

Toutes  ces  difpoGtions  font  adoptées  en  mafTe,  fauf  ré<iaéHon. 

Lacroix,  La  convention  doit  ooferver  que  les  Corfes  qui  font 
reftés  fidèles  à  la  république ,  ont  été  incendiés  &  pillés.  Je  demande 
qu'elle  leur  «llure  une  indemnité  proportiojinée  à  leurs  pertes ,  & 
tfu'elle  commence  à  Kfccorder  à  ceux  dont  les  propriétés  font  déjà 

Lacroix  f  de  Ta  Marne).  Je  demande  qu'on  ajoute  à  cette  propo* 
ntion ,  la  clifpofitîon  fuivante  -,  sauf  le  recours  de  ta  nation  contre 
lek  biens  des  rebelles. 

La  convention  adopte  Ta  proportion  8c  famendement. 

Barrère,  J'annonce  mie  le  comité  de  faîut  public  pourra  ^main 
laire  fon  rapport  fur  les  députés  détenus.  ^ 

Chabot,  J'obferve  à  la  convention  que  Rouyer  8c  fon  collègue  , 
rappelés  depuis  le  50  avril  de  leur  commiflion  ,  ne  font  pas  encore 
revenus.  Ils  ne  font  reftés  que  pour  agiter  le  département  de  l'Hé-- 
rauît,  8e  protefler  avec  lui  contre  tous  les  décrets  que  vousavea- 
.rendu  depttis  le  11  mai.  Je  demande  ou'il  foit  enjoint  à  ces  dépu- 
tés, de  le  rendre  à  leur  pofte ,  ou  qu'ils  foient  déclarés  démiiTion'" 
siaires  fie  remplacés. 

Le  c . . . .  Rouyer  fie  fon  collègue  ne  font  point  coupables.  Je  vaîr 
vous  donner  lefture  d'une  lettre  que  j'ai  reçue  de  Rouyer,  datée 
de  MonpcUier ,  le  19  juin.  Cette  lettre  efl  ainû  conçue  : 

«  Nous  refions  encore  ici,  pour  accélérer  ta  marche  de  cînqba- 
r*  taillons  que  uous  venons  d'obtenir  du  département  du  Var,  8c 
«  nous  y  fommes  autorifé;  par  le  comité  de  falut  public.  Nout 
*»  furveillons  auffi  la  manuFa^ure  de,  Saint-Etoenne ,  conformément 
**  encore  à  l'invitation  du  comité  »v.  ^         ^         ^ 

Dans  la  fuite  de  cette  lettre ,  Rouyer  dénoncé  aux  jacobins  par 
îe  profefTeur  du  collège  de  Bézitrs,  ifltîtc  fon  ami  à  prendre  sa 
rféfenfc,  fi  cette  dénonciation  étoit  portée  à  la  convention  nationale. 

Guffroy.  Je  demande  que  cette  lettre  foit  dépofée  au  comité  de 
laKit  puDlic. 

Le  c...  Je  ne  puis  le  faire ,  parce  qi^ic  rorigiival  cft  entre  leè 
Biftlui  de  Letoumeur* 


L'aiTcmbV^  pafTei  Tordre  du  jou^. 

Sanire.  Vous  aviez  nommé  conimiir:ure  à  Touloufe ,  le  citoyen 
Chémer  ;  ce  dernier  refufe  cette  commiflion  ;  le  comité  vous  pr^- 
pofe  d*en  charger  les  citoyens  Bandoc  &  OruUi. 

l/n  numbre.  Je  demande  la  queftion  préalable  fur  le  projet  da 
décret.  L'envoi  de  commiiiairei  dans  la  vîtle  de  ToulouU  cft  dé- 
formais inutile  ;  depuis  que  vous  avez  décrété  la  mife  en  liberté 
des  patriotes  incarcérés ,  TeCprit  des  ferlions  a  totalement  changé* 
Les  prélidens  ariftocrates  ont  été  chaOés  ;  huit  feélions  ont  réclamé 
contre  les  arrêtés  pris  par  les  ad'nini(trateurs(on  applaudit). 

Le  projet  de  décret  e(l  écarté  par  la  que ftion  préalable  ;  la  con- 
vention rapporte  le  décret  qui  ordonnoit  l'envoi  de  commîŒaires  4 
Touioufe.  .  ^  ^ 

Séance  du  mardi  2  juillet.  Au  nom  du  comité  de  corrcfpondance  , 
Levalieîir  préfente  TanalyCe  des  adreltes  envoyées  i  la  convention  9 
elles  adhèrent  aux  décrets  de  la  convention  ou  31  mai;  félicitent 
h  convention  d'avoir  terminé  la  conftitution  ,  &  demandent  qu'elle 
foit  au  plutôt  cré (entée  à  l'acceptation  du  peuple. 

A  Auzçrre ,  l  a£le  conftitutionnel  a  été  lu ,  &  la  fociété  républi- 
caine a  repris  fon  titre  d'amis  de  la  conftimtion. 

Lz  convention  décrète  l'impreilian  de  l'adreîTe  »  &  la  mention 
honorable  au  procès-verbal.  On  admet  i  la  barre  une  députàtioa 
de  ta  commune  de  Blangls ,  diAriél  éé  Pont-r£vèque. 

DetadroiM*  Les  citoyens  que  vous  venez  d'entendre  «  ne  font  pas 
envoyés  par  une  commune,  nais  par  une  afliemblée  primaire  da 
difiriâ  de  Pont-.'Evèaue. 

Voici  l'arrêté  du  diftriélde  Pont-l'Evêque. 
M  Nous  nous  déclarons  en  infurreélion ,  &  nous  ne  ceflTerons  d*y 
être ,  que  quand  les  violences  exercées  contre  la  convention  par  les 
fameux  de  la  montagne  &  la  commune  du  10  août»  auront  celle. 
Nous  voulons  la  république  une  âc  indivifible  ;  nous  abjurons  rout« 
idée  de  fédéralifme  ;  nous  proteHons  contre  tous  les  décrets  rendus 
depuis  le  31  mai;  comme  l'ayant  été  par  les  faélieux  delà  montagne 
&  de  la  commune  \  nous  méconnoiflons  le  pouvoir  exécutif  aftuel  ^ 
&  les  décrets  qo^ll  nous  adreffera  lui  feront  renvoyés.  Toute  cora-< 
nunication  avec  Paris  ceffera ,  jufqu  à  ce  que  les  departemens  aient 
obtenu  la  rcdreiTement  de  leurs  griefs,  les  fonds  ae  la  caiite  pu- 
■  blique  condnceront  d'être  arrêtés.  La  générale  (era  battue  ;  les 
aiiemblées  primaires  fe  réuniront  ;  il  fera  ouvert  un  regiftre  oû: 
s'infcriront  les  citoyens  qui  defireront  fe  joindre  a  la  force  départe- 
mentale. ^ 

Comme  votre  intention  n'rft  pas  de  payer,  des  adminillrafeurs  en' 
révolte,  de  donner  une  folde  aux  troupes  qui  fe  font  fournis  à 
leurs  ordres ,  te  demande  qu'il  ne  foit  plus  envoyé  de  fonds  aui( 
receveurs  du  aiftriâ ,  non  plus  qu'à  la  caiiïe  militaire  de  l'armée 
des  Côtes.  Je  demande  en  outre  que  vous  ordonniez  au  fcizième 
régiment  de  chaileurs  qui  n'avoit  été  envoyé  à  Falaifo ,  que  pouD 
fe  completter ,  de  fe  rendre  à  Orléans  \  que  vous  le  cauiez  dan» 
le  cas  de  refus,  &  que  vous  permettiez  à  ceux  qui  s'y  rendront, 
de  s'organifer  &  de  nommer  d'autres  oilîciers.  Je  demande  que  les 
brigades  de  gendarmerie  du  département  de  l'Oife  foient  tenues  de 
f^  rendre  à  Melun  ou  dans  tels  autres  lieulx,  fous  peine  d*étre  caiTés 
en  cas  de  refus. 
Ces  propofitions  font  adoptées. 

Ramel  préfente  l'avis  du  comité  des  finances  fur  la  fufpenfion  d% 
payement  des  contributions  6c  des  annuités.  Il  demande  le  renvoi 
au  comité  de  falut  public ,  pour  entrer  dans  le  rapport  géiiéral  qu'il 
doit  faire. 

Delacroix  foutientfes  propofitions ,  &  l'affemblée  rend.  lei  décrtti' 
bivaats. 


(  7^4  ) 

Premier  iéereu  La  confection  nationa΀  fufpend  provîfoîrcment  Te 
pyement  du  traiteinent  accordé  à  tous  ceux  qui  font  faîarics  pai^. 
n  république  dans  les  départemens  de...  oui  font  déclarés  en  état 
de  rébellion  contre  la  convention  nationale,  jufqu'à  ce  qu'ils  aienr 
jufli&é  qu'ils  n*ont  pris  aucune  part  aux  mcfarcs  liberticides  prifes 
par  les  adminiftrations ,  ou  qu'ils  fe  font  rétrsélcs. 

Le  miniftrc  de  l'intérieur  eft  chargé  de  faire  parvenir  direilement 
•ox  adminiftrations  de  dîftrift,  reftécs  fidèles  a  la  république, '& 
<|ui  ont  improuve  les  arrêtés  contre  révolutionnaires  dev  adminiàra- 
teurs  de  département,  les  fonds  néceîTatres  pour  le  paiement  des 
fonflionnaires  publics  &  des  falariés  par  la  nation ,  dans  leur  arron* 
diffement. 

Autre  décret,  La  convention  nationale  décrète  : 

Art.  !•'.  Le  miniftre  de  la  guerre  donnera  les  ordres  néceffaires 
à  la  gendarmerie  nationale  des  départemens....  de  fe  rendre  dans 
le  plus  coart  délai  dans  la  ville  de  Chartres,  Vcrfailles  &  Melun. 

II.  Le  préfent  décret,  Ôt  les  ordres  du  rainiftre  feront  adreflcs 
direélement  au  commencement  de  chaque  brigade. 

Ili.  Les  officiers,  fous  -  officiers  &  gendarmes  nationaux  qui 
ne  fe  rendroient  pas  au  lieu  de  leur  deftination  dans  le  dciûî 
«jui  fera  fixé,  font  dès-à-  préfent  deHitués;  &  dans  le  ca<  où  ils 
continuerotent  leur  fervice  fie  d'obéir  aux  réquifiticns  des  adminif. 
nations ,  ils  font  déclarés  traîtres  à  la  patrie ,  6c  feront  pourfuivîs 
<c  punis  comme  tels. 

iV,  Ceux  des  officiers,  fous-officiers  &  gendarmes  (;ui  fe  rendront 
aux  lieux  défignés  8c  dans  le  délai  fixé,  s'orçaniferont  ;  i!s  nom-' 
meront  leurs  oftciers,  &  feront  à  la  difpofitiun  du  minillre  de  la 
guerre. 
^  Autre  décret,  La  convention  nationale  décrète  que  les  loix  & 
bulletins  feront  imprimés  à  Paris,  fie  envoyés  directement  a.x  dif- 
triéU  reftés  fidèles  à  la  républi^wc ,  fie  aux  communes  chefs- lieux 
4e  canton,  pour  delà  être  diftnbués  dans  les  autres  coT.munes. 

Autre  décret,  La  convention  nationale  décrète  que  le  feizième 
régiment  de  chafieurs ,  en  garnifoa  à  Falaifo ,  fera  ti'nu  d'en  partir 
au  plus  tard  le  lo  de  ce  mois,  pour  fe  rendre  4  Orléans,  en  exé- 
cution des  ordres  qui  lui  ont  été  adrcllés  par  le  miniftre  de  la 
guerre. 

n.  Le  miniftre  de  la  guerre  donnera  les  ordres  nécefTcircs  pour 
fufpendre  toucff  envoi  d'armes  Sx.  d'effets  d'habillement  deftinés  à  ce 
réêiroent. 

lIL  Dans  le  cas  où  ce  régiment  n'exécuteroit  pas  les  ordres  qui 
lui  feront  données  par  Je  miniftre  de  la  guerre ,  en  exécution   du 

Sréfent  décret ,  fie  ne  fe  rendroit  pas  au  lieu  qui  lui  fera  indiqué  , 
[  dans  le  délai  fixé ,  il  eft  dc$-à-préfent  licencié. 

IV.  Les  officiers  ,  fous-officiers  fie  dra:;ons  qni,  d'après  les  dif- 
pofitions  de  l'article  précédent;  continueront  de  faire  le  fervice 
militaire ,  d'obéir  aux  ordres  du  traître  Wimphen  ,  ou  aux  réquî- 
fitions  des  autorités  conftituécs  ,  du  département  du  Calvados ,  lont 
dès'à-préfent  déclarés  traîtres  à  la  patrie  ,  fie  feront  pour.uivis  fie 
punis  comme  tels. 

Suite  de  la  séûncl  du  mardi  j  juillet,  Lindet.  Je  demande  ,  par  amen- 
dement, qu'on  excepte  eu  nombre  des  fon^ionnaires  publics  auxquels 
le  traitement  ne  fera  pas  payé  ,  ceux  qui  n'ont  pas  figné  tes  arrêtes  , 
#u  qui  fe  fcroicnt  réiraftv^s. 

Lepréfiàtnt,  Je  mets  aux  voix  la  réilaflion 

Des  réclamations  s'élèvent  dans  la  partie  droite;  un  grand  nombre 
de  membres  réclame  la  parole. 

Defvars,  La  qiicftion  (jui  vous  eft  foumîfe  me  paroît  iîlufoire ,  fie 
la  raefure  propoféc  inutile,  puifque  le  traitement  des  R)nftionn;.îrcs 
•ttbUcs  est  écou  depuis  le  premiar  de  ce  mois,  fie  qu'ih  font  en  ce 

"'  ^mei.t 


Ciotnent  prëfomptiv^ement  pay^s  cîe  ce  trimcftr«.  Cîtoyeti) ,  (t  votit 
'Toudt  éc  iK^nue-foi  râablit  la  tranquil^îté  f.ûbliq  o,  n'en'd  crch«C 
pa^  le  Rioycr.  cms  Us  cifpuUtions  rigoureuics  q^^'on  vous  p:opo>£ 
louiKlltrineift^.  (Des  murniures  s'clèvcnr  <ians  l'extrcoutc  gaictiA  }• 
Vous  avez  àp-ouver  que  les  détenus  é*oiCiit  ci<sconf>  iiat  tivs^^es 
conTe-révo'i.tioDnaires  âc  des  fédéraliil^s....  rr^inrez  leurs  crmes': 
.tbrs  !a  traitait îMité  publique  ftia  rét.  blte....^(  0«  nouvcauj:  nut* 
«lur es  s'élèvent). 

LticroAx.  O  .  ne  ceCe  de  démarcher  un  rap^-ort  fur  les  c^tcous:: 
■la  &  parmi  eux  il  en  «il  un  grand  nombre  qui  ont  fui^  Avar.c  leur 
.évauoi. ,  ou  «lemandoit  qii'ils  fuuci.t  }  réicik»  su  rappo.t  ((ui  devuit 
être  fait  fur  leur  conduire... .  1  h  bien  !  a  mou  tour  ,  \^  fais  cctt«f  ra#- 
poiitioii,  &  }e  dcmatide  qu'on  oe  f^ile  Doint  de  lapport  avant  q.>tf 
l>u£ot  p  Pctioni  OoraSy  oi»dct,  L;*riviere,  Salles,  iiaibarouk  ^ui 
.foufilei  t  ie  feu  de  la  guerre 'civile  djns  le  département  de  i*<.ure  ,  u# 
fojc.t  fret  eus  i  la  (cance. 

On  applaudit  vivement  dans  Textrémi^é  gauche. 

Uàie  Ti«e  agitation  fe  répand  dans  l'allemblée.  — *  |a  ftopcnilon 
D*a  pas  de  f^ite. 

Oo  drmarde  dans  la  partie  $!auche  la  clôture  de  la  di  cuHion, 

La  clôture  de  la  di  cullion  eA  m:rc  sus  voix  6C  dccré  éc  ,  iu  milieu 
^es  réclamations  de  la  partie  droite.  «— -  La  rtd^iilion  ifi adoptée.  -•»** 
Les  tiîbunes  applaudiiient. 

Carrié.  Je  demande  ,  par  article  cddi  lonnel ,  que  les  membres* qtil 
Re  fort  ici  que  la  doublure  des  contre  «ré  voUitioniiaircs  de'tenus  ou  en 
fuite,  ne  reçoivei>t  plus  de  traitement r 

Les  tribunes  applaudiiient.  -—  Les  membres  de  la  partie  droite  fe 
lèrent  en  criant  :  aux  vuix,  -—  L'cx*réa  iic  gaiche  réc'amc  iVrrire  du 
fOur.  — —  La  partie  droite  iiilifte  pour  que  la  propoiition  foit  miû  aux 
▼oix, 

Legemb-t,  L'ordre  du  jour 

Ot  :s/e.  La  proportion  n*eft  pas  appuyée.  '    • 

Bernard  i<s  ^chluHS^  Que  tous  ctux  qui.ont  mU  la  main  dans  le  trc* 
Cor  j  «  blic  ,  rend(*nt  leurs  comptes. 

Cett^î-ropoli'ion  v!^?.  pas  c'c  fui'e. 

La.coi.VvMitio.  pnile  à  U  r'ifcuriîonfur  fînih'uélion^nbllqQe.  Coupé 
(  de  !'Oi  e  )  Ôi  Lt  ^uinio  font  cntei.dus  fur  certe  «|ucfliou.  * 

Julien  (i:eToi;loufe)  nnno:.ce  ttvie  Us  feciionsde  cette  viHe  ccm- 
mencc.t  a  s'éclairer:  cel'e  delà  rritcrnîté,  séante  n.x  Ca  mrs,  a 
rapporté  tous  les  arrrétés  pris  cor^tre  le  vœu  de  rnuerrbîce  j  les 
autres  vont  fuivre  fon  exemple.  Dcjà  on  acrrtté  une  ;drelie  à  la 
coi.ver.tiou,  pour  lui  térTi*»t7rier  i\vtfchemei.t  iaviulable  ctslâlitans' 
de  Toutoufe  à  l'unité  ôc  l'i  divîlibi'tc  de  la  épubliaup.  -     ' 

La  ccr.v.'n  tjn  ordjrne  lu  mention  honori.ble  de  la  conduite  det 
éîtoycns  d^*  Toi.loufe. 

Séance  du  rtercndi  ^  juU/ct  T'rt)9»  On  dorne  îefturc  d'un  grand 
noir.tre  d'ndrel.es,  pert:-ii'  adhtfion  aux  décrets  du  31  nui, 

Ces  dcpn'és  de  Ve-no»  : 

Viin  J*€ux.  Léîiil^rt-urs  ,  îc  tccfin  fonr.e,  la  tén6  aie  twit  dnnt 
noscar.tj:  ^  ,  îc  cuft  tft  gra».de,  Ac  nous  lomir.es  fans  fo'-ces  U  f.'nf 
moyen  de  r^Lilérce.  Il  Semble  qu*on  veut  nous  punir  d*avoir  éti 
patriotev.  Ver.eï  à  n-tre  aitç.  ' 

Le  c Le  comité  ce  falut  public  a  prisV.ier  des  mefures  poiit  cet 

objet.  *  * 

teint' André,  T  ccoîntre  Se  Pneuf  font ,  ji  ce  que  l'ap prends  dans  ce 
wiomcnt-ci  ^  à  Rouen.  Je  demande  que  la  coi.vei  ricm  les  autorité  !à 
pre  -dre  toutes  les  mefures  qu'i's  jjjjeront convenables. 

La  propoiition  eft  déc-éree.  ' 

Les  étudîaiis  des  collé,;es  de  Paris  fe  préfet  tsnt  à  la  t)arre  ,  êe  de» 
'  «MAdent  que  les  prix  au'on  leur  diftribue  feicnt  convertis  «a  Cecouis 

^        '     '  F.   •         ' 


t 


(  706  ) 

^€mr  les  femmes  8c  enfans  des  défenfeurs  de  la  patrie.  Une  ttnttontm 
de  chêne  leur  paroit  une  récompenfe  fatifaifante  pour  le  vainqueur. 

Lat  propoiition  cft  décnécée. 

Lcc  .  .1  ous  les  jours  nous  entendons  Bouchotte  dire  qu'il  ne  peut 
jIus  porter  le  fardeau  dont  vous  Tavcz  charcé.  Je  demande  qu'enfin 
e  comité  vous  fa^^e  un  rapport iwr  ia  diviûon  du  roiniftêre  de  la  guerre, 
ù  nous  ne  puuvon*<pi>s  trouver  un  de  ces  gér.ies  vaftes  ,  qui  puilie  di- 
riger une  auluvafttr  machine.  -^   ^ 

La  convention  ddct  ètc  q'ie  le  rapport  fera  fait  dsns  trois  jours. 

Un  fec'étairc  <lonne  connciliaocc  d'une  lettre  de  la  fe£Uon  de  la 
Fontaine  Greueilr.  Llle  anooncc  qu'ayant  accepté  hier  à  l'unanimité 
*U  .coniUtuiion ,  elle  en  f«it  faire  aujourd'hui  la  proclamation  au  fou 
diu  tambour  6c  du  canon. 

Scjnct  duaurcrtdi  f  juillet  1795.  Sur  la  propofrion  de  Dubouchet, 
amandée  ]  ar  Legeidrc  ,  la  convention  déciètc  la  mention  honorable 
de  la  conduite  des  citoyens  du  canton  de  Boines  &  de  Saint-Germain- 
Xaval  ;  elle  ordonne  i  fon  comité  de  faire  un  rapport  fur  Lyon  » 
féa;)Ce  tenante. 

LtoréjétUnt,  Des  ferions  viennent  vous  préfenter  leur  procès-ver- 
bal d'acceptation  de  l'aÛe  conftitutionnel.  Elles  demandent  à  défiler 
dans  la  faiic. 


La  convention  décrète  qu'elles  feront  admifes. 

Celle  de  Boiidy  e:.tre.  L'orateur  fe  place  à  la  barre. 

BilUuÀ'Varemus,  Comme  les  pétitionnaires  font  un  aOe  de  fouve- 
>ain ,  je  demande  que  les  députés  fuient  reçus  dans  l'intérieur  de  la 
lalle. 
^  ha  propofition  eft  décrétée. 

L^oM^ur,  Nous  n'abuferons  pas  de  vos  momcns  ;  nous  vous  lirons 
le  procèsoverbal  de  la  féance  ,  qui  conftate  notre  acceptation. 

Le  precès-vefKal  eft  dépofé  fur  le  bureau  :  la  feâion  défile  au  milieu 
des  applaudillemens  &  cns  réitérés  de  vive  la  républloue. 

CeKe  de.l'Arfenal  lui  fuccède.  Lie  entre  «  précédée  des  enfans 
f  veuçlcs ,  qui  »  introduits  i  la  barre  ,  entonnent  l'hymne  éét  Mat- 
feiltais. 

.  Voratmr.  La  feftion  de  l'Arfenal  a  fanâionné ,  à  runanimité ,  l'aâe 
conftitationiiet  que  vous  lui  avez  préfenté. 

Le  ptocès-verbal  de  la  féance  eft  dépofé  fur  le  bureau. 

La  leAion  préfente  enfuite  une  pétition,  dans  laquelle  elle  demande 
que  l'établillement  de  l'infti'tution  des  aveugles-i^s  jouiffe  des  mêmes 
avantages  que  celui  des  fourds  &  muets. 

Sur  fa  nropofition  de  Servent ,  la  convention  renvoie  cette  pétition 
au  comité  d'inftruélion  publique. 

L'.s-citoyens  des  ferlions  de  la  Maifon  Commune  8c  delà  Réunion 
*font  admis  a  déiiler  dans  le  fein  deraftemblée.  Les  préfidens  de  ces 
ieâions  annoncent  à  la  convention  que  la  déclaration  des  droits  de 
l'hv-mme  Se  du  citoyen  ,  &.  l'a^e  conftiiutionnel,  ont  été  lus  &  acc«p- 
tés  à  l'unanimité  ,  parles  citoyens  réunis  en  aflemblces  primaires.  ---, 
-  La  faite  retentit  des  cris  de  vive  !a  république ,  vive  la  conftitution, 

Couthofif  au  nom  du  comité  de  fj  lui  public.  Citoyens,  tes  patriotes 
de  Lyon  font  opprimés  «  les  républicains  de  cette  ville  font  arrachés' 
de  leur  domicile,  &  plongés  dans  des  cachots.  Vous  avea  renvoyé 
leur  pétition  au  comité  de  falut  public  :  il  vous  préfente  le  projet  'de 
décret  fuivant  : 

Art.  1.  II  y  a  lieu  i  accufatîon  contre  le  procureur  -  général  du  dé* 
.partement  de  Rhône  &  Loire,  le  procureur  -fyndic  du  diftri^  de 
Ly  on  ,  &  le  particulier  faifant  proviloirement  les  fondions  de  procu* 
reitr  de  la  commune  de  cette  ville. 

.'  '  IL  Les  dépofitaires  aAualsde  l'autorité  publiqu«,  dans  la  ville  de 
iL^OAj  fjnt  perfonnellement. refpot.fables  fur  leurs  tètes,  des  a(- 
cuites  qui  j^o  urroient  eue  portées  à  la  fûi%té  individuelle  dos  ci* 


{  7^7  )  , 

toyensçi!,  parleurs  ordres,  ontét<i  ariâtés  ,.J^temis  ou  relaxés; 
|Ar  fuite  dts  évènemens  qui  ont  eu  lieu  dans  cette  ville  le  19  mai  ^er**) 
nier. 

III.  Le  prirent  décret  fera  porr^  par  un  courrier  exrraordtsiaire  aux 
rppréfentans  du  peuple  près  l'armée  des  Alpes,  qui  demeurent  chargés' 
d'employer  tous  les  moyens  c'iuftruflion  &  de  furce  en  leur  pouvoir , 
pour  le  faire. exécuter,  faire  refpef^er  les  loix,  6c  garantir  les  ci- 
toyens de  roBpreflion. 

Le  projet  de  décret  eft  adopté. 

Leminiflre  de  t intérieur.  Je  viens  demander  les  ordres  de  ta  Con* 
Tentîon  nationale  fur  la  conduite  que  je  dois  tenir,  relativement  à  un- 
nembre  de  la  convention  nationale.  Le  citoytn  Couppé  a  été  arrêté^ 
à  Mantes  ,  où  il  padoitCans  être  muni  de  paiie*port. 

Lacroix,  Cet  ex-député  doit  être  regardé  comme  un  (impie  parti* 
culier.  Je  dcmai.de  que  le  miiûftre  agide ,  à  fon  égard ,  comme  ^ 
regard  d'un  particulier  fufpe^,  arrêté  fans  paiTc-port,  Ôc  qu'il  le 
fafle  conduire  au  comité  de  fureté  générale,  pour  y  être  interrogé.' 
11  pourra  faire  des  aveux  importans;  car  il  a  pluficurs  fois  réui.itous 
les  députés  «les  départcmens  qui  compi^fent  la  ci-devant  firetai^ne  ;  £c- 
après  des  longs  dîners  ,  il  leur  propofoit  de  fédéralifer  ces  dépsne- 
ncns.  Ces  faits  fuffiront  far.s  doute  pour  le  traduire  devant  les  tri- 
bunaux. 

GuyoTuard.  Je  dois  relever  ce  fait ,  parce  qu'il  eft  incxafl  ;  ccr  Ja 
fois  aéputé  d'un  de  ces  départcmens ,  8c  jainais  je  a'ai'été  des  dîners 
dont  parle  Lacroix. 

Kiarec  fait  la  même  déclaration.  -  •  La  difcui&on  .eft  fermée,'  &  lesto 
prepofitfons  de  Lacroix  adoptées. 

Ûu  jeudi  4JuiIht,  Sur  les  réclamations  d'vtn  membre  ,  laconventioi» 
décrète  que  le  confeil  exécutif  rendra  compte  des  deiUtmions  qu'il  ^ 
prononcées. 

Lacrjîx  (de  la  Marne).  Citoyens,  les  focîétés  populaires,  ber-i 
ceaux  de  la  révolution ,  foyers  de  patriotifme ,  rochers  contre  Leiquels-  ' 
fe  font  brifés  les  efforts  de  Varidocratie  ,  font  en  ce  moment  fous  le 
Couteau  de  la  perfécutien  des  adminiilrations  contre-révolutionnuitea 
9i  fédéralides.  Je  demande  que  le  comité  de  lé^iflatiop  foit  chargé  d» 
nous  préfeuter  une  loi  pénale  contre  les  adminiftrateurs  qui  empêche* 
roicnt  les  fociétés  populaires  de  s'aHembter.  .    . 

La  propolition  de  Lacroix  eft  décrétée.  .       •   , 

Bi/uui^Vûrennes,  La  convention  nationale  entendra  avec  intérêt  l^ 
procèso-verbal  dretié  par  une  atlemblée  de  qua-ante^eux  fociétés  po« 
piilaires  réunies  d^ins  la  ville  de  Valence,  où  les  dignes  républicains^ 
qui  les  compofent  ont  protefté  contre  les  arrêtés  contre-révolution- 
naires du  département  de  Rhône  &  Loire ,  du  Gard  &  des  BoitcSies  da: 
Rhône.  '  ^ 

Voici  les  principales  difpofitîons  qui  ont  étc  arrêtées. 

•<  L'ailemblée  décUrc,  i*.  que  U  convention  nationale  efi  le  feuV 
centre  d'unité ,  le  feul  po'nt  de  raliement  de  tous  les  patriotes;  1*.  que 
les  membres  qui  compofent  maintenant  la  convention,  méritent  bC 
confiance  de  la  France  ;  3».  que  les  foéiétés  populaires  odi  pmiram- 
ment  concoitru  àTétabliflement  de  la  liberté ,  ôc  au  fuccès  de  la  révo-^ 
kition;  4*.  qu'elle  voue  à  l'exécration  publiciue  tous  ce  ix  qui  vou-- 
droient  ufurper  une  autorité  quelconçfue  i  y,  qu'elle  fe  a  la  {guerre 
eux  féréraliftes  ,  aux  anarchiiles ,  aux  provocat<furs  au  meUrtre  &  ai» 
pillage,  &  à  tous  ceux  qui  attet. feront  à  Tunité  de  la  république^ 
4*.  qu'elle atterd  avec  impatience  l'heureufe  époque  du  10  août,  pour? 
fraternîfer  avec  les  parifiens  &  les  dérutés  de  toute  }a  république  ,  Ô^' 
préfenter  à  la  com  ention  l'hommage  oe  fa  rcconnoiflance, 
•  La  convention  décrète  la  mention  honorable  de  la  conduite  des  fo-- 
fiétés  populaires  réunies  à  Valence.  : 

.Sergent,  au  nom  d«  comité  d'inftfu^ion  publique,   prçpofe  ^ 


.  f  70«  1 
c<>nfter  Ta  ftXic^  iu  jardm  nictianal,  dans  lequel  Tes  monumem  des. 
art,  qui  l'embelliflent  ëp  Oiivei.' joi.Tneîlemfnt  des  dëv;radations,  h 
une  comoagiMc  ^4  Coldatf  i.jvaiidvs  ,  cUar|è«  d'y 'faite  refpfAer  les* 
prropriJt<5$  nationales ,  fous  la  furveillaace  du  comité  des  tnfpcileurft 
<  e  !d  (Me  &  du  mmiftre  do  l'inrërijur. 

Le  ^T^.jct  de  décret  créfenté  par  Sergent  eft  adopté*. 

Durui.  Les  a  min;(trateups  (*e  l'Lure  fe  font  emparés  des  caiflei 
pub!i  [ucs  ^  &.  fo'dcîi*  au  prix  de  quarante  ï.,\%  par  jour  les  brigaiids 

3ui  les  icrvcnt',  Buzotduit  arriver  fa  femaine  prochait.e  à  Lvreux.  Je 
cnouce  ,  comme  Lindet ,  le  comité  de  falut  pnh'ic»  pour  n'avoir  paa. 
£ris  des  mcfur^  s  videur  ♦i  fes.  Jem'étois  prop>fépour  me  rendre  avec 
acroix  dans  ce  départe  nenC  ,  y  f.  ire  lever  les  prtriotes  contre  fes 
r<beUcs«  Cette  meiure  «ût  épargné  1r  fang  ;  mais  elle  n*a  pas  été 
adop  ée.  J  sppuie  la  propofi'ion  de  IJiidet. 

SuLKuAiiirl.  je  ne  pré'^ends  point  iuft  fier  le  comité  de  fafut  public  ; 
c'«(l  a  ta  cooveitttoti  qu'il  appartniit  de  ji^fer  'a  cv>ndu»<e  :  mais  ce 
comttc^  a  pris  des  mefures  »  d(.  il  s  ère  très-ifaché  de  les  >oir  divulguées 
p£r  id  cotnmui  e  dt  Paris  »  qui  a  fait  aôicker  celles  coitûées  i  fon  exé« 
cutio... 

lailUf^f.  Jt  ne/u>s  pas  du  tout  content  du  comité  de  lalut  public  » 
rel^t  vcment  a  cet  objet.  Je  demande  qu'on  luiadjoigne  Lindet» Duroi 
(il  I  raucallc  U 

Les  propoLtto  .s  de  Lindet  &  de  Tai'Ufer  font  adoptées. 
La  convention  décrète  l'adn'iiTion  d'un  grand  nombf e  de  fpAîons  ^ 
4ônt  les  citoyens  ré.inis  fe  prelioîeft  autonr  du  lieu  de  fcfi  féaoccs. 

Toutes  donnent  co.  noiuance  de  rextr:.it  c'e  leurs  procès-verbaux  ^. 
cpij  conft.»tei  t  l'acvcp^ation"  libre,  réfléchie»  di.wvtife  &  unanime  i^' 
qii*<illes  ont  Caites  de  la  cor.Hita  ion  préfci.tée  au  peuple  français. 

2viclques-une •  f.'». mettent  des  dcrra.idts  divcrfes.  La  f«.£tica  de» 
frés  ob'îcrt  ijuc  ce  nom  ut  !a  c  f.for.dera  p'ui,  ci^clle ,  a^cc  'ea' 
*  «onomis  de  l'i  ii'tc  de  la  répub  ique ,  Se  que  déformais  elle  portera  celuâ 
dcyêciiwA  Je  /  Ini'uijMiti. 

Lts  élivcs  de  iéon«.r<'-âOurdon,  mêles  aux  cttovens  de  la  feruon 
des  Gravi!l<ers  »  prient  la  convention  de  ne  |as  Iffiiicr  s'écouler  un 
*9ng  i*  t-nrallc  et  tre  fes  trava  x  coattitutitinneU  &  ceux  qui  doirenc 
Organiiei  INnidruition  publique. 

La  fe£iion  de  'a  Bépubitqne  foumet  un  mode  nouveau  de  formation 
4u  coi.fcil  exécutif;  elle  demai.de  que  les  noms  de  quat  e-vingt-quatre 
candidats  é*uf  par  les  dérartemer.s  foiei.c  dépofés  dans  une  urne  , 
€t  que  vingt-quatre  ,  fré»  au  fort,  compoCcnt  le  conCeîl  exécutif. 
Des  citoyennes  de  la  feélioo  de  B  >aur((palre  demandent ,  pour  leur 
lexe,  le  droit  de  réunion  en  ailemblées  primaires. 

Des  hymnes  fiatriotiqucs ,  chantés  par  de  Jeunes  citoyennes  « 
<c  épétès  par  Taucmb  ée  &  les  fpe«.ite''r$ ,"  fe  mèUnt  aux  cris 
d'allégrehe  qui  fe  î^uX,  entendre  dans  la  falle, 

La  féance.. entièrement' con;acrée  à  çt  tpe^de»  e(l  levée  i  Çlx 
heures. 

Vtnirtdi  y  juilitu  Un  fecrétaire  fa-t  'écœure  du  procès-verbaT  8e 
de  plufieurs  Icttrt'S  d'adhélioa  aux  dccrets  du  31  mai  &;  jours  fui- 
vans. 

PùulaînzGranpri,  Je  demande  que  les  grains  provenans  <!es  tcrrc« 
des  émigrés  foient  mis  à  la  difpofition  des  adminiftrateurs  des  dépar- 
tcmens  qui  éprouvent  des  beloirs,  &  que  '?  prix  de  ces  <fr;.;:î5  foifr 
payé  par  ces  ;«dmi..iftrateurs  fur  le  pied  du  maximum  6xé  par  votr* 
décret.    Décrété, 

Les  adminiftra'-eurs  du  confcil  eéné-al  du  département  de  la  Ven- 
dée ,  des  diftriâs  de  Fontenay-le-Pei*ple»  de  !a  Roche- fur- Yon  &  de 
la  Chatet  ;noray  ,  annoncent  qu'ils  viennent  de  former  à  Luçon  une 
«ffemblée  gét^érale. 

La  conveaôoa  approuve  la  CQnda'to  de  ces  adminiftrateurs  féuoa 
4  Luçoa* 


(  709  ) 

Un  fecr^atre  fait  leAure  d'une  lettre  de  Marat  >  cpî  renouyelle  ûi 
propofirion  de  mettre  à  prix  la  tête  des  Capets  fugitifs.  Il  accufe  le* 
|;éi.cral  biron 

la  lc£H:te  de  cette  lettre  eft  interrompue  par  des  Tiiurmures • 

Brt^é,  J'jbferve  à  la  convention  ^ue  iSlarat  peut  opiner  dans  le 
Ici.:  de  cette  a(lemblée«  &  non  par  écrit.  Je  demande  doue  Tordre  dtt 
î»ar. 

La  conrention  pafTe  à  l'ordre  du  jour* 

Aimé  GoupiUsau.  J'arrive  de  la  Vendée  :  les  plus  dangereux  enne* 
mis  que  la  réf  i.b:ique  v  ait  à  combattre  ,  font  ces  faux  patriotes  qui ,  ■ 
à  r.*>rrivée  des  brigandi,  ont  éé  choilîs  par  eux  pour  former  leurs* 
corni.és.  Je  f^ema.  de  que  ces  hommes  fotent  mis  en  état  d'arrtftation  » 
&  que  leurs  biens  foient  féqueftrésr 

^  Ctnijjuux,  Je  deir4»^de  qu'on  déclare  cbtfs  des  rebelles  &  qu'on 
pourfuive  comme  tais  ,  les  membres  de  ces  comités  ,  les  nobles,  les' 
oretres ,  les  hommes  de  loi  ,&  les  adfninifirateurs  qui  feront  reconnus 
leurs  complices. 

C^i  ditté.  entes  propofitions  font  adoptées. 

Les  fans  -  culottes  de  Cherbourg,  les  citoyens  8e  la  garnifon  d<f' 
'Wiffembcur  ' ,  la  (bcîé'é  républicaine  d*Autun  ,  les  membres  des  trî»' 
bunaux  ce.  Befançon^les  edminiftratears  de  Colmar,  &  pU-.(icurs 
autres  communes  ,  envoient  leur  adhéiion  aux  évéoemens  du  31  mai  » 
!•*.  fit  2  Juin. 

La  convention  décrète  la  mention  honorable  de  toutes  ces  adreifes  » 
Ce  llnfertton  au  bulletin. 

La  feâion  de  92  eft  admifedans  Tintérieut  de  la  f&lle  ;  elle  annonce. 
Akn  acceptation  de  Ta^le  cof.fûtutionnel.  —Les  ertiues  Chenard, 
N&rbonne  &  Vallîère  cntonrei  t  des  hymi.cs  patriotiques,  dont  la 
conveiition  décrète  l'impreflion  &  l'envoi  aux  départe  me:. s.  —La' 
ieé'iîun  du  Mo.it-B!anc  porte  en  triomphe  le  bi  fte  de  Pelletier.  Une 
citoyenne  couvre  le  préudcnt  d'un  bonnet  roure,  6c  en  rtçoit  l'acco-- 
lade,  — Les  citoyennes  de  !a  fe^lion  du  ^ja"il  jettent  des  fleurs  fur 
les  bancs  des  légiluteuri.  —  Trois  cents  élèves  de  la  patrie  ,  précédés 
cfune  muGque  mijifaire ,  viennent  remercier  la  convention  d'avoir  ' 
préparé  la  profpérité  du  fiècle  cjui  s'ouvre  devant  eux.  —  Une  focîété  * 
patriotique  de  citoyennes  eft  fiiivie  de  la  f'ûion  des  Gaidcs-Fran- 
caifes  ,  qui  otfre  des  fleurs  ;  de  celle  de  U  Croix-Rouge ,  qui  dépofe  '• 
tvT  le  bureau  une  couronrc  de  cbcne ,  &  dont  les  citovcnnes  ju:cr.tde 
ne  s'unir  qu'à  de  vrris  rérillicains,  —  la  fe^ion  ce  Molière  &  la 
Fontaine  préfciite  une  méaeilîe  de  Fra»  cklin.  Un  décret  ordonne  la- 
fufpenfion  de  ceftc  médaille  à  la  coiironric  de  chêne  qi  i  furmonte  la 
ftatae  de  la  Ijbe  té.  — -  Les  Enfans-Trouvés,  auioird'hij  er.fans  de  la 
république,  défile- 1,  mc'és  parmi  les  citoyens  de  la  feAio.i  des  Amis 
de  la  Patrie.   —La  convcnnon  c'écrète  que  ces  enfans  porteront  dé- 
formai; l'uniforme  nrtîonal.  —  I  es  fef  ions  de  la  Butte-d.'s-Motilins  » 
du  Temple ,  de  la  Cité  ,  des  Mrrchés ,  des  Champs* £Iy fées  ,  défilent 
fucceflivemenf. 

Toutes  annoncent  avoir  librement  S^.usammement  accepté  la  conf^- 
tStution. 

La  fw^anc^  eft  l^véc  à  f:x  heures. 

Séance  dttf^ntidi  6 juin,  La  feap.ce  eft  ouverte  psr  la  levure  d'r.ne 
foule  d'.-îrrpiïe  d*aclh^fion  aux  événemens  &  aux  décrets  des  31  mai, 
icr  &  1  jnm, 

La  me  tton  honoTal>îe  de  ces  adrefîes  eft'  décrétée. 

La  cofivenîion  ordonne  Hmçreflion  8c  l'ajounement  d'un  projet 
de  décret  nréfenté  par  le  comité  de  fjreté  géftéraîe ,  dans  lequel , 
à  la  fuite  d'un  rapport  fur  les  derniers  événemens  qui  ont  eu  lieu 
de  Beaucrire,  Juhen  (deTouloufe)  propot'oit  la  dedîrution  de  la^ 
municipalité  &  dt!  confei!-s;(<néraI  de  cette  vil-e ,  la  réorganifatloi^ 
4e  la  (arde  nationalci  6c  I'ar;c«1atioQ  de  plufieuti  citoyens.       .   ; 


(  7«o  ) 
"'  KtA.Tat  è  entretftBÎr  la  convention  natîoiialt  dSiao^îet  intérêt- 
ftftt.  Dms  les  déiArcemens  du  haut  &  bas  Rhin ,  il  exifte  une  foule , 
4e  propriétaires,  ci- devant  gentils  •  homme«.   ennemis  -  nés  de  la 
TéyolutioA.  Ces  propriétaires  poÛèdent  des  Aels  réversibles  ci-devanc 
à  la  couronne  de  France  :  ces  &efs  appartiennent  dorénavant  à  la 
républi<(ue.   J'apprends   qu'en  cet  infant  il  Vient  de  s'ouvrir  une 
f  «cceflion  de  ces  fortes  de  fiéfs ,  6c  que  les  hé'ritiers'  eh  intsjlat  d*un 
ci  devant  noble,  nommé  Boc,  fe  font  partagé  cette  fucceiton.  Je 
propofe  de  décréter  que  les  départemens  du  âaut  &  bas  Rbin  feront 
tçaus  défaire  le  récen(ement  des  fiefs  oui  étoicnt  réveriîbks  i  U, 
couronne»   6c  qui  doivent  appartenir  à  la  république. 
.    ASaiâUf  Je  penfe  que  vous  ne  devez  pas  borner  a  ce   feul  objet 
la  propofition  confirme  aux  vrr.is  principes,  qui  vient  d'être  faite, 
y^ar  Rulh.  Je  demande  qu*fUe  foit  renvoyée  aux  comités  de  liquida- 
tion 6c  des  domaines» 

Le  renvoi  eft  décrété. 

Ma/armé.  Un  grand  nombre  de  députés  ont  défcrté  leur  pofte  » 
8c  /ene  vois  point  leurs fuppléans  occuper  leurs  places.  Je  demande 
^it  }e  comité  des  infpeéleurs  de  la  faUe  préfente  (éance  tenante U 
IiiUs  des  députés  fugitifs,  6c  appelle  leurs  fupléans. 

La  pfopouHon  eft  décrétée. 

SUUry,  Depuis  trois  mois ,  citoyens ,  je  fuis  dans  les  liens  d*ua  . 
^cret  d'arreftation  >  6c  gardé  à  vue^  depuis  trois  mois ,  jefollicito. 
v» rapport  fur  nu  conduite ,  on  n'a  rien  articulé  contre  moi:  je  de- 
mande que  le  rapport  foit  fait  ;  je  demande  à  £tre  délivré  de  Vq^-^ 
prcifioii  fous  laquelle  je  sépiis. 

BUlauémVartnnef,  Je  m'oppofe  i  ce  qu*un  rapport  foit  entendu  , 
4  et  que  la  liberté  foit  doiiuéc  à  un  homme  dont  la  femme  a  fuivi 
le  traître. Dumouriez  ;  (SUItry,  C'etl  faux.)  à  un  homme,  le  con- 
lident  6c  l'ami  du  traître  Pétion. ...  (On  applaudit.)  Je  demande 
fordre  dti  jour. 

Sillery,  Je  demande  à  être  jugé.  Je  demande  un  rapport. 

La  convention  paiTe  i  l'ordre  du  jour. 

Suite  de  la  fianu  du  fanuii  6  jullL:,  Le  e.,.  J'annonce  à  là  con* 
;rentTon  nationale  que  \t  procur^nir  ginéral-fyndic  du  département 
é9  kl  Dordogne,  coalifé  avec  les  pcrâdes  admiifinrateurs  de  la  Gi- 
ronde, a  approuvé  toutes  leurs  mefares,  publié  qu'elles  feules 
peuTOtent  fauver  la  patrie.  Par-tout  il  répand  qoc  Tinfurreftion  du 

il  mai  eft  l'ouvrage  du   crime  6c  de  la  tyrannie. .  (  Plufieurt  voix 
droit*»  C'eft  vrai.—  De  vislens  murmures  s'é'èveuc  dans  l'extré- 
mité. )  Je  votis  dénonce  cette  conduite  criminelle  ,  6l  je  demande' 
Î[ue  le  comité  de  fureté  générale  fuit  chargé  de  faire  un  rapport 
ur  cet  objet. 

On  demande  qne  le  com'té  propofe  des  mefures  fdvères  contre 
tour  tes  adminiftrateurs  coalifés  —  Plnfieurs  membres  rappellent 
l'exidence  de  divers  décrets  relatifs  à  cet  objet. 

La  convention  décrète  que  le  miniftre  de  l'intérieur  rendra  compte 
^  leur  exécution.  , 

Lt  f ....  Le  chef  des  contre-révolutionnaires  de  la  Lozère ,  Charrier» 
^s  les  armes  à  la  main,  cd  depuis  cinq  femaincs  dans  les  prifons 
<le  Rhodes,  6c  fon  procès  p'eft  pas  même  encore  commencé:  ce- 
pendant le  peup'e  oemnndt  juftice.  Le  comité  de  falut  public  a 
▼ouîu  faire  tra.>sf<frer  ce  confpirareur  à  Paris  ;  mais  les  citoyens  de 
la  Lozère  pourroient  s'oppofer  au  départ  d'an  homme  dont  ils  ont 
Yii  les  crimes,  6c  qT'il;  veulent  voir  punir.  Je  demande  quMl  foit 
traduit  devant  le  tribunal  criminel  de  l'Aveyron. 

Un  mmbre.  Je  demande  que  les  commilfaires  de  la  convention 
dans  le  département  de  'a  Lozère  fe  tr;infpqrtcnt  i  Rhodes ,  pour 
-j  recevoir ,  avec  des  membres  des  adminiuratign^  6ç  de$  fociétév 
fopuUi.ps»  la  déclaration  4ç  Charrier, 


(  7t«  ) 

Cette  ptopofîtîoh  eft  adoptée.  \ 

Vn  mdnkre.  Je'  demande  que  Charrier  £oît  jugé  tévelutîonissSre* 
«ent,  ti  fans  appel. 
La  convention  déciète  la  propoiîtion. 

Les  membres  de  la  partie  droite  demandent  llmprefliop  de  U 
procédure.  -— Laqueftion  préalable  fur  cette  propofitiony  eftrecU* 
mée  dans  rextr^-mité  gauche. 

,  L'ordre  du  jour  réclamé  de  nouveau  ,  eft  mis  aux  voix. -^Deulc 
épreuves  paroiitcnt  fuccefllvemcnt  douteufes.  —  L'ord;c  du  jour  dk 
-adopté. 

^  Les  fedions  des  Piques ,  du  Théâtre  Français  &  des  Iitvalidec 
viennent  préfenter  i  la  convention  leur  adhéùon  i  Vzdt  coniUtu- 
ôonnel. 

Une  députatîon  de  la  fcAîon   du  Luxembocir^  tirmorce  qu«  les 

citoyens  ce   cette  fcé^îon  ,  frappés  des  dangers- de  la  patrie,  font 

"^préts  i  voler  à  fa  défcnfc  ,  &   demandent  que  la  convention  dé« 

crête  :  i*.  que  toutes  les   ferlions    marcbcroi:t  vers   Lvrcux  pour 

frateroifcr  avec  des  frères  égarés  :  2*.  que  tout  citoyen  indiAinéle- 

inent,  depuis  Tàge  de  feize  ans  jufqu'ù  cinquante ,  fcit  mis  en  étac 

de  réquimion  ;  ?•.  que  le  confcil  exécutif  fera  charj^é  de  pourvoir 

à  la  fubfiûance  ce  cette  armée  :  4*.  que  la  convention  non-.mcdcs 

commiBaircs  chareés  d'aller    dans  les   feftionf  pelier  la  levée  de 

cette  force  nouvelle. 

La  déput:tion  cfi  admtfc  aux  honneurs  de  la  féance. 

Saint' Jndrc.  Vos  cororoilTaires  ont  déjà  vengé  l'honneur  national^ 

en  fufpendsnt  provifoiremci.t  les  adminiftrateuTS  de  l'Isère.  Au  reAe, 

lundi  nous  ferons  un  rapport  général  fur  les  adminiArations  eft 

général. 

Des  citoyens  de  Bciucaîre  viennent  demander  que  rajournemeiit 
prononcé  ce  matin  fur  le  rapport  du  comité  de  sûreté  générale ,  qui 
les  concerne,  foit  fué  à  un  jour  très -prochain;  ils  demandent  ea 
outre  que  les  perfonnes  arrêtées  &  détenues  foient  mifes  en  liberté. 
Couthon  convertit  cette propofition  en  motion,  &elleefi  décré* 
tée.  Le  rapport  /era  fait  demain. 

Le  minière  de  l'intérieur  obtient  la  parole ,  &  rend  compte  des 
mefurcs  qu'il  a  prtfes  peur  le  prompt  envoi  du  décret  qui  accorde  trois 
>oyTS  aux  adminîftrations  révoltées ,  pour  fe  rétraéler  ;  il  obferve  qr.e 
cet  envoi  a  été  retardé ,  parce  mi'il  s'étoit  glillé  une  erreur  dans  l'im- 
"^ireirion.  Au  refte ,  ce  décret  en  envoyé  journellement ,  ^  le  dépar- 
tement da  Cher  en  a  déjà  accufé  la  réception. 
'  BiUaui  -  Varénnu,  L'objet  du  décret  étoit  de  demander  qtie!lc» 
étoient  les  adminiiiratior.s  qui  s'étoicnt  rétraé\ées. 

Le  mtniflrs  dt  l'intérieur.  Je  n'ai  reçu  aucune  rétraébt ton  formeTlej 
mais  je  crois  devoir  inftnitre  la  convention  d'un  fait  slTez  (ingùlier. 
les  a dminiftrati ors  rebelles  n'ont  point  ceffé  de  correfpondre  tvec  le 
miniÛre  de  rînt4rieiir  ;  celle  du  Calvados,  ^ui  paroit  mettre  le  pliis 
'd'achemement  dans  fa  conduite,  a  écrit  trois  fois  dans  meïbnreaux , 
pour  demander  des  fecours  en  grains  &  en  farine.  Je  n'en  ai  point 
envoyé  aux  départcmens,  mais  aux  diilriéU  &  municipalités  qui  font 
reliés  fidèles  â  la  république. 

Barrera.  Le  comité  fe  propofe  de  faire  un  rapport  général  fer  Ik 
ville  de  Touloufc. 
La  convention  renvoie  le  tout  au  comité  de  falut  public, 
Lifjff^ur,  Voici  une  lettre  du  général  Ciron,  qui  arnr^nce  que  deux 
batailloas  de  la  Gironde  qui  font  à  l'armée  de  la  Vendée ,  veulent  reS 
tourner  dans  leur  payt.  U  faut  prendre  des  mef\ires.  Je  demande  que 
ceux  qui  quitteront  l'armée ,  foient  déclarés  traîtres  à  la  patrie. 
Ddacroh.  Je  demande  qu'ils  foîent  défarmés  luparavaut. 
Damàu.  On  ne  peut  rendre  un  parcH  décret  faos  avoir  des  renfet* 
irrcmeas  certains.  U  eft  poflible  qu'un  certain  nombre  de  mauvali 


?; 


fi)îett  agîte  les  armées,  8c  )e  demande  que  far  cetale'injrîSredeU 
^crre  fafle  un  rapport  ;  mais  il  e^  impoffible  détraquer  des  ba* 
taillons  ei.tiers ,  comme  il  cfiimpodrtble  de  dire  qae  des  département 
font  en  ré  voir  p. 
Le  renvoi  du  tout  au  comité  de  falut  public  eft  décrété. 
R^berjpum.  11  eft  cependant  un  f  lit  qui  doit  at  ifer  noti^  follici^ 
tude.  Des  lettres  do  Parmée  des  Pyrénées  &  de  la  Vendre  annoncent 
4iu'on  a  cherché  à  diviCer  enrr'eux  les  bataillons  parifiens  de  les  ba« 
taillons  bordelais,  que  cela  e(l  venu  à  un  tel  point,  qu'il  yae<i  dea 
combats  finguliers  »  dans  lefquels  vingt  déf  snfeurs  de  !a  patrie  ont  déjà 
perdu  la  vie. 

.  Barriri,  Voici  ce  quVcrit  k  cet  égard  le  citoyen  Yfabcau .  votr* 
commill^ire  à  l'armée  des  Pyrénées.  ««  L'envie  de  combattre  ,  la  coa« 
£ance,  6c  l'attachement  a^ix  principes  républicains ,  .fe  rallument 
dans  tous  les  coeuis.  Les  bataiUon$  de  Bordeaux ,  qu'on  avoit  chercha 
i  égarer ,  fe  font  rendus  à  l'expoûtion  franche  que  nous  leur  avons 
/aite  des  vues  de  la  ccnvrn'^îon  nationale.  ♦♦ 

La  convention  rend  cnfuite  la  décret  fuivant  : 
l    ««La  convention  nationale,  après  avoir  entendu  Ic'rapportde  foft 
«omi:é  de  faU.t  public,  décrète  ce  qui  fuit  ; 

Art.  l*'.  II  cft  défendu  ,  fou«  peine  de  din  ans  de  fers ,  ou  de  con- 
£(cat'on  des  armes  ,  à  tous  fab  ka  s,  fo  irbilieurs  ou  marchaudt 
d^armes,  d'en  vendre ,  délivrer  ou  cnVv>ver,  lans  a»oir  prénlablé- 
snent  fait  fa  déclaration  à  la  municipalité  du  lieu  de  fa  réCiHei  cr. 

II.  Il  eu.  éealemertt  défendu  à  toutes  le^  a«. tonnés  conilitu^'es ,  fous 
peine  de  deRitution ,  de  laiiVer  palier  des  armes,  ds  Uvielq.'.'^pco^ 
qu'elles  foient,  deftî  ées  aux  départemens  dont  ^es  r.dmi..ùlranons 
e  font  déclarées  en  révol'e  contre  !a  r  préfenration  na  «onalc. 

m.  Les  manufactures  d'armes,  prè»  defquedes  00*^11  les  repréfen- 
tans  du  peuple  ou  des  commi^aires  du  confeil  exécutif,  font  excep- 
tées de  cette  difpofition. 

Barrère.  Vous  aver  exigé  que  votre  comité  de  falut  public  vous 
rendit  compte  de  la  fituation  de  Mathieu  Ôc  de  Treilhan!.  Il  ne  peut 
que  vous  lire  ce  que  lui  ont  écrit  ers  commilIairc5  ii  ce  fujet. 

II  donne  leC^ure  d'un  très-long  mémoire,  dont' l'importa^Ke  ne 
nous  permet  cas  de  donner  l'extrait.  La  convention  en  ord^tue 
J'impreiTion ,  oc  charge ,  par  décret ,  le  minière  de  la  JunTicc  c'e 
prendre  les  rcnfcii^nemens  fur  les  pourfiitcs  faires  contre  un  ci- 
toyen accufé  d'avoir  crié  Vive  L^uis  XVII  au  fpeôacle  de  Bor- 
deaux. 

Barrhê.  Voici  une  Icttn»  du  procureur- çénéral  Syndic  d-i  dépar- 
tement des  Pyrénées  oricntrlcs ,  au  comité  de  f.Kit  public. 

Le  comité  doit  ajouter  que  de  nouveaux  bataillons  font  partît 
en  pofte  ,  &  ont  dû  joindre  cette  armée,  en  paffant  par  TArdècr* 
èc  la^ozèrc.  Cependant,  comirc  il  fait  d'autres  mcfure? ,  le  co» 
mité  vous  propofc  le  décret  fui  ant  : 

La  convention  nrti nnale  ,  après  avpir  entendu  le  rapport  de  foô 
•comité  de  falut  public,  d.'crcte  : 

Art.  I*'.  Le  mir.iftre  de  la  cucrre  enverra  far  le  champ  diuz^ 
pièces  de  canon,  avecîcurs  caillons  gari.i^,  q.ii  feront  néccffaires^ 
|ix  obufiors  te  une  compagnie  de  canonni:rs. 

II.  Le  citoyen  Callai'^ne  eft  adjoint  aux  cir  ^yc'Tiî  f  abrp ,  Bonnet 
&  Projean,  rcpréfentans  du  pe'.-.ple  près  IV-rméc  de?  Pyrcn«5es 
•OTÎentsles.  Le  citoyen  Regris  reviendra  dans  le  fcin  de  la  con« 
vcntion. 

m.  Les  repréfcntans  du  peuple  envoyas  i  l'erpîenan  f  2ron»  nrr* 
venir  inceffamment  à  la  convention  les  nom;  des  b-ave^  ré,-»;ihli« 
cair.s  qui ,  dans  un  confcil  de  guerre  tenu  d^'ns  le  f  )rt  de  Be'l/- 
sarde  ,  ont  VQté  pour  que  la  garnifon  s'enféveiit  fous  fes  ruines. 
À4«pté.  Dh 


Dm  éimmukê  y  fmiilkt  2y9$,  Au  nom  An  comité  ^  coamcK»; 

Villecs  h\l  rendre  If*s  décrets  fuivans. 

-.  JLm  convention  nat^onultf ,  après  avok  entendu  le  rapport  du  \cO*» 
mîtié  de  commerce  ,  dé.*rèje  que  le»  armes  dép.ifées  pttr  les  pri^ 
9Q{é%  des  donanes,  en  exécution  du -décret  du  5  lep*rrobre  17919 
JBl  dont  on  n*a  pas  fait  ufage,  leur  feront  rendut-s  ;  ordonne  au 
furpifs  aue  celles  qui  ont  été  diftribuéet  aux  troupes,  de  la  répn- 
tStôâe ,  teront  payées  comptant  par  la  tréA^rerie  nationale ,  aux 
^rc^ofés  à  qui  elles  ^ppartenoient ,  fuivaot  le  taux  Axé  paff<  i'ad» 
nimAratson^  pour  les  tuUs  de  guerre.  -f 

Aâiin  éieret.  La  convention  nationale ,  voulant  favori  'er  les  anne- 
Biens  en  courfe,  &  après  avoir  entendu  fon  c>jmité  de  commorç«^ 
décrète  que  les  thés  pris  fur  ïet  ennemis  de  la  république  acquit 
•feront  les  droits  d'entrée ,  à  raifoa  de  cinq  pour  cent  de  la  valau| 
conftatée  par  le  moittai.t  de  l'adjudication.  *- 

■  Llle  paUe  4  l'ovdre  du  jour  fur  la  réclamation  du  corftiireAi  M^ 
fie  tinft^  du  port  de  Ho-  ûeur  ,  relativement  à  l'argeaterie  qu'il  % 
prife  fur  l'ennemi ,  attendu  auo  c'til  une  propriété  dont  ii  peut  dif» 
pofer  en  fe  conformant  aux  loix. 

'  La  feâtott  du  fauboivg  du  Nord  préfente  fa  fanflion  de  TaOe 
coaftitutionnel.  1,108  votans  l'oiit  acceptée  à  l'unanimité,  au  milieu 
des  c  is  ^^itérés  de  vive  la  républic^uw  ! 

Drotut,  Des  malveiUans  ou  des  imbéctlles  fc  plaifent  à  répandso* 
le  bruit  ^ue  le  fils  de  Capet  eft  évadé,  &  qu'on  le  porte  en  triom- 
phe à  Saint-CIoud.  Nous  nous  fommes  tranl portés  au  Temple;  £c 
dans  le  premier  appartement ,  nous  avons  trouvé  le  iits  de  Capet 
fouant  tram^uillemetit  aux  dames  avec  fon  mentor. 

Noas  fommes  montés  à  l'appartement  des  femmes,  &  nous'jr 
avons  trouvé  Marie- Aatomecte ,  fa  fille  &  (a  foetir  jcuiUent  d'une 
parÊute  fanté. 

Rhhtfpum,  Citoyens  ,  quoique  l'on  ne  puiiTe. douter  que  ^e  projel 
4'enlever  le  fils  du  tyran  ne  fût  très-conforme  au  veet  deT  riAo- 
cratie,  s'il  étoit  en  fon  pouvoir  de  l'cxécite*- ,  i!  paroit  i.cri<ii  qu« 
le  bruit  dont  on  vous  a  entretenus  ,  a  é>é  répandu  par  les  e..i:enûs 
hypocrites  de  la  libi>rté  que  vous  avez  frajppés  ;  car  on  ai  itr^  iiu'iis' 
répandent  que  c'eft  la  montagne,  que  c'ed  le  pen|  ie  de  Pa  b,qu« 
.  €*cft  le  conieil  général  ne  la  commune,  que  c'irft  vous,  fut.ciiitcnrs 
^  la  conftittition  républicaine  &  populaire  otterte  a  la  Ha  ice,  qui 
wulez  relever  en  faveur  du  fi!s ,  le  trône  d .  t'y  «-an  que  vous  avet 
puni.  6ans  doute  une  telle  extravagance  ne  mériteroit  pas  votro 
attention;  &  fe  fuis  fâché  que  le  comité  de  fureté  gc.  éra!e  ait  été 
porté  y  par  les  circonftaoces ,  a  réveiller  ici  le  fouvenir  d'un  ancien  - 
defpote ,  pour  la  démentir ,  8c  ie  fuis  fuché  i^ue  des  aoms  auffi . 
fliéprMahles  aient  évi  prononcés  dans  cette  enceinte .  au  moment  où 
elle  venoit  de  retentir  des  acclamations  touchantes  &  rubiimcvj:i*un 
peuple  immenfe  qui  s'élance  vers  le  règne  de  la  liberté  <k  de  Té» 
galité. 

'  C'eft  fons  ces  rapports  que  l'abfurde  nouvelle  dont  0.1  \ous  •  / 
occupa  méritoit  quelqu'attentîon  ,  ficjé  demande  que  vous  i<.ivrict 
cas  réflexions  dans  le  bulletin  de  la  convention.  J'i.  terpe|!e  an 
nftine-temps  les  éctivains  qui  rendent  vos  déb<ts ,  autres  que  ceux 
qui  font  foudoyés  par  Fitt  &  par  la  fanion  libe'ticide  qui  a  levé 
rétendart  de  la  révolte ,  de  ne  pas  Ict  paffer  fous-  (Utoce,  (  Oa 
applaudit.  ) 
Le  décret  fuivant  eft  tendu. 

La  convention  décrète  que  le  difcours  de  Robefpiewe,  fera  iui; 
féré  au  bulletin,  comme  un  nouveau  mo]|fen  d'éclairet  l'opinion  pu- 
blique fur  le  fyftéme  de  la  calomnie  qui  a  h  lpng*temps  cof^pro* 
mis    la  tranqûltité  publique. 

Lâfcélion  de  Bon-Confeil  vient  annoncée. aux  wséfcau^  é^; 


(m)       ^ 

ftHf&rifiVnc'a  ùaiBioaàâ  leurs  travior,  ft  ^'«0«'1«  kènarè^ 

-  Celles  des  Saos-Culoctcs  éâclun  Qu'elle  e  accepte  à  runaniaité 
4'aâe  conAitutionncI  »  apris  l'avoir  «fciité  pendant  fis  féances •    ', 

Pluficurs  pétîtionnaÎTtts  occupant  U  co«v«mioB  natùmale  ée  fé^ 
Carnations  oc  de  demandes  particulières,  qui  fout  ceavojréc/  aa 
comités  oui  doivent  en  connoStre. 

>  DMÙmdi  Sjuiiia,  Un  fecrétssre  fsit  leâsrt  d'aae  lettre  de  ta  iddaU 
«ipalicé  de  Toiiion  à  la  convention  nationale ,  dalée  de  Toulon  tf 
foin  1793 ,  l'an  deuxième  de  la  république  françaifet  atnfi  conçue  2 

-  Le  cspUainè  Hyppotite  Mordcillc  vient  4'aflwncr  dans, ce  portuM 
prife  efpagnole. 

t   La  mention  honorable  eft  décrétée. 

Delacroix,  pans  ce  moment-ci  toutes  les  admîinftrations  de  déposa 
tement  font  la  euerre  aux  patriotes,  lis  refiifent  de  vifisr  les  certificat» 
éê  civilmc  qui  font  délivrés  par  les  dîAriéU  fur  le  vu  df  smunicipaliléa* 
le  demande  que  ces  certiârats  ne  foient  plus  fournis  à  cette  formalité 
:  On  demande  l'aiournoment  de  la  propofition,  L'aiouitienMnteft 
décrété. 

SMÙii-JMdri,  Je  demande ,  par  motion  d'ordre ,  qoe  le  minâllre  do 
^intérieur  rende  compte  des  caufes  qui  ont  fait  arrêter  à  Montaubaa 
f  e)  perfonnes  qui  a  voient  obéi  à  votre  décvet  d'arrefiatîon  »  &  fe  rasa» 
dotent  i  la  barre. 
La  proportion  eft  décrétée. 

Le  citoyen  Grouvelle  envoie  à  la  convention  fa  démiffioo  de  la  plac« 
defecrétaire  du  confeil  exécutif. 

fuHtn  (de  Touloufe  ).  Il  fant,  dans  ce  niomem«<i,  donner  à  1^ 
Ktfponfabtlité  des  miniftres  toute  l'étendue  poffible.  Je  demande  le 
tapport  du  décret  qui  ordonne  que  le  fccrécaire  du  confeil  cxécutîl 
fera  nommé  par  le  corps  légiflatiC  Cela  donnera  d'ailleurs  plus  d'énen 
gle  au  gouvernement. 

Lt  décret  eft  rapporté.  Les  miniftres  choifiront  lefecrétaircdu  con« 
Itil  exécutif. 

Bënirt.  Les  fédéraliftes  veulent  voiu  vaincre  par  les  armes  :  vous 
les  vaincrai. ,  vous ,  ^r  des  bienfaits.  Ils  répandent  dans  leurs  ^our^ 
naux  &  dans  leurs  fociétés  que  vous  ne  confervez  les  ntàifoos  ci-devant 
royales ,  que  pour  en  faire  un  emploi  criminel.  Le  comité  de  falot 
puDlic  apenfé  que  le  meilleur  moyen  de  faire  pm  la  calomnie,  étost 
dSétablir  dans  le  palais  de  Verfailles'une  gymnafe  publique.  Les  falonn 
de  Lebrun  déviendront  l'école  de  deflin  ;  le  manège,  celle  d'équitation  r 
le  canal ,  celle  de  natation.  Le  comité  voua  propofe  de  décrétmr  Ift 
vente  du  mobilier  de  cette  maifon  »  afin  qu'on  y  nfl^  it^  dHpofitîons 
néceffaires. 

'Carra.  Je  demande  qu'on  décrète  le  principe  9  &  qu'on  vtnvoie  nv 
comité  pour  l'exécution. 
•  La  propofitian  eft  décrétée. 

Saint- Juft ,  rapporteur  du  comité  de  falut  public  »  parott  i  la  tri* 
btnt. 

:Le  rapport ,  dont  il  donne  ^âure  ,  de  que  nous  donneront  textuel* 
lement,  a  pour  objet  les  délits  imontés  aux  trente-deux  membres  do 
la  convention  nationale  »  dont  le  décret  du  2  juin  a  o  donné  la^éteiH 
tibn. 

<Le  rappottenr,  après  un  taAileau  des  principaux  évèoemensmii  ont 
accompagné  l'étÂUuement  en  France  du  gouvernement  républtcain  , 
préfente  c«luide  la  convention  nationale,  dont  il  nebt  la  miqorité 
cenime  èué^uante  depuis  le  commencement  de  U  fomon,  entre  ^deux 
minorités  ,  dont  l'une  ^  compoféed'ardens  républicains  pour  fauverba  * 

Sauia ,  négligera  peut-être  quelquefois  les  moyens  de  gouvernement»  ' 
c  l'autre  ne  parloit  de  ces  moyens ,  dc  Dt  les  réclamoit  faaicoffir  qu» 
i*«r  apprioitr  U4ibtilé« 


■  fa  ni^tfmn  iulftiiifcr  Ifc  fii.ft<in»jk  jBi  _^,, ._,  ^^^,, . 

•im,  comme  une  preuve  de  le  coroplicttë  de  ces  dernten  avec  c* 
(èndreli  il  les  é^gne. enfin  comaie  W  «nteun  des  mauve«MAS  fui 
a^settc  co«e  mènent  un  gr«ud  u^ml^re  de  ddpenemens, 

A  la  fuit»  de  fou  rapport»  Mnl-luft  i^dCente  le  projet  de  déerèf 

Art.  1.  Le  eenventîoii  déclare  traîtres  à  la  patrie,  Buxot»  t&Am 
mn^  Qoifas,  Laojuînafe,  Miêiiy  Gnsmeuve»  Rabaot,  mû  (k 
wat  touftraSts  au  décret  rendu  le  %  )tti»  t  K  fe  font  mis  en.  dtat  de  fé« 
WfiOB  dans  tes  dépertemeiis^e  rÉure^^t  du  Cahrsdos. 

IL  11  y  a  lieu  à  accufatàon  contre  Genionné  ,  Guadet ,  Veii^nîank'^ 
lîroteau ,  Malvaut  H  Gardm ,  complices  à9$  conCpireteurs  a-deffui 
éMficés. 

.  bfr«o«vemîotf  fappette  Am^(^  ^ski  Bertf^nd  »  Lehardi ,  Iro. 
-  IXmos  »  Fonf»èdc  »  %l  plii^^eurs  meml^rea  de  la  partie  droit*»  de» 
«andeni  la  parole»  t 

Da99L  Je  demande  l*dlar^fli|ineAt  provtfoire  de  ceux  ^i ,  d'aprè» 
«(  rapport,  font  ddc lards  n*ètre  pas  coupables, 
(a  partie  gauche  réclame  contre  cette  propo6tion. 
le  coAV)»atioii  ordonne  l'impreifion  idu  rapport  tf.  des  pièces  à  l'ap« 
ybi ,  &  décrète  f^dumement  de  UdifeuHion  fur  le  projet  de  décret  à 
trois  iours  après  la  diftrîlmtion.  i 

Unnddpuucion  de  Vaflemblée  primaire  d'un  canton  eft  admifedans 
(intérieur  de  le  Cille. 

Ojftiia,  On  a  oublié ,  dans  le  rapport  »  de  parler  de  fa  lettre  d« 
Sftiee  »  adtetfée  air  dépancAeiit  do  UMeurthe.  Je  demande  que  cette 
lettre  (bit  Uie. 

.  fmunâ.  le  demande  4pM  les  détenus  f oient  enieodas»  —  Ducnf 
Mirgkà  la  tribune^ 

.  umtoê.  Ceû^  ce  que  V^Uois  diemandcr  au  moment  où  la  psrole  tfCm. 
ifé  enlevée  \  )e  demande  que  vos  collègues  qui  font  reftés  fournis  if> 
votneddcrct,  foîeot  entendus  *  même  4  fa  barre. 
t  Dmmom.  Je4emaAdc  que  Bertrand ,  &  ceux  contre  lefqueU  9»  n^ar^ 
licule  aucun  fait'^,  fuient  mis  en  liberté. 
.L»«oiiveation  rappelle  Bertrand  dans  fon  feîo* 
.  Lacaft.  je  demande  que  les  accufés  foient  au  moins  préfens  à  la 
4<ctt(Qon»^ 

wwmi.  On  a'  rappelé  Bertrand ,  mais  il  en  eft  d'autres  dont  le  rap- 
ar  n'a  pas  donné  le  n4»m ,  &  auxquels  il  propofe  de  rendre  Ir 
é.  Je  la  demande  peur  eux  dès  ce  moment* 
Irfi  oottrention  palleà  l^dred%t  )our. 

■  AfoMMMnrifH*  On  fe  pUint  dans  plusieurs  points  de  la  république  de 
ntavotr  pomt  encore  re^u  la  conftitution.  Je  demande  que  le  mmiftra 
de  rinmeur  rende  compte  des  mefures  prifes  nour  le  prompt  envoi. 

On  réclame  Tordre  du  }our.  L'aflfembléa  paflc  i  l'orare  du  jour. 

Dr»uu,  lofais  un  moyen  de  Caire  ceffer  les  plaintes  portées  de  tous 
cMicoAtre  le  déliât  d'armes.  On  laiffe  datts  Us  mstgafins  des  arque* 
bufes  qui,  dans'les  maHis  de  noscbaffeurs,  devieudroientdçs  armée > 
trèi<Benfttlèrea4  Ja  demande  que  U  mimAre  de  la  guerre  (oit  tenu 
dSctt  isdee  palter  un  certain  nombre  dans  chaque  armé^ 

LanrofKifiiion  eftdécrétée. 

'  Ogmm»  ba  loi  (îir  let  penfions  militaires  a  befoin  d'explication.  Un^ 
ftMat  qui  »fcrdo  fufaee  dafes  deux  bras ,  a  été  renvoyé  par  le  mi* 
mftre  de  la  fuerte  i  qui  il>s'étoit  adreflé ,  fotis  le  prétexte  qu'il  avoit  > 
encore  fes'deaa  bras  :  c'étoit  une  vaine  fubtilité  »  car  il  ne  pouvoit 
sSen^nrviffr  Je  demande  qno celui  qui  a  perdu  l'ufaj^  de  fes  bras ,  ait* 
la  même  récompenfe  que  celui  qui  les  a  perdus  effieâivement. 

La  proposition  eft  décrétée. 

\ki$  députatiea  de  l'afladaUée  pttetife  db  cailen  de  Charentoar  i 

Q  % 


«mear 
fibcfté. 


Vfm  pf^lfffttfr  i  frt<>ii»rtH5Cn  ^h  acc«ptation  <!•  fkfte  conlHhitîA^ 

«et.  '^ 

'  Elle  eft  re^e  au  milieu  des  appUn^ffemént. 

Mallarmé.  Citoyens,  depuis  environ  dîx-fept  «fw  l'ex-irtîmftr* 
Keetcer  a  mis  end<f'p6t  i  mtHtons  au  tféfer  public,  fous  la  condition  d'ut| 
intérêt  de  ^  pour  loc;  cet  intérêt  lai  a  été  confiamment  payé  par 
éo^eîèmé  fbvft  les  n<ois. 

•;LoTfqu*on  s*eft  préfenté  pour  recevoir  le  mois  d«  mai ,  le  nouveau 
^Oiir  6é  U  dette  pu Wi qu  e^  r efttfé^ 

Il  s'eft  fende  fur  le  décret  4u  ft8  mats  17^3  ,  relatif  ai«  émigrét^ 
|ïe  l^crtfe  plaint  6*  réclame  le  pefêm^»t  de  Tirtérêt  de  ces  2  millions  j 
ils'é>'è^e  «ce  fù]tt  Une  dHieuffion;  l'opinion  de  fabre  d'£glanttiie  • 
préva'i.e.  la  voici  :  » 

Fghri'è L^hntint.  Il  fikit  'j>efef  avec  fage(Te  le  décret  <pi*on  voua 
ftéimtm,  1)  me  parott  n'Itre  qu'un  moyen  jeté  en  avant  pour  ^to* 
€ut#r  4  cent  cincpiante  étrangers  la  faculté  d'emporter  des  fon^ 
«onAdérubles  qui  doivent  être  acquil  à  la  république.  Je  demanda 
ou'on  fufre- de  tout  payement ,  jufqti'à  l'examen  des  comptes  àaf 
rex-mir.iflre 

•La  convention  ferme  la  difcuflîon,  6t  rend  le  décret  futVant: 
•  La  convention  nationale  afourtre  fa  qurf^ion  de  favotr  fi  l'ex-mi' 
niftre  Nrckrr  doit  être  réputé  émi-^ré.  ou  non  &  fufoend  j»rov»foi-' 
•eifiem  îe  p?.yement  ^e$  inrérêts  de?  ^«it'x  mêlions  dont  il  s'agît , 
attendu  que  le  créancier  fe  -rOuTe  comptable  envers  la  nation,  à 
raifon  dé  fà  gestion,  mMftérîf^ne. 

Chabot,  J^  viens  vous  «dénoncer  une  fuite  de  la  confptratton  de 
Brillot.  Je  vier.s  vous  dénoncer  une  manœuvre  nouvelle  de  ces 
Hommes- nui  veii1erft'comp^htt(»V  les  élafts  du  patri->tifme  qu<'  le 
peuple  mai  i^'efte ,  ôc  le  dégoûter  d'une  corftirution  quil  eft  permit!' 
à  des  académiciens  flp  ne  f  as  trou  er  parfaite,  mais  qi.'en  dépit 
d'eux  le  pe«  pie  rcceptera  avec  tranfport,  fit  qui  fera  fon  bonheur.' 

Je  tiens  en  ce  moment-.un  de?  écr<s  de  ces  hommes  qui  déjà  ^ 
prtr  c^e^îcitres  perfides,  a  vouin  fo  l#ver  contre  vous  Irdéptrtemei.f 
de  l'Aifne  dont  il  eft  dépmc.  Cet  écrit  eft  intitulé  :  Au»  cit.^en^ 
fr.rncais  fur  H  cofi/llrtriott.  Je  m'en^rap^e  à  vous  en  f  réfent^r  Tana* 
lyfe  ,  lorfque  vous  dîfcuter(^  le  rupport  fur  U  confpiration.  C'eft 
▼ei:s  que  ^.  le  marquis  de  Conddrcet  accufe  d'être  de»  royaliftes  j 
il-  dit  que  votre  confcîl  exécutif  conftîtuâonnel  renferme  le  ^enne 
àe  !a  royauté,  fie  qu'en  rorçanifnnt  ainfi  ,  vous  hiv«.Tifere2rambi* 
tion^  de  quelqu  s  grands  fcéKratt. 

Citoyens ,  vous  avez  décrété  la  peine  de  mort  contre  «e«x  qui 
répnndroient  une  autre  conftttution  que  celle  décrétée  pnr  vous  j 
eh  bien  !  Coidorcet  sVft  rendu  coupable  de  ce  crime.  Je  demande  ' 

3u'il  foit  iiiterpellé  de  reconnoître  ou  de  défavouer  Vécrit  que  j« 
énoùce.  S'il  le  reconnoît,  je  demande  Contre  lui  le  décret  d'accu- 
iatJon. 

Calht'iPHtrhois,  Je  dcnand*»  qu'il  foit  mis  d'abord  en  éttt  d'ar- 
reftatron ,  ôc  que  les  fcelîés  foîent  apnofés  fur  fe»  papiers.*.. 

Guyontûrd.  tt  moi ,  je  demande  fi  cet  écrit  eft  fi  end  Condoreet  , 
Ce  s'il  eft  préfenté  comme  une  conftitutîon ,  ou.  comme  un  écrit  fur 
U  conftitutîon.  Vous  fcntez  que  tOitt  dépend  de  cette  diflFdrence, 
«t  q-  e  fi  l'on  pufât  de  mort  ceux  qui  préfenteot  en  votre  nom  une 
faude  conftitution  au  peuple  français,  il  eft  permis  auffi  à  Cmithomm« 
de  Dublter  fon  opinion  fur  votre  aAe  conftitutîonnel. 

Chabot,  Je  déclare  que  l'écrit  de  Condoreet  n'eft  pas  un  plan  de 
conftitutions ,  m^is  4fue  l'auteur  préfenfe  le  projet  du  comité  dec 
neuf  comme  préférable  ^  qu'il  déchire  la  convention  natieoate ,  6c 
calomnie  Paris. 

La  convention  nationale  décrète  que  les  citoyens  Caritat^  dit 
Condoreet»  fie  JOévérité»  dépvtéf  1  mont  mil  à  rinftut  ca  (iat 


Andbtbii  chtt  «bx,  &  les  fcelléf  tp;>olV*  Ibr  Uus  1«iirt^pfeé; 

^/««££  9  /«i/^.  La  féance  e^  ouverte  p^r  la  lecture  d*un  grani 
sombre  de  lettres  ëC  d'adredes  d'adhéûoA ,  dont  U  meotiun  hono* 
r«bl£.  cft  déc  ébée. 

^  Deux  propoCmons  de  Pagane^font  décrétées*  Elles  ont  pour  objet 
r«0c#!inou  de  réicé<iuo  de  Condôm  quiianathe  le  dépaicémént  éa  , 
Gtrrs,  &.  celle  du  prociTeur-général-iyiidic  du  Lot  6c  Garonne» 

ÀJtue  .C9wmùnt  dit  dépa^t«^nieiit  de  iviain»  ât  Loire   dd.iônce  le 
éircâoire  de  ion  dt(lri£l  comme  coupable  c'aroir  ordonné  la  futpen*  * 
dti  drIVidc'.ttion  de  la  loi   ur  la  taxation  des  graios,  E!4«  accuft 
ce  outre  le  miniftre  de  l'intérieur  Garât ,  de  favorifer  les  émigrés» 

-Là  déoouciation  rft  renvoyée  «u  comité  de  fureté  géiiérate. 

•Ûrpaetv  an  nom. du  comité  de  fôreté  générale,  propafe  de  fa-r»': 
trcduire  à  la  barre  le  procureur  -  géii^al  •  fyndic  de  la  Dordogne  » 
prévenu  de  mâjiceiivftt» tendant  à  rompre  Tunité  ÔcrMidiviitbiiité ^t  • 
b  répubbqiie, 
•La  ptDpolition  eft  décrétée.      ^  ';' 

Une  dd^utation  du  déparcement  de  TAube' exprime  i  la  barre  Ct' 
reconnoîtiance  du  bienfait  de  la  conditution.  Elle  réclame  un  lecours 
de  6co,ooo  liv.  pour  les  befoins  de  ce  département. 

La  mention  booo  9b[e  dé  Tadreùe ,  ^  ie  re&voi  de  la  demande  «a  • 
c«misé  des  finances  font  décrétées. 

UiH>  députation    des  Liégois  réfii<riés  à  Paris  depuis  la  retraitai» 
ë»  U  Beieique,  annonce,  que  faifant  partie  du  peuple  £ra;)çaîs  , ils 
ont  émis  leur  vœu  fur  la  cor.dttution  ,  t'ont  unanimement  acceptée» 

La  mention  horiorable  eQ  décrétée. 

.Jgcxhon  Saint  Andû,  au.  nom  du  comixé  it  faht  pnhlic.  Les  dcf-  » 
fdns   &.  les  démarches  des  ennemis  de  la. liberté,  dans  le  Midi, 
OBt  il^ia.fixé  votre  attention.  Vous  avez   ordonné  i  votre  comité 
de  s'occuper  d'un  rapport  général  fur  la  difpofitioa  des  efprits  éans  • 
cette  partie  delà  république,  &  fur  les  moyens  de  réprimer  lee 
cttrepri!es  de  quelques  factieux  qui  égarent  le  peuple  ,  À  préparent  - 
la  giae  rc  civile.  <i.e  rapfort  vous  fera  inceHamment  prél'emé  ;  mais 
en  «tteud^nt,   votre  comité  i/a  pas  cru  pouvoir  dividrcr  de  vous 
rendre  compte  de  ce  qui  fe  paiie  en  ce  moment  dans  le  département  ' 
de  rHérauh,  ou   potir  mici:x  dire,  dans   U  ville  de  Montpellier» 

Le  mouvement  des  dépar^pm'-.iis  d*?  la  Giwndr  &  des  Bo.xhes» 
d»-RhÔAeyoil.comrouftiqué.  à  c<;1vit  <le  l'Hérault.  Quelques  ambitieux. 

λ''ufitant d'une  réputation  de  popularité  peu  méritée,  ont  convoque  * 
e&  fcclions  de  Mor.tpeîlier,  créi  dan-î  cette  vMie un  corps  léjjriilarïf 
&  iaqitil.tori.-^ ,  fous  le  nom  de  comité  de  ialut  pu'blic,  &  pris  del   * 
arrêtés  msraués  au  coin  de  l'abfurdité. 

•Un  placard  de  ce  prétendu  comi'^  accufe  te  comité  de  falut  du* 
blic  de  la  convention  de  s'entendre  avec  les  révoltés  de  la  Veneée. 
-^  On  y  accufe  Danton  ,  pour  avoir  dit  à  ce  comité  :«<  Détournes 
M  les  trompes  qui  marchent  fur  Paris  ;  fattes«les  aller  4  la  Vendée, 
I*  ^  ie  réponds  du  refie  m.  Ce  placard  p  rte  auffi  que  les  citoyens 
de  Paris  attcnc'cnt  impntiemine:  t.  ceux  des  départomens  pour  les  '• 
tirer  de  l'opprclfion  ;  que  dé)à  le  btave  Wimphen-  marche  à  U 
tcte  èts  troupes  ^w  Calvados ,  &  que  Cuftine ,  pre0é  par  le  co- 
mité de  fjdut  public  lie  s'ojpoferà  cette  marche  :  Je  tu  U  vtux,  ni 
nt  U  peux, 

Vo*re  comité  n*a  pas  cm  devoir  rechercher  icift  les  lettres  calom* 
Bteufes  dont  il  ^^ft  parlé  dans  ce  placard  ,  ont  une  exiftence  réelle» 
Çii*il  y  eh  4  Paris  des  hommes  qui  fèment  l'alarme  dans  les  d^ 
p^rter/^ns,  qui  r'.'<:réfertent  cette  grande  ville  comme  un  repaire 
rsbité  psr  des  bêtes  féroces ,  c'eft  ce  que  plufiears  faits  vous  ont 
démontré.  Les  contre-rtvolutiomiaîres  de  Paris  donnent  la  main 
aox  cootr^révoluttonnaîres  des  départemens ,  &  \ls  confpirent  e»- 
ftnMc  «pntrt  lis  .dc9iu  &  le  boakeiir  du  p^npl?» 


(  7»t  ) 

flilMre  jc  Montpellier  ,  le  ptéfident ,  le  feccéteite  des  cpmitn  c«i> 
tcil  &  de  lalut  public»  à^  les  ft^nauires  du  buiktin  de  ce  cemkë,  : 
feront  tndoiu  à  votre  barre ,  pour  y  '  tendre  compte  de  leur  co»- . 
^Mte. 

,RûuMÊtU»  Je  demendc  qu'avant  de  prononcer^  on  faffe  leânre  éà  ■ 
bulletin» 

^aine-André  commeoce  lalcâttte'du  bolM»  du  comité  cenml^ 
radrault ,  féances  des  26 .  27  &  18  juio.  ' 

t««  PluÊeurs  communes  du  canton  de  Saiai-Gcofget  ^  porte  et  bnllo*  < 
tip»  réclament  contre  la  nomination  des  députét, 

»  Une  députatioad'Agdc  réclame  contre  lea  agitetaun.  Lesaarètéi 
di» département  de  l'Isère  8c  de  la  Drôma  font  lus  au  comiié  ;  le  p»o- 
ciireur^général  annonce  i|u'il  Iff  a  reçus  et  va  àas  Caire  exécuter ,  no-*  * 
tipuncnt  pour  l'erpuifatioa  d'uiiolosce  départeaMotalc. 

st  Deus  députés  font  nommés.  La  difcuftion  s'ouvre  fur  Jet  iaftnic« 
tîons  à  leur  donner.  On  propofe  d'adopter  celles  du  dépat  temcnt  de  la" 
CiroiMle^  de  confiileer le  peuple  fnr  la  conftitution,  de  l'inviter  à 
former  une  nouvelle  lédflatuve ,  &  d'ordonner  aux  députés  afiuels  éa  * 
fe  rendre  au  chef-lieu  do  département ,  pour  y  téBtMt  en  état  d'arraf* 
taiîoa  iuf^*à  leur  )ugeaMnt ,  paf  un  ^and  furv  national  n» 

Cotthej  êc  plufieurs  membres  de  la  partie  «oito»  applaudiflàst  è  j 
cittedamièrc  Mpofidon. 

d^hoi.  Les  ^oilà ,  les  voîU  les  coofpirateurt  qui  ont  dlM  cas  me*  ' 
furcs  libcrticidas*  La  convention  doit  prendre  des  meCurés  vifo»». 
reufes  contre  les  perfides  qui  les  ont  adoptées.  Mats  It  pourra*t-elIe 
«aae  îuAîce^  fi  elle  ne  donne  un  exempte  de  févérité-contre  ceux  qui 
applattdiilent  à  ces  complots  ?  Non ,  c'eft  par  le  féoat  mime  qu*tl  faut 
commancer  la  purification  de  la  république.  Je  demande  donc  que  la 
citoyen  qui  vient  d'syplaudsr ,  foit  avojré  k  l'Abbaye. 

Cùuhty^  Uf  9  plttfaeura  manières  d'exprimer  fon  opinion  en  parlant 
•«  en  approuvant.  Je  fuis  ici  pour  manifefter  la  mienne  avec  la  plus 
ctande  liberté  »  &  j'avoue  qu'elle  eil  conforme  à  cptte  diioofitionde 
farrèté  qu'on  vient  de  lire  »  &  qui  porte  que  tous  les  députés ,  de 
retour  dans  leurs  départemens ,  loient  jugés  par  un  |ury  national.  Je 
trouve  cette  idée  lufte  i  que  la  convenilUot  en  motion  ex^reffe ,  je 
«rie  la  convention  de  la  décréter.  Il  n'y  a  qae  ceux  qui  craignent  que 
ie)ir  eonduite  foit  flUfe  au  grand  jour»  qui  peuvent  s'oppoier  à  cette 
propofition. 

DtiéÊeroi».  Ce  que  vinit  de  vous  £re  le  membre»  pour  s'excufer  » 
n*dL  qu'un  menfonge  ;  il  a  tronqué  la  difpofition  contre^révoltttioa- 
suiire  à  laquele  il  avait  applaudi. 

U  eft  confiant  que  ce  Aembre  a  applandi  à  une  aMfore  contfe-rér9> 
ktiennaire.  Je  demande  qu'il  (bit  envoyé  pour  trois  jours  à  FAbbaye. 

fiuyomard  réclame  la  parole»  La  convention  fenne  la  difcofitoe  » 
6c  MttétK  que  Cottbey  fa  rendra  pour  trob  jours  à  f  Abbaye* 

Les  habitans  de  Varfatlles  viennent  préfenter  à  la  convention  leur 
•ceeptation  del'aâe  conftitutionnel. 

Coukéy,  Le  décret  qu'en  vient  de  me  remettre  n'eft  pas  motivé  i  }e 
prie  raiiemblée.... 

Xs  prifidau.  Je  ne  puis  voua  accorder  la  parole  ;  je  vais  cenû^tar 
raffemblée. 

I/aOembiée  reArfs  la  parolrè  Coubèy. 

P/i^Scsiv  vois.  Préfideni»  fnies  exécuter  le  décret. 

Dêiotnim»  Je  dameAde ,  préfident ,  que  vous  interpelliax  le  flacmbra» 
fCÊU  favoir  s'il  veut  fe  fonmettra  an  décret ,  6c  qu'en  cas  de  refus, 
l'aiismbléepcooonce  contre  lui  un  décret  d'accufation. 

Laprooofition  de  Delacroix  eft  décrétée^ 

le  pré/Uimi.  Je  vous  fomme,  au  nom  de  la  conventioo  »  de  tonn 
Momettrc  à  fea  décret ,  eLdevout ri»dre4  L'Abbayfb    . 


<  7V  î 

Fù^imrs  woLt,  Point  de  nrolc. 

Cpsécy,  J«  Tais  m'y  reodre,  ce  fers  une  prMiTe.  (  D^  mvraNirtf 
nnterrompcnt»  il  fort,  on  l'apjjlaudit. 

L'affcmblëe  orimaire  «iu  canton  de  VSncenaes ,  &  cetlet  du  eau» 
ton  de  Clichy*la-Garenno ,  préfentent  leur  acceptation  «Maaittod* 
l'ado  confUtutionnel. 

Une  lettre  des  adfiuniftrateurs  du  département  du  Cher  ^  datdto 
dio  7  juillet ,  annonce  que  les  affembiées  primaires  de  àovirget  ottt 
accepté  U  confiitutîoo. 

tm  préfidcnt  de  l'alfemMée  primaire  du  canton  de  b  Rodw^fu»* 
Ton  ,  département  de  Seine  &  Oifc .  écrit  4  la  convention  que  lèt 
choyons  qui  la  compofcnt  ont  accepté ,  à  l'unaainùié  »  i'aâe  coi^j^ 
tutionneU 

Lt  canton  d'Arpajooa  du  même  départencnt  »  a  dgalemaot  denné 
foB  acceptation. 

SâMMUÂaJii,  IKjf  entre  dans  les  roefures  prifes  par  le  comité  é$ 
CaUit  public ,  d'envoyer  deux  commilfaires  dans  le  dépantmant  dâ 
l^£ttra,  1)  vous  pronofe  Robert.  Liudet  Se  Duroy. 

L'affemblée  Us  adopte  pour  Us  commiflairts* 

Le  canton  de  BeilevkUe  vient  préfentcr  foo  acceptation  de  la  conl^ 
tkutîon.' 

Ck^u  La  ville  de  Saint- Genîef ,  qui  avoit  d'abord  été  fédaite  pat 
les  adminiftrateurs  de  THétault»  vient  de  faire  une  adreffe  à  Ucoa« 
▼cation .  pour  Tailurer  de  fon  inviolable  attachement  à  la  républiquÉi 
une  8c  indiv.fible. 

Lt  minijire  de  Vintimttr,  Ce  n'eft  fans  doute  pas  une  chofe  indifié* 
rente  pour  l'affemblée ,  ^ue  de  favoir  comment  s'expédie  l'aâe  conf** 
fitudonnel,  8c  comment  il  eft  reçu  par  les  départemeos.  Demain  l'en* 
Toi  en  fera  déterminé.  Le  nompre  des  dépattemens ,  diûriâs  8i  miH 
aiôpalités  qui  le  reçoivent  avec  Joie  »  augmente  tous  tes  ioiirs.  - 

On  entendra  peut  -  être  avec  plaifir  une  lettre  qui  prouve  que  te 
puiflances  étrangères  ont  perdu  U  foUe  efpérance  d'en  eo^ècher 
rétabUifement. 

Elle  eft  datée  d^Xandau ,  8c  contient  les  détails  fnivans  i.  >  * 

««  Il  y  avoit  un  échange  de  prifqnniers  :  le  maire  préfenta  un  i 


eaire  de  la  conftitution  à  raine*  de«-camp  pruifieo»  ^ui  en  parot  forO 
dsfaitt  Se  qui  aflura  qu'il  le  rcmettroir  à  fes  fupéneucs.  véchanc» 
«ùt  lieu.  Notre  cartel  porto't  :  Ld  rdfubIifU4fiéafaUe  am  rù  de  frtA  f. 
celui  qui  nous  fut  envoyé ,  portott  iLeroide  rrmft  iU TifnhUt^fita^ 
§9Mf% ,  8c  Tes  a  gens  de  ce  roi  ont  figné,  «* 

Citoyen  pilfident ,  je  compte  préfenter  inceflamment  l'état  dlet. 
acceptations ,  &  l'on  verra  que  la  majorité  n'efiplus  incertaine. 

Le  décret  oui  accorde  aux  adminiftrateurs  déclarés  en  état  de  ré* 
beUion  ,  le  délai  de  trois  )oufS  pour  fe  rétraâer»  a  (oufiert  quelques' 
retards  dans  fon  envoi  :  peut-être  une  prolongation  de  quelques  îoura  - 
ramèneroit-elle  à  la  république  des  otoyens  qui  ne  font  qu'égaréiw  : 
Ceft  une  mcfure  de  conciliatioB  que  je  foumcts  à  la  (ageffe  de  ïa 
convention. 

tUhvfp'urre  l éUné  combat  la  propoCtion. 

Ij  convention  ne  donne  aucune  fuite  à  la  propofition  d«  adniflrt» 
tL  ordonne  Tinfertion  de  fon  rapport  au  bulletin. 

Thirion,  Un  général  dont  railemJblée  vient  d'impreuver  fi  haute* 
ment  la  conduite ,  ne  peut  plus  refter  à  ta  têu  des  armées.  Au  refta  ^ 
Bîfon  %'j  eft  très-mal  conduit  »  il  ^'a  rien  fait  avec  vingt  mille  bommèt^ 
tandis  que  Weftermann  »  avec  ûx  mille ,  a  battu  pluueurs  fois  les  re» 
belles.  Je  demande  que  la  convention  renvoie  au  comité  de  fslul  pu* 
bfic  l'examen  de  fa  conduite  i  afin  que  vous  promoecieft  d'après  laa 
fij^port  circonftancié.  ^ 


.    Wo) .     ,  . 

L'iffembl^  KiiYoWaitt  ednîté  lie  falut  public  Texamefi  de  la  cor^duit* 
du  général  Biron. 

î  ôéUunay  (  d'Angers.)  J'ai  demandé  la  parole  car  motion  d'ordre  ^ 
pouf  ramer.er  un  moment  tous  vos  regards  fi.r  1  «il  îme  épo..vant«br« 
«ai  mfnâ^ce,'  d'heure  en  heure,  d'cng'outir  la  fortune  public{ue.  Vous 
aevlttesdéja  que  )e  veux  parler  des  mai.œuvres  infernales  de  l'agio- 
tage. C'eft  à  ce  moi.ftre  que  j'ai  ju:é  de  livrer  aujourd'hui  un  combat 
é  mort  ;  ce  font  fes  ettrojabUs  ravages  eue  je  viens  dénoncer  à  votï« 
:f<dvérité.  i'uurai  le  courage  de  fonder,  o?ns  toute  leur  profondeur, 
les  bleilures  jouri.altères  qu'il  porte  à  notre  crédit,  ;à v ce  autant <{»^ 
-perfidie  que  a  audace. 

J'uurai  bien  d*$  moyens  à  vous  propofer  pour  mettre  un  terme  ta 
prix  des  denrées  de  première  nécellit^,  en  rendant  \  notre  papier- 
nonnoie  le  crédit  &  la  dignité  qu'il  n'aurcit  jamais  dû  perdre,  j'at 
ttarticatièreirent ,  1er  la  bathedes  chan»cs ,  de  grands  fccrets  à  révé- 
1  r  au  comité  des  ftoances ,  &c  je  prends  l'engagement  de  lui  dévelop* 

rer  des  moyens  inf.'.i.Iiblcs  de  nréiicr  les  alîignats  fit  d'en  ramener 
échange  à  un  niveau  confolan^ 
Ciaignons  encQre  nous  mcnres  de  nuire  aux  eifers  nationaux,  dont 
la  circu'ation,  comme  ta  tranfmiflton  dtviendroit  |>Ius  dîflici'e,  mal* 
gré  qu'ils  foient  tutort'.és  par  la  loi  fie  alTurés  aux  porteurs  par  t;| 
république  ;  qu'il  en  loir  de  la  bourle  ccmmc  dcsfpcétacics  :  c'cft  r.h 
mki  nécèliaire.  Environnez  -  la  feulement  de  ta  plus  auftère  fur- 
veillajice;  que  Thonnête  citoyen  y  foitpalfible  fous  ?oc\\  de  la  Ici; 
oue  le  coupable  y  loit  atteint  6c  rourfutvi.  Rendez  même ,  *:\\  le 
taut ,  la  municipalité  refponfablê  aes  déiordrcs  £c  du  fcan('ale  qui 
pourroietit  s'y  commettre,  &  fur -tort  que  les  avenues  mêmes,  6c 
les  alentours  en  foier.t  rigoureufemet  t  fermés  a  tous  ces  vampires , 
dont  le  moindre  crime  eft  le  trafic  j^bomicable  Qu'ils  font  de  Tor  ,  de 
Vargentftcdes  bijoux,  &  dort  le  foifîle  feul  eu  un  pcifon  pour  ét% 
coeurs  vraiment  républicains.  Je  me  rélumc  ,  6c  voici  mon  projet  de 
décret. 

.  La  convention  nationale  décrète  ce  qui  fuit  : 

'Art.  l*'.  A  compter  du  jour  de  la  publication  du  préfent  décret , 
toutes  les  ^00/ ci-devant  du  porteur  ,  fie  maintcAint  dires  portiot  s 
«l'intérêt  de»  compagnies,  ou  aiVocia-icns  particulières  &  financières, 
Cjnt  fit  demeurèrent  aliujetties  au  droit  d'enrcj'iftremcntpar chaqie 
mutation ,  aux  termes  fie  delà  manière  eue  les  etfets  natii>i.aux  \  fo<  t 
atiujettis ,  le  tout  conformément  aux  décrets  de  ralletr.bîdc  I^cilla- 
tive,  en  date  des  aa  fie  17  août.  Ce  17  fepten-.bre  derniers  „dont  les'  ' 
difpoiîtions  ,  quant  au  mode  de' perception,  demeurent,  ent*intqu«' 
de  befein ,  confirmées,  explic^uifes  oc  renouvelées  pour  toutes  Içs 
aérions  aux  porteurs,  ou  qui  ont  été  ainfi  créées. 

II.  toute  ^utre  voie  que  celle  de  l'cnre^iUremert ,  pour  acquérir 
là  propriété  defdites  aélions,  ou  portions  d'mtérèt  dans  leCdites  com- 
pagnies ou  aflociationshnancières,  fo(t  déclarées  nulles ,  fie  demeu- 
reront prohibées ,  à  compter  du  jour  de  la  publication  du  préfent 
décfiet,  ^  notamment  les  rransfersfur  les  regidrrs  defdites  compa- 
gnies ou  aliociations,  comme  inluiiifans  ppur  la  sûreté  du  commerce, 
oc  fruftratoires  de  .l'impôt.  • 

«111.  Demeureront  refponfables  de  l'exercice  du  préfeot  décret 
Us  municipalités  ,  dans  leurs  refforts  refpe^tifs  ,  fie  fur  leurs  fols 
additionnels  ;  fie  les  admir.idrateurs  des  domaines ,  fur  leurs  propres 
biens. 

.IV.  La  convention  nationale  charge  fes  comités  des  finances  fie 
de  falut  public  réunis ,  de  lui  faire  ,  tous  trois  jours,  un  rapport  in- 
dicatif des  moyens  à  adopter  pour  répartir  la  plus  grande  partie  de 
l'anpron^  forcé ,  par  elle  décrété ,  fur  les  porteHeuilies  des  agioteurs, 
&  les  capitaux  des  compagnies  financières. 

La  Juitft  4^  Citu  Jcanct  au  numéro  prvcàain. 


TABLE 

DES      MATIÈRES  oO^ 

DO    SEIZIEME    TRIMESTRE        (\0' 
DES  RÉVOLUTIONS  DE  PARIS. 
JDtf    a5   mars    1793   au    ao  juillet   1795. 


'  non 

conftttutîonnel  par  les  restions  de  Paris  ;  confidérations  fur  l'accep- 
-    tation   à  donner  par   les   départemens  &  fur  les  effets   qu'elfe 

doit  produire,  n*.  ao8  »  pag.  635  &  fuÎT* 

Adreffe  des  Parifiens  à  leurs  frèoes  des  départcmens ,  n*.  aoj  ,pag* 

Angleterre.  (  mefures  ho(HIes  i  prendre  contre^  T  )  Nëceffité  de 
provoquer  une  révolution  dans  ce  royaume,  y  tnftruifant  le  peu<^ 
pie,  ta  prêtant  aide  aux  patriotes  anglais,  n*«  104,  04^ 

Arreftation  de  Bri^ae  Lamberty  8c  Ségur,  déguifés  en  charetiert 
de  rartillerie,  n*.  101 ,  3^9 

Arreftatîons  illégales  dans  la  fe^on  de  l'Unité,  faites  par  ordre 
du  comité  révoludonaaire  de  cette  /Çaâioii  à  finfligation  de  foo 
préfident ,  n%  201 ,  353  8c  fuir. 

Arihiée  révolutftinnaîre  dont  les  foldats  feroient  peyés  quarante  Cols 
par  jour.  Pétition  des  ferons  de  Paris  contre  cette  nouvelle  le- 
vée, ■•.  106,  j$7 

Amement.  (Eut  des  vaifleauxen  )  dans  le  port  de  Brcft,ii*.203, 

P-  44U 
Cabinet  (  fur  le  )  de  Vienne  8c  Ces  întrtgtt«t.  n*.  ti^  20| 

Calamités  publiques ,  aflaflinat  des  écrivains  patriotes ,  n*.^^ , 
Canonniers  (  Céte  fraternelle  donnée  par  les  }  de  Paris  ^  lîV  106  » 

Château  de  Verfaine$^(ce  qu'il  en  faut  faire  )  n*.  009,  p,  ^  &  fuir* 

Cbecbourg.  (  Tentative  de  Tennemi  fur  )  n*.  102 ,  404 

Chevaux  de  Luxe  «1  état  de  reeuiTitîoo  ,  a*,  200  ,  |o^ 

CommiiSon  extraordinaire  des  douze ,  fen  établifTement  »  en  quoi 

utile  «  n*.  202,  D.  376.  Crimes  dt  cette  commiffien;  arreftatiiin 

illégale  du  magiftrat  Hébert  8c  de  Varier,  n*.  30t,p,4i4  8c fuir. 

Autre  violation  de  la  liberté ,  dans  la  perfonne  des  préfident  8c 

f  ecrétaire  de  la  fe^pn  de  la  Cité ,  idem ,  ».  41  S.  RâHexiens  fiir 

tous  ces  attentats  »  id.  ibid  8c  fuiv.  Affiche  |uftîfi<etlve  de  lacom- 

miflion  des  douze,  id,  ^  431 

Comité  révolutionnaire  central  établi  4  Paris ,  n*.  «03 ,  430 

Comités  révolutionnaires.  Dans  quelles  bomcf  la  loi  reflcm  tes  e«« 

torités  ,  n*.  202,  9t6  Icfiûv* 

Confeil  exécutif;  (  Séances  du  )  Le  pourquoi  ces  féaaces  ne  font 

pas  publiques ,  n*.  201 ,  ^  340  8c  fuiv. 

ConiUtution  pooulaire  (  fuite  de  l'explicacton  des  idé«  fur  une  ) 

j)our  un  grand  eut,  n^«  ^95  ip^T?  ^  ^»  A**  ftf^t  Pé  Xi^Mt 


(7") 

fuîr.  n».  197,  î^7  &  f»»^*. 

Cotjftjtution  (ëe  Turgeact  d'une)  n».  197,  p.  157  8c  fuiv.  QucU 
font  ceux  ((ui  ne  veulent  pas  ce  conCutution  ,  idem  /  p.  140  flc 
i'uiv.  PreifNÎers  articles  de  la  déclaration  des  drcîh  décrétés ,  id  , 
p.  143.  -Fin  de  la  déclaration  des  droits,  r.^  198,  p. 201.  Dif- 
cuilVon  fur  ciuelques  arttcies  de  cette  déelaration ,  icem ,  p.  ^•3 
&  IC4.  —  Diictimondu  projet  de  confttîution  préfentë  par  lec«- 
inité  de  falut  public  ,  n*.  205 ,  p.  507  &  fuiv.  Suite  de  cette  dif- 
cullion  ;  critique  de  quelques  articles  de  Tafie  conflitutionnef. 
n".  ac6,  54S  &fuir, 

Conftituiionnelles  (  des  bafes  }  DifcuflTion  fur  cette  iratière ,  ti\ 
198,  ii3  &  fuir.' 

Comre-rëvolution  (  d'une  )  monarchique  ;  Ucbeté  de  quelques  cita- 
dins qui  Taiipcllent  tout  bas,  n*.  195,  p.  41  &  fuiv.  Malheurs 
incalculables  <iu*clle  amène  après  elle,  idem,  46  &  fnW. 

Convention.  (  drfcgrde  f  armt  les  membres  de  la  )  Mettre  prompte 
ment  en  caufc  les  coupables ,  ^cft  le  plus  grand  moyen  de  (alut 
public,  n*.  196,  p.  90  &  fuiv.  —  Réponfe  à  celte  qucOion.  La 
conveuiion  n«tior.a)e  telle  qu'elle  oÛ  pcuî-elle  fauver  la  p<»tri^? 
n*.  199,  p.  #33  &  fvHv*  Grands  d<fb.its  à  Toccafion  des  fubOf- 
tances ,  motion  faite  par  Gusdct  d'aller  tenir  les   fdances  de  ta 

■  convention  à  Verfâiîlcs.  Grand  mouvement  des  tribunes  ,  id. 
p.  235. -Moyen  propofé  d'ajouter  cinq  cents  membres  à  la  con- 

•  vcntion  pour  y  ramei^r  l'crcrc,  rc-flcxion  liir  cette  mefure,id. 
p.  241.  —  Projet  ce  mifiacrcr  un  nombre  de  dëputës  à  la  coiw 
vcntion  nationale -,  ce  qui  rcTultcroit  de  co  coup  de  main,  iv*. 
^»C2,  p.  371  &  fuiv.  Confcil  aux  citoyens  d«i  Paris  à  ce  fujèt*, 
idem ,  375 , 

CONVENTION    NATIONALE. 

Achats  &  marchés  (  fi.r  les  )  n».  106 ,  131 

Aftches  (  fur  les  )  des  hab-tnns  de  chaque  matfOn  ,  n*.  195 ,         8t 
Appel  au  peuple  (portant  n)  }n*.  196,  12S 

Appel  ffur  un)  des  repréier.tans  du  peuple  n*.  297,  6C9 

Peine  ce  mort  contre  ceux   qui  falfiÀent  la  conftitution ,  n*.  209  , 

699 
Dix  millions  pour  fecours  aux  départemens,  n*.  2C9,  693 

Déf«nfe«  de  payer  I:s  contributions  ou  annuités  dans  les  départe- 
mens infurgés  ,  n*.  209,  é^ 
2400  livres  accordées  aux  élèves  de  peinture ,  architcAure  â  Rome , 
»•.  009,  698 
Les  \icaire$  épifcopaux  obligés   de  deflervir  tes  cures ,  n*.  209  , 
.               .                                                   69g 
Surpenfion  de    tous  rraitemens  dans    tes   départemens  tnfurgés  » 
H  n*.  209  ,                                                                                      704 
jJix  années  de  fers  pour  ceux  qui  vendront  des  armes  aux  étraA- 
ofs,  »•  209,                                                                              71a 
Amijettifiement  d-enregiftremcnt  des  aftions  financières,  209,  p.  720 
Biens  communaux  (  fut  le  partage, des  )  n*.  196 »  p.  134  oit,* 204 

Î*C  490 

ioorbons  (  fur  l'arreftation  des  }  n*.  19^ ,  130 

Cavalerie  /  fur  une  levée  de  )  n*.  197,  181 

Ciiazot.  (  our  le  général  )  n*.  if^6 ,  •  13^ 

Code  pénal  militaire.  (  fur  le  }  n*.  201 ,  362 

Comité  de  défenfe  générale.  (  Sur  te  }  n*.  1949  37 

Comké  de  falut  puolic,  {  Sur  le  )  n*.  196  ,  1:9 

Commiiisires  à  la  Belgique  (  fur  les  )  n*.  193,  p.82 ,  n*.  j^      117 
.  Commiliaires  des  guerres.  (  Sur  les  )  n*.  197,  1^0 

i  Confril  exécutif.  (  Sur  les  arrêtés  du  )  n'.ioi»   *  3^8 

.CoAftitiiûoii.(SuKa}B\  J97|  178 


(7Ȕ) 

CorfÙMS.  {  Sur  1»  )  n».  loo,  J^ 
Défarmement  (Sur le  }  des  nobles  &  gens  fufpeÔs.n*.^94,         38 

DéfertioQ  f  fur  la  }*  n*".  loS  ,  644 

Difdpliae  (  fur  U  )  des  armées»  n*,  199,  278 

DomouVier.  (  Sur  )  n%  195  ,  8^ ,  »7  fie  Si5 

Emigrés.  (  fur  les  )  n».  194 ,  3^ 

Emprunt  forcé,  f  Sur  T  )  u*.  102 ,  407 

Eure.  (  Sur  le  département  de  V  )  207»  614 

Femmes  (  S'.:r  les  )  qui  fuiveut  les  armées,  n*,  199,  '  27? 

Galénens.  (  Sur  les  J  n".  195 ,  87 

locendîe  del'hôf»!  ia  la  juftice.  (  Sur  1*  )  n*.  199  ,  2/4 

lnflruv>ionpubrK{«^.  (  Sur  1*  }  n*.  204,  494 

LeWs  de  troupes.  TSur  une  m>uveUe)  n*,  197,  1S4. 

*"'|r.cois.  (Sur  les  )  n*.  199,  272 


Loiere.  (  Sur  rtnfurreAton  de  la  )  n*.  204 ,  474 

Lvon,  (  Sur  )  n*.  207 ,  .   624 

Malths.  (  Sur  les  biens  de)  n».  2ox ,  361 

Nantes,  (fur  la  ville  de)n*.  20S,  p.  650. 
Numéraire;  f  portant  prohibition  de  la  vente  du)    n*.  196,  -  1^6. 

P.inthéon  ,  (tur  les  honneurs  du  )  n*.  101  ,  361. 

Paris,  (fur  la  force  armi^e  de}  n*.  203 ,  452. 

&  n».  204,  p.    496.  éi*,  207,  699. 

PaîTe-ports,  ({ur  les)  n*.  194,  39. 

.  Pétition,  (fur  U)  contre  les  22.  n*.  19$,  22S. 

PreRe^  (fur  la  liberté  de  la}  n*.  203,  456, 

Prifonniers  de  guerre,  (fur  rechange  des)  n*.  203 ,                453. 

Recrutement ,  (  fur  le  )  n»,  194 ,  40. 

Révoltés,  (furies)  n*,  194,  p.  3J.    »•.  195,  84. 

Revues ,  (fur  les )   n».   198 ,  229. 

Repréfentans  du  peuple,   commiifaires  près  les  armées  (fur  les) 

n*.  106,  133^ 
Jtoyauté,  (portant  peine  de  mort  contre  ceux  qui  provoqueront 

le  rétabliiiemcnt   de  la)  n*.  196,  135, 

Secours,   (fur  les.)  à  accorder  aux  familles  des  militaires,  n\  200» 

*'  3  M. 

Suppreffion ,  (  portant  )   des  comités  illégalement  établis,  n*.  20s  » 

517- 
Taxe  des  grains,  (fur  la)  n*.   199, p.  280 n\ 200,  313. 

Tribunaux  crimjoels,  (fur  Texécution  des  jugemens  des)  n*.'i90» 

131. 
TribonaiAc  militaires  «  (fur  les)  n*.   A^8,  232. 

Cuftide  ,  (  lettre  de  )  au  duc  de  tirunfwick.  Cuftine  chargé  ,du  com- 
mandement général  des  armées  du  Nord  fie  des  Ardennès ,  ré- 
flexions fur  cette  mutation,  n*.  20X ,  ^45. 

Dampierre ,  (  l'oraifon  funèbre  de  )  jugement  porté  fur  et  généraL 
n^.  201 ,  348. 

Danger  imminent  de  la  républioue  ;  guerre  civile ,  fie  par  fuite  né- 
ceUaire ,  famine  ,  pefte  fie  roi  -,  caufes  de  nos  maux }  remèdes 
<{tt*il  faut  y  apporter;  juftice  éclatante  à  faire,  traîtres  à  punir, 

'  nécefllté  de  s'entendre  fie  de  fe  ferrer;  tableat  de  nos  raifères.' 
n*.  194,  3Ôefûiv. 

Dan|;ers  du  Fédéralifme ,  n*.  209 ,  p.  66^  fie  fuiv. 

David,  (lettre  i)  ci-devant  peintre  du  roi,   n*.  198,  226 

Déclaration  faite  par  Ifnard,  préfideot  de  la  convention  dans  U 
féancc  du  x8  mai,  n*.  202,  360  fie  fuiv. 

Dénonciation  de  la  compagnie  Maffon  fie  d'Efpagnac,  n*.  198 ,     218. 

Départemens  (  marche  des  )  fur  Paris  ,  raifons  de  ne  point  craindre 
ce  mouvement  ;  état  de  tranquillité  fic  dt  CQnfilDCe  des  Parifien 
en  attendant  leurs  frères ,  n*,  2071  M7  fic  fiÛT 


(  7M  )  .        .         .    ., 

Bépat<s(liân  ^m)  nis  en  eut  d'arrcftatîon ,  Ae  ceux  érkdis  îcci 

j  en  fuite  ^  l'infurrci^Ben  du  51  mai,  n*.  306,  559 

Défannemens  des  gens  fnfpeAf ,  n*.  194 ,  6. 

DeTcente  en  Angleterre  propofé  par  Santerre,  réfittttion  de  cette 

ttiefure  n*.  aoi ,  337. 

DIfette  factice  à  Parif  ;  attrouppemens  a\fx  portes  des  boulangers  s 

quel  en  eft  la  caufe ,  n».   197.  is8&ruiv. 

Pomouriez.  Sa  lettre  à  la  convention  fur  l'évacuation  de  la  Belgique» 

Atée  du  la  mers,  n*.  194 ,  p.  ii  &  futv.  R^exions  fur  cette  lettre 

8c  fur  la  conduite  de  Duniouriez;  id.  p.  1$  &  fuiv.  8c  p.  10  &  f* 

Proclamation  de  ce  eénëral ,  id.  p.  ii.-^Trahifon  de  Dumouriezj 

fa  lettre  au  m^iftre BeurponvîUe  en  date  du  18  mars,  8c  réflexions 

V   fur  cette  pièce,  n*.  195,  p.  49.  Procès-verbal  des  conférences  uut 

ont  eu  lieu  entre  Dumourîez,  Dubuiflbn,Preily  8cFerrara,   id. 

5.  51 8c  fuiv.  R^équifition  faite  à  Dumouriez  par  les  commifiatres 
e  la  convention  à  Tarmée  du  Nord ,  8c  réponfe  dn  général , 
id.  p.  50, Lettre  de  Dumouriet  à  Beumonville  en  date  dui^^m'ars. 

('  id.  p.  60.  Autre  du  même ,  au  même  |  en  date  du  30 ,  id.  p.  614 
Autre  du  même  au  même,  en  date  du  31 ,  id.  p.  63*  Lettre  des 

;  commifl'aires  de  la  convention  i  Dumouriez,  en  date  du  31,  id. 
p.  64.  Répon(e  du  général  en  date  du  31 1  id.  p.  61.  Procès-verbal 
de  l'arreitation  des  quatre  commilTaires  Cornus,  Bancal,  Quinetce 
8c  Lamarck,  8c  du  miniftre  Beumonville  par  ordre  de  Dumouriez, 

'  id.  p.  6^  8c  fuiv.  Lettre  de  cette  général  aux  adminiftr;:teurs  des 
départemensdu  Nord,  td.  p. ^.  Proclamation  de  Dumouriez  ,.id« 

.  Autre  du  même  à  Tarmée  firançaife ,  en  date  du  1*'.  avri!  ,id.  p.  70. 
Arreftation  de  Miazinski  ;  lettre  de  Dumouriez  dont  il  étoit  porteur, 
f  d .  p.  7 1 .  Réflexione  fur  la  trahifon  du  général  8c  fur  tes  dirpofitiC hx 
de  la  convention ,  id.  p.  73.  8c  fuiv.  met  d'ordre  donné  par  Dumou* 
riez ,  id.  p.      75. 

éducation  nationale,  (fur  V)  n*.  208,  p.  615  8c  fuîv« 

Egalité,  ( fur  PexpuIfioB de  la  famille)  n*.  195,  72. 

Emprunt  forcé.  Arrêté  pris  par  la  commune  de  Paris  , relativement 

'   à  cet  emprunt.  Difcumon  uxt  les  difpoGtions  de«et  arrêté,  n*.  icc» 

xpx  8c  fuiv. 

Cfprit  public  (dégradation  de  r)n*.  194,  5. 

Evacuation  de  la  Belgique,  ( deuils  btéreflans  fur  V)  dennés  ^zr 
C.  Saint-Hilaire ,  n*.  aoi ,  401  8c  fuiv. 

Faélîon  dK)rléans,  (un  mot  fur  la)  n*.  19e  90 8c 91. 

femmes  de  Meudon,  (courage  des)  n*.  aoi,  358-. 

Fêté  de  la  fraternité  à  Paris,  en  l'honneur  des  réfugiés  Lîégois  i 
n*-  197»  P*  i^i  &  ^uî^«  bymme  cbantée  4  cette  fête  id.  p.  iC^m. 

Guerre  étrangère.  Armée  dm  Nord.  Proclan\^tioo  du  prince  de  Cobourg 
8c  réflexions  fur  cette  pièce  inûdieufe,  n*.  196,  p.  95.  8c  fuiv. 
— -  Lettre  de  Cobourg  aux  commiflTaires  de  la  convention  à 
Valenciennes ,  n*.  X97,  |>.  153.  Réponfe  des  commiiTaires  Brict, 
êc  Dobois-Dubay  ;  id.  ibid.  Improbation  de  cette  dernière  lettre 
par  la  convention  ;  les  commiiTaires  fe  difculpent ,  id.  p.  1^4. 
—Bonnes  difpofitions  des  troupes  de  la  répiiblique  ;  leur  haine 

Srononée  pour  Dumouriez.  n*.  198,  P.  lii.  Témoignante  d'eftime 
ela  commune  de  Valenciennes  pour  les  citoyens  Dubois,  Dubay 
8c  Briet.  r*.  198,  p.  116.  —  Sommation  faite  à  la  ville  de  Dun* 
kerque  8c  réponfe  du  commandant  de  cette  place  ,  n*.  199,  p.  255'. 
—Echec  effluve  par  l'armée  françaife  devant  Valenciennes,  n*.  1^9, 
p.  2^3. — Affaire  du 8  mai,  mort  de  Dampierre.  n*.  ooo,  p.  50^. 
-—Détaîlf  certifiés  fur  l'état  de  l'armée  du  Nord  8c  des  Ardennes» 
XI*.  ICI  ,  p.  343.  — Camp  de  Famars  forcé  par  les  autrichiens. 
»•.  aox,  p,  594.  —  Détails  fur  cette  affaire,  n».  aoj ,  p.  439. 
—  Détails  fur  l'arrivée  de  CulKne  à  l'armée  du  Nord,  id.  ibid. 
—Détails  ultérieurs  fur  t'ankée  du  Nord  8c  les  géoértux  qui  U 


(  7»n 

Srmêe'  êâ  Rhia^  D«ttx  lettres  de  Cuftihe  4  U  eotivtntioii  nadonîtt  i 
l'iuie  à  Toccafion  du  fuicide  de  Ton  aide-de-€<inp,  Teatre  endi* 
BoncUtion  de  BeurnonviUe ,  pour  avoir  fait  abandonner  le  rWeit 
des  Vofges ,  8c  expofë  Tannée  i  une  déroute  complette.  n**.  19^, 
p.  101  €c  fuW.  Sommation  faite  à  Ri  ville  de  Landau  par  un  gé- 
néral autrichien,  &  réponfe  de  Cuftine,  id.  p..  104.— Viâ6ir< 
remportée  par  les  français  devant  Mayence,  n*.  199,  p.  2^-* 
Avantage  ngnalé  ,  remporté  fur  Tenncmi  i  Arlon  ,  avec  détails* 
n*.  103 ,  page  595  &  fuir. 

Amé€  du.  htiii,  Invafîon  des  Efpagnols  dans  le  département  des 
Pyrénées  orientales,  n*.  198. ,  aai«: 

Cm€rrt  civUt,  Progrès  des  révoltés  dans  la  Vendée ,  6c  dépaitemeiis 
adjaçans;  coupable  ûlence  du  confeil  exécutif,  n*.  194,  p,  ^3* 
Lettres  de  Painbceuf ,  de  Nantes  ,  de  Breft,  d'Ancenis ,  d'Angers  ^c.^ 
^ak  annoncent  des  fuccès  pour  les  troupes.de  la  république»  id« 
p.  16  &  fuîVk-^-  Trahifon  de  nos  généraux  dans  l'intérieur  ;  dé- 
faite des  révoltés,  n*.  19S,  p.  221. — Leur  deftitution,  n*.  19^ 
p.  270.  —  Accroiliemcnt  du  nombre  des  révoltés  ;  envahiffemenC 
du  terreîn,  n*.  200,  p.  506.-»- Détails  authentiques  fur  Tétatdtt 
la  Vendée  &  départemens  adjaçans ,  n*.  201 ,  p.  330  6c  fuiv» 
—  ViAoire-  remportée  Oir  les  rebelles  près  Fontenay  »  n*.  202  ^ 

p.  4QC» 

CuîIIoiine,  (changement  à  faifl  à  la)  n*.  198,  aa^, 

Hérault,  (mefures  propofées  au  comité  de  falut  public  par  Is 
«lépartement  de  I*}  difcuflion  de  ces  mefures,  n*.  199,  p.  .241L 
&  fuiv.  adhéfion  des  ferions  de  Paris  &  arrêté  du  conleil-générai 
de  la  commune  à  ce  ftijet.  id.  251. 

Hiftoire  des  Briifotins  par  Camiile-Defmoulins  ;  critique  de  cet  oti* 
vrage.    n*.  203 ,  448  Ôt  fuiv. 

Inftruôion  publique ,  (  fur  1'  )  ce  qu'elle  doit  être  -,  vices  âes  pro- 
jets préfentés  fur  cette  matière,  n^  soS,  p.  625  &  fuiv.  Projet 
de  loi  concernant  l'inftruélion  publique  »  id«  ,  634. 

Infurre^on  des  femmes  è  Mâcon,  n*.  201,  3i8» 

Inforrefiion  du  31  mai  i  Paris;  tocGn,  canon  d'alarme,  tous  les 
citoyens  fow*.  les  armes,  fuppredion  de  lacommiflîon  des  douze. 


d'arrcftation  contre  26  députés  ;  n*.  204,  pa^cs  473  ^  fuv*-^ 

Obfervations  générales  &  parricu Itères  fur  ces  grands  événemenS, 

n*.  205 ,   D.  49$   &  fuiv.   Suites  de   Finfurreâion ,  mouvement 

ilans  les  départemens  ,  p.  506.— Extrait  du  compte  rendu  par  le 

confeit  -  général  -  révokîtionnaire  de  la  commune  de  Paris  4  tout 

les  départemens ,  fur  les  événemens  du  31  mai  6c  jours  fuivans» 

n*.  106,  p.  557  6c  fuiv.  Autres  renfeigitemêns  donnés  fur  ces 

ÎOumées  par  un  officier  public ,  id.  ^    54X  • 

Jn^emens  du  tribunal  révolutionnaire,  réflexions  fur  celui  de  U 

tcrvante  accufée  d'avoir  provoqué  le  rétabliUement  de  la  royai.té, 

n*.  187,  p.  166.  6c  n*.  198»  p.  869 

•>—  De  Miazinski ,  n*.  2ot ,  359* 

Laboureur,  (beau  trait  d'ni>}  n*.  198,  .    2x5, 

La|;ny ,  (  arifiocratie  du  Juge  de  Patx  de  )  n*.  199 ,  x^^ 

Laiowsln  ,  (funérailles  de)  ce  qu'il  étoit.  n*.  199  ,  p.  l^^  8c  furv, 

Lebrun.  Dénonciation  de  ce  minillre ,  1*.  à  l'occadon  de  la  nomina* 

tion  d'un  ambalTadeur  en  Hollande}  2*.  relativement  à  une  four- 

piture  de  mille  boeufs  pour  le  compte  de  la  république  y  ^*.  (Vir 

fon  refus  de  répondre  a  différentes  proportions  faites  par  les  ca«> 

binets  étrangers  ;  4*.  fur  fon  fiience  nendant  les  {préparatifs  des 

puillances  étraneères,  n*.  194 ,  p.  17  cc  fuiv.  -«-  Suite  des  dénon** 

stations  contre  le  miniftre  Lebrun ,  pièces  probantes;  (avoir.,  un* 

Uxut  au  c^mte  de  Trxutminfderff  1  6c  des  requêtes  préf«atée«  à 


(  7»«  ) 

Jttfepli  II.  n*.  19$  ,  p.  207  &  fuiv.  —  Nouvelle  d^nônclftioa 
contre  Lebrun,  articulée  par  le  citoyen  Pio,  n*«  200,  p.  295. 
Obfcrvationt  ,  id.  ,  p.  29S  &  fuiv.  —  Encore  contre  Lfbrim, 
D*.  203,  436  &.  fviiv. 

Lettre  du  mîoiftre  Beumonville  aux  admîniftrateurs  de  cléparteneos 
fur  rhabillemcnt  des  troupes ,  n".  194  ,  33 

—  Du  citoyen  Gaidelin ,  pr^fident  du  direAoire  de  éiftri^  de  Cor- 
beil  au  citoyen  Prudhomme ,  n*.  200 ,  309  &  fi.t\'. 

—anonyme  fur  rinéeaUtc  des  fecours  accordés  anx  femmes  des  c';<*- 
fenfeurs  de  la  répubri<iuc  ,  n",  200 ,  5  u 

—  De  Pio  au  citovcn  Prudhomme  lut  Proly ,  n*.  101 ,         ^  1^,0 

—  De  Gérard  la  Perrotière ,  fur  une  fourniture  de  deux  mille  qu&tu: 
cents  fuiils  pour  la  feAion  da  l'Unité  ,  n*,  201 ,  ^  s  ( 

'-. —  De  Cetlier  »  commifTaire ,  à  Prudhomme  au  fujct  de  Lacroix  , 
'    n\  202 ,  3^8 

•^  De  P.  Proly  au  citoyen  Prudhooime ,  fur  le  C.  Pie  ,  n*.  I03 , 

?•  443 

—  A  L.  Prudhomme ,  n*.  205  ,  497 
Liberté  de  la preiïe.  Atteintes  portées  à  cette  liberté  ('ans  un  arsctd 

prie  par  le  département  d'Indre  &  Loire»  qui  arrête  la  circul.:- 
tion  de  plufieurs  journaux,  n*.  200,  p.  301.  Jacobins  de  Pans 
imitateurs  dé  cette  conduite,  qui  en  a  trouvé  aulli  dans  le  conleil 
général  de  la  commune,  id.  p.  304  &  305.  —  Uommaf.e  rendu  à 
la  liberté  de  la  prcfTe  par  le  procureur  de  la  commune  de  Paris,, 
n*.  201  ,  p.  ^56.  —  Violation  de  la  liberté  de  la  preiTe  )'ar  les 
commilVaires  Julien  &  Bourbotte;  arrêté  pris  par  eux  ;  rét!i-xic.*.s 
fur  tous  ces  afles  tyraimiqucs  ,  n*.  loi ,  «79  Si  fuiv, 

Lyon.  Lettre  d'un  adminiUrateunaa  fujct  du  journalise  Carrier,  ^ 
réponfe  ,  n*.  194 ,  p.  29  &  fuiv.  —  Réclamation  du  crtoven  Carrier 
au  fujct  de  cette  lettre ,  n".  195 ,  p.  75  6c  fuiv/—  Conduijte  defpg* 
tique  des  commifîaires  Bazire  ,  Lcgcnc'.re  &  Rovère  à  Lyon  , 
'^*'  '97»  ?•  ^5*» — Arrcftation  du  procureur  de  la  commune  <*« 
Lyon  &  autres  ofF.ciers  municipaux  de  cette  ville,  n*.  19S  ,  p.  J15 

Mainvielle  ficDuprat;  incident  fcanda'.eux  à  leur  occafton  ,  n**.  199, 

p.  234, 

Manifefle  de  la  convention  nationale  à  tous  les  peuples  &^à  tui'S 
les  gouvernemens  ;  ce  que  vaut  cette  pièce,  n*.  197,  p.  i^'< 

^  fuiv. 

—  Du  TOI  de  Prufle  aux  Polonais  ,  n*.  199,  252 
Marat  (  du  décret  d'accufation  contre  }j  que  cet  aÔc  porte  tous  les 

caractères  de  la  vengeance,  £c  aucune  trace  de  Toofervation  des 
principes,  n*.  197,  p.  145.  Evafion  de  Marat;  quels  en  font  les 
motifs.  Réfutation  des  moyens  qui  ont  fetvi  de  bafe  iu  décret 
d'accufation ,  id.  p.  147  &  fuiv.  Formes  violées;  examen  de  la 
conduite  de  Marat  ,  id.  p.  149.  —  Abfolution  de  Marat  ,  fon 
triomphe  ,  n*.  198  ,  .  1 S9 

Marat  airafliné  ,  n*  209,  p.  679.  Sti  funérailles  •  n*  209,  p,  6S2.  ' 

Lettre  de  B'irbaroux  à  Duperrey,   en  lui  adredant  Charlotte  Cor- 

day,a(ra(rm  de   Marat.  n*.  ^ô^  ,  p.  684.  Lettres  de   Charlotte 

Corday  à  Marat.  Interrogatoire  de   Charlotte  Corday.  id.  ibid. 

Sa  lettre  à  Barbaroux ,  id,  p.  6S6.  Suplice  de  Charlotte  Corday  , 

n*.  2CO  . 

Miazinfki  (mort  de).,  n\  202,  p.  390;  fa  déclaration  «1  artUuIo 
mortis  contre  Pétioo  ,  Lacroix  &  Genfonné  ;  de  quelle  valeur  ,  id. 

p.  391 

Paix  (  propolîtions  de  )  faites  par  les  puilTances  étraneères ,  r*.  10^., 

Î),  254  ;  ce  qu'il  faut  réponure  à  ces  proportions  ;  &  profcflion  l'c 
bi  de  tout  français  républicain ,  id.  256  &  fuiv . 

Panthéon  (Dampierte  au),  n*.  100 1  3^9 

^^^9*  Qu'il  pcu^  Tsuvex  U  républi;{ue ,  ^  4{u' il  y  travaille  efûçact^ 


c  747') 

»€n(,  a*.  000 ,  p.  aSi  &  iîÛT.  Dîvîiîons  d'opinion  dans  les  fcdionf; 
Tableau  de  Paris  ,  id ,  p.  184  Scfuiv.  Suite  d*obfervations  fur  refprit 

public  de  Paris.  Semeoces  de  difcordes  civiles,  n*.  ooi ,  p,  321  Ce. 
fuiv.  Moyens  de  rapprochement  entre  le  tiche  &  le  pauvre,  id. , 
p. 325.  —  Décret  poor  alTurer  U  uauquilUté  de  Paris,  n*.  201, 

37» 
Paroles  déplacées  de  la  convention ,  au  fujet  du  falut  de  la  patrie , 

!'•.  iSH.  '  6 

Partis  (  deux  )  dans  la  convention  nationale  ;  mode  pour  empèchet 

cette  dlviuon ,  n*.  203  ,  445  OC  fuiv. 

Pdne  de  mort  (l'ur  la)  décernée  contre  ceux  qui  provoqueront  le 

rétabiitfement  de  U  royauté ,  n*.  194,  11 

Pétion  (  diatribe  de  }  ,  n*.  207 ,  593  <^ 

Pétition  du  faubourg  Saint- Antoine  contre  les  difTentions  de  la  con« 

vention  nationatle,  n*.  19S,  p.  191  &  fuiv.  Réflexions  fur  cett« 

pétition  ,^id.,  200 

—  Des  neuf  mille  du  faubourg  Saint- Antoine ,  dans  laquelle  ils  fe 
déclarent  en  infurrcélion  ,  n*.  199,  p.  237,  împrouvée  à  juftd 
titre,  id  ,  239  ficfuiv, 

—  De  la^-feélion  des  Quinze-Vingts  contrevîngt-deux  membres  de 
la  convention  ,  n*.  198  ,  p.  196  &.  fuiv.  Réflexions  fur  cette  péti- 
tion ,  id. ,  200 

—  De  U  fefton  de  la  Fraternité ,  n*.  101 ,  "  360 
Peuple  (ubleau  d'un)  d'hommes  égaux  &  libres,  n*.  195 ,  p.  44. 
Plan  de  confUtution  arrangé  par  Teit-bénédiAin  Devienne ,  n*.  x^y, 

p.  166 

Pons  de  Léon  (  foUîcitation  en  faveur  du  vieillard  )  ,  n*.  194,  p.  91 

Prêtre  citoyen  à  Marcilly ,  nrefque  miracle  ,  n*.  199,  267 

Prêtres  (dénonciation  de  diverfes  manoeuvres  ariftocratiqiies des), 

&  en  particulier  du  curé  de  la  commune  de  Vailly,  département 

de  l'Aîfne,  n*.  196,  p.  iii«&  fuiv.  ••- Autre  contre  le  vicaire  de 

Lâgny  en  Brie  ,  &  encore  contre  le   defl'ervant  de  réglife    de 

Bonne-Nouvelle^,  n*.  197,  p.  165.— Et  encore  contre  le  curé  de 

Gentilly,  n^.  iç9,  268 

Pïudbomme.  Arrctlatlon  ,   emprifonnement ,  sriolation  de  tout  les 

principes  dans  fa  pcrfonnc  6c  fa  propriété ,  n*.  204,  p.  458  &  fuiv. 

—  Mot  d*un  légificifCur  â  cet  occafion  ,  n*.  205 ,  p.  502.  Diverfes 
lettres  relatives -à  l'arreftation  du  citoyen  Prudnomme ,  id. ,  p.  5 13 
&  ruiv. — Lettfea  de  Cellier  6c  Varin-far  la  même  affaire ,  n*.oo6 , 

,  p.  5$4  ficfuiv. 

Réclamation  du  citoyen Thainvi) le,  n*.  199,  271 

—  Du  curé  de  Ôentill/,  n%  ^oo,  512 

—  Du  citoyen  Coufby-Jouber ,  relative  i  une  fabricatk>n  de  fabres , 
n*.  201,  .         •  .  '  352 

—  Du  citoyen  Laroche-Dumaine ,  n«.  202 ,  404 
Recrutement  à  Paris  contre  les  révoltés  de  la  Vendée  ,  .manoeuvres 

pour  l'empêcher,  n*.  260,  p.  aSi.  Dîfpofitions  dii  peuple  de 
cette  ville ,  id. ,  p.  284.  Lettre  de  Chaumet  au  fujet  du  recrute* 
ment,  id«.  p.  287^  Raifons.de  la  lenteur  qu*a  éprouvé  le  recrute- 
ment ,  id.  Difcufllion  du  décret  rendu  à  cette  occaHon.  Coupable 
fileoce  de  la  convention ,  id. .  p*289  &  fuiv.-*- Volontaires  con- 
duits en  pofte  i  l'armée  de  la  Vendée  j  grande  &  belle  mefure , 
»•.  201 ,  335  &fuiv, 

Repréfentition  nationale  (néceflité  urgente  d'alTvirer  la)  ;^  que  cette 
mefure  doit  être  conftttutionnelle ,  &  que  la  rcpréfcntation  natio- 
nale ne  doit  jamais  ceiTer ,  n*.  2q8  ,  410  fie  (ûiv. 
Révolutionnaires  (  abus  des  mefures  )  ,  n*.  198 ,  .  187  flcfuir* 
Rouen  (iofurre^ion  à),  ç*.  T99,  X71 
Sulll  ^^  ^  €pnY«fiUon  êv^  Tuikiivs ,  ciitique  de  cette  falle ,  n*.  201 ., 

338  6cfîan 


Sitni-calotttf  (iiio]f«A&c«iinbttre  ttsl^mc)t  n\  194»      '      ..    $ 
.  Scrutia  é^uratoirt  et  la  convention  »  dcfiré  fortement ,  À*,  aoo  » 

iK 

S€Co«rs  publics  (dts)  unb  dans  leur  répartition  ;  «djrens  d'améfio- 

•  ration ,  p.  639  6t  fuir. 

Taxe  (fur!a.)  dti  Med.  Lettre  du  ctteyen  Fercor,  meunier  de  Ver- 

;  berie  ,  n*.  196,  p.  105  &  fuiv.  Moyens  envoyés  en    r7$9  par 

nn  admtniftratear  de  la  Flandre  Wallonne ,  pour  prévenir  une  dî^ 

fette ,  p.  1 10. —  AdreiVe  des  membres  du  direâoire  du  dtftrîA  de 

Corbeille  à,la  convention ,  à  Toccafion  de  la  taxe  du  Med ,  n*.  107  , 

p»  i^.  Adrelîe  de  la  fe^ion  de  l^nité   for  le  même  fuVec  ,  id. 

p.  x6i.  —Décret  rendu  fur  la  taxe  du  bled  ;  dîfcuAop  de  ce  dé* 

cret;  dangers  auxquels  il  pous  expofe  par  fon  infuififan^e  ,n*.  199, 

p.  259  de  fuiv.  Lettre  du  citoyen  Jarfuel  i  ce  fujct  »  en  réponfe  à 

celle  du  meânier  de  Verberie  »  id. ,  p.  268 

Taxe  de  guerre.'  Emprunt  fait  au  tréfor  aailonal  par  les  feâîons  de 

<  ^ris ,  n*. ,  318  6c  hày. 

ïbéroignc  Icflée^  n*.ioi,  jjS 

Fil  dt  Id   TahU. 

AVIS      AU      RELIEUR 

pour  placer  les  gravures. 

Viftoîres  des  Français  à  Cemmape,  n®.  174 , 9.^302; 
Entrée  des  Français  en  Savoye ,  n^  168 ,  p.  ai. 
Bombardement  de  Lille,  n".  169,  p.  75. 
Reprife  de  Francfort  par  les  Pruffiens  ,n^  X79  »  p.  55& 
Auaffmat  de  Pelletier  ^11°.  185  ,  p.  ^^\^ 
Suicide  de  Paris  1  affaitin ,  n".  187  ,  p.  fli. 
Afvie  du  citoyen  Déformeaux  violé  par  une  patrouille  i 
«•.  188  ,  p.  343- 

BatTeville  allaffin^  à  Rome  ,  n^  187  \  p.  291. 
Honneurs  rendus  à  ia  mémoire  de  Pelletier  ^  n^..  185  9  p.' 

%%$ 
Emprifonnemens  arbitraires  à  Lyon,  n^  Içx  ,  p.  437. 
Priie-de  Nice  par  les  Français ,  n**.  170 ,  p.  1 1 3. 

*  Pian  du  fièee  du  jardin  du  t^alais  Egalité ,  n^  186  ,  ^141 

*  Exécution  du  fiège  du  Palais  Egalité ,  n^  186 ,  2,45. 

*  Lé  citoyen  Prudhomme  expulié  de  ion  domicile  ,  ainfi 
que  Ta  famille ,  n^  ao4,  ^^5. 

•    *  Mariânne-Qiarlctte  Cor day ,  poignardant  Mârat  «  n*; 
«09, 

*  Marian^e-Oiarlotte  Çorday,  allant  au  fupplsce,  nt 
iio9.  ^ 

.    Nota,  Les  f;ravures  marquées  d'une  étoile  feront  inférées  dans  le» 
prothaios  numéros. 

.   Ce  Jtf  mm  t^$.  VttVDnwntuu 


N' 


J210. 

^'.  de  U  comreiition  aationaU» 


RÉVOLUTIONS    DE    Ï»ARIS. 


/ 


• 


OU   ao  AV  %'j    y^iLLiT  1793* 
Sdos  frincifu  foitu  éU  répûUifut. 

JL/z  bons  citoyens,  de  bittTcs  r«ns-ctilotte$  difeot  «▼«« 
rafon  :  nous  vouSom  le  bien  ;  toutes  nos  intentions  foni 
pures  ;  nous  fentons  que  l*erreur  eft  notre  premier  bour«> 
Teâu  ,  &  le  ^eraie  de  toutes  les  diyifions  qui  nous  roi»» 

Seot  ,  qui  nous  affotbliffent  ÔL  Bniroient  par  nous  i^ 
uireà  rien  fi  ctU  durott  encore  :  qu'on  noos  éclaire  donc-» 
BOUS ,  né  demandons  ps  mieux  ,  mais  qu^on  ne  faffe  pas 
luire  à  nos  yevkx  de  faufles  lumières  qui  nous  égarent  | 
&  l*on  nous  verra  tous  marcher  du  même  pas  âc  dans 
le  mâme  fens,  fidèles  aux  vrais  principes  (i). 

Le  journal  des  révolutrons  de  Paris  croit  atroir  rempli 
ia  tâche  à  cet  ^anL  Et  certes ,  il  nous  eft  doux ,  aprèi 

Suatré  années  auA  lahotieufes  pour  nous  »  aniG  agitées^ 
c  voir  enfin  la  patrie  en  venir  &  fe  fixer  à  la  con* 
séquence  des  principes  républicains ,  cpie  nous  avons  en 
k  €our:^2  les  premiers  de  profeffer,  même  fous  le  rè- 
gne du  lèefpotîim?  monarchique  ,  &  que  depuis,  à  tra* 
Ycn  les  dangers  &  les  obftacles  (ans  nombre  dont  noua 
avons  penié  plos  d*une  fois  être  les  viâimes ,  que  nous 
avons  toujours  réclamés  &  oppofés  fermement  aux  maxw 
mes  des  hommes  d'état  de  l'ancien  régime ,  comme  à 
celles  des  feuilkns ,  des  modérés  &  des  fédéraliftes  dn 
temps  préfent. 

Il  s'agit  maintenant  de  redoubler  de  feins ,  pour  mei- 
tre  le  peuple  à  même  de  fnrveiller  lui*mêhie  l'applica- 
tioa  des  principes  contenus  dans  l'afie  cor.ftitmionnel  » 
&  fe  tenir  en  garde  contre  ces  hnx  amis  des  loix  qni 
»■ —  -  _  III — 

(f)  II  eft  ceniiin  que  tous  les  d^fordres  foudains ,  toutes  les  H» 
Vonitîons  funeufes  &  in)uftei ,  fe  font  principalement  par  U  feiUe 
groifière  &  faM  difcernement  ,  oui  éft  fans  principes  ,  ou  ^iii  éi» 
a  d«  mauvais  1  prêta  «prendre  (eu,  &  à  recevoir  toates  les  îb- 
'  prefltons  qu'on  lui  donne  .  aimant  U  haifTaot  par  infiinâ  ,  &  Cel«n 
ffuon  l'a  conduit  :  jam^iis  guidée  pat  la  )a(lice  &.  par  la  raifon, 
tiitt  ameitfée  pw  Ja  pa(lMtni)>ar  des  nôàîs  fit  par  des  ctis.  OWtoA^ 
Car  Tacite»  tome,  lu, 

A  1 


(4) 

ne  parlent  aux  fans-culottes  d'obéiff^ce  à  Ja  lot  que  pour 
les  mener  à  ht  lifièf^-  .Ces  gens-là  »  tout  en  parlant  d'or- 
dre ,  fefoient  bien  fâchés  çu|e  le  peuple  devînt  affez  clair- 
voyant pour  fuivre  leurs  démarches  ;  ce  n'eft  p^  à  la  loi 
qu'ils  demandent  fou miffion  ,  cVd  à  eux,  caches  fous  la 
snafque  d'amis  des  loix. 

$ous  le  defpotifmc  ,  proclamer  la  vérité  ou  le»  prîn* 
cîçes  ,  c'éfoit  s'çxpQ^cr  ^  tous  les  reflcntimens  des  .vifirs  • 
aujourd'hui ,  au  contraire  ,  on  convient  que  la  vérité  feule 
peut  régV  les  opinions,  devenues  indicairices  infaillibles 
des  loix.  Or  ,  dès  que  la  vérité  dirigera  tous  les  vœux  ,  les 
loix  feront  toujours  bonnes  ;  &  celles- ci  tendront  avec  plus 
d'efficacité  à  l'épurement  des  mofturs  ,doitnous  avons  parlé 
dans  notre  n®.  170.  —  Oui  ,  la  vérité  ou  les  principes 
.  font  un  point  indivifible.  On  ne  peut  pas  dite*  qu  un 
principe  ou  une  vérité  cft  plus  ou  rioinsvraiti  s'il  ert  étoît 
ainfi,  notre  exiftence  moraie  6c  politique  repoferoit  fur 
un  fyfiéme  de  probabilités  ,  d'autant  plus  infuppor- 
table ,  q  le  le  doute ,  adroit  raifonneur  &  fophifte  infi- 
dteux ,  ne  manqueroit  pas  d'atterrer  la  confiance  due  aux 
opinions  les  plus  utiles  &  les  plus  républicaines.  —  En- 
fin ,  les  principes,  bien  difcutés  6c  fans  ceile  rappelés» 
impoleront  ftlence  aux  charlatans  politiques. 

La  crainte  n'a  pu  nous  empêcher  de  confacrer  les 
principes  ,  &  de  déclarer  un  fentiment  bien  doux  à  no- 
tre confcience  ,  celui  pir  lequel  nous  croyons  avoir  été  tou- 
jours judes  ,  nos  adions  politiques  n'ayant  jamais  cefie  de 
tendre  au  bien  public.  —  Mais  ,  nous  dit  on  ,  que  pou- 
ver-vous  faire ,  u  Ton  vous  pcrfécute  ?  — •  Rien  :  nous 
faurom  feulement  nous  taire  ou  mourir.  Il  nous  reilera  tou- 
.jours  pour  confolation  ,  refperance,  Ije  retour  des  hommes 
trompés  au  giron  de  la  juftice  ,  eft  ,  pour  l'écrivain  qui 
a  dit  U  vérité ,  le  réveil  l^  plus  doux. 

On  a  voulu  corrompre  les  principes  :  le  serment  du  teu 
de  paulme.  Le  23  juin  1789;  la  révolution  du  14  juilet  ; 
les  journées  du  5  et  du  6  octobre  de  la  même  année  ; 
l'indignation  contre  la  fuite  du  tyran  à  Vartnncs  ;  le  calme 
du  peuple  durant  cet  événement;  son  horreur  profonde 
pour  lafoirée  du  i»;  juillet  1791  ;  l'énergie  de  fon  vœu  , 
.  prononcé  le  lO  juin  1791;  fon  courage  et  fcs  travaux,  def- 
truéleurs  des  pièges  et  des  attentats  préparés  le  10  Août\ 
fon  impofante  attimde ,  tenue  le  31  mai ,  les  xer.  ôc  2  juin 
X793  ,  tout  concourt  à  attefter  que  25  millions  d'hommes 
ibnt  à  l'ordre  de  la  vérité  :  6c  ce  qui  doit  encore  en  con-* 
vaincre,  c'est  que  les  communes  et  les  départemens,  trompés 
'  par  les  ennemis  des  principes,  reviennent  tous  les  jours  en 
ibnic  dépoff  r  leur  rœn  iur  l'autel  4e  la  patrie ,  au  nom 


(  J) 

de  la  vérité  &  de  la  juIHce. —  Ainfi  la  confervarion  dé* 
principes  doit  être  entretenue  avec  le  même  fotn  que  le  feu 
de  Vuta  à  Homt. —  Les  Veftales  qui  laiflbtent  éteindrecett» 
]:»mpe  facrée  étoîent  enterrées  vives  :  éceîndre  le  flambeau 
it  Topinion  publique  on  l'égarer  eft  bien  un  autre  crime. 

Interpellé  par  ThimifiocU  ^  Aaus  VLtkt  aflemblée  nationale 
é*AiAènu^  fur  ce  qu'il  penfoit  d'une  grande  mefure  de  fûrete  v 

générale  ,  d'une  mefure  révolu tîoraiaiie  de  falut  public  ;  \ 

Anfiiie  ,(i)  répondit  ;  a  elle  offire  mille  avantages  pour  mon 
»  pays  ;  mais  elle  n'est  pas  tout-à-fait  dans  les  principes  de  ' 

s»  la  luftice  et  de  l'humanité  >».  Il  n'en  fallut  pas  dire  plus  / 

an  peuple  ^A'Mrus  ^  pour  le  déterminer  à  rejettçr  d'une  * 

Toix  unanime  la  mefure  proporée.  ^->  \)ti  Romain  confeiU 
\Q\tkBrutus  de  faire  arrêter  Afcj^tZtf ,  comme  complice  des 
intrieues  de  Porscnna  &  de  Tarquitu  Voici  la  réponfe  du 
coniul  Brutus  ;  elle  est  dans  les  ^ands  principes  : 

La  liberté,  la  loi,  dont  nous  fommes  les  pires, 
Nous  défend  des  rigueurs ,  peut-êtr%  nécenaires. 
/rrêter  un  Romain  fur  de  Amples  foupçons , 
Ceft  ngir  en  tyrans,  n^ps  qui  les  pumifons. 
Allons  parler  au  peuple  ,  enhardir  les  timides , 
Encourager  les  bons ,  étonner  les  perfides , 
Que  les  pères  de  Rome  &  de  la  liberté 
Viennent  rendre  aux  Romains  leur  intrépidité. 
DUux  !  Hû/tne^-nous  la  mort  plutôt  que  tefelavage, 

A  LacidMont ,  il  y  avoit  des  cenfeurs  :  la  république 
avoît  confié  cette  tâche  irpportante  aux  vieillards.  —  Leurs 
fondions  ,  dit  Montesquieu ,  confiftoient  k  rappeler  les  prin« 
cipes  de  la  raifon  à  ceux  qui  s'en  écartoient.  — <  Dans  Rome 
république,  la  certfure  miîntint  long- tcms  la  pureté  des 
principes,  comme  l'exaâitude  dans  la  dîfcipline  ^  l'auftérité  ' 
des  macurs,&  l'obfervatiQn  confiante  de  certaines  coutumes 
républicaines,  tout  ce  qui  pouvoit  inirodiiiie  des  nou- 
veautés dangereuses,changer  le  cœur  ou  l'efpritdu  citbyen: 
on  cenfeur  Romain  concWioit  les  différends  des  famiiies  Se 
réprimoit  les  défordres  publics  :  Une  délibération  du  corps 
des  cenfeurs  fùffifoit  pour  chafTer  du  fénat  un  membre  dont 

(i)  On  dît  to\x]o\xt$  Jrtfiide  le  jttfle.  Voici  pourmiot:  c'eft  que  le 
bon  citoyen,qui  avoit  padé  par  toutes  les  charges  de  la  république  , 
loin  de  poiTéder  de  beaux  hôtels ,  de  beaux  cher  aux ,  de  beaux  dit<> 
mans  ,  de  bHlcs  pendilles ,  de  beaux  habits  &  des  biens-fonds  à  ne  (à- 
voir  qu'en  faire,  refta  toujours  pauvre  ;  G  pauvre,  qu'il  venoit  queloue- 
fois  tard  au  fénat ,  parce  qu'il  avoit  fallu  qu'il  raccommodât  lui-même 
fon  manteau  :  c'eft  que  cetadmini(ltateur,prépoféila  taxe  de  ^n- 
triSntîon  des  villes  pour  les  frais  de  la  aierre  contre  Xerxès ,  rcn» 
doit  fes  comptes  ,  reçut  fi  pauvre  qu'A  la  mort  le  tréfor  public  fut 
obligé  de  fournir  aux  frais  des  funérailles,  Pàttarqui^  dont  fes  vU* 
4et  ff'onds  homms-^  t,.l^in»V*  Vn  Amiot, 


(<) 

la  corrôptîon  éteit  prouvée,  &  pour  dter  à  un  chevalier 
le  cheval  entretenu  aux  dépens  du  tréfor  public,  m  Les  cen« 
m  feurs,  dit  Montctquitu ,  jettoient  les  yeux  tout  les  cinq  ans  ' 
•»  surlafituatton  aâuellede  ta  république  »  &  diftnbuoient 
w  de  m^aière  le  peuple  dans  l'es  diverfes  tribm» ,  que  lea 
¥^  tribuM  et  Jes  ambitieux  ne  puflent  pas  fe  rendre  maîtres 
n  des  fuffrages ,  &  que  le  peuple  même  ne  pût  pas  abufec 
»>  de  son  pouvoir  >>. 

Le  rélulut  de  tous  principes  politiques  eft  qu^à  fa  natp- 
fanceméme,  la  conftitution  fe  trouve  telle ,  foit  par  le  génie 
national ,  foit  par  Ténergie  'eonftante  du  f^oat  ,  ou  par  là 
puiffance  des  magiftrats,  que  tout  abus  de  pouvoir  y  puifie 
être  corrigé  à  tout  moment  »  ou  du  moitis  aue  quiconque 
s*écarteroir  des  principes  ,  y  foit  rappelé  par  le  voeu  de  Taâe 
cOnllitutionnel. —  Jurons  oonc  de  nous  réunir  autour  de  la 
conjlitttt  on  \  c*eft  \\  notre  force ,  notre  Palladium;  le  cri  na- 
tional :  eonflituùon  !  conftlauion  !  sans  les  principes  qu'elle 
renferme f' il  n*y  a  point  de  république. 

La  loi  n'èâ  autre  chofe  que  la  garantie  de  la  liberté.  Le 
peuple,  fournis  aux  loix,  en  doit^étre  Tauteur;!!  n'appar- 
tient qu*à  ceux  qui  s'aflbcient ,  de  régler  les  conditions  de 
h  fociecé  ;  c*eft  cet  aâe  qu'il  faut  appeler  loi.  —  a  Rien  de 
yy  ce  que  nous  vous  propofons  ,  diloient  les  Decitnvirs  au 
>»  peuple  9  ne  peut  paifer  en  lotx  fans  votre  confenteraent  : 
»  komains  !  fcyez  vous-mêmes  les  auteurs  des  lotx  qiit 
»  (iolvem  faire  votre  bonheur  >•.  —  Il  fuit  de-la  que  tea 
reprélcntans  du  peuple  rédigent  des  projets  de  loix  ;  que 
le  peuple  les  corrge  oa  les  ianfl'onne,  etqa'alors  devenus 
Teupreffion  du  voeu  général ,  librement  émis ,  ces  projets 
amendés  ou  non,  se  transforment  en  véritables  loix,  qui 
obligent  tous  les  membres  de  rafTociation.  La  faculté  légis«  ' 
htive  efl  incommunicable;  le  peuple  qui  s'en  dépouilleroir, 
vioieroit  tout  au  plus  son  droit  ;  mais ,  sans  y  renoncer ,  ne  > 
pouvant  pas  plus  fe  dépouiller  du  principe  de  fa  volpnté  que 
du  principe  de  fonexiftence.  Telle  eft  l'eflence  de  la  fouverai- 
Yieté  y  confi Jérée  fous  cet  afpeâ  par  tous  les  publiciftes, 
dont  le  génie  a  puilfamment  combattu  les  ibphifmes  de  la 
tyrannie  ufurpatrice ,  qui  prévaloit  depuis  tant  de  Cycles  , 
Âc  a  porté  entin  dans  refprit  de  la  nation  la  conviâion  de 
fes  droits  ,  lui  a  montré  la  chofe   publique  comme  le 
piedeftal  de  toute  grandeur ,  et  la  iburce  premi^f  de  toute 
autorité. 

Un  roi  d*£^ypte  donnoit  audience  aux  ambafladeurs; 
il  lui  prit  fintaine  de  s'enquérir  d'eux  des  principes  fonda- 
mentaux de  leurs  républiques  refpeâives.  Quand  ce  fut  le 
tour  de  l'envoyé  d'Athènes  ,  il  dît  :  chea  nous  ,  on  ne  per^ 
met  p2$  aux  riches  d'être  puiflans ,  aux  pauvres  d'It^e  oifiE^' 
&  à  ceux  qui  gouvernent  d'être  ignorans. 


Uaiflkafladenr  de  SpArte  dit  aiidî  foft  mot  :  à  lacÛt^ 
«loae  Tenvic  ne  règne  poiitf ,  car  tous  les  citoyen»  ibnit 
^aux;  ni  Pavarice ,  car  toit»  les  biens  font  communt;  ni  \m 
pareffe^car  iUaut  quetoat  le  monde  s*occU|>e  ^ et  rende 
tompte  de  fon  travail. 

En  %y pie ,  les  magîftrati ,  les  adralniflrateurs  «  les  juges, 
faifoieat  le  ferment  »  en  entrant  en  fonâlons ,  de  ne  poûii 
ob^ir  an  roi  ^  quand  il  leur  commanderoic  quelque  cbofo 
contre  la  loi. 

AntiochusIII,  roi  deSyrîe,  à  fon  avènement  au  trdne^ 
avertit  les  citoyens  de  ne  tenir  aucun  (ompte  de  fes.  ordon- 
sances,  fi  elles  violoien^  la  conftitutîon  de  l'état. 

En  contactant  les  anecdotes  précédentes ,  dt  ce  mot  d« 
fUrc  AwèU  ;  ca  tmpîrt  ncfipasàmûi^  il  tft  aie  ftaplc^ 
c*efi  rappeler  de  grands  principes ,  fortis  même  de  la  bouche 
des  tyrans.  Ces  principes  auguftes  conftituent  anjourd'boi 
te  droit  aational  en  France ,  Oui,  la  république /i^/^fift/i 
appartient  au  peuple  ;  «  et  ceux  qui  gouvernent ,  comms 
H  on  Ta  dit  )ufques  dans  les  commiines  d'Angleterre  , 
1^  fe  doivent  tou^  entiers  à  la  fociété  ,  qui  a  mis  en  euii 
9»  fa  confiance  »,  —  Ce  principe  devoir  être  £ins  ceffe 
devanf  les  yeu3(  des  adminifirés  pour  les  rappeler  fan» 
ceffe  à  Texercice  de  leurs  droits  ^  prefque  toujours  eo* 
fretnts  on.  altérés  par  l'intérêt  ou  l'ambition  de  ceux  qui 
gouvernent.  Or  ,  réfifter  aux  progrès  des  abus ,  fe  cou* 
certer   pour   paraL>(er  les  m^^nosuvres  do  Toppteffion  « 
c*eft  tendre  à   réorganifer  les  reffons   de  Tordre  focial; 
t'eft  procurer  des  iacilités  à  l'exécution  des  lois  et  aux 
▼ues  du  bien,  public ,  c'eft  (ufpendre  lecchirs  tumulméux 
des  prodigalités  ;  c'est  reinplir  le  vingtième  anticle^  fi  fagfr 
nient  inoiicé^  de  U  i)ouveHe  conftitutioa  :  u  Tous  les 
p  citoyens  ont  droit  d^  concourir  à  l'étabiiffement  detcoBi* 
n  tributÎQns  ,  4*^n  surveiUer-  l'emploi ,  et  de  s'en  faire  rendre 
s»  compte  s».  —  Un  pareil  principe ,  bien  obfervé  ^  fauvére 
^  réptijblîqne. 

Qu^efice  que  le  dpoitî  c'eft  la&cuTté  libre  de  vouloir  &  dt 
faire ,  d'après  cette  ipaxime  :  m  fais  pas  à  un  autrt ,  ct.fiie 
tu  ne  ytux  pas  qu'il  uf^fait^  —  Le  droit  commun  à  tous  » 
une  fois  reconnu ,  î^  rùien  indjque  une  règle  «  de  la  règle 
un  devoir  :  l'exercice  dyi  drpit  eft  donc  celui  d'une  n\ox2\\\k 
qu^  n'a  pas  befoin  d'être  impuifé  par  la  violence,  pour  êtr^ 
ebferyé.  La.)uftice ,  cet  ange  tutélaîre  de  chaque  bon  citoyen, 
confeil  era  toujours  le  reipeâ  des  perfonnes  et  des  poprié- 
tés  ;  &  la  force  ne  doit  jamais  paroitre  que  lorfqu'un  infrac-^ 
leur  fe  mon  re ,  pour  rAunir  en  lui  ieui  le  droit  df  plùfieun» 
Tout  niV  âeur  eft  celui  qui  viole  le  vœu  folennel  de  la 
:relimté  g^i^^e  :  de-I»»  le  350.  ariiclev^  dans  la  déclara-:. 


<8>    . 

tiMdes  droits,  qui  confacre  ce  principe !<4(|uind[ té  gôdf 
V>  verneiient  viole  les  droits  du  peuple ,  Tînlurreâloa  eff 
9»  pour  le  peuple  ,  6i  pour  chaque  portion  du  peuple ,  itf 
>»  plus  facré  des  droits  ^  Sc  le  plus  indiipetilable  des 
»  devoirs  n. 

Le  principe  de  la  démocratie  demeute  inaltérable ,  tant 
que  les  uns  commandent  ^  Se  les  autres  obéiflent  4  leurs 
égaux  ;  tant  que  tous  ont  pour  vertu  prennère  la  crainte 
religieufe  d'enfreindre  ies  loix,  ou  plutôt  renripreflemeai 
à  s'y  foumettre  ;  tant  que  l'égalité  repofe  ,  fans  la  moindre 
nuance  ,  dans  l'équilibre  le  plus  confiant ,  entré  racIminiT- 
trateur,  qui  eil  le  cléponcatre  de  la  loi ,  etraimini'!réyqui 
en  rcfpeéte  le  frein  ;  tant  que  le '<|yeuple  fcrtt  l'unique  in* 
fiuemce  de  cette  même  lot ,  &  non  la  main  iiîfidieulé  ou  là 
volonté  perfide  de  celui  qui  en  eft  l'organe  ;  tant  que  lee 
comntect.ins  exercent  en  maflc  utte  furveillance  courjgeufe 
Ce  perfévérante  fur  ceux  qu'ils  ont  commis  à  l'exécution 
de»  ioix. 

,  Le  principe  de  la  démocratie  s^affermit  quand  il  n'y  a  que  la 
loi  feule  qui  commande»  pjrce 'qu'alors  tous  font  fiers  â^ 
orgueilleux  de  fuivre  l'ordre  de  tous ,  et  que  telle  eft,  fous 
les  aufptces  de  la  majefté  nationale  ,  Theureufe  et  fublime 
condition  de  la  véritable  indépendance  i  elle  s'affermit  ^ 
cette"  faînte  démocratie  ,  entre  les  lumièr.-s  et  le  courage. 
Les  unes  lui  ntontrent  Técusil  de  la  licence  »  &  l'autre  lui 
Snfpire  l'audace  fatutairéqui  la  réprime  ,  Ôl  y  fubftitueU 
liberté  ;  car  la  licence  eA  une  oppreffion ,  ÔC  l'oppreffion 
une  licence. 

Le  principe  de  la  démocradt  s'altère  ^  lorfque  les  corrup-* 
teurs  «  méconnus  par  le  peuple ,  font  appelés  aux  places 
par  des  fufFraees  partiels^  ôc  non  par  le  vœa  général  $ 
lorfque  la  fociété  cède  à  la  rufe  ce  quVIle  auroit  refufé  à  la 
Violence^lorfque  le  dev#ir  fe  particularife  &  cefTe  d^être  ûnd 
obligation  rigoureufe  de  faire  ce  qui. convient' à  l'intérêt 
commun.  Citoyens,  criez  donc,inyoquezdonc  les  loix,  ellet 
feules  peuvent  fervir  d'égide  contre  les  intrigans  ^  dont  (e 
peuple  fera  longtems  encore  dupe ,  &  qui  »  avec  les  faints 
noms  de  patrie  &  de  liberté ,  appellent  l'intolérance  &  U 
psrféctttion ,  toujours  armées  contre  les  défenfeui^  du  droit 
public  ,  6t  toujours  prêtes  à  charger  de  chaînes ,  raugude 
liberté  de  la  prcjfc. 

Le  principe  de  la  démocratie  n'est  plus  qu'utle  chimère  i 
lorfque  la  corruption  ,  cachée  dans  le  cœur  des  délégués 
du  peuple ,  cherche  à  s'étendre  au  dehors.  Lorsque  Végoisrfie 
a  jeté  i»ur  le  cadavre  de  la  liberté  le  voile  de  l'hypocfisle ,  & 
fait  prendre  l'ombre  de  ce  droit  pour  la  réalité  ;  dès-lor  s  ^ 
l'eitime  &  le  refpect  s'éloignent  de  ceux  qui  exercent  la 

pulflance  i 


j^îlïance  ;  te  ù  tes  manoeuvres  d*uAé  intrigué  ;  qtte  lés 
c  erreurs  n'auront  pas  apperçue  ,  leur  ont  mérité  la  plura-^ 
lité  des  CufFrages  ,  di(ons  avec  Tacite:  Qutfi'U  qu'uni 
pouvoir  acquis  j  par  dts  moyens  infâmes  ? 

La  liberté  de  la  prelTe  !  bouclier  contre  les  attentits  de  la 
violence  I  Ah  !  la  puîflance  toujours  redoutable  »  des  mains 
qui  tiennent  les  renés  de  la  république ,  n'oublie  pas*,  quand 
la  liberté  des  éctts  lui  déplaît,  de  lui  iihputer  des  effets 
llberticides^  elle  a  déjà  commencé  à  lui  envoyer  dçs  s^^Ires. 
&  des  fers  ;  mais  on  a  dit  que  la  prefle  iicentieul'e  caldmiiioit^ 
qu'ell:  altéroit  les'  vrais  principes.  Réponde»  aux  écrivains 
calomniateurs,  en  les  faifant  pâlir  deyanj  le  flambeau  ^« 
la  vérité  ;  et  fi  un  fon£èionnatre  public  avôjt  à  fe  jufiifiér 
d'une  importure ,  qui  teridroit  à  ternir  fâ  rep citation  ,  (ovi 
irréprochabiliré ,  publiée  par  la  voie  de  la  prefle ,  dcvroit 
fj&rz  pour  lui  faire  goûter  le  plaifir  généreux  'd*une  ven- 
jgeance  honorable;  mais  fi  un  puiflant  a  outragé,  perfécuté 
un  homm*  obl'cur^  Timp  im'crie  fe  hâte  de  dénoncer  cettd 
infraction,  faite  au  faint  contrat  d^  Végallté.  La  caufe  de 
Topprimé  devfent  celle  de  tous  ,  6c  roppredear^  puni  pur 
la  honibe  ,  doit  encore  fe  charger  de  léparer  Jcs  torts  , 
qu'il  a  eus  envers  un  ïrln  malheureux.  L'art.j^de  la 
déclaration  des  droits  ^  eA  formel  &  vient  à.  notre  appui  : 
»  il  y  a  oppreflîon  j;!ontre  le  corps  social ,  loriqu'iin  feul  d^ 
les  membres  eft  opprimé  ^^ 

Si  vous  opprimez,  nous  dit -on,  un  gouvernant, 
vous 3  gouverne  ,  vous  ferex  à  voire  tour  un  oppreffeur.  — 
Ce  principe  eft  Vrai  :  mais  je  fuis  tenu  h  avoif  moins 
^  de  vertu  ôc  de  talent ,  que  celui  qui  monte  fuf  la  fcène. 
des  places  t  je  ne  lui  contefte  pas  le  droit  de  me  pourfuivre  ; 
mais  je  dis  qu'il  doit  fe  prèfenter  loyalement  devant  les 
tribunaux  »  &  m^y  a'ppeller  :  là  ,  s  il  n'4  ni  vertu  ni 
grandeur  d^ame  ,  \t  ferai  condamné  i,  lui  donner  des 
indemnités»  bien  qu'aux  termes  de  la  conftitution,arti« 
de  de  la  garantie  des  droits ,  la  liberté  de  U  pnjft  foit  di^ 
datée  indéfinie. 

Un  principe  ,  que  nous  puifi»ns  dans  Grotjus  ^  d'ac^ 
cord  avec  l'arricle  VU  de  la  déclaration  des  droits  ,  qui 
aflure  à  chacun  le  droit  de  maniftjier  fa  ptnfce  &>  fei. 
vmnîons ,  porte  que  tout  ordre  ou  toute  loi  f  dont  an  dà" 
>  Jend  Vexanten  &  la  critique  ,  ne  peut  jamais  être  qu'une  lai 
injufie*  —  C'eft  pour  cela  que  la  prede  doit  jouir  de  la 
plus  entière  liberté.  —  L'intérêt  particulier  la  redoute, 
tandis  que  Pintérêt  public  la  defire  &L  veut  la  protéger^ 
Oui ,  là  commence  l'ariftocratie ,  oU  la  témérité  des 
N!.  aïo.  7«ii?i  17.  t 


(   «0  ) 

3dmmîQritlons.met  des  entl-svesà  la^enfie.  Vw^ocnéei 
h  Monufquleti  ^  éik  le  gouvernement  qui  profcric  le  plus 
Ifss  ouvrages  latyticjues  :  les  niagiftrats  y   i'otii  dt   petits 
fbuveraîns  ,  qtii  ne  font  pas  allez  grands    pour  méprirer 
les  injures.  —  Mais  ce  qui  doit  faire  rougir  tant  de  petits 
hommes  qui  craignent    dt  petits  écrits ,    ce  font  les    pro-* 
près  exprèfTions  dé  trois  tyrans  affreux ,  Thfodoft ,  meur- 
frier  de  t  \ùoo  Jloniains  dans    Thtjfaloniquc  \  d*Arcadlus 
&  d'Honorlus ,  dévaftateurs  des  empires  d*  Occident  6i  d'O- 
rient  :    Si  quelqu'un  parle  de  nous    avec    légèreté ,  mé- 
prifet  fes  propos  ;  fi    la  folie    rinfpire  ,  il   ell  digne  de 
pitié  ;  s'il  nous  injurie  ,  oppofez-lui  notre  clémence.  » — 
Et  des  républicains  n'auroient  pas  une  magnanimité  frai 
terncll^ ,  au-defTus  de  celle  des  plus  lâches  delpotes  !  — 
Qu'eft-  ce  qui    donne    aux    républicains    une   énergie 
perlévérante   ?   —     la   liberté  !l    Qu'ils    penfent ,  qu'ils 
parlent,  qu'ils  écrivent  ,    qu'ils    impriment    comme  ils 
voudront  ,   répondez  -  leur    :    prouvez  -  leur    qu'ils    onc 
tort.  Mais  ne   craignez  rien    :    le  peuple  choiut  ,    dans 
fes  leâures  ,  ce    qui  ptait  à  fa  c^nfcience  ,  ce  qui  con- 
vient à  les  intérêts.  Â-tit  été  la  dupe  de  tous  les  pam- 
phlets 9  difiribués  avec  profufion ,  pour  le   ramener  à  la 
fervitude  royale  ?  —  Les  patriotes  n'ont-ils  pas  imprimé 
des  répliques  viâorieufes  aux  pamphlets  des  ariAocrates  ? 
&  du  choc  de  ces  querelles  polémiques ,  n'eft-il   pas  ré- 
fulté  que  tous  les  complots  ont  été  découverts  ;  que  les 
înfrigans  des  THuileriiS  ont  foulevé  le  peuple ,  que  la  fé* 
duâion  des  fauteurs   du    defpotifmc  une   fois  avérée  ,  la 
fierté  des  véirûs    républicaines   a    placé ,  dans  tous   les 
cœurs ,  fes  principes  fixes  &  réfléchis ,  que  la  puifFance 
du  peuple  a  renverfé  le  trône  ,  &  que   les  Français  ne 
voulant  plus  de  maître  ont  envoyé  leur  dernier  tyran  à 
l'échafaud.  A  ce  tyran  falarié  ont  dû  fuccéder  une  conf- 
t'tution  démocratique  &    un  gouvernement  populaire  :  & 
fi  ceux    que    le  peuple  falarie  ,  ne    favent   pas    digne- 
ment &  à  fon  gré ,  comme  dit  Mot^taigne  :  i<  le  métier 
de  gouvemeqr  ,  le  plus  âpre  6c  le  plus  difficile  métier  ou 
monde  ,  ne  feroitilj  donc  plus  permis  à  un  phiiofophe 
de  dire  qu'il  eft  plus  aifé  de  mal  que  de  bien  gouverner  \ 
—  Prouvez  donc  enfin  à  vos  frères  qu'ils  ont  tort  ;  mais 
ne  les  perfécutez  pas.  —   Cefl  en  cela  que   vous  ferez 
au   niveau  du   cinquième  article  de  la  déclaration.  «  Les 
peuples   libres  ne  connoifTent  d'autres  motifs  de  préfé- 
rence dans  leurs  éleâions  ,  que  les  vertus  &  les  talens.  y> 
Le  Français  K3^\  ofa  dire  ,  en  1718  ,  à  Laws^  qu'il  étoit 
un  fripon:  à  Benoit  XIII ^  qu'il  étoit  un  ante  -  Chrîfl^  par 
fon  luxe  OC  ibo  ambition;  au  doge  de  Vmfe ,  qu*il  éioit  ua 


fca  d*époufer  la  mer ,  &  à  Achmtt  III ,  que  Palcoran  étolt 
un  ramis  ennuyeux  de  contes  de  ma  mère  VOlt ,  fut  fuccef- 
fivement  enfermé  à  S.  Lazare ^  au  château  S.  Ange,  dans  la 
tour  de  S.  Marc,  i& enfin  empalé  à  ConflaruinopU  \  &  ce- 
pendant, dit  Voltaire:  «Il  avoit  eu  toujours  rai  (on  ».  La 
raifon  auroit  elle  encore. tort  en  France  ?  Non ,  fans  doute , 
lorfqu'eUe  invoque  I2S  principes  &  la  vérité  ;  ce  ferçit  cou- 
vrir la  fljtue  de  la  philolophie^  du  manteau  de  l'opprobre» 
Sue  de  lui  imputer  à  crime  fes  obCervations  impartiales, 
appartient  à  la  raifon  de  définir  le  mot  anarchie, 
Qu*eft  ce  que  Tanarchie  ?  (remontons  aux  gueites  civiles 
de  la  république  romaine  )  Ôeft  la  confufxon  de  tous  les 

C'ncipes ,  finon  dans  les  loix,  au  moins  dans  leur  exécution, 
s  autorités  fe  multiplient  &  fe  cr^ifeht;  les  intrigues 
organifent  les  faâions  :  l'intérêt  général  eft  négligé ,  oublia 
même  pour  quelques  individus  :  le  parti  le  plus  fort  fait  au 
plus  foible  un  crime  de  fès  opinions  :  l'influence  du  peuple 
entier  eft  anéantie  par  Tinfiuence  de  la  portion  qui  s'eft 
hiffé  corrompre  :  la  volonté  générale  eft  déguifée  fous  l'ap- 
parence du  vœu  partiel  ,  qu'une  multitude  exprime  par  des 
cris  perçans ,  tandis  qu'elle  ne  compofe  qu'une  très-petite 
fraâion  du  tout.  Cette  bruyante  troupe  (e  répand  dans  les 
fdâions  de  Rome\  elle  organife  le  parti  de  l'ariitocrate  Sylla 
contre  le  plébéien  Marius  :  fous  le  mafque  de  la  popularité  , 
elle  anéantit  Vzutonté  plébéienne  ;  elle  cimente  refclavagè 
de  la  première  cité  du  monde,  dans  lefang  &fur  les  cada- 
Trts  de  cent  mille  citoyens  ;  6c  cependant  la  tête  de  SylU 
aroit  étémife  à  prix;  fa  maifon  avoit  été  rafée  par  ordre 
du  fénat.  Eh  bien  !  ces  aâes  de  judice  n'empêchèrent  pas 
fcs  crimes.  Marius  fe  tua  à  Pnnefl,  Cethcgus  ûc  Canlina  ré- 
veillèrent bientôt  îe  syftême  des  conjurations  :  joue^  des 
manœuvres  &  de»  cabales ,  à  travers  tant  d'horreurs ,  Iç 
peuple,  fans  puiffance  ni  énergie  ,  expiroit  viftime  de  l'in- 
térêt de  fes  meneurs.  —  Petreius  livra  une  bataille  à  Catilinm^ 
&  l*aâion  fut  f|  fanglante  ,  qu'il  n'eft  aucun  exemple  d'un 
pareil  carnage  ,  &  peu  d'un  courage  aufli  Intrépide.  —  Le 
fyftêrtie  des  faâions  perpétua  l'anarchie  ,  qui  finit  par  livrer 
la  république  romaine  aux  mains  impures  &  natlonicides 
du  lâche  O^ave  Cepias  ,  furnommé  Augujît,  —  Gablnius 
rétablit ,  malgré  le  peuple  ,  Ptolomée  fur  le  trône  XAlexan^ 
irie  ,  &  ce  tut  fans  le  confentement  du  peuple ,  que  Céfw 
fit  la  guerre  aux  Qaulois  6c  Craffus  aux  Parthes.  L'anarchie 
décourage  les  admitiiftrés  ;  elle  leur  montre  un  gouverne-, 
ment  libre ,  hériffé  d'înconvéniens  extrêmes  ;  et  lorfqu'i^n 
fcul  eft  le  maître  ,  il  s'empreffc  de  rétablir  Tordre ,]  pour 
&Ç9  feniir  le  b\j]^çttr  d«i  çouyernemcnt  d*un  fcid; 
-  "  B  3^ 


<  »>  ) 

^  Teli  font  les  dérafif^i  que  prodvU  U  dévîaiion  des  priti^ 
ctpes.  N'eft-ce  pas  te  glaive  de  VanarchU  qui  égorgea,  fous 
Moifc ,  i3«ooo  Juiff  qui  aToient  adoré  un  veau  d'or  }  Sout 
rabomiiiable  deipotifme  de  MlthrUatt^  40,000  RQmaùu 
périrent  dans  VAJic  minturt.  Sous  Trajan ,  L'anarchie  indi- 
quant un  meffie  dans  la  perlonne  d'un  avanturier ,  arma 
les  Juifs  qui ,  ai  la  voix  à^Andn^  fe  difant  fils  de  Dieu  »  maf« 
facrèrent  plus  de  ico,ooo .  perfonnes  dans  la  CyrénaïqtK 
&  l'ifle  de  Chypre,  100,000  Manichitns  furent  détruits  , 
au  9e.  fiécle ,  à  ConfiaminopU^  par  ordre  de  Thcodora^  veuve 
du  cruel  Théophiît.~D^n%  la  première  croii'ade ,  l'on  vif 
les  fanatiques  qui  alloient  dans  la  terre  fainte ,  exterminer 
tous  lesjuiÇi  qu'ils  renconuèrent  en  AUanagm  :  ils  n'oubliè- 
rent pas  de  paflerau  fil  de  l'épéQj  les  Hébreux  qui  réû- 
doient  alors  à  Cyrèfu  &  à  Chypre,  — N'eft-ce  pas  à  la  faveur 
de  Panarchie ,  que  nos  ayeuls  maflacrèrent  les  Albigeois ,  6c 
furent,  ï  leur  rpur,  malTicrés  à  l'époque  des  Viprisfici- 
Utnncs  î  ^-  N*eA  -  ce  pas  l'oubli  des  principes  qui  envoya 
«u  bûcher,  les  malheureux  Templiers,  viftimes  de  U 
haine  de  Philippe  U  Bdi  Si  l'anarchie  n'avoit  pas  exidé  dans 
le  nouveau  monde  ,  l'hiftoire  offriroit-elle  le^tabJeau  de  ia 
inil lions  d%ommes ,  immolés  par  l'épée  des  EfpagnoUi  —- < 
N'étoit-elle  pas  à  fon  comble  dans  Pofif ,  lorfqu'elle  or- 
donna la  nuit  de  5.  ffîinhiUmi  }  Sc  fous  Charles  1er. ,  en 
^^41  t  40,o«o  Irlandais  expirèrent  par  le  glaive  des  Catho- 
liques, —  Tant  d'horreurs  n'auroient  jamais  été  commifes  , 
il  le  peuple  ,  inAruit  fur  ce  qu'il  fe  doit  à  lui-m^me  ,  s*étoit 
conduit ,  d'après  les  principes  qui  cqnfacrent  fes  droits  ;  fi 
ceux  qui  prétendent  lavoir  les  gouverner,  n'étoient  pat 
pétris  d'ignorance  6c  d*orgueil  ,  ou  corrompus  par  le 
dcfirde  UpuifTance,  ou  entraînés  par  le  fentiment  d'une 
cupidité  déplorable.  Ainfi  donc  ,  fi  les  individus  font  pré- 
férés à  ces  mêmes  principes  ,  il  faut  cpmpter  fur  le  retour 
de  Tefclavage.  — ^  Il  n*y  a  plus  de  république,  là  oà  tel 
meneur  a  des  partifans  plus  qu'un  autr«.  —  se  rallier  autour 
des  principes  qui  conffituent  la  liberté  ,  s'y  attacher  avec 
Conftance ,  voilà  le  grand  art  d'un  peuple  qui  veut  férieufe^ 
ment  être  libre.  Voulea-vous  une  grandeur ,  une  félicité  du- 
rables ,  n^embraiTez  que  la  loi ,  écoutez  fes  expreffions 
lacrées ,  communes  i^  vous  &  à  tOMs  nos  frères  :  c'eft  elle 
qui  doit  yoqs  qnir  en  faifceau  contre  les  tyrans  ,  &  ceux  qui 
cherchent  à  vous  aflervir  ,  moins  pour  Peftime  qu'ils  pa- 
roifienf  vouloir  mériter,  que  parce  qu'ils  font  jaloux  de 
votre  confiance  &  des  places  qui  en  font  la  fuite  ,  et  fi  vous 
Si'écartez  pas  les  personnes ,  comment  vous  ferolt-il  poilible 
de  çoncovrit  «U  maintiça  de  ce  |rincif  e  çpnftitutionnel  : 


H  La  garantie  fociale  confifie  dans  raâioA  de  tous ,  poiiV 
W  affurer  à  cbacun  la  jouiflance  et  la  confervation  de  Tes  * 
I»  droits.  Cette  garantie  repofe    fur  la  foureraîneté   na- 
>  tîonale  ». 

Il  eft  poffible  qae  des  mains  adroites  fâchent  nous  divîfet 
d'une  autre  manière,  &  qu'elles  veuillent,  après  avoir 
détrait  l'idolâtrie  populaire  pour  les  individus,  ta  commu- 
niquer à  certaines  feass  politiques ,  d'autant  plus  néceflaires 
«{u'elles  font  chargées  de  faire  triompher  les  principes  :  maïs 
elles  ne  fouff. iront  p4s  cette  idolâtrie  ;  elles  s'appliqueront 
à  la  faire  tourner  à  l'avantage  de  ces  mêmes  principes ,  que 
BOUS  réclamons  comme  une  portion  la  plus  eflTentielle  dn 
culte ,  due  à  la  patrie  &  à  fes  loix.  Il  nous  a  femblé  voir 
l'intolérance  prefenter  un  front  menaçant  à  ceux  qui  ne 
font  pas  membres  de  ces  aflbçiations  patriotiques ,  ou  qui 
paroiflent  n'être  pas  encore  perfuadés  d^  l'excellence  des 
principes  qu'elles  profeflfent. 

Puifle  la  fraternité  qui  nous  distingue  tous  aujourd'hui  , 
docile  à  la  voix  de  la  nature  ,  nous  impofer  le  devoir  de 
la  patience  5c  de  la  douceur,  dans  notre  manière  d'éclairer  , 
d'enfeigner,  de  convaincre  !  La  philofophîe  ripublU 
caint  marche  toujours  fous  les  aufpices  de  la  bonté  ,  entre 
la  paix  et  la  tolérance  :  fes  principes  chéris  font  l'union , 
les  vœux  qu'elle  forme  pour  la  profpérité  générale  &  le 
régne  des  loix,  une  haine  éternelle,  qu'elle  a  )uré  aux, 
tyrans  &  à  tous  les  genres- de  fanatifmes  ,  même  politi- 
ques. —  Un  perfécuteur ,  un  into'érant ,  un  fanatique  ,  fe 
met  à  la  place  delà  loi  ;  c'eftpour  lui  que  le  vingt  s?ptième 
article  de  la  déclaration  femble  avoir  été  fait  :  «  que 
»»  tour  individu  ,  qui  ufurperoit  la  fouveraineté ,  soit  à 
»  l*in{lant  mis  à  mort  par  les  hommes  libres  ». 

L'égalité ,  palladium  de  la  république ,  rapprochera  le 
bonheur  de  nous  «  fi  le  principe ,  fur  lequel  elle  repofe  i^ 
reçoit  de  tous  une  juds  interprétation.  Il  m'importe  fort  peu 
qu'un  Français  ^commQ  moi,  re'ufe  d'être  mon  égal  :  ce 
refus  me  prouve  qu'il  a  de  l'orgeutl ,  &i  qu*i|  a  encore  les 
préjugés ,  la  rouille  de  l'ignorance  ;  mais  ^  ce  qui  me  feroit 
beaucoup  de.  peine ,  ce  feroit  une  loi  qui  le  proclan^eroi| 
mon  fupérieur.  s^ 

L'honne^e  cttojreti ,  lihre  8c  «ïîgne  deTétre, 

Fait  h  bien ,  fuit  les  loix ,  fans  efcTave  &  fans  ma?tre. 

Tout  républicain  ne  doit  compte  que  de  fes  devoirs; 
mais  route  dépendance ,  de  tel  ou  de  tel  compatriote  , 
feroit  une  honte,  un  état  infime  qui  le  peindront  comme 
indigne  de  fon  nouvel  état.  4<  La  loi,  porte  la  déclaration 
n  4cs  droits ,  ne  reconnoit  point  de  4omefti€l(^  ;  il  ne  peu( 


f»  exifler  quVn  cngÂgëment  de  (oîns  &  de  reconfiorflfâmcef  i 
»  entre  l'homine  qui  travaille  &  celui  qui  remploie  ».  — ♦ 
Cette  ruppie^rion   fera  dnas  les  annales  du  genre  humain; 
la  même  époque  que  le  traité  de  JJjn  avec  le^  Carthaginois  « 
qui  reçurent  la  paix  de  leur  vainqueur,  à  condition  quMs 
ne  {acriii«Toient  plus^  leurs  dieux  d^s  viâimes  hamainesi. 
-—  Le  droit  de  Tég^ité  rademble  &  lie  tous  les  Kumains  an 
niveau  les  un>  des  autres;  il  les  foumet  aux  mêmes  loix  , 
fans  permettre  qu'aucun  d*eux  foit  placé  au-deffus  ou  au- 
«leflbus  d'unfeul  ou  de  plufieurs  :  ce  principe  de  juflice, 
appuyé  par  )a  nature  ,  Aippcfe  (  ce  qui  eft  vrai  )  que  nous 
avons  reçu  en  parcage  ,  à  l'époque  de  notre  naiUance  ,  les 
mêmes  organes ,  les  mêmes  befo^ns  ,  le  germe  d*unemême 
raifon ,  &  le  droit  d'afpirer  aux  mêmes  biens ,  répa.ndus 
iiir  le  fol  de  notre  patrie  ,  &  produits  par  fa  fécondité*  — 
Si  le  travail  &L  réconoinie  donnent  à  quelques  citoyens  les 
avantages  de  quel  qu'ai  fan  ce,  il  dérive  légitifremcnt  de  cette 
încelligifnce  active  ,  plus  eu  moini  heureufcment  ou  péni- 
blement exercée ,  ce  principe  magnanime  £c  jcfie  ,  qui  im^ 
pôle ,  à  titre  de  devoir  ,  le  refpett  des  propriétés  ,  sur^tout 
lorfqueliçs  font  dans  les  jnains  de  celui  qui  les  pofîède  , 
les  fruits  facrés  de  fss  longues  veilles  &  de  fes  fueurs. 
De  ce  raifonnemcnt ,  que    la  probité  publique    applau- 
dit ,   a  cOulé    le   19e.    article  de  la  déclaration  :  44  Nul 
»  ne  peut  être  privé  de  la  moindre  portion  de  fii  propriété, 
»  fans  fon  confentement  » ,  &c.  —  Article  qui  cil  une  fuite 
.  du  9e.  ;  égide  mife  dans  les  mains  de  l'homme  ifolé ,  ingénu 
&  malheureux  :4<  La  loi  doit  protéger  la  liberté  publique 
»  Si  individuelle,  contre  t'oppreflion «de  ceux   qui  gou- 
n  vernent  ».  -  . 

A  rcxécut.on  des  principes  que  nous  venons  d'analyei, 
font  attachés  le  bonheur  ëc  la  Irberré  »  l'égalité  fatnte  &  la 
vertu  :  ft  les  ad  mi  ni  orateurs  6c  les  adminiflrés  reçoivent  une 
inflruâion  nationale  ,  qui  Jes  appelle  fans  ceffe  et  les  fixe 
enfin  par  une  douce  habitude  ,  dans  l'équilibre  de  ce 
centre  commun  ,  le$  prétentions  de  la  fortune  ôc  de  la  puif- 
fance'  ne  choqueront  jamais  les  droits  de  perfonne;  le  vatf- 
seau  de  Tétat  coulera  fur  un  âcuve  tranquille  ,  fous  la  direc- 
tion des  principes,  confacrés  peut-être  encore  plos  pour  un 
peuple  de  frères ,  d^ns  le  code  des  mœurs  ,  que  d;ins  celui 
des  loix.  Chacun  fera  comme  Socratc ,  qui ,  suivant  Afo^f-i- 
pu  jjavoit  mener  l'humaine  vie  •  tonform.mznt  à  fa  naturelle 
condition.  —  Mais  fans  les  p:  ncipcs  que  nous  venons  de  dé- 
velopper ,  faudroit  il  croire  à  la  république  ?  ?  ? 

Souvenons-nous  que  là  où  l'empire  arbitraire   des  rais 
finit,  doit  commencer  le  règne  abrolu  des  principe*.. 
Il  fut  uo  tcms  ou  tous  les  principes  n'étoitat  pas  encot^ 


trouvas  )  ne  formolentpas  alors  ce  fai(c«an  qu'on  n«.poarm 
déforinats  rompre  impunément.  Alors ,  renvoyei'  cou  jours 
aux  principes  qui  n'exiftoient que  dans  quc'qies  têtes  (ainea 
&  fortes  ,  mais  qui  n'étoient  pas  encore  devenus  comiailOft 
à  tous;  alors,  difonsj- nous ,  toujours  parier  principes, 
avoir  toujours  l^  mot  de  loi  à  la  bouche  ou  fous  la  plume  ^  ^ 
devoit  paroitre  lufpeâ  ^  &  fcnibloit  annoncer  upe  arîAO'» 
cratie  déguisée  ',  mais  aujourd'hui  ce  n'eïl  plus  cela  ;  en  £ait 
âe  principes  ,'  il  ne.  .nous  reûe  plus  rien  s  découvrir  ;  roun 
n'avons  prefque  plus  rien  à  defircr  ,  en  fait  de  régime 
populaire.  Cefl  donc  le  cas  maintenant  de  réclamer  à  loiâ 
propos  les  principe^.  Là  révolution  amène  \^ .  réveil  deâ 
principes  ;  c'ed  aux  principes  à  Icnr  cotir  à  couronner  la- 
Tévoluîion  f  6l  à  rendre  le  calme  à  la  fociété.  Donc ,  qtie 
tout  ce  qui  n'étoit  que  provi foire,,  que  tAmporajre,  quei 
févo^utionn>ire,  ceffe  enfin  ;  ^  remettons  aux  principe;*  ^ 
à  euj&  feuls^  le  dépôt  de  la  fureté  générale. 

Il  y  a  des  traîtres  à  punir,  des  hypocrites  a  démafquçr, 
des^oncuiTionnaires  à  dégraifier ,  dos  ambitieux  à  abbatt^'e^r 
traduifons-les  au  tnbunal  des  principes;.  Je  feul  ioya)^ 
&.  que  perfonne  ne  peut  décliner.  Le  plus  faint  de  nos 
devoirs ,  à  préfcnt ,  cOnfifte  à  être  en  infurrcâion  habin 
tuelle  &  permanente  contre  toute  violation  des  principes. 
De  tous  les  délits,  c'eft  le  plus  grave;  il  faut  que  chapiHt 
de  nous  en  prense  fait  &  caufe  ,  comme  d*une  injure 
perfonnelle. 

Si  nous  ne  prenons  cette  attitudiî,  la  feule  convenable,  la 
feule  digne  de  tious  ;  fi  nous  ajournons  encore  8l  toujoucs, 
Tapplicatton  des  principes  aux  opérations  du  gouvernement^ 
a  nous  ne  déployons  pas  enfin  cie  caracière  iage<!cs  peuples 
vraiment  libres;  c'eft-à-dire,  fi  nous  ne  rendons  pasunt 
tulle  religieux  a  nos  lois;  fi  nous  ne  ppus  montrons  pa» 
jaloux  d'une  fidélité  ï  toute  épreuve  aux  principes  que 
nous  avons  pofés  nous  ntêmesylS  jurés  fur  le  livre  de  la 
raifon  ;  ce  qu'on  nous  a  tant  de  fois  prédit  doit  néce(Ipif«* 
ment  arriver  ;  ce  dont  on  nous  a  menacé  fi  fouvent ,  doit 
$*cffeâuer.  Oui,  un  brigand,  homme  de  tête,  s'élèvera 
enfin  ,  6c  dira  :  fout  calculé ,  cette  nation  h  e(l  p^s  faite, 
pour  être  libre  ;  elle  cftînfidelle  aux  lois  qu'elte  s'efl  donnée  ; 
die  eft  inconféqaente  aux  principes  qu'eUe  s'eft  faits  :  la 
conquête  en  fera  facile.  Arrachons  ce  peuplé  sans  cônfif- 
tence  , àrengouement fa^l:?ce  qu'on  a  fu  Kit  tnfpircr.  Qu'iiftr 
réveille  efclave  !  que  rifquons-nous  ?  jamais  il  n'aura  la 
toTce  de  revenir  fur  lui-mcme.  Il  n  a  point  de  tenue  dane 
fes  idées  ;  il  n'a  pas  fu  prévoir  les  pièges  que  nous  lui  avons 
tendu  ;  marchons  fur  cette  république ,  qui  fe  dit  une 
&indivifible,  &qui  eliemênrefe  démembre  ,  fe  fédéra^ 
life  i  épargnons-lui  le  crime  de   fe  déchirer  de  fes  'fto^m 


f  *«  > 

]pres  maîns.  SauVons-li  d'eilc-mémc  ;  &'  puîfqu*c!i«  eft 
incapable  de  fe  gouverner  ^  de  n*obéir  qu'à  elle  ,  &  aui 
loix  de  cette  Juftice  éternelle  ,  de  cette  égalité  fublimé 
qu'elle  a  écrit  par-tout  «  excepté  dans  Ton  cœ«r  »  il  lui 
faut  un  maître  pour  raccorder  avec  elle-même;  paroil- 
fpns  à  la  tête  d'une  phalange  plus  docile  aux  règlemer.s 
militaires ,  quç  ce  peuple  ne  Teft  à  fes  principes  ;  que  là 
Aïoitié  de  Paris  tombe  en  pouffière.  Réduilons  cette  ville  de 
Pandore,  à  ce  qu'elle  étoît  du  temt  du  roi  de  France,  dç  U 
première  &  deuxième  race  ;  c'cft-à-dire ,  à  ce  qu'on  ap- 
pelloic  alors  la  cité.  Rafons  les  fauxbour^s,  6c  condamnons 
fei  lâches  habitans  à  (e  râler  aufli»  Qu  ils  deviennent  les 
ilotes  de  l'europe  l  Qu'on  vienne  en  force  acheter  des  ef- 
claves  ,  comme  on  alloit  auparavant  fur  la  côte  de  Guinée» 
Nous  en  vendrons  à  tous  prix  ,  après  en  avoir  immelé 
plufieurs  milliers  aux  mânes  de  Louis  XVL 

Tels  font  les  plus  doux  projets  des  principaux  chefs  des 
hordes  de  brigands  qui  nous  cernent ,  ôc  qui  déjà  ont 
envahi  la  Vendée.  Ce  p^an  ,  infenfé  &  atroce ,  (  i  )  fc 
réaliferoit  fi  nous  ne  nous  hâtions  de  nous  rallier  fortement 
autour  des  principes  ,  &  fi  nous  ne  prenons  la  ferme  réfo- 
lûtion  d'y  tenir.  Jurons  donc  ;  mais  que  ce  foit  le  derniet 
de  nos  lermens;  jurons  tous  de  n'entendre  à  aucune  pro^ 
pofition,  telle  fpécieufe  lût-elle,  qui, tendroit,  fous  quelque 
prétexte  quetre  foit ,  à  (ufpendre  un  feul  infiânt ,  à  hmiter  , 
'  ou  ajourner  un  feul  des  principes  contenus  dans  la  déda* 
faticn  des  droits.  Jurons  de  ne  pas  laiffer  impunis  24  heure$ 
le  violateur  d'un  feul  de  fes  principes  ;  &  nous'  terminerons 
par  cette  grande  vérité,  qui  dans  ces  derniers  tems  n'u 
pas  été  aflt«  fcntie  par  rcs  légiilateurs  eux-mêmes;  car  les 
alimens  ne  font  pas  plus  nécemires  à  la  y\à  dt  l'homme  | 
que  les  principes  à  Texiftence  d*une  république* 


Le  citoyen  Sanfon  ,  exécuteur  des  jugemens  criminels 
de  Paris ,  réclaihe  contre  l'article  du  N*  209  ,  qui  l'inculpe 
d'avoir ,  lui  ou  fes  valets ,  fouffleté  la  tcie  de  Charlotte, 
Corday  après  l'exécution  ;  il  nous  aflurc  que  c'eft  au 
contraire  un  charpentier  qui  a  été  puni  de  cçt  enthoufiafme 
inconcevable  ,  &  qui  a  reconnu  fa  faute. 


(  tn 

-'  --  ■      '  ■  '  -,  "'   >■■■...  ^..* 

CONVENTION^   NATIONALE. 

Suiu  dé  la  féancê  du  mardi  9  juiiUu 

.  Les  charge  en  outre  ^avifer  aux  moyens  de  faire  ë^alemeilt  fupi 
porter  un  droit  d'eiireeiArement  à  toutes  les  lettres  qui  le  négocie-^ 
xont  dorénavant  fur  l^tranger. 

.  £t  en&n  »  de  fe  faire  rendre  compte ,  pitr  les  autorités  conftîtuées 
4e  Paris,  du  préjudice  que  potrrott  apporter  au  véritable  cdfro'»' 
merce  6c  à  la  circulation  des  effets .  nationaux ,  la  clôture  de  U 
Bourfe  ;  &  dans  ce  c<)s ,  fe  concerter  avec  rites,  pour  aliur6rau3t 
négocians  paiGbIes  un  lii^u  de  réunion  où  ie  feroient  toute^  leâ 
négociations  autorifées  p^ir  la  loi ,''  rtiais  duquel  feroient  rigoureu- 
fement  exclus  tout  marchand  d*t>r,  d'ar^^cnt  &  de  bijoulc ,  8c  tout- 
homme  faifant  un  commerce  honteux  &  illicite. 

Dtlatroùfé  Je  demande  Timpreflion  du  difcoufs  &  du  projet  de 
décret ,  ai  rajournement;  mais  je  demande  que  le  comité  de. fureta 

Î;éAérale  foit  tenu  de  prendre  toutes  les  mefures  pour  découvrir 
es  moyens  employés,  par  les  compagiûes  de  iînances  ,  pour  fe  fouf"' 
traire  à  Tenregifirement  ;  je  me  charge  de  lui  indiquer  celles  qui 
pourront  le  conduire  à  ce  buté  La  propofition  de  Defacroix  e(l 
adoptée* 

Mallarmé,  Citoyens ,  lé  paiement  des  intérêts  des  financés  dei 
comptables ,  n'a  été  décrété  que  jufqu'a  la  fin  de  Tânitée  oi. 

Les  comptables ,  par  une  pétition  préfentée  à  raifemblée  natto-> 
sale  le  6  iè  ce  mois,  &  renvoyée  au   comité  des  finance^,  folli'> 
citent  un  décret  qtii  ordonne  la  continuation  du  paiement  de  leuri 
t  itérèts  pour  1793» 
Votrecomité  vous  propofe  en  conféquence  le  projet  de  détfetfuivanti 
Les    intérêts  dus  aux  comptables,  à  raifon  de   leurs   finances^ 
ceminueroht  â' leu^  être    payés  pour  17931  comme  ils  l'ont  été 
précédemment ,  &  à  charge  par  eux  de  niftifier  qu'ils  ne  doivent 
ui  Tcfctiptions  ,  ni  billf  ts  au  tréfor  public ,  8c  qu'ils   ont  préfent6 
tous  leurs  comptes  au  bureau  de  comptabilité* 
Le  projet. de  décret  eft  adopté. 

DolacroUct  Vous  avez  rendu  une  loi  utile  à  la  république  ,  en 
fufpendant  le  verfement  des  annuités  dans  les  dépai'temens  décla*^ 
rés  en  révolte  ;  mais  les  adminidrateurs  ont  ordonné  aux  di(lri£ls' 
de  vendre  tur  folle  enchère.  Il  ne  faut  pas  que  les  adminiftrés  fouiirenc 
à  caufe  de  leur  obéiii'ance  a  la  loi.  Je  defnande  la  peine  de  mort 
contre  les  adminiftrateurs  de  diftriO  qui  p rocéd croie nt ,  d'après 
Tordre  des  départemens  révoltés,  à  des  wtvx^ti  fur  folle  enchère^ 
La  propofition  cft  décrétée. 

Mtrtrêdi  10  jaiU.t.  G^ffuin,  Le  fon  des  cloches  8c  ïe  btiiit  dii 
canon  fe  foi.t  fait  entendre  dans  Ave('nes  ^  chef-Iiéu  du  diflficl  diC 
Kord  ,  à  l'arrivée  de  l'aé^e  conftîtutionnel  ;  ta  garnifon  s  t  II  mi  fa 
fous  les  armes  à  cette  occatîon ,  8c  on  l'a  proclatné  folennel-'- 
lemcnt  fur  la  place  d'armes  8c  aax  cafemes. 

Mention  honorable  du  civifme  des  citoyens' 8c  de  la  garnifon  d'« 
irefnes.  Infertion  au  bulletin.  ' 

Gafparin  donne  leflurc  d'une  lettre  des  commifTaires  de  la  con^i 
vention  nationale  près  rarmé.e  9c  les  (ôtet  de  la  Rochelle ,  en  daOT 

c 


(»8) 

Inftniftt  »  ttorte  cette  lettre  «  de  U  prire  de  Châtîllon  per  les 
ttoupes  de  fa  république ,  nous  noui  rendions  dans  cette  ville  » 
lorfque  nous  avons  appris  T^hec  que  nous  y  avons  eflujé.  Le 
f  au  mat-n,  l^cfterm^nn  y  a  été  furpris  par  les  rebelles  &  a  été 
forcé  de  fe  retirer  Tur  Parthenay.  C'eft  dans  cette  ville  que  nous 
l'avons  vu  i  noue  l'avons  trouvé  trè^irricé  Contré  l'es  bataillons  im 
U  formation  d'Orléans,  &  particulièrement  contre  le  quarorzième  , 
fu*il  accufoit  d'indKcipltne  êc  de  Ukheté  ;  mais  nous  nous  fommes 
convaiuctts  par  tous  les  rapports  que  nous  avons  reçus ,  que  Wef* 
termana  s*é*oft  laiffé  entourer  au  point  qu'H  n'a  paru  s'apperccvoîr 
de  l'aoproche  de  reoneflii ,  qu'au  moment  oà  les  croupes ,  fans 
ordre  oc  Um  formadoo .  ont  été  fufillées  de  toutes  parts.  La  de- 
route  a  été  complette;  l'enncnii  s'cft  rendu  maître,  fans  réfiftance^ 
de  onze  pièces  de  canon  abandonnées  i  nous  avons  perdu  beaucoup 
de  monde .  mais  nous  ne  pouvons  connoître  le  nomore  exaAement, 
Nous  ne  eevons  pas  vous  diifimuler  que  Weftenriann  a  perdu  U 
confiance  de  Tarmée  i  il  eft  impoffible  qu'il  coiAmande  à  des  vo» 
lontaires  au'il  afiefte  de  mé^iier ,  8c  auxquels  il  préfère  ouver« 
tement  fa  'é^^on ,  dont  l'équipement  confié  i  fa  direélien ,  eft  pour 
lui  un  objet  de  fpéculation.  Quant  à  fa  légion ,  un  décret  a  fup* 
primé  toutes  celles  de  ce  ftcnre  ;  nous  femmes  étonnés  que  cette 
lésion ,  dont  Tindifcipline  éc  Tefprit  de  briganda^ie  ont  aliéné  }f» 
cfprits  de  beaucoup  d'habitans  des  campagnes ,  fubfille  encore  s 
nous  croyons  utHe  de  la  réformer ,  8c  d  incorporer  fes  fantaffins 
dans  les  troupes  légères ,  fa  cavalerie  dans  les^  cbafleurs  à  cheval  , 
êc  enfin  fon  artillerie  légère ,  qui  eft  aétoellement  fans  canons .  dans 
les  diverfes  compagnies  de  canoniers  au  fervice  de  la  république. 
Le  général  Cha.bot  a  (ait  replier  les  débris  de  l'armée  tur  Niort 
^  Saint-Maxent.  Cet  échec  eft  d'auunt  plus  fnncfte  »  oue  les  deui^ 
bataillons  de  la  Gironde  qui  fatioient  partie  de  la  divilion  font  re« 
tournés  dans  leurs  foyers. 

Cette  letsne  eftfignée  Goi^UUam  (  de  Fomenay  ) ,  H  Bwriûn  (  de 
rOife  )• 
.  On  demande  la  traduéUon  i  la  barre  du  eenéral  Vëfttrmann. 

Gafparin,  au  nom  du  comité  (de  falut  public,  préfente  un  pro- 
têt de  décret  qui  ordonne  fa  tranilation  à  la  barre ,  la  réforme  de 
la  légion ,  &  (on  incorporation  dans  les  troupes  de  difiérentes  ar« 
mécs  de  la  république. 

Saiar- Afidri.  Vous  devez  févir  contre  Weftermann.  Cet  homme , 
qui  roéprife  tes  volontaires  appu)és  de  la  république,  n>ft  pas 
républicain  lui-même. 

.  RuBi,  Weftermann  n'eft  plus  qu'un  voleur ,  un  brigand ,  chef  de 
brigands  comme  lui  ;  cet  nôronie  qui  vous  a  touiours  trahi ,  &  qui 
vous  trahira  encore  fi  vous  re  lejuniffez  pas,  doit  porter  fa  tête 
fur  un  échafaud ,  &  je  demande  (a  trfduéHon  au  tribunal  révolu^ 
fionnaire  de  Paris.  Je  faifis  cette  occafion  pour  exprimer  à  la  con- 
vention nationale  combien  je  fuis  étonné  que  François  VhHphen , 
frère  de  Félix  de  ce  nom  ,  ait  encore  de  remploi  dans  tos  armées, 
ie  dénonçai  cet  ennemi  du  bien  public  dans  Taiicmblée  léciOatK'e , 
mais  alors  MM.  Dumas  &  d'Obterre ,  obtinrent  que  ma  dénoncia- 
tion n'eût  pas  de  fuite.  Ce  fcélérat  a  vendu  fa  femme  au  comte  de 
Vukler ,  &  la  rf prife  des  mains  de  ce  dernier  avec  fept  enfan» 
qu'elle  en  avoit  eus.  Je  demande  que  François  Wimphen  (bit  rappelé. 

La  protofition  de  Rulh  ,  relative  à  François  Wimpben .  eft  à 
rinftant  décrétée.  .    . 

Le  projet  de  décret  de  Gafparîn»  relatif  à  la  légion  du  Nord» 


it«9^ 

tft  adopté  ,  Se  la.  coarontion  manilc  i  fa'  barre  le  %ivJM  Tefter*' 
iBanii  y  pour  rendre  compte^  de  fa  conduite. 

La  compagnie  des  pompiers  de  la  vitîe  de  Paris  exprime  fa  re* 
con&aîflance  pour  le  bienUit  de  la  conftitutioji  «  6(  deftie  dans  le 
fcin  de  la  convention. 

Les  aflemb^es  prioiaîres  de  Sosflbe#  &  de  M^rly,  admîfes  par 
iépuutîon,  annoncent  leur  acceptation  de  Taâe  conftitutionnel. 

Des  Be'ges  rdCugiéfi  à.  faris  vienneftt  remercier  les  repr^entans 
^  leurs  frères  adoptifs  d'avoir  dopsé  à  la  France  «ne  eenfiiiudln 
républicaûie.  iU  rdclainent  Ifexdcuûoa  des  décrett  rendus  en  leur 
frveur. 

lia  convention  ddcrite  U  mention  boooraUe  Se  If  renvoi  eu 
comîtd  des  finances. 

Z^Zferotf.  Je  demande  encore  au)ourd*l-oi  fue  ks  cemittfs  de 
fôreté  générale  6c  de  iaiut  public  (bient  tenus  de  jpréfenter  dans 
k  féance  la  lifte    des   départeaaens  qui  (ont  en   inuirreAion ,  afin 

S  l'on  fi^rmie  tout  verfeme^t  de  fends,  Ceft  un«  mefure  eapa- 
e  de  fauver  la  république. 
.    |.a  pEopofitioa  cft  décrétée. 

Le  c...  Citoyens  ^  Je  demande  U  parole  pour  une  notion  d'ordce. 
Le  comité  de  falut  public  a  rendu  oe  grailds  fervices  A  la  fépublt* 
fue  s  la  majeure  partie  de  fea  membres  eft  recomflMndable  par  (on 

Jiatriotifme ;  mais  pour  qu'il  puiffe  faire  le  bien»  il  faut  qu'il  ait 
a  cocfiance:  ^   pour  cela,  il  eft  néceffaire  (^u'il  foit  renouveUé 
aux  termes  de  fon  înftitution,  afin   qua  (a  puiffance  ne  paroilCe 
.yas  defpoiique.    C'cft  aujourd'hui  le  XQ>  je  demande  qu'on  pro« 
cède  à  la  Keéleétieo  »  Se  )e  ne  doute  pas  qu'un  grand  nombre  de 
ceux  qui  le  compofent  n'obtiennent  encore  vos  mfisages. 

ZVojMr«Je  demande  qu'il  (oit  rappelé  à  fon  inftitution  primitive» 
c'eft-4-dire  ,  <(a'il  s'occupe  uniquement  des  moyens  de  falut  pubUc» 
Se  qu'on  ne  le  furcbarge  pas  comme  on  l'a  fait  ju^u'à  fcéfent  » 
.d'amiires  totalement  étrangères.  Je  demande  encore  que ,  fuivant 
le  décret  rendu  pour  fon  orgacifation ,  il  n^  foit  plos  çempofé  que 
de  oeuf  membres, 

Après  des  débats  entre  Camille  Pefmpulins  Se  Bréard  »  eu  fujjef 
du  général  Dilloa ,  l'aiSemblée  faifant  )uftice  dei  dâfpiues  penicu 
liircs ,  décrète  ou'elle  procédera  dans  une  féance  ea^aordinaire'le 
ioir,  à  fa  rééleàioo  du  comité  de  falut  public»  qui  ne  fera  pkfl 
compofé  que  de  neuf  membres. 

Saiai^jÊMdré,  Vous  avea  renvoyé  i  votre  comité  de  falut  public 
ime  pétition  des  patriotes  de  Salons,  dont  les  propiiétés  font  ii|t- 
fias  par  une  appoUtion  illégale  de  fceUds.  Votre  comité  a  sacqnnu 
la  îuftice  de  leiiss  réclamattons  ;  U  vous  prgpole  le  proiet  de  dé* 
cret  Uivant. 

La  convendon  nadonalf  »  après  avoir  entends  fon  comité  de  b« 
lut  public»  décrète; 

Art,  1*'.  Les  citojrens  de  la  villa  de  Salons  »  non  orévenus  d'émi- 
gration» dont  les  biens  Se  effets  ont  été  mis  en  fequefU'e  par  l^s 
autorités  conftttutées  de  cette  ville»  feront  réintégrés  dans  la  pleine 
îouiffsrnce  de  ces  biens  Se  effiets.  En  conféquence,  les  fcellés  appo- 
fés  feront  levés;  la  convention  nationale  déclarant  dès-à-préient 
luiUe  Se  de  nul  ^et  la  vente  qui  pourroit  en  être  faite. 

U.  ïl  fera  furfis  à  toutes  pourfuites  contre  les  citoyens  de  Sa*. 
Ions  »  à  l'égard  defoiiels  il  ne  fera  point  ailégné  de  griefi  £ufcep« 
ptibles  de  peines  anUAves. 

|1L  tes  dépofita^es  de  rautorité  dam  k  v>Ue  de  .jalons,  If 

C  ^ 


'(  »o  î 

titftrfft,  la  fflumc!pa1!t< ,  le  tribuns!  de  diftrift,  Itl  Ruges  d«  p^ 
demeureront  perionnellemept   Qt  iAdividuclteinent  refponfablef  do 
rexéiution  du  préfet tt  décret, 
'  Le  décret  éft  adopté. 

Séance  extraordinaire  du  mercredi  foir* 

Chabot  donne  leôure  d'une  adrefle  des  citoyens  de  la  ville  d^ 
Mazannet ,  département  du  Tarn, 

M  Nous  dénonçoi  s  ,  difcnt  \t^  adminifirateurs  du  département  du 
Tarn  ,  comme  des  fédér.  Ifftes  &.  des  cçntre-révoluti.^nnaires  ;  nous 
vouons  anathemeaux  départemens  en  rébellion  &.fchii manques  ;  êc 
mous  vouons  aux  braves  Pariliens  amitié  ^  fratetnité  ;  nous  recoil- 
fioillons  qu'ils  ont  bien  mérité  de  la  patrie  dans  TinCurreé^ion  n^- 
€cfiaire«  mais  tardive  du  31  mai. 

La  mention  honorable  eft  décrétée. 

Goffuin.  La  ville  d'Avelttes  a  accepté  avec  joie  Taôe  confiitQ- 
tionnel. 

Cfiahoe._  J'annonce  que  le  département  du  Gers  n'attend  que  U 
conflirution  pour  y  donner  fon  acceputton. 

Cette  féance  extraordinaire  avoit  été  convoquée  pour  procéder 
pu  renouvellement  du  comité  de  falut  p.  bljc.  Le  tefultat  de  l'ap- 
pel nominal  compofe  ce  comité  des  cttoyer.s  Jeanbon-Satnt-Andrq, 
Barrire ,  Gafparii. ,  Couthon  ,  Thuriot ,  5aint'Juft|  Prieur  (  de  la 
Marre ,  }  Hérault-SéchelUs  &  Robert  Lyndet. 

Du  jeudi  ij  juilkt.  Des  citoyens  chahés  de  Corfe  viennent  d*> 
mander  à  la  convention  une  inoemrtté  pour  eux ,  des  fecours  pour 
ce  département  en  hommes  &  en  armes. 

Sur  la  propofition  de  Collot  d'Hcrboit  la  convention  met  à  la 
dirpofuion  du  miniAre  de  l^intérieur  6oo»c^o  livres  pour  être  dif- 
tribuées  aux  patriotes  corfes  qui  ont  befoin  de  fecours. 

La  convention  reçoit  fucctuivement  des  députations  des  comm^-* 
«es  de  Sèvres»  de  Saim»Germain-en>Laye.  de  Colombe  t qui vien- 
ment  préfcnter  leur  acceptation  ur anime  de  l'sAe  conftitutionnel 
préfenté  par  ]*aâemblée  au  peuple  français. 

Mallarmé  Ht  diverfcs  adrefîes  pr^fentées  par  les  autorités  conft|- 
tuëes  du  département  de  la  Meurthe.  Llles  adhèrent  aux  événemens 
^u  31  mai ,  &  félicitent  la  convention  d'avoir  donné  à  la  France 
^ne  conflitution  républicaine. 

La  convention  en  ordonne  la  mention  honorable ,  &  IWertioR 
Pti  bulletin. 

Jfird'Pai.  Mers.  Des  foldats  de  la  patrie  ,  compofant  un  batail- 
lon de  la  i^ir  nde,  m'ont  cbarjçé  de  oépofer  fur  le  bureau  trente» 
quatre  pièces  d'or,  pppellees  ci-devant  Xouî< ,  &  trois  cents  livres 
f  n  argent.  Cette  fomiAe  a  été  trouvée  par  eux  fur  les  rebelles  de 
la  Vendre. 

Les  femmes  &  enfans  des  gerdsrmes  qui  faifoient  !e  fefv.îce  au- 
près de  la  convention,  viennent  la  féliciter  d'avoir  donné  une  conï- 
titution  républicaine  à  la  Frince. 

Sur  la  ptopofition  de  Saint-André  ,  rapporteur  du  comité  defe- 
lut  public ,  la  conventon  charge  le  miniftrç  de  la  guerre  de  rap- 
pc!!ir  le  général  Plron  &  de  lui  propofcr  un  autre  génétaî, 

Camhpn  préfenté  à  l'aii'emblée  le  tableau  général  des  opératîen^ 
^u  comité  de  falut  public. 

Il  ren4  un  comptq  le  plus  fatisfaifant  de  la  (ituation  de  nos 
tnées.  Les  dernier  es  nooveUçx  portant  ^c  Ytloncienfle^  e  fait 


(") 

|»kfieoR  fortics  ^ans  lef^itlles  on  t  tailla  en  ^îècet  l'ennemî. 

Condé  qui  eft  bloqué  depuis  trois  mois ,  hit  toujours  la  plut 
^goureufe  léfiftance ,  quoique  d'après  les  derniers  états  ,  il  foit 
^omré  qu'il  n'y  avoit  de  vivres  -que  pour  cinq  feRiaînes. 

Les  armées  du  Rhin  &  de  la  MofeUe  font  tur  un  pied  fermi* 
dabie  ;  il  y  règne  la  plus  grande  difcipline.  Celle  des  Alpes ,  i 
ce  qu'on  aflure,  eft  également  bien  difciplinëe;  elle  s'eft  prononcée 
pour  l'unité  &  l'indivifibilité  de  la  république ,  %L  eft  difpofée  à 
ronpre  b  coalition. 

Un  fiait  iméreifaat,  annoncé  p^r  le  rapporteur  ,  ^t(k  que  les 
dépeofes  publiques  du  mois  de  juin  ont  été  moindres  de  117  mil- 
lions que  le  mois  pafle. 

Cambon  fait  enfuite  part  à  ValTemblée  d'un  complot  formé  pour 
tétablir  la  royauté,  &.  remettre  sur  le  trône  le  petit  Capet. 
^  Ce  complot  a  été  dénoncé  au  comité  de  salut  public  par  la  fec-'' 
tion  de  U  Butte  des  Moulins  :  il  devoit  s'exécuter  le  1$  de  ce 
mois.  Dillon  qui  s*étoit  concerté  pour  ç^a  avec  5  perfonnes  qur 
en  avoient  chacune  $  autres  à  leur  diîvotion ,  devoit  fe  mettre 
à  la  tète  d*unc  force  armée,  fous  prétexte  de  terraffer  l'anarchie. 

Des  commiflaircs  dévoient  fe  répandre  dans  les  ferlions  -,  pour 
exhorter  les  citoyens  à  fe  liguer  contre  les  faflieux  &  les  anar^ 
chiftes,  8c  l'^n  comprit  fur  trois  cents  hommes  par  chaque  fec- 
tion. 

^  Le  comité  de  falut  public  a  fait  arrêter  Delcan  ;  différentes  ques- 
tions loi  ent  été  faites,  il  a  dit  qu'à  la  vérité,  on  fui  avoit  pro* 
pofé  de  fe,  mettre  à  la  tite  d'une  force  armée  pour  exterminer  les 
«narchiftes;  mais  qu'il  s'étoit  apperçu  du  piège  qu'ion  lui  tendoit 
6c  qu'il  n'en  avoit  voulu  rien  faire  ;  enfin  ,  toutes  fes  réponfes 
eoïncident  parfaitement'  avec  la  dénonciation ,  fauf  au  projet  de 
rétablir  la  rovauté. 

On  lui  a  demandé  quels  étoient  ceux  qui  lui  avoient  fait  cette 
propoiîtion ,  il  n'a  pu  dire  leur  nom  »  mais  il  les  a  défignés  ^  8c 
dans  le  jour  même,  la  municipalité  lésa  fait  arrêter  ;  ils  ont  été 
imerrogés  ,  &  leurs  réponfes  ont  donné  beaucoup  de  vraifemblance 
aux  projets  dénoncés. 

D'après  ces  f  its  ,  le  comité  de  falut  public  a  cm  devoir  prendre 
des  mefures  à  l'éprd  du  petit  Capet ,  oc  a  donné  é^s  ordres  pour 
qu'il  fût  féparé  d  avec  ta  mire.  ^  « 

Ce  font  ces  mefures  qui  ont  donné  lieu  aux  bruîtr  ridicules  qa* 
agitent  Paris  depuis  quelques  jours. 

Miranda  qui  fut  accufé  d'avoir  envoyé  des  couriers  extraordi- 
naires à  Bordeaux ,  8c  d'être  un  des  machinateurs  de  la  coalition 
des  adminiftrateurs  rébelles ,  a  été  mis  également  en  état  d'arrefta* 
tion  i  mais  il  a  tout  nié. 

Le  comité  de  falut  public  prendra  ineelTamment  des  mefures  pour 
faire  punir  les  coupables  8c  rendre  la  liberté  aux  innocens. 
^JambO'*^Saint•ARoré ,  su  nem  du  comité  ,  propofe  de  deftituer 
Biron,  général  en  chef  èe  l'armée  des  cdtes  de  la  Rochelle  ,  que 
les  rep réfentans  du  peuple ,  pris  de  cette  armée ,  accufent  unani- 
mement d'incapacité ,  8c  d'enjoindre  au  pouvoir  exécutif  i  préfenter 
à  U  convention  nationa|e ,  dans  la  féa nce  de  ce  foir  ,  le  général 
qu'il  croit  le  plus  capable  de  le  remplacer. 
'  Lacroix  démande  que  Biron  foit  tenu  de  venir  à  Paris  pour 
rendre  compte  de  fa  conduite  au  pouvoir  exécutif  8c  au  comité  de 
(oliit  public,  qui  en  rendront  compte  à  la  convention  nationale, 

(:fi  popo^tiont  (ont  décrétées. 


(11) 

Smiifiir  XijëUUi.  Sar  U  propofitloii  d«  Btchelîer ,  V9ÊetMi9 
rend  un  décret  d'arrcftation  coiitrf  le  procureur  gcnëral  (yméic  du 
département  de  U  Marne. 

Une  députation  de  U  focîété  dite  des  cordelten ,  eft  imr«diiit^ 
à  la  barre  »  elle  défavooc  U  pétition  prdfeniée  par  Jacques  Roux* 
£Ue  aHure  la  conveittioA  de  Ton  entier  attachement  à  l'uritë  fle 
rinfiiviribilité    de  i^  ré^^ubli^ue.  Elle   la  félicite  fur  Ces  tvavaax  9 

ÎlIIe  demande   ia  pui.ition   des  mendatairca  du  peuple  ^li  Te  fane 
ouftrairs  par  ia  fuite  an  jugement  &  à  la  peine  qu'ils  niritoieaf.- 
L*aâerkbUe  les  admet  aux  honneurs  de  la  féance. 
Elle  procède  «nfuite  à  l'appel  nominal  pour  1 4!eAion  d'mi  ■•n- 
veau  prtûdent.  Jambon-Sftint-Andi  é  a  ob^tenu  la  majorité  desfuf-^ 

Cëtaion,  (.e  comité  de  falut  public  croit  important  de  conununU 
quer  a  la  conrention  les  détails  qu'il  a  reçu  iur  U  fituation  de  la 
TiUe  de  Lyon  -,  ils  font  adreilés  par  notre  collègue  Meaulc  le  tw 
la  foci«^té  populaire  de  Clermond-Ferrand  ,  qui  les  a  rcças  vvM 
«dmi  lif^raceur  du  diftriA  d'Uloire  qui  revenoif  de  L^fon. 

La  leflurc  de  cette  lettre  entraîne  diverfet  dKcuflions  :  après  de» 
déb.'t  .la  convention  îfcrète  que  Vitet,  M  ichcr  6c  Fatrin,  dépotés 
de  Rhoa:  &  Loire  ,  feront  mit  en  état  d'arreftation  ,  6c  que  \^ 
fcclu*  itra  mis  fur  leurs  papiers.  Llle  charge  Couthon  &. Dela- 
croix do  lui  préfenter  demain  un  projet  de  décret  qui  conttcJUM 
les  diverfes  mcfures  qui  lui  ont  été  propofées. 

On  procède  à  Tappel  r.orr.ir.al  pour  la  nomination  des  n^uvesitr 
lecréuires.  Ce  font  Julien  (de  laDrôme),  Rulh  &  Dupuis  file. 

Vu  vendredi  tzfuU/et,Sut  la  propofuion  de  Bréafd  In  conventioi» 
mande  Adiraada  à  la  barre» 

Chabot,  J'ai  à  yoi^s  faire  une  notion  importtnt«  :  voits  nHgnoeez 
pas  que  des  correfpondances  liberticidcs  parties  du  c^é  droit  ém 
cette  aflemblée,  ont  corrompu  Topinien  publique.  Je  viens  vous 
dénoncer  une  de  ces  correfpondances ,  qui  a  porté  la  Cédu^iion  éwim 
le  département  de  TArd^che.  Heureufement  ce  département  a  rt« 
connu  le  piéze  &  a  abjuré  fon  erreur.  Je  demande  que  radminiC** 
tration  de  TArdèche  foit  tenue  de  vous  faire  connoltre  toutes  le» 
lettres  qu'elle  a  re^ueî  de  fes  députés  »  afin  oue  vous  puil&ez  pren* 
dre  telle  mefuie  que  vous  jugerez  convenable. 

Lecarpentûr,  La  propofition  de  Chabot  »  utile  pour  le  dépaTte* 
ment  de  l'Ardèche  ,  ne  peut  Titre  moins  pour  les  autres  ;  je  de* 
mande  que  cette  propofition  foit  mife  aux  voix  généraliCéc. 

La  proportion  eft  décrétée. 

Une  K  ttre  du  miniftre  de  la  guerre  annonce  que  le  général  Sandns 
eft  dans  les  prifons  de  l'abbaye. 

Sur  le  rapport  du  comité  des  demitnea»  la  convention  décrètor 
qu'il  fera  établi  à  Paris ,  dans  le  local  du  cî*dcvant  hètÊÏ  de  fire- 
tonvilliers,  une  manufaéure  d'armes  a  feu  :  une  fomme  de  cent 
mille  livres  eft  ,  à  cet  efi^t ,  rea.ife  à  U  difpofition  du  miniAre  de 
l'intérieur. 

.  Des  dépiitationt  def  diftriéVs  des  Andelys  &  de  Meulan  )  des  lettren 
de  Lille,  d'Arras»  de  Saint-Ome'* ,  &  de  beaucoup  d'autres  com- 
munes ^  annoncent  que  la  conftttution  y  a  été  unanimement  ac* 
ceptép. 

Après  une  difcuftion  dans  laquelle  Chabot  eft  à  la  fois  accufateur 
&  accufé ,  la  convention  nationale  décrète  que  les  dfoyens  fit  'civ 
tovenaes  arrêtées  par  ordre  des  adminifcrateurs  du  département  àm 
l'Aveyron  »  ou  des  comités  de  falut  pi^bUc  établit  par  f  «a^.  d«^ 


(»3> 

)h  évèitnnens  du  ^t  ma!  &  jours  fuivans ,  feront  mis  en  liberté 
ÀtM  les  ▼iirgt'»'qtiitre  heures  après  la  réception  du  préfent  décret  « 
(ous  la  refpon  abiltté  perfonnelle  des  admii.iftrateurs ,  &  que  FIau-» 
eer^s ,  f  ré(ide«c  de  cette  admîniftr^ion  ,  &  GéiaMi ,  profeÛcuc 
du  collège  de  Rhodes»  feront  de  l'uiie  mis  en  état  d'air e(UtioD»&C 
enduits  à  la  barre  de  la  convention. 

La  con'rentxon  nationale  charge  les  repréfentans  du  peuple  « 
MitBie  €c  Châtteauneuf-Randon ,  de  faire  exécuter  le  préfcnt  dé- 
cret pat  )es  bons  citoyens  de  Rhodes ,  de  Saint-Geaies ,  d'Oll  & 
autres  difttiAs  du  département. 

Cdsthon  préfente, le  projet  de  décret  relatif'  à  la  ville  dt  Lyon. 
H  eft  adopté  ainfi  qu'il  fuit  : 

La  convention  nationale ,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  fon 
«omité  éi  falat  public,  déclare  que  les  ennemis  de  la  liberté,  de 
Tép^é,  de  tes  partifans  de  la  tyrannie  oppriment  le  peuple  dans 
la  ville  de  Lyon,  &  ont  rois  cette  ville  en  ecat  de  rébellion  contie 
h  répuUtqne,  fvr  lé  rafiemblement  qui  y  a  eu  lieu,  fous  le  nom 
de  congrès  départemental  i  en  conféquence ,  la  convention  natio« 
cft'e  ditoète  : 

An.  1^.  Bxroteau ,  ci-devant  membre  de  Ta  convention  nationale  • 
fuD  des  chefs  de  ta  cunfpiration  qui  a  éclaté  à  Lyon ,  cft  déclari 
Ciaxtre  i  la  patrie ,  &  mis  hors  de  la  loi. 

il.  Sont  dtftitués  de  leurs^  fonéiions,  &  déclarés  pareillcmenc 
litres  â  la  patrie  ,  les  admmlftrateurs,  ofliciers- municipaux  &  toi'i 
autres  fenéUonnah^ {oublies  ,  officiers  cWiîs  &  miliuires  deRhoue  âc 
Loire ,  qui  ont  convoqué  ou  fouffert  le  congrès  départemenul  qui  a 
€m  lieu  à  Lyon ,  qui  ont  affilié  ou  participé  aux  délibérations  qu'il 
•  prises ,  ■&  à  leur  exécution. 

m.  Le  confeil  exécutif  prendra  les  mefures  ccttvenables ,  &  don* 
■era  ,  dans  le  jour,  les  ordres  nécedaires  pour  faire  marcher  ,  fans 
délai,  fur  la  ville  de  Lyon  ,  une  force  armée ,  fuflîfante  pour  y 
i^tabltr  Tordre ,  y  faire  relpeé^er  la  léuveraineté  du  peuple ,  les 
pcrfonncs  &  les  propriétés  -,  faire  rendre  la  liberté  à  tou>  les  ci^ 
toyens  arrêtés  ou  emprifonnés  par  des  ordres  abitraires ,  foit  des 
autorités  &  fonAionnaires  deftitués  ,  foit  du  prétendu  congrès  ci^- 
partementai  ;  art^ter  &  faire  traduire  eu  tribunal  révolutA^nnaiid 
les  conTpirateurs  défigifés  dans  les  articles  |:récédena. 

IV.  Tous  les  biens  appartenans  à  ces  confpirateurs ,  feront  do 
Ibtte  provtfoirement  féaucftrés  &  mis  fous  le  Icellé  ;  &  aulii>côt 
i{ue  la  con6fcation ,  ordonnée  par  U  loi ,  en  aura  é%é  prononcée 
par  le  trilmnal  révolutionnaire ,  la  convention  nationale  en  déter- 
flMtfe  a  la  répartition  entre  les  patriotes;  indigens  &.  osprimés. 

y.  Toils  paiemens  de  fommes  dues  ,  foit  par  la  treforerie  na-* 
«lonmle,  foit  par  les  particuliers,  â  ,1a  ville  ou  aux  habtans  de 
Lyon,  notamment  ceux  de  Temprunt,  viager,  connu  fous  le  nom 
des  trente  têtes  de  Cenèvé ,  pour  ce  qui  en  appartient  aiu  Lyon* 
naît,  démentent  provifoirement  fulpendus. 

YI.  Les  particuliers  non  domiciliés  i  Lyon ,  qui  y  font  mainte- 
nant feront  tenus  d'en  fortir,  &  de  fe  retirer  dans  leurs  domiciles 
rHpeélifs  ,  fous  trois  jours.  Après  ce  délai  ils  feront  regardé» 
comme  complices  des  confpirateurs,  6c  pourCuivis  comme  tels.  Leurs 
fonds  feront  provifoirement  mis  en  féquedre. 

VQ.  Les  repréfentans  du  peuple  pès  l'armée  des  Atpes  font 
divrgés  d^ereiTipIacer  ptovifoiremeitt  les  fon^Jonnaires  deÛitués, 
êL  de  prendre  toutes  tes  metxires  qu'ils  croiront  néccibires  pour 
rétablir  l'ordre  dans  la  ville  de  Lyon  &  atturer  la  prompte  exé* 
êmÛQU  au  décret. 


c 


Vin.  La  convention  nationale  invite  tous  les  bens  citoyens  é^ 
département  dé  Éhéne  &  Loire ,'  i  fe  réunir  à  la  force  armée  •  & 
à  concourir  avec  elle  &  les  repréfentans  du  peuple ,  à  la  défenCe 
de  la  liberté  &  de  l'égalité ,  Ôc  au  maintien  ae  l'unité  &  de  Tindi- 
TÎfibilité  de  la  république. 
'  Hérault  fait  rendre  le  décret  fuivant  : 

La  convention  nationale  ,  après  avoïc  entendu  le  rapport  du  co« 
mité  de  falut  public ,  décrète  que  tous  ceux  qui  feront  coiivaincut 
d'avoir  arrêté  &  de  retenir  à  Lyon  des  convois  militaires  dcfti-* 
nés  aux  armées  de  la  république,  feront  punis  de  mort* 

Approuve  les  mefuresiprifes  par  le  département  de  Saône  âc  Loire  « 
^uî ,  dans  des  vues  patriotiques ,  a  arrêté  mille  fukls  devant  pafl'er 
par  la  ville  de  Lyon  pour  être  tranfportés  i  Perpignan-,  &  chargé 
le  minlftre  de  la  guerre  de  faire  parvenir  4  leur  oeftinatton ,  par 
des  voies  promptes  8c  fûtes ,  les  fuûls  &  autres  armes  &  munitions 
qui  ponrroient  encore  arriver. 

Autorife  en  outre  le  département  de  Saône  &  Loire  à  lever  una 
force  armée  fuffifante  pour  fe  mettre  en  fureté  contre  les  rebelles 
de  Lyon ,  &  pour  la  néfenfe  de  la  république ,  une  8c  indivifible* 

La  convention  nationale  nomme  pour  commilîaires  dans  les  dé- 
parten:ens  de  Saône  8c  Loire  ,  de  lUiône  8c  Loire  &  de  TAin ,  les 
citoyens  Reverchon  8c  Laporte. 

Le  minif^re  de  la  guerre  obtient  la  parole. 
'  Je  me  fuis  concerte ,  dit-il ,  avec  le  comité  de  falut  public  pour 
la  nomination  d'un  commandant  en  chef  de  l'armée  des  côtes  de 
la  Rochelle.  On  eft  convenu  que  Dietmann ,  excellent  oâicier  dt 
cavalerie ,  pouvott  être  infiniment  utile  i  l'armée  du  Rhin.  D'un 
autre  part ,  le  eénéral  de  divifion  BeyiTer  a  donné  des  preuves  de 
patriotisme  8c  ae  talent  ;  il  connoit  parfaitement  4e  théâtre  de  la 
guerre  ;  c'eft  lui  que  je  viens  vous  propofer  pour  général  en  chef* 

La  convention  confirme  la  nomination  du  général  Beyffcr. 

Samedi  ijjuU/cr.  Un  fecrétaire  fait  levure  des  lettres  &  adreiTes. 

Li  préfidait.  Citoyens ,  des  parens  des  citoyens  d'Orléans ,  con- 
damnés par  le  tribunal  révolutionnaire  demandent  à  être  introduits^ 

Plufieurs  femmes  éplorées  foutenues  par  un  homme  dont  tous  les 
mouvcmens  annoncent  le  plus  violent  défefpoir ,  paroiilent  à  la 
barre  ;  on  entend  des  cris  :  grâce! griee!,,,. 

Un  des  pétitionnaires,  Légillatcurs ,  c^eft  au  nom  de  rhumanité  , 
c'eft  au  nom  de  la  juftice  ,  que  nous  nous  préfentons  devant  vous« 
Nos  pères ,  nos  frères ,  nos  enfans,  marchent  au  fupplice.  L'un  d'eux 
cft  père  de  dix-neuf  enfans. . .  (Un  mouvement  éclate  dans  l'af<- 
femblée  )  ;de  dix-neuf  enfans ,  dont  quatre  font  aux  fron^èrcs.  Léo* 
nard  Bourdon  ne  nous  démentira  pas  ,  il  eft  affez  généreux  pour 
s'unir  à  nous  pour  veus  demander  un  furfis ,  qui  donne  à  nos  mal- 
heureuK  parens  les  moyens  de  prouver  leur  innocence 

On  demande  dans  l'extrémité  gauche  l'ordre  ^u  jour. 

Les  pétitionaaires  redoublent  de  fanglots  8c  des  cris  :  grâce  ! 
grâce  /  V  / 

Un  des  pétitionnaires.  J'offre  ma  tête  pour  fauver  mon  coufin 
le  père  de  famille  le  plus  refpe^able..... 

Un  ordre  du  préfident  fait  retirer  les  pétitionnaires. 

La  convention  pafle  4  l'ordre  d«  )our.  —  Les  tribunes  applau* 
dilTent. 

Des  députations  de  Meulan ,  de  Motreuil ,  de  Lille ,  annoncent, 
aue  la  conftitution  a  été  dans  ces  diiféresu  cantops  univerfellemenc 
&  folennelljeme&t  acceptée, 

Id  prifidun 


(»5) 

le  fr^itnt.  Le  gênitii  Miftndt  dcttande  à  pÈroftrc. 

La  coaventioo  cecrète  l^^fUniffion. 

Miranda  mandé  à  Im  barre»  y  parole»  fe  iuftifie.  L'afliembUt  paff| 
à  Tordre  du  îour. 

Roberfpierre  «  fait  le^re  de  Tourrage  de  Michel  LepeUetiec 
sur  l'dducation  nationale. 

Hérault.  Je  vais  vous  parler  de  la  confittution  ;  etla  a  ét^  uaa» 
•imemeiit  acceptée  à  Amboife»  département  d'Indre  8c  Loire. 
»  Sur  l'iAviUtion  des  adminiftrateur;    de  i'OlTe,   les    citoyens    de 
ce  département  doivent  fe   raiTembler  demain  pour  émettre  leur 
leniXes  admiiiiftrateurs  ont  fait  ane  proclamation  digne  de  vos  éloges. 

La  divifioo  de  l'armée  du  Notd  »  commandée  par  Te  général 
Omorac ,  &  compofée  de  feîac  mille  hommes ,  Ta  reçue  au  milieu 
des  plus  vives  acclamations  d'aliégreiCes  &  de  reconnoifTance. 

L'armée  des  Ardennes ,  campée  à  Catignan,  a  fait  ferment  de 
hii  refter  iKiè!e ,  &  de  la  défendre  contre  tous  fes  ennemis. 
.  L'aUemblée  applaudit. 

Séance  du  dimanche  Ï4  juiUet.  La  barre  s'ouvre  après  la  le^^re 
d'un  grand  nombre  d'adreiies  d'adhéfion. 

Des  députés  des  cantons  de   Villejuif.  de  Pontôife,  du  Bourg- 

la-Reine»  département  de  Paris»  de département  de  Mayenne  » 

annoncent  que  ces  cantons  ont  unanimement  accepté  la  conllitutiOn, 

lepréfidcmt.  Un  grand  crime  a  été  commis  ;  un  repréfentant  du  peu* 
pie  a  tombé  fous  le  fer  ailaflin.  Plufieurrs  fe£^ions  0?  Pans  demandent 
a  entretenir  la  convention  de  ce  malheureux  événement,  (i) 

La  convention  décrète  leur  admiflion. 

La  feélion  du  Panthéon  Français  paroît  i  la  barre. 

La  convention  décrète  l'admifiion  du  confeil-général  de  la  com» 
«une  de  Parts  »  réunie  aux  quarante-huit  feûions. 

Le  procureur  de  la  commune  donne  leânre  d'une  adrefle  »  dam 
laquelle  il  annonce  Tacceptation  unanime  de  Taé^e  conditutionnel 
par  les  feéUons  de  Paris.  Les  pjus  vifs  applaudillemens  accueillent 
les  frétions  défilant  en  malie  dans  le  fein  de  la  convention.  La 
mufiqne  de  la  garde  nationale  ,  placée  à  l'une  des  extrémités  ^ 
exécute  divers  airs  patriotiques  ;trobartiftes  chantent  les  flropbcf 
célèbres  de  Chénier  :  Soleil  qui ,  parcouramt  ta  route  a€coutuwUe  ,  &.«« 
Les  quarante  huit  feéUons  dénient  succeflivemeat»  aux  cris  de  vive 
h  république  une  &.  hidivitible ,  la  liberté  »  l'égalité ,  la  convtn* 
tion  nationale ,  la  montagi.e .  6cc.  8cc. 

Séance  du  lundi  tf  Juilut,  Un  membre  fait  leâure  de  dififrentet 
adrelîes  d'adhéfaon  &  de  féMcit^tîon  fi.r  l'achèvement  de  la  Conftitution* 

Divers  pétitionnaircsdemandexit  i  être  admis.— La  convention  in- 
dique pour  cefoir  une  féance  extraordinirfrdeftinée^les  entamre* 

Oes  députés  ae  la  commune  de  laven.i ,  oiftriét  de  Puà-toile  , 
annoncent  que  leurs  concitoyens  ont  accepté  unanimemeM  la  décla- 
ration des'  droits ,  61  l'aé^e  conftitutionnel. 

JailLftr,  Vous  avez  à  détruire  dans  ce  moment  d'autres  mifllon* 
Mires  bien  plus  dangereux  que  les  prêtres.  Ce  fout  les  commif- 
faires  des  departemens  révoltés  ,  parcourant  la  république ,  y  prCu 
chant  la  rébellion  de  le  fédéralifme.  /•  demande  i{ue  le  comité  de 
légiflation  &  de  fileté  générale  foient  chargés  d'examiner  fi  de  teU 
if  eus  de  l'ariftocratie  ne  font  pas  plus  dangereux ,  m  ne  font  pa» 

(1)  Voyex  le  même  numéro  de  ce }  oumal .  où  l'affaire  de  Marat  cft 
tîanée  avec  étendue  ;  ce  qui  nom  force  de  la  retfancher  du  m»t 
eonpwùun. 


<46) 

4îgne&  de  la  mime  peint  fue  les  «ontre-ré/olutidnaalfes.  —  L« 
propofition  èK  décrétée. 

Couthon.  Bnltot  eft  décrété  d'accufatîon  ;  la  confptration  dont  il 
Iroit  le  cliel  n'eft  plus  douteufe  :  que  le  girive  de  la  lui  faiTe 
tomber  fa  tête....  (  On  applaudit.  )  Je  demande  i^ue  i'a£ie  d'atcu- 
fatton  contre  Briûbt  Toit  préfcnté  aajovird'hiii. 

On  demande  a  aller  aux  voix  fur  cette  propolîtîon. 
Le  miiii&re  de  la  guerre  fait  palier  à  la  convention  ta  dtfmiflion 
de  Biron,  que  ce  général  lui  a  (ait  parvenir ,  en  date  du  lo  )uiliet. 
La  convention  tend  enfuite  le  décret  iuivant. 
La  conventi  )n  nationale,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  fou 
comité  de  lépflation  ,  décrète  : 

Art.  P'.  lous  les  droits  cafueU  enfemble  &  féodaux  ,  niêm« 
ceux  exceptés  par  la  toi  du  lo  août ,  font  Cupprimés. 

IL  Tous  les  titres  en  feront  brûlés  le  lo  aoilit  dans  chaque  com» 
mune. 

m.  Ceux  qui  feront  convaincus  d'en  avoir  fouftrait  aux  flammes» 
feront  condemnés  à  deux  années  de  fers. 

IV.  £nfin  les  procédures  pendantes  devant  les  tribunaux  poav 
le  recouvrement  de  ces  droits ,  font  annuUécs,  &  les  dépens  feront 
compenfés  entre  les  parties. 

.Billaud*Varennes  fditleélure  de  fon  opinion  fur  les  députés  déte- 
nus \\\  préfente' de  n  uvcaux  chefs  d*accafatîon,  &  demande  que 
Foiifrède,  Ducos  tcDutlault  foient  regardés  comme  complices  dee 
trente-deux  *  &  fubiil'cnt  les  mêmes  forts.  (  Nous  ii.férerons  cette 
opinion  immédiatement  après  le  rapport  é^  5ft-Juil,  qui  n'eft  point 
encore  imprimé. 

Séance  extraordinaire  du  lundi  foir  if, 
La  féance  étoic  confacrée  aux  pétltionfiatrcs ,  ils  font  admis. 
Vn  député  de  la  ville  d'Arles  demande  que  tous  les  roembrev 
6e's  adminidrations  du  département  des  Bouches-du-Rhône ,  Foient 
terponfables  des  patriotes  arrêtés  ;  que  les  préfidens  &  fecrétsiree 
d«s  féé^ions  foient  déclarés  traîtres  à  la  patrie  ,  â;  pourfuivis  comme 
tels ,  afin  que  leurs  biens  confifqués  foient  répartis  entre  les  pauiotes. 
*   Renvoyé  au  comité  de  falut  public. 

Barrère  fait  adopter  le  projet  ne  décret  fuivant,  fur  la  formation 
ée  .nouvelles  compagnies  de  canonniers. 

X*.  Les  fcélions  qui,  fur  réquifition,  on^^levés  des  compagnies 
(Se  canonhiers,  en  lèveront  d^autres  ,  ic  completteront  les  pre- 
mières. 

2*.  les  citoyens  ne  pourront  être  admis  dans  ces  compagnies 
qu'avec  un  certi6cat  de  civirmc. 

3*'.  Chaque  jour  il  y  aura  une  manoeuvre  pour  les  canonnierf • 
'  4**.  Les  ]ours  de  manoeuvres ,  les  canonniers  recevront  30  fous 
de  fplde. 

^•.  Il  fera  é'abli  dans  chaque  département  une  école  d'inftruc- 
tîon  pour  le  canon.  ^ 

6*.  11  fera  accordé  des  récoropenfes  aux  canonniers  qui  fe  diC- 
tineueroi.t  par  leur  adrefle. 

Séance  du  maidi  iC  juUàt,  Aprhs  W  leélure  des  procès- verbaux» 
le  fecrétaire  a  commnniqué  une  lettre  adreiiée  à  lâ~  conventioQ 
par  les  députés  extraordinaires  de  Saint-Dominfrne ,  a^uellement  À 
Faris.  Cette  lettre  annonce  que  les  déladres  de  cette  isie  font  mainte- 
nant  i  leur  comble.  Il  font  occaiîonnés  fur-'^out  par  la  conduite 
Arbitraire  fc  tyraoUiiqut  des  c«mm  jitirts  eîyils  »  Polverel  &  5au^ 
tonax. 


Briard,  T\viOte  poiif^ûoî  Te  comité  colonial  n*a  pas  encpre  h^^ 
11A  rapport  uir  ia  QfuatJon  de  pos  c^toftie^  On  vous  fi^f^tétoooce 
les  commiilairos  civils,  Polverel  Se  Santorrax^  j^deman^e  ,  jdo>| 
leur  deftitution  ,  leur  rappel,  6c  lé  dé^rec  d'accufation  contre  eux* 

BilUui'Vartnnts,  Tappuie  la  motion  de  Bréard  \  mab  il  dut 
qœ  l'on  y  aioute  le  décret  d'arreftation  âL  U  tnaduâton  des  .préf 
tenus  au  tribunal  révolutîonuaire. 

Toutes  ces  propofitioRs  font  décrétées.  Le  comité  de.  Talut  pa- 
Utc  eft  chtrcé  de  pré{enter  le  mode  d'exécution  du  prêtent  décvet. 

Chabot,  Dupcrret  a  reconnu  &  (igné  le  procèi-Terbal  de  (es  dés 
clantions  i  la  barre ,  l'exception  de  quelques  exprefllonj ,  8c  addit 
lions  qu'il  a  fait  changer  ou  rétablir.  ^  ^  ,\ 

Chabot.  L'intérêt  que  vous  avez  pris  pour  ma^famîUe  mfengag« 
i  TOUS  annoncer '^ue  les  fcélétats  d'adminiftrateurs.  de  l'Aveyxvn 
n'ont  pas  ofé  la  mettre  ,ea  état  d'arceûation  «-par^e  que  le|>eûple 
a  refpeAé  la  foiblcfTe  de  deux  vieillards  infirmes.  ^  .'l 

Mais'  on  a  mis,  les  fcellés  fur  mes  pspiocc  8c  fur  cetiX'4eS  ,per- 
(onnts  qui  correfpondcnt  avec  mot ,  parce  qu'elles  font  patrio.tefc 
Rajoute  que  les  dernière?  lettres  ,qpe  j'ai  reçues ,  portent  ^qve^  It 
contre-révolution  s'oreaitife  dans  ce  département ,  &  oue  .le  traltr^ 
Charrier,  chef  des  réelles  de  la  Lozère ,  y  eA  traite-  comme  >le* 
ci-devant  roi  IV toit  au  Temple.   • 

On  lit  une  adreifc  du  dii^nct  de  Ûol ,  département  de  TUIe  H 
Viilaine ,  qui  retire  fon  adl.éfion  à  l'arrêté  du  déoartement ,  8c 
accepte  la  condîtution.  Lesadminit^rateui^^dece  diltriû  demandent 
en  outre  que  des  jeunes'  gens  enVo)"és  par  eux  dans  uo  moment 
d'erreur  à  Evreux ,  puifTcnt  rentrer  dans  4eur»  foyers  fan»  emcçu* 
rir  aucun  cianger  d'être  pourfu>is.   •       - 

Ltvajfeur.  L'erreur  des  bons,  citoyens  d'Ille  8c  ViUaioe  a'eft  -pet 
étonnante  ,  lorfçju'un  député  du  côté  idroit  leur  éciivoit  te  zS  juin: 
It  >'avoue  que  je  crois  la.  c^nv^ntion  dans  rimp;itiranc  de  faire  If 
bien.  Pluiieurs  membres  perfiftent  a  pcnfer  qu'elle  n'elt  pas  Ubre^ 
Je  vous  lailfe  à  juger  fi  ,voiu. pouvez. r^er  tranqHiU^;  Une»  conili- 
tatîon'en  théorie  ne  peut  pas  être  plus  utile  au  peuple  qui  veut 
det  lotx  ,  que  le  plan  d'me  m;*ironjne  peut  fervir  a.,  loger,  celui 
qui  veut  la  bâtir.  >».5ifgfl/,F  Eî^;M.o.n  T.        ,  _  .  ^ 

Lacroix.  Je  demande  que  Fern>ont  fe  rende  ici  péuf  donner  i  Ifi 
convention  des  expfications  fur  cette  Icttri^.  On  ^député,  dont  j« 
ne  fats  pas  le  nom  ,  a  répandp  que  Tàfl emblée  étoît  ré({qite.àvcea( 
cinquante  membres.  Je  demande,  pour  'défabufer  lesdéDartemens, 
que  Ton  falTe  imprimer  le  réfu'ts^  des  ^erniefs  appels  nominaux*  i 

Gûffttùt,  11  faut  prendre  cette  tift^'  au  bureau  dee  mandats. 

Les  proportions  de  Lacroix  font  adçptées.. 

Guftroy  d^nne  levure  dVne.  àdrefle  <Ie  la  feÔîon  de  la  libjstt^  d« 
Bordeaux , par  îaqucUe  e!le  annonce  qu'elle, a  unanx)nemenf  accepté  là 
conftitution.  E.tle  Invite  les  autres  Testions  à  imi'er*  fon 'exemple.. 

Les  coutumes  de  Fontainebleau ,  de  Dôie^  d'|:lLechy .  le  canton 
de  Moret,  département  de  Seine  ^  Marne ,  oiît  accepté  à  l'unaiiî** 
mité  f'?âe  conftiturionnel.  _  '     v'   *     *- 

Maure,  Un  bataillon  du  département  , de  TTonne^  pénétré  d.a4r; 
miration  pour  Ta  conftitution  républicaines  a  jnré  de  mourir  pour 
la  défi^ndre  jlifqu'à  la  mort.  -    t 

La  convention  en  ordonne  la  mention  honorable. 

Le  premier  bataillon  de  la  ^Hèvre  dénonce  l'arrêté  pris  paf  les 
admmmrateurs  de  fon  départenient^  fl  ofirt  360Q  livres  pOKf  lef 
frais  de  U  guerre. 

D  % 


(  .»8  ) 

It  coi>vtB^Mi  tccef te  Vofirtnde  «  flt  en  décrite  It  mention  ho- 
âMabîe. 

Deiaunai  (  d'AiiccM  ).  Votre  comité  de  fûtetd  générale  a  fait 
tl^ofer  t«rs  fccllds  tut  les  reeiftres  des  compagines  ftaancières ,  6c 
far-Jà  i!  a  tdtabH  la  perteption  du  droit  d*enregtftrement  dof.t  ils 
âvolent  fruftré  la  république.  Il  vous  refte  encore  i  atteindre  Ta- 
fîotage  du  change,  ie  demaude  que  vous  chargiez  les  comités  réu* 
nU  de  f&rcté  ^enéta'.è  &  des  finances ,  de  prendte  des  me  Cures  à 
cet  é|àrd. 

Gofain,  Je  viens  éê  vérifier  au  bureau  des  mandats  le  nombre  des 
iéputés  oréfens;  )^5  ont  touché  leut  indemnité  au  mois  de  juil- 
let (  iS  n  ont  rien  tuttché ,  mais  font  préftfns  ,  6c  prêts  à  répondre  i 
6t  font  {.rès  des  armées  ou  en  commiflion^  H  n'en  refte  que  59 
eSfeos  par  congé ,  maladie  ou  fuite. 

La  convention  décrète  tlnfeition  de  cette  note  au  bulletin. 

Dw  jeudi  ty  juiiUu  La  leé^ure  des  adreffes  d*adhdfîon  ouvre  In 
Céance. 

Ooffubi  donne  leAore  d*one  adreflfe,  dans  laquelle  les  cîto>en» 
de  MaUbeitge  invitent  tous  tes  départemens  à  rëfifter  à  runpulfion 
^ue  cherchent  à  -donner  1  par  les  écrits  qu'ils  répandent  »  les  dé* 
^arremens  infurgés. 

Goftiitt,  J'annonce  à  la  convention  que  la  brave  gamifon  d« 
Maubeuge  &  tes  républicains  tiabitans  de  c^te  ville  «  ont  renou- 
velle le  ferment  de  s*enCeveKr  fous  les  ruines  de  la  place ,  plutôt 
ène  de  la  tendre  ï  fennemi.  Je  demande  la  mendon'honorabie  de 
I  adrefie  »  des  fentimens  de  la  garnifon ,  6c  des  habkans  de  Mau- 
beuge« 

La  propofi:bn  eft  décrétée, 

RameU  Le  département  de  TAude  a  fourni  huit  bataillons ,  au 
lîtffi  de  trois  qui  lut  étoient  demandés  \  ils  ont  répondu  i  ceux  qui 
les  învitoient  à  marcher  fur  Paris  :  Si  vous  ttu  éf accord  avu  nous 
^mrtie  vous  nous  à  dites  ^  wtarchons  tnfemhU  fur  Paris  . ..  (  On  ap- 
plaudit.) 

Les'  COmmiffaires  à  l'armée  de  la  Mofelle  annoncent  que  la  coof* 
titution  a  été  unanhneihent  acceptée  dans  la  ville  de;  Metz  que  Tar- 
Miée  lui  a  donné  l'adhéfion  la  plus  folennelle. 

Un  citoyen  de  Mett  dépofe  lur  le  bureau  un  don  patriotique  de 
i2,6ôt  tivte)  nbur  les  frais  de  la^  guerre,  &  réclame  pour  cette 
tommune  un  (écouta  de  4C0,0€)a  livres ,  à  titre  de  prêt  rembourfa- 
Me  (kr  la  vente  des  biens  nationaux. 

<  La  convention  renvoie  la  pétition  du  comité  des  finances,  ce  fut 
la  propofition  d'un  membre  de  la  députation  de  la  Mof;;lle, dé- 
crète que  la  vîfle  de  Metz-  a  continué  à  bien  mériter  de  la  patrie. 

Le  préjideni,  .Citoyens ,  vos  commiiiaires  de  la  force  euvoycs  dans 
té  défiirtement  de  rËurc ,  viennent  de  conquérir  ce  département  à 
fa  libéité.  (  Vifs  applaiidilTemens.  )  £t  voici  la  lettre  qui  nous  l'an* 
nonce; 

•  -Xacrofet.  Vous  ave2  mis  Butot  hors  de  la  ÎcjÎ;  mavs  cette  me- 
î^tt  eR  -inftîffifanie,  6e  vous  *dcvek  donner  un  ^rand  exemple. 
Je  vous  propofe  d'ordonner  que  fa  maifon  fera  raicc  9  6c  ne  fera 
îtmais  Hnâtte.  (  On  applaudft. 

-  Thuriot,  Je  t!em:tnde  qifeîlè  fbit  rafée ,  6e  qu'on  Hfe  fur  la  placo 
cetw  infcriptipn  :  ici  demeura  h  fcéUrat  Bu\Ot^  qui  a  confpirc  la 
perte  de  la  natifin  françaije,  (  On  applaudit }.  • 

Cette  propofition  &  celle  de  tacroik  font  décrétées  au  mSîcu 
dis  ))Itti  Vifs  applaudiiT^tnens* 


(*9) 

Tlmri«t ,  aa  ndff  évt  comité  il€  f«]ut  paUk ,  prifenté  1^  projet  . 
é9  éécTtt  Cuhrant  : 

La  convention  nationale ,  après  avoir  t ntenllu  le  rapport  de  foA 
coïkiité  <le  fa)ut  public ,  décrète  que  les  adminiftraceurs  du  dëpar*  . 
temeiit  eu  Puy-de-Ddme  font  autorifés  à  vendre  aux  citoyens  Mey<^ 
aadier  &  de  Montil  la  maiCon  des  ci-devant  Prémontrés  de  Clej- 
mom-Ferrand,  fes  dépendances  ,aux  mêmes  prix,  cUufes  âc  condi^ 
tl  ofis  de  radjtidfcation  première  à  la  charge  d'v  établir  une  manu^ 
laé^ure  d'armes  à  feu ,  &  de  lui  donner  toute  1  aâivité  8c  toute  l'é- 
tendue dont  eHe  eft  fufctptîble, 

Décrète^que ,  fautfe  par  les  citoyens  Meynadicr  8c  de  Montil  ê0 
comiamencer  ledi^  établifl'ement  dans  le  délai  de  trois  mois ,  ft 
de  l'achever  dens  le  délai  de  fix  mots ,  à  compter  de  ce  jour ,  1« 
▼ente  de  ladite  maifon  8c  dépendances  demeurera  anéanûe  ,  &  qu'ils 
feront  tenus  de  remettre  les  chofes  dans  l'état  où  elles  étoient  aiit 
'  moment  de  leur  entrée  en  poiTeiiion.  Adopté. 

Barrère,  au  nom  du  comité  d*  falut  public.  Citoyens ,  vos  cora« 
Aiiifaires  dans  Tifle  de  Corfe ,  Delcher  &  Salîcetti  font  revertus  ; 
Lacombe  -  Saiut  -  Michel  y  e&  encore,  &  tient  aueiques  poîntf 
maritimes.  Paolt ,  en  révolte  ouverte ,  a  chafTé  Se  defarmé  pluiîeurs 
de  vos  gamifons  ;  6c  les  contre-révolutionnaires ,  k  la  tète  defqueU 
il  ft*e(l  mis,  font  d'autant  plus  dangereux ,  qu'ils  méconnoiffent  la 
convention  nationale  /6c  qu'en  outre ,  nous  fommes  menaces  de  voir 
envshîr  par  l'ennemi  extérieur  cette  iAe  précieufie  à  la  Fraince. 
Votre  comité  doit  vous  faire  connoitre  un  fait  intéretlant.  Une 
flotte  efpagnoLe  a  paru  devant  Baftia  :  aufii-tèt  la  générale  a  battit^ 
la  earnilbn  s'eft  mife  fous  les  armes ,  &  s'eft .  mife  fur  une  dé-' 
fenbve  refpcétahle.  La  nuit  fe  paffa  dans  cet  état.  Le  lendemain  U 
flotte  efpa^nvle  avoit  difparu.  Votre  comttd  me  charge  de  vous 
préfsnter  le  projet  de  décret  fuivsnt.: 

La  convertira  natioaale ,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  fou 
comité  de  falut  public  ,  décrète  : 

Art.  l*'.  Ps.fchal  Paoli  eft  déclard  traître  à  la  républîipitt  fran- 
çaife ,  âc  mis  hors  de  la  loi. 

IL  U  y  a  lieu  )à  accufation   contre  Pozody-Borgo  «  procureur"» 

5dnéral-(yidic,  Peretti ,  Hegrooni  &  Tartaroîy  ,.comraiiraires  dd 
épartement  de  Corfe  à  Aiaccto  ;  contre  GigU ,  Gaftozoljf  ,  Fer» 
raady,  Cl  ivelly  ,  Manfreoy  ,  Auziani ,  Gia^ononi,  Ordioni,  Ben^ 
<Uri ,  Bj4tllriani  Qc  autres  membres  du  dtre^oire  &  du  confeil-  , 
(C^uéral  du  dépattement  de  Corf« ,  &  Contre  Colonna  Leca  &  Gin* 
dera ,  maire  d'Ajaccio. 

IIL  Lis  nommés  MariiUy  &  Bertholo  ,  détenus  par  ordre  des 
repréfenf<>ns  du  pniple  k  Toulon ,  à  Baftia,  continueront  d'être  ea 
èr?t  d*crreA4rion  ,  jufru'à  ce  q;.'.c  les  pièces  qui  conflatent  leurt 
dé'irs  foietu  par/'emes  «a  comité  de  falut  public  ,  qui  demeure 
ch.rgé  d'en  rend  e  compte. 

I\ .  La  conreation  nationale  charge  le  confeil  exécutif  de  dé* 
ployer  ^es  forces  4\ç  terre  &  de  roêc  néceiïaires  pour  mettre  le 
département  de  Co-fc  i  l'abri  de  Tiiivafion  ées  oniiTances  coati- 
fées  «  êL  pour  y  faire  exécuter  les  *oix  de  la  république. 

Hérault,  \  titre  corr.itt'  vous  propofe  de  déclarer  que  BeyiTer  8c 
les  ;tdminiftrateurs  d<>  Nantes  font  bors  de  It  loi»  K  que  tous  les 
bons  citoyens  font  i.  vîtes  a  courir  fus. 

I  a  propi^fition  tft  c^écréfée. 

Legandr^,  On  a  oublié  Coufla^d  »q  i,  «-^ppeUéppr  la  COBventîen, 
g  reîufd  d'obéir  «u  décret,  il  refte  à  Naai.ts  pour  intriguer  contre 


(  50  ) 

k  cofnr9«riofi.  Je  (femmdé  '<|u'M  fott  auffi  mît  Y)«rs  la  To!., 

hew.fftuT,  J*»ppi'ie  cette  prcpt  fit-on,  ctr  j*ai  rem'S  2U  c<m\xiSm 
falut  public  des  pièces  qui  i  rouvetit  que  Couftard  eft  à  Rennes. 

H'.ri..U,  J:  Ovm.i  f'e  que  la  cotwcntion  maintittnnt  fou  d^ret 
&  en  porte  un  len>!ab'e  co»rte  Couftard. 

1  X  orvjpolitiot.  '  il  'îécrét^e. 

S^.anct  'lu  j.uiii  ij  juiflct.  Un  fecnJtaîrep^éfente  Ta  nomehcîatiire. 
éc%  Citons,  (4  ..jt  '^acceptation  eft  arrîvet  aaiourd^ul  à   U   con* 

▼Cl.  ijn    r..  t  Oi.i-lr. 

La  viîlc  de  jédan.  La  ville  dti  Hr^re.  Fontenay  ,  départc- 
sicnc  de  S-i:.c  &  Oife.  Bazochc,  <^épartcment  de  VAi^-iC.  L* 
▼in  t-u'iitme  leélion  de  Rouen.  Nemours  ,  département  de  Seine 
&  iiaràie.      MauMe-hir-.Mendre  ,  département  de  Seine  &   Oife. 

La  dî>ième  fpfiion  de  Rouen.      La  fe^' on  du  Nftdi,  de  Proirins. 

Les  trois  leéVons  de  Màc.»r.      Void  ♦  département  de  !a  Meufe. 

Sen'is.       Cofae,  département  de  la  Nièvre.      Fontainebleau. 
Chaumes ,  département  de  Seine  &  Marne.     La  feé^ion  du  Havre, 

Chàtillon-liir-Seine.      Collommiers.       Bétbunc.    'Neuf  cnnton$ 

ia  diftriél  de  Clermont ,  départemeit  de  la  Meufe.      ^a  Charité, 

•  Noyon.       Pcronne.        Huit  cantons   du  diftriA  de   Compiegnc. 

Nojcentic  Rotrou.  Eu.  Hoadan.  Sainre-Menehould.  Vienne» 
le-Chàtcau.  Dôle  ,  du  jura.  De  Brejoîles ,  de  Ran?erap.  Dû 
TAube.  Les  huit  feftions  de  Rctms  CHartres.  Mér.ièrcs, 
RhéttI  Charlevilîe.  Cala's.  ^rcis  -  fur  -  Aube.  Ureux. 
rabifeaux.  Los  cantons  de  BretçaT^  Le  canton  des  Vertus  , 
département  de  la  Marne.  De  Deulcbv.  Voilions.  Le  canton 
ë'Arbofs.      Etbeuf.      Chilons.        La    Roche-Chalais.       Beauvais. 

Pau ,  Béiières  ont  accepté  unanimement.  ^ 

l>a  cenveiittoii  décrète  la  mention  honorable  Sct'tnrertioh  au  bulletin. 

Les  admniftrateurs  du  diftri^  «e  la  Rochelle ,  déhoitce.ît  plufieuri» 
dcfits*^  arrêtés  qui  leur  ont  été  envoyés  par  ditféfens  dépàrtemens  , 
tous  relatifs  aux  événemens  du  a  juin. 

Oq  demande  ia  mention  honorable  de  b  conduite  des^  adnAînîftra- 
teurs.  Décrété. 

Le  troifième  bctaîilon  de  la  Gironde ,  en  adhérant  aux  jfvénç- 
■nens  du  31  mai,  envoie  à  la  convention  le  renoavelîemcnt'i^e  fon 
Cermcnt  de  fidélité  à  fes  décrets  «  i  l'unitd  &  â  rindivifiblMté  de 
|#  république. 

Un  fecretaire  fait  lefture  de  hi  rétraé^atîon  drt  adminrftrateurs  , 
de  celle  de  Beyffer  ;  du  proeès-verbal  de  la  féance  ,  dans  laquelle 
les  citoyens  de  Nantes  ont  exigé  dos  adminiftrateurs  le  rappej  de 
Beyflcf  au  commandement  d^lné  adrelïe  du  onii^me  batjnî'on 
de  Seine  &  Oife  ;  dénonciation  de  l'arrêté  du  département  -,  enfin  >" 
d'une  réponfe  du  général  Canclaux  à  ce  dépnrtement,  dart<  î.iquel!e^ 
ce  général  affure  les  adminiftratcurs  qu'il  n'obéira  jamais  à 'd'autres* 
ordres  qii'i   ceux  de  la  convention  nationale. 

Sur  la  propofitlon  de  Bréard  :  La  convention' iwtîonalc  l  rprès 
<«^oir  entendu  le  rapport  de  fon  comité  de  falut  public  ,  décrète* 
ce  qui  fuit. 

Art.  1«'.  La  convention  rapporte  le  décret  rendu  hier  ^pafleonel 
les  admtaiftrateurs  du  département  de  la  Loire  inférieure,  le  géfié- 
ral  BeyiTer  &  Couftatd  »  repréfentant  du  peuple  ,  étoient  mis  hors 
de  la  toi. 

IL  La  convention  nationale  mande  à  fa  barre  le  préfident  &  le 
procureur- nénéral-fyndic  du  département  de  la  I  oirc  inféreurc  , 
»  le  général  âeyâer>  pour  rendre  compte  de  leiif  conduite. 


(3ï  ) 

m.  Ud  memlire  de  r^dmîniftratioo  du  dlftrîft»  8c  nn  inembi^  é^ 
confeîUgénéral  de  la  commune  de  Nantes,  fe  rct.dront  aupièsdë 
U  convention  nationule ,  pour  lui  donner  les  édairciiiemens  dont 
elle  pourra  avoir  befoiiu 

IV.  La  convention  nationale  confirme  l^arr^té  pris  par  festrôm* 
mSakti  près  Tarmëe  des  côtes  de  Breft ,  qui  fufpeud  1*  géiiér^ 
Bcviler  de   toutes  Tes  fonétions  militaires. 

y.  Le  préfent  dicret  fera  envoyé  pas  un  courtier  extraordî- 
Mire. 

IdoM,  La  viMe  d'Arch  ,  chêMieu  du  département  du  Gers ,  dans 
l'arrondi.. ement  duquel  etl  la  commune  de  Lin  nages  .  n'eft  pas  dan« 
d*aufi  bons  principes.  Les  admir.iflrateurs  y  fou<  en  révolte  contre 
h  convejitioo  ;  un  comité  central  y  cfl  rétabli  ,  emprifor.se  )es 
P<<tTtotes  ,  dtftitue  les  fon^ioiinaires  publics  ,  &  commet  toutes 
fortes  d'afies  arbitraires.  Ces  melurcs  jiberticides  ont  été  proTo« 
quées  par  des  écrits  venus  de  Paris,  &.  fur  tout  par  ceux  de  briiiot. 

Dartigoyte,  Je  demande  uue  la  convention  fufpende  de  leurs 
fondions ,  le  pré^âent  du  oéDartement^  du  Gers  ,  le  procureur- 
général-fyr.dîc  fie  trois  adminiitrateurs  ;  fe  réponds  fur  ma  tetc  de 
la  tranquillité  clans  le  département; 

La  propciition  de  Darti|;oyte  cft  décrétée. 

Hér£.ult-5echelles  donne  leélure  à  l'allemblée  de  la  correfpor* 
dance  du  conité  de  lalut  public.  Les  aUemblées  primaires  de 
Troies  &  de  Coutances  ont  accepté  la  conAitucien  à  l'uiianimité. 

HUntbSichtUet.  Les  commiùaircs  ent  joint  à  leur  lettre  im 
mémoire  fur  4es  opérations  f..'tes  ,  &  fur  les  manières  de  les  pour- 
iuivre.  Le  comité  de  falut  publ.c  a  penfé  qu'il  étoit  utile  de  vous 
en  donner  leélure^  la  voici. 

Mimoin  tcncernûht  Ut  opérations  éU  Varmit  it  la  rcpui/iquc^  duos 
it  département  de  PEun, 

Les  rebelles  font  chaifés  du  département  de  ITiire ,  mais  le 
fvyer  de  la  révolte  étoit  à  Caen  ;  il  faut  donc  éteiridre  ce  fovcr: 
nous  penfons  que  la  même  armée  doit  être  chargée  de  cette  expé- 
dition y  qui  doit  être  dirigée  par  les   mêmes  f énérar.x. 

L'armée  des  cêtes  de  )«  Manche,  qui  d'ûileiirs  n'cd  ni  formée, 
ni  réunie,  a  une  autre  deûination.  Les  généraux  de  cette  armée 
dcivent  s'occuper  uniquement  dei  fonéltons  attachées  à  leur  defti- 
oation  ;  ils  doivest  veiller  â  la  sûreté  des  côtes  &  des  ports  de 
Aer ,  &  rompre  toutes  liaifons  avec  Wimpffen. 

U  faut  confier  i  l'amée  de  l'Lure  le  foin  de  réduire  les  conf- 
pirateurs  du  donjon  de  Caen. 

S'il  faut  une  armée  oombreufe  ,  on  nourra  augmenter  celle  de 
l'Eure,  Ce  y  faire  paffer  des  bataillons  oc  des  eicndrcns  de  l'armé* 
des  côtes;  s'il  s*eti  trouve  dans  les  lieux  vgifins  ,  la  miffion  des 
repréfentans  du  peuple  expire.  Le  département  de  i'Lure  a  recouvré 
fa  liberté.  L'artnée  ae  la  république  le  rafîqmble  dans  Lvreux.  Oh 
Vi  former  un  camp  hors  de  la  ville  »  qui  ne  pourroit  ras  fournir 
le  logement  i  tous  les  bataillons  &  i  la  cavalerie  qui  s^  rendei.t. 

La.  miffion  des  reoréfentans  du  peuple  expire  fur  les  con^ps  de 
l'Eifre  ;  il  feroit  inftant  d'envoyer  des  députés  dans  le  Calvados 
avec  les  mêmes  fondions. 

On  ne  cède  plus  aux  clameurs  des  Bttzot  &  des  Barha^oux.  Le 
peuple  réclamera  fa  fouveraineté  au  bruîr  c^e  la  marche  de  notre 
arm^.  £n6n ,  le  tocfiaa  déjà  fonné*,  8c  il  s'eft  levée  quarante 
nilk.  hommes. 


d») 

Li  CMÛié  4t  film  pvbfic  vottf  propofo  tn  confé^toce  h  pfo« 
}tt  de  décret  futvaot. 

La  convention  nationale  décrète  que  lei  cit07ens  Robert  Lindet, 
DuToi  &  Boiuiet,  Mautry  ,  revêtus  des  mêmes  ^.ouvoirs  ,  Te  tnmf'- 
porteront  dans  le  Caivadot,  &  édpartemens  enviro^nans  ,  pour  / 
pourfuivre  leur  mii&on. 

Le  projetée  adopté. 

Béfûit/t,  La  fiëcclitté  d'éclairer  le  peuple  fur  la  lot  tlu  4  mai , 
yelaiive  au»  fubiîiUnces ,  a  engagé  le  comité  à  tous  propofer  le 
décret  futvaat.  * 

La  convention  décrète  que  Coupé,  de  l'Otfe  ,  &  Lafoy^repré^ 
lemans  du  peuple ,  fe  rendront  dans  les  départemcns  de  Seii;e  flc 
Oife ,  Eure ,  Lure  &  Loire  &  de  la  Marne  ;  6c  Dubouchet  dans 
ceux  de  Seine  &  Marne  $L  du  Loiret  •  pour  prendre  des  mefuref 
relatives  k  la  vente ,  à  la  circulation  des  grains  &  à  l'exécution  de 
£1  loi  rdu  4  mai. 

Le  décret  efl  adopté. 

Mallarmé.  Vous  avet  chargé  vorre  cofnrté  des  financer  de  vous 

réfeiitcr  un  proîet  relatif  4  la  dot  que  vous  avez  accordée  hier 
fix  jeunes  ulles  d'£vreux  :  il  a  penfé  qu'une  iomme  de  deux 
imile  quatre  cents  livres  fufiiroit  pour  chacune  d'elles  ;  mais  il  t'a 
divilée  en  deux  panies  :  Tune ,  de  quatre^ents  livrée  en  afiignats  , 
pour  mettre  en  ménage  les  nouveaux  conjoints  ;  &  l'aut  e  ,  d'un 
immeuble  de  deux  miite  livres  ,  provenant  de  bicn^  d'émigrés  ,  donc 
les  époux  pourront  Ce  rendre  fur  le  champ  adjudicataires. 

Voici  le  projet  de  décret  que  le  comité  vous  propoCe. 

Arc.  1*'.  il  eu  accordé  à  chacune  des  lix  filles  d'Evreux  qui  fe<- 
ront  mariés  ,  en  exécurien  du  décret  du  17  de  ce  mois,  une  fomme» 
à  titre  de  dot,  de  deux  mille  quatre  cents  livref,  dont  deux  mille 
feront  payées  en  biens  nationaux ,  &  quatre  cents  ivres  en  aflîgnats. 

II.  La  Comme  de  quatre  cents  livres  fera  délivrée  à  chacune 
defdites  filles ,  le  jour  du  mariage  :  en  i^nféqnence ,  la  ttéforerie 
nationale  tiendra  ;  à  la  dirpofuion  du  miniftre  de  l'intérieur  ,  juf- 
qu'à  concurrence  de  la  Tomme  de  vingt-quatre  mille  livres. 

III.  Quant  aux  immeubles,  les  conjoints  pourront  foumifiionner 
tel  bien  qu'ils  jugeront  à  propos,  pardevant  le  direâoi  e  du  dif- 
triA  d'Evreux,  jufqu'à  concurrence  de. deux  mille  livres  :  l'adju- 
dication leur  en  fera  pailée  fans  enchère,  par  le  direéloire  ,  d'après 
l'eftimation  qui  en  fera  faite  par  les  experts  nommée-. 

IV.  La  convention  décrète  que  Icfdits  biens  donnés  par  la  nation  , 
ne  pourront  être  hypothéqués ,  vendus ,  cédés  &  aliénés  pendant 
le  )7.^s  de  dix  années  confécutives. 

Le  projet  efl  adopté. 

Haulimann  fait  rendre  un  décret,  par  lequel  les  dëpartemens 
font  autûrifés  à  prendre  fur  les  conirïbutions  de  1791  &  1791  les 
fonds  fuffifans  pour  fournir  ,  jusqu'à  la  concurrence  de  mifle  li^ 
vres  de  fecours ,  aux  familles  des  dcfenfeurs  de  la  patrie. 

Vendredi  79  juilUt  ijp^,  LakétiaL  De  toutes  les  propriétés  ,  Ik 
moins  fuceptible  de  contei^ation  ,  celle  dont  l'accroi  lie  ment  ne 
peut  ni  bleller  l'égalité  républiobine ,  ni  donner  d'ombrage  i  la  li- 
Derté  ,  c'eft  fans  doute  celle  des  nroduôions  du  génie.  Voici  le 
projet  de  décret  que  je  propofe  à  la  convention  à  cet  égard. 

La  convention  nationale  ,  oui  le  rapport  de  fon  comité  d'inClruc* 
tion  publique  ,  décrète  ce  qui  fuit  : 

>rt.  1*'.  Les  auteurs  d'écrits  en  to«t  genre, les  compofiteurs de 
nufique  »  les  peintres  &  les  deflinateurs  qui  feront  graver  des  ts» 

bleaux 


(») 

bleâux  oo  defiins  »  jouiront ,  durant  I«ur  vie  cnttèf  €  du  <lroft  eatcla* 
fif  àe  vendre  ,  faire  vendre ,  diftnbuer  leurs  ouvrages  dans  le  terri- 
totro  delà  république ,  &  d'en  céder  la  propriété  en  tout  ou  en  partie. 

U.  Leurs  héritiers  ou  ceflfionnaires  )oturont  du  même  droit ,  dû» 
rant  TeCpace  de  cinq  ans  ,  cprcs  U  mort  des  auteurs. 

UI.  Les  officiers  de  paix  leront  t«nus  de  faire  confifquer  >  k  ia 
réquisition  &  au  pro6t  des  auteurs ,  composteurs  ,  peintres  ou  def« 
finateurs  &  autres ,  leurs  héritiers  ou  ceinonnaires  >  tous  les  ezcm* 
p  aires  des  éditions  imprimées  ou  gravées  »  (ans  la  permiilion  for- 
melle &  par  écrit  des  auteurs» 

IV.  Tout  contre^aé^eur  fera  tenu  de  payer,  au  véritable  pro- 
priétaire, une  fomnie  équivalente  au  prix  de  troh  mille  exem* 
plaires  de  Tédition  originale. 

V.  Tout  débitant  d'éditions  contrefaites,  s*îl  n'eft  pas  reconnu 
comrefaâeur,  fera  tenu  de  payer  >  au  véritab'e  propriétaire  ,  une 
fomme  équlva.eute  au  prix  de  cinq  cents  exemplaires  de  l'éiUtloa 
orietnale. 

Après  quelques  difculfions ,  ce  projet  de  décret  eft  adopté. 

Dartigoeite  ,  au  nom  du  cpmité  de  légiflation ,  fait  décréter  qu« 
les  procédures  commencées  à  Melun  fur  les  évcnemens  des  pre*« 
miers  iours  de  ieptembre  •  feront  ai^éanties  ,  &  que  les  détenus 
pour  cet  objet  feront  mis  en  liberté. 

Dartlgœit<,  Un  grand  nombre  de  récVamations  nous  font  parve- 
nues de  la  part  des  prêtres,  auxquels  leurs  évéques  refufent  la 
perfnî0too  de  fe  marier.  Votre  comité  d6  légiflation  vous  propofe 
de  palier  à  l'ordre  du  lour  fur  ces  réclamations  ,  en  motivant  cet 
ordre  du  jour  fur  l'exiitence  de  la  loi  qui  permet  aux  prêtres  de 
le  marier. 

Bri^d*  Je  demande  la  deftitution  de  tout  évêque  qui  contrevien- 
droit  à  la  loi,  en  s'oppofant  au  mariage  des  prêtres. 

Leauinio,  La  déportation  emporte  &  la  privation  du  traitement 
8c  réloignement  de  la  ^rfonne.  Je  demande  que  la  convention 
cccrète  que  les  évêques  qui  s'oppoferont  au  mariage  des  prêtres 
feront  déportés, 

La  proposition  de  Lequinio  eft  décrétée. 

Ltquinio,  J'annonce  à  la  convention  que  Valendennes  eft  appro- 
TÎIÎonné  pour  plus  d*un  an. 

Barrère,  au  nom  du  comité  de  falut  public,  propofe  à  la  con- 
vention de  décréter  que  les  communes  de  la  république ,  qui  n'ont 
point  encore  émis  ,  leur  voeu  fur  la  conftitution ,  fe  formeront  ea 
aflemblées  primaires  le  ^%  juillet.  Le  préfent  décret  tiendra  lieuide 
lettres  de  convocation. 

Ce  projet  de  décret  eft  adopté. 

Banert  continiu.  La  ville  de  Quimper  vient  de  voir  commettre 
un  délit  grave  dans  fon  enceinte.  Pour  en  avoir  une  idée ,  il  fuffit 
de  lire  Tadrede  aue  Tadminiftration  du  département  du  Finiftère^ 
féante  en  cette  ville ,  vient 'd'envoyer  aux  municipalités  des  cam- 
pagnes. Votre  comité  penfe  que  vous  devez  décréter  d'accufatlon  ces 
adminiftrateurs  criminels ,  6c  transférer  le  siège  de  radminiftratioA. 
«le  Quimper  à  Landerna,u. 

Les  proportions  de  Barrère  font  adoptées.  ' 

jimar.  J'obferve  que  la  plupart  des  adminiftrateurs  coalifés  réfif- 
tent  avec  infolence  au  décret  ^ui  leur  accordoit  trois  jours  pour  fe 
retracer.  Je  demande  que  les  difpofîtions  pénales ,  renfermées  dans 
ce  décret ,  foient  enfin  exécutées ,  &  que  le  miniftre  de  Tintérieut 
foît  tenu  d*en  rendre  compte. 

H\  a  10.  Tomt  z/,  E 


(34) 

Cette  propofition  eft  adoptée. 

Smrrèrt,  le  Tpus  tpprenas  avec  pUiiîr,  que  tes  adinfnîftra*«iirs 
•  du  département  des  Landes  viennent  d'enV^yer  leur  rétraâation. 

Ruffi,  Je  demande  à  faire  une  propofition.  Il  importe  également 
i  la  république  de  connoltre  6c  fes  agens  auprès  des  putiVances 
étrangères ,  6c  les  epinions  qu'elles  entretiennent  près  de  nous. 
Pendant  l'aflemblée  légiflatxve ,  j'infiftai  auprès  du  comité  de  défenfe 
générale  pour  qu'il  fit  mettre  les  fcellés  fur  les  papiers  de  Staël , 

J prétendu  envoyé  fecret  de  Suède.  Je  ne  pus  l'obtenir  de  ces  MM.  de 
a  Gironde  :  s'ils  TeuAfent  fait ,  nous  cuflions  eu  le  fecret  de  toutes 
les  cônf pirations.  Je  demande  aujourd'hui  que  le  confeil  exécutif 
vous  donne  la  lifte  6c  des  agens  de  la  république  auprès  des  puit- 
f incei  étrangères ,  6c  des  envoyés  de  celles-ci  auprès  delà  répu- 
blique. 

TailUfer,  Je  demande  que  cette  Itfte  ne  foii)  remise  qu'aux  comités 
de  falut  public  6c  de  (ûreté  générale.  Chacun  fentira  les  motifs  de 
na  propofition. 

La  convention  la  décrète. 

Les  fefttons  dé  Valence ,  chef-lieu  du  département  de  la  Drôme, 
«nt  accepté  la  cooftitution.  Elles  annoncent  que  Tarmée  commandée 
par  Carteaux  a  arrêté  les  Marfeillois. 

BcntahoUt,  J'apprends  par  une  lettre  que  m'écrit  le  maire  de 
Strasbourg ,  qu'on  y  a  accepté  la  conftitutfon  à  l'unanimité. 

Ltvafftur,  Bentabolle  fe  trompe,  car  un  ci-devant  noble  n'en  a 
pas  voulu.  (  On  rit.  ) 

'  Saint' André ,  au  nom  du  comité  de  falut  publie»  Il  eft  des  adminif- 
trateurs  de  département  qui  s'arrogent  la  direction  des  forces  de 
sner.  Vous  fentez ,  citoyens  ,  quel  préjudice  cela  porte  à  votre 
marine ,  qui  pour  préfenter  quelque  fecours  poiur  votre  défense , 
doit  agir  avec  enfemble.  A  Breft,  on  a  difpofé  oe^quelqucs  vailleaux 
pour  une  expédition  particulière.  Votre  comité  de  salut  public,  pour 
prévenir  tou^  ces  aous  ,  vous  propofe  le  projet  de  décret  fuivant. 

La  convention  nationale ,  après  avoir  entendu  fon  comité  de  falut 
public,  décrète  : 

Art.  I*'.  Les  adminiftrateurs  de  département .  diflrift  ou  autres 
autorités  civiles  des  villes  maritimes  de  la  république ,  ne  pourront , 
en  aucun  cas  6c  fous  aucun  prétexte ,  retenir  les  vailleaux  de  re- 
lâche dans  leurs  ports,  ou  qui  auraient  reçu  l'ordre  d'en  partir. 
Ceux  des  administrateurs  qui  se  permettroient  de  donner  des  ordres 
pour  arrêter  ,  fufpendre  ,  accélérer  le  départ  des  vaiiTeaux  ,  ou 
sour  en  changer  la  dcftination ,  6c  ceux  qui  provoqueroîent  ou 
Bgneroient  des  aé^es  ou  arrêts  tendans  à  s'mnmifcer  dans  la  direc- 
tion des  forces  navales  de  la  république ,  feront  traduits  au  tribunal 
révolutionnaire  6c  punis  de  mort. 

•  IL  II  eft  défenau ,  fous  la  même  peine,  i  tout  vice-amiral, 
contre-amiral ,  commandant  de  vatlTeau  ou  tout  autre  bâtiment  de 
la  république  ,  de  déférer  à  aucun  ordre ,  arrêté  ou  réquifitoire 
oui  leur  feroit  fait  ou  donné  par  les  autorités  civiles,  6c  dont  l'objet 
fereit  Qe  changer  ou  modiner  les  ordres  qui  leur  auroient  été 
adreffés  par  le  confeil  exécutif. 

III.  La  convention  nationale  cafte  6c  annuité  les  arrêtés  pris  par 
les  autorités  conftituées  du  département  du  Finiftère ,  les  9  6c  ix 
de  ce  mois ,  portant  requifition  à  l'ordonnateur  civil  de  ne  mettre 
aucun  embargo  fur  les  corfaircs  6c  fur  les  bâtimens  de  commerce, 
au  mépris  de  la  loi  du  12  juin  dernier. 

i{oiMr(  de  i«  liante  Mar»e.)  Pour  faire  taire  la  calomnie  8c  fer- 


(3î) 

mer  U  bouche  à  ceux  qui  vont  dans  Us  départemeos  proToquer 
h  guerre  civile,  je  demande  que  les  procàs-verbaux  des  troi» 
ioura^ef  mémorables  dans  lefquelles  le  peuple  de  Paris  a  iauvé 
la  république I  foient  imprimés  &  envoyés  aux  départemens  &  aux. 
vmées, 

La  propolition  eft  décrétée. 

Thitrwt,  Le  comité  de  falut  public  a  reçu  des  aépèches  dont  il 
n'a  cbar.gé.de  vous  donner  connojiTance. 

Lts  reprëCentans  du  peuple  à  l'armée  des  Ardennes  annoncent  quf^) 
laconftitution  a  été  acceptée  à  runanimité  par  toutes  les  affemblées' 
primaires  de  ce  département.  .  ; 

Nou4  apprenons  que  le  département  du  Doubs  vient  de  rétrac-* 
ter  fes  armés  libertides.  Celui,  du  Jiura  va  en  faire  autant;  ce^ 
Qu'il  y  a  de  certain ,  c'eft  que  ces  départemens  ont  refuCé  d'envoyer 
ces  forces  au  fccoura  de  Lyon. 

La  ville  d'Alençon  ,  chef-lieu  du  département  de  TOrne,  vient 
d'accepter  la   conftitution. 

Bimud-Varenius,  Je  demande  le  dernier  fuppUce  contre  les' 
accapareurs,  &  qu'une  commiflion,  formée  par  la. convention  na- 
tionale ,  s'occupe  des  moyens  de  détruire  l'agiotage, 

Garnier,  Dfouet  &  Cbàlcs  propafent  de  cnaflcr  du  territoire 
de  la  république  tous  lés  étrangers  non  naturalifés. 

hAaliarmé,  11  n'cil  plus  tems  de  diifimuler  i  la  convention  lei 
dilapidations  qui  le  commettent  dans  Vadminiftration.  Dans  ce. 
tnois-ci  •  qui  eft  un  de  ceux  où  vous  lui  avez  le  moinS;  accordé ,, 
elle  a  déjà  touché  trente  millions  fept  cent  foixante-feizé  mille 
cbq  cents  douze  livres. 

Après  diverfea  propofidons»  le  décret  fuivant  eft  rendu^ 

La  convention  nationale  ,  après  avoir  entendu  le  rapport  de 
Ton  comité  des  finances,  décrète  ce, qui  fuit  : 

Art.  1*'.  Tous  achats  pour  habillement  fic^équipement  militaire». 

I  4  l'exception 


par  Tadmiiiifiration  dés  pabUlemens ,  font  fufpendus . 
de  1a  fe£Uon  chargée  du  petit  équipement ,.  qui  continuera  à  rece-». 
voir  &  à  payer  les  effets  dont  elle  a  le  plus  befoin  ,  comme, 
marmite  ,   bidons,  bottes,  &c.  .    ,     . 

IL  Les  quatte  comités  réunis ,  des  finances  »  de  la  guerre  *  de. 
l'jex^en.des  marchés, ôc  de, furveillance  des  habillemens  milnaireii». 
feront  tenus  pour  tout  délai ,  de  préfenter ,  (ous  huitaine ,  un  pro-^ 
jet  de  décret  tendant  à  prcvenii  toutes  dilapidations  »  &  à  réfor- 
mer les  abus  dans  cette  partie  de.  l'adminiftration.   .    ^ 

III.  Les  adminiftrateurs  de  U  commifiion  deS  habillemens  & 
équipemens  militaires ,  depuis  le  premier  mai  179a ,  feront  mis  eii 
état  d'arreftation^  &  les  (celles  feront  fur-le-champ  apposés  fur  les 
caUTes  &  papiers,  tant  de  radminiftTation  que  des  adminiftrateurs. :p 
les  comités  des  finances  &  de  l'examen  des  marchés  furveilleront 
l'exécution  du  préfent  décret,  &  i)rendront  les  mefures  convena- 
bles pour  faire  enforte  que  le  fervice  public  en  cette  partie  ne  foit 
point  interrompu.  ^ 

IV.  Latréforerîenationalepréfentera,d'iciau  ij  feptembre  pro«^ 
chaio,  le  compte  détatUé  de  l'emploi  des  fonds  Qu'elle  a  reçus,  SC, 
dçs  a&gnats  qui  ont  été  émis,  en  y  diftiiiguant  le  nom  du  payeur 
le  dt  celui  qui  les  aura  reçu.  . 

V.  Toutes  les  adminiftrations  8c  comptables  fourniront  airfft  ,  dici 
ao  15  feptembre  prochain,  à  la  convention  nationale  ,  le  comçt» 
détaillé  de  l'emploi  dès  fonds  qu'ils  ont  reçus  depuis  le  premief 
anviec    1790. 


(3«) 

VI.  Les  diredoiret  de  département  &  de  dîftrîA  »  aîn()  que  les 
siHinîci|>aIité$ ,  feront  tenus  de  faire  parvenir  au  mùiidre  de  la  f^ucrre» 
dans  la  huitaine  de  la  publication  de  la  prëlei.te  loi  ,  un  tabteaa 
qui  fera  connoitre  les  fommes  qui  ont  été  employées  pour  l'habiU 
lemeot  &  l'équipement  des  volontaires  &  autres  défenfeurs  de  U 
patrie ,  ainfi  que  les  dififérens  corps  auxquels  k-s  armes  &  les  habits 
9nt  été  délivtés.  Les  admiiti(lratioi<s  ai  mu..icipalité&  rviidr%>iit  auffî 
compte,  dans  le  délai  ct-deUus  fixé,  de  tous  les  objets  d'arme- 
ment, d'habillement  8c  d'équipement  qui  ont  été  fournis  en  dons 
pttriotiques. 

David.  Le  iour  défîré  approche  :  bientôt  nous  célébrerons  l'an- 
sîvenaire  de  notre  vt£ioirc  lur  la  royauté.  Vous  avez  adopté  le 
plan  que  je  vous  ai  propofé  pour  Vo.rdonnance  &  les  détails  de  cette 
fîte  :  tout  doit  y  infpirer  le  fentiment ,  U  préienter  le'  règne  de 
U  liberté  &  de  l'égalité.  .  ^  ' 

Nous  vous  propofons  de  faire  mettre  à  la  difpoûtion  du  minis- 
tre de  rintérieur  une  lorome  d'un  million  d^ux  cent^  mille  livres 
pour  les  frais  de  la  réunion  du   lo. 

Cette  p'opoiition  eil  déctétée* 

Iforé  nit  mettre  à  la  difpohtton  de  l'adminiftratîon  des.  fubfifiances 
une  fomme  de  quarante-lix  millions  huit  cents  foixante  mille  livres 

Jour  l'achat  des  grains  ;  fauf  a  elle  à  rendre  compte  de   l'emploi 
e  cts  fonds. 

On  accorde  fix  millions  au  payeur-général  de.  l'armée  du  Nord, 
pouf  le  paiement  des  approviiionnemens  militaires  en  avoine , 
paille  &  foin* 

Séance  du  dimMncht  xl  juillet.  Un  )  fec:  étaire  fait  levure  des 
«drelles  &  lettres  d'adhéfion. 

Betlegarde.  Je  fuis  in(lruit,&  \t  m'emprelTe  d'annoncer  à  la  con- 
vention nationale ,  aoe  la  conft.cution«a  été  folennellement  6c  una- 
niment  acceptée  à  Ângoulème ,  &  dans  le  département  de  la  Cha- 
rente. (  On  applaudit  ; 

Des  adminiftrateurs  du  diftriâ  deLouviers,  département  de  l'Eure» 
proteftent  à  la  barre  de  leur  dévouement  à  la  convention  natio* 
sale,  &  de  leur  fidélité  il  l'uiiiié  &  l'indivifibilité  de  la  république. 

Thuriot  ,  au  nom  du  comité  de  falut  public.  Voici  une  lettre 
eu  général  Kellermann  ,  qui  annonce  que  la  cojiftitution  a 
^é  unanimement  acceptée  à  Grenoble,  en  préfence  de  l'armée ^ 
^ui  lui  a  donné  une  adhéfion  foleimelle. 

Une  lettre  du  conseil  général  de  la  commune  de  Rouen  ,  annonce 
que  l'aAe  conl^itutionnel  a  été  accepté  par  les  vingt-Ux  eûions  de 
cette  ville  ,  à  la  prefqu'unanimicé.  Vingt-fix  citoyens  feulement ,  ont 
vt>!é  contre. 

Séance  du  lundi  22  juillet.  Le  C,,, ,  Les  oartifaos  du  fédéralifme 
Soient  entraîné  dans  leur  coalition  l'adminiuration  du  département 
^  Gard  i  cette  admbiftf ation  avoit  levé  l'étendart  contre-révolu- 
tî6nnaire ,  mais  elle  a  bientôt  eu  reconnu  son  erreur  ,  elle  a  ré- 
tnSté  tous  les  arrêtés  qu'elle  avoit  pris  i  la  suite  des  événemens 
^es  premiers  jours  de  juin  ,  elle  a  déclaré  qu'elle  n'étoit  plus  en 
état  de  résiftance  à  l'oppreflion ,  qu'elle  reconooissoit  la  convention  , 
comme  le  seul  point  de  ralliement ,  le  centre  d'unité ,  et  la  seule 
autorité  à  laquelle  on  doive  s'attacher  pour  sauver  la  république , 
te  maintenir  fon  indivifibilit^^  (  0n  applaudit.  ) 

Cambacêres,  Le  comité  de  salut  public  ^établi  dans  le  département 
^^a  Gard ,  en  avoit  deftitué  le  procureur-général-syndic.  Je  demande 
]«  réintégration  dans  fes  fonâioos»  de  ce  patriote,    . 


/if/fcea  (  et  Touloufc  ).  Je  demande  que  la  conrentîon  nationale 
décrète  que  radminîftration  du  département  du  Gard ,  sera  tenue 
^*  "fttre  sar-lc-champ  en  liberté ,  les  patriotes  mis  en  état  d'ar- 
TeftatioB ,  par  une  fuite  des  vexations  que  cette  adminidration ,  un 
uftant  égarée ,  a  exercées  contre  eux  ;  de  rappeler  dans  fon  fcin , 
^.""*  proclamation,  les  patriotes  qui  ont  été  forcé^  d'abandon- 
ner îeurs  foyers  ,  pour  fe  fouilraire  à  des  pourfuites  injuftes  et  vexa- 
roires ,  de  réintégrer  la  fociété  populaire  dans  le  lieu  ordinaire  de 
les  féances. 

Les  propoiîtions  de  Julien  font  décrétées. 

Un  manbrt^  Je  demande  aufli  î'anéantiffcment  de  toutes  les  pro- 
cédures commencées  contre  les  patriotes  ,  depuis  Tépoque  où  Tad- 
■liniftratîon  du  Gard  convoqua  les  communes  de  ce  département. 

La  propofition  eft  adoptée. 

Battre,  Je  demande  à  faire  une  motion  d'ordre  au  nom  du  co- 
mité de  sûreté  générale.  Je  ne  connois  pas  l'affaire  du  général  Cus- 
^c .  et  je  n'entends  rien  préjugea.  Mais  un  fait  certain ,  c'est  que 
sa  préCence  ici  agite  les  esprits  ,  &  il  paroit  même  qu'il  cherche  à 
les  agiter. 

Stmottd,  Il  eft  étonnant  qu'une  pudeur  facrilège  fasse  encore  en- 
visager un  homme  sous  deux  faces.  Quand  un  volontaire  manoue 
i  son  devoir ,  Cuftines  ne  lui  donne  pas  un  gendarme  ,  mais  il  le  tait 
chareer  de  fer.  Pourquoi  donc  le  traiter  si  doucement ,  lui  qui  est 
acciifé  d'avoir  écrit  aue  quand  les  décrets  lui  déplaifoient ,  il  en 
faîfoit  des  papillortes  r  Si  le  fait  eft  vrai ,  comment  n*a-t-on  pas 
déjà  fait  arrêter  un  homme  qui  a  tenu  un  propos  guî .  félon  moi  « 
équivaut  à  vive  le  roi?  Je  demande  que  le  comité  foît  chargé  de  vé- 
rifier ce  fait.  Et  en  attendant ,  je  demande  que  Cuftines  foit  mis  en 
état  d'arreftadon  dans  le  lieu  où  Ton  détient  les  confpîrateurs. 

Danton.  La  convention  ne  peut  pas  refter  dans  l'incertitude  sur 
un  pareil  objet  :  il  faut  qu'elle  fâche  ce  qu*eft  Cuftines.  Condé  a 
été  oblieé  de  fe  rendre  faute  de  vivres  ;  Valencîenncs  eft  ferré  6c 
chauffé  oe  très-près  ;  l'armée  du  Nord  a  besoin  d'un  général  ;  on  a 
des  doutes  fur  Cuftines ,  il  faut  que  Cuftines  foit  jugé  d'après  les 
fûts  que  vient  d'exj>ofer  Bazire.  Je  demande  que  le  comité  de  falut 

fublic  ISt  le  miniftre  de  la  guerre  rendent  compte  de  ce  qui  peut 
tre  à   la  charge   de  ce   général  ,   afin   que   la  convention  pro- 
nonce. 
La  propofition  eft  adoptée  en  ces  termes  : 
La  convention  nationale  décrète  que  le  général  Cuftines  fera  mU 
en  état  d'arreftatîon ,  par  forme  de  fureté  générale. 

Barire,  Vous  avec  eonné  i  la  propofition  de  votre  comité  de'^ 
iûreté  générale  une  extenfion  qu'ei  e  n'avott  pas,  en  décrétant  que' 
le  général  Cuftines  feroit  mis  à  l'Abbaye.  Votre  comité  avoit  cm 
qu'un  homme  détenu  par  mefure  de  police  de  fClreté ,  ne  devoit 
l'être  que  dans  unemaifon\>articulière,'  &  il  a^oit  choifi  le  Luzem-  ' 
bourg.  Je  vous  prie  de  faire  rayer  les  mots  à  l'Abbaye. 
La  propofition  de  Bazire  eft  adoptée. 

Prieur  donne  le^Hire  des  rétraélations  qui  font  parvenues  au  co- 
mité de  falut  public. 

Dornier,  au  nom  des  comités  de  fa<nt  public  ,  des  finances  9c 
de  furveillance,  des  fubfiftances  militaires,  habillemens  &  charrois 
réunis ,  préfente  un  projet  de  décret  fur  une  organifation  de  tous 
les  ferrîces  des  armées.  La  convention  ?dopte  les  articles  fuivanS: 
Art.  1".  A  compter  du  premier  août  prochain ,  les  traités  faits 
par  les  mînîftres  de  la  guerre  avec  divers  entreprpneuis  »  pour 


on 

fournitures  de  chevaux  et  éauipages  deftin^s  tu  fehrîce  de  rartîl* 
leric  y  des  vivres ,  hôpitaux  &  charrois  des  armées ,  font  réfiliés. 

n,  A  compter  du  jour  de  la  notification  du  préfent  décret ,  les- 
Ats  entrepreneurs  celieront  tous  achats  de  chevaux ,  mulets ,  char- 
tïots,  harnois  U  autres  objets  relatifs  à  leur  entreprife. 

L'article  111  eft  ajourné  à  Jeudi  ;  m  Les  fcrvices  connus  fous  les 
«rénominations  de  charrois  militaires ,  vivres  Ce  ambulance ,  feront 
réunis  pour  )e  premier  août ,  ë(  confiés  4  Tadminidration  d'une  régie 
intéreflée  ». 

^Va  ùcrétaxre  donne  Icélure  d'une  lettre  du  confeil  exécutif,  qui 
annonce  oii'après  une  longue  délibération ,  le  confeil  s'eft  déter- 
miné à  deiliiuer  le  générai  Cuftines  du  commandement  de  l'armée 
éa  Nord,  6c  k  nommer  i  fa  place  le  général  Dietmann. 
,Lii  convention  approuve  l'arrêté  du  confeil  exécutif. 

Julien»  au  nom  du  comité  de  (ûreté  générale,  préfemeun  projet 
de  décret  déjà  ajourné  fur  les  évènemens  qui  ont  eu  lieu  i  Beau- 
caipc.; 

Danton.  On  vous  propofe  de  décréter  d'accufation  ceux  qui  ont 
^ait  couler  le  fang  oans  la  ville  de  Beaucaire,  cette  difpodtion 
favorifc  la  confpiration  de  ceux  que  vous  devez -frapper  ;  renvoyez- 
les  au  tribunal  révolutionnaire  fans  les  décréter  d'accufation.  L'ac* 
cufatcur  public  drelîe  les  aéies,  &  le  tribunal  expédie.  (  On  ap- 
plaudit }. 

Lacroix.  Si  un  grand  nombre  de  ceux  que  vous  avez  renvoyés 
ail  tribunal  révolutionnaire  ont  été  acquittés ,  c'eft  que  vos  aéles 
«l'accufation  étoient  mal  rédigés.  Chargez  de  cette  fonftion  l'accu- 
fateur  public  lui  -  même ,  fie  renvoyez  purement  fie  Amplement  les 
prévenus  devant  le  tribunal  révolutionnaire.  On  vous  jpïopo^®  «»* 
outre  la  deftitution  des  ofhciers  municipaux  qui  ont  Uiué  égorger 
les  patriotes  y  ce  n'eft  pas  affez  ;  je  «iemande  contr'eux  la  peine  de 
la  dégradation  civique. 

Danton,  Je  demande  la.  queftîon  préalable  fur  ta  dernière  pro- 
pofition  de  Lacroix^  Le  lo  août ,  le  peuple  vous  remettra  fa  foudre , 
Vous  frapperez  alors  des  coups  plus  furs  fur  des  adminiftrateurs 
^ue  leur  rctraé^ation  ne  rend  pas  moins  coupables.  Vous  les  rendrez 
i[)habiles  à  Tenir  empoifotiner  Taffembléc  léeiûative  qui  va  vous 
faccéder.  6  v 

La  propofitlon  de  Danton  cft  adoptée. 

Dm  mardi  27  juillet.  La  difcu(fîon  s'engace  fur  la  ville  de  Lyon. 

JStauiot,  Il  ne  faut  point  d'accommodement  avec  les  conf* 
PÎMteun.  Achevons  de  diiToudre  leur  coalition  ;  ils  commencent 
à  fléchir,  ils  feront  bientôt  anéantis. 

Je  demande  que  tous  les  citoyens  des  différens  départemens  qui 
font  a^ellcmem  dans  les  villes  rebelles ,  telles  que  Lyon ,  Bordeaux  , 
Caen ,  Afarfeille ,  fie  qm  n'en  fortiront  pas  fous  trois  jours ,  foient 
réputés  émigrés ,  fie  que  leurs  biens  foient  conAfqués.  (  On  ap« 
plaudit.  )  J'e  demande  en  outre  mxe  cette  mefare  foit  étendue  à 
tQutes^.les  grandes  villes ,  même  à  Paris  $  cela  procurera  de  la  tran- 
quillité. 

i^<rr^£^.. J'appuie  Tolonfien  la  première  prcn>ôfitioi>»  la  féconde 
vte.  paroît  contraire  à  bien  des  intérêts.  Cfe  lerott  en  effet  ruiner 
Vzrh  qne  d'en  éloigner  les  citoyens  des  département. 

Chabot.  Je  demande  qne  la  convention  renvoie  au  comité"  dr 
fiUeté  générale  les  mefures  qiû  concernent,  Paris.  . 

Le  renvoi  eft  décrété., 

l'réard.  J'appuie  fortement  la  ptendèce  propofidon  de  Beaudo^»  ' 


(  59  ) 

8c  je  demande  que  les  citoyens  des  départemens  qui  auront  quitté 
leur  domicile  pour  Te  rendre  dans  les  villes  rebelles  ,  &  qUt  n'e^ 
feront  pas  fortis  dans  vingt -quatre  heures  après  la  notification, 
foient  réputés  émigrés  ,  êc  que  leurs  biens  foient  conâfqués. 

La  proportion  ell  décrétée. 

Beaudot  propofe  enfuite,  &  l'alTemblée  décrète,  qu'il  n'y  aura^ 
plus  qu'une  cloche  par  paroille ,  que  les  autres  feront  defcendues 
tt  fondues  en  canons. 

Biiliud^  Vartnrus,  Dans  la  l«ttBC  que  vous  venez  d'entendre^ 
Albite  vous  fait  une  propoiltion ,  fur  laquelle  je  penfe  qu'il  eft  inC^ 
tant  de  prononcer  :  on  vous  demande  de  fiaire  fupporter  auxadmi-» 
niûrateurs  en. révolte  les  dëpenfes  occalionnées  par  leurs  arrêtés 
liberticides.  Je  demande  que  le  principe  foit  décrété. 

Le  principe  eft  décrété  eq  ces  termes  : 

M  Les  individus  ,  quels  qu'ils  foient,  qui  auront  pris  ou  foutenu 
des  arr&tcs  à  la  fuite  des  évènemeas  des  premier  Se  deux  jutn , 
fupporterout  les  dépenfes  ôccafionnées  par  l'exécution  de  <  ces 
arrêtés. 

Cambon,  Je  dois  annoncer  i  la  convention  que  )'aî  reçu ,  par  le 
courrier  d'hier ,  la  nouvelle  qii'à  Bordeaux  les  aifemblées  primaires 
pour  l'acceptation  de  1  a  contlicution ,  ont  été  convoquées  pour  le 
zi.  On  m'allure  que  cette  acceptation  fera  unanime. 

Citoyens  ,  bientôt  voire  ouvrage  aura  la  fan£\ion  de  deux  ou  trois 
millions  d'hommes.  Je  voudrois  qu'une  commiffion  de  cinq  membres 
fût  chargée  de  rédi>^er  les  loix  réglementaires  qui  doivent  fervîr 
à  l'exécution  de  la  conftitution ,  U  qu'une  autre  auilî  peu  nom- 
breufe ,  nous  préparât  un  code  civil  dégagé  de  toutes  les  formes 
d'avocats  5c  procureurs. 

Ces  propohtions  font  décrétées ,  &  le  comité  de  falut  public  est 
chargé  de  préfenter  les  membres  qui  doivent  compofer  ces  deux 
comminions. 

tiamtl,  II  eil  un  autre  objet  non  moins  important,  c'eft  la  fitua- 
tlon  des  finances  :  vous  devez  la  faire  connoitre  à  la  nation.  Pour 
remplir  une  pareille  obligation ,  je  demande  qu'une  commiAion  de 
cinq  perfonnes  vous  préfents  un  travail  à  cet  égard. 

lia  propçfition  efl  adoptée. 

La  convention  adopte  plulieurs  articles  ptéfentés  par  Drouet ,  fur 
l'oreanifation  des  poftes  oc  meffaeeries. 

Séance  du  mercredi  14  juillet  *  Im  fecrétaire  fait  leéluré  des  lettres 
d'adhéfions  8c  de  félicitations. 

Sur  le  rapport  du  comité  de  falut  public  ,  la  convention  décrète  la 
destitution  ,  l'arrcftation  provifoire  ,  Se  l'appofition  des  fcellés  /ur 
les~papiefs  du  maire  de  Villen  ,  département  de  la  Mavenne,  pré- 
venu d'avoir  mis  de  l'oppofition  à  la  proclamation  ne  la  CQnfti- 
tutioa. 

Les  décrets  fuivans  font  rendus. 

La  convention  nationale  décrète  qu'il  fera  ajouté  aux  trois  cents  * 
quatre-vingt-dix  commlfTaires  de  f  uerre  ,  créés  par  décret  du  16 
avril  dernier ,  cinquante  adjoints ,  qui  auront  le  traitement  accordé, 
aux  commifTaires  ordinaires  des  guerres  de  la  dernière  claii'e.  Ces 
adjoints  ne  pourront  être  choifis  que  4>armi  les  citoyens  qui  réu^- . 
niront  les  conditions  exigées  par  l'article  2  du  titre  premier  du  dé- 
cret du  16  avril.' 

,  Jutre  izcret,  \ 

La  convention,  afrès  avoir  entendu  le  rapport  de  fon  comité  de 
falut  public,  dés. c te  ç^  qui  Aiît:' 


C  40  ) 

^  Art.  I.  Le  mîniftre  de  U  guerre  enverra ,  fous  !e  plus  court  dé(al 

Sofltble  ,  dei  agens  dans  les  départemens  de  la  Dordogoe  ^  du  Lot  ^ 
e  l'Ârriège,  des  Landes,  des  Balles  ôc  Uautcs-Pyrennées  i  afin  dit 
reconnoitre  quelles  font ,  dans  ces  différens  départemens ,  les  mines 
&  les  établiliemens  lest  plus  convenables  à  la  formation  d'une  fon- 
derie de  machines  de  guerre  de  tout  calibre. 

IL  Les  agens  envoyés  par  le  miniilre  -,  Ivii  rendront ,  fous  le  plus 
court  dé  ai,  un  compte  détaillé  de  leurs  découvertes,  et  celui-ci 
donnera  des  ordres ,  afm  qui!  foit  ou  paiTé  des  marchés  avec  les 
maîtres  des  forges ,  ou  formé  des  établiliemens  nationaux ,  <|ui  ar*> 
furent  aux  armées  ai  aux  places  de  la  fconrière  des  Pyremiées,tous 
les  fonds  néceliaires  à  leur  défenfe. 

Jutre  décret» 

La  convention  nationale  ,  après  avoir  entendu  le  rapport  du  cor 
mité  de  commerce ,  confidérant  que  le  tranfit  de  l'étranger  à  l'écran- 
'  eer  par  les  départemens  des  Haut  &  Bas-Rhin ,  de  la  Aleufe  Se  de  la 
Mofelle ,  accordé  par  le  décret  du  y  feptembre  1792 ,  peut  favorifer 
des  exportations  nuifibles  aux  intérêts  de  la  république ,  approuve 
les  mefures  prifes  par  fes  commiflaires  aux  armées  du  Rhin ,  des 
Vofges  &  de  la  Mofelle  ,  relativement  audit  tranfit ,  décrète  qu'il  de- 
meure fufpendu  ;  néanmoins  les  marchandifes  qui ,  à  raifon  de  ce 
tranfit,  fe  trouvent  en  ce  moment  entreposées  à  Strasbourg ,  pour- 
ront, pendant  15  jours,  à  compter  de  la  publication  du  préfent  dé- 
cr  t,  entrer  dans  la  confommation  de  la  république,  en  payant  les 
droits impofés  fur  les  marchandifes  de  même  nature,  provenant  des 
prifes. 

Décrète  égalemeet  que  les  toiles  des  Indes  qui  fi^t  introduites 
par  le  bureau  de  Port-Louis  pour  être  rempc  rtées  à  l'étranger ,  après 
avoir  été  peintes  ou  imprimées,  conformément  à  la  loi  du  7  fep- 
tembre dernier ,  ne  feront  fr.jettes  à  aucun  certificat  d'origine. 

Sur  le  rapport  de  Cambacerès ,  le  décret  fuivant  eft  rendu. 

La  convention  nationale,  après  avoir  entendu  fe$  comités  de. 
légiflation  &  des  finances  réunis  ,  décrète  : 

Art.  L  Le  nombre  des  juges  qui  composent  le  tribunal  criminel 
extraordinaire,  fixé  à  cinq  par  le  décret  d'inilitution  de  ce  tribu- 
nal,  eft  porté  à  fept,  y  compris  le  prélident. 

il.  Le  traitemetit  des  juges  du  tribunal  extraordinaire  eft  fixé  , 
comme  celui  des  jurés,  à  18  liv.  par  jour. 

III.  Le  traitement  de  l'accufateur  public  fera  le  même  que  celtii 
du  préfideiit ,  &  il  fera  payé  fur  cette  nouvelle  fixation ,  à  compter 
du  premier  août  prochain. 

IV.  Le  préfident  du  tribunal  fera  rerabourfé  chaque  mois  par  le 
caiflîer  des  poftes  fur  l'état  certifié  au'il  en  donnera,  du  montant 
di>  port  des  lettres  qui  lui  auront  été  adreilées  pour  aftaires  pu- 
bliques. 

.  Y.  Le  nombre  des  garçons  de  fervice  du  tribunal  eft  porté  à 
<|uatre ,  &  leur  traitement  demeure  fixé  à  900  liv. 

YI.  Il  fera  formé ,  dans  la  féance  de  demain ,  une  Ufte  de  can- 
didats pour  remplir  les  deux  places  créées  par  l'article  premier, 
&  pour  remplacer  le  citoyen  Dufriche  ,  qui  a  abandonné  fon. 
pofte. 

VU.  Le  lendemain  de  la  diftribution  de  la  lifte,  il  fera  procédé , 

Ii  fcrutin  figné ,  à  la  nomination   des  deux  nouveaux  )uges  fic 
tt  fi^cceffeur  du  citoyen  Dufriche. 

Ce  27  juiUtit,  ijp2.  Prudhommb»    i 


r« 


i^\  da  k   Conrentioii  Kàtîoiiala. 

RÉVOLUTIONS 

i)E     P  A  R  i  S, 

0ÉDIJÉES     A   LA   NATION^ 

AR    SEÇON»    PE    LA    RÉPUBLIQUE. 

DIX-SEPTIÈME    TRIMES-IIRB. 

▲toc  grayuTM  et'  caries  de»  départemeos^ 


Les  grands  ne  nous  paroiflent  grtaës 
^c  pa^c  que  nous  femmes  à  genoux, 
•  ••••••  Levons- nous  •  •  •  •  •  ^ 


DU    20    JUILLET    AU     J     AOUT      179]. 

Feu  d9  la  réudan  du  lo  saâi  i/^j. 

X^  E  pfqsgrapd^le  plus  beau ,  le  plus  touchant  desfpeâacles 
fs  prép  rs  pour  le  lo  août  prochain; Jour  mémorable  6c 
d*aucant  p\us .  cher  à  tout  les  cœurs  français ,  qu*il .  doif 
é  re  le  term:'  de  nos  diflenûons ,  de  nos  câ'amtés  &  def 
(uccès  de  aos  ennemis.  D^jà  fur  toutes  les  m^ilbns  de 
Pahs,fLotte  dans  les  airs  le  figne  tricolor  de  Tunité  »  de 
fégalité  ,  de  la  fraternité.  Les  Parifiens  p'éparent  leurs 
foyers  pour  y  recevoir  &  ferrer  dans  leurs  bras  les  fé- 
dérés de  tous  les  départemens.  La  vigilance  des  magiC- 
trats  »  âc  rempreflement  des  citoyens  doinent  déjà  un 
démenti  aux  calomniateurs ,  fie  les  forcent  au  ulence; 
N\  xiu  Tarn  17,  A 


(4t) 

Toutes  le»  préventkJiis  tomberont  à  Tafpeô  d'une  vîîle 
qui  met  tant  île  itanchift  &  de  foyauté  au  milieu  de 
xdMs  les  reproches  dont  on  la  charge* 

Quelques  erprita  foibles  fetnblcnt  craindre  cette  four- 
née ,  &  balancent  s'ils  ne  s*en  éloieneront  pas.  RalTurez- 
Yous  !  la  fête  de  la  réunion  Si  l'acceptation  de  l'aâe 
eonilifutionnel  tueront  tou&  les  p|rti$  ,  |&  le  lehdemaia 
la  Fmnce  offrira  ^  i'&rope  'étonnée  une  famille  Immenfe 
qu'on  a  pu  divifer  pendant  quelques  minutes  ,  mais  qu'on 
ne  pourra  jamais  rompre  &  défunir. 

Le  céréhionial  augufle  du  lo  août  devant  durer  ]u(- 
qu'au  foir,  il  faut  que  le  lendemain  réalife  ce  grand,  ta- 
bleau de  famille;  que  devant  la  niailon  du  capitaine 
de  chaque  compagnie  de  fe^Hon  ,  il  foit  dreiTé  une  ta- 
ble où  tous  les  citoyens  du  quartier  où  de  •la  rue , 
hommes ,  femmes  ,  en  fans ,  fédérés  ,  I4giflateurs  ,  magif-- 
trats  ,  adminrilrateurs  ,  miniftres  &C  pgés ,  où  tous  les 
citoyens  ^s'asseient  ficfraternifent  ,  dans  itoute  refFufion  du 
cœur. -Que  chacun  apporte  fon  plat,  sll  le  peur.'  Celui 
qui  n'aura  rien  de  préparé  ,  partagera  avec  fon  voifin.  Il 
faut  que  tous  les  mets  fôient  mêlés  &  confondus  de 
façon  qu'aucun  ne  mange  le  fien  ,  maïs  bien  celui  de 
fon  frère  ;  il  faut  qu'au  coup  de  midi. tous  les  fans  cu- 
lotttes  fe  mettent^ à  tuble.ôc  portei|^  la  première  fanté 
au  règne  de  l'égalité  6i  de  la  fraternité;  que  tous  les 
concitoyens  fe  donnent  le  baifer  de  paix ,  fans  diAinc- 
tion  de  rang,  de  richeffes  ou  de  talens.  Que  le  min  if. 
tre  ou  l'officier  municipal  ferre  la  main  &  prefTe  dans  fes 
bras  l'arti fan,  l'homme  de  marché,  ou  de  port.  Ce  repas 
,  vraiment  fraternel  fera  terminé  par  àes  rondes  telles  qu'en 
exécutoient  nos  bons  aveux  ,  qui  ne  fe  connoifToient  pas 
trop  bien  ep  liberté ,  mais  qui  en  étoient  dignes  ,  puif* 
qu'ils  fa  votent  aimer. 

Il  ne  faut  pas  que  fous  aucun  prétexte  ,  perfonne  puiHe 
s'exempter  de  s'aUeoàr  à  ce  banquet  de  la  réunion  ;  Pin- 
firme  même  y  prendra  part,  car  on  ira  lui  porter  fa 
portion  &  lui  demander  fon  toast. 

Il  ne  faut  pas  que  ce  jour  là  il  y*  ait  la  plus  légère 
trace  de  corporation  ;  chacun  fert  tour  à  tour|  les  fédé- 
rés mêlés  avec  les  habitans  de  Paris  ,'  comn»e  |S'ils  fuflent 
nés    dans   les  muis^de  cette  ville. 

Il  feroit  bon  autS  qu'à  ce  banquet,  affiflent  dejux 
nouveaux  n^énages  par  feâion  ,  unis  le  matin  &  dotés 
parla  république  !  (  Il  eft  inutile  de  prévenir  que  ces 
nouveaux  époux  auront  mérité  leur  bonheur  par  un 
patriotiime  fans  tache.) 

Nous  fommps  bien  trompés ,  fi  la  nouvelle  de  cette  fête 
ne  porte  pas  le  deuil  dans  l'âme  de  nos  ennemis,  quijuf;; 


(43) 
qui  préfeot  n'ont  dâ  leurs  fitccès  qu'a  nos  dWiùotK.  Quel 
cft  donc  ce  peuple ,  dirpm-Us,  qui ,  deux  jours  auparavaïir» 
étoit  prêt  à  fe  déclarer  la  guerre  civile  la  plus  affreufc.  La 
prcfcnce  d'une  conftitution  les  a  tous  ralliés  en  un  clein 
dœil  ;  les  voilà,  maintenant  qui  s'embraflent ,  &  qui  vont 
fe  porter  en  mafle  contre  nous.  Qui  pourra  lui  réfukr ,  s'tl 
vient  enfin  à  connohre  fes  forces  ÔC  à  lesramaffer  pour  nous 
porter  les  derniers  coups.  C'en  eft  fait,  la  république  fran- 
çaife^bien  unie,  eft  invincible  :  elle  va  nous  faire  payer  cher 
le  tems  qu'elle  a  pafle  dans  de  vains  débats  ,  dont^  nous 
avons  profité.  Trois  femaines  lui  fuffiront  pour  réparer  les 
maux  &  les  pertes  de  quatre  années. 

Mais  avant  de  repa  tir  pour  leurs  départennens  refpeâifs, 
il  &ut  que  les  fédérés  s'aUcmblent ,  pour  avifer  fur  ce  qu'ils 
ont  vu  &  entendu  à  Paris,  tant  de  fois  Se  fi  indignement 
calomnié. 

Il  faut  qu'ils  ferment  la  bouche  à  ces  langues  finîftres ,  qui 
déjà  répandent  que  la  fédération  fera  fui  vie  d'une  fcène 
fanglante.  Hommes  yils ,  taifez-vous ;  non,  ce  ne  fera  pas  , 
cela  ne  peut  ctre.  Si  des  têtes  tpmbent ,  cç  iera  légalement , 
fous  le  fer  de  la  juftice  :  oui ,  que  les  jours  qui  luivront  la 
fête  de  la  réunion  ,  foient  confacrés  au  jugement  dernier 
des  confpirateurs ,  des  traîtres,  de  tous  ceux  qui  ont  fait  de 
grands  abus  ,  du  grand  pouvoir  qui  leur  a  été  con£é  pour 
le  plus  grand'bien  de  tous. 

Il'faut  que  la  nation  fe  purge  avant  de  fe  porter  en 
mafie  contre  fes  ennemis  ;  mais  que  cette  juftice  fe  faiGs 
en  préfence  de  tous  les  départemens  repréfentés  :  il  faut 
que  d*un  bout  4e  la  république  à  l'autre ,  on  applaudiflie 
unanimement'  à  chaque   coup  que  frappera  la  loi. 

Fédérés 4  «n  des  grands  objets  de  votre  miftion  eft  de 
porter  à  ceux  qui  vous  envoient ,  le  témoignage  de  notre 
amour  pour  la  juQice ,  pour  l'égalité ,  pour  l'unité  de  h 
république.  Il  faut  que  vous  puiffiez  dire  à  vos  commettans^ 
à  votre  retour  : 

Les  Parifiens  n'ont  pas  démérité  de  la  patrie,  non  plus 
que  les  autres  départemens  qui  s'y  font  réunis  :  recevez  U 
baifer  fraternel  de  tous;  ôc  tranquilles  une  bonne  fois;  fur 
ce  qui  fe  paflTe  dans  nos  foyers,  marchons  à  l'ennemi,  de 
front ,  Sç  du  même  pas.  Il  a  cru  que  nos  divifions  n  au- 
rofent  de  terme  que  la  chute  de  l'empire  ;  allons  lui  prouver 
le  contraire  ;  qu'il  tremble  à  Ton  tour  ,  à  l'approche  de  plu- 
fieurs  millions  de  citoyens ,  frères  ,  plus  forts  encore  de 
leurs  loix  &  de  leur  union  ,  que  de  leurs  arme^. 

Et  c'eft  ainfi  qu'il  faut  que  fe  paffe  !e  lo  août  1793. Que 
l'annivcrfalre  du  renverfemént  du  trdpe  foit  marqué  pajr 
Paffermiflement  de  la  république! 

„    A  a 


<44) 

SMfU  gatm  &  ks  trakifont  de  nos  gènéimix. 
Sî  )ama:s  révolution  a  prouvé  quelle  eft  la  force  8c  le 
pouvoir  dis  principes,  c'eft  celle  de  la  France.  Il  femble 
qu'au  dedans  &  au  dehors  ,  d'un  bout  de  TEurope  à  l'autre  , 
toutes  les  pailîons  fe  foient  ei  t'^ndues  ,  ie-foient  po>  r  ainfi 
dire  données  la  main  pour  l'anéantir  ,  &  cependant ,  au 
milieu  de  tous  ces  orages  ,  ta  liberté  s*aiFermit  &  s^ccroît  : 
nous  avons  été  trahis  pai  les  piètres ,  les  nobles ,  les  intri- 
gans  &  les  fiau«  parlotes, par  la  cour  &  par  tous  fies  valets  , 
qui  lui  ont  furvécu  plufieurs  fois  ;  nous  avons  été  livrés 
à  nos  ennemis  ,  par  nos  généraux  &  par  nos  légiilateurs  , 
&  cependant  Tennemi,  qui  a  dû  Tes  plus  grands  fuccès  à 
ces  infimes  trahifons ,  n'eA  guères  pins  avancé  qull  y  a 
ëeus  ans:il  eft  clair  que  c'eft  la  nature,  que  c'eft  la 
force  des  principes  feuls  qui  nous  foutient  &  nous  fera 
trjompher. 

Les  traîtres  fe  font  diftfîbués  les  rôles  :  comme  ils  ont 
une  grande  connoiffance  du  cœur  humain  ,  ils  ont  fentî  que 
leurs  premiers  eflats  ne  réufliroient  pas  ,  &  qu*il  faudroit 
fouvei^t  revenir  à  la  charge  ;  ils  ont  plutôt  compté  nous 
laffer  que  nous  vaincre  :  ainfi  tel  intrigant  a  pris  sur  lut 
Finitiative  de  la  trahiibn ,  tel  autre  a  promis  de  le  copier 
en  fécond,  tel  en  troifième  ;  outre  ces  grands  rôles  ,  il  y 
a  eu  les  rôles  fubalternes ,  qu'on  s'efi  difiribué  pareillement 
&  qui  ont  eu  leurs  doublures. 

Pour  montrer  le  développement  de  ce  plan  y  nous  ne  re- 
monterons pas  plus  haut  que  rétabliflement  delà  république. 
Dumouriez  fingea  Lafayette,  dont  ils'étoit  déclaré  l'ennemi  \ 
Dumouriez  contrefit  le  patriote  ,  Tami  de  la  liberté  :  il  fe 
battit  pour  elle ,  couvrit  fes  projets  par  quelques  appa* 
rences  de  fuccès ,  &  enfin  les  mit  an  grand  jour.  Mais  le 
'  eénie  de  la  liberté  l'emporta  :  Dumouriez  avec  quelques 
traîtres  qui  l'ont  fuivi ,  traîne  fa  honteufe  exiftence  en  Alle- 
magne &  en  Angletene  ;  par-tout  on  le  profcrit.  Telle  ei)  la 
récompenfe  des  traitre^^. 

Pendant  ce  tems ,  Cuftines  refloît  derrière  la  toile  :  il 
méditoit  les  mêmes  projets  ;  mais  fon  tour  n'étoir  pas  venu  : 
il  condamna  foitement  la  conduite  de  Dumouriez  ,  &  cria 
d'autant  plus  fort  qu'il  von  loi  t  éloigner  de  lui  le  foupçon. 
Sans  avoir  le  patelinage  &  les  gafconades  de  Dumouriez  « 
avec  fes  brutqueries ,  avec  fon  ton  de  franchife  militaire ,  il 
en  irrprfa  tellement  à  l'aimée  du  Nord  ,  au  comité  de  falut 
puMc,  à  la  convent«or, qu'on  crut'que  c'étoit  le  feul  homme 

3iti  pût  auver  la  république  au  Nord.  Nous  nous  técriâmes 
ans  le  t  ms  contre  ce  choix  (  n*.  201.  )  ;  nous  nous  éleva* 
contre  le  rapporteur  Barrère  ,  qui  eft  oolîgé  aujourd'hui  de 
chanter  la  palinod  e  ;  nous  pio uvâmes  ,  pat  tous  le  faits  déjà 
connus  ,  que  loin  d*étre  à  la  hauteur  des  principes  »  Cafline» 


(  4Î  ) 
trafiîflbtt  avfff .  CéfOtt  notre  opinion  depuis  long-tent ,  8c 
elle  n«us  avor  attiré ,  de  la  part  de  Cudlnes ,  plufieurs 
lettres  fort  infolentes ,  dont  nous  donnâmes  cqm  m  uni  cation. 

Indépendamment  de  la  prife  de  Ffan.cfort  ,  où  les 
Français  ont. été  abandonnés  par«  ce  général  y«4inqu eu r,  au 
couteau  des  aflEaiffins,  nous  lui  reprochions  d'avoir,  de  fa 
propre  autorité ,  prodigué  la  peine  de  mort;  ce  qui  efts'ar- 
rogcr  le  droit  le  plus  terrible  des  despotes  ,  &  réduirp.  les 
ib'dats  à  l'efçUvage  ,  en  faifant  dépendre  leur  exifience  du 
caprice  d'un  feul  :  nous  lui  reprochions  fes  lettre»  adulatri- 
ces au  roi  dePruffe ,  qui  reffembloient  aflcz  au  bas  mémoire 
qu*avolt  préfenté  à  ce  même  homme,  quelque  tems  aupa- 
ravant, le  traître  Dumounez.  Aujourd'hui  la  fcèns  dç  les 
forfaits  s'eft  agrandie.  D'abord  ,  &  c'eft  un  crime  qui  faute 
aux  >  eux  des  moins  clairiroyans  ;  Condé  &  Vaienciennes 
étoient  aiBégés  *,  il  (alloit  tout  tenter  pour  faire  lever  le 
fiége,  risquer  même  une  bataille  :  Cuftincs  s'eft  tenu  im- 
mobile ,  n'a  fait  aucun  mouvement»  Le  commandant  de 
Condé  cependant  lui  avoit  indiqué  des  moyens,  de  déli- 
vrance ,  car  il  lui  avoit  fait  pafler  des  renfeignemens  par 
mille  moyens  ,  à  travers  le  camp  des  afliégeans.  Tout  ce 
que  l'efprit  inventif  de  gens  enfermés-  &  bloqués  avoit  pu 
imaginer ,  avoit  été  employé.  Cullînes  ne  peut  pas  nier 
d'avoir  reçu  ces  avis.  Qu'a  t  il  fait  ? 

Oh  1  te  voici  :  il  a  d'abord  laiffé  Bouchain  dégarni  8c 
prefque  fans  défenfe  &  f^ns  fubfiftances  ;  il  n'a  point  fongé 
à  faire  réparer  les  fortifications  ;  il  les  a  laiffé  comme  elles 
étoient  :  cependa^'it ,  il  y  a  lieu  de  croire  que  A  Vaien- 
ciennes venoit  à  être  pris  ,  Bouchain  feroit  une  des  yilles 
afficgées  ;  mais  ,  dès  que  Condé  efi  tombé  au  pouvoir  des 
ennemis  ,  il  a  fait  tranfporter  à  Bouchain  une  forte  artillerie  ; 
c'eft  à -dire  qu'il  Ta  mife  en  dép6t  dans  l'intention  de  la 
conf-rver  aux  autrichiens;  car,  n'ayant  rien  ajouté  aux 
fortifications  9  il  eft  clair  que  Boixhain  n*auroitpu  lone^ 
tems  réfifier  ,  &  que  cette  tbrmidable  artillerie  auroit  groli 
celle  des  autrichiens. 

Par  une  opé  ation  toute  contraire  ,  quoique  dirigée  par 
le  même  eforit  ;  comme  Lille  étoit  bien  fortifiée ,  il  lut 
b^oit  toute  (on  artillerie  ;  de  manière  ,  qu'en  confidérant 
l'état  de  Bouchain  &  de  Lille  ^  on  pouvoit  dire  que  l'une 
n'avoit  pas  de  rempart  ni  d'hommes  pour  garder  fes  canons  , 
&  que  l'autre  n'aroit  point  de  canons  pour  garder  fes 
remparts  &  fes  hommes.  Tout  cela  s'eft  fait  d'accord  avec 
Lamarlière.  On  ne  croiroit  pas  que  cet  homme  eût  été 
aiïex  fcélér.it  pour  vouloir  livrer  une  ville  telle  que  Lille', 
s*il  n'y  avoit  pasdss  pièces  qui  le  prouvent  clairement. 


V  , 


(4«) 

ʧfui€  Jd  lutredu  prierai  de  divijion  Fétvàrt  y  cùnaiianiant  à  tiffw, 
mu  gémirai  Cufiines^  commandant  en  chef  les  armées  du  Nord  &  des 
jtrdenncs ,  en ,  date  du  25  juin  179^  ,  Pan  dtuxUme  de  la  républi' 
fue  françaife. 

Général,  j'ai  reçu  ta  lettre  que  vous  m'avez  fait  l'honneur  de 
■l'écrire  d'Aire  ,  le  23  du  courant  ,  par  laquelle  vous  m'apprenez 
^e  vous  autorisez  le  général  Lamarliere  à  tirer  de  la  place  trente 
vtcces  de  canon  de  quatre  ,  huit  6c  douze ,  longues ,  pour  en  armar 
les  redoutes  &  retranchemens  du  camp  de  ta  Magdelainc,  Je  crois 
die  mon  devoir ,  général ,  de  vous  obferver  que  je  ne  vois  pas 
tranquillement  la  place,  de  Lille  Ce  défarmer  d'une  manière  aufli^ 
▼igoureufe.  Vous  le  dirai-je  ?  Cette  grande  fortie  d'ariiiferie  roe 
pat  oit  contraire  i  la  circon  (lance  ;  car  en^.  ,  fi  vous  réalifez  , 
comiBc  vous  me  l'avez  affuré  ,  le  projet  de  ro'cnlever.  quarantc- 
foL  bouches  à  feu  ,  dont  trente-huit  canons  8c  huit  obuuers  ,  6c 
^'à  t'inftant  voas  donniez  pouvoir   su    général    Lamarliere    d'en 

J rendre  de  fon  côté  trente  autres  ,  ce  qui  (ait  en  totalité  fdixante» 
^ize^,  vous  conviendrez ,  général ,  que  cette  violente  fouftraûioji 
réduit  la  force  répreflive  de  cette  place  k  un  degré  bien  au-def- 
fous  de  ce  que  les  maîtres  de  l'art  l'ont  jucé  nécelTairc  ,  &  on 
sre  peut  fe  diflimuler  que  fi  le  camp  de  la  MagdeUine,  par  d«s 
forces  très-fupérieures  .  ou  par  des  malheurs  imprévus  ,  venck 
i  recevoir  un  grand  échec  ,  &  à  être  emporté  l'épée  à  la  main  , 
it  feroit  impomble  de  faire  rentrer  cette  artillerie  dans  la  place  ; 
car,  où  trouver  à  la  minute  les  deux  cents  chevaux  ,  avec  des 
diarretiers  fermes  &  courageux?  Ce  ne  feroit  affurément  pas 
avec  des  valets  de  braifeurs  ,  meuniers ,  6cc.  qu'on  pourroit  fc 
flatter  d'y  réuflîr  ;  c'eft  même  ce  qu'on  auroit  peine  à  fc  promettre 
d'ans  une  pareille  circonftance  ,  avec  les  agens  de  l'artillerie.  II  ne 
faut  y  pour  être  bien  convaincu  de  cette  vérité  ,  que  fe  ipcttre 
Ibus  les  yeux  ce  qui  vient  de  ce  paH'er  à  Famars  ,  oc  fe  rappeler 
'es  défordres  oui  réfultent  d'un  camp  forcé.  Très-certainement  le 
premier  trophée  de  la  viftoire  des  vinqueurs  feroit  rartillerie  de 
pofition,  placée  dans  les  redoutes.  La  nôtre,  à  la  bataille  de  Foa«* 
ttooy»  étQÎt  fous  le  feu  des   redoutes  d'Anthoin  &.  de  I/ary. 

Sipié  Favart. 

Copie  de  la  Uttrt  du  général  Cuflines  ^  commandant  en  chef  Iz*  armées 
du  Nord  &  des  Ardennes  ^  en  date  de  Cambrai  le  z  juillet  179^, 
Van  deuxième  de  la  république  franc aife  ,  au  général  de  divijion 
Favart  y  commandant  à  Lille, 

Je  perfide  dans  mes  précédentes  difpofîtîons ,  général;  &  pour 
peu  qna  vous  veutîliez  y  réfléchir,  il  vous  ffra  très-aifé  de  vous 
convaincre  combien  il  eil  facile,  même  dans  le  cas  défaftrcux  que 
vous  fuppofez ,  d'exécuter  la  manœuvre  de  retraite  des  pièces  do 
canon  ees  routes,  vers  le  chemin  couvert  de  la  place. 
Le   général   en  chef  des  armées  du  [Nord  &  des  Ardenncs. 

"^  Signé  CusTXNES. 

Pour  copie  conforme.  Signé  Favart, 

La  reddition  de  Mayence  prouve  encore  manifcftement 
contre  ce  traître,  Mayence  ne  s'eft  rendue  que  parce  qu'il 
en  avo't  donné  le  commandement  à  un  homme  qui  cou  voit 
Jes  m^mcs  projets  que  lu»  ;  &  qui  n'a  pas  craint  de  remettre 
aux  ennemis  les  clefs, d'une  ville  qui  n*avoit  pas  une^l'eul© 
bicclie,  qui  avoir  des  munitions  et  des  provfions  pous 


long>teim,  &  qui  alloit  être  promptement  fecouruc  par 
Tarm^e  de  la  Mofelle  &  du  Rhin.  M  lyence  ne  s'eft  rendue 
<]U*à  caufe  des  intelligences  quç  Cuitines  lui  nnéme  y  avoit 
ménagées  aux  pradiens,  comme  on  peut  en  juger  parla 
déclaration  duc.  Vidaloc  Serat. 

DéclaratUn  du  citoyen  VidAlot-Seràt, 

QuttfU€*  joatrs  après  le  commencement  du  hhcus    de  Mayence,  It 
pneral  Doiri  fut  infité  par  Le  général  prujjien  ,  à  une.  cçnfêrence  atue 
m  Aent  de  Cufiùus ,  conflrence  qui  devait  avoir  lieu'l  en  prijeate  d 
^infal  prujpeu. 

Cette  conférence  eut  lieu,  &  fut  fuivie  d'une  féconde  :  dans  fui» 
belles ,  l'agent  de  Cufiines  glijfa  au  général  Doiré  un  btlUt  fipU  dé, 
U  main  de  Cujlùus ,  mais  écrit  par  une  main  et  angère  :  ce  bilUt  tnga-' 
Kûit  U  général  Doiré  à  entrer  en  négociation  ,  pour  la.  reddition  de. 
Mayence,  Ce  billet  daît  exifter  d4i\s  les  papiers  do  conseil  ée 
guerre  ou  dans  ceux  du  général  Doiré.  Le  citoyen  Reirbel»  com- 
miffaire  de  la  convention  ,  Its  citoyens  Daziacourt  ,  Kleber  , 
Ledicu-de- Ville  &  Beaupuy ,  ont  a/Hûé  à  ces  conférences ,  &  cnc 
eu  conooiflance  de  ce  billet. 

A  Couiley ,  le  15  juillet  1793  >  ^'^  ^^  de  la  République  firan- 
çaife.  Signé  Vidalot-Serat. 

Calculons  tout  cela  :  Mayence  avoit  é<é  extrêmement 
fortifiée ,  extrêmement  opprovifionnée  aux  dépens  de  la 
république  françaife  ;  à  voir  la  manière  jiont  Cuflînes  y, 
entaffoit  tous  les  genres  de  munitions ,  y  ajoutoit  toutes 
ibrtes  de  fortifications,  on  eût  dit  quM  en  vouloir  faire  une 
feconde  Troyc ,  qui  foutint  dix  ans  de  fiège  ;  mais  ce  qu'on 
n2  lavoir  pas,  c'eft  qu'il  rendoit  tous  ces  préparatifs  nuls 
&  même  dangereux  ,  par  les  chefs  qu'il  donnoit  à  la  gar— 
niion:  Plus  adroit  encore  que  Dumourier,  il  n'eataflbit  pas 
dans- une  ville  fans  défenfe  »  comme  Liège  ,  toutes  les 
fournitures  de  l'armée  ;  mais  c'croit  toujours  dans  l'intentioa 
de  les  livret.  Une  capitulation  ,  telle  que  celle  qui  a  été  faite, 
diftée  par  des  ennemis,  auroit  dû  indigner  des  républicains, 
et  ce  font  des  français  ,  c'eft  un  état- major  qui  Ta  propoféc 
dans  un  tems  oîi  ils  avoient  des  vivres  ,  pas  une  brèche, 
yefpoir  d'être  fecourue  fous  huit  jours. 

Articles  de  la  capitalution  propofée  par  le  ginëral  de  brigade 
Doué ,  comnandant  en  chef  à  Mayence  ,  Cattel ,  ÔC  places  qui 
en  dépendent. 

Art.  !••.  L'année  françaife  livrera  à  fa  majcfté  !e  rohde  Prufle 
]a  ville  de  Mayence  &  Cartel  ,  ainfi  que  leurs  fortifications  &  toutes 
les  places  qui  en  dépendent,  dans  leur  état  a^uel ,  avec  les  bouches  [à 
feu ,  tant  françaifes  qu'étrangères  ,  munitions  de  guerre  6c  de  bou- 
che, à  la  réfervedes  objets  mentionnés  aux  articles  fuivans. 
.  II.  La  garnifon  fortira  avec  tous  les  honneurs  de  la  guerre^ 
emportant  les  armes ,  les  bagages  fie  autres  eflfcts  appartenans  en 
^opre  aux  individus  de  la  garntfon,  &  des  vivres  pourla  route, 

{  Accordé  ,  à  condition  que  la  garnifon  pc  fervrra  point  dorant 
un  an  contre  les  armées  des  puiliances  coalifées  ,  fie  qu«  fi  elle 
amène  quelques  chariots  couverts,  Sa  majefté  pruflîenne  fe  ^ferv^ 
de  les  faire  vifiter,  en  cas  où  elle  le  jugcroit  à  propos.) 

lil.  II  f»ra  accordé  i  la  garnikm  ci'eiamoier  avec  elle  les  pièces 
de  cnfnpagne ,  caiUons ,  ficc.  (  Refufé.  ) 


<4l) 

IV.  Lcf  offict«n-c^n^r«ttx8C]»rtleutiert ,  Mmmîflkifti  6»  pierrts» 

c1ie&  &  employés  des  <iifftéretites  adminiftraâons  de  Tannée  &  géné- 
Talement  tous  les  individus  français  emmèneront  leurs  chevtux  p 
voitures  &  etteu.  (  Accordé.  )    , 

V.  La  garitiron  reCUra  dans  It,  place  qtiarante*hutt  heures  aptèk 
la  fiçnature  de  la  uréfente  capitulation  $  &  fi  ce  délai  n'étoit  pat 
fulfilant  pour  les  aerniires  divifions ,  il  lui  fera. accordé  une  pro* 
Ionisation  de  vingt-quatre  heures.  (  Accordé.) 

VI.  tt  fera  permis  aux  commandans  8c  chefs  d'envoyer  uiv  ou 
pluûeurs  agens  munis  d'un  fauf-conduit  de  fil  majefté  pruffienne  , 
pour  aller  chercher  les  fonds  néeefi aires  pour  Vichange  de  la  yn- 
noie  de  fiége  s  6c  jufqa'audit  échsnee  ou  iufqu'a  répoque  W^n 
arrangement  pris  à  ce  l'ujet,  la  garnifon  française  demande  à  laiffcir 
des  6uges  qui  puiflcnt  compter  fur  la  proteéiion  de  Ci  majefté 
ptiii&enne.  (  Accordé.  ) 

Vil.  La  garnifon  de  Mayence  6c  dépendances ,  lors  de  fou  éva- 
cuation, fe  mettra  en  route  pour  la  France  fur  plufieurs  colonnes, 
6c  partira  à  termes  dtiférens.  A  chaque  colonne ,  il  fera  fourni  une 
•fcorte  pruifienne  jufqu'à  la  frontière ,  pour  fa  sûreté.  Le  général 
Doiré  aura  la  liberté  d'envoyer  à  l'avance  des  officiers  de  Tétac 
major  &  des  commiflaires  des  guerres  ,  pour  pourvoir  à  la  fuh* 
Pitance  6c  à  rétabliûement  des  trounes  françailes.  (  Accordé.  ) 

VIII.  Dans  le  cas  oA  les  chevaux  6c  voitures  appartenans  a  1  ar- 
mée françâffe  ne  fufHroient  pas  au  tranfport  de  les  effets  de  cam- 
pement K  autres  défignés  par  les  articles  précédens ,  il  leur  ea 
iera  fourni  du  pays,  en  payant»  {  Accordé.) 

IX.  Le  tninfport  des  malades ,  6c  fur-tout  des  effets ,  ne  pou« 
vant  fe  faire  par  terre,  fans  compromettre  leur  exiftence,  il  leur 
fera  fourni,  aux  frais  de  la  nation  françaife,  les  hateauXnéceiTaires 
pour  l'efiteétucr  par  eau  ,  fur  Thionvilla  6c  Metz ,  en  prenant  les 
précautions  nécellaires  pour  la  fubfiftance  de  ces  honorables  vie* 
limes  de  la  guêtre.  (Accordé.) 

X.  Jufqu'à  l'entière  évacuation  de  l'armée  françaîfe  ,  il  ne  fera 
permis  à  aucun  habitant ,  aâuellement  hors  de  Mayence  ,  d'y  reiw 
UtT,  (Accordé.  ) 

XL  Immédiatement  après  la  fignature  de  la  préfente  ciq>îtuUtîon  , 
Tarmée  afTiégeante  pourra  faire  occuper  par  (es  troupes  les  poft«| 
fuivans  ,  favoir  : 

Le  fort  Charles  ,  le  fort  Welche  ,  le  fort  Elifaheth , 
le  fort  Philippe  ,  la  double  Tucaille  ,  le  f^rt  Luîfemberg  , 
le  fort  Hauptiem ,  le  fort  Mars ,  l'iûe  Saint-Pierre  6c  les  deux  por* 
tes  de  CaQel  ^  allant  à  Francfort  6c  Wisbadin.  Elle  pourra  de  plus 
occuper ,  cor.ioiutement  avec  les  troupes  françaifes  ,  la  porte  Meu« 
ther  6c  l'extrémité  du  pont  du  Rhin ,  adjacente  à  la  rive  droite  du 
fleuve.  (Adopté.). 

XII.  Dans  le  plus  court  délai  polBble  ,  le  colonel  Do'uay,  di* 
4'eéleur  de  l'srfénal ,  le  lieutenant-colonel  LariboilTure  »  fous-direc* 
teur ,  6c  le  lieutenant-colonel  Vernine  remettront  eu  chef  de  l'ar* 
tillerie  6c  du  génie  de  l'armée  piuffienne  ,  les  armes,  munitions^ 
plans ,  6cc. ,  relatifs  au  iervice  dont  ils  feront  refpeétivement  chargés, 

XIIL  II  fera  également  nommé  un  commiffatre  des  guerres  pont 
Ta  remife  des  maKafins  6c  eiiets  du'ils  contiennent.  (  Accordée  j    . 

XIV.  Articlf  additionnel.  Les  déferteurs  des  années  combinées 
feront  rendus  avec  exa£litude. 

Fait  à  Marienborn,  le  ^^  juillet  i79>3*  Litutenant^^néral ,  com» 
•Commandant  l'armée  combinée  devant  Mayence , 

Siffté  ,    K  A  L  IC  R  .S  V  T   £. 

Le  général  de  brigade  ,  commandant  en  chef  à  Maytnce  »  Caflol 
te  dépendances. 

Sifié,  D  0  Y  R  &, 

Dans 


(  49  ) 

Dans  les  autres  airmées  «  on  ne  nous  a  pai  encore  trahi^ 
aiofi.  Mais  «{uelle  confiance  peut-on  avoir  en  Kellermann  ^ 
'dont nous  avons  eu  déjà  plufieurs  foisoccafion  déparier 
&  Gui ,  dans  ce  moment ,  femble  protéger  les  iédéraliftes  ^ 
&  lutter  contre  les  commiffaires  de  lafTemblée  nationale» 
Que  penfer  de  ce  Servan  qui  commande  aux  Pyrénées  ,& 
qui  9  ay;ant  eu  tant  de  loifir  pour  organifer  Ton  armée  »  a 
laide  prendre  Beileearde.  Il  paroit  que  lé  miniflre  de  la 
marine  craint  audl  des  trahifons  pareilles  fur  mer  ,  car  il 
ne  laifle  pas  fortir  nos  flottes  ,  &.  laiffe  la  méditerranée  en 
proie  à  l'Efpagnol. 

Si  des  fontières  &  de  la  ceinture  de  la  France ,  noua 
portons  nos  regards  dans  Tintérieur  ,  nous  verrons 
le  général  de  l'armée  des  côcei ,  Wimpfen  qui  ,  fouU- 
lant  Tes  lauriers  de  Thionville ,,  a  menacé  à$  s'avancer 
vers  Paris  ,  &  qui  ne  s'eft  arrrtté  en  route  que  parce  qu'il 
n'a  pas  trouvé  affez  de  compigoens  d'armes  qui  voulut 
fent  partager  fes  crimes  ;  &  ceux  des  députés  rebelles  ,  fit 
ceux  des  «dminiQrateurs  qui  les  protégeoient.  Nous  verrons 
Tintei minable  affaire  de  la  Vendée  ne  le  foutenir,  ne  prendre 
une  certaine  comûftance  que  par  les  trahifons  des  généraux. 
Ceft  ici  que  fc  déploie  le  même  fyflême  que  celui  de 
D'jmouriez  &  de  Cuflines  ;  c'ed  ici  que  déjà  dix  fois  on 
mis  à  exécution ,  &  que  le  peuple  français  s'eft  contenté 
de  s'indigner.  On  a  ,  dans  différens  endroits  ,  amafTé  une 
nombreuse  artillerie^  des  proviiions  confidérables ,  &  ces 
endroits  font  toujours  tombés  au  pouvoir  de  Tennemi  : 
c'eft  ce  qui  eft  arrivé  à  Chàtillon  ,  à  Parthenay  ,  àSaumur, 
êic. ,  &.C.  ;  les  généraux  gagnent  ainil  l'argent  qu'ils  reçoi- 
vent des  puiflfances  étrangères.  Certains  commifTaires  des 
guerres ,  certains  a^proviuonneurs  fourient  .de  ces  échecs 
qui  ne  leur  déplaiient  point ,  parce  qu'ils  néceflitent  de 
nouveaux  achats,  &  la  nation  gémit.  Comment,  après  de 
telles  leçons ,  a  t-on  pu  propofer'dans  la  convention  de 
renvoyer  Weftermann  à  l'armée  de  la  Vendée.  Veut-oi^ 
n'éteindre  jamais  ce  charbon  politique  ,  qu'il  eA  cependant 
encore  ù  facile  d'étouffer.  Ne  fait- on  pas  qu'au  mois  de 
fepteoibre  dcrnier,Wefteimann  étoit  l'agent  secret  de  Du- 
mouriez;  fon  émiffaire  auprès  du  roi  de  Pruiïe^de  Pétioa 
et  de  Manuel  }  Weftermann  ,  Vcfivl  dts  tn^aTuis  !  oui  ^ 
comme  Dumouricz  le  tut  des  Autrichiens.  Weilermann  qui 
la  veille  de  fa  défaite ,  vous  avcrtiffoit  qu'il  Cavoit  biea 
qu'une  troupe  formidable  de  brigands,  alloient  .fondre  fur 
lui,  mais  qu'il  la  bravoit,  &  qui  veut  vous  {aire  accroire 
aujourd'hui  qu'il  a  eu  le  malheur  d'être  furpris:  il  vous 
dit  ehfuite  que  quelques  bataiKons  ont  pris  la  fiiite  ,.  fie 
donné  le  fignal  de  la  déroute  ;  mais  les  bataillons  s'étoieot 
bien  ba. tus  aux  ceux  aâions  précédentct.  Il  eft  difficile oe 
N'.  ail.   li^mc  17  B 


(  So  ) 
croire  à  un  changement  fi  fubic.  Enfin  Weflcrmann  vient 
d'être  renvoyé  devant  les  tribufiaux  militaires  ,  &  Cuftines 
devant  le  tribunal  ré volutionnaire  :  efpémis  que  bientôt  jui- 
tice  en  fera  faite. 

Néanmoins ,  c'eft  ne  rien  faire  que  d'abattre  les  traîtres 
à  mefure  qu'on  Us  connoît  :  d'abord  on  les  connott  tou-* 
îours  trop  tard  ,  puifqu'on  ne  les  connoit  qu'après  la 
trahifon  :  en  fécond  lieu  ,  c*eft  la  tête  de  l'hydre  qui  , 
comme  nous  l'avons  dit  »  renaît  toujours.  Il  faut  une  grande 
mefure  qui  prévienne  toutes  les  trakifons  ,  ou  du  moins 
presque  toutes;  ou  pour  mieux  dire,  il  ne  faut  plus  que 
mettre  à  exécution  une  mefure  qui  a  été  déjà  phfe 
par  la  convention.  Plus  de  nobles  ^dans  nos  armées  , 
plus  de  nobles  ni  prêtres  dans  nos  adminiftrations. 
Voilà  le  cri  de  tous  les  patriotes  ;  voilà  le  remède  à 
tout.  Cefi  dans  ces  caftes,  qui  n'ont  jamais  pu  être 
amies  de  la  liberté ,  qui  n'ont  jamais  pu  être  répu- 
blicaines ;  c'eft  dans  ces  caftes  que  toutes  les  trahifons  ont 
Fris  naiflance  ;  c'eft  de-là  qu'elles  fortiront  toujours.  Que 
on  ait  été  obligé  dans  les  commencemens  de  les  garder 
comme  un  mal  néceffaire  ,  nous  voulons  bien  le  croire  ; 
mais  aujourd'hui  que  la  guerre  dure  depuis  deux  ans  ,  au- 
jourd'hui que  des  fans- culot  tes,  monunt  de  grades  en  gra- 
cies, acquièrent  de  l'expérience  &  ont  des  lumières  :  qu'atten- 
dez'vous  donc  pour  châtier  de  toutes  les  places  ce  refte 
impur  d'hommes  pervers ,  ces  derniers  débris  du  cloaque 
pefttlenciel  de  la  royauté  &  du  (ianatifme  facerdotal.  il  ne 
s'agit  plus  aujourd'hui  d'une  guerre  en  rase  campagne  ;  il 
ne  s'agit  plus  d'attaquer  ni  de  conquérir  ;  il  s'agit  de  se 
défendre  dans  fes  murs  ,  &  Ton  eH  en  général  bien  fort 
&  bien  habile  chez  foi  :  cette  guerre  d'ailleurs  eft  principa- 
lement du  reifort  des  ingénieurs  ;  les  nôtres  ont  plus  de  con- 
noiftances  ,  font  les  plus  célèbres  de  1  Europe  ;  en  général 
ils  n'onr  pas  dévié  de  la  bonne  route;  on  peut  leur  donner 
du  commandement. 

Dans  la  marine ,  nous  avons  encore  bien  plus  d*avant;iges 
&  il. eft  inconcevable  que  les  miniilres  en  aient  fait  une 
fourmillière  de  nobles  ,  tandis  qu'il  y  a  fi  peu  de  diffé- 
fehce  entre  les  connoiftances  nécefTaires  à  la  marine  mar- 
chande &  celle  qu'exige  la  marine  militaire  ;  tandis  que 
des  officiers  marchands  ont  fervi  iur  mer  dans  les  dernières 
guerres;  c'eft  apparamment  pour  le  plaifir  de  nous  faire 
trahir  fur  \éi  deux:  élémens.  Nous  ne  celTeronsde  le  répéter, 
les  nob'es  &  les  prêtres  nous  ont  ruiné  fous  le  defpotisme, 
ils  nous  ruineront  encore  plus  fous  le  règne  de  la  liberté  ; 
il  n'en  faut  dans  aucune  place. 

Les  voyageurs  qui  arrivent  de  Landry  ,  prétendant 
que  les  Anglais  défirent  la  paij^  6c  que  Pin  fe  propofe  de 


l  SI  ) 

ÙLirt  puer  }k  Gtorgt  111  le  grand  rôle  de  médiateur  en 
Europ\  Ces  bruits ,  k'épandus  avec  art  par  les  partifans  de 
la  politique  bntanniqu€ ,  tendreient  fans  doute  à  nous  en- 
dormir dans  une  fatale  fée  u  ri  té  ,  fi  tous  les  erprîts  ,  ai-més 
d'une  jufte  défiance ,  ne  repouflbient  pas  ces  nouvelles  iniU 
dieufement  débitées.  —  -  Il  fembleroit^  d'u|  autre  côté» 
que  les  rebelles  de  la  Vendit  flattent  la  race  Ve  Gtorgts  111 
d*éicver  l'un  de  fes  rejettcns  fur  un  trône  qui  feroit  réta- 
bli à  Paris  ,  ôc  que  le  prêtre  Sarbotîn  ,  le  tout  à- tout  de 
cette  révolte  ,  veut  un  roi,  quel  qu"il  foit,  pourvu  qu*eit 
recevant  le  fceptre ,  il  réintègre  Téglife  eûUieant  dans  lufur- 
pacion  de  fes  privilèges  &  libertés.  —  ï^armi  tant  de  vaines 
conjeâures,  quelle  tête,  tant  foit  peu  réfléchiflante ,  ne 
voit  pas  les  gutnées  6t  le  génie  de  Vj4ngl(terre  uniquement 
employés  à  tout  déforganifer ,  égarer  ou  corrompre  ,  à 
élever  Paris  contre  les  départemens  &  les  départemens 
contre  Paris,  —  Ceft-là  le  feul  moyen  qu'on  vondroft 
rendre  fruéiueux  ,  pour  opé  er  fur  la  majohté-des  iidminif- 
trés  frjnçais  le  dégoût  ,  lindlfférence  ôc  la  divifion.  — « 
Vtfprit  public  a  pu  réfifler  contre  l'écueil  de  cette  tentative. 
Une  circonflance  hcureufe  a  produit  naturelleincut  cette 
réfiftance  (alutaîre.  Tous  les  gouvernés  veulent  des  \oix  / 
&  après  tant  d'orages  ,  on  fent  une  joie  douce  d'arriver 
au  port ,  de  d*y  être  réuni  à  jamais  fous  les  aufpices  de  la 
conllitution  républicaine. 

Cette  efpérànce  flatteufe  fe  joue  bien  des  complots,  & 
l'armée  du  Nord^  qui  va  bientôt  aeir^  jointe  à  la  réunion 
des  départemens ,  devra  achever  de  motiver  le  défelpoir 
à^  factions  ennemis  de  la  république  une  &  indivisible. 
—  Nous  verrons  donc  la  liberté  triomphante  ,  le  lo  août, 
Oeft  le  moment  de  profiter  de  l'enthoufiafme  qui  va  faifir 
la  jeunefTe  ;  c'eft  te  moment  d'échauffer  les  âmes  brû- 
lantes d'un  faint  patriotifme ,  afin  de  porter  des  forces 
itnpofantes  aux  frontières  du  Nord  &  vers  les  rives  delà 
Loie.  Ainfi  fe  levèrent  Içs  jeunes  Romains  fous  Manlitu 
&  Camille  «  lorfque  les  Gaulois ,  noi  braves  ancêtres ,  ten- 
tèrent d'efcalader  le  capitole. 

La  guerre  de  la  Vtndée  n'efl  pas  une  chofe  nouvelle; 
LatrimouiUe  ,  Dunois  ,  Gaflon ,  la  pucelle  à*  Orléans  Jeanne^ 
a* Arc  y  en  firent  une  feftiblable  au  commencement  do 
15*  fiède.  Charles ,  fils  d'une  marâtre  nommée  Ifaheaudt 
Bavière^  fe  fit  couronner  à  Poiturs  ^  &  c'eft  autour  da 
tyran  que  fe  rangèrent  le  haut  clergé  ,  les  parlemens  &  U 
noblefife.  Cette  confidératton  ,  repoiant  fur  un  exemple 
q.ie  l'hifloire  fournit,  exemple  que  les  Anglais  &  les 
lévo'tés  imitent  aujourd'hui  «  doit  faire  fentir  aux^Fraa- 
^ais  combien  il  e(l  important  d'arrêter  les  progrès  de  cette 
fcdition.  Si  les  rebelles  enlevcient  Nantis^  Tours  ou  Pçiiitr^x 

B  % 


R  pourroit  trr'iver  qu'Us  confentiflent  au  facre  d'un  deT- 
pote  pour  appeler  autour  de  lui  un  parti  nombreux^  l'exxi- 
blabie  à  celui  de  Charles, 

Le  plan  fuivi  par  le  prêtre  Snrbotln  &  adopté  par 
U^Uliam  Plit^  fenible  avoir  pour  objet  d'amener  les  coa- 
quérans  jufqutt  à  Paris  ,  comm?  ils  le  furent  du  tems  de 
'  Jeanne  d'Arc,  K  cette  époque  délaftreufe^  pour  la  liberté 
de  V Europe  ,  les  gardes  nationales  qui  coxnpo(oient  les 
arjnées  fiançalfes  turent  fupprimées  ,  &  à  leur  place  fe 
levèrent  des  troupes  Coudoyées.  Charles  VII  fut  le  pre- 
mier defpote  qui  ôta  au  tiers* état  le  droit  de  porter  des 
armes  fans  fon  confentement ,  ainfi  le  peuple ,  dérobé  au 
joug  de  la  tyrannie  féodale  ,  tomba  à  rinOant  même  fous 
l'oppreffion  du  defpotifjne  royal.  Si  /ancien  ordre  de  chofes 
revenoit,  ce  qui  ne  fe  peut,  combien  d'impôts  ne  fau- 
droit-il  pas  payer  pour  fournir  à  la  folde  d'une  milice 
fervile  ,  prête  dès-lors  ,  non  à  protéger  la  nation  ,  mais 
à  l'égorger  &  à  la  piller  ? 

Suppofé  que  dans  cette  déplorable  perplexité  tous 
les  préjugés  rappelés  au  nom  de  la  religion ,  arment  les 
mains  du  fanatifme  ,  qui  peut  répondre  de  la  conferva- 
tion  des  archives  de  la  phiiofophie  ,  des  livres  &  des 
monumens  des  arts  !  Depuis  l'incendie  de  la  bibliothèque 
de  Ptoloméi  par  le  calife  Omar^  dans  les  murs  d'AIexuri' 
drte  ,  l'ignorance  orgueilieufe  &  barbare  ne  fub)uguc-t'cl:e 
pas  toutes  les  contrées  famcufes  de  l'Afie y  autrefois  lafyle 
CSc  le  fanâuaire  de  toutes  les   conno:flances  humaines  ? 

Examinons  ce  qui  fe  paiTe  autour  de  nous  ,  nous  ver- 
rons que  les  ennemis  de  la  liberté  nous  aiTurent  que  ce 
génie  tutélaire  a  pour  ennemis  les  talens  &  la  vertu  ,  6c 
que  Pintrigant  n'a  qu'un  certain  efprit  de  conduite  qui  lui 
fait  obtenir  une  place ,  rarement  avec  l'avantage  de:  fa- 
voir  ia  remplir.  Cette  perverfité  ,  iéduôion  effrayante  qui 
égare  Vcfprit  public  ,  fi  elle  étoit  l'ouvrage  de  nos  en- 
nemis ! . . . . 

Quel  foupçon  !  quelle  horreur  ! 
Quelle  lumière  affreufe  a  palfé  dans  mon  cœur  ! 

Raffemblons  des  armes  ,  des  munitions  de  guerre  Sc 
de  bouche  ,  des  foui i ers  ^  6l  qu'après  avoir  juré  dans  les 
étreintes  de  nos  embraffemcns  fraternels ,  fidélité  &  at- 
tachement à  l'aâe  confiitutionnel ,  l'mfiant  qui  fuivra  foit 
celui  de  notre  départ;  que  des  pavillons  tricolors  flottent 
au  haut  de  chaque  clocher.  Allons ,  que  nos  phalanges , 
coalifées  autour  de  la  ftatue  de  ta  liberté ,  excitées  par 
les  mânes  de  nos  frères  immolés  aux  champs  de  la  Bel- 
gique ou  parmi  es  rochers  de  l'antique  Aquitaine  ,  6c  gui- 
dées par  des  chefe  prudens  ,  aillent  venger  les  affronts 
r.çus  par  des  honimts  libres  f  des  mains  des  fatsllites  du 


(î3> 

defpctîfme.  Partons  ;  que  cette  fupcrbc  8c  deinîirc  dé- 
marche étonne  Tunivers ,  &  qu'aux  vociférations  atroces 
de  la  calomnie  ,  qui  cherche  à  nous  rendre  ou  odieux  o.a: 
méprifables  aux  regards  des  autres  peuples  ,  fuccèdent  l'ad- 
miration &  la  terrtfur. 

Rétabli  (Tons  les  finances;  Londns ,  Amflcrdam  ,  Vtnift  ^ 
ont  rétabli  les  leurs.  Adoptons  leurs  mefurcs  de  génie  , 
&  que  leur  mode  libérateur  nous  préferve  de  cette  ftifton 
d'aflignats  qui  peut  paralyfer  tous  les  véhicules  de  l'in-* 
duftne  ,  laifler  les  denrées  à  des  prix  exceffifs  dans  un 
moment  où  l'hiver  npproche.  Que  cette  reftauration  re- 
lève te  courage  &  les  efpérances;  qu'il  y  ait  déformais, 
parmi  nous  une  harmonie  univerfelle  entre  rémulatîon 
&  le  befoin  d'être  heureux  l 

Jeunes  Français  l  les  braves  Américains  ont  été  vos  . 
modèles.  Bs  quittèrent  à  l'envi  les  villes  ou  les  campagnes 
qui  les  avcient  vu  naître  ,  vivant  dans  les  forêts  &  bravant 
pour  la  liberté  les  honorables  dangers  de  la  guerre.  Puifle 
un  JF'ashin^ton  marcher  à  votre  tête,  ayant  pour  vous 
conduire  ie  caraâère  modéré  de  Scipion  &  le  courage  en-, 
durci  de  Marins  !  Là ,  oh  furent  la  guerre  civile  &  toutes 
les  fureurs  ,  réfident  aujourd'hui ,  prodiguant  toutes  leurs 
délices  ,  la  paix ,  l'indépendance  &  la  félicité  publique  !  1 1 
Des  hommes  voluptueux  ,  quelques-uns  amis  de  la  paix  & 
de  la  vertu ,  traverfent  les  mers  pour  aller  defcendre  aux. 
bords  de  la  Ddawart  &  fur  la  plage  de  Maffachujfa-bty  ; 
ils  vont  y  goûter  la  fâreté  ,  les  jouifTances  d'une  vie  pure 
&  tranquille.  Vous  qui  fûtes  toujours  célèbres  par  des 
Itaifons  aimables  &  par  les  ioins  emprefTés  d'une  hofpi- 
talité  fraternelle  >  que  tardez*  vous  ?  déployez  un  grand 
courage.  Defcendans  des  Athéniens^  allez  »  comme  vos 
braves  ancêtres  ;  défiez  les  cohortes  de  la  tyrannie  ;  re- 
prenez ce  caraâère  grave  &  fuperbe  que  Julien  le  phiio« 
fophe  admiroit  parmi  les  Namoxs  ,  qui  caltivoient  de  fon 
temps  les  rives  de  la  Siitu. 

Si  la  guerre  vient  à  durer  plus  d'un  luftre,  nous  ferons 
tous  obligés  d'aller  combattre  :  nous  périrons  en  dé* 
rail  ;  le  glaive  ou  les  maladies  nous  auront  moiflbnnés. 
Rien  ne  réfiile  aux  premiers  élans  de  notre  impétuofité. 
Terminons  d'un  feul  effort  cette  guerre  de  la  tyrannie 
perfide  contre  la  liberté.  Que  les  efclaves  du  de(potifme 
pâliflfent  &  fuient ,  comme  autrefois  ,  dans  la  plaine  de 
Morat  devant  les  phalanges  htlvédennes. 

Que  la  TèouhWmjit  françaife ,  afyle  de  la  paix ,  des  zttsi 
de  l'égalité  oc  de  l'indépendance  ,  devienne  bientôt ,  fous 
les  aufpîces  de  la  vertu ,  la  terre  hofpitalière  de  tous  les 
hommes  malheureux  que  l'intolérance  ou 'la  perfécution 
aura  flétris.  A  cette  époque  dêfirée  ceiTeronc  ces  rlyalités 


(<Î4) 
fcandaleufes ,  ces  intriguas  flétniTantes  ,  ces  dirputes  o(m« 
niâtres,  ces  menées  pertidcs  élevées  fous  divers  prétextes 
par  des  epprefleurs  ,  ou  cachés  ou  connus ,  contre    les 
ttdminiftrés.  ^ 

Le  dei'pote  autrichien  s'c'ft  emparé  de  Condé.  Cette 
malheureûfe  ville  a  capitulé  à  la  dernière  extrémité.  Co- 
bourg  a  fait,  au  nom  de  fon  maître,  une  proclamation 
qui  refpire  le  defpocifme  6i  la  tyrannie  la  plus  révoU 
an  te. 

Le  citoyen  Dabols-Dubay  y  a  répondu  avec  le  ton 
qui  fied  aux  repréfentans  d'un  peuple  républicain  quand 
its  s'adreflent  au  chef  des  Janiflares  d'ua  brigand  cou- 
ronné. Nous  regrettons  de  ne  pouvoir  donner  cette  ré- 
ponfe  faute  de  place.  Hélas  !  à  quoi  fervoit  cette  réponfe 
républicaine  ,  quand  peu  de  temps  après  les  patriotes  ont 
la  douleur  d'apprendre  la  capitulatio  i  de  Valencienne  i 
Cette  trahifon  inconcevable  ti\  vraifemblablement  Tou- 
vragt  de  Cuftines  &  de  Tétat- major  de  cette  place  ;  il 
importe  de  découvrir  cette  trams  infernale  ,  6c  que  les 
téces'  coupables  tombent  fous  le  glaive  de  la  loi. 

Barrère  ^  à  la  fuite  de  cet  avis  afHig'îant,  a  annoncé  au 
nom  du  comité  de  fatut  public,  que  i*on  a  dccouve;t  un 
complot  tendant  k  opérer  une  contre- révolution  ,  par  Paf- 
faiGnat ,  le  potfon  6c  l'incendie^  &  que  c'eft  Pitt  qui  di- 
rigeoit  ce  plan  exécrable. 

Il  y  a  plus  d'un  an  que  le  journal  du  révolutions 
et  Pans  ne  ceffe  de  prévenir  que  Cobourg  i/L  Pitt  fou« 
doient  de  fiiux  patriotes  ,  tels  que  ceux  qui  ne  fe  font  mon- 
trés qu'après  la  )ournée  du  xo  août,  pour  égarer  Telpric 
public  &  calomnier  les  républicains  les  plus  ardens  ,  afin 
de  dégoûter  d'un  gouvernement  libre  ,  âc  rétablir  la 
royauté ,  par  tous  les  moyens  inâmes  qui  leur  font 
naturels;  tels  que  la  guerre  civile  ,  le  pillage  ,  la  famine, 
Taflaflinat ,  la  poifon  ^  Tincendie.  Mais  ils  n*en  viendront 
pas  à  bout.  Le  français  efl  digne  de  la  liberté  &  la 
procurera  à  tous  lès  p2upies  de  l'Europe.  Aufli  les  jaco* 
bins  viennent- ils  de  prendre ,  fur  la  motion  de  Roberf» 
pierre  ,  peut-être  trop  tard,  un  arrêté  pour  procéder 
a  un  fcrutin  épuratoire  &  ch^iTer  de  leur  fein  l«s  étran- 
gers &  tous  les  membres  fufpeâs.  Les  autres  Ibci'étés  » 
arnfi  que  les  ferions ,  s'cmprefferont  fûrement  de  fuivre 
cet  exemple. 

Sur  Us  accaparantns.  Voyti  Us  décrus  ,p.  y  s  ^^  ^^  ^' 

C/eft  avec  raifon  que  l'accaparement  a  été  rangé  au  nom- 
bre des  crimes  capitaulx.  Voilà  auilî  une  conféquence  des 
grands  principes  que naiiroitpas  tiré  l'aiTemblée  conilitua  te, 
ai  tous  ceux  qui ,    d'ipuis  la    révolution  >   ont  moau& 


(  ^s  )  . 

beaucoup  plus  de  ten4refie  poar  la  claffé  des  hôttinei 
riches  ,  que  pour  la  muititude  «  que  pour  le  peupk 
entier  que  ces  riches  appauvrirent;  ils  ne  ceffotent  de  crier; 
la  liberté  de  commerce ,  le  droit  de  propriété ,  comme  fi  ia 
liberté  écoit  autre  chofe  que  le  droit  de  faire  tout  ce  qui  ne 
nuit  pas  à  autrui;  comme  fi  la  propriété,  toujours  mal 
définie  y  même  par  la  convention  ,  dans  {es  beaux  jours  , 
dans  ies  jours  de  la  création  de  la  conditution  ,  étoit  autre 
chofe  que  le  droit  de  jouir  légitiiiiement  des  biens  légitime- 
ment acquis.  La  liberté ,  la  propriété  donnent  elles  le  droit 
de  m*u{T;éfliner  ?  Or  ,  quelle  différence  metter^vous  entre 
celui  qui  m'arrache  là  vie,  &  celui  qui  m'arrache  les  moyens 
d'exîAence  ;  entre  celui  qui  me  plonge  un  poignard  dans  le 
iêin ,  &  celui  qui  me  fouftrait  les  objets  de  première  né* 
ccffité  :  s'il  en  eft  une ,  elle  eft  toute  en  faveur  de  l'aflaffin-, 
car  d*un  leul  coup  il  termine  mes  jours»,  tandis  que  l'acca- 
pareur prolonge  mes fouffrances  et  mes  tortures,  m'épuiiê 
longuement  d'inanition  et  de  befoin  qui ,  fi  la  loi  pouvoir 
connoître  deux  peines  de  mort ,  la  plus  cruelle  devroit  être 
réicrvée  à  l'accapareur. 

Mais  quel  eft  l'accapareur  ?  en  quoi  confifte  l'accapare- 
ment ?  c*étoit'ià  encore  une  de  ces  objeâions  infignifiantes 
quel'on.oppofoit  au  cri  du  peuple  pour  l'étoutter.  La  loi 
répond  à  res  queftions  par  les  articles  il ,  lll  &  IV ,  mais  y 
répond-elle  bien  i  c*eft  ce  qu'il  faut  examiner:  elle  diftin- 
giie,  parle  fait,  deux  fortes  de  propriétaires,  celui  qui 
récolte  6c  celui  qui  achète  pour  vendre  :  cette  dillinâion 
eft-elle  etièrement  juAe ,  foit  .qu'on  la  confidère  du  c6té 
de  la  propriété  ,  foit  qu'on  la  confidère  du  côté  de  l'acca- 
parement. 

Le  droit  de  propriété  eft  un  :  il  n'y  en  a  ,  à  proprement 
parler  ,  qu'une  seule  efpèce  ;  c'eft  le  droit  de  jouir  de  queU 
que  bhofe:  or  ,  j'ai  .un  égal  droit  fur  unechofe  ,  foit  que  je 
la  recuciltefurmon  tcrrein,fdit  que  je  l'ai  achetée  fur  le  ter- 
rein  d  un  autre.  La  nature  met  lesmemss  conditions  à  cette 
jouidance  ,  la  loi  doit  en  mettre  auffi  de  pareilles. 

Le  vice  de  l'accaparement  réfide  dans  l'abus  de  la  proprité 
&  non  dans  fon  origine  :  le  vice  de  l'accaparement  confifte 
dans  la  non  circulation  ;  or  la  non  circulation  eft  toujours 
la  même,  foit  que  je  fafle  pafler  des  denrées  de  mon  champ 
d;ins  mon  grenier ,  ou  dans  mon  magafin;  foit  que  je  les 
faHe  paiFer  des  gteniers  ou  des  magafins  d'autrui  dans  le 
mica,  pour  ne  plus  les  en  faire  fortir;  de  façon  ou  d'autfc 
je  viole  le  droit  de  propriété ,  parce  que  j'en  abufe  ;  de 
f.îçon  ou  d'autre ,  je  vole  mes  (emblabUs,  parce  que  les 
b'ens  de  la  terre  leur  appartiennent  en  nature  à  tons,  & 
qu'il  n'appartient  au  rccoltcur  ou  au  marchand  qu'une  in- 
demnité pour  fa  peine. 


(S6) 

Si  à  (es  notions  fimples  &  claires  ,  on  veut  ajouter  celle 
du  mot  même  ;  si  l'on  veut  examiner  la  fignification  origt- 
tieUe  de  ce  terme ,  &  voir  l'idée  première  qu'y  ont  atta- 
chée nos  ayeux,  on  trouvera  qu'il  tire  fa  première  origine 
du  verbe  italien  accapîart ,  qui  égnifie  renftrmir ,  ramlr  dauj 
*Mnfiitt\  or, ce  fens s'applique  également  a  celui  qui  ell  pro- 
priétaire 4e  la  première  main ,  &  à  celui  qui  ne  Teft  que 
de  la  féconde  ;  il  ne  s'agit  là  ni  de  récolter  ,•  ni  d'acheter. 

Pour  rendre  la  loi  parfaite ,  il  eût  donc  fallu  punir  la 
non  circulation  des  denrées ,  quelque  part  qu'elles  fe  trou- 
vaiTent  ;  de  cet  oubli  de  la  loi  pouvoit  réfulter  les  plus 

Érands  maux,  car  ceux  qui  récoltent  &  qui  ne  font  po» 
is  propriétaires  les  moins  riches  ,  feront  ce  qu!ils  ont  déjà 
fait  ;  ili  tiendront  leurs  marchandifes  ferrées  »  &  pourvu 
qu'ils  ne  les  laifleiit  pas  dépérir ,  ils  braveront  la  miière  du 
peuple;  or,  combien  n*y  a-t-il  pas  de  denrées  qui  peuvent 
le  conferver  un  tems  prodigieux,  &  fe  fouflraire  ainfi  à  la 
circulation;  les  œufs  mêmes,  que  le  comité  n'a  pas  mis 
parmi  les  denrées  de  première  néceffité ,  fans  d«ute  parce 
qu'il  ne  les  a  pas  re|;ardés  comme  une  marchandife  de 
garde;  les  œufs  mêmes ,  induits  d'un  léger  vernis  ,  peuvent 
ie  conferver  des  années  entières  frais  et  fains.  Il  en  eft  de 
mèttit  des  matières  premières  qui  fervent  à  la  fabrication  de 
la  toile  &  des  étoffes  :  il  en  eft  de  même  des  légumes. 
Quant  aux  grains,  heureufement  la  loi  du  4  juin  a  forcé 
leur  circulation  ;  &  qu'on  fe  prépare  enfin  à  la  faire  exé- 
cuter» fans  cela ,  nous  pourrions  courir  tous  les  dangers  de 
la  Êimine  ,  au  milieu  delà  plus  grande  abondance  qui  ait 
jamais  exifté. 

Nous  ne  voyons  point  ce  qu^il^y  avoit  à  craindre  en 
forçant  les  propriétaires  récolteurs  de  mettpe  en  ytnt^ 
journellement  oc  publiquement ,  comme  les  autres  pro- 
priétaires. Ils  fuffiroit  de  fupprimer  dans  le  fécond  article 
ces  mots  ^'Us  ackuunt ,  &  le  but  étoit  rempli ,  &  aucun 
propriétaire  ne  pouvoir  fe  refufer  de  mettre  en  vente  ce 
qui  eil  au-delà  de  fes  befoins,  aucun  ne  pouvoit  plus 
accaparer. 

Une  autre  mefure  étoit  encore  néceflatre  après  avoir 
contraint  tous  les  propriétaires  à  mettre  en  vente  tout 
ce  qui  n'tfl  pas  à  leur  ufage;  il  falloir,  comme  nous 
l'avons  déjà  dit  pluûeurs  fois ,  fîx? r  un  maximum  ,  à 
toutes  les  dentées,  {ious  l'avons  préfagé  &  mal  heureufe- 
ment le  temps  n'a  que  trop  contirmé  nos  conjeâurcs  , 
en  ne  fixant  que  le  prix  des  grains ,  on  ne  devoir  rien 
produire  finon  de  les  taire  reflerrer  davantage  ;  de  même  en 
obligeant  les  propriétaires  à  vendre  leur  fuperflu  ,  on 
n'aura  rien  fait  encore  fi  on  n'en  fixe  pas  le  prix  ,  car 
tous  ces   hommes    riches  qui  ont  le  temps  d'attendre  , 

n'ont 


ï<7' 

ft*oiit  qrfà  Unfer  leurs  marchand'ifçs  d'une  manière  exagérée^' 
ils  teront  surs  de  ne  pas  vendre  ;  ils  accap  reront  Jonâ 
«score  réellement ,  &  cependant  ils  ne  feront  pas  repré- 
lieniàbles  par  la  loi  ,  puiCquMs  pourront  tc^iu jours  vous 
dire  qu'ils  mettent  en  vente  JourneUement  6c  publique- 
ment,  6l  que  ce  n'ed  pas  leur,  t'uute  sMs  ne  trouvent 
pas  d^acbtteurs. 

Il  y  a  même  en  cela  une  forte  de  contradiâion  entre 
les  articles  VI  âc  V)I   du  décret  que    nous    examinons* 
Dan^  l'article  VI  il  ell  dit  que   li  le  propriétaire  coniept 
à  vendre  par  petits  lots  ôc  à  tous  venans ,  il  en  aura  i'ar- 
ri^re-ficulié  fous  Tinfpeâio  i  d\m  commiiFaire.  Dans  l'ar-    ' 
•ttcie  VIL  au  contraire  ,   il  cfl  dit  que  s'il    n*y     content 
pas,  le  commillaire  fera  lui  même  cette  vente,  en  iaif- 
lant  par-delTus  le  prix  des   factures  un   bénéfice  au   pro- 
priétaire y   pourvu    que    ce  pr.)C  des  iac^urs    ne  foit    pas 
îupérieur  au  prix  courant     es  murchandile».  A  n(î   le  pr> 
mier  de  ces  deux  articles  laitle  aj  propriétaire  la  ïibercé 
de  vendre  au  pn*  qa' 1  vou\lra  ^  o'étabir  un   prix  cou- 
rant à  leur   tantaifie  ,  (ans  fc  mâier  à  cet  égard  d*aucune 
de  leurs  opccations  m:rrcanti!es.  Le  fécond  de  ces  articles 
fii^po^e  au   contrare  deux  chofes  q  li     o  t  trè^-vraies.  La 
première  c'eft  quM  ne  faut  iccorder  au  ^jroprietairc  qu'an 
modique  intérêt   ou   bénefic  .  La  féconde  ,  c'ell  que    les 
fadures  peuvent  élever  les  objets  à  un  prix  faux  6c  exlior- 
bitant  ;  ces   deux  abus  doivent'êrre  répr'més ,  ta  loi  en 
convient  ^  pour qu  i  n*en  convient-elle  que  dans  un  ieul 
cas  ?  Il   faUo:t    généralifer  tout  cela  ,  &  tarifer   le    gam 
de  toute  efpèce  de  marchands 

Ce  qui  jfait  que  la  chofe  publique  ne  va  qu'en  boitant  ^ 
c^eil  que  les  meiures  que  l'on  prend  ne  font  pas  touj  urs 
complettes  -,  c'eft  qu'il  n'y  a  pas  toujours  d'enl^^mbie  dans 
les  idées  &l  dans  le^  opération^  P  ufi^urscaufes  concouroicnt 
à  la  cherté  des  denrées  \  ù.  Ton  n'attaque  qu'une  caufe  qui 
concerne  une  feule  denrée ,  comm  j  on  a  lat  pour  les  grains^ 
ou  û  l'on  n'attaque  qu'une  dtê  caufes  qui  ont  concouru  à  ce 
renchenffement ,  (i  outre  cela  on  ne  ''attaque  qu'en  partie , 
c'ell  un  triomphe  de  plus  qu'on  prépare  aux  malveilans.  Le 
devoir  de  U  convention  étoit  de  les  aiTaillir  de  toute  part.  Il 
f^al toit  prendre  à  la  lois  toutes  les  mefures,  6i  tomber  fur 
tous  les  abus ,  comme  la  foudre ,  lans  leur  donner  le  temps 
de  fe  prêter  la  main  pour  fe  relevé^  réciproquement.  La  muU 
tiplicité  des  ai&gnats  étoit  une  des  prinv  ipales  caufes  6c  des 
plus  naturelles  du  rencheiiffement;  d  falloic  en  dfminuër  la 
mafle.  Le  défa  t  de  1  berté  dans  la  circni<ttioo  y  contnhuoit 
un  peu  ;  ii  tailoit  tra,vper  tout  ce  q  .i  s'y  oppi>'oit.  L)i'&  acca- 
pareurs enterroient  1  -urs  marc4aaujie&  »  il  falioit  aulh  forcer 


(  î8  ) 

la  main  aux  accapareurs.  Des  marchands  cupides  profitoîent 
de  ces  circonftances  pour  furfaire  &i  vendre  les  denrées  à 
un  prix  exhorbitanc.  Il  Jalloit  mtttre  un  frein  à  la  cupid.téf, 
en  fixant  les  prix;  &  tout  cela  devojt  être  prononcé  en 
même  temps,  pour  aînfidire  dans  la  même  féance.  C'étoit 
un  ennemi  redoutable  qu'il  falloit  attaauer  tout  d*un  temps 
&  par  tous  les  côtés  au  même  fignal.  Si  Ton  avoit  •fuivi  ce. 
iryflcn.e,  le  feul  bon,  le  feul  fauveur  de  la  patrie,  il  y  a 
long- temps  que  tout  fcroit  camené  au  taux  ordinaire.  Les 
agioteurs  auroient  été  étourdis  du  coup.  Il  leur  eût  été 
imponible  de  relever  à  la  fois  tous  les  abus  ,  au  lieu  qu'i  1 
ne  leur  a  pas  été  difficile  de  répaier  quelques  bicches  qu'on 
leur  a  faitts  dans  des  att.;ques  partielles. 


Le  peuple  de  Paris ,  indigné  de  ne  pouvoir  fe  procurer 
du  pain  qu'avec  beaucoup  de  peine  &L  une  grande  perte  de 
tems  ;  épuifé  d'ailleurs  &  n'ayant  plus  les  facultés  d'at- 
teindre au  prix  exceûif  des  denrées  de  première  néceiTité  , 
s'cft  porté  vendredi  dans  plufieurs  marchés  ,  &  a  demandé 
le  quarteron  d'œufs  à  2/  iois  ;  la  livre  de  viande  à  15  fols. 
Peut-on  lui  faire  un  crime  de  cette  démarche  illégale  ? 
N'eiVil  pas  affreux  qu'il  faille  payer  un  litron  de  haricots 
fecs  25  lo.s  ,  un  artichaud  12  f.  8c  ainfi  des  autres  objets  de 
confommation  ,  indilpjnTuble  6i.  journalière! 

Les  ailignatSyil  eilvrai,  &.  la  itchcreile ,  ont  bien  pu 
contribuer  à  ce  renchénllemânt  fubit  &  énorme  ;  mais  ne 
pstt  on  pas  reprocher  auili  aux  hahitans  des  campagnes 
voifines  ,  de  proliter  de  la  circonftance  ,  pour  quadrupler 
leur  gain.  S'ils  avoient  un  peu4e  patriotiCme  &  d'humanité  , 
fe  concluiroicnt-ils  ainiî  avec  des  fières  qui  ont  fait  la  i évo- 
lution ,  ôc  qui  en  portent  tout  le  poids.  —  Les  citoyens  des 
communes  crconvoiAnes ,  ne  devroient-ils  pas  plutôt  fe 
contenter  d'un  bénéfice  honnête  ?  loin  de  cela ,  ils  viennent 
encore  lui  enlever  le  pain  qu'on  diOribue  à  Paris  à  un  taux 
modéré,  grâce  à  une  taxe  que  les  parifiens  feuls  fupportent. 
En  vérité ,  les  gens  de  la  campagne  font  bien  coupables  , 
d'autant  plus  que  les  bienfaits  de  la  révolution  n'ont  tombé 
que  presque  fur  eux.  Les  villes  ont  payé  tous  le»  frais  ^  les 
campagnes  en  ont  retiré  tout  le  fruit. 

Encore  fur  U  château  de  FerfailUs. 

'  Les  citoyens  de  Verfaîlles  ont  paru  mécontens  de  notre 
article  fur  ce  qu'il  faut  faire  du  château  de  cette  ville.  Nous 
avions  pourtant  parlé  le  langage  de  vrais  républicains  qiit 
lavent  concilier  ce  qu'ils  doivent  à  ce  caraâ^e  augufte  avec 


te  qu'on  ne  peut  refufer  à  un  intérêt  légitime  &  bîen  en« 
tendu.  Sans  douce  Verfailies  a.  fait  aiTez  de  facrifices  à  la 
révolution  pour  avoir  droit  de  fe  ménager  q  elaues  dédom-. 
fliagemens.  Cette' ville  compte  fur  la  curiofite  des  étran- 
gers ,  tant  que  le  château  6i  l«s  beautés  de  l'art  qu'il  ren- 
ferme fubf^fteront.  Mais  elle  ne  compte  pas  a^es  fur  cette 
même  curiofité  non  moins  vive  fans  doute  d'en  voir  ks 
ruines  &  de  contempler  le  contrafte  d'un  village  heureux 
£c  paifible  fur  l'emplacement  &  parmi  les  débris  du  magni- 
fique repaire  de  brigands  couronnés  qui  ont  fait  le  malheur 
&  la  honte  de  toute  une  nation. 

«Car  notre  intention  nétoit  pas  de  rafer  le. château  de 
Verfailies.,  de  manière  à  ce  qu'il  n'en  refte  aucune  trace: 
Nous  voudrions  au  contraire  que  ce  vafte  6c  fuperbe  édi- 
fice, abandonné  eu  jufte  reffentiment  des  fans- culottes ,  fi 
long-tems  écrafés  par  les  monftres  qui  l'habitoient  ;  offrit,' 
pendant  plufieurs  ûècles  ,  le  fpeâacle  de  fes  ruines  au  tra- 
vers defquslles  on  paflVrott  la  charrue.  Il  faudroit,  pour 
iinfi  dire  ,  qu'on  n'en  abattit  que  quelques  prerres  par  jour. 
Patriotes  de  Verfailies  ,  n'en  doutez  pas  ;  de  tous  les  coins 
de  l'Europe  on  viendroit  jouir  de  la  vue  de  ces  débris  , 
comme  on  va  encore  dans  les  déferts  brûlans  de  l'Arabie  , 
contempler  les  ruines  de  Palmyre.  Si  la  révolution  fran- 
çaife  fait  le  tour  du  globe  ,  comme  on  doit  le  croire  ,  tous 
les  républicains  du  monde  fe  feroient  un  devoir  de  venir 
comme  en  pèlerinage  à  Verfailies  pour  contçmpler  avec 
Tefped  le  berceau  de  la  liberté  ,  et  fouler  aux  pieds  les  lam- 
bris dorés  du  defpotifme  à  terre.  Ne  vient-on  pas  déjà 
vifiter  le  jeu  de  paulme  ,  oîi  les  arts  ne  font  pour  rien. 
Il  en  fera  de  même  pour  le  château  bâti  par  un  tyran  or- 
gueilleux ,  Sl  habité  par  deux  defpotes  chargés  de  crimes. 
Le  voyageur  voudra  mefurer  l'étendue  de  ce  palais  im- 
monde. Tout  cela  ,  s'écriera- t-il ,  avec  indignation  ,  pour 
loger  un  individu  !  6c  des  familles  entières  avoir nt  à  peine 
un  grenier  &  de  la  paille l  On  maudira  d'abord  la  mémoire 
de  tous  ces  princes  ,  dont  l'ame  étoit  encore  plus  dure 
que  le  bronze  Se  le  marbre  des  Aatues  dont  ils  s'environ- 
noient  à  grands  frais  ;  on  s'en  retournera  en  chéri flant  les 
citoyens  de  Verfailies  qui  ont  fi  pu'ffaixjment  fécondé  les 
parifi'ens  pour  affurer  la  liberté  de  Taflemblée  nationale  ,  & 
pour  faire  main-baffe  fur  une  cour  infolente  qui  avoit  l'in- 
tention d'étouffer  la  liberté  à  fa^naiffance,  &  de  faire  ,  de 
Ces  premiers  apôtres  ,  autant  de  martyrs.  Les  fouvenirs 
chers  à  tous  les  érançats ,  chers  à  tous  les  hommes  qui  fe 
fentent  nés  pour  l'indépendance  ,  &  la  vue  des  corniches 
brifées  ,  des  colonnt»s  renverfées  ,  des  bas-reliefs  mutilés; 
flionumens  de  la  jufiice  du  peuple  fouverain ,  contre  là- 

C  a 


{6o) 

quelle  eft  venu  fe  brifer  IVnogance  ce^  snontrques ,  Yans 
dro'.cnt  bien  fans  douce  quelques  tabie«ux  de  prix  ,  de,beaur 
appartement qu*  (embUioient  «attendre  le  retour  du  maîtct:» 
fi  U  peuple^  r^val  du  tem$  ,  n'y  porcojt  la  faulx  de  i'eg.»lité. 
Nou»  présumons  trop  bien  du  patriotilme  éclairé  6^  Tou-» 
t«nu  des  citoyens  de  Verfailles,  pour  croire  qu'ils  lieront 
ini'enfibles  à  la  gloire  de  couronner  eux-mêmes  leur  ou* 
yrHge,  en  iai(rvint  aux  i<gens  couronnés  qui  évident  encore, 
tin  exemple  terrible  de  ce  qui  le&  attend  ,  dans  le  Ipeâade 
des  rUines  du  château  de  Verfailles. 

Signes  dt  la  royauté  à  tfcctr^  6»  tranpdtîon  du  caur  de 
Métra  aux  CordcUers» 

Enfin  bientôt  un  lépublicain  pourra  marcher  dans  les  rues 
dePnr's,  fans  courir  le  ritque  de  le  blefler  les  yeux  à  la 
▼ue  de  tous  ces  emblèmes,  de  tous  ces  attributs  a\ili(ran» 
de  la  royauté  qui  étoient  fculptés  ou  peints  sur  prefquo 
tous  les  édifices  publics  &  les  maifons  particulières  & 
on  travaille  fans  relâche  à  faire  difparoitre  ces  images 
repo usantes  Y  n;onumens  gothiques  de  la  fervîcude  denoft 
pères.  D.  puis  long-teins  cette  réforme  étoit  défirée  ,  atten- 
due, I!  falloit  s'y  pren^ire  dès  le  lendemain  du  jour  mémo- 
rable ,  où  la  république    fut  décrétée  par  acclamation* 

Sans  doute  qu'on  n'oubliera  pa«  de  décap.ter  tout  au 
moins  tous  ces  ro  s  Je  pierre  qui  furchargent  le  portail  de 
l'églife  métropolin.ine. 

Sans  doute  qu'en  dénichera  un  certain  monarque  dont 
le  nom  nous  éthapp*  ,  qui  (c  trouve  encore  giffant  lous  un 
caraf^ique  de  velours  noir ,  &  d'argent ,  rue  du  fauxbourg 
Sr-JHcqufs ,  un  peu  au  delà  du  ci-devant  Val -de- Grâce. 
Croiroit-on  qu'à  la  Fête-Dieu  dernière  ,  le  Si  Sacrement 
de  St  Jacques  d  M- Haut  Pa«,  monta  les  vingt  marches  de 
cette  pdgode  chrétienne  ,  pour  y  repofer  aux  pieds  d'un  roi, 
dont  on  montre  la  fainte-face  &  la  couronne  pour  la  pièce 
de  deux  fols  ?  Speflacle  qui  ne  vau!  pas  aâuellement  les 
frais  de  la  lampe    q*  i  y  hriile  jour  &  nuit  dcpu  s  un  siècle  ! 

Sans  doute  qu'on  enjoindra  aux  religieufes  qui '.végètent 
encore  dans  la  rue  des  Anglaifts  ,  feftion  du  Finiltère  , 
d*cffacer  de  deffus  leur  port',  une  inscription  en  lettres  d'or, 

Î)ortant  qu'elles  invoquent    le  ciel  jour  et  nuit,  P^^^  ^^ 
alut  &  la  profpérité  de  l'Angleterre. 

Mais  pou  cela,  il  <eroit  conve  able  que  la  convcntioi^ 
&les  fociétés  pop  l'i* ires  préchûflent  d'exemple.  On  eft  'â  hé 
devoir,  en  tiaverfantle  palais  nat  onal ,  que  les  mêmes 
2u{b-es  qui  éclairoient  les  a(  partemens  de  Lou's  Capet  ôc  les 
boudoirs  de  Marie  Antoinette ,  ferve-  t  aujourd'hui  à  diffé^ 
Tens  comités  qui  y  tiennent  leurs  féanceSr  Nous  lerépé(QAs  : 


(6i) 

les  repréfentans  d*an  peuple  libre  ne  devroîent  pas  fiiger 
fou»  les  lambris  d'un  delpote  :  il  eût  été  plus  à  propos  de 
convertir  le  château  des  Tmleries  en  un  hô^iitai  pour  les 
malades,  ou  pour  les  incurables ,  ou  pour  le»  vieilloids. 
Le  voifinage  de  la  rivière  &  le  vafle  jardin  rcndroii  ^c 
féiourtrè)- propre  à  y  recevoir  les  pauvres  infimes.  Le 
contraire  eût  été  parfait ,  &  rhamanité  eût  du  mo.ns  une 
fois  triomphé  de  la  tyrannie.  Que  ne  fait- on  aufli  de  l'école 
militaire  une  infirmerie  pour  les  foldats. 

La  foJété  patriotique  des  Cordeiiers  ,  emportée  par  urf 
faux  zèle  pour  la  mémoire  de  Marat,  a  cru  l'honorer  beau- 
coup en  demandant  aux  autorités  coniiituées  la  permiTioft 
de  choifir  au  garde-meuble  national, i'un  des  plus  b.aut  vaftrs 
qu'il  renferme  pour  dépofer  les  rcjlts  du  vtus  implaeaUc 
tfintmi  dts  rois  ,  dans  Us  bijoux  at  achés  à  leur  couronne.  Il 
falloit  plutôt  dédaigner  cette  petite  recherche  :  il  fahoic 
dTe  :  l'ami  du  peup  e ,  l'ennemi  des  rois ,  fe  feroit  trouvé 
ofFen!é  de  fe  fervir  de  que 'que  chofe  qui  eût  été  à  l'ufage 
des  tyrans.  Il  eût  foulé  au*  pieds  tous  les  vafes  d'agathe  & 
de  porphire  :  ce  que  les  monarques  ont  de  plus  précieux 
n'eft  pas  digne  de  contenir  les  cendres  d'un  républicain.  Ce 
ne  font  pas  les  tombeaux  de  marbre  qui  honorent  les  grands 
hommes  ;  ce  font  les  grands  hommes  qui  donnent  du  prix 
aux  matières  les  plus  précieiiles  comme  aux  plus  viles. 

L'efpèce  de  reposoir  dreffé  au  jardin  du  Luxembourg 
pour  y  offrir  le  cœur  de  Marat  à  la  vénérât  on  6c  à  la  recQu- 
noîdance  d^s  p.triotes,  étoit  beaucoup  plus  fimple.  vSc  n'en 
fut  pas  moins  touchant,  &  l'hommage  qu'on  y  rendit  au  faint 
du  jour,  fut  audi  ext  aord'.naire  que  l'objet  de  U  fête.  Nous 
en  donnerons  ici  un  extrait. 

Un  orateur  a  lu  un  difcours  qui  i  pour  épigraphe  :  Q  cor 
^efysj  o  cor  Murât  !  cotur  ficrè  Je  Je  fus,  cœur  f acre  de  Marat  ^ 
vous  ave[  les  mêm:s  droits  à  nos  hommages.  L'orateur  compare 
dans  foi  difcours  les  travaux  du  fi  sd  jMa  i  avec  ceiu  de  l'ami 
du  peuple  ,  les  apôtres  f  ^nt  les  Jacobins  &  les  C  ordeiiers  ;  les 
Publicains  font  les  boutiquiers ,  les»  Pnar Tiens  font  les  arifto- 
crates  :  Jtfus  eft  un  prophète ,  6»  Mar.tt  efî  un  dieu.  L'orateur 
a  fini  par  comparer  la  compagne  de  M.:r;it  à  la  mère  de 
Jcfu  :ce.le-ci  a  fauve  l'enfant  Jefus  en  Egypre ,  l'autre  a 
fouftrait  Marat  au  g  aive  de  La fay ette  ,  qui  éioit  un  nouvel 
Hérode. 

Brochet  a  rendu  hommage  aux  tilens  de  l'auteur ,  mais  il 
9,  été  furpris  du  parallèle  :  Marat  n\fl  pas  fait  poftr  être 
comparé  avec  Jtfus  ;  cet  homme  fit  naître  la  lùperikition  ,  il 
dcfendoit  les  rois^  6c  Mirât  eut  le  codra»;:  rie  les  écraler. 
//  ne  faut  jamais  parier  de  ce  Je  fus  ,  ce  fort  des  fottifs.  De» 
germes  de  fanatifme  &  toutes  ce$  fadaites  ont  mutilé  U 


(  <1  ) 

liberté  dès  fort  berceau;  U  ph^lorophle  feule  doit  être  fc. 
guide  des  rcpubUcains  :  ils  n'ont  d'autre  dieu  que  la  liberté. 

Le  commandant  de  laf  rce  partilenne  a  oftert  enfuite  de 
fournir  gratuitement  des  cyprès  ,  des  œillets  Ik  des  rofcs' 
pour  orner  la  tombe  de  Marat. 

Ceux  quiii«  font  pas  à  la  hauteur  des  cîrconftances  trou* 
▼eront  peut-être  cela  un  peu  exagéré.  Ges  gens- là  ne  con- 
BoifTent  point  le  peuple;  le  peuple  n'eft  point  ingrat  ;  s*il 
punit  féverement  ceux  qui  le  trahiffent,  il  récompcnfc  mieux 

S  le  les  rois^  fcs  amis,  les  défv.nfeurs,  fes  confcils  ;  &  dans 
n  enthoufiafme ,  ii  aime  mieux  en  faire  trop  que  pas'aflez. 
Voilà  le  peuple  qu'on  a  peint  fi  fouvent  injufte  &  avare 
d'éloges.  Le  tout  eft  d'avoir  fa  confiance  ;  heureux  celui  qui 
p'en  abufe  pas  pour  le  porter  à  des  excès  !  Bénie  foit  cette 
févolution,  où  Ton  confpue  les  rois  &  leurs  images  6c  leurs 
tombeaux  «  oh  l'on  brûle  de  l'encens  ,  oti  Ton  drefle  des 
autels  aux  martyrs  de  la  liberté!  Plaignons  Tame  froide  ôc 
^le  qui  n'applaudiroit  pas  aux  honneurs  décernés  par  le 
peuple  à  ceux  qui  font  morts  en  combattant  pour  la  fainte 
égalité. 

Dans  la  matinée  du  i'i  juillet ,  deux  commiflaires  par 
feâion  fe  font  rendus  à  la  mairie  :  là ,  le  citoyen  Pache  leur 
apprit  qu'ils  atloient  fe  tranfporter  au  palais  de  Vègalliè ,  déjà 
cerné  par  Isl  force  armée. — On  partit  :  chaque  député  de 
fection  fe  rangea  dans  le  jardin ,  autour  de  plufieurs  arbres  » 
<lont  un  portoit  un  écriteau  ,  préfentant  le  nom  de  chaque 
fiBioa^  indicatif  aux  citoyens  pour  venir  s'y  jéunir.  Cette 
vrfite  domiciliaire  avoir  pour  motif  de  reconooitre  les 
aventuriers,  les  .traîtres  qui  vivent  habituellement  dans 
cet  endroit.  Trois  cents  perfonnes  ont  été  arrêtées  ;  ceux 
cuî  n'avoient  pas  de  carte ,  des  paffeports  ,  qui  ont 
été  réclamés  ,  ont  recouvré  leur  liberté  :  quinz*  environ  (ont 
reflés  en  prifon.  —  On  avoit  dit  que  le  commandant  Htnriot 
avoit  violé  les  aziles  ;  mais  en  plein  jour  ,  il  a  exécuté  tes 
ordres  de  la  municipalité  ;  &  il  a  éclairé  le  p  iblic  fur  le 
m^de  qu'il  a  employé  dans  fon  procédé  dobéiffance. 
*— Aînfi  donc  tout  a  été  fait  en  règle. 

Tandis  que  la  malveilLincç  ,  éclairée  ,  pourfuivie  & 
paralifée  par  les  amis  du  peuple  ,  fuyoit  les  regards  des 
îtirvetllans  patriotes ,  on  fe  demandoit  pourquoi  les  agio- 
teurs ,  réunis  tousles  jours  à  midi ,  avant  le  23  juillet^  tous 
on  devant  les  arcades  du  théâtre  Montensier^  n'ont  pas  été 
recherchés.  -*-  Ces  hommes  qui  font  à  Paris  ,  ce  que  furent 
^Rome  lesuîuriers,  les  prêteurs  à  la  femaine  ,  mcrtoient 
au  moins  d'être  oblervés  ;  mais  on  répond  qti'à  LimJres  , 
A ifJIe'-J/tm y  Gcnes  ôc  av.tr25  villes  Je  commerce  ,  ils  font 


(  «3  ) 

fupportés.  —  Tout  cela  ne-fatiffait  pas  ;  &  en  vérité ,  ces 
fpéculateurs  avides  devroient  fufpendre  Jeurs  manœuvres 
dans  un  moment  ôii  ils  devroient  s'abûenir  de  fe  montrer  en 
fcandale  au  peuple  \Iaborieux  (k  pauvre.  Si  les  gens  riches 
vouloient  s'entendre  ,  ils  f croient  baiffer  le  prix  des  mar- 
chandifes ,  &  donneroient  par  là  plus  de  valeur  ôc  plus  de 
crédit  aux' papiers  monnous. 

Douze  fpurniffeurs  ,  employés  à  alimenter  l'immenfc 
magafin  de  l'oratoire  à  Paris,  font  mis  en  état  d'à rreib- 
tien  ,  accufés  d'avoir  accaparé  des  marchandifes  ,  dont  les 
armées  n*ont  aucun  befoin ,  ni  qui  n  ont  aubun  trait  à  Im 
guerre.  — Les  fournifTeurs  de  la  république  font  aufli  fripons 
que  dans  l'ancien  régime. 


'  Jeudi  &  vendredi  i  &  2  ^///.  La  convention  a  décrété  que 
Marie- Antoinette  feroit  fur-le- champ  traduite  au  tribunal 
Tévolutionna'ie  ;  que  toute  la  famille  des  Capet  feroit  ex-«> 
portée,  à  Tcxception  des  deux  enfans  &  des  parens  (bus 
le  glaive  de  la  loi  ;  que  la  dépenfe  des  deux  enrans  de 
Louis  Capet  fera  réduite  au  Ariél  néceïïaire;  que  les  tom- 
beaux ôt  maufolées  des  ci- devant  rois,  qui  font  dans  Téglifc 
de  Saint-Denis  6c  autres  lieux  de  la  république,  feroieat 
détHiits  le  10  août  prochain. 

Il  y  a  long- temps  que  le  journal  des  Révolutions 
DE  Paris  a  provoqué  cette  mefure. 

Carra  a  été  décrété  d'accufàtion  &  traduit  au  tribunal 
révolutionnaire.  Slllcry  ne  tardera  pas  à  le  fuivre.  Les  deux 
commiflaires  de  la  convention  à  Lyon  ,  Rouhier  &  Brunet, 
de  retour  de  cette  miflîon,  viennent  d'être  mis  en  ét<tt 
d'ar  relation. 

Le  maire  de  Nantes  a  été  envoyé  k  l'Abbaye,  pour 
avoir  dit  à  un  député  qu'il  en  av oit  menti  fur  des  faits 
<rari{locratie  dont  il  l'accufoit. 

Les  barrières  ont  été  fermées  jeudi  foir. 
On  a  décrété  l'arreftation  de  tous  les  étrangers  originaires 
des  pays  contre  lesquels  nous  fommes  en  guerre ,  Ôc  qui 
né  font  pas  domiciliés  en  France  avant  le  14  juillet  1789.  ' 
lia  été  décrété  aufli: 

Art.  V'.  A  compter  du  4  de  ce  mois ,  fur  les  théâtres 
<jui  feront  déflgnés  par  la  municipalité ,  on  repréfentem  , 
trois  fois  par  femaine  ,  Brutus  »  Caius  Graccus  y  Guillaume- 
Tell  &  autres  pièces  de  ce  genre  ,  capables  d*entreteaic 
dans  les  cœurs  l^imour  de  la  liberté  &  du  républicanifme. 
II.  L'une  de  ces  pièces  fera  repréfentée  ,  une  (bis  pac 
iecnaine  »  aux  frais  de  la  république. 

UL  Tout  théâtre  qui  fe  permettroît  de  faire  tepréfe»*^ 


(64) 

ter  des  pièces  tendantes  à  réveiller  la  fuperftitîon  de  la 
royauté  ,  feront  fermé  ;  &  les  diredeurs  en  feront  pourfui- 
yis  Ôt* punis  félon  toute  ia   rgueur  des  lois. 

Ce  décret  répondra  viélorieuiemcnt  à  ces  calomniateurs 
qui  ont  voulu  faire  palFer  P^ris  pour  une  vile  qui 
regrette  la  monarchie.  En  tcie  des  pèces  dcitgnees 
dans  l'anicle  premier,  on  elt  étonné  de  ne  pas  voirNluti'JS 
Scevo  2^,  ct'tre  tragédie  nouvelle,  pleine  de  b^autés^  ouvrage 
d'un  jeune  réptoicain  rempli,  de  talens  ,  étoit  abioiumeat 
à  Tordre  du  jour ,  au  moins  quant  au  fujet.  Jamais  on 
n'a  tonné  contre  les  rois  ivec  p  us  de  force;  il  'y  trouve  , 
il  ei\  vrai ,  de  fortes  levons  à  l'ula^e  de>  républiques  nail- 
fanitrs. 

L'article  trois  traite  d'un  délit  d'une  gravité  telle  que 
la  peine  dc.mo.rt  s'enfuit,  &  c  pendant  il  n'm  fait  pas 
mention.  Pourtant  une  provccat  on  ^u  royalifme  lur  le 
thcâtte  ,  a  des  conséquences  b  e.i  plus  gravrs  que  quand 
elle  tort  delà  bouche  de quviqu es  motionnaires  au  milieu 
d'un  petit  group  s, 

Ftrtu  6»  mériu  récompenfu. 

Le  citoyen  i-athcle  ,  chirurgien  reh.iant  à  Caudé  ,' 
département  de  M  .ine  &  Loire  ,  6c  oihcier  nunicipal  de 
c^tte  commune,  eut  le  malheur  de  tonber  entre  les  mains 
des  révolté;»,  fut  lié,  garrotté  &  entraîne  Tefpace  d'envi- 
ron deux  lieues  par  ueux  cents  d'entr'eux.  Mille  f  is  les 
horreurs  de  la  mort  s'étolent  préien^ées  à  'ui  lorfque  roi»t 
à-cojp  une  voix  f^ng'cttante  Ôc  cntre-coupce  ,  fe  fait  enten- 
dre ,  fufpc  ni  la  fureur,  6l  excite  la  vunofité  de  ces* 
brigands.  Un  homme  à  peme  reconnciiTable  &L  les  yeux 
baignés  de  larmes  ,  Jear  crie  ;  Ar^éte^  ,  vous  ravijfer  au 
pays  ce  qu'il  a  de  plus  cher  ;  Loch  fe  eft  demandé  â  4  lleu^ 
à  U  ronde  &  plus  i  il  poffe'je  no  re  confiance  ,  c*eft  un  hon» 
nête  hjmme  ,  nntle^  le  â  fcs  concitoyens  ,  l'humanité  [ouf" 
frlro't  trop  de  fd  mort;  je  m'offre  en  ôta-^e  ppur  lui  ^  tfyeç 
igard  à  ma  dtmande  ,  je  vous  en  conjwe.  Lés  chefs  des 
fcrgands,  après  avoir  dénbéré  ,  s'adrdlent  à  Lachéie  ,  le 
ifélicitent  fur  Téten^'iUe  du  bonheur  qu'il  a  de  pofleder  un 
véritable  ami,  6i  lui  dt^clarent  qu'ils  rendent  à  î'amtli 
l'un  des  plus  beaux  préfens  de  la  nature.  (  e  véritable 
gmi  qui  a  fu  braver  U  :  ort  pour  fauver  Lachéfe  ,  fe 
nomme  Lachuiferès-Bo  s  Robeit.  Son  ..ftion,  connue  de  La 
commune  de  Caudé  6c  de  cultes  des  env:roi?s ,  mérite  de 
l'être  de  l'univeis  entier. 

La  convention  nationale  v'ent  de  décréter  di  s  récompenfes 
aux  citoyens  qui  le  font  chargés  volon  aîr;rment ,  6:.  ont 
élevé  à  leurs  frais  des ,  enflas  aijandoanés  par  i^vû^ 
yatens^ 


(<5) 

Suiu  de  ta  ftanct  du  menndi  24  juilku 

Le  comité  de  légiflation  propoCc  d'exporter  à  la  Guyanne  Fraa« 
çïife  les  individus  dont  la  déportaticTn  a  été  décrétée  par  la  loi 
^u....  &  qaî  iont  aé^uelleiticnt  détenus  dans  les  diverlrs  partie* 
ée  la  république. 

Dtauon,  Nous  ne  devons  pas  nous  venger  du  poiCon  ^na  noos 
arons  reçu  du  Nouveau  -  Monde ,  eivlui  envoyant  un  poifçn  non 
mnins  mortel.  En  envoyant  yos  prêtre^  dans  la  Guyannti  vout^ 
!«  répandez  fur  une  terre  françaife  ;  envoyez-les  dans  leur  patrie, 
uture]^ ,  ^ettez-les  fur  les  états  de  la  domination  du  Saint-rère , 
far  quelque  P|aRC  d'Italie. 

Aiêlarmé,  C'en  après  une  très-mûre  délibération,  que  l'on  vous- 
a  propofé  la  déportation  à  la  Guyanne.  Je  demande  qu'elle  foit 
ordonnée.  \ 

Ba{ire,  Déporter  les  prêtres  dans  la  Guyanne  J^rançaife»  eft  une 
nefure  dangeteufe.  Les  habitans  de  cette  colonies  françaife  font 
toujours  menacés  par  les  hordes  fauvages  ;  les  prêtres  réfra^airtf  ' 

Îoi.rroient  s'unir  à  elles  contre  les  Colons ,  uniquement^arce  qu'ils 
)nt  Français.  Je  m'oppofe  à  la  déportation  dans  cette  jp«rtie  des^ 
poUelfions  françaifes. 

Danton,  J'adopterais  volontiers  le  projet  de  décret  préfenté ,  ù. 
on  nous  eût  donné  quelque  raifon  déterminante;  mais  je  n'en  ai 
va  aucune  qui  démontrât  l'utilité  de  choifir  la  Guyanne  pour  lieu 
de  la  déportation.  D'ailleurs  ,  on  n'a  point  encore  oblervé  que 
nos  ports  font  bloqués  ;  que  des  flottes  ennemies  couvrent  la  Mé- 
dùerranée  &  l'Océan;  que  nos  vaifTiaux  ne  pourroieut  fe  rendre 
t  la  Guyanne  fans  danger  d'être  pris ,  au  lieu  qu'il  ne  leur  fcroit 
pas  difficile  de  ietter  tes  déportés  fur  une  c6te  d'Italie. 

fUbtrfpUrre,  La  convention  nationale  a  rendu  un  décret  fage ,  ' 
pour  éloigner  du  fol  français  la  pefte  contagieufe  des  prêtres  ré*  * 
fra^^aires ,  &  c'eft  aujourd'hui  qu'on  lui  propofe  de  les  rapprodier  • 
de  nous.  On  oublie  donc  que  s'ils  retient  en  France ,  ils  feront  tou- 
jours nn  point  de  ralliement  pour  des  confpirateurs. 

Après  de  pUu  longs  débats ,  on  décrète  le  renvoi  au  comité  de 
toutes  les  propofitions  qui   ont  été  faites  ,   en  fe  chargeant  d'un  - 
nouveau  rapport. 

Lé  préfiitnt.  Je  viens  de  recevoir  une  très  -  longue  adrelTe  des 

fatriotes   de  Lyon,  dans  laquelle   ils  félicitent  la  convention  fur  - 
achèvement  de  la  conftitution. 
La  lettre  efl  renvoyée  au  comité  de  falut  public. 
U  Fréfidcnt,  Voici  une  lettre  de  vos  commiifaires  à  l'armée  da    v 
Nord ,   k  laquelle  efl  joint  un  arrêté  dont  ils  vous  demandent  U 
confirmation. 

Li//«,  U  2i  juillu  179$. 

«  Citoyens  collègues  «  nous  vous  envoyons  un  arrêté  que  nous 
avons  pns,  et  que  les  cfrconftances  nous  ont  paru  exiger.» 

Sifnis,  DuHEM  &  Lesage-Ssmault. 

LitU ,  U  1%  ËuUUt.  Nous ,  repréfentans  du  peuple  à  l'arméje  du 
Nord  ,  conlîderant  ^ue  l'enfemble  des  opérations  militaires  peut 
feul  (auver  la  répubhque  •  confidérant  que  les  dénonciations  faites 
par*devant  nous  contre  le  commandant  Lavalette ,  prennent  un 
caraâère  de  gravité;  confidérant  que  les  diviiîons  qui  s'élèvent  , 
entre  lui  &  le  général  Lamarlière  nuifent  au  bien  du  fervice , 
arrêtons , 

1*.  Que  le  citoyen  Lavalette  eft,  dès  cet  înftant,  fufpjendu  d« 
fes  fonéUons*  » 

a*.  Que  le  général  Lamarlière  fic.lul  fe  rendront  auprès  du  ce^ 
mté  de  falut  public  de  la  convention. 

Nt:  ail.  Tom  17.  Dj 


(6f)      • 

J*.  Que  te  citoyen  Dufreft,  a^djudant,  fera  mis  en  ^tat  iUritt^ 
tation,  fit  interrogé  pî^r  le  j.  ge  de,  paix.        -      • 

4®.  Que'  le  ciio^fen  Dupont  remplacera  provisoirement  l6  gé* 
tiéral  Lamarlièrc ,  &  Chevane^u  ,  Lavalette  dans  ii  placer 

Roberfpierrc  donne  des  éc'airciilemens  fur  ce$  faits. 

La  convention  renvoie  les  pièces  au  comité  de  faiut  public ,  qui 
«n  fera  un  rapport  demnin. 

Séance  du  jeudi  2^  jmlUu  Un  fecrétaire  fait  leÀure  des  adrefles 
d^adhésior.s. 

■  La  ville  de  Rouen  envoie   le  pt-ocès- verbal  d'une   fête  qui  y  a 
^  lieu  le  lendemain  de  Tacceptaticn  de  la  CQnftitution* 
.  -La  ville  de  Troycs  exprime  fes  regrets  fur  la  raorl  de  Macatf 
&  en  demande  vengeance.  "  ^   . 

Des  députés  de  la  ville  de  Clcrroonr-furOifc  font  un  don  pa- 
tftoti<]ue  confiftent  en  divers  objets  o'cqtipement ,  en  vaiilelles^ 
ateenteries  ,  cicches  ,  Ô(c.  la  mention  honorable  eft  décrétée. 

rrf^anr/.   Bordeaux  a  ?ccepté  la   conftitution  ;  mais  il  s'en  faut 
dt  bceticoi  p  «rue  V'ffrt  de  cette  vil!e  foit   changé;  elle  n'en  eft  • 
pas  dans  des  aifpofitions  plus  civiques, 
•  Drouet  obtient  la  panle  pour  Une  motion  d'ordre, 

Druueti  Citoyens ,  Taciotage  &  Taccaparement  font  les  maux, 
«flii  affliçem  le  plus  criicllen^ent  U  répi.b'iquc,  quoiqu'ils  ioitnt  les 

Î)lus  aif(?s  i  dét'uirc  ,  puifqu'il  ne  faut  pour  les  ar.éantir  que  des 
oix  rigoureufes.  L'aglotaze  eft  parvenu  à  établir  une  ditiérence 
de  valeur  fie  un  cours  de  change  entre  les  aflignats  dits  républicains 
et  ceux  qui  portent  l'cfiigie  du  ci-devant  roi.  Je  demande  que  la 
convention  décrète  que  dans  un  tcms  déterminé  ,  les  a(ï]gnats 
portant  rcfl.gîe  de  Loi'is  Caret  n'auront  plus  cours*  (  Ue  vifs  ap- 
plaudiÛemcns  éclattei.t  dans  les  tribunes.  ) 

RâPu/t  'Vous  avei  déciété  l'établillement  d*unc  commifTion  d« 
cinq  membres ,  chargés  de  vous  faire  un  rapport  général  fur  nos 
finances ,  8c  les  moyens  d'en  améliorer  l'état.  Je  demande  que  cette 
commiiTion  foit  inceflamment  établie  ,  fie  que  toutes  les  proportions 
qui  ont  été  faites  lui  foient  renvoyées» 

•Le  renvoi  eft  décrété  ,  fie  la  propofitîoh  de  Charles  Lacrobi 
adoptée  en  ces  termes: 

La  convènrion  nationale  décrète  que  les  machines  propofées 
J)Our  la  vérification  des  aflignats,  feront  dépofées  au  fecrérariat  du 
comité  dçs  aHignats  fie  monnoies  ;  que  fes  membres  feront  in\ités 
à  s'y  fendre  jour  les  examiner ,  juger  de  leurs  eitets  fie  de  leur 
perrei>ion  ;  charge  fon  comité  de  lui  en  faire  un  rapport  dars 
quinzaine  pour  tout  délai. 

Bar,  au  nom  du  comité  de  légifla^Jun  ,  fait  adopter  le  projet 
de  décret  (uivant. 

I*.  Toute  autorité,  tout  individu  qui  fe  permettrolt,  fous  quel* 

aue  prétexte  que  ce  foit  ,  de  porter  obdscle  à  la  réunion ,  ou 
'employer  quelque  moyen  pour  dîiToudre  les  fociétés  populaires  p 
fera^  pourfuivi  comme  coupable  d'attentat  comre  la  liberté  ,  fit 
piinî  comme  tel. 

2*.  La  peine  contre  les  fonAionnaires  publics  qui  fe  feroient  ren- 
dus coup«bles  de  l'un  ou  de  l'autre  de  ces  délits ,  eft  da  dix  années 
de  fers. 

3^.  Les  cémmandans  de  la  force^  publique  qui  agiroient  ott  don* 
xieroient  des  ordres  pour  agir,  à  l'ctiet  d'empécber  la  réunion  | 
ou  pour  difîoudre  les  fociétés  populaires ,  s'ils  font  porteurs  d'un? 
Iréquiiition  écrite  ,  feront  condamnés  à  cinq  ans  de  rétention  ;  s'ils 
©nt  agi  fanS  réquîfition ,  ils  fubiront  dix  années  de  fers. 

4*.  Les  particuliers  coupables  des  délits  ci-deftus,  fie  qui  auroient 
enlevé  ou  donné  Todre  d'enlever  les  regiOres  des  docuftiens  des 
fotilétés  populaires  ,  feront  punis  de  cinq  années  de  fers. 

l\  Les  adminiftratcu^»  de  départtment  6c  de  dillrié  »  les  muni» 


(«7) 

ctpaKi^s,  feront  tenus,  fous  leur  refponfabilité ,  de  veiller  à  ç« 
f  je  lt$  dclits  de  cette  nature ,  qui  fe  font  commis  avant  la  pro» 
ouigarien  de  la  préfente  loi,  foient  promptement  répariés. 

6*.  Les  procureurs- généraux-fyndics  ,  les  procureurs'fyndics  6c 
les  procur<ur5  des  communes ,  feront  tenus  ce  dénoncer  ,  &  Tac- 
cufaieur  public  de  pourfuivre  tous  les  délits  de  cette  efpèce  ^và 
viendront  à  le^r  connoiliance  ,  à  peine  de  deftitution, 

Le  comité  de  diviiion  fait  adopter  le  projet  de  décret  fuivant 

La  convention  nationale ,  après  avoir  Ctuendu  fo.i  comité  de 
diviiion,  décrète  que  l'églife  des  ci-devant  jéfuites  de  la  ville  de 
Lille  ,  ed  accordée  irrévocahlqipent  aux  habitar.s  de  cette  vî'Ie  CQ 
rempUcement  de  l'égtiftf  Saint-Etienne,  détruite  par  le  borabarde- 
ment  dans  le  fiége  qu'ont  fouffert  les  braves  lillois  ,  pendant  les 
mcii  de  feptembre  ti   o£lobre  derniers. 

La  convention  reprend  la  difculfion  fur  les  marchés  paflfés  avec 
la  compagnie  Malfon  ëc  .d'Efpagnac.  EiU  décrète  que  le  lervice 
des  charrois  des  aimées  fe  fera  par  une  régie  compofée  de  fept 
régiiTeurs  refponfabies.  Elle  adopte  un  grand  nombre  d'articles 
qai  orçasifent  cette  régie. 

Barrere  obtient  la  parole  au  nom  du  comité  de  faUit  public. 

Éarnre,  Vous  coonoidéz  l'état  de  Valenciennes  \  nos  ennemis 
dtrif^ent  toutes  leurs 'forces  autour  de  cette  place  importante.  Le 
comité  s'eft  occupé,  le  tj  ,  des  mefures  à  prendre  pour  s'oppofer 
à  (es  progrès.  Tout  cft  fait,  à  Pekception  de  deux  choies  qui  font 
de  von'e  redort.  Il  s'agit  ^es  forces  qu'il  faut  faire  marcher ,  â( 
du  mouvement  qu'il  faut  imprimer  aux  départemens  environnans  , 
^  dont  Lille  a  donné  la  première  idée.  Quatre  aouveJnx  commiifaires 
doivent  être  envoyés  dans  les  déparcemens  .du  Nord  ,  de  la  Mofellè 
ÔL  du  RhiiX  pour  préparer'ce  mouvement.  Le  miniiire  cuniaUé  fur  les 
dépenfcs  que  ce  mouvement  od:a(îonaeroit  ,a  demanda  deuxinillio.  |^ 

liarrère  préfente  un  projet  de  décret ,  dont  la  convention  adopie 
les  difpoûtions.  -»-  Les  voici  ; 

Il  fera  mis  à  la  diipolition  du  miniftre  de  la  guerre  la  fomme  de 
deux  millions,  néceilaire  pour  le  nouveau  mouvement  des  troupes 
ordonné.  —  Quatre  commillaires  de  la  convention  fe  rendront  lan^ 
délai ,  les  deux  premiers  dans  les  départemens  du  Nord ,  du  Pas- 
de-Calais  ,  de  laSQmme  j  les  deux  féconds  dans  ceux  des  Àrdennes, 
de  la  Meufe ,  de  la  lUeurthe ,  des  Haut  &.  Bas-Rhin ,  pour  fe  con- 
certer avec  les  généraux  fur  le  mouvement  de  la  force  armée  qu'ils 
font  autorifés  à  requérir  pour  la  défenfe  de  la  frontière  du  Nord, 

La  convention  rend  le  décret  fuivant: 

La  convention  nationale,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  Ton 
comité  de  sûreté  générale  &  de  furveillance  ,  Cur  la  conduite  tenue 
depuis  le  31  mai  par  les  procureur-général-syndic  du  département 
de  la  Nièvre  &  fes  adhérans ,  décrète  : 

Art.  1".  Ballard,  procuréur-général-fyndic  du  département  de  la 
I^lèvre ,  eft  Ôc  demeure  deditué  ds  fes  fonctions. 

U.  Les  arrctés  pris  les  11  &.  za  iiùllet  par  les  commilfajres  de 
la  convention  nationale,  chargé  de  l'exécution  du  décret  du  6  » 
fpm  confirmés  dans  tout   leur  contenu. 

m.  Le  miniftre  de  la  juL^ice  rendra  compte ,  fous  huitaine  ,  des 
pourfuites  qui  doivent  avoir  été  faites  devant  le  tribunal  criminel 
du  didriél  de  Nevcrs  ,  contre  les  gendarmes  nationaux  qui  on^ 
haucemeot  proietté  le  roytlifme  U-  provoqué  la  diuolution  de> 
Sociétés  popuiairet, 

IV.  Le  roiniÛrede  la  guerre  rendra  compt2  ,  dans  le  même  délai, 
à\i  départ  pour  fa  dedination  de  la  fo'ccc  armée  qui  f:  trouvoit 
i  Nevers,  mCme  d'une  partie  de  la  gendarmerie  ,  ainl'i  qu'il  eft  porté 
par  Tarcété  du  commiiiatre  de  la  convfciition  nationale. 

V.  L'admiûiirgtioi»  du  dépaiteiocnt   de  lit  N  êvre   fera  rer^tr^f 

D  a 


(  68  ) 

dans  (m  cantonnem^ns  refpeéljfs  ie  rcftant.  de  la  gendarmerie  na* 
tîonalc ,  a  moins  ^ue  (a  préfence  ne  foit  néceflaice  à  Nevers  pour 
'•la  tranqmUîté  publique  ;  auquel  cas  l'adminiftration  en  conférera 
)ivec  le  commUiaire  de  la  convention. 

VI.  Le  ctto);cn  Liébaud  ,  domicile  à  Paris,  rue  du  Four  Saînt- 
■Germain ,  n*.  178 ,  fera  mis  Tur-le-champ  en  état  d'arrefutfon  ;  te 
fcellé  fera  appoté  fur  fes  papiers ,  &  il  fera  'tiMUiit  au  comité  de 
-sûreté  eénérale ,  pour  être  interrogé  fur  les  faits  contre  lui  arti- 
culés ;  &  Dour  plus  prompte  exécution  du  préfent  article ,  le  mi- 
nière de  rinténeur  (era  cnargé  de  prendre,  fans  délai,  les  renfei- 
^emens  néceffaîres  pour  découvrir  l'habitation  de  Liébaud  ^  flc 
pour  le  faire  traduire. 

'  Vil.  La  convention  nationale  décrète  i{ue  Clément»  capitaine- 
commandant  la  gendarmerie  nationale,  dans  le  département  de  la 
Nièvre,  fera  tenu  de  prélenter,  fans  délai,  à  l'adminidration  de 
ce  département ,  le  certificat  de  civifme  exigé  par  la  loi  de  tous 
.fonAionnaires  publics  i  &  faute  par  lui  de  s'y  conformer  fous 
le  plus  bref  détai ,  le  miniftre  de  la  guerre  eft  cnargé  de  pourvoir 
à  ion    remplacement. 

Séance  du  jêudifoir.  Des  adminiftrateurs  du  département  d*£ure 
&  Loire  expriment,  dans  une  adrelTe,  les  regrets  de  leurs  con- 
citoyens d'avoir  envoyé  à  la  convention  des  Icélérats ,  difent-ils  , 
tels  que  BriiTot ,  Péiion  &  Lefage.  Us  annoncent  Tacceptation  una- 
nime de  l'aé^e  condîtutionnel  oans  leur  département. 

On  procède  à  l'appel  nominal  pour  le  renouvellement  du  bureau. 
Danton  eft  élu  préddent.  Bréard  &  Cambon  étoient  en  concur- 
rence. 

•    Les  nouveaux  fecrétaires   font  Dartigoyte  ,    David  ,  Tyrion  , 
Andouin. 
Séance  du  vendpcdl  26  juillet,  Bréard  occupe  le  fauteuil. 
Un  fecrétaire  fait  leÔure  des  adreffes  d'aohéfion  &  d'acceptation 
de  la  conAitution. 

Des  députes  de  cette  ville  annoncent  que  les  habitans  de  Thion- 
ville  ont  donné  à  cet  aâe  une  acceptation  unanime. 
Des  députés  de  diverfes  communes  ajoutent  à  la  même  annonce , 
'    des  réclamations  fur  la  loi  dn  4  mai,  qui  détermine  un Hftf»nniu9 
au  prix  des  fubfiftances ,  6c  demandent  le  rapport  de  cette  loi. 

Uneadrefle  du  département  du  Tarn ,  apràs  un  expofé  des  befoins 
qu'éprouve  ce  département  en  grains  &  en  fubfidances  ,  demande 
•    le  rapport  de  cette  loi. 

La  convention  décrète  que  lundi  prochain  fes  comités  d'agri- 
culture 6c  de  commerce  lui  feront  un  rapport  fur  la  proportion  du 
nipport  de  la  loi  du   4  mai. 

Sur  la  demande  de  Roberfpierre ,  l'afTemblée  paiTe  à  l'ordre  du 
jour  fur  la  nomination  d*iin  nouveau  miniftre  de  la  guerre. 
-    Garât ,  miniftre  de  tintérieur.  Je  viens  me  plaindre  d'un  placard 
intitulé  :  Paris  ,  fauve  par  tadminiftration  des  fubfiftances.   Je    fuis 
f  objet  de  ce  placard  ;  c'eft  un  relevé  de  ma  correfpondance  avec 
cette  adminiflration.  On  y  dit  que  je  fuis  foupçonné  d'avoir  formé 
un  jJtan  de  famine  contre  Paris  :  on  y  dit  qu'on  a  vainement  tent^ 
de  réveiller  le  miniftre  de  l'intérieur ,  6c  que  je  n'ai  point  été  exaA 
dans  l'envoi  des  décrets. 
Garât  fait  le(bure  des  paflages  où  fe  trouvent  ces  accufatîons, 
Thirion,  Cette  dénomination  eft  une  fuite  des  manœuvres  de  Buaot , 

3ui  vouloît  faire  afiaifiner  le  miniftre  :  car  moi-même  j'ai  été  preflé 
e  dénoncer  Garât  d'avoir  voulu  mettre  la  famine  dans  Paris  ;  mais 
je  n'ai  point  été  dupe  de  ces  perAdes  infinuations ,  61  je  v?is  à 
préfent,  dans  l'affiche  même  de  l'adminiflratioa»  la  v<!ntaUe  caufe 
de  la  rareté  du .  pain.  -      ^    ^  ^  1 , 

La  convention  a  renvoyé  la  dénonciation  faite  par  le  miA  iftrt 
^  fon  comité  d'agriculture ,  pour  ^n  Uk%  un  rapport. 


(69) 

Bjrrtn ,  au  nom  du  comité  de  falut  public,  f^r  décret  du  14  de 
ce  mois,- vous  avM  chargé  votre  comité  de  vous  rendre  compte 
^eUfitimtioa  séquelle  de  la  Vendée.  Votre  comité  a  recueilli  toute^ 
les  picces  ;  il  a  pensé  que  des  républicains  tels  que  vous ,  <leviez 
tout  favoir  &  tout  entendre.  Voici  les  pièces.  Elles  coniirment  les 
détails  que  nous  avons  eus  fur  le  dernier  échec  éprouvé  a  ta  Vendée. 
(  Cette  relation  eft  connue  ). 

C'eft  un  fpeJVaele  bien  grand ,  fans  doute ,  pour  l'Europe ,  de  fe 
voir  toute  entière  contre  vous ,  et  vous  feuls  contre  elle  ,  foutenîr 
encore  Teiiort  &  les  déchiremens  defplufîeurs  guerres  civiles.  On 
parle  du  Calvados ,  deMarfeille,  de  Lyon  , de  Bordeaux.  Hommes  de 
ces  contrées  ,  vous  qui  marchez  fu.  Paris  ,  marchez  d'abord  aux 
cfpagnols  ,  aux  rebelles ,  &  venez  enfuite  embraffcr  vos  frères  de 
Paris  ;  ainfi  le  veut  le  falut  de  la  république. 

Voici  le  projet  de  décret. 

La  convention  nationale ,  après  avoir  entendu  fon  comité  de  falut 
public,  décrète  ce  qui  fuit. 

Art.  i.*L*Arrêté  pris  te  3  juillet  par  tes  repréfentans  du  peuple, 
près  l'armée  des  côtes  de  la  Rochelle ,  réunis  en  coromifTion  centrale  ' 
à  Tours ,  efi  approuvé. 

11. 11  fera  formé  fur-le-champ ,  dans  l'armée  des  côtes  de  là  Ro- 
chelle ,  vingt-quatre  compagnies  de  pionniers  &  d'ouvriers  pour  les 
réparations  extraordinaires  de  la  guerre  ,qai  va  être  faite  contre  Ie$ 
rebelics, 

m.  Le  mîniftre  dé  la  guerre  donnera  ordre  aux  généraux  de  l'ar- 
mée des  côtes'  de  la  Rochelle  de  former  des  corps  de  tirailleurs  et 
de  chaiïeurs. 

IV.  Il  ne  pourra  avoir  auprès  de  chaque  armée  de  la  république , 
que  deux  commiiiâires  du  confeil  exéeutit ',  les  autres  feront  rappelles 
iur-Ie-champ. 

Le 'projet  de  décrit  eft  adopté  à  t'unanimiré. 

Barrère  fait  leéture  d'une  lettre  des  adminîft'ratenrs  du  département 
de  Rhône  Loire.  Us  annoncent  avoir  préfenté  la  confiitution  à  la 
ianûion  de  leurs  concitoyens. 

Une  lettre  de  l'armée  de  la  Mofette ,  communiquée  par  te  même 
rapporteur  ,  con&rmative  de  l'avantage  remporté  par  le  général 
Alexandre  Beauharnois ,  fur  les  hauteurs  de  Saint-Anne ,  contient  le 
fait  fuivant  :  «  Vn  colonel  ennemi ,  après  l'aifaire ,  dit  :  Si  tous  Ut 
fr^nçuis  rcfftntbUnt  à  csux*U,  ii  ftut  rtnoncer  à  notre  projetn^  et  il 
s'cft  brûlé  kl  cervelle.  (  On  applaudit  ), 

Barrère  donne  levure  d'une  lettre  des  commKTaires,  Mathieu  et 
Treilhard.  Ils  annoncent  qu'il  la  nouvelle  de  la  marche  d'un  corps 
de  quinze  cents  Bordelais ,  {quelques  troubles  fe  font  manifeftës  à 
Montauban  ;  ils  ailurent  qu'ils  prendront  toutes  les  mefures  nécef- 
£aîrts  pbur  empêcher  la  guerre  civile. 

Barrère^  Un  décret  a  rappelle  Treilhard  &  Mathieu.  Votre  co- 
mité vous  propofe  de  les  remplacer  par  les  citoyens  LacoAe  ^ 
Beeudot. 

Sur  la  propofition  de  Saint-André ,  la  convention  nomme  Beaudot 
feol  commduire  à  Montauban ,  en  te  chargeant  de  fe  réunir  &  4^. 
communiquer  aux  commiflaires  aéVuellement  i  Touloufc. 

Legeftdre,  Depuis  ptufieuts  jours  A^eftermann  eft  à  Paris ,  accufé 
de  trehifon  ,  &  d'avoir  livré  aux  ennemis  l'armée  de  la  république. 
J'ai  afiiilé  à  l'interrogatoire  de  ce  général  au  comitiS  de  sûreté,  ôc' 
j'avoue  que  je  n'ar  nen  vu  qui  puille  le  faire  préfumer  coupa})le^ 
J'ajoute  que,  dans  l'armée,  Weitermann  avoit  la  réputation  d'êjtre  lé 
èéaudei  brigands,  &  que  fon  nomfeul  portoitla  terreur  parmi  eux," 
Xe  demande  quedemam  on  entende  le  rapport  que  le  comité  eft. 
chargé  de  faire  fur  fa  conduite. 

La  convention  décrète  qu'elle  entendra  dcmVm  le  rapport. 

JLAmidif  MU  nom  dm  comité  d'itfJiruHion  publique,  La  coATentipo^ 


(  70  ) 

nationale ,  par  fon  déciet  du  27  avril  dernier ,  a  chargé  trois  membre 
éit  fon  comité  d'inftcuftion  publique  de  Cuivre  le  procédé  pré  enté 
par  le  citoyen  Chappe  pour  correfpondre  rapidement  à  de  grandes 
dîfiances. 

Voîci  le  réfultat  de  rexpéricnce  faite  le  z  2  de  ce  mois. 

Nous  occupions,  le  citoyen  Arbogaft  &  moi,  le  pofte  de  Saint- 
Martin-du-Thertre  i  notre  collègue  Daunou  étoit  p'acé  à  celui  du 
parc  Saint-Fargeau  ,  qui  en  cft  diftant  de  huit  lieues  oC  demie. 
^  A  quatre  heures  vingt-fix  minutes  ,  nous  arborâmes  le  fignal  d'ac- 
tivité *,  le  pofte  de  SainfFargeau  obtint  la  parole ,  &  nous  tranfmit 
en  onze  minutes ,  avec  une  grande  fidélité  ,  la  dépèche  fuîvante  : 

<«  Daunou  eft  arrivé  ici }  il  annonce  aue  la  convention  nationale 
vient  d*autorifer  Ton  comité  de  iûreté  générale  à  appofer  les  Cccr.és 
funles  papiers  des  députés  ». 

Le  poUe  de  Saint^Fargeau  reçut  d«  nous ,  en  neuf  minutes ,  la 
lettre  lui  van  te  : 

*(  Les  l>abitans  de  cette  belle  contrée  f«nt  dignes  de  la  liberté ., 
par  leur  refpeft^pour  la  convention  nationale  &  fes  loix  »♦. 

Nous  continuâmes  de  correspondre  avec  fuccès  ,  jufqu^à  ce  que  la 
vedette  d'Fcouan  eût  arboré  le  fignal  d'impoi&bilité  de  tranfmiHîon. 

Dans  les  dépèches  ,  il  fe  gliffa  «quelquefois  des  fautes  partielles  , 
parle  peu  d'attention  ou  l'inexpérience  de  quelques  «gens*  La  mé- 
thode tachygraphique  de  Chappe ,  oSre  un  moyen  fur  6c  rapide  de 
les  reé^ifier. 

lied  Courent  elTentiel  de  cacher  aux  obfervateurs  intermédiaires', 
placés  fur  la  ligne  de  correfpondance  ,  le  Cens*  des  dépèches.  Le 
citoyen  Chappe  eft  parvenu  i  n'initier ,  dansle  fecretde  l'opération  , 
<|ue  les  (lationnaircs  placés  aux  deux  extrémités  de  la  liene. 

Le  tems  employé  pour  la  tranfmiiïion  &  la  révinon  de  chaque 
fignal  d'un  porte  à  l'autre  peut  être  eftimé ,  eb  prenant  le  moyen 
terme ,  à  vingt  fécondes  :  ainCi ,  dans  treize  minutes  quarante  fécondes , 
la  tranfminion  d'une  dépêche  ordinaire  pourroitfe  faire  de  Valcn* 
ciennes  à  Paris.  (  On  applaudit  ). 

Le  prix  de  chaque  machine,  en  y  comprenant  les  appareils  de  nuit , 
pourroit  menter  à  6000  liv.  ;  d'où  il  réfulte  au'avec  une  fom'me  de 
06,000  liv.  on  peut  réaiifer  cet  dtabliffement  a'ici  aux  frontières  du 
Nord;  &.,cn  céduifant  de  cette  Comme  le  montant  des  téleCcopes 
te  pendules  à  fécondes  que  la  nation  n*a  pas  beCoin  d'acquérir ,  elle 
cil  réduite  i  58,400  liv. 

Vos  coromillaîres  ont  penfé  que  vous  vous  emprcfferiex  de  nationa*' 
lifer  cette  intéreU'ante  découverte. 

Voici  le  projet  de  décret  que  je  propofe,  au  nom  de  vos  com« 
snillaires ,  réunis  au  comité  d'inftruâion  publique. 

La   convention   nationale  accorde  au  citoyen  Chappe  ,  le  titre 

d'ingénieur  thélégraphe,,  aux  appointemens  de  lieutenant  du  génie. 

Charge  fon  comité  de  Calut  public,  d'examiner  quelles  Cont  le« 

lignes  oc  correfpondance   qu'il  importe  à  la  république    d'établir 

dans  les  circondances  préCentes. 

La  convention  adopte  le  projet  de  décret  &  ordonne  l'impreflio n 
du  rapport  de  Lakanal. 

Delaunay  (  d'Angers  ).  a  fait  rendre  celui-ci. 

La  convention  nationale  décrète  que  les  fcellés  feront  appoCét 
ftir  les  magaCins  de  la  compagnie  des  Indes  à  l'Orient ,  &  dans  les 
autres  lieujç  où  ladite  compagnie  a  des  mngaCins  fie  des  marchan- 
difes  :  décrète  en  outre  que  le  préCent  décret  fera  envoyé  par  un 
COiu-ier  extraordinaire. 

CoUot  'd'Hcrbois.  Citoyens,  la  commifllon  que  vous  avez  créée 
pl>Ui's*occuper  de  l'agiotage  ôc  des  accaparemens  a  fixé  conftam— 
ment  fon  attention  fur  cçs  deux  fléaux  ,  dont  les  ravages  Ce  multi- 
plient de  la  manière  la  plus  effrayante.  Occupée  à  porter  le  flam» 
peau  d.iuis  toutes'  Iti  fmuorités ,  tous  les  détours ,  à  U  faveur  d«&«. 


(  7t  ) 

<|Qe}s!es  agioteurs  Ce  dérobent  à  rœîl  des  loîx,  &  ^u  Ils  (c  rctraxr» 
ch^nri  fans  ceffé  occupés  de  la  ruine  de  la  patrie,  la  commi$on 
propoie  àe%  moyens  l'ûrs  pour  que  ces  nnimaux  furieux  S:  féroces *., 
enfermés  dans  ce  labyrinthe  affreux ,  fe  trouvent  pris  dans  leurs  ' 
propres  pièges,  &.  fe  failent  eux-nïémcs  viiflimes  de*  crimes  qu'ils 
o»t  préparés  ;  naais  une'  loi  fur  les  accapareurs  e(l ,  de  toutes  »  la 
plos  preiiante  ;  la  douleur  du  peuple  le  l'oLItcite  ;  la  ditTérer  un  inf- 
tant,  ce  feroit  être   €.OApIice   de  tous  les   maux   dont  il  fou(!re. 
Citoyensr,  Taj^iotage  &  Taccaparament,  ces  deax  monftr3S  hideux 
&.  inféparables  ,   ont  touiours   cherché  à  dévorer  ^es  républiques  - 
nailiantes. 

Coilot-d'Her1>ob  préfente  un  projet  de  décret  conforme  aux  vqes  , 
énoncées  au  .rapport.  La  convention  j  après  en  avoir  difcuté  quelques 
articles,  les  adopte.  La  rédaélion    défînitire  ne  fera  arrêtée  que 
demain. 

Delaunay  (  d'Angers  ).  Vous  venez  d'atteindre ,  par  une  îoî  fé- 
vère,  raccaparement  dtreé^  ;  maïs  il  eft  un  autre  manoeuvre  non 
moins  fundte  dans  fes  effets  ,  qu'il  ftfitt  réprimer  avec  la  même 
rigueur,  &  c'eftta  vériiîcation  des  rcgidres  des  compagnies  finan- 
cières qui  nous  a  mis  fur  la  trace  de  cette  m;inaeavre.  La  compagnie 
f^^%  Indes  retient  dans  fes  magafins,  à  l'Orient,  des  marchanaifes 
dé  toute  efpëce  pour  des  fommes  énormes. 

Je  demande  que  les  fcellés  foient  mis,  dan^  le  plus  court  délai, 
fur  les  magaiins  de  cette  compagnie.  Nous  connoitrons  la  nature  de 
la  valeur  de  ces  marchandifes ,  &  peut-être  convrendra-t-il  à  la 
république  de  fe  faire  payer  en  nature  par  .cette  compagnie  de 
môaopQlears ,  le  montant  des  droits  d'enregiftrefoent  qu'elle  lui  a 
dérobés,  Se  même  la  contribution  à  l'emprunt  forcé  que  vous  fixe- 
rez contre  c'ie  fur  le  rapport  que  nouSj^devons  vous  préfenter  - 
incelïammcnt. 

jCette  propcfitiop  eft  adoptée. 

Séance  du  fâmcdi  57  jtnlUt*  A  l'ouverture  de  la  féance,  la'con* 
vtfntiôn  décrète ,  fur  la  propofition  de  Golfuin ,  au  nom  de  la  com- 
mîiiion  chargée  de  recueillir  les  procès -verbaux  de  l'adoption  de 
la  .QonftitutioA ,  l'inceftion  au  bulletin  de  l'avis  fuivant: 

Dans  tous  les  points  de  la  république,  la  conftitutloO' fut  vécue  ' 
avec  çnthoufiafme ,  6c  eft  acceptée  |à  l'unamité.  Une  quantité  cohfi*- 
durable  de  lettres  oiHcielles  ,   qui  parviennent  iouraetleroent  à  -fît   ' 
convention  nationale  lui  en  donnent  l'aifurance.  Les  procès'-verbaux   - 
des  alfembléés  primaires  ne  font  pas  exaflemeiK  joints  il  ces  dé'-^    * 
pêches;  cependant  le  vœu  du  peuple  fouveraio,  librement  ^xptimé^ 
devra" être  folénneùement  proplamé  le   10  août  à  Paris.  La' cotn*'   * 
miftion  chargée  de  recueillir  &  réunir  c^s  procès-vetbeaiut,  invite  « 
i*.^  toi^    es    kions    citoyens,  notamment  Jes   {ociétés  populaires  » 
d'e'xciter  le  zèle  des   préfidens  6c  fecrétaires  des   aftemblées  pri-  - 
maires  pour  adre(rer  ^  fans  U  moindre  mard,  à  la  commifliôrt,  ces 
prôcès-vcrbaux  ,  &  leur  rappeller  qu'un  décret  du  19  de  ce  moii  »  1 
&lcur  amour  pour  la  chofe  publique  en  font  un  devoir, 

a".  Les  adminiftrations  de  drftri^ ,  lés  muoicipalités  ,  des  chef- 
lieux  de  cantons  &.  les  fociétés  populaires .  font  également  invités  " 
de  donner  auflitôt  connoilVance  ï  la    commiiTion  du  nombre  exaéb   ^ 
dei  feélions  &  d'alfemblées  primai^^es  qui  exifteot  dans  chaque  cité ,    * 
dans  chaque  canton,  &.  du  lieu  ou  elles  fe  tiennent..  • 

3*.  Les  citoyens  nommés  pour  fe  réunir  à  Paris  à  la  fête  natio- 
nale de  l'unité  &  de  l'indivifibilité  de  la  république  ,  donneront 
une  grande  preuve  de  civifme ,  s'ils  s'y  rendent  avant  le  8  août 
prochain,  &  fi  auftitôt  leur  arrivée,  ils  fe  préfentent  àlacommif-  - 
non  porteurs  d'un  double  du  procès-verbal  de  leur  affembLée  pri- 
maire. 

Oa  ceoçoit  que  pour  acherer  le  receofement  des  Totei  pour  • 


!*<pt>qi!e  fixée,  ces  tnefâres  doivent  être  foigncui^ment  obCerrte* 

ùipiés ,  G  o  s  s  V 1  K ,  préfident  de  la  commi&on^  Pagancl, 
fecrétaîre. 

La  convention  adopte  cette  dernière  propcfition*  . 

Barrera,  Le  comité  de  falut  public  a  reçu  la  rétraÂation  du  dépar-* 
tement  du  Catvcdos  ;  il  a  pcnré  qu'il  n'y  ayoU  lieu  à  délibérer  fuv 
des  paroles ,  &  qu'il  falloit  attendre  des  aAion»  pour  prononcer. 

Bnrrcre  fait  lefuire  de  la  rétractation. 

Bsrrère  donne  leAure  d'une  autre  lettre  de  cette  même  affein- 
Mée. 

Nous  devons,  y  e(Uil  dît,  à. la  vérité  déclarer  ^ue.  Félix  Wîm- 
phen  n'a  eu  aucune  part  à  l'ârteftation  des  commiiVaire»;  ^'tl  avoir 
donné  fa  démiflion  ,  &  qu'en  reprenant  fes   fonctions  ,  il  n'a  fait 

Îjii'obéir  à  la  volonté  dvi  peuple  ;  qu'enfin  il  n'a  ceûé  de  témoigner 
ondedrpour  le  retour  de  19  paix  intérieure. 

Sarrère,  Le  comité  de  falut  pubiic  |  je  le  répète ,  attend  des  ac« 
fions  qui  répondent  aux  paroles, 

Vnfecrétaire,  Le  prélident  m'a  chargé  de  donner  coonoiiTance  à 
râft emblée  d'une  lettre  qu'il  vient  de  recevoir  de  Cuftines. 

A' Paris,  de  la  prifon  iePAhhtiye^  ce  26  juillet  17^3,  tûnftconii% 
la  république ,  une  &  indivifible, 

M  Citoyen  préfident,  jo  ne  j>ar!erar  point  de  la  furprife  que  m*j| 
caufé  tron  arredation  ;  mais  je  dois  à  la  confiance  dont  la  con- 
vention m'a  honoré ,  4  celle  que  m  ont  témoigné  les  foldsts  que 
i'ij  eu  l'honneur  de  commander  ,  de  prouver  que  Je  mérite is  cette 
honorable  confiance.  To/ut  citoyen  inculpé  a  le  droit  de  fc  Juftifier , 
&. cependant,  depuis  lundi,  je  fuis  arrêté,  fans  avoir  été  encore 
interrogé. 

Je  demande  un  décret  d'accufation  ,  que  la  cé^nventiçn  m'admette 
i  répondre  •  afin  dé  confondre  les  calomniateurs  de  mauvaife  foi , 
fie.  de  convaincre  ceux  <jui  ne  font  qu'abusés  n. 

On.  demande  le  renvoi  au  comité  de  falut  publie.. 

Thuriotl  II  ne  faut  point  futchàrger  ce  comité.  L'interrogatoire 
4»  céné  al  Cuftines  doit  être  fait  par  le  comité  de  la  guerte. 

Ruherfpicrre»  Quand  il  s'agit  de  Cudines  8c  de  ceux  qui  font  pré« 
venus,  de  délits  ain(i  ^e  Ini ,  il  n'eft  pcs  feulement  queftion  de 
mefures  militaires  ,  ma»  d'objets  qui  intéreilent  le  f&Iut  public.  Je 
demande  le  renvoi  de  la  lettre  au  comité  de  ce  nom. 

/^çrès  quelques  débats,  l'affemblée  renvoie  aux  trois  comités 
'téums  de  la  guerre ,  de  falut  public  &  de  fureté  générale. 

Sergent  fait  adopter  le  projet  de  décret  fuîvant  : 

{«a  convention  nationale  ,  fur  le  rapport  de  fon  comité  d'înftruc- 
tion. publique  &  des  monumens,  décrète  ce  qui  fuit  : 

Art.  .1*5.  Le  miniilre  de  l'intérieur  donnera  les  ordres  nécerTaîres 
po^r  qtiejle  mufle  de  la  république  fett  euvert  le  10  août  prochain, 
dans  la  gaictie  qni  joint  le  Louvre  au  Palais-National. 

Urf^•ll  y  fera  tranfporter  aufli-tôt,  fous  ta  furveillance  èt%  com- 
midatre»  de»  monurrens ,  les  tableaux  ,^  (Intues  ,  vafes  ,  meubles 
précieux,  «arbres,  dépofés  dans  les  maifons  des  Petits  Aupidins, 
dags  les  maifons  ci-devant  royales ,  tous  autres  monumens  publics 
&  dépôts  ,  cxc«»p.té  ce  que  renferme  aéluellement  le  cbâiteau  de 
Vcrfaillcs,  les  jardips,  les  deux  Trianons,  qui  eft  confervé,  par 
un  décret  fpécial ,  dans  ce  département. 

m^ll  y  fera  également  tranfporter  les  peintures  8c  ftatues, 
h\\A^%^anii(jues  qui  U  trouveront  dans  les  maifons  ci-devant  roynies  , 
chàreaun^  jardins ,  parcs  d'émigrés  &  autres  mor.umens  nationsiix. 

IV.  Il  sera  mis  à  la  difpofition  du  miniflre  de  l'intérieur  ,  par  la 
uéCwerie  natioiiale,  provifoircmcnt ,  une  fommc  de  <eat  mille  liv. 


fhï 


> 


Km  »  pbor  ttM%  aehêter  dans  les  ventM  pittiCdklHt  t<i'fi^  * 
rax  ou  ftatttes  qult  importera  à  la  républi^  ilo.  nopat  laUKëf-* 
paiTer  dans  las  pays  dangers,  &  i|uî  (Wont  ddfofés  «a  flittClfaf  " 
îaT  la  demanda  dt  la  conimiflfon  des  moniimans* 

V«  U  eft  autorifd  à  faira  -les  dépenCcs  ndceiTairas  ûOttt  )o  trilif* 
p^rt  des  tableaux  fie  Ibtucs  dans  le  mufée ,  d«t  ddptif  patticnlki* 
où  ils  font  maintenant.  •'  * 

Tburiot  fait  déerdter  ce  iful  fuit» 

La  convention  nationale  «  fur  la  propoittion  d*un  momlire  ^^ 
décrète  i  ..... 

Art.  1*'.  Le  tribunal  de  caflfation  lui  enverra ,  fous  huit  îourt .  * 
le  tableau  de  toutes  les  affaires  civiles  8c  crîmineUes  dont  il  eft 
f^fi. 

^  11.  Ce  tribunal  fera  tenu ,  fous  peine  de  forfaiture,  de  ftatuer  '. 
dans  la  huitaine  de  l'envoi  des  pièces  fur  toutes  les  affairea  crimi* 
oelles  qui  font  portées  par-devant  lui. 

Dugud  -  Daffe ,  au  nom  du  comité  de  f&reté  générale ,  hit  un 
rapport  fur  les  mouvemens  qui  ont  eu  lieu  dans  le  département 
du  Jura ,  8c  propofe  le  projet  de  décret  fuivant. 

La  convention  nationale»  après  avoir  entendu  foa  comité  d« 
fftreté  générale  »  décrète  , 

Art.  1*'.   Les  membres  du  comité  de  falut  public  »  nommés  !•  • 
1  \aitk  dernier ,  4  Lont-le*Saùnier  |  chef-lieu  du  département  du 
Jura  y  feront  tenus  de  fe  féparer  immédiatement  après  la  notifica* 
tion  do  préfeot  décret,  8c  de  cetTar  toutes  fondions  ,  fous,  peine  dm 
mort. 

IL  Tous  les  aAes  faits  par  ce  comité  »  depuis  fon  inftallation  » 
feront  déclarés  nuls. 

UL  Tous  les  autres  aAes  poftérieurs  à  la  notification  du  pré* 
fent  décret  »  feront  pourfuivis  criminellement ,  comme  attentatoire» 
à  la  libertés  publique  8c  individuelle. 

IV.  Tous  les  individus  détenus  8c  pourfuirif  par  ordre  du  con« 
feil-général  du  comité  de  falut  public  âc  du  direaoire  du  départe^ 
ment  du  Jura  »  feront  »  fans  délai  »  remis  en  liberté  ;  les  autorités 
conftituées  demeurant  chargées  »  fur  leur  refponfsbiÛté ,  de  l'exé* 
cution  do  préfent  décret. 

V«  Il  fera  furfis,  jufau'è  nouvel  ordre,  è  la  p-^urfuîte  dei  pro* 
cédures  qui  auroient  pu  être  commencées  contre  les  détenus* 

VI.  Les  membres  de  la  fociété  populaire  de  Lons-le-Saunier  fe^ 
font  réintégrés  dans  le  local  de  leurs  féancea ,  8c  maintenus  dans 
1^  droit  de  s'aflembler  paifiblemcnt ,  aux  termes  des  décrets. 

VII.  U  fera  informé ,  par  commitfaires  pris  parmi  les  Juges  du . 
difirift  de  D61e ,  du  bris  des  portes  de  la  falle ,  l'enlèvement  des 
meubles ,  archives  8c  papiers ,  ae  l'arreftation  des  membres  de  cett« 
fociété,  8c  de  tous  autres  détenus,  8c  contre  tous  auteurs  8c  Cofls«. 
plices  d«  ces  excès.  L'information  fera  envoyée  au  comité  dt  fft« 
retécénérale ,  qui  en  fera  un  rapport. 

VUl.  Les  commiffions  des  gendarmes  nationaux»  données  par  €• 
département  depuis  le  14  mars,  font  déclarées  nulles*  Ceux  qui 
en  font  pourvus ,  font  tenus  de  tes  porter  au  comité  de  fÛreté  gé* 
nérale.  lis  cefleront  toutes  fonétions  à  la  publication  ou  affiche  d« 
préfent  décret ,  à  peine  d'être  punis  comme  rebelles  è  la  loi*  Ls 
cavalerie-  que  le  département  a  inftituée,  ceffera  fon  aAîvité,  fous 
es  mêmes  peines. 

IX.  Les  |uges  de  paix,  1^  affeifeurs,  oiRciers  municipaux  U 
sotables  qui  etoient  en  fonélion  au  pretoicr  juin,  y  feront  réinté* 
grés. 

X.  Baucets ,  préfident  ;  Jeamiot ,  membre  du  dtreâoîre  du  dé« 

Sartement;  Sailiard,  vice-préfident  ;  8c  Fatvre,  procureur-fyndie 
u  diftrift  de  Lons-le-Saunier ,  feront  traduits  à  la  barre*  Lea.aU(* 
torités  conftituées,  8c  celles  des  départemens  enrintmians  q^r#* 
N^axx.  Toms  17.  E 


ftrf<wit|t  4tfi9f|Mr  f«e«a»  p«Qr  rcsécinion  du  pféfimt  tf|ci«r; 
l«tO|lud44»r<«C'Mbetl«i  à  U  patrie  «  &  trûtéei  co^unc  teU«s.  Lm 
prpc9reiiri*fyo<H«s  ^  le*  ftnq  autfct  diftr iâc  du  déptrtvmt m ,  i»- 
root  mandés  à  la  l?an«  pour  y  rendre  compte  des  meures  qu'iU 
ent'pfifts  p«ttr  afoppofer  aux  aAes  libenictdes  du  conCeiUgénéml 
di|  d4pairteip<j»t  »  ou  des  mo^£i  qui  les  ont  déterminés  à  y 
adhérer. 

XI.  La  convention  nationale  charge  le  miniftre  de  la  juâice  de 
f^r^  ùmi^fiv  l<4>réfent  décret  dans  le  plus  court  délai  «  &  de  l'a- 
dreffcr  aux  autorités  conftttuées  du  Jura ,  par  un  Courier  eatrtor- 
dipaire.        i  . 

Le  projet  de  décret  cft  adopté. 

Jeanbon-Saint-André,  Citoyens ,  quand  le  comité  de  falut  pfibltc 
^▼evs  a. rebdu -compte ée  Tétatdes  forces  de  la  république  dans  les 
départcmens  révoltés  de  l'Oueft»  vous  fûte«  indignés  au  réc*t  des 
manœuvres  par  lefquelles  on  en  a  rendu  jurqu'ici  le  développe- 
ment Inutile,  par  lefquelles  des  traîtres  donnoient  aux  ennemis  le 
fignal  en  mettant  le  feu  aux  cailTons.  Votre  comité ,  aux  mefuret  • 
frères  que  vous  avez  priCes  pour  rendre  vos  moyens  de  défenCe 
pkb  tiopolans ,  croit  devoir  en  ajouter  d'autres  pour  prévenir  ces 
trahirons,  dont  le  nom  même  ne  dêvoit  pas  être  connu  chei  les 
Français. 

La  convention  ,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  fon  comité 
de  falut  public ,  adopte  le  décret  fuivant  : 

Art.  l*^.  Tout  individu  qui,  dans  l'armée  des  côtes  de  la  Ro* 
chelle ,  fera  convaincu  d'avoir  mis  fous  les  caiflbns  de  Tartillerie 
d^  mèches  artfficielles,  pour  produire  une  explofion  defttnée  à 
fervir  en  même  tems  de  fiênal  aux  enilemis ,  6c  à  répandre  la  ter* 
reur  dans  l'armée  de  la  république ,  fera  foum'is  à  la  peine  portée 
par  la  Joi ,  &  f^fiilé  i  la  tète  de  l'armée  »  d'après  la  déclaration 
d'un  )uri  civil  nommé  à  cet  effet.  "  ^ 

II.  Là  même  peine  fera  appliquée  contre  ceux  qui  fe  feront 
rendus  coupables  de  viol  ou  de  pillage. 

III.  Les  condufteurs  d'artillerie  ,  de  charrois ,,  de  vivres,  d'hôpitaux 
Mftbulana  Qc  autres  qui  (eront  convaincus  d'avoir  abandonné  ces 
mêmes  voitures  ,  leurs  canons  8c  caiiTons,  êc  d'avoir  coupé  les. 
tHÔts  de  leurs  chevanx  pour  fuit* ,  ou  de  les  avoir  vendus  eu  U* 
vrés  à  l'ennemi ,  feront  punis  de  la  même  peine. 

•  Le  miniilre  de  la  guerre  annonce  que  le  général  de  divtfion  , 
Oodin ,  n'ayancpa»  accepté  le  commandement  de  l'armée  des  côtes 
de  la  Rochelle  ,  le  confeil  exécutif  a  nommé  à  ce  commandeoMoc 
It  citoyen  Roflignol ,  général  de  divifion.  (On  applaudit.) 

.  La  convention  confirme  la  nomination. 

'  7Amor,  au  mm  du  comité  éU  fdimt  pmhlicé  L'adminiflration  des 
fabfiftances  follicite  de  nouveaux  fends  pour  l'appr^vifionoereent 
des  armées  fie  des  places  de  guerre.  Le  comité  de  lalut  public  voua 
propofe  de  mettre  ao  millions  à  la  difpoittion  du  miniAre  de  k^ 
guerre,  pour  épprovidonner  les  armées  de  la  république» 

.  ia  propoficiOn  eft  adoptée. 

'tUmêl-Jiogara.  Je  demande  que  les  comptes  foient  rendus  ;  mate 
il  faut  aihirer  le  fervice ,  fie  vous  ne  pouvez  prendre  cet  ob^et  im- 
portant  fur*  votre  refponfabilité.  Je  penfe  qull  faut  chareer  le  mi* 
ilfiOre  .de  la  euene  de  rendre  compte ,  par  apperçu  »  de  réut  des 
fubiiftances  de  l'armée  êc  de  l'emploi  des  20  millions. 
La  prepofftiDn  eft  décrétée. 

>  TAorûii.Porcés  par  .des  drconftances  prenantes  ,  vos  commîffairet 
à  l'armée  de  la  Mofelle  ont  été  obligés  de  prendre  du  numéraire 
éàta  les  'tàMTes  publiques  pour  acbetet  des  fnUîftances  cbes  l'étrau* 
ger  ;  ils  demandent  la  confirmation  de  leur  arrêté. 

'*Li»  convention  prononce  la  confirmation. 

'Miikiité-F»mitêK  Votre  coinité  miUtaixe  croit  dctok  vous  pf») 


le  mort  contre  Thomno 


■ofer  an  cliangeAienl  ékns  le  codé  péM  anlitaitejll|itetek  mIîv 
«e  mort  contre  Thomne  qui  fuit  dam  une  aâèoB(  ^«fM^MOvoRW 
celi4  qui  fette  Tes  annet  (pi*à  dtxauiées  de  ftis»;Vecrt>aiinité^«nfo 


«tte  le  crime  de  ce  dernier  n'eft  pas  moins  ^rav»}  îlnvoiis  ftofôik 
WÊ  prononcer  U  peine*  dé  laoTtpburl'ua  conmépooc  faotfe,/ 
La  propofitton  eft  décriée,    '  .  ^  ,  :  '    '  *** 

•  Ssém-AnérL  Le  néeeAlé  de  troof  dëfiendre  éoit  toib  «ngager  à 
tendre  votre  marine  formidaUe.  Notu  avons  dan^  l'intérieur  Seai^* 
coup  de  TieKeiTet  qui  A*0Bt  pae  été  enployées  avec,  aflea  d'«âiHM, 
I«e  comité  de  Taluc  public  croit  dovoir  vous  propofecle  ptojèb^ 
décret  fuîvant:  ,   .  .         i. /.....> . 

La  convtfition ,  après  avoir  entendu  le  comité  de.  iakt  pnblk, 
décrète, 

«  Le  minière  de  k  marine  e(^  avtorifé  à  (mt  ihafquer  dens'  les 
forêts  nation  aies  H  bois  apptftenans  am  émlj;tés,.'toas  les  kok 
propres  au  fervice  de  la  marine  »  6t  à  les  eiploiter  à  liir  &  ineAtre 
«Aes'bêfoins. 

BrUrÂ,  l'appuie  le  ped)et  d>cewiil<;»«ab  je  detnande  qn^e»  le 
renvoie  à  celui  de'maviae ,  pour  qu'il  en  préfente,  fous  trois  )ourt» 
.110  niede  d'^écutîon. 

Le  décret  êc  la  propofitton  de  Bréard  font  adoptés. 

•  Saùt'Aniré»  Vous  avea  entendu  avec  une  vive  fattsfaAiow  lés 
edf  «iftés  qui  vous  ont  été  einrovéea  par  les  armées  de  terre  &  de 
mer ,  portant  leur  adhëfiôn  à  la  cohftitutîon.  Une  grande  fête  fe 
^éMre ,  c'eft  la  fête  dcf  la  nation.  U  a  pam  à  votre  comité -que 
4es  braves  défeofeurs  d«ro«ent  v  participer;  il»  ne  peuvent  veiÂr 
«  aa  milieu  de  Vbuss  ils  ^ous  déiendent  contre  les  hordes  des  efelt- 

vès  des  rois.  Mpis  voui  pouvet  les  faire  jouir  dan»  leurs  camps 
&*fnr  leurs  "flottes  des  J^èmes  avantages  qu'auront  ici  lerd«»fei<s 
féunis  de  tous  les  dépariemens.  Voici  It  projet  ^le  vous  pfé/enl^ 
le  comité  :•    ' 

La  convention  nationale  y  après  avoir  entendu  le  rapportée  t6n 
comité  d'inftîruftiôn  publique  ^  décrète  ce  qui  fuit  -? 

•  La  fête  de  l'unité  &  de  findivifibilité  de  la  répnbHqee ,  Indiquée 
-four  le  j[Oumëe  du  lo  aoftt  prochain ,  fera  «élébrée  par  les  âsmélk 
de  terre  &  de  mer  de  ia  république.  ^ 

<  Cette  fête  fera  auflt  célébrée  dans  toutes  lesaflAttMées'pif- 
"•iMires  de  U  république. 

L'heure  fixée  pour  fa  célébration  fera  celle  de  deux  heorei  après 
*«iidi  y  Se  fera  annoncée  par  dti  fâlve*  d'artillefte. ,        >  > 

Le  décret  eft  adopté.  ►--.:.•    .)'0 

Collot-d'Herbois  préfente  le  lédaAion  de  la  M  (br  l^icé^eff. 
SDent.  >  I  .'.•'•   ' 

1^  L'aflTcmbtée  l'adopte  aiafi  qu'il  <uît  : 

La  convention  nationale»  confidérant  tous  le»  mavt  ^elfs  1h5- 
*c«pareur«  f6nt  à  la  fociété  par  dès  fpéculations  meurtrières  4or  |jes 
fkvLf  preflfans  befoins  de  b  vie  H  iiir  la  mifère  puMique ,  làéijféft 
'ce  qui  fuit  :  ......    q 

•  Arr.  !•'.  L'accaparement  eft  un  ctime  capitil. ^î 

-  n.  Sont  déclarés  coupables  d'accaparement  céitaf  «Ml  dé^ot^èi^t  è 
-ta.etreulatidn  des  Marcf«ndifes-  ou  denrées  de  pfeiMèfè  hée^Afé» 

qu'ils  altèrent  8c  tiennent  enfermées  dans  un  Uea  quelconque vfêtis 
les  mettre  m  vente  îoumelléiiierit  &  publiquement.    ^ 

HL  Sont  égelément  dédaré^  acJcépereurt  cea<  qui  font- pént'^îli 
lelfl^vif  pértf  volomai^meîit  lelf  dentées  8l  martiléiidifes  éft  fè^ 
Aliène  néCeltité..  c;..  ; 

-  IV.  Let  MiateUaiidlféé''de  freiMèfe  néeeTité  (bnt|  te  pe^i  i  1k 
<«iande ,  le  vitfi ,  les  grains ,  f ariAes  ,  légumes  »  fruits  »  le  beurre,  l« 
vinaigre ,  le  cidre ,  Peau-de^îe ,  le  charbon ,  le  fulf ,  le  béis  i  fbuîle, 

ia  «fonde  ,  leibvon,  te  fèl;  lès  vta;iées  9^  poittbos  fees^-fuméi', 
MU  èu<«fttdoé#  »  te  ttibif  te  ^«re  »  It  pépier,  le  cbitffff  \  Ml 

E  % 


(7<) 
kkct  guwÉiy  ftnoii  mnrrées ,  les  cints*  lé  fer  6c  l'aefer ,  le  cnî- 
"Vf  Icer^Mpt,  It  totlc  6c  généralement  tontes  les  étoffes,  «in fi 
oue  les  mttères  premières  ^ix\  fetrent  à  leur  fabrication  ,   les 
MÀcries  exceptées. 

V.  Pendant  les  huit  îo«xs  qui  luîrront  la  proclamation  de  la  pré* 
Cerne  loi ,  ceux  qui  tiennent  en  dép6t ,  dans  quelque  lieu  que  c« 
fott  de  la  -r^buiine,  quelques-unes  des  aMTchandues  ou  denrées 
4iéfienées  dans  l'article  précédent ,  feront  tenus  d'en  faire  la  dé- 
claration à  la  municipalité  ou  feâion  dans  laquelle  fera  fitué  le 
dép6t  defdites  denrées  ou  marchandifes  ;  U.  municipalité  ou  fec- 
tien  en  fera  vérifier  l'exiftence ,  aînfi  que  la  nature  6c  la  quantité 
^9$  ofijcts  qui  y  font  contenus»  par  un  commiffaire  qu'elle  nom- 
mera i  cet  effet ,  la  municipalité  ou  feâion  étant  autorisée  a  lut 
attribuer  une  indemnité  relatiTe  aux  opérations  dont  il  fera  chargé  , 
JaqueUe  indemnité  fera  fixée  par  une  délibération  prife  dans  une 
affemblée  générale  de  la  municipalité  ou  feôion. 

VI.  Le  ▼érification  étant  finie,  le  propriétaire  des  denrées  <w 
.marchandifes  déclarera  au  comouflaire ,  iur  l'interpellation  qui  lui 
•n  fera  faite  6c  confignée  par  écrit»  s*il  veut  mettre  lefdites  den* 
rées  ou  marchandifes  en  vente,  à  petits  lots  6c  à  tout  venant, 
trois  jours  au  plus  tard  après  fa  déclaration  ;  s'il  y  confent ,  la 
▼ente  fera  effcâuée  de  cette  manière  fans  interruption  6c  fans  dé* 
lai ,  fous  rioCpeétion  d'un  commtffaire  nommé  par  la  munkîpalilé 
0VL  feôion. 

VU.  Si  le  propriétaire  ne  -veut  pas  ou  ne  peut  pas  effeé^uer  la- 
dite^ vente ,  il  fera  tenu  de  remettre  à  la  rounictpalicé  ou  (e£Hoft 
copie  des  faâures  ou  marchés  relatifs  aux  marcnandifes  vérifiées 
•xiftantes  dans  le  dépôt  ;  la  municipalité  ou  feftion  lui  en  paffeni 
reeo9noiffance ,  6c  chargera  de  fuite  un  coauniffaite  d'en^operer  U 
Tente,  fuivant  le  mode  ci-deffus  indiqué,  en  fixant  les  prix  de 
manière  ^ue  le  propriétaire  obtienne  «  s'il  eft  poAble ,  -un  bénéfice 
.cpmmcyeial  d'après  les  faéhites  communiquées  ;  cependant  si  le  haut 
prix  des  feâutes  rendoit  ce  bénénce  impoflible ,  la  vente  n'en 
«urok  pas  moins  lieu  fans  interruption  du  prix  tourtmt  defdites 
.SD^rchaodifes  \  elle  auroit  lieu  de  la  même  manière ,  fi  le  proprié- 
taire ne  pouvoit  livrer  aucune  faâure.  Les  fommes  réfultantes  d«i 
«réduit  de  cette  vente  lui  feront  remifes  ^ht  au'elle  feea  terminée  , 
les  frais  qu'elle  aura  oecafionnés  étant  préalablement  retenua  Air 
le^it  produit. 

Vlll.  Huit  jours  après  la  publication  8c  proclamation  de  la  pré- 
fente loi ,  ceux  qui  n'auront  paa.i>it  les  déclarations  qu'elle  pref- 
sritj^-ief^^  réputés  accapareurs  ,  6c  comme  tels ,  punis  de  mort  ; 
leurs  biens  feront  confifqués ,  6c  les  denrées  ou  marchandifes  qyi 
en  feront  partie,  feront  mifes  en  vente ,  ainfi  qu'il  eft  indiqué dai«s 
les  articles  précédens. 

LXw  Seront  punis  de  mort  également  ceux  feront  convaincus 
ifaviçic  fait  de  fàuifes  déclarations  ou  de  s'cue  prêtés  à  des  fu{i- 
pofitions  dé  noms,  de  perfonnes  ou  de  propriétés  ,  rcUtivemei^t 
aux  entrepôts  6c  marchandifes.  Les  fenAiennaires  public; ,  ainfi  que 
.lea  commiiraires  nommés  pour  fuivre  les  ventes ,  qui  feroient  con- 
vainoa  d'avoir  abufé  de  leurs  fondions  pour  fav«tiCer  les  accapv- 
-cefiry  i  feront  auifi  panis  de  siort. 

je.  Les  négocians  qui  tiennent  des  marchandifes  en  g«os  >  fous 
4^rdev  en  balle  ou  en  toanetu  »  6c  Itê  marchands  débiteurs  en 
jédtail  connus  poar  avoir  des  ms^a^ns ,  boutiques  ou  entrepôts  oit- 
ftïÏÈ  ioumellement  aux  acheteurs,  feront  tenus,  huit  jotirs  eptfs 
|s  publicatÎDn  de  la  préfeme  loi ,  de  mettre  à  l'extérieur  de  cha- 
-«OW.  de  /es  magafins ,  entrepôts  ou  boutiques-,  une  infcription  qui 
^annonce  la  nature  6c  la  quantité  de  marchandifes  6c  deiittea  oe 
jiremière  néceffité  qui  pourroient  y  être  dépofées»  ainfi  que  he. 
ji|0»,dtt  prpffiéMirfi  Iwf  d«  qvyî»  il»  fcropii^ufli»  %QSi^^ 


(77) 
rturs.  Les  fabrîcans  feront  obligés ,  Cous  la  ihème  petm ,  de  dé- 
clarer la  nature  &  la  quantité  de  matièrss  premières  qu'ils  ont  dans 
leurs  attelîers ,  &  d'en  judtfier  l'emploi. 

XI.  Les  fournifl'eurs  des  armées  ,  autres  que  les  néeocians  & 
marchands  cités  dans  l'article  précédent ,  produiront  à  leurs  mu- 
nicipalités ou  ferions -extrait  des  marcliés  q^u'ils  ont  paflés  avecla 
république  ;  ils  indiqueront  les  achats  qu'ils  ont  faits  en  confé* 
quence ,  ainfi  que  les  magafîns  ou  entrepots  qu'ils  auroient  établis. 

S*il  étoit  prouvé  que  lefdits  entrepots  ou  ma^afins  nz  font  p9S 
néceflités  par  la  teneur  des  marchés ,  &  que  les  dentées  ou  mar- 
chandifcs  de  première  néceffité  qui  y  font  difpofées  ne  font  pas 
dcAinées  aux  armées  *  ceux  qui  auroient  établi  ces  magafit^s  ou 
dépôts  ferotent  traités  comme  accapareurs. 

XII.  Tout  citoyen  qui  dénoncera  des  accaparemens  eu  des  con- 
traventions quelconques  ii  -la  préfente  lot*,  aura-  le  tiers  du  prodi  it 
des  marchandifes  &  denrées  fujettes  à  Ja  confîfcation  ;  un  autie 
tiers  fera  diftribué  aux  citoycnt  indigens  de  la  municipalité  d.!:  s 
l'enceinte  de  laquelle  fe  trouveront  les  objets  dénoncés;  le  dernier 
t;ers  appartiendra  à  la  république. 

Celui  qui  dénoncera  des  marchcindiCes  ou  denrées  détruites  vo- 
loncairement  i  recevra  une  gratification  proportionnée  i  hi  gravité 
de  la  dénonciation.- 

Le  produit  de  toutes  les  autres  marchandifes  8c  denrées  confif- 
quées  en  vertu  de, la  préfente  loi.  fera  partagé  par  moitié  entre 
le>  citoyens  iudieens  de  la  mumcipslité  qui  aura  procédé  auxditcs 
conAfcations^  &  la  républîqne'.  •         < 

XiU.  Les  jueemens  rendus  par  les  tribunaux  criminels  en  vertu 
de  la  préfente  loi ,  ne  feront  pas  fujcts  à  Tappel.  Un  décret  par- 
ci«ilief  de. la  convention  nationale  ou  du  corps  légiflatif  annoncera 
l'époque  où  cette  loi  ccfTera  d'être  en  vigueur. 

AlV,  De%  qu«  la  préfente  loi  fera  parvenue  aux  autorités  conf- 
>  tituées ,  elles  en  oraonneront  la  leAure  dans  leurs  féances  publi- 
ques ,  éi  la  feront  afficher  &  proclamer  au  fon  de  la  calife  »  afin 
qu«  perfonne  tut  puîtTe  en  prétexter  l'ignorance. 

Hérault  préfente ,  au  nom  du  comité  de  falut  public ,  quelques 
articles  adciitionnels  à  Tcrganifation  du  miniftère  de  la  guerre. 

-  l^'affemblée- les  a  adoptés. 

Les  adjoints  fe  •  réuniront  tous  les  jours  avec  le  miniftre  de  la 
Cil  erre,  à  heure  fixe  »  pour  recevoir  fes  ordres,  &  en  combiner  avec 
lut  l'exécution.  Le  fecritaire  général  de  la  guerre  riendra  un  registre 
des  ordres  donnés  par  le  nnniftre ,  &  de  Texécutién  def quels  les  ad- 
joints aUTOfkt  été  chargés. 

II.  La  fecende  divifion  Cerc  partagée  entre  quatre  chefs  de  bu- 
reaux. / 

liL  Lee  adjoints  donneront ,  fous  leur  refponfabitité  ,  dans  la 
partie  dont  ils  tont  chargés ,  tous  les  ordres  &  toutes  les  (ignatures 
néeeilaires. 

IV.  La  figoature  des  ordonnance  fur  la  Créforerie  nationale  appar- 
tient excittfîvement  au  miniftre. 

V.  Le  tiuniftre  poerra  fe  réferver  la  decifion  ou  la  révifion  d'une 
«tifaire,  dans  ce  cas  ,  il  fera  feul  refponfable. 

Sé^céJù  dimsBtht  %$  jtiHhî,  N,  3%  Barràre,  au  nom  du  comité 
àt  falut  public ,  a  donné  connoiflaace  des  lettres  des  repréfentans 
du  peuple  à  l'armce  de  la  Mofelle  ,  qui  envoient  la  capitulation 
eignéc  par  la  f^vaifon  de  Mayenee  le  x^  de  ce  mois.  Les  princi* 
paax  eaticlesfont  :  i*.  l'armée  françaiie  livrera  la  ville  de  Mayenee , 
les  forts  de  Caffel  6c  autres  en  déptndans ,  avec  les  pièces  d'artil- 
lerie ,  tant  franfaifes  ou'étrangèrci  qui  t'y  trouveront  ;  a*,  la  gar- 

-  viifon  fortiva  de  la  ville  avec  les  hooneurs  de  la  guerre  ;  3*.  les 
m^iedes  feront  tranfoortés  fur  der  bateaux  en  France.  Ils  joignent 
i  leur  leccee  une  déclaration  fignée  Vidalot«Serat ,  portant  que  le 


l  70  J 

commandant  de  la  place  a  ét^  invité  à  affifter  à  des  confëfcncci  pr^ 
le  gêné: al  pruflicn,  avec  un  a^ent  da  général  Cuftines  ^  que  dant 
l'une  de  ces  conférences  il  lui  a  été  remis  un  billet,. écrit  d'une 
main  étrangère  ,  &  figné  de  celle  de  Cu^incs  ',  lequel  billet  doit 
cxifler  dansr-les  papiers  du  conseil  de  guerre  ou  du  commandant  de 
.Mayence. 

L'afifcmblée  a  rendu  le  décret  fuîvanf  : 

La  convention  nationale ,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  Ibn 
comité  de  falut  public  ,  décrète  : 

Art.  1.  Il  y  a  lieu  à  accufation  contre  le  ci-devant  général 
Cudines. 

II.  Le  général  de  brigade  Doiré»  commandant  i  Ma3rence.  9c 
tous  les  omciers  de  Tétat-major  de  cette  garnifon, feront  mis  en  eut 
d*arre(lation  ,  le  cdnduits  inceiTamment  i  Paris,  fous  bonne  9c 
sûre  garde.  i 

III.  Les  repréfentans  du  peuple,  près  la  gartiifon  de  Mayence  » 
fe  rendront  fur  le  champ  dans  le  fein  de  la  convention ,  pour  être 
entendus  fur  la  reddition  de  Mayence. 

IV.  La  garnifon  de  Mayence  rentrera  dans  l'intérieur. 

y.  Le  préfcnt  décret  fera  envoyé  par  des  ceurriers  extraordi- 
naires ,  aux  repréfentans  du  peuple ,  près  les  [armées  de  la  Me- 
felle  &  du  Rhin,  Le  canfeil  exécutif  prendra  toutes  les  mçfuresné- 
ceifaires  po<  r  fa  prompte  exécution. 

i*^  convention  a  enfui*  e  entendu  la  le^^ure  d'une  dépêche  du  gé- 
néral Labourdonnots ,  p^»ar/  relation  d'un  avantage  remporté  le  23 
,  fur  les  Efpagnols. 

Auger ,  (léputé  de  l'Oife ,  aasonre  que  toutes  les  communes  du 
diftriH  de  Chaumqnt ,  réunie.^  9a  aiCemblées  priinaires ,  ont  unarn* 
'  mement  accepté  la  conftitutîon.  ; 

Une  adrcde  de  la  fociété  popularre  d'Au^crre  demande  oue  la 
bannière  donnée  à  chaque  département,  lors  Ae  la  fédération  ûe  eo, 
bannière  chargée  d'emblèmes  &.  infcriptions  monarchiques ,  loit 
brùrée,  8c  remplacée  par  une  autre  qui  porte  les  fignea  de  l'unité  & 
de  l'indivifibilité  de  la  république.  ' 

BentaBo/Ie.  La  demande  de  la  fociété  d'Auxerre  eft  entiéremevt 
conforme  aux  principes  ;  je  la  convertis  en  motion  ,  &  îe  propofe 
de  brûler  l'oriflame  qui  eftfufpeodu  au;^  voûtes  de  cette  falle*  Cet 
oriflame  eft  un  des  reftes  ^e  la  conftitutioq  monarchique  qui  eil 
détruite. 

La  convention  décrète  qae  la  bannière  de  iy$o  fera  brtUée  dans 
chaque  département ,  &  remplacée  à  la  fédération  du- 10  août,  par 
.  use  aihre ,  qui  portera  les  emblèmes  de  l'unité  &  de  l'indiyiiîbilité 
de  la  république» 

Un  député  extraordinaire  d«  Laval ,  chef-lieu,  da  département  de 
la  Mayenne  ,  annonce  que  la  conftitution  a  été  acceptée. 

Mai/armé,  Le  département  de  la  Meurthe  »  oui  a  adhéré  à  toiu  les 
décrets  de  la  convention ,  qui  depuis  a  accepté  la  cenfHtution  répu- 
blicaine ,  me  charge  de  vous  donner  une  preuve  nouvelle  du  d- 
vifme  qui  anime  (es  ha^tans.-lls  ont  acquitté  les  confeributioDs  de 
1791  &  de  179a  ;  celles  de  1793  "^  ^^^^  P^*  encore  fixées,  lis  de- 
mandent à  être  autorifés  ^  les  payer  par  avancé.  (  On  applau- 
dit), ... 
La  convention  décrète  la  mention  honorable. 
RamU,  Je  demande  que  la  convention  exécute  enfin  le^décret  qvi 
,  m'accorde  la  parole  pour  l'entretenir  de  la  contributûon  foncière  de 
1791  ;  une  féance  peut  .fufiire  pour  la  décréter* 
La  convention  décrète  que  demain  Ramel  fera  entendu. 
Les  repréfenuna  du  peuple^,  Rouhier  &  Branel,  adraffent  i  la 
conrcntioD  la  lettre  fuivante»  datée  de  Lyon,  le  35  juillet  x  79  J« 


(  79  ) 

Lu  MgSftratiurt  eu  ddparttmau  de  Rhône  &  Loîte,  au  prifiUnê 
d€  U  convention  nathnaU ,  datée  de  Lyon ,  U  za  juilUt  l-t^^\  / aa^ 
deuxième  de  U  république,  /yi  *    ^ 

•  ?^-^*  a<(ireflon$  i  la  convention  nationale,  x^.  notre  rétraftatîen 
indmduelle,  &  la  déclaration  émife  aujourd'hui  par  les  autorités 
conKiiuées  de  la  ville  de  Lyon  :  en  nous  conformant  à  la  loi ,  nou^ 
tfevons  )ouir  de  fa  proteftion.  Nous  prions  la  convention  de  pro- 
noncer fur  notre  rétniAation,  &  de  retirer  les  décrets  qui  nous 
coocement  ;  ou  de  nous  en  excepter  nominatîremcnt  ;  nous  defi- 
xcnoQS  coanoitre,  par  le  retour  du  courrier,  la  décifioa  ûuc  por- 
tera la  convention  i  notre  profeflioo  fut  toujours  celle  de  vrais  ré^ 
publjcains.  .  . 

5^/x  Santallier,  Belleville,  Couturier,  Delacroix,  Faffon, 
Richard  aîné,  Mignay.  * 

Suivent  les  fignatures  des  adminiftrateurs. 

La  convention  entend  lefture  de  l'arrêté  de  rétraftation  de  tous 
ceux  pris  depuis  les  journées  du  31  mai  &  a  juin ,  &  renvoie  ces  di- 
^«j[J««  pièces  au  comité  de  fureté  générale. 

Mallarmé  propofe ,  &  la  convention  décrète  ce  qui  fuit  : 

1-a  convention  nationale  ,  après  avoir  entendu  le  comité  des  finan- 
ces, décrète: 

Art.  I.  Les  douze  cents  millions  d'aflignats ,  formant  l'objet  d© 
la  neuvième  création,  décrétée  par  Ie$  loix  des  7  &  23  mai,  &  6 
imn  derniers  ,  feront  &  demeureront  définitivement  compofés  . 
lavoir  :  '^        • 

En  affignats  de  400  liv.    .........  600,000,000 

tn^affignats  de    50  liv 200,000,000 

Enaffignatsde    10  liy 2i3,aoo,«oo 

En  aflignats  de    50  fols. 7Vooooû:> 

Bi  affignats  de     U  fols W.    ]  ^'c^^^o' 

En  aflignatt  de    10  fols ,  36,800,000 

T  O   T  A  L.      ,      .     .     .     ,      .        1,200,000,000 

II.  La  loi  du  6  îuîn  fera  au  furplus  exécutée  fuivant  fa  forme  & 
teneur ,  en  ce  qu'il  n'y  eft  point  dérogé  par  la  préfente  loi. 

^«rrire. Nous  venons  de  recevoir  ce  matinées  lettres  qui  ferotent 
décourageantes  pour  tous  autres  que  pour  des  hommes  libres  ,  mats 
qui  ne  feront  que  vous  engager  à  fuîvre  le  noble  projet  d'affermir 
la  république  que  Vous  avez  établie  en  France.  Voici  l'état  aaue| 
4le  Mayence. 

Copie  d^une  lettre  au  reprifentans  du  peuple  près  tatmie  de  [a  Moftlle  ^ 
datte  du  quartier-générdl  de  cette  armée  ,  à  Coujfey ,  U  z^  juillet  J79?  , 
fiai  deuxième  de  la  république» 

Nous  vous  entretenions  hier  ,  citoyens  nos  collègues ,  de  nos  ef- 
pérances,  et  nous  vous  annonçons  des  fuccès  prcfqvi'affurés  ;  nous 
étions  bien  loin  d'imaginer  que  Mayence  étoit  alors  au  pouvoir  de 
l'enaerni ,  &  qu'une  infime  capitulation  eût  été  iîgoéc  le  23.  'La  gar^^ 
nîfon  avoit  encore  du  pain  ;  la  place  n'avoit  fouftert  aucune  brècne  » 
8c  Mayence  eft  rendue  au  moment  où  deux  armées  vi^orieufes  aU 
loient  à  fon  fecour^  ;  encore  huit  jours  tout  au  plu^  ,  &  nous  entrions 
dans^cette  place.  Peignei-vous ,  s'il  eft  poflible ,  le  défefpoir  de  la 
brave  armée  de  la  Mofette ,  les  regrets  de  fon  général  &  notre  jufte 
indignation.  L'artillerie  immenfe,  enfermée  dans  cette  ville, eft  de- 
Topue  la  proie  des  defpotes  qui  fuy oient  devant  nous,  Cuftines  enfin 


trtomplif»  8c  Té  cônvoî ,  qui   fe  raïu't   rtalgt^  Inî  m   rentr?rit  i" 
Xlaycnce  Jors  de  h  retraite ,  eft  tombé  ,  avec  toutes  les. autres  pt^wci  » 
au  pouvoir  de  l'ennemi. 

Signù,  MoRtBON-MONTAUT  ,  SOUBRAHI. 

Citoyens,  tl  y  a  environ  deux  mois,  qu*au  nom  du  comité  de* 
falift  public ,  ie  vous  (îs  un  rapport  fur  les  ^qualités  ^ne  Cuftincs 
avoit  montré  îufqu'alors  ,  &  (ur  le  vccu  una;iime  de  l'armée  du 
tiotA,  Vous  le  nommâtes  général  de  cette  aimée.  C'cft  encore  moi 
<|ui  viens  vous  entretenir  de  CuHines;  autrefois  ce  fut  pour  le' 
louer  »  aujourd'hui  c'eft  pour  demander  contre  lui  l'aQe  d'accu* 
Cation.;  -     »    .  . 

Le  comité  en  a  pcfé  févércmcnt  les  mot  fs.  Vojci  les  princî-* 
paux  faits  <jui  font  à  la  charçe  de  Cuftines.  D'hhttA  fon  fyftèmc  a 
toujours  Cti  calqué  fur  celui  de  Dumouricz.  Il  fsisoit  un  mouve-. 
ment  rétrograde  dans  le  Bas-Rliin  ,  quand  Dumourter  fuyoit  ia. 
Be'.gîque.  Dumouriez.  livra  Ta  Flandres  v  Cuftines  a  livré  Mayence  ; 
Dumouriez  portoit  tous  nos  moyens  dans  les  pays  étrangers  ;  Cuf- 
tines entalToit  dans  Mayence,  et  notre  artillerie, {$;  les  munitions  do 
toute   efpèce.  Seccndemcnt ,  Cuftines  a  eu  des  relations  avec  les 

ÎaiiiVances  étrangères.  Levaileur  &  Mcynier ,  qui.cnt  été  commii- 
aires  à  l'armée  de  la   Mofellc  ,  afiurént    tenir   du    général   Hou- 
chard  ,  que  Cuftines,  en  ordoi^iant   de  faire  un  mouvement,  Jut 
^ifott  :  Je   vous  rhtméonnc  les  autrichiens  &  les  heffois ,  mais ,  tU  _ 
p-açt ,  ipargnei  les  pruffltns.    i 

,  Le  comité  a  penft  aufll  que  ,  dès  ce  moment  ,  vous  d<*- 
vlez  prendre  cette  attiiuc^e  iière  de  juftjce  natioirale,  qni  tîoit 
prouver  au  peuple  fouveratn  qu'il  aura  juftice  de  toui  ceux  qui 
compromettent  laliberté.  Il  a  penfé  qne  vous  deviez  ftatuer  fur  le  " 
projet  que  vous  a  propofé  SamtJnft  ,  fie  m'^^jchargé  de  vous  le 
rcpréfcntcr. 

Art.  1".  La  convention  déchrc  traîtres  à  la  patrie  ,  B«izot ,  Bçiba- 
roux ,  ^orfas  .Lanjuinais ,  Salle,  Loirvet ,  Bdurgoîn ,  Pétion  ,'  Kst* 
baud -Saint- Etienne  -,  Chafiet ,  Cufiy,  Fermon  ,  Meîlîan ,  LefpVe 
d'Eure  &  Loire,  Valcdi,  Kervelan,  qiii  fe  fort  fouftraits  aux  dé- 
crets rendus  centr'ettx>  êc  fe  font  mis  en- état  de  rébellion  dtns. 
les  dcpartemens  de  TEute ,  du  Calvatlrs  &  de  Rli6ne  &  Lcçe  , 
dans  le  deftein  d'empêcher  l'établiftément  de  la  république  fie  ^ 
rétablir  la  roputé.  * 

11.  Il  y  a  heu  à  accufatîon  contre  Cenfonné,  Grrdct ,  Vergnîaud , 
Molleveau  ,  Gardien ,  Faucbet ,  Boileati ,  Valaîé ,  Grangen«uve  , 
prévenus  de  complicité  avec  ceux  qui  ont  pris  la  fuite  fie  fe 
font  mis  en  état  de  rébellion. 

Le  projet  eft  adopté.  ' 

Décret  rendu  dans  la  séance  du  ^i  juillet ,  fur  les  ajfjgnass. 

Art.  1".  A  compter  de  cfe  jour,  les  aflîpiats  à  effigie  royale, 
au-defl'ous  dje  xoo  liv.  n'auront  plus  cours  oe  monnqie. 

n.  ils  feront  reçus  en  payement  des  biens  nationaux ,  en  paye- 
ment de  ce  qui  eft  dft  à  la  république  de  l'emprunt  forcé ,  dû 
payement  des  contributions.  " 

lu.  Les  aflignats  à  effigie  royale  qui  fe  trouveront  dans  les  caîftVj  " 
r.ationales  ou  qui  proviendront  des  contributions ,  feront  échangés '^ 
contre  les  affignau  républicains. 

Ce  2 f  août  i^çp  Prudhommes 


N   .     2  12, 

-      s* 

àS\  de  la    Convention  Nationale. 

RÉVOLUTIONS 

DE      PARIS, 

DÉDIÉES     A   LA  NATION. 

AN     SECOND    DE    tA    RÉPUBLIQUE. 

DIX-SEPTIÈME    TRIMESTRE. 
Avec  gravures  «t  cartes  des  départenffM. 

.     ]  '         t 

L«s^  grands  fi«  nous  parolflcnt  graadi 
^ie  parce  que  nous  fommes  à  genoux. 
•  «^  •  •  •  •  Levons- nous  ..•••« 


lifiOIDHOMm 


DV  3  AOUT  AU  a8  OCTOBRE  1793.  [ V^icux flylf . J 
AVIS. 

LJ  N  F.  Tante   exténuée  par  un    trayntl    pénible  depuis 

Quatre  aas ,  &  pluficur«  maladies  ont  été  la  caul'e  principale 
c  la  lurpenf;oii.de  mon  journal  ;  je  me  fuis  vu  avec  dou- 
leur à  la  veille  d'c'tre  obligé  de  l'abandonner,  ou  de  le 
confier  en  d'autres,  mains. 

Tai  craint  même  depuis  long- temps  de  ne  pouvoir  rem- 
plir les  engagemeos  que  j'avois  pris  de  ne  le  ceOTer  que 
lor'.'quc  mon  pays  feroit  libre  Ceîi  udc  grande  confola^ 
l.îimn  pour  moi  d'avoir  vu  s'accomplir  tous-ires  vœux  par 
U  thCne  de  la  royauté  ,  ik.  l'ur  les  débris  s'élever  une 
conllitution  vraiment  républicaine  qui  du reia  plus  qu'elle. 
Ayant  été  le  premier  qui  ait  «lé  former  une  focUii 
d'ôrJigtns  en  bonnet  de  laûse  ,  ti^ii  calomniée  &  pcdW 
N*.  ai»,  iom  17.  A 


(80 

ctttée  par  les  fayWftes  6c  les  amis  du  tqî  *âa  ce  tetns-là... 

Lc'  premier  qui  ait  rendu  un  éclaunt  *  téiaoi^nage  à 
rhéroilnve  des  ians- culottes  dont  pn  parloit  à  peme  ,  ie 
premier  qui  ait  réclamé  tout  haut  leurs  droits  de  citoyens , 
&  4it  que  i'ans  eux  îa  révolution  ne  s*acheveroit  pas.^ 

Je  déclare  que  tant  que  hia  r4nté  me  le  permettra,  je 
n'abandonnerai  pas  leur  caufe  qui  eA  la  mieane  ,  &  que 
]t  mourrai  content ,  puifque  ie  vois  le$  l'ans-culottes  ù^ 
rapprocher  chaque  jéur  dAjn  pas  vers  cette  égalité  lainte 
que  j'ai  tant  picché ,  ôi  aui&  puil'que  j'ai  vu  le  iang  .tes 
patriotes  retomber  fur  les  fcélérats  qui  l'av^oicnt  fait  couler. 

Sans  doute  que  bientôt  je  verrai  encore  les  atiaiiliis 
(du  Champ-de-M  irs ,  tant  poorfuivis  dans  le  journal  des 
Révoiutiotis  de  Pans ,  expier  leurs  forfaits  i'ous  le  fer 
des  îoix..  • 

'  Ma  râche  a  toujours  été  de  défendre  les  opprimés  ôc 
de  combattre  la  tyrannie;  en  ne  m'écarrant  jamais   des 
principes,  &  en  y  rappellanf  quiconque  s'en  écarte.  II. 
n*y  avoit  que  ce  moyen  pour  écrafer  la  royauté  qui  écoit 
fans  principes. 

//  fervlt  étrans^e  que  le  ftul  journal  véritabUment  &  conf^ 
tamment  révo  'uûonnain ,  ft  tut  préclfemcra  a  rinftéint  ou 
la  Convention  déclare  la  république  frahçaifc  ,  gouvernement 
révolutionnaire  jujquà  la. paix. 


.  Bt  :ux  mouvemtns  révolutionnaires  depuis  le  4  aoûtjufquau 
26  octobre,  (  Vieux  jly le,  ) 

Les  mouvements  populaires  des  14  juilletet  5  octobre 
1789  ,  ctoient  fubli mes ians  doute  ôcpréCageaient  de  gratids 
événemens.  M^ûs  étoient-ils  véritablement  révolutionnaires? 
Non  !  à  proprement  parler  ,  la  révolution  française  n'a 
commencé  qu'au  10  août  1793  ;  et  ce  n'eft  que  depuis 
cette  époque  à  jamais  mémorable  ,  fuLvie  de  plufieurs' 
autres  qui  la  furpaffc^nt ,  que  le  peuple  français  a  déployé 
toute  la  force  dont  ell  lurceptiblc  une  nation  éclairée  6l 
généraife  ,  (nTii  a  pris  la  feule  attitude  qui  lui  convenoit 
en  impriinun:  la  terreur  à  les  ennemis  étrangers  &  do- 
ineftlques ,  8c  s'clî  montré  digne  de  fcrvir  de  mo- 
dèle au  rclk  de  la  ti^rre  ,  étonnée  le  ion  courage  et  de 
^i*a  fierté  ,  de  fon  éncrg-e  et  de  la  confiance  au  milieu 
lie  tous  les  dangers  i'iilaillànt  à  là  fois  :  dans  les  anna- 
les de  tous  les  peuples  du  monde  connu  ,  qu'on  nous 
en  cite  un  qui  ait  ofé  prendre  les  mefurcs  qui .  font  à 
loxdre  du  jour  dejmis  cinq  mois,&  dont  nous  devons 


un  compte  rapide  à  no«;  letteu rs  ,  fiirpris  &  peut-être 
Ûchc»  de  notre  Alence.  Le  caraâèrc  du  journal  des  révo- 
lutions de  Paris  eft  trop  prononcé  pour  laiffer  croire 
plus  longrtemps  que  nous  fouffrlons  une  lacune  qui  pour- 
roit  faire  fufpecter  notre  patriotisme  ,  fi  elle  étoît  volon- 
taire de  notre  part. 

Nous  enlbmmes  rcftésâ  la  fête  de  la  réunion  ,  à  cette 
confédération  déboutes  les  communes  de  la  république  ; 
nous  ;Avons  peint  cette  journée  commémorative  du  lo 
août,  où  abjurant  toute  dift'ntTion  np\cnie  momentanée 
entre  Ie5  fon^ionnaires  publics  et  les  autres  citoyens  , 
toat  le  peuple  français  n'ofTroit  autour  de  l'arche  faînte 
renfermant  Taéle  conftirutifôc  vraiment  républicain  cette 
fois  ,  rt'olfroit  qu'une  grande  maffe  d'hommes  libres  & 
prêts  à.  mourir,  tous  jufqu'au  dernier,  plutôt  que  de 
vivre  en  ceflant  de  Tctre, 

Quelques  perfonnes  avoierit  paru   craindre  Tarrivéç  de 
tous  ces   corn  mi  flaires   chargés   du    vœu    des    aflemblées 
primaires.    Des   mi'.lvcillans    vouloient    jetter    de    la  ç?é- 
faveur  fur    leurs  intentions;  maû^  è  leur  entrée  à  Paris', 
nous  lûmes   bientôt  dans  leurs   regards   faiisfaits  ,   qu'ils 
avaient ,  db  fond  de  leurs  départen.ens  ,  applaudi  de  tout 
leur  coeur  aux  grandes  mefures  de  falut  public  ,  aux  actes^ 
de    rigueur  que  la  convennoa  ejtcrçoit   courageufement 
fur  eUe>méme,  femblable  à  l'ainé  des   Brutus  qui  con- 
damna lui-néme  à  mort  fes  propres  en  fans.  Les  étreintes 
fraternelles  de  la  grande  famille  n*en  furent  que  plus  vives, 
et  le  a  Juin  1793  fut  rangé  au-deffus  du  10  août  1792.; 
car  i'expu'fion  &.  le  châtiment  d'un  trop  grand  "nombre 
de  repréfentans  tr^î^res  &  fédéralîAes ,  ëfl  un  plus  grand 
bienfait ,  fans  doute  ,  que  la  chiite  d'un  trône  ou  rarrét 
.  de  raort  d'un  (e\x\  defpote  ;  ce    n'était  pas  tout  de  pié-- 
'  cipiter    un  roi    du    château  des  tuileries  dans  «la   prifon 
du  Temple  ,  &  de  le  conduire  du  Temple  à  l'échafaud  ; 
il  fallait  encore  ruer  le  royalifme  ,  &  cet  efprit    de  fer- 
yîtude  que  oourrifTaient  les  modérés,  en  criant  à'  l'anarchie. 
Qu'on    nous  permette  ici  (  c'eft  la  (cule  réc©mpenfc 
à  laquelle    nous   afpirons  ,  après  plus  de  quatre  ans  de 
travaux  )  qu'on  nom  permette  de  rendre  ici  témoignage 
au  joHfnal  des  révolutions   de  Paris;  bien  avant  &  plus 
fort  que  tous  les  autres  ,    il   a  demandé  l'abolition  de  la 
royaufé  ;  (  voyez  numéro  90,  en  avril  1791  )  &  a  prefTenti 
la  néceflité  d'une  révolution  répjbîicairc  ,  dans  un  temps 
ou  prefque.  toute  la  France  &  même  les  fociéiés  les  pJus 
populaires  fuiloicnt   le    ferment  iç,   maintenir  la  conlU- 
mlfin    monarchique. 


(  ?4  ) 
Tous  tes  «naux  dont  oîi  le  refTent  aujourd*hui  datcac 
d^  l'aflembfé  •  co  iftiti»  rte  ,  &  nous  l'avons  dit  tout  haut  , 
mcme  dv  iè;^ne  des  cOnfUri.aus,  Alors  ,  nous  lûmes  traî« 
^  fés  de  fùcli.nix,  ic  dclorgdui'/ateurs ,  d*incendtaîres  ,  pouf* 

avoir  9  les  premiers ,  mii  à  l'ardre  du  jour   les  melures 
révolutionna  res  auxquelles  il  fallut  bien  en  venin 

Ames  pu  fil!  animes ,  aiots  vous  WnPfRez  à  la  Icélur^ 
de  nos  cahiers,  comm^  vous  fr^milTcz  aujourd'hui  à  la 
leâure  du  décret  «Sauveur  -de  lapafrife,  qui  déclare  la 
conventio;i  &  le  gouverr.emcnt  en  pleine  révolution  juf- 
q.rA  ]a  paix. 

Citoyens  foibles  ,  qui  b:iifl*ez  ies  yeux  à'  la  vue  de  tous 

ces  grands  uioi:vem.nsconvul(îfs,  fi  vous  voulez,  mais  régé« 

nérateurs  ,    relevez- vous    &  voy^z.  A  chacune  de    ces 

'  mefures  /   vous   croyez  la  république  dans   le  préci[>ice. 

Voyez  Comnet  depuis ,  elle  tient  tête  à  toute  l'Europe  , 

comme  elle,  s'organife  au  Tcin  de   la    tempête  «   comme 

elle  renaît  de    l'es    pertes  et    oppofe    journellement   trot» 

viûoircs  à  un  échec  C^ttc  cour  infajne  dont  tout  à-l'hetirc 

il  ne  reflw'ra  p!us  de  trace  ,  nous  expofoit  déjà  Ôc  roulok 

les  projets  de  vengeance  les  plus  fini rtres,  auiTi-tô^t  qu'elle 

fut  vchue  à  bout  de  faire  décréter  la  guerre  offenfive,  pnf 

es   agens,  ou  trompés  ou  vtndus.  Ah!  c'cft  avec  juf- 

ke  que  la  tête  de  ces  repréfer.tans  perfides  ou  lâches,  va 

.    Oinbw-r  en   expiation  de  toat  1^  fiing  français  que   nous  • 

a    coûté  la  déclaration  de  guerre.  A't>oa  pu  entendre  f<tns 

frém.r  ,  au  tribunal  révoUitipnnaire  ,  l'aôe  d'accufation  ré* 

^  di}}éc  par  Amar;  on  recule  d'horreur  ,  Ncn  fondant  l'abîme 

fur    le  bord  duquel  ces  mandataires  pervers  avoicnt  amené 

la  nation  e  .tière.  £h    bien  1    la   rép.bliqueâc  Paris  font 

encore  debout  ;  de  l'une  on  i^ouloit    faire   une  Vendée 

générale  ;  de   l'autre  ,  un  deuxième  Lyon  ,  ou  Toulon. 

On   vouloit  punir  exemplairement  les  parifiens  du  crime 

î    rcmiiTîblc  d'avoir  caufc    la  révolution  &  de  tout  faire 

oour  la  confommer.  Bouille,  Brunfwick  ,  &  les  l^déra* 

1/fics    avec    leurs  armées  départementales  ,  voitWerrt  la 

'   rbduire  en.  un  monceau  de  cadavres  &  de  cendres.  Tous 

ces   enn  mis    inteflins  ont   paffé  ;  ^'l'armée  révolution-' 

naire  faura  bien,  fans  doute  ,  en  extirper  jufqu'aux  plus 

petits  rejettons. 

Kons  ne  (ommcs  plus  au  tems  des  prodiges  ;  mais  nos 
^  cv^ux  ne  voudront  jamais  croire  comment,  avec  fon 
l:/  patrionfme  ,  la  répub'ique  depuis  cinq  mois  a  pu 
fider  ^ux  fédfraliQcs  du  Calvados  ,  aux  rébelles  de  la 
endée  ,  au  royal ifme  mal  déguifé  de  Marfeille  fc  de 
yon»  k  la  per&die  dt  Valencienaes  âl  de  Toul^^  >  à 


{ 9\  ) 

la  fanion  des  roflnnaifles ,  à  celle  d^  btiflbtîns  &  dci 
botr.mM  d*ctat ,  à  'a  «urrre  fournie  des  prêtres  infermen- 
tés  Si  autres  ,  coaîlf  s  avec  les  nch^-v  cafarticrs  ,  avec 
Itt  émigrés  ,  les  accapnreiirs ,  les  é^oïiles  &  Ua  modéré^; 
an  ryflème  raifonné  &  perfide  de  la  guerre  que  luî  font 
ITipagne  ,  l'Angleterre  ,  Vienne  &  Berlin  ,  Naples  & 
Rouie  ,  &  j'ifqvi'à  Saint- PéterPoourgigiicrre  avec  la- 
qii  Ile  on  prétend  ruiner  la  Franco  ,  fépuifct ,  la  dé- 
membrer,  ou  l'anéartir  tout  -  à  fait,  fi  toutes  ces  com- 
biûaifoRs  d'une  rnaique  infernale  ,  &  d'une  politique 
affieufc  ,  ne  continpoient  d'cire  déjoiiécs  par  nos  mc- 
furcs  franches  &  c^ur^g^ufcs.  Tout  feîr.ble  nous  pour- 
fuivre,  nous  accabler  à  la  fois;  &  co.is  vola,  faifant 
gaiement,  fie  en  un  clin-d'œil,  une  levée  d'un  dctni 
million  d'hommes ,  comme  d'autres  puiffanc^  lèvent  un 
bataillon  de  X500  efclaves.  Ceft  au  momenr  «|u*on  décrédhe 
nos  aflSgnats/que  nous  déclarons  que  les  patr  otes  ne 
veulent  point  avcir  d'autre  monnoie.  Les  rois  nous  font 
laguirrc  avec  de  l'cr;  nc«îi  la  foutienckons  avec  du  papier; 
l'inclémence  4es  faîfans  femble  s'entendre  avec  Li  malveil- 
lance des  marchands  ^  pour  tourmenter  les  vraif.  répu- 
blicains ,&  les  diftraiic  du  préfent  par  la  crainte  de  l'avenir. 
On  a  vu  des  cultivateurs  affez  rapaces  pour  portar  leurs 
grùns  iufqua  80  liv.  le  feptler  i  &  le. prix  de  prcfque 
tous  le*  autres  objets  néceflaires  à  l'e/iftcncc,  s'eft  relTcnti 
de  cette  hauffe  fub'te  &  monftrucufe.  Cette  infâme  ma- 
nœuvre n'a  pas  mieux  réuffi  que  les  autres.  Pour  un  lépu- 
blicain  ,  les  privations  font  des  jotiiiïarces ,  auand  elles  tour- 
nent au  profit  de  la  chofe  commune.  Il  n'y  a  que  le 
fang  de  nos  -frères,  veM  par  flots  pour  la  liberté  ,  qui 
noui  coûte  des  larmes  amères,  parce  que  la  perte  de  nos 
braves  ccmpagnons d'armes,  cft  une  calamité  irréparaUIe ; 
mais  fi  nous  ne  pouvons  reffuciternos  frèrei-,  nos  am  s, 
nous  faurons  les  venger. 

Vous  le  ferez  .  braves  repréfcntans  du  peuple ,  lâche- 
ment factifiés  à  Toulon ,  par  un  cnnomi  que  nous  avions 
cru  plus  généreux  ,  plus  jufte.  Vous  le  fcrei ,  repréfcn- 
tans dptenLS  en  Allemagne;  &  toi'auffi,  intrépide  Drbuet, 
fi  les  defpotes  ©fent  porter  Uurs  mains  impurs  fur  vos 
pertonnes  facrées. 

Pour  tenir  en  échec  tant  de  i>érils  cumulés  autour  de 
nous  Se  fur  nos  têtes  ,  il  ne  falloît  rien  moins  qu'un  efprit 
public  monté  au  plus  haut  degré  de  fermentation  &  d'éner- 
Çic.  H  falloit  plus  encore  ;  il  falloit  le  foutenir  Iqng-tems 
a  cette  hauteur ,  à  laquelle  aucrin  peuple  n*a  pu  encore 
atteindre ,  ni  les   grecs  ,  ni  Icf  rqgiaiiis  ;  il  fallait  une 


,(   ^(>  ) 

Ct>nvent!on   \:\iir\  An  . 
cwvptoit  que   u^    *) 

1  }^  .  Je  te  <^ni.t   çjr  Rome  ,  qui  nç 

l'V'ds      !!;;m.-     cl-    la   lircf îc  ,    :'».a!s. 
i\\.)[X   •■'.;. ;ii    irtrt:.    il.ilqiK-    ii'    cor- 

tn  vt.iî  d^êtrc,rek>n  lu  hfi\o\n  ,  géiier\Lix  trarmtV  vS'  ^olUiits^ 
UgiiLteurs  ôi  juy.es-^  d'hommer,  dont  la  tctç  foiïc  âC  le 
c«tiu   chaud  ,    kar    donnàîlent    «fît'/:    de   caractère   pour 

'  taiveiilet  ircl»..-  avi';ée!>  deix^'jt  à  \a  fois ,  c'eit-à-dire  ,  p-ès 
A^ùn  million  3'boMimes,  plus  cour.K^eux  que  foldan,  pi '* 
patriotes  -cjuc  difcrpHnés;  pt>ur  furvcil't^r  U^s  gcnéravix  de 
tputes  céi»  .irnî4je.s  ,  ki  remplacer ^  Ifs  punir,  6i  quoique 
«Uns  la  d  :t:îe  de  grands  taîens  rai'it.nres  ,  envoyer  au 
l«i-puceun  Cuil-nc  &  ics  pareils  ,  fans  (.vs:  grâce  à  bur  , 
Micvifine  ,  en  faveur  de  leur  fcience  ;  d^Mcmmes  li^vères 
fiiir  jei^x-mêmes  ,*  pour  avoii  le  droit  de  i'cfrc  fur  to-ue 
létenduc  de  la  Funcc  ,  i'vrant  aux  tribunaux  les  membres 
«lui  fpéwUÎcnt  ûu'  les  marchés  de  la  l'épubltque,  6:  rein- 
pfiffdnt  les  maifons  d*arrct  de  tous  ceux  qui  ftuletnent  don-  • 
»ent  prife  a'j  foupçon  Les  deftinées  de  notre  France  font 
.fixés  invariablement  du  jour  où  Ton  a  vu  un  m.»g  ftrat 
du  peuple  d'iui  côte,  un  repréfentant  du  peuple  dt  I^uttre^ 
attaches  au  poteau  infamant ,  fans  exciter  rétonncmept. 
Q^*une  nation  cft  grande  6c  forte  quand  les  aOes'*:l.2  juf- 
tîce  les  plus  rigoureux  lui  paroiffenc  tout  natiu-els.  Le  député 
Perrin  ,nigociartt  à  Troyes  ,  membre  du  comité  d'cc|Uip€- 
inent ,  iOivaincu  d'avoir  bénéficié  fur  Tétat  de  plus  de 
4«OjO:;o  liv.  en  deux  mois  ,  expofé  pendant  fix  heures  » 
iur  U  place"  de  luRévolution  ,  ik  conda-rné  à  il  années 
i  de  fers  ,  fait  Icplus  bel  é^ogo  de  notre  conflitution  ,  de 
Hotrô  convention,  de  nos  tribunaux^  do  ia'villc  où  fe 
ptiiTent  de  iciics  ùcues  avec  toit  le  calme  de'  |a  raifon. 
S'il  eft  encore  des  anics  aflcz  baffes  pour  regretter  L'an- 
eicn  régime  ,  «qu'elles  nous  difcnt  fouS  lequel  de  nos  des- 
potes, on  a  vu  châtier  aufli  excmpl.nremcnt  un  minttlre 
traître  ,  un  général  perfide, un  adminiilrant  préraricateur  ? 
Sous  ce  Louis    XVI ,  dont  les    émigrés  font  un   faint  ^ 

,  im  Chambonin ,  chef  du  bureau  de  la  guerre,  avec  cin- 
quanti!  mille   livres  dV.pcintemcns  ,  étoit   chargé  de   la 

^  <ouTnit4rç  des  fuiîls  ;  il  s'en  procuroit  à  4  Kv.  10  fous  la 
p.èce,  '&  Içs  revendoît  à  Tctat  21  liv.  Qu'en  arriva-t-il  ? 
il  tut  chaflTé  de  fa  place  ,  mais  avec  ia»ooo  liy.  tle  retraite. 
Lesminiilrcs  en  étoient  quittes ,  eux  ,  pour  la  disgrâce  du 
ptînçe  ,  qui  les  laiffoit  fe  retirer  aveè  leurs  millions  ,  cxprî- 
wah  de  la  plus  pure  fubftance  du  peuple,  et  en  outre  avec 
vac  per^fion  de  40,000  liv.  ^ 

T«w  eft  poflible  à  une  nation  qui ,  ^epuis  fix  mois  y 


donne  )Ourne11cment  de  tels  excrnit'c5.  Aufîl  la  coriv'CMÎoni 
•forte  du  caractère  qu'elle  dcplou.'  contre  cilem^tue  ,  n'a 
Gu'à  pzrUx.  JaraVis  le  dieu  des  prêtres,  dans  les  tenisdé 
fanatisme,  n'a-étc  mieux  obéi  ,  et  n'a  opéré  tant  de  mi- 
racles. La  convention  requiert  tous  les  citoyens  depuis  iS  < 
jufqu'à  virgt-clnq  ans.  Déjà  les  ennemis  fe  p^omettoicni 
de  grands  troubles  de  cette  mcfurc  CAîrème.  Ils  comptoient 
beaucoup  fur  les  mufcadins  énervés  ôc  inciviques  ;  point 
du  tout ,  cette  jeuneffe  blalée  eft  la  première  à  fe  mon- 
trer ,  à  quitter  fe?  manières  efféminées  ,'lon  mauvais  ton. 
La  voilà  en  parfaite  Concordance  avec  Tcfprit  public  ;  fit 
ces  jeunes  gens  ,  qui  fe  font  levés  les  derniers  ,  ne  le  feront 

fus  quand  il  ^'audra  voir  de  près  Tangloîs ,  Fefpagn^  on 
'autrichien.  Les  ogres  couronnés  qui  s'avancent  pour  dépe- 
cer la  république  ,  &  s'en  difputer  tes  lambeaux  fanglans  , 
font  tous  fiers  de  leur  cavalerie  nombreufe  ôt  aguerrie^  La 
convention  dit  un  mot,  &  voilà  que  chaque  mùnicîpaUxé 
de  l'empire  s'offre  d'équiper  à  ses  frais  deux  cavaliers  ai!b 
moins ,  ce  qui  donne  plus  de  trois  cents  elcadrons  de  boniie 
volonté,. &  qui  i^p^rendront  le  manège  en  paffant  fur  !e 
vcrtre  deTennemî  rtupôfa't. 

Voilà  ,  pou;  pîuf^cr  le  fol  fr.inçais  des  hordes  d'c^- 
clavcs  iV/dés  prj-  des  brigands.  Mais  que  fera-t-on  contre 
les  Trî^iîvcilljns  'î'oijs  Icb  armés  ,  ou  fôus  le  masque  du 
p.'tr'K^'tî^'nj  ,qni  ,  d'jntclligcnce  avec  le  dehors,  dcfolent 
l'>  p.îT  otos,  cherche-ît  i  les  affamer  ou  à  ler>  coi  rompre  ? 
0;.'  a::îr/  i»r.  nclc  ncilire  r.*cll  pré: en tec  ,  v?c  1a  vo:!à 
d\a  .  1  p'  -ine.  ..6t!v:t:;  mcfurv»  c.vmoid'.ùaite  ,  mai*,  digne 
'd\i!i  p^.ir''.'  iuUicicr.  U'i?  armé-*  rcvo^Jtionnaire  va  par- 
er iir.T  1.'  FrAH  ••»  en  to.is  !e>  fens.  Ufi  tiibun.il  ^S;  l.iguillotinr 
mi.  !\jni  au  inilifu  iVdlc.  CVU  fur  la  place  pLîbîique  des, 
v.lîL-b ,  à  L  îav  c  'du  ciel  ,  que  la  jullice  populaire  va 
p;o;u,r.ccr  ^'es  ûircrs.  Le  chanmciit  n>r  iora  plut»  boiteux  ^ 
cunune  nOLS»  le  rcpiclViuoi^^rt  les  anciens.  Il  '  marche  tout 
à  lùt"^  du  crime  ,  en  forte  qu'un  ictlérat  du  moins  ne 
commettra   qu'un  feul  forfait. 

Le  ^lénéral  dc  cette  armée ,  connu  déjà  par  foh  patrio- 
tlfin  ^,vcil!cra  lans  Joutîfur  îa  purrtc  des  citoyens  qui  com- 
polcront  ceiie  phalange  ,  h:tn  autr'^m 'nt  «ctpedable  que 
ces  paladns  du  tems  pilf'  qui  ailoi-^nt  par  rnont>  !k  par 
vaux  ,  redrcffant  les  toic>  U'un  chacun  ,  ^u  iioan  du  loi  &:  de 
leurs  dames.  Nos  brav-es  rt!publicains  ns  nuichcront  qi;î 
(ous  les  yeux  de  la  patrie  6i  de  la  julVîce.  Piotedeurs  du 
ch.iume  de  rmdigent ,  U»  riche  inutile  6t  délœuvré  trerti- 
blera  feul  à  leur  approche.  Inftitution  fainte ,  fauve-garde 
de  la  Tiberté  ,'puiffes-tu  ne  pas  dégéncier  de  long-tcm»  ! 


(  81  ) 
Fuifles^  être  bénîe  par-tout  fur  coo'pafliige  !  Difends-toî 
4cs  méprtfes  cnielles ,  prefqu'inévirâbteft  au  milieu  de  idjat 
CCS  naouvemens  populaires. 

Vous.) citoyens,  qui  peut-être  en  ferez  la,yiâtme  paf- 
fagère ,  ne  murmurez  pas^ ,  ainfi  que  Vous  ,  qui  vous  trou- 
vez enveloppés  dans  cette  proi'cription  générale  proQoncée 
contre  toutes  les  perfonôcis  i'ufpeélcs. 

Cette  autre  mefure ,  commandée  par  les  clrcoofiances , 
efl  encore  dans  les  règles  de  la  )uftxe.  Que  n'a-t-elle  été 
pnfe  plutôt  l  La  révolution  ,  alhù  fur  les  balés  ,  ne  fe 
verroit  pas  obligée  de  fe  faifir  de  tous  ces  bras  cachés  qui 
font  des  efforts  pour  la  renverfcr.  Chez  un  peuple  de  frères, 
il  iautque  tous  les  citoyens  le  connolfl'ent,  puiiTent  compter 
les  uns  fur  les  autres.  La  confiance  réciproque  eft  l'ame,  ' 
le  but  &  le  charme  de  toute  Vociécé  bien  organifée  ; 
&  comment  robtcnir  ,  û  on  ne  purge  pas  la  répu- 
blique des  lev^iins  cachés  qui  ferme  aient  lourdement  dans 
fon  fein  ,  &  neutralifcnt  fes  opérations  les-plus  falutairès? 

Le  mal  eft  toujours  à  côté  du  bien  ;  heureux ,  trop  heu- 
reux les  hommes^  quand  i!  ne  s'y  n^êle  pas.  L'arredation  des 
g^ns  iufpeéles  ,  et  le  icquedre  des  étrangers  donnera  Heu  , 
citons- iiou;> ,  à  quelques  méprife».  Les  lumièies  n'égaleront 
peut-ctre  pus  coujour:»  le  zèle.  Ceft  aux  fan&^culottes  qui 
compofent  les  comité»  de  fi^veiltance  de^  feâions  *  à  fe 
mettre  en  garde  contre  les  malyeillans  petfîdesqui  cher- 
ckent  à  les  égarer  ,  à  leur  faire  commettre  des  actes  arbi- 
traires ,  ou  à  b*en  i'crvir  comme  d'inftrumens  pour  exercer 
des  vengeances  peilbnnelles.  Bons  fans-culottes  l  Veillez 
à  ce  que  le  vérital  le  objet  de  l'inAitation  révolutionnaire, 
dont  vous.étes  les  membres  ,  ne  fe  dénature  &  ne  tourne 
contre  vos  frères  les  plus  purs. Mais  le  bon  citoyen  con- 
fentira  voloatiers  ^  e  qiofer  fa  liberté ,  pourvu  que  jufiice 
jrompte  fe  îfalT::.  Cciï  ;iux  lociétés  popu  aires  ,  chargées 

f>ar  la   convent  on'  d'une  furvcilianctt  aâive  &    journa- 
ièrc  ,  à  évit- 1  les  méprifes,  fans  laiffer  au  coupable  Tefpoir 
dAfimpimité. 

Si  Ion  paile  en  revue  les  travaux  de  la* convention,  on 
ed  moins  éioané  encore  de  leur  rapidité,  de.ieurimpor» 
t«nce  ,  de  leur  fuccès  &  des  fuites  ,  que  du  zèle  des  ci- 
te yens  aies  féconder ,  &L  de  leur  docilité  à  y  foufcrire. 
Aucre:ois  le  diani^ement  des  fonâiorinaires  publics  ébran* 
loit  le  miniuère  ,  le  paraly!ort  l'adminiih^ition  ;  aujourd'hui 
les  déplaccmens  ibnt  fréquens  ,  6l  Tordie  n'en  cft  pas  plus 
troublé.  Tout  marche  comme  à  l'ordinaire  „  feulement  les 
individus  nr  lont  pas  le*:  mêmes.  S*il  eft  difficile  de  trouver, 
des  adminiOiriteuTS  iidèles,  on  td  venu  à  bout  du  uvo.n»  de 

I«ur 


ktir  Aier  U«9hfiA«àcr;.tb  nejreflent  f»  a(fêE  10ttg-trfhl^ 
ffl  pUce  potirifatrc  beaucoup^  «al.*  '  ^^ - 

Lesr  (liUeff  royaux  ^  jadn  »  c^Baiiâ  Hs  se  nultiprioîenc 
trop,.ci|lbArraff9i0Bt  beantcoup,  et'finfoient  tort  au  cré-^. 
dit  public  ^  ymc»  Iqn^ir.flTaveit'  pas  de  confiance  dans  ,  le^ 
il4  royal.  jA.'prmnt ,  la  conventioffi?  itend  ou  réstfaînt  à, 
%i|^^l9  mc^iatioa.des  pafifemiiattoiiaux.^Ur|  emprunt 

&cé  e  «iTedMiQ  mdximwn  far  les;  denrée  seft  "fîJcé.* 
h|ic.i|e>4^'*loi4r  cft  flifpeirditéy  &>  ife*|îent  ^qil*à''  lin  'fif^ 
&K.  Ln  tltfl^ilMi  aooa'pM^uis'/  êc^ift  ifMCion  des  fortune^* 
çfl  décrite;  >d^citit  Yage  &  flhicaire' ,  qui  [nbus  diV 
penfe  itjt$i^m4iU  loi  agialre  ^'•i&«raiix  édits  foiiipfilaire^, 
$:  >i^riiiii(  ^  4»  ittiage  fiJou^iearçi  80  conjotirs  en^  vtflxl ,. 
p#iYl^()|PiM5fflMUnptiS|inhaMeiouim[^Vfl^  -  >^''  «  ^1 J» 
•  rU-4eH»0KUhie4cU.ijiperftitio«  avoiem^ippéi^i^ei!:^ 
poui  |M;c|paf!efi.lte.<:9ra«tii&  cbîiioMndêr  le  ref^éft  P  . 
iie44'<wU£)ftMMr  etpert-de:iirfowpofif«f  de'tôiit  l'I^i? 

^archi<^„4Ues  ccffent ,  pour  aUifirairé  ,  d'âvotr  ikn^àtpt'  8c 
de,  pi^tivirc  let  feais  tefidasves  de'  lfhallltti<!e.  •  D'ameuHr ,  Ié« 
uigifdl»  ériiA'9)ii}fde«qd!oii  Aère  juT^u^à  la  #érpubl^ue  ite 
doive^i^^imbetî  f(tie:ûir.  4es>'' objet»:  qui ^goundiffifi^^ 
l'ame  &   rapetlent  fans  cefle   lev  pr'tiic^es  faBfMef^dr 
l'^g^QÉ-rCeiie  tMricaùtiomik  ipurger  rincérieur  dés  r/aî*  ^ 
&>iia(d^.ti9:li^jce9.ibt9  embltees.de  la>'créclulité4{  de  Ta^ 
ieçwMdt  de.  iifts  fèret,  ne  ipwrotora    petite  <idV  cdik^ 
qiM.^'Oflt MUic^&Cttoié  le  coRic  hamam  V^Ad/    -^  *  '  '  ' 
Yli/»a  eilr4f>«iêmc  du  takndiîcvnottreàir)  ftibffihiè'^ï 
l'anciaQ;^.^'jf(Vidé)0iitaiit.^la  ratfo»  |K>Kf4que  que  fut^ 
XfiSkiçikti\r^U :U^  faut,  (i  ^n'oa^noin  ^permette  îrej^pt^ffieh  ); 
£ûM  flUftei>ii0MeidfeLni<te.tc;iBpt6des  pr^ogés;  Le»Yréjjgé$ 
Te|EMldil«9l>à^sft)afteftpânfites  qui  dèfolértt  nos  .)atdiY)s  'i 
&  ^'iV*i6il^  ta^opâr  fiifqfiîau.  mohndrè  brié,  fi^bff  hfe 
iPK)iitpa»bl^.dr«Mrif^r«pro4tthff0  de  plié  Mie.      /•      .'^ 
Mais  la  pierre  angulaire  de  Tégatité  ,    c'eft  la  ffxâtlé^ii' 
des  'foftpius»>frA;rtUUi0Hm'>pofée*'«i  dn>îf  d'â^qù^t  ; 
VaaçOffommtiim  piPpriétéîeft  Wèn  yla*  fuhefte  v^bbf $ 

SIC  cf^vifdes  r^eurîea,  'L'mftâptibn  'dondutes  \éi'  rîfhtes*^ 
f,  h  «^,âfML  Kititî  «ttfaqaH,  oeft)  ah'  pairid^  fait  .Vert  è^ 

grand  jour  qaaadilidf  r2ch4t*oUitura'«at  enlafletet'Aift 


Vsuiça^famm^m  piPpriétéîeft  Wèn  yla*  fuheftev^bbfèf 

SIC  cf^vifdes  rdeurîea,  'L'mftâptibn  'dondutes  \éi'  rîfhtes*^ 
f,  Ic^  «^,âfML  Kititî  aatfaqaH,  oeft)  ah'  pairid^  fait  .Vert  è^ 

Îrand  jour  qaaadilidf  r2ch4t*oUitura'«at  enlafletet'Aift 
»  6U»*T(*l^^lPl*ifcf*-P«^us.BoprTfa .lé^  **rtànt 

IPW^^  fl^^^to  ^iiAé€fik«i«<daramMt  le  %l«ï  f6&(i'^ 


€im] 


\ 


kMaxbÊm^t  TOuJrotem  <im  pafler  éim  PMeiltf  ptrtli 
inquiet,  la  crainte  de  van^pg.im  tout;  A'^m-tmCpîT 
s'entendre;  ^  pedbniie  '  ne  mancpieroît  de  hea;  Ele  tA^dénc 
prudente  &  nfcefliûre  eette  -antre  pfécevtioii  de^  ne  dif* 
tribu^r  à  chatfxt  ôtô^en^  qneiUoii  fa.  btftii<i>  -  .  . 
Maïs  parmi  les  profets  de  dicreta  qui  ^'eéit  paa  re^ 
la  fanâlon'de  la  loi^  regretta»  bien  fincéremcht  oetae 
flootîan  vraiment  pilttanttopimie  ^  mmÛ9tkéêo^\n.i€ 
traîtiement  de  tôutfenftioMatre  pubBe  qncloOTMpt*  Tms 
tes  bons  citoyens  fsttt  dé»  vcanx  pour  tlbiiaiP€mm  taeùthê 
Traiment  digpe  de  la  lérolntton.  Ctk  à  estas  piers»dé 
fpuche  cpi'on  recomoiltoit  les'  viritables  sépi^brioains* 
*  l»u  fennies  n*avQtenr4té  que  fpeâitskca,  ponr  abifi 
dire ,  9l  téoioins  de  la  rérolmon  jtrfipAM  loeoAt^  dieft 
ne  s*teîent  «wntriestialMe  -fais  mapmraiit  On  a  fclifî 
oull  étoit  tei|M  êi  mile  de  hs  «ettte  m  eaufe.  £ltas  km» 


Voient  des  étrangères  toToncittitea»  On  iMttige  point  dTelles 
sp'elles  occupent  k»  ttibonenat  ri^oUfent  les  hnnfcmt i  li^» 


Hidrapnaot  fang^ansdelaUberté;  nuis  do  «oins  ipi'oiles 
portent  fnr  fenr  frontoiif  fiit  leor  Un  kaicottlenfs  iNnin 
nalea.  Adnrifes  dant  éos  ftm  poblii|«s >  ^*tU«s  defèen 
nnit  le  prix  du  patriotifine  ;  ces  foins  sfaccmiiiyf  avec 
Isufs  occupations  dônieâi^es;       ^    : 

If 6ns  atieodons  tonjonrs  pour  piaferl»  ligne  ^éénanf^ 
cation  ^at  les  deux  fexes-oof  sons  è  tdnr  dépafllis  { non» 
ntteadofPi  avec  uneianpatîenee  égsleniiX'bifeaaoneaout 
tn  aTOfis  ,'unç  organifttion  dtfnitfire  d4i4eoles|>ioMires« 
tant  dr  fto  À  fi  Tainement  ridaosies.  Léo  caihMtpics  flv; 
loot  ne  peuTcnt  pins  s'en  paffer.  U  lintipio  Vdl^sif -pubKô 
f  foit  dans  peu  an  nivean  ^e  ce|ni  des  vUles»  fi  aooo 
VOulpns  qn'un  enfèn^le  xonfervucsor  ttinssnies  ks  paififs 
de  la  répuWifne.  l/inf\ru£bon  ^  du  pain  <t  4ss  arMe», 
TOilà  font  ce  qnll  hmt  pour  le.monieniant  jouoes  Mpo^ 
bilcains qui' (snt  liiu^  te  asile,  o»  k  llsaabie  ^ém  mm 
^•une  >ille. . 

Mais  qu'on  fegaide  de  xonfier  le  -  flâtabenu  4r  R^r* 
truâion  aux  nains  4eà  Récréa;'  llst  ht  ntéMSStaffphore^ 
loient  en  une  torche  de  diiiiordie;  o«  enone  lawetnt 
iûurdeqni  n'éclaireroit  qne^  Jepidtfo  smMaiiiint ,  6t  htf» 
leroit  les  ciioyeds  jeit  caaapMnes  dsns^les  néntbiesoH  'à 
b  merci  d'une  lueur  doàteale  <t  paiidig  .  ;    ..    . 

Paris  ^'il  y  a  cinq  nns^.^t  «ne  btUfanie  ariôiMllUofitég 
^^offro, maimenanf  «n|^éooinètfe  iMpMintt  >cM  raifo^ 
§al.  d^  lont  l'eoipifo»'  Tops- las  btnS|  tout  ^'^  t  (ou^ 


(9») 

landais  Cm!  m  tkptêàmi'ti  F^uiîfiMi taboneax,  otyi 
éi'  h  bMufe  du  rîciie  pifif <  travasUtH  fergt  fnr  les  pUcfll 
JMWmflt;  4i^  Itsjtfdms  coomuiis,  d«i  armes  pour 
In  4c  far  frère*  >  t^iid»  que  dt  im  c6té  le  triiMifi«l  réreln- 
M&MÙm  Lnpâ&bk  proMncc  It  mort . contre  la  ci-^cvâài 
rcîM ,  toaan  des  répiéfentaps  du  peeple ,  |Im  coupables 
feet«dtre.€nçoc8  «  poiTqefSis  éeoîeat  ne»  le  erotent  vécu 
Jeia  de  b^^entagiond^on»  cour  fcâikaiev  contre  des  émi^ 
nds  prisnn.fittra^t  déBt,»  c^cnbMlani  leer  natrie  ;  coutin 
4cs  pontifièsi  tenatifani  i»  Mies  fimplei  An  fHUfeois, 
on  oahonant  à  U  rébellUm  ks  malhenrenic  liabitsns  de  U 
Vendée  .^uF^iftère,  d^c 

Les  fix&its  dn  nsomencnefont  pai  les  ieds  qui  eseecent 

la  févésîié  ide  la  îoftiee  naiînna|c«  Elle  inurrege  encore 

lei  enaées^niéeédemes .  di  eomae  il  iTapi  de  renotfYiDer  , 

font  aîn&  dise  »  k  maCe  du  fang  français ,  lei  eomj^tces  dn 

^       4e  ClisniprdoJ4acs  io^t  rec;hercl|és  en  mme.-teine 

nidiiCUiraliifne.  Jl  s*agU  4'ipttm  toute  nno 

m;  ik  dm  Welle  fe  tégtaère  ioot-4-âit  ;  les 

prncipns  q«!eUea  conmcréi  ne  compofent  ppiii<;  arec^  le 

orime^  de  font  en*deffus  de  Ipnte  oonCiéradon;  Us  font 

BMi|ibnffe  fisr  -ens  vices  ainttblds  qui  énervent  les  pen- 

aleei  policés  &  ksattasiient  «on  pMsdn  tr6fle.  Auttinsé  . 

ût  eMem»  »  rigidité  dn  venu  ^  point  d^indulgence  >  point 

dn  JniblegiBi  I  Tels  lisns.lea  deeniie  dn  «tg^lbat  eommn 

^n.  lé^^fleieur  ^  dans  nne-f^uUiqae  naiftiite;  6c  Pans 

*en  «fre.pfnteie  €iuM|«ie  }onr  un  exéoiple. 

-    fhm  ,de  fillei  ni  de  pténni  en  CencKoni  dans  les  rues 

^de  hr  ▼iUe  ok  fiége  la  seprÀEenta^ii  siadonale^  plus  de 

nMfcaredesgalansesonrelqpenffStpInsdetaUeanxolnctees» 

fins  de  fonsans'hdminMSj  étalés  Cur  les  fconâciues  [  Par-tout 
ine^  dn; Jrarail  :  i'oUii^  ne  &it  plus  A  (i  cacker^ 
de  bieni&t  »  fans  doute ,  le  usendicîté  ne  eontraSera  pHis 
neec  ^ant^A'inftitndoés  oonfacrées  k  recnetUîr  Pindigencn 
*  fufimie»  on  à  occuper  le  pnnvce  rMû,  Toutes  ees  ré- 
formes qui  confomoient  des  années  entières  de  fôHiçîtn*' 
desaèa  msgiftrats  de  Tencien  r^yne»  fo  prcpefétit  de 
s^fcâuiéat  comme  de  fooxee* 

Tont  «eia  eft-rourrage  de  ce  génie  révolutioUnarre  ,  qui 

▼éile.eu  £iliu  de  Tempire  ,  &  à  la  régénératioà  d^  cî- 

'     toyens.  Dans  fon  cpnpd'câl  rapîde,  il  embrafle  font^ 

.  pttiffet-ît  nerâfi  onbKer  1  Pnifle-t-î(  fui^out  confoltder  fea 

évabliftemensj'demenièinà  ceauMs  nefooffreat'f^ftt'lk 

•  ibn  abien^e^  car  le  gfaie^révoloiionnaiffe  ne  p^  nneic 

B  % 


(9*) 

jipi*Hn  f«m%  ;  fçs  opéntioM  ai  «oatndrc  llbiVmlt  demeurer 
'pendâjBt4esfièdes«  . 

CVA  au)(  bons.  ctto)mif.«  aux  patriote»  édaiiés  a  pft»<- 
.£tçr.  (!e  cène  lendaaca  rtiiiivèrfellc  ëc  tapide  airblen  ,  p«M>r 
, achever  le  grand. «ttyre  de  la  lil^rté  &•  de  )a  ralfoit. 
,^II  i>y  a  que  dp  grands  réfutais,  c)uedegiaiids\bienf^fs 

3yi  pHi(rçj>t  jufiiAer  Je»  Aef mes  «atréineft  &  les  févirlté^ 
ont  nous  en,  vfoas  le&  uns.enveif  les.  autres.  Le  faluc 
,,çQininun  &  V^SftmSkmto^  tàc  toute  la  république ,  doi- 
^  vents  ui,ceflri»iren\eiu  ie  trouver  au  bout.  ;  ou  bien  le  cxi  de  ki 
jpoûépté  ^'élèvera. contre. uoe  révolution  qui  ne  iiéus  ail- 

rolt  fait  acheter  qu'une  grande  erreur  au  prlx^de  notro 
^^ni^  ;&  de  notre  xepoi.  .  ;      ^ 

l,  I^s  foni^eurs  de  .la. république  fnmçsàk  ne^rdTein- 
^bWplit  p^s  an  fondateur  delà  aeligion  dca^tuft^.  Mahomet 
'i^n^pioya  le  fer  &  le  feu  pour  oionger  les  nribes  dam- «n 
^é,uc  de  chqffs  pire  que  celui  aoii  il  les  4V0it  Mi  fofilr. 
ji^  Skance,  dûtnelle  jpét îr  de  ies  propres  etfortt^'laMera  du 
^inoins  uii  ^and  e»^ple.auxaatiim«  conttmpevihies  9c  ' 
,^  feufs  delcendans^  u  eUe  oe  peuf  les  afilranditr  arec 
TeJle,  Elle  fe  fera  Immolée  povir  Ic'bonheur  de  rEurope  flc 
y^u  monde  entier.  Maû  amil  le  fublime  ëkn  qti'iUe'a 
.pris  .ne  la  précipiter^  poîiit>.daaa  un.goaftre  de  mauic. 
r^ps  tnoyens  terribles  qu'elle,  «wt  en  enivre  porteroiii  Fi^- 
,  iroi  danji  Tame  de.  tous  ke  ptrt'a  qui  •  voudroient  entrarer 
,f;[^^a^hje.^fUlb  triomphera  dan»  le  fang  des  ennemis ,  8c 

parn>i  les  murmures  d*une  £pnle  de  pigmées  <|ut  veuleat 
j  Refuser  à  leur  hauteur  un  peuple  plein  d'énergie ,  &  fou- 
umetue  une  réy<^ution.à  de  néids  calculs.  Etres  vils  & 
,^M^.t  qv>i  u'om  tovjouffs  que* Vinfiaat  qui  paffe  derant  les 
!.y.eu4  1  Oui ,  la  terteuA.efl  à  Tordre  du  jour ,  4t  doit  l'éire 
]  f^ui;  les  égoiAes  ,  pour  les  fédéralîfles  ,  pour  le  frche  fans 
'^Eaillfs^  pour,  rambifieuz  fiuis  pr^it^,  pour  l'intrigant 
^(>m  oudeur.y  pour  le  4âdié  fans  patrie ,  pour  tous  cettx 
.5(ui.  n.oiit  pas:  le  Centiraent  de  la  dignité  attachée  an  titre 
.  ^4i'homtne  libre ,  de  répaWicata  pur.  L'or  du  •  Pérou' ,  les 

ijianvMtt  de  Cplçoade  firent  couler-  des  ^flots  de  fang  :  eh  ! 

pourquoi  la  liberté  ,  ce  bien  inappréciable  ,  &  à  qui  on 
'^  iiaira  pas  fans  doute  Ti^jute  de  la  comparer  «tvee  les 
.^yifs'inl^tavix  àfiê  deux  Indes^.ne  ieroît^elle  pis  en  droit 

•  4^f '8^  AU^^  ^^  facrifice  de  la  vie ,  delà  fortune  &  mêilie 

*  ^'e  la  .liberté ijndividudle  pekidant  un  fempi.  D^itlleUrs 
«•^as^  .un^snéÛe  ,  s'appitoio-t^on  fcrttêment  fur  les  foldats 

.iSH  £?9^^(  daui^  iettC9  rangs  ;  oa  les  remplace  pvompte* 


«») 


S'u  vaincu  un  mp^Stm^ÀjUfa&e  6L  pér£9«,  ii|u^oti  irerfë 
€     * 


es  iaf^ies  fucl^  ^Nfti«M»^flUiUieureiiAs  que  U  guerre  a 
mQ\Û6nnit$fyv  M  cIiMnp.4e  .hmilfe.  Eh  I  U  riVéhitio» 
Çrançàfe  eft-eUefOiM  chofe  ^n'iin  combat  ^  merf ,  âonmit 
on  la  (jiéîàKdi|;»»^,iin«^gueivt<  à  toute  outrante  entré  lan 
liommes  .qoi.  vodent .  étcc/  iibret ,  &  des  hommes  -  qiù 
veuljfni  r^er  efelarcs  ^.  c|Mflaqa*il  arrive.  C'en  eft  h\t^ 
le  peuple  fi^^ii»  t'e^' trop  ayancé  pour  teculer  avec 
koaneur  6l,  ^reté.  Potâl  de  milieu  ^  il  ftut  que  la  France 
foît  tout  ^  bit  iibti  ;  ou  péfiflc  toute  enfidre  ;  &  tous 
|es,i^y,eof  font  ^^on»  pour  imtenir  une xanfe  auffi  belle 
cfue  la  fienne.  Mais  le$  reffonrcea  s'épuifent ,' dit-on.  Eii 
oîea  !  qMaivLIa.  réypIliMn.  fera  >£iite,  la  paix,  nous  en 
£o^urnira  de  nouv^les.  Un. peuple  libre  n'en  manque  ^« 
nais,  ont  quM  a  4ts,  hra»  &  du  fier, pour  battre  ^es 
nnemis  &  cultiver  fou  dianp.- 

Dea»  citojiW'  hien  intentionnel ,  mais  à  vue  courte  » 
ont  en  cfe.la  peinera  U  mettre  i  la  hauteur  d.ç  la  ré* 
volution  .du  ,%  juin  I79>«  car  ce  jour  mémorable  en  fut 
une  véritable.  Ut  «i^t  pem  4>latndre  les  dépoté»  proscrits, 
dontia  t>réfenGe>^  ici  ojf tuions  métamorphofoient  raflem* 
biée  conventionelle  en  une  arène  de  gladiateurs  vei  beux 
&  de  mauvaise  foi»  Lcts  évéàemens  qui  ont  fuivi  n'ont  que 
txpp  jufiifié  le  c&té  de ia  convention  qnr  a  &it  jufitce 
de  l'autre.'  :      v  .         i 

^'  Cette  armée  départementale  »  que  la  partie  droite  avoit 
tant  de  fois  réclamée ,  Ac  contre  laquelle  le  journal  des 
révolutions  df  Paris -&'eft  élevé  avec  une  ibrte  d'acharné* 
snent,  étoit.le  préInde  de  ce  fidéralifme  qui  éclata  de*  ^ 
puis,  &  qui  ne  tendoit  à'tien  moins  qu*à  unre  de  Paria 
jpn  autre  Lyon.  Un  plus  graitd  mal  encore  que  la  def* 
iruâion  du  berceau  fit  U  liberté ,  réfultoit  néceffaire- 
inent  de  la  ipséfintelligence ,  ou  plutôt  de  ralltage  impur 
qui  £ermentqi|  au  fcin  de  la  conventibn,  Noos  n'aurions 
poin^  ^'a^e.coafiitutif;  &  la  république  françaife ,  aprèa 
cinq  .ans  de  combats  &-  d*aittiété«<  ne  feroit  encore 
j^ jourd'hui  qa'ufi  gonvemeineat .  prôvifoire.  Des  demi* 
lpefi4resn'ai|(roiciit  produit  ou'une  demMiberté  ;  nous 
Ae  formerions  '^iU(  cette,  maue,  une^  indîvtfible  fc^in* 
4fftruâiUe  ^  autour  de  laqueUe>  ^étranger  rode ,  &  qifd 
ni  pevt  eflen^er  qu'à  peine» 

. .  p'ailldiirs^  le  tn^^M:  di|  royaiifme  ceupé^'  il  reçoit  dee 
la^inei;»  U^  f»A«#«iilVtofr  encore.  Oo  arptt  temporift 


Cm) 

pAitet  fiHfé  MMiécs;  c^Acoît  ûéf  ;il  9ttm  en  SalrflÈ 
porttr  le»  graaijb  &  defflNeft-cotpt.  &  c^  tt  oh  noiMT 
«fr  fiMBoes.  Béfiiffom  le»  pMMci  c^virateiix ,  <{m  do  fem^ 
«ef  de  h  diofe  'pnMiquc ,  oà  «etfi-  m  àVons  placés  ; 
TQjratit  pltti  loîa  <|«e  ceux  qoî  fofie  reflék  au  bis  dé 
k  montagne  «  ont  diciéaé  dans  lenr  %ef«'de  Iklntàirei 
tigneurs.  Qnelaues  ageHa  obfcnts  put  pu  foidller  ces  mo- 
fnrts  TÎgoar€|iiies  par  des  «fki  wMtnktta  Dam  la  feulé 
des  gens  fufpeâs  anétés ,  il  peut  tt  trottvcr  des  pàiiiof . 
tes  ;  la  nature  eile-ai£i|ie  ne  blefle-t-elle  pas  cpielquefoit 
les  indÎTÎdtts  peur  iauver  le  tout  )  Mak  quel  eft  le  boa 
citoyen  qui»  ▼tiftinie  d'une  mépfîfe»  s'obft'nera  kmg« 
temps  i  ne  Tonr  que  lui  ^  Ai  ne  fe  fitntîra  pas  dif^A  | 
fe  nire  un  mérite  de  ce  qu'il  ibrfre  ^^'il  peut  eu  réful^ 
ter  le  bien  général  ?  ; 
Légiflateuta ,  murcbci  enarant ,  touîours  fermes /.tou* 

t'ouïs  unis.  Un  bruit  s*éiéve  &  fe  propagé;  on  dit  que 
e  ferpent  de  la  dKicorde  rampe  &  w^tSé  te  -long, 
de  la  Montagne  pour  atteindre  &  motare  au  taloâ 
les  hommes  intrépides  qui  ^fr*y  lonr placés  ^au-dèffus  dei 
érénemens;  on  parle  de-6âuMi»  prêtes  I  resitttre.  ligifr 
lateurs ,  tenez  bon  ,  rtfiea  i  i^«s  potes.  Serret^ous.  Notre  ; 
faittt  It  le  vdtre  tiennem  à  la  boimé  inteflrgencé  qulnç 
ceflera  de  fégner  parmr^vons.  L'àffernuiflement  de  la  repu- 
Mioue  dépend  fcf^iont  de  l^iatttMe  de  vos  fHn^pes  K 
de  raccord  de  vos  Aiefures. 

Lyon  n'eft  ph»;  Marfeilte  4c  Bèrdeaux  foftt  rentrés 

I  nil  ^ron  de  la  r^blvqee.  il  nV  a  plus  de  Vendéel 
Yalenciennes-  &  Toulon  auront  bientôt  téur  tour.  Lt 
CédéraUfme  expire;  lés  moeurs  tenaiflent;  le  nireau  des 
ii)rtenes  s'établit;  Tégalîté  n*eft  plus  un  vain  nom;  le 

'luxe  fait  piaceau  traTail.  Le  châtiment  ne  laiffe  refpirer 
le  crime  qu^autant  de  temsoo'il  en  fitut  pour  ein  arracher 
des  aveux  L*inAniâion  puUtque  ^Organife  fur  les  débda. 
du  pédantifoe  L'efprir  puUic  g^ne  8c  s'étend  à  teutéi 
les  claiTirs  de  cifoyens»  Les  théàerek  devtetinent  des  ^otea 
de  patriotiinie  ,  ficles  'chaires  dcmeiilbnge  n*ont  ptut 
d'audiseurs.  Un  intérêt  bien  entendu  va  ramener  Paben-  ' 
dance.  Courage ,  brades  légiiacenrs  !  Gntrage-  8t  prrfé* 
vérauce  !  Union- ^  pérftvirante  atlflî  -,  braves  uns-culottes  ; 
Car  (i  c'eÔ  par',  vous ,  '^eft  pour  vous  principalement  que 
k  révolution  fe  fait  ;  c'eft  vous  qui  en  rtcueiHei  leiwe- 
miers  frum.  Les'aâes  écfaitan)  &:  ^ftice  qui  fe  paflVnt 
îoumtUemeat  fous  vos  ]^eux,tieftrenrp«$pëtdttsi chaque 


firi  coiiTÎcsiièati  iê»  séptditicaii}».  Contlimez  d'être  juftes^li 
««fiire  qÊC.  TPOf  .deftn«c ,  HbrtSfi  Le  m6déir:intiime  ne 
Vom  «  ÎM|ii«k  Gonvemi  ^.  il  mpna  eue  faît  perdre  totftrat 
f^i9Êig€  de  To»  c<!«qiiiteft  i«c.le  derpotiihie  >  j&  vou»eû| 
Wtemk  iiifiw&bleaiem  ta  ph  ^^ii»  -eti  étiex  akvant  :  X';^9  ;^  mais 
eftttftfMies.  à  'rautmottÇrer.iqtifcaUesaUtànt  que  Ûvèro^ 
fcf<n»  tpn|0«f t  ro«ilfe  aq^  avisifHtfidei  ({mW  vou^kbuAe 
df  VtM  es  teni*»:;  f^^  vo%i  coriompre  ^  if'oui^  d^lunir  âc 
9o«s  MTtér  à  do  «Hcèf;  Ceft  for  vch»  que  repoient  Itft 
grames  labiés 'de.la.éi6étécmi|i'  Voosfi'ices  pitis  ce  peuple 
yi)*i|U40»  plioily.qu'cm' (açofkiptt  aU'  joug  du  pouvoir 
«jcbitrake;  ihmjic  oeifta  de  recf^nnoîtpe  te  frein  de  1% 
tftifofi-4  aeoeSc» deûm^fier  ia  rérolacioo  par  vos  verfai , 
pomok^  mas  f avc&  Ibndée^  âc  comtnit  Vous  la  foatenez 
fis  râtft  ccmira^^euCe , audace.  Que  les  autres  nations,  )iprès 
jMfiS)«yoir  cfaifemplé  «vpo  èffeoi ,  «nii?ées  par  U  iflfgefle 
de  ▼oire  conduite  ^  vous  tendent  les  bras  &  demandent 
i  jpniA^gsf  4^c  mos'îfesbtenrfaWs'ide^a  âberté^  que  vous 
$ixwêt  pomi^  ôoiiqiiiB/poQr:>rou8  fdttù.  Ouerre  étemelte  atuc 
Mifty-aus  pfétsesy  avx'-^i^M»  a^sx  citoyens  neutres^ 
nMui>(Uéfniiftés.  PiîxfniytffeUeavec  les  amis  de  la-}uftice  ; 
mngenhct  concre.  1^  iCraSi«es=t  Aeoais  aux  oppéittis  '  haino 
«Mft  ;oppffcfleiirs  4le  toi|s>  les  partis. 

MmécÊuiôM  de  la  -^alhtè-  Càpti  ,  d-itfani  &  demUrt  mm 

'*  Martt^Amoinoitr  d^i^tt^Hé  t 'veihre  Capet,  après  nq 
fcitenogcfoîfe  detiois  jodrs'^tiiîcfttifs  ,  jugée  à  mon  pat 
It  mkooal  ffétoléi^nsiir^ ,  .a  Aibi  la  peine  due  à  Tes  Aur^ 

iiitypélîtilniës  diS  pcHbhnéIs ,  le à  midî  »  fur  la  place 

4t  ift  Aévclntion  ;  mi^pied  4e  fai  fiatue  de  la  Liberté.  Etto 
IbiiAiitÉfokieflr^cÀi  ts^aèriedediflîmûlation  &  dWoeil 
•  }fiSf^tak  derme?  itiomem;  On  irerra  dans  xhteune  nefei 
lépilifei  aux  MtërpellaHohe  des  juges  un  mélange -de 
AffAnl  9l  d%;^péfdfie'  royale ,  «t  perçoit  jufque  dans 
ib»'mii}mi«Éi'  En^rotcî  mr  trait  :  U  Ini  Aii  demandé  fi  Ton 
mari  ne  Fèimt  pas  .tîoiirnltée  lors  de  la  lévifion  de  bh 
ctirilifcitet/liiitottiette  qui  fenttt  paifaitemenc  totace  l^i 
Mrtiniee  deitetté^rili|mt8rtton ,  ne  repondit  fort  adtoiteitteht 
Mre'-diofe,  finoii  qoéfon  mari  atoit  beaitcooa  decon- 
âitaiee  en  «Ue.  Mais  'c'^tplt  s'avouer  complice  de  tons  les 
'-ifil^  ftfà  (•ndW&làir  l;Àuii  Capet  à  mfrafaudi 


ÎA  éuiyBL  Somfiih;  exécuieiir.  4i<^io^aefl8<,  (é  pÊt\ 
tenu  A^m  fa  chambre,  à  fept  ikurcs  <iit'iiittiir<l  ^o«i» 

fd$  niardiri*^  Non ,  madawt  yj'aimdndtyftmr.^tX^t  éiO't 
liéjà  toute  prê<e  y,  c'cft-à*dire  ,  habiUér  de»  blanc ,  ^  TiAR^f 
ide  feM  Ton.  mari  9  lis  îpur  defon  i'uppitce.  Cette  offeâaeioil 
fut  remarquée  ,  &  iit  fourire  U  peiifk«  Lamoalcur  fimb<4a 
tfev  rinnocence'i  convenoit  mai  k  Marie^Antomitek  £!!# 
Toulolt  aller  .àJ4  guillotine  fan»  bonnet  6ir  btétfi',  et 
i}ui  se  lui  fut  V  point  accotd£  Elle  s*étôit  coafé*  \t%  ch^»^ 
\eux  eile-même.  Qn  vint'  lui  dire  ^ '^dans.  la  chambre  die  (i| 
mfon  :  Voilà  un  curé  de  Paris,  qui  .demande  (yym%y6%3fi^ 
Jez  TOUfrconfedcr.. On  rencendîr'tépeflir'niat  bw^  C/il 
pmÀ  4$  Paris  l ,..•//  «y  tnié  gaèrn.-  Le  coi^Mbtir Va<* 
Tança  ,  &  Lui  dit  ;.  Voulez-vous  4  nudune,  <fÊe»ïe  ^ttmè 
jaoeofDpngtie  }  — ^Çommt  vous  votukt^  ,  mpnfitaA  mil  tliV 
fie.  feconteila  point  I  âc  ne  dit  pas  im.(moe^daiî»tftttie4t 

^u  forvt  4e  h.  ConciecgcrîlitiqiMJidr  elleappetf^i;  14 
chare  tft  >  pu  lui  yk  £ûre  ««  .imMUTeneitt  de  iMpsiliv  Al 
^'mdignatiQP.  Elle  étoit  perfùadée.qn'gn  la  condakoi^^M 
faroffe,,  c9<nîo«  fon  mari.- Il  fallut  powrtaot  monter  dMM 
rceUe  VA'^U«Q.  qui  bieiiok  ion  ame^  fuperbe  ;•  &  i'oa|Rme 
afliirer  que  fôn  fupplÏQe  cojpmença^ïà  faet  inihnq^/qanÉs 
qu'elle  nt  parade  de  rerfneté  ;  mais  il  étoit  aifé  de  s'apper- 
«evoir  que  cette  fer nieté/appgçe^^  •Jui.'.ctt^cctt .  i^^aOr 
coup.  Son  vtfage  ,  de.^emçi^nt,  fut  défait.  Ses  maint 
étoient  liées  deriîère  1c  dos  ^  comme  à  Tordinaire  ;  (  on  de- 
jVroit  renoncer  à  cet  uia|etN&^,l^^lfla-cciaflne|s.r)i4uîr 
^e  leur  Ubgrté  jufqu'à  Unn..)]^i,le  oM^f#r^  abfokiment  k 
n^mè  (jpntenàiice  tout  U  k>i}g  du  çttf/m»  ;  excepta  pMC« 
tant ,  v.i>-4\J'^rs  le  cirde  van  t  Pal  a'is-Rpy^,^  Qe|te  m^Â^i  -,  lus 
jappella  probablement  ^es  r<WMenirs:Am  lui  ^rèni^ilt^ret- 
fiqn.  £lle  y  )etta  un  regard  fctt  anijo^'^e  f^ufle ^  li  :idl 
paflef  aiTez  paifiblement.  Il  y.  eut.!dcsbauefnens  dftn^ 
a  cert<un&  endrplts  ;  mais  ep  |éniiral:,,i^n  p^rHt  un  J9<mj(it 
oublier  tous  les  mayx  p^ufé*^ .1^  E(ï^nc^<p^ï*jçet|ê  Cf^miT^ 
pour  né  ^penfer  qu*à  ratfLtuatipn  ^âue^^ Jii%e<(f /mfsiii);^ 
c'eûtepf  ce^quV^i^^ÇWfndÇîlÇ'PÇwpKj.  •.  v-.i  —   "(î 

£n  SQOftapt  i'I'ichatauci,  J^ntoin/ftij^mit  Jfù  mif/^éêè 
le  pied  .fttf  ç.elul  du  cltôyçn  Samfpf!.).  &  l'c^uteAir  Am 
îugemf;nsep  reiïentit  affei  de  dpuleMC.  pour  s'écrier;  yAii^ 
£Ue  fe  retourna  ,  en  Jui  ^^f^tr  Monjimtr^  jiimfius  4^ 
man<k  txcuft ,  ;>  r.^  l'^i  g^fj^^txgr^.  j|,  fç  ,pmff9|^ 

*    qu'elle 


\97} 

qu'elle  ah  arrangé  cette  petite  fcinepour  q^u'oa  s^in^éceflë  k 
fa  mémoire;  car- Tamour -propre  ne  quitte  cecuins  Indlvi^ 
dus  qu'à  la  mort.  Au  refte ,  tels  ctoient  tous  ce»  perfon- 
nages  4e  cour;  Jls  commettqient  les  plus  grandes  horreurs^ 
les  ifijuSices  Ui  plus  réyoluntes  ,  de  lang  froid  de  fahs 
remords  ;  6c  ils  demandoicnt  pardon  des  petites,  niaifsries 
qui  .leur /échappoient.  Et  tel  prince  a  Jaiffé  ,uiie  répuu- 
tiOTi  de  clémence  &  d'humanité ,  avec  deux  ou  trois  petite^ 
anccdvitcs  Semblables  ;  il  n  en  falloir  pas  davantage  poiii:  < 
couvrir  5c  faire  excufer  leurs  fprffits. 

Quelques  cfprits  foibles  parurent  douloureufement  af-; 
fectés  de  l'exécution  de  la  veuve  Capet ,  en  ne  la  confide^ 
rant  que  fous  le  litre  de  mère  &  8e  femme,  maîbeuiAufe. 
Mais  comme  reine  de  France ,  comme  époute  de  Çapçt  ^ 
comme  princefTe  d'Autriche,  tout  le  monde  s'acçordoic 
i  convenir  de  la  juilice  du  trop  doux  châtiment  'qu'elle 
fubiSoft.  Qui  a; pu  oublier  les  mœurs  fcandaleufes  de  h 
vie  privée ,  âc  les  attentats  de  fa  conduite  pôliùqire  ,  ndn- 
feulement  depuis  la  révolution,  mais  même  dès  ion  entrée 
en  France  ?  Qui  ne  fait  qu'elle  ne  fit  tomber  fes  grâces  ÔC 
ne  partagea  fes  faveurs  que  fur  les  courtilans  &  I^  femmes 
de  la  cour  ,  qui  étoient  de  moitié  dans  fes  turpixa'Jes  fij; 
les  déprédations?  Jblle  s*efl  quelquefois  entenau  appeler 
boano  reine  ,pour  avoir  envoyé  une  fomme  aux  paavres 
de  fa  paioiiTe  ;  &  elle  avoir  foin  de  faire  publier  q«e  cette  . 
aumône  étoii  prife  fur  fes  menus  plaifus;  tan d"is  qu'élis 
dépsnfolt  des  initiions  avec  fe&  marchandes  de  modes.  On 
fc  rappelle  les  cadeaux  ,  ks  gratifications  qu'elle  prodi- 
guoit  à  dçs  comédiens,  &L  le:»  biens  dont  elle  combla  une 
Polignac  Ôi  autres  /emmés  perdues'  de  cette  efpècé.  Les 
haillons  du  pauvre  lui  bleflbient  les  yeux  :  elle  ies  faiioît 
chaffer  loin  d'elle.  L'infortuné  l'importunoit.  Les  greniers 
de  Verf^illes  étoient  remplis  de  tamilles  dans  l'extrême 
mifêrç ,  &  Antoinette  payoit  un  miliion  le  rocher  fac- 
tice de  .fes  jardins  angloi^  de  Trianon.  Elle  ti  fes  deux 
beattWrèresont  plus  dépenfé  pendant  leur  règne  que  ce  que 
nous  coûte  la  guerre  générale  fur  nos  frootièces  foutenue  à  (I  . 
•grands  frais;  âc  plus  elle . gafpUloit  le  tréfor  public,  plus 
les  befoinâ  le  multiplioient..  il  falloit  avoir  recours  aiix 
plus  hqnteux  expédiens.  Elle  avoit  la  bafleiTe  de  tirer  des 
pots-de-vin  des  receveurs  aux  impofitions ,  fous  la  condi- 
tion qu'elle  leur  feroit  obtenir  au  confeil -d'état  la  permiffion 
d'augmenter  le  .prix  des  aflign allons  ;  en  forte  que  ces  pcr- 
cepreufs  infâmes  ,  pour  reprendre  ce  qu'i's  avoient  donné 

^'^  aïa.  Tomt  17.   -  G         . 


■  -  •,.,.  .  .  ..  ^9»Tf  ■  . 
k  leur  tSflc^  tnstoyài^nt  covp  fer  coap  3  «  ïiflîgéï«tion» 
aux  inalheuretix  hors  d'état  d'à.  cj-iitter  tout  dé  fufte  leiîTi 
îtnporitîoiis.  Le  citoyen  ^  taxé  à  fix  livres  en  dépcnHoit 
prcfqu'autant  en  frais  d'averti (lement  &  de  commande* 
ftient  ;  le  i^edeveiirda  faubourg  Sa  m^Germ^in  en  l'ait  cjuel» 
que  chofe.     ■ 

Antoinette,  do  tems  de  Brctcutl  ,  i^e- ^  pas  honte  de 
tecevoir  ^6,000  Hvrcs  d'épingles,  pout  faire  ^lenir  là 
txermiffibn  d"  con&rtiire  300  barac|ues  de  bois  tout  le 
Ippg^  du  quai  de  la  Féraille.  Ces  boutiques  qui  obftf  aoieirt 
ta  voie*  piibl roue,  &  interceptoient  le  jour  des  maifons  eji 
.face,  avoierit  ux  pieds^ quarrés ,  &  ciôient  louées  306  liv. 
i  de  pauvres  petits  marchands  rcgratticrs  '  qui  fairoicnt 
à  peîne  de  quoi  s'acquitter  -de  leurs  locations. 

On  n*a  pas  oublié  tout  l'orprodigué  en  bàpmens  faftueiix 
6i  mutiles  à  Verfailles  ,  à  Triaftcn  ,  à  Sainte  oud  ,  &c. 
^ouf  VoT  que  lui  coûtoient  fes  orgies  fécretes  avec  d'Artois  , 
"Ferfen ,  Goigfiy ,  fitc.  ,  fout  l'or  qu'elle  envoyolt  incognito 
i  fon  frère  ^  pour  étouffer  ,  dans  ion  berceau  ,  la  liberté  de 
la  Belgiqiiie.'Onn'a  pas'oublié,  &  on  n'oubliera  p;:s  de  long- 
*tems  5  tous  ces  bons  qu'elle  faifoit  figner  à  fon  mari  ivre; 
C*étoknt  ^utiat  de  féntences  d<*  profcriptions  ,  c"éfoient 
autant  dz  brevets  d*in(amie  ou  de  fpoliation.  Infpirée  par 
le  génie  infernal  de  Cluni ,  de  Necker  ,  de  Calohnc  , 
~de  Katbonne ,  &c.  ,  que  de  cachots  ont  été  remplis  par 
elle,  de  citoyens  qui  n*a voient  d'a.itre  tort  que  de 
'déplaire  à  cette  femme  fans  mœurs  comme  fans  entrailles  I 

Qui  de  n^s  pourri  oublier  tout  le  fang  verfé  au  Champ- 
de-Mars,  pour  elle  ,  par  les  ordres  de  Lafayetfc  ;  tout 
le  fang  verfé  fur  nos  frontières,  p^ureMe,  &  par  les 
ordres  de  Dumourier ,  complice  de  la  maîtreife'  abfolue 
du  château  des  Thuileries;  tout  le  farg  qui  baigna  ce 
même  palais  au  10  août  ;  tout  le  fang  qui  a  coulé  depuis 
dans  la  Vendée;  tous  les  crimes  avant  &  de  puis- la  révo- 
lution ,  font  ceux  de  Marie- Antoinette.  Swi  fang  iiiipnr 
ne  fuffira  point  pour  laver  tous  ces  forfaits.  Mais  du  mr-ms 
le  peuple  trançais  aura  donné  une  grande  leçon  «  un  grand 
exemple  de  jufticequi,  1 5t  ou  tard,  aura  des  imitateurs 
chez  lies  nations  voiHnes.  Le  beau  jour  que  celai  oh  tous 
les  defpoiw's  des  deux  fexes,  1  ai ^eron t ,  comme  Capet  & 
fà  veuve ,  leur  tête  lur  Téchifaud  !... 

Procès  dt  MarU'Anioînatc    de    Lor aîné  d* Autriche  ,  t'S^ve 
Captt.  Du  23  du primitr  mois,  fan  2  de  la  répuh-i^ue. 

Aocoée  à  i'audienc^  9i  aSirç  &ir  le  Atutçui)  »  le  fréfi- 


àcnt  lut  demande  quel  eft  (oh  nom.  Eîle  r^pood  :  je  m*ap^ 
pelle  Marie-Antoinette  de  Lorraine-d'Autriche.  —  Votre 
^tdt  ?  —  Je  fuis  veuve  de  Louis-Capift ,  ci-dcvaitt  'roi  dés 
fiançais.  —  Votre  âge  î  —  38  ans. 

Le  greffier  fait  Icdure  de  Taéle  d'accu fitîon  a!nfi  conçu: 
Ancoin;»- Quentin  Fouquier  ,  accwlarcur  public,  près  tt 
tribunal  criminel  révolutionnaire ,  établi  à  Paris  par  dé- 
cret <^eja  convention  nationale  du  10  mars  1793',  Taft 
deuxième  de  la  république,  fans  aucun  recours  au'  tri* 
butiai  de  caHatton',  en  vertu  du  pouvoir  à  lui  donné 
par  l'article  JI  d'un  autre  décret  de  la  convention  ,  dn 
5  avril  fujvant ,  portant  quv  Taccufat-ur  public  dudît  tri- 
bunal eft  auroriié  à  taire  arrêcer ,  pour'.u»rre  &  ju|ër 
lui-  la  dénonciation  des.  autorités  conû  tutées  ou  des  ci- 
toyens. 

£jtî)ofe  qii  î  fuivant  nn  décret  de  la  convention  du  pre- 
mier «août    dernier ,  Marie- Antoine  t2  ,  veuve    de    Louis 
Capet  /a  été  traduite  ati  tribimal  révolutionnaire,  comme 
prévertue  d'avoir  conToiré  contre  la  France  ;  que  par  un 
autre   décret  de  la   convf ntion  ,  du  3  ôélobrc  ,  il  a  été 
décrété   que  le  tribunal    révolutionnaire  s'occuperait  fans 
délai   &  ians  interruption  du  jugement',  que  l'accufateur 
pub-.ic  a  reçu  les  pièces  concernant  la  ycuve  Capet ,  les 
19  oC  10  du  premier  mois  de  la  féconde  année  ,vulgai- 
retnent  dite  il  &L  ia  cé>obre  courant    mois;    qu'il  a  été 
aulL-tôt  procédé  ,  par'  l'un   des  juges  du  tribunal  à  l'in- 
tcrroj^atolre  *  de  la  veuve  Capet;  qu*examen  fait  de  toutes 
les  pièces  tranfmifes  par  l'accufateur  pwblic ,  il  en  rél'ulte , 
.  qu*à  Tinflar  des  McfTaiinei  Brunehaut ,  Frédégonde  &  M4- 
dicis  ,  que  l'on  qualifioit  autrefois   de  reines  de  France , 
6c   dont  les  noms  à  jamsîs  odieux  ne  s'effaceront  pas  ât$ 
faAes  de  l'hilloire  ,  Marie- Antoinette  ,  veuve  de  louis  Ca- 
pet, a  été  depuis    fon  féjour  en  France»  le  Héau  &  la 
fangfue  des   trançaif  ;  qu'avant  même  ITieureufe  révolu- 
tion qui  a  rendu  au  peuple  français  fa  fouveraineté ,  elle 
avoit  des  rapports  politiques  avec  Thomme  qualifié  de  roi 
de  fiohéme  oc  de  Hongrie  ;  que  ces  rapports  étoient  cou* 
traires  aux  intérécs  de  Ta -France  ;  que  non  coat^nte  ,  de 
concert  avec  les  frères  de  Louis  Capet,  &  l'infâme  & 
exécrable  Calonne ,  alors  miniftre  des   finances ,  d'avoir 
dilapidé  d'une   manière    effroyâtte  ,  les    finances    de   la 
France    (  fruit  des  fucurs    du  peuple  )  povir  fatisfsii^c  i 
des  plaifirs  défoidonnés  ,  &  payer  les  agens  de  fcs  in- 
trigues «criizimelles  ^  il  efl  noc^ite   qu'elle  a  fait  paffir  \ 


fc 


•  '  C  ïoô  ) 

diflfïfcntes  époques  ,  à  rcmpereur ,  des  mlUicns  quî  lui 
ont  {rryi  &  lui  l'crvent  encore  à  foutenîr  h  guerre  con- 
tre la  lïpubUque  »  &  que  c'eft  par  ces- dilapidations  cx- 
xeilïves  qu'elle  e(l  parvenue  à  épuifer  le  tréfor  narional.   ' 

Que  depuis  la  révolution  ,  la  veuve  Capct  n'a  ccffé  un 
/cul  inflant  d'entretenir   des   intelligences    &   des  corres- 
pondances criml  elles  6i  nuifibles  à  la  France ,  avec  les 
puiflances  étrangères  &  dans  l'intéiieur  de  la  république» 
par  des  agens  à  elle  affiJés  ;  qu'elle  foudoyoit  6l   faifoit. 
eu  loyer,  par  le  ci-devant  tréloricr  de  la  Klle  ci-devant 
cvile;  qu'à  différentes    époques  elle  a  ufé  de  toutes  les 
manœuvres  qu'elle  croyoit  propres  à  les  vues  perfide  » 
pour  opérer  une  contre-rcvolution  ;  d'abord  ayant ,  fous 
prétexte  d'une  réunion  néceflaire  entre  les  ci- dcVant  gar- 
des du  corps  &  les    officiers  &  foldats   du  répRicnt  de 
Flânclre'» ,  niéragé  un  repas  entre  ces  d4:ux  cojps,  Te  prc- 
Diier  oflobre  I70o  ,  Icqutl  eft  dégénéré  en  une  véiitable 
org^ie  ,  a'înfi  qu'elle  le    defii'oit  ,  oc  pendant  le  cours  cfc 
.laquelle  les  agens  de  la  veuve  Capet,  fécondant  parfai- 
tement   feîi    projets   contre  révolutionnaires ,  ont   amené 
la  plupart  des    convives  à  chanter  ,  dans  répanchemefit 
de  rivroflp-'  ,  des  chanfons    exprimant  le    plus  entier  dé- 
vouement pour  le  trône,  &   l'averfion  la  plus  caraclé-" 
.jiféc  pour   le  peuple;    &    de    les   avoir    infenfiblement 
ameisés   à  ari  orcr   la   ccca^rde   blanche    &L  à    fouler  zux 
pieds  la  cocarde  nationale,  6i  <l*;iVoir  p«r  fa   préfence', 
autorifé   tous  ces  excès    contre-révolutionnaires  ,  fur- tout 
/^n  encouiHgeant  les  femmes  qui  raccompagnoîent  à.dif- 
tribuer  d-'s  tocardes  blanches  aux  convives  ;  d'avoir  ,  le 
'il  ju    ni^is  d'oclobrc  ,  témoigné  la   joie  la  plus    itnmb- 
,d^fée  de  ce  qai  s'étoit  p  .ffé   à  cette  or^ie. 

£n  fécond  lie»  ,  d'avoir  ,  conj«intement  avec  Louis 
Capet ,  fait  imprimer  5c  diftribuer  avec  profufion  ,  daju* 
t^^nte  l'étendue  de  la  république  ,  4es  ouvrages  contre- 
rcvcîutioniuires,  de  ceux- mêmes  adreffésaux  confp'ratears 
d\.u're^Rhîn\  ou  publiés  en  leur  nom;,  tels  que  les  ^ ^ri- 
,  t'ons  ai,x  ani-^rans  ;'U  réponfe  dts  émigrans  ;  Us  cmipans 
w//  ff^upL  i  U^plus  C9urus  folies  font  Us  miUkuns  ;  le  journal 
.  .i^tiùx  lij'Js  ;  rorân-^  la  marche  y  £^  l'tntrét  des  imigrans  ; 
>'ji\oir  même  poufle  la  perfidie  &  la  diflimularion  àtt 
'Oinf   d'avo:r  Jai    imprimer  Se   diftribuer  avec  la  même 

^ùifion  vies  ouvrages  dans   lefquels   elle  étolt  dépeinte 

^  *A    dej  couleu/s.peu   avaiTtagçuîes ,  qu'elle  ne  mélitoit 

^':*'  |iic  :Vcp  en  ce  tems',  &  ce,  pour  donner  H  changé  , 


.  t   toi    )  V  - 

&  perfna^er  aux  pùiffances  étrangères  qnVlle  étolt  maî  • 
t^vtce  de»  français  ,  &  le»  animer  de  plus  en  plus  cohtre 
la  France;  que  pour  rSuffir  plus  prômptemefic  dans  les 
projets  contre- révolutionnaires^»  clic  avoit ,  par  (es  a{çens  , 
occa&onné  dans  Paris  8c  les  environs ,  les  premiers  jours 
doâobre  1789  ,  une  difette  qui  a  donné  HeU-  à  une  non-' 
velle  infurreétion ,  à  la  fuite  4e  l^uelle  une  foule  innom- 
brable de  citoyens  &  de  citoy effiles  î^eft  portée  à  Ver-* 
faillis  le  5  du  même  mois  ;  que  ce  (ait  eft  pfouvé  d*ime 
manière  f.ins  répHque  par  l'abondance  qui  a  régné  le  len- 
demain même  de  l'arrivée  de  la  veuve  Capet  à  Paris' & 
de  fa   famille.  *  '  ' 

Qu*à  pciae  arrivée  â  Paris ,  la  veuve  Capet,  féconde 
en  intrigues  de  tout  genre  ,  a  formé  en  conciliabules 
dans  fon  habitation  ;  que  ces  conciliabules  ,  cortipofés  de 
tous  les  contre-révolutionnaires  &  intrigans  des  aflemblées 
cooflituante  &  légflatîve  ,  f e  tenoient  dans  les  téaèbreé 
de  la  nuit  ;  que  Ton  y  avifeit  aux  moyens  d'anéantir  les 
droits  de  riioirime  &  les  décrets  déjà  rendus ,  qui  dévoient 
faire  la  bafe  de  la  conftitution;  que  c'eft  daiis  ces-con* 
ciUabuies  q  l'il  a  été  dléhbêré  fur  les  mefures  à  -  prendre 
peur  faire  décréter  la«  révifion  des  décrets  qui  étoient 
lavorables  au  peuple  ;  qu'on  a  arrêté  la  fuite  de  Louis 
Capet  6c  de  toute  la  famille  foiis  des  noms  funppofés.» 
au  mois  de  juin  1791 ,  tenté  tant  de  fois  &  fans  faccés  » 
à  différentes  époques ,  que  la  veuve  Capet  convient  dank 
Ton  interrogatoire ,  que  c*cft  elle  qui  a  tout  ménasé-  & 
tout  pré.oaré  ,  pour  cfféôucr  cette  évafion  ,  que  c'eft  elle 
qui  a  ouvert  &  fermé  les  portes  par  oii  les  fugitifs  font 
liafFcs  ;  qu'indépendamment  de  l'aveu  de  la  vcuvê  Capet 
a  cet  égard  ,  il  eft  conftant ,  d'api  es  les  dédarati<yns.  d€ 
Louis-Charles  Capet ,  &  de  la  fille  Capet ,  que  Llfayette  , 
favori  fous  tous  les  rapports  de  la  veuve  Capet  y  &  Ëailly , 
alors'  maire  de  Paris  ,  étoient  -  préfens  au  moment  de 
cetite  évafion  ,  &  qu'ils  l'ont  favorifée  de  tout  leur  pou- 
voir. 

Que  Fa  veuve  Capet,  après  fon  retour  de  Varennea^ 
a  recommencé  ces  conciliabules;  qu'elle  les  préfidoit  ellc- 
mêtne  ,  &  que ,  d'intelligence  avec  fon  favori  Lafayette  , 
l'on  a  ferme  les  Thuileries ,  &  privé  par  ce  moyen  les 
citoyens  d'aUer  &  venir  librement  dans  les  cours  &  le 
c>-dev^nt  château  des  Thuileries  ;  qu'il  n'y  avoit  que  las 
perfonnes  munies  de:  cartes  qui  eurfent  leur  entrée  ;  que 
cotte  ciôc'ife  préfentée  avec  emphafe  par  Wftûu^'Uihycttti 


c&aime  aynnt  pour  objet  Je  punir  !cs  fuj;':!:!»  de  Viirj^nes, 
«tait  uae  ruie  kxuginée  &  concertée  dans  ce»  coi;cIh;i' 
bttk»  Unébreax  pour  .priycr  les  citoyens  d^  moyens  lîe 
découvrir  ce  qui  (e  tramoît  contre  la  Jiberté  daos  ce  heu 
iâràme,  que  ctd  dans  ces  même»  conciliabules  qua  ct^é 
^terminé  l'horrible  mafTacre  qui  a  eu  lieu  le  i;r  juillet 
1791 ,  des  plus  zélés  gatrîotps  qui  fe  font  trouvés  au. 
Oiamp-de-Mars;  qtse  W,  mailacre  qui  a  eu  lieu  précé* 
Remirent  à  Nancy  ,  &  ceux  qui  ont  eu  lieu  depuis  dan& 
ét^W»  autres  points  de  la  République  ,  ont  été  an  èvès 
Ik  déterminé»  dans  ces  mêmes  conciliabules  ;  que  ces  mou*- 
vemens  qui  ont  fait  couler  le  fang  d'une  foule  im.nenfe 
de  patriotes  ,  ont  été  imagines  pour  arriver  plutôt  &.  plus 
fCirement  à  la  rérifion  des  décrets  rendus  &  fondés  fus; 
ks  droits  de  Thomme  ,  &  qui  par- là  étoient  nu4fibles 
acx  vues  anibitieufes  &  contre-révolutionnaires  de  Louis 
Capet  &  de  Marit- Antoinette  ;  que  la  conftitution  de 
«791  une  fois  acceptée  ,  la  veuve  Capet  s'eft  occu;  ée 
de  la  dct;uire  infenfiblement  par  toutes  les  manœuvres 
«s'elie  ic  fv».  agiens  ont  employées  dans  les  divers  points 
joe  la  république ,  que  toutes  les  démarches  ont  toujours 
.«u  pQur.but  d'anéantir  ia  liberté»  6c  de  faire  rentrer  les 
.Irançais  fous  le  jougtyraonique  ,  fous  lequel  ils  n'ont  langui 
.l|9e  trop  de  fiècies. 

Qu'à  cet  eil'ety  la  veuve  Capet  a  imaginé  de  fairé.dilcu- 
ter  dans  oe&  conciliabules  ténébreiix ,  &  qualifiés  depuis 
long  teniS' av'.x  Faifon  de  cabinet  Autrichien,  toutes  les 
loîx  qui  ctoivnt  portées  par  l'afferablée  légiilative  :  que 
c'eft  ellf  9  &  par  iu^te  de  la  détermination  prii'e  dans  ces 
conci>iat>Hles,  qui  a  décidé  Loms  Capet  à  appofer  fon 
stta  au  fanieiix  6c  falutaire  décret  rendu  par  Taflemblée  lé^ 
gifbtive  contre  ks  ci -devant  princes  ^  frères  de  Louis  Ca- 
pet, âc  lès:émgrés  ,  Sji  contr^  cette  horde  de  prêtres  ré- 
ftaâaires  &  fanatlqiies,  fép.arukis  dans,  toute  la  France  : 
vitQ  qui  a>  été  l'une  des  principales  caufes  des  fiiaux  que 
depuis  la  France  a  éprouvés. 

.  Que  Veft  la  veuvQ  Capet  qui  fai foi t  nommer  les  mi- 
•«ittres  ptrvers  ^  &  aux  places  dans  les  armées ,  de  dans 
lei  bureaux  des  hommes  connus  de  la  nation  entiète  pour 
^£S  confpiratcurs  contre  la  liberté;  que  ç*cft  par  fcs  ma*- 
nceiivres  ë£  celles  de  fes  agcns ,  auffi  adroits  que  perfides^ 
'«ilciic  eÛ  parvenue  à  cpjupofcr  la  nourelle  garde  d^:  Louis 
C&p^t  (i*anciefis  officier^  qui  avoient  quitté  leurs  corp«  lor^ 
da.ienj&ii^.  exigé  »^  de  grC^tr«s/r<éfra&*i|'cs  ii  i^iy^jaLïi^iVt  ^ 


&  enfin  At  tous  les  hommes  réprouvés  ,|>onî  ïi  pTupart  &, 
la  nation  ,&.' dignes  dc.rervir  dans  i'^rmée  de  Coblentt, 
oh  un  très  -  grand  nombre  t&  en  c(F«t  p'afle  depuis  le 
licenciement.  ' 

$ue  c'éft  îa  veuve.  Cipet ,  d'inrellîgence  avec  h  feÛioâ 
lîfccrr.cjde ,  qui  dominoit  alors  i*ail'embfée  légiflîtrîve,  8c 
pendant  un  tems  la  convtAtîon ,  qjï  a  fait  déclarer  tk 
guerre  au  fol  de  Bohilme  &  de  Hongrie,  ft>n  frère;  ^tas 
c*cftjpaf  fés  manœuvrer  &  (ts  intrigues  toujours  foncltA 
àla.lFrgncè  que  s'eô  opéfée  la  première  retraite  des  frisr- 
çais  du  territoire  de  la  Bel giqufs. 

Qufe  c'eftja  veuve  Câpet  qui  a  fa'f  parvenir  aux  pùîf- 
fances  étraneères  les  pians  de  canipagtie  âc  d'attaque  qtfi 

^tçTent  convenus  dans  le  confcil  ;  de  manière  que  par  ^ettte 
double  trahifon ,  les  ennemis  étolênt  toujours  inftruits  ^ 
Tayance  des  mouvemens  que  devoit  fairire  l'anhée  de  la 
Vepublique  ;  d'ôii  fuit  la  cônlèqliènce ,  que  la  veuve/'' Capet 
«ft. l'auteur  des  revers  qu'ont  éprouvés  ».en  différefts  tem^, 
les  armées  franc  aifes.     !,        .  , 

Que  la  veuve  Câpet  à  médité  8c  combiné  avec  ici  pet- 
fidës  agens*,  l'horrible  corirpi ration  qui  a  éclaté  âa  s  U 
journée  d>i  lo  août,  laquelle  n'a  échoué  quô  par  les  cfforfci 
courageux  &  incroyables  des  patriotes;  qu'à  cette  fm  elfe 
à  réuni  dans  k>o  habitatio;i ,  aux  Thuileries,  jufque  dails 
des  Toufcrralns  ,  l.cs  fùKTes  qui  ,  aux  termes  des  décrets,  ne 
devaient  plus  cofnpofer  U  gardé  de  Louis  Capet  ;  qu'elle 
les  a  entretenus  dans  uti  .état  dlvrefTe  depiiis  le \9  jfusqn'aor 

*  lO  mghn  j  jour  convenu  pour  ^exécution  de  cette  horribife 
.confpiratron ,  qu'elle  a  réuni  également ,  Ql  dans  Ib  même 
defleîâ  ,  dès  le  9  ,,  une  foule  cïè  ces  êtres  q\ialifiés  de  cfe- 
'paliers  dupàtgnard^  qui  avaient  figuré  déjà  dans  ce  même 
lieu  ,  le   ii  février  1791  ,  &  depuis  k  Tépoqut  du  aa 

Jvini79>  j  ,     «      . 

Que  la  veuve  C^pet ,  craignant  fans  doute  que  cette 
CoriTpVratibp  n*eût  pas  tout  Teilet  qu'elle  s'en  étoit  promis  , 

"  a  été  ,  dans  la  foirée  du  7  août ,  vers  les  neuf  heures  & 

^  demip  du  foir ,  dans  la  falle  où  les  fuifTes  &  autres  à  elle  dér 

,  voués  travailloient  à  des  cartouches  ;  qu'en  même  t^ms 
qu^clle  les  encourageoit  à  hâter  la  confeâion  de  ces  car- 
couches^  {four  les  exciter  de  plus  en  plus  ,  elle  a  pris  àts 
cartouches  &  a  mordu  des  balles.  (  Les  expreffions  man* 
guent  pour  rendre  un  trait  auffi  atroce.  )  Que  le  lende- 

'main  »  10  ,  il  efl  notoire  qu'elle  a  preffé  bL  Ibllcité  Loufs 
^àpet  4  aller  dans'lès  TJiuileries ,  vers  les  cinq  heures  Se 


(104.) 

ideinU  du  naén  5  j^afler  la  revue  des  véritables  fujfles  te 
autres  fcéUrats  qui  en  avoient  prît  l'habit,  &  cju'à  (ôû 
retour  elle  lui  a  préfenté  u]\  pi^olet ,  en  difai^t  :  Voilà 
le  inoment  de  vous  montrer  ,  &  aue  ,  fur  fon  reCus  ,  elle 
Ta  traité  de  lâche  ;  que ,  quoique  aaos  fon  interrogatoire  là 
veuve  Capet  aitoerfévéré  ï  dénier. qu'il  ait  été  donlié  aucun 
ordre  de  tirer  (ur  le  peuple  »  la  conduite  qu'elle-a  tenue  le 
dimanche  9  dans  la  ialle  dçs  fuiiïes ,  les  conciliabules  qui 
cm  eu  lieu  toute  la  suit ,  &  auxc^uels  elle  a  aflîdé,  l>rticie 
du  piftolet  &  fon  propos  à  Louis  Capet ,  leur  retraité  fit- 
bite  des  Thuileries  ,  &  les  çouus  de  fufil  tirés  au  moment 
.lie  leur  encrée  dans  la  falle  ds  1  affemblée  lé giflativè ,  toutes 
ces  circonftances  réunies  ne  perm^ntent  pas  de  douter-qu'il 
]n'alt  été  convenu  dans  le  conciliabule  qui  a  eu  lieu  pendant 
toute  la  nûft ,  qu'il  falloit  tirer  fur  le  peuple ,  &  que  Louis 
Capet  &  Marie  -  Antoinette ,  qui  étoit  ta  grande  direc- 
,trjcede  cette  conipiratioa .,  n'ait  elle-même  donné  Tordre 
dp  tir«f. 

Que  c'eft  aux  intrigues  &  aux  manœuvres  perfides  de  la 
.veuve  Capet,  d'intelligence  avec  cette  faâiôn  libêrticidé*, 
dont  il  a  été  déjà'  parlé ,  &  iou%  les  ennemfs  de  fa  répu- 
blique, que  la  France  ëfî  redevable ,  de  cette  guerre  intef- 
.  tinc;,  qui.  la  dévore  depuis  fi  long-tems  ,  6c  dont  h^reufe- 
ment  la  fin  n'eft  pas  plus  éloignée'  que  celle  de  (es  auteurs. 

Que  dans  tou^  les  tems  ,  c'eft  la  veuve  Capet ,  qui ,  par 
cette  influence  qu'elle  a  voit  acquife  fur  le^prit  de  Louis 
Capet ,'  lut  avoit  infmué  cet  art  [Sfofonci  et  dangereux  de 
dimmuler  &  d'agir  ,  6c  promettre  par  des  aéleS  publics' , 
le  contraire  de  ce  qu'il  penfoit  6c  tramoit  coilj6inteme ht 
avec  elle  dans  les.  ténèbres ,  pour  détruire  cette  liberté ,  'fi 
chère  aux  français  ,  et  qu'ils  (auront  conferver  ,  Gc  recou- 
vrer ce  qu'ils  appeloient  la  plénitude  dm  prérogatives 
r'oy-iîes.  •  .  .       .^  '    '^ 

Qu'enfin  la  reuvc  Capet ,  immorale  fous  tous  les  rap- 
ports ,  &  nouvelle  Agrippine,  éiA  li  pttverfe  6c  fi  (àmi^ 
lière  avec  tous  les  crimes ,  qu'oubliant  fa  qualité  de  nière  , 
6c  la  démarcation  preCcrite  par  les  lojx  de  la  nature  ,  elle 
n'a  pas  craint  de  fe  livrer  avec  Louis  Charles  C^pct  f  (en 
fils,  8cde  Tdveu  de  ce  dernier',  à  des  indécences  dont  l'idée 
6c  le  nom  fçul  font  frémir  d'horreUr. 

D'après  l'expofé  ci-Jeflus ,  Taccufateur  public  a  dr^ffé  le 
préfent  aûe  d'accufation  contre  Marie- Anto.aette  ,  fe  qua- 
lifiant de  Lorraine  d'Autriche,  veuve  4e  Lpois  Capet ^ 
pour  avoir  méchamment  &  à  delTeia: 


\}^^)  /  :.    • .  : 

.  »•.  De  cofaccft  avec  lés  frères  de  Louis  Capct  i  &  l*i«* 
Attte  ex-minîflrë  Câtonhe*^  dilapidé  »  d*uhe  manïiteeStojM 
ble,  les  finsmces  de  U  France ,  et  d'avoir  fait  pfdlec  des 
femmes  incalculables» à  Tempereur ,  8c  d'avoir  aitiû  épuifé 
k  iréfpr  na(iona).  ...  .  •        . .         '-w  . 

2^  P^avôÎT ,  tant  par  elle  quie  par  fes  agens  coiurê-révo«  ! 
|ii!Îonx>air\es ,  ^entreten^I  des  intelligences  6l  des  corce/pçn^ 
iiaflces  avec  les  ennemis  de  la  république  ,  6c  d'avoir  in** 
f^»rmé  ou.  (ait informer  ces  mêmes  ennemis  des  pl^as;de 
tampagne  A  d'attaque  conveiius  &  arrêtés  dans  le  confeiL' 

3^&avQirj  par  les  intrigues  &  mànœuyres^  &  cell^  ' 
ée  fes  agènr,  trahie  des  confpirations  6c  des  ^complots 
éùBtre  -la  (B^eté  îmérîetfte  6c  extérieure  de  la  France  ,  4c 
ë'^voif  à  cet  ^ffet  allumé  ta  guerre  civile  dans  divers  poi|it$ 
de  la  république ,  &•  armé  us  citoyens  te  uns  contrp  j^ 
autres  ,  Sç  d!avoir ,  par  ce  moyen  ,  fait  couler  le  fang^df un 
iioi9liA«  .incalculable  de  citoyens',' ce  qui  eft  contraire. %. 
Vartict^IV'  de  là  feftion  Ire.  du  titre  1er.  de  la  fecondt  . 
partie  du  ccdd  pénal  &  àj'article  II  dç  la  Ile.  feâion  di| 
titre  1er.  du  même  code»  ,    *   '    '  ^ 

En  confêqu'ence,  l'accufateûr  public  requiert qu'illuj. (âi| 
donné  aHé  ;ijbar1e  tribunal  aflerablé ,  de  la  préfente  akfi\:f^ 
fiction  ;  qtl^ilTdirordonné  ({u'à  fa  diligence  oc  par  un;huiÀ 
fier  du  tribunal ,  porteur  de  l'ordonnance  à  intervenir  % 
Marie-A^^i'î^c^'c  i.  ^^  qualifiant  d'Autriche,  veuve  de  Loui^ 
Capet ,  aâneUemént  détenue  dans  la  maifon  d'arrêt  »  dk# 
la  v^oncier^erie  du  Palais  «  fera..écrouée  fur  les  regîAre^  de 
ladite  maiion  ,  p6ur  y  refier  comme  en  maifon  due  juffic^^ 
comme  auffi  qu6  l'ordonnance  à  intervenir  fera  notifiée  à  la 
municipalité  de  Paris  &  à  l'accufée.  > 

-  Fait  an  cabinet  de  l'accufateûr  public,  le  premier  ]o\é 
de  la  tcoifième  décade  du  premier  mois  dé  l'an  deuxfdd 
la  république  Une  8c  indivifible.  ^ 

Signé,  IBoviijjiESL.  >      -    r. 

•  Le  trlbuAal^  faifant  droit  fur  U  réqi^tfitoiie,  <k  faoc»» 
fateut  public ,  lui  donne  aâe  de- l'accuiation  portée  contna 
Matie-Aùtoinette»  dite  de  Lorraine  d'Antriçhei  f^aveda 
Louis  Capet. 

En  conféquence  ,  ordonne  qu'à  fa. diligence  8f  par  un 
huilTier  du  tribunal ,  porteur  de  la  préfente  ordoanance'^ 
ladite  Marie- A;itbinette  y  veuye.de  hot^%  Capet.  ».  fera 
prife  au  corps,  arrêtée  &  écrooée'ffir  les  fçgillm  deJà 
oiaifon  d'arrêt ,  dite  U  Coaciergeci€|  à  Paris^  oU  aile  e(^ 


{toi) 

àfittcltfinent  dlteiiQ^;  Mur  y  refter  comme  ea  m^iSoa 
et  jttUioe  ;  éamme  aum  que  la  préfeotc  ordonnance  (eii 
notifiée,  tant  à  la  manicipaUté  de  Parts  qu*à  l'accnfée. 
N»ta.  L^terrogatoire  au  numéro  procnain* 

^rréié  du  dépammmt  dt  Paris  ^  du  vinff  quatrihnit  jour  du 

*  premier  mois  dt  l'an  dtuxîimt  dt  la  répiâli^ue  françaifi  ^ 
'   utt  &  in£vifihU. 

•  Le  dîre£h>îre  après  avoir  entendu  la  leâoro  de  l'arrêté 
dtt  coofçil-généfai  de  ta  commune  de  Paris^  en  date 
lâu  vifigt- unième  jour  de  ce  mois  «  relatif  à  la  pourfuite' 
des  crimes  de  Bailly ,  Lafayette ,  &  de  là  municipalité  . 
ée  1790  ,  &  par  lequel  il  a  ordonné  la  recherche  <k. 
Tarrefiation^  de  tous  ceux  qui  ont  approuvé  le  maiTacrt 
ds  ;Champ-de-Mars; 

"  Confidérant  qu'il  n*a  pu  lire  fans  Mmir  èladigni^ioo  » 
l'approbatioa  barbare  que  le  déportement  de  1791  a 
donné  de  faog-firoid  à  cet  aâe  fanguinaâre  par  fes  arrêté» 
des  17  te  xi  juillet  1791  : 

Confidérant  que  fi  à  ce  crime  on  y  joint  encore  tous    -^ 
teiix  dont  il  s'efi  rendu  coupable  avant  &  â[>rès  la  tsop^ 
faitaéufe  époque  du  17  juillet  »  &  sMtammetfit  au  %o  juin 
éc  an  10  août ,  il  eft  du  devoir  de  tous  les  hommes  li-« 
bres  de  joindre  leurs  efforts  à  ceu^  des  magifhrats  du 

Cuple  y  pour  que  de  pareils  attentats  tie  demeurent  pao  ^ 
punis,  &  qtae  ,d^  toutes  parts  un  cri  de  vengeance* 
doit  s'élever ,  pour  faire  tomber  fous  le  glaive  de  la  juf- 
etce  nadonale  les  têtes  de  ces  infimes  adininiftrateurs^ 
jvendtts  aux  tyrans  ,  &  qui ,  n'ayant  pu  enchaîner  le 
peuple  &  perdre. la  liberté,  ont  fait  aflaffinet  fes  ptna 
Sotiepides  défienfeurs  ;  ^ 

Confidénint  que  le  tribunal  du  ftxîème  arrondiffes^enf  ^ 


le  ^parlement  &  la  municipalité  de  17 fù ,  &  été  Tinf- 
trufl^ent  volontaire  81  criminel  de  la  coiiipiration  omdio 
4:oiitrer  h  Souveraineté  &  la  liberté  du  peuple  , 
Le  procureur-général- fyndic  entendu:  ' 

Arrête'  que  le  procorenr-générâl-fyndlc  dénoncera  à 
Paocufateur  public  du  tribunal  révolutionnaire  tous  les 
adminiflrateurs  dn  département  de  1790,  fi^nataires  def* 
4iai  jjl<t6p.  dlf  17  ^^  I?  juJiHçt  1^91^  du  rapport  ^  dç 


"(  W7).  ; 
rarrêté  ivL  6  dudlt  mots  de  juillet ,  de  la  lettre  au  mî* 
aifire  Rolland ,  du  12  juin  »  dans  laquelle  on  provoque 
la  dîObluôon  des  f(»cîétés  populaires ,  ic  nçtamment  celte 
dei  jacobins ,  &  de  la  pétition  au  ci-devant  roi  du  • . ,  • 
«  rf  •  •  •  pour  l'engager  a  mettre  fon  vtto  Air  te  décret 
rendu  contre  les  prêtres  r^fraâaires  ;  qu'il  déîibncera  éga- 
lement, à  l'accufateur  public  dudit  tribunal^  les  açcuf»- 
leurs  publics  ,  juges  &  commiflaires  nationaux  compo* 
fant ,  i  réppque  du  17  juillet  1791 ,  le  tribunal  dit 
fixième  arràndiffement  :  qu'en  conféqueike  »  le  procurent- 
général-fyndic  enverra  audit  accufàteur  public  ejqpédition 
ie  toutes  les  pièces  d-deflus  mentionnées ,  Ac  de  touttî 
autres  ^^  tendant  à  prouver  les  délits  contre  la  (ouint- 
raineté  du  "peuple  &  la  liberté  ^  dont  fe  font  rendns  cou- 

Ebles  le  département  de  Paris  de  179e  &  le  ttibunal  dn 
iéme  arrondiffement* 

Le  £reéloire  arrête  ,  en  outre  ^  que  le  préfent  arrêté 
It  «eux  des  17  &  18  juillet  1791 ,  feroi\t.  imprimais,  affi^» 
chés  dans  Fétendue  du  département  de  Paris  ,  envoyés  à 
la  convention  nationale,  au  miniftre  de  l'intérieur,  an 
conieil-général  de  la  commune  ,  ans  deux  diûriâs  ru#> 
ranx  ,  aux  euarante-huit  ferions ,  i  tous  les  dépavtemens 
8c  aux  focietés  populaires, 

Srgnés  Lachevardîère',  Momoro ,  É  J.  B.  Maillard, Du^ 
bois ,  Houzeau ,  Bourgaîn  ,  Lçblanc  Cl  Concèdieu;  LuUier  , 
fncurtur^ginéral-fyndie ,  le  Raifon ,  ficrétaîrf. 

Il  n'y  a  que  le  journal  des  révolutions  de  Parts  qui 

aie  u  le  courage,  pour   la  millième  fois,>l*afnron(er  tousle^ 

.  dangers  pour  dire  la  vérité ,  &  défendre   les   patriotes 

égofgés  au  champ  de  Mars ,  pour    «voir  fou^  du  droit 

iacré  de  pétition. 

Je  déne  à  Taiccnfatenr  public  »  Bemaéd ,  de  petrtitiivre 
le  décret  d'accnfadon  dingé  contre  moi ,  Prudhomme. 

Voyex  Its  numéros  105  ,106  &  107  de  .mon  journal  ; 
TOUS  y  versez  que  j'ai  prédit  qte'un  jour  M  portèrent  eti 
triomphe  cecte  fameufe  pétition. 

Certainement  les  autorités  de  ce  tems>là  font  bie» 
coupables  &  doivent  expier  leurs  crimes  ;.  la  difcuffioo 
de  ces  trois  numérds  funiroit  pour  faire  leur  procès. 

A  cette  époque  ,  je  fus  menacer  d*étre  emprifoml^^ 
9Êéisé  »  fi  je  parleis  en  £iTei*r  det  pétitieoaatres; 


y 


\  '  •    Du  nouvtau  caùn'drîer. 

En  1788  ,  là  veiVIc  de  la  fétc  des  roîs ,  îe  bourreau 
.  brûJa  ,  an  pied  du  grand  cfcalîer  dtt  palais ,  dit  de  juftlçe , 
Vdlmsaach  des  honnêtes  gens ,  d'après  un  arrêt  du  parle- 
tncnc  de  Paris  fur  le  réquifitoire  &  les  conclufions  de 
sn*.  Antoine  Seguier ,  avocatgénôral  en  la  cour.  Pendant 
ce  bel    aiitoda^  ,  l'auteur  ,  S}  Ivain  Maréchal ,  nëchap- 

E9lt  à  la  robe-courte  de  nolTeigneurs  de  la  grand*cham-> 
re ,  que  pour  tomber  dans  les  mains  des  inipeéleurs  de 
police  qui ,  porteurs  d'une  lettre  de  cachet ,  le  condui'* 
firent  à  S«  Lazare.  Pourquoi  tant  de  bruit  au  fujet  d'un 
almaitach  d^  deux  fols  ,  qui  pourtant ,  à  caufe  de  la  cir- 
<onftànce \  fe  vendit  juiqu'à  3^  liv.  ?  Ccft  que  le  non*; 
Teau  légendaire  ,  au  lieu  du  faint  qui  fe  trouve  au  if 
snars ,  avoir  écrit  :  Bmms  tut  Cé/ar.  Ceft  qu'au  premier 
]ttin  ,  il  «Voit  rappeHé  Vépoqûè  du  roi  Tarquin  ,  chaiK 
de  Rome  par  un  autre  Brutus.  CéA  q^e  les  mois  divi« 
fés  par  décades  profcrivoit  le  dimanche  ,  &c.  La  cour  de 
YerlatUes  ëc  le  clergé  de  France  ne  deVoient  pas  y'o\t 
et  bon  oèîl  un  tel  renverfement  des  idées  reçues. 
•  Que  les  amis  de  Pauteqr  qui  allèrent  le  vifiter  pendant 
,     ffs  trois  mois  de  captivité  ,  Teuffent  furpris  agréablement , 


fes  prêtres ,  &  repréferttée  par  une  convention  compofé< 
de.legiilateurs  philofophes  ,  n^aura  plus  d'autre .  almanach 
que  le  tien ,  modifié  d  après  les  circonftances.  Tu  fais  com^ 
snencer  Tannée  avec  le  fol.eil  de  Mars ,  la  fondation  de  k 
république  i  Paris  ,  coiacidant  avec  Tère  agronomique  di> 
II  feptembre  «  aflbdera  les  merveilles  de  la  nature  aux 
tî^vaux  politiques.d'une  grande  natiou  régénérée  i  &  certe 
téferme  fera  Iç  dernier  coup  porté  à  rafiuoeratie  monar^ 
cbique  &  facerdotale. 
^  Npus  reviendrons  fyt  le  nouveau  calendrier. , 

Jugimeni  demitr  du  rois. 

Le  théâtre  dt  la  République  »  rue  ci^devant  de  Rich^^ 
fieu ,  près  le  palais  de  rEjjalité  ,  n'a  jamais  mieux  rem.pli 
fdn  titre  que  depuis  qu'il  joue  une  pièce  d*ung?nre  ori?., 
(inal ,  8c  qui  a  pour  titre  ;  le  /ugem^ni  dernkr  dit  tqU% 


Xm) 

De  cbaods  pa^ote$ fe  jToQt  plaîflts^efiiîiremeiitiàfopenr 
'  de  n'y  voir  repréfenter  que  d€s  têtes  couronnées  ;  on  i»^  • 
fera  point  le  méii>e  reproche  aux  artiftes  de  la  Tall^  et* 
devant  d^  Variété.  Tojis  les  .monarques  de  TEurope ,  à-' 
peu-près,  7  figurent,  il.eft  vrai,  fur  la  fcène  ;  mais» 
pour  ainû  dire,  mufelis ,.. comme  les  ours  que  les  mon?' 
ta^nards  de  la  Savoie  faifoient  jadis  danfer  dans  nos  car- 
refours pour  amufer  la  multitude.  Il  faut  les  voir  ti^és  de- 
là cale  d*un.vai(reatt  ,  fic.itits  en.  pol&flton  Vunc  île. vol* 
cahifée ,  paf  de 'bons  faos-culpttes.de  chaque  ieâion  6e* 
l'Europe  ;  car  i'auteur ,  Sylvain  Maréchal ,  connu  déjà  pâr^' 
des  prophéties  qui  pnt  eu   leur  entier  accompliflement  ) 
prédit  ici  qu'ion  jour^  ^  l'exemple  des  français,  toas  les 
européens  doivent,  à  la  même  heure,  faire  main-baiTefur' 
la  personne  de  leurs  rois  ,  &  Les  condamner  à  la  déporta- 
tion fur  une  terre  lointaine  ,  pour  y  être  dévorés  par  un 
volcan.  Il  eft  curieux  &  plaifant  deles  voir  tous  débarquer- 
avec  leur  couronne  d'or  fur  la  tête ,  &  une  chaîne*  de  fer* 
ail  col ,  fans  en  eifcepter  N.  S.  P.  le  papç  ôc  l'impératrice 
de  Ruffie.  Il  ne  manque  à  cette  pièce  que  de  pouvoir  être: 
repréf entée  en  préfence  de  tous  les  f^ns-culottes  de  rÇtt« 
rope.  La  fî^oir  théâtrale  ne  tarderait  pas  à  '  devenir  un  fait 
hittorique. 

Vvuwr  du  jugtmtnt  dtrnia  des  mis  ^  â  fis  caneit^ytaSm   - 

.  Citoyens  !  Rappelei-vous  donc  comment,  au  tems  paiïé, 
fur  les  théâtres,  on  aviiriToit,  on  dégradait,  on  ridicU'* 
lifoît  indignement  les  claffes  If  s  plue  re^,èâables  du  peuple 
fouyeraitt ,  pour  faire  rire  les  rois  &  leurs  valets  de  cour,^ 
J'ai'  pt&fé  qifil  étoit  bien  teins  de  lenr  rendre  la  pareille  ^ 
fie  '  e  nous  en  amufer  à  notte  tout.  AiTez  ,  &  trop  loifg-^* 
tenis  ces  Mtffiturs  ont  eu  les  rieurs  de  leur  côté  ;  j'ai 
penfé  que  c'étoir  le  moment  de  les  livrer  au  peuple ,  & 
de  parodier  atnft.un  v^rs  heureux  de  la  comédie  du  méchant  ;  * 

Les  Roi*  font  ici  Iim  pour  nos  menus  phifirs.'! 
Voilà  le  motif  &  l'excufe  de»  endroits  un  peu  çfiargh  du 
jugement  dernier  des  rois. 

Ia  bon  Dim  dans  une  giberne» 

'  Je  rencontrai  hier  un  de  mes  amts,  prêtre  de  fon  métier: 
II  ^it  en  uniforme  national.  Voici  mot  pour  mot  notre 
converfation. 

(  Le  prêtre.  )  Je  monte  ma  garde  aujourdliul;  mab  tu 


M  CtnnetM  pu' ce  qvé')*at  là  dedatii ,  (  enme  moii^ 
'  tnntfz  gîbenMi^).  *— O  font  appuimment  des  caitouchei.^ 
~C'cft  qirebuechofe  de  mieux  qae  cela-' — Jeaccon- 
noif  rien  au^deffus  des  cartouches  dans  le  cem»  préfenc 
-^  Ce  que  j'ai-Ià  eft  de  tous  les  tcm$.  —  Eft-cequd- 
qwe  ch«re  qui  tue  ?  — -  Au  contraire  ,  [c^eft  qudqué 
chofe  qui  donne  la  vie  :  c'eft  le  principe  de  toutes  cbotes. 

—  Le  principe^  de  toutes  chofes  dans  ta  g«beme ,  eft  utt 
peu  fort  —  Ccft  la  vérité.  — '  Eft-ce  ta  vérité  de  prêtre, 
ou  ta  vérité  de  fpldat  ?  —  J'avoue  que  c'eft  un  peu  ma 

.  vérité  ifi  prétire. -«En  ce  cas  explique-toî  catbégorique* 
mtnt^  car  je  ne  fais  pas  deviner  les  énîgihes.  voyons 
quel  myftèris  renferme  ta  giberne.  —  Mon  ami  €m  en 
efi'et  un,  grand  myflère;  c*eft  le  bon  Dieu.  —  Le  bon 

'  Dieu  1  —  Oui ,  le  bon  Dieu.  Fétois  au  corps- de  garde  ;  on 
eft  venu  me  requérir  de  le  porter  à  un  de  me»  6dèles^ 
qut  fe  difpofe  à  faire  le  grand  voyage  ;  &  pour  me  con- 
former à  un  artété  très-fage  de  la  commune ,  )e  remplis 
ma  fonâion  de  prêtre  en  habit  de« citoyen  ,  attendu  que 
pour  cette  miffion  parriculière ,  IL  faut  que  je  forte  du 
temple.  J'avoue  d'ailleurs  qu'il  eft  plus  commode  &  plus 
décent  d'être  vêtu  en  citoyen  foldat ,  que  d'aller  en  ha1>it 
de  m^fque  funèbre ,  épouvanter  un  hoçime  à  fes  derniers 
momens  ^  &  faire  agenouiller  Itf  petits  en^ns  dans  la  rue. 

—  Ton  langage  fereflent  déjà  de  ton  habit;  je  te  par* 
donne; d'être  prêtre ^  &  s'il  enfant  abfolument , puiflept* 
lis  tous  te  reffembler  !  \Adieu.  (  Extrait  dt  la  ftuilU  du, 
iélut  public  ). 

Nùulfdlts  i€s  amiîs. 

Sans  &  trahifon  dn  général  Houchard  ^  depuis  long*»- 
temps  les  autrichiens  feroient  chaffés  du  territoire  français. 
Pitt  »  qui  vouloit ,  à  la  rentrée  du  parlement  d'Angleterre; 
ne  pas  paroitre  les  mains  vnides,  &  préfenter  pour  fruit  de 
la  guerre  qu*ii  av(rit  entreprife ,  la  poffefion  an  moins  de 
deux  ou  trois  villes. françaifes  ;  Pitt  fit  changer  le  fyflême 
des  alliés,  &  en  portant  l'armée  anglaife  fur  Dupkerque  ^ 
divi fa  leurs  forces  &  les  affoiblit.  La  république  firan^a'fe 
avoit  tout  \  gagner  à  ce  nouveau  iyftême  :  il  lui  fumfoit 
d'amujfer  les  autrichiens  d'un  cdté  ,  &  pendant  ce  tenu  ,  de 
raffembler  des  forces  coniidérables  dans  l'efpace  qui  fépare 
Valenciennes  de  la  mer;  de  les  employer  d*abord  à  culbuter 
lesanglois,  qui  étoient  les  plus  foi  blés;  de  redefcendre 
enfuitc  ,  6c  de  prendre  les  autrichiens  par  derrière.  Le  iuc* 
ces  de  cette  entreprife  étoit  àfluié  û  noue  général  TaToit 


(ni  7 
Vtalu.  Une  ffpuIedÎTÎfion  qni  donna  ^  fuffit  pour  «A  ^iffimr 
Use  partie,  ficdilirrer  Dnnkerque;  ce  qui  prouve '^oTes 
combien  il  étôlt  infaillible.  MaisHoucharÀ  le  montra  le 
dtpaeélèrc  deDamourler  &deCuâînes^il  prbtilit  aux^enne-'^ 
mis  de  les  ménager ,  &  le  duc  dlfork ,  en  voyait  une  pac-  - 
tte  de  Farmiéqut  fe  battoit  férieurement  ^  ^'^À:  nous 
fommes  nwhis,  A  cette  affaire  ,  tous  tes  angloîs  auroient  dû 
être  tnfs^,  ans  bu  noyés  dans  la  merienfuîteiious  aurions  diL 
prendie{>IufiettrsviucsdesPa3rs-Bas9  pour  couper  la  i^ 
traite  aux  ennemis..  La  perfidie  des  chefs  a  fait  avorter  ce 
beau  projet;'  il  a  fallu  du  tems  pour  changer  les  chefs,  pour 
nettoyer  l'état-major  &  pour  fairt  lever  k  fiège  de  Mau- 
benge.  Aujourd'hui  on  revient  à  ce  premier  plan  aTeç  queit  . 
4jpies  modifications ,  que  le  tems  a  rendu  néceflaxtes .,  &  U 
conuoence  à  s'exécuter  ^  comme  on  peut  le  vmr  par  les  iec-^   , 
fret  fuivantes: 

Zum  du  citoyen  Ifori,^  rtfrifintant  au  peupU  «  pris  VarmU 
du  Nord^  dàtii  du  quartUr- général  à  lu  ^Crob^-BUnchi  ^ 
h  preuUer   du  ftcond  mois  ^  Van  dtuxicau  de  la.  ràpu* 

Pannonct  à  la  coovtntnm  MHonate  tiSoirei  sur  vic- 
toifet;  nous  forçons  l'eonemi  par-tout,  &  nous.fommei 
devant  &  derrière  Meoîii.  Nos  fuccès  font  an  cèmble  i 
les  autrichiens  font,  grâce  à  nos  tanonmers  ,  far  leur 
terrein.  Oo  n'entend  que  crîer  :  m  avant,  invi  la  républiquK  , 
Voilà  le.  mot  de  ralieàient  d'hier  &  d'aniourd'huî  ;  les 
efdaves  hanovriem  fe'iont  mit  dens  leu^  redoute  à  ge- 
noux devant  le  j^éaér^  Jourdan.  Pendant  le  fen  quitta- 
^iloit  Menin ,  )*éf6is  à  ^X^aillent  &  Salliy,  où  le  jcpnM 
'  «bat  le  plus  vigoureux  s'eft  donné  :*ces  deux  villages  ont 
éré  forcés  ^^  et  nontf  avons  pris  une  pièce  de  fept.  Les 
eiciaves  de  Pitt  à  genoux ,  ^n  nombre  de  <inq  cents ,  fé 
font  déclarés  prifonniers  j  fc  nous-  leur  avolis  pris ,  fous 
Menin  ,  iix  pièces  de  canons-:  je  ne  fay*  ce  qi|i  leur  a'  été  . 
pris  fur  différens  autres  points  ;  mais  je  peux  dire  que  nous 
n'avons  perdu  que  très-peu  d'hoiMnés ,  &  potfit  de  canonW 
La  république  efi  ds|n>  fes  betux  j^uts  :  ii  nos  armées  ron< 
ÔMnme  la  divifion  de  Lille,  il  n'y  aura  phi^  d'efçlayes 
en  Europe^  dans  fix  mois.  Nous  avons  tué  hier  un  trou- 
fean  entier  d'émigrés  ïoùs  le  tUfyAtn  de  'Wervick.  Un 
jind  a  été  envoyé  à  Lille  pour  emretenit  le  feryice  de  la 
gfiillotine.  A  demain  dans  U  Belgique.  Triomphe  Se  loiç 
«lu  fanft<ldoctn^      '  , 


'  AS.  je  voù»  en  vote ,  tiics  cdtlègaei  i  un  dicret  de  rtcl'» 
lieots  tes  chtfCs  d'efclaves ,  qui  rétablit  la  dihi^'  ^^a»  le 
pays  conilins  ;  il  peut  fervir  de  preuve  contre  la  religicm 
des  imbéciles  ,  iiui  ^croient  qu'il  tant  du  bled  pptu  o^Ur- 
rir  les  reliques.  J'ai* arraché  ce  décret  à  la  porte  d'iin  oft 
icier  iriuhicijpsd  quî'étoit.én  fuite. 

'Déent  itndH  var  la  Jttnu  ImpérUtt  itahlU  pour  fw^ihij^a^ 

'   iiôn  provijhirt  du  pays  concis  ^  fur  la  fcquêtt  du  citf* 

pltrt  de  Ihurttay ,  rclathinuht  a  U  perception  des  dipus^ 

La  )itntc»  éttblie  par  i*admîni(lratidn  du  pays  conquis^ 
ayant  en  rapport  de  cette  feqiiête,a  déclaré  (ScdécYare 
que  la  dkne  éunt  une  propriété ,  Ifes  loix  y  seladve^  font 
réublies  dans  toute  lenr  force-flar  rtrttde  II  de  la  décla- 
ration du  ao  At  ce  mois ,  comme  elles  intiftoiicfit  ait 
commencement  de  1719 ,  À  ce,  dans  it>jites  les,  pactief 
eonquîietyfans'dUltnâion)  foit  qu^elléb'fe  trouvent  occupées 
par  les* troupes  4$e  S.  M.  ou  pat  celles  des  puillaaçes 
alUées.      -  *         . 

Quant  aux  endt-oits  qui  font  encore  dépourvus  dé  gens 
de  loi;  1^  junce  autQrite.iescusés  i  l'effet  As  recevoir 
le  ferment  des  tourneur»  de  dîmes  ;£ût  défenfes  à  tous 
6c  Ufi  jç^s^n  d'apporter  aucun  trouble  ou  empêchement 
de  fait  à  U  perception  de.  ht  fUme,<fous  peine  d'être 
é'aités  comme  pertHrbateurs  de  J'ordre  public  ;  peritiet  aii 
cliapitre  de  Toumay  de  faire  -pdïlier.  âc  afficher  le  prér 
fent  décret  par- tout  ob  il  ingéra  à^pi^pos. 

-  FaîtàCbndé,  le  30^  Juillet  1793.  EtoUfignéJe  G.'VIi 
plus  bas,  OeHssdiN.         .  .      '     .   ,  . 

Et  la  fupericription  k  ^m^ifiaur»  dn  chapitre  de  Tour-: 
aay  »  fous  le  cachet  de  fa  maieâé*; 
Il  eft  atfifir  «  . .     > 

D&iOM>  fecirétaîre  dâ  chapitre. 

^u  fuarûtT'général  ^  à  Famu-y  le  premîtr  jour  iU  ficoni 
mfis  ,  &c.  Le  général  4^  hrigaéi  P^eàdamme  g  ^au  eomîti 
.  4€  fiilm  pUflèc.j 

.Je  fûk  parti  «e  'matin  à  une  hemt  de  Dunkerque; 
aîvec  des  ]  tbrces  d'iofantetie  »  flc  Je:Ânnuième  régim^ff  dn 
cbaiTeurs  à  cheval ,  pour  marcher  (ur  r  urnes.  J'ai  dîvîtt 
m^Vtroupçs  en  deux  colonnes;  l'une  |c  f^ta  par  la 

porte 


(»3) 

P^e  de  Dunkerqaei ,  &  l'autre  par  rçilran  :  elles  arri^ 
▼ètem  .«levant  cette  ville  à  cinq  heures.  *J*cii  fis  faire 
attffi^cèt  f  attaque  par  le  général  de  brigade  Hoche  «tan- 
dit  qu'une  col6nné  de  quatre  mille  hommes  ^  commandée 
P»t  le  général  de  brigade  Gongelet,  partie  d'Hôttdfcoote  » 
Tattaquoit  jjar  la  porte  d'Ypres.  L'ennemi  ,  au  nooibre 
de.  trois  mille  hommes  bien  retranchés  »  avec  plufieurs 
pièces  de  canon ,  voulut  réfider ,  &  nous  empêcher  de 
pénétrer  dans  la  ville  ;  mais  le  courage  que.  montrèrent 
^iis  les  foldats  républicains  épouvanta  los  vils  efdaves  : 
tsous  les  chaflames  de  la  ville  la  bayonnette  dans  les 
reins;  ils  fe  retirèrent  en  défordre»  ÔC  nos  troupes  les 
pourluivent   encore.  Cette  affaire   ne  nous  a. pas  coûté  .^ 

douze  républicains  ;  nous  ^vons  eu  quelques  bleffés.  Une 
centaine  d'eiclaves  ont  mordu  la  pouilièrei  &  nous  ai  -    « 

avons  pris  environ  iblaaote  é  fans  compter  ceux  que  les  '  '     ^ 

braves  foldats  vont  attraper  encore,  tans  le  nombre  des 
prifonniers  fe  prouvent  trois  émigrés.  J'ignore  û  vous  conr 
noilTez  le  traitemei^  que  (e  leur  fais  quand  j'ai  te  bon<« 
heur  d'en  atcrapper  ;  )e  ne  donne  pas  à  la  commiflloa 
militaire  la  peine  de  les  jug^r  ;    leurs   procès   font   f^its  ;/ 

fur  le  champ ,  mes  pifiolete  &  mon  &bre  font  leur  af-  .  f 

faire.  \    ; 

Si  le  camp  enneiol  de  Dixmude  ne  m'attaque- pas  en  ^' 

force,  demain  je  marche  fur  Nieuport ,  &  après  demaui 
fur    Oftende  ;  je  les    enlèverai    comme  Fumes.  Je  fuis        .    / 
d'autant  plus  fondé  à  vous  le  dire  ,  que  l'ennemi  .trem-  ' 

ble  ,  6c  q-se  les  foidats  que  je  con^mande  font  auf&  coù- 
Vageiix  que  d^fciplmés.  Aucuii  pillage  n'a  été  commis 
dans  cette  ville;  les  répubiicains  ne  pënfent  qu'à  fe  bat-  ' 

tre  6c  à  vaincre  ;  &  avec  de  tels  hommes ,  que  ne  peut- 
on  pas  efpérer  l  Le  citoyen  Gartaigner/com^mandant  la 
marine  de  Dunkcrque»  a -mis  ^  la  voile  toutes  4es  cha- 
loupes Qc  bâtimens  en  état,  âc  il  fait  un  mouvement: 
il  attaquera  par.  mer  »  Ollende  ,  lorfque  je  l'attaquerai  '  < 
par  terre.  J'^fpère,  citoyens  reprélentans ,  que  dans  huit 
jours  on  dira^:  il  y  avoit  un  beau  port  à  Oftende.  Je 
fais  main  -  baffe  fur  toutes  les  cailles  appartenantes  aux  / 

defpotes  ;  &  non  content  de  cela ,  je  tais  faire  contr- 
buer  la  ville,  conformément  à  votre  in(lruélion  :  je  veux 
faire  une  te  le  provifion  ,  que  l'armée  puiffe  vivre  cet  h  - 
ver  fans  qu'il  en  coûte  rien  à  la  république.  Four  cette 
fois  les  fyrans  leront  totalement  exterminés.  Vive  la  ri^ 
publique  une  &  ind>vifible^  Signé  VandaMME» 

N%  aJ3  ,  tome  t^.  E 


(114) 

P.  S.  le  Tleni  d'apprendre  que  je  n'ai  rien  à  eraiii^ 
dre  du  camp  retranché  de  Dixmade  »  il  eft  trè&-fo2hle. 
Tant  mieux  ;  mes  troupes  font  fous  les  murs  de  Tiieu' 

Îort.  Demain  je  Teolève  ;  après  demain  à  Oftendè  :  je 
Otts  rendrai  compte  de  mes  opérations. 
Sur  la  proportion  de  fiarrère ,  la  convention  décrète 
Tinfertion  de,  ces  lettres  au  bulletin ,.  &  leur  ehvoîe  aux 
armées. 

Lts  rcpréfintansdu  piupU  ,  Elit  Lacojle  &  PtyfardyiAf^ 
ras  ,  U  premur  jour  dufuond  mois. 

Ifouf  apprenons  à  TmÀant ,  par  une  lettre  du  gêné* 
taA  Renfonnet  «  la  prife  de  Marchiennes ,  que  nos  braves 
républicains  ont  emporté  après  dix  heures  de  combat. 
Une  grêle  de  boulets  de  de  balles  que  lei  ennemis  fai* 
foient  pleuvoir  fur  nos  troupes,  n*a  poinuempêché  qa'on 
ordonnât  la  charge  ,  &  que  nos  foldats  nis  ioient  entrés 
TÎâorieux  arec  la  bayonnette.  Nous^ne  connoiflbns  pas 
^  encore  les  détails  des  prifes  que  nos  troupes  auront  faites  ; 
tnaîs  Ton  nous  afluroît  depuis  plufieurs  jours  que  l'en* 
hemi  y  avoit  des  magafins  très-confidérables. 

Les  deux  lettres  que  nous  avons  reçues  font  datées 
d*hîer  30  t  8c  écrites  un  indant  après  notre  entrée  dans 
la  ville  de  Marchiennes.  Nous  ignorons  encore  quel  efl 
le  nombre  des  morts  &  des  blelIés  de  part  &  d'autre. 
Ftos  troupes  vont  continuer  leur  marche  d'après  un  plan 
concerté  avec  les  généraux  &  les  répréfentans  du  peu- 
ple; fie  nous  avons  tout  lieu  de  croire  que  cette  partie 
de  la  frontière  f?ra  bientôt  purgée  du  foufile  impur  des 
fa tellites  des  tyrans. 

.  Le  repréfentant  du  peuple.  Perrin  écrit  de  Solhe-le- 
Château  ,  le  huitième  jour  de  la  ttoifième  décade  du  pre- 
mier mois. 

«  Après  la  retraite  des  autrichiens ,  le  général  Jour- 
dan  donna  ordre  à  la  féconde  dlvifton  de  l'armée  des 
Ardennes  de  fc  porter  du  côté  de  Beauraont.  £n  confé* 

3uence  f  Parmée  s'étant  approchée  du  pays  «  les  troupes 
e  la  république  ont  occupé  Sivry ,  efpèce  de  bourg 
très-étendu  ,  &  fort  riche  en  fourraees.  Cbmme  les  au- 
trichiens, dans  leur  retraite  ,  c^t  enlevé  toutes  les  den- 
rées des  malheureux  villages  qu'ils  eccupoient ,  en  deçà 
de  Maubeuge ,  nous  avons  pris  le  parti  de  nous  failtr 
de  tout  ce  qui  pouyoît  fervir'aujc' armées  françaife.  £a 


(  "S  > 

cooféquencc ,  9ii  a  cdnduit  au  quarder-ggén&al ,  i  Solhf 
le- Château  y  trois  cents  voitures  de  foin ,  gerbes  d'à vcnne 
&  de  froment ,  environ  cent  oœufs ,  deux  cents  moiN 
tons  ,  quarante  chevaux ,  prefque  tous  propres,  à  Tanil- 
lerie ,  trois  cents  auiles  de  draps  bons  à  faire  des  capo* 
'  tes  i  nos  braves  foldats ,  une  affez  grande  quantité  de 
toile»  enfin  une  fcftimç  de  laooollv.  en  numéraire  »  que 
Ton  a  exigée  de  ce  bourg ,  repaire  des  émigrés ,  &  dans, 
leciuel  on  a  trotivé  des  boutons  faits  pour  eqx  en  aflfez 
grand  noii>bre  ,  portant  une  .fleur-de-lys  au  milteù  »  avec 
cette  ififcription  :  v/v€  h  roi ,  vive  U  nation.  J*at  fait  dépo» 
fer  à  Tinfiant  le  ni|méraue  à  U  caifle  du  ptyeur  de  Tar* 
laée.  Cette  opération ,  avantageufe  pour  la  république  9 
3ra  fe.  cQutiitiKjr  ydan^  fouie  la  principauté  de  ,ChyaMfr^ 
dont  nop»  fommes  maiù^s ,  vu. que  i'eunem^  ayant  éva^ 
eue  Beaumont ,  nous  dqnnons  la  .  main  à  PhiltppeviUe  , 
par  9Qtfe .  dtpife  »  ^  a  Maubeuge  par*  la.gauche ,  6l 
^Bous  envelepp^na  uue  affez  grande  quantité,  de  viUagei 
&  de.  terceinsi  toui  /atiles  en  fourragjess^  oue  noua 
ieion»  jpaŒer  à  Manbeuge  6c  daiî^  nos  autres  ipiace»  <or^ 
ta,  11  le  trouva'  auffi  dans  cette  oartie  beauoDiqp  de  &»• 
get8(  de.fçurnaux»  uous  ne  jnénîgerofis  rien  pour. nooi 
^procurer  tes  "fers ,  dpot  la  réputmque  a  befoin^    . 

JUttrt  du  cUoycm  Durêant  1  ntprifmtâmi  du  fwfk^  dmii  tu 
•'   dépûrttmens  dt  laSûmmt^  âwPas^srCaliâsirdêTOifi^ 
datée  U  premier  jour  de  la  premîhrt  décade  du  fécond  mois 
de  la  république  françaife  une  &  jmd^ijiili. 

Citoyens,  collègues ,  nouvelle c^turt;,d*tnf3jnes  bi^eta^ 
jles  oritres  réfraâaire» ,  vivoMut  daof  de^  tas  de  .£dmi 
dans  fa  ci-devant  abbaye  du  Gard  ;  leurs  barbes  Iqingves 
fcmbloient  anoonoer  combien  leur  ariilocratîe  étolt  in- 
vétérée* Ces  ttoii  bêtes  noires  »  e)HUQifles  ,  ont  été  dé- 
couverts cachés,  et  après  eux,  on  a  trouvé  un  tréfor 
on  terre  i  trpis  perfonnes  font  en  ce  moment  occcupées 
4  compter  Tor,  l'argent.  &  les  aflignats  trouvés;  et.  un- 
dis  que  les  trois  monftres  font  allés  au  cachot  attendre 
leur  jugement.  J'ai  accepté-»  malgré,  une  fatigue  ^  i'^id- 
fonâton  du  département  de  TOHe  «  où  je  vais  me  reiW 
.dre  p  parce  qu'en  nétoyant  ce  département ,  je  n'en  trou- 
verai que  plus  de  moyens  . d'extirper  le  chancre  cada^ 
péteux  de  l'aïUbctaûe.  Patieoce  «  et  l'en  découvrirai  biea 


H'autres  ;  je  tiens  tous  les  fils  :  to¥$  les  jours  nonyellei 
découvertes.  On  part  demain  tous  porter  l'or  et  l'argent 
'arec  les  affignats. 

Sifflé^  DUMONJ. 

Si^nde  Uure ,  du  même  ,   datée  du  premier  jour  du  fécond 
mois. 

Je  'VOUS  envole  le  beau^frère  de  Georges ,  &  la  pa- 
'rente  de  Pitt.  Les  citoyens  Petit  &  Grîbèaoval  »  dépo- 
feront  fur  le  bureau  les  tréTors  cachfe  que  j'ai  décou* 
,verti  ;  ih  confident,  i?.  en  €6,873  livres  en  or  et  ar* 
^nt;  37,070  livres  en  affignats  ;  loé -couverts,  iS  cuiV> 
%ffs  à  café,  i  4;  cuillers  à  ragoik,  8  chandeliers,  une  ta* 
J)atière  d'or ,  quatre  cafetières  «  deux  couteaux ,  un  ca* 
Jice  et  la  patène ,  un  drapeau  brodé  en  .or ,  faifi  chea 
«a  émigré,  et  d'autres  effets  également  ricW.  .fen  joîi^ 
drois  encore  beaucoup  d'autres ,  fi  je  n'en  avois*  ktfft 
m  difiriâ  d*Abbeville.  On  vous  dépsfera- dies  *  médailles 
4'or,  fiir  lesquelles  eft  gravée  la  figure  de  'Louis4i-rJfc^ 
iDounL  Quoique  ce  œonilre  n'ait  jamais  rien  valu  /  c'eft 
fur  de  1  or  et  de  l'argent  que  fa  ftupide  figure  a  été  grai» 
vée.  refoère  que  bientôt  je  fournirai  encore  à  ces  dépar- 
.^mea»  les  moyens  de  bien  mériter  de  It  patrie.  Je  trou- 
verai *  quelques  milliards,  en  annnllant' des  ventes  fîrau* 
duleufes  qui  ont  été  faites.  La  commune  de  Péquigny, 
par  foh  a£live  vigilance  ,  a  mérité  la  men  ioii  honorable 
À  l'infertion  au  buHetîn ,  et  comme  la  découverte  quelle 
m'a  aidé  à  faire  du  tréfor  caché  au  Gard  lui  a  occa* 
«fioané  des  frais  et  une  grande  perte  de  tem{)s  ,  je  crois 
.  qu'il  lui  doit  être  4icco^é  une  indemnité  de  6  à  800  It- 
vres  9  pour  tuer  le  faoatîfme. 

Je  viens  de  réquérir  ratseAadon  des  prêtres  qui  fe  per- 
snettroient  de  célébrer  des  fttes  ou  dimanche  ;  je  f^is 
dirparoitre  les  crucifix: et  tes  croix  «  et  bientôt  je  con»- 
prendrat  dans  la  proscription  les  animaux  noirs  appelés 
prêtres;  'ai  di flous  ,  hier  10,  la  fociété  populaire,  et 
i'ai  nommé  un  comité  fecret  chargé  du  Scrutin  épura* 
toire  :  cee  arrêté  a  éié  couvert  d'apptaudifiemens.  J^at 
également  fait  arrêter  que  tous  les  ivrogpes  et  ceux  qui 
les  enivreroient  feroient  conduils  dans  les  mairons  d'arrêt-t 
pour  empêcher  que  la  falnéantîfe  et  l'ivrognerie  lie  per- 
4ignt  la  chofe  publique ,  et  ne  privent  les  déxenfeucs  de 


U  patrie ,  des  eaux-de-vîe  et'  boiffons  quî  font  pour  tux 
des  objets  de  première  néceffité.- 

Je  'pars  pbur  Beàuveais  ,  que  je  vais. mettre  au  bouillon 
maigre  avant  de  luv  faire  prendre  incdecine.  Les  dépar^ 
temens  qui  font  d^ns  mon  étendue  vont  fe  lever  ^  Ten- 
vîe,  et  bient6t  TanOocratie  aux  abois  ne  faura  plus  ch 
fe  réfugier.  La  répuitlique  ou  le  mort.  ' 

Si^né  D  u  M  O  N  T. 

Les  efpagnols  oe  comptent  p^os  leurs  combats  que  par 
leors  défaites,  '&  ne  favent  par  où  paiTer  pour  /&  retirer 
chez  eux^  ou  plutôt  cbez  leur  tyran.  Les  anglais  qui  vou-? 
loceat  prendre  la  Q>rfe  ,  ÔL  débarquer  à  Satnc  Valéry^ 
n'ont  pas  été  plus  henret^  qu'à  Dunkerque  ;  la  raine 
de  tous  SOS  ennemis  eft  certaine  ,  puisque  la  France 
cft  aujourd'hui  réunie  fous  les  mêmes  drapeaux.  Lyon  li  • 
été  punie  de  fa  révolte  oreueilleufe  «  &  fon  nom ,  voué 
à  Tinfamie ,  ne  MAAtn  plus  que  dans  l'hifioire ,  pour 
étetnifer  fa  honte.  Bc^dcaux.  va  êtr?  purgé  par  Tarmée 
révolutionnaire  dont  la  préfence  aiTure  le  triomphe  des 
fans-cnlottcf  ;  mai»  ce  qu^il  y  a. de  plu>  important ,  c*eft 
que  les  brigands  de  la  Vendée  tt*oiii  plus  d*afyté  fur  le 
«ondneat.  • 

^gers  s  k  y^du  premier  mois ,  tan  %  de  la  rèpubliqt^e  fran^^ 
Ç4Ùfe  j  une  &  indivlfible. 

Les  Vepréfentans-  du  peuple  ,  près  Tarmée  de  l'Oucft  ; 
à  leurs  collègues ,  compqlini  le  comkc  de  fî>lut  public. 


Citoyens  collègues, «  rapidité  de  notre  marche,  de- 
puis huit  jours ,  &  un  enchaînement  de  fuCçès  i|ui  en  ont 
été  le  réfultat ,  ne  nous  ont  par  encore  donné  le  tems  de 


âis  huit  jours ,  &  un  enchaînement  de  fuCçès  i|ui  en  ont 

é  le  réfultat ,  ne  nous  ont  par  encore  donné  le  tems  de 

vous   faire,  avec  détail  ,  le  récit  intérefTant  de  tant  de 


viftoîrcsi  ;  &  nous  profitons  de  quelques  lîeures  que  nous 
avons  dé  libres  aujourd'hui  ^  pour  vous  les  faire  connoîtr^ 
I^  rapprochement  de  toutes  les  dîvifions  de  notre  armée  ^ 
vers  les  principaux  repaires  des  brigands  ,  s'étoit  opéré 
avec  facilité  ,  oC  chaque  colonne  ,  en  s'avançant ,  brûloir  , 
încendioit ,  &  chaflbit  devant  elle  toias  les  pofics  ennç- 
mis  dilTéminés  dans  les  différens  pays  qu'ils  occnpoient.  . 
.  La  prife  de  Châtillon  coûta  cher  aux  rebelles,  en  ce 
qu'indépendamment  de  la  perte  çonfidérable  qu'i)s  firent 
des  leurs ,  elle  accéléra  la  jonâton  de  toutes  les  colonnes 
qui  fe  dirigeoient  fur  Mortagne  &  Choiet.  L'armée  fta- 
nonnée  à  Montaigu  s'empara  de  Tafianges  au  ûkèmt  inf- 


.    (it«> 

tant  ;  it  fuite ,  elte  fe  porta  à  la  Ronugas ,  y  .battit  Id* 

ennemis ,  brû!a  ce  repaire ,  fut  égorger  les  ayant-poftes 
'  de  Mortagne ,  fe  précipita  dans  l^  faubourgs  de  cette- 
. ville j»  &  en  chafla  tes  brigands^  dont  un  grand  nombre 
mordit  la  pouffière.  I«es  Ëiubourg^  fursat  iucendhés;  &  tes 
réelles  enrayés  de  cette  roanière  ordinaire  d*éclairer  notre 
inarché,  évacuèrent  entièrement  Mortagne.  la  teiitèrent 
d*y  rent^-er  ,  en  cherchant  à  couper  nos  communications  , 
&  une  colonne  des  leurs  accourue  de  Choilet  pour  exé- 
cuter ee  projet ,  fut  battue  oomplettement ,  mife  en  'dé^ 
route  y  pouifurrie  piique  fous  ^et  murs  de  Choilet ,  après 
ftvoit  perdu  tous  fes  canons*  Nos  troupes  feroient  entrées 
ce  four-là  mime  dans  Choilet ,  û  la  nuit  ne  nous  eftt  ar« 
Tétés;  elles  bivouaquèrent  fur  la  route  <  jufqu*au  lende^ 
main  ,  ob  toutes  nos  colonnes  réunies  s'a^yicèrent  fiir 
cotte  ville,  en  avant  de  lagnelle  /ennemi  avoit  porté  toutes^ 
fes  forces.  Là  une  bataille ianglan te  leur  fut  livrée.  Le  fea 
devint  ter/ib)e  de  part  &  d'autre  ;  mais  le  génie  de  ta  U- 
'berté  »  protégeant  les  héros  qui  cffmbattoient  /p  ur  elle», 
tit  pancLer  la  vidèoiré  de  notre  côté  ,  8c  n3us  eatràmes  à 
Choilet  au  bruit  des  tambours  &  des  crts  de  vive  U  rifU' 
Moue.  Les  rebelles  fe  retirèrent  jufqu'à.Beaupréau:  >  , 

.  Les  rebelles  fen tirent  fans  doute  que  la  perte  de  Choi- 
let Si  de  Mortagne  devoit  entraîner  leur  ruine  totale ,  ^ 
t|u'ils  n'avoient  de  reflburces  qu'en  nous  reprenant  ces  deux 
poftes  importans.  A^flî  dès  .e  lendemam  lîs  vinrent  nous 
attaîprcr.  Jamais  r;.gc  ne  (ut  plus  grande  que  ccile  qu'ils 
'mirent  dans  cette  nouvelle  attaque.  Jamais  peut-être  ba« 
^^iille  ne  fut  plus  fanglante.  Elle  dura  depuis  environ  miU 
*)ufqu*à  huit  heures  du  foir  qu*i's  furent  mis  en  déroute , 
après  avoir  laifTé  fur  la  place  dix  pièces  de  canon  &  une 
foule  de  mortiers. 

Profitant  de  ce  fuccès,  quoi'qU'harrafTée  de  fatigue  ,  une 
de  nos  colonnes  les  pouriuivit  toute  la  nuit ,  6c  arriva  à 
*Une  lieue  de  Beaupréau  à  une  heure  après  minuit. 

Les  brigands  fe  croy oient  bien  en  sûreté  dans  cette  re-. 
traite  que  la  nature  ôc  Tart  défendoient  avantageufenient  ; 
'  mais  marchant  en  fiIenCe  ,  on  trouva  le  tt\<tyei}  d*égorger 
tous  leurs  avant-poftes  ,  les  uus  après  *es  autres  ,  &  on 
fe  précipita  dès-lors  fur  le  château  de  Beaupréau  ,  où 
étoient  logés  tous  les  chefs  des  brigands.  Eveillés  par  les 
cris  que  pouffèrent  leurs  dernières  gardes  aU  moment  où  on 
*  les  égorgeoit ,  ils  tirèrent  fur  nous  deux  cou^  de  canon 
qui  ne  bleJèrent  perfonne»  &  vs  évaluèrent  prci.îj>icgn^ 


(  "9  ) 

incht  ce  repaire ,  dans  lequel  noué  avons  trouvé  un  mou- 
lin iî  .poudre  »  trente  banques  dé  falpétre  ,  plufieurt 
tonne»  de  fonffire  ,  de^f  boites  &  mitraille  en  quantité , 
beaucoup  de  fer  pour  en  faire ^  des  canons,  des  caiflfons  , 
du  bled ,  des  farinei  en  abondance ,  &c. 

Sans  perdre  de  tems ,  &  femblables  à  des  chafleurs  qui 
pourftfivent  un  animalî  à  ta  courfe,  nous  fommes  allé 
chercher  les  rebelles  à  Saint-Florent ,  feul  &  dernier  re- , 
paire  qui  leur  refloit  &  oti  ils  s*étoient  ré&giés  :  mais  la 
terreur  qui  nous  précédolt  étoit  fi  grande  ,  qu'ils  ne  vou- 
tuient  pas  nofis  y  attendre.  Ils  fe  précipitèrent  dans  des 
bateoux  pour  pafler  la  Loire ,  &  la  cont'ufîon  &  le  dé- 
ibfdre  qu'ils  mirent  dans  leur  fuite ,  lurent  tels  que  des 
femmes  ôc  des  enfans  même  encore  à  \a,  mamei.e ,  ont  été 
noyés  au  moinenl  de  leur  embarquation. 

Bonchamp ,  iin  de  leurs  che&  ,  blefTé  à  mort  à  Tattaque 
de  Chollet,  &  qui  s'étoit  fait  porter  fur  des  brancards 
înfqu*à  Salnf-Ft^rent ,  expira  fur  le  bord  de  la  rivière  , 
après  l'avoir  traverléc;  Uelbet ,  ieur  général  tpi  chef, 
eflauffi  bleffé  mortellement.  La  perte  de  Bonchamp  vaut 
uoe  viâoire  pour  nous  ^  car  il  eft  de  tous  les^  chefs  de  bri- 
gands ,  ceUii  en  qui  ils  avoient  le  plus  de  confiance , 
qu'ils  aîmoient  le  mieux,  de  qu'ils  fuivoient  le  plus  vo- 
Ion  tiers. 

Nous  avons  trouvé  à  Saint-Florent  quarante  caîflbns 
d'artillerie  ,  beaucoup  de  pièces  de  canon  ,  qu'ils  avoient 
jettées  dans  la  Loire ,  n*ayant  pu  lei  emmener  avec,  eux  , 
&  quantité  de  blêd  &  farines. 

Parmi  tant  d'avantages,  il  en  eft  unc^ui  fait  éfpérerà 
nos  coeurs  une  bien  douce  jouiflVnce ,  &  qui  plait  bien 
î  rhumanité.  Indépendamment  de  tous  les  prifonniers 
délivrés  à  Mortagne;  Ch&tillon,  Cho.et  &  ceaupréau', 
nous  en  avons  arraché  des  bras  de  Tennerai  cinq  milie 
cino  tents  «  à  Saint*Florenr.  Ces  malheureufes  viâimès 
fe  (ont  jettées  dans  les  bfas  de  leurs  libérateurs,,  qu'ils 
baignotent  des  larmes  de  la  joie  8c  de  U  reconnoiftance , 
&  d'une  voix  àlToiblie  par  plus  de  cinq  mois  de  fup* 
plicea,  les  premières  paroles  qu'ils  proféroient  en  nous 
-voyant  »  étoient  les  cris  de  v/v<  la  république.  Le  nombre 
de  tons  ceux  qui  ont  été  rendus  à  la  liberté  ,  depuis  h^ît 
jours,  s'élève  à  plus.de  huit  mille. 

La  convention  nationale  a  voulu  que  la  guette  de  I« 
.Vendée  At  terminée  avant  la  an  d'odobre  ,  Ck  nous  pou* 
ifona  lui  dire  aujourd'hui  qu'il  n'çxiAe  plus   de  Vendée* 


■.  (r  1*0  >,  ... 
Encore  que  tous  les  rebelles  ne  fplent  pu  entlibreoiriit. 
CJctermln^  ;  une  folitude  profonde  règne  ââùellemént  dans 
le  pays  qu*ils  occupoiént.  On  feroîc  beaucoup  di;  chemin 
d&ns  ces  contrées  avant  de  rencontrer  un  homme  6c  un^ 
diaùmière;  car,  à  Texce^non  de  Cholet ,  de  Saint-Floren^ 
fie  de  quelq^uet  petits  bourgs  ,  où  le  nombre  des  patriotes 
excidoit  de  beaucoup  celui  des  contre-révolutionn^res  , 
BOUS  n'avons  laifle  âerrère'nous  ^ue  des  cendres  &  des 
monceaux  de  cadavres.  Nou^  allons  pou rfuivre  cette  horde 
fugitive  &  épouvantée  par -tout  où  elle  fera.  Déjà  une 
pai  lie  de  la  garnilbn  de  Maycnce  s'eft  portée  à  Angers  p 
cù  elle  arrive  en  ce  moment,  après  douze  lieues  de 
irarche ,  fans  s'anêter.  Une  forte  colonne  s'eft  dirigée  fur 
Nantis,  &  cel-e  qui  eft  refté  à  Siuu-Florent ,  va  paffer 
la  Loire ,  dans  le  même  lieu  que  les  brigands ,  &  toutes  . 
les  mêlâtes  feront  prifes  paur  courir  aprë> ,  les  cerner,  les 
bloquer  ,  &  achever  leur  defiruclion.  La  peur  leur  ^  ï^t 
déjà  abandonner  ,  devant  Ancenis ,  onze  pièces  de  canon  ^  . 
qui  font  reilées  en  notre  pouvoir.  On  dous  aiïuie,  eA  ce 
moment ,  qu'ils  dirignit  leur  marche  vers  Caudé..  Nous 
'partirons  cette  nuit  pour  aller  les  couper  en  cette.ville ,  Sc 
celle  de  Laval ,  &  nous  ne  nous  arrêterons  que  lorfque 
nous  Us  aurons  rerxoncrés  ,  pour  les  battre.  Nous  ne  vous 
parlexons  pa^ ,  en  ce  moment  t  de  tous  les  bravés  de  notre 
Armée,. qui,  dans  toutes  ces  dernières  a£t  ons ,  ont  fait 
des  prodiges  de  valeur.  Cette  lifte  iniéreffante  vous  fera, 
înceifâmment  foumife.  Nous  vous  annonçons  avec  plainjr 
qu*clie  fera  longue  6e  nombreufe ,  &  c'eû  par  cette  ralfon 
qu'elle  mérite  uii  travail  particulier. 
Signés ,  Bpurbotte ,  Thureau  $  Choudieu ,  Fraacaftel. 

Li  rtpreftntant  du  peuple ,  Francaflel  ,  envoyé  à  Var-^ 
jttée  de  VOucfi  ^  aux  citoyens  membra  du  comité  de  faliU 
public. 

Je  n'ai  trouvé  îci  que  notre  collègue  Richard ,  les  citoyens 
Choudieu  &  Bourbotte  font  à  Tarrnée ,  depuis  Tattaquis 
deChâtillon. 

Les  rebelles  ont  tenté  de  paffer  la  Loîre ,  &  y.  ont 
réuffi  au  Pofte  de  Varade ,  qu'ils  ont  forcé  ,  &  qui  s'eft 
Jiepliéfur  Ingrande.  On  dit  que  cette  ville  eft  tombée ,  par 
fuite,  en  leur  pouvoir.  L^s  mefures  font  prifes  pour  les  at- 
taquer &  les  faire  repentir  de  ce  paffage.  Richard  vous 
fera  paffer  les  nouvelle»  qu'il  attend  de  moment  en  mo- 
ment 


nient  ;,  /«  font  d^s  gens  qu*.  fuitfht ,  &  qp'i  font^p^u'rb. 
doutabl«.  Ou  eropcciiera  bien  qu'ils  i'établiffent..iar  lu 
rive  diojfe  de  la  Loir«  ,  ou  lU  ont  trouvé,  peil  d«  pur** 

.  Je.  vais  rc|<^ndr?  ide  ruite:YiOA  <»Uèguc9  «  <[uî.  ioot  j^ 
K411CÇ5  ;  jç  feitai  contraint  ide  pc^tldre  un  plus  lopg  «ii- 
cuit  ,,fi  îa  ront^  continue  d'ctrtr interceptée,  •  ^ 

/^.  iS'.  Dans,  oeire  vïile ,  )**ii  trouvé  le»  erprîta  fcien  raf-  . 
furis  i'ur  le%  l'uittsb  que  i*on  cr^ignptc  du«  p^flage  4e  U 
Loire  par  les  lebelles ,  9m  BOλbre  de  dix  mille ,  ^  pe^t* 
être  plus  ,  ea  y  comprenait  les  fe»Bn>es  i  ia  petite  arnwie 
<)u*on  ^voit  rpileinblé  comte  eux  ,  le^  ^vqn  .déjii  ehaiEÉs 
cic  S^î\u  Georf,«  &  d'Ingrandp  :  niius  ce  qui  afture  qwe 
ces  béigands  n'éckappcroiK  pas  à  lalra  )rt,.c'eft  quMtiaat  * 
stiaîntefiaoè  etttre  /^et.x:  «tjnée>».qui  les  ex^crminerfuft. 
Nos  collègues  ,  Boi'.rbort,:,  Cl.oiidiau  &.  Tuireau,  viep- 
nent  ti*arriveT  ^  a£con>pn^cs  dfi.g^Ad^al  BeauputH  :  ils 
%ous  fionAcront  eux-iîicraes  tçu>  \t$  détails  de.CjOS  d*r- 
lû^tA  évci^emien> ,  par  it:iVieîsiv.t^jruiii>e  ceUGgwcri/e  de^a 
Vendée ,  cfui  fe  trouve  im^  avant  l'époque  même  iixée 
par  2a  €onVe^t:on.  Jd  .IVh^  Ca^ik,  ^^twt ,  à  la  joie  qu*jk|irpfre 
L  pryietice  des  brave»  rcpuklicatns ,  qui  oùt  tant  coiicouxu 
au  fucvès^ . 

il  ai,,  d%  cp«)ccrt  avec  l'adinîniitration ,  réunt  tout  les 
incycTîs  ci*approviub:.n€r  fubiieiAé»^  p  us  de  41^  n^ille 
h'.tntnes  dan^j  un  .pays  déH^puiieùe  iubùftancoe. .  Je  par- 
t  rai  pour  Nantes  i^u(Ii:tot  que  la  co^aimuoication  va  ^re 
S4?tabi;c«  6teilfe  k  (era»  OnOn  jdeffiain  ,  très-certamemont 
i.\*:èr*  d^niain;  rien  ne  réfiâ^ra  à  Tardeur  de  nos  troupes  & 
à  la  ii^j^eileiles  meiures  qui  font  pri(^s. 

../•>■  ' 

.  Ltûn.  du,  citoyjtn  Richard  ^  nprifentant  du  pWfU^  datée  de 

Saumùr  ,  /<  jo  du  premier  mois  ,  l*an  2  de  la  république  , 

t./u  ^  ïndiyijihk. 

la  convention  a  vbulu'q'ie  la  guerre  de  la  Vendée  fut 
'  tcrniinêe  avant  ce  qu'on  appeloit  alors  l^  mois  d  oâorbre  ; 
grâces  aux  mefures  (âges  &  rigoureufes  que  vous  avea 
prif-s  ,  c-e  vœu  lera  rempli.  Les  rcbeilej» ,  par-tout  vaincus 
iSl  pr-ioirt  pdurluivis,  cherchent  en  vain  un  afy'e;  lar* 
fleur  des  trompes  ^rU  leîie  que  je  pyis  vous  répondre  qu'ils 
n'échapperont  pas  à  la  );:ite  vengeance  qu?  demande  depuis 
fi  Iong-îc-i:)S  ia  Jiberté  outragée  par  fe^,  kélér-its. 

Nous  femmes  maîtres  de  Beàupréau  &  de  Saint  Flutcnt , 
fix  miiîe  dq  nos  bravei  dcfeafeurs ,  détenus  par  cei  monf- 
trc  .qûil^^*"  fiiifoient  éprouver  toub  les  tr/..^.ii;is  inU;ii^ 
n.'.b!  s  ,  viennent  d'être  rendub  \  la  patrie  ,  Ck  feront  bien- 
tôr  fin  c:.it  d3  fe  venoçr  fur  le.prufy^us*  6c  les  autri- 
N"-  a  13  7jm<  //.  •  F/ 


(m) 
^icni,   4«s  fliatric  -quMt   ont   éprouvas  pour  |t  riptt* 

'    Une  grande  partie  des  dièfs  des  infurgés  a  pérî  da!ts  les 
nombreux  &  JiangJans  combats  que  nos  troupes  ont  livré»; 

Iek|ues*1ins  font  entre  nos  maî|iis  ,  it  les  autres  font  ferrés 
près';  nous  attendons  ici  ceux  qui  ont  été  pris:  voos 

4ieTez  penfer  qu'ib  feront  bientôt  expédiés. 

-     Mes  camarades  font  dtffémlués  dans  toutes  les  colonnes 
àt  Tarmée  ;  ils  ont  montré  par-tout  que  tes  repréfentans  du 

*  peuple  favent  donner  ,  ouand  il  faut,  l'exempte  du  courage  ; 
i4s  m*ontfpécialenientcnargé  de  pourvoir  à  tous  les  befoihs 
ckl*arniée,  &,il  ne  m*eft  permis  que  de  confacrer  toutes 
mes  forces  à  la  république:  ma  vie  cependant  lut  appartient 
coinme  la  leur ,  éL  il  m*ieût  été  bien  doux  de  fexpofer 
■pomr  elle  à  cote  d*eux.  J'ai  dA  faire  ce  qu^tls  ont  jugé  te 
plus  utile. 
Les  rebelles  avoient  pa(R  1a  Loire  &  forcé  le  poûe.de 

'  Varade  pour  fe  dérober  à  la  pourfuite  de  l'armée  de  la  ré* 
publique.  Dans  le  premier  moment ,  ils  ont  fait  replier 

Jiiufieurs  poftes ,  &  ces  cantons  ont  eu  quelques  craintes. 
e  me  fuis  batè  d'y  faire  paffer  des  troupes»  de  contert 
^  avec  les  généraux  qui  font  ici.  Bienf6t  tes  poftes  ont  été 
repris ,  &  l'ennemi  battu,  La  communication  avec  Nantes, 
par  cette  route ,  interceptée  par  ce  )Mfiâge,  fera  rétablie  , 
éh$  detkan ,  d'une  manière  aiFârée. 

Il  y-'k  de  grandes  précautions  à  prendre  pour  empêcher 
que  ceux  des  rebelles  qui  échapperont  par  la  fuite  ne 
trouvent  afyle  au-detà  de  la  Loire  «  et  ne  fe  mettent  à 
portée  de  machiner  de  nouveaux  coniplots  dans  ces  con- 
trées où  les  contre-révolutionnaires  font  nombreux.  Noos 
ne  négligerons  aucune  des  mefures  néceflaires. 

U  ne  nous  eft  piis  poffiblc  de  quitter  ce  pays  dans  ce 
moment  /  nous  coannoilTons  bien  le  décret  qui  nous  rap* 
pelle ,  et  vous  favez  avec  quelle  impatience  nous  l'at- 
tendions; mats  il  faut,  avant  tout,  fauver  la  république*. 
Au  furplus ,  j'erpère  que  dans  trc»-peu  de  jours  ,  nouj 
pourrons  nous  rçndre  uns  inconvénient. 

Prenons  garde  cependant  que  ces  avantages  ne  nous 
faflent,  retomber  dans  une  fécurité  dont  nous  avons  été 
fi  fbuvent  viâiraes  ^  c'eft  ordinairement  à  l'ombre  de  nos 
lauriers  que  fe  cachent  les  traîtres;  c'efi  au  milieu  de  nos 
fuccès,  c'eft  au  milieu  de  l'yvrefle  de  notre  )oie  qu'ils 
méditent  notre  perte  avec  plus  fécurité.  Si  on  ne  fe  hâte 
de  pouffuiyre  les  reftes  des  rebelles^  comme  on  a  fait  à 
Lyon ,  it  on  leur  laifle  le  tems  de  fe  réunir ,  de  former 
un  nouveau  noyau  de  contre  révolution  dans  une  faifo^ 
pluricvfe  qui  cbange  lei  chefloji^   de    la  Vendée    e 


des  abinfies  d*eau  &  de  boue,  Lientôt  on  ne  pourra  plus 
les  atteindre.  £n.vain  lour  acra  c-on  pris  leuis  forts  & 
leurs  châteaux  ;  les  rebelles  qui  ont  une  grantle  coiuioif- 
'  fance  du  pays  ,  fauroni  vo^  furpendre  dans  quelque 
YÎUe ,  (k  proiiier  de  la  négligence  ou  peut-être  même  de 
la  perfidie  de  quelqu'un  de  nos  chefi».  il  faut  donc  i'pr-^ 
le-champ  les  extetRiiner  jufqu'au  dernier.  > 
,  Cette  mefureméme  ne  fnifit  pas.  Il  faut  que  la  vengeance 
nationale  fuît  proportionnée  à  Toutrage  ;  nous  devons  k 
la  poftérité  «un  grand  exemple  ;  ^e  nous  contentons  paa 
de  changer  le  nom  de  ce  départ2ment  rébelle  :  que  H 
Vendée  dii'paroiiTe  du  nombre  des  départemens.  Pes 
hommes  qui  ont  laiffé  (e  former  &  sViccroirre  un  tel  orage 
dans  leur  fein ,  ne  font  ni  dignes  ni  capable»  de  i%  goul 
verner,  de  s*adminiftrer  eux  mêmes.  Il  £iut  donc  divifer 
ce  département ,  en  panager  le^  honteux  débris  entre  les 
département  vcifms  \  ccmj^ofant  toujours  le  même  tout, 
il  pourroit  garder  le  même  ei'prit ,  le  même  levain.  Ceft 
dpnc  à  la  Convention,  nationale'  à  le  dénaturer ,  à  employer 
cette  grande  mefure  dont  nous  avons  parlé  déjà  il  y  a  jplufieurt 
mois;  à  détruire  les  relation»  dangeteufes  que  lés  hab!* 
tans  de  la  Vendée  avoient  entr'eux ,  pour  en  établir  de 
nouveaux  »  pour  le%  obliger  de  cèntraâer  des  habitude» 
&  des  relations  plus  parriotipues  en  les  foumettant  à  dei 
corp  adminîAratifs  qui  leur  foient  étrangers ,  en  les  incow^ 
porant  dans  les  départemens  voiftns. 

Commuât  de  Paris. 

Premier  du  fuond  morj. ^opiniâtreté  avec  laquelle  la  cupi- 
dité fpécule  encore  fur  les  befoins  du  peuple  ,  malgré  toutes, 
les  loix  ,  engage  les  feâlons  à  préfenter  une  pétition  à  la 
convention  pour  lui  demander  rétabllflement  aun  tribunal 
terrible,  nniquement  occupera  juger  les  accapareurs  & 
les  agioteurs. 

La  feâion  du  Nord  vient  en  particulier,  &  faitremar-^ 
quer  la  friponnerie  d'un  grand  nombre  de  boulangers. 
La  farine  donnée  par  la  cooimune  efi  belle ,  le  pûn  que 
Ton  en  îm  (ans  mélange  cil  de  la  meilleure  qualité  ;  mais 
.  iesi>oulangers  y  mêlent  ou  du  fonou  de  la  mauvaif»>farine; 
<t  leur  pam  ell  détefiabU.  Renvoyé  k  l'adminifiration  df 
police. 

Sur  le  réquiGtoîre  de  Q>4iimette ,  le  cohfeil  eénéral  arrête 
^ue  les  boulangers  ne  feront  plus  de  pain  oe  luxe ,  qu'ib 
marqueront  leur  pain  ,  &  que  les  commiffaires  de  police^' 
veilleront  à  Fexecution  4e  cet  arrêté  ,  tç  de  tous  ceui^ 
qui  ^oncemenc  les  boulangers. 

Diuxièmc  jour.  Le  coafeil  arrête  qu*ll  efl  défendu  d*expc^ 
1er  à  la. Yue  du  public  |  ka  iuùipitt  d«sg9€»x  tçU  %^n 


{  iM  ) 

Jfcohf  >:  tî^» -s  y  our« ,  'éopards,  iinges  ,  &C.  qu'*  c*iî;«  qvfe 
lS>n  in'>i;nî  ;i.firi ,  fvMxj;::  r;i<ris  ,  tués  ou  cnfefmés  dms  la 
iDéna(f»et'>  ;  ^  l.uîl  à  imreînnifcr  les  proptiétaires  ,^  &  à  les 
Hi«ccr<:  à  rac.Tie  QVxerccr  en  »utrc  état. 
!  Il  ar-'-«re  <jh«  li  vierge  de  la  ni  ^  artx  O^irs  fera  rcfti- 
plr/cc  par  le  biifie  de  Mafrot ,  &  qu^  les  ro^i  de  Fiance 
feront    dcU^ocs  du  portail   de  Virtn  Dartie  ^    fif  mis   en 
^icceii.  Arrête  en, outre  F  inprcllion  des  droits  de  l'homme  5 
«ji  gros  caractères,  pour  que  les  Crtf.inv -ptiillent  apprer.-'. 
és:e  k  lire  dar»5  cet   évangile   politique^ 
)    Treijihit  jour.    Paris,   m^/rbrô  du    coitfeil  &  député 
de  ta  tommor.e  a  Ponjoife  ,  .pot;r  l*approviri<>nneir»?nt  de 
Pari»',  annonce  que  trois  çrjndcs  charrctt/^s  d«*  buftcs  et 
tiblcaçt  de  rois  ,  reircs  ,  princes  ,  nohlc  ,  otc.  ont  cfc  brû- 
lés p'iblicîueroert  f  et  que  le*  pjtr  ot?*  ont  danfé  !a  cat- 
rmgfiOtt:  autour  de  ce  icu  de  j<jie  :  les  O-nr-j  d*cr  eî  ri'ar-' 
grrt.v  nt  pafier   ù   wn   antre    feu  cpiîr^toire  ^^  celui   du 
tr^iijetide  la  mônnoie  de  P.nri'^.  ^ 

,Lhi  «lembre  {^  plaint  q-ie  U  hnllc  aux  vin'?  contient 
des'iiquenrs  maUVifan ces.  L'c- corps  mumcipid  e(t  chargé 
de  remédier  prompterncnt  à  cet  aîjus, 
vhl *s  c'toycnncs  •  ripuWicaincs  ' anhoncent  qu'el'rs.  ont 
^rlacs  de  leiir  fociérc  des  femmes  ronvnîr.ca<:8  d'avoir 
rr.çu  de  l'argent  dts  ariftcicrfites  ,  et  d'avoir  pri«î  part  au 
filiale  des.  épiciers  au  25  février.  Le  confeil  tnvoie  û  l'ad- 
m'niUration  de  police  U  nom  de  ces  femmesi 

Ljic  des  condamnes  à  mort ,  par  le  tribunal  révolutionnaire  , 
du  pre'mttr  du  dtûkilme  nais  av  «•  audit, 

PicTU-Franç^ÎK  Malanglé  ^  âgé  de  55  ars ,  ci -devant 
5MH:"vJ9-?aix  de  la  vilfe  d'Armcntière-i;  Peilcrin-Gui  Jo* 
ji^iiiC  ,  natif  d'Arinent:ère%^  AntoinenFr&nçcis*jk>feph  De^ 
l.îttre,  a^é  At  65  ans,  négociant  àArmennères;  &  PaoU 
JtâaHfÇtt  C  atiflk,  chapeliter  ,  tous  «{liatrè  aèteifits  &  côn- 
vaincu^  d'Avoir  participé  à  des  m^ni^suvres  &.  intelligences 
tcr.dMDtts  .à  livrer  la  vil^c  d'Armcntières  aux  ennemisr,  St 
\  favor.i'.j  les  proglè&  de  leurs  armes  f:.tr  ie.teroitoire  de  la 
rcf.«Llique.  LoMisrAimood  Pcrnon  ,  âgé  de  -53  ans,  admi- 
jïifvfateur  de  U  tcterje  nationale ,  natif  dt-  Lyon  •,  con* 
Vaincu  d'avoir  entretenu  mcchammenc  des  corrj^fpon* 
4ançes    ^v^c    les   rcbdiles  .d«  Lyon,  3&  d'avoir  cqop^ré 

fux  confpjirutions  &.. complots  tramés  .dans  ladite  ville* 
ierre-riyop9lite  Palrourel  ,  âgé  de  45^  ans ,  curé  de 
Sa  nt  Hflfîire  ,..diA/iil  de  Saumur  ,  convjuncn  d'avoiir  pr^ 
tiqué  des  intelligences  &  complets,  t^ndans  à  fiiTorHcr  iO 
jpi^r^<?\eii  rebefle^i. de  la  Vendée.  .'  -^ 
. .  ^oi|l  J«i  4>nfo6nitM&dâ  Paris  »  jc^  j...   . . 


CONVENTION     NATIONALE 

Aj/rf,  Les  bornes  lie  ce  N  ;inuro  ne  perri-.ettant  pas 
d*îni'ércr  en  entier  îes  dcrrcts  ck  ies  diicninoris  ;  nott 
d  onnons  fenierr.tnt  1h  nomenclature  des  principaux  décreis 
rendus  depuis  le  premier  août  dernier  jurqii*;4U  trentîènr.c 
jour  du  premier  ir.ois  de  la  répubîi.jue  .franc aiiè ,  c'efl-à-* 
dire  ,  juiques  &  y  comptis  le  21  ocrobre  ,  (  vieux  ftyU  )  6c 
nous  reprendrons  les  difcuflions»  à  partir  du  premiet  du  ' 
iecond  mois.    . 

Du  I  août  i7.>?,  au  $1  dudir, 

D^rct  qui  acccrc'e  au  <!éj'artcpent  de  la  Vcndce  wne  forom^ 
«)  c  ^0,000  livres  i  titre  de  Iccours.  Décret  d'accLfation  contre 
Carra.  Décret  d'arrc(l:itio:t  contre  RoMyer  6c  Briir.et  ,  coir.miiLiret 
4e  la  conveciùon  ài.ni  le  H.ïiûï,  Dc^crst  portant  t\uQ  les  afugnâts^  i 
fic?  royale  lerout  reçu:  '^our  Je  pricment  du  mobilier  dis  caâ^^rés. 
I>^cre»^qiû  dt^cJarc  aciui.  a  la  r.r.t!o:î  bs  biens  <\c  In  ci-dovrnt  prin- ^ 
celîe  de  Lamb.-illc.  Décrc  fin»  P'.i^orife  b  trë  or^rÎ!»  nationale  a' 
payer  une  fv^ntine  de  50  millions  lur  les  orddm^pj.cfs  k>>ncis  ces 
^jncffibics  du  comiiv  de  falut  pu!)lic.  Déciet  qui  dévi.rc  qu:  h  gar» 
nîfcn  de  Mayence  a  biei,  mcritc  do  la  patrie,  6t  ort\«uc  cj-.ïo  1c$ 
membres  de  ï'^tat  -  major  de  cette  place  feront  m!^  en  liberté. 
r>écrct  qui  fapprime  toutes  les  académies.  Décret  i>ort.Tj  t  qu'il 
^rs  firme  des  ét.iblirt'emtn'i  p;  blici  où  les  enfans  des  citoyens 
fe.cm  nourris  6c  éduqués.  Dccrct  qui  invefiit  les  enyo\*s  des  sf* 
femhlécs  primaires  du  droit  «le  ^cclil^!ri^  !cs  citoyens  de  la  ^renôère 
cUife.  Décret  cortant  que  la  nation  frsnçsiîc  ne  rembouirtra  pat 
les  fommss  prêtées  &  Louis  O wet ,  &.  qui  fulpend.la  UquidatK  a  . 
«es  créances  de  la  liitc  civile.  Dcccet  fur  la  dette  publique,  la  ré* 
confii.'utionf.énérr/e  de  la  dette  CMidiuiéo,  rii.i'cTiptiOii  Uir  le  gran<C 
livre  de  toutes  les  rc:iic$  perpétuelles ,  &  ra:'.cant''iiemcnt  t'es  dif- 
férons contiatî.  Décret  port?«t  confircntion  «des  biens  des  efpa- 
f^iols ,  fitués  en  Framcc.  Décret  <;m  déclare  que  le  p<.-up1e  fraRç;.is 
ra  fe  lever  tout  entier  pour  la  ciériijfc  île  id  liberté  &  de  It 
coiiriitution ,  Si  pour  délivrer  enfin  fon  teiritoire  <îe  toç;  fcs  en- 
nemis. Décret  qui  ordonne  un  içécenfemcnt  gérerai  des  grains  de 
la  réi>tibltqno.  Décret  qui  me?  en  réquifitîon  tous  les  frnnçjiis  pour 
l'utliité  publique.  Décret  qui  ordonne  que  les  jeuQCS  ^ens  depuïs. 
<ltX'huita:is  julqu'à  vir.gt-cinq  ans,  marcheront  contre  l'ennemi,  tLv[\\\ 
étr.bliî  des  attcHers  daiis  les  places  publiques  de  la  ville  do  Paris. 
Décret  qui  fupprîme  In  caîfle  d'tfcomptc.  Décret  qui  ordonne  la 
frkricatien  d'une  nouvelle  monnoîe  de  CLÎvre  fie  de  mét?.l  do  clo* 
ches.  Décret  qui  condcmne  à  clix  sns  de  f^s  les  notaires  qni  dé>* 
livreront  coures  coliationnées  des  titres  royaux  aux  crcar.ciers  de 
l'état.  Décret  qui  fixe  a  miMe  livres  \9  maximum  de  toutes  îespen» 
fions  qui  font  dues  par  la  lifte  civile.  Décret  qu\  déclare  la  France 
en  révolution  jufqu'à  ce  q\if  fon  în(iépendL:îce  ait  été  rsccnuiie. 
Décret  fur  l'emprtmt  fbrcé.  Décret  qui  ordomie  que  les  aflignats 
à  face  royale  ,  au-delius  de  c-^nt  livres  ,  feront  corfid^rés  commj 
tifets    au    perteur ,    €c  fournis  à   renregiiUeme;it   &  à    l'cridoild* 

toienv 

Du  prvnkr  feptemhre  du  ûT, 

Dééret  qui  met  tn  rét^uifjtion  tous  les  imprimeurs^e  la  yille  ât 
Paris.  Décret  portant  que  les  portraits  du  ci-devant  roi  de  France 
feront  livrés  zux  flammes.  Décret  qui  fixe  le  maximum  du  prix  d|i 
f'^oment  à  i^  !iv.  le  qutiital  pour  toute  la  république  ,  &  qui  dc- 
fend  tout  commerce  de  graiiis.  Décret  fur  Texportation  des  den- 
rées. Décret  qi:i  ordonné  la  formation  d'ane  armée  évoKition- 
^«atrt»^  Décre?  qui  créoui.e  «ne  f4bric«tiôn  de-  fuiUs  jufqu';^  ce  quV 


(  iî6  )' 

dtoycns  en  foiem  munis.  Discret  qiii  pffrcHrTrrfvftatîon  rfe» 
&  fiôytcjs  f ciwîant  la  nuit.  D;:crct  qui  orf.iiitc  \a  coiifircatioh 
bfcss  Àti  étranf;erf  nés  d^ns  le  territoire  des  puiilancrs  cciw 
M  Ui4ueUcs  In  r<i>ubli«fue  eit  en  guerre.  Décret  fur  les^  ai>f^rc« 
Tij^«iao«i&ou$  4es  nibicheA.  Décser  i^ui  met  hors  de  ta,  loi  te%  prii:* 
clpoux  a|;rnf  de  ta  traln«on ,  &  qui  ordjnr.e  <{ue  lis  angtsis  mis 
4o  aiTeftatiofi  feront  f  ar^^és  comni<»  oM^es  &  repeindront  fur  Îciît 
'die  ie%  trairemens  qui  feront  faits  aux  repréfsntans  du  peuple  Se 
MB  patriotes  détenus  à  Touton.  Décret  qut  ^rdotUte  c|ue  les  luOi» 
roeun  fMf])eéls  d'incivifitie  feront  remplaces.  Décret  ouï  défend  la- 
tente des  titres  cotiftii.^nt  les  ZTénsice^  uo:i-/ta^^res«'  béeret  por- 
tàM  i^ue  les  ronftio'^naTrcs  publics,  dcdiUc-»»  s^iloigr.sront  ^e  7o 
Itacuei  des  frontières  &  des  arn^ées.  Uvt.ct  qi.i  autoiife  lei  ci» 
foreos  ^gcs  de  p>js  de  c-uarame  mDs  à  ci.trcr  dans  rartnée  iiFv;^Ia- 
tÏMBaire.  Dccrct  portant  dé(îiûtiofi  des  gens  fu%e&s  &  de  ce\:j^ 
9Bi  di.ivent  être  arrêtés.  Difcrct  fur  les  prêtres  mariés. T)écrtt  {piî 
accorde-  tes  places  lucratives  des  sidminiftratjons  avx  pères  des 
jfettaes  gens  en  rétiuifrtion.  Décorée  ([ui  réduit  le  traitement  des 
éipèf|ucs  à  <k.oo  tiv.  ,  qui  fupptime  les  vlcarres  épifcopaux,  &  qu» 
«Téirare  que  tes  traircnr.cns  des  prêtres  ne, feront  çlus  payés  dV 
iEa«ce.  Dccret  qui  met  en  réquilition  toiis  les  objets  nécclTaires 
f  «ur  \»  marine.  Dc-crci  qui  o  doniie  que  ks  femmes  porteront  b 
«.ocarde  nationaîe 
tDm  s z  fif timbré  ^  prsmUr  jjur  iufumUr  moU  mi  ' trentHmt  dvJir. 

Décret  qui  fuprrtfne  les  receveurs  des  coniignatioBS  &  les  rece- 
veurs des  comniîuaîrcs  aujc  faiûes  rèeMc:* ,  ordonne  le  v^rl'eoient 
<l!r  leurs  caiaes  U  de  celles  de  tc>us  Cépofiuirt^  de  fonds ,  à  Ja 
u<&rorc-rle  nationaic ,  ëc  que  les  femmes  dont  la  confignatton  fera 
f'«r  ïuitè  op(?oni'.ve  par  les  tribunaux,  ùroiit  vcrfées ,  dans  les 
iLcpartemens  cVie^  les  recevaurs  de  diliiiét»  ôc  à  Paris»  chet  les 
ntceveurs  de  la  trJforcritt,  &.  de  là,.  «iaf'S  la  cailfc  aux  trois  cleiÈ» 
I>£crtiporti.Dt  qu'U  icf^  Jtdi^é  &i  afôcUtS  tons  les  jours  ui^e  fci.ttle 
^SrttMra'e»  l^écret  pi^ur  la  rc^Ueivi.*}  des  abus  de  Vancicnuc  régie 
fljfiiér: le.  Décret  qui  mtt  les  jeunes  gens  de  f»  première  réqui* 
Ihtùik  à  !a  'dtr>>û''îion  «lu  omùllre  de  ta  guerre.  Décret  portant 
ipouticn  du  prix  des  dcnxcSs  de  première  néceûité.  Décret  qui  Axo 
àt  tab£<  à  20  Ots  '.a  livre.  Dca  et  i^otutit  qu'U  fera  fttbri^ué  deux 
««îËar^'.s  ^Vafiipoats.  pour  remplacer  ceux  en  citcttlatioti.  Décret 
«j;^»  ^9  le  prix  de  la  jourikée  du  travail.  Décret  qui  Inxt  U  pris 
jtv  ^von  à  a5,ioIs  ia  livre  6:  qui  difclarc  que  lesfouiiers  font  objets 
v\^  premier*  uéc^td^ré.  Déeret  qui  déclare  coufoirateurs  lofts  les 
#cH)«AiiU'ur4  ^:  receveurs  infidèles.  Décrcrtur  U  répartition  des 
fr,id€*  f>ir{mer.  Décret  portant  que  to4is  les  comcHibles  fuis  exception 
JjBomrtax^^.  Décret  contre  l'iiccaparewent  des  marchandées  f«iiS 
'TMCRPT^rion.  Dccrt:t  portant  que  toui  les  jeiu.es  fiens  (jui  fe  (ont 
9MMi<ê^  depuis  !m  p* omulg^tioQ  de  U  loi  (ur  U  réquifitioo ,  ferons 
^'  acr^»^  de  y^rtir.  ÇÎLCict  relatif  à  ta  tranflation  de  Defcarres  4a 
fï'Uïfcéon;  DécKt  qui  r&nvoiic  au  tribunal  révolutionnaire^  Brilfoti 
\«'n;f»aud,  diadet,  Ôwc.  Décret  qui  met  en  élan  d'arreHation  6^ 
fifwfés.  Décret  posant  qu«  Marre-Autoinctie  fera  inceiTammâit 
4QL)^e*  D^c- et  qui  met  àU  difpoHtdon  du  yiiniilce  de  la^  m&rio« 
CAus  \c%  bàfimens  tnarcSa^d^  &  qui  l'autorife  i  faire  couper,  dans 
1rs  ioriii  (^  p'^^ûc^tiiçrs  tous  les  bois  propres  à  ta.  €ontlru£lion. 
ÎJécr^t  vJl#iwrçc  le  iwiàlAre  de  Ta  iuwlce  de  fjiitç  tratisférer  à 
ÎFiriJ,  i'î'.'Hppc  Lzs'i'i.  Oé^iii:  qui  IJxo  le  Jour  ^e  repos  pour  If  s 


(  xa?  ) 

ftz  cV.cram ,  pour  le  fcrvke  et  la  cavalerie  franç^Ce.  Décret  fii 
'.«ri^aniîe  la  "Uquiéstion  ^e&  qiHcês  de  maîtttfés  fictiè  jfUsuAdcw  D^rcc 
contre  les  jeunes  ntoycns  qui  chercheroient  A  fo  iiMftttdfV  A  11 
Idi  ^e  ta  réqDiiîtion  pour  cauTcs  de  «çaladief  fufpoiéei*  Oécfct  ^ 
&CC  fes  rattoDS  pour  ics  dwvaux  de  la  E^culilu{a«.  Béct-çt  pona^ 
^{uc  tous  les  étr«Agtrs  Ccront  tnis  fiii  arrel^tion /4c  que  iea  Hcnt 
^cf  Holiandais  feront  faiiis  comme  peux  4es  Anglais.  IMcrec  re1#« 
fif  auxpublicaHons  de  manAgc^D^cret  contre  i«s  sccaparciini.'Dearct 
^«i  Cupprime  toutes  les  loteries  j*iirtîcuhères*  Dicret  fur  àa  lote- 
rie nationanalc.  Décret  poruiit  c^tie  tui*4  cbàteattx*fons  fecofit 
«léttaits.  Décret  qui  ordoaiie'  U  c!é])otUitton  dss  pt^èttc*  .coifttri^ 
révolution nr.îres  fur  let  cotes  d'Af riqac.  Décret^d'aceufadoki  costre 
l>ttiaurey  .député  à  la  conrentioii.  '^   ^ 

I?u  premur  J0ur  dm  dtmxicmt  mois,  Barrèf  e  fait  UA  rapport  &r  La 
^t^atioh  mUiiaire  6c  iuUiiiniArativ«  d«  la  rdpuhiique*  M  pMpoDt 
««fuite  &  fil  convention  décrète  : 

1*.  Qtf ii  at  fera  fanuus  porté  atteinte  â  la  lot  qui  ecdàniie  ^«e 
ics  villes  ^ui  fc  rendront  feus  avoir  foutenu  i'aiUttt^  Cer«&i  tlé« 
truites.  '  .        . 

1*.  Que  la  loi  relative  à  la  féqtieftraticn^es  biens  jdes  ^oanais, 
cibelles,  fera  appliquée  aux  tonlonnais« 

3*.  (jise  Chàteauneuf'Rahdon  ie  uanijpoctera  eUns^  la  Locaèrt  « 

rAd^fchc ,  l'Avevron  &  TUérault  »  pour  rétablir  l'ordre  êc^pousiiùvirA 

'  les  coRtre«rév«Tutionnaires  qui  veulent  y  escittr  un  mouVesicA^ 

Déuxiimc  jour.  Trois  citojrens  ,  au  nom  de.  quar^ttt»  >nâfw<£ir7 

furîêrs  4e  Sedan  ,  remettent  doux  cent  mille  quatre  ccc^tt  Hw% 

^ur  reaaprutit  volontûre. 

l«cointi«rPuvra«aiix  •  au  »0fB  du  comité  de  la  fnerre  It  4» 
mnis  ÔL  duuiiees  réunis  »  prof  jfe  Tamal^ame  des  corp>s  du  gctàs 
2e  6c$  poms  &  chauffées.  ^ 

JLa  convention  décrète  ia  réumoci  de  la  compagnie  des  iqiacjin 
MU  corps  do  génie  miUtsirc,  &  ï'^^,^  l'ordre  du  jour  fur  Je  pto- 
popo&ueit ,  motivé  fur  ce  qfte  le  minifire  eftdéja  autorîfé  de  istej:* 
Are  far -tout  ou  il  les  trouvera ,.  le^  homines  habiles  djMià  i'â/t^ 
la  défenfe  des  places. 

Banère  annonce  à  la  corarention  ^e  U  Vende eti'eK  plus.  (  f^^ 
article  nouvelles.  )  La  coinrenttpn  «tôcrète  que  let  nouvel  tes  .«Je 
4e  <â  Vendée  «  feroat  panée»  aux  arisécs  par  des  cenn^ri  exjra^P* 
dinaires. 

T^cijûmc'jimr,  pes  dépvtés  de  ta  commune  de  P^quigiij^  aprp9r« 
tent  Une  tnaUe  remplie  <ll*or  &  d'ar{;e«t ,  &  des  fvtmrles  'COïk&dérjd^Us 
«n  mfiîgnats  trouvées  fous  terre  fie  dans  des  caves  dazts  le  4épis* 
t  emem-  <le  la  Somme* 

Barrère  aanoace  pluficurs  vié^oires  ^emportées  au  Nofd,  {  ^^Qk^ 
«ticte  AouvcHcs.  }    • 

La  convention  rapporte  fon  décret  »  par  lequel  elle  ordonnoic-nx 
'Comités  rèvolutUnnaxres  de  motiver  publiquement  leurs  arriUatioiK, 
Elle  écailit  eofuite  par  xin  dccvet  cent  foisanie  &.  dix  boMunes  jde 
•cavalerie  par  efcadron. 

Att«  1*  Les  troupes  à  cheval  de  la  république  'feront  îiicc6Ewa- 

'  '  ment  portées  au  complet  de  fient  foixante-dix  hommes  par  èfc4dt<Mi, 

Ipaf  des  citoyens <hî  bonee  volonté,  pris,  tant  parmi, i^  mÂlic^iis.s 

en  aélivité  de  fervrce  dans  Tirianurid  »quc  p<inni  les  auXre$  cito^'ei^  , 

-  fui  vaut  le  mode  ci-apxès  :  • 

II.  Toitt  militaire  en   aélivité  de  fcrviçe  dans  Tîn  fan  te  rie,  «a 
suitorifié  à'fe  faire  entegi^er  au  confcil  d*adminiAc<tio«  de   ùja 
^bataillon y  pour  entrer  dans  les  troupes  ii  t;^ev4> 

îlL  Tout  citoyen  de  la  noiivdle  levée  ,  ainlâ  que  tout  autre 
citoyea  qui  défuera  fer  vît  dans  les  troupes  a  chev;.l;  en  fcr^la 
«déchlration  à  la  municipalité  ,dià  lieu  ^ù  il  Xc  trouvera  i  ^i  ^ 
^endja  regHlirs. 


(    12?    ) 

TV.  Nul  Ht  f«fa  admis  au  fervice  ëes  troupes  à  cheval  s*it  a« 
réunit  les  con^itioAC  fuivantes  : 

U  fera   (ain  6c  robufte  ,  agë  de  dix-huit  &  quarante-cinq  alis,  de 
la  taille  de  cinq  pieds  trois  pouces  au  moins, ']sicds  nuds* 

Il  fuiUhera  de  (a  bonne  conduite  &  de   fon  ctvifme;  (avoir,    le 

-titoyWn  en  a^vité  de  Cervice,  par  un  certificat  du  coofeiL  d'à dmi- 

'  niftfatien  de  fon  corps,  Ce  tout  autre   citoyen,  ,par' un   certificat 

.de  la  municipalité  defa.néfidence  habituelle ,  lequel  devra  être  viié 

par  le  comité  révolutionnaire  OjU  de  furveiUance  du  canton. 

•  V,  Nul  ci-devaiit  noble  ne  pourra  âtre  admis»  à  renrég;iilrefneat. 

.  VI.  Le»- citoyens  habitués  à  l'exercice  du«heval  ou  ayant  fervi 
dans  la  cavalerie,  &  qui  auront  faii$f<ait  aux  couditions  citdeâus 
prefcrites ,  feront  f  référés.    • 

yil.  Lors  -de  reurégiûrement.  de$  militaires  Se  autres   citoyens 

qui  fe  préfenteront  pour  le  («nvice  des  irotipes  à  cheval,  les^oi^- 

'  leil*  d'aitmiiiiftratibn   des   bataillons  »    6t   les   oHicrers   nunicipaux 

'  auront  fisia  d'infcrire  les  noms ,  âge ,  taille  ,  qualitéf ,  demeure  oc  (i- 

gna'.ement  des  citoyens  enregiftrés ,  ainii  que  le  lieu  de  la  naiuancr  « 

*ëc  t«  nom  <lcs  ^pére  Se  mère  de  chacun   d'eux*  ■ 

Ils    en   enverront  à  fur   &  mèfure    les  états  au  minière    de  Ja 

•  guerre';i'les  cért4Acats  de  bonne  cor  duré  de  de  civifme' des  milî- 
taîres  &  autres  citoyens  enrcgiûrés  fei'ont  joints  à  c£S   envois.  ' 

VUl.  Lc>  citoyens  qui'fe  feront  inCcrirc  pour-  ei.trer    daos    le» 

•  Croupes  i  cke^l ,  en  exécution  des  articles  11  .^  111   du-  pcéfent 

•  décret,  pourront  défigner  aux  confeiU  d'ai^fniriiftratfon  ou  muni- 
cipalités,  V.-'rme  &  le  corps  d.nn$  lequel  1)5  ri e  firent  ter vir  i  &  lors 
de  ta  dfÂribu^on  de -ees  citoyens  dt^oft'lcs  àkicrens  résimiefisu  *}e 
mi^^îûre  4e  la  f^uérre  aura  é;^;^rd  ^  cet«e  déiignation»  Se  les  feiv  , 
en  tant  que  pofiibic  ,'  encadrer  dans  le  corps  qu'ils .  aucont  fiboifi. 

IX.  Nul  ne  fera  a^miN  à*  l'enrcgidrement ,  que  deux  mois  après 

•  la   promu li;i:tion  c!u  piét'cift  décret.  •      : 

X.  Les-ir«oyen>  ei.ri?i(lrés  (ont  à   la  difpofltîon  du  miniûre  dm 
h  çiieire^'il  inlVra^  a  fur  bc<  mefure  ,   la  didtibutioo   dans   les 

•  dil.creiJtci  «itmées,  ik  l'cocccircmcnt  clans  les  régimens  des  creufVÇS. 
:  à  clîfvcl,  jiifqu'?  kur  entier  co4nplément ,  en  oblervant  les  proxi- 
mités, pour  éconcmifer  les  frais  de  toiw«^. 

X4.  iJe  confcil  c'admimllrationde  diaque  récent  dct'^aaraleiie 

adreftera  au  n.inidre   de  ia  guerre,  dans  la   hui':'ine   qui  foiviajla 

ptiblic^iûoiT  diA  J^rcfcnt  de  et  et,   Ic'  <:ol^trôle  exaii  d^s  hommes  & 

t   chev«»^«  exffbf.s  «u  corps  ;  c#  ccn^rMe  fera  en  outre  mention  de 

•  r6at  lie  l,'h9bi!i&nci)t,  é(^uvpemc!K  ,  armement,  ilkl  de  tous  les  hefit>ins 
<)e  chaauc  corps ,  6.  \i  ûiutifc  par  1;:  coiumtuairedes  guerres*  fui 

•  entienararegiUit?. 

Xil.  Les  mtmbrcjx'.csconfiils"  d'ar'miniftration  ne  pourront  ton-   ' 
cher   I'»i!i%  ;jppoHît4mcn<   tv»;'an  juRihant   de  l'exlcution   de  J*ar- 

•  ticle  IX  c!'-(i«*iius  ,  par  hr  représenta u«>n  eu  certiiicat  du  comnôr- 
/aire  des  guerres  ,  qui  en  ûvnt  x'né  îc  cc:vtrôle.  .  . 

XIII.  Lc^  c'iuytr.i  admis  cjris  les  troupes  à  che^'al  fcFOOt  tonus 

•  de  rejoif.f'rr   les   re^^imers  qiiî  •  IW  âtiroirt  été   déiigrés  »  aiifljtùt 
'  !*avis  ^i/ll  leur  or-  nùr.-»  ét^^  doiii'.é ,  («Mt  4Îe  la  part  c^u  gtoérai  en  olief 

de  Taf tné'e , 'foit  tic  b  yi^ït  du  diro^ioire  du  dîAriâ   de  Uur  .réfi* 
.   denc«  j' d*î*pré.v  les  oiCvQi  kj  nôi.iftr»?  de  la  gueire. 

Xl\  .  Çci  cit(i;.t(.i  \Vva^'crn»t  ]'Ài  c't.îpe,  Ceux  qui  font  .en  aj^î*   . 
-    vTté  de  l>rvice  ,  <'a»  ^  l'inlantcrîo  ,  I.^î^'?ron«  flu  bataillon ,  au  moment, 

•  4c  4eur  d^épart ,   leurs  aimes   flc  cqiùpeifteiit  a  rulage.excluiif.dcs 

'  troupes  à  piv<l  :'lorfquç  l'uuif^*fme  tte  cavJeric  itur  auia  <^*té  tlcli* . 

vré  ,  les'  heHts  de  hiir  kiscicn  covps   lero-nt.  mis  en   mag»lî(i  pour 

être  cirtribiîés  à  rit.faiitcrî*'. 
»    £ile  défend  d'enWer,  détruif^e,  4n\ui.lcr  ni  avérer   «11   aiUiiae 

manière  les  livres  împriiv.és  ou  manuù'rits  ,  ks  «gravures  ,i;iûei»*  ». 

tahleâux  ,  fiai  .es  ,  rn'-V..?illek ,  &c.  fous  ';i»j»cite  fion  faire  dirputoiue 

èes  figiies  de  hk)tK»Iitc  eu  de  royjvitj/  Prvbuomme. 


RÉVOLUTIONS 

Ï>E     PARI  S/ 

nipîttS    A   tk  NATION.^ 
*  PIX-SEPTIÉME    TRIMBSTHS. 


^epvce^c  npos  (bmiats  à  g«o«aii. 
•  •  Levons-  «otit  •  •  •  •  «  | 


Pi  ViJ^rît  pûiUc  rifaiMilonà4irt. 

XJ  A  tenew  eft  k  Tordre  dm  jour  :  w  i^  ^  <>» 
trop  tard;  on  auroîc  dû  s'y  mettre  Is  leodeaiAîii  même 
da  fuppbct  da  Lotiît  Capet  »  puî/qua  ba  ju^onènt  amt 

:  éci  une  pomme  de  difcordrpoor  la  cenrention.  tlâ  pahi 
t*éleva  parmi  laa  rapréTeatana  du  pf uple ,  en  favKnr  da 

.de(pfi£e»  Les  jcilojce&s  qui  mtoîent  xokà  fiRciremfi&tJa.ri' 
publique  &  Tabolitton  de  la  re^auté  ,  rôtirent  (^m  àiU 
H%  4x3,  T#/»«  x^  "^  A" 


ficulté  la  mon  iitt  ipi.  C<(mx  ,  ai^  comraîre  ;  qui  au  ii 
feptembre  179a  ,  n*a voient  été  qu'ent/aîrtés  par  les' cîr- 
confiances  »  croyant  avoir  alTez  fait  en'  prononçant  la  dé* 
chcance  du  tyran  ,  voulurent  le  faut'cr  cn'janvîér  1793.* 
De  ce  moment ,  il  ne  p ouvoit  plus  y  avoir  d'unité  dan» 
les  travaux  comme' dans  ici  principes  de  U  convenàopi* 
Dès-lors  le  centre  d'aûivitê  devint  iricrte.*Ce  foyer  de 
lumières  8c  de  vertus  civiques  fe  décompofa  &  tntfÀnt 
fffct  Les  vaines^  difpates,  les  'qucrellei  basI^^Uères  pri- 
rent la  place  des  d^rcuIHons  folcnnèlles/L'e  généreux 
imoor  du  bien  public  dégénéra  en  un  coap^l*  amour-*, 
propre.  Oa  perdit  ainti  plufieurs  m-Vis  ;  dt  tti  ennemis 
de  toutes  les  bannîètes  cleveuoient  de  jour  ^a  faur  plus 
forts  de  nos  foiblefles. 

.'Afais  le  feu  facrt  db  patric^tifme,  n^ctéit  pas  fteiiMtiou 
rallenti  dans  tous  les  coeurs.  ï)e  chauds  patriotes  fe  le* 
vèrent;  &  dans  leur  fainte  indignatton ,  ils  prAJcrèrent 
ces  paroles  courageufes  qui  furent  entendues  &  reten- 
tirent d'un  bout  de  la  répiîblîque  îl  râuTre'r»puifque  ks 
repréfcntans  d*iin  p?îîpî*c  indivifiblc  font  diviiés  de  fen- 
tlmens  Ôc  d^afFei^ions ,  puirque  les  tâches  d'entre  nous 
qui  euiï«nt  donné  leur  vie  pour  fauver  celle  dudefpote» 
à'préfent  fquM  cft  tombé  fous  la  hache  des  lûtz  ,  fem- 
blent  le  regretter ,  &  déjà ,  peut-être ,  lui  défignent  un 
fucceffeur  ;  puifque  la  parrie  devenus  enfin  libre ,  mais 
encore  en  danger ,  sm>  peut  complet  fur  Taffi^ance  de 
ces  hommes  pulillanimcs  &  faits  pour  le  repos  de  Tefcla- 
vagc;  ch  bien  !  que  la  terreur  foit  à  l'ordre  du.  jour  l 
que  Tcforit  révolutionnaire  foiTlïïe  fur  toute  la  furf^ce.  dé 
Ja,  république ,  &  en.  faffe  difuaroître  le  parti  de  Toppo- 
'  lition  !  que**  totit'  marche  au  hht ,  de  gré»  ou  de  force  i 
Un  jour  ,  on  noUS  béntra  d'en  ^voir  agi  ainfi.   Contrdi' 

i;a(2/i£^"i^2X^cc(-i>)-^*^^-^^^^^'P'^^^^^  liberté  !  ou  plutôt  que 
la  France  entière  devienne  ce  temple  ,  &  immolons  aux 
pieds  de  noire  ijole»  03  chafloos  de  (on  fanâuaire  qui* 
conque  ofcroit  fe  permettre  fcn!err»çnt  une  pcnfée  dif* 
cordante  avec  Topinion  générale.  Il  ne  faut  pas  qu'il»  y 

:«lt  en  ^rtartice  deux  manières    cle  voir.  61  derfehtir  ;  il 

'  ne^'peot  y  àvoh^  qu'un  feiibefprit  publie  ,  &  il  faut  que  . 

;  ce»  ^rir  pubiic-  ftrirrrévDliJtfonnaire.  Le  cuite, de. la  ii* 
i^fté  doit-  être    lu    feuie    religioh  dominante  ;  elle  4l#ît 

ulsxdure  tontes  les  autres^La' tolérance  ^  tm  fait  de  cfvifms  % 

(/)  Cômfelk  •os  intrart,  Evang,  ,  , 


eÛ  une  maavaife  msfuré  dans  une*  républiçiue  naîffante; 

On  dira  :  nta'îs  nW  fl-t-tl  ^it  déjà-  ânbz  teh^tempsque 
la'révohstion'dtire  ?  cinq  annéei  n^  fuifi(eii^ elles  pas? 
^   ^l  ffÎTit  bîen  croire  que  «on.,  puifajM  y  a  encore  des 
feùîHantmy,  des  modérés ,  des  ^oïites  ,  mime  des  jrif- 
totrates  &  dés  royaKftes  fanatiques..  Eh  {.que  pvle^t-on 
de.  chiq  ans  ?  Là  levolutioa  ne  fait  que  de  commencer  ;., 
la  liberté,  ne  date  ,  à  bien  dtre  ,.q«e  du  moment  de  la 
chute  du  4«fppte.  Debout  ^  efelaves  !  vous  n'aves  dIùs 
de  mahre  dcpms  dix  moiiySL  v»as  Iles  encore  prolter' 
nés  d^anf  fés  tmngcsl  oh<^  ne  peat  tous  en  arracher» 
rà  bien  !  que  la  terreur  fïlKi  de  vous  des  hommes  ,  pui(*' 
qtiM  11*7  a  pas  d'autr*  moyen  *  pour  tous  faire  aller  au 
pas.   Debont  ⣠ marchez  1  il  faut  que   tout    le    monde, 
aille  enfenîbîe:  dans' une  armée,  lors  d'une  grande  afr. 
£nre;  on  fu/Hfe  fans*  pitié  l^s  trainenr^.  Nous  Tommes  en 
Çtîerre ,  malheur  aux  lâches ,  auffi  «  bien  qu'aux  traîtres  ! 
L^  lâche  eft  tin   défertcur  plus   criminel    que  celui  qui 
pMe  i  i'enntmî.  Tout  eft  en  requîfition  ;  que  tout  foit. 
atiffi-  en  révdliftion  »!        ►  »      - 

Si  dans  te  ttrnps  on  eût  écouté  les  Brîflbtp  les  Ca* 
ritat,  les  FuûcHst  éc  teùrs  paceils  ,  qui .  avoieôt  fcrupule 
de  placer  "fous  le  glaive  de  la  ju^e  h.  tête  couronnée 
cfan  fcéTéràt'/'oit  en  ferions-nous.?  Quel  droit  aurions^ 
nous  aujourd^ui  de  punir  les  brigamds  de  toufef  efpècc 
qbr  déchirent  les  entrailles  de  la  patrie  i  Si  Cap^  vivolt  ' 
encore  ,  il 'n'y  aofOtt  pas-  de  r^ubiique.  Il  faut  lo  , 
fang  d'un  roi'  <$c  d€  fesi  amis  pour  cimenter  les  fondi^ 
m^ns  d'an  état'  libre.  Comme  jadis ,  quand  on  Iraçok 
les  rempart»  dNme  ville  ,  on  arro(cit  le  lillon  avec  le^ng 
d'an  loup  ou  de  quelqu'aotre  bcte  carnacière,,  emblém» 
de  fa  féctfrîté  dont  on  aUoit  jouir  à  l'ombre  des  lois  te 
fous  la  ptt>teé!k)n  du  patriotifne  armé. 

On  nfaurort  pas  eu  befoin  peut-être  de  recoarîr  aux 
raefures'  révolutionnaires  ,  si  Ton  eût  pris  la  fage  pré-* 
cavtion  de  n'admettre  à  la  convention  aucun  dte  mem- 
bres de  l'alTemblée  lé^iflative.  Ceux-ci  ont  fait  tout  le 
maf,  ils  n'«étoîent  point  :du  tout  à.  la  hante ur  du  2a 
feptembre  ;  c'étotem-dea  rameaux  htifés  âc  p9i;uis  qui  dés«*  ' 
honot»lent  le  dhène  Terdoyant  de  la  république  «  oc  qu'il 
.  ftIFeit  rejetter  pour  fecvir  à  de  moins  nobles  ufages.  La 
convention  n'auroit  dû  être  compoiiée  que  d'hommet 
nôtrreafix/  Quand  on  dé&iche  nn»  terre  forte  ,  on  n*at-  ' 
tMe  à  la  chairue  que  des  coatûers  tous  frais.  On  reii« 


(>3*)  ' 

vmceimqot  ft'<»ni^i^4ê jarret,  ofi  qo«  la  laiUtudi; dt» 
UkynA  pcécédontà  tnU  kon  isfetncç.  IL  fallut  bica  fi»4i^ . 
Mr  oh  on  aBroît  dâ  cômme9€«r.  Alon  jàn  fi^uroit  eu  qiM 
lapine  decbaffisr artc  mépris  d^  hommes  auU ,  on  vcoi- 
d«i  à  hi  coor  ;  nu  Itco  qu*aii)Ourd'hm  on  a  dçs  confpiratffin  . 
à;pMiîr. 

L'dprit  ptibUc,  ^eirtnv  ?évpl|KiOAnaira,  fauvtra  la  chofis 
poUîqiM;  arauic  ifu^l.ati  prt»  cette  teinte fftne»  il  cban« 
geeit  chaque  jour  ëefiii«nct..Qiaàue  cottarie  avoit  fc» 
prindpes  à  :«Ue  ;  'luoia  ;Uf«  ne  reuierraU  le»  opérationa 
de  gourernement  ;  ^  déjà  lei  prêtres  eux  mêmes  cou-  . 
ctfroiéntqiiek|u'effKMr.  Qu'on  pmoura  Iji  ripublique^  elle  . 
n^ft  pins  reconnoi{Ialilc.4e  ce  qu'elle  éteit  il  y  a  ux  mois. 
La  ftatioo  françeife  feoibte  forcir  d*un  long  aitoupifTemeat^ 
préparée  à  tout,  aucrevtrt  camtne  aiuïuccès.,  riea  ««  » 
rétontie.  Jamais  le  peuple  n'a  ^ié  plus  perfuadé  au'ii-pré* 
fent  qu'itpeat  tout  ce  qu'il  v^ut  fortement.  Il  s'eit  promis 
iPéire  républicain  9 quoiqu'il  lui  un  coûte,  et  il  le  fera  an 
dépit  de  tout.  Avec  de  telies  difpofitione  ,  un  afi  iaviiv»  . 
dbla.  *     .  . 

L'efpfSt  févolûtioniiatra  a  gagné  tous  les  t^ngs.  de  ci-  . 
tdjrani  ;  il  ranime^,  il  m^he  tous  les  états.  II  n'y  a  plus  df 
fscrifices    qui  coûtent  ;   la  yîu  même  »  un  n'eu   tient 
dlffipte.  Yuyez  nos  faunes  fçens quitter  le  fojrer. paternel^, 
otoe  larnle  àpeine  coijc  de  leurs  yeux ,  en  s'arrachaat  du  . 
Mh  de  leurs  mères.,  des  bras  dt  leurs,  fœura,  de  leura 
atAle^.fLes  p^i«f s  publics  ne  leur  ont  pourtfUU  dji&mulé 
a«c^4le»dungersqu'i{s  ont  à  çaUxÂr  ;•  ils  layeut  qu'elle  eft 
refpécèd^'ftueiTe  qu'ils  Tont  fantenir,  pour  a^heyer -xte 
balayer  tu  Vendée  6c  nus  frontière»  des  bordes  perâdea  fit 
mauRnères-^  qui  iamblent  yeoaitve  fous  nos  coups.  îis  faat 
prévenus  de  toutes  les  privetltnis  qui  les  atteadeat  d^s 
lé»  ^afetttes  mi  ibus  la  toile.  L'efpnt  févokiûonaaire  qui 
n'aft  autre  chute  que  l'ameur  de  4a  patrie^  porté  }ufqu*à  i'en^, 
thouTiiifmt  «    eu  a  fait  rgttant  de  hén»s.  De$  roalveÙlaus. 
fèntremarquet-  avec  une  forte  de  malignité  ta  contenance 
féMne  de  U  plupart  des  conira-tévoluctupaaires  ,  à  moitié  . 
.  ivres ,  quHïn  mène  à  l'échafaud  ^  mats  cetatutiiine  n^Bft  pas 
comparable  au  cuurage  ft&ïque  4e  nos  Mdats  en  réquîu- 
tien  i  qui  partent  pour  la  guerre  comme  ils  iront  ilevia 

L'efpfti  révolutîoBUtiœ  fc  développe  auifi  avec  la  plua 
grandeéii(!Tgté  dans  la  per£enne  de  leurs  parifjis«I<s  fa^ 
iéparent  de  tout  ce  qui  Us  att^chpit  k  la  vie  >  co  bétûffam 


lèor  ptoicture  ,  en  MilMge   d«  ^oufttm  4e  h  «Mr4  y 
«dm  le»  droits  à  rmdé|>€»dfthcè  8c  à  légalité. 

Cet  'efptit  tévoltttk>ihiflif *  »  ^  a  changé  ia  face  de 
toti^»  Se  qat  flè  tend  iju'aia  bîieii  général ,  naos  a  délhvé* 
de  cette  ptopenTion  fatale  à  I*k[é)atri6  dont  ao»s  avons  eu 
fl  loiig*tems  la  mante;  B  ih'y  4  f^n^  dltovunea  d«  ioar» 
I-e  repréftnta^t  4ù  fe^i^e,  )«  général  d'année^  iadom 
nHtratelit  ^'h  tntetOrtt  tfti  Mt  4m  devoir  ts'qft  fhd  tir* 
▼idîd  Cdfnme  jaSs.  Ub  firtiéèt  paféi  ne  f  i:acttM»t  point! 
l^ttiûMité  pour  les  fnités  à  ^enir.  On  na  facrifie  piua  J« 
sfKflli  intierrk  Cmdmdftaltté;  &  là  patrie,  febre  éd 
récotnpenfjiîs  ,  (Mrt  dansfeschâtimam,  «i'«^eft  pourpno 
^ê  imeax  fervie, 

Vtfpm  'rAn>Kttimmaîre  «  ftàt  dreHer  de  ItMigoc»  iHU» 
it  f  rbfcrîptfotr;  Ac  ^ns  ee  ifiotfveaiieiie  uf^  ^  kk  deH 
troTiVé  ^nelqnt»  YÎAithietrîiAK>cenies.Le<otipçoivrepiK>m 
Anr  pilKfque  toutes  les  tCtes ,  &•  tf  en  â  mppé  uh  ct^nA 
aombVe.  Ceft  aitifi  ctue  U  gt^e ,  t|ai  épure  t^aiinofphéve^ 
Brife ,  par-tout  ob  eire  totnbe ,  le  bùn  grain  eonme  tn 
paHte  fléTTl^  ott  te  téjétal  réniineux.  Mais  t^  nlépri&« 
érotent  hrévîtabtes  ;  &  'peut  qtie  la  réve4tttion  Mf  coau 
0lèté  y  il  vaut  Intettx  ènt^tn'eciiÉ^etie  entraltiie.  dans  fou 
tourbiUbn  quelque  choft  d«- plus  «que  de  ihciAf.  " 

Qt/Vm  ouvre  4'IiiiloTte  ^  &  qu'on  nous  MoMtrtf  en  quoi 
tems  &  dans  quet  pays  «  en  moins  de  fix  mois  ,  une  fo- 
cîété  potuiqûe  At  Vlngf-dttqmilliom  •dliottMnés  i*^  itou- 
Tée  portée  de  rc^s  m  éfémeifii  impurs^  ^ut  fe^meiMOteiii 
a^  fon  (tliii  ?  Car  ^fiM  ,  h^o^  fMchons  4à»  iMOteiff 
tits y  fur'tOTikre  Pétendiireii^!  ta  France  i  on  ne  MMBontrérs' 
|>his  d^  noUes ,  ni  de  {iirdttei  ,  nî  de  tnlHionnaîreS'  ;  «et 
tf6i^  (grands  fléaux  dStn  pfcnpte;  ces  trèîs 'f(ktndalos  4i 
fa  ra:fen  &  it  liinminirt.- 

R'*en  de  to\it  cc!a  ne  fcfetdttfiît  tant  qtie  la  convtfntîon  ,* 
felhdée  en  deux  ffadions  ,  aurott  épuîfé  fes  forces  fur  etlo> 
lAénfe*,  &  n*en  autoit  dlus  trouvé  pour  combattre  ks  tnno* 
l»ii  de  l'état  8t  guérir  W  plaies  de  la  France.  Que  1«  génie 
de  la  fiterté ,  ^i  Veille  fur  ntous,nons  préferve  éônt  dto  *foir 
\^h  nouveau  parti  fe  former  pâitnî  non  lé^flateur»  ;  it«*Ua 
Continuent  d'être  rSvoIntîoiinarres  tons  eiMemUe  »  it  qn'Ui 
ie  eardenV  bien  de  fc  dtvlfer  ,  ib  ne  (croient  pkis  qae  dft 
£iaieu«.'l\)tft  ce  qtre  ftnra  la  Convention  d'après  k  né^ 
cefllié  &  Peiramen  des  àto^tts ,  &  ao^n  par  «eTptît  4a  parti , 
T«r4  b«n  vt  profit4b!e.  Tout,  dépend'  dVox  tt  das  lioai 


(  ?54  ï 

aiemplct  qu'Hs.  ne  enfleront  dû  donner.  Os  imprîmeranf 
tel moavatlent  <{U*iis  voudront ,  pourvu  qu'ils  le  iuftfient 
les  premiers  par  Patiftérité  de  leurs  principes  &  l'int^rité. 
ée  lear  conduite.  Malhenr  ^  eux  fi  on  trouve  leurs  nome 

Cirmi  les  accapareurs ,  les  (eunvfleurs ,  les  agioteurs  !  Que. 
u»  o&ains  ne  -fe  fouillent  pas  d'un  traûc  honteux.  £]\.  un 
mot ,  qu'ils  eh  agtffent  de  Rianj/bre  à  pouvoir  loi  tir  de  U 
eon^entioii'teut  auflEi  fiins-  cHione$<qu'iU  y  font  entrés. 
'.  Car  Terprit  xèvolutioanaire  ne  cohude  pas  à  déplacer' 
les  iortuaes de  à  ruiner  les  uns  pour  enricnr  les  autres  » 
nuis  bien,  plutèt  à  ni  vêler  las  richefles  des  .particuliers  fie 
les  charges  de  la  république  «  afin  que  chaque  citojeo  at^ 
«n  intérêt  égal  k\A  défendre  &  à  l'aimer. 
Le  moment  e{l  venu  àuill  où  chacun  doit  rendre  compte^ 
,  4è  fa  ccm^uite-,  de  Ç^  m^yei^,d'exiiler'&  de  ceux  dont 
il  a  ufé.pour  s*enriclûr  ;' &.  cette  mcfure  ,  réclamée  plu* 
fieurs-feis  déjà^  doit  s'étendre  non- feulement  fur  tou^ 
lés  fianâtoimaires  puJbUcs ,  mais  encore  fur  tout  Individu 
£ms  diflinébon.  Tout  poffeiTeur  de  biens  mal  acquis  doit 
d*abord  reftîtuer,  puis  être  renfermé  comme  homme  fuf« 
peâ  &  portaiu  le  fcandaJe  a^  (eîn  de  la  république;  le 
châtiment  le  plus  févère  doùt  atteindre  lur-tout  le.  monfr 
tre  qui  a  fpécuié  fur  la  nù&rt  du. peuple.  Sans  cela,  U 
révolution  eA  m^mquée ,  âc  l!é;alité  deviendroit  une  chi^ 
mère  ;  il  eft  ii^ipoui^ble  qu'ufi  honnête  )iomme  folt  mil-, 
lionnairc.  ^.'  '  '  ,  . 

•.  Beaucoup  4e  grandes  fortunes  tiennent  du  clergé  «  & 

Cr  conOéqudnt  doivent  être  réinc^rées  dans  les  caiiTes  de 
Mèion.  N'ed-il  pas  jufte  &  naturel, que  le  peapl^  par- 
^e  attjiHird'Hui  les  dépouilles  qu'on  a  enlevées  fur  lui 
dms  des  .temps  de  barbarie  &  de  fuperftition  ?  En  un 
mot^  il  .ne  faut  pas  laiflar  au  mauvais  riche  l'efpoir  de 
l'être  long-temps  impunément ,  ni  à  Tindigeat  la  dou- 
\fiw  de  mourir  avant  de  s  être  refleati  du  régime  bien- 
^«iMfiQt  de  i'ég-alité  ;  âccoiTim?  le  dit  le  repréfentant  Fouché^ 
du  département  de  ia  NIcvxe  :  il  ne  faut  en  France  m 
ji»auvre  ni  riche.  Par  régltiK  ,  pir  ifprlt  révolutionnaire ,  on 
n'entend  pas  donner  carte  blanche  à  celui  qui  n'a  rîeé 
contre  celui  qui  a  quelque  .chofe.  Il  lie  motive  pas  de 
grandei  injurfoces  «  il  ne  demande  pas  des.  prpfçription^ 
î'anguinairesu  Ce  ncù  point  par  te  cahos  qu'on  prétend 
parvenii:  à  IVdre  naturel  des  focié(és  bien  organîlées. 
,  Un  «gouvernement  révolutionnaire  reiïemble  au  com- 
m^Uldem^e^  i*uîK  Vi^iff^au  pendant  U  tem^3;ff,    Tqu<L  Id 


■  •    ■   ^  "(^JJ)  ■• 

monât  4oit  partager  Tes  ïatigues  de  ta  fhanotuvre  &  Te 
foiUr  tout  difpoie^à  jetter  à  la  mer  la  moitié  defacar- 
^gaifoa  pour  fauver  le  bâtiment.  Il  e(l  au|K  de  iajpru- 
dence  de  defcendre  à  fond  de  cale  le'paflagér  fttfpeâ^ 
ou  de   mauvaife  volonté. 

Voyez  quelle  énergie  .le  génie  révolutionnaire  donne 
aux  Maves  fans-culottes  I  avec  quelle  intégrité ,  animée 
de  cet  efprït ,  ils  fe  condnîfent  dans  les  '  diverfes  admv* 
nifirations  qui  leur  font  con6ées  !  leur  probité  impertur-*' 
)>able  4c  leur  vigilance  républicaine,    iont   devenues  la 
la  terreur  des   topons »qw  ne  iiivent  plito  comiaênt  fe. 
fouftiatre.à    la  vmdiâe  nationale.    Tramais  l*bomme    en 
place  n'a  été  pins  furveillé  ;  les  vrais  fans-cu:ottes  font 
inacceffibles  à  la  féduâion  i  aous  pourrions  appeler  eo 
.tcin#içnage  les  commiflaires  nommés  par  les  ieâdons  pour 
.faire  Ta  chalTe  aux   accapareurs.    Nous    pourrions   citer 
encore  J>eaucoup  de  membres  des  comités  révolutionnaires, 
tl  leur  a  été  o£Fert  jplufieurs  fois  4^  fpmmes  confinera-* 
blea  pour  mettre  en  uberté  des  kommes  juftement  fufpéftés  ^ 
*  d'iiiiciviime.  L'or  ni  les  affignats  n*ont  nen  pu  fur  lapro--  ; 
,  bité  des  fans-culottes.  Les  gtns  commt  Ufyui  de  rancûn 
ré^mt  n*étoient  pas  fi  fcrupuleux»  quoiqu'ils  ne  fiident 
point  réduite  à  détroit  néceilaire  '  comme  tù%  vrais ^fam- 
culottes.  Ces  mtjl^turs  d'atanfols  recevoieiit  ou  prenoient 
de  toutes  mains  ^  fans  pudeur,  comme  fans  excu(e.  Qu'cm 
fe^  rappelle  la  fimonie  dr s  ci-devant  confeillers  6c  préûdens 
aux  parltmens ,  fans  o^blier  les  fecrétalres  de  noffdptturs  ; 
'  qu'on  fe  rappelle  les  miiiiftres  0c  leurs  premiers  commis , 
,  les  azens  de  l'ancienne  police ,  ceux  du  nfc  »  &c.  8cc.  Toys 
ces  Uélérats  n'écoutbient  favorablement,  que  les  prévenus 
.  qui 'les  payaient  le  plus  gr^Oement.  Le  malheureux  avoit 
toujours  tort.  Qu'on  fe  rappelle  aûffi  les  prêtres  ;  on  n*a 
pas  encore  oublié  toiis  les  paffeports  qu'ils  vendoient  aux 
.  /iches  pour  entrer  dans  le  paradis  ;  ils  envoyorent  le  pauvre 
à  tous  Its  diables.  Le  pauvre,  après  avoir  fait  fon  pur- 
gatoire ici  bas  »  étoit  encore  menacé  de  l'enfer  dans  Tautre 
monde.  Pourquoi  aufll  n*avoit-il  pat  le  moyen  de  payer 
des  mcfTes  Ôc  des  ohlti 

L'boinme  à  préjugés  de  naiffance  ou  d'éducation  fera 
obligé  de  convenir  qoe  fi  la  juffice  fe  rend  févèremenr, 
jamais  elle  n'a  été  plus  équitable  &  pins  impartiale.  Il  n'y' 
a  nulle  part  de  privilège  pour  perionne.  il  femble  que 
!Tcfprit  fêl^lntidmtitreqiii'anîtnercein:  qnr  foAt  Jtla  tête 
des  afiaires  de  la  républi^e  leur  ait  fait  fentir  qu'il  faut 


j|ttM|  foient  foqvççaînemcfit  ]^ft«»>  P«îffljj*iJ»  -fc^t.  ^'WJ'' 

toyabltk  Aûffi  ,  daifs  toiitts  tes  aoimniflramAs ,  au  leitl 

4e. toutes  les  autdrit^s   cbiiftituécs  /  sll  fe  cotnmet  des 

ittijprîles  j  M  Hé  s'/  permet  point  4e  paffe^droîts  ^   dii 

moiRS  v6lontiîMiticnt.  LVreur  fait  des  viâixtie^  ;  maisii 

y  y  a  point  de  corruption  ni  de  inaîVéilUnce.  L*oppdrt« 

'qui  réclame  ou  fait  rédamef  ^d  enrehdu  ,  &  la    (alnte 

'égalicé  Ytgne  par-tout   &  confole  )eà    infottunis  que  fie 

crime  a  conduit  dans   les  fers.   Sur  mille  traits,  '«6Âa 

^n  citetons  un    qui   s'eft  paK  '  à  la  maif<{n  d-deVaçc 

Sicétrc.  '     ;    '  '     '  ■    '       , 

Lorfque  \e'  diputé  f^rrin,  'dont  nout  avons  parlé  9fx 

jiuméro  précédent,' condamné  à  ii  années  de  fers,  f^t 

'conduit  dans  c<tt^  m'ai(bn ,  \ï  y  demiinda  nbé  chambfe 

ï  part ,  ofTranf  et  payer  tôUt  ce  qu'on  défireroi<.  L*écd* 

nome,  le  citoyen  Ler6i,  (i)  connu  par  fon  èfpritrét^» 

liitlonnaîre^  répondit  au  lé^iflateur  frrpoh  eilvrat  répubr* 

ca;n  ;  ii  çhôyen  ,  Inégalité  règne  dans  cette  maifon  ;  point 

"de  prd férence.  Le  criniinel'  qui  n'eft  pas  auffi  riche  q«e  vous 

ne  doit  pas  être  moins  bien  traite  qi^  vous  ^  ni  voii»- 

"mleox  qqe  liiî.  >»  H  fallut  bien  que  Ferrin  fe  dï^cldât  à  entr^ 

dans  la\  faite  commune  e4i    les   condamnés  attendent  le 

moment  de  parrif  pour  la  chaîne.  C^mme  Ferrin  icdic 

Bien  vétù  ,  OL  'comme  fes  cheveux  bb^ics ,  quoiqu'il  f#tt 

'jpe^unç,  en  impoftrent,  tous  les  malheureux  détenus  le 

'prirent  pour  un  commt&ire  qui  veneit  les  vifiter  &  recë« 

voir  leurs  plaintes ,  s'ils 'en  avoienr  à  faire.  Us  l'entourent, 

'  &  commençcient  à  lui  expofer  leurs  peines.  Hélas  !  mes 

■  amis,'Uur  répondit  Perrin ,  je  fuis  un  nouveau  comp^ 

'  gnon  de  votre  infortune.  La   loi  me  condamne  aûffià 

,  partager  vos  fers. 

Cette  anecdote  faiffiroii  feule  pour  (aire  croire  à  uhe 
révolution  qu'on  ne  ceffe  de  calomnier ,  faute  de  con- 
nohre  fes  principes  &  les  heureux  elFetsqui  en  décbuleoc. 
L'armée  révolutionnaire  qui  sNnrganife  teta  taire  fes  dé« 
traâeurs ,  en  propageant  ces  principes  par  la  force  de  fem* 
'  blables  exemples  at  juâice  qu'elle  fe  pit>pofe  dé  donner 
dans  la  campagne  &  dans  les  villes,  auraf.t  que  par  la 
force  de  fes  armes.  Les  malvelllans  feuls  la  redouteront; 
déjà  le  bon  citoyen  Tappelle  aiitour  de  fes  foyers.  Le 
père  de  famille  dans  Ifmdigence  conçoit  ài'iz  fous  (a  trifie 

chaumike 


-t^ 


(r)  U  dcTrait  bien  changer  de  nçm,  • 


dianmièrt,  Vffpim^  ttàtw  (t^fotkm^'ùàicrii^è^ 
ttkacpet  deJMÎn.Xei  ^ccsoéreori  «HeftfitfaireYletégQiÀes  / 
le  ffl^autâii  fiche ,  l«  férou^  ip  mauvAUI^foi  oa  db  mati-' 
tatfe' v<rt(Mlc^;  le  raValIfté  hypoctite  Se  qui  ne  cherché 
qu'à  fe  veAjer ,,  trefli]»lc;nt  à  .i'^^piptfpche  de  cette  phaiatige 
debcMis  répyblîcaîhsi  là  plupâc^  oères  de  fitmîUe ,  <c  feitiéht 
déjà  tottfli  les  calomnies  fur  ieuf  ptffagie^  Ln  mécfaatie^ 
farèiit  bien  que;  point  de  république  i'^^itsTcs  faas-ciilottes. 
'  t/efprit  rèrûlutionnaWe«Utau^te  r4)iiltier,  fem de  lanatîàii'* 
françailé  tti^  peupte  de  liére^.  O^  l^otHU  fur  le  g|lobe  ^ 
d4Ut  jamais  exi(&  d«  hommes  ^i^fèv^' Aiûfttré.p4u$  4r 
courte  9  ùlUs  de  perfévérahce',  qui  ai^t  fatipTos  4e  (kcri|( 
fices  pour  être  libres  ?  Quel  tiuBmpW^poue  «oa  toifiâsf 
Et  ib  en  ^lôfiteront  peut-être  pttttj^|.qMe  vous  ne  ptnfel  V 
rots  fcélérats  !  Tretnblez  !  Votre  r%iie  ('avance^  et  U 
ehûte  de  vos  tr5n«s;  chargea  de  crttnêe,  feramribfe.  ^ 
Oa  nous  pa^le  des  vertna  de  ^  l'Egypte  pi»lk (Seèce^  4« 
Rome.  Depuis  cinq  années  les  faq;koilottes ,  eé  fiAnee* 
oot  donné  plus  de  leçons  de   )uibce  le  d'ilufluatié  qtie 
toutes  l0  nations,  enfemble  depuis  trente  fièeles» 

eu  jours'  derniers  encore  (  &  noua  teraàiiieroas  ptc 
'  ce  trait  fifr  dix  mille  autres  femblabiés  )  iia  cultîraaciif  ; 
maîfe  dé  Mitry ,   difliiâ  de  Meeûx,  dênosce  un  aatM 
cultivateur  à  oui  il  en  vouloir ,  &  Taccufe  de  a^y^it 
Daa  fourni  du  bled  8l  des  chevaux  lois  &  la  rêquifitios. 
Le  dénoncé ,  {ans  pouvoir  être  cnteildu  ^  ;'eft  crada^iai 
k  ijoo  Kv.  d'aaMiae  Ce  deux  mois  de  prifoa  •  nuii  il 
féclame  &  demande  à  pûottre  devant  fos  dénondatfl^irw 
Vérificatioa  &tte  du  prétendu  délit ,  le  dénonciateur  maiceg 
fut  trouvé  être  jprécilement  celui  qui  n*avcnt  point  obéi  k  ^ 
loi  fttf  la "Véquifition.  Le  repréfentMt'du  peuple,  Pub^u- 
diet ,  prononça  la  peine  du  tallion  ^  aux  applaudiiErai^ 
.4e  tout  le  diftriâ.  Le  dénonciateur  paya  1500  liv.  d'a- 
mende &  |açdn^  la  pribn  pendant  ;  ^eux  mois. 
.    Ainfi  doit  fe  conduite  un  peuple  qui  veut  la  liberté  < 
régatité  •  la  (ratenûté  »  la  république  eu  un  niot;  ta  juiV 
ûce  împnttxale  en  eft  la  bafe,  la  vtrtnea  eft  le  ornent» 
Aots. le  peuples:  . 
-.. /?(^¥C  /si/SoMij  aiesta.... 

.:   Sur  lu  iiMmiMÙoni  in  eaknârkrit  U  tifÊAUqU9. 

\   Nous  itOAs  promis  de  revenir  fur  le  nouineaa  caieo^ 

'dner,  quaild   la  convention  y  noroît   mît  h'deniièit 

Ihain.  U  lui  refioit  une  tâche  ,  celle  de  donner  des  aoma 

K*.  ail-  Te/ni  17.  ]|  ' 


tm  4Mk  et  Ta«Ub  «l-  «àlc  ]o\th  de  la  décade,  te  ca*^ 
niil<L  d'ioftniâîM  puMkiBe  '  appeilt ,  jDour  faiçier  âans 
cette  dernière  opéf^ttim'j  uii  peSte^  Chenier^  Qc'Pavid! 
le  peiaire.  -    %  ; 

LVuiciea  aimanach  ^Mt  une  pièce  de  xnarquéscrle^ 
compefée^  de  mots  grecs '&  lat;nS|  arabes^  6c  frappais.. 
Moue  ««viens  cria  <{■€  les  nouveaux  faifeurs  éviteroient 
rinceoTénieot  d'une  biprure  iemblable.  Mais  apparem- 
ment ils  tt*oat  pas  «0ëz  compté  Air  la  raifon  du  peu» 
0le^  tk  4^oat  jugé  puffi-  rontmier ,  auffi  efclave  de  Tel 
appens  u&ger  ^tf'tiiiirèfiris',  6c  pour  le  faire  mieux  en- 
|endfc<fc  fiiîvte,lb  ont  pris  le  parti  de  ne  point  parler 
iraiif  M»  £a  oonftctnenç^"^  ils  fe  font  mis  à  la  tprture  poue 
ijak  fèoyofer  one^nemeddature  barbare,  mais  terminée 
ppr.ides  «mes  ;  efpérant  par  là  ïoulager  )â  ménu>ire  ^ 
effacer  les  «iMiques  imprdlions. 

•  Mais  an  lien  d'appetier  0^kr<  le   mois  Vendémiaire  j» 
.  JKevcmfci ,  Brumaire ,' 

Jféùtmhn^  Fi^înMirè  , 
pourquoi  aie  pas  dire  tout  naturellement  &  en  bon  fran- 
çais »  le  SDois  de  le  yendange  ou  des  ralilns  »  te   moi» 
fn  V*ines,  le  mois  des  frimats  ;  &  ainû'  dés  autrçs  î   . 
'  Va  eppeHeat  : 
.  Jêmià^  Nhros^ 

fivmr^  Vemps ,      , 
'    Mffy  j*  Pkrvios  ^ 

é4inU\  Gemini),  ,        .  ,    '  \ 

Mai  y  Floréal, 
../efe.  Préféal,  r 

JuWet^  Meftdor, 
'    i4ûék^  Fervidor,*  ,  .        > 

Stpttmbn^  Fruâiddr. 
/  Pourquoi  ne  pas  dire  le  «dois  des  neiges*,  des  vffil»; 
de  la  ft  ve ,  des  fleurs ,  des  frairies  ou  des  prés ,  des  ^is 
isu  de  la  môiffçn  ^  des  c|iakMirs ,  «des  fruits  ?     .  - 

Cette  dénomination ,  que  nous  psopofoos  ,  xea^ar  d'ao^ 
tant  nûeux,que  le  comité  n*a  point  changé;  le. nMn  dee 
faîfons;  c'en  toujours  l'hyver,  ie  ptiniems ,  Télé  &  Beu- 
tomne» 

Une  -autse  confidéiUtion  anroit  dé  erfêeer  les  mem- 
bres du  comité  dans  la  nomenclature  des  mois  ,  tirée  <}es 
^IioCk  ttitvrelles.  Cefl  que  ^  par  eux  le  mois  ci-devant 
j|iiUkt  n'eft  nés  pour  toute  la  république  celui  des  moit. 
iJMU  ;  ta  ooobre  ,<elui  des  rendanges ,  6cc« 


Ne  fallott-a  pat  pitttftt  $tn  tenir  à  la  dénôminatieil 
«amérâle  ;  ou  mitux  encéve^  en  tomfohr  une  toute  po» 
litîqne  :  ap^eller  par  çzemple  le  mois  de  janvier  eeluî 
«ib  H  {viKce  du  peuple ,  à  caufedu  fMppIice  de  Capet  ^ 

Cîilet«  le  mot»  de  ia  baftlle;  feptembre  »  le  mois  ù*  . 
répttUîipe ,  ainfi  du  refle;  On  ne  faureit  trop  famU 
liarifeff  la  génération   qui  s'élèrcr  aree  les   époques  du 
jM>tn  révowtion. 

Les  noms  des  )ours  de  décade  font  numéraux  ,  il  êft 

.▼r«;  mats  eomme'  ils  fentent  lu-  barbarie  du  fié  de  w 

Ton  îofiâgma  lundi ,  itiardi  >  8cc.  !  Joignons  à  cetà  .qu^ils 

n'ont  pas  le  mérite  des  anciens ,  quant  à  la  douccpr  ic 

A*la  ncilité  de  la  prononciation:  '  .         ; 

1.  -^  Primiffi. 

».  —  Duodi.  •  t  / 

5.  —  Tridi. 
4.  ^—  Qaarttdi* 

i.  *—  Quintîdî. 
.  -^  Scxtîdî, 
7I  —-  5«pticlt. 
a.  — f  Oôodî. 
9.  —  Nohod'f, 
>o.  **-*  Decadf. 

L*ob)et  des.  (èt€i  des  cinq  jours  complémentaitei  {  M 
tpagomènes  )  font  d'un  choix  plus  heureux  : 

Lt%  Vertus. 
,  Le  Génie. 
Le  Travail. 

Z/Opinicm.  *      .... 

Les  réçompenfes. 

Peut-être-  ces  cinq  fêter  ne  font-elles  pas  placée  3ai|i 
Jour  ordre  le  plus  naturel  ;  il  fallolt  donner  le  pas  au 
truTÙl  fur  le  génie ,  en  rapprocher  les  réconipcnies  »  tfi 
taif  fnivre  le  génte  de  l'opinion  :  *  /.:  ». 

La  Vertu ,  &  non  les  Vertus. 
•     Le  TrMrttl. 
.    Lv  RécMipenfe. 

Le^Génie.  .  . 

Et  yOpiniên. 

La  fête  do  peuple ,  ou  de  la  fans-tuloiûtU ,  tous  les  qu^itré 

ans  ,  jour  bîlkxtillaîre  «  eft  très-Ren  vu  ;  on  auroit  pp 

'uoffi  i'appeller  la  fête  de  la  révolution  ,  do  cette  révô- 

rhitjon  par  excellence  ,  qui  peut-être  avant  quatre  auéeéi 

deiriendr»  .celle  de  tout  le  globe  phyfique,  * 


De  h  ttfùrm  du  prM$, 

Panfiî  1«9  grandes  &  împonsMitef  réformn  <ltt'a  epi^ 
Yéet  la  cpoveniîon  ,  os  doit  côinpter  celle  Jm  calcadsier  ; 
le  Tttlgaire  ii*apperçoit  dam  ce  changement' qu'une  tfanl^ 
pofition  de  )ourf ,  de  mous  6c  de  noms;  mait  l'hoouBe 
cpiî  réfléchit  un  peu ,  recemioit  que  ç*a  été  fans  dpote 
«ne  |rande  idée  découper  pour  aînû  dire  toute  cbminn- 
Tiicacibn  avec  les  tems  aiitérieurs ,  cpnfaccés  au  defpotifine 
*flc  i  la  fuperfiîtîon,  en'décs^tdrant  tout-à-coup  le  cidem 
.tlrier  des  frantjûs  ,  àc   en    datant  la  nooveQe  ère   du 
^commencement  de  la  république.  Ainfi  nos  loix  ,  nos  har 
«  Ktudes  nous  fépareront  entièrement  de  la^  tourbe    des 
crdaves ,  &  jufqu'à  la  manière  de  <»mpter  les  heures  ,  nous 
>  fi'anrons  rien  de  commun  avec  eux.  Lorb^ue  les  pfcuptes 
de  l'Europe  renaîtront  à  la  liberté  ^  ils  fe  Ëuniliariferont 
avec  noire  langage  &  avec  nos  moeurs.  Rendus  à  ta  raî<bn  » 
ils  feront  drgnes  de  nous  emendre  &  d*étre  entendus  de 
nous.  Ils  adopteront  bientôt  no^e  nouveau  fyitême  ;  car 
ils  fentiront  alors  toute  Tabfurdité  de  Tancien.  Qu*/  a-t*il 
en  effet  de  plus  ridiculement  bifarre  que  cette  nomencla- 
ture de  mois  confacrés  aux  dieux  du  pagamline  »  ou  à.  des 
f)rrans  de  Tancienne  Rome»  &  dout  les  noms  les  moins 
.li>ftrdes  éîoient  teilemént  placés,  qu'ils  défignoient  le  neu- 
vième mois  :par  le  nombre  fept  ;  le  douaième  »  par  le 
nombre  dix?  Quoi  de  f\ms  ridicule  que  cette  caprîcieufe 
alternative  de  mois  y  oui  tantôt  étoient  de  vingt-hoit  ou 
vingt  neuf  jours ,  tantot.de  trente  ou  de  trente^un  i-  Quoi 
de  plus  ridicule  que  ces  Jours  de  la  femaine  ,  qui  j>ortoient 
les  noms  de  la  lune ,  du  foleil ,  des  dieux  Mars ,  Mercnrc, 
Vénus  ^  &c?  A  cèté  decea  dieux  làt  Téglife  catholique 
*|>laçoie  gravement  le  nom  de  fes  faints ,  comme  fi  ^Ue  avoit 
Tonlu  dire  qu'elle  n'avolt  fait  que  rempiacet^ixne  fuperftw 
*iîon  par  une  autre,  oa  plutôt  .en  ama^amtr  deux-en- 
femble. 

Croiroit-on  que  de  fervens  catholiques  qui  avoîent  nue 
tolérance  fi  débonnaire ,  qui ,  fans  fcrupul^  &  km  remords  » 
mettoient  fur  la  même  ligne  ce  qu'ils  appdoieae  le  diabte  & 
les  faints  ?  croiroit-on  ,  dis-)e  ,  que  ces  hommes  nagnères 
ïi  coroplaifaps  voient  de  toauvais  ooîl  aujourd'hui  la.  ré-* 
/orme  du  calen(^rier  i  Ge  qui  choque  fur-tout  les  pretrea» 
cVft  la  fuppreiTion  du  dimaoclu'y  >âc  plufieots  cherchent 
déjà  ,  dit-on  ,  à  aigrir  ,  contre  cette  heureuse  rétortue  ^  les 
iomoivs  ilmplci  S;  çrid>jl^s  ^  à  ^ur  pçrfiiad^  qu'on  aita: 


(  141  ) 
que  dirc^ement  Ie«r  culte ,  tandis  qu'on  lait  avoi t  pfAtnU 
b  plus  enûire  Ubené*:  Une  importance  vérité  oae  nous 
devonf  dire  &  répéter  (ans  tefl$,yeft  que  le  plus  grand 
iiombre  des  prêtres  ,  appelés  conftttutionnels ,  a  fait  puis  de 
mal  à  là  févolutîon  que  las  înfcrmentaires.  CeuxKÛ  n  a- 
Toîent  que  des  idées  liherttcides^  maisM>n  nepeut  ienr  refu- 
fer  une  forte  de  floiértte.,  la  franchife  du  crime  ;  ils  ne 
poliyoîent  tromper  perfdnne ,  &  rimpûdence  de  leurs  pré* 
tentions  fufliriMt  oour  les  couvrir  d^opprobre  «  fie  poftr  eiti* 
rer  far  leur  tête  la  haine  publique.  Mais  parmi  les  prêtres 
ci -devant  conftitutibnneb  ,  &  qui  ne  ie  fout  plus  ,  il  en 
bft  qui ,  au  fond  dévorés  d'ariAocracie^  n'ont  pris  le  mafqne 
du  patrioûfme  que  pour  garder  leurs  places.  Il  en.eft  ^ 
lifautres  qui  ,  encroûtés  de  préjugés  pui^  daUsles  fémi« 
nairesg  ont  bien  pu  faire  enuer  dans  leur  tête  quelques 
Idées  patriotique^.  Mais  pour,  nous  fcrvir  de  leurf  expref*^ 
'fions,  le  bon  gfain  a  été  étouffé  p^r  l'y  vraie  ,  les  principe» 
(Âvîqnes  n  ont  pu  fe  développer  dans  ces  cerveaux  étroits; 
&  tout  en  Çç  difant  patriotes,  tout  en  approuvant  la  réi-* 
volution  en  général,  ils  condamnent  tout  ce  quMs  ne 
trouvent  point  dans  leur  catéchirm<:  ou  leur  abfurde 
'théologie  ;  &  les  femmes,  les  lubiians  de  la  campagne 
qui  jes  croient. 4^  bons  c.tayens,  ad<»p:ent  aveuglément 
leurs  idées  (ani^aiiiqucs.  Ces  deux  élans  de  prêtres  ont 
très^bien  lervt  TariAocratie ,  âc  c'eft  à  leur  aide  que  l'cf- 

£rit  contre-révotutionnaire  a  fair  le  tour  de  prefque  toute 
k  France.  Au  milieu  de  cette  m^Û'e  d'iiommeiî  volon* 
tairement  ou  involontairement  dangereux 4  le  nombre  d; 
ceux  qui  s'élèvent  ib  la  hauteur  d^  ctrconftances  &  de  la 
révolution,  eft  un  Infinipieht  petit.  Ceux-ci  dcvroicnt 
profiter  de  Tafcemlant  de  leurs  lumières  pour  écla'urer  du 
moins  de  leurs  confeib,  la  perfide  ignorance  de  leua 
confrères.  S'ils*{oilt  véritablement  aitacbés  à  leur  religion, 
ils  doivent  fentir  qj'*il  ne  faut  point  laifTcr  s-étabHr  un4 
lutte  entre  ion  culte  &  celui  de  la  liberté;  car  il  n*y  a 
pas  de  milieu  ;  fi  ce  cotnbat  continué  9  ce  ferai  un  com- 
.jbat  à  mort.  Il  fâut  que  Tun  ou  l'autre  de  ces.  deux  cultes 
foif  anéanti.  Et  qui  peut  douter  aujourd'hui  que  la  liberté 
ne  forte  vlâorleufe  du  milieu  de  t#us  les  orages  i  Qui 
*|^8itt  douter  qu*eUe  ne  fe  venge  avec  ra  fon  de  tous  fes 
ennemis?  U  nous  femble  qu'un  de  ces  prêtres  patriotes, 
s*il  en  eft  réellement ,  comme  nous  aimons  à  le  croire, 
"devroît  dire  à  fes  collègues  :  • 

'    m  tàt$  9mi$  I  U  religion  ^  dans.  l*iw  >  6c  aoa  point 


;(  M»  ) 

)>  rtef  dan»  tt  reiîgion  ;  toot  coite  efft  to\irt\  maïs  il  ne 
>»  pttut'Kétr^  qa'adtant'Çtu'ileft  fans  orgodl  tjt  fans  aov; 
f>  bitjon  9  qu  H  refie  pailibletncnt  renfermé  'dans  fes  tem^ 
yf  pics ,  fans-  troubler  Tordre  établi  par'  les  lôix  ;  vous 
9f  vous  plaignez  que  le  dimanche  ti*eft  plas  célébré  commç 
9f  aaii«foi$,  que  les  boutiques  font  âc  doivent  être  our 
^  vertes  ce  jfour-)à  comme  à  Tordinaîre.  Mais  dites-mo! 
n  au  lbnd|  qu*impone't-îl  à  la  religion  auë  le  )our  da 
H  repos  vienne  tous  les  fept  on  tous  \ei  dix  }ours;  noi 
p  premiecs  ayettx  ,  qui  valoiént  ihleat  que  les  tatholjqueî 
>>  dé  nos  jours  ,  6t  qui  étoient  bien  plus  malheureux  ^ 
>>  puisqu'on  les  perfécutoît ,  le  cétébroient  quand  lis  pou- 
H  voient ,  âc  non  pas  quand  ib  Vouloîent  ;  n*ont-ils  pas 
>»  eux  -  mêmes  transféré  le  repos  au  dimanche  ,  tand^ 
n  c|u*ils  le  célébroient  d'iibOTd  te  famedi,  aînfi  que  le» 
%»  )uîfs  i  It  n'y  aora  pitis  de  fêtes  ;'  mais  les  plus  beaux 
y^  tems  da  chnfiiamfmre  fnrent  Ccnx  ofa  il  y^  en  aVoit  lê 
It  moins  >k 

Pour  nous ,  nous  ne  nous  ehàrjeoits  pas  de  convertir  ^ 
par  des  raifons  théatogiques  ,  les' catholiques  ignorans'; 
car  un  journal  doit  ctre*  comme  la*  loi  ;  il  ne  doit  appar- 
tenir à  avcun  cal  te  en  particulier ,  nous  nOuS  contenter 
rons  feulement  de  dire  *qae  déjà  prefquf  rous  les  prêtres 
catholiques  de  Paris  font  an  dtcadî ,  ou  au  jour  de  la 
décade ,  tout  l*ofRce  du  dimanche:  Ils  fe  font  h&tés  de 
fe  foumettre  à  la  lot.  Tous  les  autres  cultes  en  feront 
ians  doute  aotant.  Le  repos  du  dimanche  ,  fa  clôture  des 
boutiques  ^  (a  «e^'ation  du  travail  éfoit  une  véritable  in- 
fuite  pour  les  juifs  ,  les  mahométans ,  &  tous  les^on-chré- 
tiens  qui  n'ont  pas  adopté  le  même  jour  de  repos  reli- 
gteux.  La  loi  doi^tt  effiicer  cette  ligne  de  dëniatcation ,  fie 
elie  Ta  fait.  •  ^ 

Il  eu  un  antre  outrage  que  le  cnlte  catholique  fait  en- 
core tous  ks  jours  aux  autres  cuites.  Nos  rues,  nos  che- 
mins, noe  édifices  font  couverts  de  croix  &  de  petits  ora- 
toires^ Tous  ces  figues  ninltîpiiés  fembFent  vouloir  forcer 
les  paffans  à  s'arrêter ,  &  à  honorer  pouf  ainfi  dire  ,  malgré 
«nx,  tel  OH  tel  dten  ,  tel  ou  tel  sfaint ,  comme  tes. lettrés 
rouges  de  notre  ahnanach ,  fembtoient  nous  forcer  à  lés 
chommer  ;  ils  annoncent  vne  religion  dominatrice.  Des 
repréfentans  du  peuple  les  ont  fait  déjà  dirpacôître  dans 
plufienrs  départemens^  La  comtni^ne  de  Paris  vient  d*iiiu- 
ter  cet  exemple  dans  cette  grande  cité.  Par  fes  ordres, 
b  yiorgedelg^ue  auxOurs  eâ  enlevée»  Sckarexoîndvo 


hn  fUnaïAïAjtSUfinrs  l«  gmië  ftiiât  iè  pzitfê.  IT  a  éti 
arrêté  aiif  t»uf Qft  k»«figîes«^gk«fe$  «  '^ttl  exigent  dam 

lei  p^lf  fc  .WâÔAlf  de  boit  &  de  pietrè  rie  le  morfon- 
proleat  ;P/Us  à  latpotte  de»  égUfes  :  toinme  charun  eft 
le  pieuse  4c  le.cféer  im-diBii  ùmvkt  fon  ceeur ,  on  a  fenA 
%u*il  |^£4l9itî  M  public  d'autres «figAes  de'  h  divinité  que 
cçÛK;  qiiei^  MMst  lonoiitieil^-même  ,  l^  ieftelât  'es-  cleux^ 
&  x{9çJ>ijl9V  Si  le.Peiifaii  drvoîeiir  MvjHfer'  fe*]Phincè 
.«^^tf  itw  7  mwi  t^Kontsft'  qéi  ^^q^it  leùf»  hiées 

'JN99S,  av^UtfftHi  ceptndam  q«f  c^  ni  %ht  paés'ft  le^ 
olbjets  <n4  litMettt  lèjitiàs«ait*coeftr  des  dtvbts  tf  dés 
4mtrmiad^eâre  ^xpseflejfa'onknir  afikë  ici  de  fe  rbrêtir 
çeieur  f^ftnme  hoi^idetens  témoin»,  êc  de  porterayeb 
jpQmpeJe.rî>nf|«ejHaiin»iiniii9V  *n*a  prodiiîe  fur  éiicfaë 
jgei^  d*ifn|irel&0n.  U«e*  aiitrt'i<Ûeie^  ^appe  &  àhhtti^ 
Jlottu  lèfii^  aHf «^ioU  pUenlèt  tl  a^ 'a^â  prut*de  culte 
J&iari^  ^cêl^e.  ileniière  inéttilié  y-  cjiii  âiftSfte  encc^re  etitre 
Jcfr<(4M»,«e  peut  p^  âm  i»  loilguë  dared  Si  quelque 
chofe  peut  ,pr<Mivetv.^adli  mim»  (ÊimMtf  p^  -airarfeés  efa 
M^ffiMr>t^  \  JB>ft  ^  fVDlMgMiéfi.  d*  cHr  àl>«i^  qu'aucune 
4^ji(Htaffe«iii^s»«atbiMlM  f^a^^^  dans  (à 

««acii^/^  C|uW  dcnmdid  ^D^peitâtiir  aux  cathott^ès  ^*i& 
*.^n(eiiliroie»t  à  pafirslat'i^aia  d*  cuHe.des  ptoteflans; 
.de»  j»i&^  dea  mahMéiâMs  &Q  ;^fi»  le  champ  féur  r£> 
pofueXeroit  iiégatireu  Contuim»  pêutenr^b  éenc  confen- 
.tir  ^me,  toutes  isâi  antre»  ijicees  défraient  Iç^ culte/ catho- 
lique î  CommetttJcs  f  rétfff  oatkôlk{aes^n\mt-iU  pas  déjà 
À^  à  Utête  d'une  momlnrettiè  dép«ia<&i^ft  «demander  à  |i 
^mirention  oeiionak  fu'ieltr  âdTe'ttflTé^  cieprhrîlège  odteuz; 
&  qu'aie  M.iMae'lias  :te^.lrs'€vbe!i  'i  Os^ottîfer  j^ut 
^ayer4eiifaitd*iip£wt        .  -   ^      .y  n,. 

l«e  culte  âr»tiik>at..pem*e4p«iidAAt  effrayer  que  Ift 

flupv^iia  pmret,  .xp»  ie»l#Qpa'qui  aimant  4  -Te  vouvm 

!4e  la  peau/d^  >  aghaaux.  Ouïe  d^mtr'emt.qti!  fork  vieux*^ 

.infime  &  .pattioeesv  doWesc  (t  confief  en  la  généroilté 

Id'UQf  wtiQn  quaa'cft  trop  fènrent  montrée  grande  ïenvèi^s 

^  eiiilfm^&:  qniie'paMpoiiitJn'étrepàslib'érale'^vef% 

lies  amiSi,  taveciiCtu  tf»  deiontrefiés  fe»  défenfeuts ,  & 

ijtti  aurent  marché  .avec  elle  dans  le  chemin  de  la  révb«* 

InÔM  ^  qu^s  .i^^eadege  :il^elher  dea  fecouts  prbpor^ormés 

.à  l^ia  beT^ittr  eUe«  d^a  ima<.c^  fecours  au  rang  des 

49ttefi  f ffttbliqMi*-  Quant  «4  Oeut-qui  auront  contrarié 'la 


snaf^he  ie§  \iiti  r^voItttÎQiMaîrkS:,  i|iiS  «ifôlehr  infii^ 
69M  itf  «ipritt  des  ptmctfat  ^ibftitickit»)  pourquoi  pré;* 
tendroîcat-ils  ^tr«  fecourui  d'im  pcapie  qi/ilt  «nroieitt 
trahi  &  trosnpé  i  Pour  ceux  qnî  iemieiit  àflcc  jenhes.» 
«iiex  rcbuftes  povr  fournir  par  leticfifbfiÛMice,  pâ^qtieL» 
iqae  travail  utilf,  nous  (bmino  peritmdé»  qu*Ai  refurcroieht  ^ 
cvx-mcmei  1  s  lecovrs  que  la  iwiiMi  t«ur  oAriri^  ,  ft 
q^t  fe  tappeUant  que  Its  premiers  pr£Mé  ^é^enr  dk 
jprodait.de  Itvr  travail  maniai,  ils  ne  %*Ottdreteiik  pas, 
ictts  reispiiejde  {a  liberté  >  écre  inttrîeun  i  lews  deVadr 
ciers  fous  le  règne  du  delpotirme  ;  déjà  r.ous  ieiir  «roi» 
^vdoppé  «es  ipiatodi  principes  an  tiiHiiér^  175  ^^  ooua 
)es  engageons  k  relire  nos  réflexions  à  ce  filj.et»'  -  ^ 
^  Mais  diient  quelf^uet^oi  d'entrenx^  fi  les  ^kH  *it<i» 
^uentes  ae  revif  npei»t  frapper  .les  fens  parPappàteil  dTttb 
cuite  extérieur^  fi  le  p^upleta  retrouve  plus  dans  fës 
^emp^s  ie  (peàacle  magique'  de  InmânairM ,  &t  vafei  8c 
4*haî>ill€n|f|is  1901  .étiiueliuis  d'argétif  Al  d'or  qVi^Monrf- 
icnt  à  l^  fois  (es  yeuà  &  ton  iihq^natioii  ;  4t  W  fie  YÀ 
îrerrouvera  plus.,  fi. le  cuke  nWl  plus  faUHé,  bientôt  te 
l^ijjple  .al^^ndopiKre  le  oiko  de  fes  pères  ^ 
.  G»  prêtres  U ,  {9m  le  ievqîr  4  ont  donné  Je  ieeret  4t 
leur  avarice  &  de  kvr  .cOpidité^  Kofs  ne  rappetleroiÉ^ 

rce  que  nous  avoiii jcBt  dans  te  ^numéro  déji  cité,  dk 
fionplicité  vr^sieit  reiigteo(e.i(^  .régitoit  dans  1^ 
jf^remiers  te|»ples^  chrétiens  $  Jwiie^«o«i  leerv répondions': 
croyei-Ycus  q{ie  c^ux*1à  appartiennent  vraiitenf  à  votiie^ 
cuite  .oui  n'y. font  attachés  que  par  des  t«préf(élTtàtioits 
théâtrales?  Ne  vjayei  vowt  pi*  qii|c.de  telle»  gens  voitt 
à  votre églifç^  çomipe d'autres  vontà  l'opéra,  pour  jouir 
de  la  vue  des  décorations  &  4^  .jen  dos  madiiAes.  Si  vodi 
aimez  le  dîeu  que  vous  prêcbet,  deve^voos  ^e  yalouk 
de  lui  coniferver  de  pareils  adorateurs  ;  de  tels  cathohquea 
«e  fero|ei^t,  à  proprement  parler  ,^qae  diisfdoUtfes.  Avoues 
le  donc  c  ce  n'^fi  pas  votre  rtUgion  que  vnns  ckériffet; 
tnats  les  reveous»  ibm  Io  falaire  dont  elle  voos.ptocore  ' 
Ja  Jouiflance.  Vous  voudrîex  encore  <{uc  Pécht  des  pro- 
cédions ,  que  la  pompie  des  fttes  middpliéts ,  fit  ^porter 
i^corr  ,  dans  le  ttoac  que  tous  vidies ,  le  denier  de  h  ^ 
i|euv.e&  de  l'orphelm,  &  xcâla  ^e 'que  le  calendrier 
nouveau  a,  fuppcimé.    ?  ^        ' 

.  A  toutes  peai  réforme»',  comtnaadées  par  -la  raifcrn  & 
néceflîtées  par  les  c'rrcooûances  ,  tk'ouUicns:  pas'  dis  j^ro- 
pofer  r^JboIuîon  de  ia  coftfeflioo;  Cette  mefnte  eft^utgénfe 

dane 


(M5). 

dans  la  crife  oii  nous  fommes.  SI  on  laKTôît  ce  tnojren  aux 
prêtres  ,'ib  nç  manqueroient  pa»  d'<;n  abufer  indignement 
pour,  accaparer  les  confciehces  &C  fe  conferver  un  parti  pour 
former  un  noyau  caché  de  contre-ré  vol  istion  fourde.  Ccf 
n*eft  pas  ici  te<  moment  &  le  Heu  de  réclamer  le  prin- 
cipe de  la  liberté  des  opinions  ,  c'eft  une  nrôfure  de 
fureté  générale. qu*il  faut  prendre,  &c  la  peine  de  mort 
ne  ferott  pas  de  trop  contre  ceux  qui  confeflent  &  ceux 
qui  fe  çonfefient. 

La  confeffion  n'efi  pas  d*issflitutton  ilivine  ,  U  s'en  faut  ; 
&  le  fecrfet\que  les  prêtrcs*"exigent  de  leurs  pénitens  , 
annonce  ;iMcn  la  perverfité  da  leurs  intentions.  Dans  U 
pr'un'itîve  ^Ufe  ^  on  fe  confsflbit  à  haute  &  intelligible 
voix,  en  public,  au  milieu  des  temples.  U  étoit  beau  alors 
d'entendre  un  coupable  &ire  Tavcu  de  fa  faute  Ôc  fç  fou- 
mettre  au  chat'unsnt  ^  d'après  la  décifton  de  fes  frères  ! 
Cécoit  une  «Tpèce  d«  )uri  moral  6c  volontaire  ;  mais 
le  dereé  a'y  trouva  pas  fon  compte.  Il  fe  hâta  d'mtér 
rcffer .rameur- propre  &  des  confidérations  particulières, 
pour  devenir  les'  arbitres  des  familles  ;  &  pour  exercer 
leurs  reiTentlmens  particuliers  ,  les  prêtres  commencèrent 
par  les  femmes,  qu'une  ^uffe  honte  fit  confentir  à  ce 
qu'ils  voulolent  ;  &  de-là  les  turpitudes  ^  les  fcandates  , 
les.  crimes  dont  il  ^  tems  de  tarir  la  fource. 

Pour  nous  réfumer ,  difons  qu'il  ne  faut  plus  de  prêtres 
dans  une  république  fondée  fur  les  mœurs  ;  niais  pour 
obferver  toutes  ït%  règles  de  la  jqftice  ,  même  envers 
ceux  qui  les  ont  fi  long-tems  enfreintes  zvm  impunité  6l 
impudence  ,  laiffons  aux  vieux  prêtres  leur  traitement 
jufqu'à  la  fin  de  leurs,  jours;  quant  aux  jeunes,  payons* 
leur  leur  penfi^n  encore  pendant  trois  ans  ;  ce  terme 
fttffira  pour  qu'ils  (e  procurent  un  autre  état  dont  ils  n'aient 
point  à  rougir. 

Dans  te  cas  oii  la  république  jugeroit  à  .j>ropos  de 
coaferver  encore  quelque  tems  des  prêtres  «  il  faut  leur 
défendre  Uur'  coilume  «même  dans  leurs  égiifcs.  N'avons- 
nous  pas  défendu  les  mafques  .&  les  dominos  ,  même 
dans  l'intérieur  des  falles  de  bal.  Sont-ce  fes  fcapulaires, 
les  manipules,  les  chafubles ,  les  chappes  ,  les  aubes, 
les  furplis  qui  donnent  du  prix  aux  prières.  Les  miniftres 
des  autres  cultes  n'ont  point  de  coftumes  pendant  Taxer* 
cice  domedlque  de  leur  culte  ;  &les  prêtres  catholiques  ne 
valent  pas  mieux  que  les  miniiUes  proteflans  ou  luthériens. 

Pourquoi  auffi  pei mettre  aux  prêtres  de  former  ce  qu'on  . 
appelle  un  cpnvoi ,  pour  accompagner  un  mort  au  dernier 
gîte.  Cette  forte  de  luxe  cbntraile  trop  avec  les  formes 
républicaines.  D'ailleurs  un  arrêté  de  la  commune  vient 


(  m6  ) 

Se  déTendfC  aux  bateleurs  d'obfiruer  ncs  places  publiqueft 
par  leurs  pafqtttnades  &  leurs  jongleries. . 

Rendons  grâces  au  génie  révolutionnaire, dont  iefianibeai], 
comme  celui  du  foleil ,  pénètre  dans  les  lombres  demeures 
du  fanatilnie ,  6cen  diffipe  les  preAiges.  Nous  touchons  au 
snoment  où  il  n*y  aura'  plus  du  iouc  de  prêtres^  pas  plus 
que  de  charlatans. 

Exécution  des  vingt- un  députés, 
La  juftice  nationale  attendoit  depuis  long-temps  la  fin 
ie  ce  grand  procès,  qui  de  voit  jjgcr  entre  la  répub  ique 
éi  des  trjîrres  qu'elle  avoir  revêtus  du  caractère  aiigufte 
de  fes  repréfemans  :  déjà  Gorfas  ,  par  une  forte  de  dé- 
lire qui  entraîne  tdt  ou  tard  les  grands  coupables  à  leur 
perte,  étoit  vcni\  au  lîiilieu  de  Paris  défier  en  quelque 
forte  la  vigilance  des  patriotes  jufque  fous  les  portiques 
de  la  convention.  Comme  il  s^étoit  montré  rebelle  au 
décret  d'arreilation  ,  la  convention  qui  l'avoit  mis  hprsde 
la  loi  ,  le  tribunal  n'avoir  eu  qu'à  exécuter  cette  fen- 
tence  de  morr.  A  Bordeaux ,  &  pour  la  même  raifon , 
Birotteau  avoir  eu  un  fort  pareil.  Mais  le  public  defuoit 
voir  entamer  contre  les  autres  une  procédure  qui  devoir 

Îrouver  d'une  manière  invincible  à  l'Europe  entière  6c 
la  poftérité  ,  toute  la  perfidie  &  la  fcélératcffe  de  leurs 
complota.  Il  faut  avouer  que  l'ade  d'accufatîon  porté  par 
la  convention  ,  eft  un  des  monumens  les  plus  précieux 
pour  riiirtoirc.  Toutes  fes  parties  ne  repofant  que  fur 
des  faits  connus  &  publics  ,  portent  la  conviéVion  dnns 
tous  les  cfprits  ,  &  il  femblolt  que  les  )urés  n'avoicnt 
autre  chofe  à  faire  ,  pour  être  fuiHfamment  éclairés ,  que 
de  lire  cette  pièce  importante,  ou  plutôt  que  de  coniul- 
tcr  leur  mémoire  &  leur  cœur  ;  mais  H  falloit  fu'Vre 
les  formes  à  l'égard  de  ceux  qui  avoienc  feint  de  s'y 
foumettrc  en  ne  s'évadant  pas  :  il  falloit  voir  ce  que 
pourroient  répondre  pour  leur  jufiification  ces  hommes 
qui,  parlant  fans  celle    de   loix,  de  vertus  ,  de   rcpubli- 

Sie,  fomcntoicnt  l';inarchie,  ^tôitnt  les  principaux  artî- 
ns  de  la  corruption  &  de  la  divifion  que  f?moicnt 
parmi  nous  les  cours  étrangères;  ces  hommes  qui  pré- 
paroîent  un  chemin  h  la  Téinftallation  de  la  royauté, 
écrlvoîcnt  fans  cefie  à  leurs  collègues ,  après  leur  arref- 
latîon  ,  qu'ils  étoiènt  forts  du  témoignage  de  leur  coàf- 
cience.  Enfin  ce  gratvd  jour  eft  arrivé  :  doués  des  plus 
grands  talent  pour  le  malheur  du  peuple ,  les  accufés  les 
ont  déployés  tour  à  tour  avec  l'énergie  dont  ils  étoient 
capables  :  mais  tous  leurs  efforts  n'ont  abouti  qu'à  de 
miféraMes  fophifmes  &  de  méprifables  chicanes.  Ils  fe 
font  plaints  d'abord  que  les  mêmes  perfonnes  qui  les 
ayoient   dénoncés  à  la  convention ,  qui  Us'  aroîent  'fait 


încsrcérer,  cfui  le«  avolent  décrétés  d'accufation  ,  fet  voient 
de  témoins  contre  eux  ;  comme  fi  dans  une  caufe  oh 
toute  une  nation  eft  attaquée,  ou  toute  une  naçion  eft 
témoin  des  forfaits  dont  elle  a  failli  être  viâinie ,  où 
toute  une  nation  éiève  contre  les  confpirateurs  fa 
voix  acctlfatrice;  comme  fi  dans  une  pareille  caufe  il  Te 
pouroit  trouver  un  feul  juge»  un  feul  accufateur  qui 
Be  fût  pas  témoin  ,  un  feul  témoin  qui  ne  fut  pas  accu- 
fateur ou  tout  au  moins  dénonciateur.  Qu'on  fe  le  rap- 
pelle  y  c*eil  avec  de  pareils  raifonnemens  que  Pétion  vou- 
loît  jadis  fauver  C^pet  ;  &  certes  ,  alors  la  caufe  des 
plas  grands  criminels  Ceroit  la  plus  belle  À  la  plus  avan- 
tageufe  :  fous  le  prétexte  que  tous  les  citoyens  les  au- 
roient  d'abord  accufés  ou  dénoncés  ,  aucun  témoin  ne 
pourroit  dépofer  contr'eux,  aucun  juge  ne  pourroit  pro- 
noncer leur  fentence  ,  tout  le  mond«  devroit  fe  récufer 
*dans  leur  caufe.  Ainfi  les  petits  coupables  feuls  pourroient 
être  condamnes  &  pimis. 

Mais  cctt2  abfurdité  eft  encore  plus  révoltante  quand 
^n  fe  rappelle  quelle  fut  la  conduite  de  ces  mêmes  hom- 
mes ,  ^orfqu'lls  dominoicnt  dans  Taflemblée  ,  lor(qu*its 
pcriccntoicnt  les  patrioèes  les  plus  ardens  Se  les  plus 
purs  ;  "à  compter  depuis  la  pîatte  accufation  intentée  par 
Louv-et  contre  Roberlpierre  ,  qui  eft  i*épqqae  où  ils  com- 
mencèrent à  jetter  tout- à-fait  le  mafque ,  leur  a-ton 
jamais  vu  l'ombre  de  cette  impartialité  qu'ils  affeftent  au- 
jourd'hui de  trofuvcr  dans  la  conduite  du  peuple  à  leur 
légard  ?  Lorfque  Rob^rfpierre  pulvérifa  leurs  vaines  afier- 
tion^ ,  ne  continuèrent-ils  pas  à  répandre  fur  fa  morale 
'&  fur  fes  mœurs  le  poifon  de  la  calomnie  ?  ils  firent  plus, 
obligés  de  récouter  à  Paris ,  ils  l'empêchèrent  de  fe  fciirc 
entendre  dans  les  départemcns  ;  maîtres  d'une  adminif- 
trarron  des  portes,  depuis  long- temps  gangrenée  v''^.  épu- 
rée enfin  aujourd'hui  avec  beaucoup  de  pcme  ,  îU  arrêtèrent 
à  là  pofte  fa  iuftification  de  Robsrfpicrre ,  quoique  Tim- 
preffion  en  eût  été  décrétée  par  ralfcmblée  ,  ain fi  que 
renvoi  aux  départem?ns.  Enfuite  ils  fe  retettèrent  fur  Ma- 
rat ,  &  parvinrent  à  le  faire  décréter  d'accufatîon.  Alors 
on  vît  ces  mêmes  hommes  qui  exigent  aujourd'hui  tant 
de  délicateffe  de  la  part  cîe  leurs  adverfaires,  venir  té- 
moigner au  tribunnl  rcvolutionni'ire  contre  M îrat,  qu'ils 
avaic!nt  feuls  pccufé  &  dénoue^  ;  iS<c  cependant  au  ionds 
que  lui  reprochoignt-iîs  ?  d'avoir  ,  coir-nie  nous  le  remar- 
quâmes dans  le  temps,  cm'S  une.op'nion  qu'H  croyoit 
«••'c  au  fa^ît  pviSlic,  &  qui  l'ctoit  ;  d'avoir  ufé  de  la 
liberté  de  la  prcîï'c  pour  éclairtr  le  peuple  en  dépit  de 
fes  ennemis.  Pour  eux,  quoiqu'ils  en  difent  »  ils  n'étoient 
point  accufés    d'avoir   émjs    un?   fimple   opinion  »  mais 


(  M») 
^ar  une  condiïite.  confiante  &  fout^nue  ;  par  une  férié 
d'aâiûns  fcélérates  &  perverfes ,  ^*Avoit  mis  la  France  à 
deuie  doigts  de  fa  ruine  ;  d'avoir  cherché  par  mille  moyens 
perfides  a  amortir  l'efprit  infurreûionnel ,  qui  préparoic 
avant  le  dix  août  la  chute  du  tyran  ;  d'en  avoir  ,  après 
cette  époque  ,  propofé  feulement  la  fufpenfiott  ;  d'avoir 
calomnié  lans  cefTe  la  ville  de  Paris  ,  d'y  avoir  appelle 
une  force  départementale;  d^avoir' voulu  confecver CapeC 
pour  conferver  un  plus  grand  parti  à  la  royauté,  dV 
voir  &it  déclarer  la  guerre  à  toutes  les  pulfFances  de 
l'Europe  ,  de  concert  avec  les  Thuileries  ;  d'avoir  tra«> 
Vaille  à  fédéralifcr  ta  répubiiaue  ,  à  la  déchirer  pour  que 
le  defpotifme  en  recueille  les  lambeaux  ;  d'avoir,  &c.  &c. 
Voilà  ce  que  la  France  entière  a  vu  :  les  conipiots  que  la 
journée  du  3 1  mai  a  déjoués,  &  que  le  10  brumaire  a  punîji. 
Lorfque  les  vingt-un  accufcs  curent  entendu  leur  fen*- 
tence  de  mort ,  ils  vuidèrent  leurs  porte  r  feuilles  &^  en 
jettèrent  les  affignais  au  peuple  ,  en  criant  :  vive  la 
république  ;  ils  efpétoient  alnfi  l'exciter  en  leur  faveur 
êc  caefer  un  foulèvement  ;  mais  le  peuple  d'aujourd'hui 
n'cû  pas  celui  d'autrefois,  qui  fe  bauoit  pour  ramaflej: 
l'argent  que  lui  jettolent  avec  dédain  les  rois  ou  les 
grands  de  ia  pottièie  de  leur  caroffe  ,  Ôt  qui  fe  battoit 
enfuite  pour  eux.  Les  républicains  n^prifesent  les  aiE«- 
gnats  ,  ainii  que  ceux  qui  les  avoi en t  jettes.  Le  lende* 
main  tous  furent  exécutés  fur  la  place  de  la  Révolution, 
aux  cris  de  vive  la  république  :  «n  feul ,  en  s'afiaffinant 
lui-mcme  ,  fe  déroba  aux  coups  de  la  )uftice  ;  Ton  corps 
fut  porté  au  lieu  dû  fupplice  ,  &  enterré  dans  la  même 
fofTe  que  ceux  de  fes  vingt  compagnons.  Jamais ,  malgré 
le  mauvais  temps ,  exécution  n'attira  plus  de  fpeélateurs 
&  ne.  parut  fi  néceflaire  au  maintien  de  la  republique. 
Malgré  ce  qu'en  dilbient  fur  la  route  ôc  fur  l'échafaiid 
quc^i.es-uus  des  condamnés ,  qui  criaient  :  vive  U  répu>^ 
bliquc  \  mais  vous  ne  Vaure^  pas  ,  on  étoit  bien  perfuadé 

Îue  leur  mort  ne  contribuereit  pas  peu  à  la  ccuifolider. 
luC:urs  àufli   au  pied  de  la  guillotine  ,  chantèrent  e« 
('embraiTant  ce  refrein  fi  connu  : 

'Plutôt  h  mort  que  refcUvsgei 
C'efl  U  dçvife  des  français/ 

Les  miférables  vouîoient-îls  par-là  înfulter  aux  mefures 
révolutionnaires  fans  lefquelles  ils  braveroicnt  encore  l'unité 
Se  Vindivifibilité  de  la  république?  On  a  fait  à  ce  propos  une 
femarque  qui  a  fon  prix  :  c'eA  que  de  toutes   fes  lettre* 

Su'on  lut  à  l'audience  fignées  d'eux,  aucunes   d'elles  ne 
atent  de  l*an  deuxième  de  la  république ,  une  ^  mdivlj^ki 
eues  s'aaêtent  tout  court  au  mot  république  \  fan^  doute 


(  M9  ) 
k  république  de  Biiflot ,  de  Gorfas ,  de  Vcrgnîaud  »  et 
Stllery.  Ce  dernier  fir  le  don  Quichotte  ;  il  vint  au  tri- 
bunal avec  uiîe  béquille  ;  en  s'en  retournant ,  il  la  jetta 
au  milieu  du  parquet  »  en  dlfant  :  K  la  mort  prononcée  con- 
tre moi  me  rend  toutes  mes  forces».  Leur  attitude  ,  après 
qu'ils  eurent  entendu  leur  jugement, ne  prouve  parleur 
innocence.  Ce  n'eft  pas  ainfi  que  Socrate  reçut  (on  arrêt. 
]1  n'a  pas  ten^  à  eux  que  les  bons  fans-culottes  qui  af-« 
fifloient  à  leur  condamnation  ,  ne  fe  portaient  à  des  excès* 
Mais  de  tout  temps  ,  ces  vingt-un  avoient  méconnu  la 
force  &  les  vertus  du  peuple:  ils  en  appelèrent  àï  lui ,  ils 
lus  demandèrent  indécemment  fecours  contre  les  juges;  le 
peuple  reAa  tranquille  fpeâateur  de  leurs  dernières  fu- 
reurs ,  &  fe  contenta  de  jetter  fur  eux  un  regard  de  mé- 
pris et  de  pitié. 

Deux  jours  avant  leur  jugement ,  la  convention,  con« 
fuites  par  le  préfiJent  du  tribunal  révolutionnaire  nanti  da 
cette  caufe ,  décréta  qu'après  trois  jours  de  pl.aidoyerie , 
le  préftdent  du  tribunal  feroit  autoiifé  à  demander  aux 
jurés  û  leur  confcience  eft  fufHfamment  éclairée. 

Ce  décret ,  nécefTaire  dans  une  révolution  rapide,  a 
ravant:.ge  de  frapper  promptement ,  <du  glaive  de  la  loi , 
les  grands  coiifpirateurs.  Mais  pcut-çtre  fait- il  courir,  le 
rifque  d'en  f'auver quelques-uns;  car  il  eft  trcs-poflible  que, 
après  que  le  jury  a  déclaré  être  fufHfammeAt  inftruit  » 
par.  une  fuite  de  nouvelles  dépofitions  de  témoins ,  on  dé-* 
couvre  le  crime  là  où  on  n'auroit  vu  d*abord  que  l'in- 
nocence ou  un  léger  délit.  Ces  réflexions  ne  tomoent  pas 
fur  BriiTo:  &  fes  complices  ,  dont  les  forfaits  contre  U 
république  étoient  démontrés  d'avance.  t 

S*il  r*:(tolc  quelque  dout«  à  cet  égard  ,  on  pourroit  dire  ^ 
arec  Biiiaud-dc-Varennes  :  tous  ceux  qui  n'étoient  pas  de 
leur  bord  (  BrifTot  6c  confoxs  )  auroient  été  impitoya^ 
blemcnt  facrËés.  Oifons  plus:  tous  ceux  qui  ont  vote  le 
fuppUcc  du  tyran ,  euflent  été  les  viâimes  des  hommes 
d'état  qui  vouloient*  le  fauver  ;  &  Tafluce  de  ces  der-* 
niers  étoit  bien  perâtle  ;  car  ils  avoient  toujours  à  la  bou«- 
che  le  mot  république  &  celui  de  falut  du  peuple.  Plus 
xl'im  patriote  en  ont  été  dupes.  Ç'eft  ainfi  que  s'y  pre- 
noient  les  fédcraljfles  pour  rétablir  la  royauté  ;  mais  la 
caufe  première  de  toutes  ces  horreurs  étoit  dans  le  corps 
lég:fla(if.  Les  membres  gangrenés  de  ce  fénat  inipur* 
étoient  dignes   du  dernier  fupplice  ,  quand  ce  ne  (eroit 

2ue  pour  le  crime  d'avoir  fait  déclarer. la  guerre  eSen* 
ve.  Çstte  opinion  feule  méritoit  la  mort  ;  &  ce  trop 
jufte  cHâtiment  eft  loin  de  réparer  le  mal.  Qui  nous  ren- 
dra le  fang  généreux  de  nos  frères  d'armes  ^  Terfé  avet 
tant  de  cournge  dans  les  plaines  de^  la  Champagne ,  à 
LtUe  I  à  Mayence  ,  Ceci 


Eni  vain  JBriflbt  ,  6c  fes  vingt  collègues',  fe  font 
pfainti  d*ltre  lactifîés  pour  une  opinion  émlfe  au  fein 
)i*une  aiTemblce  qui  a  décrété  \^  liberté  de  penfer.  Ek  ! 
n'ont  ils  pas  traîné  au  tribunal  l'ami  du  peuple»  à  caufe 
àz  ion  journal?  £t  eux-mêmes,  comment  fe  Ttroient-ils 
oifculpés  d'avoir  vculii  armer  tous  les  dénartei^ens  contre 
Paris ,  pour  détruire  Je  berceau  de  la  liberté  ,  &  fur  les 
ciibris  ,  éUver  i.ne  rcpubiique  féûéraùve  à  la  merci  des 
f  Ufflances  coalifées  > 

Femmes  cantre-révofuilonnaircs  en  bonnet  raugc* 

De  cr raines  femmes ,  q  >i  vouloicnt  apparemment  fe 
dédommaf^er  du  tratic  auquel  le  réquifuoîre  d'Anaxag. 
Chajr.ict  i*ur  leê  mœurs  publiq.iis  ,  a  mi»  enfin  un  term^» 
»aff^<bièrent  ,    ces   jours    derniers  ,    d'un  bonnot   rouge  , 

Î^aiièrent  un  pantalon  à  leurs  jambes  6c  des  piftolets  à 
eur  cc.ntiirc  ,  &.  ai.iû  accoutrées  ,  coururent  p^ir'  les 
lUes  de  Paris.  Alors  on  jugeoit  les  vingt  -  un  (édéraliftc* 
conlpirateurs  ;  &  lc6  citoyens  ,  pendant  cette  procédure  , 
gardoicnt  une  attitude  trop  calme  ,  trop  Impcfante  au  gré 
4*ttn  certain  parti  qui  cherchoit'à  faire  diverfiôrt  &  du. 
bruir.  Nos  femelles  ,  (oi  -  diiant  révolutionnaires  ,  bien 
payées ,  mais  mal  ir  llruitts  de  leur  rôle  ,  voulurent  débuter 
par  accapnrer  les  citoyennes  des  mai'chés  de  la  feftion  du 
Contrat  Social.  Elles  allèrent  donc  leur  propofer ,  du  tcji 
dont  en-  commande  ,  dont  on  m.mace  ^  de  prendre  6c 
d'adopter  leur  nouveau  collum?.  O  i  ne  leur  répondit  point 
.avec  des  paroles.  On  employa  des  rai(ons  ^\v$  frapparftc's  ^ 
pl'js  jenjibies.  En  un  mot  ,  la  préfidente  des  dames  eii 
bômut  loug^  tut  rudement  fouettée  &  couverte  de  bcue  , 
au»  acclamations  d'une  foule  immcnfe.  Cette  juftice  po* 
puiair&ne  le  ht  pas  fans  quelque  tumulte.  La  place  de  la 
Viéioire  nationale,  et  les  environs  ,  étoicnt  pleins  de 
groL'ppes  fort  animés. 

Tout  ce  bruit  parvint  jufqu'à  l'affembléc  générale  de 
la*  Te^iicn ,  dont  les  officiers  civils  fe  conduilirent  avec^ 
boaucoup  de  fageife  &  de  fermeté.  Le  lendemain  ,  lés 
citoyennes  du  quartier  ne  manquèrent  pas  d'aller  de- 
mander k  la  convention  un  décret  répremf  de  tels  fcan- 
dciles  ,  &  l'obtinrent  fans  peine.  Il  n*eft  plus  permis  aux 
femmes  de  s'organiser  en  club  délibérant  ;  elles  feront  to- 
létèes  comme-  îpcélatrices  filentîeufcs  &  modeftes  dans  le» 
locfété.  patriotiques  ;  &  en  effet ,  les  femmes  ne  doivent"^ 
peint  aller  chercher  des  nouvelles  hors  de  leurs  maifons  ;. 
qii'oi!e&  les  attendent  &.  les  reçoivent  de  la  bouche  feulô 
de  Uurs  pères  ou  de  leurs  enfons  ;^  de  leurs  frères  ou  de 
Ituis  mari^. 


Citoyennes ,  foyèz  fille 'honrictes  &  !ab6ncufes ,  épotifes 
tendres  &  pudiques  ,  mères  fages  ,  Si  vous  ferez  bonnes 
patriotes.  Le  vrai  pathoiifine  confifte  à  remplir  fes  de- 
voirs ,  6c  à  ne  faire  valoir  que  les  droits  départ's  à  cha- 
cun ,  lelon  le  fexe  ôi  l'âge ,  à  non  à  porter  le  bonnet  & 
lapiqae,  le  pantalon  Si  le  piftoiet.  Laiflez  cela  aux  hpinmes^ 
o^*  pour  vous  pr  jt^ger  ôi  vous  rendre  heureufes.  Garde» 
vos  vétemens  analogues  à  vos  moeurs  &  à  vos  occupa- 
tions ;  &  puiùiFcz  toujours  avec  courage  y  comme  vous 
venez  de  faire  ,  tout  déîit  qui  tendroit  à  délbrganiser  M 
fociété',  en  troquant  de  fexes ,  ou  en  les  confondant  ave<î 
indécence  ,  ÔL  dans  des  intencions  anti-clv^ues  &  perfides. 
Féu  à  VAml  du  peuple  par  la  ftélion   dt  V  Unité. 

Le  jour  de  !a  première  décade  de  la  féconde  année  ^ 
la  Républ'que  ,  la  fe^ion  de  l'Unité  a  célébré  à  fon  ispu* 
fine  fête  pcrpulaire  en  l'honneur  de  ^larat.  David  n*ayx>tf 
pas  \>eu  contribué  pa:  fon  pinceau  à  rendre  folennfllecflle 
de  la  feâion  du  Muféum.  La  feâi*n  de  Bondi  avoit  ev 
auffi  ,  pour  s'aider  à  illuftrer  fon  hommage  à  la  mémoire 
é^  rÂnii  du  peiiple  •  tous  les  talens  des  artlAes  de  i'Opér^^ 
La  feâion  de lunite  s'en  tint  aux  feptimens  de  fraternité 
qui  caraûérlfôrent  la  pompe  qu'elle  décerna  au  martyr,  de 
la  liberté.  Cependant  un  cénotaphe  d'une  ordonnance 
révère  s*élevoit  au  milieu  du  jardin  de  la  'ci-devant  ath 
baye  S.  Germain.  A  l'entrée  étoit  un  trophée  des  por-t  . 
traits  de  Louis  XV  »  Louis  XVI ,  de  leuis  mmidres  ,  dv 
cardinaux  ,  de  prélats  et  autres  gens  de  cetâ-e  efpèce  »  qui 
furent  brûlés  en  préfence  des  buAes  de  J.  J.  Rouffeau  »  dâ 
Lepeltetîer  &  Marat.  On  chanta  des  hymnes ,  &  l'aie  re- 
tentit des  cris  de  vivi  la  R'pMIque  ,  plus  fincères  que  ceux 
qui  furent  pouiTés  un  peu  avant ,  à  la  place  de  la  iléyo^ 
lution  ,  par  les  vrngt  députés  fédéral! Aes ,  au  pied  de 
Féchafauci. 

Tout  fe  palTa  dans  le  calme  ,  &  dans  l'attitude  d*uii 

peuple  qui  lait  dar.s  le  même  jour  rendre  à  chacun  félon 

les  œuvres.  A  midi^  la  hache  des  loix  frappe  les  mandataîr-es 

'   infidèles.   Le  ibir  ,  l'encens  fume  devant   les  images  des 

repréfehtans  fidèles  à  la  nation.  « 

Nous  fommes  véritablement  dans  lefiècle  delà.) u (lice « 
Compagne  néceOaire  de  la  liberté. 

,    Dtnri^  dt  première  néciffité. 

Ce  qui  prouve  qu'il  faut  fans  cefTe  redoubler  de  cou- 
floge,  defiirveillance'&  de  fermeté,  c'eft  le  fpcftacle  de 
tout  ce  qui  s'eft  paifé  depuis  quelque  tcms  à  Paris  & 
aiUeius,  i  l'octafion  des  fubfiftances  &  des  déniées  de 
première  néeeffité.  Paf-toot  on  fe  foi  fit  des  hommes  évidcrti- 
neni  dangereux  &  fufpeâs  ;  mais   combien  fe  perdent 


(  M>  ) 
Sans  la  foule?  Combien  '  fe cachent  foaj  un   voile  înif^ 
pénétrable  ?  Roland  avoir  reçu  vingt  mviltons  pour  ache^ 
ter 'des  grains ,  pour  entretenir  Tabondance  dans  t6us^ie% 
départeme  s  :  qu'cft   devenue  cette  fomme  immenlc  ?  A* 
quoi  a-t-elle  été  employée  i  A  difFamer  Paris  &  à  affa«* 
mer  la  France.  Une  preuve  que  le  pani  de  ces  hommes- 
là  tenoU  à  celui  des  puiilances  étrangères  &  de  la  royauté  , 
&  qu'il  ne  s'açffoit  pas  feulement,  comme  Ton  a  dit^ 
d'un  vain  orgueil ,  ôc  feulement  d'un  amour  de  domina^ 
lion  ;  c'eft  que  Roland  &f  fl^s  amis  avoient  fi  bien  fait  ^ 
que  les  départemens  même  qui    avoient    embraffé  leur 
caufe  ,  étoient ,  du  moins  en  apparence ,  fans  aucunes  fub-^ 
fiAances.   La  moiflbn  de  1792  avoit  été  très* belle. ^  &  Pon 
ne  vôyoit  plus  ni  grains ,  ni  farines  ;  tout  étoit  caché  , 
«ccaparé ,  èc  la  livre  de  pain   s'ed  payée  dans  quelques 
endroits  ,  jufqu'à  vingt  fols.  Pour  tout  homme/qùi  penfe  j^  , 
il  efl  clair  que  le  non  emploi  de  ces  vingt  millions  ,  & 
le  feul  défaut  de  vigilance  fur  le  commerce  des  grains  » 
annoncent  aflez  àt  la  part  d'un  minidre  de  rincérieur  des 
Intentions  hoftiles;  &  quelles  pouvoient  être  fes  inten* 
fions,  finon   de  pouffer  le   peuple  à   maudire  la  répu- 
pubhque  ,  fous  laquelle  il  manquoit  du  néceffaire ,  &  de 
le  jetter  dans  les  bras  du  defpoti^e ,  qui,  les  premiers 
jours  ,  fur-^ut ,  auroit  bien  lu  leur  faire  trouver  du  pain 
&  k  bon  marché.  La  fecouffe  que  caufa  dans  les  efprits 
la  journée  du  3 1  mai  ;  la  fcidion  prononcée  de  quelques 
départemens  ^  Ti ncertimde  des  autres  ;  '  les  derniers  efforts 
de  l'agonie  du  parti  expirant ,  contribuèrent  à  faire  ref- 
ferrer  encore  le  peu  qu'on  en  montroit  ;  par-tout  la  difette 
fiit  générale  Çc  faâice  ,  il  fallut  tous  les  foins  ,  toute  l'ar- 
deur /du  comité   de    falut  ^  public  ,    des  repréfentans   du 
peuples   envoyés  dans  les    divers    départemens  ,     de  la 
commune  de  Paris ,  pour  faire  forttr  de  terre  les  mon* 
ceaux  de  grains   qu'on  avoit  enfouis.   Tel    fermier,  au, 
mois  de  juillet  ,  n'avott  pas  encore  battu  fes  gerbes  de 
l'ttuiée  précédente.  La  cupidité ,  d'accord  avec  I^rLAocra- 
tie  &  le  fédéralifme ,   fe  jouoit  de  la   loi  du  maximum 
contre  laquelle  s'étoit  toujours  élevé  le  côté  droit  de  la 
convention  ;  &  fécondée  par  les  adminiftrations  entachées 
de  modérantifme ,   débitait  que  l'oii   étoit   encore    bien 
heureux  d'avoir  pour  deux  cent  francs    un  fac    que    la 
loi  taxoit  à  foixante  livres.  A  de  fi  grands  maux  un  gr^nd 
remède  étoit  néceffaire  ;  on   le  trouva  da«s  la  loi  de  la 
réG[uifitioa.  Forcés  par  une  mefure  coaétive  &  révolutior- 
naire  qui  proportionnoit  cette  efpèce  de  contribution  au 
nombre  aarpens    de  chaque   ferme  ou   propriété  ,    les 
grains  abondèrent  le  l'on  connut  toutes  tes  richcffes  de 


(»5S) 
fa  France.  La  flqaîftîon  p^nâiur'lcs  braiV  fur  les  voi"* 
ture,s  camme  for  kes  fubfitUnc^s  ;  on  battit ,  oh   apporta 
Jes  grains,  parce  qu'il  le  falloit,  dans  les  différehs  greniers' 
&  magafins  dtfignés  par  les  repréfentans  dir  peuple. 

Ceae  dettùère  requifition  devenoit  aufll  néceiTalre  que 
la  première  i  puifqu'une  féc)vrefle  pretqu'inoure  régroit 
de[mîs  longrtems.  Un  ciei  d'tiirain  rel^ufoît  d'aviver  l:s 
rhrieres  6l  Ses  canaux.  Le  trarifport  des  grains  ramaflés' 
dinf  les  magafins  divers  ^venoU  piinible  &  difpeiirdîetjjc 
pour  les  grandes  communes  &  les  armées,  donc  ia  con- 
&|nmation  cft  immenfe.  La  réquifitton  para  à  tous  ces 
nic«F<v«énien9,  Les  armées  ne  fouffrirent  point,  &  Patîs 
sapprovifionna. 

Cependant  la  h^lveilianc^  &  l'arîflocratie  né  perdotene  ' 

Î>as  de  vue  leur  premior  projeté  Tandis  que  le  patrictifme 
attoit  avec  avantage  contre  le'  (lédéralifme ,  contre  la  cupi^ 
dite  &  comte  les  élémens^  ell€«  entraînotent  les  craintes 
fie  les  inquiétudes  du  peuple  ,    t|choie.  t  de  )'exa<pérer 
en  exagérant  les  maux  6l  (es  dangers.  Une  io\x\Q  immenfîrre 
preffoit ,  s'entaiToit  à  la  porte  des  boulangers  ;  on  eût  dit 
des  homaics  qni ,  n'ayant  pas  mangé  depuis  iong-tems, 
attendoient  qu'une  tnain  bienfaitrice  fatisfir  leurs  entrailles 
i'-jeûn  j  &  cependant  jamais  Paris  n'avoit  manqué.  Tou» 
les  )ours  même  on  dinribuôit  une  quantité  de  pain  b.en 
Supérieure  à  fa  coulbmmation  ;  la  crainte  de  manquer  le 
lendemain  du  nécefiaire,  faifoit  que  la  veille  on  prenoit 
du  fuperâu ,  &  ce  même  manège  fe  renouvelloit  chaque 
jour  avep    les  craintes  chaque  )Our  fnggérées.  Des  mal- 
veillans   qui    ne  craignoient    pas   pour  eux  ,   mais   qui 
empioyoient  tous  les  moyens  pour  tarir  les   lources  de 
l'abondance  y  fe  préfentoient  fucceffiyement    à   la    porte 
de   plulieors  boulangeis;  loccaparôient  des  pains  ,  qu'ils 
alloieot  èni'uite  ,  pendant  la  nuit,  jetter  dans  des  égoats , 
dans  la    riviéte  ou  dans  les  latrines.  Ce  fait  a  été  conf- 
taré  plufieurs  â>is ,   6c  nous  montre  affez  qu'il  a  dû  avoir 
Ueu  bien  plus  fouvent  encore  fans  qu'on  l'ait  îu.  Outre- 
cela,  Paris,  depuis   long-tems,    avoit  pris  la  lage  réfo^ 
itttion  de  tie  faire  payer  le  pain  que  trois  fols  la  livré  , 
te  d'impofer  les  riches  pour  pa3^er  le  furplus.  Le*,  proprié-* 
taires  ,  dans  les  communes  voiiines  de  Paris,  trâvatltèrent 
fi  bien  qu'ils  empêchèrent  de  fuivre  cet  heuieox  exemple. 
Ainfi  les  habitans  des  camp:4^nes,  obligés  d'acheter   leT 
pain  à  hn!t  fcis  la  livre  ,  préférèrent  naturellement  de  le 
venir  cherhcr  à  Paris^  où  il   ne    leur    coûtoît  que    trotf 
Ms  :  ainft  le  pain  payé  par  les  parifieas  ,  s'écoula  hor» 
'de  leur^  murs.  Leur  amour  pour  leurs  frères,  leur  bonté 
naturelle  les  «mpêcha  d'arrêter  avec  fermeté  cette  nouvelle 
fTpèce  de  dilapidation  :  bient5t  ce  ne  fut  plus  les  cam- 
pagnes- voiûaes  feujcs   qui  emportèrent   le   win  cuit  à 
m  ai}.  Tomt  17,  D 


?  »t4  ) 

Farls,  Voa  en  wrof^  .pu  U»  dUiSgencta  à  Orléans^  S 
Rouen,  à  Amiens.;  4e  forte  que  pendant  long-ccou  Paris 
a  pu  fe  vanter  de  ftourrlr    de  Tes    propres  .  deniers  une 

Srande  partie  de  la  république.  On  mit  enfuite  aux  portes 
e  cette  citi ,  une  g»rde  un  peu  plus  féyère  ;  mak  pour 
ttomper  la  vieilance  des  fentuieUes ,  les  habiuns  ésr  la 
campagne  cacnèrent  le  pûn^  même  dans  du  famîer  & 
dans  du  linse  (aie  ;  t'intérêt  fervoit  à  merveilk  les  enoe* 
snis  de  la  cEofe  publique ,  &  la  certitude  que  l'on  enponoic 
le  pain  hors  de  Paris ,  que  les  boulangers ,  la  plupart  pen 
patriotes ,  en  difiribuoient  en  cachette  à  leurs  amis ,  ra* 
menoit  tous  les  matins  »  &  ayant  le  jour ,  des  cttojrens 
à  leur  porte.  Mais  il  faliott  voir  fur -tout  Taffluesce  à  cer^ 
taines  époques ,  à  la  veille  de  certains  événemess*.  Quel' 

Îuefois  pendant  trois  on  quatre  iours  »  la  bautrque  des 
Ottûngers  refioit  abfolument  libre  ;  mais  après-  ce  coure 
intervalle ,  bientôt  les  malveillaai  fonnoient  l'alarme  » 
donnoient  l'eaemple .  de  la  crainte  ,  &  la  fouie  recommen- 
foit.  Pendant  le  jugement  de  Cu Aines  ^  pendant  celui 
d'Antoinette  «  pendant  celui  des  yingt-un  députés.,  les  at- 
troupemens  groffiû'oient  à  vue  d'œii.  La  commune  délt* 
vroit  iufqu*à  deux  ou  trois  cents  facs  au*-deffus  de  ce  qu'il 
en  avoit  jamais  fallu  pour  la  confommation  de  Paris,  dans 
le  tems  oii  il  contenoit  dans  fon  (ëln  deux  cent  mille  âmes 
de  plus  ;  mais  e'étoit  le  tonneau  des  Danaîdes.  Il  fembloie 
que  les  mains  des  confonunateurs  ne  pou  voient  iaraaia 
affez  fe  remplir  ,  tandis  que  c'étoient  les  égouts-  &  les  la» 
trines  qui  fe  remplifloient.  La  commune  enfin  ,  par  ua 
règlement  fage(voy€^  an.  Commune}  9.  pris  des  mefures 
pour  s'aCurer  à  la  fois  de  la  probité  des  boulangers  & 
des  confommateurs ,  par  le  moyen  d'une  carte ,  divifée 
en  autant  de  compartimens  qu'il  y  a  de  jours  dans  le  mois; 
le  boulanger  recevra ,  avec  l'argent  du  confornmateur ,  un 
morceau  de  sa  carte  ,  une  forte  de  quittance  qui  lui  fervira 
de  décharge,  qui  prouvera  combien  de  farine  il  a  em- 
ployé légitimement ,  &  qui  l'e^ipéchera  de  mêler ,  à  la 
belle  farine  qu'on  lui.  donne  ,  des  matières  étrangères  qui 
la  gâtent.  Nous  efpérons  que  dorénavant  cette  mefure  anéan- 
tira leS' projets  de  nos  ennemis.  Les  bons  citoyens  doivent 
favoîr  que  depuis  long- tems  Paris  &  les  armées  font  à  l'abri 
de  .toute  crainte  pour  les  fubfiftances  ;  les  armées  même 
cèdent  à  Paris  une  partie  de  la  réquifition  qui  leur  étoit 
defiinée ,  parce  qu'elles  n'en  ont  {Hus  befoin.  Par-tout  le» 
magafins  fe  rempllflent ,  &  préfentent  le  fpeâade  eonfo* 
lant  de  l'abondance.  Les  provifions  font  allurées;  la  ré* 
coite  a  été  des  plus  rl^es  ;  6c  quoiqu'en  difent  ceminea 

«ens  ,  elle  eA  plus  que  fuffifante.  pour  nourrir  h  répa^^ 
liqus  entière  fans  le  (îrcours  de  l'étranger.  Les  femaÛ  es 
(91H  faites ,  Ce  les  bras  néçeftiiîet  à  ei^fcmencer  les  tenef 


pouyrwit  éa:t'û(ècxipé%  \  battirr  &'  à  yolturèr  les  graïAs; 
hà'fMotk  plfit»leof€^rnv«  ;  di^jà  flous  itons  en  reffentons: 
les  «ato  gR>A(imi:  dansiez  foi(ttt\nei ,  les  riVières  &1eif 
canasx  ;  auèaii  motft'Mi  ii'eft  par a)}rfé;  Les  rivières  ajan^ 
plinde.ibroe,  commenceiit  à  pouvoir  porter  de  plus  gros 
Àrdeailjt  ,  fc  à' faire  tirraler  ïes  denrées  ;  le  fédérainn^ 
ii*ofera  ]^h]S  élever  fa  tétei  L-amiée  révoIutionnaWe  anéan* 
tira  les'  «ccstptireniens  ;  it  çommiflion  des  iuhfiftaVi'ces  ^ 
sommet  par  i'aifembiée  ,  va  conduire  révolutionna^»* 
tncntlc  coimneree  &i  les  marchands.  Si  Paris  «  fi  la  Francft 
entière  n'a  ptas-  éprôUvé  la  -famine  ,  lorfqu'il  exîAoit  un 
Ly^on  ^  une  Vcfidée  ,  uife  Marfeille  rebelle;  lorfque  les 
gens  iufpeâs  (Svoietit  tous*  leur  liberté  ,  lorfque  les  autri-^ 
chiens  tnomphoient/ lorfque  tous  les  élémeiis  fembloitni 
^entiMidrel  asrec^  ces  «nnehiis  conjurés  ;  quel  jaVenir  dglféi- 
ble  ft'nvotts^itbus  p/as  «^  nous  prometitc  aujourd'hui  ,  qoiè 
tous  l«s  che^*  éé'h  rébellion  tont  tenverf^s ,  que  tous  les 
sioyauar  en*^  font  'cernés  où  détruits  ?  La  convention  ne 
•*eâ  pas  bornée  à  jouir  du  préfenf  ,  elle  a  porté  fes  tegarcfe 
im  i^aVc^if.  La  ittatvèillanie 'eft  comme  h  tête  de  l'hydrei 
terraflée  d*afeord,'el)e  rénaît  ,&  fe  relevé  bientôt  «tes.  Il 
étoit  donc  dtih  de^'^oir  du  légiilateur  de  pourvoir  aux  be? 
faifns  defaniiéé prochaine.  Malgré  le  départ  pour les^ fron- 
tières de*  fo^te  la  jéuncffe  frahçaîfe ,  fa  convention  n*à 
kiiTé  aueûne  «propriété  inculte  ,  aucun  terrein  oifif.  Un 

Suce  de  terre  t{ui  n'cft' pas  cultivé  ,  eft  une  tache  fur  un 
libre.  Ellis  a  rendu ,  aux  honneurs  de  l'agriculture^ 
S9as  les  terretn^s  vogues  &  communaux  ;  elle  n'a  pas  niém« 
PotAù  qne  dans  les  jardins  imtnenfes  &  cl -devant  royâuii  , 

Îae  renferme  Paris  ,  il  reftât  aucune  place  inutile.  Plu- 
«ors  arpeti^  y  font  confacrés  au  jardinage.  Une  infiruc- 
tien  vient  d'émaner  du  côm?té  d'agriculture  ,  pour  ajsu< 
ter  ,  par  des  procédés  nouveaux  ,  à  l'abondance  des  moif^ 
lonS'&  à  hf  quilifér*  des  objets  de  culture,  pour  augmenter 
enfin  tous  le$  mbyeni  de  fubfiftances  ;  &  fans  doute  là 
convenlton  ne  tardera  pas  à  décréter  la  defiruâion  de 
tous  les  grands  jardins  de  plaîfance  ,  de  tous  ces  colifichets 
anglais  qiit  font  géibir  la  nature  de  leur  mignardife  &  de 
leur  fiériiité  }  que   les  propriétaires  contraâent  des  goûts 

rttts  républicains ,  que  par-tout  chez  eux  l'agréable  fe  mêle 
^l'utile  r  dans  les  mauvais  te^rcins  ,  qu'ils  plantent. des 
bois  ;  dans  les  bons,  qu'ils  ftment  du  blé  ,  du  foin  ou  des 
l^g^mes.  Le  luxe  des  beaux  jardins  infulte  à  la  mifère  du 
peuple  ;  qde  tout  foit  pour  les  befoins  du  peuple  ,  mémo 
dans  les  pofleffions  des  riches  ;  &  qu'en  voyant  l'homme 
pins  opulent  que  lui  fe  prometier  dans  les  jardins  ^  -  le 
pauvre  puifTe  dire  du  moins  :  dans  des  tem5  de  difette  ^ 
la  république  faura  bien  trouver  là  de  quoi  fournir  à  ii(e| 
befoins»     :    ■   -  ^  '    '  .     •  •.  -^ 


(  1,6  > 

7tifqu*À;  prirent»  let  pkis  j^aiid«f  dépenfei,  :lc$  filii» 

grands^facrifue^  ont  ^té  fai.ls  poyr  desiiiperâiiîtét.  Les  ckftr 

teaux  étoient  couverts  en  tuik  >  ou  pluf ot  ea  ardoif<l  &  la 

defneut£  du  laboureur  ft'étoit  abritée  qu'avec-  du  €lia«|n*e. 

Demandez  au  riche  ce  quUl  avott  à  conferrer.avec  tant 

de  foin  »    à   garantir  fi   fcrupiilenfement  des   jatcmpéi- 

iries  de  .r^iir  :  dc^  gUces»  de  loHs  meubles  ^  de^  belles 

tentures ,  dts  bijoux  ;  iandls  que  le  modefie^  laboiirewr 

gardoit,  fous  (on  toit  de    chaume   les    chofo    les  plut 

urécleufes  que  la    terre  ait  produite  ,  la  ffibAibi^ce  de 

1  homme  l  souvent  même  il  ii*étou  pas  «fiez   riche  pour 

renfermer  ainfi  toute  fa  récolter  ilétoic  obligé  de  i*en* 

taffer    en  meulu  au  milieu  des  vbamps   &  de  la  laJiTer 

fiKDçfée  aux  pluies  du  ciel  &  à  la  torche  ifMieikiiaire  des 

mécha:  s.    Qu*on  démoUiTe    donc  eiifin*  toi<s  les  ^rteiuc 

châteaux  comme  on  Ta  fait  dans  la  Vendée ,  6c  qam  les 

«décembres   en  fotent  di^lrl^ués   aux   pauvres  ,    qâi    (e 

conftruiront  un  logement  plus,  digae  d'eux  6l  de»  den* 

tées  qu'ils  y  confervent  ^  ...  : 

Loriqu'on  raxa  le  prix  des  grains  fen^s,o;i  fc    pef«« 

fuada^  d*apiès  les  idées    des  éco'nomtft^s  ,  que  le  blé» 

éj%:t  en  quelque  forte  la  repréfentatk»  de  tcltfterchofet  , 

la  première  monnoie  préfentée  par  la  nature  »  eo'  ie  ca« 

rifant   on  an^èneroit  néc&fTfircment  toutes  lea  marchant 

difes  à  un   prix  proportionné.  Pour  nous  ,  ^npps  avPQS 

prèdif  dès-lors  que  fi  on  fe  bomoit  à  .taxer  les  grains  ,  on 

manqueront  fon  but ,  parce  qu'il   arriverok  que  les  aiH 

très  denrées  «  au  lieu  de   defcendte  au   prix  des  grains  t 

les  élèveroient  au   leur  ,  m.ilgré  la  lot  ^  &    qu'il    bAMê 

nécefff^irement  tout  taxer.  Nos  cotijcâiires  ne  fe  font  que 

trop  vérifiées  ;  &  la  convention  ,  mieux  inftrui^e  ou  plut 

épurée  ,  a  enfin  aÛîgné  à  la  valeur   de^  chaqiie  denrée 

de  nécelTité  première  un  maximum, 

Plufieiirs  caufes  avoient  concouru  an  renchérlïïement 
d'une  multitude  de  denrées,  les  aifignats  avoient  perdu 
leur  valeur  par  leur  trop  grande  multiplicité  ;  la  fécke* 
refile  avoit  rendu  plus  rare  un  grand  nombre  de  comef-  < 
tibles.  La  guerre  occafionnant  une  plus  grande  confom-* 
mation  de  viande ,  d'eau-de-vie  ,  de  draps  «  de  toiles  & 
de  cuirs  «  avoit  du  augmenter  le  prix  de  tous  ces  ob- 
jets. Les  trahirons  de  Uumourier.,  qui  livrèrent  à  l'en- 
siemî  pour  plus  d'un  milliard  de  provifions  de  bouche 
&  d'emmagafinemens  ,  ajoutèrent  encore  à  ces  mislhiurs» 
Les  déiafires  de  nos  colonies  firent  diiparoitre  de  nos 
lies  le  fucre  &  le  café;  Tinfâme  Capet  en  avoit  déjà  en- 
levé à  la  Fiance  pour  dix-fept  millions,  par  l'entreoiKe 
de  Leflart  &  de  les  courtiers  «  &  les  avoit  fait  vendre 
Ibus  un  nom  fuppofé  &  pour  fon  compte  ,  à  Hambourg, 
comme  on  peut  U  vo^  dans  le  procès  de  Lapor^e  «  Hv; 


%ndant  Ac  \i  liRc  dvîlc ,  &  ât  Gatôtte ,  premier  au- 
teur de  la  dévaftation  de  nos  colpnics.  ' 
•  Le  fsTon  ,  dont  les  matières  premières  vitnneàt  <l'Erp»^ 
gne  et  d'ItàKe  ,  a  dft  être  ianpeu  moins  abondaot  ^  à  eaufe 
«le  la  plus  grande  difficulté  des  arrivages  :  ces  marcliandiies 
vncfeirrenchénes  ont  dâ  fatre  renehérilptoutes  les  autres  , 
par  un  effc!t  ^  de  ce  itiveau  quî  s'établît  toujours  rapidement 
entre  les  iffbiets  de  commerce  ,  (iir^out  quand  il  s'agit  de 
rtffticliérirement.  Ma<$  totires  ce^  taufes ,  la  plupart  nat a-' 
rrillss ,  ètotent  bien  loin  ericçre.de  devcr  porter  fi  haut  le' 
pribiL  d«' denrées.  Il  faBut  <j'-ie  la  malveillance  concourût 
avec  elles  d*line  tnallîèlé  jpofitive^c  coudante  ;  i)  faîlut 
qttc  des  finaucîtrt-tccitparettrt  ^îftes  sVmparafffent  de* 
tont ce qu4h|yutent  ratnafler  àgfands  frais  ,  le  reffrrrriflenf 
avec  foin  ,  pour  ne  le  faire  fortir  que  dans  des  temp  op-' 
portons ,  et  en  gagnant  cent  ou  deux  cents  pour  cent.  Plu-' 
ûmn  autres  faifant  le  m^er 'dé  ttfuifiéi's  ,  affolèrent  fur 
les  raaroHandifes  ,*  vendirent  ce  qu'ils  ii*i|(voient  pai  a^tfté  , 
achetèrent  fans  remplir  jamais  de  magafihs.  Les  dctaillan» 
ont'b.eat^  partagé  éternité  ees^manœnvreç. i>'ime  heure, 
d'une  demi -«heure  à  l'autre  ,  le  prix  croHToit  avec  une  ra- 
pîidîté  effrayante  ,  et' ce  qUV)rt  %'ét0it  procuré  l§  m«<in  ,.  fe' 
traavoit  prefque  ioubtéle  fo^r.  Les  marchands  quî  avoienf 
des  pfovifions  depuisr  l^ng-tenips  firent  nnc  fortuné  énor- 
me, et  s'enrichirent  de  la  misère  du  pauvre:  ceux  même 
qui  avoient   un  relie  de  cônfçience  &   qui  *ï*ofoîent  ce- 

Edam  réfifter  au  torretfidé  l'exemple  ,  étoient  térut 
teux  de  leurs  gains  ^illicites.  Pfemianr  que  ta  rapidité 
mercantile  sVxerçoit;  ainfi  avec  tant  d'avantagé*;' la '-mal^' 
veiUaoce  ,  crûnineilonient  prodigue  et  déprédatrice,  détruî-^ 
foit  aatBUt  qu'il  Jéioit  ert  elle  les  denrées  dé  première  né- 
,  «eifité.  Oit  peut  voir  ^  Jp  l'article  Commune  de  Pan  i  y  là 
dénonctation  fignée  Picard.  PLuficors  tois  ort  a  trouva  dans 
la  rivière  des  morceaux  de  vrande  ^  comme  bn-  atoie  ti^vê 
des  pains.  '  î  : 

Il  éto  t  temps  demfeftre  %în  fr^in  è  cette  fnreur  dépré- 
datrice &  fpoliJltric^.  Evifin  fut  ren^kie  Uï!*  loi  falutaire 
du  maximum  ,  que  fiarharoux^  ,  à  l'époque  oh  on  taxa  Ici 
Wés  ,  rcgardoit  comme  une  des  caufes  futures  de  là  perte 
de  la  République  ,  &  qui  étoit  le  feul  moyen  de  la  fa«i- 
ver.  Le»  principes  en  furent  fimoles  6c  jufies;  fin  raifon 
de  toutes  les  caufes  naturelles  de  l'enchérifTement  ,  on 
aiouta  un  tiers  au  prix  de  toutes  les  marchandifes  en 
1790^  les  dnoitft.  royaux  8c  feigneuriaux  défalqués.  Cette 
loi  fage  mettoit  à  leur  fiiveau  tous  les  objets  qu>ile  cm* 
braftMt  «  car  fon  effet  naturel  étoit  d'établir  une  )u{le  pro- 
portion entre  le  prix  des  marchandifes  prifes^  au  lieu  oh 
on  les  récolte ,  ou  on  les  manufaânre ,  &  celui  de  ces  mè- 
ipies  marchaindifes  amenées  à  une  dtfta&ce  quelconque.  Car 


tà.^n  t790  5  m  itni  aucune  autre  année  ,  k  fàcrt  «par* 
exemple  ,  n*a  pu  Ce  vendre  auffi  cher  à  Oriéfifiks  qt*à  Pam%^ 
Ainfi  ie  ouuùinum  établi' cette  anaée-ci  à  Pari»  pour  :1e 
iiicro.9  devoir  ctre  rupecieuc  à  celui  établi  à  Orléans  à  lar 
même  épcc^ue.,  &  ptélenier  les  mêmes  progrei&oiis  nts*. 
mériques-,  dai^fr  )||jc|i:«li«s  devait  fe  treuytr  compris  \w 
bénéiice  di^  marchand.  Le  graçcl  défaut  dé  «cette  loi  »  c'eft 
^a'dUe/p'^toit  pas  j^iuz*général«  «  &L  qu'elle  fe  bernott  ^mt* 
dâiirèes  de  première  neceifué.  Ën-enet,'  coMme iioitf  l's-: 
vonfi  dittout-à-rhcure  ^  kf- plus  fort,  emportamt-touf  ours  le 
foible  ,  ce  qui  n'étoic  pa$  taxé  ^^iveé^ement  ou  4ndikeâe^ 
ment,  devoit  tuer  le  fn#x»nuiB  ea  éiaMiflianf'itneénonner, 
diiproporcion  encre    les  'diyi|Fres'-9vi^h««(bie^  Un  «mre' 
défaut ,  moindre  fans  doute  ,.mais  très-ifnpoftiNiiit  encore  , 
c'eô  qvi'clie  ne  difoit  point  ù  ce  maximutB  fcroit  iiieé 
d^ap^è»  le  prU  defr  déuUliftes  »  ou  fur  l'avis^  'da^  pnx  des 
marchés.  ;  c'efi  qu>U&  ne:^termino!t  point  le  ^dnr  qae 
les  marchand^  en  gt«s  b^ifferoîent  aux  marchands  en  dé«^* 
tâil ,  ce  qu'ellis  auroit  pu  d^sylors  fixer  à- un  dixième.         '^ 
Qu'art iva^t^il  •  ?  Pour  ëitisiaire  aux   defirs   du  peuple  ,- 
do^t  cette  lot  combloit  t^iis,  les- Vçeux-,  la  mnntcipaixté 
4e  .Çarls  fe  Kàta  de  êxn  Àa  maximum  dans  fort'  atrdn^; 
^iiTemecz  »  Sx.  elle  A^eut  pas  ktfunps  de  tout  Tompre»»* 
dre  dans,  fa  fixation-,  &  elle  précéda  la  â^xation  deexom^' 
munes  environnantes.  Alors  Paris ,  offrant  toutes  ks  den^^ 
récs-4  tTiéilleur   ms^bé  >que   les  lieux  t irconvoffins '^ 'de* 
toa&  cdté^on  vint  S''app^ovifio•ner  à  Paris-,  t\^j  ent'd'a-^ 
bocd  à  ta, porte  des^éprçiers  ,h  même  foule  qu'â  celle ^diM^ 
bp^ugers:  il  paroit  'méme/<iue  ces  mardnnds  >  avoîent 
avi(é^ 'aux-m^yens  det  ramaflerainA  ,  comme  ils  avcMent 
é^éi  caufe  des/^ttrouppemens  dtt'd^  (é^ncr)  Dtr'moing 
tl^  en  profitèrent  encore,  pour    dir^  qu'il»  n'^i^ôfent  pa» 
de^ifucr^ ,  (k.  ces 'g^ns r jà^   qui*  n'e^n  mnnquèrent 'jamaie 
^k^piA*  ilo vaMi '^nt  ^Is  ta<>nrrâ,/fe  tnouTèrent  tour«-à- 
COJp  ,  dépourvus  quand  il  ne  valut  plus  que  trente  deajt 
fo's-^'Il  en  eut  de  cela,  comme -dtr  pair «•  Paris Tie  manqua 
de  rier5 ,  en  effet ,  6i  fembla  fiutlquer  de  tout.  La  inu-i 
nicip^^té  ,   coinnle*  de    raifon  ^  h*atoît  pas-    cru   devoiir 
aller  ati-devant   de  la  loi,  elleevoit    taxé   les    denrée» 
d'après  l'ancien  prix  des  halles  Si  des  marché» ,  &  quand 
elle  eut  taxé  le   maximi^m  d'après  l'ancien  prix  des  dé*' 
bicans  &  des  détaUljfles  ,  les  marchands  en  gros  ne  fe  fe*' 
loicnt  pas  cm  moins  en    drqit    de  vendre   au  prix*  dif 
maximum  ;  aidfi  les  épiciers  s'eupent  aucun  gant  a  faire 
dans  leurs  nouveaux-  achats.  ...  -      ^ 

II  eft  vra*  que  ,  tout  bien  eonftdéré  ,  ils'  n'aroient  p» 
n  f e  plai-«dre,  leurs  gains  des  mens  précédens  touvroicnt 
^  au-delà  cette  perte  momentanée,-  mais  le  bois  ,  lé 
chaînon  ,  le  beurre  >  les  oeai»^  &c;  fe  vsndoicnt  au  port; 


gu  'diimââr  »  |.  h  halle  »  »n  prix  d^  'm«kSfr«iifn  ;  8c  les  pe^ 
tîu  détaiUans»  obligii  de  s'y   fournir,  n*avoient    rien  à 
gagiv?f  fur  la  revçote  de  œs  o^ecs  ;  41s  étoient    fur  le 
point  de  fermer  1e^rs  botttU{tf«s<  Bien  p^us,  &  on  ne  («it 
pas  comment  cela  a  pu  arriver  fans  enfreindre  la  lot ,  p?m 
ûeurs  marchandifes  ,  dans  les  endroits  où  elles  étoiert  ré- 
coltées  ou    fabriquées  y  ont  été  taxées^  à  plus   haut  prit 
qu'à 'Paris  .même,  de  forte  que  les  marchands  de  Pari^ 
n'ont  pu  en  tiaire  venir  fans  ^'cxpofer  à  de  grande^  pef^ 
t?s.  p*ua  autre  côté ,  les  objets  qui  n'étoient  pas  nomi- 
nativement  taxés  ^  ont  ^té   ^ous  elîglobés   par  les  mar* 
c;haiidis4  parmi  les  objets  de  première  qualité:  ainfi  I^é 
bouchers  ont  vendu  la  baiTe  viande ,  c'e(^à'dtre  les  réees 
de  bœuf  &    de  mouton  ,  les   tripes ,    ôcc    ,  a\i   mcme 
prix  que  la  bonne  viande.  Les  bouchers  eux-mêmes  ont 
été  rançonnés  par  tes  marchands  de  boeufs  c^i  ,   profi- 
tant de  la  (SfBculté   qu'on  éprou^oit  à  taxer  fuîvant  la 
loi  les  bœufs  vivans,  tâchoient  de  vendre  Tanimal  à  bien 
plus  haut  prix  que  le  boucher    n'en    pouvoir     vendre 
U  chair.    £n    un  ^  mot    tous    les    intérêts    fe  croifoient 
encore  ataigré  la  loi.  Dies  municipalités  compoféês  d'hom^ 
mes  4  qui  on  pouvait  dire  :  rous  eus  orfèvre  M,  Jofft , 
des  mu4iicipalités  élevoient  fort    haut   le  maximum    des 
denrées  ,  dont  Us  offîciers-municipaux  fe   trouvoiene  in- 
dividoellement  propriétaitts  :  des  draps  ,  des  toiles  prifes 
à  la  manufaûure  cofitèrent  plus  cher   qu'on  ne  pou  voit 
les  vendre  à  Paris.  Les  ceufs ,  le  beurre ,  taxés  dans  les 
campagnes- au  mêine  prix  qu'à  Paris  ^  furent  accaparés  par 
le  bourgeois  qui  y  alloit  paffer  les  fêtes  &   dimanches  ^ 
parce  que  Thabuant  de  la  -  campagne  aimoit  mieux  les 
vendre  ainft    que   de  perdte  fon  temps  &  fa  peine  en 
les  portant  à  la  ville  >  fans  aucune  efpérance  d'indemnité. 
Des  particuliers  qui  s'étoient  plaints  hautement  des  gros 
accapareurs,  firent  à  leur  tour  de  petits  accaparemens  de 
fucre  ,  de  chandelles  ,  &c.  Les  marchés  furent  beaucoup 
moins  {^rntsj  les  boutiques  parieUlement. 

La  loi  taxoit  au{£  la  main  d'œuvre'  de  tous  les  ou^ 
vriert  &  bien  avantageufeinent  |>our  eux ,  puifqu'en  aug-^ 
meiuant  feulement  d'un  tiers  fur  1790  les  objets  de  leur 
confommation ,  elle  augmentoit  de  moitié  leur  falaire. 
Mais  l'iiicxéciition  de  cette  pattie  de  la  lot  fembloir  en- 
coie  autorifer  les  manufaâuriers  &  les  entrepreneurs  à 
furfaire.  li  falloit  de  prompts  remèdes  à  tous  ces  maux  : 
il  fiiUoit  comprimer  la  cupidité  du  riche  marchand  &  fou- 
iager  le  pauvre. 

Le  comité  de  falut  public  propofa  des  additions  à  la 
loi.  Nous  croyons  faire  plaifir  -a  nos  Ic<;;leurs  en  ajoutant 
à  cet  article  an  extrait  du  rapport  de  barrôre  à  cette 
dccafion  ,  &  le  d^cr<t  qui  l':v  fu> Yi  ; 


^,  Bdfrin,  au  non^  du-  comit4  i/c  falia'.puiËe,  CU^isiR»-; 

les  fédériàliAes  ont. vécu  ,  le  peuple  ïeut  eu. immortel,  dtr* 
cupons-nous  dont  des,  plus  pre^ans  intérêts  du  peuple  ,  des: 
fubililances  »  des  approvifiooneinens ,  &,.de.la  ioi  du 
maximum. 

La  liberté,  en  «  s'établiflant  fur  le  ti^rritoire  irançals  « 
s'étant  appuyée  avec  c^iapUiiaflice  Jur  l'agncuhare  tk  hs 
coknfxiKtc&j  elle  avait  délivré  l-agricultttcp  de  tous  lesliear 
de  la  féocuUté ,  de  cette  rouille  feigneuriale  qui  dévorait 
les  terreik  d'impôts  arbitraires  &  otiiéreux^  qui  les  gtévoient* 
chaque  jour  davantage.  Elle  avoir  affranchi  lo  .commerce 
de  ta  rapacité  finai)ciçre  ».&  des*  entraves.qiie  le»  péages , 
les  corpor^itions  »  les  En^Urifes  ÔL  1^  différence  deS'jprovinccs 
avoient  trpp  loog-tcin>  co^fervées*  .    «.      .  .  - 

Qu'a  fait  Tagricuiture  pour  ]a  liberté?  EUeyacherdié 
qu'à  groilir  Ces  profits ,.  q^'à  calculer  (fis  bénéfices  fur  L'avi- 
^lifl'cmeat  de  la  fortune  publique  v  qu'à  ^ffafner  les.Biacchés  g 
hauiTsr  le  prix  dç  to«s  les  befoins  de  la  vie.  .  ^     . 

QiiVi  t^t  le  cpimi)ctce.  pour  la  lib^ti?  Jl  s*eâ^ paraly fé 
lul-tncme  ;  11  a  agiote  tout,  julqu'à  ia  propre  inectie  ;  il  a 
tari  les  /burces  de  la  circulation  par  des  exportations  clan-^ 
dedîines  ;  il  n*a  p^s .  alinxeQté  .la  république  ^ar  :des  im- 
portarions  fi  faciles;  il  a  négligé*  par  une forte.de  dépit 
contie-tcvolutionnaire  ,  la  fabrication,  la  manipulation  -  & 
renvoi  des  diverfes  içatièrcs::  09  eût  dit-<|ue  ion  avarice 
étoit  devenue  Cornplice  du  dçfpQtifme.  Il  a  tenté,  dans, 
fon  délire  calculateur  ,  daflfamtîr  la  libertés^  qdl  ne.  t'oo* 
oùpoit  que  de  l'élever ,  l'hçaorer  &  de  l'enrichir.  I^e  corn-  . 
inercç  de  !,a  n>ouari;hi,e.érolt-il  donc-  un  etclâve  indigne 
de  la  libsrtc.,  ou. un  enf«^£ipgrat  &  maDUevé  qut-Jbattoit 
fa  nourtlce?  On  pourvoit  le  penfer  (i  Ion  ne  favoitquun 
gouvernement  cTiercanttle  qui.,  fous  une  apparente  liberté^ 
a  ufurpé  Ôc  afl'ervi  le  commerce  du  monde ,  a  ameuté 
conrre  la^république  rintérét  de  tous  les  commerçaos* 

C'cft  le  gouvernement  atiglais  qui ,  en  careffant  i*ia- 
térét  commercial,  a  exercé  tous  les- monopoles ,  excité 
toute  forte  d';igiotage ,  favorifé  toute  efpèce  d'accaparé- 
mens ,  &  établi  au  milieu  de  nous  une  ^ecre  d'intérêts 
commerciaux  &  mercantilies ,  dirigée  contre  i'intéiét  des 
droits  de  la  nation.  .... 

Quel  a  été  rc(iieux  produit  de  t;mt  de  manœuvres  ?(UQe 
hauil'e  exctkTivâ  dutis  les  iubiiltances,,  un.repchériflem/ait 
prodigieux  &  fublt  des  obtetvde  première  oéceffiié.;. enfin, 
la  mifèrc  d'une  grande  jpârtie  des  ci(oyen%  ,  de  c^ttepactie  ■ 
jntére(Tante  de  la  nati^^n ,  qui  vit  de  fcs  travaux  ,  ^.  qui 
a  plus  de  droit  aux  veiUcb  &  à.  la  folUcitude  du  iégif* 
lateur.  .  -  .        •    .         .. 

Quels  rci|ièdes  pouvoIt*il  appliquer  à  cet  ei^cès  de  fpé« 
culatioas  criminelles  des  gr^ii^i  propriétaires >  à  lavidité 

des 


4#  UHiuMeà  iiii<ktàfli|  fit  &  PaVirice  des  itlàtcfuiijl 
AMUanif 

A»  miliai  de^  cpi  «Mx ,  te  léaîflateuir  fft  pu  mécoil<* . 
noitrc  la  fléceffité  de  fixer  à'Aora  un  maximum  pour  Ici' 
fubfiAliKÀ  et  pour  U  ftit  dD  frivjiil  jiOurnaUer.Il  écôil 
lufte  »  €f  méxinùtm  ^  cAr  le  tuoyen  de  (buteiiir  là  vie  3s^i$ 
M  pnyt  Ithre.^  ne  doit  pat  éxcèdei-  une  certaine  fonunei, 
9«A  1^  crime  que  le  l^-flateur  ne  peut  tolérer  de  voir . 
^pocer  k  fttbfiftanee  de  Thoibine  ^  &  de  lai  faire  fubir  lé 
baifiSe  lontaordioaire  à  laquelle  les  toalTeillans  &  les  avarei 

J»tii(M.'«AMTre,  o;t  fe  prit  ddnni  au  martouvflér  | . 
1^  i^fé  fi«fcB  }  CcVétoit  peut4tre  une  des  idées  les  plus  iiti- 
nUffeitOT  pottf  tt  bonheur  du  pe«ple  p  dé  fixer  le  prix  (mé 
Ul  it^Nm  fi«|»efive  du  patH ,  stu  lieu  de  le  HkQT  à  un  prix 
4ê  eioM  an-dtti'u»  de  la  jouriiée  de  179^. 

Céitk  èObcîer  atnfi  .<  fiche  «  le  Dropriétaire  ,  le  cip!- 
tplifl*,  It  ferinief  i  le  commerf ant ,  le  marchand  auXien- 
'  ^«  ém  pauvre»  du  ntaAoavrîer^  en  lés  menaçant  fans  ceUé 
par  U  loi  4|Ui  groAt  le  prix  de  la  jouriiée  du  travail ,  de 
tOttC  ee-  41M  Uur  avarice  &  leare  calculs  grdflîffent  le  prii^ 
des  rubfiiiinefti  Le  comté  né  négligera  pas  de  vous  ra-' 
menef  fut  cet  objet  hnportant  à  la  lubfiltancii  du  pauvro . 
laboriea«i 

il  écott  oacorel  di  peiter  que  te  mâstimum  dés  ful>fillances 
<|c  c^  dt  la  OMÎn'd'ceavr^  étant  fixés  «  le  prix  de  toutee 
l«i  tooManatièret  néceflatres  à  Ped^iftence  des  citoyens  fe 
fOOtic^C  do  «tvêau  i  mais  le  mal  étoit  trop  argent  »  de  IW 
pfllii#li  doimée  par  le  maximum  des  fubtiftahcés  étoit  trop 
îofeofible  t  pour  que  le  peuple  en  fendt  affet  t6t  les  eftett 
fi»  lea  «stros  ob)eta  de  contnietce ,  d'autant  que  la  malvf il-< 
ianoe  t'appliquoit  iaiis  CefTe  à  retarder  ces  effets  fala-* 
laires. 

.,  Le  légifitt-eur  a  été  oMigé  de  tater  k  la  fois  toutes  lee 
denrées  &  toutes  ^les  marchandifes  ^  &  d'atteihdfè  du 
itsAmA  coup  b  cupidité  mercantile  dans  tous  tes  6bjets  dé 
iesjpéciiiatiens. 

Qu*a  produit  cette  taxation  pftfs  f^énétale  que  la  pre*'. 
mi^e  }  fuitérét  perfooriel  a^t-^l  été  plus  compfîhié  ?  la  qxl* 
oidité  a  ^€lie  eu  moins  de  fuccès  r  Non .  fafis  douta»  \m 
fordide  affionr  du  gain  s'eft  replié  ;  l'ariltdcratie  a  pfofitt 
i'abérd  de  cette  uxation  générale  ]  elle  a  cherché  k  profit 
ter  fcnle  de  la  baiffe  des  marchaiidries  ^  flt  ce  que  lé  mm'^ 
cbasid  accaparmc  oo  raffembloit  pour  (bu  coththecce  ^ 
fou  profit  i  \t  rkke  «  Tarifioctete  &  lé  matveiUant  Vêiçkp^ 
toit  pour  iom  profit  parfonnel ,  ou  p!nt6t  pou^  vidéfr  fubite^ 
ment  la  bouéqae  du  marchatf  d  »  &  faire  fo^ffrif  Si  cridr 
.  M  ckojrens  peu  fetttmii  tgÀ  ne  peuvent  dchété^  &  fiVf è 

S 


OQ'au  jour  le  jour.  Alnfi  donc  la  gittrchiibdife  'eiil  limffe  tfir 
Âilbit  que  changer'  de  loagafin  ;  elle  emplifli^t  'l'oAhsit* 
du  la  maifon  4u  riche,  au  lieu  d^Mcuper  le viagafm 'da 

lùarchand.  .  ,  ^  «    *  •        ' 

Il  a  fallu  que  la  loi  munkîpale-  vint  mettrt  ibs.boméf 
ir  ces  achats  trop  confidérablei  »  '&  qu'elle  vint  préfider 
alix  ventes  quotidiennef^  il  a  ialliv- défendre  jibx  matthanJ^ 
de  débiterjplus  de  cliaque  marchandire  à  un  cttayen  qùSl^ 
tiVi,  autre.  Tels  font  l^s  inçonvéniens  attachés'à  k  pa»lyfif0^ 
volontaire  6c  n^omentaf^ée.du  conuAerce..^  ou  plmAta  Tés. 
tfianoeuvres  coupablts ,  et  à  fa  barbare  arithmé^qoe  *;  iX- 
faut ,  en  fupportant  cet  ^crah^e  égoï'me-coCiaierBtal ,  F4t-> 
caquer  chaque  jour  dans  i^s  replis /dans  fes>tiitomrft  ^-^pa^ 
Is  vigtIaRce  du  légiilateu^^  jufq^'à  ce  que'4»,  tMdatiM} 
naturelle  à  l'ordre  et  à  la^  profpérUé  ,,  ait*^éilibki»féqu)Ki 
libre  ,  et  que  ravarice  du  riche  commerçant -i'oittiWn^élK^ 
Il  faut  attendre  qu'une  e^iûence.  aouyeUe  ^oiaùiotMiée  eu 
c<:>inmcrce  pat  des  mefure/^'plu^  ^QergJiques  èa  ^loft  «yafl<?»' 
crue  va  prendre  )i  C'Cuvelie  4:omiuiiUon  de\  l'ubtifliuiees^M^ 
ces  approvifiorincrùcas.  C-^^â.à  elieà  généralifiqr  ItsMou^ 
ve<men^  de  la  circulation  ,  à  accélérer  les  moyens  fie  fabri-' 
catidn  ^  à  dé.!;<iger  les  amas  de  snarchandifes  %  à^iUrobfiriirr 
les  grands  magafins^  ï  ouvrir,  tous  les  caoattX'vd^'la  cW* 
chfaribn,  et  II  rétablir  le  commerce  dans  toutes  fit  rkml* 
ficatioi^s.  Oeil  à  une  Comsiî&on  auflt  iihp»rtaale  «  r*ûài- 
vtîf  tous  les  m agàfins^,  à  raviver  toutes  leamaiio&ftures  , 
ct'^  appi^ovlâonner  a'J  be  oin  les  bouttqitespftr  ia-^ioi  -d^ 
'  préemption  ^  qui  rejid  la  République  proprtétÂretnmneA*^* 
tatiëe  dfe  'tout  ce  que  le  commerce,  l'ind^ûri^-él  Kigii-I 
cVtUure  ont  produit  et  apporté  lu»  le  fol  de  la  Fi«iice% 

*  IVlais  fa  torce  cpminuniquce  par  la  C>ottYeri<ion'à  cet^ 
âuftttution  nouvelle  ,  ne  produiront  pas  tout  l'effet  <|ue  1c* 
peuple  doit  en  attendre  ,  h  la  Convention  ne  portoit.ati— 
jourd'huî  Ces  regards  fur  deux  vices  eûfeatifeU  dans  la  loi  du 
mkxiinum,  .       *     •     ^  ' 

'  JLe  premier  vice,  le  plus  apparent ,  le  plus  4ati|>ereuy  ,• 
parce  qa*i1  tient  a  l'exécution  ,  réiulte  de  la  mpllefle  des^ 
adminiftratlons  ,  de  la  vcrfatilité  de  leurs  principes  ,  de  la 
ifialWîlUnce  de  quelques  adminiflrateurs  4  du  défaut  d'unité 
^atft  Pèxécutlon  de  la  loi  ,  du  manque  d'enfembie»  dans  les* 
opérations  des  autorités  conilituées  «  et  de  Tmiérét  fordids  ' 
qui  fe  ^ifle  dans  le  coeur  même  de  ceux-  qui  font  djar-^ 
^éV  d*s"  fon^Ion^  publiques.  -s   : 

"Ici",  un  département  ,  attaché  aux  principes -des  te»« ' 
ordinaires  ,  regarde,  comme  funefle  la  loi  du  rrutxbnum  :  là-^ 
une  admînidration ,  liée  d'intérêts  ou  u'affedion  avec  des' 
marchands^  atténue,  par  fa  lenteur,  Tcfticacité  de  la  me- 
fure  néceflCj^ire  de  la  taxation  :  plus.loiii ,  des  fojiâionnaire 


,    k'j^y^  ^       .    .     .     .    , 

yjMîl  II  f ijferttiettt  '-fur  «ta  M  ^u.àaxzmum  au  tie^u  de  Texé»- 
cotér ,  et  préparent  fourde-ment  ion  oubli   ou  ion  arî^ 

.  .  Dans  tel  pays  ,  les  admm'ïlrateurs  et  les  municipaux 
ont  des'.pAfe>s  dans  le  commerce ,  ou  dans  telle  ou  telle 
branche  d*fnduilrie.  Ceft  ceile-là  qu'ils  favorifent  le  pl»)$; 
ccHe.de  Uars  eifnemis  efV  celle  quiU  ccraîenc  davantage» 
ComnMiiI  le  -défendroient-ils  de  cette  pente  naturdle 
à( f^ivoriler  fe»  parens  ,  fes  amis,  fes  communaux,  fe*. 
voifins,  et  peut-êtrfr'môme  fes  affociés?  L'intérêc  perfon- 
n^l  ^refid  toutes  tes  Iprines  ;  il' le  revêt,  des  couleurs  na* 
<tf>iuies,'.it'pt^nd  le  mafqus  du  pitr.otifme  ,  il  ne  parle 
^e  (l'iméréc  public  ,  et  au  tond  ne  Lu  ,  ne  fayorilé  que 
4«rûiti.- 

,   Lé  Comité  a  donc  fenfv-le  befoin  de  fixer  des  bafes  d^ 
taxation  ,  et  de  faire  taxer  au  centre.  . 
*  Si  aitdléihc  lapant  tot]<:  les  corps  admlnifiratifs  et  les  mur 
nieipalMés  avoieilt  ûit  exécuter  la  loi  du  maximum  comme  . 
lèi  vtpgente  ,  comme  loi  nécedaire  ,  comme  loi  attachée  pair 
éfs  àfCoivAailees  prefTantes  ,  au  char  de  la  révolution  ^ 
lions n^^prouvertons  pa5<fes  tiraillemens  dans  le  commerce, 
ces- oiUlruttions  dans  la  circulation  ,  ces  pénuries  dans  les 
appionfionneinens  ,  ces  ralentUrcmens  dans  la  Fabrication. 
C*eû  ji  i'énergVe  des  autorités   locales,  des  adminiibrations' 
ds  dépàrtf'iiicnft  ,  qu*il  faut  s'adreffer  aye<:  force  ,  et  avec 
'  des  di^ofiiiôns ,  rigoureufes.   La   voix  du  patriottfme  doit 
fulfire  aux  bons  adminiflrateurs-,  à  ceux  qui  aiment  et  dé- 
fendant la  hberté«et  les  infcfcts  tl\>  peuple  :  nne  loi  pénale, 
la  coDiiToatioiv  tl'une   part'e  de$  biens  ,  doit  {Simuler  les 
idnctibOMres  publics  iiidfférens  à  la  choie  publique  ,  ou 
qui  ne  font  pas  k  la  hauteur  de  la  révolution. 
',.  Uefscddd^vice'tiefft  à  l'iiTTuffiîancé  de  la  loi  du  maxle- 
ii.iCbtfe  foi  ,  toèininndçe  par  les  circbnftances  et  par 
"  mdîévéneiîUîns  inattendus  ,  auroit   dû    embralTcr 


té'^tr'lts.  païtie^cOmmcrciales  ,  depuis  le  produfteur  atti 
&iuiihi»tes  jmaiières  ,  jufqu'^au  marchand  détaillant  aui  W 
Ijiidj  Vrhirpir  rifnjri  n  pour  les  befoins  journaliers.  La  loi 
du  moKlMunt  der<>it  couvrir  cha(]Ué  chaîne  utile  de  produc- 
%eurs  ^.clfticmnipnktteurs  ,'de  mànnfaélttrieTs  ,  de  fabricaps, 
f^z  magafiniers 'en  gros  ,  de  marchands  et  de  détaillaD|. 
Cétoit  le  moyen  cTcnveloppcr  le  commerce,  de  Tinvcl- 
tir,  poi^  aiftfi  d^re,  de  rinrérêt  populaire  ,  en  le  prenant 
V<4  io»r0»  juftju^à  fa  dernière  et  fa  plus  imperceptible  ra- 
mification. £'éeoit  le  iftoyen  de  le  iorcerà  être  utile  &L 
bienfffi&nv  l^  commerce  ,  fi  utile  ,  fi  bienf^ifant,  fi  né- 
a^Sêiité  ed  don:  dèveâu  dans  cette  rçvolutico  de  U  li^ 


'y* 


^é  une  efpèce  dé  tyran  txvt  fn"!!  aftilltt 

^  le  rendre  utile, 

'    Lçr  comité  a  appelle    plufitvrs   aurrts  comîtée*,  celiiî 

4u  commerce  6t  d'aj^çttlnire ,.  la  comimiSon  de»  ûibGC^ 

fances  &  des    approvifionnémens  ;  il  s^^  cnvirontié  dm 

kttfç  i^mrères ,  u  a  confnhé  des  admmîflratem  publics 

^  d'autres   àroyens  éclairés^  ;  &   aprèt  pliiftears^  confia 

fances  «  il  t*eft  déterminé  à  pfopoier  une  giadgiioa  de 

bénéfices,  &  plufieurs  bafes  nécclTaires  pour. ehlcmrwiK 

fiuiacîon  ju^e  dans  l'écheile  da  commerce. 

'      S'en  tenir  à  la  première  loi ,  lui   a  patu    appeUer  im 

befotn  inceflamment  au  milieu  de  l'abondance  9  ^tS^h^ 

rfîre ,  épuiier  les  petites  hoiitiqnes  &  ména^ei  \»  grandi 

maçafini  t  fermer  à  la  fois  les   unes  ti   les  autres ,  tat 

petites  par  épuifem^nc  &  ks  {pandes  par  avafiicé  6t  par 

intérêt. 

En  faifant  la  loi  qui  taxe  les  denrées  ehe»  fe  inaj^ 
ritand  ordinaire ,  nous  avons  redemblé  k  ce  financieà  qnt 
|K>rtoft  h  perception  des  drats  à  l'embottUviie  4e  lu 
fîvi^,  au  lieu  de  la.  porter  à  la  (buvce  èL  d^ns  oia 
43iverr  etnbrançhemeni  ou  dans  fon  coure..  Ceft  à  In 
ibnrce  fine  le  maximum  doit  donc  commencer  r  t\  aujc 
inagafins  de  matières  première&i  a^.  à  U  Crique  ;  }^ 
au  marchand  en  gros  ;  4*.  au  marchana  dé^Uant;  ^^.U 
f«ot  pour  être  entièrement  jaifle  ,  ajoistei;  %  ces  héoéâcea 
^duels ,  un  prix  fixé  par  lieue  de  tpanrpotfed^  la  &brtv  ' 
tjjue  ot|  au  inagailn. 

Ceft  alnlS  que  vpm  verre»  tous  lea  magafitiSi  fintmts , 
eous  les  bénéfices  fe  régler  |  &  l'équiUbre  du  ptisi  t^éta* 
^Kir  dans  toute  la  réo^bliquc  »  fans  la^fler  s*eaagérer  le 
profit  eommcfcial  &  ('inquiétude  publique. 

Ces   quatre  bâtes  doivent   former  trréveeaUement  le 

Snx  de  chacune  des  macchandîfes.  pont  tmim  l'étendue 
e  la  France  ;  ces  quatre  bafes  afCirent  au  iuiiiiÉ— e  eê 
t{u11  a  droit,  de  réclamer  par  fça  travaux ,  pai:  fai^fA* 
rations,  un  bénéfice  certain^  6^  m<7d^rés  <;e9.i|uesre  baffi 
vont  bannir  l'arbitraîre  des.  priiç ,  qui  eft:  k  la  (otOsMV 
'des  citoyens  ce  que  l'afbiiraîce  de  l'asiterité.  eft  à  In  Im 
berté  civile;  ces  quatre  b^fes  foi^t  ^urer  leeonmercer 
de  ce  levain  arifiocrafique  &  agic^iew  qui.  le.iouuneu^ 
Ot  Ts^  corrompe  îufqu'à  préfent* 

Le  comité  a  porte  &$  re^rfb  fur  eetle  dalGe  peu.  for«* 
tunée  des  marchands  ^é^aillans  ^des  fabriqitanseineâea  ^ 
il  a  vu  que  U.  loi  du  moAinfut^  a  ^teinf  les  detnîevs  ^ 
fans  frapper  le  marchand  en  gros:  &;  l'cnti^prenenr  dé 
fghriq^e.  VkxéçnwA  de  k  lot ,  .q*it  diminué  que  la  fop* 
f(iqç  des  citoyens  peu  fiches  :  c'e  cette  cîafle  qui  dM 
^(ce  fçulQ  didçmma^é^;  4'aU(r^ales  profits  de  lagiotage 


*  w  frwdf  Wflfficcs  conixMrcîaitx.  tm  h  Miomnà^ 
|e«â  J  vMd  fiiltet  «a  wBtt  à%  tiiftke;  ton  répamuM 
perte  de  petits  capiuux  titiles  ««  tWBomtrcc  de  <»aaa  ; 
VM»  éepl«cn  <k  pedtes  fommet  éêta  k$  mains  4es  ^at- 
*»*^o««^vott»  crécx  une  forte  de  commerce  ttfuel ,  ^vf  i 
•fj*^  citojren  pauvre ,  du  snanouvricr  &  de  cette 
cJaM  de  bons  républ-cains  qui  achète  &  vit  au  fOUr  le 
foax.  l^msi»  le  trèfor  public  ne  s'efi  oerett  poer  um 
ironie  pins  )ufle  ,j)oi]r  un  ietérit  anffi  populanre,  pour 
mn  placetneflt  avlu  fécond  La  conventien  natîoiiaie  place 
une  iommt  entre  ies  Drains  des  petits  marchaiids  9c  dn 
AiiyttefS  fafericans,  &  ta  conveotioe  place  à  un  grané 
SRléfét  peu«  U  7ipttbli(|He,  Nous  roinines  obiieés  deraTÎ^ 
▼er  le  coiQmerce,  &  d*encourager  ctkiî  ^jw,  par  f» 
'iasiM&<HK>iil. ,  s*éteiid   fur  les  dtojens    iês   moins,  feîn 

Le  eomtié  des  fiMours  jobiks  a  éUfli  pr»èmé  m 
WÊoèm  fimple  «  décrété  par  vous  ,  Dour  U  <&mbetion  4|$ 
hcomn  aux  éiojftm  qni  çot  feuffert  dani  leurs  técolKs 
par  natempéne  des  UOrns.  La  juffice  eft  la  tMlsUe 
polM^ee  ;  &  tfeocourageiiient  dpnoé  au  commeice  dl 
oft  moyeo  de  pfiefpérité  pubii<pie  dont  Fm  eft  totfqpta^ 
Me  envers  la  natîoe. 

In&i ,  le  fiaatioit  da  prix  des  dieevita  nfceilàires  aiuc 
eiieyefis  »  doit  avoir  deux  ilietifs  :  le  pteimer ,  le  hom^ 
bter,  db  peof^a  ti  raméliofation  de  foe  fera;  k  fécond^ 
le  g3iit  légitime  du  travail  &  de  rinduilfie,  qui  ail  1# 
frodidt  d'opérations  utiles  ï  la  feciété. 

Maia  des  aBeilleurk  loix  réfulteet  ibttvertt  ies  abuif 
i»a  pies  f|e<Aea  que  la  «mlvetKancc  (bmenta  et  isonrriiu 
Nous  venons  de  vous  en  démoetrer  les  vices;  'c*ell  % 
eotre  fagtfffr  &  à  votre  astachement  aa  Im^  de  peu* 
pu  \  adopter  les  teoyeaaftipp'émeiitaîeea  (isa  #019  croW 
tta  ies  pies  convenab!es. 

Voici  ceux  que  le  comité  m*t  chat^  de  ?9M  ptê^ 


% 


Bsnère  Kt  iui  profei  de  décrai  qei  eA  adopté  eocae 
i#mes. 
La  convention  nationale ,  apris  avoir  entendit  ks  tsp* 

Cde  (on  comité  de  falet  public. &  de  la  ccmtnii^ 
é^  fubfiibnces  ât  des  apprevifioimtm^ns ,  décièie; 
^.  l*%  41 4V»  f^  inceffitomicnt ,  feus  ks  yeux  dés 
idfmoH&iies  nommés,  par  la  commlfEon  dei^  fubâfiaecan^ 
(1  dei  apprévifionnemsns ,  un  tableau  portant:     . 

a*.  Le  pAx  que  chaque  genre  de  niar4:bandifes,  CjOm«^ 
t^Tes  dtita  la  loi  du  maxifiuim^  valolt  d:ai$  le  leu  dia- 
W  ptodttftion  eiv  fàbritipic  ea  i/gip  »  augmei^ié  d'un^ 
dtrs  ; 


2^  Gn'q  ppQi;  cent;. de  ^éfice  f>#ur  le*  fhAtlmhâ^  éa 

Vos;  .     -; v>  •.       '        •     '  .      '     •"     *      '    ^' 

)^  Plx  dé  l^^iieâ.^  pour  cent  pour^fe  tM^chahd  Si« 

^taultabt;'   \'\  .'     .1  ':'■•*■  -^    \  ''    ■* 

'*  4^,Uq  prijf  fixi  par  lieus  pour;  le  trâtt^po^^•i  raffeii 

it  ia^'diftancç;  dff  la  f.bj'Cjue.  •  »       ^'     •  .  *'  ^  *.  ' 

II:  Cà\qiJa^e  baies  tprmeront  irr^vocabUmêrtf  le 'pftfc 
de  chacune  .dc«  macplvandifes  pour  toute  retendue*- de 
la  V(5pubU9uêfI  ;     1  '        .  ;  ^   ^'         **  *  -* 

^  m,  tfi  travAÏli  4«^.  commiffi'rfs  ehargët  de  procéder 
i  cette  taxatloç,  iWa  'pccr^ité  à  tf  con%enfiônV  iwfrt- 
îné  ik  eoYoyf  dfre£t:mejit  à  tOtf«  les  'dé^rtemans  ,  dîf- 
1fri£ïs  &   mu^niçipil^ré*»   ^.       •      j    »     ,      -      ••  ••     '-  ' 

IV.  La  jcogivjenppii  na|îoqîile  voblant  venir  attfété'fir' 
Sé'la  partie  peu  tbrtunée  du  peuple  ,  décrète  qu'il*  féf9L 
accofd^  ttjQp  ia^mnité^aux  cno}"<âs  ^fliardlattd^  o\ï'fA' 
fcc^u's.qui^.pjii;  r«;ffjji  de  UJoi  oir  nuriQi(i'«^^>^ilAff?^ 
rôotayoïç  perdu^lcu;;  ^n^^èrf-  forfunc,  ^u  iei  ofrt 'Véduiti 
â.>irkÇj^riuii^.iU-<lftirou^  de  iK>>000  Ai»,  dé  rap'tM.'  ^  ■  •! 
;.'  Vv,i.c?..Âiç5yens^ui  fç  trpuvTeiyfttaiajis*le:xa&1l'^b¥ehîr 
cett^  indetnu|ti,  jp^iicaj^roj^t  l^un  pétijioite  Qitnc'4!h€f> 
Iteô^  de  diftrîft  ,  pour  y* être  'flatué.d'aprèsi-les  ba(Vs  tjpi 
feront  .pr^feistç^.  in£fl{r^oia!e)it«  pair  i«  casiit^  de  fec^rs 
publ!c5-,^dç  ci^ûiierce  &  -^  finapcej  Téu:  isa  1^  tbWft?P  * 
lion*  dç^'fiibrillijjlcfi^  ^^  f  pprovifiOQfietr.Wns  ?:c<tle  iftdenl- 
^>téf]Erra  pnvé^e  pai  le  tïdittr  public*  '    *  *     ••      "•' 

VT.  Lés^  merurfii'  çocrcitlv'^3  . , .  à  •  prendw^  c^iri^r^  ^lef 
9V{tpjitéj^:  <;aiv5i;ijf  «î%  ^ui.  négligeront  Texedlitbn  dU  Vré- 
fçnt,deÇf^ît .  Je^Qaî;  pjicfenté^j  .inç^ffammeai  "par *le^ comité 
deialut  jxaunt:. ,.    i     .. ,    ^^     •     •  T     ** 

Vit .  Ces. /^i^ica^^  &  ^  les .  jqtarchftilds  en  gf 01  qtii  ^  *d^». 
puIsMa^^  'dli^f%^^iM\uff^  y  auroio^t  aUé  ou  cefferctentlêut 
fabrication  et  leur  commerce,  feront  traités  domine  'péf- 

VlILiai  ommiffion  des  fLibridances  6c  des  appiïWî^ 
fion^n^ns  ^ren^  ;^m|j^«  v4^>*  ^s  moi%,.  de  l'eacécutba 
du  pfélent  décret  dâhs  les  divers  dépaVlemens  dcla^Yi^; 

>   ^    •     ■  -^ *  *■       •  '^ 

^^  Commune  d^taiis^      *;■   1  •   •    •  •    'tiM» 

****  '.  "'i  '**'!•   V 

^'4  ^mairt,  jttant4î.'Vn  m^inbrl  genonce\U  *bouIa?i'^ 
ger^^ilet,  qui',  à'o  méfriÇ  dés^ârrêiés  dç  la  comiçune,^ 
vend  des  petits  pairiî  à  dtfé*,  ôt  préVend  ,  qui  fi  Y*^  ftiii 
coiwttimi  eft'inaova-s  ,  c'cft  ï  Ja  municipalité  qujil' faut 
i^en  'prendre.'  Le  ccnieîl  l'3chant''c^uc  radinînaUr^tjon  deî 
fnbfiftan^es  ilfc  délivrrfqoenS'exoélfen«es'*far';nes  ,  &  que  .le* 
boulapgers'foiit  obligé^  de  U  tuVaiiUr  pour  donner  de 


nauTais  paîn  ;   àfrête    qie^les  locn'tfa  téyoVtJoniiaîre*; 

y*'fairc  des  perquificion» ,  fuppriine^^^lét-^l^luceBnic'  tar 
ta«)^  ^ài  .B^pêf;!|^  lii  lâétisnoriitiDi»  desTafthes  de  laniiH. 
«iSJ.P4\{fT  ,r-  I.  •  '  .  •  -  r^A  •-••^  -•'.  ♦*:  •  ; 
bdr  la  pla'mte  dtao.cttojrent,  ie  Wôfeîl  «rnlté*  que  W 
<;Qpj«jifl^iresî4ftif^)ioirfo^t  iaDt«rt£â$'  àf  réquérir  Ja  force 
3?n>^9  •  F^Hf  di/Tîj^r : j^»  :i(iizoupqmeM  atax  portes  de!s  l>oil«^ 
làngers.  .<•'«•  '^ 

^l'ii^^urs  .btucherf-vendom  âd-defiTu^  Su- «tf3r;mw7Ji*U 
bonne  vlaD4€».  &.  ¥.i#deot  au.  prix  déî^gtté  fa  fetrlt  ^àjfi^ 
vîanit^  Le  ccntc^  4l^r|eie  tjiaB  Uf  bow^iers 'tiî  vèadfontV 
&.  WjpacticuUer^  ql>t.ach^erorti  au-deffjs  in  m^îmum^ 
feront  dc^nc^s  aMtf  cofnfiés^iévotiitSôMairçt.*  '"'*' 

.'  XJp  ^ijçiyea  IIHÇ90  >  îuaniûé  i-tr^y  V  change  ce  ^nôirf 
oSléux  contre  celui  de  U  Sapptur  ,paice  qu'il  a  ie  preiwîâ? 
l%|pé,u;ip  r'f^^n-^Wevîmti'rôyaile.  Le  tfofcfeil'appUuftic 
fiLj^]^ro^ve,te.chaog^c«it.:  »   ...  i 

J^h4'4\f'  L^.«admiiâilrxi|^5  4ec  -tra^fto* 'pibfks  d^v 
Hjûççnt  JïnfdéUt  feerpiié:  par  •ttJhtot-èfe-v'eAfel  dèla*fcc-' 
tiort  du  Temple;  ceat  cinquante  liv.  de  pain  ont  été ti^o-*^ 

^Lç^^réuue^greffiar -tappeile  unttor^r  fait'iin^peu^lus 
aocie'n  ;  ^an^  deux,  chtirreues  oo  a  trxxM^devn^pes  Ï^L"^ 
pjjje^  de  p^i«  moifi  ,  qo^n  aiioi»  jctter  hors  d^Pam  ,  dafli? 
dgs  foiT^  à  Yniange^    .     -  *-  "\"  '  '  .   *'  "  | 

^Lj  citoyen  ^aiÀaxrfr^  «f  mbte  du  confeil ,  ert*tTcJêttî  de' 
fon  fein  ^COWHQ  ajiknt.d^nnè  des  preuves  et  pitlillanihiîté;* 
6c  commç  ayant  piôtcgé  un  ariilocrâYe  de^^af'^feâiçn  du 
^arîtPianc.^       .    «.     'j  -^oj     »   *•      *^.u  ,.'-—-;  -'^  »  •> 

ta  municipalité  des  fans-cu  ottes  de  Bgrâeàfli  ,  reriipr-' 
citr  E*^  «nf^  dépttraiwo  ^  ik.  .tofiltiMne  tl^Piris  *  dfe'îui. 
avoit  eiv^oyé.  deux  de  les  ^aibf^sl  poiir  frat^A^Vf- i^ec* 
elle.  Elle  anukonaei^uc  Ve^ïnt  «évolutiohnÎHfe'Wifte^djyur- * 
d'Hui  dasE Btjrdeattx*  .',,.>        .    < -'  r  T  •"^'  «   ^-  ^  ^ 

S^tidi^  6.  Un  citoyen  gendarme  l'étonnetJwWw^Oïjrfe' 
encore ,  pout^mot  d*ordre ,  des  mots  dei'andeif  réSififeAe* 
c^xîleil  Çç.coQtente  ^ftippiaudir ,  parce  qu'il  t  déjà  pris'Hia'' 
arrêta  à  cet  égard.  .        •   *        ■       '     '* 

jDes  Xcctions  Çk  pl^gn^tqne  les  garçon»  de  cliantîèr 
6c  'ici   charretiers  :  mc'ne  ,  s'oppofenc  h   ce  ''q^iê  '  les  '  ci-  ' 
toyens  mefuçem  •«Uj^^mêmes  le  bt^is  qu'ils  "àtîrèfcnx.  Ren-^ 
TQvi  k  ra4miniikacion  de  p;>'.ice  ôc  des  fubfifl^Hces. 

j(^.çonipgne  de  Salni^Dcnys  vient  avenir  «e!!e''4e  Patîi 
quelle  a  p.is  ie  «ooa  àitjFrancidJel  ...  '  -    '• 

i^feâion  des  SansrCulott?s  demande  que  te  dotnité  ré-  ' 
Toiutiçanaire  de  chaque  TetEkion  Ibtt  autorifl'é  à  m  et  tire  en 
arrefiatioQ  les  perlbni^e$  fuipeÛes  ^  même  fur  une  autre 


ft&AiM^  U  ksTf  eft  trmilMit  ^avMct  te  «Mlicl  4f 

tfttememefeâi^au  Accordié.     . 

.  S^ndi  7*  Le  dKftrift  dt  lilais^  icfii  fttU  àfris  Itf  ttc^ 
fcrtsScs  plus  efficaces  ponc  déjouer  les  act^afesiifit ,  ft' 
pour  donittff  au  covuncrcè  il»  Hbre  cMii» 

L»  fcffioa  de  la.  Fratecuîié  parait  tn  fliaSe  ;  t fit  afi^' 
•^nce  quelle  eft  au  pas ,  perce  ^e  lea  malVtilfaoaoat  èti' 
lilf  mfTés  pai  Us  fans-^alottee»  *     / 

L;:pfn&che  »  député  1  fa  coaremtofty  ct-devaUt  tkahc 
^iicojpal ,  eaaoQce  qii*il  rime  d'épmifer  »  éc  Jour  tn^mc  ^ 
'U  £\h  cTun  des  pamotes  Ice  pi»  ckaads  de  la  Mou* 
Atene;  nais  que  ^  devant  à  b  pairif  Ken  olui  tneôrtr' 
4A  lliyineiig  il  part  dit   le  icodetnM    méflie,  peut' 
m^  mî&on  »  dont  le  comité  de  falut  pabiic  ftént  de  \ê 

Ob^k^*  #.  X41  ftdiM  de  Moaveoil  témoigne  (m  taquié* 
abdc  f ur  un  mode  qm  s'iotroduti  parmi  ^ufieaii  }euiiee 
fra»  f  fc  qui  peut  être  M  fi|iie  de  ralliement  :  c'eil  tm 
|»i»ce  dVgeae  et  un  tvbaa.noir  aiii  ahipetu.  Remrojè' 
l  la  police. 

XJn  citoyjen  appelé  Louis  demande  à  €liaii|er  ee  lictt 
tu  celui  de  Muciu^  Stevola.  Le  confeti  »  en  autoriTeAl  t% 
e^Mement  »  anlie  que  dorénavAnt ,  pour  *e  cas  être 
txpoie  à  adrorder  le  nom  d^un  grand  bomme  et  d*im  frai 
ïïlpMkwk  à  un  ariftocrate  ,  il  eaigiera^  «  avant  d*oecorder ' 
tpie  ûmblable  petmliuon ,  du  preuves  de  «ivt&iie  do  le 
part  du  pétitionnaire,  et  Tagrément  de  la  feélioQ. 

Sur  le  rapport  des  adminârateuts  dts  iubfiAances ,  l< 
confiai  générai ,  aprb  uoe  longue  difcaffion  »  adopte  Ica 
articles  mivans  : 

Ao»  L  Daoft  le  délai  de  trois  jonn  »  k  dater  de  la  mê- 
Vkitàôm  d»  préfeot  réjllement^  chamie  cke(  de  ftmîDe  , 
ekaqee  ciloyendomicUié  iera  tenu  caller  frire  au  comiti 
de  bieufaifaace  de  fa  l'e«%on  ,  la  déclaration  ,  t^  du  nom^ 
bjre  de^ufanaei  qui  ccrnpc^t  fa  familiç  00  fa  maifoe  , 
on  difimguaBt  lea  ien^nes  et  les  enftm  ^  a*,  de  la  quanàtl  ' 
de  pain  néceflaire  à  leur«  con(onimatîoii  ;  3^  des  noms  et 
demeuré  de  fon  boulanger  habituel. 

IL  II  fera  bat  ^m  relevé  du  nombre  de  dfoyeftt  q/fk 
wmnt  déclaré  fe  fournir  ches  chaque  bofidan^  «  et  de  ibi 
quantité  de  livres^  portées  en  chaque  dccUralioo. 

IIL  Ces  relevés  faits  ,  et  la  confommafkm  de  cftaqee 
boulanger  établie  »  U  £era  remis  par  le  comiié  à  cbaqUe 
cîtoyea  une  carte  ou  tableau  ,  au  bat  duquel  fera  Tantes 
rlfaâoo  figpiée  de  detta  membres  do  comi^  ,  au  boute-* 

Îêr  de  feumir  chaque  iour  do  tuoîs  U  quantité  de  Ihrîea 
C  pain  indiquée  dans,  la  dédaMtion» 


(  T«9:)  ) 

Eli  ttte  ftront  Mnprimés  eii  colonnes  ks  trente  .jo.ni#  ., 
mt  .mois  ,  ^Ycc  un  efpace  ou  un  trait  hôrifqistal  entre  clia-:  \ 
que'j^ar,  dont  le  cadre  formera  im,  coupon.  /^ 

A  droite  de  chacun  des  jours  fera  .la  quantité  de.  paîrt  . 
à  délivrer  ,  et  i  gaucize  la  fignatike  ou  le  nom  du  cftoyen. 

iVk  Tous  les  jours  ,  chaque  citoyen  ira   oir enverra'  \ 
ch«z  ibn  boulanger  recevoir   la  qtiC'tttc  de  patn  décermî-    . 
n«C,   ety  U.flêra  le  coupon  in«iicatit"  de  cette  quantité, 
du  jour  où  V  elle  lui  aura  été  dçUvrée  »  et  de  fon  nom,  ^. 
comme  il  eft  expliqué  dans  le  précédent  article.  Le  bou«  ^ 
langer  ne  pourra  délivrer  de  pain  fans  retenir  ce  coupon, 
«{Ut  lui  fervira  k  jufttfier  de  l'emploi  des  farinés  qu'il  aura  ' 
reçues.    . 

V.  Chaque  boil!anger  aura  fur  fon  comptoir  une  bioit^ 
fermée,  &  en  ibrme  de  troni:  ;  dort  le  tommi (Taire  de 
la  fefllion  aura  i'eul  \n  cief  «  6l  dans  laqualle  lôs  coupons' 
retenus  feront  fucceifivement  inférés.  En  cas  de  foup^on  ' 
de  fraude  &  d'abus  dans  la  diilributioh  du  paîn ,  l'exa* 
xnen  ai  la  'vérifi(;drion-de  ces  coupons,  meitront  le  com-  . 
jn 'flaire  à  portée  d*en  découvrir  la  caufe  &  les  auteurs. 

VI.  L^  u^lang^r  q^i  aura  (délivré  du  pain   fans  rete-. 
nir  ni  recevoir  les  coupons  ,  fera  puni ,  pour  la  première    ', 
t'ois  ,  de  fo  Itv.  d'amati Je  ,  Hl  en  eus  de  récidive,  réputé 
fufocft  ,  6l  traité  ccmmc  tel. 

Vu.  h  ferk  diftribué  un  nouveau  t.ib*.eau  chaque  moi|: 
Dans  le  a4dedéménagen\ent  ,chaquechef  de  famille  dépo#  [ 
fera  (on  tableau  au  comité  ,  où  il  lui  fera  délivré  un  cer-  t 
tificot  du  dépôt  -contenant  tous  les  objets  de   fa  déda-^ 
radon,-a(în  d'en  obtenir  un  autre  dans  fa  nouvelle  fec* 
tion. 

Vin.  En  cas  de  perte  cUi  tablea^i  V  il  Jui  fera  déKvré  > 
par  duplicata  ,    en    retranchant    les    coupons    des   îoun 
écoulés. 

IX.  Les  marchnnds  de    vin  ,  traiteurs  ,    anbergiftès  ,   , 
limonadiers ,  6^c.  feront  la  déclaration  aproximecive  de 
leifl"  coftfoinmariôn  journalière.  L*  comité  établira  à  letrf 
égard,  un  terme  moyen,  afin  que  les  jours  o&   ils  en  ' 
débitent  le  moins  ^  leur  en  iai(re   une  rélerve  pour  les 
autres.  ^ 

X.  Il  e(t  déf-ndu  aux  boularfi^eTs  de  fabriquer  d  antres 
pains  que  de.  deux  de  trois  livres ,  ^  de  la  même  pâte. 

*'N(modi  p.  Le  confeil  réitère    les   défenfe»  déjà    laites 
aux  co^oteurs  j  de  crivr  leurs  Voutnan.v  auprès  du  Temple, 

Une  compagnie  de  canoniers^   dénonce  foii  capitainç 
comme    avant    abandonné    f«s  canons  au  lo  aout,-!^  , 
cofnme  tres-équivoque  en.patriotifme.  Le  conietl  antoiife  i 
la  compagnie  à  fe  choifir  un  capitaine  nouveau»'  *  i 

.On  lit  là  4^ondation  folvaptf  v.i4.  )ê  fi>ul&gif<é,  chef  ^ 

H*:   aij.  Tônu  //. 


»  tf«  ttifvrîeri   chargfs  du  nettoiement  it%  égoat»  du   ^ 
n  Nord',   de ' la' cominune  dé  Paris,  ttniH  cvmpte  at»     • 
ff  adminiftratcurs'  des  trtVâtx  publics,    que'  f ai  trouté 
99  en  ïaîl'ant  un»  vifitë  *,  neuf  jambons  qui  ont  été Jottc* 
»  fbuS  la  p  .hie  d*égout  quî  règne  fous  le  faubourg  5âmt-     • 
\   w  Mîirtin,  appelée  Mont-Sain:-Martin  ;  j'ai  trouvé  éga- 
»  fément ,  depuis  prefque  fix  mois ,  upe  Quantité  d'en- 
♦>  tiron  foixante  ,  quelquefois  ceiu,  livre*   d*  '  viandes  8c 
9>  dernièrement  un  mouton  entier  ,  au    vieux    rcfftrvotr.     ' 
»  Ce  8  du  deuxième  mois  ,  Sign  PiCARt}!.  >t  •      ■ 

I — n  '       .  i  .  "  -      -  '  ~~^T^^^^^ 

CONVENTION    NATIONALE.    ^ 

r .       * / 

Qartid'  4  brumah'e,  '  ^ 

Ç)fittfRl|»rQ|»Qre»  au  nqnvi^  cçipité  des  marchés,  &.Ia  conven-»     . 
tioy  adûpuî  U  décret  fuivant  :  ......  "      i       . 

La  convention  nationale  ,  conGdérant  au^aax  termes  de  1  Art".  I*'. 
de  "la  loi  du  IJ  août ,  tou«  les  frarn^ais  tout  mis  eh  réqoHitiori  per-     • 
fnan«ik«epour  l  exerdd?  dâf 'années  »  pfqu'au  naxoentjoù  \fis  fnne* 
,  iras  atiro(it>  été  thaliés'du  (c'i;rito^l:d,  fie  la.républit^kiei  coiUidérani 

qu'il  eft  iiiftant  de  pourvoir  avix  befosns  des  licicnieursile  u  patrie ^ 
après  avoir  énce.ndu  le  rapp-^rt  (!ê  Ton  c;>niité  de  Teiamen  deï  mar- 
chés", décrète  i  "  •  - 

Atwy\  Pc;3dant  trois  •mois  coôCéputifs»  à  compter, du  quinte 
du  courant,  tous  les  cordonniers  de  jla.'.épabliiiae  feropt  tenuf  de  » 
remf^r^ï,  l^muAi^ùpaiité  oi;Jç£tion  de  leur  ricliJence  ,  cu;q  palref 
de  Toulieri   par    décade;  K*pi<ic^iîfé   ^niantitc  par^cha.qne  garçoti 
<iu^i$  pc^cupent  :  les-fouli^frv  devront  Çtrv  de  bonne  qualité  j'ot  c^n»*  ^ 
toHftes  sLl^nfiruélion  Btîuexée  a  la  préfente  loi,        .<•.■•. 

U,  Les  rounicipaiités  tn  usieront  la  valeur,  qui  ..ne  pourra  être     • 
au^4^iTus  6\i  maximum  f  6c  de  fuite  elles  les  enverront  au  chef-lieu 
delfiûf  di"ftri^r;_        ^       '  "     .  -  '.••■. 

III.  Les  municinnlîtés  fourniront  les  cuirs,  ao  prix  6\Jt  maximum^ 
aux  0i£fci^r9  qui  n.en  auront  pas.'  Les  diftriâ»  en  pourvoiront  égale.^ 
sn^iaK  m^iicipaiité^  y. étant  autorités  d'en  requérir  des  tanneurs  ,  ^ 
tnarciidiîds  ,'  5c  tous  ancres  détenteurs  ,  en  les  p;<yant  â  la  taxe. 

IV.  Uy  aura  dans  chaque  chef-lieu  de  dilhic^  deux  cordonniers 
experts ,  0^  irà  plus  grand  nembi'ê  /  h  le  befoin  ï'exige  ,^  nammée 
pacie  liirAâaire»  &  p^yés.  par  la  nation.  Leur  fala^re  ne  pourra 
cxcédtf-  je  double  de  celui  qiû  doit  être  détermûié ,  en  conformité 
de  la' loi  du  29  ftptembre 'dernier, 

"9/  Sî  Us 'experts  ^trouvent  les  fouliers'  rècCYabret  ,'On'les  rece* 
^ri  éan^'te^  Séf^ti  déli^^ods  parie  éiftriét  ;  au  cas  contcaire,  fur  1 
]e- rapport  véritîé   par  'le   direéloire  de   diftriâ  Se  reconnu  uifte  , 
'  '  ceUûrà  eu  prononcera  la-  conhfC9tton  au  prpht  éa  maifons  aé  fe- 
H^  cours  de  fon  .irrcndi^emi^n^. 

^  Vl.  tes  fouler*  verfcs-'daniîc  dépCt ,  feront  è  U  diipofitfon  de 

raChiinîKration  de .  1  habJSlemcnt ,  •&.  en  les  expédiai,  le  dîArié^ 
fêta  ipettrV  UP  ple*i)b  ou- ^(9^  ,«ju.bct  £ur  les  t9xmeauxj  caiiles  01^ 
paftiers,f^^va::f  o'cijiballa^ci.    '     ,^.  '    /'    *    ,'.    /^\   '.  • 

ylV,  Les  tanneurs  fcatf  obligés'dé  tider  fie  remplacer' leur»  fo^e?» 
farts  îittcrft»ijti&i#,  i"pef«*^tf'è<re' déclaré i  AifpelU  ;  4>i  (oiit  tetAis  *■ 
de&f otfrHi»'  les  .éum^  feci  ficrjéfi  %tmne:. '  qnaUt*é ,  S9U»! piW  4^  OMUir 
«tion  au  Hr^.  d<?  U  i^i^^liflu^.  ,,  .  '    .        .   jj  i  *  •  .  ■    - 

-Jénfeaux  dw  eorffowtnS  daï  *wi/ef/'%:ax¥r xadtbff i'fcr^t 


•  (.»7i  ) 

tous  J«  (puîiçps  cxiftaps  c|kca  les  jcordowuçrs,' dans  tc«  ^^pàu^ôc^ 
magaGns  des  marchands,  ou  de  tous  a 4({ei$  particuliers (. 2^  £rop£e» 
à  TuTage  des  foldatff,        ^  ^       '.../,    f  i.     • 

IX.  Les  i^ecQveurs  à^  4%V^.p?i^Qnt  lêf.  Couliers  ^u  pnpc  ^e 
la*  taxe.  .<    .     '  •         *  .  i-  o-    ^.  •  ^  •   j  • 

Ih  cembourferont  a^ix  nfuntcipalit^s  la  vâkur  dti  <trx^  gajelles 
auront  fournis ,  ainfî  que  fcs  •  fran  de  tranfpotit  ;  le  towt  aprcj»,  la 
VériôcatiDn  4f^,  experts,  Ôcf;^,. l'état  certi^ë|par  Us  dlre^tÀo^  4^' 
ëiftrîas.  -  '        .i.    .    '     '   .        .         .    .  >\...w      . 

Ils  f^rpjjt^j  l*admiaftrati9n,.4V  ces  d<rri}Jçrs ,  Je?  ivaric^^céctC- 
pliures  pour;ft  pj^^curcr  ôe5V\faij!x  ^  çi-.irs  taniris,  ^..     ^,  .   , 

X.  Les  receve^irs  de  <iiÙnV';s,,  f  ckur;ç:K,  en  wk,as /riufutw'au.»:^  4-- 
fonds  provenais  d*"  Icut  rcc:trc,  o:?  prendre  che?  le  rocçveur,,iîii 
dr4Ût4'•In«g;UUQ^l^fit.  ,La  Uditjf^flesiutlo&ale  CA^tiex^dra  compte 
»ux  uns  &  aux  autres.         ',  ...   ^,,  "!       ..\         .  ...    t 

XL  A  ca\v/e  de  l^ir2«nre,îlSnrcrcioa^ae.«Ia  £r^tcirtc  JpL  au.Vuî- 
^  Ictio  ,  retvif;s|  de  publication  i  U  p.'omp't«  exécution  en  ^'clÇ.  coim^e 
aux  c«rp$ajjniinmranf>\  &.U,  fuf'veilùncc  recomraanièq  ai'pkrjp- 
tirne.  des  (^Ckcljétes  po^uU-r^s* -,     ...  ;  ,  .     ,....», 

On  Quak(!r  amcrkaiji   clen^i>de,/|iie  K»n  ëtenje  iufiju^JLix  |«iJVDp» 

4es  aradrica4*vs.,".ÎVxceptîon*   portée  ci\  faveur  dc«,  étyaniijcelqvî' 

.QOt  époufé  d?i  fr,inçaiç.  *    ,  .    ,    .      /'   .  ,  ..     i 

.    Duraont,  député,  fa  piain;  dç  u'ajvpir*  trouvé  dans^  la  rociitépf- 

-  ^ pulaîre, d^  Be^i^vais ,  qu  an  pAtriotii"me'à  U  g'aco  i-  nia'jv il  a^i^ ;iiiio}d 

des   nelurç^  rt^v^Iutiofinaires  qui.  en  ont  dé)^  h^ui^é  le.  thernrp- 

■*^^'«*  *  .  •  i.\ir^i 

ICibeauy  TaUîtfn  &,lts  aiUr«LS 'députas  comnûfRiîfo^  »-$or.4«^ux, 
annoncei^t  i»  paret!  fuccès  clanfc<Kte,  ville.  ',oc<Mjîîonnp.pnr;^ç|ir 
a.'riv'ée,  ^is  ont  défarmé^ies  g/cps  furpeélc;  iljr-a  dies  futiU^gar^it 
en  or;  Tqr  ira  àMia  monnoic  »  les  fuijis  aux  voioutUfcs ,  ^e$^clé- 
•  raliitçs'i  ,1a  guiUotine.  ,  /  ,. -^.  '     .^ 

Banrèi^  a>iiiouc«  que  Brcil  a  célébra  une  fête  en  r^i.ouiilân/ed'e 
la  punition  H* .'Antoinette,  l!  ppopofe  po,ir  comipifTaircs  d^s., (11401/* 
tance^  ^  .Br«net','  adminiftr^r^ur  d.a /dipartcincnt  de,  l'Henni't  , 
Çomeon^,  procureur- fyndic  de  Seine  Se  Gif c,  et  Reys  ,  fecréia^fa 
«kl  x!épa|-î;em«nt  de  P;vT  *s.  ^    -  .;:.,.       -     .     j 

La  Convention  décrète  que  îes    élc£\jcw»$  ordinaires,  des   mui^i^i- 

ra!itéff  font  fut'pondues  iufv|u!^  ce,q>i.*il  en  aiieté  autrement  orconné, 
J'exceiption  de   celles    qwe   !e*    rjei^?réfcï\tan$  eu    peuple    croirootjri 
néccfi^aire^dc  jeno:iveiler  en  tottt  ou  en  p;»rti?.  , 

Ssxtidi  6.  Le  diftrîfl  de  Reims  annonce  t^ue  la  ch&îffi  de  Saint-Rcç-iî 
cil  ea  chemii)  po.nr  latmo.nnpie^  qu';>-n  a  enterrié  tout  bonnement  !o 
Saint  qui  avoit  inventa  !a  Sainta  empoule.  Cette  petite  iïole  a  été 

Lacomhe  Saint-MicViel ,  fcpréf entant  du  peuple,  9t\  Corfe,  écrit 

?Lie  Ie$  Anglais  voulolent  s'empare;  dç  cette  il?.  Suivant  leiirs  ca'cult 
aint-FIoreut  devoit   être  pris  en  «î^iatre  jours  ,    Bailiia  en  huit  • 
Calvâ  en  quinze  ;  mais  par-tout  ils  ont  été  battus,  8c  fe  font  rctiiés. 

Stpiidi  7f  Les  repréfeucans  «lu  peuple  h  Bordeaux ,  annoncent 
Texé^ution  ^ie  Birots^au,  rais  hors  de  U  loi, 

La  convention  déclare  le  fàsne.ux  \rd   de    paumée  de  VerfaiJles,  . 
Uen  de  monument 'national.  Il  (e-ra  acheté  au  propriétaire. 

Pierre  Petit,  accjfé  f^ulfemeot  d'avoir  tremblé  dai.s  une  co'nfpî- 
tatîoD,  8c  fans  fortune,  demaiîde. une-  indemnité  pour  le  tems  af> 
/on  arreftattvn.  L'aifcmbloe  charf;e  fon  comité  de  tegiîUtion  de  lui 
prcfenter  un  projet  de  décret  fur  les  (4:caurs  à  accorder  auxcitoyerK 
indi^ens  qui  ont  ét€  impliqués  injulllcmeut  dans  des  procédures. 
cri|iiia^ne«« 

Bill^ud-Varennes  annonce  une  vi«l6ire  remportée  à  C2i«leC,  fur  le^ 
pî6bon^9i&«.  SU  ceiits  té.pubiicain&  «..t  repouUé  quatre  milU  efcItYèi^ 


'  8t  le^r  ont  (ait  qattre^^rincr  |»r,ifonmers.  tr  t9n4effl.iîii  îli  'oilt 
attatquf  lès  prcmîeti,   ont  fart  quatre' cents  priroiiràcrs  &  eotr» 

•  -'«liti^et  tm  prince  NapoU»ki«. 

Les  frais  de  fuppreiiion  de  fignes  de  f^ûd.>rité  fe  prendront  fur 
"  la  -  càilTe  dir  département  ;poHt  les  idjâecs  publics,  Çut  le  tréfor 
national  pour,  tes  ë^URces  nationaux. 

OShÏÏty,  Des  fc*nm'-.$  ife- pUtgncnt  qti*on  s»  voulu  k  Saînt-Euftache 
les  forcer  de  portier  le  bomîet  rouge.  La  coit>rcmion  d  jcrêtc  '^iie 
"  -toot  ir.djridu  pourra  porter  \t  eoAiime  qui  lui  plaini,  Ârexceptiô.! 
de  ceux  6é)i.  profcrits  par  la  loi* 

Les  rebelles  .de  la  Vc  .'dée  qui ,  dans  leur  futte  ,  s'écoulent  comipe 
un  torrent,  ÔC  cauCent^hs  mêmes  dé^it-»,  ont  excié  la  fjîHcititde 
«les  bons  républicains.  Tous  les  citoyens  le  ièveat  poiKUttr<ionaer 
la  chalTe.  / 

La  foclété-des  Jacobins  demande  que  la-  convention  déjjaçe  îe 

.comité  révolutionnaire  ^les  formes  qui  l'empêchent  d'agir  comiito 

'  r évolution naite,  &  qÂlle  autorife  Ui  Jurés  à  faire  ceAer  les  pcç* 

cédui'es  quand  ils  fe  croiront  fufltfamment  éclairés.  La  convention 

"décrète  la  féconde  partie  de  cette ' demande, eit  ftatuant  qu'au bont 

de  trois  jours  d'inilru^Hon  de  pro.cès  »  le  p:é!ident  dcm.ir:dera  au 

'  Jury  s'iî  fe  croit  parfaitement  mftruit. 

fhnadi  ^.  Corbeil  envoi?  une  énorme  chnifc  d<  vermeil. 
Romme  fait  établir  un  jury  pouc  )u;^cr    le?  o.'vr»ges  de   pein- 
ture fournis  au  concours  ,  8t  décréter  Ion  Orge nifat ion.    . 

Le  "même  rapporteur  préf'.'nte   un  autre  projc  de  décret  fur  b 

lurveilîancc  des  écoles  primaires';  il  a  cté'adopté  dans  les  termes 

fuivans  ;  .  .  . 

Art.  1*'.  ta  furveillance  de  réducsrîon  des  écsîes   primaires  a 

'  troii  o'bjtrf  :  !•.  les  moeurs  8C  la   conduite  des  infifituteurs ,  inlH- 

ttitricc^  u  des  élèves  ;  5*.  les  maifons  &  tous  les  objets  y  relatift, 

H.-jLa  fi;rveiUynci  dus  moeurs,   celle  de  re<î(V:ignjfiicivt  3c   dj?s 

exercices  appartient  aux  pères  de  fi mille  qui  l'exerceht  comme 'il 

'  t^  dVt  ci-àpTc  ;  1j»  C'.try?:"*t  ce  de<î  maifoni  «"il  oxcrc*e  par  îi  inuni* 

'  cipalité  eu  Ic^  membres  du   difcâcli^e  de   ('kîUicK 

•  ^n,  Hans  rnrror.diffeme:  t  de  chaque  écol?,  les  pères  de  fâm'lle 
'  «liemMéç  pour  clic  ifu-   un  InftitLtci'f  c  i  '  ns  if.rtitu! •'•.ce  ,  nomment 

en  méme-tems  un   d'entr'eux  pour  exercer  îa  furveillance  fur  les 
ineetirs ,  avrc  !e  ♦ttr»*  do  w,"^/.''?  ^f^  t"«»'»t^, 

IV,  Lacoininil)ionci'édix;ition.'3'aatmbleraau  ctuMicu  de  diftr'fl, 
tous  les  trois  mois,  dans  !a  deri  ière  déç;K^^;  eMe  ^^  autorifée  à 
fc  fjj-c  r.-..c'tL'  co.'ij;:e  5  ar  le»  |>^*ris  Uc  f.:  lîl'.ecs  4'v.*nf'.i^ncmcnt 
donné  dai.s  les  éc;.^lf$  prim.  irrs. 

V,  F.llo  reçoit  'es  récUniations  &  les  plaintes  cortrc  les  îhflitii- 
Xc\t%  U  les  infti'utrices ,  k$  examine  en  fdaiico  publique,  &  pro- 
nonce la  deititution  d»  cçux  oui  fe  font  roortrés  indiques  de  rcxtt^' 
plir  fHî.-  !;o.  art.liic-  fii.-tio'.i. 

VI,  ii'.le  envoie  ton^  !e^  t^ois  mois  aM  comité  de  faîut  piîbliç  iVu 
tableau  «^es  rr^^rès  d?  l'é'.'ucarcn  n?Mf  nr*'-  pc^r  être  priffcnté  sxx 
corpj   \':çi\.ii\i,  -  '  ^ 

Vil.  LV-xécuiion  des  loix  rc^ati-'es  i  tnntei  le*  cco'es  primaire^  , 
eu  j;r  »vi"  )ireiîic..t  c».r.nJv'  \j,  o.ifci!  tîACc.jttf  i'jus  la  fiirveiifUrtce 
ituméd.ate  f'.u  comité  dmrtii;'5ltop,    ^ 

Vni,  Pour  orga  ir'r'''éd.irT'Oi  'le  man'ire  ï  fiire  concou'?r 
^e:te  partie  i»vec  les  aa;res  hiaiiches  qtu  i.!téie»i«ni  le  lalut  pubUcj 
le  comité  d'îi.ftruftion  fo   concorteta    arec  celui  de  fàliit  public, 

Bc7-ard,  organe  du  com-té  de  Uplî-vi^»^  »  prcfcntf  un  tapp^rt 
fur  les  abut  qui  fc  commettent  dons  fcs  tr»i)ar.aux  de  diftric>,  &.  fai( 
rendre  le  dccryt  fmvant  : 

Art.  !•'.  Tous  j.igcmens  intervenus  fur  les  droits  cenfuels ,  fcô« 
deaux  &  autres  fupprimés  par  les  lois  aiîtcrieures  &  readuci  p;>f-- 
té^iCOtem^nt  à  U  promjlgàiiô^  de  ces  lois  fv^Mt  nu4s4 


•        -,  ;       ..  .'f  .*7î?)''  .    .  . 

n.  Les  '  frais  4e  rîiîftfii^iofi  ^ait*  poftcrîfurttnent  i  I»  promo!^* 

*  gattori  d«f  ces  lois,  font  à  la  ichargb  <lc$  avoitcs; 

IL.  H  etl  <*f fendu  ivit  fugcs,  à  peine  de  forfjtttire  ,  <lc  j^rônon- 
cer  fjr  des  cônteftatioiiï ,  ItfrfoM'eHcf  font  UttcrAÎcroent  ann^anties 
par  Î2  loû 

D'après  le,  rapport  d'Amat,  Vaiïemblée  dcfctid  toute,  a»rociatîoo 

*  ^e  femmes  Cous  <juelt(iie  dénomihat'on  qu»^  et  }i(»i:Te  être  i   cMes 
pourront   nOift»rr  aux  lociétés  populaires  KJ'h^mmes  qui  feront  toft- 

*  |ours  publiques, 

T>£c,tdl  10,  Les  dtoyçnç  de  Rrs  ont  n^î-?  Brutiw   .V  f,T  -place  ^e 

*  Sain t-Bî. 1  i fe  ,  patron  de  leur  commun"?,  dont  ils  apportent  îa  niche,    , 
la   banîêre ,  &  tous  les  utcnf^îûs  do  fn  f.-criftîc.   m    d'jmr.ndent  -à 

'  n'av-iir  j3Îq$  de  cur^,&  à  s\!pp5lcT  conmtiiic  de  Brutâj.  Ln  (ccorfdc 
pa-tie  <le  leur  demande  eAaccordtc,  la  première  eft  renvoyée  au 

*  comité   de   lë|çîflatif>n*  "         ' 

La  convention  décrète  ^}V>  tome  denontination  de  ville: ,  botirf^ 
^  vïîîagé,  fera  fopprimëe' &  remplacée  par  le  terme  gtSnctîqne  de 
cofT mune. ,       .  .  <  . 

Un  pétîtionratrc  dem^indc  nn  décret  qi-t  défonde  de  dire  fous 
à.  nne  feulepcrfonnc.  La  convorition  doçr'te  friTlcrionr  la  mrf;tf<î»n 
honorable  de  la  demande  ,  iiivitanc  les  patriotes  à  f.iirô  difparoîtf  e 
cet  ancien  &  cérémonienx  ufaze»  V    .  •. 

La  focJété  populaire  â\\  Mu/eum  demande  que  tctis  les'  mt'in- 
dus  domiciUés  dans  les  vifies,  foîent  tenus  d'y  rentrer  dans  im  délai 
déterminé,  &  de  quitter  îcyrs  châteauyors  p?în'^  r''otfe  regardes 
comnrie  fûfpe^s.   Renvoyé  au  comité  de  uifc;<i  î;cn:*rare.  ■" 

Primidi  ti,  Grégoire  Ht  une  inftruffion  adretlécAux  citoyens  de 
la  campagne'  far  les  moyens  d'arééliorcr  Ta^riculturè.  Elle  éft  d^- 

^La  convention  i»pp«Tte  un, ancten  décret q^'»ncccr''r^ît'awx  fonj-^ 
mUeurs  .beli^es  une  tndemui:;  en  argent  oiitie  le  ]m\  des  marchés  » 
«  qui  étahiitfoit  ainfi  une  différence  entre  les  affi^na^^  ^  rargenf, 
"  G»ouîy  fait  un  rapport  'fJ'.r  la  dépor^atk^n  des  V'an<l<.»\i  fj.cor.*;- 
gibles  ^*  des  hommes  condamnés  à  cette  peine  par  jagement  dt* 
tribunaux.  Il  leur  afngne  l'ifle  de  Madas;afcar.  Ce  choix  eff  Sp-  / 
[  prouvé,  *  -    * 

Vn''.   députatîon  du  département  de  la   Nièvre  apporte" ^i-x-fent 
walîes  plbires  d'or,  d'arj^îi.t  8c  <^'ar;r,cnT'"rie.  Umc  c  v.ifonne  qui  y 
■  ^tôit  contenue  eft  foulée  aux  p;cds  par  les  huiiiiers  dé  la  falje, 
Barrère  propofe  im  décret  explicatif   &   ampîiatrf  d«  Ta'  Toi  ^a 
f^xiauim.  (  Voyc^  arriclo,  Dcnrtesde  première  néçslTiré.  ) 


.    .  Dd&€t  imfri-ni  par  ordre  da  la.  ccn^'^^^^^  ^a^ion^le,,  , 
La  convention   natiorale  ,    aptes   avoir   entendu   le  raopoVt  d'à 
foa  comité  Ues  finances,  décicte  ;  .      ^  ?      > 

'  §1. 

Vt  la  rcmif:  des  titres  dt  crMnct  iem  h  d^ghltnu  «{î  dSfiûtivt^ 

'  .  _  .  tnffte  pron  onté:. 

Art.  I.  En  éxecution  des  loîs  des    iz   f4Îvri(;r,.  pr^niier.paj  & 

jremiar    Upttnibro  xr9a ,  les   pûif^fTcars  d'offices    militaires  ,    ço 

.  nnauce  ,  des  cautiontiem«m ,  dej  fonds  d'avance ,  des  br^veU  de 

reicnue,  des  offices  de   jucicature    ÔC  miniiUrieri ,   des'iuran^es  ., 

w  maîtres,  éfis  charges  de  pemiqMÎcxj  ;  les  créanvlêrs  deTarrUr^ 

.  Jifqu'au;premier  juillet  179?.  ponr  1g«  maifons'&  bnûmens  du  ci- 

«eirant  roi  ,  6C  de  l'arricré  j-.Jwiu'aj  jj^rcmier  Janvier   1791  ,  pour 

,i«4  dépanc^niiiu  de  I.1  guéris,  muriiii  Se  finances;  les   crcanvicr» 

ces  établilfejne.ns  ou  corporations  ecclcfi^l^iqucs  ou  lai'p.çs  fuppri- 

•«,  d^  J-dc\'aiïtpa_,s  d'util;,  -dv*  admiiuOfaioiîîi  pr oviiidale^ . 


^fénëcadei  8c  nartîcallèrssy  poyr  foû^îture^i  ourn^gef t.Eraît  piJV 
claires  ,  âc  généralement  tou*  les  proprt^uîres  «(es  créances  exifi* 
Blés  foumires  à  l'a  liuuidation,  qui  n'ont  pas  en^core  fouxrîi  au  diret- 
Ceur-genéral  de  la   li<]itKlaûq;i ,  bu  avix  corps  admiriftratift  ,  {^it 

X  des  mémoires,  foit  dr»$  copies  ciHatîonnëes,  foit  des  titres  ofi- 
fiD«ux  ou  autrei^  pi6;.es  ,  pour  établie  lèves  crémces  ,  ou  qui  fe« 
aurolent  fournis  poftéricurcment  ad  premier  feptembre  1791,  tofiX 
déiinàtivement  déchus  de  toute  répétition  env-îrs  U  République^  ' 
II.  Sont  txcepté>  des  difi'ofifutisde  l'article  précédent  •  hs 
pijreucs  Se  contrôleurs  d?s  rentes  de  rh&tcl-dc-vine  de  ^acis ,  qifi, 
a'ayant  été  (upprimés  que  pnr  la  loî  du  a^  août  dernier  (nr  la  cor* 
folidation  de  la  dette  4>ublique  ,  r/ont  éré  compris  dans  aucuni» 
loi  de  déchéances  ;  i!s  feront  t^nns  de  remettre  leurs  tilres  au  di»'Cjc* 
teur-^énéral  <lc  la  liquidation .  d*ici  au  premier  jour  de  F^TiaTS  , 
troilieme  mois  de  la  fecunde  année  républicaine  (11  novembi'e  1^79^  , 

'  vieux  ftyle);  &  fau^e  par  ei  x  de  la  fru-e  dans  le  délai  prefcnt , 
ils  fotîit  dès-a-préfent  déclarés  déchus  -de  toute  répétition  envers  la 
république. 


ill.  6ont  aufli  exceptés  1rs  a'.icnataires  3ç  en?;i)ÇÎ(lcs,dp;^.^!?maîncs 
nationaux,  qtii  doivent  préfenter  leurs  titres  4  la  liquit^^tion,  povr 
la  remif<  delq^icU  il  Icra  prononcé  par  uo  décret  part'çulser. 

IV.  Les  po'.UlVeur':  fies  -dîmes ,  de  «luelquc  n;  tiir*:  qn'clîrs  fcî?/.t 
&  ceu^des  créances  dont  la  déchéance  eft  dé6ni:ivemer.tprononcct 
tiar  l'anicle.  premier,  feront  tenvs  de  rnprorter  toa^  les  tJtr^s 
€C  pièces  qui  condîtjîcnt  leur  crJ^iK's  o^rpoUcflions  aux  dIrec>oiu& 
de  dilh'ift,  d'ici  au  premier  jour  c'e  Nivos,  quarr-ii'oe  nu>'S  |ie 
rannéc  Tépub'jjcainc  (  ai  déceinb'-o  X79f,  vieux  ft))e),-,  S-  nute 
d?Tenife^  dans  le  dc^ài  prçfcrit  ,  ils  font  dès-à-p'-^fcnt  "  décîaoés 
liUpefts,'  &  feront,  comme  tels,  îtvs  en  étaV  d'ar:«.ft.  ttoa  à  ,îa 
^iiijjence    du   procureur  -  fyacic    de   c;iûriA,.cu   dps   ,çpmttés*de 

^  furvtiàiance.  ,  . 

y»  PoHr  me:rrp  les  admîniftrAMojs,  cTè  diO»-îç>  eq  état  de  cfip- 
noîtra  les  perfôaocs  mewiîonnces'^à  î'actic'.e  prccôotînt,  le  dircclcûr- 

,  général  de  la  liqu'"Jsrlon  atlrcT:r«,  d**ti  ru   15  FrJm?î'"5 ,  troifièTna 
mois  de  la  féconde  année  républicaine  (  6  décînïbre  1''q5  *  •^•^?* 
itylej,  au  direé^oire  fbc  f!i;U.ck ,  le»  ét.^ts  nomi-..atifs  ftes'perionnei  . 
<^ni  l»nt  en  jctard  ,  c^  après  eeixq'.ri  'ni  Of»t  érc  adr^r-isen  e^écu- 

-  tiOD  des  pré^édcns  décr;:-s.dc  Tmiprcliion  «  îc  caix  des  p»rf»)pjjet 
qui   ne  lui  o.it  rctni^iji-e  k.ç%  cvuks.  i-orarionnies   pi' 'éri^?iirem(j;.t 

^  lu  premier  fej^tr^r.hce  i"'9\  ;  i*»/cu^-  f*î'*  palier  auffî  tout'les.ren* 
^ei^nemcns  au  il    peut  avo«r,      .'     .    .  ', 

vl.  Les  dirccto'rt .  de  do;  Art<?nirrt  feront  i»liffi  p?.V'yi  ;'  dans  le 
même  déUi ,  nix  dir'»é^*Mrç»  <;#  dii^rî^l ,  Ici  renfctr;  .••--.'•nt  qu'iîs 
peuvent  avoir,  6i  la  U:*.e  .^cs  pcr:o  «.nos  qui  rc  kut^mt  prodait 
que  des  copies   colationinics  j,i»tlcrieiuemcnt  au  ^rômwfcVeptimbre 

t*7fi.  .  ^   .  T 

Vu.  Les  dîre^oîres  ^'^  di.lr*»^  frront  tenus  de  fa  procurer^  chfz 
les  notaires  &^  autres  dv'p^iî'-alct's  pobUc's  ou  ;>3r;îcu'ii  rs  *,  oiV'ca 
coofultant  les  pré|?ofés  an  droit  de  ret^rériftrcm:înt ,  di  par  tous  leî 

,  JBoy4Ds  qui  font  en  leur  pouvoir-  ,.la  coanoiilanc«  de^  d«taiQjeurs 
<des  titres  mentionnés  aux  articles  ï  à.  IV. 

...  VllL  Tous'js  titres  &  pièces  mrn'ionnés  aux  artic^c^  précédent, 
qui  feront  temis   aux  direActres  J»e  diftrîcl,  ou  qui^  ont  i'tî^ycm^s 

^  f oft jfif ur«r«ent  au  premier  fcrtcmbre  I7<jl  »  f^ît  a^x  corps  adnÇ- 

*  riftrat'fs ,  fbit  au' direAet^r- général  de  la  liquîi*atîon  ,  f>ront  cou^î^îç 
^e  fuite  au  moins  en  douze  mv>rc«aciX,  &  vendue  k  l'enchère  par  iVs 
admîniClrateurs  au  'pouvoir  defqnels  ils  fe  trouveront ,  ponr  je  'pih* 

\  duit  en  être  verfé  dans  les  caiflfeç  des   rçceve'îrl    de  iiftrift ,  fcs 

*  jfrjis  de  coifpurestfic    vert^préalableménn  préltvéç,  ■  ■  ^ 

IX.  Le  comité  de  liquidation  nommeri  dsirx  conmifTaîrcS  potip 
furveiller  U  coupure  &  vente  qtii  fcfâ  faits  par  !e  diPe^^w-génériJ: 
4^  la  liquidxtion ,  des  titres  -  nrsntionn^s  au  préfent  décm«.  > 


:.  '■  •';  ■  §  li. .  ,     ■  "  "  ■ 

f^tf  oràotuufU  e&ftfpUmtnt  éts  froduSions  éésMtres  iiJA  tcmmtiuéeêl 
&  ût  ftM'^ê  des  titres  oriipnaus*pdr  êcux  qui  ont  froduic  des  eopiêé 
€ùllMtiQimits  ,  fàus^  peine  de  déekUnce» 

^.  A  ccKnpttr  é^  ta  pifbllcatio'rf  du  préf«ntidécret*,  I«  dircôcur- 
général  de  ]^  liqiû^atia'i  &  les  corps  adminiftrctifs  ne  liquideront  * 
plus  far  Ucs  copies.  coILitionii^cs  ,  bu  fur,  des  pfôduftîons  iiicom- 
liètes.  L'ordre  dejiumtio  de  ia  liquidation  ne  lera  fuivi  que  pour 
les  pcrfonaes  qui  auront, f^^urni  les  titres  originaux,  ÔC  complété 
Içur  produrjon. 

XI.  Les   liquidations  qui  font  préparées  par  le  dirdflcur-génëralj 
fur  des  copies coîlatronnecf  ,ferbin  terminées  comhie  par  lé^allé.  ' 

Xil.  Les.pollclleùrs  des  créances  ex igribles  mentionnées  eh   Tartî-' 
ctc  preiTiIer'j  m^me  ceux  des  iraifoj^s  du   ci-dcvint  roi  &  de  fes 
ffères,  cjui  ont  fourni  avant  le  premier  fcptcmbre  179a,   fçit  dès* 
Rfémoires,  foit  d<s  copies  collationnéss,  toit  m£me  des  titres  q^î- 
^naux    incomplets  ou  autres   pièces,   fcroi.t  tenus   d'adreffer   au 
circéteûf-géiiéril  de  la  liquidatfoçi ,  d'ici  au  treiàèine  jour  de  Nivos , 
S  uui^me  «ois  de  la  fécondé  année  répub'.icaiae  (  premier  février 
1794,' vieux  (lylc  ),  toas  les  origiiiûxc  tles   picccs  cjnflatant  leur  , 
créance  ;  Ôt  faute  par  eux  de  temcttre-dans  le  délai  prefcrît  ,   il$  ' 
font   dès-a-prôfent  déclarés  déc|ius  de  toute   répétition   envers   la 
ié^.ibli-juc,  < 

XIll.  Là  m^me  déchéance  aura  Heu  pour  les  polTeiFeurs  des  créan<« 
CC&  qUi  on:  fourni ,  foit  des  mémoires ,  foit  des  copies  collatibn- 
i.ées ,  foitmcmc  des  titres  ori^i.iaux  i.icoi.iplots,  aux  co^rps  admi- 
liîlraifs  ava*»t  le  premier  féptembre  17^)2.,  s*il$  ne  fourniffent  pas 
(Uiia  le  lucmc  délûi  les  ûrikiiiaux  des  pièces  <t)nnattfnt  leur  créince. 
XIV*.  A  fur-6c-mei"ure  ne  la  vérification  des  titres  ,  le  diro^lcur» 
géiiérat  de  la  liquidation  avertira,  par  dss  circi\la:rcs  qd*il  fera 
cl'Airgex  à  la  pofto,&  dont  les  frsis  leroiit  payés  par  ceux  auxquels 
eîîei  îcroiit  adreifccs ,  !es  crdancl :rs  u  .i  lui  auront  fourni  leur 
fiôm  8c  leur  adreiTe  ,  ôc  qui  auront  fr.tUTuit  aux"  difpofitions  de  Tar-  ' 
ticlè  Xil  dans  \t  délai  prefciit  ,  è'i!s  ont  ouulie  de  fournir  des 
pîècss  nécciiaire^  à  leur  liquidation. 

'XV.  Le  rcgi^rc  prefcrit  par  l'article  Vil  du  dé-'fet  du  15  feptem-  ^ 
bfè  dernier,  ferviri  aalfi'Ju  dt:cfuurgénévil  de' la  liauidation  ' 
pour  l'cxé-'otion  dw»s  di.pofiûon»  portées  en  l'article  précéoenr. 

tXVl,  C'eui^  qui*n'aurjn<  pas  cnvoyi  leur  nom.pc.iom  G:  adreffe, 
oû'^qai  nç  fatisferont  pas  uax  demandes  que  le  dircâtur-eënéral 
lié  la  liq'.iHation  îejr  fera  par  Ic:tre  c^iarg^e  ,  dans  les  trois  moif 
cç  l'enregil^remeât  des  Istttes  fur  le  livrj  à  ce  deîliné ,  font  dès- 
i-bréfent  dciracês  déllniùvetr.cct  déchas  d*e  toute  répétition  envers 
U  république. 

*XVIL  Les  entrepreneurs  des^b.îtîmens  dont  les  mémoires  ne  font  ' 
pas  réglés ,  &  les  propriétaires  dc«  créantes  dont  les  titifes  font 
luTcepuBTes  d'être  jurtiacs  par  des  orJoii.ia.»cesdes  mir.iCtres,  ordon- 
nateurs ou  aucres  v^ins',  ôvi  par  des  arrêtés  des  cofps  adipn^îftra- 
tili,  font  tûforifés  a  fuire  des  pouviultcs  ^  diU^inces  contre  les 
nl^iuftres,  ordonnateurs  ^  corps  adminlArûtlf^  &.  autres'  asens  qui 
doivent  Itur^feornir.  ieS'piccc;  qui  leur  iout  nécetfatres  pour  éviter 
la  dé^héaiicc. 

'XVlIt. 'Si  la  déehéahc^  réfulte  delà  faute  des  minières.,  ordon- 
na^ouc^  ,  covps  adminiflratifs  ou  siftres  a  gens  ,  ils  fetonlt  rcCponfa' ; 
blif  •  «in vers  .les» créanciers  déchus  t  <^^<  perces  Hia'iis  lojc   auront 
(«ccaiiorméw.    9       ..'»  . 

XLX.  Les  titres  qui  fe  trouvent  dé^oféschez  des  notaires  ou  CAtrc». 
les  mains  deS  pactUuUtfS  pour  Cervir^  de  ;gagc .  ou  ci'iiytfdthsqu» 
pfMiçfQat  .(^tr4  dé{iVrc^  j^at.les  dé^fuaires  ,  a  la  chatge.Ce  notitipr-, 
iôfs  d^  fa  t<mtfe  a^x  adminiftrations  publiques  ,"1^4   opp^^tions  Ôc 
autrà'kiâèi  fiics  ttmfi  l^uii^  awLÙ^f  • 


X)C  Le  ëîceûeur-génénl  de  la  liauirfatîon  le  les  corps  a^mîaïf*  ' 

tratifs  feront  drciVer  »  après  les  d^iaisâxés  pour  les  déchéances  ,ia 
Ti&g  df^  cr^Micî<îcs  <fuî  yCaute  d'avoir  reiAii  leurs  titres,  font  déchus." 
«if  toiaeccpétiiion  envers  la  républit^e;  Us  l'adreU'eronc  faii».  détaî 
aiix  dlre^olrcs  de  diftrtâ ,' qui  pourruivroiU  Us  c  «ancîer|*«a  retard 
|jour  la  r  jitvifi  de  leurs  titres  ;  6c  eu  cas  de  refus ,  i}s  Içs  fêtons 
irriter  ccmr^e  fiupeAs, 

XXI.  Les  notaires  ôc  autres   c*étenteurs  des  titres  ,  proVifions  ,  * 
cont.at»  c!j  v.'iirc  &.  tiutrcs  j  ièces  qtit  pourroient  comlater  les  Créan-  ' 
ecs  oi.  p(;ilfiii.>ns  des  objets  meiittonnés  au  prêtent  décrec  ,  feront  - 
«îi^s  de  le    r«:mcttre  aix  directoires  c^e  d  ft  ict   d'ici  au   treitième 
joL.7  de  r.'îvos ,  (|U4.trièinc  mcis  de  la  fec<  n  e   année    Républicaine  ' 
(' prcmui*  fJvficr  1794»  vîcuil  ft^le ,  fou>  les  peines  poitées  pac 
IVticlc  IV. 
'  XXII.  Les  dir boires  de  dîOrif^  nommeront  deux    commUIalree  ^ 

rfc  tranfuorteror.t  le  tr^izièiTie  jour  de  l^iivcs  ,  «aortîeme  mois 
la  feconce  aai.cc  républicaine  (  premier  férripr*  1794,    vie»  It^ 
lïyle)  ,  aux  grcCcs  b:  archives  que  le  irourent  «ans  i'èiir  territoire- 
pour  f«îrc  rèclicrcV.cr  tcu&  les  titres,  proviCions  &  autres  indica- 
tK)ns  des  litres  mc.ittoi  ..îs  aux  Articles  l  êC  IV, 

XXIII.  Les  titres  qui  icront  foarms  en  exécution   des    articles 
précédens ,  6;  c<ux  d<^;iL  la  déch<5:.nce  aura  été  encouru?  ^it^  de  '' 
n'avoir  pi»s  complété  les  produ^Uons  dans  les  déîais  prefcrits  ,   & 
ipû  fc  troiivcfOdt  chc7.  U  dlre^eur-général   de   la  liquidation  ,  ou  ' 
aux  cor|n  adniiiiiiir.itif& ,  C^ ront  c«apés  au  moins    en  douze  par^ 
tîes,  &  vendus  cufuire  au  pmHt  de  la   rép^bliqtic,    ainft    qu'il  eft  ^ 
prefvfic  par  les  articles  Vlll  Ôc  IX, 

XXIV.  Les  môncs  dirpuiiciuns  auront  lieu  pour  tous  les  Ucres  de 
ct-éanccs  rejetés  par  d^ret,  &  pour  le^  titres  de  féodalité  dépofés 
chez  te  dlrc^cur-géncral  de  la  fiqui^^ition. 

XXV.  Atin  de  procurer  aux  citoyens  qui  ont  remis  ou  qUi  re-  , 
mcttreat  los  titres   mentionnés  au   préfent    décret  les  nvoy«nis    dé 
ci»nfb.ti:r  cette  remlfc  ,  le  direéVeur-gétiérAI  de  la  liquidation  &  les  ' 
cor|>$  admini^rtitifs  leur  fournirent  un  récépiflé  conçu  «n  ces  termes: 

Le   citovcn a  obéi  à  la  loi  du  9  Brumaire  de  la  féconde 

âhnée'rêpuhVKnine  ,   nour  la  rcmife  des  titres. 

XXVL'A  Pur's,  raomiiiitlrftiion  de  dé}>aTtc:;itent  remplacera  l'ad* 
nîiiiii'^yntion  de  (.idrifc ,  &  la  tréforerie  :utLuvaIc  la  ciitHe  du  receveur 
<le  dillr'a, 

XXVII.  Le  préfent  décret  fera  Imprimé  demain  au  bulletin  :  tous 
les  ji^urnj'.îlios  (erunt  tenus  de  l'imprimor  dans  leurs  feuillet ,  av«e 
ces  mots  :  [far  vriu  dt  la  Convention,  Le   dtreéleuf-jéndral  de    la 
liquidation  avertira, 
lettres   chargées ,  loi 
oii   qui  ont  >i  reniett 

adreifcnt  leurs  uon^,  prêùoms    SL  aclrclics  »  OC   qii'Us   t% 
déchéances  &  peines  prononcées  pat  le  préfent  décret» 


«k  ,  fai^QM  «   corriger  iaas  h  numéro  %Iz^ 

Page  Si  Ug.ic  10 ,  auli^u  de',  dc  àuÛi  putfque  y^  vU  If  (ang  des^, 
l^atrtJtes  retomber  fur  lc§  fcélérats  qui  Vavoienc  fait  coulerr^^ 
^t  de  v«^ir  aulU  venger  U  facg  des  patriotes,  que  les  fcdi^rat»  ooc. 
fait  couler.  "  •  ... 

.  Pcgc  95  ,  ligne  jo  ,  lifii ,  K  fubl  la  peiite  due  à  fes.forf^Oi 
politic^ues  6c  perfonneU  ,  !e   mercredi  x6  Odobrc  {  vieux, ftyle)^ 
Wge.  9W».  .ligue  )6 ,   au  lUu  da  ,  mats    en   général  ,   on   parut 
^n  moment  oublier  ;    H/ei  ,  dans   d'autres ,  oif  paqit   ua.  m^m^t. 
«ublter» 

IPage  M57  »  ^^Z'^^  3^  f  4«  /<««  de ,  Je  déÂe  j  lifii^  y  al  défié. 
(^  L'intçnogatoinf  de  Mjtîc - Anioiaett»  au  N*.  prochain}» 

'    ^        Prvdàomm*- 


N^;   2  I  4. 

4r*  d«  1«  Cbnyentioa  Nadonal» 

REVOLUTIONS 

DE     PAR  18^; 

DÉDlàsS'    A   LA  NATIOKf 

AN    SfiCONP    D£   LA    R£PUBLIQVE« 

PIX-SEPTIÈMB    TRIHtESïRJ^ 
Avec  gvtvurei  et  cmet  det  drfpvtmim; 


^L«l  grands  ntnous  parolffent  grah^ 
4^pirce^tfi«asfomfii«s  i.genottx. 
»•••••  «  LflTiMii^  août  ••  •  «  •  é 


pB  fm^tUl  tj  hnuiuAn,  m  émoë,  %%  ^  àti  éttitim  M  U 

.  — ^.  -  .  ^.    ,^  ■  —  ,  .^  ^  «..-.        ..  _j_j__:^    ' 

y^u^kVTtti  de  ndf  ledfttfi   nous  dematidént  .HAé' 
déttnHnyii'  des  Tairs-culottes  f  rhiftorique  de  leur  o^itanç  ,r 
te^un 'éaibfeaa  précis  de  vra?  des  teofturt  ft  des'.verQt^ 
^e  ctr  pfatriptes  par  excetle]ic««  At  ces  réjpublicams-fiés^ 
Vov»  pourrions  noùk  eb  tem#'à'1:<Mndre  ^ue'  tout  à^' 
foyëft  qui  n'^^^^^  ropraliftè^  ni  ànflcxrate ,"  ni  fnauTfûi(' 
riÀe,  AI   égànle,  m  modSré  ^  méritie  dTétre  falué.da 
lilte  bonorabfe  de  fakis-cidbttes:  Mais  n6a<  pénrqn^  an'il^ 
wTtR  pas  istttilt  dPentrer  dans  quelques  dluilr  (or  'ce  fojec^ 
^Wore  neuf  ;  tmqa'^flf  i^ii  a^  mr^t  le  tebf  à  la  llo^f 


che.  T«at  die  gcnt^  «tijottfd'htti ,  ptr  feti  w  im^  dti 
sntetitiom  moisâ  -exciiîkUcs ,  fe  coifti^tit  dn  mantetu  du 
6ns-€u1o  Mme'  pour  ïc  cacher,  ou    pour  mieux   tromper 

.  la  natfop  q^u*iU  voient  ÔL  quM»^  rruiîfTent  ! 

Dans  Tes  revbîutîons  d.s  autres  pays  qui  n'ont  été  que  let 
dVBmnttft  de  la  nôtre ,  on  a  Vu  4e  parti  populaire ,  dé^ 
fiiné  prefqtte  toujours  fous  u«e  dénominatloiT  analoguf  ^ 
8t  pour  l'ordinaire  tranchante  avec  les  grands  «ri  «  le 
kt  orgueil  &  la  faufle.  dignité  qu'ont  affeélé  dans  toi» 
les  temps,  lci'.arîibcrates,Je$  j^qyaliiles, ât  laelaffeopn- 
lente  qui  Iks  ûngt.  Mais  compie  il  n'y  a  ^  prefque  plus 
de  teMhCt  de  'campai-aifi^n.  etitie  notre  grande  révota-  ' 
tîon  '8t  les  petits  mouvemens  politiques  qu'ont  effuyé  tes 
nations  iroifines  à  diverfe^  épo<(aes  ;  comme  nous  les 
la?flî^ns  bien  loin  derrière  nous ,  8c  que  nous  marchow 
à  Ms  Àr  géant  ve^rs  \t  gouvetnenlent  te  ptus  paffaît 
qu'on  ait  encore  propoft  à  des  êtres  libres  Qi  raifonna^ 

,  blés  y  nous  abandonnerons  l*h  ftoire  étrangère  pour  noos 
en  tenir  à  nos  annales ,  à  coippttr  du  moment  oh  noua 
nous  fommes,  levés  pour  ne  plus  nçus  afleoir  eue  quand 
nous  pourrons  go&ter,  impunément  un  honorable  repos  à 
Tabri  fous  notce.  république  vertneuiie-fc  fioRflante. 

Le  îoumal  des  révolution»  de  Paris  fut  le  premier  oui  ^* 
dès  1790 9 parla  des  fans-culotce»  (qu'on  nomment  alots 

<  les  bomets  de  laine  }  c*éft4-dire  du  vrai  peuple  révo- 
Intionnatrt ,  qni  faUbit  Ton  feri'ice  en  habit  de  travail  ^ 
malgré  lep  dédains  fu'affeâoient  pçhr  lui  ce  qu'on  appelott 
en  ce  temj^-Ià  lés  habits  bieu»de  rot  &  les  fayetiftes. 
Dès^lors  le  journal  eut  llionneurd^étre  dénoncé  à  Tacctt* 
fatenr  public  »  parce  qu'il  difoit ,  ou  plutôt  parce  quM 
nraphétifoit  j|ue. ces  .bonnets  de  Uitie  ,  <{M*on  mépnibit,' 
qu*on  écartoit  des  beaux  poftes ,  deviendroient  les  feids . 
arcs-boutans  de  la  Fhince  régénérée  ;  un  jour  viendra , 
di^git-il  4.  ok  les  habits  blcu>de*  roif  À-W  CiyetiAes  ren^ 
treronc  dans  la  porflière  ,  fniôt  que  les  bonnets  de  laine 
0a  le;  iiÉPs-<uiofie$*'i'e  lèveront.  Que  de  gens,  montés  fur 
des  échafles  deviendront  petite- garçons  alors  !  Tous  ces 

Ïctits  meffieurs  en  bi'l  uniforme  ,  hauffe-col  de  verm^l, 
c  les  épaules  chnrgéei  dç  poudre  à  .la  maréchale,  par* 
iSiiÀî  des  bonnets  .^e  'laime  avec  une  ironie  infultafiTe; 
Qu'on  fe  rappelle  quand  If  s  fans-culottei  en  bon^net  de  '. 
l^oe  inontôient  leur  'garde  ^*' comme  ils  étoient  reçus. 
Pendant^ fqu^  le  )Our  ^  conGgnçs  .pour  ainfi  dire  au  fond 
dTu'cOrpk-dé' garde  »  dans  fa  craiatê  de  le  déshonorer  il  on^ 
leur  eut  pern^s  de  prendirè/une  configne  à  (a  porte  ^  ou' 
4e 'figurer  à  l'heure  de  la  parade ^  on  fur.le  paflage^de 
ta&yette  1&,  «le  la  cour  ;  on  renvoyoit  leurs  tablions  au. 
gliHàU  de.iâ  nuit.lln*eft  pa$  inutile  que  l'hiAoite  coafigae>^ 


/€«  Bienns  'JMIs  ;  ils  fervifoncà  montrtrlti  pjragrk46r 
la  réTolutiôn.  H  hixt   quelques  fois  jetter  Jes^^ycox  $m 
«ifîirt ,'  pour  fneftirer  le  çnemîif  qu*oti  t  fait  et  dehii'qm . 
rafie.  à  faire-;  noa>  ne  pftmes  titre  alors  Tiltipreffion  que 
Êiifeicat  fut:  nous  ces  indignités  ^  &  les'  outrages  que  U  / 

peuple,  qui  avoir  encote  de  la  pattenc'e ,  filppartoit  fah»  ^ 
trop  murmurer.  Xa  feâion  des  Quatre-Nittionc^dàns  le 
teinps.du  règne  des  arrftocrares,  au)0urd*hlif^de  l^liîti;  cm 
devoir  prendre  fait  &  caufe  pour  les  habta  Meus  8c  vou- 
lut nous  faire  peur  en  dénonçant  un  des  niroéroidn  joUf* 
nal  dès  révoktionv  Le  numéK>  fuivanc  fut  un /peu  plus 
fort ,  &  prit  plus  chaudement  encore  Iç  parti  des  vefl^s  "^ .  ^ 

Ce  des  bonnets  de  laine  contre    les -habits  )^!êu  '  ^  d<*rdi»     ,  ..{Jt 

On  ne  ctur  pas  prudent  cependant  d*tnfiAer,.  fic'Oft  fit.  \  t-^-  , 

1>ien  :  nos  réflexions  «voient  ^  porté   coup  &  6n  en   prôj  •  •^**'^ 

fila  ^fans  l'avouer^  comtf^c  c'eft  affex  Tordinàire.  '.  ^v^^ 

n  faut  pourtant  rendre  juftice  aux  unîformet  de.  Là-  >,>     ^  :^''r^: 
layette;  les  fans-cuioites  bonnets  de  laine  leur  ont  1*6-  ';^^;/  ^ 

bligation  de  n'avoir   jamais  mopté  la  garde  au  ch&teàtt 
dca  Tuileries  «  ni  fait  le  fervice  auprès  du'feéléra^ijcoil-  • 

fonné  &dc  fa  digne  conp^e.  Ils  n'ont  po  et  reproche 
'à  le  foire.         % 

Comme  on  voit ,  Porigitie  dés  fans  •  cuîottis  remonte 
baiK  >  elle  date  des  premiers  jours  de  la  révolution  ;  car 
ils  fe  font  montrés  les  preniicts ,  6i  l'ont  Adèlemmt  fuivie 
&  appuyée  dans  fes  différentes  phafes  ;  At  ceci  e(l  dans         > 
l'ordre  des  chofes.  L*ancien  régime  ,  femblable  à  celili  des 
prêtres ,  ^avoqt   eu   befoin    de  cotpprimer ,  par  tous  les 
snojFens  polîbles,  le  reffort  de  la  liberté,  toujours  pr'''  ^ 
à  réagir  à  ja  première  occafion  favorable  dans  le  cr  '     ^ 
du  peuple.  Depuis  leng-tems  i!  exifloit  une  lutte  f-       ^^^ 
'  4c  toute  naturelle  ent^  ceux  qui  ont  trop  &L  ceux  qi*       ^^ 
pas  affez;  6c  cette  lutte  ,  provoquée  encore  p2^        ii«o^* 
pillage  &   les   vexstrions    du   derporifme    fans    ^     .  le  g^v- 
n'attendoit  que  le  Aioment  d'éclater.  Cétoit  *  nwideujvy.   .. 

poudre   qui ,  Idng-tçms  pa  fible  &  ignoré  «e  u***^  .  ^-^  - 

rite ,  fait  fautei  toute  la  maifon   à   rappr  ians   l'ob^^" 

celle.  ^^  derér^nç 

les  excès  de  la  cour  &  les  abiK.du 
portés  à  leur  comble  ,  réveillèrent  t  poUvoîr  «^'•^^J?^^ 

euîonfme  endormi  depuis  tant  de  fier  jut-k-coup  \^  /***'  ^ 

rangs  du  tîers  étatt  H  ne   fe    lev;  ^^ns  lès  i««^w5^ 

Etonné,  il  ouvrit  d'abord  Icsye»  ^^  toui.d*  l««««- 

«ni  A  paffort  autour  >1*   tui  ;  *  "Waio'ina ,  *cottta  ce 

dreflfer  fur  fes  deux  pieafe.  On  ^^^.  on  U  ^^  r  ' 

&  ledoutaMe.  Il  ne  connnr ,  '  9^^  !Jr J,t  pas  ^>^^: 

que  qti^nd  il  fe  troiita  A  .^L  dSV  ^^^'^  ^  52 


A»i^*>yt*' 


•c.;  .-^ 


Othello.  Tng, 

;.|F%^'^»  Is  rérotiifioa  wtwoit  été ,  pour  abfi  dire  r  ^ 
.  ream-mftj.miti  é^  lt  oommjBaceinefit  de  1791  »  comiM 
M«s  TaVons  4it  pittt  haiu ,  notu  prévîmes  qu'elle  ne  s'en 
^  titndroit  pas  là.  lors  de  la  révîfiaii  du  preàiier  aâe  conf-» 
.  titndf ,  qiie  nous  appcllimes  mm  charu  royaU  f  nousar* 
fêtâmes  qu'il  d^Toit  7  aroir  autre  chofc.  Dèî-lors  noas 
séclamimcs  |iae  autre  çooftitutooii ,  qoî  deiroît  être  \*qi^ 
Trage  du  peuple,  c'eft-3i-dire »  des  vedcs  <k  bonnets  de 
,  Wne ,  autreçient  dit ,  depuis ,  des  fans-culottes  ;  &  en 
^«fet»  e*eAt  été  une  belle  réyotution  que  celle  qtii  don* 
.àoit  fprce  jle  loi  à   la  ty^tnnîe   hérédit»re  d'un  cKef, 
à  rariftocraiie  des  riches  ,  à  la  tartuferie  des  prêtres  »  St 
'  c'étoit  bien  la  peine  de  jTe  lever  p^ur  garder  Tes  fers  &  (e 
contenter  de  les  avoir  fecoués  nn  mbment.  Les  fans- cu- 
lottes^ n^  tardèrent  pas  à  «*apperce?o»r  qull  y  a  loin  d'une 
déclaration  tles  droits  de  l'homipe  4c  du  citoyen  à  la  pra- 
tique de  ces  mêmes  droits*  Ils  fc  la(I%rent  de  promener 
à^s  les  rues   les  tables  de  la  loi,  &  quelques  pierres  de 
la  fiafiille,  comme  de  vaines  reliques  fans  vercu.  Os  fe 
'dirent  enfin  : 'croit-on  nous  e/n^ricr  long  -  tenu  encore? 
Sommes-nous  plus  Ubres ,  plus  iieqreuz  ?  On  nous  dé^ 
clare  yoifvcmxff/ ,  &  noos aVons encore  un  roi;  on  nous 
dit  que  tous  les  hommes  font  ég9ux  t  ont  un  droit  égal  k 
Texittence  ;  &  nous  continuons  a  mourir  <le  faim  »  au  fem 
de  rabondance ,  aux  yeux  du   rîcKe  qui  nous   na^ncu 
Ceft  toujours  nous  qui  labourons  les  terres  &.qut  fa^ 
fons  la  moiflbn  ,  &  un  petit  nombre  la  mange ,  ou  la 
hifle  moifir  plutôt  que  de  la  partager  avec  leurs  frères. 
.    C'en  efi  trop!  Qu'elt-ce  qu'une  révolution  qui  laide  ttir 
coVe  tout  d'un  c6té  &  rien  de  l'autre  ?  Marchons  ;  rét^ 
biiflbns  Tordre  naturel  des  chofes  ,  9c  fans  une  faude  <pt- 
tié   bu  une  feibleife  criminelle  »   falibns  maln-bafle  tue 
les  perfonnes.qui  fe  refuferolent  d'aller  au  pas  avec  nous» 
A  ce  cri  de  U.raifon  ,  trop  lohg-tenis  étouiïée ^  à  cette 
clameur  de  la  juftice ,  trop  long-t^ns  outr^igée  ou  aveugle  ; 
ceux  qui  ne  foit  pas  des  tans-culottes  prirent  férieufement 
l'aUnne,  &  lis   fe  dirent  à  letr  tour  :  l'orage  gronde  « 
il  approche  }  les  fans-cnlotte^  font  gens  à  faire  ce  quils 
difent.  kx et  n tons -nous  d  avance  «  fans  attendre  la  juâice 
diftrlbutîve  do  peuple  hors  des  gonds.  Confentons  d.'aberd 
'  à  quelques  fàcritiees;  puis  parlons  no'srmêmes  la  langue 
'  de  nos  adv^'tfattes.  Eadoflbns  leur  coAume  ;  couvrons  nos 
r  culottes  de  foié  feus  un  pantalon  de  coatil  ;  &  dii&mutoaa 
àos  chemires  de  tciile  de  Hollande  ibus  an  gilet  de  bi»re4 
£n  U9  ,mot ,;  d^gwfdns*»nous  .^^^^ns-culotres^  ians  qee 
.  aie9  n*jf  m^qut  (  œfoat  de  bonnes  gei^î  ils  y  teàel 


avec  leurs  ^aux.  Nous  «le  t«rd^^oiis  pas  »  (bus  cet  hJbi( 
de  caraûère^àjouiirdç  leur  .cQi|fi»n<e«  tl»  YcinprçfficïbxK 
èiu-ffiémes  de  nous  n  mmçr  aux  poft^s  câ,  plui  mxpQft 
tans,  ou  1^  plus  <i4liG9is.4e  la  fép>\bli<|ue,  JloUii  .occu-^ 
]>eTons  les  premières  places  dahk  t9U|e»  les  autorité^  co.ift 
tituées  ;  &  c*eft  aiofi  qu<8  ^  mêlés  avec  eux,  impatroii'lïf 
chez  eux,  nefaij'afit^,  pourainfi  dire;,  qu'un*  fcale  çiaff^-â^ 
lious  éviterons  le  coup  qu'ils  vouloient  nous. porter.  Atotl" 
a  faudr^  leur  faire  faire  de$ifpnifes,  leir  faire  wnmeOirc 
des  injufiicef  «riaiaies.  Si  n'oM^  parveno^s  à.  divifer  i:^M. 
fpafle  il  forte.^  1^  redpQ^bù  quaid  elle  ^Q,  uak  ^  oti  Ani 

Eoîns  à  en  ai^r  uf)e  paftie  contre  Tautre  j  nous  nûua 
uveron^  dan^.  la  bagarre. 

AinC  ont  taifonnl  tous  cca  mauvais  citoyens. eo  pi^us 
frand  ncml^re  qu'on  nn  crpU  »  qjui  ont  fait  de  la  r4vbluti^« 
y^.  ^»f^  .ip  ifécttla^ion;  &  ils  n'ont  pas  tardé  à  œttco 
ce  plan  perfide  à  cxéciuion.  Se«ablab;es  aox  ,cpuc"fao* 
gui  adoptoiisi^t  le  lendeniain  la  pode  nouvelle  qu*ils,avptcilt 
ff marqué  au  Içv^  de  leur  moitié,  les  feux  patriotes^  ont  ' 
tout  dTc  fuite  fyit  la  cour  au  peuple  cn.adopiant  fi»  paiK 
falons  ^  enfoi^e  %u*à  l'œil  i^pcrfiâ^  toute  la  France  p^rvit 
f ouverte  4e  fans-culoctes  qui  ont  renoncé  au  luxe ,  a'^ns 
tonst  a^ux  inaqières ,  aux  miftrabl«s  prétentions  des  gens 
comme  U  fam  d^autrefois.  Mais  il.  efi  aifé  pourtant  dé 
fentlr  le  renard  caché  fous  la,  peau  du  lion.  Le  peuple 
^1  a  Befoin  d*économie  pour  vivre,  avoir  adapté  l'bâH 
biUe|ne|irJe«||'us  commode  ii  lé  moins  difpe^dieux;  tes 
mufcadins  au-deiTus  de  I'àg9  prelcrit  pour  .la  prenûèna, 
fequifinon  (car  il  y  en  a  de  tout  âge  ,.  comme  its^en 
g]iire  d^ns  tomes  les  fociétés  )  ces  mafcadîns  marchent 
tète  levée.  &  bravent  la  viniliâe  publique  ,  efpérant'biea 
demeurer  iiQpunis  (bus  le  mafqjie. ,  jufqu'au  piomeelob 
ÎIs  pouxfont  le  dépofer  fansrifque^  S'ils  ofoicot ,  Us  écci- 
toient.en  ^rofles capitales  :  &.  moî*aui&|  )e, fuis  un  ià^Sr 
culotte,  ma  ^lerfonae.  efl  fatyée.  •       • 

^  Eh  t  non  !  finge  jnaUaJroit ,  .tu  n'es  qu'un  vil  efclaye 

£i  prends  la  €ai^€|ue  de  ton  m^ti^e  »   peur  é^rlter  lea 
iyières.  Suis-tu  ce. que  cVû^qu'fin  fans-culetçd\?        -  ' 
Ce  n'eft  pas.  cet, homme  éfvivoqp^   &  fan$  carâA^rè< 
quifelalâlviiller  au  branle  dcs.évéftemens;  q«4t  CQ"?^^' 
Qfl  dit  »  heurle  avec  les   Ipups  pour  in'en  è\re  pas  d&*. 
Voré.  .     •  .    , 

.  Ce  n'e^, point; ce  plat  égoiA?   qui   n'a   d'autre  patrie, 
que  l'intérieur  4e Xa  mailon,  5^  (|Hi  iSq^blable  au  colimaçon  g\ 
(c  retire  au  S^d  dk  fa  coquille  j^nfUni  qiie  le.  .vent  dé 
il?  ^mv^fA  fouffle»  ^  q(ii  ^nage  tnve  deux  eaux* 
,..Q^.4>'eft.Bii>i^.«^  a.Hue  qiiîj,  aywti  4u  dangçr  p4i  W- 


fattrodences  ëe  plofiom  4t  fcs  Anciens  ftèriet  dTiniitf  af 
•riuocratic ,  a  fans  ccfle  fur  leilèrm  le  refrein  de  l*faymne  à 
h  liberté  ,  &  répète  tout  bas  te  du  fend  du  cœur ,  é 
Richard  !  6  mon  roi  t 

Vn  fans-culotte  digne  de  ce  nonv  n*eft  pes  ce  fyfcirlte 
déginfé  qui  s*ei)  conteirtéde  ne  rien  hifarder  contre  une 
rérolution  à  laqu«t^  il  pardonnera  volontiers  ,  fi  elle 
le  laiiïe  i  fes  anciennes  habitudes,  à.  fes  goûts  hvons''^ 
k  Tes  petites  aif^nces  particulières. 

C'eft  encore  ce  mauvais  riche  qui  «  vttu  comme  ria> 

'  digent  des  faubourp ,  entaffe  dans  un  coin  comme  là 

fourmi  ,  enfouît  Ibus  terre  des  tré  ors  inutiles  ï  lui  autant 

qu'à  foa  ^ys;  maïs  for  fa  porte  ,  la  peur  Ac  la  précaution 

lui  ont  t'ait  écrire  ,  des  prsmiers  , /r#/«mci^  e« /«  mort.    * 

Il  faut  le  dire  :  ne  cherchez  pas  de  vrais  faii^culottes 
parnù  les  riches ,  ou  ceux  qui  le  font  devenus  depub  le  deut 
novembre  17^9,  jour  du  décret  de  la  vente  des  bleni 
dtt  clergé  ;  n'en  cherchez  pas  dans  la  cafle  des  gros  mar- 
chands f  des  ^ros  fermiers ,  des  grands  propriéaires  ;  ni 
(armi  les  individus  qu*tls  avoîent  mis  à  la  tête  de  leur! 
affaires,  ou  tntéreiTés  dans  leurs  fpéculaf)On«. 

N'en  cherchez  pas  p^rrai  les  artiftes  qu*on  fe  rappel'e 
fTOtr  vus  jadi»  aliîéeer  la  porte  des  nobles  où  des  finan- 
ciers; parcti  les  gens  de  loi  ;  parmi  les  médecim  à  la  modejl 
parmi  les  gens  de  lettres  qui  ont  follicité  ou  obtenu  leur 
entrée  dans  de»  académies ,  &  des  portraiu  for  des  boites 
d'or,  &c. 

Où  ilo'  c  trouvera-t*on  le  vrai  fans  cidotte  i  En  difanC 
ce  que  c'eft,  on  faura  loii  le  prendre. 

Le  vrai  fans  culotte  eft  ijn  homme  de  la  nature  ,  on 
qui  en  a  confcrvé  toute  Tcnergie  an  fein  de  la  fociété 
civile  régé'^érée  par  la  révolution.  Ce^l  un  patriote  robufU 
de  ttte  autant  que  de  corps ,  qui  s'efi  toujauts  montré  à 
découvert ,  &  a  fait  un  pas  de  plus  ea  ayant  ;  par  con- 
féquent  qui  n'a  pas  attendu  que  la  patrie  TappefÀt  pour 
aller  à  eile.  Ceft  cet  arriian ,  pire  de  famille  ,  doué  d*ttn  ^ 
fens  droit,  nui  bien  loin  de  donner  au  fervlce  de  la  repu*' 
bliqne  le  relte  de  fon  teres^  fe  crat,  dès  le  la  jmlet 
1709,  en  réquifitton  |>ermanen:e  «  dans  fa  perlonne  & 
dans  fes  facultés.  Un  vrai  fans-culotte  eft  ce  qu*on  appellcit 
jadis  lltomm*  du  people ,  franc,  cordial  ,  quelquefois 
rude ,  mais  toujours  hunuin,  même  dans  ces  inftaas  révo- 
lutionnaires où  Ton  jette  un  voile  fur  la  flatue  de  l'hu^ 
snaniié.  l^e  vrai  fans-culotte  a  voulu  la  mort  dn  d?(pote 
Ml  de  tous  les  confpirateuos  ;  on  le  voit  fur  lé  pailage' 
des  traîtres  qui  vont  an  fupplice  ;  on  le  v«>i^  même  i'c 
prefler  autour  de  lenr  écharaud  ,  parce  oue  ^humanité 
a*ex6iut  point  la  judice;  aoffi  ,  les  deux  Bsittus  étoient 


(rtî) 

«feux  TiâU  &ds-cul^ttes;  l'aint  cinkaflc  Ton  iits  ea  lecdii- 
lampant  k  la  mort  ;  l'autre  pleuf»  dans  1«  fc-.n'  et  (om 
pèie  avant  d'y  «nfonc^r.  le  poignard. 

(  La  fiiiii  am  numéro  prochain,  ) 


Du  comités  révpboiQfUuûm  9u  di  furvufUf.^t» 

'  jLes  ceinltés  de  furvôllance ,  établis  î|  y  a  fis  meus  ^ 
éloierit  destinés  i  faHvcf  la  républiaue  ^  &  tous  les  patrio^ 
û$  t'a  voient  prédit  :  il  est  vrai  ^ixk  leur  naiilance  la  con- 
vention ^  ou  pour  jnleux'diié  la  faâioa  qui  y  Jomînoit^ 
tes  ayoit  enveloppés  de  langes  ,  &  femUoit  avoir  voftlu  le» 

B'  river  de  tout  mouvement  bi  leur  6ter  la  faculté  d'agir  ,  .en 
nr  dontiant  fealemeni  un^droit  d'infpeâîon  fur  les  écran- 
Ê*rs.  Les  girondins ,  en  effet ,  auroient  trop  craint  pou^ 
urs  adhérens  ,  fi  le  pouvoir  de  ces  comités  s'étoit  étendit 
fbr  les  iùdîgènes  ;  &  comme  ils  s'entendoient  avec  les  pt^if- 
iàaecs  ^rangères ,  ils  travaillèrent  encore  à  paraiyfer  cette 
nouvelle  inffîtution  ,  à  fauver  les  étrangers  même  en  intro^ 
duifant  dans  ces  comités  des  hommes  entièrement  vendus  ^^ 
rarîfiocratîe  ,  qui  puffent  ménager  les  ennemis  de  la  répu«^ 
blique  &  en  perfécuter  les  amis.  Lj|  convention ,  rendue  4 
etle-mlme.  a  fongé  à  perfcâionner  un  ouvrage  qui  n'étoit 
^as  tom  à  nitf  le  fien;  elle  vu  que  les  (eâions,  dominéea 
Dreique  rour-è- tour  par  le  pur  patnotifme  ou  par  des  caba-i 
les ,  n'avoient  pu  (aire  toujours  de  bonnes  nominations  ^ 
que  malgré  les  préca<  tions  qu'avoient  prifes  les  vrais  rfpu« 
olicains  pour  les  purifier  «  iTexiftoit  encore  un  levain  cap»: 
btede  fermencer,  fit  àu'en  expofant  des  comités  révolu* 
tionnaires  i  ëtrè'choius  par  leurs  affembtées  de  feéUon.» 
cféroit  les  éxpofer  k  tous  les  harÂ-ds  »  c'étoit  exposer  la  ^. 
pubfique  entière  :  elle  a  fàgement  .ordonné ,  comme  sicfuro 
révolutionnaire  <C  de  falut  public  ,  que  la  commune  à% 
P^fis  9  qui  fe  connoit  en  patnotifme  ,  épnreroit  c^  comin 
tjhy  èc  nommero.t  aux  places  vacantes.  En  exé  iitio$a  4ft' 
cette  loi ,  on  a  vu  paffer  aii  creufet  de  Topinion  tofit.los. 
inembres  qui  les  compofoieot ,  &  l'on  a  découvert  la  plaiâ 
(jui  menaçoit  la  France  entière  ;  on  a  vu  qu'il  s'y  étoit  gliiTé 
•et  arlAocrates ,  des  fignataîres  de  pétitîoqs  anti-civiques  i% 
des  intrlgans.  La  comn^une  a  nettoyé ,  balayé  tous  cet 
riMes  impurs ,  &  mis  à  leur  place  des  citoyens  éprouvas.;, 
de  forte  que  la  maffe  de  ces  comités  eft  a«)ourdl*hui  gé^éra^ 
iement  bonne  &  vertueufe,  &  que  s'il  eô  par  I^iam  f^|itfp(l 
leur  fein  àuelques  hommes  <{ui  i^e  fment  ^as  éealemçn^ 
sbrsy  c'efi\n  infiniment  petit  en  comparaifon  ou  cefln« 
Bien  accompagés»  bien furvetUes t  iUmarcheront*  \  .,; 


Les  coft>hii  «infi  eoflipiiTés ,  il  tfy  tToh  anctmtocoMf 
tteicnc  à. leur  donner  les  pouvoirs  l«s  plus  ilKmftés';  &  là 
convention  leur  en  a  r^mît  à^  fets  entre  les  meîns.  Ce  fim£ 
eux  que  la.  loi  charge  de  mettre  hors  d*itât  de  nuire  tons  lea 
komnif  s  fttfpéfts  ,  l'oit  en  les  déiarmant-^  fott  en  les  arrê* 
tant.  Ce  font  eux  qui  doivent  avp  r  VaeW  ouvert  ,fur  toutes 
les  Êiutes  6c  délit»  qui  peuvent  compiomtttm  le  fort  de  la 
libenév  Ce  fom  eui-qoi  doivent  ùtntt  à  la  pifte  totites  les 
intrgues  des  malvetltan»,  &  fur  tout  celles  de  ces  infi* 
mes  marchand* ,  qui  veulem  amener  la  contrè-révolntioa 

f;>ar  lafimine  9c.  ane^îfettefaâîee.  Ua4miniftratioh'  de  po*^. 
îce ,  les  autoritél(  ctmAtnitc^  étoient  trop  l'urdiargées  d  oc*, 
cupatîons  ,  &  ne  fe  troovoient  pas  àfféz  près  des  iAdIvidue 

Îour  jueer  de  leurs  teîaticfVis  feaetes ,  de  leur  conduite  pu- 
Hqi!e  CL  privée ,  de  leuis  habitudes  &  dé  leurs  opinions  : 

,  n  a  donc  fallu  établir  un  comité  par  chaque  {e€t\on  à  Paris  9 
comme  un  comité  par  chaque  commune  de  départemenr. 
Il  a'  fiillu  des  horr:mcs  qui  les  cufle't  eu  eOntinuellement 
foos  les  yeux. 

On  fciu  quelle  énergie  ê^îfpnr  de  telles  fonûlons  :  il  ell 
ftéceffaire  que  celui qcti  en  eft'revéttf  nefléthîffe  point  devant 
éles  coniidératiuns ,  qu*î)  oublie  jufqu'à  l'amitié  fi  jamais  il 
a  pu  être  lié  avec  des  hommes  pervers  ou  avec  des  amie, 
d'hommes  pervers  ;  il  faut  œX'i  un  cœur  brûlant  de  l'amour 
de  la  patrie  ,  il  jcigneun'e  tête  froide,  qu'if  juge  lanspailioiDi 
ft  comme  la  loi ,  qu^l  éram'mé  ;  qu'il  pèfe  les  coni2quen« 
cc$^*uf)é  facilité  trop  indulgente  qui  thûnderoitlâ  fociétédé 
iies  plus  f^rnnds  ennemis ,  &  pourroit  amener  la  république 
i  deux  doigts  de  fa^pe'rte.  Depui»  que  la  révolution  exlfte  p 
0  nous  avons  épTx>uvé  tant  de  malheurs  &  de  rcven  ,  nous 
les  devons  à  notre  iuhumaine  humanité,  à  ce  caraftère 
français  qui  dort  après  un'e  viâoire  fans  fonger  à  poiirfuiyre 
leir  enneitiis  ,  à  les  anéantir* lorfquSls  ont  été  une  fois  ren« 
Vèfffe,  de  peur  cji  ."ils  ne  le  relèvent  encore;  il  faut  qu'il' 
tmeindeTa  v^ix  de  la  liberté,  qui  lui  crie  :  prends  garde 
qn^lm-  feul  de  mes  ennemis  n'échappe  «car  il  vleit^lr^^it  eih; 
eôreme*poner  de  rudes  coups. 

Hftfcis*  en  même  tcms  il  doit  dépofer  to\ite  liai  ne  parti-' 
€vlrère&  toute  peffonali té.  Ii  ne  do:t  point  accuc  llir  à  la 
légère  des  dénonciations',  ni  (e  fervir  de  Pautorité  qu'il  a 
tn  main  pour  venger  Tes  propres  outrages  6l  dti  que* 
iéf^cf  perlonnclles .  il  doit  exam  ner  toutei  les  dénoncia- 
Cens  qu'uii  lui  adr^e ;  &  voii'fi  é!les  nef  fotir  pas  diâéîet' 
par^  ék  motifs  auffi  vils  OC  aûfli  odieux  ;  il  doit  fonger^ 
4fifim  ne  ie  }oue  pas  de  la  réputation  &  de  la  liberté  des 

,  citoyens,  6c  que  tout  afte'd'autorrté  qui  n'eA  point  com^' 
laetldé  par  l'intérêt'  du  falut  public ,  eft  un  crime  de  lèse-: 
KikfiéyttB  attentat  xomre  la' fociétiftmIèx<e.  - 


Ce  foot  cet  dernière»  raîibns  fan^  doute  qui  avoien^  ' 
frappé  quelques  ceixûtés:  révolutionnàîres  ,  &  qui  jes  aveit 
^°i$>^£^  ^  demander  li  la  convention  une  loi  ,  qui  les  • 
forçât  à  eacptlquer  fur.  le  mandat  d'arrêt  les  canfes  de  Par^ 
reûatieni    Cette  melore   n*eut  été*  propre,  qu^à  entraver  '^ 
lei|r  marche.  Ils  dero'tent  bien  s'attendre  qu*iU  le  yerroient  ' 
a(tiL<lUs  de.réciamàtiôns;.que  ces  arreAatîons  portant  quel-  ' 
quefbts  fur  des  faits  qui  ne  foi^t  connus  que  de  deux  ou 
trois  citoyens  ,  ce  feroit  expofer  les  citoyens  au  couteau  ' 
de  k  v^ngpaace.  La  cçnventiçn  a  bien  ait  de  ne  pas  ac-^  ^ 
cédei;  k  la  demande  ;  ma»  elle  a  prévenu  toits  les  abus ,  * 
«n  iipjpprant   a^ux  comtiés  Tobligation   de  -détailler  for  ït  '^ 
procèi^yexbal  q(|*ils'  envvlont  an  comité  de  fftreté  générale  ».  ^. 
tous  lea  moti£i  4t  fnfptciorn  qui  les  ont  portés  à  s'emparer  ' 
de  ]ji  perfonne  du  détenu ,  afin  que  ce  comité  juge  de 
leur  validité  ;  dUlnur  ^  donné  ainfi  pour  boufloie  leur  ^ 
confôencc  b  la ctalote  devoir  réformer  leurs  jugemens, s'ils  ' 
étoient  aflis  fur  dc9  caufe^  infuffiCihtes  ;  6C  par  fa  furveil-  ' 
lance  ,eUe  faura  bieni  fans  doute  empâcher  que  la  faveur  ^ 
6c  ia  partialité  ne  (e  gliffenr  parmi  les  membres  de  fon  co-  '" 
mile.    ,  ' 

^  EeoUs  primaires, 

La  convention  vient  enfin  d'acquitter  la  dette  dçs  tfots  , 
afBsmblée^s  nationales  qui    fe  font  fuccédées^  )ûfqu*à  pré- 
fent ,  là  dette  de  la  nation  entière.  Elle  vient  d'organifer 
les  écoles  primaires  ^ 'en  faveur  du  premier  âge.  L'affem-  > 
blée   confi':tuar.te   &  la    lëgiflative  peuvent  compter  cet  ; 
o.ib^i  de  ta  îeiineiTe  au  nombre  de  leurs  crimes.  Il  y  a 
phifieurs  mois ,  &  long-tems  avant  la  première  réquih- 
tibn  ,  nous  avons  vu  des  jeunes  gens  indociles  aux  pnn-  . 
CTpes^  femer  le  trouble  &   la   ciflention  dans  Paris  fie 
ailleurs.  S11  y  a  eU  des  jeunes  eens  mt^fcadins  ^  c*eft  ellea 
qn'il   fiiut  en  acculer  ,  c*eft  à  leur  éducation  gothique  &  > 
attti- civique'  qu'il    faut  s'en  prendre'  Les  inffiniteurs  de< 
toutes  les  claffes  étoient  en  général  £  ariftocrates  ,  ou-,  tout 
atf  moins  ^  routinliers ,  que  parmi  les  maîtres  d'écoU  & 
lei  jprofeiTenrs,  il  il*en  e(l  peut-^tre  pas  un.  qui  air'  changé 
fa  vîeilte  méthode  d*enfelgner  ;  quelques-uns  d'entre  eux 
feulement  ont  cm  beaucoup  faire  en  y  furajoutant  quel- . 
quesc  mots  de  liberté  &  de  conftitutioo  ,  qui  ne  mettpient 
prefqtte  point  de  principe  pratique,  dans  la  t^te  des  jeuno  . 
gens. 

Nous  fomines  I>ien-aifes  que  la  conventîpa^  aie  affigné  < 

des  émolutnens  honnêtes  à  ceux  qui   fe  chargeront  des 

aùguftes  SI  pénibles  fonâions  dTnfiituteurs  ;,  un  plus  grand 

'  B0nj>'re  d'hotnmes  fe  préfentera  pour  les.remplir  ^  &  il,  fer^ 

phis  ai(2  d^  Cane  un^meilleur  choi;c.  On  ne  fera  pas  réduit  à 

N\  XI 4.  Tçme  17.  B 


(1^  ) 

n'employer  que  ^ceuz  qaî  en  ont  fait  jttfques-là  le  métiler^ 
car  &  on  étoit  forcé  .de  Uifler  U  plupart  des  wcieijs 
maîtres  continuer  leurs  profefiions ,  oo  lerott  itt  4e  per- 
pétuer l'ancien  eiprtt  des  écdiers  «  d'y  entretenir  tous  les 
1>ré)Qgés  dont  les  têtes  de  ces  suitres  font  tapiiTées-;  «ar 
'homme  qui  ,  pendant  vingt^  ans  ,  a  préehé  la  foumtffiofi 
à  un  roi  &  1  Un  prêtre ,  ue  peut  pas  entièrement  ni  de  bon 
coeur  chanter  la  palinodie.  Riea  ireâ  ^plus  opiniâtre  & 
jplus  tenace  quun  hqmme  accoutumé  à  enfeigner;  il  aura 
beau  faire  des  efforts  »  i«s  anciensea  idées  feroAt  toujours 
celles  qui  fe  préfenteront  le  plus  ^miiièiemem  à  lui.  Le 
SDagifier  d'un  village,  qui  a  mis,  fa  gloire  ik  finger  mon- 
fieur  te  ,curé9  à  le  rnontrer  toujours  envers  lui  refpec- 
eueux  &  ioumis ,  à  bien  chanter  au  lutrin  v  ne  peut  pas  être 
propre  à  donner  aux  t  a  Fans  une  inâruâion  républicaine. 
Un  tel  hooujie  eft  un  abrégé  de  prêtre  ^  &  la  loi  a  fait 
Sagement  écarter  de  renieignenient  tout  minidr^  du  culte  , 
car  ces  gens-là  auront  beau  &ire,  ib  piCckeront  touîours 
leur  dieu  »  ou  du  moins ,  s'ils  n'en  parlent  pas  ouTeitemttit^ 
lis  dirigieront  leurs  leçons  de  manière  à  les  tourner  à  l'a^  - 
T;mtâge  de  leur  idole.  La  plupart  des  anci^»  maîtres 
d'école  font  ^ans  te  même  cas  ;  &  il  feroit  a  défirer  que 
Ton  pût ,  dans  chaque  village  ,  mettre  à  la  tête  àt  l'é» 
cote  primaire,  un  philofouhej  un  hopime  qui  appa^ 
tienne  à  la  nature  comme  les  enfans ,  qui  lui  doiveat 
depuis  peu  leur  ex'ftence. 

Dans  chaque  ditlrid  il  fera  établi ,  d^àprès  la  loi»  une 
'  commiflion  KTinflruiSiion  publique,  dout  U  principale  fonc- 
tion fera  de  çléfigner  à  chaque  canton  &  commune  un 
certMn  nombre  d'hommes  parmi  Icfquels  les  pères  de 
famille  pourront  Çier  leur 'choix.  Quoique  les  commilBosa 
aient  pour  ob  et  principal  dans  cetco  dcfignation  d'afiurer 
les  difpofitiohs  6c  les'talcns  des  candidats  ;  elfes  fe  goderont 
bien,  fans  doute  ,  de  propofer  des  hommes  içtoléranv, 
dès  honuiies  fan^ct.qties  d'un  culte  quelconque  ,  &  entichés 
d'idées  fii)ier{Htieuies  &  mvftiques.  Elles  chercheront  dtîs 
citoyen!  qui  aient  la  liberté  dans  le  cœur  jk  la  raifon  dans 
la  tête ,  des  citoyens  dignes  de  rèmjilir  la  magifWatufe  la 
plus  vénérable  qui 'ait  jjmais  ex'tdé ,  fêlle  dÏÏnftituieurs. 

Ce  ne  feront  point  non  plus  les  hommes  dontje.parons 
brillant  iédûit  le»  aiiditeurs  datis  vrie  (ociéié  ou  i  la  tri- 
bune, qu'ils  choifipont  de  préférence  j  car  fouvent  nette 
«locution  fadHe  ne  fai^  que  d^  lâcher  un  vuide  profond , 
&  la  loi  n'a  pas  voulu  de  concours ,  parce  gu'on  a  fénti' 
que  l*hoiÀifie*tnédîot;re  eft  ordinalteinent  le  moins  timide  ^ 
que  c'eft  éelui-!à  qui  à  le  plus 'dé'hardlefle  en  public  6c 
la  meillefire  opinion  de  foi.  L'homme  profond  j. au  con- 
^taite,  fe  défie  '  ordinairement  de  &s  f^irçes ,  ^ul  (cul  a 


^avantage  de  ikvoir  qu'il  ignore  beaucoup  plus  de  chofet 
qo^l  n*en  connoÎK  Ce  né  fera  p^sméme  un  homme  célèbre  ^ 
par  des  oavragef  ,  qui  aura  le  plus  de  droits  à  leur  pré- 
meâion.  Le  Caivant ,  l'homme  ae  génie ,  n'en  pas  t04<f 
jOUi^  le  pHi  propre  pour  enGfignfer,  fucrtout  ï«s  premiers 
éiéjBent  qu'exigent  les  écoles  primaires.  Trop  Couvent  ïï 
hM  pas  en  foi^  pouvoir  de  marchei;  pas  à  pas^  d'^tlet 
terre  à  terre  l  pour  être  fuîvi  par  des  efprits,  novices. 
Aeooutwné  à  des  combînaifons  grandes  6c  hardies ,  il 
fraoçhit  les  idées  intermédiaires ,  ne  peut  pas  s*y  arrêter 
parte  qu'il  fe  perfuade  toujours  que  fout  te  monde  Jes 
apperçéit  &  les  faiGtavec  la  mime  facilité  que  lui ,  &  ainQ, 
il  lui  eft  iMpoiflble  de^  rîfter  à  la  portée  des  comm^^v^ 
^ns  ,  avoir  la  condefcendance ,  la  patience  néceflaire  pour 
éeTcendte  jufqu'à  eux,  de  s'arrêter  avec  les  traîneurs, 
.  "Sur  qui  les  coitimif^ons  d'mftruâ'ons  doivent  elles  donc 
fixer  leun  regards  i  fwt  ^e  citoyen  qui  n'ayant  point  de 
préjugés,  a  des  ccanoifTances  acqulles  &  qu'il  pofC^de 
parjpaitem^nt  ,qûf  à  ces  qualités  plus  rares  qu'on  ne  penfe« 
joint  le  fhérite  plus  rare  encore  de  potrvoir  conduire  les 
eiifans  comme  par  la  main  le  long  (^e  la  férié  des  idées 

Înt  compofent ,  Vil  eft  permis  de  parler  ainfi ,  le  veiM- 
ttle  àt$  cbnnoiiTances  humaines ,  qui  peut  (ans  concrainie 
&  fans  eflopt  ,  fe  faire  petit' avec  les  petits, Te  replier 
•n  cent  façons  pour  rendre  la  vérité  claire ,  fenrible.t^C 
kimmeufe ,  en  un  mot ,  qiiî  a  l'avantage  Aon*reaiement 
ie  iavOir,,  mais  de  favoir  enfe'gnrr. 

Lorfque  la  commlflîon  d'inftruâion  aura  ainfi  défignél 
des  '  htaoaes  propres  à  (a  chofe  »  le  devoir  dts  pères  d^ 
famille  aflemblés  ne  fera  pas  de  chotfÎF  celui  qui^  a  Iq 
plus  de  connolffances  ,  car  la  commifiîon  ne    leur  aur^i 

r fente  que  doi  hommes  qui  en  auront  d«  fuffifante»'^. 
ils  doive&t  fe  rendt%  affez  de  juftice  à  eta-'mémes^ 
pour  croire^  qu'ils  œie.  cemooîlleflepas  fnsMiyen  taléns'^ 
du  moins  pour  la  plupart^  que  les  membres  de  lacom* 
mif&on.  Ainfi ,  parmi  les  cinq  perfonnes  qui  feront  fou- 
mi&s  à.  leqr  choix  ^ .  Us  auront  à.  fjhercher  eux  d'autres 
qualités  que  là  icience.' lu  examineront  quej'i^  çelujî  d'eU- 
tre  les  cinq  qui  aime  le  plus  fincèreipent  ûi' patrie  ^  qui.  en 
parle  aveé  cette  fenfibi^té ,  cette.  .jilFufion.de  cœur  qui 
annonce  qu'il  faura  infpirer  à  fes  élèves  le  plus  grand  in- 
térêt pour  la  chofe  publique.  Quel  eft  celui. qui  >  4  un  ar* 
dent  républicanifme ,  joint  encore  'des  mceon  à  la  fois 
douces  '  &L  févères  :  car  il  eft  n'éceiFairç  que,  TinftivjLtçur 
fe  fafle  .^imer  fie  refpeâer  tout  enfemble.  Ecartfz  loin  de 
ta  vûé  des  enfahs  tous  ces  hommes  dont  l'bumtiur  ^apri- 
cieufe  erré  au  gré  de  fes  quintes ,  qui  défendent  aujour* 
dWi  ce  qu'ils  permentOQt,  ce  qu'ils  prçfcrirontpeuc-^tre 


demaîn.  Loin  de  la  vue' des  enlans  ,  qaîconctuc  s'avilît  au 
point  d?  perdre  la  raifon  daps  la  colère  ou  datu^  le  vin.  Loin 
de   l'enfeignement ,  quiconque  n'a  pas  aflez  de  caraâère 
pour  vouloir  bien  &  conftajnment  toutes  les  mefuies  né^ 
ceitaires  pour  établir  tine  difciplme  toute  républicainb  dans 
Ton  école  ,  &  pour  la  maintenir.  Nous  ne  lommes  plus  au 
.tjpmps  oU»  avec  des  châtlmens  d^esclaves ,  on  c^mprimott 
les  eiifans  par  la  terreur  ;  où  Ton  defléchoit  dans  leur  cœur 
la  fleur  du  fentiment  :  il  faudra  donc  d^&formais  plus  de 
talens ,  otus  de  tenue  de  la  part  d'un  inftituteur  ,  pour 
s  qv|*un  feUl  reproche  de  fa  bouche  ,  un  feul  de  fjks  regatds 
loient  la  plus  rude  des  punitions.  Mais   en  mémeHems  ' 
qu'il  faura  conierver  la  dignité  que  réclame  la  ma^fira* 
ture  dont  il  eft  revêtu  ,   il    doit  favoir  fe  faire  aimer  ^ 
pour  faire,  aimer  U  vertu  ,  la    fcience  qu'il  profère  6l 
pour  en  reOdre  l'abord  agréable    &.  fadle.  Un  taftîtuteur 
au  milieu  de  fon  école ,  entouré  de  (es  jeunes  élèves  , 
doit  être  comme  un  père  au  milieu  de  la  famille,  en- 
vironné de  fes  fils,  qu'il    inftruit  avec   intérêt,  qu'il  re- 
piend  avec  bonté.  A  la  tendreffe  qu'il  leur  montre  ;  cha- 
cun de  ces  enfans  doit  retrouver  en  lui  un  fécond  père  , 
compatiflant  à  fa  foibleiTe  ,  s'intéreffant   à  fes  progrès  , 
égnyant   les   leçons    pour    fixer    fon    attention  fugitive. 
Voilà  les  traits  oue  les  pères  de   familles  doivent  cheiS- 
cher  dans  un  inmtuteur  :  que    chacun    d'eux    fonge  on 
fe  faifant  remplacer  que    c'eft   un   fécond  père  quil  va 
donner  à  fon    fils ,  une  fecon Je ^ mère  à  fa  fille;  &  le 
'  choix  ayant  paiTé  ainfi  par  deu^  degrés  dtfférens  d'épu- 
ration ,  ne  pourra  offrir  que  des  réfultat;  heureux.  Nous 
aurons  à  envier  les  lumières  &  le  bonheur  de  nos  en- 
*  fans.  .  » 

Lis  repréfuUans  du  peupît  compofant  h  xomiU  d'inflruBion 
puhUqut  i  i  tous  les  cltoytns  français  ,  &  pamculièrc 
ment  aux  corps  conftàués\  aux  bataUtons  &  aux  focUtts 
populai'^,  ' 

Citoyens  ,- la  convention  natîofiale  veut  '  affermir  la 
liberté  &  Tégalité  dans  toute  la' France ,  en  pourfuiyant 
fans  relâche  les  confpirateurs  &  les  traîtres ,  en  répan- 
dant par-tout  des  ftmences  de  vertus  républicaines ,  par 
-  la  publication  des  belles  aâions  que  ctiaque  jour .  voit 
éclatter  parmi  nous ,  fur-tout  dans  les  armées, , 

Nous  vous  mvhdn^  ,  citoyens  ,  à  recueillir  autour  de. 
vous  ,  maïs  p«ncîpaleinetit  dans  les  chaumières,  dans 
les  atteîters  èc  d^ns  les  batalHons  de  la  république ,  les 
traits  qui  méritent  le  plus  d'tt^ie  tranfmis  en  exemple  ; 


THF  r.T\7  YORJ 


Ljl. 


«  »»9  )  / 

car  c*ea  dc^Ià  que  fenr'  prefqoc  toujours  forties  Ifs  rertiii» 
les  plus  utiles.  ,  * 

Voi-  recherches    doivent    commcncct    avec  la    révo-^ 
Jutîofi^  , 

Le  narré  de  belles  aâiotis  doit  être  fîmple  comme  la 
▼ertu  qui  les  enfante ,  &  les  déutls  ne  font  néceffairas 
que  pour  affurer  l'authenticité  des  faits.  Nous  vous  ^en« 
verrons  en  maffe  ce  que  notre  correfpondancf  '  nous  ^ura 
fourni  en  détail. 

Ce  recneil ,  fons  le  titre  d*afHons  nrnaufes  dtf  cîioytns 
français ,  fera  le  premier  livre  élémentaire  à  mçttre  fous 
les  yeux  des  enfans  de  la  patrie  ;  il  offrira  en  mênie  tems 
des  outéfianx  à  l'hiftoire. 

G.  ROMME  ,  fréjtdtht. 

Il  eft  à  regtetter  qu*on  ne  fe  foît  {>a$  avtfé  pltrrôt  de  (a 
formation  de  ce  recueil';  on  eut  fduré  de  ToubVi  quantité 
«le  traits  fublime^  qui  en  enflent  fait  gtftmer  blzn  d*autres; 
car  on  prend  goût  à  la  vertu. 

Si  ce  répertoire  eft  rcdieé  dans  le  véritable  cfpr'c  de 
la  chofe,  non-reuI<;ment  il  fera  le  premier  ^  il  devrolt 
même  être  le  feul  livre  élémentaire.  La  déclaration  dés 
droits  de  l'homme  5c  du  citoyen  en  tètt ,  l'afte  confMr- 
tutionnel  à  Ja  an  .  ii  n^en  hxxt  pas  davantage  à  un  î^ust 
républicain  ^  qui  d^atlleurs  a  paiR  fa  première  enfance  fur 
les  genoux  d'une  mire  bonne  citoyenne,  &  fous  les  veux 
d'un  père  véritablement  patriote  éc  un  peu  inftruit.  Voilà 
toute  la  bibliothèque  d'un  foldat  français;  8t  il  faut  dé- 
formais qu'un  ^ct  livre  fafle  partie  dé  fon  bagage ,  & 
trouve  ia  place  dans  fon  havrefac. 

Vu  ci'dtvant  duc  d*OrUfins. 

Né  d'une  mère  fans  mœurs  »  Philippe  a  tenu  de  famille  ; 
^  il  a  vécu  fans  probité  comme  fans  délicateffe ,  fie  il  a 
fini  ainfi  qu'il  le  niéritoit.  Dès  qu'il  put  difpofer  de  fes 
biens,  agioteur  infâme,  il  s'efl  permis  les  fpéculation:» 
les  phts  exécrables  ,  n'importe  aux  dépends  de  qui.  il 
n'aifXiQit  point  fa  patrie,  &  alloit  en  Angleterre  man- 
ger fcs  revenus.  Q^^^^^  î^  féjoumoit  en  r  rance  ,  il  ne 
fe  faifoit  fervir  que  par  des  anglais. 


AureOe,  cette  âprcté  pour  le  gain,,  q-^'ll  ne  cac'ioit 
point,  avcit  un  But  feçret,  celui  de  rentier  un  Jour  ; 
&  chez  toute  autre  nation ,  il  eût  réulB.  il  fut  conflam' 


mcm  le  complice  de  Dumourier ,  qui  étpit  fa  créature  , 
fit  qîiî  fervit  de  mentor  à  fon  fils.  Les  Jacobins  furent 
pendant  quelque  tems  dupes  de  tous  ces  gens--là.  Dumou- 
rier proifleooit  par-tout  le  jeune  d'Orl^ns,  dans  les  ar- 


■lées  »  dans  les  fpeftacles  ,  &  £iffoit  crier  •  ht  f«h  pé^ 
f^c  t  vive  Egalité  !  Le  bonnet  rouge  qu^  Dumonn^ 
coëffa  ,  lut  fervit  de  paraton/u-rt  ,  aînii  qu'ai  fon  tikvt. 
Mouft  ne  iaorions  trop  inviter  les  fociétés  populaires  àfe 
fiirveiller  elle^-mémei.  Par  exemple ,  queb  reproches  ne 
doivent  pas  iè  faire  les  Jacobins,  en  fia  rappeliant  que  . 
les  vingt-un  fédéralifies  de  la  convention  »  dernièrement 
exécutés ,  ont  conraienci  tous  par  être  Jacobins. 

Oaettè  bonté  auffi  pour  Paris  d'avoir  élevé  à  la  dignité 
dé  T^iflateuK  un  ci -devant  duc  d*Orléans  l  Commeat  a« 
ton  pu  croire  que  le  cou  fin  germain  d*un  roi  pût  jamais 
mériter  rhonneur  de  ûéger  avec  de»  républiciins. 

Quatre  jours  avant  la  trop  fameufe  ioirée  da  pillage  dn 
fucre  ,  il  elt  notoire  que  Philippe  Egalité  acheta  beau- 
coup d'argenterie ,  afin  de  fe  procurer  des  fonds  pour 
difinbues  auz^  aâeurs  fubattemes  de  cette  fcène  affligeante. 
Tous  ces  événemens  étoient  pour  lui-même  autant  à*&- 
chelons  pour  parvenir  au  trône  ;  &  tous  les  moyens  lài 
étoient  bons.  Il  vouloit  corrompre  le  peuple  i  comme  \\ 
«voit  déjà  g^né  plufteuis  individus  intérelTans  alors  ,  tels 
que  PétioQ  ;  6l  comme,  en  1790  «  il  avoir  trompé  le 
roi  &  trahi  fon  pays  dans  la  miffion  fçcrette  dont  on 
le  chargea  pour  Londres. 

Jamais  homme  plus  méprifable  ne  fouilla  la  fociété^ 
6l  fon  fils  aine  prometroit  encore  plus  de  fcélérateffe» 
quoiqu'en  aient  dit  plufieurs  députa  qui  ont  hanté  cette 
maifon«  Nous  ayons  patlé  dans  le  temps  des  entrevues 
fréquentes  qui  eurent  lieu  entre  Philippe  &  Dumottrier, 
lors  de  la  promotion  de  ce  dernier  au  générakit. 

La  jttftice  enfin  nous  a.  délivré  de  ce  monftre.  Mais  il  ne 
hut  pas  qu'elle  s'en  tienne  là;  il  faut  pourfuivre  le  refte 
des  Bourbons ,  &  n'en  point  laiffer  de  trace  ;  &  que 
leurs  propriété  retournent  à  h  nation»»  à  titre  de  relli' 
nition.  Il  taut  ^re  plus  ;  notre  haine  pour  les  rois  &  pour 
leur  fang  veut  que  nous  ne  laiffions  pas  debout  un  feiU 
des  châteaux  ou  palais  habités  par  cette  famille  ntaudite. 
Que  les  pierres  8c  matériaux  foient  difiribués  aux  f^s 
culottes  ,  qui  s'en  confbairont  des  maifons. 

Qtfune  feinte  modération  ou  une  pitié  déplacée  ne 
nous  fafie  point  héfiter  1  le  glaive  de  la  vindiv^e  natlo* 
nale  doit  à  la  liberté  le  facrifice  du  fang  des  Bourbons 
julqu'à  la  dernière  goutte.  Ce  fang  verfé  &  la  coafif ca- 
tion de  leurs  héritages  immenfes ,  ne  dédommageront 
jamais  lès  malheureux  citoyens  ruinés  par  cet'ie  race  ici- 
pie  j  ou  <w  ont  péri  miférablement  pour  avoir  ofé  trou- 
bler les  plaifirs  de  chafle  de  cette  maifon  vorace  &  def- 
potique  ',  que  de  procès  ruineux  ont  occafionnés  les  droTts 


Ci9r  I 

ftodaax  réc'aoïis  irtc  tiat  .àt  WhtfUifc  d^org^il  par  les 
ci-devant  princes  du  i'ane. 

Pendant  !e  jugement  de  Opet,  on  compara  les  princes 
dtt  fang  aihc  Tarquins ,  &  Ton  opina  de  let  chaScr  d« 
territoire  de  la  république*' Mauvaife  naefuré/  les  romauùf 
nVtoienc  pointa  la  hauteur  des  Français,  fiant  qu'il  ,4^. 
aura  du  faflg  impur ,' il  faut  le  répandre  fur  raûtel  iç  l^ 
patrie.       '  '  .  "  .'.,'•   \ 

De  U.mum  de  k  Vt^dk.       

^      ,  .         .  •      .     .  î  j  . . 

Nous  .df|RQM»A9  \4  rexcraîode  «uelques^.UtipesiiioiipaB' 

officielles  >  nuis .  coQfidenti(eilei^ .  L'auteur  ^  cxceBeor  pa* 
t^ote,  toinme  ôiTya,  le  vpify  seinptit   un  des  psti^aet* 

gades  d^'  notre  atmé^  dans  ce  malhentêOM  f^jt  :••»# 
ttres  foot  du  mois' dernier*       .  ■;.'•< '\  '  • 

Du  quartier- gén:ralj<  Swi^aman^'^oft^ir»^    1:.   , 

l'aurots  déjà  quitté  le  feryice  ^  fi  Tamour  bien  fincèrç 

Sue  je  porte  à  ma  patrie  j  ne;  fti*avoife  fait^pafler  ».  par* 
eiTus  mille  défagtémen*s    que*  j'ai  é  prouvé.  \,J\Ia  Tante 
d*aiHettts  me  peVmet  peu  de  fuiyre  un  état'  qui ,  d'après 
snoil  caffl^rè   &.ré(udeqiiè  feu*  fais   çncôre  tous  les^ 
îonrsy  fembl^it  devoir  être  invariablement  le.  xpifl^  ^^\. 
que  je  Voiig'ts  ^refque   de  '  profefler  «   par'  j'aif^ili^m'^nt 
où  ront'  plongé  les  fcéiémts  /  les  intrigàu»  ,  Jes  (bW  iC 
tear'  ambitîéux  qu'on    enâpiôie    dspuis  .  trop^  iQn|(''tepps«j 
Trop  kaue  pour  difltmaler ,  trpp  honnête  hom 93^  ,&  ai- 
mant, trop  mon^pays  pQiiir;  ^au^  lieu  de  m'occupèr  elten- 
tieltement  du  moyen  ,dA\k  iair^vtciôlnpher  des  deuxcC» 
pèces   d'ennemis  qui  1|;  X^^^SfAN  fa'occuner  w.filfrr.^e 
)e  le  vois  tous  les  jours  ^.d*iptf/^tt^  &  d9^m0j^Mé^ 
pttifer  lés  tréfor^  de  la  répuDuque;  )^  pe  fuis  .pis  Pfopds. 
à  faire  lin  général  qpfmAe  ikenffaii^..;  j^'ii^niifauté^do» 
quelques-uns  d^  ceux  qa|  ont  été  aufdpflus.df»  wm  m% .  \ 
dbhhe  à  regretter  'dé  ne  pas.  ^rç   ine^.dans  V)»biEçurilà. .  ' 
Iles  honnêtes  gsns  ici  font  en  petif  nombre.  Si  les  mem- 
bres de  la  convention*  pouTOmrt"hnr.... 'ils  empédie- 
rotent. qu'on  ne  traite  Ijk  {;bfpet publique  fi  JégèirenHiirt  0C 
qtt^on  ne  fafTe  dç  b.  gufjfie  de  1^  Vendée   mifi  >Opérarf^ 
tiott  de  ftnance^8ç,,ua/ commerce   impardonnable'  Maist» 
il  convient  de   dire  quV>fa  né.ffit  ce  qiic  dmrîtndr^Wtj 
maintes'  gens  dont  fa  chute  fqo^t  suffi Irapide^q^Oj  v4UiiimriT 
'   tidn  'a  été  étonnante  &c  prompte ,' fic\dont  Isf  u|en>  At,- 
font  ni  àflez  r^flbrti{iaos  ni  ailoi  blcf  établis  powquMs , 
«ibirent  .£tre  emp1oy^/^ei^s.^Mon^^entimant.focret  r 
. nrannonçoit  tout  ce  que  i'^cpis  à  ffuffrir.avec  l'eijpW 
de  gens  qui  font  ^employés  dans  toutes  ces  armé^^i .  /.  1 


QlUÊiiu*giti!rsi  dé-  Lnçbn  »  lo  éfhhtt. 

J*a}  tppxis  avec  plaifir  la   prodiotion  d'A...-  an  graae 
d'adjudant' général  ;  il   nfe    reîle    ffnlement   à    regretter, 
pour  rintcrct  de  la  fépublTqu«?  v.que  fes  talen»  ne  rcpon* 
dent  pns  à  fa  grande  volonté.  Car  je  (tiit  certain  qu'elle . 
fcroît  Dten  fetvie.  Hait  enfin  nous  ferions  tipp  heureux 

^  fi  tous  les  agens  militaires  fur-:tçut  ,   a/oient  autant  de 
courage  &  de  bonne  foi^  * 

Ma  dernière  youf  a  inUrÉk  de  ma  mah&ère  de  penfer 
&  du  parti  que  )é  me  propofe  de  prendre  daps  le  cas 
oà  pkis  leng'tèQip  on  «le 'fèrceroit  à  rèfter  dans  cène 
aiflléej  &à  être  le  téàioitt  des  horreurs  qui  s'y  corn- 
SKtten^.c  Je  voudroit  que  tous  ceux  qui  fe  vantent' 
d'Are  jréJMfbkcatns  &  qui  s'ergraiflent  des  fommes  que 
la  répuhhque,  trop  bonne  Cl  trop  générenfe  lent  pro- 
digue I  minent  comme  moi  toute:  leurs  intentions  à  finir 
cette  giierrc  tniudhe  &  ne  s'occupaiTent  plus  à  faire 
avancer  leurs  créatures  au  dérrimeot  dç  gens  pauvres  âc 
ji  tatens.  .Mais  qu'y  faire  ?  Je  vois  tant  de  chofes  ex- . 
traordiflnid):es  arriver^  &  qqe  ('on  dit  étie  les  fuites  des 
mouvemens  inféparables  d'une  révoliuion .  que  je  fuis 
forcé  de  crotre  que  let  changémens  fi  fréquens  vde  géfié- 
r'aux  &  r'efpèce  dlicmmes  qu'on  emploie  dans  ies^pla* 
ces ,  font  auA  les  fuites  d'une  révolution'  dont  tant  de 
gens  dnt  abufé  pouf  nous  tromper  &  s'cniichir.  Mais  en- 
tin  it  faut  fOut  voir  ppi^i:  Iç  ti\iepx  ,  &  fomme  )e  (uii 

^  nn  de* ceux  qni 'n'aiment  point  à  chercher  des  torts ^  je 
crois  auffi  qile  le  tout  eu  pour  le  mieux- 

ChùUi  ^»  §4  ^^Bôén,  - 

SbyVc  tn*  fàtiè  contre' t'eut  )ce  que  l'on  pourroit  voué 
dire;  fit  U>fc*  poiht  tro^  extafié  de  nos  luccèsscaron 
ptut  ctakldre  de^  revers  i  ftitr-tout  qitand  on  fait  la  guerre 
duis  -  un  ^l^âuffi  ingrat  «  tk  quand  on  eft  auili  évi- 
dctf^enf  trahi  par  i6qs  tes  habitans  d'une  terre  qui  doit  ' 
être  tttgordée  tomifié  prcfctite. 

Je  ne' fais  ce -que  cela  deviendra:   te   paiTagè  de    la 
Lxrire:fiv^  aux  rebelles  aura  fans   doute   des  fuites  fu- . 
nèfles  f^Ut  la   chbfe  publique  ,  &   on  aurolt  peine  k 
dire  À  préfenf  liùand   cette  guerre   finira.  0  faut  que  le 
iiMftre>  prenne  de  grandes  mefures  pour  mettre  a  «pu-  . 
vert  là  I^onandie,  qui  pourroit   deveoir  la    proie'  fle 
careb^^s.;  il  faut  des  forces  fiç  du. courage  pour;ànéaa- 
tir  plus- de  9KK>oo  hommes  affemblés  en  mafle  &  réfolus 
a  mourit.Sîx'fâois  dèguerre  kl  ont  rendus  fijrieufement^ 
redoutaUès. 


Angers  ,  %i)  octobft^ 

Combien  oh  doit  être  tirconfpcft  dans  PetQpIot  d^ 
ofliciers-gé'néjpaux*  &  combien  de  près  an  y  doit  reear* 
der.  Vetlle% ,  cajr^  je.  vous  préviens^  que  jamais  U  chofe 
pirbî!que;h*a  été  niui  en  danger. 
.  De  la  guerre  de  la  Vendée  on  a  fait  ceUe  i^  trois 
dépaitemeiH  ;  6c  dieu  fait' quand  elle  fniira.  Trois  dé- 
faites ont  »ndant  tette  femalne  fait  plus  Ue  gcofélitea 
à  l'enneair^^e  n«ius  ne  lui  ayons  tué  de  monde  pen* 
dant  in  guerre.  Amfi  vous  voyez  où  nous.e^  fammes.;.* 
J'ai  été;  blefie  ,  je  loufFre  beaucoup  &  travaillé  de  mémfe  , 
mais  enfin  j*irai  tant  que  je  pourrai,  âc  ne  quitterai  cet- 
tainement  pas ,  la  chofe  publique  efi  trop  en  danger. 

SP  E  C  T  A  C  LES. 

Tkédin  Jf  la    ripuhliqut» 

n  exîfie  ,  au  feîn  de  la  n^pubUque  ,  une  claflê  tr6p  nom* 
breote  d'individus  ,  qui ,  n'ayant  pas  affex  de  caraâère  , 
te  tenant  trop  à  ta  vie  ûc  à  Tes  jouiflî^nces  peur  fe  pro- 
noncer comme  ariftocrates  ,  font  peut-jtre. plus  criminels 
&  plus  dangereux  par  le  fyilêine  d'inertie  ^  de  neutra- 
lité qu'ils  emoraiTent.  C  ea  mcffiturs  ^  là  plupart  fort  à  leur 
aife  ^  s'acquittent  à  rexlérieur  de  tous  les  devoirs  civiques 
dont  on  ne  peut  s*cxc:npter  impunément  ,.  c*«ft; à-dire  , 
fans  courir  te  r.fque  ,  ou  de  ne  point  recevoir  fesrentes  ^ 
ou  de  pafler  pour  fufpeôes  ,  âç  comme  tels  de  coucher 
piufieurs  fctiïàinès  ,  plufteurs  mois  peut-être  aux  Madt" 
hnmrei  (  dit  le  c.roycn  Dagazon  dans  fa  pi^ce  noxt- 
velie  ).  Ces  meflîeurs ,  dans  le  fond  de  Tame  6c  de  tout 
leur  cœur,  déteftcnc  la  révolution ,  qui  contrarie  bien  nu 
peu  leurs'  intérêts  &L  leurs  plaisirs  >  6c  n'ont  pas  de  plus  ^ 
grandes  jouiflances  que  quand  ,  les  portes  bien  fermées  , 
Ce  en  ffréfence  de  ceux  de  leurs  domefiiques  dont  ils  font 
sârs  ,  affis  plafisars»  autour  d'une  table  ronde  bien  fervie, 
ils  peuvent  tout  à  loiflr ,  en  favonrant  le  marasquin  ,  ca« 
lomnier  les  h6/nnies  ÔL  les  c)iofes  du  nouveau  régime.  H  / 
eft  à  Paris  ëc  dans  les  grandes  villes  de  France  quantité 
d'endroits  qu'on  appellôir  îadis  konnts  maifins  »  habitéea 
par  '  des  gens  de  cène  efpece  ,  qui  gardent  le  mieux  qu'ils 
peuvent  ^'incognito  ,.  &  îbot  jout  pour  échapper  à  l'œil 
du  comité  de  furveillance  de  leurs  ferions.  ^ 

Mais  ils  n'ont  pu  fe  fouftraire  à  la  fagacité  dir  citoyen 
Dugaxon.  Cet  artifte  côimâble  vipnt  de  le«  produire  fuiç 
le  théâtre  d»  la  République  ,  8c  de  les  ex^ofer  fans  fitié 
comme  fans  fiel  au  grand  jp^r  de  U  fcène  ,  peur  que  le 
public  en'fafle  jufiice  ;  dans  une  comédie  en  nn  aâe  & 
•nvers-,  intitulée  it  MçditL  On  a  >^vuyé  btauconp  if 


viritéf  dv^s  les  propos  que  l'auteur  place  fur  Jes  lèvres 
de  M.  Modéramin,  Ccft  la  copit  ciaâe  de  bien  des  ori* 
gÎAaux  9  i^ttt  ;  c0Biine  dit  k  peintre  : 

Qui  n*ont.de  cito/en  en  un  not  que  U  c«rte» 

Cette  pièce  fourmille  de  vers  auffi  heureux  que  celui-ci. 

Le  dénouement  n*a  pas  paru  fatisfaire  ceux  des  fpec* 
tateurs  qui ,  même  fians  les  comédies  du  mosnent ,  veii* 
kot  de  la  vr^iifemblance.  Or  il  n'eft  guère  probable ,  que 
fe  modéré  ,  dont  on  vient  arrêter  chez  lui  les-  c^vives  en 
cnialité  de  gens  fu(pe6b ,  pris  par  la  peur ,  le  èonvjrtiiTe 
uncérénoent ,  abjure  de  bonne  fbt  (on  fnodérantifnie ,  et 
deirieime  fur  ie  champ  un  exceiiehc  citoyen.  Et  pourquoi 
l-ttuteur  fait^l  pliis  dé  grâce  au  Héros  de  la  pièce  qu'aux 
peribnn&gQS  tubaUernes  i  Ce  toit  lui  que*  Jes  ipeéVateurs 
vouloient  voir  punir  de  préférence  aux  autres  y  coinxne 
chef  dé  maifon  et  de  'famille  ,  par  conféquent  plus  cri- 
minel 9  en  ce  que  fes^  fent.mens  tnfiuenccnc  beauconp  de 
Qioadé.  Il  falloit  en  fa're  un  exemple. 
.  Du  xefte^  oa  a  beaucoup  apo^laudi  à  ta  vérité  des  por- 
t|-^its  ,  et  b^-tout  au  caraâère  d'un  bon  patriote  ,  qui  fatt 
contrafte  ,  et  que  joue  fort  bien  Desrofieres.  Il  lui  échappe 
des  vess  ^ureux  et  d'une  orthodo;;ie  civique  ,  qui  doit 
re^lp-  ïu;*  U  perlbnne  de  Pauteur  ,  entr'aucres  ce  trau  : 
Le  peuple  cfi  aniourdl'liui  la  bonne  -compagoie. 

Il  y^auffi'deux  petits  rôles  trè^-comiques  de  la  fou- 
bretie  et  du  maître  Jacques  de  la  mail'on  du  Modéré^  ils 
font  remplis  d'uhe  manière  ,très  piquante. 

Opéra  National. 
.  Le  fMçc^bs  médiocre  de  Fabius  n*a  point  découragé  les 
ârciA^s  parriotes  compofant  l'opéra  national ,  &  MUùadu 
i  Marathon  y  paroUs  du  cipyytn  Guillard,  mttfiqut  du  cltoyui 
Lcaaine  •  les  en  dédommage.  Ce  nouVel  ouvrage  bien 
plus  chaud  ,  bien  mi<!vx  écrit  Se  accommodé  davantage 
aux  circonftaaces  ,  offre  prefqua  chaque  fcène  des^rap- 

Ïcochemens  heureux  avec  notre  fituation  aâuelle;  excepté  'e 
éros  de  la  pièce  auquel  aous  n'avons  malheuieulement 
pas  encore  de  personnages  à  comparer  '  non  plus  qu'an 
(âge  Âciftide.f  to^t  Le  relie  eil  i'biitoire  prefque  mot  pour 
mot  de  ublre  réppblique  naiffacte..  Comme'  Athènes»  : 

,  -    .Nj^uf  iiYOJH  contre  nous  les  trois  parts  de  U  terre. .  • , 
'  La  lâche tyraonie, .  .    , 

Contra  un  feul  peuple ,  arme  encore  trente  états. 

Acte  1.  Scène  L 

Maïs  auffi,  ccmnie  Athènes  ,  nous  n'avons  à  repçuA 
fcf  que  des.  efclave?. 

Si  conune  les  athéniens  k  Marathon ,  nous  venions  à 
(uccomber  ;  ^  k  nombre  ûccMou  U  valeur -,  (Âas  douse  « 


^'à  l'exempte  ie  'la  première  vtlfe  dé  h  Grècér,'ram  ' 
oe  TaWrcît  laifler  à  fe»  eirnemis  : 

Que  des  morts  «ntaliés  &  d'immenfes  débris. 

Acte  II.  Scène  IIL 

Nous .  remarquerons  a  la  gloire  de  i'e^rit' publk'  (]ttî 
règne  à  Paiis  ,  que  voilà  un  opéra  fa««  ddtifes,,  '  (ans 
hilleii,  Euis  amour  y  ians  féerie,  qui  a  parfaitement  téttili, 
grâces  aux  talens  des  auteurs  6l  des  artîftes,  éckiulféi 
par  l'amour  de  la  liberté  ÔC  de  la  patrie.  De  tO«M 
Jeft  paffioni  «  c'efl  celle  qot  nous  toucbe  ié  plus  eil  ce 
momeat,  -à  >  ^ 

Commune  Je  Parts. 

Pnmidi  ii  brumaire.  Chaumette  ayant  été  appelé  eom- 
'me  témoin  ';9iupTès  du  tribunal  révolutionnaire  dans  l'affaire 
des  vingt-un  députés  ^  rer)ë  compte  de  ce  qui  s^y  efipafli^. 
Il  rapporta  comment  »  après  h  fentence  prononcée  ,  Yalaté 
tira  un  petit  couteau  dont.il  le  percale  cœnr.  A  l'indai^t 
les  vin^t  autres  fe  levèrent ,  &  crièi;enc  i  Amis  ^fiCjnrtx^ 
nous.  Ils  jettèrent  au  peuple  des  adignats  :  mais  cette  i;uie 
qui  nb  prit  pjs  \  ne  Ht  que  leur  attirer  un  furcroit  4^ 
mépris  ^d'indignation.  Chaunaette  demande .  que  »  pour 
prévenîr^tout  homicide  &  tout  fuicide  ,.  U  police  taffis 
fouiller  les  prévenus  avant  que  de  le;^  conduire  aux  tri-. 
bùnaux.  » 

Il  annoncé  enfuite  que  ,  dans  le  département  de  la  Niè- 
vre ,  il  n'y  a  plus  ni  prêtres,,  ni  nobles  ,  ni  riches  ,  ni  pau- 
Vi*  es  ;  il  démande  q^ie  des  commiflFaites  foient  nommés 
pour  avifer  auxmoye:;s  d'extirper  la  mendicité  à  JParis,  & 

Se  leur  plan  foit  fournis,  au  confelL  Ces  propofitiens 
it  adoptées. 

On  lit  l'éloge' de  Chilîer  par  Dorfenil.  Lé  confeir*  ar- 
rêts qu't(  fera  imrprtmé,  difinbué  à  chacun  de  fes  metii- 
bres ,  &  envoyé  aux  4S  (eâions ,  &  qu'une  fête  répu- 
blicaine fera  célébrée  en  l'honneur  de  tous  les  mqirtyrsiU 
la  liberté  aiihffmés  pour  elle  è  Lyon  ,  à  Marieille ,  à 
TQoiork  ,'&c.  Il  arrêts  pareillentent  qu'une  dépuration  fera 
envoyée 'à  la  convention  ,  pour  lui  demander  qu'à  la 
place  du  (rê]e  ftipulacre  coiiiUint  par  Roland  »  une  co- 
lonne  s'élève  à  la  place  des  Viftoires  ,  &  quon  y  ii^ 
crtve  les  noms  des  patriotes  morts  au   ro  août. 

On  lit  une  lettre  de  Méhée  ,  qui  dit  avoir  vu  fur  ^ 
lâme  d'un  couteau  .de  fabrique  anglaife  »  ees  mots  graves: 
fi  \*0us  nt  vone  nndtf^  arifiocratts  ^  vous  périreiJoAs, 

Duodt  la.  Un  citoyen  Te  plaint  qu'il  règne  encore  des 
pivilèges  dans  les  prifons.  Les  riches  &  les  nobles  y  vi- 
véiot  àêxa  rabondatictf  &  la  «nolleiTe  »  les  ftas-culottes  y 
font  fur  U  paille.  &  privés  de  tout.  Renvoyé  i  1»  poltct* 


\  Le  confril  mitp  qu'il  ne  fera  pôînc  yebdtt'  de  facre 
a\ix  cônfireurs  pour  faire  leurs^fri^ndifes ,  &  qu'ils  ne  pou»- 
ront  en  acheter  que  pour  leur  tii'age  perfonael ,  en  pe« 
tite  quantijté  ,  comme  les  autres  cito/ens. 

Tridi  xj.  Lé  confeii  nomme  des  commiflaires  pour  de- 
SMiniler  à  la  convention  que  le»  Champs  Eiifées  deviennent 
■bien  ciHDmonàl. 

Lr  citoyan  Bignon  adopte  ht  file  d'un  foppRcré.  La 
.0)enclQit  civique  ed  ordonnée ,  &L  le  préiklent  chargé  d|5 
.fai'Mt  (>acc  k  la  convention  de  ce  trait. 

(^xAii  14.  La  feâibn  de  Sonne* Nouvelle  apporte  te 
livre  de  U  conftitution  r|fêtu  des  (îgaatures  de  tousies  pa- 
triotes qui  la  compofe'hc.  Une  jetme  enfant ,  à  qui  Ton  a 
doi^nérk  non^e  Reine  fur  les  fonds  de  baptême  r  dvemande 
*à  changer  ce  nom  en  celui  de  fioniie-Nouvellè.  Lafeâibn  • 
prélenie  ,  y  ajoute  celui  de  Bonne- Nouvelle. 

•  La  le'élion  de  rObfervatoire  annôm.e  qu'elle  célébrera  la 

•  fîle  des  martyrs  de  la  liberté  Chaliér^  Marat ,  Lepelleticr  , 
B?au\'ais. 

La  commune  de  BcllfevîUe  offre  à  celle  de  Paris  tous  fcs 
fuifs  ,  &  ne  demande  en  éthanga  que  le  tiers  du  poids  en 
chanuelles.- 

Lii  feôîon  de  Mucius  Sccvola  demande  que  les  cîtoyens 
puiilent  s'approvisionner  aux  halles  avant  les  marchands 
fraitiers  &  regratîets.  Le  confeil  arrête  ce  principe. 

Les  inuftciens  de  la  garde  nationale  invitent  le  confeil  à 
les  appuyer  auprès  de  Ta  convention  ,  à  laquelle  ils  doivent 
demander  que  la  mufique  de  la  force  armée  de  Paris  foit 
nn  établiflement  national.  Adopté. 

CONVENTION    NATIONALE 

Vàôài  II  BrumMirt.  Sur  la  dcmandlê  de  Bodot ,    la  convention 
.natipnale  rend  le  décret  futvant.   Le  département,  de  la  Gironde 
s'appellera  déformais  déparumeiu  du  Bec  étAmlis^ 
,     Gauthier  propofe ,  Se  )&  convention  décrète  que  ceux  qui  feront 

S  revenus  d'avojr  pris  part    aux  confpirattons  qui  ont  éclaté  dans 
ordeaux  &Lyon,  feront  renvoyés  aux ,  tribunaux  révolutiotuiairef 
.,cu  commiffions  militaires  établies  dans  ces  deux  villes  pour  le  )uge- 
inent  des  coupables. 

'.  Organe  des  comités  des  douanes ,  de  légiflatlbn-  &  des  finances» 
I,o#iclat  faif  j^opter ,  une  nouvelle  organifation  des  archives 
-|)8lio|iales. 

Les'  dépôts  nationaux  feront  réunis  6c  formeront  deux  dépôts 
|c  fe^^ior.s  des  archives  n.ntiona!es  fous  les  ordres  &  la  furveil- 
h.r\ct  immédiate  rie  l*archivifte  de    ta  république. 

La  première  de  ces  fe^io»s  contiendra  \t%  titres  &  regîfbes  qvti 
concerneront  la  partie  domaniale  &.  rcminiflrative  ,*ce  qui  a  r«p*. 
.iK>rt  aux  biens  des  religrotmaires  fn^^tifs,  &  les  titres  cor.cernant 
.  it^  (tomaines  de  la  république  qui  étoîent  dcns  les  gretFes  des  ci- 
devant  bureaux  de  iir.anccs  des  ditférens  ^épancrhens  ,  fit  le  tout 
fert  rmmii  au  dépôt  du  Loune,  dont  en  défefitake  1#  cst«>t^ 
,Cheycé.  '  »    '      ■     . 


/  <  »97  ) 

La  fe'^ofidlè  fc£Uaa.  coqttendra  ce  qtû  peiM  intifréfler.Ies  lÀoim* 
mens  hifto  îques  ,  la  parrie  juàkidire  6l  cont^ntieuf« ,  H  (er4  paN 
ticuIUreifient  formée  des  dépots  d«  ^àintc-CroU  dt  la  Bretonneric^ 
4e  celui  connu  fous  te  nom  de  d^p'ot  de  la  maifon  du  rai ,  i  l'exv 
ception  des  titres  conteuus  dans  )as;dëpatii  ^ui  oonccrneroient'  la 
première  feOion.  •  .  .       » 

Le  minière  de  l'intéiieur  fera  prépai^er  au  LouWe  dds  .place- 
Ittens  pdur  lès  deux  ferlions  dei  archives  nationales. 

Oui  le  rapport  de  fun  comité  de  lé«4iÛation  ,  la  conTeotion  à^ 
crête  /quç  <};iaAd  ua  individu  f'écl»4ippèra  de  la  maif«n.  d'acre t  oi\ 
(1  écoit  renfermé',  U  geôlier  o«  tout  autre  garde  prépofé  i  lé 
furveiller^  fera  fur  le  clurtip  tn:f  en  arreftation  6c  luje.  S*îl  -cft 
convaincu  d'a¥oir  volontaircmeat  hifié  échapper  Tinoividn  prKaiH 
nier,  il  lui  fera  appliqué  la  me  me  peine  qite  la  )tiftice.auroit  pi;o- 
noncée  contre  le  oécenu.  S'il  n'cd  pas  couvaincu  d'avoir  agi  vclon* 
taircmcht ,  il  feri'^nvoyë  pour  deux   aivs  à  la   police,  correôioi]- 

Xridi  i|«  Ai»rès  avoir  entepdii  fon  coraiR^da  furveillanct  8c  Q>xa- 
men  des  marcnés',  la  convention  nationale  autorife  l'admini(lr.ition 
de  l'habilletneot  dos  troi^pes,  à  acheier  autant  que  fuite  fe  pourra  » 
direAement  des  fabriques  &  da^is  les  lieux  les  plus  à  portéâ  des 
armées  qui  en  ontde«  b^îroins.  ^  , 

Savoir: 
^^ Quatre  cent  mille  aoi^s  d4:  dra|>«,  quatre  quarts,  en. bleu. 
Deux  çznts  mille  é\ii\s%  du,  ^n 'blanc» 
Cinquante  mille  au(»es  dit,  en  écarlate* 

Dans  U  qualité  de  draps  de  Lodève.de  Bercy»  ou  àpcu-prês. 
Plits,  ùx  ceuts  mille  aunes  xiiiiot  hlanc. 
t       Cet  hii'Ie  aiuK's  tricot  bleu. 

^an:  pouvoir  dépauvr  \c  p:ix  du  maximum ,  fixé  en  rerta  des 
lois,  Se  à  la- charge  do  ruduâniAracion  de  retirer  des  vejndeurs , 

λour  les  re:n3itrf  au  comité,  des  i^cKantillons  ,  à  l'effet  deco^ftater 
es  quaUtés  ^'  couleurs.  i 

fiirr<èrc,  au  nom  dii  c^^mité  de  faiut  pablic ,  propofe  de^donner 
le  commai) dément  en  chef  de  r.nnée  de»  Pyiénécs-Qrientiiles  à 
Doppet ,  celui  de  l'armes  d'irr.lio  «i  Dugoumier ,  celui  de  r.irmée 
des  Alpes  Jiu  général  Carcea.i.  Cette  propofiti on  etl  di^crétée. 

l.es  frères Jâan,  de  LyoA,  chefs  d'une  fonderie  de  canons,  ont 
•  çntctré  cour  pièces  de  canons  de  bronze,  pour  empêcher  de  fer- 
Vîf  iux  rebelles.  La  convciitioa.,  far  ie  rapport  de  Barrère  ,  décrète. 
qu<5  les  citoyens  frères  Jean  ont  bien  mérité  de  la  patrie.  Le 
mmiare  de  la  guerre  cil  chariii  de  L'S  placer  àlatcto  d'une  manu- 
fa^ure  ou  fonwie  nationn*e  ce  canons.  Sur  la  motion  de  Romme, 
ce  beau  trait  fera  infûrc.dans  U  lifte  des  belles  actions. 

Sjr  la  propofition  du  m«^me  rapporteur  ,  ie  décret  fuivant  eft 
rendu. 

Art.  I*^.  Il  eft  défendu  >  fous  peine  de  mort  »  i  tous  généraux, 
ofTuicrs ,  fous^ofticiers  8c  foldats,  de  recevoir  des  diferteurs,  après 
le  coup  de  la   retraite. 

U.  Tout  trompette  qui  fe  préfeotera ,  oe  pourra  pas  ,  fous  peîne . 
de  mort ,  .paifcr  les  avaiits-poftçs ,  lans  un  ordre  exprès  &  par 
écrit  du  général  ,* commandant  la  divifion,  auquel  le  trompette  eft 
•drcrté. 

Quunidi  14.  La  convention  nationale,  après  avoir  entendu. fon 
comité  de  la  guerre  ,  décrète  le  rétablilTemcnt  de  l'école  des  uom- 
pettes  qui  exiUoit  à  Paris.      '^ 

Sur  le  rappor:  du  même  comité,  il  eft  décrété  que  Tindemnité 
de  500  Jiv.  accordée  à  un  officier  qui  perd  fon  cheval  dans  une  attaque , 
fera  portée  à  Soo  liv. 

Sur  le  rapport  de  fon  domité  Âes  finances  ,  la  convention  décrète 
fue  tout  l'a^if  iiffc^é  à  ^^lqtt«  àttt  que  ce  foit,  «ux  fabriti^ies. 


Hi9^')     '  ... 

^tt  régWfts  cnïiïéATz\c$\  parôiflialc^  êc  fucciirfôtès  ,  ainfî  qu'à  l'ac-, 
Hidit  des  fond.-'Hons,  fait*pn«ic  des  propriétés    lultionnles.    ^ 

Oui  le  rapport  àw  comité  ëe  la  guerre ,  la  convention  naéionals, 
^ci-ètc  :     •  ■  ■  ^    " 

>■  Art.  1.  Des  rompu  spijc»<hes  itiineurs  réanits  au  génie  miritaire^  Ccrci^t 
défcMmais  employées  clans  les  places.  ^  aux  srmccs  à  t^us  les  tr.!* 
vaux  dos  miives.  suxt.  fnpr*  &  aiutef  con({ra^on«  qui  feront  exé- 
criées  fous  la  aire£^k>n  de -le  eommandement  immédiat  dcsofiiciers 
.  du  gcnie.    '     -  • 

.  11.  Ces  conpagntes   feront    portées  aa  grand  complet  de  zoq 
kb.amcs  chacuoa  y  compris  les  oi^.cicrs. 

111.  Les  oflîcicrç  des  mineurs  prendront  rang  dans  le  géni?  mî- 
Utaîre  fuivant  leur  ^radc  ti  ancienneté  de  forvice  \  ils  refteroi.t  au 
.iiii>ifis  attachas  aux  coinpa finies. de  mineurs  jufqa'à  leur  promotîoa 
anx  erades  fupérieurs. 

•  Iv..  L'école  des. mineurs  fen  réunie  &  celle   du  ^énic^  militaue^ 
&  fijtëe  à  Mézièrcs.  .  * 

V,  1  e  éip&t  cour  le  recrutement  des  mincirrs  ,  fera  établi  d^tij» 
k  Iie«  de  l'étawiftemer.t  de  l'école.  ^    ' 

VI.  La  convention  nationale  chr.rge'  fon  comité  delégîflatîon 'îe 
déterminer  y  dans  le  plus  coitti  délai  le  mode  S<.  les  degrés  de 
rcxsmcn  qui  feront  exigeas  des. mineurs,  po»r  palier  aux  dificie.iS 
grades.  •  '  •  ^ 

Ouintidi  15.  Sur  la  motion  de  Lecotntre,  îa  convention  déc-c:e 
yi'îl   fera    formé  un   étabJi»Jemcnt  foiiT    recevoir  '.es    enfans   m.i 
(«ront  privés  de  Icyrs  parens  par  la  jui^ice  nationale. 
.  Sur  fa  motion  de  Charlitr ,  la  convcntiorv  ddcrèteTciwoi  à  tôu« 
les  de p^-^rtc mens  du  rapport  de  Fabre-d'£^t»ntincs  ,  fur  le  nouve-'tu  , 
calcnclïlcr. 

Sur  le  rapport  «le  fon  comité  de  liquidation >  la  convenûon  dv^- 

crête  qu'il  icra  payera  titre  4<  gratification ,  une  penfien  anrue.Ie 

de  3J0O  liv.  au  citoyen  DtKhefne  »  qui  a   expcfé  .fept   fois  fa  ^:e 

'  pour  fauver  29  hommes    d*ttn   équipage  brifé   contre  les  rochers 

près  Cherbourg. 

Scxtiéi  16.  À'ur  la  propoiitton  de  Thixriot  «-  le  décret  fuivant  eil 
tei^du. 

lues' adminiflrations  de  département  demeurent  autortfées  à  pm- 

.  ïionccr  ,  fans  recours  à  la  convention  Tt*tiona!e,  d'après  Tavis  r>» 

admiaidrstiorvs  de  diftrift,  fur  îcs  fuppreflîons  ,  rénnrons  ÔC  circoi;..'- 

criptions  de  paroiÛCes  ;  il  eil  dérogé  à  cet  égurd  à  toute  loi  co.i- 

tratrOb 

Au  nom  des  comité  de'  la  guerre  âc  des  domaines»  Cochon  &ât 
fdopter  le  décret  fuivant  ; 

Art.  I.  A  compter  du  iour  de  la  puMica6on  du  préfent. décret 
tous  les  baux  des  biens  nationaiiz  pi^duKant  du  froment  ^  da 
métcil,  du  feigle,  de  l'avoine,  du  foin  de  ta  paille  ou  des'légit- 
mes  â  r\o\\Âe  ,  ne  feront  renouvelles  qu'avec  la  claafe  de  payer  en 
ii^ttiro'dc  denrée», 

ïl.  Si  le  bien  cîonnc  en  outré  d'autres  produits,  comme  vin.  haiî»  , 
boJuon,  Àc. ,  le  paicm?nt  fera  ftipulé  ,  partie  en  deniers  &  partie 
en  .lenrJes  ,  tlo;^t  la  déd^iiation  eft  dans  Trrticle  prcmirr. 

411.  Les  pfccédens  arùclvs  font  appUcnhles  aux  fermiers  dont  le 
prix  du  bail  auroit  été  avant  h  préfente  loi  »  llipulé  payable  ert 
fie  ni ers. 

IV.  Pour  l'exécution,  tout  fermier  de  biens  nationaux  ,  fera, 
dans  le  dclai  de  dix  jours,  après  la  public^tioi.  duprcfent  d^^ret, 
fa  déclaration  du  bien  qu'il  cultive,  ao  d'iftrift  dans  l'étendue  duquel 
fe  ttoMveiit  les  biens. 

V.  tn  cas  do  non  déclaration,  ou  de   déclsration  '  frav.dalcufe ,. 
^  tL.  fera  fait  connicr.iiçn  du  produit  ds  ces  rcrrcs.  , 

VL  Toutes  lo»deiuFées;Uvsée5»dani  les  inagafiAs  nationaux»  e« 


,  (  f99  >.        /        • 

Ttrtu  du 'prérent  décret  feront  à  la  dlfjpofikion.  du  mmlâce  de 'la 
fuenpe  y  qui.  rendra  cQmfTte  de  leitr  emploi  à  la  convention  natio- 
nale. !>uive«}t  granci  iiombre  d'arcidos  de   (lc;aii. 

Sut  le  rapport  de  GoUui^ ,  la  convention  dcurète  <]ue  le  ct>rps^  . 
de   neuveile   levëe,   exUtant  afhieUemem  à  Keaux,  lous' le  njm 
de  légion  tiatftve  ,  eft  fiipprimé. 
Sia  le  rapport  d^  ni^e  membre  ,  le  décret  fuivant  eft  reçdu.. 
Âxt,  U   Û  4'era  étabii  hitît   brigades    de   geiidan:>e(Ie    nationale, 
dans    le   département   du  Mont>Terrible ,  y  coaipris   celles    è)ur« 
ontes.  »     '  ^         .  { 

il.  £jK  mioifire  de  la  pierrd  veillera  à  J|iir  organifatîon  j  i\x\ry 
vxnt  les  règles  prefcrites  ;  il  en  ordomjA/proviloire.-ncnt  le  ^p!<è*. 
cernent.  .^dJT^* 

lli.  Les  'officiers  8c  brigadiers  iàÉj^^eVdal-tt^erre  nationale  ,.noii.> 
crnlerant  nobles , nommés  par  lo'tireuoh'C  de  ce  département,  juT*, 
tireront  rui-le<<€hamp  ,  au  miniilire ,  en  ce  cas  leurs  liomînatiops 
fortiront  «ffei.        •  *  '  .     -.   » 

&ns  la  proportion  des  habiians  de  la  commune  de  Mennecy  »  dé- 
partement de  Seine  &  Oife  ,-  tendant  à  abolir  l'établitiement  d'i^p 
paroiiTe  dans  TarrondiKement  de  Icar  commune  ,  la  convei>tion  np<^ 
tionale  paAe.i  l'ordjre  du  'jottr  ,  motive  lur  It  droit  qu'ont  tous  le9> 
citoycos  d'adopter  te  culte  qui  leur  cor.vient  ,  5c  de  repouiler  \t:$\ 
iafiitutions  relîi^ipufes  qui  leur  dipiaifent. 

Sur  la  motion  dNin  de  t'es  membres,  la  convention  décrète  qu'o» 
ne  fera  point  obli-^c  d'ôtec  Itïs  lignes  de  royauté  qui  peuvent  f<e. 
trouver  u\r  les  poids  Ik  meiurcs  delà  république»  attendu  l^ur 
renouvjelleoieat  prochain,  .    /"  . 

PâAs  kl  réauce-du  foM-î<La)oi  a  été  nommé  rré&den  ;  les  rou-t. 
veaux,  fecréuines  font  Phé*i -/p«.  aux /l- racine  ôl  Merlin  (  de  TUon*. 
ville  ). 

Seftiii  17.' Sut  la  ^ooofition .  de  David,  la  convention  nationales 
décrète  que  la  vièloiro  mi  peuple  fur  {^%  ennemis  fera  reprélentéc, 
par  un  monument  coioiTal  qui  lera  élevé  fur  le  Pont-Nsuf.  Les  dé- 
Jirts  des  iUt«es  des  rois  fcrviront  de  piédcftal  au  peuple  française 
qui  le&  foulera  wi%  pieds. 

Sur  U  prdp<^cion  de  Bourdon  (  de  Loife  }  la  convention  natio- 
Dr.ie  ordoiuie  que  la  tréforcrie  uaticr.ale  tiendra  »  à  la  difp.ofitipn 
du  fninîAre  de  ta  mtrit>e  \  les  femmes  néceSaires  pour  U  conflruc- 
tjûA  d?&  £oumeafue  à  réverbères,  dans  toutes  les  btttexies  placéef . 
fur  les  côtes  «du  territoire  de  la  république. 

Les  iTif mbres  dei  auterités  coni^ituéès  du  département  &  de  Ui 
commune  de  Paris,  accompagnent  à  la  barre,  l'évêi^ue -Gobet^^i 
fes  yiciires  âc  plufieurs  cures  de  Paris^  Gobcf  ,  après  un  dif- 
cDu.s  qui  a  excité  les  plus  vifs  applaudifTcmens ,  oépofe  fur  le 
bureau  fes  leurç^  de^ïretriî*.  <So»  v4e«tç» ,  -èe  -cutTé  du  Wr^rrarâ^ 
&:*  pluùcuis  prêtres,  mbmbrei  de  la  conventioji ,  s'cmpreflent  de 
futvr;  fon  ex*împ<c;  ^  for  la  motion  de  Fâbte  d'Eglantine ,  il  eft 
décrété  que  le  procès-verbal  de  cette  féance  fera  impiimé  ayec  tous 
les  difçours  qu'on  y  a  prononcés.  ,  . 

Octodl  iS.  Un  fectétaire  fait  l'e£hirc  d'une  lettre  qui  inftruk- 
ralûmbtée  que  Lidon  ex-député,  mis  hors  de  la  loi,  s'eft  défait 
lui-méae,  eh  fe  tirvt  un  coup  de  piftolct, 

La  convention  discrète  que  l'indemnité  de  3  liv.  par  jour,  accor- 
dée aux  membres  des  comités  révolutionnaires  d«s  ferlions  de 
Paris  ,  fera  portée  à  5  liv.  depui$.leur  entrée  en  (onélion. 

La  convention  accueille  un'étranger  qui ,  fervarA  fur  les  vaifleaux 
de  la  république .  a  tout  perdu  dans  un  naufrage.  Die  lui  accorde 
'  un  fccours provifoire  de'xoo  liv,,   &  autant  à  chacun  de  fes  en- 
fsns,  &  6  iWiS  par  lieue  pour  fe  rendre  à  leur  deftination. 

Sur  U  demande  de  Chénier,  il  eft  décrété  <€n  [>tin(ipf  qu'il  j 
aura  on  inlUtut  natioiul  de  muiiqae  k  Paris.  ' 


An  nom  du  comité  <3e  Ugiflation,  Merlb  (  de  Douay  )faît  rendra 
le  décret  fuivant» 

An.  1*».  Provifoîi'emcnt  êc  j'.fqn'à  ce  qu*il  en  iok  autrcmeKC 
ordonné,  les  notaires  confervés  dans  Icars  fonâioDs  par  l'acticte 
IV,  de  lApreiDÎcfefe^ion  dû  titre  premier  de  la  loi  da  i^  leprem* 
bre  1791  y  pourront,  comme  ceux  qui  ont  pu  ctre  inÀitués  en 
vertu  «e  la  deuxième  fc^ion  du  mâroc  titre,  Ie$  exercer  dans  tome 
l'ëtendue  du  département  on  leur  réûdeiicc.cd  (ikée^ 

ill  jLesaé^s  que  lesngtairci  aurotë  tt  reçu  ou  rcccvroîént  hors. des 
limites  ^e  leur  départehicnt ,  flai^  l'tteiuiue  duquel  leur  réfideacé 
câ  6xée,  ne  pourront  pas  être  annuUés  .pour  cauie  df incompétence 
de  cet  omcters. 

lU.  Majs  tout  notaire  qui ,  i  l'avenir ,  recevra  «m  afte  hors  de 
fon  département»  fera  puni ,  pour  la  première  fois,,  d'une  amende 
de   1000  livres,  6c  en  cas  de  récidive,  fera . deftitud. 

IV.  Les  peines  portées  par  l'article  précédent  ,feroot  pcononcéet- 
ptr  le  tribunal  de  diftrii^  dans  l'dteniiùe  duquel  le  notaire  aura 
reçu  -incompétemmcnt  un  a£le. 

'  y.  £n  czs  de  faux  de  la  part  du  notaire,  dans  la  date  de  Taéte, 
t\  fera  pourfuivi  dans  les  formes  picfciites  par  les  titres  U  &  XII 
^e  la  deuxième  partie  de  la  ^oi  du  16  feptembrc  1791  »  fur  les 
jurés.  . 

Nonoii  \^.  La  convention  nationale  invite  tous  les  bons  d* 
toyeos  à  faire  des  offrande^  à  la  patrie  ,  en  chemifes ,  .bas,  foi»- 
liers ,'  pour  être  didribués  aux  -braves  défenfcùrs  qui  compofent 
nos  armées:  cille  décrète'  qu'il  fera  ouveit,  dans  chaque  comité 
révolutionnaire ,  ou  dai)f  chaque^  municipalité  où  il  n'y  auroît 
point  de  comité ,  uh  rcgiAre  pour  y  .inscrire  Us  offrandes  6c  leS' 
noms  de  ceux  qui  les  font,  x 

Oïl  fait  leôure  de  div&rfcs  lettres  ;  elles  font  «dreffées  à  la  con- 
vention par  des  prêtres  oui  lui  font  hommage  de  leurs  lettres  de* 
prêtrife  ,  8c  renoncent  à  leurs  traitcmens  ou  à  leurs  penfions. 

5ur  tff  moûon  d'un  de  fes  membres ,  la  convention  décrète  qne 
tbutcfs  lettres,  adr elles ,  pétitions  ou  céclarations  »  peur  renoncer 
i  tout  cara^ière  facerdotal  ,  &  à  toutes  foodioas^  qui  pourroieiit 
y  être  relatives,  feront  depofées  en  original  au  comité  d'indruc- 
tion  publioue  ,    qui    f0  chargé  d'avifer    aux  mefures  i   prendre 

{)oùr'  les  taire  fervir ,  (oit  à  Tbidoire  de  la  révolution  ,  foit  à 
^inftruâion  publique.  • 

^Dubarran ,  rapporteur  du  comité  de  fureté  cénérale.f  pre^ofe 
un  décret  d'accufation  contre  Odelin ,  qui  a  Uvorifé  réUrgiJTe- 
aent  de  la  femme  Charry»  émigréc^y  enie  rèndimtfa  caution. 


Fauu  i  corriger  daru  le  numéro  2  tj. 

Mitry  :  l{ 

Pruphomme. 


Fage  137 ,  ligne  I5,  Au  lUudê  Maire  de  Mitry  :  llfe{  Maire  dé 
Fsocy-fur^'Marné. 


*V 


AB\  d«  la   ConyeiitîoA  NaticHuIa 

RÉVOLUTIONS 

DE     PARI  S^ 

PÉmÉSS    A  LA  NATIONv 

Ah    SZCOVD    DE   LA    RÉPUBLIQUE 
UNE   ET   INDIVISIBLE. 

DIX. SEPTIÈME    TRIMESTRl. 

kvéc  {TftviirM  et  etain  déê  dUperteneBi; 


L«f  gnnds  aCBoos  paroiffaot  grandi 
•.••••••  Ltvonc-skpus  «•••;& 


X)a  triiVsi}  hmmwt^  su   Steadt  30  ,  an    datxièm  di  ià 
répuhHqfufiémçfiifi  unt  <•  ukUvifihU. 

I         i  mil   iii    I  II  .  Ml  '  — liww^ii    j*  ■  >        .11  *■■——»■>— 

5i<f/c   iie  l'srtlck  fuf  lu  fans-culoua 

*  Jl  OUE  le  former  une  liéi  yériuble  ié  U  force  in 
iafu-3tttottes  &  de  leur  iflftOè&ce  toute  {MiAnTe^fur  U 
tétollition  »  il'  fuffiç  ;4e  ft  fi^lër  I'«iiy{pre8«iiiefit  fiç 
tout  ce  qui  -n'ell  pas  Clo^câl6tte  de  frincîpts  K  de  corar 
^*  mîs  pour  avoir  au  moint  IW  d'en  6cre.  ;*  &'1qiu(z  jij^ 
4acoce  ii*attit  point  la  fipitUi((ue  FfafSçtife  poiir  'borné. 
Il  finit  4ae  co  nom  iiiffe  It  t<nir'dtt  «onde  ;  U  faut  fA 
ce  nom  ,1ef  trônes  i*iliraolebt  '&  tombent        '  *    .  - 

Si  le  Chrift,  doQt  bientôt  on  ne  pariera  pins  dn  tous 
parce  qu'on  en  a  trop  parlé  t  «TOÎt  été  nn  ynû  figM- 
N^  ax5.  Tom  17.  A 


culotte  ,  coinm^  I*éi^e  J^auchet  '(^foiea  ie  le  pFoa^ 
Ter  en  chairetau  m|is  «Qtjuillet  iji^^'t  eût  pu  aflfraa- 
chir  fet  contpatriotes  de  rariitocratîe  ces  léTÎtes  au  Sei«> 
gneur  &r  du  defpotirme  des  romaine.  Ce  ifétoit  cn'un  fa- 
natique: trrt'.fcoh  fatis  tuldttfc  ti^l'étf  pai;  nrtti  ileYftnth^u- 

^us  |randl eâbrt}  SLÛes  fa«n^€^  l^sjAus  éém^\\s,fjf^ 
ambition  ^  malheur  aux  intngans  qui  lui  luccldent  datis  un 
pofie  de  confiance.  Sa  probité  en  affiiire^eâ  b  fatyre  des 
adminiftratiôûs  À  le  freii(  del  Mminiitetcvrl  c[ui  fe  ref- 
peâent. 

Q"  rkiNeilrs;  qifa  >efcKn  fc  ranà-:Voifte-  4ç[s1fn<lhir; 
il  n'a  point  d'état  »  de  reprél'entation  à  foUtenir  ;  fa  fortune 
eft  uiie  iiortbréufe  fam'iUè  (  i }  i  il  ne  câniidit  feint  de 
luxe,  de  hût ,  il  vit  de  peu,  ii.ne  cherche  ppint  a  briller 
par  des  detfofi  înl{)6(^ns  ;'  le  {5lùs  fouveftt .,  It  eft  au  jour 
Jaipiapée.  La  patrie  eA  fa  proYidence  ^  i  tfu»  évi^ement 
ir  Te 'jette  dans  fes  bras,  l'iavenir'nè  tinqùlette  pas  pour 
lui  ti\  pour  fes  enfaps.  Coi^me  4e  fans  *  culotte  fudami- 
das  ,  s*il  meurt  pauvre  ,  il  léguera  Tentretien  de  fa  femme 
à  un  ami ,  ta  dot  de  fa  fiUe  à  tin  autre  ^  &  le  tréfor  public 
payera  fes 'funérailles. 

Attffi ,  qui  pins  qu'ttif  fam-^culotte  cfi  défintéreiTé  i  il 
a*a  rien  à  lui,  ifs*  fompt' le  fèUt' AïO^c^iU  de  pain  qui 
lui  refie  avec  le  patriote  »  TÎSiiîs  îrbefoin,  qu'il  rencontre, 
ou  même  avec  celui  dcRr'it"Miroit  à  fe  plaindre.  La 
mifère  efl  toujours  thofe  fàcféë  i  fes  ytvx  ,  oc  l'humanité 
cft  le  premier  de  fes  devoirs  ^  toutes  fols  apris  la  juffice. 

Il  porte  le  feritimènt  M  finToUr  de  la  juflice  à  un 
point  qui  défolent  les  modérés  ,  |es  indécis ,  les«  tempo^ 
rifeurs  ,  tous  ceux  qui  compofent  avec  Iti  principes, 
^e  vrai  fan£i»:ulotte  aime  à  faucher  dans  le  vif  ,  aàt« 
i)  compromettre  fes  intérêts,  pourvu  qu^ileb  réfulte  le 
bien  publit;  aùffi  pas  un  fiihk*culotce  ne  devient  ou  ne 
fe  «•fifeff ve  riche.  Ricke  4»  f^ms-eutoM  l  C!es  dewi  «xpref- 
£ons  ne  vont  jamais  enfefnble  ,  &  en  ouue  il  eft  trop 
délicat  poiir  Voiifoir  d*ûné  âifahcè  âcquire  (ans  peine  »  & 
q^u*!!  n'auroit  pas  commune  avec  fes  frères.  It  eft  aftif , 

.  (i)  N^iis  feroM  à  ce.  fu)et  119e  «èmiirqiM  »(liez  fingiiUèr«  ,  rclâ- 
ûiit  à  Ftmgrtfnt  forci.  Jadis.  les.oobjes  &  lés  ri€hes  ^îfçieiu  ptu 
-tl'èhfaAs ,  Za  réj^ardoient  comme  au-deffoù»  de  leur  digntté  de  fé- 
-*6ndef  letits  ra<lnigé$.  Cltolt  "^n  pour  fa  rotule.  L'empruAt 
forcé  a  ûiit  ua  atraelej  Ha  nfp^^  lès  noMes  ^  les' riches  aibi 
^tmimcM  dé. la  Mme-t;cVift  i  (|ui,  maîntcoantupou^a-prour^ 
:U  plus  d'snfaBs»  alm  jdf  contnbuet  Umoias  poi&We.    ,. 


«A.  k  flifur  (i^s  verras  partipiti^4«  &  de«  feittoiiw^féfié^ 
reuz.  La  répûbliqu^t n^  peut  rijen  tirer  pour.elU  djs  (tii^ 
de  Tes  enfans  qui  fout  tout  pour  eux  ;  aum  k  faiis-cu)one 
n'entendrai  pas'  tiufon  quand  il  trouve  fur  fon  chemin,' 
d«  ces  honm^esetEigraiil^'dç  U  «lii^re  publiqi|e  ^  ie^^cd 
épotigcs  '  chai^Àirs  dç  la  fueur  ou  da  fang  da  paiple*  H 
rc^<tfa9tie^f»nt  droit  de  propriété;  il  moufroît  de  -faîfli 
pliuort  que-  d'cakvec  ppr  lâi  ftcce  .k;  fubfiftanca  dhm» 
£ini'die  honnête  &  près  du  befoin  ^  mais  il  eft  fans  qiiafliqr 
pour  ces  fortunés .  rapides  8c  infolbqtfs  ,  bu^ragrde  Pin- 
trigue  &  de  Tavidiré.  Alors,  3  fontre  comme  dans  foa 
bien,  &  rirablu  réqjailibwv  fans  lequel  point  d'igdki'V 
«par  cônféquent  point  de  répuisAique.  .        \ 

Cette  conduite  iouitable  te  ferme  a  été  caWmniée  ,  4| 
on  de  voit  s'y  attenarè.  Il  a  été  dit,  il  a  m|mf  été  imcr 
primé.dans  de^  îournau a  vendus  à  l'arîftocratie opulente^ 
que  iea  fanfr-culoites  étolent  lés  forèans  de  k  ^iété  civile  * 
qu*ils  ne  vivoient  &  ^e  prctendoient  vivre  que  de  pillago. 
.La  vérité  eft  qutls  ne  peuvent  6c  ne  veulent  pomt  vivre 
d'abus^  dL  pu;fquMs  font  la  révolution ,  il  était  de  leur 
devoir  autant  que  de*  leur  intérêt  de   porter  ('«il  do  k 
réforme  pat-ro\it ,  &  jufqu'aux  repUs'les  plus  cachés  du 
'Cœur  des  mauvais  riches   <£   de  ces  tartuffes  aiisbitieuic 
qui  ont  mis  la  France  à  deux  pas  du  précipice.  Le  vrai 
—peuple,  le  bon  peuple  n'entend   pas   piller  le  fucre,  le 
javon  ,  6(c.  comme,  on  n'a  pas  craint  de  l'écrire  ; -mais  il 
doit  lui  être  permis  fans  doute  de  fe  faire  rendre  juAsee^ 
cniand,  réduit  à  la  dernière  extrémité  &  mantiuant  des 
eaofes.de  première  néceifité^il  fe  voit  périr  de  Woin  ^ 
milieu  des  accapareur»  habiles  à  éluder  les  loix,  ou  à  fes 
«  enfreindi'e  avec  impunité.  Nous  voudrions  voir  Uy  ^i^ 
teurs  ,  les  fpécuUteura  »  à  la  place  du  fans-culotte  ,  vke 
de  famille  8c  fans  reffource  pour  la  nourrir  «  ayant  a  ifa 
porte  des  magafins  qui  regorgent  de  denrées  avariées  |!iQte 
de  circjulïiéofi.  .  * 

L'amour  dn  travail  &.de  la  frugalité  niftifie  »  de  relte 
.  ks    (ans'C^otces.  calomniés  ;  la  part  ou  ils  presmeat  au 
'  affaires  de  leur  pays  »  les  rend .  fourds    aux  aifaaccs  il 
h  vie  q  l'ils  poturr oient  fe  procurer  comme  tout    auffe; 
lu  tu  font  ni  moins  aâifs,  ni  moins  intelligetta  ;  i^k^il 
foot  moins  égotftes.  Depuis  U  commeiicement  de  la;/évo« 
lutioiw»  û*a-t-on  pas  vu  un  oraod  nombre  de  fan5-'nikii)e» 
demeurer  à  l'aifemblée  de  Teurs  feâions  .fuiqu'k  minok 
e  cqntentaiit  d'un  morceau  de  paiik  qu'il»  mettent  dân 
tur  poche»  tandis  q^e  mos  bourgeois,  au  coup  de  neu 

A  0 


heures,  ftytot  le  fiége  an  miliea  des  dîfcuffioftt  lesplns 
lnnpertuîtti  &  fe  hâtent  de  rentrer  chez*  eux  p<Àiff  M  point 
^eipofer  à  tnanger  lenr  fonper  ù<àA,  Le  lendemâîii  »  cet 
l>onr(e#ii  qnî  ont  foccMé  aux  chanoines  qne  B^lean  a 
j^M  d*nn  trait,  en  Itur  faifant  dire: 

Un  dlnt r  rëcliauffl^  ne  valut  îimaîs  rien,  LirruH, 

Ges  bourgeois  fe  plaignent  de  ce  cpie  peiidaBt.  lenr 
afeience ,  les  (ans<uiottes  prennent  des  arrêtés  aiiaf^yrls 
tk  n*Auroient  point  ronfentî  &qui  les.  lèrent.  Et  piMir* 
quoi  TOtts  en  allearTOus  }  Pourquoi  quittes- vous  votre 
pofte} 

Si ,  fout  à  l'heure ,  la  ri publiqae  va  être  entièrement 
idttniUàt  de  prêtres  8c  de  nohies  ^  à  qui  en  auni-t*on 
^obligation  l  aux  déterminations. vigoureufes  prifes  par  les 
fans-culottes  »  dans  les  dernières  heures  des  aflemblécs 
générales  de  feâions.  L*arbfe  de  la  liberté  en  feretc  encore 
4évoré  ^nfqn'an  tuf ,  fi  on  t'en  fût  rappotté  ans  riches 
snodérés ,  aux  fots  opulens  «    aux   bourgeois   (fut  n'oitt 

1*amats  vu  pins  loin  que  le  clocher  de  knrs  paroifleS. 
^'extirpation  du  chancre  facerdotal  cft  due  i  cette  claffe 

ide  citoyens  qui  paflbit  pour  avoir  le  moins  de  loibières 
4t  le  pins  de  préjugés.  On  a  dit  &  répété  long  -  tetns 

jque  les  pratiques  reiigtenfes  «  les  offices  de  l'éf^life  ^  l'idée 
cttachée  au  dieu  des  orétres,  fervoient  de  conl'olation  ai 

.4e  fpeâacle  au  peuple  dans  fa  miière.  Les  fans-calottes 

'prouvent  eh  ce  moment  ^ju'il  leur  faut  d'autres  ^eâacles  ; 

•leur  fens  droit  »  Ja  judeiTe  de  leur  jugement  leur  a  fait 
faire  en  quelques  jours  ce   que  les-  phiTofophes  n'ont  pu 

.réformer  en  piufieurs fiècles.  Il  femble  que  fa  liberté  foit 
im  fens  nouveau  ,  qui  plus  fubtti  encore  que  ceux  connus 

f  înfqu'à  préfent ,  donne  aux  citoyens  qui  en  font  doués  ,  la 
Acuité  de  difcerner  le  vrai  du  Eaux,  l'utile  de  ce  qui  ne 
Pefipas.  Les  fans- culottes  ,  fur  la  fnperfiition  dëfquels  le^ 

'  dcTpotifme  .abbatu  comptoit  encore  pour  fe  redrefler  » 
à.  l'aide  des  prêtres  «  ont  fait  un  pas  de  géant;  &  fans 
dilates  théelogiques  »  fans  efFufion  de  fang  ,  ils  ont  paffé 
•n  un  clin  d'oeil  de  la  plus  ftupîde  des  croyances  au  culte 
le  plus  fublime ,  celui  de  la  r^fon.    . 

Dana  les  églifes  âc  dans  les  châteaux  ,  les  prêtres  &  ks 
rm%  avoient  taffemblê ,  entaffé  ,  accumulé  ce  que  l'art  a  de 
pins  riche  &  de  plus  brillant  ^  pour  fafciner  les  yeux  du 
peufde  finpé&it  ;  ifs  le  regardoient  comme  un  enfant  qu'on 
«mine  avec  des  imites  ,  des  tours  de  gobelets  &  de  gibe- 

,  cière ,  des  marionettes  &  des  ombres  chinoifes  ;  &  depuis 
des  milliers  d'antiées  cefyfiémede  corruption  avoitmer- 
9«illtttfeoieat  rénffi  \  tt«a  un  xxûrade  plus  gr«nd  que  tous 


3 


C€ux.jdes  [Vôtres  ^  c*dl  <{n*en  4cux  ou  trots  ans,  le  peuple 
Artis-cnloné  méconnoiffable  aax  yeux  des  charlatans  &  des 
defpotes,  s'avife  dç  faire  maio-baflie  far  tous  ces  trélbrs 
ée  Vïrt  &  de  la  fiiperflhîbA  ,  8^  ^o^^  aux  pieds  tous  les 
chcf-d'œuvres  devant  lefquels  jadis  il  fe  jettoit  a  genoux. 

Le  fans-culotte  ,  fans  ûéi  &  ia:is  colère ,  dépouille  gaîe- 
tncnt  l'autel  &  le  trô'nç  ,  plaîOnte  avec  les  6bjets  qu'il 
tocenfoît  encore  la  veillé  /  crie  vive 'la  raîfon  dans  ces 
inémes  carefonrs  /  fous  ces  mêmes  vôutes  oii  on  Fentenr 
doir  quëlqies  niois  aupar;rvant  chanter  religteufemeiit  de 
plaftes  hymnes,  &  de^  cantiques  abfurdes  :  &  cela  dans 
on  moment  oii  la  pén'Jrie  d*eau  dans  le  fit  dès  riv^ètes 
le-  prive  de  f«  com-ftiblcs  les'plus  in<Hfpenfablef .  Dans 
"d'autres  rems ,  il  eftr  Si ren*  frappant  fa  poitrine ,  c'eft  dieu 

ui   nous  punit.   AujosJrçl'hui ,  il  fe  foumet  aux  variation» 

eTatmofphèré;  Éc/ne  Voit'  qu'une  calamité  phyfique 
•tfoittîl  attend  la  fin  âvecMfignatiôn  ;  mais  en  attendant, 
ibn%\^t  cfentre*  \fi  îon^ctirs  ne;  fe  'ralentit  point,  ti  nçe 
'demande  pas  un  tniradeà  ta  bonne  Saîhte- Geneviève^ 
*ina!s*bien  un  fecdurs  péctinîaire  pour  terminer  la  févolutîoti. 
'Qu'on  flous  dife  <»ff  «jnel  tèms  les  hommes  fages  de  prb-^ 
fbflîbn  ,  ont  montre  p^os  de  pfa'.lofophte  que  le  peuple 
des  faiiy  culottes',  qi'on  ffc  plaifvit  à  comparer  \  Vinm  . 
'ftapîde  qui,  totis  les  matins,  apporte  des  légumes  au 
'marché;  .... 

'  Ifs  prêtres  avorfnt'  conçu"  dans  leur  cœur  ffuclqu'cf- 

Soh- ,  tfajVrès  le  fai^îitlfîné  armé  de  ta  Vendée.  Ils  s*atten* 
oient  à  une  pcff^^cuticyn  en 'régie  qui   les  auroit  rendu 

*  imércflTans.  Point  du  "totit  ;   les  fans-culottes  n'ont  point 
lev8  la  main  far- leurs   perfonnes  ;    ils  fe  font  cot^tenté 

'île  faire   deTcendre  de  l'autel  celui  qui  s^obiKnoit   à  y 

tefler;  &  tranquîHemenr  fans  craintlre  la  foudre,  ik  ont 

~  entre    dans  h  fanéèunire  ,  pour|  y  chercher  des  tréfocs 

^  trop  long- rems  inutiles;  &  tes  campagnes  ont  fait  cfaoms 

'  avec  les  villes.  Quelques  femn\es  ont  gémi  i  la  Tife  de 

la    défolarion  ,^    de    Tabomination   dans  le  lien    faint  , 

'  '&    font  ce  bruit  s'efl  borné  là.  Dans  quelques  vUlages 

^*  ntte-  habitude  de  plnfieurs  ftècles  parott  rude  à  abandon- 

'  ner  en  quelques  jours  ;  mais  on  s*y  fera ,  fur-tout  quand 

on  aura  «pu  comparer  les  hsureqx  effets  du  culte  umpie 

•  dt  touchant   de  la  raifon    &  de   la    fraternité   avec  les 
momeries  de  Timpodure  8c   de   l'ignorance.    Q^ant  au 

'  neuple  de  Paris ,   grâces  aux  fans-culottes  qui  régénèrent 

-  cette  grande  mâiffe  ,  depuis  nri  mois/  il  s'eft  bied  lavé 
des  reproches  de   cagotilme  &  de    badauderie ,  dont  il 

-  avott  la  réputation  depuis  lès  vêpres  de  la  Saint-Baithe* 
lethi ,  leé  cOotulHons  de  Paris  ^  aa  cimetière  de  Saist* 


r 


,. .  ■  . .  *«>*» .    ■  ■ .. . 

Cette  bclfcf  &  fablfe  réifioIiuîiQFD  dans  left  idées  iPerig^ettf«5j( 
%  fa  fourcer  dani  te  femiitteoc  ^  fa  dignité,  dont  U  peûplç 
<ans-culott«  eft  pénétié  ëepin»  ^'U  a  déclaré  les  droits  <le 
l*hottvfifie.  Le  pevfle  iâits^culotte  sliooorera  maintenant, i|f 
lés  propres  yeux  ,  &  forcera  dans  peu  tovte  l'Europe  ^ 
Yb^otcf  de  même.  Ceft  ce  qui  lui  a  h\t  rei^tter  Tinju- 
lîem;  cautionnement  pécuntaire  exig&  en  piiemenc  pou< 
<;ertaîne$  places.  Car  ^  comme  Ta  dit  Léonard  Bourdon  p 
au  nom  des  bnscolotte^ ,  c'eft  de  fa  tête  qu*tl  faut  ri- 
pQodr^  du  polie  <|a'oft  «ccape  »  &  déjà  ^expérience  proavp 
que  le  pautionnem^t  pll^cuniaire  eft  une  mefiire  de  l'an- 
cien régime. 

Les  femmes  qqî  ont  toutes  de  la  propedfion  pour  b 
nouveauté  &  le  duagement,  n'ont  pourtant  pas  éti  Ic^ 

)>remi^rei.a.   ^ppl^u.dir  ^  ces  mœurs   un  peu    rudes,  tc 
jiverei  des  fans-cûlottes.  Elles  ont  craint  d'y  perdre.  JLf 
'6iit  efi   que  les  citôy$tnnes  eflimables  y  ont  gaené  »  Icp- 
bons  ménages  fe  trouvent  parmi  les  fans*cuU>ttes.  Les  fapv 
culottes  a^ènt  leur  compagne  arec  plus  d'énergie  &  de 
^conftanc^i^;  iU  n'abandonnent  point  leur  coeur  au  caprice 
voUge  ;  ils  mettent  au  .  rang   de  leur   devoir  les  égar4s 
&  les  bons  trakcmens  envers  un  fexe  intéréflant  &  fr^* 
gile  ;   n^iU  ils  ne  font  pas  galans  Ac  perfiffleuxs  coi|ime 
on  rétoijt  avant  la  révolution  ;  il  en  réfulcera  moins  de 
bdeur>  ^ans  les  fentimens  »  .  la  fécondité  &  le  bonbeur  fe 
trouveront  dans  la   plupart  des    unions  ,  ob    jadis    une* 
froide  poHtefie  tenoit*  lieu  d'un  véritable  attachement.  ; 
If  j(\é  faut  pas  confondre  les  fanS'OïkiUs  de  la  république 
.,  Fran^aife  .avec  \e$fansfouUtrs  d'Angleterre,  &  Us  fftttfx 
de  Hollande,  qui  n'ont  eu  qu'un  tems  comme  nousl^- 
]  vons  (iéja .  dit  :  dans  le^  trouoles  politiques  ^  Us  faâtons 
!  ic .  défignent  ^  fe  diflinguent  les  unes  des  autres ,  afin  de 
mieux  (e  reçonnoître  ,  le  de  faire  corps.  Les  formes  ou  la 
[  couleur  des  véc^mens  entretiennent  l'eforit  de  parti,  fur-to,ut 
^  |iarn)i  Tes  nattons  turl^ulentes  &  mal^aUifes  ,  qui  ont  bef^ia 
r  fi  uo  ligné  faâice  de  rallicmexÂt  pour  fe  confcrver  &  nt 
,  point  fe  défuriir.  .  -.,.'" 

Vi  en  eA  bien  autretpent  des  fans-cukuis  de  France. 
"  Ici  ,  l'cQ  la  partie  faiae  (du  peuple  qui  a'a  point  de  {Impies 
.  présentions  à  faire  valoir»  mais  de  faiats  droits,  à  récla- 
mer &  à  fouten'ir.  («es  fans  •  culottes  n'ont  point  de 
chef  à.  leur  tête.  Ils  s'en  donnent  bien  de  garde, 
8c  n'en  ont  pas  befoln.  Ce  ne  font,  pas  des  ieâaires  qui 
Teuient  faire  loi  &  bande  à  part,  .ou  fe  ûngularifer.  Ce 
quW  entend  par  {an»-cttIottes  »  eu  ci  dcfâki  aaalyie  le 


yeii;{fle  MJbrt  ^  c\â  a.contfiiis  fesaroSi» ,  qui  f\*eft^a$  d1iii<> 
tn^ixt  &  Veii  defaîér^  &  qui  t6c  6u  miF  'dôît  én^atiièl 
4iansfa  maiTe  itous  ceu)t  qui ,  en  ce  montetrt  eitcore ,  ftm- 
blent  vouloir  le  Jti'écoAnbStrc.  En  un  tnot^  toirt  ce  qift 
ti'eft  p^  j'an*>çu  oné  «H  illégal,  pro.vifoire  &*  momen- 
tanné.  £n6n  ^  qui  dit  fani?^ culotte,  dit  uti  réptibUcain  nî 
au^deiTus  des  évéi\e<néns  &  des  Jbefoms ,  qui  n'a  qu'une 
.paffion  t  i'amoiir  de  Fordre  &  de  l'égalité ,  de.  l'indéper^ 
dance  Ac  de  la  fraternité.  Toutes  les  faéèions ,  t^us  1^ 
partis ,  routes  les  fcâes  pafl'eroht  :  le  j^cuph  fans-cirfottè 
durera   autant  qtte  la  nature  dont  il  fvLit  les  IcHx ,  autant 

S[ae  la.  raifon  à  Uauelle  feulé  il  rend  unctilté,  antairt  qu'à 
a  liberté ,  pour  laquelle  il   cpiabattra  éters'î^lemeQl!.    ' 
(  Au  numéro  ^  prochain ,  Torigine  des  ariftocrates  j  d«s 
tcyaliflcs ,  égbïftes  ,^  &c.  ) 

Ptpees^vtrbaldt  <ê  qui  eft  artivi  aux  Cmyennu  répulU' 
CédrUS'Rivolaùonnainr^éuHm  ordinaire  dt  leurs  fèanccs^ 
fffiis  Us  charniers  Sain$  Euftach ,  te  fepiiènie  jour  de  kt 
première  décade  du  fécond  mois  de  Van  i  dt  ix  Répuhll^ 
une  &  indii^ifibU. 

Lafociété  ayant  é^é  invitée  par  la  feâlon delà  Réunion 
jd'affifter  en  tnaffe  à  l'inauguration  des  deux  niartyrs  de 
la  liberté  ,  s*e(I  réunie  fur  les  onze  heures  avec  les  attrt* 
buts  qui  confiftoient  en    un  oeil  de  vigilance,  un  dra- 

ean  &.  quatre  piques.  En  attendant  l'arrivée  des  mêm- 
es ,  une  citoyenne  a  rendu  compta  à  celles  qui  Te 
trouvoient  dans  la  faite ,  des  moyens  qu'employaient 
nos  ennemis  pour  aiFamer  les  patriot^.  Elle  à  fait  part 
de  ce  qu'on  venoit  de  trouver  dans  les  égoAts  de  Mont- 
martre &  du  Temple* ,  une  grande  quantité  de  pains. 
Une  citoyenne  des  tribunes  s'eft  écriée  qu'elle  ne  le  croi«' 
roit  que  quand  elle  l'auroit  vu.  Plufieurs  perfonnes  at« 
levèrent  la  véracité  du  tait.  P'autres  Jfe  font  écriées  à  bas 

le  bonnet  rouge  ,  à  bas  les  jfacobines ,  à  bas  les  Jacobines , 
à  bas  les  Jacobioes  le  la  cocarde.  Ce  font  pus  ces  fcélé- 
rats  oui  ont  fait  le  fvalheur  de  la  France.  Le  trouble  re- 
double ;  la  vice  -  préfidente  qui  occupoit  lé  fauteuil , 
cherche  envain  à  ranimer  les  efprits.  Une  citoyenne  ai^ 

>«nceà  làfoçiété  qu'il  y  avoit  un  coup  de  monté, pour 
dtflbudre  la  fociété  ;  alors  plufieurs  membres  ont  chercl^é 
à  rantooer  les  efprits  avec  les  armes  dejâ  raifon.'  Vaine- 
ment on   les  a  employées}  les  plus' açlur nées  étoient 

Jvres:  se  pouvant  obtenir  la  tranquillité ,  on  a  requis  U 
6>rct  armfe  pour  contenir  .1^   tribuipes  ,  qui  ttoittit 


ftfmn  à  fendre:  fur  la  (ocicté.  Six  citoyens  sont  reiH»; 
le  f^i^re  nud  i  avec  le  iuge  de  paix  ^  nomme  lindet  >  qui 
ft*eft  préieiué  dam  la  tribune.  Aprb  avoir  demandé  la  pa* 
lole  ,  la  .préridente  la  lui  accorda  ;  il  dit  :  a  Citoyenucs  ^ 
au  nom  de  la  loi  ^  fiience  ;  uu  nom  de  la  loi ,  je  vou$ 
ordonne  de  faire  hlence.  Énfuite  il  dit  :  Citoyennes ,  il 
n\&  pas  queûion  du  bonnet  rouge ,  vous  ne  le  porterez 
p^iur,  et  vous  ferii  Ubres  de  vous  coëffer  comme  boil 
iroun  icmblera  ^  kl  eu  forti  p  emmenant  la  force  armée 
avec  lui ,  quoique  la  iuciété  eût  demandé  du  fecours  trois 
fi>is.  Un  moment  après  ,  le  juge  de  paix  eft  revenu  iêut  ; 
&  «oniant  au  bureau  delà  prcfidente,  Pa  invitée  à  quit* 
aer  fon  borniei^i  i*iiflurant  que  par  là  ,  elle  rameneroitlé 
calme.  Elle  obéit  ;  elle  le  prend  &  le  ^fe  fur  la  tête  du 

i'uge  de  paix.  Alors  les  perfcnnes  qui  étoient  dans  leî  tri- 
luncs  ont  opphudi  avec  les  plus  grands  tranfpoTts.  Lf 
}uge  de  paix  wdre/ant  aux  i'peélateurs,  leur  dit  :  «  Les 
citoyennes  révolutionnaires  ne  font  point  en  féance;  tout  le 
monde  peur  entrer  h.  Alors  une  f^ule  innombrable  fonce 
dans  lêialiefic  accable  les  membres  des  plus  fales  inveâives. 
On  s*élasice  fttr  les  attributs.  L'œil  vigilant,  drapeaux, 
piques ,  l'on  veut  tout  mettrç  en  pièces.  Les  citdy ennes , 
fermes,  au  milieu  des  dangers,  n«!  voulant  pas  aban- 
donner leurs  attributs,  ont  été  frnppées,  &  le  plus  in"- 
dignement  outragées  ;  préférant  devenir  les  viôimes  d'un 
peuple  é^aré  ;  ne  longeant  plus  à  lenrs  perfonnes  ,  mais 
bien  a  faire  refpeâer  la  £giii^e  de  la  Ibcité  ,  que}  rcprfr> 
ftnte  le  dap€au.  Tune  d'elles  s\H  ^criée  :  ii  maîlàcres- 
no^u  fi  vous  voulez,  mais  dn  moins  refpeâez  lepotnt  de  raflfe* 
mencdes  français.  La  citoyenne  chargée  du  drapeau ,  maltrai- 
tée annoint  de  ne  pouvou*  y  réfiftcr  ;  b'adrcflant  au  juge  dc^ 
paix>  lui  dit  :  4<  Je  te  le  remets  entre  les  mains  ,  tu  m*tn 
réponds  fur  ta  tétû  ».  Sont  arrivés  plufieurs  canonniers  de 
la  feAion  •  qeî  ont  aidé  à  le  garantir  de  la  fureur  de  celles 
^ui  cherchoie^t  i  le  mettre  en  pièces.  Dans  ce  mcmenif^ 
ces  furieufes  ne  pouvant  afTouvtr  leur  rage  ,  fe  font  jet* 
tées,  pour'ia  deuxième  fois«  fur  les  itiembres^  les  ont 
battues  »  les  ont  traînées.  L'une  d'elles  tû  reflée  faits  coït* 
sioiflance  a  été  tranfportée  par  un  membre-  du  comité 
révolutionnaire  de  la  feâion.  Plufieurs  citoyennes  fe 
voyant  pourfuivies,  s'y  (ont  réliigiées.  Des  chîrurgteà 
%*y  étailt  tranfportés ,  ont  panfé  une  citoyenne  griève- 
ment bleffée  «  &  ont  donné  drs  fom  ^  à  plufieurs  *qni 
avoient  perdu  connoiflance.  Vn  citoyen  membre  dû  co- 
mité a  reçu-  un  coup  de  couteau  en  voulant  garantir  let 
jours  d*une-  citoyenne  ^  qu'on  '  affommoit  à  coùj»  de 
iy>ats«  dont  eli»  porte  Us  mfirques.  Ce  fait  s'eft  paiTé 

dan> 


èiâi  ta  Yttt/ti  étoytmnc  vice-préfidiC0t6  r^uISrés  nu 
nom  de  la  foetécé  ,  lè  .comité  de  ronloir  [bien  dceGTer' 
le  ffocès'Terbal  de  ce  qui  Tient  de  fe  pafler.  Les  m^tm^ 
hrcsdececonritiomiludé  pendant  long-texftsla  quediob^    . 
Tcois  femines  font  amenées  ;  la  mère  &  les  deux  filles  ^ 
flccuCées  de  voies-de-^faît.  Le  citoyen  Géranlt  a  prop^Ie 
de  les  mettre .  en  libef té,  Vainenent  les  citoyennes  blef-^ 
fées  ont  rédan^é  centre  cette   indulgence  coupable.  Ce . 
mlfne  çitoyea.  in£âe  to«îours  en  diiaivt  <^oe  dans  le  mô^ 
ment  pr^feat  »  U  falloit  emp1<»yer  la  voie  de  la  douceur» 
Lov  femmes  lOnt  été  reiàohjes  ^  ainfi  que  deux  citoyeûs 
qui  avoîent  été  arrêtés.  Dan>  l^mlùnt.  le  ^citoyen  Gcrau{t!a 
tait  la  ppopaiîtioù  de  faire  palTer  les  citoyennes  révolu^ 
'  tlpnnaites  daiii»  une  tourelle  ,  en  leur  difant  t{u'eUes  coù" 
roi<nt  1^  plus  grands .dangers;  que  le  peuple  voulott  les 
avoir  9  &  étoit  prct  à  forcer  les  paflages  pour  monter  au 
comité  ;  que  lorfqu'eUes  ieroîent  cachiss  en  feroit  monter 
le  peuple  i  pour  l'affurer  qu'elles  n'y  étoient  plus.  L^  ci- 
toyennes n'ont  jamais  confentià  fe  cacher,  quoique  la  propç* 
fition  leut  eût  été  réitérée  plufieurs  fois.  La  fociété  deman4e 
encore  le  procès-vetbal.  Gérault  obferve  qu'on  s*oçc<j||e 
du  moyen  de  reconduire  les  citoyennes ^  qu'il  feroit  tcms 
demain  de  faire  le  procès- verbal.  Une  citoyenne  fait  fe^?- 
tir  la  néceffité  ;  pour  Thonnevir  du  comité  dans  Tarrondi/*- 
fement  duquel  la  fociété  avoit  été  infultée  ,  d*y  procéder 
^i  rinftant ,  ^ûn  que  les  citoyennes  préfentes  fignent  tous  les 
fahs  qui  io;it  k  leur  connoiflance.  On  le  commence  eniini 
A  Pinftant  deux  membres  qui  avoient  parlé  bas  à  Gerault 
font  defcendues  :  un  moment  après  un  officier  de  la  force 
armée  eft  entré«  après  avoir  parlé  basa  GerauIt.  Ce  dernier 
répondît  en   éievaht  la  voix  :  que    voulei-vous  >    Cts 
citoyennes  tiennent  à  ce  que  le   procès^verbal  foit  fait. 
L'oflxcier  s'adreflant  à  la  fociété  »  dit  :  citoyennes  je  v'teas 
de  quitter  mon  pofte  pour  Vous'brérenir  des  dangsrs  c^ue 
vous  courez.  Les  têtes  font  échaiiitées,  la  fouleeil  immei^t; 
ofl  crie  adtueilement  i  v/w  Mi  ripublu^j^  à  bas  les.révd- 
lutionnairei.  On  efi  prêt  i  forcer  la  garde.  Le  falut  publie*^ 
celui  de  la  feâion  exigent  que  vous  vous  retiriez  fur^l'iof-* 
tant;  nous  vous  avons  ménagé  un  paflage  par  lequel  vous 
pourrez  fortir  fans  rifques^  '<c  te.Tis  preiTe  :  je  vous  demanda 
un  oui  ou  un  non.  Les  citoyennes  aidant  au  biengétfé- 
'  rai ,  ont  cotifenti  à  partir.  L'cflEcier  étant  parti  ^   oa  joA 
/Venu  nous  dire  fur  Vinftant  que  nous  pouvions  defcendae 
deux  à  deux,  qu^il   n'y  avoit  aucun    dacger  à  courir  «s 
flous  avons  été  à  même  de  cous  en  convaincre.  On  fions 
A  fait  traverfer  Féglife  Jepaflage  de  ^aintp-Aîinès  ,•  to^t 


C  *»0         : 

ftoui  «  paru  tiAtt^Ule.  Ont  ùgni  lei  «ambres  prUdkf 
ayant  reconnu  }t  procès^vciba)  dans  tous  |es  faUs.      ^  t 

Viâoîre  Cani ruine  |  Bara^iX  ,  Cebii^  Viideccque ,  ïqncamt 
L^monntcr  ,  Levafccupt  ,  C'^.  f'i^Qtu  ,  Bif;aAt  »  Qarrt» 
Biganc  IViné:  >  Mjrkt ,  Solaiidre  ^  Martin  ,  icmmc  Dubob» 
Dubrcnte ,  {cw.mt  Murcjux^f  Viftoire. 

L'infeition  duns  ce  ^aiirnJ  ,  du  procès- verlnl  de  la 
{ozïiià  des  t'cmmck  icyoliaionnairet  ^  cil  la  meilleure  preuve 
que  nptre  intention  u'»  jamais  €:é  de  tes  ca^imnier.  Ncùs 
stimon»  ù  rendre  ju&ice  à  la  pureté  de  Icui^  prmcîpcs.& 
aux  fcr%'ice»  qu^elies  ont  rendu  dan»  U  révolution.  L'article 
du  nuxnéio  213  ,  page  i^o^dar.t  elle»  le  plaignent  par 
lorga.e  des  citoyennes  fiétoln  CapUaint  ,&  B'tgant  » 
uloculpe  eu  aucune  nianiàrcleur  (ociêû;  iitaift  bico  d'autres 
femmes  qui ,  en  kir  nom  ,  ù  ioat  pcrmi»  des  déioarchfs 
peu  légale:». 

Dt  h  fcit  ùt  la  R^foi.  : 

'  Grâces  îmmcrtcrcs  foicnt  rendues  à  la  ration  !  Oefi  cUe 
qui  a  fait  germer  les  principes  depuis  long  -  tems  dans 
les  têtes  pcnî'antcs  ,  &  qui  a  (raye  la  route  à  la  révolu- 

Sbn  de  '  1789  ;  c'efi  c!!c  qiû  a  ctabll  régalité  far  Içs 
ébrîs  dJ  tronc  ,  à  la  journée  du  10  août  ^  c'cH  elle 
<{\Xï  a  déjoué  les  complots  des  fédéra!:f>cs,  6c  maintenu 
la  liberté  6i  réça'ité  ,  en  maintenant  rindWifibilité  de  la 
république.  Cc^  à  la  raifon  cnd-i  qu;  nous  devons  Té- 
purement  d?  nos  mœurs,  h  reéllficaton  dé  nos  ijécs» 
de  tousses  fages  dkrets  ,  toutes  les  belles  iiilltutlons  qvi 
une  immortaliic  quatre  années  de  lévolutlon.  Mala  wn  grand 
triomphe  manquoit  encore  à  la  religion  5c  à  la  Ubsrté  9 
un  triomphe  fins  lequel  tous  Icers  bnllans  édifices  n*étoiciit 
altis  que  fur  du  fable.  Uunivcrs  ^  de[)uis  qu'on  a  écrit  fcn 
hifioire ,  a  éprouvé  d*importantL;s  révo'uticns  morales  fie 
politiques.  D'où  vient  qu'aucune  de  ces  révolutions  n*a  pu 
raodre  la  liberté  inébranlable  comme  le  roc.  Les  gré^s  , 
dans  toutes  les  contnêes  qii  formoient  leur  pays  out  chafFc 
les  tyrans  :  le  gouverneitxcnt  républicain  les  a  parcourues 
toutes.  Pourquoi  n'a-t-il  fait  qu'y  paroxtre  ?  Fort  des  prin- 
cipes ,  fort  du  foutien  que  lui  donne  la  nature  «  dont 
toutes  les  vues  tsndent  vers  lui ,  pourquoi  s*eR-Ll  lallTé 
écrafer  par  le  defpotifme  i  Ceft  qu'il  a  laiffé  fubfiAçr 
des  prêtres.  En  <  haflant  es  Tarqiiins  ,  Rome  Ci  une  ré- 
Vohitk>ii  qui  reflcmbloit  beaucoup  à  la  non  e ,  mais  il  y 
f  efla  un  iacrificateur  roi ,  des  prêtres  ,  des  nuguiles  ;  èc 
'te  &e  fénat,  s'eniparaiit  de  ces  places,  rùviiii  dans  fa 
nifin  une  dctsbie  anièocratle.  Une  rcvolurlon  s'opéra  en 
Aîiglcteire  ,  on   Hollande  ^  mais  cii^  ae  fe  û:  que  pour 


•t  :k 


.î.  - 


t^ 


p#iir  canferderolig^  Aaffi  TAHglettvra  u  nh  toïfV^tir 
g(«leff«  gémit  fous  le  deipotif^ie  «  .&  la  Hollande  rampi 
smx  pieds  id*usi:  {Uichooikn  La   r^vo|]m<iii  de  la  Suit£»^ 
a  voit  précédé  les  guerres  de  religion  ;  mais  la  re^^n 
cachoUiftie  V  étoit  reflSe ,  maîsrla'.f^oteftants  là  lorça 
enfitUe  de  lui  .céder  «ne  parte  du  ;<rrcln;  maïs  les  deux  ' 
«eliglook   ^Rt  établi    t^n .  (chitme  4ms  Tétat.  .Henreufe 
Amérique  «  elle  ne  conooit  aucun,  culte  doinûttiit  ni  pa- 
btlc  !  Lcs.prlStsts*^ne  l'ont; risen  aux  yeux  de  fom  gouver- 
nement, oC>M  Jqi.réfte  ei^co»  quelques  pas  à  face,  da* 
moins  elle  a  fraochi  ctejà  utt  erpace.imintn&^ll  appâr- 
teiioft  k  ia  France^,  dV*iichénr,  ÊicitoKs.  fes.  mdddiea  pouv 
éierntlcr.  ijotn.  boohevr  ;    antique  ^ie  i9è{pie'.d8i'*pz«tBet' 
€&c  à^k  ,  .fa^réitQlu<ioo .  nlept  été .qu^ua^ 'ouvragé. éphé-- 
mère  ,  à-pcu-près   feiiiblable   à«jla   réirolistian  .  d».  Bta«? 
I3^0^.».d^ur  n<i^ti»  ayoiisicérténio'ais.  Le  iaecrdoce} de  quoi- 
que cuits  queb^  foie  eâ  cemmetime  acaigaée^ea  vzhi 
vous  bfifea  à  droite ,  à  gauche  &  m-  pluiieuri  reprifes  les  i 
toUes  .où:  eib  Teni  e^chAinar  fa  proie  «  de  nouveaux  ptè«  > 
g^s  fucf^ot.  aux  pT^îets^Viafieâe   hideux   ourdit  àmt 
nouvelles., toiles  avec  yne  €0ii(laoce,&  une   opimatrcté 
iafùtigables  ;,  ce  x'^A  .q^uVn  ccrafant  raniroal  même  qu«.. 
vpuspouvea  art^tcr  l'es  dégoûtantes  &  dangercufss  trames^  : 
nous  en  ayons  no^s  mêmes  des  preuves  bien  fenfibles. 


,  parlait- néan^ioins  des  di>\»  <i«'il   y  avoit.ài  réforscer^ 
I^  cleifflu  Dfpuis  la  diftinâîon  des  prêtres  reftaâaires 
^  aiTecpensés ,  qui.  s!eft  vanté  d'avoir  iauvé  la  patrie; 
d|u^if,-é€ayé  â^i^l  U  lii^^rté  i  ies^  prêtres.  cooAîtationnels  ^ 
Cir    i!f  dvU>ient^i)4jilement.  ^ue  ians  îeurs  frcours  la  li- 
bi:rcé  xfLÙi^  j!:tm^.'P9  ikvwîr  lieu  ;  a^fli  voaloieat-ils  noua 
ru^biijvr  à|bur  mçfà^  6l  i>nveIoppcr  daus  les  br.gesdu  ' 
ca^l^ol^ç^C^M;.  .SuivÇAS  .escçrç  .la  ivvglutlon  dans  les  qua-* 
tri  ^fuvz^h'i  a*^l\'cc  pas  aiU  prêtres  que  nous  devons  le 
ùmcj.'c  ca4np  de  Viè^  »  Ips  mol  h  ^irs  de  Nîmes  6c  tous 
ks  dcf^r^'^u  .Midi ,  oji  Je»    piêtr^  dirigeraient  à  leur 
gra  rii^tagiïUttiv^n..  v^giibanJe   ass  hàbitans  de  ce  pays  ^ 
dans  qUi^'  lieux  la  ceUeiliga  de  la  Vendée  a*t*iUe  pris 
naiiTaz^e  ,  &  cen'cA  dans  les  églifcs,  ou  plutdt  dans  les 
cerveaux  de»  prêrre^  confpirateur»  J  Le  bon  efprit  d^  (caii' 
Vai^  le  îeur  a  fait  fentir ,  &  fpont^mément*,  par  la. feula, 
iingujfign  de  la  ragetTe  ..^  de  la  raifon  ^  ifs  ont  f<coué. 
le  joug  4^  la  fuperflitloil  »  ont  renoncé  à  tout  aatre  culte 
qq'à  celui  que  chacun  doit.à  l'être  fuptême  ;  ils  feibntséfo-, 
lui  ^  ^idoict:  ré^lkment  dieu  cacipnt&c/i  vénti^foU 


coipmfinté  à.  leur,  mode  ^\  à  Inicenncrer  teus  cow»  » 
comme  le  feul  tcfipfe,  lefeul  autel  vÀîublemenc  digne 
,  de  lui*        .  -, 

.  jU  efl:  une  petite  commÉiie  votfine  :  de  Fark ,  dcmt  U 
nom  doit  4cre  inicrît  ^  dans  les  faOei  ée  la  •  tétclutkm  > 
cjeft  celle  de  Ris ,  qiû ,  depuis ,  a  pri^  le  noxÉ  de  Briiui«. 
(•Le  .faMnaàhut  eA  de  ^Moille  difie  dais-  la'OoixiRicm^do 
Bis,  c*eft'eUe*4MÎ  !>  pcémièreda  <ovte«la:7ruflic4  €Mt 
ocgai^ifé  fâ  nwqîetptantàr  )  La  piemi^  «  cite  eft- venues  à 
la. barre  le. Je  convenûon  dépcfur  tou»  le»  hochets  de  ia 
reltgira^CtthoKoiie  ,•  oeiioes  »  ïôletb ,  f  atènes  ,.  ctbeiretÀ 
tMiales amtes tii^fdes  de ce«ndicule nétiage ;  lapf«4ftièré 
eUe'eft  :^eine  (m  décharser  de  rembatras  dW..  c«iié^,& 
le;«Cineitre  tk  la  cvavennoa.  ' 

'  Ce  gcaod  eieulple  fie  pôuin^it  -  pa*^  rtAét  fans  effet  ^ 
réfsêquede  Pa|it,  «eoompagnéd'uae-partitdef  fonclergi, 
n'a  |kas  tardé  à  l'uivre  un  B  bel  evemote  ,  <m  ftour  j^ieut 
dite  y  il  s'efl  emprefii'  de'  pnèeenîr  4e  tesa  de;  1%  xoipfi- 
IMine  de  Paris,  Car  à  Paris ,  en^g^hlérat  ^ûfo^m  ejtcepte 
pottrtant  qvehTucs  vLeikks'  bigotes  «  tes  idies  fe^s  tnûrcs 

riip  la  liber  ce -.^  pear  la  p^iiloiophiet  &  4'4n[  apprécie 
lem  valeur  les  cultes  l'gp«r{iitttux.  Le  drô^en  Gob^!! 
alla  donc,  accompagné  de  fes- grands  vicaire^  «  abjurer, 
an  feîfi  de  la  convocation,  toutes  les  héréfiei  €|ne')es 
prêtres  avalant -prcchéas  dcpyis  dWi'hti't  cents  ami  contre  U 
I9t^  &  CQntrela  religtou «naturelle.  Soft  ^ireoers^  éleânfa 
f durer  les  âmes.  Chacun  fut  iionteux  d'avoir  ajouté  fbi 
à^-cant  dSftipoûures' biakfes  âc  vifiolemefirabfuMés;  oft 
i'utbieaDlus  betiieux  de' les  aveir  ente^giiées,€i  tousses 
pitres  de  la  conventioii  (  i&  \\y  en  avoir  ^ëwocoup'  )' 
ubjurère^it  leurs  erreurs,  eurent  l'honuèUr  «  qnokjue tar- 
dif ,  de  fe  déprérrifer ,  de  fe  dépilc^pifer.  Cette  féaftce 
fut  uae  des  plus  belles  que  i^on-  eut  )aittaîf.  EUé  porta 
le  dernier  coup  au  fanatifme  $  cet  implacable* ennemi  de 
la  liberté,  -ficelle  le -porta  fans  effort  ^  râns<  violence  , 
avec-  un  entiionfiai'me ,  pour  aînfi  dire ,  rédécfaî  qtit 
nVppartient  point  aux  paffions,  à  l'îmaginatton^,  mais  à 
]jc  raifon  qm-remfe  da;is  fon  ilomaine  uforpé»  &  qui 
s  applaudît  dle-méoie  du  bonheur  qu'elle  ptoe«<^  aux 
hftnnaiiis;  CkAs  toutes  les  affembjéès  nationales  'qui  ie  font 
fuccédoeS'jttfqu'à  ce  jottr,Oa  n'a- janoiais  vu  qu'uae^^ùle  fcène 
aui&  tQBcbante-,  €*eft  celle  dé  la  nuit  du  «qj^att e  août 
178^,  cà  la  noblefle  rcmoiiça  k  ces  privilèges  &  à  fes 
droits  feigneunaua.  Mais  quelle  différence  cef^nëtmt  entre 
ces  deux  tabieatti!  chez  ceux  d'entré  Idt  neUes  aui  agtflbient 
decjbçAne«ioi-9  c'itekj'eftt  d-un-m^meni  d«-  ftnfiWliti- 


ÎAt&zhrt  \  A'yrtds  eAtére  de   rafT»oij'f''cle  la'gToîre.   Ca 
iaicHâte  tetiûitSTi  pW"  r  Uur  propre  coifvi6Hôn  ,  que  des 
le  ien  fenfliîll  ni6me  ils  prirent  tour  M  es  moyens  pour  que' 
ce  décret  ne  s'exécutât  ms  ;  Hs  tâchèrent  d'en    atténuer 
£e  d'en  anéantir  i*effef.  fyarKears  lU  n^  renonçt>ieiit  qu'à 
une  partie  de  leurs  potfeffion$  &  de  iieurs  )9ui(rancesj;' 
niais  ici  chaque  jour  n*^  fair  qn'augfnenter  ti  accroîtrç 
le  nonlbfe'des  démHIionr  &  dé^'  ab|tirations  ;  chaque  joiir' 
a  yerfé  le  beavme  d'une.  fatisFaé^on  nouvelle  dans' l'amè' 
de  ceux -qui  avoient  aunit  renoncera' leur  éfar,  à  leurs 
ancienne^'  habitudes ,  à  toutes  l  s  idées  qui  teUr  ^voient 
dônaéiine  certaine  confiltince  dansfopinîonde  ia  muUhddè. 
*Ce'fttt  fiir-toiit  lin  beao  moment  que  celui  cii  deux 
iriembres  de  Ma  conventioh',  Oûpé  de  l'Oîûi  &  JuKen 
dt  TotiJo^ife,  Pun  év^chie  cftthoHque,  Vantt^e  iriiniftrc 
prmeftaiir,'s'embniilèreffta'1a  nibanfc^en  riant  comme  dcut  ' 
augures  ,  &  convinrent    Tun    6c  !*autre ,  avec  toute  là 
fewehire  de  W  boffee'fôi;  qtie  le  culted^  chacun  d'eiir, 
nfe  s'étoît  ibutenti  qiife  par  le  charlatanîfnte'  prcsbîtéraii' 
Phfienrsr  fois  îe- mhnt  *  fbeÔacte  s^ieft  renoiivôllé'àia  toirt^' 
mune  ,.oU.des  rabins^  ac5  miiiiôre<&  dès  pr^ttes  fe  fon'if* 
p4re'rHeinent-rcdconti'cif.cftfetribfe,  AR  !ll,  ccmmfe  il  n'y  a^^ 
pis  Hèit  d*eiî'  douter;  cet  cremptc  fc  propage  iufiiu'aux.' 
eictréiirté^  de  la  république  «  quel  i>onheur  égalera  celui' 
dés  frsini;ais'?  Rendus  an<  idées  fitfnes  d«  la  nature  ,  it<^ 
Aimeront ,  ils  vivront  tranquilles  A  paifiblcs  fous  Tcbil  "* 
dé  l*Être-Suprômc  ;  ils  feront  h' ureux^  ennefe  prefcri'^'^ 
ytnt  que*  des  dbvolrs  iihpofés  par  la  nature ,  des  dçvoi'rs  ' 
d<>ux  -A  faciles  comtne  elle ,  en  ne  chenchaift  que  1a  vé-  * 
rite  6m^lë'&  nUe  ,  qui ,  à  proprement  |$arler  ,'  n*eil  que, 
la*tïattrre  elle-même  ,  &  dont  l'abord  eft  facile  à  une  ame^ 
pure;  car,  foyons-eo   bien    convailicus' ,  fr  la  n.Mure  % 
pour' nijkus  encore  tant  de  myftères  ,  c'eft  que  noub  Toca*'  * 
minons  avec  un  œil  prof ^jne;  c'eft* que  nous  apportons/ 
à  la  contemplation  de  fcs  beautés ,  à  Vétudc  de  fes  dlvcrfcs 
partfet ,  un  cœur  qui  n*eft  pas  digne  d'elle  ^  un  e:pr;t  rem- 
pK  de -ptéjugés. 

Si  notis  n'étions  pas  imbus  de  tous  Ifs  vic/'s  i^ti  fo* 
ciéléf  corrompues  ,  il  nOOt  feroir  bien  plus  ailé  o'cn  pc- 
nétrerle» fecrets  moraux  &  phyiîqiies.  Mais  ces  fortes  do 
rtyffères  i  tefs  qu'ils  <onT  aa)onrdhui'  à  nos  yeux',  font  * 
bien  diflirens  de  c<ux  que  préficnteilt  les  cultcçf  h  nôtre  <!é- 
bomfafare  ctédulité:  Ils  nethoqoent  pas  fios  kU:%  par  des 
conmdiâlDntf',  par  der  abfurd:téi  nunîfeftes.  ils  ù  hm- 
«ênti  n^ltre'pas  cdtnpris,  fans  calomnier  notre  raifo;; , 
fans  avilir  le  plus  beab  doAqtxe  nous  ait  fait  U  nature; 
tiBdir^e  noo)  GOmpfencQg  cUirem^t  Tiiat*  le  c<teKdtrê 


'4o&  myAètes  Zt-  tim  reKeions;  lious  yo^ens  bien  par. 
exemple,  qull  efllmpoffime  d'écre  on  &  Irois  tout-àur 
^iH  »  qu'il  efl  impoflible  qu  un  être  TupporiS  ^  l'eu)  c£ 
«nique  (  ans  Tuoivers  «  fe  trouve  à  la  fois  cian3  une  pc« 
t?  te  boîte  ,  &  cent;  millioçs  de  {bis\  à  U  mcme  Kcùrj  |^ 
«Vins  tOiiie  Tétcnduc  de  Ja  terrç.  Dc.tellcii  abfwrwitc$>  ioA t 
î^nt  aiix  yeux,  phi  encore  qu«  c^Ue  de  U  chitnèrè  » 
&  ne  font,  propres  déCotroaik'^u'à  amufer  les  pjç:Ii& 
cnfans. 

^  Quand  on  çoaCidère^le  rid-cnlé  (eixfîblt  &  pa^b«l>ie  ds 
tpuces    cQS.  itvcries  Tacerclotales  \  torfqife   l'on  co{>ûdèrâ^ 
quM  n'y  a  pa«  une  absurdité  au, monde  qiû  naît  ctégra* 
inexTicnt  débitée  par  les  prêtres .  ce  qui  doU  le  pli|s  étcyr.<» 
rer  «  n'êft  pas  que  tout^à-coup   nous .  ayons  renoncé,  k-^ 
toute   notre   ruperfiitieufe.  myuiolof^  •   mais    qjio  tfous'. 
ayons  d'Ëféré  il  long-tems  î les  co^pilpuei  ^  comble  elles. itfl. 
méritent..  '      .  '•*.',., 

Pour  eéK'b;er  ce  triomphe  de  Ia.rai(^i\,  upf  lo  .^- 
lems  attendu ,  le  département  &  la  comipune  dé  Paru 
flâtu^r cnt  q)x*'Â  y  aurgif  trois  jours  apxès ,  c*eC«l«^e ,  le 
dccadi  l'u.vant ,  une  iétç  parriot  que,  ,  .      ».  i 

Dans  1  a  ci- devient  4g^ise  métropoT.taine  de  Pjuîs^  lia^ 
pcTij)  e    mtnei'.se  s'y  reotlit.  O*)  ^  avoit.  élevé  un  texople  V 
d*ui.c    auau'cture   sippple,   ma}ç:î»tuéuse»  sut    la  laç:^de  . 
duquci   on   llwlt  ces  .jppt^  :  Ik  h  ^hilosuplûc  ;  on  avoir  ,^ 
Orné   iVntrc^   de  ce   iç.ûplc   des  tufles    des  pliUosopbest. 
qui  ont  le  plu:»  cor  tribuc  4  i'jycncn?cnt  de  la  rivplu-  , 
tion   actuelle,  piir  Uaxî  luniicrâs.   Le  temple  sacré  étuit  , 
él^vé' ilir   \jL  c:aic  d'un^  rnoiitagn^.   Vers  li  milieu,  .(un 
un  rocher,  .bu  voyoit  briller  ie  flur*îbcau  de  la  vériti,  ^ 
Toutes  les  autorités  cr<nâit-a.^c$  s  cc4»l£iu  r^^ndues  dans  ce^ 
fariwiuaire.    La   s:uls  jhra   tii^r^cc   ny  ttoU  poin$  ,    fic  le, 
coinmandant  gcnéii.'l,   d^in*»  ion.  ofvite  d\i  jjurj    prévint 
ceux  qui  i'avoicnc  rcinarqiié,  c;ûu  \l9  i:f:7iv:s  ne  coavieii-, 
n?ac   i^uc  daus  les  coinbwit.»  >   6c  noù   lu.  Ou   des    Irèrcs  ^ 
sJ;  iai.Si.inb.ei-:  pc.sr  se   '.uvc:r  wi^ân  di  tous  Us  gothiques 
picjugés,  6i  gcù:er,  ùcins  u  joie* d'une  ame  fatiiiaite  ,  Jes  . 
douceurs  di  Tcg^litc.  .  ,  ,     ■    ' 

Cette  CCI éaioiiic  u'av oit  rien,  qu^  reffeinblat  à  ces  .oiQ* 
aTi4*rtc  j  grccw^ucs  &.  ktlnes  ',  auui  ;illolt  elle  direvlemeoi  à  . 
r^iue.  Les  icùru;A^.:)  ae  rugffioiént  point  cçmmê  les  fier - 
pc.;s  dfs  égiites.  XV.e  mufique  iépubticainc  ,  placée  au. 
pied  de  la  lïionugne ,  cxécutoi:  «  en  langue  vulgaire  . 
]'»\ymrte  q  le  le  peuple.  eïi;endolt  4*a^utant  mieux  ,  qu'il  , 
e.Tp:im6it,  iÎ2S^  véi  icci  naturclies  &  non  des  louanges  pyi- 
t  qjcso^  »:*;;i...efiqi.c\..  Tciiuôjjç  CôUc  mufiquc' majçilucufe  , 


4t  couroîlnies  de  diêfle',  xteTcendr^  SctrafverfeFU.ftirÀ*-; 
tagne .,  u«  flâmbèW  à  U  fntîn  ^  puis  r^^(Hi»er  dnilf 
k  mêmie  dke(âi(^  •  Tur  la  montagne.  La  liberté ,  reprè; 
femée  par  une  belle  femme  ,  lorcoit  nlors'  «lu^  umpiib 
ds  la  phifôlopMé ,  Àt  venoit  fur  un  fiège  dis  vériure  » 
rccev6ù-tes  hoÀnnajes  des  républjcakis  ôc  «des  républi^ 
.caincTj  qui  chantoiexit  une  hymne  en  foo  honiiear  j  eli 
)ut  tendant  les  Bra^.  La  liberté  d^fceodoit  enfurte  pour 
rentrer  ddftv  le  temple,  s'àirritant  avant  d*)r  centrer,  êc 
le  toarnant  pour  jetter  encore  ud  regar^  de  bienfaiiiinc^ 
fur  (t$  ami4.  Aaflîf-tôt  quVtte  fut  rentrée  ,  i^cathoufiarm*: 
éclmp^àr  des  diahts  d'âtlégrefle,  &  par  des  fermons  de 
ne  îahuift    cefier  de  lui  être  fidèles. 

La  convention  nationale  n'ayant  pu  afiifler  à  ^ette  <t^ 
rémonie  te  matîn  ^  elle  fat  recommencée  lé  foir  en  Ik 
préfence.  ■    ' 

On  fte  s*apperçat  p^At,  comme  TfMi  vott,  du  peu  de 
tem»  quM  y  eut  entre  Ja  Lelie  féaoce  de  la  conve ra- 
tion où  le  fanatifme  fut  atcéré,  &  le  jouroU  Ton  cété^ 
bra  c«tte  grande  &  éternelle  vidoîre  :  tout  fut  ord<^n^!é 
à  propos  ,  6l  Ton  doit  remarquer  fur-touc  cette  auiSKVH 
que  l'on  eut  à  employer  pour  repréfemer  la  liberté,  unV 
temme  vivante  &  nort  point  une  AatJe.  On  voulut  det 
le  premier  înftant  déshabituer  les  elprits  <le  tduie  eipccè 
c^'icSolutrie  ;^on  fe  garda  bien  de  mettre  à  la  place  d'im 
(aini-facrémentun  hmulacre  inanimé  de  la  liberté,  parc6 
qae  des  erprits  groHiers  auroient  pu  %y  méprendre,  ^ 
à  la  pldce  du  dieu  pain,  fiibft'rtHer  un  dieu  pierre;  4 
ne  iaut  plus  de  lup.erâton  aux  hommes  :  û  nous  r^verh 
fon&  des  cultes  trompeurs ,  ce  n'eft  pas  pour  les  trom- 
per par  d'autres,  pour  leur  piéfenier  des  objets  qui 
l^uiflent  égarer  leur  imagiparion  6£  leur  cœur  •;  '&  cette 
i^erams  vivante,  malgië  tous  les  charmes  qui  rembelif^ 
foienr  ,  ne  po^vo^ent  pas  être  déiiée  par  les  ignerans  ; 
comme  l'eût  été  use  Hatue  de  pierre.  -        \ 

Ceft  une  choft  qu*il  ne  faut  pas  fe  hffer  de -dire  ail 
peuple  :  fa  liberté  ,  la  railon  ,  la  vérité  ,  ne  font  que  dei 
êtres  abtlratts.  €e  ne'fortt  point  là  des  dicux,  car  k  propre^ 
ment  par  er  ,  ce  font  dri  parties  de  nous-mêmes.  La  liberté 
si*eti  autre  chofe  que  notre  \*olonté ,  qui  a  le  pouvoir  de 
.  fe  manlfeAer  &  de  fe  réaiifer.  La  railonn'eib  autre  choft. 
que  cette  faeutté  qui  eA  en  nous,  defaiiàrla  nature.^  le 
rapport  àth  Ot5)ets;  5t  la  vécue  enfin'  n'efl  Hen  antrc.qiie  là 
ffature  m6n^e  Ceft  le  rapport  réel  &  primitif  des  chôfcs  ^ 
ce  n*<fA  c|oti^  pa<  une  partie  de  notre  être  que  noirs  vrA^ 
dhons-  a^orfr;  car  ce  kroit  nous  adorer  ttôMi  scéiiiest  £« 


A^MiKèikth  tèttsiù  k  liberté,  dd  lu  r^ron,  qous  flcfii 

.cem)p9«ita  dlcj|ôl«Miâmes  qâ  CorjgMbei  qat  Uék 
•.VeloppA.en iioiis;âv«c  avantage.  .   ,  ^  > 

iîquei,.  «Vdi  pair  iin  langage  figuré ,  c'dl  ^ar  et  «|oe  c«i 
inanii^l  dk  p^ler  joa^nt  d«»i  icf  4Jf<WH>fs  ^  fim  i^f 

{raodet  afifmbUef  pb»  4t  ^oi«(|ci^ii|U  9c  de  vîracîti 
es  ,ord0^iceu»  de$  /«m  ^Oitrcpi  donc  priNidre.gmb 
de  donner,  de  teuffcs  idées  an  îgiiafa^»  .en-plaçane  d^ 
ftatues  fur  un  .autel.  .Pevt-^tre  méoM  «iM>«>  «n  f^^t'  à 
I^iirt»  de  dQiiDeràla;c't;4cvaa(  oiérrp^lejUnom^e^t^ 
pie  de  la  raifon  ;  il  failojt  Tipi^eUr  .plutôt  la  nuiûm-di: 
h  vériié  /  cat  dti'aAceU.»  dei  icnvples:»  iimt  cela  fuppofe 
.1321  f;p\tfi  ,.âc  un  cuke  fuppçfe  d^s  pr$tt^  ;  ot:  peu  im^nïti^ 
^uc  nom  a/ons  des  prêtres  idolâtres  bu  des  prê(rct>tc^dl9i 
liques,  rtous  ofic  ie'inéme  eiipniyc*e8  toujours  pour  leur 
propre  .av.antàge&  .pour  leznSme  ih^ér^t^U'ils  Onidijrttiy 
itfîé  rimpofture.^  le  meoibxige  Cùv^tnt  les  )i«ui(  &  ioî 
iptrcouttinees.  Q^  les  jocdaniviceiufs  dt-s  (èits^  h\ls  vculenti» 
A  l'exemple  de  Paris:,  eoiploy^c  Mae  femiiie  pour  fleprè*^ 
jenter  la.  raîfon»  faffent  demain  9  itn  choix  digne  .de  la 
fètt ,  qu'^U  jpffront  jiiix.yeu^  sli^  peuple  .une  feonns  dont 
la  GondiûUr  rende  U  Jt>Qatté  cefpeAttiie,!  dpntk  £^vérité 
.«des  mçeuts  :&  des  ceg:vrds^dQin(U  réputation. fans  tacliei.t 
«epO|u(re.la  licence  de»  deiin  le  nelle  des-pr^pos  ;  que  oelbe 
<pii  efti:ivu|(ée;d'ii9  cote  fi.j^g.M(W^ien  loki  d'avilir  la  H* 
|)e.fté9tt  4a  ui&n  jlon^elle  efi^iomeifttanémenr  HmagCt  it» 
|>tifne  dans  tous  ks  jceeni»  pitr  fapréfeaee  Ittel^etèqui 
ieurefidd  ' 

.  Al«is  tine  mardic  plus  brillante  encore  1  «ne  fête  p[u^ 
impofante^  tA  <yile  .quî  fe  continue  depu'^^lus  de  qajnat 
)0tirs,4c.qji^^tf  tirfju^ terminée  fans  douto  de  ftfôt»  c*^ 
celle  ^aMe  m^nmt  jde  tout  l-or  »  de  toute  l*ameiH 
terie ,  dé  tous  les  pi^netnens  dc^  égHiies.  ..Chaaue.feetion 
te  Êiitufi  hpd«ieuif^d'^ler  dépQfer  fur  l*auiel  de  la  pairie 
Je$  dépPUtUsSs  opi(iM^  de  U  fuperilltion ,  &  la  convention 
ii^Aiit  e6.<|ii'e!lc  a  le  fias  h  admirer ,  ou  la  çiagniâcetice  dea 
àoti»  on  .te  fi^ifi  du  pauiotifme.  Les  commun»  votûnos 
fie  .P;iris,  grofiideiit.à  Tenvie  ce  b^u  oor^ge,  &  dé^e 
loni  l«  dépurieniient  de  Paris  eft  d^catholifé.  Qui  poia» 
fpit.cofnpftmr  les  umnenfes  richeffies  de  Brunoi  8t  de  fra»* 
pade ,  ct-deva«»t  '  $iûnt-Denys  »  tont  jce  pompeux  amat 
<de  lM>^beH;ridkulesi,qu'avoit  enfouis  daps  les  égUfes  la 
Xlupiiifé  de  nosfvére^,  à  laquelle  i^jàanmcins on  pardonne 
Étn  Vient  t  ferfquçn   voit  tom  k$  tréfoss.qu^ils  ont  ri»- 

fervé» 


TMF.  Nr.vV  tOUK 

PUBLIC  Ul'IiARY 


A&xOH,  LbNOX  AMD 


ttrtt^  à  nos  befoins.  Jatfiak  \h  n*avoient   fongi,  il  t& 
Vrai,  à' leur  dun^er  iine  f\  glgrUiiie  deAînatioo»  mais  iÀ 
•pj>«rtieni  aux  enù/it  de  r^arer  les  tprt^  <!«   leurs  pè:eS| 
&  les  français  d'auourd'hui  redrefleot  bien  ceux  de  leur» 
ayeux.  Li  feul  reproche  qu'on  pourrost  cous  faire  ^  p^ut- 
étre  ,  c*eil  de  ne  point  accompagne,  no^oftraides  de  cc  tté 
dignité ,  de  cette  majelU   qui  doit  préfider  aux  facrificet 
de  la  rai  ion.  Comment  des  hommes  qui  vouent  au  méprit 
la  faperliition  &  t'es  atmbuts,  ofent  ils  '^endoiTer  le  ridicule 
crftume  des  pr«(res  en    cérémonies^  nous   rappeler  les  ' 
mafcatades  du  carnaval  en  s'afFublanc  d'une  chappe  3  d'une 
dalmatiqivé^  d'une  chifub*: ,  &  fiftger  eu  quelque  forte  les • 
procédions  de  la  fo-.-diîant  fétc-dicu ,  tout  en  faifantl'en^' 
tfrrem^nt  du  clergé.  U  but  i'/touer',    le  peuple  eft  de)«^ 
il  avan  :é  ,  ces  idées  fotitft  mûres  ,  qu'un  rire  prolongé  ea 
é  lats    fait    foulent    pendant   pUifisurs  l.eues   ces   mces^ 
g'oteique»  ;  mats  certes  4e  peuple  Te  montreroit  bien  plus 

Î^rand  encof e  s'il  ne  déi^honocoit  p«4s  ainfi  fes  épaules  avec 
e4  Kvié*^  de  la  fuperilition  ,s'ii  déd^gnoit  d'y  toucher  ôc  de> 
fouillei  a  i.-e  d*on  fpeitac  !eq  .»lu<  rappelle  de  vieilles  erreurs. 
SM  réfléchi  oit  pms  p^ciondémfnt  à  cet  aiped  ',  il  ne^ 
poarroit  voiuenîr  ion  indignation  ,  en  fongeant  que  c'.toit , 
avoc  ^«s  miiérubies  comtdies  ,  que  ie  deipotilme  tentioii 
f^s  fi'ecf»,  bi  que  tous  cèk  ornemens  coufus  d'or  »  d'argent 
&  de  foie  cachoiertt  un  des  meilleurs  amis ,  un  des  plus, 
adroit»  Aippôts  du  dcipotifme.  •    - 

Grâces  loient  rendues  à  la  ra'.fon  ^   elle   fait    tombct 
tou/  les  marques;  &  le  cre,it«t  du    patriotifine   va    les 
fd:re  t. -vus  dilparoita'e.  Heureufement  pour  nous  encore^*. 
ces  marq^.*«,  ces  dominos  étoient  d'oY,  &  les  débris  eit; 
font  boi>s  t  i*^  feri  cari  eux  de  voir  toute  la  vaidelle  ecclé-' 
fiait  que  fe  métamorphofer  en  monaoie  ;  &  le  coq  de  la 
|.atixon     fe     changer    fur  nos    pièces     républicaine^    en 
ccq ,  fym|)Oie   de  la  France  êi  de   la  vigilance    Biens 6i 
les  adignatsdifpiiroitronr  avec  la  guerre  ;  bientôt  un  numé- 
raire  métallique  -remplacera  le   papier  munnote  «  papier 
qui  a  f  luvé  la  liberté ,  mais  qui    ne   peut  avoir    qu'un . 
cour'v  p  iflager.  Tous  ces  tréfors  apportés  à  la  monnoie  y 
forhv.'nt  un  lé.ier  capable  d'ébranler  toute  l'Europe.  Quelle 
ed^n  effet  la  puiflance  qyi  foit  en  état  de  nous  oppofer, 
de  il  grandes  richefles  ;    par-tout   tes   peuoles  font  pref-< 
faits  y  par-tout  les  defpotes  ont  déjà  faigj^é  leurs  piètres.. 
&  i.»urs  faints  ,  heure«ix  /ils  n'avoicnt  pts  tati  le<  foarcei  t 
d*l\ibondance  en  falg  ant  aufllî  les  ca  vp^j^neSi  Pour.cKus^ 
il  nous  refle  toujours  la    ferti.ité   de  notro  fol  ,    notre, 
amour  pour  la  liberté  «  &  outre  cela  éts  richeC's  mca*cuia- 
ble*.  M?is prenons  y  pard»*.  Si  c'efl  ?  être  plus  gran -e  ^ 
c'^    auîTi  notre    dernière  refiource,  veillons  fui  ce  pré- 

K^  2  15  .    Tcmc   17  C 


(ai8) 
0einâép&t.  L'avi4ité  le  guette  »  die  cli^rchf  à  en  uire 
fa  proie  •  tant  d'hammes  qiu  i'<c  difoieot  nos  amis  o^t  eu 
dcsmaios  amies  dé  îV^ent! 

La  co;)vention  &»  la  coiuiAune  ont  bien  fentl  la  niceC* 
fité  de  conserver  ce  dépôt  iataâ  )ufqa'à  la  paix,  jusqu'à 
l'époque  ae  1  emiilîon  du  numéraire  ;  elles  oiu  entoure  les 
agins  delà  moaaoïeA.'une,  foule  de  luryeillaus  &  d'hom- 
mes choifis;  elles  ont  multiplié  les  précautions;  mais  » 
feioo*  no^6  y  la  pccmière  de^  précautions  6l  la  jp'-^  lui  e 
de  c  outes  »  eit  de  changer  tOMs  les  principaux  a^ens  de  U 

'  monnoie.  Ce  li/Ut  ces  hommes  q«i  s'enrendoiest  avec  les 
coKDités  des  finances  de  Tallemblée  conibtiiante  &  de  U> 
légiflative  ,  pour  feiitenir  i  agiouge  ;  ce  ibnt  eux  qui  en 
antidatant  les  louis  ÔL  les  écus ,  en  ont  fourni  une  mine 
entière  à  la  cour ,  qui  les  faifoit  paâer  aux  émigiés  ;  ce 
f<»nt  eux  qui  »  non-l.eulement  depuis  1  etabliflemcnt  de  U 
république ,  mais  même  depu:^  la  mort  du  tyran  »  ont 
frapj>i  encore  des  pièces  à  ion  image,  pour  en  éternifer 
le  iiottvenir  y  &  pour  préparer  la  voie  à  la  contce-réro- 
Intion.  ^ous  lavons  bien  que  les  metures  r&v^olutionaaires 
épouvantent  de  tels  hommes  ,  ^  que  le  bien  qu'ils  fie< 
fuat  pas  par  probité  «  ils  le.  font  ptr  terreur;  nou»  favotis. 
faien  que  les  comités  révolu ttoimaires  »  en  portant  à  la 
monnoie.  la  iréforej'ie  de  leurs  égUfe$ ,  font  drefler ,  ils  le 
doivent ,  des  procèjs- verbaux  bien  conftatés.  Néus  favons 

'  que  la  convention  iî*a  pas  encore  remis  à  ces  agens  les  dé- 
pôts qu'elle  reçoit  des  départeiadu^  &  qu'qlle  leifait  garder  • 
a.  part  »vec  une  attention  fcrupuleuff:  ;  .mais  toutes  ces 
pcécautions  ^quoique  fages^  ne  iuiRlent  pas  encore.  Vous 
auriez  autour  d'eux  cent  argus  à  cent  yeux ,  que  vous  nt 
devriez  pas  être  fatis&its  j  caiit  que  ks  mêmes  hommes 
rederom  à  la  tête  des  mon  noies.  Jiongeons  que  de  la  con- 
ftrvation  de  ces  précieux  dépôts  dépend  en  dernière 
analyie  le  icrt  de  la  révolution.  C'eû  le  dernier  coup  qui 
anésuitîra  les  defpotes  lorrqu*i:s  auront  été  terraiïés;  fon« 
geo4is  aufli  qu'il  ne  fufHc  pas  que  ces  agens  ne  volent 
points  qutl  faut  être  fur  encore  que  toutes  leurs  opéra* 
dons  «'exécutent  dans  laréibrme  des  monnoies  «  avec  cette 
Cxaûitude  ,  cette  prçciilon  rigoureui'e  qui  doit  fi're  ,  ie 
fiotre  fyftême  monétaire  ,  Je  régulateur  de  rou^  los  iyiiêiiies 
ile  l'Europe ,  &i  le  paÛé  peut-il  uo;i2»  (.ton;i;:r  de  la  le-.u- 
TÎté  pour  Tavenir  ?  Qs^ela  raiton.enlin  pr.ciâd^  à  l'cui< 
t>loi  de  ce  métal  »  comme  elle  a  préftdé  à  fon  enlève- 
ineot. 

A    t,.  pThilhomnu^ 

Paris  ce   25  brumaire  «  an  deuxième  de  la  république 

fraii^aifc ,  une  ôc  indivifible. 

Certalnemrnt  la  pont^ilré   te  louera  du  coura;;e  que  tu 
a .         j  t^l^i  ier  les  xtinus   d<  tous  U^  rois  >  dan>  U  temps 


t  ai9  ) 
sijme.  qu'ils  étoîent  encore  làut  pufflans.  Pourfuîs  Se 
Kroiifie  Ciecte  tâche  honorable  pour  toi ^  Si  utile  à:  U 
république.  Le  peuple  ne  (aurolt  être  trop  pénéccé  d'hor- 
r^r  pour  le  royamme  ^  ta  «olleûion  i'era  p^ut^étre 
auflî  nécelTaire  que  le  recueil  des  ^âions  vertueufes  dé«- 
crét^  par  la  convention  nationale. 

La  p  èce  du  ju^tmtnt  dunitr  dts  énds  ,  qne  je  vis  i'uutrë. 

jour   ^^T  le  théâtre    de    la    république ,  eft  partaiunicnt 

d  ms  ce  lens  ,  6c  l'auteur  a  bien  niéritf  nuOi  de  la  patrta 

Tout  bon  citbyea  devroll  auffi  dire  {on  mot  à  ce  lujet^ 

&  pourfuivre  ,  chacun  à  fa  manière  ,  mais  à  outrance  âc 

fans  relâche,  le  fantôme' antique  devant 'iequél  le  genre 

humain  a  été  long  temps  proderué  dans  (a  boue  âc  dans 

le  fang.  Puifque  )(9  t'ai  parlé    du    jugement    dernier  des 

rois  ,  je   t'apprendrai  ce  que   peut  être   tu    ne    fais  pas 

c*cft  que  te  tond  de  cette  pièce  «riginale  fe  trouve  dan 

un  recueil  d'apologues  orientaux  ,  imprimé  dès    1789  . 

fous    le  titre  de   premières   Uçons    du  fils    aîné  d'un  roi 

li  defirerois  favoir  fi  cet  ouvrage^qui  fut  pourfuivi  alors^ 

eil  du  même  auteur    Mats  je  reviens  6i  je  dts  que  c'eû 

principalement  ii  la  convention ,  qui  a  la  haute  main  iur 

tout  ,  à   faire  germer  dans  tous  les  efprits  &  dans  tou>  les 

cœurs  ces   femences  de  haine   contre  tous  les  tyrans  6c 

toutes    les  tyrannies  ,  lettées  par  les  patriotes  écla'nés.  Les 

coin  tés  d'inftruôion  publique  ,  de  falut  pnblic  &  dé  fûrcté 

gèiérale   font  remplis  de    républicains  prononcés  &  qui 

n«i    (e  font  jamais    démentis.    Robefpierre  ,  BtlUud-Va- 

lenncs,  Lavicomterie  6c  quelques    autres  ^  ont  toujours 

gardé  la  même   attitude.  S*i)s  continuent  à  réunir    leurs 

efiorts  6c  leurs  moyens  »  fi/ les  membres  éprouvés  de  la 

convention  fe  préfervent  de  tout  efprit  de  parti  6c    cm»' 

pèchent  le   démon  de  la  difcorde  deïouflfler  fon  haleine 

côntagieufe  fur  les  légiilateursr ,  la  république  ei^  fauvée; 

Tous  les  citoyens  purs  ne  cefferont  de  Ce  rallier  à  eux, 

de  les  féconder  par  leurs  ouvrages  6c  d'entret(»nir  le  feu 

(acre  de  Topiniom.  Tout  feroit  perdu  fi  ie    flambeau  du 

génie  patriotique  devcnoit  une  torche  incendiaire.  Haine 

mtpLicabie  aux  rois  ,  furveill^nce  aAive  des  patriotes  les 

uns  envers  les  autres,  union  à  ^épreuve  des  événe^nens 

&  dei  paffions  !  6c  (a  révolution  deviendra  le  plus  grand 

bienfait    qu*ait    encore    reçu    l'efpète   humaine'   depuis 

qu'elle  efl  en  fociété  politique. 

Je  fuis  avec  fraternité  ton  concitoyen  JusTiNlEN. 

Règlement  du  comité  des  dîfenfeurs  officieux  ,   des  amis  dr 
'    la  liberté  6»  de  Véç;alitz  ,  fé,tra    aux  jacobins» 

Art.  1.  Le  comité  î^vi,  compcié  de  vîngt-fept  mcmfcres 
de  la  fociété ,  âc  par  elle  nommés. 


<  **«  )      , 

DL  fb  s'âffembltfront  toas  les  jours  des  féancet  4e  la 
fociété  )  ï  cinq  heures  précîfes  de  t'après-dîiié. 
.  IIL  Ils  fe  chargei;anr  de  défendre  ,  autant  qu'il  fera  en 
leur  pouvoir ,  les  intérêts  de  tous  les  citoyens  oppri** 
mis  >  des  pères  de  fatniile ,  des  reuves ,  orphelins  ,  mu 
liuires,  &  généralement  de  coût  les  fahs-cnlottes. 

IV.  Par  une  fuiie  de  l'artide  précédent ,  ils  n'entre* 
prendront  aucune  demande ,  ni  aucune  follîcitation  qu'ils 
ne  fe  ibient  affurés  du  clvifme  &  de  U  moralité  des  ré^ 
damans. 

V.  I(  fera  nommé,  parmi  les  membres  du  comité, 
au  krutin  ou  par  acclamation  ^  ie  premier  de  chaque 
mois ,  un  préfident ,  un  vice-préfident ,  un  fecrétaîre,  un 
ytcc  fecrétatre. 

VI.  n  y  aura,  au  comké,  deux  regîftres  côtés  &  para^ 
phés  à  chaque  page  » .  par  le  préfident  du  comité. 

VlL  L'un  de  ces  regiftres  contiendra  les  délibérations 
du  comité  :  à  l'autre,  liront  infcntes,  par  notes  ,  tou- 
tes les  demandes  âc  réclama^ons  acireilée»  au  comité.  Ce 
deuxième  regiflre  aura,  1  chaque  page,  une  marge  qui 
fera  du  tiers  de  fa  largeur ,  pour  y  infcrire  ce  qui  fera 
réglé  d- après  j 

VllI.  Les  notes  de  l'artide  précédent  contiendront , 

x."^.  La  dite  (lu  jour  auquel  i*affilre  fi^ra  mife  au  Comité. 

i**.  L^  nom  du  reciam.nt  &  fa  demeure. 

^^  L*0!  jet  âc  la  dôin*4nJe. 

4".  Le  no  tbre  dâs  p'è;e^  jointes  à  la  demand**, 

IK.  Cet  enregiftrement  fe  fera  en  préfence  du  récla- 
mant 014  de  celui  qui  apportera  ie»  pièces  ,  lequel  fignera, 
#M  fait  écrire  ,  it  non  il  en  fera  fa  t  mention, 
.  X.  IL  fera  tenu  ,  par'  le  comité  ,  un  cahier  contenant 
le.  répertoire  ,  par  lettres  alphabétiques,  des  nome  des 
réclamant  ,•  &  les  folios  du  regiftre  oii  les  affaires  auront 
été  infcritcs..  » 

XL  Toutes  les  demandes  feront  enregîArées  îes  unes 
^  la  fuite   des   aUtres%  &  fans  aucun  blanc. 

XII-  Il  ne  fera  reçu ,  par  le  comité  ,  que  des  demandes  p;tr 
écrit ,  6c  fignces  par  les  réclamans.  ' 

XIII.  Outre   les  affemblé^s    du   comité  ,    énoncées  ^ 
l'article   premier ,  l'tin    de  fcs  mer^bres ,  &  à  tour   de 
rôle,  fuivant  l'ordre  da  tableaau  de  fa  nomination  ,  fera 
de  fervice  les  matinées  des  a,  5  ,  7  de  dinièms  de  cha*  . 
qie  f!écade. 

Xiy.  Ce  membre  recevra ,  examinera  toutes  les  de- 
mandes reinifcs  au  comité ,  depuis  fa  dernière  féance  ;  il 
ftr«  ^cra  fon  rapport  à  ia  prochaine  affemblée  du  comité. 

XV.  D'après  ce  rapport,  le  préfident  du  comité  fera 

t*.uAâbu(ica  c!ç4  Jçm^LfKieç  >  eartç.  les  diffcren^^  memhfe«« 


(fil)         ^  - 

■  XVL  Giaque  membre ,  charié  d'une  «fUre ,  mettra 
(ê.  fignature  en  marge  &  à  cdté  de  J*enregitbemsnt  de  U 
.demande  ,  Si  cetre  fignature  établira  Ton  chargement. 

XVlL  Les  mettibrcs  du  comité  feront ,  d'après  Tinvi- 
facion  du  préfident ,  leur  rapport  i  chaque  affemblée  ,  des 
demandes  dont  ils  feront  chargés  ,&du  réfultatde  leurs 
dimjrrhes;  menton  en  lera  faite  dans  le  procès  ver baU 

XVlII.  Il  fera  fait  note,  en  marge  du  regiftre  &  à 
c4té  de  renreg'ilrsment ,  de  la  demande  du  rapport  fait 
par  le  commiflaire  qui  en  fera  chargé. 

XtX.  Les  réchmans  doaneroot  décharge ,  en  marge  du  ^ 
regirre  ,  des  pièces  qui  leur   feront  renduns  ;  fc  s'ils  ne 
favent  pis  figner  il   en  fera  f^it  mention. 

XX.  Les  membres  qui  négligeront  -leurs  foins  dans  une 
réc:aTnatIon  ou  demande,  ferant  cenfurés  par  le  préit- 
dent  du  comité  :  mention  en  fera  faite  dans  le  procès 
verb<il. 

XXL  Cette  ccnfure  aura  encore  lieu  envers  un  mem- 
bre qui  aura  «manqué  trois  lois  de  fuite  aux  alTemblées 
du  comité  ,  fans  l'en  avoir  aviié  par  écrit. 

XX )L  Si  un  membre  encourt  cette  cenfure  pendant' 
trois  fois  pour  l'un  ou  Tautre  de^  deuxl  cas  dlterminés 
aux  articles  précédens ,  fon  nom  fera  r^yé  du  tableau 
des  membres  du  comité  ;  l'extrait  du  procès- verbal  de 
radiation  f:ra  lu  à  l'affemblée  générale  de  h  fociété,  af- 
fiché dans  la  falle  des  féances  6c  celle  des  affemblées  du 
comité. 

XX IL  L:*s  afTemblées  ordinaires  du  comité  feront  va« 
hbles  par  les  fuffrages  du  «tiers  ées  membres  da  comité 

Îiréfens  :  mais  quant  aux  aflemblées  extraordinaires  pour 
a  radiation  d'un  membre  ,  &|>our  des  cas  non  exprimes 
au  préfent  règlement,  elles  ne  pourront  avoir  lieu  que 

|)ar  i'afljâtncc  de  la  moitié  ,  plus  bu  moins  ,  de  la  iota- 
ité  «fes  membres  du  comité ,  convoqués  ad  hoc. 
.XXIV.  Pour  con{bter  à  chaque  féance  du  comité  la 
préfence  des  membr.s  qui  y  sfiiAerpnt  ,  ri  ^f^a  tenu 
ime  feuille  oii  tous  les  membres  prcfens  mettront  Uitfs 
fignatures. 

XXV.  Le  préfent  règlement  fera  tu  à  raffemblée  géné- 
rale de  la  fpciété ,  pour  être  fournis  à  fon  examen  &  à 
ibn  approbation. 

Ariété  définitivement  au  comité  ,  le  feptième  jour 
du  deuxième  mois  dv?  Tan  deuxicme  de  la  république 
fr.inçaîfc  ,  uae.^indivifible. 

Et  ledit  jour  ,  !e  f  rifent  règlement  lu  à  la  fociété  ,  da-rs 
U  féance  extraordinaire  de  ce  jour  ^  a  été  adopté  &  pro- 
fla^é^à. l'unanimité. 

félix  Lepelticr  ,  préfidtnt ,  Quîret ,  fccn'ulri. 


t  «*  ) 

^  |ïeftà  déCrer  qufc  toutes  les  focicfés  de  la  républîgtic 
iin  tt  :t  ^elie  des  Jacobins  de  Paits.  Los  pe  fauroit  don- 
©er^rop  dé  publiité  au  réeîemem  ci-dell'us.  Nous  ne 
céderons  de  l«  dire  lu  turveiiunce  des  fociétés .  fauvera  )â 
thcfe  p  b-icUj.  ■ 

Jigtmtfts    nndus    par    U    ccmmijfon    militMrt    établie    i 
BorJttiux    . 

Jean-Bapti&te  Biroteau/ci-Uevant  membre  de  la  con- 
yeâtioii  na^iQnalc  ^  Bronaud  -  Gabriel  Marajdon  ,  ci- 
devant  membre  de  la  co::kjTii(!ioii  pi  étendue  populaire 
de  Bordeaux  «  t«:J$  deux  mis  bors  de  la  loi.  Nicolas- 
Ahel  ViUefieuve,  commis  négociant,  convaincu  J'avoir 
d}i{dmé  la  convention  nationn'e  et  la  conltituticn .  dV 
Tc»r  fait  cous  Tes  efforts  pour  empêcher  qu'elle  ne  fi\t 
acceptée,  ont  été  conclnpiiés  à  la  peine  de  mort  par 
îu^emeot  de  la  cpmmiâion  militaire  établie  dans  cette 
ville  les  6,  8  Ck   13  Brumaire. 

Le  4 ,  eik  a  condamne  à  ta  même  peine  Pierre  Du- 
STOutot,  prêtre  r'éfra^^taiie.  le  8,  elle  a  iuâigé  celle  de 
6  années  de  fers  à  Je.in-Gabriei  Lalane  »  planimeftre  » 
pour  avbir  tenu  des  ptoj^os  peu  ménagés  contre  la  con- 
ventlon  nationale,  &  avoir  favorlfe  1*  commiflion  pré- 
tendue populaire.  Le  9  ,  et  e  a  prononcé  une  amende  de  500 
mille  Ymts  contre  les  frères  Rabs,  négocians  n  Bordeaux, 
qui  avoient  fourni  des  Ibmmzs  confidérables  à  la  utéme 
commiflion  ,  pour  les  frais  de  la  force  départementale* 
Elle  a  ordonne,  le  11  ,  la  confifcation  des  biens' de  Pierre 
Berthoiieau  ,  futcide  ,  mis  hors  de  la  loi ,  pour  avoir  jpro- 
yoqué ,  conco^iru  &  adhéré  aux  aâes  de  cette  commiiiion. 

rar  d'autres,  jugemens  des  5  ,  6 ,  7  ,  8  ,  9  ,6c  15  bru- 
maire ,  ^l!e  a  acquitté  &  mis  en  liberté  G  briel-Denis 
H^nry,  Jacques  Ségur  ,  Jean  Abadle  ,  Guillaume  Fou* 
cade,  Jacaucs  Magendie  &  Jofeph  Hoftain  ,  préVenusde 
profelTer  dîs  principes  inciviques ,  d'avoir  participé  «U]c 
e&trepnfeslibeiticides  des  fédéraiiftes,  &  reconnus  ^cocens. 

Supplice  de  Bailly  6»  Manuel,         ' 

Ëail'y,  qui  ne  montra  qu*a:.e  fols  &.  ui  moment  le 
caradère  d  un  républicain,  &  qui  dans  tout  le  reAe  de 
fa  vie  publique  ,  fat  Teftlave  complaifant  &  criminel 
d'une  cour  fcélérate  ;  Bairlly  ,  qsrt  trempa  Vécharpe  de 
la  p'us  be  le  des  m^agiflratures  dans  le  fang  du  peuple, 
de  ce  même  peuple  qui  lut  avoir  (î  génercu liment  accordé 
fa  onfi.Énce  ;  le  premier  des  maires  de  Paris ,  Tex  membre 
de  ir:is  âca  «émei /Bï.'.îy  el\  mort  ("uf  Téch-tfaud  après 
avcii  vu  brùicr  devant  lui  le  drapeau  ro;  gR.  Cet  imiru- 
me  r  nrrace  d  Mit  le  journal  des  révolution^  av>it  prévu 
tout  1«  tn^\  c^A  pourroii  l'aire  emre  lesmaîas  d*u:i  hon:me 


(«1  ) 

oublie,  vendu  à  un  dcfpoti:  &  à  une  fiecnroe  vmdicaiîw^ 
'iUilIy  appeia  de  ion  )ii^cmcâU  k  a  poUéfité,  d^^nc  il 
aoioit  du  j^icn  plutôt  învcquer  «e  fileace.  L'cxécuiiq^  Ç^ 
&i  du  ci!<iiip  de  là  Ùdcration  ;  il  a'tîil  rien  tel  couane  l^ 
raj^prucheuàcnt  du  trjiie'ccùutuppiice.  Surja  routf»  jBaiiiy 
eut  tout  le  lo.iir  d'en rcaurc  ceus  \iS\^  ieiû«bie  du  peuple  qui 
cft  ia  poricxité  vivante:  ^aiài-mvi  iHQnpènVRtMÀS'moi mm 
ftmmc  ijiinds-nwi  mù  enjan*  !  Tctstioientie^  li^s  qui  «'Cîtf- 
Y0Îent4i  droite  ûc  k  gauche,  6cqu:  durciit  coxnaiencer  hê 
fupplice  du  prlncipai.aâteux  du  mailacre  ùuÇh^tnpdc  Mars^ 
bien  avant  le  moment  d.;  i'vxdcuton.  Oeja  la  bâche  de  l^ 
loi  alloit  ctre  détaciwe  i^ur  J^  tête  .du  hiu^ilirat  aâaifin  ^ 
quand  1;:  en  dcfc  citoyens  indigner  s*éleva  contre  lui.  «  Soa 
^  lang  vil  iouliicioit  le  chaïup  de  ia  patrie,  àL  rejatlii- 
n  joit  jufque  iur  l'autel  cii  le  uionitre  eiitcharpe  «lUonim 
fl  de  répandre  le  (ang  de  les  tVèies  :.  ïu^ss  eu  cba(np  de 
»  la  tédéracion»  I  il  laliut  bien  dépiaçei  icc^ha.aïul  ,  & 
pendant  ùmervailc  ,  Bailiy  eut  le  tems  de  le  voir  expolë 
aux  reproches  les  p!u&  terribles  (k  lesmicu^  uté«ieés  pour 
\^  piyb^.grapds  Ue  loos  ie^  toriait^  comini»  p'^i  lui  a%>ec 
ianjg  fruid  /^  au  upm  de  .a  loi.  j 

MapUf^lnVlt.pas.nicrtavec  plu»  de  cqur;ig  q'je  Ie'f>ré- 
cèdent.  Lui,  qui,  .avoit  dit  :  je  n'ainie  pw  les  rois  f, 
auru:t  dû  garder  çeCn^bie  une  atùtude  plua^  terme.  Pour- 
'  qv#.  n*a.t-ii  pa&  pieux  iu4V.i  les  cqnlaU  que  nous  loi 
avioni^  ^onné  d .  tciûr  dans  1^>  b^rea^x  ^diiiiiiiikatife  dt 
!a  cpivduun'e  j  jl  avoii  U  vue  trop  courte  pour  ,un  pcfic 
plus  éievi..  li.vpHlut  y  monter  àL  ne  ptii  s*y  ioutenir 
qucn  devenant  U  c(Hnp]i«:e  dcpLficiirb  fcéUrats  qui  uvoi«:iis 
piUS  d'énergie  que  lui  ^  6m  i'emraioèrent  ian^  peine  avec 
eux  fur  TécliaLud. 

A  Vill^'*  Afiranchie- -,  on  fait  jutticc  des  féd&alifîes. 
Chaque  jour  on  en -exécute  huit  à  dix.  Dernier eaieut  ^ 
huit  officiers^municipaux  ont  pavé  de  leurs  têtes  leur  re-*- 
beUton.  U  y  avoit  i  dans  cette  ville  ,  iine  anftocraric  con:- 
neitiak ,  au  moins  aufli  ridicule  que  celle  des  ci-devant* 
La  clafle  refpe&able.  des  ouvriers  étoit  regardée  commt 
une  autre  erpece  d^omibes,  àl  traitée  comme  des  nègres  • 
à  peine  pouvelexu-ils-nuuiger  du  patn^  tous  tes,  gros  né* 
.gpcians  abulpiei;it  de  leurs  vailles  U  de.l^urs  fqeurs.  Il  e({ 

,  Vfftt  que  l'anrïée  def nj^re  j  il  ieôr  a  été  accordé  beaucoup 
de'-(eôaors  ;  mâi«  c'étôit  four  les  mieua^  tl-omper, 
'  ff'  y  a  lîeîi  tfcljiéref  que  Collbt-d'  Herbois  y  rîf;ibJira^ 
la  paix  Se  r^^liré^fic  qu«lés  fans<cutoites  irouvcront  en 

>ltti  un  père. 

Ne  pourroit-on  pas  reprocher  à  Bazlre  »  Rovère  &  le 
Gendre  y  Tinfouciance  qu'ils  ont  mis  à  faire  un  rapport 
fur  kur  mifficn  à  Lyon  r  La  convention  auroitpu  prendre 


de»  précautions  p^'.ir  éviter  c|ue  les  royalîftc»  «  \e%  Cédé* 
«lifhs.  ne  formalfcntAin  n6yau  de  rébellion  >  '*•"  aurofc 
épargné  le  feng  des  patriotes ,  car  beau  cou  [4  ^^  ^°"*  ^**" 
rtoysns ,  forces  j)^r  la  terreur  ,  atiionc  marché  fousk*.^^ 
dres  des  tebclles. 

y^         Il       .1  ifc  II      ■■■    Il  ■■!  ■■-.  ,.,-■■■ 

Dins  la  féanee  du  28  brumaire,  Amar,  rapporteur  da 
coiDÎte  de  (ur:>té  cénéralfc  &  de  salut  public  ,  a  déclaré  que 

Ïar  «rdre  de  ces  deux  coxnMé>  léunis ,  Bazire  ^  Chabot» 
uSten  (deTi:«lowi>-)  &  Delaunay.  (  d'Angers  \  avolei^t 
été  mis  ^n  étiit  d"drreltat:on^  Les  deux  premiers  font  cenfés 
dcftonc'bteurs  d'une  grande  confpiration  ^  tendante  i  U 
d  Ablution  de  la  convention  ;  le$  deux  autres'  font  défigtiés 
comme  étant  les  chefe.       / 

•  Mais  la  convention  a  agi  fogement  en  approuvant  l'aN 
relation  des  dénonciateuts  &  des  dénoncés ,  malgré  lés 
.  ioo,a:o  liv.  dépofées  p'^r  Chnbot,  comme  lui  ayant  été 
données  ponr  le  iéduire;  i!  étoit  tndifpenfable  de  piendre 
toutes  les  mel'ur^s  pour  découvrir  cette  tratoe  i.iFernalê. 
N»U$  l'avons  déjà  d>t  :  que  ce  feroit  un  très  -  grand  maî; 
heur  s'il  s'^élevoit  en  nouveau  parti  dans  le  fein^  U 
convention.  Les  intéiérs  du  peuple  feroient  compromis. 

Mais  Chabot  aura  ^  félon  nous ,  beaucoup  de  peine  à 
/e  laver  des  reprOt.he>  que  h'i  ont  fait  les  Jacobins, 
-  Dutoutny  ,  membre  du  départetnent ,  dont  le  patfîdr- 
tnme  n'cft  p:«  douteux  ,  lui  a  porté  des  argumens  d'fft- 
ci'o»  à  réfuter  ;  tels  que  Ton  riche  mariage  avec  uhe  autri- 
chiens ,  Ces  deux  beau-fièies  arrêtés  comme  fufpcéb  ,  & 
mis  en  liberté  par  fes  (oii  ici  tarions  ;  5c  commisnt  il  le  fek 
que  ce  ne  foit  que  depui*  ces  reprochas  qu'il  ait  été  choifi 
peur  chef  d'une  confpiration ,  âc  qu'il  avoir  à  cet  effet  reçu 
100,000  1. 

Di€iîii  30  Brumairt,  La  fc^ion  de  l'Unité  qui  cft  dans  IfS  pria* 
c'ipcs  les  plus  républicaÎM  ,  eft  alU*  en  maiTe  à  la  canventiofi 
njtiantfk  aép^fcr  les  hochet»  du  fanjCtlfme.  Le  cortège  étoIt  con- 
istivrable;  chacun  droit  ait^ibld  d'une  dépouille  du  facerdoce.  Sur 
ua  brancard  étoit  placé  un  Ar?p  mort.iûre  oui  anoon'^QJt  la  m»rt 
jn  clergé.  Plufieurs  orîfe.ir$  ont  prononcé  des  difcour?  où  reTyt»- 
j*.)!!  la^hilofophîe  la  plus  pure;  ceux  des  citoyens  DuhoU\  mem- 
\n<i  du  département,  &  ItfMAir,  cOmmiOaite  de  police  $  ont  kft 
couvi'Kf  aes  plus  vifs  applaudificmeiit. 


Le?  rfpréfentans  du  peuple,  à  Vurmée  de  la  Mofellt ,  rendcnc . 
compte  ^  la  convention  par  une  lettre  écrite  tle  Bricaftel ,  en  data 
d\i  2  S  Brumairt  »  d'un  avantage  remporté  par  les  troupes  de  la 
répi:blic{ue ,  fur  les  prufliens.  Ces  derniers»  après  un  combat  de  dix 
h.^vr-?^  «  Qnt  profité  de  li  nuit  pour  fnire  ,  aàrès  avoir  évacua 
Ûiic.llel  ti  S«H)ruck.  Nos  troupes  les.ontpourndvîl  9c  font.aràl 
Leiiant  à  Lîmbach ,  à  une  lieac  ëe  Deux^Ponts,  ^  9 


/(  ^»s  ) 

Pfocis  <ies  diputii'dt  la  convtniioti  natiotuit^  pr^diiu^^ 

inhun^l  jcvoUniontidirt    par  diçKt    du^i'^   vcnd^mùUn  ^. 

pour  eiuft  it  mançnjkVTt>  conirc-révoluilonnaircs  «  &  cori'  J 

,  damnés  à  la  ptînt  (tt  mctrt  jpar  jugement  de  ce  tribunal  ^ 

du  p  hrumairt  \jt  oâtilre   lyfji'vUux  PyU,\   comme^  ^  .^ 

^  tautiiirs   &.  umpltcts    dt  .  conspirations    cûmn  'i  unité  &  \ 

'.  i'injivifiliSfc  de  la  république  ,  la  Uberté  &  la  Jûreté  du     s  ^ 

peuple  français.         \  ,  *  •  \  : 

/  [  Séiflct  du  tribunal ,  à\x  3  brnmaire.  ]  , 

Le^ipr^vcnus  fcnt  amenas  à  raudiencé.  \ 

Int^rreg^.  de  leur»  ii0fm ,  furaocns ,  âges»  qnalitis» 
lijeuK-ck  ttaiitmce  âc  demeures.  •  ^ 

\h  répondant  fe  noi^mcc  »  lavoir  : 
Le  pixmier  :  Jean-Pierre  Brijpft ,  agi  de  59  ans  »  natif 
de  ,Ciur(rcs  «  liomm  de""  lettres  ,  6c  et  •  devant   dépoté 
dlEure  6t  Xjoir ,  à  la-  convention  natlooa  e. 

Le  fécond,  Pierre -:  Vifiori»  Vercniatlx  ,  âgé  de  3J 
an>  4  de  Limoges  »  honime  de  loi  &^  ct*deva«lt  députa  de 
la  Giropde ,  à  la  ci^nyontion  nationale. 

Le  trolfièms  ,  Arnaud  Gtnfonni  ,  âgé  de  35  ans  »  na*. 
ti(  de  BotdsaUx ,  bomioe  .de  :oi ,  ci-dcvam  député  de  la 
Gironde, 

Le  quatrième  ,  C'Aude-Roir.ain  Laufe  Duptnuty  âgé  de 
qiiaranie-fi^  ans  ,  agriculteur  &  Député  du.  dé;partoment 
des  Bouçkes-du  Rhon/s. . 

Le  cinquièine  ,  J[qsin*Lcui|  Carra  »  igé  de  fo  ans  ^  natif 
de  Pont-  de  Veilôs  ,«  .homme  de  lettres  \  employé  à  .^ 
bibliothèque  nationale,  Ôc  ci -devant  député  du  départe-* 
suent  de'Sa&ne  &  Loire.     . 

Le   fijcième ,  Je»n:Franço}$-M.irtin    Gardien. ^^^    de 

Ireare-neuf  ani.»  ci-devant   procureur- général-fyndic  de 

Châtelleraut  y  &  député  du  deparcement.dlndie  &  Loire^ 

Le  feptièmey  Charles- Eléonor  Dufriche-VaUfé  ^  âgé  de 

qiMraajte-deii^  ans»  /latif  d*Alençon  «  cultivateuf-propoé- 

tiire  y  ci-devant  député  à  la  convention. 

.   Le  huîMme  »  Jean  Vupraf ,  ugéde  trente- trois  #ns  ,  natif 

d^Avignos^  ,  ci-devant  né|ocTan€ ,  iSc  député  4vk  4épart^ 

ment  des  Bouches-du  Rhône.  /  .; 

Le  neuvième.»  CharSes-Alexis  Bruîart^Si{l€ry  »  natif  de 

Paris»  âgé  de  cioquante-fept  ans,  vivant  de  fes  revenus  y- 

député  de  la  Somme. 

Le  duticm?  ,  Claude  Faucha ,  âgé  de  '  quarante-neuÇ 
ans  »  naftif  d'Erne  ,  département  de  la  Nièvre  »  évéque 
du  Calvados  ,  député  du  même  département 

Le  onzième,  Jeah-François  Ducas ,  âgé  de  vingt-huit 

ans ,  natif  ds  Bordeaux»  homme  de  lettres  »  député  dà 

département  de  la  Gironde.  , 

N*.  2x5.  Urne  ij.  D       ,        f 


iV-abâiîërie^  Twii-Baptifté   Boyer^J^ûfifide  ^'Igi'dc 
ViAgt  fé^pt  âfis  V  natif  6t  ^ordeaàx  ,  caltivateUr-ttroprlé- 

lâyrd'jMépTitê  dU  cépâftcfnent  d^là  Gironde.       **         • 


du  département  de  la  Haïuc-Vienne. 

Le  quinî.iini^^  Gafpard  du  Chàfid  jï^  tl«  vingt- fept 
»ns  ,  ''natif  de  R^abuçon  «•  ëiâpiâ>d6'Thoiim^'  Oiki?^- 
teiur*  /  d^Mfé  4u,  dép^rccmsnt  iAts  Dcox-Sèvrec, 

Le    ieitiême,  Pierre  .AltfruWdlb'v  âgé  «dtf.  vingt -teîr' 
ans /députe  du  départe  ment  .d«s  B(Aiche*-4o^Riiône  ,  na* 
ôf  d'ÀVignOfi.'  ' 
:  Le  dix^ieptiène ,  Jacquet- £»9/2ffv  fils  ainé^^iagâ  de 

Juarante-deax'  ans,   ftégociasit',  dépttté  do  ^pârttnieiifr 
€  \%  Gironde',  natif  de  iLib^uiées.'        1 

Le  4ix*hQ4tiènfie -,  V\etT^  ttharây  ^>' ^i  de.iC«etNle*ckftf 
ans,  r.atif  de  Dina»  ,  -  méd^diap/ ttépaii-  du- >dépalt0j 
ment  du.  M.orfeniati.  .    r      •  •  •    '• 

Le  dix^neuVtème^  %Iacque»  .^oiAibiB.,  âgé  de*  quarante-* 
vn  aiib,  natif  d 'Aval ton  ,  ci-devànt  juge  de  paix-'idansU 
ville  d'Âvalloft^^  député  du  d^ai^otmàit  de  4'¥c«iiie.  i 

Le  vinj^lèiiM'  ,  Charie&4.o;Mt>  Antîhou.1  ^  k^" àt  ipLi^ 
rante  ans  ,   luitif  de  Saint-Trop^i  ,  homm^  de-tel,  pi<*ctt-» 
râorxklk  c6dimu!tâ  de  S^^T#Op^z^^iklaûniftratfur  da  dé-  ' 
par(eii%efi^  du  Var  ,  'âc  d<pâi$ptY>«Jureijr«géiiÉrali'fyndic  90 
détott^ 'du •  nt(^ft>e  dèpaMement';-    ,'  ^  ;    -    ;!         .^*d 

Le  vingt- u nlème  ,  Louis-Fran$l>i$-ScI>«<liein  t^i^h  i^^^gk 
de  tremerfi^  aDs;  natif  dd  Rôz^èré-^Mci-da^^ft^gfrènà^r 
dans  ledeuxrèm^  bataillon  de- M^;<ittie<&  Loire  ^^dé^UIOt 
du  même  département. .  '  '  -  \   /  ' 

Tous  dejiicurrant  ^  Paris.'ï(..,       .-... 

j\^   grdfHôr'^ait  ledure  aiixvat:«u(!i^  de  1^fiiâeï>drHCie«f* 
fation.  (  Nous  le  doiioerons  incofT.imititnç^,'    ■    »  »  ,  '  - 

Nous  fiivons  cru  devoir  intorvo;))pt«  \c\  lkiinh*e  ^de*  la 
prccédttré  ^  pMrr  donner  riA^p6rtan«ii- décl(krati#ii'^du  ct^ 
.toyen  Chalx>t.   ,  >-  ,  •    ,      ^    ...     : 

^JD^plaradoff  ^^  citoyen   Cliab&t.dâa^    raffuircJcs ^^è^^tis^ 

Citovens  prés^  Taôe  id'accufatiert  omit  »6rfil^^(k'fe4 
\  fcoin|>ncest  i^<^rté  Cur'kcfait- é^n- €ofy»plo<  ttfàmé' contre 
|*nni^  ,  î'indHrffcb'riité,  fureté  ki«ériëure  &  extérioilre de 
la  rdpubUqaë.  }^père  qu^  ma  dé^ofif loii  -en  démontVeifa 
rcxi{&iic<f  :  feft  fera)  cô^néttve  i'btflgiiie  ^  et  tes  prituti- 
[pirux' auteurs  ;  mais  7e  iina  obligé^ de  rieifioiit et  bax  pre- 
miers jours  de  Tafiemblée  iégîfltftive ',  Se  *  de  paitler  im 
fBdl  quel^efois.   .  •      ,-*        '     ^    "     '' 


Avant  la  £n  de  PaftcmEIée  'cooftîtuante ,  je  fis    înft^ 
f^  dans  les  ibûfiiatnc^ut  «voient  4ot^  'queJqae.répiita- 
tîén  de  patrîotrfme  ^  bne-  iavttalion  jr  tous  .les-  doutés 
•mis  du  peuple  ,    dc'fe  rlimir  «lux  facobins  ,  pour,  d^- 
î^uef  {es  perfidies  de  la  cour  &  de  i'evv  igeips.  l>us  oç- 
eafion*  â'y   voir  Jcan-P?eH'e  BrlHot ,  à  ;  qat  j'étois   d^* 
recommandé  par  mon  évoque  Of  égobe.  Je  pîfrta- ,  daos  ettf^ 
'rfëntbh,  avec  énergie,  c on ttc  ki  rëviTionÔc  c«Ati>elc  inachiii^ 
v|li!ihé^  de  la  cour.  lirifTot'  prit    dès  lors^^tdiuTtiâeâioo 
^uiihoî ,  &  m'invita  à  aHer  le  voir.  Aiceté»  épMoo» 
it'nî*Accordoit   quelques  tâlciAi;'}c  ne  ie  vis  cepéftoaiit 
ifu*Aux  jacobins  6c  à  P^ifltfmMéc  lé^^flatîw.  Quelques  (tt 
inaines  aprH  fa    préfideilc*  aux    jacofaîos  ^  leaa^Piff^  • 
BrTfFot  me  dit  :  Ncms  noUs  régniffoM  en.pankuUerivec 
Vergtiiaux  ,  Guader  ,   Genfonné  »   Cottdercqi  Sl  imtrM 
députés  bien  iritemiomié»;  vous  devriez 'vûutdéunirravQc 
nous  :  nous  dînerons^  Aiftmblo  une  feia  hdScmtimet  fctt 
nous   concerterons  "tti^e' marche  à  teair   dum^AttàofkbUt. 
Je  Im  répondit  :  Jo  ik  •  veux  veconnoitre  iauoun^  auêre 
'réunion  que  la  foctéti^  d^  j^cobim.  U  n'en^efi    pas    de 
cette  aiTembiée  comm^  de  fafbmblée  copAituaste  \  d<mt 
yc%  élémens    néceflTifoienj  des   menaiira  &.  des.  ^tx^ttév, 
ta  nous  fmnmes  touii   dépttlés.  du    peup!e.  4¥>w  Ivner 
contre  Hnâuence  que  cetfe  maudite- eonli)itati«i. a  donnve 
^  Ja'cour  &  an  mtniSère  :  nous/  avoqs  )e  !  peuple  {K?ûr 
flous  y  il  faôt  agir  ouvertement  ;  taot  <fuemons  voudrons 
le  bren  du  peuple,  nèus  n*avoiis  pas 'befiin.de  muis  ç^* 
^hcr  de  lu)  pour  le  faire;  iff  ^ut  ^  à  la  Ttibiine  Mes  jaco- 
bins ,  l'intérefler  aux  décrets  <{ue  nous  >mdoas  ra>/^|WT$r  , 
en  iui  démontrant  qu'ils  nous  onc  écédijEks  4>ar  ù  d^&r 
"iz  fea  l>onhettr.  Si  vo^js-  faitea' des  réuniims  partiel  i  c»  , 
vous  infpi^eret  des  méfinnises,  parce  i^uç  Ph5^mme  <|ui 
fait -le  bien  y  n'a  paï  bef^n^^  dé  feeafbef  ^^^^ciani  à.n>oi, 
)e  vovs  !e  répète  ,  jfe  nT^ai^  jamais  daniapcua  concilia- 

'  bufe  ;  je  ne  verrai  mes  aiflil'  qu^i  l'affifmUér  <&  a«!i;:)a€<* 
bins  ';  fi  dan%  votre  >étinion  ^  H  U  liik  qtieiqae-,  k^n 
projet  de  décret,  ^t  Vi^viytrài  de  tofites.  mç>  ii)fv.«;$  ; 

'ma?a  fam  autre  MâfiqOi^  y 'que  cflMe  xlçi.  courage  &  ^c 
rénergle.  Je  le  quittât/ Ë*  péi|^îoA  WLt  lieii^milt*  yt  pijr- 

-fiftai  dans  le  refus  îfy^  s(lle#r  Grvn^enbuve.  :n)e  !téiR9i- 
'gnoi^  alors  TaffeAiorr   <ftm'  pèr^.  le  lui   fii  part  «do  Tip- 

.vjta^pn  de  BnfTot   &    de  mon  refus.  Tu^^to^.l^efv.  ^'vt  i 

'nîj^'réjpbndît  OrabgëneiiVe' ,  <^^fpnt  r-es.  ir.tâ^iafr^  ;i  ne 

'  crtnnois  pas  Conç?(5rdet  j  j'ai  de  ia-  v«rératio*i  ft!^iir  (es 
talcnj  ;  TTr2TS  >'r»<rof  îi  Une  mAuvaîfe  fleure  Kk  un^.mati- 
vaife   r'niiii.iT'on  ;  f^    qtr«nt'*à'  mes   trais,  coU^ujes  de  |a 

*déptt^lr^c)n  de  la  G.rondft  ^  }e  les  caf«opia 'ptmf  à^jgjF 
bitieux   de  dts  iutçiguis. 


Genfonné  eA  h  pins   hypocrite  Ufi  tDU«  ;  c^étok  *4MI 

^        irtftocratc  ,  qui   n'a'  fait  le  patriote»  que  pour  avoir  des 

places.  Il  ne  fut  pas   piiitàt  procureur  de  la  commune  à 

I  Bordeaux,  quç  pour  faire  la  cour  au  ci- devant  duc  de  Duras^ 

^  il  Ht  tout  ibfîp  poffible  pour  diflbudre  le   club  national. 

,'Vergniaux  ^  encore  l'ami    m  le  proti'âcur    desarifto- 

V rates ,  coitit^  il  f'étoit  en  1789.  Guadet  atplroit  à  une 
place  de  coéimiiTaire  du  roi.  Son  titre  éto;c  un  .grand 
âèv^nement  .à  la  cot'r.  11  vint  la  l'olli^iter  à  P.i»ns.  Le- 
-miniâre  ia  lui  refuia  ;  &  deppis  cette  époque  y  il  eft  de- 
-trèmt  ennemi  delà  cour;  itigpz quelle  conhance  mécitea^ 
dCft  ^liomme^  parmi  les  patriotes  ? 

^   .Déjà'i'affembièe  iêgilative  m*avoit  nommé  au  comité 
de  sûrecé  générak  »  avec  B^zyre ,  Merlin  6c  autres.  Bé« 
V  thune  Chaioft/nous  y  fut  dénoncé  comme  entretenant'^ 

f  la  fro. .tiète  du  Nord  un  certain  nombre  de  Brabançoi>s 

réfugiés.  ï^ons  invitâmes  Béthttne- Charoft  à  fe  rendre  ay 
comité  de  sûreté  générale  >  afin  de  lui  anacher  Ton  fe- 
cret  par    des    careHes  ;   mviis  Je  mandat    d'amener  étoit 

'lancé  en   cas  qu'il  refitiàt  de  fe  rendre  k  notre   invita- 
tion. Bcthunf:Charo[l  s'y  rendk  :  U,  aprè;s  p'ufiëiTs  ex- 
plications ,  il  nous  dit  :  Je  comprends  qu'il    entre,  dans 
votre  plan  de  renverfér  la  cour. 
£h  bien  !  je  puis   vous  être  utile  ;  mais  il  f^iut  que 

<voi]s  ne  me  traverfiez  pas  dans  mes  Ueff^ins,  L^  cho- 
(es  (ont  fort  avancées.  Vous  allez  voir  au  mlaiilère  de  la 

-guerre  un  homme  îqui  fe  popularisera;  il  appellera  au 
généralat  La^yette;  pendant  Ton  min'>ilère  ,  il  ira  vifi- 
ter  les  armées;  il  aura  des  partifans  très-chauds  dms 
les  d<*ux  côtés  de  ralTpmbl.ée  ;  à  lui  feul  il  renvedera 
le  shiniflère  ;^  la  méfijinçe  qu'ir:(pire    la  cour  vous  do^- 

•  nera  iieu  de  propoCer  de  faire  nommer  un  conieiller  du 
roi  par  chaque    adminiAration*   de    départemens ,  parmi 

'les  hommes  les  plus  remaïquables  par  leun  fortunes, 
ieurs  talens  &  leurs  veaus  ;  It  propoiition  en  fera  faite 

.  à  KaiTemblée  ,*  par  un  homme  qui  jouira  de  la  confiance 
des  deux  c6tés  ;  Si  ft  Taflemblée  la  rejette ,  il  eft  fur  dé 
la  faire  adopter  par  le  roi  ,  en  lui  montrant  dans  cette 
mefure,  le  fenl  moyen  de  fe  concilier  la  d>nfiance  du 
peuple ,  &  de  fe  décharger  de  tout  ce  que  le  veto  peut 

'  avoir  4*odieux. 

Le  même  mtnîfire  propofera.  la  g^uerre  contre  l'Autri- 
che. Elle  entre  dans  nos  plans.  Je  vous  ferai  ,  en  Bra- 
bant  «  une  heureufe  diverfton  ;  |es  nobles  &  les  ptétrçs 
de  ce  pays- là ,  me  fourniront  affez  d'argent  pour  foute- 
nk  ffionr  aripée  ^  qui  fe  recrute  tous  les  jours.  Si  les  minif- 


ri:e$  refufentae  «lécWr  la, guerre  ,  les  quafre-vîng[t-*Ws 
confcillers  qui  arriveront  des' débariemrns  ,  la  feront  dé- 
clarer ;  car  on  a  foin  d'cmpêçlièr  fa ,  nécelBté  dans  tous 
les  papiers  patriotiques.  Le  friiniAère  Icra  a!ors  rcinpiacé 
par  ces  corifeillcrs.  Alors  le  minîflfe  et  la  guerre  feul 
refiera  comme  tnimitre  principal.  On  appellera  à  l'ad- 
minîAration  générale  des  finances,  peut-être  Neckcr  , 
peut-être  Clavière  ,  fuivant  que*  le  parti  de  BnlTot  ou 
oes  banquiers  dominera  ;  car^pour  les  careiTer  tous  les  deux 
on  promettra  les  finances^  Vvkh'  8t  à  l'autre  :  alors  ofi 
tâchera  de  faire  partir  le  roi  ;  &  fi  l'on  ne  peut  pas  Vy 
déterminer,  on  s'en  défera  dé  toute  manière.  Le  ml- 
mftre  principal ,  d*accord  avec  Lafayette  &  le  min-îflrc 
'  des  finances  ,  fe  partageront  le  gouyernement ,  &  il  faiit 
pafler  par  cet  état  pour  arrîVer  à  la^républtouf  ;  mais 
lur'tbur  la  guerre  avec  TAutriche.  Meriin ,  Bafire  &  toot 
furent  dépositaires  de  tt  fecret.  Nous  mimes  des  hommes 
fûrs  â  la  pifle  de  cet  întiigant',  en  conciuant.de  Ton- 
vertu  rc-  qu'il  nous  avoit'  laite,  que  la  guerre  devoU  élf^ 
défaftreùle.  Ïean-Pîeirre  Briffot,  Roqderer  &  autres  adhé- 
rers ,  noiis  propoftrent  cette  guêtre  aux  jacobins  ,  Yotu 
prétexte  de  municipalifer  toute  i'Eùrope.  Rôbcrfpîerrc  , 
combattit  le  fyftc-me  de  la  guerre  ofTenfive,  avec  cette 
éloquence  &<  cette  énergie  qui  ie  taraâérisèrent.  Pîufieuts 
fois  nous  fïim^s  tentés  de  lui  communiquer  les  ouvertures 
que  nous  avoir  faites  Béthune  Charoil  ;  maïs  voyant 
'  que  foh  air.our  pour  la  patrie  le  dtrigeoit  fi  bien  ,  nous 
ne'  communiqrame"  ce  fecret  à  «personne. 

O'penc^ant  N.iiiif>rne  ^toit  déjà  ad  miniftère,  &' vé- 
rîfîcic  iHie  pattî?  dti  declaraticmsf  de  Béthune  ;•  il  vifitoit 
les  r.rméçs  ,  it  fa-roit  de^  partifans  dans  les  deux  çètés 
de  l'afieml^^ée  le  pop\i)aritoit'aut«^it  qu'un  intrigant  peut 
le  faire.  Nous  chargeâtncs  plufieurs  citoyens  de  fuivre 
fes  démarch?k  vk  fes  relations  avec  nos  collègues.  Les  rap- 
ports qui  roiis  en  furent  fahs ,  démontrèrent  jufqu'îi  la 
conv'âion  ,  qu'il  feconcWt  tous  les  projets*  des  accùfés 
pour  la  giierve  cffer.five  ;  &  que  ceux-ci,  à  leur  tour, 
ex?ho;eflr  Nirboinie  d^n^  leurs  journaux.,  en  actufant 
r<  éme  ceux  de  leurs  vcolfègues^  le«  phi^  efiimables  /  qui 
dér.onçoieni  les  vices  «è'foh  admrniflrtition  ;  fes  liaîfbris 
avec  les  traîtres  qiiî  comtnandcient  nos  armées  j  &  la.  haine 
qui!  avo !f  jurée  à  nos  brèves  \î6ï.Tifeurs  de  Ta  patrie. 

Brffot  &  Condorcet  en  partcaHor.  fe  fignalcront  dans 
celte  proft'tut'on  de  leurs  jo\jrnau?<.  Une  dwonciation  de 
Nai bonne  faite  aux  JacobW,  nous  va! ut  bien  des  épi- 
gramnr.ës  dans  !e  patriote' 6c.  dans  la  chron^que^;  dc%-!o,-^ 
j'eus  le  courage  fur  la  fin  de  Janvier,  de  écncnzzz  la  îic- 


.lion  (le  Qrlflbt  &  4t  UGironit,  EUe  ^foîr^  paiyrniic.; 

.soa^a$  à. me  dcpo^if|ani'<er'Mài\s  l'aiTecnbtéVî  çQais  à  aie 

tn.iiculifcr^,  sdus  les  Vij^es  </e  capucin,  d<  frêrcquiHur  j, 

'  d*i^v,af4i/it,\  de  maiêX'éU (^<^t^t^  i^  m4Xi\^TC  que  je  n*a;  jeûnait 

jf.'tt  ouvrir.  l^;bpuchc  (aui  être  'couvert  de, murmurent  d^ 

tons  le'.îx  que  la  (a^î^ix  avoit,  f4it  ^câ  duôes  d;vns  Te  côtp 

g^i.ciie,  Ck.  de  ttjut  le^'.oté  dfo^t,  ,m-.n:lKTi<rrpar 'principe^, 

comme  4fl  faûion  î  étv^'u'pVr  iîtért^t.  N  oiioIké  pas  ,  cxcbycni 

jurés»  qui  Charri;er.,.i,ciçt'  iieV rcbel|v*':> ;de  la  to^ire',  Tun 


grclj 

hûH'.iires  de  rAveyxop  ^  enu^autre^  déclarations,  1^  pU)S 
importante  dms  la  guerriç  Jécldré^:.^  ]*A^itr!cJjc. 

Il  avoua  que  les  émijgrés  s'écpicnt  tn  Yatn.,;^'it£s  pour  en- 
gager .Icb  p  [{Tances  ^t/angires  a  uai;  guerre  défaftreofe 
pour  rhUiSDanité  ,  4[ue  ,  pour  les  y  contraindre  ,  Us  pri.ncei 
^a\?oLei;t  dépenfé  en  France  dei^x  cents  millions  »  pour  q1^ 
'lewir  |e, décret  dt.laftu<yre.  Lorfque  nous  appsrçûmes  qi^e 
la  déclaration  de*BétKune  fe  vérifiolt  tous  les  jo^rs  ,  faiis 
le  fiômmi^,^  pour  ne  pfks  neutralifer  §cs  moyens  defcrvir 
U  |:"rjni:e  ,  ooi!is  fun^es  part  à  quelques  bons^  montagnasds 
des  projexs  de  Narbonn^t  \  Montaut  étoit  àti  npmbre.  No<^ 
inrer))ell^mes  Fauchet ,  ppur  favolr  ce  qu'il  pénroit  de  fc^n 
idée  àt  prgufhrai.,  ^ tjrliinyirat.  Faucnct'noas  répondit 
qu'il  en  écoit  inilruit ,  puiraue  c*étott  lui-même  qui  Tavoit 
tait  éfiter  fur  cet  article  ,  oaos  le  cas  du  dép  irt  du  roi ,  ^ 
t}u*il  ^ayoit  répondiT  à  fa  femme  avec  laquelle  lui  Fauchât 
yiTt>Lt  /  qu'il  le  mettrolt  à  la  tiîle  des  affaires  lortque  \%  tqi 
ieroit  parti.  *      ^ 

Trais  fqis  ce  départ  a  été  tenté ,  trois  fols  nous  IWoiis 
fait  échouer ,  quelquefois  gjie. heure  avant  Ton  exécution  , 
car  Baxire  »  Merlin  &  mai  ,  formions  un  comité  de  (ûre(é 
g^/Krale  au  mil'ieu^de  celui  que  l'alTembiée  avoit  créé.  Les 
(| uatre-vio^t. trois  .coi]^(et(lers  du  roi  avoient  été  propofés  à 
lair^mbljielégiilative,  pfU-tiii  homme  qui  avoît  été  furpris 
Ri^^,  ^9^  ^eirs  chez  le  minidre  ISU'bonne.,  dégutfé  en  irob« 
d#  cHÀmbre.  ^qn^ut^qie^  dit  alors  :  le  pUn  s'exécute  »  fi 
nous  ne  iu>us  li^toi^  deic  fajre  écKouer.  .Guadet  j  qui  en- 
tendit ce  p'rof^os  «  îaterc^mpt  Tprateur  ;  m:iis  Karbonne  8c 
t'es adhérens  firent  adopter  le  fyfiéme  au  ci-dey;int  roî..Ç« 
fut  j^lors  que  j'eqs  Ip  içourage  .de  dire  aux  Jacobms^  que 
dxuos  'e  ctik.  gauche  il  y  avoit  jutant  d'intrigans.  que  dans 
le  Ki\ik  droit,  Scqu'àpeinc  le, peuple  pouvoit  coài^tcr  dans 
raiïcniblée  trente  amis  défintérefljès  &  dévoues  à  fa  cauie. 
J^j^  Jénonçïi  U  facciôa^de  Brluot.  ^Sfc^de  la  C'.voii^t  ;,  depuis 


<eltc  'ii>b^.!e  1^  Brîffol  né  m^a^  plus'pJiVJo'iné  ,  &  îl  eft' .{)?«•; 
de  huivi£roV  de  Ion  journal  j^  outm  ne  trouve  une  laiuOlcé^ 
&  une  Caîdmnu:  cohc're  ir.oi'j  Mêrh».  ou  ïazite.'La  gueirè 
•voit  été  c^iîCL./ee;âii  coni^îi  tlû  cirÂev^nt.  N^bonne  avoîc     ^ 
été  rèiiî'ac  cet"iavU  :  riinb  il  alloft  culbuter  réf.âuire$  mî-* 
nîfties  ^  parafe' plan  de>  coiiVciffcrsaipârienienlaires.  NourS' 
fiincs  'prévcnîj^.  Vecrettcinerit    Ddcflart    de  tout*  le  .  Plif*' 
àt  NarboAné.  bclctVait  en  fik  .pftft'' à  îà  reïnc  ,^'3ia*à(:-* 
cord  avec  elle  y  il  montra  au  rorfe  précipice  dans  tequâ 
Narbbiïne  rcMUainûa.   Il    né  lui  Hianquoit  <(ue  \^  çsimé* 
dû  îk>ifon  ou 'd«Taf(âïïinaf,  oblirV^rtivec  à  i'(is  v tics  ami' 
bUieufes.  Leroi  çhafle  Narbonnc*;  '^ori  fes  piffrànJ*  it 
cenx  «le  la  gueére  entrent "dlihi^îl^^-iiïféijrt-.  Ruclv.t  fut  en- 
gager Car.-bun  à  lu  faire;, roter  des  regrets  par  rairerablc- , 
et    Canibon   en   auroii"  falf  lï'  thot.Sn  ,  ii  je  ne  l'avoir 
îi^ftruif,  4*upe  «Ktie  ^dçs  i:pan«uir«§ -j4^  liarboçnc  fiCr ^^de 
fés   p'artrrans.  Êriiïot"  qiii  Uava/1]^  arcç  î^ar- 

bônne  ,  à  drei&  fiiAr-  d'accul'iilioii  contre  Deleifarj^l  paflar 


it'^tions  qu'un  't  è^-petii  n^o^nbr^  c^n»  le  myAct<;  Je  cette    , 
cirgracç,  "inau.^rerqùê  tous*  les^  vrais  irtontagnaras  .con- 
nôiflbiènt  la,  Içcler^jetle  de  Karbinne.  Le^joincrc  ^jôit  !a 
preuve  de  fes  J&-iponncriçs  ;   Uuhem»  celle  dû  fa  j?c-lî4  > 
gence  à  détindie  nos  îromièrcs  ;  AtO^te^  ccii<;  des  ^ûe.M^ 


«9n,  mais  la  snontagne  fit  unjs  telle  T^MÛ^^ÇC^  ^^^t^YQ-j 
Ibnné,  pour  1i|  ménager  ,' f.etï'ra  lûr- même  u^n  aiïriile, 
Bridot  dcmd/.de  alor»  ^  lire  (on  xlifcours  cônuë  P^:;^ 
fart  ;  &  nous  ,  qui  avïons  culbuté  Kç  miniftra  d^  l^gu?*' ^ 
fn  celui  des  ^iffaires  étrangères  ,  (^^ig}e^>cnch4AtW,Me^'y>rr 
culButer  ce  dernier  ^  par.lc>.amis,du  piemier.  L4  Mélorg^r: 
BÎfafîon  étoit   à  Tordre  dû  jour.  Du  marnent  .qîjM  tut 


cer  des'  aiiniftres  à  fa  dévotion.  DumQUciei  dut  ia<  numî^ 
patîojii  ^  119/1  JfSA  drreâêmept  à  Briitûil  »  mais  k  Gen^onn^  ik 
\  S^inf e-:|'pix  ^  qui  voulqitf^^uver  lacour  par  ksrJacoSrn«| 
o^  p^rdi[e^  comme  BtiQbt^  Içs  Jacobins ,.  en  les ''ipêttant 
aux  picas'^de  la  cour  &'  d'ca  m^ikifires.  Qvf^i  ù  Cûi^  ' 
fifa  dt  ces  adtS'f  difoit  aiois  ^rïflqt  eb  partant  àt  la^Ucrre, 
lis  JàcoÛns'ftwnf  minifiérUU  ts  fouilles.  La  nomination' 


(:V 


'\ 


de  P^îmoiHÎ/'/. ,  îTitîiga.rir  vendu  ï  U  faûia>n,,  en  re(^Y.a. 
les  efpérauces  »  ck  ce  lut  par  le  moyen  de  Dùiiiouriez  que 
BriiVor,  parvint, à  placer  fes  créatures,  Rofl  ah  d  i^'  Clavier  e 
&  Çervant.Ceft  de  D'umouriez  lui  mêmç  que  je  tiens  ces 
promotions.  Bernard  de  Saintes  peut  rendre  le  même  té- 
mêrvuage.  Ciie  not^  trpui^  chez  Rolland  ,  échappée  à 
tQutes  leurs  précaution^  revolutlormaîres ,  t>rouve  aue  Ck 
BrllTût  ne  rccom'tnandojt^erfonne  en  particulVer  ,  c'cit  qu'il 
avait  un  vaile  plan  de  placement  de  toutes  Tes  créature^.  Il 
ie  mettçit  erdmairemçnt  derrière  la  toile.  Ses  agens  ,  Gi* 
reV'Dapré  ,  Boiiguyon  ,  Millin  ^f  «lutres ,  étbient  chargés 
4e  {krôncr  les  cken  dont  on'voutoit  fe  firvlr. 

[    '  ,  '    Comrnanc  4t  Paris.        .     /  ' 

•  Qùlnudi  15  hrumdîrïfX^  commune  d*Aubcfvîllîer5  ex-» 
pelé  qae  ie  prix  cxctfltf'' des  légumes  ^  pour  caufe  IV 
^pareiÀent  que  l^on  en  fait,  ainfi  que  des  cnera^s  qui 
'  fchr  entevés  ôt'pdné^ ^u  foin.    ^^  ''  *  "  * 

Un  citoyeh  expofe  que  des  femùies'  prubllqui-i'  font  in-. 
Produites  dans  TEcoîè  mîlitAii'e ',  &  y  co'nompent  leV 
îeunes "citoyens  qui  y  four  caf^'rhés  ,  6c  qii'a  fa  pjîate  du 
jouril  a  vu  enlever  des  '  pâifis  pAr  des  femmes  &  dei  en- 
fans.  Le  confeîl  ordonne  l'expuTion  de  ces  fenimci  pu- 
bliques ,  &'  enjoint  #a  et  tri  mandant  générai  de  rurveiller 
rexporfation  du  pain.' 

'^  Un  aufre  citoyen  qui  s'appelle  Briflot ,  demande  i  quit- 
ter ce  nofflodiei-x,  &  à  prendre' celui  de  Francade.  Le^ 
confei!  1^  àutorîfe.  '*  '        '  *.. 

Parti  detnande  qn'îl  ne  foît  cxpole  en  vente  d'au frc 
càierfdrier  que  celui  présenté  par  Fabre  d'îjghiu  ni  \  & 
âtîopté'pa'r  la  convention  ,  afin  de  mettre  ^ovi.s  Ivs  cU 
féTyctil  dans  la  néctrffité  d'apprc>idre"!c  ^'noov«aù  calen- 
dhér.  Lecônfcil  arrête  cette  propdfition.  //  '  '  ' 
• 'tâ*^]fefti;id'  d'elâ^iA'dîron'cominune' demandé'  qu^Ton 
dflivrc  lés  certitîcats  de  civifure  :  icconfeil  lui  obterve 
qu'il  arteftd  pou^  s'en  occuper  la  îiflc  des^  lîgrtîitiî^re's. 

la  (cftian  ^es  Arcîs  dénonce  im  afrêté  âJ'U'iVtti'àn  de 
iWucîus-ÇdiVoîa  j  tendante  à  difT^udre  le  départ onic-nr.  Le 
corifcil  *çnVôîe  des  co'mttiiflVires'pout  prendre  des  informa* 
tions  dans  1^  fcÔion  dénoncée. 

Stxddi  6.  Les  feftîons 'des  '  Quinze- Vingts  &•  celle  de 
Montreull  demandent  au  conféil  que  leur  tiubourg  s'ap* 

Îelle  '4of énaVant  Antotnt ,  A  non  pas  Saint^Antoine.  Le 
otifell  applaudit  &  accorde.     ' 

■'  Le  chojren  Maurice  préfctitè  au  confeil  un  Jeu\ic  cî- 

^  .  tcyttk 


:  .      .  .      .  (an)  ,         . 

MQreii  qvi^il  (é  d^arge  ^nourrir  6l  d^eatretealr  peaikiit. 
1^  refte  de  foa  éducation. 

Le  comité  révolutionnaire  de  la  feâioo  de  Popioconrt. 
cwpofe  au  coafeil  qu'aucun  de  Tes  mèmhrei  n'a  touché  • 
encore  i^iodeinnhé  accordée  au  facriâce  continuel  qu'ils 
ipnt  df  tout  Icor  temps.  Le  coafeil  nommé  une  dépu*^ 
tation  vtrs  la  convemion  pour  réclamer,  en  iareur  de.  • 
fpns  les  coùiicés  révolutionnaires,  le  paiement  de  letira 
indemnité».  .  \r  .  » 

.  Vn  tnembre  propore,  que  le  préfiJent  &  tons  Ica 
qiembres  du  confcil  iiégent  en  bonnets  ronges  :  la  pio«, 
pofition.eft  adoptée,  i^uffi-tôt  les  membres  du  comité 
révolutionnaire  de  la  feâion  du  fionnet-R«uge  «qui.fe 
txouvoicnt  préfeas,  ofireot  .leurs  bonnets  au  maire  ,  au 
Tice^-prefidcnt  «  &,  aux  procureurs  de  là  communCi 

B^rnaiîa, minière  du  conrâtl',  qui  aVott  é:é  traduit  au 
tribunal  sévolutionnaÂce  ,  en  fort  pleinement  juilifîé  ,  & 
reparoit  aux  yeux  du  confeil  qui  l'applaudit.  (Il  annonça 
que  pendant  vinjgt  heuie*»  il  a  été  empiiibnné  au  milieu' 
d'une  trentaine  d'Koiiuucs  prévenus  de  crimes  ;  que  les 
mefiiurs  le$  ridies  qui  fe  troavoient  parmi  eux  vôuloieat 
raUàfriuer  en  fa  quafixé  de  tnembre  de  la  commune^ 
mais  que  les  priiunnîers  fans-culottes  l'avoient  défendu*. 
.  Sur  la  dem?adc  de  la  fcâtôn  des  droits  de  l'Homme  ^ 
le  confcil  nomme  deux  de  Tes  membres  pour  examiner 
la  nature  des  grains  que  l'on  moud  fous  le  pont  Notre**. 
dame  ,*  ainfi    que  fes  regiP.rcs  du  propriétaire  dû  moulin»' 

ScptîJi  17.  Girard! Il  âc  Segui  expofent  qu'il  faut  éloi« 
gAer  de  la  vue  des  autres  malades  ,  tous  les  fous  &  tous 
les  coiivulfionnalres ,  parce  que  ces  fortes  de  maladies 
le  gagnent  fouvent  par  la  vue.  Renvoyé  aux  établiflfe^ 
mens  publics; 

.  La  ieâlon  de  l*obfervatoire  demande  que  les  femmes 
d^  nos  firères  qui  co.nbarcent  aux  frontières  ou  à  la 
Vendée  ,  loi  en  t  logées  dans  des  maifons  nationales.  La 
confeil ,  qui  a  déjà  arrêté  ce  principe  »  en  renvoie  l'exéca*. 
tion  au  cor^s  municipal. 

Celle  de  la  Gté  demande  la  pcrmiifion  de  s*aflemblet 
extraordinatrement  pour  nommer  fes  préfidens  &  fecré- 
taires.  Le  Lièvre  oblerve  .que  fi  les  ferions  commençotenC 
leur  féance  à  cinq  heures  précifes ,  elles  aurotent  le  temps 
de  tout  faire ,  &  que  la  loi  n'accorde  que  deux  féanceé 
par  décade.  Le  conleil  pnfTe  à  l'ordre  du  jour. 

Dunoui  &  Viallard  rendent  compte  de   leur  miflîotf 
.àBcrd.aux.  Ce  peuple,  qui  naturellement  a  de  l'énergid 
Tavo  t  perdifc  toute,  entière  par  les  artifice»  de  ta  fââion;  , 

Vne   fociété  prétendue  patriôt^ue  ^  avjît  beaucoup  Cott| 
N*.  215.  Tom  ly.  E 


trîbt|é  à  re&oîdîr  Ici  amés.  Elle  exîftott  eocor^  à  tettr 
arrÎTée  ;  elle  donna  une  ftte  en  liionneut  de  le  Pelletier 
&  de  Marat.  Mais  le  préfident  &  }t  fecrétaîte  parl^ent 
de  tOBt  autre  chofe  que  de  ces  dent  martyre  de  la  \i* 
berté.  n  fallut  que  les  deux  membres  de  la  commune 
de  Paris  fupplialTent  à  ce  filence  &  fiiTent  conitoitre  ie 
Pelletier  &  Marat,  qui  y  étoient  tout-à*fait  iiiconiius.  Aufll* 
tfift  apris  la  fociété  fut  diflbute.  L*énergte  des  Borddait 
fe  ranima  t  ils  feront  bientôt  au  pas,  ptufieurs  fois  les' 
communes  de  vingt-Hçues  à  la  ronde  les  ont  appelles 
dans  teor  fein  pour  y  prêcher  lé  panrioclfme  :  par-tout 
à  'Bordeaux  Ton  crioit  vive  la  montagne ,  vive  la  com- 
ihane  de  Paris.  Punoui  ajoute  qu'à  Angoulême  on  a 
ftit  mettre  en  permanence  la  guillotine  iur  la  place  pu- 
lyliqveavec  cette  infcription  :  avù  aux  mtânUrs  &  mv* 
Lmgers,  Ces  meffieurs  ont  profité  de  i*avis/&  la  famine 
a  difparu/ 
^  '  Gadean  annonce  que  qaoiqae  le  parlement  n^  fftt 
pas  préfent  »  fainte  Geneviève  ik.  fa  chafle  fe  (ont  laxflïes 
defcendre  &  tranfporter  à  la  monnoie. 

Oéhdi  1 8.  Les  élèves  de  là  patrie»  ayante  leur  tète' 
Léonard  Bourdon  ,  reçoivent  un  drapeau.  Le  préfident 
met  fur  la    tête  tlu  jeune  orateur ,  le    bonnet  rouge  « 
le  bonnet  de  Thômme  libre  ;  le  confetl  arrête  qu'il  en  lera 
donné  an  à  chacun  des  élèves ,  bien  ffir  qne  £i  fa  pre^  . 
nière  couleur  s'altère   un   jour ,  ils  faurcmt  la  revivifier 
eh  le  trempant  clans  le  fangdes  defpotes. 
'  Le  clab  central  des  fociétés  populaires  confulte  le  con- 
fèil  fur  une  pétition  qu'il  fe  propofe  de  préfentef  à  la  con- 
vention fur  l'abolition  du  claire  des  ^prêtres.  Le  confeil 
engage  les  pétitionnaires  à  prendre  Tadhéfion  de  toutes  les 
iiétions.  '  ^ 

Un  grand  nombre  de  prêtres  fe  déprêtrife. 
'  Nonodi  19.  Avril  préfente*  dans  un  arche  de  verre  Iri 
ff^natures  de  laf  fimeufe    pétition   du  champ    de  *  Mars. 
Le  confeil    arrête  qu'elle  lèra  placée    far  la  petite  ba(«. 
tlîle.  '  ^ 

Chaumettc ,  après  avoir  parlé  des  tréfors  ttinroenfea  qui 
5*imcjncèlcnt  à  la  monnoie  ,  requiert  la  nomination  d^2ne 
commiffion  pour  (urveilîcr  les  aj^?nt  &  les  adminiflra- 
fcurs  de  ce  précieux  dépôt,  c'elv- à-dire,  qiieM*oh  exa- 
inine  tbus  ceux  oui  y  ibrtt  employés  ,  orfèvres ,  Jouail- 
Êers  f  &C.  &  qu  ils  j^affent  à  la  ccnïurç  du  confeil  ;  lo 
requifitoire  efi  adopté. 

*  Les  fedtions  de  la  Maifon  Communs  &  de  Bonne  Nou- 
velle ,  déclarent  qu'elles   ne   reconnoiffent  point  d'autre  ' 
culte  que  celui  de  la  raifon. 


Prmidt  1 X .  Le  citoyen  C^n{\er,  inûi tutf  uif^d^ipaQ^  e  .  f 
forgée  de  le  Pauvre  ^  à  élever. gratuitement  un  en  d^ 
<lonc  Jk  ivbre  aiura  été  toé^^iu'  Champ- d«^]l4grf^ ,  par  nx^^-r 
de  Tin  famé  Bailli  \  le  ppnfpil^en  ordonnât  çien^io^  <  » 
▼i^uiedA. cette  Qi&e>  à^At%z  Girajrdin  &  Lçauvhrç' dfi  c&otuf 
le  fcune  enfant.  /.,:.•      ;.t 

JÉLappe^.t  fait  fur  Tétat  des  mpulins.  fpus  I<b  Ai^nt'i^o* 
tr(^-jbam/s  ,  il  en  rél'ulie  que  U  déQpncifitiçii  ;  él^v<ée  c^ 
tre  le  propriétaire  efi  catomnieufe..  LesrdênoncMmuïs  f|« 
font  pouxiuivh.  .   ., .  ../..'; 

Le  cQf^mi^dire  de  poIiGC' de  la  feûioa  de  Mas^  ,  pfér 
fente   un    grand  i^ç.   ((u'il  a  iaifi ,.  rempli  .4e)  fipr^auz 
d'un  pain  très-beau  »  coupés  prx^premcnt  .&.,  dffi^À-.  1^ 
.conGeii  indigo^  ordonne. que  l'on. fuii|^..a$tc|i^Ytt9e<^  1*  ' 
conduite   de  ceux  qui  s^attroupest  aux  portes  de»  toif- 

.  L^fe^on  de  3e?.uregwre  renoc^e  ^%  %v\xp  ^iv^tm^ 
celle  des  Quinze- Vingts  en  fait -aiitaiu ,  «infi  q|ii»)#^ts 
des  Lodibards^Sc  des.  GraviVien,  Sur  Jta  deoM^e.^  Ja 
feâion  de  la  raifon  »  le  PonsJApIre-Dane  fera- pareiUf^ 
ilient  appelle  Pont  4^  la  Rai(bn<  •;'...«. 

Siur  le  réqiiifitôire  do  procuteur  de  la  eommune  #  toi|s 
les  riches  dont  le  .domicile  habituel  e(l  ^  Paris  •  Xeroiit 
tenus  de  s'y  rendre  «  ibuik  peine  .de  v#ir  Icun-  «avenus 
féqueftr^s,  ».  .  .  =     *     ^-  i   <         S 

PuQdi  02,*  Les  catholiâues  ^  les  iMifs.4fe  la  feâieui  de 
Ja  Réuaioa,  apportent  les  a(i^nfi|es  de  leur  ;C|ilte«  Le 
|ui£  Senjamîn  pronofice  un  difcoqrs  ifès.-pUl^tKcxïifnf^ , 
&  reçoit  du  préfident  le  baifi^r  frf|e]»el.  ïnAûte  'Anam^ 
ire  ce  qn*il  avoit  dl^jà  donné.ou  icomité  .révoluApôûaire 
de  fa  fip^ioi^ ,  U  préte^d.ue  ciuppt  de  Moife  »  reig^ji'AjK 
.  ronr^f-^^ntres  .bnin^noAS. 

.Hébext'  faitfftmarquer  que  tfols  reliques  que  Ton  &t 
Itre  des  yeuy  d*ap6tres  «  i<int  trçi^  tnorcesiiuc  de  poià- 
réQsie.  Tous  CCS  cbets,de  ouelque  c^Ueque  ce  fer» , 
feront  jettes  péte-mele  .daft's  W^arcUvi»^.  en  ^attendent 
qw'on  les  biûie  ^n,  ynaffe..       ^  ^     ,    .        .  -  . 

L^  fpciété  popnlaire^du  MuK^nv  Annonce  qu^lslle  a.  déf k 
brûlé  miflelsj  bréviaires,  oraifons.de  fânlf  JBtigîtte^'& 
autres  livres  au  rebours  du  bons  feas.  .    \     .  { 

.    Le  confeil.  arrête  que  tous  les. clûche/i  feront  abattns. 

'  '     \  *'    *    .111  ■■  I  »  ^1 III  II  II  I  1 1  I  I  ^i— — — ■ Il       '  I  » 

CONVENTrON    NATIONALE. 

Dicadi  10  brumaire,  [ 

Après  avoir  eatendu  fies  comités  de  fal^tp^Wç  &  iê 
U  guert^  j  la  convention  tti^tioliaïe  décrète  : 


Art.  T.  Lçf  difffrens  corps  belges  6c  lîé^eo}^. ,.  à  h 
.V»Mé  <k  h  république  j  fe  réuniront  i  Péronne ,  le  .f 
ftmiaîrc. 

IL  Là ,  un  repréfeatant  annoncera  à  ces  corps  lenx  f^^\*' 
preffion ,  &'i1s  feront  aufiî-tèt  organifjés  en^nouv^anl  ba- 

2 allions ,  forvant  le  mode  ufité  peut  les  autres  troupes  de 
i  républîqi^e. 
-     III;  Les  (<ildats  batares  qui  faîfoient  partie  de  h  légion 
lopprttnétf  par  la  loi  du  x6  du  préfent  mais»  feront  tiicor- 
poréf-difis  ces  bafaitioito. 

IV.  Ces  nouveaux  bataillons  ferpnt  défignés.  foàs  fc 
'àoititde  bataiUofifi  de  tirailleurs.,  S  fous  fts  nuntéros  t  ,  ^. 
'*'    V.  Itft  fo^t  nus  à 'la  dtfpofition  du  miniftre  de  ia  guerre 

4jfes  Rlifttnt  ^e  ia  formation. 

*  Saf'  te'  rap^tM%9^e  Monniayou  ,  le  décret  fiilrant  eft 

'.'ireiMu^  .......  -  -. 

Le  ç  .mité  de  l'examen  des  compter  i%  fera  repréfen-» 
Vtt  tes  comptes  d<9  tnfniftrès  »  pour-ie^  nrérifier^^en^ire 
'yaMort  à  la  convention.-    '    ■  '   ' 

9ttr  la  tnoltion «le  Thuriof,  la  con^efHiôn  décrète  qufelle  fis 

Tendra  en  maflodansla  tt-dcTant.égKlc 'de  Notre-Dame ,  poiir 

«ffifler  à  la  fête  de  la  Rai(bn  /cn'il'y  aura  dçihfclri  féan^ 

pour  entendre  les  pétitions^  de  elle  dé61e  au  mHlett  des  pigs 

'.vifs  apptaudlflemens. 

Primdi  si,  Vne  dépuration  des  foctétés  populaires  & 
ide  plufieurs  feâions  de  la  commune  de  Paris  ^  vient  de- 
rtnatider^  au  nbnî  de  la  Raifen^  cpe  les  hommes  ne  fai^- 
^lieiiC  pb»  d'intermédiaires  entre  eux  &  la  Dmnité.,  & 
(  ^e  la  fidnéantife  dt  INfrreur  ne  fcncnt  plus  $nx  ga^ges  d'une 
•aation  l«bortetu(e6t  éclairée.  ^ 

'     Ckabot  fétkite  la  totunrtlfiie  de  Parrs  de  nepas  ccfl^r 
ide  hâter  la  marche  du  ptWf^  français  vers  une  régénéra- 
tion univerfelle.  Il  demar>de  que  i'adfefle  qui  vient  d^dtre 
lue  foit'inférée  aii  bulletin  ^  avec  une  mention  honorable  ; 
il  penfe  que  ce  fera  un  encouragement  fuAfattt  pour  le  dé^ 
\ yeloppemeât  de  l'opinion  publque,'&  oue  la.conveii- 
autionale  «onneriti\i  mteux ,  par  ce  moyen ,  le  vœu  de  tous. 
Thuriot.  Aflei  &  trop  lonp«tems  la  nation  françaife  a 
>  fatarié  l'armée  contre  -  révolutîottnaire   dfi  fanadlme.  Si 
riltfmfliit  philofophe  ctoit  vindicatif,  il  pounoit  dire  aux 
^étres  :  nous  vous  abandonnons  les  biens  que  vous  nous 
«viex  prmtis  dans  Tautre  vie;  mais  l'humanité  n'aura  pas 
à  mumiiirer  des  fuccès  de  la  raifon.  Si-  l'on  ie  hâtoit  de  fup- 

frimer  le  traitement  des  hoimnef  quela;:,épubUque  py<lît , 
pourroit  en  réfulter  des  impreffions-^otitraires  à  la  lib?rté  ; 
Il  âutt  nous  venger,  en  faifant.  le  bien  pour  [les  prêtres  ^ 
-^uiad  ib  fiûlÎQient  le  sud  pour  nou9.  Te  c^^m^nde  qu'il  fi^ 


.  Yaît  vn  rapport  prtmïtr  iut  des  meAares  prevlfôttcf;  & 
quand  Topinlo;!  puBlique  .avrra  prononcé  ^  nous  pfemiroos 
une  mefure  définitive:  —  Appîwdi.  -    »  > 

JLa.copveAût^  idécrèue  la'prçpofitioa  de  Th^iinot:  \  ^ 
Parmi  les  pétitionnaireis'  adnîis  à  la  bdsre  ,  <oi)  ^iftiflglbe 
un  grand  nombfe  ^  de,  prêtées  qui  viennent  '  abjurer  hSàs 
erreurs  ,  &  dépofer  leur*  lettres  de  ftitïïie.  . .  •  .♦ 

Duodi  22.  }i^  membre  prçpofe  de  décréter  qu^me  com- 

miition  ^  nommée  if i  hoc  ^  préfenrera  un  pfoiet  de  ^oi-rtr 

la  confervation  des  objçts  jfor  ât  di'argent ,  6c  des  effets 

précieux  que  l'on  dépofe.  chaque  Jour  dans  le  feuide  la 

convention,  ^abre  (d'ËgUnûne  )  rédige  les  articles  fiiiva)^ 

'  qui  font  décrétés,  ..    :•  . 

La  topvention  nationaie  décrète  t  '    *. 

Art.  I.    tl  fera   formé  vne  icominiifion  comporée  4e 

douze  membres.  Le  comité  des  finances  noihmera  deux  de 

/fes  membres.^  Je  ciymité  de  JégHlatton ,  deèx)-!»  comité 

.  defû/eté  général^  ,,deux  ;  le.  comité  dlnfpeétioa,  deux; 

les  comités  d'inftru^ion  &  des  moaumens,  chacun  deux  :  . 
f  ces  douze  membres  comj^feront  la  ^ommifTion.  1   .  -' 
n.  -Cette  commtflîon  .eft  fpéciàleaient  â^umquenent 
chargée  de  proposer  un  projet  de  loi  confervatoîre ,  aU 
^  moyen  de  laquelle  les  objets  o ffests  à  la  patrie,  les-sna* 
!  tîères  d*or  &  d*argent  &  aut^ea  objets  précieux  j  dont  la 
.  nation  fe  trouve  &  ie  trouveroit  mife  en  poffefilon  ,  £H4nt 
.  fidèlement  recueillit  >  ou  vendus ,  ou  convertis  en  mon* 
ftoie  t  &  que  la  rerponfabilité  des  agem  employés  à  .la 
.  tnariutenrion  d^  ces  objets  ne.foia  pas  lUaibire. 
^      Cambop  eft  à  la  tribune;  ît  fait  ttft  rappçrt  fmr  b  fé- 
vocation  des  ci-devant  domaines  de  la  couronne^La  .coa- 
'  vention  en  ordonne  Timpreâloo',  8c  ajdume  la  difcùffion 
à  trois  jours.  ..  ^     -     *   '         * 

Les  feâions  de  rArfenal ,  de  Plndivifibité  &  des  Droits 

de  rHomnje ,  apportent  Ici  rrj^heilea  de  l'églifeibeSJ  Paul; 

ces  ifeâiom  font  fuivies  de  celle  de  Mucius*Scéroia  ,  i[ui 

,  dépofe  les  objets  riches  *<k-  notnbrèux  ^  fervanl  att  culte 

catnoiiquei  dtfhs  Tégiife  de  Sitint^ulpioe.  Vifs  iappliu* 

dfnemens.  ; 

(       La  convention  jouit,  avec  ta  plus  vive  fatiifaftion,  du 

fpeâacie  que  lui'o6Frent  les  tltoyens  de  Francjade ,  ci- 

.   devant  Samt-Denis;  les  fan»-^ulottes  de  la  .Nièvre  fjL  de 

la  feâion  des  'Gravilliers  :  les  premiers  amènent  dix-huit 

;  charr^tes  rottipUei  d'or  fit  diligent  ;  les  fan^culoltes  de  la 

Nièvre  apportent  900,000 liv.  en. numéraire,  .&  plus  de 

:   deux  miinons  d'effets  d'argenteri«. 

.    Pê  jeunes  français  chanj^rit  un  hymn^  à  U  Uberté\, 

dont  on  ordonne  rûnpref^ii* 


A'v  la  modon  d'uiï  de  fes  «lembrel ,  la  convention  ii^ 
crête  Ke^ivoi  du  pct>cès-yerbal  de  cette  féaoce  à  tous  les 
département. 

Tridi  a|.  Un  fecrétaire  faît  leâure  4c*1a  correrpon- 
•dbnce  :  on  ,y  remarque  des  lettres  particulières  de  plu- 
.iMracHdevafte  prê:res ,  qui  re^icrncent  à  l'exercice  de  leurs 
fpnâions  ecctéiiÀinqttes.       '^        '  *  ■* 

A  ce  fujet ,  éc  fur  ta  propofitioh  de  Thuttot ,  la  conven* 
tÎQiiTeDèle  décret  Vivant  ^   ' 

luaconvent'on  nationale  décrète: 
Art.  L  TAittes  l^s  ^a atomes  copHîtuées  font  autotî- 
fies  àrecevioir  d.  s.  ecciériAâ9[|ues  6t  minières  dé  tous  cultes, 
ia  déclaration  qu'ils  abd;qucnt  leur  qualité. 
'  II.  Les  lifles  certi6é«$  de  ces  déctarat'ions  feront  « 
èous  les  quinze  jours ,  envo^yées  au  comité  dmftrûcHonpu* 
bltove. 

Au  floqt  en  comité  de  iûrêté  f^énSrale  ,  Vadiér  propofe 
tm  p(Q}ot.de  décret  ^-la  convention  Tadopte  en  cfes 
fttme»  1. 

Art.  I.  Tout,  métal  d*or  &  d'argent  j  monnoyé  ou  nùn 
"«lDttaoyè,:les*diQE«Râffs  ,  tijéi^x^  galons  d'or  8c  d'argent  « 
.  fcSDAisilea  autres  meubles  f ni  effets  précîeûx' -qu'on  auta 
odécQU verts  ,  ou  qis'on  découvrira  enfouis  d^ns  la  terré  , 
ou  cachés  daos>.io9  cave»  ,  cJrm  l'irtct-rieur  <feir')rrur5  ^  des 
-riQiaMll^es^paAfvctSLon  pcivés,  âtres  01)  tiiya'ijc  des  chenii- 
-.Aées  ,'  6l  autres  heux  décrets ,  f«nt  faîfts  &  confirqués  ku 
i^ipioâl  de  k  république. 

IL  Tout  .détuMic«aO|tv  qui  procurera  la  découverte  de 
'  padeiis.  ob^etf  Tfcsevra'  kt  ^ftgtièihe  do  leur  valeuir  en 
.^îgobcs.    •  '      >      ' 

n  •  IH.  :  L*:  oNiventiOÔ    nationale  autorife  fon   cbmîtc  ile 

fureté  générale  à  verlVr    au  tréfpr  pui^lic  lé  produit  -de 

<:  eoùt  cci  obi   tt'  été'ïaiff.èt   apporta  jisfqû'à   ce  jour  au- 

adit  croate  yen  fuît^ant  le  mbdedétet  miné  par  les  aitides 

''fi-;iprèf5.-       ■  -    .  -..i   i         .  '    ■  ^        '"   '         '    ' 

IV*  Les  effets  j  &  l'or  &- l'argent  fa^fis  îufqu'à  ce  jour, 

.,&  qui.  pournmc  Titre  k  T^venir ,  foir  d'autorité  des  te- 

préientans  du  peuple ,  foit   par  les   comités    révolution- 

i  flaires ,  foît  par  las  côfnmtflaires  «funis  dés  poifvoirs  du 

.<oinite.de  tCîreié f^én^rale  -  feront  en ^és  d'^^bord  audit 

'  'conùfé '8v«c   ies   piocès-vefbaux  de  captufe  &  des  în« 

ventaiœt, 

V.  Le  .comité  At  (Areté  générale  ne  retiendra  de  ces 
dépots  q«4  les  pa^ftrlfv]fpeâ«  ,  îes  faux  aflignats ,  s'il  V 
-en  a,  &  les  p.cces  d^  cotlviftiôn  ,  lorfqà'il  fe  trouver^ 
des  piéveuui:  4ai(64tlWe*  d'être  tradnits  devant  les  W" 
bunawx»  '      .. 


VL  Lot  Acargeat,  vaâ%U«  »  l^joux  i  &  autrtsel^tfi 
i^uelconqups  fo-OQt  enyo^éiAirJe-ctMiiip:,  fiT^  ks^âmreiw 
taira  »  lu  coihîté  iss  Inlpeâeurs  de.  U  fftllf  »  <tMv  £era  pftf*»* 
fér  fans  dérai  les  efjjèces  monnoyée»  à  la  créfiDirepe  na* 
tionale,  &l'argenteneà  lamonnpie. 
'  Vn.  A  regard  des  bijoux  ,  meubles. &  autrea  ffSeis^ 
ih  feront  vendus  à  Penchère^  à  la  diligence  <^tt  mhxm 
comité  »  qiiî  en  fera  pafler  le  produit  à  la  tréforirie ,  âc 
ەi  rendra  compte  k  la  convention  nacionaU. 

Ia  convention  ordonne  Timpreffion  .&  ra)onrae<iieiTt 
d*un  projet  de  décret  en  faveur  des  prêcre^  mariés,  ou  ifai 
abjurent  leurs  erreurs»  > 

Q£/jrr£{/i  j4.LacpnvcntIon  nationale  »  après  ayoir.cntenda 
le  r^ipport  de  ion  comité  de  sûreté  générale,  rapporte  fon  de- 
cret  du  8  avril  dernier  ^  relatif  ù  la  citoyenne  Égalité  ;  charge 
en  con féquénce  fon  comité  de  fû reté  génétale  de  bâxt  traduira 
à  Paris  ladite  femme  £galité  ,  &  de  prendra  à  (on  égard  lea 
mefures  que  la  (&reté  générale  exige,  en  exécari^ft  du  dér 
cre;  du  ly  fepteâbre  dernier. 

Sur.  la  propofitîon  d'un  oiembre,  la  conveatîaa  nationale 
décrète  ce  qui  fuit  : 

Art.  I.  Les  honneurs  du  Panthéon  font  décernés  Ik  Matât, 
l^ml  &  le  repréfentant  du  peuple  ;  la  convention  nationale^ 
dérogeant  pour  Im  au  décret  du  ^  ,.rel3tfif  à  Tépoque  où 
ces  honneurs  doivent  être  décernés.    .       , 

'  II.  Le  comité  d'mftruâion  publique  préfentera  le  plan  de 
la  cérémox)te. 

Ili.  Les  .tableaux  de  Lepelletier  &  de  Marat ,  pelittt  par 

David  ,  &  offerts  par  lui  à  la  nation  ,  feront  placés  dans  le 

lieu  des  séances  de  ralTemblée  des  rspréfentans  du  peuple* 

IV,.  Us  ferent  ^jvés  fous  la  direâioade  David,  quà 

choifîra  lui-même  le  graveur. 

V.  La  tréforerîe  nationale  tiendra  à  la  difpofition  du  mi» 
niftre  de  Tintérieur »  jufqu'à  la  concurrence  de^efcoo  livr.  ^ 
po(!r  fubvenir  aux  fralx  de  gravure  &  d-imprei&on« 

VI.  Mille,  exemplaires  de  chaque  gravure  feront  diftrî' 
bues  aux  repréfentant  du  peuple  6L  aux  départeoiens  ;  le 
furp!u5  fera  dépoic  aux  ^irchivcs. 

VU.  Après  avoir  tiré  mille  exemplaires  ,  les  planches 
ieneront  à  David.  - 

Vin.  Les  tableaux,  après  avoir  été  grfivés,  feront  fe« 
plAcéii  dans  les  lieux  des  féanccs  de.  la  convention.  Us  ne 
pourront  en  êtrerctirés,  fous  aucun  prétexte,  par -les  le- 
gilaturcs  qui  lui  fuccéderont. 

La  féance  fe  termine  par  i'admilfion  d'un  grand  nom- 
bre de  communes ,  qui  dépofè'nt  les  objets  feryant  au  fana* 
ftfm;  ,  &  de  prêtres  qui  abjurent  leurs  erreurs* 


(  MO)  .       • 

•  QubtdX  àfl  La  c6fltc«Hôti  d&rèfc  que  Wu$:iriîlltaîf«, 
btevoti»  parte  ei-devant-  roi ,  font  tenus  d'envoyer^  dans  * 
le  (^lâi  de'devt  mo\i ,  leurs  brèves  royaux ,  pour'  Jtre 
Mnirigi»d6tttre de»  brevets  républicains. 

Un  fecrétaire  fait  lecljre  d'une  lettre  écrite  de  Rouen  ,' 
If  1 5  brâMairt ,  par  laquelle  les  reprélentans  du  petipla 
intbrffleAf:  k  convention  ntitroiiale  que  rex-mîniftre  Rffl^^ 
Ufldf^t^ttnéh^M^Kt  en  s  otint  lui-tnéme  'la  vie  /  Tiir  U 
rouie  de  Rouéln  à  Paris  j  à  cinq  lieues  de  Rouen.' 

'  Snrlapropofitioà  de  Thunot,  le  décret  fulvant  cft^ 
renda  •.: 

À  rt.I.  Les  loteries ,  de  quelque  nature  qu'elles  folent  »  8c* 
fotis quelque  dénomination  qu'elles  exïfient,font  (\ippriniéts.' 

-  IL  II  iM  pourra  être  fait  d'autres  tirages  ,  à  dompter  de* 
cejour  i  ^ueceux  qui  doivent  avoir  lieu  à'  raifoti  des  mîfes 
autorifées  pendant  le  courant  du  préfent  mois. 

•  III.  Lecomîeé  des  ^nances  eh  chargé  de  pf^cnter  fans* 
délai  un  projet  de  décret  sur  les  mef^rcs  à  prendre  pour  as* 
surer  les  intérêts  particuliers. 

»  IV.  lA^fertiondù  prêtent  décret  au  bulletin  tiendra  lieu 
de  promulgation.     . 

.  Le  rapporteur' du  comité  des  fect^ts  publics ,  Bôa^ion  » 
est  à  la  tribune  :  il  lit  un  projet  de  dé^tc^t  cfji  eft  adopté. 
<  La'  convention  natiofrale ,  -après  iyoît  chtenddte  rap« 
port  de  fes  comités  des  fecours  pubfics  &  d'aliénation  / 
iur  les  différentes  pétition^  des  aurontés  cônfKtuées  &  des 
citoyens  de  Paris,  ayant  pour  objet  la  réuiiion  du  cî- 
devaflt  évêcfté  au  grand  hcîpice  'd'humanité  établi  à 
Paris ,  décrète  qu'en  ertandant  rorganifation  générale  des 
hopftac)x  de  la  républîq'je ,  la  municipaVité  de  Paris  eft; 
autorifée^  diCpôCer  protifoirement  des  bâtimensdu  ci- 
devant  évêchc ,  pour  être  uniquement  appliqués  au  fer- 
vice  du  grand  holpice  d'humanité  (îe  cette  Commune,  afiti^ 
que  chaque  malade  y  foît  placé  dans  uiî  Kl  féparé  ,  à  la 
diftance*  de  trois  pieds,  pour  y  recevoir  cottimodcment 
tous  les  ibins  de  fecours  dus  à  Thumanité  fouffrante  ,  fous 
k  Itirvtillance  du  dép;!rtement  de  Paris  &  du  miniftre  de 
rintérienr. 

;  Le  général  Weftermanh  ,  fait  paflTer  le  prétendu  fceau 
de  Louis  XVII ,  dont  il  s'eft  emparé  à  Châtillon  ;  la  conj 
vention  décrète  que  ce  fceau  fera  brifé  6c  brûlé  fur  la  place 
de  la-Révolutiôn. 

Le  rcfte  de  k  féance  eft  etnployé  à  admettre  des  députa^* 
t'ons  de  fettions  de  Paris  ,  ou  de  communes  ,  qui  dépofent 
l'argenterie  Ce-  les  omemens  de  leurs  cgliftS. 

,  Ec  jO  dtcaJi  brumaire^  an  2  de  la  ripubliquc  une  &  indlvifibU\ 

'      PRUDHOMMi, 


,  ;  ■  ■.';•■•.•   -1      .       ■      '1-    •      :.  ■  t 

^.  de  1^  «o&féfa^'on  n^ûMe:       ] 

DE     BÀfttS^ 


^tBTtB,S    Al  A    M  ATKKîf. 
C IX  /è £1>  T I i M«     9* RI  If ^ « 7  R  ^ 
4rii9^y«y«ff^9lcintftdèidë{Murt0iiie^  ^ 


idtf  srw^s  àc  B«ia  ptfebMiic  firwnét 

1  ',   ■■  Ml     ILII     llj  H  HKIl  IMH    "i.!!! 


Di^  primUlA^  mimM  f  film^mlFmémstiàtm  éê  là 

Lêi  T9t  tt  hs  K9M. 

iL^Jp  tite»  npp«tie  «m  tipèa-îfoKc  piété  de  Voitaîft; 

dnagac  »m  beaucoup  de  grlce  les  acceptioas  d<é 
mJiL  4â  mus  y  «pit  pu  daits.  teLinpgy  d*  U  raifen  » 
mais  dt  rtncten  rigimé.  .r^ 

«  fiwv  «m»  <i(«ii  twions  ttnif  ramènera  lu  raîCim,iMot 
amiM  à  ÛÊDÊÊ  uYttc  plua  dt  piéeHbn  la  yirîtaUe  Tignîé^ 
CMioa  decft  «Mie,  ft  &  rappeller  tel  langues  4'  leu^ 
fogiae  fnmàtàtp.  Jumm  dtfM  ^antiouité  il  u'éfoit  Ten« 
à  i*efprit  de  ^d  que  ce  foît  d^adreOcr  la  parole  à  tntm 
iMrte.perlbmie^  ea  k^  pailabt.  cpooM  A  jpttYfieun.  G#l 
'  If*:^  at6.  f«m  tf.  4 


liommes  fia||4(l/ 6<Ivc$(4iis  de  la  •aturf'i^aiiroîeatjatnaii 
entendu  «n  pareil    contre- fcns  ;  ib  avoient   içiaginé  un 

fltfcours;  lis  Te  feroicnt  bien  gardes  d;î  4i  retaBlir  par  cet 


grecs 

les  latins  de  parler  aj^fi.  Commtyt  nç^  Isuagues  moder* 
nés  »  calqujici  fi^r  Icjjançjhlinâi  f«  fo«arU£lcartécs  de 
cette  fimpltcité  primitive  ?  . 

SoQsr  i«^  ^^fti^rèfirs  #e  Hom^la  fleftéltTi  Unp^ri* 
puSiicain  coinmcnçoit  à  s'altérer  ;  la  flatterie  en  aroît 
déqaffié  lf>' formes  filles  9tfâi\riqbes.'£l^&  la  Z^Icle 
avoit  tellement  rafîné  fes  idées ,  qu'elle  craignoit  de  man* 
qll•^^fio'^i^eâ  <n  iltAifR^/»ilittx*tytaAsVM<^''€<M*'^ 
néanmoins  lui  adreffer  le  mot  vous ,  il  eût  été  trop  'ma* 
nifefiement  contraire  à  toifl^s  les  acceptions  reçues,  lis 
employèrent  donc  unp  cjri:oaWupiQii^  »  »Sf  dtrent  en  lui 
parlaiu  :  ta  cUm'tnct  «  u  grAnd^êét  s  cOiiune  nous  difions  à 
une.  certaine  ckiflVdo  ^akude  noa  \oii  iifotn  txcélUnct^ 
vùtn  imntnct  »  votrt  ditf£}i^^ct.  Uj^g^gc  avoit  lattitude 
d*uii  efctave  qui    n*o£e^r^  regarder  1^  maître   en  face. 

Vinrent  eniuite  ii»1icc^es^c}'i^09^nàp  &  de  fervJtude. 
L^ignorance  fit  qu'en  jÀîifia'bieflr'peiir'Ja'importancé  aluc 
rèdes  de  la  languerLa  Cervitude-œT  que  le  malheureux 
yaSat ,  que  le  (erf  attârMûiL.  là.  g^é  ne  put  fe  croire  de 
bonne  foi  l'égal  de  Ton  feigrieUr  \  il  Ce  perfuada  ,  &  l'ho- 
HfMttf  n^'mnWyn"^  gaa^^éà^  4ut':MM  «Bn^ii,^Ulc  ptr^ 
fuada  que  \^n  fejgn^iii,^  .c^^^^L'i^inn^  jlij^^  enr  Talott 
ptufteitu  coince  lui  ;  toutes  les  loix  concouroient  à  Ten 
CMitalncte  7  car t)Tr^ pîyïJît  UïïT Ibîfime  érbis  ou  quâtrt 
fois  plus  forte  paft:;MoU\  H^pfi  oa^ui  un  homme  H* 
'bre  6c  un  felgneur  que  pour  avoir  frappé  ou  tué'll| 
fcaf.rCe.tuc*.alor^  qiv^  celâin:i-dk  «mw  Tài  fcRItffeii ncJr 
Âc^à^'iiiPattoiB  libre/  Tocj^  ce  qt^tosl  apçflklôi»  le^  'Uaffes 

r^fi^uras  de  4lt  ^KîH  f<»iriecyit  ide  •  voetae  ;«x]»teffi6ii 
^  l'ég?rdf.;dfi,  fop4rilMr«t>''&vitQfintoiq»ursv.Én  sloAlkat 
juiqu'au  trône.  *    •  ;-*   r-;       *\  zit  .  ..' .1 

r'JLç  m4t.'¥OsÈSi,ftdv^^^.f^  -fitu]  inierfignifiafdemO'^MJtre 
rWe.quefoî  ^' ^uL  tn^y^gi^iplufimKS  eonmNïïimtAuirtêi^jàn 
ipaêm<  quelemor  fims:^  Àwfi  h  iK>ûcha;d'iiR7oi&d*iiii 
grai^i  v^Hiloic  dire  S:  tuei  'qi^tn:^fmif^îtfiéanéomm€vau$ 

,^Ji  fi^fit  d'ay^i^«Mi^é««rtte.^x|ïi^efiîon  pwr  mottCM; 


.  fiadOtoos  (^jiuz.  effets  pQliffC||a^'s  &  ^oxauxT,  que/lté  .r^c ,  léput 

EjTgifi  ba&  i^n  ^«s  moi«4i^€»  bjènfaii^^  ide^U  révo|utipiv 
^m  'bit  à|i  grand  ,pas  ^de^  plus  vers]  Téga^ité  /aii^fie  ^  don; 
^  ^nn<;îp^-«  ^^l|P^^|^?^^P^  cUcUres.il  eîl!vr^  ,-/onC 
îoif\/ jjîi^voir  îeûrreiitèc^  . i»pplica.tion  ;  on,  ««..ainCçrai^ 
jcomniç^^çn  ^|}ûVe..de"tou^iCpux^qut  fc  leuMit  1^  f>iuf 
\ke.|;  tutoyer,  faos  c^uM  .pa^jpifl'e  qu'il  leur  en  cpfite  , 
pe  ffCÔbt  |)|j$  ê^»t- être  5 lé* ;n>cijjeuf s  citoyejî^,  pas.  pluf 

Î"  ^^i?^5*^,.9V*-te  premiers,  (e  font  ^munis  .à'jun .  cextinca^ 
e.  cîvîfsne'^  4"  bonnet, rouge.  M^îf  du  moins, ,  cjiafffifi 
injividi^ 4^j)ntf f  ^e.peugie'iie  pourrai  ouvr/rj^jlbouche 
)ans  ^exprifii^f rf  comoieil  .convient  a  un  hqiûjpeJitMu 
Xy6^i\s(us^  ^ùfi  ï  .niais  les  jfgxnain»  le  tutoy^icjàt  &  n -ei  ^ 
ikoieiit^  pas  n^oixis  leç  yils  elclaves  àa  Ç^fat.^)4*ÂMgttifte^ 
^«-XiWîf  »^^  Jï&on^..-.,  fyi^i  d^v;c ^ parcf '  qvv^riç^.Vé- 
&Ji  <yM^,|at  ïuxty .  djp  U  biueré  de,  leur  Unjufij  qu'ils, pjXf- 
Ifkot  ço^v^ria^^l^ycm*  /Çe.y^tôit  point  une.  i<vo]Wioa 
g^aïTesJ.ayçif  a{n^"n4,JUj(qujc^^^^^^  idièoïje.  ft,  forroçip^ 

a  mjBruTc.jjue  Veur jpoJitïgjgi  jje  iégrada  ,  à  ipç(u^c,,q»|! 
)cu^$^^jOe»rs  ^di^cî^^rèr^t/ (^cj;  ,0^  le  çpntràîc<^ 

/ioii^,pa^^^\pl5?;  p-^rein'w  uJ'ages  ie  '.rjçlàvçiM?.^   ' 

prennent ^  éksSprmes  plu^  W'^^t  p^Ub  iipur fuies  ^.  à  me- 
sure quç,^nos^fi.nciç€^  s*ipuf^èm  ji^ainfi  que  nps,  i^ceur^ 
'"tes  i^ijjhes .  d^^^^  li  peine  a, s.VcoWiV- 

înet-aii  m/téçublicain  ;  c1)<^  jpcgV^tjerojPt  «tjte'/alçnî^acii 
t^  .'«fJB^Si^J^lfl^Méflfer^  ^fJSÎPJS- 

lîrv^da  ^cœur  ^  .tiùo^cr  t9Wt  je  '  n^;»de  jp^iéuf a  cÇui  aiur 
foy^hnes  fehubîcsqûi  n'en  igiffçitxi\  a!^m^^ 


tera  peu  nos  républicaines  qui  aiment  aulu  leur  patrie; 
é,  '«flîUM^y  V  Wh^néûP  eb  4^^(l^s  iur "^  le  %M(*  du  4exe 

•^Ittis  cfdttfoi^  èà&iwîliert-aes  ffiikoris  qtiî;  fiiÉfenV: 


CKel  'fmti  i  doivent  cédar  tut'  dr^èoftlatcf.  E6  lii  Àéè^ 
ki  ftttttiH  flV  pctdrônt  rkn  ,  êi  le*  honiaMs  y  p^/ièi 
r6iit.'l)é  fll  réftibltcâift  fera  une  bittière  plus  ftnê  ip^ 
h€f!etï(t\  (ilui  difficile  à  frantinr ,  catre  i'aiiciéa  8t  M 
àoirreàa  f%itoie.  A  divque  îitftaiit  dii}dur»lcf  dioiresi 
«uronç  préfent  le  femtinent  de  leurs  droift.  Le  m  itpa^ 
ttl^èiiti  -donnera  plus  de  fureté  à  nos  penfée»^  fie  liottft 
fera  ^hiadré  une  attitude  pias  e«lliveÂaMe  à  ce  qUe  MMJl 
foftitnei  dbvîsniM.  Ln  mt^ts  ftrtciit  aux  cMdte  ;  c^ëft  HA 
h\t:  Le  Ung^a^e'  deffine  cifcore  nîieux  un  peupfc  <{iii 
fbfi  codikineV  &'  fe*  autres  habitudes.  . 

•  La-  âtïuit  fraternités  fans  laquelle  le  tèpite  de  ngaKft 
férdit  éeut'ttrè  un  joug;  diiRcife  à  hotttf  ^  fe  refeitlîti 
mC  du'  t^  régtibncain'.  Cette  manière  de  ^etprîmeV 
nous  rapprochera  nécetTaitttheftft  ;  &  refletrcta  le Itcfl  féff" 
tîqtle'qtti'dobsunh.  L^amrtli  ceffera  d*itre  u»  ïminvèA 
exeliriiT  ft  TiTre.  La  nation  fra^çaife  nkeflUteiheiir  6i{rim 
à  |*EarV>pefima];e  touchante  d*Un  peuple  $t  Arènes  8e^àirBS, 
^  'A\<^Màiis  ï  cela  que  h  t^ftôfement  fera  conér^râer  ii 
totrt  laifgue*  ce  Uconifme  prétieiix  qui  fiif  le  C4/aâ&r(  i 
|>rlHcipiil,  de  Mdîdthe  des  ktfmrties  librrf.  Plus  ée  ait. 
^ue'  de  inots^  fera  dorénavant  notre  def ife:  " 
'  On  ticfùi  écrit  t  h  Voodriet- vous  m^apptfy ér  prèe  de  ^otii 
teiine  tn^rf|la  fociété  popabfre  des  jacobins ,  poàrW  (iàrk 
^art  du  fîngunèr  platrir'qve  nos  braves  fans^CMlôtte^,  babi^ 
tans  de  rfos  bvnpagiie^,  aurârientde'Tdîf  ordonner ,  DMJf 
la  pàrfaTte  égalité  ,  fi  biett  itPC  &  fi  jufteÀffit  décrétée; 
qu'a  l'avenir  nul  citoyen  n'eft  &  ne  doit  être  îbùmil 
tu  chb^bn  fon  femhllibfe  ,  en  fe  prévenant  ^ar  je  fàhi^ 
avec  ibn  chàjjeju.  Cette  habitude  'de  f^itn  îéffht\ 
doit  être  fOpritnce  «  fc^ï  difTércns  rapports  ^'ptrfonQè^ 
jrnied,^  que  vous  ,|n*eft  autant  ^  tnéme  d'en  bien  )t^ger. 
-puîfqu^  jotirnetlemeot  vous  vous  t)cca{>ex  k  tàné  rejettes 
Vei^  abur  4e  l'ancien  régime.  Appuyant  m.\  mofron  prii 
•iflr  noi  braves  répûbTicaiiirs ,  déjà  je  m-iitte&ds  qulb  ?ou-. 
'itton't  bien  jr  ÏSilre  drôii^  »».    '         ^  .      ..       »   ' 

EtfuUl^otjfe'cûncitoyèn^,*  *  '      x      r 

-    :         *         '  '    ^"^  '  J.  1  ttikAN$.fifôfàri6ikA 

K/  ;  '  ^f  il  Mmaifi ,  wr  r  i/  /A  rèpMiààê  \  uûi  &\'nii¥ifiili: 
'  i>  H  '''■'     ■  '  »  ■     •    t  ••  •    .      •    I   «  ».  '  I   •'       '.  •  • 

;.  >a  proii^rijptlpû  du  vqi^^  i  1^  f^nxi^fp^  .perfoAJllB^.f  jCÎHrail' 

4ha  ^((airi^meiitr^elle  <}e>^%  cpapf  d^  cbaptan  j  qiNl 
j|*<\ft;  ff  5»W«f  ^f*«>re,.«fl,  <e  «rç«k|çpiï«ra«$  ;..f«  WKt^f .  1# 
corps  en  deux  ,  s'incliner  jufqu'à  terre,  fléchir  k  P^i^^t 


^ 'TM5'1 

étm»  M^d^égHlk  iMÊhoÈ  lé  aa(ti«tft  r^  iMUm  iliâ  (ê 

im$'  Wfi  i  M  M  M  fttvâM  à  Mbit  f  M  M  lui  fdCée 
â  dRuitfé  k  <B«  k?fr  <c  i  fcn  «iMckèr.  loiMil  ^ 
MiBria»  iffdcnic»  bùfe»  «v^t  un  ifim  HfftSt  là  &ll«àle 
44  km  pièM  1  trifit  «dOfMiMi  UAttimMm  (uAMkH  déi 
4Éf8ci|  4%  Ytm^^^tiMkt  Imm  «hmm  fclcifil  Irl- 
ffunr  M  foffaiR  devait  celai  qui  bi  jN^rt  )MHtf  ft  ftifr 
«HT  k  fefi  ftrvi^(  UMbMMl  Kttt6pé6fli  lèéfA^<Hie<9 
.af«8  te  pUd  M  éii  ta  dicéëCuif }  laiflMi  lil  C^Htiittdc 
f«  ddèkftwtfcr  pMr  fe  laiit  MlMHRr  »  tt  •!#  HMts  «r^Ker 
•kpit  ÎÉitfflf  ftr  la  ÉMtniiê  éc  fe  }«mr  ir«0irt  I  Mfrré  (Or 
4«*  iM0tho  «0  liant  iê  lecif  AiitMU  C«  f«bi»n«  dlfr^' 
4ÊÊÊm  «béViflWffC  à  ief  hMiétftf  filti^U  ;  àosè  uoé  itadoli 
iikri  'm  doit  asvrtr  Vîth  <ik  tMnmM  éfH  été  pét^êtk 
••fchitit.  Quaml  diinc  tiftbtieiîift  ft  Mddomrcift ,  îU 
Mrcktyib^Hltr  b  tfte  ïMtt ,  Te  regltr<ier  tftèt  l«  fieHi 
^  4itd  è  de»  horoHM  ^ui  «  le  ft  ftrrtr  «oïdlilitartiic 
h  Mttit  en  bm  ffèr«t.  Refpea  à  1%  Ticitidlè ,  koiià^aff  . 
ii  gèflit^  kmiflMgt  ask  yçnai  I  naiè  j^ot  êé  cÀ  ^ûh 
iavofri  de  MiMf  et  ces  «fatet  d'étiquette  qui  flois 
ésm  fi  Imgfcant  Mt  reÂmfaUr  à  dot  fiiiftes  inflriiil»  pir 
rfèt  laquait,  pour  Mniifi^  IcQr  cnatire.  Eo  liiiiMC,  14s 
jÊkàftà%  dr  la  fépabiiqtie  fratiçaife  doirant  vfAi  d'afitirb 
b^Huèli  Me  tta^  baursaosa  d^tfne  monaf cUc. 

..''-•.  •     ••         ,    * 

Zlci  fptSofki  &  dis  miunu  omx  har^m^wêm 

.  ^ôa  n'arof»  plot  4e  '  prêtres ,.  plut  de  culte  »  phii 
îr^Ufes;  II  faut .  cependant  d^s  fpeâacles  au  peuple  ;  inaia 

Sites  {>tteii  de  JfDeâactei  ne  convîeiipeiit  pas  à  un  peupla 
1^.  roi^r.cu  cfbtepir  quj  foient  dignes  d'oeoupe?  M 
loifirs'yi)  fullurôlc  àe  Vén  rapporter  à  la  concurreiiée dfl 
jaleua  de  à  l*^la£pa  des  artHtes  »  le  gMe  aVi  pai  de 
jpetats  'à  fe  fticure  au.pai^  du.  la  liberté  rtei4>ltéa9n^.  Si 

£»us  ti^i^ons  p^  eu  foii^eruement  térolMoiiiudfe  «  cis 
.  abriffemens  pounoie%|.  alleç  tçul  (euls  ik  4*eu»mjm9 
jeu  but  ââué^  nnft'ra^'on  &  IVprii  #aÛMal.  J^ps  léctf* 
Ifiteprt  j>At  fcifn  quê^  daii^^es  eîrcoiiOanee^utf  ^uè  «Sus 
irupvçiM^  (e;cb^tr«.itai|  u|i«  e^jpèce  .di/ «lil^UM  euu 
toiugttV»  lor  Jaquelle  \\  ue  iftilpU  puMtpieaiftttCîe  i  loilc 
k  mpadf  !;dii|if)^9i9?4(.  de.liMee  &  Vy  iu<Mr  ^eauté 
»îif»rdu  bupan,/  .. ,,  ,v  .;  i,  iï-  l^^V  -'j  *^ 
AI  ise  Cuit  ^as^  cAnai«  1*1  dit  uu  député  ^  fans  daute, 


t?fl;^mfo^(  dfinipofâit.*  Nou%:âMiiji  AâVi\.tmê  \fi^^ 
i:<^fft.^tfe»f  <»  Qi'f ft  p«»  ponr  Mi  furmettfle  ,4*iiiiiie%<«r 
rkp  <f4nê^  atm  iti^  foAtedaUk  4«e  liAbM  4«  ^omai^ 

4omi:  dM«^n  {lardés   igens  ptriules  -ou  .imo^fffe.;]^ 

.  A  /4p«|uc^;o)lj  npvÊ  (Q€mf$  .k  •  g^aic  ne .  t«4ml  [^(rfe 

Jf  0H)VMMMin(^'|afiibU  de  iai  fsiire  |>t»<Ift; .  tciui  M 
fC^y^jA|.)^^ft>iit<fitr  à  to^iQ.fa  Jienfeiur.  ilàtptf^i^te 
,c:'m^». ^^mP^âtÂQ iiifpafli^r Je •pf^.&  Roiavr %^ 

.le  p^ûgWt  f  ffMçaâ  »  itgawemeot  ùuquie  ÎpBr ideidiceàt, 

:IM^  ifl4«9i«  tîl.{)cl4«éM<l^C4injÙ0ff  >  :C(MlilH>défllOlt^À«IS 

.crc.«|^  Mf^>d^  (pctt^cje  pour  .yoHffifter'^Buà  Igràoite 
tl<^/MiP7Hi|Hes^vq^i  J^i  %roôt..ci{ârtei.,eii(  guift  de:Ul 

.•V«^W^  dii}«i|éâJME^  .e&  pfntioie  la»  içùilo.qiii  cctiivieniift  il 
^t^  pei»p)e'iaWrife)|x«,  |«fci!i«;,qi:i.ft*kppifir)i4iiAal)erà)péfcke> 
À^^  à  :l*UB^n^ntn;  ^iv^Wfliil  ta'ii  ^Wreflitr  p9itr.  l'iàfirttîée 
.W?^J^.-^{K9i^t  ç'^ine  manère  frfn)«ai:ée«&.dHfaUe. 

ti»ie  encore  ,  ce  ibnc  dt  »  ulbûnes  aux  harangues  ^  prati- 
quées {iK.\kdtYEacta  .publiques  dès  Vilkes*^  *&  .p^fMmées  ie 
Itr^g  des  grands  routes;  il  ferojt  mêfne  bien, qu'il  y^en 
^  utn^Vant^  clïiqtie  hameau,  *1)  ftivârdit  Jes -(flacer.i 
<146te.de  t^dféit  tciiracré  aujr  nltichéi^déi  loît  *$t"  aôÀ 
idq'i*4im»rkè.  Lèê' théâtres  tiendront  lieu' tiei  aui^'6  ;  ^ 
^  tf^iiiMi^aiir  JbÂaAJ^Uef  rèntp.tïeetônt  les.  xbaires.'  de 
^Nddicateorti '••»  '••  *'•  -*•'  -  i*-*  ''^  '  -•  ''.t  *'*^-*  " 
-  *  ke<7  <iiÙKiA#«c}|et  3etf  jUcîens  If0i^  Mnfi  apbéféeif.»  ^pate^ 
'4lp^9ky  9¥^\  qtt»-Us.  irihfiir^  ^16t^*^e?  autres  i^giAraft 

h>»  9f>ék'itpint  eeitè  *aliAod(%t}f  p^cteniie'V'H)  ;peA 
miiaiii'l  *té«t'dtéy^n''de'(;é  pfÎH^nter  pour  dire ^trftfe 
'ifénté  qttiï  tttmntà  tfr^^ftté.-Tb«)f€»  fei<  d<  déiii  t(%^ 
«orriiii:^  M  |^iréMÂ4e>dd))  être  àccbrdét'i  fonièùf  ^Ik 
l^è.  Sans  AoH  -  ami  ^  tt^bifli^  aux-  '  hanîîiguft  •  f^ôA 
4iei»«ÔaMi>(H^V,  <ÀéMè^a»k  fltib  ruperfitieui  .VV^i^i  U 
multitude  I  ia  chaire  dite  de  yérité  ,  «i^ks  iènshtrri'*^^ 


h«ic.^M*.v^p«qlÉlraf  iui'ttiMe*;  9mâiq(*ntéf>  aiMt^sÇ^, 

ï  Rome  rérolutioa  èc  contre-révolutioa.  Ct''^-^  ^i^^ 

)9iiia^'««  |tt|:^*«a  Iût>rqp«ft1ur  W'4VMfiMsqëtt  «M^^ 
p«>l«^c<^.6it  a  <'<iu9  4»  ans  'GMphëtv^M'^iiér^t  i^é^ 
Iemfiv)*«.fife«tittbittpker»  tin-  tmiinflit »Ué^  dm«i W 

Kj>lflr''lar  l«    pvét«niions   àfà*  féHurflliMftutfd  fU»^ 

■aHf  i^agtque  .  itts  >d»ox».  ^t  iiJtsn  ia9/iftf»bték«i  »fAl}M-  kl'* 
lèlc  dû  véDuble  patriote  qui  voudra  leur  fuccéder  pariKii 
0dO(^  4<ttteineat  il/  (t\  eoiidoiyi)  J«^<  ^Intridt'jlrifdëlîièe. 
Gt€fot4à  waA  iiMrrmame  Aiit^'be  ,:^t^«éltf|iftcif»É^ 
«fide>  wÎDt  à  iMyat,^  iàvueidu'fMrpt:-  (tf^^«e  Ai* 
Mqr  ^^dlaitimer  Iqs  ctto/ent  contré  tet-  gMriii  iffÊSÊt^ 

sCt^for^Hâk^Veibàdîit^fiif  li>:i»*»aè»>^ymiiMfly^f| 
hii%^  ^itkt  17S9  ip|u<|eaf».  patri]>ta»J^tr^^rellt  ^uT949( 

(k^iptèp^èsefit  ta>^ grande  j#^m&  do^^v^'^lt^  tiicnâ^ 
4(feqoef  :  mén)Oca))Nt$  d«  cette  MA^eitAi  dMP^lMwMi^ 
tmiûâfk%  Us  grandes  ^nfd;ipaMiqdfHVt<MW/trrcQ<Miii^^ 
indigné;  tout  eib'ffibuae<auxvlùfi|^(Mifo9if  î^ 
ciMdgen  <fft*mrpt«ifî<hmwr 'Aeriiiofiiiita  iMnb  4^ 
faites  ^aiid:une<s^dUai%t»«f^  faite  t,  il  fiUt/.fM^r'i^ 
tretenîr  &  vivifier  cette  flamme  \M^intic1«[a^>s^treMif'ttl^ 
loe^iefat  ^fM\^idi0oMk  ^'iài  tosdqie^^dfcsstitbiin^QïK 
Uiraa^es.  frapjpenr^teit  «tin'  de  ii  idAilittiia  A  «dftéï^ 
«àxiroateots  Jtr  Élo^wdv^t  Aifi)ieM«ifè  fafrlv4lU)K|^ 
fr-Qiib:  -avifïttŒi?  •  V  *'J  !'.-    vj  ,  T»'u<j  c  ^»k*,^'|  'J  1^0 
<  ân  féDiedai&i;  tibt;diaf  ^dans  è^fta'itMnnleV^t'eft' P^'» 
fitfc  JaVidaUatde:  ir.peKflé'  6t?  de  4}  Jlfbefté  dd$c:op«iilèfi/> 
QbVm^iV^P^^^^'H^^^^'^'^  faâ'jl'iNi p»i»p 

Ce^flrrei&Lr  çlaiimnriae^UJMK'VKCn^megKi'^rtVA^  teiÉi 
i^CfQOBS.)rien/pô«rii3nM  réruUef»Ue'>c|f#  Miette  K^ 
«rtdée  aU'pcxmieehqoi  if,  pfeèni» ,  d^Faftii^ô|ta>  ftè  cnJi Jî 
cMy«arMAéiMlpfVi&^td«-aimt«  Mf>  l^â^ili^ile .  deft^iiP 
daas  'telr^M  ttfl^^eaa/1)ts  'haMngoetM;A{fie't  du  .pjrilrr 


ff  M«pîf  %|ifiL  hvtufà/î  hit  jiiftcf  par  fo^  Mtifm  ^i 
4|tf»iirfii||k  i|i^  rr«nn€rMf»«t9ii«Mdr«^cnffai^;' 
<  qttt  kl.  tMn  de  |^.b9«i  nMMtfcst  ctnè  «onreMiè, 
^ffrrvfim  pfPiNiiimie»  émnpv^  coan&e  tp|t  ce.^ 
4il|iepei|()le.>  ^T  J 

•  tu  tuS^Hf  «W  htmiigiwf  frr«  éderre  des  t»I#a>  f|i0 
hMiup»p.  dit  «îiojrm  ne  fe  imçoiiiieiit  pm»4ttt  pas  ^ 
4  ifh  niatMKtfW  fit  h  pkti  i^èrt  UnpnffiàB  ^om  k 
sWittMir»  Q«l«  ëc  Imuix  umfMii«Di  fpnt  ptrdin  ^  «nu» 
îW  «TCQ  iTIMMe.  tpii  Ics  mtakt  leidf rmés  dim  foar- 
c^cpr  ^  finitf  dVioe  trihuoc  auy  luringiict  qui-  ne  i*«ft  pouir i 
ripcMiaic  (iti»  It  «hositt  du  patfièlt  tnédii^f  ft  ffiNr 

.  Çmm  fnhum  femn  m  némê  ttmps  de  fcniM  ^pi^i 
rM9ift  iMff  ipeiilit)^  d'emMttcw  iiflpto^iis  cpiî  fi  ao»') 
fMroviicifi  pttblfcifvp  lAt  «c  feas  (St. défier  affet  d^  lelum: 
fiwe%  Ut  àMi^eiii^  (srmeroM  wm  tfykat  de  liÀrjrMfj 
pvlâire  qei  mettre  checan  à  fe  place  &  fiera  tevQrer  mm 
If .fféepl  een  fÂ:  à  «àrioee  pÀ  ^b  te  iftc^  TcnilQîaie 
Ifvefi  «p  lAU»  eeus  4iii  f'oiir  «l'ttp  Telit  perbg/s  ptsef 
tMHii  émiMid  It^^poor  ttottte  (egtqiie^  it  ceuer.à  tpil: 
iSuHÈie  de  ceptr(il«  Aifoget  «mr  s^ivanceTf  tiost^cSi 
4»  pMSBOâfaut  Anpreoiîer  g^Ae  »  eu  pt«B»r  mec  ^  Ifi^ 
pr^pto peei wet era fy  ipiemité  ^nivr\àw  q^  £b  tepqftd^- 
fpft  ewBiftt  d»s^tte  fxpotés  au  geMidîtiir. 

^  lfeift#  diôM-Mt ao«h|sieides  tdkopm  daas  lea  piaee» 
MkfifMI  K  eheaiie  itSUûa  a'e  s  eUa  pee  le  fiiBB&e^  de». 
M%ik«kfes^^^  ^;  ■-_; 

?•  Qet>  ili  p  4"ta^  ipbvM  ett^  liayaiiaitet.  daip  shequai 
Ufk^^  U  elee  aendii  «sekfMip  feiviees,  » .. .  i|eâe  il. 
^«I-  oceidae  fiewre  dg^  Peftwée  ^  et  (m  tmt.;:  maia; 
<M  fe  piipere  à  parler ,  te  tout  ce  qat  eft  préfacé  eA  ct^ 
d^fliitaieiy  Md  &  péiiemUqed;'  ds  puU  oa  sft  Mp 
^Otl  dpMÎft  ftttott ,  jBOttr  DMfllire  çetée  fenbcîcei  (whàéi 
euîTaf  eimnii  ardeot eft  Ar  de  Mté  /qvasd.  taMé  pa^>l$^ 
giide  Al  la  liltfnft  «c  famew  deéa  pittîe,  iTfe  prééhf 
pile  fo  iMéegsésdeia  tribmifi  aa^WitgMa^  •f^pqD^ 
à4«i  te  ttmpttofupi.^  tL  Uav' parla  de  raha^daftc»  d«:i 
«fttte  fiir  4iA  «hM  Mi'  vieiir  deJc  iii?M>^*  J^^  ^wpBt 
npUiffikfek  ap&e  «  daoaràmr  de  te  aaditam.TWo 
|Mfi0^  «a*«  ^e te': lui  la. iMpyiftteeef swiaupiiit  fdioto 


nenptens  juru  coimi)s.  Qu'on  le  rappde  U  manière  ddm 
.ifcft  o||érée  la  prein  ire  lavée*  d^otmnfesV 'q«îi«d<^npt<f- 
dama  U  patrie  en  ding/sri  ti  îeutidSc  fe  preiToltcn  v»^ 
autour  ^6  ces  linceaiia  d'eafèU  n^or  «  drefl'és  mHit'iifew 
msit  djns  nos  pldces  &  .cairefours.'  C'eût  -tté  bien  une 
autre  ivrefllî,  avec  de  fim[»les  tiibstn?»  aua  harangiie$\ 
occupée» par  de  chauds  patriotes.  La  premièxe  réquiieion » 
qu'on  a  finie  à  peine  ,.tien\  d^  fétii&r  «rflea  4>ien  ,  qi  oiqu'un 
peu  lente  ;  des  tribunes  aux  harangue»  enflent  occàmniiè 
des  ruouvemens  plits*  prompts  &  ututns  équtv^ques.'Cattli^ 
line  république  uaiifante  «  rîeo.  de  bon  fans  enthoti« 
{afine;  èi  quoi  de  plus  propre,  à  ^ex citer  »  qu'une  tribune 
^ux  harangues  î 

,  Les  prêtres  en  connaKTQisntbieiv' tontes  les  refloutces; 
'  &  quoique  dans  ces  derniers  teins  ,  le  déi'ceuvrcmenpt  êC 
Vhabitude  condaîlbttnt  à  leuia^fermofis  ^  -&  le  fomdieil 
J  retenoit  iufqu'à  sinfi  f$U4l'^  il  ne  fe  paflbtt  pas  nn  feol 
jour  dans  Tannée  oh  il  n'y  ^ik,  fott  un  pronc  an  is6^ 
lieu  de  la  meiTe  »  foit  une  exhortation  avant  ou*  api4i  ^ 
ve^es.  La  chaire  a  plua  iuit  de  profê!ytes  >a'j  *  iacordoc^p 
que  tout  le  reile  des  jongieries  du  chiiilianitine;  Les 
miffionnaires  ne  conrertiiioient  qu*avec  leufs  harangues 
dans  lés  marchés  &  fur  les  grands  chemins  ;  ils  -montcient 
I  fur  une  pierre  ^  & ,  le  bâton  h>aiic  à  It  main  i  ils  improvW 
foient  devant  la  foule  émervaiUée ,  qui  fou  vent  n-atteado^t  ' 
f  as  la  £a  de  i'komélie  pour  aller  chercher  de  l'or-  Ht  à^ 
pro vidons ,  -&  les  -dépofer  auxpieds  du  faiot. harangueur; 
preique  tous  les  grands  événemens  qni  ont  changé  £a  fice 
du  globe,  font  dus  à  la. parole.  *  - 

Mais  un  ufage  trop  fréquent  de  la  tribuiie  aax  h»* 
^ngttesr'nmroit  à  l'effet  On  fe  ^copefty  pour  tenir  iVpi- 
nlon  kït  méine  hauteur,  de  débiter  »  dani  pi&tf^n»  cih 
d^fvancisUfes  ,  des  difconrs  ^tviq^es,  le  joiir  de  chaque 
décade.  Ce  li'eft' pas  là  ce  qu'il  mus.  £int;'.*ceU  reî^ 
femhIero4t  trop  aux  fermons  du^  dunancbç  -Que  les  ora:<> 


ôudff»  cirçonftaaces,  ^ 

Ayons  des^fStes  tous  lea  .décadi  au  moins ,  quand  ce  ne 

feroit  que  pour  édipCer  Sc'reinplacer  le  culte  auquel  nous 
veqons  de  ^K^noncer ,  &, -dont  peut  être,  dans  des  heurôa 
'de  difauvremént^  .1e  fouvenir  s*offrir«it  àl'efjj^r't ,  aco.î- 
jpogné'd^  nùeîiiueii  rcgretsi  .iOîic  icî»  diants  ,  la   dÂtjie ,   la 


j. 


pantOQiilBt ,  I<»  fxtrcîces,  les  jcui  du.rt^e,  too»  imf 
aru  Ce  réunifient ,  pour  prouvtc ,  &  ils  le  peuveiu  Mr^ 
f  eia^  ,  auc  la  liberté  iaipire  mieux  que  la  iuperftilion  « 
&  qu'eue  «  des  folenoit^  pliis  ûitérciTantcs  &  p Use 
belle»,  •         ,  ^  "      ♦* 

\  Mais  quant  aux  harangues ^  il  en  s*en  permet,  qu'elles 
.foient  brèves  et  rares  ;  un  ne  iauroit  en  être  trop  (obre 
&.  Ce  inontfer  laconique»  fur-tout  dans^in  tems  lévoiu- 
ti«an.kire >  où  il f4ut  beaucoup  agr  & 4>arler  peu.  De  l'ac-* 
lion ,  du  tnpuvemcnt  ;  point  6c  paroles  o^ieufes.  On  t 
.dit  qu^  U  Boéfie  eft  It  langage  des  dieux  ;  ilifohs  à  pré- 
fent  que  Vèlôqucnce  cd  la  largue  des  lépublicains;; 
ineis  U  faut  la  teair  en  réfetre  pout  les  grandes  occ'a- 

Ldts  du  pillage  du  fuçre ,  quand  on  vit  «e  peuple  ,  aigrt 
ti  ttpmpéi  df venir  le  complice  innocent  des  agcns  lu- 
Mtefpesy  lâchés  au  rnUteu  de  lui  pour  régs;rer  ou  le 
iC9rrjompre  ,  û  ,  i  l'un  <ks  bouts  de  la  rue  des  Lonr^bards , 
il  y  evoU  eu  uae  tribune  aux  k^anguei ,  il  e&c  iufîi  d'un 
ifratevr  patrU)te  pour  rappeler  U  muliitude  à  (et  de- 
voirs ,  &  ta  calmer ,  en  lui  d^fignam  les  véritables  ac- 
•capareu». 

Avons*aous  befoîn  d'avertir  que  !es  tribunes  aux  ha- 
rifigues  doivent  fStre  inrerdiïes  aux  femmes  ?  Leur  bi*bil 
«Mnable  perdroit  à  franchir  le  feutl  de  leur  n^age. 
Liies  ne  ps^veat  point  erre  unîverfelles  8ii  tout  faire; 
.c'eil  bien  ^fffi^  pour  elles  des  devoirs  domeftiques ,  (ans 
les  inviter  encore  à  parler  en  public.  Cçfl  à  .elles  à  dé- 
lier ia  langue  des  républicains  de  la  p  entière  enfance  , 
&  à  les  mattre  à  meine  de  s'en  fervlr  ua  jour,  utiiemeat 
pour  la  pairie* 

.Ri'^pOTt  dt  Rfiht'fpltm  fur  la  Jmatîon  polUiqui  dt  ùt  ré' 
publique» 

[    T)eux  fortes  d*ennemis  nous. font  la  guerre ,  les  enne- 
V.^s  intérieurs  &  les  ennemis  extérieurs  ;  cVn   à  nous  » 

r'  .u  des  tnefufés  à  le  fols  fagV  Se  hardies;  &  ies^  com* 
Aitre  &  à  les  réfuîre  touSv^  i^  (nui  i^ir  avec  les  uns  tc 
les  autres  févolutionn^tirciiicnt  ^  mais  les  mefures  févo- 
liU'i^^'nnaires  »  tbm  en  s*écartant  des  principes  convnons  & 
^ounuliers  ne  doivent  pot  fit  s'écarter  d.  s  règles  de  ia 
ytii  lence.  notre  république  efl  comme  un  malade  ch^aa 
'qui  le  médaclii  Jeit  cpéier  un   inouvtmant ,  une  crrie 


▼îofepic  pour  fhatTwT  les»  humeurs  qui  corfompent  la^ 
AafTc  de  ioti  fartg  &^  qai  âtraquent  en  filî  les -prîn^ifjes' 
vitaux;  mais  il  faut  qu3  cetfc  crife  (bit  bien  dirigent  ii 
<âttt  qu€  le  méJccîti  en  ait  d'avance  calculé',  pdur  a.nfi 
dire  ,  mathématiquement  \eà  ofFets,  qu'il  Toit  fur  que  les 
wouvemen?  quelle  opérera  ,  auront  des  réfnltatfl  heureu.'C. 
U  fitit  qu'on  nous  pardonne  cette  expreffion,  bSenctga"» 
^(tt  cette  cf ife ,  oui  tel  ti\  le  gourernement  réTofu- 
tîonnalre  qui  doit  gnérîr  par  des  convulfions  henreule* 
ment  ^combinées»  les  plaies  externes  ëc  internes  d'an 
^tat;  d  faut  qu'il  foit  bien  organifé  pour  avoir  Ton  effet 
&  au- dedans  6l  au-deffors. 

'  Les  eiiiiemis  extérieurs  font  fans  âontt  les  ntoins  te- 
doutabfes  ;  mais  le  courage  &  les  contîoifTAnce^  ff)lttta}r<Hf^ 
nefuffi^C.-t  pas  pour  les  v^ihtcre  ,  il  faut  etKore  une  aîiïtà\î 
taAique  que  celle  des  combats;  c'eft  encore  moins  iun« 
ffoerre  de  cauons ,  qu'une  guerre  d'opinions  dçnt  »)  ^'agft 
da^s  ce  moment ,  h  en  nous  battant  bien  l  en  rempON^ 
tant  h)6nie  des  viûoircs ,  nous  ne  nofus  conduirons  pas 
rfaîllétirs  avec  prudence  aux  yeux  dc«  peuples  étrangers. 
Nos  (uccès  auront  peu  de  fruit,  Se  ne  feront  tnlms  qu'tr-»» 
i^UCr  contre  nous  les  puiiïnrnces  neutres.  L'opinion  régie 
l^lnivcrî,;  c'eft  malheureufement  parce  que  les  rois(k  leurs» 
fuppÀts  ont  fdufi'é  l'opinion  des  peuples  ^  qu^ils  en  ont 
tourné  les  bras  courte  nous.  Mais  si  par  des  meiîires  incon* 
iîviérées  noes  Aoiis  montrons»  d'accord  avec  l^  rois,  noits 
fcrvons  Ictïrs  intentions  pcrtidcfs  par  les  écarrs  de  notre 
imagination  «  en  nous.  hifTaot  entraîner  au  gré  des  impul* 
ftons  étraf.gères;  )aiTiais,  iious  ne  parviendrons  à  donner 
à' fa  république  Pat  ti  tu  de  impofante  qu'elle  doit  prendre  9C' 
^u'eîle  do-t  conferver  à  jamais. 

ïl  f;\ut  «lonc  que  la  répubïique ,  pdur  A*Are  pornt  dé*-. 
criée,  vifipendée  par  des  hommes  qui  y  f6nl  déjà  bien 
portés ,  marche  tivtè  fagcfle  au  dedans  At  au  dehors.  CVft 
pouf  lui  imprimer  cette  marche  que  It  confite  de  fdut 
public  a»  par  l'organe  de  Tes  m'embfes,  Rolietfpîeno  & 
cillaud-dc- V^rennes,  préfcnté  un  pliln  dd  conduit^   k» 
regard  dés  outres  pâiifances  6ê  ât  «toas-m^mes.  [tout  par- 
lerons enfuit?  dq  ra|>port*de  Bil'atrct- de- Va  rennes  ;  mais* 
nous  commen<îerons  ^>ar  ceHii  de  R^berfpierre  }  il  rociU  * 
fur  nos  rapports  avec  le  reA€  de  rPuropc  ;  il  néuA  montre 
comment  on  i'cil  sirv»  de  nous  pour  tigrir  l'opHiion, contre > 
nous-mêmes ,  comment  on  s'ea  fei^vi    de   noiM   p«nr  la 
fctcer  k  ncvts  faire  «ne  gncr^  que  Ifi  toit  (ùuh  tow-' 


Ment.  II  el  termlit*  par  un  projet  de  dicret  qu*a  .adoptl 
la  <;onvcn&oii  ;  dccret  qui  fans  doute  fixera  no&  deiUnècs 
ei^  Âxaoc  nos  idées  «  fur  U  tn^i^re  de  nous  conduire  à 
rég^ril  de  tcus  les  peuples,  i  >4crer  par  lequel  l'ans  doute 
nous  coiirer>  erons  res  alliés  qui  nous  font  refiés  fidèles  , 
Qu  ^)our  ainfi  dire  qui  font  reUés  aeutres  ^  6c  fur->rout  les 
luiiles  &  tes  anéric/tas  ,.  qui  fans  doute  militent  bien 
d'être  diAtngué» ,  d  être  chéris  particulièrement  de  nous  «^ 
puifquMs  n'ont  pas  à^  rois ,  puilqu'ils  ont  chez  eux  tout 
U»  'éiéiteersi  de  la  libirrté  ,  qu'iU  em^iùjerc^ni:  quand,  ils 
voudront  pour  atceindre  à  fon  apoeée. 

Nous  croyons  faire  plaiftf'à  nosleâeurs  en  Iei:r  don- 
nant l'eitr^^ir  de  ce  difcours,  qui  eA  écritd^un  ftyle  énergique»-, 

4^  La  révolution  trançaife  a  dotiué  une  fecoulTe  au  inonda. 
lues-  élans  d'un  graad  peap  e  vers  la  liberté  dévoient  dé«, 
pl^lSre  aux  rois  qui  i'entouroîent.  Maii  il .  y  a  voit  loin 
de  cette  difpQfitioA  f^crète  à  la  rélolution  péril leuie  de 
déçlater  la  guerre  au  peuple  fraf^Çais  ,  ëc  lur  tout  à  la 
ligue  monûrueufe  de  ta.ic  de  puiflances  efleniieUeÔM.t 
diviférs  d'intérêts. 

Pour  les  réunir,  il  faloitla  politique  de  deux  court 
dont  Tinfluence  dominoit  toutes  les  autres  ;  pour  les 
enhéi^dir  t  il  falloit  l'alliance  du  roi  même  des  Français  , 
&  Us/  trahifons  do  toutes  les  faâio;  s  qui  le  careûèrent 
&  le  i7i*n»cèrent  tour- à  tour  pour  régner  fous  Ion  nom 
PU  pour  élever  un  autre  tyran  lur  les  débris  de  (a  puil* 
fance,  t 

\Às  tenis  /  cm  dévoient  enfanter  le  plus  grand  des  pro* 
dig^s  de  la  ration",  dévoient  auffi  être  fouillei  par  les  der- 
niers excès  de  la  corruption  humaint.  Les. crimes  de  la 
tyrannie  accélérèrent  tes  progrès  de  la  liberté»  &  les  pro- 
grès de  la  liberté  inultJ[^èreot  \t%  crimes  de  la  tyrannie  ^ 
en  redoublant  fes  alarmes  &  fes  fureurs.  Il  y  a  eu  ,  entre 
le  peuple  &  fes  ennemis,  iineréaôion  continuelle  dont 
le  violence  progreflive  a  opéré  en  peu  d*années  l'ouvrage 
4e  piufieufs  fièclcs. 

•  Il  eft  connu  aujourd'hoi  de  tout  le  mondfe  que  la  po^î'^ 
tîque^u  cabinet  de  Londres  contribua  beaucoup  à  donner 
le  premier  branle  à  notre  révolution.  Ses  projets  étolent 
Yijfes;  il  vouloir,  au  milieu  des  orages  politiques,  con-^ 
duire  le  France  épuifée  &  démembrée  à  un  chanznnent 
de  dynaftie  »  &  placer  le  duc  d'Yorc  fur  le  trône  de 
I«oins  XVI.  Ce  projet  de  voit  être  favorifé  par  les  ihtri* 
gués  &  par  ta  puiÔance  de  Ix  maiioii  d*Orl£àns  ,  dent 


W2hef,  enneniî  de   la    coor  de  france  ;  ftôît  deptsW) 
i^  ^'temi  étroitement  lié  avec  celle  d'Angleterre.  Content' 
àea  ii0.iii£ur&  de  ii    Vengeance  6c  du  titre  \ée  bcau-pcre 
du  roi,  PinCoucisint  Philippe  auroit  fttctlement  conlenti  k 
^tï»t  U  carrière  au  leia  du  repos  A.  de  Im  volupté.  Uesù- 
ciitie^a    do    ce   plan    devoit    aflurer    à    TAngieterre    le« 
tr^is  grands  objets    de  fon  ambition  ou  de  la  |aloui!è;' 
Toaloii ,  Duiik^r«|ue  êL  ii#s  colotnes.  Maître  à  h  fo»  de 
ce4  i^iportantes  p^ffeffiofls»  maScrè  ai  li  tner  &  de  \z* 
Fronce  y  le  gouvernement  anglaU   auroit    bientdr  forcé 
^Amérique  à  «r entrer  fous  la  doonnation   dé  George.  Il 
tiï  à  remarquer,  que  ce* cabinet  a  conduit  de  front,  en' 
Ff^hce  Se  dans  tes  Etats-Unis, deaz  intrigues  parallèle» « 
qui  tendoient  au  métne  but.  Tandis  qu'il  ckerchôit  à  iépa-- 
rer  le  mrdi   de  la  France  du   nord , ,  il  cortCpIrott  pour 
détacher  les  province»  4*epten(rtonales  de  rAm&iqitc  des' 
proTinces  méridionales;   ti  comme  on  s'efibrce   eticote' 
aujOMrd'htti  de  fédéraiifer  n^tre  république ,  4n  tra\'aiiie' 
Ik  IPhiiMtetphie  à  rompre  les  Kens  de  la  cotif^détatien  qot 
uritlTent  les  diâTérentcs  portions  de  la  républrque  aiiiéii- 

'-  Le  moment  étoit  arrivé  oh  le  goily^rnement  brîtait* 
mqîse ,' après  noifs  avoir  fnfçité  tant  dVnnemiâ  ,  avolt 
réfolu  d'entrer  lui-n&éme  ouvertement  dans  la*  ligue  ^nc- 
rbte;  ma  s  le  voeu  national  &  te  parti  de  i^^olitiort' 
conuàrioem  ceproiec  du  miniflére..  Briffot  iu'tlht  décla- 
rer ta  guerfc  ;  on  la  déclara  en  même  letfts  à  la  HoU 
lando -;  on  la  dédara  à  rEfpagne,  pàr^èqua  ruoui' 
n'étk>fts  ^ntflttni>tnt' préparés  à  <^mbâftrtf  <kb  nouveans' 
ennemis^  &  que  la  iio:te  erpagnoleétoif*'f^r€te  4  i'e  jour-' 
,di[^  à  ta  fiotte'ang^alfe.'  "       •.:,...*... 

'^•'Pàr  Hine  AktaliisKiMrttrre ,  là  répoMtque  («*tv^ve  encore* 
m^réfentée  auprès  des  ancret  puiffances  poT  les>  agens-de< 
tranllref  qnMle  a  punit.-  Le  beau-frère-  de  firiffot  ti  të 
ç&tk(tA  géfiértd  de  la  France  {»rè9*let  Etat^Uitis.  Un.  iim.f 
hofnme .  nommé  G.ncflf ,  envoyé  pàrLebrim  il  paf  Briffloa 
à  Philadelphie  en  qualité  d*agent  olénipotentiatfey  a  lem^ 
pR  fidèlement  fes  vues  &  les  tnitniâtona  de*  la  fafiioiy 
mit  Fa  cikHfi.  11 -a  employé  lea  moyens  les  plttsextraor-^ 
dHftairef  pour  irriter  le  gouvernement  américain'  comre 
nous  ;  i)  a  dfeâé  de  •  hii  parler  ,>  fans  aucun  piétette  f 
snrec  le  ton  de  la  menace  »  -éi  de  lut*  faire  des  •  prop^fi* 
rions  égllem snt  contraires  aux  intérâts  des  i^^xx  nations;* 
il-  »*cft  cfibrcé  de  rendre  nos  princi|>e9  fnrpeCAs  ou  redott« 


iphbt  r  t9  k»  oucrant  pu  .cics  «pp^icadom  rid΀u*#s.  Fwt 
Un  coimtfte  bien  rexnarqtuble  t    cmcis  ^u*à  Pan»  ccûic 

EV  rayaient  envoyé  p^r^ecutoiciit  le>  foctetéf  popnlairci^ 
um^oient  comme  des  anaichiAe»  k$  répuMiciitns)uua»i 
'  «vet  courage  contre  la  tyrannie  ,  Geoefl ,  *  Pîiib<Ie)p})#t  ». 
fe  failoit  chef  de  dub  i  no  cefloit  de  faire  &:  de  ^o- 
«oquer  des  motions  so^  injuriâufcs  ^u*m<^aîétanres  pour 
le  teftsvctncment.  Ceft  ainii  que  la  ixtcine  faâion  qus' 
tn  rrascc  vovioit  r^dvire  tous  Ifs  pauvres  à  la  condi» 
t^cn  d*Ilocts  f  &  fouinenre  le  :peùple  à  i'anflocratî^  des 
licites  ^Touloit  en  an  inflant  fi&r^chÀs.ti,  armer  ^«a  lesr 
nègre»  poar  4^tTuire  nos  colonies. 

Le»  mêmes  maoceuvres  fureot  employées  à  La:  Porte*^ 
per  CfaoifettUGouffier  &  par  foa  fuccclSrur.  Qui  croiroU 
<|ué  Fa»  »  établi  des  clubs  français  à  Conûamincple  ^ 
qu«  Pon  y  a  tenu  des.  aâembUe^  primaires  >  On  lent 
<{Me  cette  •p4ssnon  ne  pourrit  être  utile  ni  à  notre  caufe, 
m  à  n^  pijncipes  ^  mail  elle  ctpit  faite  pour  alarmn  m! 
pour  irritelr  U  cour  ottomane.  liC  turc ,  rennemi  nécff*^ 
tih're  de  uo*.tMtm^9,ypt\\t  ic  fidèle  allié,  de  la  France» 
■égtigé  par  le  gouvernement  français ,  circonvenu  par  les^ 
Wfignes  du  cabinet  britanitiquç  ,  «  S^^^é  )ur(|u*tcj  une 
neutralité  plus  fu^efie  à  fcs  propres  intérêts  qu'à  ceu* 
lie  la  république  frapç&ife.  Il  paroît  néanmoins  qu*il  #ft. 
F^t  à  fe  réveiller;  mais  fi,  comme  on  l'a  dit ,  le  divan. 
eil  dirigé  par  h  cabinet  de  Sai nt- James  ,  il  ne  portera, 
point  les  forces  confU-e  TAutriche  »  notre  commun  ennemi, 
mi'il  hit  feroif  {facile  d'accabler ,  niais  centre  h  Ruffi^  • 
eost  la  puifiancc  iataâe  pfut  devenir  «ncprt  upe  ibis 
recueil  4es  armée»  pt.tomanes. .       ,      . 

Il  eft  un  autre  peuple  uni  à  notre  caufe  par  des  lîtas, 
nonmotDs  putffans»  on  peuple  .dont  la  gloire  «fi  d%vi(ir 
bttié  les  fers  des  inémes  tyrans  qui  nous  font  la  guerre  ^. 
m  peuple   dont  laîliance   avec  nos  rois  offroît  quelque 
choie  de  bitarre ,  mais  dont  l'union  avec  la  France  ré* 

Ïublic^ine  eft  wfli  nstureUe,  qu'impofatite;  je  veujt  par-. 
Tdcs  fttifles.  La  politique  de  nos  ennemis  a  iufqu'iiciL 
époifé  toutes  fes  rtffiources  pour  les axmfr  contre  nous,  yint^i 
(rudeiice  ,  Tinfouciance ,  la.  perfidie ,  ©çt  concouru  k  W 
'  leciNKter.  Quelques,  petites  violations  de  terfttoir*,  des. 
fUciM»  inutiles  &  minùtieures^  des  injures  gratuites 
lelerées  dans  les  journaux  ,  une  intrigue  très^aâive» 
dont  les  principaux  foyers  font  Genève,  le  Klom-Tcrri- 
kit  i  6i  cfx  tains  ccmiié*  tcrébrCMa  qui  fe  tiçBAJnt  à  P«^. 


fftf  m^pofit  it  baniqurcrs  ^  cPétraagen  &*  Hmnga^ 
«oateris  dTiMi  fnafque  de  patriotîfoc  ;  tout  a  ^cé  a» 
■^  ui^g^  IKMr  les  déterminer  à  gtù&x  la  ligue  de  .mv 
^fiiieniinis^ 

Vouléz-yow  «onnoitre  far  un  féal  trait  toQte  Hinpoi^ 
ttiiçe  qise  ceux  ci  mettent  au  Aiccès  de  ce»  xnfichioac^oiifi^ 
^  en  oiéaie  teiàpa  toute  la  .  lâcheti  de  leurs  moyens  f 
ii  Aiffira  de  voos  faire  part  du  baarre  ikaugdme'  ^ 
les  autrichiens  v»ienasnt  d'employer.  Au  moment  o&  )a«* 
T«s  terminé  ce  rapport ,  ie  comité  de  iabc  public  a  reça 
i«  xMte  fuÎYante ,  remHe  à  la  chancellerie  de  Bâté. 

#»  Oaft  le  i8  du  mois  d'oflobre  que  l'on  m  agité  as 
^y^^  ^  falur  public  la  qucftion  de  i'inTafion  de  Neu^ 
^iuteL  La  difcudUn  a  été  fort  animée  :  elle  a  doré  juf. 
5[ti*à  deux  heures  après  minuit.  Ua  membre  de  la  'min^' 
^«4  «y  eft  feuJ  oppofé.  L'affaire  n'a  été  fupcndue  que 
parce  que  Sjint  Jtift»  qui  en  eft  le  rapporteur,  cilpmi 
P©»ir  Mlface  :  mais  on  fait  de  bonne  part  aftueHemem, 
q«e  l'invafipn  de  Ntuf-Cfeâtel  eft  ré(oUic  par  ie  comité.  # 
.  H  eft  boii  de  trous  obferver  que  jamais  il  n'a  éié  quef* 
tio«  de  Nenf-châtel  au  comité  de  laiut  pid>lic 

Maïs,  aiin  que  vous  puiiliez  app;écier  encore  mreus 
la  foi  aqg  aiie  6(  -autrichienne  ,  nous  vous  apprehdfow 
tju'il  y  a  plus  d'un  mfois,  il  a  voit  été  fait,  a^  comité  de 
Mm  publie,  une  propoiition  qui  offroît  à  la  France  itia 
avaarage  infiniment  précieux  dans  les  crrconflances  oit 
■OUI  êftom  :  pour  l'obtenir^  il  ne  s'agîOoit  que  de  faire 
-«•e  tnvafian  dans  un  petit  état  enclavé  dans  natrefer-» 
rttoh-e^  (te  allié  de  la  Suiffe;  mais  cette  proppfi^ 
.^it  iojuftc  &  contraire  à  la  foi  dea  traités;  nous.k 
'ejeft&mcs  avec  indignation. 

Sappofons*  la  Frahce  anéantie  ou  démembrée ,  U  monde 
pojbtiqua  s*écrou(e.  Otex  cet  allié  puiflant  flc  aéceffaire", 
qui  gatanTiifort  l'indépendance  des  médiocres  états  contre 
les  grands  ddpotés ,  TEurape  entière  eft  aflcrviê  Les  pe- 
'tits  princes  germaniaues,  les  villes  réputées  Ubrea  d# 
i'ADfinapnc  iônt  englouties  par  Jes  maifons  ambîtieufee 
•d'Autriche  de  de  Brandebourg  ;  la  Suède  St  le  Danemark 
deviennent  t6t  ou  tard  la  praie  de  leur  puiflansvoifmsj 
le  tMrc  eft^epoufie  au-delà  du  Bofphore  dc  rayé  de  la 
Itfte  des. puf fiances  européennes;  Venife  perdies  richefiel^ 
fpn  commerce  &  fa  conCdératlon  ;  la  Tofcane ,  te 
'cKiflence  ï  Gènes  eft  effacée;  l'Italie  n'efl  plus  que  te 
joeqi  das  d«if  otjss  ^mi   rent4Ufwn4  ;  la  Suifie  eA  rédtiîK 


^  b  miière  ;  &  ne  reomyre  plus  l'éftferglv  ^e  Cm  afif* 
.^tie  pauvreré  lui  avoïc  donnés  ;  les  defcendams  <tr  Gcit- 
J«fine  Ten  fuccemberoient  ibm  Im  dFortt  des  tyran» 
humiliés  &  vaincus. par  leurs  aieu'c.  Ck>mment  orerovent- 
îb  invoqacr  feiilement  les  veirui  dt  leu»  pères  SIC  1< 
.siom  ûué  de  la  iibcné,  {fia  réptlU'tque  franç^MTeaVoït 
-hi  «^uiiite  fou»  iettrs  yeux  ?  Que  feroii  ce  s'ils  avoîem 
.«Nirribtté  à  (a  ruine  ?  Et  vous ,  brftves  américaiiis  ,  ionx 
h  liberté  ,  cimentée  par  notre  ïang  ^  fut  encore  gaininde 
.par  floue  aihaoce  ,  quelle  feroic  '  votre  ideftinée  ,  fi  noo^ 
»'ex.flton»  plus  ?  Vous  retomberiez  fous  te  joug  honteuc 
'  Jic  vos  Mcierts  maîtres  :  la  gloire  de  nos  comnauHs  «x- 
f  ^oits  ferott  ilétixe;  les  titres  de  liberté ,  U  déclaratùcRi 
^  droits  de  rbumanité  £eroit  anéantie  dans  les  deux 
mondes  '  '    ^ 

^Que  dis-je  }  Que  devîendroît  l'Angleterre  elle^ménie*? 
i^éclat  éblou'flant  d'un  triomphe  crlmioel  cpuvriraft*  il 
l«dg-4ems  (a  détreiie  réelle  &  Tes  plaies  invétérées  ?  il  eO 
ua  terme  aux  preâîgfts  c|ui  fouttennent.  Pexiftcncc  pr^ 
csire  à'une  piûditnce  urtiki elle.  Quoi  qti'on  puiCTe  cfire  , 
Krs  véritables  puiflances  iont  celles  agi  po('»é'ient  la  teri^. 
Q«J'un  ^our  elles  veuillent  franchir  Vint^rvalle  qui  *e^  fé- 
parc  d'un  peuple  purement  maritime,  le  lendemain  il  ne 
Ura  pltu.  .C<ft  en  vjiîn  q^i'une  île  commerçante  croit 
>*»ppttyer  Air  Je  trident  des  mers  ,  6  fes  riva^u  ne  fo;tt 
^étisndu»  par  ÎAjuAicc  Ck  par  l*in:étct  des  nations.  Bteniot 
peut  «être  nous  éotLnçToiïik  au-monde  la  déraonftration  de 
«ccte  vérité  pelitrqae.  A  notre  défaut,  l'Angleterre  la  don- 
«eroic  elie-méaif^^.  Dt]4  ^dieuie  ^  tous. les  peuples,  énor- 
.Sf^eiUitf  du  i'uccca  de  ;cs  crimCJ ,  elle  fbrceroit  bientôt  Tes 
fivaux  à  la  punir. 

M«s  ;^vant  âe  perdre  fon  esiilhcce  phyiîque  &  eom- 

fneiciale»  elle  perdroit  fon  exiilcnce  morale  6l  politique. 

Couaiacvt  c^tiirivtroit  c.ic  les  reites  de  la  liberté,  quand 

la  Fronce  Miwït  pirduU  ù^iw?,  quand  te  dernier  efpoir  des 

^atait  de.Vhumaïuté  1  .ro-t  évam  u>  i  (Comment  les  hommes , 

attachés  ^ux  maxime  de  ia  coiiihtuticntelle  qu'elle  •  ou 

qui  en  d^lnent  la  liForme ,  pfturroient-<ls  lutrer  contre  uo 

r*>inillèie  ty ranntque  ,  devenu  plus  inCoient  parole  ioccès 

cie  fcs  imiigues^  &  qui  abufetoit  de  fa  profpéiité   pour 

.étouffer,  la  raifcji,   paur  enchaîner  la  peuféc,  (UMlf  op' 

.pfiip^i  !a  uatiou  »  ?  .      . 

An.  V  La  ccnvcniîon  n,it:oni!e  déclare,   au  nom  da 
■,peypc  feui:vvis,   q:;c  l- r-îaiiulon.wcnflantc  de  la.|cpi^li- 

<^a5 


ifif  €0  Jefe  montrer  ternb^  eiir«fa  fes.  €nftet9lf,>'géné- 
Tcùfe  envers  fes  allies,  jufte  ienventous  les  peuple^. 

II.  Les  traités  qui   lieut^le  p^û^^le.  ftaaçais  aux  Etats*  * 
Unis  d'Amérique  ÔL  fiux  Ontons  SiiUîes ,  kcotkt  fidôlemént 
exécutés.  .  •..<!- 

III.  Quant  aux  modiâcations  qui  aiiroîent  pu  étreiii« 
ctrffitées  par  ia  révolution  qui. a  changé  le  gouvernettient  . 
français,  ou  par  les  int^rures  générales, &  extraordinaires 
(.Uâ  la  république  a  été  obligée  de  prendre  momentané-  * 
inenc  pour  la  défenfe  de   ion  indépendance  2^  de  fa  li-  ' 
berté,  ia  convention  .naticna  e  le  repofe  fur  la  iôjauré 
réciproque  &  fur  Tiatérct  cofpuiun  de  la  république  &  d«  ' 
(es  alliés,  ^  :.i  •  '         •  .* 

iV.  La  convention  natlon^e  enjoint  aux  citoyens- -JSt  h 
tous  les  fonâionnaires  c;viis  ÔLMnilitaires  de  la  républtlli/e  ' 
de  refpeâer  &i  faire  ryfpeâef  le  territoire, de  toiues  les  na- 
tions neutres  ou  aillées. 

V.  Le  comité  de  lai  ut  pulilic  e(l  chargé  de  s'occuper  des 
moyens  de  refferrer  de  plus  en  plus  les  Itens  de  l'i^nion-dc 
dé  lumitié  entre  la  rép^bl.que.èc  i'es  alliés^  •& -notaounenc  '' 
les  Cantons  Suifles  &  les  £tati>-Unis  de  TAniérique. 

VI.  Dans  toutes  les  difcuffions  fur  les  objets  par- 
ticuliers de  réclamarions  jreipecèives  ,  il  .manrifefteRl 
aux  hntîons  amies,  &  notamment  aux  Cantons  iSuifles ,  ' 
&  aux  Etats-Unis  d'Amérique ^  par  tous  les  moyenf  ^ 
compatibles  ^véc  les  circonAanccs  impérieu-es  où  Ci 
trouve  ,  la  république  ,  les  jfcntimeps  d'équité  ,  de  bien- 
veillance &de(iime,  dont  la  nation  fi;ançaiie  dl  animée 
envers  eux.       .  .  ^ 

Vn*  Le  préfent  décret.  &  le  rapport  du  comité  de 
falut  public  Auront  imprimés  &  traduits  dans  toutes 
les  langues,  répandus  dans  toute  la  réptibltqae  ,  & 
dans  les  pays  étrangers  ,  pour  attêfter  à  l'uaivefs  les 
principes  de  la  république  frança  te.^  &  les  ^attentats 
de  fcs  ennemis  contre  la  fureté  générale  tle  tous  ^  les 
peuples.  "^ 


On  nous  demande  un  autre  nom  i  la  pTace  de  celui 
de  Bicétrt  ^  dont  on  fe  fert  encore  pour  défienêr  l'hôpi- 
tal général ,  qùi.eft  fur  le  chemin  de  Paris  à  Viljuif.  Nou^ 
fommes  fort  cmbarraffés  pour  répondre ,  attendu  que  cette 
ma^on  efl  habité^  par  deux  claffes-de-  perfonnes  bien' 
différentes.' Car ,  comme  autrefois  ^  on  y  loge  encore  aujour* 

^^^  a  16  ,  tom.  17.  '  C 


dlittl  feaile  mtmc  toit  l«  vertu  indigente  &  le  crîme 
cQfidftffiot  ;  depiBsipiek{fle  remi  même ,  on  yii"]aîm  q  laiî*  ' 
tîtéde  gens  fufpem  oit  prévenus  de  quelques  délits,  teU 
oye  des  prêtres ,  des  nobles  »  des  tnagiâra^s  d'ancieii^e 
date.  Ce  tnélahf;e  ndultère  convient  peu  ,vce  (éhùfic  , 
foQs  le  régna  de  la  raiion  &  de  la  juftice:  les  iolit  de 
l'égalité  ordonnent  «a  mdoie  traîtemsnt  pour  les  coupa- 
bles pauvres  on  riches;  gnais  il  réputé  de  voir  entalFer 
d^ns  le  même  lien ,  l'indij^ent  honnâte  éc  rh6mme  deftiné 
a  la.  chaîne;,  par  conféqnent  une  maifon  qui  rcn  ermedes 
ofcjéb  auifi  difparates  n'eft  pas  facile  à.défigner  (bus  utte 
feule  dénomination.  Avant  la  révolution  elle  ferVoit  .à 
Tecevc^r  les  immondices  de  la  trop  grande  popuUtion  de 
Paris.  Jttfqn*à  ce  qu^on  ait  régénéré  tuut-à-faif  cet  établit- 
fement ,  coafervons-lui  te  nom  mu  exaâ  âihôpltal-généràà. 
Oa  •  fegrette  qu'on  b&dment  audi  vafie  &  fi  heurenrément 
fitué,  ne  fois  pas  plut5t  une  maifon  de  fanté  à  fufage 
des  convalefcens  de  Vhôul-dieu  »  &  des  autres  hofpices  de 
P^ris  ;  akw»  rien  n'empécheroit  d'y  donner  en  même- 
teois  i'hofpilaté  à  de  pauvres  familles  qui  o'auroient  d'autres 
tofts  que  ceux  de  la  fortune. 


,On  lit  dans  les  journaux  que  le  mimftre  de  la  marine 
vi^t  de  donner  ie  grade  de  chef  d'efcadreau  citoyen  Cornic^ 
ancien  oi&cterdelamarioe marchande,  qui  étoit  depuis  entré 
dans  celle  qu^  l'on  diftinguoit  par  le'^mot  profcrrt ,  rvyaU ,  oii 
il  ne  put  relier  par  les  menées  8c  l'intrigue  qui  conduifôient 
r^fprit  de  ce  corps.  Il  doit  plutôt  ce  grade  ail  choix  qu*ont 
'  fait  de  lui ,  les  repréfentans  'du  peuple  près  les  côtes  de 
Breft  &  de  l'Orient  J«an-Bon-5aint-Atidré  &  Bréard, 
dont  on  ne  peut  trop  louer  le  zèle  ,  &  qai  pir  leurs  talens 
fint  remis  tout  dans  Tordre  fur  ces  côtes. 
.  11  étoit  trèsnnftam  que  ces  deux  repréfentans  du  peuple 
priffenf  des  mefures  de  Vigueur.  D'abord  dans  la  dino- 
Lition  de  la  fociété  populaire  de  Breft,  qui  étoit  toute 
gangrenée  d'ariflocratie ,  &  du  foyer  d^  laquelle  il  parok,. 
par  le  rapport  que  Jean-Bon-Saînt* André  a  fait  fur  les 
mônvemens  qui  ont  eu  lieu  fur  notre  cfcadre,  comman- 
dée par  le  ¥ice»-aminJ ,  Morard^dé^Galles,  tfhoûvemens  qui 
paroifibient  tendre  à  une  trahilbn  fembldole  à  celle  qui  a 
eu  lieu  dans  le  port  de  Tonion  ,  que  les  traîtres  ennemif 
-de  la  république  couverts  du  mafque  de  la  popularité ,  cher- 
tkoicnt  à  propager  las  erreurs  .du  fédéral :fme  ,  aiin  de 


,(  M9  ) 
fair£  écrouler  la    mor.ugae  ,  ^  «lAiite   par  tm  ^fl^* 
ment  ptovifoîre   pour  içaint^ènir  «'orcire'  <8l  la  dUcipItnft 
dans  la  mânne  ,  lufqu  à  ce  que  la  iQnventîon  aU  défi*- 
niti veulent  Jccréce  un  code  pénal*  i^ar  tji|ie. 

iteft  xnêin'e.à  diûrcr  que  tes  moyens  que  cri  repfé* 
rentaoi  du  peyplcvont  employé  pciir  ar^rêter  les  fuites 
fuiieftes  4^  CCS  mcuvèmens  i'e  trouvent  appuyée»  par  nos 
A-^es  les  marii>s.<ic.  toutes  les  côtes  d^  la  république, 
avec  la  m ènVe  énergie  qu'a  employé  la  fccicté  popuair^ 
de  Saint  Bricux' dans  ion  adretle  aux  matins  de  l'eilnidjEe 
rentrée  à  Brcil.  Cette  fociété ,  ea  leur  reprocbfàiit  h  honte 
dont  ifs  fe  font  couverts ,.  les  éncpuragt  &  leur  prouit« 
que  lelpri  de  ÏÏibordînation  cfl  le  Icul  avantage  qu'ils 
doivent  cjicrchi^r  ôt  quM  leur' fera  accorder  i'cltîïne  ta 
mcme-^^nis  qu'il  les  concassa  à  la.  vtâoire.    • 


i 


Dans  le  bon  tems  où  Tofi  pendoit  pour  le  vol   d'u^ 

mouchoir  y  «où  l'on  ccndamnoit  aux  gâlèies  perpétuelles 

7nci  payfan  p6ur' avoir  tué  Iciiévre  qui  lui   mangeoit  ùsr 

.'légumes ,  ou  font  avoir  fait  provifion  de  fe!  un  peu  atf- 

«delà  de  fes  ijefoins  ;  dans  ce  mêmé^tems,  pourvu  qaVn 

pût  trouver  un  ciutioAnemeirrt   de  4  à   500,000  Hv.  oh 

laTcit  le  droit  da-fe  faire ,  en  rno.ns  dt  fix  années,  une 

'fortune  d&^^\à6  miiltcns  ,  n'importe  par  quel  moyen ^, 

<  iblt'  en  ven^^nt  à  fon»  profit  les  marchaodifes  prétendues 

prohil^ées  qu*oQ  faifoit  la.îir ,  fôîi  en, s'appliquent  le  trop 

"iti  y   trouvé  dans  le  ceilîcr  ^^^  pëté  d/e'  famille  ,  foit  en 

s'adja^ant^pour  frais  de  régie  les  deux  tiers  âti  impo^ 

Allons  énormes  qu'on  prèle  voit  avec  fiaHbaric  fhr  le  pailt* 

yrc ,  de  préférence  au  riche ,  fitc.  ôtc.  â^c. 

Enfin  ,  les  \Q^rs  de  la  jull»  e  j.vivejleJîe  font  arnvés.^Va 
décret  de'  la  Convention  met  en  unenation  tous  les  fer- 
Imrers  6c  receveurs  généraux ,  ainfi  que  les  Intendans  des  ' 
ci- devant  pcoyirtccs.  Toutes  ces  vampires  font  détenues  Ic^us 
îe  jncme  toh  dans  le  ci- devant  monadèrç^e  Port- Ro va!  ,  . 
rue  de  !a  13ourbe;  comme  ces  brigands  ont  volé  Pétat 
^de  compagnie  ^  on  les  aréunis  'pour  qulls  rendent  leurs 
coTpp/es  en  commun.  Il  fera  curiéuk  de  voir  comment  ils  s'y 
prehdronr  poiir  jùftifier  leurs  déprédations. 

Mais  «fatis  doute  qu'ils  n'en  ler^nt  pas  quittes  pour  U 
rcfiltution.  Sans  doute  qu'ils  feront  punis  de  toutes  les 
atrocités  qu'ils  ont  commifes  envers  une  infinité  de  fanûllet 
hannStïs.  D'un  trait  de  plante^  Us  affamolent  toute  nne  pr^"* 


ijiftcc  &  rédufoîent  à  raumohedesmiîiier$4çbon<  citqyeivj» 
n«tt/c!ix  encore  cFen  erre  quittes  poui   la  ruine  île   îcur* 
it«rin«frou  dé  leur  commerce  l  Tant  d'jicis  ébicnc  incar- 
cères;, <.ondamiiés  à  la  raiïïo  ou  à. la  potcoce»  pour  avoir 
i"x      "  ^*'*^"  appelfoît  Us  droits  du  roi',  &  les  fermiers 
'généraux}  n^entendoiefrt  pas^  raifbn  fur  ce  chapitre.  Dan» 
ie  ten^s  de  leor  toute-puiffdnce ,  il  ny  avok  nende  plus 
-arrogent ,  de  plus  impitoyable ,  de  plus  lâche  6c  de  plus 
.libertin  ^u'un  fermier- gtnéraf.  U  cû  de  vils  paraîytes  qui 
•regrettent  les  dîners  de  ces  meflieurs,  oh  l'on  buvoit  dans 
'**^  "^^^"^^^^  îe  rang  du  peuple.  Un  fouper  fin  d'un  fermier- 
général  auroit  ruffi  pour  Tcntreticn  de   tiiut  urf  bataillon 
îils  br;ives  volontaires  pendant  une  campagne. 

Les  habitans  de  Rouen, ont  réhabilité  artrec  pompe  la 
mémoire  de  Jourdain  6c  BorJier  ,  à  l'endroit  môme  où 
ils  furent  juc'iciaircment  alVafrinés  le    m    août   1789.    Ils 

,onf  été  :bl5nnellc'n>ent  proclamés  les  amis*  ^  peiiple  :' 
une  colon jc   fera  élevée  en  leur  honneur  ao.lteu  mécne 

.de  leur  iDpplicc ,  ÇiCAts  deux  qu..is  de  la  ville  ieroat 
dcfignés  Tous  les  noms  de  ces  dei'x  martyfs  ^.dVn  amcUr 
ardfnt  pour  h  liberté,  On  a  célébré»  à  «tte  occ^ca, 

^ppi'iêtç  civique  ,  à  laquelle,  ont  afliUé  1er  ^ittorités  conf- 

jti;uds  &  les  loci^tés  populaires!  La  commune  d^  Rotien 
s\A  chargée  de  ledu camion  des  enfans  xle  Bordier   6c  de 

Jourdai4). 

On  affiire  que  l'Angleterre  a  chargé  fcs  ambaffadcurj 
aHipVès  dé  touus  les  cours  de  leur  communiquer  uâ  plan 
jde  paix,  avec  la  république  françaife.  ' 


^  Le  tribuna^  révolutionnaire  a  condamné  Marguerite  Fran- 
çois Dupoiî-Dutertrc,  âgé  de  39  ans,  ci-devant  miniftre 
da  la  j  ;lVice  \  &  accufateur  public  au  tribunal  criminel 
du  département  de  Paris,  &  Anto! ne-Pierre- Jofeph-MaTie  * 
Sarnavc,  âgé  de  31  ans,  nàti-f  de  Grenoble,  ci-devant 
avocat  &  membre  de  I*aflemb!ée  conAi tuante  ;  tons  deux 
jdccrétcs  d'accufation  par  aâes  du  corps  légiflatlf ,  des  i; 
&"  29  août  179a  ,  comme  prévenus  d'avoir  attenté  à  la 
fouver^inçté  nationale ,  ont  été  exécutés  fur  la  place  di 
la  révolution  le  ^Frimafre. 

Tvtal  des  prifomiiers  de  Paris,  du  7  Frimaire,  '^^^t; 


.  Le  théâtre  de.  la  république  repréfente  avec  fucc^  une 
tragédie  tuywvtW^  ^mùxvXéti  Arttafktlt,  Ceft  le  nom  de 
•l'hêroïîte,  de  la  pièce.  El  e  s*empoJf6nne  pour  fe  dôtaire 
plus  rûrç;nicnt  d'un  tj tan ,  boKrreau  de  (si  fami  le  &  deftruc- 
teur  de  U  iibertc  de  Ton  p*!y$.  Auifi  le  courai^eux  dévoue- 
ment aune  fenlime  £art  révoiucion.  Il  y  a  des  vicr*  bien 
tournés,  de  beaux  mouvemens^  des  fituationsitouch^ntes. 
L'auteur  eô  le  citoyieh  Rpnfin  ,  comn>and^t-général  de 
Vârméé  révolutionnaire  ,  connu  par  d'autres  prodiîftioi» 
dran^atfque»  qui  dénotent  du  talent  &  font,  preuve  de 
patrioîtl'm'e.   « 

Uftê  des  condamnés  à  wiort  pur  .U  trUtunàl  réitùiutiatmakt. 
Du  1  Brumaire  au  i  FHmaire» 

Louis  Antoine  Lart>che  ,  âgé  de  44  ans  ,  ci- devant. /jiohle  ,  ^î- 
devanj  grand  vicaire  de  Tévèque  d'A^cn  ,  natif  de  Fontcuil ,  dépar- 
^tetnent  de  la  Haute-Garonne»;  convaincu  d'avoir  i  à  l'aide  de  nux 
paffeports ,  par  des  voyages  à  l'étranger  &  dans  Vînt^rTeyrf  entrer 
teru  des  intelligences  avec  les  eunemis  de  la  république. 

Marin'f  manouv^rier  ,  natif  de  Cliaoïpicux,  départefoent  de  Seine 
*<8c  Oife  ,  cohvsincu  d^avbir  tenu  des  propos  teiidans  ,à  >  r/^tablit  1^ 
loyauté  en  France.  .,     "         '  ' 

*'rîerrc  Claude  ^^^la/pn ,' .çgnbnnicr ,  natif  de  tjron  ,  .convajnca 
jd'avoîr  tenu  des  p.rc^7o<icîid?'ns  à  cbranlcr  la  fidâité  ^es  foldat# 
de'IS  Tépûblqiiêtrançliiè  ,  6t  a  rétablir  la  royantc  eirJFrcjn^je, 


Lorfque  le  jugement.^  été  prononcé ,  Vala^^'é  sV (t  donné  un  coup 


Français,   ,         . 


^.e  poignard  daiij  le  ccewr  Çc  cft  tombé  mort,.lKjj  é^é  conduit  commcf 
hi  autres  au  lieu  de  rtxccuUtjuî,  i^iis  une  cûairette  paEticuliire^ 
pour  être  enterré  avec  eux.  (ro^'ci  n^.  2Xj.p'agc*aa5.) 


Nicolas  Ler^i ,  âgé  de  35  ans ,  sxé  à  YcrTsiliçis,  gfînfUrnie,  demeu- 
mt  À  Orléans,  *        ^»'      •  ' •- ^       ^ — '-—     J-- 

propos  ter dans 


rant  A  Orléans ,  convcuci»  ^d'avoir  tenu  «le  ^9  s^fir&  dcnjier,  de^ 

Topos  terdans  à  faire  mécçnnoître'les  autoriîcj Jxauimes,        ^    • 

André  Vefchamps,  horfoger,  demeurant  «VTaris,  t&dbourg Sainte 


I^nis»  cocYg^incu  «ravoir  tenu.»  ^ns  uu  caf^,^  ^autres  «lieux  ,  des 
fiopos  art! -républicain^     ..  .*  /   -V  ♦     ;      . 

,  Ofimpe  de'  botfc.i  ^  femme  de  lettres,  fe  d4U9i>t  veuve  Aubry» 
l^ée  defSl  ans^  native  de  ^Mpmtuhan,  convaincue  d'èj;rei  l'auteur 
d'écrit»' contrc-révoli;iionn«ir2s'&  attentatoires  a  la  fouvitraineté  dit  • 
^cuple^.  •  ..  .  ç?  *       . 

.   Guljtaume  Antoine  L£mo>'a««firs,;dabrieI  torc^tl  ia  ftuiS\mo% 
Lacomhe ,  tojxs  trois  membres  de  la  commiffion  préteodue  populairf 
de  Bordeaux,  livrés  for-le-chf.ii'Jp  4  l'ex^cu^çur  dés  jugeMenit, cri* 
fninèls  ^  conformément  à  la  ici  du  6  août,  qui  npt  bars  oe  la  loi  taua 
Îm  membres  de   cette- commiffion,»      • 
René  liideauj  maçon,  oHicier  miTnicîp;»!  du  Pont-de-Céj 
Jean  CAjxjj,  meuuif^âr,  ottcioT  municipal  du  Pon<^de-Cé  i 
.  Juillien  Cailleau,  tonnelier,  cfHci^sr  municipal  du  PoAt*de-Cé;. 
Jean  T^Wèr^,  tabotcisr,  ancien  fecréCc^ir?  de  la  munic^alité  4» 
Poptdc-Cés 


Florent  OUvUr^  «fficîer  ««miclMt  évL  T^nt^^Ci  ; 
'TiMNnas  Hcrry,  bêcheur,  officter  muiûcîpal  du  Pofii*de-C^    . 
'    Cotnwfatviif  <rivMr  entrerena  dès  intetllgen^res  avec  les  Tébt\lç% 
^  U  Vendée^  tenAtm  à  favoriTér  Ict'tirop^f  4e  lenrs  arftitc.  ^ 
lean  Iy^<i|#;jcou«r«ttr  »  cooviineu  4tyoi|r  tfin»  ées  propos  tètw 


rant  à  Parts  »   rire 
i   une   qrjinm   et 
«pains»  4  l'elEet  de  lairé  n«tre  la  diietf»  slu  wttieu  de.t*aiiontf<i)C*. 

Nicolas  Laroqne ,  ci'-^erMnt  noble  &.  fiabdéUgui  de\Moft«igiieî« 
£épartehient  de  la  li^ache  ,  coovaincu  d'avoir  eu  des  intelUgenc||s 
avec  les  cnnemh  extérieurs  de  ta  république,  d'avoir  cherché  « 
mlhraiet'  ta  (uerre  cîtiIc^  .  * 

,  Pbilipjpe  Ag^/rx/,>cx-devaiit  d'Orléans  «  convaincu  dTavoif  été  vm 
tfes  conlplrateurs- contre  la  feuvefaineté  nationale  »  l'unité  ,  Tindi* 
vifibilifé  de  la  républiipie,  ~      .         *     ' 

Cof^ard^  ez«*dé(iitté ,  finis  &ors  de  ta  k)i.  ,  '  ' 

Simon  François  Lamanhà^  ci-devant  dirfA^-{;énér3l  de  la  fa* 
bfica'iûn  des^  a(Cgnat$ ,  convaincu  d'avoir  participé,  au  .consplot 
tendant  iprovoauer  la  ^erre. civile  j  tomptot  qui  a  co(ité  la  .vie 
i  un  grand  nombre  de  citoyens  à  ta  journée  du  lo  août  579^*  i 

Mme-Jcaane.F^A/on»  femme  dé  Jean-Marie  JKû^tMjl,  ci-devant 
wmMRT9'iy  Fintérleiir,  ^gée  de  39  aiis  »  demeurant  à  Paris  »  rue 
de  la  Harpe  jfcon  vaincue  d'avoir  vanicipé  à  la  confptra.tion  cont>é 
l'unîtif  Ce  rîndnrïfibitité  de  la  république ,  &  réuni  chc^  elle  en'coar 
ciîraMcs  les  principaux  chefs  de 'cette  conf^iraiîon*  ' 

^ilvain  ^ii&/'^^cx*"**ire  de  Paris ,  ^x^conftituSnt,  convaincu  i'i- 
voir  participé  "de  concert  avec  Lafayé^té ,  à  ta  fuite  de  C*pét  & 
^e  <•  famillr,  &  fait  maflkcrer  un  grand  nombre  de  ôtoyen^  jt 
l'aifatre  du  Cr.amp-de-Mars.       * 

Nicolas  Jean  /toi,  doifie!Hqiié|  diefteuradt  ordinairement  cAet  \f 
citoyen  Patimier,  ni»taire«  rue  neuve  des  Petits-Chimpa ,  con^atn^ 
d'avoir  ',  danr  !c  Courant  du  mois  d*aoCkt  dernier ,  au-devant  de  & 
porte  SaJnt«Denis«  à  Paris  ,  (ait  des.  prpp<iritions  &  teiitatii^À 
'tendjfife5  au  rérnbri(Tcmcnt  de  ta  royauté  en  France. 

Frédéric  JT^//,  ci«^devaiit  officier'au  régiment  deSalm,  cmvaincik 
«Tavotr  émigré  av^ec  une  pajtie  de  £e  régiment  »  6c  devoir  posiç 
les  aripc»  contre  la  tépublique. 

Louis-Henri  Duché/ne ,  ci- devant  rntendam  de  femme /nomnlée 
fbos  le  defpçtîrme,  Madame ,  auteur  df écrits  tendans  à  It'dîffotu^ 
lion  de  la  repréfentatîpn  nationatefic  au  rétabltfiement  de  la  royauté 
«n  France. 

•  M«cfe  Dechafie;  Yettve  de  François  Mermé  »  ci-devaAt  noble  « 
demc'ij-ant  à  la  flèclie  ,  convaincue  d'avoh*  tenu,  audit  liett^  des 
^ropo^  tahdans  %  einpêchèr  des  citoyens  français  «i'all^  reioiiinr| 
Fermée,  républicûne  v'&  à  lès  porter  à  fe  réunir  aux  rebelles  de 
le  Vendée.  •  :•■'_"■ 

Bç^tran4  Poirier ^  nitif.de  Eichelieii,  demeurante  Chjnod.coni 
%aiucti  de's^tre  op^efé,  par  des  drfcours  iAcendtsires^^aû.ci^bart 
•e»  vtilontaiffs  ,  .'d  avoir  montré  des  fcntimens  con^rc-rëvolutiôn- 
T».irtè9  ,*'tt  d'aVoir  entretenu   d^   correfpondanees   avec  les  émi-« 

tTë<.     :         •    '  ^.--     •  •         \    '  .  ; 

Louis  Do(fef  ,  domeftique  ,  cenvaincu  d'intelligences  a^cc  lé' 
Dommé  Lr^/vC,  'émi^,  CC  autres  ennemis 'intérieurs  fit  extériei^ 
de  la  Tt|l>ubri^ic  »  en  leur  faifant  paffer  des  fecours  en  argents  ; 
.  Garparâ-'7ci;i'Bagiti(le  Bruntt  ,'  commandant  en  chef  l^armée  de 
hi- république^  en- Uaîtc^,  convaincu  d'avoir  trempé  dans  la  conffn^ 
t£Ûoa  formes  contte  l'unité  5c  rindiviiibinté  de  la  république.  Se 


C»6,  X 

o«roîr  ^té  cnaTc^ftêf  fon  tftuce  ^Too  Inaâîpd  fo^pùàf»  «Qt. 

ToiiUW  a  ék  liVr7»M  iifglais .  .  -rr        •  -r-^ 

Pi«rrft  Mémidl,  fié  à  Momarpc ,  convaincu  jfaVbîr  trempé  Attm  • 

u  CMipiriition  contre  runké  It  rbidivifibiKeé  de  Ti  rdpuUi<iue. 
Al)>en-Af|iiie  Notai  ,  ci-4ievant  marçiuîs ,  convatnûu  d'ivoir  entre-  . 

tepii  Ik  pntiqiié  des  nMnoeÛYrés  6c  intelligences  tendantes  à  (^ti  - 

li^^yer  la  vUle  deBloii. 
C^brîel  Ckjfy,  •cff^aéptté  i  raiTeiinblée  conAltuantc  &  à  la  corti 

vosiion    patianâe  >  mis  hors  de  la  loi  par   détrct  du   oS  îuUlet 

Pierre  .Gilbert  de  Voifit ,  ci-devant  préfident  à  mortier,  au  àr 
defafkt^pftriemeat  de  Paris,  pour  avoir  enfreint  la  loi  qui  bannk. 
i  perpétuité  les  émigrés  'fortis  du  territoire- de  la  république, 

JealwJS|cofau-ifo«r&iri ,  ci-devant  général  en  chef  de  l'armée  d« 
^ofdy  convaincu  d'être  auteur  ou'complicc  des  manœuvres  'Scintel- 
li^ffMes  undaiiMs  «  lavorifer  les  progrès  des  ennemii  fur  le  ter* 
ntoitc  dfL la. république,  ^  . 

Fàançqis  Pjrix^  dit  Miùtt'Frix ,  invalide,  demeurant  à  Pariis»  tu% 
Sainc-Nicaife»,. convaincu  d'avoir  recruté  pour  les  ennemis»   ^  . 
d'mir  tenu  69$  propos  «ontre-révolutionn^h-es. 

rîcne  Cbarlèa  DiM4re ,  ci-devant  infpeâeur  des  Tuileries  »  cou- 
yaioqii  cl'avotr  participé  &  U  confpiration  d«  Capet  6c  autres  i  la 
ieursée  du  10  août  1791. 

VJU  du  pirfimnf  mc^itties  ptr  à  trihmal  fiyointioMM4ifê  ^  in  Em 
érumairt  4»'  6  frimaire, 

Alexandre  jprévotcaux^  Igé  de  cînquaote-fix  w%  cultivateur ,  Da*  , 
tifde  Bennericou^,^tme«T«Bt  i  Loi^te.  département  de  la  ^!a^ne^ 
pr^voDu,  d'avoir ,  dans  un  raffemblement  des  citoyens  en  réqaiii- 
tioit^dtt  canton  d«  Saint-Thierry  ,  didrîé^  de  Reims,  tenu  dec 
propos  tendans  4  provoquer  la  guerre  civile ,  en  armant  les  ci- 
t9}^ens  les  uns  contre  1er  autres,  6c  contre  4'exerdce  de  Tautotltè 
leg^ime ,  6c-  d'avoir  ^  dans  le  même  raûemblement ,  teru  des  pro- 
pos tendant  à  provoquer  les  citoyens  rafi<mblés,-i  désobéir  à  la 
loi;  6c  par  ce  moyen  empêcher  le  recrutement  des  armées  de  U 
république  »  d'après  la  déclaration  du  juré  ,  &  été  acquitté  8l  mis  . 
en  liberté  fur  le  champ.  ,  ^ 

Antoine  Dethorre  ,  âgé  de  foixanite-quatro ans ,  mercier,  démeu* 
rani^  Paria ,  rue  de  la  Tiseranderle  9  6c  f  ran^oife  Duchefne ,  f^ 
femme ,  âgée  de  .^uatante-cinq  ans,  demeurant  même  rue,  d'aprèc 
la  'déclaration  du  |ur^  do  jugement  :  pottant  que  ledit  Detliorr^ 
6c  fa  feouno  ne  font  pas  .convaincus  d'avoir  tenu  des  prwpôt  ten- 
éUns  au  réùkbliifemeot  de  la  royauté  le  à  l'avili  ffe ment  des  auto* 
rites  confticuéea ,  le  tribu|ial  lés  a  acquittés  de  Faccufatlon  contrtL 
eux  bortée ,  6c  a  ordonné  qu'ils  feroinnt  fur  je  champ  mis  en  \i^ 
berti  ;  6t  fur  U  réquifitoire  de  l'accu(ateur  publie  ,  le  tribunal  n 
•rdonné  c|ue  quatre  des  témoins  i  charge  qui  avotent  dépofé  dan^  ^ 
cette  a^^ire ,  leroieot  mis  eç  arre£Ution ,  comme  calomniateurs. 

Ce  tribunal  a  acquitté  le  nommé  BouUet ,  machinifte  du  théâtre 
de  la  république  »  do  raccttfàtioô  portée  contre  -  lui  ;  il  étoit  pré^ 
Tenu  d'avoir  tenu  des  propos  inciviques ,  6c  d'autres  tendans  am 
•^.uuir .  A^  I /    T :u — i     — K.  — :-    «njoint  k 

en   leur  ^ 

, „  ..  „_^ , ,  „  quîtque 

du  jugement  rendu  cofltr'eux ,  à  leurs  frais  A  dépeifl ,  6(  f>.ffiche  an 
nombre  de  ctn<  cents  exemplaires  dans  lo  département  de  Y<r« 
f#He«  6c  celai  ie  Pacis.  1 


10 


t 

V 


It  trlVnnal  t  acquitte  le  nommé  Lauiaiine  -Se  U  -fille  MUKrt 
Granémaifony  entrepreneurs  d'une  manufa^ure  de  CiTon»  établie 
à  Ptris ,  rue  des  Jardins,  Ce^lion  de  rAnenil,  de  Taccufation^ por- 
tée contr'eui  ;  ils  étoient  ptévemis  d'avoir ,  les  premien  jours 
d'oflobre ,  tenu  des  propos  tendans  à  l'avUiire^ent  de  la  repréfen-* 
tiftion  nationale  &  au  rétablilfement  de  la  royauté  en  France ,  tC 
ont  été  furie  champ  mis  en  liberté.  Le  tribunal, fur. le  réquîfitoira 
dt  raccitCfteur  public ,  a  ordonné  que  les  nommés'  Confet  f  Dorré 
&  Carteaux.Défonneaux  .témoins  à  charge  demeureroient  en  arfefta»  " 
tion  ,  pour  leur  procès  leur  itre  f*iU  c^mnie  c^omniateurs  ;  H  ilt 
ont  été  fur  le  champ  jC04iduits  a  la  conciergerie ,  pour  être  îttgéé 
aux  termes  de  la  1014 

£>»  2^  hrumairt.  Le  tribu  nul ,  d'après  U.  déclaration  dn  juré  dé 
jugement,  portant  qu'il  a  exiilé  une  c^jnCpiration  entre  la  Camille 
de  Capet,  détenue  au  Temple,  tepcUnte  à  k  difiblution  delà 
république  6c  au  rétablilTement  de  U  royauté  en  France  »  &  en  U 
maifon  d'arr&t  de  la  conciergerie  »  en  tourniiTant  à  U  reure  Capet 
les  moyens  dVntret  nir  une  corrcfpondance  avec  fes  •  complices  ; 
que  Jean-Baptifta  Michonis  eft  complice  de  cette  confpiratloo  » 
mais  qu'il  ne  Tell  pns  avec  des  iatentions  conCre-réyolutÎMinairef  i 
qu'AugiiCUn-Germain  Jober,  François  Dangé«  Jacques-Françoit  Le- 
pitre ,  Jean  Beugneau ,  Sophiev  Loboo ,  veuve  Dutilleul  »  J.  B.  Vin* 
cent,  Qaude  François  Moelle,  Nicolas  Lebocuf,  &  Ptere  Fontaine  « 
ne  font  point  complices  ni  particf|>es  de  cette  conA)iratien  :  en 
coVifëqnehce  ,  ils  ont  été  acquittés  de  Taccufation  «  oc  mis  en  li- 
berté fur  le  champ ,  i,  l'exception  de  Michonis  ,  qm ,  d'après  U 
réquidtoire  de  l'accufaîeur  public ,  fera  détenu  dans  une  maifon 
d'arrêt,  comme  fufpeél,  &  ce ,  iufqu^  U  paix* 

Le  tribunal  a  acquitté  François  Besanger,  Igéde  quarante^^eux 
ans,  natif  de  Paroyonnol,  prè^Brtenon,  y  demeurant,  maire -et 
notaire  de  Brienon;  il  étoit  accufé  d*«Toir  tenn,  à  difiérentei  foil,* 
dea  pix>pos  tendans  à  Tafiliffement  de  la  ref^résention  nationale , 
au  rétablissement  de  la  royauté  et  de  ^'être  opposé  à  Tedhésion 

3ue  la  société  populaire  de  Brienon  vouloit  donner  au  jugement 
e  Capet  :  i'  a  été  sur-le-cbanm  mis  en  liberté. 
D'après  la  déclar&*..on  du  jure  de  jugement,  portant  i*.  qu'il  a 
exîfté  en  la  rille  de  Tonneirrt^  le  10  feptembre  dernier,  de» 
troublef  tendans  a  exciter  U  guerre  civile,  en  arman't  les  ci-^ 
toyens  les  uns  contre  les  autres  ;  !•.  que  Denis  Gelîers , 
Jofeph- Nicolas  Gros  fils,  Noil-Aotoine  Cartron  ,  Louis  Hély  , 
Jacques  Godin  ,  Michel-François-Jérémie  Filet  ,  David  Vlneent  ^ 
tdme-Jean  DeCcourtives  9  André  Cremer.  Claude-Brtce  Barry  » 
Jean  Barry ,  Nicolas  Henri  Jacquitut ,  Charles-Ignace  Jaurcnr  1  Edme 
HùAy,  J«ai>>B4èptille  Hardy  Tïfné,  £tienne  Charnot  fils  ;  oC  Adrien 
André  Defcourtivcs ,  ne  font  ni  auteurs  ni  cemplicet  de  ces  tr^^u. 
bles;  )*.  que  des  volontaires  ont  été  maltraités  le  15  feptembre 
dans  la  ville  de  Tonnerre;  4**  que  lesci-deffus  nommés  font  auteur^ 
ou  complices  de  ces  mauvais  traitemens  »  mais  que  les  coups  ont 
été  portés  en  légitime  défenfe.  ^  ' 

Le  tribunal  les  a  tous  acquittés  de  l'accufatîon   portée  contre 


eux  9  Se  ils  ont  été  furie  champ  mis  en  liberté. 

Le  tribunal  ^  acquitté  de  Taccufation  contre  lui  porté* ,  Jeta- 
BaptiAe  Bernard ,  fcrgenc-major  du  bataillon  de  .la  Gôte-d'Or  -,  il* 
dtoit  accufé  d'avoir  teotf  des  propos  tendans  à  ravilillement  de  t^ 
teptéfiiiUtioA  tutieaale  &  eu  rétabltiTemtnt  de  la  royiiuté. 


Î4^yénfè  ^rlpmpjicijçpf^  ^^ut^sjes.imtiguct  èetBsînbrvSifc  ' 

d^X^rour^ç &  fo^tuoe.  Tout. es  qu^ 

t  P^iî6A*.P^^V7^9bt5^&:£  ,  ..ce  fut  il!/  newtr;j<iiir  tes  grinci-psè 
clé  ta  c9i\{lltuton  qui  s*oppo(o\e^;à  U.s^mmation^.dK'l^à» 

j>Voiji  tort  djf5Jf}jjVc^i;v?J¥y^«.<tM^.ic**^^^ 
cour  i^^uil  avoi||^i'aîi^4îitif'j(r^(r,çd  qu'ifclaiW* 

ftatTer  p«ir  là  jgoqcu'^vfsr.à  Ij».  t^pubii9^e.iËc  pourcfiipirteè' 
effet ,  <i  Rt\{iÇix\\\%fih^ffi^f^Vm\^^^^ 

jun  tt^fcours  dé  fa'îtf  {jn  pfof«jSo%idip:,^  iW»  le  cox^pteàfc 
cet  jîitrigam  ,  loric^^e.4jà^  IacQi>i^{^p  ^UqéGf  ordonné  ïi«^ 

f^'rttoèo  »  en  ajt  i|.  l'uppnifjé. |o«j,Ie,tiW*iquil  airoic  dir  .dt 
afayeois  ?*Pjiirqiioi  ^VA  n*iooi.t;:l^s.riBti'  de  Narbonnei, 
Joryqie  notre /^ertivîupc  cçll^guej  Lecoîa^re;^  aocCd'cil  txtt 
^x,-/nimârs  4)^  &îp<a<»nfq(t^  (|  àp  dilapidati*ôn*«rimî2taflfes% 
^ri^ot  &-  CQndor;Eet.^&jtQl?fQk:f^ioiV;^pi'Kéflèro5vi'^c& 
iornnier  leurs  cql^èiuea^  ^uj^  que .4«»  ifFérifin  les'fcrin 
qu*!Js  ^légiiôient  ?  (^urq^^oV^  fatt^Us  cxnprcflCès  de»i*eiiv 
voyer  ai.[x.  fironVî^cs  .aij^n;  la, /e^cîrtîon  dii  ses  cômptdfeJ^ 
TourqiK^l  cet!  exceptioQ  4  la  loi, 5  qin'fwOiiGgne.  les  mioiiWdi 
i  Pins  jurqu'ji  l'apurement  de  ieurdrtC^t^ptef  ,  en  fayeiar 
,du.préïnîçr  ^ccuft  .de^dilapidariopç/^  os  ^  '^..,  • 
*■  Il  cil  cfljpnti.el^que  W  trlbunaL-.4p0^^<il^^>  û  fait  que 
î^ardcAonc^  àaxis  le.  teins ^aux.rjaÇjpJM^^  >  » 
^r  Ui^  jtjtfigaiit.,  noTnxni  RotcKsdo  ,,  Viot  tne  tronifiSr 
.n^î^^qjue  .te^û}!  après  Vcxpulfipn * i}c^  )S[afbQpne >  da-  mjmf- 
[tV^f.  ^  iae.  dit  C  yp^;  f^y§2  qg&.iéfqi|j:/[ui.s  Laiayftte» 
cl  ^e .  r^aV  ç]ûs-^  d'argept^  po^r  II.  ttieaer  à  Téchafaud;;  je 
V<i{i  ^4>^^^)^^le^^our  ayoir  du^  inoi  ,  ipa  femitte 
&  xrics^eof^r^,gyi'^çurfl«t^  U  ne  tjeJit 

'fj«  S;v9u4  ,i!eij,içe/jfîpç^^^  fiaçcs  ;^çi:i»ç-ÏQnt 
>jce{raîrc4'pqur^ôpaiffaaVRÇ  Iya?j^yçn«^  \rPP^  pas  aàit^iit 
'pottf  renuetlên  oV  im^famQi^  r.^^.^^^T^*  cncqrfi.ti^tjic 
.mille  francs  ,  que  vous  Hiuilburez  ,cçn|ijnej.yoi|5  .  ï'e^ten- 
,ÛYi,  Je  ne  veux  rlën  prçndie  ,  4iid>Af*^H«^  » '^^i  ^S'^f  t 
'Tf\  %t6rT.mc  17: ' û 


/ 


Vi¥\ 


liir5l.rtQn3a4f*':isïil«-,^  ^irt    ihetfciitXfti-T?HflriWlfT?'''5(.  .thûA 

<k4r(jiii$nd<r;;m'4:4ftntWfk^.  '•••'  ;'r  '•  ^''?  '  ■  -  :  •      '•'  "'    \[ 

liait  :..'Gse*»4iL'&  fera-  Vatr^  M^iri.  -  A;  titi>«r';  Grartge^nctfve  tioi?$ 

mbF  •^-'-     ■  '"  ■•  '^   -'  ■    •  ■' 

^tftioti  eft  alin^^^i, -l^lu^-te  cri'fie  [iîe  ce  decrJc    K>ilrtt5 
SUT  faotéîe::  Oj^n^âhi  Irf-'roèrhéf  -foîf  j''  Gaaàét  prvT<^^^ 

rf«';rol«i«ttk , J qû'ihit^*«*n  tp^ti  'é'té  îés^  àniîs:, Fes  ^tu«  înii- 

ment  bicuillés  avec   Dilmour)« -,  '  cclui^rf  rt'^ft^i'ifit  ta 
îraî5lbti-«ia<^  «JOî^'^Sâràird-dè  SaîtfrèV.i^dè^'X^  lui 

'avôîcnt  fait  acc«*<ite^^'ni'^HTons^pdufdeSdef  cHiftiT^ 


_    _Jrî^f&rf$tàA)hsï , 

■  jéttètértt  *«^  fiaàh  A^^'^oh^é  liçs  nanRWci4juî  riaèrcrît 
:«nî  pU^et  ^l^iie-  cé(rv.Tiftt't^pcîf6arft  |4s*'dë»dir^^^   cA/« 

•nt'*  LÉtoflè  ^irt  a*^  tradirit  atr  tribunal  y^V  ivoir'  nomip'i 
cl^'purfeK  c*i<»ltfàn^ifit  dàni  l'es -ilef^'auroii  pu. y  WAuut 


fes/ accufateurs  .  eut    lui  «nt    fprcéta  mald  4*^^  €«tle 

*v;4ntî<»o  vt  ?'^'';^' "  :/:'  -^^  f::''-""7'  ■■\- 

*  ^Vctu  vous  foovenci^^    cîtoyéni  'jwrès',    jîc  la  dénott«i 
<»atîori    du   fameux' coiriué  àutrichîcn/  Cai  fa  ^   GorTas^ 
'Bi'ifôt-,  l'attteni''drf  la  chronique  &  plùPfiéur s  autres  [ous* 
t-i^fes  Rvolem  iéiipnté  te  iomîtc  Xa'cdur  I<js  foit' pour^ 
'f^'viè   çoîniriè^al'Tmntâfcurs/  Bafiré  ,.''Mc»ljn  \fi^  moV^ 
ifcbpretions  I^lr^èïfcltiô.rt  de    Otta  ;^  Tçifis  *  d^lilér<îr^''hou^ 
^ifëns  le  cotfi'ffr  'deno^rt  'mmtââti,'  erf''l'îJng'Agcant\  ïa^  ' 
^  toiisf  re$*  ihr^ek  'jjafn^tés',  à   dècbrcf  <Jue'  c'efli   lîoup 
'<^u?^'lw  'avorts 'cSargïs   de  ^parler  à'un  comité  au trîchjcij. 
Wmw  we  nous"  diffimuiiîncb'f  ds  (Jû'e  c^  irfeniôn^é  officVei^f 
•d-^vtjît  nous- condurrï  ku' û'ibuoil  cOntic-'rcvoi'u^ionnai/p 
yOrléam  ;  mais  nous  Voulons  'fauver.  ta  liberté   de   U 
Tprffff  &  cc\\t  de  ilbtrc  patrie  a  ix  d^épêns  de  nos'p^pi:ç5 
tôtes  ,    &  ir.êmc  ^«'Ph(?nncar 'dV  rtosvfa^m'll^^^^    Cç  qvff 
4ious  a-^nons   priva    cp^nménçoit  à    s^cieôiiter';'  Lariyière 
lArûs  fit  ytnençr  dev.^ht 'lui ,  &' le  maniait  '  d'aYrct  âîlô^t     '    , 
'crrtr  dance  ;  là  friftîOrf  "liôus  déten?cu  i\6rîi  ;*  Ic'croiuvï;- 
■yovvs  cît03''CJis^  !  Efle'  fè  déf^n:îoit  'eV.<î-ix^omé,  car  Pçtiap 
^nous  fit'appc  cru  de\i^  heures  air  comité,  de  fi^reté  ^cn^- 
>aie  ,  cîi  Baiirc  ,  Bbi'nnril  Hd  moi  luttions  aîor»  'contre  c^$ 
'(c^.'hxi<.  No'.î's  V^S'.u  fctixAm^s  cheT  B^rn'avît,  &]à  Peiipù., 
'  a Vc rtU  îî î  «  iTot  ^  0  u  :i îîct ,  Ce  nronné  /  Lâfô UrC é  8c  quciqui^s ' 
autres  , 'cj'.ic  ha  côut'ftjfVQiitoit   pa's  wfrsfer  â  rarrsjlja- 
tton'  <Jii    trio  cbtrfeliet  ;*    'qu'il  V    av«it    trente    pianfia[» 
dVicts  pr.îrs  ï  ètfe  'elfécutés   la'  /ucm^  nuit  cortrç:  Yer- .. 
gni^ïux  ,'LafôurcC,   Biîiflot  ^   Cuadet  /  Geitfotjné  ^  T^- 
'trdn,.&c.  *9cc.&<*;  ;  qu!îl  falloît  pfçvenirccs  manœuvre^, 
>n  faifint  décrétée  d'accufatioii ,  le  juge  tarivièrç.Là  )li 
TÔI^v  furcrft  ttllribuds.  On  éhir^ea 'nôtrfe  vejrtucu^  coj- 
lègii^,  Romme,  de  demander  qutf  nbusfuflions  entenda^; 
Totirfé  rerte  les  féjariiôît.  Qu'on  îîfc  lô  dii cours  c^u^ -fit 
Lafotirce  à    cette   rplique  ,  oc  l'on  verra  "que  ;..  4^m]  [a 
ptét.ndue  çléftnfr  d^^  ttfo-c'ortîslter',  que  Jii  cour  vtao)t 
'd'honorer  de  fcs'hfefh^crè  coups  Viî  i*oppli<^iu  à  rypT^î^dlie 
•(ur  ncc5  des  .coîini  de  mcjirls  ,  ^  à  intérLilVr  r^fwitîWc 
•'foç  le  fort  d*  U  f.c^'jOn  girondine.    '**    ',^' 

Cependant   iT  iUHiif  b'»fn'  fe  préparer 'à    approuver  le 


-^èèkVdoîent  lif  ^^c?o  cV.Si.tVutîcnhene  dû  Wfan;  Lj^iicty^tt 
Ai'eti -firent  dtmJHaer 'iofomotriclif.^-*^^  ■'*' *^'  "•-  ^ 


Le  rena?zvous  fa:  cKei  GenTonni^.  J'y  fui/cx»A,  ^ 

arriva  toiir  >ffaî^Vir»  dUn^t  i'40'4t,«?l^^^r4».  Le  m.niib^ 
t.«c'o!lc  o'è  'v-:,^jÊ'^*^  ejjVoyçf  Uefijarir.ès, /aux  co  oii^>es  ; 
îjf'  fc^t'âriùJ'wnjï^^^  to  cçiç  b  xiiAWi.  JB'Urut,  qui  lavotf 
qû^'aucvinc  ^dê  I^TS  ^m'arhes,,  ne;j^.VcchippoU  6c  q^e  je 
%U'vos"U  ,^î.  cle  JVûis  "ihtr'gvi'-'i^  ùi  une  j!»remon  ,  àç 
vbyarlt  qu^i.  Gua^iet  tbntin^o  t  .à,  itrs  .Ta^Uçret  devant 
^oi  ,  U  le  ppt  en  partvclil'er  ,  iJc'IuijdTt  cjiie.cç  n'écolr  pas  ie 
'  îii?û  de  p'arier  de  câîç'yffaiVe.  Alors,  plus  occupé  d«  l^ 
ftomînjtîon  de  Çciprbb  qgc  ^ es  pièces  que  }fiijU>i^ icf» 
côiTîmî-'.ni^uer  ,    il   me  .prie  J'en  faire  ue  .extrait ,   iç  à^ 


'teriionné'en  fefoU  la   dWifions  Biilre  U  prcmicre  par 
tîé,  &  moi  U  dernière  &  la  plus  Ungvie.  Rinni  jes  pièce* 

3u;  j'avo%  à  produua  ,  il  ^y    «Voit  «ne  toirelpopdfipQe 
'un  agent  *^iie  nbu*  avions  àCoJ^'enfz,  âaprèi  du  prince 
CànJé.   Cet  agent  correfpondoU  .  iyéc   le  club  des   cp:r 
'déiîers.  Il  jioas  avo  t   p'^cv^nu   ua  mois  en  avant,  dû, pil- 
^l'age  du  fuc'ré  ,  qa-  èoi  lieu  ïu:  ta  fi;i  de  janv'er  ;  6i  ces 
lettres  Doas  ^voient  'n/is.  en    niergre.  pOUr  empêcher  de5 
'fTi"a!h:urs'  à  cett^ '^^ç^fqui^    jk  Jv|v?k  i^^ep  d'auires^  ocça- 
liions,  ^ous  j:/ r^j'^poî:,' il  n:^icp;tïa  confiance  dû  trip- 
•  cordelifr**0an4  (f'sjettre^  il  noù*  dcnonçoit  les  manoeu- 
vres' dcù  'pçriCvayî: ,  ks^  ti\  pinit^jficr  Latayétte  ;  &  la  iac- 
tioii   y  c  Oit'  ,>l  V;iy*é.nt   ^i>Poc'éè  -toi^a^e  d'ir^et!ig«-c;c 
ave     ce'âcrn'çr  ^^o,  cojf.mc  ùvcriûnt    1^  c^omplci^ '4^s 
éïj^  gris  "ISr  itct/»roif.  eNpreffemsçit  dcûjgné  comme  av^ut 
d'urV'Jifco'i  s  q.i;  ::vçiiî  VemvJ»*d<ï  jçle.  jç$\fin.^nces  .'d*QÎi.£e 
Rh  r»^  6c  d'une  çonver^aticn  fcjcrçc;:"  ^pi>jt  LaUveue  l^i 
avoit  f*Hit'p;iiîi.r  rcxrrâ't.  Faucher,  y  diioiVon  ».i*econda;a 
iXûî»  prcjrts  ,  il  ne  tivnt  pQÎiir  à  Ion  ét^cKét  C^s  Uttccs,, 
■  mi' gré  notre  <{ircrét ion  ,  avoieri.t  ,eu  <|\\elqu«  publient,, 
fi'  Pauchef 'pn'aVo*t  demande  un    cxrralt   au    ç!y^  dfl 
cordeiiçis.  .Dijfis  ^xncrjrnpj^ort  fur  le  club  auirichieu  ,'?•''"• 
teur   de  la  pr^iri«cre  déncnp.:.tio*n  de  ce  cumité  ,  Briflqt 
s'èii'^o'uvoVf  inembVe.'.  On   m*âvoit  fait  dire  3e  ne  p^' 
ufagç  que  de  pyccé5,çîiqirii:5'"qpi  pivflcnt  dcrafex  les  ^^gn*- 
.  3Un?."GefifonnS^  luî'jnêmc  yn'avoit  prié  de    fupp'^inï^j^ 
'  jt^6r^érppn'dance  "jde'l^ïipblêntz/je  m^  écou'é  avec  inJ^^ 
*îû¥44^'^^  qûè'jSirrVyai  à  cette  ccrrc(f)Q|ii^çj8  ;  iiuis  Icj^ 


f  ---  ) 
•■'t.;,    ■•■    •■    (,A%V),.  •••  •■•    : 

«ju'otj  ffitendît  prononcer  le  «ant  Ac  Lafayct^  t   «pW 
riurOîtJStre  aoc.^i'é  avec  tebi-d-e  Bnifat  6c  4c  la /ft^'^on* 
le»  inirm-.irfs  de  ce^  f7î«ffjetus.c<^vrvf  rcnt  ma  voix  x .  CJff  «•» 
ciioyfns  Jurés,  .U' <,ôcé  dcQ/i  ^ioit  c^fnfttmi  &  atté-é  par" 
)a  farce  <le^  preuv.»&  qae  je  vcivoV  Ue  produire,  Cô-^îKlWiC:' 
Irs  piru(ans  de   la  G. ronde  qui   fircDt     a  mot'K»»  dèrjflgMfr 
dèrréter.  <r»ibord  (é'dccufaûoii  ^  en(i»>^  <)e  iolie^  di!eiHroi- 
à  l'Abbayes.  &c;  &c.  •  _  '    -'  '. 

,  E.iâa^  .Giudet  qui  voyoit  que  Je  côté  droit  &.  Pcxtié- 
m'téde  ta  monU<»>ie  vbi^oient  entendre  toute  vétitéj  &]a\. 
motion  de.  p^iïer  à  l'ordre  du  jour ,  en  vouAiit  au  scéjirîs; 
la  çorrefoondance  tle  Coblentz  qui  com()romettojt  U  te-; 
tion  ^  ibo  ami 'L.afaye«e;'Toat<îs  les  pièces  ftiri^nt  re«-9 
vojFçes  au  comité  diplomatique ,  où  Briflct  dirigeoil  te\ 
parti  des  patnotv?^.  Je  ijô  los  aï  p.i%  retrouvé  îs^  titM, 
enfin  elles  ont  été  affcz  piîbî''c;'i?s  ,  ^  les  mdinbrcs  Am: 
clob  d9S  cord«licts  potifroient  &re  ai&'goés  à  ce<  effei.  . 

firifTot  &  aiihérens  ne  ^et'.rèrent  cependant  auctm  fnnt 
dt  leurs  déclamation»' contre  la  cour.  lU  auroienc  ▼ott!« 
Té-;ner  par  le  mimi^ère  de  leurs  créatures ,  Robnd^  CU^ 
YÎèf^  6c  Stfrvan.  II&  projettèrent  de  faire  intenrèok  là  - 
peuple  des  faubourgs.  Le  pear^ie  éroit  dlt'pofé  ^  uit  moa« 
vement ,  mais  c*étoit  le  dernier  quM  vou'oit  faire^ 

11  rouîpit  renverfer  le  trône  ^  il  ea-étoit  cems  Si  3«$ 
bdiTotins  alors  »  a^  lieu  de  voult>*r  d^s  mirùAres  à  \c&f 
gré,avoie'it  iincércment  voulu  (a  république  ,  le  peuple  ék 
P.u'is  étoit  prêt  à  la  fonder,  &  les  déparcem^fns  s^ébran-' 
loicnt  poux  i'econder  nos  ef{l;7rcs  :  mais  les  bniibtins  Voc- 
loient  eternifer  nos  chaînes  conftitutionn elles  par  des  fBtnif- 
Ves  de  leur  choix.  Js  (îs  part  de  ces  craintes  à  Robtrf^ 
pierre.  Jufqueià  ^  il  le>  avait  combattus,  par  fon  îatt- 
chcment  naturel  aux  principe*,  en  fupportant  même  ttop 
patîemtneiit  leiirs  în'pires  6i  leurs  diatribes.  Du  ^  au  i^^- 
jjin  y  il  fe  convainquit  .com<t^e .  moi  ,  que  c^étoit.  -âa 
irtrignans;  il  me  chargea  d^aller  au  faubourg  Sarnt- 
'Antoine,  pour  empêcher  un  mouvement  aui  n  avoit  d'autre 
but  qae  celui  de  faire  rentrer  en. place  (es  inftriiKi<t|S  de 
l'intrigue.'  Les  amis  de  Bri^QC^  .Girey-Dupré,  .Bok^yQ^ 
&L  €[ue)ques  autres  ne  négligèà^eox  rien  pour  nous.  rp<t»rt 
clans  itfurs  fyftèipes,  &'il  fallut  nouf  dérober  à  eux  pauf 
aller,  avçc  quelques  amis  de  Ro^erfpierie  ,  conjurer  I^ 
peuple  de  ne  fais e  de  mouvement  que  pour  le  renveriemcnr 
du  tr^ne^  d*atteiodre  à  cet  leffet  rarrivée  des  marfcillolf^^ 
&  ^  ie  GOAteater  d'une  ilmpié  pctiûpn  ,  poar  faire  Cuic- 


t'orfner  les  décret»  wntîtes  au 'peuple.  J'avoi?  réuflî  ii  faire 

woit  aux  Tuilftics  A  à  l'affemblfe,  fans  armes ,  par  ime 
«Kpvt^tdo.  conforme  à  la  loi  ;  ^e  aulttai  la  feâiôn.à  ime 
hmife  après  minu'tt  y  6c  a  c|ii^tre  heures  ,  \és  émiffaVres 
et  t»  (aâion  firent  armer  ce  m.^me  peuple  ,  eîle  eut  (on 
,OTf«iKianc  d'aiilér  entourer  le  trône  .con(lm>tionaet ,  Hl 
d^Mp^htr  qtfe  Je  Jxrûp'e  «e  fe  fît  juftîcé  de  fes  ennc- 
nts.'  Elle  ne  vûuloit  eue  des  minirrr^^s  de  fonr  acabit. 
-  ht  21  »u  fn^itin,  )u  trouvafi  BriflTot  dan*  l'aMèe^  d<^s 
Ibuîtfan^»' jd  lui  dis  :  vous  avc2  fait  renfVer  la  liberté  de 
IM»^  iîècles  ,  fwr  ce-'mougrement  irtégitiier.'  Vous  vous 
trMnpeiy  me  dit-il  :  i|  a  pi-oduit  K^ut  VtK^t  qiie  nous 
«f»  attendrons.  RoV.^d,  Clavièrc  ^  Servan  vont  rentrer 
su  fnrRillère.  La  cour  ne  leur  tint  pas  parole.  Al  or»  vis 
feitircûî  cju'ils  allcient  être  pourfuivis  pour  cexre   infur- 

Fat  devîolens  foupçon»  Çt  <jueïc}ite$  comm^nrrem^ns  cî* 

roves  que  ce  font  les  sm-s  de  Brirt'ot  qui  fabrî'q  .èrervt 
lettre  pfeudonynic  qui  itie  déndnçcît  ccram4  ayant 
•  fettlevé'  les  fauxbourgs  le  ao  juin.  Il  hWoh  bssndonrier 
I»  chairge  fur  Fes  véritables  auteu»t  de  ce  mc^uvemert. 
A  CHte  époque  Brlflbt  î5i  fe*^  compiices  comprirent  qu'ils 
devenetenV  tous  îçs  jours  fufpe;:ts  aux  vrais  parr'Otes.  Ils  ne 
^euvoient  p  i:s  Tnener*la  cour  ;  ils  vou  bicnt  mener  le 
côté  gauche  de  laffembléc  ;  ris  firent  piopofer  un?  réunion 
ailleurs  qu'aux  jaco&in*.  Là  ils  «il^maidèrenr  qu'on  s'expliquât 
fur  Uur  compte.  Bernard  de  Saintes  le  fit  avec  fran- 
cbife.  lis  répondirent  avccntt,  &  intéreffèrent  lerhrmmîîs 
▼crtiflcux  à  i'oubii  de  leurs  Wrf;.  liste  r^coticilièfentlur- 
tOBt  avec  nous ,  lorfqu*î?s  promirent  de  fa-re  prononcer 
hf  déchéance;  mais  c'étoit  encore  un  moyen  d*iT>tr*gtJes 
pour  eux  ;  ils  vouloient  effrayer  la  cour  pour  la  mte.ix 
gouverner.  J'en  fus  moi-même  convaincu  lor'-q'j'aprcs  le 
.  «liicours  de  Vergniaud  ,  Je  Ventendîs  cof>c!ure  par  un 
•sneâ^ge  au  rot  ,  dans  lequel  perçoit  le  défir  de  remettra* 
en  plai:c  les  troïs  mtnifVres  brftotins  ;  le  trîo-corde*ier 
|>er£ftoit  dans  fes  méfiances.  Pétion  nous  învta 'avec  les 
hrifibtrns  pour  nous  expliquer.  J'interpeiai  Briffot  ^ur  pVv 
fi'^rs  points;  je  là»  demandai  eh  particulier  s'il  w*éro"t 
p^as  convaincu  que  Narbonne  était  un  contre- rcvoî ut  an- 
Haîre  :  il  ine  répondit  qu'il  Ta  voit  toujours  conftdéTe 
comme  tel.  Je  lui  demandai  pourquoi,  donc  lui .  Con- 
\4Drcet ,  avec  toute  fa  clquc  ,   l*ivo;en>  défendu.   Il    rasr 


e 


;  •  / 

^répôfiiiJJtt'îlAfaUost  oublier  icfi 'Xprt  ainfi --^uë^  tbcs  fit 
'?^^<^»i.^  .^  rébnir  pour  !<i^toander  la  «Uôh^a^cie.  II  4i 
î*ï"ifJ&?l»^*ft  4l*^wptt0.  le.  ]piu\  que  .  Pétiaii  .fut  /u^p^cA. 
Àitis  le  h:ii(iT  de  L^mourette  avoit  éié  çtifùië  H  wif^ 
pAf^4le«.]i^l^ii4it.Y;pouc  afcpirsr  laTépf}ba<fus:«»-8c  BAHpc 
lp«^ jTG^ûst.ti)45  itroubler  ce^ce  iéffe^^Xju'on*  <^rk)ir  à  U 
ifA^f>>vf)^r  le  di£gout>  qa*ii  m'ayoit  pfpmis.  U  <lik>h  hiêâ^iSy 
^^<ÇPWi^'.ép©j|U<j,  .i}wc  Jc^  .tT^Miblicami  5c  l«i 'fégUiâis 
;4ÇY5^tliÇ^J^:P^^û&  ia.^cte  J'ur.  l'érkkfaaudLJùlqiie-là^n  •^b^'- 
-yPH  fii^\¥o\titax:  lui  qae  qeia  '£o)bfefi?e  ;  m^ls  fa 'p^rtîdfe 
c^jfr-<>n|!C9i,Uitrqu'«piJ^tav^ir  pfrié  ie>  premier  «de  là  H)!- 
^die^À:^iic.U  iÂiHïiqutlqjLÛà.^wfS.  après .^  crû 'A^<ié«H"2èi!è- 
■m<^t,.^>.plal1dl.  {S^ir.iie^'.lfeiiijUin.»  'dafis  ile^l  ir'-lyUimd^r 
M  cf<^^\ffii  4ei  fe4éfés7  ÔL  des  jaqoisin»,  qui' debianilb^eât 
.G  ife^f^t/^  tjfk^ÇvLtt  {âl  ucairfc  ite  fur  pas  plus  toogi  tetWrèfafâî^ 
lA  rAft.c^  lépÂque!^  Baïke  •&  Mnoi  fùihei  HHtfpmès'^isir 
^'Çrii|i>lîert>4>uC<:r^i;poilf>..fiLV9irj&'ii  M  coifVknUrart '|]gb 
jmieux.  4«  ^  4^^  ^ai«er/vJavjdécRéii^oe;,-At  U'  ftl^^fioii; 
^n:a's  a\î:,f6'4pe9ukc  k  roi  .em  idS^t  p-  6c:>  iMLufj^on^  ;  fa|s 
.TBf^j^pjûl^îr.  «  i'4^çittblée  ,  fon  "pouvaijr  4  1»  «fdào'mîffièu 
. dc^^  yingf'HH.r  q^i^j.  touv  les  mo^bies; ,  •  k  i*excl?ptiëa  <de 
•G^ytcn^.Moe^xeaux^,  itoicnt  dsiC^t  :ay'fg»  ,ilfrii!'î;|iiè  le  t^ 
(^  ^s  ^  iQiqiArê».*  Je^rloi  répMdîiLiqiie;  >^e;  tk^étbni  pis  |ia 

fTâCMis  v(9b))ions  Jâ  ccpulUiq^e^,  Ac<q;'BJDau9:*4^aui^bàs/ 
^     ,Le$  /c)vsfâ..i2îs  k)taâbo  ae?:a^V9ttti)ieirt.:{ftt:i;'''e»'  le 
.?6  iwJi^^.  <5e  foi  JPéiion  icj^li:,  par  iii.  funeih  ^iiSiiénc*?, 

£  t«^'>.  p^pXev&ies'/fèi^céwréuiièipi'ur'lSI'f^de  delà 
^E-;^;le;,.  ^4tf  iffc^cpàrçn.aû  iiogeîAss  Twi^n^a ,  &rih- 

iuii«(9K^Q(^c  *)0ttttr4à..!iv*ais»iiufpairf  odûté'  tnre  Istrnie  ^^u 
[fi^ùïiHiiig^,^  AfMtftk  ^oqttè)  JbaioiixAe^cxhôrtpft  lès  tat6- 
:bif)sà,  r#0i(oy1triri  »l'edérés:;  âb  ascttibu  même  ii^s  jacd- 

bias,  4A^'/giVfi€|[.^es  .féd^iiftqué  'péfur  cMuxieltre  ipi 

Çey^ifdaiii'jf  4f^Qèifm>lde(|aiyff1iéahct  fe JtnaîYoit  lolen^ 

.ncUefK^tHEr  s^ki«<<(obio»:;.58tt:  Oub:  d^s  fédtréi ,&aii  comité 

:ltcret  .dJMû'iMfe^i</a;r«îibfiU(^^^^    Pciicn  Ôt^les  agèiis  fie 

.la  4f^i^:,|tl(MftWnt  !Mi^e.l)ir€0«r:;:&.  je  ;Ae^it#ute  di» 

:que  Be$p|  nlail  ^(è^'iâiligfifttiaE  de:la  lettre  trouvée  caeE 

rie  îoi,,  4^^  Verjiùi^^uit,  GMiad«ft.&.  Gv&fonaé;  mais, 

k  l'çn^  ofViMiafrf  ♦^'tt  .enraursn.foniré  le  projet ,    &  l'aura 

iaft  &\àcikt4Mi  fMK  iff  amis  ^  pbur  rçder  toujours  ëexVî^^ 

Id  toile,      ..:  ,.,    _      .,  j^^  . 

YaiJjbie  ,"préfi<fent  (3u   oomiii  fecict  d'infurrcâjon  » 


logi  chez  moi,,  «nxtea  compa^nén   Je  pcrte^feaitle  ie 

yBriilcH-'âcde.Pécion  ,  m^a  dit  à  cette  «ip^bque initie  BrtflTdt 

&  Pétion  piiru>tToieffit  liés  à  la  «couiv   Le  pt;<p)e' fie  sy 

iron>papa»9  m«inc:  le  t^  juiiktt^  lofiqu'iif  etfà|iêckèrcflt 

iW.jfT^^iCîLi    ,  .       ,  w.-    r   .  .\   ,  «..«■.. 

J'étoîs  qbiîgd  1  pqiir  sânimsc  le  ODur^g^  ^mç^lmkèX'ccf^t^ 

«Ion  c  l^  |ir ii  i deo t.  é tps  c .  c i  rootiv cnu  p^r  «  i'e«-  ^^oc-^efis  *  coti» 

ililciples  ^  jil'klf&ix^cnif  xcte^pour  f;tunc  <U^  i*in)iir|'eâion  *: 

pL^  let  ÎKobins  tea  paHoii^pt  ^  p'ob  la  ct'a<!|iM  Vagîtoir'^ 

^poiir  49nAer  à  U  cour  le  6axia  d^  préparée. tiersimaUecr es'; 

.^  L'fiirqt)  appelé  à  y  iÀ;inicin:.pour  »'e«pi«qpier  4'tt(  4à  coii- 

At^^iip^tlc  ies  dstix.  cpinkms^rtf»  4a  <iecJli^fti»^ V  dprèi 

.s'être  is^t:  4éfen<l^  «   le.  leciiuK,  À.  rcfiîqilfii  4ou^4efftré', 

vl^..!^^.(>^f  <|<Jt  le&.}acogini«.prcuao;<iai'iViûi;reéiîén'pour 

«c^bt^if  Jst'.déch^aacc  ç^.qa'tl.Ulbit  ({ue  ici' (té^;«iifél  |>rtf* 

*3çrii  tQ<;aief:iPoyeii5  pour  ïrzèttticay  hiïitiMlyAtétirL^r 

[.fçuriç^i;^^çiiyéU{Atnouan  du  4icii«^i  dcs-^4^ér^Jiftiifd 

^j)rc^Ltde  deinander  le  .écnif^aoeiirqci^ii'coiturete$^e6 

f)^  jpKObm»  Roi}eaqMeffs;.'j6uiAii4oiQe(-4^^.  (nrtnittp^ 

Ipm^^t  j.  Rhuamfie  &  «{uel^«es  a^Sfhisi.'MLa  &âvon,  pref*  ' 
l^é^paf  ropiui09,publtcpie,-  «oultttila;.4atl4i6f  pur  Irdé* 

v4*  5.9"^^.o  l,a/uy  eues,  i  qui  :«ewf<arv«tt'-|>air-4^ièrcincflf 
fleurs,  pr^if^  ;•  maie  iot'.ifoiydi  icoie»l  cotn^4ée^,  &  <m 
J;i^oit  «[ue  leiidéciset)  nBj:pd£bfO:ii  pib.  ^î^MloiiM^méiiie 

€fîg.)g.ea.  S^^.à  :vatc'p  contre  .4|B  déc^cs  diace^a^iin  ;  'C^cft 
>  J(^i;an^iReilYe.:4P^  Senta  ËM!i«tt;ei  i2éc^i^tfik>r«r -Dès 
^ce..cioment.^îê:  teet&quelf^iremblée^itt  y>Oukr;<|pai fad- 
Ver  liL,pei9le,'qi«r>iétp«uple':devc^crciaM^^  itri-tnémé. 
'  le^  (onnai  ^4Mia,  kiiaqmb  èotr  «-^le  .Mtfie  li«li[  )4Cobms  , 

èc  j^  prom»;  d*allo  kifatiner  ,le-Se«^inAifi ,  t\x  loir  » 
.^u  ^^tii^g  SaiactAittobd.  pMon  ^  ^«  lendcmtiîn  9  ;  tna 
.^t  apofeler  iiu  coorité»  de  Jûr««è  géticfa^<^;'#'y  aro^t 
,  jDazîrti\  ./|J.eriia.*jSci;Moi{ta«iyautaiit  >q'4e'je  ^'ètk  ibiiyiens. 

Vou9  aurez  donc  toujours  ,  nous  «Ut  PétOll ,  Ma  ^enauVaife 

ixst^^  Ç^ftifnentaina'itvUstpQ-AHUter  tit  tikfin  mit  jaco- 
^Iiius^j^I^f  (J^jpuxésj  delj  lot  'Oironde^^'tici^Gkiilbt'  m|em  'ptd« 
*fplv'Aî.  fâlrt  piûiiôhçcr  la  décbéancdi Je- ilè •  véijx  point 
^df*  Q^V^foeos  ;  il:<&^t  attendre  «[oe  irtii{i9tf<bUe;{>rdii«ne«. 
.^i^.Wi  répondis  ^i  pareil  V^  jt  trdyolv  à  fi  kOMie  foi  ': 

voti^  très  dîq>e.  de: ce*:  intdçai»;  ilaryaiii  tftàktét  bien 

pri.>î(if>  l^  décret  confre  wLa^av^ctie-,  *&  cfepèm!^:'  yorre 
'^iëjL*  Çjtdomii:z  enqapè.  ^r>  À  .votet  «eiiCtî^^K»-  décrrt. 
(  L^  Lui  au  niuii:rj,  prochain.  ) 


i  •.;  -H  î>.---:ti  ::oi 


friir  aj,  Lt  cio^feo  Puiîllct  fetôn  ^ouîfi^^^^ 


«Ut#  éélM^ccilt  -U'-focVlh»  d^s  tii6rîimes  du  >o  août  (>  ^ 
iTy  fft  iiitro<liiit  ^e^  mairvitians.  Le  con((â(  dêin.u)^i:xiue 


demande  <nie  tt^t»?f^rTft>qtrl'^i^ion'i1è  toit  'Q\i>èrl£^U>as 


*«N  {i6Ùr  4É«*ortftruftJto  *«'  (4  faite  de  i^prâacVj  .,1% 


\ 


trop  toifiii  de  la  biblioilil^  iuQmde  »  à  laq «elle  3  pour 
rm  même  le  fini.  -^ 

Le  confell  «rr^  tquë  ;  dans  ckaqac  fcâioa ,  il  n*7  aon 
^tfttncfocî^iépppuUiçc    .,  ,•  V  NOib  t  I    '     '♦    v 
•    Qutnddi%i.  Varict  ;  feodu  3i  (a.|UM|t4#«.^i^  'AiT 
mander  attcoftfjey;  cf^trc/itti^é ^1*4^1^.?^ 

Jpwiple.  *' "*  .,.'.,•  •  •  j  o  •  ">  ?'3  t  •  ^ .  ii^"-  '^  '  * 
<Aatttti€tte  ôbfèrvip  que  je^  tuibusi^t  jjflirtleil^^i»^ 
Wime».ddïvcm|«trejoççj>i^'  ^'f^  VlfWwAi i^^ç*  He$ 
JôAmesmûr»,  a^A^ûf^ff^^ 
^es  Ténétables  Vieillards  ^c|u  il  ^tf<^eayu||ltfdll^ 
Vemton  l'itabnffemênt  dès  trSiin^»  BUliiMWg^^titifc  ^'-i* 
demande  de  Vaflet.»4c  ^^^nfiU' pa^ 

^▼*  Jur  ^e  .q^;iuç  J^.qUf  >»ttf riè^Mb/ttoH  «m  fri*- 
Vnsge*  •    "  ,^^îj,,  p  ,»  .,., 

LllUier»pfocttre^r-^;^cr4a^l^Ra4;mlgil»;^fo.îllafi^ 
des  ^accafadons  pôrtéçf.  ,cim|3r^  J^î  patbl^^M»^^*  i**aitt- 
]âoiinàiredè  làfeâvpa.^^  ftontfcfriijyugf .  j|,jiimim  fift 
iPtfpétedujonr.  •  .,..5.,,.^  ,.K  «t,«o7inî  II*  r-' 
'  bar  le  requflitoire  du  procureur  dc,fa^ty|ivyn^  ^ i«ii 
ieomo^ffiofi  eft  no,|im4e^g9U|:!yççcttDçy^lli|,5él^^ 
'^îeîJldie , le malfieur 8ç Icj.ycipis ipci^Âb  ^511  sTxd^-r -'*• 
'-  Les  feâldni  de  l'Momime  -  Arme ,  de  Ta  Kétmiqgbfrilt 

4  mittffal  j  ^enoftcent  au  culte  camoliquci  ^^^^h^.^^  i)-^    .  • 

'15siaAa<.  ^e  ^Q(etiaj:f.ê^.  W  M  jrWkjMif  rf#»r«W 

bt^itiébharpeà,  91  cefA.ciy^  )>liii(^fir^rj^«<!»lh(Mtide 

hfiir  pfnmfet btanc  ,  Us  en  po^eroatA^  4f|j^^5^k)N«f  ; 

Ifn  drapeau  roi|tti^  é^  ^fPW«^M^  ^  '^ 

Âbur  qu'elle  en  veadé  l'étoffe  au  pro£f  de^ppuT^ffi^}  r3Frr  r 
'  E^  feÛion  dé  Mpntrcu^ ,  U  fje&oo  4i^^  Mamh^tofiltf 
dé  la  Fraternité /celle  w  i^>»gr  YM«!%<if tWir<W« -• 
tair^ cuite  gôtliif uè. . Lft  JQi^£i;c.4pmrU' lar, £1^911^^ 
chetidfe  de  5«  Louis  ;  V^fertt9«yi^  Wftîl»^*«PMâ* 
fani»ei^onUb^fi^le^plêm.59W^  ..1  nn^.rrr*!  9I  ^uî 
'.  Les  taitfOim^rs.defnâodeot  it  nîrç^fÇ^NK  iJ^^ '^' ^** 
▼îcc;  pintftt  que,  ^J^pffilléare  ^<li^/^eo^eihM«iuty 
de  remplaççr.  (eûn  àam^rgMl^  V'^Ay^4fplé^rti''f^ 


Mciifi  ,  dffn  de  teilrs  frèries  ;  pômr  infltuîré  let  jeunci 
^Ifcvck  4fe>i&''«rât^ié  ;  ce  ^tfrts  acct|Ment  avec  ptatiiSr.    '    *^ 

^/Wi  17.  le-  cc^feîr  arrête  ^iVttif^^accorde^  \lef 
P*(!è«|^t^rt5  à  «fes-prtlret ,'  <Mi  t'mfitirfuèra'  iMs  ont  de» 
taoytos  detfilMilbiicfe  auxlteui  bit  ilT  veillent  atler. 

Sur  fai  éetûtthûe  et  U  fM&dn>flë  rHofhme-ittini,  W 
coifMI  ér^êté  pit^vKdirtineilt  ^liii)€«ttitiiifrait'éf  c^vit  at«' 
••mpimiw**  le^  ttdris  iù  '  Reii  dé  leur  ftfmttiire.  * 

'  Lé  eomitê-TétrotoT^mnâire  de'la^ftâion  9es  JUîmbards 
amiDfi^t 
■ftcnfilës 
le  coivftil 
codlilé»;à  fmîiter. 
•'  h^ieèlhmiki^tri^'Aéts^Tttf  itihrAdit  plas  d'àttire  cultt 
q«€  celui  de  1:^rà?fon;  V    '.  *.  T.    , 

•'Bef  déparés  .du  *cRib  ccKfraFfè  plaignent '  «ue  dans'tet 
|itifortk  ;  t&  ftmtt)at«aûif  NJadcfôntites ,  le  *  nche  jôulflfe 
dt  t^iiee^  lês'déu^<<ui^  d*e1a  vi^'^  à  la  ftce  du  pauvre^ 
qui  ilt  toildaitmé  a  toutes*  le*  pttartôns.  Renvoyé  4  l*ad- 
«tiiifhatkmdepôlïcel     •     •  •.,.....    .        »  » 

Il  entré  une  députatidn^  t  la  tête  de  latfuelle  fé  irou^ 
^nt  des  femmes  c(fèSèifs  ûu  bonÀet  rouge  ;' aniflî-tàt  9 
fe  manifeflé  un  mouvement  ^violent  dantf  fe^  tribunes  du 
«^fcil-Çénéral:*  Letruit  fe^fàknîge  &  angrtierite.  Le 
préfident  fe  conVre  *;  Oiàumctte ,'  prbcuretJT  de  la  cortii 
«•■«c,  prend  la  parote '&*dît  :  icje  requiers  mentioi^ 
Ai<€|tte  au  procès  •  verbal  dés  «liitiitauTei  mA  .viennent 
dPéd5ittV*^c>ft  drt  hdmlnàge  aut  njcèursi  c*eft  un  pas  de 
plu>yei*i'IViFermiffement  de  jarépoUiquè.  'EhqnoS  l'dea 
<tref  dégradti  rfdï'  viennent  franchie'  &  vSoltr  les'  loix  dé 
h  n^xKte  /éntrmnt*  dans 'ces  liéiik'  (innidSs  \  la  êarde  dei 


imerdiie  ^fcKit  individu  qui  ouVraWla'nktuyè  i^ -^  Non  * 
iitcffe  dn  m^bre  i)x  confttf T  ipfner?!  «^lâMoî  leur  permet 
4^enrr«r/'/.  :  Qu^bli  Ufe  là  loi.  ^  La 'M  i*0t:donne  de  réf. 
peâet  lev  mneurs  &tde  les  Caire  refcfeâèr^  répond  le  pro^ 
tureur  <ie  la  commirne  ;  or ,  '  îet  je  '  le»  voia  mépriiSe»  :  éb  t 
dkpiâlt|da«dtft^i4  décent  de  v6ît  3e#  (emmeâ  abanddnner 
iii  ff<^' ff/i^jBi  de 'leur  i&éiiige,'1e  berceau  de  leur  en- 
£i«ev«iMfur  Veotf  ftff'la  place  publique /dam  h  crib'un^ 
Mt  terangùei  «  i  hil>*re  du  ilËnat;  dans  les  iilês  de  noà 
iNUéerf  remplir  de^  dévots'  que  Ijî  natures  déparda'  iiut 
hoaMMrAi^)»A^  Atetr cette  mke  oonammé a-t-ctll 


a{T(i  affpupi  nok  ^igikj^s.fiom  noui  KQW  pcopr^  aux 
foins  d'i.U.h^tte,,  ^  ia  'l^ne  ^  4^  méiug^j  npa.ctfe 
a  d't  a  rhomine:  «  $9(9  lymime  »  les  c«mcH$9  laciûtf'tt^ 
If  iabour^iÇp^s.  |otn». poUûqves  ,  Its  Êifjgue»  de  «pote 
^P^Sf  t  voila  coq.  ^pi^o^e^n.  £U^  a.  dit  à  la  fettOK  & 
44  Sois  tenime  «  les  ^gidres  foins  fonf  dus  à  l'enfuMC  »  te 


^^taiU..du  m^age  ,  les,  douces  inquié^wk»  Je  la 
f^i'cc  ,  voilà  tes.  trayao^L.;  mais  tp  occupatioss  affiduc»  mfc*. 
rîtcnt  une  récpnppeiife  :  eh  bUiv.»  iu  l'aïuf^ ,  tu  ÙBf»  U 
^tviivté  du  (j^i^âu^ire.  .doiPefnque  »  tu  rigiaeras  fsr  «Mit 
^  qui  tVntoure  par  le  charme  invincible  dit  la,  beauté , 
4es  g^r^ccs  de  la  ycftu  it.  Bemmes  inpnuifntes,.  qoi  ▼ouiez 
dcver.îx  de*  hommes  ,  n*éf  ps-vdu$  pas    "    '  ' 


î 


pas  a&z  Jiien  partagicsf 
^iie  TO|)$Jaot-U,de  plus  ?  Toni  dçuBÎfMi  £ir  tousDC^Tm; 
e  légiflateuff  ,  le  magiOrat  font  à  vos  pied&,  votre  deijpo* 
tifcne  eft  le  feul  que  nos  forces  ne  p4UTCQ(  abattce.  ^  parce 
qr'il  efi  celui  de  Tamour,  &  par  conféquept  iVMmrag^  de 
la  nature.  Ao  nom  de  cette  iséniie  natore,  reftei  ce  que 
▼ous  ^es  I  .&  loin  de  nous  eQvtejr-  les  pénU  d'une  vie 
orageufe  ,  contentezrvous  de^ous  les  faire  oubiier  aM^eln 
de  nos  familles  »  en  cepof^ipt  aos  yeux  fur  U  fpeâacb 
ench.'^oteur-de  t^  efi£sns,.henreiu  par  ,vos  tendres  foiiti. 

i'  AuiH-cÀt  rouler  les  femmes  qui  étoient  eo  ^oimet  rouge» 
e  quittent  &  rCDrennent  leurs  coeffi^;.  CH^umctté  eosr 
linue  :  Ah  !  îe  le  yois,;  vous  ne. vouiez  p»  Âtipitor  ces 
femmes  Jurdies  qui  ne  xouf;îiIîe;U  plus.  Lo^siçntwjfiÇMqai 
font  le  charme  de  la  foôété  ne  (bat^saséteiat»  ea-yons-, 
Xe  rends  homiRjtte  k,  xotre  fsnfibiliré  ;  mais  je  dois;,  voua 
faire  voir  toute  u  profondeur  de  l'ah/me  çvl  vous  pioa«* 

5'  eoit  ivi  iolbnt  d*encçur..Ra9piçlea-y9US  ces  femmes  4tti 
^<;îeufb.  payé»  par  les  puiuances  étrangères,  qui  nou» 
flonnèf'eat  le  .fDeâacle^.hipuirrer^dW  vêtemem  4^  we  avee 
up  bonnet  de  hune;  dur  If^tête,  S(  qpi.^  peadant  )«  jim- 
fnent  des.  traîtres  à  la  Mtiïe|.^itènefit  de^  tnui^les  Wt 
neftcs  dans  les.  tnarcU»  de  Tfiris.  AappeleB  -  voms  cetta 
fenvne  bsuuine.d'un  époux  perfide,  la  ilotaiidt.qui  fe 
cV>it. propre  à. ecuv^er  la  ré|^hiiqae  «  &  qui  coococ* 
«ut  l-Çi,  perte.  Kapp«lez-v«i9e ^tiç  Virago,^ .cç^n^ fimune-' 
homme.,  l'impudente  Olympc-sIerGçuf^ r  qui«  U  pie* 
^-ère«  ioflltua  àcs  .i^embléêi  de  femmes  v  vo«lus«po)iti- 
quer,&  commit  des  crimes.  Touf  çes^ties  immpg^monk 
été  anéantis  fous  Te  f<r  vengs\ir.^4^  kn9„|.vM«  ^vettt 
voudriez  les  imUer  !  Nda  , .  yfmî,  klflàpç^h  fMf i  ipjM  ,94 


<  ^7  > 

que  vaitt  ferez  ce  que  la  nature  a:  vouJu  que  votis  f  ))r?z. 

Noirs  voulons  qtM  les*  femofca  ibitnr  'reil>eâé«s  ,  c'eCc 

pourquoi  nous  Ip^^s^.iioAS.  à  ft  fefpeâer  eHés  mâmcs.  « 

Que  diroxentle^  fnagi&^ats  à  me  ffimnér  oiit  fe  plainctroit 

qes  aKetotQs4*«n jeujie«iiourdi^, lorfqu'rldUgueroit ,}pcrnr> 

la  défenfe:  j'ai  t»   une  femme}  mtm  les'  allures  \ï^n* 

h'onuney   ic.n'at  plus  <«efpeâé  fon  fexe,  &  fen  aS  agfr' 

librement  « . .  Sesucz  oh  nous  aii^niiroKt  utt  ^pareil  bouiê** 

veifemeni  dians  les  mcsars   6c  les  habitudes  I  Et  nous ,' 

nous  magififfits   Ju^ peuple»  nqusqtfi  n-'aToas  ceiEè  de^ 

tra«Âller4  récabllflemens  de^ia  «république,  ne  lâchons 

pas  ,le,gouvernaU  dçs  mains.  Sctus  Ife  cègiie  de  Is  monar-^ 

ckie  p  Tes  Cepiimes  étcôen^  tout  ^.  p^rce  que  les  homm^»* 

n'*étOient  rien,  cémô*n.U  itvc^^^cl  d'Qrléanl^  qôi.  ne  flst' 

quejcpie:  àioÇp  «  q^ie*  patj:e.qi»e  Qwrlcs  VII  n'étoit  pas  un' 

homme,  &  que  les  fuîe^.étoienc  au-dedbus  de  rîem  A\àv> 

jourd'li4««  nous  deVjOAs  tout  emp}#^er  pour  tirer  l'eïpèice 

humaine  de  Tavilifloment  ob  Tavoit  Rongée  l'efdavagi^t 

Honorons  la  vcî*n ,  6c  pous  multiplieroos  les  -aâes  de  rerni  :  *• 

autant  nous  vénérerons  4a  mère  de  familie  qui  inet  foa* 

bonheur  âc  fa  gloire  à  'éjever  âc  à  ibigner  fes  eofans  ,  fi  eft 

le^.luLits  de  ion  mati ,  &  alléger  les  fatigues  par  Tac* 

compiiiicuicnt  de   fes  devoir^  qomeâiques^  autant  m^us 

dcvors  mépriier  ,  çonl'pner  la  femme  fans  vergogne  ,  q^  î 

fnJofle.la  tunique  virile,  &  fait  le  dégoûtant  écban):^ 

des  charmes. que  lui  donna  la  nature,  contre  une  p  pe  to 

nne  culoiie.  PaiC^zmoi  ce  tableau ,  il  peim  l'Idée  qu.   \^ 

me  £a's  des  iemme^rommes ,  &  entre  dans  mon'  i  v     t. 

Je  n*«4  ici  en  vue  que  dé  fiiite- rougir  du  rô'e  en    •   s 

jouent ,  en  leur  en  montrant  la  partie  hontcuf'.  Ji  rcc:  -    -s 

que  \es  hommes  feui»  qui  fonx  partie  de  la  dp  .iT    i 

(oient  entendus,  &  que  le  oonfeil  ne  reçoive  »y  u  '..•• 

formais  de  députation  de  femmes,  qu'annès  un  ;wri.l    «s 

ad  hçc^  fans  préjudice  aus  droits  4{u'ont  ks  ccov?    ."S 

d'apporter  nux  magiilrats leurs  demandes  oc  lcur>  p>   i  .z%- 

individuelles.  Arrêté.  -.  - .  - 

*"OéÎQdl  28.  Doife^lîle  i.-préftdei^t  <Ju  irbir.al  He  n  :t-ce  , 
populaire  ^  Commune  Amranchîe  ,    e  voie    r:ir.:i;i    da 
Chailter  ,  immolé  par  les.  «ébeîles  di^  î.von.  L^  coni>il 
charge  Beauvallet,  l'un  de  fes  mçmbvCK.  vU  u»Lc  le  buîie 
d£  Quêter  d^apiès  cette  gravm:..  1 

la  fedété  des  hommes  du  10  ?.crt.>  s'^lcve  contre  Ics^ 
hommes  qui  porterr  de  grçrte^  ..r^v^rirs  roni--».:^  lo^s  lo 
icm  de  châles.  Le  tonfeil  p^fic  ù  l's^iJre  du  jpu»  hïîvûyA 


ht  U  bbectè  dMtf'xAi^n  ^lo«l  féllîrMdè'sItJibnier*  ir  ft 
faotaific.  -•  --     »:.;  '/u.>/  .    •  :  ."■  "  ••-:  '^'"^  >^  ^  ••»  ••'  ^'^^^   '•"? 

La  feaîoa  ^tt  iMtrfM^n  tlèittaiidè  'qil^Tf  mô^ëm^fefônif^ 
tm^osfés  poor  «faieii|t  i  FanèailtMfeiWeiit''^è  tétur  lès  IFi^es- 
qui  fetvoient  ^tifinAroAroii'  de»  Want.  1.é  t^bnfeil  atrTê^^ 
que  le.  $0  briisiaiiie',  il^emamiéra'i  Ht'  iechrentron  de 
faire  dtoaer  le  bimàt  ^6ffible  aûW  tiMituteurs  des  deux 
fexes  leibyref  élemestairèk  néceiïafrel  ^TinAniâioii  iiatib- 
mie  y  afin  cpe  h^conefie  ft*éptotave\ittciine  titteTràpâdlii 
daiisfei  étttëes.  '     '/  -     ^    ■  ^    ' 

Deux  citoyens  adof>tent  deut  îelitle$  enfiçli  ;  .   " 
^Noaodi  2p.  Le  confeil  chatgs  >  Dup^ûmter  Al  'Leplhe 
de  fiûretoucef  les  recherches  poiBbles  pour  »  le  ^fbfcUrcf 
un  pIiKÀt  la  UAe  des  fignatofes^^  afin ,  qù*on  ptt.iffe'eni&i  » 
détîvrer  des  certificats  de  dvifme.  .  •       ^      ' 

Lafeâiott  de  Lepelletter  receifte  à  tomr  autre  calte  qae; 
•dot  de  k  liberté  &  de  la  ratfeii;  /' 

'  f  Celle  de!  nsdivifibiliié  fe  pliiitt  dés  vèxatloiisr  dès  por* 
teurs  >de -charbon.  Le  confeil  arrûte  qiie  ces  hommes  i'e 
tiendfont  à  vingt 'toiies  des  bateaux ,  au  moins,  ft  qUe 
chaque  particulier ka. les  prendre;  que  pravîibirement  ils 
ae  pourront  exiger  pour  le  transport  dé  cHaqué  voie , 
que'  dix-huit  (bb,  près  ou  loin  »  6c  que  les<ômités  révo-- 
luttonnaires  des  feél'ipns  riveraines  feront  tenus  de  faire^ 
exécuter  cet,  arrêté. 

Daujon  aiisionce  que  le  comité  révoAutîonnaire  a  fai/P 
diez  le  nommé  Chouart;  ct*devant  fermier-général  ,  37^' 
fiarcs  en. lingots,.  62.1  marcs  d'argent, '&  trente  mille 
livres  en  numéraire  »  qui  étoient  enfouies  dans  le  jardin.* 
B  annonce  auffi  que  chetta  Cemm^  CrafTol  on  avoit  trouvé^ 
ibus  terre  dix-huit  cents  mille  livres  en  numéraire. 

Sur  le  réquifitoire  du  procureur  de  la  commune  ^  le 
confeil  arrête  que  les  arfiites  du  théâtre  de  la  Montanfier 
pourront  ouvrir  lenr  ^fpeâade  ,  à  condition  qu'ils  ne 
joueront  pasde.|Mèces  à  grand-i  f^xv,  à  caufe  du  voiiî^ 
sage  de  la  bibliothèque  nationale^ 

■    -    r  -         —        .  •         --  ^ 

CONVENTION    NATIONALE.   . 

Sixndi  x4  hrûpiaire, 

La  ccnrcntîon  décrète  que  les  détenus  dan^  ,les  malfons  d*^rr2l- 
Icront  nourris  de  la  même  manière,  &  frb^aletttMt  »  êc  les  pauxrts 
mm  ^pens  dei  rkhe$.  !    <  «  .  :      .    .    -  » 

StptUi  rj,  La  convention  nationale  décr^e^^e  «{ui  fnk:  -  >     •  * 
La  miffion  des  repréfentans  du  pèupfe  po^rla  terée  e^traord^ 
^'^  des  chevaux  »  cefieia  le  xo  frîmaite  'pVocbaStiî  ces  rèpié- 


fu4llMr.<f VnArpnt'Cm  -âélai  «u  xt^mîté  et  U  (Mette  »  Tl|it*^d«t 
4^$Sm^t  Ipvér  cbns .  les  divtfiofit'  itfye&i\es'  cù  ils  ont  ité  ,^ 

i.tdto  l^'iipp^it  ikî  comité  «TÎnftru^on.  put>rtqu« ,  .teUifîyei^éat j^r 
V<^A^u^tti-,4ttf4ycret  ^i'  décerne  aine  itattïb'  COIoITare  au  jeuM 
îrançais ,  la  convention  nationale  décrite  ce.  qui  fuit  :■     "        ; 
-y'-y  AHUéi^l^foùf^'t  ttittâffhé'Ât  h  rytiAuié  &  dé,  W  .%i«x^ 
ll^  Ifi^ft-ffionufrient  e»  cwifactera  le  fouveriîf.'   .       .  ^  ^  '•,  ,    '^i, 
i.. IViÉi^^.-fioBïHnerirjfera  cOÎotVal.  .       «    •"      -, 

:  Jjitbl^  p^fift^  JMOL*  r'epr^entf  de!)oat'j|i«r*i[nV  ftmfUe.        ;    ,. 

IV.  La  Tiéteire  fournira  le  bronze.  .    \-r    " 

VJifîirIl«^rifefir^*«n«^aiQ  !ei  figures  de  Ullbékte^Sc  de  /"égsr 
lîû^j^  |l . A's|)piiieea,  de  l'autre  fur  fa  maiUii^.  S'ur  fon  *U6vit  cnUs^f 
iMfai€r£.-rWT  |6»  fM^triflê  /  tmure^  véfùf  y  ftxf  fejbf ai  g /(>rt«^  liir 

*:>iHe  Ï^  toue.^Boni^ritt' «tôtrtriV  crà  t{tiar«hte4x' pieds 'd|i 
hauteur.  •  "-      * 

V1U£U^X||at^#{e.Jur  les  dëbris  amoncelés  des^Uéles  ^  !t 
tyranmc  &  de  la  fuperftition. 

Vin.  Lt  moMi»eot  fui  a'  jjlli^' W]|)1SiiVte~occideatala  de  ViXi^ém 
Paru. 

IX.  La  patrie  appelle  tç^sllet  lutiftes  de  la  répnbllipie  à  peê- 
fenter,  dans  le  délai  de  deugc  mois,  des  modèles  oOl  Vqq  roim  ia 
form^^ratt^udè  ^  U)  c«{ââ$te.à|dociaW'%ceftli  ft^tae;  ëh  (m^ 
▼ant  ié  décret   qui  fer  vira  , de.  prejKuaroe^Vv/i^.vT'^c^y^    s  '\ 

X.*Ces  kotfèles*  t^rcJbt   envoyés 'au  lAir-^'^  ^-  v:-.z-: —      --2 


__.   ilès*  t^rcJbt'  envoyés 'au  mmuire  d^i'iii^érieur  ,  jqm 

tes^^ft^ftx^-a^.Mbléutnf/M^flF^rérbui  ^Softs  pendam*  deu'4  dé- 
cade^ .  .q  Tîflcî  •  •^->^  -:*t.  -5  «Doo.f  on  .      : 

fie,  jugera  pubîmcment  le  <;o(VC9^«./^«nSî  A  .déf^ade  ..fut.,lm«aL 
fcfUbfrtîon.     '      '^    3-,..rnJ       •    ''         !    1   / 
&  31^^ j»»  q^t<^<h|nctir#«MP\idi  turQmefttiieiix  tsrapli  lepro^ 

.a01*,La  ftfiufi.3ej^u|ée  ,en,4>Urt^lMi  jm;  ^wte  ^  de  la  gia«* 

«étif  piifffite  oar  Var^icic  vjjer*  l'<^prWf\pâlè*)P9^«efec*rf 


^  XYU.X<ntt€liMlî«i.ë«i.4rolft<).>aA  %brfÀ»t(9oàaèt  srarév 
fui,.l'a|i3wn,,lapn»fr!j^e  ,%..lQL)tt)C^ii.i5c2ir  JWte  -tiéepét  {ir<MK 
dépofés  dan$^~      ^    '     •    ^^  .      .  T^    .    .  .    . 


épofés  dans  ra>afue4t  U&^ujj.     ^j.,î!,j,:  ï,    yb  j.,'     î 
Une  lettre  aildonce *U's^o^t  jHe  '<«ah>^iin  .  repréfentani  ^H.ptml# 

Q994i.x$.  L«  cpnireiitloaii«&oi»tt&d^»#C«S|i^tôtfi'1brcilo^ 
ci-d^Tapt  décorés  de  la  cifîx-.^  f^pt<;Lqni|vQofeutopdécMta&0r» 
qui  ne  Les  autant  pas  flépotéres.  à  Jjçur  tnuiddfiaJfti^avi^  ;ies  MUtf 
«e  ctk  cVidevânît  décbHfttoUs.dînS  te  daai'de  Tiuit' jours  après  le 
pàblkiâon  do  prdf^tiSéorek  i^^^eï  (a[|«^'^p^  fë  H\x\  iTleé 
municipalités  »  coraité}ti«rékPhràoiXM»ain?fi  ri&  itfltM  :"  âuNMtléê'  fe«t 


chargés,  Xbns  teurxi^^BMf^fîté,  4e-Us  façei^n'«teru')  >.  .  » 

V'après*  lé  raèpoHTaÇ  au  f cm.  des  canotes, d^.U lut  i>ub!ic.& 
ie^ïàrétë  'eéî#ray  i;a«^ÀVentibn  h'McmilelapprouveTaVre^^ 


II.  Li  Cônv€rfion  na^onslc  c^atRe ie»j -^eu»  comkéi  rlMfit'<èft 
«uc  publtc  &  de  fureté  ^nérale ,   de  lui  >iëf«flter  wceffadMlMI 
^n  rapport  fur  Ja  coiirpiration  do^if  i)  ft'»^  4iins  ky  «tédTft^tfefif 
Vi/nt   ëtë  faites  pjiT  Barvjrt  &  OutUot^fiin  SMoité^AÎI  J&rtié' 
générale.    '     '-'    .  ^  .,,.     .  i,^  ., 

virv^L^^'f^f^*?^"  n^Vonalc  ,  après '^voîn  cntAida  ^û»  cidHé  4e 
fiiret^é  gêftftile  rfecrètt  qn'ellc.  ajour»*  après  U  .  juftènfnt '^cè 
iJépiftés  décrétas  <!  accufation  ^  le.  rapport- iqa'eJIei a  otdôÀirf  lui 
être  fait  le.  pr^if  r  jour  cU  frxn>?ire  fMrJojiàëputéf  dét#étéia%r. 
reftation'. '     "  -"    .     '       ?  .-.    : 


ment  auâ^yitÇfij^jçU:^^  A,  wufké$^  étt^'ii^mimei  faîtes  à  M  ti* 

'puDllque.  .       .n 

'f  'Il   II  llg'ilil    a.j):':^.  .• 


'.'.  tr.-'  i->A 


,  <       .*....        ...  ,.     V   ,'•,"*     '  .    .  '     < 

r  1#  dlçcâeUTr.  giflerai  provîTêfrc  dé  ta  1î^«îdaAi«ii  •  4 
citoyen  di  NomanJit\  ^préviertt  '^cs  J)f^riétjiire$  d^  itv/iî- 
triles  fuppf^iiié«?5^"6u  'furs,  Iqnd^  4^\|)Qi|vi>ir»V*<l*Û^  y 
tn  i  plus  de  5,000'  de  liquidés ',  tant  de  Paris  ^  #«• 
^épartemens  ;*n|i7s  tfait  la  p  upart  d'eiitr'ciix  u'ayàni  pdiat 
doublé  ,eu»  adtcflfes,  <Ju  ayant  châli^é' de  (iemeures;,,  â 
ne  peut  ]çur  adr^iier  de  circulaire  ppur  ks  engager  à 
vchrr,' munis  (]^s  pièces  qati.  leur  ont  étiocmâéts.^  Of  dt 
ccil<;s  qu'ils  doivenc'wodtiire.  II  les  iîmte  'd«î  ÂàaVe^, 
même  cetox^don^Ha'ihJQÎdatlôn  n*eft  pasïaîtc,  dehn  en-^ 
>;oy  it  Wujrs.n^cna»  jpiéiioins  «  leur  tdfcflt , -^éstsc  une  note 
Indicative  de  la  nature  de  bàf  tiattrffe^^  ^;^dtt  à^^lpitô 
it  pein©d*«fccparir'U  déchéance  porté?  par  jijoi.  ^  / 
>••  L«empîoV{sr  des'artcîeAQesâdminitlfatioasfttpprîiziles^ 
ilcs.iéûes^j^n^bdf  M  fenne/igéfliirale* >q«i  àll^  droit ,  à 
^fSKwi^  3tft.ivppl84oiàsJ^Mft  j><;îfioh^  '  Se  fecqun  at cordés 
uarlalot  du  jl  juillet  ijOT/feiit  i,ufll,préy^nûsque  Cfts 
traifemens  (ôhiiaîts  5l  décrètes/ qu^ijfupeMyeet.ie  prêt 
Xçnter  ,.fopr«»€feMÎc,die2t.hii:^'le9  brevets  ov  recç^- 
lioifl«Bce»^tpii 'doivent  têur  être  e;ci>éiKés  ,'^.  nlthih  dHiri 
certificat  de  réô^èiice  ^^'dcpuîsJe'g^^iiiVi  ly^x^ôc  paw^ 
|;iftréi,  d^nn  ekti^^t  dç  6î»f^e?y.  ^xd^UA^  cettlficat  d^ 
^i<âx<  pour  ceuxiqui  éeoient.eoim^tsbii»!^^'*'  '  ^^  • 

Ceux  qui  n'ont  ]pas 'produit  îcs'jrlf^  p/oprtt  à' éta- 
blir leurs  (eryices  .antôieivji  fSsfiK  M!»*  V?  i^litaW.,.,rm$ 
dans  d'autres  adminidranj9^jni,w4'aût^iK«fcrt;.li4iôdéti 
Us 'font  auiE  invités  à  fe  mettre  ta  rè^le. 


-N°.     217. 

5o*.  de  U  convention  liationaté*     . 

RÉVOLUTIONS 

DE      PARIS, 

DÉDIÉES    A    LA    N.ATIOK. 
UJX.  SEPTIÈMB     TRIMESTRE» 
Arec  frinures  et  cartel  des  dépArtemént  de  Tiêfioé^  [ 


L«Toaf-B«rfl.  , 

I  m     ^1  «if 


l>m  Jtcadi  là  du  e^^  H  Jnmaînléai  %MU  RîpMfjHi 
FrJJngaift\  vnt  &  iruUvifiUt. 

Ift9  arijlgtràt€s\  dis  conirt- révolutionnaires ^  dtsmodérés'^ 
dis'^hûUcis  ,  du  pdcrdlijles  ,  àc. 

lyi  «s  (  pourra- t-6if  tt6tis  dire  d^<ibord)  df-eé  qu'il 
y  a  eitcorc  de  tous  ces  gens-D)  Gr^«i  au  nouyement 
téyelutioniiiîrey  itfpriftié  au  grapd  rouage  politique  de 
la  Fratiee  rit>ubricaine  f  e»t  *  ce  que  tout  ie  moacie  n'est 
ftnnt  ad  pas  }  eft-çe  qu'oii  peut  encore  rafler  fey alifte  9 
«rîSocrate,  modéré  on  indécis}  Ccnûfte  ces  différente» 
•iptces  d'individus  né-sdnt  point  csHes  qui  Ont  le  plus 
et  courage ,  il  faut  du  i^îns  avoir  de  boas  jreut  j  et  1^ 
nez  long  pour  les  apperceVoir ,  1^  dépifier  et  les  prendra 
en  ilAgmaf  délit 

Il   ne   faut  pas  tant  de  peine  et  de  fagaciU  #a*on  I# 
pense,  pour  deviner  tons  ces  peflonnages  tous  leinas* 

3 ne;  il  ne  s'ag|t  qiie  dTètre  un  peu  nhifiondmistè ; el 
^ailletirs,  ï\i  sont  par- toni.  Pluûeurs  décrets  régleflÉen« 
tsires  ne  letfr  permettent  pins  llnco^îto;  tout  le  mondi 
maintenant  eft  obligé  de  payer  de  U  perlMoe  :  &  cett# 
Ibefnre  a  déjoué  bien  des  malveillans. 
•  Un  det  ^nes  cafactériftiques  qui  peut  fervir  à  les  ik* 
tfnguer  dt  à  les  recbnnoltre  »  c^cft  Vef^prèffem^at  qne^ 
certains  ariflocratea,  pour  qu'on  les  croit  patriotes  »  mettent 
i  dénigrer  flt  calomnier  etux  qui  le  (ont  de  vieille; 
Inte  9l  qui  ont  hk  leurs  preuves.  Ce  asoyea  a  rfa&> 


i  »«*  > 

êmtàtht  dtp«;  &  ctttr  conduttt  ^loaiM^rat  «tanéagéi 
aux  royaliftesqHÎ  U  tiennepc  :  d*|^rdi|S'd9imea(.^  ciunge 
fur  leur'  conptt  ;  &  tmvAtt  iU  ùnt'\t  plaîfir  4'exercer  kur 
ftttte  TengiUAce  fur  des  hoif mes  trap  claîr#o/aiié  p^ 
fax.  Ma»  «e  manège.  caflUncaoa '4  né  conaa;  kicifeot 
U  ne  prendra  plus. 

Nous  avons  déjad)t  Uf  mot  du  coQv|^le^des  fam-cn- 
iotttt ,  auf  sert  de  déguisement  à  leurs.plM»  mortels  èmieinis. 
Lacév^ution  est  devenue  un  bai  masqué;  mm  les  actenrs 
ne  ff  coïkleçteM  pas  d^  dit9iwries  vmc«  domictliat^s 
leur  oiu  fait  prendre  aufli  des  précauri«os  duos  TinilécîÉur 
de  leurs  maiions.  Tous  les  fi'gnes  rojfaiifles  ou  féodaux 
oac  disparu ,  coofomémeot  à  »«  loi  :  oa  a  sout  décru,  c 
de  ce  qui  pourrolc  compromettre ,  .lors  d'un^  abpofitîon 
de  Scellés;  ou  «  pouctaiis  dérobé  eertaines  choies  :  on  a 
inventorié  fcrupuieuecmefic  tpus  ies  p^iers  ;  on  en  a  brûlé 
des  liaflest  A  la  placé  de  tout  cela ,  on  a  ^argé  sa  cheminée 
des  bustes  de  MarU  et  ht  Mktiec  s  on  ^  tapifle  ses  murs 
de  leurs  images  »  pl«i^ées  dans  de  bfauâ  cadres  oh  étoiem 
cUevant  &  ou  font  pewirifre  encoce  ci-dessous,  Capet  etu 
fomme.  .Viçniient  après  .cela  «  les  coQuniflairwS  du  comité 
de  surveillance  de  ma  feâion  ;  je  suis  en  règte  ^  et  je 
leur  défie  bien  d*appercevoir  en  moi  un  homme  susjf  ct^ 
)è  nie  fuis  débarraflS  de  mes  journaux  favoris ,  et  me 
*voilà  abdnàé  aux  plus  montagnards.  Jo  le  donne  au  plus 
fin  ;  d'ailleuri;  qu'on  me  cire  un  réjpubUcain  des  plus  dmuds. 
.f^^  ait  monté  la  garde  avec  pl^s  4'^xactitude  ou  dexèle 
que  moi.  Toutes  mes  in^pçfitions  sont  payées^  avant  mime 
leur  terme  de  rigueur  ï  jVi  donné  pour  la  Vendée;  \t 
'doaùe  pour  les  veuves  &  orphelins.  A  ma  leâion  «  je 
me  fais  tout  i  tous  ;  les  fans-LuIotte^  s*y  trompent^,  et  to$ 
prennent  pour  un  dès  leu»;  il  n'y  a  pas  un  mot  i 
Redire  dans  toute  ma  perfonne  »  quant  aux  qualités  oftea? 
[sibles  de  républicain.  Pour  mon  intérieur ,  c*est  autre 
'chose  i  on  n*a  pas  droit  fur  mes  fentimens  ^  on  me  pei- 
inettra  au  moins  de  me  dédommager  ,  à  part  moi ,  et  Uai^ 
le  firum  de  ma  confcience  ,  de  la  contrainte  inouïe 
txercée  fur  mes  aâi^'ns  &  mes  paroles.  Je  peniè  ce  qud 
}e  veux;  perfonne  ne  fauroit  m*en  empêcher.  Aucun« 
autorité  conftitnée  n*eA  capable  de  me  faire  aimer  une 
révotutioit  dont  je  paie  tous  les  frais ,  &  ne  peut  s*op- 
pofer  à  ce  que  chaque  foir,  quand  je  ne  (uis  point  fur 
le  lit  de  camp*,  je  m'endorme  ,  en  confiant  à  moir 
oreiller  difcret ,  l'eipoir  où  je  suis  que  teut  cela  finita; 
&  que  cette  comtdie  fanglante  touche  k  fon  dénoue^ 
snen.. 

^  Ainfi  parlent  &  agiflent  quantité  de  perfonnages  don| 
on  èft  l6  n  de  fuupçonntr  de  telles  difpofitions  d*efprit 
et  de  coeur.  Ceft  dans  cette  ciaife  qu'il  faut  ranger  ceux 
qui  fe  Uf  iftt  ^  maioa  dt  tout  cr  qui  le  ^a£E;  auiôuf 


^tc^t  ne  fe  mêltnt  et  ri«A,  afin  tffon  îiVtt rien 
hhm  reprocher  dans  ic  cas  d'une  contre-révolution.  Cet 

Ïen^à    ne    font  pas    les  plus   coupable»  ni  les  plut  à 
rbrndre. 

fi  en  cft  d*autm  quî ,  nis  avec  un  caraâère  plus  re- 
fnnant ,  faru-cufctlfint  de  toutes  leurs  forces  «  pçnr  mituiç 
brouitlrr  \(%  cartes,  en  pervertifiant  Topinion!  publique 
idans  ^e^prit  des  cifôyens  de  bonne  foi  »  ma  s  peu  éci^iréa 
ou  ma)  ftir  leur  ^arde.  Partie  de  ces  contre-révolution- 
t) aires  obfcurs  fe  retirent  dans  leurs  campagnes  >  pour 
eflayer ,  fur  Tame  des  ^villageois ,  leurs  principes  cor- 
rupteurs; il«  afférent  d'abord  une  grande  popularité  4  ib 
Tout  les  réfignés  aux  coups  du  fort  ;  ils  dîfent  »  ayec 
nne  bonhommie  affeâéet  mes  amis,  mes  bons'voifins, 
je  ne  fuis  pas  le  feul  qui  fouffie  de  la  révolution;  elle 
ft  exigé  de  vous  anffi  de  grands  facrifices.  Que  ne  puis  )t 
#rre  à  même  de  vous  en  tenir  compte  comme  autre- 
ifbts.  Jadis ,'  fi  la  grêle  ravageoit  vos  vignes ,  fi  la  gelée 
fzîoxt  périr  le  fruit  de  vos  arbres  dans  f^^n  germe ,  ma 
fortune  étoit  à  vous  ^  )e  venois  à  votre  fecours  ,  je.  vçvt^ 
lâifois  dés  avances  ou  des  remifes  ;  mais  la  révolution 
€ft  une  efpèce  de  grêle  qui  s'eft  fait  fer^tir  par-tout,  ^al 
%  vous  par  la  nàilfance ,  je  \t  fuis  devenu  auffi  pu  la 
Artune  ;  ]t  ne  puii  que  gémir  avec  vous  »  li  prier  le 
ckl  d'arranger  les  chofes  pour  le  aûeox  »  o»  de  noua 
Mlonner  la  patience  La  nation  a  promevé  fen  niveau  fur 
toutes  les  têtes.  Ceft  ^ufte  ;  mais  ce  que  je  potivoia  po«r 
l  mes  voifif^s ,  îf  ne  le  puia  plus.  Je  partageots  mon  fti- 
.  fferflu  avec  eux  9  en  hwk  kut  ;  à  prétest ,  il  ne  me  relie 
.  que  des  vœux  à  faire  en  commun. 

P'autres  ont  fu  diffîmuler  leur  fortune  aflez  adroite- 
.  pà:nt  pour  la  conferver  encore  prefqi^'intaâe  ;  mm  itlf 
.  it  donnent  bien  de  garde  de  fa!re  cîrcofer  ieuri  rîchefles« 
.  mortes  pour  ta  république  cermme  pour  eù^-mêmes.  \]^ 
a*a  plaud  iTent  de  leurs  privations  per'onnçUes  ,  dant 
.  fidée  qu'elles  deviennent  généra. es  ;  enforce  qu*eii  ne  di- 
.  penfant  que  le  quart  de  leur  revenu ,  fis  trouvent  m^jren 

•  aie  faire  languir  le  commerce  &  nndofltie;  &  c'eft  a^nfi 
quils  fe  V.  ngent  d'une  révolution  Qu'ils  déteflënt.  Maia 

«  l'emprunt  forcé  va  les  atteindre  ennn,  ainfi  que  le  dé- 
cret portant  confifcatîon  des  matières   d*or    &    d*argettt 

•  enfbuies  ;  il  ne  fera  pas  aifé  de  fe  fovftraire  i  de  telles 
.  tnrfures. 

D'autres  plus  fins  viennent  à  bout  de  •  fe  faire  receveîr 

•  «ilans  des  fociétés   de  lions  fans*eulotfes.  C^ft  le  loup , 

•  Ofi  plutôt  le  renard  dans  une  bergerie.  Certains  arim>« 
srares  ont  penfé  quils  ne  pouvoient  être  mieux  cachés 

.  que  dans  le  fein  même  des  patriotes  9  dont  ils  aarotent  à 
redouter  l'œil  vigVtant  &  Téiiergie ,  s*ilt  faifcAent  bande 
i,  part.  Oa  ae  fe  défie  pais  tant  de  c«(  ^t  éft  toui^ptèe 


fie  r<M ,  que  de  ce  qoi  frappe  dm»  féloigneasent.  Us  (oai 
|«s  premiers  à  ^tre  be^ucoujp   de  mal  de  U  ufic  à  lat 

3uelle  ils  appartiennent.  Il  faut  les  gaillotxoer  tons  »  m% 
u  moins  les  parquer  comme  des  bétes  fanTes,  tons 
tes  nobl.Sy  difenr-ils  eu3C mêmes  dans  I4  tribune»  flc  ^ 
tous  ceux  qtii  veulent  les  entendre  &  les  crpire. 

On  ne  trcuTera  point  de   modérés  ni  d'îndéc'is  dans 

1t   claffe  des  financiers  «    négocians  ,  gens    à    contrats 

4c  à  biilets  au  porteur  ;  ils  iont  tous  ariftocrates<nis  & 

contre-révolutionnaires  de  (kit;  ils  n'ont  d*Autre  patrif  que 

leur  caifle ,  d'autre  (rère  que  le  complice  de  leurs  fpéciH 

latîorn  tnâmes  (ur  lés  malheurs  de  la   nation.  Ib  difcf^ 

le  iieir ,   en  récapitulant  leurs  opérations  :  'fdi  perdu  nu 

journée ,  sMs  ont  pafTé  un  marché  qui  ne  leur  donncia 

^ue  U  moitié  de  leurs  intérêts  accoutumés.  Quand   3s 

soient  ï  travers  les  rideaux  de  leur  fenêtre ,  le   peuple 

inquiet  (ur  les  fubfiibnces  :  bon  ,  fe  diTent-ilf ,  en  le  hoo 

tant  les  mains  :  cela  va  liien ,  encoiç  w  mois  »  &  tonie 

cette  canaille  fe  verra  forcée  d'avuer  que  l'ancien  réÀtnr 

lui    convenoit  beaucoup  mieux  ;   mettons  le  compte  À 

fes    mécohtentemeas  ^    en   ne   lui  donnant  rien  à  faîr<. 

Qu'elle  en  vienne  à  dire,  cette   populace  abufée  :  les 

riches  pourtant  nous  taitoient  vivre,  Téga'fté  nous  mèn£ 

droit  à  la  famine.  Si  nous  pouTions  nous  paiTcr  tout-^- 

hit  des  bras   du  peuple,  uojs  aurions  .]^a:n  de  ca'wfe, 

ajoutent  nos  agioteurs. 

^  Ce  éersier  iveu  veoge  aifez  tes  ftns*f utottev,  «tiiî ,  qrotqn'on  en 

dKe ,  peuvent  très-lnen  riwte  fans  le  riche  -,  m  sis  le»  riche  »  pour 

«xjftcff ,  ett  dass  leur  ééptnàit  ce  obColue  ;  autsetois  c'étoit  le'  coh- 

traire  ,  Ôc  les  erot  bourgeois  le  femcnt  bien  ,  6c   îîlent  ùouk. 

^6n'^  (bit  VM  revotution  qui  a  donné  aa  bon  peuple  le  fccret  ae 

(a  force .  9c  qui  a.  appris  a^m  mauvais  citoyens  qu'ils  ne  font  ca« 

S  bits  de  rien  jpar  euMaéracs,  que  toute  leur  pniUsnce  ëféit 
ns  leur  eol&e-tort .  que  le  coarage  »  U  (raternitë ,  l'amonr  de  la 
patrie  U  du  travail  font  des  tréCors  plus  réels  qne  des  louis  d'or  , 
des  dcos ,  ou  des  parchemins. 

Farkronsfooos  des  ariftocrates  dévots  :  ceux-là  ne  font  que  ri 
lîbtts*  Tous   les  «Mtins  »  tous  les    foirs  ,  pofternés  devant    tcor 


qui  ne  te  craienent  plus;  après  s'être  attaqué  i  leur  rai,  les  vo!là 
esaÎAteoant  qui  s'adretent  a  toi.  Us  périront  tous  1  Bais  quand  f 
IpUs  tu  les  laiiferas  vivre  »  plus  ils  commettront  de  facriièges.  II  »e 
se  fallut  que  trots  jours  pour  détruire  Ninîve  &  brûler  Sodôiqe» 
Ce  volIâ  ûi\k  cinq  années  que  Paris  te  brave  impunément.  Oue 
ton  bras  eft  lent  à  punir  t  Quand  donc  cette  Vendée  devienita- 
Velle  une  plaie  «qui*  s'étendra  for  toute  la  France  I  Pétiffo  wtte 
terre  îinpie ,  qusind  bien  m^me  nous  devrions  être  enveloppés  digis 
le  châtiment  I  Ùeti  la  An  du  mçflde ,  il  n'y  a  pas  de  doute  à  cela. 
Tout  ce  qui  arrive  9  ét^  prédit.  La  révolution  frànçailo  eft  I'«MrcAn^, 
II  en  eîfl  d*autres  qui  fe  faîffent  conTumcr  par  wio  rage  impoif* 
fante,  êc  qui  tongei^  «n  grondant  le  frein  «es  nouveUet  lois  :  ils 
fe  difeot  ootr'eux  avec  une  émotion  qui  touche  ou  défefpoir  :  ou 
cft-il  ce.  bon  temps ,  où  font-elles  ces  bfîUantcs  fournée  pesées  i 
^  iaçQÙi^  a]orsjiQtàétiç^efrrironcésdeUtonfidératii>np«ibliqiieic 


9^m  rii6t,  fkoxg  fàffioiur.îctter  dan»  nu  €iiM»*!nifl«^roffe  !•  pre* 
nier  <iui  oCott  nous  demander  )uftîc«  »  comme  on  demmde  une 
iette  c  nous  irions  auffi  Vhetireux  privil.:^  de  ne  potnf  p^Ter  le» 
AÔtree  y  &  de  fi^f  rôffef  par  nos  gens  le  ctéander  epîni&tre  |^t 
«ffi^geoH  notre  tntkliambre.  Il  7  «voit  des  Toix  ootir  ttiettrr  en 
frlfon  le  ddbitc«r  des  mois  de  nourrice  de  fes  entant  i  mais  il  n'y 
•n  tyoît  pas  po«f  nouai  ébligcr  i  payer  notre  tailleur  »  notre  Mier , 
notre  parfumeur»  notre  boucher,  notre  boultn«;et  •  •••  Auîo«r« 
^'hui  ce  ii'cftplos  cela,  touceft  cb«ngé }  on  nous  demande  compte 
de  notre  foitune  »  on  «eut  îww  comment  file  iioul  eft  ▼9sne. 
Pes.  fans-culbtM»  bf olens  parient  de  imae  Irirt  t efttuer  1  ce  fie 
nous  avons  extorqué  à  la  veuve,  à  l'orphelin.:  Us  n'ont  nu  de  p|^» 
«Mis  Uf •  ont  des  bras  «lui  forts  «pie  les  nôtres.  Câo^  !  fnttei; 
lejterre^Ott  brouiei  deTbeibe. 

Depuis  que  la  monercbie  edfte,  a<4^n  jamais  va  cime  petumel 
fèSt  moni  !  comme  fi  la  nature  n*avoit  pas  fait  le  people  poor 
txavailler  &  non  pour  dépenfer.  L'ordre  eft  renverfé }  ce  ne  leroit 
•nc«re  rien  ;  mais  prétendre  qoc  nousfommçt  tous  égaux.  Moi  I  régal 
sie  mon  condomier.  Moi  1  qui  ai  reçu  ufie  fi  brillantf  éduca^oni 
mn  (ait  chanter ,  danfer,  conduire  un  Wiski,  toomer  un  eoufiteti 
régal  de  ce  fans-culotte  qui  (ait  i  peine  Use  Ic  écrite,  t>^^I^*2 
éa  matin  au  foir  dans  une  manuftâure ,  U  dont  tout  referlt  eft 
Ams  fes  mains  endurcies.  On  veut  que  nous  procurions  de  l'eu* 
ivrage  à  cts  t«n«-là,  qui  çnent  toute  la  journée  à  ?>«»  Con<£* 
vireU  mui  !  Bfbien  f  Que  U  nation  les  occupe»  d(  les  faAi 

Oui  l  fcélérat  !  la  nation  les  fort  vlne  en  leur  indiquant  «f 

Î'oiidoltfah^  dnfttpérfiu  de  vous  autres ,  égoifies  ^ns  entrailles 
(ans  pudeur.  On  Vous  apprendre  à  être  Inigals  a  tempérvis  ^ 
nvec  le  ums4  malgré  voua  on  vous  dotera  des  Tc^tusi  «  dann 
-feu  vous  bénîrei  peut-être  les  mefures  falutaires  pnflss  coutiv 
vous  pour  vous  fauver  de  vous-même.  .  '^ 

SI  pourtant  vous  vous^roidiCTet  contre  la  leçdn ,  fi  vous  êtes 
avec  vous  comme  avec  ces  fous  furieux 


iknns  faiUeos  qu'ils  ont  multipliés  autour  d'eux ,  cas  trois  efpêces 
^'animanx  drelCéi  au  joug  dès  la  naiffance,  voudront  touiours  un 
toi ,  regretteront  toujours  la  royauté  9l  les  nrlvjlèges  quelle  lêit 
•eeordoit^dedefpotifer  en  proportion,  à  llnftardelwr  uialtre.^ 
Jamais  on  ne  pourra  fiire  de  ces  gens-là  de  vrais ,  de  bons  repn* 
Micaina.  Ils  ont  l'égalité  en  horreurs  l'écoïrme  leur  a  gâté  le  cmuf  ; 
«c  quoiqi^e  blifés  Tur  la  'loulibnee  4e  la  vie^H»  oenrtent  trop  ^ 
leurs  anciennes  habitudes.  H  faut  donc  les  conteur  par  la  tejrwr. 
Ce  font  der  animaux  peureux.   L'ombre  d'un  fans-culotte  fuffi^ 
éeole  pour  leur  en  impofer  j  mais  renonçons  k  les  convertir  à  'la 
-nnfon ,  à  la  liberté.  Caton  npprHIt  grec  encans  :  maU  des  c<^ 
tifans  ,  des  rentiers,  desr  Jongleurs  ne  pourront  Mais  ap^rcn** 
•  3a  langue  daa  républieaina,}Mbaisilfln'enpreddinot1f  v^tableaccedt} 
.  Us  pourront  tout  au  phM  leeemrefaîre.         ^  ^  - 

Un  des  inftnimens  les  plus  dangereux  *nt  îlt  Ib  fetvoient  p0ut 
tenir  le  pauvre  peoi^  date  leur  dépendance,  ^étoh  le  fanatilme. 
il  vient  de  leur  «tre  été,  ou  plutôt  on  fa  brîfd  dent  leurs  manis  . 
H  quantité  de  modérés,  d^déck  Ont  1^^  leur  parti .  quand  ils 
Wvtt  cette  rév«Htlio«  rdii^fe  Ib  lalre  encOM  pins  rapidement 
mie  l'bntre»  ....-•     ^    ■» 

^  Depuis  tKok.ra«uitr«  ans.  lemsovals  rMt  ne  Mt  ptos  tTen- 
tes  ftmit  mieux  Ic'eftt  été  perpétuer  vw  racn  abâtardie.  U 
gdpnhiSqnene  peut  compter  ^ot  fur  Itténéredon  des  fois^ailottes  , 
w^mi*il  n'v  aura  de  Me»  élev#  défcfmaia  qnerenfant  né  tout 
•tes  éaMém  %c  inftruk  à  l'école  du  ^f^otMe  81  du  malheur. 
^*te  qp^  ti^  f«i  ï#fl»Pt  tMiH  itui»  Irifiiltdo  leuc 


{otUffancc ,  afio  ^t<tipti  moins  d«  hnt  m  croSént  ftm  ^«n  tW 

Îiermecte  d'entaâisr  leurs  rcvtniit  tnnét  ^or  aimée.  Une  é^*  me* 
ares  r^volutioanaircs  U  •lui  éifnttable  flt  U  plut  otite  ea  «v 
inarrtatf.fereit  unt  loi  qui  o  D*Ctii'emtnt  obUçeroh  les  ckoytni 
opulênf  i  d^penfer  toutes  If  un  redevances  afinael!  es*  mais  ettiica 
forceroic  à  rendre  compte  è%  Vemploi  de  leur  bten  ?  F.t  t'îls  d# 
ra¥oitjit  pas  le  gérer  en  bon  fèrc  et  umîlle»  en  hoa  |Mtriotc,  fjp»/il 
/-'«M»  cpi\firqi|é  au  profit  4e  la  nation  qui  (e  cbac^eroit  4e  l'arai^ 
AÎfttraûen  îles  propriétés  £c  de  la  curatelle  du  ^optîéll*te« 

A  qutfts  autres  figne^  poarr«-^o^  deviner  un  anAocrate  «  un  centre*' 
révotiKionAiir^»<  wn fi^ciéraliftc »  ua  modéré»  un  indécis}  en  veicî 
plûfièur»  c?rac  tère% 

Ces  sens-là,  qtrt  prévoyôient  de  loin  tout  ce  qu'ils  iRroîentà  «ttCMf  -- 
i^re  (!u  p*up'e  devenu  libre,  8c  V^clairsnt  de -four  en  iour^  oet 
folKçké  Ur  loi  marti^ile  ;  iU  ont  r^l^tetcé  le  lèsne  de  Lthyenû  ; 
tU  ont  pleuré  8:  pleurent  eneofe  en  fecret  If  fuppltce  do  dernief 
tyran.  Us  ont  provoqué  la  déclaration  de  (guerre  contre  tous  net 
-voiAnsi  cfpérant  bien  quMls  Ae  feroîent.nlBÎvhcr  que  Ictir  et^evttt 
jflc  compUnt  qu'au  moyen  de  quelques  facrîf^c^l  -pécuniaire»,  ih 
fauverofeot,  leurs  perfen  es  &  n'expoferpîfnf  qof  ce^es  des  bcavci 
ïans-culotves<  £n  effet»  d'abord  ceux-ci  Te  font  battus  «  comme  tié 
font  encore  %i  feront  toujours  •  en  vrais  éétfrminés  }  maïs  4  la  longue 
ils  fe  font  dit  :  pourquoi ,  pnifque  nous  foui«<vt  tous  égaux  »lèrton^ 
Aous  les  feals  à  d<^^<^ndrc  la  patrie  avec  nés .  Itfas  »  tandis  ./|ue  ht 
UKitres  n'y  cpotri^vt nt  que  de  Ittirs  bourCft. .  iLen  eft'  léfutté  vu 
tnode  uniforme  qui  appelle  fous  les  drapeaux  de  la  liberté  le  ri- 
<ehe  &  le  piiuvrV;  ce  que'  ve^a^t  let  riches ,  i1$  «nt  ch^n'gé  de  (cn- 
tiroens,  le  les  voilà  tpa  nteuant  qu'ils  parlent  de  pm*  attendu 
.«|ue  la  guerre  moilToïine  à  U  -fois  Ol  Uur^  éous  8c  leurs  jeunes 

Il  en  a  été  de  même  des  fubfiftances  ;  ils  en  ont  d'abord .  arci^ 
sntilées  de  toutes  fortes  ;  le^  provifions  ont  dégénéré  en  «ceaper»' 
mens ,  le  maximum  eft  arrivé;  &  fi  on.  y  tient  m»eux  lu  main  qu'on 
ne  fait ,  U  TpécuUteur  y  perdra  le  placement  de  fet  capitaux,  3c 

}?.  riche  s'appercevra  que  fous  une  république  bien  erc^utfée  l*or 
se  donne  pas  plus  de  privi!if|(*s  que  le  préjugé  de  la  naiflance  mi 
4'nne  faufle  opinion  :1a  fortane  ne  lui  procurera  aucun  patTe  droit; 
il  faudra  qVil  attende  fou  tour ,  tout  comme  le  fans-culotte*  Par  ot 
moyen,  cet  or,  jadi':  û  putllant,  nourrira  k  peine  ion  maître  qu^ 
rendoit  aiTn:travânt  (i  fier ,  â  dur  Se  (i  ioiufte. 

Alors ,  il  faut  bien  f  rcjndre  (on  parti  oc  c*e(l  ce  que  commeece 
é  faire  Tindécls  qui,  jufqu'à  préfent,  a  flotté  entre  l'efclavuiçe  Se 
la  liberté  :  las  de  fes  irrésolutions ,  qui  ne  Tont  pa4  mis  hort  ^ 
l'atteinte  de  la  révolution  *,  ch  bien ,  A  la  bonne  heure  !  Te  dît-H , 

^  inais  que  tout  cela  tini^le  &  que  non  s  foyons  tmoquiltcs.  Vivte 
«1  république  ou  fotis  un  gouvernement  monarchique,  celé  m'eft 

.  4*a\  ,  pourvu  toutes  io\%  que  ma  fortune  foit  affurée.  Que  les  fans 
5  i]ottes  admini^rent  létat  6c  occupent  toutes  (et  places!  ^cns/^i,)^ 
confens;  mais  qu'il  m«  Toit  libre  de  ne  me  mêler  ée  rien;K  fiée 
^?flux  habits  jet  o^iifq^ient.en ,  patTant  |  eh  bïeîi  ,îe  conCens  à  prendtu 
la  bure ,  pourvu  qu'on  n\t  permet^  d'avoir  une  boime  cave  t  8c 
40  manger  tout  mon  tl^venu. 

Des  individus  moins^eftimables  csicore  que  des  indécis  ajoutent: 
j'irai  à  ma  feéHon  fans  y  manquer  tous  le»  quîntidi&àdiaque  dé« 
cade  ;  mais  )e  n'y  dirai  mot  :  qu'on  ne  me  force  pas  d'y  Jouer  'â»n 
TÔIc,  je  Veux  feôcr  a^eur  imiet ,  &  fi  rjt  me  fais  point  avancer  la 
résolution  cî'un  pas ,  cUï  moins  on  n'aura  pas  à  me  reprocher  qae  ■ 

.  !«' l'aie  ci:tfflv«îc  ou  f.-.it  ré*ro:«rader.  Qu'on  me   lailie  ainfi  voir 
Ç">u?er  rc3u,  fans  me  forcer  de  m'y  mettie  jufciu'au  col  j  fi  le  V!^t 
Chnn:;r,  je  me  trouverai  tctijours  lur  mes  fieds;  neutre  à  tOuS  les 
•  partis,)?  ne  feai  froijité  par  svcun. 

.    It  mifcrablc  !  n»  vois-tu  pas  qoe  tu  le  ferOts  p*r  les  deux.  Nous  ne 
vouJonfi4»oi*it  d'«tres  milf  4ifi»  uac  r4publi||ue  j  t^uft  le  mond«  doit 


.     .  f  «</) 

^B^re  paR  ih  nân«nvr«  ia  vaiiieay  é^m  le^«2  il  Ce  ti^vf^H^ 
tt'cil  t»>  pour  la  liberté  eft  contre  la  lihtxU  :  («lU  eft  ti  ulU  ii«^' 
Itre  M  Smotalc  |Olitiqttf  d'un  peuple  .qui  «  j^é  4f  4^f«^4  ftf 
droit!  juTou'att  dernier  d'entre  lej  oit^tns^, 

Parif  retiemble  à  une  vîHe'en  dca^  de  fiige$par-to|it4ei(orf9l( 
des  armes  i  fut  toutes  \^s  aurailles^  'd«a  lo^  ^  t$nMm  Çoinfiei» 
ie  fcit-il  qu'au  milieu  de  ces  volcans»  on  jf ncomn  djpi  fti^  HmI 
Semblent  ^tran^ers  &  tout  cela,  qui'  fouritat  «Ttc  dédain  oy  ifopi^ 
2  tous  cti  kpprêts  dé  ^Aerre.  Sur  Ic'Pont-Keul,  ^i^  afiûqçrfw.^ 
des  coQUe  •  révolutioftnaires  fe  -prom&iènt  encore  la  tett  hauta 
Il  tbifent  infolemment  les  bcos  &  li bo/ifu^  (ans  culottes.  ^ 

n  i^  dUtt^HOM»  Httif  %en»iDdi  nilfons/  dès  cecclcs  d'olm 


fâ  ^P<ft>4tlÇ[l  tpi^.>  lcur.atft  te  €hdnft  U  \m  ptrCoonci.  Dana 
Vautres  on  amcke  un  épîcuréifnie  rdvoltaat*.  Pt^dan|  qM  ntl  (rires 
▼erfant  leur  £aag  dans  la  Vendée  6c  fur  la  frontière  »  tandis  qu« 
les  fans-culottes  font  couverts  de  fueurs,  dana  leurs  attellera  ^.qiit> 
m  ttfftl«arMv>^*  te  onlve»  ^  MKàmm^ô^êm  coimiè  >dis 
bonne  cpm0a|ni« .  d«  oeiis  comnia  il  (i«nr9c  ^iUepdm  «wk  lamf 
Vrves  ^è  parler  anaire  3c  d'i(t;r^ti  leur  >ao^u«W  Lm  pqrtcs  iv»4 
lois •  ft?f niées  ,  difviit*its;  npus  vdill  darls  uù  nou^au'  monde,  danè 
le  «Milieifr  *dM  m^iid<s  jMQIblès  S' ne  pei^lonî  f/k  noui  dirertir  ^ 
9  T  a  itmfli  p«iirtoiit.  •  >    .  ^ 

Ig  Âx^ciM  font  prcfj[\y  tout  &  jv«fq|i«  ^llÎMln  f»fntai'«A 
connntd's'emiyeraCui'^  pièces  ^auioUqufs  pour  avoir  U  droit  «f 
a^amuf^r  à  \tn  charoMOt  b«Uet.  Ainlî  raifonnem  encore  beaucoup 
4«  itahili:  Poatva  '  ^'on  riio  voie  âfiîOer  i  une  fêft  dvique  ;  n.« 
^iid  ff«v4  id^  .14  pta^^iptaon  ééetétét  cMcts  Ict  «ena  61^^.    >  . 

.  PinÊeurs  dcrivainf  ^ JcÎm  cfa^.  aiaU  dott  It  (alpojùfi»  ift 
plu^  ouè  (foiAeux's  Vrocbent  une  petite  pièce  réYQUitioApairc«.Abl 
ah  S  ai(eiiv4a»  00  fait  reproche  aux  eens  de  lettreîi''de  ne  pas 
y^tielncotttcil.  Cil lii»  t  i|it  voilà,  avec  «o«  drame  civique. 

H^  4l#  t9dlfidu|:qiiî,  |i«t  fois  à  ifftti  par  ces  ià%f»  prdcaof 
tîom  I  attendfot  in  pied  l«v<f^e  t^t  çc  qui  M^it  arrU^.  Ctpetidapt 
t!s  Ont  llefoio 'd6  ne  pas  trojs  le  faire  çonnoivc«  •  Itur  (>acmeeil 
dedémeutcfi^Mrél  le  plusâSde  plus  tong-tcms  qU*its  pourront /6p 
ceb  ^iM  smgmJtiU  ioi»ecl|  ira  maintenant  coimne  cela  pourra  ;  inatt 
Il  M  vmx||u|^onettjre  en  évidence,  «  En  voiU  bit»  aHea.  J'ai 
paye  iÙqu  contingent.  Si  iç  ^^os  de  U  nation  s'objlifie^  à  ftAiaf  ep 
répubtiduè ,  il  '  faudra  bien  que  nous  forons  républicains.  Ccped* 
dent  r  *  ^^  m  cônliîiltok  ,  mon  avis  Tereit  de  retourner  i  îa 
AOaarcfaiie..  Une .  eépnMîqucf  eft  une  bien  belle  cbo£e  I  j'en  con* 
viena  i  m^is  le  Fninqe«eft  trqp  gren^«  po«r  cel«.  Jf  ne  ccnic  m 
'^e  les  fana-catottes  parviennent  jamais  à  s'er>tendre  affef  ^^f 
bout  de  la  f  rai,ce*i  Tautré  »  pêûr  relier  tnis  commjB  il  'cofiyicoc 
è  doi- koiiifnes 'libres. ' 

Mifiérablc  modM ,  apprends  que  rien  n'eft  impofiible  à  nno  fienéte 
Mtioe  »  rpr«>tout.  quand  elle  Ujà  purié^ft.  Tu  Cap^iitopes,  foc  le 
bng  des  co(ifpiraieurs  frapp<îs  ^u  glaive  de  Uloi|  qt  tu  n»  douMO 
pas  une  larme  au  trépas  de  not  bxaVes  volontaires* 
:  Depuis  que'  le  go*ivernemc«it  ne  pUifante  plus,  que  de  feufli&t 
««epverfiqns  H  s'el^  fuite.*  1  Mais  'ie  tema  en  eems  U  leur  échange 
de  grimaces^  nou^  ei;  ^vons  iutptis  fur  le  >i>ege  de  plus  .d'un  mc«- 
tionuiiirè  ,  de  ce  rkV.e  forcé  de  moi.ter  fa  g^rde  ,  fans  fe  faire 
remplacer.  Jadis,  t\  avolt  un  air  épanoui /&  le  pavaKeit  ^uand  ftn 
tour  étoit  v«nu  d'être  de  fervice  à  la  cour,  au  cbitcau  de  Vei* 
fûnes ,  U  au  palais  des  Tuileries. 

On  ue  (iniroit  pas  fi  Ton  voulait  efquiffer  cette  foule  de  caractères 
6t  de  nuances  auxquels  la  révehvtioe  a  donne  lieu  3  mais  il  nous 
fuffiCquetoiis  ces  geas*là  fâchent  qu'on  n'eu  point  leur  dtftpe  ,  qu'ilf 
loot  bien  connus,  &  qu'ils  n'échappent  pas  même  un  de  leurs  çcftes 
«la  bous  (ans-culottes  qu'ils  wroyeut  avoir  &ccapafé.  Sachei  1  lecb^s 


'(  «88  ) 

ÊifêMÊU  «me  ïm  Um<n\odn  ne  toi»  ci aînMC  plus ,  «a'îU  («Ipat 
hwfl  c«  dcptt  Qt  tout  8c  malgré  voiu;^a^s  ItleroBt^qtttndîIs  4eTroicili 
téftiâtt  îtt(cRi'è1«  dernière  coûte  de  leur  fang • . .  I(  du  TÔtie.  Car 
fi  «ir  inupemwe ,  le .  peuple  Tuccomboit ,  nXoéfct  pas  «mM  veus 
laifleroit ,  pofeffettrs  .faknquillei  de  fa  dépottilte ,  înful ter  à  les  mânes 
tiebanter  «n  rot  far  leseadaTres  des  républkiuît  mâfTacrét.  Moo  f 
le  peuple ,  ou  ro«f'  .dieVent  iuf<|tt*à  lui  eu  vous  entriÎAere  avc& 
loi  dan  fa  dièce.  tes  triftocrates  »  Ui  coatrc^rdvolutioonairf s  » 
les  royaliftes ,  les  modérés,  lèt  iftddcis.  les  Mutrel,  les  fédéra* 
lillei  n'ont  den  é  gagner,  ^oiqurU  arrive* 


Difi^urs  fTQM^tui  À  U'  fcmMmtiom  umîtmji  fm  k  dmtn 
dé  U  rtpuhli^u^k 

\m  roi*  ne  ntiiiMMir  «fiiMr  cnt^Mment  daas  teicoi*' 
ptfs  U  pitce  de  laSlivimte ,  s*écoitne  emparlÉ  de  leart 
Mrtiauet;  ils  y  aToient  placé  leuri  orgueilleitseft  effigies  »  - 
faos  qouie  afin  oue  les.adoratHHii  dei  P^plet  s'arrétalEniC 
\  eux  aranc  d'arriver  jufqu'au  faoôaaive.  Ctfl  AA 
^oTacooaftiniéft  à  tout  envaîiir  ,  \h  ofoîetit  drfputer  à  DU» 
«sème  les  voBUx  8c  Tencefts. 

'^  Vous  avea  reaver(e  cet  iafolens  iiTarpateiiri  \  ils  $f(tm  CÉ 
ce  monèitt  étenditstiir U lerrequ^its  ott fMîliée de  leim 
crimes ,  ab)ets  de  la  rKée  des  peiiplei  €n&Xi  guéris  d'iia« 
lodune  foperffition  / 

vitovcas ,  perpicveiu  ce  tûoiaphe  ^.la  .VaireA  Air  Ict^ 
pcéiiiges;  qu'ua  monameiit  ilevé  dans  Peneekife  de  U 
commune  de  Paris,  non  loin  de  cette  même  églife* dont 
ils  avoîent  (ait  leur  panthéon  ^  tranfmeite  i  nos  neveiià 
le  p;emier  tropliée  élevé  p^r  le  penpk  fouvcram  de  fo» 
immortelle  vîâoire  Air  les  tyrans;  que  les  débris  tron- 
qués de  leurs  (latuesi  confolément  entaflés^,  forment  un 
monument  durable  de  la  gloire  du  peuple  »  &  de.  leae 
aviliflemenf.  Que  le  voyageur  qui  parcourra  cette  tervc 
aottvelle ,  reportant  dans  fa  patrie  des  leçons  uriles  ati 
peuple,  dife  :  ravcHs  va  dans  Park  des  fois  ,  objet» 
d'une  avUiflanU  idolâtrie  ;  j'ai  repaSé  ^  Us  n'y  étoien^ 
plus. 

Je  propofe  de  placer  ce  monument ,  compofé  des  débrîn^ 
amoncelés  de  ces  ftataes ,  fur  U  place  du  Pont-Neuf  ^ 
&L  d'affeoir  au-deffua  Fimégt  du  Hufh  gkn$ ,  du  peuple 
français.  Que  cette  image  imponmte  per  (on  cnrnâèi^ 
de  force  iL  àt  fimpKcité ,  pone  écrit  en  gros  ctraâères 
fur  Ton  front  lumitrti  fur  fa  poitrine  »  n^tncne^  vérité  i  fur 
ies  bras,  force;  fur  fes  mams,  trutaiL  Que ,  fur  Tune 
de  ffs  mains  ,  les  figures  de  la  Libené  ft^  de  l'Egeiîté^. 
ferrées  l'une  eontre  Pautre  »  &  prêtes  à  parcourir  le  monde  ,r 
m.ntreut  à  tous  qu'tties  ne  reposent  que  fur  le   génie 

tu 


&  la  vcrta  du  peuple.  Qde  dette  Irr^ng^e'rf^u  p'sttplè  (fthiis] 
tTCÎBTie  dans  (an  aïrtre  main  cette  malTue  terrible  Ck  féelL», 
dont  celle  de  rHcrcule  ancien  ne  fiù  ^J^s  ^^  lymboie. 
De  pareils  mdnvimens  foat  dignes  de  nous  ;  tous  !eî>  peu- 
ples qaî  ont  adoré  U  lib^rré,  en  ont  élevé  de  parc  fs  : 
lis  gîtent  encore  non  loin  du  chatnp  de  bataille  de  Gr-àn.ion, 
les  olfemens  de*  efclaves  &L  des  tyians  q'Ji  vou*«reiic 
ézoAffzr  la  libcrcé  helyéti^je  ',  ils  foat  là  élevés  ea  pyra- 
mide I  5t  mînaç?nt  !;?$  rois  t^mSraires  qui  ûfeolsnt  violer 
Je  tciTÎtoire  des  hommes  libres. 

Aiîtfl  diins  Piris  les  effigies  que  la  royauté  &  la  fupérC- 
tron  ont  unag'né:*s»  &  défiées  pendant  quatorze  ceati 
ans  «  fécont  ent  titres  ,  &  fo  nieront  une  siontagne  qui 
fervira 'de  piédeiïal  àTînibléme  du  peuple. 

(  Faye^  le  décret  qui  a  été  rendu  à  ce  fujet ,  dans  Ift 
numéro  ai6  ,  page'  279,  )  *  ^  •  * 

C?«tfl[  Ômc  idée  heureufe  &-graiide  que  celle  de  la  ftit'je 
coloîl^Ie  proDofée  par  David  à  la  convention  ,   &  dont  ' 
Tëxécution  eu  décrétée.  A  Ten droit  de  Paris  le  plus  fré- 

2oeflté  f  fur  ta  place  où  fod  vit  trop  long-temps  TefHgie 
qoeflre  d'u:}  defpote  foî-difant  populaire ,  au  miteu  du  ' 
Pont-Neuf,  on  va  donc  élever  un  monument  au  peuple  ! 
Ce  fera' le  premier!  La  ftatiife  colctfale  vis-à-vis  les  in* 
vJides  a  vr;»  .emblnblemém  férvi'de  germe  à  celle-ci; 
mais  C5  ^^:  cî  fera  bien  plus  peffe«5liohr.ée.  On  verra  le 
penole  uéb^ut  portant  ii  liberté' q'u'il  a  cdnquife  &  une  j 
inaitue  pour  défetidre  fa  conquête.  Sans  doute  que  pann!*^ 
les  modèles  admis  aa  concours  des  artiiies  patriotes,  on 
aarrêtcra  de  ptéférence  à  Celui   qui    confervéra   le  mîeuit 


]«,cara^ère  d'un  fans- culotte  à  la  figure  du  peuple.  L^s" 
(ôrfit  M^m.ttoavéi  &  produiront  feur  effet   Les  ^gypti 


cj^tre'dtt 


cinq  mots  tradésfut  diverfes  parties  de  ce  cold^Te 
.^.  ,ttoàvél  &  produiront  feur  effet   Les  ^gyptiens^ 
écrivdiefit  beaucoup  fifr  leiirs'ttorfumens  publics  ;  c'étoîertt  ' 
les  feuU  livres  élém  utaires  de  ta  niultitùde.  Auffiles  hatsi- 
tans  du  Nil  étoienr-ils  le  peuple  le  plus  infixuit  4e  la  haute. 
ahFquîré.  *  *  ^  .  .  -    -.    .i 

Mais  il  n*y  a  pas  qn*à  Park  it%  fahs- culottes;  ce  font 
eux  qui  font  h  république  .françaife;  pourquoi  donc  n'y 
auroit'il  qu'a  Paris  des  mohumens  élevés  à  la  gloire  da 

Scuple?^  Pourq  ioi  au  coniravçe ,  jufque  dafls  le  plus  petit 
am'eau"^  n*y  auroit  il  pas  Un  monument  proportionné  à. 
la  population  du  lieu  ?    .      '       ' 

Elevons  mé.ne  nos  idées  encore  pUis^hiit.    Jadis   uà 

fcuipteur  célèbre  propofa  au  defpote  conquérant  de  l'A  fie  , 

de  lui  faire  un^  Itnae  avec   le  mont  At  io> ,  ei   Macé^ 

«loine:  fur  chacune  dd  fesrilains^  cet;  tigur?*  ^it  porti 

•  N*-  1x7:  Tamc  17.  '  *      ^Jf 


f  «90  ) 

We  ville  enti^c  ;  nn  fleuve  chargé  des  plus  ^os  l>ah- 
tncns  eût  coulé  entre  Ces  jambes  ;  <k  a  une  ceruine  heure 
du  jour,  le  feieil  venant  à  tourner  deirière  fa  tête  ,  ceinte 
d'une  couronne  radiée  ,  ce  coloffe  qui  eût  été  bien  autre 
chofe  encore  que  le  coloib  de  Rhodes ,  eût  ftoiblé  l*a(lro 
de  Pannée,  dardant  fes  rayons  fur  TEurope  6^  î'Afie. 
'  Ce  programme  gîgantefque  étolt  inexécutable  fans  doute, 
mais,  on  ne  peut  refufer  à  fon  auteur  une  imagination 
grande  6c  fière.  Elevés  par  nos.  principes  bien  au-deffus 
àes  anciens  ,  ne  leur  cédons  en  rien  quant  aui  arts ,  ttifans 
deVa  libc  rté.  N'ayons  point  la  prétention  de  fculptcr  nos 
montagnes  en  flatues  ;  ma'u  fax  les  peints  Ï9%  plus  éminent 
de  nos  frontières  ,  qui  nous  empêche  de  placer  un  monu* 
ment  coloflal  au  pied  duquel  viendroit  le  brifer  la  mal- 
veillance de*  defpotes  nos  voîfins  ?  Par  exemple ,  qu'une 
iigurc  reprl^fèntant  la  vengeance  nationale»  levant  fa  maffue 
fur  les  rois  pigmées  qui  oferoient  mettre  i:n  pied  fur  U 
{g\  de  la  république  >  loit  pour  eux  les  colonnes  dUercolo  ; 
qu'ils  lifent  fur  fon  front  ces  mots  :  Tu  n'iras  pas  plus  loin  I 
ou  bien  :  hb/p':tMiié  aux  hommes  Hh.cs ;  m^rt  aux  tyrans  & 
âUurs  cfJaves.  Ne  poufroit-pn  pas  mBme  donner  à  de»  ma- 
chines de  guerre  aune  portée  inconnue  iufqu'à  préfent, 
les  formes  du  peuple  '  lançais,  perfonnifié  fous  les  trjûts 
d*une  divinité  colodale^  lançant  la  foudre;  ou  bien  encore, 
de  ce  dieu  carthaginois  ,  ouvrant  fes  bras  pour  étouffer  les 
viâ^mes  qu'on  lui  offroii.  Qu'il  feroit  d'un  bel  effet  & 
d'un  grand  exemple  de  voif  la  fiatue  du  peuple  français 
fe  faiuffant  de  la  perfonne  d'un  defpote  ,  affet  imprudent 
que  de  s'en  approcher,  &  après  Tavoii;  foule  vé  de  terre, 
le  laifler  retomber  dans  un'  brafîer  allumé  fur  l'autal  de 
la  liberté. 

Homère  défignoit  les  rois  de  fon  tems  fous  le  titte  de 
mangeurs  it  ptuplts.  On  écrirtit  fur  le  front  de  cette  £eur« 
du  (ans*culotte  français,  ces  mo:s  :  LE  PEUPLE 
MANGEUR  DEROI5. 

Xc  iomUé  it  falui  publie  dî  la  Cbnvention  naùonaU  ,  «ys 
focUiés  populaires. 

Paris  I  23  brumaire. 

L*intrigue  a  fuccédè  au  fédéralifme  :  ainfi  c'cû  toa)our)S 
le  fordide  intérêt  perfonnet  ,  qui  »  fous  des  fermes  di- 
verfes ,  fe  montre  avec  confiance  ,  qui  décrie  avec  audace 
&  qui  n  cnace  d'ufutper  les  fonO'ons  fuSlques. 

J  a  nbi'ion  des  p  aces  e(l  la  corapignc  ordinaire  de  la 
irif'i'oriifé  ,   fie  le  véritable  taiént  eiè  modede  j  il  i'agit  de 

rcv*li<ir^*<t  >  de  le   dicouvnr  Ôt  jls    i'cinp  <>ycr  Ue  la 


-# . 


I  ■      . 

r- 


T      * 


\ 


*    (»90 

fnatiîère  là  plus  propre  à  opérer  le  bien  commun  tt 
tfldividue!.  - 

Les  fondîonnalrés  publics  ,  qui  font  à  la  titt  du  goti- 
vernemcnt  révolutîoiinaire ,  ne  peuvent  connoitre  tous  lei 
hommes  vertueux»  tous  les  patriotes  éclairés  ^  tous  Ità 
citoyeps  inilruits  oui  fe  trouvent  répandus  dans  retendue 
it  U  république.  l's  chargent  fouv^ent  un  citoyen  d'un 
genre  de  travail ,  qui  feroit  mieux  fait  par  un  autre  ;' 
que'quefois  ïh  déplacent  d'autres  citoyens  pour  leur  don« 
per  des  mif&ons  pour  iefquelles  ils  font  peu  propres  , 
tandis  qu'il  en  eft ,  fur  tes  lieux  Mêmes ,  qui  s*éji  ac- 
quttteroient.de  U  manière  la  plus  honorable  &  la  pUa 
krie. 

li  eft  lems  que  le  mérite  foît  connu  ,  que  les  véritables 
talens  foiem  difctraés,  oiie  le  patriorifme  pur  &  diCiny 
térefTé  foit  employé.  Il  eft  néceffaire  au  fuccès  de  la  ré- 
volution ,  que  les  citoyens  foîent  mis  à  leur  place  ;  c'c{) 
le  feul  moyen  de  parvenir  à  avoir  4es  autorités  conili- 
tuées  bien  organifées»  des  fonâlonnaires  publics  refpectés, 
&  une  administration  nationale  bien  réglée. 

Le  comité  de  fiUut  public  s  occupe  avec  (bUicitude  fde 
cet  objet.  Il  fent  les  befoins^de  la  rét>ubiique  pour  les 
Commiflîons  des  fubfiftances  ,  pour  l'amélioration  de 
l'ffprit  public  démocratique  ^  pour  Tapodotat  révolutlctn* 
naire  ,  pour  les  places  adminiflratîves  ,  pour  les  fabri«> 
cations  d'armes ,  pour  les  confulats  maritimeSypour  les 
re  ations  extérieures  ,  pour  le  commerce  ,  les  manufac- 
tures ,  &  pour  l'amélioration  dû  premier  des  am ,  l'agrl- 
culture. 

Ce  befoîn  d'hommes  eft  préflant ,  c*eft  la  dette  de  *n 
patrie  que  nous  devons  acquitter  ;  mais  c*eft  fur-tout  au  pa- 
trie tifme  à  indiquer  ceux  que  le  patriotifme  diftingue  ; 
car  des  lumières^  fans  républicaniiime  ,  ne  ferviroient 
qu'à  égarer  le  peuple,  qu'à  perdre  la  nation*  L'efprit 
républicain  ,  S\  l'amour  bien  prononcé  de  la  patrie  ,  (ont 
la  première  condition  de  l'emploi  ou  de  la  défignation 
des  citoyens  pour  les  fondions  publiques  de  tout  genre. 

Eloignes  de  ces  liâes  indicatives  tous  ces  honunes  troids.» 
égollies  ou  indiiférens  à  la  révolution  républicaine  :  la  loi 
d'Athènes  jes  eût  frappés  de  mort. 

L'opinion  naûonale  les  fTaq>pe,  parmi  nous,  de  mort 
politique.  f 

Eloignez  de  ces  tableaux  civiques  ,  fermés  par  l'bpînion  > 
ces  hommes  qui  ont  incliné  vers  le  fédératirme- ,  ou  qui 
ont  donné  le  plus  léger  reg];et  à  la  royauté.  La  république 
une  &  ii\d\yifible  ne  peut  être  bien  fervie,  bien  défen- 
due, bien  admii\iârép,  que.  par  ceux  qui  raiment  aYOÇ 
^tttanc  de  chaleur  que  de  confiance. 


^^ 


^y  Mais  y  ^e  lei'  paffions  peripnucllet ,  que  les  îSvatfrfft 

edieufes  ,  que  des  ccmplaifances  funciies,  qu*une  facU.té 
fiangerctife  ne.  dirigent  pas  le  dioix  que  nous  vous  deman- 
fions.  C*e(l  la  patrie  qui  vous  interroge  ;  que  la  vérité  Itti 
réponde. 

Nou$  defirerions  avoir  la  lifte  des  citoyens  qui  font  let 
plus  propres  à  remplir  des  fooâions  publiques  dans  tout 
les  genres. 

Voici  le  modèle  qui  peut  ^tre  employé  pour  former 
cette  lifte  de  républicains  utiles  »  &  qui  font  deftinés  à 
'former  TeTpérance  de  la  patrie. 

(TéHedu  dis  citoyens  qui  ,  -  dans  h  difiriû  d.    .  •  «  .  peuvtas, 
dignement  extrcer  des  fondions  publiques. 

Ce  t^b^eau  renfermie  les  titres  fuivans  «  rangés  par  co* 
Jonnes. 

Prénema.  *—  Noms.  —  Age;  —  Demenre.  —  Krat  ayant 
la  révolution.  —  Etat  depuis  la  rdvoludon.  —  AâtOr^s  civi* 

Sues.—  Caraôère  mor^il.  -^  Caradère  phyfique. — Ouvrage 
e  compofition^  —  Quelles  fonâions  il  peiK  exercer.  -^ 
Obfervations. 

Le  comité  efpère  qjie  vous  voudrez  bien  cvhcourir  à 
ffs  vues  y  en  lui  procurant,  dans  le  plus  court  délai ,  l'écac 
pomlnatîf  des  cicoyetîs  qui,  dans  votre  artondiffemenr  , 
paroifient  les  plus  capables  de  ferrir  utilement  leur  patrie. 

Les  membres  du  eomîfé  de  falut  public. 

Signés  ,  Biliaud-Varcnnes,  Carnot ,  R.  Lindct  yBarrère, 
Eoberfpicrre  &  A.  Prieur. 

nous  nous  emprefTons  d'inférer  cette  invitation  da 
comité  de  fafut  public;  i^.  parce  qu'elle  ne  fauroit  être 
trop  coqnue«  &  que  le  comité  n'auroit  pas  dû  peut- être 
Tadreffçr  excluftvement  aux  fociétés  populaires;  les  fcc- 
tiojis  de  chaque  commune  de  la  république  ,  méritoient , 
ce  fcrQb'e  ;  d'Otre  confultées  auili  ,  &  font  en  état 
de  fournir  de  leur  cdté  des  renfcignemcn»  précieux  à  cet 
ciçard  ;  ^'^,  parce  que  cette  invitation ,  marquée  au  coin 
'  de  la  fageflfe  &  du  véritable  amour  du  bien  public  ,  eft  la 
meikuie  rcponfe  que  pouvoitfaire  lecomité  à  fes  détrac- 
teurs. Ce(l  la  meilleure  preuve  qu'il  pulfle  leur  donner 
de  la  terme  volonté  où  il  ed  de  diriger  toutes  fes  opé^ 
rations  vers  raffermiflement  de  la  république  «  dont  la 
bule  ,  fur  tout  en  ce  moment  «  conlifte  dans  un  bon  choix 
o>s  agens  qu*ell)f  met  en  oeuvre;  &' Ce  choix  n*c(l  pas 
far  île  ,  environné  ,  comme  il  Tell^'d'ihtrigailleurs  infatiga- 
bles aiTàégcant  toacès  les  avenues  qui  mènent  aux  {places' 
de  copiiance.;  &  ces  pnrafites  poitriques  font  cn^aulfi 
gf4;i:4  nombre  que  fotta  Tancka  régime. 


l 


'(««;)  ... 

Q'jand  donc  tn  (evons*  nous  à  cette  époque  fieareu^i! 
011  le  véritable  répubVicain  ,  mettant  bas  toute  faûffe  honte  , 
toMte  modeftie  déplacée  ,  pourra  fe  préfentcr  lui-miême  , 
appuyé  fur  fa  confcience,  &  dire  avec  l'accent  de  la  vérifé': 
Ji  fuis  pr»pr;  à  tdle  adminiftratîon ;  &  je  la  demande, 
avec  daiuantplas  de  fécuritc  qtae  je  donne  ma  tête  pour 
cauiiqpfiemtnt,  •  •  .     » 

Le  Traî  répuUtcaSn  ne  ressemblé  pas  i,  ces  hommes 
ui  yoot, criant  plus  fort  .'que  les  autres,  pour- fe'&ii^ 
coûter  Us  premiers;  qui  vont  propofant  les  mefùres'  l^s 
plus  exiraordinaires ,  les  plus  eiagcrces ,  pour  se  faire 
remarquer  ;  qui  v«it  dénonçant  tout  le  monde ,  pour 
fe  trouver  là  ,  tout  prêts  à  remplir  le  poflc  ,  quand  ilsTau- 
ront  fait  évacueri 

Ces  ^snsià,  si  vous  levez  un  coin  de  leur  masque, 
vous  difem ,  pour  fc  )ufllfier  :  il  faut  bien  que  je  vive  : 
la  révolution  m'a  fait  perdre  mon  état;  il  faut  bien 
qu*elle  m'en  procure  un  autre. 

Un  des  moyens  fûrs  de  déjouer  tous  ces  coureqrs  de 
places  feroît  de  drcfler  des  listes  de  toptes  les  pcrfonné# 
employées  fous  le  règne  .de  la  monarchie,  de  tous  ces 
^eps  qui  vivotent  d'abus ,  de  préjugés ,  &  de  leurs  exc^ 
.en  to.M  genre  ,  ^t  les  exclure ,  sans  ménagement ,  de  toutes 
fonâ:ons  publiques  /  quand  on  dcvrolt  leur  affignerune 
^ptsnTr.n  alimentaire.  La  République ,  en  faifanr  ce  lacrifice  , 
V  gagnsroit  encore.  En  un  mot ,  il  faut  en  agir  avec 
,les  intrigans  comme  avec  les  prêtre^;. un  intrigant  &  un 
pcêtic  de  profeflion  meurt  intrigant  &  prâtre  :  c'eft 
un  fait;  on  Hé  peut  aller  contre;  une  expérience  de 
.plufîeurs  fiocles  ne  nous  l'a  que  trop  appris. 

Difoiis  dpnc  aux  uns  &  aux  autres  :  prenez  !  voilà  de 
quoi  ne  pas  mourir  de  faim.;  mais  tenez-vous  trahquiles  , 
qu  on  ne  vous  rencontre  plui  fqr  le  chemin  qui  conduit 
•aux  honneurs'  &  aux  emplois  de  la  république.  Reftez 
toi  .On  vous  ii\t  grâce  du  châtiment  que  mérlteroit  \t 
fcapdale  de  votre  vie  paiFée.  Songez  que  vous  êtes 
.conaus.  daiM  les  fociétés  populaires  &  a  vos  feA^ons  ; 
vous  ne  pouvez  plus  en  impofet ,  nous  lommcs  au  fait  de 
voj  rufes  de  guerre.  .  , 

\]  1  petit  a.nMneix  ,  unSntnguaUlcurblcn  remuant  avoic- 
îl  )ccté  fcs  plombs  pour  telle  ou  telle  pi  ce  ?  il  commen- 
•ço.t  par  dén>grer  le  citoyen  qui  la  remplirToit ,  en  chv- 
chottiint  à  Forcille  des  afliûans  aux  afTemblées  gén£r:iles 
de  fe(}«on^  tout  le  mal  qu'il  pouvoît  imaginer,  coloré 
de  quff^uc  grief  apparent  •;  puis  on  (a  ù'ifoit  prjer  pour 
•moQter  dans^la  tribune  afm  de  publier  h  dénonciation: 
l'homme  inculpé  étoit  mandé  pour  fe  jn^ificr-,  il  fe  prï- 
ïwmt  avec  confiance:  il  ouf^roit  à  ptinc  h  bouche  i^ouY 


^ipon^re  aux  calomnies  »  que  fa  vdîx  fe  trôuvoit  infl!» 
^t  couTcrte  ;  le  dénoncé  fe  voit  obligé,  fur-tout  &'il  eik 
un  ipeu  timide  (  Tinoocence  n'a  pas  tou'iours  du  front  ) 
éc  defcendre  cha-^gé  des  imputations  dont  on  l'a  noirci 
en  fort  abfence.  Alors  îi  s'enveloppe  dans  fon  manteau. 
&  s'il  a  de  la  philolophie  auunt  que  die  patriotifia^ ,  ti 
s'en  va  en  dtfant  comme  ce  grec  :  )<  fub  channé  qu*il 
y  ait  des  citoyens  plus  en  itat  que  moi  de  remplir  la 
place  que  J'occupe,  &  je  fuis  prit  à  la  Itui  céder. 

Et  c'eA  ainfi  qu'on  ecoadnit  ThomAt  de  mérite;  Se 
que  la  république  ,  livrée  aux  cabales  »  eA  fi  val  forvie. 
Le  vrai  fans-culotte  ,  comme,  nouar  l'aTons  4éià  dit  » 
fe  croit  furveiilant  -  né  de  tous  les  fonâiooiivrti  publics  ; 
11  les  fuit  de  Voc:l  j  ne  leur  paffii   rien  ,  les  dénonce  à 
vifage  découvdrt  fit  avec  courage;  maiscen'oft  paspoar  • 
les  fupplitnter  ;  il  n'aft  inlpiré  crue  par  l'aflioflr  du  vrai  « 
il  n'eft  dirigé  que  par  fon    attacnement  à  loa  pays  qn*!! 
voudroll   voir   touc-k-fait  purgé  de  tous  ces  iaieâes  oaU 
faifa'ns. ,  qui    détournent  à  l^ur   profit  la  iève  de  l'arbre 
^de  la  liberté  ,  &  éniroient  par  l'épuifir  <c  le  £ûre  périr  , 
û  cela  duroit  encore. 

Pourquoi  la  rcvolutîon  romaine traina-C>eIle  plus  de  vtn^ 
ans  ?  c'cil  que  Tarquin  ,  chaiTé  du  trône  >  foufHa  en  par- 
.  tant  cet  efprit  de  cour  ^  cet  efprit  d*intrigue  qui  accapa- 
roit  toutes  les  places ,  6e  qui  les  faifoit  circuler  dans, 
un  petit  nombre  de  mains  impures ,  eu  inhabiles ,  pour 
•  en  écarter  le  citoven  clairvoyant ,  le  patriote  intègre  qui  »  ' 
mis  dans  un  poUe ,  ne  s'y  croit  pas  pour  faire  fes  af- 
faires ,  mais  feulement  celles  de  la  république. 

Les  vils  é^oïiles  ,  les  fpéculateurs  infâmes  feroient  bien 
âchés  que  fa  guerre  cefiJlLt,  par  exemple;  ils  feroient 
m  s  à  leurs  places  ,  &  ces  places  ne  feroient  pis  les  pre- 
mières. 

Efpérons  que  tout  cela  finira  ;  &  que  l'invitation  fage 
&  vraiment  républicaine  du  comité  de  falut  public  ,  nè- 
toiera  les  administrât  ions  :  efpérons  que  les  mauvais  ci- 
toyens pourront  bientôt  dater  leurs  lettres  à  leurs  amis  : 
de  l'an  dernier  dn  règne  de  l'inuigue. 

Le  11*,  bataillon  dt  Paris ^  premlèri  re^îfition  ^  à  là 
Convention  rfatlonaU, 

Citoyens  repréfen tans  «  le  ii*.  bataillon  de  Parts  »£t 
des  Tuileries ,  vient  dépofer  dans  votre  fein  fes  regrets 
&  fes  inquiétudes,  efpérant  avec  confiance  que  vous  ne 
regarderez   pas   comme    un   crime  ce  qui  ne  fut  -l'effet 

?ue    d'une   erreur    involontaire.    Le  bataillon    parti  do 
aris  avec  Tordre  du  minifbe  de  fe  rendre  à  Cherbourg, 
yenoit  d^  paiïer  à     aint-Lo.    U  y  avoit  rencontré  le| 


ifpréfcntatot  ^a  ^peuple,  tè  ci^oyca  LapUnche  et  le  g|-^ 
néral  Sepher  ^  qni  lai  avoient  |lai(ré  poarfuivre  sa  route. 
Arrivé  à  drantan  y  il  fut  reiquis  par  ]e  général  Dutaua: 
et  le  diftrict  de  fe  rendre  à  Coutances.  Le  bâtai  1  on 
étoit  perfua'dé  qae  Cherbourg  étott  le  pofte  où  l'appeloit. 
le  dsChger  de  ta  patrie  ;  on  lut  at'oit  dit  en  partant  : 
«  Sans  doate  vont  défendrez  Cherbourg  mieux  que 
Toulon  ne  Ta  été.  »  Les  fattgaes  d'une  longue  route,, 
lécat  ok  fe  trouvait  le  bataillon  ct  k  plupart  des  volontaires 
blefl^és  aux  pîeds^  tojt  It  c«nfirimott  d.ms  cette  idée/6C 
lui  faifoit  defircr  d'arriver  à^  fi  deftination. 

Le  bataillon  (t  trouva  tout-'i-coiip  Caris  chef  pour  diriger 
Ces   mouvemens  ;    les    adminiftateurs  du  diflrict   prirent 
Palarme.  Bes  brttitt   iMprUi^aMeift    répandus  que  Ton. 
àvoit  ëonné  Tordre  de  tire»  fur  Je  bataillon  ,  fervirertt  à 
^ugment«r    la  confufiott  àt  6oo'h6qitnes   livrés  à  eux-.' 
mêmes  ,  ti  à  leur    faite  défîtes  plus  impatiemnrent  dé* 
prendi^e  ta  route  4ê  leur  deflin^tion:  Dans  ce  défordre^ 
plufieurs  de  fes  mouvement  oAtété  fauflement  interprété!*  ' 
On  a  pris  pour  l  intention  d^attaquer  la  vUl^ ,   le  mou- 
vement, de   quc'quîf    voionta?rcs  qui  ont   xatfnSfé    f^cs 
cartouches    d'une  caiffe   apposée  piir   ordre  du  général' 
pftur  àttQ  dfftribuées   au  bataillon  «  &  qui  s'étoîi    brifée 
en   tomlpanx  :   on  a  pris  pour  des  menaces    faites    au' 
commandant  dk  la  place,  tes  geftes'  de  quelques  volonv 
taires  quiibû  exprimotent,  d'une 'manière  an}inée  »  ralîu^ 
^ance  .qViJ.^n^avçit  rief^  à  cràlÂd^e.  Lorsqu'il  demanda  s'il^ 
^toit  en  sCireté,  c*e$t  alor«  qu^un  de   ceux' mis  en  état 
d'arreftatiHn^  lui  préfentatit  -de  TeaU  -  de  *  vie ,  Irii  dit  : 
\Nc   cr^W:  rien,  Uf  4s   avtc  UtS'  frèrs^   le  fécond,   lui 
prenant .û'. main  ,  lui  jnra  qu*ihfe  feront  m aflacret  pour 
sa  défepfe-  Ces  faits ,  le  commandait  les  a'ensgite  récoftnur 
vrais' dapi^Ja^ociété  populaire  de  C^i^an tan.  L  est  à  remar*)' 
quefque)let  bataillon  fortit  dé*  la  yille* ,   fous  les  ordréa, 
de  et  tpi^m^  commandant  -  ^       "  > 

Citoyens.repréfentans ,  la'  (lf)part  :dês    faits  configné^ 
dans  le  protès-* verbal  qui  toâsaïté  envoyé,  Ont  été 
exagérés  ou  dénaturés  par  les^alarmps  5c  la  fituaton  çri'^' 
tique  ciù  (ç  tkpuyoit  la  ville  dé  Caranrin.    La  feule  faute  à 
reprocher  au  batatllon ,  c'est  le  rrftis  "d'obéir  à  l'ordre  du. 
général  Dutaux;  cette  faute,  frutt  d*jne  erreur  invoton*^ 
taire  ,  o^CÀfionnée  par  Tordre  du  nitniflre  &  par  l'espèce 
d'autori^tion  qu'il  avoit  reçue  la  -veille  ,  du  représentant 
du  pcupîc  Laplanche,  et  du  général  S^phcr,  il  l'a"  déjà 
réparée  en  obéifl'ant  siir-le-cliimp  à  {ordre  du  citoyen 
Lapanche,  en  partant  Ai  Cherbourg  fans  fouliers ,  après 
quinze  jours  de  marche  ,&  après  avoir  p^ifé  deUx  nultf 
sur  la  paiiie*.         .  •     '.-t 


Xe  €Îtoy«M  Segusng ,  chargé  de  reair  le  «hetcter  \ 
CÎncrbourg  jusqu'à  Vire  ,  U  citoyen  qui  le  commande  ,  le 
général  Hdittaut  qui  en  ^  fait  la  revue  »  toRs<me<ter»nt  !'t 
To-ine  conduite  »  fa  (oum.fSipn,^  (on  eHipreHsireitt  à  exe- 
cucer  les  ordres  qui  luî  font  traibffnis  ;  ion  ardent  3moi<r 
pour  la  liberté»  &  fa  vive  impatience  d'être  bientôt  en 
é  Jt  de  remplir  le  ferment  qu'il  a  fait<le  la  dSffendre. 

C  toyens  repréfentaiu  »  te  hattillon  n'a  pas  ceffé  un  seul 
inAant  d*ëcre  ies  enfans  de  UTl.épub  iqL^r  ;  qu'en  le  mèffe 
à'i*ennetni  »  il  brûle  du  defir  4q  comba!C;e  pôtirla  libcné  « 
&  de  prouver  <^u'il  eft  to^JpHiti  digne  de  mourir  pour  e.le. 
yivt  U  République  utit§f  inâlyifihkl 

Nous  avions  befola  ^  cette  kttre.  Il  krîtfw  horr'blf  ^ 
il  nôus.répugnolt  trop  d^.croire::ii  la-iàchetéSc  ;)'ta  ttahîsôn 
de  toute  une  pha  an^e  de  jepnei  volontaires  de  cett^  pre- 
ipière  réquiûtion  ,  s^r  le  f^triotliine  &  le  tour^r^e  desquels 
lious  comptions  pour  tjermîpet  !t  cinipdgiie  ,'  de  fhçoti  1 
c%  qu'elle  fût  la  dernière.  Il  eft  vrai  que  cetfé  nouvel  e 
affreufe  «voit  produit ,  dans  >t^ois  feélions  de  Paris ,  un 
mouvement  sublime  ,  dont  t'attttquicé  n^avott  f»as  donné 
d'exenipfe.  Toutes  b»^  familles  du  bataiibn,  (létrt  par  la 
glus  intigne  déloyauté^,  s'étoient levées  à  la  fo<s,cton  .ivo'C 
entendu  à  la  barre  de  la  convention  tous  )és -citoyens 
pères^4ém^<lej  eux'n>£aie6  la  mort  de  leurs  enfans  :  mais 
il  n'en  étoit  pas  moins  his^teux  et  aifiigeanlt  pour  la 
fiépubKqi^e  d'avoir  un  tel  forfait  i  punir ,  et  de  compter 
d^s  monstres-  pai;mi  fe&  défenseurs. 

il  nous  eft  donc  permis  de  penser,  que  le  dernier  dtf 
tous  les  crimes  n'a  po^i\t  été.  commis  par  nos  jeunes 
Républicains  du  bataillon  des  Tuileries,  ils  ti'^nl  point 
répété  le  cri  dc^  efclavcs  :.  Vivt  U  raà.I  ils  n'ont  point 

in/ecté  leurs  lèvres  du  chant  infime  :  O  Richard  t ./ 

Des  xjiiférablcs  ,  tels  qu'il  .  ne  s*en  tronéc-  qUc^  trop' 
encore  par-tout  ,ont  feuls  compromis  tonte  «fi6. fraction 
de  nos  armées  de  première  réiquifrîon.  Grâces  .au  génie 
tatélaîre  de  la  liberté  »  qui  veille  au  salut  <le  Pempire , 
fous  nos  concitoyens  ,  pères  de  familles ,  faut  des  Brutus  ; 
ic  tous  leurs  entansoe  font  point  des  lâcbes  et  desimltres; 

Jeimes  volontaires»  nous  l'avion  s  4>re(remi  \  et  eousnôu$ 
savons  gré  d'avoir  attenda  votre  juftificatton  pour  parle r 
^  ^e  vous  ;  nous  aimons  trop  à  croire  qu'il  n'y  a  que  des  fautes 
d*indifcîpline  à  vous  reprocher  &  à  chiner  eii  voits: 
X'u  nom  de  la  nature  ôc  de  la  patrie,  bitez-vous  de 
nou^  ràffiircr  tous,  &  de  regagner  notre  estime,  &  la 
confîanae  de  la  République.  A  la  première  nouvelle  de 
la  défect-on  in^^âm?  3;  tout  un  batnil'on  «Tefpoir  de  votre 
J^ay^  ,  ïi  TOUS  Sviviez  dans  quel  eut  aoos  nous  semxnf^fi 

trouyé»  ! 


(  i97  ) 
trouviis  !  Vos  îrtèrcs,  vos  lœurs  ,  vos  atticg  n*osolent 
pas  ftieme  donner  une  larme  au  Tupplice  inévitable  qui 
vous  attendo;t.  Vos  pères ,  vos  parens  ,  vos  amis  étoient 
autant  de  héros,  dignes  des  beaux  jours  de  Rome  et  de 
S;aTtc  ;  rr.ais  qusls  efforts  ne  it  fiitfoient-ils  pas  pour 
étoufier  les  plus  chers  senti  mens  de  leur  cœur^  et  ne 
penser  qo'au  deuil  ,  à  la  honte  ,  aUx  dangers  d'une  patrie 
irvaignem^nt  abandonnée,  par  ceux  des  citoyens  qu'elle 
ffFectionr.oit  le  ];lus  :  car  la.  patrie  est  une  bonne  mère» 
qui  concentre  toutts  fes  affedions,  tous  l'^s  foins»  fur  fes  enfans 
les  plus  jeunes  ;  déjà  le»  résolutions  les  plus  extrêmes  alloient 
eue  prîtes.  £h  bien  !  difoienc  les  citoyens  des  tamillcs 
comp:omî(ts,  ii  faut  quitter  tout  ,pout  aller  droit  concre 
des  rebelle?  pires  que  ceux  de  la  Vendée  :  eH'açors 
tout  le  b.itiiilion  du  cadre  des  armées  républicaines  Se 
pafTons  fur  leurs  corps  fafiUcs  de  nos  mains  pour  «aller 
jufqu'à  l*ennenû ,  étonné  de  notre  jufiice  •  6c  torcp  ds 
rcconnoitre  en 'nous  des  hommes  à  qui  rien  ne  coûté 
pour    fe  conlerver  libies. 

Jtunes  voior.taires  ,  commence»  donc  par  vor.s  épure'r ,' 
en  Hcfi^gnaiit  aux  tribunaux  les  onalveil'ans ,  lestrairres, 
les  lâches  ,  qui  font  venus  à  bout  de  vous  Ibailler  un  mo^ 
ment  du  p'U6  alFreux  des  attentats  Contre  la  chofe  pu- 
blique. Songez  qu?  toute  la  France  a  maintenant  les  yeux 
fur  vous  ;  vous  avez  app«?!é  i'atteniion  fur  votre  bataillon  ; 
on  ne  vous  paficra  ncn.  On  attend  de  vous  une  con» 
duitâ  exenij^laiie  ÔC  foutenuc  ;  on  exigera  de  vous  toutes 
le»  vcrti'.s  républicaines. ,  Faites  que  votre  écart  tourne 
au  profit  ûe  vos  concitoyens.  Il  faut  qu'inceiTam- 
-  ncnt  on  puiffe  dire  de  vous  :  depuis  qu'on  a  féparé 
d'eux  raili3j;e  impur  qui  les  corrom^oit ,  ils  font  dignes 
d^  férvir  de  modèles  à  leurs  compagnolis  d'armes.  On 
n'a  pas  ir:énie  à  leur  reprocher  ces  petits  excès  que  plu- 
»ri2!!rs  auf^î»  bataillons  le  font  permis  fur.  les  routes;  & 
d?pais  qu'ils  l«  font  relevés  de  leurs  fautes  ,  leur  exem« 
p^e  a  t»nt  influé  fur  le  refle  dct  troupes  de  première 
réquifinon,  que  par- tout  où  il  tn  paiie  ,  on  f*  félicite 
d'a^^oir  en'kralî'é  des-  frères  ;  a-.i  lieu  qu'auparavant  fe 
bruit  de  leur  mauvaife  conduite  précédoit  leur  arrivée 
é<ins   les  commur.cs  ik  y  portoit  i'ufTroi. 

J::unes  volonuircs  de  la  république,  ayez  toujours 
prél'ent  à  Tcforit  que  la  révolution  trançaife  vous  devra 
autant  «»u'à  les  fondateurs ,  fi  vous  foutenex  le  titre  glo- 
îfc.ix  dent  vous  Ctcs  revêtus.  Conct v ex  bi^n  toute  lun<' 

N*    217.  Tomt  1-;:  Q 


(  298  ) 
portante  it  la  riquificion  dont   vous  êtes  ;  le  falut  de 
12  république  &  le  repos  de  vos  familles  font  dans   vos 


Au  rcdadiur  —  Paris ,  /<  1 3  fiimairt ,  i*an  fécond   de  la 
république  Jrançai/t.^  une  &  indivijiblt, 

La  commlffion  des  fubfifiances  &  approvifionnemens 
de  la  république  ,  me  charge  ,  citoyen  ,  de  t*invîter  à 
inférer  d^ns  ton  p!us  prochain  journal ,  Tavls  aux  patrio- 
tes ci  joint ,  lequel  intéreflfe  en  général  toute  la  ré^- 
bllque. 

La   comwïjjîott    des  fuhjîjlances  &  approvljionnemcns  de  la 
rcpuhliqut^  aux  patriotes, 

Ufer  de  tout  ce  qui  peut  être  utile  ,  8c  n'abafer  de 
rien  ,  voilà  qu'elle  doit  être  la  règle  invariable  d*un  bon 
républicain.  (Jonvaîncue  de  cette  vérité  &  rélbiue  de 
s'occuper  condammeot ,  foit  à  ménager  des  reifources  à 
fes  concitoyens  ,  foit  à  les  garantir  de  la  difette  des  ma- 
tères  qui  leur  font  néceflaires  «  la  commiffion  des  fubûf- 
tances  &  approvifionnemens  de  la  république  françaife  a 
fixé  fon  attention  fur  les  moyens  d'apporter  dans  l'emploi 
du  papier ,  dont  la  confommation  devient  de  plus  en 
plus  confidérable  ,  une  économie   importante. 

Patriotes  !  c'eft  avec  une  entière  confiance  dans  votre 
zèle  à  féconder  tout  ce  qui  tient  a  l'utilité  générale  ,  que 
la  commidion  vous  invite: 

i^  A  ne  p;is  vous  permettre  Tufage  de  feuilles  doubles 
«n  blanc; 

a**.  A  préférer  ,  pour  l'impreflion  ,  le  format  in-8**.  ; 

)*.  A  ne  jamais  mettre  fous  env.*loppe  les'  lettres  fim- 
plffii  ; 

4*.  A  recueillir  &  confcrver  avec  foîn  ,  tous  ceux  de 
vos  papiers^  manufcrits  ou  imprimés,  qui,  ne  pouvant 
pas  être  utiles  tels  qu'ils  font ,  pourront  le  devenir  con* 
vertis  en  papier  blanc  ou  gris. 

Patriotes  1  cet  avis  ne  vous  paroîtra  pas  d'une  impor- 
tance légère ,  vous  qui  favez  combien  il  eft  eflTentiel  que 
les  relations  politiques  de  la  grande  famille  des  repu- 
blicains  français ,  Hl  la  promulgation  de  toutes  ces  vérités 
qui  doivent  affurcr  le  bonheur  de  la  France  ,  ne  foient 
pas  expofées  k  être,  faute  de  papier,  un  inftant  fufpcn- 
pendues  ou  au  moins  rallcnties.  Le  préftdent  de  la  corn* 
miiion  ,'y^«<  J.  BaUKET. 


(^99) 

Ztfit  des pafcmitcs acquittées ^aeeu/aticàfâr h  trikuttMl'rholunonitûim 
Du  6  frimaire^ 

Jean  Claude  Leloup ,  âgé  <!•  3S  ans ,  natif  de  Paris  »  profeffeur 
de  tnufique. 

Julien  Lair,  âgé  de  41  ans ,  natif  de  MîUy  ,  département  de  U 
MaiicUe ,  march^^nd  grainier.  ^ 

Nicolas  Ve(lier,'â^é  de  47  ans  ,  natif  de  Joulavill*.  département 
de  rYoane;  &  Marie  Geneviève  Lombart,  femme  Hubert,  igée 
(l'ci.viron  3^  ans  »  native  de  Paiis  ^.  ils  étoient  accufés  de  faux 
tén^oignages  lors  du  débat  qui  a  em  Heu  au  tiibunal,  relativement 
à  raccuratton  portée  contre  le  citoyen  Dethore  flc  fa  femme ,  9k 
ils  ort  été  fur  le  cl  amp  mis  en  liberté. 

George  Aubert,  âge  de  56  ans,  ci-devant  curé  de  la  commun^ 
de  !a  brelie  ,  département  des  Vofzes,  y  demeurant  :  il  étott  accufé 
d'avoir;  dans  le  courant  du  mois  aaoût  dernier,  dans  ta  ci-devant 
é{^*-te  de  la  commune  de  h  Brede ,  tenu  des  propos  fanatiques 
tcr.c'çns  à  empcchcr  le  recrutement  des  armées  de  la  république  i 
au  dîfcrcilit  ces  alTtgnats ,  &  d'en  avoir  refufé  en  paiement. 

Citoyenne   Notaire,  marchande,   psllage  du  Perron,  au  palaî^ 

F^wiitc  :  elle  étoic  sccufée  d'avoir  tenu  des  propos  tèndans  à  l'avi* 

liiUment  de  là  rcpréientatlon  nationale,  8c  au  réublillement  de- la 

ro)-.iuu,  *> 

Du  10  frimaire, 

François- Aueufie  Laudei ,  âgé  de  37  ans  ,  ci- devant  prêtre  & 
pri.feiieur  de  plîiiol'ophie  à  Avignon,  &,  en  dernier  lieu ,  procureur 
de  la  commune  cîe  Lyon  ,  y  demeurant, 

Marie-Frar.çois  Clerc  ,  natif  d'Orgelet ,  département  du  Jura  « 
âge  lie  ij  ans,  fccrétaire  du  procureur  de  la  commune  i  Lyon  ,  y 
demeurant. 

Klitahcth  Pumier, native  d'Antonne  en  Bugey  ,  âgce  de  ^i  ans^ 
fer.>.ine  laufto!. 

Ils  étaient  accufés  c'svoir  ,  à  différentes  époques ,  vendu  &  dé- 
livré, à  prix  d'argent ,  des  ccrtihcats  de  réiidciicc. 
Vu  II  frimaire 

François-Nicolas  Guefdon  &  Jean  Crétin  ,  tenant  de  fociî^té  'a 
"•i^fo*.  Hariiic,  dite  de  la  Tririté  ,  rue  Sair.t-Ar.toiae,  Ils  étoient 
•iviuTés^  fiivoir  I  Cucfdoii,  d'être  forti  du  territoire  français,  aa 
fT^'is  de  mai  1791  ,  &  d'y- être  rer.tré  au  mois  de  février  der;.i;ri 
6t  Crctin ,  d'avoir  recelé,  dans  fa  m«U'on,  ledit  Cueltlon.  ils  o;.? 
étc  mis  fur  le  champ  eii  liberté. 

hiji  des  condamnés  à  mort  par  le  tribunal  tribunal  rlv^lutionfialri. 
Du   i^remier  frimaire, 

Jean  Marie  Girey-Dupré  ,  fous-garde  d^s  manufcrits  de  la  hi- 
bliorlièque  iii.tioii«Ie  \  l'un  des  rédadeurs  du  journal  dit  U  PctrUtf 
Français  ,  né  à  Paris ,  domicilié  en  cette  commune. 

et  Gabriel-Nicohts-François  Bois-Guyon  ,  né  à  Chàrcaudun ,'  cir 
devant  adjudant-général  de  l'armée  àts  Côtes  de  l^reft ,  domicilié 
^  Paris ,  atteints  &  convaincus  d'être  complices  de  la  confpiratiop 
qui  a  exifté  contre  l'unité  &  IMndiviltbilité  de  la  république ,  la  li- 
berté &  la  fureté  du  peuple  français. 

Du  3  frimaire, 
Antoine  Claude  C.pon,  Château-Thierry  ,  âgé  de.  7a  ans»  natif 
de  Paris  ,  y  demeuraiit,  rue  &  fc£lion  de  la  Fraternité  ,  lieutenant- 
colonel  du  102*.  régiment,  &  depuis  général  de  brig&de ,  auteur 
•u  complice  d'un  complot  tendant  à  aimer  les  iold&ts  audit  régU 


(    ÎCO    ) 

QiCnt,  contrt  le  peuple  it  Paris,  lots  de  la  JAuto^e  du  lo  jmn 
1792 ,  ^  à  provoquer  la  guerre  civile. 

,  Clément  CTiErles  François  Lavercîy  ,  âgé  de  70  w'« ,  natif  He 
Paris,  y  demcâraiit ,  rue  Guéncgraud  ,  ci^de^^aitt  contrôleur  général 
<)c$  fii.ances  ,  &.  convaincu  d  ttrc  l'un  des  auteurs  d'un  complot 
tendant  à  livrer  la  réj^mlique  aux  horreurs  de  la  f.irr.i..e,  &  fai- 
fant  poutrir ,  dans  des  étangs  ou  pièces  d'eau  ,  des  grains ,  Si  opé- 
rer par  ce  moyen  la  contfc-révo'rtior. 
Du  5  ffinuiire,' 
Jacques  Etienne  Marchar.d ,  âge  de  $9  ans,  natif  de  Loré  ,  lieu- 
tenant de  gendcrmerie  1  ation;.lc  ,  à  la  ré(ic1e<icc  d'Ftaiog  ,  con- 
vaincu d'être  l'un  des  artcur^  ou  complices  d*un  complot  tendant 
à  faciliter  aux  ennemis  l'entrée  en  France ,  6c  à  leur  fournir  des 
fecours  en  hommes,  cheveux  6c  mi  tirions. 

Antoine  >}icoUs  Cgtiier  Lam^rlicre  ,  à^é  de  47  ans,  natif  de 
Crecy  ,  dépf^rtement  de  Seine  &  ;.4rrne  ,  f,dnéral  de  div-ilon  de 
l'arirce  du  Nord  ,  convaincu  ^*ètre  un  dr<  artcurs  ou  ccr)|:!ice 
d*tn  complot  tendant  a  favo'îfer  les  prcg^'cs  des  en::cir.i$  lur  le 
territoire  de  la  république  ,  &  à  livrer  la  place  de  Lille  &.  autres 
places  frontières  du  Nord. 

Du  8  frimaire, 

M?r^erîte  Louis  FTî»nç«ts  Duport-Dutertre ,  ci-devant  nîûiflre 
de  la  juftice,  fit  accufateur  public  du  tribunal  criminel  <lj  cC-^-ix- 
remert  de  Pari», 

.  Attoine  Pîerre  Joferh  Mrrîe  Barravc  ,  c»-de\*ar.t  avoc't  8cmcm- 
V*  de  Taliemblée  co:  ftstuan'^e  ,  con\-^icu  dVvoir  conlniié  coitce 
la  liberté  &  la  fcnv  train  été  du  peuple  ,  ta  la  îQre:é  ,v,énéraîe  de 
Vétat. 

Benoit  Grande?»  âgé  de  31  îns,  nàtîfdc  Bourses,  f'emcurEnti 
Arzbrouck  ,  déparrc-ment  du  Nord  »  conv£i.,cu  o  avoir  tcî:u  des 
propos  tendais  à  rétablir  la  rovart*?  en  France,  &  d'avoir  é:nt 
vive  It  roi,  fi:r  ure  feuille  dMtijyi.atJ  de  is   fous. 

Vervitck,  âge  de  45  ans  ,  n^tif  de  Moors'-Jde  ,  pcnfionné  de  l'cm* 
pereur,  6:  curé- conrtttutionncr  d'Arzlrohck ,  «  Mario  Thérèfe 
Vcr\iiCÎs,  ÎJ^C**^  ^^  4^  *"*  •  native  de  Moorsiède ,  vcr.f;onn3irc  de 
l'empereur  ,*' &  maîtiene  dVrole  de  charité  d'Arz^rouck  ,  con-. 
vetnciis  d'avoir  participé  à  des  in»elf!g^cp$  avec  les  ennemis  de 
la  Trancc,  tendantes  a  favoiifer  le-r  ertre>  dans  les  dc^pcndgncef 
de  la  itpublique  ,  $£  â  ébranler  la  fidélité  des  cf.:cicrs  &.  folilat», 
Dn  10  frima frf» 

Jean  Aptoire  Rcbour^,  âié  de  57  vus,  naiîf  de  Fontainebleau, 
écrivain  pi»>'ic  ,  ricnnçurant  à  Corlomnicrs. 

J*Tn  Pierre  Lebas ,  à^é  de  50  ans,  natif  de  Meaux  en  Brie, 
curé  do  (JovMmmicrSjV  demeurant  ordinairement. 

Augufti.^  Le*jttiot  ,  âgé  de  70  ans,  natif  de  Picrçouri,  curé  de 
S.-Retpi  <*e  la  Vpnne,  y  der-eurrnt  ordinairement, 

Louis  Ai.hcrt  Hipny  ,*^  âj:é  de  a8  ans,  ci-dcvaxit  noble,  natif  de 
Coitlomm-ers ,  y  demeurai!t  ordinniremcnt. 

Jean  iiaptiûe  Charles  Caghers  ,  âçé  de  J9  ans,  natif  de  Mon^ 
didi^r ,  curé  conftitvitionncl  de  Saint-Marc,  près  îa  Fetté^Gaucltr, 
y  demeurant. 

GédéoA  Alexandre  Pierre  Catrcfols  de  la  Honte,  igé  defeani , 
ci-dev9nt  noble,  natif  de  Lrlle  en  l-landrc,  demeurant  à  Cou<« 
lommiers, 

Loiilé  fvîa^elaine  Charlotte  Barentin ,  femme  C?trcfo!$  Marolles, 
Icce  de  46  art ,  ci-devant  noble  ,  née  ^  !i  Mottç  en  Aurer^n^  , 
^iç,-;î*çu:^r.t  a  JlçrtfUçs, 


(  ^oi  ) 

Charles  fTicel»  Catr'efols  MeroUct,  %zé  de  13  ans,n4  à  Ma* 
roUes ,'  y  demeurant ,  ancien  officier  au  bataillon  de  la  garde  na- 
tionale de  Rocroy. 

Aiiguttin  François  Philibert  Lîmenton ,  dit  Chaffcy ,  ci-derani 
noble,  toé  de  53  ans  ,  né  4  Pcris  »  liemeurant  au  presbytère  dé 
Saint  Rémi   de  la  Vanne.  *  . 

Auteurs  ou  complices  de  complots  6c  correrpondance  criminelle  , 
tendant  à  l'avilinement  de  U  repr^fcntation  nationale  »  6c.  au 
réubliflercent  de  la  royauté  en  France. 

Du  II  frimaire, 

Pierre  Kicolas  Aimé  Âubry  fils  ,  âgé  de  14  ans ,  natif  de  Cou- 
lommîers  ,  y  demeurant  ,  maître  de  penfiofi  ;  convaincu  d'avoir 
tenu  des  propos,  tendans  à  provoquer  l'aviliuement  de  la  repré- 
sentation nationale  ,  6c  au  rétahIiiTerî»çnt  de  la  royauté  en  Frnnce. 

Jjcan  Vinc^not,  îgé  de  $6  ans  ,  nstif  c'a  Condrccourt ,  départe» 
ment  de  la  Mcurthe,  cidcvrnt  tenant  hôtel  garni,  rue  des  Filles 
d\i  Calvaire,  à,  Paris,  ôc  depuis,.chcf  aux  tranfports  pour  Tarmée 
des  Alpes  ',  convaincu  d'être  l'un  des  auteurs  ou  complices  des 
complots  ou  confpirattons  qui  ont  éclaté  dans  la  ville  de  Lyon, 
tehoiins  à  exciter  la  «guerre  civile,  en  armant  les  citoyens  les  uns 
contre  les  autres,  Ôc  contre  l'autorité  légitime. 

5cba(licn  Mnuduit,  à^é  de  49  ans,  marchand  de  vin  traiteur, 
cUrr.curant  boulevard  PoiP.ORnièrc ,  convaincu  d'avoir  ,  lors  de  U 
rreTnîère  rdquîfirion  peur  la  Vendée ,  tenu ,  dans  une  a(remûlée  cie 
12  fection  Poiftonnière ,  des  propos  tendans  à  ébranler  le.  fidélité 
des  cibiiieis&folcàats,  éc  approbaiifs  de  la  rébellion  de  Dumoutiez. 
Ûu  iz  frimaire,       '  * 

Barrlielemy  Soudre ,  ^é  de  fi  ans,  né  à  Landau ,  cordonnier» 
Fournificur  des  armées  de  la  répubiinue,  demeurant  à  Paris,  rue 
d'Anjou  Thiorvti)c,  auteur  ou  complice  de  fabrications  ou  fou/- 
nîturçs  infidèles  de  fouliers  pour  le  compte  de  la  république.  " 

Guillnurre  Jc;in  Flamant,  âgé  de    57  ans,  né  à  Paris ,   cordon- 
ricr,  tenrm  mrgafm  me  de  la  Grande  Truandorie ,  n*.  6,  fe£lion 
Bon-Confeil ,  auteur  ou  complice  de  fourniture  infidèle  de  Couliers  ' 
pour  les  volontaires  de  laTeélion  du  Contrat-5oci'al. 
Du  13  frimaire. 

Ftienne  Pierre  Gorocau.  natif  de  Patis  ,  âgé  de  10  ans  ,  employé 
auj:  hr.rc.aix  du  nmiiftrc  iz  l'intérieur  ,  demeurant  rue  des  Mar- 
tyrs Mont-Marat,  auteur  d'écrits  6c  correfpondnnees  ,  tendans  i' 
provoquer  la  dilloiution  de  la  reprifCentation  nationale,  l'aviliiTe- 
ment  dc-s  autorités  conlîituées  ,  &.  récablifleinent  de  la  royauté  en 
France.  ^ 

/ntolne  Pierre  Léon  Dufrefne,  âgé  ds  3a  ans,  officier  de  fanté, 
natif  de  Pécau ville ,  département  d'e  la  Manche  ,  demeuraut  à  Pa- 
ris ,  rue  Gr.il!on  ,  convaincu  d'avoir  méchamment  entretenu  une 
correfpond..;-.ce  tendr.nt'c  à  exciter  la  gvierre  civile  en  armant  le» 
citoyens  les  uns  contre  les  autres,  à  détruire  l'unité  &.  Tindivifi- 
l/ilité  de  la  république  ,  6c  à  en  diilraire  les  colonies. 
Du^  i/i  frimairt. 

-Armand  Guy  Simon  Keifaint,  âgé  de  p  ans,  natif  de  Paris, 
«^cîcn  oflEcier  de  marine,  ex-ôépute  de  rafTemblée  légifiatîvt  8c  à 
l.\  convention  nationale ,  demeurant  ordinairement  à  Paris  6c  à 
Ville  d'Avray  ,  département  de  Seine  6c  ©ife  ,  convaircu  d'ayotr 
'fciemment  &  méchamment  avili  la  repréfentation  nationale,  6c 
provoqué  le  rétabliilement  de  la  royauté  en  France  ;  d'avoir  par- 
ticipé à  la  confpiration  qui  a  exîfté.  contre  l'unité  6c  rindivifibiUté 


i 


«  U  république ,  contre  la  libtrré  6c  contre  le  peuple  français^ 


J 


•(  y>2  ) 

faux  t 'moins  conâû^mnis  p4r  U  tribunal  rivolutikmnatre. 
Du  5   frimaire. 

Claurte  Vivant  Doi'harct,  âfé  de  iç  ans,  êc  >Vptoîne  GuîHaume 
GoiJ:ft,  ii;'^  «le  30  ai^î ,  le  diùnt  licurenftnt  re  car.onntcrs  ,  con- 
vaincus <\c  fr.ux  tciroi^nage ,  lors. des  ticbaK  relatifs  à  ''accufAtion 
portée  contre  le  cit<  yen  L?i!zaiini»  Se  la  ciroyenne  Millin  ,  dire  de 
Grand. Maifon  ,  ont  étâ  condamnés  â  la  p?inc  ^ç  20  ans  de  fers. 

Cartcrau  Dcform?ux  ,  âgé  de  si  ans  ,  convaincu  de  faux  te- 
moi'mage  da-s  la  même  aûaifc ,  6t  en  outre  d'énri^ation  ,  a  c:é 
^ondûinné  a  ia  pci.c   ^c  inoit. 

Lifle  dis  contre- révoluvonnnint  &  rSvnl*ls  de    U    ci-devant  ville  de 
Lyon  ,  CijnAnmriès  à  ité'cfujllUs ,  par  ordre  de  la  c^nwJJioM.  milu*i^re 
■   de  P'^il/e^j^ffran cilié. 

Bartbéîemî  Ferrm  P]a!>t«f;ny  ,  de  Lyon  ,  ci-devant  noble  ,  capi- 
tcinc  ,  ai(^e  de-camp  du   géucral  Vréty. 

Louis  Lliéa  Villeneuve  ,  d'Aîx  ,  dcpartement  des  Bouches  du 
Rhô..c,  ci-dcvant  noble  ,  alde-de-camp  de  Prëcy  C5t  des  autres 
gêné:  aux. 

F:âiî.,oi5-Jorrph  Lebcn  ,  f*e  Jon'vi!l«  ,  dépirtcment  de  Haute- 
jr.arnc  ,  vcrificstcir  de  la  réwia  n-itionale,  aide- de-camp  de  Prccy. 

Jofcph  imith  ,  de  Paris,  ii.3C;;icur  mécanicien,  lieutenant- colo- 
nel d*3rtiilcitc. 

Louis  f.rii:«.t-Lî.bcajiir.e,    de   Moulins',  ci-dcvart  Bourbonnois  , 
înecnieur  des  p».!.t.;  Cx  chauiléeî  ,  iicutc.i.it-Cwlonsl  du  génie. 
•    Henri  IfîdoTe  de  Mv.'!on  ,  de  Montpellier  ,  ci-dv.'vant  noble  ,  Ci»lo« 
Itcl ,  adjv.d^nt-gét  éra!  è^  Précy. 

Abcl  <.-laiidc  \itby,  de  Lyon,  ci-devant  noble,  aiJc-de-camp. 

Jcsn-Picrrc  Chapviy-iVi.ii.bju  ,  de  Monibrifon ,  ci-devant  r.oble  , 
capitaine   des  chritiurs  à  cheval. 

Jean  Marie  frri'.çcis  Bomani ,  de  Milan  ,  rentier,  officier  muni- 
cipcî  provÎJoirc  ,  envoyé  par  les  tyrans  coûlilés. 

b'rtin^oûi  Privât,  de  MiU€iy,da;is  le  Lyounois, huiflîcr,  officier 
mir.icipal  provifoire, 

Etierne  C>u(lave  Biiilfon,  de  Lyon  ,  arcbiteA^  capitaine  des  chaC- 
tcvrs  à   cheval. 

0\  (jafn«rt  Ccrmont-Tonncrrc  ,  ds  Paris  ,  ci-devant  noble,  com- 
irr.ufr!:.t,    ■ 

A:'v:.ni'rc  Mcjr  Pcrrnch*  ,  d'Empnîs  ,  dé-^artcmcnt  dw  Var,.cî- 
^çv:rt  iv'.  le,  c^mr.i.jr.ciaiit   iû  lûttcric  Nv>»<»c  ,  aux    brotcrux. 

U'vu  ï-f.^r.çois  ^.iartin,  deCe»i:vc,  horloger,  licuter.aiît-colonel 
è':  'tiiifrio, 

ricifo  C'.npuy-^.'aubou  ,  de  Mcntbrifon,  ci-devant  noble  ,  lieute- 
ncj'.t-coloi.cî  de   bo".nV::r;'ic'*s. 

Jean  F.i:nbcrg»  dn  Prys  de  Vai  c^ ,  cn'Saiffe,  ci  devant  officier 
dan^  li-^  troupes  de  H^'Hande,  ftéin-ra'* 

Jean  Jvcoiies  r.*.l!.i.ioi*  ,  de  Lyon  ,  ex-co:*nituafit  aux  années  lyS^, 
rc  ^  9ï  I  iKMtin.'nt  coloi.tl  d'Lititkric. 

^brncit  M/icr  5'rvicr,  de  Lycn,  premier  vic/irc  de  l'églife  mé- 
tro^^o'^'i^'He',  qiinr»i?r- maître, 

Jean  iin}'tifte  1-é ,  de  Lyon  ,  aide  i  jutUcs  ,  provocateur  au  pl!- 
Irgi,  repris  de  julUcc  &  dércrieur. 

U.-'h>^»  Prinç^t  ^>t  ,  ôe  Gand  ,  Pays-Bas  Autrichien,  cV^e-de-camp. 

Ji.ctiU€s  Gafpard  Loppin  ,  de  beaunc  ,  dc'iysrtcmeni  de  U  Côie- 
^)Qr -^rentier,  commandait  le  caaip   dc&  UiOicaux. 


(  }6)  1 

Claude  Cuée\-MoncoUomb  ,   de   Martîgny-fur-Lolr?  ,  ct-{le>^int 
noble  ,  émigré  ,  ncvca  <iii  tçénéral  Prccy  6:  (on  aicle-dc-c.m;. 
ij^  Jeâo  Jacques  £ou'»y  ,   dfe  Lyon  ,  ouvrier  en  foie  ,  lieute.iant- 
colonel.  . 

Jacques  Moley,de  Ds'ançon,  arpenteur,  Heotenant-c^lônel  d'at- 
tilUric.  \  * 

l'rançois  Jacob,  de  VeTo^l  en  Ftanch«- Comté,  hudard  dj- pre- 
mier régiment ,  cl-devai.r  3çrc!iipiiy ,  dél'erteuf,  coinbattant  avec 
les  'tébelles  contre  l'armée  répiiblicaine, 

Daniel  Josnin,  de  Killem  ,  hiiilard  du  premier  ré:pnicnt  ,  ci- 
f^svintBerchigny  ,  dtSfertsur,  combattant  avec  les  ré>elL'S  contre 
l'armée  républicaine.  ♦ 

Louis  Julien  Dcvinéfac,  de  l'Ar^pntîèrp ,  département  de  TAr- 
d^chc,   ci- devant  i^.oble  ,  adjudant  géi^ral. 

Benoît  Boirivent»  da  Ly un,  teneur  de  livr^-s ,  fdcréuire  de  Pr<:cy. 

Pi;:rre  Lat^iir,  de  Lyan,  hcrb^rldj,  capitaine. 

Jean  Pâturai ,  de  Leigneux  en  Forez  ,  ci-devant  diacre ,  infli* 
gateur. 

Jean  Baptise  Mcrdl ,  de  Lyon,  marchand,  officier  dans! la  force 
départementale  ,  ti.ui[<aeur. 

Théophile  Seix,  du  dtiché  de  Virtember«.,  commis  de  mnjafin , 
officier  dans  la  force  départementale  ,    iniïigateur. 

Claude  Antoine  Praire,  de  Saint^Etienne ,  marchand,  comman- 
dant de  bataillon  ,  tiiftigatev.r. 

Jcan-Gtfiilaume  Savsron  ,  dj  Lyon  ,  ci-devant  nobb  ,  comman* 
dar.t  des  vétérans  ,   indigctcur. 

Jean-Bsprifte  Portail,  de  Lyon,  cabareticr,  adTaiTm  dfi  patriote 
M.)rc,  horloger.  • 

Gilibert  Denojean,  de  Pon^dc-Vaux,  département  de  I*Ain  ,  fer- 
rurier,  officier,  iuriigateur. 

Antoine  André,  de  Rozay  ,  ci-de^'ant  Dauphiné,  march^nJ  dra- 
pier, conini;indunt  de  t'arfena!. 

Jean  Pierre  Veaueirard,  de  Chaudieu  ,  di^rlA  de  Mv>ntbriron  « 
ci- devant  noble,  inftigateur  ,  réfug'é  en  cifte  vi'ie. 

Jean  Pierre  i/!auli;;c;cr  ,  de  Virtembcrg  ,  fc'.:l;^taur ,  fabjîcatcur 
de  faux  alfi-tnats,   inlUçateur. 

i^r.ace  Jofeph  SouUier,  d'Avignon,  m?.rcV.ar!d  ,   ai^e-de-camn. 

Dominique  Bouchu,  de  Lyon ,  voyageur  t»ani  la  chapelcric ,  o-îi- 
cicr,  iniligateur. 

LiJU  dis  contu-rivoLuiMinaint  de  hyon  ,  condannU  à  la  ^u'ilotine 
par  U  trlhutidl  rivoluti^nnMrt  de  VilU-AjfrAnchu, 

François- Dominique  Dutroncy  ,  homme  de  loi ,  officier-municipal  de 

Montbrifon  ,  ÔC  fecrétaire  de  la  commiffion  dite  poî)aiaire. 
Jean- Jacques  Tardy ,  jj^e  de  paix  au  Coteau  d^  Roanne ,  Si  ad- 

miniftrateur  du  département  de  PJiône. 
Jean- Louis  Fat?. ,  îournalifte  de  Lyor. 

Jean  François  Chatlepoulc,  agriculteur  à  Saint  Picrre-de-Bœuf, 
membre  de  la  commiffion  prétendus  populaire. 
'     '   Claude  Genêt  Bronze ,  marchcnd    de  blé  à  Ly.?n ,   membre  de 
ladite  commiflion  5:  de  dilfircns  comités. 

Laurent  Ponthus  Loyer*,  homme  de  loi,  ci-devant  juge  du  dif- 
trifl  de  Lyon  «Se  fecrétaire  de  la  commKfion.  * 

Jean  François  Faure  Montalun ,  cl-dcvant  juge  de  Lyon  ,  mcm* 
bre  de  la  commiflion. 

Antoine  Gonon,  fectétnire -général  da  département  r»  Rh^ne. 

£Mgène  Jufeph  PaysAlizac,  ci-devant  noble,  né  a  ViUias ,  dé- 


(y>0 

^artcmeAt  dit  Vaucliift  »  ci -Gérant  capîtaînt  du  trènteofiûèfttf  té" 

Chrîftophc  Ctrfet  I  garçon  teinturier  de  Lyon,  officier- muoicl^ 
pal ,  &  membre  du  comité  de  police. 

Jean  Jacquet  Cotndre  «  chirurgien  »  de  Lyon  , 

Jeaa  Claude  Pierre  Roux  y  géomètre  ,  demeurant  i  Ckarnai ,  ^ 

Jean  Mathiat  Lauraa  ,  épicier  ,  demeurant  à  St-Cyr-Je-Mom 
d'Or ,  ... 

Gilbert  Combe-Pachot  »  négociant,  de  Lyon , 

Françoît-<.kriAau  9  archite^e  »  de  Xyon  » 

Jean-Aleaaodre  Bertaud  ,  commerçant  de  cette  ville , 

Barthclemi  Ferrel  «  menuifier  de  Lyon , 

icAn-Loitis  Cofte ,  teneur  de  livres ,  de  Lyon  » 

Jérôme  Maifonneuve  ,  chapelier  de  cette  ville . 

Afitoine  Royer  »  commis  aux  écritures ,   habitant  à  Lyon. 

Jean-Baptifie-Marie  Roche,  homme  de  loi,  cl-dc\aiit  pnjHdetit 
au  tribunal  de  diftri£l  de  la  campagne  de  Lyon,  membre*  des  comiiés 
de  police  8c  de  falut  public. 

Jeau-Etlcnne  Tranchant,  fabriciU^t  de  bas  de  foie  à  Lyon  ,  préfi* 
dent  de  fefiîon,  &  enfui:c  mcn^bre âGJoii.t  de  U  commidion  popuUir». 

Jofcph  Larivolliere,  natif  de  Sdint  Pricft  la  Roche  en  Forez,  do- 
isr.icilié  à  Lyon  ,-  membre  adjoiitt  de  la  commi{tion. 

Nicolas  Uupleiïïs  ,  teneur  de  livres,  de  Lyon,  membre  de  la  mu- 
nicipalité provifoire. 

Louis Buifl on,  négociant ,  de  Lyon  ,  officier  municipal  prpvifoîre. 

Mathieu  Valton  ,  rentier  ,  de  Lyon  ,  oflicier  municipal  provifoire*. 

Jean*Baptiftc  David , faifeur  de  panaches,  officier  mur icipal  pr»- 
TÎfoire. 

Claude  Pertcaud,  tenoiir  de  livres  j  officier  municipal  provifoir'*. 

Paul  Noël  AUegret,  favoyard ,  ouvrier  en  foie,  officier  mur.i«> 
cîpal  provifoire. 

Augudin  Figuet,  chirurgien .  de  Lyon ,  officier  municipal  prcvifoirc. 

Claude  Angelot ,  fripier  ,  oe  Lyon  ,  préfident  de  l'adminiÛration 
#du  di(lnâ  de  Lyon. 

Jean-Marie  Degrais ,  fabricant ,  de  Lyon,  membre  du  comité  de 
furvei!lancc. 

Didier  Guillin  ,  défenfeur  officieux  ,  de  Lyon  ,  procureur  d«  !a 
commune  provifoire.  ^ 

Edouard  Paillaifon  ,  épicier,  de  Lyon  ,  membre  de  «la  rtunicipaUé 
provifoire. 

Frai^ois  Lanfe  ,  peintre  ,  de  Lyon  ,  juge  de  raîx. 

Dominique  Gaillard,  demeurant  à  Lyon,memDi-â  de  ta  commif* 
fion  ditel  populaire.  '    . 

Jcan-Buptifte-Antoine  Amîot ,  de  Pvouen  ,  fccrétaire- commis  du 
département  de  Rhône  Se  Lo're,  &  cnfuite  employé  au  bureau 
de  correfpondance  de  la  commiflion. 

Charles-Jofeph  Mathon-Lscour,  ci-devant  noble,  adminifir^tetit 
des  fociétés  philantropiques  frctcruelles,  &  fecrétrâre  géné.aldes 
fc^wions. 

Pierre  Défemont ,  ouvrier  en  foie  ,  de  Lyon  ,  membre  de  la 
ccirmîffion  départementale.  ^ 

'    Jofeph  Sepoiinat .  commiflxonnaire  chargeur ,  de  Lyon  ,  njcmbre  du 
comité  des  équipages. 
\^  Jean-Claude Stoudcrt ,  entrepreneur  des  convois  milita-res  à  Lyon, 

s  Pierre  6aulnier ,  Pierre  Burdet,  Louis  Giraud  ,  Piètre  Eivierca. 

de  Ta  Croix-Rouile. 

Claude  Saotcrre»  dire£leur  des  poftes  »  à  lycn. 

(  La  Juiu  À  un  Mutri  Kitrére,') 


(  30$  ) 
Fin  et  U  déclaration  du  citoyen  Ckahot  dans  l^ttfa'n  des 
Députes. 

L'affemblés  ne  peut  pas  (auver  It  jpeuple  ,  &  je  croU 
que  vos  amis  ne  ie  veulent  pas  ;  a'tnn  le  tocfin  ibnnera 
ce  foir  au  faubouig.   Je  fais,,  me  répliqua  Pétion  ^  quo 
vous  avez  une  influence  au  faubourg  ;  mais  j'en  ai  autant 
que  voïs  dans   la  ville  ,  &  je  vous  artêcerai  ;  j'uferai  d« 
toute  mon  influen.e  ôc  de  toute  l'autorité  que  m^  donné 
la  loi,  p9ur  empêcher  ce  mouvement  ;  vous  ferez  arrêtez 
vous-même  ,  lut  dis  je ,  &  je    me  retirai ,  pour  prévC'^ 
nir  le  fecrec  des  difpofitioriS  de  Pétion.  Le  tocfm  tonna» 
&  vous    la. ez  la  conduire    que    tinrent    ces    medieurs. 
Eaviroti  minuit,  nous  nous  trouvâmes   une  quarantaine 
de   députés  fans  prétident.  Vergniaux  logeait    alors   près 
de  l'allembléc  ;  nous  Teuvoyàmes   prendre  ,  &  il  jr  vint. 
Je   fus  viAter  le   faubourg  Saint-Laurent.    Déjà  le  peuple 
menaçott  le  château.  Les  fatellites  du  tyran  le  préparoient 
à  malFacrer  le  peuple  ;  Pétion  avoit  vifité  les  poiV^s  :  le 
carnage  auroit  pu  êcre  cruel,  fi  les   efclaves  du   château 
aboient  éçé  ani-.r.cs  par  la  préfencc  d'un  tyran  c/>nftitu- 
t'oiinel.  Il  fa  ioit  l'engager  à  quitter  les  Tuileries  ;   mais 
la   faâion  avoit  fon  pian   de  fon  côté.  N'aya.t  pu  empâ- 
ch.T  rinfurreâion,   elle  vouloit  en   profiter.    Elle    étoit 
décidée  à  facriâ>:r  la  tête  du  tyran  ;  alors  elle  auroit  pro* 
clamé  roi  le  pnnce  royal,    auquel   elle  vouloir  donneç 
Pétion   pour  gouverneur.  Philippe  d'Orléans  étoit  jude- 
ment  conipuee  ,    &  ils  avoient  eu  foin  de  faire  procla- 
mer à    l'avance  la  régence  de  leur  ami  Roland ,  dont  ils 
vantoient  tant  les  prétendues  vertus.  Les   chaînes  confti*. 
f  utionnelles  auroient  alors  été  doublement  rivées  par  l'in« 
térct    de  la   faâion^    &  celui    des   royaltftes.  IVlerlin  le 
fentit  ;  il  pénétra  dans  le  château ,  dcift  piftotets  à  la  main  , 
&  s'adrelTa  à  Rhœderer  ^  qui  dirigeoit  alors  les  forces  du 
château  (Scieur  proclamoitla  loi  martiale.  Merlin  lui  ditque  le 

(peuple  vouloit  la  tête  du  ro».  Rhœderer  trahit  alors  ,  fans 
c  vouloir  ^  le  ûxret  de  la  faction.  Ceft  égal ,  répondit- 
il-;    il   reliera  le  prince   roya'.    Non  ,    répliqua  Merlin 
toutes   les  têtes  royales   tomberont,   8l    même    la  vôtre 
ù  vous  ne  vous  retirez  promptement.  Déjà  Ton  penfo.t 
à  envoyer  la  famille  royale  ù  raffembléc  ,  :ii  !e  roi  devoir 
reftcr  au  cliâceau  ;  nuis   la  frayeur  que  Mjrlin  inf.jira  à 
Rhosdaier  fit  changer  leurs  deATeins.   Le  roi  fe  rend  avec 
la   ÉanVdle  à  l'alTcmblée  :  alors  j'y  rentrai ,  &  l'on  m*  dit 
ue   le  préfident  Verjniaux  venoit  de  lui  taire  une  rèponfe 
:ne  <iu  plus  grand  efclave. 

Nous  fi.nes    la  motion  de  chafler  cette  fam'lle   prof- 
crirc    du  fcin  de  l'affemblée  ,  &  de  l'envoyer   dans  un 
A^-  a '7-  Tome  17.  D 


2: 


romtté.  Nous  obfervàmes  que  le  preftdent  f&U  toutes  tes 
lenteurs  pof&bies  tians  la  délibération ,  fie  la  faâion   fut 
bffez  forte  pour  ne  rélcgier  la  famille  que  dans  une  tribune 
de  journaiiflcs  ^  ne    pouvant  pas  réliiUr  au  texte    de  la 
loi.  Cafl  deià  que  la  reine  diaa  quelquefois  des  décrets; 
car  lorfqtie  G-nfonré  occupqit  le  fauteuil ,  il  fît  appeler 
Bafire  peur  Te n gager  à  faire  mettre  en  état  d'arreUation 
tgutcs  les  perfvnnes  attachées  à  la  cour ,  aÊn  de  les  fous- 
traire  à  la  juilc  fureur  du  peuple  ;  &  c*efi  la  reine  qui 
lui  avuit  dinijndé^cé  décret:  [é  feu  1  que  nous  fîmes  ren*' 
dre  ,   fut  le  ferment  r!e  l'égalité,  ils  nous  conjuièrent  alors 
de  les  fauver  de  Tindignation  populaire  qui  les   pourfui- 
voit  depuis  quelque  tem?.  Lafource  ea^articulier  venoit 
nous  ccnjurer  à  )a   niontague  de  ne  pas  les    abandonner 
aux  préventions  que  te  peuple  avoir  co;içufs  contre  eux. 
On  nous  envoya    en  commiliioa    pour  y  ar  anguer  les 
feâioras  &  fauver  les  fuiffcs  »  &  nous  l'avons  remplie  avec 
quelque  fnccès  ;  niais  tandis  que  les  vrais  amis  du  peuple 
lui  portoient  des  paroles  de  paix  ,  la  faâion  pr«fî  oit  de 
^otre  abfcnce  pour  trahir  la  caufe  populaire  &  faire  rendre 
des  décrets  royalifrei.  Ts  firent  décréter   un    gouverneur 
pour  le   prince  royale  lorfque  le  peuple  avoit  triomphé 
de  Ton  tyran  ;  ils  fe  contentoienc  de  tranfportér  fa  cour 
du  cbflteau  des  Tuileries  à  celui   du  Luxembourg  on  à 
l'hôtel  de  la  Juflice.  S*ils  rapportèrent  tous   ces  décrets  , 
il  fallut  les  menacer  de  toute  la  colère  du  peiiple  :  leur 
taôique  fut  cependant  de  ne  nous  laiflîer  faire  aucun  décret 
)>opu!aTre.  Tous  ceux  que  nous  prcpoiUmes ,  ils  les  firent 
toujours  renvoyer  à  leur  fameufe  commiffion  des  vingt- 
un  g  dont  ils  avoient   eu  foin   de  nous>  excluie  ,  &  où 
tous  nos  projets  furent  au  moins  modifiés  ^  fuivant    lef 
intérêts  de  la  faâton.  Si  la  cour  ne  fut  pas  fatisfaite  des 
décrets  rendus  à  cette  époque  9  elle  n*a  rien  à  reprocher 
aux  briflbtins  ;  auffi  s'il   en  faut   croire  Camboulas.,  que 


]e  prie  le  tiibunal  de  fa^re  afïigner  ,  parce  qu'il  a  varié 
à  cet  ^af d  ,  dans  la  convention  ;  s'il  faut ,  dis- je  ,  en 
croire  (Janiboulas ,  la  cour  avoit  fait  cenfigner  fix  mil- 


lions qui  dévoient  être  ëiilribués  dans  l'afTemblée  ,  daMs 
la  garde  nationale  &  la  municipalité ,  pour  empêcher  l'in- 
funrrâion  du  10,  ou  pour  la  faire  tourner  k  ton  profit. 
Son  bi't  ne  fut  pas  renjpli  »  &  cependant  ils  eurent  l'im- 
pudeur de  demander  les  fix  millions  à  Thierry.  Celui- 
ci  parut  indigne  de  leur  demande  ;  mais  il  promit  d*en 
parler  au  roi  :  le  roi  répondit  que  ces  meflieurs  avoient 
gagné  leur  ^  argent  en  fai  Tant  leur  poffible  pour  remplir 
les  vues;  &  Te  12  août,  il  ordonna  de  compter  les  fix 
millions  dépofés.  Cefl  du  payeur  mime  que  Camboulas 
tient  Tanecdote  j  &  9*il  la  nieit ,  je  citerois   les  téraoint 


(  3»7  ) 

devant  lefquelf  îl  me  Yd  dit.  Sans  doute  pour  finir  cfe 
cagner  leur  argent,  ces  meffieurs  ont  effayé  de  perdre 
Paris,  qui  avoit  fait  la  révolution  du  lo,  &  de  fauver 
le  t^î^n  &  fes  complices. 

Trois  on  quatre  jours  après  cette  fattîeufe  iournée , 
Briflbt  déclamoit  contre  le  confeîl  révolutionnaire  de  la 
commune.  Je  fentis  que  fes  dcclamattons  n'!  tendoieat  \ 
rien  moins  qu'à  faire  le  procès  à  la  révolution.  Je  fus 
donc  à  la  commiflion  des  vingt-un  ,  que  Briffot  dirigeoU 
a)ors;  je  lui  dis  qu'il  avoit  été  anêté  au  comité  fectet 
d'inl'urreâion  ,  q^ie  ce  çenfeil  provifoirc  ne  g^rderoit  les 
pouvoirs  révolutionnaires  que  trois  jours;  qu'il  n'y  avott 
donc  qu'à  le  faire  renonveller  par  les  feâions  ;  mais  lés 
feâions  du  quatorze  étoient  encore  moins  royaliftes  que 
celles  du  dix.  Briflbt  %auroit  pas  eu  lieu  d*étre  conteut 
de  leurs  élcftions  ;  il  me  répondit  que  la  conftitutioti 
s'oppofoit  à  mes  mefures.  1z  fus  alors  avec  Merlin  ch^ 
Pécion  j  îl  y  avoit  Manuel  ;  nous  les  engageâmes  à  retour- 
ncr  à  ia  commune  ;  ils  refufèrent ,  fous  prétexte  qu'ils 
n'approuvoicnt  pas  fes  arrêtés»  &C  que  s'ils  s'y  oppofoienty 
ils  pordroierit  leur  popularité. 

Cependant  BriiTot  conttauoit  à  déclamer  contre  ce  con- 
feîl de  la  commune  qui  avoit  fauve  la  patrie  ;  il  l'accà* 
foit  de  vouloir  régner  par  le  pillage  :  Je  renouvel  lai  ma 
motion  au  comité  des#Vingt-un  ;  je  dis  même  à  Pétion: 
je  vois  le  b'it  que  fe  propofe  Briflbt  Se  fes  complices  ; 
ils  veulent  décrier  Paris,  qui  a  conquis  la  liberté  ^  afin 
d'empôcher  la  convention  d'y  arriver,  ruiner  çefte  ville, 
pour  prix  de  fes  facrifices ,  et  perdre  la  liberté  dans  quel- 
que ville  où  l'opinion  fera  moins  prononcée. 

Péri  on  me  dit  :  ce  n'cft  pas  à  Paris  que  doit  fe  faire 
la  conflitiîtion. 

Obfervez ,  citoyens  }urés  ,  qtte  c'était  en  lui  parlant  des 
fnaflTacres  que  l'on  nous  faifoit  craindre.  £niin  ,  le  a  feptem- 
bre,  au  matin,  Biiffot,  dans  l'allée  des  feuillans  ,  m'af- 
fura  que  des  m-*flacres  auroicnt  lieu  le  menf^e  fo-r.  Je  ne 
lui  parlai  plus  de  Paris ,  qu'il  vouloit  déshonorer ,  ma's 
de  la  révol.tion  ,  qu'il  n'a  voit  pas  le  courage  de  mau* 
dire.  Je  lui  dis  qu'il  falloit  que  rafl^ifmblée  fe  portât  en 
maife  aux  prifons  ;  que  le  peuple  refpeflerôit  fes  repré- 
fentans  comme  au  10  août ,  &  que  je  m'engageois  à  lui 
faire  ent^dre  le  langage  de  l'humuiîté  &  fes  propres 
intérêts.  Je  n'en  eus  pas  d'autre  téponfe  que  la  première 
fois.  Cependant ,  fur  les  deux  heures ,  te  confeil  général 
de  ta  commune,  qu'on  a  accufé  de  ces  maflia^es , Tint 
conjurer  l'aflemblée  de  prendre  des  mefures  pour  les  empê- 
cher ,  en  confeflafft  fa  propre  impuiflance.  Ln  faâîon  domi- 
Hok   alors  dans  l'affemblée ,  &  Von  pafla  à  l'ordre  du  jour» 


Enfin,  le  confeil  vient 'annoncer  quç.  300  pritrcs  vieil- 
.«cnt  d*être  immolés  dniis  une  églife.  Cctoit  le  cas  d'aller 
encore  en  maflc  appaifer  cette  tureiir  ;  on  (t  contenta  de 
nommer  des  con.niiÛaires  ;  &  quels  ccmmifîaîres  !  Tévcque 
Fauchct  ,  l'un  des  acculés  ,  qui  refufa  cette  commîffion. 
Cet  homme  ,  qui  nous  a  reproché  le  fang  impur  qui 
coula  dans  ces  Fameufes  journées,  refula  la  raiffion  hono- 
rable qui  le  chargtoir  de  l'arrêter. 

On  venoit  de  maflacrer  îles  prêtres,  &  Ton    nomma 
pour    commiffaire   un  prêtre   pris    de  vin  ,    des  hommes 
inconnus  au  peuple.  Bazire  fut  le  feul  qui  eût  la  confiance 
du  peuple,  ôl    qui  pût  lui    parler  avec  quelque  fuccis , 
quoiqu'à  cette  époq^ie  les  bniForins  eulTcnt  tout  fait  pour 
le  circonvenir.  Ils  Uvoicnt  que   <*avois  fauve  les  fuiffes  au 
10  août ,    plus  de  deux  cents  gardes  nationales  ;  que  je 
les  avoi«  fauves  eux-mêm  s  de  l<  jrft<  colère  du  peuple. 
Je  no  fais  s'ils  craignoient  que  je  fauvaflfe  ce  jour-là  les 
prifonniers  ;  mais  je  ne  fus  pas  nommé  comm-.ffaire  ;   je 
n'y  fus  qu'à  la  prière  de   Bazire    &    de    quelques  aut.es 
commifTaires.  Duffaux,  leur  ami ,  l'ami  fur-tout  de  Biiflot , 
voulut  abfolument  haranguer  le  peuple  ,  &  je  ne  fai»  s'il 
*  avoir  lé  mot  d'ordre  de  la  faction  ;  mais  au  moment  oîi 
je  vou!t>is  faire  enten'die  ma  voix,   il    nous  ordon^^a   de 
nous  retirer  ;  Ôt  je  fîs  mis  hors  des  rangs.  Ceft    ^nc 
fur  Briflot ,    ce  dic!air.r.tcur   éternel   contre    Ioj   joui  nées 
•du  a   le[iteml:re,  que  doit  retomber  le  fang  impur   qui 
"a  coulé  ce  jour  In  ;   il  efl  à  mes  yeux  ,    fie   il    faut  que 
la  France,   l'Europe  ,  &  TUnivers  entier  ,    apprennent 
aujouirhui  que  cei,  hommes  qui  fe  difoient   ennemis  du 
iâng  nVn  ont  pas  empêché  leffufioii,  lorfqu'ils  le  pou- 
Voif  nt ,  iorfquMs  le  dévoient. 

Oui  ,  ces  journées  entroient  danf  leurs  comblnaifons 
machiavéliques.  I!  falloit  porter  la  terreur  dans  les  dépar- 
teinens  ,  les  effrayer  fur  la  fittiati^n  de  Paris  ,  afin^'d'em- 
pêchér ,  félon  le  vœu  de  Pétion  ,  les  députés  d*y  arri- 
ver ,  &  transférer  ailic^rs  le  fiége  du  '  gouvernement  , 
.  comme  Pavoient  tenté  Roland  ,  Clavières  ,  Lebrun  6c 
.Servant,  miniftses  de  la  faélion  briflfotîne.  Oétoit  à  la 
révolution  du  10  qu'elle  vouloit  faire  le  procès;  c'étoît 
Paris  qu'ils  vouloient  punir  dej'avoir  faite  ,  parce  qu'elle 
n'avoit  pas  été  conçue  par  leur  génie  ,  ni  dirigée  par  leurs 
agens.  Et  pourquoi  en  effet  ces  meffieurs  ,  q|^i  favoicnt 
que  les  principaux  nuteurs  de  ces  fcènes  tragiques  étoient 
lesfé.érés  du  10  août  (car  Gorfas  en  eA  convenu  lu- 
méiTe  )  pourquoi  dans  leurs  diatribes  viru'entes  ont -ils 
aff^é  de  taire  cette  vérité?  Pojrqioi  n  o  ïfieur  BrifTor 
a-t  il  o(é  mentir  à  l'Europe  entière;  que  ce  néfoit  qi!v»  l« 
crime  d  une  cinquantaine  de  brigands  parificns  }  Pourquoi 


n'a-t-îl  pa»  pr^venn  le  peuple  contre  ces  malheurs ,  lorf^ 
qu'on  les  irièdifoit?  Pourquoi  n'en  a-t-îl  pas  parlé  les 
premiers  jours  de  Ton  exécution  ?  Danton  lui  a  arraché 
ia  réponfe  à  cette  dernière  queihon.  Ccft  que  le  peuple 
n'avôît  point  maffacré  Morande ,  ennemi  de  Brîffot.  Ceft 
luî-mêine  qui  Ta  dit  à  Danton.  Je  vais  tâcher  de  réfoudre 
les  autres  queftions.  D'abord  Gorfi^s  en  avoit  fait  l'éloge. 
^Interpellé  par  moi  au  comité  de  l'ûreté  générale.,  pour- 
quoi il  avoit  applaudi  à  ces  journées,  îl  m'a  répondu 
que  c'étoit  par  ordre  de  Pétion  &  Manuel  ,  que  le  4  fe()- 
tcaibre  il  !ui  avoit  envoyé  ia  note  approbatirc  qui  fe  trouve 
cla::S  l'on  Journal. 

I!  fa.Moit  donc.que  les  premiers  jours  de  ces  maflacres 
les  journalilles  de  la  faftion  gardalient  le  filence  comme 
Briilot ,  &  que  les  autres  en  Ment  Tcjoge  comme  Gorfas  > 
poir  ne   pas  ouvrir   les  yeux  du  peuple   fur  fon   égare- 
ment ,  6c  le  laliïer  couvrir  de  fang.  AufS  le  3  ou  le  4 
feptiinbre  ,  ceux  que  la  faâion  a  appe  imajptcrturs  y  furent 
chez  Pétion  ,   dans  le  tcms  qu'il  dinoit  (  Briflbt  étoit  du 
no:nbrc  dzs  convives)  ce  qu'on  appelle  les  maflacreurs» 
annoncèrent  qu'ils  avoient  fini  leur  ouvrage  dans  une  cer- 
taine prifon.  Je  ne  me  fouviens  pas  de  laquelle.  Ils  de- 
mandèrent à   Potion   ce  qu'il   reftoit  à  faite.  Pétion ,  an 
lieu  de   leur   répondre,  leur  fit  apporter  du  vin,  &  ces 
hom.nes  (iébo.-inaij'es  ,  ces  hommes  vertueux  ,  ces  enne- 
mis du  fang,  burent  à  la  fanté  de  ce  qu'ils  ont  appelé 
depuis   dcî»  hommes  .atroces  ,  altérés  de  fang.  Que   l'on 
afligne  P,;nis  £c  Servent  ,  qui  certifieront  la  vérité  de  ce 
fait  î«r  leqtiel   la  poUcraé  jugera  les   déclamations  viru- 
lent, s  avec  leïqueiles  on  pourfuivit  depuis  ces  malheureufes 
'joiirnces.    Lr;    podérité  apprendra    (]ue  ces    déclamations 
étoiânt  audi  nécefTaires  à  leurs  projets   liberticidcs ,   que 
'le  fang  qu'ils   avoieot  lai  (14  couler  ,  quand  ils  pou  voient 
&  devoicrt  en  arrêter  i'effifion.  L'opinion  publique  pout^ 
fuit   depuis   long  tems  Briirot,  comme  un  aptnt  de  Pitt. 
Ce  minitlie  voyoit  avec  délelpor  les  principes  révolu- 
tionnuires  de  la  France  ,  faire  de  nombreux  profélytcs  à 
l'A^igleterre.  Il  falloir  donc  dégoûter  l'Angleterre  ;  iltalloit 
donc  dégoûter   (es  anglais  de  ces  même&   principes  ,   en 
leur  traçant  U  hideux  tableau  des  premiers  jours  de  fep- 
*  tembrc  ;  en  exagérant  même  les  nialheurs  de  ces  fatales 
journées.  A  cette  époque  ,  le  peuple  anglais  vouloit  être 
notre  allié  ^  &   le  cabinet  de  Saint  James  vouluit  Tarmer 
contre  nous.  Il  falloit  donc  que  les  am?s  de  Piit  nous  pré- 
fentaifcnt  comme    des  brigands  ,  à  ce  peuple  qui  a  des 
prétentions  à  la  philofophie.  Jean-Plerrc  Briflbt  a  parfai- 
tement rempli  les  vues  de  ce  miniAère  machiavélioue.  Il 
$'e^  appliqué  ^  depuis  les  5  ôc  6  feptémbre  ,  à  repréfenter 


(  «10  ) 

ki  parîfiens ,  qui  avaient  ditrôné  Louli  XVI  &  conquis 
la  liberté  par  ks  plus  généreux  facriiiccs  «  comme  un 
ramas  de  brigmds  &  d*^affins  ;  6l  pourquoi  en  effet 
calomnier  la  commune  de  Paris  ,  qui  avoit  fait  la  révo* 
lotion  ,  fi  l'on  ne  vouîoit  armer  contre  la  révolution  tous 
les  peuples  de  l'Europe  ,  &  populariler  ainfi  fa  guerre  de 
,  la  tyrannie  contre  la  liberté  ?  Il  n'y  avoit  pîus  moyen  ^ 
d'éloigner  la  conventon  de  Paris  ;  nous  avions  déjoué  celte 
intrigue  ,  en  engageant  François  de  Neufchâte<u  ,  que 
les  ]ournalifles  de  la  faâion  pourluivoicnt  depuis  iorg- 
tcms ,  à  faire  la  motion  de  ne  quitter  Taris  que  lorfque 
la  convtnt'on  y  auroit  pris  fes  fcances.  On  n'avoît  donc 
plus  de  reflburces  qu'en  armant  contre  lui  les  pu  i  (Ta ne  es 
étrangères  ,  6c  même  les  départemens  ,  &  en  intéreflfant 
les  peuples  eux-mêmes  à  la  caufe  des  tyrans.  ^ 

Un  grand  plan  diplomarique  fut  piéfenté  dès-iors  par 
un  de  mes  amis,  au  miniflre  Lebrun,  qui  ne  fe  dtrigeoit 
que  par  les  confeils  de  Brifîot  &  de  la  fadion.  Dans  ce 
plan ,  «n  propofoit  un  moyen  facile  de  faire  a  ne  heuj 
jeufe  diverfion  dans  le  Nord  &  à  TOricnt  de  TEurope. 
L'Autriche  pouvbit  donc  y  être  forcée  à  nous  deman- 
der ta  paix;  le  ciel  ccmbr-ttoit  pour  nous  les  pruiiiens  ; 
il  oe  tenoit  qu*à  Dumouricz  de  les  exterminer  tous  dans 
les  plaines  de  la  Champagne ,  &  d'amener  leur  chef  à 
Paris  ;  maïs  aux  yeux  de  la  h6t\nn  «  nous  n'avions  pas 
encore  afTez  d*ennemis;  il  falloit  ménager  une  retraite  aux 
fruffiensy  dont  l'exiftence  étoit  néceffaire  à  leurs  complots 
Àm  prtntems.  Le  plan  diplomatique  ,  que  l'on  eft  obligé 
de  Ittivre  aujourd'hui ,  fut  alors  viéprifé ,  parce  que  la 
diplomatie  étoit  entre  l«s  mains  de  Briflbt  &  complices; 
&  l'on  envoya ,  pour  fauver  tes  pruffiens ,  Sillery  «  l'un 
des  pjus  chauds  partifans  de  la  guerre  briffotine  ,  &  Carra  « 
que  Roland  avoit  mis  de  fon  parti  par  une  place  de  bi* 
bliothécaire  ,  &  qui  nous  avo;t  exalté  Brunfwkk  &  le 
duc  dTorck,  qu'il  prftpofoit  de  mettre  fur  le  trône  des 
français  ;  enfin  ,  ce  qui  acheva  d'cxarpér2r  BiiiTot  8c  fes 
complice*  contre  la  ville  de  Paris  ,  qui  avoit  fait  la  révo- 
lution ,  c*eft  que  le  corps  éleâoral  étoit  mal  difpofé  contre 
les  chefs  de  la  faâion. 

J'trois  éleâeur  à  cette  époque  ;  les  agens  de  BriiTot, 
&  Ducos  en  particulier  »  me  demandèrent  ce  qu'on  pou- 
voit  attendre  a  Paris  pour  la  nomination'  dés  chefs  de 
cette  taâ<on.  Sur  ma  réponfe  ,  ils  envoyèrent  des  cmif- 
faiies  dans  les  départemens ,  intriguèrent  par  lettres  à  Bor* 
deaux  pour  les  faire  nommer.  Cef^  de  Grangencuvc  lui- 
même  que  i'ai  appris  cette  intrigue.  Grangeneuve  ,  qui  éA 
devenu   leur  complice  d'ans  leurs   déclamations  far  1«^ 


(JU) 

journées  du  i  fcptembre ,  doit  itrt  tccufi  d*ea  Itr e  it«t 
dts  autwirs. 

Le  peuple ,  daos  ces  jours  de  vengeance  &  de  jufiice  y' 
avoir  fauve -les  cowfplrateurs  mêm«  ,  dont  il  croyoit  n'avoir 

J^ius  rien  à  craindre.  Il  trouva  Jounaux  dans  les  prifoni  ; 
ounaux ,  d«nt  le  nom  feul  étoit  un  crime  ,  depuis  qu'il 
avoir  donné  des  coups  de  pied  au  cul  de  Grangeneuve, 
lori^ii^  ceiul<t  défciidoit  encore  les  intérêts  du  peuple  : 
Jounaux  fe  déclare  député.  Le  peuple  à-  ce  mot  retient 
fon  bras  vengeur  ,  vient  demander  à  Taffemblée  fi  eUo 
reconnoit  Jounnux  pour  un  de  fes  membres  ,  lui  porte  le 
décret ,  le  lui  attache  fur  la  poitrine ,  &  le  reconduit 
avec  refpeâ  dans  le  fein  de  fes  collègues  ,  dont  les  yeux. 
Te  baignèrent  de  larmes  d'admiration  Se  d'attendrifT  m^nt. 
Les  yeux  de  Grangeneuve  &  ceux  de  fes  complices  furent 
fcc$  à  ce  touchant  fpcâaclc.  Grangeneuve  fut  même  in? 
fenfibie  iorfqu'îl  nous  vit  à  fss  pieds  ,  nous  ,  fès  amis . 
encore  4  implorant  le  pardon  de  Jounaux.  Il  vit  à  fes  pieds 
Tallien  ,  fon  défonfeur  officieux  ,  la  femme  &  les  enfans 
de  Jounaux,  qui  réclamaient  un  pèie  néceiLire  ï  leur 
exif^encc  ;  &  Grangeneuve  fut  inienfible  à  leurs  lurmcs. 
Il  n'a  pas  tenu  à  lui  que  Jounaux  ne  fut  maflacré  dans  les 
prifons  ,  6c  il  lui  a  fait  perdre  un  état  qui  donnolt  du  paiti 
à  fa  famille.  Je  prédis  alors  que  Grangeneuve  abdudoune- 
roit  la,  caufe  du  peuple  ^  âc  je  ne  me  fuis  pas  trompé.  Il 
s'efi  lié  avec  les  hommes  qu'il  m'aveit  appris  à  méprifer , 
pour  calomnier  Paris  6c  fauver  le  tyran, 

Ccfl  fur  la  tête  de  ces  scélérats  que  j'appelle  toutes  les 
vengeances,  poiK  le fang qui  à  coulé,  au  moisde'feptcm- 
bre,  k  Paris  et  sur  no«  frontières.  Pourquoi  n'oa  ont-ils  fait 
que  le  crime  de  cinquante  brigands  ?  N*eft-cc  pas  dire  que 
tous  les  citoyens  et  citoyennes  de  Paris  en  étolent  les  com- 
plices ^  puifque,  pouvant  arrêter  cette  poignée  de  scélérats 
dès  le  premier  jour  ,  ils  les  ont  laifTés  continuer  les  jours 
iuivans  ?   Pourquoi  Jean-Piérre  Briflbt  a-t*il  raconté  les 
aâes  de  discernement  du  peuple  ,  qui  ne  condamna  aucun 
innocent,  et  le  refp.â  qu'il  porta  à  un  repréfentant  du 
];>etiple   avec  une    froideur   qu'il  n'a    pas  eu    rorfqu*il  a 
parlé  des  maflacrcs  qu'une  erreur  néceiïairc  faifoit  com- 
mettre à  ce  même  peaple  ?  Pourquoi  h  commif&on  des  ai , 
qiii  étoit  alors  le  centre  du  gouvernement,  qui  réuniflbit 
tous  les  pouvoirs ,  lorfqu'elle  vit  le  refpeâ  que  le  peuple 
portoit  à  un  repréfentant  coupable,  ne  s'ed-elle  pas  portée 
aux  prlfon»  pout  faire  aux  pnfonmers  un  rempart  de  fa 
pK>pre  inviolabilité,  et  arrêter  le  mouvement  qu'elle  re- 
gardoit  comme  criminel?  Pourquoi  s'eftrelle  opposée  à  ce 
^ue  l'affemUée  y  fût  en  mafle. 

Ua  légtilateiir  honnête  homme  doit  prévenir  toutes.  U 


(  3"  ) 

mefurcs  que  Pextâe  jufiice  peut  réproirrer ,  et  que  les  eiH> 
nemis  de  la  réy>lution  peuvent  calomaicr.  Il  doit  écliûcer 
]«  peuple  lorfqu'il  voit  qu'on  l'égaré.  U  iloit  perdre  la  vie 
plutôt  que  de  lui  laiiTer  commettre  un  crime  d«ns  foii 
égarement  ;  mais  lorfqu'après  avoir  tout  tenté  ,  le  mal  a 
6té  f^ait,  il  doit  jetter  fui  ce  mal  le  voile  officieux  de 
la  néccdité  ou  de  l'erreur;  il  doit  s'accufer  lui-mtme 
plutôt  que  le  peuple  qu'il  eu  appelle  i  ianver. 

£{l-ce  là  ce  qu'ont  (iit  Briflot  .&  compagnie  ?  £k  bien  ! 
ils  font  coupables  du  crime  qu'ils  reprochent  aux  pari* 
fiens ,  &  des  calomnies  par  leiquellet  ils  ont  armé  l'£u« 
rope  entière  contre  Pans.  Oui ,  l'Europe  !  fans  en  ex^- 
cepter  n.cme  la  France  ;  car  »  c'eft  de-là  que  font  nées 
ces  motions  féditieufes  de  gardes  départementales  ,  Sl 
cet  arrêtés  ^liberticides  ,  par  leCquels  on  éubliflbit  le 
fédérallfnve ,  dans  les'  adminîfirations  corrompues  par  bi 
faâion. 

Je  fus  confulté  ïur  cette  garde  départementale ,  par 
les  agens  eux-mêmes  de  la  ta6lion  :  je  pré v6y ois  que 
les  adminiArations ,  prefque  toutes  vendues 'à  Roland  ,  te- 
roient  ce  premier  afte  de  fédéralifme  ,  de  lever  ce:tc 
garde  fans  un  décret* 

Je  répondis  :  mes  principes  s'oppofent  à  l'adoption  de 
ce  projet  de  décret;  mais  je  désire  qu'il  palTe^  fott  pouf 
éviter  le  fédéralifme,  foit  pour  vous  confondre  aux  yeux 
de  la  France  entière ,  et  lui  prouver  par  fes  propres  yeux  , 
que  vcfùs  êtes  des  calomniateurs  et  des  confpirateurs.  Vous 
V0ulez  rétablir  la  royauté,  ou  du  moins  fauver  le  tyran 
par  cette*  mefure.  Eh  bierî!  c'eft  cette  mefuiê  même  qui 
doit  tuer  votre  faélion;  elle  cra^gnoit  que  le  peuple  n'ou^^ 
bliât  le  fafte  reyal  pour  prendre  les  vertus  républicaines. 
Ils  conçurent  donc  le  projet,  au  commencement  de  la 
convention,  de  loger  le  préfident  aux  Tuileries,  et  l'en- 
tourer du  faHe  ie  la  cour,  ijta  motion  en  fut  arrêtée  dans 
un  petit  conciliabu'e  des  principaux  membres  de  la  faûion» 
et  Ht  fut  Pétion,  premier  préfident,  qui  propofa  la  motion. 
Ma :.ael  se  chargea  de  la  préfcnter  à  la  convention,  et  sans 
le  couiage  des  montagnards,  je  n'aurois  pas  même  été 
évouté  lors  que  je  la  combattis. 

On  peut  entendre  à  ce  fujetT.illicn  et  Gnifaut,  auteur 
du  logotachigraphe.  Cependant  c'étoit  nouï  qui  à  leurs 
yeux  t (oient  des  royahftes,  lorsque  nous  défendions  les 
principes  confervatcurs  de  la  rcpréfcnratioe  nationale,  ils 
éîoicnt  des  Brutus  ,  de  vrais  républicains  ;'  et  lorfque 
Rt)ber' pierre,  Duhem,  Saim-Just,  Merlin,  moi-même, 
après  rétablifiement  de  la  république  ,  demandions  que  le 
t^ran  lût  jugé  révoixitionnairemcnt  ;  lorique  Saint- Just 

difoit 


iiftnt  qoè  c^itoïC  ttn  crîiûe  de  r^ner;  iorfqnc  sons  iiifïâg^ 
tout  qtie  fes  mains  itotent  dégoû:antes  du  ta  g  des  françats^ 
cet  mefiicurs  nous  traitolenl  de  scélérats  et  d'alTaffins;  ito 
vonlDient  juger  le  tyran  avec  d^  fernci  j  parce  qu*ik  fa* 
voient  bien  qu'il  n*y  avoit  pas  de  tribunal  compétent  ponr 
le  jugf  r  fuivant  les  formes  :  ilt  prétendoi^t  que  nous  il# 
Youlions  pas  difcuter  la  conftitution  ,  &  ilt  amufoicnt  li 
convention  en  dénonçant  Roberfpîerre  comme  diâatcur^ 
êc  la  députation   de  Paris  coiilme  un  ramai  4e  brigands 
&d'aflaniiis.  Pourquoi ,  loifqve  nos  armes  étoient  viâo- ' 
îieufes ,  lorfque  le  ciel  applaudi  (foi t  à  rétabUffement  dlT 
la  république  ,  &  faifott  pleuvoir  fe^  fléaux  fur  nos  enne' 
m\s  4  ne  le  fonwlls  pas  réunis^à  nous  pour  envoyer  It 

Srran  à  ta  guillotine  ,  fc  fonder  enfuite  ulie  conftilutioii 
igné  du  peuple  qui  nous  avoit  chnrgés  de  cette  double! 
miffion  î  Ceft  qu'il  étoit  entié  dani  leur  plan  de  rùinef 
la  république  par  la  conquête  du  Brabant  ;  6*f  faîrt 
égorger  l'élite  de  nos  défendeurs ,  d'immoler  les  meilleuri 
r^ublitains ,  &  de  revenir  enfuite  avec  les  fatelUtes  du 
trûtre  Dumouriez,  royaUfer  la  France  ^en  réduifant  la  mon' 
lagne  &  fes  partifans. 

Ceft  pour  fauvèr  le  tyran  &  anifef  le  pand  ^an  dt  ' 
confpitation ,  qu'ils  appelèrent  Dumouriet  à  raris  ;  Drèuet 
en  a  fait  la  déclaration  à  la  convention.^  Il  a  été  tentée 
ainfi  que  moi ,  par  les  agens  de  Dumouriea.  Ce  trattre  lui 
dit  à  lui-même  »  qu'il  étbst  (Qf  de  tout  le  côté  dr^|  potft, 
fauver  le  tyran. 

Achille  Viard  avoit  porté  la  lAéme  sourelle  de  Loo* 
dres;  &  le  jugement  de  Louis  le  dernier   n'a    que  trof^ 
vérifié  fa  dénonciation  ,  quelque  ridicule  qu'on  ait  voulu 
la  faire  pafTer.  Cependant  ils  avoi.^nt  été  toreés ,  au  corh» 
mencement  de  la  convention  ^  de  prononcer   fur  les  cri- 
mes de  Louis  Capet  ;  ils  avoient  été  forcés  de  convenir 
qu'il  méritoit  la  mort)  ils  ne    pouvoient   pa»  prononceif 
d'autre    peine   fans  fe   déshonorer  i  il  fallut  donc  avoir 
recours  aux  fubfterfuges,  à    la   diplomatie  i  ëL   Briflôt 
l'employa  avec  l'art  que  tout  le  monde  lui  eonnoit.  lia 
avoient  ici  un  bataillon  de  Marfeillois ,  à  qui  ils  faifoient 
crier  :  vlvt  Rolland ,  vivt  U  roi  I  Ils  le   chargèrent   de 
venir  s'emparer   des    poftes  de  raffemblée^   pendant  Is 
)ugemer.t  du  roi ,  &  de  demander  la   tète    de   Roberf« 
pierre ,  de  Marat   &    des  plus   intrépides  montagnards  y 
qu'ils  avoient  eu  foin  de  calomnier  dans  les  département^ 
ils  avoient  foin    d'appitoyer   fur  le  fort   de  la  ci-devant 
famille  royale  ;  &  tandis  qu'ils  préparoiem  une  couronne 
à  l'un  des  complices  de  Dumouriez  ,  ils  nous  accuioienc 
de  vouloir  élever  d'Orléans  fur  le  ér4ne#  Ces  calomniée 


€tofent  répandues  avtc  profufion  par  Rolaad  »  qil  refbr 
ibit  il*envoyer  ou  qui  tronquoit  la  jufti£cation  des  amif 
du  peuple.  Alnfi ,  en  appeilanc  aux  leâions  de  la  rèpu^ 
Itique  totts  les  royalifies ,  les  modérés  &  les  ar'fiocratcs 

Îae  le  peuple  avoit  juflemenc  éloignés  depuis  le  loaoAt, 
L  en  traitant  la  montagne  de  royalifte,  lorCqu^cHe  d^ 
mandoit  la  tête  du  tyran ,  Us  intci  efToicnc  les  républi- 
ca  ns  eux-mêmes  à  conferver  cette  tcte  pro'.critc  ;  &  iU 
étoient  fûri  de  la  f'auver  '  par  le  ptrupie  lui-même»  qi^ 
avoit  demandé ,  depuis  le  lo  août ,  qu'elle  tombât  iur 
rèchjiFaud. 

Dès-lors,  leur  hypocr.'fîe  trouva  un  moyen  de  (alut 
au  roi ,  dans  la  fouveraineté  mé.Tie  du  peuple  ;  &  Geo.» 
fonné  fit  la  motion  de  faire  ratifier  cç  jugement  paf  le 
-peuple  lui  même.  Il  favoit  bien  que  cet  appel  au  peu« 
pic  étoit  le  tocfin  de  la  guerre  civile»  &  le  plus  (ûr 
moyen  de  fédé  alî.me  ;  mais  dans  un  comité  de  députes 
bretons  ,  un  membre ,  complice  des  accufés  ,  avoit  aiv- 
noncé  qu'il  f^lloit  arriver  à  ce  fédéraîifme  par  tous  Itt 
moyens  poffibles ,  ni^me  par  la  guerre  civile. 

L'appel  au  peuple  t.it  re  etté  A  ors ,  ils  votèrent  pour 
Ta  mort ,  avec  !a  rcflr:(ftion  du  turfis.  Ils  croyoient  ety 
corc  fauver  le  tyran  ,  ou  nous  enlever  la  majorité  par 
'CCS  reiliicliom.  ifs  furent  ch<?rcher  leur  complice  malade^ 
pour  alTurcr  cette  majorité  à  leur  parti.  Ils  conteftèrent 
cette  majorîtc,  même  en  fiufllint  des  décrets  qui  n'^* 
toient  pas  applicable    au  jugement  du  tyian. 

Le  furlîs  fut  rejette.  Croi liez- vous,  citoyens  jurés,  qu*aa 
cflaya  encore  de  fauver  Loui»  au  châtiment  qu'il  avait 
mérjté  ?  Ocaridtz,  m:niftre  rf'fcfp.tgne  ,  qui  m'avoir  juf- 

Î*  ue  là  inutilement  fait  demander  pKTiejrs  entrevues  , 
l  que  l'évitai  foigneufemcnt ,  me  fit  demander,  la  veille 
de  l'exécution  ,  dans  le  bureau  des  commis  du  comit^ 
de  ffireté  générale.  Je  luttois  alors  dans  ce  comité  con- 
tre Gorfas ,  Chamb#n  ,  Duperret ,  &  ai  très  chefs  de  Ip 
faû'on.  Je  crus  aue  c'étoit  un  bon  citoyen  qui  venoit 
me  dénoncer  quelque  trame  de  cette  même  fanion.  Ce- 
toit  le  chargé  d'aitaires  d'hipùgne.  Je  crus  qu'il  venoit 
prendre  congé.  Quel  fut  mon  étonncment ,  quand  il  me 
dit  qu'il  y  voit  encore  un  moyen  de  fauver  le  roi ,  flc 
par  ce  moyen  ,  l'Europe  d'une  guerre  générale.  Vous 
'pouvez,  me  dit- il ,  opérer  ce  giand  Oijvrc  faiis  vom 
compromettre. 

'  J'ai  dépenié  vingt  millions  inutilement  pour  fauver  te 
roi  ;  j'ai  encore  quatre  millions  à  vou^  omir ,  avec  ^^ 
lettres  de  crédit  chez  foutes  les  puiflances  de  l'Eutope. 
Il  ne  s'agit ,  ce  foir ,  fans  dire  votre  opinion  aux  Jaco* 
'blns,  que 'de  mettre  en  queftion  û  le  peupie'a  droit  de 


IM^  grâce,  Vot»  aurez  une  cfaaife,  de,pofte  )  h  ptitt 
ét%  pcebitis  ,  fi  vous  craignez  leur  coiffure  ;  8t  fi  voiis 
allez  en  Efpsgne ,  vous  êtes  iïir  d*être  accueillF  par  nu 
cour,  &'d'y  occupe?  les  premières  places.  Après  tous, 
les  facrifices  au*a  fait  ma  cour  pour  iauver  Ton  parent, 
il  vous  fera  glorieux  A*y  avoir  réuffi  a  veus  feul ,  fans 
vous  compromettre. 

'  Je  rejettai  avec  horreur  ces  propoCtions  ,&  j'âurois; 
fait  arrêter  Ocaridtz/fi  le  comiré  de  fureté  générale  eût- 
été  mieux  compofé  ;  maïs  on  peut  affigner  li  mfaitrelTè' 
de  ce  miniftre,  qui  indiquera  d'autres  témoins,  qui  prou* 
verôih  la  corruption  q^ia  éié  employée  pour  iauver  Ir' 
tjran,  8c  l'énergre  avec  laquelle  )'y  ai  renflé.  Je  J^artif' 
deux  ou  trois .  joars  après  pour  Icb  dépanemëns. 

'  Les  cafomnies  de  Briflot  m*y  avoîent  précédé.  Il  avolt 
eu  foin  avec  Clavîère  &  Roland ,  de  s'emparer  de  quet' 

Jues  nhembres  de  chaque  dépuration,  de  les  circonvenir^' 
l  de  leur  infpîrer  des  préventions  coi^tré  la  Montagne.' 
'  Je  puis  citer  un  de  mes  collègues ,  le  vertueux  Foref- 
tier ,  qui  ta  défignera  d'autres.  CafoUrce  écolt  leur  agent 

rDur  le  Tarn.  Va'ady ,  mis  hors  de  la  loi ,  pour  l'Aveyron. 
eur  correfpondance  nous  avoit  noircis  :  ils  nous  cTnt  tra* 
Verfés  pendant  notre  miflion  ;  ils  ont  engagé  les  adminif-' 
traçons  fédéraiifles  a  annuller  les  arrêté  que  nous  leur 
avions  fait  prendre  contre  le  fanatifme ,  le  royalifmc  & 
l'ariHocratie.  Sous  la  préfidence  de  Lafource  ^  j'envoyai 
Une  adrcfle  à  la  convention  \  j'avois  vu  dans  les  ciébati 
qu'on  s'étoir  fervi  de  mon  nom  pour  décréter  Marat  d'ac- 
cufation.    A  cette  époque  ,    )*.«vois    détruit  dans    les  dé*' 

Éïrtcmens  du  Tarn  &  de  r>y vcyron  ,  l'effet  des  ca- 
mnîef  que  les  correfpondanccs  &.  les  journaux  de 
li  faâion  avoient  répandu  fur  ce  vertueux  ami  du  peu- 
ple. Quand  j'avois  demandé  le  décret  d'nccuiation  concre 
lui ,  c'étoft  parce  que  je  prévoyois  que  la  faûlon  en  rejette- 
loit  la  moTicn  venant  de  ma  part ,  &  parce  qu'elle  étoit 
décidée  à  la  faire  elle-même.  Cette  adreiïe  pouvoir  mcf 
fuse  du  tort  ;  mais  je  {avoia  facrifier  ma  réputation  aa 
bien  public. 

J'écrivis  donc  à  la  convention  ^  pour  lui  notrfiet'  qiie 
non  vœu  fur  Marat  ctoit  abfolunsent  conforme  à  celui 
des  Mdntaf^narc^S ,  &  p(^r  reprocher  à  la  faâion  la  plu. 

Îiart  de  Tes  crimes:  je  fonnat  dès- lors  le  tocfin  de  Tin- 
urreâion.  contre  elle  ;  mais  m;i  lettre  fut  fupprimée  foui 
)â  préfidence  de  Lafource ,  &  il  n'en  refteroir  aucune 
trace,  iï' je  n*avois  eu  le  foin  d'en  envoyer  une  copier 
•ùx  Jacobins. 

Enfin  ^  à  peine  fommes-nous  partis  des  dépntemens  ^ 
V^^Iei  manœuvres  de  U  f^Bdon ,  les  admimâratio»  (» 


(516) 

fbnt  ftdérêljCéM.  Cefl  cU«  qui  a  feit  couler  !•  (a«g  4f 
d^uz  cent  mille  citoyeni  aux  frontières  1  Ceft  elle  qui 
a  fouler^  le  Calvs^dos ,  la  ci-dctraot  Bretagne ,  Lyon  , 
Pordeaux  flc  le  Midi.  Ceft  elle  qui  a  fait  couler  le  fanç 
4»  patriotea  d^  MarfexUe ,  fomenté  &  peut  ^tre  fufcite 
les^  troubles  de  la  Vendée  (  Ceft  elle  qui  a  livré  Toulcn 
aux  Angiab ,  &  Lyoa  à  la  dévaQation  ^  en  un  mot  » 
elle  eft  ia  caufe  des  malheurs  de  la  république ,  qu'elle 
4  voulu  fédéralifer.  N*efi-ce  pas  la  (édéralifer  que  de 
prêcher ,  comme  Orra  L*a  fait  à  Blois  &  à  Saumur ,  d'en- 
fPyer  des  groupes  contre  Paris  ,  lorfquM  i^avoit  c'avt.e 
ipiifion  que  d'armer  de^  citoyens  contre  les  brigands  de 
la  Vendée?  ^ 

Xprfque  noua  avons  voulu  mander  i  la  barre  «les  a<l^ 
sfiiniftrations  ufurpatrices ,  qui  levoient  des  împ6ts  6c. 
une  force  armée  ^ntre  Paris,  ne  les  ont-ils  pas  dé£ea- 
dues:  dans  cette  exécution  du  fédéraiiCipe  i  N'eft-ce  pa$^ 
prêcher  le  fédéraiiT^ne  ,  que  de  chercher  à  ariner  les  dè> 
panemsos  contre  la  vilie  qui  a  (ait  la  révolution  »  que  d*y 
appeler  des  forces  ennemies,  que  de  calon^nier  cette  ville  , 
fes  magiftrats  ,  Tes  ferions,  que  de  préfentcr  ces  dernières 
comme  n*étant  compofées  que  d'une  poignée  de  brigands  » 
oh  Lanjutnais^,  par  la  plus  cruelle  des  ironies  faifott  ré^ 

ffner  l'arifiocràtie  de  la  mifôre.  î  N'efl  ce  pis  .  fikléralifer 
a  république ,  que  de  la  divifer  comme  Briflbt  en  deux 
parties,  le    peuple  de  Roberfpîerre  ,  des    tribunes   des 
Jacobins  ;  Iç  peuple  des  aflailins  de  Marat ,  la  Montagne . 
^  le  peuple  des  honnêtes  gens, 

Groyens  jurés ,  je  crois  vous  avoir  prouvé  que  la 
^âion  a  exifté  pendant  la  légtflitare,  qu'elle  a  attiré  fur 
la  France  les  âéaux  de  iaguerre  ovile  &  de  la  guerre  étraov 
gère;  qu'elle  a  été  lice  avec  tous  les  conlpirateurs  & 
avec  le  tyran  ;  qu'elle  a  voulu  fcinder  la  république.  Pans 
U  ^uite  des  débats,  j'aurai  occafion  de  reprocher  aux  accu- 
(U  des  faits  qui  peuvent  m'avoir  échappé* 

■■■  «  ■    ■  ■  I  I  I     <  ■■ 

CONVENTION    NATIONALE. 

Nonodi^g  inimain. 
Après  ^voir  entendu  Iç  rapport  it  (on  comité  de  dt^. 
yfi&on  ,  elle  décrète  : 
Art  L  L'établiiTement  d'un  quatre- vingt  huidème   dé^ 

FarteineAt,  formé  par  les  repréfentans  du  peuple  »  prè< 
armée  des  Alpei^  ibip  la  oenooMiiadcft  de  dipammmi 

II.  il  fera  compofé  des  trois  fiflpAs  de  Sa  ptErienne  ;, 
lloât-QriibA  I  &  fMwA^  I  auxquels  feront   réuniH  le» 


iV7) 
cantoAs  r!e  Charlier  &  Belmont,  qu  en  aTOientMpm^ 
Yîoi  renient  détachés. 

IIL  Son  adiçiniflration  &  le  tribunal  criminel  font  fixés* 
dans  la  commune  de  Fsurs. 

IV.  la  partie  orientale  do  cî-derant  département  de' 
lUidoe  &  Loire ,  portera  dorénarant  la  feule  déooir.in'^* 
tion  de  dèpirttmtnt  au  Rhône',  W  reftera  compcfé  des  trob 
diftriâs  de  Vilie-Afiranchie  ,  de  la  campagne  de  Lyon  & 
de  Vil?e-Franche  ,  fauf  à  ftatuer  d'après  le  rapport  des  rc- 
préfenrans  du  peuple ,  fur  le  placement  des  admintfirït:ons« 
'  La  convention  nationale  »  fur  la  ]eâure4l'une  lettre  d*Hé« 
rault ,  repréfenrant  du  peuple  ,  décrète  que  feize  fans-cu*> 
lottes ,  pères  de  famille ,  de  la  commune  de  SaufTure  » 
qui  ont  tramé,  pendant  quatre  jours,  à  défaut  de' che- 
vaux ,  à  une  diftance  de  vingt- deux  lieues,  deux  voitures 
de  fourrage  dcftinées  pour  la  troupe  à  cheval ,  en  gamifca 
«  Strasbourg  ,  par  des  chemins  difficiles  &  une  pluie  con« 
tSnuelie,  feront  couverts .  chacun  d*un  uniforme  compler, 
&  ou'il  leur  fera  fourni  l'équipement  aux  frais  de  la  ré« 
publique ,  avec  mention  honoiable  de  lettr  conduite  "& 
dénouement*  * 

Autre ,  portant  que  tous  les  biens  de  tout  individtf  dé- 
crété d'accufation  ,  ou  contre  qui  l'accufateur  public  du' 
tribunal  révf^lutionnaiYe  aura  formé  Paâe  d'accufation , 
&  qui  fe  donnera  la  mort,  feront  acqois  &  conâl'qaés 
au  prpfit  de  la  narion  :  &  renvoie  au  comité  de  Icgiil*:* 
tSon  pour  préfenter  une  nouvelle  rédaâion« 

Autre ,  portant  qu'il  fera  élevé  ,  aux  frais  de  la  repu* 
blique  ,\ine  colonne  en  mai bre»  fur  la  place  oU  le  fan4^ 
tifiae  «  iait  périr  Calas  ;  avec  cette  infcriptioa  : 
La  convention  nationale 

Ah  nature , 
^  Vamur  pattmtlg 
A  Calas  y  vi(6me  du  fanatîfme. 

Autre  ,  portant  prorogation  jufqu'au  30  firimaire ,  les 
délais  &és  pour  les  déclarations  pour  l'emprunt  forcé  & 
le  veffement  des  fonds  dans  l'emprunt  volontaire. 

Autre ,  portant  que  les  minières  du  culte  catholique , 
qui  fe  trouvent  aâue'Iement  mariés ,  &  ceux  qui  anté- 
rieurement auront  réglé  les  conditions  de  leur  mariage, 
se  feront  fnjers  ni  à  ia  déportation ,  ni  à  la  rédufion. 

Décadi ,  jo.  La  convention  narionale  décrète ,  qtt^ 
compter  du  premier  frimaire  prochain  ,  toutes  les  rroupes 
de  la  république ,  è  l'exceprion  des  vétérans  nationaux , 
de.  Parmée  r^olationnaire  &  de  la  gendarmerie,  en 
réfidence  ,  qui  ne  font  point  le  fervice  aux  armées ,' 
recevront  le  trûtemeut  de  campagne  fixé  par  la  loi. 

fnmdi fitmairtn  La  conteniio»  atikmala  déootee.qiM. 


(3i«) 

brë  nié  \  Ta  dHjpofiâon  du  minîftre  d^  Kncérteur  ma 
wmme  de  50,0^0  liv.  pour  être  diftribuée  aux  patnote$- 
fiig^tifi»  de  Toulon  ,  Mari'eille  &  Commune  Affranchie. 

La  convention  nationale  a  rendu  un  décret  fur  les  do-^ 
HMÎncs  Jiénés»  formant  cinquante-trois  articles,  parc»- 
tpns  onze  paragraphes  ,  dont  iKit  l'efprit  : 

k.  Révocation  de  toutes  }es  aliénations  &  ei^aeemeDS 
iet  domaines  &  droits  domaniaux,  a.  Prife  de  pofieffion» 
^ar  la  régie  nationale  ,  des  domaines  &  droits  doma^* 
mux.  S.  Ëftimation  lors  de  la  prife  de  pofleilion.  4.  No- 
mna^on  des  experts.  5.  Jugement  des  contefiations  ,  6.  des 
déclarations  i  fournir.  7.  De  la  régie  flc  vente  des  do- 
Itoatiies  aliénée.  9.  Des  états  à  fournir  par  les  admuiîflrao 
tîons ,  &  cks  peines  à  leur  infliger  pour  caufe  de  négli* 
g^nce.  9.  De  la  remife  des  titres  6c  dés  déchéances- 
10.  De  la  liquidation  ,  paiement  ou  infcnption  des. 
créances  provenant  des  domaines  aliénés.  11.  Des  dcrv». 
||atîons  des  anciennes  loix  »  &  du  mode  de  jugement  des 
cpmeflations  indéc'fes. 

Duodv  2»  Le  décret  fui  van  t  charge  la  commiffion 
i'is  dépêches  de  recueillir  toutes  les  renonciations  des 
furetrrs  qui  feront  adreifées  à  la  convention  »  &  qu*ii 
ca  fera  feulement  lu  la  nomenclature  à  (*?&  féances.  ^ 

Autre ,  qui  accorde  des  fecours  aux  évêques  ,  cuiés  &. 
vicaires  »  qui  ont  abdiqué  ou  abdiqueront  leurs  fonûiom  :. 
fivoir,  à  ceux  qui  ont  moins  de  cinquante  ans,  800  liv.  ; 
i  c-rtnc  qui  ont  de^ cinquante  ans  jufqu*à  foixantedix  ac- 
complis y  1000  livres  ;  flc  à  ceux  de  ce  dernier  âge , 
tsoo  livres  ,  qui  ne  feront  pajés  que  dans  les  foones  or- 
dinaires, &  après  la  prcfentation  des  certificats  de  civifme  1^ 
de  non  émigration  ,  de  réfidence  ,  &  de  qul^ttance  de« 
contributions.  j 

Autre ,  qui  rend  communes  à  tous  'es  biens  nationaux 
les  diipofitions  de  la  loi  du  mois  d'avril  1793  ,  fur  la 
diriûon  &  le  mode  des  ventes  des  bleiis  nationaux,  p^o- 
▼•nans  des  émigrés. 

Autre,  qui  met  80,000  liv.  à  la  difppfition  du  mi- 
«îflro  de  l'intérieur  ,  pour  le  fecoars  à  accorder  aux  ci« 
toyens  de  la  commune  d'Andaye ,  qui  ont  fouffert  dan% 
leurs  propriétés  êc  habitations  par  les  efpagnols. 

Autre ,  préfentant  le  mode  d'incorporation  des  citoyens 
de  b  première  réquifition  dans  les  anciens  cadres  de  Tar*' 
Aice.  Il  compofe  vingt-un  articles. 

Trîdi  7.  La  convention  rend  un  décret  qui  érige  esi 
d&ftriâ,  &  incorpore,  au  département  du  Ba^Rhin,  lea 
communes  des  pays  de  Saa-Verden  ,  Harskerrich  & 
Afweiller  ;  Rulh  eft  envoyé  ,  comme  repréfcAUat  àsK 


Autre ,  relatif  tti  trâttement  des  eiécntéim  dei  jof emeiil 
tritniné's.  .  '  .       '  , 

QuanUi  4,  lÀ  convention  rend  «n  d^et  par  lequel 
elle  adopte  orovifoirement.  la  taxe  des  fouUers  au  prit 
de  7  Itv.  10  (fia  paire  pour  ie  maximum^  à  Paris,  en  bonne 
qua  ité  ,  pour  homme. 

Autre  y  portant  levée  de  la  furfiSanee  ,  prononcée  par 
Tart.  XIV ,  du  décret  du  a4fepteinbre  dernier  (  vltuxflyU  ) 
i  canfe  des  pourfuites  commencées  par  les  employés  dvS 
ci-devant  fermiers  &  régrfleurs  généraux,  &  autres  cid 
.toyens  qui  o|it  des  titres  valables  contre  eux. 

Autre ,  qui  met  les  ci-devant  fermiers-généraiSx  en  étai 
d'arrestation  dans  la  même  maison  ,  et  qui  les  oblige  4 
rendre  feun  comptes  dans  un  ^lois. 

Au  re ,  dans  la  même  mesure ,  contre  les  intendans  et 
receveurs  généraux  des  finances. 

Autre ,  qui  permet  Tentreprlse  des  nttrières  artificielles, 
pour  Tusage  des  arts,  en  se  conformant  aux  dtspostcioni 
contenues  audit  décret,  composant  VIII  articles. 

Au:re,  qui  commet  le  receveur  des  dons  patriotiques , 
près  l'administrittondes  domaines  nationaux  ,  pour  recçr 
.Toir  aussi  le  dép6t  des  dons  patriotiques ,  provenant  de. 
la  dépouille  des  églises. 

Qulntrdi ,  $,  La  convention  nationale ,  considérant  qu*] 
li*e»t  point  de  grands  hommes  sans  vertu,  a  rendu  ua 
décret  par  lequel  le  corps  dHoncié-Riquettt  Mirabeap 
sera  retiré  du  Panthéon- François ,  et  que  le  même  )oac 
cù  il  sera  retiré ,  celui  de  M^rat  y  sera  transféré. 

Autre  ,  qui  déclare  que  les  domestiques  peu  fortuné»^ 
conserveront  les  dons ,  pensions  et  legs ,  qui  leur  ont  été 
fii«ts  ,  même  par  les  émigrés,  depuis  te  14  juillet  1789.' 

Autre  »  qui  fixe  le  mode  de  confiscations  des  biens  des 
députés  ï  wmt ,  et  la  régie  de  leurs  revenus ,  sur  le^ 
^uels  i)  sera  accordé  secours  annuel  à  ses  parens  ^  femme 
ou  çofans,  qui  se  trouveront  dans  le  besoin. 

SeptUi,  7.  La  convention  nationale  décrète: 

Art.  l.  Ceux  qui  par  dol,  ou  à  l'aide  de. (aux  noms,  pris  rar* 
fcaletnent  et  sans  ugnature  ,  ou  de  fausses  entreprises ,  ou  d'uA 
crédit  imaelnatre,  ou  d'efpérances  et  de  craintes  chiindriqucf , 
•uroient  abusé  de  la  crédulité  de  quelques  perfonnes ,  et  efcroqu4 
Is  totalité  ou  pafttie  de  leur  fortune ,  iieront  à  Parenir  pourTu^^ 
^•n  première  instance  devant  les  tribunaux  de  police  corrtctton« 
nelie,  Ciuf  l'appel  devant  les  tribunaux  de  diftrict,  et  à  Paris, 
devant  le  tribunal  d'^ppet  3e  police  correctionnelle. 

H.  Les  tribunaux  de  diftrict  ou  d'arrondiffement  qui  (e  trouvent 
ectnellement  faifis  de  la  connoiflânce  en  première  inftance  de 
quelques-uns  des  délits  rapportés  en  l'ardcle  précédent ,  en  contf* 
nueront  rinftruction  ;  et  Vappel  de  leurs  jugemens  fera  porté  de» 
^rast  d'antres  tribunaux  de  aiftrict  ou  d'arrondiffement,  conformé? 
vent  i  l'article  premier  du  titre  V  de  la  loi  du  16  ao&t  1790.  '  ' 
.  111.  Les  tribunaux  de  diftrict  on  ji*arrondlifcmeiit,  connoltron^  en 
yreaaîète  ii^ftaaca  do  ces  mêmes  délùs*  loss^iif  la  plaîatt  ea  ieco 


InclJente  lent  dtOMo^t  drile»  de  laquelle  ili  s%  tf^OTeront  liîfs» 
Autre»   sur  le   mode   de  procédure  i  fuivre  contre  les  fonc» 
fetottnairefe^  ftibUcf  ,  dont  voici  lt%  dispoCitiont  :    . 

Art.  1.  Toute  procédure  ayant  pour  objet  les  fouftractîonSt 
4'tvcniAemens  ou  roalverfatîons  quelconques  ,  copmifcs  dan»  la 
^arde,  régie  ou  vente  des  biens  meubles  ou  immeubles  apparte- 
nsns  à  ta  république  ;  par  les  membres  ou  commilTaires  des  corps 
adminiftratifs,  par  lesprépoCés  aux  séqueftres»  inventaires  ou  ventes» 
-par  les  gardiens  ou  aépoûuires  de  fes  biens,  fera  portée  directe* 
.  «T>ent  au  tribunal  criminel  du  lieu  du  délie  «  fans  infirucdon  préa* 
l»blc ,  foit  nardevant  le  juffe-de*paix ,  foit  pardevant  le  turé  d*açcu- 
.  fittion,  ec  tans  qu'il  foit  oesoin  de  renvoi  fpécial  ta  dautoriûûon 
parciculière. 

U.  A  cet  effet»  les  accufatears  publics  des  tnbunaui  crimiaels^ 
iSécerueront  les  mandats  d*arrèt ,  et  drefferont  les  actes  d'accufatiom 
contre  les  prévenus. 

'  lU.  Seront  également  valables  les  mandats  d'arrêt  déceijiés  contre 
les  prévenus  »  paHes  municipalités ,  les  comités  de  forvetUance, 
les  àirèctotrcs  de  diftrict»  les  procureurs -fyndics  de  diArict,  les 
}uges-de-patx,  les  commiflaires  de  police,  et  les  cemmtfliures 
nationaux  des  tribunaux  civils. 

•  IV.  Tout  fonctionnaire  public  compris  dans  les  deux  articles  ci> 
defius  »  qui  négligera  de  mettre  en  eut  d'arrc  dation  les  prévenus 
des  malverfiations  mentionnées  dans  l'article  premier,  lorfqu*«IIes 
feront  venues  à  fa  connoiÛance,  foit  qu'elles  aient  été  consaiifes 
avr-r.t  ou  aprM  la  pubUcation  du  prêtent  dicret,  fera  poursuivi 
et  p'Jnr  commeHauteur  et  complice  de  ces  délits. 

V.  Les  ptévcuus,  traduits  au  tribunal  criminel,  feront  inter» 
ro^és  et  jugés  dans  là  même  forme  que  s'ils  avoioat  été  mis  pré» 
cédemment  en  état  d'accu(atton. 

'  VI.  Néanmoins  chacun  des  jurés'  énoncera  son  opinion  publî- 
^ement ,  et  la  déclaration  du  jury  fera  formée  à  la  majorité  des  voix* 

Vil.  Les  iugemefa  qui  interviendront  d'après  la  déclaration  da 
|ury ,  ne  feront  en  aucun  cas  fujets  aa  recours  en  caliation 

Autre ,  qui  charge  les  directoires  de  diftricts  d'envoyer  aux 
municipalités,  chaque  année,  dans  la  première  décade  de  fructidor» 
ies  regiftres  pour  conftater  Tétat  civil  des  citoyens. 

Autre ,  qui  porte  que  les  parens  et  alliés ,  )usau'aa  quatrième 
degré  inclurivcmeat ,  ne  pourront  être  membres  ou  même  coaiité 
de  surveillance. 

Antre ,  qui  abolit  totKes  procédures  înftruites ,  et  tous  jugemens 
rendus  fur  des  faits  relatifs  aux  infurrectiens  populaires  ,  oect« 
fienndes  ^  i  raison  de  l'accaparement  et  furbauftement  du  prix  des 
denrées  Comprises  dans  la  loi  du  maximun^ 

Nonodi  p.  Décret  fur  la  contribution  mobiliaire  de  1793  {vitmm 
yfy/tf  }.compofé  de  douze  articles,  &  qui  fixe  Texiftibilité  ou  paie- 
'xhcht  par  tiers ,  en  janvier  ,  février  &  mars  procham  {vkH*J^y^ 
de  forte  que  la  totalité  fera  foldée  au  premier  avril.    • 

•  Autre,  oui  donne  la  facilité  aux  acquéreurs  de  biens  nationaux 
de  faire  refîlîer  les  beaux  à  ferme  ti  à  loyers  des  biens  qu'ils  ac- 
({nerront  en  payant  indemnités ,  Ac  règle  le  mode  de  réfiiiation  5c 
d'indemnité. 

•  Autre  ,  qui  exempte  les  foldatf  invalides  qui  ne  jouiflent  qu^ 
d'une  penfion  '  de  to8  liv. ,  de  la  repréfentatton  d*uD  certificat  de 
ctvifme  qui  étoit  néceifaire  pour  la  toucher. 

'  Autre  ,  qui  met  à  U  difpoûtioo  du  miniftre  de  l'intérieur  150^000 
liv.  pour  être  diftribuées  en  fecours  aux  belges ,  liégeois ,  aux  pa- 
triotes du  pays  de  Franchimont,  Suvelot,  Logne,  &  4  ceux  dii. 
"département  de  Jemmappe. 

.    €é  iSfiinuùrâf  ré»  z  éêUripiMiUê  fiétMfdifemu&mi»ifibk^ 


TPF-  M-:V^  YOKK 


AûluK.    l.;.NUA  AND 

il t 


N**.    218. 

6i\  de  la    Conventi&A  Nationato. 

RÉVOLUTIONS 

DE     PARIS; 

DÉDIÉES     ▲   LA   NATION. 

DIX. SEPTIÈME    TRIMESTRa» 

Av«c  gravure»'  et  «rtcs  des  d^pirtomom. 


Les  grands  ne  nous  parotffcnt  grands 
qam  paxc«  ^«  aqus  fommea  à  genoux. 
•  •••••«  Levons*  DOtts  •••••! 


#jr  #fibii  tS  fiimabt  \  au  ftpndl  aj  ;  an  étiêcUmi  it  y 

r^uUifUifidnçaifi  une  &  indirifiblc, 

Di  Vinfimtnct  du  peuple  fiançais. 

JutA  France,  •ar^aftivité.  &  rinduftrte  du  peuple  qui 
"  la  conpofe  ,  par  ta  Atilité  de  fon  fol  ^  par  la  poution  heu*  ' 
reufe  qui  lui  ouvre  tous  les  canaux  du  commerce ,  par 
la  richeffe  de  fa  langue  &  le  cnérite  des  écrits  qu'elle,  a 
liroduits  dans  tous  les  genres ,  a  toujours  eu  la  plus  grande 
influence  fur  les  peuples  de  l'Europe ,  6c  même  de  Tu- 
Divers  entier.  Quoique  €(K  avantagea  fxçitaflem  U  J^Itu* 
N*.  ait.  »m€  ij.  "*      '         A 


(  3**  ) 

fie  de  tomes  les  nations,  toutes  alloSent  en  fe  frandfanc 
peii  à  peu  ;  Ôc  juiqje  fous  le  ciei  glacé  de  la  Ruffie,  il 
ét^it  du  bon  ton  d'avoir  les  modes  ,  les  goftts  ,  los  idées  , 
&  iufqu'à  Tair  d*un  français.  Comme  cette  francomanie 
pou  voit  devenir  ,  dans  les  .circanttances  aâuelles  ,  très- 
dangereufe  ^ur  les  rois  ,  ils  ont  travaillé  k  la  détruire  ; 
ils  ont  établi  un  mur  de  fépàration  entre  leurs  peupîes 
6i  nous  ;  ils  ont  tâché  de  leur  perluader  que  la  France 
ii*étoit  plus  dans  ia  France^  mais  toute  où  i'e  trouvoient 
les  ém^rés  ,  où  éroit  l'écuine  &l  la  lie  du  peuple  français. 
Ils  r«  (ont  étrangement  trompés  dans  leurs  calculs^;  la 
France  a  une  telle  influence ,  qiie  même  par  la  feule 
force  d'inenie,  elle  naîtrire  encoie  les  opinions  6c  les 
«fprlts  ;  que  l'abience  de  Ton  commerce,  la  privation  de 
fes  correfpondances ,  de  toute  ei'pèce  de  communica- 
tion de  fa  part ,  fufHt jpjur  produire  un  grand  elFet ,  une 
grande  révolution  fur  Tes  peuples  qui  fe  lont  lailTés  con- 
damner à  cette  féparation. 

Le»  rois  auroient  dû  le  fentîr.  La  France  devenant 
nulle  ,  pour  les  puinVinccs  b«ll: garanties  ,  par  rapport 
aux  relations  de  com^'^erce  ,  faifoic  un  vuide  immenfe  ; 
&.  fur-tout  çohX  des  efclaves.  Il  faut  Tavouer  y  le  délire 
le  plus  complet  s'eil  emparé  des  têtes  royales  ;  ils  ont 
raifonné  faux ,  même  d*aprè>v  leurs  principes.  Pour  rete- 
nir ce  qu'ils  ont  Taudaca  d'appeler  leurs  fujels  dans  une 

•  dépendance  volontaire  &  con:iaueiie  ;  que  falloit-il  ?  ef- 
ièminer  leur  ame  par  des  jotiiflances  oifeufes  &  variées  , 
les  didraire  par  des  goûts  oiieax  ,  les  amu!er  avec  des 
colifichets.  Or,  aucune  nation  n'étoit  plus  habile  que  ia 
nation  françaife  ,  à  compofer  des  hochets  ,  à  créer  des 
cn«de$»  Sans  doute  fous  le  règue  de  la  libeité  »  n<)us  euf- 
fions  renoncé  à  ces  arts  corrupteurs    Mais  fan*  la  guerre 

,oii  nous  ont  entraînés  les  deipotcs  de  l'Europe,  cette  re- 
nonciation eût  été  bien  plus  lente  &  plus  tardive.  Ce  font 
eux-mêmes  qui  ont  porjé  les  premiers  coups  à  ces  arts 
puériles  où  nous  avions  ia  honte  d'exccllfr ,  <k  qui  étoient 
de  la  création  de  ngs  rois  ;  ce  font  eux  qui  les  ont  anéanâs, 
d'^ord  en  donnant  atyîe  aux  cmigrjp  ,  vk.  chfiiite  en  fer- 
mant, par  la  guerre  ,  toutes  les  iUaes  de  leurs  pays.  Vs 
ont  rendu  fervice  à  la  libeaé  parmi  nous.  Ils  ont  plus  fait; 

•ils  lui  ont  rendu  fervice  aulFi  chez  eux  ;  car  ces  priva- 
tions font  une  foarce  de  regrets  6c  de  mécontentement 

^pour  ceux   qui  étei^nt    accoutumés   à  jonir;  Voilà  pour 

'eux  Mil  défœijvrem^nij  un  vuide  dans  leurs  occupations 


(513) 

&  dam  leùr.efptît.  Comment  pourrcnt-ils  It  remplir? 
en  penfant^un  peu  plus.  Or  ,  malheur  9ux  rois  dont 
les  peuples  font  '  quelques  progrès  dans  t*art  de  penfcr. 

On  dira  peut-être  :  mais  fousXouis  XIV  ,  la  France 
eut  une  guerre  puérile  à  fouteair ^contre  les  principales 
puifT^nces  de  L'Europe.  Le  commerce  fut  auHî  inurrompu  ; 
&  ia  privation  momentanée  des  modes  &  des  Joujoux . 
ne  produifit  point  parmi  les  peuples  PtfFçt  dont  on  parle  > 
quelle  difféience  1  D*abord  le  commerce  cicrérieuT  ne  fut 
poi*  t  interrompu  au  point  oU  il  l!erft  aujourd'hui  ;  certes 
pendant  cette  guerre  les  arts  futiles  lubfi dolent  encore 
parmi  ,nou$,  &.  maintenant  ils  font  tout- à-fait  détruits. 
Certes  la  France  n'ctoit  point  fermée  hermétiquement 
comme  à  préfent ,  &  d'ailleurs  cette  privation  de  modes 
&  d'«>b)ets  de  luxe  n'exiftoit  pas.  La  pcnfée  .de$  peuples 
ne  pçuvoitpas  étra  fi  dangereufe  pour  les  tyrans.  Laraifon 
publique  alors  avoir  cent  ans  de  moins  :  une  plus  longue 
expérience ,  d*excellens  ouvrages  Tont  développée  ,  &  il 
ne  &ut  plus  déformais  qu'une  occafion  pour  qu'elle  fran-, 
cîiilTe  tous  tes  obflacles.  Par- tout  au'jôurd'hui  la  raifon  fe 
réveille  4  du  temps  de  Louis  XIV  par- tout  elle  dormoic 
d'un  profond  fommeil. 

Les  vues  que  nous  avons  manifcftées  acquièrent  ui)  plus | 
grand  degré  de  force,  lorfquon  longe  que  ce  ne  l'ont 
pas  feulement  des  objets  de  luxe  que  fourniiToit  la  France,' 
mais  encore  des  denrées  qui  tiennent  aux  premiers  befolns. 
Quels  pays  produifent  autant  &.  de  â  bons  vins  pour  la' 
confo»>mation  des  étrangers  ?  nos  huiles  végétales  ,  nos* 
draps  &  nos  toiles  font  des  objets  dont  la  difparution 
efl  bien  fenfible  pour  les  hommes  même  dont  les  goûts, 
font  ie  racins  frivoles. 

£t  remarque^  quç  ces  manufadures  utiles  n'ont  pas 
pour  cela  pfrdu  de  leur  aétivité  parmi  nous  :  les  tyrans 
voiCns  fe  font  encore  trompés  dans  cette  partie  de  leur 
calcul.  Ils  ont  eiu  anéantir  tous  nos  arts  &  ils  n'ont 
anéaiui  que  ceux  qui  auroicnt  nui^^norre  liberté  &  à 
celle  des  autres  peuples.  Mais  tousrcux  qui  avoicnt  un 
but  utile  iic  .refpcftable,  ont  pris  un  nouvel  effor  ;  de 
nouveaux  débouchés  Uur  ont  été  ouverts.  Les  crifes  mène 
de  la  rcvoluiion  ,  en  multipliant  certains  befoins  ,  pnt 
«lonné  aux  arts  unt  rcflburce  inattendue  ;  aînd  cette  nuée 
de  foldats  qui  bordent  notre  territoire  a  occupé  les  manu*» 
faéluriers  fur  toute» les  étoffes  «  les  armuriers,  les  cordon* 
fliieGS ,  Mk  charrons ,  &  juf^'aux  femmes  «   aucun  br|| 


(  SM  ) 

nVfi  înutUe.  La  révolution  a  porté  arec  elle  Ton  remije  ; 
dont  elle  n'iToit  pas  befoin  ,  putr({ue  Tamour  de  la  liberté , 
l'amour  d'eux-mêmes  fufifott  à  tous  les  français  pour  fup- 
porter  tous  les  facrifices.  Mais  ces  peuples  étrangers  qui 
par  les  fuites  fonefles  de  la  guerre  ne  peuvent  puis  nous 
rendre  leur  fuperflu  ,  ni  l'échanger  cojiltre  les  chofes 
néceflaires que  notre  fol  produit,  quel  dédommagement 
onNiIs  de  cette  trifte  privation  >  Chaque  puiiTance  étrangère 
fournît  en  foldats  un^bien  plus  grand  nombre  de  trou- 

i)es  que  pendant  la  paix  ;  mais  ces  troupes  font  tranfportées 
oih  des  lieux  qui  les  ont  vu  naître  ,  6c  les  travaux 
nourriciers  <pie  leur  entretien  exige ,  fe  font  pour  la  plu- 
part fur  les  bords  même  de  la  France  ,  a  Gand  ,  à 
Oflende ,  ^  Bruxelles ,  &  non  à  Berlin ,  à  Amftertfam 
&  à  Vienne.  Rien  ne  peut  donc  fuppiéer  au  vuide  opéré 
par  la  guerre.  Ces  foldats  ainfi  tranf  portés  hors  des  lieux 

3UÎ  les  ont  vu  naître  confomment  beaucoup  plus ,  occa- 
onnent  de  bren  plus  grandes  pertes  en  vivres  &  tn 
charrois  que  ne  peuvent  en  occafionner  ks  armées  fran- 
çaifes  qui  combattent  fur  leur  terrein.  Tout ,  dans  ce  calcul 
<lue  nous  pourrions  pouffer  beaucoup  plus  loin  ,  prouve 
que  la  France  fait  ientir  fa  grandeur  &  fon  pouvoir 
même  en  ne  fe  montrant  pas ,  &  que  lorfqu'elic  fe  fouftrait 
de  la  balance  du  commerce  de  l'Europe  ,  tout  tombe 
dans  le  défordre  &  la  cbnfufion.  Les  plaintes  réitérées 
des  villes  à  grandes  manufaftures  ,tant  de  TAngleterre 
que  de  la  Hollande  &  de  la  Pruffe ,  n'ont  pas  caché  les 
ttianx  innombrables  caufés  par  un  tel  déficit.  Et  quel 
encouragement  ont  tous  ces  malheureux  qui  gémiflent  au 
feih  de  la  difette }  Celui  de  perdre  leur  fortune  pour 
une  querelle  qui  ne  les  touche  en  rien ,  qui  ne  regarde 

Îue  leur  tyran ,  dont  lui  feul  efpére  tirer  un  avantage , 
i  dont  chacun  fouffrira  long-temps  quelque  foie    l'iSue 
de  la  guerre. 

Les  peuples ,  en  les  fuppofant  dans  la  plus  profonde 
Ignorance  fur  tout  fe  qui  paflo  dans  la  république  'fran- 
^aife ,  doivent  aifément  juger  la  querelle.  Car  eu  ils  s'ima- 
ginent qu'elle  a  pour  caule  la  déclaration  de  guerre  faîte 
par  nous  fi  témérairerement  à  toutes  les  puiflances,  &  la 
frénéfie  des  conquêtes  qui  s'eft  emparée  tout-à-coup  des 
t£tes  françoifes ,  ou  ils  s'imaginent  que  leurs  rois  n'ont 
femé  des  caufes  de  guerre  que  parce  qu'il  falloit  anéantir 
un  gouvernement  pernicieux  |,  l'humanité.  Dans  lepremier 


(  5«ï  ) 

cas  V  maintenant  que  la  perfidie  de  DiimoarSer  nous  t 

repouffé  dans  notre  enceinte ,  &  que  nous  avon^  laiffé 
an  pouvoir  de  Tennem]  des  tnagafins  &  des  approvî* 
£onnem  ns  immeiifes  ;  ils  doivent  dire  la  guerre  cft  finie. 
Si  nos  rois  nous  aimolent ,  ils  épargneroi^nt  notre  faeur 
&  notre  i'ang «  &  à  préfent  que  lennemi  commun  efl 
forcé  de  rrftcr  fur  Tes  foyers  ,  pourquoi  va-t-on  ^attaque^^ 
Pourquoi  prend-on  Condé  ,  Valcnciennes  6c  Toulon  ? 
C«fi  donc  pour  «terni fer  la  guerre ,  c'eft  donc  pour  ranimer 
la  colère  des  français.  Dans  le  fécond  cas  il  e(l  une  riflexian 
toute  fimple  qui  fe  préfent^  à  tous  les  ,cfprits  ;  chacun 
fc  doit  dire  :  mais  ce  gouvernement  quel  qu'il  foit  ^ 
peut  il  être  plus  féroce  que  celui  d*AIgcr  &  de  Tunis 
auc  nouslaiâbns  impunément  exercer  tojis  fea  crimes  6ç 
les  brigandages  au  dedans  ÔC  au  dehors  ? 

Néanmoins  ,  quels  que  foient  les  efforts  des  brigands 
«•uronnés  ,  6c  leurs  précautions  liberticides ,  les  nouvelles 
de  France  fuintcnt  à  travers  le  mur  épais  qu'iU  leur  op- 
pofent.  £n  vain  cherchent  Us  à  entourer  la  vérité  de  tous 
le^  brouillards  de  l'erreur  &  du  meafonge  ;  elle  perce  à 
travers  cette  groffièrc  enveloppe  ,  &  les  peuples  éton- 
nés ,  trouvent  une  partie  de  nos  principes  dans  leurs 
cœurs.  L'eftimc  qu'ils  ont  toujours  eu  pour  la  nation  fr^n- 
çaife  ,  le  refpeé^  qu'imprime  une  grande  mafle  d'hommes  ». 

3ui  a  toujours  palfé  pour  éclairée ,  les  empêche  de  con- 
amner  légèrement  ce  qu'ils  ne  co.Tprennent  point  en- 
core ;  &  quand  à  l'appui  de  ces  confidérations  ,  fe 
joignent  des  viâoires  éclatantes ,  des  faits  qui  tiennent  • 
du  prodige,  tant  ils  tiennent  au  républicanifme ;  lorfque. 
l'on  fe  rappt;lle  que  jamais  nous  n'avons  été  battus  que 
par  des  trahifons  ;  il  efl  impollîble  à  tout  homme  qui 
peafe  de  ne  pas  eftimer  la  nation  françaife,  mcme  fans 
la  connoitré  parfaitement  fous  fes  nouveaux  traits.  Il  efl 
impoflible  de  ne  pas  fe  dire  à  foi -même  :  Une  telle  na-' 
tion  ne  pourroit  pas  faire  des  prodiges  de  valeur  &  de 
vertu  pour  des  chimères  ,  pour  des  inflitutions  monf- 
trueufes. 

L'impofture  on  l'imag^natbn  peuvent  bien  avoir  pour 
dupes  quelques  individus,  quelques  fêtes  exaltées,  mais 
Bon  pas  route  une  nation.  Or ,  depuis  quatre  ans  ,  n^us 
voyons  que  ta  maffe  delà  nation  n'a  pas  rétrogradé ,  n'a 
pas  vacillé  un  feul  inUant ,  que  fes  défaites  ont  autant  coo- 
trîbué  que  ks  viâoires  à  l'aiTermir  dans  fes  premières  réfa« 
luti«iis  ,  qui ,  fans  tf^ute  ,  doivent  être  fages  ,  puifi|u'ell4l 
«nt  réfiifté  à  toutes  Us  épreuves. 


5' 


(  s»<  J 

On  volt  que  dans  têut  ce  ^ue  noue  Tenons  de  cfire  ; 
nou&  n'avons  établi ,  à  proprement  parler  ,  que  l'influence 
purement  négative  de  la  France  ,  qui  ludit  encore  peur  lui 
créer  des  amis,  6c  pour  produire  une  révolution  autour 
d*elie  3  ôc  que  nous  n*avons  point  diflingué  dans  TEu- 
»ope ,  les  puiffances  belligérantes  ic  les  neutres^  On  fent 
que  ni  les  gouvernemens  ,  ni  les  peuples  qui  font  en  paix 
avec  nous ,  n'ont ,  de  notre  ré^alutign  ,  les  mêmes  idées 
u*cn  peuvent  avoir  ceux  qui  nous  font  la  guerre  ;  que  le* 
uKTes  &  les  Etats-Unis ,  par  exempte ,  (ont  loin  de  la 
voir  fous  ces  couleurs  noires  fe  effrayantes  ,  dont  on  l'a 
peinte  par-tout  ailleurs.  Cette  feule  différence  peut  Taire 
une  grande  îaiprefTion  parmi  tes  peuples  qui  s'épuifent 
dans  leurs  guerres  contre  nous;  car  dans  les  deux  hype- 
thèfes  que  nous  avons  établies  plus  haut ,  ils  diront  ;  Ce 
n'efl  point  particulicremeiit  la  manie  des  conquêtes  qui  a 
porté  la  France  à  déclarer  la  guerre  ,  car  il  ne  leur  Al 
ç#ûtoIt  pas  davantage  de  la  déclarer  à  quelques  peuples  de 
plus*  :  elle  a  fait  un  choix  parmi  les  peuples  p«ur  le* 
combattre,  &  puifqu*elle  n*a  pas  cheifi  les  plus  foibles 
&  les  plus  aifés  à  vaincre ,  c'eft  qu'elle  avait  à  fe  plain- 
dre de  ceux  qu'elle  attaquoit ,  c'eft  que  le  gouverne- 
iDent  autrichien  ,  anglais  ,  ^c.  ,  avoicnt  les  premiers  torts  : 
Tes  peuples  qu'elle  a  rcfpeâés  n'*/  l'attaquent  poiat  à 
leur  tour  ,  c'efl  qu'ils  ne  regardent  pas  le  gouvernc- 
9ient  français  comme  funede  à  l'humanité ,  puifqu*ils 
aurolent  beau  jeu  de  l'attaquer  de  concert  avec  cinq 
fu  fix  autres  ennemis.  Les  dangers  de  ce  gouvernement 
lépublicain  ,  font  donc  au  moins  problématiques.  Notre 
gouvernement  a  donc  eu  des  .tort*  primitifs,  fie  il  con- 
tfmie  dVn  avoir  puilqu'il  r  ous  fait  égorger  pour  de  fim- 
p!es  opir.ions  dont  nous  pourrions  être  les  juges ,  fans 
en  devenir  les  champ'ons.  Comme  les  individus  fotunis 
aux  gouvcrnenemens  neutres  communiquent  également 
avec  nous  uC  avec  nos  ennemis  ,  la  liberté  ne  peut  que 
gagner  dans  cette  communication  réciproque  :  ils  pom- 
Ijent  toiijours  parmi  nous  quelques  principes,  qu'ils  réver- 
fcnt  enfuiîe  chez  nos  ennemis  &  qui  y*  fermement  ;  il 
cft  împofllble  ,  même  au  plus  déterminé  arif^ocrate  étran- 
ger ,  fur-tout  s'il  eft  véritablement  impartial  comme  doit 
être  tout  homm*  neutre ,  de  ne  pas  approuver  une 
foule  de  chofes  dans  notre  révolution ,  &  cette  appro- 
bation qu'il  ne  peut  tacher  hors  de  la  France  ,  ramène 
ntceflWi renient  beaucoup  de*  partifans  à  notrç  caufe ,  8c 


p; 


(  3»7  )    • 

alors  mêine   quîl  condamne   quelqu'opcratton  il  la    fait 
connckre  &  doniic  ,  occafiori  d'y  réfléchir. 

A  cous  ces  grimes  de  révolutions  qui  fe  répandent 
inrenfible/nent ,  fi  nuus  ajoutons  les  iikiux  direâs  &  po- 
filifs  qae  nous  caulons  à  tant  de  mahdiireux  individus  , 
par  le  idr  &  la  flamme  ,  en  divaflant  leurs  propriétés  ^ 
luivant  U  terrible  droit  de  la  guerre  ,  en  enlevant  à 
main  armée  leurs  valleaiis^  &  leurs  marchandifes  «  nous 
devons  fencir  4,ombien  grand  doit  être  le  défeipoir  géné- 
ral. Oui  :  la  rcvolution  ne  pejt  tarder  à  s  opérer  chez 
nos  ennemis^  elle  ébranléVa  les  trônes  jufque  dans  leurs 
derniers  fondcmcns ,  elle  en  préciprera  les  rois,  e'ie 
anéantira  ces  a;»it:ueurs  de  toute  l'Europe.  Eux  feulsTortf 
porté  à  ia  guerre  ,  eux  fculs  en  ont  cauCc  tous  î^s  maux, 
une  révolution  fjlutaire  ef^  l'unique  refTeurce  d^s  nations 
belligérentes  ,  qui  dans  l'état  aétuel  ont  plus  à  redouter 
encore  leurs  fucccs  que  leurs  revers. 

En  effet ,  ils  fupp  «rteronf  tout  le  poids  des  défaites  ^ 
&  les  i'uccès  ne  icront  pas  pour  eux.  Supposons  on  inl- 
tant  la  république  au^  abois  &  rendant  l*es  derniers  fou- 
pirs  fous  les  coups  du  defpotifme  ;  d'abord  il  n'y  régne- 
roit  que  fur  des  cadavres  ;  tous  les  réptb'icains  ft  ti- 
ro'ient  fait  é^^orger  Ôc  auroienr  vendu  chèrement  leur  vie: 
ce  ne  feroit  qu'après  de  nonibreufes  &  fanglantes  ba* 
tailles  que  les  deipotes  arrachrroicnt  ce  pénible  triomphe  ; 
ils  auroient  ainfi  dépeup'é  leurs  pays,  uniquem.înt  pour 
conquérir  un  fol  prcfqu'enttèrement  défert.  Les  conqué- 
rans  après  s'en  éire  emparés,  fe  battroicnt  vraifcmbla- 
blement  pour  favoir  qui  lé  gardcr.>:t.  Mais  fuppofons- 
que  chacun  d'avance  ait  déjà  choik  foh  lot  fnr  la  carte 
éc  qu'il  n'y  eût  parmi  eux  que  des  honnêtes  gens  ,  comme 
Cartouche  en  vpuloit  dans  fa  troupe  ,  les  voilà  maîtres 
de  la  France  ,  la  com*nunicatior.  cft  rétablie  entre  elle  fit 
tous  les  autres  pay-.  ;  la  paix  eft  faite,  mais  le  inême 
vuide  exlfté  dans  rC.irc,>^  ;  cette  communication  devient 
chimérique  &  idéale;  il  n'y  a  plus  en  Fraiice  ces  vingt- 
cinq  millions  de  bras  toiijojrs  actifs,  toujours  occupés, 
l'agriculciîte  eft  morte ,  les  manufactures  paralyfées  ,  U 
terre  en  friche  &  le  comme' ce  anéanti.  Les  rois  vain^ 
qP'ZUrs  tranfpîanteront  il<  d^s  colons  dans  ces  climats 
nouveaux  ?  oh  les  trouveront-ils  ?  Leur  pays  eft  déjà  épuift 
par  le  fléau  dévaftatcur  de  la'  guerre  ;  ai^ifi  les  différen- 
tes puiffances  de  l'Europe ,  incapables  de  s'alimenter  en- 
lièresieirt'  tUès  mêmes  ,  Us  pulil'ances  de  l'Europe^  qui  ae 


peuvent  fc  foutcnîr  que  par  leur  commerce  &  fur- tout 
leur  commerce  avec  la  France,  n'auront  pour  prix  <ie 
leur  valeur  que  la  dli'ette  &  la  mtière  ,  &  les  tyrans  de 
l'Europe  iemblables  à  ceox  u  Afrique  »  afTeoiront  leurs 
'trônes  fur   des  crânes  de  morts. 

Mais  bélas  1  les  plus  heureux  feront  ceux-là  t  fans  doute , 
qui  auront  âefccndu  dans  la  tombe  &  que  le  ciel  n'aura 
pas   réfervés  pour  être  les  témoins  du  triomphe  du  def- 

rtifme  &  de  la  fervitude  totale  de  Tefpèce  humaine  ! 
la  Fr^ce  fuccomboit  dans  ]fL  guerre  aûuelie  ,  la  liberté 
de  Tunivc^rs  feioit  ajouinéâ   à  plus  de  mille  ans  ,  &  le 
defpotifme  ians  crainte  comme  fans  remords  ne  prendroit 
plus  la  peine  ^de  vouer  fes  crimes  ;  il  les  commetrroit  bar- 
idiment  &  à  tlécouvert.  Il  ne  chercheroit  plus  à  colorer 
fes  prétentions  du  prétexte  du  bien  public.  Il  ne  mettroit 
plus  fes  foins  à  ménager  le  peuple  dans    quelques  cir« 
confiances  délicates  comme  ii  défigne  encore  le  faire  de 
items  à  autre  ;  au  moindre  murmure  du  peuple  »  il  obj:cA 
teroit  l'exemple  terribl?  de  la  maiheureule  France  ;  il  le 
inenacetolt  d'un  châtiment  pareil.  L'europe  entière  deve- 
nue la  proie  de  trois  ou  quatre  brigands  cotfronnés  ferojt 
fournis  au  niveau  de  l'efclavage.  Certains  peuples  ne  joui- 
roient  plus  de  cette  demi^liberté,    de  ce  quart  de  fran- 
chife  dont  ils  fe  vantent  aujourd'hui.  Tous  les  privilèges 
comme  tous  les   droits  dirparoitroient  devant  l'infolence 
dec  rois.  L'Amérique  rentrcroit  bientôt  fous  fon  premier 
ioug.    La   SuiiTe  redeviendroit  Tapanage   du  feigneur  de 
Vienne.  La  Hollande  iroit  humblement  pofer  le  diadème 
fur  la  tétc  de  (en  fiathouder.  L'Angleterre  perdroit  juf* 
qi.'au  fimulacre  de  fon  parlement.    Les  petites  puiflanccs 
dltalie  viendroient  bientôt   s'engtoutir  dans  cette    mafle 
énorme.  L'Espagne  fans  population  ,  fanrarts  &  fans  éner- 
gie ,  fuivroit  le  mê'ue  (orr.  Le  croiflant  difparoitroît ,  & 
toute  l'Europe  enfin  ,  oubliant  fes  anciennes  diviilons,  fe 
fépareroit  en  trois  ou  quatre  parties  principales.  Les  peu- 
ples   çéroiffant  feus    le  pcids  des  impôts  ^  toujours  enffc 
la  priion  &  l'échnfaud  ,  toujours  entre  la  iain>  &  la  mort, 
^egretieroient  la  France    qui   ne  pèurroit  plus  fervir  de 
contre- poids  à  l'ambition    des  princes ,  ni  depou vantail 
à  leurs  crimes.  lis    en   regretteroient  l'induflrie    qui    du 
moins  jadis  ali.'geoit  leurs  maux  &  foulageoit  leurs  befoins; 
ils  regretteroient  d'avoir   fi  long-temps  coopéré  à  cette 
.  guerre   fatale  »  âc  d'avoir  fouffert  qu  elle  dev^t  rinftru- 
ineiit  de  i^efclavage  de  tout  lunivers. 


t  î»9  1 

b  «Ircoiirint  ttiite  la  ftrie  des  cSofes  {foftblâi  Sliiri 
1tv«ai4i^  jufqa'à  ritneoffiblt^  pnîfqut  nous  avoiif  éfi 
Ivfqu'à  fuppofer  ua  inftant  raniantîflemeiit  de  la  rép««  ' 
Mi^e  firançaife  «  que  l'on  »eut  regarder  anjovrd'hui  auS 
iaébraiilable  qu*UM  roc.  Mais  nous  avons  voulu  prouver 
que  la  France ,  en  foudrayant  fa  mire  du  commerce  géné^ 
rai  en  fe  retirant ,  foit  fpontanéinent  ^  foit  forcément  de 
la  balance  poHtiqne  de  l^urope ,  feroit  trébucher  Covc 
le  refie  ^  &  qu'il  n'y  a  dans  ta  partie  du  monde  habitée 
par  nous ,  qu'une  demi-douzaine  de  rois  ^  (c  j)eut-étr« 
urne  centaine  de  tyranneaux  iubaltemes  qui  puilunt  trou- 
ver lenr  intérêt  à  ia  guerre  aânelle.  Si  nous  voulions 
aller  pi  as  loin,  &  démontrer  que  tous  tes  coups  qui  fc 
portent  en  Europe  retentiflent  dans  tous  les  deuxhéinif» 
phères  d'un  l)i9Ut  à  l'autre ,  nous  verrions  q\ie  tout  |e 
genre  gumain  devroit  fe  lever  en  mafle  pour  extermini^ 
les  détorgaoifateurs  couronnés  qui,  en  nous  livraat 
•aujottfu'hui  la  guerre^  préparent  la  ruine  du  globe* 

Il  BOUS  relie  à  parler  d^une  chance  qui  aïuréunent  t/k 
-éam  l'ordre  des  choies  poffibles,  à  laquelle  les  defpetee 

&  leurs  fujets  ne  fongent  pas  6l  dont  il  convient  d*of« 
^m    feflrayanc  tableau.  On    vient  de  voir  celui  de  la 

France  réduite  aux  abois  ^  devenue  orefqu'un  défert  fouillé 

de  cadavres  &  lotti  entre  tous  les  brigands  couronnés  de 

(Europe. 

Mais  cette  idée  alFreufe,  dont  peut-être  ils  fe  bercent; 
:liétniifoiis-lJi  pour  faire  place  à  celle  du  peuple  françaus 

fe  livrant  à  on  généreux ,  à  un  fublime   défefpoir  ;  ca^ 

Se  les  reis  ne  croient  pas  nous  réduire  ou  à  mourir  ém 
nk  ,  on  à  imiter  c^ttt  ville  de  la  Grèce ,  dont  tous  Iff 
:bab|cans  firent  un  vaÀe  bûcher  pour  y  périf  tous ,  non  I 
tnaÎA  voici  ce  qui  ponrroit  arriver ,  fi  par  impofible  » 
9n  nous  réduifoit  aux  dernières  extrémités. 

Noos  avons,  dans  notre  immortelle  confiitution  répu<« 
blieaifie,  iblenneilement  déclaré  que  nous  renoncions  k 
tonte  conquête ,  &  que  jamais  nous  ne  nous  immifcerioni 
dans  le  gouvernement  des  autres  peuples.  Abuf^nt  l&-( 
cfaensent  de  cet  efprit  d'équité ,  fuppofons  que  nos  enw 
nemis  viennent  k  Dout ,  par  une  fuite  non-mterrompuc 
de  perfidies  ât  d'intrigues,  non-féuiement  d'envahir  notre 
territoire,  mab  eocore  de  profiter  de  la  difette  fiiâicè 
-^o  depuis  fi  long  temps  ils  veulent  nous  amener  pour 
nous  diâtr  des  loîx  oc  nous  propofer  de  renoncer  à  nos 
prindpes  étemels  de  liberté  8t  d  égalité  :  fans  doute  que 
'  lus  cette  bjrpotbèfe  ils  fe  flattent  uavôîr  de  nous  bouq 

A*.  118  «  iom.  17.     .  B 


r 


^•inppfitmi ,.  &-  d'M  venir  au  terme  de  tdtts  lenrt  V&ux; 
Ch'  bien  t  non  l  ils  ne  tiendroient  rien  encore,  le  tvdt 
'  cheroient  à  leur  perte  totale ,  par^  l'effet  d'une  réatton 
toute  naturelle ,  &  dont  la  crlfe  devîendroit  la  Révolution 
morale  de  ppli tique  de  tout  le  globe. 

'  Sani  doure  beaucoup  dVncre  nous  lâcheroîent  pied  8c 

fléchiroîent  le  genou.  T^nt  mieux  !  l'or  feroit  déSarrailS  de 

*  Ton  alliage  impur  ;  mais  le  r«{le  !  . .  •  Ceft  ici  oii  eom- 

'  naence  le  jzrand  mouvement  que  le  dérefpoîr  de  pluGeurs 

'  millions  d  nommes ,  pénétrés  du  fentiment  de  leur  liberté , 

'animés  d^allleurs  par  celui  d'une  vengeance  légitime  ,  im- 

prlàieroît  d'abord  à  toute  l'Europe  »  6c   par   contre>cottp 

'  a«  globe  entier.  Suppofons  que  des  vingt-cinq  mîllioas 

^4*homines  qui  compofent  la  population  de  la  république 

françaiie^  îî  n'en  refle  à  la  liberté  qu'un  million ,  mime 

^un  demi-million  fi  l'on  veut.  £h  bien,  nous  dUbns  que 

ce  demi-foillion  d'hommes  déteripinés  à  tout  plutôt  que 

de  redevenir  efdaves,  fuinra  pour  changer  la  tace  4e  la 

terre. 

*.  L'JiifloIre   ancienne   nous  apprend  que  quelques  ten» 
taines  dç.  foldats  grecs  purent  arrêter  dans  ibtî  coufs  im- 
pétueux un  torrent  de  1,500,000  perfes  qui  venoient  fon- 
dra fur.: eux.  Elle  racconte  encore  qu'Alexandre,  à  peine 
[igi  dé  trente  ans,  fit,  à  la  tête  de  trente  mille  foldati 
l^macédoniei^ ,  la  conquête    de   la   moitié  de  i'Afie.  £h 
"Ëienl  Thidoire  moderne  apprendra  à  nos  neveux  qtt*ii»e 
phalange  de  5010,000 -^hommes  libres  £l  bien  on»  ,  par* 
^iÇourut  IJElurppe  en.tout  fens  y  r^nverfa  fur  fou  paiTago 
/  tous. Tes  trônes  ^  ii  fç  conftitua  la  légion  fainte  des  vc»- 
'gèifrs  de  rhuçiani té  avilie  le  fouftrante. 
\     Suppjpfons  que  le  .chancre  de  la  Vendée  ronge  la  ré» 
!  publique  juiqu  au  coeur  ;  fuppofons  que  Toulon  refie  ans 
'enneinis,  aijifi   que  Valenciennes,  Condé   ât  ipiufieors 
'autres  villes  importantes;  fuppofons  que  le  châtiment  qu'on 
inflige  à.  Lyon  ne.  faut  pas  capable  d'en.impofer  à  plu» 
Tieurs  autres  communes  infeétées  de   fédéraiifme  o«  de 
'royalifme;  fuppofons  que  tout  le  midi  fe  détache  &  que 
'  les  autret  départemens  fie  l'intérieur  ,  plus  fidèles  ,  foicnt 
aflllgés  ,  pour  prix  de  leur  fidélité  ,  d'une  Ëunine  horrible  { 
[fuppofons,  que  t«  fiana;ifme  religieux  vienne  encore  )oin« 
'dre   fo^  fléau  à  tontes  ces   calamités  ;  fuppofons   enfia 
que  les,  defpptes  n'attendent   plus  que  ce  moment  poor 
londre  tous  à  la  fois  &   de  toutes  parts  fus  cette  saal* 
lieutcufe  France  »  dont  ils  convoitent  depuis  tant  d'anoéee 
la  conquête  &  le  partage.    Afluréraent  on  ne  peut  rien 
iijouter  à  L'hfrreuf  de  c$it9  %ualion  ;  ob  hkfm  \  non  oions 


CîîO 

R  Are  :  (  malheur  l  qui  nous  démentira  ^  il  le  {inie  dé 
la  liberté  a  foufflé  dans  Tame  d'un  demi-mi  lion  de' citoyens 
feulement,  la  révolution  françaife,  bien  loin  d*étre  termi'^ 
oée  là  y  commence  d*étre  celle  de  tous  les  peuples ,  &  voici 
comme  :  Patriotes ,  écoutez ,  &  connoiflez  votre  force  : 
na  fimplfr  appel  aux  hommes  libres  opérera  cette  grande 
crife  faltttâre  ,  regardée  comn^e  un  miracle  par  ceux  qui 
ne  croient  pliis  aux  m  racles.  Oui,  un  fimple  appel  aux 
hommes  libres  ,  véritablement  libres  qui  reftent  en  France. 
Que  ces  héros ,  car  iis  le  feront  tous  ,  ou  le  deviendront , 
(ortent  auHi-tôt  des  villes  ,  à  un  pur  indiqué  ,  fé  rallient 
à  un  fignal  convenu  ',  s'emparent  des  lieux  que  la  ffa|urc 
iemble  avoir  indiquée  à  Tes  en  Fans  menacés  d'étrt  ef- 
claves  i  ^u'au  plutôt  ils  le  réunifient  fur  quelaue  mon- 
tagne de  la  tronfière  ,  devenue  le  chef-Ueu  &  le  fort 
kiexpugnabie  de  la  liberté.  Eh  1  quoi ,  un  ramas  îmiJur 
de  Quelques  milliers  de  fanatiques  ,  du  fein  de  la  Vehdée  ^ 
réfiite  <iepuis  fix  mois  aux  efforts  de  toute  une  nation  ; 
il  ne  fera  pas  dit  qu'une  phalange  armée  de  500,000 
hommes  libre«  &  tous  frères ,  eft  incapable  de  faite 
triompher  ,1a  raifon  5c  la  liberté  ,  &  de  brifer  les  chaînes 
qii*une  vingtaine  de  pygmées  diflribuent  à  des  mill^one 
d'individus  dégradés. 

Suivons  la  marche  de  ce  bataillon  facré ,  s'organifaat 
comme  il  convient  à  des  hommes  chargés  d'une  miflion 
auifi  fublime  Ils  ont  abandonné ,  fans  regrets  ,  les  femmes 
&  les  enf^ns  qui  ne  ft  (%it  point  fenti   le    courage  de 
les  fuivre.  Ils  n'ont  plus  d'autre  intérêt ,  d'autre  fentiment , 
d'autre  travail  que  celui  de  conferver  leur  indépendance  , 
&  de  la  rendre  à  leurs  lemblables  abâtardis.  Les  voilà  ^ 
s'établiflant  fur  toutes  les  montagnes  ,  comme  des  aigles , 
&  fondant  avec  impétuofité  dans  les  plaines  couvertes 
d'efclaves ,  foudoyés  par  les  defpotes.  ils  vont  droit  aux 
▼illes  oh  ftègent  les  tyrans  ;  &  tous  les  moyens  leur  font 
bons  pour  furprendre ,   dans   leurs  brillantes  tannières, 
ces  ogres,  mangeurs  d'hommes  ,  qu*on  appelle  rois.  Toute 
arme    leur   eft    propre  ;  leur  taâique  eft  le  defir  &   le 
befoin  qu'ils  ont  de  vaincre.  Pourtant  ils  marchent  tou- 
jours enfemble;  leur  fuccès  «ft  dans  leur  mafle.  Ils  s'a- 
rancent ,  détruifant  fur  leur  jpaflage ,  tout  ce  qui  rappelle 
ou  entretient  des  idées  de    fervitude.    Par-tout  fur  leur 
route  ,   ils    difent  aux   peuples  ':  He!eyez-vou$  !  &  aux 
troupes  :  Bas  les  armes  ;  &  aux  rois  :  Meurs  l  Ils  n'ont 

Ïioint  de  patrie  ;  ou  du  moins  ,  ils  ne  rentreront  pas  dans .  la 
eur  ,  &  ne  s'y  fixeront  que  quand  ils  l'auront  rendue  à 
ia  déclaration  des  droits  ',  car  le  pian  que  fe  propofe  ce 
^mi-oiillion  d'homme!  »  l'^lixir  de  toute  IVp^  V 


X  13»  ) 

Waifte  ,  eft  de  fccommèacer  la  focUié  »  d*ea  :  tecesP 
traire  Védîfioe  fur  les  bafes  de  U  conflitution  fren« 
faife. 

Mais  avant  d'en  venir  là ,  aue  de  chances  ib  ont  à 
courir  ;  ce  n'eft  pas   l'affaire  oe  ^quçlques  moi^.  Qu'oa 
jfe  repréfente  500,000  hommes  toujours  debout ,  touioim 
êxm,& ,  fans  cefle  allant  fie  venant,  promenant  U  libett6 
)ufau*à  ce  qu'ils  lui  aient  trouvé  un  af/le  (ûr  &  digne 
«relie  9  &  jurant  de  ne  terminer  leur  courfe  ^  que  quand  « 
rentrés  dans  leur  première  patrie ,  ils  pourront  y  dépo* 
fer  leur  maflue ,  ne  trouvant  plus  de  nonftres  à  frapper. 
Oui  f  nous  ne  craienons  oas  de  le  prédire  »  la  France 
fût^ielle  toute  envahie  «  fflt-elle  affiervie  »  la  révolution 
Irançaife  «  imprimé  foa    cachet    dans  Tame  d'un  aflies 
(rend   nombre   de   patriotes  »  pour  ne  point  défefpérer 
de  h  liberté.  Oui ,  la  France  fera  libre  1  rCurope  fera 
libre I  l'univers    entier  {Jera  libre,  &  ce  grand  biefifait 
fera  dft  à  un  demi-million  d'homsies  d'élite  qui  fe  rap* 
proeheront  t6t  ou  tard ,  Si  qui  ne  laifleront  point  l'Eu* 
rope  ep  repos  ^ulls  n'aient  accomplis    le  erand  onivre 
de  la  régénération   de   refptee  humaine.    Les    defpotes 
cuiTent-iU  tous  les  fuccès  qu'ils  fe   promettent ,    finiront 
tous  mal.  L'Europe  va  devenir  une  arène  ou  une  atmée 
de  lions  indomptah'es ,  ne  cefleront  de  combattre  contre 
tous  les  animaux  féroces  qu'on  ne  ceffera  de  lâcher  contre 
eux ,  jufiju'à  répuifement  des  races   carnacières  &  maU 
jfaifantes.  Cen  ell  fait;  les  rotiànlkt  point  de  repos  à  fe 
promettre.  Ils  feront  tuer  encore  beaucoup  de  mende  ; 
lis  finiront  par  être  maffacrés  eux-mêaies  fur  les  mon«> 
ceaux  de  cadavres  entaffés  par  leurs  ordres.  Le  feu  facré 
de   la  liberté,  entretenu   par  cette  phalange  tl'hommM. 
courageux  qui  fe  montreront  quand  il  le  faudra,  dévo* 
rera  les  rois  &  Ic^  peuples  obàinés  à  les  défendre.  L^^ 
uiniâtreté  cpi'on  paroit  mettre  à  la  réduâion  de  la  répir- 
olique  Françaife ,  transformera  les  patriotes  en  autant  de 
&natîques  à  qui  rien  ne  pourra  rcfiller. 
.    Si  on  les  pouffe  à  bout ,  les  français  deviendront  le 
fléau  de  l'Europe.  On  les  verra  ,  portant  au  milieu  d'eux  « 
j'arche  fainte  de  leur  conflitution  ,  s'ouvrir  un  pafTage  à 
.travers  les  nattons ,  &  ne  pofer   leur  glorieux  fardeau  , 
que  quand  ils   auront  rallié    tous  les   peuples  autour; 
quand ,  fur  l'autel  de  la  liberté ,  ils  auront  fait  des  libft» 
lions  avec  le  fang-  des  rois. 

,f  Eh   quoi  l   depuis  dix-huit  fiècles  ,  errante ,  perfécu- 

tée .  fpolîée ,  la  horde  juive  exifte  encore ,  &  conferve 

.fcs  loix  &  un  culte  à  part  ;  fie  il  ne  fe  trouvera  pas  cm 

IFrance  un  denû  million  d*hommes  capables  de  mainiçMf 


(JM) 

lenrs  droits  ;  malgré  le»  éyénemaiis  ? . . .  Quoîqu*tt  «rrivr; 
la  r&)ublique  françaifc  fùc-elle  écHpfée  dès  fon  aurore,  la  ' 
résolution  cft  un  volcan  qu'on  o^éceindra  jamais  ,  &  qui 
dérOrcra  oeux  qui  s'en  approcheront  de  trop  près.  Les 
rois  d'Europe  ne  marcheront  déformais  que  fur  des  char* 
kons  ardtns  ^  qui ,  dans  peu  ,  doivent  les  confumer^  eux 
êc  leurs  flatteurs ,  &  leurs  armées ,  &  les  nations  aveu- 
riées  ou  endormies-  fur  les  bords  de  l'abyme.  Quoiqu'il 
leur  en  coûte  #  il  £iur  (tue  tous  les  hommes  deviennent 
libres.  Les  français  fe  font  levés  les  premiers  ;  ils  *ont 
|uré  de  lïe  pliis  s'affeoir ,  &  ils  tiendront  parole;  ib 
irefterottt  debout ,  duflbnt-ils  être  aflaillis  de  toutes  p^rts. 
Beaucoup  fuccomberont ,  beaucoup  fe  lafferont  de  com^ 
battre  ;  d'importé  ,  il  en  reficra  toujours  affec  pour 
fouteair  la  révolution  »  &  remplir  le  vœu  de  *  la  na- 
ture. • 

Un  petit  grouppe  de  pécheurs  réfîipésdans  les  /^irna 
du  ^olphe  Adriatique  ont  été  les  fondateurs  de  la  fuperbe 
Venife.  Rois  defpotes,  peuples  efclaves,  rappelez- vous 
ce  trait  d'hiftoire  ,  &  craignes  tout  des  républicains 
lançais  l  les  euffiez*vous  réduits  à  quelques  milliers  d'in*» 
ilividus.  Vous  éprouvex  depuis  4  ans  ce  que  peut  une 
natioiif  éclairée  qui  veut  formement*  Vous  avez  tout 
mis  en  oeuvre  pour  diflbudre  ,  ou  du  moins  pour  divtfer 
cette  maffe.  Vous  avez  réuffi  à  en  détacher  quelques 
firaffions.  Vous  n'avez  pas  tout  fait  encore  ;  &L  fumez* 
^ous  moins  éputfés  que  vous  n'êtes ,  fongez  que  vous 
échouerez  contre  liotre. liberté.  Ce  fera  votre  écueil»  êc 
Votre  tombeau.  U  y  a  plus  1  c'eft  que  las  de  toujours 
Combattre  6c  repoufler  des  ennemis  fe  renouvellant  fans 
ceffe ,  &  dont  les  pertes  femblent  ne  faire  qu'accroître 
le  nombre  i  efclaves  &  defpotes  »  fâchez  que  nous  voua 
ittfl  gérons  la  peine  du  talion  ;  nous  ne  poferons  les  armes 

Îtt'après  que  nous  aurons  mis  un  défert  &  le  filence  de 
a  mort  entre  la  fervitude  Ht  l'indépendance.*  Sachez  que 
ferrez  les  uns  contre  les  autres  ,  nous  formerons  comme 
un  coin  oui  pénétrera  jufqu'au  fein  de  vos  contrées  pour 
Vous  rendre  tous  les  maux  que  vous  nous^  avez  fait ,  ôc 
ceux  que  vous  vouliez  noua  faire.  Sachez  que  quan4 
bien  même  vous  nous  verriez  échouer,  foit  par  l'effet 
ée  vos  perfidies,  foit  par  fuite  de. nos  di (Tentions  domef- 
tiques;  fâchez  que  quand  bien  même  vous  nous  auriez 
forcé  d'évacuer  notre  propre  territoire  ^  vous  nous  retrou- 
verez fur  tone  les  points  de  l'Europe, -prêts  à  vous  com- 
fcettre.  En  un  mot,  nous  ne  laifleroos  la  terre  tranquille 
ique  quand  elle  fera  libre.  C'èft-là  notre  dernier  vœu.  Oui» 
Yû  k  faut  ^  Boui  deyiendroof  aai&  barbares  que  vous 


^(334)  .     . 

te  vos  chefs.  Tandis  qac  d'un  c6té  vous  Irez  porter  de» 
ftrs  à  nos  Uclies  compatriotes  ;  de  l'autre ,  nous  iroo» 
tficendîtr  vos  villes  ,  vos  temples ,  vos.  palais.  Noos  ne 
ferons  graCe  qu'aux  chaumières  ;  nous  lainerons  fur  notre 
Toute  des  traces  épouvantables  de  defiruâlon  ,  rien  ne 
nous,  fera  facré  que  le  crî  de  la  mifère  &  de  la  libcrié. 
Nous  ferons  fur  vetre  fol  &  fur  vos  perfonnes  des 
cxemp'es  effrayans.  Miférables  !  vous  avez  voulu  aflèoir 
le  trône  &  l*autel  fur  dés  monceaux  de  cadavres  de  pa* 
triotes.  Eh  bien  1  la  liberté  deviendra  à  fon  tour  une 
divinité  fangùinaire  &  itiexorable  ^  nous  lui  immoletons  des 
vi Aimes  humaines  !  tous  ceux  qui  ne  feront  pas  pour 
elle  lai  feront  facrifiés  fans  miSricorde.  Ceft  le  feul 
parti  qui  nous  refte  à  prendre  pour  terminer  cette  latte 
effreiife  entre  les  hommes  &  les  brutes  qui  eu  portent 
I««nem  &  ta  figure.  Choififlfez  l  il  faut  que  le  nom  fran^ 
çais 'devienne  la  terreur  du  monde  peur  ea  devcoir  oa 
jour  la  leçott« 

£fclaves  &  teîs  ,  vous  avez  juré  une  haine  impTacable 
eux  républicains  ;  vous  avez  voulu  par  U  famine  ,  la  guerre 
civile  »  le  fédéralifme  ,  la  fuperftition  ,  les  forcer  à 
retomber  aux  p^eds  des  idoVes.  Eh  bien  l  nous  à  notre 
tour,  ppîfauM  n'y  a  plus  d'autres  moyens  peur  neue 
mettre  à  l'abri  de  vos  coups  portés  dans  Tombre  ;  eh  bien  I 
flous  vous  forcerons  audi  à  être  libres  comme  nous,  eis 
à  périr  tous  comme  vous  nous  avez  fait  périr  en  détail. 
Quoique  vous  fafliez,  on  n'efface  pas  %^  miuiens  d'hommes 
du  livre  de  la  nature  ,  comme  on  enlève  par  furprife 
un  avant- pofle.  Quelques  foicnt  vos  viftoîres  achetées  à 
prix  d'or  y  nous  le  répétons  ,  il  reftera  toujours  afTez  de 
français  pour  tenir  toute  i'Europe  en  échec  «  avec  leurs 
principes  &  leur  dévouement.  Tremblez  tous  &  craignez 
tout  du  défefpoir  de  plufieurs  milliess  d'hommes  libresu 
L'Europe  cft  dans  leurs  mains. 

Les  premiers  liens  de  l'organifatîon  fociaîé  ;  font  ceux 
de  la  liberté  ,  de  l'égalité ,  de  la  fraternité.  Les  peuples  , 
<iui  loin  de  reconnoitre  ces  droits  &  ces  devoirs  facréf^ 
arment  au  contraire  contre  celui^qui  les  a  déclarés  folen* 
sellement  \  &  voudroient  l'anéantir  avec  fes  principes  , 
ne  iont  donc  pas  des.aiTociations  d'hommes  :  ce  font  des 
hordes  de  brigands  qu'il  faut  exterminer  fi  Ton  veut 
jouir  en  paix  des  bienfaits  de  la  vie.  L'Europe  eft  donc 
un  repaire  d'animaux  à  face  humaine  ,  fans  morale  &  fans 
vertu.  Se  défendre  contre  un  voleur  qui ,  fur  la  grande 
Toute,  vous  préfente  le  piftolct  pour  vous  dépéuiiler^ 
n'efl  pas  affcz  ,  quand  on  peut  faire  plus  ;  il  faut,  sen 
faifir  &,  le  livides:  au  glaive  de  la  loi.  Appliquons  ces  pria* 


,(331)    ' 
dpes  à  la  révolution.  Les   nations  belligérantes  &  coa* 
titétSy*  qoi  toutes   eniembie  fondent  fur  iv   peuple  fran^ 
fais  ,   ite  fontreUes  pas  comme    des  voleurs   de    grand 
chemin  ^  aifàittAnt  une  famille  en  voyage.  Il  eft  du  devoir 
4ic  «eue  fiimitle ,  noh-feultment  de  fe  mettre  en  garde  » 
gntis  de  poutftîvre  les  aflaillans  à  toute  outrance  »  de  les 
fowa  \mqut  ààni  leurs  repaires ,  &  de  faire  jufttce  au 
-Moins  ée  U  perfonne   de  leur  chef.  Yollà   la  conduite 
^tti«QOUs  refte  4  tenir,  pâifqne  les  exemples  de  gêné-* 
«oûcé    n'influent  en*  rien   fur   nos  ennemis.    Qu*ili  y 
iiéfléchiffent  fntreraent;  jufqu'à  préfeat  ils  nous  ont  va 
«Bchalnés  par  les  derniers   articles,  de  notre  conftitutiott 
qui  les  concerne.  Qu'ils  ne  D'otli  faffent  pis  franchir'  nos 
iiSKSis;  Mus   t%ur  i^eftittterons  tout  ce  qu'ils  noUs  ohl 
^f  i^reuver  dan^  là  Vendj^e  '8t  fur  nos  frentièrêf •    ' 
:    Neusreniittvellerbns  la  rnaffé  des  habitans  de  TEaropei' 
êi  af  «s  tiipargfierons  que  la  génération  qui  s'élève  SL  qan 
SM^ee  poû/ftom   former  aux  vertus   républicaines:  '  Cétt« 
grande  cataftropbe  fera  l'effet  d'un  beau  défefpoîr,  fie  l'ou^^ 
Mage  'éê'ce  dèmi-miliiôn  dliemmes  invincibles  par  l'eiHr 
«sien*  &  leur^  prindpes.  Alors  l'Europe  devienairoit  mû 
théine  4e  cimage.  Le  tremblement  déterre  deLîsbontié 
£t  périr  en  quelques  hente  cekit' mille  citoyens  qui  toui 
ùai9  4>ttte  0è  mmtifi^t  pasoné  fin  aiiffi  terrîMe  ;  biné 
ceftibleqttf'h'iiittarii ,'  dbtii^  ferens'^lus  jUfies  iatt*âle^ 
TOUS  «Irem  porter  la  dêfoletTôft  le  H  mort  que  chez  des 
aâdons. avilies  &  corrompilVb;  tftfi/'iMsçer  coni^  dédfifj^ 
«diènt  cdiiâiitté  pendant  ;tinli^blè  tm^p  guerre  inipîei  ' 

La  phiptrt  dei  nations  dé'PEurope  font  de  vieilles  Kbréis 
^Qt  ont  beibiii  d^tre  retiouveHéçs.  il  faut  y  porter  ia 
hache  tivotiitioiinaire:.  En  un  mot,  il  faut  qu'H  n'y  afe 
plos'  du  fottt  dépeuple  français ^  oUjque  toutes fcs  notions 
qai  i'tfvoiCneot  feî^t  libres  8c  fraternifent  avec  lui. 

if  gé/iirsl  tn  chtf  ât  Tamk  rivçbtthnnain  ^  à  f$s  fiim 
.  .  .  é*  ^mu  la  CQrdiliers. 
L'armée  réyolutioniiaire .  eft  .entrée  le  5^  Frim^iîre  dans 
cette  vtUe  coupable  ,  nommée  fi  injuftement  Commun* 
^girancldu  La  terreur  étoit  peinte  fur  tous  les  fronts; 
^  le  profond  fil^ce  qtte  j'avots  eu  foin  de  recomman* 
der;à  nos  brades  foldats'^.  rendoit  leur    iharche  encore 

glus  laenaçante  ^  plus  terribks  ;  la  plupart  des  boutlquet 
toteat  fermées  :  quelques  f^inmes  s^étoient  rangées 
Sm  .notre  *  paffage  ;  on  Itfoit  dans  leurs  yeux  plus 
4*îii^digBation  que  de  frayeur.  Les  hommes  refloient  cachés 
em  fond  de  ces  mêmes  repaires  d'eii  ils  n'étoîent  foreis» 

ridant  le  fiése  «  que  pMr  aflâffiaer  les  vrais  amis  df 
liberté.  . 


f, 


(  >1<  « 

La  guiUotlne  &  la  Aifiltade.  oBt  fait .  jufitce  de  pitil 
de  Quatre  cent  rebelles»  Mais  une  oQurÀlm  commfiioa 
xérelutionnaire  vient  ^e  l'établir ,  coapoftc  de  Trait  ian»* 
culottes  ;  mon  collègue  Pfrtin  en  eft  le  pféfident  ,  de 
dans  peu  de  jours  la  inîtraîlle,  lancée  par  nos  otfiMinîeni 
nous  aura  délivrés,  en  un  feuL  isftant»  de  pliM  d^  anatre 
jnille  coifipirateurs.  Il  eu  tems  d*abf4ger  les  iqnws  1  leor 
lenteur  peut  réveiller,  je  ne  dirai  pas  Je  cMragn,  maîa 
le  déferpoir  des  traîtres  qui  font  encore  cachte  dans  les 
débris  de  cette  ville  impie.  La  répubb^uf  a  MMé  d^ 
rand  exemple,  il. faut  eue  le  Rh6nc  e^ifaiii^iaaeé  nouh 
ur  fes  rives,  8c  îur<|tt'à  (a  nur  ^  Icscadavrea  dfii  Ukhci 
qui  ont  aflaffiné  nos  ff;ères  ;  &  tai^di#  que  la  ibiidce  » 
qui  doit  les  exterminer  en  iin  momene,  MfWa  la  ttee 
reur  dans  les  déparsenmu  oà  le  geme  4e  la  rébcUioB 
avoit  été  femé  ,  il  Ëiut  que  les  flanoiea  de  leiifs  repnîrin 
dévaAés  annoncent  au  loin  le  f  Mtimçni  deftné  k  opui^p» 
tenteroient  de  les  imiter. 

Ces  niefares  font  d'autant  plus  nrgeatta  que ,  daffs:  vme 
commune  forte  de  cent  vingt-mille  kabiiapa»  on.ito» 
yerôit  à  peine  ,  je  ne  dirai  pas  q^nMeepts-paarietes^ 
mais  quin^ie  centi  bompies4[ui,n*a¥oient.pas  été  cotnplicea 
de  la. rébellion;  mais  grw^  aux  repréfiM^taJM  llli  pesjpl« 
'6c  auic  jacobins ,  envoyés  dans  cette  cooMiiiM^itla  im^ 
veillance  des  autotités  conibtnées  pomCuia  pee-'liiit  les 
Èens  fufp^âs  &.  esdiaia^  dans  une  iiurt^  de  flnpear  le 
grand  nombre  de  otux  qui  n'a^^cent  en  (ecrei  qv'à  iiqhs 
percer  le  fein.  Déjà  des  l^dies  ont  allafini  pcadant  la 


nuit  un  de  nos  foldatt  lévolutionnairea  i  îitgsz ,  frèsoi 
&  émis  ,  s*ll  cil  tems  jd*employer  les  mçywi  de  tnOtcc 
les  plus  prompts  tL  lea  plus  terribles  l  e^^gnMd  énréne» 
ment  fe  prépare ,  tt.nous  efpérona  qu'aiwit  :U  itt  àà 
frimaire  tous  les  auteurs  êi  complices  de  la,  rfiieUi«ii 
auroQt  ùM  la  peine  due  à  teuta  forfaits.        - 

Salut  &  firatemitS.  RoNSIK* 

Paris  p  Is  %$  hmtkt  l'an  dcuxîéas  de  la  répuMique  une  le 
iaéivifikle, 

Gtoyen  Prudhomme  ,  aanoneer  dea  vérités  »  délier 
nasiigue  de  la  trabifon  »  c'eft  être  utile  à  ùl  patrie  ;  flr 
foua  ce  rapport  la  foeiéîé  As  ifçoUmt  nous  a  readn  dIbà 


Rieurs  fervices ,  fur-tout  en  dénMfiauanr  U  conduite  vêK^ 
peâe  ou  perfide  de  quelques  fcnftionnaif e»  nnhiica,  Oa 
nç  peut  donc  qu'ap^audir  au  aéle  de  cette  .lociécé  qM  % 
pour  s'épurer ,  a  déjà  chaift  de  f#a  fitsm  phifienn  intti* 
ft»ns ,  ^ntr'autrcs  un  Proly  «  dont  le  P^re  •  ancien  eo»* 
Icillcr-receveur-général  des  finances ,  01  confeiBer  d^écM 


.     .,  •       •        X  )î7  ?  :  .  •  : 

ie  fa  maiefié  Tt oiperettr  êc  roi  k  Bruxelles  ;  it  ptiif V 
comte  «  eft  l'ennenit ,  le  plus  ackarné  île  Ja  révolutioà 
frarTçaife  ;  criant  faas  cetiTe  qtie^  iorique  les  autrichiens 
pénétreront  dans  Paris,  ils  n'y  laiil'eront  pat  pierre  fur 
pierre  «...  C'eft  ce.  même  énergutnène  politique  »  qui  col* 
^porte  &  invente  depuu  1789  »  •*  Brvxelles,  les  nouvelles  les 
plus  contraires  au  l'uccès  ae  la  liberté  françaîfe';  permaient^ 
comme  «n  valet  dans  L'anti^hambie  du  nimiAreMettcrnichi 
il  y  débite  à  tout  venant  ,  des  viâoires  recrportéet  pat 
les  autrichiens  .sur  les  français,  qu'il  tue  p^r  mitliers', 
tous  les  jours  ;  d  un  autre  côré ,  ii  ti*étoît  iorte  -de  mtr 
lédiélions  qu'il  ne  vomit  Tannée  dernière  contre  ion  fils'f 
ouï  paflbit  pour  démocrate,  à  Paris  ,  oh  il  réUigeeit  le 
tofmopolitc.  Ces   maiéùi^tions    apparentes    a'étoient   qiib 

{>our  doi  ner  le  change   <ur  Tintelticence  concertée  entre 
e  pè^e  &  le  tils.  Mais  le  père  s'elt  démalqué  aux  yeuk 
de  certains  obfervateurs    qui  ont  découvert  qu'il  faifôîc 
parvenir   à  ion  AU ,  par  rentreinile  de  la  nère.  certaindii 
nouvelles  pour  fa  ttuille ,    à  laquelle  le  père  Prcly  Faî* 
foit  foufenre  avec  un  intérêt  paternel ,  &  doat  il  recevo?C 
luinméine  le  prix  de  la  ioufcription.  Xe  fn£me  ayant  pr?t 
la  ifuite  l'ai^née  dernière  ,  lors  de  l'entrée    des  Français  ' 
dans  la    B^gjque  .    les  (celles    furent    appoiés    dans  f% 
maifon  ;   mais  le  fils  accourut  fecretfement  de  Paris  ^ 
Bruxelles  pour  les  iaire  lever  ,  craignant  fans  doute  qu'oh 
ae  trouvât  les  lettres  politiques  qu'il-adreâbit  a  fa  mère'^ 
q«i  les  communiquait  au  miniûre  Metternich.  U  n'elt  pas 
inutile  aûiTi  de  uvoir  que  celle-ci  a  été  la  maîtreffe  du 
feu  miaiflre  autrichien ^  le  prince  de  K«:unitz  ,  &  que  l# 
tis  Pr  ly  ,  foi-difant  patriote  à  Paris  ,  eil  le  truit  de  ces 
amours  ariftocratiquts>  Il  eA  étonnant  qu*£douard  Walc* 
ki^iN  •  vicomte  à  Bruxelles,  &  banquier  à  Paris  ofa  il  fe 
dit  paczioce  6i  anti-aurrichien  ,  n'ait  point  donné  quelques 
rcnfcijincmens  fur  le  f^U  de  la  vieille  maîtreffe  de  Kaunitz  ; 
injîs  Ptoiy  étolt   l'ami    intime  de   Lebrun,  ex-miniftro 
des  kffairtfs  crran chères  ,  &  Walckicrs  Tétoit  auffi  ,  s'il  lie 
Tefî    p^s  encore;  ;  voilà    l'énigme  :  la  femme  Lebrun  !• 
fait   bien. 

II  rclulte  ,  d'après  plufieurs  données  que  nous  avon^, 

Îue  la  tactique  des  puilTance*;  coallfées  efl  d'avoi:  ett 
rance  ,  pour  émifTaires  ,  quelques  notables  de  leurs  fu- 
jets ,  qui  ,  fobs  les  dehors  d'un  patriotifme  affeélé  ,  ciTS- 
ciament  contre  leur  patrie,  oh  ils  fe  difent  avoir  été  pt- 
fécutés  ;  telle  efl  l'intrigue  dont  Roberfpierre  •  montré 
le  ril'^  le  12  ,  à  la  fcciété  des  Jacobins,  i  îi  ,  da'.ï^  un  di  «. 
coors  ,  il  a  violemment  Inculpé  An..charfis  Cîootz  ,  geà- 
tilboixime  ,  ne  fous  la  domination^-pruflienne.' Après  ^vdir 
prouvé  que  Voratcur  du  genrt  humain  étoit  un  traître  ^ 
M'-  a"i8.  Tçtm  17.  C 


(33n 

ptyt  par  Tétranger  >  il  a  conclu  par  demander  qat  tout 
,iiob!e  (tki  exclu»  de  la  feciécé.  Eil  conféauence  ,  |«  feignctfr 
gueldro-pruflien  a  été  rayé  de  la  liftfc  des  membres ,  ainft 
que  le»  nokles  Daouft,  Cafabianca  &  autres.  Aux  hit% 
allégué'  par  Roberfpîerre ,  on  pouToît  ajouter  qu'Anacharfis 
ClooU  poflide ,  près  de  Clives  ,  une  terre  donc  il  a  porté 
le  nom  ,  6c  qui ,  je  cr*i$  ,  eft  toujours  intafte  ,  quoique 
fous  la  griâe  rapace  du  lien  pruiiiea  ,  centre  lequel  ies 
fujets  de  fa  domination  ne  dirigent  jamais  impunément 
des  déclamations  politiques.  Le  même  Clootz  a  encore  , 
près  de  Clèves ,  un  oncle  ,  nommé  Paw  ,  auteur  de  plu- 
fituts  écrits  ,  lequel ,  par  la  proteâiott  du  feu  roi  de 
truffe  ,  a  obtenu  un  canonnicat  k  Xanten ,  où  il  n'eft 
nullement  inquiété,  quoique  oncle  de  Vorauur  du  gcnrt 
iumaln  •  qui  pafle  pour  ennemi  de  la  Prufle. 

Quant  au  ci-devant  Dàoufl  ,  on  fait  qu'il  a  ^té  en* 
tiérement  lié  avec  le  prince  Louis  de  Rohan  ,  archevêque 
de  Cambray,  émigré  ,  en  faveur  duquel  il  a  eu  la  com- 
plaifance  de  taire  pluiieurs  démarches  â  Liège  pour  ob- 
tenir à  ce  prélat  la  principauté  de  ce  nom.  Les  Liégeois 
qui  font  en  France  confirmeront  cette  anecdote  ,  à  la- 
quelle ils  pourront  même  ajouter  d'autres  circonftances. 

Citoyen ,  la  perfévérance  avec  laquelle  tu  as  pourfuî« 
vi  les  intrigans  6c  les  perlonnes  fufpeâes ,  m'a  engagé  à 
t'écrire  cette  lettre,  qui  ne  peut  mieux  être    confignée 

Iue  dans  ton  journal ,  regardé  comme  en  dépôt  précieux 
e  pièces  fervant  à  Tbiftoire   de  la  révolution  françaife* 

NeuvtUu  intlrUuns, 

Les  nouvelka  de  la  Vendée  nous  paroiffent  fatîsfaî* 
fantes.  Le  17  frimaire,  c'étoit   déjà  la  huitième  viâoîre 

Sue  nos    troupes   avoient  remportée  iur  la  rive  gauche 
e    la    Loire  ,  contre  fis    brigands  ,   commandés    par 
Charrette.    Dans  cette   affaire,  qui  a  été  très-vive,  Us 

*  braves  défenleurs  de  la  république,  que  le  défaut  de 
fouliers  avoit  retenus  dans  leurs  tentes ,  fe  font  envelop» 

'  pés  ies  pieds  avec  du  linge  ,  6c  ont  combattu  avec  leurs 
camarades.  Quelle  bravoure  l Cette  aâion  a  été 

'accompagnée  d'un  autre  événement.  Cinquante -huit  prê- 
tres ré fraâaires  ,  arrivés  d'Angers  à  Nantes  ,  avoient  été 
enfermés  dans  un  bateau  fur  la  I^irc  ;  dans  {a  nuit  du 
19  >  ils  ont  tous  été  engloutis  dans  cette  rivière.  Quel 
torrent  révolutionnaire  que  la  Loire  1 

D*un  autre  côté  ;  nous  apprenons  du  Manf ,  en  date 
du  23  9  qu'il  %*y  eu  engagé  une  vive  aâion  fous  les  murs 

.  de  cette  ville.  Les  brigands  out  été  pouffes ,  la  bayonncttc 


(  339  ) 

dans  !e$  rcîfts,  jaCque  fur  la  grande  place  ;  là  ,  Hs  ont 
lâche  pied ,  ÔC  à  la  faveur  d^s  tcncLres  ,  une  partie  a 
évacue  la  ville;  mais  au  jour,  toti  ceux  qui  étoient 
reftés ,  «nt  été  pris  avec  bagages  ,  canons  ,  fafiîs ,  mu- 
nirons de  tout  genre.  Le  malTacre  a\oit  duré  q'u'.r.ia 
heures  ;  au ffi  les  maifons  ,  les  rues,  les  places  croient-' 
«l'es  jonchées  de  cadavres  de  nos  ennemi  ;  cette  journée 
cft  la  plus  belle  que"^  nous  ayons  eu:  depuis  d'x  m,  îs.. 
Nous  n'avons  eu  que  30  tuéN  &  10©  bleffés  ,  parmi  lef- 
qu^ls  fe  trouve  le  g^nér^l  "Weftermann.  . 

La  Ro.h^Jaquslin   a  éré   fait  prlfonnîer  ,  Si    conduit 
a  Ang«rs.  « 

Commune  de  Paris. 

On  avo't  reproché,   dans  l^  public  ,  à  Chau mette  ^  un 
>trêté  fur  les  certificats  de  civifme  ,   6c  i.n   autre  fur   les 
prêtres.  Jaloux  de  te  juftifier  ,  Chaumette  a  rappelé ,   le 
âj  frin^aire  ,  au  conVil  ce  reproche  ,  en  demandant  qiie 
l^s  membres  déclaraffent  la  vérité  à  cet  égard.  Il  a  obfervé 
qu'il  étoit  abfont  lorfque  fut  pris  l'arrête  qui  excluo'.t  les 
prêtres  de  tout  travail  dans  les  manufaôur  s  d'artnes  ,  6c^ 
q'j'il  n'a/Ilfta    qu'à  une  partie    de  la  difcuflton  ;   cnfuite  / 
qu'ayant  eu  connoiflancc  de  cet  arrêté  ,  il  invita  le  maire 
i  s'oppoler  à  l'impreffion.  qui  en  avoit  été  ordonnée  »  & 
qiiM  demanda  auffi  le  rapport  de  ce  même  arrêté.  Pîufieurs 
Kî^Tibres  ont  confirmé  ce  qu'a  dit  Ckaumctte,  en  décia-. 
rant  que  ce  n'cft  poir.t  lui  qui  a  provoqué  l'arrêté  qu'on 
lui  impufO't.  —  D..ns  :a  m.5me  fèance  on  a  dcnorcé  plu-' 
fieurs  boulangers  de  Paris;  un  entf'autres  q'îi  ,  fur  trois  lacs 
de  {'aVine  qu*  l  achetoit  de  la  miiniclpalité,  au  prix  de  51 
livres  ic  fols,  en  Vcrfdoit  deux  à  des  pâtilîicrs  ,  pour   ii<j 
livres  chaque.  (  On  a  du    pain  facilement  à  Paris  depuis 
quelques  jours.) 


CONVENTION     NATIONALE. 

Décadi    10  frîmJtlre, 

Les  repréfcntans  du  peuple  ,  en  commiflîon  à  Marly; 
tnandent  qu'ils  ont  fait  arracher  ,  des  entrailles  de  la  terre ,  « 
1,335,727  livres  pefant  de  plomb  ,  de  cuivre  &L  d'étain  | 
quantité  futhfar.tc  pour  exterminer    tous  les  fateiiices  des 
tyrans. 

Le  cœur  de  Gafparin  ,  viâime  de  fon  zèle  pour  la  H* 
berté,  e(^  apporté  à  la  convention,  qui  reçdit  cette  of« 
frande  avec  la  p!\is  grande  fenfibilité  ;  un  membre  de* 
mande  que  ce  cœur  d'un  généreux  républicain  foit  placé  au 
Panthéon- Français  ^  &  que  U  proportion  foit  renvoyéa 


(«40) 

•p  çonûti-  d'inftrufiion.pubiiaue.  Cette  propofiti<^n  efidé* 
erétée  au  milieu  des  app  audilTemenf. 

PrimUi  ii.  La  convent  on  a  fuppnmé  »  par  ttB  décret  , 
foutç  procédure  qui  auroic  été  commencée^  relativement 
à^  c«  qui  i'cft  paÛé  dans  la  nuit,  du  %6  au  27  mai  der- 
nier, de  la  part  des  ctoyens  de  la  commune  d'Arm en* 
tîèrej  ,  dans  la  terme  dite  Fojfc  Ronde. 

Le  miniAie  de  l'i  teneur  inilruit  la  convention  qu'il  a 
éii  découvert,  cîiei  le  direâeur  de  la  pofte  aux  lettres 
de  Cherbourg,  plus  de  400  livres  peCint  dz  buliettns 
Hf  loii  ,  encore  fccliés  du  cachet  de  la  convention  ;  & 
qu'on  en  a  trouvé  bien  davantage  dans  pluûeurs  mai* 
ions  oh  ce  traître  les  vendait  à  raifon  de  7  fous  la  Hvr«. 
En  eonféquence  ,  *a  convention  a  décrété,  1**.  que  celui  qui 
H  fi|it  cette  découverte  a  b  en  fervi  la  chplc  publique  ; 
%".  que  le  direct;jr  de  la  polie  aux  lettres  de  Cherbourg» 
nomme  Leioy  ,  fera  traduit  au  tribunal  révolutionnaire; 
5^,  ^ue  la  mcmc  peine  attend  les  direûeurs  ou  autres^ 
ageui  de  la  poile  aux  lettres,  qui  feront  coupab  es  do 
inéitie  Jéiit, 

Sur  ia  propofitlon  de  Cambon ,  il  a  été  décrété  que 
tous  les  arrêtés  partiels  qui  ont  été  pris  pour  ordonner 
l'échange  des  matières  d'or  ÔL  d'argent  font  nuls  ,  âc  n'ont 
fçrce  de  loi  nulle  part. 

'  DuoH  12.  Le  brûlement  doi  parchemens  ,  livres  & 
pjïpiers  manu  fer  ts  ou  imprimés  qui  feroient  donnés  libre- 
ment pour  être  brûlés,  a  été  lufpendu  par  un  décret, 
portant  que  les  nui  n  ici  pal:  tes  &  les  corps  adminiftratîis 
font  tenus  de  raff-mbler ,  dans  des  dépôts ,  &  de  mettre 
fous  le  fceilé  ces  objets ,  juCqu'à  ce  qwe  la  convention  ait 
prononcé  fur  leur  deiiinaiion ,  d'après  le  rapport  qui  lui 
f;r'4  fait  par  le  comité  u'irifiruftion  publique. 

Par  un  autre  dccr>it ,  aucun  défcrtTur  étranger  ne   fera 
plus  admis  d-.ns  les  armîes  de  la  république,  &  les  loi x 
deff  a  &  î7  août  1791.  (  vieux  (lylc)  relatives  auxavan-  . 
tav'^-^s  accor.ics  aux  milit^iris  des  troupes  étrangères  ,  font 
rapportéii  ,  &  co"ihdê'f:s  comme  non-avenuss. 

Tridl  /j.  On  a  l'ait  leccwie  crune  lettre  du  tribunal  révo- 

Imionnaire  de  Viite  -  Affranchie  ,  (Lyon)  en  date  du  9 

offimaire  ,  dans  h.qiic  le  il  eft  dit  n  que  chaque  jour  le  glaive 

>»  de  il  loi  y  fait   tomber  ,   pir  trentaine,   la   tête  des 

s»  confpir,  tours Que   les  deux  tribunaux,  occupé^ 

>t  fans  relâche  des  fonàionb  qui  leur  font  confiées.,  ont. 
It  déjà  envoyé  à  la  mort  plus  de  deux  cents  contre-ré- 
>i  vol urionn aires  ,  dont  plufieurs,  en  montan»  fur  l'é- 
>>  chaffâud  ,  ont  crié  :  Je  meurs  pour  Louis  XFII  ;  vfVe 
ii  Louis  XVII  l  Qua^nfi  les  rois  n'ont  plus  d'ara»  qu'à  U 


^Qufrêidi  f4,  Orpne-du  comité  de  falot,  public  ^  Biltaud^Va* 
Tenues  a  foumlÀ  a  la  convention  des  rcâexiotis  lur  un  ^ué^é^ 
pris  par  ia  commune  de  Paris,  d'après  tui  riqu  fitoire  da 
Cbaumetce  ,  procureur  de  !a  commune  ',  ^^  qutuavoquoit, 
ce  joufà  {quaddi)  dans  le  feia  du  corps  muuicipal , 
tous  les  membres  des  comités  révolutionnaires  de  P^ris  r 
pour  leur  repréfcnter!  qu'ils  ne  dévoient  pas  commettrCj, 
des  âa»$  arbitraires  ,  &  qu'ils  dévoient ,  dans  le  mo4c, 
d^arreihtion ,  ménager  les  larmes  des  malheureux.  En  con- 
venant que  le  conseil-général  de  la  commune  de  Paris  cft^ 
comi^ofé  def  raeil leurs  pati'btes  ,  Biliaud-Varenn^s.  oii-. 
ferve  que  Téloq-jence  de  Chaumette ,  conduit  fan»  doutc^ 
par  une  pitié  mal  entendue^  a  féduit  le  confeil-généial  ,^ 
qui  9  par  Ton  arrêté  ,  a  détiuît  ta  loi  par  laquelle  les  co- 
mités  révolutionnaires  de  Paris  font  mis  fous  la  direc-, 
fjon  feule  du  conr.itc  de  fQreté  générale  de  la  convention. 
.  Apres  avoir  montré  les  orages  &  les  fc*>(fious  qui  pour-' 
roient  réfuiter  de  cette  réunion  des  membres  des  comités 
révolutionnaires,  le.  rnême  membçe  du  comté  de  falut^ 
public  a  propofé  d'annuller  le  réqu^fitoirc  de  Ckaumeite  ,^ 
oc  de  cafler  l'arrêté  pris  par  le  confeil-général  de  la  eomr^ 
nfune  de  Paris.  Cette  propofitîon  a  été  décrétée  avec, 
amendement ,   portant   qu'aucune    autorité  conAituée  '  C| 

Î pourra  ré jnir ,  dans  un  point  central  ,  les  comités  révo- 
ijtionnaires  qui  fe  trouvent  dans  l*étendue  de  la  commune,^ 
M)u$  peine  de  dix  années  de  fers. 

La  commiffion.des  fubfi{fances  a  înftruît  la  convention 
d'un  trait  de  ciylfme  des  citpyens  de  Calais;  des  navires, 
chargés  de  blé ,  ne  pouvant  aborder  faute  d'eau  ,  tons, 
îes  citoyjins,  hommes,  vieillards  »  fen.mes  &  enfans ,  ft^ 
font  portés  à  l'envi  au  travail  ,  ont  déchargé  ces  bâtimetii^ 
Çc  tranfpoité  \t%  grains  dan$  les  niagakns  de  la  r^pu^ 
blîque. 

Barrère  a  fait  décréter  ,  au  nom  du  comité  de  falut  pu- 
Wic  ,  un  fecours  pr^viîbire  de  300,000  livres  ,  pour  les^ 
ciî-oyeij»  qui  ont  fouffert  dans  l'incepdie  des  ia^ubourgs 
<Ie  Grandviile  ,  lors  du  fiège  de  cette  ville  par  les  re« 
belles. 

Quintidl  i/.  Amar .  au  nom  du  comité  de  (&i été  gànir«^-e  » 
^  annoncé  que  »  d'après  une  déno  .ci.ition  ,  ce  çocpité. 
•  eft  tranfporté  dans  une  maifon  du  faubourg  Poiffonnièrc, 
où  il  a  trouvé  Ribaud-Saint-  Etiçnne ,  &L  R^baud  Pommier  / 
f  >n  frère  ;  leurs  perfonnes  ,  leurs  effets  ,  leurs  papieia 
ont  été  faifis!  Us  n'étoient  point  allés,  comme  l'ont  publié, 
quelques  journaux  ,  à  Lyon  ,  à  Bordeaux  »  dans  le  dépar^-, 
temeiu  du  Gard,  âcc:  Ils  n'avoient  point  quitté  Paris, 
d'oU  ils  influençoient  les .  départemeos.  Les  deux  paiti«. 
fuliers  qui  leur  avoitnt  donné  aille  ont  aui&  été  arrêtés. 


C  Î4*  ) 

VoQlfafi(!  a  fait  lefiure ,  au  nom  du  même  comtté  de 
Areté  générale»  des  dépêches^  reçues  du  oomlté  de  fur^* 
▼dllance  de  Cette  ,  qui  mande ,  en  da^le  du  4  fnmair*^ 
f arrivée  d*un  bâtiment  an  g!  ois  que  les  vents  contraires 
Ont  pouffé  dans  ce  port.  Ce  vaiflf^au  étoit  dcftiné  p©ur 
Toulon,  ot  il  portolt  des  bœufs  &  des  moutons.  On  y 
«  fatfi  une  correfpondance  Importante  ;  c*eft  une  lettre 
ée  Calonne,  à  an  homme  qu'il  appelle  mon  cher  général, 
êi  qni  etl  dans  Toulon  :  il  lui  marque  qu'il  a  toujours 
crp  que  ta  contre- révolution  fc  fero.t  par  le  Midî ,  Sl 
lui  démode  sM  ne  feroit  pas  néceffaire  de  faire  appro- 
cher un  prince  français  prit  à  fe  montrer  dans  une  occa- 
âon  (avorab!d.  Il  confeille  enfui  te ,  pour  hâter  la  réduc* 
tien  de  la  Provence,  d'y  brûler  les  oliviers  8c  les  oran- 
gers. L'inrcrtion  de  cette  lettre  au  bulletin  eft  décrétée,, 
«6n  de  prévenir  les  habltaus  du  Midi  contre  cet  affreux 
complot. 

'  Ss'on  les  gazette^  étrangères  ,  les  français  &  la  con- 
^reation  nationale  pafTeAt  chez  les  pépies  voifins  pour 
des  a  hées  &  des  deAruAeurs  des  droits  foclaux.  A  cette 
occafion  Robèrfpierre  a  préfenté ,  au  nom.  du  comité  de 
ûlut  public  ,  une  adrefTe  en  forme  de  réponfe  aux  mani- 
fcftcs  des  puîffances  liguées  contre  la  république.  Cette 
adrefTe  ,  qui  eft  décrétée ,  doit  éclairer  les  peuples  fur  les 
niana  ivres  ât$  defpotes,  qui  ,  fous  Tapparence  de  popu- 
Urré,  les  trompent  pour  affermir  l^ur  dîfpoiifme. 

Stxtidi  lâ.  Dans  la  féaiice  du  15  ,  le  comité  de  faluc 
publie  ayant  été  chargé  de  préfenter  un  projet  de  loi 
fur  les  moyens  d*a(Iurer  le  libre  exercice  des  cultes  ; 
Robèrfpierre  a  préfenté  le  furvant  qui  a  été  adopté  en  ces 
termes  : 

Là  C9nventi«n  nationale  ,  confidérant  ce  qu'exige 
d'elle  les  principes  qu*e  le  a  proclamis  au  nom  du  peu- 
ple français ,  5c  le  maintien  de  la  tranquillité  publique  ^ 
décret?  r 

Art.  I.  Toutes  violences  &  mefures  contraires  à  la  U-' 
liertc  des  dulte*  fmt  défendue  . 

II.  La  furveillance  des  autorités  conftltuées ,  &  TaÔioa 
de  a  f  ifce  publique,  le  renfermer^  nt  à  cet  égard,  chacune 
pour  ce  qui  les  concerne  ,  dans  les  mefures  de  police  &  dm 
i&r^té  publique. 

III.  La  convention ,  par  les  dîfpofitions  précédentes  , 
n'entend  déroger  en  aucune  manière  aux  loi*  •  ni  aux  pré- 
cautions de  falut  public  contre  les  prêtre  réfraôaires  oi* 
furbulenit ,  ou  contre  tous  ceux  qui  tenterotent  d*abufer 
du  prétexte  de  la  reigion  pour  *  compromettre  la  caufe 
de  la  liberté  :  elle  n'entend  pas  non  plus  improuver  ee 
qui  a  éié  fait  jui'qu^à  te  ^our  en  vertu  des  anétés  des 


C  .543  ) 
rq>rirentains  du  peuple ,  ni  fournir  a  qui  qu«  ce  fmf  tm 
prétexte  d'inquiéter  le  patrietifme ,  &L  de  ralentir  fetfor 
de  l'efprit  public.  La  convention  inrice  tous  tes  bo» 
citoyens  >  au  ncnr  de  la  patrie  ,  à  s'abQenir  de  toutes 
dilputes  théolt  giques  où  étrangères  au  grand  intérêt  da 
peup.e  français  ,  pour  concourir  de  tous  leurs  moyens 
au  triv  mphe  de  la  république ,  &  à  la  ruine  de  tois»  fcs 
enaemls. 

Uadreffe  en  forme  de  réponfe  au  manifefte  éçs  rcig 
1  gués  contre  la  république  ,  décrétée  par  la  /COnreii* 
tion  nalion.ile  le  15  frimaire,  fera  réimprimée  parles 
ordres  des  actminiûratiom  de  diflriâ.,  pour  être  répan-^ 
due  &  aAcbée  dans  toute  Pétendue  de  chaque  dïiiùâL 
Elle  fera  lue  ,  ainfi  que  le  préfent  décret  ,  ^u  p'iis  pio* 
chain  jour  du  décadi ,  dans  les  aiïemblée^  de  commune  & 
de  feélion  ,  par  les  ofEciers-mun.cipaux  ou  les  pté&deas 
de  feâion. 

Stpttdi  ly.  On  fe  rappelé  que  Tarticlc  yill  du  décrec 
du  30  août  dernier  ,  a  ordonné  Tannullation  &  le  brûle- 
nient  de  tous  les  afTignats  à  efiîgie  joyale  y  &  le  remp}a- 
ccmnet  pour  pareille  fumme  u*a{rignats  républicains;  en 
conféqucnce  ,  pour  cffeâuer  ce  remplacement ,  la  con.» 
vention  a  décrété  qu'il  fera  fabriqué  pour  cinq  ccq'S 
millions  d'affignats ,  iavoir  :  deux  cents  millions  ea  a(> 
f}gn^ts  de  vingt-cinq  livres  ,  cent  cinquante  millions  en  a(I«- 
gnats  de  dix^Iivres  ,  cent  millions  en  aflîgnats  de  cinqaime' 
fous  ,  cinquante  millions  en  ailîgnatis  de  quinze  fous. 

Ce  décret  a  été  fuivi  d'un  autre ,  aflfez  intércffant  pour 
être  donné  en  entier  ;  le  voici  : 

»  La  convention  nation.ile ,  après  avoir  entendu  le 
rapport  de  fon  comité  des  aflîgnats  &  monnoies ,  décrète  : 
*  Art.  L  Â  compter  du  premier  germinal  de  lannée 
aâvielle ,  deuxiènie  de  la  république  ,  tous  les  marchés 
qui  feront  paiTés  avec  les  fourni  fleurs  &  entrepreneurs  de 
la  république  feront  ftipulés  en  livrej  ,  déctmu  &  ctntlmef, 

II.  Les  comptes  des  dépenfes  publiques  de  toute  eC- 
pèce  «  de  la  préCente  année  &  des  (u  vantes  ,  au  iiea 
d'être  rendus ,  comme  par  le   paflé  ,  en  livres  ,  (ôls  & 

•  deniers  ,  tournois  ,  le  feront  en  livres  ,  décimes  &  cejitimcs^ 

III.  Dans  la  reddition  des  comptes. des  dépenfes  pu- 
bliques pour  la  préfente  année ,  la  réduâion  des  fols  & 
denieis  en  décimes  Si  centimes  fera  faite  par  émargement 
à  la  fin  de  chaque  chapitre  de  recette  ou  de  dépenie^ 
conformément  i  la  table  annexée  au  préfent  décret. 

IV.  La  convention  nationale  charge  la  commiflioa  des 
po  ds  &  siçfures  de  rédiger  une  inftruâion  ppur  rexpU« 
cation  de  cette  table. 

y.  Le  conGnl  exécutif  fera  imprimer  &  publie;  Ti^ 


truÀlen  rédigée  par  la  commifllon  des  poids  &  mefures: 
11  l'enrerra,  avec  la  table  de  réduâion  ,  à  toutes  les 
autorités  conftftuées  de  la  republique. 

O^odi  ]8,  Une  lettre  du  tribunal  révolutionnaire  i% 
Vîire- Affranchie  (  Lyon  )  a  informé  la  convention  ^ue 
le  non>bre  total  des  guillotinés  de  cette  ville  eft  de  cent* 
treize  jul'qu*au  14  frimaire,  date  de  cette  lettre ,  0)1  Toii 
lit  enfuite  :  »  Un  plus  grand  aâe  de  juftice  Ce  prépare 
>  encore  ,  quatre  ou  cinq  cents  contre- révolutionnaires^ 
i>  dont  Us  priOon^  font  remplies  ,  vont  expier  ,  Tun  de 
V  ces  jours-ci ,  leurs  crimes  :  U  feu  dt  la  fouin  tn  puritfét 
V»  U  tcrn  d*att  ftul  coup,,^.  n 

Les  dilapidations  commifes  dans  les  fournitures  des 
'innées^  ont  néceffité  un  décret  portant  que  :  «  Depuis 
M  le  premier  Nivos  julqu'à  la  deuxième  décade  de 
H  P.'uvios  ,  tous  les  cordonniers  de  la  république  ne 
s»  teront  exclufiyement  des  louliers  que  poir  les  aimées» 
yi  Tous  peine  de  cenfifcation  d'autres  mirchandifes ,  âc 
y  d'une  amende  de  cent  livres.  Les  louliers  l'eront  carrés 
H^  par  le  bout ,  &  nul  autre  que  les  militaires  ne  pourront 
»  en  porter  de  pareils ,  fous  p?ine  d*êcre  punis ,  comme 
»  ay.^nt  Tait  un   trafic  illicite  aes  effets  militaires  >>. 

Nonodi  /p.  L'aLcufateur  public  du  tribunal  révolution- 
iijire  a  informé  ,  par  une  lettre,  la  convention  ,  qu'Etienne 
Claviere  ,  exininiflre  des  contributio' s  publiques,  s*eft 
donné ,  le  18 ,  dans  fa  prifon  ,  un  coup  de  couteau  , 
dont  il  gft  mort;  sM  a  prévenu  lefupplice,  il  n'a  point 
empêché  la  confifcation  de  Tes  biens,  d'après  le  décret 
qui  met  les  fuicidcs  décrétés  d'accuf^tion  «  au  rang  des 
condamnés   par  le  tribunal  révolutionnaire. 

Décadi  20.  Une  lettre  du  minillre  de  U  juffice ,  a 
annoncé  que  le  confeil  de  Neufchâtcl  a  «onfenti  fans 
difRc«ilté  à  l'extradition  d'un  fabricateur  de  faux  aifignatf , 
condamné  à  mort  au  mois  de  mai  dernier ,  6c  qui  s'étoit 
tétugié  en  SuiiTe.  L«  fuccès  de  la  réclamation  qui  a  été 
faite  à  cet  égard  ,  eil  fans  doute  un  effet  du  décret ,  aufli 
)u(le  que  fage  ,  par  lequel  la  convention  nationale  à  éten- 
du aux  monnoies  étrangères  les  difpontiohs  du  codt  péncl 
cont'e  les  falfiScateurs  des  monnoies  &  papiers  nationauy. 

On  fe  rappelle  que  parmi  les  effets  volés  au  gard.- 
meuble,  le  plus  précieux  étoit  le  di<immt  co:nu  (ous  le 
nom  de  Pin  ou  Rcgcnt,  elUmé  à  12  mil  ions  dans  le  der- 
nier inventaire  fait  en  1791..  Voulland  a  inllruic  la  con- 
vention que  le  comité  de  lûreté  générale  venoit  de  dé- 
couvrir ce  diamant  dans  un  grenier ,  oii  il  avoit  été  caché 
dans  un  trou  pratiqué  à  une  pièce  de  la  charpente.  Lfi 
receleur  &  le  voleur  «nt  été  lui-le-champ  arrêtés. 
•  Ce  27  Frimàirt  y  àm  dt  la  ripubliqut  unt    &  indl\ifibU. 

L.  Pavdhommi: 


K5\      2  I  9. 

B^\  de  la   convention  nationale. 

RÉVOLUTIONS 

DE      PARIS, 

DÉDIÉES    A    LA    NATION. 
DIX-  SEPTIÈME     TRIMESTRE, 
Avec  {ravuTM  et  cartet  des  drfpartemf  nt  de  France.. 


Lm  gru4t  Bc  ■•0»  par^inoit  grudt 

f  M  parce  que  ■•«•  temxnei  à  fen«u. 
• LeroBi-aeiit. 


Ôu  pfildi  2^fiimairi  mu  ftxtidié  nivos  ^dn  11  itU  Ripuhîî^ 
qui  Françatfc  ,  une  &  iadivifibU. 


DtrnLrs  &  vains  efforts  dis  ennemis  de  la  république, 

JL  L  faut  dîAinguer  trois  époques  ,  ou  plutftt ,  trois  nuaii' 
ces  dans  l'h  Aoire  du  peuple  franvais  depuis  le  11  jnillet 
I/89  jurqu'à  ce  jour:  (a  révolution,  la  iibenc  ,  la  repu- 
hîique.  Ces  trois  immortels  ouvrages  de^  (ans- culottes  ^ 
ont  eu  tous  les  obftacles  à  vaincre ,  tous  les  revers  à 
fupperter.  Le  peuple  a  eiFe^aé  Ces  deux  premières  volontés, 
lia  voulu  la  révolution  ,  il  l'a  faite  :  il  a  voulu  la  liberté  , 
le  veîlà  lîkre  :  il  veut  la  république  »  qui  eft  le  corn- 
plcttement  de  la  révolution  &  de  la  liberté;  il  l'a  & 
U  la  confervcra  malgré  tout;  eût- il  contre  lui  la  natare  ; 
fi  ce  n'eft  pas  un  b:afpheme  que  de  suppofer  un  mo- 
aient  la  nature  contraire  au  vœu  des  fans- culottes  ;  mais 
€*eA  pour  montrer  que  le  peuple  cfl  tout-puiiTant. 

Ennemis  étrangers  &  domeiliques ,  tenez  vous  le  donc 
pour  dit  une  bonne  fois.  Invcmez  »  drelTez  des  pièges 

•*i  >!>•  T9m  11  A 


(  346  ) 

efitaflfez  diiEcuItés  fur  d!fEcu;tès ,  criés  jcs  monftrespotr  nom 
les  donner  à  combattre  :  les  fans-culottes  &  lacont«nt:ontant 

Sue.ie  en  l'era /organe  fidèle,  triomphe. ont  de  tous  les  eiforts 
e  l'art ,  &  foudroieront  d'une  parole  ,  d'un  feul  coup , 
tous  les  artifans  aux  gages  de  Tariflocratie  britannique  , 
autrichienne ,  religieule  ,  fédéralifle  et  autres.  Les  der- 
nières réfolutions  de  IViffcmblét  conventionale  &  tes 
événemens  ultérieurs  le  confirment  afîei.  C'cfl  au  mo^ 
mcni  qu'on  pré.umoit  la  république  fratiçjtfe  la  plus 
épuifce  &  fans  orgjnifatlon ,  qu'elle  prend  plus  de  ref- 
l'ort  &  prouve  p!us  de  prudence  ÔC  d'énergie.  Les-iiou- 
vsaux  &  derniers  efforts  de  fes  ennemis  n'ont  fait  qu'irri- 
ter davantage  la  bravoure  de  fes  défenfeurs  &  doublent 
la  confiance  de  fes  partifans.  On  avoit  cru  Ic  efpéré  que 
les  mefures  révolutionnaires  »  devenues  loix  de  l'état , 
mcttroient  le  comble  au  détordre  &  porteroiént  le  dé- 
couragement avec  la  crainte  dans  Tanie  d«s  citoyens. 
Précitément  le  contraire  arrive.  Le  gouvernement  tem- 
poraire ,  dont  l'exécution  rapide  entraine  îndiilinâement 
tout  fur  fon  pafTage  »  loin  de  nous  éloi^er  des  grands 
principes  qu'on  fembloit  avoir  perdu  de  vue  ,  y  ramène 
par  une  autre  route  plus  âpre,  mais  plus  fûre  6c  plus 
courte.  Et  il  faut  bien  que  cela  loit  ainfi  ,  paifqae  Def- 
moulins  lui-même ,  qui  paroiflbit  fommeiller  fur  la  mon- 
tagne ,  fe  lève 'tout-à-coup  ,  jette  un  cri,  donne  le  P70t 
de  ralliement ,  &  nous  croit  aiTtrz  libres  pour  écrire  quo 
nous  ne  Tétions  plus.... 

Souffres  ,  Camille ,  avant  tout ,  qnc  le  journal  des 
Révolut  ons  de  Paris ,  avec  fa  franchife  ordinaire,  te 
falTe  des  reproches  falutaires.  Oui  ,  nous  te  le  diron;  » 
tu  as  befoin  de  réparer  tes  torts  pour  rétablir  ta  première 
réputation. 

Avec  notre  liberté  indéfinie  de  la  preffe ,  garwtie 
par  la  déclaration  des  droits  ôc  la  conflitution  :  4<  Nêus 
»  nayon>  plus  ,  as-tu  dit.  (  N®.  i.de  ton  vieux  Corde- 
yi  lier,  pag.  5)  aucun  journal  qui  dift  la  vérité^  du 
V  moins  toute  la  vint..  Nous  n'avons  plus  d<  pérÎQdiJlt 
»>  mcmc  aujji  llbrt  qut  Us  chroniqueurs  anglais  ;  &  tandis 
»  que  ceux-ci  attaquent  avu  harditjfe  Pitt  &  Us  opérations 
»  de  la  pterre ,  aucun  j^umalifle ,  chci  nous  ,  »*•/<  relever 
»  les  bévues  &  de  nos  comités ,  &  des  généraux'^  &  des  Ja- 
»  cobins  ,  ê^  des,  mnrflres  ,  &  de  la  commune  ».  A  qui  U 
fauie ,  Camille  ?  Pourquoi ,  qu^tnd  les  Briflbt ,  les  Girey- 
Dupré  ,  les  Condo  cet ,  îes  Carra  ,  les  Gorfas  ,  les  Lou- 
vet ,  ÔC  Roland,  em'-r^ffoient  le  domaine  de  Topinion 
publiqg^,  pour  l'empoifonner ,  laifTas-tu  Marat,  a  -  peti- 
près  leiil  ,  former  le  parti  de  l'oppofition  ?  Encore  Is 
feuille  de  l'Ami  du  Peuple  n'ciVu-elie  connue  qu  a  Paris 


(  547  ) 

tellement  que  le  'ournal  des  Révolutions  '  reftott ,  dani 
lés  département ,  Tunique  antidote  aux  venins,  corrup- 
teur» qti*on  y  d^^il^<^ît- 

Si  toi,  Camille,  &  quelques  autres  preux  combattans, 
étiez  Tenu  alors  payer  avec  nous  ,  de  voire  perfonne  , 
notre  bataillon  ,  quoique  peu  nombreux  encore  ,  efcorté 
de  la  vérité  &  des  principes  qui  rendent  irtrcpidcs  , 
Mroit  pu  Ce  trouver  aiïrz  de  forces  pour  {^revenir  les  dé-  ^ 
failreux  fuccès  que  nos  ennemis  intérieurs  ont  obtenus, 
&  Tans  doute  le  eomité  de  falut  public  n*eût  pas  été. 
condfiit  à  penfer  ,  fui  van  t  tes  expreuions ,  que  peur  ifa^ 
hUr  la  république ,  il  avait  btfoin  ua  moment  de  la  jurif* 
prudeitce  dts  defpotes» 

Nous  fommes  fafisfa'ts ,  Camille  ,  de  ton  franc  aveu  ; 
dt  la  tûnti  que  tu  éprouves  d'être  nfii  fi  long  -ums- 
foUron, 

a  Le  filence  ,  écrîs-tn  ,  que  la  circonfpcôion  peut. 
9f  commander  aux  autres  c'uoyens  ,  fcs  devoirs  le  dcten- 
»  dent  à  un  r^prcfcr.tant.  Sold.U  rangé  en  bataille  avec. 
y>  mes  collègues  autour  de  la  tribune  ,  pour  dire  fans 
»  crainte  ce  que  je  crois  de  plus  utile  au  peuple  fraar 
n  çais ,  me  taire  ,  feroît  déferter  ».  Camille  !  depuis  lon|^* 
tems  ,  n'aurois-tu  eu  rien  d'utile  à  dire  au  peuple  ? 

Il  eft  vrai  que  tu  donnes  cette  excufe  :  m  J'aurot» 
>»  déchaîné  ccfntre  çioi ,  en  pure  perte  éi  fans  proâ  pour 

»  la  république La  vérité  m  fon  point  dé  maturité  ^. 

>t  fi*  jufqu*à  préfent  ,  elle  étoit  eico^'e  trop  verte  >^ 
Miférable  fubterfuge.  £h  quoi ,  Camille  ,  nos  elTorts. 
c«nftans  ,  de  puis  cinq  années  auraient  été  en  pure 
perte  t  N^us  ne  fomtnes  pas  réduits  à  la  douleur  de  fe 
croire.  Soyons  plus  )u(les  envers  le  peuple.  Tout  le  che-> 
min  qu'il  a  fait  e(l  un  argument  fans  léplique  contre  cclut 
que  la  vérité  n'a  pas  toupurs  été  mûre  pour  lui ,  depuis- 
qu'il  a  commencé  de  fe  mettre  en  révolution. 

Notre  titre  de  vétéran,  avant  la  BaP.ille  ,  de  vieux 
de  toutes  les  montagnes  ,  &  de  doyen  des  premjers 
fans-culottes ,  nous  a  Tait  penfer  que  nous  avions  acquis 
le  droit  d'adreiTer  ,  à  celui  qui  prend  fes  qualités  révo*- 
luàonnalres  immédiateoient  après  n«us  ,  au  vieux ^Cor« 
delier  &  au  doyen  des  Jacobins  ,  ces  fraternelles  re-*  . 
montrances  fur  la  gravité  des  torts  de  fa  vie  paffée  , 
lirfque  lui-même  femble  fc  péaétrer  vivement  de  l'o- 
bi igatioii  de  l'amender.  Nous  l'avoas  cru  devoir  d'autan 
mieux  faire ,  qu'il  nous  ouvre  ,  de  fon  côté ,  le  champ^ 
d'une  'purification  ,  &  q\ie  c*cft  en  nous  dénigrant  prei^ 
que  nominal  vemenr  qu'il  prét«:nd  r^g^larifei  la  conduite 
antérieure  &  aôuclle. 

i>  Nous  n'avous  plus  de  journal  qui  dife  toute  la  vé^ 


(  Î4t  )      • 

SI  rite.  "Nous  nVfi  avons  plus  qui  f«ît  mime  suffi  libre 
»  que  le  Morntng<];Woniclc  àt  Londres. .  * .  Peut-on  me 
»  ri'procher  mon  Blence ,  peut-on  prefque  m*en  faire 
n  crime  ,  fi  ,  au  lieu  die  mon  opinion ,  il  faut  anifi  que 
»  e  me  réduite  à  des  âa|ornerics  ?  »  (  n^  i  p.  5  & 
«•.  1.  p:  9^) 

Camille  1  c'cft  ^  bout  touchant  que  le  premier  de 
ces  reproches  s^adreiïe  au  journal  des  réVolutions  de  Pa» 
sis  9  en  poiTeflion  coi\Aante  de  dire  librement  la  vérité. 
Mais  fi  depuis  un  temps  nous  ne  l'avons  pas  dite  toute 
entière  ,  doit-on ,  peut-on  nous  en  foise  en  ertme  r  N*a* 
irons-nous  pas  gémi  éner[(iquement ,  n'aTons-noes  pas  pouffé 
éts  cris  perçans  d'amertume  &  de  déCefpoir  k  ia  mort  de 
,  Marat»  époque  marquante  de  toutes  les  atteintes  por-  * 
tées  à  la  fois  à  la  libre  manifeftation  de  lai  peniée  } 
N'avons-nous  point  alors  (pige  éit  di  68  a  du  n^  S09  ) 
tracé  avec  des  larmes  de  fang  ,  le  tableau  prophétique 
des  calamités  que  ces  premiers  attentats  feroient  fuivre 
«écejflfairement ,  fie  dont  une  grande  partie  s'eA  déjà  trop 
réalilee  ^  Relis  donc  cet  article  lugubre  où  nous  avons 
contre-balancé  l'alFreufe  comparaifon  de  la  fublimicé  de 
notre  première  devife  :  Likêrtc  et  la  prejji  ou  U  mon  , 
avec  l'alternative  ignoble  de  celle-ci  :  Sittnct  ouis  mon» 
Mous  n'avons  pu  nipporter  la  honte   de  cette  dernière. 

Marat  j  dont  le  nom  vient  £1  fouvent  fous  la  plume  ^avoit 
eu(B  cette  prudence  qui  empêche  de  fe  facrliier  à  !a  vue  des 
Mijufiices  des  méchants.  Il  fe  mettoit  à  couvert  lorfqu*ti  voyoie 
ft*élever  l'orage  ,  &  que  fcul  il  ne  pouvoit  détourner.  O  voi^s 
qui  concourez  tant  aux  honneurs  rendus  à  fa  mémoire  , 
que  diroit-il  s'il  voyoit  vos  démonflrattons  à  fon  fujer» 
&  en  méme-tems  votre  vif  acharnement  contre  le  principe 
facréde  la  liberté  indéfinie  de  la  prcfle  ,  principe  qui  étot 
prefque  exclufif  pour  lui ,  &  que  ce  n'eft  que  pour  avoir  fi 
bien  défendu  qu'il  efl  aujourd'hui  l'immortel  Maratt 

Et  pourtant ,  que  feriez- vous  s'il  vivoit  ?  Ofcz-vous  dire 
que  vous  le  déshonoreriez }  Que  voes  le  déclareriez  rebelle 
à  la  loi?  Car,  à  coup-iûr,  il  ne  fc  foumettroit  point  à 
d'enchaînement  de  fa  penfée  pour  tout  ce  qu'il  croiroit 
devoir  fou  mettre  à  fôn  auftère  cenfure.  Il  braveroit  encore 
tous  les  anathêmes  ,  il  déclareroit  que  c*eft  aux  principes 
feuls  qu'il  ne  veut  pas  être  rebelle  ,  €c  de  nouveau  il  s'en- 
terreroit  vif  pour  échapper  aux  perfécutions. 

De  fon  antre  préfervateur  il  eût  lancé  de  nouvelle» 
foudres  »  &  fon  génie  inventif  eût  trouvé  le  moyen  de» 
mettre  en  défaut  l'habileté  des  limiers  qui  auroient  eu  1% 
ni/Iion  de  lui  couper  les  vo  es  de  circulation  de  fes  écrits. 

Concluons  ,  Camin*?.  Ce  n'ert  point  ici  le  cas  d*appro« 
fondir  6c  de  balancer  les  avant<iKcs  fie  les  inconvénien  des 


(  349  > 

rentière  liberté  de  la  prefle.  Tout  a  été  dit  &'  redit  for 
cette  matière,  &  aucun  de  ceux  qui  l'ont  traitée  n'ont  pu 
s'empêcher  de  recônnoitre  que  les  avantages  Temportoient 
de  beaucoup  fur  les  inconvénîens.  Robefpîerre  pour  fa  part 
efi  a  poufle  la  preuve  aflez  loin.  N'y  eût-îl  que  le  fait  da 
point  de  liberté  politique  oii  nous  ne  fommes  fl  vite 
parvenus  qu'avec  la  liberté  indéfinie  d'écrire  ,  c'eft  un  ar-. 
gument  inconteftable  en  fa  faveur.  Et  c'eft  cette  liberté  d'é- 
crire qui  a  conduit  oh  ils  font  ceux  qui  voudroient  la  limiterj 
Quelles  feroient  donc  leurs  vues  i  car  on  n'a  pas  prouvi 
encore  que  ce  qui  a  fervi  à  fonder  nos  droits  ne  loit  pas 
auffi  ce  qui  peut  fervir  à  les  conferver. 

Nous  nous  défendrons  fur- t^ut  de  tomber  d^nsle  dé*. 
couragement.  Nous  ne  répéterons  pas ,   d'après  le  brave 

P.  Duchefne,  n*.  324  :  Ah!  qucê  b dt  mener jut  de  dîrt 

là  ver  té  à  ceux  qui  ne  veulent  pas  r  entendre  >  Aum  les  four- 
naux  de  ce  fans-culotte  femblent  annoncer  qu'il  ne  travaille 
plus  que  d'une  rr.ain  tremblante,  &  qu'il  fe  laffc  de  montrer 
au  doigt  les  frippons  &  les  traîtres.  Pour  nous. exprimer 
dansfon  genre,  nous  ne  mettrons  pas  lef  doigt  ent  e  le 
marteau  Hl  l'enclume  ;  que  Fabre  Déelantine ,  Camille 
Defmoutins  &  autres  répondent  catbegoriquenient  aux 
réponfes  gaies  du  P.  Diichcfne.  Nous  ne  tomberons  point 
dans  les  pcrfonnalîtés  ;  c'eft  une  fauffe  mefure  qui  a  mis 
foiivent  ia  chofe  publique  en  danger  ,  en  faifant  perdre  de 
Vue  l'intérêt  général.  Mais  nous  demanderons  au  P.  Du- 
chtfiie  pourquoi  il  fe  borne  à  dénoncer  les  écrivains  qui 
ridiculifent  les  patriotes  ,  &  ne  fe  mec  point  en  colère 
contre  ceux  qui  violent  la  déclaration  des  droits  de 
l'homme  ,  en  entravant]  la  liberté  des  cultes  &  des  opi- 
nions ?  Pourquoi  il  ne  fait  point  grâce  aux  plumes  indlf- 
crertes  ou  inconfégu entes  en  f^iveur  de  leurs  efforts  pour 
rappelter  au  principe  facré  de  notre  chère  liberté  de  U 
prjflc?  Pourquoi  lui-même  femblc  t-il  éluder  ce  principe 
fauveur  de  la  république  ,  &  n'ofe-t-il  pas  en  tirer  tout  le 
parti  poffible  dans  fes  feuilles  b patriotiques  ? 

Mais  revenons  encore  à  Camille ,  &  apprenons-lui  oa 
qu'il  paroit  ne  pas  favoir  ,  ou  ne  vouloir  pas  dire  ;  c*eft  par, 
cette  libertépreiqu'indéfinie  de  la  preffe  qui  règne  à  Lon- 
4ies  depuis  quelque  tems ,  8c  que  le  vieux  Cordelier  re-; 
marque  avecjune  forte  de  complaifance  dam  fon  journal  v 
fans  doute  pour  ftimuler  les  écrivains  françois  &  lui  même 
tout  le  premierr  eft  une  fourmille  de  toutes  les  rnfes  grof- 
fières  employées  par  Pitt  pour  jetter  de  U  défaveur  fur 
notre  révolution  &  en  dégoftter  les  plus  chauds  partifans  ; 
j^iloux  en  même  tems  des  principes,  Li  maire  du  fiUls  du 
raij  George  voud t'oit  pour  beaucoup  cju'on  pût  fe  dire  en 
France:  eh  bien  1  voilà  donc  les  Anjoi»  que  nous  nous 


ftiftoiYs  g'oîrc  H  y  a  deux  ans  de  laîfTer  bîen  loîn  dcrnèré 
nous,  les  voilà  donc  qui  reprennent 'leur  i'upénoritc  ,  les 
voilà  donc  redevenus  des  écrivain»  nardis  ,  en  comparaifoii 
des  Journaliftes  François;  ceux-ci  n'ofent  plus  rien  dire  de 
forr.  La  vérité  que  la  révolution  avoit  tirée  de  fon  puit», 
vient  de  fe  réfugier  à  Londres. 

De  tous  les  pièges  que  nous  atendu  Pitt,  celui-ci  fe- 
Toit,  fi  non  plus  adroit ,  le  plus  perfide  y  d«  moins  le  plus 
funefle  danf  fes  fuites.  Car,  •n  ne  peut  pas  avoir  oublié, 
on  ne  fauroit  fe  diffimuler  que  la  révolution ,  la  liberté  & 
la  république  ne  foicnt  trois  grands  effets  dûs  principa- 
lement à  la  franchife  abfolue  de  la  pcnfée ,  &  à  la  liberté 
indéfinie  de  la  preffe.  On  ne  fauroit  trop  le  redire  ,&  c  eft 
bien  mériter  de  la  patrie  que  de  le  répéter,  dût- on  s'ex- 
fofer  aux  dcnonciaticMs  de  quelque  chaud  patriote  égaré 
ou  peu  inftruit  :  on  tue  plus  d'arlftocrates ,  plus  de  fana- 
tiques, plus  de  royaljftes,  plus  de  fédéraliftes,  plus  d'in- 
triguans^  plus  de  confpirateifrs ,  plus  de  gens  furpi:âs  & 
modérés  avec  la  liberté  de  la  preffe  qu'avec  le  canon  & 
la  gnillcttine.  On  convient  généralement  que  la  liberté  de 
la  preffe  a  préparé  la  chute  du  trône  :  elle  a  pim  fait; 
la  liberté  indifinie  de  la  preffe,. à  tué  les  tyrans  &  dé- 
trui;s  toutes  les  tyrannies  ;  fins  la  liberté  de  la  preffe , 
les  braves  fans-culottes  nVuroicnt  pas  reconquis  leurs  droits  ; 
la  chnte  du  fanatiirac  eft  dû  à  la  liberté  de  la  preffe. 

Il  y  a  plus  ,  c'efl  que  fi  pendant  longues  anr,ées  avant  la 
révolution  ,  il  ne  s'étoit  point  trouvé  des  plumes  Se  des 
preffes  aff^z  courageufes ,  affez  républicaines  pour  dire  la 
vérité  en  face  des  parlemcns  ,  des  minières ,  des  pré- 
lats ,  des  catins  de  cour  ,  des  mignons  du  prince  ,  à  la 
face  du  defpotcj  Tui  -  même  ,  Jamais  nous  ne  ferions  par- 
venus à  nous  conftitucr  une  garantie  nationale  des  droits 
de  Thomnce  &  du  citoyen.  Al^rs  il  étoit  dangereux  ,  mais 
il  étoit  beau  de  braver  \ci  ccnfcurs  royaux  ^  àa  poYice  ^ 
les  cachots  de  la  Bàiliile  Si  les  Galbanums  de  Bicêtrc  ,  en 
difant  la  vérité,  toute  la  vérité,  rien  que  la  vérité.  Et 
qu'ils  feraient  vils  ceux  qui  après  avoir  montré  ce  dévouer 
ment  dans  ce  tems-Ià ,  viendroient  aujourd'hui  chanter  la 
palinodie  ,  renier  ou  calomnier  la  liberté  de  la  preffe  ,  6c 
Lattre  le  feiu  de  la  nourrice  de  tous  les  patriotes  fe  enfans 
de  la  république. 

Vraiment  le  mîniflère,  la  ra^giffrature ,  le  clergé  favoient 
bien  ce  qu'ils  fairoient,en  ne  permettant  de  dire  Si  d'impri- 
mer que  ce  quM  leur  p'aifoit.  Ils  détournoient  les  yeux  de 
la  penfée  de  deffus  ei^  pour  commettre  impunément  tous  les 
excès  ,  fans  craindreje  peuple  qui  étoit  aveugle  ,  ni  la  claffe 
clairvoyante  [qui  ne  pouvoit  [^a  1er.  Et  voua  pourquoi  le 


i  351  ) 

^ne  des  defpotes  te  des  charUuns  a  duré  des  ftècles .  YmM 
pourquoi  les  grands  jours  de  la  libertéont  luifi  tard  fuir 
notre  horiibn  politique. 

Ce  n'eft  donc  pas  a  tort  que  Collot  d'Herbois  reproche 
à  Camille  de  foutUer  dans  les  décombres  du  paffé  pour  y 
chercher  des  couleurs  propres  à  pein4re  le  tableau  du  tsrtis 
préfent.  Pourquoi  en  effet  ne  pas  dire  avec  une  franchife 
républicaine  :  oui,  ceux-là  font  tout  -au  moii\s  fuTpeâs  qui 
compromettent ,  difons  le  mot ,  qui  aviliflent  la  Convention 
nationale  au  p«int  delà  croire  capable  de  démentir  foa 
p  «pre  ouvrage,  &  d'abjurer  les  principes  dont  elie-mcme 
a  pofé  les  fondemens. 

Certes  l  c'eft  avoir  une  idée  bien  merqiine  de  nos  légîf- 
lateurs,  c'cft  prendre  d'eux  une!  nvelure  bien  fauffe  ,  c'eft 
leùnjurier  faits  doute  dans  ce  qu'ils  ont  le  plus  à  cœur,  que 
de  le»  foupçonner  vouloir  porter  atteinte  a  la  liberté  indé- 
finie de  la  ptefTe  ,  6c  redouter  l'exercice  fans  bornes  de  la 
penfée.Ce  feroit  les  afTimiler  aux  defpotes  qu'ils  combattent. 
Qa  mande  de  Vienne  que  les  condamnations  arbitiairei 
ont  lieu  journellement  dans  toute  l'Allemagne  contre  tonte 
psrfonne  qui  profère  le  moindre  mot  en  faveur  de  la  nation 
françoife.  On  conçoit  de  telles  'mefures   d;  la  part  d'un  . 
defpote  qui  a  peur  de  fon  ombre.  Mais  ce  feroit  un  blaf« 
phéme  ,  fans  contredit  ,  que  de  confondre  un  tel  régime 
inquifitorial  &  defpotiqut  avec  le  fyftéme  révolutionnaire 
mis  sa  l'ordre  du  jour.  Les  repréf;:ntans  d'un  peuple  libre  , 
&  qui  s'éclaire  de  plus  en  plus  ,  fa  vent  trop  bien  qull 
ne  doit  y  avoir  rien  de   commun  entre  le  gouvernemten 
de  Vienne  ou    de  Turin    &  cekii  des  comités  de  falut 
public  &  de  fureté  générale.  Ils  fuvent ,  que  il  l'on  con- 
tient    les  fédéraliâes  Hl  les  malveillans  par  la    terreur  , 
on  n*orgaAife   une    république  nafffante  qu'en  inftruifani 
les  citoyens  de  tout  ce    qui  les  touche  ;    en    un   mot , 
que  les  repréfentans  d'une    nation    généreufe  ne  doiv^ent 
point  reffcmb'er  aux  fénateurs  de  Venife.  Ils  favent  que 
le  peuple  ne  déploiera  jamais  la  plénitude  de  fes  forces, 
tant  qu'on  ne  lui   diltribuera  que  des  demi-lum'>ères.  Ils 
favent  qu'il  eft  de  Tintérét  &  de  l'honneur  de  la  conven* 
tion  de  fe  foutenir  à  la  hauteur  e\i  elle  eft  placée  bien  au- 
dciTus  de  l'aflemblée  conftiiuante  &  du  corps  légiflatif.  Ils  fe 
rappelleront  que  tandis  que  celui-ci  délibéroit  gravement  fur 
le  droit  de  le  faire  ouvri-^  les  deux  battans  de  la  porte 
du  cabinet  du  defpote  ;  le  peuple  ,  nourri  de  la  levure 
de  plufieurs  écrits    sériodiques  qui    lui   rappe  loient  fans 
celTe  fes  droits  &  fa  puiflance»  fe>préfenta  le  30  juin  au 
château  des  Tuileries ,  non  pis  pour  fupplier  humblement 
fpn  roi  de  lui  accorder  les  grandes  entrées  ;  mais  précédé 
ë'un  «anon  qu'il  monta  fui  fc»  épaules  &  plaça  fur  fon 


<3S*) 

dKit  dans  la  falle  des  gardes  /du  tyran  .^  îl  apprît  IJa 
.  cour  combien  elle  efi  foible  contre  la  mafie  des  citoyens. 
Eoûn  »  la  convention  n'eft  pas  à  s'appercevoix  qu'il  exifle 
contre  cite  principalement  une  conjuration  impie  de  toutes 
Ie&  puiflanccs  de  i*£uropç\  qui  fans  ceffe  rodent  autour 
cfelle»  épient  toutes  fea  déçurches ,  épluchent  toutes  (t% 
«lélibérations  &  tentent  tous  les  moyens  de  la  faire  toA* 
^r  dans  des  bévues ,  dans  des  non  Jcns ,  dans  des  con* 
(radiions  »  avec  elle-même  &  avec  les  principes.  < A  cha- 
cune de  fes  opérations  ^  elle  rencontre  des  refifiances  ou 
des  vices  dans  l'exécution.  La  convention  ordonne  un 
emprunt  forcé  fur  les  riches ,  par  conféquent  fur  les  arif- 
tocrates.  Qu*ont  fait  ceux-ci  i  Ils  font  venus  à  bout  dans 
iplufieurs  endroits  de  faire  taxer  de  bons  patriotes  peu 
liortunés.  La  levée  de  ces  taxes  illégales  n'eA  point  par- 
venue au  tréfor  national.  C'efl  Cambon  qui  nous  l'ap- 
prend; enforte  que  perfonne  n'a  été  content  de  cette 
atefurc  défigurée  ;  les  uns  ont  murmuré  &  les  autres 
€nt  applaudi  tout  bas  à  ce  nouveau  germe  de  diflention 
civile.  A  peine  a-t-elle  décrétée  une  armée  révolutionnaire 
de  6000  hommes  pour  Paris  ^  qu'au(&tôi|des  brigands  en 
prennent  le  nom  ât  le  coftume ,  &  vont  dans  les  dépai« 
temens  rançonnant ,  pillant  »  égorgeant ,  violant  &  corn* 
promettant  ainfi  d'une  manière  norrible  les  fages  in- 
tentions du  légiflateur  ,  pour  le  faire  maudir  ou  mé- 
prifer  ,  &  enlever  le  feul  point  de  ralliement  des 
patriotes  ;  par  ce  moyen ,  nos  ennemis  fe  flattent  d'a- 
Toîr  diflféminé  la  Vendée  fur  toute  l'étendue  de  la  ré- 
publique ,  peut-être  »  efpèrent-ils  une  dlfette  prochaine 
de  fubfifiances  gafpillées  par  ces  fauffes  armées  révolu* 
fionnaires. 

Heoreufenent  que  la  convention  ,  par  fa  prudence  , 
déjoue  ces  complots  prefqu'au  moment  qu'ils  font  mis 
en  œuvre.  Llle  continuera  de  faire  preuve  de  la  même 
iâgefle  &  de  la  même  énergie  ;  elle  fe  laiffera  aifément 
aborder  de  quiconque  aura  de  grandes  vérités  à  lui  faire 
entendre.  A  chaque  heure ,  foit  dans  les  comités  »  foît 
dans  les  féances  publiques  ;  le  peuple  en  mafle  ou  par 
Forgane  de  quelqu'orateur  avoué  de  lui  ,  pourra  dire 
en  pleine  convention  :  Mandataires  »  vous  avez  fait  dans 
telles  circonflances  ce  que  vous  ne  deviez  pas  faire.  Sa* 
chez  que  le  peuple  vous  fuit  i  la  pifte.  Jadis  on  difoit 
aux  dévots  :  prenez  garde  à  la  moindre  penfée , .  à  ta 
moindre  aétion  qui  vous  échappe ,  dieu  vous  voit  :  lé- 
giilateurs  »  ne  bronchez  pas  !  le  peuple  vous  fuit.  D\il- 
leuis  ,  maintenant  que  vous  vous  êtes  épurés  ,  votre  con- 
duite doit  être  auUi  claire  que  le  vin  dégagé  de  fa  lie. 
St  donc  vous  vous  acquittiez  mal  de  la  manœuvre  dv 

Viificauy 


.        e  353  ) 
ttliïetv  ,  ce  feroît  à  Voas  fculs  que  le  peuple  ^en  pren« 
droit ,  vou*  répondriez  ftîr  votre  t^te. 

CamJtc  a  donc  mauvaife  grâce  d'appuyer  far  le  peu 
ûe  liberté  dont  jourflert  la  penféc  &  la-  preffe  en  France  ^ 
«fl  comparaifon  de  l'Angleterre.  La  convention  en  mafle 
n*y  a  jamais  porté  atteinte;  au  contraire,  die  en  a 
réprimé  les  délits  ;  &  les  lettres  de  Philippcaux  prouvent 
^u'on  peut  tout  împiimery  excepté  pourtant  ce  qui 
tendroît  au  rétabliffement  de  la  royauté,  &  ce  qui  con- 
trarieroît  l'unité  &  Tindivifibilité  de  la  république. 

On  s'eft  permis  dans  quelques  départemens  des  taxes 
arbitraires  &  des  aâes  de  pouvoir  abfolues  fous  le  pré- 
texte d'arrcftations  d'hoitiiBcs  fufpeâs  ,  on  a  reclus  quel* 
Sues  patriotes  non-équivoques  ;  mais  la  convention  ne' 
oit  pas  fans  doute  être  inculpée  dans  la  perfohne  de 
fes  agens.  N*a-t-elle  pas    pris  la  fage  précaution  d*obli- 

5er  les  comtés  de  furveillance  à  rendre  compte  à  celui 
e  fureté  générale  de  toutes  les  mêfures  de  police  qu'ils 
prennent.  Mais  la  tactique  des  puîflances  étrangères  con- 
fiée à  mettre  les  délits  particuliers ,  les  infradionsa  par- 
tielles fur  le  compte  de  la  convention  ,  afin  de  la  dé-' 
goûter  &  la  décourager ,  de  lui  fufciter  des  ennemis ,  de 
niultiplîller  autour  d'elle  les  mécontens ,  &  f^e  ainiî  dé- 
chirer k  fem  de  la  patrie  par  les  mains  de  fes  propres 
enfans.  D'ailleurs ,  ce:>  méprifes  donnent  lieu  aux  dénon- 
ciateurs à  gages  de  s*adreiier  aux  meilleurs  républicains  , 
&  de  les  mettre  aux  prifes  les  uns  «ontre  les  autres  » 
afin  de  morceler  la  convention  ,  de  la  divifer,  &  la 
réduire  à  rien. 

Ce  qui  fe  paffe  parmi  los  repréfentan»  fe  répètent 
exaâ^Bment  parmi  les  admintftratenrs ,  dans  les  confeilt 
généraux  de  communes ,  dams  les  feâions  ,  dans  les  fo*. 
ciétés  populaires.  On  ne  cherche  qtt*à  brouiller  enfem- 
Me  les  frères  d'nne  même  fiimille,  à  dire  rivallfer  les 
autorités  conftituées  ,  à  intervertir  l'ordre  hiérarchique. 
Qu'on  feroit  content ,  fi  on  parvenoit  à  mettre  ^la  con- 
vention fous  la  tutelle  pour  ainfi  dire  d'un  ponvoK  émané 
d'elle. 

Ceft  un  miracle  que  la  convention  ais  pu  fe  foutenir 
auffi  bien  qu'elle  l*a  fait  jufqu'à  préfent  au  milieu  de 
toutes  ces  malveillances.  Qu'on  ne  perde  point  de  vue 

3ue  tous  les  cabinets  de  l'Europe  lui  portent   envie ,  & 
onneroient  la  moitié  de  la  fortune  publique  pour  la  voir, 
anéantie  ou  dégradée^ 

Repréfentans  du  peuple  ,  vous  n'ignorez  pas  tous  ^s 
précioices  entre  lefquels  vous  marchez.  Vous  ayç»  pris  du 
caraaère,  confervez'^Ie  ;  &  quand  vous  vous  ecartcx  de» 

Principes  pùwr  adopter  des  moi'ureç  de  ftt/^té  g'*nérale  , 
chez  qu'il  y  va  de  votre  falut  en  roêmc;^mp5  qirede  celui 
N*.  lia,  Tomi  17. 


C  354   r      . 
fie  la  république.  On  vous   pardonnfra   vos  élans  ,  faut' 
qu'ils  aboutiront  à  la  félicite  6c  à  la  grandeur  de  la  nation 
qui  vouj  a  cjcni  s  en  main   les   cicltinccs.  Mais  point  de 
grâce  l  n'en  elpcrci  pas  en  cas  de  non  (LQ^bs  &  de  per- 
ti  tes  intentions. 

U  en  cU  des  mefures  révolutionnaires ,  tomme  de  la, 
guerre  déclarée  prefqua  toute  l'Europe;  la  France belU- 
i;crante  ne  doit ,  ne  peut  plus  reculer  ;  le  gouvernement 
lévolutionnaire  auffi  ne  peut ,  ne  doit  renoncer  aux  grandes 
.  mefures  de  fureté  générale  qu'il  a  prifes  ,  que  quand  ît 
n*aura  plus  d'ennemis  à  craindre.  Il  faut,  non-feulen.enc 
en  xmpofer  à  ceux-ci ,  mais  encore  infpirer  la  confiance 
à  beaucoup  de  bons  citoyens  qui-,  voyant  la  réuiTite  de 
tous  ces  grands  coups  portés  avec  hardieiTe,  finiront  par 
i'd  dire:  il  ny  a  plus  à  en  douter  ,  nous  voilà  républicains  l 
C'en  eA  fait.  Ce  n'efl  plus  un  nouveau  mode  qu*on  eiTaycf; 
il  n'y  a  plus  à  revenir  fnr  nos  pas.  La  révolution  marche 
comine  un  géant  à  (bn  terme  6c  à  fon  but.  £h  bien  l 
tant  mieux  I  nous  ferons  libres  ;  il  nous  en  a  coûté ,  mais 
enfin  nous  l'avous  obtenu  cette  république  à  laquelle  nous 
letons  délormais  attachés  en  raifoa  des  facrifices  que  nous 
lui  avons  faits. 

Lijie  des  contn  révolutionnaires  foudroyés  h  »j  frimairt  à  la 
Commune  jiffranchic,  (  ci-  devant  Lyom  \ 

P.  A.  Barpu  ,  di;  du  Soleil.  François  Tabard.  P.  F, 
Dubreu/l  de  Sainte,» Croix  ,  ex-noble.  Benoît  Puy.  Nicolas 
Dufnrgey.  M.  An  t. -B. -CI.  Moiizot.  Pierre  Megy.  JofepK. 
Dufrain'e.  Jacques  -  Jofeph  Poqu.:t.  Jean -Marie  Gaudin. 
Pierre  CoUot.  Camille  Ciericot ,  ex-noble.  Pierre- Alexis 
JSonnet.  J.-H.  Lambert^  ex-noble.  Pierre  Cléricot,  ex- noble. 
Jean  Cléricot ,  ex-noble.  L^P.-Magl.  Laurencet.  J^ançois 
Viollet.  Pierre. Thiery.  Jean  Baj>tilteGaugé.  Claude  Bruizec, 
dit  ëe  Maoevieux.  Louis  Lagiive  Jean  Artaud.  Antoine 
Chaix.  George  Manéchai.  Barthélémy  Paflot.  Jean- Claude 
Albert.  Jofeph  Vernon.  Pierre  Ficurdelix.  Mathieu  Cachet  , 

i>:étTe.  J^aa-Ueary  David.'  Angt:lique»£  ifab.  Duvernay^ 
3oi^iinique  Vouty.  Jean-Baptiitc  rificat.  Pierre  Gubian. 
Claude  Danguin.  François  Bret.  François  Michalet.  Léo- 
nard Roux.  Jofeph  Jonty.  Jean-Louis-M.  Revilly.  Louis 
Jome  «  en  Vaife.  Claude-Antoine  ChevaflTu  ,  à  la  Cioix-r 
Roufle.  Jean-François  Vincent  «  à  la  Guillotière, 

Du  26  frimsire.  Cï^uie  Duboft.  Philibert-Claude  Nefple: 
Lconore  Audoir.  Antoine-Alexandre  Ray.  Fleury  ^layoL 
J-J.-Mathieu  MoLze.  Benoît  Cartercn.  Jacques  Tamiiet. 
Jacqu%^  Guirandet»  Pierre  Plafibn.  Jean-Baptifte  Durozat. 
François-Claude  Bouilloud  Chanûen.  André  Thomaffiin. 
Alexandre  ^mainville.  Jacques  Blanc.  Jcan-Baptifte 
.CiU^iftli  g[aiiç<rA  ^çntyfiu  Jean  Mmoue.  Michel  Duosw 


THE  f:::v/  YORK 
PUBLIC  LIBRARY 


ABTOK,  LENOX  ANO 


^   I 


Xm)       ... 

facqnés  Puy.  Jein- Pierre  Comby.  Fcrdînanë  Vatîîef 
Jacques  Mîchaud.  Etienne  BcfTenay.  SimoTi  Chabont.' 
Jean  François  Chol.  Jean-Bapnf^e  Piatct.  Claude  Lemoine. 
Gabrlel-CUude  Servant.  Léonard  Rivière.      ' 

La  commiiTion  révolutionnaire  de  Commune  AfF'an- 
chie,  cenûdérant ,  qu'il  eft  înftant  de  purger  la  république 
de  ces  monftres  fciVielles  <|ui  déshonorent  leur  (txt^  & 
fe  fervcat  de  l'afcendant  que  la  nature  leur  a  donné  fur 
les  hommes  fo>bies  pour  les  égarer,  &  let  conduire  à 
dts  forfaits  en  leur  donnant  l'exempie; 

A  condamné  à  mort,  le  2,3  frimaire,  la  nommée  Maris 
LoKèré,  femme  de  Sébaftien  Cochet ,  convainçne  1°.  d'a- 
voir dit  hautement  qu'elle  couperoit  la  tête  à  un  àz$ 
repréfentans  du  peuple,  envoyé  près  l'armée  des  Alp"s, 
&  qa*el!c  la  porteront  au  bout  d'une  pique  ;  a°.  d'avoir 
attifé  le  feu  de  la  guerre  civile ,  &  donné  l'exemple  ds 
la  rébellion  en  poVtant  les  armes  contre  fa  patrie ,  e:i* 
fe  traveiliflant  en  homme  pour  mieux  exécuter  (es  delFcins. 
£lle  a  été  guillotinée  le  meais  jour,  à  deux  heures  de 
raprès-midi. 

Guillotiné  du  2^  frtmatn  â  Commune  Affranchie* 

Jofeph-Marie  Vachon.  Claude  Bernard.  Théophile  Sor- 
lon.  François  Novet.  Etienne  Gigaut.  Dorminique  Bour- 
d^lin  p  homme  de  loi.  Gafpard  Monsin ,  «fScier  munici- 
pd  provifoire.  Jofcph  Ainard  ,  préudent  de  fe«!i^ion.  CI. 
André  Faucheux,  Antoine  Donnât.  Jofeph  Durus-Beaupré , 
€iîmm'{îiure  de  police.  Thomas  MerU-Caftillon  ,  prêtre 
rtfra^laire.    Pierre- Antoine  Lebruma  ,  U, 

Ou  26  idem.  DuiVcchoux.  François  Roux  ,  prêtre. 
Bairhafard  Vigne.  Paul  Avinat  ,  prêtie/  S- mon  Coton. 
Alexis  P«*ln  ,  père,  de  fa  Croix-Rouffe.  Pierre  François 
Graflbt.  André  Palut.  Antoine  Monieur. 

Ptlft  de  Toulon. 
L'inSme  Tou!on  n'eft  pins.  Les  mefures  du  comité  de 
falut  public  &L  fur-tout  la  valeur  indicible  des  armées  de 
la  république  ont^* précipité  dans  la  mer  l'ennemi  per- 
fide ,  atroce  êc  audacieux  ,  qui  fouilloit  le  foi  facré  de 
la  liberté.  La  ville  impie  oii  les  defpotes  coalifés  avoient 
placé  leur  centre  de  réunion  Si  le  foyer  de  leur  rage 
itnpuiflante  contre  un  peuple  qui  feul  fait  tête  â  toute 
l'Europe  j  cette  cité  d'opprobre  qui  laifTa  couUr  le  fang 
de  deux  repréfentans  fous  le  poignard  d'une  nation  lâche 
&  fans  pudeur  ,  va  difparoitre  de  deffus  la  furface  de 
la  France.  L'anglais  qui  s'étoit  emparé  de  cette  place  pac 
Iq  trahi fon  ,  vteni  d^tre  obligé  de  l'évacuer  avec  préci-' 
pi^tion  &  grande  perte  d'hommes  &  d'inftrumens  de' 
fiége.  Quelq-viess  leures  ont  fufS  pour  chaiTcr  ces  hordes 
mercenaires.  Fidèles  à  *  leur  caraftère,  elles  ont  mis  le 
fcj    par  tout  où    elles  ont  pu  ^    n'ayant   pas  fçu    tenir 


<  Jî<  ) 

fontre  nmpétuofité  firançaife  porti  à  foif  comble  par  Te 
reflbrt  tout  puiffant  de  la  liDerté  qu'on  outtage*  Nos 
volontaires  fe  foot  emparés  de  tous  les  forts ,  de  coûtes 
les  redoutes,  en  chantant  la  carmagnole.  Habitué  â  vaincre^ 
ces  héros  n'ont  pas  ia  morgue  de  «eux  de  l'antiquité ,  & 
ce  erand  événement  qui  doit  tant  inHuer  \\ir  les  defiinée» 
de  :  £urope  ,  ne  fut  pour  au)Jl  dire  ,  qu'un  jeu.  Ils  don» 
lièrent  TafTiiut  général  c«mme  en  impromptu  &  'avec  une 
vivacité  à  laquelle  rien  n'eft  capable  de  réfifler.  U  fallut 
céder.  Le  léopard  britannique  iacha  fa  proie  chargé  de 
cicatrices  dont  il  fe  fouviendra  long-tems.  Le  contre-coup 
de  cette  journée  qui  fera  époque ,  doit  néceflairement  le 
reflentir  dans  la  Vendée.  La  reprife  de  Toulon  préfage 
aufli  celle  de  Valenciennes  ;  la  victoire  &  la  liberté  «nt 
fait  le  paâe  de  ne  plus  fe  léparer.  Nous  reviendrons  fur 
cett^  grande  catafphrophe  ^  en  attendant  voici  les  pièces 
•flicielles. 

Les  npréfentsns  du  ftupk  près  l'armée  dirigée  contre  Toulon  , 

â  leurs  ççiiègues  compofani  U  éomté  de/alut  puhlb. 
Au  quartier-général  d*Oullioude ,  le  iS  frimaire.' 

>»  Nous  vous  avions  annoncé ,  citoyens  collègues,  qua 
le  réfultit  de  l'afaire  du  lo ,  n'étoit  que  l'avant-courcur 
iie  plus  grands  fuccès;  l'événement  vient  de  jufti fier  notre  pré- 
diâi^n.  En  conformité  de  votre  arréé,  routes  les  me fii tes 
avoient  été  prifes  pour  que  les  Krigands  qni  s'éroicnt  lâche- 
chement  emparé  rie  Tintàme  Toulon  ,  en  futïent  bientôt 
ckass^s  avec  jgnomin-e.   n 

K  Neas  n'avons  pns  perdu  un  feul  inftant  ;  avant  même 
que  les  forces  a  tendus  fuffcnt  réunies,  noiis  avons  com- 
mencé notre  attiique  ;  elle  a  été  prineipaletaent  dirigée  fur 
la  rcdou»'e  anglaise,  dominant  les  forts  de  TEguîUette  & 
de  Baliîgnier,  défendus  par  plus  de  3,000  hommes,  ao 
pièces  de  canon  &  plufieurs  mortiers;  les  ennemis  avoient 
épuifé  les  reirources  de  fart  pour  la  rendre  imprenable , 
&  nous  vous  a. lurons  qu'il  eft  peu  de  fort  qui  préfcntc 
une  défenfe  an  Aï  impofantc,  aufli  inexpugnable,  que  cette 
redoute  ;  ccpen  jant ,  elle  n'a  pu  tenir  à  l'ardenr  &  au  cou- 
tage  des  biaves  détcnl'eurs  de  la  patrie.  Les  forces  de  cette 
divifion  ,  fous  ,les  ordres  du  général  Laborde ,  &  où  le 
Cénérnl  Dugoucib  fut  honorablement  difiingué,  ont  attaqué 
fa  redoute  à  5  heures  du  matin,  &  à  6,  le  pavillon  de 
la  république  y  flottoit  :  fi  ce  premier  luccès  coûte  à  la 
patrie  environ  300  hommes  tués  &  500  blefiés ,  l'ennemi 
y  a  perdu  toute  la  garnifon  ,  dont  5C0  hommes  font 
f>nfonnisrs,  parmi  1  et  quels  on  compte  8  officiers  &  un 
prince    Napolitain.    »» 

«  La  TT.Alvci  Lrce  n'avolt  rien  négligé  pour  faire  man- 
quer cette  iuipuuantj  expédition;  mais  dimibais  da^is  les 


•  (357) 
iiifFiérentes  colonnes  »  nous  xyotts  rallié  ceux  qu'on  zvott 
eifrayés  un  inftant  ;  i  notre^voix  ,  au  nom  de  la  liberté  ^ 
au  nom  de  ia  rép.sbU^ue ,  tous  ont  volé  h  la  viâoire  » 
&  la  redoute  angiaii'e ,  les  f^rts  de  rEguillette  &  de  la 
Baiugnier  ont  été  emportés  de  vive  force.   » 

i<  La  prife  de  cette  redoute  ,  dans  laquelle  les  ennemjs 
tnettoieiït  tout  leiir  elpoîr,  &  qui  éccit  pour  ainfi  d'rre  It 
boulevard  de  toutes  les  puiflances  coalifées,  les  a  décon- 
certes. Effrayés  de  ce  fuccès  t  ils  ont  abandonnés  dans.  la 
nuit,  les  forts  de  Malbofquet  &  du  PonnaÛ  ^  ils  ont  fait 
fauter  ce  deraier  de  défe'poir;  ils  ont  évacué  auiE  les 
redoutes  r«uge  8^  blanche,  la  redoute  &  le  fort  Pharon^ 
iis  ont. pris  da  naefures  pour  mettre  leur  flotte  à  Tabri 
de  notre  canon  &  de  nos  boulets  ,  qui  n'ont  ceffc  de 
les  accabler,  yf 

i<  La  flotte  efl  dans  ce  chôment  hors  de  la  rade;  les 
'e-^ncmis  ont  embarqué  beaucoup  de  Toulonnois  ,  &  la  plus 
grande  partie  de  leurs  forces  ;  ils  mnt  pourtant  laide  des 
Troupes  au  Fort-Lamarque  &  dans  la  viUe ,  povr  protéger 
leur  retraite.  » 

4«  Nous  iommes  maîtres  delà  Croix  des  Signaux,  dm  Fort 
rArtimie  6l  du  Cap  Brun  ;  nous  efpéroos.  q«e  dans'la  nuit 
nous  ferons  maîtres  de  la  Marque ,  &  demain  nous  feroMS 
daiis  Toulon ,  occupés  à  venger  la  république.  >» 
.  Plus  de  400  bœufs.,  des  moutons  fie  des  cochons,  fevla 
troupe  que  le  P^pe  ait 'envoyé,  avec  quelques  nsoinest 
des  feutrages ,  des  provifions  de  toutes  efpèces,  des  tentes  9 
tous  les  équipages  que  les  ennemis  avoient  dans  leurs  forts 
&  rcçloutés  ,  fie  100  pièces  de  tanoa  de  gros  calibre,  font 
cns notre  pouvoir.  » 

a  Nous  vous  donnerons  fous  peu  de  jours  l'état  de  ceux 
qui  fe  font  le  plus,  diâlngués ,  &  a  qui  nous  aurons  accordé 
des  récompenfes;  vous  verrez  par  cet  état,  que  noua 
avions  tiré  de  la  divifion  de  Nice  toutes  les  forces  qui 
fe  trouvoient  difponibles,  8c  que  nous  n'avons  rien  négligé 
pour  accélérer  la  prife  de  cette  ville  à  jaihais  exécrable,  n 

«4  Notre  première  lettre  fera  datée  des  raines  de  Toulon. 

«  f^ous  ne  vous  avons  pas  écrit  plutôt,  par  la  raifon, 
qu*étant  à  cheval  depuis  plufteurt  jours  8c  plufieurs  nuits  ; 
tous  nos  momens  ont  été  tellement  employés ,  que  n#iâ 
n'avons  pu  dîfpofer  d'un  feul  infiant  pour  vous  écrire.  H^ 

P.  S.  Notre  collègue  Barras ,  qui  fe  trouTf  à  la  dtvîCoii 
commandée  par  le  général  Lapoype ,  nous  %  annoncé  U 
»rife  de.  vive  force ,  de  toutes  les  hauteurs  et  la  montagne 
le  Pharon  ,  &  de  l'évacuation  de  la  redoute  II  du  fort 
de  ce  nom ,  &  de  So  prîfonniers,  y  comprit  un  lieutenant- 
cclonel  Anglois.  Il  vous  fera  part  des  fuc^  que  cette 
d  vifion  a  obtenue,  &  qui  font  le  réfultat  £c  Tcxécntion 
du  plan  arrêté  par  le  comité  de  falut  public.  £a  un 
met ,   Tattaque   générale  a  été  fi   bitn  combinée  ^  que 


s 


(358) 

itm  14  heures,  tous  les  poiks  ont  été  attaqués  Sc  eccapéâ 
par  les  deux  divifions  de  l'année  de  la  république. 
.    Salut  &  (raternlté. 

Signée  FrERON,  RiCORD  ,  SALUCETt, 

Robespierre. 

M^s  rcpréfenians  du  peuple  envoyés  par  la  convention  ,  pr^ 
Caraiic  dirigée  contre  Toulon. 
Au  quarttcr-génëral  d'Oulliouîe,  c«  19  frimaire. 

a  La  Tille  infâme  offre  en  ce  moment  le  Ipeâacle  I* 
plus  affreux  ;  les  féroces  ennemis  de  la  liberté  ont  mi* 
«  feu  Tcfcadrc  avant  de  s'cnfiiir.  L'arfcna)  eft  embrâOè» 
la  ville  eft  prefque  déferte  ;  on  n'y  rencontre  que  des 
forçats  qui  onr  brifé  leurs  fers  dans  le  bouicvcrfemeni 
du  royaume  de  Louis  XVIl.  Les  troupes,de  la  république 
occupent  en  ce  moment  tons  les  podts.  Deux  explodons 
qui  ftf  font  manifefléei ,  nous  ont  fait  craindre  quelques 
«mbû:hej.  Nous  différons  de  faire  entrer  Tarmée  jufqu'a- 
pris  h  vifitc  des  magafins  à  poudre.  Nous  ndus  occn- 
perons  dans  le  jour  des  mefurci  à  prendre  pour  venger 
.  la  liberté  &L  les  oravei  répubiicâfns  morts  pour  la  .patrie* 
L'efcadrt  ennemie  nVft  pas  encore  l'ans  inquiétude  ;  les 
▼rnts  la  contrarient  ;  elle  peut  être  forcée  de  rentrer  fous 
la  portée  de  nos  batteries.  La  place  a  été  bomb  -rdée 
depuis  hier  midi  jufqu'à  dix  heures  ;  ce  qui  a  précipitée 
la  tuite  des  ennemis  &  des  habitans  criminels.  Nous  avons 
trouvais  aoo  chevaux  e(\>agnoles,  scellés  &  bridés ,  qui  n'ont 
pu  être  embarqués.  L'embarquement  s'eft  fait  en  défordre  ; 
deux  chaloupes  remplis  de  fuyards  ont  été  coulé:s  à  fond 
par  nos  batteries.  Pogr  peu  que  le  tems  prolonge  la  traverice 
de  l'efcadre  ,  il  eft  impoflîble  qu'elle  n'éprouve  les  p^us 
grands  fléaux ,  tous  les  bâtimens  étant  remplis  de  femmeî , 
l'ennemi  ayant  a  bbrd   ^,000  malades  au  moins  » 

Signé ^  FR^iROw,  Robespierre,  Ricord  ,  Salltceti. 

Séance  du  quartidl  ^  p-imlcre  décide  ^  4*nivos, 

La  convention  a  entendu  au  milieu  4^s  plus  vifs 
applaudiffemens  ,  la  nouvelle  de  la  prifc  de  Toulon  pat 
les  troupes  de  la  république. 

'  La  convention  nationale  ,  après  avoir  entendu  le  rap- 
port de  fon  comité  d*  fnlut  public,   décrète  : 

Art.  L  L'armée  de  la  république  dirigée  contre  Touloa 
a  bien  méritS  ,de  la  patrie. 

IL  II  fera  célébré  dan-ï  tnuîe  la  république  une  fête 
l'ationale  le  prciricr  décadi  qui  fuivra  dans  chaque  com- 
ir.^nz  la  puhîicTition  du  préi'ent  décret  :  la  convention 
nat'onaic  cî'iifbrra  toute  ent  cre  à   certe  ccrémonie- 

ÎW.  Lc>  rçprcfcnrans  du  peuple  ,  près  T.irméî  viclo- 
rivM'.;;?dtf  Toulon  ,  font  char:;ôs  d:  rccccllir  tons  les  traits. 
0"i:<:.aïfme  qui  oui  liraûré  l'a,  piile  de  cftt^  y":Uc  rebelle. 


(  359  ) 

IV.  Ils  décerneront,  au  non  de  la  république  ,  de» 
rècompenics  aux  braves  citoyens  de  l'armie  qui  fc  font  £iit 
îcmarqaer  par  de  grandes  allions. 

V.  Le  ûoni  de  Toulon  eft  fupprîmé ,  cette  commune 
portera  déformais  le  nom  ôupon  de  la  Momagne. 

Les  ma\l'#ns  de  l'intérieur  de  cette  ville  rebelle  feront 
rafées ,  il  n'y  fera  confervéf  que  les  établiffemcnt  nécef- 
faires  au  fcrvice  de  la  guerre,  de  la  marine ,  des  fubrirtanc;:s 
&  approvifionnemens  :  la  nouvelle  de  la  prife  de  Toulon 
fera  portée  aux  armées,  aux  départeoiens,  par  des  couriers 
extraordinaires.  ,, 

Feu  de  Challcr, 

,  Ce  généreux  martir  de  la  libertés  mérîtoit'bîen  la  re- 
cônooiirance  de  ia  patrie.  La  folenni'té  qu'on  lui  a  f^ite 
étoit  digne  de  lui.  Les  derniers  paroles  de  Chalier)  tranf- 
critss  fur  des  bannières,  firent  impc^ffion.  Un  recueillement 
profond,  qui  prouve  les  progrès  de  è'efprit  public  ;  ca- 
raclériia  cttte  tcte  natiruiale.  X.e  bufle  en  cire  de  Châtier 
ajouta  encore  à  l'effet.  Cette  figure  étoit  parlante,  on  eut 
dit  que  ce  patriote  étoit  refTulciié  tout  exprès  poftr  a/liner 
aux  honneuts  qu'oie  rendcic  à  la  cendie.  Les  gi'ccs  & 
les  romains  metroient  plus  d'éclat,  pli:s  de  pompes  dans!eurs 
fpeâacies  3  aiais  nous  doutons  qu'ils  aient  produit  de 
fen fatlon  plus  touchante.  C*6fl  que  nous  nons  fommes 
élevi^s  bien  au-delTus  d'eux,  quant  aux  principes.  La  mo- 
rale publique  nous  donne  une  phyfionomie  plus  prononcée  ,- 
&  fans  doute  nous  prépare  à  un  ordre  de  choiçs  qui  nous 
dîfpenifera  de  regretter  les  beaux  jours  de  l'antiquité. 

Le  général  Ronfin ,  le  fecrétaire  Vincent  ,  Maillard  & 
quelques  autres  ont  été  mis  en  arrefiation ,  en  partie   à 
caufe  de  la  cinquième  lettre  du  député  Philippeaux  ,  ea* 
partie  à  caufe  d'un  placard  contenant  une  lettre  de  Ronfîn  ,- 
lur  les  exécutions  de  Ville- Affranchie.  Mais  k  véritable  fujet 
eil  It  conduite  de  cedernier  loin  de  fon  commandement  dan/' 
la  Vendée.  Nous  imiterons  la  fage  drçonfpeè^ion  de  Dan- 
ton 6c  de  Roberfpierre.  Nous  ne  dirons  pas  avec  Camille 
Defmouiins ,  que  Ronfin  eft  PoUxarde  du  bourreau  ;  nous 
ii*affîrmerons  pas  avec  d'autres  que  le  député  dénonciateur^ 
efi  un  modéré.  Neus  attenterons  les  lamieres  que  le. comité 
de  falut  public  jettera  inceflatnmem  &ir  cette  affaire  impor>  ' 
tante,  &  nous  ne  doutons  pas  que  juilice  fe  fera,  faas 
cfprit  de  parti  »  mais  il  !a  Ùlui  prompte. 

Li  chapeau  fur  tête  des  Cordtlîers: 

Les  Cordellen  oat    député  vers  W  convention  poor  - 
lui  demander  un  prompt  rapport  de  l'affaire  de  Ronfin, 
Vincent  âc  compagnie.  L'orateur  de  la  dépuration  pro- 
nonça ia  baravgue,  U  tête  couverte.  Quelques  légiila^ 


(  3<o  ) 
tears  ont  peafé  que  c'éroit  avilir  ta  reptérentatlon  na^ 
nonale  ,  que  iai  parler  ainfi  ;  d'autres  députés  ont  été 
.  moins  fufceptlbies ,  &  nous  nous  rangerons  du  parti  de 
ces  derniers.  La  convention  eft  élevée  à  une  trop  grande 
hauteur,  pour  s'ap perce vo t fi  les  petites  règles  d'étiquette 
ont  été  bien  obfcrvées  ;  &  d'ailleurs ,  fous  le  règne  de 
Tégalité  ,  pourquoi  renouveller  ces  préientions  meiquines , 
Si  réclamer  ces  ufages  dont  les  cours  des  defpotcs  le  font 
toujours  montrées  jaloufes  ? 

Que  fignifie  cette  tniférable  dlfilnâlon  de  parler  la 
tête  couveirte  ,  quand  on  porte  un  boniiet  rouge  ;  &i 
de  fe  tenir  découvert,  quand  on  n'eft  coëfTé  que  d'un 
chapeau  ?  Nous  rougtâbns  de  voir  qu'on  penfe  encore 
à  ces  petîteffes ,  au  milieu  de  grands  intérêts  qui  nous 
agitent.  Eh  !  qu'importe  que  la  tête  foit  nue  ou  coi^yerte  , 
pourvu  que  les  lèvres  ne  profèrent  que  des  patoles  de 
vérité  &  de  patriotifme  ,  de  jufHce  âc  d'humanité.  Quand 
donc  ferons-iious  tous  au  pas  ?..  • 

La  convention  nationale  ,  après  avoir  entendu  la  leâuro 
de  la  lettre  de  la  fille  du  citoyen  Sauvais ,  repréfencant 
du  peuple  ,  lequel  eft-  dans  les  fers ,  (  &  n*a  point  été 
pendu  à  Toulon  ainfi  que  le  bruit  s'en  étoit  répandu  ) 
décrète  qu'il  lui  fera  payé  provifoircment  par  la  ^réfbre- 
rie  nationale  la  fomme  de  5000  livres. 

Par  un  décret  la  convention  exclut  de  la  repréfentation 
nationale ,  les  étrangers  ;  ainfi  Torateur  du  genre  humaia 
«ira  le  temps  d'organlfer  fa  république  univerfelle. 

L'accufateur  public  du  tribunal  révolutionnaire  eft  chargé 
de  faire  juger  promptement  Diitricht ,  ci-devant  maire  de 
Strasbourg ,  le  fiif  de  Cuûine  ,  Biron  «  &  tous  les  corn- 
p^ic^  de  Dumouriez,  Cuftlnes  &  Hottchard;  les  étran-^ 
gers^  banquiers  &  généraux  prévenus  de  trahîfon  &  de 
cpnnivence  avec  les  ennemis  de  la  république. 

Une  nouvele  lettre  de  Dugommier  ,  général  en  clieC 
dh  l'armée  d'Italie^  annonce  que  la  précipitation  avec 
laquelle  l'évacuation  générale  de  Toulon  a  été  faite  ,  nous 
a;  prefque  fauve  toutes  nos  propriétés.  La  plus  grandn 
p^tie  des  vaiiTeaux  a  été  préfervé  des  flammes  ;  l'arfe- 
afd ,  le  magafin  ,  )a  corderte ,  les  provifions  de  toutes 
cfjpèces  ,  le  tréfor  de  l'ennemi  enfin,  à  l'exception*  de 
quelques  vaifFeaux  enlevés  &  btfilét. 

4  Nlvos.  Des  lettres  des  repréfentant  du  penple  an» 
noncent  à  la  convention  la  difpofifiion  &  la  défaite 
prefque  totale  des  rebelles  de  la  Ve  dée  ,  la  prife  de  totis 
leurs  canons ,'  &  la  moit  de  la  Rdch^  Jdeqnelin  &  (j^o 
fr^e,     ■     •  -  ' 


(  J«i  ) 

Lt  Dubary: 

ÏA.  fuppKcc  de  cette  lemms  manquoît  ^  la  révolution? 
Twt  qu'on  la  lalflbit  vivre  ,  pouvolc-on  fe  flatter  que  Ui 
rBoeurs  étoient  régénérées  en  France  ?  Pou  voit-on.  laiffcr 
ir^punie  la  profiituée  de  Tavant- dernier  de  nos  tyrans^ 
qui  fit  jetter  ,  &  laiffa  pourrir  ,  dans  le»  cachots  ,  d'hon- 
rctcs  citoyens  ,  pour  avoir  eu  le  courage  de  dire  que  la 
Dubarry  éto'it  une  (îl|e  publique  ,  ta  que  Louis  XVI 
fi^avoit  que  les  rcftes  dd4  lieux  in  lames  ,  habités  long*, 
tems  par  elle  ,  avant  de  pafler  <lans  les  bras  du  fultan* 
Il  convefloir  que  te  tribunal  révolutionnaire  condamnât  à 
réchaffaud  cet:e  divinité  de  la  crapule,  qui  avoît  eu  les 
refpccls  ôc  les  égards  des  graves  magiûrats  du  parlement 
de  Paris.  N*étoit-il  pas  dans  Tordre  dVxpier  le  crim&  de 
h  nation ,  alTwz  vile  pour  fouffrir  le  fcaadale  de  Ta  pré**, 
fcnce  da-«s  les  céréitienies  &  les  fêtes. 

La  Dubarry  »  à  elle  feule ,  coûta  ,  au  peup-e  français  , 
plus  de  deux  mllUardi ,  &  ce  calcul  ne  paroitra  pas 
exagéré  ,  fi  l'on  fe  rappelle  que  Louis  XV  ,  de  bon^nutt 
fTiémoire  ,  paya  un  million  ,  un«  voiture  poHr  promener 
le  vice  en  perfonne.  Crolrolt  on  que  les  douds  fervanf 
à  un  ameublert\ent  à  Tuf  âge  de  cette  catln  royale ,  reve- 
lii.ient  à  loo  liv.  la  pièce. 

C'cft  ches  cette  femme  •  4ont  le  nom  faifolt  rougir 
ks  citoyennes  ,  que  la  hauu  nobUJfi  ^  le  haut  clergé ,  la 
hautt  magiflraturt ,  le  rendoit  affiduement  pour  lui  corn-* 
poier  une  coût ,  fie  à  force  de  baffeffes  &  de  turpitudes  t 
mériter  d'elle  un  fourire  6c  une  grâce.  Toutes  les  grandes 
affaires  de  l'état  fe  trûtolent  devant  elle,  dans  les  bou« 
d:  irs  «  &  lut  paflTolent  par  les  mains.  Quand  fa  majtfil  » 
ivre  à<i  vin  &  de  luxure ,  dormolt  comme  un  porc  dans. 
&  bauge  y  c*étoit  la  IJubarry  qui  décidolt  de  la  paix  ou 
de  ta  guerr;^  rommoît  les  minlfires «  les  généraux,  les 
ihtendans  »  &  difpofoit  de  la  fornine  publique  avec  tme 
léj^éreté ,  une  Impudeur ,  une  inconféquence  qui  révolta 
encore  quand  on  y  réfléchit.  Son  va  et  «de «chambre  ea 
deux  «sois  de  tems  d«venoit  ihillionnaire  :  c'étolt  lut,  qui, 
feus  le  bon  p!alfir  de  fa  maitrefle ,  vcndoit  les  places  lu* 
%alternes  au  plus  offrant. 

La  mort  de   fon  royal  amant  changea    un  peu  l'état 
de  la  Dubarry  ,    mais  n'amenda   point  Tes  mœurs  ;  cllo 
continua  le  même  train  de  vie  ,  avec  de  vieux  courtilaM 
■ffez  r  chcs  pour  la  payer. 
•   V^  ax^  Tomi  ijl,  G 


.  Qu*M  (âge  de  là  niorAlîié.  de  Lovîi  XVI ,  ^ùi  aiTeâoît 
d'abord  Moe.  fcvifité  de  conduite  qui  eo  impof»  à  dt 
bonnes  âmes  ;  le  prctnter  a&e  de  jiiltice  que  deroit  fairt 
le  i'uccelleur  de  Louis  XV  en  montant  fur  le  trône ,  c  étoit 
d'ord.»nner  ie  procès  de  U  Dubarry*  Point  du  tout;  le 
»ari  d'Antoinette  refpeâa  le  vil  inûrument  des  dibamchet 
de  Ton  ayeul  ^  lui  conferYH  t'es  revenus ,  fes  tréfors  »  fom 
palais  de  Lucienne  «  &  la  laifla  jouir  en  paix  ,  &  ménif 
avec  une  forte  de  coniîdération  ,  des  fruits  honteux  de  foo 
libertinage   public.   La    cour    des   Thuilertes  alla  même 

Îlus  loin  9  &  ne  dédaigna  pas  les  bons  offices  de  la  Du- 
arry  dans  diverfes  négociation*.  U  cft  promvé  que  le 
Tol  de  Tes  diamans  fut  l'iippofé  ;  c*étoit  un  prétexte  pour 
pafler  à  Londres  en  toute  fécurité  ,  fie  s'aboucher  conâ- 
dentielieitient  avec  Pitt ,  &  audi  pour  porter  des  fecouts 
pécuniaires  aux  émigrés  français  en  AAgleterre. 

Tant  que  cette  femme  ,  que  nous  répugnons  ï  nom- 
mer  ,  eut  Tefpoir  de  racheter  fa  vie,  en  reflituant  h$  biens 
à  la  nation  »  elle  garda  un  maintien  afTez  ferme.  Mais 
touMbn  courage  l'abandonna,  quand  elle  eut  entendu 
fa  fentence.  Elle  alla  au  fupplice  à  moitié  morte ,  tant 
l'idée  de  fa  mort  la  frappoit.  Sur  la  route  ,  elle  n'infpra 

Sas  le  plus  léger  fentiment  de  pitié  ;  d'ailleurs ,  fa  phy- 
onomie  l'eût  repouffé.  Elle  portoit  encore ,  fur  fa  figure, 
les  empreintes  du  vice.  Le  rapprochement  d'Antoinscte 
&  la  EKibafry  ,  conduites  toutes  deux  ^ jus  la  même  char* 
rette  ,  achevant  leur  vie  infâme  fur  ie  mârae  échaâFiud  » 
fut  fa  ft  par  tout  le  monde  ,  &  prouva  que  le  règne  de 
l'cgalité  ii  de  la  juftice  avoit  enfin  Tuccédé  aux  mouibuo- 
fités  de  la  tyrannie. 

Nous  le  tépéterons  encore  ici  :  point  de  miféricorde 
pour  ler  méchans  ;  mais  une  foi*  cond&mné^ ,  il  ne  faut 
pas  qu'un  peuple  ,  qui  fe  dit  républicain  ,  fe  dégrade 
fufqu'à  faire  dégénérer,  en  petires.^  vengeances,  les  aâes 
de  juftlce  nationale.  Pourquoi  au  contraire  ne  pas  don* 
ner  les  formes  le^  p-us  impefantes  aux  détails  du  fup« 
plice  i  Nous  voudrions  que  \ci  condamnés  foflTent  con« 
duits  à  réchaflfaud  dans  une  voiture  bien  fufpenduc , 
afin  que  les  eahos  de  la  route  ne  fifTent  rien  perdre  des 
impreflions  que  ce  moment  terribe  fait  ordinairement 
(^t  l'ame.  Cette  voiture  devroit  être  chargée  d'infcriptions 
analogues ,  qui  rappcllaiTent  k  la  mulrtude  ce  qu'elle  it 
doit  à  elle-même  ,  fie  ce  qu'elle  doit  aux  individus  que  la 
loi  frappe  de  fon  glaive.   Pourquoi   .i^   les  mains  aux 


i|lpp1t«é«  ?  Ccft  de  leur  téce  feule  ^ib  ddîvent  yâyfii 
kors  forfaits.  Pourquoi  auffi  le  peuple  fe  permet- il  une 
iiifiaité  de  chofes  qui  n'annoncent  pas  la  hauteur  de  fe$ 

Îrincipes  i  Un  filence  profond  »  &  des  hymnes  :grav« 
i  fcntentieufe»  coi^viendroient  beaucoup  mieux  cf 
fcmble  ,  &  concourrolent  davan^âf^e  au  but  moral  que 
Pon  doit  fe  propofer  dans  les  exécutions.  Le  fpeâaclc 
in  crtme  fur  Téchaffaud ,  laifleroit  un  fvuyenir  plus  pco* 
fend  le  plus  terrible  dans  les  efprits. 

£t  d*ail!eurs ,  le  criminel  qui  catend  chanter  la  car 
magnéU  autour  de  lui,    en  prend  occafion  pour  fe  doa* 
Bcr  plus  de  morgue  ;  il  affeâe  une  forte  de   dignité  ,  âcT 

Î|rofit9  de  fa  fituation  pour  fe  procuter  la  feule  jou'ti- 
anee  qui  lui  reftc,  l'idée  qu'il  lera  plaint,  8c  qu!o«  loj 
faura  gré  de  fa  réfignatioa;  au  lieu  que  fi  en  ne  parOif-, 
foit  pas  s'acharner  à  lui  ,00  e  Yerroit  livré  tout  en- 
tier à  fes  remords ,  &  fon  fupplice  commenceroit  beau- 
coup pîntèt. 

s 

Life  des  cottiaanis  à  mort  far  le  trihunsi  rivoluthna^in  1  d>  •aétutià 
furUfUtt  dt  la  ré¥oiutioM 

• 

Du  lefrhnake,  Jacques-Augufle-Aubert  Ra(r«Y»|gé  de  ^i  ans^ 
ci-devant  noble 6c  maréchal  dccantip,  aatif  de  Paris,  demeurant* 
dante  à  la  dilTovaincu  gd'avoir  entretenu  une  correCpondance  ten^» 
Verfftiilcs  ,  conlution  de  la  repr^l'entation  natioaale  &  tu  rért» 
kUffemtnt  de  la  royauté  en  France. 

Félicité-Charlotte  Lupé  ,  Cimme  Charr/  ,'  3lgée  de  27  ans  ,  natfv« 
de  Verfailles  ,  demeurant  à  Saint* Aubin  ,  chez  le  curé  OiVelin  » 
eonvaincue  d'avoir  entretenu  des  intelligences  Ôc  correfpondancv 
avec  les  ennemis  de  la  république.  11  a  été  furiis  à  l'exécutioa 
l'étant  déclarée  en  état  de  eroflelTe. 

Jean-Paul  Rabaud  »  dît  Saint-Etienne ,  âgé  dt  50  ajis  ,  natif  d# 
Nîmes  f  département  du  Gard ,  cultivateur  ,  &  député  i.  la  con« 
tcntion  naticnalt,  demeurant  à  Paris,  rue  de  l'EchelU  Saint-Ho/ 
iMré.  déclaré  traître  à  la  patrie,  &  comme  tel ,  mis  hors  àt  la  loi  , 
pf  décret  de  la  convention  nationale  du  iS  juillet  dernier. 
'Louis-Marguerite  Bernard  Efcourt,  ancien  capitaine  de  cavalerie, 
ei*devant  Mt  de  camp  du  confpirateur  Briil'ac ,  commandant  de  le 
ei-dtvant  garde  de  Louis-Capet,  âgé  de  68  ans.  natif  de  Ubos» 
département  du  Lot  &  Garonne  ,  demeurant  rue  de  Grenelle  Saiol- 
Hoooré,  convaincu  d'avoir  pratiqué  8c  entretenu  d^  intelligences 
avec  les  ennemis  de  l'état  8c  leurs  apens  ,  |U)ur  les  ongagcr^ 
commettre  des  hoftîlités»  leur  îndiauer  8c  favorifer  les  moyens 'de 
les  entreprendre  8c  diriger  contre  la  France,  notammeât  eafai* 
iiot  ches  l'étranger ,  fous  des  prétextes  préparés ,  divers  vjdy agee 
pour  concerter  ces  ^\Aii%  hoftilas  avec  ces  ennemis  „  en  )eurfon«p 
p^ant  à  «ux  oa  à  leurs  agens  dt%  fecours  oo  argen^ 
'  4!iijr,  hrn^  Vauturlcr»  Iffl^oM  fiiibarry^  diftéade. 


•«iw  ttif ,  nttîve  èé  Viue«ulcurs ,  tft  convaincue  d'ivoîr  conrpîf€ 
contre  la  r^pukltiiue  françaifc  ,  ftvorifé  le  fuccès  des  armes  ëe  tes 
ennemis ,  en  leur  procurant  des  fomroes  eihorbitintes ,  dans  les 
<diff4rens  voyages  qu'elle  a  faits  en  Angleterre,  où  elle  a  émigré 
^  d'où  elle  n'eft  de  retour  que  depuis  îe  mois  At  mars  dercicr  ^^ 
tfavoir  porté  à  Londres  le  deuil  du  tyran  ;  d'y  avoir  vécu  fami- 
liéreroent  avec  le  parti  miniftériei ,  t(  particulière  ment  avec  Pitt  » 
"*"~^   "'  -..«-.  .        ^  mérlaille  d*ar*eac 

une  cûllc^iioa 

_    _  ^        l'avoir  entretenu 

iles  correfpondances  K  des  lialfens  intimes  avec  des  émigrés  8t 
autres  ennemis  de  la.  liberté  &  de  l'égalité  ;  d'avoir  enterré  les 
lettres  de  noblefl'c  d'un  émigré  ainfi  que  les  buftes  delà  ci- devant 
«our  ;  enfin ,  d'avoir  dilapidé  le  trcfor  de  l'état  par  Ces  dépenfaft 
effrénées. 

Jeau*Baptifte  Wàndenyvrr,  âgé  de  trente  deux  anf  ,  banquier  , 
•atif  de  Paris ,  Edmé-Jean-Baptme  Wandeny  ver  ,  fie  Antoine-Au- 
guAîn  W^ndenyver  ,  leur  père  ,  Violtandais  ,  convaincus  d'avoir 
méchamment  confpiré  contre  la  république  françaiCt,  favorifé  les 
«rmei  de  fet  ennemis  en  leur  fourni ifant  des  femmes  confid^ râ- 
bles par  le  minidère  de  la  femme  Oubarry  ;  d'avoir  protégé  les 
projets  iie%  ennemis  de  l'intérieur  ,  en  donnant  100,000  liv.  i 
Kohan* Chabot ,  &  ioo»cooliv.  à  la  Rochcfoucault  ,  ci-devant  ar- 
chevêque de  Rouen  ;|  d'avoir  été  auteurs  ou  complices  du  plan  de 
fcenqàcrettte  générale  pour  dérober  la  tête  du  tyran  au  glaTve 
<ie  la  loi  ;  enfin  »  d'avoir  coopéré  au  maffacre  'du  peuple ,  lors  de 
la  mémorable  journée  du  10  août,  fie  d'avoircté  parmi  les  cheva- 
liers du  poignard,  daes  Ic'ci-devant  château  des  Tuileries. 
«    Noëf,  ex-député  du  département  des  Vofpes,  mis  hors  de  la.Ioî. 

Vu  i^,  Jacaues  Salles ,  dit  Defialcs,  âgé^  de  40  ans  ,  ci-devant 
Mi'^utîer ,  fie  aepuis  chargé  de  la  fourniture  de  rhaLîlIcment  des 
tffottpet  de  îa  republique,  natif  de  Moudon  en  Suîile,  caïuon  de 
Berne,  demeurant  rue  Saint  Themas  du  Louvre,  hûrcl  de  I^ongue- 
ville,  feé^ton  des  Tuileries. 

Michel  Jofeph  Bouchet,  âgé  de  30  ans  ,  natif  de  Rofficoort,  dé- 
;partcmentde  la  Meurthe,tailîeur  d1»abits,rue  de  ThienviUe,n*.  ÎS4J. 
^  Charles  Atitoine  Pinard  ,  ijçé  de  31  ans  ,  tailleur  d'habits ,  n»;if 
4e  Limoy,  commune  de  Saint  Aubin,  départeraeAt  de  Seiae  fie 
Offe,  demeurant  roe  de  l'Oratoire. 

André  Bourillon  ,  âgé  de  30  ans ,  tailîenr  d'habits  »  natif  de'  Bar- 
eelenne ,  département  des  Bafîes-AIpes  ,  demeurant  rue  Bcaubour»» 

Antoine  Pougeol ,  âgé  de  31  ans,  natif  de  Sales,  dcpôrreme^t 
et  l'Hérault,  demeurflrt  rue  des  Lavandières,  feston  du  Muféuin,* 

fliilippe  Rîgault,  âgé  de  36  ans ,  natîf  de  Montpellier  ,  départe-. 
went  de  l'Hérault ,  ex-adminiflmteur  de  rhabïllcmçnt  des  troupes^ 
.Je  la  république  ,  demeurant  à  Paris  ,  place  des  Vléioires ,  ♦eut 
euteuri  ou  complices  d'une  fournicure  inhdelîe  d'habits. 

Du  eft.  Clair  Sévîn,  veuve  Loriot,  âgée  de  3a  ans.  faifcufe  de 
«edet ,  demeurant  rne  de  Valois ,  tk  Catherine  Halhourg ,  âg^e 
4e  34  ans  y  fiifenfe  d'indienne ,  demeurant  rue  Saint  Nicaife ,  u*.  4. 
toetes  deux  prcftitutées ,  8c  convaincues  d'avoir  tenu  des  propos 
eootre-révotutionnaires ,  tcndans  à  l'avililTeff^ent  des  autorités  con£- 
titliéea  êc  au  rétabliifement  de  îa  rovauté  en  France. 

L»  tribunal  s  ferfis  à  Texécotion  de  la  femme  Leriot;  for  fa^^- 
#ireiien  de  grodefTe. 
^  iSseevièvt  Ycruo  Paifrepen»  reuve  Fetûn ,  &gée  de  jj  afil» 


^  Mag^eTelne  Vernin  l^^igrepon  ,  fa  foeur,  )gée  de  ^«  anCy  «^ 
«ives  ^e  Moulins,  département  de  rÀllier,  paur  avoîx  «ntreterifii 
de«  cofrefpondancel  avec  les  ennemis  de  la  ripubUquc»  tsmââmm 
à  leur  procurer  des  .  fecours,  eh  argent ,  &  notamment  avec  I0 
•nommé  Tremouf ,  émigré,  portant  les  armes  contre  ta  répu1>1ic|tiQ» 

Dui^,  Myne  Louis  Duchâtelet,  àeé  de  66  ans  paiTés ,  oattt  ^e 
Semur  ,  département  de  la*Ç6tc-d'Or,  demeurant  à  Paris  rue  dii 
Grenelle ,  faubourg  Saint-Germain ,  ci-devant  colonel  au  régiment 
tfuci^vant  roi,  6c  par  fuite  de  celui  des  Cardes  Françaife's  ;  eon- 
vaiiicu  d'avoir  méchamment  Se  à  deflein  confpiré  contre  la  répii- 
^uD!ii{ue  françaife  ,  &  entretenu  des'  corferpondances  avec  fes  en- 
nemis extérieurs  6.  intérieurs ,  pour  fayonfer  le  fuocès  de  letrt 
armes  fur  Je  territoire  do  la  républiaue ,  &  à  cet  effet  d'avoit 
émigré  6c  d'être  rentré  en  France  à  1  aide  de  faua  certificats  ^e 
réfidence^  comme  au(Ti  d'avoir  é^é  trouvé  failî  d'un>  drapeaa 
contre-révofutionaflb ,  deftiaé  i  être  le  figne  du  ralliement  an 
confpirateurs  au  {moment  de  l'exécution  des  complots  dgitt  ilétoit 
rager.t;ie  tribunal  a  en  outre  ordonné  que  le  crapcau  dant  il  ^ 
été  trouvé  faifîr ,  feroit  attaché  derrière  la  voiture  qui  le  «onduira 
au  fupplicc  ,  pour  être  brûlé  en  fa  préfence  par  l'exécuteur  des 
)u«:eanens  criminels.  ,  ^ 

Ihi  s^.  François-Xavier   Brunîace,  âgé  de  cinquante-cinq  ans^  ' 
aatif  de  Maaheuge ,  y  demeurant ,  ci-devant  procureur  d«  la  cî- 
devant  prévôté  de  Maubeuge ,  convaincu  d'avoir  arboré   la    co- 
carde blanche  »  (igné  de    xcbellion ,  H  d'en  avoir  même  dîftribué 
•à  plulxéurs  perfbnses*  ' 

Pîerrft-Jacqucs-Chîrics  Vorchcr ,  âgé  de  32  ans  ,  natif  de  Se- 
nonches ,  département  d'Eure  &  Loire ,  demeurant  à  Paris ,  ru« 
Forcft,  convaincu  d'émigration.  ^ 

Du  i^,  Jacques  Serpaud,  â^é  de  cinquante- cinq  ans /né  â  Ati- 
;o'urême,  depattc^nent  de  la  Charente,  intendant  du  ci-devant difc 
le  Montmorency ,  rue  Keuve  Saint-Marc, 

Jacques  Huil'on-Chancourt ,  âgé  de  cinquante-fept  ans ,  né  a  Vî- 
gnory  ,  département  de  la  H.tute- Marne  »  ci-devant  tréiorier  ^li 
ci-devant  duc  de  Montmorency,  demeurant  au  mêm^  endroit 

Icreph  Blouet ,  ârgé  de  56  ans  ,  né  à  Hou  ville ,  département  àm 
la  Moselle ,  comcierge  dudjt  Montmorency ,  demeurant  au  même 
endroit ,  autev.rs  ou  complices  des  manœuvres  tendantes  à  ffavo* 
TÎfer  les  projets  hoftilcs  des  ennemis  de  l'état  ,  contre  la  ii*  . 
bcrté  6c  lafûr^té  du  peuple  fanç;.is,  notamment  en  entretenant  des 
eorrefpondances  criminelles  avec  les  émigrés  Montmorency,  ISc 
aufreç,  en  leur  faifant  parvenir  des  fecours  en  argent. 

Antoine  Macht,  âgé  de  30  ans  «  né  à  Paris^  y.  demeurant,  me 
Saint-Jacques ,  feftion  du  Panthéon-Français  •  cdmmiiTatre  de  fé^ 
^uipement  pour  la  Vendée  &  l'armée  du  Nord  ,  marchand  (fpicîcr; 
convaincu  c*tin  complot  tendant  à  dilapider  les  deniers  publics  ,  ca 
faifant  des  marchés  frauduleux ,  &  i  réduire  les  foldats  de  la  répu- 
blique à  rimpoflTibilité  de  fervir  leur  patrie ,  en  ne  leur  fournîiTant 
|K>ur  leurs  éqnippemens  que  des  marchandifes  défeétucufes  pour  « 
par  ce  moyen ,  opérer  la  contre-révoliitioii ,  faciliter  aux  ennemis 
de  la  France  leur  entrée  dans  les  dépeivdances  de  la  république ,  8c 
âél»raa1erla  Kberté  de*solEciers6c  foldats  envers  la  nation  françaîCe. 

Jean-Louis  Tonnelier ,  difé  de  33  ans,  marchand  mercier ,  né  à 
Faris ,  y  denciirant,  me  Saint-Jacques ,  à  côté  du  collège  DiTpleffis  ' 
«OMttffttttdeirh^fVMC  4^«ntedi  h  Vendée,  de  VÈan  é 


ï 


(3««) 

iu  Nord ,  avt^r  f«  pcfnptlce  du  même  complot .  «n  «bnfant  de  fi|t 
•fchcâoiisf  de  commidoîre  à  l'é^uippement  ,  oc  en  recevant  dei 
Sommes  au  pré)U(!icc  de  U  répiibtique|»  tvecdes  totentions  crimî- 
•tltos  fie  coutre-rérolotionnairet. 

Jean-Louis  VfUgnos»  âgé  de  27 'ans,  peintre, nd  &,ParIs,y  d»> 
«rcurant  rue  Saint- Jacaues ,  feAîon  de  fieaurepaire.  membre  di^ 
comité  révolHtionnaîre  ae  ladite  feÂioA^  &  commiliaire  pour  rhac 
V^lcnient  delà  première  réquifitlon  ,  complice  du  même  complot, 
^sr  abus  de  Tes  tondions  ,  mais  fans  intentioo  criminelle ,  coadamoé 
â  douie  aniiées  de  fers. 

.  Btrnard-Maric  Lmeunicr,  %gé  de 3)  tus,  né  4  Paris,  y  demeu* 
fBAt ,  rue  Saint- Jacques ,  (eAlon  de  Beiurepaire  ,  membre  d« 
comité  révolutioanaire  de  ladite  fcAion  ,  &  commiflaire  pour  Vh^" 
Mlemcnt  de  la  première  réquifttion ,  auteur  êc  complice  du  même 
•omplot,  avec  2  ms  inteations  ^imlncUes,  coiiÂ|unné  à  la  peine  4t 
«aort.  • 

Jean-Baptifte  Giblin  ,  taSIfeur  d'habits ,  Igé  de  43  ans ,  né  à  Salnf- 
André  Lamarcbe ,  près  Evreux  ,  demeurant  à  Paris ,  rue  du  faubow^ 
€eint«I>Knis,  n*»  219  ,  eit  complice  du  même  complot,  en  tendant  à  \fk 
feftion  du  Panthéon  ,  pour  le  compte  de  la  république ,  des  habits 
«u-deflus  de  leur  valeur»  .&  en  donnant  enCuite  aux  commifiairéi 
«lurgés  de  l'équipement  de  ladite  feâion ,  une  Comme  de  ^ooo  1^ 
vres ,  pour  pnx  des  marchés  frauduleux  qu'ils  lui  avoient  £ût 
^ffer ,  condamné  i  la  peine  de  mort. 

Ffançois  Ourtillet ,  Isé  de  36  ans  ,  ceinturonnier- ,  né  è  Beaii- 
Mont,  demeurant  à  Pacfs,  vaflage  de  Molière  ,  rue  Quincampoix , 
9t  Jean- François  Barré»  feliier,  âgé  de  41  ans,  né  à  Néauphe-le- 
Château ,  ^es  Versailles ,  demeurant  i  Paris ,  rue  ées  Foffés  Èi 
ftOAon  du  Temple,  complices  du  même  complot,  mats  fans  inten* 
Âons  crimineUes  ,  ont  été  acquittés  d'accufation ,  &  mis  en  liberté* 

Dm  17.  Nicolas  Remy  Lefuré ,  âgé  de  jo  ans ,  juge  de  paix  & 
ancien  lieutenant  général,  ex-député  à  ralTemblee*  conftituante , 
fonvaincu  d*être  auteur  ou  complice  de  la  confpiration  qui  m 
extfté  contre  l'unité  &  l'indivifibilité  de  la  république,  ta  liberté 
êi  ÎB  fureté  du  peuple  français. 

Du  28.  Jean  Marie  Lecomte ,  âgé  de  i8  ans ,  natif  d'Autun , 
ilcpartement  de  Saône  Sc  Loire  >  y  demeurant ,  prêtre ,  convainc« 
dt'ètre  auteur  ou  complice  d'une  confpiration  tenaamc  à  la  dilToIu- 
tion  de  la  république  ÔTau  rétabliflement  de  la  royauté  en  France» 
fit  trouvé  nanti  d'écrits  fanatiques  fie  de  figncs  convenus  de  contre- 
révolution. 

Louis  Henri  Varlet,  ct-devant  clerc  de  procureur,  âgé  et  iH 
'  iuis  ,  né  à  Pirfol ,  chef  du  dépôt  des  charrois  At$  armées  fie  fervices 
téunis,  complice  des  dilapidations  fie  inûdétités  dans  l'adminiâratiott 
4ts  charrois  des  armées  au  dépôt  de  Franciade ,  notamment  e» 
^rtant  fur  les  états  •  des  chevaux  au-delà  de  l'efifeâif ,  en  dimi* 
•uant  frauduleufement  d'un  cinquième  «les  poids  des  bottes  d« 
loin ,.  en  portant  fur  If  $  ordres  d'éupe ,  des  employés  qui  s'étoient 
^nt  de  fervice. 

Jean-Baptifte  Peyre ,  âgé  de  97  ans ,  latif  de  Teuîoofe,  curé  de 
T^olfy-le>Grand ,  département  de  Setoefit  Loire,  convaincu  d'avoir 
tenu  des  propos  contre-révolutionnaires ,  tendao»  à  la  diflelutiote 
Ile  la  répubUque^  ,fic  «u  tét«bUflaMBt  et  -k  tûjfffOié «a  SvwM*  ' 


Bu  a^  Leiiît  GXh  Ckmîlle  Fayel ,  âgé  île  45  isi  ;  m^  4k 
]^reux«  dépirtenieat  d'Eure  &  Lgirea  cî-deTint  procunur  a» 
ci-devant  parlement  de  Paris  »  &  juge  de  oaiz  de  fa  fema  des 
Proies  de  THomme  ,  demeurant  à  Arcueil  ,  prif  Paris  ,  con- 
▼aiocii  d'aToir  pris  part  à  un  complot  &  confpiratioa  de  la  part  d«'* 
la  ci*devant  cour  oesi  Thuileries ,  tendant  à  troubler  l'état  par  yum 
guerre  civile  «  pour  ruiner  la  liberté. 

Ignace  Touflaint  Convey  ,  â^é  de  44  ans  ,  né  à  Weny .  c?<- 
devant  arocat  ,  accufateur  public  près  le  tribunal  du  diftrià  é% 
Cambrai,  domicilié  en  cette  commune ,  convaincu  d'être  auteui^ 
•n  complice  d'intelligences  pratiquées  avec  les  ennemis  de  l'état» 
tendantes  à  favorifer  leur  entrée  le  les  progrès  de  leurs  armes  fur 
le  territoire  français  ,  &  de  confptrationi  tendanfbs  à  troublée 
Pétât  par  une  guerre  civile ,  en  armant  les  citoyens  les  uns  contr*. 
les  autres ,  oppcimer  les  patriotes  »  anéantir  l'amour  de  It  liberté^ 
feotéger  les  fanatiques  8c  les  contre*révolutionnaires. 

Anne  Claude  Taragtfn  ,  âgé  de  59  ans ,  né  à  Bonneval ,  dlftrift 
de  Chàteaudun ,  département  d'Eure  6c  Loire ,  ct-devant  noble  8c 


«793  1 

Tétat  p  notamment  avec  l'un  des  frères  du  tyran  «  les  inflmei 
Bouille ,  Lafayette  5c  autres  centre«révolutionnaires  armés  contre 
la  liberté  êc  le  .peuple  ;  de  correfpoodances  tendantes  à  favortfef 
leurs  complots ,  6c  l'entrée  6c  les  progrès  des  anme»  des  traitr«B 
et  des  conemis  extérieurs  fur  le  territoire  français. 

Lifê  ii»  tandamMês  à  U  Hpwutton^ 

Du  tr  frimaire,  Charles  Antoine  Offelin  >  député  à  la  CMHrenti«i 
Éetîenak,  a  été  condamné  i  la  déportation  à  perpétuité  ,  csnvtiocii 
d'avoir  recelé  la  femme  Charry  »  âgée  de  17  ans»  native  de  Veriaîl- 
les ,  convaisicu  d'avoir  entretenu  des  correfpondances  avec  les  enn^ 
ttis  de  la  république  ,  abufé  de  fon  caralflere  de  député,  6c  avili  U 
tepréieatation  nationale  dans  fa  conduite. 

Du  22.  Henri  Senlis ,  âsé  de  34  ans  »  natif  de  Paris ,  ci-^crant 
vicaire  de  Saint-Louis  en  T'ifle  ,  convaincu  d'avoir  tenu  des  propos 
ladviques. 

Du  »S,  Jean-Jacques  Riiïon,  Igé  de  57  ant,  natif  de  Dieppe, 
infpeâeur  de  marée ,  demeurant  à  Paris  »  rue  de  la  grande  Truand 
derie ,  convaincu  d*avoir  tenu  dans  le  courant  de  l'innée  1793  •  ^** 
propros  inciviques  fur  le  carreau  de  la  hallt.  % 

Ou  19,  François  Auguftin  Oudart ,  igé  de  trente-quatre  ans 9 
euré  conftitûtionnel  de  la  paroifi'e  de  Luxarche ,  convaincu  d'avoic 
|iou  des  propos  inciviques. 

li/U  duÊ  uêféidê  ^têitfktit»  &  wtiê  4$  fuite  m  Skmi^ 

Du  iffrimaiTÉ,  René  Marîot^ftgé  de  feîzante  ans,  aégocîaat. 
è  Paris ,  y  demeurant  rue  d*An|ou  :.  il  étoit  accufé  d'avair  fait 
paiTer  des  fonds  en  marchandifes  à  un  émigré. 

Le  curé  Oifelin  ,  Gattlac  ,  Soulea,  Froidure  ,  Defplaces,  Grive* 
let  8c  la  fille  Duliège  •  ont  été  acquittés  8c  nus  fur  le  champ  opi. 
âberté  ;  ils  étoient  accufés  d'Ilrc  ç«mj)^icef  d'9â«lin  député  »  |^ 
4»  U  ftnuHf  Çkuïï^. 


.  PIe  fée  Le  ufbttnvf  a 'acQLÎtté  ù'ACcu(Êifàn^AJnMf.êrtL9Ùttm9H9 

^Ange^illev  «gé  de  trente  ans ,  natiC  de  Bar  fur  Aube,  ancieagarde* 
iit  c*}W^,  étant  eu  lervice  de  Poloe^ne,  demeurant  iors  de*  (on  ar- 
ftrÛMÎçii  rue  dt  la  lei,  ci-devcat  Richslieu,  bôtcldu  Nord  :ilétott 
accuTé  d'avoir,  étant  dan»  dans  une  loge  à  l'epcra  ,  un  jour  de 
ic;>i^l«otatioo  de  l'Ot&ande  à  la  liberté ,  craché  fur  la  ftatuc  de  la 
Khcrté,  &  d'avoir  entretenu  des  int«-l licences  avec  Us  ennemk 
ii;£étieurs  &  cxlérleurs  de  la  républque. 

Du  19.  Denis  Mcteife  Coulon ,  Louts-Jofeph  Fclnua  Loth»  Si* 
p^eit  Cottsn  I  Jean  BaptlUc  Jofcpli  Pl^ncy  &.  Jean  NîcoUs  M^rà 
retcrinck  »  tous  habttaiis  de  Lille  ;  i!s  étoiunt  accufés  d'avoir  ,  dan» 
le  coi'rant  du  mois  de  fcptcmbre  dernier ,  dans  U  C4}maiutie  de 
Lilîc  ,  pratiqué  c'ts  manœuvres  trnt'.ajUei  à  rompre  Tunité  &  l'in- 
dlvifibiiité  delà  répubii<|ue»  e.»  propoiant  de  détruire  la  fociété  po* 
yoTairc  cxiilantc  ,  cl  de  convertir  les  fefttons  de  Lille  ca  ademblé^ 
populaires  ;  ils  ont  été  fur  le  champ  mis  en  liberté» 

Pu  zT.  André  JofcpTi  Genevicve  Butteux ,  dit  DeftoUmelIes,  maire 
ie  la  commune  de  Thiculoy  Sx  Antoine  ,  diftrié^  de  Grandvilliers  « 
if  étoit  accufé  d'avoir  teni»  des  propos  tendans  4  la  dtifolution  de 
l^  rcpréCenttftion  nationale  &  à  allumer  la  fruerre  civile  en  armant 
les  ciroyeitf  les  uns  contre  les  autres ,  contre  l'exercice  dte  l'auto- 
xiié  lépitimc»  Il  a  été  nr.is  fur  le  champ  en  liberté. 
'  Ls  tribunal^  a  acquitté  d'sccufation  Jean  Loutre,  ftgé  de  6^4  ahs, 
§arrusÏ4Tli  atiber^iue,  ci-devant  olbcier  municipal»  &  faiCantfonc* 
tion  y  par  intérim ,  du  procureur  de  la  commune  de  Rofay  »  r.é  If 
Kofay  y  y  demeurant.  11  étoit  acculé  d'avoir,  le  14  feptcmbre  der- 
siier,  lors  de  la,  poblication  de  la  loi  for  le  'maximum  des  ^ains 
à  Eozay ,  provoqué  la  force  armée  i  tirer  -fur  le  peuple. 

t  Du  s  4,  Ma  fie  Llifabeth  Touroude»  veuve  de  Charles  Labroni 
Idèzierre,  demeurant  è  Paris,  fauxbourg  Saint  Denis ,  elle  étoit 
eecufée  d'avoir  compofé  ou  copié  des  écrits  contre-révelutîoiw 
■aires  tendans  au  rétablilTement  de  la  royauté  ;  comme  auflii  d'a- 
voir fait  des  accaparemens  extraordinaires  de  pain ,  dans  l'inteiH» 
tion  d'amener  la  famine  au  milieu  de  l'abondance ,  &  d'exciter  le 
guerre  civile  en  aimant  les  citoyens  les  uni  contre  les  antres. 

Antoine  Lâchant ,  entrepreneur  de  bâtimens  »  &  Antoine  Charlet 
Lâchant,  fcn  fih  ,  élève  des  noms  &  chauffées,  demeurant  rue  de* 
Taumellcs  ;  ils  étoient  accules  d'avoir  tenu  des  pro]pes  iociviquet 
<L  centre-révoKitioivnaires, 

^i^mmfjpon  mîîîtalrt  fcdntt  fucet^^tmenf  à  Bordeaux  6^ 
;   Lihoumt ,  ctuhHe  pour  jugtr  Us  fidéralifles  de  la  Girona'u 

Lebec  -  d'Embès  nous  a  aulE  envoyé  la  celleftion  des 
jogeinefis  de^en  trrbimal-révolutioiinaire*  Ce  font  tbi^tto 
des  matériaux  précieux  pour  l'hiftoire  ^  &  nous  les  .re* 
cueillons  avec  loin.  On  découvrira  dans  cette  collc&on 
refprît  des  nnanœuvres  de  cette  fameufe  faâion  ^rcndtne  ^ 
^a\  ^toit  parvenue  à  conduire  fi  loin  fes  projets.  N012* 
arvons  ici  un  peu  étendu  nos  extraits.  Ccft  qu'en  P'é- 
ftbtanc  le  fimpte  psonouci  des  jugemeiis ,  nous  eufions 

peut  itsfC 


(  3^9  ) 

peut'ttre  donné  de  U  commiffion  mUStairt  de  Bordeaux  ^ 
une  idée  défavorable  de  modéranHfme  qu'elle  ne  méritt  , 
pas.  A  la  vérité  cette  cotnmîffion  s*eft  lignalée  par  U 
0  clémence ,  &  l'on  remarquera  dans  Tes  travaux ,  qn*^ 
èénéral  elle  n*a  poi  nt  «cherché  U  mort  des  pécheun;» 
QuSmporre«  fi  elle  efi  parvenue  à  padfier  la  Gironde  ^ 
ou  plutôt  n'a-t-elle  point  mérité  par  -  là  les  aâionft  dtf 
grâce  de  rhumanîté  &  de  la  patrie  ?  Un  de  ttits  co* 
athlètes ,  dont  la  renommée  n^eft  point  obfcure  »  qui  , 
après  une  longue  fufpenfion  d'armes,  réarabouche  la  trom» 
pette  du  pubucifte,  répondoît  en  dernier  lieu^  aux  ct- 
lomnles  lancées  contre  le  tribunal  -  révolutionnaire  de 
Paris.  4<  Ceux- mimes,  difoît^il,  qui  croient  qii*il  n*efl 
if  pis  exempt  dVrreurs  ,  lui  doivent  cette  )uftice,  qn*il  s*eft 
x>  plus  attaché  à  l'intention  qu*au  corps  du  délit  ;  tk 
»  lorfqu'il  n*a  pas  'été  convaincu  que  l'intention  étoic 
tf  contre- révolutionnaire ,  il  n'a  jamais  manqué  de  miettr« 
v^  en  libenéi  non- feulement  celui  qui  avoit  teno  des* 
I»  propos  ou  publié  des  écrits  ,  mais  même  celui  qui 
>»  avoit  émigré.  >»  On  peut  en  dire  au  moins  autant  de 
la  commiflîon  militaire  de  Bordeaux.  Terrible  contre  le 
crime  raifonné  &  réfléchi,  mais  indulg«nte&  miféricordieuft 
pouf^  Terreur,  la  foiblefie  ou  l'ignorance ,  il  paroît  (pi'elle 
(>arvint  à  faire  re(jpe£^er  fes  jugemens ,  que  c'est  par  U  force 
dli^fpiration  de  fes  fentimens ,  qu'elle  put  faire  rentrer 
une  multitude  d'en  fans  égarés  au  bercail  de  la  république. 
On  U  voit  récompenfer  ceux  qui  ont  été  viâimes  d'une 
&ufle  dénonciation  ou  même  l'éduits  un  moment  g  9l 
qui  fe  font  empreflSb  de  rett.iâer  leur  erreur.  Belle  me« 
fure  !  quelle  fb(ce  &  quel  afcendant  ne  dût-elle  pas  leur 
donner  1  Qudle  fureté  ,  torfqu*il  s'affifloit  de  frapper 
fans  pitié  les  grands  coupables  ;  quelle  (Urété;  difons-neus^ 
cette  mefure  ne  leur  ^aransiffoit-e!le  point ,  au  tnitieu  dcf  , 
débris  des  reffentimens  de  la£aâion,qui  pou  votent  n'être 

S  encore  tout-à  fait  éteints  !  On  reaia>que  dans  chacune 
procédures  de  cette  commiiiion ,  que  le  tribunal  s'at- 
tachoit  à  la  fois,  fie  à  faire  fentir  refprit  de  clémence 
dont  il  étoit  animé,  &  i  infpiter-le  repentir  des  fautes 
qui  avoient  mis  en  danger  la  patrie  ,  fie  à  la  faire  chérir 
en  la  montrant  benne  fie  indulgente  mère,  8c  enfin  à  exciter 
généralement  la  plus  profonde  horreur  pour  les  cheb  trop 
{uAement  punis  de  la  faâion  fédéralifte  ,  compo(ée  de  la 
prévue  toulité  de  la  députation  de  la  Gironde.  On  pe^tt 
regarder  cela  comme  une  politique  habile  ,  &  cepen* 
dant  comme  la  polidqùe  de  la  vertu.  Nous  juftifieroiw 
encore  la  comniffion  militaire  d'un  feul  reproche  , 
^e  nous^  présentons  qtn  poutmt  lui  4creadreffé ,  c'cft  que 
|<^  ai9.  Tom€  ij.  D 


iiffirens  j«gem;ns  paroifTent  prononcer  diverfes  pemei 
^our  les  mcines  faits;  mais  qu^on  examine  bien  ^  c'eft 
«ue  ces  faits  prennent  des  nuances  daiu  les  diverfes  mten* 
tioMf  c*eft  que  (es  circonftaoces  font  variées  de  tel  à  te!  autre 
àccûfc  ;'nou$  avons  chercl^é  à  faire  appercevoir  ces  nuances , 
&  c'efi  la  raifon  pour  laquelle  nous  avons  ^lus  développé 
oos  extraits. 

Nous  croyons  utile  à  rincelligence  de  Thiftolre  de  la 
naiffance  &  de  la  mort  du  féderaUfme  à  Bordeaux ,  de 
ieprodTuire  ici ,  avant  i'analyfe  des  jugemens,  tant  les  lois 
réprefllves  de  la  conjuracicm ,  que  Tacte  portant  établiflement 
de  la  c^mmiflion  militaire.  Ce  préalable  fervira  auffi  à 
prouver  fî  ce  tribunal  a  atteint  le  but  de  Ton  inflitutlon. 

£oi  du  37  mars  iypj,  4<  La  Convention  Nationale",  dé- 
>>  clare  la  ferme  réiolution  de  ne  faire  ni  paix  ni 
>>  uève  aux  ariftocrates^  &  à  tous  les  ennemis  de  la 
)>  révolution;  elle  dcciète  qu^ls  font  hors  de  la  toi.  t» 
*  Lot  da  6  août  lypj.  Art.  l*^  44  Tous  les  aftes  faiti  par 
n  le  ralfemblemeni  qui  a  pris  à  Bordeaux  le  titre  de  corm 
>y.  mijffion  populaire  de  falut  public,  fon:  anéantis  comme 
»  attentatoires  à  la  iouveraineté  6c  à  la  liberté  du  peuple 
lit  françaris.  » 

Art.  II.  «  Tous  les  membres  compofant  ce  raffcmble- 
»>  meni,  ainiî  que  tous  ceux  qui  ont  provoqué,  concouru  , 
t>  ou  adhi^ià  ces  ades,  font  déclarés  tMitres  à  la  patrie, 
n  &  mis  hors  de  U  loi  j  leurs  biens  ioiit  confifqués  au 
n  profit  de  la  répub.iquc.  » 

Arrcti  de4  repréfcntans  du  peuple  ,  portant  étnhlijfemtnt  d^unt 
'      commijjion  militaire  à  Dordcaux, 

Art.  V^\  «  Il  fera  établi  dans  la  ville  de  Bordeaux  , 
»»  une  commlffion  militaire  compose  de  fept  membres  , 
>i  nommés  par  les  repréîentans  du  peuple.  » 

Art.  II.  4<  Cette  commfhon  fera  charg:e ,  1**.  de  re- 
»  connoitre  l'identité  des  perfonnes  mifes  hors  de  la  loi  par 
v>  jes  divers  décrets  de  la  Convention  Nationale,  avec 
»>  celles  adueMemcnt  en  état  d'arreitation ,  ôc  de  les  faire 
»  exécuter  far-lc-ch. ur.p.  » 

S.  cet  c  commiflion  a  bien  rempli  roh)et  de  fon  inftitu« 
t!on,  !i  elle  a  fortement  concouru  à  fauver  la  ci»derant  Gi- 
Vonde^elle  a  bien  mérité.  Voici  ies  nornsdes  membres  qui  la 
compolent:  Lacombe  ,  Frifidtnt^  Rey  ,  Parmentkr  , 
Margverié  ,  Morel  y  Barsag  ,  GiFH^Y  ^  Se^rétairu. 

Suit  J^txtToit  des  jugemens. 

Du%6  Brumaire  /7i?î.:Hçnry'Delort,iaédci;jn,  âgé  d« 


i|u»ritite-neuf  ans,  natif  de  Bardeavx,  réfident  aux-Chârj^ 
trons  ,  mis  en  liberté ,  avec  trois  cens  livres  d'indemnité 
pour  foh  fils  ,  âl|é  de  quinze  aos  &  demr  ,  combattant 
les  brigands  à  la  Vendée.  Le  père  étott  tccufé  d'incivifmc 
&  d*avoir  tenu  des  propos  contraires  à  ta  liberté.  11  prouva 

3UC  la  dénonciation  centre  lui  avoir  été  dîdée  par  f'tfprît 
e  vengeance  perfonnelie,  qu'il  étoit  bon  républicain ,  qu'il 
s^étoit  prononcé  énergîquement  contre  les  adouniflrateitri 
perfides  de  la  Gironde  ,  &  qu'il  tvoit  tellement  éFcvé  Ibii 
fifs  dins  les  bons  principes  ,  que  celuVci  lui  avoit  écrrt 
çi'Une  quitterai  pas  la  Vtndh  qutia  pttrrtny fût  thtitrtmtnt 

/««•  ^ . 

Charles  Bonin ,  mcnutfier,  âgé  de  tvente  neuf  ans^,  natlr 
de  Sivray  en  Poitou,  réfident  a- Bordeaux,  mis  en -liberté 
&  indemnifé  de  cent  livres.-  Il  avoit  été  dénonèé  fouï 
de  faux  prétextes  par  les  agens  des  fédéralifles ,  avec  FçP 
qjels  tl  écôlt  eo  oppofition  ,  comme  ayartt  dans  toutes  le^ 
grandes  clrconftances  de  la  révoUitioo  manifedé  beaucoup^ 
d'énergie  en  faveur  de  la  liberté.  '    -'  * 

Du  ^p  Brumaire.  Antoine  Dubergîes  ,  pères '■^gè'dc 
forxante-deux  ans  ;  marchand  de  morue ,  nai ir  de  Bordeaux  J 
condamné  k  foixante-dix mille  livrés  d'amende,  donècln-^ 
qaantemiUe  au  profit  de  la  république ,  &  vingt  mille  aif 
profit  des  fans-culottei  des  «feâions  de  Bordeaux  ,  j^our 
ariftecfatie  &  fanatifme,  àysAir  reçu»  chez  lui  des  ptltVcs 
infermentés ,  &  qdi  depuis  ont  émigr«^|  '  -  * 

Jean -Baptîfte- Antoine  Raâîn  »  âgéde  vinçt  neuf  àn^; 
homme  de  loi,  natif  de  Saint-Macaire  &  réiident  ik  Bor«}  , 
deaux  ,  mis  en  liberté.  Il  étoit  accofé  d'avoir  écrit  uftè 
lettre  en  faveur  de  la  fa6lion  girondine.  Il  a  prouvé  quHitt 
contraire  il  avolt  combattu  chaudement  contre  la  comntif- 
fion  prétendue  populaire  de  Bordeaux.  Le  méma  îugfëmeiit 
prononce  l'arreftatîon  de  fes  calomuiateurs. 

0it  prelnUr  fiimaire,  Jean  Martin  ,♦  âgé  de  quarante  ans,* 
cultivateur,  natif  de  Siint-Simphorien ,  réfident  à  Hoftin; 
d'épirtement  dcBxîc-d'Ambès,  mis  en  liberté,  en  qualité 
d'adm^niftrateur  du  diflriô  de  Baxas ,  iJ  étoit  accnfé  de 
compacité  dans  les  arrêtés  libertVcides ,  pris  par  l'adminif- 
traf'on  dont  il  faifait  paitîe  ,  laquelle  a  partagé  les  crime« 
du  fédéralifmc  de  U  coramiffion  prétendue  popirlaire.  Il 
à  prononcé  q  »'il  n'avoit  figné  aucun  de  fes  arrêtés  ,  8c 
Pon  a  vu  que  fon  ignorance  feule  l'avoir  empêché  d'en 
àp percevoir  toutes  les  conféquencesfuneftes  à  la  républi^e  \ 
éc  de  protefter  contfo.  ». 

Du' t  frimaire.  Jean  RoliIUf,  ^j^é.  de  quaranfs^  quatre' 
an» ,'  It^mme'de  Ui ,  p^deva^  prociireur-^^éiiâral^fjrndtt  du 
département  de  la  Gironde  >  na|if  de  *  Monfégtit  /  diftr ià 


<  »7») 

4ê  k  lUolt  ;  réfident  I  Bordeaux,  enwyi  à  \z  mort  comne, 
ium  bon  de  la  loi  par  le  décret  du  6  août,  pr>ur  ayoir  été: 
ntmbre  le  préfident  de  la  commiifion  foi^dirant  populaure». 

Jean-Baptjfie-Pierre Jules  Dudon,  fils,  âgé  de  quarante- 
trois  aut,  natif  âi  domicilié  de  Bordeaux,  aocreibis  procureur* 
général  au  ci-devant  parlement  ^  &  depuis  culnvateor,  en- 
voyé à  la  mort  comme  éunt  hors  de  la  1^  par  le  décret  du 
.  %^  mars ,  pour  ariftocratie  confiante  depuis  la  révolution». 
êL  pour  avoir  {ait  en  public  te  ferment ,  lors  de  i'écabliffe- 
flieat  de  la  fociété  populaire ,  de  ne  maintenir  ^ue  la  révo- 
lution de  1791  &  de  ne  combattre  l'ennemi  que  (urfes  foyers* 

Du  jfnmdire.  Ifaac-François* George Campagnac,  père, 
ftlé  de  toixante  ana ,  natif  de  Langue  en  Périgord  ,  homme 
«e  loi ,  réfidant  à  Contras ,  envoyé  à  la  mort  comme  artfto- 
crate  mis  hors  la  loi ,  par  le  décret  du  17  mars ,  pour  avoir. 
entretenu  avec  des  émigrés ,  notamment  avec  Lafague ,  ré« 
fident/offésdesTanneors,  &  avec  Défieux,  ancien  vicaire  à 
^rdeaux  ,  des  correljpondances  tendantes  à  opérer  la  contre* 
révolution. 

Du  4  fiimsin.  Shnoa  Lacroix,  âgé  de  quarante-huit 
ans  ,  aubergîAe ,  natif  &  domicillié  de  Sainte^ov  ,  ci* 
devant  notable  de  la  mime  commune  ,  condamné  à  la 
Rétention  fuiqu'à  la  paix,  pour  avoir  parugé  les  erreurs 
des  i^rondiftes,  6c  pour  aveir^tenu  des  projpos  contre  la 
montagne.  La  commiifion  a  déclaré  dans  ion  jugement 
qu^elle  le  traitait  fvec  Uidnlgence ,  parce  qull  paroifibit 
n'avoir  été  qu'égaré,  &  qu'avant  les  manosnvres  des  fédé- 
rallies  de  la  Gironde,  il  avoir  donné  plus  d'une  preuve 
aon^'équivoque  de  fon  amour  pour  la  liberté. 

pu  i/nmsim.  Les  acteurs  dn  grand  théâtre  de  Bordeaux» 
mis  en  acrefiation  pour  donner  des  renfeîgnemens  fiir  Jea 
auteurs  &  infligateurs  des  cris  fédicieux  &  inâmes  de 
vive  U  roi  !  pouflés  dans  la  (aile  de  ce  fpeâade,  le  17 
îuîa  dernier ,  pendant  la  repréfentation  de  la  pièce  :  û 
vit  eft  un  /#e^. 

Du  II  fiimain.  Jean-Bapttfte  Durand  ,  âgé  de  vinet«^ 
fept  ans  ,  greffier- commis  au  tribunal  dcf  diftrift  de  Li* 
bourne ,  natif  &  domicilié  de  la  mâme  commune ,  & 
Viâorin  Pailhas-,  jeune  ,  âgé  de  )8  ans,  natif  de  St.- 
Séver  &  réiîdent  à  Ltbonrne ,  condamnés  en  huit  jonra 
de  détention  ,  pour  être  allé  dans  les  'campagnes  porter 
les  bullectns  de  la  commiffion  populûre  &  publier  fea 
principes.    La    commiffion    miiiuire    s'eft    convaincun 

Se  ces  deux  individus  qui ,  jufqu'au  )  t  mai ,  ont  dé* 
idtt  ardemment  la  liberté,  ont  été  induits  en  erreur 
ic  croyoient  fervir  la  bonne  caufe ,  aiflfi  qu'ils  l'ont  déi 
elaré  en  nbjurant  leur  élément. 


($75> 

Du  1%  fAtMlbtu  Antoine  Biraod  j^  tgé  de  4»  asis  ; 
tuilier  »  habitaot  de  Lormoot  »  acquitté  de  l'accuiatioii 
davoîr  favorifé  l'évafioa  de  Grangeneuve.  Il  y  avois 
eu  erreur  par  fimilitude  de  nom  avec  un  particulier  qui 
(avorifa  réeltement  cette  ivaûon,  Antoine  Béraud  four- 
nit les  preuves  qu'il  étok  un  bon >^  républicain  ,  il  avoit 
entr'autres  aâes  civiques ,  envoyé  deux  de  ses  .  fils  aux 
frontières  »  &  il  réfuta  Tindemnité  qui  lui  £ut  offate  poui; 
iâ  détention. 

Du  13  fnmain.  Charles  Mathieu ^  âgé  de  40  ans,  cul- 
tivateur &  ci-devant  préfident  de  Téleûion  de  Bordeaux  ; 
natif  &  domicilié  de  Liboume ,  condamné  à  être  dé« 
tenu  jufqu'à  la  paix ,  pour  avoir  tenu  ,  depuis  le  couh 
nencemeat  de  la  révolution,  dis  propos  contraires  à  U 
liberté ,  &  pour  s'être  montré  auprès  des  habitaas.  dea 
campagnes  le  partifan  de  l'arifto::ratte. 

i)u  i5  frimaire  Jean  Bernard  Frameuygues ,  âgé  d« 
a8  an»  »  infHtuteur ,  demeurant  à  Liboume  ,  acquitté.  U 
étoit  accttfé  d'avoir  voulu  pallier  les  torts  de  Tranciière  » 
mis  hors  de  la  loi.  Il  s'eft  défendu  fur  ùl  conduite  paC^ 
fée  9  qui  a  été  toute  pour  l;i  révolution  ;  s'il  s'e&  iatéreiEs 
fur  le  iîpri  d'un  coupable  «  c'efi  qu'il  le  croyoit  innocent  « 
&  qu'il  ignoroît  au'il  iitit  hors  de.  la  loi  ,  que  loin  de 
mtiaiiiirer.  contre  les  auteurs  de  fa  détention ,  il  applau^ 
diiïoit  aux  motifs  d'intérêt  public  &  de  prudence  qui 
Vavoiem  déterminé ,  qu'il  s'étoit  montré  viv^mene  le 
coatroveriàfte  de.ia  commiffion  prétendue  populwe,&&j 
Os  confidérations  ont  fait  décider  fa  mife  en  Ubert^. 

Dm  td  frimaire.  Jean  AUais  ,  â^é  de  %%  ans  ,  comr 
merçaot  a.  Libourne  9  acquitté,  u  s'étoit  chargé  de  U 
diftribitton  dans  les  municipalités  des  adrefles  Se  bulle- 
tins de  la  commiffion  populaire  ;  mais  il  montra  qu'il 
n'avoit  été  égaré  qu'un  moment ,  &  que  dès  qu'il  avoit  vu 
ion  erreur  &  qu'il  n'étoit  que  l'a^^ent  d'une  faâtgn  tea^^ 
dame  au  royalifme ,  il  avoit  ceffé  fa  miffion  &  s'étoit 
publtc{uemeat  eneagé  de  dénoncer  lui-même  ceux  qui  i'ea 
avoient  chargé.  Xa  commiffion  miUtaire ,  confidérant  les 
fetvicés  qu'il  avoit  rendus  &  qu'il  pourroit  encore  ren« 
dre  à  la  république  »  lui  a  rendu  fa  liberté. 

Jean  Chauvin»  fils  ,  âgé  de  34  ans ,  cinlevant  f;refiec 
du  tribunal  de  commerce  à  Libourne ,  acquitté.  Son  ac* 
Cttfation  portoit  fur  ce  qu'il  s'efl  laiffé  induire  à  erreur 
fiir  le  compte  de  la  comnûffion  populaire ,  en  ne  s'éte* 
vant  pas  avec  force  contre  elle.  Le  jugement ,  en  lut 
tenant  comlpte  du  j^lus  pur  8c  da  plus  ardent  patrtûtîs- 
mt ,  deAt  il  a  donné  des  preuves  depuis  le  commen* 
cément  de  la  révolution  ,  CQnfi4tee  qu  un  moment  d'er- 
reur a  été  fuffifamment  expié  par  la  perte  da  ia  placef 
&  pas  OA  Aob  da  détentioa. 


...     (374)      .       .     . 

Du  t9  frimdin.  Slra«n  Lalouette  ,  âg£  de  quar«nte-nii 
ans  ,  chirurgien  ,  natif  dç  Bordeaux»  &  domicilié  à  C)n' 
tras,  acquitté  &  indemnifé  de  cent  livres  far  rtccularioa 
d'avoir  fréquenté  des  maifons  d'ariftocrates.  Il  cft  convenu 
de  cette  fréquentation,  mais  en  allégu'ant  qne  fef  relations 
d'état  &  le  beforn  feul  l'evoient  obligé  de  vivra  avec 
des  gens  dont  il  détefioit  les  principes.  Le»  comniffaites 
militaires  ont  pefé  «es  confidératiéns  ,  6c  celle  qua  les 
talcns  de  Paccufé  pouvoient  être  utiles  à  la  république  « 
&  qu*il  brûloit  de  les  employer  à  battre  nos  ennemis , 
an  çuéridant  les  braves  fddars  de  la  liberté. 

Ihomaf  Marfau  ,  âge  de  foîxante  ans,  cultÎTatetir ,  ré- 
ftdent  à  Saint  Etienne-de-Lifle  ,  accu  Ce  &  indemnifé  de 
deux  cens  livres  fur  Taccufation  d'avoir  été  l'agent  d'un 
émigré.  Il  «voit  feulement  fervi  comme  cnhivataur ,  la 
mère  d'un  émigré»  âgée  de  piu^  de  auatraftvittgt  ans»  mais 
on  l'a  reconnu  bon  patriote /père  de  famille  &  pauvre. 

Du  tç  frlmsire.  CHtîftophe- Claude-Bernard  Rivet,  âgé 
dc^  foixante^.leux  ans ,  prêtre  ,  &  ci-devant  procureur  de 
Satiit-Emilion  »  acquitté  de  Paccufation  d'avoir  adhéré  à  la 
commiffion  dite  populaire.  Il  eft  convenu  de  cette  adhéfion, 
«liîs  ce  fut  l'erreur  d*un  moment  qu'il  refrafta  Kentôt  ; 
il  avoit  précédemment  do:Mié  les  prenves  d'un  pur  civtfme. 
La  commiffion  con(îdéra:qtiela  faute  a^oit  été  fwBfamment 
expiée  par  deux  mois  de  détention. 

Ou  10  frimaire,  Fierre- Thomas  Rambatfd  ,  âgé  de 
feixante^cinq  ans ,  homme  de  loi ,  natif  de  Libouroe  «  réfi- 
daatà  Saînt-iEmilion,  acculîède  fanatifme,  acqoitté.  Il  avoit 
marqué  des  regrets  fur  la  deftnié^ion  des  abus  dont  les 
pr^tk-es  profxtoient  avant  la  révolution  ,  mat«  i)  avoit  fu 
accorder  fjs  opinions  religieufes  airec  fes  devoirs  dacifcjen  ; 
il  s'éîoit  élevé  contre  Vétabliffemeht  de  la  commiffion  po- 
pulaire &  fie  la  force  départcmfntale.  Et  en  confidiratian 
de  fa  nomhrcufe  f  am»l!e  qui  ne  vivoit  que  de  (on  travai4 ,  de 
fa  promeiïe  de  foutenir  de  tont  de  (o*y  pouvoir  la  répu- 
blique, &  de  fa  punition  déjà  foufierte  de  deux  mois  de 
détention  ,  le  tribunal  l'a  renvoyé  libre. 

Jean  Arijoy  ,  âgé  de  qifarante-cinq  ans  ,  marchand , 
natif  de  Bordeaux,  &  domxilié  à  Lib^oiurhe .  condamné 
à  huit  jours  de  détention ,  pour  avoir  porté  &  remis  a 
1*  municipalité  de-  Pujol  ,  le  bulletin  de  la  cammiffioii 
dite  populaire.  Il  fut  réconnu  pour  avoit  été  patriote  jtff- 
qu'*aii  31  mai  ,  &  qu'il  revint  de  fon  erreur  peQ  après 
lavoir  commife. 

Oiarles-Eulé  Dujarclin  ,  homme  de  loi  ,  âgé  de  37 
ans  ,  natif  de  Paris  ,  &  domkihé  à  Libouroe  »  oanvai^cu 
d'avoir- cherché  à  égatcr  les  communes  voifines  4a  Li- 
bourpe;  d'avoir  déclamé;  dans  les 'ferions,  6t  dans  la 
fociété  populaire  ,  en   tavetir    de  la  commiiSoa  féd^^a; 


(  57Î  ) 
lifte  de  Bordeaux,  &  d'avoir  viyefnent  décrié  la   cnei^ 

titution  républicaine.  Mais  en  confidération  de'  fa  jeU* 
fiefle  ,  de  l'on  inexpérience ,  de  !a  confellion  franche  de 
fe$  erreurs,  de  Tappcl  qu'il  a. fait  lui  mêma  d*une  pu- 
nition propre  à  fervir  d'exemp!e  à  ceux  qui,  à  l'avenir, 
feroient  tentés  de  Taniter  ,  &  des  picuves  de  fon  énergie 
-  pour  la  liberté ,  avant  l'époque  où  il  a  ère  égaré  par  Içs 
infiauations  des  girondins  ,  le  tribunal  ne  Ta  condamné 
qu'à  la  détention  juiqu'a  la  paix. 

Du  21  frimaire.  Jean  Fontcmoipg,  âgé  de  Ça  ans, 
homme  de  loi,  natif  &  domicilié  à  Libourne,  convaincu 
de  moèérantifme  &  d'iniouctance  envers  la  révolution-, 
dont  il  a  ofé  fe  targuer  jufqu'en  préfence  du  tribu- 
nal ,  condamné  à  l'incarcération  jufqu'à  ia  paix. 

(  La  fuite  à  un  •  autre  numéro,-  ) 


CONVENTION    NATIONAL* 

Primidi  21, 

On  a    fait  le^^ire   d'une   Icttro  de  Roux-Fazillac ,  repréfentant 
•^u  peuple,  écrite  cic  Pdrigileux  ,  en   date  du  14,  par  laqueUeil 

•  inftniit  la  convention  qu'il  vient  de  découvrir  deux  cdnrpiratau*-s  • 
le  premier  s'appelle  Dsbfac ,  ancien  capitaine  au  régiment  ci-dçl 
vant  la  Marine  ;  il  efi  transféré  à  Paris ,  pour  être  traduit  au  tri- 
banal  révolutionnaire;  ie  fécond  cft  Teji-député  Yzarn  Valady  ; 
celui-ci  étant  hors  de  la  loi,  11  a  été  livré   au   tribunal  criminel 

•  fur  les  lieux. 

Cambon  t  annoncé  que  la  reddition  des  comptes  des  fermiers 
généraux  fera  rentrer ,  dans  le  trcfor  nadonal ,  plus  de  joo  millions 
^ui  y  avoicnt  été  volés.  , 

Le  même  a    fait  fupprimer  les  penfions  qui   ont   été   accordées 

'pour   fuppreflion  des  oénéfices  ecc!éiiailiques  ,  aux    citoyens  -  qui 
«voient  moins'  de  vingt-quatre  ans. 

Duodi  12.  Une  lettre  des  repréfentans  du  peuple  à  Marfeîlle  « 
informé  ta  convention  quelfls  royaliftes  Scies  intrigans  chcrchoient 
k  faire,  de  cette  ville  un  autre  Toulon;  dé)à  on  commençoit  à 
y  méc^nnoltre  les  ordres  de  ia  convention  ;  mais  les  foins  ^fci 
comité  de  falut  public ,  qui  a  déclaré  cette  ville  en  état  de  fiège 
bi  le  zèle  des  repréfentans  du  peuple  dans  la  même  ville ,  ont 
triomphé  de  la  malveillance,  5:  les  coupables  ont  été  arrêtés. 

Par-tout  où  il  y  a  eu  de»  dépôts  pour  la  remonte  de  cavalerie 
parrtout  les  infpeAeurs   ont  étc  d'accord  avec  les  fourniffcurs  • 
Goupilleau  a  dénoncé  de  pareilles  fraudes.  Dans  le  dépôt  d«  Mou- 
lins ,  a-t-il  dit ,  on  a  reçu  un  grand  nombre  de  chevaux  inutiles  • 
la  nation  les  a  payés  fort  cher,  &  aujourd'hui  on  cft  obligé  de  les 

.  réformer.  Sur*  foixante-quinze  chevaux  qu'on  avoit  envoyé  i  Tat- 

.  tnéc  ,  qnarante-cinq  ont  été  rejetés  ;  il  a  été  obfervé  que  le  comité 
^et  remontes  étoit  tris-covpable  ;  la  convention  venoit  d'envoyer 
des  repréfentans  du  peuple  dans  les  départemens  j  dii  jours  après 
\m  comité  des  remontes  a  pafTé  des  marchés  avec  des  maquignons* 
à  cpii  il  â  payé  ehaque  cheval  cent  liv.  de  plus  que  par  le  pa^é! 

>  GoupiUtau  a^  conclu  par  demander   que  ces  marchés  fufîent  exa- 
minés ,  6c  que  l'«n  fcrutat  la  conduite  du  comité  des  remontes.* 

1!  a  été  enfuite  décrété  que  tous  les  officiers   6c  foldau  qul'fe 
«couv«m  ^^  tout€  Tifiejdue  de  la  république,  6c  qui  ne  leroac 


(  Î76  ) 

j^s  ik!ear  pofte  au  premier  nÎToCe  prochain ,  feront  regardés  8c  trurél 
vComiue  (îilpcâs. 

'  Un  autre  décret  a  été  rendu  dam  la  même  féance  ;  comme  cetct 
loi  e(l  d*uD  intérêt  générai ,  nous  en  donnerons  ici  une  copie  tex- 
tuelle. 

La  convention  nationale ,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  fou 
comité  des  ailignats  Ôc  monnoies  »  décrète  : 

Art.  1.  Les  alTignatf  à  effigie  royale,  démonétifés,  qui  fe  trov- 
seront,  le  ^t  décembre  prochain  {vieux fty/c)  avoir  été  dépotés 
'aux  greties  des  tribunaux  criminels  ,  provenant  des  vols  faits  à 
divers  particuliers ,  de  d<îiignés  dans  les  procédures  pour  fervir  de 
pièces  de  convié^ion  contre  les  accufés ,  &  les  aifignats  de  même 
nature  faifis  fur  les  prévenus  -,  les  uns  &  les  autres  n'ayant  |^u 
être  rendus  aux  propriétaires ,  parce  que  les  procès  ne  feropt 
point  terminés  définitivement  à  cette  époque ,  continueront  d'être 
-  «dmis  en   paiement   des  domaines   nationaux  6c  des  contrib«tî«t)S 

?)ubliques ,  pendant,  trots  mois ,  à  dater  du  jour  de  la  remife  «fui 
era  faite  de  ces  ailignats  à  ceux  qui  en  auront  été  reconnut  pro- 
priétaires. 

U.  Le  31  décembre  au  foir,  i!  fera,  par  le  n]||e-de'paix  ,  Cm 
préfci^ce  du  prether  du  tribunal  &  de  deux  ofeciers  municipaux 
<iu  lieu,  procédé  à  rinventaire  des  diflérens  aflignats  démonétiCes, 
dénoncés  en  Pa£\e  premier.  Sur  cKacun  de  ces  aCTitfnats ,  le  )uec* 
de-paix  mettra  ces  mots ,  qu'il  foufcrira  de  fa  figoature  :  •<  Af- 
w  uçust  fervent  de  pièce  de  conviction,  faifi  fur  tel  prévenu,  & 
M  (lépofé  au  grelTe  ,  le  (  mettre  ici  la  date  du  MpCt,  ) 
1  IHi  Après  le  jugement  de  chaque  procès ,  le  greffier  du  tribu- 
nal mettra ,  fur  chacun  de  ces  alfignats ,  dont  fi  reftitution  aura 
été  ordoiii.ée  ,  ces  mots  ,  qu'il  foufcrira  auifi  de  fa  Ûgnatur«  : 
««  Remis  à.  {  Is  nom  du  propriétaire  }  en  vertu  du  jugement  du 
9*  tribunal ,  du  (  date  du  jugunent  }ce...*,,(i^  date  îa  U. 
remifi.  ) 

)  1 V.  Les  sflignats  revêtus  de  ces  formalités  ,  &  dont  «u  furploc 
)a  validité  fera  rrconnue  pcr  ceux  à  «ui  iis  feront  préfentés,  fe- 
ront admis  en  paiement  pour  les  caufes  &  dani  le  délai  prefctit 
par  Vart.  prcaîer  ou  pré  lent  décret.  , 

Tridi  23.  Le  rencuvellement  du  comité  de  falut  public  devait 
avoir  lieu  aujourd'hui  ;  mais  la  convention  en  a  prorogé  ,  po«r 
un  mois  ,  les  pbuVbirs  ,  far-tcut  dans  un  moment  où  ce  comité 
fiifit  les  grands  moy^-ns  de  fauver  la  patrie  ,  &  «À  le  moindre 
intervalle,  dans  les  grandes  opérations,  peut  ftrvir  les  ecmeims 
de  la  républiojue. 

^       •••         T^        w.    .      t..   .     ..  |,^^  i^jj  courir  «pie 

,  depuis  10  ou  If 
cours  au  iftnivofee 

(  p*':micr  janvier  prochain)  tamhon  a  annoncé,  au  nom  du  co- 
mirc'  dfs  fananccs ,  que  iimais  ces  coupures  d'aîfignats  ne  feront 
démonétifés  ;  il  a  cr.iuitc  obrervc  que  \c%  créations  faites  i  dsfiié- 
rc-ntes  époques ,  en  biîlats  de  2co ,  ;oo ,  çco ,  looo  6c  2000  IW. 
montoient  à  1,440  millions.  Le  31  juillet  dernier,  il  en  étoic  déjà 
seiitré  pour  SSi  millions  j  il  en  reliait  peur  558  millions.  U  endtoît 
tentré,  à  l'époque  du  premier  frimaire,  pour  354mîUioos;  il  en 
~;efte  donc  à-peu-ptcs  pour  204  millions  en  circulation  ,  fur  quoi  p 
décadi  dernier,  on  a  pciçu  ,  à  Paris  fvulcroent ,  24  ou  27  miUtoeis 
«n  paiement  de  biens  notior.aux. 

<     Dans  la  même  féunce ,  il  a  été  rendu   un  décret, oui  met  hors 

'de  la  loi,  ceux  qui  ont  accepté   ou  accepteroi^ot  ae&  fotiâiosis 

'public^iics  dans   les  territoires  de  U  république  ,   envsbis  par  las 

puiilaiices  étran;^cre$. 

Ce  ^  Niyês ,  ran  xt  de  U  république  françaife  une  &>  indirifibitm 

,L;  PiiVftHPWWU.-        1 


ae  la  rcpun.i<}ue. 

Qjtartidl  zi..  Pour  détruire  les   bruits  que  IV» 

1*011   démonctlfcra   les   îilllgnats   à  face  royale , 
feus,  jufqu'à   :co  livres,  &c  qu'ils  n'auront  plus  c< 


N**.     210. 

5  a*.  de  la  Convention  Nationale; 

RÉVOLU  T  10  N  S 

DE      PARIS, 

DÉDIÉES   A   LA  NATION. 

DIX. SEPTIÈME    TRIMESTRE. 

Avec  gravures  et  cartet  des  dëpartemonf. 


Les  grands  ne  nous  paroiflîeat  %t*né$ 
qofi  parce  que  nous  fommes  à  genoux. 
• •  Levons-  nous  •••••! 


'Du  6  au  14   RÎvos  ,     an    dmxîème  dt   If  répuhliqut 
'  françaifc  une  &  indlvlJîhU. 


m 

Feu   dis  victoîns   dt     la   r'publiqut   ,  notamment  à   Vo^ 
cafeon  de  la  prljc   dt  Toulon,  '     , 

(J  n'  a  célébré,  décadi  dernier,  à  Toccafion  de  la  re*- 
prife  de  Pinfàme  Toulon,  la  fête  des  vifloires  de  la  rè* 
pub!iqi»e.  Le  peuple  s'y  donna  en  fpedacle  à  lui-même  , 
'  tant  le  cortège  croit  nombreux.  On  n'y  vit  point  d^ 
fade  ;  Tor  n*y  éblouit  point  les  yeux  ;  mais  il  y  régna 
une  grande  concorde  &  beaucoup  de  gaieté.  Les  qua- 
torze (1)  chars,  repréfentant  chricu  1  Tune  da.  nos  qua- 

""  ■      ■  -  I  III-  M^WWBB  rt 

(1)  Char  de  l'armée  révolutionnaire,  portant  douze  défcnfeurs  da 
la  liberté ,  Se  environné  de  quarante  jcu.ies  filles  vêtues  de  blanc ,  en 
ceintures  tiicolores  ,  &  tenant  à  la  main  une  branche  àt  laurier.  Un 
peloton  de  canonniers  avec  1  pièces,  idétachsmens  de  la  force  armée 
parifienne.  --  Char  de  l'armée  du  iliut-Rhin ,  portant  la  délcnCeaf*', 
environné  comme  le  premier.  —  Chir  de  Tarmee  du  Bas-Rhb ,  portait 
A".  220,   Tontâ  17.  A 


(37l) 

tOT2c  armées,  pro^Juifîrent  beaucoup  d*effet.  Pcut-fffe 
"^ureît-on  dû  n'y  placer  que  les  ioldats  blefTés  &  tes 
Veuves ,  les  mères  ,  les  en  fan  s  de  rôs  défeRfeurs  morts 
z\x  milieu  de  nos  triomplies.  Les  vainqueurs  euflient  ac- 
compagné à  jpted,  donnart  ta'  main  aux  jeunes  ci- 
toyennes vêtues  de  blaoc ,  qui  dévoient  les  courooEcr 
au  Champ«dè'Mars. 

Peut«étre  auflî  la  conventioo  devo!t-e!le  fe  borner  à 
l'annonce  de  la  reprife  de  la  vil!e  i^fame  »  &  faifler  au 
peuple  le  foin  de  manifefler  l'a  joie ,  comme  il  l'eût  en- 
lendtt;  L'ordre  &  la  marche  des  cérémonies  qui  Jurent 
ohfervies ,  affichés  &  criés  dans  toutes  les  rues ,  fenteat 
un  peu  l'ancien  régime/  Il  feir.ble  qu'on  croie  que  le 
peupie  a  befoin  de  Ipeflacles.  Uu  peuple  vraiment  libre , 
qui  reprend  de  vive  force  une  place  que  la  trahifon  lui 
avoit  enlevée  ,  doit  regarder  cet  événement  comire  tout 
naturel  ;•  il  doit  être  accoutumé  à  de  pareils  exploits.  Il 
en  efi  d'autres  plus  glorieux  pour  lui.  Plus  fage  que  fes 
sages  légîilateurs  ,  le  peuple  a  dit  à  (a  première  nou- 
velle de  Toulon  repris  :  Voilà  qui  eft  bien  ;  mais  doré- 
navant ,  faifons  enforte  que  pareille  trahifon  ne  fe  répète 
plus.  Rentrer  dans  fon  territoire  ,  reprendre  une  vtlle 
^'on  nous  avoir  furprife  ,  n'eft  pas  à  bien  dire  une  vic- 
toire. Tout  ce  qui  doit  nous  faire  plaifir ,  c*eft  que  l'en- 


iicm,  —  Char  de  l'armée  de  Îr  Mofelîe ,  portant  idtm,  —  Char  ëe 
\  arm^e  du  N«rd  ,  iitm.  Char  ée  l'arint^e  ëes  côtes  de  Cherbourg  ;  — 
Àe  Tarmée  des  côtes  de  Breft  ;  —  de  l'arm<^e  deTOueft  ;  —  de  Tarviée 
-4e$PyreBrtées  -  Occidentales  ;  —  des  Pyreni.écs  -  Orientales  ;  —  dH 
Var  \  —  d«s  Alpes  ;  —  enfin ,  Char  de  l'armée  de  Toulon.  —  La  co»- 
vention  en  triafle ,  entourée  d'un  ruban  tricolore ,  tenu  par  les  vétérans 
8c  les  cnfans  de  la  patrie  rntrc-mclc's.  —  Chî»r  de  la  vi£\oire ,  pottaat 
le  faifccaujiational ,  furmonté  de  la  ftarue  de  la  viâoire:  du  fein  même 
^u  faifceau  national  fortcr.t  des  btas  armés  pour  le  défendre.  Ce  char 
ëtok  environné  de  50  invalides  &  c^e  100  braves  fans  -  culottes  en 
Xonncts  rouges.  —4  détnchcmcns  de  cavalerie',  ccmpofés  d'une 
compaf^me  ,  fermèrent  la  marche. 

Le  cortège  eft  parti  du  j.nrdin  National ,  après  que  l'on  a  eu  exécuté 
aine  musqué  militrire.  II  t'cfl  rendu  au  temple  de  Thumanilé,  pour  y 
iprcndre  Us  invalides.  Le  prérdcnt  de  la  conventign  nationale  leur  a 
«xprîmé  la  recorinoiflrnce  du  peuple.  --JOn  exécuta  un  choeur.—  le 
cortège  fe  renc-it  enfuite  au  Champ  de  Mars.* Les  14  chars ,  remplis  de 
^iéfenfeurs  de  la  patrie ,  fe  font  rangés  en  cercle  autour  du  tcfnpie  de 
j'imtnortalité.  Les  jeunes  filles  dé):ofèrent  des  branches  de  lautien 
yentrc  les  mains  des  jeunes  défenfeurs  de  la  patrie.  —  On  y  exécuta 
«inc  fymphonie  militaire  ;  un  lu  mne  fur  U  ptifc  df  Toulon  »  par  I0 
àpwk  wtwpi  B^ttfique  df  Çei^cç. 


(îr9).     . 

Séffli ,  en  fuyant  devant  nous  ,  nous  a  d^^birraflMs  de  tons 
les  Tiis  efclaves  qai  hibltotent  cett9  ville ,  &  dôni  nous 
n'aurions  ja^tnaîs  pu  faire  de  vrars  républicains.  Mai»  en- 
core une  foiai  ,  prenons  nos  préc.iutioé<  il  bien  que  nous 
ne  foyons  plus  obligés  d*en  venir  à  ces  extrémitéi;  il 
vaut  mieux  fans  doute  encore  prévenir  les  trahîfons  fic 
la  guerre  civile  ,  qac  d'en  tirer  vengeance.  - 
Laiflbni  aux  defpotes  l'empreiïement  de  célébrer  le» 

(tus  petits  fuccès  qu'ils  obtiennent  par  leur  perfidie. 
Tous  y  marchons  de  viâoire  en  viûoire  »  fans  prefque  y 
prendre  garde  ;  il  fcroit  beau  que  nos  ennemis  difent  de 
nous  :  Mais ,  voyez  donc  se  peuple  français  !  les  plus 
belles  aâtons  foiU  pour  lui  des  chofes  ordinaires  ;  il  ne 
Vanuife  pas  k  chanter  fes  exploits^  &  n'a  envie  ds  fe 
sepoferque  quand  il  ii'aura  plus  à  vaincre. 
?  L'iwmne,  par  Chénisr ,  eft  belle  en  général,  mais 
pas  a(Hz  populaire  ;  l'auteur  y  a  mis  trop  de  cette  vieille 
poéfie  homérique  qui  rappsrte  aux  dieux  de  la  fable  » 
tout  l'honneur  dss  exploits  de  l'homme  libre ,  armé  pour 
fia  défenfe.  Pourquoi  dire  que  i'etfqiil  motàgt  lepcupUf9U' 
vcrain.  Le  Français  pour  vaincre  n'a  bslbiB  d'être  pro- 
tégé  par  perfonne  ;  il  doit  tout  à  lui-mémo ,  à  fon  ^nie,  * 
4  fes  forces,  à  fa  bravoure ,  à  fes  vertus.  Pourquoi  diro 
auffi: 

Et  les  lins  de  nouyeaux  romtina 
RenvcrCerout  Tantrt  Çarfbage. 

.  Jofeph  Chénier,  laifle-là  tous  ces  liens  communs;  ton 
talent  peut  s'en  pafler  s'il  y  a  qutlaue  f  appert  entre  la 
fiz  punique  &  la  déloyauté  ang  laijt  ;  le  peuple  fran- 
çais n*a  plus  rien  de  commun  avec  celui  de  Rome, 
Nous  nous  fommes  élevés  bien  au^deflut  de  cette  nation  qui 
ne  fut  pas  profiter  du  bienfait  de  Brntlis  Sc  qui  perfé* 
cuta  les  généreux  tyrannicides  qui  vouioient  lui  rendra 
la  liberté.  Quand  donc  nos  poètes  ceflfeionc-ils  de  nous 
parler  des  grecs  ^  des  romains  ?  La  France  républicaine 
n'eft-elle  pas  dcjî  affeç  riche  de  fcai  propre  fonds  ,  fans 
lui  parler  encore  des  vertus  équivoques  ou  âkufles  de 
^'antiquité  i 

T^ts  changement  dt  nom. 

Il  eft  cliîr  que  nous  ne  pouvons  plus  garder  nos  prfi. 
ooms  »  qui  font  pris  dans  In  légende  immorale  &  men^ 
Ibngère  du  chriftisnlTme.  Tandis  que  nos  édiles  s'occu^ 


(  3«o  ) 

pcnt  d'une  nomenclature  nouvelle  des  rues  »  tjuals',  placer 
publiques  ,  grandes  routes  ,  ports,  &c.  »  chaque  citoyen 
doit  auifi  eSacer  la  tache  baptifniale  que  les  prêtres  lui 
ont  imprimée    en  naiffant. 

Mais  &  les  magifirats  &  les  particuliers  doivent  met* 
ire  autant  de  dilcjrnement  que  de  précaution  dans  cette 
réforme.  Il  efl  telle  rue  dont  on  a  déjà  changé  le  nopfi 
deux  ou  trois  fois  ;  nons  avons .  vu  fucceffivement  ceux 
de  Lafayette ,  Bailly  ,  Mirabeau  ,  Cérutti  ,  dcc. ,  difpa' 
roxtre  de  delTus  le  marbre  ou  la  pierre.  Nous  venons  de 
voir  comment  a  fini  cet  ex-mini{tre  des  affaires  étran- 
gères qui  s'étoit  empredé  de  donner  à  fa  fille  à  peine 
n^e  ,  le  nom  de  Pumourier.  Il  y  auroit  beaucoup  moins 
de  rifque  d'aller  chercher  fes  patrons  parmi  lès  grands^ 
hommes  &  les  femmes  vertueufet»  à  la  réputation  dcf-* 
quels  la  poftérité  a  mi»  fon  fceau  irrévocable;  encore 
cfl-il  plus  d'un  perfonnage  de  l'antiquité  que  nous  avoas 
mis  hors  du  temple  de  la  vraie  gloire. 

Chaque  citoyen  ,  à  cet  égard  ,  dit  avoir  pleine  liberté; 
&  les  autorités  conflltuées  auroicnt  mauvaife  grâce  de 
s'en  mêler  :  les  prêtres  eux-mêmes  laiffoient  aux  catho- 
liques toute   latitude  à  ce'fujet;  l'on  pouvoit    impuné* 
ment  fe  baptifer  S.  Fiacre  ou    S.  Pancrace ,  Ste.  Barb'e 
ou  S.  Pantaîéon.   Prefcrirc  i  un  citoyen    de   choiftr  fon 
prénom  dans  la  liile  des  noms  d'animaux   ou    de  végé- 
taux  du   nouveau    calendrier ,  feroit  non-feulement  ridi- 
cule ^  mais  encore  attentatoire  aux  droits  de  l'homme.  Il 
ikm  m'ôtre  permis  fans  doute  de  préférer  de  m*appelheT 
Brmtus  plutôt  que  cochon  ,  Lucrèce  plutôt  que  cltrouUU. 
.    Mais  il   nous   femble   que  le  magiflrat  pourroit  inter- 
jdiie  à  un  particulier  légalement  déclaré  fufpeél,  ou  privé 
des  droits  de  citoyen^  de  fe  donner  pour  prénom  celct 
d'un  fage  ou  d'un  patitote  ,  bien  reconnu  pour  tel.  De 
même  qu'il  eft  du  devoir  de  lofScier   municipal    chargé 
de  la  police  des  édifices  publics  de  faire  défendre  qu'on 
Approche  de  la  Aatue  de  la.  liberté  poui  la  mutiler  ,  ou 
pour  la  fouiller.  Des  peines  graves  font  prononcées  con- 
rre  Tinftme  qui  oferoit  manquer  de   rcfpe6V  à  ce  fimu- 
.  lacre  facré  de  tout  bon  républicain.    En  conféqucnce  ,  fi 

Iiar  exemple  Perriii  ou  Ofielin  ,  condamnés  Tun  aux  fers  , 
'autre  à  la  déportaticfn  pour  caufe  de  malverfation  & 
d'infidélité  dans  leurs  fendions  ptfbliqucs  ^  avoient  la 
fantaifie  de  changer  de  prénoms  &  déclaroient  que  dé* 
fumais   ils  s'appelleroient  AriJUdt ,  il  devcpit  leur  être 


ÎRiérdlt  de  profaner  la  mémoirs  facréc  de  ce  perfonnage 
vertuctu  en  l*acco'.ant  à  leurs  noms  flétris  par  un  juge- 
inent  qui  les  déclare  infâmes.  ... 

Par  une  fuite  de  cette  confidération  ,  on  atiroît  le  droit 
de  défendre  à  un  citoyen  décLiré  par  la  loi  traître  à  la 
patrie^  ou  convaincu  de  tout  autre  délit  grave  ,  de  por- 
ter déformais  le  nom  d'un  grand  homme  qu'il  aurait  reçu 
i  iâ  naiâfance  ou  qu  il  fe  feroit  donne  depuis. 

Rapport  fur  les  principes  du  p>uvcrntmtnt  rivolutlonnaîft  i 
fû'u  ai  nom  du  comité  dt  jalut  public ,  par  MaximllUft 
Rohtrfpurri,  y  du  /  nivofi  ,  an  2  de  la  république  une  6», 
indiviJibU. 

'  Citoyens  rcpréfenta*^*  dii  peuple,  tes  fuccès  cndor- 
ihînt  les  âmes  foibles  ;  ils  aiguillonnent  les  amcs 
ftrtes. 

Latffons  l'Europe  &  Thiftoire  vanter  les  mirac!» 
de  Toulon-,  &  préparons  de  nouveaux  triomphes  à  U 
liberté. 

Les  défenfeurs  de  la  république  adoptent  la  maxime 
de  Céfar  ;  ils  croient  quo«  n'a  rien  fait  tant  qull  rcfle 
quelque  choje  à  faire.  Il  nous  refte  encore  affez  de  dan- 
gers pour  occuper  tout  notre  zcîc. 

Vaincre  des  anglois  5c  des  traîtres ,  eft  une  chofe  nffe* 
fiicile  à  la  valeur  de  nos  foidars  républicains  ;  il  eft  une 
eatreprife  non  moins  importante  6c  plus  fliffii:ile  ;  c'eft 
de  confondre,  par  une  én?rgic  confiante,  les  intrigues 
éternelles  de  tous  les  ennemis  d5  notre  liberté  ,  &  dd 
faire  triompher  les  principes  fur  lefquels  doit  s'aifcoir  la 
profpérité  publique. 

Tels  font  les  premiers  devoirs  que  vous  avez  impofés 
\  votre  comité  de  fa' ut  public. 

Nous  allons  développer  d'abord  les  principes  &  U 
néceffité  du  gouvernement  révolutionnaire  ;  nous  mon'- 
trcrons  cnfuite  la  cauCe  qui  tend  à  le  paralyfer  dans  fa 
naiflance. 

La. théorie  du  gouvernement  révolutionnaire  eft  aulfi 
neuve  que  la  révolution  qui  l'a  amené.  Il  ne  faut  pas  ■ 
la  chercher  dans  les  livres  des  écrivains- politiques  ,  qui 
n'ont  point  prévn  cette  révoîutloH  ,  ni  dans  les  loix  des 
tyrans ,  qui ,  conténs  d'abufei  de  leur  puiffahcc ,  s'oc* 
ciipent  peu  d'en  rechercher -la  lé^^îtîmité  ;  auili  ce  mot 
n'eft-il ,  pour  rariftocratie  »  qu'un  fujct  de  terreur  «u  un 


,  (5«») 

ttxtc  d«  calomnie  ;  pour   les  tyrans  }  qu'an  fcandde  ; 

rur  bltn  des  gens ,  qu'une  énigme  ;  îl  faut  l'expliquer 
tous  poUr  rallier  au  moin)  lès  oons  cîtoyems  aux  prin*- 
cipes  de  l'intérêt  public. 

La  foflftion  du  gouvernement  ell  de  diriger  les  forces 
morales  &  phyAques  de  la  nation  vers  le  but  de  foa 
inlKmtlon. 

Le  but  dt  gouvernement  conflltutlonncl  eft  de  confer* 
ver  la  république  :  celui  du  gouvernement  révoludoa- 
naire  eft  de  la  fonder. 

La  révolution  eft  la  guerre  de  la  liberté  contre  fes 
ennemis  :  la  co^ftitution  eft  le  régime  de  la  liberté  vie* 
torieuft  &  paifible. 

Le  gouveraement  révolutionnaire  a  befoin  d'une  aâi- 
vite  extraordtnai  t ,  précilément  parce  qu'il  eft  en  guerre. 
It  eft  fournis  à  des  règles  moins  uniformes  &  moins  ri- 

i^oureufes ,  parce  "que  les  circonftances  où  il  fe  trouve 
ont  oragcttfes  &  mobiles  y  &  fur-tout  parce  qu'il  eft  forcé 
i  déployer  fans  cefle  des  reflburces  nouvelles  6c  rapides  » 
pour  des  dangers  nouveaux  &  preflans. 

Le  gouvernement  eonftitutionnel  s'occupe  principa^ 
lemcnt  de  la  liberté  civile;  êc  le  gouvernement  révo* 
iutionnaire ,  de  la  liberté  publique.  Sous  le  régime 
conftitutionnel  ,  il  fuffit  prefque  de  protéger  les  indivi- 
dus contre  l'abus  de  la  puiffance  publique;  fous  le  ré- 
gime révolutionnaire ,  la  pu,i{Iànce  publique  elle  -  même 
eft  obligée  de  fe  défendre  contre  toutes  les  faâiocs  qui 
Tattaque.nt. 

Le  gouvernement  révolutiomaire  doit  aux  bons  citoyens 
toute  fa  proteftton  nationale;  il  ne  doit  aux  eanemis  da 
peuple  que  la  mort. 

Ces  notions  fuffifent  pour  expliquer  l'origine  &  la 
nature  des  loix  que  nous  appelons  révolutionnaires.  Ceux 
qui  les  nomment  arbitraires  ou  tyrannlqucs  font  des  fo- 
phiftes  ftupidct  ou  pervers  qui  cherchant  à  confondre 
les  contraires  ;  ils  veulent  foumettre  au  même  régime  la 
paix  &  la  guerre  ,  la  fanté  &  la  maladie ,  ou  plutôt  ils 
r.t  veuUnt  que  \i  réfurreâîon  de  la  tyrannie  &  la  mort 
de  la  patrie. -S'ils  invoquent  Texécution  littérale  des. 
adages  co-ftituticnnels  ,  ce  n'eft  que  pour  les  violer  im* 
punément.  Ce  font  de  lâches  afTaluns  qui,  pour  égorger 
lars  péril  la  république  au  berceau ,  s'efrorcent  de  la  gar- 
rotter avec  des  maximes  vagues  dont  ils  favent  bien  fe 
dégager  euz*mlmes. 


Le  vaSfîeau  conftîtutionncl  n'a  point  été  conftruît  ponr 
rclter  toujours  dans  le  chantier;  nais  faloit-il  le  lancer 
4  la  mer  au  fort  de  la  tempête,  &  fous  Tinflueifce  des 
vents  coi/trair'cs  ?  Ceft  ce  que  vouloient  les  tyrans  & 
les  efclaves  qui  sctoient  bppofés  à  fa  eonftraffion;  mais 
le  peuple  français  vous  a  ordonné  d'attendre  le  retour 
ou  calme.  Ses  vœux  unanimes  ,  couvrant  toût-i-coup 
lef  clameurs  de  l'ariftocratie  &  du  fédéralifme ,  vous 
•nt.  commandé  de  le  délivrer  d'abord    de    tous  fes  en- 


nemis. 


Les  tcmplei  des  dieux  ne  font  pas  faits  pour  fervîr 
d  alyle  aux  facrilèges  qui  viennenr  les  profaner  ,  ni  la 
conft  tutiqn  ,  pour  protéger  les  complots  des  tyrans  oui 
cherchent  à  la  détruire.  .  . 

Si  le  gouvernemeut  révolutionnaire  doit  être  plus  aftif 
dans  fa  maroke ,  6c  plus  libre  dans  fes  mouvemens ,  que 
le  gouvernement  ordinaire,  en  cft-il  moins  juHe  (Se 
moins  légitime  ?  Non.  Il  eft  appuyé  fur  la  plus  fainre 
de  toutes  les  loix ,  le  falut  du  peuple;  fur  le  plus  irré- 
tragable  d^  tous  les  titres ,  la  nécerfué.  ^ 

Il  a  auffi  fes  règles ,  toutes  puifées  dans  la  Juflice  & 
dans  l'ordre  public.  Il  ^/a  rien  de  commun  avec  l'anar- 
chie, m  avec  le  défordre  ;  Ton  but  au  contraire  eft  de 
I  '  fî"?*"'  ^^^  amener  &  pour  atfermir  le  règne  des 
ioix.  Il  n'a  rien  de  commun  avec  l'arbitraire  ;  ce  ne  font 
point  les  paflions  particulière;^  qui  doivent  le  diriger  . 
mais  l'intérct  public.  .  < 

B  doit  fe  rapprocher  des  principes  ordinaires  &  gêné- 
Taux,  dans  tous  les  cas  où  ils  peuvent  être  rigôureufe- 
ment  appliqués,  fans  compromettre  la  liberté  publique, 
La  melure  de  fa  force  doit  être  l'audace  ou  la  perhdic 
des  confpirateurs.  ?ï^s  d  eft  terrib'c  aux  méchaas,plu$ 
il- doit  être  fjvorable  aSx  bons.  Plus  les  circonftances  liii 
impofent  de  rigueurs  ncçeffaires ,  plus  il  doit  s'abftenîr 
des  mcfures  qui  gênent  inutilement  la  liberté,  &  qui 
trolffent  les  intéiêts  privés  ,  fans  aucun  avantage  pu- 
blic, '  ^  < 

Il  doit   voguer   entre  deux  écueils ,  la  foibleffe  &  1%, 
témérité,  le  modérkiitifme  6l  l'excès;  le  modérant!  fme  , 
qui  eft  à  la  modération  ce  que  l'impuiffan^e  eft  à  la  chtlT- 
tôté  ,  &  l'excès,  qui  reffemble.à  Ténergie,  comme  Phy*    • 
dropifie  à  la  fanté. 

Les  tyrans  ont  conftamment  cherché  à  nous  faîtt  recu- 
ler vers  la  fervitudc  ,  par  lès  routei  du  modéfamijrme; 


(384) 

quelquefois  amU  iU  ont  voulu  nous  jetter  dans  Tcxtrémîté 
oppoice.  Les  deux,  extrêmes  aboutiiunt  au  même  poinL 
Que  Ton  loir  en- deçà  ou  au-delà  du  but ,  le  but  elt  éga« 
Icmcnt  manqué.  Rien  ne  i ciTe mble  plus  à  Tapôtre  du 
ftdcralirme ,  que  le  prédicateur  inumptflif  fîe  la  répu- 
blique une  &  univeiîclle.  L\\m*u  des  rois ,  &  le  procu- 
reur-général du  fjCnrc  humain  s*e;Ucndcnt  affei  bien.  Le 
fanatique    couvert  de   fca^ulaiics  ,   &.,  le  fanatique  qui 

£rôcl^c  ratlicï^'me  ,  ont  cntr'cux  Iseaucoup  de  rapports. 
2s  barons  démocrates  font  les  frères  des  marquis  de 
Coblentz  ;  &  quelquefois  les  bonnets  rouges  font  plus 
voifins  des  tâtons  rouges  qi/on  ne  pourroit  le  penfer. 

Mais'  c'eft  ici  que  ie  gouvernement  a  befom  dune 
extrême  ciiconfpeaion  ,  car  tous  les  ennemis  de  la  ^^- 
hznz  veillent  pour  tourner  contre  lui,  («on-feulement 
i'cs  fautes ,  mais  même  fes  méfures  les  plus  f^ges.  Frap- 
pe-t-U  fur  ce  qa'on  appelle  exagération  ?  ils  cherchent  à 
relever  le  modéranrîfme  &  raril\ocratlc.  S'il  pourfuit  ces 
tlcux  monftrcs ,  ils  pouflent  de  tout  Uur  pouvoir  à  i'exa- 
gcraticrî.>]l  cfl  dangereux  de  leur  laifl'er  les  moyens  d'é- 
garer le  zèi'î  des  bons  citoyens  ;  il  eft  plus  dangereux 
encore  de  décourager  6c  de  pcrlccuter  les  bons  citoyens 
qu'ils  ont  tromper.  Par  l'un  de  ces  abus',  la  république 
Tifqueroit  d'expirer  dans  un  mouvement  convulfif  ;  par 
l'autre,  elle  périroit  intailliblcmcnt  de  langueur. 

Que  faut-il  donc  faire  ?  Pourfuivre  les  inventeurs  cou- 
pables des  fyfiomcs  perfides  ,  protéger  le  patriotifme  , 
in<!:mc  dans  ^ti  erreurs  ;  éclairer  les  patriotes ,  &  élever 
fjBs  ceiïe  le  peuple  à  la  hauteur  de  les  droits  &  de  fcs 
dertinécs. 

Si  vous  n'adoptez  cette  rcg'c  ,  vous  perdez  tout. 

b'il  fàllcic  choifir  entre  un  excès  de  ferveur  patrîcti- 
que  &  le  néant  de  i'inciyifmc  ,^ou  le  maraiVne  du  mo- 
dérantifme,  il  n'y  auroit  pas  à  balancer.  Un  corps  vigou- 
reux ,  tourmenté  par  une  furabondance  de  sève  ,  laide  plus 
de  relTources  qu'un  cadavre. 

Gardon>aous  fur^tout  de  tuer  le  patriotifme ,  en  voulant 
le  guérir. 

t.e  patriotifme  eft  ardent  par  fa  nature.  Qui  peut 
aimer  froidement  la  patrie  ?  Il  efl  particulièrement  îe  {>ar- 
.tagc  des  hommes  fiinplcs  ,  peu  capables  de  calcula  les 
conféquenccs  politiques  d'une  démarche  civique  par  fon 
rr.otif.  Quel,  eft  le  patriote  ^  même  éclairé  ,  qui  nefcfoit 
)..mai!;  trompa }  £:i  I  fi  Ton  admet  qu'il  exifte  des  modérés 

& 


(305)  _ 

Se  des  lâches  de  bonne-fol ,  pourquoi  n*exî{leroit-îl  pas  àeà 
patriotes  de  Lonne-foi ,  qu'un  Teatlmeut  lou:\ble  emporté 
quelauefols  trop  loîn?  Si  donc  on  rcgardoit  comme  cri- 
minels tous  ceux  qui ,  dans  le  mouvement  révolutionnaire  ,  • 
auroient  dépaiïé  la  ligne  exaâe  tracée  par  la  prudence,  on 
enveloppéroit ,  dans  une  prolctiption  commune  ,  avec 
les  mauvais  citoyens,  tous  les  amis  naturels  de  la  liberté  ^ 
vos  propres  amis  &  tous  les  appuis  de  la  république.  Les 
émiilaires  adroits  de  la  tyrannie  ,  après  les  avoir  trompés, 
deviendroicnt  eux- mêmes  leurs  accuûteurs  &  peut-ôtra 
leurs  juges.  1 

Qui  donc  démêlera  toutes  ces  nuances  ?  qui  tracera  la 
ligne  de  démarcation  entre  tons  les  excès  contraires?  L'a- 
mour de  la  p.^trie  &  de  la  vérité.  Le5  rois  &  les  frippons 
cherofccront  toujours  à  TefFacer  :  ils  ne  veulent  point  avoir, 
affaire  avec  la  raîfon  ni  avec  la  vérité. 

En  indiquant  les  devoirs  du  gouvernement  révolutron- 
naire ,  nous  avons  marqué  Tes  écueits.  Plus  Ion  pouvoir  eft 
grand  ,  plus  fon  aâion  efl  libre  &L  rapide  ;  plus  il  doit  être 
dirige  par  la  bonne  foi.  Le  jour  où' il  tombera  dans  des 
mains  itnpures  ou  perfides  ,  la  liberté  fera  perdue  ;  fou 
nom  deviendra  le  prétexte  &.  Texcufe  de  la  contrc-révo-». 
lution  même  ;  fon  énergie  fera  celle  d'un  poifon  violent. 

Aufn  la  confiance  du  peuple  français  efi-elie  attachée 
au  caraâère  que  la  convention  nationale  a  montré ,  plu» 
qu'à  Tinftitntion  même. 

En  plaçant  toute  fa  puiflance  dans  vos  mains ,  il  a  attendu 
que  votre  gouvernement  feroitbienfaifant  pour  les  patrio- 
tes ,  autant  que  redoutable  aux  ennemis  de  la  patrie.  Il 
vous  a  impofé  le  devoir  de  déployer  en  mêmetems  tout 
le  courage  &  la  politique  nécelïaires  pour  les  écrafer  ,  & 
fiir-?6ut  d'entretenir  parmi  vous  l'union  dont  vous  avc2 
befoin  pour  remplir  vos  grandes  deftinées. 

La  fondation  de  la  république  françaife  n'eft  point  un 
eu  d'enfant.  Elle  ne  peut  être  l'ouvraji^e  du  caprice  ou  de 
.*infouciance  ^  ni  le  réfuttat  fortuit  du  choc  de  toutes  les 
prétentions  particulières ,  &  de  tous  les  clémens  révolu- 
tionnaires. La  fagelTe  ,  autant  que  la  puififance,  prcfida  à  la 
création  de  1  univers.  En  im^ofant  ^à  des  membres  tiret 
de  votre  fein  la  tâche  redoutable  de  veiller  fans  cefle  fur 
les  deftinées  de  la  patrie  ^  vous  vous  êtes  donc  impofi 
vou<;-mêmes  la  -o\  de  leur  prêter  l'appui  de  .votre  force 
&  de  votre  confiance.  Si  le  gouvernement  révolutionnaire 
n'eft  fécondé  par  Péneigic  ,  par  les  lumières,  par  le  patrio-^ 
A^.  ai8  ,  iom.  17.  B  ' 


i- 


tiïmt  &  par  la  bienveillance  de  tous  les  repi-éfentaiu  im 
peuple  ,  comment  aura-t-il  une  force  de  réaôion  propor* 
tionnée  aux  efforts  de  TEurope  qui  l'attaque ,  &  de  tous 
les  ennemis  de  la  liberté  qui  preffent  fur  lui  de  toutes 
parrs. 

Malheur  à  nous ,  fi  nous  ouvrons  nos  âmes  aux  perfides 
infinuations  de  «os  ennemis ,  qui  ne  peuvent  nous  vamcre 

5[u'en  no.iS  divifant  !  malheur  à  nous  il  nous  brifons  le 
aifceau  ,  au  lieu  de  le  reOerrer  ;  fi  les  intérêts  privés ,  fi 
la  vanité  offenfée  fe  fait  entendre  à  la  place  de  la  patrie  & 
de  la  rérité  ! 

Elevons  nos  âmes  à  la  hauteur  des  vertus  républtcatncs 
&  des  exemples  antiques.  Thcmiftocle  avoit  plus  de  génie 

2ue  le  général  Lacédéinonien  qui  commandoit  la  flotte  des 
rrecs  :  cependant,  quand  celui-ci,  pour  réponfe  à  nn 
avis  néceiïaire  qui  dtvoit  fauver  la  patrie,  leva  fonl>âtcn 
pour  le  frapper ,  ThémiAôcle  fe  contenta  de  lui  repli» 
quer  :  «  ftappe.  m.iis  écoute  »» ,  &  la  Grèee  triompha  du* 
tyran  de  l'Afie.  Scipion  vaioit  bien  un  autre  gé  éral  Ro- 
liiaiii  :  Scipion,  aptes  avoir  vaincu  Ânnibal  6c  Carthage  » 
fe  ât  une  gloire  de  fervir  lous  les  ordres  de  fon  ennemi.  O 
vertu  des  grands  cœurs  1  que  font  devant  toi  toutes  les 
agitât  ons  de  fori;ueii  6c  toutes  les  prétentions  des  petites 
•mes?  O  vertu,  es-tu  moins  néceUaire  pour  funder  une 
république  ,  que  pour  la  gouverner  danv  la  paix  ?  O 
patrie  ,  as-tu  moins  de  droits  lur  les  rcprélentans  di  peuple 
français  ,  que  la  Grèce  6l  Rome  fur  leurs  généraux  ?  Que 
dis*je  ?  fi  parmi  nous  les  fonâions  de  Tadminifiration  ré« 
volutionnaire  ne  font  plus  des  devoirs  pénibles,  mais  des 
objets  d'ambition  ,  la  république  efl  déjà  perdue. 

Il  faut  que  l'autorité  de  la  convention,  nationale  foie 
refpeâée  de  toute  TEurope;  c'ed  pour  la  dégrader,  c'eft 
pour  Tannuller  que  les  tyrans  épuifent  toutes  les  rcflbur* 
Ces  de  leur  politique  &  prodiguent  leurs  tréforç.  Il  faut 
que  la  convention  prenne  la  ferme  réfolution  de  préfé- 
rer  fon  propre  gouvernement  à  celui  du  cabinet  de  Lon- 
dres &  des  courb  de  l'Europe  ;  car  fi  elle  ne  gouverne  pas  ^ 
les  tyrans  régneront. 

Quels  avantages  n'auroient-ils  pas  dan<  cette  guerre  de 
rufe  Gi  de  corruption  qu'ils  font  à  la  république!  Tuus 
Ie$  vices  combattent  pour  eux  :'  la  république  n*a  poar 
e<le  que  les  vertus.  Le>  venus  font  fimples  ,  modefles  ^ 
pauvres  ,  fouvent  ignorantes,  quelquefois  groflièrcs;  clés 
font  l'apanage  de.  m:ilheurcux  èi  le  patiiœoina  du  peuple. 


(î87) 

Les  vices  font  entourés  de  tous  les  tréfors  ,  armé<  de  tou$ 
tes  charmes  de  la  volupcé  &  de  toutes  les  amorces  de  la 
perfidie  ;  ils  Ibnt  efcortés  de  tous  les  talens  dangereux 
exercés  peur  le  crime. 

Avec  quel  art  profond  les  tyrans  tournent  contre  now  , 
|e  ne  dis  pas  nos  palHons  6c  nos  (biblelTes  ,  mais  ju^ 
qu'à  notre  patriotiime. 

Avec  quelle  rapidité  pourroient  Ce  développer  les 
germes  de  divifton  qu'ils  ];:ttent  au  milieu  de  nous  ,  fi 
nous  n«  nous  hâtons  de  les  étouffer  ! 

Grâces  Ik  cinq  années  de  tràhk'oé  &  de  tyrnnnie , 
grâces  à  trop  d'imprévoyance  &  de  crédulité  ,  à  quelque! 
ffaits  de  vigueur  trop  tôt  démentis  par  un  repentir  p  .Al* 
lanime»  l'Autriche,  l'Angleterre,  la  Ruflie  ,  la  Pruffe  , 
ritalie  ont  eu  le  temps  d  établir  en  France  un  gouverne - 
ment  fecret,  rival  du  gouvernement  français.  Elles  ont 
suffi  leurs  comités ,  leur  tréforerie  ,  leurs  agens  ;  ce  gcu* 
^ernement  acquiert  la  force  que  nous  ôtons  au  nôtre;  il 
a  l'unité  qui  nous  a  long-tems  manqué  •  la  politique  donc 
nous  croy».ns  trop  pouvoir  nous  pafler  ,  Terprit  de  iuife  & 
le  concert  dont  nous  n'avons  pas  toujours  afTcz  lenti  la 
ncc^ffité. 

AufTi  les  coui)  étrangères  ont  elles  dès  longtemps  vomt 
fur  la  France  tous  les  l'céiérats  habiles  qu'elles  tiennent 
à  leur  fol  de.  Leurs  agens  infeflerC  encore  nos  armées  ; 
la  viâoire  même  de  Toulon  en  eft  la  preuve  ;  il  a  Ëi  lu 
tonte  la  bravoure  des  foldats ,  toute  la  fidélité  des  gêné* 
raux  ,  tout  l'héroiTme  des  repréfentans  du  peuple,  pour 
triompher  de  la  trahifon.  Ils  délibèrent  dans  nos  adminif* 
trations  ,  dans  aos  affemblées  feâionnaires  ;  ils  s'introduî* 
fent  dans-nos  clubs;  ils  ont  fiégé  jufques  dans  le  fanâuair^ 
de  la  repréfentation  nationale^  ils  dirigent  &  dirigeront 
éternellement  la  contre-révolution  fur  le  même  plan. 

Us  rodent  autour  de  nous  ;  ils  furprennent  nos  fecreti.; 
ils  carefTent  nos  paffions  ;  ils  cherchent  à  nous  infpirer 
înfqu'à  nés  opinions  ;  ils  tournent  contre  nous  nos  réfo-» 
rations.  £tes*-vous  prudens  ?  ils  vous  accufen^  de  fbibleffe  ; 
ils  appellent  votre  courage  ,  témérité  ;  votre  juflice , 
Cruauté.  Ménagez-lts,  ils  confpirent  publiquement;  menacez; 
les,  ils  confpirent  dans  les  ténèbres 9  oc  fous  le  mafque  du  pa- 
triotifme.  Hier  ils  aiïaiTinoient  les  défenfcurs  de  la  liberté  ; 
aujourd'hui  ils  fe  mêlent  à  leurs  pompes  ftinèbres^  &  de- 
mandent pour  eux  des  honneurs  divins,  épiant  foccafion 
d'tgorger  leurs  pareils,    FùUt-il  allumer  la  guerre  civile  ? 


(388) 
Ils  prêchent  toutes  les  folies  de  la  luperdltîoo.  La  piesré 
civile  cft-eUeprès  des'éîeindre  parles  flots  du  fangfranças? 
ils  abjutent  &  leur  faccrdoce  &  leurs  dieujt  pour  la  rallumer. 
.  On  a  vu  des  Anglais  ,  des  Prùfficns ,  le  répandre  ilars 
nos  villes  &  dans  nos  ctimp^igncs ,  annonçant ,  au  nom 
de  la  convention  nationale  ,  une  doctrine  infenfés  ;  on  a  vu 
des  prêtres  déprcrrifés ,  à  ia  tcte  des  ralTembîemcns  (èd> 
•tieux  dont  la  religion  étoit  le  motif  ou  le  prétexte.  Déjà 
des  patriotes,  entiaîncs  à  des  a6les  imprudens ,  paria 
fe^lc  haine  du  fanatiTme  »  ont  tté  aflaflincs  ;  le  lang  a  déjà 
coulé  dans  pluiiîurs  ce  ntrécs  pour  c?s  déplorables  que- 
relles ,  comme  11  nous  avions  trop  de  f'nng  i^cur  comLariri 
les  tyrans  de  rturope.  O  honte!  6  foibîcilc  de  la  raifon 
humaine!  une  grande  nation  a  paru  le  jjuet  des  plus 
niéprifables  valets  de  la  ty rcr.ri   ! 

Les  étrangers  ont  paru  quelques  temps  les  aibitres  de 
la  tranquillité  publique.  L'argent  circuloit  ou  dirparoil- 
foJt  à  leur  ^ré.  Quand  ils  vouioient ,  le  peuple  trouvoit 
du  pain  ;  quand  ils  vouioient ,  le  peuple  en  étoit  ptivé  ; 
des  attroupemens  aux  portes  des  boulangers  fe  formc.ienc 
&  fe  diflipoient  à  leur  fignal.  Ils  nous  environnent  de 
leurs  sicalrcs ,  de  leurs  efpions  ;  nous  le  favons  ,  nous  le 
voyons  ,  &  ils  vivent  !  ils  femblent  inacceiûbles  au  glaive 
des  loix.  Il  eft  plus  difficile  ,  même  aujourd'hui ,  de  punir 
tin  confpirateur  important ,  que  d*;yracher  un  ami  de  la 
liberté  des  mains  de  la  calomnie. 

A  peine  avons-nous  dénoncé  les  excès  fauiïement  phi« 
lofopniques  ,  provoqués  par  les  ennemis  de  la  France  « 
à  peine  le  patriotifme  a-t-il  prononcé  dans  cette  tribune 
le  mot  uUrarréyolutîsnnatrc  ,  qui  les  défignoit  :  auilitôt  les 
traîtres  de  Lyon  ,  tous  (es  partifans  de  la  tyrannie  fe 
ibnt  liâtes  de  l'appliquer  aux  patriotes  chauds  &  généreux 
qui  avoient  vengé  le  peuple  &  les  lois.  D'un  coté 
ils  renouvellent  l'ancien  fyftême  de  perfécution  contre  les 
amis  de  ia  république  ;  de  l'autre  ils  invoquent  l'indul- 
gpnce  ,  en  faveur  des  fcélérats  couverts  du  fang^de  la  patrie. 

Cependant  leurs  crimes  s'amoucèlent;  les  cohortes  impies 
des  émîilaires  étrangers  fe  recrutent  chaque  jour; la  France 
€11  eft  inondée  ;  ils  attendent ,  Ôc  ils  attendront  étcmel- 
iement  un  moment  favorable  à  leurs  defirs  finiftres.  Ils  fe 
retranchent  ,  ils  fe  cantonnent  au  milieu  de  nous  ;  iU 
élèvent  da  nouvelles  redoutes,  de  nouvelles  batteries contie- 
révrlutionr.aircs  ,  tandis  que  les  tyrans  qui  les  foudoieAC 
falieir.b\tnt  de  nouvelles  armées, 


(î8f) 

Oaî  ;;  ces  perfides  émi flaires  qui  nous  parlent ,  qui  nous 
careflent  ,  ce  font  les  frères  ,  ce  font  les  complices  des 
fatcUites  féroces  qui  ra^vagent  nos  moiflbns  ,  qui  ont  pris 
podcflion  de  nos-  cités  &  de  nos  vaifleaux  achetés 
par  leurs  maîtres,  qui  ont  maflacré  nos  frères  ,  égorgé 
nos  prîfonnicrs ,  nos  femmes  ,  nos  enfans  ,  &  les  repré- 
lentans  du  peuple  français,  que  dis-)c?  Les  monflres 
qui  ont  commis  ces  forfaits  font  mille  f  ts  moins  atroces 
que  les  miférables  qui  déchirent  fecrèceoient  nos  entrailles; 
6c  iis  refpirent ,  &.ils  confpirent  impunément! 

Ils  n'attendent  qne  des  chefs  pour  fe  rallier  ;  ils  Iss 
cherchent  au  milieu  de  vous.  Leur  principal  objet  eft  de 
nous  mettre  aux  prifes  les  uns  avec  les  autres.  Cette  lutte 
funefte  releveroit  les  cfpéranccs  de  l'arliloçratie ,  renoue- 
roit  les  trames  du  fédéralisme  ;  elle  vengcroit  la  fadion 
girondine  ,  de  la  loi  qui  à  puni  fes  forfaits  ;  eUe  puniroit 
la  montagne  de  fon  dévouement  fublime  ;  car  c'ed  la 
montagne,  ou  plutôt  la^ convention  qu'on  attaque  ,  en  ta 
divifant  ^  &  en  détruifant  fon  ouvrage. 

Obfervoiiùn. 

Ce  rapport ,  afl'urcmcnt ,  ne  laiffe  rien  k  defirer  ,  & 
ferme  la  bouche  à  bien  du  monde.  L'ctablifTement  du  gou- 
vernement révolutionnaire  avoic  befoin  peut-être  de  cette 
expoilcion  de  principes  ,  faite  tout  -  à  -  la  fois  pour  con- 
vaincre par  leur  lucidité ,  &  pour  perfuader  par  l'éloquence 
du  rapporteur. 

Pourtant ,  nous  n*y  avons  pas  trouvé  une  ch^fc ,  à 
laquelle  nous  nous  femmes  Voués  plus  particulièrement  que 
'es  autres  ioarnalides  ;  notre  chère  liberté  de  la  preU'e  , 
à  laquelle  ta  France  régénérée  doit  ce  qu  elle  eft  ,  &  ce 
qu'elle  fera  ;  cette  liberté  de  la  prefle  que  Roberfpierre  , 
aînfi  que  nous ,  a  fi  chaudement  défendue  ,  dans  un  temps 
où  il  falloit  du  courage  pour  la  réclamer  ;  cette  liberté 
de  la  preffe ,  dont  Barrere  ,  tout  récemment  encore  ,  a 
dit:  4<  Il  ne  faut  pas  prohiber  les  manufactures  d'armes  ^ 
»  parce  que  des  aflafllns  fe  fervent  de  fufils ,  ni  pr»fcrlrc 
»  r imprimerie  y  parce  que  des  calomniateurs  en  ahufeni  ;  cttte 
liberté  de  la  prcITe  &  des  opinions  que  le  comité  de  lalut 
public  a  fi  conikminent  maintenue  dans  les  églifes ,  fur 
Is  .théâtre  &  ailleurs  ;  coipmeni  fe  fait-il  qu'on  n'en  difc 
mot  ,  abfoKm?nc  rien  ,  dans  tout  le  cours  de, ce  beau 
&   long  rapp.jrt  fait  en  fon  nom. 

Cependant  U  Ubert^  de  la  prelTe  licSk  pas  feukm;nr 


(  390  ) 
fun  des  prtnitérs  principe»  de  toute  bonne  conflitit'an 
républicaine,  elle  eu.  encore  l'une  des  meilleurs  qiefures 
révolutionnaires  dont  puifi'ent  faire  ufage  d'habiles  admînîf- 
trateurs.  Roberfpierre  diftingne  très-bien  Is  gouvernement 
confiitutionnei  &  le  révolutionnaire.  Le  but  de  Tua  ,  dit-il  , 
«ft  de  confetver  la  république  ;  le  but  de  l'autre  cft  de  la 
fonder.  La  liberté  de  la  prefle ,  à  elle  feule  ,  vaut  autant 
<iue  ces  deux  pouvoirs  fncceffifs  ;  elle  a  fait  noire  révo- 
lution ;  elle  a  fondé  notre  liberté;  elle  feule  pourra  con- 
ferver  notre  république.  Tour  ce  qu'il  y  a  de  beau  ,  de 
neuf ,  de  nerveux  dans  le  rapport  du  comité  de  falut  pu- 
blic p  par  Roberfpierre ,  eft  à  la  lettre  applicable  à  la  liber ic 
de  la  preiTe  ;  nous  ferions  même  tentés  de  dire  que  fi 
la  liberté  de  la  preffe  eût  exiflé  dans  toute  fa  plénitude , 
nous  n'aurions  pas  eu  befoin  ,  peut -tire,  d'organiler  le 
gouvernement  révolutionnaire  :  «  Car ,  comme  le  dit  le 
^  rapporteur ,  vaincre  les  anglais  eft  chofe  afTez  facile  ; 
f>  mais  il  efi  une  entreprife  non  moins  importante  &  pins 
>»  difficile  ,  c'eft  de  confondre  les  intrigues  éternelles  des 
yy  ennemis  de  notre  liberté  »  &  de  faire  triompher  les 
99  principes  ». 

•  Or ,  c'eû  là  précisément  l'objet  de  la  liberté  de  !a 
preHe  ;  &  fans  elle  ,  le  gouvernement  révolutioii- 
iiaire  fe  fiatteroit  envain  de  remplir  \t%pnmi€rs  dtvw's  im- 
poj'és  au  comité  dt  falut  public, 

.  44  Le  gouvernement  révolutionnaire ,  dit  encore  Roberf- 
9t  pierre,  a  befoin  d'une  aâivité  extraordinaire;  il  efi  forcé  à 
y*  déployer  fans  çeffé  des  reflburces  nouvelles  &  rapides 
y  pour  des  dangers  nouveaux  &  pneflans  ». 

Nous  le  demandons  au  comité  lui-mâme.  Le  principe 
ou  la  mefure  de  la  liberté  de  la  prefle  ne  porte- t-il  pas 
tous  CCS  caraâères  ?  Eft-il  un  pouvoir  p!us  aâif  que  celui 
de  la  penfée  ,  ou  de  Topinton  ,  qui  fuit  tous  les  événc- 
mens  à  la  pifie  ,  &  qui  s'attache  aux  hommes ,  comme 
l'ombre  aux  corps.  Si  It  liberté  de .  la  preiTe  avoit  joui 
de  toutes  fes  franchifes  fous  le  règne  de  Lafayene  ,  le 
d'fdajteur  à  épaulettes  eût-il  régné  fi  long-temps  ?  Cuftines 
.&  les  autres  confpirateun  euflent-ils  monté  fi  vite  fur  Tteha* 
fai:d,  fi  l'on  eût  couru  des  rifques  à  parler  d'eux. 

Le  gouvernement  révolutionnaire  eft  le  bras  qui  frappe 
les  traitre's  ;  la  liberté  de  la  prefle  e(l  le  flambeau  qui  Us 
citfi^ne  à  la  vind'éle  naronalc. 

Les  bons  fans  -  culottes  ,  \  qui  il  ne  faut  plus  que  du 
pain  &  la  vérité  tvute  crue ,  Te  plaignent  de  ce  ^c  les 


(  59»  ï  ' 

IDurnanx  fe  reflemblent  ;  ils  ont  tous  la  même  phyrioxiqm 
mît  ;  on  diroit  qu'ils  font  tous  payés  pour  parler  de  même; 
l*an  n'ofe  plus  contredire  l'autre  ;  ii  iemble  qu'ils  aient  ou^ 
blié  que  chacun  a  le  droit  de  dire  &c  penser ,  écrire  6c 
imprimer  tout  ce  qu'il  croit  profitable  à  la  république.  Une  • 
fiapeur  feryile  femble  avoir  frappé  prefque  tous  les  écri- 
vains. Le  comité  de  falut  public  leur  eût  rendu  la  parole  « 
en  confecrant  de  nouveau  dans  f^n  organifation  du  ^ou- 
vernement  révolutionnaire  ,  la  libre  manifeiLrion  di  toutes 
les  vérités ,  même  de  toutes  les  erreurs.  Il  aurort  pu  leur 
dire  :  Citoyens .  la  recluiion  des  gens  fufpeâs  ne  doit  point 
paralyfer  votre  langue  ;  dites  tout  haut ,  continuez  d  e- 
crire  franchement  tout  ce  que  vous  faurez  ;  éc!airel-nous  , 
foulagez  -  nous  par  les  renfeignemens  que  vous  aurez  pt| 
vous  procurer  ,  chacun  de  fon  coté  ,  &  par  les  idées  que 
tcDe  circonftance  ou  tel  danger  vous  fera  venir  à  l'efprit. 

On  devroit  graver  en  lettres  d'or  fur  la  porte  du  comité 
de  (alut  public  ,  ces  belles  lignes  du  rapporr  de  Robcrf* 
pierre  t  Le  jour  où  It  goavtmemeut  révolutionnaire  iombtra. 
dans  dis  mains  impures  &  perfides  ,  la  UbtrU  fera  perdue  ; 
J^a  nom  deviendra  le  prétexte  fi»  l*excufe  de  la  contrc-révo* 
lution  même. 

Ces  paroles  remarquables ,  monument  tle  la  fagacité  fie 
de  la  bonne  foi  du  rapporteur  ,  deviendroient  bientôt  pro- 
phétiques ,  fi  la  liberté  de  la  prefle  perdoit  de  fa  latitude  % 
On  pourroit  ainû  les  appliquer  au  principe  facré  que  nous 
réclamons. 

«  Le  jour  cil  l'on  ne  pdurra  fans  rîfque  imprimer  qus 
»  U  gouvernement  révolutionnaire  eA  tombé  ,  ou  prcc  à 
»  tomber  dans  des  mains  impures  &  perfides  «  la  liberté 
>.  fera  perdue  ,  &  la  contre  révolution  arrivée. 

>f  Malheur  à  vous  ,  (  s'écrie  Robertpierre  ,  un  peu  plut 
n  bas  )  fi  les  intérêts  privés  &  la  vérité  offenfée  fe  font 
»  entendre  à  la  place  de  la  patrie  &  de  la  vérité  !  Vf. 

D'après  ces  paroles  .  non  moins  précîeufes'  que  les  pré- 
cédentes ,  sans  doute  que  notre  chère  liberté  de  la  prefie  va 
reprendre fes  fonâions  &  tous  fes  droits.  Lesécrivains  pufilla- 
nimes  n'ont  plus  d'excufes.  Braves  fans-culottes,  ne  vous-allar- 
tnez  pas,  vous  ferez  contens;  on  vous  dira  toute  la  vérité,  fans 
craindre  de  bleffer  les  intérêts  ou  la  vérité  de  perAnne. 
Comme  nous  l'avons  déjà  dit  ,.la  convention  veut  conferver 
l'attitude  républicaine  qu'elle  a  prife;  &  elle  fait  &  elle  proi^ 
dame  à  la  tribune  qu'elle  ne  peut  le  faire  fans  le  libre 
«xcrcice  de  la  penfie;  or^^.:e  d*u«ic  nation  iouv.ruin  oC 


^fahte ,  clic  aîme  h  reconnoitrc  qu'un  peuple  ne  peut 
maintenir  fa  rouvcralncté  qu'en  gardant  Tarme  la  plus  ter- 
rible dont  il  fe  foit  fervi  pour  terraffer  le  defpote  &.  anéantir 
le  dcrpotifme.  Le  droit  de  tout  dire  nous  a  vallu  tous  les 
autres  ;  par  eonféquent ,  nous  céderons  de  jouir  de  tous 
nos  droits  ^^  du  moment  que  nous  nous  ablliendrons  de 
^out  d?re. 

Le  cri  de  la  yidloire  de  Toulon  a  retenti  fur  les  bords  da 
Rhin ,  où  triomphent  nos  armes.  Landau  efl  libre  &  dé- 
bloqué depuis  le  8  nivôfe.  ^Déj}i  les  portes  du  Palatinat 
nous  font  ouvertes  «  .nos  troupes  étant  à  Spire  ,  6cc.  L'en- 
nemi qui  a  fui  devant  nos  intrépides  défenfeurs  ,  a  laifTé 
des  niagafins  confidérables  à  Lauterbourg  ,  6c  beaucoup  de 
fufils  à  Guermersheim  yainfi  que  de  Tavoine,  des  légumes 
fecs  ,  des  farines  ,  des  grains  ,  indépendamment  de  80  ,poo 
rations  de  fourrage ,  oc  30 ,  000  couvertures.  Ainfi  des 
bords  de  rital're  jufqu'en  Allemagne  la  république  triomphe, 
à  la  honte  des  defpotes  coalifés.  *    . 

Marfeille,  qui  fut  le  centre  de  la  conjuration  dans  le  midi 
voit  rouler  toOs  lesjours  fur  l'échafaud  les  têtes  des  cqnipira- 
teurs.  «^  Le  tribunal  criminel  d'Avignon  marche  auili  d'un 
pas  égal  dans  la  carrière  révolutionnaire. 

Nouvelles  de  rintérltur. 

Le  corps  municipal  de  Paris  a  arrêté  que  l'eau>de-vîe 
fixée ,  au  tableau  du  mtfflC£/n«/n  ,  à  33  fols  11  deniers,  doit 
avoir  18  degrés ,  fauf  aux  marchands  à  vendre  à  plus  bas 
prix  l'eau-de-vie  d'un  degré  inférieur.  Thomas  Peyne ,  idem, 

AnacharfisClootz  ,  député  à  la  convention  .  a  été  arrêté 
dans  )a  nuit  du  7  au  8  de  ce  mois  3  &  Us  fc elles  ont  été 
appofés  fur  les  papiers. 

Nouvelle  de  VexUrlaiK 

Il  fc  forme  en  Angleterre  une  armée  de  91  mille  hommes 
fous  le  titre  à!armét  de  la  convention  de  la  GranJe-Bretagne. 
i<  à*6  des  chefs  ont  été  arrêtés  ;  ce  qui  excite  une  grande 
fermentation  parmi  le  peuple  anglais  contre  le  'parti  du 
miniûr»  Pitt. 

LiiU 


ï 


(  193  ) 

Tribunal  REvbLVTioNMAiRE  nz  Pa&isI 

Lijk  iu  €ùnéamnis  à  mort  ,    &  exêcueét  fur  As  fUct  de-  la  Riv0m 

Du  premier  nivoft.^  IrVien  <î'îîvp-i  ills,  âr;^  de  67  ans  ,  r.é  au  Château  ^ 
du  Loir,  ex  prtt'C  jéfuite  ,  Uornicfié  a  Criéans. 

Marie -Amic  Po  ilain  ,  à5c*e  di  48  ans,  nce  d  Paris,  domicilicetà 
Ot\ér*^%  ,  êC  vivant  de  fc<  roviiuis. 

£t  Marguerite  Bernard ,  à^ée  de  4^1  ans ,  née  à  Charfy,  près  Orléans, 
domefli^ue  de  la  hîlc  PouLu.u 

Tous  convaincus  d'être  les  auterts  d'une  confpiratîon  &  complot 
^i  ont  exifté  en  la  commune  d'Oilér^s  ,  notamment  en  1791  ôc  1791^ 
&  jufqu'au  mois  de  frimaire  dernier ,  rcndans  à  troubler  l'état  par  v^ïq 
guerre  civile ,  en  armant  les  citoyens  les  uns  contre  les  autres ,  %  ' 
coj.tre  l'exercice  de  i'autorité  légitime ,  parùculièrcment  en  op^araut  , 
les  fureurs  du  fanatifmc  à  la  majcflé  des  loix,  la  volonté  far.guin^iir^ 
du  Pape  à  la  fouvcraineté  du  peuple  ,  à  la  puilTaîice  du  (égîiktcur  ,  i 
l'autorité  du  magiftrat,  en  tenant  des  corc.i:.ibu!cs  lecrets  &  p2rr.de^ 
pour  préparer  les  fuccis  du  f^inatifrae,  6t  fa  v  rifor  la  révolte  des  bri- 
gands de  la  Vendée  ,  en  déguifant  1.;  fexe  dTi-jmîne  tous  des  habitf  de 
emme ,  en  recueillant  les  fignes  du  fanatifiri,  &  de  ralliement  dos 
contre-révolutionnaires. 

Du  2,  Je^n-B»ptiAe  Hortier,  dit  Bourguignon  ,  âgé  de  53  -tat , 
natif  de  Charny  ,  cordonnier  à  la  Chapelle,  \)\^i  Pari;,  convaincu 
d'avoir  fait  des  four«iitarrs  de  foulicrs  frauduleutcs  ,  &  de  n^auv-aife 
fabrication  ,  pour  les  armées  do  la  républi  lue.  * 

Du  j,  Jacqr.cs-Etiei.ne  Lnbondie  ,  âeé  de  ^^4  ans  ,  ancien  comn-iC- 
fcire  de  la  marine ,  natif  de  Cahors  ,  dcj  artoment  du  Lot ,  demeurant 
i  Paris  ,  hotet  di»  Suède  »  ruv  du  Bouloi  ;  &  Denis  Motin  ,  ^gé  dc4p 
ans ,  né  à  Aiitsuiî  ,  près  Paris ,  réfidant  à  Lucienne ,  pr^s  Paris ,  val«t 
de  chambro  de  la  Dunarry,  convaincue ,  favoir  :  Labondie  d'être  auteur 
•u  complice  d'une  cjnfpiratîon  ^^uî  a  exifié  contre  la  république  fran- 
çaife,.en  entretenant  des  correfpondances  &  intelligences  contre- 
révolutionnaires  rvéc  les  ennemis  vie  la  France  ,  à  l'etiet  de  favorifer 
lefuccès  de  leurs  armes,  en  ém:^r:«nt\xJitïéwentcs  fois  du  territoire  «le  la 
répvsb  iquc  ,  &  en  provoqurnt  la  guc:te  civUc  ,  Ia  nuit  du  9  au  10 août 
1792 ,  à  Tcff-'t  d'armo»- 1  ?s  cit-^jens  les  \\\s  co»  tre  les  autres  ;  &.  Morjn 
d  être  auteur  ou  complice  du  même  complot ,  r»^  entretenant  dos  cor- 
refpondanccs  &  intcllipences  contre-réTolutionr  aires  avec  les  dmigrés 
&  les  ennemis  ,  foit  intéi-^eurs  »  fuit  extériei.r^,  de  l'égalité  Se  oe  U 
liberté ,  en  psrticijiant  àcîes  recelés  &.fouftta£lions  .'e  richeiCes,  bijoux 
précieux  &  numéraire  ,  ep  or  Ôt  en  argent ,  qi.\  apparteuoicntà  U 
nation  ,  en  contribuant  à  donner  afyle  &  retrairc  à  d;^s  confpirateurf  , 
&  en  faifant  donner  à  ces  confpirstcurs,  foit  des  certiiicsts  de  réfideoct , 
foit  des  palTe-port^.  ^  \ 

Madclaine -Caroline-Gf  rpi-î'e  Adam  ,  veuve  de  L  lit  is- François  * 
Gi-avaud,  âré  de  41  ans,  né  à  t^*%.-in,  demeurant  à  Paris ,  rue  Stinte^ 
Croix ,  chauffée  d'Antin,  fonmiiri.iwenteurde  porceLiines  deFtaoçe , 
établie  i  Sèvres ,  convaincue  d'c!rc  auteur  ou  complice  d'iii;e  confpii- 
ration  contre  U  république  françaife ,  en  entretenant ^es  correfpon- 
'dances  avec  le  brigand  appelé  roi  de  Pruiîe  ,  &  les  ennemis  de  l'étal  » 
en  participant  à  dés  complots  êc  machinations  tendantes  à  favorifcr 
Pinvafion  du  territoire  frahcais  par  les  armées  pruflicnnes  &  autres  ;  à 
provoquer  la  guerre  civile  dans  Tîntérieur ,  en  amant  les  citoyens  les 
uns  contre  les  autres ,  fie  i  opérer  l'avilillement  te  la*  difiblut^on  â« 
la  convention  nationale  Se  des  autorités  conÛi^uées  ,  $c  le  rdtabUiTi^ 
ttcnt  de  la  royauté  en  France. 

Jacques*Geneviève  Laîoffe  ,  âgé  de  a8  ans  »  natif  deSoifTons,  nar- 
thand  raéVcier ,  demeurant  à  Paris  ,  rue  Saint-Martin ,  n^»  164  ,  con- 
▼aiocu  d'avoir  ufé  de  manoeuvres  frauduleufes  8c  de  corruption  »  p««r 
iaira  i  la  tdpublique  une  fourniture  en  draps  pour  les  armées,  - 
W.  âjo  ,  tome  17.  C 


(3^) 

Vu  ^  Michel  Bmirg ,  agi  4e  55  ms ,  cènvrtur  tn  ftSSiM  t  x^  ^ 
Metzeraye  »  y  demeurant,  département  4e  la  Mofelle. 

Pierre  Veael ,  âgé  d«  52  ans ,  tiflcrand ,  natif  de  Metzeraye ,  y  de- 
neunuit. 

Bernard-Hourts,  âgd  de  55  ans,  couvreur  en  paille,  natif  de  Méat» 
raye ,  y  demeurant, 

Michel  Kariz ,  âgé  de  48  ans  »  tiflerand ,  natif  du  même  lieu ,  coa« 
▼aincus  d'avoir  confpiré  contre  la  liberté  &  la  sûreté  du  peuple 
français. 

EtienneTeflier  ,  ci-devant  négociant!,  convaincu  d'avoir  entretena 
ét%  corrcfpondances  avec  les  ennemis  de  la  républjuue. 

Dutj.  'Charles  -  Augufte  Prévoft  Lacroix ,  âgé  de  41  ans ,  natif  de 
Louifbourg,  Amérique  feptenttionale,  demeurant  à  Rocbefort,  ca* 
]^tain«  de  divifion  ,  convaincu  d'avoir  foulé  U  cocarde  tricolore ,  0C 
arboré  la  cocarde  blanche. 

Jean-Marie  Allard ,  âgé  de  57  ans ,  curé  de  Bugueux ,  difiriô  de 
Saumur ,  né  i  Craon ,  département  de  la  Mayenne ,  convaincu  d'avoir, 
par  Tes  propos ,  provocué  le  rétablilTement  de  la  royauté. 

ïlicolas  Gomot ,  âgé  de  41  ans,  boulanger ,  natif  de  Boulard  ,diftriâ 
''^*  -•-  -         ^  convainca 

lit 

'jvi  y  x«i(  Vk   luuiiu   uu   }«aut    Bv    wiuucui»    «ju«itk^»  ,   w  «vuu    »vuu.  des 

propos  tendans  à  provoquer  la  «ifl'olution  de  la  république. 

Du  6,  Dai^el-Félix  Barroî»,  âgé  de  49  ans ,  natif  de  Nogent-le« 
Rotrou ,  commis  à  l'adminiAration  de  rhabillement ,  â  l'Oratoire , 
demeurant  à  Parts ,  rue  Tiquetonne  ,  n\  124  ;  convaincu  d'être  le 
eoflBpHce  d'un  complot  8c  conCptrition  ^ui  a  exifté  de  la  part  de  la 
ci-devant  cour,  dont  Lafayettc  &  Bailly  ont  été  les  principaux  mo- 
liiles ,  tde  faire  maiïacrer  les  patriotes  au  Champ-de-Mars ,  dans  la 
jonmée  du  17  juillet  1791 ,  &  d'allumer  la  guerre  civile ,  en  armant  tes 
citoyens  les  uns  contre  les  autres. 

AuguiHn  -  Amable  Clément ,  âgé  de  35  ans  ,  horloger  ,  natif  de 
Faris  ,  y  demeurant ,  rue  Montmartre ,  convaincu  d'avoir  ,  dans  la 

J'ournëe  du  17  juillet  1791 ,  mallacré  plufieurs  patriotes  qui  étoient  raf- 
emblés  au  Gnamp  de  Mars ,  &  par  ce  crime  infâme ,  d'avoir  participé 
aux  complots  &  confp'irations  qui  ont  exifté  de  la  part  de  la  ci*devant 
cour,  dont  Lafayette,  Bailly ,  &  autres  fcélérits  ,  ont  été  les  prin- 
cipaux auteurs. 

Alexandre  Laror^ue ,  âgé  de  41  ans ,  natif  de  Quimper  -  Corentin  » 
département  du  tiniClére,  êc  Hyacinthe,  Viâor  La  roque  Trim  aria , 
fon  frère ,  â^é  de  32  ans ,  natif  du  même  lien ,  capitaine  de  vaifleaux, 
'  tous  deux  ci-clevoiit  nobles ,  convaincus  d'avoir  entretenu  des  cor- 
rcfpondances criminelles  Se  contre-révolutionnaires  avec  les  ennemis 
intérieurs  ^  cxî^riei'.rs  de  la  république. 

Dû  y,  Louis  Dancourt ,  âgé  de  50  ans ,  natif  de  Paris ,  direéleuc 
dcséq^ipnges  Se  fubliftances  à  l'armée  des  Alpes ,  ci-devant  direôeur 
des  Ferœe'i  ,  coornincu  d'avoir  confpiré  contre  la  république  ,  en 
tetenart  par  fes  mains  une  foreme  coni'dérable  de  deniers  publics, 
àt  lui  cornée  pour  le  fervice  de  fou  adnûniftration ,  6c  fait  manquer, 
pendant  plusieurs  jours  ,  le  prêt  de^  citoyens  «aployés  dans  l'ad- 
fRiai^^ration ,  8c  compromis  le  faK-.t  r\blic. 

Pierre -Marie -Henry  Tondu  ,  dit  Lebrun,  lj{é  de  39  ans,  né  à 
l^oypn ,  homme  de  lettres ,  ex-in:ai(tre  des  aÎFaires  étrangères ,  de- 
itieurant  à  Pans,  rue  d'Enfer,  lia  lors  de  Ton  arreftation  réfudé  me 
«ir  PEgalité ,  maifon  d'Harcourt ,  fous  le  nom  de  Lebrafleur ,  K^eots  : 
i!  a  été  ccnyaincu  d'être  l'un  des  compVtccs  de  la  confpiration  qui 
«  ixifté  contre  l'unité  &  Pindiviiîbilité  de  la  république  »  la  liberté 
'  4k la  fûrcté  du  peuple  français. 

ÏJflt  des  conianmi*  à  U  détauiom  jufq^à  U  pdism 
Du  premier  nivofc,  Marie-Suzanne  Mariot ,  âgée  ^e  15  ans ,  née 
à  la.il«çli«uc  •  Mim  C«iUt(9t|  âgée  de  |%  mi«^  aé«  à  Cberrei 


Margucritt  Cnorel  y  âgé«  4e  la  ans,  née  i  Sàvrcs  ;  Mari*  B«uSlIet  » 
î%ét  de  60  ans  ,  née  à  Nânt9<  ;  &  Marie  Colas  ,  née  à  Touts  , 
toutes  ci-devant  reltgseufes  ,  domiciliées  à  Orléans  ,  prévenues  de 
complicité  avec  Julien  d'Hervilié  ,  Marguerite  Bernard  6c  Marie» 
Anne  Poulain ,  condamnés  à  mort  le  même  iour ,  ont  éié  ac^nittéet  i 
aais  le  jugement  ordonne  leur  détention  jufqu'à  la  p,aix»  conâdérées 
comme  fuipe^^es. 

Du  i,  François  Delorme  ,  âgé  de  45  ans,  ex -noble,  demeurais  t 
rue  neuve  des  Çons-Enfans  ,  n*.  ti  i  confidéré  comme  fufpeét  ,  9C' 
d'un  incivifme  reconnu.  11  étoit  accufé  d'avoir  eu  des  intelligencef 
&  entretenu  des  correff  ondances  avec  les  ennemis  de  la  république  ^ 
le  notamment  avec  fon  frèro ,  réûdant  en  Allemagne. 

Lifte  des  acquittés  ^éccufatUn ,  &  mU  de  fuite  m  liherté^     tf) 

Du  premier  nivofe.  René  Denoux ,  Robert  Chévrier ,  Michel  Le* 
clerc ,  8c  Jean-Baptlfte  Robiquet  ;  tous  demeurant  en  la  maifen  eon* 
mune  de  Dongu  ,  diAri^  des  Andelys ,  département  de  TEufe.  lis 
étaient  accufés  d'avoir  ,  dans  la  nuit  du  10  au  i  x  aoàt  dernier  ,  fcié 
l'arbre  de  la  liberté  ,  qui  avoit  été  planté  dans  la  journée  du  10  » 
&  d'avoir  ,  à  l'époque  de  ce  (acrilège  politique ,  tenu  des  propos 
îbcivt<{iies  %L  contre-révolutionnaires ,  tcndans  à  rompre  l'unité  %L 
l'indivtiibiiité  de  la  républiotte. 

Du  2.  Nicolas  -  Michel  David ,  8c  Louis-Michel  David  ,  fils  :  ils 
étoient  accufés  d'avoir  participé  à  la  mauvaife  fabrication  de  fouliers 
pour  les  armées  de  la  république  »  de  concert  avec  Jean  -  Baptifte 
Hortier,  condamné  à  mort  le  flaerne  jour.  Le  tribunal  leur  a  accordé 
la  liberté  ,  à  la  charee  par  eux  de  fe  reprtfenter,  une  fois  pat 
décade  ,  au  comité  révolutionnaire  de  leur  feftien  ,  fous  la  fur** 
▼eillance  duquel  ils  font  renvoyés. 

Jean-Philibert  Se^uileau ,  âge  de  13  ans ,  natif  de  Con'che ,  diftrift 
d'Autan  •  ci -devant  lieutenant  au  deuxième  bataillon  de  Saône  âc 
Loire  '9  il  étoit  accufé  d'avoir  tenu  des  propos  tendans  à  provoquer 
le  rétabliflement  de  ia  royauté ,  &  l'avilillement  de  la  repréfenta- 
lion  nationale. 

Du  4.  Louis  Valade ,  Igé  de  43  ans ,  natif  de  Chaviçny,  département 
de  la  Vieiine  ,  demeurant  à  Paris  ,  rue  ^\x  Jour ,  bijoutier  :  8c  Jean 
Schand»  âgé  de  45  ans ,  conduAeur  de  diligence ,  natif  de  Merhnheim  , 
département  du  Bas-Rhin  ;  ils  étoîent  prévenus  d'entretenir  l'agio- 
tage ,  8c  de  féconder  les  manœuvres  de  Pttt. 

l^u  6,  Claude-François  Gautier ,  âgé  de  41  ans  ,  né  à  Anet  en 
Brie ,  département  de  la  Marne  •  boulanger ,  demeurant  à  Paris , 
rue  de  Sèvres ,  feétion  du  Bonnet  -  Rouge.  Il  étoit  accufé  d'avoir 
cherché  à  mettre  la  liberté  en  péril  par  unedifette  faaice  de  denrées 
de  première  néce(fité ,  8c  à  troubler  la  tranquillité  publique  ,  cft 
cacnant  chez  lui  une  très-grande  quantité  de  painj 

Lipt  des  contrcrèvoludonnairts  condamnis.à  mon  â  Commuât 
Ajfranchie.  (  ci-devant  Lyon.  )  Guiilàtinés  U  27  frimain^ 

Jacques  Bouvard.  Louis  Pelon.  Jean-François  EiUncin.  h 
Jofeph  Ctnier.  Barthélémy  Colomb.  Benoit  Labrude.  Fran- 
çais Jolicler.  Aimé  Julien  Rigaud  de  TerraiTe.  Claude- Aimé 
Vincent.  Philippe  Biflael.  Jacques  Delorme.  Pierre  Fraiffe* 
F  r  an  çaisV  incent. 

Dtf  %8  frimaire.  Femme  Ganière.  Marguerite ,  fille  Potot. 
ClaudcLcbé.  Jean-Baptifte Perraud.  Jean-Baptifte Depierre. 
Louis -François  Botte  1  -  Labalmondière.  André-M«U  Mi« 
jgnard.  Jcatn-C'.aud:  Dupré. 


(396) 

Du  5p  frimaire.  Louis  Bruel.  Thomas  Davîn.  Jeaa- 
Baptifte  Guillon-Lachau.  Paul  Guilion-Lachau.  François 
Gaillon,  Lachaii.  Pierre  MatTe.  Jean-Pterre  Jayet.  Marc- 
Antoine  îitytl  Alexis  Kiiet.  Jîran  Mouvet.  Jean -Marie 
CharaflTon.   Bartheiemi  Mailler.  Claude  Rouflet. 

Du  premier  nlvost.  Michel.  Minoya.  Frariçois  Jeudy. 
C  aude-Alex,  Lafond  ,  aîné,  facques  Permilles.  Adrien- 
Marie  Dîgnon.  François-Gabriel  Voren?,rd.  Hugyes-Jofeph 
Bereer.  Pierre  Auroze.  Jofeph  Ropelin.  Jean-Charks  Juflc- 
rand.  Antoine  Leblanc.  Français  Lacofle.  François  Perraud. 
Jean  -  Bapiifte  Gâche.  André  -  Gilibert  31aiilan.  Pierre 
Bourdin. 

Du  1  nivosc.  Femme  Ray.  Jean-Pierre  Poyol.  François 
Charraet  Pierre  Cari6.  Pierre  Ray.  Jacques  Bouvier. 
Benoit  PalTemard.  Jean-Lrîuis  Fcnand.  Michel  Aquebarr; 
"Mathieu  Grand.  JcTeph  Michel  Guyon.  Benoit  Biefie. 
Clémant  Himcuffc.  François  Ray.  Claude  Licbau  ,1  cadet. 
David Lardté.  Jean  Perrau J. Pierre  Lapicrre.  Jcleph-Nicolas 
Biliemas.  Ciaude  Montefluy.  Dominique  Roiiand.  Etienne 
Clarjon.  Antoine-Jolcph  Gcvaudan. 

Foudroyés  du  28  frimaire,  (i) 
Michel  Charbonier.  Jean- Louis  Gruel.  Philibert  De  vaux 
Antoine  Rognon.  André  Paul.  Jean-Marie  Daffin.  François 
Phil.  Madignicr.  B'-rnardTro».  Jean  Bapiifle  Cuijîat.  Claude 
Pr©:}.  François  Dr  uns.  Berioît  Càrrand.  Pierre  -  Jofeph 
Planchy.  Jean -Claude  Pup.er.  Jean  -  Marie- Duchamp. 
Gafpard  Arnaud.  François  Penllac.  Fr.rçois  -  Honoré 
Lcfevre.  Martin  Trunel.  Bfundimbert.  Jpi^n-Cîaude  Cornu. 
Céfa r  -  Aime  G  luthier.  Jean  -  BaptlOe  Peliffon.  François 
Calmar.  Pierre- F» ançois  Hute.  Claude  Valette.  Thomas 
Lcmontet.  Jean >  Baptifle  Guiiîot.  Michel  CHavanieux. 
Bencît  Lacroze.  Pierre  Godcmard.  Marc  Roux.  Jean- 
Pierre  Gay.  Louis  Lofet.  Jean  Grimardia.  Gi  ibert  Ravier. 
Jacques  Ordecièiç.  Louis  Barreaux.  Claude  Laplate.  Ciaude 
Crochet.  Jean  Maris  David.  Jofeph  Ferriol.  £in.naa-jcl 
Subrin.  Barthélémy  Joub^rt. 

FufilUs  du  premier  nlvose. 
Charles-Jofeph  Jjcob.  Jacques  Guijlct.  Chafles  Cimy, 
Etienne  Plancher.  René  Camus.  Miche!  Trutemane.  Franc.- 
Philippe  Brodicr.  Claude-François  Perache.AntoincCharvet. 
Noël  A  ÉJ^nory.  Alexis  Billet.  Antoine  Gai  lard.  Jean- An t 
Bavet.  l^ierre  F:!lon.  Paul  Latus.  Mathieu  Canion.  Louis 
Balthazard  Aflada.  Jofeph  Pichot.  Pierre  Vcrmortl.  Jean 
Bap  tifteLafcmd.  Chriftophç  Ponchon.  Jean-DaptnWRivoirc 

(i  )  :  liificiîrs  pVrror.rcs  nous  deiTitndétit  ce  que  4'on  entend  pa 
foudroyer.  Les  conc^cirncs  l'ont  conduits  en  maiTç  Tur  unC  plaçf 
&  U«  le  canon  à  mîuaiUe  cft  tiré  fur  eux* 


Anf  oîna  TWpîcr.  Jean  Caby.  Pierre  BtnoiU  Antoine  Ronllet; 
François  Tiileltn.  Louis  Guyot.  Etienne  Superii.  Jacques 
Borge.  Bertrand  Cabaret.  Philibert  Cerré.  Jean -Marie 
Pouguey.  benoît  I>ivet.  Antoine Rogaffi-Louret.  Françoît 
Demaret.  Jean-Baptifte  Cenefle.  Nicolas  Neuville.  François 
Lobreo.  Pierre  Chamouffet.  Jean-BaptiAe  Garnier.  Ântoino 
Vorenard.  Louis-Hyacinthe  Vereher.  Pierre  Sauté.  Jacquet 
Labarges.  Jean-Pierre  Rob\n.  Abel  Dupré.  Jean-Mane 
Remy.  Charles  Peliffon.  Thoous  Achard.  H^nry  Bifcar^t. 
François  Regny-Cherer.  » 

Lettrs    au    rédacteur. 

Feurs,  ^8  frimaire,  Tan  fecqnd  de  la . République ,  une,* 
indlvifible  &  démocratique. 

.  C'toycn  8c  frère,  le  tribunal  de  juftlce-révolutionnaire," 
féanc  à  F?  uis,.  t'en  voie  la  lifb  des  individus  que  la  loi 
^  fournis  à  la  peine  de  aort.  Tu  voudras  bien  dans  tés 
Rnnales  »  en  rendre  compte   au  peuplé  fouverain. 

Signé,  les  mcmbrts  du  trlbunaU 
tf-'fii  dts  condamnés  à  mort,  par  la  commijpjn  de  juftict 
populaire. 

Lcfgalierye ,  fis  cadet ,  de  Montbrifé,  contrerrévotut. 
Vial  j^vammairien  ,  de  Champdicu,  idem,  G oyet ,  notaire  , 
établi  à  Mond>rifé,  idem,  Pierre  Latard  -  Duchevallard- 
Dcfodliict,  Hc  Montbr'fé,  inftigateur  du  fédéralifme  entre 
Lyon  5c  Monlbrifc. 

J.  M.  Mollin  de  Chalm^ïicl ,  prêrre  émigré  ,  déporté. 
Guillaume  Carton,  prêtre  émigic,  déporté.  Pierre  Bruyère, 
ch?f  de  txn;\ri!me  &  émigré. 

Gabriel  Jamîer  ,  Maire,  à  Montbrifé.  Benoît  Faure , 
fiiunicipal ,  idem,  Pierre  Siaume  ,  notable  t  ^^^  •  '-"P* 
Ardaillon  ,  idem.  Etienne  Goutorbe ,  idtm^  J.-B.  Latâne- 
rye  ,  fils  y  idrm.  PisrrcjTurquain  ,  père  ,  idem.  Pariât  » 
médecin  ,  de  Feurs, contre*  ré  vol  utionnarre. 

Tribunal  milltairt* 

Monnet ,  fils ,  i  Montbrifé ,  pris  les  armes  à  la  main 
dans  l'affaire  de  Cliazelles.  Viffagnct ,  cadet  ,  de  Saint* 
Pal ,  idem. 

Tribunal  révolutionnaire. 

Thoînet  de  B'gni ,  cRt  Clos-Robiert  ^  de  Montbrifé  ; 
contre-révolutionnaire.  Lachatfe ,  père ,  ci-devant  procu* 
reur  du  roi ,  enfuite  commiflaire  national ,  de  Monbrifé  ; 
contre-révolutionnaire.  -Rochefort ,  père  &  fils  ,  4'Arthufi» 
contre  -  révolutionnaire.  Courchet  -  Dupin  -  Saint  r  Olivt, 
émigré  &.  infligateur  du  jjarti  Cédéralifte» 


r  398  ) 
Dm  4  nlvofi,  Marie  Adrien.  Françcîs  Delcan.  Samnd 
Vtbttrofl.  Jean  Lacroix.  Maarice'Jofeph  Peclet.  GuUlaùrae 
Coffier.  Jofeph-Antoiiie  Monié.  Jean  Garet.  Pâul  The  venin. 
Jean  Grégoire.  Barthtleml  Terraffbn ,  c'it  Baralière.  Jean- 
Doninique  Terraflbn  Jacques-François  Yauberet.  Pierre- 
Lerpiaaue.  François-Ilaac  Cofte. 

GutUotinés  &  fufitUs  du  \s  nivûfe. 

Etienne  Fontaine.  Claude-François  Nérac.  FirmSn  Bov- 
▼itr.  Jean-Céfar  Dtcamp.  Etienne-Pierre  Merlat.  Lazare 
Mignol.  Claude  Debrou.  François  Gubin.  Nicolas  Crouiliet. 
Valéry  Hayttte.  Jofeph  Roche.  Ci«ude  Saint-Romain. 
Pierre  Defplante.  Jcan-Baptifle  Blain.  Antoine  Camel. 
Pierre-Marie  Bruyfet.  Jacques-Marie  Mailard.  Louis-Fran- 
çais Brunet.  Fabien  Maurice.  Jean-Bapttde  Bouilot.  Gilles 
Durand.  Jean  Veillas.  François-  Barthelemi  Guillermin.  Jean- 
laptifte  Bouder.  Jacques  Berthet.  André -Marie  O.ivier. 
Pierre  Gentil.  Jean-Marie  Couer.  Jacques  Barbier.  Antoine 
Sombardier.  Mathieu-Touflatnt  Petit.  Claude  Roullct.  Anf. 
Vanal.  Jean-Pierre  Brachet.  Jofeph Dalmas.  Jacques  Allard. 
Eanemond  Ravas.  François  Colluflbn.  Jacques  -  Antoine 
Roy.  Jean-Baptifte  Syrc.  Jean  Thiery.  Pierre  Serre,  Mi- 
chel Gaget.  Etienne  ùffent.  jofeph-Ànteine  Beley. 

(  La  Ufit  des  élargis  du  ^o  frimaire  à  l*ordinaire  prochain,  \ 

Suite    des  jugemens  rendus  par  la  commiffion  militaire  de 
Bordeaux ,  contre  les  jfiicrallftes  de  la  Gironde. 

Dtf  a8  brumaire.  François  Lefhade ,  Boulanger  à  Bor- 
deaux «  condamné  à  mort ,  étant  hots  de  la  loi ,  comme 
ariftocrate  ,  fanatique,  agioteur  &  correfpondant  avec  les 
prêtres  émigrés. 

T>u  %  frimaire.  Jean-Baptifle  Salenave,  ci-devant  mar- 
chand drapier  à  Bordeaux ,  condamné  à  mort ,  étant 
hors  de  la  loi ,  comme  ayant  été  un  de»  plus  acharné» 
partifans  de  la  commifTion  prétendue  populaire. 

Du  j.  Jean>Baptifie  Biroteau  ,  ci  devant  membre  de 
la  convention  nationale ,  condamné  à  mort ,  étant  hors 
de  ta  loi  ,  par  un  décret  de  la  convention ,  du  12  iuil- 
let  dernier ,  comme  traître  à  la  patrie ,  &  Tun  4es  che& 
de  la  confpiration  de  Lyon. 

Du  4.  Jean-Jacques  Hache ,  négociant  à  Bordeaux  » 
eondamné  à  mort ,  étant  hors  la  loi  »  ayant  été  un  des 
principaux  moteurs  &  foutiens  de  la  commiffioa  dite  p^ 
|Mm  de  la  force  départcsiCAtalc 


(m) 

ï)»  6.  Pierre Jea^  Fayc,  curé  de  Saint-Macaire; 
damné  à  nne  amende  de  xo  mille  livres,  à  è^f  ren4 
fermé  îufqu*à  la  paix  ,  à  être  expofé  aux  regards  du 
peuple ,  pendant  trois  ^ours  confécuti& ,  fur  la  place  nu 
tionale  de  Bordeaux ,  &  pendant  trois  marchés ,  fur  la  place 
municipale  de  Saint- Mac  aire,  pour  avoir  été  partifandu  , 
fédéraliftne  ,  abul'é  de  fa  grande  înâuence  fur  Tes  conci- 
toyens ,  pour  les  écarter  des  principes  da  la  liberté  dc 
de  l'égalité ,  &  avoir  calomnié  un  bon  patriote.  ^ 

Jean  Mer!é  ,  tonnelier  ,  à  Saint-Macairt ,  condamné  è 
un  mois  de  détention  ,  &  à  3  mille  livres  d'amende  aH 
profit  de  la  république  ,  pour  avoir  été  un  des  dénoncia- 
teurs d*un  bon  Ql  courageux  patriote  ,  qui  a  été  incarcéré 
d'après  cette  dénonciation. 

uu  7.  Pierre  Bonnefond  ,  tonnelier  à  Saint-Macaire  ; 
condamné  à  huit  jours  de  détention ^  pour  s'être  laifli  abu- 
fer  par  le;»  fédéra. ides. 

Louis  Pujoux  j  àU ,  agticulteur  à  Saint-Macail-e,  con* 
damné  à  un  mois  de  détention,  &  à  20  mille  livres  d'a- 
mende ,  dont  17  miUe  livres  au  profit  de  la  r^^ublîque', 
&  3  mille  au  profit  des  fans-culottes  de  Saint-Macaire , 
pour  avoir  été  partiùn  du  fédéralifme  ,  âc  ^oir  contri- 
bué aux-meiures  liberdcides  de  la  cammiSon  dite  po» 
pulaire. 

*  Jofeph  Grenier  ,  dit  Balmont ,  verrier  à  Saint-Ma^ûre, 
condamné  à  la  détention  jufqn'à  la  paix ,  pour  avoir  été 
un  des  grands  partifans  du  fédéraiifme,  8c  pour  avoir 
calomnié  un  bon  patriote. 

Du  S.  Jean  JoufTaume,  tonnelier  à  Saint  -  Macaîre  , 
condamné  à  un  mois  de  détention ,  pour  s'être  livré 
trop  foiblemcnt  aux  impulsons  de  perfonnes  mal  inten- 
tionnées. 

Dtf  lé.  Jeanne  &  Sabine  Faurc ,  fœurs«  habitantes  de 
Saint-Emijion ,  âgées  de  65  &.  70  ans  ,  acquittées  de 
l'accufation  de  s  être  manifefiées  comme  fanatiques* 

Du  t^.  Hyacinthe  Badailh  ,  avoué  au  tribunal  da 
diftriâ  de  Libourne,  condamné  à  la  détention  jufqu'â 
la  paix  ,  &  à  une  amende  de  3  mille  livres  ,  dont  * 
mille  pour  la  republique,  8c  mille  pour  les  pèrei  8c 
mères  des  citoyens  de  Ltbonrne  ,  qui  défendent  la  li- 
berté contre  les  ennemis  de  intérieur  8c  de  rextéricot; 
pour  avoir  tenu  des  propos  inciviques,  &  avoir  été  pnr* 
tifan  de  la  commiffion  populaorej 

Dtf  a/.  Mathurin-Défiré  Lamégîe,  Bc  Pierre  Tiîraon- 
let ,  habitans  de  Libourne ,  condamnés  à  huit  )oars  de 
détention ,  pour  être  allés  dans  les  communes  voifmes 
porter  des  écrits  tendans  an  lèdéralifmc  ;  ils  ont  été  rc- 
^nnus  boni  patriotes ,  égaris  «a  moment* 


t^colas  Fourcaud  ,  négociant  à  Libourne,  condamné, 
piMir  înfouciance  &;  modérantifme ,  à  jio  mille  livres 
.dTamittde,  dont  14  mille  p^ur  la  république,  3  miîle 
|K)ur  les  pères  ôc  mères  des  enfans  qui  combattent  aux 
irontières  9  &  3  mille  pour  les  citoyens  qui  ont  com- 
Jbattu  les  rebelles  de  la  Vendée  ^  qui  n'ont  pis  les  pre- 
gniers  maniCeflé  Tempreffement  ^e  revenir  dans  leurs 
fojrers  ,  flr  qui  ont  éprouvé  des  pertes,  foit  en  combat- 
tant ,  foit  ea  fe  retirant. 

Pierre  Giraud  ,  dit  Nonet  ,  marchand  à  Libourne  » 
condamné  à  huit  jours  de  détention  ,  pour  être  allé  dans 
les  campagnes  porter  des  adreffes,  tendantes  an  fédéraiii'me  ; 
teconnu  bon  patriote  ,  mais  ignorant  &  facilement  abulé 
par  les  girondins. 

Guillaume  Monicr,  commiffionnalre  de  vins,  &  Aù- 
.gufie  Pifon  ,  cultivateur  à  Libourne  ,  patriotes  réduits  par 
Faûuce  des  girondins  ,  ôc  ayant  été  dans  les  communes 

Îorter  une  adreile  tendante  au  fcdéralifme ,  condamnés  à 
uit  \o\ut  de  détention. 

Du  ftt.  Jean  Etienne  Durand  L^i^ngîn ,  préfident  da 
tribunal  du  diflriâ  de  Libourne  ,  crofidàmiié  à  huit  jours 
de  détention  ,  pour  être  allé,  dans  les  campagnes  ,  portqr 
des  écrits  relatifs  à  la  commifiion  fcdéraii^  ;  i&duit  en 
erreur  ,  il  k'étoit  prompt<;ment  rétraébi. 

Jean  Bourses  -  Saint  *  Genis  ,  marchand  à  Libourne^ 
condamné  à  o  mille  livres  d'amenoe  ,  pour  avoir  embrafte 
lé  parti  de  la  commiflion  dite  populaire. 

Bernard  Cofles ,  commis  à  r.idmir.idratîon  du  diflriâ 
de  Libourne,  coi.'lamré  à  vi  gt  années 'de  fers,  pour 
avoir  été  un  cici  plus  arders  paitifars  de  la  commifTion 
prétendue  populaire ,  &  être  allé  dans  les  cuspagnes  , 
prêcher  les  pnncijHs  du  tVdérali^e. 

Je^B  Tnff.^rt,  h;ïbit*rt  de  L'bournc,  ci-dcrnnt  offi- 
cier d'infanterie ,  condamné  à  la  f'étention  iufqu'à  U 
paix  ,  ÔC  à  3  milie  livres  d'.^mend^  ,  pour  une  fuite  conf- 
iante de  conduite  incivique  dnns  la  révolutio-i. 

Du  2^,  Pierre  Durandeau,  ex- curé  de  la  Ciotte  ^  ac- 
quitté ce  raccufation  portée  contre  lui^  de  i'ufpicion 
d'incivirme. 

Dtf  ur,  nivoft.  Grjngcneuvc,  ex-dcputé  à  la  conven- 
tion ,  mis  hors  de   Ui   loi ,  comme  l'un  des  princip^iujt 
,8gens  du  complot  de  féléralî.me,  qui  a   exidé  dans  le 
-département   de   la  Gironde,  condHtn!^é  à  mort,  ainfi 
cpte  fon   frère.  Pigeai  &  DucufFcnt,   négocions,  com- 
plices de  la  confpitdtîoi: ,  déc«u?eru  dans  des  fou  terrons 
-où  Us  f*étoierit  c.chét. 


filichi  raidd  h   t4i:  jçur  Je  fiimabt  "i  fiât  tt  modi  illi  . 
ftmvcmimuu  frovifoirt  ô  rçvoluuonnoîrc. 

^ECTIOlit     PREMIl'ltC. 

Ettvoi  &  promulgstian  des  loix» 

Art.  L  Lès  loix  qui  concernent  Tintcrêt  public  ,  « 
qnt  font  id'une  exécution  générale  ,  .rerom  împrunées  f£- 
parémeiît  dant  un  buRecin  nufaiéroté,  c^tii' fer  vira  défoi- 
mais  à  leur  nètiâcaci.on  aux  autorités  co^iflituéés.  Ce  bul- 
letin  fera  intitulé  :  BidUdn  des  loix  dt  la  rèpuhlifue, 

II.  Il  y  aura  une  imprinierit  eitlufivemeht  deftinée  k 
ce  bulletin  ,  flc  une  cominîi&9n  compofée  de  quatre 
membres  pour  en  fiiirre  les  épreuves  &  pour  en  éxpé« 
4ier  l'envoi»  Cette  commiffion ,  dpiit  les  membres  feront 
perfiinnellement  refponfables  de  la  négligence  &  des  re- 
tards dans  r.expiditioa  y. eft  placée  fous  la  furvetUanc« 
lmmé£w  d^  cbmité|  de  falut' public. 

III.  La  commiffion  de  Tenvoi  des  loix  réunira  dans 
fes  bureaux  les  craduéleurs  niéceflaîres  pour  traduire  lés 
dkretf  en  <lilKrens  idiome»  encore  uiité^  en  France  | 
&  en  langues  étrangères  {k>uf  lés  loix,  difcours,  rap- 
ports &  adreiTes ,  £nc  la  publicité  dans  les  pays  étran- 
gers'eff  utile  atix  intérêts  de  là  Gbérté  &  de  la  républi- 
que lîrançaife;  le  teste  français  fera,  toujours'  placé  *à 
côté  de  la  Terfion.  < 

IV.  Il  fera  Csbriqaé  na  papier  particulier  pour  llmn 
preffion  de  ce  bullétiâ  »  qui  portera  le  fceau  de  la  répu- 
jbliquc  ;.  les  loix  y  feront  imprimées  telles. qu'elles  font 
dérivréès  pair  le  comité  des  j^cès  .verbaux  ;  chaque  nu- 
méro portera  de  plttt  ces  mots  :  pour  copie  conforme  ^ 
éi  le  contre-feing  de  deux  membres  de  la  commiffioa 
de  l'envoi  des  loix. 

V.  Les  décrits  feront  délivrés  par  tê  coftiité  des  pro^' 
cès-verbaux  à  la  commîflion  de  l'envoi  des  loix ,  &  fur 
fa  réqûifltion  ,  le  jour  même  Q^  lenr  rédaôion  aura  été 
£ûte  I  au  plus  tard  »  le  lendemain  du  jour  cin  le  décret 
aura  été  rendu. 

VL  L'envoi  des  loix  dT^me  exécution  urgente  aura  lien 
'la  lendemain  de  l'approbation  da'lear  rMaâipii,  QuaJK 
N*.  aao.  tomt  17.  P 


t  4»  ! 

iiii  loli  moUs  preflkntet   #«   très-T«Iainî*eufes ,  leilf 
.    mxfUltloti  Ai   pourra   Itre   renrrdét  plas.  de  trois  joa»^ 
après  radopt20a  de  Itur  rédaCSon. 

Vn.  Le  bnlietin  dct  lolx  ,fera  envoyé  p%r  la  pofté 
•nx  lettres.  Le  îoiir  d«  départ  &  le  jvur  de  la  réception 
feront  conftatés  de  la  mâoie  mtRÎère  qoe  les  paqeets 
chargés. 

VUl.  Ce  kulletln  fera  «dreflé  direAcment ,  &  jour 
par  jour ,  à  i«Htes  les  atttoritét  conitituées  &  à  teoa  les 
tba&Unnaires  pubCca,  chargés  ou  de  furveîller  l'exécu- 
tio«  ^  ou  de  faire  l'application  des  leix.  Ce  bulletin  fera 
auffi  diftribué  aux  fliembres  de  la  conrentîon* 

IX.  Dana  chaque  lieu ,  la  proinulgatîoa  dt  la  toi  fera 
faîte  dans  les  0.4  hsures  de  la  réception  ,  par  une  pu- 
blication au  fon  de  trompe  #u  dt  tambour  ;  Sl  la  lot 
deviendra  obUgatoire ,  à  comp^^  du  jour  de  la  promut-, 
gati^n. 

X.  Indépendimment  de  cette  promuIgatîoA  ,  dans  cha- 
<{ue  commune  de  la  république  ^  Us  loiz  feront  lues 
aux  citoyetis  dans  un  lieu  public  ,  chiqu:  décadi  «  foit 
par  le  maire  «  foit  par  Us  préfidens  des  faâions. 

XI.  Le  traitement  de  chaque  snembre  de  la  commif- 
fion  de  l'envoi  des  loix  fera  de  8,000  Uv.  Ces  mtm# 
bres  feront  nommés  par  la  conventxoa  ,  fui  une  liAe  pré« 
fentée  par  le  comité  de  falut  public. 

'  XII.  Le  comité  de  fdut  public  eft  chargé  de  paeadre 
toutes  les  mefures  néceflaires  pour  l'exécntion  des  asttdea 
précédons  ,  &  d'en  rendre  compte  tous  Us  mois  à  ta  coi^ 
prention. 

Section    IL 

Execution  du  loîx. 

Art.  I.  La  convention  natlonaU  efi  le  centre  unique 
de  riinpulfion  du  go^veraenent. 

H.  Tous  les  corps  conftituéi  <C  les  fonâionnaires  pu* 
blics  font  mis  fout  l'infpcâion  immédiate  du  comité  de 
falut  public,  pour  les  mefures  de  gouvernement  &  ^% 
falut  public ,  conformément  au  décret  du  29  tendémiatre  ; 
&  pour  tout  ce  qui  eft  relatif  aux  perfonnet  &  à  U  po- 
lice générale  &  intérieure ,  cette  inlpeélion  appartient  au 
comité  de  fureté  générale  de  la  convention ,  conformé* 
ment  au  décret  du  7  feptembre  dernier.  Ces  deux  co« 
^ités  font  tenus  de  rendre  compte  ^  i  la  an  de  c^^qu^ 


(403) 

tr.Dlt  ;  ici  rêfuluts  de  l«urs  tra?aux»  à  la  c^aventîoii 
natiosale.  Chaqut  a&emkr«  dt  cet  diux  ceÉÙtis  ^ 
«fl  p«rr«RBtU«inj8nt  refposfable  de  raccompCfement  de 
cette  ob!igaiî«n. 

-III.  LVxéctttion  des  loîx  fe   dlfVrlbue  ea    furTeilUace- 
&  fn  «pplicstîon. 

IV.  La  focreîllance  laôive  rtlatîvêsicnt  aux  l*îx  St- 
mefares  militaires ,  aux  loix  admmiftmives  ,  tWiïe%  fie 
crixninettes»  eft  déléguée  au  confeîl  exécutif»  ^ui  tp* 
rendra    compte,  par  écrit  ,  tout  les  dix    jouri,  au  «o- 


taira»  &  adaiiaiAratifes  »  aînfi  i|ue  les  violations  de  cea^ 
loîx  ic  de  ces  mefures  ,  &  les  agens  «ui  (e  rendront 
coupables  de  ces  mé^ligences  it  da  ces  inlraélions.  ' 

V.  Claque  miniftre  eft  an  outra  perfontcllcmcfit  tcm*' 
de  rendre  un  compte  particulier  &  fomtnalrc  des'  opé- 
rations da.  (on  département  »  tous  les  dix  jaurs  ,  av  co*' 
mité  de  falut  public ,  &  de  dénoncer  tou?  les  agerts  quM^ 
emploie,  &  qui  n'auroient  j^as  exaélemcnt  rciopfi* l^wrs 
•blieations. 

Vf.  La  furveîHance  de  Texécution  des  loîx  révolatioii- 
naires  &  des  mefures  de  gauvcrncment ,  de  ftraté  gé- 
nérale &  de, falut  public  dans  les  déparfenxetis -,  eft  ait-* 
clofiretnent  attribuée  aux  diflrî^s ,  k  la  charge  i'en 
rendre  Compte  exaôement ,  tous  les  dix  jours  «  au  co- 
mité de  falut  public,  pour  les  mefures  de  ^uvememene 
te  de  falot  public  ,  &  au  comité  de  fiirveiUance  de  la 
«onreadon  ,  pour  ce  qui  concerne  la  police  générale  6c 
intérieure  ,  aiafi  que  les  individus. 

Vn.  L'application  des  mefures*  militaires  appartient 
aux  généraux  Ik  autres  aga-^s  attachés  au  fervice  des  ar* 
mécs  j  Tapplication  des  loi::  milttaîrcs ,  celle  des  laîx  re- 
latives awx  contributions  ,  aux  manufaÂures  ,  aux  grandes 
routes ,  aux  canaux  pnblics  ^  à  la  furveillance  doa  do- 
maines nationaux ,  appartient  aux  adminiftrationt  de  dé- 
pirteasens  ;  celle  des  loix  civiles  &  criminelles ,  aux  tri- 
bunaux, à  la  charge  expreffe  d*en  rendre  oompte ,  tous 
les  dix  jours ,  au  confcil  exécutif. 

Vllï.  L'application  des  loix  révolutionnaire*  &  des  me- 
fures de  fureté  géntralc  &  de  -falut    public  eft  confiéç  * 
aux   municijnlités  &  aux  comités  de  furveillance  oa   ré*^ 
lirolntiennaires  ^à  la  chsrrge  pareiUe^ot  de  rendre  coxnpte^ 


(404) 
touiltti  oix  \ovLtî ,  de  rexécittion   de  «es  loîx»  as  dU^ 
trlft  de  leur'  arrondi (Tement  ^  comme  charge  de  leur  far- 
yeiiUnce  immédiate. 

IX.  Néanmoins  ,  afin  qu'à  Paris  l'aâîon  de  b  police 
fi*éprouve  aucune  entrave^  les  comités  réfolacjoanaires 
continueront  de  correfpondre  dîreâement ,  &  fans  au* 
cun  intermédiaire  9  avec  le  comité  de  fâreté  générale  de 
la  convertiion^conforfliémentau  décret  du  17  Ceptembre 
4ernicr. 

X,  Tous  les  corps  confiitués  enverront  auffi ,  i  la  fifi 
de  chaque  mois  ,  Tanalyfe  de  leurs  délibérations  &  de 
leurs  correfpondances  à  Tautorité  qui  eft  fpécialemenc 
char||ie  ,  par  ce  décret  9  de  les  furvelller  imAédiafe- 
eient. 

XI-  II  eft  expreflément  défendu  à  toute  autorité  8c  k 
tout  fonôionnaire  public  de  faire  des  proclamations  ,  ou 
de  oreodre  des  arrêtés  extenûls ,  litniutifs  ou  contraires 
eu  iens  littéral  de  la  loi ,  fous  prétexte  de  1  Interpréter  01» 
éy  fuppiéer. 

A  la  convention  feule  appartient  le  droit  de  donner 
rinterprétation  des  décrets ,  &  l'on  ne  pourra  s*adrefler^ 
4qu*à  elle  feule  pour  cet  objet. 

XII.  n  eft  également  défendu  aux  avtorités  întermé- 
(diaires  chargées  de  furveiller  l'exécution  &  TappUcatioa . 
de^  loix ,  de  prononcer  aucune  décifion ,  &  d'ordonner 
rélargiflcment  des  citoyens  arrêtés.  Ce  droit  appaitîenc 
exduiîvement  à  la  convention  nationale  ^  aux  comités  de 
lalut  pubttc  te  de  fureté  générale  ,  aux  repréfentans  dii 
peeple  dans  les  départemens  &  près  les  armées,  6c  aux 
ttibunaux ,  en  iaifant  iappllcatioa  des  ïqU  crimioeUes  j|c 
de  police. 

XIII.  Toutes  les  autorités  conftituées  feront  fédentai- 
res  ,  (k  ne  pourront  déllbérar  que  dans  le  Heu  ordinaire 
de  l^rs  féances  ,  hors  les  cas  de  force  majeure  «  6c  k 
l'exception  feulement  des  juges  de,  paix  &  de  leur»  affe(^ 
feurs ,  des  tribunaux  criminels  des  départemens  ,  confbi» 
tnément^ux  loix  qui  confacrent  leur  ambulance. 

XIV.  A  la  place  de^.  procnreurs-fyndics  de  diftriâ, 
des  procureurs  de  comniuaes  &  de  leurs  fubilituts  ,  qui 

.fom  fupprîmés  par  ce  décret .«  il  y  aura  des  agens  na- 
tionaux fpécialement  chargés  d^  requérir  ôc  de  pourfui- 
vre  l'exécution  des  loix  ,  ainfi  que  de  dénoncer  les  né- 
g!ir;cnccs  apportées  dans  cette  exécution  ^  6c  les  infrac- 
tions qui  puurroient  fe'coipmeUre^'Ces  agens  nationaux 


(  405  ) 
ioiit  aHCoriCb  ji  fe  dl^acer  le   i  parcourir  Tarr^ndi^t- 
ment  de  leur  tctritoîie ,  pqar  fifrveillcr  le  s'aflurar  pltt% 
pofitivcment  que  les  loix  font  «ziâement  exécutée». 

XV.  Les  fonâions  des  a^eaf  nationaux  feronf  «xercées 
par  les  citoyens  qui  occupent  maintenant  les  places  df. 
piocureurs-lyn4Âca  df  difiriQ ,  d^  procureurs  des  p>ui^^ 
munes  &  de  leurs  fubdituts ,  i  i'^xçeptiott  df  c^i^  qui 
font  dans  le  cas  d*£tre  deftitués. 

XVL  Les  ajens  nationaux  attachés  aux  diftriâs ,  ainfi 
que  tout  âMtre  fen6Uonnaire  public  »  charge  petfonnelle- 
ment  par  ce  décret ,  ou  de  requérir  rex&ution  de  la 
loi,  ou  de  iurveilier  plus  particulièrennent ».(bQt  tenus 
d'entretenir  une  correfpondjuice  cxaâe  ayee  les  comités 
de  falut  public  <8cde  fureté  générale.  Ces  agens  nationaux 
écriront  aHix  deux  comités  tous  les  dix  jours  »  en  fuiranl 
les  rel^tioM  établies  par  Tarticle  X  de  cette  fcâion  »  afin 
de  certifier  les  diligences  feitas  pour  l'exécution  de  clia« 
que  loi^  &  dénoncer  ks  retards  le  les  fonâioanaires  pur 
b  ics  négligens  |c  prévaricatenn. 

XVIL  Les  agens  nationaux  attachés  aux  commonet  io9t 
tenus  de  rendre  le  même  compte  an  diftri&  de  leur  ar*. 
rondiflement  »  8c  les  préfidens  des  coinités  de  furvcUlaac^ 
&  révoluii^fioaires  entretiendront  là  même  correfpon* 
dance  »  tant  avec  le  comité  de  (urecé  générale  qn'aves  lé 
difiria  chargé  de  l^s  furveiUen  \     . 

XVm.  Les  comités  de  falittoubltc  &  de  (ftreté  général^ 
font  tenus  de  dénoncer  à  la  Coarention  Us  ageql  natto* 
nanx  &  tout  ^utre  fonffionnaire  public  chargé  perfQond*^ 
lement  de  la  furveillance  &  de  rapplicatîon  des  toix  »  pose 
les  faire  punir,  conformément  aux  difpofitions  porfttat 
dans  le  préfent  décret. 

XIX.  Le  nombre  des  agens  nationaux^  fpîf  anprb  dne 
dtflriâs  y  foit  auprès  des  communes  »  fera  égal  à  celui  dei 
procureurs  fyndScs  de  diftriâ ,  S(  de  lema  fttbftbits ,  %t 
des  procureurs  de  communes  &  de  loua  fehftnua  aâuet 
ment  en  exercice. 

XX.  Après  répuradon  faîte  des  ciioyeqa  appelée»  par 
ce  décret,  à  remplir  les  fondions  dea  afena  nationaux 
près  les  cUilriâs  ,  chacun  d'eux  fera  paflerh %  Convention 
nationale  ,  dans  les  14  heures  de  l^épuraiMn  «  les  noms  de. 
ceux  qui  auront  été  ou  confervés  on  noaunés  dans  cette 
place ,  &  la  lifte  en  fera  lue  k  la  tribune ,  pour  aâe  Ict 
membres  de  la  Convention  s*ex^qaeat  Ùf  les  iMai,viâ»k 
Su*ils  poarrodt  connoitre.  *  * 


(40O 

''XXI.'  Le  remplacement  des  agens  natlonrjx  près  les 
4iftriâs ,  qui  feront  rejetés  ^  fera  provifoi renient  fait  par  la 
Covivestion  nationale. 

XXII  Après  que  la  itiSme  ipuratî«n  aura  été  faîte  dans 
ks  communes ,  eHes  enverront,  dans  le  même  dé|al ,  une 
pareille  Ufte  au  diftriâ  de  leur  atrondrflement ,  pour  y  étro 
proclamée  ptibliquement. 

SsCTlOJflIL 

Compétence  des  autorités  conjluuées, 

'Art.  xer.  Le  comité  de  falut  public  efi  particulière- 
ment chargé  dn  opérations  majeures  en  diploftiàtie  «  &  îl 
crattera  direâ^^ment  ce  qui  dépend  de  ces  mêmes  opér 
fanons. 

n.  Les  repréfcntans  du  peuple  correfpondiont ,  tous 
ks  dix  jours  ,  avec  le  comité  de  faStit  public.  Ils  ne  pour- 
jont  fufpendre  &  remplacer  les  généraux  que  proviroîre- 
inenf,&  àla charge  d'en  inftfuîre,  dans  les  Ving^quatr^* 
Meures  ,  le  comité  de  falut  public  :  ils  ne  pourtoiic  contra  - 
ner  ni  arrêter  rexêcution  des  arrêtés  &  des  m^fures  ds 
^ffuvernement  pris  par  le  comité  de  filtut  pubUc  ;  ils  fs 
conformeront  ^  dans  toutes  leurs  miffions ,  aux  difpofitîons 
éa  décret  du  6  frimaire* 

III.  Les  fondions  du  conftil  exécutif  feront  déterminées- 
(i^après  les  bafes  établies  dans  le  préfent  décret.- 
*  iV.  La  Convention  fe  réferve  la  nomInatiM  des  géné- 
raux en  chef  des  armées  de  terre  &  de  mer.  Qaant  aa«' 
antres  officiers  généraux  ,  les  mmiflre^  de  la  guerre  &  de  la 
Aaitne  ne  pourront  faire  aucune  promotion  «  fens  en  avo^r 
préfenté  la  liile  ou  la  notninattoh  motivée  au  comité  ds  - 
Mût  public,  povr  être  par  lui  acceptée  ou  rejetée.  Os 
^vtx.  minidres  ne  pourront  pareillement'deftltuer  aucvm- 
des  agens  militaires  nomiHés  provî  fol  riment  par  les  reprc> 
fentans  du  peuple  envoyés  frès  des  armées ,  fans  en  avoir 
fait  la  propofition  écrite  ou  motivée  au  comité  de  falut 
pubiic ,  &  Jans  que  le  comité  Tait  atccptée. 

V.  Les  admiitifbrfliions.  de  département  reftent  fpécii- 
lement  chargées^. la  répartition  des  contributions  entre 
les  diftriéh  6l  de  Tétabliffement  des  manufactures  ,  des 
grandes  routes  &  des.  canaux  publics  ,  de  la  furvctliancs 
des  domaines  .nationaux.  Tout  ce  qui  cft  relatif  aux 
Jeix  révolutiontuirM,  &-;aui  mefurcs  de  ^ouvernemînt 
&  de  falut  pub'u^  n'clt  pUs  de  leur  reSbrt,  En  coaféj 


^oencé ,  la  hiérarchie  qui  plaçoit  tes  'dîArtfis ,  lef  mnnkil 
palités  ,  ou  toute  autre  autorité  ,  fous  la  dépendance  des 
départemenSp  eft  fupprhnée  ,  pour  ce  qui  concerne  Ie« 
loix  révoiutionnaîres  &  militaires ,  &  les  mefures  de  goi»» 
•Yerneniient,  de  falut  public  &  de  fureté  générale. 

Va  Les  coofeils  généraux  ,  les  pré&dens^  6c  les  procu- 
reurs-généraux fyndics  des  départemens  font  égalcraenc 
iupprimés.  L'exercice  des  fondions  de  préAdent  fera  alcer* 
natif  entre  les  membres  du  direâoire  ,  6c  ne  pourra  duref 
plus  d'un  mois.  Le  préfident  fera  chargé  de  la  correfpon- 
-dance ,  &  de  la  réquifition  &  furveillance  particulière 
'  dans  la  partie  d'exécution  confiée  aux  directoires  de  dé«. 
partement. 

* ^  VIL  Lespréfidens  & lest  fecrétaires  des  comités  révolu* 
tionnaires  &  de  furveillance ,  feront  pareillement  renoor 
velés  tous  les  i  {  jours ,  &  ne  pourront  être  réélus  qu'après 
un  mois  d'intervalle. 

VII.  Aucun  citoye^i  déjà  employé  au  fer  vice  de  la 
république ,  ne  pourra  exercer  ni  concourir  à  l'exercic^ 
d'une  autorité  chargée  de  la  furveillance  médiate  ou  imoaié* 
diate  de  leurs  fondions. 

IX.  Ceux  qui  réuniffeot  ou  qui  concourent  à  Texerctce 
cumulatif  de  femblables  autorités,  feront  tenus  de  faire 
leur  option  dans  les  vingt-quatre  heures  de  la  publicatloa 
de  la  préfente  loi. 

X.  Tous  les  changemens  ordonnés  par  le  préfent  décret, 
feront  mis  à  exécution  dans  les  trois  jours  ,  à  compter  de  la 
publication  de  ce  décret. 

*  XI.  Les  règles  de  l'ancien  ordre  établi  ,  &  auquel  il  n'eift 
rien  changé  par  ce  décret ,  feront  fuivies  jui'qu'à  ce  qu'il 
ait  été  autrement  ordonné.  Seulement  les  foafUons  dit 
<2tftriâ  de  Paris  font  attribuées  au  département ,  comme 
étant  devenues  incompatibles ,  ptr  cette  neûvelle  orga* 
nifatîon ,  avfc  les  opérations^  de  la  munlaîpalité. 

Xll.  La  faculté  d'envoyer  des  agens  appai tient  excliH 
fivcment  au  comité  de  falut  public ,  aux  repréfentans  dtt 
peuple  y  au  confcii  exécutif  &  à  Ja  commiflion  des  ful^. 
iUlances.  L'objet  de  leur  mii&on  fera  énoncé  en. termes 
ppScis  dans  leur  mandat.  "  . 

Ces  mifGons  fe  borneront  ftriélenieot  à  faire  exéctttei^ 
lés  mefures  révolutlonniires  Se  de  fôreté  générale,  les 
réqnii^tions  &  les  arrêtés  pris  par  ceux  qui  les  aurqnc 
jiomuiés. 

^ucun  de  ces  cooimifT^ires  ne  pourra  s'écarter   des  Ug 


1 


ibîitt  4t  1m  ttindat;  Seyant  «ctttf  taiyla  dlUgtâbft 
des  {louroîn  ae  peut  avoir  lieu. 

XilL  Les  membres  du  confeil  exicntif  fone  ttam  iâ 
mifenfcr  la  lîflc  moûvée  des  ageaa  qu'ils  cnyemat  dam 
les  départemens ,  aux  années  &  ches  l'étranger  «  «ii  co» 
anîié  de  (alac  publie ,  fàox  être  par  liai  rénfiée  It  ac« 
jceptée. 

JQV.  Les  ag^ns  du  confeil  exécutif  &  de  la  comimf' 
fion  des  fubfiflaaces  font  tenus  de  rendre  compte  exac^ 
aemcnt  de  leurs   opérations  aux  repiéfeatins  du  peuple 

lui  (e  trouveront  dans  les  mêmes  lieux.    Les  pouvoirs 

[es  agens  nommés  par  la  repréTentans  pr^'  les  armées 
&  dan^  les  départemens ,  expireront  dès  que  la  mîfiom 
des  repréfenuas  fers  terminée  ^  ou  qu'ils  leront  rappelés 
par  décret. 

XV.  11  eft  expreffément  défendu  à  toute  anaorité  confr 
tituée  ,  à  tout  toaébonnaire  public  ^  à  tout  agent  em^ 
ployé  au  férvice  de  la  république ,  d'étendre  l'exercice 
dé  leurs  pouvoirs  au-delà  du  territoire  qui  leur  eft  aiBgné  ^ 
de  £ure  des  aâes  qui  ne  font  pas  de  leur  compétence  ^ 
d'empiéter  fur  d'autres  autorités  de  d'oucrepaiTcr  les  fonc- 
tions qui  leur  font  déléguées  »  ou  de  s'srroger  cdica  qui 
ne  leur  font  pas  confiées. 

^  XVL  II  efi  anffi  expreffément  défendu  h  toute  auto-' 
nié  conftltuée  d'altérer  reiTence  de  fon  organifation  «  foie 
pu  des  réunions  avec  d'autres  autorités ,  foît  par  de$ 
délégués  chargés  de  former  des  affemblées  centrales ,  fmc 
par  des  commifaires  envoyés  à  d'autres  autorités  coofii* 
tuées,  Touta  les  relations  entre  tous  fonâionnalres  p«<; 
blics  pe  peuvent  plus  avoir  lieu  que  par*  écrit. 

XVII.  Tous  congrès  ou  ré&nîens  centrales  établies,  foit  par 
les  repréfentans  du  peuple ,  foit  par  les  fociétés  populsûres  ^ 
<ptelquedénomtnatiott  qu'elles  puiflent  avoir ,  même  de  co-^ 
mité  central  de  furveitlance  ,  ou  de  cotniniflion  centrale  ré* 
Totutionnaire  os  militaire  ,  font  révoquées  &  expreffé* 
ilient  défendues  par  ce  décret ,  comme  fubverfives  de 
Tunité  d'aâion  du  souvernement,  &  tmdanus  au  fidéra^ 
Hfmt,  Et  celles  exiSantes  fe  diiToudrunt  dans  les  vingit^ 
quatrp  heures  ^  à  compter  du  jour  de  la  publication  du 
f  refont  décret. 

XVUL  Toute  armée  révolutionnaire  ,  autre  que  celle 
4tablle  par  la  convention  ,  êc  commune  à  toute  la  ré^ 
publiqBC  I  êft  licenciée  par  le  préfent  décret  »  <t  il  eft 
-enjoint  à  tous   citoyens  incorporés  dans  de   fembUblcs 

infiitutîouf 


iliâsnâÎQfis  tnîiîtaîre^ ,  it  fe  ièparcr  itm  les  vHigt-qnàrrê 
heures ,  à  compter 'de  la  publication  du  présent  décret  1 
>»u&:pe»nc  d*^cc«  regardés  cojmqc  rebeiUs'ià  la  loi  V  8c 
traité*  comme  t«U.      .  . 

XIX.  II  elt'  «xpreilément  défendu  à  fotite  force  ar- 
laèe,  quelle  que  ij>tt  fon  inâttution  ou  fa  dinomitiatîon^ 
&  à  tout  ch^fs  qui  la  covimandent  ,  de  faire  des  a£(es 
qui  appartiennent  exdufiveinenc  aux  aatoritét  civiles  ^ 
conihti»éet ,  méiM  xJet  viiites  domiciliaires ,  fans  un  orr 
4dfe  écrit  &  émané  de  ces  autorités ,  lequel'  ordre  fera 
texécuté  dao9  les  formes  prefcrites  par  le^  décrets. 
*.. XX  Aucune  force  armée,  aucune  tixe,  a^cun  em^ 
prunt  forcé  ou  volontaire  *,  ne  pourron  lêtré  4evés  qu'en 
▼erttt  d'un  détret.  Les  taxes  révolutionnaires  des  repré« 
fentans  du  peuple  ,  n*autont  dVxécutîon  qu'après  avoir 
été  approttvées-par  la  conr^ion  ^  à  moini  que  ce  foit  en 
pays  ennemi  ou  rebelle. 

XXI.  Il  eft  défendu  à  toute  autorité  conftitué6  de  iÇ- 
pofer  des  fonds  publics ,  ou  d'en  changer  la  deftînatiCtn  fans 
y  être  autorîféepar  la  convention  ,  ou  paf  une  réquifition 
cxprefle  des  repréfentans  du  peuple  ,  fbus  peine  d*en  ré- 
pondre perfonneUement, 

Secti.  ov    IV. 

Ré0pgMifdtiên'  f^  épuration  dt s  autorités  àonffliiuus. 

Art.  1er.  Le  comité  de  falut  public  eft  autorifé  à  pren* 
dre  toutes  les  mefures  nécelTaires  pour  procéder  au  chan  < 
g^tfient  aes  autorités  conflituée?  ^  portée^  dans  le  préfenc 
décret. 

IL  Les  repréfentans. du ^  peuple  dans  les  départemens 
lont  chargés  d'en  aflfurer  6i  d'en  accélérer  l'exécution  « 
comme  aulS  d'achever  fans  délai  l'épuraiijn  coinplette  de 
toutes  les  autorités  conftituées ,  &  de  rendre  un  compte 
particulier  de  ces  deux  opérations  à  la  convention  natio- 
nale 9  avant  la  fin  du  mois  prochain. 

S   E  C   T  X  O  K.     V. 

D«  la  piaalité  Jts  fvnSiennairfs  pftblics  &  du  suêris  agêtîit 
de  la  répiiUi^ut» 

Art*  1er.  Lei  membres  du  confeil  exécutif  ,  coiipa^ 
bief  de  néelijgence  dans  la  furreillancc  fit  dans  Texé- 
etitt^ii   des  loix  pour  la^  pat  tic  qui  leur   efi  attr^uéèj 


(  4"  ) 

ttfit  ÎQdmduellemènt  qut  colleâivanenc  ^  feront  pd^ 
nU  de  la  privation  du  droit  de  citoyen  pendant  (Ix 
4ins,  &  de  la  confifcation  de  la  moitié  des  biens  du 
condamné. 

II.  Les  fonâîonnaîres  publics ,  falariés  le  ckargés  per- 
fonnellement  par  ce  décret ,  de  requérir  &  de  fuivre 
l'exécution  des  loix ,  ou  d'en  faire  l'application ,  &  de  dé- 
noncer les  négligences^  les  infrafiions  &  les  fonâi«a^ 
naircs  &  autres  agens  coupables ,  placés  fous  leur  far«> 
Teillance  ,  &  qai  n'auront  pas  rigoureufement  rempli  ces 
oUigJitions,  feront  prkvés  du  droit  de  citoyen  pendant 
cinq  ans  «  &  condamnés  pendant  le  même  tems  à  la  con- 
fifcation du  tiers  de  leur  revenu. 

IIL  La  peine  des  fonâionnaires  publics ,  non  falariés-  & 
chargés  perfonnellement  des  mêmes  devoirs  »  &  coupables 
des  mêmes  délits ,  fera  la  privation  du  droit  de  citoyen 
pendant  quatre  ^ns. 

IV.  La  peine  infligée  aux  membres  des  corps  judi- 
ciaires ,  adminil'ratifs  ,  municipaux  fit  révolutionnaires  ^ 
coupables  de  négligence  dans  la  furveUlance  ou  dans  l'ap- 
plicatlsn  des  loix  9  fera  la  privation  du  droit  de  citoyen 
pendant  quatre  ans ,  &  une  amende  égale  au  quart  du 
levenu  de  chaque  condamné  ,  pendant  une  année  »  pour 
les  fonâionnaires  falariés ,  &  de  trois  ans  d'excludon  de 
Texercice  des  droits  de  citoyen  pour  ceux  qui  ne  reçoivent 
aucun  traitement. 

.  V.  Les  officiers  généraux,  &  tous  agens  attachés  aux 
divers  fervices  des  armées ,  coupables  de  négligence  (^ans 
ja  furveUlance,  exécution  &  :pplicatian  des  operatiors qui 
leur  font  confiées ,  feront  punis  de  la  privation  des  droits 
de. citoyen  perdant  huit  ans»  &  de  la  confifcation  de 
)a  moitié  de  teurs  biens. 

VI.  Les  commiflaires  &  agens  particuliers,  nommés  par 
Jes  comités  de  falut  public  &  de  fureté  générale  y  par 
les  repréfentsms  du  peuple  près  les  armées  &  dans  les 
départemens  y  par  le  confeil  exécutif  &  la .  commifllon 
des  fubfiftances,  coupables  d'avoir  excédé  les  bornes  de 
leur  mandat ,  ou  d*en  avoir  négligé  l'exécution  ,  ou  de 
ne  s'être  pas  fournis  aux  difpofitions  da  préfeht  décret , 
§L  notamment  à  l'article  XIII  de  la  féconde  feôion , 
en  ce  qui  les  concerne  ,  feront  punis  de  cinq  ans  de 
fers. 

VlT:  Les  sgens  inférieurs  du  gouvernement ,  même 
«çux  q  i  0>0t  aucun  cs^rgfl^re  public  «  teli  que  les  çkA 


(  4ÏI  ) 

it  bureaux ,  les  fecri^taires ,  les  commis  de  la  courent 
tion ,  du  confcil  exécutif ,  des  diverfes  adminîftrations 
publiques  ,  de  toute  autorité  cocilituée  ,  ou  de  tout  fon«» 
tionnaire  puUlc  qui  a  des  employés  ,  feront  punis  par 
la  fp/penfion  du  droit  de  citoyen  pendant  trois  ans ,  & 
par  une  amende  du  tiers  du  revenu  du  condamné  pen- 
dant le  même  efpace  de  tems ,  pour  caufe  perfonnelle 
de  toutes  négligences ,  retards  volontaires ,  ou  iftfrac- 
tlons  commifes  dans  l'exécution  des  loix ,  des  ordres  tc 
des  mefurjps  de  gouvernement ,  de  falut  public  <t  d*ad- 
miniftration  dort  ils  peuvent  çtre  chargés. 

VIII.  Toute  infraâion  à  la  loi ,  toute  prévarication  ; 
tout  ab\is  d'tùtorité ,  commis  par  un  fooâionnairc  pu- 
blic »  ou  par  tout  autre  agent  principal  êi  inférieur  du 
gouvernement ,  ou  de  Tadminiitration  civile  &  militaire 
qui  reçoivent  un  traitement,  feront  punis  de  cinq  ans 
<îe  fers ,  &  de  la  confifcation  de  la  moitié  d^s  bteas  du 
condamné  ;  &  pour  ceux  non  falariés  ,  coupables  des 
mêmes  délits  ,  la  peine  fera  la  privation  du  droit  de 
citoyen  pendant  (ix  ans  ,  &  la  confifcation  du  quart  de 
leurs  revenus  pendant  le  même  tems. 

IX.  Tout  contrefuâeur  du  bulletin  des  loue  fera  puni 
de  mort. 

X.  Les  peines  infligées  pour  les  retards  &  négligences 
dans  Texpédition  ,  l'envoi  &  la  réception  du  builetin  des 
ioix ,  font ,  pour  les  membres  de  là  commiffion  de  ren- 
voi des  lolx  ,  66  pour  les  agens  de  1«  pofie  aux  lettres , 
la  condamnation  à  cinq  années  de  fers  ,  fauf  les  cas  de 
force  majeure  légalement  conftatés. 

XI.  Les  fonctionnaires  publics ,  ou  tous  autres  agens 
fournis  A  une  refponrabitité  folidaire,  &  qui  auront  averti 
la  convention  du  défaut  de  furveillance  exaâe  ou  de 
l'inexécution  d'une  loi  ,  dans  le  délai  de  quinze  jours , 
feront  exceptés  des  peines  prononcées  par  ce  décret. 

*  XII.  Les  conHfcations  ordonnées  par  les  précédens  art.' 
feront  verfées  dans  le  tréfor  public;  après  toutefois  avoir 
prélevé  l'indemniré  due  au  citoyen  léfé  par  l'inexécution 
ou  la  violation  d'une  loi,  ou  par  un  abus  d'SLUtorité* 

CONVENTION    NATIONALE. 

StxtidL  16  bçanaire. 
Après    quelques    dénonciations    faites     contre   dos    agens    du 
eonteil   exécutif  ,  Cambon  a  déclaré  trac  les  mofuros   do   détailo 
relatives  à  Fomprunt  forcé  d'ua^ipiUiarë  ept  M  exécutées  à  Par«|  . 


(  41»  ) 
avec  exaAinide  j.  mtj«  quMl  n'«n  a  pas  été  é^  mime  dans  le  ^é  < 
prartement  de  rintërieur ,  parce  que  îles  agens  du  conCeil  exécutif, 
àt  préundus  di^ltégUés  des  repréfentans  du  peuple,  peut-être 
quelques  agens  ré^oUitionnaîies  fe  font  permis  oes  taxes  arbi- 
traires, dont  le  dépôt  ic  l'emploi  font  inconnus.  Les  foramet 
payées  de  cette  manière  montent  i  plus  d'un  million  ;  cependant , 
a  dit  Cambon ,  il  n'en  eft  pas  catré  un  fol  dans  le  tréfer  public  i 
le  mime  a  ajouté  qu'il  y  aura  fans  doute  un  déficit  dans  le  réfultat 
d«s  dens  îmmen(es  faite  à  la  patrie  des  objets  fervant  jadis  au  culte 
catholique.  Le  dëfordre  avec  lequel  ces  objets  ont  été  enlevés  » 
le  défaut  d'inventaire  6c  d'(irganilation  dans  les  bureaux  deftinés  à 
recevoir  ces  dons  ,'des  dilapidations ,  tout  à  concouru  k  diminuer  la 
valeur,  df  ces  riches  eCandes.  EnfuÎTe  Cambon  a  propofé  H{u*it 
falloit  ordonner  aux  dire^oires  de  diftri^^s»  de  fe  faire  rendre  compte 
des  détails  des  taxes  révolutionnaires,  de  recevoir  les  réclamations 
des  patriotes  9  &  d'en  envoyer  noce  à  la  Convention.  On  allouera 
ce  qui  a  été  payé  aux  focié tes  populaires  ,  il  l'emploi  paroltjafte; 
«A  allouera  auui  des  fecours  accordés  aux  indigens  ,  Von  des  prin- 
cipaux objets  de  l'enoprunt  forcé  ,  ainfi  que  les  indemnités  accordées 
anx  fans-culottes;  mais  on  ne  permettra  pas  qu*il  refte  rien  de 
toutes  «es  fummcs  ».  r.tre  les  mains  des  agens  oui  les  ont  perçues, 
Ttelle  a  été  la  propoiition  de  Cambon.  On  a  demandé  aue  le  co- 
mité des  finances  fut  chargé  de  préfenter  une  loi  générale  à  ce 
fujet,  &  que  les  faits  fuilent  renvoyés  au  comité  de  fureté  générale 
pour  être  examinés.  Ces  d  tïérentcs  pr op^>fition$  ont  été  décrétées. 

Cambon  a  cniuite  ex;-»ofé  qae  l'arr.  ii  de  la  loi  du  j  feptembre 
'79T  charjeeit  la  trëlorcrie  nationale  de  la  perception  direfte  de 
l'emprunt  forcé  ptnrr  Paris,  maii  n"e  l'expérience  aveit  prouvé 
que  les  bureaux  de  la  t.c^orerie  fi!inrant  à  peine  au  courant,  ne 
pourroient  pas  fuffire  à  cet  extraordinaire.  Il  a  fait  décréter  ea 
conféquence  que  cette  perception  fe  feroit  par  les  feUe  percep- 
teurs des  ceotributious  cie  la  commune  de  Paris ,  rbacun  dans  leur 
arrondiiTement. 

Le  même,  nppellant  le  décret  portant  que  ceux  qui  verfcroîent 
â  l'emprunt  volontaire,  recevroient  des  reconnoillanceç  dont,  on 
leur  domieroU  un  duplicata  qui  feroit  reçu  en  paiement  de  l'em- 
prunt forcé,  a  obfcrvé  qu'il  en  coûieroit  beaucoup^  &  en  pure 
perte  ,  pour  faire  parvenir  à  Paris  de  toutes  les  p.irtles  de  la  Rjév 
publîtTvie,  les  duj>iic2ta  »jui  feroient  remis  dans  chaque  •dlftrift.  Il  a 
propofé  6c  la  Convention  a  décrété  que  ces  duplicata  feroient 
brfllés  dans  les  dépftrtemens  ,  en  préfence  de  deux  membres  de 
Ikidminiftration  de  chaque  dii^rié^  ,  &.  à  Paris ,  en  préfence  de  deux 
membres  de  l'adminiftration  de  département,  fie  que  les  procès- 
verbaux  de  brûlement,  énonciatifs  du  montant  de  chacun  de  cet 
duplicata  ,  tiendroient  Heu  de  décharge  aux  percepteurs. 

Au  nom  du  comité  de  la  guerre  ,  lÀilard  rapporte  qu'un  arrêté 
de^  repréfentans  du  peu)>Ie  Elie  Lacoile  fie  Pri^ard ,  du  oS  feptembre 
dernier,  a  annellé  les  nominations  d'officiers  fie  fous-ofticiers,  de 
la  jie.'  fie  34e,  divîfion  ,  €:itcs  au  fort ,  fie  ordonné  de  nouvelles 
éleàioes  aux  termet  de  la  loi  dt|  15  aot^t  1791,  La  Convention 
confirme  cet  arrêté. 

Léonard  Bourdon  p-éfcnte  le  premier  n*.  du  recueil  des  belles 
a£Hons,  traits  héroïques  fie  de  vertu  dont  la  révolution  françaife  a 
i  fitonorer,  fil  defqneU  )->  convention  a  décrété  la  rédaAton  fil  b 
publkatioAi  fbuf  le  titc  à^inaJcs  répubiicaùus  ,  pouc  (ervir  de 


Qvrt  élémemtire  Mâoé  à  rinftniâion  ipubU(|u»«  Btverfe*  ébferraS^ 

tioiis  fcririques  font  faites  fur  la  r^daâion  de  ce  prcMÎer  numéro. 
On  décrète  la  propofition  de  la  lei  ^i  veut  que  ce  n*.  foît  imprloié 
corone  eifaî ,  ë'après  lequel  chaque  membre  pourra  faire  8c  pré* 
fenter  fes  obferrations* 

Organe  du  cemité  de  falut  public ,  Couthon  prepoCe  le  rappel  d«  * 
Thirien  «  qu'il  accpfe  d'avoir  mal  exécuté  Tarreté  du  comité  du  lA 
irimaire ,  portant  que  dix  mille  hommes  de  Tarmée  du  Nord  (m , 
rendroient  à  Dreux ,  pour  être  k  portée  d*obferver  &  d'arrêter  U 
marche  des  rebelles  qui  menaçoient  de  fe  porter  fi|r  Chartres  m\\ 
Alençon.  Le  rappel  de  Tliirion  eft  décrété. 

Après  un  décret  rendu  peur  rappeller  ceux  des  membres  de  U , 
Convention  nobles  ou  prêtres  qui  font  en  commiflion  ,  fur  la  pro* 
pofition  d^un  membre  qu'il  en  eft  dont  les  travaux  dnt  été  réelle- 
ment  utiles  à  la  République ,  on. renvoie   la  queftion  à  un  nouvel 
examen  du  comité  ne  falut  public. 

La  réda^on  fn  i8  articles  du  décret  fur  la  confcflio  »  t:  eitrctîea 
des  grandes  routes  8c  des  chemins  en  géncrni ,  a  çic  p:  -fentéc-  & 
adopKÎe.  .Elle  contient  en  fubftarcc  que  tous  les  grand*;  ci.cir.ir.s  , 
ponts  &  Icviîes,  i  compter  du  ler.  nivofe,  feront  faits  t<  euue- 
tenus  aux  frais  de  la  republique  &  les  tr-vaux  pôycç  p.îr  le 
trgfor  national  ;  que  les  chemins  vicinaux  contniueror.t  d'Cîie  «uX 
mis  des  adminiitrations ,  fauf  les  cas  où  ils  ciev!en''roicit  i^cef- 
faires  au  fervice  public  ;  que  toutes  les  troupes  de  libre  diipaiition 
pourront  être itn-.ployées  au  fervice  des  travaux  publics;  qu'au  15 
gcrmînsl  prochain ,  tous  les  travaux  nécedaires  pour  rendre  le$  . 
routes  6c  ponts  praticables  feront  achevés, 

Septidi  27.  «(  La  Convention  natip.n»!e,  après  avoir  entendu  !•  . 
rapport  de  fes  comités  des  fecours  publics  &  de  fûrcté  générale  » 
décrète  que  la  tréforerie  nationale  payera  ,  fyir  la  'prcfentation 
du  priffcnt  décret  ,  à  !a  citoyenne  fasdelcine  CoUa  ,  veuve 
de  Siroteau ,  une  fomme  de  c^-eux  mille  cinlq  cents  livres  de  fecours 
previfcire ,  tant  pour  «acquitter  le  loyer  de  l'appartenncnt  loué  par 
ibn  rrari ,  que  pour  fcrvjr  au  paicmc^nt  des  dettes  (qu'elle  auroit  pu 
contraflcr  pour  fes  alimer.s  Ôt  ceux  de  Tes  enfaqs  ,  Ôt  pour  fournir  , 
d'aiUcurs  aux  frais  de  voyage  de  deux  cents  cinquante  lie.aes  qu'elle 
fe  propofe  d'entreprendre  ave<?  fes  trois  er.fans.  n 

X.aplanche  a  reçu  des  ordres  picflans  du  comité  de  falut  public 
pour  fe  rendre  à  Dreux  ,  à,  l'eflct  d'y  travailler  à  réparer  la  faute  . 
de  Thirion.  Il  écrit  qu'il  va  -employer  utilement  la  colonne  tirée  da 
Nord  ,   &L  qu'il  garantira  le  département  d'Eure.  &  Leir  de  tout^ 
atteinte  des  rebelles, 

Plufîeurs  membres  dénoncent  un  prétendu  complot  du  confeft 
exécutif,  tendant  de  fa  part  àrivalifer  d« pouvoir  contre  la  repré« 
fcntation  nationale.  Di9érens  faits  font  cités  à  l'appui  de  cetto 
dénonciation.  Après  divers  débats  ,  la  Convention  .décrète  l'ar» 
reftatior  de  Vincent,  fecrétaire  général  du  minidre  de  la  guerre,  ' 
de  RonHn  •  générai  de  l'armée  révolutionnaire ,  8c  de  Maillard  » 
commtflaîre  à  Lyon, 

Godcfroi ,  repréfentant  du  peuple ,  écrit  de  Coulommiers  le  %6 
frimaire  que  les  grandes  mefures  que  Moriffon  ,  fon  collègue  &  lui 
ont  ptifes  A  Tefon,  ont  fauve  le  département  de  Seine  &  Marne  ém 
la  guerre  civile  du  fédéralifme  dont  il  alloit  être  le  théâtre  ;  ouft 
par-tout  les  rebelles  »  qu'un  feuljot^  a  vu  lever  au  nombre  de  plile 
de  30  miUty  (t  (ouminent  U  coaTitnceat  de  U  fiédttéUofi  ft  iii  ' 


fH^etffnsT^e!  «nies  a  entraînés.  II  dédart  devoir  tes  fuccès  i  tk 
▼igilance  6c  au  patriotifme  des  autorités  conftituées  &  des  gardei 
nationales  dé  Couîommiers ,  de  Meaux  ,  &  communes  envîron- 
aintes,  notamment  Quinez  ,  Lagny  &  la  Ferté  f ou j  Jouarre  qui  Tont 
•f  arfaitement  fcconié.  Grand  nombre  de  ceupables  l'ont  arrêtés. 

Une  lettre  d'un  adminiilrateur  du  diftri^  de  St.  Cirons ,  dépar- 
Ifementde  THéraut,  dénonce  la  conduite  di^toriale  du  commiûaire 
civil  Allart  dans  ce  diftriâ.  Allart  s'eft  aliocié  à  Picot,  ex-garde  du 
«orps,  chef  d'une  prétendue  armée  révolutionnaire  compofée  de 
150  échappés  i  toutes  les  réquifitions.  Efcorté  de  cette  horde  , 
Allart  vexe  fie  pille  les  habiuns  ,  foule  aux  pieds  les  décrets ,  &  im- 
prime par  toutes  fortes  de  moycnj,  la  terreur  parmi  les  citoyens 
très-républicains  de  S.  Girons.  Clauiel  dénonce  de  fon  côté  Baby 
•t  Maffiac,  qu'il  accufe  de  n'avoir  pas  obéi  à  la  loi ,  de  cemmandtr 
«acore  une  troupe  révolutionnaire  i  fouloufe,  &  d'y  commettre  dts 
ttftes  en  tout  conformes  à  ceux  d'Alfart  &  de  ^icot ,  à  S.  Girons. . 

La  Convention  déctère  la  peine  de  mort  contre  les  ôftciers  d'ar- 
mées révolutionnaires  ,  qui  n'cxécuteroîent  pas  la  loi  ;  dix  ans  de 
fers  contre  les  foldats  qui  ne  fe  Icparereient  pas  aufîitôt  ;  de  l'arrcf- 
Mtîon  de  Picot ,  Allart ,  Baby  &  Malliac. 

.O&odizS,  Vadîer  demande  le  rapport  du  décret  rendu  hier  contre 
Atlart ,  qu'il  dit  être  un  excellent  républicain  fur  le  compte  duquel 
ii  aflfure.que  la  Convention  a  été  induite  en  erreur ,  puifqu'il  luiattri- 
Hela  gloire  de  s'être  oppcfé  fcul  avec  fuccès  aux  progrès  du  fédé- 
ralifme  dans  le  département  de  rArriège,  11  fait  décréter  ce  qui 
fuît: 

^  «  Sur  la  propofîti»n  d'un  membre,  la  Convention  fii(pend  le  décret 
4'arreftation  prononcé  hier  contre  le  citoyen  Allart,  procureur 
fyndic  du  diftriA  de  Rieux»  &  renvoie  au  comité  4«  falut  public 
]  examen  des  dénonciations  faites  contre  ledit  Allart ,  pour  lui  en 
àtte  inccflamment  préfenté  un  rapport,  w 

M  La  Convention  lationale  décrète  que  le  décretjqui  niet  les  îm- 
prim^njrs  en  réquiiition  s'étend  aux  tendeurs  de  caraélères  d'iih- 
primerie ,  &  fera  exécuté  dans  toutes  fes  dKpofitions  â  l'égard  de 
ces  derniers  comme  eMes  le  font  envers  les  premiers.  >»■ 

•<  La  Ccnventien  nationale,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  fou 
comité  d'a^Tignats  &  monnoics  ,  décrète  ce  qui  fuit  : 

*«  Art.  1er.  La  divifion  des  poids,  au-defl'us  du  grave,  fera  U 
«îême  dans  toute  l'étendue  de  la  République. 

»  II.  Ces  poids  feront  de  deux,  de  cinq  ,  At  dix  ta  de  vû^t 
graves. 

'♦  111.  La  commiflion  générale  des  monnoies  eft  autorifée  à  faire 
fabriqiicr  le  nombre'  nécelfaire  de  poids  d'w/J  ,  de  diux^  de 
einn  ,  de  dix  &  de  vi>r|çc  graves  pour  l'ufcige  des  ateliers  monétaires. 

«  IV.  La  commifT;cn  des  poids  &  melures  eft  chargée  dé  véiîAer 
les  nouveaux  pc^'uls  deliinés  aux  ateliers  monétaires. 

'II  a  été  rentlu  un  décret  en  aS  articles  rni  met  hors  de  la  loi  tous 
Français  qui  ont  accepté  ou  qui  accepteroicr.t  dcS  fondions  publiques 
dans  le5  parties  du  territoire  de  la  République  envahies  par  les 
puilTances  étrangères  ou  les  rebelles  de  l'intérieur.  Tout  Français 
employé  au  fervice  de  la  République  eu  jouilVant  de  fes  bienfaits  , 
qui  ,  après  l'invaCion  du  lieu  ,  loit  de  fa  réfidence  ,  foit  de  l'exercice 
momentané  Je  fes  fondions,  n'eft  pas  rentré  auflitôt  dans  le  tcrriteire 
de  la  République ,  eft  également  if.is  hers  de  la  lei.  Il  eft  fait  des 
mtù^^hÈS  co  tsveur  de  ceux  qiû  prtovcient  qut  Icer  teatrét  a  é^ 


tnpè«hée  •«  recarééa  par  des  a^s  n«n  ûitMrottpus  4e  Yiol^iicaL; 
le  en. faveur  des  officiers  dcfancé  chargés  du  traitemeRt  Ats  malades 
reftés  dans  les  lieux  envahis,  conime  auflî  en  faveur  des  malades. 
eux-mêmes. 

Un  autre  décfet ,  en  14  articles ,  rendu  dans  la  fiance  du  14  ftt* 
maire,  porte  que  tous  les  biens  confifqués  au  profit  de  la  Répnbtt^ 
que ,  feront  adminiftr^s  &  vendus  comme  les  biens  nationaux  pro^ 
venant  des  énûgréi, 

Nonodi  19.  La  Convention  nationale  décrète  que  3o\y ,  miniftrt^ 
de  la  juftice  à  l'épeque  du  le  août ,  &  prévenu  d^un  fyilème  atroc* 
de  profctiptien  contre  les  patriotes  qui  réfiftoient  aux  manœuvre» 
liberticides  du  tyran ,  fera,  fi  fait  n'a  été ,  mis  en  état  d'arreûatloa 
le  traduit  au  tribunal  révolutionnaire. 

Autre  décret  qui  rapporte  celui  du  li  jum ,  lequel  fufpend  celcff 
du  3  mai  ,relatit  aux  trois  cempagniea  de  huliikras  de  la  liberté  fi« 
eenciées  arbitrairement  par  Diimeuriez.  La  loi  du  5  mai ,  qui  réintégré 
ces  trois  compagnies ,  fera  exécutée  fur  le  champ.  -       }        ' 

Un  autre  décret  erdonne  que  le  comité  d'inftm^on  nomtaeri 
deux  commiilaires  pour  diriger  le  furveiller  les  tranfports  à  Paris» 
des  livres ,  mémoires ,  papiers  »  cartes  II  plans  des  bureaux  deir 
a£Faires  étrangères  de  Verfailies. 

^  On  fait  un  rapport  fur  Tafbire  du  ^Nitaillon  éitê  Tuileries.  Il  «à 
réfulte  que  le  tocdn  ayant  fonné  à  trois  heures  du  matin  contre  leèv 
brigands  de  la  Vendée  ,  la  nuit  du  jour  où  ce  bataillon  eft  arrivé  I 
Carentan,  fans  fouliers  &  fans  armes,  6c  fatigué  de  8o  lieues  dé 
route, il  défobéiea  Tordre  dn  gén*Jral  Dutaux  de  marcher  furCofK 
tance  ^  mais  il  eft  faux  que  personne  ait  chanté  O  Richard  !  Lat, 
Convention  décrète  que  les  cîtoyeiis  compofantce  bataillon ,  détemà- 
dans  la  citadelle  d'Arras  ,  ne  pourront  fervir  la  république  qu'après 
avoir  déclaré  &  livré  les  chefs  de  la  défsbéifl'ance  ,  lefquels ,  ainft 
que  les  quatre  détenus  ,  feront  jugés  par  le  tribuual  militaire  d'Arras  ^ 
ce  bataillon  le  celui  des  Halles  lerent  incorporés  dans  les  anciens 
cadres  des  bataillons  de  la  république»  ' 

Décadi  jo.  Une  dépuration  de  Commune  -  Affranchie  réclamo 
l'indulgence  nationale  &  fe  plaint  des  formes  adoptées  par  la  corn- 
roiifion  révolutionnaire  pour  juger  &  punir  le  grand  nombre  d« 
prévenus  de  cemplicité  dans  la  rébellion  de  jcette  commune.  Lll 
f étition  eft  renvoyée  au  comité  de  falut  public. 

Un  grand  nombre  de  citoyennes  fe  prélentenr  le  rappellent  è  la 
convention  leur  pétition  faite  il  y  a  8  ]oiirs  pour  obtenir  la  liberté 
de  leurs  époux  arrêtés  comme  fufpeàs  le  qui,  pour  la  plupart  « 
difent-elles,font  patriotes.  L'aflcmblée  décrète  que  des  commiffaires 
nommés  par  fes  comités  de  falut  public  $e  de  lûreté ,  examineront 
en  fecret  les  motifs  des  arreftations  le  feront  rendre  la  liberté  aux 
patrietes  perfécutés  ;  leurs  arrêtés,  pris  colle^ivemeiit,  ne  feront 
exécutés  qu*avec  l'approbation  des  deux  comités. 

On  décrète  que  le  refpe^  dû  à  la  majefté  dépeuple  exige  qu«  les 
pétitionnaires  parlent  i  t^s  repréfentans  tète  découverte» 

On  rend  enfuite  un  aufre  décret  en  9  articles,  f>ortanS  que  la 


diftribution  le  introdu£lion  de  faux  afHgnats  ou  faufTe/nonnoie. 
PrinUdi  nipâfi,^  La  convention  décrète  : 
M  Tout  miiitfire  qui  fe  fera  permis  dçs  prepss  tendans  i  empêdier 


tmcuHon  de  1«  loi  du  i  fntiaisc ,  sektiT»  i  l'mcerpon&m  ie* 
ItotaUionf  4c  nouvelle  levée  d8nli.les  sjtcicat  cadrct  de  l  année ^  Un 
traduit  devant  la  to^iintflion  Miliuire  ou  devant  les  tribunaux  ct>* 
JD&iielsi  pour  y  être  jugé  tommt  cdnfpir^eur .  de  puai  de  4Dort 
^ns  le  cas  aài;  en  ferait  refaite  des  troeUes  II  une  ré&ftance  ik 
/exécution  de  ladite  loi.  >»  ' 

Lequinio  ,  mande  de  Rochefert  full  a  fait  fuiUler  4  à  foo  pnfen^ 
Aiers  de  l'armée  de*  Rebelles' à  Fonteoây-le 'Peuple ,  qai  l«rfqae 
rarmée  de  Ch&rette  meuaçoit  de  Te  porter  fur  cette  commun*  » 
f'Lt  fur  gèrent  &  faillireat  étteagler  les  geediert. 

Le  Vaffeur  rend  compte  <|ue  le  12  frimaire  il  a  trouvé  à  Saornor 
7^0  prîfenniers  brizandt,  qui  crièrent  ce  îoui^là  vÙFê  U  fui,  èi 
insnacèreif»  te  'geollfcr^  Cràifitant  qa*i  rinftant  où  Tennemi  attaque- 
roit  les  dehors  de  la  ville  alors  menacée,  cette  troupe  auxiliaire 
se  fe  répandit  dans  l'intérieur  de  cette  ville  &  n'y  mit  le  feu,  ft 
ordonna  ia  tranflation  à  Orléans,  avec  ordre  de  les  fuiitler  en  che^ 
miasIU  fai/ôletit  mine  de  fe  révolter.  Comme  ils  y  tentèrent,  ils 
forant  fu6i.es  ,  &  périrent )ttfou'au  dernier. 

La  veuve.  Chemin»  d^nt  le  â)s,  comrnaisdant  du  ^e.  bataîHon 
èa  Nord  ,  a  tué  3  Autrichiens  Se  s'eft  brû'é  la  cervelle  forfqull  s*eft 
|ni'»ffaUU  ftar  un  détachement  conftdérable  de  cavalerie  ennemie  » 
obtient  un  feeours  provKoiVe  de  600  livres. 
„  Thirion ,  de  ret'our  fur-  le  rappel  de  fa  miiGon  dans  le  dé|>artt- 
aent  d'Eure  U  Loir,  fait  entendre  fa  )UfKficatîon  dont  l'aiTemblé^ 
•ft  fatisfaite,  ficen  ordonne  l^impreinon. 

Une  dépuration  de  Cemmune  •  Affranchie  Tient  dépofer  à  !a 
convention  le  bufte  &  les  cendres  de  Châtier.  U  eft  décrété  qae  le 
comité  de  falut  public  fera  un  récit  des  aéltons  oui  ent  illuttré  U 
.vie  de  Chalier ,  &  que  fes  cendres  feront  dépoiéês  au  Panthéon; 

Les  reftes  de  Chalier  ont  été  recueillis  par  une  citoyenne  dé 
Commuée- AfEranchie ,  qui ,  au  péril  de  fa  vie  ,  n'écouunt  que  foa 
•dmiration  pour  cet  ardent  apôtre  de  U  lll^erté ,  '  fut  le  déterrer 
f^u  mîlteu'  de  k  nuit»  L%  convention  lui  a  accerdé  uae  pehfien  df 
300  livres. 

Léonard  Beurdon   a  demandé  Texclufîon  en  Panthéon  des  o#i* 

érts.  de  Dampierre,  dont  il  d»t  que  U  trahifoa  eft  ptouyée.    Oia 

erdonne  un  rapport  i  ce  fa}et.  «_   ' 

•  CoUet-d'HerDois  rend  compte  de  fii  mîŒon  à  Commune-Aftae- 

cbie  ,  &  le  décret  fuivant  eft  rendu.  ' 

.  Art.  1er.  Les  feélions  de  Paris  feront ,  fous  trois  jours,  le  ré- 
ctnfement  der  habitans  de  Commune-Affranchie  qui  Ce  font  réfa» 
fiés  è  Paiîs# 

.  U.  Elles  envertont  de  fuite  un  tablée»  ati  conJî€é  de  (tlut 
^bltc. 

IIl.  Ce  comité  .eft* chargé  de  faire  un  rapport,  tant  far  îa  con- 
dtiite- des  contmifTaires  de  la  convention^  Commune- Aflfranchte  , 

ri  fur  les  motifs  qui  ont  déterminé  rarteftatten  du  commiodint 
l'annic  révelutioMialre. 

€e  J7  PnmiUrt\  an  %t.  de  U  républifiû  une  & indlvljMu 

L  Fruohommb. 


...    .   ff^ito  là' dament  Hado^'    • 

R  È  y  GLU  T  I  O  K  â 
i>  E     P  A  R  I  Si 

,    vivittS  A  LA  NATION.; 

AfM  gttttnrM  et  «urMM  dei  dMftftèni^ttftf 

■  ,  >  j'  '    'Il     I  ■  j»  '    ^     I  ». 

•.     .      ;    i.  Les  grtt4«MB0i|f  |M«illMC'||tn4•^ 
^l•t  parce  i|tt«  Dont  foikNnftrà  ffenti»» 
'••••è««  lktwirift*jioai  ^'  •  •  »  »  A 

',  '       *»  ■■-<*w»i^fc<l|i  f  f    *  Il      fi  <   .• . 


«L/Ëi  imbéciles  ont  cm  tongttfms  à  VmfiiUKklliti  ai 

article  de  foi  pour  les  artftocrates  (jaî ,  coma»  tnii  Uk^ 
lont  pttt^ inldiafK cfùf  f«tft.  Uimnei  Ai  faas^cuUito fite- 
^«is  IMt  frf«»  (k  Mirâc^to'  ^M  iif  prtèm.  du  ckcifi  a§iir 
1%>fimi;tk  4â.  AtVMiîe  «anttu^fé  dcs^calbiiietf  doTSiiràft 
▼icn^  échouer  contre  le  r^tfH^  d«  la  répuhiicpié  .qai 
«léfféeé  d'éctitCA'  locaftimmiMic  rooi  Mi  trèaes  (k  ë^Au* 
^cjtr  IH  déf|^M«f  qui  f  fiègeai  eaqorc  U  n/  «^  qui 
1<**  ft^4-éttkM«M  q^il  •*eri»endtnf  à  fairil^aa  rircrltHroot 
*fdpprerttïf'4éVîéftt- t(>«t  de  <ttUc  Aiail^rQu«  n'olbiteBl» 
'#*-!»*  *ireè  dii  ^/coûf^t  ^  4é  ritttcKigifrtw  ât  de  .  U  tdb 
^^dM  ^04  Ur  (fitt«Aèi%^L4i  Cim-(Xv!9Mil  ont  iàiflNMi&^il 
JV*.  a2U  tém  ij.  A 


(4if)      . 
lie  tottC  c€b.  AufE  fiftibibuccc  (^*!b  reulenc;  is  ae 
tiendreit  qu'à^  eux  de  conqvérir  le  monde  ^  ib  n*auroîent 
befoin  pour- 'vêtu  't|ut  #eh  ftîre   le  toikr  ,  l^aîs   ils  font 
mieux    avifés.  Leur  ^caufc^  eft  fl  belle  ,  U   feut  «j[tt'eUe 

îTë3%  feront  S  la  charge  des  arifi^cracef  par- tout ""âîUenrs 


comint  chez  i^us  i^  4c;^ela  .'^(l  ch  t«ut^  ju(Hcf .  N*efi-ce 
pas  aux  aggreiïejirs^  kjp^tr  le  domaugc  dpnt  tk  font 
caufet  Ce  nTeft  pas  unir*  cf  )':ls  T^.iteii&lent.  Xti  com* 
mMCimAnt  4e«U  «ri^^AUitioa  ,  le» •  i^dil^  de  tou^  rac«  , 
le^'-lhàtl  prétati,  les  égoïftss  riihM^iÀaifAiiioient  le'faii- 
cutotte;..a^u»rpûiHFops.  twi^ttis  bidn^.difMieairîyL  entre 
<ux  ,  ^amender  par  la  famii».  Les  fins-curottes  ont  vn 
l«  tkiègef-ée-'^srTOTii-qTrife-nneTtent  eox-mimes  à  la 
tétt  deè  fabfiftaiteef  i  qoTfU  •ilillribiient  firatem^llemeat 
tu  poids^  de  U  loh       ^  .     > 

Lef  faosrctuotter  nVar  fkas.  d*ârgent^  difolt-oa,  & 
fans  trient  «n  ae^«4  pis  Uin  &  Ton  ne  fiût  pas  U 
guerre  long-temps.  PoiiU  du  tout  ^le  fans-culotte  fait  s*ea 
paiTer ,  H  lui  fuffit-de  fe  bien  battre^  il  paie  toutes  les 
•avances  avec  duiîaplcr^  k  papier  lut.fert  encore  à  faire 
f«ce  à  Tarniré  ;  «  tour  marche.  ' 
,  Les  ennemis  de  Ifi  révolutien  x>nt  perfide ,  en  £atfanc 
«cet  antre  raifonnement  :  dans  un  état  ot  font  les  chari- 
tfs^dil  ^«die  .jui.  fi4>yîennent .  aux  bdf^iiis  du  «P^UKre  ; 
ferrolis  les  cordons  «de  nos  bouffes.  Attend  1  amenai  a 
«ipliqué  le  fane-culotte ,  nous  allons  taxer  les  fortunes  & 
.|kmuilCjr..rigPÎfte.  Il  i^e  veut  plus  donner  à  travailler, 
efin  que  Tartifan  regrette  le  bon  Icmps  du  luxe.  Eh  bien  I 
h  répubKque  occupera  «eUe-njme  As  ..efifant  ,!&  les 
paiera  bien  avec  le  fuperfln  des  riches  de  mauvaîfe  rp^ 
lènti  ;  en  Cent  qUe^  jamais  il  .n'y  «a  tu  plui  d'atelier», 
et  fODins  de  défetuvrés  ;.  Il  eft  vi«i  -qp'ii  u*/.  a  plus  tanc 
iit  miUionnares. 

-  On  ta  revenu  à  le  cbatg^;  on  n,*a  pas  pefie  Tefooir 
4Wtncs«e  I*.  peuple  ^regretter  ces  beaux   jours  oh  Vm 
wwfoît  feuler  ieaécusevee  une  abondance  qui  étoit  eloi» 
tê  figat  de  la  pwfpéf ité  publique. 
•.Mais  les  fansKulottes  n'^nt  point  peut  cela  renoncé  à 


trj. 

lille» 

éomtciliaîres  ont  mis  le  riche,  l'avare ^ cPégoIfie  ,  Taccv 
pïïfÊ^  i  le  melveillaut  de  ttute  coiileur:  £ns  le  co  iv 


àç  fivoîr  pli»  "qat  faire  de  leur  «uméraîrc;  .^fÇrf 
malgré ,  pour  leur  propre  fûrèté  ,  îl  fiui  bien  qu*il»^ni{- 
fent  par  en  faire  une  ofTrande  à  U  patrie ,  ou  réchamigi 
^ec  Taflîgnat  républicain. 

Des  contre-révoluttoAnaîres  »  des  întfîjans  &  des  tnt^ 
t'tîeux  fc  font  dit  :  fi  nous  ne  pouvons  (^ms  rai^s^rifque 
fcirc  paffcr  nos  fonds  dans  des  banques  'étrangères  ou 
dans  les  caiffes  des  ésnigrés  &  des  royalîAes  pour  i^ittre 
•es  fans  culottes  vainqueurs  tUx  frontières  ,Vi»i^queuu  « 
ït  Vendée  ,  vainqueurs  i  Toulon ,  îl  nous'rcflo  une  au-* 
trc  reflburce.  ,  imitons  Pitt  &  Cokowg  :  de  tous  Içs 
enojens  de  corruptîen,  il  n*en  cil  pas  de  p^ùs  piiîflGuft 
qwe  Tor^  eh  bien  1  accaparons  les  fons-cuîoctes  de  faît^ 
achetons  leur  reconnolflance ,  nous  aurons  ^blen^ftl  jcûr 
'fuftagc  dans  toutes  les*  éleûîons  populoirçsjU  ^-^^ 
ferme  la  bouche  à  la  confcience  &  au  patrfetîfm^  .  ' 

Ce  moyen  tout-puîffant  a  encore  mangue  fçn  eftet.ue 
fans-culotte  ne  s'cft  pas  laîffé  prendre  à  Tappât  de  ijor.» 
aux  charmes  de  l'argent  ,  îl  a  dit^  commç  ce'j^an^- 
homme  dé  rant'quité  dont  U  ignore' le  noin^  nviî>  ^ttft 
H  part^igt  la  grandeur  d'ame  ëC  Pamour  d^  VipAig^à- 
dtnce  :  j'aime  mieux  me  tenir  en  garde  tpritre  lis  ij- 
ches  que  de  l'être.  DVdlcurs  ,  il  craindroW  de  fe  fomll^r 
les  mains,  en  touchant  à  des  pièces  de  mohnole  ,çnl- 
prcintcs  du  profil  d'un  tyran  ,  K  efi  outre  ^u  Dapu^r. ijjft 
plos  commode ,  &  lui  rapprtlfe  \t  f ecouVreinént  fc  tous 
les  droits  ;  nous  ferons ,  à  ce  propos ,  une  petite  ternir- 
qae  <[aî  a  fon  prix,  puîfqu'elle  lehd  a  faifc  <ioil.ftoîtie  ref- 
prit  public  II  nous  efl  tombé  dans  les  rta-hs  bca^ocpup 
de  gros  fols  4  face  royale  ,  fuV  lefqùels  le  peuple  a  laiffé 
des  trSces  de  fa  haine  prononeée  &  foetenue  c6nVf^  .|p 
ro'i  ;  avec  une  lim--,  des  mains  ré^ubUcaiiics  ont  indi- 
qué le  feppiice  *îu  tyran  &  Ont  fJt  fubiif  îi  f6a  înia|« 
'  «ne  efpèce  de  décoHation. 

Déjoués  dans  pefque  roincs  leofs  manœuvras,  !«  arif* 
rocrates  ne  fe  foin  pa  rèbutéî  î  fatif;iioïis ,  ont-Us  d^t  ^ 
fatigtsofis  le  fans-cuîotte ,  en  prcldngî^nt  U  guerre  qu'on 
lui  fi^t,  en  le  forçant  à  mettte  flir  fird  de*  corgs  d'ar- 
mées tùf  prefqtre  ton*  les  polnh  de  (et  frontières,  Il  ua 
gaiement  (e  faire  tuer ,  tandis  que  nous  ,  noui  en  {gson§ 


%^^trC'y  ^        .,    , 

foijit  Virer  forctllr^  caf  hwis  5*0$"  obi^shm^i*^  ma|r 


fher  à.!a  bouche  de  nps  canons;  9c  ▼0)!à  I9  fik  Al 
riêxt  qui  fait  fa  ca;r.pagft«  «  àfi  compagnie  «vec  le  &s  d« 
pauvre;  tl  ûe  fera  p«is  recoi.noiflLbfe  à  ion  reiont»  ifi 
i€ntrera  i^i  ta  mailbif  paternelle  avec  de$  verms  à  1^ 
place  ie$  vices  qu'il  y  avoit  contrariés  avant  de  partir. 

)<fes  'ariftocrates  en  font  revenus  aux  fuKiftances.  D'af 
\tftd  f  Hs  ont  pris  le  parti  de  les  accaparer  »  nuî^  voyaac 
vu'ds  ne  pouvoient  tromper  rœil  furveillant  du  peuple  « 
ils  font  convenus  de  (e  faire  adjuger  tous  les  fomeAi- 
ibles  lei  plus  falns ,  les  foucnîtures  les  mieux  Eûtes  «9 
payant  aux  maeafioiers  &  aux  fourniiTeurs  tout  ce  qu'U|i 
cxi||gnc  au  de'Hà  du  maximum.  De  façon  qu<  le  pmyxe» 
' toujours  cdmme  autrefois,  n*avoit  que  le  rebui  de.i'^Or 
^utence  8c  de  la  |;ourinandire. 

Les  fans  -  culottes  'mettent  encore  ordre   îi  ce  noax^l 

*^ns;  Il  tty  a  déjà  plus  qu'une  fprte  de  pain  ,  ni  ou'une 

ij^CnU  quantité   âe  lt>oU  par-tout  le  monde.  D  n'fft  plus 

'|ier0ls  de  faire  fes  prpvitîons    au-deiTus  du»  beipiA  àm 

^y^^$  Ou  tout  au  moîas  de  la  décade  y  &  cela  eft  dç  toute 

éqaiié.  Il  réfnlte  de-là  que'le  fourniiTeur  nepe^  pivs 

'  atoir  df '  pcédileStiofi  «  6c,  que  Pariflocrat-.e  maccbande  tft 

^Mfiftt  à    t>oiit  ,    grâce  i  Tinfinâ  du  fa^.t^yloùfmz  , 

pour  parler  le  langage  |e,  certames  j^eiis.  £t  no^  mal- 

Vdllaas  défAfÇpnné^  n'ont  pas  à  fe  pLindre  v.iv  P^oW^ 

à  ^nl  s*en  jpreodre \  car  Ja  guitlotlne  fait  fufticê  de&ccafM- 

'  reiir  %  du  lournifleur  fanfojlotte  comme  de  loiu  ^urre. 

'Les  )i]g.es  f^n^cptottes  protioncent  fur  le  délit ,  fan»,  s'ui- 

'  fermer  de  la' pei/opae.  Le  tribunal   révoluHofifiiMre  «e 

^faSt  poîpt  languir  le  coupable  Se  ne  laifle  pas  k  te«is 

'aux  folficvteurs  des  deux  (j;«es  d^  Taborder. 

Par  un  principe  dliiimanFté    qui    ne  le  q^ioe  f  oinc , 

imtme  au  mUicu  ^s  fes  plus  )i.fies  reff^otime^  ^W  (aaf«* 

,  ctilotte  j  Sanf  la  criainte  de  trouver  trop  .de  coupa^le^  ic 

'A*avoirtrop  à  punir  «  a  pris  le  paici  iage  &  modéré  4^ 

«letue  foHi  la  cW  Ua  aCe*  bon  nojo^bce  dç  .gai^;fwf- 

jMiQs ,  6c  de  les  fauver  aînfi  d!eux-m£mes  &  d^  Ja§ui)- 

*  fotine^  S  Oii  fe  tîvroit  aux  cotijeâures  de$  crimV^  4e  lè|e 

nation  qotauroient    pu  être  com^pis  »  «n  .fi^émicpft  ^ 

nombre  des  ei^éçutloas  que  le  gl^îvf  de  laloieuroit  ^^s 

^Içcasdefaîrcù         ^  •    v  /•'     * 

J[adî>,.le  réflîme  înt&rwr 'des  pnfons  éioii  fca^d^Mr- 
%t  x^WiT^  des  f  évolutions  a  ^his  d'une  iois  .téiolaiiié 
^coAlre  t^n^lité  de'  traitenier>t  qu'on  s^  pei:9ettoif,.JU't 
^^•çHjott«>  f^  frmijWt  ^ttif  >  cja  ^cof £«i«ei>cç  »  j^  ^t 


kmîté  Ifs  iiftntf^  éé$  (Mtenus  ;  8c  Je  f^niirrt  «^  l^lw 
a  te  recrier;  il  par^^e/Ift^  afiflijens  dfl  ^çii4..^qUdaii^ 
1e^  uns  pour  les  âutr^  ;  le  p,nfo<(iiiei(  c|^i'«  plus  cpr^fir 
feue  à  rentcetien  du  pntpnmer  jqui  fi.fnpit^  0.a  ^U^ 
ftbti^e  à  vivre  en  frères' &  a  ToWe^r  j^a  g9mmmi  .  ti^ 
.rigueurs' de  1^  loi ,  qui  |e9  %ue^rç  d^^^  Iq^iité  Q^r^ 
fe  pcrdro:ent'  eux-mémjw  ej>'  youLsnt  ,pfr$lre  j^ies^^HW^  » 
Comme  en  voir ,  les  /ant-culo^es  l'on;,  gaffés  ff^ikt^ 
«n  fait  de  ré^olgtl^n.  Jls  prouvent  qp'iU  n^  ibat  ^V\^ 
'étrangers  aux  devoir»  d'une  Tàge .  admini((r^1oa  dc  d'U9P 
bonne  police  ;  &  ils  ont  moniro  qu'il  ne  Êaupoiot  po^ 
cHa  te  génie  allpcleux  des  Lenpîr  ^  des  Sardine  »  des  ^^«f»* 
^cuil.  Au^  *  ({\x*on  n'en  doute  pas  !  Ja  prudence.  dLifs 
mefures  de  l'intirieur  a  détei^siin^  If^.fucçis  .die  nqs 
armes  8e  Tavancement  de  nos^aiFaii^s  ppUtioues  i  Vtuir 
:ténQur  ;  &  les  vertus  nous  Q;it  nUriié  notre  gloire.  Notçe 
^énérofité  envers  i^os  ennemis  «  le  iiQatit^^mpnt  44^ 
lauM-cuIottes  qui  »  fatisfaits  de  vaincre  ,  ont  iiim^ff^ 
ia  riche  dépouille  des  vaincus  ;  l'UuAianiité  «  la  )o/aJSfii 
'ée%  (pldais  de  la  république  en  pot  l^j^çifé  autant  giv* 
'^QS  canons  8c  l'arme,  blanche;  les  tcakU9t\s  M\^  9P{f^ 
dies  n*ont  fait  qu'irriter  nptte  courte  ;  &  plus  /^  ^ 
Toulii  nous  déconcerter»  nous  dib'uny- ^ .np^s  xasîfïùfi^f  ^ 
plus  âou>  avons  Qiontré  d,*;H»dace ,  p}ps  npi^  fiQU^  ÎQ^^ 
■mes  ferrés.  Nos  ennemi^  av^c  toute  l^ut  ppiliiftuCy  amc 
*leur  Turenhe  ,  leur  dircibUgie  militaife»  ajoft  éi^b^^^tfiis 

-  .TeponlTés  par-tout*  . 

'    Qn  n'a  pas  .manqué  de  iitt  aia  fan^pi^Içt^^u  :  9i^«9iP^ 

garde .  il  b'cA  pas  prudent   à  yiou»  df .  gMilkisiper  ifpM 

.roi  9  dont  le  fang criera  yes^^ce4»As  to^xif^,  Ui^çfHM^ 

de  l'isotope  ;  û  vouf   portez  Ta  naiti  .fu^r  l^i  ,  i^jqu^  ,  4i«ik 

Ijerdu?.  Le?  faus-culpcces  ,.qui  ne  conni^v^t^gu^JJ^  JM^T* 

^cjcé  Çl  la  ligne  droite,    Oçt    fajt  itafiiAe.  dç  If^î  ^fHPi 

ic  ont  été  droit  à  ceu^  qyi  c»t  voulu  pc^cfe»  ^le.p^t 

d'vn  derpote/&  depuis»  tout  a  ét(  de  JDi^^njÇM^Hf. 

Ceft  au  poiot  qu'on  a  pu  diiSb  :  ]fi  ,  jQpf^liçe  .  d'^up  x^ 

*Vaître  *&  panure  porte  bonheur.  ,  l 

On  a  I3&peiré    la  méoies  lérémia^es.  .qn^d  il  4   été 

'fneltion   m  fupplJce   ;de'  Médicis   Au^oinet;^  ,  ^uplft 

,a-t-on  .dit  .lux  uns- culottes,  votis  ne  pitiig^fp*  p,^  ip-.'frf" 

^fentimeut  de    la    maUbn   d'^utfî^rbfK  ?  IRoin^  4V(  f9i^9 

«fivpns'QO.us  répondu;  i'Auziidie  ^i  iout  qo/gu'cl^pîiM^in 
'pour  nuire  a  la  fiépubliqu»«  l!en^e£çur  pofiçf^  \§,  fi^i 
§€  fa  'unte  par  étiquette,  lui  fera  diantcr  ua  beau  ferviua 


%tm  ftgRre  it$  ctpneins  ;  mais  n'ofen   pat  mimé  i&^ 
insttder le  cbrp>  de  la  détente' pour   ternit  compagiùc  à 
lom  frère  lefeph   IL   François    tichera  de  cominaer  la 
'^ÊUtnt^  iioitf  concinoerons  i  le  dépofler  de  deiTus  notre 
ttiutoiie   yafqtfk  ce  tjae  nous  allions   ûir  le'  fiên   faire 
Mf  reprifes  des  frais  de  la  campagAe.    Ce  n*e({  petot 
Gapef  il  fa   femme  ^u'on  Touloit    fauver,  en   voulaiic 
Boits  effrayer  fitf  les  iuîtcs  de  la  pirine  capitale  pronon- 
cer centre  ctxx  par  la  lot  ;  on  ne  vouloir  fauver  qne  lia 
fieyanté  ic  l'amoà^propre  de»    autres  defpotes ycompro- 
«lis  eux  yemr  des  nations  de  TEurope.  Les  nations   de 
HÙBope  n*ont  pas.  pr»  le  niéms intérêt  que  leurs  tyrans^ 
la  crotfade  tpirttre  la   France    n'en  eft  pas  devenue  plq* 
^-■fdente »  6t  d<rtis peu   le  peuple  d'e  tous  les  pays  dira': 
yNmquoi  tant  dr  lang,  voilà  bieif  du  brait  pour  un  ro^ 
glûHothi^  ;la  prifê  de  Toulon  «  &  fa  fin  âù  la  Vendée  font 
deux  Àmetix  démentis  donnés  aux  potentats  de  TEuropr 
lifptés  contre  cette  pauvre  république  de  France  qui  va  (ou 
«£etDÎtt  ,  qvofqu'on  en  dtfe  &  malgré  qu'on  en  (ktfle  ;  elle 
'éébhde  citaque  ^ur  fon  territoire  :  elle  grandît   cbaquç 
jmu  à  Yne  d'oni  ;  elle  marche   toute  feule  &  d'un^ 
ierme,  frappant  d*one  main  fes  voifms  alTez  témérkiréi^ 
MOT  Tappr^her  y  &  de  Tantre  pumiTant  ceux  de  Tes  en- 
nuis qui  veulent  malà  leur  mère  ;   encore  un  peu  de 
#mps ,  Ct  t  le  n^anra  plus  rien  à  faire  pour  fa  d^epfe  » 
^arnerfonnc  n^fera  l'attaquer» 

Ma^  ee  tc«9sai*eft  pas  venu  encore;  &  Tel  ennemis  n\>nc 
y»^  leor  d^rtiier  mot  Les  Toità  maintenant  quiis  chaiH 
fent  farm'dt.  Ce  U'eft  pins  à  force  ouverte  qu*ib  plroiflenr 
*TOtt!oiff  non»  dtfeuter  férieufei^ent  lé  terréin.  N*^yaiit  p» 
'<innrer  U  rdyauté ,  perdant  '.'efpeir  dé  la  reflufcit^er ,  ils  es- 
'fmront  de  h  dîâature  ;  non  pas  d^nn  feu) ,  ^'abo.rd  ;  3» 
^  fbnt  pas  aflifz«aiichcf  voxxt  cela/ Ils  faye nr  bien  que  lldie 
'feule  ttottt  révorerolt.  Pour  e^  venir  là  ,  ils  cominence- 
*ront  par  vouloir  feindra  là  montajne  .en  trois  ou  quatàr 
*ftrts,  et  ehetchtromt i  ôppoA^r. la  convention  nationales 
cite-mime. 

•  Braves  féns-ailottcs,  fans  •  culottas  cWrvoyaAs,*&  qui 
î|i*avex  point  Pinteliigencc  aufTi  giblïîêre  que  l'tonôrible 
"4mre  qcû  vous  cduvre  ;  prévenez  encore  cette  nouye&c 
«madilnation  ,  elle  «mérile  toixte  vctré  fagacité,  Formez  uts 
'temport  autour  de  vos  repréfèrttans.  N'^cn  latfez  pas  ^p'Çf/^ 

'  ^K&er  ta  caSmime  »  la  défiance  les  uns  des  ai/lkeif  »  Içs  rî^a- 


5 


Ikbk,  en  un  moffiautet  paffioi»,  fol^(fatîneat«  m:d9 
.udetoierû  à  rps  y«ti^  cctiz  à  qui  vous  mvcx  contii  va» 
iafiijn^s^,  âc  qui  noit».  reti^roi^nt  Ujùblt  &  iaibonw  dip 
peupitf  <yjt  notiscoocemplcnC  en  (tlence/&  qui  n*<Cttiiikflà 
peut  Itre  que  ceu«  derni^e  épreuve  |>ourpafier  dtaottst 
fôic»  Les.  nnalveillauns  riront  peut-être  juiqu  à  dire  qat  te 
comité  de  faliit  pubUç  «ft  la  diâature  de  trois  ott«piatti 
p^flonnages  qui  mènent  tout  le  refie  fc  la  convemioB  «ile^ 
même,  it  eft..rr^r  quM#  'nous  ont  )iKM  dans  TouUmi  ,  « 
ont  effacé  ]u(qu'i,  U  derptèré  trtfct  dit  la  Vendée.  Q^Hk 
nous  mènent  toujOHrs  cofçmecebu  Vous^faonsCutt'CalaitQii^ 
fans'culottes  clatryqyan^  vous  répondreià  ces^bouches  nab 
veillantes  qui  fouffient  le  froid  et  le  chaud  ;  votts  répoaditss 
nou^jie  li^vons  piis  ce  q|i.*ou  veut  nous  dire.N9us  ae  conooif» 
jons  pas  plus  U  didatiire  de  plufteurs  que  dtin  feui;  sonsM 
youlons  «  noMs  ne  souffriront  (que  la  convention»  tonto^là 
convention  ,  xlen  que  la  c;Qnvention  nationale, une frip^G^^ 
vifible.  Mais  ,  en  mcm&^tems  «dites  aul&  à  vos  représcataMi 
en  maffe  :  citoy^ens  lé^iCaceurs,  vous  êtes  tous  patnoM»! 
car  A  vous  ne  (^éiier  pas,  U  guillotine  »  les  fers  .et  U  4A» 
portation  font  pour  vous ,  comme  pour  nous  tons  t  MfA 
jdonc  ,  ne  dites  point  d'i  paru ,  nons  nr  le  fouffritoiia  p«i^ 
jpour  notre  intérêt  confine  pour  votre  gloire.  Vous  if avcaifs'ttà 
/eotier  à  fuivrctous^  H,  vous  eft  tracé  par  vos  devant'^ 
(ont  les  mêmes  pour  xj^a^ua  dt  vous.  Songea  que  iMci% 
union  fera  plus  de  fUsd^sos  ennemis  que' nos  qaatimM 
uuinze  aimées^  ât^^r^pellez-vous  toujçur»  lès  parole»  dt 
Roterpiérre  ;  ma)Kénr  à  vous  &  les  ittéfitls  OrîvésJk-lî 
.vanité  eiffeafiç:  »'  fiant  entend»  à  k  place  et  la 'piHio 

&  de  fa  vérité.       ..:..•     îi 

',  De  tous'  les  pouvoirs  »  no)^.Tons:^ons  co.n6i  Je  phf 
^rand  «  le  plus  éiendi^;  mais  îl  faut  vous  U  dire  4  cctft 
|»rande  autorité  quç  vp^s  avez  en  n^ain  poun oit  dc^pfsftr 
]«ne  annc  meurtrié|<e  pour  vpus- mêmes  les  .premiers:^  dH 
Vous  ne  (aviez  pas  vous  en  fervir..  Difiuiguea  tme 
*d'ttn  f^it ,  ménagea  vo&  forces  Si  vos .  rf;tlotuces  ^ 
\uz  vous  daiis  la  perionne  de  vos- collègues ,  &  ^ 
[des  avis  fages  de  Danton  aux  Jacobins.  D-aiUenrs  /sM  ^ 
jmpoUtique  de  p^rdouner  aux  arîiloçrstes  incurables  «l^BSfr 
>St,  de  la  république  veut  qu'on  paCTe  quelque  cbofe  ëmn 
patriotes  qui  ont  UJt.  leurs  preuves,    -  .:-.\.:i 

Légillatçurs  «  pourroîcnt^>aiouter  les  faiis<tt)pttei  pUiis 
du  fentiment  de  leur-force  ^  de  Uur  énetgie»  livrea^volls 
^jjjfiL  eoncepticas  iê|*plu$  Kardiès  9  &  foytft  ffiis  d'être  ia^ 


IMM^  ToRKttlès  ffiéTare^^iie  rfotff  voas  trefts  indtqnie^ 
•»  ÉQC  von»  nous  tvé&  pM)pdft<s  t  tons  atei  vu  aYf tf 
^tent  pdncttMliré  &  ouel  sèie  ellei  dut  été  itiHes  p  if  nou< 
è  éiécudon.  Chéiqtiti  peuplt  du  mondt  a-t-on  ofS  Caué 
sa«  Itvét  pareille  à  oeUe  de  \n  réqiiifitk>fi  dernière  >  Huit 
«cnt  miUc  hoinmei ,  prefdife  totii  annt» ,  font  oôtAm^  fbrtit 
ës.tcrrt'^  «oficôc  l*iiofîfacation'dd  décret.  Vourn'iiYet  eo 
«u^à  parier. 

^  U  en  A  été  dé  àiimt  d«  inn^ftl  fe^é  d*iiri  ihr  lUr^  ;  îl 
•*apjs  éprouvé  kf  metndrtf  lyMadle.  Le  rtclle  «  due  la'  loi 
|Kdit  arott  tint  dé  peiné  k  atteindre  /  a  été  au  -  devant  dé 
diHt  Cl  ^  la  voyant  «f(^«rtét  -dei  faii»-CBiocte$  (ermement 
réiblin  àJa  faitre  réfpiâ^r. 

-  Vous  oous'feTea  dit  :  braver  fiitti^tfiFottel^  foutlrirct^ 
«DUS  plut  long-tcms  le  chancre  de  Fa  Vendée ,  l'infàmie  dé 
Sloulon  ,  &  la  honte  de  laifl^r  aux  fa'tellibes  da  defpotifme 
«ii'plid  &ir  là  ttrft  faînte  de  \9  liberté.  Vout  avez  beloîtl 
ëv.feCiiragts  ,  de fiibilftances ,  de  canoni ,  fl'habits.  Il  y  en 
k  à  Spire*;  allel  lei  chercher  à  travers  tes  firtmats.  La  voit 
eliiai^ patrie  ùt  k*tÛ  fàs  f^it  entendre  deutfbis  ;  i  peiite  eP.e 
il  parlé  ,  €[lie  iet  foldats  fan^culottev  ^  condurts  par  des  gè- 
mratxfant^cukrtM^omcbéi^penéèéenentént.  Ils  ont  varncû 
î'éUse  des  (toû^feê  &l  ^4$  cip'xiàjiïéi  <!<b  FEitrope  ,  étonnée  dé 
AirporiBr  dits  hêroi  tiarif  c:  rétàiaf  ^Th^mmu  fans  taéliant  d* 
fiuu^  difiipUnà  dont  OA  t'ear-atoît  ptfrft.  Là  bataHle  de  ron« 
«■oegrAi  k  pril'e  de  Pori*Malion«né  font  phif  qne  des  évène- 
«beas*OFdvist<^e$.  La  rhotfa^chtefiraiiçàifenVd^ifltts  rien 
à[on>oiet!àl»YépHblié[i'e.^  -  l  :.  ..  * 
arnAftflifaift  M-tifol«  hi  MUSrfkn  Aalate  dè^  VXtàSit  fanat*i(t 
«d'un  defpote.  Aujourd'hui  des  villes  entières  ,'&' qaeil et 
«Filter!!  jOyon  4c  Tofrt^,  font  difrtiites.  H  tfen  ret^era 
eite»l^  folv^  un  monUtnent,  pour  apprendre  aax  natîont 
4a«éâites  cmmnevtt  on  doit  peifrr  le  fédérafifnie  atidicieu«« 
hLi^Kheté  pfrfide^  Laiflbns  dire  M)k  modérés  que  de  teilfs 
jBefirrts  Semblent  avoi^  été  conCéillées  p^r  nos  plus  grnnJi 
oàemîs.qoi  ne  pouvoiént  pu  Aôus  fsfire  du  mifl.  De  tdl^s 
«Ntfiires  â(fcrmUlent  la  république  pour  dèk  fiècies.  Ktle 
îhrà  vraiment  une  ^  îi^dififible  6t  inàtraqnabie  cette  répa* 
4MH|(ie  qui  fe  tefoud  à  d'iiiiH  grands  iatrifices  pour  le 
jKaitideil  de  fes  {tintes  lois.  Rornie  ancienne  feroit  encnrâ 
debout,  fi  elle  avoit  fu  prCftHre  Une  attitude  auffi  £èré. 
4ifii  ia»<ulott<fii  fe  fÀnt  toai  de  fuite  placés  à  une  haut::ur 
#e  katimens  Si  de  politique ,  dont  an  ne  trouvé  point 


(  4M  ) 

d'exemple  dMX  les  peupiet  ancieni  qei  font  le  plus  it  bntit 
dan»  l'Uftoire.  '    * 

Nous  aurons  la  république  florîflante ,  heureufe  ,  refou- 
table ,  mais  ce  ne  fera  pa«  faos  peine.  Le  peuple  français 
doit  être  le  premier  peuple  ;  comme  Hercule  ,  ce  ne 
fera  peut-être  qu'après  une  longue  fuite  <le  trâvâuï  ^  <fhé'> 
roifme  &  d'opin:àtreté.  MaUauffi',  arrivés  ^  cette  époque; 
la  Fr««nce  auia  une  confidence  telle  que  les  fiècles  louteronc 
à  fes  pieds ,  fans  lui  rien  dérober  de  fa  gloire  &  de  ion  • 
bonheur.  Courage,  bons  fans-tulottes ,  )ama».plus  belle 
perfpeâiye  ne  s'eft  offerte  aux  hommes  en  fociété.  Vous 
tondez  on  monument  auffi  durable  que  la  nature. 

Çuilqnes  réflexions  fur  la  fociété  dis  Jacobins  &  fur  CamllU. 

Camille  reftera  dam  la  fociété  Àt$  Jacobins  ,  malgré 
les  torts  de  fon  ingénuité.  En  revenant  fur  leur  arrêté  qui 
cxcluoit  Camille  »  les  Jacobins  ont  rendu  un  hommage 
éclatant  au  principe  de  la  liberté  indéfinie  des  opinions  éc 
de  la  prefle.  D'ailleurs  ,  il  y  auroVt  eu  de  l'ingratitude 
d'en  aoir  aui&  févéretnent  ^  l'égard  d'un  patriote  qui  a 
rendu  des  fervices  à  la  révolution  ;  &  en  outre  ^  c'eût  ét^ 
un  vrai  triomphe  pour  les  ariftocfates  qui  ne  font  iamais 
plus  contcns  que  quand  ils  voient  les  meilleurs  patriotes 
fe  déchirer  ,  fe  défunir  &  s'exclure  réciproquement  des 
afTembléés  populaires.  Ils  ont  déjà  aflez  joui  en  lifant  le^ 
pauvretés  que  le  vieux  Cordelier  à  le  Père  Ddchefne  s'écrit» 
vent  en  face  de  toute  la  république.  Ce  font  deux  bons 
citoyens  ,  faiis  doute ,  qui  plus  fages  que  les  héros  d'Ho- 
mère,  ne  devroient  fe  gourmander  ,  que  quand  la  patrie 
n'auroit  plus  befoin  d'eux.  Qu'ont-ils  à  fe  reprocher  f 
Tout  au  plus  des  erreurs ,  dès  exagérations  ,  qui  ne  tien» 
fient  peut  être  qu'à  un  cerveau  trop  exalté  ou  à  une  ame  trop 
fenfible.  Camille,  par  exemple  ,  a  eu  tort  d'.iccufer  HébeK 
d'efcroquerie.  Hébert  n'a-t-il  pas  vifiblement  outré,  les 
chofes  en  appellant  Camille  un  contre-révolutionnaire  «  u^ 
autre  Briflbt ,  pour  avoir  demandé  la  liberté  des  patriotes 
incarcérés  parmi  les  gens  fufpeâs?  Camille  n'cft-il  pas 
excufable  de  defirer  que  nous  en  foyons  au  dernier  de» 
traîtres  «  au  dernier  des  confpiraieurs  à  punir?  Ce  feroit 
une  preuve  que  la  république  françaife  feroit  tout^à-f^it 
confolidée.  Camille  penfe  qu'il  n*y  a  que  les  de(potQi 
qui  ne  font  point  avares  du  faag.  Tout  fon  tott  eft 
d'avoir  dit  cela  trop  tôt  Un  jour  viendra  ou  la  peine  de 
mort  fera  tout-à  fait  abolie  ^  le  principe  en  eft  d  jàpofé. 
Mais  cette  belle  loi ,  fi  dir;ne  d*nn  peuple  républicain  ,  ne 
peut,  ne  doit  pas  recevoir  fon  application  avant  U  tems.  La, 
N*:  221.  Tomi  '7.  B  . 


(  4^6  ) 
paUdei  bonsn*efl  qu«  le  rifultat  de  la  guerre  aux  roicftans. 

Camille  a  penfé  aui^  ^ue  ce  dot  etrt;  une  tâiHe 
bien  pémble  pour  le  tribunal  révolunonuatre  ,  d'a\c;r 
tant  d'exécutions  à  prononcer.  Ah  !  l'ans  dcute  «  es 
juges  patriotes  défirent  ardemment  d'être  à  la  dernière  de 
Jeurfcilion.  Il  leur  en  coûta  de  n'avoir  que  des>rrêt»  de 
mort  à  prononcer.  Leur  amour  pour  la  judice  n'a  poii.r  exclu 
dans  leur  cœur  le  l'entiment  de  l'humanité ,  61.  les  égards 
^  qu'ils  manifeftent  aux  condamnés  le  prouvent  afTez. 

Camille  ménteroit  plus  que  la  brûlure  de  f'^s  numéros , 
('il  y  avoit  avancé  qu'il  fAlloit  faire  grâce  aii\  ro/iiliftss,  aux 
contre- révolutionnaires  y  aux  frippidii>  y  au  V  vnnemts  de  a 
république.  Arrière  de  lui  une  opinicn  uuiFi  crim-tic-ilc  ! 
Très- certainement  ,  tous  fes  motifs  fent  louabies  :  ne  $ 
répugnons  à  lut  fuppofer  des  intentions  qu;  ne  ftricm  •  s 
pures.  La  candeur  de  fon  caraAère  eii  fa  fauve-goxdj. 

Camille  cftime  encore  quo  l'a  convention  ne  fe  f^.  t 
point  compromlfe ,  en  maintenant  fon  décret ,  fi  ardem.:  t 
provoqué  par  l'aîné  des  Robsfpierre  ,  qui  enjoint  ^u  comité 
de  fûrcté  générale  d*'exr< miner  l'atfaire  de  ch.ique  T  ;.  .. 
Nous  fommes  fûrs  que  tous  les  comités  évoluti^nnair^,  z 

furveillance  de  la  république  ne  dem.mderoi<*nt  pas  nv.. .: 
non  plus;  car  s'iU  ont  mis  tant  de  zèle  et  de  févérité  -^a.-  ..^ 
arrcAations ,  qui  poucroit  douter  que  ce  ne  Toit  «l.ins  u 
inçilleurs  intentions  du  monde?  De  bons  lans-cuîottci  pe  ►- 
vent  fe  tromper ,  mais  ils  ne  fom  point  vindinr  ':, ,  'njîiitck 
'"&  cruels  comma  les  rois  et  leu^s  miniQic».  Certes^  iicn 
n*étoit  plus  urgent,  plus  nécelTaire qne  ce:tc  mefute,  (/  'j 
république  en  a  recueilli  des  fruits  affcz  g^orl'-u^  ;  car  fi  t  e 
eût  été  prifc  dès  le  10  d'août ,  on  eut  épargné  bien  Ju  i'»..;^  , 
tout  le  fang  verfé  dans  la  Vendca%  a  Lyr  n  5  a  Tou'ou  , 
dt  même  fur  nos  frontières.  Repofons-  w-n  î\.i  i?.  convci^- 
tion  qui  ne  manquera  pps  fans  doute  de  ^^itir  T  n{lj»-»r  fa- 
•vorable  pour  faire  fuccéder  l'erprir  d'équité  à  cc[u\  de  ter- 
reur. Les  Ir.ns  culottes  font  !oîn  de  le  d'<'.'nui?r  qu'il  ;  a 
quelques  victimes  d ms  le  gr?,nd  nombre  *\c<  déîenus  ,  & 
ils  vont  fe  hâter  ch  réparer  des  mépruti  involj>n:airci  vC 
inévitables  ,  en  fiiiant  traduite  aux  tiibuRuu^  'c-i  niniir.cls. 
Car  il  faut  h'cn  tlill  nguer  !a  condu  te  d'un  ;omitc  d'j»^  douze 
qui ,  avant  le  3T'inrti ,  taifoit  arrêter  Hé!  ert ,  5c  vUt  em- 
"prifonrc  les  meilleurs  patriotes  ,  &  c^l'c  qu'on  a  ôtc  forcé 
*d?  tenir  depu*.ç.  Le  comité  de!>  douze  vouiojt  ia  contrc-xé- 
volution  ,  en  tout  au  moins  lu  f'néral'rme.  Nos  romité*  ne 
veulent  que  Tivité  de  la  répnbliq'u:.  Ce  feroit  donc  à  tort 
4qu'o'>  feroit  a  fop  tour  un  crime  à  Héb-Tr,d.'  récla.  .er  vive- 
-4ii?nt  en  faveur  de  Ronfin ,  Vincent ,  &c.  D'-il-eurs  ,  c'eft 
à  l'cxamt-n  que  touts'cciaircira.  Mais,  en  attendant ,  n'ai* 


(  4^7  ) 
Ions  pas  touionrs  récrlininant  ;  pardonnons  les  errears , 
mémo  les  t  h'-eiLs ,  aux  vieux  patriotes  bien  intentionnés  j 
ma:»  av::ti>'nâis.  le  vieux  Cordeîicr  et  le  Père  Duchéne,  de 
ne  j-ci.  •:  ur-niVr  ^ilus  iong-tèms  les  loi  fus  &  la  malignité 
de  c.  r^  arisrov raies  tartufes  ,  qui  rient  à  leurs  dépens  en 
to:r.-  icrunié. 

«  Q*:ant  à  ■  fiiiippeaux  ,6'eft  autre  chofe.  CequM  necraint 
p  ♦'.*'«•  ;..cer  ôc  de  foutenir  eft  d'une  toute  autre  gravité/ 
h  /aj^.t  cliî  cent  mille  bravas  volontaires  égorgés  fous  le  fer 
de-  rcb  l  es  de  la  Vendée  ,  par  la  négligence,  la  malve^l- 
Lince  ou  l'impéritic  de  quelques  généraux.  Il  faut  que  le  dti- 
nonc<a<eur,  qui  a  donne  à  fon  accufation  la  plus  grande  fo^ 
K-mniré  ,  pMi''qii'il  Ta  répétée  à  la  tribune  de  la  convention 
clic  même  ,  il  faut  qu'il  la  prouve  dans  toute  la  rigueur 
xr.a  hcnidtiquf  ;  il  faut  que  ,  dans  cette  grande  liffdire  ,  quel* 
qu'un  Icii  puni  ;  ou  il  y  a  de  grands  crimes  ou  d'inilgncs 
ca'omnies. 

Nous  terminerons  par  féliciter  Camille  ,  de  tenir  fi  fort  à 
la  liberté  indéfinie  de  l'opinion  ÔC  de  la  prefle  ,  il  en  fent 
toute  la  coniéquence.  Il  fait  que  le  falut  de  la  choie  publi* 
qu3  en  dépend.  Et  ,  fans  doute  ,  c'eft  là  ce  qui  a  fait  rêve» 
nr  tout  de  fuite  Robefpicire  fur  fort  compte.  Les  grindt 
lëglildieurs,,  &  l'hiftoire  n'en  compte  pas  beaucoup  jufqu'à 
Ce  moment ,  n'ont  jaauis  craint  ie  delpotifme  de  la  penfée. 
Ccû  la  feule  tyrannie  qu'on  doive  fouffrir  dans  une  répu# 
blique  puiffante  &  éclairée ,  qui  ne  craint  pas  ,  commt 
on  le  crnignoit  fous  !a  monarchie  ,  qu'on  dife  la  vérité 
jufques  iur  les  îoits. 

Fùbre  d*Eglantine ,  accufé  d'avoir  falfifié  un  décret  i  vient 
d'être  mis  en  arreihtien  ,  ainli  que  dix  huit  de  fcs  agens; 
la  déc(  uverte  de  ce  délit,  qui  tenoit  peut-être  à  un  plus 
grand  ccTmp  ot ,  eA  due  à  la  furvciliance  int'atigaîye  des 
comi'.és  de  sûreté  généf  aie  &  de  falut  public.  Les  vrais  répu- 
blicains font  ordinairement  d'une  vertu  âpre  &  ferme  ,  & 
ne  font  g' ace  à  p.'rfonne  ,  pis  même  aux  leurs  ,  U  c'eft 
par  une  conduite  auflî  terme,  que  la  convention  fera 
tretnbler  tous  les  dcfpotes. 

Tribunal   révolutionnaire  de  Paris. 

Lifle    dês  ^condamnés  a  mert  ,  &  exécutés  fur  la  pLue  dt 
la  Révolution. 

Du  S.nivoft.  Frédéric  Dietrich  ,  âgé  de  4;  ans,  né 
à  Strasbourg  ,  maire  de  ladite  .y:lle,  y  demeurant,  con- 
vaincu d'être  auteur  de  manoeuvres  &  intelligences 
avet  les  ennemis  extérieurs  &  intérieurs  de  la  république. 


(  4»«  ) 

Du  II.  Armand  -  Loais  Biron  ,  ex  •  commandant  ia 
armées  de  )a  république  ,  convaincu  d'avoir  confpiré  contre 
Vun.té  &  rindivifibllité  de  la  répsbliaue  «  la  trxnauHlité^ 
&  la  (ûeté  intérieure  du  peuple  trançais ,  &  d'avoir 
trahi  les  intérêts  de  la  républiC|ue ,  en  abufant  de  fa  qua- 
lité ,  pour  favori  Ter ,  foit  par  l'inaâion,  dans  laquelle  tl 
a  tenu  les  forces  qui  lui  étoteot  confiées ,  foît  en  occa» 
fionnant  ia  défaite  des  troupes  de  ta  république ,  paf  le 
défaut  dé  fccours  de  celles  à  (a  difpofition  ,  les  futcès 
des  brigands  de  la  Vendée  fur  le  territoire  français. 

Charles  -  Marie  Barré,  âgé  de  28*  ans  ,  né  à  Horfe  , 
dépanement  de  la  Mayenne  ,  ancien  recevear  des  aides  1 
6i  depuis  ,  receveur  du  difiriâ  de  Lafcy  ,  convaincu  d*étre 
Tun  des  complices  de  la  confpiration  qui  a  exifté  contre 
la  liberté,  la  fureté  du  peuple  français ,  contre  Tunité  & 
rindivîfibitité  de  la  république. 

Pierre-François  Reufolzer,  âgé  de  zj  ans,  né  li  Poi' 
tiers  ,  ci- devant  noble  ,  domicilie  à  Vand<!uvre  ,  convaincu 
d*être  auteur  ou  complice  de  manœuvres  &  intelligences 
.pratiquées  à  Vandeuvre  &  autres  lieux»  avec  Tennemi 
de  l'état,  tendant  à  ébranler  la  fidélité  des  citoyen?  enven*  la 
nation.  6i  à  favorifcr  les  progrès  des  rebelles  de  ia  Vendée. 

Du  12.  Charles-Louis  Faarerolle,  âgé  de  36  ans  «  natif 
de  Paris  y  ci- devant  noble,  ci-devant  lieutenant'  d*in~ 
»fa!it«rie,  ci-dcva;;t  prêtre  ,  enfuite  commiiTaire  des  guerres, 
puis  aide- de  camp  de  Dumouriez  ,  diredeur  de  corref- 
pondàuce  du  can;p  fous  Paris»  &  enfin  direâeur  des 
correfpondances  à  l'armée  des  Pyrénées  ; 

Et  Agathe  Joli  ver,  femme  divorcée  de  Zacharie  Ba- 
rcau'j  âeée  de  37  ar.s  ,  native  de  Bcaujeu  ,  près  Com- 
mune-Affranchie (  Lyon  ) ,  tous  deufc  convaincus  d'être 
auteurs  ou  comp  <ces  de  la  confpiration  qui  a  exilté 
contre  Tuoté  &  'indivifibilité  de  la  république  ,  & 
d'avoir  entretenu  des  correfpondances  &  intelligences  avec 
/  les  ennemis  intérieurs  &  extérieurs  de  la  république,  ten- 
dant à  faciliter  leur  entrée  dans  les  dépendances  de  U 
république ,  &  à  opérer  la  contre-révolution ,  en  facilî- 
tont  la  rentrée  des  émigrés. 

Pierre- Joachi:n  Vanclempute  ,  âgé  de  54  ans;  né  à 
Paris  ,  y  demeurant ,  ci-devant  premier  vicaire  de  Saint- 
I^'«©!as-des -Champs ,  convaincu  d'avoir  attenté  à  h  tran- 
quillité &  à  la  fûrc té  intérieiire  de  U  république  ,  en 
faifant  des  rafTem'^lemens  dans  dififérentes  maifons  ,  pour 

!'  entretenir  le  fanatirme  religieux  ,  &  en  provoquant 
e  rétai>Jin'*i'îTe' t  e  la  roynuré ,  à  IVide  d'un  petit  p4- 
qiet  tro  vé  fur  \v  ,  qu'il  prétendoit  contenir  du  fang  du 
dernier  tyran  de^  français. 


(4^)    ' 
Du  13.  François- Jean-Louis  Dutremblay ,  agent  de  U 
réeîe  nationale  des  charrois  réunis; 

Et  Charles- Antoine -François  Bonnefoi  ,  commiflaire 
des  euerres ,  tous  deux  convaincus  de  tnatverlations , 
infidélités  &  prérarications  dans  différentes  admlniftra- 
tiens  ,  notamment  dans  la  régie  des  charrois ,  particu- 
lièrement dans  le  dépôt  de  Chantilly. 

Antoine-Louis  Champagne  ,  âgé  de  4%  ans ,  ci-devant 
siobte  9  chanoine  &  grand  -  chantre  de  la  cathédrale  de 
Troyes  »  convaincu  d*avoir  participé  à  une  confpîration 
attentatcrïre  à  la  fouveraineté  du  peuple  ,  &  tendante  à 
détrnire  la  liberté ,  en  compofarit  &  diftribuant  des  écrits 
tendans  au  rétabliiTement  de  la  royauté  ',  à  raviliffemcnt 
&  diflblution  (  e  fa  tepréfentation  nationale  ; 

Et  Marie-Madelaine  Chrétien  ,  femme  Harret ,  âgée  de 
35  ans,  convaincue  d'être  complice  du  même  Cham- 
pagne ,  en  ayant  fcieminent  gardé  &  recelé  chez  elle  es 
conspirateur.  • 

.  Rofaiie  Dalbert,  âgée  de  2)  ans,  native  de  Vienne 
en  Autriche  ,  convaincue  d'être  auteur  ou  complice  d*une 
confpiration  qui  a  exiflé  contre  la  fureté  intérieure  & 
extérieure  de  la  républiq\ie  ,  par  les  intelligences  prati- 
quées avec  les  defpotes  coalifés  contre  la  France. 

Du  14.  Pierre -Jofeph-Dorothée  Clerc-la-Deveze  ,  âgé 
de  49  ans  ,  ci-devant  chevalier  de  Saint  Louis  ,  natif  de 
•Picrrue  ,diftrift  de  Saint-Pont,  département  de  l'Hérault, 
«demeurant  à  Valence,  complice  du  complot  qui  a  exifté 
la  nuit  du  9  au  10  août  dernier  ,  au  château  des  Thu-« 
leries  «  entre  Capet,  fa  famille  Sl  tous  les  partifans  de 
la  tyrannie»  rcti lés  auprès  du  defpote ,  lequel  complot 
tendoit  à  troubler  la  tranquillité  intérieure  de  l*état ,  i 
exciter  la  guerre  civil^e  ,  en  armant  les  citoyens  les  uns 
contre  les  autres  ,  &  par  Teffet  duquel  un  grand  nombre 
de  patriotes  ,  ennemis  de  la  tyrannie  ,  ont  été  maffacrcs 
ledit  jour  10  août. 

Amant-Louis-Pbiltppc-François  Cuftines  ,  fils  de  Tex- 
génér.l  Cuftines  ,  âgé  de  25  ans ,  né  Se  domicilié  à  Pa- 
ris ,'  ci-devant  miniitre  plénipotentiaire  auprès  du  t/ran 
de  Berlin  ,  adjudant-général  de  Parmée  du  Rhin ,  un  des 
auteurs  des  manoeuvres  &  intelligences  pratiquées  avec 
les  ennemis  intérieurs  &  extérieurs  de  l'état ,  tendantes 
à  favprifer ,  par  tous  les  moyens  pofiîbles ,  leur  entrée 
&  le  progrès  de  leurs  armes  fnr  le  territoire  français , 
&  des  confpirations  contre  la  liberté  &  la  fouveraineté 
dn  peuple ,  l'unité  &  Tindivifibilité  de  la  républiaue. 
Vu  15.  Claude-Louis  Canet-Dugay-Marange  ,  ci-de* 


.  ,'(430) 

▼ant  fubftitut  du  procureur -général  de  la  cour-des-aîdes, 
igé  de  67  ans,  né  &  domicilié  Paris,  convaînca  d'être 
auteur  ou  complice  de  manoeuvres  ôc  intelligences  en- 
trtienues  depuis  1789  ,  jusqu'en  1795 ,  avec  les  enneoiii 
intérieurs  de  Tétat  »  notammer  t  de  Paris  à  Porentruy  » 
Francfort ,  Soleure  ,  Metz  ,  Abbeville  ,  Mort^gne  & 
autres  lieux ,  tendantes  à  troubler  l'état  par  une  guerre 
civile ,  en  armant  les  citoyens  les  uns  contre  les  autres , 
&  contre  l'exercice  de  l'autorité  légitime ,  &  à  fayorifer 
les  projets  hoftiles  des  ennemis  extérieurs  contre  le  peuple 
fraf  ç  lis.  — 

N.  Luckner  ^  né  en  Bavière,  &  domicilié  à  Strasbourg* 
l^é  de  71  ai^s  ,  ci  -  devaat  noble  ,  ci  -  devant  employé 
dans  les  armées  hanovriennes  ,  enfuite  licutenant-général , 
ffijréchal  de  France  ,  commandant  en  chef  les  armées  du 
Rhin  &  du  Nord ,  convaincu  d'écre  l'un  des  auteurs  ou 
ccmiplices  d*une  coniplration  qai  a  exifté  entre  Cap^t, 
fes  miniflres  ,  plufieiirs  généraux  des  armées  françaixSj 
&  les  ennemis  extérieurs  de  l'état ,  tend  nt  à  faciliter  , 
par  tous  les  moveins  po{Iib!e<  ,  l'entrée  d^s  troupes  des 
puiflances  conlifees  iur  le  territoire  frarçais ,  ÔC  à  favo- 
rifer  le  progrès  de  leurs  arrhes ,  en  livrant  les  forts,  villes 
6l  fortereffes  frontières  de  la  France. 

Baptifte  Jean  H  rard  ,  2lgé  de  48  ans  ,  fabriquant  de 
favon  ,  tatif  de  Rhetel ,  y  demeurant  ,  département  des 
Ardcnnes  ,  convaincu  d'avoir  méchamment  cherché  à  fa- 
vori fer  le  fircccs  des  armes  des  ennemis  de  la  répubîque, 
fur  le  territoire  français,  en  fou mî (Tant ,  pour  le  fervice 
de  fes  défe  feur.^  ,  des  hampes  de  piques  qui ,  par  leur 
foibleiïe  &  leur  mauvaife  confiruâion ,  auroient  compco- 
mis  la  vie  du  foldat. 
Dû  17,  Camille- Capi-Sufchî  Bologne,  âgé  de  78  ans,  natif 
de  Langres  ,  ci-devant  marquis  ,  ci-.!evant  capitaine  de 
carabiniers,  enfin  ci-devant  chevalier  de  Saint-Louis  ,  de- 
meurant à  Bcauvoifm  ,  diflrid  de  L  ngres  ; 

Nico'as-Vincent  Bologne  ,  dit  Duplan  ,  âgé  de  j}  ans, 
n  tif  du  hameau  Duplan ,  ^canton  de  Barcelonette  ,  dé- 
partem  nt  des  BafTes-Alpes  ,  prêtre  &  ci-devant  vicaire 
a  la  maifon  nationale  de  Bioctc/e,  y  demeurant; 

Et  Jean-Baptifte  Bologne  ,  âgé  de  41  ans ,  nstif  du 
Iiameju  de  la  Lauze ,  paroifle  de  Saint-Pont ,  canton  de 
B-rcelonette ,  dîftria  du  même  nom,  ancien  fergeiaux 
d-devant  Gardes-Françaifes  ,  fe  difant  chevalier  &  ex- 
roble  ,  &  cl-devar  t  abbé  ,  tous  trois  convaincus  d'avoir 
entretenu  des  correfpondances  &  intelligences  avec  les 
ennemis  intérieurs  &  extérieurs   de  la  tépublique ,  teit- 


(4Î1) 

daotes  à  diflbodre  la  repréfentatlon  nationale  »  à  rétablir 
la  royauté  en  France  ,  &  pour  v  parvenir ,  à>^favorifer 
de  tous  les  moyens  polTibles  »  l  entrée  fur  le  territoire 
français  ,  des  troupes  dei  puiiTances  coalifées  contre  la 
France. 

Lijlt  des  condamnés  aux  ftrs, 

'  Dif  13.  Pierre  Sorel  9  chef  Hu  dépôt  des  charrois  établi 
à  Chantilly  ; 

£c  Jean  Antoine-Hubert  Hanneton  ,  commiflaire  à  la 
furvcillance  des  charroi»  militaires  ^  choiil  par  la  fociété 
populaire  de  Chantilly ,  au  tarifé  à  cet  effet  par  les  re* 
prdentans  du  peuple  ;  toas  decx  complices  de  matver- 
fations ,  Infidélités  &  prévarications  commifes  dans  la 
régie  des  charrues ,  ont  été  condamnés  à  la  peine  de  douze 
années  de  F«is. 

Du  15.  Bénigne  Beauchamp  ,  coifVteur ,  âgé  de  24  ans^ 
né  à  Coudon,  en  Pic-rdie ,  demeurant  à  Moaché  ,  dé- 
partement de  rOife  V  convaincu  d'avoir  pris  fauffement 
le  titre  de  foldat  de  l'arniée  révolutionr.aire,  d'avoir,  en 
cette  qualité ,  requis  ,  le  7  frimaire  ,  les  officiers  muni- 
cipaux de  la  Ferté  ,  de  Porte  8t  du  Marque-EgUfe ,  de 
faire  Hvec  eux  des  vifites  domiciliaires  ^  dans  lefquelies 
il  a  tenté  de  s'approprier  divers  eifcts  ,  notamment  deux 
chande  1ers  de  cuivre  argenté  ,  a  efcroqué  des  nourri- 
tures &  de  la  boifron,'&  t^nu  des  propos  tendans  à 
inquiéter  le-»  citoyen>  fur  la  créat.on  &  les  démarches  de 
r«imèe  révolutionnaire,  a  été  condamné  à  la  peine  dt 
deux  années  tle  fe.s. 

Lifle  des  condamnas   à  la  déuntîon  jufqu'â  la  paix» 

D.'/  3  ntv.fc.  Anne-Jofeph  Cruau  ,  âgé  de  36  ans,  na- 
tif de  Rennes  en  Bretagne  ,  département  d'Ile  &  Vi- 
laine ,  capitJne  des  canonniers  républicains,  à  Breft, 
derâ^ura.u  à  P->ris  ,  q.iai  des  Ormes  ,  n**,  54,  confidéré 
comme  lufpcdc  ;  il  étoit  accufé  d'avoir  pntiqué  des  ma- 
nœuvres, V'.-.'Janre^  à  ébranler  la  fidélité  des  citoyens 
envers  !•  nat'on  ,  à  tavoiif^iT  les  rebelles  de  ta  Vendée, 
&  d*avoir  tenu  d^s  propos  te:ida  is  à  l'aviliffement  de  la 
rcproffnitatlon  nationale. 

Llflt    des    acquittas    d' acpifr,t:on  ,    &  mis    dt  fuiu   en 
ribeni, 

t)«  Il  Nlvofe.  Marie -Françoife  More,  âgée  de  ^% 
ans  ; 

Et  Louîfe    Marguerite  Gouret ,    toutes  deux  accufées 


N 


(4Î1) 

lÉ'étre  complices  de  Vanclempute,  condamné  à  mort  k 
même  jour. 

Du  13.  Pierre  Labaffière,  aabergtfte  à  Ghanciily,  8c 
ci-dtvant  maeruignon  de  Condé  ; 

Et  Louis-Charles  Befodi ,  capitaine  en  chef  des  char- 
rois militaires,  ont  été  acquitta  tous  deux  de  t^accnfa- 
tioo  d'être  complices  de  malverr«tions  ,  infidélités  & 
prévarications  commifes  dans  la  régie  des  charrois  a  Chan- 
tilly ;  le  dernier  eft  déclaré  incapablç  de  remplir  aucunes 
jfbnâions  publiques ,  &  efl  tenu  de  fe  préfenter  deux  fois 
par  décade  à  fa  municipalité. 

Marie- Anne  RoufTel ,  femme  Maaon  ; 

Et  François  Bachier  Chanon ,  accufèt  tous  deux  d*étre 
auteurs  ou  complices  des  comp'ots  &  manœuvres  pratl- 

3uées  ,  le  10  août  dernier  ,  en  la  commune  de  Lathe  ay  1 
épariement  de  la  Nièvre ,  tendans  à  exciter  la  guerre 
civile  ,  en  arinant  les  citoye  s  les  uns  contre  les  autres , 
'6c  contre  Texercice  de  l'autorité  légitime. 

Dtf  14.  François  Colars ,  âgé  4e  56  ans ,  convaincs 
d'avoir  tenu  ,  dans  un  cabaret  de  la  commune  de  Bau- 
TÎUicrs  ,  <les  propos  contre-révolutionnaires ,  tendans  à  la 
.  diflblution  de  la  repréCenration  nationale  &  âet^  autorités 
conftituées ,  mais  f^ns  intentions  criminelles  ;  il  4  été  fur 
le  champ  mis  en  liberté  ,  à  la  charge  par  lui  de  fe  pré- 
senter une  fois  par  décade  Ai  comité  de  iurveiUance  de 
Bauvilliers  &  de  Villernon  j  fous  la  furveilUnce  de  la* 
quelle  il  a  été  renvoyé. 

Du  15.  Jofeph  u'Hédouville  ,  âgé  de  49  ans,  natif 
de  Petit-Loupy ,  département  de  la  Meufe ,  ex- général 
de  brigade  à  l'armée  du  Nord ,  ezr  oble  ,  a  été  acquitté 
d'atcufation  &  mis  en  liberté  ;  il  éioit  accufé  d'avoir 
compromis ,  en  qualité  de  générai ,  les  intérêts  de  la  ré- 
publique ,  notamment  à  Warvick  &  a  Menin  >  le  13 
fepterr.bre  dernier;  mitis  il  n'étoit  pas  confiant  qu'il  l'eût 
fait  avec  des  intentions  criminelles  &  par  trahîfon.  * 

Du  17.  Nicolas  Aueer ,  7fé  de  58  ans  ,  natif  de 
LaifRe  -  aux  -  Boîs  ,  dittrid  de  Troyes ,  département  de 
l'Aube  ,  ci-devant  prêtre  &  chanoine  du  ci-devant  cha- 
pitre de  Sens,  a  été  mis  en  liberté ,  à  la  charge  de  fe 
préfenter  une  fois  par  di'cade  au  comité  de  furveillance 
de  la  commune  de  Ferre -Champenois  &  à  la  munici- 
paHté  dudit  lieu ,  tous  la  furvciliarjce  defouels  il  eft  ren- 
voyé ;  il  étoit  acculé  d'jivoir ,  en  ncverr.Dre  1791  ,  tenu 
des  propos  ten^'ans  à  empêcher  les  progrès  de  la  révo- 
lution c«ns  la  commune  de  Sens  ,  &  à  en  détacher  le 
pcDple ,  en  lui  in^'pirant  rfcs  ciairitcs  ,  8c  fe- permettant 
inême  (le  lui  faie  des  menaces. 


(4») 


CONVENTION    NATION  Ai  1^ 

'  Diicdi  X.  Le  tableau  des  ventes  faites  des  biens  des  ém\ff:é$  dta* 
€$  dîftriAs,  envoyé  par  radminiftrateur  provlfoire  des  domaines 
lAtiooaux,  ofire  pour  réfultat  que  ces  biens  qui  n'avoîent  étéefticnéft 
que  3  millioBS  joo  mille  livres,  ont  été  vendus  $  milliens  90* 
mille  livres. 

On  décrète  en   quarante-cinq  articles  les  chansemins  à  U  lot 
fur    les  jurés    la   procédure  criminelle ,  dû    x6   leptembre  1701  » 

Sue  néceâitoient  tant  la  loi  du  zt  aoftt  1791,  qui  abolit  toute  di(- 
inéHon  de  citoyens  a6Ufs  &  inaâtfs  ,  que  les  articles  de  la  loi  du  14 
frimaire  ,  ouf  (uppriment  les  procurears-cénérauz-%ndics ,  &  rédui* 
Hot  Us  fcin^Hons  des  adminiflrateurs  de  départemens.  En  confé* 

^nence^tousles  citoyens  ftgés  de  15  ans  font  appelles  aux  fea^tions 
e  furés  .dont  la  lifte  fera  ^rmée  toes  les  3  mois  par  l'agent  natio- 
nal de  cnaque  dtdriâ ,  d'après  fes  connoiâances  perfonoelles  8c  lei 
renfcîgnemens  qu'il  fe  fera  donner  par  les  agens  nationaux  des 
communes,  fur  ceux  des  citoyens  propres  à  remplir  les  fondions  de 
îurés  9  tant  d'accufation  que  de  jugemens.  Ces  fonélions  font  bi- 
compatibles  avec  celles  de  députés,  de  )u^es,  d'accufateurs  pu-  ^ 
blics,  d'o Aciers  de  police,  de  commiffaires  près  les  tribunaux,  8c 
d'agens  nationaux.  Les  feptuagénaircs  pourront  s'en  difpenfer. 

jTa  convention  nationafe  ,  rcconnoiuant  que  le  peunle  Génois  » 
n*a  eu  aucune  part  au  roaflacre  de  300  françois  fumlés[à  bord  de  li 
frécate  la  Aiodi/U ,  &  à  la  prife  de  la  frégate  dans  le  port  de  Gènes  , 
déclare  que  le  peuple  génois  n'a  point  violé  fa  neutralité  euTers, 
la  France,  qu'il  ne  fera  point  traité  comme  ennemi  de  la  république  ; 
décrète ,  en  conféquence ,  que  tous  les  traités  qui  lient  la  Ti^^ce  8c 
lârépubGque  deGnènes,  feront  fidellement  maintenus. 
Cet  autre  décret  a  été  rendu  : 

Art.  I.  Les  habitans  des  communes  où  il  a  éclaté  des  mouvemeilS 
féditieux  feront  tenus  de  dépofer ,  dans  trois  )ours  k  compter  de  la 
publication  du  préfent  décret  dans  le  bulletin ,  leurs  armes  dans 
leurs  mupicipatités  refpeâiTes. 

11.  Les  municipalités  feront  tenues  de  les  faire  tranfporter ,  dii|i 
le  même  délai ,  au  chef-lieu  de  diftriéL 

m.  Ces  armes  feront  diftribuées  fuivant  les  inftru£Uons  qui  feront 
envoyées  par  le  comité  de  falut  public. 

iV.  L'ordre  de  dépofer  les  armes ,  dans  )(t*  communes  où  il  a  éclaté 
des  mouvemeos  féditieux ,  ne  pourra  être  exécuté  qu'en  vertu  d'un 
décret  de  la  convention  ,  qui  exprimera  nominativement  U 
commune. 

Le  rapporteur  du  comité  de  falut  public  a  encore  fait  décréter  co 
qui  fuît  : 

Art.  1.  Chaque  comité  rérolutiennaire  de  Paris ,  fera  remetM 
dans  le  jour ,  au*  minifire  de  la  guerre ,  les  dons  civiques  ^ 
ont  éié  faits  &  qui  fe  trouvent  en  dépât  dans  les  diverfes  fec<* 
tions. 

U.  Le  miniftre  de  la  guerre  indiquera  le  dép&t  géodral ,  doonen 
les  récépiiTés  ,  &  fera  partir  fur  -  le  *  champ  les  fouUers  conpr^ 
dans  ces  dons  civiques  pou^  les  armées  de  la  république. 
lu.  La  comnliffion  «es  fubfilanses  Se    des  appTovtfioontRifit^ 
N«^  aai.  Tomi  17:  C 


(454) 
if  U  f^nhU^M  cxtrcera,  dam  U  jour ,  U  4roU  àê  piilMufioft; 

en  conféquenct ,  elle  fera  raflembler  tous  les  fouUers  eiiftans  ac- 
tmeflem^l  dans  |es  difïérens  d^pâu ,  magafins  4  ateliers  &  >ou- 
«ioues.  '     I      •     ' 

IV,  Elle  les  fera  pafltr  fur  -  le  -  champ  aux  anodes  dç  U  ré- 
publique. Elle  nommera  des  commiffaires  pour  éviter  les  dilapida* 
tiens ,  Zl  faire  certifier  le  comité  de  falut  pablic  de  la  réception 
(t  de  1«  diftribution  defdits  foaliers  dans  les  armées. 

V.  i>t$  fociétés  populaires  6c  les  diverfes  ferions  des  com- 
munes font  invitées  à  diriger  la  générofité  des  citoyens  Yen  les 
dons  civiques  de  fouliers. 

Tridi  5,  La  convention  confîdérant  ou'un  jour  par  décade  eft 
infiiflirant  Bour  recevoir  tous  les  pétitionnaires,  coafacre  à  cet 
objet  tous  les  décadi  &  les  quîntidi. 

La  (bcîété  des  ^ordeliers  vient  déclarer  que  Vincent  &  RonGn  « 
deux  de  Tes  membres ,  mis  en  arreftarioa  ,  n'ont  pas  celTé  d*ètre 
reconnus  par  elle  comme  d'excellens  patriotes.  Elle  demande  juf- 
tice  contre  eux  ou  leurs  dénonciateurs.  La  pétition  eft  renvoyée 
ttt  comité  de  iÛreté  générale  pour  en  faire  un  prompt  rapport. 

Sur  ce  que  la  fociété  populaire  de  Noyoh  avoit  voulu  atfu)ettîr 
le  comité  de  furveillaace  de  la  même  commune  à  repréfenter  des 
Certificats  de  civifme ,  la  convention  ,  en  rappellant  que  la  lot 
n'exige  des  certificats  de  civifrtie  que  de  la  part  des  fonâionnaircs 

Îtublics  non  élus  par  le  peuple»  a  confacré  le  principe  que  les 
bciétés  populaires  font  pofées  comme  des  fentinelles  auprès  des 
autorités  conftituées  pour  les  furveiller ,  mais  non  pour  leur  impo- 
fer  ^^i  conditions  auxquelles  la  loi  ne  les  foumet  pas. 

Quûrtiii  4,  Cette  féance  s'ouvre ,  au  milieu  des  f»lus  vifs  tranf- 
«orts  d'aléçrelTe ,  par  l'intéreflante  annonce  de  la  priCe  de  Toulon, 
Voif€[  lu  ditûils^  «•.  ^^9ffagis^p  Ofulv, 

Sux  un  raj^port  de  Cambon  ,  u  convention  décrète  qu'une  com* 
sniflion  fera  mftituée  pour  vifiter  au  xer.  janvier  (  vieux  ilyle  }  les 
difyt  de  la  république ,  &  pour  conftater,  aux  yeux  de  l'Europe 
entière,  l'état  floriiTant  des  finances  de  la  France. 

On  annonce  que  l'ex-roinidre  Lebrun  a  été  capturé  hier  6c  coa- 
<duit  au  comité  de  fi^reté  générale.  Applaudi. 

L'ez-dttchefle  de  Bourbon  avoit  offert  à  la  république  Tes  biens 
dont  la  valeur  toonte  i  onze  millions ,  fe  réfervant  feulement  une 
Comme  modique.  L'ordre  du  jour  eft  invoqué  &  adopté ,  attendu  le 
décret  portant  que  tous  les  membres  de  la  famille  de  Capet  feront 
déportés. 

\luiatidi  f.  Des  dépêches  de  l'armée  de  la  Mofelle  annoncent 
mne  vidoire  fignalée  remportée  par  les  foldats  de  la  république 
fur  les  autrichiens.  Ceux-ci  ont  été  repouflfés  des  podes  avanta- 
geux' qu'ils  occupoient  fur  les  hauteurs  de  ReishoiTen  «  Gendeshof- 
fen,  Préchevillers  le  Verth ,  en  avant  d'Haguenau.  Leur  perte  a 
été  de  16  canons ,  20  caitTons,  grand  nombre  de  tués  &  plus  de 
500  priConniers,  du  nombre  defquels  eft  le  colonel  du  premier 
régiment  de  l'empereur. 

La  convention  nationale  a  accordé  un  fecoars  orovlfoire  de  3 
mille  livres  à  la  fille  de  Beauvais,  repréfentant  au  geuple,  eat- 
'^rifonoé  à  Toulon.  Nous  avons  déjà  fait  note  de  ce  décret ,  a*, 
aïo,  p.  360. 

La  lettre  du  général  Dugommiefi  du  29  frimaire ,  déjà  énoncée 


ésDf  notre  dernier  n*.,   page  360,  &  laquelle  contient  ëe  nov- 
▼eaux  détails  fur  Teuron ,  k  iié  lue  dans  cette  (éntiffe, 

Pes  mouvemcns  féditieiix  excités  à  Troyes,  par  V'arîftocratie 
marchande,  &  à  Sézane,  par  le  fanatifaie,  ont  fait  décréter  l'eh- 
voi  de  Bô  ,  repréfcntant  ou  pcople ,  danc  les  départemens  de  la 
Marne  &  de  TAvibe  pour  y  prendre  toutes  les  mefures  de  falut 
public  néceiTaire^,  &  pour  y  orgaiiifer  le  gouvernement  révolu- 
tionnaire du  14  frimaire. 

On  adopte  la  lifte,  préfentée  par  le  comité  de  falut  public,  dée 
membres  qui  doivent  compofcr  la  commiflion  chargée  de  l'envoi 
des  loix.  En  conformité  eu  décret  du  gouvernement  révolution- 
naire du  14  frimaire  I  ces  membres  font  Chaume,  Befnard,  Du- 
mont  de  Grainviile  ;  ce  dernier  rédacteur  en  chef  du  Moniteut. 

Barrère  annonce  un  rapportfous  deux  jours ,  fur  la  forme  i  donner 
à  un  journal  de  la  convention ,  qui  feroit  fidèle  &  rédigé  par  dct 
patriotes  éclairés  ;  ce  qui ,  dit^l ,  eft  d'autant  plus  néceflfaire  cuo 
tous  les  jours  les  opinions  des  députés  font  tranfmifes  dans  its 
ëépârtemens  par  des  canaux  interrompus. 

Le  décret  luivant  eft  rendu  : 

M  Art.  1.  L'accufateur  public  du  tribunal  révolutionnaire  lera 
luper  iaceliamment  Diétrick,  CuftinOr^Is  du  général  puni  par  U 
lot ,  Biron ,  de  Bruly ,  Barthélémy ,  8c  tous  les  généraux  Se  oIS- 
ciers  prévenus  de  complicité  avec  Dumouriez,  Cuftir.e»  Lamar- 
lière ,  Houchard.  Il  fera  juger  pareillement  les  étrangers,  baiv- 
(piiers  &  autrei  individus  prévenus  de  trahifon  Se  de  comitvence 
avec  les  rois  ligués  contre  la  république  françaife.       ^ 

n  II.  Le  comité  de  falut  public  fera,  dans  le  plus  court  délai, 
fon  rapport  fur  les  moyens  de  perfe£lionner  l'organifation  ëa 
tribunal  révolutionnaire. 

w  lU.  Les  Ifecours  8c  récompenfes  accordés  ,  pbr  les  décrets 
précédens  ,  aux  défenfeurs  de  la  patrie  ,  bleftés  en  combattant 
pour  elle ,  ou  à  leurs  veuves  8c  à  leurs  enfans  >  font  augmentas 
d'un  tiers. 

M  IV.  Il  fera  créé  une  commiftton  chargée  de  leur  faciliter  let 
moyens  de  jouir  des  avantages  que  la  loi  leur  accorde. 

H  V.  Les  membres  de  cette  commiflion  feront  nommés  par 
la  convention  nationale  ,  fur  la  préfcntation  du  comité  de  fatut 
public.  -99 

Le  décret  que  nous  avons  déjà  rapporté  dans  le  n*.  iio ,  page 
3,60,  par  lequel  les  étrangers  fpnt  exclus  de  la  repréfentattoâ 
aatjonalc ,  a  aufli  été  rendu  dans  cette  féance. 

Scxtiii  6.  On*  fait  levure  de  lettres  annonçant  des  faccèe 
ëe  ta  part  de  nos  armées  du  Rhin  8c  de  U  Mofelle  ;  d'un  autrt 
tfoté.  on  apprend  auilt  que  nos  troupes  font  viAorieufes  dans  la 
Veooée  ,  ou  des  miUicrs  de  brigands  ont  fuccombé  fous  les  coups 
dt$  défenfeurs  de  la  république.  Parmi  les  bagarres  pris  aux  rebel-  * 
les ,  s'eft  trouvé  le  come-fort ,  contenant  les  aflignats  au  nom  de 
Louis  XVII ,  8c  les  planches  avec  léfquetlos  ils  étoient  fabriqués. 

Sêfiidi  7.  Entr'autres  lettres,  lues  dans  la  (éance,  la  fuivante 
écrite  de  Toulon ,  a  excité  une  joie  le  des  applaudiffemens  ex- 
traordinaires. 

%ou!on ,  au  quartiei^général ,  le  30  frimaire  ,  Tan  ^I  de  la 
république  une  8c  indivifible. 

SétUuti»  RUord;  Frimn^  RohtMpierrtj    Serras,  À  êatrâ  col&guu 
u  L'armée  ie  |l  république ,  chers  «oUègues ,  cft  entrée  dixu 


(4S<) 

T«n1on  le  if  frimaire,  à  fept  heures  du  matin,  après  cinq  jours 
8t  cinq  nuits  de  combats  8c  de  fatigues  ;  elle  Krûloit  d'imf  atience 
de  donner  l'aflOiut:  4,  000  échelles  étaient  prêtes:  mats  U  lâcheté 
des  ennemis ,  qui  aVoient  étacué  la  place  «pr^  aveir  eacloffé  tous 
les  cmoos  des  remparts,  a  tendu  reicalade  inutile:  quand  ils  Curent 
U  prife  de  la  redoute  anglaife  Se  de  tout  le  promontoire,  &  que  , 
d'un  autre  cM,  ils  virent  toutes  les  hauteurs  du  Faron  oecupéct 

Sar  la  divtfion  du  général  Lapoype ,  l'épouvante  les  (atfit  :  ils 
toient  entrés  ici  en  traîtres,  ils  s'y  font  maintenus  en  liches : 
ils  en  font  fortis  en  fcélérats.  Ils  ont  fait  fauter  en  l'air  le  Thi- 
mi/h€li ,  qui  ferveît  de  priCon  aux  patriotes  -,  heureufement  ces 
derniers ,  à  l'exception  de  fix,  ont  trouvé  le  moyen  de  fe  fauver 
pendant  l'incendie.  Ils  nous  ont  hrûlé  neuf  vaiiteaux,  &  en  ont 
emmené  trois:  quinze  font  confervés  à  la  république,  parmi  lef* 
^els  il  faut  remarquer  le  fuperbe  Sans^CuLtu  de  cent  trente  pie- 
ces  de  canon  :  des  canots  s'en  font  approchés  (ufques  dans  le  port, 
tandis  que  nout  étions  dans  Toulon  :  deux  pièces  de  campagne , 
placées  fur  le  quai,  les  ont  écartés.  Déjà  quatre  frégates  brû- 
loîent,  quand  les  galériens,  qui  font  \(*i  plus  honnêtes  gens  qu'il 
y  ait  à  Toulon ,  o\  t  cou-ié  les  cables  Ôc  éteint  le  feu.  La  corderle 
&  le  magaiin  de  bois  ne  font  pas  endommagés  :  des  flammes 
menaçoient  de  dévorer  le  magafm  géwcrsX  j  nous  avons  commandé 
cinq  cents  travailleurs  qui  ont  couné  la  communication.  Il  novs 
refle  encore  des  frégates  ,  de  manière  que  la  république  a  encore 
ici  des  forces  navales  très  -  refpeélahlcs.  Nous  avons  trouvé  dfs 
provifions  de  toutes  efpèces;  on  travaille  à  en  faire  un  état,  que 
nous  vous  enverrons. 

H  La  vengeance  nationale  fe  c]é{.!DÎe  ;^on  fuClle  à  force;  déjà 
tous  les  ofiiciers  de  la  marine  font  ^Nts?rniinés  :  la  république  fera 
vengée  d'une  manière  digne  d'elle;  les  mânes  des  patriotes  feront 
appaifées. 

••  Comme  quelques  foldats ,  d»ins  l'ivreffe  de  la  viôoîre ,  fe 
portoiant  au  pillage ,  nous  sv«:rs  fsit  proclamer  dans  toute  la 
ville^que  le  butin  de  tous  les  rcbcl!es  étoit  la  propriété  de  l'armée 
triomphante;  mais  qu'il  talloit  c'épofer  tous  les  meubles  Sc  effets 
,  daus  on  vafte  local  que  nous  avons  indiqué  ,  pour  être  efbmés  Se 
vendus  fur  le  champ  au  profit  de  nos  braves  défcnfeurs^  &  nous 
avons  promis  en  fus  un  million  à  l'armée:  cette  proclamation  a 
produit  le  plus  heursux  efiet.  Beaurais  a  été  déUvré  de  fou  cachot  ; 
il  e(l  méconnoiflable  :  nous  l'avons  lait  transférer  dans  une  maifpn 
commode  ;  il  nous  a  embraiïé  avae  atHBndriircfficnt.  Quand  il  par- 
foit  i  travers  les  rangs ,  l'armée  a  fait  en  l'air  un  feu  géaéraf-  en 
figne  d'alégreffe.  Le  père  de  Fierre  Bayle  eft  auffi  délivré  :  une  de 
nos  batteries  a  coulé  bas  une  frégate  anglaife.  A  demain  d'autres 
rétails  ;  vous  concevez  £acilement  nos  occupations  Se  nos  fatigues. 

M  Salut  Se  fraternité.  Signé ,    Salicstti  ,  Freron  ,  Ricord  , 

KOBESPXERRE  jeunC  ,  BaRRAS.  n 

OBidt  s,  Oudot  fait  au  nom  du*  comité  de  léciflatîon,  un  rap- 
port fur  rafFaired'un  nommé  Gandon ,  mvchand  de  vin ,  qui  avoir 
été  condamné  à  mort  pour  fait  d'accaparement ,  par  le  tribuiwl 
criminel  du  département  de  Paris ,  .  Se  i  l'exécution  iiduouel  la 
convention  avoît  fait  furfeoir.  i*La!'oi  du  ^C  juillet  (  dît  le  rap- 
porteur) porte  art.  5  ,  que  ceux  qui  ont  tUf  TnM-chandiJêâ  tn.  dipôt  ^ 
firent  ttnus  dF en  faire  la  ■  déclaration  à  la  municipamé  ^  ^ui  fera 
rérijicr  Us  ébjeiâ  dtflarés'.  Par»  l'article  to  de  cette  même  loi  y  les 


(457) 

marchoMdsMgros  &  .en  détail  font  teaus  de  mtttn  à  -Hext^rleur  de^ 
leurs  magajiru  une  in/cription  qui  annonce  la  quantité  &  qualité  du 
marchandijes  O^  denrées  de  première  néeeffité  qui  y  font  difojlts , 
faute  dé  quoi  _  ils  feront  réputés  accapareurs,  LorCque  cette  loi  a  été 
portée ,  Gandon  prétend  qu'il  étoit  hors  de  chez  lui ,  qu'il  voya- 
eeoit  pour  fes  ailarircfi  qa'il.^fit  faire  la  déclaratiort  prefcrîte  pir 
I  art.  5 ,  8c  ordonna  qu'on  mit  en  gros  cara^eres  au-dedus  de  fa 
porte  ces  mots,;  Gandom^  marchand  de  vin.  La  vériAcation  de  Ja 
déclaration  fut  faite  le  19  août  par  les  commiflfaires  aux  accapa* 
remens  de  fa  feâion;  ils  trouvèrent  fa  déclaration  exa^e;  mais 
iU  juyè^ent  qu'il  n*avoic  pas  rempli  le  vœu^de  U  loi,  en  ce  qu'il 
n'avoit  pas  mis  à  l'extérieur  de  fes  magafms'  rinfcription  indicative 
des  quantités,  &  qualités  des  vins.  Gandon ,  abfcnc  lors  de  la  pro- 
mulgation de  1^  loi,  n*étant  arrivé  Ae\  fes  voyages  à  Parie  que 
trois  jours  avant  la  vérification  8c  ayant  donne  .des  ordres  pour 
qu'on  fe  conformât  i  la  loi  pendant  Ion  abfence» il  peuvoit croire' 
(\u'on  avoit  fait  tout  ce  qu'elle  exigeoit  ^e  lui.  Ces  confidéra- 
tionSy  jointes  au  furfis  déjà  accordé,  ont  déterminé  lé  comité  de 
légiflatiou  à  propofer  le  décret  futvant».<}ui  a  été  adopté.     .  ^ 

*«  La  convention  nationale,  après  avoir  entendu  fon  comité  de 
Ic^iflatîon  fur  la  pétition  du  gendre  de  Gandon  &  fur  la  lettre  du 
miiiîftre  de  la  j^nice ,  relative  à  Pierre  Gandon,  cendamné  à  mort 
le  fécond  jour  de  nivofe,  par  le  tribunal  criminel  du  départemcni: 
de  Paris, 

n  Déclare  nul  &  non  avenu  le  jugement  du  tribunal  criminel  du 
département  de  Paris, ^ du  a  nivofe  préfent  mois*  qui  condamne 
Pierre  Gaadon  à  la  peine  tde  mort. 

.  >*  Ordonne  que  Pierre  Gandon  jTcra  mis  fur -le -champ  en 
liberté  »  &  que  les  fcellés  appofés  fur  fes  marchandifes  feront 
l^vés.  H 

On  fait  enfuhe  leélure  de  la  lettre  fuivante  de  Chabot  : 

Au  fecret  du  Luxembourg ,  le  8  nivô/e  »  Tan  11. 

"^  Franfois  Chahot  au  préfident  de  la  convention  nationale. 

Pour  fauVer  la  patrie  du  plus  affreux  complot ,  j'ai  eu  le  cou* 
'  rage  de  me  dévouer  même  à  l'ignominie  ;  mais  je  n'ai  pas  cehii 
de  dévouer  tous  mes  parens  Se  mes  amis.  La  feétion  de  la  Répu- 
blique a  fiit  mettre  en  prifon  un  de  mes  amis ,  parc?  qu'il  pen- 
foit,  coaime  moi,  qu'un  ieurnalifte,  peut-étxe  fans  le  vouloir  « 
ferroit  le  projet  de  JPirr.  bepuis  cette  époque»  elle  a  fait  arrêter 
un  de  mes  concitoyens,  au  moment  où  il  venoit  de  confoler-  ma 
femme  -fc  ma  foeur  de  l'abfence  de  ce  qu'elles  ont  de  plus  cher. 
Le  29  frimaire,  elle  iit  fubir  un  interrogatoire  à  ma  fœur  comme 
à  une  criminelle ,  &  lui  lit  foufirir  toutes  fortes  de  rigueurs  :  au-  ' 
jourd'hui ,  on  la  mande  'indignement  i  la  police ,  quoiou'elle  ne 
forte  pas  depuis  long-temps ,  même  pour  fes  affaires.  Les  Aéèer* 
tifUt  font  donc  plus  audacieux  que  les  hriffotins  !  ceux-ci  n'ont 
pas  fait  arrêter  mes  parens  dans  leurs  triomphes  à  VJveyrou,  C*eft' 
donc  un  crime*  bien  affreux  ,  que  d'avoir  voulu  démafquer  les 
agens  de  Pitt  &  de  Cvhourgl  Celui  qui  l'a  commis  eft  au  fecret 
depuis  quarante-^leux  jours,  &  il  eft  puni  jufques  dans  fes  col- 
latéraux &  amis  ! 

n  Repréfentans,  juftice  pour  la  vertueufe  êc  la  plus  vertueufe 
^  républicaines  f  fon  courage  -èi  celui  de  toute  ma  famille  a  été 
ftîs  à  d'afléx  rodes  épreuves  par  mon  arrcftatioo»  Que  Toa  rcf* 


(  43»  > 
pede  U  mère  c^e  or\zt  «nfans ,  qui  feule  a  latté  contre  les  hrifê' 
tims  dtns  ma  patrie ,  &  qui  feule  en  a  triomphé  en  éclairant  les 
€MS-calottes ,  quand  elle  n'a  d'autre  crime  ouc  d'être  ma  fceur  ! 

9^  Signé,  Frakçois  Chabot,  i* 

BarrèfC  prend  la  parole  au  nom  du  comité  de  falut  pablic  & 
,s*exprtme  à  peu  près  en  ces  termes t 

M  Vous  avez  appris  avec  enthoufiafme  les  fuccès  des  années  de 
U  république  à  Toulon  ;  vous  opprendrez  avec  courage  les  revers 
de  Perpignun.  La  Méditerranée  eft  libre;  les  Pjrrénécs-Orieottlcs 
font  menacées  d'ctre  efclaves.  Nos  troupes'  avoient  ^eu  des  fuccès 
à  Viilelongue  .  qu'elles  avoient  repris  :  mais  de  nouvelles  trahi- 
fons  ont  livré  des  places ,  êc  Perpignan  eft  menacé.  Dufaux, 
commandant  du  fort  5aint-£lme,  a  livré  ce  pofte  important ,  après 
avoir  tiré  fur  nos  propres  troupes  ;  c*t(k  ainfi  que  le  plnt  efdave , 
le  plus  fuperftttieux  de  tous  les  peuples,  a  feul  au}«urd*hiii  des 
fuccès  far  le  peuple  français.  Mais  les  ordres  font  déjà  donnés  ; 
tout  eft  changé  aux  Pyrénées-Orientales ,  les  généraux,  les  états- 
majors  ,  les  troupes  même.  Le  fer  de  la  France  domptera  l'or  du 
Mexique»  Se  les  efclaves  de  Madrid  vont  être  en  préfen^e  des 
▼atnqueurs  de  Toulon.  Le  général  vainqueur  Dugomier  Ira  porter 
^  Ricardos  la  terreur  dont  il  a  frappé  l'amiral  Hood.  Si  la  Veadée 
eA  détruite  ,  comme  je  viens  encore  tous  le  confirmer  aujour- 
d'hui ,  ft  l'intérieur  de  la  république  eft  purgé  des  immondices  du 
roy.slifme  ,  qu*avons-noûs  de  plus  à  redouter?  L'armée  formidable 
qui  a  conquis  Port- !  a-Montagne ,  eft  deftinée  à  foumectre  le  pays 
q«io  dés  traîtres  ont  lailTé  envahir.  NoiB  attendo:»  des  nofuvelies 
beur'^nfes  du  Rhin;  U  Nord  aura  fon  tour;  les  câtes  feront  pré* 
fervces .  ...w 

Parmi  les  belles  af^ions  des  réoublicuins  dans  la  Vendée,&  en  général 
pumî  Ie< traits  d*héroïftT)c  qui  dntilluftréla  guerre  delà  liberté  contre 
la  tyrannie,  on  doit  diftinguer  cette  d*u:i  jeune  homme  nommé 
B.ira;.  Ce  jeune  républicain  ,  âgé  de  ii  ans  ,  a  fait  des  prodiges 
de  valeur;  entouré  de  brigands  qui  lui  préfentnîent  d'un  coté  la 
mort»  &  lui  demandoi?iit  de  l'autre  de  crier  wv«  U  r^i^  il  «ft 
nT;>rt  en  criant  vive  la  république^  Il  nourriiToit  fa  mère  avec  fa 
paie»   partageant  Tes   foins  entre   l'amour   filial  ta  l'amour    de  U 

ÎMtrKi.  Robefpidrre  a  demandé  aue  les  hoaneurs  du  Panthéon  fuf- 
ent  accordés  à  Baras,  U.  que  fa  cérémonie  s'en  fit  proaaptement 
avec  toute  la  pompe  analo^e  i  fon  objet.  Cette  motioQ  eft  tp- 
poyée  par  Barrèrc»  qui  y  ajoute  une  difpoiîtton  »  favoîr^  ^ue  la 
convention  décrète  que  dnns  chaque  écorîe  on  placera  une  grarure 
portant  l'image  du  )eune  Baras,  &  le  récit  du  trait  qui  llmmor- 
taîife.  Les  enfans  apprendront  par  là  que  la  vertu  fixe  à  tous  les 
âges  les  yeux  des  repréfentans  du  peuple»  qu'Us  la  couronnent 
par-tout  où  ils  la  trouvent ,  &  que  la  république  s'enorgueillit  de 
foutes  les  vertus  oui  peuvent  honorer  un  peuple  libre.  •—  Ces 
proportions  font  oécrétécs  au  miUcu  des  applaudinemens. 

Somidi  <),  Une  lettre  des  repréfentt-ins  du  peuple  i  Bayonne, 
annonce  l'envoi  de  plnfieurs  dons  patriotiques»  parmi  lefq|oels  on 
diftingue  celui  d'un  jeune  enfant,  fils  du  citoyen  Doces  »  direé^eur 
du  parc  d'artillerie:  'falmt  mieux  (  a-t-il  dit  aux  repréfentans)  m* 
priver  des  honhont  q::i  dt  laiffir Jans  fuaurs  nos  hravés foUats ;  itùilÀ 
pour  le  fremia  brave  oui  entrera  dara  Toulon.  Cet  enfant  »  qui  a  7 
90$,  a  remis  un  .écu  de  6  liv.,  quatre  pièces  de  50  fols  ,  une  de 
IS  éc  une  pièc«  efpagnole.  La  mcme  Uure  4oime  ms  de  U  prife 


(439) 

d«  deux  navires ,  Tun  hoUandois ,  l'autre  anglois ,  fahc  par  Its 
braves  marins  de  Su  Jean-de-Luz.  Ces  deux  prifes  Coot  évaluées 
40a ,  oco  livret. 

Hérault ,'  de  retour  de  fa  milTion  vers  le  Rhin  »  rend  compte  de 
fes  opérations, 8c  fejuflifie  en  même-tems  à  l'occafion- des  dénon- 
ciations faites  contre  lui;  il  s'exprime  ainfi  à  ce  (u)et: 

M  Pendant  que  les .  foldats  de  la  liberté  repouffent  viAoricufc- 
ment,  loin  du  département  du  bas- Rhin,  les  vils  fateilites  des  dcf- 
potes  »  &  que  prcfque  chaque  jour  vous  en  apprenez  de  nouveaux 
liiccès ,  je  viens  de  rompUr  la  miffion  qui  m'avoit  été  confiée ,  de 
l^arantir  la  fureté  intérieure  des  départeiaens  du  Rhin.  J'y  ai 
épuré  les  fociétés  poj^laires ,  les  autorités  condituées  :   j'y  ai  aç- 


lai  iÛreté:  fc  ma  coofcience  me  rend  le  témoignage  que  Cetfe 
partie  <le  la  république  n'a  plus  bcfoin  que  d'être  toutenuA  Elle 
eft  complettemer.t  remontée  à  la  hauteur  de  la  résolution;  &  les 
patriotes  qui  y  étaient  fans  îfitce  &  fans  appui  ,  ont  repris  l'é- 
j>ergie  «ivec  laquelle  on  conferve  la  liberté, 

9)  Je  me  borne  dam  cet  inftant  à  vous  préfenter  cet  apperçu  i^é- 
aérai.  Je  n'entrerai  point  dans  de^  plus  longs  détails,  pour  ne  piif 
abufer  de  vos  momens.  Comme  j'ai  eu  l'honneur  d'être  calomnié 
pour  avoir  rempli  mon  devoir ,  6c  que  je  rapporte  des  pièces 
aécîfives  à  cet  égard,  il  eft  effemirl  que  ma  conduite  foit  fcrupu- 
leuferoect  examinée  8c  mife  au  plus  grand  jour  ',)e  le  demande  avf« 
infiance.  Mais  ,  foit  que  je  rende  ce  compte  au  comité  defalut  pu- 
blic M  foit  que  je  vous  le  faife  parvenir  par  la  voie  de  l'im^reifiony  on 
verra  qui,  de  mon  dénonciateur  ou  de  moi*  a  le  plus  imcéremeot 
fenri  la  république.        « 

n  Qu'il  me  loit  permis  cependant  de  vous  occuper  im  inRant 
d'une  inculpation  que  ne  méritoit  pas  d'éprouver  un  ami  fincère 
de  la  révolution ,  8c  dont  le  patriotifme  pur  ne  s'cft  jamais  (dé- 
menti. —  J'ai  appris  que  J'avoi$  été  dénoncé  comme  ayant  des 
liaîfons  criminelles  avec  Pereyra ,  Proly  8c  DubuiiTon.  Quant  à 
Pereyra  8c  DubuilTon,  je  ne  les  ai  vus  que  Quatre  ou  cinq  f<Hs; 

}*e  les  connois  à  peine.  J'ai  rencontré  Proly  plus  fouveut,  au  rai- 
ieu  des  |>atriotcs  avec  lefquels  il  étoit  trè>-répandu.  Au  reÛe ,  ^e 
déclare  que,  devant  moi  ,  il  ne  lui  a  échappé  aucun  propos 
contre-révolutionnaire  :  s'il  en  eût  proféré  un  feul ,,  je  me  ferois 
henoré  d'être  le  premier  à  le  dénoncer;  je  l'ai  d'aiHeurs  moins 
connu  que  ne  l'ont  fait  beaucoup  de  patriotes  dont  le  civifme  ne 
peut  être  révoqué  en  doute.  J'ajoute  que  j'ai  été  abfent  pendant 
huit  mois  f  j'en  ai  pafîé  fix  dans  le  département  du  Mont-Blanc , 
8c  deux  :iu  Rhin.  Durant  cette  abfence ,  je  n'ai  eu  aucune  cor- 
refpondance  avec  les  individus  qui  vous  ont  été  dénoncés.  Je  vais 
plus  loin  encore  :  quar.d  ir&me  je  me  ferois  trompé  fur  leur 
compte ,  remarquez  qu'un  décret  de  la  convention  porte  qu'ils 
ont  bien  mérité  de  la  patrie ,  pour  avoir  dénoncé  Dumouriez  ;  & 
non  erreur  ne  pourroit  m'êtte  imputée  h.  crime  qu'autant  q,:c  je 
perfifterois  à  les  foutenir ,  en  dépit  des  patriotes  qui  ont  reconnu 
en  eux  des  intentions  criminelles. 

>♦  Au  lurplus ,  ce  n'eft  pas  par  mes  paroles  que  je  veux  être 
î\i^é,  mais  par  mes  actions.  On  acculer  Pereyra,  Proly  8c  Jl>u- 
Duifl'on  de  complots  ulîi à-révolutionnaires  ,  6c  d'avoir  voulu  détruire 
la  iibeité  en   outrant   les    mcfurcs  qui   doivent  la  canfoiîder.   Eh 


(440) 
frîM  !  je  ne  fuis  toujours  comporté  comme  ù  l'avots  eu  le  pref* 
Ijentiment  des  décrets  que  la  convention  nationale  rend  oit  ;  je  me 
fuis  touîeurs  coRformé  à  refprit  dout  je  favois  que  le  comité  de 
falut  puoUc  étoit  pénétré.  D  avance ,  )e  me  fuis  renfermé  dans  la 
limite  où  le  bien  que  l'on  fait  ne  peut  jamais  devenir  un  niel,& 
où  l'ardeur  du  çatriotifme  ne  peut  c|uc  mûrir  la  liberté,  8c  ue  la 
compromet  jamais. 

On  m'accufe  encore  d'avoir  voulu  divifer  les  patriotes:  moi! 
^i  ai  d<^aoncé  &  fait  arrêter  un  émifl'aire  des  puiŒances  étran- 
gères, un  Français  parricide  ,  qui  s'effoicoit  de  nous  défunir,  de 
nous  réparer  de  Danton  notamment,  €(  qui  vouioit  priver  la  France 
de  la  brûlante  &  redoutable  énergie  de  ce  foutien  de  la  liberté. 

w  Et  comment  me  ferois-jc  abandonné  à  deikliaifons  criminelles^ 
moi  qui,  depuis  l'âge  de  fix  aus.  n'ai  eu  qu'un  feul  ami;  (c  c'eft 
Lepefletier,  &  dont  vous  avez  placé  l'image  dans  cette  enceinte. 
O  toi,  mon  ami,  dont  la  vertu  fut  toujours  mon  modèle,  avec 
qui  Je  fus  en  butte  eux  perfécutiona  êc  aux  vengeances  des  par- 
lementaires &  des  nobles  ,  heureux  martyr  !  je  fuis  prêt  à  ir.» 
précipiter,  comme  toi,  au  milieu  des  poignards,  des  aflaflins  li- 
ocrticides  :  mais  falloit-U  que  je  (aSt  atteiiit  par  te  poignard  d'un- 
républicain  ? 

H  Citoyens,  voilà  ma  profeflion  de  foi.  S!,  avoir  été  jeté  par 
ma  naifliixe  dans  une  calle  jufttment  profcrite,  &  que  je  com- 
battis conftamment  à  c&té  de  Lepelletier,  eft  un  crime  que  je 
doive  expier  par  de  nouveaux  facriGccs  i  s'il  c(l  dans  la  conven- 
tion un  feul  de  mes  collègues  qui  me  voye  avec  crainte  ou  mé- 
liance  dans  le  comité  de  falut  public  ;  u  quelqu'un  croit  que  ma 
préfence  puifle  y  être  nuifible  à  la  chofe  publique .  je  le  prie  de 
voter  pour  l'acceptation  •  de  ma  démilTion  que  je  vous  propofe. 
Alors,  rentré  dans  le  fein  de  l'affembke^  j'inviterai  mes  coHègues 
i  juger  ma  conduite  ,  fie  je  lui  offrirai  des  preuves  convaincantes 
en  ma  faveur.  Mais  j'invoque  le  témoignante  du  vertueux  Couthon 
qui  nous  préftde  en  ce  moment  :  Qu'il  dile  fi ,  lorfque  je  coopé* 
rois  avec  lui  à  la  rédiifVion  de  la  ctéclaraiton  des  droits  6c  de  la 
conditution ,  je  n'ai  pas  toujours  ret.Uer<;hé  avec  zèle  les  principes 
<^  les  idées  Ivs  plus  démocratiques,  les  nlus  populaires,  les  plus 
coBvenablcs  ^  la  dignité  de  l'honmie,  f<  les  plus  propres  à  sHurer 
le  bonheur  de  la  iociété.  Oui,  mes  pli:^  ch.ères  afteOions,  ma  vie 
appartiennent  à  la  confUiution  &  à  la  république  i^  &  je  ferois  le 
dernier  des  hommes,  j'en  ferois  le  plus  ftuplde ,  (i  je  pouvois  con- 
ferver  éts  liaifons  criminelles  à  côté  des  fouvenirs  que  je  viens 
de  xappdcr.  —  Applaudi,    ■ 

s*  La  convention  nationale  pafle  à  l'ordre  du  jour  fur  l'offre  que 
Hérault  a  faite  de  fa  clémiinon,  &  discrète  llmprcffion  de  foc  rap- 
port fur  la  inifTion  qu'il  a  remplie. 

Lrrata  du  N*,  220  ,  page  ^16  ^  ligne  ^5. 

L'article  lU  du  décret  rendu  fur  la  propo&ii«>n  de  Collot-d'ilcc- 
Bois,  doit  être  ainfi  reditué. 

m.  Lês  motifs  de  taneftanon  du  ginéral  Ronjîn,  feront  pleùum^Mi 
espti^ués ,  pour  ne  pas  6 ter  à  l'armée  révolutioruiaire  la  conpMiee 
dent  elle  doit  jouir  ;  la  coniuitt  des  reprifintans  du  peuple  à  Com^ 
^^mt-Affrandiu  efi  approuréê, 

€ê  é  ifLvoi ,  Ta/i  2e  de  In  république  françnlfe  une  &  indivifhk* 

L.  Prvdhomme, 


54*.  et  la  Conyentîoii  Nationale; 

KÉVOLUTIO  N  S 

DE      PARIS, 

DÉDIÉES   A   LA  NATION. 

DIX. SEPTIÈME    TRIMESTRE. 
▲v«G  fravoTM  «t  «arus  des  dëpartAmenn 

Les  grand*  nenous  paroîfftnt  grandi 
.                      ^a  parce  qaa  nons  fomnet  à  genoux, 
• LtTons*  nous  •  •  •  »  •  i 


Du  %j  nivost  au  8  pluvioft ,  an  dmxiimt  de  la  répuUiçu 
fiançai ft  une  &  indivifitU, 

Fête  annlvtrfain  de  la  mort  du  tyran,       ^ 

duR  la  motion  ie  C»uthon  ,  les  jacobins  ont  été 
en  mafle  à  ia  conrentien  nationale  ,  pour  lui  propo- 
fer  de  décréter  une  fête  répubiicuine  à  loccafion  e  l*an<^: 
niverfaire  de  la^  mort  du  tyran.  Les  députés  fe  fon^» 
levés  tous  à  la  fois,  &  au  mdieu  d'une  dépuration  nom* 
fcreufe  des  quarante- huit  ferions  armées  ,  ils  ont  été  fur  U 
place  de  la  Révolution,  lieu  du  fupphce  de  Capet^ 
faire  commémoration  du  gran4  a6^e  de  la  juAice  Ju 
ipeuple  :  on  y  renourella  tous  les  fermens  accoununés , 
la  liberté  ou  la  mort ,  vive  la  république  ,  iic.  :  &  les 
nations  voifmes  favent  fi  n«as  f.iifons  de  faux  fcrmens. 
On  y  répéta  U  cri  de  terreur ,  guerre  aux  tyrans  ,  paix 
aux  chaumières  :  l'ivreffe  patriotique  étoit  au  comble.  Nous 
aurions  défit  é  pourtant  que  le  préfident  de  la  conven- 
tion ,  ou  ce\ui  des  jacobins ,  ou  tel  autre  orateur  ,  inlV 
p'fré  par  la  circoaftance ,  eût  prononcé  un  difcours  ra- 
pide contenant  le  fommalre    des  crimes    de   Capct,   dt 


(  44») 
toute  fa  ract  &  ceux  auflî  de  tous  les  rois  qui  exlfiest 
encore  &  qui  jouent  de  leur  rt fie. 

Républicains ,  eûc-îl  pu  une ,  de  toutes  les  infiii^'* 
tîons  fodales ,  il  n'en  efi  pas  qui  .ait  caufé  plus  detiiaux 
aux  hommes  que  la  roydUté!  Un  jour  »  &  ce  beau  ^oor 
n'eft  pas  loin ,  toutes  les  nations  du  giobe  fe  lèveront 
en  mafle  &  déclareront  en  préfence  de  la  nature ,  que 
le  peuple  français  a  bien  mérité  du  genre  humain  pour 
aroir  le  premier  Jait  juîKcc.  d'un  tyran  &  aboli  la 
royauté.  C'cû  ie  plus  grand  fervicc  qui  sût  été  rendu  à 
la  terre.  Les  Françûs  font  les  véritables  bienfaiteurs 
du  monde;  ils  ont  fait  bien  plus  que  de  découvrir  un 
autre  hémifphère ,  ils  ont  délivré  ceiui-ci  du  joug  des 
defpotes  &  de  la  contag'on  du  defpotlfme.  Républicains, 
ce  grand  oeuvre  a  coûté  des  flots  de  fang.  Pleurons  les 
vidtimes  innombrables  immolées  par  les  tyrans  ;  pleurons  la 
perte  de  tous  les  bons  citoyens  qui  fe  font  généreufe- 
ment  facrifiés  pour  hâter  la  chute  du  tréne.  Nos  lar- 
mes ne  feront  pas  (lériles  ;  en  tombant ,  elles  impri- 
meront fur  nos  coeurs  la  haine  ineffaçable  des  rok,  & 
nous  enivreront  du  defirde  venger  nos  frères  immolés  pour 
*  la  caufe  de  la  liberté.  Il  faut  qu'à  pareille  époque  ,  au 
troiilème  anniverfaire  du  fupplice  de  Capet  ,  tous  les 
fceptres  qui  pèfent  encore  fur  l'Europe  »  aient  été  brtfés 
fur  la  tête  des  monfires  qui  les  portent.  Guerre  aux 
rois  !  paix  aux  peuples. 

A  Tinftant  même  de  la  folemnité ,  quatre  crimîticls 
furent  amenés  pour  fubir  leur  jugement.  Quelques  dépu- 
tés vouloient  fortir  de  l'enceinte  que  les  citoyens  ar- 
«  mes  formoient  autour  d'eux;  le  peuple  les  retint  »  ëL 
quoi  qu'en  ait  dit  Bourdon  de  l'Oife  ,  le  lendemain  à  la 
convention  ,  pourquoi  cette  faufle  honte  ,  cette,  délîca- 
teffe  déplacée  i  pourquoi  les  légiflateurs  n'a/Gfleroient* 
ils  pas  une  fois  au  fupplice  des  coupables  ?  Les  repré- 
fentans  du  peuple    font- ils  d'une  fenfibilité   plus   exquife 

3ue  celle  du  peuple;  &  le  but  moral  de  la  pubticîré 
es  exécutions  de  jufllce  n'eft  il  pas  de  lai  (Fer  dans  Tamc 
.  de  tous  les  fpeâateurs  indiilinâement ,  une  ég^le  im- 
preffion  d'horreur  pour  les  crimes  de  Icze  nation  &  au- 
tres. Mérite-C-on  le  titre  odieux  de  cannibales  pour  voir 
tomber  la  tête  d*un  contre- révolutionnare  qui  portolt  le 
fer  j&  la  flamme  dans  le  fein  de  la  république,  ou 
d'un  fournifleur  qui  affamoit  les  foldats  de  la  patrie.  R«-^ 
fervons  l'épithète  de  cannibale  pour  les  rois ,  fe  non  pour 
les  citoyens  qui  affiftent  au  jude   châtiment    des  amU 


(  443  ) 
des  roîs.  RepoaCToni  loin  ^«  nous  Themme  de  fang  qui 
fe  complaît  à  le  voir  ccyaler  &  qui  idfulte  aux  condam- 
née iufques  fur  Téchaffaud.  Mats  ne  nous  faifons  pas  un 
crime  de  reder  quelquefois  au  fupplice  d'un  criminel,  qui 
peift-être  épargnera  bien  des  crimes.  Si  l'humanité  cft 
une  vertu  ,  la  juftice  en  eil  une  aaffi.  Ne  détournons 
pas  toujours  les  yeux  des  cbâtimens  qu'elle  inflige  ,  fie 
ayons  le  courage  d'affifter  à  ce  Ipeâacle ,  dans  Fe  recu»it- 
leinent  fc  le  filence  qu'il  doit  nécefTai rement  infpirer. 
L'hiftoire  cite  des  rois  Se  des  princeiTtis  qui  le  trou- 
voient  mal  en  voyant  couler  une  gou^ttc  de  fang,  &  qui 
erdonnolcnt  froidement  le  maflacre  de  plufieurs  millions 
d'hommes.  Rien  ne  fut  plus  ferfible  que  Néron ,  il  ne 
pouvoir  affiAer  à  l'arrêt  de  mort  (i)  d'un  fcélérat ,  encore 
moins  à  Ton   éxecution  ;  &  le  monAre  eût  voulu  que   le 

{>euple  romain  n'eût  qu'une  tête  ^  pour  ,  d'un  feul  coup , 
aire  périr  toute  une  grande  nation  ,  p^rce  qu'elle  n'étoit 
pas  fervile  au  point  où  il  le  dc/troit. 

Le  folr'y  prefque  tous  les  théâtres  de  Paris  furent 
ouverts  au  public  &  rcp référèrent  des  pièces  républi- 
caines &  patriotiques.  Sans  doute  qu'au  prochain  aoni- 
verfaire  ,  quelque  Shakefpesre  français  nous  offrira  fur 
la  fcène  le  tableau  dramatique  de  la  vie  &  des  mœurs 
du  procès  &  du  jugement  de  Louis  Capet;  une  telle 
pièce  p  compoCée  avec  !es  couleurs  qui  lui  conviennent 
&  jouée  fur  tous  les  théâtres  de  la  république  ,  le  2  plu- 
yiofe  de  chaque  année  ,  produiroit  le  meilleur  effet  ; 
traduite  dans  toutes  les  langues ,  elle  exciteroit  les  au- 
tres nations  à  avoir  aufli  chacune  (on   at  janvier. 

D«  AngjLais   jufqutn     i/p^  ,    6*   dts    Français  jufquau 
10  août  /7PJ. 

Au  mois  de  décembre  1792,  nous  annonçâmes  dans 
les  N'***.  178  &  i3o  de  ce  journal ,  un  commencement  de 
révolution  en  Angleterre.  Les  faits  fubféquens  ne  nous 
ont  pas  démenti.  Il  eft  bien  vrai  que  depuis  cette  époque  , 
il  n'a  ceffé  d'exifter  à  Londres  &  dans  les  trois  royaumes  , 
une  fermentation  lourde.  Si  la  grande  crife  révolutionnaire 
que  nous  crûmes  alors  trè^-prochriine  ,  èft  encore  à  faire 
Ion  explofion  ,  c'eA  que  Pitt  a  redoublé  d'adrefle  ,  &  a  re- 
monté  à   la    fource    des  mouvemens  qu'il  craint  (t  fort 

(i^  Répétons-le»  néanmoins ,  puiffions-uous  voit  tomber  U  tète 
du  derr.tcr  traître  à  la  patrie ,  pour  que  la  peine  de  nort  enfin  abolie 
n'olfre  plus  un  fpcfUcle  qui  réputé  à  la  nature. 


(  444  ) 
aujourd*hui.  II  a  fentî  k^ue  leut  germe  étoit  en  France  ,& 
quic'koit  par*là  qu'il  falloit  s'y  prendre.  Iis>{ldH,& 
n'a  pas  eu  de  peine  d'en  convaincre  le  cabinet  britan- 
nique :  perfécatons  les  patriotes  anglais  qui  fe  reoiuent  & 
veulent  auflt  fe  lever.  Réftreignons  ,  autant  que  faire  fe 
pourra  ,  fans  trop  révolter  ,  la  liberté  de  la  prefle  à  Lon- 
dres 8c  par  -  tout  oîi  la  démangeaifon  d'écrire  fe  mani* 
feflera  avec  trop  de  fuccès  ;  incarcérons  les  écrivains  &  les 
typographes.  Soudoyons  des  mouchards  dans  toutes  les 
tavernes.  Ces  précautions  font  indirpenfables.  Mais  il  eft 
des  mefures  bien  plus  urgentes  &  bien  plus  efficaces.  Avant 
tout  y  payoni  des  agens  en  France ,  pour  y  corrompre 
t'efprit  public  &  diviler  les  patriotes.  Infeâons  les  dépar- 
temens  de  fédéralifme  ,  de  modérantirme ,  de  reyaliiinc. 
Faifons  que  les  républicains  fe  défiant  les  uns  des  autres, 
ne  s'entendent  pas  entr'eux.  Si  nous  réuffilFons,  comme  il  y 
a  tout  heu  de  le  croire ,  la  convention  fe  verra  forcée  à 
mettre  la  terreur  à  l'ordre  du  jour.  Ce  qui  ne  pourra 
manquer  de  multiplier  les  mécontens ,  &  de  faire  mau- 
dire ia  révolution  &  la  répubhque,  au  moment. même  où 
elles  alloiént  s'affermir  fur  leurs  baies.  Alors  ,  dit  toujours 
Pitt,  i*;iurai  beau  jeu  pour  calomnier  ce  peuple  français 
qui  eft  de  fi  mauvjis  exempie  pour  le  n4tre ,  afin  de  dégou- 
ter  celuUci  de  Tenvie  qu'il  p^roît  avoir  d'imiter  fon  votfin. 
En  conféquencc  ,  avec  l'or  de  la  lifte  civile  ,  payons  des 
orateurs,  des  journaliftes,  des  motionnaîres  adroits  qui, 
tout  en  convenant  ds  la  beauté  des  principes  de  laconfti- 
tution  républicaine  de  France,  infinueront  que  la  nation 
qui  s'eft  tout-à-coup  élevée  ft  haut  au-deffu*  des  autres, 
paie  cher  la  gloire  de  s'ârre  donné  le  gouvernement  le  plus 
libre  qui  ait  été  propofé  aux  hommes  en  ibciété  ;  que  la 
France  eft  devenue  le  théâtre  des  diftenfions  civiles  &  reli- 
ieufes ,  &  le  foyer  de  tous  les  fléaux  politiques  ;  que 
es  patriotes  y  font  livr's  journe  lemeni  .lUX  plus  grandes 
inquiétudes  pour  la  liberté  individuelle  ,  6i  la  garantie  dei 
b:ens  ;  que  le  commerce  ,  gêné  par  mille  loix  prohibiti- 
ves ,  eft  prefqu'anéarrti  ,  ainfi  que  les  arts  ;  que  prefque 
toutes  les  familles  foni  en  deuil  par  i'incarcérat'on  de  plus 
de  deux  cent  miîie  ini.vivij<;  q  l'on  ^ui  iotine  •  qa*on 
fusille  fans  relâche  &  pour  le  plus  léf^er  délit  ;  qu'on  y 
démolit  les  vil  es  les  plus  âoriîTantes ,  6cc,  &c.  6cc.  Q'ie  ne 
fa't  point  îir*  Pitt,  pour  chirger  le  t.bieiu  &  glacer  d*h er- 
reur les  patridtes  ang'als  qui  commencent  à  ouvrir  les 
yeux  fur  les  vices  de  ta  cli^te  royale  &  tur  les  crimes 
du  gouvernement  de  la  Grandc-Bietag^n^. 


le 


(  44S  ) 

Mais  le  tM  minîfire  n'a  garde  d'ajouter  que  ces  me- 
Cures  de  terreur,  qu'il  exagère  avec  tant  d'impudence, 
|oiit  son  ouvrage ,  et  n'ont  été  déterminées  que  pour  dé* 
jouer  les  infâmes  manœuvres  du  cabinet  de  Londres.  Et 
en  effet,  l'expérience  de  Dunkerque,  de  Cherbourg,  de 
Toulon  &  ailleurs  ,  s'a  que  trop  apprb  aux  diplomates 
machiavéliques  des  bords  de  la  Tamile ,  qu'une  guerre  Ou- 
verte et  loyale  leur  coûte  beaucoup  plus  que  de  femer  la 
difcorde  au  milieu  d'un  grand  peuple  qu'il  e(l  impofiiblc 
de  vaincre  ,  mais  qu'il  m'eft  pas  impoffible  de  divifer  mo- 
mentanément, en  gageant  de  faux  trères  qui  fe  répandent 
&  s'impatronilent  par-tout  pour  égarer  l'opinion  ,  aftoiblir 
la  confiance  ,  exagérer  la  misère  du  tems ,  là  rigueur  des 
loix  révolutionnaires,  &  de  leur   exécution. 

Oui  !  tout  le  fang  verfé  dans  la  Vendée  &  fur  les  frofi- 
tières  ,  tout  celui  même  qui  coule  fous  le  fer  de  la  juflice  , 
doit  être  imputé  k  la  lâche  perfidie  du  minidère  anglais 
&  autrichien.  L'infkience  de  Pitt  eft  une  contagion  épi- 
déniqus  qui  a  confidérablement  groffi  le  n9mbré  des 
coupah'es  que  les  tribunaux  &  une  guerre  à  outrance  ont 
eu  à  punir.  Tous  nos  maux  font  l'ouvrage  de  Pitt ,  d'un 
feu)  homme  ;  qu'on  juge  d'après  cela  de  quelle  conféquence 
il  eft  de  laifTer  prendre  à  un  individu  trop  de  confiftance  , 
trop  de  poids  dans  la  balance  des  affaires. 

Mais,  fcélérats  des  bords  de  la  Tamift ,  &  d'ailleurs  , 
vous  aurez  fait  beaucoup  de  mal ,  fans  réuflîr.  Malgré 
vous  ,  &  vos  ficaires ,  &  vos  mouchards  ,  Ôc  vo:re  or  , 
le  crédit  public  fe  foutiendra  en  France;  les  aflignats  au- 
ront la  valeur  du  numéraire  ,  les  fubfiftances  ne  manque- 
ront pas ,  le  commerce  ne  tardera  pas  à  refleurir  ^  nos 
belles  villes  ne  feront  pas  toutes  raiées  ;  nous  ne  nous 
batterons  pas  pour  le  fédéralifme  ôc  la  religion  ,  &  en 
dépit  de  tout,  nous  ferons  libres,  &  le  peuple  anglais 
le  deviendra  inceifamment;  car  nous  lui  rendons  la  julti ce 
de  croire  que  fa  mafle  ,  qui  eft  bonne  comme  par-tout, 
eft  loin  d'applaudir  aux  manœuvres  de  fon  gouvernement 
qui  le  ruine  ,  &  voudroit  le  retenir  à  la  chaîne  consti- 
tutionnelle. Le  peuple  anglais  n'.i  rien  à  nous  reprocher , 
&  il  commence  à  fe  défier  de  toutes  ces  horreurs  qu'on 
lui  débite  com  pi  ai  ta  m  ment  fur  notre  compte.  Il  com- 
mence à  fe  douter  des  vices  monOrueux  des  loix  qui  le 
régiffent  &  des  forfaits  du  miniftère  qui  le  goaverne. 
Bientôt  il  s'applaudira  de  n'avoir  été  pour  rien  dans  tout 
ce  qu'il  s'eft  fait  en  fon  nom  ;  il  n'aura  point  ï  fe  repro- 
cher les  atrocités  commifes  envers  une  nation  qui  n'a  eu 


(  44<5  ) 
d^aatres  prétentions  que  de  (^  rendre  &  de  fe  mainteiiir 
libre.  Il  rougira  bientôt  de  fe  l'être  cru  plus  que  nous  « 
dans  un  tems  cîi  il  étoit  d'autant  plus  eiciave  qu'il  n'en 
ftvoit  pas  l'air.  II  voudra  au(fi  non  pas  feutement  révlfer 
fa  conUitution  ,  mais  jetcer  au  feu  ces  ramas  de  régie* 
mens  féodaux ,  rédigé*  tous  en  faveur  de  la  cour  ,  de  la 
Bobleffe  ôc    de  l'opulence.    Qu'on   en  juge   par  ce  fcul 

trîncipe  :  en  Angleterre  ,     a  royauré  peut  ÔC  fait  tout» 
tfez  ces  l'ept  articles,  p.  66  ,  t.  i.  de  Lolme. 

I.  La  première  prérogative  du  roi,  en  fa  <;ualité  de  magiftrat 
luprème  ,  a  pour  objet  radmtkiiilration  de  la  juilice.  i*.  Il  eft  la 
foiirce  de  tovit  pouvoir  iudiciel }  il  eft  chef  de  tous  les  tribunaux  $ 
les  juges  font  regardés  comme  y  étant  f es  fubftituts  ;  tout  s'y  polie 
en  Ton  noirj^  les  lentences  doivent  être  munies  de  fon  fceau ,  8c 
font  exécuté*'s  ç-ar  fes  oi^ïciers, 

a*.  Par  une  fi^ûon  de  la  loi ,  il  eft  reetrdé  conun^  le  proprié- 
taire uriverfel  m  royaume -,  il  eft  cen(é  dire^lemcnt  intéret^é  dans 
tous  les  fté'i'«  .  Ôc  c*  ft  conféquemment  en  fon  nom  que  la  puni<* 
lion  s'en  pour*''r  p.ii -devant  les  tribinaux. 

y.  Il  a  droit  de  f:i-e  grâce,  cVft-j-dîre,  de^rcmettre  la  peine 
qui  a  été  prononcée  a  fon  milance. 

il.  La  féconde  prérogative  du  roi  eft  d'èrre  la  fontaine  d'honneur, 
c'eft-à-dire .  le  diftribure.ir  des  titres  6c  ^çs  dignités.  Il  crée  les 
pairs  du  royaume  ;  il  confère  les  diiférentes  charges  fott  dans  tes 
tribi>naux ,  foit  ailleurs. 

ill.  Le  roi  eft  le  fur*i< 'tendant  du  commerce^  il  fiie  les  différens 

Soids  &  mcli  tes  *,  il  a  feul  le  droit  de  battre  monnoie ,  &  il  peut 
onner  coits  à  la  monnoie  et  an^ère. 

IV.  Il  eft  le  uprème  chef  de  réclife.  En  cette  qualité  il  nomme 
aiTx  évéchés  &  a;tx  deux  archevècliës ,  &  il  convoque  raffemblëe 
du  c'.cT;é.  Cette  ailcmblce  eft  formée  en  Angleterre  fur  _le  module 
du  parkrr.e.U  :  les  évcqi'.es  forment  la  chambre  haute  ;  les  députés 
des  diocères  &  des  chapitres  parliculierç  forment  la  chambre  baffe  ^ 
le  correctement  du  roi  eft  nécellaire  fo.irla  validité  des  refolutions, 
&  il  a  le  droit  de  proroger  ou  dïDoudrc  la  convocntion, 
.  V.  II  eft  gcnéralilUms  né  d?S  forces  d;  terre  et  de  m^r  *,  il  a  feul 
le  pouvoir'dc  lever  des  troupes ,  d'équiper  des  (lottes,  de  bâtir  des 
fortcrtftes ,  &  il  nomme  h  tous  les  portes. 

VI.  II  eft ,  relativement  aux  nations  étraniçères  ,  le  repréfentant 
&  le  dcpodrairc  de  X::\xXc  la  pui.Lir.ce  6c  de  toute  la  majeilé  de  la 
nation  j  il  ciu-oje  6c  reçoit  les  ambafladeurs  ;  il  contraéle  les  allian- 
ces ;  a  le  droit  de  déclarer  îti  guerre  ,  8c  de  faire  la  paix  ,  aux 
conditions  auxquelles  il  ju^e  à  propos  de  confentir. 

Vil.  Enfin  ,  ce  qui  femble  mettre  le  comble  à  tant  de  pouvoirs 
c'cft  une  maxime  fondamentale,  que  le  roi  ne  peut  faire  mal   (  tht 
King  eau   Ao  no  ivro/»^}.  Ce  t^ui  ne  ri:;nifte  pas,  au  refte,  qu'il  n'a 
pas  la  puUlance  de  (?Mq  iril  ,    mais  qu'il  eft  hor^  de  Taticintc  des 
tribunaux ,  6c  que  fa  perfonne  eft  facrée  6c  inviolable. 

Il  eft  vrai  qu'on  a  le  droit  à  Lo.idres  de  jetter  de  h 
boue  fur  la  voiture  du  roi  quand  il  paille  ,  ou  des  pommes 
&  des  oranges  à  fa  fîj^ure ,  quÀnd  il  aflîfte  au  fpeÛicle» 
Mais  le  mon^irquc  en  cli  quitte  pour  cela  j  comme  jadis  un 


(447) 

chréiien  chargé  ie  crimes  devenoît  pur  comme  un  ange^ 
quand  il  avoit  reçj  un  petit  fouffi?t  de  la  main  de  joft 
évéq-ie ,  lois  de  Ja  confirmation.  Le  peuple  anglais  lef» 
fembie  à  un  homme  viole,  t  qui ,  condamné  (àïia  preuves 
aux  feis  pendant  toute  fa  vie,  le  livreroit  à  (4  es  imjpué- 
catioas  contre  fes  juges  ;  il  n'en  fera  p^s  moins  dans  ia 
chaîne. 

A   Londres,  un  créancier  peut  faire  arrêter  la  voiture 
du  prince  Ton  débiteur.  Le  prince  même  oeurra  être  con-* 
damné  dev.nt  les  tribun  ;UX  à  fatisfaire  (on  crvanciet ,  & 
à  p^jer  les  dépens.  Mais  qui  eA-ce  qui  lournir.i  les  fgnJs 
néceâfaires  pour  cela?  La  nation.  Ceû  ainfi  que  jadis  ea 
Fra.icc  un  ^ranJ  jïipitur  ,    après   le  fétre  fait  demander 
bien  des  fois ,  acquittoit  fes  obiigatio.^s  avec  un  ton  iti 
roi  fur   le  tréfor  dit   royal  :  ôt   ce  procédé  faifoii  infi ai- 
ment d'honneur  à  ta  probité  &  à  i'exaéHrude  dn  courtilat^ 
Mais  jamais  on  ne  mettoit  en  prifon  un  ^.irquis,  un  comîe, 
un  duc  6c  pair;  à  la  bonne-heure,  le  citoyen  laborieux 
&  pauvre  qui,  avec  la  meilleure  volonté  du  monde,  ne 
pou  volt    paver  des  mois  de  nourrice.    Un  fcigneur  qui 
faifoit  paUec  fa  voiture  far  le  corps  d'un  piéton  mauvas 
marcheur ,  jettoit  qiielqu'aigent  fur  le  cadavre  du  père  àc 
famille  éctafé.  Cétoit  tout.  II  alloit  au  petit  coucher  du 
roi  ,  raconter  fon  aventure  en  ricaunant.  M.iis  le  citoyea 
qtii  avoit  manqué  dt  balayer  fa  porte  ,  ou  qui  aroît  né- 
gligé de  rendre  le  pain-béni  à  fon  four,  payoit  l'amende  fan» 
témiffion.  Le  noble  qui  avoit  porté  le  déshonneur  6c  la  cor- 
ruption au  fhilieu  d*une  fatntlle  honnête  étoit  hors  de  l'u- 
teinte  des  loix.  Il  n*y  en  avoit  point  pour  ce  cas.  II  fe  oonten- 
toit  de  faire  un  commis  aux  barrères,  du  mirî  ou  du  père  iz 
la  femme  qu*il  avoit  débauchée.  Mais  le  manouvrier  qiii 
avoit    trompé  l'œil  vigilant  des  SuiiTes  ou  de  la  garde, 
pour  entrer,  en  vefte  ,   dans  le  jardin  des  Tuileries ,  en 
étoit  chafle  ignominieufement ,  avec  menace  de  la  prifon 
&  du  carcan  en  cas  de  récidive. 

Os  mœurs  fotit  encore  celles  du  pauvre  peuple  an« 
glais  ;  mais  dira>t-on  ,  la  conftitution  ne  confacre-t-ellc 
pas  la  réfifi  nce  à  roppreflion  ? 

Oui  I  &  il  en  jouit  à-peu-près  comme  nous  en  joulf- 
fions  en  1791  »  en  vertu  de  la  déclaration  des  droits  de 
l'homme  &  du  titoyen  ,  folem  ellement  décrétée  par 
l'affemblée  conftitu.nte  &  fanâio.  née  par  le  roi.  Nous 
étions  tellement  fiers  de  ce  droit  que  nous  ^comptions 
avoir  recouvré  ,  que  nous  le  portions  tranfcrit  dans  nos 
cocardes-  &.  fur  nos  tabatières.    Mais  quand  il  faligit  en 


(44«) 

venir  i  rappIication,qttaadéyideinmeBt  Kfés  dans  ce  droit; 
le  premier  de  tous  ,  nous  invoquions  le  bénéfice  de  la  loi 
conftitutionnelle ,  des  alguaiils  de  Lafayette ,  fe  îetwîent 
fur  vous  ô(  vous  mettoient  la  tn.aîn  i*ur  la  bouche,  ea 
TOUS  difant  tout  bas  :  paix  !  Nous  favons  auffi  bien  que 
vous  la  déclaration  des  droits  de  l'homme  &  du  choyés 
par  cceur  :  mais  je  vous  arrête  &  vous  conûitue  pri- 
lonnier  ,  comme  mefure  de  police.  Et  c'efi  air>fi  que  ce 
droit  qui  nous  fut  donné  par  la*  nature  ,  &  que  la  ibciétè 

J>romet  de  g^irantir  ,  n*étoit ,  en  1791  ,  qu*une  belle  phrafe 
ans  vertu  ,  une  théorie  purement  philolophique  ^  bonne  à 
fervir  de  préface  ou  à  mettre  fous  verre.  Ifous  aurions 
po  jdire  alors  arec  Delolme: 

I  .  «  Toutes  ces  prérogatives  du  peuple ,  en  elles-mêmes , 
H  ne  font  que  de  foibles  armes  contre  la  force  réelle  de 
>»  ceux  qui  gouvernent.  »» 

L'article  35  de  notre  déclaration  des  droits  »  qui  dit  : 

Quand  \é  gouvernement  viole  les  droits  du  peuple,  l'înfarrec- 
tion  eft  pour  le  peuple  de  pour  chaaue  portion  du  peuple  le  plus 
facré  des  droits  &  le  plus  indirpenfa^le  des  devoirs* 

nous  met  à  l'abri  de  confirmer  l'opinion  eflîiyatite  "de 
Delolme. 

.  La  charte  anglaife  confacre  auffi  le  droit  de  pétition. 
Mais  c'eft  encore  auiourdliui  à  Londres  comme  à  Paris 
^n  1791.  Le  17  juillet  de  cette  jinnée-là,  Lafjyette,au 
Champ- de-Mars  ,  ordonna  cU  fufiller  des  citoyens  fignaat 
une  pétition  sur  l'autel  de  la  patrie.  Le  général  pariûen 
difoit  avec  une  infolence  atroce  qu'il  en  agiffoit  ainfi  d'a- 
près un  arrêté  de  la  municipalité  6c  comme  mefure  de  fureté. 

Les  Anglais  ont  auffi  la  liberté  de  la  preflTe  ,  &  commç 
nous  en  179 1 ,  ils  fouffrent  que  Pitt ,  à  Tinftar  de  La- 
fayette ,  ordonna  l'arreflation  des  colporteurs ,  Temprifon- 
nement  des  imprimeurs  ,  &c.  Bientôt  on  verra  ^an!k  Lonf 
dres  faire  le  fiège  de  la  maifon  d*un  journaliile ,  comme 
à  Paris  en  1791. 

La  charte  anglaife  proclame  la  libre  manifeflation  de 
la  penfée  ;  èc  pourtant  à  Londres  en  1792  &.  1793  ,  comme 
à  Paris  en  I7pi  ,  tous  les  jours  on  arrête  de  bons  c- 
toyens  qui  ,  dans  des  grouppes ,  des  cafés ,  des  fociétés 
patriotiques,  &  les  fpcâacles,  parlent  .librement  fur  la 
perfidie  de  la  cour,  du  miniiUre  ,  de  la  chambre  haute, &c. 
6c  c'ef^  un  jtu  fur  les  bords  de  la  Tamlfe ,  comme  c'en 
étolt  un  fur  les  rives  de  la  Seine  ;  alors  il  Ctoit   convenu 

entre 


(449) 
notre  raflemblie  c^nftitttante  &  rétaMntjor  de  tftfajrett^ 
que,  tandis  que  les  Ugiiltteurs  rendroîent  hoannage  aU' 
principe  »  Laujrette  le  TÎoleroit  impunémesit ,  fous  pré- 
texte de  faire  refpeâer  ^les  autorités  conÔitaées.  Et 
ceftainfi  qu'on  nous  réduifoit  adors  au  filence^  fous  peine 
Htt  cachçt. 

La  charte  ang^aife  reconnott  la  iainte  égalité  f  procit* 
tnèe  dans  la  conftitution  de  1791.  Mais»  comme  du$ 
fious ,  en  ce  tems-là ,  en  Angleterre  il  7  a  encore  des 
lords ,  milords ,  barons ,  baronnets  ,  ducs  &  pairs  &  uff 
roi.  Il  n*y  a  encore  que  les  riches  qui  peuvent  efficace* 
tnent  détendra  leurs  droits  de  propnétés.  Les  Irâ  font 
toutes  pour  eMX  ;  le  mépris ,  la  misère  ,  ou  l'oppreiBon 
pour  le  peuple  i  pour  les  fans  -  culottes  qui  n*ont  pas  le 
revenu  fixé  par  la  cfiarte»  pour  pouvoir  repréCcnter  leurs 
concitdyens.  Les  biens  ont  leur  garantie  de  fait  ;  les  pcr- 
foiyies  ne  Tont  que  de  droit.  Un  riche  à  qui  on  enlève" 
Une  perchée  de  terre  ,  jette  Iss  haut  cris ,  6l  Jes  tribu« 
naux  s'emprefTent  de  lui  faire  rendre  juftice.  Mais,  malgré 
thabcdf  corpus  dont  le  pauvre  ne  peut  profiter ,  le  citoyea 
cmprifonné  mal  -  à  -  propos  n'a  perionne  à  qui  s'en 
prendre. 

Du  moins  à  préfent  en  France  ^  le  faux  dénoncîatettff 
eft'punî  de  mort  d'après  un  décret  du  3  pluviôfe. 

Les  Anglais  en  font  donc  précifément  aujourd'hui  au 
poinfolinotts  en  étions  en  1701.  Il  n'eft  pas  permis  ches 
eux  de  relever  les  vices  de  (eurs  loix  confiitutionnelles'; 
tnais  permis  à  leurs  fociétés  d'en  faire  l'éloge ,  mtmi 
de  fonder  des  prix  Dour  les  ouvrages,  qui  ca  fieront 
mieux  fentir  les  beautés  êc  les  avantages. 

Pourtant  la  charte  anglaife  autoiife  les  fociétés  po- 
pulaires &  le  franc  parler  des  orateurs  membres.  Mais 
il  ne  faudroit  pas  s'avifer  &y  répéter  à  la  tribune  ce 
que  nous  écrivons  ici  ;  les  agens  de  I^itt  qui  s'y  Umt 
nits  recevoir  pour  nlteux  efpionner  ^  iroient  fennec 
l'allarme  dans  le  cabinet  du  minifire ,  &  bîent&t  un  or- 
dre viendroit  de  fermer  le  club  »  comme  tendant  ^  pro- 
pager des  principes  dangereux  de  pur  répujflicaniime^ 
Ceft  le  reproche  qu'a  efluyèen  179 1  &  ^791  le  journal 
des  Révolutions  de  Pasisqui  fut  le  premier  &  pfefqu«  le  (p/jA 
a  douter  de  la  pureté  des  principes  de  la  confiitution  àê 
ces  temps-iàf  tandis  que  tout  le  monde  en  difoit  des 
nerveilles  ,  &  '  ^ue  les  plus  chauds  patriotes  d'alors 
i'honoroient   du  titre  exclufif  d'aaais  dât   cette  confiitu* 

A*.  22%^  Têmi  if.  B  : 


V  (  4SP  ) 

tlon  royale ,  &  même  écrmieat  pour  la  £ùre  aimer  do 
peuple. 

Du  règne  de  Lafayette ,  Se  trop  long-temps  encore 
'  après  ,  des  amis  du  roi ,  des  partifans  de  ia  coor  (Si  de 
l'ancien  régime ,  s*emparoient  de  la  trîbdne  publique  pour 
y  parler  mal  de  la  cour ,  6c  du  roi  &  des  miniûres  , 
&  des  députés ,  afin ,  à  l'aide  de  ces  pièges ,  d'avoir  ie 
droit  de  traiter  de  royalîftes ,  de  modérés  ,  d'anftocratea 
les  citoyens  de  bonne  toi ,  qui  fe  cramponnent  aux  prîn- 
i^lpti  ,  &  ne  lâchent  puint  prtfe  au  milieu  de  ia 
foiile  égarée  qui  les  regarde  avec  étonnement. 

En  Angleterre  ,  c'cft  encore  à  préfent  même  mancge  ; 
&  la  même  caufe  doit  pro^.uire  néceflat rement  les  uiê- 
mes  effets;  Hs  n'en  font  pas  plus  arncés  que  nous  en 
1791  ,  <|uant  à  la  popularité,  à  Pidolàtrie  de  quelqu*.n» 
tlividu,  le  héros  du  jour  &  la  £ibie  du  tenriemain.  Us 
ort  été  engoués  de  fitt,  comme  août  de  Lafayetre^ 
Mirabeau  &  quelques  autres,  &  tous  nos  revers  vien- 
nent de  cette  îburce  impure.  Les  leurs  aaffi. 

Si  la  nation  anglaife  ie  foulevoit  à  la  £0 ,  il  n*y  aa- 
roh  riea'd'étcntiant  de  voir  Pitt  ,  fe  ranger  habiteme!.t 
dé  fois  cité  ,  en  difant  que  ^I  a  entraîné  ia  cour  dans 
une  guerre  malhcureufe  avec  les  Français ,  c*cto^t  pour 
faire  faire  une  fo:tife  à  Georges  ,  &  lui  aliéner  le  cœur 
de  ceux  qu'il  appelloit  fes  lu  jets  ;  fit  il  ajouteroir ,  le 
tenard  mtnifire,  qu'il  n'a  jan^ais  eu  en  vue  que  le  falut 
public.  Alors, Pitt  voyant  de  quel  côté  le  vent  fouffls  , 
jpourroit  concevoir  le  projet  de  s'emparer  du  pouvoir  , 
comme  Cromwel  ou  Lafayette  &  d'Orléans,  6c  profit 
teroit  de  l'exemple  de  ces  deux  derniers  pour  mériter 
]es  fuccès  du  premier. 

Après  avoir  établi  les  points  de  contad  qui  rappro- 
chent les  anglais  d'aujourd'hui  de  nous  autres  français  , 
il  y  a  deux  ans  ,  il  eft  aifé  de  faire  toucher  du  doigt 
comment  ils  doivent  s'y  prendre  pour  en  venir  &  notre 
reflemblance. 

D'abord ,  le  peuple  anglais  ne  pourra  fe  dire  libre  ^ 
ne  le  fera  e(re6tivement ,  que  quand  il  aura  chAré  fon 
defpote,  &  aboli  la  royauté  juiqu'au.  moindre  vedîgc  ; 
fiir-tout  cpiand  il  aura  pris  les  précautions  les  plus  mî* 
nutieufes  pour  qde  nul  ambitieux  ne  putffe  lui  donner 
le  change  (Se  rétablir  f'Dus  tout  autre  nom,  fous  couteau*' 
tre  forme  ,  cette  monftruofité  polittqae.  Ceft' par-là  qu'il 
£iut  Gomeiencer;  on  n'a:  rien    fait   encore  pour   U   li«. 


(  4/t  ) 
bêrté^  tant  qtt*oit  garde  un  roi  ou  fou  équÎTalent.  Un  roi 
&  la  tibcrté  s'excluent  réciproquement.  Jamais  cet  ic^^ 
chofes  n'ont  pu  exift«r  enremble  »  pas  pus  aue  le  jour 
6l  )a  nuit,  la  peine  8c  le  plaifir  ,  le  vice  &  la  vertu^ 
'  Le  peuple  anglais  ne  fera  libre  que  Urfqu'il  fe  fera* 
reprèfenter  légalement.  Jufqu'à.ce  jour,  il  n'a  eu  qu'une 
repréfentation  illufoire  ou  defpotique.  Ce  n*eft  plus  un. 
garlemenf ,  une  ch.mbre  haute  &  baffe,  c*eft  une  af* 
Semblée  ou  conyemion  nationale  qu'il  lui  .'aut. 

Le  peuple  anglois  ne  fera  libre  aue  quand  roueiflant 
de  s'St/e  appelle  &  long-tems  fujet  du  pouvoir  executif,, 
il  gérera  les  affaires  par  lui-même  «  ou  du  moins  en  fur- 
veillera  Padminiflration  ;  quand  il  fera  prompte  &  bonne 
î'ufiice  de  tous  ceux  oui  le  repréfenterbnt  mal,  &  de. 
tout  fonâionnaire  négligent  ou  prévaricateur  :  fur-tout, 
quand  renonçant  à  toute  idolâtrie ,  il  promènera  le  ni- 
Vjcau  de  l'opinion  publique  fur  toutes  les  têtes,  &  aura 
lè  courage  de  Ce  priver  d'un  grand  homme  plutôt  que 
de''  foutfnr  r^fcendant  d'un  Individu  fur  fes  concitôyei»» 
La  confiance  aveugle  mené  à  l'idolâtrie.  Les  Athéniens  eux- 
mimes  ayoîent  preffenti  tous  ces  dangers  dans  la  loi  de  Yq/* 
tracîfmt ,  qui  banniffoic  tout  homme  dont  les  vertus  Da« 
rbîgoient  avoir  trop  d'influence.  Ariffide  lui-même  aea. 
fut  pas  exempt.  De  tems  en  tenu,,  il  ferafencir  la  verge 
nationale  à  celui  de  fes  repréléntatis  ou  de  fes  généraux  ^ 
bii  à  tel  autre  dont  \t  rare  mérite ,  ou  le  grand  talent 
pencheroit  au  defpotlfme.  Un  peuple  fibre  doit  refufer 
dieu  ménie ,  fi  dieu  fe  propofoit  pour  être  fon  roi ,:  comme 
il  arriva ,  'cfit-oti ,  au  f euple  juif. 

Si  le  peuple  anglois  veut  férieufenvent  Itre  libre,  qu'il 
faffe  lui-même  fa  révolution ,  comme   nous    avons  iait 
ctlle  du  n>  août.  Jufqu'à  prêtent ,  il  n'a  été  que  l'infiruc 
lAent  ou  le  jouet  tantôt  de  ?es  rois ,  tantôt  de  ies  par* 
lemens ,  tantôt  de  quelqu!aiâbitieux,  comme  Cromwel  & 
Pitt  ,  qui  flotte  avec  adreffe  entre  les  Tmrïs  &  les  Wïffa  ,! 
eiitre  le  trene  &  le  parti  de  l'oppoCtion.  Il  ne  faut^  pas 
<JUe  le  peuple  adopte  un  parti.  Le  peuple  en  maffe  n'eff 
point  une  nâion.  Avec  la  tête  de  George  ^  il  faut  que 
cette  de   fon  miniftre  tombe  fous  le  gfaive  d'un  tribu- 
nal révotutionnûre.  Quand  bien  même  Pitt  ofl^iroit  au 
peuple  je  fe  mettre  à  fa  tête  &  de  le  conduire  à  la  con* 
^ite  de  la  liberté  &  à  là  chute  du  trène ,   le  peuple  ^ 
elclave  fous  un  roi ,  ne  doit  pas  confentir  à  devenir  Itbc'e 
frusFitt.  Il  ne.tardiroir  pas  à  £b  retrouver  efclave.  U- 

B  % 


liberté  d*un   peuple  doit  être  Hœuvie  de  (e$  oaUs  ,  le 
produit  de  fou  courage  &  de  fes  lumières.   La  liberté 

Îtt'on  teçoir  romiAe  un  bienfait  eft  un  mauvais  préfeot 
ont  on  fe  lepent  tôt  ou  tard.  Car  ^ut  aflurera  ou^ 
l'homme  a  grand  cara'^cre  qui  fait  don  de  la  Ùberte  à 
ies  concitoyens ,  ne  <e  t'affe  que  pour  en  Ctrebien  veau» 
pour  capter  fa  confiance  ,  fa  gratitude  «  6c  le  rendre  plu 
efUave  qu'il  ne  l'étoit  d'abord  ?  C«  n'eu  pas  fur  le  plaît, 
d'un  général  d*arhiée  que  le  peuplé  de  Paris  affiégea  Se  prît 
la  BalHlle.  EHe  feroit  encore  debout ,  fi  le  peuple  eût 
attendu  qu'un  tadicîen  le  conduisit  au  pied  de  ces  lours 

Si  avoient  réfifté  à  de  grands  capitaines.  Si  le  peuple  de 
1  feul  mouYement  eût  été  â  la  pourfuite  de  Opet  le 
fuyard ,  il  en  eut  fait  juAice  fur  la  place  oh  il  l'eAc  ren« 
contré;  le  premier  mouvement  du  peuple  eft  toujours  beau, 
toujours  bon,  toujours  décifif.  Le  peuple  coupe  vite  le  nœud 
Gue  fes  eniiemis  perfides  paflent  un  tems  précieux  à  dé- 
uire.  Malheureufemcm ,  le  peuple  qui  ne  vit  p»  le 
piège  y  permit  â  Lafayette  de  ie  mettre  à  la  tête  det 
volontaires  quf  allèrent  au-devant  de  Capet  de  retour  do: 
Varennes.  Le  général  affeâa  d^exciter  les  mépris  qull  piods] 

!;uoit  au  vU  detpote.  Le  général  ordonna  lui-même  de  refiifec 
e  falut  des  armes  à  âpet.  Tout  cela  nTétoit  qo^m  jea 
ponr  faùver  fon  mattre.  Cette  bonne  lot  »  on  plotAt 
cette  faute  du  peuple  Itii  valut  le  maflacre  du  17  juillet 
ic  la  révifioâ  perfide  de  la  coniHtutîon  &  tous  m  m^nx 
qui  s'en  fui  virent.  Alofi  nous  étions  encore  bien  ooufs 
en  fart  de  révolution.  Nous  avons  depuis  expié  cet  tort» 
&  teirmiifé  notre  apprenriflage.  NVt-on  pas  remarqmé 
que  toutes  les  fois  -que  l'aflemblée  conftftuante  médiroîc 
un  décret  bien  liberticide ,  iplle  commçnçoît  ptr  fe  fiaire 
venir  des  félicitations  »  des  adreffes  de  tontes  lea 
feâioffts  de  Pemplre  &  de  Tarh,  Elle  avoit  foin  de  nm* 
pofer  au  peuple  de  /enouveller  fon  ferment  de  fidoité. 
La  ionJKtution  ou  la  fkort  »  lui  faifoit-on  Jurer  au  milîca 
de  la  ^tle  du  manège.  II  falloit  lut  (aire  crier  ta.  cùa^m^^ 
ttàh  ET  la  mon.  Car  on  plongeoit  le  poignard  confiim* 
tionncl  dans  lefein  de  la  liberté  nationale,  Heurenfenaent 
ppur  le  peuple ,  il  devint  parjure.  San»  cela  »  il  noroit 
encore  un  roi. 

Avis  au  peuple  angloîs.  Nous  lui  devions  ces  oonfcib: 
Car  il  eft  né  pour  être  libre  auffi.  La  liberté  eft  comma 
Texiftencè ,  commune  à  tout  ce  qui  refpirc.  Ce  n'eft  pes 
un  bienfait  exclufif  de  là  nacure«  ÎDe   tous  lea  fliqrea% 


*ci  plat  pioprcs  ï  sûder  la  aatioa  M^iA'  1^  reconquérir 
la  tibeité ,  donc  ju^u'à  préfesit ,  die  n*a  embraffé  que  le 
fantôme ,  c*eft  de  luienToyer  des  hommes  affex  courageux 
pour  fonder  à  Londres ,  en  Ecofle  »  en  Irlande  ,  des  fo^** 
ciétés  d*amU  de  U  liberté.  Ce  ne  font  pas  des  fermens  qu'il 
faut  ezieer  de  ces  apôtres»  mats  do  cartftère,  an  amoor* 
et  l'indépendance  porté  jufqu'à  l'entlioofiafiiie ,  nous  avons 
prefque  dit' )ufqu*au  fahatifme.  Car  il  ne  faut  pas  leur' 
diffimuier  que  filufieurs  d'encr'eux  iiounronc  bien  derenir 
martyrs.  Parfemés  dans  les  trois  Ang^eterres  «  tt  faut  que  ces 
nîffionnairei  ardent  &  aurdeffus  de  toute  crainte ,  s*infta« 
lent  &  commencent  leur  apoftoiat  par  difeuter  fur  le 
terroir  mime ,  les  vices  des  principes,  prétendus  «onftitu- 
tionnels,qui  y  onijeti  de  profondes. racoi  s;  il  faut  ^i 
mâme-tem»  qulls  paiEsni  à  la  dénonciation  des  abus ,  des 
txcis  do  miniAèxa;  qu'ils  fâcbent  fu^tout  l'art  de  rap^ 
procher  les  hommes,  &  on  n'a  pas  beancoup  de  peine  k  . 
en  venir  à  bout  »  quand  ils  oftt  de  îuites  fujtts  de 
mécontentcmens  &  de  rédamattons.  Il  n'y  a  rren  qui  Ke 
plus  fortement  &  plus  vtie  que  le  malheur.  Mahomet  com* 
nença  fa  grande  rivoMoft  rctigîeufo  avec  5  à  6  familles, 
La  raifen  &  la  liberté  ferotem-elles  moins  peifuafives 
que  la  fuperffitîon  i  Nos  apôtres  fans  peur  &  fans  reprocha 
pceodront  la  paiok  par^tout  oh  ils  rencontreront  5  ou 
é  anglois  raffemUés  pour  fe  conter  leurs  peinei:  (Se  ils 
Itw  diront  :  Peuple  malheureux  »  peuple  efclave ,  tu  es. 
né  comme  nous  autres  francoik  pour,  le  bonheur  &- pour 
l'indépendance*  Si  vous  n'ites  pas  les  plus  lâches  des 
lunnttcs  i  véui  fuivrex  notre  eicemple,  &  vous  proficerex  . 
de  nos  foutes  pour  fairo  eitcore  mieux  que  nous.  Nous 
n'avions  pas  de  modèles  ftuis  les  yeux ,  quand  nous  nous 
fadargeâmes.  Vous  n'avea  pas  l'^pérrence  des  années  que 
nous  ayonsL  paffées  d^à  au  rocouvr^mertt  de  nos  droits. 
Kotts  allons  vous  prévenir  de  tons  les  pièges  que  nous 
IS€  fùmt$  éviter ^Faute  d'avoir étéprévenus  nous-mêmes; 
fc  par  ce  moyen  vous  pourrez  exécuter  en  neuf  ou  dix 
iBOis  eu  qats  nous  avons  tant  de  psîne  à  achever ,  fi  vous 

irons  pénéuea  bien  de  notre  déclaration  des  droits  de 

libomme  &  du  citoyen. 

VII.  Le  droit  de  masnfeAer  fo  penfée  &  Tes  opinions  ; 
fek  par  la  vote  de  la  wreffe ,  feit-  de  toute  autre  ma- 
sûéra;  le  dtmt  de  sTattemUer  paifiblement  »  le  UbrCir 
scîce  .do  cnhes,  ne  peutnent  éflte  intadits. 


noi 


•  f4W) 

La  oiceffiti  f&ioncer   ces  droits  (uppere  ctf  Ii  pW^ 
ffnce  ou  le  fou  venir  récent  du  defpotifrRe. 

XXXUI.  La  réûfbnce  à  l'oppreflioD  efi  la  cOnféquence 
des  autres  droits  de  l'homme. 
XXXIX.  11  y  aoppreffion  toi^c  le  corps  fodal,  lorf- 
l'un  feul  de  fcs  membres  eft  opprimé/  il  y  a  oppref- 
»n  contre  chaque  membre  f  lorfque  le  corps  focial ,  eft 
opprimé. 

Au  relie  «  tous  êtes  plus  întérefTés  ^lue  noos  à  ta 
propagation  de  nos  principes.  Car  Tachez  que  fi  vous  ne 
▼pus  fif  rez  pas  jufqu^à  nous ,  vous  allez  devenir  nécef- 
fairemeÀt  nos  tribauires.  Vous  tie  '  ferez  plus  qne  de 
▼ils  conhiers  ,  de  mîférables  agioteurs.*  Abandonnés  Ik 
▼08  propres  forces ,  à  votre  feute  indnftrle  mercantile  , 
▼oos  ▼égeterez  encore  quelques  années  jafqu*à  ce  qu*é* 
cnfés  fous  le  doidde  jouf  du  defpotifme  i4lniftériet  &  de 
la  dette  nationale ,  perdant  jufqu'à  «cet  orgueil  ridicule 
qui  du  moins  vous  donnott  quelquefois  de  l'en^gie  , 
vos  ports  orgueilleux  ,  vos  cités  fupèribes  devîenaront 
déferts,  &  vous  ferez  trop  heureux  un  jour  de  nous 
propofer  de  venir  faire  en  France  le  fervide  que  les  Ilotes 
faiioient  à  Sparte. 

Extrait  du  roffort  dt  €oUot  d^Htrhis  i  U  convauîon  na^ 
ûwuUt  ,  fur  la  JitHdtion  dt  Commune- ^ffrdnchic  ^  qut 
grvuvt  la  fttctffité  des  mcfurts  de  rigueur  pri/cs  par  ks 
npréftntans  du  peupU. 

Lyon  étdit  fonmife  :  étott-elle  affranchie  }  Non  i  la  ré« 
bellion  ne  fe  préfentoit  plus  les  armes  à  la  main ,  à  la 
vérité  ,  nsais  elle  éfoit  concentrée  «  enracinée  dans  le  coeur 
d'un  pand  nombre  d'habitans.  Les  plus  fignifiantes  ex« 
preffiotts  que  le  crime  puiffe  hafatder  alors  quM  mûrit  6c 
combine .  les  moyens  ,  déceloient  de  nouveaux  projets , 
dont  Tinâme  Précy  »  toujours  virant  ,  étoit  le  moteur 
invifible.  « 

Ceux  de  vos  collègues  qui  précédèrent  ceux-ci  «  avoienf 
fait  le  fiége  :  entrés  dans  la  ville  après  tant  de  combats  » 
ce  fut  un  be(bin  pour  eux  de  repofer  fur  des  fentimen» 
doux  leur  ame  »  u  long  -  tems  tourmentée  par  de  vio- 
lAites  fecoufles  ;  une  P^nte  naturelle  entraîna  leurs  cmurf 
vertueux  vers  les  conlotatiQns  &  Tiodulgence.  Les  enne^ 
siis  de  la  patrie ,  toujours  prompts  à  frapper  les  vrai» 
patriotes  dans  leur  endroit  le  plus  fen£Uea  trouvèrent 


(4SÎ) 

dans  ces  dîCpoûtloni  bîenfdiranies  des  arttss  pour  nuire  % 
h  chofe  |xubJiqu€î.  Nos  coUàgues  ètoient  dans  ie  cahos^ 
&  malgré  leur  courage  à  trier  dans  cet  abîme   ies  £rv 

tmens  ^i  pouvoient  fucore  appartenir  à  la  patrie  ^  lenr 
onne  loi  fat  Touvent  trompée ,  &  lorCqu'i^s  exprimoienc 
des  réfolutioos  forces  :,  nous  avons  reconnu  que  les 
moyens  leuc  ont  preique  toujours  manqué  pour  les  Ciire 
exécuter. 

Vous  euffieB  regardé  comme  un  traître  celui  qui  eât 
«fé  vous  propofer  abrs  de  pardonner  aux  afTaflins  du 
peuple.  Vous  mites  l'tndtg^atîon ,  la  juftîce  rigoureufe^' 
6l  la  terreur  en  permanence  ;  vous  délibérâtes  que  la 
plus  inflexible  févéricé  (eroit  la  plus  falutaîre;  vous  nom- 
mâtes pour  Ville*Affranchie  de  nouveaux  repréfenrans  ^ 
fie  mettant  dans  les  cftpreifions  mêmes  de  votre  décret  le 
fceau  de ^ votre  énergie  accoutumée,  vous  redoublâtes  la 
leur.  L'article  II  de  ce  décret  leur  enjoint  formellemejii 
de  prcnd'-c  toutes  Its  mtfwts  néaffains  pour  la  prompte  pu^ 
nition  dis  tûni/t-rtvoUtiiûnnalru,  » 

Quel  écoit  alors  l'état  des  choTes  i  Ville  -  Affranchie  > 
Le^  repréfeniaos  qui  y  étoient  entrés  après  le  fiège  »  en 
fortoient.  Leur  départ  fembloit  être  pour  les  mahreiUaos 
r^poque  d'une  audace  nouvelle.  On  vous  a  dft  qu^a^ors 
tpus  les  lieux  publics  de  cette  ville  retenttffoient  des  plus' 
fcandâleux  difcburs  «  des  plus  outrageans  pour  la  puii* 
(ânce  nationale  ',  des  plus  irritons  pour  les  âmes  répubfi' 
caines  ;  on  vous  a  dit  que  pUifieurs  Lyonnais  fe  vamoieot 
Hvec  arrogance  de  s'être  bien  défendus  :  Us  avoîcnt  perdu, 
la  partit^  difoient-ils  ,  Us  atttndolcnt  U  revanche,  Oo  a 
hjLt  à  vos  commiffaires'  les  mêmes  rapports  ;  ies  mêm?s 
ûûts  leur  ont  été  certifiés.  La  contre-révolution  fembloV 
02  s'être  aflUipie  un  inftant  que  pouf  reprendre  de  no«: 
velles  forças  ;  elle  appeloit  un  nouveau  Precy  pour  feiever 
6l  marcher,  ou  peut-être  Precy  lui-même.  Pour  jeuec' 
dans  la  conTcience  des*  juges  qui  compofoient«le  tribu-' 
fiai  populaire  une  irréiblution  fatale,  on  annonçoit  avic 
afféâation  une  amnifiie  prochaine.  Peu  de  coupables 
éxoîent  jugés  ;  l'apathie  ,  devenue  naturelle  à  des  indivi» 
Aus  qui  ont  fubi  pendant  deux  mois  ,  au  milieu  d'un* 
iiège«  toutes  les  chances  de  la  vie  6c  de  la  mort,  ren* 

ào  t   nul  i'elFet  des   exécutions    ordinaires.   L?s  têtes  de 
^elques  chef»  étoient  tombées  Inutilement.  L'accufateur 

pub''ic  ,  qui    avoit    prononcé    la  peine  de  m^rt    concre 
Chalier^  le  promeno'it   tsanqulllemeot;  la  fociétt  pppu- 


(  4ï6  1 
Ittre  ii*éioi€  4(tt*ttfi€  lice  ouverte  t  qukdMife  rouToîc  faîre 
vn  plaidoyer  en  faveur  des  coupables  ;  les  feiumes  ,  qui 
cntre&nrcnt  conflammem  à  Lvoa  la  cofitre-riyotucîan  par 
des  moyens  nouveaux  ,  c'eA'à-dire ,  par  l'adultère  &  la 
profiitution  ,  remettoienr  en  aâivité  ,  avec  impudence  , 
ces  împùfi  ttc  déieftables  moyens ,  pour  égarer  les  chefs  6c 
les  foldats  de  Tarmée.  Les  prifens  regqrgeoîent  ;  chaque 
}our  une  nouvelle  brèche^  facilitée  par  des  conunanica- 
tions  extérieures  ,  opéroit  Pévafion  de  plufieurs  détenus  ; 
les  condamnés  s'échappoient  avec  facilité ,  en  allant  à  la 
mort  ;  un  grand  nombre  de  rebeHes  s*étott  feuftrattt  à 
toutes  recherches,  en  s'enrolant  dans  des  corps  militaires 
de  formation  nouvelle  ;  des  pafieports  fiombreux  avotenc 
été  délivrés  trop  facilement.  On  excitoit  en  différens  en* 
<koits  les  railfinblémeos  d'ouvriers  à  venir  ^outne  lement 
faire  en  tumulte  des^  rédamations^tUrgales.  Les  autoptés 
conftituces  n*avolettt  aucun  mouvement  régulier  ;  les  ci^ 
toyens  qui  les  co^npolent ,  oubliant  que  les  perfécuttons 
qu'ils  avoieiit  éprouvées  comme  patriotes ,  ne  font  poins 
à  eux ,  que  ce  fut  '  la   liberté  toute  entière  qu'on  ana-^ 

rit  dans  leur  perfonne,  s'abandonnoient  ,  en  faveur 
leurs  affai&ns ,  au  mouvement  d'une  faiiiTe  généroflté. 
Enfin  y  on  paralyfoît  les  hommes  énergiques ,  en  publiant 
que  la  convention  improuvoit  toutes  les  rnefures  rigou-* 
reufes.  On  vous  reptéfentoit  fotis  des  traits  de  foiblefle 
&  de  puûlanimité  dont  vOns  êtes  incapables  ;  on 
proclamoit  le  pardon  &  l'indulgence,  au  moment  oh 
vous  commandiez  à  vos  ccufimiffatres  une  févérité  inexo- 
rable. 

Cependant  le. détachement  de  l'armée  révolutîonnalre» 
dont  vous  aviez  décrété  l'envoi  à  Ville-Aft-dncbie ,  ar- 
riva :  il  étoit  tems  ;  car  ,  pour  féconder  par  tous  les 
moyens  qui  étoient  en  eux  ranéantîflement  de  Toulon , 
les  repréfentans  du  peuple  avoient  fait  paffer ,  de  Vil  e- 
Affranchie^  à  l'armée  ailîégeante  ,  tous  les  bat»Ilons  exer- 
cés &  aguerris  ,  ainfi  que  tous  les  objets  militaires  & 
les  munitions  dont  ils  pouvoient  dîfpofer.  L'armée  révo- 
lutionnaire étoit  donc  là  bien  néceiTaire ,  &  fon  arrivée 
fit  rentrer  dans  les  coeurs  des  rebelles  cette  écume  du 
erime  qui  fembloit  déborder  de  toutes  parts. 
,  L'infb'Uâion  préparatoire  à  faire  fur  \t  grand  nombre 
des  détenus ,  mit  un  intervalle  de  plufieurs  jours  entre 
les  interrogatoires  &  les  premiers  jugemens  &  dans  cet 
intervalle  une  violente  fermentation  fe  fit  fentit  ;   &  le 

piéfident 


■       (  457  ) 

préfidlnt  de  la  commiiBon  révolutîann^:re  «  qui  j^td  pas 
un  homme  foibe  ,  écnvii  pofuivement  aux  repréfentaas 
du  peuple,,  que  ft  ics  exécutions  étoient  plus  tong-tems 
diffvzéc:»  «  eux  lÔc  tous  les  patriotes  comiQieat  le  riique 
d'être  ailaffinés. 

Pourquoi  les  avoit-on  difFécées  j  ces  exécutions?  Ci* 
toytn»  ,  il  faut  le  dire  :  c'eft  que  pour  délivrer  Inhuma- 
nité du  Ipeâacle  déplorable  de  tant  d'ifxécutiens  fucces* 
iives,  vos  commiiTaires  avoient  cru  poi&ble  de  détruire 
tous  les  confpirateurs  jugés.,  en  un  ieul  |Our.  Ce  vœu , 
provoqué  par  la  véritable  fenûbllité^  fortira  naturelle- 
ment, du  cœur  de  tous  ceux  qui  auront  vne  pareille  mis- 
£on  à  remplir.  Qui  de  vous  ,|  citoyens  ,  à  la  place  de  vos 
collègues)  u  eût  pas  voulu  tenir  la  foudre  »  pour  anéantir 
tous  ces  traître^  d*un  feul  i;oup. 
i  Un  très- grand  nombre  de  rebelles  étoit  jugé  ;  il  fut 
décidé  que  ioixaate  des  plus  coupables  feroient  fou« 
droyés. 

Les  plus  coupables  !  jugez ,  citoyens ,  quelle  devoit 
être  la  nature  de  leurs  cnmea ,  ctr ,  parmi  tous  ceux 
qui^  étoient  jugés,  il  n'y  en  avoit  pas  un  qui  ri*eût  trempé 
fes  mains  avec' joie  dans  le  fang  des  parriotcs.  Là  fc 
irouvoient   ceux  qui  ,    dans  Tex^^cdition  de  Montbiifon  ^ 

f rendirent  les  républicains  à  leurs  fenêtres,  enlevèrent 
eurs  familles  entières  ,  pour  les  enfermer  enfuite  ,  fans 
nourriture  ,  dans  les  iouterrains  de  Pierre- Cife.  Là  étoient 
ceux  qui  brûloient  les  chaumières  6c  les  récoltes  ;  ceux 
qui  mirent  un  )Our  la  convention  hors  la  loL 

•Trois  décharges  de  mouiqueterie  étoient  prépa  ées  pour 
terminer  leur  fori  ;  le  feu  du  canon  s'y  joignit  ce  jour 
là;  mais  ceb  ditpofitions  terribles  ne  furent  pas  aiTez  ra- 
pides ,&  leur  moi  t  a  duré  trop  long-tcms.  Deux  d'entre 
eux  s'étoient  échappés  ;  ils  ont  été  tufiilés  en  fuyant ,  à 
quelque  diftance  du  lieu  de  l'exécution,  yoilà  la  vérité. 
Nous  avons  regretté  nous-mêmes  que  toutes  les  précau* 
tipns  néceflaires  n'euflent  pas  été  priles. 

La  convention  nationale  après  avoir  entendn  le  rapf  Oft 
de  fon  comité  de  fat  ut  pab  Ïk.  ,  lur  une  pétition  prêt.  tè« 
par  des  citoyens  fe  d;  an^  envvyés  par  Commu:  e-/:fr. 
franchie  »  décrète: 

.   Art.  1er.  Les  fcâions  de  Paris  ferant ,  fous  trois  jours  , 
Je    récentement    d.-s  c.roycns   de    Commune* Affranchie  , 
qui  refident  dans    leur  arrondi  (Te  m. ^nt  ,  &.  eu  ieront  par- 
^nir  de  fuite  le  tu'oUau  au  c^mit^  de  iù:c:.é  générale. 
N*«  m.  iomt  17.  C 


(  4ît  ) 

n.  La  conventicn  approuve  les  arrêtés  de  toutes  les 
mefures  prifes  à  Commune- Affranchie  par  les  repréfcntaas 
du  peuple. 

III.  Il  fera  fait ï.ms  d^lai  au  comité  de  fûretë  c;énérale  ; 
un  rupport  fur  les  motifs  qui  ont  déterminé  le  décret 
d'arrcllation  du  général  de  l'armée  révolutionnaire. 

Suite  d4  la  llfl^  des  conmrévclunoohnares  condamnés  à 
met  a  Commune  Affranchit ,  (  cl- devant  Lyon,  )  (  Voyt^ 
Us  numéros  21^ ,  %ip  &  izo.  ) 

CuiUùtinis  ébi  pranitr  Nivôft, 

Mfcl.cl  Minoya ,  François  ieucy  ,  Claude  Alex.  Lafjnd  aine  , 
Jacriues  Permises  ,  Adrun- Marie  Digv)n  ,  François-Gabriel  Vorc- 
narcl,  Hup^ues-Jofeph  Berger,  Fîerre  Auroze  ,  Jofeph  Ropeltn  , 
Jean-<Jhailes  JuiTerand  ,  Antoine  Leblanc,  François  Lacofte  ,  Fran- 
çois Pcrraud,  Jean-Baptifte  Gâche  »  André  Gilibert  Maillan  ,  Pierre 
fiourdin. 

Dn  a.  Femme  Ray  ,  Jean-Pierre  Poyol ,  François  Charme t,  Pierre 
Carié  ,  Pierre  Ray  ,  Jacques  Bouvier  ,  Benoit  Paâcmard  ,  J^an-Louis 
Ferrand  ,  Michel  Aquebart,  Mathieu  Grand,  Jofeph  Michel  Guyon, 
Benoit  Bieire  ,  Clément  Himouffe ,  François  Ray  ,  Claude  Ltcbau 
cadet ,  Dav'd  Lardié  ,  Jean  Perraud  ,  Pierre Lapicrrc ,  Jofeph-NicoUs 
Billcmas ,  Claude  Monteffuy  ,  Donùmqua  RolUuid ,  Etienne  Clar;on  ^ 
Antoine  Jofeph  Gcvaudan. 

Condamnés  à  mon, 

Du^nivoft»  Simon  Bertrand  ,  Gafpard  Margaron  ,  Jean-Jacq.  Mai- 

fonneuve  ,  Clauile  Deleaup  , Antoine  Miocl.e,  IVlarc  Deyriou,  dit 
Wcfii'.nt,  Jacques  Reverchon,  Michel  Portié  Taîné.  Pierre  Fortié  ca- 
det, Antoine  Vertamy ,  Jean  Simon,  Jacques  Maria,  Jean-Marie 
Gojelin  ,  Jean  Dufour  ,  Claude  Magny ,  Alexandre  CorneilN^» 
Jean-Louis  fTifaud,  Jofeph  Marot ,  Louis-Jean-Bapt.  Terris  ,*Jacq, 
Jof.  Boufinirollcs  ,  Daniel-Bernard  Deydé ,  Jcan-Bapttftc  Chârrié- 
ia-Roche  ,  Jean-Marguerite  Paradis. 

£>«  1/.  Hub?rt  BcUrd,  Pierre  Legros,  Gilbert  Bodinot,  Jofeph 
Lavalerte  ,  Jean  Heuyllard,  Didier-Louis  Gondoin,  Nicolas  Tou- 
ret  ,  Claudc-NicolasTourct  jjfofeph-Jean  Chak4ird,Jean  Labrouile  ^ 
dit  Vcrarct,  Pieri%-Antoinc  JouHrey  ,  Picrre-Nicohs  B?ille,  An- 
dré Diimon;  ,  Jean-Marie  Viry  ,  Jean  Paul,  Denis- Michel-PhUi- 
bcrt  du  BuiiTon  d'Quzon  ,  Louis  Barbara,  Gafpard  Fradel,  Louis 
Bernard,  Antoine  Pajot,  Louis  Bonnet,  tils ,  Jean  Roupie  d'Aute- 
rive ,  AmanH-Gafpard  Remond,  Jean-B.  Hupuet-du-tîs,  Jofeph 
Fauconpré  ,  dit  Gaudet ,  Nicol,  Ma/i:inn.  Montier ,  Jean-Marie 
Brofiart  ,  Claude  Girard ,  dit  Salnt-fiéran ,  Jacaucs  Pierre ,  dit 
Saint-Gcran,  Julien  Bonnard,    Jofeph  Chevarîé,  CJaude  Rolbd. 

Du  jî.  Charles-Franc.  Miiîanais,  Jean-Raphaël  Durand,  Hya- 
cinthe-Fr.  Faurc,  Antoine  Adam  ,  Guillaume  GufUin ,  Barthélcmi 
Morel  ,  François  Pernon  ,  Jean-Pierre  Barrai  ,  Jacques-Antoine 
ï-inoATié,  André  Lombard,  JeanCecillon,  Charles  Dur ouUe  ,  Claude 
Lbç«rd,  Benoit  Girard ,  François  Carie,  Etienne  Bourgoind,  Ant, 
Laçiotte  ,  AntQine  Dugeane ,  Philibert  BertfraiiTe. 


(  4W  ) 

Guillotinés,  > 

T>u  32.  Pierre  André,  Ch.TrIos  Delompnès/ Jcar>vGcnîé,  Gilbert 
Cledé  ,  Jofépb  \  il'erct /Cîai.Hc-Franç.  Guicharcf,^  Jeaa-Baptide 
Betrurid,  Charles  Merlin,  Claude  Rab;tt ,  Lazare  CIinilTade  ,  Louis- 
Anroin?  Heudelot,  fiU  ,  Fiançoi^  ilanvier,U«rnri*Maximii.  Salvador. 

Fiijillés  du  zj  nivôft,  Adrien-Ai'toine  Sonet»  Jean  Leibrccht  , 
André  Muret,  Etienne  Lacour,  Ikrthélemi  Perrin ,  Jean-Etienne 
Vij;ne,  André  Palrpra,  Jean  Buucbarla ,  Aug.-Fhilih.-Bern.  Alba- 
rctte,  dit  CeiTeux,  I^rançois  Gubian ,  Louis  Guillcrmin ,  Louis 
Breflon  ,  Jean^Mouton,  Ant.  JoC.  Rclogne  père  ,  Ant.  Jof,  Relogne 
fils,  CUiule  Dumaï  ,  Rcué  Maire,  Antoine  Breton,  Jean  Fayc,  dit 
Groç,  Jean-Bdptifte  Defp«rrot,  Louis  Michallet,  Jac([uesMollière  , 
Chrillophe  Razurct,  Cvr  Décrenice  ,  Jean  Raynal,  Dona  Cochet , 
Claude  Durand  ,  Jean-Brptifte  Jacquet. 

Guillotlnh  du  mimtJQur,  Claude  Delorme,  Clî'uc'e.  Albert,  Ant. 
Flechet,  Claude-François  Petit ,  Etienne  Audié  ,  f  r.inçois  May,,  Ant. 
Franc,  VilUrcv,  J?an-Jacc|ues  Penclle ,  Pierre  Colleta,  Abraham 
Bubaton  y  Jean-Baptrfte  Vial,  Jpfefh  Loridon  ,  Pierre  Sainder. 

Du  i|.  Anne  Rochard ,  femme  de  Claude  Sonnerie ,  Pierre 
Dupin,  Antoine  Chavance  aîné,  Pierre  Dufour,  Antoine  Luce , 
dit  Cofte  ,  Claude  Sonnerie,  François  Pavy  ,  Jean  Métalié ,  Jean- 
Jofeph  Niogre j ,  Claude  Biillct ,  Antoir.c-Marie  Naudeau ,  Claude 
Barmon ,  Jean-François  Vincent. 

Uomhc  des   citoyens  des  deux  fexes  qui  ont   été  mis  en  liberté  par 
jugement  d£  \a  commiffion  révolutionnaire  À  Comm>tnt' Affranchie. 
(  ci-devant  Lyon,  ) 

Le  30  frimaire,  70  <hit  été  élargis.  Le  7  nivôfe,  67,  Le  10, 
84.  Le  ao,  171,  fit  le  30,  15 3. Total.  546. 

^idrfdlle,    10    nivôfe. 

Le  tribunal  révolutionnai  e  du  département*  des  Bouches  da 
Rhône  y  a  condamné  à  la  peine  de  mort  les  nomm«fs  Jofeph  Bar- 
thélémi,  fecrétaire-grcflier  de  la  commune  de  Saint -Saturnin ,  & 
Louis  ^tandintf„  procurour  de  la  commune  de  Senas  ,  convaincus 
du  crinfie  de  contrc-tévolation  &  de  réhe'lion  à  h  convention  na- 
tionale. Us  ont  iubi  leur  jugement  le  7  lûvofe.  Le /aMca*  Bourr.if- 
fac  a  également  £j6  gi'.illotiné.  — 

.  Le  TTv'.mc  tribunal  a  encore  condamné  à  mo  t ,  le  14  Pierre  Barles , 
domicilié  à  iijîon,le  xi,  Jofcph-Maibieu  Conil  ;  Cliaries- Barthélémy 


Rtftic  ;  Michel  Pctct ,  dit  Clievalicr  ,  Antoine-Jac^i.^J  flçntier,  tous 
ofHciers-municipa.ix  &  domicilies  iî  Caflîs. 

•  Lei7«iVo/;,  JL-rémic-.V'iathicu,  dit  Bcrrrar.d  ,  domlci'Jé  >  Mar- 
ffiiîlc  ,  tous  convaincus  de  crime  decontie-révolution  6c  dcrebcîlipn 
à  la  lui.  ^ 

Tribvmàl  revoluttonkaire  »i  Paîus, 

Ufit  des  Condamnas  i    mort  6r  exécutes  fur  U  place  de  la  RivùLû^n, 

Du  î$  Nivofe.  Cl?udr->n<;urtin  Imhert ,  û<',é  ds  ^o  ans ,  né    nu 
Puy  ,  dcpartemeM  tic  U  Haute-Loire,  domicilié  à  Pari>,    fe  ôifant 


étudiant  en  droit,  Tuppl^ant  à  la  Conver.tion  natiocnle,  convaincu 
^'etre  auteur  ou  complice  de  fmx  eii  écriture  authentique  ,  prati- 
quée à  Paris,  c^ans  les  mois  de  Brumairi*  iSc  Frimaire  derniers,  pnn* 
cipaiement  en  faiiant  imprimer  des  modèles  Je  paiïeports ,  diplômes 
&  autres  pièces*  préparées  des  municipalité  &  fociérc  po]>u!aire  de 
Saugues ,  département  de  la  Haute-Loire  ;  en  fabriquant  ^ts  ma- 
trices fauiVes  ,  def  tceaux  de  ces  ai'.rorités  6c  l'ocîctés  ;  en  rempHr* 
faut  des  minutes  de  paiïeports  &  dipîômes  de  faux  nom«  ,  de  fauiles 
Signatures  ;  en  y  i»p|liquant  de  fauiles  empreintes  de  fccaux. 
^  Jofcph  Maudrlllon,  àgc  de  50  ans,  né  à  Bour^,  département  de 
l'Ain  ,  nomme  de  lettres,   demeurant  à  P.irisi 

Et  Catherine  Bfthinger,  femme  Laviolette  ,  c:-devant  négociajit 
à  Courtraj,  âgée  jdc  30  ans,  née  à  Bruxelles,  demeurant  à  Cour- 
tray  avant  le  mois  d#  mr.rs  179,,  Si  depuis  c«tt»  épo«|ue  réfugiée, 
en  France  chez  fon  frère  à  Veri.!il!?$,  tous  deux  conva'MCus  d*etre 
complices  de  manœuvres  &  intelligences  tendantes  à  favorifer  les- 
progrès  des  ennemis  fur  le  territoire  françois  Se  d'avoir  conipiré 
contre  la  liberté  «^  la  fîireté  du  pei:ple  françois. 

Vu  i^.  Miirie-Aimée  Leroi  ,  femme  de  Jofcph  Feuchcr  ,  âgée 
de  50  ans,  native  de  Paris,  y  demeurant,  reccvcufe  des  abont'.c» 
mens  du  journal  appelé  la  Ga\ettc  de  Paris,  Aont  Durofoy  étoit  le 
rédaéleur; 

Et  Jofcph  Giroi'ard ,  imprimeur ,  âgé  de  36  ans  ,  natif  de  Chartres , 

demeurant  à  Paris,  imprimeur  de   ladite   gazette  ,   convaincus   tous 

deux   d'être   auteurs  ou   complices   d'une  confpiration   tendante   à 

*  troubler  la  tranquillité  &  la  fiireté  de  la  république  &  à  rétablir 

la  royauté  en  France. 

^u  21,  Etienne  Mai.ocl,  âr,c  t*e  5S  ans,  né  à  la  Saîîe^  dépar- 
tement du  Gard  ,  domicilié  à  Paris ,  ci-devant  commandant  particu* 
lier  de  l'ile  de  5aintc-Lucie ,  avec  le  grade  de  colonel ,  convaii.cu 
d'être  l'un  des  auteurs  ou  complices  de  U  confpiration  qui  a  exifté 
dans  les  colonies,  en  quittant  Ion  pofte  de  Sainte-Lucie  pour  aller 
À  la  Martinique ,  en  ('attachant  à  la  perfonnc  &  aux  armées  des 
contre-révolutionnaires  ,  en  participant  à  toutes  les  manoeuvres 
pratiquées  par  Damas  ,  Bthague  &  autres  chefs  ou  ag^ns  de  la 
perfécution  exercée  contre  les  patriotes  &  la  liberté,  en  arborant 
à  fon  retour  à  Sainre-Lucie ,  les  fignes  du  triomphe  criminel  des 
contre-révolutionnaires. 

Du  22,  Adrien  Lamourcttc ,  â-^é  de  52  ans,  né»  à  Fevrande,  dé- 

Î'artement  du  Pas-de-Calais  ,  ci-devant  membre  de  ràifcmblée  léçis- 
ative  &  évèçue  corliitv.tionnel  de  Lyon  ,  (  aftxfelîemcnt  Vilîe- 
Attranchie,  )  convaincu  d'être  auteur  ou  complice  de  la  confpira- 
tion quia  exirté  cor  tre  l'unité,  l'indivihbi'.ité  de  la  républiouc, 
&  d'un  complot  qui  a  exifté  à  Lyon ,  dont  les  fuites  ont  été  le 
malîacre  d'un  grand  nombre  de  patriotes  ,  notamment  à  'égard^ 
de  Chafiicr. 

Du  27.  Jean  Décourchar.t ,  âgé  d^  15  ans  ,  né  à  Paris ,  y  dcmeu- 
rçnt,  aniudant-inftriifteuT  de  l'artillerie  nationa'e  parificnne,  con- 
vaincu d'ètrs  auteur  ou  complice  des  complots  ou  confpirations 
for»nés  par  le  dernier  tyran  des  français  ,  fa  famille  &  autres  , 
tendant  a  troubler  l'état ,  en  armant  les  citoyens  les  uns  contre 
les  autres. 

Jean  i  çjuc^  Durand  ,  â^é  de  55  ans  ,  né  à  Montpellier  ,  ex- 
préfn^.ent  cio  la  ci-drvant  ehan;bre  des  comptes,  aides  &  finances 
de  M.»ur{.'.:Hicr,  t.i.  ire  de  ladite  commrnc  &.  enfin  préfjôênt  du 
for^it^  C0()trtî«rcvoiiaiouu;iirc,  étûbli  à  «Montpellier,  iqu«  le  titre 


(  46t  ) 
et   comité  central ,  convaincu  d'avoir  conrpîré  contre  l*umté  BC' 
rinéivifibilttë  de  la  république/  '  ^  ' 

Dm  jL^,  Michel  Bourg,  âgé  de  55  ans ,  couvreur  en  paille,  natif* 
de  Mctzcraye ,  y  deoieurant  dépaitcmcin  de   la  Mofclle^ 

Pierre  Vetzel,  âgé  de  51  ans,  tiirerand,  natif  de  Metzcrayc, 
y  demeurant; 

Bernard  Hourta,  âgé  de  $5  ans,  couvreur  en  paille,  natif  de 
Metzeraye  ,  y  demeurant  ; 

Et  Michel  Kartz,  âgé  de  48  aus,  tîiîerand,  natif  du  même  lieu^ 
teuj  qnarre  convaincus  d*avoir  cor^piré  contre  la  liberté  &  la  fureté  . 
du  peuple  français. 

Etienne  Tettier,  ci-devant  négociant  ,  convaincu  d'avoir  entre- 
tenu des  correspondances  avec  les  ennemis  de  la  république. 

Du  26,  Jcan-Fiérre  Thcillard ,  âgé  de  40  ans ,  né  à  Rions ,  dépar- 
tement de  Puy-de-Dôme,  lieutenant  de  la  gendarmerie  nationale,* 
à  Bordeaux ,  y  deme,uranr. 

»    Claude  HoUler ,  âgé  de  3^  ^nS ,  né  à  Seurc  ,  diftrift  de   Saint-  * 
Jcan-dc-Lône ,  département  de  la  Côtc-d'Or,   vicaire  épifcopat  de 
révéque  de  Bordeaux,  &  préfident  de  la  foci^té  dite  des  récolcts, 
demeurant  à  Bordeaux; 

Et  Pierre  Ducourneau,  âgé  de  30  ans  ,  né  à  Bordeaux,  homme 
de  loi ,  demeurant  à  Bordeaux ,  tous  trois  convaincus  d*ètre  auteurs  ' 
ou  complices  d'une   confpiration    ôc   conjuration   contre  l'unité   9c 
rindivIGbilité  de  la  république,  la   fî^rcté   &  la  llbcrCi  du  peuple 
français. 

Du  27.  Catherine  Urgon ,  femme  Four  nier  ; 

lean-Baptifte  Ballet  ; 

Guillaume  Lemille  ; 

Et  tîifabeth-Françoife  Lavigne ,  femme  LemilTe  ;  tous  miatre 
auteurs  ou  complitcs  d'une  confpiration  qui  a  exifté ,  tenJcnt  à 
égorger  les  membres  de  la  convention  nationale,  ceux  des  auto- 
rités conftituées  ,  &  à  enlever  de  la  conciergerie  la  femme  (^^pct 
pour  la  fouftraire  à  la  vengeance  nationale,  JiL  proclamer  eiifuite 
Louis  XVII. 


à  la  tête  des  rebelles  de  1»  Vendée ,  porté  les  armes  contre  La  ré- 
publique ; 

Antoine-Henri-Louîs  de   Verncuil,  ci-drvapt   commis  de  \s.  rv- 
rîne  ,  enfuite  fous-chef  d'adminiftration  fur  ledit  v.tiiîcau    A  Mm-  ' 
tagne,  convaincu  d'avoir  entretenu    dzs  intelligences  avec   ïék  re- 
belles de  la  Vendée  ; 

Et  Jcfcnli-Marie  Coetncmpren  ,   capitaine  du    vaiffcau   /c   .',..//-  ' 
£art ,    frr ant   aufii  partie   de    i'efcadre    de  Brcft ,   convaincu   des 
mêmes  in^!i*encc$.  • 

JacqucsXouis  Bonneuil,  àjcé  de  1^  ans  ,  ci-;!evan;  trolficmo  ci«rc 
de  notaire,  Ôc  a^tiicllcm^-nt  fergent  d*»  la  t-c>i*'iL'mc  coripj<;nio  thi  . 
ice.  bataillon  de  la  première  leclion  de  la  UhWq  au  Bled  ,  à  l'aris  , 
convaincu  d'avoir  tenu,  dans  une  maifon  f'c  la  comnuinc  <!■?  S*,- 
Lo,des  propos  tendans  à  prowûv]utT  ravllliilement  d«î  U  r*}.Mcf:".- 
tasion  nationale  &  des  autoittés  conftituées,  ô:  le  rétabiifTeincin  et 
la  royauté.  t 

Ou  zS.  Jean  VilTec,  ci-devant  baron  clp  laTu'lo  ,  Ticc  (!p  ^:>  t.\s\ 
officier  retiré  &  penlionnt ,  avec  le  crâoe  de  majtr  i\'  c.iv.,l?;-ft, 
né  4  Verdun,  dorûci'.ié  à  Maiiîy  ,  convainc",  d'ctr'î  ?.:rr\.'.r  de  ma- 
A&jçuvres  $c  inieui^cnccs  pratiquées  à  Mai>ly   6il  liruncwurc,  tea- 


(  46»  ) 

favorifn  les  progrès  écs  ennemi?  furie  territoire  françoîf. 

Du  2  pluviôfi.  Jean  -  Charles  ThiBauIt ,  âgé  de  49  uns ,  né  h 
Pre*fle  ,  i^épartcment  de  Seine  &  Oifc ,  fermier ,  demeura:  t  à  Mar* 
tel ,  fiifdit|4^partement,  convaincu  d'avoir  tenu,  à  Marcel,  d^Mél 
de  Goneffe  ,  notamment  au  mois  de  novembre  1791  &  juillet' 179  j, 
(V.  S,\  des  propos  tçndans  à  ravilliffcment  de  ta  repréfentation 
naiionaïc  &  au  rétabliflemcnt  de  la  royauté,  fpéJalement  ceux  cr: 
,  Que  la.  €onytntion  avoit  bien  mai  fait  de  décréter  *la  iibini ,  au:  fe* 
ma\ihrtt  n'ctoient  que  des  cochons ,  tiuè  les  f  rinces  feroiint  a  Paris 
^vûfit  If  jours,  que  fius  S  jours  4I  y  aurait  une  Vendée  à  Paris  ^ 
fi  on  y  rJjîdoLt. 

Lifie  des  acquittés  d*accuJation  &  mis  de  fuite  en  lihertJ, 

Du  xS  nivofe.  Marie-Magdcleine  Ferrîere ,  femme  de  Rouffc, 
vi%'ant  de  fon  bien  ,  âeëe  de  24  ans  ,  née  à  Bar-fur-Seine  ,  de- 
meurant à.Vorfaîlles  ,  accjfce  fiiiiirement  de  complicit<^ ,  avec  Jo- 
feph  Mnncîrillon,  condamné  à  mort  le  même  jour. 

Da  iQ,  Catherine  .Simonin,  femm'.  de  Courvoifier  ,  peintre» 

Hélinc  Janfon,  femrac  Dulac,  pci.  trc  ; 

^  Et  Edmond  Saint-Léger ,  natif  d'IrUinle  ,  médecin  5c  commlfTaîre 
civil,  envoyé  aux  colonies,    en     1791,   par   le  pouvoir  executif, 
tous    3    impliqués  dans   raiTaîre    de   la  f:mme  Leroi  &   de  iwleph . 
Girouard ,  coi  damnés  à  mort  le  même  jour. 

D:^  1^.  Lo.ûs  Valadc,  âgé  de  43  ans,  natif  ce  Chavigny ,  dé- 
partement de  la  Vienne,  demeiiiant  à  Paris; 

Ft  Iran  Scban,   ikgé  de  45    ans,  conduOeur   de  diligence,  natif 
de-MorsInhcm,    département    du  boS-KKin  ,   tous  deux   accufés  de 
faire  l'agiotage. 
.D'j  ir,  Nicolas  Jeandet,  domicl'i   à  Mirec^vrt ,  faOeur  d'orbes; 

Hypolîte  r  rroux  de  Sx,  Maib^c  ,  jvi^e  de  p;  ix  du  canton  de  Ro- 
mcre,  adminiflrrfcur  du  cîilîri£>\lc  *viir2courr  ; 

Jcsn-B.ipiiOe  5a!b ,  naHide  Mirtvoi.rt,  v  demeurant  ; 

Nicolas-François-zlir.ar.d  Papijr.j  >  J «•'!', e  ^^  tribunal  du  diftrift  de 
Mirecoiitt ,  y  demeurant  ; 
.Rémi  Poirot,  curé  de  Mirecourt  ; 

Ch.-.rles  Aubcrt ,  juge  du  triburrl  d  \  d;ftrift  de  Mirecourt  ; 

Françni-,-.Sébnftien  f.rrfinand,.(  r'.:cicr  municipal  de  Mirecourt; 

Nico'..;ti-"f  bornas  Pcp:j;ry  ,  avo  u*  j     . 

Lt.'olcpb  Nicrcchal,  ci  dcvrrt  juge  au  même  trih'in:'! ,  ont  tous 
été  m»  en  liberté,  vu  i[iril  n'étoi:  pas  ccnft.-'nt  cju  ils  eullent  for- 
mé, dans  leur  département,  des  comjrbt!»  £-.  conl'pinti.^i.s  contre- 
rcvolmionnaires. 

Du  16,  Jac(;'ies-Philinpe  Jcrfy,  j\;Té  de  39  ans,  natif  do  Paris, 
^ircéVeur  des  douanes  à  Bordeaux,  y  denourant; 

Jacqces-Loiiis  Dtlormel ,  àî;é  de  '33  a-is,  natif  de  Par%  impri- 
meur, demeurant  à  Bordeai  x,  . 

Et  Dnvid  Scrricre,  i\r.é  de  41  iins,  n<?  à  Monnaubled  ,^iftrift  de 
Saint-Hypol-te,  départémciit  du  ^  .»srd  i  ih  ctjicni  imjt'iqués  dans 
l'affaire  deTheillard,  Hollicr  6c  Duco.irneau,  coaùamr4és  à  mort 
le  même  jour. 

Jcan-Jofeph'  Fclix,  âgé  de  43  ar.s^  ré  ù  ^'c7e",is  ,  d.*partemcat 
de  'il  Meurthc,  chef  de  bripacb  du  440.  r^'»'iniciit  a  /»:rmic  de 
la  Mofc-le.  Il  ctoit  accufé  d'avoir  paiticipé  à  oes  com^?lots  L.Ji*:re- 
rcvi^'.tionnrircs. 

Du   27.  Mathieu  Cujas  ;  • 

Et  J'.'an  Thcmas,  accufés  do  cnmplici*i  dans  'în'*  co'^CpiraîJoa 
Ki.f'- j:  te  à  c'.^,o\por  lc5  membres  do  b  ce  nvcn.iv>i!   .  .ti...    ".v  ^  o-c, 

Abrîo  Lcbourg,   lieutenant  du  Vii;lcau  Lctvurvilie  ,  f«iuu.*î  par- 


(  4«î  ) 

«te  4e  Tefcadre  de  Breft .  n'étant  point  cofivaincii  «l'avoir  M 
complice  des  nommés  Dupleflisi  Verneuil  &  Coetncmpren ,  coq- 
^mnds  i  mort  le  mûne  )«ur. 

Du  2^,  £ticniie-Sylveftre  Lavigne ,  &gé  de  59  ans ,  né  à  Clef- 
mont ,  départemeiit  de  l'Oife ,  lieutenant  «1  6ine«  régiment  dt 
dira^ns}' 

Augt,Oin  More!,  âgé  de  40  aps»  né  à  Maiily,  fous-lieutenant  au 
même  rtgimciit  ; 

Nicolas  Robinet,  âgé  de  26  ans,  né  à  Bétencourt,  département 
de  la  Meufc ,  ious-lieuterant  au  même  régiment  ; 

£t  Louis  Hcmond ,  âgé  de  5«  ans  ,  né  à  Pont-Cur-Yol ,  départe- 
ment de  l'Yonne, 'tous  réfidens  i  Complexe,  accufés  d'y  avoir 
tenu,  (kns  un  cabaret,  des  propos  inciviques  &  contre-révolu- 
tionnaires. 

^  Claude-Gabriel  Laufel ,  né  à  Juifoé-le-Châtel  ,  âgé  de  30  ans , 
ci-devant  inftitateur   Ôc  membre   du  «cmité  de    fv^rveillance  de  la 
commune  de  Bur-fur-Seine  ,  y  demeurant ,    accufé   d'être  complice  . 
<le  la  con(piration  qui  a  exiné   contre  l'unité   &  ri«.'diviribilité  <i« 
la  républi(}ue. 

Vu  I  fiuviofe.  Jean-Marie  Chaliy ,  âgé  de  ^4  ans,  né  à  Nancy^, 
y  demeurant ,  ancien  re€eveur  aux  consignations  6c  iaiûcs  réelles 
&  ci-devant  commiflaire  près  l'armée  du  fiJiin  ; 

Dominique  Arfan ,  âgé  de  27  ans,  né  à  Nancy  ,y  demeurant  » 
entrepreneur  de  bàtimens,  8c  ci-devant  procureur-général-fyndic 
provifoire  de  la  Meurthc; 

Mathieu  Laplcniere,  âgé  de  ^6  ans,  né  à  Conftenay ,  départe- 
ment du  Loiret,  peintre  oc  gardici»  d'une  des  maiCons  d'airèt  de 
Nancy  ,  y  demeurant; 

Alexis  Raguet ,  né  i  Toul ,  âgé  de  31  ans  ,  ci-devant  prêtre  Qc 
curé  conftitutionel  de  Vîll-Aray ,  demeurant  hors  de  fon  territoire , 
à  Fontoy  ,  diÛri£l  de  Toul  ; 

André  Domcrgue  BuroCa^ ,  né  à  Gougiac,  âeé-de  39  ans,  ci- 
devsDt  noble ,  ancien  adminiftrateur  de  la  maitrile  des  eaux  &.  fo- 
rêts ,  membre  du  confeil-général  de  la  commune  de  Dicufc ,  dir- 
tri^  de  Toul ,  y  demeurant  ; 

Charle  Reboucher  j  âgé  de  57  ans ,  né  à  Nanc}^ ,  y  demeun^nt , 
ancien  lieutenant  au  régiment  ci-devant  de  Hainauh ,  vivant  de 
Tes  revenus; 

Ktionne  Crenin ,  âgé  de  f  4  ans ,  né  à  Ballon ,  didri^  de  Luné- 
vîlle ,  département  de  la  Nleurthe ,  ancien  confcijler  au  préfidial 
des  eaux  &  forêts,  8c  député  de  Talicmblée  légifl'ative ,  ct-devant 
juge  du  diilriA  de  Lunéville,  &  membre  du  confcil-gënrral  ^e 
1.1  commune  de  Lunéville,  &  depuis  préfidentdu  comité  central  8c 
de  furv^Iance,  établi  â.... 

Jean-Baptif^e  Fevé  ,  àçé  de  5a  ans  ,  né   à   Lunéville ,  ci-devant 

Sréfident   du  tribunal  criminel  du    département  de    la   Meurthe, 
emeurant  à  Nancy  ; 

Et  Catherine  Colombel ,  veuve  de  Pierre  -  Aueuflin  Mauger^ 
commifl'aire  provifeire  du  pouvoir  exécutif,  âgée  (^23  ans,  née 
à  Commercy  ,  diftrié^  de  Lunéville,  y  demeurant  ordinairement: 
ils  étojent  accufés  d'avoir  fécondé  6c  participé  aux  abus  d'autorité 
8c  vexations  commifes  par  Augudin  Mau^er,  (  décédé  pendant  fà 
détention  à  la  Conciergerie)  dans  les  villes  de  Nancy,  Toul  8c 
Dîeufe  ,  en  emprifonuant  arbitrairement  les  citoyens,  8c  en  leur 
faifant  payer  leur  liberté  pa^  des  facriâccs  pécuniaires,  par  des 
cadeaux,  eu  effeh ,  bijoux,  vins»  &c.  même  par  le  Cacriûce  dt 
rhCnneur  de  leurs  femmes  ou  de  Icari  allés,  dcc. 


4     (a^a) 

Ufit  éu^ t^mdamnèê  à  U  éUttmtiù»  jufqu^à'U  ftù»^  •»  poMr  Étt 
êtrmc  qHckonqiu» 

Du  x8  nivofe,  Claude  Coignet ,  âgé  de  $o  ans ,  marchand  hotn 
iietier,  demeurant  place  du  vreux-marchî; 

i.(  Charles  lieudeber,  itgé  de  4Z  ans,  né  à  Rouen,  y  démet- 
tant» ont  été  condamnés  à  être  détenus  juCgu'a  U  paix,  pour  avoir 
.lauiiement  attefté,  mats  non  iciemmenty  un  certificat  conflatant  la 
iLÙdence  de  LecarboRnicr  ,  émigré. 

i^uguftin-trançois  Ûianne  Le)eune ,  âgé  de  40  ans ,  officier  de 
paix,  natif  de  Paris,  y  demeurant; 

iît  François.  Louis.  Le  jeune  y  ùgé  de  40  ans  ,  oflicter  de  paix, 
natif  d'Hcavrancourt  »  cliAriâ  de  Péronne,  département  "de  Sa 
Somme,  demeurant  à  Paris,- ont  été  deditués  de -leurs  fonAfOnv 
d'uiticicrs  de  paix  &  condamnés  à  deux  années  de  détention  par 
.funue  de  police  correOioiirrcUe ,  pour  avok-  lâiiTé  écitaoper ,  (Aéis 
intelligence  ni  mauvaire  intention ,  Julien  de  Touloule ,  député  à  Ik 
,  convention ,  qu'ils  avoient  mis  en  état  d'arreftation. 
:  Du  /9»  Etienne  Bâtai  Ue ,  ci-devant  f^ardt-chjiûe  de  là  famille  de 
Boy nés  > 

£t  7eanne«Char!otte-AntcHnc  Codefroy,  femme  Lecoq,.ont  été 
xottdjmnés  tjus  deux  à  être  détenus  comme  lufpeéts  iufqu'â  la 
paix  ,  étaiU  accufés  d'avoir  t?nu  des  propos  contrc-révoluiionnaires. 

DiLzJ^  Jeau'Baptiflc  Bart,  tenant  pcnfion  &  louant  en  garni  , 
&  ci*dovant  commiiiairc  de  ta  fe^rion-  d«  h  Montagne ,  Paris ,  % 
été  condamné  à  être  détenu  comme  fufpcO  jui'qa'a  la  paix  pour 
c;:ute  d'inciviCme. 

Du  i.6,  JVtario-Charlcs  Lemeik,  âgé  de  61  ans»  né  à  Rouen  , 
néçociaju  ,  d?mcurant  à  Bordeaux  \ 

kx  Prerrc-Julcs  Dudon,  (igc  de  y6  ans,  ex-procureuf-général  au 
cî-devant  psrlemeRt  de  Bordeaux  ^y.  demeurant ,  ont  étécondamn*^ 
à  être  détenus  comme  fulpe^^s  dsns  une  mai  Ton  d*arrêt 'fuf<}u'i  ia 
-f»ajx;  ils  étoicnt  impliqués  dans  l'affaire  de  Theiliard  ,  Uoilier  âc 
Ducourncau ,  condamnés  à  mort  le  même  jour. 

Du,  zj,  Jean  Fournier,  fils,  conTair.cu  d'avoir  été  coffiplice  arec 
dtfcerncmçnt  d'une  conipiratieu  tend.^i;.re  à  égorger  les  membres 
«de  la  convention  nationale  ,  6t  à  enleverde  la  Conciergerie  la  fem- 
me Capct,  iît  prochimcr  enfni te  Louis  XVU:  mais- tu  t^i'iln'eftâgé 
2ue  de  15  ans  &  qu'il  n'a  pas  l'âge  recjuis  par.  la  Ipi ,  il  a  été  con« 
amné  à  20  années  de  détention  &  à  être  préa!ablemt.nt  czpofé 
aux  regards  du  peuple  pendar.t  6  heures  fur  un  échaiïaud. 

Bazire-Anne  Bonne%iUe,  François -Au  eu  (lin  Duclos;  Picrrc-Jeaa 
Qpnvers  ;  Etienne  Armiilon  ;  Jean-Dapti(te  Lefebvre  ;  Pierre  Bou* 
dîn;  KeiTc-Hilaire  Ducarlioîs  ;  Etienne  Thieffert;  Pierre  Diverntf* 
refîe  :  Jofeph  Lanoix  ;  Pierre  Poliflc  ;  •  Jérôme  Péchcu ,  dit  Colas. 
'Chriitine  Contant  ; 

Et  François  Mathieu ,  tous  impliqués  dans  la  fufdite  confpira* 
tion,  ont  été  condamnés  à  être  détenus  comme  ûi^pccls  jufqu^à  la 
paix,  vu  qu'ils  n'ont  p.is  été  convaincus  d'en  être  auteurs  ou 
complices.  SàuvtUex  de  l*  intérieur» 

Le  fol  ds  la  liberté  n'eft  plus  fouillé  par  lesefc!aves  de  l'Autriche  tC 
de  laPrufle ,  fur  les  frontières  de  la'Mofelle  &  du  Rhm  ;  nos  troupes 
renant.d'y  reprendre  le  fort  Vauban  que  l'ennemi  a  été  forcé  d'évacuer. 

Un  décret  de  la  convention  ,  rendu  le  5  ,  prononce  la  peine  de  mort 


feront  condamnes  aie  années  de  fers,&c  feront  punis  de  mort,  fi  ces 
accufatioiis  ontpour objet  des  cfimes  révolutionnaires. 

L.  PRVDBOMMF, 


(  M  ) 

.  Dws  ralTcmbtéc  lépiMft ,  \%  toufovfs  tu  Bdf^t  «ffM  •«  wn  Itt 
«<HM!M  qai  voulaient  ie  bien  d*  ta  fttîU  i  iM^IMons  «tec  tot  lainiÉléi 
lufttMif  abhorrés ,  (iMh  cmprtiienitst  à  <#  foorrat  dani  lt<  ctMiéa .  à  lîi 
^giâér  avaç  las  4^t4t  qui  atr«ia0t  dts  talaAs  cvanHeaNdaBS  i  iat  0|WlfciaH 
fur  La£avetca  araiit  fépoqua  4u  aiiflacra  au  Cbam  àm  Alait;  là  tonéiim 
•ittS'ttm  qu'Y  tint  à  cane  énofaa  ?  anin,  la  Icwoa  «a'i»  «pé»  daftt  {ft 
ibctété  das  Jacobins ,  par  (as  éiCcoutt  far  la  {«efra)  faMAMéa  da  k  ré^ 
nioa  «{«11  forma,  6i  dont  il  dtoit  rsoM,  afai  da  nMutabCar  la  focMid  da» 
Jacabiiu  :  iÎBO  opiniâircté  à  noul  Amk  ddelarar  la  gtttirc ,  lorli|««  n<i«i 
jetions  hors  d'état  da  ia  fouianlr,  toot  cala  ma  randir  ctt  îndifvtdB  ^i  qoi 
iêÊpti\ ,  &  me  ddflftontra  Iforigiiia  da  la  coêliiioa  f«  dtpuia  a  caulX  ton» 
kf  maux  da  la  r<a«b||qa«. 


Atort  nos  malbaiurf  commaMèranl  par  vno  divifio»  fattotta  antto^pw 
Mtnatat  I  divifiaa  (fnt^donaa  à  l'affamMda  Idgifiailva  catia  airayama  a#» 
loritd  pour  la  coar;  a«  tii  las  aecuCds  fika  da  gnnda  difeaursyquiaaiii 
10  ttnukoiant  par  dai  «m/mi oainoé ^  oa  tas  vit  attaqaor  la  coar à  dami , 
ifta  da  l«|  âroaurar  da#  ^Wtoiras  &  douUar  foto  dnaa^a.  Il  n*aft  fMffonnf 
,^  na  fa  fouvianaa  da  la  boataufa  fdaaca  où  Yoa  ibra  wimmÊom  à  M 


Nos  maiK  angmantèraiit  a«  pomt  da  nom  poo€ar  an  ddfatfpoir  >  alali 
la  falAte  fiiranr  dont  lo  paupla  étott  agité ,  la  porta  i  damandar  la  dd^ 
^aaca  jAa  toi.  Las  acciiMS  s^r  opposeront  an  point  qu'ils  érant  cai? r  te 
Himar  daiut  arrêtés  das  Mbonf  da  Bon^ConTaii  |c  da  la  Fontaina  f^ 
jfivanallo»  on  l'on  prononço^r  la  «tra  du  peupla  à  aat  d|mrd« 

L'excès  da  nos  maux  amana  ta  fournée  du  lo  août.  !•  roproclM  aaJK 
•Bcviés  dTaroir  donné  afyla  m  tyran,  &  d'avoir  acanctOi,  avac  méptis. 
Bommana  fovolutionnairo«*  Ja  raprocho  à  VoffManf 


les  déptttatians  da  fai  i 

"'  '    an    ^       .  ,  ,  ,  

autorité  »  6c  aourroit  plutôt  quo  do  fonffirlr  qo'on  M 


la  réponiie  qu'il  ikt  an  tjfran ,  «ans  laquelle  il  lui  protefto  qno  l'ail'ambMo 
letoK  rafpeaer  fon  attt    '''    ^ »  ^*^  ^    .p   ^ ._      .      -^ 


fioru  atteinte.  Je  reprocha  à  Varraawd  la  profet  dadéciot  qu'il  ofél 
^«r  la  ddchéancOi  dans  laquai  ifaffaéta  la  douleur  la  plut  prolonda  do 
voir  tombar  on  trdna  pourri  par  l#  crime. 

Ja  lui  reproche  d'avoir  vouln  ooalvrvar  la  ro^rautd ,  an  laîflhnt  décné^ 
•ar,  dans  la  féance  sséma  du  i)  août  «qu'il  faroit  wammé^  daaa  la  jour» 
un  fouvarneur  au  ftimt  roymL 

Je  vais  ptécifer  les  fisiti. 

Lejendemam  de  cens  glorieufe  révolution,  qui  de  vous  n'a  paa  été 
4ndi^  do  la  fameuia  oroclasation  fsite  pat  las  watHri  ^rodamation 
i»jnnauia  au  jauple  da  Farii,   dans  laquée  on  lui  enîo^nott  la  rafpalk 

rir  les  pefloones  Zt,  lot  prapriétés  |  comme  s^il  poavoik  famaia  iTécartef 
ce  devoir  lacté;  &  au  monmnt  m4ma  où  oa  avast  vu  ce  peupla j 
•top)oun  vertueux  &  maananima ,  faire  î«ftica  iur  la  llau  même  du  dé*> 
lit,  de  tout  homme  qui  le  paraiettott  le  moindra  val;  proclamation  aiu* 
^ieu£e  le  criminello,  dans  laqueUo.^  fans^diAnmlar  ia  crtma  da  I^uii 
XVI ,  on  çheichoit  à  intérailar  te  poi^An  fiivoua  à€  foa  fils,  qu'oA 
•ibit  appeler  \UjjHiir  de  U  imùm^  Je  tmai  la  coolSiqoapce  de  cette  pro^ 
.«iamatioti.  qu'on  avoit  deffein  da  paralyfer  te  mowemeof  4n  peuple. 

L'eAe  d'acciMon  patte  da  la  dauleut  que  manilefia'  Vargaîaiid  loif« 
^'il  propofa  la  meCuro,    trap  douce  ,  delà  Cdpen&on  dn  m^n  ;  cenas» 


Omnoigner  de  te  douleur  ^ni  cette  «ircooiaMa  ,  c'étoit  Aet  dite  -que 
l'on  ^oit  criminpl. 

.    Lorfqita  Capetvint  fa  réiuper  dans  l'afferoblés  léaîflativei  de  qu*i1  offl 
dira  qu^l  y  venoit  pour  épargaar  un  grand  crime ,  Vcfgateqa  lui  toc  cetîla 
.^étranae  répooCe;  fire.  vous  poufrea  aomprer  fur  h  îwSkité  das  repréfeo 
jUo<  du  peupte»  ils  (ont  tons  réCôkis  de  faiM*  tafimôar  laa  autotiiés }  Hl 
jnourroht  auprès  de  votre  porGonne  ntutôt  que  de  petmMro  m^il  y  fois 

Sorte  atteîoie.  Cétoit   donc    une  révolution  monarchiqM  qui  f'oaétoll 
sns  la  tète  ^€  ceux  qui  patloient  ainli  ;  ils  ne  dcfiroUttt  dono  pta  la  i4« 
publique  qui  venoit  d'éclore.  ,       ~ 

La   fuite  de  ma  dépoittion  prouver»  que  la  faâiott'«voit  voné    g^ 
ktine  éternelle  à  ceux  mii  daitrotefix  la  moi»  dft^sac* 
Pncis  di  Brlffit  ^  4%  fis  «m^Umo.  '   D 


WnÊtfSiSmh:(9U*  du  pcvpl*  4e  FatUi  ^'i 


kê  Mft  aiâifâ  cenmift  <(  4éAtf^ii  (Wut.  U  nom  tfe  tittu  Ticr 
u#.  «onftiiMRtat  f éuni  Iruri  ctivri»  p^itt 

^     ,        r  ratUi  ^'avok  »  km  relâcbt  »  fc^,c»- 

iMttaîié  î*  fiéiélwt  CMMMVit  .6»  lo  «oftt»  4«iit  tous  les  moift\  emcai  u»- 

i  L*  fuiiwr  tsié«uièf  envoya  4es  commiflairts  4aM  Ift-  (téparUACM  poM 
Mcomfer  iM  cnagfen»  'à  t'oppoicr  aua  prêtés  îles  Authcbieas  ^  4tî 
wuftns«.i!4tw  Me  ee  neimbre;.plufieiifs  ceiimireot  des  lame»,  &  ceui« 
m .  ttttiieèrent  te  pfetcAeoKa  ^  tandis  qua  ooiis  »  occupés  ,  uni* 
Huement  oficuf  ^i .  à  leeer  dea  armées  f  pur  la  é^fcnfe  ^t  Vctëun  ,  r.ous 
^*eft«ea  eiv  pattaf^i  ^ft  Ua  aalemaiea  de  AoUod  &  des  «cciifds  ^  Us  lîrcct 
yh»,  ils  entrain^ent  dans  des  cacqpts  pluueurs  ie  aot.  cellèj^ues,  9l  en» 
jiHyàVam  Auto  tel  départameM.  des  contrecosifliiAaires  de  leur  la^on  pour 
détruite  nette  .eeerafe,  des  aflal&aa  poi«  eees  Caire  périr  ;  MOiet»  ad 
irenoît  de  fe  ce«rrk  de  gloire  dans  la  Vendée  »  sMaa|ea  d'ècre  aliaflieé  éa 
reaipUilaiit  la  tMûn  dont  il  étoit  chargé* 

•  Us  empAetotent  la  jnâne  voie  à  répandre  d'as  fntiliars  d*écritt  tous 
icienemi  à-FarU»  t<>uacaloi»nteiu«  tous  tcedmi  à  Téparcr  iei  départesnent 
ks  «AS  des  autres  »  Ce  à  commencer  aiofi  leur  grand  ceuv^e  du  fédéralifanaw 
^ai*  vft  de  cet  commiflaires  ne  troubler  dans  «es  opérations,  &  n*em- 
^ieycr  leer  BûiSoD  qi/a  proclamer  Jcs  vertus  de  BriSot  &  de  Ea«land.  Lafc 
.•eitoyees  Meiuoro  d^  Duiourn;^  fe  rappeUerom  de  deux  de  ces  con»ina^> 
•res  qyû  d'ort  ceAé  de  n^es  faivre  pour  emj^cher.  ^ue  nou«  fafliens  ger* 
mer  nbs  idées  de  républîtiue ,  calomiûer  t^ary  »d(  vanter  iiritlot  ^  Roland. 
A  CeëB  inreout,  leur  audace  ^toit  à  £la  ceiôble.  n 

Les  foetnées  du  «Boia  de  feptembfe  arrivèrent  (  )*écoU  sTort  4  Caenoâ 
fe  receveis  lea  papiers  publics  ;  je  ne  faucoît  vous  peindre  mon  étonne- 
eMM  II  mon  indlgnatica  en  voyant  les  mêmes  hommes  oui  »  dana  la  cot» 
JlenttOB  f  ne  oefloieet  de  déclamer  contre,  cette  époipiç  maiHeiCrcoie ,  écrire 
ibns  ua  fcr«s  contraire»  A  Tapoui  de  ce  que  j'avance  y|e  cite  uue  lettre  de 
Briflet  inféfée  dana  le  iouraai  de  Godas  ;  an  parlant  de  ces  évéï^omens  , 
Briffot  s'exprime  a b^fi  :  ctftte  )ournée  eft  iuÛt»  terrible,  mais  Teilet  né- 
^•flbire  eft  tnéviiable  de  U  coière  du  Peuple.  C'eA  Tauievr  de  cette  lettre 
^^i^s  eft  dcveuiu  le  focjub^e  de  lahAocratte,  en  Céc\iin,^*t  (hm  cefib 
«oetre  cette  journée,  fi:  en  le  Ccrvant  du  pt^éte^e  de  ces  icèrés  malhett* 
ree£ss  pour  calomnier  les  patriotes  ,  &  armer  les  dtl-partcmens  contre 

£a  vak  la  eomanat  de  Paris  voulut^lle  éclairer  fes  frères  Aes  départe 
eeena  ;  le  faéBon  s^v  oppoCa ,  fie  lui  fit  un  ^rime  de  vouloir  fe  iefiifien 
-,  La  commune  de  raris ,  nouvellement  séergaaifiée ,  fe  préfenta  à  rattem^ 
^lée  Bour  lui  pféfiniter  ooe  pétition  \  touc  le  monde  a  eu  cennoifliince  de 
ce  fut  :  Lh  bien  !  il  n'y  a  pas  d'horreur  qu'on  n'ait  débité»  à  cette  époque 
êat  feff  eomple  \  Gen£»noé  e(a  mentb  à  le  France  entière  t  en  leur  difêat 
Ifue  la  comepune  de  Paris  veaoit  demander  l'arrcftatioii  de  tous  les  mmii^^ 
fres}  indigné  eue  fur  ce  motirraflemhlée  refnslt  de  nous  entendre,  je&s. 
^4emander  Genlbn&éi  fie  lui'donnei  leéluie  de  Tadtefle  dent  j'étois  oorteur; 
,  B  me  dit  q^'it  avoir  été  trompé ,  prie  la  pétition  fie  me  promît  n'en  dei^ 
mtr  Icibife  à  la  convention.  Cette  leAure  n'a  psa-  été  faire/ 
.  Alors  la  commune  arrêta  U'imprel&on  de  cette  adrefle  ,  fie  l'envol  an 
iréiitabW  kweerain ,  eu.  peui^  u  indignement  trahi  nar  quelquet-uns  d< 
fes  mar.datatres.  Roland  la  nt  arrêter  à  la  poAe ,  6c  ii  nou%  dénonça  â  la 
^onventioo,  Oe  avMt  répandu  dans  cette  dénonciition  ,  l'ic'^e  de  ceriata 
foroplot^fie  il  ne  s'agiCToit  pas  moins  que  de  nous  décréter  d'accufatioa. 

Noua  fûmes  menées  à  la  narre  ,  )•  piononçai  avec  oucique  véhémence 
«n  difcourr  dana  lequel  la  vérité  V  paroiiToit  Ii  me  quVIle  fit  nencHcr  eà 
Actre  bveur  U  maiorité  refpeâahie  de '  la  convention  ;  nous  échappâmes 
•eeere  ^ette  fois  au  piège  oue  nous  cveh  tendu  laft^ion. 
.  Cependant.»  peur  avoir  ère  vaii\cue  4a  faélien  ne  perdit  pas  l'efpcir  de 
nous  accabler;  les  dénonciations  recommencèrent  à  pleuvoir  fur  nous,  % 

{on  nooa  aoenNidWolr  volé  les  dsamans  de  la  cotifonne ,  fie  de  ne  vatlofe 
pôdte  fuceA  eempt»^  |ietre  «dm|plftration|  nous  préparions  le  cgsu^il 


*rliê(tf#  d^nliraileiiY  Âovl  pariant  it-dftSjw;*  W»ît'«6'!t*^«ote^ 

tirent  avam  que  nouf  puifltons  obtenir  U  parmiftSM*'^  &-prtAJ«t«ty«^^ 

•«r«^e»  «fu'on  nicttolt  à  tibt^é  âdmSfilon  me ï}dft^efït  Htû'vm  iMyth  «te- 

fioytf  par  let  •ccuférl»»!»  €«l»i«Yii«r  Pttlï.       "'    "   "^    '  ^    ^  -  "     ^ -li 

J  Cacique  temps  npt^s  »  ta  commune  «le  Paris  fuf  «a(ré«  ;  «iit  wfcon  eipiiif 

«a  peuple  le  porta  à  renommer  les  mêmes  membcès/  Tow  dtvei  ntam 

^m,  cffoyens  nifés,  par  lé  keme   «ae   fe  itenfiaSènt  11»  •C^«'P«w 

BtegtnHIftr  fa  c»mmuh« ,  qu'Us  aVcritut  f ovfe  renVierpniffr  «rti^  qui  ivs» 

Wl  favorable;  heurcufemeiit  ils  n'y  parvinr^n^ pas. •  '■  •  ^  * 

'  BnlSii  ^riva  U  ttMConAé  Dum&jftéti  ce tr«lle'*i.«llkç<*f^ £•*•««% 

♦her  fon  armée  fur  Parts.  Ja  me  rewJif  tYec  !e*  •tfibrtfiés' •CMftituWf 

^«  catte  viHeae  ço«ité  de  défenfc  générale  de-  H?co«temîan-,tptèymMHr 

^mî»  mon  opinion  for  les  nveftirei  qu'il  coftve«#lWite  "pf*i«rt  4tn^le»afj 

^nftamres,  VefgMattdme  *f:  îc  ne  trou»  canHaiii«ia>jW?i<^*q««  l« 

dit  «ontre  vous  >  )C  m*en  Tept  pts  bien  fincérem.çnt  j  mais  .pour  vaas-ptU 

l^raSnfi  ,  voa«  m'arei  donc  IcalômnU^,  Vergftfcud»      *      *  *  '  /  ,    .,;. 

'  Il  faHoli  des  fiiWiftances  f?ÈthA  &  fur  ce  fth>pr;è'îa*')ufé«  A^ 

•t«rpe*fet  le  maire  )  dek  acïiats  conlMefaWes  étoïeht  faits  f  Ails  nous  ««» 

r*  >iis  rfe'  fond*  pour  les.  payer  ;  pa^  la  inenaee  dfe'DumbtttUr ,  'Fani  ètmt 
•no  «me    ville  -de  guerre  -,  c'éxoh  donc  âdr  éljpehS  ^  la  fépuWi«J 
5u'îl  failoît  î'approvifionncr  ;  vingt  fois  le  maiirq  fe^  'brél^MS'aaconiitf 
es  finances,  &,  prefqùe  4  ^lîoux  ,  il  a  récltrté'dés  ftibfiCtancea-çtuf  la 
^ilfiU  do  Paris ,  ic  n»a  elTnyé  que  des  refus  a^es  ddr^t^  s  ^>  iiti|ué 
-^e  r«  rqilichQde ,  on  a  M  pet  lui  îenntr  là  V*tte  fur  Itf  net.-  •  « 

♦^'D«*>ce'  moment.  la  «feite  .$*a«   fait  Terfîrà  Pattsj  et  fi  '0«hdw*ff 
«fte  M  déterminer  Ton  armée  à  ttahir,  c'en'étbH  Mt  éenâf4a>a«é-feMl» 
tnfe;  .    "'  .......        ..  .    .       > 

.  tf  ftïïut  tocita  la  furreîllance  «èlf  commune  êe  FaHi  potif 'rdp«e*  !• 
#él  qu'àvoltoccafio^é  le  tefai  dtt  comité  ét$  fiilanc«<  ft  H><Çt«2J 
'êKiit  aecoCés  tes  mouvcmcits  qut  o«  «i  UtAtP«fiJ'*  rôcwiûtfii  -dai*  M9P 

fatoées.  ^       r     •..»'.-■:.;•'      •    ■:•«.    •    ^    -•  *> 

'  Je  leur  feproc^w  une  fcirnt  oMmife  qui  te.pélïl  ail  4i9fliVilé  des  ft!ia*6«*i 
*  ^dont  te  citoyen  Pâchè  peut  faudra  conwt^  ^,  ftlna  ddwt  l^J^J^ftjM» 
'éloienf  les  prîficipaux  auteurs  ,  H  ^m  dans  )a  ftiiié  â  tétft  %'  WMtr  P** 
i*«  et  i  lui -fifre  refufct  totw  moyarfs  4a*  fiAObncés.-      ^       '  "  T.    "J/ 

-  le  reprochai  Sucos  d'être* verni  apt*i  1^  pinàgedb  ftwfev  récllmrt- 
Hi  "liberté  d'un  domcUîqaf  furi  toglais  ,  ftb  en'fltfgratit*^îl.'ft  lai-^ 

proche,  après  .être  convenu  ont  U.muôktpatité  de  Paris  m4nv>«*^*** 


proche,  après  .être  convenu  ont  U.muôktpatité  de  Paris  miW**  ^•^  ^**'' 

^èt]  de  l'avoir  èé'chtî^ë  êin%  lès  'f  api  fers  ptAttfe:  H  ftp^ew.alf*  acmn 

'eh  général  âne  lettre  de  Dumbilfriar,  datée  de  deu«  fwn9't9z^\éf 


m 


Asotivémehs  de  h  me  dëi(  LonibaMs  /arrivéa  le  jdaMbèéia-  dis  -woiife* 
mens  &  dans  laquelle  Duniourier.  dît.p<rfitivemc»t  ces.  mota  :  tandii^jfaë 
PëtHe  fkâ  muTacrcr  &  fÛ/<r,  Uat'U  rui'  4£s  ' Lômfâtds'i  6r  '^ordA^fli  Du-^ 
^biffîer  auroît-ll  dit  ce*  chofos  fi  ceubc  "avec  aui  il  étoït  an  correi^Oft- 
*ihci?  né.  lui  Croient  pas  *ctrt\:*ndiiJr  fcràns  pWcr  tftjàar ,  fràfttX'tn*  ^ 
J' ta  tra!)?fon  cfeI>.imôuricràvoIt' déterminé  la  cammaneijftabflr  jjne*f#r 
éli^siiteté  8»«  barrières  ;  des  aides-de-canr«)  de  cetrnftrè  ^'<fcMi«fn<fcr 
ëtViértj  â'  Pifîs  ;  il  failoît  ies  arrêter.  TM  lûen  Tncur  fâ^e^  dénbt*a!fpowF 
«efté^merarcPfalutàir^;  St'lf  idaite'fatln|f)rié  jrar  rwi  ^««  métobr^*  mf 
«omiré  de  défenfe  générale  ;  ma»  notre  fermeté'  prévalut  fie  nous  ptj*^ 
gelmas  Paris  des  traîtres  q^Ti)  renftnnoxt.        *  '    •  -  *  J.* 

-  Di^afcadc  en  cafcade  la  commlffioA  des  émtt  fat  ictééêr)^7^«ik 
^<a  prenâisrs  appelle  devant  cet  «outatax  îriqirffiteuts';  î!«  tee  T^î*^ 
'4èrent.fi  je  faroîs  qu'il  exUUt  des  complots  cotitre  la  Véjwiflkpit';  je  d^ 
4^s  1fa<urênemeiit  toe"  d'éfttr  des  hommes  aV«:  lefquab  V«6|s-,  maïs  pat- 
imêé  qu-tts  éfoîênt  li^s  tyrini'  dé  mon  '^ây^ ,  |«  «e  ^pàl*  te^mpècher  di» 
leuf  «pre;  (rancliement  ce  que  ^e  penCois..  On  me  ,fit  entendre  qn  «*?**< 
iroît*  me  fsftre  arrètcrji  alors  {a  Cjtii'un  ptftolet*  de*  ma  çoïch*  ,  ^  mCirtt:, 
^•iiàp^kt  ic  premiiT  tyran  qui  ofàa^  irloter  inmàifiir^oiéirfàeréi  étThimmi» 
♦  Je  rhumantO.  Rabaud  eiura  dan»  cet  intarvalFa  fe'-dit 'a^ec  «caj  -^m  f^ 


Mfai  Mf  vtM  lai  «OfuwifR  :  foàifMt  mut  «<  knii^U  fim  fk  mmmm 
4l  U  éêeltrmêniu  ù^m. 

C«ttt  coiimUli0ft.  vottUnt  enf«ît«  étiMtr  «»  mèwrtfiMnC  fcAiMnaira  ,te 
4écrét«r,  apièf  un*  dilcuflion .  d'iui«  «(luc«  (ins  «c«mpl«y  qœ  \t%  ftc* 
litiil  d«  F aris  tvoicac  bitA  métîté  de  U  |>«tTi«  »  «n  {ié]>ar«nc  mëchaimetH 
Its  autorité*  conltkiiétf ,  ^*iU  «outoient  immoler  à  leur  cruelle  «nbitioBr 

Voilà  les  oeuvres  do  cette  contmiflion  qui  %  fait  vradier  un  wMpÈttx 
éBfeofle  au  «ulieu  do  le»  fonâioni  %  et  qui  vous  laîfle  à  juger  ce  ^*etio 
Hè  pr|mrott  de  latre.  •' 

•  L'iuiurre^bo»  du  j|i  uut  édata*»  mais  lea  «lotîoM  les  plut  incwadioirit 
4toîefit  iûtet  an  milieu  du  eomtté  général  des  Ce^tona  qui  ravoicet  uié* 
dild  \.  }%n  orrachat  moi-même  un  certain  cfpagnol  qui  «voit  Tair  d'eu  fu» 
fieui,  8t  <|iii  eft  maiittenaAt  en  prifon  comme  fuCpe^  Je  ne  doute  point 
ffuni  ne  Iftt  iottd  dane  ce  comité  par  lea  accuiik  ,  aàu  de  fetvrr  Icui» 


Je  reproche  I  Vatatd  d^oToir  ftoou  chez  lui  des  coocilîabules  noébrucs» 
mk  it  tendoiem  louf  Wt  cof^uré» ,  &  Von  peut  iur  ce  fait  interropr 
Mal  qui  habitoi^  U  uiduie  maifon  que  lui.  Je  lui  reproche  en  outre  o^a- 
ymx  courfi  Jet  poéot  enirironuans  la  convention  pour  y  faire  pre:idfl«  lee 


^mm-^m  cootTC  Mf  citojçns  OUI.  pendant  te   procès  du  tyuo,  cdlébroicuk 
fur  le.  C«rfoi«ol  k  fifttu  de  la  fraternité. 
Voilà,  citorenf  i«rèij|  Ir»  fait*  qui  font  à  ma  connoifTance. 

•  If'a^iyifMdL  II  eft  étonueot  qpc  )es  membres  de  la  municipalité  &  cens  do 
m  coneentioD)  not  accufateura,  viennent  dépofer  contre  nous. 

•  CkremMr.  Ce  n^eil  ui  commp  membres  de  la  convention ,  nî  rpiumt 
AMiMbm  qiit.nqos  fomuMf  appelles  icit  c'eft  comme  témoiaa  i  cbo^oo  mn 
^vidtt  a  le  droit,  comme  attaqué 'perfonnellcmer.t  dans  une  coniumàou 
•^nirola  fdpuldiipse  ^  do-  dépoter  coutro  les  conjurés;  le  déloteur  Ceul, 

3'anroît  m  ce  wku  nuis  po\ir  l>omme  qui  a  annoncé  qu'il  tenoit  dea  fib 
%  conij^tation:!  c*eA  un  devoir  do  d^pofer  devant  les  juf^cs  qui  rappolleot 
un  témoignage  les  faite  qui  font  i  fa  connoi(fance  :  les  ruines  furoantea.dt 
Lpon.  Il  fang  qui  «  inoadé  la  Ghampagoe  8c  la  Vendée,  celui  qui  coob 
,fiua  lo  Calyados.  lot  ttânes  de  Bemvaîs  afladthé  ï  Toulon. ceux  de  Mutit 


IdVcofaiifa.coBtfu  Mânt»  quelques. -  uns  d'eutce  eux  ont  dépoûS  cofi«u 

**•   » 

,  Britê^  rob(erve  fue  le  premier  fait  allégué  par  le  témoin  me  cou* 

«tfuu  Uf r^MiooIlemeot .»  le  je  vais  f  répuedr^  ^11  «   dit  que  Santonas 

%  tltefté  fu'il   tcuoit.  de  mot  U  comoufllôn   qu'il  aroît  |  pour .  lec  co* 

loiiiet, 

GtcMuf  Y  voiu  dev'M  vous  rappeller  le  décret  quf .  envo/a  dee  eouMnii^ 


^11  «voît  dciit  dauf  ie  ioumal  

^«ur  dee  bounucf  de  couleun*  Le  miniftre  Lacofte  lea  «m  fur  la  liâe  4ei 
Candidats,  Il  ils  lurent  nommés* 

je  déclaré  n*qvoir  donné  à  Santonax  aucune  «liiTion  fecrette. 

Lt  tépipîn.arat  jqiie  f'avois-  perdu  les  colonies  par  mes  opiuîons*  Je  dé- 
clare ict  fol«miiel|emont  eue  cbaq»c  fois  cpi'on  me  reprochera  mea  opiniouf , 
|u  ui'abftiefidrm  de  r^nore. 

.  pliant  à  la  lettre  qp^on  me  reproche  d^aveît  fait  iordter  dans  lejoi^Bel 
4t  Gorfu  •  ^  Its  jouméti  dn  mois  de  fiiptemhre  ,  ]e  ne  m*ên  -tap* 
foRo  pus.  . 

RelatÎTcment  aux  Fonds  réfervés  à  la  commune  pour  achat  de  fubCitiAce» 
|t  a^ei  îumeis  étd  du  comité  des  finaaces  „  ta  f  intetpelte  le  témoin  de  décl*« 
lir  <tt  »>  i  i«uHÙs  nu 


^oMt  à^  la  fenpMtnre^es  fcamèrts ,  U  eft  étsmant  qùê  \è  f€»otn  i 
lur  non  coim>u  rahercadoa  qui  a  tu|iM  Mtr«  Dcinas  &  Gua^ct* 

L'accofanon  relative  i  la  commtiSon  des  doiac  ne  porte  pas  te  «id*  » 
«*a7ant  fanais  été  «le  ^ette  commii&oo. 

42l<«««w.  Il  cû  Yiai  que  ce  fut  de  iGuaéet  que  Delmat  releva  ri«f#» 
letce;  aaU  firiflot  doit  fe  rappeler  qi/il  dit  i  Delmas:  il  y  a  qii«}qtt« 
tctaips  qiMk.«..  Delmes  rinierrompit  en  hii  difaat:  puîiîty  »  qu«.<l«»  ' 
Temps  que  nous  ne  (avions  pas  ce  quevotti  pouviez  faire,  uelmas  avoit 
fani  doute  é^s  motifs  pour  s'exprimer  ainfi. 

Mofwfi  Briffot,  Nous  fommimes  Delmas  d'expliquer  ce  qu'il  pouvoir 
«dire  Mr  <e  pr4>pos;  il  le  fit,  &  après  avoir  entendu  nos  rdponfes  ,  il  p»««  • 
facistait.  Nous  lui  dSmes  aufli:  vous  aflurez  que  parmi  nous  il  fe  trouve 
dff  coofpirateurs,  l^ous  vous  demaadons ,  Delmas ,  de  nous  dire  franche- 
ment ce  que  vous  fav^  à  cet  égard.  Dans  ce  moment  la  féance  fe  leva, 
•«  nous  nous  féparàmes.  * 

Â'^9€ttfi  V^rmOfâd^  U  n'iura!  point  à  répondre  à  ce  que  dît  le  cHoyeil 
Ctummette»  relativemeAt  a  Santosaz,  n'ayant  jamais  connu  ce  citoyen. 

.J'arrive  à  la  îouroée  du  lo  août.  Je  ne  ve»x  ravir  à  perfonne  la  per» 
tipn  de  Çlotrf  qu'il  a  pu  recueillir  dan»  cette  mémorable  journée  ;  «ail 
|€  ne  ^rojHi  ^s  avoir  k  rocoeiUir  de  la  honte. 

Le  tocUn  a  fonné  i minuit,  je  n'étots  pas  dan<ï  le  fecret de nnfurreéHoii* 
)e   favoîs  feulement  qu'il  devoit  fe  livrer  un  combat  entre  le  peuple  &  b 
tyrannie  :  c'en  étoit  aiTei  pour  me  déterminer  i  me  rendre  à  mon  pofte. 
le  présidai  r«f|em>lée  légiflative  iufqu'à  huit  heures  du  matin. 

•  On  vint  annoncer  à  l'aflemblée  l'arrivée  du  ci«devant  roi  :  alors  un  meoH^ 
bre  fit  la  propeiitlon  d'eqvpyer  au-devant  de  lui  le  députation  conûitutiœ-     . 
nelle  }  }e  ne  pouvois  que.  metue  au»  reia  i  perfonne  ne  combattit  «elle 
demande,  ellf. fut  décrétée. 

La  députation  entra  dans  le  fein  du  corps  1é{iflatif,&  Louîsvtnt  prea* 
4re  la  place  eue  lui  alfignoit  la  conftÎAidon. 

•  Quant  atf  ijéct<t  (ur  U  Ihfpéiirien  du  ci-devant  roi  ,  voici  ce  que  }*ai 
4ît  en  le  préientant:  Je  viens  vous  propofer.une  mcfure  rigoureufe  ;  fifeal»\ 
|e  m'en  rapporte  à  voite  douleur  (m  &  héceflité.  Al  rs ,  citoyens ,  W 
iaAg  du  peuple  ceifk>'A:  il  m'étoit  donc  permis  de  dire,  en  préfentant 
une  mcfure  qui  devèit  l'arrêter:  ie  m'en  rapporte  à  votre  douleur,  pear 
Caâre.catferTce  m^flêcre^  car  yoîlà  le  véritable  Cens  de  ma  phraCe:  ci- 
toyens,  h  J'euffe  été  coupable,  ferois-je  venu  l'un  de?  premiers  à  l'af- 
Cemblée  m  y  expofer  aux  regards  du  peuple  indiené?  Non,  j'aurois  f Ht 
c^maq  bc^uceiip d'antru i  îe  ferais  tefté  trlHiduiilem-nt  chez  moi;  m^ûa 
aa  contraire,  je  me  rends  a  mon  pofte;  &  c'cft  l'âme  navrée  de  doulétir. 
et  fans  l'avoir  conçue  ,  que  j'ai  prononcé  la  phrafe  dont  on  me  f.ât  main- 
tenant un  erime.  "  *  ' 

Chéumctti:  C'ift  ^ua  et  prc^et  de  décret  que  fe  trouve  un  article  qoî- 
^jn«  **?  gwwernpur  au  prince  aoy4l. 

VtrpHoudm  Lorfque  )e  rédigeois  cet  article ,  le  combat  n'étoit  pas  fini , 
!a  viAoîrc.p^uroit  CaiForifer  ^e  defpoliCme,  êc  dans  ce  cas  le  tyran  .n*aa- 
roit  pas  inanqué  de  faàre  faire  le  procès  aux  patriotes  ;  Vcil  au  milieu  de. 
ces  incertitudes  que  je  propofai  «fe  donner  un  gouverneur  au  fils  de  Ca- 

Set 9  afin  de  Jaîiur  entre  les  ennemis  du  peeple.un  &ta|;e,  qui  lui  ferott 
avenu  trè$*utile,  dans  le  cas  où  il  auroit  éxt  vaincu  parla  tyrannie. 

L\ticeufiittHr  vtthlie.  Le  motif  allégué  ^ar  l'accusé  ne  me  paroit  pas  le 
Wrîtablei  ear  ^  le  tyrtn  eût  été  vi^orieux,  il  fe  fcteit  peu  foucié.  que  foA 
lîls  eikt  eu  un  geiive^nenr  ou  non  ;  ccia  n'aoroit  pas  empêché  de  peuvfuivtc 
les  patriotes. 

Ld€€ufi  dé^fimé^  Dans  la  dé^efiiion  du  témoin  fe  n'ai  que  quefqeee 
éclairclAemens  à  donner  relativement  à  l'affaire  des  colonies  ;  \e  ne  par» 
lai  qu*una  feule  Iom  ^ur  cet  «bjet,  9t  te  fut  raoïi  opinion  qui  détermina 
l'adoBtion  du  décret  '  du  14  mars  ;  mais  je  déclare  n'avoir  pris  aucune. 
Mrtà.foe  f«écuiMn«  êc  n'aveir  eu  «icttn  tappert  ayec  $anthoaasL,  <|ye 
|q  n'ai  )ameis  vm.  .      ^ 

^iH»;rrr.  Je  a*aj  point  îaculpé  Genfonné  dians  rafme  des  coloqiii* 


(  ••  ) 

fadcmbiée  t«>;iU&tive  Hiuu   c<tt«  jottfiàéf  depuis  mïM  jafqu'a  fcpt  heniei 

Je  n>i  pas,  comme  on  me  l'attribut»  appuyé  aucUM  lUrt  pfopofîtioiis  ^1 
futerfc  foÀecs.  Tout  le  moikd«  fak.«^e  les  préiuleni  ne  dëSÎ)>èrent  pat.  i'^it 
>nia  aux  voix  Iv  décret  (pu  ptonOQçoit  la  fuCpcnfioii  eu  t^ran:  M  i<^ 
«fi'îl  me  fcit  permis  de  rcLRvcr  une  partrcularité  qui  m'eR  h»noraMc  *,  Ccft 
«iof  l'ocigiiiél  <le.  ce  <)ccret  n'a  tfté  fignë  que  liê  Ltcofntte-PvjTareattx  , 
alors  tVtréiJiirc ,  ti  de  moi.  ^ 

Oa  me  rcpccdie  d'avoir  pourfufvt  la  commune  dit  10  août  St  de  m'être 
9ppvié  à  et  qu'elle  vr^ientàc  une  pétition  qai  av«ir  pout  but  le  bonhear  ' 


*\\fak  ce  i{ixt  jabots  à  dite  fur  k^épofttion  du  citoyen  ChametU;  s'I 
»  des  faits  plus  précis  à  açttcuier  contre  itfoi,  \t  fuis  prêt  à  répoi.<?t«. 

'Lhanmau»  InÀpiée  dei  efierts  qne  l'on  faifoit  peur  Ater  i  U  commune 
i'^  Pai.is  ]«  cortflpondauce  qu'elle  avoit  eu  jufqu'alors  avec  Ifs  ftères  def 
«iéparten^ensy  elle  venoit  t;n  iour  répondre  aux  calcMnnies  répandues  cen- 
tra olie,  lorlqùe' Gcnfonné  expliqua  Tadre^e  que  i'avoii|dahs  ma  pocfte» 
&.dct  «aie  la  c«nimuae  venoit  demander  l'aireikatton  de  tous  les  mîmf« 
t> es.;  iloUnd  écoit  encore  l'idole  de  la  f  rance.  Suipris  -ée  Ht  menfvnrc 
H  de  l'im^ider.cc  avec  laquelle  il  avoit  été  proféré ,  )t  fil  ai^pcllert  pm^ 
^eurs  c^épuiu  k  qui  je  communiquai  nm  pétitioD*  Geu(on;ié  vtM  acilH  .,  i«. 
la  lui  hs  lire.  Il  convint  qu*il  avoir  été  trtfmpé ,  prit  Tadrefle  dom  i'é- 
r«à  pcrrcYir  eu  me  difant  qu^il  alloit  en  faire  leélura  i  4a  convention.  Cette 
!.*klur«  H«  fut  f  as  fsiite.  Je  demande  à  GenLOnné  quels  ont  été  les  motifs 
«Vf  l\mt  empêche  de  tenir  fà  parola. 

Ccnjcrnc,  Je  n'en  ai  aucun  fouvenir. 

Lt  préjîdnt.  Gardien  ,  favet-v»us  s'il  a  ité  formé  unt  tifte  des  citoyens 
<Àitrc  Ifriquels  la  ronm^ilion  devoit  lancer  des  maml^tt  d'arrêts  } 

'Oardûn,  }t  ne  ftiche  pis  qu'il  y  ait  eu  de  lifte  faite ,  je  fais  feulement  '. 
que  fondant  quatre  jours  on  fit  des  déaonciatiefkS ,  &<  fayoue  que  Tarifio» 
cratic,  plutôt  que  le  bien  public,  les  dirigeoit. 

DeftoVme-les»  mtniftre  des  contributions  puMiqeet  »  e^  entendu  6e 
jrv^ic  ferment. 

Je  ff.^jJtnt,  Vos  noms. 

Le  léfncin,  Ift-il  indif'penfabte  que  )e  Afc  le  préiora  ^  me  fit  donné 
à  ma  nnKfancc?  ' 

.-  JU  fréfident.  Ouï.  •  *' 

Le  témctrr.  Je  le  profère  â  regret ,  ce  pré'noii ,  cVil.  LeuSs.  Mes  noftif  ' 
2l  fiiri^oms  font   litjchawtps   Déflùumtlks.  Ce   dernier  ,fft  ^elfti  que  j'ai 
COI  ftainnent  porté,  é  dater  prtfque  dès  mon  enfance.  Il  a  été  une  forte' 
de  fignuleinent  ,  par   Icauei  on   m*a    diftingué  d»ns  un<   tr^a-nombreufe. 
famiîic.  Je  n'en  ai  pas  changé  après  le  décret  du  î^  Juin  1790,  peur  ne 
pas  et  e  maraud  êc  réellement  pyattdeii)7n4:  avec  mon  nom  proprd. 

An  refle  ,  je  déclare  qu*il  n'érott  point  féodal  ;  Car  aies  parens  ne  m'ont 
latilé  ^  n'ont  pofl'édé  que  ks  biens  que  fon.  nommoit  roturiers»  cemme. 
eux-mêmes» 
'  Lt  prcfidenu  Quel  t&.  votre  étati 

La  tJvMÙt,  Je  fuis  Aîniftre  do6  centributSons  pebUques ,  Zc  eupcravant  ' 
direfleur  de  !«  régie  nationale  de  renrlgiftremeutv  menbie  de  la  cem-^ 
snwoe  du  to  aodt ,  depuis  fa  forgiation,  ofticter  municipal ,  depuis  pUi^' 
iieurs  «leîs  vke-préûdent  du  confail  général;  je  l'étois  enceve  a«  51  ma^ 
te  jours  fuivans.     . 

il<  pn(/7dcer.  Coonei^ee -' vous  let  eecufésy  eu  qeetques'Uns  d'entte. 

'ifC  sânem.  BriiTbt  £(  Carra  font  let  feuls  auxquels  J'aî  parlé  plutteifr* 
Ibis,  mais  «piquement  à  des   féances  de  notre  commune  fcâien»  ouii»< 

.4.  '  '.<.'. 


itoîtnt  lors  libiâîi  &  i  d«t  épo^uct  àiSk  très«recu!£es ,  fort  tiieérlWrli 
*  «  convention ,  fie  même  i  ft  légifliturt. . 

Ceux  dont  Je  fais  lc«   noins ,  &   dt  qui  U  figure  ne   m' eu    p«»  îAc^- 

i^ai  eu  arec  Viger  uu  (cul  eiurotten  4ont  i«  rendnù  coopte, 

^  prifidtnt,  Avez-Tout  lu  i*«A«  ci*M«uiacioo  ^ 

X«  témùin.  Oui, 

^  F^fiàtm^  Dites  ce  oue  toui  fav*»  des  Caits  y  énoncés. 
^/rf  îÂft^xf .  Je  n'îii  for  Ceri»  qu'un  fcul  fait  à  aritCiibE  :  c'^ft  ^l'à  «)• 
1™**  des  /ac'obins,  dont  la  date  ptécife  ne  mfeft  pas  bie^j  préfente ,  If  pr*- 
.g**a,  étant  à  la  tribune ,  d'appeler  ati  trône  4e  France  le  duc  d'Y^rcfc,  Jiît 
'du  rot  il'Anglererre.  Intligné,  comm#  tous  lc&  membres  de  la  fociété,  }< 
joifnis  ma  voix  aux  mille  voix  ,  qui  n*^n  (ircnt  qu'une  feule  pour  foudroyer 
"»«  P^opoCtion  aufli  révolUn:e. 

\~^^'^*,\  Le  principe  unujue  de  ma  conduite  a  éié  le  defir.  de  Tolr  toiitfe 
1m  nations  liores  «.&  principalement  «A  patrie.  Lortgne.  l'aûvmbl^e  coniH- 
•«hre  dtécrëta  que  la  France  aaroit  une  conftitution  mixte ,  c'elt-i-dtre  m^' 
•*  ■oïkirchique  Si  moitié  répubHc&ine.  j'ai  juré  ée  la  nfaîMenfK  Mais 
Mrfque  je  vis  Xcx  trahifons  de  la  maiCon  de  Bourbon ,  î*a»  cr«  pour  Tinté* 
rét  de  la  France ,  qu'il  falloit  tâcher  de  défunîr  1rs  têtes  couronnéf  s  ;  C^ 
donc  é.'^^rk%  ce  principe  que  j'ai  publié  que  6  Louis  XVI  cuntiniioit^a 
'^«"Jtranir,  ii  falloit  uire  un  autre  choix.  Var  ce  traité  de  Pavle,!a  coi^ 
«e  riefine  engagcoit  ie  roi  de  Pruffe  à  s'unir  avec  elle  contre  la  Fnnce« 
^  per  celai  de  PilnitSi  elie  avoît  déterminé  le  roi  d' Angleterre,  eomn^e 
^»c  d'Hanovre ,  à  entrer  dans  la  coalition  »  je  craignais  doue  (Uie  rinHiieRc.^ 
de  ^^w%t  n'engageât  l'Angleterre  à  foivre  cet  exemple,  d'eft  pourm^i 
|e  voulus,  en  parlant  du  duc  d'ïorck^  djoner  t  cette  njaifoô  des  ef|ténn- 
ces.  Imaginez  quel  coup  d?  pied  on  eut  donné  aux  Boucponi' d*£f|.a'73s  ê: 
de  Nepies  ^  &  la  mail'on  d'Autriche,  fi  mon.  protêt  de  Rev  ia  France  t^'sz 
l'Angleterre  dt  la  Hollande,  eût  réuflL  Cétoit  à  la  vétisé  un  changenefi: 
de  djrnaliie ,  tel  qu'il  s*en  eft  opiré  une  en  Aneleterre ,  en  iddS".- 

leAure  eft  faite  par  l'accufé  .  à  cet  éprd»  d  une  reponfe  en  date  du  t^ 
vvrîi  1792  f  écrire  PV  l^^i  à  Cérifiet,  rédnf^ciir  dq  b  gasette  univcrffae: 

JUpréJidimi.  Ces  efpériincM  ne  pouiroient  être  fondées  mie  Hir  fes  riîw 
Srîgues  que  vous  employiez  poiir  aire  réuifie  ce  pèrKde  lyftème  qui  »# 
tendait  qu*4  confolioer  U  tyrannie  en  France.  J^ailleurs  avei^veus  ^\ 
croire  qu'un  changepient  ae  dyoeitie  piàe  -s'opérer  en  France  fans  iTi 
l^rand  mouvement  de  |oute.r£urepect  qui  n'aiieoit  fWL  manqué  d'4rtref4^- 
jieftf  àia  république.  |  ^ 

C4mi,  Sans  doute  il  y  a\ireit  en  mi  «oavement;  snaîs  il  aurol:  totir;4 
f  notre'avar.tage.  La  maifon  d'Au^ba  n  bien  fenti  le  but  de  ma  pro9ff« 
jitton,  puifqu'elie  s'y  eft  co  iftamment  oppofée. 

Lt  prifidint^  Pouviei^vous  ffpérer  que  l'Eipacne,  qui  croît  avok  c'^s 
droits  fur  U  courpiine  de  France,  en  enroit  laiiit  pitindre  ptiiiblemeR:  la 
poieifion  au  duc  d'Vurck  ?  t 

i^a/Ttf.  9f  maintenant  l'if  pagne  ne  peut  faire  dix  lienes  fur  notre  ter;?. 
.toire,  ie  vous  demande  ce  qa'çitt  aurost  pn  faire,  t\  nous  ecffior.s  bk 
liOttS  réunjr  aux  Anglois?  * 

lé  OT^Jîdéat,  Croyeii  -  vous  qu'on  tyran  fubftltué  à  un  autre  pourrek 
f Aire  le  bonheur  des  François?  •' 

I,  Carrés,  ^fon,  psrce  qu'en  général  le^  rois  font  deeètref  îmmorauR  & 
pdiiibles  au  benheut  de  l'bumtnité  $  c'étoit  un  pi^ge  que  je  leur  t«i\^o^ 
;to  les  plaçant  en  avant  dans  mes  innalès ,  ^e  je  fa  vois  qu'iU  lifoiènt , 
Vétoil  un  vrai  |>U|  de  machiavéiifme  ;.  je  flagornois  Breniwick,  que  |^ 
fgjnaoi(îois  pour  un  véritable  rodomont  j  je  fuis  parvenu  i  brouiller  cebi* 
jri  aycc  l'Autriche,  au  point  que  de  général  en  chef  qu'il  étoit  \'irv.i}3 
dernière,  H  ne  commande  plus  •ujaurd''mU  eu'une  armée  .de  àix  m\\^i 
'hommes  i   d'ai!IeufS   j'obferve  ,cue  dans   tous  les   temps  ,   ^  dads    nHn 

4ktrt»  ,>joji*«i  ctilé  de  détsÛer  les  rob«  ,  ' 

.    Uê  i  fept«iibre  de  faojté^  dâfniire^  iitit  que  je  fus  iartrvit  que  '«c& 


fariEçcf  ie  TMttvi>QvSBaÊM9  vrottut  entan4  noifiontUref  »  jt  jfottii 
fir4c-chafl(ip  la  boite  que  j*aYoU  reçue  de  U  part  de  Frédéric  en  17S)  ; 
ic  lerCoa'il  me  fut  eo^eyé  de  la  part  de  la  ci«devsnt  cour  «n  fr^mcaft 
-ée  le  lifie,  ciYilc ,  chacun  Uh  ce  que  j'en  ai  fait:  je  vouIoU  U  répufiiqitte 
toute  entière  ;  )'avois  àxet  égard  reipérîeoce  de  la  politique  descoots'; 
jTai  vu  fut  les  regiftrcs ,  i  Bra3iel!es ,  la  preuve  que  Marie- Antoinette 
«voit  fait  palier  ({uatre-vihgt-trota  tniirions  a  fen  frère  JoCeph  11.  Ce  fut 
Van-der-Nuot  qui  me|  fit  voir  cette  pièce  ;  ]é  lui  demandai  d'en  prendre 
copie  ;  mais,  il  &'/  réfuta* 

ti  fréfident.  tn  ayez-vous  fait  la  décUraiion  »  ou  bien  ravez-vous  la«K 
imfMiet  dans  vos  feuilles  } 

tan-û,  Hon,  parce  ^ue  |e  n*en  avois  pas  la  copie ,  fie  qe'aiors  on  aurott 
regardé  cette  dénonciation  comme  une  rêverie;  il  me  faboit  àti  preuve» 
pour  donner  de  la  publicité  à  un  pareil  fait;  Ôc  Van-der-Noot,  qui  pré* 
Y«nroit  que  t'en  parlerois  dans  mes  Annales  &  à  l'affemblée  ccmftituaate , 
s^^oit  refuw  â  me  tranCcrire  cet  anicle  fur  le  tegiRre  des  dépôts. 

Le  fwréfidini,  £■  quelle  &nnée   avcr-vous   vu  les    regiftres  dont  vous 

CtfTtf.  En  1790. 

Le  fféfidtMt.  Vous  qui  prétendez  dans  vos  dcrits  avoir  témoigné  Sa  pk» 
.  grande  horreur  pour  les  rois  ,  comment  avea-vous  pU'  vous  livrer  k  une 
adulation  fi  baffe  envers  Brunfwtck.  }ur<^u*à  dire:  que  f'il  ^enoit  à  Parh 
•n  le  verroit  en  bonnet  rouge  auk  {acobins. 

Csmi,  Cétoit  pour  bunulier  la  maifon  d'Autriche ,  &  pour  lui  rende* 
fbfneél  Brvnfwick ,  que  je  faîfois  reloue  de  ce  dernier. 

le  timoin,  Qnant  à  Viger  ,  îe  civerai  aiifli  un  fait  qui  nécefRtc  des  déve^ 
loppenveus. 

Viger  ne  s'eft  offert  qutiae  feule  fois  à  ma-  vue  ;  c'a  été  an  comité  des 
4oùxe,  peu  de  fours  avant  le  51  mai.  j 

Viger,  au  moment  où  î'eiurai  i  ce  comité,  tenoit  des  propos  infultana 
no  maire  de  Paris.  L'amitié,  Teftime  le  lè  rcfpeA  que  fai  pour  PadU  ne 
flie  permirent  pas  de  fouilrir  cette  arrogance  de  Viger.  Je  raooftro|diai 
durement;  il  me  r^>ondit  fur  le  même  ton,  mais  bientôt  mz  fermeté  le 
féduifit  au  filenoe.  Si  |e  no  fol»  pas  exaû  fur  ce  lait ,  que  tVigor  me 
#QAtredi(e. 

Viger,  Voici  It  fait:  Le  maire  mT  fjîfoit  un  récit ,  tandis  qu*on  venoh 
SMUS  dire:  Le  peuple  fa  porte  à. la  convention  nationale,  ie  Kii  disr  Une 
a'agit  pas  de  cela  ,  fi  voos  êtes  un  bomme  vertueux ,  fauvoK  U  ckola  pn- 
Uioue,  11.  me  répondit  :  vont  allez  voir  fi  je  fuis  un  hemme  vertueux ,  fil 
il  fortit. 

Lt  témoin^  Si  Vker,  en  pariant  ao  maire,  a  reconnu  la  vertu,  ce  n'a 
•as  été  en  ma  préfence.  Je  ne  fiiit  pas  fi  ignorant  du  fens  6c  de  U  valeur 
oes  termes  ,  que  j'aie  pris  un  âofa  oouf  un  outrage  ,  &  il  eft  certain  que 
Viger  infultoit  Pache ,  au  moment  ou  \t  parus  au  comité  des  doute. 

L€  prépdun,  Pourriet'^ous  rapporter  les  psopres  paroles  de  ^^ger  au 
maire  ? 

Le  témoin.  Cîm{mois  fe  font  écoulés  depuis  la  fcène  que  fe-^trace;  il 
n'eft  pas  pofll^  qiie^  je  me  rappelle  les  paroles  mêmes  ;  &  je  ctaiodfois 
4e  les  altérer  ;  mais  j'aiïirme  de  nouveau  qu'elles  étoient  infultantes  :  eliel 
fétoient  au  point  que  je  ne  put  les,  entendre  (ans  prouver  un  mouvement 
très-prononcé  de  colère. 

'     Lt  préfidtgi,  La  réponfe  méiàc  que  fit  le  maire  fait  voir  quTU  avoit  éié 
^ovoqué. 

Le  témoin.  Citoyens,  voici  le  lieu  &  l'inftant  o&  je  dois  placer  le  récit 
de  Ta^e  de  tyrannie  exercé  par  la  commîifion  des  doute,  contte  unma^ 
gtftrat  du  peuple,  contre  Hébert  ,  fubftiutt  du  pr9emeur  de  U  -comnmne 
£t  d'abord  }e  dois  reôifier  une  errevc  exi(ûnte  à  cefujetdans  Ta^ed'ac- 
oaiation;  il  y  eft  «fit  que  la  conuniflion  fut  arracher  /a  nuit  ^ét  Jà  maifM', 
ms  mapfirat  in  feufk.  . 
Ce  liit  à  b  maiion  c^oftnune,  au  parquet ,  en  pleii^  féan«t  le  dans  fes. 


(  J5  J 

(toflioiis  »  ^t  f «n  ofa  6goi<icr  9l  Hébert  foo  «fr«(UdoA ,  &  ^*^e  fit  ttt 
§Ê£taéêi  }c  !•  certifié,  comme  ayent  préfidé  cette  (léanceé  ... 

Jcvfiait  rien  ne  ro«^  parut  conTparable  i  Taudace  de  cet  attentat  *  B  ce  li'cft 
U  Àf^té  &  1«  {randet:^  qui  en  fut  l'objet.  II  p«uvoit  d'un  mot  exciter  un 
mouvement  populaire  ;  il  aima  mieux  s*y  oppofer  8c  même  It  prévenir  % 
*  tout  f  e  itu'on  lui  cennoit  d'éloquence  &  de  taieni ,  il  l'employa  pour  cet. 
wUfet,  Organe  delà  loi,  il  donna  f exemple  du  jH'emter  des  devoirs ^  d*. 
l*obétf^Qce  à  la  \oi,  II  fe  rendit  en  prifon  accompagné  &  fuivt  des 
iMrque%  d'èÛim%  M  de  rexpreifion  des  regrets  de  tous  fes  eollèguct  , 
de  tout  fes  Cbncitoyens  ,  8c  fans  doute  refpeâé  «ufii  de  ceux 
némes  4U^  ^  m  1«  c^duifant ,  n'exécutottUt  qu'avec  répugnance  un  ordi^ 
•uâi  tyrinniquc»  Cô^ndAnt ,  reffervefceiiee  «toit  au  comble  dans  le  eonfeÛ 
géndnu  ,  |l  panai  les  citoyens  préCens  à  U  ^éance*  Je  partageoîs  cette  dif- 
pofittoA  patnotifuc  »  8(  fans  le  refpeé^  que  |C  fentis  devoir  à  l'aHemUée  » 
à  mes  fondittos  de  pfdfident ,  8c  à  moi-mcmei  en  cette  «{ualité  »  )e  ne  fais 
iuTqu'ott  m'eût  porté  Fiadignation  réirolutîonnatre  dont  j'étois  fai6  i  il  m*, 
me  fallut ,  "pour  t«  eontemf  »  un  effort  non  médiocre: 

Maintenaiit,  citoyens ,  tl  me  tc&e  i  parler  de  ce  que  je  fais  des  grieCi 
^nonces  dans  Faûe  d'accufefion ,  8c  des  accufés  coHeifiivement. 

L'examen  le  plus  approfondi  de,  cet  àé^e  m'y  a  (ait  trouver  les  idées  & 
Voi^nioa  ^e  )'at  depuis  bng-teilips  fut  la  plupart  des  accules. 

Cette  opinion ,  je  me  la  luis  formée  fur  leur  compte  >  prcfoue  dès  l*en« 
'%ettere  4e  Ui^  tonvention  »  mais  fur -tout  i  dater  du  procès  «e  Leub  C**, 
peti  Cette  opinion  «eft  réfuUée  encore  de  leur  conduite  dans  ta  convenu 
lîea  I  de  leors  difcours ,  de  leufs  écrits  tc  du  ton  des  journaux  qui  kns^ 
dtoîeot  dévoués. 

L'appel  aâ  peuple  »  6c  le  furfis ,  n'ont  été  I  mes  yeuv   que  des  ftoyéoi» 
éécuttés  de  fonftraire  le  tyran  au  fuppUce  que  méritoient  fes  crîa«s* 

J'ai  crtt  voir  que  ptufieurs  des  accufés  vouloient  mattrifer  TaileflAblée  » 
diriger  à  leur  gré  la  révolution',  ne  point  lui  donner  toute  la  latitude  qa*ell« 
4eit  avoir  ;  qiîils  n*sdoptoient  point  Tégalité  toute  eatièrek 
J'ai  cru  voU  un  fyilème  formé  de  leuf  part  de  calomnier  »  d'avilir  Paiife 
'  Je  de  le  perdre ,  en  fouievant  contre  lui  tous  les  dlpartemens^ 
*  Votli  oe  qui  a  melivé  mon  adhéfion  formelle  »  le  la  ficnetiire  m  j'at 
mis  des  premiers  à  Is  dénonciation  de  la  commune  de  Pstm  costît  to  piu)^ 
grand  nombre  de  Cet  mtmes  accuféi* 

£t  ce  que  i'al  vu  evec  plus  d'évidence  »  e^eft  la  liaûiê  sunifeftée  par  €• 
«arti  8c  fes  adbérens  contte  la  commune  wà  n'éieit  animée  que  de  l^ami 


Îarti  ec  tes  aenerens  contte  la  commune  qm  n  eieit  animte  que 
i  plus  ardent  d«  Irien  public. 

Br^fÊè»  le  profite  de  la  préfence  du  citoyen  témoin  poux  doMtr  iv^ 
furés  une  expleation  que  je  efeis  utile  à  ma  défenfe. 

Je  trouve  dans  l'afte  d'accufadon  cet  mots  t  Catra  &  Sriffùt  mu  pfèfùM 
BfmMfwisk  &&  iiu  âtmrtk  peur  r^i  i$ifrukçéU  i  c'eft  une  calomm«  quil 
me  Ura  sifé  de  détruire» 

£■  I791  »  ie  fus  dénoncé  Comme  un  agent  de  Brunfi^îdt  f  le  commwé  . 
4e  Piris  liki^  contre  moi  un  mandat  d'amener ,  qui  fut  converti  ea  uim 
femple  recherche  daes  mes  papiers.  Trois  magiftrau  vinrent  cbex  mol^ 
)*nm»is  ptté  comiàe  repréfeatant  du  peuple ,  leur  interdire  toute  rcdierche)^ 
cependaitt  je  leur  fis  voir  mes  pepitm ,  il  y  avqit  quelques  letueeai»|^re», 
qu'île  ne  purent  lire»  )e  leur  ea  fis  le^re«.  Le  citoyen  Guoneur  l'un  des; 
snaàllrats  commis  à  Cette  recherche  »  attefta  danc  qirii  n'avoit  rien  trouva 
4«">^pcÂdans  mes  papiers:  fie  lor^u'on  me  propofa  'de  (lésoncer  cettt\ 
«dfW*i'*fi<t*ab)ée  ,  (erefufaidelefaire,  ne  voiilant  pas  réveiller  les  Kaiaeiv 


jAiftetaeatà  cette  épouue  que  la  faéUen  pourfuîvoit  avec  le  plus  d*acharae^ 
■sent  la  commune  de  Paris. 

SrifA.  Si  je  peuvcà  faire  remlfe  d'un  ;>tf entât  cornas  t'?Ktr^  un.  re- 
pBéfettUift  da  pcaple ,  |e  ne  nouvots  ftire  r^mife  i*^lsi  crîlne  cymiUis  <j|<^ 
^rtKèf  d4  finfm  &  dt  fis  ioritpUtes,  £ 


<34) 

f èf»  raiTcmiHéc  Ugiflatîve ,  &  i  cet  ëgaid  j'ai  dît  ^ac  parmi  fts  nembccf 
de  ^  cofDinunc  du  to  'août ,  il  y  avoit  des  hommes  qm  vouloicot  dittou- 
dre  1  aïTemblée ;  au  rc île,  j'ai  pu  avoir  cette  opinioa  Tor  lc$  ÎAdividus; 
itiaîs  je  déclare  que  JAjnaîs  je  n*ai  calomnié  Pans. 

Lefrtfiient.  Vous  qui  étiez  membre  du  comité*  de  ddfenfè  géA^alc  « 
ivea-vous  du  moins  cherché  à  démomir  les  ditfamations  répandues  contt* 
Paria? 

iriffot,  J*étois  uniquement  occupé ,  dans  co  comité  ,  de  la  partie  di* 
plômatique\  &  je  ne  me  mèiois  pas  des  affaires  intérieui'^s. 

-  Claude-Emmanuel  DobCen,  omcier-municipal ,  eft  entendu  ^  il  donne  des 
détails  fur  fon  arreftation  faite  la  nuit  par  la  cammidion  des  douze  »  malf^ré 
le  décret  <}ui  venoit  de  défendre  les  arreAatîons  aoclurnes  -,  il  accufe  Gar« 
^en  d'avoir  mis  de  la  dureté  dans  Tinterrogatoire  qu'il  lui  a  fait  (ubir  ;  ii 
iBét  au  jour  la  conduite  t^rannique  de  cette  commiflion. 

Quoiqu'il  ne  fût  accufé  d'aucun  fait ,  ce  magiftrat  du  peuple  fut  gardé 
en  chartre  privée  pendant  vin^t-quatre  heures ,  fans  qu'on  lui  offrit  de  fe 
f^ire  apporter  ce  dont  11  pouvoir  avoir  befoin  ;  le  témoin ,  pendant  cet  in- 
tervalle, fît  faire  à  ce  coi)iité  plulîeurs  repréreatations  tendante»  à  obtenir  d^ 
lui  fon  élargiffement ,  et  qui  lui  fiit  refufé  ;  tl  fsxi  conduit  à  l'abbaye  fur 
les  dix  heures  du  foir  ;  tnnn  il  obtint  fa  liberté  par  un  décret  de  la  con^ 
ventîon. 

*  Za  préfidint  au  témoin.  De  qui  étoit  figné  le  mandat  d'arrêt  qui  vous  a 
été  fignllié  ^ 

-  Dopftn,  Je  ne  m'en  rappelle  pas,  mab  )e  Vai  confervé»  de  l'onr  peutf^ 
Clément  s'en  inftruir#. 

QariUn,  Le  citoven  témoin  doit  fe  rappeler  qu'au  moment  où  il  entra 
^iîtaS'  \ê  comité,  nous  étions  à  nous  difputer  avec  ceux  qui  avoieot  lancé 
le  mandat;  le  citoyen  me  trouva  de  l'humeur,  &  c'eft  une  fuite  de  ladif-' 
«liffion  qui  venoit  d'avoir  lieu.  Je  l'interrogCAi ,  {k  me  convaincant  facile» 
AeAt  que  nous  avions  été  trompés,  je  dem'.iun.ii  qu'il  fût  mis  en  liberté ^ 
la  proportion  n'ayant  pas  été  adoptée,  je  déclarai  que  je  nt»  fuivrois  pas 
rraterrogatotre  ;  je  fortu  du  comité ,  oc  n'y  fuis  pns  rentré  depuis.  '' 

.  Xe  témoin.  Je  ne  m'apperçus  pas ,  dans  mon  interrogatoire ,  que  les  mem* 
ifts'du  comité  fe  rtpentiffent  aavotr  lancé  contre  moi  un  mandat  d'anèt» 
lUbaud  entra  alors  &]e  lui  dis:  vous  avez  commis  une  erreur)  ie  crois 
fltt'il  feroit  prudent  de  me  renvoyer  chez  moi,  avec  promefTc  de  me  re- 
mfenter  toute^lei  fois  que  j'en  ferois  requis.  Rabaud  me  répondit  info* 
Jèmment  :mais  votis  croyez  donc  nous  intimider  ?  Pache  qui  eroit  prélcnit 
offrit  de  négocier  pour  moi ,  &  Ton  6nit  par  me  çropofer  de  me  renvoyer 
Aez  lâot  fous  la  garde  de  deux  gendarmes.^  Je  rcjettai  cette  proportion  î 
n'a^nt  pas  ^e  pUce  pour  les  loger. 

Pilfr,  Je  ne  fuis  pas  inculpé  dans  cette  affaire.  6c  je  ne  prendrois  pas 
jk  pariole  »  fi  Gardien  n'avoit  pas  cherché  i  fe  détendre  en  inculpant  its 
collègues»  Gardien  fut  celui  qui  interrogea,  le  citoyen  Do^fen»  Je 
Ae  plaignis  de  là  manière  dure  dont  ils  s'acquittèrent  oe  ce  miniftèrev 
ils  lui  demandèrent  qu'elle  avoit  été  fon  opinion  dans  (a  feélion 
fat  plufieurs  arrêtés  qu'elle  avoit  pris  }  Le  témoin  lui  répondit  en  hommdk 

auînedoit  compte  à  perfonne  de  fa  manière  de  voir;  alors  libre, 
i  }|  tai'approcnai  de  Gardien  ,  &  je  lui  dis  :  tu  interr«»^es  -  U 
4'une  manière  indécente.  J'entrai  enfuite  au  comité  »  ou  )«  demander  |a  IW 
ierté  du  citoyen  Dopfen, 

Mon.  oninion  ne  prévalut  pas  ;  il  fut  feulement  arrètf  que  le  céoioiii 
p«urroit  (t  retirer  chez  lui  (ous  la  garde  de  deux   gendarmes  ;  ç'eft  moi 

Si  lui  6s  part  de  cette  délibération  ;  il  me  répondit  :  je  fuis  logé  en  Trat 
is-culotte ,  je  n'ai  que  deux  chambres ,  l'une  pour  ma  femme  &  p4ur 
moi,  fautre  pour  ma  fille  ;  vous  ne  voulez  pas  fans  doute  que  je  logv 
ces  gendarmes  avec  ma  fille. 

Ià  timoîrt,  Jlnterrojeai  le  citoyen  Dobfen  fur  une  férié  de.  jqucft'ont 
qui  m'avoit  été  remife  par  fe  préfîdent  de  Ja,commifnoo  des  lal  Ceft  lui 
àùi  cil  princlpafement  coupable  de  la  violation  de  1^  loi  diuft  çf  tie  Mmt 
m»  pr«cèd»  I  l'kudiuon  d'ua  auUe  témoin, 


X^5^ 

Jaeêues^îUMiHéhin,  fuhfiitut  eu  phcurtur  ie  là  cammunt  i§  TdrU 
Miir  Vîntelligt'nce  Je  ce  \^t'^k  dire,  il  ïautWe  jeretnonte  *à  Ilfifeetiv 
«e  l'feffcmblée^légidative.tt  eft>  îtnpoAUe  <le  Ce  ^iflimuler  qti'it  a  émilik 
1<  commencement  éé  l'aflemblée  lécf^tK'e,  %t]>e  ff^on  pToteflnc^'  ^\x 
tyran;  le  chef  de  cette  faAton  dt«9t  •  Britlet  ;  c(!t  hôm^e'tfifr  a  demnif)^ 
èO' Angleterre ,  cft*  a  coiffé  frv  la  Voix  publiqve-  d'a¥oir  fait,,  j^our 'cet» 
putfflncef  1èr  imétier  (Vefplo^.  Au-  moment  oÀMe' «étiple  fr^çeis'iït  aJ% 
èfirortftpoiir  briter  fes  fers,  il  (e  trouva  )eté 'eli  m i Fie u  de  'je  révolùttofi 
qui  s'epéroît^  afin  de  Tcntraver  par  des»  mefur^  -ptém  attirée  s.  Btiifut 
fatyeiiir*i  lai  momcipalitl ,  Mixi^  mcMbre  ^u  c6(rfté'*d€i  recherdies  He  la 
«tfmmuné^  '»i  partagea  la  iVéffèrûfeft'e  dé  feJ'toWègue^  Brfîîli  ,  Lafâyette  4 
^iiifeurs  gr«ands  criminc!»"  furent  dénon^éi  àcedomîtj^';  il  gatda'le&lencé 
«epeiyiaiit  à-  cette  ép^oue  il»  euroit  pu  ,  par  rfei  mefurés'  yfgoureuferj 
fauter  la  cfcoie  publique.^     "  '  •'         *"!, 

*  ATépoqne  de  U' journée  da  ebamp  de  Mart /BtîAbt ,  <juî  Ta roît  pro- 
voquée, hit  aux  jacobins  un  pr6jw*rfè  téj>ubli<iue'"fé<Wratrve,  Ce  fnt  laî 
4|ui  rédigea  <étte  fameufe  pétition  qui  fer  vit  de  prétexte  à  la  monicipalîté 
$>our  égofgerles  fans-culottes.  A  cette  épôqrte  les  patriotes  furent  jetés 
tfeins'dei*cacbots ,  fie  cependant  BrrlTot  ne  fttt  point  inquiété,  6c  fe  prq- 
tMnoit  ■»ronuttî!iement  *dans  les- nres."'Uc  Paris.  S*il-  n'eftt  point  fervi  lés 
projets  des  fcélérats  ,  n*auroh-tI  prfi^'été  comprii  dans  la  profcription  g<- 
Oiérale?'  ..  •      '  .•  .  •     i .  .      ^     . 

t.  Bi^ifot,  membre  dir  corps  élééferal  ,•  fut  une  ponSite  de  difcotde  jet^« 
pai:ini  les  éleveurs.  On  fe  rappelle  avec  qnd  ifcbarnemént  les  intrigant 
voeposèrent  à  fa  nominht^on  ,  parce  qu'ils  le  croy oient' alors  patriote, 
«MIS  toat'â-ooup  îl  fe  fit  One  réconciliation  entre  le»  patriotes  %  les  pa^- 
^rtfatis  de  4a  éour;  &  ces-  derniers ,  à  qwi  Briflbt  avort  fans  doute  ptc/mîs 
^•fertir^tes  royaliftes ,  confeMifei^  à  ce!qu*i{  fût  porté  au  corps  légit- 
4all6;  La  Conduite  qu'il  tînt  dans  cette  afleitiblée  proure  aflfei  ce  qde 
fjTavamce.     •    •  •      .  • 

•-^AftTvéi  Vaffetnbléc  légjflatiee,  Brfflbt  fe  rallia  avec  U  fiiHion  défignêe 
mit  Mai'at,  fous  le  noriî  A'komma  .ê^itat^  Cette'  fanion  tnarchanda  U 
liberté;  du  tyran.  Ils  propofotent  de  fortes  mefures  contre  le  d- 
Mevtttt  roi;  «  ils  les  fawleAt  f apporter  le  lendemaîn,  afin  de  fe  vendre 
^s  dier  i  la  cour. 

«  £nliff '^e.Aeùple  fe  fatigua  des  traMfons  de  la  cour:  la  même  faAlon  eue 
.fait  ^  te  wrvff,  mais  ce  ne  fut  que  pour  entraver  fa  marche.  Les  mêmbs 
^iMliflies  «jttî  âffeéloient  de  perler  république  quand  le  mobn^tt  n'éAttpas  èncoVe 
venu,  fe  montrèrent  toyaliftés  lorf^Ue  le  peuple  fé.détlarâ  en  fovéur  Ae 
^a  fépvbNque. 

-^  Lorfque  le  peuple  dent aiide  la  déchéance  du  tyran,  Verçiiaud  s'éte\'a 
îo^ec;  fartMiTine  contre  cette  bropofition  ;  il  prétendit  j  8c  c'étoit  avant  le  io 
.•»ftt,qÉe:fî  Jamais  cette  mevuve'ikoit  adoptée  ,  la  Ftairee  étditf  perdue, 
<(>èf  ce*  moment  les  patriotes  de  bonne  foi  connurent  à  quels  hommes  ils 
^•sioieat  bifaire*  *  \  •  •    » 

L'a  îoiitnée  du  io  aoQt ,   ît  defiréê  p^r  les  ennemis  du  peuple*,  atrîva. 

r^Vertniand ,  Guadet  8c  Geftfbnné  fe  ficcédèrent  tti  'ftHiteuil  ;  ils  répogdir^nc 

dihfr&inm^ntau  peuple  qui  d^tnandoh  â  grands  cris  la  déchéance  du  tyrâh, 

6c  Vergnîaud  promit  pn>f<éHon  à  ce  traître ,  au  nKmient  même  où  les  ca« 

béirt'Mr  dtf>nos  ffèret  baienoient  dans  leur  fang. 

•  •  -Ctfttt  fafli^  voyant  Popinion  fortement  prononcée  contre  Je  ci-deVtfnt 
-itïi ,  4éfe(pérant  de  pouvoir  rétablir  le  tyran  en  fa  première  divinité ,  réuhit 
'Jes'dé^îs  du  trône  pour  y  placer  une  nouvelle  idole.  Tout  le  monde  fe 
.«ap^fe  q^ie,.  pendant  le  fëjeur  du  tyran  à  Tademblée  ,  on  fit  une  procla- 
mation dans  laquelle,  ne  pouvant  diflimuler  les  crimes  de  Louis  Cap^.  t)n 
p^trihtoit  au  peuple,  avec  adreO^,  l'enfant  intéressant.  Auflt,  cjuaira  on 

*  «lemanda  Ceupulfion  de  la- race  des  Bourbons,  les  conjurés  voulurent 'qu'on 
mfi  exceptât  l'enfant  du  tyran. 

-•  Les  grands  conjutés  avolent  destigenj  fecon^aircs  oui  les  fer^-îr^nt  par • 
-iaitement.  Manuel  8c  Pétion  qAi  iouilioient  d'une  popubriré  ufurpée,  para* 
'îy^kitéx  le  bras  du  peuple  qui ,  dans  -cette  journée  métiorti)le>  eût  ttxtx* 


(5«> 

mki  tottf  les  tynas.  Q«tn4  Louis  Capcc  fut  craiitCérl  an  Temple  •  Vi^ 
9*  v^vAutMs  4|u«  ce  fut  ope  prîfoai  U  tut  ^«bord  pUc^dam  Us  ^pftftçfMM, 
oufWcupoit  ci-drrast  foo  ^re«  P^tj^n  |»rét«nd«k  ^u*il  dtoit  4«  U  di|wt^ 
it  h  lutîao  de  cooferY^r  ceiu  £«inil!c,  de  fcntrecenir  tTcç  profuCien,  de 
lui  témocgeet  du  refjpeA  &  des  é|atds«  X>es  dépeofes  é^etncs  e»t  àé 
Cûtts  pour  alimenter  cet  nonAret .  Vaîncineot  nous  auttc^  patriotes  sdcbr 
'«■ioos-iiotts  régalité:  Mânoel  &  Pdiiou  nous  dUMeoc^pie  aous  anveiioai 
fiir  nous  le  Uâin«  de  U  Fiwice. 

Cette  comoiuiie  de  Fetis  ^i  avoît  renverfé  le  trône ,  portoh  on^tife  à 

%  CÉftionj  elle  dtoit  trop  cUirvoysnte  ;  il  fafloit  donc  Fatettrc.  Un  homme 

fourbe,  autaat  qu'hypocrite ,    porté  au  miniÛèire  par  les  iptrlgues  de  1^ 

faélion  »  flc  ouvertement  protégé   par  elle  ;  ninok  fourdement  ropiniea- 

pnhfiflue ,  Se  fecondoit  parfaitement  les  eftorts  d«t  coftiurds.  Ne  pouvant 

ëétruue  la  liberté  d'ua  leul  coup:  ils  réfelureat ^è  perdre  fucceuvemeot 

fes 'défenfeurs.  Des  comaûflaires  ^eat  envoyés  dans  les  départesieiis  pootf 

lever  des  armées.    Ces  commiflàlres  coururent  les  plus    grands  dangeis, 

Roland,  i  la  dîfpoiitioo  de  qui  Vergniaud  avoit  fait  mettre  à  cet  effet  des 

fonds  confidérables  »  foudoya  contre  eux  des  aflaffins  qui  ooatcftèrent  d'à* 

,  bord  leurs  pouvoirs ,  6e  qui  les   repréfemoient   a«    peuple   comme   des 

'  ntûrati/Ut  dont  il  falloit  fe  défaire.  Quand  ces  commiffaires  revinrent  de 

leur  commiÛTioi) ,  ils  renforcèrent  la  commune  de  Paris  de  leurs  talens  & 

^dc  leur  patriotifmei  ils  dénon^ren^  l<s  perhdies  de  Roland.  C'eft  alors  que 

*  les  corijurés  ,  craignant  d'Itre  démafifiiés ,  redoublèrent  d'e&>rts  pour  oer* 

dre  cette  commùoe  patriote.  Roland  calomnioit  Paris,  flc  s'oppofoita  et 

'  «[ue  la  commune  juftH^lit  le  peuple  de  cette  viUe.  Il  arrètoit  à.la-poAe  loas 

les  paquets  qui  portoient  le  cachet  de  la  mnaicipalité.  Hriffotj  Vefgoiaaif 

Guadet  foutenoient  &  approuvoient  ces  mefvrrs  à  U  tribune  de  la  fonvcflr 

tion.  Tout  le  monde  fe  rappelle  les  intrigues  qu'on  employa  pour    Pitdre 

Robefpierre*  Les  premiers  jours   de  la  convention  furent  eniplo3f«f  aie 

dénoncer ,  fons  prétexte  qu'il  vouloir  êt^e  dié^ateor.  Ce  osoyen  étoit  cm* 

plo^é  pour  diftraire  l*attei]ition  du  peupla  Cur  la  cond^ito  dea   T^ritablfli 

.  confures. 

Parmi  les  efforts  que  fon  faifoit  pour  ^rrotMre  Popmiott  wibli^o,  yt 

'^éùis  citer  un  fait  qui  m'eff  perfonnel.   J'avois  été  lié  avec  CoffiM,   ^ 

J'avois  cru  bon jpatnote.  U  m  envoya  un  jour  un  de  (es  aftdés»4«o«cboo« 

«uc  Vaimoîs  auiC  beaucoup,  pour  me  dire,  de  la  part  de  madanq  RolaDd, 

que  ion-  mari  coAloit  ma  feuille .  €c  qu'il  Youloit  t'abonaer  pour  fis  nufts 

.  oscemplaires.  Gonchon  ne  m'en  dit  pas  davantage  ce  |our*là:  maia  il  reviat 

^  me  dévoila  toute'  Tintrigue,  Il  ma  die  qu'on  vouloit  krien  (oufcriro  noor 

ffz  mille  exemplaires  1^  mais  ou'il  fialtoit  que  M^  Roland,  &  le  bnrtnu  d'ef« 

fritoublic  qui  le  tençii  çbex  (ui,  dirigea&cnt  mon  founaU  Vont  fantaalqn'elit 

^  eût  être  ma  rdponfe.  Il  in(î(U  oi  me  dit  qu'on  m'attendoit  pour  4iie6mt€. 

'  Je  dis  i  Gonchou  :  on  vous  trompe  «  Tout  Cerei  infaiUibleaâent  vimne  de 

ces  fcélétats.  Gottchon  me  répondit:  foyex  tranquille»  Rdand  eff  un  boa 

Satriote,  il  a  beaucoup  de  bonté  pout  moi ,  Il  il  me  OMOtra  deust  roolcami 
'or.  J'engageai  Gi^nchon,  qui  avoit  été  réeBement  utile  à  la  févobitidn 
par  rinffuenco  qall  ayoît  Air  les  habitant  du  faubourg  St«  Antoine  «à  ne 
.'  pas  fe  bdflcr  entralnac  9^  corroMcc  par  det  asoyent  auffi  bas* 
^  L'accueU  défavorable  ^o  i'avoit  fait  à  l'envoyé  de  Roland  me 
gtandet  perfécntiona.  Gorfaa  publia  dansion  ioumai  les  pins  abfurdeti 
vies  ftt»  mon  compte*  Ce  que  je  difoie  de  U  commune,  étoit  par  tan  éêk» 
maté  dans  fa  feuiue«  J'écrivis  à  Gorfas  pour  ma  j^adre  de  cette  xon<* 
«lite  I  fe  lui  lapelai  fon  patriotifme  paffé.  U  ne  me  6t  pat  de  réponfe, 
pèt  ce  moment ,  tout  commerce  ceffa  entre  nous. 

La  la£Uon  acquéroit  de  îoMr  en  )our  de  nouveÛet  format.  Ble  tantelt 
tout  les  moyens  pour  faiiver  le  tyran ,  on  du  taoios ,  pour  fsira  diminuer 
U  rigueur  de  fon  fogetnent.  Les  perfé^cutions  redoublèrent  contre  les  pa^ 
trîotet.  Roland ,  malgré  les  décrets ,  convooooit  à  Paria  la  Corce  départe 
mentale ,  tandis  oue  Buzot,  Barbaroox,  Rebecqui»  6cc.  pfècboicnt  Panar- 
ohia  dant  te  foctcté  de«  MarfêUait,  qui  fe  tenoit  dans  féglife  étt  Cor- 
#liers« 
Jf  pttlû  à  plufiaat«  MarfcUlois^l^éa  à  te  ioumis^  éi  lo  toèt.  Il 


<î7y 


départ* 

Irîgaes  ilans  ma  f<unie ;  je  ie  fis,  &  i'op< 

au  Courrotifel»  fu tour  de  l'atb  •  dé  b  liberté.   O  fut  dans,  cette  réunioJi- 

^at  lt$  rédériEs  excités  par  Barhareux  k  ftiaflacrer  let' Parifiens ,   ri-conau- 

reht  leurs  erreurs,  &  jurèrent  de  ne  pas  partir  de  Paris  que  la  tète -dit 

^'ran  ne  fut  tombée. 

Je  ne  rappellerai  ^  les  cireonfiànceè  ifn  procédèrent   le  jugement  d« 
:  |.oms  C^pet  ;  les  écrits  multij^lié»  (p^e  réoàndit  Roland  pour  appitoyer  en 
'  ifa  favenr  ;  qu'imprîtn oient  d^ns  leurs  feumes  Gorfas  8ç  Briâfot*  Les  pièce» 
'4e  co^rand  procès  exiftent  6c  l'on  peut  les  confulter. 

La  uAioA  n'avant  pu  fauver  le  tyran ,  voulut  fédérâlifcr  la  république. 
la  révoke  d«s  MarTeilloîs ,  des  Lyonnoisi  fie  la  trahifon  des  Toulonn«ts,jL 
prouvent  cctt^.  intention.  , 

Ce  qu'il  y  a  de  remarquable  ,  c'eft  que  les  conjurés  employèrent  pour  pêp-» 
«ire  les  patriotes  les  mêmes  moyens  dont  s^étoit  (ervi  Capet.  Âinb  les  Der-' 
'féeutîons  exercées  contre  moi  par  le  comité  Autrichien | furent  renouvelles 
par  les  conjurés  ;  i*avots  été  averti,  dès  les  premiers  jours  de  la  créatîoii 
■e  la  commiflîon  des  douze,  aue  }e  devois  être  fa  première  vlAime.  Od 
€t  tout  pour  m'cûtaytTf  ann  de  modérantifer  mon  journal;  je  n*en  devint 

Îue-ptus  ardent  à  pôurfuivre  la  faction»  Au(Tî  mon  icle  fut-il  récompeafé. 
e  reçus»  en  remplUTant  mes  fon£^ions^  mti  mandat  d*arrèt  lancé  contra 
moi  par  là  commiiRon  des  doute,  le  me  rendis  i  Tordre  de  ce  comité  ; 
anais  avant  de  partir /je  dus  avertir  mes  concitoyens  àes  dangers  que 
couroit  la  liberté.  Arrivé  i  ce  comité  ,  je  ne  fus  pas  peu  furpns  d'en- 
tendre mon  nom  retentir  dans  tous  les  alentours.  On  eut  dit  que  c*étoit 
un  jonr  de  fête.  Les  (ignés  de  joie  que  montrèrent  ,  en  me^  voyant  pa- 
Toître ,  les  hommes  qui  dévoient  être  mes  juges ,  auf^mentèrent  (a  terreur 
<aue  j^  dus  éprouver  en  voyant  fiéger  dans  cette  comnnifion  Pétion  &  Bir* 
iuoia^  qui  n'en  étoient  pas  membres. 

Mon  crime  étoit  d'avoir  dénoncé  la  faction  qiie  vous  jugez.  Mollev6aa 
'^i  m'interrogeo^t  voyant  que  je  répondois  avectéferv«  ,  me  dit:  ee  n'eit 
pas  votre  procès  que  nous  faifons,  pourauoi  répondre  avec  tant  de  ré- 
gularité ?  Vous  devez  avoir  connoiffanct  du  complot  formé  pour  anéantît 
fil^^coiivention  nationale.  Ce  font  des  rcnfei^nemen^  qu^on  vous  demande 
fur  ictte  confpiration*  Je  lui  répondis  :  (t  vous  vouliez  avoir  de  moi  de< 
Teiifwîgnemens  »  Il  étoit  inutile  de  me  faire  arrêter. 

Citoyens ,  jo  remercie  m?t  perfécuteurs.  Leur  conduite  j(  mon  égard  a 
^claire  le  peuple  Car  fes  véritaoles  ennemis  ;  elle  lui  a  fait  connoitre  lei 
aommes  qui  vouloient  tuer  ta  liberté  6c  ceux  qui  conftamment  l'ont  dé« 
fendue.  Après  m6n  arreftation,  te  peuple  prit  une  attitude  (ière,  les  fec* 
tiens  cherchèrent  le  moyen  de  fruver  la  tbofe  publique.  Enfin  ,  la  journée 
eitt  |i  mai  arriva;  mais  cette  journée  pouvoir  totirner  à  l'avantage  dei 
conjurés  par  la  tournure  qu'ils  lui  faifoient  prendre.  ^  Ce  fut  a\pt% 
<|ue  nous  primes  des  mefurés  à  la  commune  pour  la  diriger;  car  fi 
'fnaiheureufemcnt  une  teute  tête  fût  tombée,  les  départemens  qui,  d'aprèf 
les  calomnies  de  ta  faflion  ,  auroient  cru  voir  ,  dans  cette  infur- 
région  légitime  le  rétabiiffement  de  la  royauté ,  auroient  tourné  leur* 
forces  centre  Paris .  Et  il  vous  faut  dire  ,  cjtoyens  jurés ,  que  parmi  les 
aecufés  il  y  a  des  hommes  qui  ont  foudoyé  des  fcélérats  peur  venir  de« 
'      à  la  < 


eander  i  la  commune  les  têtes  des 

VoiMi.  les  faits  qui  font  â  ma  connoHIance:     . 
Xe  préJUUirt  au  témùin.  Citoyen,  dites  aux  jurés  les  membres  qmétoleiH 
•au  comité  des  douze  au  moment  de  votre  arreftation. 

Ih  tdmdim.  Je 'né  remarquai  que  celui  qui  m'interrogeoit,  6r  Kelvef* 
gan,  qui. cil  en  fuite.  La  manière  indécente  dont  il  me  traita  m'y  ât  fair* 
attention. 

*     J*eublio's  une  circonftance  »  c'eft  que  tons  ces  individus  fe  mirent  à  U 
fenêtre  pour  me  voir  paffer,  &  témoignèrent  le  plus  pand  contentem^m 
4e  Totr  une  de  •feurs'viArmes  qu'ils  croyoïent  qu'on  allott  Cacrtfi«r. 
^ifst^  Hiùen  a  publié  dans  fef  feuittw  ^ue  depuis  la  tévehstibio  î*4 


<4n 

^ypoSé  to  millî^nf  ,  ^«quf  .i*e^  pour  les  pUjCiic  W  ffa>  f^mme  eft  «îlfiç 
î^  Angleterre  i  ip'eil  par  de  pareilles  calomnies  que  ron  eft  parveun  à  am*» 
TfT  rdr'jnoi  la  haine  du  peuplé  ;  te  déçîare  n'avoir  pas  un  fpu  en  pro^r 
jfri<té/  •  tr    t,   *i  /   .        . 

/Vt  demeuré  en  Angleterre  pour  mon  înftruf^ion.  En  ^7^4 ,  je  fus  nà^ 
^'li  bs^illéj  parce  que  Ver^ennes  fe  vengeoit  do  .ceux  qui   eo  Aogler 
itne ,  avoient  écrit  en  faveur  de  la  liberté; 
.  Je  p>iffe  à  l'époque  de. ma  vie  d^ulsla  révolutiQDt 

En  1789,  je  fus  nommé  o^embrc  de  U  miviçipaliié.  A  cftte  ipoqve  ^ 
TfouT  découvrir  les  complots  qui  fe  formoie^t  cgntfç.  U  1jiberté,*la  coro- 
iDunc  crut  devoir  établir  un  comité  de  recherches  i  fix  membre»  fuient 
<Mûs  poiir  le  cempofer  ;  îe  fii^  de  ce  nombre;  5^, 'p(^ur  preuve  que  U 
^nicipalité  étoit  fatisfaite  de.  la  minière  don;  nous  avions  rempli  Mi,tr^ 
Éûnion,  c*eft  qu'elle  nous  délîvrrf  un  certificat  honorable, 

L'ascufié  fait  ici  une  longue  U  viçrbeufe  apologie  d?  0^  con|!i^ite  à  cette 
fpoque  de  la  révolution.  .Il  cite  les  écrits  qù'î)  public  en  Angleterre, pouf 
f reuver  Ton  goût  pfécQce  pour  la  liberté  ,  fa  détection  i  la  bâftille  p9t 
•rdre  de  Vergennc*,  &c.  Pour  juflifier  fes  relations  avec  Lafay'ette»  U 
yit  avoir  été  troitnpé  fur  le  compte  de  ce  Catilina  moderne ,  par  le  bîe4 
^l'cn  avoir  dit  washjogtpn  :  cette  aittorité  lui  parçiiiçit  irréfragable  p 
même  après  les  crimes  du  Champ-de-Mars  i  car ,  dit-il  »  Lafayette  m^ 
parloit  toujours  de  république;  feulement  il  ne  croyMtpas  que  lanadoB 
fut  milre  pour  la  recevoir.  H  ajoute  aue  depuis  il  a  été  défaoufé.  RipreT- 
pant  enfuite  fur  fa  réponfé  au.  rcprocne'  d'avoir ,.  co^jne  membre  du  co- 
îhité  des  recherches,  enfoui  des  dén9nçi?.tidni  graves^ portées  4  ce.comît^ 
centre  Bailly  6c  Lafayette^  il  prétend  ne  pouvoir  être  inculpé  lurcc  (ait^ 
2*aprcs  un  certificat  honorable  qu'il  oftVe  d'exhiber  i^  c*e ft  eu  vertu  de  ce 
Certificat   que  le  comité  des   recherches  a    été  acquité  de  tout  reproche 

E'ar  cette  founiclpalité  »  ()e,fX  B^il!y  ^tôit  le  chef  ;  6c  Lafayette  le  réga- 
tteut^. 

^Paitent  i  f^UTaire  du  Champ-de>lVrars ,  il  avoue  avpîr  rédigé  la  fameufe 
pétition  doi^t  Lafayctte ,  avec  lequel  il  étQÎt  alors  en  relation  intime ,'  i^ 
letvit  pour  égorger  les  patriotes  Ôc  faire  triompher  la  cour  ;  mais  il  pré- 
tend que  Laclos ,  qui  y  travailla  avec  lui ,  y  ajouta  la  phrafe  dans  la- 
fiuelle  on  înlimioit  que  Capet  étoit  ccnfé  avoir  abdiqué  par  fa  fuite,  H 
falloit  lui  çhojfir  un  fucc.clfepr;  cî,in$  cette  pbrafé,  dit-il,  les  amis  dé  !• 
liberté  crurent  voir  une  intrigue  de  Laclos ,  homme  d'afaire  de  Philiçoè 
fl'Orléans  ;  les  cordeliers  en  exigèrent  la  radiation,  &  la  pétition  que  )  a- 
ypîs  rédigée  fut  purement  &  iîmplement  adoptée  ;  au  refte ,  il  n'expliqua 
vas  comment  lui,  auteur  ^e  la  pétition,  refta  tranquille  &  paiCble  au  ir^* 
lieu  de  la  profcription  générale  de  tous  les  amis  de  la  liberté,  quifureut 
pendant  plufieurs  mois  incarc^és  ou  fugitifs ,  pour  le  feul  crime  d  avo^ 
>dopté  cette  mime  pétition.  Il'  dit  avoir  été  cité  au  tribunal  du  fixiimp 
iirrondîflfemeiit  ;  mais  cette  citation  à  un  tribunal  civil  n'eut  aucune  fuite. 

Il  ajoute  qu'il  n*a  dîné  que  deux  fois  avec  Lafayette  ;  que  depub  il  ^ 
i^crlt  contre  lui ,  quand  il  le  vit  d^accord  avec  les  Lameth  ;  &.  qu'il  eft 
défolé  d'avoir  été  la  dupe  de  ce  fourbe. 

De-lâ  il  pafl'e  i  fa  conduite  dans  l'ademblée  légidative  ;  il  expofe  tout 
ce  qu'il  a  fait  pour  détruire  Montmorin ,  Delcflart,  Il  continue^  ainfi  :  fi 
je  me  fuis  oppofé  à  la  déchéance  du  tyran,  c'eft  parce  que  l'opinioD  a'e-> 
Toit  pas  aflfez  roClrie.  / 

AufTi  j'avoue ,  continue-t  il,  ^e  la  commlifion  des  vingt-un  ^tUch^  trpp 
il'importance  au  logement  du  ci-devant  roi,  après  le  ioao&t« 


Relativement  à  Roland,  je  le  regarde  encore  coipme  un  hettune  pur» 

.,:-  — î — :_  çj.j.^  jjpj  Çq^  opinion,  ie  ne   me   fuis   jamais  i^èlé 

.  On  lui  reproche  d'avoir  voulu  perver^  l*efp  ' 
u    en  influençant   des    journaux  i  je  déclare  qv 
,    ir  ttn  certain  nombre  d'exemplaires  i^u  Patrie» 
r^  a  pas  même  payés. 


.Qiais  qui  pe      ^ ,_  ,  .. 

de  fon  adhiiniflration.  On  lui  reproche  d'avoir  voulu  perver^  refpritpi}- 
l>Iic ,  en  achetant  ou  en  influençant  des  journaux  i  je  déclare  que  iIq* 
japd  s'efi  abonné  pour  on  certain  nombre  d'exemplaires  jdu  Patriete  qult 


Lfi  témoin,  A\^  commencement  de  la  féponfe  que  l'sccufé  a  faite  à  ma 
.^épofitlon,  {(  «  vanté  fe^  ulçns  fie  (es   ouvrages  pmiotiqufs.  Je  r.^  I«t 


.   ^  (  ^9  ) 

Vfllitcite  |À$  Tes  tilens  ;  Je  Tais  même  fpi'tm  tohfjfixzttnt  tn  a  befoîh  pdJir 
apter  fa  bienreHIàtieie  ihi  j)eup}e.  Je  lai  ai*  reproché  de  n'avôif  pa^  M 
comme  il  parloit  pour  la  république.  Cefoî  qui  parloit  en  faveur  du  ti-^ 
publicanifTne ,  qii^nd  lès  rdpublicaiiii  n'étoi^nt  pas  en  force,  doit  être  4U 
moins  fnfpeft,  qu^r.d  fa  conduite,  après  l'étabhâtinent  de  la  répobliqiié, 
n'a  pas'Ji.ftifié  fes  écrits.  •  / 

Je  reproche  à  Briffe t  d'avoir  atmè  toute  Europe  contre  nous ,  au  iaà- 
ment  même  où  les  patriotes  n'étoient  pas  en  force  &  manquoient  d'arm« 
Le  peuple  entier  a  accufé  Briiiot  de  cette  guerre  ,  8t  il  ne  p^ut  (c  dîf- 
culper.  Qu'il  ne  fe  targue  pas  de  nos  fuccès  en  Champ rgne  ,  nous  \ts 
devons  plutôt  au  hTifard  qu  à  ia  force  de  nos  armes. 

Je  reproche  à  Brîffot  d'avoir  fait  nommer  à  toutes  les  places  du  minâT- 
tère  ;  Roland  &  Clavière  font  fes  créatures.  Je  lui  reproche  é^alemei^t  k 
•  nomination  de  Lamarche ,  de  cet  homme  qui  a  été  chailé  pour  avofr  f^ic  ' 
dlîfparoitre  plufieurs  fériés  d'alTignats ,  &  certes  il  ne  feroit  pti  étonnant 
que  Brîifot  qui  dit  h'avoir  jamais  reçu  de  l'argent  de  Tétranzer,  n'en  aie 
(aroais  manqué  avec  des  hommes  tels  que  Clavière  dcLamârcne. 

Briilbt  a  nommé  tous  les-  «gens  dt  la  diplomatie.  A  l'appui  de  ce  fât 
je  citerai  une  lettre  du  citoyen  Robert,  député  à  la  convention  nationale, 
dans  laquelle  ii  lui  fait  des  reproches  de  ne  fivoir  pas  nommé  à  l'amlxaf« 
fade  de  Conlbntinople.  Uhomme  qui  a  fait  nommer  &  les  minières  6c 
les  agens  de  la  diplomatie ,  doit  lire  refponfabl^  de  tous  1er  crimes  qî/ns 
ont  commis.  Je  termine  par  un  fait  :  Roland  avoit  pris  éa  bois  d*un  enii-  ' 
cré  pour  fon  chauffage  *,  on  regarda  cet  abus  d'autoritd  comme  un  voL 
Une  diputation  fut  nommée  pour  aller  lui  demander  des  explications  fdr 
fa  conduite;  je  falfois  partie  de  cette  dépotation.  Arrivas  cliez  Roland^ 
nous  le  trouvâmes  à  dîner  ^  nous  fftmes  obligés  de  traverfer  la  falle  « 
Inangcr  pour  aller  lui  parler  dans  fon  cabinet.  Nous  remarquâmes,  en  pat* 
Tant»  toute  la  dépittation  de  ta  Gironde,  autour  d'une  table  délicatemenc 
ftrvie ,  où  ces  meflieurs  machinoient  fans  deute  cnfemble  quelques  coni-* 
plots. 

Qnfcn  ne  dife  pas  que  Roland  fie  fkifoit  pas:  (fe  mndes  dépenfes  poitr 
'tti^ger  lés  iournaliftes  k  calomnier  les  patriotes.  7e  pourrbil  citer  uiû» 
lettre  de  Dulaure  qui  m'écrivort  que  Roland  avoit  acheté  fon  |ournaL 

Le  vrifidefit.  Comment  Taccufé  Briflot  a-t-tl  pu  faire  déclarer  ia  guetta 
à  phitacurs  puiffances ,  qtiand  il  étûit  inftruît  par  Narbomaé  qu«  nous  i^A 
vioris  aucun  moven  de  oéfenfe.  '- 

i  Briffot,  Je  vais  d'abord  répondre  à  rinteipellation  du  prélident.  J«  d^-* 
dare  n'avoir  jamais  été  lié  avec  Nsrbonne,  «  plufteurs  articles  du  I^ttiote 
)>r6uveront  que  ]•  n'étois  pas  même  fon  oartifan.  Quaild  pour  la  pre- 
Mîère  fois,  Narbomie  parut  à  raffemblée,  il  débtua  par  infulter  les  pa- 
triotes. Ce  fut  moi  qui  prit  leur  tféf t  nfe. 

-  Voici  la  rébonfe  que  |e  fais  aux  reproches  que  l'on  m'idreffe  d'avoir 
fait  déclarer  la  go  erre  à  pluficurs  puiltance  de  rEûrope. 
'  Xfïï  traité  fût  paffé  le  16  jailîet  à  Pihiitz  avec  le  roi  de  Pruffe  po^c 
^'uiiîr  contre  la  France,  La  cour  de  Vienne  écrivit  dens  le  même  moU  iiff«* 
ftitre  anx  pulHances ,  pour  les  engager  à  faire  caufe  commune  avec  ej« 
centre  ta  France.  Le  7  juillet,  un  nouveau  traité  fut  p^flé  avec  le  roi  der 
l^ruïTé  pour  déterminer  les  forces  que  les  deux  puiffânces  dévoient  four- 
inir.  L'Allemagne  s'engageait  à  lever  So,o«o  hommes ,  la  Pruffe,  5o,tx^. 
Cependant  l'affônblée  agir  avec  prude)icç  ;  elle  fit  d'abord  fommer  Vélet^ 
tèur  de  Trêves^  de  faire  retirer  les  émigrés  de  fon  éle^orat.  Ce  itc 
liiie  pure  comédie,  quand  les  élcAeurs  écrivirent  qu'on  ne  préparôît  poîfc 
'tf'.atmée  contre  la  France;  car  l'empereur,  au  mépris  des  traités,  réurîf- 
fpit  des  troupes  en  grand  nombre  fur  les  frontières  ,  &  donnoit  en  mtme^ 
Cetnps  ordre  au  gén»'al  Benderde  protéger  les  éleveurs  dans  l6  cas  (fiis^ 
Maque.  A  cette  ftiéme  époque ,  l'empereur  écrivit  à  la  France  des  h'isîis^ 
infoUntes.  L'a1î«mblée  fe  rovant  aiofi  menacée  ,  flcavec  elle  la  nation  tnf^'ré  , 
tmrr  devoir  s'octupcr  'de'  déclaret  la  guerre  à  Vempire.  Quant  à  cb  ^^ 
dt  Hébert  ,  que  .nous. n'avions  ni  armes  ,  ni  argeht,  le  comité  des. firtu^^ 
it>ài  xtSaxi  tik'ld  {%CQhi  4v  CC9  '^jeu^   Ciit^6n  vépoiidit-  à  BecifL^c, 


(4o) 

.  ^t  oliîcêoit  Iti  fintace*  :  nous  en  «vons  plus  qu^  n'en  h/an,  Vmâ  U 
▼o/el .  ciuyeni .  la  gtt€rre  conire  l'AUemafDt  «  ét^  décrétée  par  TafiMn 
bwe  legîÛative  oc  non  par  moi. 

Quant  à  la  guerre  contre  l'AngieterrCy  Briflot  fait  U  même  réponfcs 
le  tant  parler  des  intrigues  i|ii'cm  lui  reproche  d*aYotr  euea  à  cet  égard 
arec  Lck»r«n ,  le  des  difcours  &  des  écrits  ^uH  a  publiés'  pour  amener 
cette  guerre ,  il  fe  juflifia  en  difant  :  Vous  tous  voyez  «lue  ce  o*eft  pes 
moi  y  nais  l'a^emblée  légHlatÎTc  qui  l'a  diirétde.  Il  ajoute  qu'il  fit  ce  qu'il 
put  pour  f lire  rapporter  le  décret  oui  accordoit  amitié  8c  proteâion  au* 
veupies  qui  poudroient  reconquérir  leur  liberté,  &  cela,  ann  de  ménaf  er 
le  couTememènt  aodots.  Cependant  ,  il  ne  diffimule  pas  nue  le 'décret 
qu'il  Ât  rendre  pour  Touverture  de  TEfcaut ,  &  les  écrits  qu'il  publia  pour 
inquiéter  le  commerce  anglois,  n'aient  pu  déterminer  cette  euerre. 

Je  me  rappelle»  dit  il  en  fuite,  de  la  lettre  que  m'écrivitîlobert.  Robert 
•*étott  imaginé  que  Je  nommots  aui  ambafiadés  ,  &  il  roc  priait  de  le 
faire  nommer  â  celle  de  Conftaminople.  Citoyens,  k  cetu  époque  «  Ou* 
mouriea étoit  mmiûre  des  affaires  étrangères  ;  }e  vous  te  demande:  Com-^ 
ment  auTÔis'|e  pu  avoir  U  moindre  iiiâiieoce  iur  Ids  nominations  qu'il  £st- 
foit  j  moi  qui  venots  de  me  brouiller  av£c  ce  miniilre  } 

Citoyens  jurés,  connoilfant  U  fermeté  de  Ge^iét,  &  la  manière  don^I 
s'étoit  conduit  en  Ruâàe ,  )e  dois  dire  que  )e  l'ai  Recommandé  au  mioilire 
Lcbnm  pour  l'envoyer  aux  Etat-Unis  ;  c'efi  le  Teui  homme  peur  lequel  '}• 
ne  fois  mterreflé  auprès  des  miniftres. 

ViTfniaod.  Le  premier  fait  que  le  témoin  (m'impute  eft  d'avoir  formé» 
dans  raffcmbiée  légiflative,  «ne  faftion  pour  orprimèr  4a  liberté.  Jbioit^cë 
former  une  faAi^on  pour  opprimer  la  liberté.  Ltoit-ce  former  une  faâion 
oppreHivc  de  U* liberté,  que  de  faire  prêter  un  ferment  à  la  garde  conf* 
titutionncUe  du  roi  &  de  la  faire  cafier  enfuite  comme  contre-révolution* 
nairc }  Je  l'ai  fait.  Ltoit  •  ce  former  une  fa^on  oppredive  de  la  liberté , 

2ue  de  dévoiler  les  perfidies  du  minlftre  &  particulièrement  celles  ée 
^eleffart?  Je  l'ai  fait.  £toit-ce  former  une  fanion  opprefiive  de  la  liberté, 
lorfflue  le  roi  fe  fervant  des  tribunaux  pour  faire  punir  les  patriotes  t  que 
de  aénoncer  le  premier  ces  juges  prévaricateurs }  Je  ï'vi  fait.  Ltoit-ca 
former  une  faûion  ooprelTive  ût  U  liberté,  que  de  venir,  au  premier 
coup  de  tocfin ,  dans  la  ni^  du  neuf  au  dix  août , .  préfider  TatleiBblée  lé- 
gtiiativc  }  Je  l  ai  fait.  Etoile  former  une    Csôion  oppreifive  de  la  ïihtrté 

2ue  d'attaquer  Lafayctte  ?  Je  Pat  fait.  £tott-ce  foriùer  une  faAioh  ôpprei* 
ve  de  la  liberté ,  çiue  d'attaquer  Narbonnc ,  comme  j'avoir  fait  de  La- 
fayette  ?  Je  l'ai  fait.  £toit-ce  former  ime  fi6ion  oppreUive  de  la  il» 
berté.  que  de  m'élever  contre  les  pédttomiaires  défignà  fous  le  nom  des 
huit  oC  des  vingt  mSle  ,  &  de  m'oppofer  à  ce  qu'on  leur  accordât  les 
honneurs  de  la  Téance  f  Je  l'ai  fait .  &c. 

Vcrpiaud  continue  cette  émimération  de  faits  qui  prouvent  la  divtlon 
qui  exiftoit  en  1791  Ic  le  commencement  de  17^ ,  entre  fon  parti  le  celui 
oe  Montmorin,,  &eleffart,  Narbonne,  Lafayetta)»  il  allègue  que  cetta 
conduite  doit  le  difpenfer  de  répondre  aux  reproches  qui  lut  font  faits 
pour  fa  conduite  pouérieure  au  dix  aoQt^  il  penft  qu'il  ne  doit  pas  ètra> 
fonpçonné  d'avoir ,  comme  on  l'en  accufe  |  varié  dans  les  principes ,  pçur 
former  une  coalition  nouvelle  fur  les  débns  de  celle  que  Vinfurreénon  da 
pcvple  a  voit  renverfée.  £n  effet ,  dit*U ,  }'ai  eu  le  droit  d'eÂimer  Roknd; 
U%  opinions  font  libres,  8c  )'ai  partagé  ce  délit  avec  une  partie  de  la 
France.  J'atteiU  qu'on  ne  m'a  vu  dîner  que  cinq  à  fix  foi»  cher  lui^  6t 
ceci  ne  prouve  aucune  coalition.  Il  fe  défend  même  d'avoir  eu  des  tnti- 
«utés  avec  BrilTot  &  Genfonné.  11  répond  ainfi  au  reproche  de  s'étfe  Qf^ 
pofé  obfttnément  à  la  déchéance  ^  quand  on  pouvoit  la  décréter. 

Vê  15  juillet ,  un  membre ,  aioute-t*il ,  emporté  par  fon  patriot|fm«y 
demanda  que  le  rapport  fur  la  déchéance  fftt  fait  le  lendemain.  L'opinîoa 
^'étoit  pas  encore  formée  ;  alprs  que  fis-ie?  je  cherchai  à  tempotiferi  noa 
BOUT  écarter  cette  mefure  que  je  delirois  aufli ,  mais  pour  avoir  le  ttmpi 
n  préparer  les  efprits. 
4C  témdii^  a  encore  patlé  de  la  r<p9&fe  que,  j'û  ftitê  au  tpên  la  tl 


JS*«de  la  Convention  Nationale; 

RÉVOLUTIONS 

DE      PARIS, 

DÉDIÉES  A   LA  NATION. 

DIX-SEPTIÈME    TJVIMESTIIE. 

,ATtc  Irayorot  et  cartes  dei  déparum^nt. 

Les  grands  oenous  pvo^ffieot  fgfvnéê 
qjoit  parce  qui  nous  ibnints  à  g«n»i», 
• Liront-  nous  •••..« 


Du  8  au  li  pluvieft^  an  deuxième  de  la  répukÉfUê  fian^^ 
çài/i  une  &  indhifihît, 

■      ■  ^    ■  ■  ...»  I        ■    ^.  I  I  > 

Eneon  &* toujours  fur  la  liberté  de  la  prejft. 

«F  US  qu'a  ce  que  nous  pofiott<»  tont-â'fait  l(i  plume  ; 
(  €c  ce  fera  bientôt  )  nous  continuerons  de  défendre ,' 
nous  ne  cefferons  de  réclamer  les  franchi  fes  de,  la  prefle, 
parce  que  nous  fooimes  intimement ,  fermement  perfuadés  » 
parce  que  nous  perfiftons  à  croire  que  la  liberté  indéfinie  do» 
tout  dire ,  comme  de  tout  penler ,  de  tout  imprimer , 
comme  de  tout  dire,  efl  le  feul  palladium  de  la  république. 
p^ous  avons  fait  depuis  loac;-*tems»  &  nous  iie  nous  laflerons 
pas  de  répéter  notre  pro^ffion  de  ibi  à  cet  égard.  Noua 
croyons  ,  oui  nous  croyons  plus  encore  que ,  quelles  que 
ibient  les  violences  qu'on  pourroit  faire  aux  principes ,  fous 
tels  prétextes  qu'on  voudroit ,  quelque  long  que  Içroit  lo 
.    iV».  223  ,  tom.  //.  A 


femmeil  d6slm,^el^n*épats  que  ferott  IcToUe  jeté  farkfit- 
tue  de  la  )u{Hce ,  pouivu  qu'on  ne  touche  point  à  la  liberté 
indéfinie  de  la  prelTe  ,  pourvu  que  tout  citojen.cooferve  le 
droit  facré  de  parler  &  d'écrire  l'ans  reftriAion  for  tout  »  fur 
les  choTes  cortime  fur  Ifs  hommes  indtfiinâement .  fur  les 
'événemens  comme  fur  les  caues  qui  les  ont  produits  «  la 
chofe  publiaue  ne  feroit  pas  encore  en  d  nger.  L  ne  faut  pas 
déféfpérer  d'une  nation,  fût-elle ious un  ^iff/^/f/ke/ff^iz/,  le 
plus  affreux  comme  le  plus  abturde  de  tous  les  genres 
de  defpottfme«  tant  que  le  defpote  ou  les  defpotes  nV 
feni  interdira  <iux  citoyens  la  faculté  de  parler  &  dim- 

Îirimet  tout  ce  qui  vient  à  la  penfée  &  lur  tout  ce  qui 
c  préfente.  Un  peuplf  eft  .ibre  toujours ,  quind  fa  langue 
Ce  fes  preflfes  ne  font   point  enchaînées. 

Quelle  a  dor.c  été  notre  furprife  ,  nous  pourrions  ajouter 
6C  not:e  indignation  ,  de  rencontrer  dans  le  numéro  6 
du  Vieut  Cordelier ,  dans  un  journal  .  de  Camille  Def- 
moulins  qui  rêve  dique  le  titre  de  doyen  des  patriotes^ 
de  précurfeur  de  la  révolution  ,  un  padage  tel  que 
celui-ci  : 

<4  Je  crois  q\x*un  repréfentant  n'eftpas  plus  in&iliiblequln* 
vioîable.  Quand  même  le  falnt  du  peuple  devroit ,  dans 
un  moment  de  révolution  ,  reilreindre  aux  citoyens  la 
liberté  de  la  preiïe  ,  je  crois  que  jamais  ou  ne  peut  ôcer 
à  un  député  le  droit  de  manifefter  fon  opinion  :  je  crois 
qu'il  doit  Uii  être  permis  de  fe  tromper  ;  que  c'eft  en  con- 
âdération  de  fes  erreurs  que  le  peuple  français  a  un  fi 
grand  nombre  de  repréfentans ,  afin  que  celles  des  uns 
puiflentétre  redreffées  parles  autres,  je  crois  que,  (ans 
cette  liberté  d'opinions  indéfii^ie  ,  il  n'exifte  plus  d'af- 
femblées  nationales,  vf    - 

'  H^ureufemcnt  pour  la  chofe  publiqne ,  l'opinion  de 
Cainflle  ne  fait  autorité  ni  loi ,  &  n'eft  point  celle  de 
Taréopige  français  dont  il  eft  membre.  Où  en  lenons- 
noiis,  fr  beaucoup  de  nos  lég'iliteurs  parta^eoient  cette 
dp  nion  ?  Ah  l  ce  feroit  pour  le  coup  qu'il  faudroit  dire 
adieu  à  la  révolution ,  &.  s*enveloppcr  la  tête  de  fon 
manteau. 

Eh  !  quoi  !  Cam'lle  !  tm  ne  crains  pas  de  fuppofer  qu'il 
eft  d?s  cas  oh  l'on  doive,  oh  Ton  puiffe  rtftnindre  ûux 
choyens  la  likerté  dt  la  pri.ffu  L'i'ée  feule  d'une  telle  fup- 
pontion  eft  un  blni'phéme ,  un  facrilège  ,  un  délit,  tou- 
tefois hors  de  l^atteinte  de  la  loi,  parce  qu'il  doit  être 


(4<7) 

perm»^  en  rtrtu  de  U  liberté  indéfinie  de  U  pxetté^ 
d'écrire  Contre  cette  même  liberté.  Il  eft  révoitaçt ,  il  eft* 
abfurde  ,  il  eft  faux  de  dire  ou  de  donner  à  croire  que 
U  liberté  de  la  prefle  (bit  fusceptible  d*étre  refireinte; 
il  n'cft  aucun  cas  qui  puiffe  prov^uer  cette. mefure»  Si, 
la  )ul>ifier;  &  c*e(t  le .  conribie  d^.  délire  d'iofinuer  que 
le  ialur  du  peuple  devroit ,  dans  un  moment  de.révolu« 
tion,  la  reftreindre.  Dans  un  moment  dt  révolution!  fro- 
ment oii  cette  liberté  doit  jouir  de  fon  plein  fi^  ender 
effet ,  moment  fi  long-tems  defité  &  dont  on  efi  rede^ 
vable  à  la  liberté  de  la  prefle  :  &  qui  eft  ce  qui  carac* 
térit>.  un  tem»  de  révolution  ,  (t  ce  n'cfi  la  liberté  de  la 

Îweffe?  Qu'efi'Ce  qui  a  rendu  le.  peu  pie  français  ii  dif* 
embtable  a  lui-même  ayant  1789  &  depuis  1789?  c'eft 
ta  liberté  de  U  prefle.  Qu'efl-cc  qui  le  foutiendra  à  cette 
haiMeur  ,  &  le  fera  fitteindre  à  les.  grandes  deftinées  }  la 
liberté  de  la  preflie.  Qu'efi-ce  qui  le  ferai  jouir  de  touf 
fe%,  droits  ?  la  liberté  de  la  prefle.  Quefi  ce  oui  procurera 
des  culottçs  aux  facs-culettes  ?  c'est  encore  u  liberté  df 
la  prefle. 

Mais  Camille  ne  fe  contente  pas  d'abjurer  la  croyance 
des  patriotes,  dont  \\  le  dit  le  doyen;  dans  la  fubver» 
fion  de  les  idées,  il  ne  cratfit  pas  d'attenter  aux  dîoits 
du  fouverain ,  en  reftrci^nant  l'exercice  de  fes  droits  à 
fes  feuls  mandataires.  Camille  ne  préiume  pas  feulement 
cpi^on  puifle  reAreindre  aux  citoyens  la  liberté  de  la 
prefle  ;  il  dit  encore  :  ye  crois  que  jamais  on  ne  peut  6ut 
à  un  député  le  dtoît  de  tnanififter  fon  opinion.  Mais» 
en  n'accordant  qu'aux  leuls  députés  la  franchife  de  tout 
dire ,  n'importe  dans  quel  moment  ,  comment  Camille 
ne  s'eft-ii  pas  apperçu  qu'il  les  rendoit  inviolables ,  contre 
fa  propre  opinion  énoncée  trois  ou  quatre  lignes  plus 
haut  ?  £t  depu)S  ^uand  la  première  des  facultés  de  rhomme, 
le*premier  des  droits  du  citoyen  ,  (croient  -  ils  inviola- 
bles &  exclufifi  pour  les  repréf  ntans  d'un  peuple  8c 
fufceptibles  d'ôtre  modifiés  &  reftreints  pour  le  peuple , 
£elon  les  lieu^  &  les  tems^  c'eft-à-dire,  apparemment  felott 
le  caprice  ,  Tintérét ,  l'ambition  ou  Tamour  propre  de 
ies  repréfentans  i  Depuis  quand  a-t^on  livré  aufli  Icfie* 
ment  les  principes  à  Tarbitraire?, 

Nous  k  répétons  ;  heureufement  la  convention    n*eft 

pas   de    cet    «vit  ,    fit  défavouera  celui  de   fes    mem- 

Jfiti   qui    la  compromet  fi    grièvement    en    lui   fuppo- 

Hat  des  ptéttfktîons  avflSi  ^Tl^Sptii^  Que  devieiHln€(ii,- 


(  4«8  ) 
«•usi  grands  dieux!  fi  la  tribune  de  11  conventien  étdit 
le  feul  endroit  de  la  république  oh  l'on  pfit  manlfefter 
fcs  opinions  en  toute  liberté ,  en  toute  fécurité.  Si  «  fans 
aae  Ukirté  ^opinions  indéfinU  ,  il  n*exifie  plus  i'ajftmhlée 
natiûnale^^ÊLni  cette  même  liberté  d'opinions  indéfinie  ^ 
cxifte-t-il  davantage  une  nation  libre  «  un  peuple  repu- 
Uicain  ? 

Et  pourquoi  ne  feroit-il  permis  qu'aux  députés  dt  ft 
tromptr^  pournuoi  fout  citoyen  n'auroit  -  il  pas  le  droit , 
comme  eux ,  de  débiter  &  d'imprimer  des  erreurs  }  Pour- 
quoi affirmer,  affurer  le  privilège  de  tout  dire  aux  re» 
^éfentans  du  fouverain  ,  ât  faire  croire  »  &  laKTer  psnfcr 
que  ce  privilège  peut  &  doit,  dans  certaines  circonf- 
tances  ^  être  reitretnt  pour  le  fouverain  lui-même? 

La  convention  défavouera  une  doârmc  qui  donneroît 
tant  davantages  aux  ennemis  de  la  révolution.  Camille 
fe  plaint  du  reproche  qu'on  lui  fait  d'avpir  été  lu  avi- 
dement par  les  ariAocrares  ;  mais  à  qui  la  faute  ?  Son 
fixième  numéro  fe  trouve  encor  dans  ce  cas.  Ils  vont 
dire  ,  en  fe  frottant  le  mains  d'aife  :  bon  l  voilà  Camille 
qui ,  tout  en  reconnoiffant  que  la  perfonne  des  députés 
n'eft  pas  inviolable  ,  donne  à  croire  qu'ils  le  font  du  moins 
quant  à  la  manifeftatlon  de  leurs  opinions.  Voilà  Camille 
qui  y  fans  f<içon  ,  met  l'homme  au^deffus  de  la  loi ,  &  penfe 
que  les  légtflateurs  ont  le  droit  de  tout  dire  eux,  6c  en  fus 
le  pouvoir  de  reftreindre  aux  citoyens  la  liberté  de  lapreflfe. 
Il  fuppofe  que  le  falut  du  peuple  doit  ,  dans  cert,iins  tems  » 
iilimiter  un  droit  aux  um  èi  le  circonfcrire  aux  autres. 
Le  voilà  qui  juAlfie  l.-h  RoufTeau ,  quarid  ce  grand  phi- 
lofophe  a  dit  :  &  dt  grâce  qu'arrlvera-t-il  ^  qut  dtvundront 
vos  droits  facrês  ,  quand  U  falus  populi  fuprems  lex  cfto 
ftra  prononcé  par  U  dtfpOtt  ? 

Et  ils  ajouteront ,  les  le Aeurs  ariftocrates  de  CamHle  : 
la  défiance  de  X.-J.  Rouffeau  n'eft-elie  pas  fuffifamm*ent 
motivée  ,  quand  il  a   dit  : 

4<  Voici  le  grand  problème  en  politiqtie  que  )e  corn* 
pare  à  celui  r'e  la  quadrature  :  trouver  une  forme  dt  gou^ 
Ventement  qui  mett$  la  loi  aU'deffus  de  t homme.  Si  malhen- 
reufement  cette  forme  n'eft  pas  trcuvable^  %L  j'avoue 
ingénuement  que  je  crois  qu'elle  ne  l'eft  pas  ;  mon  avis 
eft  qu'il  faut  pafTer  à  l'autre  extrémité,  &- mettre  tout- 
d'un-coup  l'homme  ^taiit  au-deffus  de  la  loi'  qu'il  peut 
rétre  ,  par  conféqucnt  *  établir  le  dcfpotifme  arbitraire^ 
&  le  plus  arbitraire  quHl  efi 't>offible<  En   un  mot»  je 


(4«9) 

ne  Vôts  (Kiifit  de  ixûlieu  fupportad>le  entte  la  plus  anf» 
tère  démocratie  &  le  Hobbiime  le  plus  parfait;  car  le 
conflit  des  hommes  &  des  lois  qui  met  dans  l'état  une 
guerre  inteilîne  &  continuelle  ,  eft  le  pire  de  tous  les  eut» 
politiques ....  Mais ,  quoi  qu'il  arrive ,  ne  me  parlez  plus 
de  Votre  defpotifme  légal  ;  je  ne  faurois  le  goûter ,  ni 
même  l'entendre ,  &  )e  ne  vois  là  que  deux  mots  coup 
tradiâoires.  n 

Nous  le  demandons  ï  Camille  :  en  fe  contemant  de 
réclamer,  le  principe  de  la  liberté  indéfinie  de  la  preflil 
en  faveur  des  repréfentans  du  peuple ,  &  en  fuppofant 
qu'on  puifle  rtAreindre  ce  droit  facré  à  l'égard  des  autrei 
citoyens  dans  un  nu>ment  de  résolution ,  n'eft-ce  ,pas 
inviter ,  pour  ainfi  dire ,  la  convention  ,  à  confacrer  le 
defpotifme  iégai  fous  lé  fpécieux  préfexte  du  falus  va* 
puU  fuvnma  Ux»  N'eftce  pas  mettre  l'homme  au-delius 
de  la  loi ,  n'efl-ce  pas  vouloir  nous  faire  passer  au  dsf* 
potifme  arbitraire  »  ne  poiwant  atteindre  tout  de  fuite 
l'auftère  démocratie;  n'eft-ce  pas  vouloir  rendre  io* 
foluble  le  grand  problème  d'une  forme  de  gouverne- 
ment ,  qui  mette  la  loi  au-deffus  de  Thomme  ? 

Mais  les  collègues  de  Camille,  qui  ont  juré  comme 
lui  l'égalité  devant  la  loi  ,  auront  horreur  même  d'une 
fuppoiition  qui  tendroit  à  blcfler  les  droits  du  fouverain 
qu'ils  repréfentent.  Ils  continueront  de  jouir  de  la  ptr^ 
mijjiott  dt  ft  tmmptr  pour  nous  fervir  des  expreffions  de 
Camille  ,  &  manifefteront  librement  leurs  opinions,  fans 
,  prévoir  qu'il  pui(fe  y  avoir  des  inftans  pour  refireindre 
au  peuple   la  liberté  de  la  prefle. 

La  république  françoise  occupée  en  ce  moment  à  re^- 
lever  les  vices  de  la  confiitutionbritannique  ,  &  à  dénoncer 
à  l'Europe  les  crimes  du  gouvernement  anglois  ,  ne  don- 
nera pas  dans  les  excès  qu'elle  condamne.  On  ne  verra 
plus  en  France  fe  renouveller  le  fcandale  que  Londres 
vient  de  donner  le  mois  dernier  en  mettant  en  ju- 
gement Georges  Wi&kinfon  ,  ouvrier  imprimeur ,  pour 
expreflîons  féditieufes  &  propos  contre  les  opérations  dn 
gouvernement.  Ce  citoyen  fut  accufé  d'avoir  (it  que  les 
rois  ,  les,  miniftres  &  les  prêtres  étotent  des  miférables. 
Les  témoins  affiimèrent  la  vérité  du  fait.  L'avocat  ne  le 
nia  point  ;  mais  pour  fauver  (on  client ,  il  préfenta  ces 
propos  comme  des  expreffions  vogues ,  infigniAantes , 
échappées  à  un  jeune  homme  irréfléchi.  Le  jury  déclara 
le  prévenu  coupable  >  et  la  cour  le  condamna  à  quaue 


$ÈÊeS%  de  pfHbfi  ^  I  un*   ameiide ,  et  à  fbunûr  canmi 
ë'aae  bonne  conduite  pendant  on  an. 

Et  irdilà  comme*  on  eu  libre  en  Angleterre,  dantceltt 
Ue  qu'on  nous  donnoit ,  W  n'y  a  pas  deux  ans  encore  » 

Ï&ttr  le  fanâoaire  de  la  liberté  de  penfer  et  d'imprimer* 
ans  doute  l'intention  de  Camille  n*a  pas  été  de  luppoiÎBr 
wn  moment  la  poflibilité  d'un  tel  :ég*fne  en  France  ; 
&  nous  y  ferions  bientôt  réduits  ,  fi  la  liberté  tndéfini^ 
foptfHOnr  étoit  circonicrite  dans  Tènceinte  de  la  con- 
TcntioR.  Que  le  vieux  cordelier  fe  défie  donc  un  peu 
|it«s  de  la  vélocité  de  fa  plume ,  &  craigne ,  de  Cpumir  ^ 
Uias  le  vouloir ,  matière  aux  farcafmçs  des  arîftocratcs  ^ 
^aà  le  fifent  avec  d^autres  yeux  que  les  patriotes. 

WfofvadoMS.  far  k  nauil  des  btlUs  aâions  fubliùs  fmr 
Léonard  Bourdon. 

Ken  ne  fart  mieux  Vk\<^  de  la  Révolution  firançatfe^ 

r^  la  foule  de  beai^c  traits  auxquels  elle  a  donné  lieu  » 
qhie  la  Convention  ^emprefie  de  recueillir  ;  on  verrft 
Ai  n€>ins  ce  dont  les  fans-culottes  font  capables. 

Autrefois^  il  n*y  avoit  que  les  rois,  les  nobles  ,  les 
lîchcs,  les  gens  en  p*acc  ,  qui  ^voient  l'honneur  d*ctré 
cites  dans  Philloirc  ;  ci*x  feuls  fembfoicnt  avt)ir  toutes  le» 
irerttfsen  part.!ge  ;  eux  feuts  podédoient  tous  les  talens^ 
îfs  e&roquo'>ent  tout- -s  les  réputations;  tout  l'encens^ 
toutes  les  couronnes  étoient  pour  eux.  La  plup  rt  des 
ito'ntv  qui  avoient  ufurpé  no>  autels  éroient  de  la  cafle 
nobiliaire  ou  opulente  ;  fufqu'aux  fînancieis  qui  fe  iik»- 
Ibient  un  nom  &  brilloient  i\ir  la  lifte  des  bienfaiteurs 
de  rbumanité,  grâces  aux  gens  de  lettres  qui  venoieift 
piquer  leurs  tables ,  &  qui ,  au  deflert  y  ne  manquoient 
pas,  pour  payer  leur  écot ,  de  célébrer  le  courage  «  ^ 
iigefle  y  le  génie  même ,  nu ,  tout  au  'moins  ,  le  bou- 
le»; de  leurs  patrons.  La  Révolution  étoit  déia  «ommea- 
«ée  qu^un  de  nos  poètes  aduels  qui  fait  le  mieux  d«s 
vers  y  en  compofa  de  pompeux  qu*il  adreflbir  à  Calonne. 

Ere  ce  tetiLvIà ,  lors  d'uni;  bataille  gagnée  ,  l'état-m^ieM- 
en  avoit  fcul  tout  l'honneur.  On  ne  citoit  que  le  nom 
du  co!onel  ou  de  quelques  officiers  -  généi  aux  ;  on  oe 
pailbît  pns  plu»  d.'S  foi d a' 5  que  H  on  n*am<t'pas  ru  befoifi 
d^cirx  pour,  fe  battre  et  rctrîporter  la  vicioire.  Le  foldat 
efîT^^pié  avoit  les  invalides  ;  le  commandant ,  qui  n'étoix 
pas  fbiti  de  fa  tente  j  étoit    £dté  à  k  cour  ,  on  l'avan-^ 


X  470 
foltyon  doabloit  fcs  psnfioas;  iefirfdàt^  fugracê,  ^ 
tenoit  quelquefois  ua   verre  d'eau-de-vic ,   ou    ua  joi^ 
de  paye. 

Lots  d'un  incendie  ,  c*étott  la  même  chofe  :  C  !• 
lieutenant  de  police,  ou  Mbnfeigneur  l'évêque  s*^toit 
montré  de  loin  fur  les  lieux  ,  toutes  les  ^aiLextes  fm^ 
fclioient  avec  complaifance  rintrépldiié  du  prélat  ;  on  aa 
faifoit  aucune  mention  du*  couvreur  au. du  charpencîct 
qui  avoit  expoCé  &  même  perdu  la  vie  poar  arr^er  It 
progrès  des  flammes.  On  fc  contenioit  de  dire  :  ua  oa 
deux  malheureux  ont  pérL  Les  pompiers  itoieat  quel* 
^aefoift  cirés. 

La  Convention  a  donc  bien  fait  d'ordonner  le  recaeil 
des  adions  héroïques  des  républicains  français ,  pour  cot* 
fendre  rorgu.eit ,  l'ingratitude  dç  rinjuftice  de  tous  cei 
égoïAes,  de  tous  ces  ci-devant  valets  de.defpotes.  des 
defpotes  eux-mêmes  qui  afFetâent  de  ne  p^s  èroiie  awt 
vertus  9  aux  talens  ,  âc  au  génie  du  peuple  :  car  «  poar 
le  p*?ople  lui-dnlme  I  il  n'a  pas  eu  beioin  jufqu^à  préfeoÉ 
de  l'exiftence  de  ce  recueil  de  gloire,  pour  en  foucnk 
les  matériaux.  Un  peup  e  qui  fe  lève, qui  Te  met  ea  r«- 
voar'on,  qui  fe  fait  libre,  en  un  mot^  produit  habi- 
tuellement de  belles  avions  fans  y  penfer  ;  it  rsiTembte  k 
ces  bonnes  terres  qui  ne  demandent  qu*à  (tre  remué^ 
pour  rapporter  les  p>us  beaux  fruits.  Un  peuple  républi* 
caia  doit  avoir  néceflTai rement  l'ame  élevée,  le  ccear 
haut.  Il  n'ed  pas  néccifùre  de  lui  dire  :  Ci  tu  fais  cela  ^ 
fi  tu  es  humain  ,  généreux ,  intrépide ,  aa-delTus  des  fae- 
ibins  ,  maître  des  éiémens  ,  tu  feras  glorifié  entre  toutes 
les  nations  ;  on  chantera  tes  louanges,  on  fera  des  livres^ 
des  pièces  de  théâtre  oii  il  ne  fera  mention  que  d^  coa 
4loge.  Le  fans  culotte  n'eft  pas  infenfible  à  reftime,  & 
la  reconno'.iTance  ;  mais  -e  n'eft  point  un  mercenaire  aut 
hk  le  bien  pour  en  être  récompenfé.  L^amour  de  loa 
pays  eft  le  feul  véhicule  de  Tes  aâlons,  le  feul  but  df 
ies  mouveme.  s  révo  utionnaireb.  Il  ne  veut  que  la  liberté^ 
ffl  l'aura ,  fallût-il  l'aller  chercher  aux  enrers  ;  il  l'aura 
pour  en  jouir  Ql  non  pjur  fe  vanter  de  l'avoir  con^ 
^ife. 

D'ailleurs,  loin  d'être  toujours  un  motif  d'émulation^ 
le  récit  d'une  belle  aâlon  doit  blefler  l'amour  propre  Sc 
décourager;  car  chacun  des  fans-culottes  peut  fe  dire  : 
nais  j'aurois  mérité  tout  autant  que  mon  camarade  d'ê|re 
tjté  en  exemple  de  bravoure,  occ.  U  nt  aa'a  manqua . 


(47») 

p^ur  Crire'ce  qu*il  a  fait,  que  rôccafion  ou  une  place 
dans  le  rang  où  il  étoit  dans  Ton  bataillon ,  &  (fou  il 
s*eft  élancé  pour  prendre  une  redoute  de  vive  force. 
L'officîer  qui  profite  de  ce  qu'il  eô  k  la  tête  de  fa  troupe 
pour  monter  lepremiet  àl'affaut ,  a  bien  mérité  fans  doute, 
niai3  pas  plus  que  les  braves  volontaires  qu'il  commande 
&  qui  phyfiquement  ne  pouvoient  pas  tons  enfemble  6aire 
ce  que  leur  chef  a  fait;  mais  «chacun  d'eux  en  aurozt  fait 
autant  à  fa  place. 

Ces  réflexions,  bien  loin  détendre  i  regarder  le  recueil 
des  belles  allions  décrété  par  la  convention,  comme  inudie 
ou  mal  conçu,  ne  font  qu^pour  prouver  la  difficulté  de  biea 
remplir  ce  beau  cadre ,  en  rendant  juftice  à  tout  le  monde, 
fans  méconter  perfonne.  £t  nous  penfons  à  cet  égard  que 
Léonard  Bourdon  ,  qui  a  fend  combien  une  telle  befogne 
éteit  épineufe ,  efi  refté  inférieur  à  ce  qu'on  étoit  en  droit 
d*atttendre. 

Les  trois  pages  préliminaires  prouvent  fon  infuffiranee; 
S^il  eût  été  mieux  pénétré  de  la  nature  des  foins  qu'exi- 

Seoit  la  rédaûion  d'un  répertoire  de  cette  imporunce, 
n'auroit  pas  cr;int  de  tomber  dans  l'inconvénient 
d'une  uniformité  sèche  £■  tnnuyeuft.  On  voit  qu'il  a  eu 
la  prétention  de  préftnHr  ua  ion  modèlt  de  narradÊn ,  & 
tput  de  fuite  il  ajoute  que  le  réfiaâeur  doit  entièrement 
difparoitre.  Et  comment  veut-il  que  le  rédaâeur  difpa- 
Toifle  entièrement ,  s'il  fe  propofe  &  &'il  a  Ja  prétention 
d'offrir  ce  bon  modèle  de  narration  ? 

Ce  n'eft  pas  pour  apprendre  aux  républicains  français 
i  bien  narrer  un  fait,  que  la  Convention  a  chargé  fon 
comité  «d'inftruf^ion  de  rédiger  un  recueil  de  bel^s  ac* 
tion«;  c'eft  bien  plutôt  fans  doute  pour  que  le  peuple 
français  ,  muni  de  fes  propres  vertus  ,  fe  fou  tienne  coof* 
t^mment  à  la  hauteur  oîi  il  s'eQ  placé,  pOur  qu'il  s'ho* 
fiore  à  fes  propres  yeux  &  craigne  de  déroger  de  lui- 
même  :  en  un  mot,  il  ne  doit  voir  dans  ce  récit  que 
la  révolution  qu'il  a  faite,  &  non  la  main  qui  l'a  faite. 
•  Pourquoi  ne  pas  fuivre  Tordre  chronologique  ?  Le  ré- 
daéleur  feroit  foupçonner  qu'il  efi  un  homme  nouveau 
dans  la  république ,  &  qu'il  n'a  point  aflîfté  aux  premières 
fcènès  du  grand  drame  révolutionnaire  qui  a  changé  la 
face  de  TEurope  &  du  globe.  Faut-il  lui  apprendre  que 
le  jeune  homme  dont  il  parle  dans  le  prem?er  article  » 
(bus  la  date  du  30  juin  1789,  eft  Louflalot? 
,   Putfqu|e  le  rédacteur  cite  l'époque  du  6  oâobre  1789  » 

Pourquoi 


f47n 

tete  èk  Parifiennes^tnarclie  dtplt  )^  Verfatllcs  ^  rîtiVI»<6 
i  «lle-^ieak  deux  Gard«s*dtt-Gérpsrde  deflbs:ltur  ch«vMii; 
&  ^ue  dn  Troiliètne,  &  cniotque  blefliie  en  pliifieim  éi^ 
cTroits  ^  pénètre  înfqne  m%  f\i  chambre  à  coitchif'  4ê' 
Marié  Anrotfiette  ,  faifit  cette  femnte  dans  ion'. iuiBc  yetH-** 
porte  envçloppée  dan$^un  drap ,  mais  elle  fut  ar*étéc4«ftr 
la  coijr.  Sans  cela  »-  cVn'écott'  fait ,  dès  cette  époque  |S  de 
la  modcrtie  Catherine  de  Médknt.  Cette  nrême  héroïne 
pénétra  le  lo  août  au  iiège  du  ch&teau  de  Thtûlei^./ 
dam  ie  premier  rang  ,  &  y  reçut  une  balle  dans  lacuiÂ^ 

Pourquoi  ne  pas  avoir  fait  mention  de  Bailly  ëC'^ 
Fduchet  ,  l'un  ;^u  jeu-de-paume  ,  Taurre  aux  pied^  de» 
tours  de' la  Baûîlle.  Ces  deux  hdmnes  depuis  ont  été  êri* 
minels.  Ils  ont  reçu  le  prix  dû  à  leurs  forfaits  ;  pouri^itôt 
ne  pas  citer  le  feul  trait  de  leur  vie  digne  d'être  confervéu* 

Un  rédaâeur  philofophe  eût  fçu  tirer  parti.de  ce  deoir 
derniers  fujeis.  " 

tittn  du  comité  de  furveillanoÊ  du  départtmtnt  dç  Paris'  à 
la  convtnnon  ^  U  12  pluviôse, 

La  corruption  des  mœurs  entraîne  néceilairement  ï^ 
ruine  dès  républiques. 

Appuyé  fur  ce  principe  facré  ,  le  comité  Tient  de  faSn^ 
arrêter  une'mère  inâme ,  aui ,  fous  les  yeux  d'tin  $ls  de 
dix  ans  ,  entretenoit  dans  le  plus  affireux  libertinage ,  8c 
vendôît  à  deniers  comptant  »  une  fille  de  dix  «huit  ans;; 

Des  hommes  libres  n'ayant  pu  prévoir  une  fcélérattfle 
auffi  profonde  I  il  n'exifte  aucune  loi  particulière  qm  le 
punifle. 

U  en  faut  une  ,  légîflateun ,  nous  vous  la  demandons 
au  nom, du  falut  du  peuple,  &  vous  vous  earpreiTerez 
de  la  rendre.  *      '. 

Qu'elle  foit  en  méme-tems  f effroi  d'un  crime  auffi  af* 
freux  et  Tappui  de  la  foible  innocence  qui  chaque  jour 
en  devient  la  vîâimé/La  nature  ontoagée  crie  Véiî|eat!D^e  » 
éc  votre  ^ftère  vertu  la  lui  affurc,  .  „    *^ 

CUmtnU,  Gttipit;  Motard  ,  LtCrli^ain^  Deitf^ige  g 

Chéry  f  Frauehtt  ^  FvumfJJat. 

.     .       .  O  B  S  E  R  y.A  T  I  O  N  S. 

En  ce  ^ems-là ,  c'efl  i^dire ,  du  terni  que  Uôtirf  ^^omi 
tfn  f oi  6^une  cour-,  du  tem»  <iite  la  po^ce  férmoitc^nw 
N*.  a>3    Tomt  q  B 


(  4T4  ) 

,  jlt4ês  ffx  fiirqttaïKité  de  fleus  infimes  »  qài 
fUe  y  attirait  Tteanger  ,  te  virifioît  la  ç^tale;  on 
mi,  pciâa  gnr^  à  ces  Cônes  4t  crimes  qiu  éveUlem  fi 
juimiemllattemiatt  U  laféirériiéda  comité  de  furreyiance 
4û  dépÉrttflseilt  de  Paris  :  les  pfcmières  places  dans  jiqs  fpec- 
tades  éteioit  occupées  par  des  ieuncs  ailes  que  leurs  mères 
^OSMHCàt  étaler  comme  une  marchandife  au  plus  offrant  «  & 
<e  débordement  detoavvairesmaurs,.dti  pîed  du  trône, 
^'étendait  )ufque  dani  les  hameau)c  des  provinces  les  plus 
^oifniés.  Le  royaume  de  France  étoit  un  rafle  temple 
4ê>  proilitution  ,  que  les  mères  &  le$  époules  chei  les  peu- 
ples Toi/tns  redoutoient  pour  leurs  enfans  &  leurs  maris 
en  Toy^g?. 

>  la  république  de  France  va  deVemr  une  école  de  ver- 
tus, &  Paris  déjà  en  offre  le  inodèle.  Ce  direâeur  de 
4>eâacles  forains  (dont  le  nom  feul  faîiolt  rougir  les  ci- 
myennes  honnêtes  )  fubit ,  en  ce  moment ,  la  peine  due 
tu  peu  de  moralité  des  pièces  qu'il  faifoit  jouer  i'ur  Ces 

Ïeteaux  çies  boulevards.  Le  comité  de  fureté  générale 
e  la  convention*  vient  d'enjoindre  fntemeltement  aux 
mrtîfies  des  différens  rhéâtrés  de  concourir  à  la  régéné- 
llition  des  bonnes  moeurs.  Bientôt  la  préfence  inatten- 
due de  Caton  le  censeur ,  s'il  revenoit  para^i  nous  & 
frteueAtoit  nos  falles  de'  fpeâades,  n'obllgeroit  pas  à 
baitfer  la  toile;  enfin  le  comité  de  furvdlbnc^  du  dé- 
partement follictte  là  convention  de  remplir  une  lacune 
«ans-le  code  pénal  qni  n'a  rien  fiatué  touchant  les  mères 
qui  fpéculent  fur  le  désho;ineur  Se  leurs  propres  filles; 
e'èft  qu'on  se  fuppéfoitpas  la  continuation  d^un  tel  Ican- 
4aU)Coua  le  régime  républicain;  ^  en  effet  ce  délit  eft 
un  refie  impur  de  la  monarchie  «  qui  fans  doute  va  dif* 
paroitro  t6ut-a-fait  avec  elle* 

Proclamation  dis  npréstntans  du  ptupU  ,  prh  la  armio^ 
a  Us  dipaftantns  de,  Midi, 

i  Confidérant  que  lacomtilune  de  Marfeille  a  la  première 
fbnné  le  tocûn  de  la  rébellion  dans  le  Midi  ;  qu'une  ^ulf 
de  commiffaires  envoyés  par  elle  dans  tous  les  départe- 
mens  circonvoifinsj'^ont  foulevé  les  paifibles  haliitaos  des 
campagnes  ;  qu'accompagnés'  de  nombreux  fatellites ,  ils 
ont  entraîné,  par  la  terreur,  ceux  qâ'ils  n\ivoient  pu  fé- 
^liÊ^tr  par  Jeurs  discours  féditieux  ;  - 
Considèrent  que  çer^  cofunune  a  attenté  à  la  repré^ 


fentation  fidtîonale ,  en  zrxètaM  des  dépotés  en^oyi^^anp 
ies  départemens  méridionaux  par  la  convention;  oue  fes 
nombreux  bataillons  ont  marché  ,  •  enfeignei  déployéM" 
contre  les  armées  nationales  ;  leur  ont  livré  des  bacaiUes  t 
ont  afiègé,  pris  et  faccagé  d^  villes  qui  étetent  idléia 
£dèles  à  la  république  ;  -  j 

Coniidérànt  que  tant  de  forfaits  font  refiés  impunis;  c^ue 
Marfeille,  au  lieu  de  les  faire  onblier  par  une  Vonduiéé 
républicaine ,  s*éft  encore  deraièrement  rendue  ooftp^blé 
3*une  nouvelle  révolte  ;  que  fa  mumcipaKté  s'eft  opposée 
formellement  à  l'exécution  des  ordres  du  coihité  de'  falot 
public  de  la  convention  nationale  ,  et  z  ceux  des  repté- 
fentans  du  peuple  ;  qu'elle  a  tenté  de  footenir  cette  defo- 
l^éiflance  par  la  force  armée  ,  en  convoquant  les  bataUlon» 
dans  leurs  arrondîflcmens  refpeâifs; 

'Coûfidéraot  que  par  Texamen  des  papiers  trouvés  dana 
les  greffes  de  Tmâme  Toulon ,  on  voit  que  Marfeille  (k 
Toulon  n'avoîent  qu'un  même  efprit ,  qu'une  même  pen« 
iee  j  qu'une  même  intention ,  quW  même  but  ;  que  des 
JCommiOaires  communs  ont  été  env^yis  a^ix  Cottes  eone- 
4nies;  que  l'arrivée  feule  des  armées  républicaines ,  dana 
Jes  murs  de  Maifeille  ^  a  empêché  les  Anglais  d*entr2r 
dans  ses  ports  ;  oue  cette  intimité  »  cette  coalition  est  dë- 
snontrée  par  la  ftopsur  dans  laquelle  la  réduction  de  fa 
fidèle  alliée  l'a  plongée ,  et  la  retient  au  milieu  des  cbanb 
d'allégrefle  qui  retentiffent  dans  toutes  tes  communb  dès 
départemens  environnans  ;  * 

Arrêtent  :  i"".  Le  nom  de  Marfeille  ,  que  porte  encore 
cette  commune  criminelle  »  fera  changé  ;  la  convention  na- 
tionale sera  invitée  de  lui  eif  donner  i/n  autre;  prov! fer- 
rement elle  restera  sans  nom ,  et  portera  cette  ddnomt« 
nation.. 

a".  Les  repaires  ,  oh  fe  tenoient  les  alTemblées  dès  fee- 
tions  et  du  comité  général  9  seront  rai«s,  et  un  poteau» 
qui  rappellera  leur  révolte ,  (va  dreiïé  fur  le  terr^iin  qu'ils 
occupoient. 

.      3^  Est  excepté  de' cette  mefure  le  lieu  de  TilTemblée 
de  la  iefiion  n*.  1 1  ,  qui  feule  a  dontié  tant  de  preuve» 
.  de  fon  attachement  pour  l'unité  6c  rmdiytfibilitë  de  !» 
république.  ^  . 

.4\  Il  fera  fait  un  inventaire  exaâ  dt%  meubles  et  effets 

gamiffant  les  lieux  i  démolir.  Ces  meuBIes  et  effets  feront 

^  préalablement  c8lcvi9,poUr  être  vendus  conforvémeiit  à 


<  ^7<  ) 
la  loi  fur  U  yentç.  dçs  biens  des  rebelles  ;  les  matièrei 
d'ôr  &.  dVgert  fcfont  portées  à  la  monnole/   " 

Uadmmîfiratwn  du  dîÔriâ  déftgnera  le  lieu  oU  feronl 
portés  Us  titres  &  papiers. 

•  L'adminîflration  oes  pondres  &  falpdtres  aura  ,  auprès 
de-chaque  édifice  à  démolir,  un  pfépofé  pour  y  recaeiHir 
&  &îre  yaloir  les  terres  falpêtréfcs. 

Le.  commandant  inilitarre  de  la  comiAune  de  Sans 
Nom  eft  ctureé  ,  jbus  (a  TerponOibÀKté  ,  de  ï^iz  exécuter 
le  préfent  arrêté  au  moicnent   de  fa  réception  ;  il  char- 

Sera  ,  en  outfe  j  la    commiffion   municipale   provifoire 
'exécuter  fur-le-diamp.  les  dlfpofitîons  relatives  aux  dé* 
nittlitions  de»  lieDz  oii  fe  tenoient  les  feâ'ons. 

6^  Le  préfent  arrêté  ^eca  proclamé  ,  publié  imprimé 
&  al^dié  dans  la  commone  de  Sans  Nom ,  &  daus  tous 
les  départemens  méridionaux* 

,  Fait  au  port  de  la  I^ontagae  »  le  17  nîypfe^  l'an  deux 
de  la  répuoiique. 

Sipiis  «Feero^  »  Paul  Barras  ,  SAULicETTr* 

RlCORD.  .      . 

Marfeille  n,a  point  tenu  parole^  Elle  s*eil  démentie  în** 
dignement  ;  &  la  défeâion  mérite  fans  doute  une  jnfticè 
exemplaire.  Cette  ville ,  qui  d'abof.)  a  fi  {ïutiïamnienr'cott^ 
courue  à  Tabolicion  de  la  royauté ,  &  à  fa  chute  du  trône*» 
n'a  pat  fu ,  dans  la  fuite ,  fe  prélerver  de  la  contagion 
du  fedéralifme.  Il  n'efi  otte  trop  confiant  qu'elle  a  part^ 
depuis,  1«  crimes  de  l'inOime  Toulon  &  de  Lyon;  &  fans  fa 
contenance  fière,  &  les  précautions  fages  de  Baras,  SaU 
licttti^Fréron  &  Ricord  ,  Marfeille  auroit  peut-être  con* 
fommé  le  forfait ,  et  eut  coûté  du  faog:  On  ne  fauroit  doifc 
trop  férir  contre  les  membres  de  ces  affemblées  confpî- 
ratrîcêSf  ouï  Ont  6fé  cbndevoir  la  ridicule  &  criminelle 
intention  oe  mécennoitre  la  repiéfentation  nationale. 

Mais  pourquoi  étendre  le*  châtiment  cfui  leuf  eft  dû 
jufque  (ur  les  murailles  que  des  mauvais  citoyens  oht 
choifi  pour  tenir  leurs  comités  liberticides?  La  ïrâlice  n'e 
feroit  couverte  que  de  décombres  «  i*il  falloir  démolir  tous 
les  bâtimens  qui  ont  fcrvi  d'afile  aux  royalifies  ,  dux  con- 
tre-révolutionnaires, aux  fédéraliftesy  éc.  &c.  Qtie  n'à^ 
t-on  aufli  renverfé  le  chàcéàU  de  Thuiberies  ,  qui  fi  long- 
tems  a  fervi  de  repaire  à  une  cour  félérate/qui  voulcm 
s*abreuyer  du  fang  dé  tous  les  patriotes.  Les  féances  de 
la  convention  ont  purifié  ce  palais  ;  qU*on  en  fafle  de  méiho 
i  Marfeille  ;  qu*on  âifpole   de  Xo\s%  les  b&timens  fouillé^ 


(  477  ) 

t>ar  Ic^ciîffle,  .en.  faveur  àt^  familles  f;)fis  calottes ,  qii! 
y  exerceront  en  pat'x  routes  les  vertus 'républicaines. 

Démolir  nos  villes  oh  Von  a  découvert  des  confp- 
ratenrs  «  ce  feroit  reflembler  à  ces  maîtres  de  maifen  qtâ 
raflent  &  brifent  tout  chez  eux,  ÎËttent  les  phis  beaux- 
meubles  par  les  icnêtres ,  btûlent  leur  lit  »  parce  qu'une 
femme  adultère  y  a  péché. 

Les  atrifiocrates  &  contre  -  révolutionnaires  feront  plus 
punis,  plus  'mortifiée  de  voir  leurs  maifons  habitées  o^r 
des  fans- culottes ,  que  jadis  ils  laiffoient  à  leurs  portes  un* 
pain ,  et  grelottant  de  froid. 

Le  Ccmué  âê   Sahu  fuh&c  ég  U  Contemîom  Natlomalc^  â  fit 
Concitoymsm  ♦ 

Paris  .le  7  Pluvi^ ,'  fan  %  de  la  répubHqns 
une  S;  incUviiîble.  , 

t'a  répubfioue  à  befmrt  tle  potafUi  peur  la  fabrication  du  (il« 
)pltre ,  &  la  foude  remplaceront  la  potaffe  dans  la  plupart  de  fèa 
«Cages, 'La  nature  nous  donne  fans  meCure  le  (et  marm  dont  on 
'peut  eitraire  ia^  foude.  ^ 

Ccft  donc  aujourd'hui  un  moytn  de  falut  public  d'opérer  ea 
^nmd  cette  réparatiofi.  Pour  y  jpanrenir ,  il  ne  s'agit  plus  d'an- 
Bdncer  une   decoui^erte ,  de  U  faire   juger  fur  de  peuts  cflais  ^ 

rai. 

.  -  ^  jour  à  ifimimier  t'împorta'tion  des  fouM 

étrangères  \  il  eft  évidsnt  <(ue  les  entreprifea  les  ndeuz  combinées  « 
•bavidonnées  i  leurs  prepres  forces,  ne  donneroient  aue  des  «f- 
fLiéiances.  trop  éloignas  ,  &  feroîent  inutiles  pour  le  beioîn  préfcnt* 
Vn-fèul  ^actf  r^ûe  ,  iKrenv«rfera  tous  les  obibctes';  car  il  portera 
y^mpreinte  révolutionnaire.  Que  Ton  apporte  en,  im^e  teutcs  les 
lumières  fournies  par  la  théorie ,  acquife  parTexpérience,  &  bientôt 
tnrfkpjprocbaDt.  combinant  toutes  ces  connoi (Tances  à  la  faveur  des^ 
drcc^Itances ,  &  du  haut  prix  au'ellcs  mettent  à  ce  produit  ia« 
diiftriel ,  on  verra  créer  un  nouvel  art  deftiné,  d'ebord  à  concoiurir 
k  U  défenfc  de  la  liberté,  &  par  la  fuite  à  nous  aârandiir  d'une 
dépendance  commerciale*  '  % 

^  C'td  dans  ces  vues  que  )e  comité  de  falut  public  Invite  tous  le- 
tîtoyens  i^i  «nt  tenté  quelques  eflais ,  recueilli  4|ttelqties  ebCerva- 
rions  fut  ce  fujct ,  de  les  cenrnrantqaer  à  la  commiflîofi  qu'il  a 
établie  pour  les  rece^oir>  &  lui  en  préfenfer  Tanalyfe  &  le  ré- 
fiiltat. 

Le  comité  ne  doit  pas  laifler  ignorer  que  fon  ▼œ^  a  été  pré-f 
Venu  par  plufieurs  citoyens  ,'quî ,  guidés  par  les  mêmes  réflexions  , 
Ibnt  venus  lui  offrir  la  defcription  exaAe  des  procédés  «  pour  lefquels 
Ih  aroient  obtenu  des  brevets  &  éubli  des  actcners,  U  ne  doute 
pas  que  les  autres  ne  s*empreflent  de  fuivre  cet  exemple  ;  un  vrai 
républicain  n'héfite  pas  d'abandonner  la  propriété  même  de  (à 
penfée,  i  U  voix  de  la  patrie  qui  en  réclame  le  fecours. 


(  478  ) 

Om  wonrn\iértfUt  les  lettres  ou  paquets  rebdâ  à  cet  «bjct»  am 
Mwûtfde  fûlut  fiAUe ,  fiâimi  éîs  armes  ,  à  Paris, 
^^  membres   du   comité  de  (akit  pubÛc.   Sipti  à  renouai  , 

RLLAVO-VAREItlifi^  COVTROH  ,    C^LLOT  d'NeUOIS  ,  BahRERE  » 
CaknOT,    ROIESPIEMUE  »     LiNDBT,   JeAKBON   S.    AMDft£  ^  L.  A,' 

FEttUR*  JPoflr  £*fû  cêt^ifruUf  Culnot. 

.    ji  £•  Pmdhomme. 

IXs  à  U  canTeiltiofi ,  à  la  France  entière,  à  toi»  les 
feupleade  la  terre  »  aue  l'armée  du  Nord  auffi  veut  ïm 
«épiiUiipie  une  6C  ia«i¥ifible  nou|  t'aurons  ,ou  tous  les 
frtflçais  périront  ;  mai»  c'eft  fur  la  montagne  qu'ils  veulent 
exhaler  leur  dernier  foupîr.  Pour  moî ,  pauvre  fans-ctt>^ 
btttf  ^  î«  ne  pais  offrir  à  ma  patrie  que  mes  bras  &  moa 
ceeur.  Tai  une  femme  &  des  cnfan».  Je  t'enWie  un 
biikt  de  50  liv.  ,  c'efl  par  tes  mains  que,  je  veux  faire 
ee  don  à  la  convention  pour  Faider  à  continuer  la  guerre  2c 
pour  lui  prouver  thon  attachement  à  fes   principes  aâue^s. 

Continue  k  nous  éclairer,  tonnes  comre  tous  les  abu#^ 
&s  nous  donner  exaâement  du  pain ,  d^  habits ,  des 
(cmliers  ;  que  nous  ayons  de  bons  généraux ,  les  papiers 
publics  tous  les  jours, &  pour  le  reAe  ne  t*en 'inquiètei 

Adieu ,  Ptudhomme ,  ton  ami , 
MlTOUFLET ,  capitaine  au  premier  bataillon  du  Loiret,: 
à  l'armée  du  Nord,  àMattbeuge«|dTvifk>n  de  Véfû; 
.   Je  ine  fus  acquitté  avec  plaifir  de  la   commiffion  dii 
fc^ublicain  Micouflet  ;  &  la  convention  a  décrété  men« 
lion  honorable  de  cette  oftrande  patriotique. 
À  £.  Pmdhamme, 

Tai  lu  dans  ton  journal,  toujours  véridique».&  qneit 
quefeis  devin  «  k  defeription  pompeufe  d'une  fête  de  U 
Raifon ,  célébrée  à  Patis  par  les  lam  culottes  &  même 
par  la  convention.  J'en  ai  trefliailli  de  joie  :  Enfin  ^  mq 
fuis- je  dit,  tes  hommes  ne  font  plu^  des' enfans.  ttai» 
qu'il  m'i  fillu  rabattre  de  mon  endioufiafme  pendant  la 
tournée  que  je  vien$  de  feire.  Les.départemcns  quej'aï 
parcourus  ne  font  pas  tous  à  ta  hauteur  de  t^arU ,  il  ^'eii 
faut,&  cette  révolution  reli^ieufe  eft  loia  d'être  imi'» 
verfelle.  Il  y  a  bien  de  la  d'nrerfité  dans  les  opinioiis  1 
<ce  fujet.  J'ai  m  cuelques  églifes ,  dont  probablement  lei 
portes  refteroBt  claufes  pour  réternité;  in«is  d'autres  nç 
le  font  fermées  nn  moment  que  pour  fe  rouvrir  l'inÀant 
d'après.  Il  parott  que  l'impulfion  n'a  ^s  été  générale ,  8c 
a  été  donné  à  contre- tems.  Dts-moi ,  fi  quelqu'uii  1^ 
fait ,  fur  quelles  données  ce  grand  coup  întempySf^Bi^ 
porté.  On  n*àpu  être  affex  peu  politique  pour  lugj»  dS»- 


(  479  ) 

(fefprit  publk  des  départesnens  d*apràf  celai  de  votre  Farl» 
,qui  Ici  devance  tous  de  fi  loin.         ' 

Pourquoi  donc  toucher  à  cette  corde  fi  déitcdte  encore  i 
SI  c'eft  Un    piège  de  aot  eimemis  ,  <fài  ^  n'ayant  pu  tuer 
la  république  par  le  fnodéÉràaiifme  ,  eflaîent  de  rexagé- 
ration  des  principes  ou   de  leur  faufle    application  ;  ce 
jpîèje  eft  th>p   groflier  pour    avoir  fait  biire  uae  teliè 
déoljirclie  à  la  convention.  Quelques  autorisés  cônflituià 
fubalternesont  pu  tout  au  plus  s'y  laifler.  prendra.  Peut* 
être  â-t-on  été  de  bonne  ioi ,  j'aime  à  le  croire ,  &  on 
Mim  ûtu  pouvoir  répéter  atileuf&  c«  qui  avoît  afli»  bien 
ftuSi  dam  la  J^ièvre ,  à  force  d'argent ,  m'a-t-on  aSnr& 
Quoi  qu'il  en  foit  du  motii;  &  des  moyens  empioyéy,^ 
k  fait  eft  que  les  pr£tres  chez  nous  ,  (  &  ils  doivent  être 
le^  mêmes  par-tout)  /n'oftt  pas  été  effrayés  détour  ce  bruit. 
Ten  Vi  ôbfervé  plus  d'an  qui  rioit  ibus  cape,  âc  fe  fi^ro- 
mettoit  '  bonne  compofition  pour  eux  ^e  tout  ceci.  Cefi 
au  point  que  plufieurs  patriotes  qui  fe  dtfent  au  courant , 
foupçonnent  que  les  tartuffes  en  bonnet  quafré  noir  (  car  tl 
'^  y  en  a  eii  bonnet  rouge  }  ont  pouffé  eux-mêmes  à  la  nnle 
pour  Élire  aller  cette  nouvelle  révolution  ,  ouc  nous  ro- 
'gardons  ici  comme  manquée ,  pullqu'elle  ji'eft  encore  qiiv 
'partielle.  Dts-noup  ton   avî^  là-deffus^-'expliques^nous  le 
%lence  de  ik  convention  fur  plufieurs  pétitioni»  tendantes 
â  fupprimer  le  falaire  d'un  culto.  Il  me  fembte  que  celui  de 
la  railbn  ,  outre  qu'en  lui-même  c*eft  le  feul  qui  puiffe  cou- 
Tenir  kàé%  républicains,  a  auifi  fori  avantage  pour  la  rÂ> 
publique  qui  doit  être .  parcimonieufe  ,  fur-tour  à  l'époque 
'Se  YÀîb'é'tabiiffem'ent ,  &  ce  culte  ne  coéteroit  rtea  à  l'état. 
4vfals  d'un  autre  cftté ,  les  fruits  de  Târbre  de  la  yérité  fon|- 
Us  m&rs'pouir  tout  le  monde,  bu  d'une  facile  dlgeAton>î 
Dis-tious,  Pl-ndhomrne,  coâimei^  tout  cela  fe  paffe  dam  ton 
Paris  jC'jçft  le  çrandrégt\lateur.  Il  ezerce.  la  diâature  de 
ta'p'enfée^   mats  )è  crauis  fort' que  cette  Ibis  il  n'ait  pas 
&ute  Tinfluèlice  à  laquelle  on  i'atrendoit.  Là  déprittifaAki 
Vfeit  confidérabtemeAt'  rallehtie   dans  nos  cantons  ;  ça  i^a 
été  qu'iiné4>odff(îê.    Il*  recommencent  à  m^ir  de  plUiç 
^Ilc ,  &  qui  !pb  e(l  à  confiffcr^  '  &  cç  dernier  article  fiiV 
fariïie  plus  que  le  rcflç.  Je  n'appréhende-  rien  de  tout  ce 
oui  ïe  fi(h  ûti  'face  du  fbleil  de  en  la  préfence'  du  peupfe, 
Ktais'cés//7ir/«  d'un  prêtre  feul  à  feul  aVecYine  mère  cîs 
famille  d'une  foi  bien  bornée,  aycc  un  jeune  homme  naïÇ, 
^oqV  il   eft  fi  ai^é'de  fa\ire  wxt  Sétde ,    fans  ii^ême  aroir 
J^efoin^oitf  c^a  du  génie  de  Mahomet  :  tout  cela  n^'iiir 


qttictte.  Raflures-mor;  dis- moi  que  nos  prêtres  font  dartt 
iloe  impuiiEfUice  polmane  auffi  cotnplette  que  i'étoîent  au 
phyfiqne  les  pcluesile  Cybelle.  Mon  cher  Prudhoaiiae ,  ta 
as  le  nez  long.  Tu  en  fais  plus  que  nous  ,  purfcnie  tu  es  a 
la  fource  des  grands  ivèn^mens.  Encore  une  fois ,  trait- 
quilliCes  non  pas  nos  confciences  ;. elles  font  parfaitement 
en  repos  ;  m«s  nos  esprits  ?  Eoiin ,  dts^nous  ce  que  ta 
fais  »  ce  que  tu  prévois  :...  6cc.  Adieu  ,  franc  répubficaîn.  * 

Ton  fidèle  ledeur  *♦♦♦.      , 
Ce  lo  plttvloîe  Tan  a  <Ie  la  rép.  fir.  \ma  8c  indiviâilc, 
La  n'ponfe  au   numiro  -  prochain, 

Mitppoftfau  au  nom  du  comité  dtfalut  public  ,  par  Barrèrc^ 
pronom/  dans  la   Jfiia/iu  du    #3. 

Citoyens ,  les  années  de  teire  ont  Cait  une  guerre  glo- 
rteufe  (Se  tenible;  les  armées  de  mer  doivent  fûre  une 
paix  honorable  ^L  folide  :  mais,  pour  y  parvenir  ^ if  efi 
des  objets  de  piemicr  befQin  qui  leur  font  communs  : 
.des  canons  &  des  falpétres,  des  armes  &  des  .poudres. 
Le  comité  ne  ç^Se  pas  un  inftant  de  ^'occuper  des  moyens 
de  préfeiuer«  pendant  la.  continuité  de  cette  campagne , 
Tmiérteur  de  la  république  uanquille ,  douz^r  cents  mille 
républicains  feus  les  armes  ,  dts  milliers  ^  bouches  S 
fctt  fur  nos  remparts,  des  camps  renforcés  furnosfron- 
tîères^  une  marine  formidable  lur  les  deux  mers^  &des 
millions  de  poudre  pour  foudroyer  les  tyrans  de  l'^u- 
lope  èc  leurs  féroces  efclayes. 

Voilà  ,  difionsHaous  ces  jours  derniers  ,  les  moyens  de 
pacification  que  peut  employer  un  grand  peuple;  voilà 
comment  une  républicpxe  magnaaiine  »  couverte  de  bsè 
f aillons ,  &  fière  de  fa  liberté ,  doit  ilipuler  pour  !a  paik 
du  monde.   . 

Cette  atritude  guerrière  a  été  cependant  l'objet  des 
fatyres  contre  le  gouvernement  national  &  révotutionç- 
Raire.  On  a  accufé  le  comité  de  falut  public  d  avoir  un 
fyfiéme  exagéré,  des  prétentions  funeficf^  &  une  paix 
impoffible  à  préfenter  ou  à  faire.  ^ 

Suoi  I  difoit-on  aux  oreilles  ,  vous  voulez  eibcer  les 
^ait  du  fyfiéme  de  l'Europe?  vous  voulez  confondre 

le  gouvernement  britannique  avec  la  nation }  vous  voulez 
populariler  la  guerre  ?  vous  voulez  (aire  infurger  Londres 
contre  Paris,  6c  verfer  Plymouth  fur  Brefl?  vous  AOilex' 
^pnlanfer  les  impôts  en  Angleterre ,  faire  approuver  la 
€j)afi^oft  des  rois  au  parlement  anglais ,  Sl  donner  de 

nouveaux 


(  4tl   I 

aonreanx  tréforst  de  nouvelle^  armées,  ié  loavellesef* 
cidres  ik  l'ambitieux  Pitt  &  à  l'imbécille  Georges? 

Le  peuple  ne  tefleiittra*t«'tt  donc  jamais  les  bien  fait» 
de  la  paix  ?  Les  citoyens  ieroient-ils  donc  toujours  t'rap^ 
pés  des  fléaux  inféparables  de  la  guerre  ?  'e  volontaire' 
i|e  pourra-4-ii  efpirer  ie  rentrer  dans  irs  tojren  ?  le  col- 
tWateur  ne  retourner a-t-il  plus  dans  cette  terre  défrichée  ? 
les  dcpartemens  révoltés  ne  pourron^ils  pas  être  repeu- 
plés ? 

Généreux  amis  de  la  paix,  prenez  garde;  l'ariAocratie 
TOUS  applaudit ,  &  la  coalition  des  rois  vous  écoute  : 
elle  auroit  proféré  les  paroles  que  je  viens  d'écrire. 
.  Vous  voyiez  la  paix  !  mais  le  comité  de  falut  public  , 
la  convention  na:lv>nale  6i  le  peuple  français  veulent  auHî 
la  paix  ;  mais  le  comité  a  préparé  une  guerre  terrible 
pour  arriver  à  une  paix  loli  te  ;  mais  ta  convention  ne 
peut  figner  qu'une  paix  franche  ôl  durable  ;  mais  le  peu- 

Ile  français  ne  peut  vouloir  qtj*une  paix/didtée  par  lui 
des  gouveruemens  machiavéliques.  ' 

Vous  voulez  la  paix  !  les  roiv  la  veulent  aufli;  maïs 
entendez  à  quelles  condition    i  famant.s  &  daniÈ^ereufes« 

Un  de  nos  agens  diptomatiqu«^s,  dans  un  paysnçutre 
9i  voifin  ,  nous  a  annoncé  avan>hiet  les  propoûtions 
înûdieufes  qui  leroient  faites  lOv  la  p  ix  ,  pour  divifer 
d^optnion  les  patriotes  ,  tk  aîtiéd  r  ie  courage  des  Fran* 
çais. 

lis  rtconnoîtrotu  la  ripitbfique  !  Comme  fi  la  république 
«voit  befo  n  ri'eux  pour  exder!  comme  fi  la  defimée  ne 
la  plaçoit  pas  dans  le  rAU  imposant  de  tolérer  les  tw  ^ 
&  de  reconnoitre  proviloirement  les  gouvernemens  des 
tjrran»  coalifés  ! 

Ils  demunJcnt  une  trêvt  it  diux  ans  !  Comme  fi  c'étott 
.  a  des  épubliciins  à  mettre  bas  les  armes  devant  des 
rots  y  &a  l-ur  donner  le  t^^ms  de  ren^plir  leursr  néfors^ 
de  recruter  leu's  armées ,  de  fomer  au  milieu  de  i  ons 
des  ûvifiom  ,  d'exciter  djns  nos  dépar^mens  des  -guerres 
civiles,  &  de  cré  r  par  iou-s  éinidaiies  des  Venicci  nou- 
velles et  mieux  combinées  à  l'extérieur  que  la  première! 

Une  trêve  avec  douze  cents  mille  tépublicai'S  fous  les. 

«rm.s  !  une  trêve  de  deux  ans ,  pendant  lesquels  TAnglols 

révolutionneroit  notre  commerce  ,  demandero  t  la  révoca** 

tien  de  Pacte  de  navigation  franç^ne ,  et  s'opi^oferoit  au 

ytarif  national  qu^  fe  prépare  pour  exclure  à  jamais  du  fol 


MO 

de  la  France  les  ttarchandifes  de  manufaÔure  anglaife  9L 
hollandoife  ! 

Deux  ans  de  ttcre  pour  laiiïer  reTptrer  le  crime  &  la 
royauté  •  pour  avoir  enl'uite  an  de  (es  mangeurs  d*hommes 
fur  un  rrône  ui'urpé! 

j4u  tout  de  deux  amies ,  quand  nous  aurons  étdhli  un 
gouvernement  ,  on  pourra  traiter  dt  la  paix!  Ccmme  fi  la 
contru-révolution  lii  plu»  adroitement  arganilée  ^  n'étolt 
prs  de  paralyler  tout  à-coup  quinze  armées  en  les  fatCant 
rentrer  dans  leurs  foyers,  de  refroidir  Tardeur  militaire, 
de  livrer  nos  frontières  &  nos  ports  ,  de  faire  rentrer  les 
éinigiés ,  d'ouvrir  les  priions  aux  confpiratturs  et  aux 
hommes  fufpcfts  ;  notre  territoire,  aux  efpions  de  Ten- 
n;:mi  ;  nos  cités ,  aux  agens  des  puiffanccs  coalifées ,  & 
&  nos  fociétés  populaires,  au  parti  de  l'étranger  1  Comme 
fi  Ton  avo't  pu  dcjà  oublier  que  la  faction  qui  a  voala 
anéantir  la  liberté  ,  a  commencé  par  méditer  la  dltTola- 
ti(n  de  la  convention  nationale ,  et  qu'en  parlant  de  paix , 
on  cherche  à  brifer  cet  inftrument  principal  de  la  révo- 
lution ! 

Enfin  ,  les  rois  coaïtfcs  confer.ùroient ,  lorfque  dans  deux 
années  la  confllîuilon  fcroit  ctablie  &  le  gouvtrncmoit  organife, 
de  traiter  dçfininvcmcnt  la  paix  y  &  ce  traité  feroli  fournis  è, 
la  tattficathn  nationale. 

Ombres  funeibs  de  Briiîot  Se.  des  fédcrali{\es  jufiiciés  I 
vous  avaz  donc  remplacé  leur  génie  conCpirateur  dans 
le  confeil  des  tyrans  d'Ejrope!  Tour-à-tour  créateurs  6c 
hijrîtîers  de  vos  principes  patricides,  les  defpotes.  nous 
préfentent  gértérculemcnt  une  république  provifoire  ,  une 
reconnoiHance  momentanée  ,  une  trêve  dangereufe  ,  un 
aimilHce  perfide  ,  un  établidement  conjectural  de  la  coti(' 
titution  ,  un  changem:nt  néceflaire  de  reprcfentans ,  un 
gouvernement  révolutionnaire  détruit ,  l'énergie  de  vingt- 
lept  millions  de  Français  paraiyfée,  quinze  armées  inu- 
tiles, des  ailes  diplomatiques,  un  traité  d*Aix- la-Chape  t  le 
ou  deWeAphaiie  ,^  ,  au  bout  de  tant  de  flc.^ux  &  de  ha* 
fards  politiques  ,  un  rppel  an  peuple,  une  ratificatioti  de 
la  paix  dans  les  afi'emblées  primaires  ,  travaillées  en  guerre 
par  les  intrieans  gorgés  par  les  guinées  des  Anglais ,  les 
piafires  des  tlfpagnois ,  les  crimes .  de  l'Autriche  &  les 
artifices  de  Rome! 

Citoyens ,  voilà  les  préfens.que  les  prétendus  amîs  de 
la  paix,  que  ces  Grecs  modernes  nous  apportent.  Eh 
quoi  l  la  paix  avec  des  tyrans ,  la  paix  des  gouvernemens 


î 


(  ,45  1» 
fins  morale  &  fans  foS  publique  !  la  paîx  avec  des  traîtres 

&  des  émigrci  ! 

Vous  ratfroi«ilt*ils  donné  cette  paîx  qu'on  ne  réclame 
cjue  depuis  qu'ils  font  )>jttus  et  chafféî  ?  vous  rauroier  t- 
ils  donnée  y  al<9rs  que  Toulon,  honteuîemjnt  venr^u  , 
éto'it  fouillé  par  leurs  troupes  deshonorées  ,  que  les  Py- 
rénées orientales  étoient  envahie» ,  que  LyonVétoit  coiif* 
tltué  en  contrc-rév«lptJori  p^rm^aente,  que  l'Ardèchc  & 
la  Lofôre  éroient  en  feu?  Vous  Pauroient-ils  o^erte  ,  cette 
)aix  tant  ccléhiéc  aujourd'hui  par  nos  philantropes  po- 
itques  ?,vous  l'auro-ent-ils  ofF.rte,  alcrs  q^e  la  (éditieufc 
Gironde  agitoit  ion  fédéralilme,  en  s'appuyant  furTAn- 
g'eterre  marchanJe  &.  la  Vendée  reb-llt  ?  vous  rauroient- 
ils  demandée  ,  cçtre  paix  tant  défirée  »  alors  que  la  Vendée 
déployoit  fes  bandes  conrpiratrices  de  Granville  à  Moir- 
moutier,  &  d'une  rive  de  la  Loire  à  Tautre  ?  vous  par- 
loient-ils  de  république  &  de  paix,  alors  qu'ils  menaçoicirt 
Maubeuge  &  Dunkerque,  Strasbourg  et  Landau  ,  6c  quie 
la  trahil'on  leur  donnoit  le  Quefooy  ,  Vaiencicnaes ,  le 
fort  Vauban  &  Condé  ? 

Ils  par;ent  dé  paix  parce  qu'ils  font  vaincus  ;  ils  vou^ 
parloient  de  royauté  quand  ils  étoient  vainqueurs.  l's  par- 
lent d'une  r<^ publique  ,  parce  qu'ils  font  complètement 
battus  et  déshonorés  ;  ils  vous  parlolent  de  rinutîle  duc 
d'Yorck  ou  d'un  régent  émigré ,  pour  un  trône  élevé  fur 
la  corruption  des  généraux ,  &  lur  l'aviliflement  de  quel- 
ques clîés.  I 
Ils  vous  parlent  de  trêve  ,  parce  qu'ils  font  f.;ns  im'« 
pocs  Çl  faas  foldats;  ils  vous  p;*rlotent  d'égorger  tous 
les  républicains  pour  rétablir  Louis  XVII,  quand  ils  des-' 
honoroienc  le  Var,   et  qu'ils  corrompoicnt  le  Bas-Rh-n. 

Lu  fuite  ail  n^,  prochain. 

£la^g[ffim:/?t  dt  Rorjin  ,  gênerai  de  l' armée  révolutionnaire  , 
6*  foncent  ,  fecrctaire-^énéral  des  bureaux  de  la  nurre.  . 
Après  plufi-urs  pétitions  infruflucuf^ment  adreffées  à  Li 
convent'on  ,  au  fujet  t!e  l'ifTcùre  de  Vincent  &  Ronfin  , 
les  Cordcliers  ,  dans  leur  (éance  du  13  Pluviofe,  ont 
jette  un  voile  fur  les  tables  de  la  déclaration  des  droits 
de  l'homme  ,  puis  font  alics  en  faire  part  au  convité 
de  fureté  générale.  Cz  beau  mo<ivement,  digne  d'uîie 
focicté  répuh  icaine  ,  a  produit  fon  cflct.  Danton  y  a 
mis  Id  dernier'^  mjin  ,  le  ^oiir  fuivar.t ,  à  la  tribun?  de 
la  LOiiveiuicn,  6c  il  en  cii  toici  uu  décret  pour  renirc 


C4»4  -: 

à  la  libcîté  dcBx  patnort»  .  tre  leCqnels  on  n'artîcwloît 
aucune  cha'i*^   polipve. 

Sans  uoate  que  ce  fuccès  »  obtenu  en  faveur  de 
deux  des  leurs  ,  eng.gTJi  les  Cordeliers  à  généra- 
lifcr  davantage  leur  réc'amatioa ,  en  demandant  l'exa* 
inen  des  wauies  qui  retiennent  lous  les  verroux  d'autres 
pàtncttî»  q)ii  ne  (ont  peut-être  pas  plus  coupables  que 
Roivfin  &  Vince;t. 

Ce  procé'^é,  au  rcfte  ,  eft  plus  légal  qu*un  appe'  au 
pejple  dank  je  goût  de  celui  que  le  c»ub  é  eâora  ,  quoi- 
que dans  de  bo/ines  intentions  ,  v"'  :nt  de  placarder  fur 
le  m,^ine  «ujet.  11  eft  grand  ,  fur-tout  dans  un  tcms  de 
révolution  ,  de  ne  s'armer  que  des  principes  pour  de- 
mander juftice.  Ceft  ainfi  qj»  doivent  en  agir  des  homme$ . 
libre!  qui  le  mettent  au  -  daffus  de  leurs  paffions ,  maïs 
famais  ao-deflus  des  loix.  Les  G)rdelîcrs .  fur  ce  point, 
ont  pnfqui  toujours  été  à  la  hauteur  de  leur  inftitution, 
&  ^n  avant  du  refte  de  leurs  concitoyens.  Nous  ëifons 
fr</^U€  ,  parce  qu'i*  fions  fcmble  qu'ils  ont  laiffé  dormir  un 
iJiltaiJt  les  principes,  en  ne  repondant  4ux  gffertions  erronées 
du  nouveau  journal  de  Camille  Desmoul  ns  ,  qu'en  efFaçant 
le  nom  de  l'auteur  fur  leur  lifte.  i.e^  Cordelicrs  pourtant 
n'ignorint  pas  qu'  ;$  doivent  Téclit  dont  ils  brillent  dan» 
la  républioue ,  à  Ja  Iiber;é  indéfinie  des  opinidns  ,  dont 
ils  ont  ufé  avec  tant  de  courage  &  de  perfévérance.  Pour- 
quoi donc  fe  priver  d'un  de  leurs  membres ,  parce  qu'il 
«fit  fourvoyé?  L'avertir  &  le  redreffer  eût  été  plus  fra- 
ternel. ^ 

Pout-étre  qu'ih  ne  fe  défient  pas   affez  de  cet  efprît 

de  corps  que  les  meilleurs  cerveaux  ,  que  les  têtes  les 
plus  fortement  organifées  contraftf nt  f^ns  s'en  apper- 
cevosr,  &  qui  pourroit  finir  par  les  ifoUr,  les  cojicen- 
trer  dans  l'enceinte  de  leurs  affemblées  &  aifoibitr  ea 
eux  ce  cara^èfc  de  fnrveillance  qui  les  a  diftingués  juf- 
l[u'à  présent  &  qui  doit  s'étendre  à  toutes  les  chofes,  à 
toutes  les  perfonnes  de  iVmpire, 

Sam  doute  que  h  voile  dont  ils  ont  couvert  les  tables 
de  la  loî  y  demeurera  tant  qu'ils  n'auront  pu  obtenir  , 
P^a'  '^  f*^*  ^^^  patriotes  mal 'à -propos  détenus»  la 
juftice  qu'on  vient  de  leur  accorder  en  faveur  de  yia- 
cent  ôc  de  Ronfin ,  fans  quoi  ils  encourrolent  le  rifque 
«entf^n-îrc. traiter  leur  foriété  d'une  fimple  cotlerle,  qui 
ne  s'intcrefTe  qi^'à  Tes  membres  feulement  Se  laiffcnt 
gémir  fans  fecours  ceux  q«i  ont  le    malheur   de  ne  pa5 


.  (  485  ) 
tft  être  ;  maïs  c'efl  à  la  Convention  prmcîpalemipnt  à 
prendre  tous  les  moyens  nécefiaires  pour  répartir  atout 
le  inonde  une  juilice  6gale  &  prompte.  La  confiance  , 
en  fa  fageiTe  efi  fi  bien  étab  ie  ,  qu'après  cet  examen  , 
tant  de  toi&  réclamé ,  ceux  même  qui  n'en  fortiiont  pat 
libres ,  loin  de  murmurer ,  béniront  la  main  qui  les  re* 
tient ,  èi  fe  verront  forcés  de  convenir  de  la  validité  Sl 
de  l'urgence  des  mefures  prif^s  contr'eox  mêmes. 


La  feâfon  de  l'Unité,  toujours  au  pas,  a  mîs  la  pins 
grande  aôivîté  d'«ns  la  fabrication  du  falpêtre.  Le  15  plu-   * 
viofe  ,  elle  a  porté  en  mafTe  à  la  convention  les  prémices 
de    fes  tiavaux.  Le    préfixent  de  la  députation  a  pro- 
noncé un  difcours  digne  de  vrais  républicains. 

La  convention  a  i&crété  que  la  feâion  de  l*Unité  a 
continué  de  bien  mériter  de  la  pairie.  Les  feôions  de 
la  Montagne  et  du  faubourg  du  Nord  ont  dans  la  même 
féance  port«:  aufli  du  falpêtre.  Le  même  décret  a  été  rends 
àMeur  égard. 

Depuis  le  14  juillet  1789,  les  feâîons  de  Paris  ont 
toujours  bien  mérité  de  la  patrie.  Elles  ont  lait  lenrs 
preuves  par  leur  conftance    a    (outenir  la  liberté.  Voilà 

(pourquoi  les  fédérales  et  les  rcyaliiles  auroient  voulu 
es  punir  ;  &  peut  être  ,    s'ils  avoient   réufli  dans   leun 
projets  libertici  tes  ,  Paris  ,   le  berceau  de  la  révolution^ 
.  eût  été  démoli 

Tribunal  Ri  volut  ionnaire  i>£  Paris* 

ZJJle    des  condamnés  à  mon  ,  6»  txkutés  fur  la  place  de 
ta  Révolution. 

Suite  du  a  Pluinofe,  Ettrnne  Ficl^et,  agë  de  33  ar«,  né  à  Podrîof  , 
département  des  côtes  du  Nord,  lieutenant  des  vaidcaux  de  la  ré- 
miblique,  &  fervant  fur  celui  appelé  le  Commerce  de  MnrJtiQet  en 
dation  i  Toulon  ; 

.Jean-Marie  Ledufe,  âgé  de  28  ans,  -né  à  Douermcnay,  (ervant 
en  qualité  d'enfeignc  fur  ledit  vaiiTeau  ; 

IjRiace  Venffon  »  igé  de  16  ans ,  né  à  Bouchant  ,  département  de 
la  Haute-Saône,  fécond  maître  canonnier ,  fervant  fur  la  flûte  i€ 
MulUt; 

Michel  Jacqueîîn,  âeé  de  42  ans,  né  à  Dunlcerque  j  maître  ca- 
nonnier du  vaiffeau  VOricnt  ^  en  ftation  à  To'ilcn  ; 

Antoine  Cardinct,  âge  de  31  ans,  rÀ  à  Pcf::ie  ,  département  de 
la  Haute-Saone,  fwrgent  de  r.-.iirir.c  6:  fécond  Riaîue  canonniçf  fur 
ledit  vaiiieauî 


(  H86  ) 

Et  Gilles  Blanchard ,  af;é  de  37  ans ,  rté  à  Pîerrt-de-PIcyretw  ; 
«(ipartement  d*Ifle  &.  Vilaine  ,  chef  de  pièce  fur  ledit  vaîileâi.  ;  tous 
»x  auteurs  ou  complices  de  la  confpiration  qui  a  exifté  contre  l'u- 
nitë  &  rindivifibilité  de  la  republique,  par  l'efttt  de  laquelle  Vtr- 
trée  du  territoire  français  a  été  facilitée  aux  ennemis  de  la  répu- 
tlique,  6t  le  port  de  la  Montagne  (ci-devant  Toulon;)  ,  les  ferrs 
<|ut  entouroient  ledit  port  &  les  vaîlleaur  qui  étoient  dans  la  rade  , 
ont  été  livfés  aux  Anglais  Ôc  arx  Efpagnols. 

Marc- Etienne  Quatr«mère,  âgé  de  42  ans,  né  à  Paris,  y  demeu- 
rant rue  Saint-Denis,  marchand  de  draps,  convaÎRCU  d'être  le 
complice  desfourniffeurs  iniidèles  ,  rangés  par  la  loi  dua9fepten'5bre 
de  nier ,  au  nombre  des  confpirateurs  qui  ont  fubi  la  peine  due  à 
leur  crime ,  en  faifant  fcîemmcnt  ô:  dans  le  dcffein  de  favori  fer  le 
crime,  comme  arbitre,  au  tribunal  de  commerce,  un  rapport  par- 
tial dont  le  réfuhat  étoit  de  faire  payer  à  ces  fourniucurs  une 
fomme  de  50,000  Uv.  environ,  Urfqu'ils  éioiei.t  Héià,aufcii  de 
l'arbitre  Quatremcre,  dénoncés  au  comité  de*  msrcl-.és  &  à  la  con- 
vention, comme  fournilleurs  infidèles. 

^u  j,  Thom?s-Louis  Lcfèvre,  âgé  de  49  ans,  ci-<i?vant  préc^fw 
teur  chez  la  veuve  Maréchal,  qu'il  av^it  fauffcmcr.t  oénonccc  Se 
calomniée,  auteur  d'une  confpiration  tei.daute  au  rct. ''îflémer.t  cîc 
la  roy<4uté  en  France,  en  écrivant  diifércnres  lettre*;  voitenant  îa 
plus  aiTrcufe  cr.Lmnie  contre  la  rcpréfentation  nationa  ?,  la  provo- 
cation k  l'adallinat  des  repréfentans  du  peuple  &  la  dK~o.ution  de 
h  république.  • 

Ivlarc-Antoine  Bernard,  âgé  de  38  ans^  né  à  Cadnay,  rcpartc- 
mciit  de  Vauctuft*,  domicilié  i  Montrenard ,  départemer.r  des 
Bouches- du- Rhône,  député  fuppléant ,  exclu  tie  la  conventit' i  'da- 
tion aie  ,  un  des  auteurs  ou  complices  de  la  confpîratton  qui  a  ',x:î*é 
contre  l'ui.ité  &  rindivif.bilité  de  la  république ,  la  liberté,  Ulû.irtc 
&  la  fcuveraineté  du  peuple  français. 

Du  4.  Viiïor-Melcl.ior  Toulon-Rimbault ,  avocat  du  roi  à  l'ami- 
xauté  de  Toulon,  depuis  commiflaire  du  pouvoir  exécutif  au  tri- 
bunal du  diftriél  dar.s  la  même  ville,  complice  et  mcmc  prir-cirsli 
agent  d'une  confpi  ation  tendante,  de  U  part  tics  ariftocrates  &  t'e 
tous  les  ennemis  de  b.  liberté,  à  allumer  h  guerre  civile  erire 
tous   les  citoyens ,  notan.meac  à  Toulon, 

/^w  5.  Laurent  Migot,  Jî;é  de  65  ans,  ex- comte  &  ex-col  ont!  t'a 
quatrième  rcjimcnt  de  dr.igons,  ne  à  Bugucvilie  en  Lorraine,  iê- 
rarrcment  des  Vofees,  rcfident  à  Ménil  la-Tdur,  diftrift  de  Ter..  , 
département  de  la  Mcurthe,  convaincu  d'être  complice  de  ma.Vv- vi- 
vres &  intelligences  pratiquées  en  aoûî  &  feptembre  ij^z ,  «vec 
les  ennemis  de  la  France. 

Nicolas  Rouard-Bernard,  âgé  de  4a  ans,  n^  à  Montargis,  dépar- 
tement du  Loiret,  y  demeurant,  tapilT.cr ,  convait.ai  d'être  ai.tL.  r 
•u  complice  des  manoeuvres  pratiquées  m  1792  &  1793  dans  ladite 
ville  de  Montargis,  tendant  i  troubler  Ictat  par  une  guerre  civile^ 
en  armant  les  citoyens  les  uns  contre  les  autres ,  &  centre  l'ci^cr- 
cice  de  l'autorité  Weitimc. 

Vu  tf.Sebafticn  Mondot,  âgé  de  65  ans,  né  à  la  Flèche,  demeu- 
rant lors  de  fon  arrcftatîon  au  bourg  de  Caneaux,  diftriél  de  ''au 
n>ur ,  convaincu  d'avoir  entretenu  aes  intelligences  contre-révoiu- 
tionnaires  avec  les  rebelles  de  la  Vendée.  1 

Jacques-François  Quentin  ,  aj;é  de  44  ans  ,  né  à  3er  ,  dcpartement 
de  la  6'arthe,  homme  de  loi ,  demeurant  à  Saunuir  ,  conva-ncu  d'avoir 
tenu  des  propos  tendant  4  ravUiiicmeot  des  autvtit^i  coiidituécs  . 


(4«7) 

%  l'aniantîflcmcckt    de  U    répabtiqve    6c    au  rétaMifTement  de  U 
royauté. 

1ht  S.  Pierre  Durand ,  fous  chef  du  bureau  militaire  du  didnék 
de  Meluh  ; 

£t  Jean-Baptifte  Maheau,  commîfi'aire  des  pierres  depuis  1792  . 
tous  deux  convaincus  d'être  auteurs  le  complices  des  îi.hdélités  qui 
ont  été  faites  dans  les  fournitures  d'habillemens  &  d'équipemens 
militaires  de  tout  genre,  i  Melun,  dans  le  courant  de  la  prcn.ilre 
ëc  féconde  année  de  la  république >  notamment  dans  *e  mois  d'avril 
dernier,  pour  le  fervice  des  bataillons  des  volontaires  du  difirici' 
âe  ce  nom  &  pour  le  compte  de  ta  république. 

Camille  Roay  ,  âgé  de   6$    ans  ,   né   à    Jaccîn  ,   département    > 
de  Corfcy  ci-devant  général,  de  brigade  i  Tarmée   des  Alpes ,  en 
cantonnement  a  Barceionnette ,  convaincu  d'avoir  trahi  les  in:;^i^:s 
de  la  république  au  moment  où  il  commandoit  dans  la  vallée  de 
darcclonnctte  ;  en  juin  dernier. 

L.-J,  J^Het,  dit  St.-Laurent,  âgé  de  4S1  ans.négocîant,  né  à  Péris , 
y  demeurant  (rue|du|Pont-au-Choux  ,  convaincu  d'avoir  entretenu 
des  correfpond<ti.ccs  &  intelligences  avec  les  ennemis  de  la  répu- 
blique, notamment  avec  un  agent  du. ci-devant  prince  de  Concléôc 
d'avoir  recelé  chez  lui  det  effets  appartenans  à  la  ro publique. 

Du  9.  Loui»-Henri-Franço4s  Marcé,  âgé  de  63  an'i,  natif  de  Chî- 
Bon,  département  d'Indre  ôc  Loire,  ci-devr.nt  lieui  nnnt  gênerai 
des  armées  de  la  république,  employé  d:)ns  la  doiiziè  e  divîfiQn  à, 
la  réfidence  de  Nantes,  convaincu  d'avoir,  à  l'cpov,  :e  des  14  jc 
19  mars  dernier ,  participé  à  des  manoeuvres  tendantes  à  fiivorifer 
U  tévolto  tt  les  projets  des  révoltés  dans  la  Vendée. 

Condamnés  à  la  diuntion. 

Du  6  fluvlCfe.  Charles -Alexis  Decharmes ,  âgé  de  19  t  as  ,  né 
&  demeurant  à  Paris  ,  fils  naturel  de  Brulard-^îlie^y ,  ci-devant 
aîde-de-camp  du  général  Dampierre ,  coBvaincu  li'avoir  fabriqué 
un  certiitcat,  fous  la  date  du  13  avril  1793^  **>  ^^^  duquel  i)  a  • 
été  également  fabriqué  la  figxatnre  de  Dampierre  ,  géu^r:.'  en  ciief , 
^  celle  de  Lasgeron,  commiilaire  ordonnateur  de  l'irince  dil- 
iford  ;  d'avoir  fabriqué  à  côté  d'un  paiTepert ,  eaux  permuTioiis  de 
refter  à  Paris ,  l'une' en  date  du  deuxième  jttir  àv,  fécond  mois, 
&  l'autre  du  13  frimaire,  Tan  deuxième  de  ia  répab'îqc(:' ,  zu  hzs 
dtfeuelles  permifiions  il  a  été  aufîî  fabriqué  «a  i\;;nature  ce  Xë.itr* 
Audoin ,  adjoint  au  miniftre  de  la  guerre,  a  éU  corr*  ;mnc  a  la 
peine  de  8  années  de  fers ,  de  à  fix  l.tares  d'cxp  ihilon  fur  un  echaf- 
|«ud  ,  planté  place  de  la  rtWulution. 

J^tt  8.  Etienne  Auguftin  Benoît ,  âgé  de  45  ans,  euré  de  Canfin  ^ 
département  de  il'Aube,  né  à  LaiiÇre;  ,  département  de  la  ha^::?-* 
Marne,  a  été  ceadamné  à  la  déportation,  pour  avoir  tenu  d;.ns 
la  commune  deCanfin,  des  propos  tcndaas  à  empêcher  les  cito}cn& 
de  prendre  les  armes  pour  la  dcfenfe  de  la  patrie,  &c. 

Lijit   dis   acquittés    d^accufatlon  ,    6*  mis    dt  fuitt   tn 

lihmé. 

Du  3  Piuv.  Ch.  Leroux  ,  'cordonnier  ,  demeurant  à  B^aumort-Ie* 
Roger,  accufé  d'avoir  trahi  les  intérêts  de  U  république  en  ,  four- 
nîilantpour  les  armées  des  fouliers,  danï  tes  femelle^  defquels  il 
ai  été  tfçvLfé  des  morceaux  de  bois  dû  chên«* 


(488) 

Mtrie»Aiine  ValUe,  Teuve  mvéclial,  iLfie  de  4^  tut,  inffitn^ 
fHce ,  réisdent«  i  Verneuil ,  accufée  d'avoir  tttm  dans  la  inaifon 
des  iiropos  contre-révoluti^nnaîces.  ■ 

Jean-Franr^is-> Antoine  Kibts,  né  à  Boutot,  ddpaitementduGard» 
coittcif.  Gcmcuranc  i  Paris,  accufé  d'être  un  des  compUcet  ém 
FaïUilinat  des  patriotes  au  champ-de-mars ,  le  17  juillet  179a.  ^ 

Du  4.  François  Bocage ,  âgé  de  )6  ans ,  tenant  maifon  garoie  à 
Paris ,  rue  du  mail,  n*.  10 ,  prévenu  d'aTOtr  tenu  des  propes  tendant 
au  rétabUuement  de  la  royauté. 

Jejn-Antotne  Chevalier,  ez-curé  de  la  eî^devaot  ptre^  S. 
Gervais ,  prévenu  d'avoir  fait  exercer  par  Aunct ,  prêtre  qui  avoic 
retraélé  Ton  ferment  des  fonAions/publiqucf  dans  la  paroiiTe.  %L 
d'avoir  cemmîs  d'autres  délits  anti-conftitutionnels. 

Du  f.  Louis  Marcher,  âgé  de  27  ans ,  natif  de  Monflet,  dépar** 
cernent  de  l'Iiure.  volontaire  au  6*.  bataillon  de  la  Comme  ,  préreBit 
d'avoir  tenu  dans  une  auberge  d^e  U  commune  des  Andelys ,  cb«f« 
Heu  du  diftri£l  du  déparcemfrnc  de  l'Eure ,  au  mois  de  mai  1795  »dcs 
propos  contre-révoluti9nnaires. 

Pierre  Carette,  menuifier  à  Paris,  y  demeurant ,  rue  du  fattb#urfs 
Wontmartre ,  né  i  Nify ,  département  de  Paris ,  âgé  de  40  ans  ,  pré- 
Tcnu  d'avoir  fait  à  l'arfenal  de  Paris ,  la  {fourniture  d'un  a£Kit^  de 
canon,  dont  la  pièce,  dit  train  de  poinUge,  étoit  vicieufe  >  y 
ayant  une  foufflure  remplie  de  plomb. 

Vu  7  plu%io/c.  Eudelm ,  âgé  de  58  ans ,  né  à  Ruiife-l^Chltcl  » 
département  de  l'Iure,  prévenu  d'avoir  f^it  manger  du  pain  auK 
cochons,  a  été  acquitté  «'accufation  Se  mis  en  liberté. 

Du  8.  Charles  Bunier,  François  Gutllot,  Antoine  {Ledoux ,  L«uis 
Gandin,  Jeaii^Giar  Ôaticle  6c  Pierre-Paul  Cuillot,  prévenus  d'être 
autours  ou  complices  d'infidélités ,  dans  des  fournitures  militaires  , 
ont  été  mis  eo  liberté. 

Jean-Piérre  Viennot,  âgé  de  3a  ans,  né  à  Pi  erra-Fontaine,  fous 
Blamont  ,  département  du  Doubs  \  eordonnier ,  a  été  acquitté 
ë'accufation  &  mis  en  liberté  ;  il  étoit  prévenu  d'aroir  fait  à  la  ré- 
publique des  fournitures  infidèles  de  fouliers. 

Suii€  dt  la  lifl*  des  contre  '  rivoludonnares  condamnés  i 
mo^t  a  Commune  Affrarxhit  ,  (  cl- dcvani  Lyon.  )  (  Foycç 
ks  numéros  217,  ft/^,  aïo  &  211.) 

Guiliotincs  du  prtmier  PluviSfu 

François  Goutenoir,  Juftinien-Benoit  Jacob,  Jean  Ballet,  Simon. 
Bourget,  Jean-Fcançois  Sumillian,  C.  C.  Jofeph  Varenne,  Clauda 
Saron  ,  ex -noble,  Jean-Baptifte  Poit- Devin,  Gérôme  Ouchamp, 
François  Verrier. 

Du  7,  Laurent  Pallié ,  Jean  Bertrand ,  Antoine  Renay  ,  Paul  Bofc  » 
Jean-0apti(le  Benoit,  Pierre -Antoine  Poiza.  Zacharie  Désert, 
Léonard  Guiltot,  Jean  -  £nnem«nd  Olivier,  Antoine-4lug.  Main- 
ville,  Claucle  Lapra,  Jean^Claude  Durand. 

lufilUs  du  3  fluv,  Jof.  Bornaret ,  Pierre  Bachelu ,  Claude  Bourra  , 
François  Lucien,  Antoine  Piron  ,.  Jean  Duplarre,  Jean-Bar?tifte 
Déformeaux  ,  fils,  Pierre  Caillot  cadet,  Jofeph  .Bardielemy ,  B«t^ 
thelemy  Voudière,  Gabriel  Dondin ,  François  d'Aguillon,  Emma- 
nuel Micbaud,  Jean-Hubert  Billiet,  Pierre  P  ^fuel ,  ex-noble.  An* 
toine-CL  Rivérieux,  Antoine  Debrout ,  Jeaa  -  François  Langladc^ 
Jean-Marie  Couchoux»  Çiauda-J^ftpb  Pcrr^aatti  dit  Beaupré. 


C4«») 

QmBMmiêim  j  Piur.  awmàt  Mouffi ,  Michel  Chtmpîl ,  Jean-lap- 
tSfteDqnoalÎB,  icsn-Antotnr  Moranë-,  lean-Pierre  Blaac ,  Pi«n* 
B«rtli«t,  Jean-Biptifte  Clutelaio,  Je«ii*Marie  Bnuo. 

FmfUUêiMnUau  jota.  GvSïlÉamm  Attbrét,  Tcéft  Grtupilloti.Asdri 
Xay,  Alesudra  Morel»  FnnçtU  Btmard,  Aiitoiaa  Graoidi  i/tan» 
C]»u4i^  Marieuîllet,  Pic;rre  ioup,  Jcaa-Bap.  DttTct  ca4«t,  Pîen» 
Df«rkt.  JeaB-Claii4(^  Pérochia.  Ç^(#r  Saunier.  Beovît  Bourdon,  ^ 
Jofeptb-Fhilippe  Guillot,  Barthel.  Camd,  (ils  aîné .  Céfar  L^curcux, 
fïtrrk  Dttfoumel,  Jean-Ant.  Albert,  l|èr« ,  Ant,-Marie  Lakniytee, 
Jtaa-Marie  Ramié»  dit  BcUegarde ,  ex-noble,  DominiqHe  VÎMinet» 
Bàn.-J«r.  M.  Ceuhec,  fiU  ,  Benott  AlU«r ,  dit  d'Auterocbe  ^tx^ 
B^le»  Pier^re  Mauveraatf ,  Melchior  Gervaii,  Jean-MarcelIÎD  Coi* 
Ini  Policarpt  f arge ,  Jof.  Poujo!«  Gabr.  Bertaut»  J.  Cafferet ,  pèrt. 

Du  7fAfri/a.  Jean-Jacques  Pascal,  Jean-Pkrrc  Bontemt ,  Ghriftppho 
Becnelet»  Jacques-Laurent  Fétraiid.  Attguftin  Latil,  dit  CbatiUoA, 
«»«obU;Guiikuiiio  Farel,   Jofeph  Vunier,  Clad.-Jofiiph-Mlri# 
Denrieux,  dit  Varei,  ex-noble;  J.  Claude-Jore|>h  Moîrond»  A.  J.  : 
Plnlibtrt  Bourdelin  ,  Jean-Marie   Robin ,  Antoine   Vilmet ,  Louia 
Pmicîb,  Nicolas   Bcrtclié  Met  ,  Jefeph  Matthtea ,  Jean  -  Louia  ; 
Gouclié, Matthieu Mercié,  Claude Pacalin ,  P)itlippeP«gQpd ,  Pierre  . 
AlattîD,  Jean -Thomas    Barbons  y    lean-Barbens    Cadet,  Loute 
Mîrabaul,  Louis  Paria /Claude  Jomlerandeau ,  Luc  Labroffe ,  Jean* 
Beplîfte Olivier,  Dominique  Ifidore  Vicarr,  Etienne    Baj,  Jean* 
fidflieGervtîs ,  Martin  Arnaud,  Matthieu  Mmet. 

Nmnâ  i€s  rihtUts  fufitUi  U  9  pMûfe, 
Antoine  BarUer ,  Jean  Thomas ,  Ktartîn  Rondelet,  Qande  DI* 

Snnet ,  Pierre   Lanoix ,  Antoine  Bourgeois ,  François  Caïquel , 
Itharard  Duboft ,  Jean-BaptSftê  Mamay  ,  Jean-Baptifte  DuvernaV  , 
Gabriel  Ollier.  Jean-Louis  Parizot,  )ean-Louis-Anne  Picard,  }ai»  ' 
chel  Duter ,  Blaire  Guillard,  Pierre-PbVippe  François ,  Jean-Piert^e 
Wlîcux,  E^enne  Ferouffat ,  fils  cadet  J  Jean-Claude  Tuterol,  Jéan- 
Baptifte  Jolivet,  Jofeph  Blanc  ^  Léonard  Breflî,  Antoine  Drtvdn  «  ' 
François  Ayette,  fils;  Jeaa-Baptifte  Marion  ,  Pierre  Blanchot,  Jo* 
fcph-Msrie  Mazard,  Jean  Bernard,  Louis  Chabru,  François  Ta* 
chette ,  Hugues  Jogan,  Alexis  Gandi ,  Aot.  Saulnier ,  Gabriel  Servan.  ' 
GuiUoùnés  du4U  ipur^ 

Antoine  Guichard,  Catherin  Sdon»  Claude  Peron,  Jean-Antoine, 
Mathivet,  Jean  Ferouffat  père  «  Jean    Louis,  Jacques    Laurent. 
Benoit  Breton ,  Philibert  Duval,  Dominique-Jean  Manin,  Matthieu . 
Rival. 

Ufiê  dti  comdémnds  â  mon  h  4  pfuvioCt  à  Ccmnamê  Sam$  Nom  » 
ci'derant  MarfeiUe, 

Les  nemmés  Jofeph  Beau,  commis  du  receveur  du  diflri^l;  Ho-, 
jioré  Boiflon,  b^ndnder  de  la  cathédrale;  Antoine  Aillaud,  Chi*' 
rurgieni  Jeaa  Payan,  négocient  ;  Bafile  SamaUn,  nésociant;  Ber- 
nard Mege ,  cuiiuiier  ;  Lazare  Rencurel ,  porte-faix  ;  Pascal  filanc ,  ^ 
chirurgien  ;  Pierre  Deidier,  criblier  ;  Pierre  Bonhomme  ,  n^gociant^^ 
François-Sebaftien  Chaulan,  marchand  drapier;  Frajnçois  Lanry\. 
snenuifieri  Jofeph- Viélor-Alpbonfe  Arbaud,  nomme  de  loi ,  juge  d^ 
paix  \  Hugues  Billard  père ,  notaire  ci-deyant. 

Tous  prévenus  $1  convaincus  d'avoir  été  les  auteurs,  f|tfteur<  » 
jnfiigateurs  &   complices  de   pouvemens   coiitrt-réy oignon nairf  s  , 
opér^  dans  le  départentent  des  Boiiches-:dii-Rh4ne ,  &  pcinûpaU-'. 
jnent  dans  la  commune  ci' devant  appelée  MatkiUe. 
H*:  %^y  TofM  17.  A 


t  4>o  ) 


CONVENTION    N  A  T  1  #  N  A  L  £. 

"VrimUl  XX,  Sur  ta  motion  de  Goupilleau  (  d^MonUipi)  U 
conrention  applique  aux  ventes  far  les  rebelles  de  la  Vendée  , 
mVknt  leur  réoellton ,  la  loi  qui  frappe  de  nullité  les  ventes  foites 
par  lef  émigrés ,  voici  te  décret  rendu  i  cet  effet  r 

M  La  convention  nationale  décrète  en  principe  mie  les  ventei 
que  les  brigands  dt  \t  Vendée  ont  faites  de  leurs  biens  avant  !• 
comnnencemf  nt  de  leur  révolte  ,  font  déclarées  nulles  ;  8c  pour 
fixer  le  mode  6c  l'époque  de  TexécutiMi  ,  elle  renvoie  à  ta  ceia- 
million  des  émigrés ,  Se  au  comité  de  lég^Ution ,  pour  en  faire 
le' rapport  feus  buit  jours,  m 

Un  autre  décret  a  été  enfuîte  rendu  ;  il  cft  ainfi  conçu  : 

M  La  convention  nationale ,  après  avoir  entendu  fon  comité  de 
légiflation  ,  décrète  : 

V»  Art.  ier.  Tout  citoyen  qui  aura  été  détenu  en  v«rtu  de  iet« 
très  de  cachet  ou  de  tout  autre  ordre  #rbitratre ,  ou  de  jugemons 
criminels  antérieurs  au  14  juillet  1789 ,  lorCque  per  l'eiffet  de  ia 
réviùon  il  aura  été  abfous»  pourra  fe  pourvoir  au  tribunal  de  caf- 
fation ,  dans  les  trois  mois  qui  fuivronc  la  publication  du.préfenC 
décret,  contre  tous  iu};cm<ns  en  dernier  reliort,ou  du  confdi, 
rendus  contre  lui,  fi  la  peine  à  la<|ae]le  il  a  été  condamné,  ou  fa 
détention  ,  l'ont  mis  dans  I'impo(Ii»ilité  de  folliciter  8t  obtenir  des 
lettres  de  relief  de  laps  de  temps  avant  J'indallation  du  tribunal  de 
caCTation  ,  &  s'il  ne  s'e(l  pas  écoulé  le  délai  de  deux  mois  au., 
m'oins  entre  fa  roife  en  liberté  ou  fon  Jugement  d'abfolutîon,  8t 
nnû«llatio«  du  tribunal. 

.M  II.  La  requête  préfentée  au  tribunal  de  cafl*ationy  'dans  les  cas 
prévus  par  farticle  premier,  fera  portée  à  la  feAion  des  requête» 
qui  décidera  contradi£loirement  fi  (es  demandeurs  doivent  être  ad- 
mis à  fe  pourvoir  en  requête  civile  ou  en  caiTation. 

1»  Lorfque  le  tribunal  de  caiVatlon  déclarera  qulls  doiveat  être 
admis  en  requête  civile^  il  ren^e'^ra  au  tribunal  de  diftriâ  celui 
qui  avoit  connu  de  TaiTaire  en  première  ioftance ,  pour  y  ehoifir , 
conformément  à  la  loi  du  14  août  17^  fur  l'organifation  judi- 
ciaire ,  tin  des  fept  tribunaux  d'aj>pel  ,  lequel  prononcera-  ** 
-  •  Duûdi  it  Nivofe.  Une  députation  de  la  commune  de  Chartres 
rferaet  des  fommes  coniîdérables  trouvées  enfouies  dans  fon  arron» 
ëxÂiement. 

'Une  lettre  d'André  Dumont  ,  repréfentant  du  peuple  dans  les 
départemens  de  la  Semme,  du  PasH:le-(4ilais  Se  de  l'Oife, datée  de 
Boulof  ne-fur-mer ,  le  8  nivofe ,  annonce  ,  entr'aotres  articles  »  l'ar- 
reftatien  de  plufieurs  intrigans  &  malvetlfans.  Huit  mille  Belges  * 
bten  armiés  étoient  depuis  un  mois  ou  cinq  femaines  à  Amiens , 
ayant  4  leur  fuite  environ  trois  cents  femmes  qui  logeoient  avec 
aix,6c  avec  lefquelles  il  arrivoit  chaque  jour  des  Çchnts,  Le  grand 
émùiarte  natwnal.  dit  André  Dumont ,  a  balayé  ces  corps  d* Amiens. 
  Aweville  les  fubfiftancef  avoient  caufé  de  l'agitation,  mais  le 
calme  y  eft  ramené.  A  Montajne-fur-mer,  il  n'y  a  plus  d'égllfe; 
lès  faîntf  8c  les  feintes  y  cnt  été  brftlée«  en  réjouiffancc  de  la 
rteptife  de  Toulon.  A  Boulogne ,  la  t:élèhre  &  trè«-incomprében. 
Wlt  fatnte vierge  noire,  qae  les  anglais    n'avoicnt  pu  brdler,  a 


<4#0 

4vi  )ttlé«  4tfis  U  Mthar  &  réduite  en  c«ndir«f ,  Cmm  «lîacles, 

Anàté  Oumont  iinU  par  d«ioan<ler  lie  U  ptrt  des  Soulejutais- le 
«hancement  du  nom  Je  Boulo^ne-fur-mcr  en   celui  d«  Po/ftr^- 

Barrère  «au  ne  m  du  comîtë  de  falut  public,  fait  part  des  fucsès 
ffapiiWs  des  armées  du. Rhin  &  de  la  Mofellc;il  fixe  J'attenCion 
de  ia  cônrention  fur  la  garnifon  &  les^  citoyens  de  Landau  ,  i|ui 
^nt  r/éÇê^  au  bombardement  des  ennemis  ,  avec  une  énergie  digne 
d'iire  mentionnée  dans  l'hiftotre.  Landau ,.  qui  eft  actuellement 
àéll^^né-f  M  re^H  %$  mille  bombes  à  fon  compte  ,  ai  40  mille  d'»» 
pr^  celui  de  l'ennemi.  Il  y  a  eu  deux  décades  que  la  garnifon  afvécu 
de  chevaux  Se  de  ohats ,  fit  a  mangé  du  pain  de  ^eieie  &  de  pojs  ; 
un  pain  de  munition  s'cft  vendu  jufqu'à  14  livres ,  le  (ucre  80  Uv. 
'  la. livre.  Pendant  le  bombardement ,  un  citoyen  de  Landau,  beu- 
^n^er,  avoit  été  requis  pour  éteindre' le  ku  à  Tarfenal}  tandis 
qu*il  travailloit  à  f  éteindre  ,  une  bonU>e  met  le  -feu  à  fa  roaii'on  ; 
on  vient  l'avertir  ;  il  répond ,  Cans  fe  déranger  de  (on  travail  : 
JKM  maUbn  n'efi  qu'iuic  propriété  j^artUuiurtf  ;«  me  dois  tout  entier 
d  la  republique  ;  &  je  ne  quitttrai  pdt  mon  pofie  ,  je  doit  d* abord  dé^ 
findfê  les  propriétés  de  la  nation»  (  Combien  une  telle  réponfe  ac- 
cufe  les  citadins ,  les  propriétaires  de  Valenclennes  Icles  égoiftes 
^e  nos  cités  \  d'où  fortem;  cependant  ces  exemples  depatriotiime  ? 
Du  peuple  feu I ,  des  attiCans,  des  fans-cul o tec ,  de  ces  hommes 
^ui  aiment  U  Liberté ,  -comme  ils  la  défendent.  )  Barrère  cite  en-> 
xore  un  autre  trait  quicara^rîTe  la  bravoure  d'un  de  nos  répu- 
blicaiiis  :  un  canonier  pruifien  alloit  mettre  le  feu  à  une  pièce 
de  17 }  un  de  nos  hufTards  du  troifième  régiment  court  i  ce  cano- 
nier, lui  coupe  (a  tète  &  s'empare  de  la  pièce.  Le  «rapport  ide 
Sarrère,  qui  a  fouvent  été  inurrompii  par  les  plus  vives  accla- 
matiens ,  a  été  ûiivi  du  décret  fuivant  : 

>•  Art.  1.  Les  armées  de  la  Mofelle  &  du  Rhin ,  &  la  garnison 
êe  les  citoyer.s  de  Landau  ent  bien  mérité  de  la. patrie. 

»  II.  Les  rcpréfentars  du  peuple  envoyés  près  defdites  armées, 
font  chargés  de  recueillir  ^s  traits  de  courage  8l  de  bravoure 
qui  ontfigiTaLé  ce:te  vi£loire  bi  de  lèa  tsanfmettre  incefTamment  à 
la  convention  nationale. 

M  iU.  lU  font  autorifés  à  décerner  des  récompenfes  civiques  au 
Item  de  ia  république ,  aux  braves  républicains  qui  fe  font  dilUn- 
jués  daps  £ette  campagne  par  des  allions  éclatantes. 

n  IV.  Les  repréfcntans  du  peuple  font  chargés  de  faire  fans  dé- 
Jai  le  tableau  des  certes  qu*ont  tffuyées  les  patriotes ,  fo  t  dans 
le  bombardement  ne  Landau,  foit  par  l'entrée  des  brigands  roya- 
liftes  de  l'Auuiche  &  de  la  Pruffe  fur  le  territoire  de  la  répu- 
blique. 

M  V,  Us  enverront  i  la  convention  le  nom  du  citoyen  de  Lan* 
dau  qui  a  vu  brûler  (a  maifon  fans  abandonner  fon  pulle  à  Tar- 
fenal ,  ainfi  que  le  nom  du  foldat  qui  a  coupé  la  tête  du  canonier 
Pruflien  6c  s'eÛ  emparé  du  canon. 

»  VI.  Le  préfent  décret  fera  envoyé  par  des  courriers  extraor* 
dinaires,  dans  les  départemens  6c  aux  armées  de  la  republique. 

U  a  été  auffi  décrété  que  l'armée  d'Italie  ,  qui  a  tOL jours  été 
yiftorieufe  6c  oui  n*a  éprouvé  d'cchec  que  par  la  ttahifbn  de  Bru- 
net  ,  a  bien  mérité  de  la  patrie.  (  On  fait  qu'une  Partie  de  cette 
armée  a  été  déuchée  pour  aller  à  Toulon  6c  s'y  e(t  conduite  ayec 
ht  pUu  ff9Mà  courage.  ) 


TfiM  I}.  La  *cMtT«atién  atôonik  décrke  ^«  fol  nmnin*  tftv 
ttcuéit  4«»  •^•ns  hér«Ï^M  &  civfqutt  4ct  tépiîblicûs  fnn* 
-  %d9  ftNmt  «HToy^i ,  tn  pU«aTdi  6c  «n  cahkfs,  aux  amokipaii- 
ih»  aur  annéci ,  aux  fociétés  Dopulatres  &  à  «>tttaa>4es  écoles 
et  ta  rtîpubUqae  ;  «n'itt  fèrènt  fus  publiquement  les  i*iirt  4e  dé- 
cade, &  que  ka  iûftîtateurs  feront  tenus  de  les  fafare  appeeriër*  à 
leurs  élèves. 

On  Cait  leAure  d'uAe  lettre  de  Marfeîiie ,  du  |  Nifofe,  laeiiell* 
forte  que  m  les  fans^culottes  ,  maîtres  de  Teutea»  ont  laîM  & 
n  laiffei^t  encere  ftotter  Tdtendart  de  nos  ennemis  fw  les  reln- 
w  "parts  8c  toutes  les  places  ferles  :  auili  les  raifleaux  qui  appor- 
M  toient  des  feceurs  aux  anglais,  Efpagnols ,  &c. ,  Ce  oreoBunt  utxx 
M  filets  i  ils  arrivent  tranquillement ,  8c  leur  furpriie  4e  le  ^oir 
M  an  pouvoir  des  rénuUkains ,  les  rend  tous  ftundfaitt....  On 
M  a  trouvé  dans  Tonien  30  mille  charges  4e  Vted  8t  autres  ur* 
M  ticles  très^imvor^ans...  1* 

Quaniài  /^^Le  décret  fuîvant  a  été  rendu: 

n  La  convention  nationale ,  après  avoir  entendu  le  repart  ^n 
comité  des  finances  fur  le  mo4e  4'exécution  do  la  loi  4u  15  bru* 
maire ,  relative  aux  effets  précieus  trouvés  eofeuia  ou  dans  les 
lieux  cachés  ,  décrète  ce  qui  fuit  : 

M  Ârt«  l.  Les  commiflfaires  de  la  tréforerie  natienale  feront  pro- 
céder ,  s'ils  ne  l'ont  déjà  fait ,  aux  inventaires  8c  évaluations  4a 
numéraire ,  méuux  8c  effets  précieux,  apportés  en  exécution  de  le 
loi  du  a)  brumaire ,  ils  les  tranfmettront  au  minîftre  4e  Ilaté- 
fîcur. 

M  IL  Au  bas  de  Hoventaire  fourni  par  la  tréforerie  uarionsTe , 
le    minifbe    de    rintérieur     arrêtera    l'étst     des   frais    expoiés 

£ouf  le  tranfport  des  4ép8ts  faits  en  exécutien  4e  la  même  loi . 
c  il  délivrera  une  ordeÂnance  de  paiement,  pour  être  fait,  fur 
la  feule  préfentation ,  'aux  perfennes  qui  font  en  4roit  de  ré* 
damer. 

»  m.  La  tréforerie  nationale  tiendra  à  la  difpofitîon  du  minîftro 
de  l'intérieur  •  pour  l'acquit  des  ortonnances  délivrées  en  exécu* 
tien  de  Tarticle  précédent ,  jufqu'à  concurrence  de  la  femme  de 
lo,ûoo  liv. 

M  IV  La  convention  nationale  charge  le  comité  4e  sûreté  géné- 
rale de  lui  faire  un  nouveau  rapporr  fur  rapplication  8c  l'exécu- 
tion de  la  loi  du  15  brunuiire ,  le  ajourne  {uiqu'après  ce  rapport 
te  furplus  du  décret  préfenté  par  celui  des  finances,  notamment 
en  ce  qui  concerne  le  vingtième  adjugé  aux  dénonciateurs* 

n  Le  préfent  décret  ne  fera  peint  imprimé.  *• 

Ce  décret  a  été  l'uivi  d'un  autre  ainii  con^  : 

M  La  convention  nationale ,  après  avoir  entende  le  repport  da 
comité  des  finances ,  décrète  oue  tous  les  srrètés  des  repréfea- 
tans  du  peuple  qui  af-cordent  nés  prorogerions  de  délai  relarive- 
ment  aux  aflignats  démenétifés ,  font  nuls  le  non  avenus,  m 

Barrère  annonce  au  nom  du  comité  de  falut  public,  que  les 
Pruffiens  fuient  dans  le  Palatinat,  que  les  autrichiens  paflent  lo 
Rhin ,  que  nous  fommes  i  Germfheim  8c  à  Spire  le  avons  pris  à  ren« 
nemt  des  masafins  conildérables. 
Eks  lettres  oesrcpréfentans  du  peuple  i  Toulon  ,defquelles  il  efl  fait 
lecture  ,  portent  que  l'ennemi  y  a  percîu  ^  mille  hdmmes  morts  ou 
bleflés  ,  fans  compter  tausles  cadavres  que  les  flots  rejettent  jour- 
nellement  ftirle  rivage  :  le  nombre  des  ^ifonniers  eft  «acoro  trèt^ 


"••fifiéénbl»  ;  U  fMflîce  nittonaU  t'ezeret  cliiqfio  Jour  fUr  fe 
champ  de  batailU  :  teus  ks  rebelles  font  furtll^.  Des  coq«ins  &'^ 
toient  eliOTés  dans  l'année;  ties  pillards  nnreftoient  &  corapromeN 
toienc  Ta  gloire;  let  rcpréfentana  du  peuple  ont  arrêté  la  peine  ûm 
mon  contre  eux.  Plufienrs  font  déjà  en  prifon  ;  parmi  eux  il  y  ^ 
des  offiden.  L«s  mêmes  repréfentans  ent  promit  à  l'armée  les 
meubles  6c  effets  des  rebelles  pour  la  dédommager  des  peines  8c 
&ti^es  qu'elle  a  ^ffuréts  fous  Toulon  ;  ils  lui  ont  promis  en  ou- 
tre un  million^  et  qui  fera  roo  liv.  pour  chacun  ,  depuis  le  géné- 
ral )uf4|tt'a^  tambour.  Barrère  fait  eniutte  up  rapport  utr  notre  mt* 
rine  dans  les  ports  de  la  Méditerranée,  m  Neut  vatf aaux  ,  dit-it  » 
•nt  été  brûlées  i  Toulon  par  les  ETpagnolS  &  les  Napolitains  ; 
ouatre  ont  été  rtlés  par  les  Anglais;  qutnee  font  demeurés intn As 
^dans  le  port....  La  république  polsède  dans  la  Méditerranée ,  plus  do 
^ente  batîmens,  tuit  frégates  que  corvettes  et  avifos ,  fans  compter 
U  Duqueffu,  ée  foixante-quatorxe  canons,  qui  eft  A  la  mer.  Il 
«bus.refte  à  Toulon  treize  vaineausc ,  cinq  frégates,  cinq  galères 
6c  un  vaiifeatt ,  6c  deux  frégates  en  conftruéHon.  Une  partie  do 
notre  efcadre  a  été  brûlée  par  le  crime  de  nos  ennemis  ;  ces  vaif- 
'féaux  Tont  être  remplacés  par  le  crime  des  émigrés;  4eur  fortune 
refte  pour  pa)rer  les  conftrnctions ,  6c  leurs  forets  vont  être  con- 
rerties  en  vaiffeaux .  leurs  maifons  changées  en  arfenaux  ou  en 
•nanufaéhiros. 

Barrère  ayant  occasion  de  parler  des  forçats  du  port  de  T-oulon , 

-^i  fe  font  empreffés  d'éteindre  l'incendie  des  vaitTeaux,  expofo. 

ou'un  d'eux  a  brûlé  fes  mains  pour  éteindre  des  braîs  et  des  goii- 

'  lirons  qui,  pbcés  fur  une  traînée  de  poudre ,  alloit  embrifer  un  de 

^  nos  plus  importaiis  magafins  \  à  Ce  tujet ,  Barrère  propofe  de  re- 

connoître  le  dévouement  de  ces  malheureux ,  qui  étoient  Tes  feuls 

patriotes  de  Toulon;  fon  rapport  eft^erminé  par  un  projet  do 

décret  qui  eft  adopté,  6c  dont  voici  l^pneur: 

«(  La  convention  nationale  décrète  que  le  miniftre  de  la  marine 
.  fera  chargé  de  donner  les  ordres  néceflaires  pour  la  conftniéVien 
de  tous  let  vaiffeaux  ;  que  les  cales  6c  les  emplacement  du  port  de 
•la  Montagne,  ainfi  que  les  cales  des  chantiers  des  portsdelaMédi* 
terrannée  pourront  contenir  :  que  les  repréfentnns  du  peuple  'à 
Toulon  font  autorifés  à  nommer  une  commîflion  de  trois  membres 
pour  exammer ,  fur  les  regiftres  du  bagne ,  la  nature  des  délits  6c 
■es  jugemens  qui  ont  été  r«ndus  contre  les  forçats  qui  font  à 
Tou-on  ;  enfin ,  que  le  forçat  qui  a  brûié  fes  mains  en  éteignant 
les  brais  6c  coudrons  prêts  à  embrifer  un  établiflement  national , 
sera  mis  tur-Ie-champ  en  liberté ,  6c  qu'il  lui  fera  donné  6oo  livres 
à  titre  de  fecours.  -m 

Ouintidit  15.  Il  eft  décrété  m  que  tout  militaire ,  tout  confeil 
«*  d'administration  de  bataillon  ont  le  droit  d'adrelfer  desjpétitions 
f*  6c  des  réclamations ,  foit  individuelles ,  Voit  pour  afraires  de 
corps,  à  la  convention  nationale ,  aux  représentans  du  peuole  auprès 
ét%  armées,  au  confeil  exécutif  6c  partout  ailleurs:  il  eft  défendu 
aux  bataillons  6c  autras  corps  de  troupe  d'envoyer  des  députa-' 
tioas ,  foit  i  la  convention ,  foit  au  confeil  exécutif  peur  amiires 
de  leur  corps  |  les  officiers  qui  fe  chargeroient  de  pareilles  dépu* 
tations,  les  commaadans  des  corps,  commifl'aires  des  guerres  ou 
autres  qui  déllvreroient  des  paileports  à  cet  effet ,  feront  defti« 
tués.  M 
Par  uaftttfa'décfct  M  lis  conitéi  rérokitionfiaires  des  fections 


(  494  ) 

ne  pourront  recevoir  ^e  «les  foutiers  de  bMuie  quaKt^.  II.  H  A 
défendu,  fous  peine  de  confifcatton  8c  de  ouatre  années  de  fers  de 
confeélionner  des  foutiers  au-detlous  de  huit  points.  Ul.  Il  eft  dé- 
fendu ,  tous  les  mêmes  peines ,  de  Cibriqucr  des  cuirs  de  veau  i  la 
manière  .dite  any.Uise.  n 

On  le  rappelle  qu'il  a  -été  fait  des  réclaanatiofis  de  différente  na- 
ture relativement  aux  taxes  révolutionnaires;  cette  circonftance  a 
provoqué  un  décre»  |>ortant  que  «<  les  comités  révolutionnaires , 
«gens  fe  difiint  délègues  par  les  repréfentans  du  peuple  ou  les 
■ûr.iftres  /le  la  république ,  feront  tenus  de  rendre  comf^e  des 
taxes  révc'li'ticnnatres ,  militaires  ou  autres  oui  n'étoient  point 
«xJgées  comme  impoiirton  par  la  républi«^ue ,  oi  qu^  ces  comptas 
ieront  tir.pnjné.«  di.  arnchés  avec  ia  quotité  des  fommcs  payées  ou 
«ilets  donré^ ,  ik.  le   nom   des  impolés,  afin  que  chaque  citoyen 

ÎKiilfe  vérifier  fur  ces  états  fi  les  fommes  qu'il  a  données  font  ver- 
ces  dans  le  tréfor  public.  •• 

Sêxtidi,  i6.  La  fortie  à  l'étranger  du  tan  eft  défendu  par  on 
décret/  t'ous  peine  de  conitfcation,  tant  de  cette  matière  que  de 
la  voiture  6i  des  chevaux,  &  de  300  livres  d'amende. 

Par  un  autre  décret,  la««  Convention  nationale  dédare  qu'eDe 
n'a  point  entendu  comprendre  dans  ton  décret  relatif  aux  repré^ 
fentens  du  peu^^lc  nés  en  pays  étrangers,  les  fils  de  français  nés 
pendant  le  tem^  de  roi.Tioo  uonnée  a  leur  jJère  par  le  gouvc mè- 
nent ,  ni  les  fils  de  proteftsns  obligés  de  quitter  la  France  pour 
caufe  de  religion ,  6c  depuis  rentrés  fous  la  tolérance  ou  la  pro* 
tefiion  expreile  de  ta  loi.  » 

I^'après  le  princip/e  qu'une  vile  frontière  en  temps  de  gnerre  eft 
une  proariété  nationale,  «<  la  Convention  nationale,  ^près  avoir 
entendu  letrapport.c'u  comité  de  falut  p>ibiic ,  décrète:  Dans  toute  ville 
AiTiégée,  bloquée  ou  cer^e  par  ie<  troupes  ennemies,  les  mar- 
cbandifes,  les  denrées  dfp\it  genre,  ftécefiaires  i  Texiftencc  des 
citoyens,  ainfi  qae  les  hViilemens  éi  équipemens  feront  mis  en 
commun ,  payés  aux  propriétaires  aux  frais  de  la  république ,  6c 
diAribués  ^(gaiement  a  tous  l^s  citoyens  en  raifon  des  bet'oins.  «* 

Septidi,  17.  M  La  Convention  nationale,  après  avoit entendu  fon 
comité  des  finances,  décrète: 

Art.  I.  Les  coupons  d'affignats  èc  les  billets  de  la  caifle  d*ef- 
compte,  repréfentant  les  aflignats  qui  font  en  circulation,  feront 
reçus  d'ici  au  premier  ventofe  de  l'an  II ,  dans  toutes  les  caifles 
publiques,  en  paiement  des  contributions,  des  domaines  nationaux 
6c  de  tout  ce  qui  eft  dû  à  la  nation. 

II.  A  cette  époque ,  ils  n'auront  plus  aucune  valeur  6c  ils  feront 
aiHmilés  aux  amenats  à  face  royale  qui  ont  été  démonétifés.  «• 

Octodi^  18.  Bourdon  de  l'Oife  fe  plaint  de  plufieurs  abus  exif- 
tans  dans  le  minifière  aâuel ,  estr'autres  de  la  faculté  au'à  le  mi- 
ni ftre  de  la  guerre  de  puifer  dans  le  tréfor  national.  «  N'avez-vous 
pas  été  profondément  aiHigés ,  IditMàfts  col&gmes)  »  lorfque  vous 
avez  vu  venir  dans  votre  fein  «rinfortunés  citoyens  qui  ont  yerfé 
leur  fang  pour  la  patrie ,  ou  bien  à  qui  leurs  enfans,  bleflés  ou 
morts ,  enlèvent  les  moyens  de  fubfifter  ?  £h  bien,  dans  ce  moment, 
le  minifire  de  la  guerre  faifoit  remettre  des  fonds  4  un  homme  que 
îe  ne  nommerai  point  dans  cette  enceinte ,  parce  qu'il  n'eft  pas 
digne  d'y  être  nommé.  Quoi  !  le  miniftre  de  la  pient  donnoit 
iào,oco  liv.  à  uniournalifte,  quand  cette  fomme,  divifée  enfecours 
individuels  de  50  liv. ,  auroit  foulage  ^joo  pètes  de£mlle  !  Y*us 


(  49Î  ) 
TMr«t  friawttnint  combien  il  cft  dangereux  d'abanéoimer  aux  m|*** 
nmres  radministtanon  des  dépenses  secrètes.  Je  fais  qae  le  comité  àm 
ùÂut  public  eut  la  dciicateile  de  oe  pas  s'en  charger  ,  flc  c'eft  mt 
gr«od-  malheur  pour  nous  ;  car  nous  euâions  été  fervis  par  d?  vrais 
patriotes  »  dont  le  aèle  eût  Cuîti  la  Téritable  direûion  de  la  révo^ 
Jutien.  H 

Bounlon  de  rOi£e  avant  demandé  «{ue  nul  miniftre  ne  puiffe  puifee 
.dans  le  tréCor  aatipnai,  fans  y  être  autorifé  par  un  décret»  et  que 
le  comité  de  Alut  public  préfente  une  nouvelle  organifatton  des 
agens  dn  ^uveraement  ;  fa  propofition  eft  appuyée  par  pluficurt 
membres,  oui  démontrent  ei^mbienla  comptabilité  du  département  de 
la  guerr«  c&^mbrouiilée  ^ForefUetà  ce  lu>et  s'exprime  ainfi  :  m  LorfquA 
j'entrai  au  comité  des  finances ,  je  demandai  à  connoître  queues 
fommes  avotent  employées  le  minifire  de  la  guerre  durant  Fannée. 
Je  m'adrciflal  pour  cela  aux  commiiiaires  de  la  tré.orerie»  ôc  je  les 
invitjd  i.me  donnef  avec  le  tableau  de  ces  dépenfes  la  lifte  des  dé» 
crets  fur  lefauels  elles  avoient  été  ordonnancées.  Ils  me  répondirent 
■devant  Cambon  i  qui  pourroit  vous  le.  répéter ,  qu'on  donueroit  vor 
lontieraces  éutspour  tous  les  autres  Mioiftres ,  mais  que  pour  celai 
de  la  guerre ,  c'étoit  impoifible  ^  attendu  la  renaîffance  continueUt 
«t  ieunialière  ,  des  dépenfes  de  ce  département,  Cambon  aioutt 
même ,  en  j'auéteiTant  à  moi ,  tu  ferais  hun  foL^fi  tu,  obÈtJtQts  et  ^ee 
la  dtmoMdtâ»  Jjy  a  un,  en.  qtu  /«  ieJbUUiu.,  ujt  tu  puitforttttir  è 
y  voir  clair,  •  j 

La  difcuflion  eft  terminée  par  le  décsct  .Cûirant  :  «•  La  cenven* 
tioo  nationale  dâcràte  en  principe  qu'à 'l'avenu  aucun  mjpifire  ne 
pourra  puifer  dans  le  tréfor  public,  qu'en  vertu  d'un  décret  tm\àm 
«ur  le  rapt>ort  dSin  comité  ;  elle  ichaxgt  le  comité  de  lalut.  public 
de  veiller  à  ce  que  l'activité  des  forces  nationales  n*épcottve  «at 
cun  ralentiflemént  ;.  elle  le  charge  en  eutte  de  présenter  mi  rapport 
Xur  le  mode  de  verfpment  à  faire  pour  toutes  Les  dépenfes  natio» 
nales,  et  fur  l'organifation  d'agence  du  gouvernement  provifolrein 
'  Ntmoii  Jp«On  mi  iectui'e  d'une  Icttse  di»  raimftee  desaratres  étran- 
ger es,,  datée  le  i8  nivofe,  laquelle  eft  adrefiée  au  préftde«t  delà 
convention  :  le  citoyen  Deforguts  y  préfente  l'état  du  cOmmercf 
extérieur  de  la  France  peAdantTannee  entière  de  1791.  h  La  France , 
(diwl)*  au  moaaent  de  la  RévohiiîoA ,  avoiit  annuellement  uneba» 
lance  de  commerce  favorable  à  recevoir  de  !  fi:canger,  de  60  à  7» 
millions  :  pas  quelle»  opérations,  pour  ainsi  utre, magies,  cett« 
balance,  en  notre  faveur,  eft-*ctte  donc  moatée,  en  179»,  k  1S4 
snilUons  ?  Cette  dernière  Comme  eft  le  réfultat  du  montant  de  nos 
achats  extérieurs ,  eftiroës  496  millions  ;  comparés  avec  nos  ventes 
à  rétrangtr,  évaluées  720  millions.,  toutes  proportions  obfervées 
d'aitleurs  refpe£livement  dans  la  bauiïe  furvenue  alors  far  le  prît 
4e  toutes  \t%  roarchandifes  n. 

Une  lettre  des  représentans  du  peuple  près  les  armées  du  Rhm 
«t  de  la  Mofelle,  en  date  de  Strafbourg,  le  14  nivofe,  annonce  que 
nos  troupes  fe  font  avancées  jufqu'à  Neuftadt  et  Fracaptal.  Les  cha* 
noines  de  Spire  ont  laiilé  plus  de  cent  mille  pots  de  vin  dans  leurs 
cares  ;  le  erenier  étoît  fourni  à  proportion  :  la  maifon  de  Tévèque 
étoit  rempue  de  foosages ,  eau-de-vie ,  et  comeftibles  de  toutes  ef- 
pèces  :  toutes  ces  provisions|doivent  être  tranfponées  à  Landau  • 
les  richelTes  de  la  cathédrale  font  également  en  notre  pouvoir;  les 
caiffes  de  la  yiîle  ont  été  remifcs  entre  les  mains  du  payeur-»géné- 
'  raf.  La  douane  étoit  remplie  de  marchandife»  de  toute  elpècè  ,  dé- 
poféer  là  par  les  ariftoccaces  Français  6c  étrangers  ;  cette  prife ,  de 


f4f<> 

fa  Talintr  é*vn  millîén  »  toim^ra  au  profit  éès  dëfinif««s.'  de  k  fé* 
publicuc  :  les  esnemis  oot  abuilonne  à  Lsimerchcim  30  aulle  «ui» 
tans  .de  fourrages  ;  à  Gcrmedicim ,  70  tonneeuz  et  farine  »  ^oo* 
îica  d'avoioe ,  et  6^000  iacs-  de  légumes  secs  ;  à  Merkfial ,  12,000 
lacs  d'avoines  ^  à  weitfembourg  »  1500  ùxûh  ,  un  grand  nosbre  à^ 
malades,  de  bleiTés  mourans,  à  qui  ils  ont  arraché  imphoyablo* 
sent  le  peu  d'alimens  <|u'ils  Tonoienc  de  leur  diftribuer  ;  à  Lauter* 
bourg  des  iminitàons  de  guorre  de  toute  efpèce  «  et-  30  mille  cou<^ 
verturcs  ;  fous  le  glacis  du  fort  Vauban»  60  voitures  attelées  :  !« 
sombre  des  fuTils  raroatlés  de  toutes  paru ,  fe  monte  à  piès  de  t« 
liiiUe  ;  le  Rhin  a  englouti  500  énicrés ,  fuyant  de  Weiflembourg. .  • 
Os  trouve  fur  tous  les  chcaûnt  des  cervelleide  ces  demtcrt,  qei 
fe  font  tués  de  déi'efpoir. 

On  annonce  la  prife  de  Noirmoutier. 

Le  comité  de  (a!ut  public  prepofe,  et  la  convention  décrète  qn« 
^formais  les  marins  Français  rMidxent  le  falut  aujL  étrangers»  coup 
iur  coup. 

i3b  oo.  On  £sit  lecture  de  lettres  oui  confirment  U  prife  de  Noir 
snottticr  i  cette  expédition  vent  à  la  république  enriron  vo  pièces  de 
canons ,  7  à  Soo  f ufils,  des  munitions  de  guerre  et  de  beucbe.  Let 
brigands  ont  perdu  500  hommes,. 8c  cens  qui  ont  mis  bes  les  armée 
#»nt  au  nombre  d'environ  doute  cens ,  parmi  lefqueb  fe  trouvent 
10  à  12  ^hcfs.  Une  conuniffien  militaire  va  faire  un^  prompte  juftice 
4e  tous  ces  traîtres.        • 

Dm  ei.  L»  décret  fuivant  eft  rendu  : 
-    M  Art^  1.  Les  infcriptiont  des  monumena  pnbllos  feront  déformait 
«I  lingae  françaife  «• 

u  u.  Toutes  les  inkriptîoBs  des  menumcns  antlqets  fetont  cou» 
ieivéesM. 
.   M  m.  Dans  les  monumens  modernes ,  les  infcripttons  qui  ne  font 

SIS  confacrées  i  U  royauté  et  à  la  féodalité  «  lont  également  con» 
nréesft* 

Centhon  annence  qoe  le  cosiûté  de  felat  public  a  reçu  l'avis  de 
k  prife  de  Worms.  •-  Les  pouvoirs  du  même  coinité  étant  ex^ 
^rés ,  la  convention  les  lui  continue  pour  un  mois  à  runnmmité. 
,  Dm  ât  tMvoas.  La  coneeotion  d^rète  (pie  la  tréforene  nation 
«aie  payera  la  fomm«  ée  txoo  livres  à  la  cicoyemie  £lifabetb  Bcr- 
Icer,  veinre  Wolft,  &  rcée  par  fon  patriottfme  d*abwidw»ncr  fa  Mol- 
iande,  fa  patrie,  et  réfugiée  en  France  depuis  plus  de  fis  années, 
et  ce  à  titre  d'av«nce  y  laquelle  fomme  elle  fera  renne  de  rembourfer 
en  tréfer  national  ,  loH'qttc  les  drconftances  lui  permettront  de 
retirer  les  fonds  qu'e!1e  a  en  Hollande. 

N.  B,  Le  15  Fiuviofe ,  trois  députés  de  Saint-Domingue ,  Tua 
blsnc ,  l'antre  jaune ,  Ce  le  dernier  noir ,  f virent  admis  à  U  convention 
nationale  comme  repréfentans ,  êc  le  lendemain  ,  lé,  la  cenrentiM 
•  réparé  le  crime  des  légiflaturet  précédentes ,  en  décrétant  l'abo- 
Itfion  de  TefcUvage.  &  la  liberté  de  tous  le»  liommes  de  couleur 
des  Colonies. 

Ct  é  Niyos ,  Pén  2i  d€  la  rcpuUiqui  fian^difi  uiu  6r  Iniiriphk» 

L.  PftvmtoMMX. 

tffûta  du  N;  ai2  ,  fa^  ^^j  ,  /^m  je, 

Dts  JingliU  ju/qu'em  1793  &  dis  Français  jufyuUu  lo  Août  ^79  il 
tires: des  A^^Ai  jv;f^aVn  17^3  »  ^  «î«»  fianças  iaf<iu'Aa  1^ Aoftf 
179^ 


N*».  114; 

« 
57".  de  la  Convention  Nationale' 

RÉVOLUTIONS 

DE      P    A    R   I   S  3 

DÉDIÉES   A   LA  NATION. 

DIXSEPTIÈMB    TRIMESTRE^ 

Avec  gravures  et  cartel  des  départemeni.' 

Les  grands  ne  nous  paroiSent  grandi 
^e  parce  que  nous  fommes  i  genoux^ 
•  •••••  -Levons- nous  •  •  •  « 


0tt  18  au  2/  ptuvloft  ^  an  dtuxlèmc  dt  la  république  fianA 
çaiji  une  &  indlvîJibU. 


Dis  Kvtts  de  la  première  éducation, 

J^A  convention  a  décrété  des  écoles  primaires  ;  ce  n'efl 
encore  que  la  moitié  de  ia  befogne ,  &  la  plus  facile* 
Il  faut  maintenant  îles  livres  ;  il  en  faut  non -feulement 
pour  les  enfans  ,  mais  auffi  pour  leurs  maîtus.  li  nous  man- 
que des  traités  véritablement  élémentaires  fur  toutes  les 
parties  de  l'indruâion  ;  car  tout  eft  encore  à  faire  dans 
sotre  régénération.  Le  comité  chargé  de  cette  tâche  im- 
portante &  mal-aifée,  vient  de  préfenter ,  par  l'organe 
lie  Tun  de  fes  membres  les  plus  laborieux ,  un  très  -  hon 
rapport  fur  cette  matière,  circonfcrite  aux  livres  nécel^; 
faires'  à  Téducation  phyfique  &  morale  de  la  première 
fofance.  Grégoire  n'a  point  pallié  Us  di^cultés  de  ce 
iV*.  924.  T9m  17.  A  " 


.y 


.      <  49$  ) 
%aTiil  y  oc  11  a  bien  fait  ;  mais  II    faut   aTOuer  que  fin 
réflexions  ne  poitent  pas  à  efpérar  de  ilt^t  ce  dont  nous 
avons  befeîn  tout  de  faîte. 

<i  luiiqu'ici,  àlt'W^  la  plupart  des  livres  élémentaires 
H  ont.  été  tris -médiocres,  parce  qu'ils  étoient  le  fruit  de 
H  la  médiocrité.  Le  génie  qui  forme  des  conceptions  h4.r- 
t»  dies  »  qui  enfance  des  «uvragea  fublimes,  qui  faifit  un 
M  grand  enfemble ,  eft  feul  capablt  de  préfenter  des  ana- 
n  lyres  où  l'on  trouve  tout  ce  qui  compofe  les  clémens 
>}  d'une  fcience»  &  de  les  approprier  aux  facultés  dea 
>^  iadîvidut  auxquels  on  les  deftioe.  » 

Il  faut  en  convenir,  Grégoire  a  raifon.  Mais  un  con^ 
cours  I  un  iory  &  des  ricompcnfes  fufHront-ils  pour  don- 
ner du  génie  r  Kélas,  non  !  Il  y  a  plits  :  c'efi  qu*il  n'exific 
pas  encore  un  livre  élémentaire  ,  lorti  d*un  cerveau  de 
génie.  Voilà  pourquoi  tous  ceux  qui  exigent  jurqu'à  pré- 
sent font  fi  médiocres.  Voltaire  a  dit  quelque  part  qu'un 
grand  poète  ne  fe  faifoit  poial»  traduôeur  ;  il  aime  mieux 
créer  lui-même.  Le  génie  inrente  ;  mais  il  n'analyi'e  pas 
les  découvertes  des  autres/Que  faire  donc  i  quel  parti 
prendre?  Le  voici  : 

Ne  pas  efpérer ,  ne  pas  exiger  l'impotTible  >  fe  conten- 
ter de  revoir  tous  les  traités  élémentaires  qui  exiûent, 
d*en  extraire  ce  qu*il  y  a  de  paflable  ,  d*y  ajouter  ce  que 
Texpérience  des  tems  nous  a  appris.  Ce  travail ,  confié 
k  de  bons  efprits  fans  prétention  ,  pourra  donner  un  ré- 
fultat  fatisfaifant.  Du  refle  ,  en  revenir  à  ce  que  nous 
avons  dit  dans  ce  journal  ;  c*e(l-à*dire  »  diriger ,  enccu- 
^^^f»  perfectionner,  par  tous  les  moyens  poffibles  »  l'é- 
ducation domeftique.  Car,  malgré  fes  mconvéniens  que 
nous  ne  nous  djf&mulons  point  ,  c'eft  encore  elle  qui 
îéuHira  le  mieux  à  former  des  hommes  &  de  bons  ci- 
toyens ,  attendu  que  Téducation  domefiique  ou  paternelle 
a  pour  bafe  immédiate  les  mœurs  naturelles.  Le  coeur 
d*une    mère  tendre ,  d'un    père   fenfible ,  en    fera  plus 

3ue  le  génie  de  Newton ,  de  Locke,  ou  de  l'auteur 
*£mî!e.  raifons  des  livres  pour  les  pères  &  abandonnons- 
leur  Téducation  de  leur  progéniture  »  fous  l'oeil  toujours  ou* 
vert  de  la  patrie.  Il  ne  faut  des  livres,  pour  le  moment^ 
qu'aux  feuis  chefs  de  famille  ;  eux-mêmes  en  ferviroaf 
i,  leurs  enfans.  Un  fils  en  apprendra  plus  avec  fon  père  , 
en  fix  mois ,  que  pendant  trois  ans  d'écoles  primaires , 
jenfévell  fous  un  tas  de  traités  élémentaires.  La  républi* 
^^ue  pe  doit  s'occuper  qu  a  faire  fentir  aux  citoycos  de 


(  499) 
tont  Ige ,  la  néceffité  abroiue  oii  Us  font  tout  ^hrt  nff^ 
fruits  6l  biçn  élevés.  Répétons-le  :  point  d'autres  écoles 
primaires  que  la  maifon  patercelle  1  point  d'autres  înfl^ 
tuteurs  que  les  pères  de  famille  !  point  d*aatres  iivrei 
claffiques ,  point  d'autres  tradtés.  élémentaires  que  le  bc- 
Ibm  6c  le  defir  d'apprendre  ,  l'expérience  »  la  aéceffité  » 
&  iur-tout  l'exemple  le  le  cttur  des  pères  de  âmiUCf 
rcfponfables  à  la  république  de  l!éducation  de  leurs  eûr 
fans  1  Ainfi  donc  quelques  bons  livres  à  l'ufagedes  pèrea^ 
&  des  citoyens  prêts  à  le  devenir ,  c'eft  tout  ce  qu'il 
nous  faut  pour  le  moment,  8c  cette  tâche  eft  fakn  moinli^ 
difficile* 

H  faudroit  pourtant  bien  aufll  procéder  inceffammenè» 
i  l'examen  6c  a  l'épuremenc  des  livres  qui  font  en  circu« 
lation  &  qui  propagent  les  erreurs,  les  préjugés  &  les 
toauvais  principes  de  nos  ayettx.  Il  eft  quelque  ckofe  d# 
f\\a  aifé  &  de  plus  utile  que  de  «ompofer  des  livre* 
Douveaux;  c'eft^dVxtraire  tout  ce  qu'il  y  a  de  bon  danis 
Jes  anciens ,  d'en  dreffer  une  petite  bibliothèque  à  Tuiag* 
des  républicains,  &  de.  n'ouvrir  que  celle-là  au  peuple. 
On  vient  de  décréter  qu'il  y  auroit  une  bibliothèque 
nationale  dans  chaque  diflriô.  On  ne  fauroH  tro{>  iur* 
veiller  le  choix  des  livres  qui  y  feront  admis.  De  C9^ 
choix  va  dépendre  le  fuccè»  de  l'inftruâion  publique* 

Epicharis  et  N£roh  ,  tragédk, 

D.'pnîs  la  révolution  ,  aucune  pièce  dramatique  ,  It 
Ton  en  excepte  Charles  IX ,  de  Chenitr ,  n'a  encore  eu 
le  fuccès  ^Epicharis  &  Néwn  ,  jouée  en  ce  mometft 
fur  le  théâtre  de  la.  République.  L'anteur  ,  le  citoyen 
Irgonvi ,  déjà  connu  par  ta  Mort  d^AM  fc  par  Lucrèce ^ 
tieux  autres  tragédies ,  a    un  talent  trop    marqvé  pou^ 

3u*on  fe  borne  a  lui  donner  des  encouragemens.  On  Ini 
ou  la  vérité.  Un  examen  févère  de  fa  nouvelle  pro« 
duâioii  le  flattera  davantage  fans  doute  que  des  éloges  ^ 
rien  que  des  éloges. 

Son  drame  nefi  pas  tout  hifforique.  La  cenfpiratîofi 
qui  en  fait  le  fujet  eut,  une  îfiue  toute  oontraise  I  cette 

Ïj'it  lui  fuppofc  ici.  Dans  le  fait ,  le  coup^  fut  manqué. 
es  conjurés  trahis»  fuccombèrent,  Epicharis  s'étrangltr 
Pifon  &  Lucain  moururent  par  ordre  de  Néron ,  qui  » 
pour  le  malheur  du  monde,  leur  furvécut  plufieurs  ail- 
piia.  Le  poète  a  pris  Tinverfe  de  tous  cti  évéwiemeUi^ 


te  font  les  confpîrateurs  qui  fiir vivent  au  tyran  ,  ï  Tcx* 
ception  de  Lucain  qui  périt  les  armes  à  la  main.  C'eft 
vue  licence  poétique  &  très-louable  que  de  fe  permettre 
.  des  anachronifmes  lur  le  théâtre  ,  quand  il  en  réfulte  une 
grande  moralité  ou  un  grand  intérêt.  Toutefois  vaudroît-U 
fnienx  encore  choîfir  un  fuj?t  tel  qu'on  pût  le  traiter 
/ans  dénaturer  l'hiftoire.  Li  mort  de  Néron ,  telle  qnVdt 
s'eft  paiTée  en  effet,  tburniiToit  un  afl'sz  beau  champ  aa 
génie  d'un  républicain  ;  6c  la  conjuration  de  Galba  prè« 
toit  tout  autant,  pour  le  moins,  à  la  mufe  tragique  que 
la  conspiration  de  Pilon. 

Il  erf  vrai  qu'il  n'y  avoit  point  de  rôle  pour  une  femme; 
'&  le  citoyen  Légouvé  vouloit  à'  toute  force  en  mettre 
une  en  fcène  ,  à  Tinftar  d'une  autre  Epicharis^  qui  pa« 
Tut  en  X75  3  ;  mais  l'auteur  de  celle-ci  n'a  pas  cru  con- 
venable d'en  faire  une  maitreiTe  douairière  de  Néron.  Il 
*«  craint  apparemment  de  dégrader  fon  fujet ,  en  mêlant 
le  dépit  6c  la  vengeance  d'une  courtifanne  répudiée  à 
renthoufiafme  d'une  républicaine  vertucufe.  il  a  penfè 
qu'il  faut  refier  fidèle  à  l'hifiotrc ,  quand  on  n'a  rîen  de 
mieux  à  lui  fubftituer. 

'  Et  pourquoi ,  en  effet ,  le  citoyen  Légouvé  ne  nous 
donne  t-il  pas  Epicharis  pour  ce  qu'elle  étoit  ,  c'eft-à- 
dire^  pour  une  femme  du  peuple  qui ,  née  avec  une 
nme  forte  ,  fut  trouvée  digne  d'entrer  dans  une  cohfpi- 
ration  ?  Il  y  avoit  tout  à  gagner  pour  les  mœurs  ,  & 
le  talent  du  poète  y  trouvoit  tout  autant  à  s'extErcer.' 
Tifon  fe  croyant  feul  eût  ouvert  la  fcène ,  méditant ,  dans 
les  iardins  de  Néron ,  fur  le  grand  complot  qu'il  a  coaçu  ; 
une  femme  du  peuple  s'avance  &  lui  dit  :  «<  Cachée 
derrière  cette  muraille  de  verdure ,  j'ai  entendu  tout  ce 
que  tu  ne  croyois  dire  qu'à  toi  feul;  j'en  ai  trefiaillt  de 
joie.  Conful  I  vasl  fous  ces  habits  de  femme,  je  porte 
un  coeur  romain.  Ecoute  :  tu  ne  peux  rien  faire  fans  le 
peuple;  cherche  des  conjurés  parmi  les  fénateurs ,  moi  je 
laurai  t'en  trouver  dans  les  derniers  rangs  des  citoyens  ; 
car  le  peup/e  eft  plus  révolté  encore  que  le  fénat  de» 
crimes  de  mron  ;  touches-moi  la  main ,  &  comptes  fur 
ana  discrétion  :  l'événement  prouvera  fi  j'en  ai.  » 

Ce  nœud  de  la  pièce  conforme  à  l'hiftotre  eût  été 
aufi  théâtral ,  &  n'eût  point  bleifé  la  délicatefie  des  amis 
des  moeurs  &  de  la  vérité.  L'exemple  d'Epicharis  n'eût 
point  été  perdu  pour  la  plupart  des  fpeaatrices  ;  car 
qatUc  citoyenne  n!hériteroit  pas  à  finir  comme  elle  »  ^4 


(  50Î  ) 

4a11oit  cotnmtncer  par  être  la  concubine  d'un  Néron.  .1 
y  a  plus  :  c'efl  que ,  quand  bien  même  les  annales  ro- 
maines euiTenc  raconté  l'aventure  comme  il  a  plu  i 
l'auteur  de  l'altérer,  elle  paroîtroit  trop  invraîfemblable 
pour  la  hafarder  ainfi  fur  la  fcène.  A  qui  perfuadera- 
«l>on  qu'une  femme  qui ,  de  Ton  plein  gré  ,  confent  à 
partager  ^a  couche  infâme  d'un  prince  qui  a  déjà  em«- 
poifonné  Ton  frère  pour  régner  en  toute  fécurité ,  &  qui 
le  Yoît  préférer  une  autre  femme ,  puifle  confpirer  contre 
lui  y  feulement  par  amour  pour  la  liberté  de  fon  pays  i 
Une  femme  qui  ne  s'efl  point  refpeâée  n'eft  pas  fufcepr 
tible  des  plus  purs  femimens  d'une  citoyenne^  en  un 
mot  f  la  maîtreiTe  délalflée  de  Néron  répugne  à  voir  iur, 
le  théâtre  ,  fe  propofant  d'être  le  Brutus  de  fon  fexe, 

Auffi  Pifon  &  Lucain  reculent  en  arrière  à  la  pre* 
mière  nouvelle  de  la  converûon  d'£picharis.  Ceft-la  i« 
viceradical.de  la  pièce:  &  on  le  pardonneroit  à  l'aiH 
leur  y  s'il  n'avoit  lu  faire  autrement  ;  mais  il  pouvoir  fe 
pafTer  de  flétrir  la  mémoire  d'Epicharis.  C'efl  bien  gratui* 
fement  qu'il  métamorphofe  en  Dubarry  une  citoyenne 
honnête  qui  rend  le  peuple  romain  de  ce  tems-là  dij^ne 
de  nos  refpeâs  ,  puifqu'il  «cachoit  au  milieu  de  lui  des 
âmes  de  cette  trempe.  Dani  la  tragédife  de  Légouvé  , 
qu'Epicharis  redevienne  ce  qu'elle  étoit ,  &  tous  les  ca- 
saâères  y  gagneront.  Lucam  ne  reffemble  plus  à  nos 
poètes  modernes  qtli  alloient  lire  leurs  veirs  chez  la  Pom* 
padcur;  le  coniui  Pifon  ne  peut  être  taxé  d'inconfé* 
quence ,  comme  il  le  mérite  ici ,  en  fe  confiant  de  piiau» 
aècrd  à  la  maitrefFe  du  tyran. 

Nous  y  perdrions ,  il  efl  vrai ,  de  beaux  vers  &  des 
ép  grammes  in^énieufes  que  débite  Lucain  dans  le  boudoir 
d'Epicharis.  Mais  quel  inconvénient  y  auroit*il ,  dans  une 
tragédie  républicaine ,  à  ce  que  le  chantre  de  la  liberté 
ne  reâemblât  pointa  M.  de  l'Empirée  de  la  Métromanîtf  Nous 
ajouterons  que  tous  les  fpeélateurs  nom  pas  été  contens 
de  voir  Lucain  rappelé  à  l'ordre  par  Epiçharis.  C'efl  une 
femme  qui  lui  fait  fentir  combina  il  efl  ridicule  de  ne 
penier  qua  fes  vers  &  à  fon  immortalisé ,  au  milieu  detf 
profcri plions  fanglantes  d'un  defpotc.  Le.  citoyen  Légouvé 
n'a  pas  allez ,  ce'femble  ,  reipeAé  le  c«raâère  des  hommes 
de  génie  dans  fon  rôle  de  Lucain.  Ces  reproches  enflent 
été  mieux  placés  dans  la  bouche  d*une  femme  du  peuple. 

Les  deux  premiers  aâes  de  la  pièce  ne  (ont  pour  ainfi 
4ire  que  deux  chants  d'ua  jpoëme  épique.  Ils  pourrotenr 


r  îoi  ) 

étve  dccâcbés  de  cette  tragédie  uns  la  mtmier.  DViileurs; 
il  perd  fon  talent  à  nous  taire  Jonguemtnt  le  tableau  de 
1  mtériear  de  la  conr  de  Néron  &  de  fes  crimes  perfcn* 
aels.  Il  ne  t'efl  pat  aflfez  appefantî  fur  le  fpeâacte  qu'of- 
6oit  Rome  fous  tt  raonfire  couronné.  Il  falMr  nous  pein- 
dre ce  tyran  mettant  tons  les  forfaits  à  Tordre  dû  jour  ; 
coiivrani  la  face  de  Tempire  d'efpions  »  de  dé  ateurs  &  de 
lourreaux';  fàlfant  torturer  les  citoyens  opulens  ;  deman* 
dant  la  tête  de  tous  ceux  qui  auroient  larflé  échaper  un 
mot,  un  gefte  tendant  à  faire  ouvrir  les  yeux  fur  les 
nefures  deipotiques  d*un   gou .  ernemcnt  arbitraire.  Il  n'a 

Ëi  peint  les  cacbots  regorgeant  de  vidlimes  ;  *«  fang  ruif* 
ant  fOur  le  nuit  fur  les  échaffauts  ;  le  trélor  du  prince 
cngloutiiTHnt  les  fortures  des  citoyens  condamnés ,  fana 
ies  entendre ,  à  la  prlfon  ,  à  l'exil  ou  à  la  more  ;  la 
cour  donnant  des  fctes  comme  pojr  iniultef  au  peuple 
qu'on  y  admettoit  tout  exprès,  &  qui  s'en  retonrnoît 
h  jeun  ,  avec  le  déu^fpoir  de  périr  de  bsfoin  ,  à  la  rue  de 
iés  defpotes  engraid^s  de  fes  lueurs  :  il  falloit  peindre 
fféron  6t  fes  favoris  fe  donn  nt  en  Ipeâacle  à  tous  les 
fpeâacies  «  fans  fe  foncier  de  favoir  h  le  peuple  avoit 
<fti  pain.  Ce  vafte  tableau  rendu  en  vers  aufli  pleins  , 
aufli  ferrés  que  la  profe  de  Tacite ,  n*auroit  laifie  rien  à 
defirer  à  des  républicains  qui  s'applaudifient  tous  les  jours 
de  vivre  fous  un  régime  en  parfait  contrafte  avec  celui 
de  ces  temsià. 

Le  troifième  aâe,  contenant  rinterrogatoîre  d'Eptcharis 
dénoncée  par  Proculus ,  ôc  l'embarras  de  Pifon  chargé 
par  l'enipereur  de  démêler  la  trame  jourdie  contre  & 
jours,  offre  une  fituation  vr^iiment  théâtrale;  mais  fi  le 
poète  avoît  été  plus  jaloux  d'obferver  les  convenances^ 
êc  de  conferver  k  Néron  le  caradlère  qu'on  lui  connoit^ 
ia  pièce  fin^floit  là,  do  moins  le  rôle  de  l'kérolne  de  la 
oièce  ;  car  Néron  fe  feroit  bien  gardé  de  laitier  aller 
Ëpicharis.  Ce  tyran  n'éteit  point  homme  à  fe  deflaifir 
ainfi  d*un  pcrfonnage  de  cette  importance ,  contre  lequel 
il  y  Avoit  tant  de  charges. 

Le  quatrième  aâe  eft  le  p'us  beau  de  tous ,  &^  à  bien 
dire ,  c'eft-là  que  la  pièce  commence.  Les  confpirateurs 
font  raffemblés  chez  le  conful  ;  Néron  lui-même  vient  les 
furprendre  &  les  livre  à  fa  garde;  il  retient  avec  lui 
.Ef^icharis ,  dans  l'efpoir  de  lui  arracher  le  nom  de  tooa 
fe  complices.  Cette  dernière  fcène  eft  d'un  maître. 

Le  dernier  aâe  repréiente  Néron  abandonné  des  fienSf 


(  Î05  ) 

'  •ourfuivî  par  le  peuple  ir.turgé  ;  le  tyran  sVft  rifug'é  foo^ 
l^  voûc'j  d'un  é^'^ut  de  R)aijj  en  prjie  à  ûi  l'é.nord^t 
il  fe  poignarde  enfin  ,  aidé  par  un  ^rdave  ,  &  expira 
*  i  U  vu^  d'Eplctiaris  ,  de  Pifon  ,  des  autres  conjurés  &, 
du  peuple  venant  pour  n^ettrà  à  exécuiion  le  décret  dtt 
fénat  lancé  contre  le  tyran. 

Dans  fes  derniers  rtiomens ,  le  foavenlr  de  fon  frcre^ 
de  fa  mère ,  de  fa  femme  ,  immolés  par  fes  ordres ,  af- 
ilège.le  prince  ;  il  croit  les  entendre  lui  reprocher  fes 
crimes. 

Aox  deux  premières  repréfentations ,  des  voix  iipnV 
chrales,  forcies  des  coulifîes ,  (e  faifoient  entendre,  à  rittit- 
Ution  de»  fpeâres  de  Shakelpeare.  Ces  acceiloires  peu 
naturels  ont  été  fupprimés  à  |a  troiiième   reprcfenutioo^ 

Deux  rôles  fecondaircs,  Proculus  &  TigUlm  ,  n'ont  pas 
produit  grand  effet.  Ùàuteur  en  auroit  pu  tirer  parti  dar- 
ramage. 

Cetcs  tragédie  gagnerolt  à  erre  réduite  en  trois  aélç^ 
La  poéfie  de  Tauteur  ell  redondante  &  à  prétention.II 
y  a  une  foule  de  belles  tirades  ;  mais  il  ne  fait  pas  ton* 
jours  s'arrêter  à  tems ,  &  Il  affoiblit  quelquefois  fa  penféc 
en  la  retournant  de  deux  ou  trois  manières;  par  confé* 
quent ,  il  y  a  des  redites  :  il  y  a  aufli  de  grandes  vêtit» 
qui  ne  font  pas  ail^^z  développées. 

11  (  Brutus  )  frappa  le  tyran ,  &  non  U  tyrannie. . . . 

Le  fens  de  ce  beau  vers  y  qui  eft  venu  à  Ttdée  de  pk]« 
fieors  autres  poètes  dr^atiques ,  &  tout  récemment  en* 
corç  à  l'auteur  de  Tarquin  ,  ou  dt  la  Royauté  abolît  ^ 
demandoît  u&e  extenfion  devenue  néceifaire ,  fur-tout  au* 
jourd'hui.  De  jeunes  républicains  ne  fauroient  trop  fe 
pénétrer  de  ce  grand  principe,  confervateur  de  leur  libertc 
naiffante. 

On  a  remarqué  auflî ,  dans  le  courant  de  cette  pièce  ; 
un  peu  trop  de  réminircences  &.  quelques  vers  du  genro 
de  celui-ci,  qui  n'en  eft  pas  plus  naturel  pour  avoir 
ixtk  fort  applaudi  : 

Il  faut  use  vi£\ime  à  chacun  de  mes  pleurs. 

Les  tragédien^' ,  en  géncml  ,  ont  .parfaitement  rempli 
leur  roîc.  Peut-ctre  faat  il  reprocher  à  Baptifte  ,  qui  re- 
prcf^nte  Lucain  ,  d'aff^'cler  un  peu  tron  les  airs  d'un  cour- 
âilan,  da«is  fa  fcène^avec  Epjcharis.  il  fembic  cju'il  parle 


(  504  ) 

encore  à  la  favorite  de  Tempereur  ;  il  U  falue ,  îl  \u\  baifé 
la  main  ,  comme  on  fiifoit  à  Verfailles  ou  aux  Tuileries, 
dans  les  petits  appartemens  de  la  Dubarry  ou  d'Antoinette. 

L'auteur  s'eft  rendu  au  vœu  vivement  prononcé  des 
fj^eâateurs  ;  il  a  paru  plufieurs  fois  fur  le  théâtre.  Qaeiqae 
franc  républicain  auroit  bien  dû  faifir  cette  occafion  pour 
lui  dire: 

u  Citoyen  Lipouvc ,  au  nom  des  bonnes  mœurs,  foufrcs 

ÎLi*on  te  propofc  un  amenilement  à  ta  pièce.  Rends-nous 
picharis  telle  q^.'elle  eCl  dans  i'hifioire  ;  que  ce  foît  une 
femme  du  peuple,  une  citoyenne  honnête,  &  non  une 
courtifannc!  La  liberté  même  perd  de  fon  prix  ,  en  paf- 
fant  par  les  mains  impures  de  la  ci-devant  maitreffe  d'uo 
tyran.  v 

f 

MaKUUS   TorOuatL'S  ,   tragédie. 

11  eft  furprenant  qu'on  ne  remette  fur  rucun  des  thél- 
tres  de  la  république  la  tragédie  de  >Vf.z/i/iu^  capitoUnus  ^ 
par  LafoJTc.  Outre  que  c*eft  un  chef-rf'oéuvre  dramati- 
que ,  le  fujet  en  eft  parfaitement  à  Tordre  du  jour. 
•  Ce  ui  de  Manllus  Torquatus  l'cft  davantage  encore; 
mais  il  n'avoit  pas  été  traité  d'u'-je  manière  iatisfaîfante. 

Le  citoyen  Laval lée,  homme  de  lettres  connu  par  plu- 
fieurs bons  ouvrages  patriotiques ,  s'efl  chargé  de  cette 
tâche  ,  &  Ta  remplie  avec  toute  Taiiftérité  d'un  répubii-  . 
cain  ami  des  grands  principes  confervatcurs  de  la  libené.  ' 
Le  but  de  fa  tragédie  en  trois  a6tes,  jouée  fur  le  fuper- 
be  théâtre  de  la  Loi  ,  ell  de  faire  fentir  l'impor- 
tance &  la  néceflité  de  la  difcipline  militaire.  Il  faudroit 
repréfenter  cette  pièce  la  veille  du  départ  de  nos  jeunes 
défenfeurs  de  la  patrie,  pour  les  frontières;  maïs  il  &u- 
droit,  en  même  tems,  que  la  reprcfentation  en  fut  plus 
foignée,  &  crue  le  jeu  <4es  artifles  fût  à  la  hanteur  des 
talens  du  poète.  Une  foule  de  beaux  vers  y  feroit  mieux 
fentie«  L'eiprit  public  ne  pourroit  que  gagner  ,  fi  cette 
tragédie  avoir  un  plus  grand  nombre  de  fpeélateurs. 

Réponft  de  Fruâhommt  à  la  lettre  du.  numéro  précédent  î 
fur  la  fête  de  la  Raifon. 

Tu  m'en  demandes  beaucoup  ,  mon  cher  leâear ,  & 
plus  que  je  n'en  fais ,  &  plus  aufTi  qu'il  nous  importe 
a  tous   de  favoir.    Tu  veux  remonter  à  1»  caufe  prc- 

première 


CîoO 

Inière  ie  cette  révolution  religrcufe  i(m  né  Va  pas  auA 
vite  que  tu  parois  le  défirer ,  &  qui  peut-être  a  été  mifé 
à  i'e&i  plutôt  que  la  convention  ne  refpéroit  elle-mïmc» 
Ce  oui  doit  furprendre  ^  c*efl  que  ce  coup  imprévu  ai 
été  donné  dans  un  département  qui  n'étoit  pas  celui  de 
I^aris.  Quoiqu'il  en  loit ,  il  faut  en  finir  à  l'égard  de  la 
fuperfticion  &.  du  (anatiioie  ;  &  fi  on  s'y  eft  pris  un  peu 
ûnpoiitiquement  >  on  s'eft  conduit  depuis  avec,  beaucoup 
de  iagefie»  '        ,  • 

Des  églifes^  d'is-tu  ^  fe  font  r^ûvér tes ,  |c  les.  prêtres 
•Ht  ri  fous  cape  \  nous  ferons  auili  rufés  qu*éux.  Ifs  re- 
commencent a  mcjjir  &  confeflent  encore,  8c  cela  fo 
paffe  même  à  Parii.  Mais  remarque  que  pareille  chofo 
ne  (c  feroit  pas  pafTée  aufC  tranquillement  i  i]  y  a  deux 
eu  trois  années.  Rap|elle-toi  les  petites  periîîcutions  qu*on 
fit  fottifrir  aux  religieufes  &  tes  petits  fcandales  qu^oil 
fe  permit  aux  Théatms  &  ailleurs» 

La  raifon  du  peuple  a  bien  grandi  depuis  cette  époque.' 
Le  peuple  a  pris  le  feu!  parti  convenable.  Il  ne  fe  moque 
pas  même  des  prêtres  &  des  ouailles  qui  leur  font  refiéos 
fidèles  V  il  n'y  prend  feulement  pas  gardé.  La  plus  par* 
faite  indigiérence  ,  pire  que  le  mépris  &  la  perlécution  J 
ya  achever  de  tuer  l'^life  ;  elle  ne  s'en  relerera  pas«* 
Çn  chante^ tout-kaut  Toince  rue  d'Enfer,  rue  du  Citne^ 
tière  Saint- André-des- Arcs  &  ailleurs.  Le  peuple ,  blaff 
là-deiTus  ,  le  remarque  à  peine  ;  mais  il  compte  avec  fati^« 
feâion  le  nombre  de  cloches  qui  arrivent  dans  nos  ton^ 
deries  pour  être  converties  en  canons.  En  paffant  devan  ' 
la  maiion  des  monnoies  ,  il  bénit  une  révolution  qui  lui 
procure  de  auoi  racheter  fes  frères  prifonniers  ehez  Teii* 
nemi ,  avec  les  outils  d'or  8c  d'argent  des  prêtres  ^  con* 
verts  en  efpèces.  Tandis  qu^çn  chante  encore  vêpres  & 
falut  ^  dans  tous  les  fpeâacles  (  excepté  pourtant  à  l'Opéra  ) 
on  s'amufe  fort  innocemment  fur  le  compte  de  ceux  qui 
difent  vêpres  &  de  ceux  qui  les  entendent.  Les  prêtres 
&  leur  dieu  font  morts»  du  moment  qu'pn  ne  sappet- 
çoit  plus  s'Hs  exiftent  ehcore.  La  convention  n'a  rien  fitftué^* 
il  eft  vrai  ^  fur  le  falaire  d*un  culte  ;  mais  c^eft  tout  comme 
par  le  fait ,  puîfqu'il  n'y  a  plus  de  culte  ;  &  ,  comAe  on 
ait  y  adieu  k  faint ,  adicU  U  ftu^  Dans  plufieurs  piroift» 
de  campagne  >  les  villageois,  privés  de  leur  curé,  dé'* 
lenu  comme  fufpeâ  \  ont  pris  le  parti  de  chanter  eux-» 
mémei  Tofiice  ;  c^eft  autant  de  gagné  »  6c  leurs  prièrei 
ne  leur  femblent  pas  m^ins  bonnes.  Bientdt  ils  fe  hflè- 

N;.  224.  Tgmi  i7j  ^  ^ 


rofit  de  pfalmodler  da  latin  qu'Us  n^fMttnitnt  pâ$.  Sî 
les  of&cîers  municipaux  s'acquittent  bien  de  leurs  devoirs  , 
il  leur  fera  aifé  de  faire  oublier  totalement  M.  le  curé 
&  M.  le  vicaire*  Un  difcours  tout  naturel  &  plein  d'inf- 
fruôions  folidef ,  chaque  décadi  ;  une  fête  gaie  ,  {chaque 
mois  :  &  tout  eft  dit.  La  fin  du  inonde  eft  arrivée  pour 
les  prêtres  ;  ils  font  morts ,  fans  efpoir  de  réfurreâion. 
Quelques  traités  élémefitaires ,  quelques  jolies  chanfons 
patriotiques ,  cfn  p^u  de  mufique ,  des  exercices  mili- 
taires, en  voilà  plus  c|u'U  nVn  hut  pour  charmer  le 
loiiir  de  la  claiTe  laborieufe.  De  nouvelles  viôotres  qui 
Amèneront  la  paix ,  le  repos ,  la  fécurité  &  le  règne  des 
loix  conftitutionn  elles ,  achèveront  la  grande  révolution  ^ 
&  tout  fera  dit.  Le  culte  de  la  raifon  deviendra  unrver- 
Tel  &  fera  taire  tous  les  autres ,  fans  s*en  mêler.  Dan^ 
certains  endroits ,  la  fecoufle  a  été  violente ,  mais  n'a  pas 
'  duré»  heureufement.  On  s'efi  décidé  &  laiffer  aller  le» 
chofes  religieufes  à  leur  propre  poids  ;  elles  ne  furnage- 
ront  pas  long-tems.  Déjà  la  majorité  des  prêtres  a  fait 
le  plongeon  ;  &  les  voilà  qui  meurent  de  leur  belle  mort. 
Ils  n'en  font  pas  plus  contens;  ils  auroient  bien  voulu 
hlre  du   bruit   en  tombant.   Ils   continuent    à  confeflet 

Quelques  vieilles  dévotes  ;  c'eft'un  os  qu'il  faut  leur  laiflfec 
ronger  »  pourvu  qu'ils  ne  touchent  point  i  la  confciencc 
4e  nos'  jeunes  républicaines. 

Les  Nègres  enfin  lihrtsi 

.  Enfin  \.  un  décret  folemnel  abolit  à  jamais  la  fervitude 
ides  hommes  de  couleur.  Cette  loi.  manquoit  à  notre  ré«i 
volution.  U  ne  falloit  pas  attendre  la  préfence  de  deux 
s^préfenuns  du  peuple  choifis  dans  la  cafte  de  nos  frères 
les  Nègres ,  pour  réhabiliter  ceux-ci  dans  tous  leurs  droits 
primitif  ,  naturels   &  civils.  Mais  encore  vaut-il   mieux 

Ïue  le  bien  fe  fafle  tard  que  jamais.  Cette  réparation 
datante  faite  à  la  nature  &  aux  principes ,  eft  encore 
l'ouvrage  des  fans-culottes  \.  car  on  fe  le  diffimuleroit  en 
.vain  :  ils  étoient  jadis  en  France  ,  à  l'égard  des  nobles  , 
des  riches  &  des  prêtres  ,  ce  que  dans  nos  iiles  les  Nègres 
étoient  pour  les  blancs  ta  pour  les  jéfuitss.  Le  niveau 
de  l'égalité  fraternelle  »  qu'ils  ont  paflfé  fur  toutes  les 
têtes  dans  ie  continent  «  .devoir  nécdOTairement  fe  promer 
Der  au  (Il  en  Amérique. 

jCe  grand  a^e  de  jufiice  humaine  fervira   fans  doutf 


.(T07Î 

3e  b«ucTicr  à  la  rlpoUique  françnfe  ;  menacée  ;  dît-on  ; 
pour  ce  prlntems,  lunt  pttm  tffroyaHt ^  décîiiée  dans  la 
chambre  haute  des  pairs  de  h  Tamife  ;  car  le  peuple 
iiiiglais  bercé  par  Pitt ,  réveillé  comme  eH  furfaat  à  la 
nouvelle  de  fafirancbiflement  total  des  hommes  de  cou- 
leur dés  propriété  françaMes  ,  ne  peut  mander  de  fe 
dire ,  en  faifant  un  retour  fur  lui-même  :  mais  (ans  pafler 
la  mer,  nous  antres  habitans  de  la  Grande-Bretagne, 
qui  ofons  nous  dire  répubircaîns  fous  un  roî  ^  mais  en 
quoi  donc  différons-nous  tant  des  fefis  noirs  attachés  à 
la  gKbe'  de  nos  colonies  ^  Nos  barons  8l  n«s  baronets  , 
nos  ducs  &  pairs  »  les  mylords  de  la  chambre  haute  ne 
ibnt-ils  pas  réritablement  comme  nos  planttutSj  nosftf- 
trons  hlancs}  &  nous  autres  prolétaires  plébéiens,  nous 
antres  bourgeois  de  la  cité  de  Londres  &  cultivateurs 
des  comtés,  que  fomnnes-notts ,  fi  ce  n'eftr  des  noirs  qu'on 
ae  mène  pas  encore  précifément  avec  le  fouet ,  mais  peu 
s'en  faut?  Le  bâton  ne  joue-t-î)  pas  d^jà  fon  rôie  pôut 
faire  marcher  la  pftfft  des  motelpts?  Eft'ce  pour  nous 
que  nous  travaillons }  que  nous  revient-il  de  porter  tout 
le  fardeau  de  la  dette  publique  ?.  un  furcrois  de  misère 
chaque  année.  Hélas  !  ceffons  de  nous  faire  illufion.  Noua 
lie  différons  des  efclaves  de  Guinée  ou  du  Sénéeal ,  tranf- 
plantés  au  Canada,  à  la  Jamaïque,  &c.  que  par  la  couleur; 
£(l-ce  pour  nous  que  nous  combattons  contre  la  France  î 

r\  plus  que  les  Nègres  qua':d  on  les  fait  marcher  contre 
nation  iroquoife ,  qui  veut  rentrer  dans  fes  biens  ufuf- 
pés  par  nos  riches  commerçans.  Qu'il  feroit  donc  hon- 
teux pour  nous  fi  les  noirs  de  nos  colonies  alloient,  à 
rimitatiofi  des  ifles  firançaifes ,  recouvrer  leur  liberté  ori- 

S'nelle  avant  nous  autres  fiers  bnbitans  de  la  métropole  l 
otre  miniflère  aftucte.U)^  a  fenti  le  coup  de  loin  ;  c'eft 
pour  cela  qu'il  a  feît  avorter  là  motion^  r<!pétée  ^ufieurf 
fois  dans  les  communes  ,  d'abolir  Fa  traite  des  Nègres^' 
avant' coutenr  de  leur  affranchilTetnent.  Pitt  pcévoyoit  ouff 
cette  iTïcfure  feroit  plus  de  tort  à  rarlflocratie  royale^ 
miniflérielle  &  parlementaire  ,  'qu'au  commerce  de  lai 
Grande-Bretagne  ;  il  a  bien  fenti  que  le  peuple  anglais 
ne  fouffriroit  pas  long-tems  de  ie  voir  moins  libre  à 
Londres  que  fes  frères  les  noirs  en  Amérique.     . 

Ainfi  donc  la  liberté  ,  ou  plutôt  la  déclaration  de  lit 
liberté  des  hommes  de  couleur,  n'eft  pas  feulement  un 
hommage  rendu  aux  principes,-  une  réparalioll  faite  à 
la  n;:ture^  c'eft  encore  une  mefare  fage  II  très- poli  tique 


dans  les  drconfttncet  préfentes  «qui  déjouera  les  finlâres 
projets  du  cabinet  de  Saînt^James-  Le  minlftère  briua- 
nique  va  tour  mettre  en  œuvre  pour  en  arrêter  les  pro« 
grès  raprdes  ;  mais  c'en  eâ  fait  1  fur  tout  le  refte  du  con« 
tineat>  comme  dans  lenonveaa  monde  &  dans  les  indes  , 
la  révolution  françaife ,  au  printems  préchain  ,  innocalera 
tout  le  globe ,  faos  dlitinâion  de  couleurs  ni  de  formes. 
Tous  les  corps  de  nations  rejetteront  les  puftuies  ariilo* 
cratiques  qu'ils  renferment.  En  un  mot,  les  fans*calottes 
de  France  ieront  les  inoculateurs  du  genre  humain. 

Tribunal^ nâvoLUTiovyAiRfi  de  Paris; 

Lific    dts  condamnas  à  mort ,  fi»  txicuUs  Çwt  la  plaei  de 
la  Révolution. 

Du  II  plarUfi,  Jean-Baptîftf-Emmtnttel  Roîtler,  ct-deraiit  %tn^ 
tîlhomme  4u  ci-devant  roi»  âgé  de  45  ans»  né  à  Caeo  «  j  demeu- 
rant ; 

Catherine-Denîfe- Jeanne  Defthat ,  femme  de  Tebie  Gothereaa- 
Biliens ,  ancien  officier  des  gardes-fuîffes ,  âgée  de  30  ans ,  née  à 
Paris,  y  demeurant; 

Et  Anne-Jeanne  Roîticr-LachaVinerin ,  femme  du  ci-devant  mar- 
quis de  Charras ,  âgée  de  41  ans ,  née  à  Paris ,  demeurant  à  AC- 
nières,  tous  trois  convaincus  d'avoir  entretenu  des  correrpondances 
6c  intettigcnces  avec  les  ennemis  de  la  république,  tendantes  à  h» 
ciliter,  par  tous  les  moyens  poflibles  ,  les  fuccès  de  leurs  armes 
^  leur  entrée  fur  le  territoire  français. 

Du  12,  Jean-Baptide  Lambert,  âgé  de  39  ans  &  cinq  mois,  né 
Ce  demeurant  à  Autun ,  notaire  depuis  177»,  ci-devant  procureur- 
fyndic  du  diftrîA  d' Autun,  convaincu  d'être  l'un  des  auteun  jO« 
complices  de  la  confpiration  qui  a  exifté  contre  l'unité ,  l'individ- 
}>ilité  de  la  république  >  la  sûreté  &  la  fouveraineté  du  peuple 
français. 

Charles-Loiis  Igonnet,  âgé  de  40  ans,  frippier; 
.    Etienne-Erançois  Maulnoir  »  âgé  de  50  ans,  juge  de  paix  à  Cou- 
lOmmiers  ; 

Guillaume  Martin,  âgé  de  €$  ans,  médecin; 

Pierre  Merlin,  âgé  de  29  ans,  officier  municipal  de  Coulom- 
«liersj 
^  François- JoiepH  Touffaint  Prévôt,  âgé  de  45  ans,  officier  muni« 
Cipal  de  Coulommîers; 

Charlotte  Noifette ,  femme  Blancheton ,  âgée  de  29  ans  ; 

Marguerite  Froifanquet,  femme  BctécemBe  ;  açée  de^  34  ans  } 
tous  {ept  auteurs  on  complices  de  la  confpiration  qui  a  exiflé 
dons  la  commune  de  Coulommîers ,  diftriék  de  Rezay  ,  laquelle  conf- 
«iration  étoît  attentatoire  à  la  liberté  fie  à  la  sûreté  du  peuple 
français. 

Etienne-Thomat  Ogier-Baulny ,  âgé  de  44  ans ,  ex«noble ,  corn* 
pUce  de  la  confpiration  qui  a  exifle  »  tendante  à  favorifer  les  praf 
fret  d«s  ^mef  des  ennemis  de  U  république   fur  le  territoire 


l  Ï09  ) 

flrinçaîs,'  en  confiant  (bnfiU  ,  âgé  de  14  ftnt  ;  &  un  [|;arde-dii«€orps; 
fon  parent ,  pour  le  faire  émigrer. 

Du  13.  Jacques  Babio ,  âgé  de  34  ans,  né  à  Lignac,  ex-noble  , 
convaUca  d'avoir  confpiré  contre  la  sûreté  du  peuple  français ,  en 
voulant  empêcher  ,  le  6  août  179a ,  le  recrutement  &  î'erganifa- 
tion  4e  la  garde  nationale  de  la  commune  deLienac,  département 
d'Indre  &  Loire ,  en  cherchant  à  ébranler  la  fidélité  des  citoyens 
fûldats  envers  la  nattcn  fraoçaife  ;  en  faifant  publiquement  6c  avec 
^logè  lectH^,  dans  une  aifemblée  de  la  commune  de  Lignac,  du 
manifefte  de  Brunswick  contre  le  peuple  français. 

Du  14.  Charles-Nicolas  Duclos-Uufrefnoy ,  âgé  de  (fO  ans ,  cî- 
«levant  notaire  à  Paris ,  auteur  ou  complice  d'une  confpiration  qui 
a  exifté  au  mois  de  décembre  1791 ,  contre  la  sûreté  cc  la  liberté 
du  peuple  français.,  en  entretenant  des  intelligences  &  corrcfpon- 
dances  avec  les  ennemis  de  la  France  ,  en  leur  f^urnifl'ant  des  fonds 
en  numéraire ,  foit  pour  faciliter  leur  émigration ,  foit  pour  favo- 
rifer  leur  rentrée  en  France  &  exécuter  leurs  complots  de  contre- 
révolution. 

Edme-Alexis  Gillet ,  médecin ,  âgé  de  55  ans,  né  à  Chaours  ; 
dîftriô  d'Ervy ,  département  de  l'Aube  ,  demeurant  à  Tonnerre  ; 

Bonaventure-Jean-Baptifle  Millard,  ci-devant  procureur  fie  avoué 
à  Troycs ,  âgé  de  45  ans ,  né  i  Troycs ,  y  demeurant  ; 

Nicolas  Parent,  ci-devnnt  avocat  du  tyran  Capet,  au  ci-devant 
bailliage  fie  (iége  préfidial  de  Troyes  ,  fie  ex-député  de  l'affemblée 
nationale,  âgé  de  37  ans ,  demeurant  i  Chaours; 
^  Et  Louis-Nicolas  Paillot ,  âgé  de  44  ans  ,  né  i  Troyes ,  ci-devant 
lieutenant-général  au  ci-devant  bailliage  de  Troyes ,  demeurant  à 
^aint - piibault ,  département  de  l'Aube,  tous  auatre  convaincus 
d'être  complices  de  la.  confpiration  qui  a  exifté  de  la  part  du  tyran 
Capet  fie  (esagens,  contre  la  liberté,  la  sûreté,  la  fouveraineté 
du  peuple  frauçais,  fitc. 

Du  15.  Claude  Oeier,  âgé  de  73  ans,  né  à  Paris,  confeillcrdu 
cî-devant  roi,  fie  auditeur  en  la  ci-devanty chambre  des  comptes 
*de  Paris,  auteur  de  divers  écrits,  fie  convamcu  d'avoir  entretenu 
des  corrtfpondances  tendantes  à  provoquer  l'anéantilTement  de  U 
république ,  la  diiroUitîon  de  la  rcpréfentation  nationale  Sc  le  réta* 
bliflfement  de  la  royauté  en  France. 

Du  16,  Jean-Baptifte-Louis  Courtonneî ,  âgé  de  36  ans ,  né  k 
BeauraoAt-le-Roger,  diftrift  de  Bernay ,  département  de  l'Eure, 
étapîer-fourniffeur  ,  convaincu  d'infidélités  fie  de  dilapidations  dans 
la  fourniture  de  fourrages  aux   chevaux  de  la  république. 

Nicolas  Roland-Montjourdin  ,  âgé  de  37  ans ,  né  à  la  Rochelle  ; 
Cous-chef  de  la  régie  nationale  fie  commandant  du  bataillon  de  Saint- 
Lazare  ,  complice  d'une  confpiration  qui  a  exifîé  ,  tendante  à  trou- 
bler l'état  pat  une  guerre  civile  en  France ,  dans  les  ]ournces  des 
^o  juin  fie  10  août  1792 ,  en  armant  les  citovens  les  uns  contre 
les  autres,  fie  contre  l'exercice  de  l'autorité  légitime. 

Du  17.  Marie-Gabriel  le  Chapt,  veuve  du  ci-devant  marquis  Peyf- 
fac  de  Raftignac  ,  âgée  de  60  ans  ,  née  dans  le  ci-devant  Périgord, 
demeurant  à  Marly ,  convaincue  d'avoir  entretenu  des  intelligenccf 
&  correfpondances  avec  les  ennemis  de  la  république. 

Henriette -Françoife  -Michel  Marbeuf,  veuve  du  cî- devant 
marquis  de  Marbeuf,  âgée  de  55  ans,  née  i  Nantes,  demeurant 
à  Paris  ,  faubourg  SaintSonoré,  n».  47; 

Et  Jean-Jofeph  Payen ,  âgé  de  49  ans  ,  né  à  Avignon ,  cultiva- 
teur,  habitant  arec  la  femme  Maxbcjf,  t?u$  de^x  convaincus  d'êttù 


autevrv  ou  complicei  d*uf)e  conCpiratien  cpû  a  extfté  contre  ta  sff« 
T9Xi  riu  peuple  trancats,  tendante  à  favonfcr,  par  tous  lesinoyens 
pofTibles  ,  la  rentrée  des  ennemis  fur  le  territoire  français  ,  ifi 
afliircr  le  fuccès  de  leurs  armes  en  leur  fourniHant  des  vivres 
le  à  priver  les  français  ,  notamment  les  habîtans  cfe  la  commune 
de  Champs ,  d'une  grande  quantité  dé  grains  nécefîaires  à  leur 
cxiflence  •  pou*-  opérer  la  dil«tte,  &  par  ce  moyen  exciter  lar 
cucrre  civile,  en  armant  les  citoycDS  les  uns  contre  les  autres^ 
et  contre  l'autorité  légitime. 

Du  iS,  Elirabeth-Pautine  Gand ,  femme  féparée  été  corps  &  de 
biens  ,  de  Lauraguais  ,  ci-devant  comte  ,  née  &  domiciliée  à  Paris  » 
&  depuis  quatre  ans  tant  à  Oigny  au'à  Arras ,  âgée  de  ^6  ans  i 

Pierre-Louis  Pierre ,  né  à  Danviliers ,  domicilié  i  Paris ,  &  de- 
puis 1792  attaché  à  la  femme  Lauraguais  ^  agent  ^  confeiller  de 
cette  femme,  âgé  de  6$  ans; 

.  £t  Philipne-Jofeph  Petit,  ci-devant  curé  conflicutîonnel  de  Me* 
nil,né  à  CancI,  dcpartemont  du  Nord,  y  demeurant ,  tous  trots 
convaincus  (î't.tre  auteurs  ou  complices  des  nMnoenvrts  &  intelli- 
gences prr.tic{uces  depuis  le  commencement  de  lar  sévolution  )Bf«* 
^u'au  mois  de  feptembre  dernier ,  avec  les  ennemis  extérieurs  & 
mtc'rienrs  de  Tcrat,  &  notamment  d'Oigny,  département  du  Pas-» 
de-C.ilais ,  tendantes  à  favorifer  les  progrès  de  leurs  armes  ftir  let; 
territoire  français»  &  des  complots  formés  tendans  i  troubler  Tétaf 
par  une  guerre  civile;  ledit  Petit  convaincu  en  outre  de  n'avoir 
pràté  le  fermant  civique  que  par  hypocrific  6c  dans  des  vues  d'in- 
térêt, &  de  l'avoir  défavoué  &  lâchement  retracé  dans  les  cor* 
refpondances  avec  la  Lauraguais. 

Nico'ns  Parquin,  âgé  de  $6  ans,  né  à  Saint-Miet,  département 
de  la  Marne,  cx-vaict-de-chambre  d'Elifabeth ,  fœitr  de- Cap  et,  re- 
nmr  mair(»n  farnie,  rue  Goquéron,  convaincu  d'être  complice  de 
la  conrpir.ition  qui  a  exifté  le  10  ao(^t  1791 1  tendante  i  (aire  af'^ 
falTiner  le  peuple  français  &  anéantir  la  liberté  en  France. 

Liflc  dgs  condamnés  à  la.  attention  'jufqti*à  la.  paix ,  ou  pour  um. 
terme  quelconque» 

Du  ij  pluviofe,  Jenn- Nicolas  Toufiain  ,  sgé  de  5^4  ans,  ne  â 
Bi'cDÎI  ,  diOrié^  de  Lifieux ,  département  du  Calvados  ,  ci-devant 
procureur  du  roi  de  ia  ville  de  Beaumont-le-Roger,  ancien  négo- 
cunt,  officier  municipal  &  afleiTeur  du  juge  de  paix,  prévenu 
d'être  auteur  eu  complice  de  coafpiration  contre  la  république,  m 
iié  condamné  à  la  détention  juf^u'à  la  paix»^ 

Du  15.  Pierre  Ducoudray,  âgé  de  50  ans,  né  à  Parb,  ci-de-' 
vrnt  employé  en  qualité  de  fecrétairc  de  l'ancienne  intendance 
ce  Paris  ,  convaincu  d'avoir  compofé  des  lettres  contenant  des  pro- 
pos tendant  à  Tavilidement  des  autorités  conftituées,  &  fur -tout, 
de  la  repréfentation  nationale ,  Se  au  mépris  des  républicains. 

Du  iS.  Louis  Quelen,  prêtre,  demeurant  à  l'hôpital  de  la  Sal- 
pêtricre,  né  à  la  commune  du  Haut-Corlay,  proche  Quintin,  ci- 
devant  Baire-Bretagne ,  prévenu  d'avoir  tenu  des  propos  inciviques 
6c  contre  -  révolutionnaires  ;  mais  attendu  rincivifme  &  le  modé- 
rantirme  dudit  Quelen,  il  a  été  ordonné  par  le  tribunal  qu'il  (eroift 
détenu  Jufqu'à  la  paix. 


'  lÂfit   des   ûcquitUs    J'accttfatlon  ,    &  mis    de  fuite  en 

lihtrU. 

Dm.  Il  f /kvîom. Bcrntrd  L«Cebvre»  agë  dt  17  ans,  néiLufipy, 
près  des  Andelys  ,  département  de  i'£are  >  tambour  -  mafiir  da 
foixante-treiAième  régiment ,  arrêté  à  Veadème ,  comme  prévenu 
4*^  avoir  tenu  des  propos  inciviques, 

Jofeph  Michelin; 

Jean-Pierre  Gillet; 

Marie-LouiCe-Cécile  V«ug«rené»  femme  de  Jérôme  Defprés; 

Marguerite  Geoffroi ,  femme  de  Victor  Blo  i 

Mêlante  Rouaud ,  femme  Grelet  ; 

Geneviève  Lemotne  ,  femme  Lerou;(. 

Bonaventure- Quentin  Vaueerené  ; 

Pierre  Verfel  5 
.    Et  Jofeph -Pariait  Montalban;  prévenus  d*£tre  complices  deconl^ 
piration  contre  la  république. 

/>«  13.  Jean^Baptifte  Ponfard,  âgé  de  16  ans,  né  k  CHagny, 
département  des  Ardennes,y.  demeurant»  bonnetier  &  maire  de 
Oiagn y ,  prévenu  d'avoir  tenu  des  propos  approbatifs  de  la  con* 
doite  de  Dumourier  &  autres  contre-revolutionnaires. 

Du  14.  Cbarles-Jofeph  Callé  »  garde-magafin  des  fourrages  à  U 
fuite  de  l'armée  du  Nord,  âgé  de  5S  ans,  né  à  Doulens,  départe^ 
ment  de  la  Somme,  ci-Klevaot  teinturier,  demeurant  à  Saint-Ri- 
«uier,  même  département,  prévenu  d'avoir  tenu,  le  18  feptcmhre 
^  vieux  ilyle  },  des  propos  tendans  à  Taviliflcment  &  à  U  diifolu- 
non  de  la  repréfentation  nationale. 

Du  16.  Pierre  Gorliac ,  de  Saint-Flour ,  peintre ,  domicilié  à 
Paris ,  foldat  au  premier  réciment  d'infanterie ,  détenu  pour  t'oup- 
^on  de  défertien ,  prévenu  aaToir ,  le  %t  nivofe ,  à  une  fenêtre  im 
la  caferne  de  la  Ceurtille ,  chanté  des  cnanfons  tendantes  au  réc»- 
Mifferoent  de  la  royauté  en  France. 

Du  19.  Etienne-Silveftre  Lavigne,  âgé  de  39  ans,  né  à  Cler- 
inont,  département  de  l'Oife,  lieutenant  au  iixième  régiment  d« 
dragons  ; 

Auguftin  More! ,  âgé  de  40  ans ,  né  ï  Mailly ,  fous-lieutenant  da 
Blême  régiment  ; 

Nicolas  Robinet,  âgé  de  a6  ans ,  né  à  Bétencourt ,  département 
de  la  Meufe,  fous-lieutenant  au  même  régiment; 

Et  Louis  Hémond,  âgé  de  5a  ans,  né  à  Pont-lur- Yonne ,  dépar- 
tement de  l'Yonne ,  tous  réfidans  4  Compièpe ,  prévenus  tous 
3uatre  d'avoir  tenu ,  dans  un  cabaret  à  Compiègne ,  département 
e  rOife,  des  propos  contre-révolutionnaires  tendans  Ji  provoquer 
ia  diflolution  des  iociéfés  populaires ,  le  meurtre  &  raitalfinat  des 
citoyens  qui  les  co^pofoient ,  &  l'aviliffement  des  défcnfeurs  de 
la  république. 
,  Claude-Gabriel  Laufet,  né  à  Juip^  -le-Chatel,  âgé  de  30  ani, 
ci-devant  Inftituteur  6^  membre  ou  comité  de  furveil lance  de  la 
commune  de  Bar-fur-^ein'e ,  y  demeurant ,  accufé  d'avoir  été  l'un 
des  auteurs  ou  complices  de  la  confptration  qni  a  exifté  contre 
l'unité ,  l'indivifibilité  de  la,  république ,  6c  conire  la  sûreté  &.  ia 
liberté  du  peuple  français* 


(  s»»  ) 

Guillotinés  d'An^rs» 

Dn  4  Plavlofi,  Lei  commiRîons  militaires  4'Angers  &  de  Ltyal 
continuent  à  purger  la  république  du  refte  impur  des  brigands  qui 
défeliront  fi  long-tems  une  partie  de  la  France  :  la  première  vient 
d'en  envoyer  fix  à  la  guillotine,  parmi  lefqueU  on  cempte  une  ci* 
devant  baronne  de  VezinS  ;  la  féconde,  dans  Vefpace  de  quelques 
fouts,  en  a  condamné  vingt-lu  à  la  petn«  de  mort,  tant  à  Laval 
qu*à  Sablé. 

Commwit' Affranchit ^  {cidhant  Lyon)  du  14  PUiviofU 

En  vertu  d'un  jugement  rendu  1«  i«  »  la  commiffion  miliutr?  a 
mis  en  liberté  24S  citoyens. 

Sultt  de    la  liflt  dts   contre  -  révolutionnaires    condamnés  à 
^  mort  dans  ta  même  Commune.  (  Voye:(^  lu  numéros  4/7, 
Q,ig^  %:ko  y  2%%  &  22).  ) 

Condamnés  à  U&fté 

Vu  \%Pluvîofe,  Jcan-Phîîippc  Lafancé ,  Claude-^fe])!!  Callct» 
Jofeph-Marie  Trichon ,  François  Cuillon ,  François  Gu2nié  ^  Ernie- 
inond  Ducros,  Joleph  Gourju,  François  Chenavas ,  Benoit  Bour*- 

et,  Etienne  Fayara,  Pierrc^Etienne  Verd  ,  J.- Jacmi es -François 
.ainflfcn,  CUnde-Bcnolt  Màrduel,  André  Moniefie,  Camille  Burla» 
IVlichcl  Favel ,  Pierre  Valcfqac*,  ex-noble  ;  Henri  Jouvdan  ,  ci^evant 
jiégociant  \  Jofeph  Michaille ,  Etienne  Cornu  j  dit  Toul^ufc  )  François 
Kollet. 

Du  14  du  menu  mou.  Pbîtibert-Bctnard  David,  François  Perruffel» 
Claude  Florct ,  Etienne  Marion ,  dit  Latour  ,  ex  -  noble  ;  Frédéric 
Beanchi ,  Denis  James ,  Etienne  (Bu^Tot ,  Gafpard  Légar  ^  Jérôme 
Fillard,  Mcolas  -  Français  Dutreuil,  Mathieu  Gachet ,  ci  •>  devant 
prêtre  ;  Pierre  -  Marie  Sage,  idem:  Jean  Chalyet,  Jean  -  Antoine 
Sicard,  Jean-Baptifte  Prieur,  André  Blanchard,  prêtée  &  Claude  Gi* 
rardet,  Gafjjard  Scmenot ,  Jcan-Louîs  Chapuis,  Jofeph  Goder, 
Jofeph  Miraillé ,  André  Bonamour ,  Pierre  Drivon ,  Jacques  Mol- 
lière.  ci-devant  Cliârtreux  ;  Benoît  dé  Roche,  d-deVant  chanoine: 
Benoït-Jofeph  Paillaflon,  père  ;  Chriftophe  Dervieux,  dit  Goiffieux  , 
cx-noblc;  Gafpard-Jofeph  Snrion,  Jean-Antoine  Perrufiet ,  Antoine» 
Gabriel  Datleaux,  ex  -  noble;  Claude  Maugîn,  François  Ramey, 
Charles  Garni cr  ,  cadet;  Vj^or  Paillaflon ,  ftls ;  Louis  Pafl'er;i,dit 
Lachapelle  ;. Philippe  Labali^ondière  ,  ci-dévant  chanoine  ;  Anne 
Pupitr ,  femme  Lci^allerie  *,  Simon  Avé ,  Jean-Marie  Lauras ,  Jacques 
Poitat ,  Pierre  GoUiet,  cî-clevant  chanoine. 

Du  16  pluvU>f€,  JoIcdU  Stls,  Mclchior  Peaufin  ,  Pierre-Antoine 
Mortier,  Jean-Jofcph  Béatrice,  Hugues  Court,  Jean-Baptifie  LaU 
lemand ,  Chailcs-hmroanacl  Creroot ,  ex-noble  i  Benoît  Paulinne  , 
Claude-Marte  Chatelns  ,  Mcolas  Laurent,  Jean-Laurent  SilveRre, 
Jofeph  Badin  ,  Horacc-Marie-Monnier ,  Claude  Rollet ,  Franco!» 
RoUet,  Jofeph  Barbier,  Antoine  Virct,  Pierre  DhIvou  ,  Benoïc 
Curti,  Nicolas  Channct,  Nicolas  Panfferat  ,  Çtienne  Souchet^ 
Jacques-Raymond  Bardanechei  ex-noble  i  Charles  Caillot,  ex-no. 

noble 


I 


e 


(  5Î)  ) 

bl»3  Sëbcftîts  GtaAgt»  cî-devant  curé  ;  Benoit  FaKktlt  Franco!» 
RoxcK»  Jofe^  I^^itri  fitteime  Brunety'cMeTaat  cufé.   ' 

^uiliotuiit  duMt  /mt, 

Pierre  Tnxnelle,  ci-devmt  oir^»  Pierre  RaCdes ,  cîi^evantcur^i 
AiGchcl  BeCFOtt  y -ci^deTiint  piètre  ;  Jofepii-Sidoire  Le^vre,  Je«||« 
Beptifte  Badin ,  ct-dcTant .curé ;  Claude-Jor^ph  Martin,  ri- devine 
uaadc. Petit,  Fleuri  Raiii  Jcao^Baptifte.Koyellc-Berinfe ,  Jacq^|^ 
CuiUiee»  Denis  Riguidf  Pierre  Rolland,  Jean- Antoine  Robin,  Frae-' 
foif  Breton ,  Jean  Humell|e ,  Simon  Caminet ,  Chriftophe  Laurent  « 
François  Audiu  9  Jofeph  Flandint  Etienne  ffrofle  &  LouiTeBaufia» 
idigieufe. 

JjifU  eu  temàmtoUâ  à  mon  U  7  f  teio/c  »  4  hUrJdUU. 

Loint  Puech,  âgé  de  54  ans,  natif  de  Marfeille,  réfident  atf* 
Martigues ,  d-devant  maire  fous  les  feâionscontre-révoIutîonnaireSf 
Il  ayant  prêté  le  ferment  de  ne  plus  reconnoltre  la  conventioil 
nationale ,  6c  ce  ,  devant  le  peuple  afflîemblé  /  ayant  en  outre  fur- 
pris  &  donné  des  ordres  liberticides. 

François  Girard,  âgé  de  54  ans,  natif  d'Arles,  cî-devant  prêtre 
&  curé  de  Grans ,  membre  d'un  comité  de  feAîon  contre-revolu- 
naire,  ayant  dépofé  contre  des  patriotes  égorgés  par  le  tribunal 
popnkire  de  ci-devant  Marfeille, 

Antoine  Girtrd ,  êg^  de  54  ans.  natif  de  Lourmarin  «  département 
de  Vauciufe,  réiisiant  k  Aiz,  officier  miniftériel ,  ayant  prêté  fon 
mioiftère  à   des  autorités  illégales  «  pour  faire  des  recherches  ^ 

iambefc  contre  des  patriotes ,  8c  notamment  contre  le  républicain 
szin  ,  martyr  de  la  liberté ,  8c  prêchant  U  contre-réfolution. 

Guillaum^François  Garçoonet  »  ci-devant  noble .  âgé  de  61  ans  , 
«é  8c  demicilié  à  Péliflanne ,  département  de  Vauclufe ,  contre- 
lévolutîonnaire ,  prêchant  la  défobéiffance  à  la  convention  ,  en  k 
dénonçant ,  ayant  fait  incarcérer  un  magiftrat  légal  dans  les  priions 
de  ci-devant  Marfeille ,  8c  ay^t  pourlnivi  avec  acharnement  UH 
patriotes. 

JoCeph  Kfaùrel ,  aeé  de  62  ans ,  né  à  Satnt-Marcel ,  terroir  do 
Marfeille ,  y  domicjJié  ,  chef  du  bataillon  N*  i  pendant  la  contre» 
révolution  ,  ayant  fait  le  fervice  dans  la  coupable  ville  de  ci-devant 
Marfeille,  8c  ayant  obéi  aux  ordres,  dçs  chefs  de  rebelles,  8c  do 
fédéraliûne ,  tels  ({Ue  Caftellanét ,  Peloux  6c  autres  fcélérats  du  co« 
mité- général ,  ayant  de  plus  dénoncé  les  patriotes. 

Jean-Baptifte  Martin ,  âgé  de  <  i  ans ,  né  8c  domicilié  à  Saint* 
QumasV  officier  municipal  provifoire ,  du  tems  de  la  rébellion  » 
s'étant  porté,  à  la  tête  de  50  hommes,  dans  différens  endroitt, 
pour  déiemer  les  patriotes. 

Jofeph  Tafly .  âgé  de  38  ans,  né  8c  domicilié  i  MaKcille,  fec- 
tion  n*.  2 ,  marin  oc  lieutenant  auxiliaire ,  charf^é  de  dépêches  pour 
l^s [Anglais,  de  la  part  des  trois  corps  adminiftratifs  illégaux,  8t 
du  comité  général,  agent  de  la  cpntre  -révolution,  ayant  la  coa« 
fiance  des  contre-révolutionnaires. 

Jacques  Martin  »  âgé  de  38  ans ,  né  8c  domictlié  à  Arles  «  dépaf* 
tement  des  Bouches-du- Rhône ,  ayant  dépofé  contre  des  patriotes , 
les  ayant  fait  incarcérer ,  8c  commandant  une  force  amére  à  cet 
effet,  éunt  un  acharné  contre^vol&tion&airei  cbifioniuAe  ep  <7^f 
90.9i»pa&5[3.  ^ 

Mt!  ^24.  Jonu  tj.  9 


AAtelMGinBét«ié4e  to«iit»oéac  doakifitf  É  ÉgnOct.  ^ 
firtcnent  des  Bouchcs-du-Kh^nc ,  chinirgitn  i  lùtC^'îl  étwt  uaé» 
taire  de  ftâion ,  U  cMtMlptf^  Te^nt  f«Mic.  orècbeit  U  <onac- 
rdvolution,  dënon^t  Ut  patriotes  ptès  des  teôiens  de  d-devant 
tfarftillt  »  difint  oull  CaHoit  t'abteiiTer  du  (ang  d«f  républicaiBs. 

Louis^Cafpard  PriêQ,  a|é  de  5e  ant  ,  ad  ac  dMwcdié  à'MaiN 
AjOe.  nie  des  Tyrans.  RéKoii  n*.  30,  négoatant,  préfidcnt  de 
4e  Isoite  feâton ,  au  mois  de  )utUeC  dernier ,  porteur  de  Hofamé 
adreffe  des  MarfaiBaîs ,  ayant  prêché  U  rérolte  contre  U  coavca* 
^on  nationale. 

|ofeph|Lattder  •  dit  dbosilk't  acé  de  itf  ans.,  jMtîf  desMdcs» 
département  ms  BaSes^ Alpes ,  réfioant  à  M«rfeiUe#  maifon  é»  ifle 
19 ,  itèàion  I V  convainai  d'avoir  fourni  500  livres ,  dans  le  courant 
4e  Juillet,  pour  dîmenter  là  ^itte  flc  l'année  tebefie  ;  dfêm  niîAo« 
Crate  fieffé.  &  prêchant  U  rébellion  contre  la  convention. 

Thomu  Baron  »  âgé  dé  6^*  ans ,  né  à  Matfeille,  réfidaat  à  Salon , 
éoncîerge  des  piîfotis  de  ladite  vUie  pendant  la  cootref  év«kitM*  » 
ayant  livré  les  patriotes  incarcérés  entre  les  mains  des  cendaimcs 
Berreurs  det  otdret  du  trilminl  populaire  de  ci -devant  MâHeillei 
k  du  comité  général,  le  notamment  le  citoyen  Trooc»  maire  de 
Salon. 

lean-Heiirf  Ouirard,  âgé  de  46  ans,  natif  de  Mouvans,  diftrift 
de  Grade,  département  dli  Var,  domicilié  à  MarfeîBe ,  négociaot» 
feAion  I ,  commandant  en  fécond  de  bataillon  f  feus  les  feâions 

Î'éééralifles .  ayant  défarmé  les  patriotes ,  exécuté  de  fait  eséc«ter 
«I  ordres  des  cheCi  rebelles ,  le  fait  des  profélyua  pour  Ik  contre- 
Éévolution  qu'il  prêchait  puiliquemcnté 

towfasHiéf  à  mmt^  iu  X|  piaviofi, 

Jean  Martin  »  âgé  de  49  ans ,  né  6c  domicaié  à  MârfcUIe,  aur^ 

1^1^  bouchonnier. 

lolephBennetti,  âgé  de  jS  ans,  d-devant  premier  vicaire  d% 
révêipie  métropolitain,  né  à  Entrevauz,  département  des  Ballêe»^ 
AlpM,  domicilié  &  Aix. 

Oiarles  Bicord,  âgé  de  40  ans,  né  à  Marfeille,  y  domicSé, 
«Mtfchand  parfumeur-  \    ^     . 

Jean^Joieph  Dorgain,  natif  de  Tarafcon,  y  demeurmit,  âgé  de 
■S  ans* 

Jean-Afidté  Bourdon,  né  dt  domicilié  à  Marfeille  »  «gé  de  54 
tns,  marchand  d*indiennes« 

lea»>ABdré  Kemuzat ,  natif  de  Seyne ,  département  des  Baflee* 
.Alpes ,  domicUté  à  Marfeille ,  âgé  de  48  ans ,  marchand  de  bas. 

J.-B.  Jofeph  Chabaudf  âgé  de  54  ans,  capitaine  de  navire  mar- 
chand, né  8t  domicilié  à  Marfeille. 

Antoine  Garcin ,  négociant,  âgé  de  6S  ans ,  natif  de  Vivier,  dé- 
partement des  Bafles-Alpes,  demeurant  à  Marfeille. 

François-Viôor  Aimé ,  natif  du  Port  de  la  Montagne,  âgé  de  fe 
ans,  demeurant  à  Marfeille. 

Guillaume  Grégoire,  marchand  chapelier,  âgé  de  66  ans,  natif 
•de  Narbenne ,  domicilié  k  Marfeille. 

Tottflatnt  Brunet,  âgé  de  $6  ans,  natif  de  Sa înt-Chriftophe,  dé- 
partement des  Bouches-du-Rhône .  domicilié  à  Marfeille. 

Aatoine-Bamabé  Chaftras,  âgé  de  54  «u,  natif  de  Marfeille , 
y  demeurant. 

Alexandre  Broquelli»  âgé  de  s i  «as,  Mtif  de  Marfleille,  y  té* 
idtnt. 


Afltïcetc  AftreTtm  ^  à%é  é»  yj  ans ,  ottil  d'ÀTÎfBoi^»  f4N^  ^ 

Matfeiflc. 
Ficm  Rollind ,  âgé  de  }4  tos ,  n»ti£  de  Marfeîlle»  y  demeurent» 
Ronord  Rebecooi,  agd  ae  48  ane,  natif  de  Marfeifle ,  y  réfidaot* 
Fietre-'Antotne  Bonneri,  bourceois  de  Sfint-Rimiy  médecin ,  }ug^ 

de-paix  previfoire;  tous  conTatnà»  de   crimes  coiitre-réTolucio»- 

naires. 

Suiu  def  ju^emmt  rmdus  par  la  €ommifi«m  msUtékê  de  Bmium 
«Mm  Uê  fiUniSftu iê  h  Gitwtât.  (  Foj^ln  9o*,fréQUau. ) 

Du  16  Snmain»  Jean  Petîteau  ,  agd  de  )4  aas ,  capitaine  de  fUp 
«fte,  (Upcurant  à  Saint-Eroilion ,  &  ci-devant  maire  deecttecom^ 
mune ,  a  dt^  condamné  i  6/>oo  livres  d'amende ,  dont  4,0P0  Kvrei 
an  prç&t  die  la  république ,  &  a»ooo  livres  au  prefit  des  jpirci  et 
mères  des  fans-culottes  oéceffiteuiE  du  canton  de  Saint -ËniiUon^ 
nour  avoir  donnd  fon  adbd^on  à  la  commiffion   prétendue  popur 

MÂrtUl  Badaîlh^  atné,  agd  de  to  ans,  né  %  donicmé  à  U« 
Ibdume ,  vivant  de  fon  revenn  •  a  été  condamnd  à  a»cioo  liv«  d'a^« 
mende  ,  dont  x,$oo  Hv.  aupromde  la  république»  &  foo  Uv.  poo^ 
Jes  pères  9c  mères  des  citoyens  de  cette  commune ,  qtu  verfent  leur 
fang  poar  la  patrie  ,pour  avoir  tenu  des  propos  contraires  aux  prin- 
cipes de  la  liberté  k  de  l'égalité ,  fle  s'être  rendu  fufpeél. 

Du  17.  Jean*  Brun»  avoué ,  âgé  de  op  ans  ,  natif  de  Rozan ,  Qk< 
Jevant  procureur  ée  la  commune  de  Lmoume»  y  demeurant,  con» 
damné  i  être  enfermé  iufqu'à  la  paix  pour  avoir  été  partifan  de  I^ 
coromiffion  prétendue  populaire  oc  n'avoir  pas,  comme  magiftrat  » 
donné  l'exemple  de  la  fermeté  6c  de  la  fadéfité  aux  bons  ptin- 
cipes. 

Du  19.  Jean-Louis  Beain,  âgé  de  4|  iws»  négociant ,  natif  de 
Genève»  demeurant  à  Bocdean»  depuis  le  mois  de  juin  dernier*  a 
été  acquitté.  II  avoit  été  accufé  faufiement  d'incivifme. 

Du  5  friàiûité^  George  Quintin  »  *$é  de  39  ani ,  marchand ,  natif 
de  Bergerac,  demeurant  à  Sainte -roy,  condamné  à  être  détempl 
fnfqu'à  la  paix ,  &  à  payer  une  amende  de  10,000  Uv. ,  dont  4,000 
liv.  au  pront  de  la  république  &  6,ooo  Ut.  pour  les  fans*«uIottes  do 
Satnte^Foy.  Il  dtoit  accufé ,  d'après  les  dépefitions  de  plufieurt 
témoins,  d'pvoir  été  un  des  partifans  de  la  prétendue  comroidîeo 
populaire ,  d'avoir  calomnié  les  meilleurs  patriotes  de  la  convention 
lUttonale  &  d'avoir  embraffé  avec  cbaleur  le  parti  de  la  hélien 
^rondine. 

Jean  tafargue ,  âgé  de  |4  ans ,  ci-devant  homme  de  loi ,  culti- 
vateur» natif  de  Borieaux»  den»eurant  è  Libos»  condamné  è  la  peine 
de  mort ,  éfcaht  hors  de  la  loi  comme  ariâocrate.  Entr*autres  déte 
centre-révolutionnaires .  il  étoit  membre  du  cluk  monanhi^ye  établi 
à  Bordeaux .  à  la  tète  duauel  étoit  k  truitfi  Durfôrt^  dont  on  iaît 
4Ue  les  intentions  étotent  de  faire  de  Bordeaux  le  fièfs  de  la  goerro 
ai  vile. 

Du  7.  Pierre  Andade  jeune ,  agd  de  09  ans»  tonnelier,  natif  6c 
habitent  de  Sain^^il«aire  »  condamné  è  quinxe  Jours  de  détentiofi 
êc  ^  jco  liv.  d'amende  eu  prolk  des  fans-culottes  dudit  lieu,  poo 
a^être  prêté  aux  mefures  uboiiieides  de  la  commîlfion  prdundaef 
populaire* 

Du 9^  Jean-Jec^es Grangor ,  agd  de  40 ans»  capitaiM  de  nevlre^ 
oattf  d*Anacady ,  domkSIid  è  Brol»  a  dté  coodamnd  4  ]a peino  4» 
«lort  povr  mrotr  pris  te  telboed»  à  ftm ddpeet dn Bwft y  iana  oa 


(  5i«  ) 

«voit  fait  ft  ^ëcltrttîéfi  ,  fept  particuliers  ,  in  nomhté  AtÇtpjét 
(étoiem  Guadet ,  'Wimpftn  &  pluiîeurs  autres  que  ledit  Graoger 
liivoit  être  des  conCpirateurs.  La  conduite  qu'il  a  tenue  ne  permet 
fias  de  douter  qu'il  connoiiToit  ces  perConnages ,  car  fa  demnatioa 
«toit  pour  l'île  de  Rhd  &  il  vint  i  Bordeaux ,  où  étant  arrivé  »  il 
a!la  annoncer  au  citoyen  Dupeyrat ,  beau-père  dudit  Guadet»  l'ar- 
rivée de  ce  dernier  &  defes  complices  au  Bec^'Ambès  ,  ésuis  le 
bien  appartenant  audit'  Dupeyrat. 

Du  ti.  Pierre  LaviAère ,  afré  de  44  ans,  ci  devant  gtadanne 
du  dernier  roi  des  Français,  natif  de  Bordeaux,  demeurant  à  la 
Héol ,  a  été  condamné  i  la  peine  de  mort ,  comme  étant  heis  de 
la  loi ,  peur  avoir^  is  part  aux  roefures  Ubertictdes  de  la  coauBÎf* 
$on  prétendue  populaire. 

*  Nicolas  Breton,  fils  aîné,  âgé  de  4a  ans,  tanneur,  Mitif  êc  ba« 
bitant  de  Langon ,  condamné  à  la  peine  de  mort ,  étant  hors  de  la 
loi ,  comme  ayant  été  membre  de  la  commiflion  prétendue  popc^ 
laire. 

Du  II.  Jacques-François  Laujac  ,  acé  de  40  ans,  cultivateur , 
'né  &  domicilié  à  Gngnon,  diilriâ  «Te  Basas,  a  été  condamné  i 
être  détenu  pendant  trois  mois  %L  à  ii,oao  liv.  d'amende ,  dont 
10,000  Hv.  pour  la  république  &  2,000  liv.  pour  les  fans-citlettts 
de  Grignon  ,  pour  avoir ,  comme  magiftrat  du-  peuple  ,  eu  la  foi- 
bleiTe  d'accepter  une  million  auprès  de  la  comminicm  prétendue  po- 
pulaire, £c  n'avoir  pas  protefté,par  écrit,  contre  fes  principes. 

Du  13.  JeanPatrix  Mandron,  âgé  de  45  ans,  écrivain,  arithméti* 
cien ,  né  &  demeurant  à  Bordeaux ,  a  été  condamné  à  la  peine  de  mort 
pour  avoir,  de  concert  avec  des  émigrés  &  des  prêtres  non-cos- 
formiftes,  qu'il  recevoit  chez  lui,  fait  pratiquer  dans  fa  maîfon 
une  trappe  ,  propre  à  les  fouftraire  aux  recherches  des  bons  ré- 
publicains,  &  avoir  été  trouvé  nanti,  1ers  de  fon  arreftalion,  de 
prufieurs  écries  prouvant  évidemment  qu'il  étoit  un  des  confpin» 
teurs  qui  vouloient  anéantir  la  liberté. 

Marie,  veuve  Meztn,  âgée  de  58  ans,  &  Marie  Maupetit,  âgée 
de  50  ans ,  toutes  deux  marchandes  de  morue ,  natives  &  habi- 
tantes de  Bordeaux  ,  ont  été  condamnées  à  être  enfermées  jufqu'à 
la  paix,  &  à  40,000  liv.  d'amende ^ dont;30,ooo  au  profit  de  la  repvr- 
blique,  &  10,000  liv.  diftribuables  aux  sans -culottes  des  feé^ions 
de  Bordeaux  ,  pout  caufe  de  fanatifme  de  d'ariftocrttie. 

Marie  Lafitc  ,  âgée  de  70  ans ,  Marguerite  Laftte ,  âgée  de  63  ans, 
'&  Catherine  Lafite  ,  âgée  de  56  ans ,  toutes  trois  Cœurs ,  marchandes 
dincaillères.  oatives  de  Bordeaux,  y  demeurant,  convaincues  d'a- 
voir, au  mépris  de  U  loi,  fait  dire  chez  elle  la  mefle  car  des 
prêtres  non-conformiiles ,  et  d'avoir  roenifefté  une  conduite  fuf- 
pecte  ,  ent  été  condamnées  à  la  détention  )iifqu'â  la  paix  &  â  6o,ooo 
liv.  d'amende,  dont  40,000  liv.  an  profit  de  la  république,  8C2«,OQO 
liv.  ditlribiiables  aux  fâns-culottes   de  Bordeaux. 

Jean  Leblanc ,  âgé  de  $9  ans  ,  né  &  domicilié  à  Bordeaux ,  vi* 
vivant  de  fon  revenu,  &  Jeanne,  époufe  de  Leblanc,  âçée  de  48 
ans  ,  née  &  demeurant  i  Bordeaux  eVec  fon  mari ,  convamcus  tous 
deux  d'a^^es  fanaHrrues ,  ont  été  condamnés  à  être  détenus  iufmi'à 
la  paix ,  &  à  payer  une  amende  de  ^0,000  liv. ,  dont  40,000  rv. 
pour  la  république  &  aû,ooo  Uv.  pour  les  fans-cuiottei  de  Bor» 
«eaux. 

Marie,  autre  Marie  k.  Jetfnne  Felgere,  toutes  trois  fœurs,  la 
•^«mère  âgée  de  6a  ansi,  la  féconde  de  fi»  &  U  troifième  de  4! 
<^ana»  aatiVas  dt  Bordtaiis»  i:i|ticb«iidtt  ««rçiècei^,  y  demturaai^ 


{ 5^r  ) 

'#Bt  ixé  condamnées  â  être  détenues  }ufou*ai  la  paîx  &  à4ô/î60lî/ 
ë'amende  ,  dont  jo.ooo  Uv.  au  pronr  de  la  république  &  10,000  \W^ 
mu  profit  des  fans-culottes  de  Bordeaux ,  pour  éaufe  de  fa«atifme 
le  d'artftocratte. 

Marie-Hortenfe  &  Marie  -  Françoife  Gromfit,  foears,  Tune  agéé 
ée  3^  ans  Se  Vautre  de  35  ans,  natives  de  Bordeaux ,  y  demeurant 
8c  vivant  de  leur  revenu,  ont  été  condamnées  i  itr€  détenuet 
Jufqu'à  la  paix ,  pour  caufe  de  fanatifme  &  d*artftocratte. 

Fagete,  veuve  Lnfon,  âgée  de  58  ans,  vivant  de  fon  revenu, 
native  do  Bordeaux  6c  y  demeurant ,  a  été  condamnée  i  être  détenue 
fttiqu'à  la  paix  ôc  à  6,000  liv.  tl'aménde  au  profit  de  la  république, 
pour  caufe  de  fanatifme  8c  d*arîftocratie.  ^ 

Marie ,  veuve  Roberdeau ,  Igée  de  p  an^  ,  native  de  Bordeaux 
8c  y  demeurant ,  a  été  condamnée  k  être  détenue  jusqu'i  U  paix 
•8c  à  50,000  Uv.  d'amende,  ddnt  40,000  liv.  au  profit  de  la  république , 
8c  10,000  liv.  au  profit  dea  fans-culottes  de  Bordeaux ,  pour  caufe 
de  fematifme  8c  d'ariftocratte. 

Du  14.  Jean  Belabre  ,  Igé  de  47  ans,  orètre  non  -  aflermenté , 
ttttif  de  la  paroilTe  de  Gourgues  ,  diftriél  de  Riberac,  département 
'  de  la  Dordogne ,  réfidant  à  Bordeaux,  depuis  (ix  mois ,  ■  été  con« 
^mné  i  la  peine  de  mort,  étant  hors  de  la  loi,  pour  ne  s'être  pas 
fcHimis  au  décret  de  la  déportation  qui  le  concernoit,  comme  ayant 
refufé  de  prêter  fon  ferment  civique.  De  plus ,  depuis  deux  ans  8c 
ëemi  il  n*e  s'occupoit  qu'à  égarer  8c  fanatifer  les  cfprits  foibles  8c 
crédules. 

Pierre  S imard ,  âpéde  28  ans  ,  prêtre  non-aflermenté,  natif  d'An- 

Soulême,  8c  domicilié  à  Bordeaux  depuis  deux  mois,  «  été  con- 
amné  à  la  peine  de  mort  pour  la  même  caufe. 

Prêtre  Pacary,  igé  de  16  ans,  garçon  de  maeafin,  natif  d« 
Rouen ,  demeurant  à  Bordeaux  ,  a  été  condamné  à  la  détentiod 
fufqu'à  la  paix ,  comme  fufpeé^. 

Du  15.  Arnaud  Cbatelter  ,  ftgé  de  57  ans ,  prêtre  non-aflermenté  , 
né  8c  domicilié  .k  Bordeaux ,  a  été  condamné  à  la  peine  de  mon 
pour  la  même  caufe. 

GinieLevere,  âgée  de  18 ans  ,  couturière,  native  du  Cap;  Mar- 
guerite Benege ,  ngée  de  17  ans ,  native  du  Cayes ,  8c  Jeanne 
Guillcn  ,  âgée  de  16  ans ,  penfionnaire  ,  native  du  Cayes-Saint- 
Louis  ^  toutes  trois  demeurant  à  Bordeaux  ,  ont  été  mifes  en  liberté. 

■  Elles  étoient  accufées  8c  convaincues ,  même  d'après  leurs  aveux , 
d'avoir  .entendu  la  roefTe  dite  par   le  fufdit  Châeelier,  prêtre  non- 
afiermenté ,  dans  la  maifon  de  la  citoyenne  Lacouture ,  chex  la-  * 
quelle  elles  étoient  penfîonna'TCS. 

Frnnçotie  Dayn'c,  âgée  de  (^  ans,  native  de  Bordeaux;  Marie 
Bilieao,  âgée  de  4.1  ans,  autrefois  reUgieufe ,  native  de  Lafidiras  » 
Marie- Thérèfe  Lacouture,  âgée  de  30  ans ,  tailleufe,  native  de 
Bordeaux  ;  Rofe  Lacouture ,  âgée  de  45  ans  ,  tailleufe ,  native  de 
Bordeaux;  Madelaine,  âgée  de  57  ans.  Couturière,  native  de  Bor- 
deaux ,  8c  la  veuve  Lacouture ,  âgée  de  62  ans ,  native  de  Bordeaux; 
toutes  iîx  y  demeurant,  ont  été  condamnées  k  être  détenues  jttf- 
•  qu'à  Ta  paix  comme  fanatiques» 

Marguerite  Labroufle ,  âgée  de  70  ans ,  vivant  de  fon  rêverai , 

■  sée  8c  domiciliée  à  Bordeaux,  a. été  mtfe  en  liberté.  Ble  était ao- 
cufée  de  fanatifme  ;  en  convenant  de  Taccufation  portée  contr'ell*  , 
eHe  a  proteflé  qu'eUe  ne  tomberoit  pltH  dans  une  pareille  erreur. 
Vu  fon  grand  âge  8c  la  foiblefla  de  fon  fexe ,  elle  a  été  élargte«^ 

5uzaiui»-Tliérm  Thibaut  ^  afé«  de  88  ans,  à-devant  r«U|»euC« , 


(  Îi8  ) 

Aie  U  ë^Mîeîliie  à  Bordeaux,  t  été  aiîfe  en  libtrcé.  Étt*  Àok 
•centre  4«  f«*natirm«  ;  mais  vu  (qti  grand  tge  Hc  les  infirmités  iSoat 
elk  étoit  accablée  ,  la  coromiiTiOA  militaîre  a  ordonné  qu'elle  feroit 
élargie  &  anduitc  ehe\  ttle  avt€  tous  te»  égarai  que  du  fépuhlUâimf 
içitent  à  la  vUiUcffc 

Pl«rre  .Maraquter  ,  âgé  de  51  ans,  Yivant  de  fon  reirenu,  IC 
Anne-Marie  Maraqaîer ,  ,fa  feeur  ,  âgée  de  4^  ans ,  tous  deux  nés  8e 
d^naiciltcs  à  Bordeaux ,  ont  été  condamnés  à  être  détenus  jurqu'é 
H  paix  de  à  payer  une  amende  de  \fioo  liv.  ,  diftribuakles  aux  (ns- 
Ipilottes  de  bordeaux ,  pour  la  me  me  caul'e. 

Dm  t$,  Jean-Xaxier-Conftantin  Perv  »  âgé  ^t  5S  ans,  homme  àm 
lof»  né  &  domicilié  à  Bordeaux,  y  demrurant,  a  été  condamné  à 
la  peine  de  ihort ,  étant  hors  de  la  loi,  comme  membre  de  U  coni» 
saufion"  prétei  duc  populaire. 

Etknne  Hallot ,  acé  de  35  ans ,  homme  de  loi,  natif  de  Croly  » 
département  du  Calvados,  domicilié  à  Blaye,  a  été  condanmé  A 
li  peine  de' mort,  érant  profc  it  par  le  décret  du  6  août»  comme 
membre  de  la  commi(&on  pr^t«iôue  populaire. 

Du  17.  Jean  -  Cyprien  LaÛabothie ,  âgé  de  tf  j  ans ,  négocient» 
fsfiaeuff ,  natif  de  iMoiûac  ,  demeurant  à  Bordeaux,  c^-deranc  eii^ 
âer  mueicipal  de  cette  commune  f  a  été  condamné  à  la  peine  éft 
aiort,  comme  ayant  concearu  aux  m'efures  liberticides  de  1*  co«h 
ai^Tion  prétendue  populaire ,  &  comme  ariftocrate. 

Du  18.  Jeai.-Pierre  Mt^^noni ,  âgé  de  44  ans ,  prêtre  non-confot- 
rniHe,»  natif  de  Polene ,  f^tns  domicilç  bxe ,  a  été  condamné  à  U 
eeine  de  mort,  peur  ne  s*ètre  pas  fournis ,  en  fa  qualité  de  prêtre  , 
\  la  loi  de  '  la  déportation. 

Du  19.  François  Bienvenu,  âgé  de  70  ans,  marchand  giaiflenz, 
ptif  de  l^rdeaux  ,  y  demeurant ,  a  eté|Condamné  k  être  détenu 
jufqu'^la  paix,  &  à  payer  une  amende  de  20  mille  Ihrres,  dont 
IS  R^i^e  livres  au  profit  de  la  république,  8c  5000  lir.  diâribuables 
e\ix  fans -culottes  des  feélions  de  Bordeaux;  pour  caufe  de  fana^ 
tfme. 

Dwx^'.  Prerre-Jofeph  Mourre ,  âgé  de 60  ans,  curé'de  L^kanau, 
ftatif  de  Londres  en  Provence ,  demeurant  i  Lskanau ,  a  été  con- 
dsmné  à  la  peine  de  mort,  pour  avoir  recelé  ches  lui  le  fcéléret 
iRHofinefelle ,  &  pour  ceufe  o*ariftocratic. 

Du  %f»  .Thomas  Lan^roiran ,  a{;é  de  60  ans,  né  8c  domicilié  i 
Cordeaux,  ci-devtnt  prêtre  afl€rmei,té,a  été  acquitté  ;  il  étùic "pré- 
venu d'avoir  tenu  une  condmie  fufpê^e. 

Du  cS,  Emmanuel  Bcyer,  ci-devant  noble,  âgé  de  6%  ans,  natif 
de  Sivrac  ,  demeurant  à  Saint-ChriAo^'y,  a  été  condamné  à  la  peine 
4e  mort ,  étant  hors  de  la  loi.  Depuis  le  commencement  de  la  ré- 
▼olutibn  ,  il  s'étoit  montré  l'ennemi  de  la  liberté ,  employant  à-U- 
Ibis  les  armes  du  fanatifme  6t  de  t'ariftocratic. 

Du  29.  Jacques  Duranton ,  au  de  5S  ans,  natif  de  Muflidao» 
demeurant  à  Bordeaux»  hemroe  de  loi ,  a  été  condamné  à  la  peine 
de  mort,  étant  hors  de  la  loi,  comme  membre  de  la  ccmmiflîon 
prétendue  populaire. 

Jean  François,  âgé  de  38  ans,  ferblantier,  natif  de  Relves  ,  de^* 
•meurant  4  Sainte^oy  ; 

Pierre  Durieu,  egé  de  51  ans ,  eaûtteur ,  natif  de  Bruges,  demea« 
rant  à  Sainte-Foy  ; 

£t  André  Moulines,  âgé  de  46  ans ,  cultivateur  »  natif  de  Saint* 
.Ansoine-Duqveyrel ,  demeurant  à  Sainte-Foy ,  ettt  été  condamnés 
•l»iis  ifots  à  la  peine  de  mert,  coHi|»e  centre^! éi eJwie iinaiief > 


<  5«9  ) 

.  DuprMtr  nhoft,  JknhéUmï  Duatan,  ttné,  âgé  de  a^  cm,  pi 
&  domîctlié  à  Bordeaux  »  a  été  conotmiid  «.la  peine  de  Aiort,  état4 
hors  de  la  loi  ;  il  s'étoit  montré  un  des  principaux  euftejus  de  là 
réi^ohition. 

Jean  GranceDtuvè  «  cadet,  âgé  de  3S  ans,  adminiArateif^  du  dé^ 
partement  d-devant  de  la  Gironde ,  a  été  condamné  à  k  peine  de 
non.  coeitne  membre  de  la  commtfiton  prétendue  populaire  «  & 
ôomme  coupable  de  pluiîeurs  autres  délits  contre  -  réfohute* 
iatres. 

Ab  f .  Les  aAeurs  &  aéH^es  du  grand  tbéitre  de  Bonleanx»  ^ 
«voient  été  mis  en  arreftation.  ont  été  acquittés. 

Du  7.  Charles-Sébafiien-Hubert  Geftas  ,  ancien  militaire ,  féuMi 
dé  brigade,  ci-devant  marécbai-de-camp,  a«é  de  4a  ans,  i>é a  Ooa^ 
dea^  Mpartement  de  la  Haute-Marne,  réfidant  à  Bordeaux,  a  éii 
eondamné  i  la  peine  de  mort ,  étant  hors  de  la  loi ,  comme  ayattt 
correfpeoda  avec  des  émipéi  ,  tc  montré  une  conduite  contre* 
cévolutionnaire. 

Dtt  t|,  Pierre  Galonpeau ,  âgé  de  74  ans ,  cultivateur,  né  dt  de^ 
âricilié  à  Lançon,  a  été  condamné  à. la  pein^  de  moit,  comme 
«Amaie  8c  hers  de  la  loi. 

Jeanne-Louife,  dite  DotfeutUe ,  veuve  de  Philippe  Dîatrofelljr» 
ajée  de  |8  ans,  direétrice  du  grand  fpef^acle  des  Tariétés,  ne- 
tiTe  de  la  Haye ,  en  Hollande ,  demeurant  4  Bordeaux ,  a  été  con* 
damnée  à  la  détention  )ufqu*à  le  paix ,  comme  accufée  de  plufieuit 
déUts  fgnweM,  atuntatoires.à  la  liberté  le  à  raâ^ermiflement  de  U 
tépul^Iique, 

Dm  16.  Philippe  -  Antoine  -  Amédée  Lebrun ,  âgé  de  44  ans,  ci* 
devant  receveur  des  douanes  de  la  république ,  né  à  Désppe ,  de» 
neurant  à  Boréeanx,  ■  été  condamné  à  la  peine  de  mon,  comme 
eriftocrate  &*  fédéralifte. 
- 

Fin  du  rapport  fait  au* nom  du  comité  dt  falut  publie^ par 

Éarbt^  prononcé  dans  laféanct  du  1^  { Voyci  le  n*  1^3  J. 

R^réfcntam  des  Français  ,  la  paix  &  la  république,  la 
paîx  &  la  ruine  des  tyrans ,  la  paix  &  le  réveil  despçupiea. 

La  liberté  écrit  fcs  traités  de  paix  avec  du  fer  fur  le  ro» 
cher  ,  )e  defooiifaie  écrit  fes  traités  diplcmitiquet  avec  de 
l'or  fur  le  fable. 

Rome  ne  voulut  entendre  les  propcfiticns  de  Carthage 
qu'après  que  cette  république  de  marchands  eut  mis  bac 
les  armes  &  défarmé  fes  vaifleaux  ;  les  répuUicains  fran* 
çaîs  n*oiit-tls  pas  le  droit  d'être  auâi  grands  que  les  arif% 
«ocrâtes  romains?  &  le  cercle  de  Popilius  né  convient-il 
pitt  mieux  à  la  France  libre  qu'à  Rome  ambitieufe  ?  Enfin  , 
la  convention  nationale,  c*eft- à  dire  j  la  première  aiTem- 
blée  de  l'univers,  ne  doit-elle  pas  conferver,  au  milieu 
d'une  grande  nation  républicaine,  Tattitude  impofante 
qu'un  des  Fgens  ordinaires  de  la  républiqde  vient  de 
prendre  au  milieu  des  étrangers? 

Le  a5  aiv6fe ,  des  agens  attachés  à  un  des  gouvernf* 
inens  du  nord  coalifés^  fondoient  en  SuilTe  un  des  agens 
àt  U  république;  A  qui  ptut-çn  s^adrtfcr  in  Franu.  di<^ 


foîent-îli ,  dans  It  cas  oh  Von  voudrait  en  vadr  à  du 
propofitions  de  paix  ?  Ctla  ncjl  pas  difficik ,  répond  l'agent 
français  ;  nous  avons  cent  mille  négociateurs  à  Varmée  du 
Rhin,  &  cent  mille  autres  à  V armée  du  Nord,  fans  compta 
Us  négociateurs  placés  dans  les  autres  armées. 

Citoyens ,  démentirons- nous  cette  rêponfe  ,  8c  le  re« 
préfentant  du  peuple  aura-t-il  Ténergte  d'un  diplomate? 
pourra-t-on  nous  faire  encore  illuûon  par  la  ^iftinâioii 
urée  des  peuples  &  des  gouvememens  ?  Mais  en  Anefe- 
terre ,  le  gouvernement  ât  national  y  il  efi  conftitution- 
nei  :  le  peuple  a  une  repréfentatîon  quelconque;  il  donoA 
tes  imp6ts  ,  ii  vote  la  paix  &  la  guerre,  il  la  fait,  îl  la 
foutient;  il  efLle  confident  des  projets  de  Pitt,  &  l'inf- 
trument  de  fes  p<*rfidies  :  qu'il  montre  donc»  avec  l'énergie 
des  héri&ers  de  Sidney  »  qae  l'efpric  républicain  ne  loi 
eft  pas  étranger^  &  que  tous  les  peuples  fent  firèrn  l  On 
veut  fans  ceffe  féparer  le  gouvernement  de  la  nation  ;  mais 
l'avez-vouft  ieparé  lorfque  vous  avez  piociamé  l'aâe  de 
navigation ,  lorfque  vous  avex  prohibé  les  marchaedifes 
ang^aiCes  &  protcrit  nndufirie  britannique  ?  Eh  bien  !  que 
Je  peupl'  anglais  fe  Lpare  lui-même  de  fpn  atroce  gou« 
vernement  I  qu*il  prouve  que  fon  lang  &  fes  uéfors  ne 
doivent  pas  ôtre  prodigués  dans  une  guerre  contre  les 
droits  des  hommes  &   la  liberté  des  nations  l 

Amis  de  la  paix,  je  ne  fais  plus  qu'une  queflSon  \ 
votre  feâe  hypocrite  :  les  ennemis  de  la  république  ont- 
ils  donc  pofé  les  armes  ?  ont'ils  retiré  leurs  troupes  fan- 
guinaires  ?  ont-ils  ceiTé  de  maltraiter  nos  pi4fonnien,  de 
brûler  nos  efcadres  &  de  corrompre  nos  généraux  ?  Çondé*^ 
Valencîennes  ,  le  Quefnoy ,  Colliouré  6c  le  Po¥t-Vendre 
foirt-ils  délivrés  de  la  préf'ence  de  l'Efpigtiol  &  de  l'Au- 
trichien  ?  les  tyrans  de  Bruxelles  ont-ils  ceffé  d'infuUec 
aux  repréfentans  du  peuple  que  la  trahifon  leur  a  Hrrés  , 
&  qu'ils  prélentent  aux  injures  des  nobles  &  des  émi- 
grés .Mes  corfaires  anglais  ont-ils  ceiTé  d'intercepter  nos 
lui  fiftances  ?  le  gouvernement  britannique  a•^il  ce(R  d'irr^ 
triguer  d^ns  tes  cours  lointames,  d'accaparer  infdlenynent 
les  gouvernemens  foibles ,  Sc  de  faire  adaffincr  les  chefii 
des  gouvernemens  neutres  ? 

Ne  cefl'ons  donc  pas  de  former  des  bataillons,  défaire 
des  armes  ,  de  conliruire  des  vaiffesux ,  de  forger  des 
canons ,  de  récolter  des  fatpêtres  &  de  fabriquer  des 
poudres.  Ccft  de  vos  arfenaux  ,  c'eft  de  vos  ports',  c^cft 
de  vos  fabriques  de  poudre  que  (brtiront  les  grands  ar- 
tides  du  traité  de  paix.  &c.  ôfc  &c.  &c. 

L.  Pruohomms. 


N 


®.     12/, 


f8*.  de  h  Conventibn  Nationale^ 

RÉVOLUTIONS 

DE      PARIS, 

DÉDIÉES   A   LA  NATIOJf. 

DIXSEPTIÈME    TRIMESTRE^ 

Avec  gravures  et  cartes  ^dea  dëpartemom; 


Les  grands  ne  nous  piroiflent  grandi 
^ic  parce  que  nous  fommes  i  genoux. 
•  • Levons- nous  .  •  .  , 


3ii  2$  fhivioft  au  10  vtmofc,  an  deuxième  de  la  irpub^îfui 
fronçai ft  une  d»  indivifiéle  {  2S  fivricr  1^94  vieux  fyle,)^ 


£.  Prvduomme  à  fis  C&neitoyens. 

XjC  délabrement  de  iDa  fanti,  après  cinq  années  d'un 
travail  opiniâtre,  me  met  dans  l'impoiTibiIité  phyfique 
de  continuer  périodiquensent  mon  jeurniiL  Ainfi ,  ce  nu- 
méro 215  eft  le  dernier  de  ma  colieéèion.  r^é.inmoim  je 
fuis  trop  l'ami  de  la  liberté  de  mon  pays  pour  ne  pas 
être  toujours,  tant  que  je  le  pourrai ,  fon  plus  ardent  pro* 
pap;ateur,  &  Ion  mirtyr,  s'il  le  faut. 

Je  publierai ,  pour  ccmpîetter  Thiftoire  de  la  révt>iution  ; 
un  SUPPLÉMENT  qui  contiendra  en  outre  l'erRata  des 
failles  inévitables  dans  un  ouvragt  périodique.  En  atten- 
dant ,  je  completterai  la  colleâion  des  crimts  de  tous  les 
tyrans  couronnés,  &  je  donnerai  Thiftoire  impartiale  de 
rranceen  12  vol.  in-8^. ,  annoncée  depuis  trois  ans. 

J'aurai  tout  fait  pour  être  pendu  ,  fi  la  contre-révo* 
lutjon  étoit  poffible. 

N^  225.  Tom9  i^.  A 


t  î"  )  ; 

Taî  îuré  de  ne  ceflTtr  mes  RérolQt'ens  de  Paris  ^ué 
torique  mon  pays  ieroit  libre  ;  j*«i  tenu  parole. 

Mon  pays  eft  libre ,  puifque  les  Français  ont  juré   la 
liberté  ,  Tégalité  &  l'indiviiibilité  ; 
•  Mon  pays  eft  libre ,  puifque  la  tête  du  4leraler  tyran 
des  Français  eft  ton  bée  ; 

Mon  pays  eft  libre  ,  puifque  nous  arons  une  conftitation 
vraiment  républicaine ,  digne  de  fjprvir  de  modèle  à  tous 
les  peuples  qui  Toudront  ceâer  d'être  efc'aves; 

Mon  pays  eft  libre  «  puifque  les  Français  font  trembler 
tous  les  defpotes; 

Mon  pays  eit  libre ,  puifque  les  Français  font  en  état 
de  procurer  la  liberté  à  tous  les  autres  peuples; 

Mon  pays  eÛ  libr-,  puifqu*aucun  des  abus  de  l'ancien 
régime  ne  lubâile.  Plus  de  féodalité  ,  plus  de  monarchie  , 
fc  bientôt  plus  de  fupeiflition  ; 

Mon  pays  eA  libre ^  puilque  le  fédéralifmo eft  anéanti; 

Mon  p^ys  eft  libre,  puisque  les  patriotes  font  venus 
à  bout  de  tous  les  ennemis  de  fa  liberté  ; 

Mon  pays  eft  libre,  puifque  les  fans  culottes  ont  re« 
conquis  leurs  droits  &  qu'ils  occupent  toutes  les  places; 

Mon  pays  eft  libre,  puifque  la  convention  a  décrété 
qu*il  n'y  auroit  plus  de  mendicité ,  &  que  les  patriotes 
indigens  auront  une  indemnité  fut- les  biens  des  ennemis 
de  la,  révolution  ,  &  les  patriotes  mutilés  des  propriétés 
tcrriroriales. 

La  révolution  eft  faite  ,  putfqut  Tépigrapbe  que  j'ai  mis 
k  mon  Journal ,  &  que  je  lui  ai  religieufemtnt  confervé  , 
a  enfin  fon  plein  ti  entier  effet.  Le  peuple  n'eft  plus  à 
genoux  ,  il  s'eft  levé ,  6t  a  réduit  les  grands  à  leur  véri- 
table grandeur, 

La  Révolution  peut  &  doit  être  regardée  comme 
faîte  ,  fi  les  fans-culottes  ne  s'écartent  jamais  des  prin-f 
cipes  y  s'ils  n'exercent  eux-mêmes  &  s'ils  ne  fouftVent 
aucune  cfpèce  de  tyrannie  ;  car  abufer  de  la  liberté  » 
c'eft  retomber   dans  l'eiclavage. 

La  révolution  eft  faite  ,  fi  la  convention  nt  fe  divife 
pas ,   &  fi  les  patriotes  fe  rallient  toujours  auprès  d'elle. 

La  révolution  eft  faite ,  fi  les  patriotes  favent  prendre 
patience  dans  les  momens.  de  pénurie  des  fubfiflances  » 
à  l'exemple  de  ces  bataillons  de  l'armée  du  Nord ,  qui  ap-» 
prenant  la  difctte  de  viande  à  Paris .  ont  arrêté  de  n  en 
recevoir  qu'un  quart  de  ration. 

La  révolution  eft  faite  «  fi  les  fans-culottes  furveille^t 
8(  favent   dift  nguer  le  faux  patriote  d'avec   le  vrai. 

La  révolution  eft  faite»  fi  les  fans-culettes  f|ie  fouffrent 
pas  que  l'on  maltraite  les  vrais  amis  de  la  Iibaté,  ^ 
out  fait  leurs  preuves  de  vieille  daté* 


(  w  ) 

La^  rivotutiofl  tft  fkite ,  fi  le  pauvre  vertueux  rlét 
plus  à  la  merci  du  riche  ésoïûe. 

La  rérolution  eft  faite  ,  n  le  père ,  chargé  de  famille  ^ 
eft  recouru  par  la  nation,  non  à  titre  de  charité,  mais 
comme  dette. 

La  révolution  eft  faite ,  fi  ia  nation  procure  du  travail 
aux  citoyens  laborieux. 

La  révolution  eft  faite ,  puifque  la  nation  fait  regorger 
les  fortunes  ufurpées  iur  le  peuple. 

La  révolution  eft  &ite  ,  li  les  patriotes  &  vrais  repu* 
blicains ,  toujours  unis ,  confervent  leur  énergie  &  feur 
amour  pour  la  liberté.  L'ardeur  qu'ils  mettent  à  fabiiquer, 
le  falpêtre  pour  terrafter  le  refte  des  efclaves  ,  prouve 
qu'ils,  ne  ceiTeront  de  combattre  que  quand  ils  n*aur#n^ 
plus  perfonne  à  vaincre. 

La  révolution  eft  faite,  fi  les  fans- culottes  font  toujouoi' 
bien  perfuadés  des  grands  avantages  q^i  réfultent  d«i 
l'exercice  indéfini  de  la  liberté  des  opinions  &  de  la 
prefle ,  confignée  dans  la  déclaration  des  droits ,  ainfi 
que  de  la  r^ftance  à  l'opprelBon. 

La  révolution  eft  faute ,  puifque  la  Convention  a  décret! 
que  tous  les  patriotes  incarcérés  feront  mis  en  liberté.         ; 

La  révolution  eft  faite  ,  fi  le  peuple  français  fe  pé^ 
nètre  bien  des  beautés  du  gouvernement  républicain. 

Blettîtes  itun  puvtmtmtnt  répuhlieain,  &  vtrms  néceffains 
À  fs  confcrvattM, 

La  révolution  eft  faite  ;  oui  I  elle  eft  faite  ;  oui  1  la 
liberté  eft  fondée  ;  oui  1  la  république  eft  aftiermie  pour 
iamaîs.  Oui  !  le  peuple  français  a  conquis  tous  (es  droits 
pour  l'éternité  ;  s'il  a  acheté  le  p!us  grand  des  bienfaits 
de  la  nature  au  prix  de  fes  fueurs  oc  de  fon  fang,  ce 
a'eft  pas  pour  s'en  défemparer ,  ou  ne  pas  en  Jouir.  Oui  | 
les  fans-culottes  ont  atteint  tu  meilleur  de  tous  les  gou- 
vernemens,  &  s'y  maintiendront.  Ds  ont  triorfiphé  de 
tous  les  vices  ;  ils  donneront  l'exemple  de  toutes  Us 
vertus.  Ce  ne  font  pas  des  héros  d'une  heure ,  indépen- 
4ans  aujourd'hui ,  demain  redevenus  efclaves.  La  nation 
françaife  a  juré  l'abolition  de  là  tyrannie  ,  elle  a  rempli 
fon  ferment.  Le  defpotifme  eft  anéanti.  Le  plus  eflentiel  »  « 
le  plus  fort  eft  f^it.  Il  ne  hii  refle  plus  qu'à  achever  de 
vaincre  une  poignée  de  defpotes ,  une  horde  de  petits 
tyrans  ;  fc  ce  ne  fera  pas  long  ni  difficile.  Déjà  honteux 
d'avoir  pu  mettre  à  peine  un  pied  fur  le  territoire  de 
la  république ,  ils  délibèrent  iur  la  &çon  dont  ils  s'jr 
Avivent  pr<nidre  p9ur  nous  demander  pardon  8c  griçii 


de  tout  le  fangdont  ils  ont  occafi«nné  I^efFufion.  Ils'yont 
tenter  les  derniers  efforts  pour  ne  pas  trop  paraître  cé- 
der à  la  fupériorité  dé  jios  forces  &  de  notre  courage, 
&  pour  obtenir  une  compofitiqn  favorable.  Les  arme* 
xnens  immenfes  dont  ils  nous  menacent  à  l'ourerture  de 
la  cani{>agne  prochaine^  ne  font  que  pour  mafquer  les 
l>eroins  qu'ils  ont  de  la  paix  ,  ou  tout  au  moins  d'une 
trêve.  Ils  n'obtiendront  ni  l'une  lii  l'autre;  la  convention 
on  a  renouvelé  le  ferment  folemnel ,  au  nom  du  peuple 
4'hommei  libres  qu'elle  repréfente.  £t  U  hache  des  lois 
qui  ne  cefle  d'être  levée  à  Ly^n  ,  à  Marfeilte,  à  Tou- 
lon,  à  Bordeaux  y  à  Strasbourg,  à  Nantes,  à  Angers, 
i  Laval  &  à  Paris ,  efl  comme  le  fignal  pour  avertir  les 
puifidnces  côalifées  que  nous  fommes  moins  que  (amaîs 
d'humeur  à  ralentir  notre  marche,  révolutionnaire  ,  &  à 
iouffrir  au  milieu  de  nous  U  plus  petite  trace  de  royr.lifme. 
La  jufiice  des  fans- culottes  abattra  autant  de  têtes  que 
l'hydre  en  pourra  reproduire. 

.  La  ténacité  d'une  telle  conduite  étonne  les  ennemis; 
La  perfévcrance  d'un  peuple  jadis  célèbre  par  fes  gtfûts 
vo.ages  dérange  leurs  calculs  ,  détruit  leurs  conjedures. 
Ils  ne  favent  plus  qu'en  penfer,  &  bientôt  ifs  ne  fauront 
plus  que  faire.  Ponnons-Ieur  le  mot  de  cette  grande 
énigme.  Comment ,  le  difent  ils ,  depuis  le  tems  qu'elle 
5*t^  levée  ,  cette  nation  n'eft  pas  lafle  d'être  debout ,  de 
combattre  ni  de  vaincre  ,  ou  de  réparer  les  pertes.  Elle 
eft  donc  infatigable  autant  qu'incpu.fabte.  Cependant  ^ 
ajoutent- ils,  die  doit  (ouvrir,  elle  fouffre.  La  voilà  re- 
doute aux  feules  produâions  de  fon  fol.  Nous  lui  avons 
coupé  les  vivres  de  toutes  parts.  Elle  fembloit  ne  pou->' 
Toir  fubfilltr  fans  fon  commerce  avec  l'étranger,  6c 
pourtant  elle  n'a  plus  de  commerce  extérieur  ,  ôc  elle 
conferve  encore  alTei  de  force ,  ^(Tez  de  reflburce  pour 
fe  préparer  à  une  quatrième  année  de  guerre.  Elle  vit 
fur  elle-même ,  elle  n'exiile  que  par  elle ,  &  néanmoins 
elle  fait  tête  à  tout  ;  on  ne  peut  la  prendre  en  dé^uc 
un  feul  inftant.  D'où  tire- 1- elle  donc  de  quoi  fe  foute-^ 
tenir  ?  Reffcmb!c-t-cile  à  la  nature  fur  laquelle  les  révo-, 
lutions  journalières  61.  annuelles  ne  peuvent  rien  ? 

Oui,  la  république  frauçaiie  reffemble  à  la  nature, 
parce  qu'elle  s'eft  modelée  fur  elle.  Notre. gouvernement 
républicain  a  pris  les  mêmes  bafes  qu'elle ,  &  ces  bafes 
font  incbrankbies.  Qui  pourra  jamais  vaincre  &  affervir 
une  nation  qui  a  juré  la  liberté ,  l'unité  fc  l'égalité  ?  Ap- 
puyée (ur  ces  trois  principes  éternels  ,  elle  fourit  avec 
dédain  aux  attaques  renouvelées  de  its  ennemis  étran* 
gers  ou  autres ,  &  fupporte  gaiement  les  facrifices  qu*exige 


I  w  ï 

Ta  pofitioii  aâadle.*  Elle  n'cft  point  arrlvie  «acora  au 
terix^e;  elle  ne  touche  pas   encore    au^    but   (qu'elle  s*eâ 

J»ropofée.  Certaine  d'y  parvenir  &  de  s'y  conlerver ,  ella 
e  bat  avec  autant  de  confiance  que  de  bravoure  pouc 
un  bien  qu'elle  ne  possède  pas  encore ,  mais  qui  ne  peut 
lui  échapper.  Il  lui  fuffit  d'avoir  un  avant-goût  du  bon- 
heur qui  l'attend;  &  cette  feule  confidération  explique 
ropiniâtreté  de  fes  travaux  &  le  découfageo^ent  dé^  Tes 
ennemis. 

Suppofons  rimpofllble  :  accordons  j  pour  un  moment  ;* 
ou  on  vienne  à  bout  de  nous  abattfe  ou  de  nous  réduire; 
Quel  bien  en  réfulteroit-il  pour  nos  vainqueurs  ?  Qu*y^ 
gagneraient- ils  ?  En  feroient-ils  plus  heureux  ,  moins  dér 
pendans,  moins  vils.  Quels  avantages  peuvent  «ils  fe 
promettre  i  ils  reAeront  après  U  guerre  ce  qu'ils  étaient 
avant,  s'ils  ne  font  pas  plus  mal;  car  la  veree  des 
defpotes  s'appéfantiroit  en  raifon  de  leurs  fuccès.  L  efpoit^ 
d'être  mieux  eft  donc  interdit  à  ceux  qui  nous  combattent^ 
Ils  n*ont  point  de  véhicule ,  pas  même  de  préjugés  ca- 
pables de  les  élever  ,  de  les  animer  à  leurs  propres  yeux  » 
Î>oint  de  ces  brillantes  illufions  qui  leur  fafleat  prendre 
e  change  ;  au  contraire ,  ils  commencent  à  fentîr  qu'il 
feroit  pour  eux  d'un  intérêt  mieux  entendu  de  refl^r, 
fpeâateurs  tranquilles  &  neutres  ie»  grands  mouvemens 

Îui  fe  paflitnt  en  France ,  &  d'en  profiter  par  la  fuite« 
Luffi ,  comme  noua  le  difions  plus  haut ,  ils  font  ftu-^ 
péfaits  à  la  vue  d*un  peuple  que  rien  n'étonne,  que 
rien  n'abat ,  qui  renonce  à  toutes  les  jouiflances  de  !• 
vie ,  qui  confent  aux  privations  de  toute  efpèce ,  fil  ne 
fe  rebute  pas.  C'eft  que  noua  comptons  fur  un  falaire 
proportionné  à  tant  de  travaux  ;  c'eft  qu»  jamais  peuple  , 
depuis  qu'il  exifie.de  grandes  fociétés  d'hommes  j  n'a 
pris  d'aum  grandes  déterminations  ,  &  ne  s'eft  propofé 
d'auffi  hautes  deflinées.  Cefi  qne  tout  ce  qui  eA  capable 
d'enflammer  le  cœur  humain  ,  tout  ce  qui  s'eft  préfentê 
de  plus  fa^e  à  refprit  humain^  eA  l'objet,  l'unique  objet 
de  toutes  nos  penfée$  &  de  toutes  nos  aâions.  Enfin 
ÔL  en  un  mot,  c'eA  que  nous  ne  nous  propofons  rien 
moins  que  la  raifon,  la  liberté,  la  vertu,  la  fraternité. 


l'égalité  ,  c'eft-à-dire ,  tout  ce  que  la  nature  a  jamais 
of^rt  à  fes  en£ins  de  plus  beau  ,  de  plus  doux ,  de 
plus  fublime.  Et  tout  cela  n'eA  pas  en  projet  /  ce  ne 
sont  pas  des  rêves  philofophiques.  L'application  de  tout 
ces  principes  eA  dé}à  notre  ouvrage.  De  nos  propres 
mains  &  au  milieu  des  tempêtes ,  nous  avons  déjà  conC- 
truit  l'édi£ce  du  gouvernement  le   plus  parfait  qui  foit 


fortS  de  h  main  des  hommes.  Le  féjoiir  que  iiohs  de- 
Tons  habiter  eft  prdt.  Ce  monument  indeflroftble  eft 
achevé  6c  tout  difpofé  à  nous  recevoir.  Le  port  de  la 
liberté  nous  attend  ;  mais  avant  d'y  encrer  ,  il  nous  &ut 
conjurer  l'orage  qui  gronde  encore»  &  balayer  les  mers 
yoirines  înfértées  de  pirates.  , 

Peut-être  reflemblerons-nous  à  ces  bons  pères  de  fa- 
mille qui  travaillent ,  qui  bâtiffent ,  qui  sèment ,  qui 
plantent  &  qui  la  plupart  ,  ne  vivent  pas  slfez  pour 
habiter  la  maifon  qu'ils  ont  bitie  /  pour  cueiliiri  des 
fruits  à  Tarbre  qu'ils  ont  planté.  Nos  enfans  récol- 
feront  ce  que  nous  aurons  femé.  Nous  ne  yerrons  pnit^ 
être  que  le  matin  du  beau  jour  de  fête  dont  nous  faifont 
tous  les  préparatifs  ;  mais  n'e(t-ce  pas  déjà  une  grande 
iatisf^âion  de  pouvoir  dire  à  nos  enfans  :  nous  avons 
pafie  par  toutes  les  épreuves  ;  nous  avons  gémi  fuccef^ 
sivemeot  fouî  le  règne  des  delpotes  conflicotiennels ,  fous 
la  tyrannie  légale  des  fédéraliftes  &  des  ambitieux;  nous 
avons  paiTé  tour-à-tour  fous  la  verge  des  hommes  d'état 
&  des  égoïftes  ;  nous  avons  vu  des  horreurs  commifes 
au  nom  de  la  loi  ;  l'ignorance  &  la  perfidie  tour-à-tour 
éi  enfemble  ont  tenu  les  rênes  du  gouvernement.  En 
ilous  afiranchiflant  de  la  royauté,  nous  avons  penfé  tom- 
ber en  diflature  ;  d'infâmes  Spéculateurs  ont  voulu  nous 
•fFamer  jufqu'au  dernier  morceau,  nous  dépouiller  juf- 
qu'au  dernier  vêtement  ;  la  calomnie  d'une  ptiit  ,  le 
tnodérantifme  de  l'autre  «  nous  ont  forcé  à  multiplier  les 
prîfons  de  à  les  encombrer  ;  nous  avons  vu  les  éckaflfauds 
dreflés  de  toutes  parts  &  le  fang  ruiffeler  tous  les  jours  ; 
nous  avons  vu  des  villes  rébelles  difparoitre  de  la  furface 
de  la  république.  Parmi  tant  d'ades  de  févérlté  &  de 
juflicc  ,  nous  n'avons  pu  éviter  de  cruelles  méprifes  ; 
quantité  de  bons  citoyens  ont  été  enveloppés  dans  les 
profcriptions  des  contre -révolutionnaires  &  des  hommes 
fufpeâs.  En  dépit  de  là  fraternité ,  de  l'égalité ,  nous 
avons  été  affligés  encore  long-tems  du  tableau  révoltant 
de  la  mi  (ère  ;  l'honnête  indigent  a  été  encore  plus  d*une 
fois  jugulé  fous  nos  yeux  par  l'ariftocratie  des  riches.  Le 
peuple,  pas  encore  fuffifamment  indruit  ,  s'eft  permis 
quelques  excès  fc  ne  s'eft  pas  apperçu  de  phifienrs  abus 
qui  n'avoient  changé  que  de  nom  ou  de  couleur.  Par 
fois  auffi  le  zèle  égara  les  fans-culottes  environnés  de 
pièges  ou  trop  confians.  Des  charlatans ,  des  intrigans 
nous  Ont  joué  d'une  manière  indigne  &  cruelle.  Vous  , 
nos  enfans^  plus  heureux  que  vos  p^res,  le  gouverne- 
ment républicain  vous  parviendra  dan^  tpfl;^  fa  pureté  » 


(ï*7) 
dans  toute  fa  plinitiide  ;  v9u$  pourrez  tout  à  lolfip  voiu 
sippiiquer  ce  principe  fi  fécond  &  il  vrai  ,  qu'on  lit 
dans  ie  rapport  fait  !e  i8  pluviofe  à  la  convention^  au 
nom  du  comité  de  falut  public  ,  fur  la  morale  pjiiriqjc  s 
Vtjjincc  di  U  ripublîqu^  &  de  là  dimocratit  eft  Vé^dité^ 
Vous  faiircz  protiter  de  l'avis  que  donnent  les  auteurs 
de  ce  rapport ,  quand  ils  difent ,  page  5  :  //  faut  prendra 
fcs  précaut'ons  pour  remettre  les  dtflînées  de  la  libati  dans 
Us  m. uns  de  li  virUé^  qui  eft  éternelle  ,  plus  que  'ans  cdlt^ 
des  hommes  qui  pajfenï  ;  de  mdnièrè  que  fi  le  gouvtrnement 
^  oublie  les  intérêts  da  peuple ,  ou  qu'il  retombe  entre  les  maina 
des  hommes  corrompus  ,  félon  U  cours  naturel  des  chofes  J 
la  lumière  des  principes  nçpnnus  éclaire  les  trahi fons  ,  6* 
q::e  toîtte  faêlion  nouvelle  trouve  la  mort  dans  la  fuilepenfém 
du  crime. 

Générations  quî  s'élèvent,  vous  ferez  les  heureux  té-^ 
Moins  des  effets  falutaires  du  Décret  rendu  par  la  Con^ 
vention.  le  13  vemofe  ,  portant  que  ,  fur  les  biens  dcs( 
ennemis  de  la  révolution  ,  il  fera  accordé  des  ii\demnitésf 
ftux  patriotes  indigens  9  &  que  les  défenfeurs  mutilés  d^ 
l'Etat  auront  checun  une  propriété  territoriale.  Ceft  em 
conféqaence  de  cette  belle  loi  que  vous  direz  :  nos  père* 
ont  conquis  l'égalité  de  droit ,  ($c  nous  celle  de  fait.  Nous 
réalifons  ce  grand  principe  ,  confervateur  de  la  démo- 
cratie ,  qui  confide  à  ce  que  t^ut  membre  du  fouverairt 
foit  propriétaire.  Jadis  la  vertu  étoit  le  feul  patrimoina 
du  peuple.  A  préfent ,  s'il  peut  y  avoir  des  riches ,  ils  nés 
favent  pUn  que  faire  de  leurs  biens.  Plus  d'indigence  î 
pîUs  de  fortunes  l  par  conféquent  plus  de  luxe  ;  cetre  ivraie 
qui  eau  fa  la  dégradation  &L  la  chute  des  anciennes  répi^ 
bliques  eft  fardée  par  le  décret  du  13  ventofe.  Nptre  gou-i 
vernement  républicain  aflure  à  chacun  de  nous  fon  champ  ,' 
fon  arbre  fruitier ,  fa  maifon  ,  car  point  d'homme  libre  « 
pomt  de  véritable  républicain  fans  une  fertme  légitime  ^ 
fans  un  arpent  de  terre  pour  elle  &  lui  ,  fie  un  autri( 
pour  chacun  de  leurs  enfans  mâles. 

Ccft  cette  égalité  frarcmelle  de  droit  Se  de  fait,  & 
jamais  de  l'un  fans  l'autre  ,  qui  vous  préfervera  de  tout 
defpotifme  ,  mente  de  celui  de  la  vertu  &  du  géft'-  ;' 
car  l'ambition  germe  dans  le  cervexu  des  grands  hommes  J 
quand  ils  n'ont  pas  cette  égulité  pour  barrière  ;  c  cic 
la  feule  qu^il  ne  leur  fera  plus  permis  de  franchir. 

Plus  heureux  que  nous ,  vous  n'aurez  point  d'h&pitaux 
ni  d'hofpices;  les  malades  ne  forttront  point  de  leurs 
fiimiJJes,  précifimeût   dans   les    occafions  oà    Ton  a  ^ 


(  ï-«  ) 

plus  befoîn  de  fes  proches.  La  jnendtcilé  eft  un  c«iitre^ 
fens  dans  un  gouvernement  dont  l'égalité  eft  le  |premier 
principe,  &  dont  chaque  membre  ne  ceflTe  d*étre  pro»» 
piiétaire  ^u'en  ceffiint  de  vivre. 

Le  peu  de  prîfons  oue  vous  conferverez  feront  prefque 
déiertes ,  &c  les  échattauds  n'affligeront  que  rarement 
l*«il  du  voyageur  trAverfant  vos  places  publiques  ;  vous 
ne  vous  verrez  pas  auffi  fouvent  que  nous  obligés  de 
jeter  un  voile  lur  la  ftatue  de  l'humanité  ;  vos  bras  n« 
fe  fentiroht  pas ,  comme  les  nôtres  ,  laiTés  de  frapper  ; 
Pamour  de  la  patrie  &  les  mœors  ne  laiiTeront  prel'quc 
rien  k  dire  eux  juges  »  ni  k  faire  aux  exécuteurs  de  U 
juitice  ;  vous  en  ferez  quittes  pour  quelques  avis  frater* 
titls  &  une  aâive  furveillance  :  alors  la  peine  de  mort 
fera  abolie;  &  pour  punir  un  crime  de  lèie-fociété» 
on  n*en  commettra  pas  un  de  lèze-naturc. 
'  La  pénurie  des  choiTes  iadifpehfables  à  rextftence  ; 
qui  de  notre  tcms-fit  commettre  tant  de  délits  &L  recourir 
aux  expédiens  les  plus  honteux ^  vous  fera  inconnue;  8c 
pourtant  vous  vous  paflercz  de  ces  vaftes  greniers  da- 
bondance  ,  f\  fujets  au  gafpillage  ou  à  l'avarie  ,  chacun 
aura  i\  petite  moiffon^  la  petite  récolte  à  faire;  (k  un 
échange  amical  des  denrées  remplacera  le  trafic  criminel 
des  accapareurs. 

Tat  une  fuite  de  cette  égalité  naturelle  &  civile  »  qui 
doit  être  Tâme  du  gouvernement  républicain,  l'efprit 
d'intrigue  ne  trouvera  plus  d'alimens  ni  d'occaftons  à 
s'exercer.  Tous  les  poftes  devant  ittt  occupés  fucceflive- 
tnent  par  tout  le  monde  ,  dans  une  fociété  républicaine , 
comme  dans  le  fyftéme  de  la  nature ,  oh  «haque  être 
eft  à-la- fois  caufe  Ôc  effets  chaque  citoyen  doit  fe  voir 
à  Ton  tour  gouvernant ,  gouverné.  PIiis  d'ariflocratie  de 
places,  plus  de  bureaucratie;  car  il  ne  faut  pas  même 
ibuffrir  que  le  patriote  le  plus  vertueux  ou  le  plus  éclairé 
refte  trop  long-tems  fonâionnaire.  Il  ne  faut  pas  laifTer  aux 
hommes  le  tems  de  s'acclimater  dans  la  r^on  des  hon- 
neurs ou  du  pouvoir.  U  ne  &ut  pas  non  plus  confier  un 
trop  grand  dépôt  «  fort  d'autorité  ,  foit  de  richeffes  pu- 
bliques entre  les  mains  d'un  feul  particulier.  Gardez* vous 
d'éveiller  l'ambition  ou  l'intérêt;  ces  deux  paftions  ne 
font  qu'aflbupies  dans  le  coeur  de  l'homme ,  même  le 
plus  intègre. 

Plus  heureux  que  nous;  vous  jouirez  fans  reftriâlon 
de  la  liberté  de  penfer  &  d'écrire.  Il  ne  vous  faudra  pas 
recourir  à  des  circonlocnt'ons  pour  publier  la  vérité.  A  la 
premiilre  apparence  d'un  abus  renaiflant»  vous  en  appe- 

îerex 


kri»  auftfeit  aH  tnbimal  ile  l'înpritivefîé  ;  vous  èîtere^ 
par4e¥a»(  la  pr^ffe  taut  citoyen  à  qui  vous  croiretavdtr 
des  reproches  à  &îte^  {aûs  craindre  d^a^ilir  te  cafaâère 

Cblîç,  quel.  qu*il  /oit^  don^  il  pourra  être  revêtu.  L« 
1^  t«iiis^  le  beau  fiède  que  eelui où, la  déclaration  des 
droits  jà  la  main  ôc  Taâe  conftitutlonnet  dans  fa  poche  » 
on  pourra  le  permettre  tout  ce  qui  n'y  fera*  pis  défendu! 
'Alocs^  4ébarraffé  des  malveillans  Ôc  des  conero-révolution; 
ioaxrç^,»  on  pourra^  au  texte  de  la  loi  foovératne,  aller 
^  &  Va/iir  d'4io  bout  de.  h  république  à  Tautre^fans  paflei-^ 
'  pons  9  Tans  cartes  de  fureté  »  même  faqs  armés ,  6t  d# 
aua  comme  de  )our  »- trouvant  à  chaque  colonne' rai l« 
lioire  une  maifon  d'hQfpitaiité  remplaçant  ces  hôtelleries 
•b  le  voyageur  fans -culotte  étoit  rançonné  &  mal 
.iren«.        . 

Pent'étre  pourrex^vons  réalifcr  ce  que  nous  ^e^rdîon^ 
comme,  le  rêve  d'un  rhommè.  d&bîeti.  Vous  parviendrez 
peut-étcf  à  TOUS  piffer  de  la:dome(licité  ^  refte  honteux 
de  la  fervitude  féad^e^yJaconféquence  dangereuf»  ché» 
un  peuplée  '  libre ,  oui  doit,  toujours  avoir  horreut  dé 
l'ombre  aési^e  de  U  tvian&îe  ëc  du  defpotifme ,  Icfyaiit 
impur  &  contagieux  de  ratifiocratie  nobiliaire  Se  opu-r 
lente.  Qiie|q\ie  jQur  £ins  doute  ^  fe  bornant' aux  fervice^ 
du  bon  yoihnage,. le cito^ea. répugnera  de  fe  faire  fervir 
par  fqn  jCeinblable,  pflir  .fen.  égal:  an  père  commander» 
à  fes  enfansi  les  enfîakrT obéiront  à  leur  pèreV  un  ami 
foulagera ,  a(Mera  ï^a 'ami.  in  firme  6c  lui  -  l-etidra  ^  fan» 
cft  roiig^ti  tous  les  bons  Qfices^  tous  les  devoirs  domef- 
tiques;  mais  jamais  plus  on  né  verra  un  homme  auic 
gages  d'ux^  autre  homme;  un  homix^e  libiw ,  dabdttt  8C 
lerviette  ibufr  le  bras  ^  fervtr  un  autre  homme  cdmmo* 
Cément  aifis  ji  table ^  fc  attendre  que  celui-ci  ait  Hchevé* 
de  dîner  pour' manger  fes  reftes. 

.  Mais  ii'^igeons  pas  nne  perfeâîon  de  meeiirs  répu- 
blicames.  eîicore  trop  éloignées  des  nôtres  :,  Ôc  coetentons* 
9AUS  du  pas  de  géant  que  la  révolution  françaife  a  fait 
franchir  à  l'efpèce  humaine.  Ceft  déjà  quelque  chofe 
d'avoir  déclaré  l'égalité. dc  droits  &  ebrenu  que  le  d- 
toyer)  pauvre ,  au  ferviee  du  citoyen  aifé ,  ne  foi»  plus 
regardé  cofnme  un  valet.  Ce  n'eft  plus  qu'un  homme  utiU 

3ui  vit  de  fon  travail  ,  &  qui  marche  devant  la  loi  & 
ans  les  aflfemblées  du  fouverain,  dont  il    eft  membre 
auffi  ,  fur  la  même}  ligne  que  ceux  qui  le  falarientl 

Mais  un  plus  grand  fcandale  À  plus  urgent  encore 
!^  empêcher  d'avoir  iieu  ;  c'eft  celui  des  prolétaires.  Soùs 
le  prétexte  de  favorifer  la  populatloit,  le^  meneurs  de 
h  ri^publique  romaine  cnt  ffiiQi   los   foxidemeris  de  (a 


(  ?J0  > 

1\nniwt  &  de  fa  puîflîuict  ,  tm  eMlefeealtat  à  imé 
es  defirs  de  cette  clafle  de  dttyeiu  toajours  prte  à 
faire  cortège  au  premier  ambitietu  <pil  les  payoît  le  pl«e 
largement  Dans  les  plus  beaux  ioun  de  la  fépuUtqoe» 
les  prolétaires  en  ternirent  l'éclat  &  en  précipitèrent  la 
ruine.  Les  tribuns  &  les  ftnateurs  fe  difputoîent  cette 
multitude  vénale ,  &  s'en  fervoient  pour  fe  rivaUfer  au 
détriment  do  la  chofe  commune.  Ceft  parmi  les  proléfiûres 
^'on  jettoit  le  germe  des  diflientions  civiles;  cMIpvn^ 
eux  qu'Antoine  chcrcholt,  &  trouva  des  partiiaas  à 
Céfar  pour  lui  procurer  la  !diâature  perpétuelle. 

Avant  le  lo  août  1792,  il  y  en  avoir  en  France  tout 
prêtt  4  combattre  en  faveur  du  defpotîfme  couffitution** 
nel.  Dtpuis  cette  époque  îufqu'an-  31  mai  1793  ,  H  s'eil 
trouva  encore  à  qui  on  diftrlbuoit  la  fortune  publique 
BOUT  (ofi^nir  le  (iàléraliime  :*  peut-être  ont-ils  Uiflfé  de 
leur  ff menée  c0ntagieufe..  Craignez  de  les  voir  renaître 
0C  pulluler.  Il  n'efi  point  de .  gouvernement ,  fi  parfait 
ibit-iU.qui  puifle  réfifter  long-tems  à  cette  engeance  vile^ 
«née  4e  l':écume  du  peuple  quand  il  .fe  purge.  Ccft  une 
plaie  .auiU-  défaftrèuie  que  les  fauterellês  impures  &  dé« 
yorantes  4e  l'Egypte.  MalbeOr  aune  nation  novice  en- 
core en  liberté^qui  en  nourrit  dUns  fon  fein.  Ule  réchauffe 
des  animaux  rempaas  &  avides  qui  la  conduiront  aa 
rachitisme  ou  à  l'hydropifie  politique  ;  car  '  il  faut  bien 
fe  donner  de .  garde  de  conmndve  Jcs  prolétaires  avec 
les  fans-culottes.,  comme  l'ont  affeSé  les  ariftocrates. 

Les  vrais  fans-culottes  font,  comme  nous  Favons  dit 
ibuyent;  U  partie  la  plus  faine,  la  plus  iaborienfet  là 

S  lus  utile  de,  (a  république  ^  Us  gagnent  leur  vie  à  la  foeut 
é  leur  front,  &  ne  perdent  point  le  plus  beau  du  jour  à 
lever  les  yeux  fur.  la  Montagne  de  Sinai ,  attendant  que 
la  manne  leur  tombe  du  cieL 

Lts  prolétaire^  éteîent  des  ramas  d'individus  pareiFeux 
oui  ne  rougiflQient  point  d'accepter  un  falatre  avant  de 
lavo'ur  gagné  par  un  travail  honnête  &  affidù.  Ils  ten«^ 
doieftt  M  mai»  an  premier  intrigant  qui  voûloit  s'élever 
&  afplroit  au  timon  des  affaires.  Ils  lui  difoient  :  Fais 
couler  fur  nous  6c  nos  enfansun  filet  d'eau  du  tréfor 
national ,  &  nous  ^e  prônerons  par-tout ,  et  nous  crierons 
kravù  à  h  première  parole  fortie  de  ta  bouche  dans  les 
xiTemblées  populaires  ,  &  nous  dénoncerons  &  nous  ca- 
lomnierons le  bon  citoyen  défigné  par  toi  pour  viffime,  6e 
nous  ferons  contaminent  pencher  de  ton  c6té  la  baLNMt% 
fde  l'opinion  publique.  ,   -  -     ' 

Cétoît  encore  les  prolétaires  qui  ,  affidus  au  ple4 
des  écboffauds ,  ex^ilent  |e  bon  ptuple  i  fe  dégrader  fai; 


c  $$«  r 

Sbaffet  TCiigeàiicei  ou  par  une|o!e  (SErdcèTlUittolert 
n$  les  féteé  publiques  &  aux  fpeâades,  charges  d'etn* 
ptcher  le  peuple  de  manifefier  fies  vrais  fentimens,8C 
jaifoient.  taire  la  voix  indifctète  des  fans  culottes  trop 
cfairvoyans.  Cétoient  eux  qui ,  motioniuires  hypocrites  , 
exagéroîent  tous  les  principes  ou  les  nettoient  tout-à«faîc 
de  côté;  &  fous  le  faux  feoiblant  d'un  chaud  patriotifme  , 
tonfeilloient  des  mefures  odieufes  ou  impertinetites  ', 
capables  de  faire  déteiler  la  révolution  ,  ou  tourner  en 
jiciicule  les  patriotes.  V   ^ 

Générations  qui  noas  fuccéderez ,  plus  heureufes  que 
Ifiotts ,  infirukes  par  nos  fautes ,  devenues  fages  par  nos 
Ibncs  y  il  fui&ra  fans .  dpute  de  vous  avoir  indiqué  lesi 
principaux  écueib.  Q  nos  en&ns  ^  nous  ne  vous  lâifleroin 
ique  des  rofes  accueillir;. vos  pères  enx  auront  tu  feula 
toutes' les  épines. 

Einfans  plus  heureux  que  vos  pères  ,  nous  avons  éi£ 
forcés  de  tolérer ,  de  fouifrir  bien  des  chofes  oui  vous 
répugnéroient ,  ipais  qui  vous  feront  inconques.  D'abord 
les  af&îres  communes  devenant  avec  le  tems  ,  inoins 
nombreufes  ,  tnoins  compliquées ,  vous  ne  verres  pas  Ta 
}a  repréfentatlon  nationale  fe  fubdivii^er  en  petites  agglo^ 
snérations ,  dont  le  moindre  inconvénient  eft  de  fe  iouf^ 
traire  à  l'.œil  du  peupla  fouverain.  Enfuite  »  vous  fuppri- 
snerez'fans  doute  tout-à-fait  le.  falaire  des  fonAionnaires 
publiques  quelconques.»  ob  bien  il  fera  le  même  pour  toutes 
les  places.  Où'  eft  l'égalité  ,  dlndemoifer  un  citoyen  plus 

Îu*un  autre  t  L^  différence  des  traitcmens  fent  encoro 
ariftocratie.  Chez  un  peuple  libre  il  n'y  a  point  de  nre- 
niières,  point  cle  dernières  places;  celui  qui  veille  à 
Pexécution  des  loix  n'a  pas  moins  de  peine  »  &  par 
conféquent  ne  doit  pas  être  moins  récompenfé  .que  celui 
QUI  les  propofe.  S*il  .y  a  une.  loi  de  rigueur ,  une  loi 
ïans  exception  ,  une  loi  générale  »  c'eft  celle  de  l'égalité. 
Xé  mieux  feroit  de  sie  point  donner  du  tout  de  falaire. 
'Vous  adopterea  »  en  le  reâifiant ,  un  ufage  de  quelques 

f toupies  anciens.  Us  o^uriflbient  dans  le  prytanée ,  aux 
rais  de  la  république  «  mais  en  nature ,  ceux  qu'ils 
snettoient  à  la  tête  de  leurs  affaires.  Vous  ne  confierez 
au  A  les  places  qu*auy  feuls  pères  de  famille,  même  les  * 

Î rentiers  grades  dans  les  armées.  On  ne  fera  pas  cenfé 
tre  citoyen  qu'on  ne  foit  époux  &  père.  Sans  doute  , 
encore  que  dans  vos  mœurs  répubticaines  le  xhari  ne 
recevra  de  fa  femme  qu'un  tronifeau  fans  luxe. 
"  Nous  avons fouffert  trop  lone-tcms  que  les  fèihmes  quît^ 
iifknt  leurs  inénaees  pour  aiSfter  aux  délibérations  des 
léffû^UK  9  dm  d&ats  dej  ibcictcs  populaire;*.  Vous  tes 


hppeDe^^  à  leur  VirltaMe ,  à  lafr  uhique  ieS&Àitlon^  8| 
ne  permettrez  jpas  qu'elles  s'en  écartent  davantage.'  Elle» 
continueront dfembcUir  les  fîtes  nationales,  mus  elles  ne 
fe  mêleront  plus  des  affaires   publiques.  Elles  ne  vien*. 
dront   plus  joindre   leurs  fermens    civiques  aux  vôtres. 
X)ailleur3  y  quand  le  gouyerflementrépublicain  fera  enfin 
en  aâivité,  fans  doute  que   vous  renoncerez  auditot  i 
ces  formules  de. fermens  indignes  d*homines.  libres.  Car 
un    ferment  eft    une  chaîne.  L'homme  libre  n*en  cèn^ 
traâe,  n'en  fou£Fre  d'aucune  forte.  Un  bon  citoyen»  nn 
vrai  patriote  ne  jure  pas  de  Tdtre  toujours.  Quand  Iji 
sature  nous  donne  Texiftence ,  nous  fait-elle  promettre 
que  nous  la   conferverons  ?  Un   républicain  digne  Se  ce 
nom ,  continue  de  Tétre  comme  de  V'rvre.  La  mort  feule 
met  un   terme  à  fes  devoirs  comme  à  fes  droits.  Noti» 
avons  pris  cette   mauvaife   habitude  des  Athéniens,  qui 
cnvroient  leurs  affembtées  '  générales  par  une  impréettioa 
fanatique  &fupcrftitîeufc.  «rériffe,  s'écrioient-its,. maudît 
>>  des  dieux  ^  quiconque  ag^ra  ,  parlera  ou  penfera  contre 
»  la  république  ». 

,  Par  çonféquent ,  on  ne  lira  pas  fur  vos  malfons  cette 
'proiclFion  de  foi  inûgniâante  qui  nous  fut  commandée 
par  les  circondances ,  et  qui  ailimile  Tamour  de  la  patrie 
6c  de  la  liberté ,  à  l'opinion  d^iae  feâe  jaloufe  de  n'être 
poi:  t  contopdue  avec  une  autre.  La  nature  exige-t-clle 
que  chaque  homme  écrive  fur  fon  front,  )e  jure  d'ho^ 
fiorer  mon  père  «  d'aimer  ma  femme  &  mer  en  fans,  eu 
.de  mouiir.  Jadis,  dutems  qu'il  y  avoh  des  efdaves  ,  il 
ctoit  bon  peut  être  de  Icnr  faire  entendre  de  loin^l'e 
fouet  4)our.les  contraindre  au  travail  oui  la 'fidélité 
envers  leurs  maîtres.  C*eA  faire  injure  au  répafticain» 
que  de  le  foupçonner  capable  d^oublier  ce  quM  doit  k 
^ion  pays  ,  a  fes   frères  ,  à  fes  loir ,  à  fes  magiftrats  ,  &c. 

Vous  faigacrez  Tintérieur  des  maifons  d*ârrêt  ;  &  toute 
affaire  ceilinte  ,  vous  obferverea  avec  (crupule  la  '  loi^ 
'  }ui  veut  ou  on  entende   un  détenu  dans  le  Jour  j  &  's*il 

peut  à  rinfi:mt  même  de  fa  détention.  Si  le  ^élit  eft 


■f 


'de  nature  à  retenir  quelque  tems  le  prévenu.  ,  "Voue  ne 
Tabandonnereil  pas  à  lui  -  même  tn  proie  au  désoeuvre- 
ment. Dans  toute  l'étendue  de  la  république,  11  ne 'faut 
]pas  qu'il  le  trouva  un  feu!  individu  valide  qui  ^uîffe-'ïffl^ 
jpunéir.ent  eçiiler  trais  heures  de  fuite  fans  m  travail 
utile  quelço9gue.  L^  nature  n-eâ  pas  une  feulé  minute 
^(àt  Tannée  ;d»n&t  i'inaâion;  elle  ne  vit  que  par  le  moùi- 
Tem^at^.Le'  mouve;inent  eft  Tacne  aiifli  tnjne'téppbltquc. 
X«  .rouage  d'un  bon  gouvernement  doit  -Te  '  reSFeoé^ 
f  une  bjc^ç  4^6^!^  ^^  ^^  P^  ^'^^  4(të^H- Titlît^ 


-  Noos  i^s  iêfus  éti  fo)dàts  ^^ur  c^nî^uirïf  h  jîberf^ 

Ce  réduîr«  fés  eimemis^air  fiYencë.  Maîsjes  moçM'^  4'^ 

camp  ne  (ont  pas  celles'  qu^ïl  faîie  pour  mettre,  à  fMrofii^ 

«DUS  les  avantages  cjue  pfoiket  &  garantit  lé  goîÇvérne^}. 

ment  républicain.  Plus  heurcui  quic,  nous  ^  *vous  ne  voui^ 

£entires    prefque  pas   de  cet  ëfpcit   tftiT]taire,^ii(é^xtiiUÉ' 

fendant,  les  orages  d*une  longue-  révolution.  '  *^ 

.   SottS  le  gouvernement  '  qins  nous  vous  ^  léguons  pour, 

Akèrîrage  ,  vous  n'aurez  pas  befoîn 'pbur  fon  exécution  de, 

tous  ces  moyens  vîolen<  qui  caraâéfifent  esic.oiê  »ujour«. 

4'huî  la  république  de  Vênifèvlaquelle  né  pifolo'pgû  foi^ 

exîftence  précaire  qu'à  force  '  d^efpion^  &  *de  délateurs  ^ 

de   bmirre^ux  &  d'inqtlifitettrs   d'état;  Téut' ira  de  foi^, 

même,  tout  découlera   des  principes  comme. die  fource* 

La  patrie  ne  fera  ni  une  mégère ,  ni  une  marâtre.  Vous, 

ne  verrez  en  elle  qu'une  bo!?ne  mère  de  famille..  Vaut' 

l'aimerez  ,^  vous    l'adorerez.  "T^jut   gouvernement  V  lig^. 

autant  q^'on  voudra  le  fuppofer',  ne  ceut*  fuhfiûer  long- 

tons  s'il  ne  fe  fait  aimer.  Ilfaut  que  cnaqua  citoyen  aime 

la  repafiiiqne  comme  fa  mqStrefle;      ' 

•Le  dépôt  précieux  que  noul  vous  remettons  fera  4'une 
garde  tpéniblc  &  diffidîr;  H  faut*  vous  en  prévenir.  Vous 
aiifez  a  démentir  ce  préjugé  politique  !  qui  avolt  bîea 
quelque  fondement  âvatrt  l'acte  fublime  de  notre  confli- 
tutieii  :  Qu'il  ifl  de  la  nature  d^nne  npubli^uc  Je  n  avolt 
^*vn  ftdt  urrWQin  ;  font  cela  ^  dipnir  on  jadis  ,  <•/<  ncvcui 

:  La  nâtre  fubfiflera  &  frandra  tête  aux  puiffances  voî'* 
fines  qui  ont  tout  fait  pour  nous  iiêdérallfer .  c'e(l-à-dire 
poar  nous  aflPoiblir  afki  -de'  «oui  vaincre.  L(f  vade  do* 
.maine  de  notre  république,  n'en  fera  que  plus  refpec-* 
.  t  b'e,  que  ptus  redouté  au:c  yeux  des  autres  gouy^rnemeat^ 
rivaux  de  notre  ex^Hence  '^Ktique ,  jaloux  de  notre  gjoice 
.    &  de  notre  profpérité. 

*.  Enfans  du  çouvemcmcnt  .tépublicain  ,  toirie^-vous  lui 
dcmner  un  éclat,  bien*  amdeflus  de  celui  des  rtonarckiet^ 
les  plus  brillantes,  foyez  fîugals  ;  fobra ,  fiioplei  i  étor 
només  danS' toutes-  vos  baffitudes.  Mettez  votre  parure 
êc  votre  orgueil  dans  la  magnificence  de  votre  patrie. 
Que  cbaque  citoyen  fe  contente  d'un  toit  de  'chaume  , 
,en  foit  fier  &  puitTe  dire- :k  mais  tous  nos  ûiotninèns  pUfli 
nblics  font  de  maibren.'  Sbytzindulgeni  pour  Vo(rë  pays  ^ 
aimez  .votre' gouvemôinent' républicain  jafque  dani  fet 
rigueurs;  maïs  ne  pa{rd|f,rreit'i^fes  prépofés:  t(  fiint  qii^e 
vous  ne  trouviez  rien  de  plus  beau  dans  le  .niOQd&.  4^c 
votre -patrie  ;  m.iîs  en  même  tems  il  eft  aéceÎTaire  que 
jCPi^s  ccoycz  avoir*  lottîeiiij  .^èh)ue  chofe  à  ireitrei^ 


'^ttàh  farioniie  (k  ins  U  conduUé  4v  temaiêt  foi^ 
Kic5.  Pardonnes  toitt  à  votre  patrie  »  At-eUe  ingrate 
tnvtn  vous;  ne  paffq^  rien  à  vos  fonffiosnakes. 
'  Né  fbufffet  non  plus  rien  dlantile  ot  iïoi&ux  éum 
wvrt  république  ^  ne  faites  grâces  m  aux  grands  ta  ens  p 
ni  aux  beaux  irts»  )*ils  ne  trouvent  pas  le  fecret  de  fe 
rendre  n^e?flaires.  Auiè  yeux  d*un  homme  libre,  &  qai 
craint  pour  fa  patrie  &  pour  lui  la  contagion  des  moeurs 
éffimîniées ,  rie  i  n*e({  beau  s'il  n*e{l  utile*  L'e»ériciiee 
4f  tous  les  peuples ,  Si  la  nâtac;  propre ,  conurme  cm 
{Hrincipe.  Le  flambeau  du  génie  convient  feul  à  une  ri-> 
publique.'  Il  faut  laiffer  lés  bluettes  du  bel  efprit  amn 
snonarchies  ».  pour  amafer  le  defpote  ou  plutôt  fcn 
èTclàve*. 

'  Plus  hbureufes  que  nous»' générations  futures  ^Qt  nenn 
remplacerez  ^  vous  tiendrez  aux  piincipes  du  goinrcmn<< 
sncnt  républicain  »  comme  4a  nature  »  k  Texem^o  de  la* 

Îuelie'il  faut  tom^urs  en  revenir^  tient  aux  principe» 
e  fon  fiftéme  :  elle  en  eft  efdave.  La  conftitution  qan 
noQs  vous  laiAbns  »  eft  tout  ce  qu'on  ponvoit  îmagineev 
de  plus  parfa't  pour  retenir  les  hommes  en  fociété.  Os 
fera  peut-être  encore  naître  des  jcirconfiances  »  des  occa^ 
fiomi  de  couvrir  ces  principes  d^un  ToUe  »  commode  pour 
les  întrîguans  '&  les  ambitieux.  Déciurea  auffitât  ca 
voi!e  d'une  main  indignée  ,  &  puniiTez  le  prem  er  d'entrer 
vous  oui  oferoit  vous  propofer  de  faire  taire  nn  wao* 
ment  les  principes.  Us  fe  font  tus  aflez  long-tems;  Us^. 
n'ont  eu  que  trop  de  peine  i  fe  fiire  entendre  parmi 
les  cris  des  paffions  &  au  milieu  des  tempêtes  qui' 
•nt  grondé  pendant  Tinauguration  de  la  fiatue  de  tm 
liberté. 

Enfin,  le  gouvernement  républicain  eft  un  chêne  ro- 
bufte  que  nous  avons  plante  pour  fervir  d'mbri  à  nos 
enfans.  SitSt  qu*il  aura  ptis  racine,  rien  ne  doit,  rien^ 
ne  pourra  l'ébranler.  Il  Esiut  qu'il  protège  &  couvre  tonte 
l'Europe  de  fon  ombre  hoipitaliire ,  &  qu.'il  dure  antanè 
^ue  le  fûl  qui  le  porte  Si  le  nourit. 

Car'  c'eft  envain  que  le  profond  Tacite  qui  écrivost 
fes  annales  (çus  Tibère  «  a.pronpnci  cette  fenteace  po- 
Htique  :  Chaqiu  état  cfi  gauytmi  p4r  k  peuplt^  psr  Ur 
.p-dnds  ou  par  un  fiuL  Une  nfuytUt  format  gcttvimemtMù 
compofê  di  et  qum  Us  trois  dûtrts  ^t^dt  mdllvtr ,  tfi  pbtUt 
une  bclh  fpiculdtîon  qu'un  projti  tmiWahU,  En  tout^  au  , 
tlU  nt  pourrolt  fubfiflsr  Ung-i^  H^^, 


(*)  Côaitat  juit'wios.Jt  mhu  .p^uUtft  tmt  primoru  sut  fingtà 


.  Qiiaad  Tache  écriveii  ce»  Kgnéi'  ;  U  n^ttbît  (ni  pro^ 
^ète»  il  n'sTOÎt  point'  affifié  à  norre  réfotutlony  il 
H'avoit  point  ta  f  aâe  coilffitutioiinel  du  peuple  français 
4«?faià  ripttblicain. 

V<atit  dû  ptuph.  / 

.•  O  -verta  éa  peuple  !  tjuoi  1  on  a   deman4i'  à  la  cmf» 
Yfnttonde  décréter  un  carême  civique;  on  t'af^it  cet 
outrage  »  à  toî  qm  depuis  cinq  ani  prouve  la  confia^cf 
Ja  plus  héroïque^  On  a  paru  douter  de  ta  ration  &  4e 
ton  dèvonement  au  bien    général.  £h  I  né  Ait -ad  pae 
4fit  tou)ottrt ,  fans  qu^il  ifanut  te  le  dire  ,  tù  j|t*es  diâ4 
toî^ni^nie  lea  lois  les  plus  rigoureufes  bont  tu  fentois  \§ 
furetniet  avoir  befoin.   Deptiis  cinq  ans  que  tu  iCombâci 
poar  '  ta  liberté  g  iisnis  pouvoir  encore  en  jouir  pleinement^ 
SIC  t*et-tu  pat  réfigné  de  tpi-ni^me  aux  plus  pémblef  fa- 
crificcf  9  fans'  te  plaindre ,  fans  murmurer.  Ce  ne  ibnl 
]^us  mime  des  efforts  pour  toi.  Bon  p^upTe.  fans  attendro 
In  proclamation  de  la  commiilion  des  Uibuftances  de  la 
commune  de  Paris»  n'as- tu  pas  pris  ta  réfolution  de  ro» 
Boncer  à  la  viande   devenue   rare»  pouf  la  laiffer  anai 
nftalades  &  aux  vieillards  î  Cette  difette  fubite  &  peut-écro 
inftice»  loin  de  te  donner  de  l'humeur,  loin  de  laflec 
ta  patience ,  femble  avi^r  doublé  le  courage  &  la  i'orcQ 
dei  étree  lee  plus  débiles.  Des  citoyenr.es.  qui.  fel^ene 
disK  conche  &   qui  nourrffent  leur   nouveau  n^,   pri* 
y»i»  en   partie  de  comefiibles  fubftanciels  ,   léuU  capa^n 
faice.  de  ferrer  le  lait  qi'ellès  prodiguent ,  fe  livrent  ^ 
l'eipoir   que    toutes  ces    inÔmes  mené^    des    ennemie 
de  la  république  auront  enfin   un  termel  Nous  eif  con-» 
i^oiflbns  de  ces  mères   de  famille  qui  ,  en  pleurant  fur 
leurs  enfants  de|  ftx  femaînes  ou  deux  mois  »  répondent  à 
leur»  cris  comme  fi  elles  pouvoient  s'en  fuire  entendre  :r 
appaife*ioi ,  mon  fil»  !  je  ne  te  donne  que  du  m  «uvaia 
lait,  un  lait  aigri  par  la  difette  d'une  nourriture  f^inc; 
ah  1  fi  des  larmes  de  tendreiïe ,  fi  les   baifers  maternels 

Çmvotent  fuppléer  à  ce  que  je  ne  puis  te  procurer! 
ache  de  (upporter  ce  moment  dimcile.  La  nature  a 
bien  des  reflburtes.  Ta  mère,  fouffre  autant  que  toi.  Dès  le 
berceaUytn  auras  connu  la  misère  i  dans  un  corps  aâoibliytoa 
âme  prendra  de  la  confiftanoye ,  de  la  fermetés  Apprends  déjà 


j^paum  DêUSm  €M  hU  &  ionftituta  nipublûa  johm  ùmdsri  fàtiSèg 
|Mil  trlaiff  I  Tf /  yS  fnnk ,  hêuê  diuturna  tjfi^  pogum  .  ^ 

A&Asl,  Lik,  iT«  p.  tt^iij* 


I  (btiCrîç.  Uo.)«Qi%  tu  nous  vak§tMta  dts^mtnz  Satit  ^fi  îrè^ 
droit  «clavier  u  6xmîlle.  ^ada^  c^e^  os  renfamtdéla  liberté^ 
f  efpoîr  de  la  république.  La  m^tn.  4u.4c()^ocifiiie.:4c  4«  la 
fupcrft?tiôn*  ne*  pète  point  far  ta  téte^  toa  père^^nee 
moment  verfe  peu.t*être  fon  fang  pour  repoufler  loin  de 
toi  d^  efclaves  armés. pour /^g^fir.  Ne  déchire  donc 
pas  avSc  tes  cris  le'coeur^Je  ta  mère.  Républicain  avant 
de  nai(r^«.routieAs-e(i  le  caraQère  en  entrant  à  la  ^e. 
Avant  de  les  connoicre,  jpsrtige .  lios  manz  paflag^fs; 
irnais  cmfan$  ;  'éfouiFes  tes  g^miŒBAeqs  ,  ils:  font  la  îoie 
itt  royafifte:  ne  Ventends-tu  ,pas  qui,  en  voyant  ta  qièie 
trourer  H  peine  du  lait  pour,  tê  nourrir. ,  s'écrie  :  péyiflimt 
ainli  toys  les  répùbticaijis  fur  le  fein .  djçffiché  de  leur» 
mères!  En  grandiflant  »  ils  voudrçieptbiçnlotyeogerieiii 
^trie:  Dérruifohsjes'  hommes  libres  ^lifque' dans  lenf 
germe.  Qu'il  n*en  refte  pj^u&.pour  en  pecpéûierlavaste 
&  les  prioci^ci  l  \.   .    .         ,        .  ' 

O  mon  enfant  ;  G  tù  pouyq'is  rendre:  à  ces  Comble» 
lmprMitibi<s!lI  me  femblc  t'entsiidrç  dire  :  monftre ,  t^ 
joie  féroce  fera  de  courte  durée, *^  tes  efpétancas  Ijo^ 
micides  feront  déçbes.  Pes  enfaus  de  républicaines  faiK» 
ront  fe  Voidir  contre  les .  plus  preffans  ber0Îns  fcïefcMU 
tiendront  par  là  fcillè  peul^  4^'un  î^ur  .ils. te.  feroitv 
payer  dier  l'horrible  extrémité  ou  ta.  haii^e.  réduit  notf 
familles.  La  difette  ne  durera  pas  tQuiours  ;  ];afimmiS^(itf 
nos  organes  épuîfés  ,  la  nature  fera,  cjenous  tout^à-oonp  àtm 
hommes  qui  achèveront  de  purger^  là  terre  deilMa  kè 
fbéiérats  qui  la  tavagent  u  qu^  la  fouillent  £neoMr 
quelques  jotrrs  &  la  couvellc  g^pratioo  qui  s*^)jh^' 
achèvera  le  triomphî   de  la  liberté,  ,    • 

Oui ,  nous  .avons  entendu  dg  boane^  mères  •  nôuirices 
de  leurs  enfans ,  comme  il  convient  à  d?s  répubHcaiiies-y' 
tromper  leurs  inquiétudejrcauféçs  par{la  privation dtscliofe^ 
les  plus  néceffairts  à  ta  vie  &L  aux  bçfoius  d.es  J'cmiaes 
j^Ioufes  de  leurs  premiers  devoirs  ;  oui.,  nousi  ksiràvam* 
entendues  s'entretenir  avec  leurs  npuvcaua  nci ,  âC-ap*» 
paifer  leurs  cris  en  leur  parlant  de  patrlotiftpe^  comme 
s'ils  pouvotent  comprendre  le  langage  animé  fie  le«ffft' 
nïères.  Nous  avons  vu  "des  royallftes  ,  frappés  de  ce 
if)eétacle,  fuir  en  fe  difant:  c'en  eft  fait  !  jamais  nous- 
ne  pourrons  ramener  à  l'ancien  régime  un  peuple  qni 
pouiFe  à  ce  pemt  rhéroifme  des  fentlniensxépubucaifiSy» 
qui  fttce  avec  le  lait  Thorrecr  pour  la  tyrannie. 

Oui  !  c*eil  Hercule.  au.bcrcaau,  effayant-dép  fes  forées  ^ 
en  étouffant  dans  fes  petites  mains  .deux  montres-,  U 
famine,  te  la  feif ,  qui  lui  étoient  envoyées  par  l'«nft9^ 
crate  Junçn  pour  le  faire  périr  à  fa  natflanxse» 


<  557  ) 

TmVyAt  HtTOLVTIOKMAXEI  DK  PAJUI: 
tyk  é£*  eitdsmnit  à  mçrt  &  txéaaés  fitr  U  fUu  de  U  lU^oàttion: 

DiL  Ml  pluvioJe.TisiCTt  Rouyer,  âgé  de  35  «us ,  admi* 
niflrateur  du  département  de  la  Cote  dX}r ,  demeurant 
à  Dijon  ,  coriTaincu  a*dtre  complice  d'une  conl'ptration 
^i   a  ezîfié  9  dans  le   courant  de   l'ann^  e    1793  ,   dans 

SloileufS  départemens  coalités,  tendant  à  rompre  l'unité 
i  rmdiviftbilîté  de  la  république ,  à  diflbudre  la  repré* 
(entâtioQ  nationale,  &  compromettre  ,  par  ce  moyen  ^ 
h  fureté  &  la  Ifberté  du  peuple  français ,  &  convaincu  ^ 
«H  Gotrc ,  d*étre  complice  des  vols  &  adjudications  des 
denrées  publiques  commis  par  des  comniiflaires  clia^ét 
d'acheter  les  objet  néceffaires  à  l'équipement  des^  l'oldata 
de  U  républ  que  &  approvifionnement  des  fubfiftancas» 
Du  aa.  Anre-Hemiette  Bouchera^n ,  veuve  Thibault^ 
€Î«-devant  baronne  de  Vaience,  âgée  de  47  ans,  native 
de  Patk  ,  convaincue  d'avoir  eu  des  intelligences  &  cor^ 
refpondances  avec  le  nommé  Brachet ,  émigré ,  CMlevant 
garde-dtt  corps  ,  armé  contre  la  républ  que. 

François  Amable  dapuy ,  âgé  de  a8  ans ,  né  à  Saint- 
JuUen-TiVTy  ,  département  de  Saône  &,  Luire ,  ci*devant 
frocttreur  ,  &  ,  depuis  la  révolution ,  lieutenant-coionk 
du  cinquième  bataillon  de  Saône  &  Loire ,  à  l'armée  du 
Nord  ,  convaincu  d'avoir  été  le  complice  de  Dumourier  , 
ea"  rédigeant  &  ptéfentant ,  te  1  avril  dernier,  contre 
le  vosu  de  fon  bataùllon,  une  adrefle  infâme^  tend.:nta 
à  faire  fervir  ce  bataîMon  aux  projets  de  ce  icélérat ,  &' 
à  encourager  fes  manoeuvres  -liberticides. 

Al  if,  Jean-Jtcques  de  Beaune,  aeé  de  34  ans,  ni 

à  Amfterd^m  ,  demeurant  à  Bercy ,  près  Paris  ,  négociant. 

F  anç*  is «Romain  Brichard  ,  âgé  de  43  ans ,  né  à  Brony  , 

département  de  Seine  &  Ode ,  notaire  public  ,  demeurant 

à  Paris,  rue  des  Arts,  leâton  Marat.  ' 

François  Metivier,  âgé  de  41  ans^  né  à  la  Chapelle- 
Saint'Niartln ,  département  de  Loir  &  Cher ,  clerc  dudit 
Brichard.  ; 

Vivant- Jean-Baptifte  Chaudot,  âgé  de  4a  ans,  né  à 
Yaris  ,  y  demeurant  rue  J.- J.  RouileaU  ,  fcâion  du  Con* 
tmt-Social ,  notaire  public.  (  N.  B.  //  a  tté  fwfis  à  fon 
txécutton  ,  tn  venu  d  un  dicnt  dt  la  c  nvcniion  nationait  ; 
ffi4ff  ii  furfis  ayant  àé  Ufé ,  l^lt  Chaudot  a  ititxécutth  2p; 
Et  Viette,  tous. auteurs  &  complices  d'un  complot  qui 
a  exiré,à  commencer  du  moi^  de  juin  .1790,  tendant 
k  fovorifer  tes  projets  hofl^les  des  ennemis  extérieurs  fic 
(es  confpirations  des  ennmis  intérieur»,  en^-mettant  en^ 
eîrculation  ,  fous    le  nom   d'emprunt ,  mille  aâioas  de 

N*.  ai5.  Tûm  17.  C 


) 

100  lîv.  flctrlîngs  chacune ,  &  leurs  catpotti  d'intérêts  à 
cinq  pour  cent  ,  au  profit  des  prince  de  Galles  ,  doc 
d'Yorck  &  du  duc  de  Chrence  ,  fils  dfe  'Georges  ,  roi 
d'Angleterre  ,  fous  la  garantie  .  d'une  obligation  par  eux 
ibufcrite  à  Lcudres,  le  f  juin  17^ ^  à  la  difpofition  de 
J.-J.  de  Beaune  »  nigociant  hollandais. 

Pierrè-Jean  lAubert ,  âgé  de  45  ans ,  né  à  Paris ,  de* 
Bieurant  à  Mervili^  ,  ci-devant  curé  de  la  paroilTe  de 
Palfierre  ,  convaincu  d'avoir  entretenu  »  dt  Paliierre  à 
Paris  ,  notamment  au  mois  de  décembre  17*^  ,  des 
correfpondances  contenant  provocation  à  raviliflement  & 
à  la  diOfolution  de  la  repréfen ration  nationale  ,  &  au  réu- 
bliflcmexit  de  laroyauté. 

.  Du  i6.  Antoine-François  Dorfe  ,  père,  âgé  de  6%  ans, 
né  à  Dijon  9  département  de  la  Côte  d*Or,  ci-devant  pro* 
çureur  de  la  ci«devant  chambre  des  comptts  de  ladite 
ville,  y  demeurant; 

.  Et  Jean^Baptifle  Doxfe,  fen  fils,  âgé  de  3$  ans«  né 
tt  demeurant  à  Dijon ,  ereffier-commis  eu  U  ci-devant 
chambre  des  comptes  de  Bourgogne ,  convaincus  d'avoir 
entretenu  des  intelligences  avec  les  ennemis  extérieurs  & 
intérieurs  de  la  république. 

Jacques-Henri  Vicdcnfeld ,  âgé  de  27  ans ,  né  à  Aix- 
la-Chapelle  ^  banquier  ,  demeurant  à  Paris  ,  convaiftcu 
d'avoir  entretenu  des  intelligences  avec  les  ennemis  ex- 
térieurs de  la  république  ,  en  leur  faifant  pafler ,  dans 
des  pots  dopiat  ou.de  pommade,  de  l'or  &  de  l'argent. 
.  Du  %7.  Gabriel  Planchut ,  dît  Lacaflaigne ,  ex-noble , 
fils  du  dernier  capltoul  de  Touloufe,agé  de  55  ans,  né 
à  Nifmcs,  déparcement  du  Gard,  demeurant  ordinaire- 
ment à  JNifmes  ,  &,  lors  de  fon  arreftation,  à  Paris,  con- 
vaincu d'avoir  tenu ,  le  a6  frimaire  dernier  ,  au  café  de 
Foy,  maifon  Egalité  ,  à  Pgris  ,  des  propos  contenant  pro- 
vocation au  rctabliffement  de  la  royauté  en  France. 

Du  a8.  Anto'nt-Auguftc  Letanduairc,  âgé  de  45  ans, 
natif  de  Rochefort^  ex-noble,  général  de  brigade  à  l'ar*- 
mée  des  Alpes,  commandant  de  divifion  en  Eptreveaux, 
convaincu  d*é:r8  auteur  ou  complice  de  la  confpiratioB 
qui  a  exilée  entre  les  gonéraiix  français  contre  l'unité  % 
Tindivifibilité  de  la  republique  ,  en  entretenant  des  cor- 
respondances 6c  intelligences,  à  l'armée  des  Alpes,  avec 
les  ennemis  de    îa    république,  à  l'effet  de  favori  fer- le 

firogrès  de  leurs  arnie>  fur  ie  territoire  français,  en  leur 
ivrant-nos  viles  frontières. 

Du  j>nmier  vtnîof:.  François  GoflTenet ,  âgé  de  16  ans  , 
natif  de- Châlon$:jdé(erDeur  du  régiment  ^  Foix  «$ 
\yco\Mg^(^ç.  de.  fuite  à  Coblentz,  où  il  fervît-  d'abord 


d^ns  .i^ne  ccmp^guîe  en  auilitc  de  rous*c(Iîckr«enruîtf 
dans  les  hpmqiet  4*a"n«&  a  cheval,  renui  ^^r  U  territoU« 
Français  fur  upc  ^xnu\û\e  de  BtrQA ,  &  parvenu  à  fe  faire 
hbmn^r  aide*de  camp  proviibiie  ,  convaincu  d*avoir.  en* 
{rçtc9u.  des-  înutligences  %vec  les  ennemis  de  U  fépity 
Wioue.  ,         •         .... 

/>«  ;2.'  Pierre  -  Etienne  Choîfeau  ,   âgé  de  64   4ns,  de* 
|xieur^nc.à.^^ris  j  rue  4'B.nfeï  «.iC'^ï'^r^^ft^Mr  dci  chevaux 

f'artiil(*riç  ,  f^jvant.tfp  marché  paile  avcc;  rex-onoiftre 
,  civan  ,  le  9  ;  juin  ^<jx  »  çpQvgifMa  d^  tnaîiceuvres  , 
inatvf  f fation^ ,  inficlf a^és  &.  tromperies ,  pratiquées  daoi 
l'entre priTe.  de&  chevaux  d'artiller-ie  des  aranées  de  la  ié<» 
publiq\iâ,  £c  dont  le  ré(\dtac  étoit  d'^e^U^v'^r  h  fervicc  . 
que  le^  chevaux,  dévoient  faire,,  .fc  .qiip  la •  lApubHque 
oevoit  avoir  le  droit  d*$n  attendre  ,  &  dont  clie^.avoic  le 
befoin  ie,  plus  prefant  ;  . .  ... 

André- Jofcph  Pnffett  ,  natif-. de  CQrtigny,  dîftridld'A* 
yefne  ^  département  duNl^fd^  cher^edivifion  des  équi- 
pages d'artillerie 'de  Tentreprife  du  ft|fdi(.  Choifeau; 
2  Et  Félix  Jean- Bêtifie  Lunyt^  ancifà  coiamiilaire  dei 
guerres  &L  agent  du  fufdit  Choîfeau.,  t9us  deux  copvaincus 
d'être  complices  4^  marne  Choîfeau. 

René-François  Foutcault  de  Parveau ,  Igé  de.  44  ans, 
né  à  Àrgenton.,  département  de  Tlndre ,  notaire  de  Fa*' 
fi^j.y  demeurap^  r|]e^.Sai|ite-Cfoix  de  la   Bretonoerie  , 
convaincu  *  d'avoir  ,  en    179a    &  1793  »  entretenu    avec 
les  ennemis  imérieuf»  &  extérieurs  de  l'état  des  corfef- 
poj^dances    ^  .  i j^tel%^nces    tendantes,   à  favorit'er    leuts 
progrés*ho(liles&  contre- révolutionnaires  contre  laFrante^ 
CB  leur  ibmnifTaai:  des  fecoufs  eâ  argent.  '     '   • 
.'    Du  j.   Gilles  Tiphaine,Jlgé  de  60!  an» ,  né  à  Prefle, 
cultivateur..,.  &  ci^dev^int  fyiiuic  perpétuel  de, la  commune 
^e    Preile,\diftrid  .de  Pontoife  ,  département    de  Seine 
&L  Qire,cçMivaii|cu. d'avoir    coopéré  à  une  confpiration 
5}uia..e^i(lé  contre  le  peuple  £raiiç;iis,  tendante  à  opé- 
rv  ^A  gierre.  civiie,.en  participant  au  désarmement. des 
patriotes  de   la   commune  de    Prefle  ,  en    s'oppofant  au 
f^cc-uicm^snt  j,  fin  atmonçint  aux   habita ns  de  cette  com* 
|7iune  que  dans  ,peu  ils  auroient  un  maître  qui  les  feroit 
aWer  vivement,  en  csdchant  des   armes  chez  lui,  en  in- 
sultant la  mutiicipalité  &  en  provoquant  Le  peuple  contre 
l«  faaire; 

Jcan-Baptifle  Tiphaine ,  fils  aine,  âgé  de  34  ans,  cul^ 
fvateur  &.  fouslieutenant  des  grenadiers  de  la  commune 
'  de  Prefle  ;    . 

.    Et  Louis-Q.erqnaii^.  Tiphaine ,  fiU  cadet ,  âgé  de  28  ans , 
meunier  &  capitaine  de  la  garde   nationale ,  tous  deux 


convaîficuf  d'avoir  participé  k  ladite  cdnfpvracioa ,  ce 
coopérant  au  défarmenc  de  la  commuiie  de  Prrile,  ca  allant 
armés  dans  une  aiïemktée  de  citoyens  ^  en  en  menaçant 
pluficurSy  en  faifant  des  patrouilles  contre-révolutiofinaires  , 
qui  n'avoient  pour  but  que  de  mattraiter  les  patriotes  ; 
enfin  en  participant  à  tous  les  crimes  dont  leur  père  s'eft 
rendu  coupable. 

Claude  Morlet,  igé  de  {6  ans,  nia  Conrcy » dépar^ 
tement  de  la  Haute-Marne,  ci -devant  contrôleur  de$ 
équipages  de  Kit  fâme  Condé ,  convaincu  d'avoir  entre- 
tenu des  intelligences  &  correfpondances  avec  les  enne- 
mis intérieurs  ÔL  extérieurs  de  la  ripublioue ,  notamment 
avec  ledit  Condé ,  pour  favorifer  l*invabon  du  territoire 
français  Ac  faciliter  l'entrée  des  armées  ennemies  en  France  ; 
d'avoir  fouftrait  des  meubles  &  effets  précieux  apparte- 
nant i  la  nation  &  provenant  du  mobilier  dudit  (Jondé^ 
&  d'avo'r  émigré  du  territoire  h-ançais. 

Du  4,  Nicolas  Martin ,  âgé  de  40  ans ,  né  à  Spinr 
court ,  diftrâ  de  Stain ,  département  de  la  Meufe ,  ci- 
devant  chanoine  de  la  collégiale  de  Verdun,  convaincu 
fi*avoir ,  d^àns  le  commencement  de  feptembre  1792  9 
pratiqué  des  manœuvres  &  intelligences  avec  \e%  ennemis 
de  Técat,  notamment  avec  le  brgand  couronné-  de Prufle  l 
tendant  à  favorifer  les  progrés  de  leurs  armes  (nr  le  ter- 
ritoire français  &  le  rétabliffement  dn  defpotiiine  en 
France. 

Clément  Mîingin ,  &gé  de  a8  ans ,  né  â  Mezières  , 
département  de  la  Haute-Marne ,  y  demeurant ,  vivan- 
dier ; 

Et  Nicolas  Mangin  ,  âgé  de  50  ans  5  né  audit  Mezières , 
de^neurant  à  Paris ,  rue  des  FofTés  -  Montmartre  ,  loueur 
de  carofles  «  convaincus  tous  deux  d'avoir,  poftérieure* 
ment  à  la  loi  du  11  avril  de  Tan  premier  «  fait  à  Paris 
des  ventes  &  achats  de  numéraire  ,  moyennant  des  be* 
néfices  confidérables  ^  qui  établiflbient  entre  Taifignat  & 
le  numéraire  une  différence  tendant  iu  dil'crédit  des  a(^ 
fignats. 

Jean  Feuillide ,  âgé  "e  43  ans ,  cultivateur  &  ci*devant 
capitaine  de  dragons^  convaincu  d*étre  complice  de  la 
femme  Marbœ.if ,  en  ayant  tenté  dp  féduirc  ,  par  argent , 
Tun  des  fécrétaires  du  comité  dç  sûreté  générale ,  v^^' 
que  cet  agent  public  voulut  fouftraire  ou  brûler  les  pièces 
relatives  à  ladite  Marhoeaf  ;     . 

Et  Louis  •  Dominique  -  Auguftin  Prédtcant,  notaire  à 
Paris  ,  y  demeurant  «  âgé  ^9  am  ,  convaincu  d'être  auffi 
ie  complice  de  ladite  Martonf,  en  ayant  compté  Inir 


(  541  ) 
iiiéBi«  à  l'agent  public,  que  Ton  vouloit   fédnîre,  nat 
femme  de  6,000  livres. 

'  Du  /.  Joleph  Canel ,  âgé  it  38  ins ,  né  à  Synncourt, 
département  des  Vofget,  perruquier,  conTaxncu  d'avoir 
tenu,  le  x8  juin  dernier,  (v.  f. )  publiquement  &  à 
dÎTeifes  reprifes ,  des  propos  tendans  à  jprovoquer  la 
éîAblunon  de  la  répubuque  &  le  létabliflement  de- 1| 
royauté  en  Fraace. 

Jean* Jacquet  D'ttoman,  âgé  de  51  ans,  né  à  Mont- 
pellier ,  département  de  l'Hérault ,  y  demeurant ,  mili- 
taire ,  ci-devaiit  général  de  brigade  près  Tarmée  dîtalîe, 
&  ion  de  fon  arreflarion  au  camp  de  Fouchires ,  con« 
'vaincu  d'avoir  entretenu  des  intelligences  avec  les  enne-  ^ 
mis  extéri'Urs  de  la  république. 

Du  6,  Etienne-Thomas  Mauflion  ,  cî-devant  intendant 
de  Rouen ^  ex-noble,  âgé  de  43  ans  ,  «é  à  Parfs  ,  y 
demeurant ,  convaincu  d'avoir  pris  part  à  une  vafie  coni- 
piraron  qui  a  exifté  &  qui  exifle  encore  contre  la  liberté 
du  peup  e  français ,  par  fes  intelligences  avec  les  ennemis 
exténeurs  de  la  république  ,  de  notamment  lés  émigrés  « 
dans  les  différens  voyages  qu'il  a  faits  en  1791  &^au  com- 
mencement de  1793 ,  tant  en  Italie  qu*à  Bruxelles. 

IJfit  dts  cùndMWinis  à  la  détention  jufqt^À  U  fëi»  ,  ûu  f9W  an  i<m< 
quelconque ,  par  le  mime  Tribmai  révoluticmaife  de  Paris, 

Du  15  piuviûji,  Louis-Antein»  Dès-Français  ,  âgé  de 
66  a  s ,  né  à  Paris ,  y'  demeurant  rue  des  Boucheries 
Saint  Germain ,  maître  de  fclencifi  &  ans  ; 

Antoine- Louis -David  Auhot ,  âgé  de  47  ans.,  né  k 
Commune  -  Affranchie ,  (  ci  -  devant  Lyon  )  demenrant  à 
Pierre-Fitte,  ci -devant  confell  er  de  la  ci -devant  cour 
des  monnoîes  de  Commune-Affi'anchie,  &  introduôcur 
des  ambafladeurs  du  ci-^levant  d'Artois ,  commandant  de 
la  garde  natio.alettde  Pierre*Fitce ; 

Et  Geneviève-Marguerite  Goman  ,  femme  dudlt  Auriot, 
âgée  de  37  ans,  née  à  Paris,  y  demeurant  au  Priais  dit 
Egalité ,  négociant,  ont  été  condamnés  ,  comme  fufpréls  « 
à  demeurer  en  arrefiation  jnfqu'à  la  paix  ;  i's  étoient 
prévenus  d'être  complices  de  Beaune  &  compagnie  >  con* 
damnés  à  mort  le  mtme  jour. 

Du  dp.  Jean-Louis  Picard ,  âgé  de  46  ans ,  né  à  St.- 
Magnence ,  département  de  Vionnê ; 

LourvPaut  Pxard ,  âgé  de  35  ans  ,  né  au  même  endroit  ; 

Et  Nicolas  Picard,  âgé  de  ^8  ans,  né  à  Gou-de* 
Laurours ,  ont  été  condamnés  à  la  peine  de  tlx  années 
de  fers ,  &  à  TexpoCtion  préalable  fur  un  échaffaud  planté 
fur  la  place  de    la  Révolution  ;  ils  ont  été  convaincue 


(Ï4») 

^^voîr  fait    le    trafic  du    numéraire  &  d'nroîr  accaparé 

écs  pièces  d'or  ôc  d'argent)  pour   foire  pafl'er  aux  émigrés. 

Ujlc  dis  condamnés  à  ta  déport^hon  ^  pat  h  même  Tribunal 

rivolntionnairc  <h'  Paris, 

Du  %z  pîuvlofc,  Crevel,  Biochy  ,  Carvoifin,  P.^îbert^ 

Vitaffe  ,  Lelnier  ,  Donon  ,  toutes  cî -'devant  rel.^ieuCes 

r^rmelitcs  de  la  rue  Greneile  ,  domiciliées  ru«  neuve  Stel 

G-rnevièvc ,  à  Paris  ;   &   Chenet,  ex ,- xeligieuCe    de  là 

Viiitatioli,  rue   du   Bacq  ,  mcmc  demeure,  convaincues 

^d*ivoif  form?':  ,  dans  leur  domicile  ,  un  rafiembleitient  on 

fe  trouvoicnt  des  prêtres  réfra£laires ,   d'avoir  refufé  de 

prêter  le  ferment ,  êcc.  ;  mais  de  ne  l'avoir  pas  fait  dans 

rip.tention   de  troubler  l*et.it  par   une  guerre  civile,  ont 

été  condamnées  à  la  peine  de  la  déportation. 

L'^c  dis  acquit  f*s  d*  accu  fat' m  ,  &  mh  de  fnht  en  Ubtrté ,  par 

h  manc  Tributidl  rêvol itioTinalrc  dt  Paris, 

Du  21  pluviofe^  Hubert  Bertrand  ,  cordonnier  -  four- 
ittJeur. 

Louis  Monceaux  ,  cordonnier- fournîffeur. 

Jc^n-François  Maréchal  ,  cordonnier-expert. 

Pierre  Joarnet ,  cordonnier-expert. 

Et  Jean  Louis  Thiriard  ,  cordonnièr-expert ,  tous  dc- 
iTHîurant  à  Rhétel,  département  des  Ardennes ,  prévenus 
tfavoir  ,  d.<ns  le  courant  des  mois  de  juin.  &  Jjfilet 
iî?7nicrs,  pour  le  compte  de  la  république,  a  Ta^lminif- 
fration  de  Rhétel  ,  fait  une  fournif.ire  infîdelle  -de  foo^ 
lïjrs  ,  dont  l*envoi  a  été  fait  aux  maintins  de  Mézières. 

Du  21.  Pierre  Roulliing,  coitfeiiler  d:!  ci-devant  toi^ 
e.xpé  rationna' re  en  cour  de  Rome,  prévenu  d'avoir  fouS 
rpt  un  a(llj  du  x\  mai  1792,  tendant  à  rétablir  les  ordres 
Te 'giei!x  fupprimés  par  lu  loi,  &  notamment  les  carmes- 
CKrcivaufiés  dv  ci-devant  couvent  dc*C-irf<èr.^s,  \  Charcnton; 

An(T^iriqu>Félicité  Bnitaiir,  femme  Rouflaing,  prévenue 
c*^voir  exe"  te  fon  mari  à   faire   fi^^ner  l^dit  ade; 

Jean- François  Gauthier  ,  ci-devant  nr,jO  ne ,  &  procureur 
cudit  couvent  de  Charenton  ,  prévenu  d'avoir  entendu 
la  ledurc  dudit  aéle,&  de  l'avoir  caché' -dans  les  archives 
«iudit  co6vent  ;  ^    ;'•  - 

•  Et  Gucrin  Jacquemîn  ,  et  -  devant  mojne  du  même 
couvent,  prévenu  d*avQif  participé  à  Texiftence- dudit  aéïe, 
en   acceptant  le  don  qui  lui  étoit  fait  par  Rouftaing. 

Du  2.5.  >\n  toi  ne-Denis  Fond^ry,  âgé  de  38  ans,  né  i 
y  iigirard  ,  y  demeurant  ,  marchand  de  via,  prévenu 
d'avoir  tenu   des  propos  tendait  à  faire  méprifer'  le  gour 


iiefnemeiir  réptubtîVàin  ^  à  avilir  le  titre-  de  citoyen ,  fie, 
en  général,  à  faire  haïr  la  révolution  &  la  Hbeite^  ca 
rantmliant  à  ^'ih^iOifiti^  d'Efpagne. 

Bernard  Delmas ,  âgé  de  50  ans  ,  natif  de  St.  Albert; 
ëiflriâ  'de  Bergerac ,  département  de  la  Dordogne ,  ma* 
séchai-des -logis  au  diit-huîtiènie  régiment  de  dragons^  fie 
chargé  de  faire  les  requifltions  des  chevaux  dans  le  éi- 
parlement  de  la  Charente  ,  &  Pierre  Longueville  ,  âgé  de 
^5  ans,  maréchal- feitant  &  marchand  de  chevaux  dans  le 
département  de  la  Charente  ,  prévenus  tous  deux  d*avo^ 
trahi  les  intérêts  de  la  république ,  en  faifant  ou  accej^ 
tant  des  fournitures  infidelles  en  chevaux,  âc  ne  requé- 
tint  point  des  clievaùx  ou  jumens  en  état  de  fervir. 
,  Du  27.  Louis- Alexandre  Martin,  âgé  de  27  ans,  né 
à  Paris,  y  demeurant,  peintre; 

Et  Jacques  -  Touffaint  Hervé  ,  âgé  de'aj  ans  ,  né  à 
Paris,  y  demeurant,  fondeur,  prévenu  d'avoir  fait,  an 
mois  de  frimaiire  iemier ,  à  l'arfenal  de  Paris ,  pour  lé 
compte  de  la  répubHqne,  une  fourniture  infidelle  d'affûts^ 
de  caiflbns,  dont  les  boîtes  en  cuivre  étoient  inférieures 
de  moitié  aux  di me n fions  des  modèles  fur  lefquels  les 
fournitures  dévoient  être  faites. 

Du  28.  Pierre  Rouveau  ,  âgé  de  54  ans,  né  à  Belle- 
ville  ,  département  de  Paris,  y  demeurant,  ci-devaat 
commandant  de  la  garde  nationale  ,  )uge-de-paix  dç  ladite 
commune  ,  &  notaire  public ,  prévenu  d'être  complice 
de  la  confplration  qui  a  exifté  contre  l'unité  fit  Tnidivï- 
fîbilité  de  k  république  ,  contre  la  sûreté  fie  la  fouverai- 
îieté  du  peuple  français ,  en  difam  que  la  liberté  n'étoit 
pas  fa'te^  pour  la  France  ,  qui  étoit  trop  peuplée  ;  ek 
difcréditant  hçs  affignats  républicains;  en  aviliflanf  les 
autorités  conftituées  6t  te  fociétés  populaires. 
•  Du  2  ventofe.  Pierre  Philippe,  âgé  de  46  ans  ,  né 
à  Evreux  ,  département  de  l'Eure  ,  infpcaeur  du  dépôt 
du  Luxembourg  ,  dans  les  équipagiîs  de  Choifeau ,  (  con- 
damne à  mort  le  même  jour  )  ; 

Et  Joachim,  Poftel ,  âgé  de  47  ans ,  né  à  FrancafteL, 
conducteur  d'artillerie  ,  &  dcUvteur  de  fourages  à  la  mai- 
son Soibife,  prévenus  d'être  complices  dudit   Choifeau. 

François- Augufte  Delotmel ,  âgé  de  31  an,  né  à  Sre- 
nay ,  chef  d'efcadron  du  fixième  rcginuni  d'hulTard'^,, 
demeurant  à  Paris,  place  Saint-Hypo  ite  ,  prévenu  da- 
voir  tenu  de»  propos  exprimant  du  dcrcfpeû  envers  la 
tonvcntion  nationale  &  la  défobéiffance  à'fes  décrets; 
mais  fans  intention  de  provoquer  la  diflblution  de  la 
-repréfontation  nationale. 
'  Du  y.  Jean-Baptifte   Gelé,  âgé    de    34    ans,  né  à 


(  1M  ) 
Mer! -fiir- Seine,  département   de  TAube,  demtxixwat  h 
Jotgny  9  marchand  mercier  ; 

Auguftin  Boucheron ,  âgé  de  56  aas  »  né  à  Paris,  cor- 
donnier '  à  Joigny  ^ 

Lambert  Beinier,  âgé  de  38  ans ,  né  i  Pérea,  dépar* 
tement  de  TYo,  ne ,  deineurant  à  Charnv,  cordonnier; 

Nicolas  Rlcoley  ,  âgé  de  53  ana,  né  à  Neuiily,  j 
demeurant ,  cordo^inier  ; 

Louis  Accaut ,  âgé  de  38  ans ,  né  à  Villenenre ,  j 
demeurant ,  cordonnier  ; 

Pierre  Teinturier ,  âgé  de  30  ans ,  né  à  Diman,  de- 
meurait 1  Baflani  cordonnier; 

Bafile  Duclos ,  âge  de  30  ans ,  né  à  Vil  eneure ,  y 
demeurant ,  limonadier  ; 

Jean-Eloi  Salmon^  âgé  de  51  an ,  né  i  Sm,  demeu- 
rant à  AUian-fur-ToUand ,  cordonnier  ; 

Jean-Jacques  Leroux,  âgé  de  40  ans^  né  à  Alençon  »* 
demeurant  a  Villeneuve  ,  cordonnier; 

Robert  Simond,  âgé  de  35  ans,  né  à  Beanfort  pk 
Bourgogne  ,  demeurant  à  Ptfibnds ,  cordonnier  ; 

Et  Jean-Baptifte  Teinturier  ,  âgé  de  60  ans ,  né  à  Pro- 
gn/  ,  prés  Ke'ims ,  demeurant  à  Diman  ,  eordonnier  ; 
tous  du  même  département ,  prévenus  d*être  auunn  ou 
complices  d'une  confpiratioin  qui  a  exifté  dans  le  dif- 
triâ  de  Joieny ,  département  de  ITonne ,  centre  la 
république  trançaife  ^  fes  défenfeurs ,  par  des  fraudes 
&  infidélités  commifes  dans  des  fournitures  de  fooUers  ^ 
faites  à  TadminiAration  dudit  diftriâ. 

Auguftin  Maillet,  âgé  de  30  ans,  né  àLuxfe,  dépar- 
tement des  Balles- Alpes ,  président  du  tribunal  révola- 
tionnaire  établi  à  Marfetlle,  y  demeurant; 

Et  Jofeph  Gîtault,  âgé  de  34  ans,  né  à  G>nlon9  dé- 
partement du  Var  ,  accufateur  public  dudit  tribunal  , 
demeurant  à  Marfeille,  prévenus  d'avoir,  à  répoqueoii 
la  commune  de  Marfeille  a  été  déclarée  en  état  de  ûége 
par  les  repréfentans ,  emy^icyé  diflerenies  manoeuvres 
pour  provoquer  la  guerre  civile  ,  en  aimant  les  citoyens 
les  uns  contre  les  autres  &  contre  l'autorité  légitime, 
en  fe  rendant  coupables  de  forfaitures  dans  Texercice  de 
leurs  fondions  ,  &c. 

Suitt  des  ju^mtns  dt  U  Cêmmijjion  revolittionnaln  à  Com- 
munoj4fra/ichie  ,  (  ci- devant   Lyon,  ) 

Condamna  â  mort  U  tp  pîuvîoft^  • 

Andri  Eerthier  ,  Augufte  Nbycl  ;  Antoine  Dubois  , 
Jean^BaptiAe    Marinié  ,  Jean  Shtamethe ,  Michel  Fout- 


(  S4j  ) 

nîqùet^  Nicolas   Metra ,  Jean  Claude   Péroné  SébaiUeà 
Carré,  Pierre  -  Ennemond  Coate,  Gafpard- Félix  Béai- 
"  Guet  i  François  Jail ,  Vincent    Mioche  ,  Claude- Jofeph 
éarda,  Hugues  Jouffiere. 

Du  20  pluviofe.  La  commiflion  révolutionnaire  a  mît 
en  liberté  13^  citoyens  &  23  citoyennes. 

Du  %'^  pluviofc,  Françoife  Michallet,  Pliîliberte  Varrej 
'^'  veuve  Maupetit  ;  Antoinette  Vernay  »  femme  de  JofepH 
Courtois;  Marguerite  Gouanne^  ci  •  devant  religieuie;  ' 
Marguerite  Oclplantes  ,  Jeanne  Protri  ,  veilve  Uuter  ; 
Marie-Anne  Giraud,  Antoinette  Hutte  ,  Jacqaetiiie  Châ- 
taignier, Elifabeth  Châtaignier ,  Louîfe  Châtaignier,  Eléo^ 
nore  Bertaud,  dite^OlIler  ;  Vincent  Martin  ^  cL-  devant 
.  prêtre. 

I  GuiUctînés  du    même  joun 

Pierre  Peliffier ,  Jeari  -  Baptiile  Métra  i  Charles-Domî- 
nfque  Ferry ,  ci-devant  jéfuitë ;  7ean-François-Charles-At  dré 
Baveux ,  Etienne  Miègc ,  aine  ;  Louis  TroUié ,  dit  Cha- 
aelleî  Jean- Claude  Thizi..  ci -devant  curé. 

FufiUis  du  mimt  jouK 

Alexis  Pourra ,  J.  Bap.  Charles  Savi ,  Jofeph  Boacoti  ; 
Pierre  CUvelle,,  aîné;  Augufte  Clàvelle  ,  cadet-  Jeaa 
Clavelle  ,  te  jeune  ;  Henri  Proft  ^  Claude  Mouron,  pierre 
CréppOf  François  Chabanne ,  J.  Bap.  Cl:  LachalTagne, 
^  François  Chavanne ,  Jean-Pierre  Rougié  i  André  Bertrand  4 
Jean  Joumeaud  ,  Jean  Quatrol  •,  Jean-Baptifte  fioutte  ^ 
Laurent  Valiin ,  Claude  Marna  ,  Joféph  firunèt  4  Jullîen 
Leneuf,  Pierre-Charles  Gayet,  Abraham  Lacombe,  Claude- 
Mrrie  Chapuis,Jean  Fayol ,  Jean-Pierre*François  Sellier^ 
ct-devant  gardé  du  ci-'devant  Monfteur;  JacqtJes  -  Alex^ 
Maifonneuve  ,  Jeah-Bap.  Aubier^  ci- devant  prêtre. 

Condamnés  à  là  guillotine  ^  le  %6  pluviofei 

^  Louis  Morel,  cadet,  Gafpard  ReVol ,  Claude  Leclatr  j 
ci-devant  prêtre  ;  Jean  Perrin  ^  François  Roux ,  François 
Charron,  Jean-Baptifle  Giraud ,  dit  Saint-Tri^  Louis 
Lacote, 'Etienne  Saignémorce  ,  ci-devant  prêtre;  Pierre 
Boulon  ,  Jacques  Deîbau  «  Antoine  Brouette  j  Rég'ps 
Meunier^  Marie-Agricol  Maron-Bellevey  <  Pierre  Oecf- • 
froi  Verda,  dit  Lajuiffe,  Jean  Marie  Grumet,  Philibert- 
Charles -Marie  Vârenne-Fcnil ,  Jean -Marie  Legrand  ^ 
^ean-François  Vuy  ,  Jacques  -  Anfelme  Perruqùet-Be^^ 
aîné)  Jof.-Marie-Joachim.Boiflbn^Dunoyer ,  Jean-Louîi 
^  Bailadié,  Marte-Etienne  Popului ,  cx-Gonftrtuant^  l^ran- 
çoî/Pôrret,  Jean-Baptifit   Bonuai  éx  Pemx^  CUttIf 


'  (546)         . 

Nicolas  Perruqnet ,  le  jeune,  Antoinc-Btrnard  CbnRant- 
M'nTràn  ,  dit  McM  nos  ,  Claude  Loup  ,  Pierre  Pcrnn  , 
Loui&  Sergent. 

Condamnés  â  mort ,  U  ap   Plu^hft, 

Pti:--  '\n  le  ,  dli  Daubiçr  ,  Jeaii  •Baptiftè  Meunier  , 
Je*  •'.  V  .  Poi'uel ,  Cl- devaht  minime  ;  Thomas  VaUin, 
dit  L'.j.irùuii,  Gabriel -Daniel  Duplex,  Jcan-Marrin 
Saîni-Aubin  ,  ex  nofcie  ,  ci^devant  prêtre;  Silvain  Bou- 
ciidiJ,,  Jean- Marie- Jofeph  Septobre^  Jean- Jacques -Bo* 
r.r.v.nîuie  Carré,  ci-devant  prêtre  ;  François  Gnerin  , 
ci-(..:vant  curé  ,  Jofeph  Flanchet,  ci-devant  curé,  An- 
toine Cu>rict,  Jean-ft^tifte  Guichard  ,  Claude  -  Nicolas 
Coilct,  ci-devani  avocat  au  parlement  de  Paris^Pierrc 
Cju.  e.ol  Roftain,  Joleph- Au^ufte  Petit  ;  fils,  Lazare 
Roubi^iTc  ,  lec rétaire  du  congrès  départemental ,  Hubert 
Javet ,  çr  -  devant  officier  ,  Alexis  Delolle  ,  <:i  -  devant 
procureur  ,  Guillaume  Ripou  ,  Jeanne  Bcauf»uife  ,  ci- 
devunt  reiigieule  ,  Jérôme  Tardi  -  Defmure  ;  ci  -  devûnt 
cop. laine,  Jean  Goût, 

Mis  en  liberté  U  30  pluvioft. 

Ledit  Jour,  la  Commilïïon  révrlutionnaire  amis  en  li- 
berté i')9  citoyi»ns  ,  dent  5  femmes. 


CONVENTION    NATIONALE. 

Dm  st^  nlvûfc.  «La  convention  nationale,  aprè^^voir  entendu  le 
Tapport  tie^à  comnifTion  &  du  comité  t'ps  finances,  réunis;  confîdéram 
<ic  quelle  importance  il  eft  piour  la  nation  de  ne  pas  lallfer  altérer 
Je  gaçe  national,  dccrète  ; 

Alt.  I.  Les  hiens  meubles,  immeubles,  &  revenus  appartenanf 
«vx   ci-dc>  ant  ftrrhicri>-gécéraux ,  font   fous  la  main  de  la  nation. 

>♦  11.  Tous  débiteurs /fermiers  oti  autres,  à  quelque  titre  que  ce 
foit,.ôesv  ci-devant  fermiers-généraux,  seront  tenus,  chacun  dans 
leurs  diftrifrs  rcfpeftifs  ,  de  faire  leurs  déclarations  de  la  même 
manière  qu'il  a  étc  ftatué  fur  les  émigrés ,  &  tous  les  mêmes  peines 
y  portées. 

)«Ui.  Les  créanciers  des  cî-devant  fcrmiers-généranx  font  tenus 
de  faire  leurs  déclarations  fous  un  mois,  pour  tout  délai,  après  la 
pi'blicatipn  du  décret ,  tant  dans  les  départemens  que  dans  les  dif- 
triais  où  ils  demeurent ,  à  peine  d'être  déchus  des  répétitions  qu'ils 
fiourroient  faire  contre  la  république. 

VI IV.  Lt  régie  de  renregiftrement  fera  dreffer  un  état  du  paffif 
&  de  k'aétif  defdits  fermiers-généraux ,  et  fera  adminidrer  leurs  oiens 
comme  ceux  des  émigrés ,  en  en  tenant  un  état  féparé. 
•  mV.  £le  prendra  connoiflance  de  tous  les  procès  intentés,  aînfî 
«fue  de  ceux  déjà  jugés  par  les  tribunaux  .contre  les  ci-devant  fcf- 
sniers -généraux  ;  elle  en  fera  un  état  fommaîre  ,  pour  être  préfenté 
au  comité  des  ânances,  qui  en  Ceta  foQ  rapport,  à  la  cvnvemson 
nationale,  n         '  _      ,  ^  ;     , .     . 

Vnr  lettre  dts  repréfentani  '  2u  p'evpU  au  p.9rt  de  U  Montagit* 

> 
V 


(Toulon)  en  date  du  i^  nîvose ,  annonce  que  quatorze  bathner^ 
enoemisj  font  entrée  dans  Içdit  pott ,  parmi  lefquel/  fe  trouve  un 
brigamia  efpagool ,  de  i8  pièces  de  canon,  chargé  de  boulets  8c 
autres  tnuaitions  de  guerre  ;  la  gabarre  la  Mo/elle  ,  enlevée  du  port 
par  les  ennemis,  chargée  de  munitions  de  guerre  et  8q  hommes 
d'équipage,  ayant  à  fon  bord  des' officiers  angloîs,  qui  joignoient 
leurs  régimcns  ;  les  autres  font  des  navires  marchands  ,  chargés  de. 
comeftjbles.    • 

On  fait  enfuHe  le^ur^e  d'une  lettre  des  repréfentaih  du  peuple 
k  Vide,  de  la  Montagne  (  ifle  de  Noirmoutier  )  laquelle  oorte  que 
cette  tile  ayant  été  fouillée  d'un  bout  à  l'autre,  àes  nuées  de  pré- 
trea,  de  femmes  émigrées ,  fortirent  des  bois,  des  rochers  &  des 
fouterrains/.:  tous  ont  été  arrêtés,  ainfi  que  les  chefs  fuivans  de 
l'armée  catholique  8c  royale ,  qui  ont  expié  leurs  forfaits  ^au  pied  ' 
de  l'arbre  du  la  liberté,  où  ils  ont  été  frappés  du  glaive  ex- 
terininatcar. 
.    Voici  leufs  noms  et  qualités ,  d'après  leur  propre  déclaration  : 

f«  Duïioux  d'Hauterive  ,  beau-frère  de  Delbée ,  ci-devant  chevalier 
de  Saint-Louis  .  et  g;énéral  d'une  bande  de  brigands. 
.  .nDeboiÂ,  CHdevaht>iieotehant  de  cavalerie ,  ami  intime  de  Del<- 
Dée ,  8c  -générai  d'une  bande  de  brigands. 

-  >9  René-Henri  TingAi,  ci-devant  ipble,  fe  difant  gouverneur  de 
fifle  de  Noirmoutier,*  '       ' 

>t  Alexandre  Pïnau  ,' commandant  les  rafTemblemens  faits  dans  Ik 
commune  de  -Lef^eai. 
iv'René  Manricet ,  major  d^une  bande  de  brigands. 
>«  Alexandre  Mauricet  de  la  Limouiinière ,  officier  fupéueur* 
'   •)nLo9i$'<Mat'C-^nte!ne  Savln ,  capitaine  de  la  Cavalerie. 
1  Pierre  Barreau  ,  capitaine  d'un  raflemblement. 
*>M'riêfrê  GoUiA ,  comm^indhnt  fa  cavalerie. 
"  yi  Joseph  Betbuis  ,  -fairant  les'  fondions   de  munltionnalré-générat 
desvivres.  ^ 

»  Jean  Jodet»  nommé  eoipmandant »  pour  Louis  X Vil,  de  la  place 
de  Bativoir.'  ^  '  '.    .    ,' 

n  Pierre  Barraud,  chirurgien-major  de  l'armée  catholique. 
M  Louis  Régnier,  ci-devant  noble,  chef  d'un  raifemblement   8c 
des  comités  de  correfpondance.  •  .    ..    , 

>«  Bei\)amin  Dubois',  ci-devânt  noble,  nommé  commandant  ^e  la 
place  pour  Louis  XVlî.  *       '' .  *  .       '  ' 

n  Bernard  Mo^y  ,  commandant  les  troupes  de  brigands  qui 
étoient  dai^s  TiO^,  quand  l«i  fqldats  de  la  répWîque  y.  font 
eatrés.   [•    \ 

*   jt  François  J^orîgeau'x  ,  chef  d'un,  mflemblement  &it  pri$  BrllTac» 
n  Huchaod  >  gatde-magafih  des  proudres. 

H^artauji  de  Saiat-HiiraiBe,:Bari««d-'D«périer,  Savoyerie,  Saî- 
vados ,  tous  les  quatre  attachés  à  Tétat-major. 
-  La  convention  décrète  que  lé  repréfeirtant  du  peuple .  Fabre  de 
VHéraglt  ^  mort  les  armes  i  la  main  en  combattent  les  Èfpâgnols  ^ 
aura  les  honneurs  du  Panthéoo, 

Du  ii^.  Afnaf,  au  nom  du  comité  de  faluf  public,  annonce  qult 
a  été 'pris  detf  mefures  de  f&reli'à  l'égard  de  Fabre  d'Eglantine  ^ 
repréfentant  du  peuple ,  qui  a  été  mis  en  arredation.  11  reiukc  det 
pièces  trouvées,  chez  Delaunay  .dAsgers,  que  celui-ci  8c  Fabre 
d'Eglantine  ,  lors  du  décret  rendu  peut  faire  dégorger  aux  com- 
pagnies ftnaBCières  &  ^ei  indes ,  ce  qu'ils  -avoient  volé  à  ta  nation  , 
ont  foudrait  ce  décret  à  la  vétification  du  bureau  de  la  convention  , 
en  ont  forgé  un  autre  tout-î-fait  oppoCé^  qu'ils  ont  fait  long->teme 
conftater  par  fubtilité.  Vadier  ajoute  ftwe  ce  fait  n'eft  pas  fe  feut 
contre  Fabre>  qu'il  ed  le  pc<;jn«ex  agent  .dç  Pkt  ; -qu'il  tient  daaa 


\ 


\ 


(  WM 

iH  mains  les.fiU  d'une  trame  ourdie  contre  la  r^pubH^e,  8cc.' 

Du  2^.  Baudot,  arrivé  de  l'armée  de  la  Moselle,  donne  le^  éé^ 
taîis  les  plus  Catîsfaifans  fur  Us  victoires  des  armées  du  Rhin  et  de 
la  Moselle^';  à  Worms  ,  nous  avons  pris  à  Tenncmi  loo  mîUe  Tacs 
de  l^ed ,  un^  tmmeni^  quantité  ^e  vins  et  de  cuir. 

Du  16,  La  convention  décrète  que  les  bois  aâuelleiaent  coupés* 
oui  appartiennent  aux  communes ,  feront  partagés  par  tète  ,  c»&« 
formémcnt  à  la  loi  du  10  juin  d&mier.  ^ 

Par  un  autre  décret  w  les  délais  accordés  aux  créanciers  des 
fi  émigrés  par  les  loix  des  a  feptembre  1702 ,  90  oâobre  de  la 
w'mème  a^née »  et  13  janvier  dernier,  pour  uire  leurs  déclarations 
n  8c  dépôts  de  leurs  titres ,  font  proroges  jusqu'au  premier  germinal 
»  prochain.»*    ',  ^ 

ï)u  27,  La  commune  de  Pont-rur'Sejne ,  diftri£l  de  Nogcnt,  dç- 
]psse    500  mille  livres,  provenant  d'une  découverte  dans  les   do« 
.  tnaînes  du   ci-devant  •  prince   Xavier ,  oncle  du  tyran  »  leipiel  ,  au 

mois  de  février  1791 ,  a  fui  le  fol  de  la  liberté. 

Du  xS.  Le  décret  fuivant  a  été  rendt;  : 

^      '    ni*;  Les  Çabriçans  de  papiers  &  propriétaires  des   papeteries^ 

^  feront  tenus  de  mettre  leurs  noms  S;  ceux  de  leurs  maauiaélures 

dans  les  formes 'dont  ils  fe  Cerviront,  pour  la  fabrication  du  pa« 

i>ier,  4  peine  de  trois  mille  livres  d'amende  ou  de  confifcation  du 

papier,  qui  fera  fait  en  contraveiition  du  préfent article. 

M  a*.  Le  papier-aflignat  fe/a  fabriqué  fuivant  les  dimenfions ,  & 
avec  les  ^gu^c  cara^érifliques  ,  qui  feront  djéterminies  par  le 
comité*  des  aflign^^s. 

Du  2Q.  Il  a  été  fait  Je^ure  dt  lettres  »  annoDÇfst  la  prife  de 
pluiieurs  vaitTeaui^  ennemis. 

Du  jo,  La  convention  décrète  que  m  tous  les  repcéfentans  du 
^  peuple  qui,  décrétés  d'aire(Ution  eu  d'accufation ,  prendront  la 
M  tuite  pour  fe  fouflraire  à   là  loi,  feront  remplacés  sans  délai. W 

La  séance  a  été  confacréc  k  entendre  des  pétitions^  ' 

.9b  Jer,  fiuyioff.  Il  eft  fiît'  levure  d'une  lettre  du  mtniftre  des  , 
contributions  publiées  «  adrefTée  au  préddent  de  la  cptivention ,  &  ' 
aînfi  conçue  : 

Citoyen -PRÉSIDENT, 

M  Je  t'envoie ,  pour  mettre  feus  les  yeuv  de  la  convention  na- 
tionale ,  deux  états  relatifs  à  la  fabricarion  des  înonnoies. 

wLe  premier  préfente  la  fabrkattoa  des  efpèces  de  cuivre  €e  de 

Imétal  de  cloches,  depuis  le  premier  janvier  1793  (vieux  ^le}^ 

jufqu'au  10  nivofe  préfent  mois,  à  4,S5 5,393  Itv.  15  A 

^  M  Le  deuxième  comprend  les  envois  de  cuivre  de  de  clocïres  faits 

I       I  par  les  départemens,  amt  maifons  et.  atelier  s  monétaires,  )ufqu*aii 

^  dit  jour ,  îo  du  préfjBnt ,  favoir  : 

»  En  1791  et  179g,  en  cuivre  fie  bronze  ,  è    $^7»83^  fiv.  ii  f. 
9)  £t  en  cloches  à    ••••...     .       5,119,070  liv.  10  f. 

*  -  Signé,  DEfTpURNELLFS. 

Du  2,  Les  Jacobins,  qni  célèbrent  l'anniverfaire  de'U  mort  du 
tyran,  font   admis.  L'orateur   e^pofe  ,  q*ie    ce   jour  (11  janvier, 
t  Vieux  ftylc),   eft  un  jour  de  gloire  'pour  le  peuple  francois»  & 

I  un  jour  de  terreur  et  de  deuil  {jour  les  defpotes  Scieurs  luppôts* 
4LVL  nom  de  la^fociété  des  Jacobins,  tt  invite  la  convention  à  dé- 
créter que  cet  annivei  faire  fera  célébré  tous  les  ans  dans  rouc^ 
retendue  de  la  république  :  cette  proportion  est  décrétée  avec  le 
plus  grand  enthounafme.  Les  reprefentans  du  peuple  fe  mcleirt  au| 
f f^nège ,  qui  marche  ters  la  place  de  la  Révolution, 


/ 


y 


(  S40  t 

Du  3.  5ut,  robferradon  d'un  membrt  ne  Vzt\)h  de  la  liberté  « 
été  planté  dans  beaucoup  de  cominunes ,  daib  un  tem<  où  la  nature 
JKC  pouvMt  favorifer  (on  exiftence ,  il  eft  décrété  w  que  dans  toutes 
les  communes  où  Tarbre  de  la  liberté  n'eft  pas  verd ,  il  fera  re- 
'  planté  dans  le  mois  aAuel.  «* 

Ùu  4.  Un  décret  met  k  la  difpofitîon  du  mmiÛre  de  Tînténeur , 
la  fomine  de  30,600  livres ,  pour  être  diUtibuée  aux  patriotes  ré- 
fugiés de  V^lenciennes. 

-    X>tf  5.  ta  convention  nationale,  après  avoir  '  entendu  le  rapport 
4e  fon  comité  de  légiflation,  décrète  ce  qui  fuit: 

•«  Art.  1.  La  peine  de  mort  prononcée  par  l'article  XLVIII  de 
la  deuxième  fe&on  du  titre  fécond  de  la  deuxième  partie  du  code 
pénal  y  contre  les  faux  témoins  entendus  fur  des  accufations  capi- 
tates  y  aura  lieu ,  quoique  les  tccufés  i  la  charge  desquels  ils  ont 
dépofé,  aient  été  acquittés. 

>«  .11.  Les  faux  témoins  qui  auront  dépofé  ii  décharge ,  fèit  oue 
les  accufés  de. crimes  capitaux  aient  été  acquittés  ou  condamnes, 
feront  punis  de  vingt  années  de  fers ,  conformément  à  la  première 
partie  de  l'article  dti  code  pénal  ci-deflus  mentionné. 

»*  in.  Si  néanmoins  lès  accufations  capitales  fur  Icfquels  il  aura 
été  dépofé  i  décharge  ont  pour  objet  des  crimes  contre  -  révolu- 
tionnaires ,  les  faux  témoins  feront  punis  de  mort ,  comme  s'ils 
avaient  dépofé  i  charge. 

w  IV.  La  préfente  loi  ftra  lue  publiquement  aux  témoins  aflignés 
ponr  dépofer  dans  chaque  procès ,  immédiatement  après  l'aâe  aac* 
cufation.  m  ' 

Du  6^  Une  lettre  dts  repréfentans  du  peuple  pt^s  l'armée  de 
.rOueft  annonce  l'envoi  de  ouaire  cents  marcs  d'argent  trouvés 
dans  les  remifcs  du  £imeux  cnltf au  de  l'Efcure  ;  c'était  la  vaKTelIe 
plate  du  chef  de  la  ci-devant  armée  catholique. 

Du  7.  Les  adminiftrateurs  4c  membres  du  ooafeil  dn  diftrîA  de 
Montbelliard  folUcitent,  au  nom  de  leurs  concitoyens,  leur  réunion 
i  U  grande  famille -des  (ran^ais. 

Oéfcdiy  8.  Le  tribunal  ciiminel  révolutionnaire  de  Sedan  ayant 
été  dénoncé*  comme  vexant  les  patriotes  &  rendant  des  jugemeas 
iniques  contr'eux ,  la  convention  a  rendu  le  décret  fuivam  : 

«<  Art.  1.  Il  eft  furiis  i  l'exécution  de  tous  les  jugemcns  portant 
itondamaation ,  rendus  par-  le  tribunal  criminel  révolutionnaire  établi 
ji  Sedan. 

n  II.  La  convention  renvoie  au  comité  de  f&reté  i^nérale  la  ré- 
clamation des  citoyens  détenus  dans  les  prifens  de  Seddn. 

r»  HL  Le  préfent  décret  fera  expédié  lur-lc-champ  Ôc  porté  par 
on  courrier  èxtraordin/re  au  repréfentant  du  peuple  Maflieux.  » 

Des  citoyens  Américains  viennent  demanda  la  liberté  de  Thomas 
Payne,  le  re(Uuratcur  de  leur  liberté:  leur  pétition  eft  renvoyée 
au  comité  de*  falut  public. 

.  Nonodi,^,  La  convention  rend  le"*  décret  fuîvant  fur  l'ouverture 
d'un  concours  pour  les  livres  élémentaires  de  la  première  éduca- 
tion :  '       '^  y 

,Art.  I.  Un  concours  eft   ouvert  jufqu'au  premier  meflidor  pro^. 
chain ,  pour  des  ouvrages  fur  les  objets  fuivans  : 
'   I*.  Inftrué^ions  fur  la  confervation  des  enfans ,  depuis  la  grof- 
fefTe  încluÊveaent,  &  fur  leur  éducation  phyfiqr.e  fie  morale  depuis 
la  naiflance  iufqu'à  l'époque  de  leur  entrée  dans  les  écoles  natio- 
nales; ces  deux  objets  traités  enfemble  ou  féparément. 

a*,  Ififtruélions  pour  les  inftituteurs  nationaux»,  fur  Téducatio» 
phyfipue  &  morale  des  enfans. 

Y'  Méthodes  pour  apprendre  i  llrt  Ic  à  écrire  :  ces  oeui  objets* 
|raités  fnfemblè  ou  Séparément.  ^ 


4*.  Notk>n»  fu^h  gramraake  fran^aiCe* 

y,  ItiftruOiotu  fur  les  premièiiet  regUs  d'acîthnaétique  ttc  dt 
g:omctric-pratu[iie,  m  Des  in(lru£iions  fur  ks  nouvelles  raefures  , 
n  &.  loiirs  rapports  aux  anciennes  les  plus  f;«in4ralement  répandues  , 
n  rntrcront  uans  les  livres  élémentaires  û'arichm<^tique  qui  feronc 
M  compofds  peur  les  ^écoles  natioaaks.  n  Jrc^  XI  du  décru  dupre- 
mûr  aoiit  dernier, 

6*.  Notions  fur  Ta  géographie.  ^ 

7*«  lullruâioos  fur  les  principaux  phénomèneft  &  fur  les  prodiic-^ 
ûwi%  les  plus  ufuellcs  d«  la  nature. 
.  S*.  InAru£^ions  élémentaires  fur  la  morale  républicaine. 

9*.  Inflru^tons  élémentaires  fur  l'agrkukune  &   les  airts  de  ftt* 
mièfe  utilité  ,  traités  enfemble  ou  féparément. 

II.  Les  autenrs  adretTcront  leurs  Qixvrages  à  la  convention  ottio* 
Baîe ,  &  ne  Te  feront  connoître  qu'après  le  jugement. 

III.  Des  réconipenfes  nationales  feront  décernées  aux  auteurs 
des  ouvrages  qui  auront  été  juges  \fts  metUeurs. 

IV.  Le  comité  d]inftruclion  publique  préfentera  un  rapport  far 
Torganifation  d'un  jhuri  dci^inc  à  jufjer  du  mérite  des  oiivro^es  en»» 

'  voyés  au  concours,  âc  fur  les  récompei>fts  %  décerner. 

Jeanbon-Saint-André  atti«e  l'attention  de  4a  convention  fur  lex 
xégimcns  de  la  marine ,  qui  fcmblent  former  des  corps  privilèges , 
en  ce  qu'ils  font  excîiîiivement  attachés  au  fervice  de  mer.  En 
conféquencCyfur  (a  propofition,  la'  convention  décrcte  que.««  les 
M  rt'gîmens  de  .la  marine  font  fupprimés  :les  .corps  connos  font  <t 
y*  jiom  feront  fur  le  pied  &  fous  le  régime  des  autres  bataillons': 
^  les  (^arnifoos  des  places  marilim^  ne  feiont  plus  pefmahendes  , 
9*  le  tninidre  de  la  guerre  pourra  les  ^cUan^ec  à  fon  gré*,  ioivanc 
»  les  befoins  ;  il  fera  pris  parmi  tous  les  bftmil Ions  des  détadtemens 
n  pour  rérvir((e'  gari.ifcns  aux  vai^léaux^  ces 'bataillons  feront  exef- 
n  ces  au  cnbotaçe.  »  ., 

Dcciidi  ^  ic.  L'adminiAration  de  police  fait  .pafler  le  total  des 
prifonniers  dctcr.ùs  dans  les  ditVcr.eoic»  maifdns  d'arrêt  de  Paris; il 
.«^l  de  ç,ri45.    •  '■*..- 

.  Prinidi^  II.  J6anb«»n«5aînt-André #nnoncetit»'one  divifionde  trois 
'  v.iiiTeaux  de  Ii>/,nc  *Sl  de  quelques  fcégates.^  fortje  do.  port  de 
Brcft  pour  craii'cr  fur  les  côtes  d'Irlande,  a  ptis  qiiinze  .taKTcaux 
à  nos  ennemis  ;  douze  font  entrés  dans  ia  ^rade  de  fiifeft ,  &  1«S 
trois  ?  Litres  ne  tarderont  pas  à  y  arriver. 

Ducr'i,  II.  L'admiiullfation  de  police  •  fait  paffer  le  .total  des 
prifoiiriicis  détenus  dans  tes  maiions  d'arrêt  de  i'^tris  ;  il'eft  de 
J,276.  _    .  ^  I      ■     .   •     ,  •  -•      • 

U.ie  difputation  de  Ifadraîniflratipn  du  «d'^lrift  de  Lille  fc  préfentte 
.à  la  barre,  offrant  à-Ui  patrie  l'or,  l'ar|;cnt,  icvcrmcil,  les  perles 
&  les  dir.nians  qi>e  lefaiiatiCme  §c  la  fuperftition  ont  iufqu'ici  re- 
gardé commî  ajTfé.'.liles  a  h  diviniic  :  ces  objets  coniiftent  en  5i40& 
marcs  fent  onces  fcpt  çros  n'atgcnt  &  vermeil  ;  îç  marcs  feptgrqs 
d'or;  iSi -kariit^  ,  dix  grains  de  .  diamans' ;- ^  onces  nu  gros 
oiî3r.inte  crains'  d;  perles  fines  &  forxantc-trois  croix  ci-devant 
.de  .S.;int-Louis,  .Vne  nouvelle  ofltande  fatvrrdans  peu  eelle-ci ,  de 
la   pvrr  du*  mettre  diilrii^.  .  '  .  ' 

Jridi,  13.  Une  dtput.Ttion  des  citoyens  de  Dunkerque  eft  admife 
^à  la  barre  ;  elle  dem.inde  à  cli2nr,?r  le  nom  flamand  Dun\erque 
(rni,  figniCie  ig/ife  U-'j.  Dunts  )  en  celui  de  Dants-Lihrcs  \  elle  offre 
à  la  p3trip  ^qs  dons 'volontaires  conûftnnt  en  or  &  nrgcnt,  en  bî*- 
^oux  &  pierres  prccieufcs,  en  numéraine,  en  atl'ienats ,  en  vête- 
vntïiSy  &c.  L'emprunt  volontaire  a  produit,  d.'ins  Dunes>LiH%s , la 
fommejde  i^jcccco  livres,  &  l'emprunt  forcé  ne  devoir  monter 
qn'a  3Jc;coo  livres;  la  convention  décrète  que  ♦*  déformais  Dun-*. 
91  kcrque  fc  nommera  Duna-Librcs^  >» 


/  (  5îO 

''  Le  Mcrtt   fuîv^t,  relativement  à  la   démoînîon  des  châteaux 
4pr-s  rintérleur  de. la  Tépuhltqxje.»  a  été  rendu: 

4c  Art.  I.   Tous   châteaux   forts,  toutes   fortereCfes   de   guerre, 
dans    l'intérieur    ^u    territoire   de  la  république ,  autres    que  les     > 
poftes  militaires,  &  ceux  qui   feront  juj^és  uc'ceffaires   au  fèrvice 
iiatiofial ,  feront  démolis  dans   le  délai  de   deux  mois ,  de  la  ma-» 
fiière  fuivante. 

*»  li.  tes  tourf  &  tourelles  ,  les  murs  épass  garnis  de  crérvaux, 
^e  meurtrières  &  de  canardières ,  les  portes  défendues  pur  des 
tours  &  mafcoulies,  feront  démolis;  les  ponts-Ievis  scront*al>attus 
&  les  foflés  comblés. 

M  111.  Les  habitations  dégagées  des  emblèmes  féod<iux  &  des 
objets  de  défenfe  détaillés  d^ns  Tarticle  précédent ,  feront  con* 
fervées. 

»  IV.  Les  cabinets  on  pavillons  placés  à  Tangle  des  jardins  aiv 
tenant  aux  bâtimens  ou  ifolés  d'eux ,  les  petites  tours  des  fermes 
renfermanr  feulement  dès  efcàliers  ,  ne  ieront  point  démolis ,  4 
moins  i|ue ,  par  leur  forme ,  contenance  ou  iituation  ,  ils  ne  puilleut 
Cervir  aux  moyens  d'attaque  &  de  défenfe, 

»»  V.  Les-  foiiés ,  jugés  par  les  dîreftoires  de  diftriO,  fur  l'avîs  ■ 
des  municipalités,  néceiiaires  au  deiléchcment  des  terres  ,  àabreu^ 
r.   ver  les   bcltiaux,  à  faire   mouvoir   les   moulins ,  à  la  falubrité  dé 
Tair ,  ne  feront  point  comblés.  ^ 

>«  VI.  La  dénomination  de  château ,  donnée  autrefois  aux  man- 
fons  de  quelques  particuliers,  demeure  irrévocablement  fupprî» 
mées. 

^/.  >♦  VIL  II  fera  prononcé  par  le  dire^loire  de  didri^,  d'pprèt 
ravis  d'un  ingénieur  militaire  ou  deux  ingénieurs  des  ponts  ^ 
chaufTées  ,  fur  ^cs  mOyens  d'exécution  &  (ur  les  conteilations  mil 
ziaitrqnt  au  fujet  des  démolitions  ordonnées  par  le  préfent  4é* 
CPet.  n 

Quartidi ,  14.  La   convention  nationale  ,  après   avoir  entendu  le 

rapport  de  fon   comité  de  falut  public,  a  rendu  le  décret  fuivant: 

««  Art.  I.  Le  capitaine  &  les  officiers   de  vaiileaux   de  ligne  de 

'  la  répubKque ,  qui  auront   amené  le  pavillon   national  devant  des 

vaiileaux    ennemis,  quel   qu'en    foit   le   nombre ,  à    moins  que  le 

vaifleau  ne  fftt  maltraité 'au  çoiut  qu'il  courût  rifque  de  couler  l^as 

Î>ar  la  quantité  d'eau  introduite  dans  la  cale ,  &  qu'il  ne  rcftât  que 
e  tems  néceflaire  pour  fauver  l'équipe ge ,  ferort  déclarés  traîtres 
â  la  patrie  &  punis' de  mort, 

r  M  II.  Les  capitaines  Ôc  cflkiers  commandans  des  frégates  ,  cor- 
vettes eu  autres  bâtimens  légers ,  qui  fe  rendront  à  une  force  do\ib)e 
de  la  leur ,  &  avant  d'avoir  «éprouve  les  mêmes  ravages ,  feront 
|>unis  de  la  même  peine.  ,  / 

■  ^♦  m.  Quand' un  vaift'eaii ,  frégate  ,  corvette  ou  autre  bâtiment 
<îe  la  république  aura-  pris  un  vailTeau^  ennemi  dont  la  force 
'  fe  trouvera  fupéricure  au  moins  d'un  tiers  à  la  ficnne,  il  fera 
rendu  compte  au  miniftre  de  la  marine  des  avions  d'éclat' qui  ?.iv- 
ront  contribué  a  la  prife:  ceux  qui  les  auront  faites  feront  avancés 
a«L  grade  ou  i  la  paye  îhîmédtatcm'ent  fupérieure  à  celui  d'ont  u^ 
JouilVent ,  ftc  il  fera  accordé  300  liv.  de  plus  p^r  canon  à  l'équi- 
page'preneur.  »> 

i  ^uintidt]  15.  La'  convention  eft  înftruite  qu'il  fera  brûlé  ,  dans 
la  journ(5e,  là  fomme^  de  54;roillJons  tie  livres  en  aflignats,  dont 
^  ^  millions  jïrovenaftt  de  la  vente  desjloroainçs  nationaux,  lefquejs 
-joints  à  un  milliard. 47  milUons  déjà  briUés,  forment  va  tot^l 
d'un  milltanl*  fCî  million* ',  St1c$  autres  45  millions  provenant  des 
aââianges^  , 


Sextidi,  \6,  Le  décret  fuivant  cft  renda  au  milieu  des  plus  ft£< 
mpplaudiflemens. 

u  La  convention  nationale   déclare  aboli  l'efclavage  des  acgres  ' 
M  dans  toutes  les  colonies  ;  en   conféauence  elle  décrète  que  tous 
M  les  hommes,  fans  diiliné^ion  de  couleur,  domiciliés  dans  les  co* 
.n  lonies ,  font  citoyens  français  ^  &  jouiront   de   tous   les  droits 
»  aflurés  par  la  conftituttbn.  >t         . 

Septldi,  17.  L'aeent  national  du  diftriA  de  Tokloufe  écrit,  du  6 
filuviofe ,  que  la  tête  de  Dubarry  le  roui  vient  ae  tomber  fous  le 
1  glaive  national  :  la  vente  des  biens  de  la  famille  fuivra  de  près» 
ce  les  fommes  immenfes  enlevées  au  tréfor  public ,  fous  le  ddfpote 
Louis  XV,  vont  rentrer  dans  les  coffres  de  la  nation. 

La  convention  accorde  une  retraite  honorable  au   général  Jour* 
*  dan  le  fans-culotte ,  commandant  en  chef  de  l'armée  du  Nord ,  6c 
nomme  à  fa  place  le  citoyen  •  Fiche gru  ,  général  en  chef  de  Tar- 
in ée  du  Riiin. 

OSUdi^  18.  Pour  détruire  les  effets  de  la  malveillance  mû  a  fait 
naître  aux  petits  penfionnaîres  de  l'état  Tappréhenfion  d  éprouver 
quelques  pertes ,  &  rafl'urer  les  bons  .citojf  ens  »  Cambon  préfeate 
&  la  convention  adopte  ua  décret  portant  .ce  qui  fuit  : 

u  Le  paiement  des  rente!  viagères  &  penfions  dues  par  la  répijt* 
blique  depnis  le  premier  juillet  1793  (Y.  S,)  jufou'au  premier 
germinal' de  la  deuxième  année  républicaine,  fe  tcra  i  bureau 
ouvert ,  à  comf>ter  du  premier  germinal  prochain  pour  les  huit 
mois  vingt-un  jours  qui  feront  échus  à  cette  époque,  lefquels 
feront  calculés  à  railbn  de  trois  trimeftres  moins  un  'dixième  de 
trimèftre  du  montant  de  la  rente  ou  de  la  penfion  qui  fera  due» 
de  forte  que  pour  100  livres  de  rente  ou  penftons  annuelles,  il 
fera  payé  70  liv.  xo  fous. 

V*  A  l'avenir  les  nenfions  &  rentes  viagères  feront  payées  au 
commencement  de  cnaque  fémeftre  de  Tère  républicaine,  n 

Nonodt,  19.  En  vertu  d'un  décret   qui  ed  rtnâvi  à  cet  effet,  il 
y  aura  neuf  régimens  d'artillerie  ;  chaque   régiment  fera  de  cinq 
cents-  hommes ,  y  compris   les   officiers    8C  rétat-major.  Chaque 
compagnie  aura  quatre-vingt-quatre   hommes.  • 
'   Décadi ,  ao.  La  convention  rend  le  décret  fuivant  : 

««  Art.  1.  Cent  millions  en  affignats  de  15  Ûv. ,  cent-trente  mil* 
lions  en  a(!ignats  de  10  liv. ,  8c  cent  dix-huit  millions  en  a(Êgoatfi 
de  50  lir. ,  dont  la  fabricatioa  a  été  décrétée ,  feront  convcrSs  en 
aHignats  de  250  liv. 

'  ••  U.  Cent  mUlions  en  aflignats  de  5  liv.,  cinquante  millions  en 
aifijErnats  de  15  fous,  vingt  millions  en  iflignats  de  xofous,  dont 
la  fabrication  a  été  iufll  décrétéa ,  feront  convertis  eh  aflignats  de 
115  liv, 

>•  lU.  Le  papier  des  coupons  dont  la  fabrication  cft  fufpendne , 

3ui  eft   fabriqué  »  fera  inventorié    fous   la  furveillance  du  comité 
es  afiignats  ot  momioies ,  6c  dépofé  aux  archives  nationales. 

n  }V.  Les  dite£ieur$  de  la  fabrication  des  affignats  font  autorif^ . 
fous  la  furveillance  &  déctfion  du  comité  des  aifignats  6c  mon- 
■oies ,  de  faire  préparer  des  formes  &  du  papier  pour  des  aÂ- 
\«nats  de  5  livres,  500  livres,  1,000  livres  «,  a,ooo  livres. 

Fiimidi^%i.  Le  miniftre  des  contributions  publiques  «wt  fou« 
les  yeux  de  la  convention  deux  états  relatifs  à  la  fabrication  des 
snonnoies    • 

Le  premier  préfeme  la  fabrication  des  efpèces  de  ativre  ^  de  « 
métal  des  cloches,  dejpujs  le   premier  fanvicr  1793   (V.  $,)  juf* 
^u'au  30  du  mois  dernier ,  à  4>^^750  Iiv^  i  f^ui  4  deo* 


(553) 

I.e  fécond  comprend  les  envois  de  cuître  5  de  doehei  faStt 
par  les  départemens  aux  maifans  des  tnoaneies  le  attelier»  moné^ 
taires  jufqu'audit  jour  30  nivôfe ,  favoir  : 

'795»  en  cuivre  6c  en  brome ,  à  5^,949  \\r.  3  fous. 

*793,.fit  en  cloches,  à  $fi^Sf^i6  liv.  15  fous. 

Z}u»di  21.  La  convention  rend  le  décret  fuîvaut  concernant 
Commune-Affranchie  ,  (  ci-devant  Lyon  )  lequel  décret  s'étend  pa« 
reîllemertt  fur  les  communes  déclarées  en  état  de  rébellion  i 

*<  Art.  I.  Toutes  les  marchandifes  envoyées  à  Commun e^Afifr an-' 
chîe  (  ci-devaitt  Lyot»  )  poftérieurement  au  décret  qui  déclare  cette 
commune  en  rébellion,  Se  qui  ont  été  arrêtées,  font  confifquées. 

**  II.  Toutes  les  marchandifes  envoyées  antérieurement  au  dé- 
cret qui  déclare  cette  commune  en  rébellion ,  feront  remifes  à 
celui  qui  juftifiera  en  être  propriétaire ,  en  foumifl'ant  un  certificat 
^  civ)(me  à  la  municipalité  qui  aura  fait  la  faifie  des  marchandifes 
réclam^çs. 

?  Si  p^rmi  les  marchandifes  oui  ont  été  arrêtées  il  s'en  trouvoît 
qui  euffent  nue  toute  autre  de(tination  ,  la  faifie  fera  levée ,  afin 
qu'elles  puî^^nt  parvenir  à  leur  deflination.  ^ 

n  Les  difpofitions  du'préient  décret  feront  communes  à  toutes 
les  communes  qui  ont  été  déclarées  en  état  de  rébellion., 

Tridi,  <|.  Lé  décret  qui  fuit  eft  rendu  : 

M  Art.  1.  Les  lois  précédemment  rendues  pour  procurer  aux 
^enfîonnaires  de  la  république  des  fecours ,  en  attendant  qae  leurs 
penfions  foient  liquidées  ,  notamment  celles  des  12  abht  1700,  2$ 
février ,  20  juillet  1791  &  18  juillet  1791 ,  feront  applicables  aux 
perfonnes  qui  jouidoient  de  penfions  accordées  par  les  ci-devant 
municipalités  ou  corps  adminiftratifs ,  en  vertu  des  délibérations 
légalement  autorifées,  &  auront  leur  exécution  à  leur  égard,  dans  ' 
les  mêmes  termes  &  aux  mêmes  conditions. 

»  U,  Le  dire^eur  général  de  la  liquidation  eft,  en  conféquence; 
autorifé  à  fcure  paii'er  a  la  tréforerie  nationale  les  états  nominatifs 
^e  lui  certifiés,  qu'il  peut  avoir  pardevers  lui  &  ceux  qui  lut 
feront  adrcllés  par  la  fuite,  des  penlionnaires  ci-deilus  ééu^nés, 
pour  les  mettre  dans  le  cas  de  recevoir  l^s  fecours  provi- cires 
pour  1790,  179 1  ,  1792.  fit  '79? »  ««^  jjr.iûant  qu'ils  n'ont  rien 
reçu  pour  ch.icune  de^di^es  années-,  Sc^à  la  charge  par  eux  de  fe 
conformer  à  tout  ce  qui  a  été  prel'crit  jufqu'à  ce  jour  pour  tout 
les  penfionnaires  de  l'état.  « 

Quartidi^  24.  La  convention  décr- te  que  la  commune  de  Mar« 
SEILLE  confervera  fon  nom,  &  annulle  toutes  diipofuions  d'arrêté 
des  repréfentans  du  peuple  envoyés  dans  les  départemens  <'es 
Bouches-du-iUlône ,  qui  pourroient  être  contraires  au  préfent  d<:« 
cret. 

Quintidi,  25.  Cette  féancè  a  été  confacrée  à  l'audition  des  pé- 
ittionnai^es.  * 

Stxtidi,  16,  Le  décret  fuivant  eft  rendu  :  ^ 

M  Art.  1.  Les  créanciers  particulirrs  des  entrepreneurs  &  adjt»* 
^icataires  des  ouvrages  faits  ou  à  faire,  pour  le  compte  de  Ja 
nation,  ne  peuvent,  jufqu'à  l'organifation  dénnîtivc  des  travaux 
publics ,  faire  aucune  faiiie ,  arrêt ,  ni  opçofition  fur  les  fonds  dé-» 
pofés  dans  les  caifles  des  receveurs  de  diftri£l ,  pour  être  délivrés 
auxdits  entrepreneurs  ou  adjudicataires. 

M  11.  Les  faifies  ,  arrêts  &  oppofitiens ,  qui  auroîent  été  laitei 
îufqn'à  ce  jour ,  par  les  créanciers  parûcuUcrs  defditi  entrepre», 

N^  115.  Tom  17.  E     : 


\ 


<  554  ) 

i'eurs  «u  ftfljuéUttaires ,  font  déclarées  bulles  8l  conune  non-tv^ 

*"♦»  lil.  Ne  foiit  poiat  comprîfes  dins  les  dîrpoûtions  des  articles 
orécédêns ,  les  créances  provenai.t  àa  falaire  des  ouvriers  employés 
■ir  lefdits  entrepreneurs  )  &  les  fommcs  dues  pour  les  fournitures 
Ses  matériaux ,  oc  autres  objets   fervant  à  U   cooftruâion  des  our 

^'^^^jy^  t^éanmoins  les  forames  qui  refteront  dues  aux  entrepr»* 
neurs  eu  adjudicataires,  après  la  réception  des  ouvrages,  pourt-ent 
Itre  faiCies  par  leurs  créanciers  particuliers ,  lorfque  les  dettes  men- 
tionnées en  l'article  lU  auront  été  acquittées,  n  ^ 

Septidi  »  ay.  Après  aveir  entendu  le  comité  de  ulut  public ,  U 
£ouvention  décrète  : 

Art.  !•  i-^  pavillon  décrété  par  Taflemblée  conftituante  cft  fap- 

^^n  \i.  Le  pavillon  national  fera  formé  des  trois  couleucf  natîo* 
"nales  difpofées  en  trois  bandes  égales,  poftes  verticalement,  de 
manière  qae  le  bleu'foit  attaché  i  la  gaule  du  pavillon,  le  blanc 
au  milieu,  fic.le  rouge  Bottant  dans  les  airs. 

f%  ill.  Les  pavillons  de  beaupré  8c  le  pavillon  ordinaire  de  poup« 
feront  difpofés  de  la  même  manière ,  en  obfervant  les  proportions 
*  it^bUes  par  l'ufage. 

n  IV.  La  flamme  fera  pareîllêmant  formée  des  trois  couleurs  « 
"dont  un  cinquième  bleu  ,  un  cinquième  blanc,  &  les  trois  cinquièmes 

w V  '  Le  pavillon  national  fera  arboré  fur  tou^  les  vaiiTeaux  dt 
U  république ,  le  premier  jour  de  prairéal. 

M  Le  miniftre  de  la  manne  donnera  en  conféquence  tous  les 
ordres  néceftaireS. 


H  s'il  ne  fait  lire  &  écrire 
•  Lg  convention  décrète  enfuite  «  que  tous  les  jugemcns  rendus 
n  en  exécution  de  la  loi  du  30  vendémiaire  dernier,  contre  les 
>•  eccléfiaftiqvies  par  les  tribunaux  criminels  ,  feront  exécutés  fans 
•%  appel  ni  «recours  au  tribunal  de  cafiation.  h 

1^  convention  met  à  la  difpofition  d»;  minière  de  la  guerrei  19 
jnillions-  pour  fupplément  de  fonds  deftinés  aux  approvifiennemens 
ides  armées  pour  la  viande ,  pendant  les  mois  de  nivofe ,  pluviofe 
Ac  ventofc;  oC  ta  millions  pour  la  conftruciion  de  fix  mille  caillons, 
ie  douze  mille  cinq  cents  attelages  de  charrois,  de  douze  mille 
cinq   cents  habillehaens    de  condufteurs  pour    la  campagne   pro- 

^>kôdi,  a8.  Le  décret  fuîvant  eft  rendu  : 

M  Art.  l.  Les  légions  franches  étrangères  éunt  fupprimée«  pat 
la  loi  dû  il  février  1793»  ï*  capitulation  faite  avec  les  officiers 
hollandais  employés  dans  ces  corps  n*»  peut  plus  avoir  lieu. 

v%  II.  Au  premier  ventofc,  les  officiers  hp'landais  employés  dans 
les  troupes  de  la  république  feront  aiTtmilés  aux  officiers  natlo* 
naux    ôc  ne  pourront  cumule^  de  pcnfion  avec  leur  traitement.   ' 

M  llI.  Ceux  defdlts  officiers  hollandais  quî^  foTtîront  du  fervic* 
par  congé  de  retraite ,  de  réforme  ou  de  licenciement ,  repren- 
dront leur  penfion  comnrc  par  le  palïé ,  à  moins  qu'ils  ne  préfèrent 
celte  à  laquelle  ils  ^uro'nt  dfoh  par  la  nature  &  U  durée  de  Icnrs 
Ctrvices  daM  les  armées  de  U  république,  n 


(  Çïï  )      . 

ffonùii,  16.  Le  mînîftre  des  contrîbutîoiis  pvbttquti  fnTote  tr4| 
étMXs  relatifs  à  la  fabrîcarîon  des  monnoies  :  >       ' 

«<  Le  premier  préfente  la  fabrication  des  efpèces  de  cuivre  8c  d« 
«létal  de  cloches,  depuis  le  premier  janvier  1793  (  ^i^'  ^7^^) 
îufqa'au  10  préfent  mois,  h  4,010,528  Ha  10  fous.  , 

'n  Le  deuxième  comprend  les  envois  de  cuivre  6e  de  cloches- 
faits  par  les  dëpartemens  aux  matfoWs  des  monnoies  6c  tttellers- 
mondtah-ei  jufqu'audit  jour  10  pluviofe  : 

Savoir,  1791  &  1795, 

>♦  En  cuivre  &  brome ,  à 57^,9^5  I.    3  »♦ 

»  Et    en  cloches,  à -  .    ,      5,410,488  I.  15  h 

r*  Et  le  troifième  fait  connoitre  le  produit  de  la  fabrication  des- 
cinq  décimes ,  depuis  le  premier  pluviofe  )ufqu*au   xo  dudit ,  à  942 

pièces,  faifant,  ci 471  1.  n 

*  Décadi  t  ^o.  La  convention  reçoit  l'hommage  d'un  ouvrage  in- 
titulé :  t Annuaire  du  Cultivateur  ;  elle  en  décrète  l'impreflion  ,  aveê^ 
une  mention  henorable  pour  les  citoyens  qui  ont  concouru  à  cêtts 
produ£lioil. 

d  Xù  vtntofe  t  an  deux  dt  la  Rtfuhliquc  unt  &  indivifihU» 

L.     P  R  U  D  H  O  M  M  E.. 


TABLE 
DES      MATIÈRES  ^^s' 

'  DU  DIX-SEPTIEME  TRIMESTRE  ^r,  '^^  ^ 
DES    RÉVOLUTIONS    DE    PARIS. 

JJu  zis>  juillet  1795  au  lo  ^entosc  de  Van 
deuxième  de  la  république  française  y 
(iZ  février  1794  ^ieux  style^       ^  ^ 

AccAYARjiMiÇNs,  avec  laifon ,  rangés  au  nombre  des  «rimes 

capitaux,  »•.   211,  pag.    54  &    fuiv.--En    quoi   confiftent  les 

accaparemens ,  idtm  p.  55«— D'où  ils  provie»nent ,  id.  pag>  55* 

•  Signification    originelle    du  mot  accaparement,  id.  p.   56. —Ré- 

flexions  fur  la  loi  touchant  Tes  accaparemens  ,  id,  p.  5^  ^  "«^• 

Achats  {  fur  la  fufpçnfion  àes  )  pour  équipement  militaire ,  n».  aie  , 

'  •'         ^  *^  pag.  35, 

Ahnanack  du  Hçnnites' Gens ,  par  Mafécbal,  n*.  ail,    pag^.  ie8. 

Américains,  modèles  de*  Français»  dans  leur  révolution,  n  .  an. 

Anacharfis  Cloots,  n».  ai8,  ,         P*?"  ^P' 

Analyfc    4ei  principes    qui  coAftitueot  Ufit   république,  n*.  art)  t. 


(  55«  )  

AntrcWe,  (c«  que  c'eft)  n».  iio',  pag.  ii. -Ses  effets  fous  let 
Ro'  ains,  i(Um  pag.  ii.^Du  tems  des  Juifs  >  id,  paç.'i2.  — £n 
France  ,  id.  pag.  ii;  —  Ef»  Irlande  ,  id,  pag.  ii. 

Angers  (  guillotinés  à  )  ,  n«.  114,  p.  çii. 

Anglais,  (des  )  jufqu'en  1793  ,  n*.  an,  pag.  445  &  fuiv. 

Archives  nationales  (  fur  rorganifarion  des),  n*.  213,      pag.  196 

jtrétaphilt 9  ^lict  jouée   au  théâtre  do   la  République,  n*.   ax6, 

pag.  161  • 

Ariftide ,  (réponfe  d*  )  interrogé  fur  ce  qu'il  penfoit  d'une  mefure 
révolutionnaire  propofée  à  Athènes,  n*.  aïo,  pag.  j. 

Ariftocrates ,  (  des  )  n*.  117 ,  pag.  oSx  Se  luir. 

Armées  de  la  Mofelle  &  du  Rhin  (fur  les)  qui  ont  bien,  mérité 
de  la  patrie,  n*.  1*3,  pag.  491. 

Arreftation   d'Anachariis   Cloots   6c  de  Thomas    Payne ,  h*,  aïo , 

pag.  392. 

Arreftation  (  décrétée  )  des  étrangers  originaires  des  pays  enne* 
mis ,  &  non  domiciliés  en  France  av^nt  le  14  juillet  1780.  —  De 
Bazire,  Chabot,  Ju'ien  (de  TouloufeJ  &  Delaunar  (  d'Angers J 
n*.  ^i5,J>ag.  214. —Des  fermiers  &  receveurs  généraux,  ainU 
que  des  intendans  des  ci-devant  provinces,  n*.  216,  pag.  2^. 
....   de  Roniin,   Vincent,  Maillard,  &c.  n*.    219,  pag.  359, 

*  Députation  des  Cerdeliers  à  la  convention  pour  demander  vm 
prompt  rapport  fur  cette  affaire,  xi.  pag.  559. 

Arrêté  du  département  de  Paris,  du  24  du  pr«aîcr  niab,  n*.2i2. 

pag.  io6« 

Aflîgnats  (fur  les)  à  effigie   royale,   n».  au  ,    pag.  80. Sur 

les  mêmes  dépofés  aux  greffes  des   tribunaui  criminels ,  n*.  2x9 , 

P*8-  376- 

Aflignats,  (multiplicité  des  )  eeufe  du  rencbériffemcnt  des  denrées 
&  autres  marcbandifes  ,  n*.  211,  pag.  57  &  fuiv. 

Bîcêtre ,  (  fur  le  changement  de  nom  de  )  n*.  216 ,  pag,  257. 

Bourbons,  (le  rcAe  des)  doit  être  exterminé,  n*.  214,  pag.  190, 

Briiïot  &  complices,  (procès  de)  n*. 215,  p^g.  22^  ecfuiv.  —  N*. 
216,  pag.  265  8c  Uuv.  —  N*.  217,  pag.  305  oc  fuiv.^AAe  d^ac- 
cuiation  contr'eux  :  à  la  fin  du  même  n*.  217,  après  la  page  320. 

Brutds,  (  ép^nfe  de)  i  un  Romain  oui  lui  confeilloit  de  faire  ar« 
rêter  Mfiiala,  c«mme  compfice  de  Porfenna  6c  de  Tarquin ,  n*  , 
aia,  pag.  5. 

Calendrier,  (nouveau)  Réflexions  à  ce  fujet»  n*.  212,  pag.  108. 
"^3ur  les  dénominations  du  calendrier  républicain  ,  n*.  2XJ,  pag. 

X57  ic  Iniv. 

Camille  Defmouïîns,  (réflexions  fur)  n*.  221,  pag.  42 j. 


f  Koyaç   Vieux-'Cordflitr.  ) 
Capet .  ( 


[!^apet,  (toute  la  famille  des)  exportée,  en  vertu  d'un  décret,  à 
.  l'exception  des  deux   enfans   de   Louis  Capet,  &  de  fes  parens 
fous  le  gl-'ive  de  la  loi,  n*"  2ïi ,     '  pag.  63. 

C«nfeurs,  (fon£Uons   des)   à  Lacédémone,   n*.   iio,  p.    5.— A 
Rome ,  i/«  pag.  y, 

Çhangeraens  de  nom  (des),  n». '220,  pag.   379....  Précautions  à 
.  prendre  à  cet  é^ard ,  i/fem,  pag.  380. 

Comité  (le)  de  falut  public  de  la  conventionale   aux  fociétés  po« 
||ul«ires  fur  la  nomination  aux  places  Se  fur  le  choix  des  fonc- 
tionnaires publics  ,  n*.  217,  pag.  290  &  fuiv.  —  Réflexions  i  ce 
,  iujet ,  id,  pag.  20x&  fuiy.  -  Adrelfe  du  même  comité  aux  citoyens 
.  français ,  fur  le  befoia  de  matières  pour   la  fabrication  du  fal- 
pfture»n\2}j»  ^  pag.  477. 


Commîflîon  mtlîtaire  établie  à  Bordeaux  pour  juger  les  fédéraltftes 
de  la  Gironde  ,  n*.  iio,  pag.  368  êc  fuiv.  —  La  commiiTion  des 
fubfti^nces  &  approviuoanemens  de  la  république  aux  patriotes . 
n».  117,  pag.  a9S 

Commune -Affranchie.  (  Voyex  Lyon.  ) 

Commune  de  Paris,  (  fëances  de  la)  n\  an,  pag.  113  &  fuir 
^N».  113,  pag.  166  &  fuiv.-N*.  114,  pag  19J  &  fuiv.-N»* 
aij,  pag.  13a  ëc  fuiv.  — N*.  ai6,  pag.  273  "&  fuir.  — N*.  118, 

Confefldon ,  doit  être  abolie ,  comme  (n'étant  point  d'inftitutien  di- 
vine, n*.  11^,  pag.  145* 
Contre-révolutionnaires,  (des}  n*.  117 ,                pag.  aSi  4c(utT 

CONVENTION      NATIONALE.- 

Accaparement,  (furT)  déclaré  crime  capital,  n».  an,      pag.  7j; 

AiTignats,  (  fur  les  )  n*.  225  •pag.  $5^^ 

Auteurs  d'écrits  en  tout  genre ,  (  7ur  le  droit  de  propriété  accordé 
aux)n*.  210,  pag.  3a.  , 

Autorités  civiles  des  villes  maritimes,  (  fur  la  défenfe  aux)  de  re- 
tenir les  vaiffeaux  de  relâche  dans  leurs  ports  ,  n*.  aie,  p.  34, 

Bois  (  fur  les  )  aéluellement  coupés ,  appartenans  aux  communes ,' 

»•.  11? ,  p.  .      ,     54«. 

Canonniers ,  (  fur  la  formation  de   nouvelles  compagnies  de  )  n*. 

•210,  F^g-?^* 

Cavalerie,  (fur  l'établiffement  de  70  hommes  de()  par  cavalerie , 

n*.  212,  pag.  117. 

Châteaux  (  fur  la  démolition  des  )  dans  l'intérieur  de  la  république^ 

n*.  225,p.  ,  5ÎU 

Commilfiotf   de    douze  membres,  (fur  une)  formée  relativement 

aux  matières  d'or  6c  d'argent  6c  autres  objets  précieux  offerts  à 

la  patrie,  n*.  215  ,  pag.  237, 

Connfcation  des  biens  (fur  la)  des  fuicides  en  état  d'accuTation  g 

■n\  217,  pag.  317. 

Corps  Belges ,  Liégeois ,  8cc.  (fur  les  différens)  n*.  215  ,  p.  a36. 
Comptables,  (fur  les  intérêts  dus  aux)  n*.  210,  ^ag.  17. 

Comptes  des   dëpenfes  publiques  (  fur  les  )   en  livres ,  décimes  fie 

•centimes,  n».  218,  pag.  345. 

Coupons  d'afTignàts  &  les  billets  de  la  caiffe  d'efcompte  repréfen* 

tant  les  affignats  en  circulation  (fur  les)  n**223,  paê.  494. 
Créanciers    (  iur  les  )  particuliers  des  entrepreneurs  8c  adjudica- 

taftes  d'ouvrages  faits  &  â  faire  p«ur  le  compte  de  la  nation , 

n*.  W5,  *      .  pag.  553. 

Cultes ,  (  fur  le  libre  exercice  des  )  n*.  21S  »  P>g«  34^* 

Custines,  (fur)  décrété  d'accufation ,  n*.  2x1,  ;P>g*  78* 

Denrées  (  fur  le  paiement  en  )  de  la  part  de  ceux  qui  tiennent  k 

'bail des  biens  nationaux,  n*.  2x4,     ^  pag*  198. 

Département ,  (  fur  l'établiffement  d'uti  quatre-vingt-huitième  )  n% 

217.  pag:  316. 

Domaines  aliénés,  f  fur  les  )  n*.  217 ,  pag.  31S. 

Droits    cafuels    K   féodaux  ,  (  fur  la   fupprelTion  des  )  n*.  aïo , 

pag.  76, 
Dunkerque  (  fur   le  changement  de  nom  de  }  en  Dunes-Libres , 

n\  225,  p.  550. 

ficoles  primaires j  (  fur  les)  a",  iHj  pag.  17a, 


(  ï$«  ) 

WftU  précieux  trouy^i  «nfouîs  ou  ctcliés».  (  fur  les]  n*,  iij; 
/     .  pag.  49a. 

E^euz*  (fur  une  dot  k  «ccorcfer  i  fis  filles  d*}  n*.  17,    pag.  30, 
Fiux-tënoins  (fur  les  ),  n*,  225  ,  pag.  549« 

Fërmief  s -généraux  (fur  les  biens  des),  n*.  115,  p.  546. 

FonÔioanaires  publics  »  (  fur  le  mode  de  procédure  contre  les)  n*. 

«7,  pag.  5^^* 

Gendarmerie  nationale ,  (  fur  rétablifTement  de  huit  brigades  de  } 

dans  le  département  du  Mont-Terrible ,  n*.  114 ,  pa?.  109. 

Gouvernement  provifoire  &  rérolutionnatre  »  (  iur  le  mode  de  ) 

»•.  110,  pag.  401.   ' 

liiTondins»  (fur  les  députés  )  déclarés  traîtres  à  la  patrie,  8c  autres 

décrétés  a'accufation  ,  n*.  m,  pag.  So. 

lascrtpttdns  des  m^numens  publics  ,  (  fur  les  )  lefquelles  feront  en 

français,  n».  aij,  pag.  49^ 

jurés  y  (  fur  ;les  changemens  i  la  loi  touchant  les)  n*.  211,  p.  435. 
L^tres-de-cacbet  ou  de   tout  autre  ordre  arbitraire  avant  le  14 

juillet  1789,  (fur  les  citoyens  détenus  en  vertu  de)  n*.  223» 

pag.  490^ 
Lnrres  élémentaires  (  fur  un  eoftcoars  ouvert  pour  les  )  n*.  22$  » 

p.  J49* 
Loteries,  (fur  la  fuppreflton  des)  n*.  215,  pag.  246. 

Lyonv  (fur   U  ville   de)  en  rébellion^  n",  17,  pag.  23.— Sur  le 

rrcenrement  dans  Paris  des   habîtans  de   Lyon ,  (  Commune-Af- 

'  fraochie  )  n*.  220  ,  pag.  4x6.  —  Sur  le«  marchandifes  envoyées 

à  Lyon ,  n*.  22c  ,  '^  pag.  $53. 

Ittarinc  (  fur  la  iuppreflion  des  régîreens  àeU)^  n\  225 ,  p.  ^o. 
Matières  d'or  Se  d'argent  &  autres  effets  précieux,  (furies)  lu- 

iets  k  confifcation,  comme  cachés,  n*.  215,  pag.  238. 

Uraeurs,  (fur  les  compagnies  des)  n*.  214,  p^g.  198. 

Mirabeau,  (fur   Honoré  Riquetti)  retiré  du  Panthéon,  n*.  2J9, 

pag.  317. 
Monument  (  fur  un  )  à  élever  aux  frais  de  la  nation ,  à  la  mémoire 

de  Galas,  n^.  217,  pag.  3^7»  > 

lilufée  de  ta  république,  (fur  le)  n*.  21  x,  pag.  ^- 

Kotarrés  ,  (fur  les)  n*.  214  ,  pag.  200. 

''^g^<^  (  fur  l'abolition  de   l'efclavage  des  )   dans  les  Colonies, 
^n*.  225.P.  551- 

Organifation  (fur  I')  du  mîniftère  de  la  guerre,  n*.  211 ,  pag.  77. 
Pânjhépn    (fur  les  honneurs    du)   accoraés   4   Marat,  n».   215  , 

Paiement  (  fur  le  )  des  rentes  viagères  &  penfions  dues  par  la 
république,  n\  22^,  p.  >$^« 

P&oli  (fur)  Ôcl  autres  fonctionnaires  publics   en   Corfe ,  n'.  210, 

pag.  20. 

P^îer  (  fur  les  fabrîcans  de  ) ,  n».  22c ,  p.  î4o- 

Rvillon  ,  (  fur  la  fuppreffion  du)  décrété  par  Taflemblée  confii* 
tuante,  n*.  21c  ,  ,  paS.  $54* 

Peine  de  détention  aux  fers  (fur  la)  contre  ceux  qui  s'oppofe-- 
soient  à  la  réunion  ou  provoqueroient  la  diffolution  des  fociété» 
populaires,  n*.2ii,  ./P?S*  ^t 

Feine  de  mort  (fur  la)  contre   les  adminiftrateurs  de  dittria  oui 

procédcroîent ,  d'après   Tordre  des  départemens  révoltés,  è  des 

ventes  fur  folle    enchère,  rt».    210  ,  pag.    17. -Peine   de  mor|^ 

'  <  ûiT  la  )   contre  teux  de  Varmée  de   la  Rochelle  qui  fereient 

•omrsixmts  d'avoir  mis  fous  les  cai^iPiis  4«  i'u^l«û«  des  mèches 


(«9J 

ftrtSKciellts ,  8cd*avoîr  commis  4'autres  délits  mîlltmîres ,  o*.  itt» 
*  pag.  71, --Peine  de  mcrt  (fur  U)  contre  les  généraux  qai  rece* 
'  vronC  aes  déCerteurs  ^Dtès  le  coup  de  retraite  ,  n*.  «14 ,  p.  i^. 
Penfionnatrcs  (fur  les  )  ae  la  République  ,  n*.  125  ,  pag.  ;j|^ 

Pionniers  (dur  la  formation  de  vingt- quatre  compagnies  de)  n\ 

'    *»*  »  pag.  6^  . 

Planution  da  Tarbre  de  la  liberté ,  n*.  225  ,  p.  549. 

Poids,  f  (ur  les)  n*.  220»  pag.  414^ 

Routes  oc  chemins,  (fur  U  confe^on  &  entretien  des)  n*.  220 ^ 

Salons ,  I  tur  les  citoyens  de  )  n*.  17 ,  ^ag.  19. 

Secours  (fur  des)  à  accorder  aux  évêques ,  curés  &  vicaires  qoi 
abdiqueront  leurs  fonéUons,  n*.  217,  pag.  31g. 

Secours  (  fur  un  )  de  300,000  liv«  accordé  aux  habitans  de  Gran* 
'  ville,  n\  218,  ^  ^ag,  34^ 

Services  des  armées,  (fur  une  organifation  de  tous  les)  n*.  210. 

SouUerS/  (  fur  les  )  que  les  cordonniers  de  la  république  font  tenus 
'   de  fournir,  n*.  212,  pag.  170.— Sur  la  forme  des  fouUers  aux 

•  armées,  n*.  21S,  pag.  344^ 
Statue   colofiale   au  peuple   français,  (fur  l'éreAioD   d^une)  d% 

•  216,  pag.  27»^ 
Surfis  (  fur  un  )  accordé  k  l'exécution  des  jugemens  rendus  par  le 

'  tribunal  révolutionnaire  de  Sedan ,  n*.  225  ,  p,  34^ 

Titres  de  créances,  (fur  les)  n*.  213,  pag.  17». 

Tranfit  de  l'étranger  à  l'étranger  par  les  départemens  du  nautclc 
;   Bas-Rhin ,  de  la  Meufe  &  de  la  Mofell€,  (fur  la  fufpenTion  dn) 
n*.  210,  pag.  40, 

Tribunal  criminel  extraordinaire,  fur  le)  i)*.   210,  paz.  40.— Sur 
'  la  traduAion  au  tribunal  révolutionnaire,  de  DiétricK,  Cufiîoes 

•  fils  ,  Bîron  ,  8cc. ,  &c. ,  n».  22t ,  pag.  435. 
Vaiffeaux  (  fur  les  officiers  de  )  qui  fe  rendront  à  l'ennemi ,  n*.  223  ^ 

Cornic ,  ancien    officier   de  la   marine  marchande ,  nomme   chef 

•  d'efcadre,  n*.  216,  p^^g.  23!^ 
Criminels  (les)  devroient  être  conduits   au  fupplice   d'uoc  auti« 

manière  qu'ils  le  font ,  n*.  219  ,  pAg.  362. 

Cuilines,  (trahifon  de  )  n*.  2x1 ,  pag.  44  &  fuiv.  —  Décrété  «Taic-r 

•  cufation  ,  idtm  ,  pag.  7s* . 
Déclaration  de  Chabot  dans  l'affaire  de  BrilTot  Ôc  de  fés  comptices^ 

•  n\  215,  pag.  226   &  fuiv.  — N*.  216,  pag.  26$    &  fuiv. --N% 

•  217,  pag.  30J  U  fuiv. 
Décfet  rendu  pat  la  junte  impériale,  lequel  rétablit  la  ditne  daAs 

le  pays  conqujs,  n*.  212,     .  pag,  112^ 

Démocratie.  (  principe  de  la  )  Comment  il  demeure  inaltérable  & 

s'affermit,  n*.  210,  pag.  8; 

Dénonciateur  (faux)  puni  par  la  peine  du  talion  ,  n*.  213,  p.  137. 

Denrées   de   première  néceflité,  n*.  I13,  pa^'.    151   &  (uiv.  — La 

'  malveillance  les  faithaull'cr  de  prix,  id,  oag.  153.  Mcfurcs  priies 

'  pour  les  diitiinuer  de  prix,  id,  pag.  154  oc  fuiv.  —  Caufes  qui  ont 

concouru  au  renchérîliement  de  beaucoup   de  denrées,  ti.  pag, 

'  156  &  fuiv.  — Rapport  de  Barrère  fur  les  approvifionnemeos,  les 

fubfiftahccs  6c  la  loi  du  maximum,  id.  pag.  160  &  fuiv. 

Dieu  (le  bon)  dans  une  giberne,  anecdote,  n*.  212,      pag.  109. 

Difcours  de   Uavid   fur   un   monument  à  élever   dans  Paris ,  des 

débris  de  U  royauté  Sc  de  la  fuperdicion ,  n*.  2x7 ,  pag.  2$S  âc 


AiTr.—Di 'cours   mis  dtns  fa  bouche  d'un  ' prltre  patriote,  n*«' 

*13»  "  i  «      pag.  i4i&:fuiv. 

0obarry  (la)  détails  fur  cette  femme,  n*.  ai^,  pag,  361.—  Son 

fupplice  ëtoit  dû  à  la  nation /ii.  pag.  362* 

Dûment,  rcpréfentant  du  peuple  ,  (lettres  de)  n*.  211,  p.  J15  Scf. 
Dumourier ,  (  trahifon  de  }  n*.  ix  i ,  pag.  44  Se  fuir. 

£coles  primaires,  n*.  114,  paç.  185  8c  fuiY« 

£fforts  (  deriûets  Se  vains  )  des  ennemis  de  la  république ,  n*.  219  « 

pag.  345* 

Egalité  (  r  )  eft  le  bonheur  de  tous,  n*.  a;o,  pag.  13.  —Ses  effets  ^ 

"      idgtn^  pag.  14. 

BficharU  &  Néron ^  tragédie,  n*.  224,  p.  499. 

Efprit   public    révolutionnaire,  n*.   213 ,  pag.    129  Se    fuir.— Il  a 

gagné  tous  les  rangs  de  citoyens,  U,   pag.  132. —  Ses  elT^rs,  id» 

pag,  136  8c  fuir. 
Europe  (IM  Ceroit  réduite  à  Tefclavage,  fi  la  révolution  françaife  ne 

fe  confolidoit  pas,  n*.  218  ,  pag.   32?. 

Exécution  de   Marie- Antoinette   de  Lorraine  -  d'Autriche ,  veava 

Capet,  n*.  212,  pag.  9$  &  fuiv.  — De  v'nçt-un  députét,  n',  213  ,* 

pag.  146  8c  fuiv, —  De  Baiîly  ôc  de  .Vt.inue!  ,  n*.  215  ,  pap.  222. 
Faore  d'Eglantine ,  accufé  d*avoir  falfifîd  un  décret ,  mis   en  aiYef« 

tation ,  n».  221  ,  pag.  427.  * 

Fédéral  iÂes  ,  (des)  n*.  217,  pag.  2$i  Se  fuir. 

Fête  à  l'occafion  Je  la  repr«fe  de  Toulon,  n',  220,  pag.  377. 
Fête  anniverfaire  de  la  mot-t  du  tyran  Capet,  n*.  222,  pag.  441, 
Femmes   contre  -  révolutionnaires    en    bonnet   rouge,    n*.    213  g 

pag.  ija. 
Fête  de  la  raifon  ,  célébrée  dans  la  ci-devant  églife  de  Notre-Dame 

à  Paris,  n'.  215,  pag.  210  Se  fuir. 

Fête  de  la  réunion  du  10  août  1793  ,  i  Paris  ,  n".  211 ,  p.  i  Scfuiv. 
Fête  en   l'honneur  de    Chaflier  ^  martyr  de   la  liberté ,  n*.  219  , 

P«f'  359. 
Fête  en  l'honneur   de    Marat ,  célébrée  à  Paris  par  la  (eclton  de 
l'Unité  .jî*.  21^,  pag.  içi. 

Français  (des)  jufqu'au  10  août  179^,  n*.  122,  pag.  443  Se  fuir. 
France  (la)  fous  Louis  XIV,  n*.  218,  pag.  513. 

Gouvernement  (  mode  de  )  provifoire  8c   révolutionnaire ,  décrété 

•  par  la  conrention,  n*.  220,  pag.  401  Se  fuiv. — Beauté  d'un  eou« 
'  rernement  républicain,  Se  vertus   néceffaires  à  fa  conservation , 

•  n*.  225,0.  523.  ^^  •* 
Guerre,  (  liir  la  )  n*.  an  ,                                          '  *'       pag.  44. 
Guerre.  Àpméc  in  Nord,  Réflexions  fur  la  trahifon  de  Houchard . 


n*.  212,  pae.  no— Vi^oire  des  Français^  près  de   Menin ,  id^ 
pag.  XII.  — Lettre  du  général  de  brigade  Vaodamme  ,  annonçant. 
fa  marche  de  Dunkerquc  vers  Fumes  ,  n*.  212,  pag.  112.  — Prife 
de  Marchiennes  par  les  Français ,  id,  pag.    1 14.  —  Grains ,  foo- 

*  rqges ,  beftiaux  ,  draps ,  toiles  ,  numéraire  ,  Sec,  enlevésfur  le  ter- 
-  ritoire  des  Autrichiens,  id,  paz.  115. 

Indécis,  (des  )  n».  217,  pag.  281  &  fuiv. 

Influence  du  peuple  français,  n*.  2ï8,  pag.  321  8c  fuir. 

Jugement  dtrnur  des  rois,  pièce  jouée  fur  le  théâtre  de  la  Répu- 
blique, n*.  212,  pae.  loS. 

Jugemens  rendus  par  la  commiflion  militaire  établie  à  Bordeaux  , 
n*.  iiç,  page  a22,--n*.  219,  page  370  Se  fuivantes.  —  n»,  aïo  ^ 
pag.  398  Se  fvtv«— n*.  a24.  p.  5 '5  &  (\xiv» 

Juftice  rendue  plus  équiublement  Se  impartialement  que  {bus  Tan- 

ciem 


cîen  régime  i.perfonne  n'a  de  privilège  à  cet  égird ,  n*.  iij  ^ 

Kcllcrinan.  (  foupçons  contre)  ri*,  an  ,  pag.  49, 

Lachefe,  (le  citoyen)  chirurgien  «  rendant  à  Condé ,  enlevé  par 
deux  cents  brigands,  Scfàuvé  par  un  ami,  n*.  211,      pag.  64^ 

Lamarhère,  trahiîon  de)  n*.  211 ,  pag.  45,  — Pièces  qui  la  prou- 
vent, id.  P«g4^» 

Lettre  i  Prudhomme  fur  la  haine  qu'il  faut  vouer  aux  rois ,  n*. 
215  ,  pag.  219. —Lettre  au  m^me  fur  Proly,  Anacharfis  Cloott 
&  autres,  n*.  21S  ,  page    336.— Lettres  au   même,  a*.   223. 

*  pag«  47^^ 

Let;re  du  onzième  bataillon  de  P^rîs ,  prerrfière   requifitiou ,  î  la 
convention  nationale ,  tendante  à  juÛifier  fa  Conduite  i  n*.  2x7  , 
P'o*  ^94  &  f^v-  -/Réflexions  à  ce  fujet ,  id,   pas.  296  &  fuiv, 
*-  Du  comité  de  furveillance  du  département  de   Paris  à  la  cou 
veation,  au  fujet  d'uile  mère  qui  protiftuoit  une  fille,  n*. 223  , 

pag.  473* 


Liberté  de  manifefter  fa  panfée  8c  fes  opinions ,  (  la  )  efi  un  droit 
m^  de  1  11 omme  ,  félon  Grotius,  n*.  2io ,  pag.  5I.  —  Elle  donne  aux 
V      républicains  de  l'énergie,  id,  pag.  lO.*^ Liberté  illufotre  desÂn< 


gîais,  "  '  pag.  446  &  fuiv, 

'  Livrer  de  la  première  éducation  ,n*.  224,  p«  497. 

Lyon  :  (  aujourd'hui  Commune -Affranchie  )  contre-révolutiçnnaires  ^ 

cond«;mnés  i  mort,  n*.  217,  pag.  302  &  fuiv.-n«,  219,  pag. 

354  &  fuiv.-n\  210,  pae.   395   &   fuiv.  —  n».    222,  pag.  45S. 

—  n*.    223 ,  pag.  4SS   &  luiv.  —  Nombre   des  citoyens  mis  en 

liberté,  n*.  222,  pag. 4C9. — n».  224,  pag.  512. 

AdrclTe  du  général  en  chef  de  Tarméc  révolutionnaire  il  fes  frèreé 

{k  amis  les  cordeiiirs;  fur  la    rébellion  de  Lyon,  n*.  218,  pag; 

315 

335.— Rapport  de  ColIot-d'Hcrbois ,  qui  prouve  la  néceflité  de» 
mefuf es  oe  rigueur  priies  par  lès  reptéfenuns  du  peuple ,  n*w 
222 ,  pag.  454  ôc  fuiv. 

Malveillans,  (menées  des  )  au  fujet  du  pain,n*.  2x3,     pag.  153^ 

Maniiuf  Torauatus,  tragédie,  n*.  224,  p.  J04; 

l^srat  ( ttanuatiori  du  coeur  de)  aux  cordelicrs,  n*.  211,  pag.  éo 
&  fuiv.  —  Dans  le  difcours  prononcé  à  cette  cérémonie ,  Maral 
eft  comparé  à  Jéfus ,  &  fa  compagne  i  là  roèré  dt  Jéfus ,  ûL 
pag.  6t.  — Honneurs  du  Panthéon  décernés,  par  un  décret,  i 
Marat,  n*.  215 ,  pag.  239. 

Marie-Antoinette ,  veuve  Capet ,  traduite ,  par  un  décret ,  au  tri- 
bunal révolutionnaire  ,ii».  211,  pag.  63.-» Son  exécution,  n*. 
212,  pag.  9Ç  8i  fuiv.  — Elle  fouuent  fon  caraélère  hautain  8c 
(lifiimulé  jufqu'au  derniei"  moment ,  id",  même  page  8c  fuiv.— Son 
interrogatoire ,  à  la  fin  du  môme  n*,  212 ,  après  It  page  128; 
Son  procès ,  id.  pag.  9S  &  fuiv. 

•Marfeilfe.  Contrc-révoTutionnaîrcs condamnés  à  mort,  n*.  222,  Mg.* 
459.  — N*.  223,  pag.    4S9.'-N*.  224,  p.  5x3  ôc  fuiv.-Procia- 
mation  des   rcpréfenians  du  peuple  au  fujet   de  la  rébellion  d«  • 
cette  commune ,  id,  pag.  474.  -  Obfervations  à   ce  fujet  ,  i^ 

pag.  4f6: 

Mayence.  (Sa  reddition)  N*.  21  x ,  pag.  46  8c  fuiv,  —  Capitulation 
A  ce  fujet ,  i^i.  pag.  47* 

Mihiûdes  à  M.rrr.ttion ,  pièce  jouée  à  Paris  fur  le  théâtre  de  l'opéra 
Nnrional ,  r\*.  2x4,  paç.  194; 

Modcréy  (le)  pièce  du  cîtoVen  Dugzzon,  jouée  à  Paris  fur  \é 
théàttc  de  la  République  ,  n*.  214,  pag,  193; 

Modérés  ,  (  des  )  n*.  217 ,  »pag.  iSx  &  luiv; 

N*.  225.   Tome  i/i  F 


(  S6»  ) 

Moeurs  (régénération  dis)  fous  le' gouvernement  républîcsîn.  n». 

223  ,  pag.  474.  —  Leur  corruption  fous  l'ancien  régime ,  idem  , 

pae.  474. 
Mouvemens  révolutionnaires  depuis  'fe  4  août  jufiju'au  16  oSobrc  ,  ' 

n«.  212,  pag.  8^&  i'uiv. 

Nèçres  (  les  )  enfin  libres,  n».  224,  p.  ço6. 

Orléans,  (du  cî-devant  duc  d'  )  n*.  214,  pag.  189  &  fuiv.- 

Paix  demandée  par  les  tyrans  coalifés  ,  n*.  223  ,  paiç.  48 !• 

Palais  de  l'Egalité,  cerné  le  23  juillet   par   la  force  armée,  n*. 

iii  »  pag. 62. 

Papici  :  invitation  de  la  commîfTion  des  fubfiftance^  &  approviiior.- 

nemens  de  la  république  ,  pour  ménager  cet  article ,  n*.  217 , 

pag.  2<JS. 
«Perrin ,  député ,  condamné  aux  fers  ,  traité  avec  égalité  à  Bicètre  , 

n*:  213  ,  pag.  156. 

Peuple,  ( fouveraineté  du)  n*.    210,  pag.  6.— En    quoi  elle  con- 

ftite ,  U,  pag.  6i 

Prette  ,  (  liberté  de  la  )  eft  un    bouclier   contre  les  attentats  de  i 

la  violence,  n*.    210,  pag.   9  &  fuiv.  — Difculîion  fur  ce  fijet  ,  1 

n*.  223  ,  jv.g.  465  &  luÎT. 

Principes  républicains ,  n".  210  ,  -  pag.  13  &  f-iv. 

Procès  de  Briàot  &  de  fcs   complices,  n*.  215,  pag.  215  &  fuiv. 

— n*.  216,  pag.  265  ôcfuiv.  — n".  217,  paj;.  3x5  &  fuiw  -  Aéle 

d'accufation;  à  la  fin  du  même  n*.  217,  après  la  page  320. 
Proclamation  des  repréCentans   du   peuple  près   le^  armées  &  les 

départemcns  du  Midi,  n*.  223 ,  pag.  474  &  fwiv. 

Prudhommc   à  fcs   concitoyens,  fur  la  cefTation  motivée  de  fon 

journal,  n'.  225  ,  p.  521. —  Rdponfe  de  Prudhomm'e  à  une  lettre 


fur  la  fctc  de  la  Raifon ,  n*.  224,  p.  C04, 

Proly,  n*.  248,  pag.  336  &  (uîv, 

Kapport  de   Roberlfpierre    fur  la   fituatîon   politique  de  la  répu- 


blique, n*.  216,  pag.   250  &   fuiv.  — Autre   rapport   du  même 

^ur  les  principes  du  gouvernement  révolutionnaire ,  n*,  220,  pag. 

3S1  Se  fuiv.  —  Obfervadons  fur  ce  rapport,  ii.  pag.  384  &tuiv. 

—  Autre  par  Barrère ,  n*-.  22^  ,  pçg.  4S0  fie  fuiv. 

Wâtucil  du  htUes  actio/u  publiées  par  Léonard  Bourdon:  obferva- 

tions  à  ce  fujet ,  n*.  223 ,  pag.  470  &  fuiv. 

Réforme  des  prêtres,  (fur  la)  n».  213,  pag.  140  fie  fuiv. 

Règlement   du  comité  des   défenfeurs    officieux,  dts   amis  de   la. 

liberté  le  de  l'égalité,  féant  aux  jacobins,  n*.  215,  p.  219  fie  f. 
Remède  aux  trahifons  ,  n*.  211 ,  pag.  50. 

République.  (Principes   pour   la  cojifolider)  N*.   210,  pag.     i  fie 


uiv.  —  En  vain  on  a  voulu  les  corrompre ,  id,  pag,  2. 

Révolutions  de  Paris  (  journal  des  )  fufijcndu  j  pour  quelle  raifon  , 
n*.  212,  pag.  81— Ce  journal  a  toujours  prêché  les  principes 
lipublicains ,  n*.  210,  pag.  i. 

Ronlm  arrêté,  n«.  2.19,  pape  359.-EIarci,  n».  222,         page  483. 

Rouen  ,  (  Jourdain  &  Boroier  réhabilités  à  )  n*.  ai6,      page  260. 

Royauté  (fignes  de  la)  à  effacer,  n*.  211,  page  <So. 

Saint^Dems ,  (  dedruclion  des  tombeaux  &  maufolées  des  rois  à } 
décrétée,  n"".  211,  page  6$^ 

Sans-culottes,  (origine,  définition,  mœurs,  ufagesfic  vertus  des) 
n*.  214,  page  177  fie  fuiv.-- n*.  215 ,  pjîge  2D1  fie  fuiv.  — Leut 
toute-puillance,  infaillibilité,  n*.  221,  page  4x7  fie  fuiv. --La 
corruption  ne  peut  rien  fur  eux  :  en  quoi  ils  font  plus  eftimables 
que  les  g^'ns  commt  il  faut  de  l'ancien  rcgime,n^,  215,  pag.  13c. 

Sanfon,  exécuteur  des  jugemens  criminels  de  Paris;  ce  n'eu  point 
lui,  mais  un  charpentier  qui  a  foufieté  Utête  dc  Charlotte  Cor- 
4Ay  I  aprè«  re;Léçution  «  n*.  no ,  page'  i^. 


.       .  (  5^3  ) 

Seélîon  de  l'Unité .  i  Paris ,  préfente  i  la  conventÎ0R  les  prémicet 
de  fes  travaux  dans  la  fabrication  du  falpêtre,  n*.  213,.  p.  4^5, 

Société  des  républicains  -  révolutionnaires ,  n*.  215  ,  page  307  • 
—  Séance  tumultueufe ,  id,  page  ioS. 

Souveraineté  du  peuple,  ^cn  quoi  confifte  la)  n*.  iio,      page  6 

Speélaçles  (  des  )  6c  des  tribimes  aux  harangues ,  n*.  ai6 ,  page  24} 
&  fuiv. 

Toulon.  (Reprife  de  Toulon  par  les  républicains)  n*.  219,  cage 
355.  — Lettre  des  repréfcntans  du  peuple  près  Tarmée  dirigée 
contre  Toulon,  id,  page  356  &  fuiv.'— Autre  lettre  des  mêmes, 
id,  page  35S.  — Décret  de  la  convention  au  fujet  de  la  vi£^oire 
contre. Toulon,  id,  page  55 8,  — Fête  i  cette  occafion,  n*,  iio  , 
.  .  P^ge  377. 

Trahifons  qui  ont  eu  lieu  de  la  part  des  généraux  français ,  n*. 
it  I ,  '  page  44  &  fuiv. 

Tréfors  cachés  découverts,  n*.  211,  page  115  &  116. 

TmauNAL  RèvoLUTiONKAiRE  DE  PARis.  Lifte  des  cofidamnés  k 
mort,  n».  2i2,par;e  124. —N*.  21^,  page  260  &  fuiv.— NV 
*ï7»  page  2991  oc  fuiv.  —  N*.  219,  page  363  &  fiâv.  — N*.  220. 
e»93  &  fuiv,  — N*.  22i,pae;e  427  &  fuiv.  —  N*.  222,  page 
&  luiv.  —  N\  223  ,  page  485  &  fuiv. —  N».  224,  p.  ço8  ôc 


luiv, —  N».  225, p.  537  ôc  fuivi  —  Lifte  des  condamnés  à  la  dé- 
tention jufqu'à  la  paix  ,  n**.  220  ,  page  394.  «^  N*.  221 ,  page  431. 

—  N*.  222  ,  page  464.  —  N\  234,  p.  510.  —  N*.  225 ,  p.  540. 
Lifte  des  condamnés  à  la  déportation,  n*.  219,  page  3^7.  — N. 
^^3  »  P^ge  4S7.  —  N*.  225  ,  p.  542,  —  Lifte  des  condamnés  aux 
fers,  n*.  221  ,  pajje  431.  —  N*.  223  ,  page  487.  -  Lifte  des 
perfonnes  acquittées  ,  n*.  216  ,  page  263.  —  N*.  217,  "page  299» 
--  N*.  219,  page  367.  —  N*.  220  ,  page  39J.—  N*.  221,  page- 
431.  -  N».  222 ,  page  462  &  fuiv.  — NV  223  ,  page  4S76C  fuiv.  — 

^N».  224,  p.  511.  — N*.  225,  p.  543. 

Tu  (les  )  6c  Us  vous,  n*.  2i5,  ,  page. 241  &  fuiv. 

Vandamme,  (lettre  du  général  de   brigade]  fur  une  expédition  à 
l'armée  du  nord ,  contre  Tennemi ,  n*.  212,  page  X13. 

•Vendée,  (projets des  chefs  des  rébelles  de  la)  n*.  210,  page  16, 

—  Guerre  de  la  Vendée,  femblable  à  celle  qui  eut  lieu  au  com- 
mencement du  Quinzième  fiècle,  en  France,  n*.  211,  page  51^ 

—  Succès  des  républicains  contre  les  rebelles  de  la  Vendée». 
fi*.  212,  page  117  ôc  fuiv. —Extrait  de  quelques  lettres  fur  la 
guerre  delà  Vendée,  ri*.  214 ,  page  191  Ôc  (uiv.  —  Avantages 
des  républicains,  n*.  218,  *  page  358, 

Venife  ,  fondée  par  un  petit  nombre  de  pécheurs,  n*.  218,  p,  333, 
Verfaillcs    (château   de)   Ce   qu'il    fâudroit    en    faire  ,  n*.  211  , 

^  T^f>^  S  9 1. 

Vertu  du  peuple,  dans  un  moment  de  pénurie  de  fubfiftances ,  n*.225, 

P^  555* 
ViEux-CoRDELiHR ,  (le) Journal  de   Camille-Defmoulins  :  obfer- 
vations  fur  quelques  paftages  du  n*.  x  de  ce  journal,  n*.  2t^  , 
'    page  346  ôc  fuiv.  —  n*.  223  ,  paçG  4C6  U  faiy.  . 

Viftoi  es  des  Français  (ur  le  Rhin,  n*.  220,  '      page  392. 

Vincent  arrêté,  n*.  219,  page*  J59.- Elargi,  223,  pa^e  483. 

Wefterman,  (foupçons  contre  )  n*.  211  ,•  page  49.. 

Wimpfen,  (trahifon  de)  n*.  211,  [page  49>. 


gk  de  U   Table  des  wuuicruk. 


Il  I     ■  '  I    II  I 

AVIS   AU    RELIEUR. 

Tàbls  G^NiRAXiS  pour  placer  les 
gravures  contenues  dans  la  collection 
çomplétte  des  Révolutions  de  Paris,  pu- 
bliées par  L.  Prudliomaie,  à  dater  du  12 
juillet  1789  au  10  ventôse  de  Tau  2c.  de 
la  République  française ,  (  28  février  1794  , 
vieux  style  )  formant  17  volumes. 

Frontispice  allégorique  ai^ec  son  explication , 
à  la  tête  de  V ouvrage. 

Premier  TaiMESTur ,  contenant  quatorze  numércs ,  y 
compris  i'ii  troouction  à  r/.  X}»  à  dater  du  x%  julilct 
au  zo  octobre  17S9. 

AffimllU  condiment' t, 

Cahicature  à  deux  rétes ,  sur  la  0111*1  e 

du  clersë  et  de  la  noblesse.  introd.  G5. 

L'assemblée  nationale  au  jeu  de  pauline 

de  Versailles,  le  20  juin,  1789.  idem.     66. 

Assassinat  commis    par  Lambcsc  dans  le 
•  fardîn  des  Tuileries  ,  le  12  juillet  1789.    idem.     69. 

Motions  faites,  le  12 juillet  1789,  auPaJais- 

Royal,  à  Teffet  de  courir  aux  armes.         1.         i. 

Nuit  du  12  au  ]3  j  illét  1789.  Boutiques 
des  arquebusieri  enfoncées  ,  \  our  se 
procurer  des  armes.  idem,      5. 

Incendie  des  barrières,  pendant  la  nui( 

du  12  au  i3  juillet  178;.  idem,.      6. 

Evëneme:  t  de  Ja  matinée  du  i3  juillet 
178g.  Le  peuple  se  porte  au  couvent 
fies  Lazaristes ,  pçur  obtenir  des  sub-, 
sistances.  idiem.      7. 

Camp  du  Champ-de-^ars  près  Paris,  en 
juillet  1789.  idem-      8. 

Prise  des  armes  aux  Invalides  ,  le  14  juil- 
let 1739*  ^  idem,     j  1. 

Prise  dili^  bastille,  !•  14  J^^*  ^7^*.      id^m:^  iié. 


(5«SÎ 


N*«.  .  Paj. 


idem, 
idem. 

20. 

idem. 

zi 

idem. 

35. 

idem. 

35- 

a. 

»9« 

Tue  de  k  place  de  GrAro.  le  jovr  de 
la  prise  de  la  bastille. 

Plan  de  la  bastille. 

yxxe   intérieure  de  la   démolition  de  la 
.  bastille. 

Journëe  mémorable  du  17  juillet  17(9* 
Entrée  de  Louis  XVI  à  Paris. 

Louis  XYI  sortant  de  Th^tel-de-ville  de 
•Paris  ,  le  17  juillet  1789. 

Entrée  de  Bertier  1  intendant  de  Paris ,  le 
23  juillet  1789. 

Evénement  du  3o  juin  1789.  Oi?ze  gardcs- 
irançaises  retirés  delà  prison  de  1* Abbaye 
par  les  patriotes.  4?       2^' 

Origine  des  dons    patriotiques  faits  à  la 

nation.  •  9-        ^$' 

Epoque  du  1er.  octobre  1789.  Orgîe  des 
gardes-du-  corps  à  Versailles ,  à  laquelle 
assistèrent  le  roi  »  la  reine  et  leurs 
enfans.  i3.         &• 

Modèle  d*une  cocarde  x\atIonale  ,  accepté 

par  la  Fayette,  le  17  décembre  1789.       idenu      7- 

Vue  de  la  place  d'armes  de  Versailles, 
dans  la  ma  inée  du  6  octobre  1789.  La- 
fayette  à  la  tète  des  i5,ooo  nommes 
de  Tarmée  parisienne.  idem.     t8- 

.Vue  du  château  de  Versailles ,  dans  la 
matinée  du  6  octobre  Î789,  Louis  XVI 
et  sa  famille  sur  un  des  balcons  du 
château.  idem.    ao. 

Les  héroïnes  françaises  ramenant  Louis 
XVI  à  Paris ,  dans  l'après-midi  du  6 
octobre  1789.  idem.    i«- 

Dbuxiemb     Trimbstrb^    contenant 

i3   numéros. 

N*».  14  à  26  ,  du  10  octobre  1789  au  9  janvier  1790. 

uissemhléB  consùcuante, 

N'^t.    Pag. 
Le  roi  passe  en  rerue ,  dans  les  Champs- 
£lisées  V  une  division  d*  la  garde  na- 
tiona  e.  '  if .        i5. 

Le  nommé  François  ,  boulanger ,  enlevé 
de  sa  boutique  le  ai  octobre  1789,  et 
p«ada  au  fiital  réverbère  ifdcin'    27- 


(  $66  ) 


Nû«.    Pagi; 


Promulgation  de  la  loi  martiale  dans  les 
places  publiques  de  Paris,  le  22  octo- 
bre   1789.     .  *  16.         5. 

Anecdote  sur  Louis  XVI  Après  quelques 
jours  de  s«i  résidence  à  Paris  ,  il  est 
appelé  M.  le  clievdlier  pjr  un  balayeur,     idenu     zi. 

Siège  oral,  fixe  et  mobile  ,  proposé  pour     , 
augmenter  la  force  relative  de  la  voix 
dane  les  grandes  assemblées.  ai.       ao. 

Tkozsiemc    Trimesthe,    contenant 
i3  numéros. 

N"*  27  a  09,  du  9  janvier  au  la^vril  1790. 
Assemblée  constituante, 

N**.    Pag; 

Epoque  du  12  janvier  1790.  Lfifayette  fait 
investir,  dans  les  Chainps-Kli^é,6S  ,  200 
hommes  de  la  garde  nationale  soldée , 
et  leur  Eût  mettre  armes  et  habits  bas.       27.         6. 

Le  roi  à  l'assemblée  nationale  ,  le  4  f^" 

vrier  1700.  5o.       a6. 

Le  10  février  1790,  Louis  XVI,  accom- 
pagnl*  d«  sa  famille,  visite  Tliôpital  des  - 
£"fa  s  T  ouvés.  3i.       3o. 

Te  Deum  chanté  à  Notre-Dame  de  Pa  is, 
le  14  février  1790 ,  en  mémoire  de  la 
séance  du  4  février.  32.         a. 

Voitures  de  piques  et  de  tentes  brûlées 
dans  le  faubourg  Saint-Antoin? ,  le  19 
février  1790.  idem.    29. 

Favras  faisant  amende-honorable  devant 
réalise  de  Notre-Dilme  de  Paris ,  le  19 
ft'î  vrier    1790.  idem.    Sa. 

Favras  faisant  son  testament  de  mort, 
à  rhôtel-de-viile  de  Paris,  le  19  février 
11790.  33.       394 


(5«7) 

t 

QuATEiEMï   Thimesthe  ,  contenant 
i5  numéros. 

N**.  40  à ^52,  du  12  avril  au   10  juillet  1790- 

uéssemblée  consMuante^ 

N°\   «Pag. 
Sarcophage   élevé  à  la  mémoire  des  ci- 
toyens morts  au  siège  de  la  Bastille  ,  le 
14  juillet  1789.  4^      299. 

CiNQuiBME  Trimestrs  ,    Contenant 
i3  numéros. 

N®*.  53  à  65,  du  10  juillet  au  9  octobre  1790. 
Assemblée  constituante. 

N°'.    Fag. 

Pacte  fédératif  des  Français  »  le  14  juillet 

1790.  55.         2". 

Bal  et  illumination  aux  Champs  -  Elise  es , 
le  j8  juillet  1790  ,  à  l'occasion  de  la 
fédération.  64*       55. 

Bal  et  illuminât' on  champêtre  sur  les  rui- 
nes de  la  Bastille,  les  18,  19  et  20 
juillet ,  à  l'occasion  de  la  fédération,       idem.     67. 

Duel  entre  Barnave  et  Cazalès  ,  dans  la 

matinée  du  11   août  17QO.     ^  ,     ^7»     *^<>* 

5iége  de  Nancy  par  Bouille,  le  3i  août 
1790.  Le  jeune  Deziles  se  place  à  Tem- 
Louchure  d  un  canon ,  et  ne  le  quitta 
qu'après  avoir  reçu  quatre  coups  d^ 
fusil.  60.     38ff. 

La  femme  Humberg,  concierge  de  la  porte 
.  Stanislas ,  à  Nancy ,  jetant  un  sceau  d*eau 
sur  la  lumière  d'un  canon.  \       6a.     47^* 

Pompe  funèbre  au  champ  de  la  Fédéra- 
tion, le  20  septembre  ï79«f  en  Thour 
aewr  des  citoyens  aorts  k  Nancy..  65.     68 1« 


(568) 

SixzBMx     TazMBiTHB  f   contenaiHf 

t3  numéros. 

N*'.  66  à  78»  du  9  octobre  1790  au  8  janvier  1791* 

Assemblée  consiituanie. 
.  N»'.    Pag. 

lAfluIre  deBéfort;  des  soldats  et  ofHciers 
de  Royal-Liëgeoîs  et  hussards  de  Lauzun 
se  présentent  à  riiôtel-de-ville,  le  sabre 
nud  à  la  main  et  insultent  les  officiers 
municipaux.  68»      141* 

Grand  tumulte  cause  à  rassemblée  na- 
tionale ,  le  8  novembrcj  1790  ,  par  Tabbé 
^îaur}'.  70.     a35» 

Dnel  entre  CFiarlcs  Lametli  et  Castries, 

le  12  novemb.e  1790.  id,      248. 

Evëncment  qui  a  suivi  ce  duel.  L'hâtel 

de  (3astries  saccagé.  id^     249- 

Pascalis  >  la  Roquette  et  Guîraman ,  pen- 
dus par  le  peuple  ,  à  Aix,  dans  une 
émeute  populaire  ,  le  11  décembre 
1790.  76.     585t 

Septième    Thimbstrs  ^    contenant 
i3  numéros. 

N**'.  79  à  91  ,  du  8  janvier  au  g  tVrfl  1791. 
Assemblée  consntnante. 

N*\    Pag. 

Massacre  à  ia  Chapelle ,  prés  Paris ,  le  24 
janvier  1791.  81.      116. 

Arrestation  et  désarmement  des  cheva- 
liers du  poignard ,  au  château  des  Tui- 
leries, le  28  février  \j^u  S6.     363. 

Ordonnance  .aussi  inepte  qu'inique  du 
département  de  police  de  Paris  ,  du  17 
mars   1791.  89.     636. 

Evénemens  aijrivés  àDouayles  14»  16  et 
17  mars  1791.  Derbaix,  officier  de  la 
garde  nationale ,  et  Nicolson ,  marchand 
de  bled ,  pendus  par  le  peuple  à  des 
réverbères.  id.      565. 

Dernières  paroles  de  Mixabeau  k  son  lit 
de  JBÊQXU  91.     640. 

{loitlème 


iâ. 

67.- 

95.' 

1&6. 

96. 

♦   V 

99- 

S77. 

JKiriTiBMfi   Trimêstrb,  contenant 
*i3  niimérçsi;     ' 
>M^'.  92  i^4o4Y•du  9  ftvril  an '9- juillet  179?.    * 
^  *       fdssçmUée  ' Constituante* 

Départ  dû  rpi  pour  Saint-Cloqd  ,  le  18 
avril  1791  «'  Le  peuple,  inquiet  sur  les 
suites  de  6e  voyage,  a';^  oppose  et  le 
forcée  rentrer  dans  son  cbûteau.  gS^       4^» 

Pétition  du  roi  à  rasscmLl^e  nationale  » 
le   iQ.^vril  1791»  pour  la  prier  d'avoir 
Taîr  dé  le  laisser  aller  librement.  '   ' 
Effigie, dn  pi^pe  Pie.VI,  brûlée. au  |^alais- 

Royal;  le  ^^4  mai   1791.    '    " 
LVlé;  hant   b  anc ,  caricature   ccMotre  La» 

fayf  ite  et  la  mv^  cipalité  de  l^aris. 
^tseniblé'ecle'prérrcs  non  assermentés  aux 

Thrat'ns ,   le  %  juin    '791- 
Fuite  ^e  Louis  XVI  et  ide  sa  famille ,  le 
.ai   juin    1791  »  pour   passer   ea    Alle->     « 

magne.  loa»     6a5. 

Arrestatioxi  k  Varennes  ,  le  2a  juin  1791 , 
du  roi ,  de  sa  femme  ,  de  tes  enâns 
pt  de  sa  ^œur*  .    i   .  '  .  id,     S^a»' 

Retour  de  Louis  XVI  à  Pari^  »  l«^  xS  juin 

1791.  '  '        ^        io3,     577. 

Descente  de  Louis  XVi  et  de  sa  famill^ 
au  château  dés  Tuilerir.s  ,  le  25  ]uin 
1791.  indignajtion  du  peuf>Ie  cpntre  Jes 
trois  postillons    gardt^s  -  du  -  corps  qui  .    . 

avoient  contribue  à   sa  fuite.  id,       585; 

Nbvtxbmb   Tkïm&strb,  contenant 

12  numërosi 
N**.   106  à  116,  du  9  juillet  au   i«r.  octobre  1791. 

^ssemblée^  consiituantt. 

N  '.     Pag. 
Retour  des  çeindres  de  Volrtdire.  à  Paris , 

le  11  juillet  •79'"  *^5.         9. 

Commémoration  4^  ta  fédéc^iip^  ftti  Cbctmp 

de  Mars,  le '14  juillet  1791*  iti,       iu 

N^  %%%.  Têim  17.  G 


(570) 


Hf".  nf. 


Mallieurense  journée  du  17  juillet  1791. 
Massacre  des  patriotes  sur  rautel  de  Im 
patrie  «  au  champ  de  la  Fédèratioa«« 
présidé  par  Baillv  et  la  Fayette.-         -    10&       63. 

Levée  du  camp  de  la  plaine  de  Creneflé« 

le- 4  Aoilit  1791-  108.      176* 

Présenution  de  Facte  constitutionnel  au 
roi ,  le  3  septembre  1791  •  par  1  houret, 
è  la  tête  d'une  députation  de  60  mcm« 
hreg  de  rassemblée  nationale.  114-     477- 

Acceptation  de  l'acte  constitutionnel  par 

le  roi,  le   14  septembre  1791.  tJ.     49^ 

IJixiEMB    TmicBSTRS,    Contenant 
1 3  numéros. 

N".  117a  lag,  du  ler.  octobre  au  3i  décembre  «791* 

Assemblée  législative* 

N^T     Pag. 
Insurrection  Fanatique  k  Avignon,  le  16 
octobre  i79i.  Massacre  du  patriote  Lé- 
cuyer.  ''  laa      1^. 

OkziIsme    TniMESTRB'y    contenant    i3 

i3  numéros. 

K*'-  i3o  i    142,  du  i*r.   janvier  au  5 1   mars   ij j^» 

Assemblée  législaiive. 

Point  de  gravures.    \ 

DoTTZXBMB   Tbimbstrb^  Contenant 

z3  numéros. 

W*,  143  à  i53  ,  du  i*r.  avril  au  3o  jtuB  179X 

Assemblée  législaMe. 

,        N-.     Pag. 
pète  do  la  liberté  ,   k  Paris ,  le   i5  avril 
1'  92,  k  Toccasiondes  quarante  soldats 
de  Château- Vieux»  a^aohés  des  ga- 
Jères  de  Brest*  146.       97. 


(  Slt  ) 


ir*.  ftig. 


Iptarrogatràre  de  Merlin ,  Bazire  et  Cha- 
bot ,  députés ,  chez  le  juge  de  pair 
Etienne  ,  dit  de  U  Rivierre  •  le  19  mai 
1792.  i5o.     S5i. 

ProcesÂon  le  3  juin  1792  »  en  mémoire 
de  SImoneau,  maire  <aKtamp^»  assas* 
sine  pour  le  soutien  de  la  loi.  i5a.     i|5Q» 

Fameuse  journée  du  20   juin  1792 ,   le& 
habitans  des  faubourgs  Saint  Antoine  et 
Saint-Marceau  aUant  en  maisse  présen- 
ter une  pétition  k  rassemblée  nationale  4 
et  de  suite  une  autre  chezie  roi.            i54«   S4&. 

Journée  des  sans  -  culottes  ou  du  20  juin 
1792  ,  les  citoyens  des  faubourgs  ayant 
présemé  leur  pétition  ^  Louis  XYI  se 
colfFe  d*un  bonnet  rouge  ,  crie  vive  la 
nation  et  boit  à  la  santé  des  sans-cu- 
lottes. jy;s;is.  554* 

Conversation  du  roi  avec  Pétion,  maire 
de  Paris  «lé  is^  juin  1792  ,  sur  Tétat 
de  Cette  ville.  U  traite  ce  dernier  bru^ 
talement.  i55.     57éi, 

TftsiziiM*    TRiMBSTRB,  Contenant 
z^  numéros. 

N^ft*  i5€  à  167,  du  premier  juillet  au  21  septembre 

■   f  1792. 

jissemblée  légisiiUive, 

N".    ï^ag. 

Réconciliation  normande  fait»  le  7  juillet 
1792,  sur  la  motion  fierfide  de  La- 
mourette»  évêque  constitutionnel  de 
Lyon.  i57«      49< 

Fête  commémoratîve  du  14  juillet.  Le  14 
juillet  17.2,  l'assemblée  nationale  et  le 
roi  i>rétent  de  nouveau  le  serment 
sur  ràutel  de  la  patrie.  i58.  •    97. 

iV'oclamatioA  municipale  du  danger  de 
la  patrie,  faite  à  Paris,  le  22  juillet 
1792.  ,  iSg.     xSj. 

AmphiihéAtres  d'enr61emens  dressés  dans 
les  p  Accs  pu.Ui(j[UQS  .  d^  Paris ,  le  zn 
juillet  17^2.  id.^    i5<). 


(  57^  ) 


îf..    Pa^ 


E\  ënement  du  ai  juillet  179X  Le  penpl«  , 
croyant  qu'on  ëgorgeoit  les  dc^j^uiés 
patriotes  dans  le  jardin  des  Tuileries, 
«e  dispose  à  enfoncer  une  des  i>oftes 
avec  une  poutre.  La  présence  de  Ktipn  . 

^ramène  la  tranquillité.  id.,  ^  i5a* 

événement  arrivé  aux  rhamps-Tllîsées ,  le 
3o  juillet  J792-  Des  -offieiers  suisses ,  dea 
gardes -du- corps  ,  des  grenadiers  des 
r  ill  es-Saint -1  h  ornas  «tde&fetiis-Prrijs, 

/-  ayant  insulté  le  peuple  et  les  MârsêilT 
lais,  reçoivent  le  salaire  dû  à  leur  pro- 
vocation. .    i6q;      194. 

Barrières  de  ruhans  placés  par  le  peuple 
sui'la  terrasse  des  feuilLms,  pour  pre,uve 
desonmépris  pour  Tintérieur  duiardin.     idem,  aiz, 

JojEimée  du  o  aoAt  179a.  Le  roi  se  rend 
k  rassemblée  ^^at^inale  avec  sa  fanjiJle, 
Aussitôt  une  terrible  fusillade  X  Ut^iû 
au  château  par  ses  ordres.  *  'xE»     234. 

.2ncen^e^  de  ta  caserne    des  suisses  "au 

Carousel ,  le  10  août  1793.  '  îâèm.  238. 

Statues  de  la  place  dei^ouis.XV  pt»  dfei  , ,  .  .;  ^' 
rhôtel-de-ville  abattues  -^t  le , peuple, 
le  11  août  1792  'et  jours  suivais.  idenu  240. 

«Stbtues  d'Henri  11^^  «ur.la  Pûnt*N.euf';Çt  ;•  •  • 
^  celle  de  la  place   royale  ,  abattues  ^mlt 
le  peuple       . 

fitAtues  de  la    place   Vendôme  et   d'e  la 

"  place  des.  Victoires  ,  aUiltues  |>ar  Je 
peui.Ie.  :     •       VA 

Translation.de  Louis  XvT  et  de  sa  Ta-' 
mille  au  TëiripreV  à 'travers  los  liu^eâ 
et  les  imprécations  d't^n  peuple  imr 
mfnse, 

.Vue  des  donjons  dti  Teipple  ,  pri^oA  '4® 

.    Louis  XVI   et  de  sa*  famille.  .    , 

i^ômpe  funèbre,  da^is  le,  jardin  des  Tixî- 
leries ,  le  27  \6^i,  175)2  ,  en  Thonneiir 

.     des  citoyens  niorts  au  'massacre  îlti 'i*o'. 

Massacre  des  prisonniers  de  VAbbay-e  ,  le 
2  septembre    1792. 

Massacre  des  prêtres  insermentés  rerifcr- 
mes  aux  Cannes  da  Luembonrg ,  'ei 


itUm,  ibid. 

iiUih 

ibià. 

ï'6a. 

2^. 

\j6S. 

536. 

iK4. 

84 

)6l> 

4^. 

(^7)  ) 

des  prisonniers  dB  TMàtci  dé  U  Ftircè ,  * 
les  2  eï  3  septembre  179^..  '^^       4'^- 

Massacre  de^s  prisonnier^  eu   Châtetet  et 

de  Bic^tre,  les  2  et  S  lîeptembrô  1792.  '  id.       429- 
Massacre  de' , femmes  dAermêis  à  Tho^ital 
%  :  4le  la  Salfj^'trière ,  lé  Z  setitembré  f JfsT^i';  *rf.       43^* 
'  ^Massacre  'des^risonniéi^à  de  là  hsiïite-kiiifur' 
nationaJe  ;  eu  u  a  versant  la  villfe'dfe  Vér- 
.,   «aille»,  le  9  seplefhbtetjgi.  166.     4^7- 

Lè  14  septembre    792,  des  c<*ns  mal  în- 
^      ten tiennes  arx:achQPÇ  aux^rcnunes  leu  s 
**  '  lîjoux  ,  'dajSs   les  •~riltft<àiÀ   tt    suï  ^fwf 
•   BouJeva  ds.         .-  >•.       .     -."i  JÛ^.       4g6. 

•  •■    i5  .numéros. 
N''\  168  i  ]8&,:da:2^s'aep£em1ire:fttt;»i  décembre  179*. 
Convention  nationale* 

'  'rt^rèe  victorieuse  des  Français  en  Savoî^ 
^    le  23  sept«*mBFe    ^7*92».  '       •  ' 
'bombardement  de  la   ville  de  X/iHe  ipar 
les  Autrichibnîs';  l'és'déniiei  fbuts  de 
..^septembre  r  792»  ♦- 
^îavaux  >du  camp  sous  Paris  »  à  la  nou- 
velle  de  la  '  prise  île  Yerdtin  ^ôr  leb 
•  ^   î^rusiiens.  _ 
Tfise  dé  la  ville  fet  tlîî  cômié  de  î^iaê^ 

par  Tarmée/riançaisé,  lis  29  s6pi«mhre'. 
•''.^i79«.  170.      iiî. 

Diner  de  Lôtirs  Capêt  dàrisla  ^pHsM  dâ 
^Temple ,  à  'éc  sa  ^emme,  'son   fllit  sa 
•'     fi  le  ft  sa  snpiip 
fête  de  la  Kl'ehVé  *  en  rti'ôrtheur  ieialii 
^  ..berati  li  des  .'  avèis!%nB 
•Vtuf  i^niiprés  guillotinés  sur  la  place  de 
Grève,  lé  23  octobre  1792. 
yictoire  des   Francis  à    la    bataille   de 
Cfnitnàpp  s,  le  6  novembre  179a. 


N*«. 

H. 

168. 

^. 

«69. 

75. 

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174. 

3oa. 

(S74) 


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"S- 

,75. 

354. 

«79- 

Sxx. 

Eotrde  de  Domourieft  k  Bruxelles,  le  14 

novembre  1792. 
I^  cî  -  devaDt  roi  aI]aot  k  la  convention 

nationale,  le  11  .décembre  179a. 
'Le  d-devanf  rpf  a  la  barre  de  la  conven- 
-lion  natîoi^èt,  le   11 'décembre   179a» 

7  SBbi«aiûJt;in  interrog.^toîre.  £c/..       SSt. 

Beprise  de  Francfort  par  les  PrussieiH , 
.    ie  a  d.cembre  179a,  par  une  insigne 

uahisoa.  û£        5â6. 

QuiNziBMB    Trimbsiçeb  »    Contenant 
i3  numéros. 


Couv0iiiion  natipnale^ 

f 


"lirf^«  iftt  i  jc^i  4u  &a  décembre  1792  au  s3  mars  179^. 

N'.    Pàg- 

fAiûs  Capet  sur  *  IVchafFant ,  place  de  la 
BéYoIution ,  ci -devant  place  Louis  XY  p 
le  ai  janvier^  1793.  i85.     aoa. 

Jfort  df  Louis  XYI  ;  sa  tète  montrée  a^  ^ 
peuple ,  aux  acclamations  de    vif^e  la 
répuhlùiuel      ~  • 
•^Slssas&tnst  de  LepelIetier-Saint*FargQaa , 
le  ao  janrter  )795. 

Honneurs  rendus  à  k  mémoire  de  Le- 
.    '  pelledier-Saint-Fargeau  ,  le   24  janvier 
1793.  -  . 

Préparatifs  dtt  siège  du  palais  Egalité ,  le 
,  .  27  janvier   1^93. 

Siège  du  palan  kgalité ,  le  17  janvier  1793. 

Basseville  aûuassiiié  à  Rome,  le  1 3  janvier 

,     1793*  .  187,     agi, 

Paris ,  assassin  '  dk  L^peHetier  St-Fargeau , 
se  tue  à  Forges-liBS-Eaux ,  lé  i«r.  février 
1793.  id.       3ii*. 

A£Ie  du    citoyen  Dcsormeacnc  «chimr-  ; 

-gien  -  Accoucheur ,    violé  par  une  pa* 
frouille ,  M  iiuit  du  27  janvier    793.        188.     ^34^. 

Eflnprisoitnemens  arbitraires  à  Lyon  ;  plus 
de  1200  S'^i^y^^^  \  tés  dans  lc>  cave^ 
de  rhô.el-de-\iile,  ign     S37. 


iâ. 

iiid. 

id. 

2X5. 

id. 

9s6. 

186. 
id. 

»4t. 
•47- 

•^    .    .         .      . 

Ssxzxx  v8     TiizitBSVXB'>  côntenailff  '' 

x6  numéros. 

'3{^*.  1^  à  iiog;  dtt  a3  mant  au  ao  juillet  fTigit. 

Coi^f^e/xirïficMS   nationale. 

39arat  tnubiit'àn  tribunal  révolntiozmftire. 

Il  est   déclaré .  innocent ,  couronné  et; 

ramené  en   triomphe  à  la  convention 
.  nationale ,  le  ^4  avril   1793.  198.     iSS. 

Le  citoyen  Prudhomme  expulsé  de  son 

domicile ,  ainsi  que  son  épouse  et  ses   * 

quatre  enfàns,  le  4  juin  1793.  204*     4^ 

Marie-Anne-Charlotte  Corda^  assassinant 

*  Marat  dans  son  bain  ,  le  1  S»  juillet  1793.    209.     679. 
Marie-Amie-Charlott  e  Corday ,  assassin  de 

Afarat,  allant  au  supplice,  le  17  juillet 

1793.  id.       685- 

Dix-SBPTiXMB    Taxmbst&b,  Contenant 
16  numéros* 

K"*'.  210  à  1  5,  du  20  juillet  1798  au  10  ventôse  d« 
V$n  ae.  de  la  rép«iblique  française ,  <  ad  fSvrier  1794 ,; 
/"vieux  stylo.  )  »  >        ,      * 

Cont^niion  naiiofiaie. 

Perrîn  ,  député  k  la  convention  nationale, 

•  tfitpoêé  a  X  regards  du  peuple  ,  sur  la 
place  de  la  Révolution*  le  9  V^ndé*^ 
miaire ,  an   i«  de    la  république  fran- 

'  çaise  ,  convaincu  d*avoir  fait  des  béné- 
fices illicites  sur  TEtat.  ^12.      86. 

La  veuve  Capet  au  tribunal   r..'volution- 

naire  ,  le  i3  octobre  1793-  -  idem,    96^ 

La  veuve  Cap^ allant  au  supplice»  le  16 

octobre*  1793.  idem.  ibi«L 

La  veuve  (  apet  à  la  guîlletine  ,  sur  la 
place  de  la  Révolution ,  le  .  6  octobre 
1793.  £lle  marche  par  mégarde  sur  le 
pied  de  Texécuteur  et  lui  en  demande 
eKMse.  idem.    gC. 


CJ7«) 


N".    Pmg, 


BAsot  et  vfa|t  ^^  ^%  cqpip'»pe<L>in  t||^: 

banal    révoTutioniiaire,  au  moiçent  do 

la  lecture  de  ract^  ^  i'éfcctisatmiS ,  le  3 
'  brumaire  4^  TajpL  ^çiia^me  4e,M  ^épi^^  ,    ^ 

bHque.      *         "  ' --  ->  .     ^    ^,5^  .  ï45. 

Brissot  etvmgî4e^fes;CoinplJkî.ej  qpç[4«p- 

n^s  à  mort  le  g  brumaire  Lun  d*eux,         -* 

gnard  .     .        r  ^''^  ^4^ 

Bmsot   et  vîogt.dq   «^s  co^pioIJce*  à  la    . 
guillotii^e ,  s  r  la   plaqcf  de  la  Ràvolv^-     ^ 
lion,  le  lo  brumc^ire.  id^m.  ibio^ 

Mort  de  Louis  -  PhUippe  -  Joaepïi  Fgalitè. 
(ci-devant  duc  d'Orléans)»  le    19  bru- 
maire ,  Ta»  deuxièoie  de- la  ré[\ubli(jue ,  ^ 
«ur  la  place  de  ici  Eévolntion                   'ai4*      *^i^ 
Fête  de  la  Raison  cél^ré;e  eu  1^  ci  *  ^e-        ^  : 
▼ant  église  .d(|5  Notre  Dajp^e  de  V**f^.» 
le  »o    brumaire  '  de  l'an  deuxième'  de 
la  république.                                               »»5.     %\o. 
Dépouilles  du  sacerdocB  apportées  dons 
le  sein  de  la  convennioa  Wtîonale  pen- 
dant le  co  rs  de  brumaire  dcTaU  deux 
de  la  république.    -                               .      i4^nu  »i& 
te  peujple  m^ag^^ur  4«  ^^^  »  s^lfl»  co- 
',  lossafe-                *  .                                       *»7'     ^^' 
Beau  mouv<tment  de  5oo,ooo  républicain*,     xi^i*     -S61. 
Les  Anglais  cha$sd$  àjç  Toulon  Iç  a8  fri- 
^  maire ,  i*an  deuxième  de  la  république.    219.     355. 

Les   quatre  -  vingt  -  quatre   ^artèa  des   départemena 
doivent  éve  r  liées  4  part  en  fozxuâ  d^atlas. 


Fîn  de  la  Talk  des  Plànohts. 


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