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RÉVOL-UTIONS
DE PARIS.
DÉDIÉES A LA îffJLJfxé'^'
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Publiées par L« PatrôH
du lA juillet
A?ec gnvtireâ et cartes des dépàrtemetis de Fniftcei' \ ^
AN SECOND D£ tA RÉPUBLIQUE*
Ut urudi ne nodt ffanâiMit gmdi
^ patcc que nodt •ommet à gcnoas^
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K^v^^iUiLli/?.
^ - « A a I s,
BUE 0ES IIAEAIS P. S. G. H*. ^
1793.
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RÉVOLUTIONS
OE P A R I%V. ^
DÉDIÉES À LA NATT^ôif:/.
AN SECOND DE %K RÉR4;B*Ej4jf4«.* * -.
SEIZIÈME TRI Vi^irk^^ici:''
▲veQ pavurei et cariei dea départtemflÂil;'*.^.*
Let grands ne nous paroîilcnt jr«n4«
i^e parce que nous fommcs à gcaoïiK^
* • Levons- nous . • • • • ^ .
DU ^9 itritr AU 6 /i^ili^b^ ^^^
De rinJlruSlon publique ^ €f Si Céduc^ttûtk ndtianaki
il ovs en avons averti its pf^ttiitts\ c'eft parllof*
tttt^on publique, & <ûr-cout paf réducation nationale ,
3u'il £|Uoit commencer l'édiâce .de la république. Un.
es torts de la convention ed d'avoir gardé pour la fin
clament dû (yû&toM focîal v & de n'avoir pas réparé
plus tftf l'infouciance ertmrndledès affemblèes conflîcuante
tt iégiftative à cet égard. QU'en. elt-nl réi'ulté ï* Toubli ,
la perte ou la violation des grands principes- régéoêra*
tc.u. À libérateurs qa*oa venolt de recouvtti-, Iir prd-
lofigation dti régime* prévnfoire , fi défaût^fe* pour diCS
cfptirs esraités & fans boùifole ^ Ls fuccès des ariilocw»
te» perfévéraa» fur ropiilioff>puUi(|a»ég^i«e âtâoctifeittt^
les dégity Vpiè lé lltr^^ dont on n*a fiif primé que les
biens Se le nom , a faits à l'arbre de la liberté auffi-tôt
qa'il 'rf'écé dreffi , (k «fin l«s excès' & lés Ma de tou^
genre qui ont compromis & fouillé la plus ratfonnable
-comqie la plus 'fainte' des révolutions. La convention re-
^JjFMfcé au)piird'hui le temps perdu , & s'abandonne toute
entière à la difcul&on des pians (i) d'inftruâion j^bll-
que fi^»iÇéwvalfon tâtioi^ale ; que fon comice & queU
qUQ^ luir^'de'fes'meitibrei lui préfentcnr. Il faut ic
.dtiçjf'îioW.y avons reconnu plus de bonne . volonté ÎC
^/.JfllntéàtitfSs* urcites, que de lumières & de fageffc , dans
>/I;\ t6u3*fil|y*j«(eo}^ & cei projets de décrets. Dans an-
:\**' «jin**-d^îuC5Ji|\n'i fongé à recommander Téducation ou
* *'*V^^4i!^^^i*inflniâiin aux foins & à la follicûude des
fwscs *4St*m^res inftltuteurS-nés de leurs enfans. Dans aur
•çMÙSbux, oa n*a eu ^&z de confiance dans Tefjprit pu-
l>llc*& ie génie înduftrieux des hommes libres , pour
abandonner tout à lait au toncours de- l'émulation &
du patriotifine , l'exercice de rinftrudlion publique ; en
• un mot, on n'a fait que reflaffer les vie;lles idées re-
vêtues de formes nouvelles.
Cependant on paroiflbit d'abord fur la bonne voie &
la plus courte. Nos légiflateurs avoiept arrêté de faire
conipofer des libres primaires , fi l'on peut ^'exprimer
ainfi; il falloit en redcr là, & ne fc réCerver autre
chofe que la furveillance immédiate fur le refle ; &
nous allons dire^ pourquoi.. L'expérience de plufieurs
fièclei ne nous a uue trop appris combien l'éducation
des collèges & l'inftruélion des écoles tenues aux frais
du Bouvememem loat viôieules & peu profitables à la
mafie des citoyens , ainfi qu'aux individus. Il en efi des
lieux . publics d'epfeignement comme des hôpitaux. Il a
été prouVé qu*avec la hioltié' des dêpenfes que coûte un
malade à THôteU Dieu & ailleurs, il f croit bien plus
^omtnodémânt & bi^auiroup nùeux foigné chcx lui ^ hu
ft'in de fa famille'^ ious Pinfpeâion journalière des ma-
(i) II a paru depuis quelque temps beaucoup de pisns d'iduca-
,'tion & de difcours analogues. Nous enj^vons difttnguë entte autres
'>:elui 'du jeune citoyen Mittié fiU , lu a fa l'ection Ces Amis de la
JPatne',-qûi en a ordahné l*Shipre0ion.
- 1 Noos avons remarqué un autre écrit du citoyen Paillet , inftito-
J«ur. II a pour titre ; Vut$ fw itnftipi€mtnt public. L'auteur, efc-
Xiemi irré^conclliable des préjugés , y combat vigoiireufcment celui
d'immifcer les prêtres aflcrmentés ou non dans l'éducation natio-
-«aie 8c Tenfeignement public. Ces vues rapides, pleines de cbaleur
M de.ctviC«ie «oni^tt Uies trois fois à la foaété fratemflle d»
yerfailies « ville cel^re qui fe connoît en patriolîCme^
|iflrais do penple y plus sécsfiaîrci encore fpit \ei:'^ttà
cicrs de fanté.
Légifliteurs de la convention ^ .fi vous avex donné à
h république françaife une cqnfiitutioii digne d4in;peu«-
pie libre» voulez vous procurer à ce grand monument ;^
national une folidité durable i Afleyez-^ fur Téduc^uiçiv^
commuent ;
mettez le Tceau des nweurs à l'œuvre de la .rânfq^-))!»-
1)lzque ; voici ,des loix tutrices de la liberté/» }|« V^^iV^^.
nature & de la patrie ^ nous vous invitons ,* «ojus- x^%^
engageons à ne pas perdre de vue un feul inlÛpt*' ir^-
enhins ; un père efi le gouverneur naturel de fon 'fib*^^
jorqu'ati moment oh celui-ci , devenu époux , va éfcre
père à ion tour ; on auroit beau .mettre tpute riatelli-
gence , toute la févérité poflible dans le choix des xjif* ^
tituteufs , on ne pourroit fe âaner de remplacer jamaîS'.
un père ; tout ce que nous pouvons & devons , tout ce^
oui nous relie à faire , c*eft d'établir un collège dexén-
ieurs des moeurs publiques , compofé de chefs de maifens-
privés de leur famille, qui répondront à U république;
de Tunité des principes inculques par les citoyens. à leurs^
cofans. Chaque femaine , Tenfant du citoyen réndia
compte, en public, de ce que fes parens lui auront ap->^
pris ou fait apprendre, 6c les parens préfens à cet exa^r
roen , recevront l'éloge ou le blâme, pour le fuccès de-^
leurs foins , ou pour leur néeligence.
Ce n*eft pas pour alléger rétat des frais d'honoraires*,
qu'il £iudroit allouer à cmquante mrile înftituteurs 4ia-
. tionaux. ( Nous avons bien fait entrer dans i'aâe co^if- ,
titutionneî l'entretien (i) d*un. culte.) La patrie se doit
point léùner, quand il s'agit d'éclairer les citoyens fur-^
leurs droits *& fur leurs devoirs. Mais Athènes, qu'^n^ne
dira pas avoir été barbare . quant aux fciepoes» ofiorales^.
& aux beaux arts , n'a jamais eu. cj'écoles primaires^
Pendant les huit cents .années que dura k république ro-
maine, le fénat ne réferva poinx âz fonds pour retUre*".
tien d'écoles primaires. A Athènes ÔL à Rome , fon imi* .
tatrice , on laiffoit toute liberté, aux citoyens . d'inllruUe
(i) Cet article de la nouvelle conftitution n'eft p«s fon plus MF
cadtoit» Nos législateurs oat (ait U ua bm. d'écreviffe.} '
'• . ' Al
««3i*ik)êfti€S #u 4e frire înAruire If ars ev/fznt , Ta oti ils
Touloient & par qui ils vouloient. Des rhéteurs , des phîlo-
fophes , des taacnémariciens , des maîtres de gymna .ique
OQvroient leurs lycées à qui cherchoit de l'ini^ruâion.
JLes plus habiles etoient les plus fuivls & les mieux ré-
compenfés ; 6l au moy^n de Tadoption , l'enfant du pauvre
recevoir de.fon fécond père de quoi fournir aux nais de
fon édu<;^ti9fi.^
ftijwifi^î 'k cela deux chofe^ eflentielles , &'dont
l'albfifbof 'â^.^ influé poUr beaucoup fur la deftinée des
r^^Ae*pol4it**i^^tabltiremens nxes de fecoûrs publics La
ft^ojidcTi^j^âl qu'ils n'avoient pas de livres primaires
pcOft «l^fiopager les principes du gouvernement & en main-
ttifi/*runité.
Mais point d*écoles primaires , fecondaires , &c. dont on a
d^à propoTé Téchafaudage , point d'inditutions nationales ,
d*inftituteurs nationaux, dont l'entretien , extrêmement
coAteux , eft le moindre inconvénient : ce leroit rétablir
des cfpèces de privilèges 6c de. privilégiés. En vain laif*
/eroit^on fiibfifter la concurrence ; des maîtres enfeignant
bien ou mal , falari^s par Tétat , mais pouvant compter
far leur falaire , finiroient par négliger leur befogne ; on
auroit beau les changer , les piquer d'honneur , il en
arriveroit des écoles primaires , des lycées , &c. comme
des écoles de village & des univerfirés. Que le gou-
vernement ne fe caarge-t-ii au{G à fes frais des travaux
que les particuliers commandent pour lem compte aux
ouvriers & aux artifles } Qiaque citoyen n*e(l«nl pas libre
de faire bâtir fa maifon ou cultiver ion champ par qui
il vtut , s'il ne peut en venir à bout lui même ? Il doit
en être ainfi de Tenfeignement & de Téducation. Si ab»
folument les pères ne trouvent pas trois heures dans
chaque journée pour apprendre eux-mêmes à leurs en-
fans ce qu'on ne doit plus ignorer, laiffei-les aVoirre-
}COiirs à tel ou tel inffîtuteur qui s'offrira ou qu'on leur
•diquera. Un maître habile qui le verra une école nom-
breufe & florifTante , fe fera un devoir 6c un honneur
d'ouvrir fon école aux citoyens pauvres. C'eft ainfi qu^en
a^iflbient Pythagore, Platon , Socrate, Ariftote, Quintf*
lien y &c. qtt. Que les enfans pauvres de la répu4>tique'
aient les premières places dans ces écoles ; qu'eux &
leiirs' maîtres marchent à la tête des foiennités natio-
Pas plus d'iaftituteura fakriés par l'état que d^acadé*'*
( «19 )
«Mcîens "penfioimés ; mais qu'il y a^f , comme h6n% Ta-
rons dit , des cen.'^urs des mœurs répandus fnr toute Im
furitce de la république , correi'pondant tous à une com-
miffion centrale d'initruâk>n nationale , qui réfideroît
coadamraent près Tafiemblée des repréTertfans du peuple,
première gardienne de 4a morale publique & lurveillante
des principes. Que la convention , Ou une .jé^iilaturey.
dreffe un plan d'éducation uniforme , à l'of^e-Me tous'
les Citoyens, 6c f'ervant de palladium à IVi^irit .*natio».
Qu'on y ajoute Ibuverture quotidienne o'tfif^'-^Til^t&thV^
que y préalablement purgée du ramas impur de'toii/cs'^éT
productions monûrueules , tant facrées que pnTiiXis^y
l\ honte ôc le délire de l'efpnt humain ^ tous le double
joug Ja fanatifme racerdot|ii 6l politique. Le citoyen n'en
peut exiger plus de la focrcté , tlout il fait partie int6^
gînte. ^ ,
I. fuffira d'in jemnîfer les cenfenrs des mœurs in
ttmps qu'ils donneront à la furveillance des principes
folenntlicoient reçus par la nation , & à l'examen dc9
jeuidis Candidats qui fe préfenteront pour s*inrcrîre au
nombre des citoyens, ou pouf remplir un pofte de con*
£ance , ou pour recevoir la couronne civique.
Si au contraire le gouvernement confentoit à de plus
gr.uids facrifices pécuniaires , non feulement les maîtres ^
certains de leur rétribution , le négligcroienr , mais en-
core leurs élèves Te montreroient auili bîert moins ardens
à prendre des leçons qui ne leur c^ceroient rien. Des
coufs d'études gratuits ne font que des parefleux ; ils
laillent à leur ignorance native les jeunes gens nés daiis
l'aifance.
Mats , dtta-t*on , le même înoonvénient aura Heu à
l*cgard de l'enfant du pauvre. Non , parce que nos cen-
feurs feront là pour chafTer des écoi'es 6i de la ruche
ces frelons parafires , ou pour changer l'objet- de leurs
itudes , au moment où leur vocation & leur aptitude
commenceront à. fe développer tout à fait.
Il eft en outre une autre confidération de quelque
poids dans un gouvernement républicain ; il ef^ à pro*
po9k fous «n tel régime , que les citoyens faff'Ut par eux*
mêmes te^rt ce qu'ils peuvent faire , pour éviter la mul-
tiplicité des agens publics, & par conféquent (împlifier
W rouage locial. De façon ou d'autre , les frais de l'en*
ie'jfteaem ierent toujours apportés par te cltoj^en. Làlf*
fezAt payer lufoiêine la quantité d'inftruâîon dont H (e
fent le befoin ; laiffcz-lui le Jfi^ïùr de chercher & de
trouver des maîtres qui luî en donnent pour fon argeot ,
en même temps qu'ils jui conviendront pour Thumèur
/ & la manière d'apprendre. Il en doit néceiTatrement ré-
fnlter une concurrence qui tournera à davantage des IcienceS
& àc& mœ^rs , & au profit d^^ enreignans & des en-
ftîgnés. -.:;..
A Ji.1hèntts'& à Rome> (car jufqu'à ce que nous né^
tiûoy^'à'èîxfi ciiés pour exemple, il fauf bien renvoyer
,^Âux'^û[>lp^*-jicb devanciers, ouand ils ont été plus fages
y\à\2 pltft;iiâ}jiles'que nous) à Rome donc & dans. Athè-
..v/^/rifis //tfjC*i1,4V^ft^ai^oit point d'écoles nationales, oii Ten-
**\\ • ;fiîgnp!ftit?iîr,y|ÛjTic n*étoit point gratuit , lëmulation étoic
vÙ[*gvtfi»U;<fntr^ iiis maîtres; c'croit à qui feroit le plus
^çfc^cl', '& par ctWilequcnt à qui enfeigneroit les mcil-
îfc<lTc^*cKores pour s'attirer du monde. Les moins âpres
au *gain , quand ils le voyoient allez pour vivre (ans
être à charge à perfonne , ouvroient indiilin^e(nent^ leur
école au premier qtii fe préi'entoit pour y entrer , fans
en ri^if exiger. * D'autres mitres, ians qu'on le leur dit,
fe chargeoient volontiers de i'inflru^lion des fujets qu'ils
Dtévoyoïent devoir un jour le.ur faire le pltis ohonneur.
Le tréfor public n'étdit tenu qu*à faire les frais des cou-
ronnes de lauriers; mais il y en avott des bois tout en-
tiers autour de leurs gymnafes. Pour entendre applaudir
un jour leurs enfans dans la tribune zwl harangues, au
iSnat , dans le cirque ou fur le théâtre , les pères de
famille facrifioient gaitnent une partie de leur fortune ;
& il faut le dire , une bonne éducation cofttoit fort chère
alors.
Chez nous , déformais , elle ne coûteroit prefque rien
m à la tréforêrie nationale , ni à la bourfe des citoyens ,
dans Thypothèfe que nous expofons ici rapidement.
Toute une bibliothèque de livres . élémentaires fur
toutes les parties des fciences morales » politiques , mé*
chaniqnes & autres, né feroit ni vo(ufn'meufc , tu difpeni-
dieufe. Peu de citoyens fe trouveroicnt hors d'état de fe la
procurer , & le prix de l'achat qu!en fcroient les gcn»
aifés couvriroit les frais de rédaâion , d'impre/fion âc
même de diflribution gratuite à la daffe indigente. Peu
de pères de famille aiâi , doués de Hmelirgence la plus
commune, & avec un peu de bonne volonté, & de
cette application qu'9n donne iournelleatent à des obj^eu
plus difficiles & d'une iaiportance'^nulle , fcroient inca*
pablcs de s*inftruire eux-mêmes fans for tir de chez eux ,
& tout feuls i & en s'indrulfant , de faire l'éducatioa
(6^)
de leofs eitfins.'S*il leur falloit des fthnuTans^ en elfl-il
de plus puiflans que le patriotifme, Tamoar paternel,
«lA peu d'amo^cr^propre , & rintérét bien entendu ? Joi-
gnez à cela rémuktion de ia concutrence aux honneut^
HL aux places , auxquels tout j^èrè de famille , ou ce qu'il
à de phis cher , a te 'dr«it de prétendre avec des ver-
ras , & h connoiflance des principes.
Mats c'cû beaucoup efpérer d'abord, D^'J^wj,- temps
peut-être la plupart des' pères de famille ne^ft* irfootre»-
xont jaloux & capables de Vètre tout-à-f^tl\' sK^.tlç
ddnner à leurs enfaos quelque chofe de pljsV*j(tiç la* vj<ii-\^
Eh bien! des maîtres particuliers tienrf^t écpftcific ^fe;*';.-.
dîfputent la gloire de s'environner de licaûçduj)"'4wvç^- ""/V
Pour peu qu'ils aient de civifmc, ils (eoycritéofecd/tt''
«l'une rétribution ^ la portée du plus grand. ^tcTnii^ê; %
certains d'ctre récompeniés de feûr défintérefTenrbiT'Vat
on regard de la patéie recennoiffante. Il faudra être'kfêQ
peu fortuné pour ne pouvoir pas offrir aux nouveaux
inftiniteiirs ce qu'on dépenfoit jadis pour avoir un rè-
dagogoe ou un maitre de peniion , faifant répéter 6c
expliquant attx écoliers la leçon qtiMs avoient reçue
«tans les collèges. Sous le nouveau mode, quel eft le "
père qui fe r^efiiferoit d'être' le répétîteur de fes en-
" Les bornes que nous nous femmes prefcrîtes nous in-
terdifenttottt développement. Mais nous en avons afles
dit déjà pour iaîre fentir que fans tout cet appareil mie Con-
dorcet ÔL Taillerand , Lakanal & Lequinio , &c. ont
«talé à la convention dans leur' plan d'enfeignement
pablic , il eft poffible d'organifcr lés études fans firàîs,
âc. à la plus grande gloire de la nation. Quelques car
teers ^émentaires i mettre dans les mains de tons ,
qiiekpies' feoilles de chênt à donner en public aux en-
fars de fa patrie les mieux élevés par leurs parens ; voilà
pêut^tre à quoi doivent fe' réduire fin ftfUâion ôc l'é-
ducation nationales" > abordées fucceffivement par troîk
ailesablées de légiAateurs fans aucun réfultat fatiifaifavift.
Il ne faut^pour cela ni de grands édifices, ni de gros
gag^- Qu'on interdife le plus petit poOte de ha tb-
publique au citoyen mal élevé , qu'on lui ' faife fentîr
^out le poids de l'inégalité pour les gens fans mérite, eu
concurrence avec. ceux qui en* ont; qu on, intéreffe à la
fois raraeuT'^propre & le bien-être ; q»*on a. tache le
profit ël tes diftinâions au c/vifme édairé ; qu'on iaii&
eu père de iamille le foin de Tavancement <ie fes en^
bnt; & Fon rerra 9 ians que l'état s'en mêle , fans qu'il .
&>it obligé de contraindre ies citoyens à hanter les écoles
< «5» )
fritnaires 8t le» iiabliffeineii» nationaux , fans^ qu'il s'S^^
puife à falarier une armée de pédans , qtie l'éducatioit
domeflique fubordonnie à un régulateur générai con-
courra parfaitement S*fe$ vues » 6c fui donocra au^
tant de bons citoyens que d'individus. Les déboiiHes dt»
pire de famille pour Téducaiîon de Tes enfans ^ s*ft ne
peut fe cJyï'gs*' tout leul de ce foin , lut rentrant avec
nfutecraatsJTiiiJes verra placée avantageufement ou honora*
btemept JdGrtts* U république , le père de famille^ difons-'
nojTvy.ne* fcgrettera point fcs avances , & applaudira à
ripjub^vtf françaife ne doit pas
jàt*4i^iti f o\\ à une penfion de i'ufiiverfité ; bientôt
Ad^verroit l'inftruâion âc l'éducation nationales en régie.
La ville de Sparte , à l'heure des repas , reffembioir an
réfeâoire. de la Trappe. Sans doute il faut que les en-
fiins de la patrie fotent tous é^vés dans le même efprit,
puifqu'ils font defiinés tous à être citoyens de la même
république. Eh bien l que sifque-t-on de les laliTer fout
Teeil de leurs patens , de les confier aux leçons de leurs
parens; ceux-ci ne font-ils pas citoyens airflî ? Alors
les «n£ins fuceront . pour atafi dire , le civifme avec le
lair, & apprendront la pratique de toutes les vertus ci-
viques comme p%r tradition , & de fcience tn&fe. D a I*
leurs , ré4ucation doinefli.que , airiij.étie à ua mode uni»
•forme d^^^nu loi de Tctat , ,& foumife en outre à des
^xamen» févères , ce &ra que préparer , difpof r les
l^eunes citoyens à fi^cer dans la grande famille pour Ta*
vantée commun > Se ne les difpenfera pas de prendre
fréquemment de Templçi. dans les exercices nati«*
naox.
. Ainft donc, pendant que la république, affenAîe fu^
fet bafes conÂîtutionnelies , en impofeioit a« - dehors^
quel -toucham fpe^^acle elle offriroit dans l'intérieur l
L»'éducation domeûtqoe calquée fur un plan d'înflruâioii
^ttonale commun à tputes les fe&ions dé Tempire , far
Koit revivre dans peu ces mœurs antique» qui teulesont
pallié les vices monflrtteuac des anciens gouvernement ;
chaque maifon feroit une école primaire ; ehaqoe père
de famille feroit un inflituteur non gagé » nu^ refpo»*
iiible de ce qui fe pafferoit ches lui qui ne œineidcfoie
pas avec la grande famille dont la fienne a*eft quW ra*^
xneau. Les mères , inftitutrtces .nées de leurs filles , ùn%
4&re falariiées , feroieàt bien pay^ de lairs ibUiàtudes-
'( 635 •)
•n voyant pdiTer fetirs chaftes élèves dans les bras dfuil
ArtiUde ou d*un Brutus. ' '
Ct-ci nous irappelie que le comité d*înftruâlon pabli*
que prcpofe îutqa*à .àts maitreffes tl'école y lefquelles fe
monteroient au nombre de 25 mille , 6c feroient gagées
Comme les infii tuteurs , mais un peu moins. PeiiH>n voir
un projet plus mefquin , plus bannal , 6l audi peu digne
d'une grande république ? Faut-il donc apprendre à ces
lég'flateurs que dans un ordre de chofes qu'on s'eft pt-^
que de rapprocher le plus qu'on a pu de la nature 4
|ifi« fille nf doit quitter fa mère que pour fuivre un
époux i MaÙieur à une république dont les c toyehnes fe
f epofenc de l'éducation de leura» filles 6ir des mitirefies
d*écote.
Réfumons-nous. Il faut .un code d'éducation nation
siale &.un mode d'inftruièion publique. Il faut de boni
.livres prima.res ; mats c'eft tout. Le gouvernemem ne
doit pas defcendre dans les. déta'ds , ni ^'iminifcsr dam
les anatres de famille ; c'eft à lui à pefer les principes*,
à en furveiiler l'applicatioa » mais non à fe charger dn
choix des miniftres de l'infiruâion & de leur entrer-
tien.
Un enfani a Ton père. Si celui-ci fe fent trop inhab'de ,
ou fe trouve attaché au iervice * de la chofe .publique ,
de façon à ce qu'il foit obligé de lut facrifier fes devoirs
domefiiques & fes jouiffances particulières, qu'il ait du
moins la licence de choifir quelqu'un pour -le rempla^
cer auprès de fon fils, moyennant ans rétribution tou-
jours inférieure » quelle qu'elle foit«, à i'indpoi tance du
fervice qu'on lut rend.
Si de l'éducation nationale nous paffons à l'inâruâton pch
bltque , qui n'eflpas lamême chofe « quojcjue quelquefois on
femble I9 confondre ( l'mftruâion pubhqûe eft bien un<
éducation auffi ; mais c'efl. plutôt le complément de l'é- ,
ducation ; c'efl l'éducation de l'homme public , de l'ora*
teur éloquent, du grand artifte , du poète fubliAié ^ dU
favant confommé.) la même règle nous fervira encore ;
donc point de. cours publics gratuits des -fctences. :Ce
n'eft pas à l'état à faire ces frais. Qu'un habile machi^
«ifte , qu'un géomètre, tranfcendant , qu'un métaphyfi-
cien profond 4 qu'un rhéteur difcret amchent leurs le-
çons; le citoyen ailé qui fe fentira du goût pour ces
connoiflances , ou qui en auta befoin pour une placo
qu'il poftule , s'y fera infçrire , &. paiera la nourtitute de
ion efprit comme l'autre. Mais que les citoyens peu for-
tunés qui auront fait preuve de difpofiiions heuteafes,
aieiDt le droit de s'affeoir fur .les bancs de ces .écoles £ra*
N^ 208. T9mi i4^ B
(634)
mîtes ponr eux feuls , & pejrfonne n'aura à (é plaindra
N'avons-nous pas vti même fous l'ancien ri^ime 6es avo-
cats & des médecins philantropes confacrer deux jours
de chaque fematne au panfement ou aux confultattons des
indigens malades ou en procès.
Le gouverViement doit fe charger feulement ( & certe
befogne e(l la plus importante 6c la plus difficile ) de
la compofition & de la publicité des livres primaires , fi
ce n*cfl de l'inftruèlion « du moins ceux de Téducation ,
ceft à-dire des traités élémentaires de l'économie fociale
& domeftique , & cela pour deux raifons : la première ,
parce qu'il n'eft pas néceflaire que tous les hommes
ibient littérateurs & fa vans ; mais il importe grandemer>c
à la patrie que tous fes enfans foient citoyens , Ôc le
foient de la même manière, d'après les mêmes prin-
cipes , dans le même cfprtt , afin de mettre dans les
détails la même unité que dans i'enfemble. La féconde ,
afin de faciliter aux pères de famille l'éducation de leurs
enfans par eux-mêmes , fans le fecours de perfonne , de
fans rien coûter à l'état , afin qu'un fils tienne de fon
père tout ce qu'il doit fa voir d'efTentiel à lui-Qiême âc
a la république dont il eft membre , & où il doit exer-
cer une fonâion quelconque. C'eft là le féal moyen d'a-
voir des mœurs ; elles ne s'acquièrent & ne fe maintien-
nent que fous le toit paternel. La patrie ne doit compter
que fur les citoyens qui feront bons fils y bons pères &
bons époux.
Ainfi donc , en dernière analyfe , il ne nous faut que
des livres élémentaires aux frais de la nation , comme
le font les loix. Que la convention ou telle autre a{îem-
blée nationale ne s'occupe donc qu'à donner au peuple
qu'elle repréfente , de bons livres élémentaires (k de iages
décrets. Voici fur cette matière un projet que nous fou-
mettons à nos leôeurs :
Projtt dt loi concernant VinftruËlon publlqut & l'éducation
nationale.
i^. Il n'y aura plus d'écoles gratuites , ni d'inftituteurs
gagés aux frais de la nation.
a^. îl fera établi près le corps des repréfentans une com-
miffion centrale chargée de la rédaâion des livres pri-
maires de l'économie fociale 6c domellique , ou de l'exa-
men de ceux qui feront envoyés au concou rs.
3°. Les auteurs des livres primaires adoptés par la na-
tion recevront un falaire 6c des honneurs proportionnés
à la dificulté & à l'importance de ce travail.
4®. Ces livres primaires feront comme les loix publiés
( «3Î )
au nom & dans toute l'étendue de la république. On
les délivrera^ gratuitement aux citoyens pauvres ; les au-
tres les acquerront , afin que le prix puifle couvrir U9
frais de compofit.on & Timpreffion , &c.
5*. Au nom de la nature & de la patrie , les pères
& mères font fpécîalement invités à faire eux - mêmes
Téducatlon de leurs en fans , rendue facile & profitable
pour eu.vmémes au moyen des livres primaires.
6^ Les pères & mères qui répondront loyalement k
cette invitât on feront déclarés folennellemsnt avoir
bien mérité de la patrie, 6c auront la préférence dans
toutes les occafions fur ceux qui n'auront pas rempli ce
fàitit devoir.
7**. Libre à tout citoyen , excepté aux femmes , d'ou-
vrir des écoles & des cours publics fur telle matière qu'il
voudra.
S**. L'inAîtttteur de profeflîon recevra fans frais dans
fes écoles , & admettra* fans frais a fes leçons l'enfant «
du pauvre 9 & le traitera avec diftinâion 6c une forte
forte de prédileâlon. La patrie reconnoiiTante lui faura gré.
9*. Il fera établi un ou plufieurs cenfeurs de mœurs
dans chaque municipalité de la republique; cette place,
à laquelle le peuple feu! nommera , tiendra lieu de ré-
compenfe ; car elle ne fera accordée qu'au citoyen le plus
éclairé & & le plus hoimête homme de fa commune.
lo*". 'Ces cenfeurs auront la furveillance immédiate de
l'éducation , & feront part de la bonne ou mauva'fe ccn-
du'te des pères &l des inilituteurs à la commifiion cen-
trale établie prè^ le corps des repréfentans.
Acceptation de VaHt confiuutionneL
<4 Après leur délivrance du joug des rois d'Egypte ;
» les Juifs, dans le défert de Sur^ mouroient de loif,
M n'ayant pour l'étancher que de mauvatfes eaux crues ,
y^ mal-faines , amhres , qu'on appeloit à caufc de cela les
» eaux de Mara , & ils murmuroient beaucoup contre
n Molfe , leur légiflateur > qui les conduifit un peu plus
I» loin , à £Um , oU ils trouvèrent douze fontaines Sc
n foixante-dix palmiers pour fe défaltérer ; ce qu'ils firent
n avec une avidité égale à la misère qu'ils venoienr d'ér
» prouver ».
Voilà bien , ce femble , mot pour mot & à la lettre ;
l*hifioîre de notre temps , copiée textuellement dans la
Bible. On peut le vérifier ; c'eft au chapitre XV de l'exode.
Paris accepte la conftitution nouvelle avec un emprefle-
ment égal au befoin , à la foif qu'il avoit de loix ; âc
de noa^eufes aâions de grâce fuccèdcat à de loAg^
murmures.
'{ 636 )
Le» frôlons fe font portées en foule aux por:es
de la convention , pour la remercier.... Et de q :oi ?
De ce qu elle a fait fon devoir. E-lVce donc au fouver.rn à
complimenter fes délégués & à recevoir comir.c un bien-,
fait de Jeur part ce qui nefl qu'une dette facrée con-
traélce envers lui ?
. On a de même congratulé Taffemblée conftituante ,
malgré les vrces grcfliers Si radicaux de la conditution de
^791 , qui étoit plutôt une charte royale & toute del-
porique.
U eft vrai que le nouvel aâe conAitutionnel efl pure*
ment républicain ; mais défendons-nous de l'enthouiiafme
dans une matière qui veut tout le fang-froid de la raifoit
£c le calme de la fageffe.
II faut dire pourtant que notre ardeur à l'accepter ,
cet aftc conftitutionncl , déjoue tous les partis. Pitt , qui-
depuis deux ans peut-être facrifie douze millions par mois
pour déforganifcr Paris & les départeracns , & nous tenir,
toujours en haleine , fans point fixe , fans conftitution ,
peut à préfent ferrer les cordons de fa bourfe. Les ca-
binets de Londres , de Vienne , de La Haye , de Berlin,
de Madrid . ne craignent rien tant que de voir la répu«
bligue françaife enfin conftituée.
Croit-on que l'Angleterre n'auroit pas .déjà fait une def-
cente fur nos côtes , fi elle Tavoii voulu ? Mais elle a caU
calé qu'il lui en coùteroit moins , & qu'elle n'auroit pas
tant de rifques à courir en nous fatfant la guerre aveiq
de Tor plutôt qu'avec le fer & le plomb. Encore un peu
de temps , & le partage de la France s'effeétuoit comme
celui de la Pologne. L'exiflencc d'une conftitution change
tous les projets. Si elle efl acceptée au^R vite dans les
^épartemens qu'elle a été acceptée à Paris , c'en eft
fait; nos profonds politiques de la Tamîfe & du
Danube n'ont plus rien à cfpérer ; fie cela eft
fi vrai , que déjà , à la première nouvetie de Tarde. /r
avec laquelle Paris femble fe déclarer pour la conftim-
tion , Pitt dit tout haut que s'il en eft pour fes guinées^
il publiera les noms de tons les intrîgans , de tous les
faux patriotes qu'il tient à fes gages en France , tant dani
la Vendée qu'à Paris , & jufque dans le fein de la con^
vention , & qu'il les livrera, pour fe venger, à la vin-
diâe nationale. Cela fera fort bien fait , & cette lifte ne
peut manquer d*£tre curieufe. Nous l'attendons avec im".
patience.
Mais ce que nous défirons avec plus d'impatience encore,
t'eft Taçceptatiott prochaine de l'aéèe conftitutionnel/?jr/ai/i^
les départemexrs. Nous difons par ious , car s'il fatrt que
cette acceptation ne foit pas unanime ^ s'il j a df s trai«
(637,; .
ceors^ou même des récalcitrans , s'il faut^quc plufieurs^
{)rovinces de i'enipire aient le mauvais efprit de refufer
eur fanâion^.il n'y va de rien moins que d'une fciffion^
•a d'une guerre civile.
Il faut croire , il faut efpércr que l'intérêt commun ^
écartera les haines particulières, les préventions locales,
& que le faifceau de la république ne i'e rompra point,
au m'ornent qu'on lui donné le plus fort lien qu'il puiffe
avoir , celui d'un code digne d'une nation libre.
A quoi ferviroit de récriminer, & de pourfuivrc en pré-
fcncc des nouvelles loix de vieilles querelles nées de rabfence
des loix ? car tous les mal entendus , t?btc cette méfinteUi-,
gencc, fomentée par le: étrangers au milieu de nous , n'exif-
toient que par le défaut d'un centre commun ; la république
n'étolt, pour ainfi dire , que provifoire , & tout ce qui n'eft
çjtîc provifoire, n'înfplre pas un attachement bien vif. Au-
jourd'hui , nous favor* comment & pourquoi nous fommes*
républicains. Du moment que nous en aurons parte l'atle ,^
il n*v aura plus lieu à fe débander , à courir ça bi là
fans but & fans raifon. De ce moment auffi toute me-
fure révolutionnaire qui a révolté tant de monde, doit celTer'
. devant la conAitutton. C'eft un pacle de famille qui con'-'
fitue les départcmens frères les uns des autres , fans préé-
minence , fans prédilection ; ils font tous eafansdu même
âge 6c de la même patrie.
Le peuple de P.«ris lent toufes ces raîfons : voilà pour-
quoi il s'eft livré à tout le délire de la joie , à la vie
d'une conft;tn:ion tant défirée , tant de fois ajournée , '
& fi fouvent entravée. La conftitution à la main, ila*^-'
tend fes frères des départemens pour leur dire le to août :
Jurons fur l'évangile de la réjiubliquc , jurons-nous to s
fraternité^ égalité; oublions nos torts réciproques : noi'S'
en avons tous, & cela ne pouvort guère être autrement»
Noos nous heurtions tes uns contre les autres, comme des
voyageurs qui marchent dans les ténèbres , fans fanal ÔC
fans guide, il n'en fera plus de même déformais. Embraf*
fofis nous fans rancune , & hâtons-nous de nous réunir en a(^
femblées primaires , pour renouveler le corps de nos repré- *
fentans, & abandonner les anciens au bon témoignage de
leur confcience , ou au fupplict de leurs remords.
Déjà nous commençons à renfentir les bienfaits du
itonvel aâe conilitutionnel ; à la première le^hire , il a
déjà ramené Tunion entre les ferions de Paris , dont
tous les mouvemens depuis une femaîne font fimuita-
nés. Il n*a jamais régné à Paris une harmonie plus par-
faite que depuis quelques jours , les vœux de tous les
citoyens font le^ mêmes , & exprimés prefque dans Im
fliéÎQ^ termes eo fein de h convention.
( 638 )
La Tedion des arnîs de la patrie s*eft dîftinguée , fur*
leur Darun voeii que la convention s'ef^ hâtée de remplir.
« Nous attendions une conflitutîon républicaine , vous
» venez de nous la donner , nous l'acceptons avec joie. .
» Puis en montrant des icunes gens élevés en habits
>» d'enfans de chœur à la Trinité au nombre de plus de
>»' 500 : voici de jeunes républicains que nous élèverons
^ dans les principes de la révolution ; mais il nous refte
>♦ un regret , c'efl de les voir revêtus d'un habit qui n'a
H cfue trop Couvent couvert le vice. Léglflateurs , autori- ~
>* /tz-nous à changer en habt national ces couleurs du men-
» fonge & de l'hypocrifie ».
La propoûtion mife aux voix fut adoptée à l'unanl-
tniti & au bruit des applaudiiTemens de tous les citoyens
préfcns.
La feâion de l'Unité , ainiî que beaucoup d'autres a ac-
cepté unaniment Taâe confiitutionnel.
Voici quelques confidcrations utiles à rapprocher du
tableau de Pans que nous venons de préfenter.
Sur- tout à prêtent , citoyens, gardes-vous de fauflTes
démarches. Si nos frères des dépactemens font en route ,
comme le. dil'ent complaifamment certaines gens , les
' intentions de nos compatriotes levés ne peuvent être
hodiles , quoiqu'on vouJroit bien nous le faire croire,
pour nous aigrir contre eux Ncis Tavons déjà dit , ils''
n'ont que des inquiétudes. Gardons-nous de les traiter
de rebelles , comme on fe l'eu déjà permis , dans la
convention même. L'évêque Lindet ne s'eft il pas déjà
avifé d'annoncer que plufieurs villes étoient au pouvoir
des rebelles. Il ne faut« pas confondre les départemens
cjui viennent à Paris , avec ceux qui lavagent la Vendée ,
Iture , &c.
Pourtant , fi les chofes en venoient jufqu'à des hofU-
Htés , que ces hofiilltés ne foient pas notre ouvrage.
Gardons-nous d'être les aegreffeurs. On dit qu'ils vien-
nent a£Buner Paris pour le réduire ; cela ne fe peut z
pourtant fi cela étoit ? mais loin de nous une idée auffi
Jnjurieufe à nos fiéres qui , d'ailleurs , doivent fe dou-
ter de ce que pourroient la famine & le défefpoir d'une
ville telle que raris.
Paris ne peut exifier que par la force de l'opinion
& les fecours de la fraternité. Cela eft vrai. Pour évi'*
ter la guerre civile , ne cédons de le répéter , mon-
trons-nous dignes de la conftitution républicaine que nous
avons la gloire de fanâionner les premiers. Ne iouffrons
plus d'aâes arbitraires. Un feul excès, à préfent que nous
avons des loix & que nous fommes en préfence de nos
frères, qui ne font pas t«tts prévtaU favorablement Cor
(«3»)
notre compte ^ nous perdroit , perdroît la nonvclle conf-
tirucion & la répubUqire entière , dont Texîftçnce , une Sc
indiviûble , tient a celle de Paris , quoiqu'on en dîfe.
Le peuple qui fent le befoin d'une conftitution, fera
le premier à robferver; il évitera les p'éges qu'on va
peut être lut tendre encore pour la dernière fois. Mais
le peuple en garde arrachera lut* même le mafqne aux
traîtres , aux perfides , les dénoncera & en • demandera
juAice ; & ^'efi dans ce bon efprit qu'il attend paifible^
ment l'arrivée de (es frères.
Un citoyen a propofé à la foèiété des Cordetiers d'ob-;
tenir un décret pour que trois mille hommes fans ar-
mes aillent à cinq ou fix lieues de Paris embrafler leurs
frères des départemens qui viennent contre cette ville.
( Cette propofidon a été vivement applaudie. )
Des ficours publies.
Le figne le moins équivoque de la bonté d'un gou-
vernement , c'eft le bonheur des gouvernés. Tous les
citoyens ne peuvent être également riches; mais tous doivent
être contens. On ne peut pas empêcher qu'il ny ait des pau-
vres ^ mais il ne faut pas qu'il y ait un feul mendiant.
Jadis on croyoit avoir tout fait quand on avoir établi
des atteliers & des hofpices. Aujourd'hui ^ on trouve que
cela eft infuffifant & on a raifon. Il faut porter une main •
fecourable au père de famille chez lui.
En outre , les fecours publics ne doivent pas être
adminiftrés feulement avec connoiflance de caule^ mais
encore avec tous les égards qu'on doit aux circonAances
qui accompagnent l'intortune. Ceux qui font prépofés à
la diftribution de ces fecours publics ne doivent pas s'en
acquitter comme d'un bienfait ou d*une grâce qu'ils ac-
cordent au nom de la nation, mais comme d'une dette
facrée qui doit paflTer avant tout & qui efl au-defTos
de toute confidération. H ne faut pas attendre que l'in-
digent créanci^ de la patrie vienne réclamer à f^u-
fieurs reprifes la dette nationale; c'eft au médecin à vi-
«fiter fes malades.
11 ne faut pas non-plus que la patrie reflemble à ces
Ittauvais débiteurs qui s'aquittent de mauvaife grâce, oa
qui pouvant s'acquitter tout- à- fait , ne donnent que des
i, comptes pour ne pas faire trop crier après eux.
Par exemple , ce n'cft pas affei de fecourir la femme
qui acocuchera de fon troifième enfant , & de ne point
parler de cette mère qui ne peut pas même nôurrijr
fon premier.
Le décret qui organife les fecours publics , aurolt bîe«
dâ comprendre Ih citoyens qui auroient bonne' envie
( 640 )
de donner des «nfâns i Tcrat , mais qui n!ont point d*a*
vances pour entier en ménage ; 6l ceux encore qui , au
T>out de quelques mois de ménage , voient leur petit
^ proie à un iocendie ^ ou u une inondition , à la
mortalité de leurs beliiaux , aux ravages de la grêle ou
à une faillite de leur princ:pal débiteur, ou à la perte
d'un vaiiTeau fur lequel ils avoient placé le plus beau
de leur biea^
Le décret ne parle pas fi Ton vendra les meubles du ci-
toyen qui fe trouvé hors d'état de payer fon loyer.
Il ne parle pas du citoyen ifolé qui , tombe malade
au lit , n a pas la faculté d'envoyer cinquante fois au co«
mité pour réclamer un lecours national. Il aura le temps
de mourir , avant qu'on ait tait droit à fa première ou le-
"conde requête.
Le décret ne porte aucune peine contre le pare(teux qui ,
à force d*importunité , fe feroik fait adjuger, un fe cours qui
n'efi dû qu'au citoyen ami du travail , mais maheufeux,
dans fes entreprifes, ou viâime d'un accident.
Oéroit bien le cas d'établir une commiilion de citoyens
vertueux , à l'inftar de celle des cenfeurs publics des mœarst
dont nous avons parlé ailleurs,, chargés de recevoir Us ré-
'clamations & d'y faire droit ; chargés auffi dVlUr vifiter
les indigens fecourus ou à fecourir , pour )uger par gux-
mêmes de la néceffité & du l>on uhige du lecours ; car
long- temps encore il y aura de ce qu'on appeloic pauvres
honteux^ qui préféreront de fe laiiler conlumer bêtement
par le befoin , plutôt que d'aller déclarer leur misère ; mais
il i^aur que dans une république bien ordonnée , cette fauife
honte ceffe ; il faut qu'il n'y ait pas plus d'indigens effron-
tés que de pauvres honteux.
Le décret , à l'imitation de la Hollande , auroit dû
renfermer aufli l'établi 11 ement d'une caiffc nationale en
faveur des négocians affligés d'une perte imprévue dans
leurs fonds ou dans les objets de leur négoce , ôc qui Vien*
dcoient reporter les fommes qui leur auraient été confiées
^ Titre de prêt^ à mefure qu'ils recommenceroient à béné-
'fîcier. Une telle caifTe ëffaceroit la honte & fermeroit t^
plaie que le Mont de Piété imprime à un état.
Le décret auroit dû auffi raffurer les citoyens pauvres fur
le prix du pain , & déclarer qu'ils ne le paieroient jamais
plus cher dans un temps que dans l'autre :' c'eft au riche
iéul à fupporter les^inegalicés des faifons. Le riche, en
payant TaccroifTement du prix du pain, ne fe prive mo-
mentanément que d'une partie de fon fuperilu ; l'indigent
y confonune fon nécefTalre. Nous reviendrons fur cette ma-
tière importante & £rave. quand nous aurons tout le
décret. CO^fVENTlON
CONVENTION NATIONALE
Séance du fdmtdi 22 juin 1793.
Parmi un crand nombre d'adrefles d*adhé(îon aux décrets du %
jam, on dimn^ue celle de la f^ciécé populaire de Wittembourc,
dépaftwient du Bai-Rhin ; cette (ociécé demande que les dépuiSs
menus Cotent traduits au tribunal révolutionnaire, & que ia têtt*
des députés ^ui ont fui Toit mife à prix.
La convention décrète que ce département a bien mérité de la
patrie.
La^aiTcur donne le£hire de l'extrait fuivant de la féance pu**
blique du tonfeil général dé la commune de Landrec/ , le 14
filin.
Le procureur de la commune a donné communication au con-
seil d'une lettre à lui adreffée d'Aix-la-Chapelle » contenant la dé^
daration du ci-derant Louls-Staniflas-XaTÎer Capet , datée de Ham
en Wettphatie , du iS iantier dernier , par laquelle il a l'impudeur
de fe dire régent de Louis - Charles , qu'il a l'audace d'inftituef
rot de France H de NaTatre depuis la mort dà ci-devant rot , 6l
des lettres-patentes datées du même lieu fie du même jour, par
leCquelles ce foi-difant régent de France nomme Ton fugitif frère »
Char)es«Phîti|>Be Capet , pour lieutenant - général du royaume.
Le confeil général , ouï le procureur de la commune en fes con^
dufions , déclare à l'unanimité que ne connoilTant point de régent
en France, ni de lieutenant-général du royaume, ayant de tout
cotbr adopté le eouvernement républicain , oui feul peut convenir
à des hommes tmrcs, 8c jure de nouveau d'exterminer toxis le*
tyrans, 6c de mourir Jplui^t mille fois que de Couvrir qu'aucune
autorité s'élève au-deilus de ia loi , qu'il ne reconnoltra )amaii
pour fouverain que la généralité du peuple, & qu'il poignardera
tout intrigant du tyran qui voudra Tulurpar ; arrête aufli que pour
prouver combien fe conleil méprife ces deux pièces & leurs ay^
teurs , elles feront fur le champ lacérées & brCLlées , pour être
leurs cendres jetées au vent.
Le confeil a de plus arrêté que copie de cette délibération fera
envoyée i la convention nationale oc aux commiiiaires du dépar*
ttfBfat du Nord en cette ville.
La convention déctète la mention honorable, 3ur la demanda
des admmiftrateurs do département des Vosges , appuyée par
Voullain Qrandorl , l'affemblée accorde un fecours de 100,000 îiv^
Camhacérh, Plufieurs de nos frères font au pouvoir des enne-
flris de la république. Leurs parens , leurs amis défvent d'adoucir
leur captivité , en leur faifant paffef des fecours. Leur bonne vo-
lonté trouve des obftades par le refus qae font plulîeurs ban-*
quiers ou négoctans d'envoyer des fonds à des Français qui font
en pays étranger. Je demande que la convention nationale décrète
qae le miniftre de la guerre fera tenu de fommer dans fes bô*
reaux un ou plufieurs commis pour recevoir les fecours dçftinéB
•ttx prifonniers de guette » les énrégii!rer fie les leur faire parve-
N*: 2o3. Tomt is. Ç
( 64» )
T«ir dTcftement fans aucuns frais. Ces commis fourniront quittancé
du montent de ces fecours , & «n demeurcroat rerponfables.
Le prêtent décret ne prive point les citoyens de la faculté d'en-
voyer dirctTicment des fonds aix prifonnicrs de guerre.
Le projet de d^ctct cil adopté.
Mai.re , au nom du comité de si^reti c;éoérwîe , propofc un pro-
jet de d(îcrc: , qiii déclare qu'il n'y a lieu à inculpation contre le
citoyen de IviJuUle , ci-devant miniftre de FT?nce en Hollande,
ordonne la miic en libcité , & la celVation de U procédure corn-
mcr.cde coi.tre lui.
' î-c pro;ct de décret eft adopté.
On admet à la barre une dcputation de la ville de Nantes.
Viàtatcw At la dépui^ition, Lcgillateucs , U ville dé Nantes nout
députe vers vous pous vous mettre lous les yeux fa véritable 6c
critique Tau... ion. Avant de vous la préfenter , nous commençons
par vous dcciarer que vos derniers décrets oous paroilient avoir
eu pour but d'.nli'urer le bonheur & la liberté puolique. liieutôt
vous recevrez l'exrreflion officielle d« fentimcrs des citoyens de
iSiiucs. Voici l'aorcffe qu'ils nous ont chargé de frcUnttr:
♦i l.e7,iil..teurs , jufc^ues à quand icrez-vous abutcj» iur la iituation
dies dcpirtcmens menacés par les rebelles ? En proie à toutes les
horreurs de la t,uerre civile, ceux de la Vendée, de Ma\ei'ne &
Loire, de la Loire inférieure, follicitent des fecours depuis quatre
mois. Saumur, ce poftc (i inryortant, qui rend mciirc ce la navî-
gation de la Loire, eic au pouvoir des rebelles , 6c Angers leur a
éitc abandonné, Nantes touche au moment de tomber en leur pou-
▼eir. Si vous re portez pas à cette ville les fecours les plus
promf ts , léparée de vous, féparée de la république, il ne lui
reP^cra qae i\n\ iléfefpoir & la certitude de s'ctre inutilement en-
fevelie lous fes ruines, Lts habitnr.s de Nantes fb'nt cortliimment
occuper à des travaux dç dcfcnfc ; hommes, feninits , enfa.ïs ,
TÎcillards, tous font rcfolns de mourir plutôt que de fc rendre;
tel eft l'fclprit de nos concitoyens, & cependant on 'es c accufés
4'apathie , d'égoifmc , d« royilifme ! Des peilsJes vouloicnt jeter
la divilion parmi nous ; mais les adwfnîîlrsteurs , les lociéics po-
pulaires, 5c les patriotes, fc font réunis dar.s une ce.lilo, CSC en
«■nt faiî retentir les vcCitcs de ces cii> : y ire U répuhlicjue , la
iibcrté , Ax convention nationûlt ! Notre état ai^ucl de ùctrelle nous
f jroit i'e.Tot d'une perfide manœuvre.
.« IVlais nous , Icgiflareurs, fi nous ne pouvons rien obtenir de
votre jiiuice &. de votre fcnfibilité, noi'.s retournerons vers nos
infortiirués concitoyens ; nous ne trouverons peut - être plus que
leurs cadavres fanglans ; il ne relier? plus alors qu'a confon<ire
uotrc pioprc fang à cc'.ui de nos frères, de nos cnfans, 6c à m^.-
fir caw> les accès du plus affreux défefpoir >♦.
L(S pdnv.om^aires font admis sux honneurs de la féance, 6c l'»-
Atclia renvoyée au comité de falut public.
taporti» Je demande que l'on fixe l'heure où le tocfin fonnera
dans toute la république. . , . ( De vifs applauditlcmens fe font
entendre, )
-Plufieurs membres demandent la parole. — La difcuffion «ft in-
. terrompue. — X)n fecrétairc fait leélure d'une lettre de Nantes,
•conçue en quelques lif^net , dans laquelle les autorités conftituées
annoncent que cette ville eft dans l'état le plus alarmant.
LapoTtu La oattfe de nos malheurs eft dans f égoïfme 6c l'arift*-
( «45 )
VAÎ* èes f^nénux^ fe' déclarerai à touèe ta rép^ibHque qui! t(k
honteux d'av&if .Utffë cerner 8c fans autre défenie que celle cl^
leurs remparts , Condé & Valenciennes. >
Ltgettdre, Quand un mouvement contre - rëyolutîonnaire échtk
dans ia Lozère, les départ«mens voHins fe Cont levés , ^ ont
écrafé 1^ rebelles. Il faut qite le comité de falut pu\jlic s'airem^
ble à rinft^nt , s'entende avec le ctnfeil exécutif, pour pr^reriter.^
cans vingt-quatre, heures ; une Itfte de patriotes , pour aller clans
les départemens faire fonner lé tocfin. Il faut "des taOieux pour la
liberté. On confpire contre nous, confpirons pour la liberté.
Thuriot, Quand au moment du danser, on perd la t«cc, on'ne
prend que de mauvaifes mefures, PerUjnne plus que moî i^'açpUu-
dit au patriotifmc du pri^'opînant. Mais $*it. eÇit réfléchi ^ ÎI tni^
reconnu qfu*elles tendent à détruire la république. Notre pont'.oa
eA telle que nous ne devoils hafardcr aucune exprciliôn , où toutes
les mefures doivent être long-temps cambihécs. Si vous, envoyez
fonner le tocfin dans la 'république entière, à l'inftant tous les
relTorU font brifés.
Les ennemis eux-mêmes s'applandirôient d'une mefure qui leur
donneroit les moyens de poignarder les patriotes. Il faut porter
de grands fecours à -Nantes ; mais fi vous faites lever le peuple-i
Nantes ne fera point fecotini. La première mcrvirc à prendre eu
d'éclairer les départemens nui enveloppent la ville de Nantes ; il
faut teur peindre l'infamie cies admîniftratcurs qui, voyant égorger
leurs frères , ne s'emprelTent pas de leur donner des fecours.
U £aut auin que le comité de faîut public vous dife qu'elles font
les forces de Ôiron : pourquoi il refte dans l'inaftion , pourquoi ',
s'il n'a pas ailez de force oour fe battre , i! ne s'occupe pas au
moins à faire diverfion.' C'efe fur-tout l'artillerie qui,nous fauvcraj
il faut prendre des moyens pour avoir des canons en grand
nombre.
Je demande que la* convcnti9fi , loin d'adopter les mefures pro*,
pofécs, chaîne fon comité de falut public de concerter les mefures
générales à prendre. ; ^ ,
Barrire, 11 faut s' occupes fans doute des moy^ens de fauver la.
réoublniue des fureurs de la Vendée. Le comité s'en cft occu-
pe, & il vous préfentera vm projet affez audacieux, qui fera ccilec
tous les foupçons 8c renaître la confiance.
II vous a dit, il y a un mois Ôc demi, que le plus grand enne-i
mi de la république étoit le fanatiîme qiti a1ime;itoLt la guerre ci-
vile dans C06 pays. Il prit alors un projet 'Kardi, &. trop hardi
peut-être ; il prit ii,çoo hommes de l'armée' des Ardertncs pour
former dans ces endroits un noyau d'armée , & c'eft encore le
Ceul point fur lequel Biron compte pour Torganifer complète-
ment.
Voici une lettre de Chondfeu,où Ton voit que foîxantc-fept mille
hommes font répandus dans ces contrées ; vrngt-cii1c[ mille hommes
avec. Biron, dou^o mille hommes avec Boubrd ,'8c vihr;t ^ cincf
mille hommes qui s'or^anifent à Tours. La réunion de ces forc'es
peut préfenter aux rebelles une maffe affex imporuntc pour fe^^
arrêter. Les autorités, conftituées de U ville de Metz vous ont
oâert douze mille hommes fans dégarnir cettfe place. Votre comité
va examiner cette propofitton , ôc fi on peut l'accepter fans i.icon-
vénient, il l'adoptera , parce que des troupes réglées font plu^
ropres , pir leur org^iutlon vigulière, à arrêter la mar»;he des
rig^nds.
C a
l
. L« ê{y9T^ti df* opinions & U lenteur ^«t mefisrtt ^t (att
fultre le trop pMuà nombre de coinmifiairet aui fo trouvent dany
ces départemens ; cnfuîte la ciéfertion et ces Bommes lâches oui
Je prëientent avec I«s cheveux coupés , ^ un certifioat infâme ees ^
rebelles , demandent des fecours , « ref ufent de prendre les armes ,
Ibus prdtcxte d'un ferment prêté aux trahres , &. viennent enfuit«
intriguer] en leur faveur» en difant que ce font les tneiilfufs gens
du monde , font des malheurs auxquels je vous propofe de temé*
dier en rendant les décrets fuivans :
Voici le premier décret :
La convention nationale , après avoir fnteudu It rapport du co«
nité de falut pu1>Iic , décrète : .
Art. I. te nombre des repréfentans du petivle , près Tarnée des
c6tes de la Rochelle, eft réduit au nombre de dix i favoir^'^Chou*
<lieu , Richard , Goupilleau de Fontenaî» Bourdon de VOife^Bour*
botte , Thureau , Daunon , Caudin , Anguu , Tallicn.
II. Les pouvoirs des autres repréfentans. du peuple envoyés
près Tarmie des cdtes de la Rochelle , font révoqués. Us revien*
dront dans le fein de la convention nationale dans dix jours » i
compter du jour de la notification du préfent décret.
III. Le comité des infpeé^curs de la lalle préfenteça daps ce dé-
lai un tableau de toui les députés envoyds en commiflion • qui •
a^ant été rappelés par décret , ne font pas revenus à leurs fon^*
tiens, pour être ftatué ultérieurement.
Le projet eft décrété.
Barrère, Voici les «efures à prendre contre la , défertîon dej(
bommes pris par les rebelles.
' Art. l. Tout homme fervant dans les armées contre les rebelles,
qui , arrêté par eux , en recevra un pafle-port , &. s'en prévaudra
{»our. retourner dans fes foyers , fera déclaré lèche défertf ur de la
iberté , & privé pendant dix ans du droit de citoyen.
II. Tout nomme qui quittera les armées de la république fans
coneé , fera regardé comme déferteur 9c puni comme tel.
* 111. Tout homme muni d'un paA'e-port des rebelles , conftatant
qu'il a prêté ferment à Louis X VU, fera arrêté & livré au tribunal
révolutionnaire.
IV. 11 eft défendu aux autorités confutuées de leur délivrer ott
de vifer de tels nafle-ports, ou de leur donner aucun fecours »
fous peine de detlitution , ou d*ètre punis , conformément au code
pénal, en cas de connivence.
Le projet eft adopté.
Barrère. Vous avez accepté le refus que Beauharnoîs svoît fait
' du miniftère de la guerre. Votre comité de falut public penfe que
vous devez rapporter la partie du décret oui portolt le général
Houchard au commandement de l'armée du Rhin , & de conferver
à chaque général le commandement qu'il avoit.
La convention rapporte ce décret • & maintient Beauharnois au
commandement de i armée du Rhin, êi Houchard à l'armée de la
Mofelle.
Barrerez Le miniftre de la marine réclame fans cefle un décret
qui mette vos flottes en état d'agir. Nantes , qui a fenii la néceC-
nté de (la mefure , l'a mis en aÀivité , le vous ne devez pas ou-
blier qu'il y a dans la Méditerranée i^tt flottes anglaifes & efpa-
^oîcs. Votre comité de (a lut public vqus propofe de mettre un
( <"40
«obsrgo Tur toot f«i iraifleaux <da commerce, jtir^a^ii comptinicflt
èe l'armement des flottes de la rép|ibtii|U«,
StmoH, Je «demande qu'on excepte de cet «mbarg^ les bâtiment
de ▼inft«qu«tre-ctnons ile Huit IWres de balles, qui ]>éuvcnt, éga*
Icnent que les vatfieauz de l'état» faire U guerre comte nos en*
Bcmîf.
B^mtru Vous avez befoîn de onie mille matelets ; toutes !ei
exceptions ^minueroîeot vos reiTources. U y en a une cependant
que TOtre comité vous propofe en faveur de U tU^ycnne françaifu
Vous pouvez , € vous voulez , l'étendre à tous les bâtimens qui
feront de fa même force.
La convention adopte la propofition du comité,
Barrère, Il eft enfin un dernier objet trèc-preBant $ c'eft la nécef-
fité d'aVoiir un miniftré de la guerre. On convient généralement
du patriotifine d'Alexandre » qui vous a été propofé. Ce n'eft pai
ki le temps de déforeaBtfer ce^ minifire. J'invite la convention i
décider promptement fur cet objet.
11 s'élève, des réclamations fur la nominatipn d'Alexandre ; aprèt
i9S débats , la convention décrète qu'elle procédera le lendemain
9 la nomination d'un- miniftré d'après- une hfte de candidatton.
SUncc du dimamhe zj Juin. Un fecrétaire donne lefture d'un
grand noml)re d'adrefles d'adhéiion aux décrets du i juin.
Bouffîaa. Um décret accordé i quelques-uns des députés déte«
nus, de fortir pour leur fanté , accompagnés du gendarme atta-
ché i leur ^arde. Je demande que cette Ciculté wh accordée à
tous.
Ltftndrt» Des hommes qui ont ourdi contre la patrie la pluf
criminelle cdr.fpiration , dont la guerre civile, qui nçus déchire V
tjX l'ouvrage , ne doivent pas jouir d^une liberté dont ils abufe-
roîent pour la liberté de la cbofe publique. Je demande , au con-'
traire , qu'ils^ foient gardés par deux geiuUrmes , 6t qu'ils ne puîT*
icnt communiquer avec perlonae.
Boujfion, Si vous vous oppofei è ma pfopofition, faites done
le rapport fur les détenus.
Tharict, On remplît un devoir facré lotfque l'on monte à cetttt
uibune réclamer en faveur de la tuftiee ; mais oh dovient coup«<«
ble y lorfqu'on prefta de juger , à la veille de découvrir tentes let
preuves de la grande conlpiration que noits avons déjouée. L'homme
de bien , quand il eft accufé» rette fous le elaive de la loi ,9^ at-*
tend le jugement qui doit le frapper ou d^larer (bn innocence.
J'appuie la proportion de Leeendre,
Lee, Briflet n'a paffé à Moulins que huit îours , ee terme n*«
pas été trop court pour qu'à l'aide d'un adminiârateur , il foit par*
venu i corrompre une parde du département de l'Allier. Il a en#
tretenu une correfpondance avec le difttift de Barras , dont les
adminiftrateurs- ont écrit à la commune de Moulins , peut la Mi-
mer d'avoir arrêté Briflot » 6c pour l'engager à le me'ttre ei%n-4
berté. Je demande que vous décrétiez miuot d'accafation , 8c que
vpqs fufpendiez de leurs fonéKons les douze adminiClrateurs de
diftria de Barras.
""Le convention décrète Briffot d'accufatloii Se adopte la féconde
prepontion.
Chahut, Le comité de fi^reté générale a entre les mains des
preuves que chez KL Genfonné, il y a eu des réunions fréquen-
tes des députés détenus. Des courrier ont été chargés de leurs
( 646 )
4ApteKes , ^lli «nt eu foin de ne pis confier i la pofte. ( Flafitnrs
901X. ) Moouez ces preuves. )
Votre comité de fureté générale peut vous les montrer. Vous
les demander , H cependant c'eft vous qui demandez Iefecret%^c9
lettres. Vous demandez des témoins , aân que M. GenConné & Tes'
complices, car il en a même ici.... ( on applaudit } piùifent dé-
voiler ta vérité. La preuve , elle cft dans là guerre civile. ( Pùi^^
f€urs voix à droite : Vous en êtes les feuls auteurs. }
Tkuriot. Rou giflez donc de les défendre.
Chabot, Je demande, comme mefure de fureté, que les députés
détenus aient deux gardes, fie ne puilTent communiquer avec qui
que ce foi t.
X a propoiition e(l décrétée.
Hérault, Vous avez chargé votre comité de falut pubKc de vous
Fréfenter une nouvelle d^Iaration des droits ; nous venons vous
offrir. Elle étott rédigée d'abord en termes précis , mats nous avpns
reconnu en la lifant qu'elle l'étoit trop , & nous avons changé fa
xédaé^ion. Il n'en eft pu d'une déclaration des droits comme aune
conititution. Une conititution doit avoir des. termes précis ; l'autrs
doit être en termes détaillés , & à la portée de tout le monde.
Nous avons fuivi l'exemple des Américains.
^ Hérault donne le£kure de la nouvelle rédaâton de la déclara*
tJon des droits. £11 j cft fouvent interrompue par de vifs applau-
difiemecs.
Philippeau» Aux voix fans difcuiTion , c'eft un ckef-d'oiuvre qui
n'en doit point fouffrir.
La convention entend luie féconde leâure de la réda^Uon le l'a*
dopte.
La partie droite ne prend pas part à la- délibération ; des cris ,
Capael nominal , fe font entendre à gauche. '
ÈUlaud-Vartni\fis, LorCquc nous adoptvrns les baffes 'immuables
die la liberté , il eH bien étonnant que des membres de la con*^
vention nationale retufent.de voter. Comme il £iut que le peuple
connoifte les hommes qui veulent fon bonheur & ceux qui femblenc
f ro^tvfter à l'avance coiitre ce chef-d'oeuvre de la morale & de la
philantropie , ^e demande. Tappel nominal; je le demande pour la
convention qui doit conCUter ton immenfe maiorité ; Je le demande
pour mot , qui veux que la France entière fâche que j'étois dunom«
bre de ceux qni ont voté pour fon bonheur.
. Roberfpicrrt Paint, La déclaration des droits n'ahefoin , pour être
adoptée par le peuple français , que des principes qu'elle renfer-
me ,&. de radoHtiment de la prefqu'unaniairté de la convention na-
tionale. Je m'étonne qu'on fe foit appcr^u que quelques eitoyens
qui Gègent lur ces bancs là , ( à droite , ) ont rwé immobiles aa
milieu de reatUonfiafme général.
Un grand nombre de membres réclament L'otdre du jour furl'ap-
pej^ominal,
, S convention paîTe à Tordre du iour.
^Toutes les autorités coniiituées du départememt de Parts fe pré*
feutent à la barre.
. Dufourny , au nom dês corps adminiflratift, Légiflateuts , vous
étiez opprinvJs , vous êtes devenus libres ; déjà la conditution pa-
Toit , 6c le louverain, le peuple libre jugera fi elle remplit fcs
v»Hx. Aii'ii , téméraires , neus ne devancerons pas les temps , 6c
f 647 )
^ i<s tnnfpoTts de notre joie » nous ne vous apportons pss ezi«
fc-n la l'anâioB.
Moins aride 4e notre bonheur perfonnel que du bonheur de
tous 1« hommes ptéfens 6t à venir,' nous l'éprouvons cette conT-
firjîion fut U pierre de touche des droits Je l'homme , nous la
cccpaierons à 1 or pur de la morale , & alors , 4i loin de dégrade^
l^siBc de la nature » en le rendant plus partit , elle le rend plot
^rjTeuxi ^ elle pr^fcr/e le foible des attentats du puiiTant ; fi ëgs*
iifant cous les bomtnes , elle établit 4»ee l'infortuné €(l plus encore
f i'un homme ^ fi elle étouffa régotfme dans les embrailemens d'une
f^atcrnitc générale ; fi enfin eUeïon'de la paix univerfelle , elle fiera
Riuràaemcnt adoptée.
A l'éclat de cet aftre,na conftitution ) les lueurs funèbres dc<
torches de la difcorde s'éclipferont aux acclamations de tout na
peuple libre ; les royaliftes éperdus jétterofit leurs armes , Se le
feq)f&t coloilal du fanatifme écrafé achèvera fa dernière con«^
mîaen.
fatkt, La commune de Paris & celles des environs ont de6ré
veas prcfenter le témoignage de leur gratitude pour l'achèvement
de la conftitution , le procureur de la commune eu chargé de veus
donner leé^ure de l'adreffe qu'elles ont arrêté.
Ckammctte. Citoyens légiiiateurs , le peuole de Paris, dont vne
grande partie entoure cette enceinte , a cnargé fes magiftrats de
renir vous exprimer fa reconnoilTance.
Malgré les efforts des méchans , l'a^e conftitutionnel eft achevé ;
& fi jaroais le falut du oeuple pût être un problème , il celle au-
jourd'hui de l'être. C'elt de ce moment que le peuple va clairement
connoître ceux de fes repréfentans qui , fidels au pUis facré de
leurs deyoirs, ont conftamment défendu la caufe» & férieufement
voufci fon bonheur , d'avec ceux au contraire , qui en fe déclarant
aujourd'hui conf pirateurs fictraitres, ne font que jetter un mafque
dont ils n'ont plus befoin , & a l'aide duquel ils avoient depuis trop
long-temps arrêté vos travaux , & trompé grand nombre de ci-
toyens.
Depuis que la calomnie eft colportée, les meilleurs loix font
f orties de vas mains , les mefures les plus grand ef 8c les plus
fages ont été prifes pour fauver la patrie ; la conftitution , enfia
la conftitution eft achevée. . . . £ft-Ge ainfi que travaillent les ef-
daves?
£n vaia quelques-ens de ceux dont nous vous parlons , fembla*
bies aux oileaux noAurnes , fe céfugieront-ils dans les gothiques
donjons de ces châteaux, l'afile de l'ariftocratie } En vain à
la Uveur des ténèbres , pouiferont-ils des cris ; finiftres contre la
libené , Pégalité , l'unité de la république , le foleil de la vérité
les pourfuivra de fes rayons vengeurs ; ces mots terribles tux traî-
tres : U coafiitittion ifi. Mchevée , retentiront de toutes parts autour
d'eux ; ils fuiront épouvantés , la répuUque triomphera ; vous ferex
vençés. ,,1
l/a citoytn, Légiflateurs , permettez à im vieHlard d'ajouter lin
mot à ce que vous venez acntendre. ^ Repréfentans , ce jour eft
bien foleronel , c'eft l'annivtrfaire du jour ou le tyran que nous
.avons renverfé de fon trône vouloit , dans une fiance royale , dif>
foudre Taffemblée conftituante.
[/n d€f JMgcs des tribunaux repriftntant it Taris, Citoyens légif-
lateurs , vooi avez décrété la conftit«tio»j c'eft avoir conquis i'W^
( <48 )
limç ^s pcnpfcs , fc mérité la r<!conn«i({auice de vos frèrer. £n
vous préCeHtant leur hommage reCpefluéux^ les citoyens compc*
faut les tribunaux ds Paris | ofent vous prier de vous occuperdes
flioyexis de foutager le peuple indigent : vous ftves par quels
noyens perûdes on l'a rendu malheureux. Les l'oins paternels font
4ig^ies de vous ; qu'ils foieat fans celle l'objet des méditations de
votre (agcOre } il le mérite | & vous aufli qu'il vous aime ic vous
le^eAe.
Le préCident répond aux dépiitattons, : « . >
BUlaudrVar*nuu, il refte à lu coo^ncîon nationale tro&faetvr
cette joun^e céUbre par un dlf rret populaire fic Inenfaifant ; c'eiV
lUbrogation de la loi martiale. Cette loi ne peut être utile ^ue
four Us tyrawS } & le j^ur aue Vous proclamez une cooiUtution
populaire , cette léi de fane doit difparoitre. faites qu'aujourd'hui
Sans leur xéunion fraternelle , les citoyens puitient dire : le champ
4e la. fédération «ne l'era plus abreuvé du fang des patriotes.
Cetce propofition , miCe aux voix , eft décrétée , au milieu <?tf
plus vifs eppkudiffemefts.
pji/ôamy. Reprërentans , nous n'aurions pas rempli le voeu des
citoyens qui nous font envoyés, fi nous ne demandions pour lui la
permiflion de défiler dans l'aifembiée.
Un grand nombre de citoyens paifentdans Taffemblée, en-criant:
ei>< la républicue /
Le citoyen Forgues. Repréfentans , vous m'avex appelle au mtnir<*
1ère des affaires étrangères, l'apporte dans ces nouvelles fondions
VA dévoucmenr entier à la liberté.
Appuyé .fur ces principes , fort de mes Centimens , je jure de
remplir avec Êdéliié les fondions qui me font confiées.
Le nouveau miniftre prête le .ferment.
Hérault. Pour répondre à Tempreilemcnt que vous avei d*en->
tendre une dernière leéiure de la conftitution , le comité s'eft af-
(embié cette nuit ^ il en a employé une grande partie à ftatuer fut
la déclaration des droits que vous venez d'adopter; il ne peut
vous lire la confiitution que demain matin à une heure; mais
comme rien ne peut irtanôuer à cette heureufe journée , je de-
mande que la feance foit levée , & que nous nous mêlions à nos
frères 6i à nos amis.
Séance du tundl m 4 juin. Treize communes du département de
r£ure dépofent fur le UVireau de la convention leur proteftation
contre les arrêtés de l'adminiAradon de ce département.
DurQÎ, Je demande l'infertion au bulletin » oc la mention hono-^
fable de cet aâe de ctvifme. Je demande en outre que le minîT*
tre de l'intérieur foit chargé de pourvoir À l'approvlùonnement de
ces communes. Cette propofition eft décrétée.
tegendre. Depuis trop long -temps la convention nationale agit
paternellement avec des députés contre-révolutionnaires qui par-
courent les départemcns fie y provoquent la guerre civile. Tel
eft le rcfultat de leurs prédications criminelles , qu'on arrête les
approvifionnemens deftinés à Paris, qu'on veut ameaier la famine
dtni cette grxnde cité, pour dominer olus facilement la conven»
tlon nationale. Je demande que le miniftre de la guerre foit tenu
.de prendre les mefures néceiiaires pour que force demeure è la
loi dans la ville d'Evreux. ^ ^ ,
Dur»i, La convention doit diftingner les citoyens des admintftra-
Jaiissi les lias font véritablement coupables , ies autres ^ne font
qu'égarés.
(6W)
affépxét.. La plus grahclt partie des citoyens eft opprimée , 8t
peut-être fous quelques jours, vous les verrez, implorant votre in- .
ddlgence , réclamer eux-mêmes votre juftice. Je demande I ajour-
nement de U proportion de Legendre.
làndet, La (aule ville d'Evreux a été témoin des fentimcns inci*
Tiques des adi^iniftrateurs , & aucune autre commune du départe-'-
m«nt ne les a pattaeés ; mais nous ne pouvons pas nous le^diffi-^
mnler ^ cette vute eft en pleine contre-révolution , fie je vais vous ^
en donner des preuves. '-
Det U ttrt s de Londres , adreflTées au maire d'Evreux » portoieaf *
«pe It f emps étoit arrivé de tomber fur les faâieux , & ces fac-
tieux Itoient les patriotes.
Cet adfflinifirateurs rebelles ont ofé citer i leur barre les ad-
nîmfiiteurs du diihtft de Bernay, en les menaçant que, s'ils ir'/
compifoiffbient pas , le» cito/tfns d'Evreux & du Calvados 1er '
irotenr mettre à la raiCon : enfin , ils ont fait braquer le canon
fur les dragons de la Manche , pouf les forcer à prêter un fer-
ment contre-révolutionnaire ; mats ces braves foldats ont méprifé
la mort 8c refufé le ferment. (Vifs applaudiffemens.)
Le triomphe de ces ftaitres va bientôt finir : déjà le maire a-
rougi d'avoir adhéré â leurs arrêtés ; déjà ces adminiftrateurs eux-
mêmes' font honteux 'de voir qu'il* n'eft pas dans leur départemenc
une feule petite commune qui féconde leurs projets; Ces rebelles
font devenus l'exécration du département de l'Eure , fie bientôt le
peuple vous les amènera. Ils ont abufé de leurs pouvoirs '; il eft '
fufte de les rendre refponfables des événemens. Je demande qu'ils '
foient décrétés d'accuiation. . • . ,
Leg£Mdre. U eft incroyable que le comité de falut public fe foit
borné à faire mander à la barre ces confpirateurs ; il faut que ce
comité forte de fa léthargie. S'il eft ufé , qu'il le d!fé , flc repre~-
Rons notre énergie républicaine , pour happer les ennemis de la
liberté ; il faut enfin montrer du cara£lère. Je perfifte dans ma '
propofition.
'LtementUr, Ces mefures font encore infuflifantes ; la convtn-
tîoti doit mettre hors dé la loi dous ces adminiftrateurs rebelles ,
8c autorifer tous les citoyens à courir fus comme fur des bête» *
féroces. ( On applaudit. }
Thutiot, U eft clair que l'adminifiration du département de l'Eure
efl rebelle à la loi , 8c qu'il taut prendre des mefures grandes 8c
févères; mais nous hé pouvons nous diffimuler une grande vérité»
c'eft que cette adminiftration a détourné de fa deftination un régi-
ment de dragons 8c de chafteurs * qui dévoient ^*îer à la Vendée.
On ne veut pas aue nous donnions du fecour à nos frères.
Sur la propofition de Thuriot, la convention nationale décrète
que le confeil exécutif provifoire prendra fur le champ toutes les
mefures nécelTaires pour que force demeure à la loi aans la com-
mune d'Evreux , département de l'Eure.
Ordonne que les juges du tribunal criminel du dît département ,
8c les juges du'diftriA d'Evreux, demeureront provifoiremenc fuf-
pendus^ de leurs fondions.
Charge fon comité de légiflation da lui préfenter, dans le )our
de demain , un m<»de Me remplacement defdits tribunaux civil EL
criminel • 8c de lui indiquer les lieux où ils peuvent êtit ttanf-
férés.
1 a convention nationale , après avoir entendu It rappen de fon
N*. %q9. Tomi là D' '
( 650 ) ^
tomké et faliit pv^lîc » far U pétition préfentée le 12 et ce mdit
p«r les députés extraordiniires de Nantes , déérite :
Art. I*'. M Les commiffaires MéauUe , Fouché » Philîppeaux èL
Julien dé la Drôme , membres de la convention nationale , parti*
ffont demain » 8c fe tr^fportéront dans les départemeos du centre
6c de Toueft, pour y inviter & requérir les citoyens à prendre les
êxpm.-CUitTt les rebelles de la Vendée , & fe rendre au lieu d'un
i«|(ttmMvment qu'ils indiqueront. Ces députés font invefiis de tous
les poutr^tf àtimé$ aux repréfentans du peuple envoyés près des
armées*
II. t« La tréforerie nationale fera verfer dans la caifle du dir« .
tria de Nantes » la fomme de 500,000 livres pour fournir aux dé-
penfes qui. feront jueées néceiiaires*
IJÈl, M 11 fera forme dans la ville de Nantes une commiffion cen*
irait de correfpondance , compofée des repréfentans du peuple en-
voyés dans les départemens voifins , de deux membres de cnacune .
des adminiRrations , & de deux membres des fociétés populaif es, '
^V, n Les repréfentans du peuple envoyés dans les départemens
du centre & de Toueft , fe concerteront avec nos collègues près
l'armée de la Vendée & les généraux , pour protéger la défenft
de la ville de Nantes , & féconder le civiCme de fes habitans par
dos fecours eiiicaces & des dtfpofitions propres à prévenir & dé-
truire les efforU des révoltés.
V. » Le comité de falut public efi chargé de remettre une inf-
truhion aux repréfentans du peuple envoyés dans lès départemens
du centre & de Toueft , pour qu'il y ait de Tenfemble dans leurs
opérations «t.
Autre d/cnt,
«< La convention nationale , après avoir entendu la leâure £iîte
par un membre de la commiflion des dépêches » d'une lettre du '
citoyen Mollerot, agent de la citoyenne Bourbon , par laquelle il
demande la levée des fcellés appolés fur fes papiers , charge les
deux con^roiffadres qui ont levé les fcellés chez le citoyen Louis-
Philippe Egalité , de procéder à la levée des fcellés chez fa ci- .
toyenne Bourbon **.
Guyomari, Jt demande qu*on envoie chercher le rapporteur de
la conftittttien , afin que nous puiffions enfuite aborder enfin le
rapport fur nos collègues ; je le demande pour la tranquillité de
la république : je ne veux pas qu'on déchire le fein de ma patrie.
Des pétitionnaires font admis à la barre.
Vorattur, Citoyens repréfentans , nous fommes chargés par les
patriotes opprimes de Touloufe de venir vous dénoncer les crimes
dont viennent de fé* fouiller les autorités conftituées de cette ville»
Lf mal eft à fon comble. Nous venons vous dénoncer une contre- .
révolution ouverte. D'abord c'étoit un problême que U république
du Midi ; ce n'en eft plus un aujourd'hui : les autorités conftituées
ont déclaré qu'elles en vouloient faire une ; elles ont commencé par
faire emprifonner les patriotes les plus faillans. Lacuéc , que le
confeil exécutif avoit deftitué , oue les foldats de la république ne
vouloient pas reconnoître ^ eh bien 1 c'eft ce même homme que
les autorités confUtuées ont déclaré prendre fous leur proteAion.
Ali moment où je parle , les agens ou les membres de ces auto-
tîtés conftituées font répandus dans les autres départemens méri-
dionaux , pour ferrer cette fédération préparée depuis long-tempt.
Les départemens du Midi font i la veille de voir entrer tur leur
t<5i) '. , . :
territoîté les Efptgiiols • dont «ils font malheûreurément frdp to!«
fins. Je demande qae la convention veuille bien ''entendre le rap«
port <|ue Baudot » commiiTaire Aational , doit tous faire ; c'eft ce*
lut de la féanc- où la confoiration a éclaté.
Les péû^onnaires font aamis aux honneurs de la féancb.
Baudot i Les maux font grands à Touloufe, mais le remède eft
fimple.
Ici Baudot fait léAure du procès-verbal die la féslnce du o 8c du
10 îuîn ) des autorités conftituées de Touloufe , contenant (es faits
déjà dénoncés , 6c dont il réfulte ^e la fédération dont il s'agit
avoitpour but de former entre les départemens méridionaux une
coalition contre Paris 8c la montagne de la convention , que La»
cuée a été amené en triomphe à cette féance , qu'on y a crié vive
Lacaék , au diable la montagne,
Baudot eontlttue. Je propofe de mander à la barre les membres
des autorités conftituées rebelles , d'ordonner à la commune de
Touloufe d*en|oindre la garde feldée de cette ville , qui oporime
les citoyens, d'aller aux frontières. Je dema.ide, enén, que le dé-
partement foit improuvé pour' avoir méconnu la repréfeAtation iia«
tionale.
QMot. La fituation aftuelle des départemens du Midi^ mérite
toute votre attention. Touloufe en a toujours été le point cen-
tral. Cette ville a rendu de grands fervices k la libeité; elle a été
un fanal qui a éclairé toutes les parties méridionales , y a entre»
tenu le feu facré de la liberté. Les chofes ont changé ; les pe*
triotes , dans cette grande cité , font profcrits ou chargés de fers.
Ne vous endormez pas , citoyens ; envoyez des décrets févèfei ,
car le peuple eft bon , il eft au niveau de la révolution' i arrachez
le mafque aux perfides qui le trempent , 8c fes bras font arn^
pour la liberté.
Une garde foldée exifte dans Touloufe ; cinq mille hommes y
font aux ordres de l'ariftocratie. Je demande qu'elte aille aux fron-
tières ; ie demande la deftitution de Loiivet , dire^eur des mon-
noies ; la tradué^ion 4 la barre des adminiftrateurs du département
8t du maire de Touloufe.
Les propofitions de Chabot font décrétées.
Dueos, Un des députés détenus , Verjçniâud , a écrit ce maân
une lettré , dans laquelle il reclame la judice de la convention
' nationale, contre le décret oui le conftitue au fecret, avant qu'un
rapport ait été entendu fur (on ailBiire. (Des murmures s*é!èvent. )
Citoyens , je ne m'adrelTe cas i vos |)anîons , je ne réclame que
votre jufttce. Un rapport doit être fait , la paix de la république
tient à ce qu'il le foit promptement ; mais il eft contre toutes les
formes , contre toutea les règles de juftice , de décréter que^ qes
hommes qui font reftés chez eux en état d'arreftatlon , contre' lèf-
quels il n'y a aucun aéle d'accufation , aucune inculpation, Cirent
Tttiltefèr, Si On vous écoute y ils s'en irei^t les uns après les
autres. '
Legendn, Il eft étonnant qu'on 'démande que les détenus 'lia
foîent pas atr fecret , lorfqu'on vient d'apprendre que Pétion . 8c
' Ltnjuinpis viennent de* i'évader par reno^ciAife de Mafuyet.
( <î» )
^ SmoM, Dans le même moment, use pttroutUe <ootre*t^o1ti^
. donnaire s'eil préfentëe au domicile de Genfonné pour l'enlever.
. Qii demanHe l'ordre du jour. — — Ducci infifte pour avoir la p*-
rele. — — La convention paiTe à l'ordre du )Our. Les tribunes r«-
tentiflent d'appUudiffemens.
Sai/U'Aniri^ au nom du comité de falut DuhUc. La (îtuatîon des
âépartemens du Midi mérite toute votre lollicitude. Votre jcomstsé
e'eft occup'té de celle dudëjpartement des B^tiches-du-Rhône ; il
propofe d'envoyer dans ce département Baiire &. Rovère , commiT-
faires , avec pouvoirs de prendre toutes les mefures de sftretié %€»
Jiérale 6c de falut public
La féconde difpofition du projet confide à entendre un rapport
du comité de divtfion , fur Tetabliffement à Avignon d'une admmif-
tratlon de département , & de la divifion, du territoire en didrîâi »
fous le nom de département de Vauclufie.
Le projet de décret eft adopté.
Amar^ au nom du comité dt sûreté générale, Pétion eft parti ,
, trompant la configne ^ l'ordre qui le mettoit en eut d'arrcfta-
tlon , & en abufant de la confiance de fon gendarme. U propofe
de faire traduire dans des maifons nationales les membres détenus
, ^s leurs domiciles. La féconde difpofttion du décret comprend
Mafuyer d«ns l'ordre d^étention.
Ducos. Je penfe que les mefures qui viennent d'être propofées
à la convention nationale font inji.rieufes pour elle bi vex«totres
pour ceux de fes membres qui en font l'objet. Pcrmettez^moi 4«
yous propofer des mefures plus <)i£nes de vous & de la jufii^e
du peuple que vous reprérentez. Tous les membres *de cette af-
femblée auxquels je m'adrefîe individuellement , me pafoifTent pé-
nétré de ces principes de judive que je reclame : par quelle fa-
*lalité, réunis fur ces bancs, étouhcnt l's ma voix par des murmu*
. rffé ou pe partagent-ils plus mes fentiroers? Je demande que yous-
' entendiez Tous trois heures un rapport qui devoir l'être fous trois
jours } cgr eniip fur quoi voule/*vou$ que l'opinion publique fe
repoie ? La lairicrez-vous pcrpétucilen-ent QuAuante &. incertaine?
(Couthon, Elle fe fixera £1 vous jugrra. ) Je demande ia queftÎQn
préalable , fur le projet de décret qui vous ed préfenté, & que
demain le rapport foit fait fur les membres détenus. ,
Un grand nombre de membres appuient cette proportion.
, Rohejjf terre aine. Un femblable langage doit paroitre étonnant
fans doute. Quoi l il exifle encore des hommes qui feignent d'igno-
rer,' de douter des faits que la Frarce entière connoit ! (Un mou-
^ vemcnt viplent éclate dans la partie droite. )
^ Leeendre, Je demande que. le premier rebelle, le premier .de ces
révoltés ( en défignant la paitie dro'te^ qui interrompra l'orateur^
^fpit envoyé à l'Abbaye. (Vifs applaucilicmcns, )
/ Rohefpiare. Leurs crimes, citoyens , foi.t les calamités publiques^
l'audace des conrpirateursi , la. coalition des tyrans de .l'hurope ,
leur antique alliance avec le tyran , les loix qu'ils nous eut em-
pêché de faire, la confiitution fainte qui s'e(l élevée depuis^ qu'ils
n'y font plus ; la cenftiiution qui va rallier tovis les Français , en
dépit de) clameurs des véritables ta^lieux ; car , nVn doutez pas ,
"* e'eft à la confiitution que s'attacheront les Français , S^ non à
Briffot ou Genfopaé. ( On applaudit. } Oui , le rapport fera fait ,
Il fera énergique & complet ^ car il comprendra tous leurs crimes ;
' mtis il faut réunir tçUt^sJes pièces, tçutçs le;^ preuves, tousKi
( «53 )
laits. Les preuves , irons nVn^avoM pas beCcin, mtts «^u moî-fl
cl!ef réduiront les complices au f.ience. Je c!cmaii(l« aus l'on iT.er;e
aux voix )« projet de décret du comité He faîut public.
Amar fait une féconde Icfture du projet de décret.
f^mfrèd^. Je diemande la parole pour fnire un amendement.
Bû^Ue^ Avant de prononcer , il fsut favoir ce qu'on fera des
coBQiiflaircs eovoyés à Bordeaux : s'ils, étoient eardés en otage ,
il feroit vrai que Fonfrède n'auroit fait qu'un aSe de perfidie 6c
d'atrocité.
FtmfkîÂe*. Mon anoÂdement eft ftniplr, -mais important. Vous
voulez , fans doute » que la paix règne dan» la république. Lorf-
«ttt le temple 4e Jànus eft ouvert y ti convention nationale veut ,
tans doute, par la cooftitution, réunir tous les efprits.
hoMLgtun Par.cesfongs circours, Fonfrède vent fans doute don*
ner à Mazuyer le temps de fouftraire fes papiers 6c de s'échap«
per. Je demandé ^'il fe borne à faire fon amendement.
Fonfrède, Le voici. Je demande que le lieu de la détention des
députés foit pofittvement défigné dans le décret.
VUfitMn yoi%. A l'Abbaye.
fonfride^ £h bien ! dites- le dans votre décret ; car alors ceux
qui auroient voté pour la détention dans une maifon particulière »
ne voteront pas uns doute pour l'Abbaye. Je demande donc,
comme Ducos , la queftion préalable fur le projet. Si la ((ueftion
préalable eft rejetée , je demande que nos collègues ne fotent pas
détenus dans une maiion publique ; je demande enân que ce dé-
cret foit rendu à l'appel nominal.
Un grand nombre de membres appuient le qdeftion pséalabk.
Après deux éweuves douteufcs , le président prononce qu'elle eft
re|ctée. De vsves réclamations s'élèvent. Une foule de membres
de la droite fe précipitent au bureau & y (ignent la demande de
l'appel nominaL Un violent tumulte îèene dans l'sffemblée. — Le
rapporteur du comité de conftitution eft à la tribune pour «n don-
ner leAore.. -«« Les cris » tapptl nùminAi^ continue. — La conven-
tion décrète qu'elle entendra la leAure de l'afte conftitutionnel.
Uéranlt donne cette leélure.
(Lk difcufiîon oui s'élève fera placée dans fon ordre).
SùtU£ ^ ^ " " * ' ^^'^ • ^ •-
introéuie *
tois i
puis _ , ^ ^
giflateurs , le même efprit anhnê' les citoyens d'£vreux , & Ton
vous a tronipd lorfqn'on vous -a dit qu'ils avoient arrêté les ce-
meftibles , iofpendn l'envoi ^es de niets dans le tréfer national.
- Lé^ateuos , votre décret t;ttî .lirivet la ville d'Evreox des éta-
bliffemens oublies qui font dans ion foin; eft rigoureux 6c a. fans
doute été lurpris à votre juflice. L'érablilTement d'une commiflton
«dmimftntiEKe à Bernay, oui eft k l'extrémité du département, eft
nuiûble aux adminiftres*^ Evreux n'eft pas coupable. L'aft'emblée
. quf a. proclamé lies 'droits de rhomnle'nous doit juftice , 6c elle
sousi la: relire. Je rétraÛa tontes les figiiatures que j'ai appofées
comme fecrétaire de la eommone d'Evreux 4 tous les arrêtes con-
traires à la.'loi. •• . •■'.,.','.>■
iexiréfidcnt répond eu'pétitrimnaire ^ 6c renvoie la pétition itt
< Comité de feloi pnblic. - '- ••
Un (ccrétaiie dçnne levure de la pièce fuiv»nte :
( 654 )
ZefMr^l CufiintiUf vrifitUni de ta eonvtiaioH mattûttûU. I^JS^t
k 2j juin. Citoyen préfiaeiit, je lis dans its papiers publics que
le général Ferrieres a chargé un envoyé de (a part de préfenier
i la convention une plainte contre mon impéritie 6c mon ânci-
virme» Je fuis loin do refufer le défi qu'il me porte ; car , moi , ie
l'accu fe de n'avoir point exécuté mes ordres oans la journée au
17 mai.... 11 eft temps de me défaire d'un de ces frelons qui bour-
donnent à mes oreilles te mo diftraieot , quand je voudrois n'em-
ployer mon temps qu'à m'occuper de la manière de fervir le plus
. ut^fement ma patrie. Je demande tvet inftance un cotifeil d«
guerre. SipU^ Custine. .
Cette lettre eft renvovéc ma comité de falut public. '
Des commiiTatres duoépârtooient de U Seine inférieure vîmi-
. nent réclamer contre U loi du 4 mit » qui ordonne le rccenfc-
ment des bleds , Ôc demander des rubfiftances,
Pockoiii, La loi qui ordonne le recenfement des grains caufe.Ia
. difette faAtcc oui déCole plufieurs départemens.
La pétition eft renvoyée au mtniftre de l'intérieur. '
Une députation de la commune de Soiffons eft introduite à U
. b«rre i til« adhère aux décrets dli 31 mai.
La députation eft admife aux honneurs de la féance.
Direries demandes font faites pour obtenir le paiement et leurs
, honoraires i des députés détenus.
La convention patie à l'ordre du jour^ .
<^ r. • . • Puiu^ue raffemblée ne veut pas ftatucr fur les ré-
clamations particulières , je' deoitnde que le rapport général Kir
. les détenus foit fait demain féance tenante.
La proportion eft décrétée.
Le préiident annonce une lettre du citoY^n Lcbardt, député du
Morbinan , mis en état d'aireftatien par décret de la convention.
Plufieurs membres s'oppofent à la leâure ; d'autres la deman-
dent» L'afiemblée l'ordonne.
U demande un prompt rapport de fon affiire » U. il défie fes ac-
cufatcurs de fournir des preuves contre lui.'
Ugenért, Tous ces envois de lettres ne font qu'une manœuvre
des députés mis en état d'arreftatîon. Je ne conçois pas comment
, on ne s'eft pas encore appcrçu de leur plan } ils f e font dtvifés les
■ rôles : les uns fe font enfui pour aller prêcher la guerre cîvale
dans les départemens, 6t ils ont dit aux autres : écrivez des let«
. très. & elles feront inférées daits les journaux * 6c exciteront la
pitié des départemens qui ee font pan inftruiu de tous leurs cri-
mes, jeteroot la divifion dans la convention, & Peiupèchcront de
s'occuper de travaux imporuns. Je demande que nous ne les fé-
condions plus nous-mêmes , £( que toutes leurs lettres foient ren-
voyées , (ans être lues » au comité de falut public. ( On ap-
plaudit. 1 . '
ht prifiiiM, J'annonce qu'il y a encore des lettres *à lire.
On demande le renvoi au . comité de Calut public. .
Ltgendre, Il y a un décret qui remroie jau «comité de ialat public
toutes lés lettres des députés détenus. Je demande- quTon renvoie
i. ce comité tout ce qui aura rapport à eux.
La propofition de Legendre eft mife aux voix. Après deux épreuves
I fuccèuivement douteules» le préfidcet proj^oacé. qu'elle câ adop-
tée. -^ Des réclamatioiis s'élèvent^ -^ Les aftembrei df Is droKe
C «J5 ï
n^pttttnt k demandé ùlu par tux da l^appal nominal (hr tt éi»
cret de détention. ♦ * •
La convention paiTe à Tordre dn jour.
Sûint'Andri, Vous avez rendu » citoyens ^ vn décret qui détruit
rinéfalité des partages dans les fucceliionf en ' li^ne direAe ; mail {
cette loi utile n'eft encore confacrée qu'en principe » auquel voua •
B'avta pas donné de développemens^ It s'élève des conteftations
auxquelles vous- devez mettre fin. Oh élude Terprit de cette toi .
biêntaifanté :' des ^èr«s orgueilleux 8c injuftes dtfpofent de leurs
biens contre votrf intention , par le moyen de fideî-commis remis *
entre des mains étrangères. Il faut arrêter un défordre auffi a£Ri-
^eant. Je demande que fous trois jours votre comité de légiflai'
tiotf foittenu de vous faire un rapport fur le mode d'exécution
du décret qui détruit l'inégalité des partages.
VharlUr. Je demande que fous' un mois votre comité de légifla-
tion vous préfente l'or|anifation du code civil.
Les profitions de Saint-André fit de Charlid^ font/décrétées. ^
l}ts adminiftrateiirs du département d'EiIre fic^oire* ibnt adidis '
à la barre.
-Vata itêUM, Citoyens repréfentans , tous voyez les adminifir*.
tettrs d'un département en danger, qui viennent dépofer dans votre -
fetn leurs inquiétudes 6c leurs juftes alarmes.
II n'y a pas lon^-^temps qu'on vous a annoncé qu'Angers étoit
tombé au pouvoir des rebelles fans coup férir ; dès ce moment il '
fe répandit le bruit que les rebelles ne quitteroient pas les bords >
d« la Loire i mais .ces bruits ont été démentis par le fait ; fie dans
le moment, c'eft-à-dire avant- hier au foir , la Flèche eft auffi ;
tombée dans leurs mains, fans coup férir. Peut-être en ce mo-
ment la ville du Mans eft auffi en leur pouvoir. Que les législa»
tectrs de la France, ou du moins une partie d'entre eux , lèvei t '.
l'étendard' tricolore fit fortent de cette ville , entourés de quarante >
mille patriotes déterminés à vaincre , fie précédé de la ftatue de la /
liberté ; que dans leur courfe rapide ils entraînent à la defenfe
cotamune tous les républicains , fie que les rebelles partout re«
EoufTés fie anéantis ^ ne trouvent leur falut que dans les flots de >
i hier.
On déesète le renvoi de la pétition an comité de falut public.
Un autre manhrt de ia ééputOiiùm iu adminifirateurs tPEure & >
Loire, Le citoyen Richard vient de dire qu'il ne croyoit pas oue la
Flèche fût pris. Nous ne femmes pas venus, tremblant nous-mêmes, t
Caire partager nt>s craintes à la convention nationale ; nous ve-
nons avec cette nouvelle , malhcureufement trop certaine ; elle i
nous eft confirmée par une lettre de la Ferté-Bernard. On va nous
renvoyer au comité ; neus allons y parottre ; mais nous deman* *
dons aue le rapport foit fait féance tenante.' "^
Tai/ien, Parmi les faits qui vous ont été annoncés , pUifieurs fe
trouvent vrais; mais je crois que des adminiftrateurs , auxquels ce-
pendant je rends la juOice due à leur patriotirme , doivent fe re-
procher d'être venus , répandant Tal^rme , faire croire que nos
moyens de défenfe font entièrement nuls. Us auraient peut-être
mieux fait de &'adre(ler au comité de falut public. ( Des murmures
s'élèvent dans la partie droite.)
Le déparement dXure fie Loire a «des droits à toute votre fo'.li- -
citade; mais il faut que les rcheMes r.e foient pas inftruit-. de toutes •
▼osniirpoûtions , fie ccpeudant ils le font c&mine wus-mcmes. Je
( 65« )
én^ànit U renvoi au comité lie falùt publie dès dertiiefes obfef-
vations dei pétitionnaires.
Le renvoi eft décrété.
Lakanal, au nom du comité d*inftruAion publtoue , fait, un ttM*
port & préCente un projet de décret contenant le mode de la £e«
aération du lo août.
La convention nationale décrète Timpreffion 6l l'aioumemcnt à
jeudi prochain.
Un membre , au nom du comité de divtfion , préfent« le projet
d'organifation d'nn nouveau département ^ dont Avignon eft le chef^
lieu , fous le nom de département de Va^iclufe.
■Le c. , é , J'obferve qu'on ne peut former de département fans
avoir confulté les adminiftrés. Je demande. Tajournement jufqtt'au
jour où les adminiftrateurS auront exprimé leur v«u«
Jtovère, Le préopinant a donc oublié que les adminiÛtés fe font
adreiTés à tous les députés du département des Bouches-du^Rh^nef
& à moi-même , poifir obtenir que ce département fott établi. Ils
ireulent fe fouftraire i la tyrannie des MarfeiUois» qui né font .gui-
dés fouvent que par le caprice & des paflions momentanées.
BiilauA-Vdretuuë, MarfeiUe eft en eût de contre-résolution ou*
verte. Ses feétions ont délibéré qu'on ne recevroit plus fur , leur
territoire d'aftignats qui ne porteroient pas Teffiffie du ci-derani
roi. ( Des murmures s'élèvent. Ftu&turs voîm, C'eS faux. ) 11 faut
ïouftraire Avignon à la dictature de Macftille. J'appuie le projet
de décret.
DuraaA-MaiiUiU, Je m'oppofe à l'adoption du projet de décret,
avant que les adminiftrés aient émis leur voeu.
L'aiTemblée adopte le projet du comité..
RuOi, Les petits pays qui bordent la Mofelle 8c qui font réunis
à Ja république* ne font pas encore municipalifés.. Jo demande
que nos commiflaircs dans cette contrée /oient chargés de cette
opération.
'Renvoyé au comité de divifion. '
La convention ajourne la difcuiEon fur l'adoption & les moyeaf
de diminuer la mafie des ai^gnats en circulation.
Sidnce extrëordmaire du mardi foir. Une députation de la feAioa
de la Croix-Rouee félicite la convention fur l'achèvement de la
conftitution , 6c l'invite à taxer toutes les.denrées«
La pétition oft renvoyée au comité d'agriculture 6c de com*
sBcrce.
Un citoyen» député par la feélion du Luxembourg , foumet la
même demande à la convention.
Uue députation de la feéiion des GraviUicrs, réunie à des ci<«
t ^yens de celle de Bonne>Nouvelle 6c i des membres du club de»
c rdeliers , eft admife i U barre.
Jacy:es Roux ^'cr^uct:r. Reprcfentans , rons vf nons vous expofer
I^-* ni.r.x cpiîfcb f?r l'aiMOL^iro , i oi.s yla'u t're c'e ce que vous n'a-
ViZ M'M' l..i: p.)(. r dé?ii.ir<r les acci pj»r;rjir;'.5 i <ie ce <jiio dars U
c >:(:•»•. rion , il n'c^l p. s j-.c kule <tî. .Ijtion qui Us répr:rfie ;
n j5 v.-i.uns ncu< j.»I. il tTo c'.e co qii'^ «'ottrj-.'o dç i*itt , tous vos
imj.'A-: s vr lUi.t pas tn.j/K>y^'<: ù rp<?rcr la c'iini»«ution du prix (les
dM.-.'-.'. ( î)'?s rr,u-.»-..r-s s Ç èvcnt. )
i. ne! ci,, 'c ] D* {'.c ces iuvotcurs fiuî s'emparent des manufa^u-
tsi-i , (iu c\^miiicrce des pcris , des ptoituiuoiis de U terre , iinon
...:.. do
r «j7 ) »
4t portet k peuple au défefpoîr pour ToUIffr de ft fêter dtflt
tes bras du ilerpotirine } Jufqu'à quand fouf(rirez-vous que cet ri*
cties égoiftes baivent dans des coupes dorées le fang du peuple? •••
( Nouveaux murmures. )
Vous avez i craindre qu'on ne vous «ccufe d>voir difcrédité !•
papier>monnoie , Ôç d'avoir ainfj préparé la banqueroute...,..*
( Les plus violens murmures éclatent dans toutes les parties de la
lallc. ) *^
Comment voulez-vous que ceux oui n'ont que 600 livres de
rente puiiient fublifter , fi vous n'arrètet l'agiotage par un décret
conftituticnncl qui ne (bit pas fujet aux caprices des légiflatèurs è
( Nouveaux murmures. ) Il eft poflible que nous n'ayons la paix
2ue dans vingt ans. ( Les murmures augmentent. ) Les dépenfe$
normes de fa guesre. . . . ( L'extrémité gauche fe loulèvedc éclate
en murmures.)
Vuraifur coctinme. Députés de la montagne » fondez les bafea
de la profpérité publique , ne terminez pas votre carrière avec igno*
sainte. ( Nouveaux murmures. )
&« autr€ mankn de la ddfutaticn. Je déclare que notre religion
a été furprife; ce n'A pas li !a pétition qu'on noua avoit lue, Ic
i laquelle nous avions donné notre adhénon. /
On demende que l'orateur foit mis en état d'arreftat;on« — Plu*
ieurs membres propofent de le chaffer de la barre.
Vorafêir continua, (.es fans^ulottes opprimés des départenens
Tont venir \ nous leur montrerons ces piques qui ont renverfd
b ligue , ces piques qui ont détruK le tycin » 8c nous leur mon-
Kerons lé c6té qui voulut fauver le ty^an , de celui qui prononça
i mort.
L9S pétitionnaires» qui défavouent la pétition, font admis k la
liéance : l*brateur y refte feul , retenu par les vété.ans de la
garde.
Thtiriot» Il eft de mon devoir de m'élever contre le lanoage fac*
tteux de l'orateur ptéfent à la l>arre , de ce prêtre facrilége qui
se s'occupe oue de faire affafliner en détail tous les citoyens dt
cette ville \ oe cet homme qni a froidement cembiné toutes let
capreffions de fa pétition » de <|ui a médité jufqu'à quel période la
crime pouvoit fe porter. Oui » ie le déclare , fi Cebourg avoit eu
de Tor à verfer pour l'exécution de fes complou , il ne poovoit
aaîeux choifir fon homme ; U c'eft un prêtre» un miniftre des aur
tels qui pouffe le crime à ce degré.
Cet homme eft indigne des honneurs de la féance, il a désho*
Boré Parts » il a manqué i U dépatation qui l'accompagnoit. Il
vous a parlé » citoyens , de l'ariftocratie aobtlière de nnancière %
mis il ne vous â pas parlé de la plus odteufe de toutes , l'arif«
tocratie facerdotale. Je demande que le oréfident ordonne à cet ,
iMmme de fe retirer â la barre » & que le comité de sûreté gd«
adrale foit chargé de prendre des renfetgnemena fur fa coap
Jedemande enfin qu'on charge les coaûtés d'agricultuae 8c da
cammerce de s'occuper des oM&es qui peuvent aminuer inftnfi*
blement le prix des denrées.
Bovràmn ( du Loiret. ) J'annonce à la convention que la fec«
lien des GravilUers » qni a toujours bien mérité dtf la pétrie , pro«
tefte formellement contre les principes deftruâeurs de la liberté^
eniont diâé la pétition »8c arafaitti la seofeaûen l'hallage d^
# ( 4sJ )
£^n Tttptù , & ide fa foumiflion à ia loi. ( On «pplautUt. )
Lcgtndre» Je fais la même déclaration , au nom ou club des cor«
deliers , & je demande que rorateur fanatique iott chaiié de U
brrre , (k 'qu'on palle à l'ordre du jour.
CharlUr, Je demande qu'il foit rois en état d'arredation.
La convention décrète que l'orateur fe retirera de fa barre.
Des députés de divcrfcs communes du département de TEure ,
proteftent contre les arrêtés pris par leurs aaminiftratcurs.
LùuUe, Vous voyct que la lumière commence à fe répandre
dans ce 'département, vous devez porter un coup vigoureux ; je
demande que ù, dans quatre jours» les adminiilrateurs de l'Eure
ne font pas fournie à la loi , ils foient par le fait décrétés d'accu-
sation.
La propofitîon eft décrétée.
Une adrelle de la ville d'Orange prqtefte contre tous les aôe»
émanés de la ville de Marfeille , & jure tidélité à l'unité de la ré-
publique. La convention décrète la mention honorable.
La convention accorde un fecours provifoire de cinq cents liv.
4 un officier du quatorzième régiment, qui a perdu une jambe à
la bataille de Jemmappe. 9
Brouét, Des hommes qui nous ont fouvent juré qu'ils mourrolcnt
à leur pofte , viennent de prouver quelle tui l'on doit ajouter à
leurs fermens. Vcrgniaud a tenté de corrompre fon cendarme en '
lui off; ant cent cinquante livres. Ce gendarme a refufé toutes les
ofires deVeniniaud } celui-ci n'a pas défefpéré ; ce foir il a enivré
fes garies , £^ profité du moment où ils avoient perdu la raifoa .
li«ur' s'échapper, le demande que ceux qui n'ont pas encore viole
la loi foient enfermés à l'abbaye. ( On applaudit. }
RobcfpUrre. 11 me femble que nous nous occupons beaucoup
trop de ces individus. Je fais bien qu'ils veudroient que* la repu- ^
Mique ne pensât ou'à eux feuls; mais la république ne s'occupe
que de la liberté, r aites des loix populaires , polez les bafes de
rinftruAion , régénérez Tefprit public , éourez les mœurs , ù vous
Be Toulez pas perpétuer la crife de la révolution.
On voudroit vous occuper d'un procès pendant au tribunal de
la nation, tandis que vous êtes occupés à ralfembler les faits (ar
les véritables caufes de nos maux , fur le long fyftème de calom-
nie inventé pour difcréditer la révolution aux yeux de la France
le de r£urope« Telle eft la tache que s'eft tmpoCée le rapporteur.
£lle eft grande fans doute , car il doit préfenter le tableau d'une *
Tifie confpîration. On veut hâter le rapport, afin qu'on ne puiUe
■^tkouvrir tous les ûls de la confpiration. Que la convention fe
rappelle qu'elle doit lutter contre tous les ennemis de la liberté
pour les anéantir. 5e.^raande le rapport du décret qui ordonne
que demain on fera un rapport fur les détenus, & que la con-
Ttntion s'occupe des grands intérêts de la nation.
Levaffeur, Je vais appuyer la propofition de Robefpierre par un
fait, Cnarrier , le chef ces confpirateufs de la Lozère , a déclaré
que fi la convention «puloit lui accorder fa grâce , il découvrirott
une grande confpiratioR. Le comité de falut public, qui a étéinf-
tniit de ce fait , a ordonné de conduire Charrier à Paris. Main«-
tenant je fais un rapprochement qui eft un peu fort* Ces melHeurs
ont appris l'ariv^e de Charrier à Paris, c'eft ce qui les a déter*'
minés à s'évader i ils craignent ce qui va fe dévoiler. ( On ap*
plaudtt. )
TaUUn, Oa A!eft occupé trop foiiTeiit des coarpirateuis » mais U
T <fî9 )
faut empêcher qn'îîs iv'allîent dam la V^néét zU^r H» f Aciîé* >
ou dans le? dcpartemens y fecouer les torches de la guerre civile»
Je demande que vous décrétiez que tous ceux qui le font fouCT
tru:s au d<;crct d'arreftation fqtent mis hors de la loi , & qul^
foit permis i tons Français de courir fus.
Guyomard, Si on ne ne peut pas faire un rapport fur ceux qui
(e font évadas , qu'on le faite du inoius lur ceux^ qui font
rcftds.
SAÎnt' André, Le comité de (alut puhUc s'eft occupé du rapport
qti|on fol licite. H a nommé un rapporteur qui travaille jour 8C
nuit, afin de préfenter un rapport oigne de vous fie de la nation^
C'eft ici un grand procès. J'appuie les proportions de Robef*
pierre.
Bou£ion. On m'a aCTuré que le travail du rapporteur Saint-Juft
étoitprét. Je demande Tordre du iour fur le rapport du décret der
mandé par* Robefpicrre.
La convention ne pafTe pas à l'ordre du jour , rapporte le dé*
cret , fie adopte les autres propofittons de Kobefpicrre. ;
Séance du macr^di 26 juin. GoiTuin préfente à la convention les
adreiTes d'adhéiîon de plufieurs communes de la république.
Les citoyens d'Orléans enyoient une nouvelle adcefle d'ad«
héfien.
La convention décrète la mention honorable.
Des députés extaaordinaires du département de F Yonne fe pré-
fentent à la convention.
/près avoir adhéré à tous les décrets rendus depuis le ^rmai,
& félicité la convention d'avoir achevé la conftitution , ils annon-
cent que la gelée a ravagé leur territoire , fie a dévoré les ]trois
quarts de la récolte : ils réclament un feceurs de 600,000 livres
pour foulager les malheureux habitaos de l'Yonne , fie affurer
le\ir ûibfîAance.
La convention charge le comité des finances de faire un pronpt
rapport fur cette pétition.
Le procureur de la commune d'Yvetot , exprime l'adhéfion de fes
concitoyens aux événemens du 31 mai ficijum.
Barrcre, Demain votre comité vous fera fon rapport relatif à la
convocation des aflemblées primaires ; il vous préfentera toutes
les vues qu'il croit propres à rapprocher les intérêts fie les ef£rits>
fie à les difpofer à recevoir la conftitution.
Auio«ird'hui je viens vous préfenter feulement une mefure k
prendre contre un général qui a imité les Lafayette fie Us Du»
moitritr.
Le confeil exécutif fie le. jnîniftre de la juflice «voient eBvoy4
au général Wîmpfen le décret qui lui ordonnoit de pourvoir à kfr
liberté des commiiTaues» Voici ù réponfe mile ai) bas de la lettcii
que rapporta un- courrier^
M Reçu les dépèches du-ninifir^ de là juftice concernant les évé*
nenrens de Caen , qui font plus forts que les miaiftres. n
Dei>BÎi lé coAiité avoit pris un. moyen qu'il croyoit Propre à en*
. ^ -ygdoi
lever le. ç^né al Wimpfen.mi département du Calvados; il avoi|
na
^
fait décréter qu'il feroit appelle pour donner d4[s renfeignencna
far l'état de l'armée des cotes de Cherbourg. Le miniûra de
guerre envoya ce décret. Voici la réponfe»
{66o)
tiSihWlmpjhti gùUral m tkif^ tu miniflré de ia guem. Câtn , /r
22 juin,
^ Il cft très-aifë «le faire un nouveau théâtre de U pierre , plus
aifé encore de maintenir la paix. Que le comité de falut public
ftfle rapporter les décrets rendus contre les tdmininrateu^s , £6
ceux (|m ont été la caufe du mouvement* Voyez le Cal\ados fort
iie trois autres départcmens & de toute la ci-devant Bretagne ,
dont le quartier^énéral Te forme à Caen : voyez le peuple eu fer-
mentation I 8c Lefage ufant de tous les moyens pour le calmer ,
CcreconAnoiAfez dans les départemeni ce que vous avez vu tant
de fois dans Paris. Si le comité de falut public H la convention
Serfiftent à voir à rebours , il en réfultera de grands malheurs. On
emande que je vitnne à Fcris pour doniter des rcnfcigncmens ; le
général ne pourroit le faire qu'accompagné de foixante mille hom-
nés ; l'exigez-vous de lui ?
Dans la lettre étoit un billet fans fignature. Nous avons cru re«
connoîue de l'identité entre récriture du billet & la Signature de la
lettre.
M Pour dieu, révoquez les décrets, envoyez ici un homme qui
ne fait pas abhorré. Reftez tranquille & laiiicz moi faire. >•
Le comité avoir reçu cette lettre il y a Jeux fours , mais il at-
tendoit des nouvelles des commilfaires Prieur .( de la Marne» ) Ôt
Lccointre . qui étoient à portée de voir de pfus près les moiive-
mens du Calvados 8c la conduite de Wiirpfen. Le rélultat de îciir
correfpondance eft un arrêté qvifufpend télix Wimpf^n, & défend
à toutes autorités civiles 8c militaires , de le reconnoitre 8c d'obéir
à fes reqnifitions.
Votre comité de falut public a coniîdéré la fituation de vos com«
miflaires, il n*a pas oublié que , femblable à Lafayette qui avoit
tetenu à Sedan des députés de l'aflcmbléc légiilative , Wimpfcn
avoit mis en a.rreftation dans le château de Caen , Prieur ( de la
C8te-d'Or, ) 8c Lecointre; mais il a penfe à Tintérèt plusprcflant
encore de la république, qui exige la plus grai.dc foumi^fion de la
part de f autorité militaire au pouvoir civil ; il a vu qie dans un
pays où il y a onze armées en aéltvité , fi tous les généraux ne
plioient point devant la loi , il n'y auroit eu'une longue fuite de
siouvemens anarchiques. 11 n'a donc pas Mfité à vous propofer
Je décret fuivant :
La convention , après avoir entendu le rapport de fon comîtd
de falut public , décrète qu'il y a lieu i accufarion contre Félix
Wtmpfen ;- qu'il eft deftituc du commandement en chef de l'armé»
de Cnerbourg; fait défenfe à tout«s les autorités de reconnoitre
les ordres , ou d'obéir à fes requifitions.
Ltrmffèur, tl n'y a aucune reflemblance entre la pofition de Du«
Aoutîer 8c celle de Wîmpfen. L'un étoit fur les frontières , 8cpou<«
▼oit vous échapper \ l'autre eft dans l'intérieur de la république ,
environné de bons citoyens qui , rerenus ' de leur égarement , le
livreront bientôt au glaive de la loi.
■ Gùuthon, Jobferve que Wimpfen a ceffé d'être e^éral des troU'»
pes républicaines , pour commander celles de MM. Buzor , Barba*
roux, Gorfas 8c Larivière. Jnçez quelles étoicnt les intentions de
ecs Hommes qui ne parloient ici que de vertus f Qu'on juge fi le
vontagne n'avoit pas raifbn dt les appeller coofptrateqrs , £riPa<^
XÎs avQÎt eu tort de les accufer !
La çoovcQition fcrmf U difcuffigo % 8c adapte le f reitt préCento
'{àt)
Mr Barrère : eHe renvoie au comité éf falut fiiblic celles éé
Durci.
^ Tallien îc Lecnrpentier ajoutent divers £atts auxquels paroîffest
liëe toute cette întriaue. Le renvoi du tout devant le comité et
furctd génjfrale eft décrété.
Barrire» Votre comiré vous préfcnteMt , dans deux jours, Tëtat
de la république depuis le 31 mai. Vous y reconnoitrex avec vé-
rité Velprit des adminiftr:tteurs & des adminjftrés.
Guyomard, Le meilleur moyen d'éviter la guerre civile» c*eft dç
fixsr le jour où l'on entendra le rapport contre les membre* rois
en état d'arreftation. ^ ,
Saint- André. J*ai déjà annoncé que te comité s*en ôccupoît. le d«f
n^aade Tordre du jour.
^ Guyomard, J'ai acquitté ce qu'exîgeoît ma confcience : on n'ansa
rien à me reprocher.
Couthon, Je ne conçois pas comment on peut demander qu«
vous vous hi'icz de rendre à des fonflions publiques, des hommes
qui ufent du refle de liberté que vous leur av^z Iniifé, que pouf
s'échapper & sUer fouiller dans les départemens le feu de la guenc
civile.
Au refle , je le répète , le comité travaille fans relâche au rap-
port qiù doit vo\is mettre en état de pronoi cer ; mais il eft o^
renfeignemens <^u'il ne/peut trouver que hors de fon fein , ce qui
entraine néceffairement des longueurs.
La convention paffc à l'ordre dii jour.
La convention entend un rapport fur l'inftruélion publique; eMé
en ordonne rimpreiHon, 6c ajourne la difcunTion fut cet objet à
lundi.
Le rapporteur du comité des fccours publics , préfente un pro*
jet d'organifatlon dans cette partie. La difcuflion eft ajournée à
demain.
Des membres du ccmîté de falut public du département de Parîf
font admis à la barre.
I!s demandent q.te les députés qui fe font fouftraits par la fuite
aux Itcns du décret d'arreftation , foicnt déclarés hors de la loi*
11» réclament en outre des loix contre les accapareurs , & la taxa*
tion de toutes les denrées de première néceflité.
IXr.^ct aj, nt.m du comité de falut puhlic. Une grande confpîra-*
tîon étoit ourdie contre la liberté publique , vous avez frappé les
corfpir<-«teurs. Vou^ au iei trop de coupables à punir fi vous «ni«
p'.o)ei des moyens de rigueur; vous devez éclairer (k non frap«
pcr. Votre comité de falut public vous foumet le projet fuivanf
d'adrefTe aux Français.
Lindet , à la fuite du projet d'àdrefte aux Français, înftrufUv«
des événcmcrs des jt mai 1*'. 6c 1 juin , préfente un projet de dé*
cret dont voici les difpofitions :
Les adminiftf-ateurs , ma^iftrats du peuple & fon^îonnaîrcs publics
qui ont ficiné des arrêtés tendafls à armer I'îs citoyens contre unft
partie de la république , qui ont intercepté la correfpondance da
Î|ouvernement , ou ceflfé d'en entretenir avec lui » font tenus dé
e rétrafler dans les vingt - quatre heures de la réception du
Îtréfent décret , 8c de notiner leur rétractation au comité de fa-
ut public , fous peine d'être déclarés traîtres à la patrie. — Les
citoyens raffembiés en armes fe fépateront au moment de la récep*
lion du dé^r.'t. Ceux qui ne fe répareront pas , font déclarés tru«
très à la pauitf* «^ JLk convention fe réferve de poHrfoivrc lé^
(66%)
autenn, fauteurs , înftîg.tcurf & adh<frens Cet moiiyeinons ^n ont
eu lieu CD exécution d'arrêtés de p'iftcurs adminiftrations de la .
république. La convention appelle le zèle Ôc le courcge des Fran-
çais au maintien de la répuUiqne une & indivifible,
La convention adopte Tadreiie & le projet de décret , ordcoinc
renyoi de Tadrelle à tous les ddpartemens , aux munkipaiicés fic
aux années.
Séance du jeudi zj juin ^7. TnUItfer, Citoyens , deshatcapx char-
gés de favon, arrivés hier a Paris, font maintenant liviés au pil- '
feg[c. U n'tft pas douteux que ce ne fok une manœuvre des mal-
Teillans. Je demande que !c minîftre de l'intérieur ioit chargé de
prendre toutes les mcATres néceilaires pour arrêter la violation des
>»)priétés.
Couthon. Hier , on avoît répandu le bruit que des bateaux char>>
g^ de favon , venus de Rouen , retournoient dans cette ville ; ce
«fui a paru fort extraordinaire. Des n»alveill.ins ont perfuadé au
pei'ple que c'étoit une fnite du fyftéme employé pour affamer Paris.
J'appuie les mefures prcpofées pal Taillefer.PUignons les inftrumens
fe CCS diîronlreî, mais rechcrchons-en & pui.iuo; s-en les auteurs^
je demande donc un rapport du comité de falut public à cet
«.\';ard.
Levajpur, Ccft une manœuvre pour empêcher ^'accepter la
c^nfiitittion.
Guyomard. Pendant que nous délibérons , on pilîe : le défordre
ai^gmer.te , il fau.t prendre des nicfuies , & y envoyer la fore*
ari'iôe.
Thuriot. Le déCcrdre a deux caufes princiijsles » le prix exor-
b'ta:il des denrées , & la malveillance ne l'ariftocratic ; elle a ici
d < ûgens nombreux» tels que dos hommes revenus de la Vendée ,
€\v.i ne cherchent qifà exciter du mouvement ; tels que les étran*-
gcrs , qi:i fourmillent dans les hôteîs garnis, qui crient contre la
révolution du 31 mai : Ton but e(l d'empêcher l'acceptation de la
conftitution,
H faut que la convention charge les corps adminidratifs de fixer
Je mawlmum au prix des denrée': -, e»x fculs connoilient les rapport»
commerciaux , «. peuvent le faire avec avantngc.
La conventi mi récrète que le minidre de l'intérieur prendra de»
mefures poiir f.;ire rcfpecter les propriétés.
Les mefures de Couthon 6c de lliuriot font envoyées au comité
c> falut public.
Dtnt^it. Une loi défend îa vente de l'argent : ch bien î elle n'cft
pas re(ped}ée. Hier foir, à la rue Vivienne , j'ai vu des particu-
*}iers acncter jufqu'à cent Pivres en aflijnats un louis d'or. Je de—
friande que le minidre de l'intérieur loxt teuu de rendre compte
de Pcxccution Aw décret.
Le f . . . Ceft la réunion des agioteurs à la bourfe qui caufe
cette hauiTc extraordinaire. Depuis que nous n'avons plus de re-
lations commerciales avec l'étranger , la bourfe cft inutile. Je de-
mande qvi'clle foit fermée.
Thurijt, l'cut-ctre y auroit-il quelqu*înconvénient h, fermer défi-
nîtivemcnt In bourfe ; mais je demande qu'elle le foit provi;"oire-
mont , & qu'on charge le comité de commerce io faire un rapport
» cet és;ard.
La propofitîon do Thuriot e(l décrétée.
Uncdépuiation des blanchiffci.fes de Parlî préTen^e une pétition
contre la cherté des denrées néccri'iiiics à leur pruîcùiori. Llle tft
renvoyée au comité de commerce.
Lfgenire, r*Liiii fait à annoncer à U convention qui l'éclaîrera.
.iiir les rjsnœiWres des ariftocratcs. Hier, Hérault a reçu d'Amiens
Bne lettre , où on )ui annonce qu'on fa voit que le 25 il y auroit
S 'liage de quelques bateaux fur la ^eine à Paris. Je demande que
érault vous explique ce fait quand il fera dars la convention. "
LùuUt, J'annonce à la convention nationale que cinq aciminillra--
tciirs du département de l'hure fe fjj.t réiTàÙéi , 5c fe préiente-
rorit ce foir à la barre. ( On applaudit. J ^
Ràui. Je demande la deftitution 9c In tcfidu^ion à la barrp d\^
procureur-g^néral-fyf.dic du département^ de ia< Metirthe & des
adrriniftratcurs. Je m'appuie fur les manœuvres tentées par ces
individus pour t'Jdéraliler les départcmens de la Meufe et da
Rhin.
Malhrmi, J'appuie la proportion ; )e crois que ces admîniAra*
tears i/ont cédé qu'aux infinuations de Salles. En adhérant a la.
propiîfion de Rhul , je defire qu'on déclare que les adminiftra-
teurs de ta Meufe ont bien mérité de la patrie, en réûftànt aux*
perfides iiifinuations de ceux de la Meunhe,
Ces deux propoAiions font décrétées.
Lepréfidtnt, Le miniftrc de l'intérieur vient , en vertu de votre
^cret, rendre compte de la fituation de Paris.
Garât, Citoyen préfident , au moment où )e prends la parok,
j*ai lieu de croire que- U iituatlon de Paris cft moins alarmante
qu on ne le croit. Les rapports que je viens de recevoir daus le
moment me difent que les mouvemens du peuple font calmes , que
la force armée cft déployée par-tout où l'on a pu voir des dan-
gers & des alarmes.
Voici la réponfe que ro'a fait ce matin le maire à la lettre que
je lui écrivis Lier , au moment où j'appris que deux baieaux étoienc
pillés.
u Je fl'aî pu répondre cette nuit à votre lettre : vous en favet
la raifon. Depuis que la conllitution approche de fa fin , nous avons
conçu quelqu efpérance. Je me fuis apperçu que des hommes qui
avoient celle <le parler, renouvetoient leurs motions incendiaires;
on m'a xendu compte famedi , ou'on avoit parlé de piller les épi-
cfcrs; les ordres ont été donnes en conféquencc. Mardi, on me
dit qu'on piHoit des bateaux de favon au port dit la Grenouillièrc,
Yy envoyai un adminiflrateur de police; mais à fon arrivée, il
àvoit été partagé aux femmes , qui étoient convenues de le payer
vingt-fols. Hier on parla d'un raffomblemcnt au faubourg Mjnt-
nartre mais cette crainte étoit fans fondement. On recoînmence ,
dît-on, à la Grenouillière , & au port Saint-Bernard ; j'ai requis
le commandant d'y porter des forces *, je m'y rends à l'inftant. «<
Vous voyez , citoyen préfident , que le maire obfcrvo que c'eft
depuis racnèvement de la conftitution que les agitateurs , les plus
cruels ennemis du peuple, déploient de nouveaux moyens pour le
porter à des excès.
Ceft la tranquillité dans les erandes villes qui achèvera de dé-
fefpérer nos ennemis. Mais je Te dis , fi les établiilemens de la
république pouvoient être ouverts au pillage des agitateurs du
peuple , la rrance fe perdroit peut-être dans les plus vielectes
convulfions.
Jeanbon Saint-André, Le rapport du miniftre de l'intérieur prouva
d'une manière «claire, que l'agitation qui fe manifeiile , vient de
l'iflCMtitA où Ton eft d« fie p«i(it avoir de conllitution*
{U4}
Il faut vifirulr« .les dépattemens , afin fu'oB xifégaré pas louf
. opinion fur les tnouvemens qui viennent o'avoir lieu daos Pa'ris ^
Il faut leur dire qu'un petit nombre d'hommes ont été égarée , &.
«ne bientôt abjurant leur erreur, ils ont juré rôbéillance à-la loi.
Jt demande donc rtmprdlion au bulletin du riipport du miniilre de,
l'intérieur. Je demande en outre que les autorités confiitiiées soient
^ nouveau chargées de maintenir Iç rclpcél <\ts proptétés , rcf-,
p*â fans lequella fociété n'exi^le point, qu'elles remontent à la^
Iburce de. ces troubles, pour en trouver les auteuts & les faire
COanôitre.
Btntûhàlc^ Un' fait grave vous cft dénoncé par le rapport du*
ttiniftre .de l'intérieur. On a cherché à faire (ortir de Paris les
Cabfidàncés nécefiaires au peuple. Je demande que ceux <\m ont^
été aliei méchan^ pour faire^ uiie pareilie a£\ion foient regar-*
'«iés comme* con^pfrateurSy'Ôc comme tels traduits ad tribunal révo-
Intionnaire. ( On applaudit.
Garât. S\ la convention vouloit entendre en ce moment un au-
tre rapport ordonné par un de fes décrets, elle recpanoiiroit quels i
fotos les adroiniftratcurs fe donnent pour tenir les fubfiftaAces daos
la plus grande abondance pô(rib!e.
Un décret m'ordonne de rendre compte de l'exécution de la foi,
Ài 4 mai, fur Jes fubiiftances , Sç de i^ropofer mes vues à cet.é^rd.
Quant à fon exécution, voici' les meiures qu'on a cru. les .}<ltis;
pfopres à Taflurer. ** * ^
Un mûximum unique des grains ré^lé fur la trituré' la plus chct^ /
^i n'empêche point le minimum,
'Un maximum pt>ar les farines fixé fut celui des 'grSrios moins ua.<^.
£xième.
'L'exécution rigoureufe de là loi du 4 mai , fur-tout pour le'ré«
Ctnfement. * * ..." » . •
Voilà les trois mefures qufe vous renverrez fan» doute A TMra-
»en d^'un de vos comités.
La convention ordonne l'impreflîon du rapport relatif à U fitua- ,
tion de Paris ; *6c renvoie celui qui concernfc les fubhftanccsau co- *
mité d'agriculture. ' ' '
Barrère. Je ne patle pas feulement 'à nne affembl^e de légifla-
teurs , mais à une réunion dé politiques. L'Europç-. armée vous cn«
toure , & la guerre civile exige encore au-dedans , que vous dé- .
ployiez dés forces impofantes. Tahdis que lès défciiïeurs de la \
patrie verfent leur fang pour Tu dcfenfe , vous devez accroître les *
' rëcompenfes que vous leur promettez à mefure que leur nombre
augmente. Votre comité vous propofe de porter à fix cents mil-.,
liens la mafl'e des prop iétés territoriales que velis aflurez pour
técompenfe aux défenleurs de la patrie.
Xa propofition eft adoptée.
Barrère fait décréter l'envoi de deux commi(ratrc$ , Berlier "Sc
Cbénier, dans les dépar.cmans de Haute-Ularonnf , Lct&. Garonne y
Hérault & autres circQnvoifins , à l'efict d'y éclairer les cfprits fur
la véritable fitùatîon de la convention nationale & de la ville ^e .,
Paris.
RameUNogaret , au nom du «omité de falut public , propofe dé
mettre à la drfpofitton du miniftrc de la guerre la fommc de cent-
cinquante-tfois millions, dcdiuéeà l'approviiâonncmcnt désarmées»*
lie pCD}etde décret ftéfenté par Ramel êft adopté.
Cl 6 juilUt ijp^. Pku0HOMii8«
4^'« ^6 1a Convention Nationaki.
RÉVOLUTIONS
DE P i R I S ,
DéOlÉES A LA MATIOK.
AN SECOND D£ A RÉPUBLIQUE.
SEIZIÈME TRIMESTA^
Avw gravarm «t ctrt » diw déjwrtemMii.
Lu jçraiuls ne aoHS iMToiiltni fftnit
f>c ptrce que nous rommc. a genoux.
• •••... Leiron>- nou< ......
u
ftU < kV %9 lUILLET 179)1
Ce qu*U /ne; fairt du chafau it VtrfédlUs:
N dfcrçt qui , dJj^ (!ate de loin , condamne les .
m ..Ions roya'es , diâteaux , fiefs , 6tc. a être démolis . ,
£c ce dicret q/oh n'<iuroit pas dft attendre n*a pas eu
fon pl?in & ent --r eff t. Dins les villes les Jp'us
répubMcatnes de IVmpire » Pari* , V rlAiIles , Sdint-Ger«
main, &c. on foufFre encore qje les maflTes co ofTa'es
des palais de nos anc'en^ t/r^ns infultent au berce it
de U libe té. fl nedevroit pas relier pierre fur pierre d«
donjon de Vmcjnnes, n> du château oh mourut Louis
ZUL , où n*qitt Louis XIV , encore moins d? ce p^las
de» Tu lene^ fouHté^ ptr les dernière^ in:r g les d*une
cour infime « & ti.on d^ la plus âhe & de '« «
p^us crim'.ïcic rrahroi dont fe foit jimasavtfé un roi;
Les rep''élent ans d'une nàtoa Ibre auro^ent dû cranJrt ,
4t compromettre leur d gaité ta y &égeant^ eux-mëmqs^
N\ A09. T^m léi A
{666^
r<s pf etnîert ;i«fit fi peu à; la hauteur '4e la rfrolutîoii;
quMs paroiflent fe complaire dans ce nouveau local de
leurs iéances. Quantité de familles font fans propriétés »
Tiâimes de tous les fiéaiix , 6c on laifie debout des palais
immenfes fur remplacement defqueb le peuple (ans culotte^
f^ feioit confiruit des chaumières & pafieroit utilement
la charrue.
Le comité de falut public de la convefition , qui vient
d*être renouvelle, avoit fi ipeu l'elprit républicain , qu'il
propofoit de convertir le château de Verfailles en une
école nationale, donnant pour railon du choix de cet empla-
cement que les enfans de la patrie , élevés dans le palais
de nos defjpotes, n*en coaferveroient que plus d'horieur
poi^r le de4>otifme«
Les habltans de Verfailles, qui ont (ait preuve d*une haine
fi prononcée contre la tyrannie , âc a'un déûntéreffement
fi rare &] fi foutenu , ne feront point de cet avis. Us n'ou-
blieront jamais que c'eû du fond de ce château que fut
émané l'ordre imblent de mettre à lia porte , & de jeter
dans la rue la repréfentation nationale. Us fe rappelleroat
long-temps le Ip^âacle des repréfentans du peuple , mao»
diant un afile , & fe réfugiant dans un jeu de paume.
Les citoyens de Veriailles préféreront d'irûruire leurs
enfans, de les former aux mœurs républicaines , en leur
faifart tracer des filions nourriciecs là oh un delpote im<-
prudent fit conflruiie une demeure orgueilleufe qui coûta
tant de fueurs à nos pères , & don- nous fommes encore
aujourd'hui obligés de payer les frais.
Sans différer » il faut rafer le château de Verfailles
& les autres , il faut en laifFer le foin de la démolitioa
aux lans culottes, (i( leur en abaiidonner les tnatériauz,
toutes fois , en confervant les chefs-d'oeuvrfs de l'art ,
dont le iujct eil de nature à ne pas rappeller en aucunj
manière le fafie & les crimes des'roisi On nous traitera
de barbares ^ de Goths , de Vandales , détruifant fana
pitié, fans regrets , tous ces marbres coupables, tout(ea
ces toiles criminelles, fervant de monumens^au defpo-
tifme & à ' la fuperûition. Un jour les étrangers
( ont repréfenté de pecits calculateurs ) feroie^t venua
de toutes les parties de l'Europe fie. du.monde pour admirer
ces beaux tableaux , ces fuperbes ftatues , Sf. par leur
cdbfommation , devenus tributaires de la nation , aur^ien^
fi dédommager les habitans de ' Veriailles de tous les
acrifices qu'ils ont fi généreufen^ent faits à la révolutioii.
Ofa auroit pu aufli vendre ces objets précieux à de riches
amateurs qui nous auroient volontiers débarraftés de toutc$
fi$ fu|>çxjîult^ ftandakuTet^ pour des yeux lépul^Ucain^
r;
(€67)
Véti ! point ie ces confidérations mercantiles. Un peiT-
pie fortement pénétré de la haine des rois > fortement
épris de U liberté ne calcule pas. Comme Hercule daHH
le palan du roi Augias , le peuple dans fa juile iniignar
tion y brife avec fa maflue , tout ce qui peut lui retracç^r
qu'il fut jadis efclave et qu'il fouffrit panilant trop long-tenia
tm maître baffement encenfé par tous les talens prolUtués.
En 1627 ce Tuperbe Verfdilles éro t un villaee oii iif-
férens agriculteurs vivoîent p^ifiblement. Un Louis XIV
par hifard ^ enchaflant, s'arrête un moment, une Fan*
taifie de roi lui palVe par U tête. Qu'on chaiTe cetù
canaille» ie veux qu'on me faflfe ici un château. digne dt
iDoL — Mais , Sire , /emplacement eft ingrat , il faudra
pour y loger honorablement la majefié , faire des dépcnfcji
mcroyables, — « Je le yeux, obélflez^mon peuple paier^.
ÏTefl-ce pas aux fujets à loger leur maître comme il li)i
ptaît.... Et pour fe montrer, pour ainfi dite, le rival dif
dien , il ajouta : ( not;z bien ceci ) de cette égiiTe , paroiib
4e Saint Julien , vous en ferez mon grand commun.
Le récit exaâ de Torigine du château de Verfaillet
révolte, & Ton hélîteroit à faire juftice de ce grand fcandald
B faut que le véritable fouverain, que le peuple fans
culottes^ dife à fon tour qu'elle difpâroiffe de deaus la terre
cette demeure faOue ife d'un faquin fi long-temps fervi
par des fots rampans à fes pieds. Que ce palais de tpu»
les crimes , que ces jardins voluptueux qui prêtèrent tant
de fois leur ombrage complailant pour couvrir la turpvr.
Cude d'une cour fans mœurs , .difparoiiTent enfin & redè^
^ennent ce qu'ils n'auroient jamais dû celter d^être :,de|
cham^ a feront cultivés par des hommes égaux & libres ^
Tertueux & contens !
Deniers du fidiralifmt,
N^trt union frU nom force. Telle eft la devîfe ^09 d&i
lés premiers jours de la révolution , dés le commence*
ment du règne de la confiitution monarchiaue , la.Francf
entière , lés quarante- quatre mille municipalités avoient
unanimement adoptée : dans un tems oh nous n'avions
k déjouer aue les nobles & les prêtres du dedans , armel
de leur feule intHgue, nous fentions la necefÊté de noQf
ferrer les uns contre les autres , de ne fprmer qu'un faifceait*
Aujot|rd'hui que toute VEuropé eft debout & m^^rcb^
centre nous , pour écrafer également les patriotes & cei^
qiii ne le font pas> pour 6ter à la France la force ^
la prépondérance dont elle a toujours joui parmi les
autres nations ^ 8c |your lui< faire fubir le fort de la malji^)^
fieuTe Pologne ; aujourd'hui que les piètres* font aittOi
A %
(66t)
ifuti potgnard flc d*une croix ; aujourd'hui €pê la
Vendée a étendue autour d'eLe la girgiène dont elle eft
ifi^eâé.* ; a.tiourd'hui que I or des paiiiances eu, le nœud
é^ toi* tes les intrigues; comment fe t'ait-il donc q iC nous
wyons pj oublier notre d^vile chérie ? G>tninenc fe fait«
il que de grandes villes où 1 s p incipes devroieitt régner
pljs que par-tout aIlleu^^ , fcmb!e.it vouU ir fe léparec
-de la grande t^mille i S mines nous donc plus aveugus
& molnspatriot-s que dvi ten p» d*un Lafayette 6l d'un roi i
Avons nous oublté ce refpect^ cette obéilfance uns bornas
Îue nous d.'vonsà la volonté fuprême de la naton entière?
ivon^-nojs oublié nos iermen^ ? Nous avun« juré d*étre tous
tfrères , de nous a mer, de nous confondre tous dans un
inéme l'enttment 6c dans 'es liens d*une même loi.' Quç
ibnt drnc devenus ces f<?rmens prononcés fpontanémenC
4 Ja face des cieux? La république une & indivifible a
^é proclamée dans I4 convention, le même cri a retenti
«i>fiî tôt d'un bout de la Franc, à î'autre. Pourquoi êtes-
TOUS donc fi d'ffércns de vous-mêmes /Français, quon
▼eut rép.;rr^r du giron de la n.ère commune , ne voyezr
vous p.is qu'on vous trompe âc fur les caufes 6i fur le»
«fF^ts. On ch rche à en impo'er à votre bonne foi » en
calomniant Paris , ci le repréfentant comme Tafile du
crime , comme i'épouvantail des loix & de la vertu. Poor
rén'>ndre à ces imputerons men^onjj^ères, il Suffit de rap-
p 1 r les )otirn*?s du 31 mai & da 2 juin, cù trois cent ^
snihe hommes tous les armes n'ont fait verfer une fei^le
goutte de fang.
* Il y a plus : quand même les journées dont nous parr
4ons ne fcroient pomt fi impofantes , quand m^me la
confi'ttition feront très-tmpar faite , quanJ mêm? e^\i
n*evi(leroit pas le plus grand malh/ur de la France
feroit encore de fe décK^rer 6c d'opérer des fcillions ;
3Uind il leroit vrai que la conv ncon au oit marché
'un pas m'oins feme vers la 1 berté, .1 faudro t tououcs
U ten r uns à elle 6c entre fo.. Ceft nof^e intérêt qji
1i6us ordonne de nous foumerrre à la majorité , lors
*.ême qu'elle eft dans l'errear. Mais beaucoup de gens .
qui ré lu- cnt le mal en fy *ême ^ qui fophiftiqjent fur tout,
i la faveur des calom-nes la icées déjà contre Paris ,
cherchent à prouver qu'il n'y auroit pour nous aucun
ifctconvénient à nous féciéralUer , que même la république
eft trop grande pour ne fiire qu'un feul tout. C'ell aiift
•qu'on cr'^yo t nous démontrer jadis qu'un roi nous étoit
Jiéceflaire; beau.oup de et y«.ns peu éclairés font du pf s
«de ces prétendus raifonnemenb. On ne leur ta't apperce-
ceyoir qu'ua c6té de la médaille qu'on embellit encore i
•fctoarnOfis-lik »& Toyons vers iquel aMmc de oui» nous
précipiteroit le fédéralifinei.
^ On fe rappelle que feus randcn régime chaque pro-
TÎAce avoit la coutume particuliire , toute différente de
celle de fa votiîne , aue chaque prorince avoit une admi*.
aiftrat on arec de» privilèges & un mode particulier dlm-
pAts. Sir tout cela péfott également l>utorité royale «
qui , avec une force toute puiiTante , comprimolt tous
les reflorts de l'ime , les écra^oit fous le même joug. Car
iln*y aToit , à proprement parler , de différence que dans
la ferme. £h bien 1 malgré ce contrepoids terrible , les
I provinces étotent rivales U enne.ntes les unes des autres ,
ejT efprit étoit var é comme leur coutume. I n'y avoit
3ue quelques réglemens qui les diûineuoient , & cette
ifférence fi mefquine fumfoit pour donner de l'orgueil
aux un^, de la jaloufie aux autres. Sur les confins de
ces provinces , ce qui dons le centre n*étoit » i^ p opre*
m.'nt parler , qu'un effet de l'envie , devenoit une vérH
Uble haine; il y avo't des villages ob il ne fe paflblt
point ds dimanches fans qu'il n'y arrivât des querelles
avec la paroiffe vo fine ; on «n vf^noitaux mains , quoique
le port des armes fut défendu. Les pierres & les bâtort
y fupp-éoie ^t ; l'arène étoit fouvent enfang'antée , & le roi»
avec toute fa puiffance » n'en avoit oas iffes pour être '«
modérateur entre ces divers partis, v paniflbit ces rixes
& ne pouvoit détruire rinimiiié qui en étoit caufe. Ce
font là des faits récens dont nous avons tous connoif«
fance. lif^us favons tous que chaque province avoit foa
{^briquet , qui étoit la fource de toutes les difputes jàc
qu'un des grands avantages que l*on trouva dans une
nouvelle divifion territoriale, dans i'établiiTemsnt des
départemens , fut de confon !re enfemble des pays fou-
rnis d'abord à diverfes généralités , de rompre cet efpr'f
partiel , qui fédéralifoit la France feus un loi , 8c de
détruire toutes les animéfités, toutes les haines de p.oé
▼ince à province f de ville à ville , de village à vidage;
la liberté, en croiflarit, en diftribuant partout des toix
égales & uniformes , a fait du peuple Français un peuple
de frères , & a effacé des lignes de démarcation qui (ubfif-
teient depuis long temsw On a vu que la ligne dépar-
tementale , n'étani que pour . marquer la ^urididion des
bureaux de comptabilité , étoit bien plus légère « qu'elle
. le nombre ^es départemens ne feroit point fixe , de forts
^tt'à chaque craiate un peu fondée » le corps légiflaôf
î«70 )
•tt ta natieii prartot confondre les déetrlenieiis Yvâk dant
l'àitre.
Le tédcralifte Ttùt donc rappeler parmi nous tous
ces maux de l'ancien régime, èc bien plus fortement
encore , car fi pour une exception , pour ane loi , pour
une coutume de plus on de moins , dont Torigino avoit
dépendu du caprice des feigneurs , les Français aboient été
fi tiers , fi orgueilleux & en même-temps û haineux , vifs
& léger» comme ils le font toujours , que feroit-ce s*ib
(e Icdtralifotent , fi au lieu d*une fimple coutume , il
•*agiioit d'une coi.fiitution créée par le peuple même dans
chaaue républiaue fédéralifée , 6c fondée plus ou moins
fur les droit» de l*homme 6l les grands principes de la
liberté? Combien p'us mettioit*on d'importance à cet
ouvraj^e? Graibien plus deviendroit-on mépr Tant à l'é-
gard de toute conftttùtion qui ne feroit pas la fienne ;
les jaloufies, les Querelle , les combats recomm:;nceroient.
Le congrès formé de la réunion des députés de toutes ces
petites républiques^ planeroit bien fur elles toutes, mais
il n'auroit pas aflcx de force pour arrêter ces abu». Sem-
blable au tribunal d^s Amphiâyons , il n'auroit qu'une
onibre d'autorité fur toutes ces petites républiques qui
fer oient l'ouveraines chacune ï part. Un Philippe fiégeroit
en prorecèeûr ou en chef, c'eft-à dire , en maître de h
confédération, ou ilfaùdroit unftathondér, c'eit-à-dire,
un rot ; & voilà où Ion veut nous mener.
L'exemple du fiathouder répond viâorieu^ement à cent
qui s'imagmeroient que la liberté nous a métamorphofés
réellement , et que nous m aurons plus à craindre les effets
dt ces antiques & méprifables paffions ; qu'on fonge
d'ailleurs que nous fommes loin d'avoir le flegme des
Hol.indois, le calme des AngloAmér'caîos, regardons
aucour de nous, & rougiffCns de nôus*mêmes. Nous ne
nous divifon» point pour des lob , des coutume» , pour
des conAitutions ; mais nous fommes iur le pomt de nous
battre pour quelques individus.
Mail ce» diverfesconditutionsyclles mêmes, ne fâuroîent
fubfifler l<n. -temps. Les Français reflemblent aux Crées »
la liberté développera leurs talens 6c leur énergie ;
mais elle ne le» empêchera pas d'être légers & inioni*
tans. Si comme les Grecs , ils font divifés en petites par-
lies du peuple 6t de territoire , à chaque inOant ils chan-
-geront leurs toi» au gré des intrîgkns. Qu'on ne s*]r trompe
pas y ce font les intngans qui vondroient parmi nous
composer plufi;.urs états d'un feul. S'il y avoit dans la
France vingt r/pub^ques , il y auroit bien plus belle
chance, pour tous ^yu qui fpéculent fu; les places , & qu|
(«70
TCttlem $*'€iirichtr ixt bien de la nation. Il y auroir ^ng|
affcmblées ligiflatives à la fois, qui toutes moins nombreufes ^
fans contredit , crue l'affemblie nationale aâuelie , ouYri'-;
ffoient une carrière bien plus aifée aux fpiculations , iî
Tagîotage & à la friponnerie. Il y a.irott vingt eaiffes
nacionales « oii il feroit bien plus facile aux dépréda-
teurs de plonger la main que dans une feule ; les rouagea
éunt bien plus multipliés, le;$ meneurs pourroient placer à
kttr gré leurs créatures , le peu|^Ie paieroit le furplus
de ces places ; & sM fe plaint aujoud'hui du poids dea
impôts, il crieroit bien plus fort lorfqu'tl lui faudroit entrete-
nir Ytngt affemblées nationales, vingt pouvoirs exécutifs aveo
tous leurs bureaux. Ces juiles fujets de plainte donne-
voient lîeu partiellement aux ' intrigans qui ne fe trouve-
roient pas au timon des affaires ,d'en acculer la confittutioa.*
Legouvemement du lieu^ la mobilité Françaifefeconderoient
leurs efforts concentrés dans un feul point , & Ton entent*
droit dire chaque année que plufieurs républiques aurotent
changé leur gouvernement. Cette verfalité fut Tappanage
des républiques Grecques , auxquelles nous ne fauriona
trop nous comparer , tant nous avons de rapport avec ces
peuples ; & cp'on n'oppofe point l'exemple de Lacédé-
mone , les Spartiates avoient forcé la nature pour y ren-.
trer ; ils avoient , dans an temps où leur fociété étoit
neuve encore, adopté des lois auxquelles nous ne pour-
çons iamais nous ioumtttre ; ou u quelque république',
fermée des débris de la nôtre , s*en con>poroit de fea-
blables , elle feroit extrêmement dangereufe pour la liberté
de fis co-alllées.
En effet , nous avons dé]a vu qu'elle feroit llmpuif*
lance du congrès général , & combien les diverfes repu-
Uiques feroient portées à fe jaloufer. Très-voifines lea
unes des autres , Se la nature n'ayant placé aucune bar-
rière à Tabri defquelles on pôt fe mettre è la moindre
iafulte vraie ou iupl>ofée, il feroit bien facile d'entrer
chex ion voifin , & celle dont ta conAîtution feroit meil-
lenre quje les autres, auroit un grand avantage &fim-;
roit par les (ubjuguer, car l'ambition s*en méleroit bientôt:
Des républiques rivales s'élèveroient & obligeroient enfin
à fe ranger autour d'elles toutes celles qui n'auroient pas
las mêmes avantages. Ce feroit tantôt Thèbes , tantôt
Adiènes, tantôt Lacédémone qui domineroient. Certes,
les puiffances étrangères^ aurotent plus beau jeu qn'aujour*
dlitti à femer de toutes parts la ditifion ; tout feroit
parfaitement organifé pour en recevoir les funeftes germes ;
(buvent même les puiffances étrangères .'n'auroient paa
befoiA df s'en mtler. Chez les républiques qiu auroiant
<«7»J
ïe grtfids fuccës à efpértr dans la guerre; les ambitienr
rexciteroent pour en profiter, pour devenir les mai:. es
de la république conquife. Une autre Sparte iroît éublir
trente tyrans dans une nouvelle Athènes. N*e{i-ce pas
déjà ce que l'on a intention de faire aujourd'hui.
Mais pourquoi , dira-tK>n , toujours nous citer Aihèneii
& la Grèce î N'avons-nous pas auprès de nous des répu-
bliques iédérativ«s chez qui ces malheurs ne font point
arrivés. Ces exemple» de notre temp$ en difent plus que
ceux qu'on va chercher à deux mille ans d'ici » les Pro*
vinces-Unîcs , la C>nfédération HeUétiaue^ les Etats-
Unis fubûfient. Qui nous empêche de fubfifler de même t
Nous avons dé)a dit : pourquoi aller chex les Grecs
puifer ces comparai fons i Ce ne font point ta fimulta-
Qéité des tems qu'il faut envisager , mais l'ic^êntité du
climat , des caradères , des circonilance». Le rapport entre
nous & les Grecs eu. irappant ; comme nous , ils avoicnt
Îaflfé de la monarchie à la république» avec cette dit-
brcnce que la Grèce étoit divifée en plufieurs royaumes ,
& que la France n'en formoit qu'un ; avec cette d ffé-
f ence encore , que tous les pays i)^avoient pas fecoué le
joug en même tems , ce qui fembloit les rendre plus
propres au fédéralifme. Du refle le cl mat étoit presque
entièrement femblable au nôtre ^ & le carauère du peuple
étoit le même.
Quant aux républiques fédératîves nos contemporaines ,
les circonftances de leur é^abliflement , leur pofition géo-
paphique, & par conféqluent le caractère de leurs habi«
uns , ne peuvent être comparés à nous. Ce fut Guillaume de .
N. (Tau qui , après avoir conouis à la liberté les fept>
provinces, leur donna la conlticution batave. Ces pro-
vinces étoient dé)a (épatées fous les Espagnols mêmes;
car les Efpagnols avoient bien été forcés de reconncitre
les limites de la nature. Des bras de mer , des lacs ,
des canaux parugoient ces différens pays ,& dans les crues
d'eau fubites, dans les gelées, ne leur permettoient pas
d'avoir toujours entr'elles une communication prompte
& facile. Un centre de gouvernement placé au •milieu
de chacune , leur étoit fort utile , & comme il n'y avoit
2ue fept provinces , le petit nombre de ces états confé-
érés , & le caraâère froid des Hollandois, faifoient moins
craindre l'infiabilité du gouvernement. Mais Guillaume j
Îrofbnd polit'que , en feignant de travaùller pour le
onheur des Provinces-Unies, étoit bien aile de travailler
pour Ton propre compte & pour TagrandilTement de fa
siaifon. Il prévoyoit ce que nous voyons aujourdliui:
cpie le ilafhottder devieQd;9i^ u^ ^oi. Si la république
B*avoU
. . ( «73 )
B*aTo!t pas iti fédérative , fi fet forces ; sq Keo d*<M
cUffées CQ Tept parties , s'éioiani iréunics en ua feui ro«t , ^
& n*avoit prélenté jamais qu'un feui corps & qu'an feuI
inouuyeinent , jamais on n'eut été forcé pour <l#nner de
l'unité au gouvernement , 4'açcorder tant de po«votts
à un feui chef.
Les chaînes de montagnes féparent la SvÀSe dWec f^s
▼oifins , 6l forment en même-temps la (éparatîoii de chaqtte
canton en particulier ; ces montagnes couverscs de nerge
& de elace une grande partie de l'année, rendent alors
très-difficile la communication d'un canton à l'autre. Cette
pofition ainfi ifolée néceffitoit une forte d'ifolement dans
radminlArction , & l'adminlAration tient de û pris aifx
formes confticurionnelles , en ed tellement la dépendance
& Tappui y qu'une adminiflratlpn particulière amène ou
fuppofe une conûitutlon particulière ; c'eil ce qui eft ari'îf é
aux treize cantons , ai cette fédération a preduic d'abord
un très-mauvais e£Fet pour un d'entre eux qui a eu &
qui a encore une efpèce de roi fous le nom d'évéqoc. Bài«
n'a pu réfîder feui aux intrigues 6c aux efforts de celui
qui étoit armée de la puifl.incc fpi rituelle , & quoiqu'il
a<t appelle fou vent \'q& voifins à ton fw^cours , jamais il
n'a pu en avoir d'alTez eiHcaces , ni pour Tempécher de
réunir les deux puilTances , ni pour s'en débarrafler. Ils
fo.it toujours fujjts parce que les autres cantons s'ima^
gihent être plus forts de la toibieffe des cantons.
Un autre effet bien fenfible de cette fédération , celui-là
fur - tout , les a cofiddérablement aiFotblis , c'eA qut
quelque temps après leur réunion , ils fc font , pou#
ainfi dire , divifés en deux partis. Des opinions reli^
gieufes »( &. tout autre opinion bien marquée aumt pu
entraîner les mêmes^ fuites ) des o{Hnioas religî«ures ont
relâché les nœuds de l'union helvétique. Depuis l*intre^
duâion e.i Suifle de la religion refortâée, on y voit pi»'
fleurs dièt2s , au lieu d*une feule qui Vy senoit ^aupora^
vant. Ce n'efl plus cette même unanimité , ce inéme
concours de fentiment pour le bien de la patrie t depuis
qu'une partie des cantons èft reflée attachée au catholi^
cifme , tandis que l'autre a embraflc La réforme » Tamottr
réciproque des SuiiFcs s*eft refroidi : chaque canton a cru
devoir le détei miner tout entier pour un culte , 6t devott
adopter celui qui lui convenoit le mieux. Cette adoption
a été un coup fatal qui a« pour aind dire , déchiré le corps
Helvétique , Ta fendu en deux parties. Les affaires tinpor*
tantes ont été portées préférabUment aux dtèns de chaque
religion ; celle des proteftaiis à Arranr , celles de» catho*
iqjes à Lu cerne. La diète générale ne fe convoqua qu'une
N^ 209. Tomt 16. B
E
(«74)
feîs par an ; & chacune de cet àiht» . particulières • fe
«affemblè toutes & tant de fois que chaque jparti le
juge néceffaire. Quoique tous les cantons aient le même
intcrét, cette habitude de fe féparer ainfi a produit nccef- .
fairement un efprlt partxulier. Les puiflances étrangères
ont bien fu en profiter , elles calculent d'avance quelle
opinion doivent avoir fur tel objet les cantons cathoix*
ques , & qoeile opinion doivent avoir les cantons pro«
t^Aans; c'tA ainfi que la Suiffe a perdu la confidéraciori
que fes mœurs 6c la fertilité • de ion pays fembloient lui
Sarantir. Ceft ainfi que le» étrangers ie font immifccs
ans fon gouvernement , & fi la nature ne l'avoir pas
.entourée de barrières inexpugnables» & auffi multipliées
que fes cantons, elle ne tarderoit pas à être réduite en
iervitude.
Si de la Suifle nous paiïons en Amérique y nous y
verrons encore des motifs de tédéralifme qui n'exiftent
, point en France. L'Amérique feptentrionale , pays nou-
veau, a été peuplée par diverfes nations & par d.verfes
feligons; un grand no«Tibre d'hommes y a été conduit,
par la cupidité ^ un grand non.bre par le befoin de fe
ouftra're aa delpot fme politique âcTeligieux. Cci colons
ont fait des fociétés à part , fuivant la caufe qui les
réumflbit. Ceu.v qui ctoient originaires d'une même nation ,
ceux qui étoent d'une même religion , fe recherchoienc
naturellement 6l felotent autant de colonies ifolées, n'ayante
fou vent d'autre lien entre elles que celui qui les attachoit
au joug d'une métropole ambitieufe ; elles avoient donc
un caractère particulier , & quoiqu'elles puflfent fort bien
s'entendre pour porter un grand coup pour opérer une
révolution générale, elles n'etoient point' a (Tez unies d'af-
fert'.on pour ne plus former qu'une feule famille. PlufteurS
générât ons , il eft vrai , s'étoient écoulées', depuis le
débarquement des premiers colons jufqu'à l'infurreâion
des Anglo Américains ; mais ces génération» s^étoient tranf-
mis de proche en proche leur teinte primitive & leur
caraÛère originel. Outre cela l'efpace occupé par les treize
républiques depuis la mer iufqu'aux montagnes qui les
bordent à l'oueft, efl feulement de foixante (ept lieues
mannes , tandis que fur la côte elles en occupent un de
plus de quatre cent lieues découpées par des golphes,
des anfes & molon , dts avancements de terre , 6c même
par des délerts. La communication intérieure dans un pays
où la mer s'avance ainfi dans les terres, dépend donc
beaucoup du caprice des vents. La nature lembloit exigef
plufieurs centres» & les divers car ^â: tes des divers colons
y conduifoient naturellement»
(675)
Xf temps feul nous apprendra quels manx peuyçDt ré-\
faUer pour les Ktnéricains , de cette confidération ^ mats fi
Ton peut lire dam l'avenir , on peut en prévenir quelques^
uns. Indépendamment de la divifion du congrès ei| deux
chambres, ce qui n*eû pas vtne conféquence du fédéra-
lifme , on peut craindre que ce congrès n'opère des IcifBons
dans les différi^ntes républiques , félon que les décrets feront
Î>lus ou moins approuvé^ 6c fanâionnés dans les treize légif-
atures , félon que les membres du fénat du de la chambre
des repréfentans auro t plus ou moins d'amis dans les dif-
férens état5. On peut craindre que le congrès , armé du.
droit terrible de faire la paix ou la guerre , ne s'entende un
jour avec les puiffances étrangères, pour aÂervir ou affo.blir
la confédération. Tous les malheurs que nous avons dé-
détail'és plus haut , en fuppofant la France fédéralifée, les,
menacent fans ceflfe ; & fi Ton n'a pas encore vu dcf
intrigans s'élever parmi eux pour accaparer les places & 1«
pouvoir 9 c'eft qut dans les provinces inf urgentes il y
«voit de l'aifance , mais peu de grandes richelles , & que
par conféquent les moeurs n'étoient point cor ompues , que.
l'amour du luxe , le defir de briller , n'y avoient point f^iîts
éc grands progrès ; & c'çft là un avantage dont nous fem-
mes bien éloignés. '
£n comp.trant la France à tous ces pays« î! eft impoiliblo*
de ne pas vo'r que la France eÛ dans une tout autre fitua-
tien. La France e(l un grand carré de terre qui ed^ pour^
aînfi dire , tout uni & de plein-pied. Les montagnes prefque.
toutes baites & douces n'y forment point d'encadrement
particulier. Les fleuves qui la traverfent ne peuvent être
co.nfidérées comme des barr ères. Ils n'offrent pas i*d(Çtz
grands obftacles à franchir. Nous l'avons déjà dit : de trois
côtéb les bornes font poiées ÔC ne peuvent être méconnoif-
fables. Ce font au midi , la mer ôt les Pyrénées ; à l'oueft ,
l'océan; à l'eft, les Alpes 6c le Rhin. S'il y avoit à héfiter
quelque parc lur les (îgnfs de nos limites , ce feroit fans
doute au nord , où il f^mbleroit que nous devrions encore '
nous avancer )ufqu'au Rhin \ mais cette indécifion, fi elle
ex'^ioit, ne prouveroit rien en faveur du fédéralifme.
pjffque nous parlons de front* ères , nous ne devons pas
omettre une dimcuité qui s'étend à tous les états fédérés :
parmi ces diverfes répub.iques qui compolent une confédé«
ration , il en eu qui , en fe plaçant en avant de toutes les
autres , en font comm? le rempart Se le founen , fi elle
eft attaquée par les ennemis du dehors « paieront-eUes cha«
cune en particulier « dirigeront- elles elles-mêmes les opé-
nuionsde cctcc guerre , cela feront à-la-fois injuftc & dan-
gereux; injttfte puifqu'elies ne doivcût pas lupporter feules
B a
des frais dont tontesles autres refTentent le» effets ; dange-
reux , parce qv'il n*y a pomt d'adminiftration gcncrale de
pouvoirs concentriques. Les répubiiqiies frontières pourront
taire chacune des dépenfes inutiles des meCures contradic-
toires. Si eHet ne paient pas feules , fi elles ne dirigent pas
feules les opérations , il faut donc un pouvoir exécutif cen-
tral qui adminiftrera , qui commandera dans toutes les ré-
publiques : ce pouvoir les fera marcher à ion gré; on les
verra toujou.s récalcitrantes. Les républiques leront donc •
toujours entre le derpocifme & l'anarchie.
La France, originairement, a été habitée par une foute
de peuplades forties du nord & du midi. Mais infenfibte-
rtient elles fc font bien fondues & amalgamées enfemble.
Les petites rîxes , les petits combats de provinces à pro-
vinces , de villages à villages , tenoient à de petites caufes,
fouvent à de Amples détails d'admini(lrations. Dès que ces
pierres de fcandales ont été levées, que la difperfion dépar-
tementale a effacé- toutes ces anciennes limites , le peuple
français n'a plus connu que la liberté. Pendant trois ans en-
tiers on n*a vu chez lui aucune trace de jaloufîe : les germes
de diifentions qu'on y a femées dernièrement ne tiennent
point à d*anciennts caules ni à fon praâère. S'iU ont un peu
éclatés , c'eft précifément parce qu'ils tenoient au fédéra-
lifme. Ces derniers muis prouvent aflez que ce que n*ont
pu opérer en France tous les maux inféparables d'une grande ,
révolution , le fcdéralifme Topéreroit fur-b-chiimp ; nous,
voulons parler de la guerre civile ^ & de ranéantilTement
total de la fociété.
Il eft vrai que pour opérer cette confédération , pour
donner à chaque province fédérée une conflitution parti-
culière; on feroit peut-être bien embarraflJ , ce^ne feroit
pas comme en SuiiFc, où l'union des cantons ne i'étant
opérée que fucccflivement -, chacun d'eux en s'affrunchif-
fant dans un fi'icle encore barbare , apportoit des 'idées
plus ou moins épurées fur la liberté. Ce n'étolt pas comme
en Amérique oii les dlverfes poflTelIlons Ang'oifes n'ayant
pas de rapport entre elles , n'avoient pas toutes les mêmes
opinions. Les efprits en France font en général à la même
hauteur de principes. Le climat, les produâlons y font
prefque les mêmes d'un bout à l'autre; quelle diverfité,
cela produirolt-il dans leurs diverfes conAitutions , en lifant
celle des Etats-Unis où nous voyons une foule dé chofes
femblables, nous nous écrions, c'étoit bien la peine d'en
iiiire treize pour dire fi fouvent la même chofe. Nous ne
verrions dans les différentes conftitutions Françaifes que
l'envie de fe divifcr , & de faire le même thème de plu-
fieurs façons.
(677)
Now efpéTont, & c'eft là le plus cher , le plus ardent
de nos vœux , que nos frcres des ilcpartemens confii'teront
leurs coeurs & leurs in léi et* bien entendu*. Qu'ils defcco-
dcnc en eux mêmes , & qiMs regardent autour cVeuac, iis
n'avîfcront à d'autre féJérhlifine qu'à la tcdération du lo.
août. Là , dans les plus douces étreintes , nous oublierons
nos torts réciproques , & tournerons nos haines contre les
chefs révolutionnaires de U Vendée, ôç ces phalanges noxn-
breufes d'erdavcs foudoyés par les defpotes qui tiennent
depuis fi long-temps bloqués Mayence , Condé, Valen-
ctennes , &c. Ne prêtoas l'oreille qu à nos compatriotes
aJBcgés, qui, du lein de ces villes en feu , nou.5 crient:
Compagnons d'atmes , en fans de la même famille; ehl
vcnex donc vite au fecours de vos frères aux abois. S?roit U
poifible que tandis que rcnnemi foudroie les remparts de la
frontière, brûle nos maifons , & voudroit nousafumcr,.
ne pouvant nous réduire; fçroit-il poflible que nos conci-
toyens, nos frères s'occupent de querelles départementales. i
Ehl laUTez là ces petites rivalités; juge? vos traiircs , 6c
venez chailer l'enp.emi d'autour de nous ! Eh quoi ! Uns
nous , vous célébrerez la fête du lo aoûtl Nous ne pour-
rions nous embraiïer dans un fi beau jour , &• nous écciir
cnfcmble : Vive la liberté , vive la république «ne & iniii-
vidble î
CalamUés jmhUtjuts,
Depuis que iuQice a été faite du dernier de nos defpot.^s ,
il femhle que la nation firançaife, contente & fièie d'avoir
eu de l'éa.Tgie uae k>is , ait cru que c'en étoit afTez pour
alTeoir 6t cimenter fur fes bafes la république nr-.ilT.irifç.'
D;:puis cette époque clic s'eft montrée au-deffous d'elle-
loeme & des circonHances, excepté aux frontières. Eronnés
de notre propre ouvrage 8c de nos premiers fucccs , nous en
fommes reitcs là; no» ennemis au contraire o.it cru «n
nombre Se en forces ; 6c les voilà qui marchent à grands
pas vers le bue qu*ils fe propofoient. Que vouloicnt^ ils?
que veulent-ils? faire de notre révolution nationale la plus
grande de toutes les calamités publiques.
Ofons en effet fonder l'abime au bord duquel nous nous
trouvons, & dont Ton voudroit nous diffimuler tours la
P'ofondeur. Quel tableau affligeant offre en ce moment U
france , en proie à prefque tous les fléaux ! Affurément U
caut'e que nous foutenons depuis quatre années e(l belle &
légitime ; elle aurott dû rallier les peuples autour de nous ;
comment fe £ait-il qu'ils foient prefque tous contre f*ous!
ce ne feroit rien encore pour de bons républicains , qui ne
Comptent pas burs tonemis ^ favent ai«uf ir. D'«ûlieurs ,
(M) .
crtte obfitnatîon de nos voifins ne peat qu*dtre paflagère.
Avec le temps, ils ouvrironc les yeux fur la pervcrfité de
leurs guides qui tes mènent lur nous , le fer ck U flamme ak
la main. Avec le temps , nous parviendrons à nous faire
entendre d*eux.
Mais pour cela , il faudroit nous entendre nous-mêmes
auparavant ; 6c c'ef^ ce que nous ne pouvons obtenir. Sur-
tout depuis le commencement de cette année, le démon
de la dtfcorde a foufflé Ton e!prit de vertige fur toute Féten*
due de la république. Les jours de contufion, prédits par
le journal des Révolutions di Paris , font arrivés. Départe-
mens contre dcpartemens , frères contre frères , nous voilà
tournant nos aimes fur nous-mêmes , au lieu de réunir nos
efforts contre l'ennemi commun , s'enrichinant de nos
pertes , & attendant fur la frontière & fur nos côtes, comme
des corbeaux voraces , l'heure propice pour enlever nos
dépouilles quand nous nous ferons vaincus de nos propres
mains , en l'a préfence.
Nous avons cru hâter le cours de la révolution , en impo-
fant filence aux ariftocrates qui IVntravoient par de faux
raifonnemens ou des fatyres indécentes. Il tn eft arrivé toute
autre chofe. Cette mefure nous a fait beaucoup de mal ;
tant il eft vrai qu'on s'expofe à bien des calamités ,'pour peu
qu'on s*écarte des principes de la juftice Si de la raiion:
Voyant leurs plumes brifces entre leurs mains , les ariûo'-
crates fe font armés de poignards ; & ils ont «dit entr'eux :
« Puifqu'oa nous refuie le feul dédommagement qui nous
» f eiloit ; puifqu'on nous interdit Le droit de nous plaindre
f> d'une révolution qui nous réduit à zéro ; eh bien ! cou-
n pons auffi la parole à nos adverfaires. AiTaffinons les écfi-
f> vains patriotes les plus courageux ; mettons fous le cou<*
M teau les magiflrats les plus ardens ; faiiîflbns-nous de la
yt perfonne des commifTaires repréfentans de la nation , Sc
yy gardons-les en otages ; parcourons les départemens fous
n le mafque du civifme ; nous donnerons le change au
>»' peuple toujours crédule, toujours extrême. Il s'accou-
» tume au fang » à la vue des exécutions journalières dont
y> il eft le témoin avide^ Eh bien l préparez-le à une guerre
9> civile dans toute fon horreur ; & jufqu'à ce que nous
}f l'ayons amené à fe déchirer lui-même les entrailles , frap-
» pons à mort ceux en qui il met le plus fa confiance ; im*
» pofons leur filence à notre tour; & voyons s'ils braveront
» tous le trépas pour défendre leurs principes. Le peuple
f> voudra fans doute punir ce forfait , par des forfaits plus
ff grands. Il cherchera autour de lui Tâuteur de tous ces
» meurtres. Aveugle dans fes vengeances , il prononcera
n des profcriptions fans nowbtc* Il portsra les yeux fur les
*r^' X'
t «79 )
» départemeos rebelles ou infurgés , & au lîeu de s*expU«
>» qucr fraternellement , on voudra d*abord fe battre. Et
» la république , CeinbUble à un bieifé qui perd tout foa
^ fang , tombera épuiféc pour ne pJus fe relever. Frappons »
if puilque ces loidiùnt républicains ne relp^rctent pas les
y> droits de Thomme dans la pcrlonne de leurs ennemis ;
i} puifquMs ne veulent de la liberté des opinions & de la
>i preile que pour eux Ôc pour ceux qui les âattenc ; la réfif-
y> tance à ToppreiRon^ nous autorife à nous défaire de nos
ff opprefleurs , n*importe par quels moyens. »>
Cies conjeâures infernales commencent à le réalifer. Déjà
les papiers publics de chaque fediion de Tcmpire , dans k
récit douloureux de la marche de nob bataillons les uns contre
les autres , ne s*exprimeroient pus autrement s'ils parioient
de nos combats avec les hordes étrangères. O^i y lit : Fic'»
toirt rtmponét fur Us troupes du Calvados ... Prift d'Avignon.
par Us MarftUlais Aianlfijic du congés dt Lyon , ^c... La
France eft elle donc rede venue ce qu'elle étoit il y a plufieurs
fiècles , quand , divifée en un^^ inttnité de petits fiefs , elle
comptoit autant de nations 6l de gouverncm^ns que de
bou/gades. Déjà des bataillons eniiers de citoyens fous les
armes fe croit en t 6c parcourent les départemcns , fominanc
les villes de tenir pour tel ou te| parti ^ faifant le fiége des
unes & fédérulilant les autres. '
A ces d< (Tentions départementales fe joignent les vengeances
perfonnelles , & Ton s'adrelTe de préférence aux écrivains
énergiques. Après maintes & maint«^s provocations à laf-
faflînat , jufques dans le fein de ia convention; cnân, on
en tH venu à en commettre un des plus lâches fur un Icgif-
lateur malade & dans fon bain. Le choix de cette prcnûcre
viâiroe femblent préfagcr bien d'autres. Marat aiïurémeat
n'étoit point un ag.nt iecret payé de Pitt 6c de Cobourg , .
du moins après l'avoir fuivi dans les différentes places , 6c
l'ayai.t bien connu avant la révolution , nous n'avons trouvé
conAarament en lui qu'un homme né pour figurer dans une
crife de la fociété^ non pas pourtant comme chef de fa£tion.
Il avoit le cerveau trop ardent. Il étoit né avec le befoin de
faire du bruit & d'être fans cefle en mouvement. Son imagi-
nation écoit comme fon individu phyfique, toujours mobile,
toujours agiflant, ombrageux comme un lièvre^ maïs entre-
prenant & hardi ; Marat , tour-à-tour médecin , phyfîcien ,
phiiofophe & publiciile , ne vifa jamais 4 la fortune ; il ne
rechercha pas même la gloire , il fe rendoit juftice ; cite
n'été; t pas faite pour h i , mais il s'attacha à une réputation
de fingutarité. Il aimoit mieux être remarqué que confidéré ,
3 avoit la manie de fe faire craindre. Le fentiment de l'indé^
p.*adan:e & quelquesgrands principes de politique étaient
( 68o )
pTcfiwî dément empreints dans Ton ?ine. Li chaîne d'un tra-
tement avanra^eux à la charge de dire ou d'écrire dans tel
ou tel fens, l*eût blefTé dès le fécond» jour; fon air.our-
propre en eût éié révolté. Il étoit vindicatif, haineux»
n^atmant p:is à être contrarié , & n* lyant confiance en per-
fonne. Il aurot pu mourir moins pauvre î»M avoit été ca-
pable de tb; veiller mieux (es affaires donielliqnes. On lui
a reproché de prêcher le meurtre; c'étoit ime manière de
^oir qui t^noit à fa théorie révolutionnaire. Au refte, il
cft peut être le feirl à cet égard qui ait eu le courage de dire
tout ce qu'il pi-nfoit.
On nt>u^ a allure qu'il éroit bon & humain. En un niot^
à Genève où il ell iiô ; à Londres où i l a long- rems fé-
• journé ; à Pa is , où il vient de mourir; il falloir à cet
homme une révolution quelconque pour le tirer de la fouîe.
Il eût vécu ii»noré dans un état paiiiblc de chofes: mais Ton
génie n'éîoit pas aiTez valle pour embralïer ou pour déjouer
une grande conjuration. Voici u:i trait qui .-achèvera de le
faire connoîtrc. l^ix ans avant 1789, Marat vifitoit une
b'bliorhoque p.ibîiquc. Montrez- moi , dit-il au bibiiothé'
caire , le rayon où Te trouvent les mémoires de l'académie
ci< »:'ciences de Paris. 0.n lui Indique cette colleé^iôn lavant^:
dans t. ois ans, il faudra brûier tous ces volumes paudreux ,
reprit Marat, en haulfant la tcre 6c trn pirouettant. Tous
ces mémoires (ont infeitéi di lyf^ême de Newton. Mon
livre (ur la lumière 6c le feu , reiivetfe tout cela , & fera
r*'vo!^io.t dans les fciences.
Qjoi quM en foiç , Marat doit ctre honoré comme un
martyr de U liberté. Il a rendu des ferviccs importans
à la révolution quand ce ne feroit que pour avoir accueilH
toutes les dénonciations qui fe préfentoient (i) , ïondè
fur ce principe , que. dans les premières années d\ine
ïépubiique , on ne fauroit trop montrer de dih.mce fur
les perfonnes qui jouent un rôle. Il aimbtc à dir'^cr des
SROuvemens révolutionnaJres. O 1 pnit reprocher à Marat
qui. a défendu les dro'ts ae l'homme , de n'avoir pas mis
la même perfévérancc à faire refpeélir la liberté de la
preffe ? Il rcconnoiffoit ce principe facré; mais on eut dit
qu'd s'imaginoit que lui feul devoit jouir de cette fran-
chi fe.
Des 745 membres de la convention , Mirât feul a
irontré le plus de caraé^ère , de ténacité , de fermeté 5c
de courage ; aucun de Ces coiiègues ne peut le lui difputer,
(1) Un député à la convention comparoit pl.îfam nent ta
t^re de M'trat à une boire au& lettrwS qui rc^ot t^u^ les
paquet» qu'on lui jettiî.
Mais
Maïs le tems rêÛifiei'a les jugemens divers dijk \izfirMi
ftïT Mvat & "apportera de nouveics lumières. . , ,, „ *
Reprenons le tableau des calamités dans lefquelles il a
laiflé U France plongée j Tune des plus graiidrs eft Taris doute
les attentats porté> à la liberté des o'p nions , de la p-effe*
& à la perfonne des écrivains ^ sUç, En treuvcra-toà
beaucoup ^ui voudront dire stout ce qu'ils fpv/>nt 4.
publier toiit ce qu'ils penf nt , à prélent que le menfoigé
i-un parti comme la vérité, à pré;:nt que Tattachenàens
aux principes peut Icrvir de prétexta à U perrécùtioÀ ,
par ceia même que Içs vrais, pnnc^pes mènent à l'impar-/
tialtté & que feurs dévçlopp'mens pirôifleni iufpVas.
D-^-là il arrive que l'écrivain impartial fe trouve ert^
bute a«<. menaces de l'un des partis; l'écrvnin fans caracv
tère eA menacé par les partis ©ntre lefquels 41 n'a point'
Î prononcé , âc enfin récrivai^i- qui a toujours été'
on droit cheniin , fans regarder ni à (à droite » ifî à fa'
fauche, eft également menacé. par ccjk qui à droite &!
gauche l*ont appelle pour lé ranger fous leur e^feignc*
Il s*eiifu>vra Tjti'on n'aura jamais la vérité , que les bbrts'
prîactpes fe perdront, & que. bien t&t il n'y auroit pîuà
d'efpfrit national , ni d'opinion puSliqdë ; '& t*eft-ià là
puis eraelle dCiiros.câlamfté^^, cardèïlors, lô peuple nt'
faifant pius un, fe laiffera entrainer ^u premier vent quif
feuille & passera fuccéffivçment d'un extrême à l'autre.
Le^ ifttr'iguans , qui infeâ:nt la révolution , auront' gain
ëe caafe ; ils nommeront les généraux qu'il leur plaira;
ils drèfTeroAt' les ' plans de C4mpagne ; ils fouffleroht 1«
feu au fein desdépartemens; ils conlorameront, la. ruiner
de 'nos finances ; il décourageront nos frères d'aVmès , en'
les privant, fous divers prétextes, des chofes de première
rtcceffité dans les camps. — Peuple, fi tu n*a plus de
fentinelles , qui t'avertiffent de tes dangers, & de la pré-
fence des fripons , toujours prêts ^ t'envetopper & à te
furp.'ndre , tu tle garderas pas à te voir précipitcf dans
Tahernative défefpérante de la mort ou de rerclava««4
Prendi garde à toi, peut-être vas-tu piffer par toutes
les épreuves de la mîfère ; peut-être, .iprès avoir fait la
facrihce de ton fang & de toutes tes reflburccs , que des
rtiains înfidieufes auront exigés de toi , n'auras-tu plus ,
fous le poids de tes fers , à gémir , au a Vk{]^eâ, dé cei
jours d'ignominie & de (ervituJe. Ah l comment tu
regretteras alors tçs défeufeurs courageux , tes vrais amis^^
devenus coupables p«r cela même qu'ib auront eu long-
temsla harJierfe de maintenir Téauilibrefacrée detèsdroitSJ
He1a> l fcroit il poffible que Us. écrivains hardis, Ic^
N*. 209. Tom iju ^ '
^W fidèlei ^ands principes , 6c qui auront hnri Ici
poignards y aient à cramdte d*en être pendant 4 ans firappé»
comme Marat & que cenx q\i\ compoferont avec la vie«
feienc condamnés 4 it*avoir plus la même franchife & à
laiflcr l'arène libre à tous les charlatans po)ttiaues ? --^
Serions-nous . arrivés à ce terme effraj an c , où la penfée
obligée de ramper feus desr réglés impofécs par la puif'
fance , craindra de fôrtir avec énerge de la pittme dé
(es auteurs , & de marquer par Tes explofions fublimes ,
les élans génércui de. la fierté républicaine ?
Le journelifte va-t-il écre entouré d'aflafiins & d*efpiona
|egés par 4es ennemis de la république i Si cda étoit , il
n'écriroit pas long-tems » ou bien , la preflfe, avilie pai"
U violence, ne mettroit au jour que des ouvrages indignes
des homme^ libres. L'aâe conftituttonncl que nous avona
acceptée , ne feroit qu'une illufion , fi l^n pouvoir dire
aux écrivains : 'Dita uUt chôft & non ulU autrt , fans
^ivatu farii tmpnfonnés ou affêffmis. Alors plus de liberté,
plus de république l ! ! ! !..
Mais le peuple une fois éclairé, maudira fes fana-
amis , panégyrÛles de mauvaife foi , ces meneurs hypo-
crites qui l'auront bercé dans l'ignorance de fes plus cher»
îiuérCts , qui feront venus à bout de rompre foa unité qut
feul Faifoit fa force « & l'auront mis aux prifes avec lui*,
ipême.
Itegreis fuperflus \ plaintes vaines ! mais alors ne pre-
nant de confcil que de Ton défef^ir , fédéialifles & roya-
lties , craignez que le peuple , femblable au fangUer qui
revient fur le coup qu^c>n lui porte , & qni , avant de
fomber déchire le chafleur. dont il eft mortellement
bleffé^ craignez que le peuple, dans fa )u{le.,maîs tar-
dive indigûation , ne fe jette fur vous & ne s'écrie : im-
poftôurs , vous ne profiterés pas de nos dépouilles. Nous
allons expirer fous le poids des calamités que vous avez
amoncelé fur nos t^ces^ mais les vôtres tomberont aupa-
ravant. Oui , nous fnourroas du moins avec la confola-
^on de nous être vangés de nos lâches bourreaux; âc
TOUS , é.ri Vains patriotes , voyez comme on vous traite.
Quoi ! les terris heureux de ta liberté républicaine , feroient
ïh paffés pour vous, & teucheriez'vous à cet extrême cala-
Inlté, qui ne vous refleroit plus à choifir qu'entre le SlLENCS
OU lA Mort.
Mardi , 16 juillet , le corps de J -P. Marat a été dépofé
feulement dans le jardin à^ ci-devaht Cordclicrs , pour y
attendre , dit - on , les honneurs du Panthéon. Marat difoit
de fon vivant qu'il feroit Clché qu'on lui décernât le Fart-
ihéon , depuis qu'on y avoit placé Mirabeau. L4
^mpe fuaàbre de ïAm du Ptupk fiit analogue à ce be^n
^\'*r
. ..y *
i'
litre. Vt\ grand concours d« mon de ^ fiir^tonf iç citQiytt0
nés , y aifift.i. Cnte cérémonie tu^bre Te prolonge^^
îufcjues bien avant dans la nuit. 1*9 convention vint
dans féglîfe des Cordclicrs jeter quelques fleurs fur le nur*
m de ta Hbereé dans Ton lit de mort. Deux objets âren|
fur- tout imprefïîon ; la balgno-re oh Marat périt fi miféra-
bremenc , èi fa chemîfe toute rouge de fon l'arg. Crand
nombre de d>fcoors furent prononcé fur fa tombe.
Le lendemain des funérailles de J.^P. Marat, la fétamB
extraordinaire qui lai porta le coup mortel , fnbit la peiné
due à fon crime. Peut-être n'auroit*on pas dô pafler fi tèt
ii l'exécution de fon fupplke. Vop aarost sû^meft. déeou*
vert qu^lqjc complice * ou dd mpins ceux qui auroient ptl
la finatîier , en lui faifant \in tableau mcnftrettx des dan-
ers que la liberté ceurott paria prépondérance que Marat
plufieurs autres pouvotent avoir dans la révoitition.
Quoiqu'il en foit , cette tille foutlnt fon caraftèire ju(<{à*aa
bout ; 6c le peuple fut comme fiché de trouver au crime
ce calme , ce fang- froid imperturbable qi|i , ce feinble , ne
devroit être l'appanage que de l*innoc(nce. Son interrogar
Soire prouve une préience d'efpric dont peu d*hommes fe*
Toient capables en pareil cas. L'évêque Fauchet nVn mon-
tra pas autant quand à la barre de la convention il reçut
Tordre de fe ren Jre aux priions de l'Abb^v^ %r comme fiii!|V'
çonné daos cens affa re , fi: complice /es fédéralidcs du
Calvados. Remarquons à ce fujet que Fauchet reçut
fon décret d'arreilatiôn & d'emprifonnement pré^ifénllnt à
Tanniverfaire du jour & même de ('heure ( à ^hftfs.es^du
14 juillet 1793) oîi il reçut plufieurs baltes de MU dm§
fon manteau au ficge de la EaftllU^ où les repréffmane vin
peuple de Paris l'avoient envoyé pour parlementer avee
Pelannay,le gouverneur. Charlotte Corda j , l^iixd^^cnfirf
fcvêque Faucriôt pour fon compagnon dans cejCfime^ t«
parla aux juges avec une forte de inépris. Pendant fon inr
terrogatQÎre , elle s'a ppèrçut qu'on la deffinoit, 6û fe plaça
comp'aîfammçnt àc manfèrc ^ l'être avec plus de fidélité.
Elle pria l'artifte de faire pafL'r plufieurs de ces portraits ^ fa
hfn\\\e.
Elle ne répondit à quelques propos inh.îmalns qui lui
furent tenus fur fon p3(r.»ge , que pir le fourire du 4éd.iiil^
ou de la pitié ; elle ne voulut pomr être affiflée y à la mort ^
par un prêtre fermenté ou non : elle eft montée '^4 lecha-
faud avec une fermeté calme dont f hiftoire n'a pas donni
d'exemple.
Vn^i circonftance atroce eut lieu immédiatement après
fon fupplice, & fans doute que les mftgflrats mett ont
erdre a ce qu'elle ne fe renouvelle pas. Uexécnteur pn Ion
valet I aprb avoir ipoocr4 *u peuple U tête de Qurloiti
Ç %
{4U)
Corday , eut Tinfamie de lui donntr ddjx ou trois fouffiets^
IFn'y eu- qu'un cri d'horreur contre celui qui fc permettoit
une atiocité parei'le. '
En Attendant que nous puiflions nous procurer la totalité
des pièces de cette affaire , nous donnerons les principales ,
faaf à reûificr les inex tditudes.
C(lplc de ia lettre d€ Barbarôtuç â Lau^e^Duptrret y datét dé
Coin , h -> jull/a , l'an 2 dt la république une & indivifihU,
. )e t'adrefle , mon cher ami , quelques ouvrages intéref*
fans qu*il faut répandre. L'ouvrage tîe Salles fur ta conditu-»
{ion j eft celui qui , dans ce moment , produira le plus grand
effet ; je t'en enverrai , par la première eccaiton , boa
nomb e d'ei^emplaires.
Je t'ai écr t par la voie de Rouen , pour t*întcrcfler à un^
fiffjiirc q ïi regarde une de nos conc'toyenn^s. Il s*aeit feule*
ment de retirer des mains du minière de l'intérieur des pikei
que tu me renverras à Caen. Lu citoyenne qui portt tna
laitre s*intéreffe à cette même affaire , qui m'a p;tru telle-
ment jufie y que je n'ai pas héfité d'y prendre lapius vive
pûrt.
AJieu , ie t'embrafTe , & faluc tes filles, Marion & tes
amies. Donne nipi des nuuv«ties de ton fits : ici tout va
bien , r>ous ne tarderons pas à étie Ibu) les mtirs de Paris.
Prtmièn lettre adreffce au citoyen Marat , HorfqutlU fut arrive^
\ à Paris,
Paris , X) juillet , Tah i do la Rcpubliquet»
Citoyen,
« J'arrive de Caen ; votre amour pour la patrie me (ait
préf^mer que vous connoîtrci avec plaifir les maihcureu»
rcux évènemens de cette partie de la république* Je me
préfentérài chei vous vers une heure. Ayez la bonté de me
recevoir , & de m'accorder un moment d'entretien , Je
▼ous mettrai à même de rendre un grand fervice à U
France. Je fuis , &c. Charlotte Corday,
Seconde lettre à Marat^
Paris, 17 juillet
4< Je vous ai écrit ce matîh , Marat , avez -vous reçu ma
lettre ? Je ne puis le croire , puifqu'on m'a refufé votre
porte. J'efpère que demain vous m'accorderez une entre»
vue. Je vous le répète : j'arrive de Caen; j'ai à vous révéler
les fecrets les plus importans pour le falut de la «êpublique.
P'ailleurs , je fuis perfécutce pour la caufe de la libi2rté; je
^uis m^lheureufe ; il fufKt (^ue je le fois pour avoir droit i
yotre proteél on. Charlotte Cor© a y.
Extrait 4k l'iniutogatoire. •
Le préfidtnt a demandé à l'accufée qui lui avoit conrçillé
id^aflaffiotr Marat ^Rép^ofc, peffoim^
F
lu
f 685 )
. — Pourquoi Parez-vous fait? — Pour fes crimes: —
Coiubipn de fois avct'-vous vu Dupcrrcî ? — Une fois qu'il
me conduifit chez le miniftrc de l'intérieur. — Quoi taire î
— Pour retirer des pièces appartenantes à uie He mes
amies. — Aviez-^ous une procHration d'elle ? •;— Oui. —
Qui vous a donné la demeure de Dûperret } — B^rbaroux.
— Pourquoi avex-vous dit à un des témoins qu'il n'y avo.t
^as plus de cinquante perfonnes à Cacn deftinées à marcher
ur Paris ? — Pour me moquer de lui. — Il y a donc b-'au-
coup de monde ? — 11 peut y avoir 6o,oooTiommes. —
Qui confipofs le comité central qui fe tient à Cacn ? — Des
députés Je tous les départefnens. — Les députos de lacon-
vent!on nationale , réfuf^iés à Caen , font-ils pas de ce co«
mité' — Non j ils ne font riçn.
. — Us font des prpciamations , des chanfons ? — Tous
ces ouvrages ne tendent qu'à maintenir l'unité & l'indivifi-
bilité de la république. — PuJIqu'ils forment un point cen-
tral , ce n'eft pas pour maintenir l'unité Je la république i
•^ L'anarchie régmnt à Paris , ils ont bien fait de fe réfu-
gier à Caen. — Vous voyez bieri que Paris eft tranquille;
— Je l'ai appris par la voie des journaux. — Quels Jour-
naux ? -^ Perlet , Gautier , le petit ami du roi. — Barba- oux
favoit-il le motif de votre voyage ? -*- Je ne le crois pas. — •
Qui vous a indiqué la demeure de Marat > — Un cçcher de
fiacre. — Quelles étoient vos connoiflances habituelles à
Caen i — Le curé de la parolITe & ma coufme. - — N'aviei-
^ous pas d'autre» prétention^ que celle d'affiffincr Marat ? —
Non , c'eft à lui feul que J'en voulois.
Connoiflfei-vous ce couteau ? — 0\ii , c'efl celui avec
leifuet j'ai tué cet anarchifte. — O.i l*ji demande de déclarer
le nom du prifonnier pour qui elle prétendoit demandt^r pro«
teâion auprès de Marat > — Il n'a pas de nom , c'étoit un
conte fait a plaifir. -^ N*eft-ce pas Duperret qqi vous a diûé
la lettre que vous avez adrefTée à Marat ? — Nor. -^ Reftez-
vous ï Caen avec vos père & mère ? — Non , j'y demeure
tvec ma parente. — Yavoit-il long - tems que vous aviez
formé ce projet? — Depuis te 31 mai dernier; d'ailleurs
î'ai appris que celui que j'ai tué diflribuoit de l'argent pour
allumer le feu de la guerre civile, — Vous voyez cependant
le contraire, puifque ta convention nationale a décrété qu'elle
paieroit les dettes de Marat. — CeU fe peut. — Comment
avez 'VOUS pu former le projet d'aiTaffincr un homme que
vous ne connoiiliez pas ? — Je l'ai fait pour fauver cent
mille hommes.
— Ne vous êtes-yous pas efTayée pour porter le coup i
*T- Non. — Il e(l cependant bien démontré que vous ne
l'auriez pastué-fi vousreu(r)ez frappé un peu plus bas. -^
Eh bien ! c'eft le hafard. — Ne connoiffcz-vous pas les per-
ionueiqai vont & deiqeursnt chez Guadet à C^n ?,•— Noo.
(.686)
~ Tous les <ïeput& fcg?nt-i]s enfemble ? J— Ouï , à th6tf\
de rinfendance. — Combien font-ils ? — Ssirc. — Croyex-.
\'Oiis qu'ils foient bons rcpub'icîiins ? *— AHurcmcnt, — •
N'avffz-voiis pas été chargée d*engager Diiperrct à aller à
Caen ? — Non. — Pourquoi l'avez- vous fait ? — Parcç qu'il
feroit nlus ^n fiVe.tc à Caen qu'à Pari».
— Pourquoi avcz-vou* plutôt aflsffiné M?rn que le mi-
nîftre de rintériaur? -^ J'avois îe deffein d'affalùncr celut
qui éto't la caufe de la guerre civile. — Avci-vous fini U
lettre qu'on vous a trouvée à l'Abbaye ? — Il Vy a plu^
«fu'une plirafc à mettre, qui eflque le chef de l'anarchie n'eft
p!l/s , vous aurez la paix.
Lettre de Charlotte Cordày à Barharoux,
Aiîx prifonf ^9 "Abbay , dans la cî-îd^van* chambre de Brîfli&t ,
le fccond jonr de la préparation de la paîx.
Citoyen , vous avez defiré le détail de mon voyage , ]é
ne vous ferai point grâce de la moindre an«*cilot?. Arrivée à
Paris , )• fus loger rue des Vieux Auguftins, hôtel de la
Providence, je fus trouver de fuite D'ipcrret votrt ami , 8(
je ne fais comment le comité de sûreté ^éujrale a é^é ir.ftruit
que j'avois conféré avec D^perret. Vous connoiflex Tarn*
f?rme de ce dernier; il leur a répondu h vér-té, )*ai con-
firmé fa r'épofition par la mienne , il n'y a rien contre lui ;
fna-s fa fsrmcté eft un crim(i ; je criigno'S, \z l'avoue ; je
l'ai engagé à vous aller trouver ; il eft trop f c tu : Je me dé-
cidai donc à l'exécution de mon projet.
Lé croirez - vous ? Fauchct eft en prifon comme »ï>o«
compîîcs , lui qui fgnoroit mon exiÂcncc ; ma-s on n'^ft
g'jer(? confn^ de n'»:voir qu'une femme fan<; importance i
offrir aux mânes du grand homme. Pardon aux hommes , ce
«om dishonore votre efpèce , c'étoit une hcte féroce qui
«Hoir dévorer le refte de la France par le feu de la a^erre
civile : maintenant , vive la paix : grâce au ciel , il n étoit
f a« né français.
Qiiatre membres de la convntîon natîonaV f? trouvèrent
4 mon premier interrogatoire. Cha'oot avoît l'air d'un fou ,
Lffgendre doutoit m'avoir vu le m.itln chez lu» ; je n*.!i ja»
wais fongé à cet homme ;, je ne lui crois pas d*aff?z grands
moyens pour être le tyran de fon pays , & je ne prétendoi»
λas punir tout le monde. Tout ceux qui me voyoient pour
a première fo;^ prétcndoient me connoître depuis Iong<-
tempi.
J^ croîs qu'on a imprimées les dernières paroles de
Marat , je doute qu'il en a't f»foféré.
Mais V© là les dern'tèfes qu'il m'a dites , après avoîr reçn
vos noms à tous , Si ceux des aclm«niftr.ireurs du Calva«-
rios qui font a Evrenx , il vaz dit peur me confoler, 4<que
d»ns peii de )ours« il. vous feroit guillotiner à Pari$, cei
(687)
éemlers mois décîd^ent de fon fort, : ft le département
met fa figure ys-à-vis celle de Saint- Fatgeau , il pourra
faire graver ces paroles en lettres d'or. Je ne vous fer^ii
aucun détail fur cet événement , l^s journaux vous en
parleront. J*avoue que ce qui m'a décidé tou(-à-fait , c'eiï
ït courage avec lequel nos volontaires fe îont enrôlés,
dimanche 7 iuillet , vous vous fouvenez comme j'en étois
charmée , & je ms prometrols bien de iaire repentir
Pétion du foupçoh qu*i) maniféAd fur m:^s un ti mens ? t,û es
que vous feriez fâchée s'ils ne pârtoient pa: , me dit-il » enfin
jVi con^déré que tant de braves g?ni vennnt à Paris pour
chercher la tece d*un feul homrpe , quMs lauroient peut*-
(tre manquce, ou qu'il auroit en t. aine dans fa perte beau-
coup de boTîS citoyens , il ne rriériro:t pis tant d'honneur,
cela fuflifoit do la main d'une fcnin.c , i*avoue que j'ai
employé Un artifice perâde pour qu'il put me recevoir -,
ft comptois en partant de Caen le lacrtfier fur la cime de
kl montagne de la convention ; mai^ il n*a!loit plus à la
convention. A Paris l'on ne conçoit pas comment une
femme inutile ; dont la plus longue vie ne feroit bonne
à rien , peut facrifi«r l'a vie de fang*froid , ponr fauver tout
foo pays : jem'attenriois bien à mourir dans l'inflant. De»
kom-nes courageux & vraiment au-defius de tout éloge ,
m'ont préiêrvé de U fureur bien excufable des malheureux
que J'avoîs fait ; comttie j'étois vraiment de fang-froid , je
fbuffris des cris de quelques femmes.
Mais qui fauve fa pa:r:e ne b'apperçoit point de ce qu'il
«a coûte , p.iilfe la paii s'établir audi-tôt qu.* je le deure,
vo'lÀ un groûd cr^m-nel à bas, fans cela nous ne l'aurions.
jamais eu : e jouis de la paix depuis deux jours , le bonheur,
de mon pays fait le mien ; je ne doute pas que l'on ne tour-
mente mon père qui a déjà b>en aiTtz de ma perte pour Faf-.
«ifer.
' Je lui écrivis dernièrement qae re joutant le feu de la.
guerre civile j'irois en Angleterre; alors mon projet éto t
de tarder Yinc^^ito fur la mort de Marat , & je voulois
lai {1er atix par (lo;ns chercher inutilement mon ho ut : je vous
prie , citoyen, Ôi vos eol*ègues , de prendre la défenfe de
mes parens fi on les inquiète ; je n'ai jamais hai qu'un feul
être t & J*ai fait voir mon caradère: ceyx qui me r grette-
ront fe réjouiront à: me voir iotlir d'J repos dans les Champs
£iyfées avec les Brutus &L quelques anciens^ il eil peu de
vrais patriotes qui fichent mour'r pour kui's pays ; ils font
prefque tous é^^oïlles : on m'a donné deux gendarmes pour
mj pré erver d.; i'er.nui ; j'ai trouvé cela fort b:en le Jolt,
mais non la nuit , je me fuis plainte de cette indécence , le
corn té n'a pas jugé à propos d'y faire attention ; je crois
que c'eft.de Tjnvenr on de Chabot ; il »'y a qu'au capucin
gui puMTc avoir ce« i^Cs, . . . •
( <88 )
D*kî Von m'a tran?féc<€ à ta Conctcrgerîe , & ces irteflicuft dit
Srand jury m'ont promis de vous envoyer ma lattrc. Je contina«
oi.c :
J'ai fiTbi un long ir.terrog?t,oire, je vous prie de vous le pr©-
cuier, s'il ell rendu public, J'avois fur moi , lors de mon arrcftation,
une adreJic aux pr..i> de la paix ; je ne puis vovs l'envoyer : j'en
demaitdtrai la publication, )e crois lien ei.v. in. j'avois une idée
hier LU loi" Oc ïé'uc hommage de monf ortrait au dép?rtcment du
C^ilvftdo&i mrjs le comité de fiîut public, a qui" je l'avois dc-
maniléi ne m*a puiiU tépo.ulu ; 6c mr.irtenant il «ft trop tard.
• je vuu> prie de faire part de ma lettre au citoyen Bougon f
procuieui-gcaéral-ryndic du département. Je la lui adrefie p^r plu-
-fleurs railoiâS : c'ùbard je ne luis pas (Tire que dans ce moment',
il foit a tvreuxj je craîi;s de plus, qu'était narure-eîlemcjit fen-
iibL , il ne (oit ani:gé de ma mort. Je le crois allez bon ci'oyen
pour s'en tonfoler par Tefpoir de la paix , je fais combien il la
flclirc , & jeipcrj ou'cn la faciifiaui, j'ai rempli fes vœux."
Ai quelques amis dcmandoient communication de cette i<îttre,je
TOUS j>rr« de ne la rcfufer à pcrfonnc. H faut un déftufeur, c'elt
la règle, j'iJ pris le-mien fur la montagne ; ceft Gnftave ^Doulcct;
J'imagine qu'i:refuk-r a cet honneur , cela ne lui donneroit cependant
guère d'ouvrage. J'ai pcalé demander Roberii->icrre ou Chabot,
j». Je demsr.derai .i dif^iofer du rcfic de mon a-gcnt, & alors je l'oître
aux temmes & enfans des braves habirans de Caen, partis pour
déilvrer Paris. '
Il eft bien étonnant que le peuple m'ait laiiTé conduire de l'Ab*
baye , a la Cor.ciergcric ; c'cft une preuve nouvelle de fa mode^
ration. Dites -le à nos bons habitans de Caen : ils fe berrnettcnt
quelques fois de petites infurr<ftions que l'on «e contient pas fi
aciltment. C'eil demain à 8 heures que Ton me juge; probablement
à midi j'aurai vécu, pour parler le langagf romain
On "Guit croire à la \alcui des habitans du Calvados , puifque
les femmes mêmes de ce p?ys font capables de fermeté. Au rcHe
J'ignore commAînt fe pafferont les derniers momens de ma vie , ôc
c^ed la fin qui couronne l'œuvre. Je n'ai pas befoîn d'afteétcr d'in-
fenf]bi!i*é fur mon fort, carjufqu'ici je n'ai point la moindre crainte
de la mort. Je n'eftimai jamais la vie que par Tutilité dont ella
devoit é're.
J'cfpcre que demain Duperret &. Faucher feront mis en liberté.*
On prétend que ce dernier m'a conduite à la convention dans untf ^
tribune j xle quoi fe mcleVil d'y conduire des femmes ? Comme
«léputé, il ne devoit poii.t être aux tribunes; & comme évêque ,
U ne devoit point être avec des femmes : ainfi c'eft une correftîon i
mais Duperret n'a aucun reproche à (e faire.
Msrat n'ira point au Panthéon ; il le raéritoit pourtant bien. Je
vous charge oc recueillir les pièces propre; à faire fon oraifon
Rirèbre.
J'efpère que vous n'oublierez point Tafifairc de madame Forbîn«
Voici fon ad'refle, s'il eft befoin de lui écrire:
Alcxandrine Forbin , à Mendrenc , par Zurich , en Suiffe. Je voua
prie de lui dire que je l'aime de tout mon coeur.
Je v?is écri»-e un mot à papa, je ne dis rien à mes autres ami^.
Je ne leur demande qu'un prompt oubli , leur affliilion deshonoreroît
ma mémoire. Dites au général Wimphen que je cruis lui avorraidé
à gagner plus d'une bataille en lui facilitant U paix; adieu citoyen,
je me recommande au louvenir des amis de la paix.
Les prifonniers de la Conciergerie, loin de m'iiijurier comme Tes
pcrfonnes des rues , avoienr rî^irde me plaindre. Le malheur rend
toujours compatiilant , c'eft ma dernière réflexion.
\iardi i6, à 8 heures du foir. . . -^ •
Au Citoyen Barbaroux , député à la convention nationale , réfugré
à Caçn, rue de» Carmes, hôtel de l'intendauce. C ORWAYt
(689)
■ ■ -— ^
CONVENTION NATIONALE.
Siéinu dujmdifolr ^7 juin t^pj.
La îonTemÎQn procède à l'appel nominal pour le renoqveUemenc
«au boreau. Thuriot elt elu préhdent. Les nouveaux stfr^Uires font •
Thomas Lindet. ( de l'Eure, ) Billaud -.Vareiuiefr, & UvaiTM^
( de la Sarthe. )
Xiurfrt. fannonce à la convention nationale que 4ix-hult odmiras*
trateurs des^ëépartemens ont reconnu leur erreur, ik tàtnA^f
ItftiTsfisnaturef. *»i««wni
Les adminiftrateurs du département de Jenonsap , rëfu»;^ à Ptrj, ^
-iiiichent la convention fur l'achèvement de la conftitution Ils fol^*
iKitffnt une place à la réunion civique du 10 août , & de'awodeJ
«me leur département foit repréfenté à U convemion nalibnair
La convention renvoie aux comités d'iiiftruftion & de falut o»*.
bfic réunis. . . ' '^
SiMct dn vemdrtdi 2S juin, La commune de Paris envoie pétme
des prtfonmers . montant à 1337. — 11 y en avait hier i«»8.
Carra fe plaint d'avoir été calomnié, û f«t diverfes propofiUani
qtn «'ont point de fuite. *^ ^^
Cùutkon. Chovensj le comité de falut public, après avoir n^
tendu des députés extraordinaires àa Touloufe , v^us propofe d* ^
fuh)endre le décret de rigueur ^ue vous avei rçndu â foa éffard
j.ifqu'à ce que vous ayez reçu des nQtions plus fûrcs des commifl
lirres que vous enverrez fur les lieux.
Rohirfpitrrt Pûini, Je ne vois nul motif qui puiff* «nnnr l*
convention à prendre une pareille détermination. iJ *(i ^jïSnt «iil
ù vous donniez une pareille marque de foibleiie, Vous eelevesn»*
4€$ efpérances des mauvais citoyens. Je demande l'ôrdte.<ia i«tt fu* •
le projet. / «* u«
ar des parlementaires , des avocats fit toute la vermine In p^jai?
On a •» l impudeur de faire imprimer le difcours que Lanminaii
pnmonça à cette tribune , & qui fcul eft capable de mettre It f^o
dans tt pays. Je demande la quelUôn préalable fur la propofition
tfî vitre comité de falut pubhc, qui n'cft que le réfiatjt des futf.
gettions que ces gens là ont dans foa (sin. ^ '
Coutksn. Ce décret vient de m'être envoyé pour que t'en foffi.
leélure. J'avoue que :j'ai voté pour la fufpeni^D s j'ai pu SSe
trompé.
Mailhe fe difculpe de différens reproches qu!on Jw iiiu' pet.
daat au il ^toit à Touloufe. . *^ - .
ajiot. II faut rendre juftice à Mailhe; il s*eft conduîfcavecbea»
coup de vigueur en faifant arrêter Douzeiz. Au refte, ieme fait
Sourquoi vous rapportcfîex un décret qui mande ^ vocre barri
es hommes qui , à l'exemple des Baillv , des Lafayette , vouUiene
sflamncr les patriotes. Us ne dcmandoient qu'un pareil aAe d« *
foil)leire de votre part pour conferver l'empire qu'iU ont nfuroé!
/e conclus à la queftion préalable fur le projet 4u coo^é'
Dcim<u. Je ne m'oppofe point à la qucflion préalable . nais ta
demande qu'avant tout , Its députés extraordinaires de Toulonil
fbîcnt «ntendtts. Mais comme en parlant ici d'inthguçs dans le co
(<90 -
falot pabrc les eommiflatres que vous avez «mroyër 4acs les H*
'^arre .ler.s. Je ^emtn^e I*ordré du }oiir ouant i ptéCen!.
Les pièces font envoyées au comité de CaUit public. La di£ai£- .
lion eft aioornée.
' Cfa mmht ^u nom du ccmiti it firai géninUc, Ctoycns » Kef*
Tetmn , mis eo état d'ar relation par votre décret du a juin , Sc
un M ces hommes qui donnent fans ceiTc Itnr parole d*honneur »
fans la teoir iamais , eft parti cette mût , en trompant la confiai^ce
ifu gendarme commis i ia ^arde. Votre comité vous prcpofe de
aécmcr mie ces citoyens fe rendront fur le champ devant lui,
Emr^ dccbrer s'ils connoiflfent les particuliers bretons qui ooc
vonfé Kervclegan dans fon évafion.
- La convention décrète ta propoûtion du comité de (t^reté gé*
sérale.
Joindre. Je demande b parole pour un fait. Des patriotes dignes
de foi , qui, depuis la révolution, ont continuellement donné des
fénfeignemens utiles , avcrtifTent en ce mo-nent le comité de fîkretéi
qu'il exifte aAuellcment fous la pre(!e une conAltûtion autre que
celle décrétée par vous , qu*on fe difpoll à envoyer au peuple
français 0c aux armées. Je provoque un décret qui porte la peine
de morf centre quiconque enverra , au nom de la convention na*
tionale , «ne conKitution autre que celle déctétée , en étendant
cette peine aux colporteurs & dlftributeurs. Décrété.
l/m pumhre. Je demande que le comité nous faffe un rapf>ort fur
la conduite des gendarmes qui, par connivence, oti au moins par
une négligence puriibblc , Uiffant échapper les prifonniers confies
i leur garde. Décrétée.
' Séance du fameii 20. HéraultSéchelUs ^ au nom du comité de fafctt
fuhlic. Citoyens , l'objet fur lequel je vcnois vous faire un r^ï^pctt
au nom de votre comité de fajut pchlic , fe lie précKémcnt a\ec la t'é-
roncuition qui vient de vous être f<:ite. "Ncns «irions avertis auifi dca
crlmtneTIes manoeuvres de nos ennemis , qui redoublent en ce moment
d'eft'ofts pour faire marquer â-la-foU la conditution & les (ubC(bn<^s*,
& nors avions jugé nécellaire de voui propofer ice fujet une mefi:re
urgente.
Au moment fi prochain de la récolte, nous touchons au terme de
nos inquiétudes*, mais le terme cft aufll Textrème : c*eftlc pafiai^e le
plus court & le plus dîHîcilc. Hàtez-vous , légiflateurs, pour le (ran->
chir rapidement, de frire tous les facriliccs.
Voici le projet de décret que nous vous propofons.
La convention nationale , après avoirentendu le rapport descomîtés
de falut public & des fînance's , fur les ohfervations du miniftre de
l'intérieur , relatives anx demandes des départemens qui réclament
des fccours pour fubftdances.
Décrète que Ta tréforere nationale tiendra , à la dîfpofitton du mi*
fiiftre de rintéri<^r , la fomme de dix millions , pour erre diftribués,
à titre de fccours, aux départemens, tant pour les fubfiflances que
pour les frais ncce/Tités par les machinations des contre-révolution-
naires. ^
Des députés de l'armée des Alpes, porteurs de radreffc votera
Grenoble par les troupes rafifemblées , oc par les citoyens , font admis
à la barre.
Cette adrelTe contient Te ferment à !a libertés à rég;aUté , à l'unité
€e i rindivifibilité de la républi(}ue , de refpeél^ les perConnes & les
propriétés , de ne reconnoitre que la convention nationale , & les
décrets émanés d'elle.
Levaffcur, Voîcî un très-gros paquet qui contient les (ignaturcs. Il
idoît y en avoir au moins quarante mille. ( On applaudit ).
ta convention ordonne la mention honorable & Tinfertion au buî*
Jetîn de radrette , »c décrite que Tarméc des Alpei &. Us ciioycos de
Çrenobfe ont bien mcnté de la patrie.
(<59î)
des plus grands éloges : mats que cette place ^ fur laquelle trente mille
bombes lope éé]i tombées , ne peut tenir que jufqu'au 3 juillet au plus« .
La gamiCoit^ réduite à deux onces de pain par jour, ne peut rélifter
pitti looç-temps fans de prompts fecours.
Barrère^ Des troupes commandées pour la Cerfe , o& etles ne peuvent
f e rendre, à'caufe de la préfence , dans la Méditerranée, d*une ftotte
erpagnole , marchent eo ce moment au .fecours de Betlegarde.
sarrère «tonne, encore lefture de plufieurs autres lettres y adreflfées
au comité de (alut public.
Si^ttec du dimdn<he ^0 juin, la fcâîon du Mufeum envoie à la con«
vcntion le procis-verbal de la féance dans laquelle elle a déclaré ref*
ponfables de la violation des propriétés , les citoyens dont les femmes
ou les «iomeftiques s'en Teroient rendus coupables.
La convention en décrète la mention honorable au procès-verbal.
Lesiugcs du tribunal d'Evreux prient la convention de lesinftruire
ées motifs de leur fufpenfion , afin de pouvoir réfuter la calomnie , Ic
manifefter leurs fentimens.
Renvoyé au comité de falut public.
. Ln commune de Cuien demande que les députés détenus foient
livrés au tribunal révoluttonnnaire. ,
Lettre d'un citoyen de Bordeaux. — II déclare qu'il ne veut point
^tre )uré au tribunal révolutionnaire, s'il n'eft transféré à quarante
Ueues de Paris.
Lettre des citoyens Fermont, de Tille 8c Vilaine, 8c Pouflin, en
Morbihan. — • Us n'acceptent pes la place de juge du tribunal révolu-
tionnaire , ilaquelleils avoientété nommés par la convention.
Ces lettres fout renvoyées au comité des infpeôeurs de la falle.
Le c... Une lettre du procureur-général-fyndic du département des
Landes me donne des détails fur notre poiitiot» dans cette frontière.
^•« Les cfpagnols mourant de faim fur notre frontière , où la livre de
^aln vaut unjpiailre , ont été forcés de l'évacuer. Us ont été chafTés de
plufieurs poncs importans & de deux camps qu'ils avotent eh-deçà
«TAndaye. Us ont perdu tous leurs équipages , oc ont laiffé Andaye en
notre pouvo'r.M
Le K U y a déîi quelques jours que Briflot eft ici à 1* Abbaye. Je
demande que la convention ordonne à fon comité des décrets de lut
.préfenter ra^e d'acçufatton contre ce député.
La propofition eft adoptée.
LccrotJt (de la Marne). Gtoyens, fans en avoir obtenu fautorî-
ii^tîon , le département Hc Paris s' eft emparé du domaine national où
fe tient le collège des Quatre-Nations. Je demande qu'au moins les
adminiftratcurs loicnt tenus de donner leurs motifs au comité des de*
main es , pour qu'il vous en fafle un rapport.
I a propofition eft décrétée.
On admet les pétitionnaires.
Des dépurations de la ville de Tonnerre viennent féliciter la conver*-
d^n fur fa fa gelTe de fes décrets. Elles dépofcnt fur le bureau les
pièces relatives à des griefs que les citoyens s'imputent mutuellement.
Legendrc en faitordonner le renvoi au comité de fureté f;éncr:?^o.
^Une citoyenne de Grenoble vient réclamer la Uber**^ 'le fa mère ,
tnîfe en état d'arreftoion , par ordre des commîftaires de la ûonveiv*
tion.
La convention décrète que le rapport général , fur les arreClation ,
fera fait dans trois jours ^
Des citoyens du Midi , fuyant les perfécnt'ons de Tariftocratie ,
ténioi^nei:t leur rcconnoifTtr.cf» pour la liceptiq^i fraternelle que
leur ofit Ciite les citoyeiu de Paris. Us demaiideoc^ i*. que les li«-
( «94 )
^aidatTOOS éau atw vilîet rebelles étx mxàî (|ai font en <tft 4t reKeU
boa, foient fuTpenduesi &*. qu'il leur foitaccorcU des Ckomts fur
les femmes arrêtées.
Lt$ pétitionnaires font admis aux honneurs de )a féance ; leurf
éemanaes font renvoyées au comité de iatut publie , qui demeure
durgé de faire on prompt rapport.
Les citoyens, coaspofant la tocîété populaire de Verfailles, vîen^
•ent remercier la convention d'avor (auvé la patrie , & préparé
Ion bonheur pour une conikitution répub!icaine.
^ {/■ m«i^a de /e diptustifOM ig Mkâne & Loir^, La convention na«
tionaU ne doit pas perdre de vue un feul inftant , Tétat a(ïuel de
la^ ville de Lyon. Les patrio es y font fous le couteau : les admi-
.aiftrateucs ont levé l'étendart contre- révolutionnaire. Je demande
«ue le comité de falut public faflc demain un rapport fur l'eut dt
tt ville de Lyon.
Duboucher réclame la parole. — La convention décrète la propo*
€tton.
Vn député de h vUtt dt Moi/ke édmis à U harre. Citoyens re-
yréfentans. les habitaos de Moiifac ont cru votre liberté attaquée (
s^a font dans Terreur , fi le vœu quils forment eft une fuite de
cette erreur » vous n'accuferez pas leurs intentions , Zl vous ne
verrez que leur défit d'^re utile à la chof^ publique. Voici Ta-:
éreffe qu'ils m'ont chargé de vous préfenter.
M Citoyens repré(entans , un cri aallarme s'eft fait entendre dnns
skos foyers » trente-deux députés du peuple français ont été arra-
ches at votre fein par la violence, la repréfentation nationale a
été méconnue ftc avilie. Nous demandons , citoyens , le ra|)port
du décret , 6c de tous ceux que vous avez pu rendre fans jouir
d'une entière liberté^ ( On applaudit à droite.)
Le préfident. Citoyen , il n'appartient qu'à des efclaves de dire
^*ils n'ont pas voté en pleine liberté. Soyez convaincus que fi les
hommes qu'on a unt calomniés avoient un inftant perdu leur li-
berté ^ au même moment ils auroieot perdu la vie. La convention
fend hommage aux principes qui ont guidé votre démarche» et
voua invite aux honneurs de la féance.
Les membres de la droite demande llnfertion au bulletin!— LaT
partie gauche réclame Tordre du jour.
Ume 9ùix à dfoiu. Prouvez donc les crimes des détenus , ou pu-
bliez leur iuftification....
Maure. Leurs crimes font dans leur fuite Biroteau vient dt
s*écbapper....
La convention pafle à Tordre du jour.
DeUcrobt, Je viens c!*apprendre, par une lettre particulière, qu^
ks adminiftrations qui (ont en révolte ouverte contre la convention
iiationale , prennent f es fonds dont ils ont befoin dans les cailVes de
diftriA , & même obligent les acquéreur de biens natioRai'.x à payer
leurs annuités, & a en verfer le montant dans leurs mains. Je
demande que U tréforerie nationale vous fa^te paflTer Tétat des ad-
fniDiftrations qui ont donné des mandats fur les cûffes de dtftriâ ,
9lL en ont perçu des fonds.
Je demande , en fécond lieu , le renvoi au comité des finance s>
de la propofition que je fais de fufpendre le paiement des con*
tributions fie des annuités dans les <2érartcmen< dont les adminidra-
teurs font en révolte ouverte contre la convention nationale : qu'il
foit fait défenfe à tout citoyen de payer ou fes contributions oa
fes annuités dans ces départemens, fous peine de payer deux fols.
Le première propofition de Lacroix eft décrétée , & U fecondo
renvoyée à l'examen du comité des finances.
l^quiniû. Je fais înfi uît <\ue les dcparfmen^ , ci-devant province
de Bretagne » lèvent une force armée qui marche eo ce momcAt
(695)-
mam fe réonir è celle icle Caea. Les citoyens qin conpoTest cett»
R>rce font bien loin aêtre contre - révolutionnaires ; ils oe fym
^*éf/àTéu Je amande que U convention nationale ordonne aux
troupes aôueUemest en route pour le Calvados, de marcher fur*
le-cnamp contre les rebelles de la Vendée , Se que cet ordre Toit
porté par deux commifiaires de la convention.
£€4tabo/Ic Noi«s ne connoiiions pas aflez Terprit des troupes qui
fe conforment, i Caen, pour leur remettre le foin de combattit
ks rebeUes de la Vendée. Je demande raiounement de U propo-
finon de Lequînio. .
L'ajournement eft adopté*
Des députés du canton II commune de Meluo, demandent 1«
rapport du décret jqui ordonne la vente des immeubles des fabriques^
— bce citoyens demandent des loix.repreffives contre Taccapare-
meot » 9l un examen févère de la conduitt des fournifTeurs des ar-
mées fie de tous les déprédateurs , qu'on a vu., en peu de jours,
s'élever à la pHis haute fortune. — Les «dmîniftrateurs du fioure-
de-réf^lité, dépofent, au pied du bureau du préfident, une mallë
fdeine d'argenterie , trouvée dans la cave d'une maifon àppcrtename
à un émigré. » Les éleâeurs du départenient de Paris réclsmcnr
une indemnité. — Des députés de la ftôion du Panthéon français
téclament l'exclufion de toutes les fondions pubtioues^ les ci- devant
Qobles et privilégiés. Ils prêtent ferment à la conftituhon nouvelle,
& jurent une haine éternelle ^aux tvrans fie aux fédéraliftes.
MaUwrmé , au nom du comité des finances , fait adopter un prc^et
de décret qui exige, des peniionnaires de la république, Uta certiâ*
«at de civilme pour toucher leurs pensons.
Oumont (de la Somme), au nom du comité de sûreté générale s
Un grand complot a été ourdi contre .la .repréfentation nattonales
Pitt €c Cobourg n'en auroient jamais imaginé de plus déOiftreux. S'a
iiUoit un« preuve' des crimes des membres de ta convention natio-
nale , qui fouffleitt le feu de la guerre civile dans lesdépt;rtemerrsÀ
elle exifteroic dans les arrêtés contre- révolutionnaires pris par le»
aidxninidrateurs du Doubs , du Gard , du Finiâère , fie de beaucoup
d'autres. A 5atnt- Quentin les ferions raflen^lées ont demandée bi
convocation des aifemblées primaires , la révocation des députés ac<*
tuels , la réunion d'une nouvelle convention à Bourges , fil Ix levé*
d'une force di^'partementale.
Il e(^ temps, ciroyens, de prévenir les effets funeftes detsnt d«
frovocations^ Voue comité vous propofe de décréter (|ue les mem*
rcs de la députatton de l'AiCne, Condorcet, Petit, Loifcl, Dupin,
}eune ; Boucherot , Carlier , fil les autre^ iîgnataires de l'adrede qui
a provoqué les arrêtés du département de 1 Aifne , feront mis en état
d'arreftation fous la|parde d'un gendarme. (De violons ^murmures
s'élèvent.^
Un membre. On veut la diflblution de la convention nationale. Cela
eft-îl aétuellrroent ailez clair ?
lin autre membre. Je demande le décret d'accufation contre Ici
membres du comité «ie sûreté générale.
Les mcmhres de rextrémtte gauche réclament la quefiion préalable
fur le projet de décret.
Fonfridc, >i la qiieftion préalable ne fait pas jufiiee du }>roîet dt
décret, je <^emai) de à parler contre.
Lévnnri Bourdun, On demande le renvoi du projet de décret au co«
mité de falut public , pour comprendre les figoatures de TadreUe dant
le rapport général , qu'il doit faire à la convention fur l'eut de la ré*
p'jb'ique ; depuis' le 31 mai.
Ligenére» Il eft eAentiel que la républiqiie connoiife quels font les
leviers du mouveanent qui l'agite ; fil puifou'un Condorcct emploie
fes ulens à répandre le menfonge fii l'impoUnre , à fecouer les toi»-
C 6y6 )
Hhti de la ftterr« cWiU ; puîfque ces ïiomfief (pat , paroî^jtnt iàÉk
géants, parce qu'tU Ce lèvent î\xr la pointe Oes pieds , aiu lieu de diw
fCCMTS philofopniques , répandent des femences de difcorde & let
poi onsde la calomnie. Ucanvention doit déployer toate fa .éré-
vite contre cette poignée defaAieux qui s'agitent en tous fens pour
U perdre. J*obrcrve cependant qu'un des mcmbresde la députatton^^
Dupin , f etine , s'eil retracé , 6c \t demande avec bourdon le renvoi
AU comité de falut public , du projet de décret préfcnté.
Le renvoi cft décrété.
Scane* dapremitrJuilUt X/p^, Un fecrétaire fait leéhire d'un grand-
nombre >d'adreftc s d'adhéûon aux événemens des premiers jours de
' juin» Se aux décrets rendus 'depuie cette époque par la convention
nationale.
X,a mention honorable eft décrétée.
Des citoyens députés par la fociété populaire de Germont-Ferrand'
font, admis a la barre.
Les pétitionnaires émettent le vceu de voir bientftt la conftîtudon
Cbumife à l'acceptation di» peuple.
Coutkon, L'attachement des citoyens de Clerment'Ferrand au gou-
vernement républicain « est aussi aitcien qu'il eft puf. - - •
Le peuple du Puy-de-Dôme cft dévoué à la convention nationale.
Qu*eUe ordonne, ôc ce peuple Adèle exécutera. Je demande que le
procès - verbal contienne ]a mention honorable de ia conduite Ôc du
zèle des cito>en« de Clermoat-Ferrapd.
Fttit f de rAifne. J*ai remarqué de l'inexaAitude dans Ta^reiTte
préCentée p^r la fociété populaire de Clcrmon'-JPerrand. Je déclare H
la nation entière que les événemetis du 51 mai ont ôté la liberté à la
convention nationale , que nous n'avons pas été libres dans les jour-
nées du 31 mai 6c % jmn (De murmures viotens.s'élèvent dans
la partie gauche. )
Levaffjur, Je demande.que Petit foit rappelé à Tordre , êc cenCuré
au procès-verbal.
Coutkon, La peur eft un mal dont on ne guérit pas » & il parott que
Petit eft atteint de ce mal. Je palie àune^propoiition additionnelle à
ccl e que j'ai faite. Je demande que l'adrelle des citoyens de Clerroom-
Ferrand foit renvoyée eu comité de falut public , en le chargeant de
^ous préfenter des mefures contre/ la conduite des adminjftrateurs du
Puy - de - Dôme i je demande en outre que l'adrelte foit inférée tu
bulletin.
Fetà, Je demande à être entendu nn fcul infiant. ....
Les proportions de Coutkon font décrétées.
Un décret ajourne à, demain midi la difcuflion fur le projet de
décret préfcnté fur Torganifati jn de l'inftmélion publique.
Ou lit une adreli'e du département de Seine 8c Marne, la mention
honorable eft décrétée.
MalUrmiy au nom du. comité des finances : Citoyens, lorfque les
dépenfes du tréfor national font excefTives , il eft du devoir de votre
comité des hnances de chercher tous les moyens qui peuvent augmen*
ter ses ressources. 11 vient vous propofer la fupprelhon d'une partie
éts vicaires épifcopaux. La majeure pàttie de ces citoyens , falariée
par la république, refte oifive au fein des vi'.les, chets-licu de dé-
partement, tandis que beaucoup de cures vacantes ne font pas def-
inutilité eft difpeodieufe , demandent eux-mêmes leur fuppreflion.
Mallarmé préfente un projet de décret dont voici les difpofitions :
— Le nombre des vicaires épifcopaux demeurera réduit au tiers. •—
Les évèques auront la faculté de cnoilir les vicaires qui demeureront
«ttachéf i leur conrcil.— Les vicaires fupprimés recevront 1 a moitié
de
( 697 î • . •
^ leur traitement. — Ceux des vicaires fupprîm^s qui rempliront dei
fondions fuccurlales , recevront , indépendamment' du traitement
attaché à ces dernières fonjlions , le tiers de celui dont ils jouiUbient
comme vicaires épifcopRux.
On demande , dans la partie gauche , Timpreflion & l'ajournement
dvi projet de décret.
ÙcLicrolx^ Je propore de décréter purement & Amplement la fup-
prelTion d'une partie des vicaires épifcopaux, en leur confervant i:ne
portion de leurs traitemens ^ le furplus des diipofxtions propofées n'est
pas d'un intérêt preùant. J'en demande l'impredion & l'ajournement.
TaU/if^r. Je combats & la propofitîon de Delacroix & le projet de.
dé;:ret de Mallarmé. Je ne vois pas de raifons qui nous en'ajï.ent.à
précipiter une pareille décifion , bc j'en vois mille ^u'il feroit impru-
dent de déduire ici pour le rejeter. Je demande l'ajournement pur &
ûmple.
Ùartigoyti, Je demande la queftion préalable.
Scrwièris, \\ t'X beaucoup de dépancmens où une grande quantité
de cures ne font pas deilcrvies , tandis que les vicaires épilccpaux
redent aj3L chefs- lieux de départemens dans l'inté^ivjté. Je demande
que le projet de décret foit rois aux voix
Legcndrt. Lorfque nous connoitrons le vœu du peuple fur la conf-
titutioir. ....
Gréfpirt, L'alTemblée conûituante , après avoir fupprimé les cha-
noines , en a créé de nouveaux fous une autre dénomination. La mul-
tiplicité des membres du confcil des ^vêques eft inutile, & eft une
charge onéreufe pour Tétat. Je demande que le projet de décret Toit,
mis aux voix.
Saint'Andrc. J'ai lieu d'être étonné de voir mettre i la difcuflion un
feir.Mab'.c projet de décret. Le peuple attend de vous des loix iages ,
le falut de l'état exige des mcfurcs grandes ficfalutaires. Je demande
pour elles la priorité de difculTion.
La convention ne décrétera point des fuppreflions qui pourroient
ou l'alarmer, ou donner aux malveillans un prétexte pour exciter
des troubles. Je demande l'ajournement.
Le rapporteur demande à répondre. — - Dartigoyte 8c plulîeurs
autres membres réclament la parole.
Briard. Je m'oppofe à la propofition de Lacroix ; je demande Hm-
prefilon & l'ajournement du projet de décret» &en cela je fais une
f ropofition conforme à votre règlement.
La propofition de Bréard eft adoptée.
Camh.ieerts, Je demande le renvoi du projet de décret au comité de
falut public réuni à celui des finances , parce que fon objet n'eft pas
une opération de (ÎRances feulement.
Le renvoi eft décrété. — Des réclamations s'élèvent.
Lindst, Je foutiens que le projet de décret préfenté par le comité
n'a aucun inconvénient, qu'il eft d'ujie exécution nécelfaire , que le
>eiiple le dtfir? , qae les vicaires même le follicitent. Je demande '
e rapport du décret qui en ordonne Vajoutnement.
Bréard, Saint André, & un grai\d nombre de membres réclazpent
le maintien du décret.
Briard, Je ne fuis, point inftrult , je veux connoître le tobu da*
peuple avant de prononcer fur cet objet-important.
On .demande à nller aux voix fur le rapport du décret d'ajourne-
nent.
L'extrémité «gauche infifte pour le maintien du décret. — Le décret
eft rapporté. •
Mallarmé donne une nouvelle lefture du projet de décret.
Rottx. Je propofe que la fuppreflion ne foit décrétée que partielle-
ment , fur l'avis des «ops adminiftraûfs , & conformément aux
localités.
N • aoç. Tomt tf; £
r,
(«98)
CrJgoift* J'ipçuie la proportion de Roux ; elle eft très-utile. L»
ntmibredes paroilfiens varie félon les lieux. Telle paruiiie épilcopaU
comprend trois mille c.toyens dans fon arrondiAement, tc.le autre ca
comprend vingt mille.
• Dartigoyte, Le projet de décret préfenté eft dangereux fous tous
lis rapports i il tiï impolitique , parce qu'il augmente 6c la puiliance
& l'aroitraire des évcques ; éc fans doutec'eftla la riiifon qui engage
les évéques de cette allembxc à appuyer avec tant de cha!ei\ la lup-
preflton des membre» de lei.r confeil. Craignez de renouveler les in-
quiétudes, d'armer les malvcillans aumomeiitde l'acceptation de la
conftîtution. Le projet de décret n'eft pas digne d'un ajournement. Je
demande la queftion préalable. !
Barrère, U eft impoliiique de traiter en ce moment une queftion
relative aux eccléfiaftiques ; nous en avons alTcz des conjurations
départementales, des rebelles de la Vendée & de la coalition gi-on-
dilée du Midi. Sous le rapport économique , c*eft une mefure bien
petite que celle qui épargne dix - huit cents mi le livres par mois |
*■ évêqu
fondions curiales, & en ont éprouvé des refus. 11 faut donc que Ton
n^invife plus, il faut ordonner. Je demande que les é. èqucs foient
tenus de nommer à Texercice des fondions curiales , tcux de Ifurs
Ttcairej qui ne leur font pas ftri^^emeut néceiiaires.
On demande à aller aux voix.
Malùtrmi, Je demande que les vicaires foient tenus d'scc?pter^
l^us peine de nen-paiement de leur traitement.
La propofitton ainfi amendée eft adoptée en ces termes :
î u La convention nationale confiddrant que le nombre des vicaires
épifcopaux eft plus coniidérable que ne i'exifent leurs f^i.flions, que
beaucoup de paroiHes de campagne manqueoi de cuiés ou de d^^Uer-
vans, décrète que les évêques feront tenus de faire delicrvir les pa-
roiftes vacantes par leurs vicaires épifcopaux jufqu'à la prochaine
réunion des all'emblées primaires. & que lefclits vicaires, nommés
par les évèques , feront tenus de dcàrervir les pareilles , fous peine d;5
privadon de leurs fataires , & renvoie aux comités des finances 6c lée^if-
lation réunis la propofition tendante à réduire le nombre des vicaires
épifcopaux.**
David, au nom du comité d'bftrué^ion publique, fait adopter un
décret qui accorde à chaque élève de l'école françaife de peinture &
d'archite£lure , qui ne peuvent fe rendre à Rome , une l'omme de
A,40O liv. pour chacune des cinq années que doit durer leur cours.
Hérault- Sdchil/es, Vous avez renvoyé à votre comité de f&liit pr-
blic la réda^ion du décret qui prononce la peine de mort contre ceux
qui altéreroieHt le texte de la cor.ftitution que vous préfentez au
I^eupk , & vous l'avez en même temps charge de rédiger une adreCTe
aux Français fur cette altération. Je viens vous lire l'un & l'autre.
Adrejfe aux Français.
Français, la convention nationale apprend que déjà les ennemis de
là liberté ont falfîfté l'a^e conftitutionnel , 6c qu'ils s'emprcftert de
répandre dans la république, avec une profullon perfide , des exem-
plaires déshonorés par leurs mcnfonges. Ils ne voient qu*tivcc dcief-
poif s'approcher le règne de la loi; ilsfehkentde fe reliaiiir, par
ranarchie morale , des troubles & des malheurs que la conflituuorx
vz leur ravir.
Il fut inconnu aux anciens , cet attentat de Tariftocratie moderne. Si
la pniftance de l'imprimerie leur manqua , du moins ils en ignorèrent
toi crimes. lU ne cooiièreot leurs loix qu'à rincorruptiblc aiialu» oi^
i la tB&noîre pure èe$ enfanr » & ils oc tps virent pafflétrîr àleiife'
ittitlance par rîaventioa même qui devott les répandre ÔC les con^
iacrer.
Ceft donc une pouvelle obligation iofpo fée au légiflateur de veillet
C:r Ton ouvrage , 8c de le fiitvrc , pour ainfi dire , jufqa'i ce c^'il Coil
parvenu dam toute Ton intégrité à la chaumière la plus lointaine.
Chez les Athéniens, la loi frappoit de roert l'étranger qui s'in^o*
diiiloit dans TaHemblée populaire, parce qu'il ufurpoit la rouverai^
Reté. Chez les Français libres» qu'il tombe fous le glaive de la )U&
tic? , celui qui s'introduit dans la peufée même des légiflateurs» ponif
en dénaturer les réfultats.
La co.ivcntion nationale invite tous les amis de la liberté i recher*
cher fans rcUche ces fabricateurs de faulfes loix. Elle recommande à
tous les citoyens de ne porter leur jugement , de n'émettre leur voeu »
que fur les exemplaires authentiques adreifés direôement au confeii
exécutif, aux communes & autorités conÇituées.
La convention nationale , fur le rapport de fon comité de falut pu*
b!ic , décrète ce qui fuit:
«< Toute personne qui aura imprimé ou fait imprimer , vendu ou di(^
tribué , fsic vendre ou didrtbuer un ou plufieurs exemplaires altérés
ou falGEés , de la déclaration des droits de Thomme & du cito/en , 8(
de l'a^e conftinitionnel , dont la réda^ion a été décrétée le 24 juin
'793 1 ^ préfentée enfutte par la convention nationale à Tatceptar
tion du peuple français , fera punie de mort,
La rédaélion de l'adrelfe Se du décret eft adoptée.
Un membre du comité de fureté gindrale. Je fuis charsë de donner
lecture à U convention , d'un procès-verbal qui coimate Tarrefta^
lion dans la ville de Mantes» de GahrielrHyûcinthe Coupé ^ députa
des Côtes-duiNord , qui voyageoit fans paifeport.
Gabriel-Hyacinthe Coupé , mis en état d'arreftation à Mantes »
fera transféié à Paris, ordonne au miniftre de l'intérieur de don-
ner des ordres à cet égard , déclare qu'elle eli fatisfaite de la con«
duire de la municipalité de Mantes.
Delacrjix, Cette mefure eft infufiirante , le citoyen a ebandonné
fon poile, il eft cenfé démtftlonnaire j je demande que foa Cup-«
pléant foit appelé.
La propoiîtion & le projet de décret font adoptés.
Goenon Je demande que la convention cenftate au procès-vesbal i,
que moi Cyoc..on,suis à mon pofte»
t>oiipt'{ de rOife ). Je demande que l'on cenftate auft!i que le
Couoé mis en état d'arreflation « eft le député des C^les-du*
Nord.
Lts différentes proportions font adoptées.
Grégoire après un court rapport , demande que l'aitemblée dé**
crcte qu'il fera accordé des indenmités aux habkans des Alpes ma-*
ritipics , qui ont fouffett des pillages qui ont eu lieu dans c»
ays.
*niTemblé? ordonne llmpreftion du rapport & Tajoumement.
Lombari'Lachaux, La convention apprendra fans dovte avec in*
tér^t, que 120 chalTeurs du département de l'Eure ont réfifté à
toutes les féduAions qu'ion avoit exercées contre eux 8c viennent
d'arriver à Verfailles.
Mallarmé préCente un projet de liquidation de ta dette publî-»
que. La convention en ordonne le renvoi au comité des finances^
pour lui en faire un rapport dans trois jours.
Barrire, Citeyens», le vaiA^eau américain le P'etit Chérubin avoir
tranfporté au navre tes Français que le gouvernement efpagnot
avoit indignement chaftés. Il en partit le t juin : 6c le 6 du même»
mois , à la hauteur de Duntcerquc , il tut pris par le corfalr^b
fil Vrai Patriott. & le lo^igre- t Argus y oc conduit dan» cft
E A
i-
( 7^0 }
po^t. Qn f« co;^^mfit trèj-mal à fon i^ré : (e^ \
traités y 6c un Français ée récjuipag'? mi coifali
à (on ffcond licutei.ant. Le miniftrc j-U^inpotcniii
den^ande que l'on failc la reclvcrche du meurÇtij
damné à mort, ôt que le vaiflcaii fuit rcîâcU^J
ce récit vous a ii.fpiré , efl un fûr-garant q«f
obtiendront les réparations néceflaireî.
' Votre comité vous propcfe à cet égarcî le prs
vant : .
V La convention nationale après avoir cnrcndu '■
inhé de faîut public , d(ifcrète :
Art. l". Le miniftre de la.juftice cfl cbarr.
champ toutes les informations nécefiaires fur
6 juin par le capitaine fc par l'équipage <îa
triote, oc le lougre PArgos^ appartenant î U
îe capitaine & l'équipage du navire .ïmëricain
Petit Chérubin) , oc d'en faire inccffammcrvt le
tien nationale.
n. Le navire améri ain tht Litte Chimh f«rt
nîftre de la rrarine eft chargé de f.iïre fïatuer^
peut lui être dr.e , fuit à caiifc du retard appo
à <wufe du déeàt fait à bord.
III. Le miniflre de la rnarinc cfl: t«nu de pr<^
mens fur 'a famille du îieutei ant en fcconrf i
the Litte Ch'rubt pour être ftatué iiltérieiircniÊHt
la république doit lui donner.
IV. Le mil iPre des al^aircs etrarc' tes ^fî th
fier fur le champ le d'crct au mijuOrc |ïît*î*tpd|
Unis, 6t au miniflre de la républi.|ue ffïin^sifé
riquc.
Le projet de décret tft adopté,
fiarrcre. Un autre objet «!cs rccîarTation<î dn
Unis eft la fufpenfion du décret qui dcfcr^d aul
publique , de courir fur les vaiffeaux airi^çtcaîll
détriment aux négocians de cette ratiDn amîfl
fahit public a penfé que la courfc n'étoU per
terct de la république & non pour le béitf\te
vous propofe en conféquence le projt't de décn
la convci.tkn r.a:ionr.le déclare ctie }ct vsiîff
d'/méricue n'ont pu être compris «ani !e déci
navires fur lefquels les cor<cires frani^aii peuvi
Le projet de décret cft adopté.
Suite de /a féiince du famedi 20 » ^Jrriri?* Le cfl
vous a rendu compte à cîeux époques djfïérente
la Corfe ; les prcflentin^ens qu'il vous inamfefl
que trop juftifiés. La Corfe eft en cûïitrc-réva
▼0$ commifîaires font réduits d la t'éffnfc des 1
La j)remière foij qu'on s'occupa dii* cette
prévenir les manœuvres <îe Paolî K de Poïxo-
jjénéral-fyndic du département, qui cl^tTchoîeiic
du pouvoir national. Vous lançâtes contre t\mf
tion quMI cfit été plus prudent peut-t:tre éc no \
ils en prirent occasion pour intérefler à leur s
ment ami de la liberté, et qu'ils avoicnt trctnf
^u'on vowlort couronner en France le duc é^C
l'ifle aux Génois. Vous cnvoyâtei des commifl
l'exécution de votre décret. ^
Leurs opérations vous furent dénoncées , 6t m
vous dfclibérAtes la fuCpenfion du décret rer.dii et
di-fiorgo , ^ l'envoi de deux ntuve»wx wmrr-
0$)
.le ce trimc(^f€. Citoyens, fi votis
-r.nqi.il'îté i-i'hUij e, n'en cl crchoc
s îi^oi.rCLi -S (\uiji, voi.s pOfO'iî
V'èvciit <iaiiS l'extrtra.'tc ^yjiclufc ).
t luîs é'ûic.it ci'.sccui; iri.t n s^xcs
.'Cra!ift:s.... Froinrei leurs cr mts :
a ret^blio..., ^( De nouveaux mur*
• nj t'er un raprort fur les cctenus::
..d nonibre qui o.t fui^ Avait leaf
.ci.t i rcicu» «u rappu t ({lii lievoic
1' tii ! a mou tour, j^ fais ctticfra^
e folle poiiit de laj^port avcni q..ff
', L;iri.icre, Salles, iJa.baroiix ^ui
c duns le ciépartcmeiit de l'Eure , nf
xtrémi'c pauche,
cens raliemblée. — • {a ptoporiiion
:l:e 'a cîCturc de la di cufiion,
le LUX vvix 6c dccré ce , ;u milien
.t*.. "-- La rtdiiilion vriiiCvp.Cc. — **
r rt'cli ionnel , que les membres q'tî
ittr^TévoUitioni. aires octcuus ou en
rncnî
l es membres de la ]^arîic* droite* Ce
x-rd > itc ppi cbe réc amc l'crrire cii
uur que la propohtîoa l'oit iitiû uux
rppi'yée. - •
t V ux quiont mis la main dans le trc«
n fur nnftrii6îon publique. Coupé
■i dus f' r cc'te c;uo(îion. '
qi^e K s lec.ionsde cct^e viî'e C('m«
tr.ttrn'té, séante .'ixCa m^s, a
cintre le voeu de rr.iieirbice ; les
Dcjà on arrrcîé une îdrelio à la
a't^chcniPi.t inviolable ces 1.4l itan$-
te de la ép ibfiquf».
tioi) l;oror..ble de la conduite del
T^. On dorne leOtire d'un grand
n aux décrets du 51 mù,
cHn foprr, la c,(n6 aïe bat dm
V.V l'ous lomrrcs inns fu'-ccs ^v f. n«
• ^uVn veut nous punir l'/avoir éti
".c a pris bier des mcfures pour cet
. >
f fort , h ce que Tâfpren'^s d<ins es
c qne la coi.vv?! ^icv> les »utoriie 'à
i:'.eroîitcouveiiablcs.
1
r't<; fe pr<?re' t?nt à !a bnrre , ^ dç-
d.i^ribue foient convertis «.i Lecouât
F. ■ -
( 7«> )
pott. Qn fc co.ndin(lt trèfinal à fon ^gar^ : Ce» marins firent i»»f«
traités, & un Français éc réquirage du cotfaîrc hrCiîa la cervelle
à fon fécond lieuter.ant. Le miniRre pidnîpoteniîaîre des Htats-Unî»
demande que l'on fafie la recherche du meurtrier , qu'il foit con-.
damné à mort, & r(i]e le vailTcau foit relâché. L'indignation que
ce récit vous a iiifpré , cft un fûr-garant que vos hdcles allici
obtiendront les réparations nécedaires.
* Votre comité vous propofc à cet égard le projet de décret fui-
vant :
* La convention nationale après avoir entendu le rapport de fon co«
inné de faîut public , décrète :
Art. 1*'. Le miniftre de bjuftice cft chargé de faire faire furie
champ toutes les informations nécelTaîres fur la conduite tenue le
6 juin par le capitaine fc par l'équipage du corfaîre le Vrai Pa^
triotCf oc le îougre tJrgos^ appartenant i la république, contre
le capiraire & Téquipage du navire américain thc Littt Cheruh{U
Petit Chérubin ) , oc d'en faire incclTammcnt le réfultat à la conven-
tion nationale.
H. Le nav're amériraîn thc Litte Chiruh fera relâché, 6c le mi-
niftre de la n-arine eft chargé de faire ftatuer fjr l'indemnité qui
reut lui être di:e , fuit à caufc du retard apporté a l'on départ, foit
(»ufe du dét'àt fait à bord.
* 111. Le miniflrc de la marine eft tenu de prcnc'rc des renfei^ne-
mcos fur 'a famille du îîeuterant en fécond du r.avire américaio
the Litte Chiruh ^ pour être ftatué ultérieurement fur rindemiiiîc que
la république doit lui donner.
IV. Le mil iPre des al^oires étrarc^'res eft* ehrtf;é de faire noti-
fier fur le charr^p le d'crct au mip.iftrc p!^nîpotcr.ti»^/ire des Ftnts-
l/nîs , 6t au miniftre de la république ffançaile envoyé en Amé-
rique.
Le projet de décret cft r.dopté.
fiarrère. Un autre objet des réclamations du miniftre des Etats-
Uni< eft la fufpenf:on du décret qui défend aux corfpîres de la ré-
publique , de courir fur. les vaiiTcaux américains, ce qvii C9ufe un
détriment aux négocians de cette ration amie. Votre comité de
falut public a penfé que îa courfe n'étoit pcrmife que pour l*in-
térC't de la république Ôc non pour le bénéfice des particuliers 1!
vous propofe en conféquence le projet de décret fuivant :
la conTci.tWn nationrlc déclare aue les vaiiTeai:x des Ftats*UnU
d'.Amérique n'ont pu être compris aans le décret qui défigne les
navrres fur lefquels les cor'cires français peuvent courir.
Le projet de décrèt eft adopté.
Suite de la féanee du famedi s-q. Barrère^ Le comité de falut public
vous a rendu compte à deux époques différentes de ce qui concerne
!a Corfe : les preftentimcns qu'il vous manifeftoit alors , n'ont été
qut trop juftifiés. La Corfe cft en contre-révolutîon ouverte , 8c
vos commiifaires font réduits d la défenfe des points. maritimes.
La j)rcmière fois qu'on s'occupa de cette ine, il s'agiftoit de
prévenir les manoeuvres <îe Paclî oc de PoiZo-di-Bore;o , procurcur-
îjénéral-fyndic du département , qui cherchoient à s'élever au-deftus
«u pouvoir national. Vous lançâtes contre eux un décret d'arrefta-
tion quNI eût été plus prudent peut-être de ne pas rendre. En effet ,
ils en prirent occasion pour intéreff^r à leur sort le peuple vrai-
ment amî de la liberté, et qu'ils avoicnt trompe en lui perfuadant
^u'on voutoft couronner en France le duc d'Orléans , ou livrer
rifle aux Génois. Vous envoyâtes des commiftisires pour obtenir
Texécution de votre décret.
Leurs opérations vous furent dénoncées, Se quelque temps après
vous délibérâtes la fufpenfion du décret rendu contre Paoli & Pozio-
di-fiorgo , ^ TcRYçi de deux neuveaux commi^aires. Leur miflioa
( 701 )
pouvoir iTCtT les plut hcuTeux effets ; maïs Ils furent arrêtés à Ai«
par Us ordres de cette conjutation aï'nîniftrativequi veut fédéralifer
le Midi; car c'cft un a£\e de féd<5ra!ifrte que d'empêcher la com-
munication des reprëfentans du peuple avec les départemens. II nt
rcftc donc à votre comité au'à vous rendre compte des opérations
des comrr.iiValrcs qui font uans le pays.
Le 13 mai , voyaant les intrigues (le Paolî et de ceux qu'il avok
fait emrcr dans Ta coalition , ils prirent un arrêté par lequel ils fus-
pendirent le direûçire & le confeil- •relierai du département; ils
ordonnèrent l'cMbltÛement d'une commiflTion adminiftrative , com-
pofee d*un membre de chaque diftriil à Baftia. Mais alors les mé-
contens, pour fe défendre , ont fait ce que nous voyons faire auprès
de nous -, ils ont convoqué le peuple dans fes aflembfées primaires ; fie
pour qu'on ne trouve point dilégalité , ils les ont difpenfés de toute
tormalité, pourvu que le voeu de l'aflemblée fût bien connu. Cet
faits font contenus dans la lettre que nous écrit notre collègue Del-
cher de Ballia, en. date eu 1 iuin.
Voici Vextrait du bulletin de la ccnfutta , tenue à Corté.
« L'ouverture s'en eft faite le a8 mait Paoli a été nommé préii-
dcnt, Léonartlo vice - prcfidcm , Pozzo-di-Borgo , fecrétaire. lis
ont rapporté le décret de la convention oui les met eti état d'ar-
reftaficn. Le premier a été proclamé géncraliflîme èi^ Corfes &
chargé dii pouvoir exécutif de la nntion Corfe. On a rappelle les
dcpjtcs SaîicetM , Caza - Bianca ; leur f;imi'le a ét4 roife en état
d'arredation. On a ordonné aux Corfes qui fervent dans les troupes
de la république , de. fe rendre à Corté pour obtenir leur pardon ,
fous peine de* voir piller l?urs maifons. Les moines vont reprendre
leurs frocs; enfin, on a délibéré de fommer les commiilaires de
quitter Tifle, fous peine d'être pourfuivis 6c arrêtés »».
PaoU a fait auflTi publier en ita'icn une notice provenant de Mar-
fcill», datée du 14 msî, qui cft a iafi terminée.
Ohfcrviitiun, Très-cher concitoye'.s, voi'S voyez que les commîf-
firtres qui font ici ont le même projet. Nous leur avons rédfté
comme les citoyens de Marfeillc; cbaffcz-les.
Cott^':ù/7. Notez cncor*? que le kcrétaire de cette fameufe con-
/^.7*:, q î /eft n':trc cKofc que Taiïemb'ée nationale de Corfe',
étoit rjntim?.imtde Erillot, Guadet , Vergniaux & Gcnfonné.
B^rr'cre r:nrri{. Il ei important de vous donner connoiflance de
fa 'ettre ccrit-? à /o^ commillair*»s, par la municipalité d|Adjaccio*
«On nom a rerfu^dé, leur éc-ivoit-olle , que l'objet ptincipal de
vu-r? mTMjn .'tiît de nous ravir la liberté, & de placer ^Or/éaiw
f.ir !e t-ône. L'r-rarpil de guerre qui vous accompagne confirme
nos fou çons ; mois vous n*» devez pas mcconnoUre les fentimeni
qui nouî Anim-n. La eonf t't n'a eu' d'autre objet que de fwre
rcnouveller nix citoyens ^e ferment de refter fidèles à la loi. Nous
périrons r^»r'^•^ c|i.i?» /e fahîr notre ferment. Nous ne pouvons^ neus
di ''ncHfer de votis 'e'^dri» jrarnns des excè* ou'on pourroit méconnoître».
Vo-.s pouvez ju'^'.r pa»- cette lettre , jufqu'â quel excès le peuple eft
é--ré', f«f pîr quels oc^ièux foupçons on l'agite contre voua.
; * c . ')!té rr'a cbar<'é de vous préfenter pi uGeurs projets dedé-
CT t< ; i; 3 per '^ (tu'i! é^oît eiTenttoî de calTer cette confvtta^ dont
la viV'ce s'é'e -rot bientôt comre la vôtre; d'aiïurer des fecouts
aîix ^' -r^s réptiblîcains , qui , m^'Vré la pcrfécition de leurs familles
ti. U f'é.rC M> d« îeurs nropnétés, font venus groflfir dans les
vilVs fi^'èl * ' ? prrti ''e !a liberté. W a penfé q.ie vous deviez éclairer
ce p-jp'" r, f"ton vos commilTaires , il n'eft qu'égaré far des
a»r'-it' > . \ tout préfatTC qu'avant un mois il frappera lui-même
toii^ ' '. r" . f^ de la coiitre-revotution adminiftrative. Il a penfé enfin
cT'*i! •• *• iitiîe î^p^î'^anc (!e former en Corfe deux départemens.
.Ctit: : c», qai a cent lieues de tour, mais qui n'cûpas également
iM^ité»» eft iirKie par îcs montagnes , enr teix pirtîcs : Tune en^
deçà âts monts , Pautre au - 4c!à. Âtnfi la nature fembls indiquer
«ile«mème cette divifion dëpartementale ». fit dans le» circonftancer
aftucllcs , elle pourra devenir Calutaire pour les amis de la république,
Barrère propofe un pro|et de décret dont voici les di pofuions»
Art. l". La convention nationafc approuve les arrêtés pris lé
13 êc le 17 mai par Ces commiliaires en Cotfe, portant fufpenfioa
4es admtntftrateurs de ce département.
H. Tous les a^cf de l'allcmblée connue fous fe nom de la fo«-
fulta^ font déclarés nuls fie atteaiatokcs 41a fouveraineté du peuple^'
III. Le payement du traitement des fonôiénnaires publics en Corfe
«ftiuTpenau. li ne fera envoyé de fonds dans ce département que-
pour la folde des troupes de la républioue.
IV. Cinq cents mille livres font deftmées à feeourîr les Corfe»
<|ui combattent pour la caufe de la répub5que.
V. Le buUetrn de la convention, les adrefle», les loîx fie Ta^e
conftitatîonnel , Cerent traduits^ en italien , pour être envoyés dan»
ce département.
VI. Cinq cents mille livres feront envojrées dans ce département
& mifes à ta dilpofition des commilTzires de la convention, pour
alTurer les fubriilances aux villes fidèles à la république.
VIL Le minîAre de l'intérieur fe concertera avec le miniftre de
la marine, pour faire paiier des approvifionnemens aux armées.
yiU. Le comité de divifton fera inceiTamment un rapport pour
Jîvifer ta Corfe en deux départemens.
1X« Le décret qui fufpend /exécution de celui qui concerne Paoll
êc les adminiftrateurs de Corfe e(i rapporté.
Toutes ces difpoGtions font adoptées en mafTe, fauf ré<iaéHon.
Lacroix, La convention doit ooferver que les Corfes qui font
reftés fidèles à la république , ont été incendiés & pillés. Je demande
qu'elle leur «llure une indemnité proportiojinée à leurs pertes , &
tfu'elle commence à Kfccorder à ceux dont les propriétés font déjà
Lacroix f de Ta Marne). Je demande qu'on ajoute à cette propo*
ntion , la clifpofitîon fuivante -, sauf le recours de ta nation contre
lek biens des rebelles.
La convention adopte Ta proportion 8c famendement.
Barrère, J'annonce mie le comité de faîut public pourra ^main
laire fon rapport fur les députés détenus. ^
Chabot, J'obferve à la convention que Rouyer 8c fon collègue ,
rappelés depuis le 50 avril de leur commiflion , ne font pas encore
revenus. Ils ne font reftés que pour agiter le département de l'Hé--
rauît, 8e protefler avec lui contre tous les décrets que vousavea-
.rendu depttis le 11 mai. Je demande ou'il foit enjoint à ces dépu-
tés, de le rendre à leur pofte , ou qu'ils foient déclarés démiiTion'"
siaires fie remplacés.
Le c . . . . Rouyer fie fon collègue ne font point coupables. Je vaîr
vous donner lefture d'une lettre que j'ai reçue de Rouyer, datée
de MonpcUier , le 19 juin. Cette lettre efl ainû conçue :
« Nous refions encore ici, pour accélérer ta marche de cînqba-
r* taillons que uous venons d'obtenir du département du Var, 8c
« nous y fommes autorifé; par le comité de falut public. Nout
*» furveillons auffi la manuFa^ure de, Saint-Etoenne , conformément
** encore à l'invitation du comité »v. ^ ^ ^
Dans la fuite de cette lettre , Rouyer dénoncé aux jacobins par
îe profefTeur du collège de Bézitrs, ifltîtc fon ami à prendre sa
rféfenfc, fi cette dénonciation étoit portée à la convention nationale.
Guffroy. Je demande que cette lettre foit dépofée au comité de
laKit puDlic.
Le c... Je ne puis le faire , parce qi^ic rorigiival cft entre leè
Biftlui de Letoumeur*
L'aiTcmbV^ pafTei Tordre du jou^.
Sanire. Vous aviez nommé conimiir:ure à Touloufe , le citoyen
Chémer ; ce dernier refufe cette commiflion ; le comité vous pr^-
pofe d*en charger les citoyens Bandoc & OruUi.
l/n numbre. Je demande la queftion préalable fur le projet da
décret. L'envoi de commiiiairei dans la vîtle de ToulouU cft dé-
formais inutile ; depuis que vous avez décrété la mife en liberté
des patriotes incarcérés , TeCprit des ferlions a totalement changé*
Les prélidens ariftocrates ont été chaOés ; huit feélions ont réclamé
contre les arrêtés pris par les ad'nini(trateurs(on applaudit).
Le projet de décret e(l écarté par la que ftion préalable ; la con-
vention rapporte le décret qui ordonnoit l'envoi de commîŒaires 4
Touioufe. . ^ ^
Séance du mardi 2 juillet. Au nom du comité de corrcfpondance ,
Levalieîir préfente TanalyCe des adreltes envoyées i la convention 9
elles adhèrent aux décrets de la convention ou 31 mai; félicitent
h convention d'avoir terminé la conftitution , & demandent qu'elle
foit au plutôt cré (entée à l'acceptation du peuple.
A Auzçrre , l a£le conftitutionnel a été lu , & la fociété républi-
caine a repris fon titre d'amis de la conftimtion.
Lz convention décrète l'impreilian de l'adreîTe » & la mention
honorable au procès-verbal. On admet i la barre une députàtioa
de ta commune de Blangls , diAriél éé Pont-r£vèque.
DetadroiM* Les citoyens que vous venez d'entendre « ne font pas
envoyés par une commune, nais par une afliemblée primaire da
difiriâ de Pont-.'Evèaue.
Voici l'arrêté du diftriélde Pont-l'Evêque.
M Nous nous déclarons en infurreélion , & nous ne ceflTerons d*y
être , que quand les violences exercées contre la convention par les
fameux de la montagne & la commune du 10 août» auront celle.
Nous voulons la république une âc indivifible ; nous abjurons rout«
idée de fédéralifme ; nous proteHons contre tous les décrets rendus
depuis le 31 mai; comme l'ayant été par les faélieux delà montagne
& de la commune \ nous méconnoiflons le pouvoir exécutif aftuel ^
& les décrets qo^ll nous adreffera lui feront renvoyés. Toute cora-<
nunication avec Paris ceffera , jufqu à ce que les departemens aient
obtenu la rcdreiTement de leurs griefs, les fonds ae la caiite pu-
■ blique condnceront d'être arrêtés. La générale (era battue ; les
aiiemblées primaires fe réuniront ; il fera ouvert un regiftre oû:
s'infcriront les citoyens qui defireront fe joindre a la force départe-
mentale. ^
Comme votre intention n'rft pas de payer, des adminillrafeurs en'
révolte, de donner une folde aux troupes qui fe font fournis à
leurs ordres , te demande qu'il ne foit plus envoyé de fonds aui(
receveurs du aiftriâ , non plus qu'à la caiiïe militaire de l'armée
des Côtes. Je demande en outre que vous ordonniez au fcizième
régiment de chaileurs qui n'avoit été envoyé à Falaifo , que pouD
fe completter , de fe rendre à Orléans \ que vous le cauiez dan»
le cas de refus, & que vous permettiez à ceux qui s'y rendront,
de s'organifer & de nommer d'autres oilîciers. Je demande que les
brigades de gendarmerie du département de l'Oife foient tenues de
f^ rendre à Melun ou dans tels autres lieulx, fous peine d*étre caiTés
en cas de refus.
Ces propofitions font adoptées.
Ramel préfente l'avis du comité des finances fur la fufpenfion d%
payement des contributions 6c des annuités. Il demande le renvoi
au comité de falut public , pour entrer dans le rapport géiiéral qu'il
doit faire.
Delacroix foutientfes propofitions , & l'affemblée rend. lei décrtti'
bivaats.
( 7^4 )
Premier iéereu La confection nationa΀ fufpend provîfoîrcment Te
pyement du traiteinent accordé à tous ceux qui font faîarics pai^.
n république dans les départemens de... oui font déclarés en état
de rébellion contre la convention nationale, jufqu'à ce qu'ils aienr
jufli&é qu'ils n*ont pris aucune part aux mcfarcs liberticides prifes
par les adminiftrations , ou qu'ils fe font rétrsélcs.
Le miniftrc de l'intérieur eft chargé de faire parvenir direilement
•ox adminiftrations de dîftrift, reftécs fidèles a la république, '&
<|ui ont improuve les arrêtés contre révolutionnaires dev adminiàra-
teurs de département, les fonds néceîTatres pour le paiement des
fonflionnaires publics & des falariés par la nation , dans leur arron*
diffement.
Autre décret, La convention nationale décrète :
Art. !•'. Le miniftre de la guerre donnera les ordres néceffaires
à la gendarmerie nationale des départemens.... de fe rendre dans
le plus coart délai dans la ville de Chartres, Vcrfailles & Melun.
II. Le préfent décret, Ôt les ordres du rainiftre feront adreflcs
direélement au commencement de chaque brigade.
Ili. Les officiers, fous - officiers & gendarmes nationaux qui
ne fe rendroient pas au lieu de leur deftination dans le dciûî
«jui fera fixé, font dès-à- préfent deHitués; & dans le ca< où ils
continuerotent leur fervice fie d'obéir aux réquifiticns des adminif.
nations , ils font déclarés traîtres à la patrie , 6c feront pourfuivîs
<c punis comme tels.
iV, Ceux des officiers, fous-officiers & gendarmes (;ui fe rendront
aux lieux défignés 8c dans le délai fixé, s'orçaniferont ; i!s nom-'
meront leurs oftciers, & feront à la difpofitiun du minillre de la
guerre.
^ Autre décret, La convention nationale décrète que les loix &
bulletins feront imprimés à Paris, fie envoyés directement a.x dif-
triéU reftés fidèles à la républi^wc , fie aux communes chefs- lieux
4e canton, pour delà être diftnbués dans les autres coT.munes.
Autre décret, La convention nationale décrète que le feizième
régiment de chafieurs , en garnifoa à Falaifo , fera ti'nu d'en partir
au plus tard le lo de ce mois, pour fe rendre 4 Orléans, en exé-
cution des ordres qui lui ont été adrcllés par le miniftre de la
guerre.
n. Le miniftre de la guerre donnera les ordres nécefTcircs pour
fufpendre toucff envoi d'armes Sx. d'effets d'habillement deftinés à ce
réêiroent.
lIL Dans le cas où ce régiment n'exécuteroit pas les ordres qui
lui feront données par Je miniftre de la guerre , en exécution du
Sréfent décret , fie ne fe rendroit pas au lieu qui lui fera indiqué ,
[ dans le délai fixé , il eft dc$-à-préfent licencié.
IV. Les officiers , fous-officiers fie dra:;ons qni, d'après les dif-
pofitions de l'article précédent; continueront de faire le fervice
militaire , d'obéir aux ordres du traître Wimphen , ou aux réquî-
fitions des autorités conftituécs , du département du Calvados , lont
dès'à-préfent déclarés traîtres à la patrie , fie feront pour.uivis fie
punis comme tels.
Suite de la séûncl du mardi j juillet, Lindet. Je demande , par amen-
dement, qu'on excepte eu nombre des fon^ionnaires publics auxquels
le traitement ne fera pas payé , ceux qui n'ont pas figné tes arrêtes ,
#u qui fe fcroicnt réiraftv^s.
Lepréfiàtnt, Je mets aux voix la réilaflion
Des réclamations s'élèvent dans la partie droite; un grand nombre
de membres réclame la parole.
Defvars, La qiicftion (jui vous eft foumîfe me paroît iîlufoire , fie
la raefure propoféc inutile, puifque le traitement des R)nftionn;.îrcs
•ttbUcs est écou depuis le premiar de ce mois, fie qu'ih font en ce
"' ^mei.t
Ciotnent prëfomptiv^ement pay^s cîe ce trimcftr«. Cîtoyeti) , (t votit
'Toudt éc iK^nue-foi râablit la tranquil^îté f.ûbliq o, n'en'd crch«C
pa^ le Rioycr. cms Us cifpuUtions rigoureuics q^^'on vous p:opo>£
louiKlltrineift^. (Des murniures s'clèvcnr <ians l'extrcoutc gaictiA }•
Vous avez àp-ouver que les détenus é*oiCiit ci<sconf> iiat tivs^^es
conTe-révo'i.tioDnaires âc des fédéraliil^s.... rr^inrez leurs crmes':
.tbrs !a traitait îMité publique ftia rét. blte....^( 0« nouvcauj: nut*
«lur es s'élèvent).
LticroAx. O . ne ceCe de démarcher un rap^-ort fur les c^tcous::
■la & parmi eux il en «il un grand nombre qui ont fui^ Avar.c leur
.évauoi. , ou «lemandoit qii'ils fuuci.t } réicik» su rappo.t ((ui devuit
être fait fur leur conduire... . 1 h bien ! a mou tour , \^ fais cctt«f ra#-
poiitioii, & }e dcmatide qu'on oe f^ile Doint de lapport avant q.>tf
l>u£ot p Pctioni OoraSy oi»dct, L;*riviere, Salles, iiaibarouk ^ui
.foufilei t ie feu de la guerre 'civile djns le département de i*<.ure , u#
fojc.t fret eus i la (cance.
On applaudit vivement dans Textrémi^é gauche.
Uàie Ti«e agitation fe répand dans l'allemblée. — * |a ftopcnilon
D*a pas de f^ite.
Oo drmarde dans la partie $!auche la clôture de la di cuHion,
La clôture de la di cullion eA m:rc sus voix 6C dccré éc , iu milieu
^es réclamations de la partie droite. «— - La rtd^iilion ifi adoptée. -•»**
Les tiîbunes applaudiiient.
Carrié. Je demande , par article cddi lonnel , que les membres* qtil
Re fort ici que la doublure des contre «ré voUitioniiaircs de'tenus ou en
fuite, ne reçoivei>t plus de traitement r
Les tribunes applaudiiient. -— Les membres de la partie droite fe
lèrent en criant : aux vuix, -— L'cx*réa iic gaiche réc'amc iVrrire du
fOur. — — La partie droite iiilifte pour que la propoiition foit miû aux
▼oix,
Legemb-t, L'ordre du jour
Ot :s/e. La proportion n*eft pas appuyée. ' •
Bernard i<s ^chluHS^ Que tous ctux qui.ont mU la main dans le trc*
Cor j « blic , rend(*nt leurs comptes.
Cett^î-ropoli'ion v!^?. pas c'c fui'e.
La.coi.VvMitio. pnile à U r'ifcuriîonfur fînih'uélion^nbllqQe. Coupé
( de !'Oi e ) Ôi Lt ^uinio font cntei.dus fur certe «|ucfliou. *
Julien (i:eToi;loufe) nnno:.ce ttvie Us feciionsde cette viHe ccm-
mencc.t a s'éclairer: cel'e delà rritcrnîté, séante n.x Ca mrs, a
rapporté tous les arrrétés pris cor^tre le vœu de rnuerrbîce j les
autres vont fuivre fon exemple. Dcjà on acrrtté une ;drelie à la
coi.ver.tiou, pour lui térTi*»t7rier i\vtfchemei.t iaviulable ctslâlitans'
de Toutoufe à l'unité ôc l'i divîlibi'tc de la épubliaup. - '
La ccr.v.'n tjn ordjrne lu mention honori.ble de la conduite det
éîtoycns d^* Toi.loufe.
Séance du rtercndi ^ juU/ct T'rt)9» On dorne îefturc d'un grand
noir.tre d'ndrel.es, pert:-ii' adhtfion aux décrets du 31 nui,
Ces dcpn'és de Ve-no» :
Viin J*€ux. Léîiil^rt-urs , îc tccfin fonr.e, la tén6 aie twit dnnt
noscar.tj: ^ , îc cuft tft gra».de, Ac nous lomir.es fans fo'-ces U f.'nf
moyen de r^Lilérce. Il Semble qu*on veut nous punir d*avoir éti
patriotev. Ver.eï à n-tre aitç. '
Le c Le comité ce falut public a prisV.ier des mefures poiit cet
objet. * *
teint' André, T ccoîntre Se Pneuf font , ji ce que l'ap prends dans ce
wiomcnt-ci ^ à Rouen. Je demande que la coi.vei ricm les autorité !à
pre -dre toutes les mefures qu'i's jjjjeront convenables.
La propoiition eft déc-éree. '
Les étudîaiis des collé,;es de Paris fe préfet tsnt à la t)arre , êe de»
' «MAdent que les prix au'on leur diftribue feicnt convertis «a Cecouis
^ ' ' F. • '
t
( 706 )
^€mr les femmes 8c enfans des défenfeurs de la patrie. Une ttnttontm
de chêne leur paroit une récompenfe fatifaifante pour le vainqueur.
Lat propoiition cft décnécée.
Lcc . .1 ous les jours nous entendons Bouchotte dire qu'il ne peut
jIus porter le fardeau dont vous Tavcz charcé. Je demande qu'enfin
e comité vous fa^^e un rapport iwr ia diviûon du roiniftêre de la guerre,
ù nous ne puuvon*<pi>s trouver un de ces gér.ies vaftes , qui puilie di-
riger une auluvafttr machine. -^ ^
La convention ddct ètc q'ie le rapport fera fait dsns trois jours.
Un fec'étairc <lonne connciliaocc d'une lettre de la fe£Uon de la
Fontaine Greueilr. Llle anooncc qu'ayant accepté hier à l'unanimité
*U .coniUtuiion , elle en f«it faire aujourd'hui la proclamation au fou
diu tambour 6c du canon.
Scjnct duaurcrtdi f juillet 1795. Sur la propofrion de Dubouchet,
amandée ] ar Legeidrc , la convention déciètc la mention honorable
de la conduite des citoyens du canton de Boines & de Saint-Germain-
Xaval ; elle ordonne i fon comité de faire un rapport fur Lyon »
féa;)Ce tenante.
LtoréjétUnt, Des ferions viennent vous préfenter leur procès-ver-
bal d'acceptation de l'aÛe conftitutionnel. Elles demandent à défiler
dans la faiic.
La convention décrète qu'elles feront admifes.
Celle de Boiidy e:.tre. L'orateur fe place à la barre.
BilUuÀ'Varemus, Comme les pétitionnaires font un aOe de fouve-
>ain , je demande que les députés fuient reçus dans l'intérieur de la
lalle.
^ ha propofition eft décrétée.
L^oM^ur, Nous n'abuferons pas de vos momcns ; nous vous lirons
le procèsoverbal de la féance , qui conftate notre acceptation.
Le precès-vefKal eft dépofé fur le bureau : la feâion défile au milieu
des applaudillemens & cns réitérés de vive la républloue.
CeKe de.l'Arfenal lui fuccède. Lie entre « précédée des enfans
f veuçlcs , qui » introduits i la barre , entonnent l'hymne éét Mat-
feiltais.
. Voratmr. La feftion de l'Arfenal a fanâionné , à runanimité , l'aâe
conftitationiiet que vous lui avez préfenté.
Le ptocès-verbal de la féance eft dépofé fur le bureau.
La leAion préfente enfuite une pétition, dans laquelle elle demande
que l'établillement de l'infti'tution des aveugles-i^s jouiffe des mêmes
avantages que celui des fourds & muets.
Sur fa nropofition de Servent , la convention renvoie cette pétition
au comité d'inftruélion publique.
L'.s-citoyens des ferlions de la Maifon Commune 8c delà Réunion
*font admis a déiiler dans le fein deraftemblée. Les préfidens de ces
ieâions annoncent à la convention que la déclaration des droits de
l'hv-mme Se du citoyen , &. l'a^e conftiiutionnel, ont été lus & acc«p-
tés à l'unanimité , parles citoyens réunis en aflemblces primaires. ---,
- La faite retentit des cris de vive !a république , vive la conftitution,
Couthofif au nom du comité de fj lui public. Citoyens, tes patriotes
de Lyon font opprimés « les républicains de cette ville font arrachés'
de leur domicile, & plongés dans des cachots. Vous avea renvoyé
leur pétition au comité de falut public : il vous préfente le projet 'de
décret fuivant :
Art. 1. II y a lieu i accufatîon contre le procureur - général du dé*
.partement de Rhône & Loire, le procureur -fyndic du diftri^ de
Ly on , & le particulier faifant proviloirement les fondions de procu*
reitr de la commune de cette ville.
.' ' IL Les dépofitaires aAualsde l'autorité publiqu«, dans la ville de
iL^OAj fjnt perfonnellement. refpot.fables fur leurs tètes, des a(-
cuites qui j^o urroient eue portées à la fûi%té individuelle dos ci*
{ 7^7 ) ,
toyensçi!, parleurs ordres, ontét<i ariâtés ,.J^temis ou relaxés;
|Ar fuite dts évènemens qui ont eu lieu dans cette ville le 19 mai ^er**)
nier.
III. Le prirent décret fera porr^ par un courrier exrraordtsiaire aux
rppréfentans du peuple près l'armée des Alpes, qui demeurent chargés'
d'employer tous les moyens c'iuftruflion & de furce en leur pouvoir ,
pour le faire. exécuter, faire refpef^er les loix, 6c garantir les ci-
toyens de roBpreflion.
Le projet de décret eft adopté.
Leminiflre de t intérieur. Je viens demander les ordres de ta Con*
Tentîon nationale fur la conduite que je dois tenir, relativement à un-
nembre de la convention nationale. Le citoytn Couppé a été arrêté^
à Mantes , où il padoitCans être muni de paiie*port.
Lacroix, Cet ex-député doit être regardé comme un (impie parti*
culier. Je dcmai.de que le miiûftre agide , à fon égard , comme ^
regard d'un particulier fufpe^, arrêté fans paiTc-port, Ôc qu'il le
fafle conduire au comité de fureté générale, pour y être interrogé.'
11 pourra faire des aveux importans; car il a pluficurs fois réui.itous
les députés «les départcmens qui compi^fent la ci-devant firetai^ne ; £c-
après des longs dîners , il leur propofoit de fédéralifer ces dépsne-
ncns. Ces faits fuffiront far.s doute pour le traduire devant les tri-
bunaux.
GuyoTuard. Je dois relever ce fait , parce qu'il eft incxafl ; ccr Ja
fois aéputé d'un de ces départcmens , 8c jainais je a'ai'été des dîners
dont parle Lacroix.
Kiarec fait la même déclaration. - • La difcui&on .eft fermée,' & lesto
prepofitfons de Lacroix adoptées.
Ûu jeudi 4JuiIht, Sur les réclamations d'vtn membre , laconventioi»
décrète que le confeil exécutif rendra compte des deiUtmions qu'il ^
prononcées.
Lacrjîx (de la Marne). Citoyens, les focîétés populaires, ber-i
ceaux de la révolution , foyers de patriotifme , rochers contre Leiquels- '
fe font brifés les efforts de Varidocratie , font en ce moment fous le
Couteau de la perfécutien des adminiilrations contre-révolutionnuitea
9i fédéralides. Je demande que le comité de lé^iflatiop foit chargé d»
nous préfeuter une loi pénale contre les adminiftrateurs qui empêche*
roicnt les fociétés populaires de s'aHembter. . .
La propolition de Lacroix eft décrétée. . • ,
Bi/uui^Vûrennes, La convention nationale entendra avec intérêt l^
procèso-verbal dretié par une atlemblée de qua-ante^eux fociétés po«
piilaires réunies d^ins la ville de Valence, où les dignes républicains^
qui les compofent ont protefté contre les arrêtés contre-révolution-
naires du département de Rhône & Loire , du Gard & des BoitcSies da:
Rhône. ' ^
Voici les principales difpofitîons qui ont étc arrêtées.
•< L'ailemblée décUrc, i*. que U convention nationale efi le feuV
centre d'unité , le feul po'nt de raliement de tous les patriotes; 1*. que
les membres qui compofent maintenant la convention, méritent bC
confiance de la France ; 3». que les foéiétés populaires odi pmiram-
ment concoitru àTétabliflement de la liberté , ôc au fuccès de la révo-^
kition; 4*. qu'elle voue à l'exécration publiciue tous ce ix qui vou--
droient ufurper une autorité quelconçfue i y, qu'elle fe a la {guerre
eux féréraliftes , aux anarchiiles , aux provocat<furs au meUrtre & ai»
pillage, & à tous ceux qui attet. feront à Tunité de la république^
4*. qu'elle atterd avec impatience l'heureufe époque du 10 août, pour?
fraternîfer avec les parifiens & les dérutés de toute }a république , Ô^'
préfenter à la com ention l'hommage oe fa rcconnoiflance,
• La convention décrète la mention honorable de la conduite des fo--
fiétés populaires réunies à Valence. :
.Sergent, au nom d« comité d'inftfu^ion publique, prçpofe ^
. f 70« 1
c<>nfter Ta ftXic^ iu jardm nictianal, dans lequel Tes monumem des.
art, qui l'embelliflent ëp Oiivei.' joi.Tneîlemfnt des dëv;radations, h
une comoagiMc ^4 Coldatf i.jvaiidvs , cUar|è« d'y 'faite refpfAer les*
prropriJt<5$ nationales , fous la furveillaace du comité des tnfpcileurft
< e !d (Me & du mmiftre do l'inrërijur.
Le ^T^.jct de décret créfenté par Sergent eft adopté*.
Durui. Les a min;(trateups (*e l'Lure fe font emparés des caiflei
pub!i [ucs ^ &. fo'dcîi* au prix de quarante ï.,\% par jour les brigaiids
3ui les icrvcnt', Buzotduit arriver fa femaine prochait.e à Lvreux. Je
cnouce , comme Lindet , le comité de falut pnh'ic» pour n'avoir paa.
£ris des mcfur^ s videur ♦i fes. Jem'étois prop>fépour me rendre avec
acroix dans ce départe nenC , y f. ire lever les prtriotes contre fes
r<beUcs« Cette meiure «ût épargné 1r fang ; mais elle n*a pas été
adop ée. J sppuie la propofi'ion de IJiidet.
SuLKuAiiirl. je ne pré'^ends point iuft fier le comité de fafut public ;
c'«(l a ta cooveitttoti qu'il appartniit de ji^fer 'a cv>ndu»<e : mais ce
comttc^ a pris des mefures » d(. il s ère très-ifaché de les >oir divulguées
p£r id cotnmui e dt Paris » qui a fait aôicker celles coitûées i fon exé«
cutio...
lailUf^f. Jt ne/u>s pas du tout content du comité de lalut public »
rel^t vcment a cet objet. Je demande qu'on luiadjoigne Lindet» Duroi
(il I raucallc U
Les propoLtto .s de Lindet & de Tai'Ufer font adoptées.
La convention décrète l'adn'iiTion d'un grand nombf e de fpAîons ^
4ônt les citoyens ré.inis fe prelioîeft autonr du lieu de fcfi féaoccs.
Toutes donnent co. noiuance de rextr:.it c'e leurs procès-verbaux ^.
cpij conft.»tei t l'acvcp^ation" libre, réfléchie» di.wvtife & unanime i^'
qii*<illes ont Caites de la cor.Hita ion préfci.tée au peuple français.
2viclques-une • f.'». mettent des dcrra.idts divcrfes. La f«.£tica de»
frés ob'îcrt ijuc ce nom ut !a c f.for.dera p'ui, ci^clle , a^cc 'ea'
* «onomis de l'i ii'tc de la répub ique , Se que déformais elle portera celuâ
dcyêciiwA Je / Ini'uijMiti.
Lts élivcs de iéon«.r<'-âOurdon, mêles aux cttovens de la feruon
des Gravi!l<ers » prient la convention de ne |as Iffiiicr s'écouler un
*9ng i* t-nrallc et tre fes trava x coattitutitinneU & ceux qui doirenc
Organiiei INnidruition publique.
La fe£iion de 'a Bépubitqne foumet un mode nouveau de formation
4u coi.fcil exécutif; elle demai.de que les noms de quat e-vingt-quatre
candidats é*uf par les dérartemer.s foiei.c dépofés dans une urne ,
€t que vingt-quatre , fré» au fort, compoCcnt le conCeîl exécutif.
Des citoyennes de la feélioo de B >aur((palre demandent , pour leur
lexe, le droit de réunion en ailemblées primaires.
Des hymnes fiatriotiqucs , chantés par de Jeunes citoyennes «
<c épétès par Taucmb ée & les fpe«.ite''r$ ," fe mèUnt aux cris
d'allégrehe qui fe î^uX, entendre dans la falle,
La féance.. entièrement' con;acrée à çt tpe^de» e(l levée i Çlx
heures.
Vtnirtdi y juilitu Un fecrétaire fa-t 'écœure du procès-verbaT 8e
de plufieurs Icttrt'S d'adhélioa aux dccrets du 31 mai &; jours fui-
vans.
PùulaînzGranpri, Je demande que les grains provenans <!es tcrrc«
des émigrés foient mis à la difpofition des adminiftrateurs des dépar-
tcmens qui éprouvent des beloirs, & que '? prix de ces <fr;.;:î5 foifr
payé par ces ;«dmi..iftrateurs fur le pied du maximum 6xé par votr*
décret. Décrété,
Les adminiftra'-eurs du confcil eéné-al du département de la Ven-
dée , des diftriâs de Fontenay-le-Pei*ple» de !a Roche- fur- Yon & de
la Chatet ;noray , annoncent qu'ils viennent de former à Luçon une
«ffemblée gét^érale.
La conveaôoa approuve la CQnda'to de ces adminiftrateurs féuoa
4 Luçoa*
( 709 )
Un fecr^atre fait leAure d'une lettre de Marat > cpî renouyelle ûi
propofirion de mettre à prix la tête des Capets fugitifs. Il accufe le*
|;éi.cral biron
la lc£H:te de cette lettre eft interrompue par des Tiiurmures •
Brt^é, J'jbferve à la convention ^ue iSlarat peut opiner dans le
Ici.: de cette a(lemblée« & non par écrit. Je demande doue Tordre dtt
î»ar.
La conrention pafTe à l'ordre du jour*
Aimé GoupiUsau. J'arrive de la Vendée : les plus dangereux enne*
mis que la réf i.b:ique v ait à combattre , font ces faux patriotes qui , ■
à r.*>rrivée des brigandi, ont éé choilîs par eux pour former leurs*
corni.és. Je f^ema. de que ces hommes fotent mis en état d'arrtftation »
& que leurs biens foient féqueftrésr
^ Ctnijjuux, Je deir4»^de qu'on déclare cbtfs des rebelles & qu'on
pourfuive comme tais , les membres de ces comités , les nobles, les'
oretres , les hommes de loi ,& les adfninifirateurs qui feront reconnus
leurs complices.
C^i ditté. entes propofitions font adoptées.
Les fans - culottes de Cherbourg, les citoyens 8e la garnifon d<f'
'Wiffembcur ' , la (bcîé'é républicaine d*Autun , les membres des trî»'
bunaux ce. Befançon^les edminiftratears de Colmar, & pU-.(icurs
autres communes , envoient leur adhéiion aux évéoemens du 31 mai »
!•*. fit 2 Juin.
La convention décrète la mention honorable de toutes ces adreifes »
Ce llnfertton au bulletin.
La feâion de 92 eft admifedans Tintérieut de la f&lle ; elle annonce.
Akn acceptation de Ta^le cof.fûtutionnel. —Les ertiues Chenard,
N&rbonne & Vallîère cntonrei t des hymi.cs patriotiques, dont la
conveiition décrète l'impreflion & l'envoi aux départe me:. s. —La'
ieé'iîun du Mo.it-B!anc porte en triomphe le bi fte de Pelletier. Une
citoyenne couvre le préudcnt d'un bonnet roure, 6c en rtçoit l'acco--
lade, — Les citoyennes de !a fe^lion du ^ja"il jettent des fleurs fur
les bancs des légiluteuri. — Trois cents élèves de la patrie , précédés
cfune muGque mijifaire , viennent remercier la convention d'avoir '
préparé la profpérité du fiècle cjui s'ouvre devant eux. — Une focîété *
patriotique de citoyennes eft fiiivie de la f'ûion des Gaidcs-Fran-
caifes , qui otfre des fleurs ; de celle de U Croix-Rouge , qui dépofe '•
tvT le bureau une couronrc de cbcne , & dont les citovcnnes ju:cr.tde
ne s'unir qu'à de vrris rérillicains, — la fe^ion ce Molière & la
Fontaine préfciite une méaeilîe de Fra» cklin. Un décret ordonne la-
fufpenfion de ceftc médaille à la coiironric de chêne qi i furmonte la
ftatae de la Ijbe té. — - Les Enfans-Trouvés, auioird'hij er.fans de la
république, défile- 1, mc'és parmi les citoyens de la feAio.i des Amis
de la Patrie. —La convcnnon c'écrète que ces enfans porteront dé-
formai; l'uniforme nrtîonal. — I es fef ions de la Butte-d.'s-Motilins »
du Temple , de la Cité , des Mrrchés , des Champs* £Iy fées , défilent
fucceflivemenf.
Toutes annoncent avoir librement S^.usammement accepté la conf^-
tStution.
La fw^anc^ eft l^véc à f:x heures.
Séance dttf^ntidi 6 juin, La feap.ce eft ouverte psr la levure d'r.ne
foule d'.-îrrpiïe d*aclh^fion aux événemens & aux décrets des 31 mai,
icr & 1 jnm,
La me tton honoTal>îe de ces adrefîes eft' décrétée.
La cofivenîion ordonne Hmçreflion 8c l'ajounement d'un projet
de décret nréfenté par le comité de fjreté géftéraîe , dans lequel ,
à la fuite d'un rapport fur les derniers événemens qui ont eu lieu
de Beaucrire, Juhen (deTouloufe) propot'oit la dedîrution de la^
municipalité & dt! confei!-s;(<néraI de cette vil-e , la réorganifatloi^
4e la (arde nationalci 6c I'ar;c«1atioQ de plufieuti citoyens. . ;
( 7«o )
"' KtA.Tat è entretftBÎr la convention natîoiialt dSiao^îet intérêt-
ftftt. Dms les déiArcemens du haut & bas Rhin , il exifte une foule ,
4e propriétaires, ci- devant gentils • homme«. ennemis - nés de la
TéyolutioA. Ces propriétaires poÛèdent des Aels réversibles ci-devanc
à la couronne de France : ces &efs appartiennent dorénavant à la
républi<(ue. J'apprends qu'en cet infant il Vient de s'ouvrir une
f «cceflion de ces fortes de fiéfs , 6c que les hé'ritiers' eh intsjlat d*un
ci devant noble, nommé Boc, fe font partagé cette fucceiton. Je
propofe de décréter que les départemens du âaut & bas Rbin feront
tçaus défaire le récen(ement des fiefs oui étoicnt réveriîbks i U,
couronne» 6c qui doivent appartenir à la république.
. ASaiâUf Je penfe que vous ne devez pas borner a ce feul objet
la propofition confirme aux vrr.is principes, qui vient d'être faite,
y^ar Rulh. Je demande qu*fUe foit renvoyée aux comités de liquida-
tion 6c des domaines»
Le renvoi eft décrété.
Ma/armé. Un grand nombre de députés ont défcrté leur pofte »
8c /ene vois point leurs fuppléans occuper leurs places. Je demande
^it }e comité des infpeéleurs de la faUe préfente (éance tenante U
IiiUs des députés fugitifs, 6c appelle leurs fupléans.
La pfopouHon eft décrétée.
SUUry, Depuis trois mois , citoyens , je fuis dans les liens d*ua .
^cret d'arreftation > 6c gardé à vue^ depuis trois mois , jefollicito.
v» rapport fur nu conduite , on n'a rien articulé contre moi: je de-
mande que le rapport foit fait ; je demande à £tre délivré de Vq^-^
prcifioii fous laquelle je sépiis.
BUlauémVartnnef, Je m'oppofe i ce qu*un rapport foit entendu ,
4 et que la liberté foit doiiuéc à un homme dont la femme a fuivi
le traître. Dumouriez ; (SUItry, C'etl faux.) à un homme, le con-
lident 6c l'ami du traître Pétion. ... (On applaudit.) Je demande
fordre dti jour.
Sillery, Je demande à être jugé. Je demande un rapport.
La convention paiTe i l'ordre du jour.
Suite de la fianu du fanuii 6 jullL:, Le e.,. J'annonce à là con*
;rentTon nationale que \t procur^nir ginéral-fyndic du département
é9 kl Dordogne, coalifé avec les pcrâdes admiifinrateurs de la Gi-
ronde, a approuvé toutes leurs mefares, publié qu'elles feules
peuTOtent fauver la patrie. Par-tout il répand qoc Tinfurreftion du
il mai eft l'ouvrage du crime 6c de la tyrannie. . ( Plufieurt voix
droit*» C'eft vrai.— De vislens murmures s'é'èveuc dans l'extré-
mité. ) Je votis dénonce cette conduite criminelle , 6l je demande'
Î[ue le comité de fureté générale fuit chargé de faire un rapport
ur cet objet.
On demande qne le com'té propofe des mefures fdvères contre
tour tes adminiftrateurs coalifés — Plnfieurs membres rappellent
l'exidence de divers décrets relatifs à cet objet.
La convention décrète que le miniftre de l'intérieur rendra compte
^ leur exécution. ,
Lt f .... Le chef des contre-révolutionnaires de la Lozère , Charrier»
^s les armes à la main, cd depuis cinq femaincs dans les prifons
<le Rhodes, 6c fon procès p'eft pas même encore commencé: ce-
pendant le peup'e oemnndt juftice. Le comité de falut public a
▼ouîu faire tra.>sf<frer ce confpirareur à Paris ; mais les citoyens de
la Lozère pourroient s'oppofer au départ d'an homme dont ils ont
Yii les crimes, 6c qT'il; veulent voir punir. Je demande quMl foit
traduit devant le tribunal criminel de l'Aveyron.
Un mmbre. Je demande que les commilfaires de la convention
dans le département de 'a Lozère fe tr;infpqrtcnt i Rhodes , pour
-j recevoir , avec des membres des adminiuratign^ 6ç de$ fociétév
fopuUi.ps» la déclaration 4ç Charrier,
( 7t« )
Cette ptopofîtîoh eft adoptée. \
Vn mdnkre. Je' demande que Charrier £oît jugé tévelutîonissSre*
«ent, ti fans appel.
La convention déciète la propoiîtion.
Les membres de la partie droite demandent llmprefliop de U
procédure. -— Laqueftion préalable fur cette propofitiony eftrecU*
mée dans rextr^-mité gauche.
, L'ordre du jour réclamé de nouveau , eft mis aux voix. -^Deulc
épreuves paroiitcnt fuccefllvemcnt douteufes. — L'ord;c du jour dk
-adopté.
^ Les fedions des Piques , du Théâtre Français & des Iitvalidec
viennent préfenter i la convention leur adhéùon i Vzdt coniUtu-
ôonnel.
Une députatîon de la fcAîon du Luxembocir^ tirmorce qu« les
citoyens ce cette fcé^îon , frappés des dangers- de la patrie, font
"^préts i voler à fa défcnfc , & demandent que la convention dé«
crête : i*. que toutes les ferlions marcbcroi:t vers Lvrcux pour
frateroifcr avec des frères égarés : 2*. que tout citoyen indiAinéle-
inent, depuis Tàge de feize ans jufqu'ù cinquante , fcit mis en étac
de réquimion ; ?•. que le confcil exécutif fera charj^é de pourvoir
à la fubfiûance ce cette armée : 4*. que la convention non-.mcdcs
commiBaircs chareés d'aller dans les feftionf pelier la levée de
cette force nouvelle.
La déput:tion cfi admtfc aux honneurs de la féance.
Saint' Jndrc. Vos cororoilTaires ont déjà vengé l'honneur national^
en fufpendsnt provifoiremci.t les adminiftrateuTS de l'Isère. Au reAe,
lundi nous ferons un rapport général fur les adminiArations eft
général.
Des citoyens de Bciucaîre viennent demander que rajournemeiit
prononcé ce matin fur le rapport du comité de sûreté générale , qui
les concerne, foit fué à un jour très -prochain; ils demandent ea
outre que les perfonnes arrêtées & détenues foient mifes en liberté.
Couthon convertit cette propofition en motion, &elleefi décré*
tée. Le rapport /era fait demain.
Le minière de l'intérieur obtient la parole , & rend compte des
mefurcs qu'il a prtfes peur le prompt envoi du décret qui accorde trois
>oyTS aux adminîftrations révoltées , pour fe rétraéler ; il obferve qr.e
cet envoi a été retardé , parce mi'il s'étoit glillé une erreur dans l'im-
"^ireirion. Au refte , ce décret en envoyé journellement , ^ le dépar-
tement da Cher en a déjà accufé la réception.
' BiUaui - Varénnu, L'objet du décret étoit de demander qtie!lc»
étoient les adminiiiratior.s qui s'étoicnt rétraé\ées.
Le mtniflrs dt l'intérieur. Je n'ai reçu aucune rétraébt ton formeTlej
mais je crois devoir inftnitre la convention d'un fait slTez (ingùlier.
les a dminiftrati ors rebelles n'ont point ceffé de correfpondre tvec le
miniÛre de rînt4rieiir ; celle du Calvados, ^ui paroit mettre le pliis
'd'achemement dans fa conduite, a écrit trois fois dans meïbnreaux ,
pour demander des fecours en grains & en farine. Je n'en ai point
envoyé aux départcmens, mais aux diilriéU & municipalités qui font
reliés fidèles â la république.
Barrera. Le comité fe propofe de faire un rapport général fer Ik
ville de Touloufc.
La convention renvoie le tout au comité de falut public,
Lifjff^ur, Voici une lettre du général Ciron, qui arnr^nce que deux
batailloas de la Gironde qui font à l'armée de la Vendée , veulent reS
tourner dans leur payt. U faut prendre des mef\ires. Je demande que
ceux qui quitteront l'armée , foient déclarés traîtres à la patrie.
Ddacroh. Je demande qu'ils foîent défarmés luparavaut.
Damàu. On ne peut rendre un parcH décret faos avoir des renfet*
irrcmeas certains. U eft poflible qu'un certain nombre de mauvali
?;
fi)îett agîte les armées, 8c )e demande que far cetale'injrîSredeU
^crre fafle un rapport ; mais il e^ impoffible détraquer des ba*
taillons ei.tiers , comme il cfiimpodrtble de dire qae des département
font en ré voir p.
Le renvoi du tout au comité de falut public eft décrété.
R^berjpum. 11 eft cependant un f lit qui doit at ifer noti^ follici^
tude. Des lettres do Parmée des Pyrénées & de la Vendre annoncent
4iu'on a cherché à diviCer enrr'eux les bataillons parifiens de les ba«
taillons bordelais, que cela e(l venu à un tel point, qu'il yae<i dea
combats finguliers » dans lefquels vingt déf snfeurs de !a patrie ont déjà
perdu la vie.
. Barriri, Voici ce quVcrit k cet égard le citoyen Yfabcau . votr*
commill^ire à l'armée des Pyrénées. «« L'envie de combattre , la coa«
£ance, 6c l'attachement a^ix principes républicains , .fe rallument
dans tous les coeuis. Les bataiUon$ de Bordeaux , qu'on avoit chercha
i égarer , fe font rendus à l'expoûtion franche que nous leur avons
/aite des vues de la ccnvrn'^îon nationale. ♦♦
La convention rend cnfuite la décret fuivant :
l ««La convention nationale, après avoir entendu Ic'rapportde foft
«omi:é de faU.t public, décrète ce qui fuit ;
Art. l*'. II cft défendu , fou« peine de din ans de fers , ou de con-
£(cat'on des armes , à tous fab ka s, fo irbilieurs ou marchaudt
d^armes, d'en vendre , délivrer ou cnVv>ver, lans a»oir prénlablé-
snent fait fa déclaration à la municipalité du lieu de fa réCiHei cr.
II. Il eu. éealemertt défendu à toutes le^ a«. tonnés conilitu^'es , fous
peine de deRitution , de laiiVer palier des armes, ds Uvielq.'.'^pco^
qu'elles foient, deftî ées aux départemens dont ^es r.dmi..ùlranons
e font déclarées en révol'e contre !a r préfenration na «onalc.
m. Les manufactures d'armes, prè» defquedes 00*^11 les repréfen-
tans du peuple ou des commi^aires du confeil exécutif, font excep-
tées de cette difpofition.
Barrère. Vous aver exigé que votre comité de falut public vous
rendit compte de la fituation de Mathieu Ôc de Treilhan!. Il ne peut
que vous lire ce que lui ont écrit ers commilIairc5 ii ce fujet.
II donne leC^ure d'un très-long mémoire, dont' l'importa^Ke ne
nous permet cas de donner l'extrait. La convention en ord^tue
J'impreiTion , oc charge , par décret , le minière de la JunTicc c'e
prendre les rcnfcii^nemens fur les pourfiitcs faires contre un ci-
toyen accufé d'avoir crié Vive L^uis XVII au fpeôacle de Bor-
deaux.
Barrhê. Voici une Icttn» du procureur- çénéral Syndic d-i dépar-
tement des Pyrénées oricntrlcs , au comité de f.Kit public.
Le comité doit ajouter que de nouveaux bataillons font partît
en pofte , & ont dû joindre cette armée, en paffant par TArdècr*
èc la^ozèrc. Cependant, comirc il fait d'autres mcfure? , le co»
mité vous propofc le décret fui ant :
La convention nrti nnale , après avpir entendu le rapport de foô
•comité de falut public, d.'crcte :
Art. I*'. Le mir.iftre de la cucrre enverra far le champ diuz^
pièces de canon, avecîcurs caillons gari.i^, q.ii feront néccffaires^
|ix obufiors te une compagnie de canonni:rs.
II. Le citoyen Callai'^ne eft adjoint aux cir ^yc'Tiî f abrp , Bonnet
& Projean, rcpréfentans du pe'.-.ple près IV-rméc de? Pyrcn«5es
•OTÎentsles. Le citoyen Regris reviendra dans le fcin de la con«
vcntion.
m. Les repréfcntans du peuple envoyas i l'erpîenan f 2ron» nrr*
venir inceffamment à la convention les nom; des b-ave^ ré,-»;ihli«
cair.s qui , dans un confcil de guerre tenu d^'ns le f )rt de Be'l/-
sarde , ont VQté pour que la garnifon s'enféveiit fous fes ruines.
À4«pté. Dh
Dm éimmukê y fmiilkt 2y9$, Au nom An comité ^ coamcK»;
Villecs h\l rendre If*s décrets fuivans.
-. JLm convention nat^onultf , après avok entendu le rapport du \cO*»
mîtié de commerce , dé.*rèje que le» armes dép.ifées pttr les pri^
9Q{é% des donanes, en exécution du -décret du 5 lep*rrobre 17919
JBl dont on n*a pas fait ufage, leur feront rendut-s ; ordonne au
furpifs aue celles qui ont été diftribuéet aux troupes, de la répn-
tStôâe , teront payées comptant par la tréA^rerie nationale , aux
^rc^ofés à qui elles ^ppartenoient , fuivaot le taux Axé paff< i'ad»
nimAratson^ pour les tuUs de guerre. -f
Aâiin éieret. La convention nationale , voulant favori 'er les anne-
Biens en courfe, & après avoir entendu fon c>jmité de commorç«^
décrète que les thés pris fur ïet ennemis de la république acquit
•feront les droits d'entrée , à raifoa de cinq pour cent de la valau|
conftatée par le moittai.t de l'adjudication. *-
■ Llle paUe 4 l'ovdre du jour fur la réclamation du corftiireAi M^
fie tinft^ du port de Ho- ûeur , relativement à l'argeaterie qu'il %
prife fur l'ennemi , attendu auo c'til une propriété dont ii peut dif»
pofer en fe conformant aux loix.
' La feâtott du fauboivg du Nord préfente fa fanflion de TaOe
coaftitutionnel. 1,108 votans l'oiit acceptée à l'unanimité, au milieu
des c is ^^itérés de vive la républic^uw !
Drotut, Des malveiUans ou des imbéctlles fc plaifent à répandso*
le bruit ^ue le fils de Capet eft évadé, & qu'on le porte en triom-
phe à Saint-CIoud. Nous nous fommes tranl portés au Temple; £c
dans le premier appartement , nous avons trouvé le iits de Capet
fouant tram^uillemetit aux dames avec fon mentor.
Noas fommes montés à l'appartement des femmes, & nous'jr
avons trouvé Marie- Aatomecte , fa fille & (a foetir jcuiUent d'une
parÊute fanté.
Rhhtfpum, Citoyens , quoique l'on ne puiiTe. douter que ^e projel
4'enlever le fils du tyran ne fût très-conforme au veet deT riAo-
cratie, s'il étoit en fon pouvoir de l'cxécite*- , i! paroit i.cri<ii qu«
le bruit dont on vous a entretenus , a é>é répandu par les e..i:enûs
hypocrites de la libi>rté que vous avez frajppés ; car on ai itr^ iiu'iis'
répandent que c'eft la montagne, que c'ed le pen| ie de Pa b,qu«
. €*cft le conieil général ne la commune, que c'irft vous, fut.ciiitcnrs
^ la conftittition républicaine & populaire otterte a la Ha ice, qui
wulez relever en faveur du fi!s , le trône d . t'y «-an que vous avet
puni. 6ans doute une telle extravagance ne mériteroit pas votro
attention; & fe fuis fâché que le comité de fureté gc. éra!e ait été
porté y par les circonftaoces , a réveiller ici le fouvenir d'un ancien -
defpote , pour la démentir , 8c ie fuis fuché i^ue des aoms auffi .
fliéprMahles aient évi prononcés dans cette enceinte . au moment où
elle venoit de retentir des acclamations touchantes & rubiimcvj:i*un
peuple immenfe qui s'élance vers le règne de la liberté <k de Té»
galité.
' C'eft fons ces rapports que l'abfurde nouvelle dont 0.1 \ous • /
occupa méritoit quelqu'attentîon , ficjé demande que vous i<.ivrict
cas réflexions dans le bulletin de la convention. J'i. terpe|!e an
nftine-temps les éctivains qui rendent vos déb<ts , autres que ceux
qui font foudoyés par Fitt & par la fanion libe'ticide qui a levé
rétendart de la révolte , de ne pas Ict paffer fous- (Utoce, ( Oa
applaudit. )
Le décret fuivant eft tendu.
La convention décrète que le difcours de Robefpiewe, fera iui;
féré au bulletin, comme un nouveau mo]|fen d'éclairet l'opinion pu-
blique fur le fyftéme de la calomnie qui a h lpng*temps cof^pro*
mis la tranqûltité publique.
Lâfcélion de Bon-Confeil vient annoncée. aux wséfcau^ é^;
(m) ^
ftHf&rifiVnc'a ùaiBioaàâ leurs travior, ft ^'«0«'1« kènarè^
- Celles des Saos-Culoctcs éâclun Qu'elle e accepte à runaniaité
4'aâe conAitutionncI » apris l'avoir «fciité pendant fis féances • ',
Pluficurs pétîtionnaÎTtts occupant U co«v«mioB natùmale ée fé^
Carnations oc de demandes particulières, qui fout ceavojréc/ aa
comités oui doivent en connoStre.
> DMÙmdi Sjuiiia, Un fecrétssre fsit leâsrt d'aae lettre de ta iddaU
«ipalicé de Toiiion à la convention nationale , dalée de Toulon tf
foin 1793 , l'an deuxième de la république françaifet atnfi conçue 2
- Le cspUainè Hyppotite Mordcillc vient 4'aflwncr dans, ce portuM
prife efpagnole.
t La mention honorable eft décrétée.
Delacroix, pans ce moment-ci toutes les admîinftrations de déposa
tement font la euerre aux patriotes, lis refiifent de vifisr les certificat»
éê civilmc qui font délivrés par les dîAriéU fur le vu df smunicipaliléa*
le demande que ces certiârats ne foient plus fournis à cette formalité
: On demande l'aiournoment de la propofition, L'aiouitienMnteft
décrété.
SMÙii-JMdri, Je demande , par motion d'ordre , qoe le minâllre do
^intérieur rende compte des caufes qui ont fait arrêter à Montaubaa
f e) perfonnes qui a voient obéi à votre décvet d'arrefiatîon » & fe rasa»
dotent i la barre.
La proportion eft décrétée.
Le citoyen Grouvelle envoie à la convention fa démiffioo de la plac«
defecrétaire du confeil exécutif.
fuHtn (de Touloufe ). Il fant, dans ce niomem«<i, donner à 1^
Ktfponfabtlité des miniftres toute l'étendue poffible. Je demande le
tapport du décret qui ordonne que le fccrécaire du confeil cxécutîl
fera nommé par le corps légiflatiC Cela donnera d'ailleurs plus d'énen
gle au gouvernement.
Lt décret eft rapporté. Les miniftres choifiront lefecrétaircdu con«
Itil exécutif.
Bënirt. Les fédéraliftes veulent voiu vaincre par les armes : vous
les vaincrai. , vous , ^r des bienfaits. Ils répandent dans leurs ^our^
naux & dans leurs fociétés que vous ne confervez les ntàifoos ci-devant
royales , que pour en faire un emploi criminel. Le comité de falot
puDlic apenfé que le meilleur moyen de faire pm la calomnie, étost
dSétablir dans le palais de Verfailles'une gymnafe publique. Les falonn
de Lebrun déviendront l'école de deflin ; le manège, celle d'équitation r
le canal , celle de natation. Le comité voua propofe de décrétmr Ift
vente du mobilier de cette maifon » afin qu'on y nfl^ it^ dHpofitîons
néceffaires.
'Carra. Je demande qu'on décrète le principe 9 & qu'on vtnvoie nv
comité pour l'exécution.
• La propofitian eft décrétée.
Saint- Juft , rapporteur du comité de falut public » parott i la tri*
btnt.
:Le rapport , dont il donne ^âure , de que nous donneront textuel*
lement, a pour objet les délits imontés aux trente-deux membres do
la convention nationale » dont le décret du 2 juin a o donné la^éteiH
tibn.
<Le rappottenr, après un taAileau des principaux évèoemensmii ont
accompagné l'étÂUuement en France du gouvernement républtcain ,
préfente c«luide la convention nationale, dont il nebt la miqorité
cenime èué^uante depuis le commencement de U fomon, entre ^deux
minorités , dont l'une ^ compoféed'ardens républicains pour fauverba *
Sauia , négligera peut-être quelquefois les moyens de gouvernement» '
c l'autre ne parloit de ces moyens , dc Dt les réclamoit faaicoffir qu»
i*«r apprioitr U4ibtilé«
■ fa ni^tfmn iulftiiifcr Ifc fii.ft<in»jk jBi _^,, ._, ^^^,, .
•im, comme une preuve de le coroplicttë de ces dernten avec c*
(èndreli il les é^gne. enfin comaie W «nteun des mauve«MAS fui
a^settc co«e mènent un gr«ud u^ml^re de ddpenemens,
A la fuit» de fou rapport» Mnl-luft i^dCente le projet de déerèf
Art. 1. Le eenventîoii déclare traîtres à la patrie, Buxot» t&Am
mn^ Qoifas, Laojuînafe, Miêiiy Gnsmeuve» Rabaot, mû (k
wat touftraSts au décret rendu le % )tti» t K fe font mis en. dtat de fé«
WfiOB dans tes dépertemeiis^e rÉure^^t du Cahrsdos.
IL 11 y a lieu à accufatàon contre Genionné , Guadet , Veii^nîank'^
lîroteau , Malvaut H Gardm , complices à9$ conCpireteurs a-deffui
éMficés.
. bfr«o«vemîotf fappette Am^(^ ^ski Bertf^nd » Lehardi , Iro.
- IXmos » Fonf»èdc » %l plii^^eurs meml^rea de la partie droit*» de»
«andeni la parole» t
Da99L Je demande l*dlar^fli|ineAt provtfoire de ceux ^i , d'aprè»
«( rapport, font ddc lards n*ètre pas coupables,
(a partie gauche réclame contre cette propo6tion.
le coAV)»atioii ordonne l'impreifion idu rapport tf. des pièces à l'ap«
ybi , & décrète f^dumement de UdifeuHion fur le projet de décret à
trois iours après la diftrîlmtion. i
Unnddpuucion de Vaflemblée primaire d'un canton eft admifedans
(intérieur de le Cille.
Ojftiia, On a oublié , dans le rapport » de parler de fa lettre d«
Sftiee » adtetfée air dépancAeiit do UMeurthe. Je demande que cette
lettre (bit Uie.
. fmunâ. le demande 4pM les détenus f oient enieodas» — Ducnf
Mirgkà la tribune^
. umtoê. Ceû^ ce que V^Uois diemandcr au moment où la psrole tfCm.
ifé enlevée \ )e demande que vos collègues qui font reftés fournis if>
votneddcrct, foîeot entendus * même 4 fa barre.
t Dmmom. Je4emaAdc que Bertrand , & ceux contre lefqueU 9» n^ar^
licule aucun fait'^, fuient mis en liberté.
.L»«oiiveation rappelle Bertrand dans fon feîo*
. Lacaft. je demande que les accufés foient au moins préfens à la
4<ctt(Qon»^
wwmi. On a' rappelé Bertrand , mais il en eft d'autres dont le rap-
ar n'a pas donné le n4»m , & auxquels il propofe de rendre Ir
é. Je la demande peur eux dès ce moment*
Irfi oottrention palleà l^dred%t )our.
■ AfoMMMnrifH* On fe pUint dans plusieurs points de la république de
ntavotr pomt encore re^u la conftitution. Je demande que le mmiftra
de rinmeur rende compte des mefures prifes nour le prompt envoi.
On réclame Tordre du }our. L'aflfembléa paflc i l'orare du jour.
Dr»uu, lofais un moyen de Caire ceffer les plaintes portées de tous
cMicoAtre le déliât d'armes. On laiffe datts Us mstgafins des arque*
bufes qui, dans'les maHis de noscbaffeurs, devieudroientdçs armée >
trèi<Benfttlèrea4 Ja demande que U mimAre de la guerre (oit tenu
dSctt isdee palter un certain nombre dans chaque armé^
LanrofKifiiion eftdécrétée.
' Ogmm» ba loi (îir let penfions militaires a befoin d'explication. Un^
ftMat qui »fcrdo fufaee dafes deux bras , a été renvoyé par le mi*
mftre de la fuerte i qui il>s'étoit adreflé , fotis le prétexte qu'il avoit >
encore fes'deaa bras : c'étoit une vaine fubtilité » car il ne pouvoit
sSen^nrviffr Je demande qno celui qui a perdu l'ufaj^ de fes bras , ait*
la même récompenfe que celui qui les a perdus effieâivement.
La proposition eft décrétée.
\ki$ députatiea de l'afladaUée pttetife db cailen de Charentoar i
Q %
«mear
fibcfté.
Vfm pf^lfffttfr i frt<>ii»rtH5Cn ^h acc«ptation <!• fkfte conlHhitîA^
«et. '^
' Elle eft re^e au milieu des appUn^ffemént.
Mallarmé. Citoyens, depuis environ dîx-fept «fw l'ex-irtîmftr*
Keetcer a mis end<f'p6t i mtHtons au tféfer public, fous la condition d'ut|
intérêt de ^ pour loc; cet intérêt lai a été confiamment payé par
éo^eîèmé fbvft les n<ois.
•;LoTfqu*on s*eft préfenté pour recevoir le mois d« mai , le nouveau
^Oiir 6é U dette pu Wi qu e^ r efttfé^
Il s'eft fende fur le décret 4u ft8 mats 17^3 , relatif ai« émigrét^
|ïe l^crtfe plaint 6* réclame le pefêm^»t de Tirtérêt de ces 2 millions j
ils'é>'è^e «ce fù]tt Une dHieuffion; l'opinion de fabre d'£glanttiie •
préva'i.e. la voici : »
Fghri'è L^hntint. Il fikit 'j>efef avec fage(Te le décret <pi*on voua
ftéimtm, 1) me parott n'Itre qu'un moyen jeté en avant pour ^to*
€ut#r 4 cent cincpiante étrangers la faculté d'emporter des fon^
«onAdérubles qui doivent être acquil à la république. Je demanda
ou'on fufre- de tout payement , jufqti'à l'examen des comptes àaf
rex-mir.iflre
•La convention ferme la difcuflîon, 6t rend le décret futVant:
• La convention nationale afourtre fa qurf^ion de favotr fi l'ex-mi'
niftre Nrckrr doit être réputé émi-^ré. ou non & fufoend j»rov»foi-'
•eifiem îe p?.yement ^e$ inrérêts de? ^«it'x mêlions dont il s'agît ,
attendu que le créancier fe -rOuTe comptable envers la nation, à
raifon dé fà gestion, mMftérîf^ne.
Chabot, J^ viens vous «dénoncer une fuite de la confptratton de
Brillot. Je vier.s vous dénoncer une manœuvre nouvelle de ces
Hommes- nui veii1erft'comp^htt(»V les élafts du patri->tifme qu<' le
peuple mai i^'efte , ôc le dégoûter d'une corftirution quil eft permit!'
à des académiciens flp ne f as trou er parfaite, mais qi.'en dépit
d'eux le pe« pie rcceptera avec tranfport, fit qui fera fon bonheur.'
Je tiens en ce moment-.un de? écr<s de ces hommes qui déjà ^
prtr c^e^îcitres perfides, a vouin fo l#ver contre vous Irdéptrtemei.f
de l'Aifne dont il eft dépmc. Cet écrit eft intitulé : Au» cit.^en^
fr.rncais fur H cofi/llrtriott. Je m'en^rap^e à vous en f réfent^r Tana*
lyfe , lorfque vous dîfcuter(^ le rupport fur U confpiration. C'eft
▼ei:s que ^. le marquis de Conddrcet accufe d'être de» royaliftes j
il- dit que votre confcîl exécutif conftîtuâonnel renferme le ^enne
àe !a royauté, fie qu'en rorçanifnnt ainfi , vous hiv«.Tifere2rambi*
tion^ de quelqu s grands fcéKratt.
Citoyens , vous avez décrété la peine de mort contre «e«x qui
répnndroient une autre conftttution que celle décrétée pnr vous j
eh bien ! Coidorcet sVft rendu coupable de ce crime. Je demande '
3u'il foit iiiterpellé de reconnoître ou de défavouer Vécrit que j«
énoùce. S'il le reconnoît, je demande Contre lui le décret d'accu-
iatJon.
Calht'iPHtrhois, Je dcnand*» qu'il foit mis d'abord en éttt d'ar-
reftatron , ôc que les fcelîés foîent apnofés fur fe» papiers.*..
Guyontûrd. tt moi , je demande fi cet écrit eft fi end Condoreet ,
Ce s'il eft préfenté comme une conftitutîon , ou. comme un écrit fur
U conftitutîon. Vous fcntez que tOitt dépend de cette diflFdrence,
«t q- e fi l'on pufât de mort ceux qui préfenteot en votre nom une
faude conftitution au peuple français, il eft permis auffi à Cmithomm«
de Dublter fon opinion fur votre aAe conftitutîonnel.
Chabot, Je déclare que l'écrit de Condoreet n'eft pas un plan de
conftitutions , m^is 4fue l'auteur préfenfe le projet du comité dec
neuf comme préférable ^ qu'il déchire la convention natieoate , 6c
calomnie Paris.
La convention nationale décrète que les citoyens Caritat^ dit
Condoreet» fie JOévérité» dépvtéf 1 mont mil à rinftut ca (iat
Andbtbii chtt «bx, & les fcelléf tp;>olV* Ibr Uus 1«iirt^pfeé;
^/««££ 9 /«i/^. La féance e^ ouverte p^r la lecture d*un grani
sombre de lettres ëC d'adredes d'adhéûoA , dont U meotiun hono*
r«bl£. cft déc ébée.
^ Deux propoCmons de Pagane^font décrétées* Elles ont pour objet
r«0c#!inou de réicé<iuo de Condôm quiianathe le dépaicémént éa ,
Gtrrs, &. celle du prociTeur-général-iyiidic du Lot 6c Garonne»
ÀJtue .C9wmùnt dit dépa^t«^nieiit de iviain» ât Loire dd.iônce le
éircâoire de ion dt(lri£l comme coupable c'aroir ordonné la futpen* *
dti drIVidc'.ttion de la loi ur la taxation des graios, E!4« accuft
ce outre le miniftre de l'intérieur Garât , de favorifer les émigrés»
-Là déoouciation rft renvoyée «u comité de fureté géiiérate.
•Ûrpaetv an nom. du comité de fôreté générale, propafe de fa-r»':
trcduire à la barre le procureur - géii^al • fyndic de la Dordogne »
prévenu de mâjiceiivftt» tendant à rompre Tunité ÔcrMidiviitbiiité ^t •
b répubbqiie,
•La ptDpolition eft décrétée. ^ ';'
Une dd^utation du déparcement de TAube' exprime i la barre Ct'
reconnoîtiance du bienfait de la conditution. Elle réclame un lecours
de 6co,ooo liv. pour les befoins de ce département.
La mention booo 9b[e dé Tadreùe , ^ ie re&voi de la demande «a •
c«misé des finances font décrétées.
UiH> députation des Liégois réfii<riés à Paris depuis la retraitai»
ë» U Beieique, annonce, que faifant partie du peuple £ra;)çaîs , ils
ont émis leur vœu fur la cor.dttution , t'ont unanimement acceptée»
La mention horiorable eQ décrétée.
.Jgcxhon Saint Andû, au. nom du comixé it faht pnhlic. Les dcf- »
fdns &. les démarches des ennemis de la. liberté, dans le Midi,
OBt il^ia.fixé votre attention. Vous avez ordonné i votre comité
de s'occuper d'un rapport général fur la difpofitioa des efprits éans •
cette partie delà république, & fur les moyens de réprimer lee
cttrepri!es de quelques factieux qui égarent le peuple , À préparent -
la giae rc civile. <i.e rapfort vous fera inceHamment prél'emé ; mais
en «tteud^nt, votre comité i/a pas cru pouvoir dividrcr de vous
rendre compte de ce qui fe paiie en ce moment dans le département '
de rHérauh, ou potir mici:x dire, dans U ville de Montpellier»
Le mouvement des dépar^pm'-.iis d*? la Giwndr & des Bo.xhes»
d»-RhÔAeyoil.comrouftiqué. à c<;1vit <le l'Hérault. Quelques ambitieux.
λ''ufitant d'une réputation de popularité peu méritée, ont convoque *
e& fcclions de Mor.tpeîlier, créi dan-î cette vMie un corps léjjriilarïf
& iaqitil.tori.-^ , fous le nom de comité de ialut pu'blic, & pris del *
arrêtés msraués au coin de l'abfurdité.
•Un placard de ce prétendu comi'^ accufe te comité de falut du*
blic de la convention de s'entendre avec les révoltés de la Veneée.
-^ On y accufe Danton , pour avoir dit à ce comité :«< Détournes
M les trompes qui marchent fur Paris ; fattes«les aller 4 la Vendée,
I* ^ ie réponds du refie m. Ce placard p rte auffi que les citoyens
de Paris attcnc'cnt impntiemine: t. ceux des départomens pour les '•
tirer de l'opprclfion ; que dé)à le btave Wimphen- marche à U
tcte èts troupes ^w Calvados , & que Cuftine , pre0é par le co-
mité de fjdut public lie s'ojpoferà cette marche : Je tu U vtux, ni
nt U peux,
Vo*re comité n*a pas cm devoir rechercher icift les lettres calom*
Bteufes dont il ^^ft parlé dans ce placard , ont une exiftence réelle»
Çii*il y eh 4 Paris des hommes qui fèment l'alarme dans les d^
p^rter/^ns, qui r'.'<:réfertent cette grande ville comme un repaire
rsbité psr des bêtes féroces , c'eft ce que plufiears faits vous ont
démontré. Les contre-rtvolutiomiaîres de Paris donnent la main
aox cootr^révoluttonnaîres des départemens , & \ls confpirent e»-
ftnMc «pntrt lis .dc9iu & le boakeiir du p^npl?»
( 7»t )
flilMre jc Montpellier , le ptéfident , le feccéteite des cpmitn c«i>
tcil & de lalut public» à^ les ft^nauires du buiktin de ce cemkë, :
feront tndoiu à votre barre , pour y ' tendre compte de leur co»- .
^Mte.
,RûuMÊtU» Je demendc qu'avant de prononcer^ on faffe leânre éà ■
bulletin»
^aine-André commeoce lalcâttte'du bolM» du comité cenml^
radrault , féances des 26 . 27 & 18 juio. '
t«« PluÊeurs communes du canton de Saiai-Gcofget ^ porte et bnllo* <
tip» réclament contre la nomination des députét,
» Une députatioad'Agdc réclame contre lea agitetaun. Lesaarètéi
di» département de l'Isère 8c de la Drôma font lus au comiié ; le p»o-
ciireur^général annonce i|u'il Iff a reçus et va àas Caire exécuter , no-* *
tipuncnt pour l'erpuifatioa d'uiiolosce départeaMotalc.
st Deus députés font nommés. La difcuftion s'ouvre fur Jet iaftnic«
tîons à leur donner. On propofe d'adopter celles du dépat temcnt de la"
CiroiMle^ de confiileer le peuple fnr la conftitution, de l'inviter à
former une nouvelle lédflatuve , & d'ordonner aux députés afiuels éa *
fe rendre au chef-lieu do département , pour y téBtMt en état d'arraf*
taiîoa iuf^*à leur )ugeaMnt , paf un ^and furv national n»
Cotthej êc plufieurs membres de la partie «oito» applaudiflàst è j
cittedamièrc Mpofidon.
d^hoi. Les ^oilà , les voîU les coofpirateurt qui ont dlM cas me* '
furcs libcrticidas* La convention doit prendre des meCurés vifo»».
reufes contre les perfides qui les ont adoptées. Mats It pourra*t-elIe
«aae îuAîce^ fi elle ne donne un exempte de févérité-contre ceux qui
applattdiilent à ces complots ? Non , c'eft par le féoat mime qu*tl faut
commancer la purification de la république. Je demande donc que la
citoyen qui vient d'syplaudsr , foit avojré k l'Abbaye.
Cùuhty^ Uf 9 plttfaeura manières d'exprimer fon opinion en parlant
•« en approuvant. Je fuis ici pour manifefter la mienne avec la plus
ctande liberté » & j'avoue qu'elle eil conforme à cptte diioofitionde
farrèté qu'on vient de lire » & qui porte que tous les députés , de
retour dans leurs départemens , loient jugés par un |ury national. Je
trouve cette idée lufte i que la convenilUot en motion ex^reffe , je
«rie la convention de la décréter. Il n'y a qae ceux qui craignent que
ie)ir eonduite foit flUfe au grand jour» qui peuvent s'oppoier à cette
propofition.
DtiéÊeroi». Ce que vinit de vous £re le membre» pour s'excufer »
n*dL qu'un menfonge ; il a tronqué la difpofition contre^révoltttioa-
suiire à laquele il avait applaudi.
U eft confiant que ce Aembre a applandi à une aMfore contfe-rér9>
ktiennaire. Je demande qu'il (bit envoyé pour trois jours à FAbbaye.
fiuyomard réclame la parole» La convention fenne la difcofitoe »
6c MttétK que Cottbey fa rendra pour trob jours à f Abbaye*
Les habitans de Varfatlles viennent préfenter à la convention leur
•ceeptation del'aâe conftitutionnel.
Coukéy, Le décret qu'en vient de me remettre n'eft pas motivé i }e
prie raiiemblée....
Xs prifidau. Je ne puis voua accorder la parole ; je vais cenû^tar
raffemblée.
I/aOembiée reArfs la parolrè Coubèy.
P/i^Scsiv vois. Préfideni» fnies exécuter le décret.
Dêiotnim» Je dameAde , préfident , que vous interpelliax le flacmbra»
fCÊU favoir s'il veut fe fonmettra an décret , 6c qu'en cas de refus,
l'aiismbléepcooonce contre lui un décret d'accufation.
Laprooofition de Delacroix eft décrétée^
le pré/Uimi. Je vous fomme, au nom de la conventioo » de tonn
Momettrc à fea décret , eLdevout ri»dre4 L'Abbayfb .
< 7V î
Fù^imrs woLt, Point de nrolc.
Cpsécy, J« Tais m'y reodre, ce fers une prMiTe. ( D^ mvraNirtf
nnterrompcnt» il fort, on l'apjjlaudit.
L'affcmblëe orimaire «iu canton de VSncenaes , & cetlet du eau»
ton de Clichy*la-Garenno , préfentent leur acceptation «Maaittod*
l'ado confUtutionnel.
Une lettre des adfiuniftrateurs du département du Cher ^ datdto
dio 7 juillet , annonce que les affembiées primaires de àovirget ottt
accepté U confiitutîoo.
tm préfidcnt de l'alfemMée primaire du canton de b Rodw^fu»*
Ton , département de Seine & Oifc . écrit 4 la convention que lèt
choyons qui la compofcnt ont accepté , à l'unaainùié » i'aâe coi^j^
tutionneU
Lt canton d'Arpajooa du même départencnt » a dgalemaot denné
foB acceptation.
SâMMUÂaJii, IKjf entre dans les roefures prifes par le comité é$
CaUit public , d'envoyer deux commilfaires dans le dépantmant dâ
l^£ttra, 1) vous pronofe Robert. Liudet Se Duroy.
L'affemblée Us adopte pour Us commiflairts*
Le canton de BeilevkUe vient préfentcr foo acceptation de la conl^
tkutîon.'
Ck^u La ville de Saint- Genîef , qui avoit d'abord été fédaite pat
les adminiftrateurs de THétault» vient de faire une adreffe à Ucoa«
▼cation . pour Tailurer de fon inviolable attachement à la républiquÉi
une 8c indiv.fible.
Lt minijire de Vintimttr, Ce n'eft fans doute pas une chofe indifié*
rente pour l'affemblée , ^ue de favoir comment s'expédie l'aâe conf**
fitudonnel, 8c comment il eft reçu par les départemeos. Demain l'en*
Toi en fera déterminé. Le nompre des dépattemens , diûriâs 8i miH
aiôpalités qui le reçoivent avec Joie » augmente tous tes ioiirs. -
On entendra peut - être avec plaifir une lettre qui prouve que te
puiflances étrangères ont perdu U foUe efpérance d'en eo^ècher
rétabUifement.
Elle eft datée d^Xandau , 8c contient les détails fnivans i. > *
«« Il y avoit un échange de prifqnniers : le maire préfenta un i
eaire de la conftitution à raine* de«-camp pruifieo» ^ui en parot forO
dsfaitt Se qui aflura qu'il le rcmettroir à fes fupéneucs. véchanc»
«ùt lieu. Notre cartel porto't : Ld rdfubIifU4fiéafaUe am rù de frtA f.
celui qui nous fut envoyé , portott iLeroide rrmft iU TifnhUt^fita^
§9Mf% , 8c Tes a gens de ce roi ont figné, «*
Citoyen pilfident , je compte préfenter inceflamment l'état dlet.
acceptations , & l'on verra que la majorité n'efiplus incertaine.
Le décret oui accorde aux adminiftrateurs déclarés en état de ré*
beUion , le délai de trois )oufS pour fe rétraâer» a (oufiert quelques'
retards dans fon envoi : peut-être une prolongation de quelques îoura -
ramèneroit-elle à la république des otoyens qui ne font qu'égaréiw :
Ceft une mcfure de conciliatioB que je foumcts à la (ageffe de ïa
convention.
tUhvfp'urre l éUné combat la propoCtion.
Ij convention ne donne aucune fuite à la propofition d« adniflrt»
tL ordonne Tinfertion de fon rapport au bulletin.
Thirion, Un général dont railemJblée vient d'impreuver fi haute*
ment la conduite , ne peut plus refter à ta têu des armées. Au refta ^
Bîfon %'j eft très-mal conduit » il ^'a rien fait avec vingt mille bommèt^
tandis que Weftermann » avec ûx mille , a battu pluueurs fois les re»
belles. Je demande que la convention renvoie au comité de fslul pu*
bfic l'examen de fa conduite i afin que vous promoecieft d'après laa
fij^port circonftancié. ^
. Wo) . , .
L'iffembl^ KiiYoWaitt ednîté lie falut public Texamefi de la cor^duit*
du général Biron.
î ôéUunay ( d'Angers.) J'ai demandé la parole car motion d'ordre ^
pouf ramer.er un moment tous vos regards fi.r 1 «il îme épo..vant«br«
«ai mfnâ^ce,' d'heure en heure, d'cng'outir la fortune public{ue. Vous
aevlttesdéja que )e veux parler des mai.œuvres infernales de l'agio-
tage. C'eft à ce moi.ftre que j'ai ju:é de livrer aujourd'hui un combat
é mort ; ce font fes ettrojabUs ravages eue je viens dénoncer à votï«
:f<dvérité. i'uurai le courage de fonder, o?ns toute leur profondeur,
les bleilures jouri.altères qu'il porte à notre crédit, ;à v ce autant <{»^
-perfidie que a audace.
J'uurai bien d*$ moyens à vous propofer pour mettre un terme ta
prix des denrées de première nécellit^, en rendant \ notre papier-
nonnoie le crédit & la dignité qu'il n'aurcit jamais dû perdre, j'at
ttarticatièreirent , 1er la bathedes chan»cs , de grands fccrets à révé-
1 r au comité des ftoances , &c je prends l'engagement de lui dévelop*
rer des moyens inf.'.i.Iiblcs de nréiicr les alîignats fit d'en ramener
échange à un niveau confolan^
Ciaignons encQre nous mcnres de nuire aux eifers nationaux, dont
la circu'ation, comme ta tranfmiflton dtviendroit |>Ius dîflici'e, mal*
gré qu'ils foient tutort'.és par la loi fie alTurés aux porteurs par t;|
république ; qu'il en loir de la bourle ccmmc dcsfpcétacics : c'cft r.h
mki nécèliaire. Environnez - la feulement de ta plus auftère fur-
veillajice; que Thonnête citoyen y foitpalfible fous ?oc\\ de la Ici;
oue le coupable y loit atteint 6c rourfutvi. Rendez même , *:\\ le
taut , la municipalité refponfablê aes déiordrcs £c du fcan('ale qui
pourroietit s'y commettre, & fur -tort que les avenues mêmes, 6c
les alentours en foier.t rigoureufemet t fermés a tous ces vampires ,
dont le moindre crime eft le trafic j^bomicable Qu'ils font de Tor , de
Vargentftcdes bijoux, & dort le foifîle feul eu un pcifon pour ét%
coeurs vraiment républicains. Je me rélumc , 6c voici mon projet de
décret.
. La convention nationale décrète ce qui fuit :
'Art. l*'. A compter du jour de la publication du préfent décret ,
toutes les ^00/ ci-devant du porteur , fie maintcAint dires portiot s
«l'intérêt de» compagnies, ou aiVocia-icns particulières & financières,
Cjnt fit demeurèrent aliujetties au droit d'enrcj'iftremcntpar chaqie
mutation , aux termes fie delà manière eue les etfets natii>i.aux \ fo< t
atiujettis , le tout conformément aux décrets de ralletr.bîdc I^cilla-
tive, en date des aa fie 17 août. Ce 17 fepten-.bre derniers „dont les' '
difpoiîtions , quant au mode de' perception, demeurent, ent*intqu«'
de befein , confirmées, explic^uifes oc renouvelées pour toutes Içs
aérions aux porteurs, ou qui ont été ainfi créées.
II. toute ^utre voie que celle de l'cnre^iUremert , pour acquérir
là propriété defdites aélions, ou portions d'mtérèt dans leCdites com-
pagnies ou aflociationshnancières, fo(t déclarées nulles , fie demeu-
reront prohibées , à compter du jour de la publication du préfent
décfiet, ^ notamment les rransfersfur les regidrrs defdites compa-
gnies ou aliociations, comme inluiiifans ppur la sûreté du commerce,
oc fruftratoires de .l'impôt. •
«111. Demeureront refponfables de l'exercice du préfeot décret
Us municipalités , dans leurs refforts refpe^tifs , fie fur leurs fols
additionnels ; fie les admir.idrateurs des domaines , fur leurs propres
biens.
.IV. La convention nationale charge fes comités des finances fie
de falut public réunis , de lui faire , tous trois jours, un rapport in-
dicatif des moyens à adopter pour répartir la plus grande partie de
l'anpron^ forcé , par elle décrété , fur les porteHeuilies des agioteurs,
& les capitaux des compagnies financières.
La Juitft 4^ Citu Jcanct au numéro prvcàain.
TABLE
DES MATIÈRES oO^
DO SEIZIEME TRIMESTRE (\0'
DES RÉVOLUTIONS DE PARIS.
JDtf a5 mars 1793 au ao juillet 1795.
' non
conftttutîonnel par les restions de Paris ; confidérations fur l'accep-
- tation à donner par les départemens & fur les effets qu'elfe
doit produire, n*. ao8 » pag. 635 & fuÎT*
Adreffe des Parifiens à leurs frèoes des départcmens , n*. aoj ,pag*
Angleterre. ( mefures ho(HIes i prendre contre^ T ) Nëceffité de
provoquer une révolution dans ce royaume, y tnftruifant le peu<^
pie, ta prêtant aide aux patriotes anglais, n*« 104, 04^
Arreftation de Bri^ae Lamberty 8c Ségur, déguifés en charetiert
de rartillerie, n*. 101 , 3^9
Arreftatîons illégales dans la fe^on de l'Unité, faites par ordre
du comité révoludonaaire de cette /Çaâioii à finfligation de foo
préfident , n% 201 , 353 8c fuir.
Arihiée révolutftinnaîre dont les foldats feroient peyés quarante Cols
par jour. Pétition des ferons de Paris contre cette nouvelle le-
vée, ■•. 106, j$7
Amement. (Eut des vaifleauxen ) dans le port de Brcft,ii*.203,
P- 44U
Cabinet ( fur le ) de Vienne 8c Ces întrtgtt«t. n*. ti^ 20|
Calamités publiques , aflaflinat des écrivains patriotes , n*.^^ ,
Canonniers ( Céte fraternelle donnée par les } de Paris ^ lîV 106 »
Château de Verfaine$^(ce qu'il en faut faire ) n*. 009, p, ^ & fuir*
Cbecbourg. ( Tentative de Tennemi fur ) n*. 102 , 404
Chevaux de Luxe «1 état de reeuiTitîoo , a*, 200 , |o^
CommiiSon extraordinaire des douze , fen établifTement » en quoi
utile « n*. 202, D. 376. Crimes dt cette commiffien; arreftatiiin
illégale du magiftrat Hébert 8c de Varier, n*. 30t,p,4i4 8c fuir.
Autre violation de la liberté , dans la perfonne des préfident 8c
f ecrétaire de la fe^pn de la Cité , idem , ». 41 S. RâHexiens fiir
tous ces attentats » id. ibid 8c fuiv. Affiche |uftîfi<etlve de lacom-
miflion des douze, id, ^ 431
Comité révolutionnaire central établi 4 Paris , n*. «03 , 430
Comités révolutionnaires. Dans quelles bomcf la loi reflcm tes e««
torités , n*. 202, 9t6 Icfiûv*
Confeil exécutif; ( Séances du ) Le pourquoi ces féaaces ne font
pas publiques , n*. 201 , ^ 340 8c fuiv.
ConiUtution pooulaire ( fuite de l'explicacton des idé« fur une )
j)our un grand eut, n^« ^95 ip^T? ^ ^» A** ftf^t Pé Xi^Mt
(7")
fuîr. n». 197, î^7 & f»»^*.
Cotjftjtution (ëe Turgeact d'une) n». 197, p. 157 8c fuiv. QucU
font ceux ((ui ne veulent pas ce conCutution , idem / p. 140 flc
i'uiv. PreifNÎers articles de la déclaration des drcîh décrétés , id ,
p. 143. -Fin de la déclaration des droits, r.^ 198, p. 201. Dif-
cuilVon fur ciuelques arttcies de cette déelaration , icem , p. ^•3
& IC4. — Diictimondu projet de confttîution préfentë par lec«-
inité de falut public , n*. 205 , p. 507 & fuiv. Suite de cette dif-
cullion ; critique de quelques articles de Tafie conflitutionnef.
n". ac6, 54S &fuir,
Conftituiionnelles ( des bafes } DifcuflTion fur cette iratière , ti\
198, ii3 & fuir.'
Comre-rëvolution ( d'une ) monarchique ; Ucbeté de quelques cita-
dins qui Taiipcllent tout bas, n*. 195, p. 41 & fuiv. Malheurs
incalculables <iu*clle amène après elle, idem, 46 & fnW.
Convention. ( drfcgrde f armt les membres de la ) Mettre prompte
ment en caufc les coupables , ^cft le plus grand moyen de (alut
public, n*. 196, p. 90 & fuiv. — Réponfe à celte qucOion. La
conveuiion n«tior.a)e telle qu'elle oÛ pcuî-elle fauver la p<»tri^?
n*. 199, p. #33 & fvHv* Grands d<fb.its à Toccafion des fubOf-
tances , motion faite par Gusdct d'aller tenir les fdances de ta
■ convention à Verfâiîlcs. Grand mouvement des tribunes , id.
p. 235. -Moyen propofé d'ajouter cinq cents membres à la con-
• vcntion pour y ramei^r l'crcrc, rc-flcxion liir cette mefure,id.
p. 241. — Projet ce mifiacrcr un nombre de dëputës à la coiw
vcntion nationale -, ce qui rcTultcroit de co coup de main, iv*.
^»C2, p. 371 & fuiv. Confcil aux citoyens d«i Paris à ce fujèt*,
idem , 375 ,
CONVENTION NATIONALE.
Achats & marchés ( fi.r les ) n». 106 , 131
Aftches ( fur les ) des hab-tnns de chaque matfOn , n*. 195 , 8t
Appel au peuple (portant n) }n*. 196, 12S
Appel ffur un) des repréier.tans du peuple n*. 297, 6C9
Peine ce mort contre ceux qui falfiÀent la conftitution , n*. 209 ,
699
Dix millions pour fecours aux départemens, n*. 2C9, 693
Déf«nfe« de payer I:s contributions ou annuités dans les départe-
mens infurgés , n*. 209, é^
2400 livres accordées aux élèves de peinture , architcAure â Rome ,
»•. 009, 698
Les \icaire$ épifcopaux obligés de deflervir tes cures , n*. 209 ,
. . 69g
Surpenfion de tous rraitemens dans tes départemens tnfurgés »
H n*. 209 , 704
jJix années de fers pour ceux qui vendront des armes aux étraA-
ofs, »• 209, 71a
Amijettifiement d-enregiftremcnt des aftions financières, 209, p. 720
Biens communaux ( fut le partage, des ) n*. 196 » p. 134 oit,* 204
Î*C 490
ioorbons ( fur l'arreftation des } n*. 19^ , 130
Cavalerie / fur une levée de ) n*. 197, 181
Ciiazot. ( our le général ) n*. if^6 , • 13^
Code pénal militaire. ( fur le } n*. 201 , 362
Comité de défenfe générale. ( Sur te } n*. 1949 37
Comké de falut puolic, { Sur le ) n*. 196 , 1:9
Commiiisires à la Belgique ( fur les ) n*. 193, p.82 , n*. j^ 117
. Commiliaires des guerres. ( Sur les ) n*. 197, 1^0
i Confril exécutif. ( Sur les arrêtés du ) n'.ioi» * 3^8
.CoAftitiiûoii.(SuKa}B\ J97| 178
(7Ȕ)
CorfÙMS. { Sur 1» ) n». loo, J^
Défarmement (Sur le } des nobles & gens fufpeÔs.n*.^94, 38
DéfertioQ f fur la }* n*". loS , 644
Difdpliae ( fur U ) des armées» n*, 199, 278
DomouVier. ( Sur ) n% 195 , 8^ , »7 fie Si5
Emigrés. ( fur les ) n». 194 , 3^
Emprunt forcé, f Sur T ) u*. 102 , 407
Eure. ( Sur le département de V ) 207» 614
Femmes ( S'.:r les ) qui fuiveut les armées, n*, 199, ' 27?
Galénens. ( Sur les J n". 195 , 87
locendîe del'hôf»! ia la juftice. ( Sur 1* ) n*. 199 , 2/4
lnflruv>ionpubrK{«^. ( Sur 1* } n*. 204, 494
LeWs de troupes. TSur une m>uveUe) n*, 197, 1S4.
*"'|r.cois. (Sur les ) n*. 199, 272
Loiere. ( Sur rtnfurreAton de la ) n*. 204 , 474
Lvon, ( Sur ) n*. 207 , . 624
Malths. ( Sur les biens de) n». 2ox , 361
Nantes, (fur la ville de)n*. 20S, p. 650.
Numéraire; f portant prohibition de la vente du) n*. 196, - 1^6.
P.inthéon , (tur les honneurs du ) n*. 101 , 361.
Paris, (fur la force armi^e de} n*. 203 , 452.
& n». 204, p. 496. éi*, 207, 699.
PaîTe-ports, ({ur les) n*. 194, 39.
. Pétition, (fur U) contre les 22. n*. 19$, 22S.
PreRe^ (fur la liberté de la} n*. 203, 456,
Prifonniers de guerre, (fur rechange des) n*. 203 , 453.
Recrutement , ( fur le ) n», 194 , 40.
Révoltés, (furies) n*, 194, p. 3J. »•. 195, 84.
Revues , (fur les ) n». 198 , 229.
Repréfentans du peuple, commiifaires près les armées (fur les)
n*. 106, 133^
Jtoyauté, (portant peine de mort contre ceux qui provoqueront
le rétabliiiemcnt de la) n*. 196, 135,
Secours, (fur les.) à accorder aux familles des militaires, n\ 200»
*' 3 M.
Suppreffion , ( portant ) des comités illégalement établis, n*. 20s »
517-
Taxe des grains, (fur la) n*. 199, p. 280 n\ 200, 313.
Tribunaux crimjoels, (fur Texécution des jugemens des) n*.'i90»
131.
TribonaiAc militaires « (fur les) n*. A^8, 232.
Cuftide , ( lettre de ) au duc de tirunfwick. Cuftine chargé ,du com-
mandement général des armées du Nord fie des Ardennès , ré-
flexions fur cette mutation, n*. 20X , ^45.
Dampierre , ( l'oraifon funèbre de ) jugement porté fur et généraL
n^. 201 , 348.
Danger imminent de la républioue ; guerre civile , fie par fuite né-
ceUaire , famine , pefte fie roi -, caufes de nos maux } remèdes
<{tt*il faut y apporter; juftice éclatante à faire, traîtres à punir,
' nécefllté de s'entendre fie de fe ferrer; tableat de nos raifères.'
n*. 194, 3Ôefûiv.
Dan|;ers du Fédéralifme , n*. 209 , p. 66^ fie fuiv.
David, (lettre i) ci-devant peintre du roi, n*. 198, 226
Déclaration faite par Ifnard, préfideot de la convention dans U
féancc du x8 mai, n*. 202, 360 fie fuiv.
Dénonciation de la compagnie Maffon fie d'Efpagnac, n*. 198 , 218.
Départemens ( marche des ) fur Paris , raifons de ne point craindre
ce mouvement ; état de tranquillité fic dt CQnfilDCe des Parifien
en attendant leurs frères , n*, 2071 M7 fic fiÛT
( 7M ) . . . .,
Bépat<s(liân ^m) nis en eut d'arrcftatîon , Ae ceux érkdis îcci
j en fuite ^ l'infurrci^Ben du 51 mai, n*. 306, 559
Défannemens des gens fnfpeAf , n*. 194 , 6.
DeTcente en Angleterre propofé par Santerre, réfittttion de cette
ttiefure n*. aoi , 337.
DIfette factice à Parif ; attrouppemens a\fx portes des boulangers s
quel en eft la caufe , n». 197. is8&ruiv.
Pomouriez. Sa lettre à la convention fur l'évacuation de la Belgique»
Atée du la mers, n*. 194 , p. ii & futv. R^exions fur cette lettre
8c fur la conduite de Duniouriez; id. p. 1$ & fuiv. 8c p. 10 & f*
Proclamation de ce eénëral , id. p. ii.-^Trahifon de Dumouriezj
fa lettre au m^iftre BeurponvîUe en date du 18 mars, 8c réflexions
V fur cette pièce, n*. 195, p. 49. Procès-verbal des conférences uut
ont eu lieu entre Dumourîez, Dubuiflbn,Preily 8cFerrara, id.
5. 51 8c fuiv. R^équifition faite à Dumouriez par les commifiatres
e la convention à Tarmée du Nord , 8c réponfe dn général ,
id. p. 50, Lettre de Dumouriet à Beumonville en date dui^^m'ars.
(' id. p. 60. Autre du même , au même | en date du 30 , id. p. 614
Autre du même au même, en date du 31 , id. p. 63* Lettre des
; commifl'aires de la convention i Dumouriez, en date du 31, id.
p. 64. Répon(e du général en date du 31 1 id. p. 61. Procès-verbal
de l'arreitation des quatre commilTaires Cornus, Bancal, Quinetce
8c Lamarck, 8c du miniftre Beumonville par ordre de Dumouriez,
' id. p. 6^ 8c fuiv. Lettre de cette général aux adminiftr;:teurs des
départemensdu Nord, td. p. ^. Proclamation de Dumouriez ,.id«
. Autre du même à Tarmée firançaife , en date du 1*'. avri! ,id. p. 70.
Arreftation de Miazinski ; lettre de Dumouriez dont il étoit porteur,
f d . p. 7 1 . Réflexione fur la trahifon du général 8c fur tes dirpofitiC hx
de la convention , id. p. 73. 8c fuiv. met d'ordre donné par Dumou*
riez , id. p. 75.
éducation nationale, (fur V) n*. 208, p. 615 8c fuîv«
Egalité, ( fur PexpuIfioB de la famille) n*. 195, 72.
Emprunt forcé. Arrêté pris par la commune de Paris , relativement
' à cet emprunt. Difcumon uxt les difpoGtions de«et arrêté, n*. icc»
xpx 8c fuiv.
Cfprit public (dégradation de r)n*. 194, 5.
Evacuation de la Belgique, ( deuils btéreflans fur V) dennés ^zr
C. Saint-Hilaire , n*. aoi , 401 8c fuiv.
Faélîon dK)rléans, (un mot fur la) n*. 19e 90 8c 91.
femmes de Meudon, (courage des) n*. aoi, 358-.
Fêté de la fraternité à Paris, en l'honneur des réfugiés Lîégois i
n*- 197» P* i^i & ^uî^« bymme cbantée 4 cette fête id. p. iC^m.
Guerre étrangère. Armée dm Nord. Proclan\^tioo du prince de Cobourg
8c réflexions fur cette pièce inûdieufe, n*. 196, p. 95. 8c fuiv.
— - Lettre de Cobourg aux commiflTaires de la convention à
Valenciennes , n*. X97, |>. 153. Réponfe des commiiTaires Brict,
êc Dobois-Dubay ; id. ibid. Improbation de cette dernière lettre
par la convention ; les commiiTaires fe difculpent , id. p. 1^4.
—Bonnes difpofitions des troupes de la répiiblique ; leur haine
Srononée pour Dumouriez. n*. 198, P. lii. Témoignante d'eftime
ela commune de Valenciennes pour les citoyens Dubois, Dubay
8c Briet. r*. 198, p. 116. — Sommation faite à la ville de Dun*
kerque 8c réponfe du commandant de cette place , n*. 199, p. 255'.
—Echec effluve par l'armée françaife devant Valenciennes, n*. 1^9,
p. 2^3. — Affaire du 8 mai, mort de Dampierre. n*. ooo, p. 50^.
-—Détaîlf certifiés fur l'état de l'armée du Nord 8c des Ardennes»
XI*. ICI , p. 343. — Camp de Famars forcé par les autrichiens.
»•. aox, p, 594. — Détails fur cette affaire, n». aoj , p. 439.
— Détails fur l'arrivée de CulKne à l'armée du Nord, id. ibid.
—Détails ultérieurs fur t'ankée du Nord 8c les géoértux qui U
( 7»n
Srmêe' êâ Rhia^ D«ttx lettres de Cuftihe 4 U eotivtntioii nadonîtt i
l'iuie à Toccafion du fuicide de Ton aide-de-€<inp, Teatre endi*
BoncUtion de BeurnonviUe , pour avoir fait abandonner le rWeit
des Vofges , 8c expofë Tannée i une déroute complette. n**. 19^,
p. 101 €c fuW. Sommation faite à Ri ville de Landau par un gé-
néral autrichien, & réponfe de Cuftine, id. p.. 104.— Viâ6ir<
remportée par les français devant Mayence, n*. 199, p. 2^-*
Avantage ngnalé , remporté fur Tenncmi i Arlon , avec détails*
n*. 103 , page 595 & fuir.
Amé€ du. htiii, Invafîon des Efpagnols dans le département des
Pyrénées orientales, n*. 198. , aai«:
Cm€rrt civUt, Progrès des révoltés dans la Vendée , 6c dépaitemeiis
adjaçans; coupable ûlence du confeil exécutif, n*. 194, p, ^3*
Lettres de Painbceuf , de Nantes , de Breft, d'Ancenis , d'Angers ^c.^
^ak annoncent des fuccès pour les troupes.de la république» id«
p. 16 & fuîVk-^- Trahifon de nos généraux dans l'intérieur ; dé-
faite des révoltés, n*. 19S, p. 221. — Leur deftitution, n*. 19^
p. 270. — Accroiliemcnt du nombre des révoltés ; envahiffemenC
du terreîn, n*. 200, p. 506.-»- Détails authentiques fur Tétatdtt
la Vendée & départemens adjaçans , n*. 201 , p. 330 6c fuiv»
— ViAoire- remportée Oir les rebelles près Fontenay » n*. 202 ^
p. 4QC»
CuîIIoiine, (changement à faifl à la) n*. 198, aa^,
Hérault, (mefures propofées au comité de falut public par Is
«lépartement de I*} difcuflion de ces mefures, n*. 199, p. .241L
& fuiv. adhéfion des ferions de Paris & arrêté du conleil-générai
de la commune à ce ftijet. id. 251.
Hiftoire des Briifotins par Camiile-Defmoulins ; critique de cet oti*
vrage. n*. 203 , 448 Ôt fuiv.
Inftruôion publique , ( fur 1' ) ce qu'elle doit être -, vices âes pro-
jets préfentés fur cette matière, n^ soS, p. 625 & fuiv. Projet
de loi concernant l'inftruélion publique » id« , 634.
Infurre^on des femmes è Mâcon, n*. 201, 3i8»
Inforrefiion du 31 mai i Paris; tocGn, canon d'alarme, tous les
citoyens fow*. les armes, fuppredion de lacommiflîon des douze.
d'arrcftation contre 26 députés ; n*. 204, pa^cs 473 ^ fuv*-^
Obfervations générales & parricu Itères fur ces grands événemenS,
n*. 205 , D. 49$ & fuiv. Suites de Finfurreâion , mouvement
ilans les départemens , p. 506.— Extrait du compte rendu par le
confeit - général - révokîtionnaire de la commune de Paris 4 tout
les départemens , fur les événemens du 31 mai 6c jours fuivans»
n*. 106, p. 557 6c fuiv. Autres renfeigitemêns donnés fur ces
ÎOumées par un officier public , id. ^ 54X •
Jn^emens du tribunal révolutionnaire, réflexions fur celui de U
tcrvante accufée d'avoir provoqué le rétabliUement de la royai.té,
n*. 187, p. 166. 6c n*. 198» p. 869
•>— De Miazinski , n*. 2ot , 359*
Laboureur, (beau trait d'ni>} n*. 198, . 2x5,
La|;ny , ( arifiocratie du Juge de Patx de ) n*. 199 , x^^
Laiowsln , (funérailles de) ce qu'il étoit. n*. 199 , p. l^^ 8c furv,
Lebrun. Dénonciation de ce minillre , 1*. à l'occadon de la nomina*
tion d'un ambalTadeur en Hollande} 2*. relativement à une four-
piture de mille boeufs pour le compte de la république y ^*. (Vir
fon refus de répondre a différentes proportions faites par les ca«>
binets étrangers ; 4*. fur fon fiience nendant les {préparatifs des
puillances étraneères, n*. 194 , p. 17 cc fuiv. -«- Suite des dénon**
stations contre le miniftre Lebrun , pièces probantes; (avoir., un*
Uxut au c^mte de Trxutminfderff 1 6c des requêtes préf«atée« à
( 7»« )
Jttfepli II. n*. 19$ , p. 207 & fuiv. — Nouvelle d^nônclftioa
contre Lebrun, articulée par le citoyen Pio, n*« 200, p. 295.
Obfcrvationt , id. , p. 29S & fuiv. — Encore contre Lfbrim,
D*. 203, 436 &. fviiv.
Lettre du mîoiftre Beumonville aux admîniftrateurs de cléparteneos
fur rhabillemcnt des troupes , n". 194 , 33
— Du citoyen Gaidelin , pr^fident du direAoire de éiftri^ de Cor-
beil au citoyen Prudhomme , n*. 200 , 309 & fi.t\'.
—anonyme fur rinéeaUtc des fecours accordés anx femmes des c';<*-
fenfeurs de la répubri<iuc , n", 200 , 5 u
— De Pio au citovcn Prudhomme lut Proly , n*. 101 , ^ 1^,0
— De Gérard la Perrotière , fur une fourniture de deux mille qu&tu:
cents fuiils pour la feAion da l'Unité , n*, 201 , ^ s (
'-. — De Cetlier » commifTaire , à Prudhomme au fujct de Lacroix ,
' n\ 202 , 3^8
•^ De P. Proly au citoyen Prudhooime , fur le C. Pie , n*. I03 ,
?• 443
— A L. Prudhomme , n*. 205 , 497
Liberté de la preiïe. Atteintes portées à cette liberté ('ans un arsctd
prie par le département d'Indre & Loire» qui arrête la circul.:-
tion de plufieurs journaux, n*. 200, p. 301. Jacobins de Pans
imitateurs dé cette conduite, qui en a trouvé aulli dans le conleil
général de la commune, id. p. 304 & 305. — Uommaf.e rendu à
la liberté de la prcfTe par le procureur de la commune de Paris,,
n*. 201 , p. ^56. — Violation de la liberté de la preiTe )'ar les
commilVaires Julien & Bourbotte; arrêté pris par eux ; rét!i-xic.*.s
fur tous ces afles tyraimiqucs , n*. loi , «79 Si fuiv,
Lyon. Lettre d'un adminiUrateunaa fujct du journalise Carrier, ^
réponfe , n*. 194 , p. 29 & fuiv. — Réclamation du crtoven Carrier
au fujct de cette lettre , n". 195 , p. 75 6c fuiv/— Conduijte defpg*
tique des commifîaires Bazire , Lcgcnc'.re & Rovère à Lyon ,
'^*' '97» ?• ^5*» — Arrcftation du procureur de la commune <*«
Lyon & autres ofF.ciers municipaux de cette ville, n*. 19S , p. J15
Mainvielle ficDuprat; incident fcanda'.eux à leur occafton , n**. 199,
p. 234,
Manifefle de la convention nationale à tous les peuples &^à tui'S
les gouvernemens ; ce que vaut cette pièce, n*. 197, p. i^'<
^ fuiv.
— Du TOI de Prufle aux Polonais , n*. 199, 252
Marat ( du décret d'accufation contre }j que cet aÔc porte tous les
caractères de la vengeance, £c aucune trace de Toofervation des
principes, n*. 197, p. 145. Evafion de Marat; quels en font les
motifs. Réfutation des moyens qui ont fetvi de bafe iu décret
d'accufation , id. p. 147 & fuiv. Formes violées; examen de la
conduite de Marat , id. p. 149. — Abfolution de Marat , fon
triomphe , n*. 198 , . 1 S9
Marat airafliné , n* 209, p. 679. Sti funérailles • n* 209, p, 6S2. '
Lettre de B'irbaroux à Duperrey, en lui adredant Charlotte Cor-
day,a(ra(rm de Marat. n*. ^ô^ , p. 684. Lettres de Charlotte
Corday à Marat. Interrogatoire de Charlotte Corday. id. ibid.
Sa lettre à Barbaroux , id, p. 6S6. Suplice de Charlotte Corday ,
n*. 2CO .
Miazinfki (mort de)., n\ 202, p. 390; fa déclaration «1 artUuIo
mortis contre Pétioo , Lacroix & Genfonné ; de quelle valeur , id.
p. 391
Paix ( propolîtions de ) faites par les puilTances étraneères , r*. 10^.,
Î), 254 ; ce qu'il faut réponure à ces proportions ; & profcflion l'c
bi de tout français républicain , id. 256 & fuiv .
Panthéon (Dampierte au), n*. 100 1 3^9
^^^9* Qu'il pcu^ Tsuvex U républi;{ue , ^ 4{u' il y travaille efûçact^
c 747')
»€n(, a*. 000 , p. aSi & iîÛT. Dîvîiîons d'opinion dans les fcdionf;
Tableau de Paris , id , p. 184 Scfuiv. Suite d*obfervations fur refprit
public de Paris. Semeoces de difcordes civiles, n*. ooi , p, 321 Ce.
fuiv. Moyens de rapprochement entre le tiche & le pauvre, id. ,
p. 325. — Décret poor alTurer U uauquilUté de Paris, n*. 201,
37»
Paroles déplacées de la convention , au fujet du falut de la patrie ,
!'•. iSH. ' 6
Partis ( deux ) dans la convention nationale ; mode pour empèchet
cette dlviuon , n*. 203 , 445 OC fuiv.
Pdne de mort (l'ur la) décernée contre ceux qui provoqueront le
rétabiitfement de U royauté , n*. 194, 11
Pétion ( diatribe de } , n*. 207 , 593 <^
Pétition du faubourg Saint- Antoine contre les difTentions de la con«
vention nationatle, n*. 19S, p. 191 & fuiv. Réflexions fur cett«
pétition ,^id., 200
— Des neuf mille du faubourg Saint- Antoine , dans laquelle ils fe
déclarent en infurrcélion , n*. 199, p. 237, împrouvée à juftd
titre, id , 239 ficfuiv,
— De la^-feélion des Quinze-Vingts contrevîngt-deux membres de
la convention , n*. 198 , p. 196 &. fuiv. Réflexions fur cette péti-
tion , id. , 200
— De U fefton de la Fraternité , n*. 101 , " 360
Peuple (ubleau d'un) d'hommes égaux & libres, n*. 195 , p. 44.
Plan de confUtution arrangé par Teit-bénédiAin Devienne , n*. x^y,
p. 166
Pons de Léon ( foUîcitation en faveur du vieillard ) , n*. 194, p. 91
Prêtre citoyen à Marcilly , nrefque miracle , n*. 199, 267
Prêtres (dénonciation de diverfes manoeuvres ariftocratiqiies des),
& en particulier du curé de la commune de Vailly, département
de l'Aîfne, n*. 196, p. iii«& fuiv. ••- Autre contre le vicaire de
Lâgny en Brie , & encore contre le defl'ervant de réglife de
Bonne-Nouvelle^, n*. 197, p. 165.— Et encore contre le curé de
Gentilly, n^. iç9, 268
Pïudbomme. Arrctlatlon , emprifonnement , sriolation de tout les
principes dans fa pcrfonnc 6c fa propriété , n*. 204, p. 458 & fuiv.
— Mot d*un légificifCur â cet occafion , n*. 205 , p. 502. Diverfes
lettres relatives -à l'arreftation du citoyen Prudnomme , id. , p. 5 13
& ruiv. — Lettfea de Cellier 6c Varin-far la même affaire , n*.oo6 ,
, p. 5$4 ficfuiv.
Réclamation du citoyen Thainvi) le, n*. 199, 271
— Du curé de Ôentill/, n% ^oo, 512
— Du citoyen Coufby-Jouber , relative i une fabricatk>n de fabres ,
n*. 201, . • . ' 352
— Du citoyen Laroche-Dumaine , n«. 202 , 404
Recrutement à Paris contre les révoltés de la Vendée , .manoeuvres
pour l'empêcher, n*. 260, p. aSi. Dîfpofitions dii peuple de
cette ville , id. , p. 284. Lettre de Chaumet au fujet du recrute*
ment, id«. p. 287^ Raifons.de la lenteur qu*a éprouvé le recrute-
ment , id. Difcufllion du décret rendu à cette occaHon. Coupable
fileoce de la convention , id. . p*289 & fuiv.-*- Volontaires con-
duits en pofte i l'armée de la Vendée j grande & belle mefure ,
»•. 201 , 335 &fuiv,
Repréfentition nationale (néceflité urgente d'alTvirer la) ;^ que cette
mefure doit être conftttutionnelle , & que la rcpréfcntation natio-
nale ne doit jamais ceiTer , n*. 2q8 , 410 fie (ûiv.
Révolutionnaires ( abus des mefures ) , n*. 198 , . 187 flcfuir*
Rouen (iofurre^ion à), ç*. T99, X71
Sulll ^^ ^ €pnY«fiUon êv^ Tuikiivs , ciitique de cette falle , n*. 201 .,
338 6cfîan
Sitni-calotttf (iiio]f«A&c«iinbttre ttsl^mc)t n\ 194» ' .. $
. Scrutia é^uratoirt et la convention » dcfiré fortement , À*, aoo »
iK
S€Co«rs publics (dts) unb dans leur répartition ; «djrens d'améfio-
• ration , p. 639 6t fuir.
Taxe (fur!a.) dti Med. Lettre du ctteyen Fercor, meunier de Ver-
; berie , n*. 196, p. 105 & fuiv. Moyens envoyés en r7$9 par
nn admtniftratear de la Flandre Wallonne , pour prévenir une dî^
fette , p. 1 10. — AdreiVe des membres du direâoire du dtftrîA de
Corbeille à,la convention , à Toccafion de la taxe du Med , n*. 107 ,
p» i^. Adrelîe de la fe^ion de l^nité for le même fuVec , id.
p. x6i. —Décret rendu fur la taxe du bled ; dîfcuAop de ce dé*
cret; dangers auxquels il pous expofe par fon infuififan^e ,n*. 199,
p. 259 de fuiv. Lettre du citoyen Jarfuel i ce fujct » en réponfe à
celle du meânier de Verberie » id. , p. 268
Taxe de guerre.' Emprunt fait au tréfor aailonal par les feâîons de
< ^ris , n*. , 318 6c hày.
ïbéroignc Icflée^ n*.ioi, jjS
Fil dt Id TahU.
AVIS AU RELIEUR
pour placer les gravures.
Viftoîres des Français à Cemmape, n®. 174 , 9.^302;
Entrée des Français en Savoye , n^ 168 , p. ai.
Bombardement de Lille, n". 169, p. 75.
Reprife de Francfort par les Pruffiens ,n^ X79 » p. 55&
Auaffmat de Pelletier ^11°. 185 , p. ^^\^
Suicide de Paris 1 affaitin , n". 187 , p. fli.
Afvie du citoyen Déformeaux violé par une patrouille i
«•. 188 , p. 343-
BatTeville allaffin^ à Rome , n^ 187 \ p. 291.
Honneurs rendus à ia mémoire de Pelletier ^ n^.. 185 9 p.'
%%$
Emprifonnemens arbitraires à Lyon, n^ Içx , p. 437.
Priie-de Nice par les Français , n**. 170 , p. 1 1 3.
* Pian du fièee du jardin du t^alais Egalité , n^ 186 , ^141
* Exécution du fiège du Palais Egalité , n^ 186 , 2,45.
* Lé citoyen Prudhomme expulié de ion domicile , ainfi
que Ta famille , n^ ao4, ^^5.
• * Mariânne-Qiarlctte Cor day , poignardant Mârat « n*;
«09,
* Marian^e-Oiarlotte Çorday, allant au fupplsce, nt
iio9. ^
. Nota, Les f;ravures marquées d'une étoile feront inférées dans le»
prothaios numéros.
. Ce Jtf mm t^$. VttVDnwntuu
N'
J210.
^'. de U comreiition aationaU»
RÉVOLUTIONS DE Ï»ARIS.
/
•
OU ao AV %'j y^iLLiT 1793*
Sdos frincifu foitu éU répûUifut.
JL/z bons citoyens, de bittTcs r«ns-ctilotte$ difeot «▼««
rafon : nous vouSom le bien ; toutes nos intentions foni
pures ; nous fentons que l*erreur eft notre premier bour«>
Teâu , & le ^eraie de toutes les diyifions qui nous roi»»
Seot , qui nous affotbliffent ÔL Bniroient par nous i^
uireà rien fi ctU durott encore : qu'on noos éclaire donc-»
BOUS , né demandons ps mieux , mais qu^on ne faffe pas
luire à nos yevkx de faufles lumières qui nous égarent |
& l*on nous verra tous marcher du même pas âc dans
le mâme fens, fidèles aux vrais principes (i).
Le journal des révolutrons de Paris croit atroir rempli
ia tâche à cet ^anL Et certes , il nous eft doux , aprèi
Suatré années auA lahotieufes pour nous » aniG agitées^
c voir enfin la patrie en venir & fe fixer à la con*
séquence des principes républicains , cpie nous avons en
k €our:^2 les premiers de profeffer, même fous le rè-
gne du lèefpotîim? monarchique , & que depuis, à tra*
Ycn les dangers & les obftacles (ans nombre dont noua
avons penié plos d*une fois être les viâimes , que nous
avons toujours réclamés & oppofés fermement aux maxw
mes des hommes d'état de l'ancien régime , comme à
celles des feuilkns , des modérés & des fédéraliftes dn
temps préfent.
Il s'agit maintenant de redoubler de feins , pour mei-
tre le peuple à même de fnrveiller lui*mêhie l'applica-
tioa des principes contenus dans l'afie cor.ftitmionnel »
& fe tenir en garde contre ces hnx amis des loix qni
»■ — - _ III —
(f) II eft ceniiin que tous les d^fordres foudains , toutes les H»
Vonitîons funeufes & in)uftei , fe font principalement par U feiUe
groifière & faM difcernement , oui éft fans principes , ou ^iii éi»
a d« mauvais 1 prêta «prendre (eu, & à recevoir toates les îb-
' prefltons qu'on lui donne . aimant U haifTaot par infiinâ , & Cel«n
ffuon l'a conduit : jam^iis guidée pat la )a(lice &. par la raifon,
tiitt ameitfée pw Ja pa(lMtni)>ar des nôàîs fit par des ctis. OWtoA^
Car Tacite» tome, lu,
A 1
(4)
ne parlent aux fans-culottes d'obéiff^ce à Ja lot que pour
les mener à ht lifièf^- .Ces gens-là » tout en parlant d'or-
dre , fefoient bien fâchés çu|e le peuple devînt affez clair-
voyant pour fuivre leurs démarches ; ce n'eft p^ à la loi
qu'ils demandent fou miffion , cVd à eux, caches fous la
snafque d'amis des loix.
$ous le defpotifmc , proclamer la vérité ou le» prîn*
cîçes , c'éfoit s'çxpQ^cr ^ tous les reflcntimens des .vifirs •
aujourd'hui , au contraire , on convient que la vérité feule
peut régV les opinions, devenues indicairices infaillibles
des loix. Or , dès que la vérité dirigera tous les vœux , les
loix feront toujours bonnes ; & celles- ci tendront avec plus
d'efficacité à l'épurement des mofturs ,doitnous avons parlé
dans notre n®. 170. — Oui , la vérité ou les principes
. font un point indivifible. On ne peut pas dite* qu un
principe ou une vérité cft plus ou rioinsvraiti s'il ert étoît
ainfi, notre exiftence moraie 6c politique repoferoit fur
un fyfiéme de probabilités , d'autant plus infuppor-
table , q le le doute , adroit raifonneur & fophifte infi-
dteux , ne manqueroit pas d'atterrer la confiance due aux
opinions les plus utiles & les plus républicaines. — En-
fin , les principes, bien difcutés 6c fans ceile rappelés»
impoleront ftlence aux charlatans politiques.
La crainte n'a pu nous empêcher de confacrer les
principes , & de déclarer un fentiment bien doux à no-
tre confcience , celui pir lequel nous croyons avoir été tou-
jours judes , nos adions politiques n'ayant jamais cefie de
tendre au bien public. — Mais , nous dit on , que pou-
ver-vous faire , u Ton vous pcrfécute ? — • Rien : nous
faurom feulement nous taire ou mourir. Il nous reilera tou-
.jours pour confolation , refperance, Ije retour des hommes
trompés au giron de la juftice , eft , pour l'écrivain qui
a dit U vérité , le réveil l^ plus doux.
On a voulu corrompre les principes : le serment du teu
de paulme. Le 23 juin 1789; la révolution du 14 juilet ;
les journées du 5 et du 6 octobre de la même année ;
l'indignation contre la fuite du tyran à Vartnncs ; le calme
du peuple durant cet événement; son horreur profonde
pour lafoirée du i»; juillet 1791 ; l'énergie de fon vœu ,
. prononcé le lO juin 1791; fon courage et fcs travaux, def-
truéleurs des pièges et des attentats préparés le 10 Août\
fon impofante attimde , tenue le 31 mai , les xer. ôc 2 juin
X793 , tout concourt à attefter que 25 millions d'hommes
ibnt à l'ordre de la vérité : 6c ce qui doit encore en con-*
vaincre, c'est que les communes et les départemens, trompés
' par les ennemis des principes, reviennent tous les jours en
ibnic dépoff r leur rœn iur l'autel 4e la patrie , au nom
( J)
de la vérité & de la juIHce. — Ainfi la confervarion dé*
principes doit être entretenue avec le même fotn que le feu
de Vuta à Homt. — Les Veftales qui laiflbtent éteindrecett»
]:»mpe facrée étoîent enterrées vives : éceîndre le flambeau
it Topinion publique on l'égarer eft bien un autre crime.
Interpellé par ThimifiocU ^ Aaus VLtkt aflemblée nationale
é*AiAènu^ fur ce qu'il penfoit d'une grande mefure de fûrete v
générale , d'une mefure révolu tîoraiaiie de falut public ; \
Anfiiie ,(i) répondit ; a elle offire mille avantages pour mon
» pays ; mais elle n'est pas tout-à-fait dans les principes de '
s» la luftice et de l'humanité >». Il n'en fallut pas dire plus /
an peuple ^A'Mrus ^ pour le déterminer à rejettçr d'une *
Toix unanime la mefure proporée. ^-> \)ti Romain confeiU
\Q\tkBrutus de faire arrêter Afcj^tZtf , comme complice des
intrieues de Porscnna & de Tarquitu Voici la réponfe du
coniul Brutus ; elle est dans les ^ands principes :
La liberté, la loi, dont nous fommes les pires,
Nous défend des rigueurs , peut-êtr% nécenaires.
/rrêter un Romain fur de Amples foupçons ,
Ceft ngir en tyrans, n^ps qui les pumifons.
Allons parler au peuple , enhardir les timides ,
Encourager les bons , étonner les perfides ,
Que les pères de Rome & de la liberté
Viennent rendre aux Romains leur intrépidité.
DUux ! Hû/tne^-nous la mort plutôt que tefelavage,
A LacidMont , il y avoit des cenfeurs : la république
avoît confié cette tâche irpportante aux vieillards. — Leurs
fondions , dit Montesquieu , confiftoient k rappeler les prin«
cipes de la raifon à ceux qui s'en écartoient. — < Dans Rome
république, la certfure miîntint long- tcms la pureté des
principes, comme l'exaâitude dans la dîfcipline ^ l'auftérité '
des macurs,& l'obfervatiQn confiante de certaines coutumes
républicaines, tout ce qui pouvoit inirodiiiie des nou-
veautés dangereuses,changer le cœur ou l'efpritdu citbyen:
on cenfeur Romain concWioit les différends des famiiies Se
réprimoit les défordres publics : Une délibération du corps
des cenfeurs fùffifoit pour chafTer du fénat un membre dont
(i) On dît to\x]o\xt$ Jrtfiide le jttfle. Voici pourmiot: c'eft que le
bon citoyen,qui avoit padé par toutes les charges de la république ,
loin de poiTéder de beaux hôtels , de beaux cher aux , de beaux dit<>
mans , de bHlcs pendilles , de beaux habits & des biens-fonds à ne (à-
voir qu'en faire, refta toujours pauvre ; G pauvre, qu'il venoit queloue-
fois tard au fénat , parce qu'il avoit fallu qu'il raccommodât lui-même
fon manteau : c'eft que cetadmini(ltateur,prépoféila taxe de ^n-
triSntîon des villes pour les frais de la aierre contre Xerxès , rcn»
doit fes comptes , reçut fi pauvre qu'A la mort le tréfor public fut
obligé de fournir aux frais des funérailles, Pàttarqui^ dont fes vU*
4et ff'onds homms-^ t,.l^in»V* Vn Amiot,
(<)
la corrôptîon éteit prouvée, & pour dter à un chevalier
le cheval entretenu aux dépens du tréfor public, m Les cen«
m feurs, dit Montctquitu , jettoient les yeux tout les cinq ans '
•» surlafituatton aâuellede ta république » & diftnbuoient
w de m^aière le peuple dans l'es diverfes tribm» , que lea
¥^ tribuM et Jes ambitieux ne puflent pas fe rendre maîtres
n des fuffrages , & que le peuple même ne pût pas abufec
»> de son pouvoir >>.
Le rélulut de tous principes politiques eft qu^à fa natp-
fanceméme, la conftitution fe trouve telle , foit par le génie
national , foit par Ténergie 'eonftante du f^oat , ou par là
puiffance des magiftrats, que tout abus de pouvoir y puifie
être corrigé à tout moment » ou du moitis aue quiconque
s*écarteroir des principes , y foit rappelé par le voeu de Taâe
cOnllitutionnel. — Jurons oonc de nous réunir autour de la
conjlitttt on \ c*eft \\ notre force , notre Palladium; le cri na-
tional : eonflituùon ! conftlauion ! sans les principes qu'elle
renferme f' il n*y a point de république.
La loi n'èâ autre chofe que la garantie de la liberté. Le
peuple, fournis aux loix, en doit^étre Tauteur;!! n'appar-
tient qu*à ceux qui s'aflbcient , de régler les conditions de
h fociecé ; c*eft cet aâe qu'il faut appeler loi. — a Rien de
yy ce que nous vous propofons , diloient les Decitnvirs au
>» peuple 9 ne peut paifer en lotx fans votre confenteraent :
» komains ! fcyez vous-mêmes les auteurs des lotx qiit
» (iolvem faire votre bonheur >•. — Il fuit de-la que tea
reprélcntans du peuple rédigent des projets de loix ; que
le peuple les corrge oa les ianfl'onne, etqa'alors devenus
Teupreffion du voeu général , librement émis , ces projets
amendés ou non, se transforment en véritables loix, qui
obligent tous les membres de rafTociation. La faculté légis« '
htive efl incommunicable; le peuple qui s'en dépouilleroir,
vioieroit tout au plus son droit ; mais , sans y renoncer , ne >
pouvant pas plus fe dépouiller du principe de fa volpnté que
du principe de fonexiftence. Telle eft l'eflence de la fouverai-
Yieté y confi Jérée fous cet afpeâ par tous les publiciftes,
dont le génie a puilfamment combattu les ibphifmes de la
tyrannie ufurpatrice , qui prévaloit depuis tant de Cycles ,
Âc a porté entin dans refprit de la nation la conviâion de
fes droits , lui a montré la chofe publique comme le
piedeftal de toute grandeur , et la iburce premi^f de toute
autorité.
Un roi d*£^ypte donnoit audience aux ambafladeurs;
il lui prit fintaine de s'enquérir d'eux des principes fonda-
mentaux de leurs républiques refpeâives. Quand ce fut le
tour de l'envoyé d'Athènes , il dît : chea nous , on ne per^
met p2$ aux riches d'être puiflans , aux pauvres d'It^e oifiE^'
& à ceux qui gouvernent d'être ignorans.
Uaiflkafladenr de SpArte dit aiidî foft mot : à lacÛt^
«loae Tenvic ne règne poiitf , car tous les citoyen» ibnit
^aux; ni Pavarice , car toit» les biens font communt; ni \m
pareffe^car iUaut quetoat le monde s*occU|>e ^ et rende
tompte de fon travail.
En %y pie , les magîftrati , les adralniflrateurs « les juges,
faifoieat le ferment » en entrant en fonâlons , de ne poûii
ob^ir an roi ^ quand il leur commanderoic quelque cbofo
contre la loi.
AntiochusIII, roi deSyrîe, à fon avènement au trdne^
avertit les citoyens de ne tenir aucun (ompte de fes. ordon-
sances, fi elles violoien^ la conftitutîon de l'état.
En contactant les anecdotes précédentes , dt ce mot d«
fUrc AwèU ; ca tmpîrt ncfipasàmûi^ il tft aie ftaplc^
c*efi rappeler de grands principes , fortis même de la bouche
des tyrans. Ces principes auguftes conftituent anjourd'boi
te droit aational en France , Oui, la république /i^/^fift/i
appartient au peuple ; « et ceux qui gouvernent , comms
H on Ta dit )ufques dans les commiines d'Angleterre ,
1^ fe doivent tou^ entiers à la fociété , qui a mis en euii
9» fa confiance », — Ce principe devoir être £ins ceffe
devanf les yeu3( des adminifirés pour les rappeler fan»
ceffe à Texercice de leurs droits ^ prefque toujours eo*
fretnts on. altérés par l'intérêt ou l'ambition de ceux qui
gouvernent. Or , réfifter aux progrès des abus , fe cou*
certer pour paraL>(er les m^^nosuvres do Toppteffion «
c*eft tendre à réorganifer les reffons de Tordre focial;
t'eft procurer des iacilités à l'exécution des lois et aux
▼ues du bien, public , c'eft (ufpendre lecchirs tumulméux
des prodigalités ; c'est reinplir le vingtième anticle^ fi fagfr
nient inoiicé^ de U i)ouveHe conftitutioa : u Tous les
p citoyens ont droit d^ concourir à l'étabiiffement detcoBi*
n tributÎQns , 4*^n surveiUer- l'emploi , et de s'en faire rendre
s» compte s». — Un pareil principe , bien obfervé ^ fauvére
^ réptijblîqne.
Qu^efice que le dpoitî c'eft la&cuTté libre de vouloir & dt
faire , d'après cette ipaxime : m fais pas à un autrt , ct.fiie
tu ne ytux pas qu'il uf^fait^ — Le droit commun à tous »
une fois reconnu , î^ rùien indjque une règle « de la règle
un devoir : l'exercice dyi drpit eft donc celui d'une n\ox2\\\k
qu^ n'a pas befoin d'être impuifé par la violence, pour êtr^
ebferyé. La.)uftice , cet ange tutélaîre de chaque bon citoyen,
confeil era toujours le reipeâ des perfonnes et des poprié-
tés ; & la force ne doit jamais paroitre que lorfqu'un infrac-^
leur fe mon re , pour rAunir en lui ieui le droit df plùfieun»
Tout niV âeur eft celui qui viole le vœu folennel de la
:relimté g^i^^e : de-I»» le 350. ariiclev^ dans la déclara-:.
<8> .
tiMdes droits, qui confacre ce principe !<4(|uind[ té gôdf
V> verneiient viole les droits du peuple , Tînlurreâloa eff
9» pour le peuple , 6i pour chaque portion du peuple , itf
>» plus facré des droits ^ Sc le plus indiipetilable des
» devoirs n.
Le principe de la démocratie demeute inaltérable , tant
que les uns commandent ^ Se les autres obéiflent 4 leurs
égaux ; tant que tous ont pour vertu prennère la crainte
religieufe d'enfreindre ies loix, ou plutôt renripreflemeai
à s'y foumettre ; tant que l'égalité repofe , fans la moindre
nuance , dans l'équilibre le plus confiant , entré racIminiT-
trateur, qui eil le cléponcatre de la loi , etraimini'!réyqui
en rcfpeéte le frein ; tant que le '<|yeuple fcrtt l'unique in*
fiuemce de cette même lot , & non la main iiîfidieulé ou là
volonté perfide de celui qui en eft l'organe ; tant que lee
comntect.ins exercent en maflc utte furveillance courjgeufe
Ce perfévérante fur ceux qu'ils ont commis à l'exécution
de» ioix.
, Le principe de la démocratie s^affermit quand il n'y a que la
loi feule qui commande» pjrce 'qu'alors tous font fiers â^
orgueilleux de fuivre l'ordre de tous , et que telle eft, fous
les aufptces de la majefté nationale , Theureufe et fublime
condition de la véritable indépendance i elle s'affermit ^
cette" faînte démocratie , entre les lumièr.-s et le courage.
Les unes lui ntontrent Técusil de la licence » & l'autre lui
Snfpire l'audace fatutairéqui la réprime , Ôl y fubftitueU
liberté ; car la licence eA une oppreffion , ÔC l'oppreffion
une licence.
Le principe de la démocradt s'altère ^ lorfque les corrup-*
teurs « méconnus par le peuple , font appelés aux places
par des fufFraees partiels^ ôc non par le vœa général $
lorfque la fociété cède à la rufe ce quVIle auroit refufé à la
Violence^lorfque le dev#ir fe particularife & cefTe d^être ûnd
obligation rigoureufe de faire ce qui. convient' à l'intérêt
commun. Citoyens, criez donc,inyoquezdonc les loix, ellet
feules peuvent fervir d'égide contre les intrigans ^ dont (e
peuple fera longtems encore dupe , & qui » avec les faints
noms de patrie & de liberté , appellent l'intolérance & U
psrféctttion , toujours armées contre les défenfeui^ du droit
public , 6t toujours prêtes à charger de chaînes , raugude
liberté de la prcjfc.
Le principe de la démocratie n'est plus qu'utle chimère i
lorfque la corruption , cachée dans le cœur des délégués
du peuple , cherche à s'étendre au dehors. Lorsque Végoisrfie
a jeté i»ur le cadavre de la liberté le voile de l'hypocfisle , &
fait prendre l'ombre de ce droit pour la réalité ; dès-lor s ^
l'eitime & le refpect s'éloignent de ceux qui exercent la
pulflance i
j^îlïance ; te ù tes manoeuvres d*uAé intrigué ; qtte lés
c erreurs n'auront pas apperçue , leur ont mérité la plura-^
lité des CufFrages , di(ons avec Tacite: Qutfi'U qu'uni
pouvoir acquis j par dts moyens infâmes ?
La liberté de la prelTe ! bouclier contre les attentits de la
violence I Ah ! la puîflance toujours redoutable » des mains
qui tiennent les renés de la république , n'oublie pas*, quand
la liberté des éctts lui déplaît, de lui iihputer des effets
llberticides^ elle a déjà commencé à lui envoyer dçs s^^Ires.
& des fers ; mais on a dit que la prefle iicentieul'e caldmiiioit^
qu'ell: altéroit les' vrais principes. Réponde» aux écrivains
calomniateurs, en les faifant pâlir deyanj le flambeau ^«
la vérité ; et fi un fon£èionnatre public avôjt à fe jufiifiér
d'une importure , qui teridroit à ternir fâ rep citation , (ovi
irréprochabiliré , publiée par la voie de la prefle , dcvroit
fj&rz pour lui faire goûter le plaifir généreux 'd*une ven-
jgeance honorable; mais fi un puiflant a outragé, perfécuté
un homm* obl'cur^ Timp im'crie fe hâte de dénoncer cettd
infraction, faite au faint contrat d^ Végallté. La caufe de
Topprimé devfent celle de tous , 6c roppredear^ puni pur
la honibe , doit encore fe charger de léparer Jcs torts ,
qu'il a eus envers un ïrln malheureux. L'art.j^de la
déclaration des droits ^ eA formel & vient à. notre appui :
» il y a oppreflîon j;!ontre le corps social , loriqu'iin feul d^
les membres eft opprimé ^^
Si vous opprimez, nous dit -on, un gouvernant,
vous 3 gouverne , vous ferex à voire tour un oppreffeur. —
Ce principe eft Vrai : mais je fuis tenu h avoif moins
^ de vertu ôc de talent , que celui qui monte fuf la fcène.
des places t je ne lui contefte pas le droit de me pourfuivre ;
mais je dis qu'il doit fe prèfenter loyalement devant les
tribunaux » & m^y a'ppeller : là , s il n'4 ni vertu ni
grandeur d^ame , \t ferai condamné i, lui donner des
indemnités» bien qu'aux termes de la conftitution,arti«
de de la garantie des droits , la liberté de U pnjft foit di^
datée indéfinie.
Un principe , que nous puifi»ns dans Grotjus ^ d'ac^
cord avec l'arricle VU de la déclaration des droits , qui
aflure à chacun le droit de maniftjier fa ptnfce &> fei.
vmnîons , porte que tout ordre ou toute loi f dont an dà"
> Jend Vexanten & la critique , ne peut jamais être qu'une lai
injufie* — C'eft pour cela que la prede doit jouir de la
plus entière liberté. — L'intérêt particulier la redoute,
tandis que Pintérêt public la defire &L veut la protéger^
Oui , là commence l'ariftocratie , oU la témérité des
N!. aïo. 7«ii?i 17. t
( «0 )
3dmmîQritlons.met des entl-svesà la^enfie. Vw^ocnéei
h Monufquleti ^ éik le gouvernement qui profcric le plus
Ifss ouvrages latyticjues : les niagiftrats y i'otii dt petits
fbuveraîns , qtii ne font pas allez grands pour méprirer
les injures. — Mais ce qui doit faire rougir tant de petits
hommes qui craignent dt petits écrits , ce font les pro-*
près exprèfTions dé trois tyrans affreux , Thfodoft , meur-
frier de t \ùoo Jloniains dans Thtjfaloniquc \ d*Arcadlus
& d'Honorlus , dévaftateurs des empires d* Occident 6i d'O-
rient : Si quelqu'un parle de nous avec légèreté , mé-
prifet fes propos ; fi la folie rinfpire , il ell digne de
pitié ; s'il nous injurie , oppofez-lui notre clémence. » —
Et des républicains n'auroient pas une magnanimité frai
terncll^ , au-defTus de celle des plus lâches delpotes ! —
Qu'eft- ce qui donne aux républicains une énergie
perlévérante ? — la liberté !l Qu'ils penfent , qu'ils
parlent, qu'ils écrivent , qu'ils impriment comme ils
voudront , répondez - leur : prouvez - leur qu'ils onc
tort. Mais ne craignez rien : le peuple choiut , dans
fes leâures , ce qui ptait à fa c^nfcience , ce qui con-
vient à les intérêts. Â-tit été la dupe de tous les pam-
phlets 9 difiribués avec profufion , pour le ramener à la
fervitude royale ? — Les patriotes n'ont-ils pas imprimé
des répliques viâorieufes aux pamphlets des ariAocrates ?
& du choc de ces querelles polémiques , n'eft-il pas ré-
fulté que tous les complots ont été découverts ; que les
înfrigans des THuileriiS ont foulevé le peuple , que la fé*
duâion des fauteurs du defpotifmc une fois avérée , la
fierté des véirûs républicaines a placé , dans tous les
cœurs , fes principes fixes & réfléchis , que la puifFance
du peuple a renverfé le trône , & que les Français ne
voulant plus de maître ont envoyé leur dernier tyran à
l'échafaud. A ce tyran falarié ont dû fuccéder une conf-
t'tution démocratique & un gouvernement populaire : &
fi ceux que le peuple falarie , ne favent pas digne-
ment & à fon gré , comme dit Mot^taigne : i< le métier
de gouvemeqr , le plus âpre 6c le plus difficile métier ou
monde , ne feroitilj donc plus permis à un phiiofophe
de dire qu'il eft plus aifé de mal que de bien gouverner \
— Prouvez donc enfin à vos frères qu'ils ont tort ; mais
ne les perfécutez pas. — Cefl en cela que vous ferez
au niveau du cinquième article de la déclaration. « Les
peuples libres ne connoifTent d'autres motifs de préfé-
rence dans leurs éleâions , que les vertus & les talens. y>
Le Français K3^\ ofa dire , en 1718 , à Laws^ qu'il étoit
un fripon: à Benoit XIII ^ qu'il étoit un ante - Chrîfl^ par
fon luxe OC ibo ambition; au doge de Vmfe , qu*il éioit ua
fca d*époufer la mer , & à Achmtt III , que Palcoran étolt
un ramis ennuyeux de contes de ma mère VOlt , fut fuccef-
fivement enfermé à S. Lazare ^ au château S. Ange, dans la
tour de S. Marc, i& enfin empalé à ConflaruinopU \ & ce-
pendant, dit Voltaire: «Il avoit eu toujours rai (on ». La
raifon auroit elle encore. tort en France ? Non , fans doute ,
lorfqu'eUe invoque I2S principes & la vérité ; ce ferçit cou-
vrir la fljtue de la philolophie^ du manteau de l'opprobre»
Sue de lui imputer à crime fes obCervations impartiales,
appartient à la raifon de définir le mot anarchie,
Qu*eft ce que Tanarchie ? (remontons aux gueites civiles
de la république romaine ) Ôeft la confufxon de tous les
C'ncipes , finon dans les loix, au moins dans leur exécution,
s autorités fe multiplient & fe cr^ifeht; les intrigues
organifent les faâions : l'intérêt général eft négligé , oublia
même pour quelques individus : le parti le plus fort fait au
plus foible un crime de fès opinions : l'influence du peuple
entier eft anéantie par Tinfiuence de la portion qui s'eft
hiffé corrompre : la volonté générale eft déguifée fous l'ap-
parence du vœu partiel , qu'une multitude exprime par des
cris perçans , tandis qu'elle ne compofe qu'une très-petite
fraâion du tout. Cette bruyante troupe (e répand dans les
fdâions de Rome\ elle organife le parti de l'ariitocrate Sylla
contre le plébéien Marius : fous le mafque de la popularité ,
elle anéantit Vzutonté plébéienne ; elle cimente refclavagè
de la première cité du monde, dans lefang &fur les cada-
Trts de cent mille citoyens ; 6c cependant la tête de SylU
aroit étémife à prix; fa maifon avoit été rafée par ordre
du fénat. Eh bien ! ces aâes de judice n'empêchèrent pas
fcs crimes. Marius fe tua à Pnnefl, Cethcgus ûc Canlina ré-
veillèrent bientôt îe syftême des conjurations : joue^ des
manœuvres & de» cabales , à travers tant d'horreurs , Iç
peuple, fans puiffance ni énergie , expiroit viftime de l'in-
térêt de fes meneurs. — Petreius livra une bataille à Catilinm^
& l*aâion fut f| fanglante , qu'il n'eft aucun exemple d'un
pareil carnage , & peu d'un courage aufli Intrépide. — Le
fyftêrtie des faâions perpétua l'anarchie , qui finit par livrer
la république romaine aux mains impures & natlonicides
du lâche O^ave Cepias , furnommé Augujît, — Gablnius
rétablit , malgré le peuple , Ptolomée fur le trône XAlexan^
irie , & ce tut fans le confentement du peuple , que Céfw
fit la guerre aux Qaulois 6c Craffus aux Parthes. L'anarchie
décourage les admitiiftrés ; elle leur montre un gouverne-,
ment libre , hériffé d'înconvéniens extrêmes ; et lorfqu'i^n
fcul eft le maître , il s'empreffc de rétablir Tordre ,] pour
&Ç9 feniir le b\j]^çttr d«i çouyernemcnt d*un fcid;
- " B 3^
< »> )
^ Teli font les dérafif^i que prodvU U dévîaiion des priti^
ctpes. N'eft-ce pas te glaive de VanarchU qui égorgea, fous
Moifc , i3«ooo Juiff qui aToient adoré un veau d'or } Sout
rabomiiiable deipotifme de MlthrUatt^ 40,000 RQmaùu
périrent dans VAJic minturt. Sous Trajan , L'anarchie indi-
quant un meffie dans la perlonne d'un avanturier , arma
les Juifs qui , ai la voix à^Andn^ fe difant fils de Dieu » maf«
facrèrent plus de ico,ooo . perfonnes dans la CyrénaïqtK
& l'ifle de Chypre, 100,000 Manichitns furent détruits ,
au 9e. fiécle , à ConfiaminopU^ par ordre de Thcodora^ veuve
du cruel Théophiît.~D^n% la première croii'ade , l'on vif
les fanatiques qui alloient dans la terre fainte , exterminer
tous lesjuiÇi qu'ils renconuèrent en AUanagm : ils n'oubliè-
rent pas de paflerau fil de l'épéQj les Hébreux qui réû-
doient alors à Cyrèfu & à Chypre, — N'eft-ce pas à la faveur
de Panarchie , que nos ayeuls maflacrèrent les Albigeois , 6c
furent, ï leur rpur, malTicrés à l'époque des Viprisfici-
Utnncs î ^- N*eA - ce pas l'oubli des principes qui envoya
«u bûcher, les malheureux Templiers, viftimes de U
haine de Philippe U Bdi Si l'anarchie n'avoit pas exidé dans
le nouveau monde , l'hiftoire offriroit-elle le^tabJeau de ia
inil lions d%ommes , immolés par l'épée des EfpagnoUi —- <
N'étoit-elle pas à fon comble dans Pofif , lorfqu'elle or-
donna la nuit de 5. ffîinhiUmi } Sc fous Charles 1er. , en
^^41 t 40,o«o Irlandais expirèrent par le glaive des Catho-
liques, — Tant d'horreurs n'auroient jamais été commifes ,
il le peuple , inAruit fur ce qu'il fe doit à lui-m^me , s*étoit
conduit , d'après les principes qui cqnfacrent fes droits ; fi
ceux qui prétendent lavoir les gouverner, n'étoient pat
pétris d'ignorance 6c d*orgueil , ou corrompus par le
dcfirde UpuifTance, ou entraînés par le fentiment d'une
cupidité déplorable. Ainfi donc , fi les individus font pré-
férés à ces mêmes principes , il faut cpmpter fur le retour
de Tefclavage. — ^ Il n*y a plus de république, là oà tel
meneur a des partifans plus qu'un autr«. — se rallier autour
des principes qui conffituent la liberté , s'y attacher avec
Conftance , voilà le grand art d'un peuple qui veut férieufe^
ment être libre. Voulea-vous une grandeur , une félicité du-
rables , n^embraiTez que la loi , écoutez fes expreffions
lacrées , communes i^ vous & à tOMs nos frères : c'eft elle
qui doit yoqs qnir en faifceau contre les tyrans , & ceux qui
cherchent à vous aflervir , moins pour Peftime qu'ils pa-
roifienf vouloir mériter, que parce qu'ils font jaloux de
votre confiance & des places qui en font la fuite , et fi vous
Si'écartez pas les personnes , comment vous ferolt-il poilible
de çoncovrit «U maintiça de ce |rincif e çpnftitutionnel :
H La garantie fociale confifie dans raâioA de tous , poiiV
W affurer à cbacun la jouiflance et la confervation de Tes *
I» droits. Cette garantie repofe fur la foureraîneté na-
> tîonale ».
Il eft poffible qae des mains adroites fâchent nous divîfet
d'une autre manière, & qu'elles veuillent, après avoir
détrait l'idolâtrie populaire pour les individus, ta commu-
niquer à certaines feass politiques , d'autant plus néceflaires
«{u'elles font chargées de faire triompher les principes : maïs
elles ne fouff. iront p4s cette idolâtrie ; elles s'appliqueront
à la faire tourner à l'avantage de ces mêmes principes , que
BOUS réclamons comme une portion la plus eflTentielle dn
culte , due à la patrie & à fes loix. Il nous a femblé voir
l'intolérance prefenter un front menaçant à ceux qui ne
font pas membres de ces aflbçiations patriotiques , ou qui
paroiflent n'être pas encore perfuadés d^ l'excellence des
principes qu'elles profeflfent.
Puifle la fraternité qui nous distingue tous aujourd'hui ,
docile à la voix de la nature , nous impofer le devoir de
la patience 5c de la douceur, dans notre manière d'éclairer ,
d'enfeigner, de convaincre ! La philofophîe ripublU
caint marche toujours fous les aufpices de la bonté , entre
la paix et la tolérance : fes principes chéris font l'union ,
les vœux qu'elle forme pour la profpérité générale & le
régne des loix, une haine éternelle, qu'elle a )uré aux,
tyrans & à tous les genres- de fanatifmes , même politi-
ques. — Un perfécuteur , un into'érant , un fanatique , fe
met à la place delà loi ; c'eftpour lui que le vingt s?ptième
article de la déclaration femble avoir été fait : « que
»» tour individu , qui ufurperoit la fouveraineté , soit à
» l*in{lant mis à mort par les hommes libres ».
L'égalité , palladium de la république , rapprochera le
bonheur de nous « fi le principe , fur lequel elle repofe i^
reçoit de tous une juds interprétation. Il m'importe fort peu
qu'un Français ^commQ moi, re'ufe d'être mon égal : ce
refus me prouve qu'il a de l'orgeutl , &i qu*i| a encore les
préjugés , la rouille de l'ignorance ; mais ^ ce qui me feroit
beaucoup de. peine , ce feroit une loi qui le proclan^eroi|
mon fupérieur. s^
L'honne^e cttojreti , lihre 8c «ïîgne deTétre,
Fait h bien , fuit les loix , fans efcTave & fans ma?tre.
Tout républicain ne doit compte que de fes devoirs;
mais route dépendance , de tel ou de tel compatriote ,
feroit une honte, un état infime qui le peindront comme
indigne de fon nouvel état. 4< La loi, porte la déclaration
n 4cs droits , ne reconnoit point de 4omefti€l(^ ; il ne peu(
f» exifler quVn cngÂgëment de (oîns & de reconfiorflfâmcef i
» entre l'homine qui travaille & celui qui remploie ». — ♦
Cette ruppie^rion fera dnas les annales du genre humain;
la même époque que le traité de JJjn avec le^ Carthaginois «
qui reçurent la paix de leur vainqueur, à condition quMs
ne {acriii«Toient plus^ leurs dieux d^s viâimes hamainesi.
-— Le droit de Tég^ité rademble & lie tous les Kumains an
niveau les un> des autres; il les foumet aux mêmes loix ,
fans permettre qu'aucun d*eux foit placé au-deffus ou au-
«leflbus d'unfeul ou de plufieurs : ce principe de juflice,
appuyé par )a nature , Aippcfe ( ce qui eft vrai ) que nous
avons reçu en parcage , à l'époque de notre naiUance , les
mêmes organes , les mêmes befo^ns , le germe d*unemême
raifon , & le droit d'afpirer aux mêmes biens , répa.ndus
iiir le fol de notre patrie , & produits par fa fécondité* —
Si le travail &L réconoinie donnent à quelques citoyens les
avantages de quel qu'ai fan ce, il dérive légitifremcnt de cette
încelligifnce active , plus eu moini heureufcment ou péni-
blement exercée , ce principe magnanime £c jcfie , qui im^
pôle , à titre de devoir , le refpett des propriétés , sur^tout
lorfqueliçs font dans les jnains de celui qui les pofîède ,
les fruits facrés de fss longues veilles & de fes fueurs.
De ce raifonnemcnt , que la probité publique applau-
dit , a cOulé le 19e. article de la déclaration : 44 Nul
» ne peut être privé de la moindre portion de fii propriété,
» fans fon confentement » , &c. — Article qui cil une fuite
. du 9e. ; égide mife dans les mains de l'homme ifolé , ingénu
& malheureux :4< La loi doit protéger la liberté publique
» Si individuelle, contre t'oppreflion «de ceux qui gou-
n vernent ». - .
A rcxécut.on des principes que nous venons d'analyei,
font attachés le bonheur ëc la Irberré » l'égalité fatnte & la
vertu : ft les ad mi ni orateurs 6c les adminiflrés reçoivent une
inflruâion nationale , qui Jes appelle fans ceffe et les fixe
enfin par une douce habitude , dans l'équilibre de ce
centre commun , le$ prétentions de la fortune ôc de la puif-
fance' ne choqueront jamais les droits de perfonne; le vatf-
seau de Tétat coulera fur un âcuve tranquille , fous la direc-
tion des principes, confacrés peut-être encore plos pour un
peuple de frères , d^ns le code des mœurs , que d;ins celui
des loix. Chacun fera comme Socratc , qui , suivant Afo^f-i-
pu jjavoit mener l'humaine vie • tonform.mznt à fa naturelle
condition. — Mais fans les p: ncipcs que nous venons de dé-
velopper , faudroit il croire à la république ? ? ?
Souvenons-nous que là où l'empire arbitraire des rais
finit, doit commencer le règne abrolu des principe*..
Il fut uo tcms ou tous les principes n'étoitat pas encot^
trouvas ) ne formolentpas alors ce fai(c«an qu'on n«.poarm
déforinats rompre impunément. Alors , renvoyei' cou jours
aux principes qui n'exiftoient que dans quc'qies têtes (ainea
& fortes , mais qui n'étoient pas encore devenus comiailOft
à tous; alors, difonsj- nous , toujours parier principes,
avoir toujours l^ mot de loi à la bouche ou fous la plume ^ ^
devoit paroitre lufpeâ ^ & fcnibloit annoncer upe arîAO'»
cratie déguisée ', mais aujourd'hui ce n'eïl plus cela ; en £ait
âe principes ,' il ne. .nous reûe plus rien s découvrir ; roun
n'avons prefque plus rien à defircr , en fait de régime
populaire. Cefl donc le cas maintenant de réclamer à loiâ
propos les principe^. Là révolution amène \^ . réveil deâ
principes ; c'ed aux principes à Icnr cotir à couronner la-
Tévoluîion f 6l à rendre le calme à la fociété. Donc , qtie
tout ce qui n'étoit que provi foire,, que tAmporajre, quei
févo^utionn>ire, ceffe enfin ; ^ remettons aux principe;* ^
à euj& feuls^ le dépôt de la fureté générale.
Il y a des traîtres à punir, des hypocrites a démafquçr,
des^oncuiTionnaires à dégraifier , dos ambitieux à abbatt^'e^r
traduifons-les au tnbunal des principes;. Je feul ioya)^
&. que perfonne ne peut décliner. Le plus faint de nos
devoirs , à préfcnt , cOnfifte à être en infurrcâion habin
tuelle & permanente contre toute violation des principes.
De tous les délits, c'eft le plus grave; il faut que chapiHt
de nous en prense fait & caufe , comme d*une injure
perfonnelle.
Si nous ne prenons cette attitudiî, la feule convenable, la
feule digne de tious ; fi nous ajournons encore 8l toujoucs,
Tapplicatton des principes aux opérations du gouvernement^
a nous ne déployons pas enfin cie caracière iage<!cs peuples
vraiment libres; c'eft-à-dire, fi nous ne rendons pasunt
tulle religieux a nos lois; fi nous ne ppus montrons pa»
jaloux d'une fidélité ï toute épreuve aux principes que
nous avons pofés nous ntêmesylS jurés fur le livre de la
raifon ; ce qu'on nous a tant de fois prédit doit néce(Ipif«*
ment arriver ; ce dont on nous a menacé fi fouvent , doit
$*cffeâuer. Oui, un brigand, homme de tête, s'élèvera
enfin , 6c dira : fout calculé , cette nation h e(l p^s faite,
pour être libre ; elle cftînfidelle aux lois qu'elte s'efl donnée ;
die eft inconféqaente aux principes qu'eUe s'eft faits : la
conquête en fera facile. Arrachons ce peuplé sans cônfif-
tence , àrengouement fa^l:?ce qu'on a fu Kit tnfpircr. Qu'iiftr
réveille efclave ! que rifquons-nous ? jamais il n'aura la
toTce de revenir fur lui-mcme. Il n a point de tenue dane
fes idées ; il n'a pas fu prévoir les pièges que nous lui avons
tendu ; marchons fur cette république , qui fe dit une
&indivifible, &qui eliemênrefe démembre , fe fédéra^
life i épargnons-lui le crime de fe déchirer de fes 'fto^m
f *« >
]pres maîns. SauVons-li d'eilc-mémc ; &' puîfqu*c!i« eft
incapable de fe gouverner ^ de n*obéir qu'à elle , & aui
loix de cette Juftice éternelle , de cette égalité fublimé
qu'elle a écrit par-tout « excepté dans Ton cœ«r » il lui
faut un maître pour raccorder avec elle-même; paroil-
fpns à la tête d'une phalange plus docile aux règlemer.s
militaires , quç ce peuple ne Teft à fes principes ; que là
Aïoitié de Paris tombe en pouffière. Réduilons cette ville de
Pandore, à ce qu'elle étoît du temt du roi de France, dç U
première & deuxième race ; c'cft-à-dire , à ce qu'on ap-
pelloic alors la cité. Rafons les fauxbour^s, 6c condamnons
fei lâches habitans à (e râler aufli» Qu ils deviennent les
ilotes de l'europe l Qu'on vienne en force acheter des ef-
claves , comme on alloit auparavant fur la côte de Guinée»
Nous en vendrons à tous prix , après en avoir immelé
plufieurs milliers aux mânes de Louis XVL
Tels font les plus doux projets des principaux chefs des
hordes de brigands qui nous cernent , ôc qui déjà ont
envahi la Vendée. Ce p^an , infenfé & atroce , ( i ) fc
réaliferoit fi nous ne nous hâtions de nous rallier fortement
autour des principes , & fi nous ne prenons la ferme réfo-
lûtion d'y tenir. Jurons donc ; mais que ce foit le derniet
de nos lermens; jurons tous de n'entendre à aucune pro^
pofition, telle fpécieufe lût-elle, qui, tendroit, fous quelque
prétexte quetre foit , à (ufpendre un feul infiânt , à hmiter ,
' ou ajourner un feul des principes contenus dans la déda*
faticn des droits. Jurons de ne pas laiffer impunis 24 heure$
le violateur d'un feul de fes principes ; & nous' terminerons
par cette grande vérité, qui dans ces derniers tems n'u
pas été aflt« fcntie par rcs légiilateurs eux-mêmes; car les
alimens ne font pas plus nécemires à la y\à dt l'homme |
que les principes à Texiftence d*une république*
Le citoyen Sanfon , exécuteur des jugemens criminels
de Paris , réclaihe contre l'article du N* 209 , qui l'inculpe
d'avoir , lui ou fes valets , fouffleté la tcie de Charlotte,
Corday après l'exécution ; il nous aflurc que c'eft au
contraire un charpentier qui a été puni de cçt enthoufiafme
inconcevable , & qui a reconnu fa faute.
( tn
-' -- ■ ' ■ ' -, "' >■■■... ^..*
CONVENTION^ NATIONALE.
Suiu dé la féancê du mardi 9 juiiUu
. Les charge en outre ^avifer aux moyens de faire ë^alemeilt fupi
porter un droit d'eiireeiArement à toutes les lettres qui le négocie-^
xont dorénavant fur l^tranger.
. £t en&n » de fe faire rendre compte , pitr les autorités conftîtuées
4e Paris, du préjudice que potrrott apporter au véritable cdfro'»'
merce 6c à la circulation des effets . nationaux , la clôture de U
Bourfe ; & dans ce c<)s , fe concerter avec rites, pour aliur6rau3t
négocians paiGbIes un lii^u de réunion où ie feroient toute^ leâ
négociations autorifées p^ir la loi ,'' rtiais duquel feroient rigoureu-
fement exclus tout marchand d*t>r, d'ar^^cnt & de bijoulc , 8c tout-
homme faifant un commerce honteux & illicite.
Dtlatroùfé Je demande Timpreflion du difcoufs & du projet de
décret , ai rajournement; mais je demande que le comité de. fureta
Î;éAérale foit tenu de prendre toutes les mefures pour découvrir
es moyens employés, par les compagiûes de iînances , pour fe fouf"'
traire à Tenregifirement ; je me charge de lui indiquer celles qui
pourront le conduire à ce buté La propofition de Defacroix e(l
adoptée*
Mallarmé, Citoyens , lé paiement des intérêts des financés dei
comptables , n'a été décrété que jufqu'a la fin de Tânitée oi.
Les comptables , par une pétition préfentée à raifemblée natto->
sale le 6 iè ce mois, & renvoyée au comité des finance^, folli'>
citent un décret qtii ordonne la continuation du paiement de leuri
t itérèts pour 1793»
Votrecomité vous propofe en conféquence le projet de détfetfuivanti
Les intérêts dus aux comptables, à raifon de leurs finances^
ceminueroht â' leu^ être payés pour 17931 comme ils l'ont été
précédemment , & à charge par eux de niftifier qu'ils ne doivent
ui Tcfctiptions , ni billf ts au tréfor public , 8c qu'ils ont préfent6
tous leurs comptes au bureau de comptabilité*
Le projet. de décret eft adopté.
DolacroUct Vous avez rendu une loi utile à la république , en
fufpendant le verfement des annuités dans les dépai'temens décla*^
rés en révolte ; mais les adminidrateurs ont ordonné aux di(lri£ls'
de vendre tur folle enchère. Il ne faut pas que les adminiftrés fouiirenc
à caufe de leur obéiii'ance a la loi. Je defnande la peine de mort
contre les adminiftrateurs de diftriO qui p rocéd croie nt , d'après
Tordre des départemens révoltés, à des wtvx^ti fur folle enchère^
La propofition cft décrétée.
Mtrtrêdi 10 jaiU.t. G^ffuin, Le fon des cloches 8c ïe btiiit dii
canon fe foi.t fait entendre dans Ave('nes ^ chef-Iiéu du diflficl diC
Kord , à l'arrivée de l'aé^e conftîtutionnel ; ta garnifon s t II mi fa
fous les armes à cette occatîon , 8c on l'a proclatné folennel-'-
lemcnt fur la place d'armes 8c aax cafemes.
Mention honorable du civifme des citoyens' 8c de la garnifon d'«
irefnes. Infertion au bulletin. '
Gafparin donne leflurc d'une lettre des commifTaires de la con^i
vention nationale près rarmé.e 9c les (ôtet de la Rochelle , en daOT
c
(»8)
Inftniftt » ttorte cette lettre « de U prire de Châtîllon per les
ttoupes de fa république , nous noui rendions dans cette ville »
lorfque nous avons appris T^hec que nous y avons eflujé. Le
f au mat-n, l^cfterm^nn y a été furpris par les rebelles & a été
forcé de fe retirer Tur Parthenay. C'eft dans cette ville que nous
l'avons vu i noue l'avons trouvé trè^irricé Contré l'es bataillons im
U formation d'Orléans, & particulièrement contre le quarorzième ,
fu*il accufoit d'indKcipltne êc de Ukheté ; mais nous nous fommes
convaiuctts par tous les rapports que nous avons reçus , que Wef*
termana s*é*oft laiffé entourer au point qu'H n'a paru s'apperccvoîr
de l'aoproche de reoneflii , qu'au moment oà les croupes , fans
ordre oc Um formadoo . ont été fufillées de toutes parts. La de-
route a été complette; l'enncnii s'cft rendu maître, fans réfiftance^
de onze pièces de canon abandonnées i nous avons perdu beaucoup
de monde . mais nous ne pouvons connoître le nomore exaAement,
Nous ne eevons pas vous diifimuler que Weftenriann a perdu U
confiance de Tarmée i il eft impoffible qu'il coiAmande à des vo»
lontaires au'il afiefte de mé^iier , 8c auxquels il préfère ouver«
tement fa 'é^^on , dont l'équipement confié i fa direélien , eft pour
lui un objet de fpéculation. Quant à fa légion , un décret a fup*
primé toutes celles de ce ftcnre ; nous femmes étonnés que cette
lésion , dont Tindifcipline éc Tefprit de briganda^ie ont aliéné }f»
cfprits de beaucoup d'habitans des campagnes , fubfille encore s
nous croyons utHe de la réformer , 8c d incorporer fes fantaffins
dans les troupes légères , fa cavalerie dans les^ cbafleurs à cheval ,
êc enfin fon artillerie légère , qui eft aétoellement fans canons . dans
les diverfes compagnies de canoniers au fervice de la république.
Le général Cha.bot a (ait replier les débris de l'armée tur Niort
^ Saint-Maxent. Cet échec eft d'auunt plus fnncfte » oue les deui^
bataillons de la Gironde qui fatioient partie de la divilion font re«
tournés dans leurs foyers.
Cette letsne eftfignée Goi^UUam ( de Fomenay ) , H Bwriûn ( de
rOife )•
. On demande la traduéUon i la barre du eenéral Vëfttrmann.
Gafparin, au nom du comité (de falut public, préfente un pro-
têt de décret qui ordonne fa tranilation à la barre , la réforme de
la légion , & (on incorporation dans les troupes de difiérentes ar«
mécs de la république.
Saiar- Afidri. Vous devez févir contre Weftermann. Cet homme ,
qui roéprife tes volontaires appu)és de la république, n>ft pas
républicain lui-même.
. RuBi, Weftermann n'eft plus qu'un voleur , un brigand , chef de
brigands comme lui ; cet nôronie qui vous a touiours trahi , & qui
vous trahira encore fi vous re lejuniffez pas, doit porter fa tête
fur un échafaud , & je demande (a trfduéHon au tribunal révolu^
fionnaire de Paris. Je faifis cette occafion pour exprimer à la con-
vention nationale combien je fuis étonné que François VhHphen ,
frère de Félix de ce nom , ait encore de remploi dans tos armées,
ie dénonçai cet ennemi du bien public dans Taiicmblée léciOatK'e ,
mais alors MM. Dumas & d'Obterre , obtinrent que ma dénoncia-
tion n'eût pas de fuite. Ce fcélérat a vendu fa femme au comte de
Vukler , & la rf prife des mains de ce dernier avec fept enfan»
qu'elle en avoit eus. Je demande que François Wimphen (bit rappelé.
La protofition de Rulh , relative à François Wimpben . eft à
rinftant décrétée. . .
Le projet de décret de Gafparîn» relatif à la légion du Nord»
it«9^
tft adopté , Se la. coarontion manilc i fa' barre le %ivJM Tefter*'
iBanii y pour rendre compte^ de fa conduite.
La compagnie des pompiers de la vitîe de Paris exprime fa re*
con&aîflance pour le bienUit de la conftitutioji « 6( deftie dans le
fcin de la convention.
Les aflemb^es prioiaîres de Sosflbe# & de M^rly, admîfes par
iépuutîon, annoncent leur acceptation de Taâe conftitutionnel.
Des Be'ges rdCugiéfi à. faris vienneftt remercier les repr^entans
^ leurs frères adoptifs d'avoir dopsé à la France «ne eenfiiiudln
républicaûie. iU rdclainent Ifexdcuûoa des décrett rendus en leur
frveur.
lia convention ddcrite U mention boooraUe Se If renvoi eu
comîtd des finances.
Z^Zferotf. Je demande encore au)ourd*l-oi fue ks cemittfs de
fôreté générale 6c de iaiut public (bient tenus de jpréfenter dans
k féance la lifte des départeaaens qui (ont en inuirreAion , afin
S l'on fi^rmie tout verfeme^t de fends, Ceft un« mefure eapa-
e de fauver la république.
. |.a pEopofitioa cft décrétée.
Le c... Citoyens ^ Je demande U parole pour une notion d'ordce.
Le comité de falut public a rendu oe grailds fervices A la fépublt*
fue s la majeure partie de fea membres eft recomflMndable par (on
Jiatriotifme ; mais pour qu'il puiffe faire le bien» il faut qu'il ait
a cocfiance: ^ pour cela, il eft néceffaire (^u'il foit renouveUé
aux termes de fon înftitution, afin qua (a puiffance ne paroilCe
.yas defpoiique. C'cft aujourd'hui le XQ> je demande qu'on pro«
cède à la Keéleétieo » Se )e ne doute pas qu'un grand nombre de
ceux qui le compofent n'obtiennent encore vos mfisages.
ZVojMr«Je demande qu'il (oit rappelé à fon inftitution primitive»
c'eft-4-dire , <(a'il s'occupe uniquement des moyens de falut pubUc»
Se qu'on ne le furcbarge pas comme on l'a fait ju^u'à fcéfent »
.d'amiires totalement étrangères. Je demande encore que , fuivant
le décret rendu pour fon orgacifation , il n^ foit plos çempofé que
de oeuf membres,
Après des débats entre Camille Pefmpulins Se Bréard » eu fujjef
du général Dilloa , l'aiSemblée faifant )uftice dei dâfpiues penicu
liircs , décrète ou'elle procédera dans une féance ea^aordinaire'le
ioir, à fa rééleàioo du comité de falut public» qui ne fera pkfl
compofé que de neuf membres.
Saiai^jÊMdré, Vous avea renvoyé i votre comité de falut public
ime pétition des patriotes de Salons, dont les propiiétés font ii|t-
fias par une appoUtion illégale de fceUds. Votre comité a sacqnnu
la îuftice de leiiss réclamattons ; U vous prgpole le proiet de dé*
cret Uivant.
La convendon nadonalf » après avoir entends fon comité de b«
lut public» décrète;
Art, 1*'. Les citojrens de la villa de Salons » non orévenus d'émi-
gration» dont les biens Se effets ont été mis en fequefU'e par l^s
autorités conftttutées de cette ville» feront réintégrés dans la pleine
îouiffsrnce de ces biens Se effiets. En conféquence, les fcellés appo-
fés feront levés; la convention nationale déclarant dès-à-préient
luiUe Se de nul ^et la vente qui pourroit en être faite.
U. ïl fera furfis à toutes pourfuites contre les citoyens de Sa*.
Ions » à l'égard defoiiels il ne fera point ailégné de griefi £ufcep«
ptibles de peines anUAves.
|1L tes dépofita^es de rautorité dam k v>Ue de .jalons, If
C ^
'( »o î
titftrfft, la fflumc!pa1!t< , le tribuns! de diftrift, Itl Ruges d« p^
demeureront perionnellemept Qt iAdividuclteinent refponfablef do
rexéiution du préfet tt décret,
' Le décret éft adopté.
Séance extraordinaire du mercredi foir*
Chabot donne leôure d'une adrefle des citoyens de la ville d^
Mazannet , département du Tarn,
M Nous dénonçoi s , difcnt \t^ adminifirateurs du département du
Tarn , comme des fédér. Ifftes &. des cçntre-révoluti.^nnaires ; nous
vouons anathemeaux départemens en rébellion &.fchii manques ; êc
mous vouons aux braves Pariliens amitié ^ fratetnité ; nous recoil-
fioillons qu'ils ont bien mérité de la patrie dans TinCurreé^ion n^-
€cfiaire« mais tardive du 31 mai.
La mention honorable eft décrétée.
Goffuin. La ville d'Avelttes a accepté avec joie Taôe confiitQ-
tionnel.
Cfiahoe._ J'annonce que le département du Gers n'attend que U
conflirution pour y donner fon acceputton.
Cette féance extraordinaire avoit été convoquée pour procéder
pu renouvellement du comité de falut p. bljc. Le tefultat de l'ap-
pel nominal compofe ce comité des cttoyer.s Jeanbon-Satnt-Andrq,
Barrire , Gafparii. , Couthon , Thuriot , 5aint'Juft| Prieur ( de la
Marre , } Hérault-SéchelUs & Robert Lyndet.
Du jeudi ij juilkt. Des citoyens chahés de Corfe viennent d*>
mander à la convention une inoemrtté pour eux , des fecours pour
ce département en hommes & en armes.
Sur la propofition de Collot d'Hcrboit la convention met à la
dirpofuion du miniAre de l^intérieur 6oo»c^o livres pour être dif-
tribuées aux patriotes corfes qui ont befoin de fecours.
La convention reçoit fucctuivement des députations des comm^-*
«es de Sèvres» de Saim»Germain-en>Laye. de Colombe t qui vien-
ment préfcnter leur acceptation ur anime de l'sAe conftitutionnel
préfenté par ]*aâemblée au peuple français.
Mallarmé Ht diverfcs adrefîes pr^fentées par les autorités conft|-
tuëes du département de la Meurthe. Llles adhèrent aux événemens
^u 31 mai , & félicitent la convention d'avoir donné à la France
^ne conflitution républicaine.
La convention en ordonne la mention honorable , & IWertioR
Pti bulletin.
Jfird'Pai. Mers. Des foldats de la patrie , compofant un batail-
lon de la i^ir nde, m'ont cbarjçé de oépofer fur le bureau trente»
quatre pièces d'or, pppellees ci-devant Xouî< , & trois cents livres
f n argent. Cette fomiAe a été trouvée par eux fur les rebelles de
la Vendre.
Les femmes & enfans des gerdsrmes qui faifoient !e fefv.îce au-
près de la convention, viennent la féliciter d'avoir donné une conï-
titution républicaine à la Frince.
Sur la ptopofition de Saint-André , rapporteur du comité defe-
lut public , la conventon charge le miniftrç de la guerre de rap-
pc!!ir le général Plron & de lui propofcr un autre génétaî,
Camhpn préfenté à l'aii'emblée le tableau général des opératîen^
^u comité de falut public.
Il ren4 un comptq le plus fatisfaifant de la (ituation de nos
tnées. Les dernier es nooveUçx portant ^c Ytloncienfle^ e fait
(")
|»kfieoR fortics ^ans lef^itlles on t tailla en ^îècet l'ennemî.
Condé qui eft bloqué depuis trois mois , hit toujours la plut
^goureufe léfiftance , quoique d'après les derniers états , il foit
^omré qu'il n'y avoit de vivres -que pour cinq feRiaînes.
Les armées du Rhin & de la MofeUe font tur un pied fermi*
dabie ; il y règne la plus grande difcipline. Celle des Alpes , i
ce qu'on aflure, eft également bien difciplinëe; elle s'eft prononcée
pour l'unité & l'indivifibilité de la république , %L eft difpofée à
ronpre b coalition.
Un fiait iméreifaat, annoncé p^r le rapporteur , ^t(k que les
dépeofes publiques du mois de juin ont été moindres de 117 mil-
lions que le mois pafle.
Cambon fait enfuite part à ValTemblée d'un complot formé pour
tétablir la royauté, &. remettre sur le trône le petit Capet.
^ Ce complot a été dénoncé au comité de salut public par la fec-''
tion de U Butte des Moulins : il devoit s'exécuter le 1$ de ce
mois. Dillon qui s*étoit concerté pour ç^a avec 5 perfonnes qur
en avoient chacune $ autres à leur diîvotion , devoit fe mettre
à la tète d*unc force armée, fous prétexte de terraffer l'anarchie.
Des commiflaircs dévoient fe répandre dans les ferlions -, pour
exhorter les citoyens à fe liguer contre les faflieux & les anar^
chiftes, 8c l'^n comprit fur trois cents hommes par chaque fec-
tion.
^ Le comité de falut public a fait arrêter Delcan ; différentes ques-
tions loi ent été faites, il a dit qu'à la vérité, on fui avoit pro*
pofé de fe, mettre à la tite d'une force armée pour exterminer les
«narchiftes; mais qu'il s'étoit apperçu du piège qu'ion lui tendoit
6c qu'il n'en avoit voulu rien faire ; enfin , toutes fes réponfes
eoïncident parfaitement' avec la dénonciation , fauf au projet de
rétablir la rovauté.
On lui a demandé quels étoient ceux qui lui avoient fait cette
propoiîtion , il n'a pu dire leur nom » mais il les a défignés ^ 8c
dans le jour même, la municipalité lésa fait arrêter ; ils ont été
imerrogés , & leurs réponfes ont donné beaucoup de vraifemblance
aux projets dénoncés.
D'après ces f its , le comité de falut public a cm devoir prendre
des mefures à l'éprd du petit Capet , oc a donné é^s ordres pour
qu'il fût féparé d avec ta mire. ^ «
Ce font ces mefures qui ont donné lieu aux bruîtr ridicules qa*
agitent Paris depuis quelques jours.
Miranda qui fut accufé d'avoir envoyé des couriers extraordi-
naires à Bordeaux , 8c d'être un des machinateurs de la coalition
des adminiftrateurs rébelles , a été mis également en état d'arrefta*
tion i mais il a tout nié.
Le comité de falut public prendra ineelTamment des mefures pour
faire punir les coupables 8c rendre la liberté aux innocens.
^JambO'*^Saint•ARoré , su nem du comité , propofe de deftituer
Biron, général en chef èe l'armée des cdtes de la Rochelle , que
les rep réfentans du peuple , pris de cette armée , accufent unani-
mement d'incapacité , 8c d'enjoindre au pouvoir exécutif i préfenter
à U convention nationa|e , dans la féa nce de ce foir , le général
qu'il croit le plus capable de le remplacer.
' Lacroix démande que Biron foit tenu de venir à Paris pour
rendre compte de fa conduite au pouvoir exécutif 8c au comité de
(oliit public, qui en rendront compte à la convention nationale,
(:fi popo^tiont (ont décrétées.
(11)
Smiifiir XijëUUi. Sar U propofitloii d« Btchelîer , V9ÊetMi9
rend un décret d'arrcftation coiitrf le procureur gcnëral (yméic du
département de U Marne.
Une députation de U focîété dite des cordelten , eft imr«diiit^
à la barre » elle défavooc U pétition prdfeniée par Jacques Roux*
£Ue aHure la conveittioA de Ton entier attachement à l'uritë fle
rinfiiviribilité de i^ ré^^ubli^ue. Elle la félicite fur Ces tvavaax 9
ÎlIIe demande ia pui.ition des mendatairca du peuple ^li Te fane
ouftrairs par ia fuite an jugement & à la peine qu'ils niritoieaf.-
L*aâerkbUe les admet aux honneurs de la féance.
Elle procède «nfuite à l'appel nominal pour 1 4!eAion d'mi ■•n-
veau prtûdent. Jambon-Sftint-Andi é a ob^tenu la majorité desfuf-^
Cëtaion, (.e comité de falut public croit important de conununU
quer a la conrention les détails qu'il a reçu iur U fituation de la
TiUe de Lyon -, ils font adreilés par notre collègue Meaulc le tw
la foci«^té populaire de Clermond-Ferrand , qui les a rcças vvM
«dmi lif^raceur du diftriA d'Uloire qui revenoif de L^fon.
La leflurc de cette lettre entraîne diverfet dKcuflions : après de»
déb.'t .la convention îfcrète que Vitet, M ichcr 6c Fatrin, dépotés
de Rhoa: & Loire , feront mit en état d'arreftation , 6c que \^
fcclu* itra mis fur leurs papiers. Llle charge Couthon &. Dela-
croix do lui préfenter demain un projet de décret qui conttcJUM
les diverfes mcfures qui lui ont été propofées.
On procède à Tappel r.orr.ir.al pour la nomination des n^uvesitr
lecréuires. Ce font Julien (de laDrôme), Rulh & Dupuis file.
Vu vendredi tzfuU/et,Sut la propofuion de Bréafd In conventioi»
mande Adiraada à la barre»
Chabot, J'ai à yoi^s faire une notion importtnt« : voits nHgnoeez
pas que des correfpondances liberticidcs parties du c^é droit ém
cette aflemblée, ont corrompu Topinien publique. Je viens vous
dénoncer une de ces correfpondances , qui a porté la Cédu^iion éwim
le département de TArd^che. Heureufement ce département a rt«
connu le piéze & a abjuré fon erreur. Je demande que radminiC**
tration de TArdèche foit tenue de vous faire connoltre toutes le»
lettres qu'elle a re^ueî de fes députés » afin oue vous puil&ez pren*
dre telle mefuie que vous jugerez convenable.
Lecarpentûr, La propofition de Chabot » utile pour le dépaTte*
ment de l'Ardèche , ne peut Titre moins pour les autres ; je de*
mande que cette propofition foit mife aux voix généraliCéc.
La proportion eft décrétée.
Une K ttre du miniftre de la guerre annonce que le général Sandns
eft dans les prifons de l'abbaye.
Sur le rapport du comité des demitnea» la convention décrètor
qu'il fera établi à Paris , dans le local du cî*dcvant hètÊÏ de fire-
tonvilliers, une manufaéure d'armes a feu : une fomme de cent
mille livres eft , à cet efi^t , rea.ife à U difpofition du miniAre de
l'intérieur.
. Des dépiitationt def diftriéVs des Andelys & de Meulan ) des lettren
de Lille, d'Arras» de Saint-Ome'* , & de beaucoup d'autres com-
munes ^ annoncent que la conftttution y a été unanimement ac*
ceptép.
Après une difcuftion dans laquelle Chabot eft à la fois accufateur
& accufé , la convention nationale décrète que les dfoyens fit 'civ
tovenaes arrêtées par ordre des adminifcrateurs du département àm
l'Aveyron » ou des comités de falut pi^bUc établit par f «a^. d«^
(»3>
)h évèitnnens du ^t ma! & jours fuivans , feront mis en liberté
ÀtM les ▼iirgt'»'qtiitre heures après la réception du préfent décret «
(ous la refpon abiltté perfonnelle des admii.iftrateurs , & que FIau-»
eer^s , f ré(ide«c de cette admîniftr^ion , & GéiaMi , profeÛcuc
du collège de Rhodes» feront de l'uiie mis en état d'air e(UtioD»&C
enduits à la barre de la convention.
La con'rentxon nationale charge les repréfentans du peuple «
MitBie €c Châtteauneuf-Randon , de faire exécuter le préfcnt dé-
cret pat )es bons citoyens de Rhodes , de Saint-Geaies , d'Oll &
autres difttiAs du département.
Cdsthon préfente, le projet de décret relatif' à la ville dt Lyon.
H eft adopté ainfi qu'il fuit :
La convention nationale , après avoir entendu le rapport de fon
«omité éi falat public, déclare que les ennemis de la liberté, de
Tép^é, de tes partifans de la tyrannie oppriment le peuple dans
la ville de Lyon, & ont rois cette ville en ecat de rébellion contie
h répuUtqne, fvr lé rafiemblement qui y a eu lieu, fous le nom
de congrès départemental i en conféquence , la convention natio«
cft'e ditoète :
An. 1^. Bxroteau , ci-devant membre de Ta convention nationale •
fuD des chefs de ta cunfpiration qui a éclaté à Lyon , cft déclari
Ciaxtre i la patrie , & mis hors de la loi.
il. Sont dtftitués de leurs^ fonéiions, & déclarés pareillcmenc
litres â la patrie , les admmlftrateurs, ofliciers- municipaux & toi'i
autres fenéUonnah^ {oublies , officiers cWiîs & miliuires deRhoue âc
Loire , qui ont convoqué ou fouffert le congrès départemenul qui a
€m lieu à Lyon , qui ont affilié ou participé aux délibérations qu'il
• prises , ■& à leur exécution.
m. Le confeil exécutif prendra les mefures ccttvenables , & don*
■era , dans le jour, les ordres nécedaires pour faire marcher , fans
délai, fur la ville de Lyon , une force armée , fuflîfante pour y
i^tabltr Tordre , y faire relpeé^er la léuveraineté du peuple , les
pcrfonncs & les propriétés -, faire rendre la liberté à tou> les ci^
toyens arrêtés ou emprifonnés par des ordres abitraires , foit des
autorités & fonAionnaires deftitués , foit du prétendu congrès ci^-
partementai ; art^ter & faire traduire eu tribunal révolutA^nnaiid
les conTpirateurs défigifés dans les articles |:récédena.
IV. Tous les biens appartenans à ces confpirateurs , feront do
Ibtte provtfoirement féaucftrés & mis fous le Icellé ; & aulii>côt
i{ue la con6fcation , ordonnée par U loi , en aura é%é prononcée
par le trilmnal révolutionnaire , la convention nationale en déter-
flMtfe a la répartition entre les patriotes; indigens &. osprimés.
y. Toils paiemens de fommes dues , foit par la treforerie na-*
«lonmle, foit par les particuliers, â ,1a ville ou aux habtans de
Lyon, notamment ceux de Temprunt, viager, connu fous le nom
des trente têtes de Cenèvé , pour ce qui en appartient aiu Lyon*
naît, démentent provifoirement fulpendus.
YI. Les particuliers non domiciliés i Lyon , qui y font mainte-
nant feront tenus d'en fortir, & de fe retirer dans leurs domiciles
rHpeélifs , fous trois jours. Après ce délai ils feront regardé»
comme complices des confpirateurs, 6c pourCuivis comme tels. Leurs
fonds feront provifoirement mis en féquedre.
VQ. Les repréfentans du peuple pès l'armée des Atpes font
divrgés d^ereiTipIacer ptovifoiremeitt les fon^Jonnaires deÛitués,
êL de prendre toutes tes metxires qu'ils croiront néccibires pour
rétablir l'ordre dans la ville de Lyon & atturer la prompte exé*
êmÛQU au décret.
c
Vin. La convention nationale invite tous les bens citoyens é^
département dé Éhéne & Loire ,' i fe réunir à la force armée • &
à concourir avec elle & les repréfentans du peuple , à la défenCe
de la liberté & de l'égalité , Ôc au maintien ae l'unité & de Tindi-
TÎfibilité de la république.
' Hérault fait rendre le décret fuivant :
La convention nationale , après avoïc entendu le rapport du co«
mité de falut public , décrète que tous ceux qui feront coiivaincut
d'avoir arrêté & de retenir à Lyon des convois militaires dcfti-*
nés aux armées de la république, feront punis de mort*
Approuve les mefuresiprifes par le département de Saône âc Loire «
^uî , dans des vues patriotiques , a arrêté mille fukls devant pafl'er
par la ville de Lyon pour être tranfportés i Perpignan-, & chargé
le minlftre de la guerre de faire parvenir 4 leur oeftinatton , par
des voies promptes 8c fûtes , les fuûls & autres armes & munitions
qui ponrroient encore arriver.
Autorife en outre le département de Saône & Loire à lever una
force armée fuffifante pour fe mettre en fureté contre les rebelles
de Lyon , & pour la néfenfe de la république , une 8c indivifible*
La convention nationale nomme pour commilîaires dans les dé-
parten:ens de Saône 8c Loire , de lUiône 8c Loire & de TAin , les
citoyens Reverchon 8c Laporte.
Le minif^re de la guerre obtient la parole.
' Je me fuis concerte , dit-il , avec le comité de falut public pour
la nomination d'un commandant en chef de l'armée des côtes de
la Rochelle. On eft convenu que Dietmann , excellent oâicier dt
cavalerie , pouvott être infiniment utile i l'armée du Rhin. D'un
autre part , le eénéral de divifion BeyiTer a donné des preuves de
patriotisme 8c ae talent ; il connoit parfaitement 4e théâtre de la
guerre ; c'eft lui que je viens vous propofer pour général en chef*
La convention confirme la nomination du général Beyffcr.
Samedi ijjuU/cr. Un fecrétaire fait levure des lettres & adreiTes.
Li préfidait. Citoyens , des parens des citoyens d'Orléans , con-
damnés par le tribunal révolutionnaire demandent à être introduits^
Plufieurs femmes éplorées foutenues par un homme dont tous les
mouvcmens annoncent le plus violent défefpoir , paroiilent à la
barre ; on entend des cris : grâce! griee!,,,.
Un des pétitionnaires, Légillatcurs , c^eft au nom de rhumanité ,
c'eft au nom de la juftice , que nous nous préfentons devant vous«
Nos pères , nos frères , nos enfans, marchent au fupplice. L'un d'eux
cft père de dix-neuf enfans. . . (Un mouvement éclate dans l'af<-
femblée ) ;de dix-neuf enfans , dont quatre font aux fron^èrcs. Léo*
nard Bourdon ne nous démentira pas , il eft affez généreux pour
s'unir à nous pour veus demander un furfis , qui donne à nos mal-
heureuK parens les moyens de prouver leur innocence
On demande dans l'extrémité gauche l'ordre ^u jour.
Les pétitionaaires redoublent de fanglots 8c des cris : grâce !
grâce / V /
Un des pétitionnaires. J'offre ma tête pour fauver mon coufin
le père de famille le plus refpe^able.....
Un ordre du préfident fait retirer les pétitionnaires.
La convention pafle 4 l'ordre d« )our. — Les tribunes applau*
dilTent.
Des députations de Meulan , de Motreuil , de Lille , annoncent,
aue la conftitution a été dans ces diiféresu cantops univerfellemenc
& folennelljeme&t acceptée,
Id prifidun
(»5)
le fr^itnt. Le gênitii Miftndt dcttande à pÈroftrc.
La coaventioo cecrète l^^fUniffion.
Miranda mandé à Im barre» y parole» fe iuftifie. L'afliembUt paff|
à Tordre du îour.
Roberfpierre « fait le^re de Tourrage de Michel LepeUetiec
sur l'dducation nationale.
Hérault. Je vais vous parler de la confittution ; etla a ét^ uaa»
•imemeiit acceptée à Amboife» département d'Indre 8c Loire.
» Sur l'iAviUtion des adminiftrateur; de i'OlTe, les citoyens de
ce département doivent fe raiTembler demain pour émettre leur
leniXes admiiiiftrateurs ont fait ane proclamation digne de vos éloges.
La divifioo de l'armée du Notd » commandée par Te général
Omorac , & compofée de feîac mille hommes , Ta reçue au milieu
des plus vives acclamations d'aliégreiCes & de reconnoifTance.
L'armée des Ardennes , campée à Catignan, a fait ferment de
hii refter iKiè!e , & de la défendre contre tous fes ennemis.
. L'aUemblée applaudit.
Séance du dimanche Ï4 juiUet. La barre s'ouvre après la le^^re
d'un grand nombre d'adreiies d'adhéfion.
Des députés des cantons de Villejuif. de Pontôife, du Bourg-
la-Reine» département de Paris» de département de Mayenne »
annoncent que ces cantons ont unanimement accepté la conllitutiOn,
lepréfidcmt. Un grand crime a été commis ; un repréfentant du peu*
pie a tombé fous le fer ailaflin. Plufieurrs fe£^ions 0? Pans demandent
a entretenir la convention de ce malheureux événement, (i)
La convention décrète leur admiflion.
La feélion du Panthéon Français paroît i la barre.
La convention décrète l'admifiion du confeil-général de la com»
«une de Parts » réunie aux quarante-huit feûions.
Le procureur de la commune donne leânre d'une adrefle » dam
laquelle il annonce Tacceptation unanime de Taé^e conditutionnel
par les feéUons de Paris. Les pjus vifs applaudillemens accueillent
les frétions défilant en malie dans le fein de la convention. La
mufiqne de la garde nationale , placée à l'une des extrémités ^
exécute divers airs patriotiques ;trobartiftes chantent les flropbcf
célèbres de Chénier : Soleil qui , parcouramt ta route a€coutuwUe , &.««
Les quarante huit feéUons dénient succeflivemeat» aux cris de vive
h république une &. hidivitible , la liberté » l'égalité , la convtn*
tion nationale , la montagi.e . 6cc. 8cc.
Séance du lundi tf Juilut, Un membre fait leâure de dififrentet
adrelîes d'adhéfaon & de féMcit^tîon fi.r l'achèvement de la Conftitution*
Divers pétitionnaircsdemandexit i être admis.— La convention in-
dique pour cefoir une féance extraordinirfrdeftinée^les entamre*
Oes députés ae la commune de laven.i , oiftriét de Puà-toile ,
annoncent que leurs concitoyens ont accepté unanimemeM la décla-
ration des' droits , 61 l'aé^e conftitutionnel.
JailLftr, Vous avez à détruire dans ce moment d'autres mifllon*
Mires bien plus dangereux que les prêtres. Ce fout les commif-
faires des departemens révoltés , parcourant la république , y prCu
chant la rébellion de le fédéralifme. /• demande i{ue le comité de
légiflation & de fileté générale foient chargés d'examiner fi de teU
if eus de l'ariftocratie ne font pas plus dangereux , m ne font pa»
(1) Voyex le même numéro de ce } oumal . où l'affaire de Marat cft
tîanée avec étendue ; ce qui nom force de la retfancher du m»t
eonpwùun.
<46)
4îgne& de la mime peint fue les «ontre-ré/olutidnaalfes. — L«
propofition èK décrétée.
Couthon. Bnltot eft décrété d'accufatîon ; la confptration dont il
Iroit le cliel n'eft plus douteufe : que le girive de la lui faiTe
tomber fa tête.... ( On applaudit. ) Je demande i^ue i'a£ie d'atcu-
fatton contre Briûbt Toit préfcnté aajovird'hiii.
On demande a aller aux voix fur cette propolîtîon.
Le miiii&re de la guerre fait palier à la convention ta dtfmiflion
de Biron, que ce général lui a (ait parvenir , en date du lo )uiliet.
La convention tend enfuite le décret iuivant.
La conventi )n nationale, après avoir entendu le rapport de fou
comité de lépflation , décrète :
Art. P'. lous les droits cafueU enfemble & féodaux , niêm«
ceux exceptés par la toi du lo août , font Cupprimés.
IL Tous les titres en feront brûlés le lo aoilit dans chaque com»
mune.
m. Ceux qui feront convaincus d'en avoir fouftrait aux flammes»
feront condemnés à deux années de fers.
IV. £nfin les procédures pendantes devant les tribunaux poav
le recouvrement de ces droits , font annuUécs, & les dépens feront
compenfés entre les parties.
.Billaud*Varennes fditleélure de fon opinion fur les députés déte-
nus \\\ préfente' de n uvcaux chefs d*accafatîon, & demande que
Foiifrède, Ducos tcDutlault foient regardés comme complices dee
trente-deux * & fubiil'cnt les mêmes forts. ( Nous ii.férerons cette
opinion immédiatement après le rapport é^ 5ft-Juil, qui n'eft point
encore imprimé.
Séance extraordinaire du lundi foir if,
La féance étoic confacrée aux pétltionfiatrcs , ils font admis.
Vn député de la ville d'Arles demande que tous les roembrev
6e's adminidrations du département des Bouches-du-Rhône , Foient
terponfables des patriotes arrêtés ; que les préfidens & fecrétsiree
d«s féé^ions foient déclarés traîtres à la patrie , â; pourfuivis comme
tels , afin que leurs biens confifqués foient répartis entre les pauiotes.
* Renvoyé au comité de falut public.
Barrère fait adopter le projet ne décret fuivant, fur la formation
ée .nouvelles compagnies de canonniers.
X*. Les fcélions qui, fur réquifition, on^^levés des compagnies
(Se canonhiers, en lèveront d^autres , ic completteront les pre-
mières.
2*. les citoyens ne pourront être admis dans ces compagnies
qu'avec un certi6cat de civirmc.
3*'. Chaque jour il y aura une manoeuvre pour les canonnierf •
' 4**. Les ]ours de manoeuvres , les canonniers recevront 30 fous
de fplde.
^•. Il fera é'abli dans chaque département une école d'inftruc-
tîon pour le canon. ^
6*. 11 fera accordé des récoropenfes aux canonniers qui fe diC-
tineueroi.t par leur adrefle.
Séance du maidi iC juUàt, Aprhs W leélure des procès- verbaux»
le fecrétaire a commnniqué une lettre adreiiée à lâ~ conventioQ
par les députés extraordinaires de Saint-Dominfrne , a^uellement À
Faris. Cette lettre annonce que les déladres de cette isie font mainte-
nant i leur comble. Il font occaiîonnés fur-'^out par la conduite
Arbitraire fc tyraoUiiqut des c«mm jitirts eîyils » Polverel & 5au^
tonax.
Briard, T\viOte poiif^ûoî Te comité colonial n*a pas encpre h^^
11A rapport uir ia QfuatJon de pos c^toftie^ On vous fi^f^tétoooce
les commiilairos civils, Polverel Se Santorrax^ j^deman^e , jdo>|
leur deftitution , leur rappel, 6c lé dé^rec d'accufation contre eux*
BilUui'Vartnnts, Tappuie la motion de Bréard \ mab il dut
qœ l'on y aioute le décret d'arreftation âL U tnaduâton des .préf
tenus au tribunal révolutîonuaire.
Toutes ces propofitioRs font décrétées. Le comité de. Talut pa-
Utc eft chtrcé de pré{enter le mode d'exécution du prêtent décvet.
Chabot, Dupcrret a reconnu & (igné le procèi-Terbal de (es dés
clantions i la barre , l'exception de quelques exprefllonj , 8c addit
lions qu'il a fait changer ou rétablir. ^ ^ ,\
Chabot. L'intérêt que vous avez pris pour ma^famîUe mfengag«
i TOUS annoncer '^ue les fcélétats d'adminiftrateurs. de l'Aveyxvn
n'ont pas ofé la mettre ,ea état d'arceûation «-par^e que le|>eûple
a refpeAé la foiblcfTe de deux vieillards infirmes. ^ .'l
Mais' on a mis, les fcellés fur mes pspiocc 8c fur cetiX'4eS ,per-
(onnts qui correfpondcnt avec mot , parce qu'elles font patrio.tefc
Rajoute que les dernière? lettres ,qpe j'ai reçues , portent ^qve^ It
contre-révolution s'oreaitife dans ce département , & oue .le traltr^
Charrier, chef des réelles de la Lozère , y eA traite- comme >le*
ci-devant roi IV toit au Temple. •
On lit une adreifc du dii^nct de Ûol , département de TUIe H
Viilaine , qui retire fon adl.éfion à l'arrêté du déoartement , 8c
accepte la condîtution. Lesadminit^rateui^^dece diltriû demandent
en outre que des jeunes' gens enVo)"és par eux dans uo moment
d'erreur à Evreux , puifTcnt rentrer dans 4eur» foyers fan» emcçu*
rir aucun cianger d'être pourfu>is. • -
Ltvajfeur. L'erreur des bons, citoyens d'Ille 8c ViUaioe a'eft -pet
étonnante , lorfçju'un député du côté idroit leur éciivoit te zS juin:
It >'avoue que je crois la. c^nv^ntion dans rimp;itiranc de faire If
bien. Pluiieurs membres perfiftent a pcnfer qu'elle n'elt pas Ubre^
Je vous lailfe à juger fi ,voiu. pouvez. r^er tranqHiU^; Une» conili-
tatîon'en théorie ne peut pas être plus utile au peuple qui veut
det lotx , que le plan d'me m;*ironjne peut fervir a., loger, celui
qui veut la bâtir. >».5ifgfl/,F Eî^;M.o.n T. , _ . ^
Lacroix. Je demande que Fern>ont fe rende ici péuf donner i Ifi
convention des expfications fur cette Icttri^. On ^député, dont j«
ne fats pas le nom , a répandp que Tàfl emblée étoît ré({qite.àvcea(
cinquante membres. Je demande, pour 'défabufer lesdéDartemens,
que Ton falTe imprimer le réfu'ts^ des ^erniefs appels nominaux* i
Gûffttùt, 11 faut prendre cette tift^' au bureau dee mandats.
Les proportions de Lacroix font adçptées..
Guftroy d^nne levure dVne. àdrefle <Ie la feÔîon de la libjstt^ d«
Bordeaux , par îaqucUe e!le annonce qu'elle, a unanx)nemenf accepté là
conftitution. E.tle Invite les autres Testions à imi'er* fon 'exemple..
Les coutumes de Fontainebleau , de Dôie^ d'|:lLechy . le canton
de Moret, département de Seine ^ Marne , oiît accepté à l'unaiiî**
mité f'?âe conftiturionnel. _ ' v' * *-
Maure, Un bataillon du département , de TTonne^ pénétré d.a4r;
miration pour Ta conftitution républicaines a jnré de mourir pour
la défi^ndre jlifqu'à la mort. - t
La convention en ordonne la mention honorable.
Le premier bataillon de la ^Hèvre dénonce l'arrêté pris paf les
admmmrateurs de fon départenient^ fl ofirt 360Q livres pOKf lef
frais de U guerre.
D %
( .»8 )
It coi>vtB^Mi tccef te Vofirtnde « flt en décrite It mention ho-
âMabîe.
Deiaunai ( d'AiiccM ). Votre comité de fûtetd générale a fait
tl^ofer t«rs fccllds tut les reeiftres des compagines ftaancières , 6c
far-Jà i! a tdtabH la perteption du droit d*enregtftrement dof.t ils
âvolent fruftré la république. Il vous refte encore i atteindre Ta-
fîotage du change, ie demaude que vous chargiez les comités réu*
nU de f&rcté ^enéta'.è & des finances , de prendte des me Cures à
cet é|àrd.
Gofain, Je viens éê vérifier au bureau des mandats le nombre des
iéputés oréfens; )^5 ont touché leut indemnité au mois de juil-
let ( iS n ont rien tuttché , mais font préftfns , 6c prêts à répondre i
6t font {.rès des armées ou en commiflion^ H n'en refte que 59
eSfeos par congé , maladie ou fuite.
La convention décrète tlnfeition de cette note au bulletin.
Dw jeudi ty juiiUu La leé^ure des adreffes d*adhdfîon ouvre In
Céance.
Ooffubi donne leAore d*one adreflfe, dans laquelle les cîto>en»
de MaUbeitge invitent tous tes départemens à rëfifter à runpulfion
^ue cherchent à -donner 1 par les écrits qu'ils répandent » les dé*
^arremens infurgés.
Goftiitt, J'annonce à la convention que la brave gamifon d«
Maubeuge & tes républicains tiabitans de c^te ville « ont renou-
velle le ferment de s*enCeveKr fous les ruines de la place , plutôt
ène de la tendre ï fennemi. Je demande la mendon'honorabie de
I adrefie » des fentimens de la garnifon , 6c des habkans de Mau-
beuge«
La propofi:bn eft décrétée,
RameU Le département de TAude a fourni huit bataillons , au
lîtffi de trois qui lut étoient demandés \ ils ont répondu i ceux qui
les învitoient à marcher fur Paris : Si vous ttu éf accord avu nous
^mrtie vous nous à dites ^ wtarchons tnfemhU fur Paris . .. ( On ap-
plaudit.)
Les' COmmiffaires à l'armée de la Mofelle annoncent que la coof*
titution a été unanhneihent acceptée dans la ville de; Metz que Tar-
Miée lui a donné l'adhéfion la plus folennelle.
Un citoyen de Mett dépofe lur le bureau un don patriotique de
i2,6ôt tivte) nbur les frais de la^ guerre, & réclame pour cette
tommune un (écouta de 4C0,0€)a livres , à titre de prêt rembourfa-
Me (kr la vente des biens nationaux.
< La convention renvoie la pétition du comité des finances, ce fut
la propofition d'un membre de la députation de la Mof;;lle, dé-
crète que la vîfle de Metz- a continué à bien mériter de la patrie.
Le préjideni, .Citoyens , vos commiiiaires de la force euvoycs dans
té défiirtement de rËurc , viennent de conquérir ce département à
fa libéité. ( Vifs applaiidilTemens. ) £t voici la lettre qui nous l'an*
nonce;
• -Xacrofet. Vous ave2 mis Butot hors de la ÎcjÎ; mavs cette me-
î^tt eR -inftîffifanie, 6e vous *dcvek donner un ^rand exemple.
Je vous propofe d'ordonner que fa maifon fera raicc 9 6c ne fera
îtmais Hnâtte. ( On applaudft.
- Thuriot, Je t!em:tnde qifeîlè fbit rafée , 6e qu'on Hfe fur la placo
cetw infcriptipn : ici demeura h fcéUrat Bu\Ot^ qui a confpirc la
perte de la natifin françaije, ( On applaudit }. •
Cette propofition & celle de tacroik font décrétées au mSîcu
dis ))Itti Vifs applaudiiT^tnens*
(*9)
Tlmri«t , aa ndff évt comité il€ f«]ut paUk , prifenté 1^ projet .
é9 éécTtt Cuhrant :
La convention nationale , après avoir t ntenllu le rapport de foA
coïkiité <le fa)ut public , décrète que les adminiftraceurs du dëpar* .
temeiit eu Puy-de-Ddme font autorifés à vendre aux citoyens Mey<^
aadier & de Montil la maiCon des ci-devant Prémontrés de Clej-
mom-Ferrand, fes dépendances ,aux mêmes prix, cUufes âc condi^
tl ofis de radjtidfcation première à la charge d'v établir une manu^
laé^ure d'armes à feu , & de lui donner toute 1 aâivité 8c toute l'é-
tendue dont eHe eft fufctptîble,
Décrète^que , fautfe par les citoyens Meynadicr 8c de Montil ê0
comiamencer ledi^ établifl'ement dans le délai de trois mois , ft
de l'achever dens le délai de fix mots , à compter de ce jour , 1«
▼ente de ladite maifon 8c dépendances demeurera anéanûe , & qu'ils
feront tenus de remettre les chofes dans l'état où elles étoient aiit
' moment de leur entrée en poiTeiiion. Adopté.
Barrère, au nom du comité d* falut public. Citoyens , vos cora«
Aiiifaires dans Tifle de Corfe , Delcher & Salîcetti font revertus ;
Lacombe - Saiut - Michel y e& encore, & tient aueiques poîntf
maritimes. Paolt , en révolte ouverte , a chafTé Se defarmé pluiîeurs
de vos gamifons ; 6c les contre-révolutionnaires , k la tète defqueU
il ft*e(l mis, font d'autant plus dangereux , qu'ils méconnoiffent la
convention nationale /6c qu'en outre , nous fommes menaces de voir
envshîr par l'ennemi extérieur cette iAe précieufie à la Fraince.
Votre comité doit vous faire connoitre un fait intéretlant. Une
flotte efpagnoLe a paru devant Baftia : aufii-tèt la générale a battit^
la earnilbn s'eft mife fous les armes , & s'eft . mife fur une dé-'
fenbve refpcétahle. La nuit fe paffa dans cet état. Le lendemain U
flotte efpa^nvle avoit difparu. Votre comttd me charge de vous
préfsnter le projet de décret fuivsnt.:
La convertira natioaale , après avoir entendu le rapport de fou
comité de falut public , décrète :
Art. l*'. Ps.fchal Paoli eft déclard traître à la républîipitt fran-
çaife , âc mis hors de la loi.
IL U y a lieu )à accufation contre Pozody-Borgo « procureur"»
5dnéral-(yidic, Peretti , Hegrooni & Tartaroîy ,.comraiiraires dd
épartement de Corfe à Aiaccto ; contre GigU , Gaftozoljf , Fer»
raady, Cl ivelly , Manfreoy , Auziani , Gia^ononi, Ordioni, Ben^
<Uri , Bj4tllriani Qc autres membres du dtre^oire & du confeil- ,
(C^uéral du dépattement de Corf« , & Contre Colonna Leca & Gin*
dera , maire d'Ajaccio.
IIL Lis nommés MariiUy & Bertholo , détenus par ordre des
repréfenf<>ns du pniple k Toulon , à Baftia, continueront d'être ea
èr?t d*crreA4rion , jufru'à ce q;.'.c les pièces qui conflatent leurt
dé'irs foietu par/'emes «a comité de falut public , qui demeure
ch.rgé d'en rend e compte.
I\ . La conreation nationale charge le confeil exécutif de dé*
ployer ^es forces 4\ç terre & de roêc néceiïaires pour mettre le
département de Co-fc i l'abri de Tiiivafion ées oniiTances coati-
fées « êL pour y faire exécuter les *oix de la république.
Hérault, \ titre corr.itt' vous propofe de déclarer que BeyiTer 8c
les ;tdminiftrateurs d<> Nantes font bors de It loi» K que tous les
bons citoyens font i. vîtes a courir fus.
I a propi^fition tft c^écréfée.
Legandr^, On a oublié Coufla^d »q i, «-^ppeUéppr la COBventîen,
g reîufd d'obéir «u décret, il refte à Naai.ts pour intriguer contre
( 50 )
k cofnr9«riofi. Je (femmdé '<|u'M fott auffi mît Y)«rs la To!.,
hew.fftuT, J*»ppi'ie cette prcpt fit-on, ctr j*ai rem'S 2U c<m\xiSm
falut public des pièces qui i rouvetit que Couftard eft à Rennes.
H'.ri..U, J: Ovm.i f'e que la cotwcntion maintittnnt fou d^ret
& en porte un len>!ab'e co»rte Couftard.
1 X orvjpolitiot. ' il 'îécrét^e.
S^.anct 'lu j.uiii ij juiflct. Un fecnJtaîrep^éfente Ta nomehcîatiire.
éc% Citons, (4 ..jt '^acceptation eft arrîvet aaiourd^ul à U con*
▼Cl. ijn r.. t Oi.i-lr.
La viîlc de jédan. La ville dti Hr^re. Fontenay , départc-
sicnc de S-i:.c & Oife. Bazochc, <^épartcment de VAi^-iC. L*
▼in t-u'iitme leélion de Rouen. Nemours , département de Seine
& iiaràie. MauMe-hir-.Mendre , département de Seine & Oife.
La dî>ième fpfiion de Rouen. La fe^' on du Nftdi, de Proirins.
Les trois leéVons de Màc.»r. Void ♦ département de !a Meufe.
Sen'is. Cofae, département de la Nièvre. Fontainebleau.
Chaumes , département de Seine & Marne. La feé^ion du Havre,
Chàtillon-liir-Seine. Collommiers. Bétbunc. 'Neuf cnnton$
ia diftriél de Clermont , départemeit de la Meufe. ^a Charité,
• Noyon. Pcronne. Huit cantons du diftriA de Compiegnc.
Nojcentic Rotrou. Eu. Hoadan. Sainre-Menehould. Vienne»
le-Chàtcau. Dôle , du jura. De Brejoîles , de Ran?erap. Dû
TAube. Les huit feftions de Rctms CHartres. Mér.ièrcs,
RhéttI Charlevilîe. Cala's. ^rcis - fur - Aube. Ureux.
rabifeaux. Los cantons de BretçaT^ Le canton des Vertus ,
département de la Marne. De Deulcbv. Voilions. Le canton
ë'Arbofs. Etbeuf. Chilons. La Roche-Chalais. Beauvais.
Pau , Béiières ont accepté unanimement. ^
l>a cenveiittoii décrète la mention honorable Sct'tnrertioh au bulletin.
Les admniftrateurs du diftri^ «e la Rochelle , déhoitce.ît plufieuri»
dcfits*^ arrêtés qui leur ont été envoyés par ditféfens dépàrtemens ,
tous relatifs aux événemens du a juin.
Oq demande ia mention honorable de b conduite des^ adnAînîftra-
teurs. Décrété.
Le troifième bctaîilon de la Gironde , en adhérant aux jfvénç-
■nens du 31 mai, envoie à la convention le renoavelîemcnt'i^e fon
Cermcnt de fidélité à fes décrets « i l'unitd & â rindivifiblMté de
|# république.
Un fecretaire fait lefture de hi rétraé^atîon drt adminrftrateurs ,
de celle de Beyffer ; du proeès-verbal de la féance , dans laquelle
les citoyens de Nantes ont exigé dos adminiftrateurs le rappej de
Beyflcf au commandement d^lné adrelïe du onii^me batjnî'on
de Seine & Oife ; dénonciation de l'arrêté du département -, enfin >"
d'une réponfe du général Canclaux à ce dépnrtement, dart< î.iquel!e^
ce général affure les adminiftratcurs qu'il n'obéira jamais à 'd'autres*
ordres qii'i ceux de la convention nationale.
Sur la propofitlon de Bréard : La convention' iwtîonalc l rprès
<«^oir entendu le rapport de fon comité de falut public , décrète*
ce qui fuit.
Art. 1«'. La convention rapporte le décret rendu hier ^pafleonel
les admtaiftrateurs du département de la Loire inférieure, le géfié-
ral BeyiTer & Couftatd » repréfentant du peuple , étoient mis hors
de la toi.
IL La convention nationale mande à fa barre le préfident & le
procureur- nénéral-fyndic du département de la I oirc inféreurc ,
» le général âeyâer> pour rendre compte de leiif conduite.
(3ï )
m. Ud memlire de r^dmîniftratioo du dlftrîft» 8c nn inembi^ é^
confeîUgénéral de la commune de Nantes, fe rct.dront aupièsdë
U convention nationule , pour lui donner les édairciiiemens dont
elle pourra avoir befoiiu
IV. La convention nationale confirme l^arr^té pris par festrôm*
mSakti près Tarmëe des côtes de Breft , qui fufpeud 1* géiiér^
Bcviler de toutes Tes fonétions militaires.
y. Le préfent dicret fera envoyé pas un courtier extraordî-
Mire.
IdoM, La viMe d'Arch , chêMieu du département du Gers , dans
l'arrondi.. ement duquel etl la commune de Lin nages . n'eft pas dan«
d*aufi bons principes. Les admir.iflrateurs y fou< en révolte contre
h convejitioo ; un comité central y cfl rétabli , emprifor.se )es
P<<tTtotes , dtftitue les fon^ioiinaires publics , & commet toutes
fortes d'afies arbitraires. Ces melurcs jiberticides ont été proTo«
quées par des écrits venus de Paris, &. fur tout par ceux de briiiot.
Dartigoyte, Je demande uue la convention fufpende de leurs
fondions , le pré^âent du oéDartement^ du Gers , le procureur-
général-fyr.dîc fie trois adminiitrateurs ; fe réponds fur ma tetc de
la tranquillité clans le département;
La propciition de Darti|;oyte cft décrétée.
Hér£.ult-5echelles donne leélure à l'allemblée de la correfpor*
dance du conité de lalut public. Les aUemblées primaires de
Troies & de Coutances ont accepté la conAitucien à l'uiianimité.
HUntbSichtUet. Les commiùaircs ent joint à leur lettre im
mémoire fur 4es opérations f..'tes , & fur les manières de les pour-
iuivre. Le comité de falut publ.c a penfé qu'il étoit utile de vous
en donner leélure^ la voici.
Mimoin tcncernûht Ut opérations éU Varmit it la rcpui/iquc^ duos
it département de PEun,
Les rebelles font chaifés du département de ITiire , mais le
fvyer de la révolte étoit à Caen ; il faut donc éteiridre ce fovcr:
nous penfons que la même armée doit être chargée de cette expé-
dition y qui doit être dirigée par les mêmes f énérar.x.
L'armée des cêtes de )« Manche, qui d'ûileiirs n'cd ni formée,
ni réunie, a une autre deûination. Les généraux de cette armée
dcivent s'occuper uniquement dei fonéltons attachées à leur defti-
oation ; ils doivest veiller â la sûreté des côtes & des ports de
Aer , & rompre toutes liaifons avec Wimpffen.
U faut confier i l'amée de l'Lure le foin de réduire les conf-
pirateurs du donjon de Caen.
S'il faut une armée oombreufe , on nourra augmenter celle de
l'Eure, Ce y faire paffer des bataillons oc des eicndrcns de l'armé*
des côtes; s'il s*eti trouve dans les lieux vgifins , la miffion des
repréfentans du peuple expire. Le département de i'Lure a recouvré
fa liberté. L'artnée ae la république le rafîqmble dans Lvreux. Oh
Vi former un camp hors de la ville » qui ne pourroit ras fournir
le logement i tous les bataillons & i la cavalerie qui s^ rendei.t.
La. miffion des reoréfentans du peuple expire fur les con^ps de
l'Eifre ; il feroit inftant d'envoyer des députés dans le Calvados
avec les mêmes fondions.
On ne cède plus aux clameurs des Bttzot & des Barha^oux. Le
peuple réclamera fa fouveraineté au bruîr c^e la marche de notre
arm^. £n6n , le tocfiaa déjà fonné*, 8c il s'eft levée quarante
nilk. hommes.
d»)
Li CMÛié 4t film pvbfic vottf propofo tn confé^toce h pfo«
}tt de décret futvaot.
La convention nationale décrète que lei cit07ens Robert Lindet,
DuToi & Boiuiet, Mautry , revêtus des mêmes ^.ouvoirs , Te tnmf'-
porteront dans le Caivadot, & édpartemens enviro^nans , pour /
pourfuivre leur mii&on.
Le projetée adopté.
Béfûit/t, La fiëcclitté d'éclairer le peuple fur la lot tlu 4 mai ,
yelaiive au» fubiîiUnces , a engagé le comité à tous propofer le
décret futvaat. *
La convention décrète que Coupé, de l'Otfe , & Lafoy^repré^
lemans du peuple , fe rendront dans les départemcns de Seii;e flc
Oife , Eure , Lure & Loire & de la Marne ; 6c Dubouchet dans
ceux de Seine & Marne $L du Loiret • pour prendre des mefuref
relatives k la vente , à la circulation des grains & à l'exécution de
£1 loi rdu 4 mai.
Le décret efl adopté.
Mallarmé. Vous avet chargé vorre cofnrté des financer de vous
réfeiitcr un proîet relatif 4 la dot que vous avez accordée hier
fix jeunes ulles d'£vreux : il a penfé qu'une iomme de deux
imile quatre cents livres fufiiroit pour chacune d'elles ; mais il t'a
divilée en deux panies : Tune , de quatre^ents livrée en afiignats ,
pour mettre en ménage les nouveaux conjoints ; & l'aut e , d'un
immeuble de deux miite livres , provenant de bicn^ d'émigrés , donc
les époux pourront Ce rendre fur le champ adjudicataires.
Voici le projet de décret que le comité vous propoCe.
Arc. 1*'. il eu accordé à chacune des lix filles d'Evreux qui fe<-
ront mariés , en exécurien du décret du 17 de ce mois, une fomme»
à titre de dot, de deux mille quatre cents livref, dont deux mille
feront payées en biens nationaux , & quatre cents ivres en aflîgnats.
II. La Comme de quatre cents livres fera délivrée à chacune
defdites filles , le jour du mariage : en i^nféqnence , la ttéforerie
nationale tiendra ; à la dirpofuion du miniftre de l'intérieur , juf-
qu'à concurrence de la Tomme de vingt-quatre mille livres.
III. Quant aux immeubles, les conjoints pourront foumifiionner
tel bien qu'ils jugeront à propos, pardevant le direâoi e du dif-
triA d'Evreux, jufqu'à concurrence de. deux mille livres : l'adju-
dication leur en fera pailée fans enchère, par le direéloire , d'après
l'eftimation qui en fera faite par les experts nommée-.
IV. La convention décrète que Icfdits biens donnés par la nation ,
ne pourront être hypothéqués , vendus , cédés & aliénés pendant
le )7.^s de dix années confécutives.
Le projet efl adopté.
Haulimann fait rendre un décret, par lequel les dëpartemens
font autûrifés à prendre fur les conirïbutions de 1791 & 1791 les
fonds fuffifans pour fournir , jusqu'à la concurrence de mifle li^
vres de fecours , aux familles des dcfenfeurs de la patrie.
Vendredi 79 juilUt ijp^, LakétiaL De toutes les propriétés , Ik
moins fuceptible de contei^ation , celle dont l'accroi lie ment ne
peut ni bleller l'égalité républiobine , ni donner d'ombrage i la li-
Derté , c'eft fans doute celle des nroduôions du génie. Voici le
projet de décret que je propofe à la convention à cet égard.
La convention nationale , oui le rapport de fon comité d'inClruc*
tion publique , décrète ce qui fuit :
>rt. 1*'. Les auteurs d'écrits en to«t genre, les compofiteurs de
nufique » les peintres & les deflinateurs qui feront graver des ts»
bleaux
(»)
bleâux oo defiins » jouiront , durant I«ur vie cnttèf € du <lroft eatcla*
fif àe vendre , faire vendre , diftnbuer leurs ouvrages dans le terri-
totro delà république , & d'en céder la propriété en tout ou en partie.
U. Leurs héritiers ou ceflfionnaires )oturont du même droit , dû»
rant TeCpace de cinq ans , cprcs U mort des auteurs.
UI. Les officiers de paix leront t«nus de faire confifquer > k ia
réquisition & au pro6t des auteurs , composteurs , peintres ou def«
finateurs & autres , leurs héritiers ou ceinonnaires > tous les ezcm*
p aires des éditions imprimées ou gravées » (ans la permiilion for-
melle & par écrit des auteurs»
IV. Tout contre^aé^eur fera tenu de payer, au véritable pro-
priétaire, une fomnie équivalente au prix de troh mille exem*
plaires de Tédition originale.
V. Tout débitant d'éditions contrefaites, s*îl n'eft pas reconnu
comrefaâeur, fera tenu de payer > au véritab'e propriétaire , une
fomme équlva.eute au prix de cinq cents exemplaires de l'éiUtloa
orietnale.
Après quelques difculfions , ce projet de décret eft adopté.
Dartigoeite , au nom du cpmité de légiflation , fait décréter qu«
les procédures commencées à Melun fur les évcnemens des pre*«
miers iours de ieptembre • feront ai^éanties , & que les détenus
pour cet objet feront mis en liberté.
Dartlgœit<, Un grand nombre de récVamations nous font parve-
nues de la part des prêtres, auxquels leurs évéques refufent la
perfnî0too de fe marier. Votre comité d6 légiflation vous propofe
de palier à l'ordre du lour fur ces réclamations , en motivant cet
ordre du jour fur l'exiitence de la loi qui permet aux prêtres de
le marier.
Bri^d* Je demande la deftitution de tout évêque qui contrevien-
droit à la loi, en s'oppofant au mariage des prêtres.
Leauinio, La déportation emporte & la privation du traitement
8c réloignement de la ^rfonne. Je demande que la convention
cccrète que les évêques qui s'oppoferont au mariage des prêtres
feront déportés,
La proposition de Lequinio eft décrétée.
Ltquinio, J'annonce à la convention que Valendennes eft appro-
TÎIÎonné pour plus d*un an.
Barrère, au nom du comité de falut public, propofe à la con-
vention de décréter que les communes de la république , qui n'ont
point encore émis , leur voeu fur la conftitution , fe formeront ea
aflemblées primaires le ^% juillet. Le préfent décret tiendra lieuide
lettres de convocation.
Ce projet de décret eft adopté.
Banert continiu. La ville de Quimper vient de voir commettre
un délit grave dans fon enceinte. Pour en avoir une idée , il fuffit
de lire Tadrede aue Tadminiftration du département du Finiftère^
féante en cette ville , vient 'd'envoyer aux municipalités des cam-
pagnes. Votre comité penfe que vous devez décréter d'accufatlon ces
adminiftrateurs criminels , 6c transférer le siège de radminiftratioA.
«le Quimper à Landerna,u.
Les proportions de Barrère font adoptées. '
jimar. J'obferve que la plupart des adminiftrateurs coalifés réfif-
tent avec infolence au décret ^ui leur accordoit trois jours pour fe
retracer. Je demande que les difpofîtions pénales , renfermées dans
ce décret , foient enfin exécutées , & que le miniftre de Tintérieut
foît tenu d*en rendre compte.
H\ a 10. Tomt z/, E
(34)
Cette propofition eft adoptée.
Smrrèrt, le Tpus tpprenas avec pUiiîr, que tes adinfnîftra*«iirs
• du département des Landes viennent d'enV^yer leur rétraâation.
Ruffi, Je demande à faire une propofition. Il importe également
i la république de connoltre 6c fes agens auprès des putiVances
étrangères , 6c les epinions qu'elles entretiennent près de nous.
Pendant l'aflemblée légiflatxve , j'infiftai auprès du comité de défenfe
générale pour qu'il fit mettre les fcellés fur les papiers de Staël ,
J prétendu envoyé fecret de Suède. Je ne pus l'obtenir de ces MM. de
a Gironde : s'ils TeuAfent fait , nous cuflions eu le fecret de toutes
les cônf pirations. Je demande aujourd'hui que le confeil exécutif
vous donne la lifte 6c des agens de la république auprès des puit-
f incei étrangères , 6c des envoyés de celles-ci auprès delà répu-
blique.
TailUfer, Je demande que cette Itfte ne foii) remise qu'aux comités
de falut public 6c de (ûreté générale. Chacun fentira les motifs de
na propofition.
La convention la décrète.
Les fefttons dé Valence , chef-lieu du département de la Drôme,
«nt accepté la cooftitution. Elles annoncent que Tarmée commandée
par Carteaux a arrêté les Marfeillois.
BcntahoUt, J'apprends par une lettre que m'écrit le maire de
Strasbourg , qu'on y a accepté la conftitutfon à l'unanimité.
Ltvafftur, Bentabolle fe trompe, car un ci-devant noble n'en a
pas voulu. ( On rit. )
' Saint' André , au nom du comité de falut publie» Il eft des adminif-
trateurs de département qui s'arrogent la direction des forces de
sner. Vous fentez , citoyens , quel préjudice cela porte à votre
marine , qui pour préfenter quelque fecours poiur votre défense ,
doit agir avec enfemble. A Breft, on a difpofé oe^quelqucs vailleaux
pour une expédition particulière. Votre comité de salut public, pour
prévenir tou^ ces aous , vous propofe le projet de décret fuivant.
La convention nationale , après avoir entendu fon comité de falut
public, décrète :
Art. I*'. Les adminiftrateurs de département . diflrift ou autres
autorités civiles des villes maritimes de la république , ne pourront ,
en aucun cas 6c fous aucun prétexte , retenir les vailleaux de re-
lâche dans leurs ports, ou qui auraient reçu l'ordre d'en partir.
Ceux des administrateurs qui se permettroient de donner des ordres
pour arrêter , fufpendre , accélérer le départ des vaiiTeaux , ou
sour en changer la dcftination , 6c ceux qui provoqueroîent ou
Bgneroient des aé^es ou arrêts tendans à s'mnmifcer dans la direc-
tion des forces navales de la république , feront traduits au tribunal
révolutionnaire 6c punis de mort.
• IL II eft défenau , fous la même peine, i tout vice-amiral,
contre-amiral , commandant de vatlTeau ou tout autre bâtiment de
la république , de déférer à aucun ordre , arrêté ou réquifitoire
oui leur feroit fait ou donné par les autorités civiles, 6c dont l'objet
fereit Qe changer ou modiner les ordres qui leur auroient été
adreffés par le confeil exécutif.
III. La convention nationale cafte 6c annuité les arrêtés pris par
les autorités conftituées du département du Finiftère , les 9 6c ix
de ce mois , portant requifition à l'ordonnateur civil de ne mettre
aucun embargo fur les corfaircs 6c fur les bâtimens de commerce,
au mépris de la loi du 12 juin dernier.
i{oiMr( de i« liante Mar»e.) Pour faire taire la calomnie 8c fer-
(3î)
mer U bouche à ceux qui vont dans Us départemeos proToquer
h guerre civile, je demande que les procàs-verbaux des troi»
ioura^ef mémorables dans lefquelles le peuple de Paris a iauvé
la république I foient imprimés & envoyés aux départemens & aux.
vmées,
La propolition eft décrétée.
Thitrwt, Le comité de falut public a reçu des aépèches dont il
n'a cbar.gé.de vous donner connojiTance.
Lts reprëCentans du peuple à l'armée des Ardennes annoncent quf^)
laconftitution a été acceptée à runanimité par toutes les affemblées'
primaires de ce département. . ;
Nou4 apprenons que le département du Doubs vient de rétrac-*
ter fes armés libertides. Celui, du Jiura va en faire autant; ce^
Qu'il y a de certain , c'eft que ces départemens ont refuCé d'envoyer
ces forces au fccoura de Lyon.
La ville d'Alençon , chef-lieu du département de TOrne, vient
d'accepter la conftitution.
Bimud-Varenius, Je demande le dernier fuppUce contre les'
accapareurs, & qu'une commiflion, formée par la. convention na-
tionale , s'occupe des moyens de détruire l'agiotage,
Garnier, Dfouet & Cbàlcs propafent de cnaflcr du territoire
de la république tous lés étrangers non naturalifés.
hAaliarmé, 11 n'cil plus tems de diifimuler i la convention lei
dilapidations qui le commettent dans Vadminiftration. Dans ce.
tnois-ci • qui eft un de ceux où vous lui avez le moinS; accordé ,,
elle a déjà touché trente millions fept cent foixante-feizé mille
cbq cents douze livres.
Après diverfea propofidons» le décret fuivant eft rendu^
La convention nationale , après avoir entendu le rapport de
Ton comité des finances, décrète ce, qui fuit :
Art. 1*'. Tous achats pour habillement fic^équipement militaire».
I 4 l'exception
par Tadmiiiifiration dés pabUlemens , font fufpendus .
de 1a fe£Uon chargée du petit équipement ,. qui continuera à rece-».
voir & à payer les effets dont elle a le plus befoin , comme,
marmite , bidons, bottes, &c. . , .
IL Les quatte comités réunis , des finances » de la guerre * de.
l'jex^en.des marchés, ôc de, furveillance des habillemens milnaireii».
feront tenus pour tout délai , de préfenter , (ous huitaine , un pro-^
jet de décret tendant à prcvenii toutes dilapidations » & à réfor-
mer les abus dans cette partie de. l'adminiftration. . ^
III. Les adminiftrateurs de U commifiion deS habillemens &
équipemens militaires , depuis le premier mai 179a , feront mis eii
état d'arreftation^ & les (celles feront fur-le-champ apposés fur les
caUTes & papiers, tant de radminiftTation que des adminiftrateurs. :p
les comités des finances & de l'examen des marchés furveilleront
l'exécution du préfent décret, & i)rendront les mefures convena-
bles pour faire enforte que le fervice public en cette partie ne foit
point interrompu. ^
IV. Latréforerîenationalepréfentera,d'iciau ij feptembre pro«^
chaio, le compte détatUé de l'emploi des fonds Qu'elle a reçus, SC,
dçs a&gnats qui ont été émis, en y diftiiiguant le nom du payeur
le dt celui qui les aura reçu. .
V. Toutes les adminiftrations 8c comptables fourniront airfft , dici
ao 15 feptembre prochain, à la convention nationale , le comçt»
détaillé de l'emploi dès fonds qu'ils ont reçus depuis le premief
anviec 1790.
(3«)
VI. Les diredoiret de département & de dîftrîA » aîn() que les
siHinîci|>aIité$ , feront tenus de faire parvenir au mùiidre de la f^ucrre»
dans la huitaine de la publication de la prëlei.te loi , un tabteaa
qui fera connoitre les fommes qui ont été employées pour l'habiU
lemeot & l'équipement des volontaires & autres défenfeurs de U
patrie , ainfi que les dififérens corps auxquels k-s armes & les habits
9nt été délivtés. Les admiiti(lratioi<s ai mu..icipalité& rviidr%>iit auffî
compte, dans le délai ct-deUus fixé, de tous les objets d'arme-
ment, d'habillement 8c d'équipement qui ont été fournis en dons
pttriotiques.
David. Le iour défîré approche : bientôt nous célébrerons l'an-
sîvenaire de notre vt£ioirc lur la royauté. Vous avez adopté le
plan que je vous ai propofé pour Vo.rdonnance & les détails de cette
fîte : tout doit y infpirer le fentiment , U préienter le' règne de
U liberté & de l'égalité. . ^ '
Nous vous propofons de faire mettre à la difpoûtion du minis-
tre de rintérieur une lorome d'un million d^ux cent^ mille livres
pour les frais de la réunion du lo.
Cette p'opoiition eil déctétée*
Iforé nit mettre à la difpohtton de l'adminiftratîon des. fubfifiances
une fomme de quarante-lix millions huit cents foixante mille livres
Jour l'achat des grains ; fauf a elle à rendre compte de l'emploi
e cts fonds.
On accorde fix millions au payeur-général de. l'armée du Nord,
pouf le paiement des approviiionnemens militaires en avoine ,
paille & foin*
Séance du dimMncht xl juillet. Un ) fec: étaire fait levure des
«drelles & lettres d'adhéfion.
Betlegarde. Je fuis in(lruit,& \t m'emprelTe d'annoncer à la con-
vention nationale , aoe la conft.cution«a été folennellement 6c una-
niment acceptée à Ângoulème , & dans le département de la Cha-
rente. ( On applaudit ;
Des adminiftrateurs du diftriâ deLouviers, département de l'Eure»
proteftent à la barre de leur dévouement à la convention natio*
sale, & de leur fidélité il l'uiiiié & l'indivifibilité de la république.
Thuriot , au nom du comité de falut public. Voici une lettre
eu général Kellermann , qui annonce que la cojiftitution a
^é unanimement acceptée à Grenoble, en préfence de l'armée ^
^ui lui a donné une adhéfion foleimelle.
Une lettre du conseil général de la commune de Rouen , annonce
que l'aAe conl^itutionnel a été accepté par les vingt-Ux eûions de
cette ville , à la prefqu'unanimicé. Vingt-fix citoyens feulement , ont
vt>!é contre.
Séance du lundi 22 juillet. Le C,,, , Les oartifaos du fédéralifme
Soient entraîné dans leur coalition l'adminiuration du département
^ Gard i cette admbiftf ation avoit levé l'étendart contre-révolu-
tî6nnaire , mais elle a bientôt eu reconnu son erreur , elle a ré-
tnSté tous les arrêtés qu'elle avoit pris i la suite des événemens
^es premiers jours de juin , elle a déclaré qu'elle n'étoit plus en
état de résiftance à l'oppreflion , qu'elle reconooissoit la convention ,
comme le seul point de ralliement , le centre d'unité , et la seule
autorité à laquelle on doive s'attacher pour sauver la république ,
te maintenir fon indivifibilit^^ ( 0n applaudit. )
Cambacêres, Le comité de salut public ^établi dans le département
^^a Gard , en avoit deftitué le procureur-général-syndic. Je demande
]« réintégration dans fes fonâioos» de ce patriote, .
/if/fcea ( et Touloufc ). Je demande que la conrentîon nationale
décrète que radminîftration du département du Gard , sera tenue
^* "fttre sar-lc-champ en liberté , les patriotes mis en état d'ar-
TeftatioB , par une fuite des vexations que cette adminidration , un
uftant égarée , a exercées contre eux ; de rappeler dans fon fcin ,
^.""* proclamation, les patriotes qui ont été forcé^ d'abandon-
ner îeurs foyers , pour fe fouilraire à des pourfuites injuftes et vexa-
roires , de réintégrer la fociété populaire dans le lieu ordinaire de
les féances.
Les propoiîtions de Julien font décrétées.
Un manbrt^ Je demande aufli î'anéantiffcment de toutes les pro-
cédures commencées contre les patriotes , depuis Tépoque où Tad-
■liniftratîon du Gard convoqua les communes de ce département.
La propofition eft adoptée.
Battre, Je demande à faire une motion d'ordre au nom du co-
mité de sûreté générale. Je ne connois pas l'affaire du général Cus-
^c . et je n'entends rien préjugea. Mais un fait certain , c'est que
sa préCence ici agite les esprits , & il paroit même qu'il cherche à
les agiter.
Stmottd, Il eft étonnant qu'une pudeur facrilège fasse encore en-
visager un homme sous deux faces. Quand un volontaire manoue
i son devoir , Cuftines ne lui donne pas un gendarme , mais il le tait
chareer de fer. Pourquoi donc le traiter si doucement , lui qui est
acciifé d'avoir écrit aue quand les décrets lui déplaifoient , il en
faîfoit des papillortes r Si le fait eft vrai , comment n*a-t-on pas
déjà fait arrêter un homme qui a tenu un propos guî . félon moi «
équivaut à vive le roi? Je demande que le comité foît chargé de vé-
rifier ce fait. Et en attendant , je demande que Cuftines foit mis en
état d'arreftadon dans le lieu où Ton détient les confpîrateurs.
Danton. La convention ne peut pas refter dans l'incertitude sur
un pareil objet : il faut qu'elle fâche ce qu*eft Cuftines. Condé a
été oblieé de fe rendre faute de vivres ; Valencîenncs eft ferré 6c
chauffé oe très-près ; l'armée du Nord a besoin d'un général ; on a
des doutes fur Cuftines , il faut que Cuftines foit jugé d'après les
fûts que vient d'exj>ofer Bazire. Je demande que le comité de falut
fublic ISt le miniftre de la guerre rendent compte de ce qui peut
tre à la charge de ce général , afin que la convention pro-
nonce.
La propofition eft adoptée en ces termes :
La convention nationale décrète que le général Cuftines fera mU
en état d'arreftatîon , par forme de fureté générale.
Barire, Vous avec eonné i la propofition de votre comité de'^
iûreté générale une extenfion qu'ei e n'avott pas, en décrétant que'
le général Cuftines feroit mis à l'Abbaye. Votre comité avoit cm
qu'un homme détenu par mefure de police de fClreté , ne devoit
l'être que dans unemaifon\>articulière,' & il a^oit choifi le Luzem- '
bourg. Je vous prie de faire rayer les mots à l'Abbaye.
La propofition de Bazire eft adoptée.
Prieur donne le^Hire des rétraélations qui font parvenues au co-
mité de falut public.
Dornier, au nom des comités de fa<nt public , des finances 9c
de furveillance, des fubfiftances militaires, habillemens & charrois
réunis , préfente un projet de décret fur une organifation de tous
les ferrîces des armées. La convention ?dopte les articles fuivanS:
Art. 1". A compter du premier août prochain , les traités faits
par les mînîftres de la guerre avec divers entreprpneuis » pour
on
fournitures de chevaux et éauipages deftin^s tu fehrîce de rartîl*
leric y des vivres , hôpitaux & charrois des armées , font réfiliés.
n, A compter du jour de la notification du préfent décret , les-
Ats entrepreneurs celieront tous achats de chevaux , mulets , char-
tïots, harnois U autres objets relatifs à leur entreprife.
L'article 111 eft ajourné à Jeudi ; m Les fcrvices connus fous les
«rénominations de charrois militaires , vivres Ce ambulance , feront
réunis pour )e premier août , ë( confiés 4 Tadminidration d'une régie
intéreflée ».
^Va ùcrétaxre donne Icélure d'une lettre du confeil exécutif, qui
annonce oii'après une longue délibération , le confeil s'eft déter-
miné à deiliiuer le générai Cuftines du commandement de l'armée
éa Nord, 6c k nommer i fa place le général Dietmann.
,Lii convention approuve l'arrêté du confeil exécutif.
Julien» au nom du comité de (ûreté générale, préfemeun projet
de décret déjà ajourné fur les évènemens qui ont eu lieu i Beau-
caipc.;
Danton. On vous propofe de décréter d'accufation ceux qui ont
^ait couler le fang oans la ville de Beaucaire, cette difpodtion
favorifc la confpiration de ceux que vous devez -frapper ; renvoyez-
les au tribunal révolutionnaire fans les décréter d'accufation. L'ac*
cufatcur public drelîe les aéies, & le tribunal expédie. ( On ap-
plaudit }.
Lacroix. Si un grand nombre de ceux que vous avez renvoyés
ail tribunal révolutionnaire ont été acquittés , c'eft que vos aéles
«l'accufation étoient mal rédigés. Chargez de cette fonftion l'accu-
fateur public lui - même , fie renvoyez purement fie Amplement les
prévenus devant le tribunal révolutionnaire. On vous jpïopo^® «»*
outre la deftitution des ofhciers municipaux qui ont Uiué égorger
les patriotes y ce n'eft pas affez ; je «iemande contr'eux la peine de
la dégradation civique.
Danton, Je demande la. queftîon préalable fur ta dernière pro-
pofition de Lacroix^ Le lo août , le peuple vous remettra fa foudre ,
Vous frapperez alors des coups plus furs fur des adminiftrateurs
^ue leur rctraé^ation ne rend pas moins coupables. Vous les rendrez
i[)habiles à Tenir empoifotiner Taffembléc léeiûative qui va vous
faccéder. 6 v
La propofitlon de Danton cft adoptée.
Dm mardi 27 juillet. La difcu(fîon s'engace fur la ville de Lyon.
JStauiot, Il ne faut point d'accommodement avec les conf*
PÎMteun. Achevons de diiToudre leur coalition ; ils commencent
à fléchir, ils feront bientôt anéantis.
Je demande que tous les citoyens des différens départemens qui
font a^ellcmem dans les villes rebelles , telles que Lyon , Bordeaux ,
Caen , Afarfeille , fie qm n'en fortiront pas fous trois jours , foient
réputés émigrés , fie que leurs biens foient conAfqués. ( On ap«
plaudit. ) J'e demande en outre mxe cette mefare foit étendue à
tQutes^.les grandes villes , même à Paris $ cela procurera de la tran-
quillité.
i^<rr^£^.. J'appuie Tolonfien la première prcn>ôfitioi>» la féconde
vte. paroît contraire à bien des intérêts. Cfe lerott en effet ruiner
Vzrh qne d'en éloigner les citoyens des département.
Chabot. Je demande qne la convention renvoie au comité" dr
fiUeté générale les mefures qiû concernent, Paris. .
Le renvoi eft décrété.,
l'réard. J'appuie fortement la ptendèce propofidon de Beaudo^» '
( 59 )
8c je demande que les citoyens des départemens qui auront quitté
leur domicile pour Te rendre dans les villes rebelles , & qUt n'e^
feront pas fortis dans vingt -quatre heures après la notification,
foient réputés émigrés , êc que leurs biens foient conâfqués.
La proportion ell décrétée.
Beaudot propofe enfuite, & l'alTemblée décrète, qu'il n'y aura^
plus qu'une cloche par paroille , que les autres feront defcendues
tt fondues en canons.
Biiliud^ Vartnrus, Dans la l«ttBC que vous venez d'entendre^
Albite vous fait une propoiltion , fur laquelle je penfe qu'il eft inC^
tant de prononcer : on vous demande de fiaire fupporter auxadmi-»
niûrateurs en. révolte les dëpenfes occalionnées par leurs arrêtés
liberticides. Je demande que le principe foit décrété.
Le principe eft décrété eq ces termes :
M Les individus , quels qu'ils foient, qui auront pris ou foutenu
des arr&tcs à la fuite des évènemeas des premier Se deux jutn ,
fupporterout les dépenfes ôccafionnées par l'exécution de < ces
arrêtés.
Cambon, Je dois annoncer i la convention que )'aî reçu , par le
courrier d'hier , la nouvelle qii'à Bordeaux les aifemblées primaires
pour l'acceptation de 1 a contlicution , ont été convoquées pour le
zi. On m'allure que cette acceptation fera unanime.
Citoyens , bientôt voire ouvrage aura la fan£\ion de deux ou trois
millions d'hommes. Je voudrois qu'une commiffion de cinq membres
fût chargée de rédi>^er les loix réglementaires qui doivent fervîr
à l'exécution de la conftitution , U qu'une autre auilî peu nom-
breufe , nous préparât un code civil dégagé de toutes les formes
d'avocats 5c procureurs.
Ces propohtions font décrétées , & le comité de falut public est
chargé de préfenter les membres qui doivent compofer ces deux
comminions.
tiamtl, II eil un autre objet non moins important, c'eft la fitua-
tlon des finances : vous devez la faire connoitre à la nation. Pour
remplir une pareille obligation , je demande qu'une commiAion de
cinq perfonnes vous préfents un travail à cet égard.
lia propçfition efl adoptée.
La convention adopte plulieurs articles ptéfentés par Drouet , fur
l'oreanifation des poftes oc meffaeeries.
Séance du mercredi 14 juillet * Im fecrétaire fait leéluré des lettres
d'adhéfions 8c de félicitations.
Sur le rapport du comité de falut public , la convention décrète la
destitution , l'arrcftation provifoire , Se l'appofition des fcellés /ur
les~papiefs du maire de Villen , département de la Mavenne, pré-
venu d'avoir mis de l'oppofition à la proclamation ne la CQnfti-
tutioa.
Les décrets fuivans font rendus.
La convention nationale décrète qu'il fera ajouté aux trois cents *
quatre-vingt-dix commlfTaires de f uerre , créés par décret du 16
avril dernier , cinquante adjoints , qui auront le traitement accordé,
aux commifTaires ordinaires des guerres de la dernière claii'e. Ces
adjoints ne pourront être choifis que 4>armi les citoyens qui réu^- .
niront les conditions exigées par l'article 2 du titre premier du dé-
cret du 16 avril.'
, Jutre izcret, \
La convention, afrès avoir entendu le rapport de fon comité de
falut public, dés. c te ç^ qui Aiît:'
C 40 )
^ Art. I. Le mîniftre de U guerre enverra , fous !e plus court dé(al
Sofltble , dei agens dans les départemens de la Dordogoe ^ du Lot ^
e l'Ârriège, des Landes, des Balles ôc Uautcs-Pyrennées i afin dit
reconnoitre quelles font , dans ces différens départemens , les mines
& les établiliemens lest plus convenables à la formation d'une fon-
derie de machines de guerre de tout calibre.
IL Les agens envoyés par le miniilre -, Ivii rendront , fous le plus
court dé ai, un compte détaillé de leurs découvertes, et celui-ci
donnera des ordres , afm qui! foit ou paiTé des marchés avec les
maîtres des forges , ou formé des établiliemens nationaux , <|ui ar*>
furent aux armées ai aux places de la fconrière des Pyremiées,tous
les fonds néceliaires à leur défenfe.
Jutre décret»
La convention nationale , après avoir entendu le rapport du cor
mité de commerce , confidérant que le tranfit de l'étranger à l'écran-
' eer par les départemens des Haut & Bas-Rhin , de la Aleufe Se de la
Mofelle , accordé par le décret du y feptembre 1792 , peut favorifer
des exportations nuifibles aux intérêts de la république , approuve
les mefures prifes par fes commiflaires aux armées du Rhin , des
Vofges & de la Mofelle , relativement audit tranfit , décrète qu'il de-
meure fufpendu ; néanmoins les marchandifes qui , à raifon de ce
tranfit, fe trouvent en ce moment entreposées à Strasbourg , pour-
ront, pendant 15 jours, à compter de la publication du préfent dé-
cr t, entrer dans la confommation de la république, en payant les
droits impofés fur les marchandifes de même nature, provenant des
prifes.
Décrète égalemeet que les toiles des Indes qui fi^t introduites
par le bureau de Port-Louis pour être rempc rtées à l'étranger , après
avoir été peintes ou imprimées, conformément à la loi du 7 fep-
tembre dernier , ne feront fr.jettes à aucun certificat d'origine.
Sur le rapport de Cambacerès , le décret fuivant eft rendu.
La convention nationale, après avoir entendu fe$ comités de.
légiflation & des finances réunis , décrète :
Art. L Le nombre des juges qui composent le tribunal criminel
extraordinaire, fixé à cinq par le décret d'inilitution de ce tribu-
nal, eft porté à fept, y compris le prélident.
il. Le traitemetit des juges du tribunal extraordinaire eft fixé ,
comme celui des jurés, à 18 liv. par jour.
III. Le traitement de l'accufateur public fera le même que celtii
du préfideiit , & il fera payé fur cette nouvelle fixation , à compter
du premier août prochain.
IV. Le préfident du tribunal fera rerabourfé chaque mois par le
caiflîer des poftes fur l'état certifié au'il en donnera, du montant
di> port des lettres qui lui auront été adreilées pour aftaires pu-
bliques.
. Y. Le nombre des garçons de fervice du tribunal eft porté à
<|uatre , & leur traitement demeure fixé à 900 liv.
YI. Il fera formé , dans la féance de demain , une Ufte de can-
didats pour remplir les deux places créées par l'article premier,
& pour remplacer le citoyen Dufriche , qui a abandonné fon.
pofte.
VU. Le lendemain de la diftribution de la lifte, il fera procédé ,
Ii fcrutin figné , à la nomination des deux nouveaux )uges fic
tt fi^cceffeur du citoyen Dufriche.
Ce 27 juiUtit, ijp2. Prudhommb» i
r«
i^\ da k Conrentioii Kàtîoiiala.
RÉVOLUTIONS
i)E P A R i S,
0ÉDIJÉES A LA NATION^
AR SEÇON» PE LA RÉPUBLIQUE.
DIX-SEPTIÈME TRIMES-IIRB.
▲toc grayuTM et' caries de» départemeos^
Les grands ne nous paroiflent grtaës
^c pa^c que nous femmes à genoux,
• •••••• Levons- nous • • • • • ^
DU 20 JUILLET AU J AOUT 179].
Feu d9 la réudan du lo saâi i/^j.
X^ E pfqsgrapd^le plus beau , le plus touchant desfpeâacles
fs prép rs pour le lo août prochain; Jour mémorable 6c
d*aucant p\us . cher à tout les cœurs français , qu*il . doif
é re le term:' de nos diflenûons , de nos câ'amtés & def
(uccès de aos ennemis. D^jà fur toutes les m^ilbns de
Pahs,fLotte dans les airs le figne tricolor de Tunité » de
fégalité , de la fraternité. Les Parifiens p'éparent leurs
foyers pour y recevoir & ferrer dans leurs bras les fé-
dérés de tous les départemens. La vigilance des magiC-
trats » âc rempreflement des citoyens doinent déjà un
démenti aux calomniateurs , fie les forcent au ulence;
N\ xiu Tarn 17, A
(4t)
Toutes le» préventkJiis tomberont à Tafpeô d'une vîîle
qui met tant île itanchift & de foyauté au milieu de
xdMs les reproches dont on la charge*
Quelques erprita foibles fetnblcnt craindre cette four-
née , & balancent s'ils ne s*en éloieneront pas. RalTurez-
Yous ! la fête de la réunion Si l'acceptation de l'aâe
eonilifutionnel tueront tou& les p|rti$ , |& le lehdemaia
la Fmnce offrira ^ i'&rope 'étonnée une famille Immenfe
qu'on a pu divifer pendant quelques minutes , mais qu'on
ne pourra jamais rompre & défunir.
Le céréhionial augufle du lo août devant durer ]u(-
qu'au foir, il faut que le lendemain réalife ce grand, ta-
bleau de famille; que devant la niailon du capitaine
de chaque compagnie de fe^Hon , il foit dreiTé une ta-
ble où tous les citoyens du quartier où de •la rue ,
hommes , femmes , en fans , fédérés , I4giflateurs , magif--
trats , adminrilrateurs , miniftres &C pgés , où tous les
citoyens ^s'asseient ficfraternifent , dans itoute refFufion du
cœur. -Que chacun apporte fon plat, sll le peur.' Celui
qui n'aura rien de préparé , partagera avec fon voifin. Il
faut que tous les mets fôient mêlés & confondus de
façon qu'aucun ne mange le fien , maïs bien celui de
fon frère ; il faut qu'au coup de midi. tous les fans cu-
lotttes fe mettent^ à tuble.ôc portei|^ la première fanté
au règne de l'égalité 6i de la fraternité; que tous les
concitoyens fe donnent le baifer de paix , fans diAinc-
tion de rang, de richeffes ou de talens. Que le min if.
tre ou l'officier municipal ferre la main & prefTe dans fes
bras l'arti fan, l'homme de marché, ou de port. Ce repas
, vraiment fraternel fera terminé par àes rondes telles qu'en
exécutoient nos bons aveux , qui ne fe connoifToient pas
trop bien ep liberté , mais qui en étoient dignes , puif*
qu'ils fa votent aimer.
Il ne faut pas que fous aucun prétexte , perfonne puiHe
s'exempter de s'aUeoàr à ce banquet de la réunion ; Pin-
firme même y prendra part, car on ira lui porter fa
portion & lui demander fon toast.
Il ne faut pas que ce jour là il y* ait la plus légère
trace de corporation ; chacun fert tour à tour| les fédé-
rés mêlés avec les habitans de Paris ,' comn»e |S'ils fuflent
nés dans les muis^de cette ville.
Il feroit bon autS qu'à ce banquet, affiflent dejux
nouveaux n^énages par feâion , unis le matin & dotés
parla république ! ( Il eft inutile de prévenir que ces
nouveaux époux auront mérité leur bonheur par un
patriotiime fans tache.)
Nous fommps bien trompés , fi la nouvelle de cette fête
ne porte pas le deuil dans l'âme de nos ennemis, quijuf;;
(43)
qui préfeot n'ont dâ leurs fitccès qu'a nos dWiùotK. Quel
cft donc ce peuple , dirpm-Us, qui , deux jours auparavaïir»
étoit prêt à fe déclarer la guerre civile la plus affreufc. La
prcfcnce d'une conftitution les a tous ralliés en un clein
dœil ; les voilà, maintenant qui s'embraflent , & qui vont
fe porter en mafle contre nous. Qui pourra lui réfukr , s'tl
vient enfin à connohre fes forces ÔC à lesramaffer pour nous
porter les derniers coups. C'en eft fait, la république fran-
çaife^bien unie, eft invincible : elle va nous faire payer cher
le tems qu'elle a pafle dans de vains débats , dont^ nous
avons profité. Trois femaines lui fuffiront pour réparer les
maux & les pertes de quatre années.
Mais avant de repa tir pour leurs départennens refpeâifs,
il &ut que les fédérés s'aUcmblent , pour avifer fur ce qu'ils
ont vu & entendu à Paris, tant de fois Se fi indignement
calomnié.
Il faut qu'ils ferment la bouche à ces langues finîftres , qui
déjà répandent que la fédération fera fui vie d'une fcène
fanglante. Hommes yils , taifez-vous ; non, ce ne fera pas ,
cela ne peut ctre. Si des têtes tpmbent , cç iera légalement ,
fous le fer de la juftice : oui , que les jours qui luivront la
fête de la réunion , foient confacrés au jugement dernier
des confpirateurs , des traîtres, de tous ceux qui ont fait de
grands abus , du grand pouvoir qui leur a été con£é pour
le plus grand'bien de tous.
Il'faut que la nation fe purge avant de fe porter en
mafie contre fes ennemis ; mais que cette juftice fe faiGs
en préfence de tous les départemens repréfentés : il faut
que d*un bout 4e la république à l'autre , on applaudiflie
unanimement' à chaque coup que frappera la loi.
Fédérés 4 «n des grands objets de votre miftion eft de
porter à ceux qui vous envoient , le témoignage de notre
amour pour la juQice , pour l'égalité , pour l'unité de h
république. Il faut que vous puiffiez dire à vos commettans^
à votre retour :
Les Parifiens n'ont pas démérité de la patrie, non plus
que les autres départemens qui s'y font réunis : recevez U
baifer fraternel de tous; ôc tranquilles une bonne fois; fur
ce qui fe paflTe dans nos foyers, marchons à l'ennemi, de
front , Sç du même pas. Il a cru que nos divifions n au-
rofent de terme que la chute de l'empire ; allons lui prouver
le contraire ; qu'il tremble à Ton tour , à l'approche de plu-
fieurs millions de citoyens , frères , plus forts encore de
leurs loix & de leur union , que de leurs arme^.
Et c'eft ainfi qu'il faut que fe paffe !e lo août 1793. Que
l'annivcrfalre du renverfemént du trdpe foit marqué pajr
Paffermiflement de la république!
„ A a
<44)
SMfU gatm & ks trakifont de nos gènéimix.
Sî )ama:s révolution a prouvé quelle eft la force 8c le
pouvoir dis principes, c'eft celle de la France. Il femble
qu'au dedans & au dehors , d'un bout de TEurope à l'autre ,
toutes les pailîons fe foient ei t'^ndues , ie-foient po> r ainfi
dire données la main pour l'anéantir , & cependant , au
milieu de tous ces orages , ta liberté s*aiFermit & s^ccroît :
nous avons été trahis pai les piètres , les nobles , les intri-
gans & les fiau« parlotes, par la cour & par tous fies valets ,
qui lui ont furvécu plufieurs fois ; nous avons été livrés
à nos ennemis , par nos généraux & par nos légiilateurs ,
& cependant Tennemi, qui a dû Tes plus grands fuccès à
ces infimes trahifons , n'eA guères pins avancé qull y a
ëeus ans:il eft clair que c'eft la nature, que c'eft la
force des principes feuls qui nous foutient & nous fera
trjompher.
Les traîtres fe font diftfîbués les rôles : comme ils ont
une grande connoiffance du cœur humain , ils ont fentî que
leurs premiers eflats ne réufliroient pas , & qu*il faudroit
fouvei^t revenir à la charge ; ils ont plutôt compté nous
laffer que nous vaincre : ainfi tel intrigant a pris sur lut
Finitiative de la trahiibn , tel autre a promis de le copier
en fécond, tel en troifième ; outre ces grands rôles , il y
a eu les rôles fubalternes , qu'on s'efi difiribué pareillement
& qui ont eu leurs doublures.
Pour montrer le développement de ce plan y nous ne re-
monterons pas plus haut que rétabliflement delà république.
Dumouriez fingea Lafayette, dont ils'étoit déclaré l'ennemi \
Dumouriez contrefit le patriote , Tami de la liberté : il fe
battit pour elle , couvrit fes projets par quelques appa*
rences de fuccès , & enfin les mit an grand jour. Mais le
' eénie de la liberté l'emporta : Dumouriez avec quelques
traîtres qui l'ont fuivi , traîne fa honteufe exiftence en Alle-
magne & en Angletene ; par-tout on le profcrit. Telle ei) la
récompenfe des traitre^^.
Pendant ce tems , Cuftines refloît derrière la toile : il
méditoit les mêmes projets ; mais fon tour n'étoir pas venu :
il condamna foitement la conduite de Dumouriez , & cria
d'autant plus fort qu'il von loi t éloigner de lui le foupçon.
Sans avoir le patelinage & les gafconades de Dumouriez «
avec fes brutqueries , avec fon ton de franchife militaire , il
en irrprfa tellement à l'aimée du Nord , au comité de falut
puMc, à la convent«or, qu'on crut'que c'étoit le feul homme
3iti pût auver la république au Nord. Nous nous técriâmes
ans le t ms contre ce choix ( n*. 201. ) ; nous nous éleva*
contre le rapporteur Barrère , qui eft oolîgé aujourd'hui de
chanter la palinod e ; nous pio uvâmes , pat tous le faits déjà
connus , que loin d*étre à la hauteur des principes » Cafline»
( 4Î )
trafiîflbtt avfff . CéfOtt notre opinion depuis long-tent , 8c
elle n«us avor attiré , de la part de Cudlnes , plufieurs
lettres fort infolentes , dont nous donnâmes cqm m uni cation.
Indépendamment de la prife de Ffan.cfort , où les
Français ont. été abandonnés par« ce général y«4inqu eu r, au
couteau des aflEaiffins, nous lui reprochions d'avoir, de fa
propre autorité , prodigué la peine de mort; ce qui efts'ar-
rogcr le droit le plus terrible des despotes , & réduirp. les
ib'dats à l'efçUvage , en faifant dépendre leur exifience du
caprice d'un feul : nous lui reprochions fes lettre» adulatri-
ces au roi dePruffe , qui reffembloient aflcz au bas mémoire
qu*avolt préfenté à ce même homme, quelque tems aupa-
ravant, le traître Dumounez. Aujourd'hui la fcèns dç les
forfaits s'eft agrandie. D'abord , & c'eft un crime qui faute
aux > eux des moins clairiroyans ; Condé & Vaienciennes
étoient aiBégés *, il (alloit tout tenter pour faire lever le
fiége, risquer même une bataille : Cuftincs s'eft tenu im-
mobile , n'a fait aucun mouvement» Le commandant de
Condé cependant lui avoit indiqué des moyens, de déli-
vrance , car il lui avoit fait pafler des renfeignemens par
mille moyens , à travers le camp des afliégeans. Tout ce
que l'efprit inventif de gens enfermés- & bloqués avoit pu
imaginer , avoit été employé. Cullînes ne peut pas nier
d'avoir reçu ces avis. Qu'a t il fait ?
Oh 1 te voici : il a d'abord laiffé Bouchain dégarni 8c
prefque fans défenfe & f^ns fubfiftances ; il n'a point fongé
à faire réparer les fortifications ; il les a laiffé comme elles
étoient : cependa^'it , il y a lieu de croire que A Vaien-
ciennes venoit à être pris , Bouchain feroit une des yilles
afficgées ; mais , dès que Condé efi tombé au pouvoir des
ennemis , il a fait tranfporter à Bouchain une forte artillerie ;
c'eft à -dire qu'il Ta mife en dép6t dans l'intention de la
conf-rver aux autrichiens; car, n'ayant rien ajouté aux
fortifications 9 il eft clair que Boixhain n*auroitpu lone^
tems réfifier , & que cette tbrmidable artillerie auroit groli
celle des autrichiens.
Par une opé ation toute contraire , quoique dirigée par
le même eforit ; comme Lille étoit bien fortifiée , il lut
b^oit toute (on artillerie ; de manière , qu'en confidérant
l'état de Bouchain & de Lille ^ on pouvoit dire que l'une
n'avoit pas de rempart ni d'hommes pour garder fes canons ,
& que l'autre n'aroit point de canons pour garder fes
remparts & fes hommes. Tout cela s'eft fait d'accord avec
Lamarlière. On ne croiroit pas que cet homme eût été
aiïex fcélér.it pour vouloir livrer une ville telle que Lille',
s*il n'y avoit pasdss pièces qui le prouvent clairement.
V ,
(4«)
ʧfui€ Jd lutredu prierai de divijion Fétvàrt y cùnaiianiant à tiffw,
mu gémirai Cufiines^ commandant en chef les armées du Nord & des
jtrdenncs , en , date du 25 juin 179^ , Pan dtuxUme de la républi'
fue françaife.
Général, j'ai reçu ta lettre que vous m'avez fait l'honneur de
■l'écrire d'Aire , le 23 du courant , par laquelle vous m'apprenez
^e vous autorisez le général Lamarliere à tirer de la place trente
vtcces de canon de quatre , huit 6c douze , longues , pour en armar
les redoutes & retranchemens du camp de ta Magdelainc, Je crois
die mon devoir , général , de vous obferver que je ne vois pas
tranquillement la place, de Lille Ce défarmer d'une manière aufli^
▼igoureufe. Vous le dirai-je ? Cette grande fortie d'ariiiferie roe
pat oit contraire i la circon (lance ; car en^. , fi vous réalifez ,
comiBc vous me l'avez affuré , le projet de ro'cnlever. quarantc-
foL bouches à feu , dont trente-huit canons 8c huit obuuers , 6c
^'à t'inftant voas donniez pouvoir su général Lamarliere d'en
J rendre de fon côté trente autres , ce qui (ait en totalité fdixante»
^ize^, vous conviendrez , général , que cette violente fouftraûioji
réduit la force répreflive de cette place k un degré bien au-def-
fous de ce que les maîtres de l'art l'ont jucé nécelTairc , & on
sre peut fe diflimuler que fi le camp de la MagdeUine, par d«s
forces très-fupérieures . ou par des malheurs imprévus , venck
i recevoir un grand échec , & à être emporté l'épée à la main ,
it feroit impomble de faire rentrer cette artillerie dans la place ;
car, où trouver à la minute les deux cents chevaux , avec des
diarretiers fermes & courageux? Ce ne feroit affurément pas
avec des valets de braifeurs , meuniers , 6cc. qu'on pourroit fc
flatter d'y réuflîr ; c'eft même ce qu'on auroit peine à fc promettre
d'ans une pareille circonftance , avec les agens de l'artillerie. II ne
faut y pour être bien convaincu de cette vérité , que fe ipcttre
Ibus les yeux ce qui vient de ce paH'er à Famars , oc fe rappeler
'es défordres oui réfultent d'un camp forcé. Très-certainement le
premier trophée de la viftoire des vinqueurs feroit rartillerie de
pofition, placée dans les redoutes. La nôtre, à la bataille de Foa«*
ttooy» étQÎt fous le feu des redoutes d'Anthoin &. de I/ary.
Sipié Favart.
Copie de la Uttrt du général Cuflines ^ commandant en chef Iz* armées
du Nord & des Ardennes ^ en date de Cambrai le z juillet 179^,
Van deuxième de la république franc aife , au général de divijion
Favart y commandant à Lille,
Je perfide dans mes précédentes difpofîtîons , général; & pour
peu qna vous veutîliez y réfléchir, il vous ffra très-aifé de vous
convaincre combien il eil facile, même dans le cas défaftrcux que
vous fuppofez , d'exécuter la manœuvre de retraite des pièces do
canon ees routes, vers le chemin couvert de la place.
Le général en chef des armées du [Nord & des Ardenncs.
"^ Signé CusTXNES.
Pour copie conforme. Signé Favart,
La reddition de Mayence prouve encore manifcftement
contre ce traître, Mayence ne s'eft rendue que parce qu'il
en avo't donné le commandement à un homme qui cou voit
Jes m^mcs projets que lu» ; & qui n'a pas craint de remettre
aux ennemis les clefs, d'une ville qui n*avoit pas une^l'eul©
bicclie, qui avoir des munitions et des provfions pous
long>teim, & qui alloit être promptement fecouruc par
Tarm^e de la Mofelle & du Rhin. M lyence ne s'eft rendue
<]U*à caufe des intelligences quç Cuitines lui nnéme y avoit
ménagées aux pradiens, comme on peut en juger parla
déclaration duc. Vidaloc Serat.
DéclaratUn du citoyen VidAlot-Seràt,
QuttfU€* joatrs après le commencement du hhcus de Mayence, It
pneral Doiri fut infité par Le général prujjien , à une. cçnfêrence atue
m Aent de Cufiùus , conflrence qui devait avoir lieu'l en prijeate d
^infal prujpeu.
Cette conférence eut lieu, & fut fuivie d'une féconde : dans fui»
belles , l'agent de Cufiines glijfa au général Doiré un btlUt fipU dé,
U main de Cujlùus , mais écrit par une main et angère : ce bilUt tnga-'
Kûit U général Doiré à entrer en négociation , pour la. reddition de.
Mayence, Ce billet daît exifter d4i\s les papiers do conseil ée
guerre ou dans ceux du général Doiré. Le citoyen Reirbel» com-
miffaire de la convention , Its citoyens Daziacourt , Kleber ,
Ledicu-de- Ville & Beaupuy , ont a/Hûé à ces conférences , & cnc
eu conooiflance de ce billet.
A Couiley , le 15 juillet 1793 > ^'^ ^^ de la République firan-
çaife. Signé Vidalot-Serat.
Calculons tout cela : Mayence avoit é<é extrêmement
fortifiée , extrêmement opprovifionnée aux dépens de la
république françaife ; à voir la manière jiont Cuflînes y,
entaffoit tous les genres de munitions , y ajoutoit toutes
ibrtes de fortifications, on eût dit quM en vouloir faire une
feconde Troyc , qui foutint dix ans de fiège ; mais ce qu'on
n2 lavoir pas, c'eft qu'il rendoit tous ces préparatifs nuls
& même dangereux , par les chefs qu'il donnoit à la gar—
niion: Plus adroit encore que Dumourier, il n'eataflbit pas
dans- une ville fans défenfe » comme Liège , toutes les
fournitures de l'armée ; mais c'croit toujours dans l'intentioa
de les livret. Une capitulation , telle que celle qui a été faite,
diftée par des ennemis, auroit dû indigner des républicains,
et ce font des français , c'eft un état- major qui Ta propoféc
dans un tems oîi ils avoient des vivres , pas une brèche,
yefpoir d'être fecourue fous huit jours.
Articles de la capitalution propofée par le ginëral de brigade
Doué , comnandant en chef à Mayence , Cattel , ÔC places qui
en dépendent.
Art. !••. L'année françaife livrera à fa majcfté !e rohde Prufle
]a ville de Mayence & Cartel , ainfi que leurs fortifications & toutes
les places qui en dépendent, dans leur état a^uel , avec les bouches [à
feu , tant françaifes qu'étrangères , munitions de guerre 6c de bou-
che, à la réfervedes objets mentionnés aux articles fuivans.
. II. La garnifon fortira avec tous les honneurs de la guerre^
emportant les armes , les bagages fie autres eflfcts appartenans en
^opre aux individus de la garntfon, & des vivres pourla route,
{ Accordé , à condition que la garnifon pc fervrra point dorant
un an contre les armées des puiliances coalifées , fie qu« fi elle
amène quelques chariots couverts, Sa majefté pruflîenne fe ^ferv^
de les faire vifiter, en cas où elle le jugcroit à propos.)
lil. II f»ra accordé i la garnikm ci'eiamoier avec elle les pièces
de cnfnpagne , caiUons , ficc. ( Refufé. )
<4l)
IV. Lcf offict«n-c^n^r«ttx8C]»rtleutiert , Mmmîflkifti 6» pierrts»
c1ie& & employés des <iifftéretites adminiftraâons de Tannée & géné-
Talement tous les individus français emmèneront leurs chevtux p
voitures & etteu. ( Accordé. ) ,
V. La garitiron reCUra dans It, place qtiarante*hutt heures aptèk
la fiçnature de la uréfente capitulation $ & fi ce délai n'étoit pat
fulfilant pour les aerniires divifions , il lui fera. accordé une pro*
Ionisation de vingt-quatre heures. ( Accordé.)
VI. tt fera permis aux commandans 8c chefs d'envoyer uiv ou
pluûeurs agens munis d'un fauf-conduit de fil majefté pruffienne ,
pour aller chercher les fonds néeefi aires pour Vichange de la yn-
noie de fiége s 6c jufqa'audit échsnee ou iufqu'a répoque W^n
arrangement pris à ce l'ujet, la garnifon française demande à laiffcir
des 6uges qui puiflcnt compter fur la proteéiion de Ci majefté
ptiii&enne. ( Accordé. )
Vil. La garnifon de Mayence 6c dépendances , lors de fou éva-
cuation, fe mettra en route pour la France fur plufieurs colonnes,
6c partira à termes dtiférens. A chaque colonne , il fera fourni une
•fcorte pruifienne jufqu'à la frontière , pour fa sûreté. Le général
Doiré aura la liberté d'envoyer à l'avance des officiers de Tétac
major & des commiflaires des guerres , pour pourvoir à la fuh*
Pitance 6c à rétabliûement des trounes françailes. ( Accordé. )
VIII. Dans le cas oA les chevaux 6c voitures appartenans a 1 ar-
mée françâffe ne fufHroient pas au tranfport de les effets de cam-
pement K autres défignés par les articles précédens , il leur ea
iera fourni du pays, en payant» { Accordé.)
IX. Le tninfport des malades , 6c fur-tout des effets , ne pou«
vant fe faire par terre, fans compromettre leur exiftence, il leur
fera fourni, aux frais de la nation françaife, les hateauXnéceiTaires
pour l'efiteétucr par eau , fur Thionvilla 6c Metz , en prenant les
précautions nécellaires pour la fubfiftance de ces honorables vie*
limes de la guêtre. (Accordé.)
X. Jufqu'à l'entière évacuation de l'armée françaîfe , il ne fera
permis à aucun habitant , aâuellement hors de Mayence , d'y reiw
UtT, (Accordé. )
XL Immédiatement après la fignature de la préfente ciq>îtuUtîon ,
Tarmée afTiégeante pourra faire occuper par (es troupes les poft«|
fuivans , favoir :
Le fort Charles , le fort Welche , le fort Elifaheth ,
le fort Philippe , la double Tucaille , le f^rt Luîfemberg ,
le fort Hauptiem , le fort Mars , l'iûe Saint-Pierre 6c les deux por*
tes de CaQel ^ allant à Francfort 6c Wisbadin. Elle pourra de plus
occuper , cor.ioiutement avec les troupes françaifes , la porte Meu«
ther 6c l'extrémité du pont du Rhin , adjacente à la rive droite du
fleuve. (Adopté.).
XII. Dans le plus court délai polBble , le colonel Do'uay, di*
4'eéleur de l'srfénal , le lieutenant-colonel LariboilTure » fous-direc*
teur , 6c le lieutenant-colonel Vernine remettront eu chef de l'ar*
tillerie 6c du génie de l'armée piuffienne , les armes, munitions^
plans , 6cc. , relatifs au iervice dont ils feront refpeétivement chargés,
XIIL II fera également nommé un commiffatre des guerres pont
Ta remife des maKafins 6c eiiets du'ils contiennent. ( Accordée j .
XIV. Articlf additionnel. Les déferteurs des années combinées
feront rendus avec exa£litude.
Fait à Marienborn, le ^^ juillet i79>3* Litutenant^^néral , com»
•Commandant l'armée combinée devant Mayence ,
Siffté , K A L IC R .S V T £.
Le général de brigade , commandant en chef à Maytnce » Caflol
te dépendances.
Sifié, D 0 Y R &,
Dans
( 49 )
Dans les autres airmées « on ne nous a pai encore trahi^
aiofi. Mais «{uelle confiance peut-on avoir en Kellermann ^
'dont nous avons eu déjà plufieurs foisoccafion déparier
& Gui , dans ce moment , femble protéger les iédéraliftes ^
& lutter contre les commiffaires de lafTemblée nationale»
Que penfer de ce Servan qui commande aux Pyrénées ,&
qui 9 ay;ant eu tant de loifir pour organifer Ton armée » a
laide prendre Beileearde. Il paroit que lé miniflre de la
marine craint audl des trahifons pareilles fur mer , car il
ne laifle pas fortir nos flottes , &. laiffe la méditerranée en
proie à l'Efpagnol.
Si des fontières & de la ceinture de la France , noua
portons nos regards dans Tintérieur , nous verrons
le général de l'armée des côcei , Wimpfen qui , fouU-
lant Tes lauriers de Thionville ,, a menacé à$ s'avancer
vers Paris , & qui ne s'eft arrrtté en route que parce qu'il
n'a pas trouvé affez de compigoens d'armes qui voulut
fent partager fes crimes ; & ceux des députés rebelles , fit
ceux des «dminiQrateurs qui les protégeoient. Nous verrons
Tintei minable affaire de la Vendée ne le foutenir, ne prendre
une certaine comûftance que par les trahifons des généraux.
Ceft ici que fc déploie le même fyflême que celui de
D'jmouriez & de Cuflines ; c'ed ici que déjà dix fois on
mis à exécution , & que le peuple français s'eft contenté
de s'indigner. On a , dans différens endroits , amafTé une
nombreuse artillerie^ des proviiions confidérables , & ces
endroits font toujours tombés au pouvoir de Tennemi :
c'eft ce qui eft arrivé à Chàtillon , à Parthenay , àSaumur,
êic. , &.C. ; les généraux gagnent ainil l'argent qu'ils reçoi-
vent des puiflfances étrangères. Certains commifTaires des
guerres , certains a^proviuonneurs fourient .de ces échecs
qui ne leur déplaiient point , parce qu'ils néceflitent de
nouveaux achats, & la nation gémit. Comment, après de
telles leçons , a t-on pu propofer'dans la convention de
renvoyer Weftermann à l'armée de la Vendée. Veut-oi^
n'éteindre jamais ce charbon politique , qu'il eA cependant
encore ù facile d'étouffer. Ne fait- on pas qu'au mois de
fepteoibre dcrnier,Wefteimann étoit l'agent secret de Du-
mouriez; fon émiffaire auprès du roi de Pruiïe^de Pétioa
et de Manuel } Weftermann , Vcfivl dts tn^aTuis ! oui ^
comme Dumouricz le tut des Autrichiens. Weilermann qui
la veille de fa défaite , vous avcrtiffoit qu'il Cavoit biea
qu'une troupe formidable de brigands, alloient .fondre fur
lui, mais qu'il la bravoit, & qui veut vous {aire accroire
aujourd'hui qu'il a eu le malheur d'être furpris: il vous
dit ehfuite que quelques bataiKons ont pris la fiiite ,. fie
donné le fignal de la déroute ; mais les bataillons s'étoieot
bien ba. tus aux ceux aâions précédentct. Il eft difficile oe
N'. ail. li^mc 17 B
( So )
croire à un changement fi fubic. Enfin Weflcrmann vient
d'être renvoyé devant les tribufiaux militaires , & Cuftines
devant le tribunal ré volutionnaire : efpémis que bientôt jui-
tice en fera faite.
Néanmoins , c'eft ne rien faire que d'abattre les traîtres
à mefure qu'on Us connoît : d'abord on les connott tou-*
îours trop tard , puifqu'on ne les connoit qu'après la
trahifon : en fécond lieu , c*eft la tête de l'hydre qui ,
comme nous l'avons dit » renaît toujours. Il faut une grande
mefure qui prévienne toutes les trakifons , ou du moins
presque toutes; ou pour mieux dire, il ne faut plus que
mettre à exécution une mefure qui a été déjà phfe
par la convention. Plus de nobles ^dans nos armées ,
plus de nobles ni prêtres dans nos adminiftrations.
Voilà le cri de tous les patriotes ; voilà le remède à
tout. Cefi dans ces caftes, qui n'ont jamais pu être
amies de la liberté , qui n'ont jamais pu être répu-
blicaines ; c'eft dans ces caftes que toutes les trahifons ont
Fris naiflance ; c'eft de-là qu'elles fortiront toujours. Que
on ait été obligé dans les commencemens de les garder
comme un mal néceffaire , nous voulons bien le croire ;
mais aujourd'hui que la guerre dure depuis deux ans , au-
jourd'hui que des fans- culot tes, monunt de grades en gra-
cies, acquièrent de l'expérience & ont des lumières : qu'atten-
dez'vous donc pour châtier de toutes les places ce refte
impur d'hommes pervers , ces derniers débris du cloaque
pefttlenciel de la royauté & du (ianatifme facerdotal. il ne
s'agit plus aujourd'hui d'une guerre en rase campagne ; il
ne s'agit plus d'attaquer ni de conquérir ; il s'agit de se
défendre dans fes murs , & Ton eH en général bien fort
& bien habile chez foi : cette guerre d'ailleurs eft principa-
lement du reifort des ingénieurs ; les nôtres ont plus de con-
noiftances , font les plus célèbres de 1 Europe ; en général
ils n'onr pas dévié de la bonne route; on peut leur donner
du commandement.
Dans la marine , nous avons encore bien plus d*avant;iges
& il. eft inconcevable que les miniilres en aient fait une
fourmillière de nobles , tandis qu'il y a fi peu de diffé-
fehce entre les connoiftances nécefTaires à la marine mar-
chande & celle qu'exige la marine militaire ; tandis que
des officiers marchands ont fervi iur mer dans les dernières
guerres; c'eft apparamment pour le plaifir de nous faire
trahir fur \éi deux: élémens. Nous ne celTeronsde le répéter,
les nob'es & les prêtres nous ont ruiné fous le defpotisme,
ils nous ruineront encore plus fous le règne de la liberté ;
il n'en faut dans aucune place.
Les voyageurs qui arrivent de Landry , prétendant
que les Anglais défirent la paij^ 6c que Pin fe propofe de
l SI )
ÙLirt puer }k Gtorgt 111 le grand rôle de médiateur en
Europ\ Ces bruits , k'épandus avec art par les partifans de
la politique bntanniqu€ , tendreient fans doute à nous en-
dormir dans une fatale fée u ri té , fi tous les erprîts , ai-més
d'une jufte défiance , ne repouflbient pas ces nouvelles iniU
dieufement débitées. — - Il fembleroit^ d'u| autre côté»
que les rebelles de la Vendit flattent la race Ve Gtorgts 111
d*éicver l'un de fes rejettcns fur un trône qui feroit réta-
bli à Paris , ôc que le prêtre Sarbotîn , le tout à- tout de
cette révolte , veut un roi, quel qu"il foit, pourvu qu*eit
recevant le fceptre , il réintègre Téglife eûUieant dans lufur-
pacion de fes privilèges & libertés. — ï^armi tant de vaines
conjeâures, quelle tête, tant foit peu réfléchiflante , ne
voit pas les gutnées 6t le génie de Vj4ngl(terre uniquement
employés à tout déforganifer , égarer ou corrompre , à
élever Paris contre les départemens & les départemens
contre Paris, — Ceft-là le feul moyen qu'on vondroft
rendre fruéiueux , pour opé er fur la majohté-des iidminif-
trés frjnçais le dégoût , lindlfférence ôc la divifion. — «
Vtfprit public a pu réfifler contre l'écueil de cette tentative.
Une circonflance hcureufe a produit naturelleincut cette
réfiftance (alutaîre. Tous les gouvernés veulent des \oix /
& après tant d'orages , on fent une joie douce d'arriver
au port , de d*y être réuni à jamais fous les aufpices de la
conllitution républicaine.
Cette efpérànce flatteufe fe joue bien des complots, &
l'armée du Nord^ qui va bientôt aeir^ jointe à la réunion
des départemens , devra achever de motiver le défelpoir
à^ factions ennemis de la république une & indivisible.
— Nous verrons donc la liberté triomphante , le lo août,
Oeft le moment de profiter de l'enthoufiafme qui va faifir
la jeunefTe ; c'eft te moment d'échauffer les âmes brû-
lantes d'un faint patriotifme , afin de porter des forces
itnpofantes aux frontières du Nord & vers les rives delà
Loie. Ainfi fe levèrent Içs jeunes Romains fous Manlitu
& Camille « lorfque les Gaulois , noi braves ancêtres , ten-
tèrent d'efcalader le capitole.
La guerre de la Vtndée n'efl pas une chofe nouvelle;
LatrimouiUe , Dunois , Gaflon , la pucelle à* Orléans Jeanne^
a* Arc y en firent une feftiblable au commencement do
15* fiède. Charles , fils d'une marâtre nommée Ifaheaudt
Bavière^ fe fit couronner à Poiturs ^ & c'eft autour da
tyran que fe rangèrent le haut clergé , les parlemens & U
noblefife. Cette confidératton , repoiant fur un exemple
q.ie l'hifloire fournit, exemple que les Anglais & les
lévo'tés imitent aujourd'hui « doit faire fentir aux^Fraa-
^ais combien il e(l important d'arrêter les progrès de cette
fcdition. Si les rebelles enlevcient Nantis^ Tours ou Pçiiitr^x
B %
R pourroit trr'iver qu'Us confentiflent au facre d'un deT-
pote pour appeler autour de lui un parti nombreux^ l'exxi-
blabie à celui de Charles,
Le plan fuivi par le prêtre Snrbotln & adopté par
U^Uliam Plit^ fenible avoir pour objet d'amener les coa-
quérans jufqutt à Paris , comm? ils le furent du tems de
' Jeanne d'Arc, K cette époque délaftreufe^ pour la liberté
de V Europe , les gardes nationales qui coxnpo(oient les
arjnées fiançalfes turent fupprimées , & à leur place fe
levèrent des troupes Coudoyées. Charles VII fut le pre-
mier defpote qui ôta au tiers* état le droit de porter des
armes fans fon confentement , ainfi le peuple , dérobé au
joug de la tyrannie féodale , tomba à rinOant même fous
l'oppreffion du defpotifjne royal. Si /ancien ordre de chofes
revenoit, ce qui ne fe peut, combien d'impôts ne fau-
droit-il pas payer pour fournir à la folde d'une milice
fervile , prête dès-lors , non à protéger la nation , mais
à l'égorger & à la piller ?
Suppofé que dans cette déplorable perplexité tous
les préjugés rappelés au nom de la religion , arment les
mains du fanatifme , qui peut répondre de la conferva-
tion des archives de la phiiofophie , des livres & des
monumens des arts ! Depuis l'incendie de la bibliothèque
de Ptoloméi par le calife Omar^ dans les murs d'AIexuri'
drte , l'ignorance orgueilieufe & barbare ne fub)uguc-t'cl:e
pas toutes les contrées famcufes de l'Afie y autrefois lafyle
CSc le fanâuaire de toutes les conno:flances humaines ?
Examinons ce qui fe paiTe autour de nous , nous ver-
rons que les ennemis de la liberté nous aiTurent que ce
génie tutélaire a pour ennemis les talens & la vertu , 6c
que Pintrigant n'a qu'un certain efprit de conduite qui lui
fait obtenir une place , rarement avec l'avantage de: fa-
voir ia remplir. Cette perverfité , iéduôion effrayante qui
égare Vcfprit public , fi elle étoit l'ouvrage de nos en-
nemis ! . . . .
Quel foupçon ! quelle horreur !
Quelle lumière affreufe a palfé dans mon cœur !
Raffemblons des armes , des munitions de guerre Sc
de bouche , des foui i ers ^ 6l qu'après avoir juré dans les
étreintes de nos embraffemcns fraternels , fidélité & at-
tachement à l'aâe confiitutionnel , l'mfiant qui fuivra foit
celui de notre départ; que des pavillons tricolors flottent
au haut de chaque clocher. Allons , que nos phalanges ,
coalifées autour de la ftatue de ta liberté , excitées par
les mânes de nos frères immolés aux champs de la Bel-
gique ou parmi es rochers de l'antique Aquitaine , 6c gui-
dées par des chefe prudens , aillent venger les affronts
r.çus par des honimts libres f des mains des fatsllites du
(î3>
defpctîfme. Partons ; que cette fupcrbc 8c deinîirc dé-
marche étonne Tunivers , & qu'aux vociférations atroces
de la calomnie , qui cherche à nous rendre ou odieux o.a:
méprifables aux regards des autres peuples , fuccèdent l'ad-
miration & la terrtfur.
Rétabli (Tons les finances; Londns , Amflcrdam , Vtnift ^
ont rétabli les leurs. Adoptons leurs mefurcs de génie ,
& que leur mode libérateur nous préferve de cette ftifton
d'aflignats qui peut paralyfer tous les véhicules de l'in-*
duftne , laifler les denrées à des prix exceffifs dans un
moment où l'hiver npproche. Que cette reftauration re-
lève te courage & les efpérances; qu'il y ait déformais,
parmi nous une harmonie univerfelle entre rémulatîon
& le befoin d'être heureux l
Jeunes Français l les braves Américains ont été vos .
modèles. Bs quittèrent à l'envi les villes ou les campagnes
qui les avcient vu naître , vivant dans les forêts & bravant
pour la liberté les honorables dangers de la guerre. Puifle
un JF'ashin^ton marcher à votre tête, ayant pour vous
conduire ie caraâère modéré de Scipion & le courage en-,
durci de Marins ! Là , oh furent la guerre civile & toutes
les fureurs , réfident aujourd'hui , prodiguant toutes leurs
délices , la paix , l'indépendance & la félicité publique ! 1 1
Des hommes voluptueux , quelques-uns amis de la paix &
de la vertu , traverfent les mers pour aller defcendre aux.
bords de la Ddawart & fur la plage de Maffachujfa-bty ;
ils vont y goûter la fâreté , les jouifTances d'une vie pure
& tranquille. Vous qui fûtes toujours célèbres par des
Itaifons aimables & par les ioins emprefTés d'une hofpi-
talité fraternelle > que tardez* vous ? déployez un grand
courage. Defcendans des Athéniens^ allez » comme vos
braves ancêtres ; défiez les cohortes de la tyrannie ; re-
prenez ce caraâère grave & fuperbe que Julien le phiio«
fophe admiroit parmi les Namoxs , qui caltivoient de fon
temps les rives de la Siitu.
Si la guerre vient à durer plus d'un luftre, nous ferons
tous obligés d'aller combattre : nous périrons en dé*
rail ; le glaive ou les maladies nous auront moiflbnnés.
Rien ne réfiile aux premiers élans de notre impétuofité.
Terminons d'un feul effort cette guerre de la tyrannie
perfide contre la liberté. Que les efclaves du de(potifme
pâliflfent & fuient , comme autrefois , dans la plaine de
Morat devant les phalanges htlvédennes.
Que la TèouhWmjit françaife , afyle de la paix , des zttsi
de l'égalité oc de l'indépendance , devienne bientôt , fous
les aufpîces de la vertu , la terre hofpitalière de tous les
hommes malheureux que l'intolérance ou 'la perfécution
aura flétris. A cette époque dêfirée ceiTeronc ces rlyalités
(<Î4)
fcandaleufes , ces intriguas flétniTantes , ces dirputes o(m«
niâtres, ces menées pertidcs élevées fous divers prétextes
par des epprefleurs , ou cachés ou connus , contre les
ttdminiftrés. ^
Le dei'pote autrichien s'c'ft emparé de Condé. Cette
malheureûfe ville a capitulé à la dernière extrémité. Co-
bourg a fait, au nom de fon maître, une proclamation
qui refpire le defpocifme 6i la tyrannie la plus révoU
an te.
Le citoyen Dabols-Dubay y a répondu avec le ton
qui fied aux repréfentans d'un peuple républicain quand
its s'adreflent au chef des Janiflares d'ua brigand cou-
ronné. Nous regrettons de ne pouvoir donner cette ré-
ponfe faute de place. Hélas ! à quoi fervoit cette réponfe
républicaine , quand peu de temps après les patriotes ont
la douleur d'apprendre la capitulatio i de Valencienne i
Cette trahifon inconcevable ti\ vraifemblablement Tou-
vragt de Cuftines & de Tétat- major de cette place ; il
importe de découvrir cette trams infernale , 6c que les
téces' coupables tombent fous le glaive de la loi.
Barrère ^ à la fuite de cet avis afHig'îant, a annoncé au
nom du comité de fatut public, que i*on a dccouve;t un
complot tendant k opérer une contre- révolution , par Paf-
faiGnat , le potfon 6c l'incendie^ & que c'eft Pitt qui di-
rigeoit ce plan exécrable.
Il y a plus d'un an que le journal du révolutions
et Pans ne ceffe de prévenir que Cobourg i/L Pitt fou«
doient de fiiux patriotes , tels que ceux qui ne fe font mon-
trés qu'après la )ournée du xo août, pour égarer Telpric
public & calomnier les républicains les plus ardens , afin
de dégoûter d'un gouvernement libre , âc rétablir la
royauté , par tous les moyens inâmes qui leur font
naturels; tels que la guerre civile , le pillage , la famine,
Taflaflinat , la poifon ^ Tincendie. Mais ils n*en viendront
pas à bout. Le français efl digne de la liberté & la
procurera à tous lès p2upies de l'Europe. Aufli les jaco*
bins viennent- ils de prendre , fur la motion de Roberf»
pierre , peut-être trop tard, un arrêté pour procéder
a un fcrutin épuratoire & ch^iTer de leur fein l«s étran-
gers & tous les membres fufpeâs. Les autres Ibci'étés »
arnfi que les ferions , s'cmprefferont fûrement de fuivre
cet exemple.
Sur Us accaparantns. Voyti Us décrus ,p. y s ^^ ^^ ^'
C/eft avec raifon que l'accaparement a été rangé au nom-
bre des crimes capitaulx. Voilà auilî une conféquence des
grands principes que naiiroitpas tiré l'aiTemblée conilitua te,
ai tous ceux qui , d'ipuis la révolution > ont moau&
( ^s ) .
beaucoup plus de ten4refie poar la claffé des hôttinei
riches , que pour la muititude « que pour le peupk
entier que ces riches appauvrirent; ils ne ceffotent de crier;
la liberté de commerce , le droit de propriété , comme fi ia
liberté écoit autre chofe que le droit de faire tout ce qui ne
nuit pas à autrui; comme fi la propriété, toujours mal
définie y même par la convention , dans {es beaux jours ,
dans ies jours de la création de la conditution , étoit autre
chofe que le droit de jouir légitiiiiement des biens légitime-
ment acquis. La liberté , la propriété donnent elles le droit
de m*u{T;éfliner ? Or , quelle différence metter^vous entre
celui qui m'arrache là vie, & celui qui m'arrache les moyens
d'exîAence ; entre celui qui me plonge un poignard dans le
iêin , & celui qui me fouftrait les objets de première né*
ccffité : s'il en eft une , elle eft toute en faveur de l'aflaffin-,
car d*un leul coup il termine mes jours», tandis que l'acca-
pareur prolonge mes fouffrances et mes tortures, m'épuiiê
longuement d'inanition et de befoin qui , fi la loi pouvoir
connoître deux peines de mort , la plus cruelle devroit être
réicrvée à l'accapareur.
Mais quel eft l'accapareur ? en quoi confifte l'accapare-
ment ? c*étoit'ià encore une de ces objeâions infignifiantes
quel'on.oppofoit au cri du peuple pour l'étoutter. La loi
répond à res queftions par les articles il , lll & IV , mais y
répond-elle bien i c*eft ce qu'il faut examiner: elle diftin-
giie, parle fait, deux fortes de propriétaires, celui qui
récolte 6c celui qui achète pour vendre : cette dillinâion
eft-elle etièrement juAe , foit .qu'on la confidère du c6té
de la propriété , foit qu'on la confidère du côté de l'acca-
parement.
Le droit de propriété eft un : il n'y en a , à proprement
parler , qu'une seule efpèce ; c'eft le droit de jouir de queU
que bhofe: or , j'ai .un égal droit fur unechofe , foit que je
la recuciltefurmon tcrrein,fdit que je l'ai achetée fur le ter-
rein d un autre. La nature met lesmemss conditions à cette
jouidance , la loi doit en mettre auffi de pareilles.
Le vice de l'accaparement réfide dans l'abus de la proprité
& non dans fon origine : le vice de l'accaparement confifte
dans la non circulation ; or la non circulation eft toujours
la même, foit que je fafle pafler des denrées de mon champ
d;ins mon grenier , ou dans mon magafin; foit que je les
faHe paiFer des gteniers ou des magafins d'autrui dans le
mica, pour ne plus les en faire fortir; de façon ou d'autfc
je viole le droit de propriété , parce que j'en abufe ; de
f.îçon ou d'autre , je vole mes (emblabUs, parce que les
b'ens de la terre leur appartiennent en nature à tons, &
qu'il n'appartient au rccoltcur ou au marchand qu'une in-
demnité pour fa peine.
(S6)
Si à (es notions fimples & claires , on veut ajouter celle
du mot même ; si l'on veut examiner la fignification origt-
tieUe de ce terme , & voir l'idée première qu'y ont atta-
chée nos ayeux, on trouvera qu'il tire fa première origine
du verbe italien accapîart , qui égnifie renftrmir , ramlr dauj
*Mnfiitt\ or, ce fens s'applique également a celui qui ell pro-
priétaire 4e la première main , & à celui qui ne Teft que
de la féconde ; il ne s'agit là ni de récolter ,• ni d'acheter.
Pour rendre la loi parfaite , il eût donc fallu punir la
non circulation des denrées , quelque part qu'elles fe trou-
vaiTent ; de cet oubli de la loi pouvoit réfulter les plus
Érands maux, car ceux qui récoltent & qui ne font po»
is propriétaires les moins riches , feront ce qu!ils ont déjà
fait ; ili tiendront leurs marchandifes ferrées » & pourvu
qu'ils ne les laifleiit pas dépérir , ils braveront la miière du
peuple; or, combien n*y a-t-il pas de denrées qui peuvent
le conferver un tems prodigieux, & fe fouflraire ainfi à la
circulation; les œufs mêmes, que le comité n'a pas mis
parmi les denrées de première néceffité , fans d«ute parce
qu'il ne les a pas re|;ardés comme une marchandife de
garde; les œufs mêmes , induits d'un léger vernis , peuvent
ie conferver des années entières frais et fains. Il en eft de
mèttit des matières premières qui fervent à la fabrication de
la toile & des étoffes : il en eft de même des légumes.
Quant aux grains, heureufement la loi du 4 juin a forcé
leur circulation ; & qu'on fe prépare enfin à la faire exé-
cuter» fans cela , nous pourrions courir tous les dangers de
la Êimine , au milieu delà plus grande abondance qui ait
jamais exifté.
Nous ne voyons point ce qu^il^y avoit à craindre en
forçant les propriétaires récolteurs de mettpe en ytnt^
journellement oc publiquement , comme les autres pro-
priétaires. Ils fuffiroit de fupprimer dans le fécond article
ces mots ^'Us ackuunt , & le but étoit rempli , & aucun
propriétaire ne pouvoir fe refufer de mettre en vente ce
qui eil au-delà de fes befoins, aucun ne pouvoit plus
accaparer.
Une autre mefure étoit encore néceflatre après avoir
contraint tous les propriétaires à mettre en vente tout
ce qui n'tfl pas à leur ufage; il falloir, comme nous
l'avons déjà dit pluûeurs fois , fîx? r un maximum , à
toutes les dentées, {ious l'avons préfagé & mal heureufe-
ment le temps n'a que trop contirmé nos conjeâurcs ,
en ne fixant que le prix des grains , on ne devoir rien
produire finon de les taire reflerrer davantage ; de même en
obligeant les propriétaires à vendre leur fuperflu , on
n'aura rien fait encore fi on n'en fixe pas le prix , car
tous ces hommes riches qui ont le temps d'attendre ,
n'ont
ï<7'
ft*oiit qrfà Unfer leurs marchand'ifçs d'une manière exagérée^'
ils teront surs de ne pas vendre ; ils accap reront Jonâ
«score réellement , & cependant ils ne feront pas repré-
lieniàbles par la loi , puiCquMs pourront tc^iu jours vous
dire qu'ils mettent en vente JourneUement 6c publique-
ment, 6l que ce n'ed pas leur, t'uute sMs ne trouvent
pas d^acbtteurs.
Il y a même en cela une forte de contradiâion entre
les articles VI âc V)I du décret que nous examinons*
Dan^ l'article VI il ell dit que li le propriétaire coniept
à vendre par petits lots ôc à tous venans , il en aura i'ar-
ri^re-ficulié fous Tinfpeâio i d\m commiiFaire. Dans l'ar- '
•ttcie VIL au contraire , il cfl dit que s'il n*y content
pas, le commillaire fera lui même cette vente, en iaif-
lant par-delTus le prix des factures un bénéfice au pro-
priétaire y pourvu que ce pr.)C des iac^urs ne foit pas
îupérieur au prix courant es murchandile». A n(î le pr>
mier de ces deux articles laitle aj propriétaire la ïibercé
de vendre au pn* qa' 1 vou\lra ^ o'étabir un prix cou-
rant à leur tantaifie , (ans fc mâier à cet égard d*aucune
de leurs opccations m:rrcanti!es. Le fécond de ces articles
fii^po^e au contrare deux chofes q li o t trè^-vraies. La
première c'eft quM ne faut iccorder au ^jroprietairc qu'an
modique intérêt ou bénefic . La féconde , c'ell que les
fadures peuvent élever les objets à un prix faux 6c exlior-
bitant ; ces deux abus doivent'êrre répr'més , ta loi en
convient ^ pour qu i n*en convient-elle que dans un ieul
cas ? Il faUo:t généralifer tout cela , & tarifer le gam
de toute efpèce de marchands
Ce qui jfait que la chofe publique ne va qu'en boitant ^
c^eil que les meiures que l'on prend ne font pas touj urs
complettes -, c'eft qu'il n'y a pas toujours d'enl^^mbie dans
les idées &l dans le^ opération^ P ufi^urscaufes concouroicnt
à la cherté des denrées \ ù. Ton n'attaque qu'une caufe qui
concerne une feule denrée , comm j on a lat pour les grains^
ou û l'on n'attaque qu'une dtê caufes qui ont concouru à ce
renchenffement , (i outre cela on ne ''attaque qu'en partie ,
c'ell un triomphe de plus qu'on prépare aux malveilans. Le
devoir de U convention étoit de les aiTaillir de toute part. Il
f^al toit prendre à la lois toutes les mefures, 6i tomber fur
tous les abus , comme la foudre , lans leur donner le temps
de fe prêter la main pour fe relevé^ réciproquement. La muU
tiplicité des ai&gnats étoit une des prinv ipales caufes 6c des
plus naturelles du rencheiiffement; d falloic en dfminuër la
mafle. Le défa t de 1 berté dans la circni<ttioo y contnhuoit
un peu ; ii tailoit tra,vper tout ce q .i s'y oppi>'oit. L)i'& acca-
pareurs enterroient 1 -urs marc4aaujie& » il falioit aulh forcer
( î8 )
la main aux accapareurs. Des marchands cupides profitoîent
de ces circonftances pour furfaire &i vendre les denrées à
un prix exhorbitanc. Il Jalloit mtttre un frein à la cupid.téf,
en fixant les prix; & tout cela devojt être prononcé en
même temps, pour aînfidire dans la même féance. C'étoit
un ennemi redoutable qu'il falloit attaauer tout d*un temps
& par tous les côtés au même fignal. Si Ton avoit •fuivi ce.
iryflcn.e, le feul bon, le feul fauveur de la patrie, il y a
long- temps que tout fcroit camené au taux ordinaire. Les
agioteurs auroient été étourdis du coup. Il leur eût été
imponible de relever à la fois tous les abus , au lieu qu'i 1
ne leur a pas été difficile de répaier quelques bicches qu'on
leur a faitts dans des att.;ques partielles.
Le peuple de Paris , indigné de ne pouvoir fe procurer
du pain qu'avec beaucoup de peine &L une grande perte de
tems ; épuifé d'ailleurs & n'ayant plus les facultés d'at-
teindre au prix exceûif des denrées de première néceiTité ,
s'cft porté vendredi dans plufieurs marchés , & a demandé
le quarteron d'œufs à 2/ iois ; la livre de viande à 15 fols.
Peut-on lui faire un crime de cette démarche illégale ?
N'eiVil pas affreux qu'il faille payer un litron de haricots
fecs 25 lo.s , un artichaud 12 f. 8c ainfi des autres objets de
confommation , indilpjnTuble 6i. journalière!
Les ailignatSyil eilvrai, &. la itchcreile , ont bien pu
contribuer à ce renchénllemânt fubit & énorme ; mais ne
pstt on pas reprocher auili aux hahitans des campagnes
voifines , de proliter de la circonftance , pour quadrupler
leur gain. S'ils avoient un peu4e patriotiCme & d'humanité ,
fe concluiroicnt-ils ainiî avec des fières qui ont fait la i évo-
lution , ôc qui en portent tout le poids. — Les citoyens des
communes crconvoiAnes , ne devroient-ils pas plutôt fe
contenter d'un bénéfice honnête ? loin de cela , ils viennent
encore lui enlever le pain qu'on diOribue à Paris à un taux
modéré, grâce à une taxe que les parifiens feuls fupportent.
En vérité , les gens de la campagne font bien coupables ,
d'autant plus que les bienfaits de la révolution n'ont tombé
que presque fur eux. Les villes ont payé tous le» frais ^ les
campagnes en ont retiré tout le fruit.
Encore fur U château de FerfailUs.
' Les citoyens de Verfaîlles ont paru mécontens de notre
article fur ce qu'il faut faire du château de cette ville. Nous
avions pourtant parlé le langage de vrais républicains qiit
lavent concilier ce qu'ils doivent à ce caraâ^e augufte avec
te qu'on ne peut refufer à un intérêt légitime & bîen en«
tendu. Sans douce Verfailies a. fait aiTez de facrifices à la
révolution pour avoir droit de fe ménager q elaues dédom-.
fliagemens. Cette' ville compte fur la curiofite des étran-
gers , tant que le château 6i l«s beautés de l'art qu'il ren-
ferme fubf^fteront. Mais elle ne compte pas a^es fur cette
même curiofité non moins vive fans doute d'en voir ks
ruines & de contempler le contrafte d'un village heureux
£c paifible fur l'emplacement & parmi les débris du magni-
fique repaire de brigands couronnés qui ont fait le malheur
& la honte de toute une nation.
«Car notre intention nétoit pas de rafer le. château de
Verfailies., de manière à ce qu'il n'en refte aucune trace:
Nous voudrions au contraire que ce vafte 6c fuperbe édi-
fice, abandonné eu jufte reffentiment des fans- culottes , fi
long-tems écrafés par les monftres qui l'habitoient ; offrit,'
pendant plufieurs ûècles , le fpeâacle de fes ruines au tra-
vers defquslles on paflVrott la charrue. Il faudroit, pour
iinfi dire , qu'on n'en abattit que quelques prerres par jour.
Patriotes de Verfailies , n'en doutez pas ; de tous les coins
de l'Europe on viendroit jouir de la vue de ces débris ,
comme on va encore dans les déferts brûlans de l'Arabie ,
contempler les ruines de Palmyre. Si la révolution fran-
çaife fait le tour du globe , comme on doit le croire , tous
les républicains du monde fe feroient un devoir de venir
comme en pèlerinage à Verfailies pour contçmpler avec
Tefped le berceau de la liberté , et fouler aux pieds les lam-
bris dorés du defpotifme à terre. Ne vient-on pas déjà
vifiter le jeu de paulme , oîi les arts ne font pour rien.
Il en fera de même pour le château bâti par un tyran or-
gueilleux , Sl habité par deux defpotes chargés de crimes.
Le voyageur voudra mefurer l'étendue de ce palais im-
monde. Tout cela , s'écriera- t-il , avec indignation , pour
loger un individu ! 6c des familles entières avoir nt à peine
un grenier & de la paille l On maudira d'abord la mémoire
de tous ces princes , dont l'ame étoit encore plus dure
que le bronze Se le marbre des Aatues dont ils s'environ-
noient à grands frais ; on s'en retournera en chéri flant les
citoyens de Verfailies qui ont fi pu'ffaixjment fécondé les
parifi'ens pour affurer la liberté de Taflemblée nationale , &
pour faire main-baffe fur une cour infolente qui avoit l'in-
tention d'étouffer la liberté à fa^naiffance, & de faire , de
Ces premiers apôtres , autant de martyrs. Les fouvenirs
chers à tous les érançats , chers à tous les hommes qui fe
fentent nés pour l'indépendance , & la vue des corniches
brifées , des colonnt»s renverfées , des bas-reliefs mutilés;
flionumens de la jufiice du peuple fouverain , contre là-
C a
{6o)
quelle eft venu fe brifer IVnogance ce^ snontrques , Yans
dro'.cnt bien fans douce quelques tabie«ux de prix , de,beaur
appartement qu* (embUioient «attendre le retour du maîtct:»
fi U peuple^ r^val du tem$ , n'y porcojt la faulx de i'eg.»lité.
Nou» présumons trop bien du patriotilme éclairé 6^ Tou-»
t«nu des citoyens de Verfailles, pour croire qu'ils lieront
ini'enfibles à la gloire de couronner eux-mêmes leur ou*
yrHge, en iai(rvint aux i<gens couronnés qui évident encore,
tin exemple terrible de ce qui le& attend , dans le Ipeâade
des rUines du château de Verfailles.
Signes dt la royauté à tfcctr^ 6» tranpdtîon du caur de
Métra aux CordcUers»
Enfin bientôt un lépublicain pourra marcher dans les rues
dePnr's, fans courir le ritque de le blefler les yeux à la
▼ue de tous ces emblèmes, de tous ces attributs a\ili(ran»
de la royauté qui étoient fculptés ou peints sur prefquo
tous les édifices publics & les maifons particulières &
on travaille fans relâche à faire difparoitre ces images
repo usantes Y n;onumens gothiques de la fervîcude denoft
pères. D. puis long-teins cette réforme étoit défirée , atten-
due, I! falloit s'y pren^ire dès le lendemain du jour mémo-
rable , où la république fut décrétée par acclamation*
Sans doute qu'on n'oubliera pa« de décap.ter tout au
moins tous ces ro s Je pierre qui furchargent le portail de
l'églife métropolin.ine.
Sans doute qu'en dénichera un certain monarque dont
le nom nous éthapp* , qui (c trouve encore giffant lous un
caraf^ique de velours noir , & d'argent , rue du fauxbourg
Sr-JHcqufs , un peu au delà du ci-devant Val -de- Grâce.
Croiroit-on qu'à la Fête-Dieu dernière , le Si Sacrement
de St Jacques d M- Haut Pa«, monta les vingt marches de
cette pdgode chrétienne , pour y repofer aux pieds d'un roi,
dont on montre la fainte-face & la couronne pour la pièce
de deux fols ? Speflacle qui ne vau! pas aâuellement les
frais de la lampe q* i y hriile jour & nuit dcpu s un siècle !
Sans doute qu'on enjoindra aux religieufes qui '.végètent
encore dans la rue des Anglaifts , feftion du Finiltère ,
d*cffacer de deffus leur port', une inscription en lettres d'or,
Î)ortant qu'elles invoquent le ciel jour et nuit, P^^^ ^^
alut & la profpérité de l'Angleterre.
Mais pou cela, il <eroit conve able que la convcntioi^
&les fociétés pop l'i* ires préchûflent d'exemple. On eft 'â hé
devoir, en tiaverfantle palais nat onal , que les mêmes
2u{b-es qui éclairoient les a( partemens de Lou's Capet ôc les
boudoirs de Marie Antoinette , ferve- t aujourd'hui à diffé^
Tens comités qui y tiennent leurs féanceSr Nous lerépé(QAs :
(6i)
les repréfentans d*an peuple libre ne devroîent pas fiiger
fou» les lambris d'un delpote : il eût été plus à propos de
convertir le château des Tmleries en un hô^iitai pour les
malades, ou pour les incurables , ou pour le» vieilloids.
Le voifinage de la rivière & le vafle jardin rcndroii ^c
féiourtrè)- propre à y recevoir les pauvres infimes. Le
contraire eût été parfait , & rhamanité eût du mo.ns une
fois triomphé de la tyrannie. Que ne fait- on aufli de l'école
militaire une infirmerie pour les foldats.
La foJété patriotique des Cordeiiers , emportée par urf
faux zèle pour la mémoire de Marat, a cru l'honorer beau-
coup en demandant aux autorités coniiituées la permiTioft
de choifir au garde-meuble national, i'un des plus b.aut vaftrs
qu'il renferme pour dépofer les rcjlts du vtus implaeaUc
tfintmi dts rois , dans Us bijoux at achés à leur couronne. Il
falloit plutôt dédaigner cette petite recherche : il fahoic
dTe : l'ami du peup e , l'ennemi des rois , fe feroit trouvé
ofFen!é de fe fervir de que 'que chofe qui eût été à l'ufage
des tyrans. Il eût foulé au* pieds tous les vafes d'agathe &
de porphire : ce que les monarques ont de plus précieux
n'eft pas digne de contenir les cendres d'un républicain. Ce
ne font pas les tombeaux de marbre qui honorent les grands
hommes ; ce font les grands hommes qui donnent du prix
aux matières les plus précieiiles comme aux plus viles.
L'efpèce de reposoir dreffé au jardin du Luxembourg
pour y offrir le cœur de Marat à la vénérât on 6c à la recQu-
noîdance d^s p.triotes, étoit beaucoup plus fimple. vSc n'en
fut pas moins touchant, & l'hommage qu'on y rendit au faint
du jour, fut audi ext aord'.naire que l'objet de U fête. Nous
en donnerons ici un extrait.
Un orateur a lu un difcours qui i pour épigraphe : Q cor
^efysj o cor Murât ! cotur ficrè Je Je fus, cœur f acre de Marat ^
vous ave[ les mêm:s droits à nos hommages. L'orateur compare
dans foi difcours les travaux du fi sd jMa i avec ceiu de l'ami
du peuple , les apôtres f ^nt les Jacobins & les C ordeiiers ; les
Publicains font les boutiquiers , les» Pnar Tiens font les arifto-
crates : Jtfus eft un prophète , 6» Mar.tt efî un dieu. L'orateur
a fini par comparer la compagne de M.:r;it à la mère de
Jcfu :ce.le-ci a fauve l'enfant Jefus en Egypre , l'autre a
fouftrait Marat au g aive de La fay ette , qui éioit un nouvel
Hérode.
Brochet a rendu hommage aux tilens de l'auteur , mais il
9, été furpris du parallèle : Marat n\fl pas fait poftr être
comparé avec Jtfus ; cet homme fit naître la lùperikition , il
dcfendoit les rois^ 6c Mirât eut le codra»;: rie les écraler.
// ne faut jamais parier de ce Je fus , ce fort des fottifs. De»
germes de fanatifme & toutes ce$ fadaites ont mutilé U
( <1 )
liberté dès fort berceau; U ph^lorophle feule doit être fc.
guide des rcpubUcains : ils n'ont d'autre dieu que la liberté.
Le commandant de laf rce partilenne a oftert enfuite de
fournir gratuitement des cyprès , des œillets Ik des rofcs'
pour orner la tombe de Marat.
Ceux quiii« font pas à la hauteur des cîrconftances trou*
▼eront peut-être cela un peu exagéré. Ges gens- là ne con-
BoifTent point le peuple; le peuple n'eft point ingrat ; s*il
punit féverement ceux qui le trahiffent, il récompcnfc mieux
S le les rois^ fcs amis, les défv.nfeurs, fes confcils ; & dans
n enthoufiafme , ii aime mieux en faire trop que pas'aflez.
Voilà le peuple qu'on a peint fi fouvent injufte & avare
d'éloges. Le tout eft d'avoir fa confiance ; heureux celui qui
p'en abufe pas pour le porter à des excès ! Bénie foit cette
févolution, où Ton confpue les rois & leurs images 6c leurs
tombeaux « oh l'on brûle de l'encens , oti Ton drefle des
autels aux martyrs de la liberté! Plaignons Tame froide ôc
^le qui n'applaudiroit pas aux honneurs décernés par le
peuple à ceux qui font morts en combattant pour la fainte
égalité.
Dans la matinée du i'i juillet , deux commiflaires par
feâion fe font rendus à la mairie : là , le citoyen Pache leur
apprit qu'ils atloient fe tranfporter au palais de Vègalliè , déjà
cerné par Isl force armée. — On partit : chaque député de
fection fe rangea dans le jardin , autour de plufieurs arbres »
<lont un portoit un écriteau , préfentant le nom de chaque
fiBioa^ indicatif aux citoyens pour venir s'y jéunir. Cette
vrfite domiciliaire avoir pour motif de reconooitre les
aventuriers, les .traîtres qui vivent habituellement dans
cet endroit. Trois cents perfonnes ont été arrêtées ; ceux
cuî n'avoient pas de carte , des paffeports , qui ont
été réclamés , ont recouvré leur liberté : quinz* environ (ont
reflés en prifon. — On avoit dit que le commandant Htnriot
avoit violé les aziles ; mais en plein jour , il a exécuté tes
ordres de la municipalité ; & il a éclairé le p iblic fur le
m^de qu'il a employé dans fon procédé dobéiffance.
*— Aînfi donc tout a été fait en règle.
Tandis que la malveilLincç , éclairée , pourfuivie &
paralifée par les amis du peuple , fuyoit les regards des
îtirvetllans patriotes , on fe demandoit pourquoi les agio-
teurs , réunis tousles jours à midi , avant le 23 juillet^ tous
on devant les arcades du théâtre Montensier^ n'ont pas été
recherchés. -*- Ces hommes qui font à Paris , ce que furent
^Rome lesuîuriers, les prêteurs à la femaine , mcrtoient
au moins d'être oblervés ; mais on répond qti'à LimJres ,
A ifJIe'-J/tm y Gcnes ôc av.tr25 villes Je commerce , ils font
( «3 )
fupportés. — Tout cela ne-fatiffait pas ; & en vérité , ces
fpéculateurs avides devroient fufpendre Jeurs manœuvres
dans un moment ôii ils devroient s'abûenir de fe montrer en
fcandale au peuple \Iaborieux (k pauvre. Si les gens riches
vouloient s'entendre , ils f croient baiffer le prix des mar-
chandifes , & donneroient par là plus de valeur ôc plus de
crédit aux' papiers monnous.
Douze fpurniffeurs , employés à alimenter l'immenfc
magafin de l'oratoire à Paris, font mis en état d'à rreib-
tien , accufés d'avoir accaparé des marchandifes , dont les
armées n*ont aucun befoin , ni qui n ont aubun trait à Im
guerre. — Les fournifTeurs de la république font aufli fripons
que dans l'ancien régime.
' Jeudi & vendredi i & 2 ^///. La convention a décrété que
Marie- Antoinette feroit fur-le- champ traduite au tribunal
Tévolutionna'ie ; que toute la famille des Capet feroit ex-«>
portée, à Tcxception des deux enfans & des parens (bus
le glaive de la loi ; que la dépenfe des deux enrans de
Louis Capet fera réduite au Ariél néceïïaire; que les tom-
beaux ôt maufolées des ci- devant rois, qui font dans Téglifc
de Saint-Denis 6c autres lieux de la république, feroieat
détHiits le 10 août prochain.
Il y a long- temps que le journal des Révolutions
DE Paris a provoqué cette mefure.
Carra a été décrété d'accufàtion & traduit au tribunal
révolutionnaire. Slllcry ne tardera pas à le fuivre. Les deux
commiflaires de la convention à Lyon , Rouhier & Brunet,
de retour de cette miflîon, viennent d'être mis en ét<tt
d'ar relation.
Le maire de Nantes a été envoyé k l'Abbaye, pour
avoir dit à un député qu'il en av oit menti fur des faits
<rari{locratie dont il l'accufoit.
Les barrières ont été fermées jeudi foir.
On a décrété l'arreftation de tous les étrangers originaires
des pays contre lesquels nous fommes en guerre , Ôc qui
né font pas domiciliés en France avant le 14 juillet 1789. '
lia été décrété aufli:
Art. V'. A compter du 4 de ce mois , fur les théâtres
<jui feront déflgnés par la municipalité , on repréfentem ,
trois fois par femaine , Brutus » Caius Graccus y Guillaume-
Tell & autres pièces de ce genre , capables d*entreteaic
dans les cœurs l^imour de la liberté & du républicanifme.
II. L'une de ces pièces fera repréfentée , une (bis pac
iecnaine » aux frais de la république.
UL Tout théâtre qui fe permettroît de faire tepréfe»*^
(64)
ter des pièces tendantes à réveiller la fuperftitîon de la
royauté , feront fermé ; & les diredeurs en feront pourfui-
yis Ôt* punis félon toute ia rgueur des lois.
Ce décret répondra viélorieuiemcnt à ces calomniateurs
qui ont voulu faire palFer P^ris pour une vile qui
regrette la monarchie. En tcie des pèces dcitgnees
dans l'anicle premier, on elt étonné de ne pas voirNluti'JS
Scevo 2^, ct'tre tragédie nouvelle, pleine de b^autés^ ouvrage
d'un jeune réptoicain rempli, de talens , étoit abioiumeat
à Tordre du jour , au moins quant au fujet. Jamais on
n'a tonné contre les rois ivec p us de force; il 'y trouve ,
il ei\ vrai , de fortes levons à l'ula^e de> républiques nail-
fanitrs.
L'article trois traite d'un délit d'une gravité telle que
la peine dc.mo.rt s'enfuit, & c pendant il n'm fait pas
mention. Pourtant une provccat on ^u royalifme lur le
thcâtte , a des conséquences b e.i plus gravrs que quand
elle tort delà bouche de quviqu es motionnaires au milieu
d'un petit group s,
Ftrtu 6» mériu récompenfu.
Le citoyen i-athcle , chirurgien reh.iant à Caudé ,'
département de M .ine & Loire , 6c oihcier nunicipal de
c^tte commune, eut le malheur de tonber entre les mains
des révolté;», fut lié, garrotté & entraîne Tefpace d'envi-
ron deux lieues par ueux cents d'entr'eux. Mille f is les
horreurs de la mort s'étolent préien^ées à 'ui lorfque roi»t
à-cojp une voix f^ng'cttante Ôc cntre-coupce , fe fait enten-
dre , fufpc ni la fureur, 6l excite la vunofité de ces*
brigands. Un homme à peme reconnciiTable &L les yeux
baignés de larmes , Jear crie ; Ar^éte^ , vous ravijfer au
pays ce qu'il a de plus cher ; Loch fe eft demandé â 4 lleu^
à U ronde & plus i il poffe'je no re confiance , c*eft un hon»
nête hjmme , nntle^ le â fcs concitoyens , l'humanité [ouf"
frlro't trop de fd mort; je m'offre en ôta-^e ppur lui ^ tfyeç
igard à ma dtmande , je vous en conjwe. Lés chefs des
fcrgands, après avoir dénbéré , s'adrdlent à Lachéie , le
ifélicitent fur Téten^'iUe du bonheur qu'il a de pofleder un
véritable ami, 6i lui dt^clarent qu'ils rendent à î'amtli
l'un des plus beaux préfens de la nature. ( e véritable
gmi qui a fu braver U : ort pour fauver Lachéfe , fe
nomme Lachuiferès-Bo s Robeit. Son ..ftion, connue de La
commune de Caudé 6c de cultes des env:roi?s , mérite de
l'être de l'univeis entier.
La convention nationale v'ent de décréter di s récompenfes
aux citoyens qui le font chargés volon aîr;rment , 6:. ont
élevé à leurs frais des , enflas aijandoanés par i^vû^
yatens^
(<5)
Suiu de ta ftanct du menndi 24 juilku
Le comité de légiflation propoCc d'exporter à la Guyanne Fraa«
çïife les individus dont la déportaticTn a été décrétée par la loi
^u.... & qaî iont aé^uelleiticnt détenus dans les diverlrs partie*
ée la république.
Dtauon, Nous ne devons pas nous venger du poiCon ^na noos
arons reçu du Nouveau - Monde , eivlui envoyant un poifçn non
mnins mortel. En envoyant yos prêtre^ dans la Guyannti vout^
!« répandez fur une terre françaife ; envoyez-les dans leur patrie,
uture]^ , ^ettez-les fur les états de la domination du Saint-rère ,
far quelque P|aRC d'Italie.
Aiêlarmé, C'en après une très-mûre délibération, que l'on vous-
a propofé la déportation à la Guyanne. Je demande qu'elle foit
ordonnée. \
Ba{ire, Déporter les prêtres dans la Guyanne J^rançaife» eft une
nefure dangeteufe. Les habitans de cette colonies françaife font
toujours menacés par les hordes fauvages ; les prêtres réfra^airtf '
Îoi.rroient s'unir à elles contre les Colons , uniquement^arce qu'ils
)nt Français. Je m'oppofe à la déportation dans cette jp«rtie des^
poUelfions françaifes.
Danton, J'adopterais volontiers le projet de décret préfenté , ù.
on nous eût donné quelque raifon déterminante; mais je n'en ai
va aucune qui démontrât l'utilité de choifir la Guyanne pour lieu
de la déportation. D'ailleurs , on n'a point encore oblervé que
nos ports font bloqués ; que des flottes ennemies couvrent la Mé-
dùerranée & l'Océan; que nos vaifTiaux ne pourroieut fe rendre
t la Guyanne fans danger d'être pris , au lieu qu'il ne leur fcroit
pas difficile de ietter tes déportés fur une c6te d'Italie.
fUbtrfpUrre, La convention nationale a rendu un décret fage , '
pour éloigner du fol français la pefte contagieufe des prêtres ré* *
fra^^aires , & c'eft aujourd'hui qu'on lui propofe de les rapprodier •
de nous. On oublie donc que s'ils retient en France , ils feront tou-
jours nn point de ralliement pour des confpirateurs.
Après de pUu longs débats , on décrète le renvoi au comité de
toutes les propofitions qui ont été faites , en fe chargeant d'un -
nouveau rapport.
Lé préfiitnt. Je viens de recevoir une très - longue adrelTe des
fatriotes de Lyon, dans laquelle ils félicitent la convention fur -
achèvement de la conftitution.
La lettre efl renvoyée au comité de falut public.
U Fréfidcnt, Voici une lettre de vos commiifaires à l'armée da v
Nord , k laquelle efl joint un arrêté dont ils vous demandent U
confirmation.
Li//«, U 2i juillu 179$.
« Citoyens collègues « nous vous envoyons un arrêté que nous
avons pns, et que les cfrconftances nous ont paru exiger.»
Sifnis, DuHEM & Lesage-Ssmault.
LitU , U 1% ËuUUt. Nous , repréfentans du peuple à l'arméje du
Nord , conlîderant ^ue l'enfemble des opérations militaires peut
feul (auver la répubhque • confidérant que les dénonciations faites
par*devant nous contre le commandant Lavalette , prennent un
caraâère de gravité; confidérant que les diviiîons qui s'élèvent ,
entre lui & le général Lamarlière nuifent au bien du fervice ,
arrêtons ,
1*. Que le citoyen Lavalette eft, dès cet înftant, fufpjendu d«
fes fonéUons* »
a*. Que le général Lamarlière fic.lul fe rendront auprès du ce^
mté de falut public de la convention.
Nt: ail. Tom 17. Dj
(6f) •
J*. Que te citoyen Dufreft, a^djudant, fera mis en ^tat iUritt^
tation, fit interrogé pî^r le j. ge de, paix. - •
4®. Que' le ciio^fen Dupont remplacera provisoirement l6 gé*
tiéral Lamarlièrc , & Chevane^u , Lavalette dans ii placer
Roberfpierrc donne des éc'airciilemens fur ce$ faits.
La convention renvoie les pièces au comité de faiut public , qui
«n fera un rapport demnin.
Séance du jeudi 2^ jmlUu Un fecrétaire fait leÀure des adrefles
d^adhésior.s.
■ La ville de Rouen envoie le pt-ocès- verbal d'une fête qui y a
^ lieu le lendemain de Tacceptaticn de la CQnftitution*
. -La ville de Troycs exprime fes regrets fur la raorl de Macatf
& en demande vengeance. " ^ .
Des députés de la ville de Clcrroonr-furOifc font un don pa-
tftoti<]ue confiftent en divers objets o'cqtipement , en vaiilelles^
ateenteries , cicches , Ô(c. la mention honorable eft décrétée.
rrf^anr/. Bordeaux a ?ccepté la conftitution ; mais il s'en faut
dt bceticoi p «rue V'ffrt de cette vil!e foit changé; elle n'en eft •
pas dans des aifpofitions plus civiques,
• Drouet obtient la panle pour Une motion d'ordre,
Druueti Citoyens , Taciotage & Taccaparement font les maux,
«flii affliçem le plus criicllen^ent U répi.b'iquc, quoiqu'ils ioitnt les
Î)lus aif(?s i dét'uirc , puifqu'il ne faut pour les ar.éantir que des
oix rigoureufes. L'aglotaze eft parvenu à établir une ditiérence
de valeur fie un cours de change entre les aflignats dits républicains
et ceux qui portent l'cfiigie du ci-devant roi. Je demande que la
convention décrète que dans un tcms déterminé , les a(ï]gnats
portant rcfl.gîe de Loi'is Caret n'auront plus cours* ( Ue vifs ap-
plaudiÛemcns éclattei.t dans les tribunes. )
RâPu/t 'Vous avei déciété l'établillement d*unc commifTion d«
cinq membres , chargés de vous faire un rapport général fur nos
finances , 8c les moyens d'en améliorer l'état. Je demande que cette
commiiTion foit inceflamment établie , fie que toutes les proportions
qui ont été faites lui foient renvoyées»
•Le renvoi eft décrété , fie la propofitîoh de Charles Lacrobi
adoptée en ces termes:
La convènrion nationale décrète que les machines propofées
J)Our la vérification des aflignats, feront dépofées au fecrérariat du
comité dçs aHignats fie monnoies ; que fes membres feront in\ités
à s'y fendre jour les examiner , juger de leurs eitets fie de leur
perrei>ion ; charge fon comité de lui en faire un rapport dars
quinzaine pour tout délai.
Bar, au nom du comité de légifla^Jun , fait adopter le projet
de décret (uivant.
I*. Toute autorité, tout individu qui fe permettrolt, fous quel*
aue prétexte que ce foit , de porter obdscle à la réunion , ou
'employer quelque moyen pour dîiToudre les fociétés populaires p
fera^ pourfuivi comme coupable d'attentat comre la liberté , fit
piinî comme tel.
2*. La peine contre les fonAionnaires publics qui fe feroient ren-
dus coup«bles de l'un ou de l'autre de ces délits , eft da dix années
de fers.
3^. Les cémmandans de la force^ publique qui agiroient ott don*
xieroient des ordres pour agir, à l'ctiet d'empécber la réunion |
ou pour difîoudre les fociétés populaires , s'ils font porteurs d'un?
Iréquiiition écrite , feront condamnés à cinq ans de rétention ; s'ils
©nt agi fanS réquîfition , ils fubiront dix années de fers.
4*. Les particuliers coupables des délits ci-deftus, fie qui auroient
enlevé ou donné Todre d'enlever les regiOres des docuftiens des
fotilétés populaires , feront punis de cinq années de fers.
l\ Les adminiftratcu^» de départtment 6c de dillrié » les muni»
(«7)
ctpaKi^s, feront tenus, fous leur refponfabilité , de veiller à ç«
f je lt$ dclits de cette nature , qui fe font commis avant la pro»
ouigarien de la préfente loi, foient promptement répariés.
6*. Les procureurs- généraux-fyndics , les procureurs'fyndics 6c
les procur<ur5 des communes , feront tenus ce dénoncer , & Tac-
cufaieur public de pourfuivre tous les délits de cette efpèce ^và
viendront à le^r connoiliance , à peine de deftitution,
Le comité de diviiion fait adopter le projet de décret fuivant
La convention nationale , après avoir Ctuendu fo.i comité de
diviiion, décrète que l'églife des ci-devant jéfuites de la ville de
Lille , ed accordée irrévocahlqipent aux habitar.s de cette vî'Ie CQ
rempUcement de l'égtiftf Saint-Etienne, détruite par le borabarde-
ment dans le fiége qu'ont fouffert les braves lillois , pendant les
mcii de feptembre ti o£lobre derniers.
La convention reprend la difculfion fur les marchés paflfés avec
la compagnie Malfon ëc .d'Efpagnac. EiU décrète que le lervice
des charrois des aimées fe fera par une régie compofée de fept
régiiTeurs refponfabies. Elle adopte un grand nombre d'articles
qai orçasifent cette régie.
Barrere obtient la parole au nom du comité de faUit public.
Éarnre, Vous coonoidéz l'état de Valenciennes \ nos ennemis
dtrif^ent toutes leurs 'forces autour de cette place importante. Le
comité s'eft occupé, le tj , des mefures à prendre pour s'oppofer
à (es progrès. Tout cft fait, à Pekception de deux choies qui font
de von'e redort. Il s'agit ^es forces qu'il faut faire marcher , â(
du mouvement qu'il faut imprimer aux départemens environnans ,
^ dont Lille a donné la première idée. Quatre aouveJnx commiifaires
doivent être envoyés dans les déparcemens .du Nord , de la Mofellè
ÔL du RhiiX pour préparer'ce mouvement. Le miniiire cuniaUé fur les
dépenfcs que ce mouvement od:a(îonaeroit ,a demanda deuxinillio. |^
liarrère préfente un projet de décret , dont la convention adopie
les difpoûtions. -»- Les voici ;
Il fera mis à la diipolition du miniftre de la guerre la fomme de
deux millions, néceilaire pour le nouveau mouvement des troupes
ordonné. — Quatre commillaires de la convention fe rendront lan^
délai , les deux premiers dans les départemens du Nord , du Pas-
de-Calais , de laSQmme j les deux féconds dans ceux des Àrdennes,
de la Meufe , de la lUeurthe , des Haut &. Bas-Rhin , pour fe con-
certer avec les généraux fur le mouvement de la force armée qu'ils
font autorifés à requérir pour la défenfe de la frontière du Nord,
La convention rend le décret fuivant:
La convention nationale, après avoir entendu le rapport de Ton
comité de sûreté générale & de furveillance , Cur la conduite tenue
depuis le 31 mai par les procureur-général-syndic du département
de la Nièvre & fes adhérans , décrète :
Art. 1". Ballard, procuréur-général-fyndic du département de la
I^lèvre , eft Ôc demeure deditué ds fes fonctions.
U. Les arrctés pris les 11 &. za iiùllet par les commilfajres de
la convention nationale, chargé de l'exécution du décret du 6 »
fpm confirmés dans tout leur contenu.
m. Le miniftre de la juL^ice rendra compte , fous huitaine , des
pourfuites qui doivent avoir été faites devant le tribunal criminel
du didriél de Nevcrs , contre les gendarmes nationaux qui on^
haucemeot proietté le roytlifme U- provoqué la diuolution de>
Sociétés popuiairet,
IV. Le roiniÛrede la guerre rendra compt2 , dans le même délai,
à\i départ pour fa dedination de la fo'ccc armée qui f: trouvoit
i Nevers, mCme d'une partie de la gendarmerie , ainl'i qu'il eft porté
par Tarcété du commiiiatre de la convfciition nationale.
V. L'admiûiirgtioi» du dépaiteiocnt de lit N êvre fera rer^tr^f
D a
( 68 )
dans (m cantonnem^ns refpeéljfs ie rcftant. de la gendarmerie na*
tîonalc , a moins ^ue (a préfence ne foit néceflaice à Nevers pour
'•la tranqmUîté publique ; auquel cas l'adminiftration en conférera
)ivec le commUiaire de la convention.
VI. Le ctto);cn Liébaud , domicile à Paris, rue du Four Saînt-
■Germain , n*. 178 , fera mis Tur-le-champ en état d'arrefutfon ; te
fcellé fera appoté fur fes papiers , & il fera 'tiMUiit au comité de
-sûreté eénérale , pour être interrogé fur les faits contre lui arti-
culés ; & Dour plus prompte exécution du préfent article , le mi-
nière de rinténeur (era cnargé de prendre, fans délai, les renfei-
^emens néceffaîres pour découvrir l'habitation de Liébaud ^ flc
pour le faire traduire.
' Vil. La convention nationale décrète i{ue Clément» capitaine-
commandant la gendarmerie nationale, dans le département de la
Nièvre, fera tenu de prélenter, fans délai, à l'adminidration de
ce département , le certificat de civifme exigé par la loi de tous
.fonAionnaires publics i & faute par lui de s'y conformer fous
le plus bref détai , le miniftre de la guerre eft cnargé de pourvoir
à ion remplacement.
Séance du jêudifoir. Des adminiftrateurs du département d*£ure
& Loire expriment, dans une adrelTe, les regrets de leurs con-
citoyens d'avoir envoyé à la convention des Icélérats , difent-ils ,
tels que BriiTot , Péiion & Lefage. Us annoncent Tacceptation una-
nime de l'aé^e condîtutionnel oans leur département.
On procède à l'appel nominal pour le renouvellement du bureau.
Danton eft élu préddent. Bréard & Cambon étoient en concur-
rence.
• Les nouveaux fecrétaires font Dartigoyte , David , Tyrion ,
Andouin.
Séance du vendpcdl 26 juillet, Bréard occupe le fauteuil.
Un fecrétaire fait leÔure des adreffes d'aohéfion & d'acceptation
de la conAitution.
Des députes de cette ville annoncent que les habitans de Thion-
ville ont donné à cet aâe une acceptation unanime.
Des députés de diverfes communes ajoutent à la même annonce ,
' des réclamations fur la loi dn 4 mai, qui détermine un Hftf»nniu9
au prix des fubfiftances , 6c demandent le rapport de cette loi.
Uneadrefle du département du Tarn , apràs un expofé des befoins
qu'éprouve ce département en grains & en fubfidances , demande
• le rapport de cette loi.
La convention décrète que lundi prochain fes comités d'agri-
culture 6c de commerce lui feront un rapport fur la proportion du
nipport de la loi du 4 mai.
Sur la demande de Roberfpierre , l'afTemblée paiTe à l'ordre du
jour fur la nomination d*iin nouveau miniftre de la guerre.
- Garât , miniftre de tintérieur. Je viens me plaindre d'un placard
intitulé : Paris , fauve par tadminiftration des fubfiftances. Je fuis
f objet de ce placard ; c'eft un relevé de ma correfpondance avec
cette adminiflration. On y dit que je fuis foupçonné d'avoir formé
un jJtan de famine contre Paris : on y dit qu'on a vainement tent^
de réveiller le miniftre de l'intérieur , 6c que je n'ai point été exaA
dans l'envoi des décrets.
Garât fait le(bure des paflages où fe trouvent ces accufatîons,
Thirion, Cette dénomination eft une fuite des manœuvres de Buaot ,
3ui vouloît faire afiaifiner le miniftre : car moi-même j'ai été preflé
e dénoncer Garât d'avoir voulu mettre la famine dans Paris ; mais
je n'ai point été dupe de ces perAdes infinuations , 61 je v?is à
préfent, dans l'affiche même de l'adminiflratioa» la v<!ntaUe caufe
de la rareté du . pain. - ^ ^ ^ 1 ,
La convention a renvoyé la dénonciation faite par le miA iftrt
^ fon comité d'agriculture , pour ^n Uk% un rapport.
(69)
Bjrrtn , au nom du comité de falut public, f^r décret du 14 de
ce mois,- vous avM chargé votre comité de vous rendre compte
^eUfitimtioa séquelle de la Vendée. Votre comité a recueilli toute^
les picces ; il a pensé que des républicains tels que vous , <leviez
tout favoir & tout entendre. Voici les pièces. Elles coniirment les
détails que nous avons eus fur le dernier échec éprouvé a ta Vendée.
( Cette relation eft connue ).
C'eft un fpeJVaele bien grand , fans doute , pour l'Europe , de fe
voir toute entière contre vous , et vous feuls contre elle , foutenîr
encore Teiiort & les déchiremens defplufîeurs guerres civiles. On
parle du Calvados , deMarfeille, de Lyon , de Bordeaux. Hommes de
ces contrées , vous qui marchez fu. Paris , marchez d'abord aux
cfpagnols , aux rebelles , & venez enfuite embraffcr vos frères de
Paris ; ainfi le veut le falut de la république.
Voici le projet de décret.
La convention nationale , après avoir entendu fon comité de falut
public, décrète ce qui fuit.
Art. i.*L*Arrêté pris te 3 juillet par tes repréfentans du peuple,
près l'armée des côtes de la Rochelle , réunis en coromifTion centrale '
à Tours , efi approuvé.
11. 11 fera formé fur-le-champ , dans l'armée des côtes de là Ro-
chelle , vingt-quatre compagnies de pionniers & d'ouvriers pour les
réparations extraordinaires de la guerre ,qai va être faite contre Ie$
rebelics,
m. Le mîniftre dé la guerre donnera ordre aux généraux de l'ar-
mée des côtes' de la Rochelle de former des corps de tirailleurs et
de chaiïeurs.
IV. Il ne pourra avoir auprès de chaque armée de la république ,
que deux commiiiâires du confeil exéeutit ', les autres feront rappelles
iur-Ie-champ.
Le 'projet de décrit eft adopté à t'unanimiré.
Barrère fait leéture d'une lettre des adminîft'ratenrs du département
de Rhône Loire. Us annoncent avoir préfenté la confiitution à la
ianûion de leurs concitoyens.
Une lettre de l'armée de la Mofette , communiquée par te même
rapporteur , con&rmative de l'avantage remporté par le général
Alexandre Beauharnois , fur les hauteurs de Saint-Anne , contient le
fait fuivant : « Vn colonel ennemi , après l'aifaire , dit : Si tous Ut
fr^nçuis rcfftntbUnt à csux*U, ii ftut rtnoncer à notre projetn^ et il
s'cft brûlé kl cervelle. ( On applaudit ),
Barrère donne levure d'une lettre des commKTaires, Mathieu et
Treilhard. Ils annoncent qu'il la nouvelle de la marche d'un corps
de quinze cents Bordelais , {quelques troubles fe font manifeftës à
Montauban ; ils ailurent qu'ils prendront toutes les mefures nécef-
£aîrts pbur empêcher la guerre civile.
Barrère^ Un décret a rappelle Treilhard & Mathieu. Votre co-
mité vous propofe de les remplacer par les citoyens LacoAe ^
Beeudot.
Sur la propofition de Saint-André , la convention nomme Beaudot
feol commduire à Montauban , en te chargeant de fe réunir & 4^.
communiquer aux commiflaires aéVuellement i Touloufc.
Legeftdre, Depuis ptufieuts jours A^eftermann eft à Paris , accufé
de trehifon , & d'avoir livré aux ennemis l'armée de la république.
J'ai afiiilé à l'interrogatoire de ce général au comitiS de sûreté, ôc'
j'avoue que je n'ar nen vu qui puille le faire préfumer coupa})le^
J'ajoute que, dans l'armée, Weitermann avoit la réputation d'êjtre lé
èéaudei brigands, & que fon nomfeul portoitla terreur parmi eux,"
Xe demande quedemam on entende le rapport que le comité eft.
chargé de faire fur fa conduite.
La convention décrète qu'elle entendra dcmVm le rapport.
JLAmidif MU nom dm comité d'itfJiruHion publique, La coATentipo^
( 70 )
nationale , par fon déciet du 27 avril dernier , a chargé trois membre
éit fon comité d'inftcuftion publique de Cuivre le procédé pré enté
par le citoyen Chappe pour correfpondre rapidement à de grandes
dîfiances.
Voîci le réfultat de rexpéricnce faite le z 2 de ce mois.
Nous occupions, le citoyen Arbogaft & moi, le pofte de Saint-
Martin-du-Thertre i notre collègue Daunou étoit p'acé à celui du
parc Saint-Fargeau , qui en cft diftant de huit lieues oC demie.
^ A quatre heures vingt-fix minutes , nous arborâmes le fignal d'ac-
tivité *, le pofte de SainfFargeau obtint la parole , & nous tranfmit
en onze minutes , avec une grande fidélité , la dépèche fuîvante :
<« Daunou eft arrivé ici } il annonce aue la convention nationale
vient d*autorifer Ton comité de iûreté générale à appofer les Cccr.és
funles papiers des députés ».
Le poUe de Saint^Fargeau reçut d« nous , en neuf minutes , la
lettre lui van te :
*( Les l>abitans de cette belle contrée f«nt dignes de la liberté .,
par leur refpeft^pour la convention nationale & fes loix »♦.
Nous continuâmes de correspondre avec fuccès , jufqu^à ce que la
vedette d'Fcouan eût arboré le fignal d'impoi&bilité de tranfmiHîon.
Dans les dépèches , il fe gliffa «quelquefois des fautes partielles ,
parle peu d'attention ou l'inexpérience de quelques «gens* La mé-
thode tachygraphique de Chappe , oSre un moyen fur 6c rapide de
les reé^ifier.
lied Courent elTentiel de cacher aux obfervateurs intermédiaires',
placés fur la ligne de correfpondance , le Cens* des dépèches. Le
citoyen Chappe eft parvenu i n'initier , dansle fecretde l'opération ,
<|ue les (lationnaircs placés aux deux extrémités de la liene.
Le tems employé pour la tranfmiiïion & la révinon de chaque
fignal d'un porte à l'autre peut être eftimé , eb prenant le moyen
terme , à vingt fécondes : ainCi , dans treize minutes quarante fécondes ,
la tranfminion d'une dépêche ordinaire pourroitfe faire de Valcn*
ciennes à Paris. ( On applaudit ).
Le prix de chaque machine, en y comprenant les appareils de nuit ,
pourroit menter à 6000 liv. ; d'où il réfulte au'avec une fom'me de
06,000 liv. on peut réaiifer cet dtabliffement a'ici aux frontières du
Nord; &.,cn céduifant de cette Comme le montant des téleCcopes
te pendules à fécondes que la nation n*a pas beCoin d'acquérir , elle
cil réduite i 58,400 liv.
Vos coromillaîres ont penfé que vous vous emprcfferiex de nationa*'
lifer cette intéreU'ante découverte.
Voici le projet de décret que je propofe, au nom de vos com«
snillaires , réunis au comité d'inftruâion publique.
La convention nationale accorde au citoyen Chappe , le titre
d'ingénieur thélégraphe,, aux appointemens de lieutenant du génie.
Charge fon comité de Calut public, d'examiner quelles Cont le«
lignes oc correfpondance qu'il importe à la république d'établir
dans les circondances préCentes.
La convention adopte le projet de décret & ordonne l'impreflio n
du rapport de Lakanal.
Delaunay ( d'Angers ). a fait rendre celui-ci.
La convention nationale décrète que les fcellés feront appoCét
ftir les magaCins de la compagnie des Indes à l'Orient , & dans les
autres lieujç où ladite compagnie a des mngaCins fie des marchan-
difes : décrète en outre que le préCent décret fera envoyé par un
COiu-ier extraordinaire.
CoUot 'd'Hcrbois. Citoyens, la commifllon que vous avez créée
pl>Ui's*occuper de l'agiotage ôc des accaparemens a fixé conftam—
ment fon attention fur cçs deux fléaux , dont les ravages Ce multi-
plient de la manière la plus effrayante. Occupée à porter le flam»
peau d.iuis toutes' Iti fmuorités , tous les détours , à U faveur d«&«.
( 7t )
<|Qe}s!es agioteurs Ce dérobent à rœîl des loîx, & ^u Ils (c rctraxr»
ch^nri fans ceffé occupés de la ruine de la patrie, la commi$on
propoie àe% moyens l'ûrs pour que ces nnimaux furieux S: féroces *.,
enfermés dans ce labyrinthe affreux , fe trouvent pris dans leurs '
propres pièges, &. fe failent eux-nïémcs viiflimes de* crimes qu'ils
o»t préparés ; naais une' loi fur les accapareurs e(l , de toutes » la
plos preiiante ; la douleur du peuple le l'oLItcite ; la ditTérer un inf-
tant, ce feroit être €.OApIice de tous les maux dont il fou(!re.
Citoyensr, Taj^iotage & Taccaparament, ces deax monftr3S hideux
&. inféparables , ont touiours cherché à dévorer ^es républiques -
nailiantes.
Coilot-d'Her1>ob préfente un projet de décret conforme aux vqes ,
énoncées au .rapport. La convention j après en avoir difcuté quelques
articles, les adopte. La rédaélion défînitire ne fera arrêtée que
demain.
Delaunay ( d'Angers ). Vous venez d'atteindre , par une îoî fé-
vère, raccaparement dtreé^ ; maïs il eft un autre manoeuvre non
moins fundte dans fes effets , qu'il ftfitt réprimer avec la même
rigueur, & c'eftta vériiîcation des rcgidres des compagnies finan-
cières qui nous a mis fur la trace de cette m;inaeavre. La compagnie
f^^% Indes retient dans fes magafins, à l'Orient, des marchanaifes
dé toute efpëce pour des fommes énormes.
Je demande que les fcellés foient mis, dan^ le plus court délai,
fur les magaiins de cette compagnie. Nous connoitrons la nature de
la valeur de ces marchandifes , & peut-être convrendra-t-il à la
république de fe faire payer en nature par .cette compagnie de
môaopQlears , le montant des droits d'enregiftrefoent qu'elle lui a
dérobés, Se même la contribution à l'emprunt forcé que vous fixe-
rez contre c'ie fur le rapport que nouSj^devons vous préfenter -
incelïammcnt.
jCette propcfitiop eft adoptée.
Séance du fâmcdi 57 jtnlUt* A l'ouverture de la féance, la'con*
vtfntiôn décrète , fur la propofition de Golfuin , au nom de la com-
mîiiion chargée de recueillir les procès -verbaux de l'adoption de
la .QonftitutioA , l'inceftion au bulletin de l'avis fuivant:
Dans tous les points de la république, la conftitutloO' fut vécue '
avec çnthoufiafme , 6c eft acceptée |à l'unamité. Une quantité cohfi*-
durable de lettres oiHcielles , qui parviennent iouraetleroent à -fît '
convention nationale lui en donnent l'aifurance. Les procès'-verbaux -
des alfembléés primaires ne font pas exaflemeiK joints il ces dé'-^ *
pêches; cependant le vœu du peuple fouveraio, librement ^xptimé^
devra" être folénneùement proplamé le 10 août à Paris. La' cotn*' *
miftion chargée de recueillir & réunir c^s procès-vetbeaiut, invite «
i*.^ toi^ es kions citoyens, notamment Jes {ociétés populaires »
d'e'xciter le zèle des préfidens 6c fecrétaires des aftemblées pri- -
maires pour adre(rer ^ fans U moindre mard, à la commifliôrt, ces
prôcès-vcrbaux , & leur rappeller qu'un décret du 19 de ce moii » 1
&lcur amour pour la chofe publique en font un devoir,
a". Les adminiftrations de drftri^ , lés muoicipalités , des chef-
lieux de cantons &. les fociétés populaires . font également invités "
de donner auflitôt connoilVance ï la commiiTion du nombre exaéb ^
dei feélions & d'alfemblées primai^^es qui exifteot dans chaque cité , *
dans chaque canton, &. du lieu ou elles fe tiennent.. •
3*. Les citoyens nommés pour fe réunir à Paris à la fête natio-
nale de l'unité & de l'indivifibilité de la république , donneront
une grande preuve de civifme , s'ils s'y rendent avant le 8 août
prochain, & fi auftitôt leur arrivée, ils fe préfentent àlacommif- -
non porteurs d'un double du procès-verbal de leur affembLée pri-
maire.
Oa ceoçoit que pour acherer le receofement des Totei pour •
!*<pt>qi!e fixée, ces tnefâres doivent être foigncui^ment obCerrte*
ùipiés , G o s s V 1 K , préfident de la commi&on^ Pagancl,
fecrétaîre.
La convention adopte cette dernière propcfition* .
Barrera, Le comité de falut public a reçu la rétraÂation du dépar-*
tement du Catvcdos ; il a pcnré qu'il n'y ayoU lieu à délibérer fuv
des paroles , & qu'il falloit attendre des aAion» pour prononcer.
Bnrrcre fait lefuire de la rétractation.
Bsrrère donne leAure d'une autre lettre de cette même affein-
Mée.
Nous devons, y e(Uil dît, à. la vérité déclarer ^ue. Félix Wîm-
phen n'a eu aucune part à l'ârteftation des commiiVaire»; ^'tl avoir
donné fa démiflion , & qu'en reprenant fes fonctions , il n'a fait
Îjii'obéir à la volonté dvi peuple ; qu'enfin il n'a ceûé de témoigner
ondedrpour le retour de 19 paix intérieure.
Sarrère, Le comité de falut pubiic | je le répète , attend des ac«
fions qui répondent aux paroles,
Vnfecrétaire, Le prélident m'a chargé de donner coonoiiTance à
râft emblée d'une lettre qu'il vient de recevoir de Cuftines.
A' Paris, de la prifon iePAhhtiye^ ce 26 juillet 17^3, tûnftconii%
la république , une & indivifible,
M Citoyen préfident, jo ne j>ar!erar point de la furprife que m*j|
caufé tron arredation ; mais je dois à la confiance dont la con-
vention m'a honoré , 4 celle que m ont témoigné les foldsts que
i'ij eu l'honneur de commander , de prouver que Je mérite is cette
honorable confiance. To/ut citoyen inculpé a le droit de fc Juftifier ,
&. cependant, depuis lundi, je fuis arrêté, fans avoir été encore
interrogé.
Je demande un décret d'accufation , que la cé^nventiçn m'admette
i répondre • afin dé confondre les calomniateurs de mauvaife foi ,
fie. de convaincre ceux <jui ne font qu'abusés n.
On. demande le renvoi au comité de falut publie..
Thuriotl II ne faut point futchàrger ce comité. L'interrogatoire
4» céné al Cuftines doit être fait par le comité de la guerte.
Ruherfpicrre» Quand il s'agit de Cudines 8c de ceux qui font pré«
venus, de délits ain(i ^e Ini , il n'eft pcs feulement queftion de
mefures militaires , ma» d'objets qui intéreilent le f&Iut public. Je
demande le renvoi de la lettre au comité de ce nom.
/^çrès quelques débats, l'affemblée renvoie aux trois comités
'téums de la guerre , de falut public & de fureté générale.
Sergent fait adopter le projet de décret fuîvant :
{«a convention nationale , fur le rapport de fon comité d'înftruc-
tion. publique & des monumens, décrète ce qui fuit :
Art. .1*5. Le miniilre de l'intérieur donnera les ordres nécerTaîres
po^r qtiejle mufle de la république fett euvert le 10 août prochain,
dans la gaictie qni joint le Louvre au Palais-National.
Urf^•ll y fera tranfporter aufli-tôt, fous ta furveillance èt% com-
midatre» de» monurrens , les tableaux ,^ (Intues , vafes , meubles
précieux, «arbres, dépofés dans les maifons des Petits Aupidins,
dags les maifons ci-devant royales , tous autres monumens publics
& dépôts , cxc«»p.té ce que renferme aéluellement le cbâiteau de
Vcrfaillcs, les jardips, les deux Trianons, qui eft confervé, par
un décret fpécial , dans ce département.
m^ll y fera également tranfporter les peintures 8c ftatues,
h\\A^%^anii(jues qui U trouveront dans les maifons ci-devant roynies ,
chàreaun^ jardins , parcs d'émigrés & autres mor.umens nationsiix.
IV. Il sera mis à la difpofition du miniflre de l'intérieur , par la
uéCwerie natioiiale, provifoircmcnt , une fommc de <eat mille liv.
fhï
>
Km » pbor ttM% aehêter dans les ventM pittiCdklHt t<i'fi^ *
rax ou ftatttes qult importera à la républi^ ilo. nopat laUKëf-*
paiTer dans las pays dangers, & i|uî (Wont ddfofés «a flittClfaf "
îaT la demanda dt la conimiflfon des moniimans*
V« U eft autorifd à faira -les dépenCcs ndceiTairas ûOttt )o trilif*
p^rt des tableaux fie Ibtucs dans le mufée , d«t ddptif patticnlki*
où ils font maintenant. •' *
Tburiot fait déerdter ce iful fuit»
La convention nationale « fur la propoittion d*un momlire ^^
décrète i .....
Art. 1*'. Le tribunal de caflfation lui enverra , fous huit îourt . *
le tableau de toutes les affaires civiles 8c crîmineUes dont il eft
f^fi.
^ 11. Ce tribunal fera tenu , fous peine de forfaiture, de ftatuer '.
dans la huitaine de l'envoi des pièces fur toutes les affairea crimi*
oelles qui font portées par-devant lui.
Dugud - Daffe , au nom du comité de f&reté générale , hit un
rapport fur les mouvemens qui ont eu lieu dans le département
du Jura , 8c propofe le projet de décret fuivant.
La convention nationale» après avoir entendu foa comité d«
fftreté générale » décrète ,
Art. 1*'. Les membres du comité de falut public » nommés !• •
1 \aitk dernier , 4 Lont-le*Saùnier | chef-lieu du département du
Jura y feront tenus de fe féparer immédiatement après la notifica*
tion do préfeot décret, 8c de cetTar toutes fondions , fous, peine dm
mort.
IL Tous les aAes faits par ce comité » depuis fon inftallation »
feront déclarés nuls.
UL Tous les autres aAes poftérieurs à la notification du pré*
fent décret » feront pourfuivis criminellement , comme attentatoire»
à la libertés publique 8c individuelle.
IV. Tous les individus détenus 8c pourfuirif par ordre du con«
feil-général du comité de falut public âc du direaoire du départe^
ment du Jura » feront » fans délai » remis en liberté ; les autorités
conftituées demeurant chargées » fur leur refponfsbiÛté , de l'exé*
cution do préfent décret.
V« Il fera furfis, jufau'è nouvel ordre, è la p-^urfuîte dei pro*
cédures qui auroient pu être commencées contre les détenus*
VI. Les membres de la fociété populaire de Lons-le-Saunier fe^
font réintégrés dans le local de leurs féancea , 8c maintenus dans
1^ droit de s'aflembler paifiblemcnt , aux termes des décrets.
VII. U fera informé , par commitfaires pris parmi les Juges du .
difirift de D61e , du bris des portes de la falle , l'enlèvement des
meubles , archives 8c papiers , ae l'arreftation des membres de cett«
fociété, 8c de tous autres détenus, 8c contre tous auteurs 8c Cofls«.
plices d« ces excès. L'information fera envoyée au comité dt fft«
retécénérale , qui en fera un rapport.
VUl. Les commiffions des gendarmes nationaux» données par €•
département depuis le 14 mars, font déclarées nulles* Ceux qui
en font pourvus , font tenus de tes porter au comité de fÛreté gé*
nérale. lis cefleront toutes fonétions à la publication ou affiche d«
préfent décret , à peine d'être punis comme rebelles è la loi* Ls
cavalerie- que le département a inftituée, ceffera fon aAîvité, fous
es mêmes peines.
IX. Les |uges de paix, 1^ affeifeurs, oiRciers municipaux U
sotables qui etoient en fonélion au pretoicr juin, y feront réinté*
grés.
X. Baucets , préfident ; Jeamiot , membre du dtreâoîre du dé«
Sartement; Sailiard, vice-préfident ; 8c Fatvre, procureur-fyndie
u diftrift de Lons-le-Saunier , feront traduits à la barre* Lea.aU(*
torités conftituées, 8c celles des départemens enrintmians q^r#*
N^axx. Toms 17. E
ftrf<wit|t 4tfi9f|Mr f«e«a» p«Qr rcsécinion du pféfimt tf|ci«r;
l«tO|lud44»r<«C'Mbetl«i à U patrie « & trûtéei co^unc teU«s. Lm
prpc9reiiri*fyo<H«s ^ le* ftnq autfct diftr iâc du déptrtvmt m , i»-
root mandés à la l?an« pour y rendre compte des meures qu'iU
ent'pfifts p«ttr afoppofer aux aAes libenictdes du conCeiUgénéml
di| d4pairteip<j»t » ou des mo^£i qui les ont déterminés à y
adhérer.
XI. La convention nationale charge le miniftre de la juâice de
f^r^ ùmi^fiv l<4>réfent décret dans le plus court délai « & de l'a-
dreffcr aux autorités conftttuées du Jura , par un Courier eatrtor-
dipaire. i .
Le projet de décret cft adopté.
Jeanbon-Saint-André, Citoyens , quand le comité de falut pfibltc
^▼evs a. rebdu -compte ée Tétatdes forces de la république dans les
départcmens révoltés de l'Oueft» vous fûte« indignés au réc*t des
manœuvres par lefquelles on en a rendu jurqu'ici le développe-
ment Inutile, par lefquelles des traîtres donnoient aux ennemis le
fignal en mettant le feu aux cailTons. Votre comité , aux mefuret •
frères que vous avez priCes pour rendre vos moyens de défenCe
pkb tiopolans , croit devoir en ajouter d'autres pour prévenir ces
trahirons, dont le nom même ne dêvoit pas être connu chei les
Français.
La convention , après avoir entendu le rapport de fon comité
de falut public , adopte le décret fuivant :
Art. l*^. Tout individu qui, dans l'armée des côtes de la Ro*
chelle , fera convaincu d'avoir mis fous les caiflbns de Tartillerie
d^ mèches artfficielles, pour produire une explofion defttnée à
fervir en même tems de fiênal aux enilemis , 6c à répandre la ter*
reur dans l'armée de la république , fera foum'is à la peine portée
par la Joi , & f^fiilé i la tète de l'armée » d'après la déclaration
d'un )uri civil nommé à cet effet. " ^
II. Là même peine fera appliquée contre ceux qui fe feront
rendus coupables de viol ou de pillage.
III. Les condufteurs d'artillerie , de charrois ,, de vivres, d'hôpitaux
Mftbulana Qc autres qui (eront convaincus d'avoir abandonné ces
mêmes voitures , leurs canons 8c caiiTons, êc d'avoir coupé les.
tHÔts de leurs chevanx pour fuit* , ou de les avoir vendus eu U*
vrés à l'ennemi , feront punis de la même peine.
• Le miniilre de la guerre annonce que le général de divtfion ,
Oodin , n'ayancpa» accepté le commandement de l'armée des côtes
de la Rochelle , le confeil exécutif a nommé à ce commandeoMoc
It citoyen Roflignol , général de divifion. (On applaudit.)
. La convention confirme la nomination.
' 7Amor, au mm du comité éU fdimt pmhlicé L'adminiflration des
fabfiftances follicite de nouveaux fends pour l'appr^vifionoereent
des armées fie des places de guerre. Le comité de lalut public voua
propofe de mettre ao millions à la difpoittion du miniAre de k^
guerre, pour épprovidonner les armées de la république»
. ia propoficiOn eft adoptée.
'tUmêl-Jiogara. Je demande que les comptes foient rendus ; mate
il faut aihirer le fervice , fie vous ne pouvez prendre cet ob^et im-
portant fur* votre refponfabilité. Je penfe qull faut chareer le mi*
ilfiOre .de la euene de rendre compte , par apperçu » de réut des
fubiiftances de l'armée êc de l'emploi des 20 millions.
La prepofftiDn eft décrétée.
> TAorûii.Porcés par .des drconftances prenantes , vos commîffairet
à l'armée de la Mofelle ont été obligés de prendre du numéraire
éàta les 'tàMTes publiques pour acbetet des fnUîftances cbes l'étrau*
ger ; ils demandent la confirmation de leur arrêté.
'*Li» convention prononce la confirmation.
'Miikiité-F»mitêK Votre coinité miUtaixe croit dctok vous pf»)
le mort contre Thomno
■ofer an cliangeAienl ékns le codé péM anlitaitejll|itetek mIîv
«e mort contre Thomne qui fuit dam une aâèoB( ^«fM^MOvoRW
celi4 qui fette Tes annet (pi*à dtxauiées de ftis»;Vecrt>aiinité^«nfo
«tte le crime de ce dernier n'eft pas moins ^rav»} îlnvoiis ftofôik
WÊ prononcer U peine* dé laoTtpburl'ua conmépooc faotfe,/
La propofitton eft décriée, ' . ^ , : ' ' ***
• Ssém-AnérL Le néeeAlé de troof dëfiendre éoit toib «ngager à
tendre votre marine formidaUe. Notu avons dan^ l'intérieur Seai^*
coup de TieKeiTet qui A*0Bt pae été enployées avec, aflea d'«âiHM,
I«e comité de Taluc public croit dovoir vous propofecle ptojèb^
décret fuîvant: , . . i. /.....> .
La convtfition , après avoir entendu le comité de. iakt pnblk,
décrète,
« Le minière de k marine e(^ avtorifé à (mt ihafquer dens' les
forêts nation aies H bois apptftenans am émlj;tés,.'toas les kok
propres au fervice de la marine » 6t à les eiploiter à liir & ineAtre
«Aes'bêfoins.
BrUrÂ, l'appuie le ped)et d>cewiil<;»«ab je detnande qn^e» le
renvoie à celui de'maviae , pour qu'il en préfente, fous trois )ourt»
.110 niede d'^écutîon.
Le décret êc la propofitton de Bréard font adoptés.
• Saùt'Aniré» Vous avea entendu avec une vive fattsfaAiow lés
edf «iftés qui vous ont été einrovéea par les armées de terre & de
mer , portant leur adhëfiôn à la cohftitutîon. Une grande fête fe
^éMre , c'eft la fête dcf la nation. U a pam à votre comité -que
4es braves défeofeurs d«ro«ent v participer; il» ne peuvent veiÂr
« aa milieu de Vbuss ils ^ous déiendent contre les hordes des efelt-
vès des rois. Mpis voui pouvet les faire jouir dan» leurs camps
&*fnr leurs "flottes des J^èmes avantages qu'auront ici lerd«»fei<s
féunis de tous les dépariemens. Voici It projet ^le vous pfé/enl^
le comité :• '
La convention nationale y après avoir entendu le rapportée t6n
comité d'inftîruftiôn publique ^ décrète ce qui fuit -?
• La fête de l'unité & de findivifibilité de la répnbHqee , Indiquée
-four le j[Oumëe du lo aoftt prochain , fera «élébrée par les âsmélk
de terre & de mer de ia république. ^
< Cette fête fera auflt célébrée dans toutes lesaflAttMées'pif-
"•iMires de U république.
L'heure fixée pour fa célébration fera celle de deux heorei après
*«iidi y Se fera annoncée par dti fâlve* d'artillefte. , > >
Le décret eft adopté. ►--.:.• .)'0
Collot-d'Herbois préfente le lédaAion de la M (br l^icé^eff.
SDent. > I .'.•'• '
1^ L'aflTcmbtée l'adopte aiafi qu'il <uît :
La convention nationale» confidérant tous le» mavt ^elfs 1h5-
*c«pareur« f6nt à la fociété par dès fpéculations meurtrières 4or |jes
fkvLf preflfans befoins de b vie H iiir la mifère puMique , làéijféft
'ce qui fuit : ...... q
• Arr. !•'. L'accaparement eft un ctime capitil. ^î
- n. Sont déclarés coupables d'accaparement céitaf «Ml dé^ot^èi^t è
-ta.etreulatidn des Marcf«ndifes- ou denrées de pfeiMèfè hée^Afé»
qu'ils altèrent 8c tiennent enfermées dans un Uea quelconque vfêtis
les mettre m vente îoumelléiiierit & publiquement. ^
HL Sont égelément dédaré^ acJcépereurt cea< qui font- pént'^îli
lelfl^vif pértf volomai^meîit lelf dentées 8l martiléiidifes éft fè^
Aliène néCeltité.. c;.. ;
- IV. Let MiateUaiidlféé''de freiMèfe néeeTité (bnt| te pe^i i 1k
<«iande , le vitfi , les grains , f ariAes , légumes » fruits » le beurre, l«
vinaigre , le cidre , Peau-de^îe , le charbon , le fulf , le béis i fbuîle,
ia «fonde , leibvon, te fèl; lès vta;iées 9^ poittbos fees^-fuméi',
MU èu<«fttdoé# » te ttibif te ^«re » It pépier, le cbitffff \ Ml
E %
(7<)
kkct guwÉiy ftnoii mnrrées , les cints* lé fer 6c l'aefer , le cnî-
"Vf Icer^Mpt, It totlc 6c généralement tontes les étoffes, «in fi
oue les mttères premières ^ix\ fetrent à leur fabrication , les
MÀcries exceptées.
V. Pendant les huit îo«xs qui luîrront la proclamation de la pré*
Cerne loi , ceux qui tiennent en dép6t , dans quelque lieu que c«
fott de la -r^buiine, quelques-unes des aMTchandues ou denrées
4iéfienées dans l'article précédent , feront tenus d'en faire la dé-
claration à la municipalité ou feâion dans laquelle fera fitué le
dép6t defdites denrées ou marchandifes ; U. municipalité ou fec-
tien en fera vérifier l'exiftence , aînfi que la nature 6c la quantité
^9$ ofijcts qui y font contenus» par un commiffaire qu'elle nom-
mera i cet effet , la municipalité ou feâion étant autorisée a lut
attribuer une indemnité relatiTe aux opérations dont il fera chargé ,
JaqueUe indemnité fera fixée par une délibération prife dans une
affemblée générale de la municipalité ou feôion.
VI. Le ▼érification étant finie, le propriétaire des denrées <w
.marchandifes déclarera au comouflaire , iur l'interpellation qui lui
•n fera faite 6c confignée par écrit» s*il veut mettre lefdites den*
rées ou marchandifes en vente, à petits lots 6c à tout venant,
trois jours au plus tard après fa déclaration ; s'il y confent , la
▼ente fera effcâuée de cette manière fans interruption 6c fans dé*
lai , fous rioCpeétion d'un commtffaire nommé par la munkîpalilé
0VL feôion.
VU. Si le propriétaire ne -veut pas ou ne peut pas effeé^uer la-
dite^ vente , il fera tenu de remettre à la rounictpalicé ou (e£Hoft
copie des faâures ou marchés relatifs aux marcnandifes vérifiées
•xiftantes dans le dépôt ; la municipalité ou feftion lui en paffeni
reeo9noiffance , 6c chargera de fuite un coauniffaite d'en^operer U
Tente, fuivant le mode ci-deffus indiqué, en fixant les prix de
manière ^ue le propriétaire obtienne « s'il eft poAble , -un bénéfice
.cpmmcyeial d'après les faéhites communiquées ; cependant si le haut
prix des feâutes rendoit ce bénénce impoflible , la vente n'en
«urok pas moins lieu fans interruption du prix tourtmt defdites
.SD^rchaodifes \ elle auroit lieu de la même manière , fi le proprié-
taire ne pouvoit livrer aucune faâure. Les fommes réfultantes d«i
«réduit de cette vente lui feront remifes ^ht au'elle feea terminée ,
les frais qu'elle aura oecafionnés étant préalablement retenua Air
le^it produit.
Vlll. Huit jours après la publication 8c proclamation de la pré-
fente loi , ceux qui n'auront paa.i>it les déclarations qu'elle pref-
sritj^-ief^^ réputés accapareurs , 6c comme tels , punis de mort ;
leurs biens feront confifqués , 6c les denrées ou marchandifes qyi
en feront partie, feront mifes en vente , ainfi qu'il eft indiqué dai«s
les articles précédens.
LXw Seront punis de mort également ceux feront convaincus
ifaviçic fait de fàuifes déclarations ou de s'cue prêtés à des fu{i-
pofitions dé noms, de perfonnes ou de propriétés , rcUtivemei^t
aux entrepôts 6c marchandifes. Les fenAiennaires public; , ainfi que
.lea commiiraires nommés pour fuivre les ventes , qui feroient con-
vainoa d'avoir abufé de leurs fondions pour fav«tiCer les accapv-
-cefiry i feront auifi panis de siort.
je. Les négocians qui tiennent des marchandifes en g«os > fous
4^rdev en balle ou en toanetu » 6c Itê marchands débiteurs en
jédtail connus poar avoir des ms^a^ns , boutiques ou entrepôts oit-
ftïÏÈ ioumellement aux acheteurs, feront tenus, huit jotirs eptfs
|s publicatÎDn de la préfeme loi , de mettre à l'extérieur de cha-
-«OW. de /es magafins , entrepôts ou boutiques-, une infcription qui
^annonce la nature 6c la quantité de marchandifes 6c deiittea oe
jiremière néceffité qui pourroient y être dépofées» ainfi que he.
ji|0»,dtt prpffiéMirfi Iwf d« qvyî» il» fcropii^ufli» %QSi^^
(77)
rturs. Les fabrîcans feront obligés , Cous la ihème petm , de dé-
clarer la nature & la quantité de matièrss premières qu'ils ont dans
leurs attelîers , & d'en judtfier l'emploi.
XI. Les fournifl'eurs des armées , autres que les néeocians &
marchands cités dans l'article précédent , produiront à leurs mu-
nicipalités ou ferions -extrait des marcliés q^u'ils ont paflés avecla
république ; ils indiqueront les achats qu'ils ont faits en confé*
quence , ainfi que les magafîns ou entrepots qu'ils auroient établis.
S*il étoit prouvé que lefdits entrepots ou ma^afins nz font p9S
néceflités par la teneur des marchés , & que les dentées ou mar-
chandifcs de première néceffité qui y font difpofées ne font pas
dcAinées aux armées * ceux qui auroient établi ces magafit^s ou
dépôts ferotent traités comme accapareurs.
XII. Tout citoyen qui dénoncera des accaparemens eu des con-
traventions quelconques ii -la préfente lot*, aura- le tiers du prodi it
des marchandifes & denrées fujettes à Ja confîfcation ; un autie
tiers fera diftribué aux citoycnt indigens de la municipalité d.!: s
l'enceinte de laquelle fe trouveront les objets dénoncés; le dernier
t;ers appartiendra à la république.
Celui qui dénoncera des marchcindiCes ou denrées détruites vo-
loncairement i recevra une gratification proportionnée i hi gravité
de la dénonciation.-
Le produit de toutes les autres marchandifes 8c denrées confif-
quées en vertu de, la préfente loi. fera partagé par moitié entre
le> citoyens iudieens de la mumcipslité qui aura procédé auxditcs
conAfcations^ & la républîqne'. • <
XiU. Les jueemens rendus par les tribunaux criminels en vertu
de la préfente loi , ne feront pas fujcts à Tappel. Un décret par-
ci«ilief de. la convention nationale ou du corps légiflatif annoncera
l'époque où cette loi ccfTera d'être en vigueur.
AlV, De% qu« la préfente loi fera parvenue aux autorités conf-
> tituées , elles en oraonneront la leAure dans leurs féances publi-
ques , éi la feront afficher & proclamer au fon de la calife » afin
qu« perfonne tut puîtTe en prétexter l'ignorance.
Hérault préfente , au nom du comité de falut public , quelques
articles adciitionnels à Tcrganifation du miniftère de la guerre.
- l^'affemblée- les a adoptés.
Les adjoints fe • réuniront tous les jours avec le miniftre de la
Cil erre, à heure fixe » pour recevoir fes ordres, & en combiner avec
lut l'exécution. Le fecritaire général de la guerre riendra un registre
des ordres donnés par le nnniftre , & de Texécutién def quels les ad-
joints aUTOfkt été chargés.
II. La fecende divifion Cerc partagée entre quatre chefs de bu-
reaux. /
liL Lee adjoints donneront , fous leur refponfabitité , dans la
partie dont ils tont chargés , tous les ordres & toutes les (ignatures
néeeilaires.
IV. La figoature des ordonnance fur la Créforerie nationale appar-
tient excittfîvement au miniftre.
V. Le tiuniftre poerra fe réferver la decifion ou la révifion d'une
«tifaire, dans ce cas , il fera feul refponfable.
Sé^céJù dimsBtht %$ jtiHhî, N, 3% Barràre, au nom du comité
àt falut public , a donné connoiflaace des lettres des repréfentans
du peuple à l'armce de la Mofelle , qui envoient la capitulation
eignéc par la f^vaifon de Mayenee le x^ de ce mois. Les princi*
paax eaticlesfont : i*. l'armée françaiie livrera la ville de Mayenee ,
les forts de Caffel 6c autres en déptndans , avec les pièces d'artil-
lerie , tant franfaifes ou'étrangèrci qui t'y trouveront ; a*, la gar-
- viifon fortiva de la ville avec les hooneurs de la guerre ; 3*. les
m^iedes feront tranfoortés fur der bateaux en France. Ils joignent
i leur leccee une déclaration fignée Vidalot«Serat , portant que le
l 70 J
commandant de la place a ét^ invité à affifter à des confëfcncci pr^
le gêné: al pruflicn, avec un a^ent da général Cuftines ^ que dant
l'une de ces conférences il lui a été remis un billet,. écrit d'une
main étrangère , & figné de celle de Cu^incs ', lequel billet doit
cxifler dansr-les papiers du conseil de guerre ou du commandant de
.Mayence.
L'afifcmblée a rendu le décret fuîvanf :
La convention nationale , après avoir entendu le rapport de Ibn
comité de falut public , décrète :
Art. 1. Il y a lieu à accufation contre le ci-devant général
Cudines.
II. Le général de brigade Doiré» commandant i Ma3rence. 9c
tous les omciers de Tétat-major de cette garnifon, feront mis en eut
d*arre(lation , le cdnduits inceiTamment i Paris, fous bonne 9c
sûre garde. i
III. Les repréfentans du peuple, près la gartiifon de Mayence »
fe rendront fur le champ dans le fein de la convention , pour être
entendus fur la reddition de Mayence.
IV. La garnifon de Mayence rentrera dans l'intérieur.
y. Le préfcnt décret fera envoyé par des ceurriers extraordi-
naires , aux repréfentans du peuple , près les [armées de la Me-
felle & du Rhin, Le canfeil exécutif prendra toutes les mçfuresné-
ceifaires po< r fa prompte exécution.
i*^ convention a enfui* e entendu la le^^ure d'une dépêche du gé-
néral Labourdonnots , p^»ar/ relation d'un avantage remporté le 23
, fur les Efpagnols.
Auger , (léputé de l'Oife , aasonre que toutes les communes du
diftriH de Chaumqnt , réunie.^ 9a aiCemblées priinaires , ont unarn*
' mement accepté la conftitutîon. ;
Une adrcde de la fociété popularre d'Au^crre demande oue la
bannière donnée à chaque département, lors Ae la fédération ûe eo,
bannière chargée d'emblèmes &. infcriptions monarchiques , loit
brùrée, 8c remplacée par une autre qui porte les fignea de l'unité &
de l'indivifibilité de la république. '
BentaBo/Ie. La demande de la fociété d'Auxerre eft entiéremevt
conforme aux principes ; je la convertis en motion , & îe propofe
de brûler l'oriflame qui eftfufpeodu au;^ voûtes de cette falle* Cet
oriflame eft un des reftes ^e la conftitutioq monarchique qui eil
détruite.
La convention décrète qae la bannière de iy$o fera brtUée dans
chaque département , & remplacée à la fédération du- 10 août, par
. use aihre , qui portera les emblèmes de l'unité & de l'indiyiiîbilité
de la république»
Un député extraordinaire d« Laval , chef-lieu, da département de
la Mayenne , annonce que la conftitution a été acceptée.
Mai/armé, Le département de la Meurthe » oui a adhéré à toiu les
décrets de la convention , qui depuis a accepté la cenfHtution répu-
blicaine , me charge de vous donner une preuve nouvelle du d-
vifme qui anime (es ha^tans.-lls ont acquitté les confeributioDs de
1791 & de 179a ; celles de 1793 "^ ^^^^ P^* encore fixées, lis de-
mandent à être autorifés ^ les payer par avancé. ( On applau-
dit), ...
La convention décrète la mention honorable.
RamU, Je demande que la convention exécute enfin le^décret qvi
, m'accorde la parole pour l'entretenir de la contributûon foncière de
1791 ; une féance peut .fufiire pour la décréter*
La convention décrète que demain Ramel fera entendu.
Les repréfenuna du peuple^, Rouhier & Branel, adraffent i la
conrcntioD la lettre fuivante» datée de Lyon, le 35 juillet x 79 J«
( 79 )
Lu MgSftratiurt eu ddparttmau de Rhône & Loîte, au prifiUnê
d€ U convention nathnaU , datée de Lyon , U za juilUt l-t^^\ / aa^
deuxième de U république, /yi * ^
• ?^-^* a<(ireflon$ i la convention nationale, x^. notre rétraftatîen
indmduelle, & la déclaration émife aujourd'hui par les autorités
conKiiuées de la ville de Lyon : en nous conformant à la loi , nou^
tfevons )ouir de fa proteftion. Nous prions la convention de pro-
noncer fur notre rétniAation, & de retirer les décrets qui nous
coocement ; ou de nous en excepter nominatîremcnt ; nous defi-
xcnoQS coanoitre, par le retour du courrier, la décifioa ûuc por-
tera la convention i notre profeflioo fut toujours celle de vrais ré^
publjcains. . .
5^/x Santallier, Belleville, Couturier, Delacroix, Faffon,
Richard aîné, Mignay. *
Suivent les fignatures des adminiftrateurs.
La convention entend lefture de l'arrêté de rétraftation de tous
ceux pris depuis les journées du 31 mai & a juin , & renvoie ces di-
^«j[J«« pièces au comité de fureté générale.
Mallarmé propofe , & la convention décrète ce qui fuit :
1-a convention nationale , après avoir entendu le comité des finan-
ces, décrète:
Art. I. Les douze cents millions d'aflignats , formant l'objet d©
la neuvième création, décrétée par Ie$ loix des 7 & 23 mai, & 6
imn derniers , feront & demeureront définitivement compofés .
lavoir : '^ •
En affignats de 400 liv. ......... 600,000,000
tn^affignats de 50 liv 200,000,000
Enaffignatsde 10 liy 2i3,aoo,«oo
En aflignats de 50 fols. 7Vooooû:>
Bi affignats de U fols W. ] ^'c^^^o'
En aflignatt de 10 fols , 36,800,000
T O T A L. , . . . , . 1,200,000,000
II. La loi du 6 îuîn fera au furplus exécutée fuivant fa forme &
teneur , en ce qu'il n'y eft point dérogé par la préfente loi.
^«rrire. Nous venons de recevoir ce matinées lettres qui ferotent
décourageantes pour tous autres que pour des hommes libres , mats
qui ne feront que vous engager à fuîvre le noble projet d'affermir
la république que Vous avez établie en France. Voici l'état aaue|
4le Mayence.
Copie d^une lettre au reprifentans du peuple près tatmie de [a Moftlle ^
datte du quartier-générdl de cette armée , à Coujfey , U z^ juillet J79? ,
fiai deuxième de la république»
Nous vous entretenions hier , citoyens nos collègues , de nos ef-
pérances, et nous vous annonçons des fuccès prcfqvi'affurés ; nous
étions bien loin d'imaginer que Mayence étoit alors au pouvoir de
l'enaerni , & qu'une infime capitulation eût été iîgoéc le 23. 'La gar^^
nîfon avoit encore du pain ; la place n'avoit fouftert aucune brècne »
8c Mayence eft rendue au moment où deux armées vi^orieufes aU
loient à fon fecour^ ; encore huit jours tout au plu^ , & nous entrions
dans^cette place. Peignei-vous , s'il eft poflible , le défefpoir de la
brave armée de la Mofette , les regrets de fon général & notre jufte
indignation. L'artillerie immenfe, enfermée dans cette ville, eft de-
Topue la proie des defpotes qui fuy oient devant nous, Cuftines enfin
trtomplif» 8c Té cônvoî , qui fe raïu't rtalgt^ Inî m rentr?rit i"
Xlaycnce Jors de h retraite , eft tombé , avec toutes les. autres pt^wci »
au pouvoir de l'ennemi.
Signù, MoRtBON-MONTAUT , SOUBRAHI.
Citoyens, tl y a environ deux mois, qu*au nom du comité de*
falift public , ie vous (îs un rapport fur les ^qualités ^ne Cuftincs
avoit montré îufqu'alors , & (ur le vccu una;iime de l'armée du
tiotA, Vous le nommâtes général de cette aimée. C'cft encore moi
<|ui viens vous entretenir de CuHines; autrefois ce fut pour le'
louer » aujourd'hui c'eft pour demander contre lui l'aQe d'accu*
Cation.; - » . .
Le comité en a pcfé févércmcnt les mot fs. Vojci les princî-*
paux faits <jui font à la charçe de Cuftines. D'hhttA fon fyftèmc a
toujours Cti calqué fur celui de Dumouricz. Il fsisoit un mouve-.
ment rétrograde dans le Bas-Rliin , quand Dumourter fuyoit ia.
Be'.gîque. Dumouriez. livra Ta Flandres v Cuftines a livré Mayence ;
Dumouriez portoit tous nos moyens dans les pays étrangers ; Cuf-
tines entalToit dans Mayence, et notre artillerie, {$; les munitions do
toute efpèce. Seccndemcnt , Cuftines a eu des relations avec les
ÎaiiiVances étrangères. Levaileur & Mcynier , qui.cnt été commii-
aires à l'armée de la Mofellc , afiurént tenir du général Hou-
chard , que Cuftines, en ordoi^iant de faire un mouvement, Jut
^ifott : Je vous rhtméonnc les autrichiens & les heffois , mais , tU _
p-açt , ipargnei les pruffltns. i
, Le comité a penft aufll que , dès ce moment , vous d<*-
vlez prendre cette attiiuc^e iière de juftjce natioirale, qni tîoit
prouver au peuple fouveratn qu'il aura juftice de toui ceux qui
compromettent laliberté. Il a penfé qne vous deviez ftatuer fur le "
projet que vous a propofé SamtJnft , fie m'^^jchargé de vous le
rcpréfcntcr.
Art. 1". La convention déchrc traîtres à la patrie , B«izot , Bçiba-
roux , ^orfas .Lanjuinais , Salle, Loirvet , Bdurgoîn , Pétion ,' Kst*
baud -Saint- Etienne -, Chafiet , Cufiy, Fermon , Meîlîan , LefpVe
d'Eure & Loire, Valcdi, Kervelan, qiii fe fort fouftraits aux dé-
crets rendus centr'ettx> êc fe font mis en- état de rébellion dtns.
les dcpartemens de TEute , du Calvatlrs & de Rli6ne & Lcçe ,
dans le deftein d'empêcher l'établiftément de la république fie ^
rétablir la roputé. *
11. Il y a heu à accufatîon contre Cenfonné, Grrdct , Vergnîaud ,
Molleveau , Gardien , Faucbet , Boileati , Valaîé , Grangen«uve ,
prévenus de complicité avec ceux qui ont pris la fuite fie fe
font mis en état de rébellion.
Le projet eft adopté. '
Décret rendu dans la séance du ^i juillet , fur les ajfjgnass.
Art. 1". A compter de cfe jour, les aflîpiats à effigie royale,
au-defl'ous dje xoo liv. n'auront plus cours oe monnqie.
n. ils feront reçus en payement des biens nationaux , en paye-
ment de ce qui eft dft à la république de l'emprunt forcé , dû
payement des contributions. "
lu. Les aflignats à effigie royale qui fe trouveront dans les caîftVj "
r.ationales ou qui proviendront des contributions , feront échangés '^
contre les affignau républicains.
Ce 2 f août i^çp Prudhommes
N . 2 12,
- s*
àS\ de la Convention Nationale.
RÉVOLUTIONS
DE PARIS,
DÉDIÉES A LA NATION.
AN SECOND DE tA RÉPUBLIQUE.
DIX-SEPTIÈME TRIMESTRE.
Avec gravures «t cartes des départenffM.
. ] ' t
L«s^ grands fi« nous parolflcnt graadi
^ie parce que nous fommes à genoux.
• «^ • • • • Levons- nous ..•••«
lifiOIDHOMm
DV 3 AOUT AU a8 OCTOBRE 1793. [ V^icux flylf . J
AVIS.
LJ N F. Tante exténuée par un trayntl pénible depuis
Quatre aas , & pluficur« maladies ont été la caul'e principale
c la lurpenf;oii.de mon journal ; je me fuis vu avec dou-
leur à la veille d'c'tre obligé de l'abandonner, ou de le
confier en d'autres, mains.
Tai craint même depuis long- temps de ne pouvoir rem-
plir les engagemeos que j'avois pris de ne le ceOTer que
lor'.'quc mon pays feroit libre Ceîi udc grande confola^
l.îimn pour moi d'avoir vu s'accomplir tous-ires vœux par
U thCne de la royauté , ik. l'ur les débris s'élever une
conllitution vraiment républicaine qui du reia plus qu'elle.
Ayant été le premier qui ait «lé former une focUii
d'ôrJigtns en bonnet de laûse , ti^ii calomniée & pcdW
N*. ai», iom 17. A
(80
ctttée par les fayWftes 6c les amis du tqî *âa ce tetns-là...
Lc' premier qui ait rendu un éclaunt * téiaoi^nage à
rhéroilnve des ians- culottes dont pn parloit à peme , ie
premier qui ait réclamé tout haut leurs droits de citoyens ,
& 4it que i'ans eux îa révolution ne s*acheveroit pas.^
Je déclare que tant que hia r4nté me le permettra, je
n'abandonnerai pas leur caufe qui eA la mieane , & que
]t mourrai content , puifque ie vois le$ l'ans-culottes ù^
rapprocher chaque jéur dAjn pas vers cette égalité lainte
que j'ai tant picché , ôi aui& puil'que j'ai vu le iang .tes
patriotes retomber fur les fcélérats qui l'av^oicnt fait couler.
Sans doute que bientôt je verrai encore les atiaiiliis
(du Champ-de-M irs , tant poorfuivis dans le journal des
Révoiutiotis de Pans , expier leurs forfaits i'ous le fer
des îoix.. •
' Ma râche a toujours été de défendre les opprimés ôc
de combattre la tyrannie; en ne m'écarrant jamais des
principes, & en y rappellanf quiconque s'en écarte. II.
n*y avoit que ce moyen pour écrafer la royauté qui écoit
fans principes.
// fervlt étrans^e que le ftul journal véritabUment & conf^
tamment révo 'uûonnain , ft tut préclfemcra a rinftéint ou
la Convention déclare la république frahçaifc , gouvernement
révolutionnaire jujquà la. paix.
. Bt :ux mouvemtns révolutionnaires depuis le 4 aoûtjufquau
26 octobre, ( Vieux jly le, )
Les mouvements populaires des 14 juilletet 5 octobre
1789 , ctoient fubli mes ians doute ôcpréCageaient de gratids
événemens. M^ûs étoient-ils véritablement révolutionnaires?
Non ! à proprement parler , la révolution française n'a
commencé qu'au 10 août 1793 ; et ce n'eft que depuis
cette époque à jamais mémorable , fuLvie de plufieurs'
autres qui la furpaffc^nt , que le peuple français a déployé
toute la force dont ell lurceptiblc une nation éclairée 6l
généraife , (nTii a pris la feule attitude qui lui convenoit
en impriinun: la terreur à les ennemis étrangers & do-
ineftlques , 8c s'clî montré digne de fcrvir de mo-
dèle au rclk de la ti^rre , étonnée le ion courage et de
^i*a fierté , de fon éncrg-e et de la confiance au milieu
lie tous les dangers i'iilaillànt à là fois : dans les anna-
les de tous les peuples du monde connu , qu'on nous
en cite un qui ait ofé prendre les mefurcs qui . font à
loxdre du jour dejmis cinq mois,& dont nous devons
un compte rapide à no«; letteu rs , fiirpris & peut-être
Ûchc» de notre Alence. Le caraâèrc du journal des révo-
lutions de Paris eft trop prononcé pour laiffer croire
plus longrtemps que nous fouffrlons une lacune qui pour-
roit faire fufpecter notre patriotisme , fi elle étoît volon-
taire de notre part.
Nous enlbmmes rcftésâ la fête de la réunion , à cette
confédération déboutes les communes de la république ;
nous ;Avons peint cette journée commémorative du lo
août, où abjurant toute dift'ntTion np\cnie momentanée
entre Ie5 fon^ionnaires publics et les autres citoyens ,
toat le peuple français n'ofTroit autour de l'arche faînte
renfermant Taéle conftirutifôc vraiment républicain cette
fois , rt'olfroit qu'une grande maffe d'hommes libres &
prêts à. mourir, tous jufqu'au dernier, plutôt que de
vivre en ceflant de Tctre,
Quelques perfonnes avoierit paru craindre Tarrivéç de
tous ces corn mi flaires chargés du vœu des aflemblées
primaires. Des mi'.lvcillans vouloient jetter de la ç?é-
faveur fur leurs intentions; maû^ è leur entrée à Paris',
nous lûmes bientôt dans leurs regards faiisfaits , qu'ils
avaient , db fond de leurs départen.ens , applaudi de tout
leur coeur aux grandes mefures de falut public , aux actes^
de rigueur que la convennoa ejtcrçoit courageufement
fur eUe>méme, femblable à l'ainé des Brutus qui con-
damna lui-néme à mort fes propres en fans. Les étreintes
fraternelles de la grande famille n*en furent que plus vives,
et le a Juin 1793 fut rangé au-deffus du 10 août 1792.;
car i'expu'fion &. le châtiment d'un trop grand "nombre
de repréfentans tr^î^res & fédéralîAes , ëfl un plus grand
bienfait , fans doute , que la chiite d'un trône ou rarrét
. de raort d'un (e\x\ defpote ; ce n'était pas tout de pié--
' cipiter un roi du château des tuileries dans «la prifon
du Temple , & de le conduire du Temple à l'échafaud ;
il fallait encore ruer le royalifme , & cet efprit de fer-
yîtude que oourrifTaient les modérés, en criant à' l'anarchie.
Qu'on nous permette ici ( c'eft la (cule réc©mpenfc
à laquelle nous afpirons , après plus de quatre ans de
travaux ) qu'on nom permette de rendre ici témoignage
au joHfnal des révolutions de Paris; bien avant & plus
fort que tous les autres , il a demandé l'abolition de la
royaufé ; ( voyez numéro 90, en avril 1791 ) & a prefTenti
la néceflité d'une révolution répjbîicairc , dans un temps
ou prefque. toute la France & même les fociéiés les pJus
populaires fuiloicnt le ferment iç, maintenir la conlU-
mlfin monarchique.
( ?4 )
Tous tes «naux dont oîi le refTent aujourd*hui datcac
d^ l'aflembfé • co iftiti» rte , & nous l'avons dit tout haut ,
mcme dv iè;^ne des cOnfUri.aus, Alors , nous lûmes traî«
^ fés de fùcli.nix, ic dclorgdui'/ateurs , d*incendtaîres , pouf*
avoir 9 les premiers , mii à l'ardre du jour les melures
révolutionna res auxquelles il fallut bien en venin
Ames pu fil! animes , aiots vous WnPfRez à la Icélur^
de nos cahiers, comm^ vous fr^milTcz aujourd'hui à la
leâure du décret «Sauveur -de lapafrife, qui déclare la
conventio;i & le gouverr.emcnt en pleine révolution juf-
q.rA ]a paix.
Citoyens foibles , qui b:iifl*ez ies yeux à' la vue de tous
ces grands uioi:vem.nsconvul(îfs, fi vous voulez, mais régé«
nérateurs , relevez- vous & voy^z. A chacune de ces
' mefures / vous croyez la république dans le préci[>ice.
Voyez Comnet depuis , elle tient tête à toute l'Europe ,
comme elle, s'organife au Tcin de la tempête « comme
elle renaît de l'es pertes et oppofe journellement trot»
viûoircs à un échec C^ttc cour infajne dont tout à-l'hetirc
il ne reflw'ra p!us de trace , nous expofoit déjà Ôc roulok
les projets de vengeance les plus fini rtres, auiTi-tô^t qu'elle
fut vchue à bout de faire décréter la guerre offenfive, pnf
es agens, ou trompés ou vtndus. Ah! c'cft avec juf-
ke que la tête de ces repréfer.tans perfides ou lâches, va
. Oinbw-r en expiation de toat 1^ fiing français que nous •
a coûté la déclaration de guerre. A't>oa pu entendre f<tns
frém.r , au tribunal révoUitipnnaire , l'aôe d'accufation ré*
^ di}}éc par Amar; on recule d'horreur , Ncn fondant l'abîme
fur le bord duquel ces mandataires pervers avoicnt amené
la nation e .tière. £h bien 1 la rép.bliqueâc Paris font
encore debout ; de l'une on i^ouloit faire une Vendée
générale ; de l'autre , un deuxième Lyon , ou Toulon.
On vouloit punir exemplairement les parifiens du crime
î rcmiiTîblc d'avoir caufc la révolution & de tout faire
oour la confommer. Bouille, Brunfwick , & les l^déra*
1/fics avec leurs armées départementales , voitWerrt la
' rbduire en. un monceau de cadavres & de cendres. Tous
ces enn mis inteflins ont paffé ; ^'l'armée révolution-'
naire faura bien, fans doute , en extirper jufqu'aux plus
petits rejettons.
Kons ne (ommcs plus au tems des prodiges ; mais nos
^ cv^ux ne voudront jamais croire comment, avec fon
l:/ patrionfme , la répub'ique depuis cinq mois a pu
fider ^ux fédfraliQcs du Calvados , aux rébelles de la
endée , au royal ifme mal déguifé de Marfeille fc de
yon» k la per&die dt Valencienaes âl de Toul^^ > à
{ 9\ )
la fanion des roflnnaifles , à celle d^ btiflbtîns & dci
botr.mM d*ctat , à 'a «urrre fournie des prêtres infermen-
tés Si autres , coaîlf s avec les nch^-v cafarticrs , avec
Itt émigrés , les accapnreiirs , les é^oïiles & Ua modéré^;
an ryflème raifonné & perfide de la guerre que luî font
ITipagne , l'Angleterre , Vienne & Berlin , Naples &
Rouie , & j'ifqvi'à Saint- PéterPoourgigiicrre avec la-
qii Ile on prétend ruiner la Franco , fépuifct , la dé-
membrer, ou l'anéartir tout - à fait, fi toutes ces com-
biûaifoRs d'une rnaique infernale , & d'une politique
affieufc , ne continpoient d'cire déjoiiécs par nos mc-
furcs franches & c^ur^g^ufcs. Tout feîr.ble nous pour-
fuivre, nous accabler à la fois; & co.is vola, faifant
gaiement, fie en un clin-d'œil, une levée d'un dctni
million d'hommes , comme d'autres puiffanc^ lèvent un
bataillon de X500 efclaves. Ceft au momenr «|u*on décrédhe
nos aflSgnats/que nous déclarons que les patr otes ne
veulent point avcir d'autre monnoie. Les rois nous font
laguirrc avec de l'cr; nc«îi la foutienckons avec du papier;
l'inclémence 4es faîfans femble s'entendre avec Li malveil-
lance des marchands ^ pour tourmenter les vraif. répu-
blicains ,& les diftraiic du préfent par la crainte de l'avenir.
On a vu des cultivateurs affez rapaces pour portar leurs
grùns iufqua 80 liv. le feptler i & le. prix de prcfque
tous le* autres objets néceflaires à l'e/iftcncc, s'eft relTcnti
de cette hauffe fub'te & monftrucufe. Cette infâme ma-
nœuvre n'a pas mieux réuffi que les autres. Pour un lépu-
blicain , les privations font des jotiiiïarces , auand elles tour-
nent au profit de la chofe commune. Il n'y a que le
fang de nos -frères, veM par flots pour la liberté , qui
noui coûte des larmes amères, parce que la perte de nos
braves ccmpagnons d'armes, cft une calamité irréparaUIe ;
mais fi nous ne pouvons reffuciternos frèrei-, nos am s,
nous faurons les venger.
Vous le ferez . braves repréfcntans du peuple , lâche-
ment factifiés à Toulon , par un cnnomi que nous avions
cru plus généreux , plus jufte. Vous le fcrei , repréfcn-
tans dptenLS en Allemagne; & toi'auffi, intrépide Drbuet,
fi les defpotes ©fent porter Uurs mains impurs fur vos
pertonnes facrées.
Pour tenir en échec tant de i>érils cumulés autour de
nous Se fur nos têtes , il ne falloît rien moins qu'un efprit
public monté au plus haut degré de fermentation & d'éner-
Çic. H falloit plus encore ; il falloit le foutenir Iqng-tems
a cette hauteur , à laquelle aucrin peuple n*a pu encore
atteindre , ni les grecs , ni Icf rqgiaiiis ; il fallait une
,( ^(> )
Ct>nvent!on \:\iir\ An .
cwvptoit que u^ *)
1 }^ . Je te <^ni.t çjr Rome , qui nç
l'V'ds !!;;m.- cl- la lircf îc , :'».a!s.
i\\.)[X •■'.;. ;ii irtrt:. il.ilqiK- ii' cor-
tn vt.iî d^êtrc,rek>n lu hfi\o\n , géiier\Lix trarmtV vS' ^olUiits^
UgiiLteurs ôi juy.es-^ d'hommer, dont la tctç foiïc âC le
c«tiu chaud , kar donnàîlent «fît'/: de caractère pour
' taiveiilet ircl»..- avi';ée!> deix^'jt à \a fois , c'eit-à-dire , p-ès
A^ùn million 3'boMimes, plus cour.K^eux que foldan, pi '*
patriotes -cjuc difcrpHnés; pt>ur furvcil't^r U^s gcnéravix de
tputes céi» .irnî4je.s , ki remplacer ^ Ifs punir, 6i quoique
«Uns la d :t:îe de grands taîens rai'it.nres , envoyer au
l«i-puceun Cuil-nc & ics pareils , fans (.vs: grâce à bur ,
Micvifine , en faveur de leur fcience ; d^Mcmmes li^vères
fiiir jei^x-mêmes ,* pour avoii le droit de i'cfrc fur to-ue
létenduc de la Funcc , i'vrant aux tribunaux les membres
«lui fpéwUÎcnt ûu' les marchés de la l'épubltque, 6: rein-
pfiffdnt les maifons d*arrct de tous ceux qui ftuletnent don- •
»ent prife a'j foupçon Les deftinées de notre France font
.fixés invariablement du jour où Ton a vu un m.»g ftrat
du peuple d'iui côte, un repréfentant du peuple dt I^uttre^
attaches au poteau infamant , fans exciter rétonncmept.
Q^*une nation cft grande 6c forte quand les aOes'*:l.2 juf-
tîce les plus rigoureux lui paroiffenc tout natiu-els. Le député
Perrin ,nigociartt à Troyes , membre du comité d'cc|Uip€-
inent , iOivaincu d'avoir bénéficié fur Tétat de plus de
4«OjO:;o liv. en deux mois , expofé pendant fix heures »
iur U place" de luRévolution , ik conda-rné à il années
i de fers , fait Icplus bel é^ogo de notre conflitution , de
Hotrô convention, de nos tribunaux^ do ia'villc où fe
ptiiTent de iciics ùcues avec toit le calme de' |a raifon.
S'il eft encore des anics aflcz baffes pour regretter L'an-
eicn régime , «qu'elles nous difcnt fouS lequel de nos des-
potes, on a vu châtier aufli excmpl.nremcnt un minttlre
traître , un général perfide, un adminiilrant préraricateur ?
Sous ce Louis XVI , dont les émigrés font un faint ^
, im Chambonin , chef du bureau de la guerre, avec cin-
quanti! mille livres dV.pcintemcns , étoit chargé de la
^ <ouTnit4rç des fuiîls ; il s'en procuroit à 4 Kv. 10 fous la
p.èce, '& Içs revendoît à Tctat 21 liv. Qu'en arriva-t-il ?
il tut chaflTé de fa place , mais avec ia»ooo liy. tle retraite.
Lesminiilrcs en étoient quittes , eux , pour la disgrâce du
ptînçe , qui les laiffoit fe retirer aveè leurs millions , cxprî-
wah de la plus pure fubftance du peuple, et en outre avec
vac per^fion de 40,000 liv. ^
T«w eft poflible à une nation qui , ^epuis fix mois y
donne )Ourne11cment de tels excrnit'c5. Aufîl la coriv'CMÎoni
•forte du caractère qu'elle dcplou.' contre cilem^tue , n'a
Gu'à pzrUx. JaraVis le dieu des prêtres, dans les tenisdé
fanatisme, n'a-étc mieux obéi , et n'a opéré tant de mi-
racles. La convention requiert tous les citoyens depuis iS <
jufqu'à virgt-clnq ans. Déjà les ennemis fe p^omettoicni
de grands troubles de cette mcfurc CAîrème. Ils comptoient
beaucoup fur les mufcadins énervés ôc inciviques ; point
du tout , cette jeuneffe blalée eft la première à fe mon-
trer , à quitter fe? manières efféminées ,'lon mauvais ton.
La voilà en parfaite Concordance avec Tcfprit public ; fit
ces jeunes gens , qui fe font levés les derniers , ne le feront
fus quand il ^'audra voir de près Tangloîs , Fefpagn^ on
'autrichien. Les ogres couronnés qui s'avancent pour dépe-
cer la république , & s'en difputer tes lambeaux fanglans ,
font tous fiers de leur cavalerie nombreufe ôt aguerrie^ La
convention dit un mot, & voilà que chaque mùnicîpaUxé
de l'empire s'offre d'équiper à ses frais deux cavaliers ai!b
moins , ce qui donne plus de trois cents elcadrons de boniie
volonté,. & qui i^p^rendront le manège en paffant fur !e
vcrtre deTennemî rtupôfa't.
Voilà , pou; pîuf^cr le fol fr.inçais des hordes d'c^-
clavcs iV/dés prj- des brigands. Mais que fera-t-on contre
les Trî^iîvcilljns 'î'oijs Icb armés , ou fôus le masque du
p.'tr'K^'tî^'nj ,qni , d'jntclligcnce avec le dehors, dcfolent
l'> p.îT otos, cherche-ît i les affamer ou à ler> coi rompre ?
0;.' a::îr/ i»r. nclc ncilire r.*cll pré: en tec , v?c 1a vo:!à
d\a . 1 p' -ine. ..6t!v:t:; mcfurv» c.vmoid'.ùaite , mai*, digne
'd\i!i p^.ir''.' iuUicicr. U'i? armé-* rcvo^Jtionnaire va par-
er iir.T 1.' FrAH ••» en to.is !e> fens. Ufi tiibun.il ^S; l.iguillotinr
mi. !\jni au inilifu iVdlc. CVU fur la place pLîbîique des,
v.lîL-b , à L îav c 'du ciel , que la jullice populaire va
p;o;u,r.ccr ^'es ûircrs. Le chanmciit n>r iora plut» boiteux ^
cunune nOLS» le rcpiclViuoi^^rt les anciens. Il ' marche tout
à lùt"^ du crime , en forte qu'un ictlérat du moins ne
commettra qu'un feul forfait.
Le ^lénéral dc cette armée , connu déjà par foh patrio-
tlfin ^,vcil!cra lans Joutîfur îa purrtc des citoyens qui com-
polcront ceiie phalange , h:tn autr'^m 'nt «ctpedable que
ces paladns du tems pilf' qui ailoi-^nt par rnont> !k par
vaux , redrcffant les toic> U'un chacun , ^u iioan du loi &: de
leurs dames. Nos brav-es rt!publicains ns nuichcront qi;î
(ous les yeux de la patrie 6i de la julVîce. Piotedeurs du
ch.iume de rmdigent , U» riche inutile 6t délœuvré trerti-
blera feul à leur approche. Inftitution fainte , fauve-garde
de la Tiberté ,'puiffes-tu ne pas dégéncier de long-tcm» !
( 81 )
Fuifles^ être bénîe par-tout fur coo'pafliige ! Difends-toî
4cs méprtfes cnielles , prefqu'inévirâbteft au milieu de idjat
CCS naouvemens populaires.
Vous.) citoyens, qui peut-être en ferez la,yiâtme paf-
fagère , ne murmurez pas^ , ainfi que Vous , qui vous trou-
vez enveloppés dans cette proi'cription générale proQoncée
contre toutes les perfonôcis i'ufpeélcs.
Cette autre mefure , commandée par les clrcoofiances ,
efl encore dans les règles de la )uftxe. Que n'a-t-elle été
pnfe plutôt l La révolution , alhù fur les balés , ne fe
verroit pas obligée de fe faifir de tous ces bras cachés qui
font des efforts pour la renverfcr. Chez un peuple de frères,
il iautque tous les citoyens le connolfl'ent, puiiTent compter
les uns fur les autres. La confiance réciproque eft l'ame, '
le but & le charme de toute Vociécé bien organifée ;
& comment robtcnir , û on ne purge pas la répu-
blique des lev^iins cachés qui ferme aient lourdement dans
fon fein , & neutralifcnt fes opérations les-plus falutairès?
Le mal eft toujours à côté du bien ; heureux , trop heu-
reux les hommes^ quand i! ne s'y n^êle pas. L'arredation des
g^ns iufpeéles , et le icquedre des étrangers donnera Heu ,
citons- iiou;> , à quelques méprife». Les lumièies n'égaleront
peut-ctre pus coujour:» le zèle. Ceft aux fan&^culottes qui
compofent les comité» de fi^veiltance de^ feâions * à fe
mettre en garde contre les malyeillans petfîdesqui cher-
ckent à les égarer , à leur faire commettre des actes arbi-
traires , ou à b*en i'crvir comme d'inftrumens pour exercer
des vengeances peilbnnelles. Bons fans-culottes l Veillez
à ce que le vérital le objet de l'inAitation révolutionnaire,
dont vous.étes les membres , ne fe dénature & ne tourne
contre vos frères les plus purs. Mais le bon citoyen con-
fentira voloatiers ^ e qiofer fa liberté , pourvu que jufiice
jrompte fe îfalT::. Cciï ;iux lociétés popu aires , chargées
f>ar la convent on' d'une furvcilianctt aâive & journa-
ièrc , à évit- 1 les méprifes, fans laiffer au coupable Tefpoir
dAfimpimité.
Si Ion paile en revue les travaux de la* convention, on
ed moins éioané encore de leur rapidité, de.ieurimpor»
t«nce , de leur fuccès & des fuites , que du zèle des ci-
te yens aies féconder , &L de leur docilité à y foufcrire.
Aucre:ois le diani^ement des fonâiorinaires publics ébran*
loit le miniuère , le paraly!ort l'adminiih^ition ; aujourd'hui
les déplaccmens ibnt fréquens , 6l Tordie n'en cft pas plus
troublé. Tout marche comme à l'ordinaire „ feulement les
individus nr lont pas le*: mêmes. S*il eft difficile de trouver,
des adminiOiriteuTS iidèles, on td venu à bout du uvo.n» de
I«ur
ktir Aier U«9hfiA«àcr;.tb nejreflent f» a(fêE 10ttg-trfhl^
ffl pUce potirifatrc beaucoup^ «al.* ' ^^ -
Lesr (liUeff royaux ^ jadn » c^Baiiâ Hs se nultiprioîenc
trop,.ci|lbArraff9i0Bt beantcoup, et'finfoient tort au cré-^.
dit public ^ ymc» Iqn^ir.flTaveit' pas de confiance dans , le^
il4 royal. jA.'prmnt , la conventioffi? itend ou réstfaînt à,
%i|^^l9 mc^iatioa.des pafifemiiattoiiaux.^Ur| emprunt
&cé e «iTedMiQ mdximwn far les; denrée seft "fîJcé.*
h|ic.i|e>4^'*loi4r cft flifpeirditéy &> ife*|îent ^qil*à'' lin 'fif^
&K. Ln tltfl^ilMi aooa'pM^uis'/ êc^ift ifMCion des fortune^*
çfl décrite; >d^citit Yage & flhicaire' , qui [nbus diV
penfe itjt$i^m4iU loi agialre ^'•i&«raiix édits foiiipfilaire^,
$: >i^riiiii( ^ 4» ittiage fiJou^iearçi 80 conjotirs en^ vtflxl ,.
p#iYl^()|PiM5fflMUnptiS|inhaMeiouim[^Vfl^ - >^'' « ^1 J»
• rU-4eH»0KUhie4cU.ijiperftitio« avoiem^ippéi^i^ei!:^
poui |M;c|paf!efi.lte.<:9ra«tii& cbîiioMndêr le ref^éft P .
iie44'<wU£)ftMMr etpert-de:iirfowpofif«f de'tôiit l'I^i?
^archi<^„4Ues ccffent , pour aUifirairé , d'âvotr ikn^àtpt' 8c
de, pi^tivirc let feais tefidasves de' lfhallltti<!e. • D'ameuHr , Ié«
uigifdl» ériiA'9)ii}fde«qd!oii Aère juT^u^à la #érpubl^ue ite
doive^i^^imbetî f(tie:ûir. 4es>'' objet»: qui ^goundiffifi^^
l'ame & rapetlent fans cefle lev pr'tiic^es faBfMef^dr
l'^g^QÉ-rCeiie tMricaùtiomik ipurger rincérieur dés r/aî* ^
&>iia(d^.ti9:li^jce9.ibt9 embltees.de la>'créclulité4{ de Ta^
ieçwMdt de. iifts fèret, ne ipwrotora petite <idV cdik^
qiM.^'Oflt MUic^&Cttoié le coRic hamam V^Ad/ -^ * ' ' '
Yli/»a eilr4f>«iêmc du takndiîcvnottreàir) ftibffihiè'^ï
l'anciaQ;^.^'jf(Vidé)0iitaiit.^la ratfo» |K>Kf4que que fut^
XfiSkiçikti\r^U :U^ faut, (i ^n'oa^noin ^permette îrej^pt^ffieh );
£ûM flUftei>ii0MeidfeLni<te.tc;iBpt6des pr^ogés; Le»Yréjjgé$
Te|EMldil«9l>à^sft)afteftpânfites qui dèfolértt nos .)atdiY)s 'i
& ^'iV*i6il^ ta^opâr fiifqfiîau. mohndrè brié, fi^bff hfe
iPK)iitpa»bl^.dr«Mrif^r«pro4tthff0 de plié Mie. /• .'^
Mais la pierre angulaire de Tégatité , c'eft la ffxâtlé^ii'
des 'foftpius»>frA;rtUUi0Hm'>pofée*'«i dn>îf d'â^qù^t ;
VaaçOffommtiim piPpriétéîeft Wèn yla* fuhefte v^bbf $
SIC cf^vifdes r^eurîea, 'L'mftâptibn 'dondutes \éi' rîfhtes*^
f, h «^,âfML Kititî «ttfaqaH, oeft) ah' pairid^ fait .Vert è^
grand jour qaaadilidf r2ch4t*oUitura'«at enlafletet'Aift
Vsuiça^famm^m piPpriétéîeft Wèn yla* fuheftev^bbfèf
SIC cf^vifdes rdeurîea, 'L'mftâptibn 'dondutes \éi' rîfhtes*^
f, Ic^ «^,âfML Kititî aatfaqaH, oeft) ah' pairid^ fait .Vert è^
Îrand jour qaaadilidf r2ch4t*oUitura'«at enlafletet'Aift
» 6U»*T(*l^^lPl*ifcf*-P«^us.BoprTfa .lé^ **rtànt
IPW^^ fl^^^to ^iiAé€fik«i«<daramMt le %l«ï f6&(i'^
€im]
\
kMaxbÊm^t TOuJrotem <im pafler éim PMeiltf ptrtli
inquiet, la crainte de van^pg.im tout; A'^m-tmCpîT
s'entendre; ^ pedbniie ' ne mancpieroît de hea; Ele tA^dénc
prudente & nfcefliûre eette -antre pfécevtioii de^ ne dif*
tribu^r à chatfxt ôtô^en^ qneiUoii fa. btftii<i> - . .
Maïs parmi les profets de dicreta qui ^'eéit paa re^
la fanâlon'de la loi^ regretta» bien fincéremcht oetae
flootîan vraiment pilttanttopimie ^ mmÛ9tkéêo^\n.i€
traîtiement de tôutfenftioMatre pubBe qncloOTMpt* Tms
tes bons citoyens fsttt dé» vcanx pour tlbiiaiP€mm taeùthê
Traiment digpe de la lérolntton. Ctk à estas piers»dé
fpuche cpi'on recomoiltoit les' viritables sépi^brioains*
* l»u fennies n*avQtenr4té que fpeâitskca, ponr abifi
dire , 9l téoioins de la rérolmon jtrfipAM loeoAt^ dieft
ne s*teîent «wntriestialMe -fais mapmraiit On a fclifî
oull étoit tei|M êi mile de hs «ettte m eaufe. £ltas km»
Voient des étrangères toToncittitea» On iMttige point dTelles
sp'elles occupent k» ttibonenat ri^oUfent les hnnfcmt i li^»
Hidrapnaot fang^ansdelaUberté; nuis do «oins ipi'oiles
portent fnr fenr frontoiif fiit leor Un kaicottlenfs iNnin
nalea. Adnrifes dant éos ftm poblii|«s > ^*tU«s defèen
nnit le prix du patriotifine ; ces foins sfaccmiiiyf avec
Isufs occupations dônieâi^es; ^ :
If 6ns atieodons tonjonrs pour piaferl» ligne ^éénanf^
cation ^at les deux fexes-oof sons è tdnr dépafllis { non»
ntteadofPi avec uneianpatîenee égsleniiX'bifeaaoneaout
tn aTOfis ,'unç organifttion dtfnitfire d4i4eoles|>ioMires«
tant dr fto À fi Tainement ridaosies. Léo caihMtpics flv;
loot ne peuTcnt pins s'en paffer. U lintipio Vdl^sif -pubKô
f foit dans peu an nivean ^e ce|ni des vUles» fi aooo
VOulpns qn'un enfèn^le xonfervucsor ttinssnies ks paififs
de la répuWifne. l/inf\ru£bon ^ du pain <t 4ss arMe»,
TOilà font ce qnll hmt pour le.monieniant jouoes Mpo^
bilcains qui' (snt liiu^ te asile, o» k llsaabie ^ém mm
^•une >ille. .
Mais qu'on fegaide de xonfier le - flâtabenu 4r R^r*
truâion aux nains 4eà Récréa;' llst ht ntéMSStaffphore^
loient en une torche de diiiiordie; o« enone lawetnt
iûurdeqni n'éclaireroit qne^ Jepidtfo smMaiiiint , 6t htf»
leroit les ciioyeds jeit caaapMnes dsns^les néntbiesoH 'à
b merci d'une lueur doàteale <t paiidig . ; .. .
Paris ^'il y a cinq nns^.^t «ne btUfanie ariôiMllUofitég
^^offro, maimenanf «n|^éooinètfe iMpMintt >cM raifo^
§al. d^ lont l'eoipifo»' Tops- las btnS| tout ^'^ t (ou^
(9»)
landais Cm! m tkptêàmi'ti F^uiîfiMi taboneax, otyi
éi' h bMufe du rîciie pifif < travasUtH fergt fnr les pUcfll
JMWmflt; 4i^ Itsjtfdms coomuiis, d«i armes pour
In 4c far frère* > t^iid» que dt im c6té le triiMifi«l réreln-
M&MÙm Lnpâ&bk proMncc It mort . contre la ci-^cvâài
rcîM , toaan des répiéfentaps du peeple , |Im coupables
feet«dtre.€nçoc8 « poiTqefSis éeoîeat ne» le erotent vécu
Jeia de b^^entagiond^on» cour fcâikaiev contre des émi^
nds prisnn.fittra^t déBt,» c^cnbMlani leer natrie ; coutin
4cs pontifièsi tenatifani i» Mies fimplei An fHUfeois,
on oahonant à U rébellUm ks malhenrenic liabitsns de U
Vendée .^uF^iftère, d^c
Les fix&its dn nsomencnefont pai les ieds qui eseecent
la févésîié ide la îoftiee naiînna|c« Elle inurrege encore
lei enaées^niéeédemes . di eomae il iTapi de renotfYiDer ,
font aîn& dise » k maCe du fang français , lei eomj^tces dn
^ 4e ClisniprdoJ4acs io^t rec;hercl|és en mme.-teine
nidiiCUiraliifne. Jl s*agU 4'ipttm toute nno
m; ik dm Welle fe tégtaère ioot-4-âit ; les
prncipns q«!eUea conmcréi ne compofent ppiii<; arec^ le
orime^ de font en*deffus de Ipnte oonCiéradon; Us font
BMi|ibnffe fisr -ens vices ainttblds qui énervent les pen-
aleei policés & ksattasiient «on pMsdn tr6fle. Auttinsé .
ût eMem» » rigidité dn venu ^ point d^indulgence > point
dn JniblegiBi I Tels lisns.lea deeniie dn «tg^lbat eommn
^n. lé^^fleieur ^ dans nne-f^uUiqae naiftiite; 6c Pans
*en «fre.pfnteie €iuM|«ie }onr un exéoiple.
- fhm ,de fillei ni de pténni en CencKoni dans les rues
^de hr ▼iUe ok fiége la seprÀEenta^ii siadonale^ plus de
nMfcaredesgalansesonrelqpenffStpInsdetaUeanxolnctees»
fins de fonsans'hdminMSj étalés Cur les fconâciues [ Par-tout
ine^ dn; Jrarail : i'oUii^ ne &it plus A (i cacker^
de bieni&t » fans doute , le usendicîté ne eontraSera pHis
neec ^ant^A'inftitndoés oonfacrées k recnetUîr Pindigencn
* fufimie» on à occuper le pnnvce rMû, Toutes ees ré-
formes qui confomoient des années entières de fôHiçîtn*'
desaèa msgiftrats de Tencien r^yne» fo prcpefétit de
s^fcâuiéat comme de fooxee*
Tont «eia eft-rourrage de ce génie révolutioUnarre , qui
▼éile.eu £iliu de Tempire , & à la régénératioà d^ cî-
' toyens. Dans fon cpnpd'câl rapîde, il embrafle font^
. pttiffet-ît nerâfi onbKer 1 Pnifle-t-î( fui^out confoltder fea
évabliftemensj'demenièinà ceauMs nefooffreat'f^ftt'lk
• ibn abien^e^ car le gfaie^révoloiionnaiffe ne p^ nneic
B %
(9*)
jipi*Hn f«m% ; fçs opéntioM ai «oatndrc llbiVmlt demeurer
'pendâjBt4esfièdes« .
CVA au)( bons. ctto)mif.« aux patriote» édaiiés a pft»<-
.£tçr. (!e cène lendaaca rtiiiivèrfellc ëc tapide airblen , p«M>r
, achever le grand. «ttyre de la lil^rté &• de )a ralfoit.
,^II i>y a que dp grands réfutais, c)uedegiaiids\bienf^fs
3yi pHi(rçj>t jufiiAer Je» Aef mes «atréineft & les févirlté^
ont nous en, vfoas le& uns.enveif les. autres. Le faluc
,,çQininun & V^SftmSkmto^ tàc toute la république , doi-
^ vents ui,ceflri»iren\eiu ie trouver au bout. ; ou bien le cxi de ki
jpoûépté ^'élèvera. contre. uoe révolution qui ne iiéus ail-
rolt fait acheter qu'une grande erreur au prlx^de notro
^^ni^ ;& de notre xepoi. . ; ^
l, I^s foni^eurs de .la. république fnmçsàk ne^rdTein-
^bWplit p^s an fondateur delà aeligion dca^tuft^. Mahomet
'i^n^pioya le fer & le feu pour oionger les nribes dam- «n
^é,uc de chqffs pire que celui aoii il les 4V0it Mi fofilr.
ji^ Skance, dûtnelle jpét îr de ies propres etfortt^'laMera du
^inoins uii ^and e»^ple.auxaatiim« conttmpevihies 9c '
,^ feufs delcendans^ u eUe oe peuf les afilranditr arec
TeJle, Elle fe fera Immolée povir Ic'bonheur de rEurope flc
y^u monde entier. Maû amil le fublime ëkn qti'iUe'a
.pris .ne la précipiter^ poîiit>.daaa un.goaftre de mauic.
r^ps tnoyens terribles qu'elle, «wt en enivre porteroiii Fi^-
, iroi danji Tame de. tous ke ptrt'a qui • voudroient entrarer
,f;[^^a^hje.^fUlb triomphera dan» le fang des ennemis , 8c
parn>i les murmures d*une £pnle de pigmées <|ut veuleat
j Refuser à leur hauteur un peuple plein d'énergie , & fou-
umetue une réy<^ution.à de néids calculs. Etres vils &
,^M^.t qv>i u'om tovjouffs que* Vinfiaat qui paffe derant les
!.y.eu4 1 Oui , la terteuA.efl à Tordre du jour , 4t doit l'éire
] f^ui; les égoiAes , pour les fédéralîfles , pour le frche fans
'^Eaillfs^ pour, rambifieuz fiuis pr^it^, pour l'intrigant
^(>m oudeur.y pour le 4âdié fans patrie , pour tous cettx
.5(ui. n.oiit pas: le Centiraent de la dignité attachée an titre
. ^4i'homtne libre , de répaWicata pur. L'or du • Pérou' , les
ijianvMtt de Cplçoade firent couler- des ^flots de fang : eh !
pourquoi la liberté , ce bien inappréciable , & à qui on
'^ iiaira pas fans doute Ti^jute de la comparer «tvee les
.^yifs'inl^tavix àfiê deux Indes^.ne ieroît^elle pis en droit
• 4^f '8^ AU^^ ^^ facrifice de la vie , delà fortune & mêilie
* ^'e la .liberté ijndividudle pekidant un fempi. D^itlleUrs
«•^as^ .un^snéÛe , s'appitoio-t^on fcrttêment fur les foldats
.iSH £?9^^( daui^ iettC9 rangs ; oa les remplace pvompte*
«»)
S'u vaincu un mp^Stm^ÀjUfa&e 6L pér£9«, ii|u^oti irerfë
€ *
es iaf^ies fucl^ ^Nfti«M»^flUiUieureiiAs que U guerre a
mQ\Û6nnit$fyv M cIiMnp.4e .hmilfe. Eh I U riVéhitio»
Çrançàfe eft-eUefOiM chofe ^n'iin combat ^ merf , âonmit
on la (jiéîàKdi|;»»^,iin«^gueivt< à toute outrante entré lan
liommes .qoi. vodent . étcc/ iibret , & des hommes - qiù
veuljfni r^er efelarcs ^. c|Mflaqa*il arrive. C'en eft h\t^
le peuple fi^^ii» t'e^' trop ayancé pour teculer avec
koaneur 6l, ^reté. Potâl de milieu ^ il ftut que la France
foît tout ^ bit iibti ; ou péfiflc toute enfidre ; & tous
|es,i^y,eof font ^^on» pour imtenir une xanfe auffi belle
cfue la fienne. Mais le$ reffonrcea s'épuifent ,' dit-on. Eii
oîea ! qMaivLIa. réypIliMn. fera >£iite, la paix, nous en
£o^urnira de nouv^les. Un. peuple libre n'en manque ^«
nais, ont quM a 4ts, hra» & du fier, pour battre ^es
nnemis & cultiver fou dianp.-
Dea» citojiW' hien intentionnel , mais à vue courte »
ont en cfe.la peinera U mettre i la hauteur d.ç la ré*
volution .du ,% juin I79>« car ce jour mémorable en fut
une véritable. Ut «i^t pem 4>latndre les dépoté» proscrits,
dontia t>réfenGe>^ ici ojf tuions métamorphofoient raflem*
biée conventionelle en une arène de gladiateurs vei beux
& de mauvaise foi» Lcts évéàemens qui ont fuivi n'ont que
txpp jufiifié le c&té de ia convention qnr a &it jufitce
de l'autre.' : v . i
^' Cette armée départementale » que la partie droite avoit
tant de fois réclamée , Ac contre laquelle le journal des
révolutions df Paris -&'eft élevé avec une ibrte d'acharné*
snent, étoit.le préInde de ce fidéralifme qui éclata de* ^
puis, & qui ne tendoit à'tien moins qu*à unre de Paria
jpn autre Lyon. Un plus graitd mal encore que la def*
iruâion du berceau fit U liberté , réfultoit néceffaire-
inent de la ipséfintelligence , ou plutôt de ralltage impur
qui £ermentqi| au fcin de la conventibn, Noos n'aurions
poin^ ^'a^e.coafiitutif; & la république françaife , aprèa
cinq .ans de combats &- d*aittiété«< ne feroit encore
j^ jourd'hui qa'ufi gonvemeineat . prôvifoire. Des demi*
lpefi4resn'ai|(roiciit produit ou'une demMiberté ; nous
Ae formerions '^iU( cette, maue, une^ indîvtfible fc^in*
4fftruâiUe ^ autour de laqueUe> ^étranger rode , & qifd
ni pevt eflen^er qu'à peine»
. . p'ailldiirs^ le tn^^M: di| royaiifme ceupé^' il reçoit dee
la^inei;» U^ f»A«#«iilVtofr encore. Oo arptt temporift
Cm)
pAitet fiHfé MMiécs; c^Acoît ûéf ;il 9ttm en SalrflÈ
porttr le» graaijb & defflNeft-cotpt. & c^ tt oh noiMT
«fr fiMBoes. Béfiiffom le» pMMci c^virateiix , <{m do fem^
«ef de h diofe 'pnMiquc , oà «etfi- m àVons placés ;
TQjratit pltti loîa <|«e ceux qoî fofie reflék au bis dé
k montagne « ont diciéaé dans lenr %ef«'de Iklntàirei
tigneurs. Qnelaues ageHa obfcnts put pu foidller ces mo-
fnrts TÎgoar€|iiies par des «fki wMtnktta Dam la feulé
des gens fufpeâs anétés , il peut tt trottvcr des pàiiiof .
tes ; la nature eile-ai£i|ie ne blefle-t-elle pas cpielquefoit
les indÎTÎdtts peur iauver le tout ) Mak quel eft le boa
citoyen qui» ▼tiftinie d'une mépfîfe» s'obft'nera kmg«
temps i ne Tonr que lui ^ Ai ne fe fitntîra pas dif^A |
fe nire un mérite de ce qu'il ibrfre ^^'il peut eu réful^
ter le bien général ? ;
Légiflateuta , murcbci enarant , touîours fermes /.tou*
t'ouïs unis. Un bruit s*éiéve & fe propagé; on dit que
e ferpent de la dKicorde rampe & w^tSé te -long,
de la Montagne pour atteindre & motare au taloâ
les hommes intrépides qui ^fr*y lonr placés ^au-dèffus dei
érénemens; on parle de-6âuMi» prêtes I resitttre. ligifr
lateurs , tenez bon , rtfiea i i^«s potes. Serret^ous. Notre ;
faittt It le vdtre tiennem à la boimé inteflrgencé qulnç
ceflera de fégner parmr^vons. L'àffernuiflement de la repu-
Mioue dépend fcf^iont de l^iatttMe de vos fHn^pes K
de raccord de vos Aiefures.
Lyon n'eft ph»; Marfeilte 4c Bèrdeaux foftt rentrés
I nil ^ron de la r^blvqee. il nV a plus de Vendéel
Yalenciennes- & Toulon auront bientôt téur tour. Lt
CédéraUfme expire; lés moeurs tenaiflent; le nireau des
ii)rtenes s'établit; Tégalîté n*eft plus un vain nom; le
'luxe fait piaceau traTail. Le châtiment ne laiffe refpirer
le crime qu^autant de temsoo'il en fitut pour ein arracher
des aveux L*inAniâion puUtque ^Organife fur les débda.
du pédantifoe L'efprir puUic g^ne 8c s'étend à teutéi
les claiTirs de cifoyens» Les théàerek devtetinent des ^otea
de patriotiinie , ficles 'chaires dcmeiilbnge n*ont ptut
d'audiseurs. Un intérêt bien entendu va ramener Paben- '
dance. Courage , brades légiiacenrs ! Gntrage- 8t prrfé*
vérauce ! Union- ^ pérftvirante atlflî -, braves uns-culottes ;
Car (i c'eÔ par', vous , '^eft pour vous principalement que
k révolution fe fait ; c'eft vous qui en rtcueiHei leiwe-
miers frum. Les'aâes écfaitan) &: ^ftice qui fe paflVnt
îoumtUemeat fous vos ]^eux,tieftrenrp«$pëtdttsi chaque
firi coiiTÎcsiièati iê» séptditicaii}». Contlimez d'être juftes^li
««fiire qÊC. TPOf .deftn«c , HbrtSfi Le m6déir:intiime ne
Vom « ÎM|ii«k Gonvemi ^. il mpna eue faît perdre totftrat
f^i9Êig€ de To» c<!«qiiiteft i«c.le derpotiihie > j& vou»eû|
Wtemk iiifiw&bleaiem ta ph ^^ii» -eti étiex akvant : X';^9 ;^ mais
eftttftfMies. à 'rautmottÇrer.iqtifcaUesaUtànt que Ûvèro^
fcf<n» tpn|0«f t ro«ilfe aq^ avisifHtfidei ({mW vou^kbuAe
df VtM es teni*»:; f^^ vo%i coriompre ^ if'oui^ d^lunir âc
9o«s MTtér à do «Hcèf; Ceft for vch» que repoient Itft
grames labiés 'de.la.éi6étécmi|i' Voosfi'ices pitis ce peuple
yi)*i|U40» plioily.qu'cm' (açofkiptt aU' joug du pouvoir
«jcbitrake; ihmjic oeifta de recf^nnoîtpe te frein de 1%
tftifofi-4 aeoeSc» deûm^fier ia rérolacioo par vos verfai ,
pomok^ mas f avc& Ibndée^ âc comtnit Vous la foatenez
fis râtft ccmira^^euCe , audace. Que les autres nations, )iprès
jMfiS)«yoir cfaifemplé «vpo èffeoi , «nii?ées par U iflfgefle
de ▼oire conduite ^ vous tendent les bras & demandent
i jpniA^gsf 4^c mos'îfesbtenrfaWs'ide^a âberté^ que vous
$ixwêt pomi^ ôoiiqiiiB/poQr:>rou8 fdttù. Ouerre étemelte atuc
Mifty-aus pfétsesy avx'-^i^M» a^sx citoyens neutres^
nMui>(Uéfniiftés. PiîxfniytffeUeavec les amis de la-}uftice ;
mngenhct concre. 1^ iCraSi«es=t Aeoais aux oppéittis ' haino
«Mft ;oppffcfleiirs 4le toi|s> les partis.
MmécÊuiôM de la -^alhtè- Càpti , d-itfani & demUrt mm
'* Martt^Amoinoitr d^i^tt^Hé t 'veihre Capet, après nq
fcitenogcfoîfe detiois jodrs'^tiiîcfttifs , jugée à mon pat
It mkooal ffétoléi^nsiir^ , .a Aibi la peine due à Tes Aur^
iiitypélîtilniës diS pcHbhnéIs , le à midî » fur la place
4t ift Aévclntion ; mi^pied 4e fai fiatue de la Liberté. Etto
IbiiAiitÉfokieflr^cÀi ts^aèriedediflîmûlation & dWoeil
• }fiSf^tak derme? itiomem; On irerra dans xhteune nefei
lépilifei aux MtërpellaHohe des juges un mélange -de
AffAnl 9l d%;^péfdfie' royale , «t perçoit jufque dans
ib»'mii}mi«Éi' En^rotcî mr trait : U Ini Aii demandé fi Ton
mari ne Fèimt pas .tîoiirnltée lors de la lévifion de bh
ctirilifcitet/liiitottiette qui fenttt paifaitemenc totace l^i
Mrtiniee deitetté^rili|mt8rtton , ne repondit fort adtoiteitteht
Mre'-diofe, finoii qoéfon mari atoit beaitcooa decon-
âitaiee en «Ue. Mais 'c'^tplt s'avouer complice de tons les
'-ifil^ ftfà (•ndW&làir l;Àuii Capet à mfrafaudi
ÎA éuiyBL Somfiih; exécuieiir. 4i<^io^aefl8<, (é pÊt\
tenu A^m fa chambre, à fept ikurcs <iit'iiittiir<l ^o«i»
fd$ niardiri*^ Non , madawt yj'aimdndtyftmr.^tX^t éiO't
liéjà toute prê<e y, c'cft-à*dire , habiUér de» blanc , ^ TiAR^f
ide feM Ton. mari 9 lis îpur defon i'uppitce. Cette offeâaeioil
fut remarquée , & iit fourire U peiifk« Lamoalcur fimb<4a
tfev rinnocence'i convenoit mai k Marie^Antomitek £!!#
Toulolt aller .àJ4 guillotine fan» bonnet 6ir btétfi', et
i}ui se lui fut V point accotd£ Elle s*étôit coafé* \t% ch^»^
\eux eile-même. Qn vint' lui dire ^ '^dans. la chambre die (i|
mfon : Voilà un curé de Paris, qui .demande (yym%y6%3fi^
Jez TOUfrconfedcr.. On rencendîr'tépeflir'niat bw^ C/il
pmÀ 4$ Paris l ,..•// «y tnié gaèrn.- Le coi^Mbtir Va<*
Tança , & Lui dit ;. Voulez-vous 4 nudune, <fÊe»ïe ^ttmè
jaoeofDpngtie } — ^Çommt vous votukt^ , mpnfitaA mil tliV
fie. feconteila point I âc ne dit pas im.(moe^daiî»tftttie4t
^u forvt 4e h. ConciecgcrîlitiqiMJidr elleappetf^i; 14
chare tft > pu lui yk £ûre «« .imMUTeneitt de iMpsiliv Al
^'mdignatiQP. Elle étoit perfùadée.qn'gn la condakoi^^M
faroffe,, c9<nîo« fon mari.- Il fallut powrtaot monter dMM
rceUe VA'^U«Q. qui bieiiok ion ame^ fuperbe ;• & i'oa|Rme
afliirer que fôn fupplÏQe cojpmença^ïà faet inihnq^/qanÉs
qu'elle nt parade de rerfneté ; mais il étoit aifé de s'apper-
«evoir que cette fer nieté/appgçe^^ •Jui.'.ctt^cctt . i^^aOr
coup. Son vtfage , de.^emçi^nt, fut défait. Ses maint
étoient liées deriîère 1c dos ^ comme à Tordinaire ; ( on de-
jVroit renoncer à cet uia|etN&^,l^^lfla-cciaflne|s.r)i4uîr
^e leur Ubgrté jufqu'à Unn..)]^i,le oM^f#r^ abfokiment k
n^mè (jpntenàiice tout U k>i}g du çttf/m» ; excepta pMC«
tant , v.i>-4\J'^rs le cirde van t Pal a'is-Rpy^,^ Qe|te m^Â^i -, lus
jappella probablement ^es r<WMenirs:Am lui ^rèni^ilt^ret-
fiqn. £lle y )etta un regard fctt anijo^'^e f^ufle ^ li :idl
paflef aiTez paifiblement. Il y. eut.!dcsbauefnens dftn^
a cert<un& endrplts ; mais ep |éniiral:,,i^n p^rHt un J9<mj(it
oublier tous les mayx p^ufé*^ .1^ E(ï^nc^<p^ï*jçet|ê Cf^miT^
pour né ^penfer qu*à ratfLtuatipn ^âue^^ Jii%e<(f /mfsiii);^
c'eûtepf ce^quV^i^^ÇWfndÇîlÇ'PÇwpKj. •. v-.i — "(î
£n SQOftapt i'I'ichatauci, J^ntoin/ftij^mit Jfù mif/^éêè
le pied .fttf ç.elul du cltôyçn Samfpf!.). & l'c^uteAir Am
îugemf;nsep reiïentit affei de dpuleMC. pour s'écrier; yAii^
£Ue fe retourna , en Jui ^^f^tr Monjimtr^ jiimfius 4^
man<k txcuft , ;> r.^ l'^i g^fj^^txgr^. j|, fç ,pmff9|^
* qu'elle
\97}
qu'elle ah arrangé cette petite fcinepour q^u'oa s^in^éceflë k
fa mémoire; car- Tamour -propre ne quitte cecuins Indlvi^
dus qu'à la mort. Au refte , tels ctoient tous ce» perfon-
nages 4e cour; Jls commettqient les plus grandes horreurs^
les ifijuSices Ui plus réyoluntes , de lang froid de fahs
remords ; 6c ils demandoicnt pardon des petites, niaifsries
qui .leur /échappoient. Et tel prince a Jaiffé ,uiie répuu-
tiOTi de clémence & d'humanité , avec deux ou trois petite^
anccdvitcs Semblables ; il n en falloir pas davantage poiii: <
couvrir 5c faire excufer leurs fprffits.
Quelques cfprits foibles parurent douloureufement af-;
fectés de l'exécution de la veuve Capet , en ne la confide^
rant que fous le litre de mère & 8e femme, maîbeuiAufe.
Mais comme reine de France , comme époute de Çapçt ^
comme princefTe d'Autriche, tout le monde s'acçordoic
i convenir de la juilice du trop doux châtiment 'qu'elle
fubiSoft. Qui a; pu oublier les mœurs fcandaleufes de h
vie privée , âc les attentats de fa conduite pôliùqire , ndn-
feulement depuis la révolution, mais même dès ion entrée
en France ? Qui ne fait qu'elle ne fit tomber fes grâces ÔC
ne partagea fes faveurs que fur les courtilans & I^ femmes
de la cour , qui étoient de moitié dans fes turpixa'Jes fij;
les déprédations? Jblle s*efl quelquefois entenau appeler
boano reine ,pour avoir envoyé une fomme aux paavres
de fa paioiiTe ; & elle avoir foin de faire publier q«e cette .
aumône étoii prife fur fes menus plaifus; tan d"is qu'élis
dépsnfolt des initiions avec fe& marchandes de modes. On
fc rappelle les cadeaux , ks gratifications qu'elle prodi-
guoit à dçs comédiens, &L le:» biens dont elle combla une
Polignac Ôi autres /emmés perdues' de cette efpècé. Les
haillons du pauvre lui bleflbient les yeux : elle ies faiioît
chaffer loin d'elle. L'infortuné l'importunoit. Les greniers
de Verf^illes étoient remplis de tamilles dans l'extrême
mifêrç , & Antoinette payoit un miliion le rocher fac-
tice de .fes jardins angloi^ de Trianon. Elle ti fes deux
beattWrèresont plus dépenfé pendant leur règne que ce que
nous coûte la guerre générale fur nos frootièces foutenue à (I .
•grands frais; âc plus elle . gafpUloit le tréfor public, plus
les befoinâ le multiplioient.. il falloit avoir recours aiix
plus hqnteux expédiens. Elle avoit la bafleiTe de tirer des
pots-de-vin des receveurs aux impofitions , fous la condi-
tion qu'elle leur feroit obtenir au confeil -d'état la permiffion
d'augmenter le .prix des aflign allons ; en forte que ces pcr-
cepreufs infâmes , pour reprendre ce qu'i's avoient donné
^'^ aïa. Tomt 17. - G .
■ - •,.,. . . .. ^9»Tf ■ .
k leur tSflc^ tnstoyài^nt covp fer coap 3 « ïiflîgéï«tion»
aux inalheuretix hors d'état d'à. cj-iitter tout dé fufte leiîTi
îtnporitîoiis. Le citoyen ^ taxé à fix livres en dépcnHoit
prcfqu'autant en frais d'averti (lement & de commande*
ftient ; le i^edeveiirda faubourg Sa m^Germ^in en l'ait cjuel»
que chofe. ■
Antoinette, do tems de Brctcutl , i^e- ^ pas honte de
tecevoir ^6,000 Hvrcs d'épingles, pout faire ^lenir là
txermiffibn d" con&rtiire 300 barac|ues de bois tout le
Ippg^ du quai de la Féraille. Ces boutiques qui obftf aoieirt
ta voie* piibl roue, & interceptoient le jour des maifons eji
.face, avoierit ux pieds^ quarrés , & ciôient louées 306 liv.
i de pauvres petits marchands rcgratticrs ' qui fairoicnt
à peîne de quoi s'acquitter -de leurs locations.
On n*a pas oublié tout l'orprodigué en bàpmens faftueiix
6i mutiles à Verfailles , à Triaftcn , à Sainte oud , &c.
^ouf VoT que lui coûtoient fes orgies fécretes avec d'Artois ,
"Ferfen , Goigfiy , fitc. , fout l'or qu'elle envoyolt incognito
i fon frère ^ pour étouffer , dans ion berceau , la liberté de
la Belgiqiiie.'Onn'a pas'oublié, & on n'oubliera p;:s de long-
*tems 5 tous ces bons qu'elle faifoit figner à fon mari ivre;
C*étoknt ^utiat de féntences d<* profcriptions , c"éfoient
autant dz brevets d*in(amie ou de fpoliation. Infpirée par
le génie infernal de Cluni , de Necker , de Calohnc ,
~de Katbonne , &c. , que de cachots ont été remplis par
elle, de citoyens qui n*a voient d'a.itre tort que de
'déplaire à cette femme fans mœurs comme fans entrailles I
Qui de n^s pourri oublier tout le fang verfé au Champ-
de-Mars, pour elle , par les ordres de Lafayetfc ; tout
le fang verfé fur nos frontières, p^ureMe, & par les
ordres de Dumourier , complice de la maîtreife' abfolue
du château des Thuileries; tout le farg qui baigna ce
même palais au 10 août ; tout le fang qui a coulé depuis
dans la Vendée; tous les crimes avant & de puis- la révo-
lution , font ceux de Marie- Antoinette. Swi fang iiiipnr
ne fuffira point pour laver tous ces forfaits. Mais du mr-ms
le peuple trançais aura donné une grande leçon « un grand
exemple de jufticequi, 1 5t ou tard, aura des imitateurs
chez lies nations voiHnes. Le beau jour que celai oh tous
les defpoiw's des deux fexes, 1 ai ^eron t , comme Capet &
fà veuve , leur tête lur Téchifaud !...
Procès dt MarU'Anioînatc de Lor aîné d* Autriche , t'S^ve
Captt. Du 23 du primitr mois, fan 2 de la répuh-i^ue.
Aocoée à i'audienc^ 9i aSirç &ir le Atutçui) » le fréfi-
àcnt lut demande quel eft (oh nom. Eîle r^pood : je m*ap^
pelle Marie-Antoinette de Lorraine-d'Autriche. — Votre
^tdt ? — Je fuis veuve de Louis-Capift , ci-dcvaitt 'roi dés
fiançais. — Votre âge î — 38 ans.
Le greffier fait Icdure de Taéle d'accu fitîon a!nfi conçu:
Ancoin;»- Quentin Fouquier , accwlarcur public, près tt
tribunal criminel révolutionnaire , établi à Paris par dé-
cret <^eja convention nationale du 10 mars 1793', Taft
deuxième de la république, fans aucun recours au' tri*
butiai de caHatton', en vertu du pouvoir à lui donné
par l'article JI d'un autre décret de la convention , dn
5 avril fujvant , portant quv Taccufat-ur public dudît tri-
bunal eft auroriié à taire arrêcer , pour'.u»rre & ju|ër
lui- la dénonciation des. autorités conû tutées ou des ci-
toyens.
£jtî)ofe qii î fuivant nn décret de la convention du pre-
mier «août dernier , Marie- Antoine t2 , veuve de Louis
Capet /a été traduite ati tribimal révolutionnaire, comme
prévertue d'avoir conToiré contre la France ; que par un
autre décret de la convf ntion , du 3 ôélobrc , il a été
décrété que le tribunal révolutionnaire s'occuperait fans
délai & ians interruption du jugement', que l'accufateur
pub-.ic a reçu les pièces concernant la ycuve Capet , les
19 oC 10 du premier mois de la féconde année ,vulgai-
retnent dite il &L ia cé>obre courant mois; qu'il a été
aulL-tôt procédé , par' l'un des juges du tribunal à l'in-
tcrroj^atolre * de la veuve Capet; qu*examen fait de toutes
les pièces tranfmifes par l'accufateur pwblic , il en rél'ulte ,
. qu*à Tinflar des McfTaiinei Brunehaut , Frédégonde & M4-
dicis , que l'on qualifioit autrefois de reines de France ,
6c dont les noms à jamsîs odieux ne s'effaceront pas ât$
faAes de l'hilloire , Marie- Antoinette , veuve de louis Ca-
pet, a été depuis fon féjour en France» le Héau & la
fangfue des trançaif ; qu'avant même ITieureufe révolu-
tion qui a rendu au peuple français fa fouveraineté , elle
avoit des rapports politiques avec Thomme qualifié de roi
de fiohéme oc de Hongrie ; que ces rapports étoient cou*
traires aux intérécs de Ta -France ; que non coat^nte , de
concert avec les frères de Louis Capet, & l'infâme &
exécrable Calonne , alors miniftre des finances , d'avoir
dilapidé d'une manière effroyâtte , les finances de la
France ( fruit des fucurs du peuple ) povir fatisfsii^c i
des plaifirs défoidonnés , & payer les agens de fcs in-
trigues «criizimelles ^ il efl noc^ite qu'elle a fait paffir \
fc
• ' C ïoô )
diflfïfcntes époques , à rcmpereur , des mlUicns quî lui
ont {rryi & lui l'crvent encore à foutenîr h guerre con-
tre la lïpubUque » & que c'eft par ces- dilapidations cx-
xeilïves qu'elle e(l parvenue à épuifer le tréfor narional. '
Que depuis la révolution , la veuve Capct n'a ccffé un
/cul inflant d'entretenir des intelligences & des corres-
pondances criml elles 6i nuifibles à la France , avec les
puiflances étrangères & dans l'intéiieur de la république»
par des agens à elle affiJés ; qu'elle foudoyoit 6l faifoit.
eu loyer, par le ci-devant tréloricr de la Klle ci-devant
cvile; qu'à différentes époques elle a ufé de toutes les
manœuvres qu'elle croyoit propres à les vues perfide »
pour opérer une contre-rcvolution ; d'abord ayant , fous
prétexte d'une réunion néceflaire entre les ci- dcVant gar-
des du corps & les officiers & foldats du répRicnt de
Flânclre'» , niéragé un repas entre ces d4:ux cojps, Te prc-
Diier oflobre I70o , Icqutl eft dégénéré en une véiitable
org^ie , a'înfi qu'elle le defii'oit , oc pendant le cours cfc
.laquelle les agens de la veuve Capet, fécondant parfai-
tement feîi projets contre révolutionnaires , ont amené
la plupart des convives à chanter , dans répanchemefit
de rivroflp-' , des chanfons exprimant le plus entier dé-
vouement pour le trône, & l'averfion la plus caraclé-"
.jiféc pour le peuple; & de les avoir infenfiblement
ameisés à ari orcr la ccca^rde blanche &L à fouler zux
pieds la cocarde nationale, 6i <l*;iVoir p«r fa préfence',
autorifé tous ces excès contre-révolutionnaires , fur- tout
/^n encouiHgeant les femmes qui raccompagnoîent à.dif-
tribuer d-'s tocardes blanches aux convives ; d'avoir , le
'il ju ni^is d'oclobrc , témoigné la joie la plus itnmb-
,d^fée de ce qai s'étoit p .ffé à cette or^ie.
£n fécond lie» , d'avoir , conj«intement avec Louis
Capet , fait imprimer 5c diftribuer avec profufion , daju*
t^^nte l'étendue de la république , 4es ouvrages contre-
rcvcîutioniuires, de ceux- mêmes adreffésaux confp'ratears
d\.u're^Rhîn\ ou publiés en leur nom;, tels que les ^ ^ri-
, t'ons ai,x ani-^rans ;'U réponfe dts émigrans ; Us cmipans
w// ff^upL i U^plus C9urus folies font Us miUkuns ; le journal
. .i^tiùx lij'Js ; rorân-^ la marche y £^ l'tntrét des imigrans ;
>'ji\oir même poufle la perfidie & la diflimularion àtt
'Oinf d'avo:r Jai imprimer Se diftribuer avec la même
^ùifion vies ouvrages dans lefquels elle étolt dépeinte
^ *A dej couleu/s.peu avaiTtagçuîes , qu'elle ne mélitoit
^':*' |iic :Vcp en ce tems', & ce, pour donner H changé ,
. t toi ) V -
& perfna^er aux pùiffances étrangères qnVlle étolt maî •
t^vtce de» français , & le» animer de plus en plus cohtre
la France; que pour rSuffir plus prômptemefic dans les
projets contre- révolutionnaires^» clic avoit , par (es a{çens ,
occa&onné dans Paris 8c les environs , les premiers jours
doâobre 1789 , une difette qui a donné HeU- à une non-'
velle infurreétion , à la fuite 4e l^uelle une foule innom-
brable de citoyens & de citoy effiles î^eft portée à Ver-*
faillis le 5 du même mois ; que ce (ait eft pfouvé d*ime
manière f.ins répHque par l'abondance qui a régné le len-
demain même de l'arrivée de la veuve Capet à Paris' &
de fa famille. * ' '
Qu*à pciae arrivée â Paris , la veuve Capet, féconde
en intrigues de tout genre , a formé en conciliabules
dans fon habitation ; que ces conciliabules , cortipofés de
tous les contre-révolutionnaires & intrigans des aflemblées
cooflituante & légflatîve , f e tenoient dans les téaèbreé
de la nuit ; que Ton y avifeit aux moyens d'anéantir les
droits de riioirime & les décrets déjà rendus , qui dévoient
faire la bafe de la conftitution; que c'eft daiis ces-con*
ciUabuies q l'il a été dléhbêré fur les mefures à - prendre
peur faire décréter la« révifion des décrets qui étoient
lavorables au peuple ; qu'on a arrêté la fuite de Louis
Capet 6c de toute la famille foiis des noms funppofés.»
au mois de juin 1791 , tenté tant de fois & fans faccés »
à différentes époques , que la veuve Capet convient dank
Ton interrogatoire , que c*cft elle qui a tout ménasé- &
tout pré.oaré , pour cfféôucr cette évafion , que c'eft elle
qui a ouvert & fermé les portes par oii les fugitifs font
liafFcs ; qu'indépendamment de l'aveu de la vcuvê Capet
a cet égard , il eft conftant , d'api es les dédarati<yns. d€
Louis-Charles Capet , & de la fille Capet , que Llfayette ,
favori fous tous les rapports de la veuve Capet y & Ëailly ,
alors' maire de Paris , étoient - préfens au moment de
cetite évafion , & qu'ils l'ont favorifée de tout leur pou-
voir.
Que Fa veuve Capet, après fon retour de Varennea^
a recommencé ces conciliabules; qu'elle les préfidoit ellc-
mêtne , & que , d'intelligence avec fon favori Lafayette ,
l'on a ferme les Thuileries , & privé par ce moyen les
citoyens d'aUer & venir librement dans les cours & le
c>-dev^nt château des Thuileries ; qu'il n'y avoit que las
perfonnes munies de: cartes qui eurfent leur entrée ; que
cotte ciôc'ife préfentée avec emphafe par Wftûu^'Uihycttti
c&aime aynnt pour objet Je punir !cs fuj;':!:!» de Viirj^nes,
«tait uae ruie kxuginée & concertée dans ce» coi;cIh;i'
bttk» Unébreax pour .priycr les citoyens d^ moyens lîe
découvrir ce qui (e tramoît contre la Jiberté daos ce heu
iâràme, que ctd dans ces même» conciliabules qua ct^é
^terminé l'horrible mafTacre qui a eu lieu le i;r juillet
1791 , des plus zélés gatrîotps qui fe font trouvés au.
Oiamp-de-Mars; qtse W, mailacre qui a eu lieu précé*
Remirent à Nancy , & ceux qui ont eu lieu depuis dan&
ét^W» autres points de la République , ont été an èvès
Ik déterminé» dans ces mêmes conciliabules ; que ces mou*-
vemens qui ont fait couler le fang d'une foule im.nenfe
de patriotes , ont été imagines pour arriver plutôt &. plus
fCirement à la rérifion des décrets rendus & fondés fus;
ks droits de Thomme , & qui par- là étoient nu4fibles
acx vues anibitieufes & contre-révolutionnaires de Louis
Capet & de Marit- Antoinette ; que la conftitution de
«791 une fois acceptée , la veuve Capet s'eft occu; ée
de la dct;uire infenfiblement par toutes les manœuvres
«s'elie ic fv». agiens ont employées dans les divers points
joe la république , que toutes les démarches ont toujours
.«u pQur.but d'anéantir ia liberté» 6c de faire rentrer les
.Irançais fous le jougtyraonique , fous lequel ils n'ont langui
.l|9e trop de fiècies.
Qu'à cet eil'ety la veuve Capet a imaginé de fairé.dilcu-
ter dans oe& conciliabules ténébreiix , & qualifiés depuis
long teniS' av'.x Faifon de cabinet Autrichien, toutes les
loîx qui ctoivnt portées par l'afferablée légiilative : que
c'eft ellf 9 & par iu^te de la détermination prii'e dans ces
conci>iat>Hles, qui a décidé Loms Capet à appofer fon
stta au fanieiix 6c falutaire décret rendu par Taflemblée lé^
gifbtive contre ks ci -devant princes ^ frères de Louis Ca-
pet, âc lès:émgrés , Sji contr^ cette horde de prêtres ré-
ftaâaires & fanatlqiies, fép.arukis dans, toute la France :
vitQ qui a> été l'une des principales caufes des fiiaux que
depuis la France a éprouvés.
. Que Veft la veuvQ Capet qui fai foi t nommer les mi-
•«ittres ptrvers ^ & aux places dans les armées , de dans
lei bureaux des hommes connus de la nation entiète pour
^£S confpiratcurs contre la liberté; que ç*cft par fcs ma*-
nceiivres ë£ celles de fes agcns , auffi adroits que perfides^
'«ilciic eÛ parvenue à cpjupofcr la nourelle garde d^: Louis
C&p^t (i*anciefis officier^ qui avoient quitté leurs corp« lor^
da.ienj&ii^. exigé »^ de grC^tr«s/r<éfra&*i|'cs ii i^iy^jaLïi^iVt ^
& enfin At tous les hommes réprouvés ,|>onî ïi pTupart &,
la nation ,&.' dignes dc.rervir dans i'^rmée de Coblentt,
oh un très - grand nombre t& en c(F«t p'afle depuis le
licenciement. '
$ue c'éft îa veuve. Cipet , d'inrellîgence avec h feÛioâ
lîfccrr.cjde , qui dominoit alors i*ail'embfée légiflîtrîve, 8c
pendant un tems la convtAtîon , qjï a fait déclarer tk
guerre au fol de Bohilme & de Hongrie, ft>n frère; ^tas
c*cftjpaf fés manœuvrer & (ts intrigues toujours foncltA
àla.lFrgncè que s'eô opéfée la première retraite des frisr-
çais du territoire de la Bel giqufs.
Qufe c'eftja veuve Câpet qui a fa'f parvenir aux pùîf-
fances étraneères les pians de canipagtie âc d'attaque qtfi
^tçTent convenus dans le confcil ; de manière que par ^ettte
double trahifon , les ennemis étolênt toujours inftruits ^
Tayance des mouvemens que devoit fairire l'anhée de la
Vepublique ; d'ôii fuit la cônlèqliènce , que la veuve/'' Capet
«ft. l'auteur des revers qu'ont éprouvés ».en différefts tem^,
les armées franc aifes. !, . ,
Que la veuve Câpet à médité 8c combiné avec ici pet-
fidës agens*, l'horrible corirpi ration qui a éclaté âa s U
journée d>i lo août, laquelle n'a échoué quô par les cfforfci
courageux & incroyables des patriotes; qu'à cette fm elfe
à réuni dans k>o habitatio;i , aux Thuileries, jufque dails
des Toufcrralns , l.cs fùKTes qui , aux termes des décrets, ne
devaient plus cofnpofer U gardé de Louis Capet ; qu'elle
les a entretenus dans uti .état dlvrefTe depiiis le \9 jfusqn'aor
* lO mghn j jour convenu pour ^exécution de cette horribife
.confpiratron , qu'elle a réuni également , Ql dans Ib même
defleîâ , dès le 9 ,, une foule cïè ces êtres q\ialifiés de cfe-
'paliers dupàtgnard^ qui avaient figuré déjà dans ce même
lieu , le ii février 1791 , & depuis k Tépoqut du aa
Jvini79> j , « .
Que la veuve C^pet , craignant fans doute que cette
CoriTpVratibp n*eût pas tout Teilet qu'elle s'en étoit promis ,
" a été , dans la foirée du 7 août , vers les neuf heures &
^ demip du foir , dans la falle où les fuifTes & autres à elle dér
, voués travailloient à des cartouches ; qu'en même t^ms
qu^clle les encourageoit à hâter la confeâion de ces car-
couches^ {four les exciter de plus en plus , elle a pris àts
cartouches & a mordu des balles. ( Les expreffions man*
guent pour rendre un trait auffi atroce. ) Que le lende-
'main » 10 , il efl notoire qu'elle a preffé bL Ibllcité Loufs
^àpet 4 aller dans'lès TJiuileries , vers les cinq heures Se
(104.)
ideinU du naén 5 j^afler la revue des véritables fujfles te
autres fcéUrats qui en avoient prît l'habit, & cju'à (ôû
retour elle lui a préfenté u]\ pi^olet , en difai^t : Voilà
le inoment de vous montrer , & aue , fur fon reCus , elle
Ta traité de lâche ; que , quoique aaos fon interrogatoire là
veuve Capet aitoerfévéré ï dénier. qu'il ait été donlié aucun
ordre de tirer (ur le peuple » la conduite qu'elle-a tenue le
dimanche 9 dans la ialle dçs fuiiïes , les conciliabules qui
cm eu lieu toute la suit , & auxc^uels elle a aflîdé, l>rticie
du piftolet & fon propos à Louis Capet , leur retraité fit-
bite des Thuileries , & les çouus de fufil tirés au moment
.lie leur encrée dans la falle ds 1 affemblée lé giflativè , toutes
ces circonftances réunies ne perm^ntent pas de douter-qu'il
]n'alt été convenu dans le conciliabule qui a eu lieu pendant
toute la nûft , qu'il falloit tirer fur le peuple , & que Louis
Capet & Marie - Antoinette , qui étoit ta grande direc-
,trjcede cette conipiratioa ., n'ait elle-même donné Tordre
dp tir«f.
Que c'eft aux intrigues & aux manœuvres perfides de la
.veuve Capet, d'intelligence avec cette faâiôn libêrticidé*,
dont il a été déjà' parlé , & iou% les ennemfs de fa répu-
blique, que la France ëfî redevable , de cette guerre intef-
. tinc;, qui. la dévore depuis fi long-tems , 6c dont h^reufe-
ment la fin n'eft pas plus éloignée' que celle de (es auteurs.
Que dans tou^ les tems , c'eft la veuve Capet , qui , par
cette influence qu'elle a voit acquife fur le^prit de Louis
Capet ,' lut avoit infmué cet art [Sfofonci et dangereux de
dimmuler & d'agir , 6c promettre par des aéleS publics' ,
le contraire de ce qu'il penfoit 6c tramoit coilj6inteme ht
avec elle dans les. ténèbres , pour détruire cette liberté , 'fi
chère aux français , et qu'ils (auront conferver , Gc recou-
vrer ce qu'ils appeloient la plénitude dm prérogatives
r'oy-iîes. • . . .^ ' '^
Qu'enfin la reuvc Capet , immorale fous tous les rap-
ports , & nouvelle Agrippine, éiA li pttverfe 6c fi (àmi^
lière avec tous les crimes , qu'oubliant fa qualité de nière ,
6c la démarcation preCcrite par les lojx de la nature , elle
n'a pas craint de fe livrer avec Louis Charles C^pct f (en
fils, 8cde Tdveu de ce dernier', à des indécences dont l'idée
6c le nom fçul font frémir d'horreUr.
D'après l'expofé ci-Jeflus , Taccufateur public a dr^ffé le
préfent aûe d'accufation contre Marie- Anto.aette , fe qua-
lifiant de Lorraine d'Autriche, veuve 4e Lpois Capet ^
pour avoir méchamment & à delTeia:
\}^^) / :. • . :
. »•. De cofaccft avec lés frères de Louis Capct i & l*i«*
Attte ex-minîflrë Câtonhe*^ dilapidé » d*uhe manïiteeStojM
ble, les finsmces de U France , et d'avoir fait pfdlec des
femmes incalculables» à Tempereur , 8c d'avoir aitiû épuifé
k iréfpr na(iona). ... . • . . '-w .
2^ P^avôÎT , tant par elle quie par fes agens coiurê-révo« !
|ii!Îonx>air\es , ^entreten^I des intelligences 6l des corce/pçn^
iiaflces avec les ennemis de la république , 6c d'avoir in**
f^»rmé ou. (ait informer ces mêmes ennemis des pl^as;de
tampagne A d'attaque conveiius & arrêtés dans le confeiL'
3^&avQirj par les intrigues & mànœuyres^ & cell^ '
ée fes agènr, trahie des confpirations 6c des ^complots
éùBtre -la (B^eté îmérîetfte 6c extérieure de la France , 4c
ë'^voif à cet ^ffet allumé ta guerre civile dans divers poi|it$
de la république , &• armé us citoyens te uns contrp j^
autres , Sç d!avoir , par ce moyen , fait couler le fang^df un
iioi9liA« .incalculable de citoyens',' ce qui eft contraire. %.
Vartict^IV' de là feftion Ire. du titre 1er. de la fecondt .
partie du ccdd pénal & àj'article II dç la Ile. feâion di|
titre 1er. du même code» , * ' ' ^
En confêqu'ence, l'accufateûr public requiert qu'illuj. (âi|
donné aHé ;ijbar1e tribunal aflerablé , de la préfente akfi\:f^
fiction ; qtl^ilTdirordonné ({u'à fa diligence oc par un;huiÀ
fier du tribunal , porteur de l'ordonnance à intervenir %
Marie-A^^i'î^c^'c i. ^^ qualifiant d'Autriche, veuve de Loui^
Capet , aâneUemént détenue dans la maifon d'arrêt » dk#
la v^oncier^erie du Palais « fera..écrouée fur les regîAre^ de
ladite maiion , p6ur y refier comme en maifon due juffic^^
comme auffi qu6 l'ordonnance à intervenir fera notifiée à la
municipalité de Paris & à l'accufée. >
- Fait an cabinet de l'accufateûr public, le premier ]o\é
de la tcoifième décade du premier mois dé l'an deuxfdd
la république Une 8c indivifible. ^
Signé, IBoviijjiESL. > - r.
• Le trlbuAal^ faifant droit fur U réqi^tfitoiie, <k faoc»»
fateut public , lui donne aâe de- l'accuiation portée contna
Matie-Aùtoinette» dite de Lorraine d'Antriçhei f^aveda
Louis Capet.
En conféquence , ordonne qu'à fa. diligence 8f par un
huilTier du tribunal , porteur de la préfente ordoanance'^
ladite Marie- A;itbinette y veuye.de hot^% Capet. ». fera
prife au corps, arrêtée & écrooée'ffir les fçgillm deJà
oiaifon d'arrêt , dite U Coaciergeci€| à Paris^ oU aile e(^
{toi)
àfittcltfinent dlteiiQ^; Mur y refter comme ea m^iSoa
et jttUioe ; éamme aum que la préfeotc ordonnance (eii
notifiée, tant à la manicipaUté de Parts qu*à l'accnfée.
N»ta. L^terrogatoire au numéro procnain*
^rréié du dépammmt dt Paris ^ du vinff quatrihnit jour du
* premier mois dt l'an dtuxîimt dt la répiâli^ue françaifi ^
' utt & in£vifihU.
• Le dîre£h>îre après avoir entendu la leâoro de l'arrêté
dtt coofçil-généfai de ta commune de Paris^ en date
lâu vifigt- unième jour de ce mois « relatif à la pourfuite'
des crimes de Bailly , Lafayette , & de là municipalité .
ée 1790 , & par lequel il a ordonné la recherche <k.
Tarrefiation^ de tous ceux qui ont approuvé le maiTacrt
ds ;Champ-de-Mars;
" Confidérant qu'il n*a pu lire fans Mmir èladigni^ioo »
l'approbatioa barbare que le déportement de 1791 a
donné de faog-firoid à cet aâe fanguinaâre par fes arrêté»
des 17 te xi juillet 1791 :
Confidérant que fi à ce crime on y joint encore tous -^
teiix dont il s'efi rendu coupable avant & â[>rès la tsop^
faitaéufe époque du 17 juillet » & sMtammetfit au %o juin
éc an 10 août , il eft du devoir de tous les hommes li-«
bres de joindre leurs efforts à ceu^ des magifhrats du
Cuple y pour que de pareils attentats tie demeurent pao ^
punis, & qtae ,d^ toutes parts un cri de vengeance*
doit s'élever , pour faire tomber fous le glaive de la juf-
etce nadonale les têtes de ces infimes adininiftrateurs^
jvendtts aux tyrans , & qui , n'ayant pu enchaîner le
peuple & perdre. la liberté, ont fait aflaffinet fes ptna
Sotiepides défienfeurs ; ^
Confidénint que le tribunal du ftxîème arrondiffes^enf ^
le ^parlement & la municipalité de 17 fù , & été Tinf-
trufl^ent volontaire 81 criminel de la coiiipiration omdio
4:oiitrer h Souveraineté & la liberté du peuple ,
Le procureur-général- fyndic entendu: '
Arrête' que le procorenr-générâl-fyndlc dénoncera à
Paocufateur public du tribunal révolutionnaire tous les
adminiflrateurs dn département de 1790, fi^nataires def*
4iai jjl<t6p. dlf 17 ^^ I? juJiHçt 1^91^ du rapport ^ dç
"( W7). ;
rarrêté ivL 6 dudlt mots de juillet , de la lettre au mî*
aifire Rolland , du 12 juin » dans laquelle on provoque
la dîObluôon des f(»cîétés populaires , ic nçtamment celte
dei jacobins , & de la pétition au ci-devant roi du • . , •
« rf • • • pour l'engager a mettre fon vtto Air te décret
rendu contre les prêtres r^fraâaires ; qu'il déîibncera éga-
lement, à l'accufateur public dudit tribunal^ les açcuf»-
leurs publics , juges & commiflaires nationaux compo*
fant , i réppque du 17 juillet 1791 , le tribunal dit
fixième arràndiffement : qu'en conféqueike » le procurent-
général-fyndic enverra audit accufàteur public ejqpédition
ie toutes les pièces d-deflus mentionnées , Ac de touttî
autres ^^ tendant à prouver les délits contre la (ouint-
raineté du "peuple & la liberté ^ dont fe font rendns cou-
Ebles le département de Paris de 179e & le ttibunal dn
iéme arrondiffement*
Le £reéloire arrête , en outre ^ que le préfent arrêté
It «eux des 17 & 18 juillet 1791 , feroi\t. imprimais, affi^»
chés dans Fétendue du département de Paris , envoyés à
la convention nationale, au miniftre de l'intérieur, an
conieil-général de la commune , ans deux diûriâs ru#>
ranx , aux euarante-huit ferions , i tous les dépavtemens
8c aux focietés populaires,
Srgnés Lachevardîère', Momoro , É J. B. Maillard, Du^
bois , Houzeau , Bourgaîn , Lçblanc Cl Concèdieu; LuUier ,
fncurtur^ginéral-fyndie , le Raifon , ficrétaîrf.
Il n'y a que le journal des révolutions de Parts qui
aie u le courage, pour la millième fois,>l*afnron(er tousle^
. dangers pour dire la vérité , & défendre les patriotes
égofgés au champ de Mars , pour «voir fou^ du droit
iacré de pétition.
Je déne à Taiccnfatenr public » Bemaéd , de petrtitiivre
le décret d'accnfadon dingé contre moi , Prudhomme.
Voyex Its numéros 105 ,106 & 107 de .mon journal ;
TOUS y versez que j'ai prédit qte'un jour M portèrent eti
triomphe cecte fameufe pétition.
Certainement les autorités de ce tems>là font bie»
coupables & doivent expier leurs crimes ;. la difcuffioo
de ces trois numérds funiroit pour faire leur procès.
A cette époque , je fus menacer d*étre emprifoml^^
9Êéisé » fi je parleis en £iTei*r det pétitieoaatres;
y
\ ' • Du nouvtau caùn'drîer.
En 1788 , là veiVIc de la fétc des roîs , îe bourreau
. brûJa , an pied du grand cfcalîer dtt palais , dit de juftlçe ,
Vdlmsaach des honnêtes gens , d'après un arrêt du parle-
tncnc de Paris fur le réquifitoire & les conclufions de
sn*. Antoine Seguier , avocatgénôral en la cour. Pendant
ce bel aiitoda^ , l'auteur , S} Ivain Maréchal , nëchap-
E9lt à la robe-courte de nolTeigneurs de la grand*cham->
re , que pour tomber dans les mains des inipeéleurs de
police qui , porteurs d'une lettre de cachet , le condui'*
firent à S« Lazare. Pourquoi tant de bruit au fujet d'un
almaitach d^ deux fols , qui pourtant , à caufe de la cir-
<onftànce \ fe vendit juiqu'à 3^ liv. ? Ccft que le non*;
Teau légendaire , au lieu du faint qui fe trouve au if
snars , avoir écrit : Bmms tut Cé/ar. Ceft qu'au premier
]ttin , il «Voit rappeHé Vépoqûè du roi Tarquin , chaiK
de Rome par un autre Brutus. CéA q^e les mois divi«
fés par décades profcrivoit le dimanche , &c. La cour de
YerlatUes ëc le clergé de France ne deVoient pas y'o\t
et bon oèîl un tel renverfement des idées reçues.
• Que les amis de Pauteqr qui allèrent le vifiter pendant
, ffs trois mois de captivité , Teuffent furpris agréablement ,
fes prêtres , & repréferttée par une convention compofé<
de.legiilateurs philofophes , n^aura plus d'autre . almanach
que le tien , modifié d après les circonftances. Tu fais com^
snencer Tannée avec le fol.eil de Mars , la fondation de k
république i Paris , coiacidant avec Tère agronomique di>
II feptembre « aflbdera les merveilles de la nature aux
tî^vaux politiques.d'une grande natiou régénérée i & certe
téferme fera Iç dernier coup porté à rafiuoeratie monar^
cbique & facerdotale.
^ Npus reviendrons fyt le nouveau calendrier. ,
Jugimeni demitr du rois.
Le théâtre dt la République » rue ci^devant de Rich^^
fieu , près le palais de rEjjalité , n'a jamais mieux rem.pli
fdn titre que depuis qu'il joue une pièce d*ung?nre ori?.,
(inal , 8c qui a pour titre ; le /ugem^ni dernkr dit tqU%
Xm)
De cbaods pa^ote$ fe jToQt plaîflts^efiiîiremeiitiàfopenr
' de n'y voir repréfenter que d€s têtes couronnées ; on i»^ •
fera point le méii>e reproche aux artiftes de la Tall^ et*
devant d^ Variété. Tojis les .monarques de TEurope , à-'
peu-près, 7 figurent, il.eft vrai, fur la fcène ; mais»
pour ainû dire, mufelis ,.. comme les ours que les mon?'
ta^nards de la Savoie faifoient jadis danfer dans nos car-
refours pour amufer la multitude. Il faut les voir ti^és de-
là cale d*un.vai(reatt , fic.itits en. pol&flton Vunc île. vol*
cahifée , paf de 'bons faos-culpttes.de chaque ieâion 6e*
l'Europe ; car i'auteur , Sylvain Maréchal , connu déjà pâr^'
des prophéties qui pnt eu leur entier accompliflement )
prédit ici qu'ion jour^ ^ l'exemple des français, toas les
européens doivent, à la même heure, faire main-baiTefur'
la personne de leurs rois , & Les condamner à la déporta-
tion fur une terre lointaine , pour y être dévorés par un
volcan. Il eft curieux & plaifant deles voir tous débarquer-
avec leur couronne d'or fur la tête , & une chaîne* de fer*
ail col , fans en eifcepter N. S. P. le papç ôc l'impératrice
de Ruffie. Il ne manque à cette pièce que de pouvoir être:
repréf entée en préfence de tous les f^ns-culottes de rÇtt«
rope. La fî^oir théâtrale ne tarderait pas à ' devenir un fait
hittorique.
Vvuwr du jugtmtnt dtrnia des mis ^ â fis caneit^ytaSm -
. Citoyens ! Rappelei-vous donc comment, au tems paiïé,
fur les théâtres, on aviiriToit, on dégradait, on ridicU'*
lifoît indignement les claffes If s plue re^,èâables du peuple
fouyeraitt , pour faire rire les rois & leurs valets de cour,^
J'ai' pt&fé qifil étoit bien teins de lenr rendre la pareille ^
fie ' e nous en amufer à notte tout. AiTez , & trop loifg-^*
tenis ces Mtffiturs ont eu les rieurs de leur côté ; j'ai
penfé que c'étoir le moment de les livrer au peuple , &
de parodier atnft.un v^rs heureux de la comédie du méchant ; *
Les Roi* font ici Iim pour nos menus phifirs.'!
Voilà le motif & l'excufe de» endroits un peu çfiargh du
jugement dernier des rois.
Ia bon Dim dans une giberne»
' Je rencontrai hier un de mes amts, prêtre de fon métier:
II ^it en uniforme national. Voici mot pour mot notre
converfation.
( Le prêtre. ) Je monte ma garde aujourdliul; mab tu
M CtnnetM pu' ce qvé')*at là dedatii , ( enme moii^
' tnntfz gîbenMi^). *— O font appuimment des caitouchei.^
~C'cft qirebuechofe de mieux qae cela-' — Jeaccon-
noif rien au^deffus des cartouches dans le cem» préfenc
-^ Ce que j'ai-Ià eft de tous les tcm$. — Eft-cequd-
qwe ch«re qui tue ? — - Au contraire , [c^eft qudqué
chofe qui donne la vie : c'eft le principe de toutes cbotes.
— Le principe^ de toutes chofes dans ta g«beme , eft utt
peu fort — Ccft la vérité. — ' Eft-ce ta vérité de prêtre,
ou ta vérité de fpldat ? — J'avoue que c'eft un peu ma
. vérité ifi prétire. -«En ce cas explique-toî catbégorique*
mtnt^ car je ne fais pas deviner les énîgihes. voyons
quel myftèris renferme ta giberne. — Mon ami €m en
efi'et un, grand myflère; c*eft le bon Dieu. — Le bon
' Dieu 1 — Oui , le bon Dieu. Fétois au corps- de garde ; on
eft venu me requérir de le porter à un de me» 6dèles^
qut fe difpofe à faire le grand voyage ; & pour me con-
former à un artété très-fage de la commune , )e remplis
ma fonâion de prêtre en habit de« citoyen , attendu que
pour cette miffion parriculière , IL faut que je forte du
temple. J'avoue d'ailleurs qu'il eft plus commode & plus
décent d'être vêtu en citoyen foldat , que d'aller en ha1>it
de m^fque funèbre , épouvanter un hoçime à fes derniers
momens ^ & faire agenouiller Itf petits en^ns dans la rue.
— Ton langage fereflent déjà de ton habit; je te par*
donne; d'être prêtre ^ & s'il enfant abfolument , puiflept*
lis tous te reffembler ! \Adieu. ( Extrait dt la ftuilU du,
iélut public ).
Nùulfdlts i€s amiîs.
Sans & trahifon dn général Houchard ^ depuis long*»-
temps les autrichiens feroient chaffés du territoire français.
Pitt » qui vouloit , à la rentrée du parlement d'Angleterre;
ne pas paroitre les mains vnides, & préfenter pour fruit de
la guerre qu*ii av(rit entreprife , la poffefion an moins de
deux ou trois villes. françaifes ; Pitt fit changer le fyflême
des alliés, & en portant l'armée anglaife fur Dupkerque ^
divi fa leurs forces & les affoiblit. La république firan^a'fe
avoit tout \ gagner à ce nouveau iyftême : il lui fumfoit
d'amujfer les autrichiens d'un cdté , & pendant ce tenu , de
raffembler des forces coniidérables dans l'efpace qui fépare
Valenciennes de la mer; de les employer d*abord à culbuter
lesanglois, qui étoient les plus foi blés; de redefcendre
enfuitc , 6c de prendre les autrichiens par derrière. Le iuc*
ces de cette entreprife étoit àfluié û noue général TaToit
(ni 7
Vtalu. Une ffpuIedÎTÎfion qni donna ^ fuffit pour «A ^iffimr
Use partie, ficdilirrer Dnnkerque; ce qui prouve '^oTes
combien il étôlt infaillible. MaisHoucharÀ le montra le
dtpaeélèrc deDamourler &deCuâînes^il prbtilit aux^enne-'^
mis de les ménager , & le duc dlfork , en voyait une pac- -
tte de Farmiéqut fe battoit férieurement ^ ^'^À: nous
fommes nwhis, A cette affaire , tous tes angloîs auroient dû
être tnfs^, ans bu noyés dans la merienfuîteiious aurions diL
prendie{>IufiettrsviucsdesPa3rs-Bas9 pour couper la i^
traite aux ennemis.. La perfidie des chefs a fait avorter ce
beau projet;' il a fallu du tems pour changer les chefs, pour
nettoyer l'état-major & pour fairt lever k fiège de Mau-
benge. Aujourd'hui on revient à ce premier plan aTeç queit .
4jpies modifications , que le tems a rendu néceflaxtes ., & U
conuoence à s'exécuter ^ comme on peut le vmr par les iec-^ ,
fret fuivantes:
Zum du citoyen Ifori,^ rtfrifintant au peupU « pris VarmU
du Nord^ dàtii du quartUr- général à lu ^Crob^-BUnchi ^
h preuUer du ftcond mois ^ Van dtuxicau de la. ràpu*
Pannonct à la coovtntnm MHonate tiSoirei sur vic-
toifet; nous forçons l'eonemi par-tout, & nous.fommei
devant & derrière Meoîii. Nos fuccès font an cèmble i
les autrichiens font, grâce à nos tanonmers , far leur
terrein. Oo n'entend que crîer : m avant, invi la républiquK ,
Voilà le. mot de ralieàient d'hier & d'aniourd'huî ; les
efdaves hanovriem fe'iont mit dens leu^ redoute à ge-
noux devant le j^éaér^ Jourdan. Pendant le fen quitta-
^iloit Menin , )*éf6is à ^X^aillent & Salliy, où le jcpnM
' «bat le plus vigoureux s'eft donné :*ces deux villages ont
éré forcés ^^ et nontf avons pris une pièce de fept. Les
eiciaves de Pitt à genoux , ^n nombre de <inq cents , fé
font déclarés prifonniers j fc nous- leur avolis pris , fous
Menin , iix pièces de canons-: je ne fay* ce qi|i leur a' été .
pris fur différens autres points ; mais je peux dire que nous
n'avons perdu que très-peu d'hoiMnés , & potfit de canonW
La république efi ds|n> fes betux j^uts : ii nos armées ron<
ÔMnme la divifion de Lille, il n'y aura phi^ d'efçlayes
en Europe^ dans fix mois. Nous avons tué hier un trou-
fean entier d'émigrés ïoùs le tUfyAtn de 'Wervick. Un
jind a été envoyé à Lille pour emretenit le feryice de la
gfiillotine. A demain dans U Belgique. Triomphe Se loiç
«lu fanft<ldoctn^ ' ,
' AS. je voù» en vote , tiics cdtlègaei i un dicret de rtcl'»
lieots tes chtfCs d'efclaves , qui rétablit la dihi^' ^^a» le
pays conilins ; il peut fervir de preuve contre la religicm
des imbéciles , iiui ^croient qu'il tant du bled pptu o^Ur-
rir les reliques. J'ai* arraché ce décret à la porte d'iin oft
icier iriuhicijpsd quî'étoit.én fuite.
'Déent itndH var la Jttnu ImpérUtt itahlU pour fw^ihij^a^
' iiôn provijhirt du pays concis ^ fur la fcquêtt du citf*
pltrt de Ihurttay , rclathinuht a U perception des dipus^
La )itntc» éttblie par i*admîni(lratidn du pays conquis^
ayant en rapport de cette feqiiête,a déclaré (ScdécYare
que la dkne éunt une propriété , Ifes loix y seladve^ font
réublies dans toute lenr force-flar rtrttde II de la décla-
ration du ao At ce mois , comme elles intiftoiicfit ait
commencement de 1719 , À ce, dans it>jites les, pactief
eonquîietyfans'dUltnâion) foit qu^elléb'fe trouvent occupées
par les* troupes 4$e S. M. ou pat celles des puillaaçes
alUées. - * .
Quant aux endt-oits qui font encore dépourvus dé gens
de loi; 1^ junce autQrite.iescusés i l'effet As recevoir
le ferment des tourneur» de dîmes ;£ût défenfes à tous
6c Ufi jç^s^n d'apporter aucun trouble ou empêchement
de fait à U perception de. ht fUme,<fous peine d'être
é'aités comme pertHrbateurs de J'ordre public ; peritiet aii
cliapitre de Toumay de faire -pdïlier. âc afficher le prér
fent décret par- tout ob il ingéra à^pi^pos.
- FaîtàCbndé, le 30^ Juillet 1793. EtoUfignéJe G.'VIi
plus bas, OeHssdiN. . . ' . , .
Et la fupericription k ^m^ifiaur» dn chapitre de Tour-:
aay » fous le cachet de fa maieâé*;
Il eft atfifir « . . >
D&iOM> fecirétaîre dâ chapitre.
^u fuarûtT'général ^ à Famu-y le premîtr jour iU ficoni
mfis , &c. Le général 4^ hrigaéi P^eàdamme g ^au eomîti
. 4€ fiilm pUflèc.j
.Je fûk parti «e 'matin à une hemt de Dunkerque;
aîvec des ] tbrces d'iofantetie » flc Je:Ânnuième régim^ff dn
cbaiTeurs à cheval , pour marcher (ur r urnes. J'ai dîvîtt
m^Vtroupçs en deux colonnes; l'une |c f^ta par la
porte
(»3)
P^e de Dunkerqaei , & l'autre par rçilran : elles arri^
▼ètem .«levant cette ville à cinq heures. *J*cii fis faire
attffi^cèt f attaque par le général de brigade Hoche «tan-
dit qu'une col6nné de quatre mille hommes ^ commandée
P»t le général de brigade Gongelet, partie d'Hôttdfcoote »
Tattaquoit jjar la porte d'Ypres. L'ennemi , au nooibre
de. trois mille hommes bien retranchés » avec plufieurs
pièces de canon , voulut réfider , & nous empêcher de
pénétrer dans la ville ; mais le courage que. montrèrent
^iis les foldats républicains épouvanta los vils efdaves :
tsous les chaflames de la ville la bayonnette dans les
reins; ils fe retirèrent en défordre» ÔC nos troupes les
pourluivent encore. Cette affaire ne nous a. pas coûté .^
douze républicains ; nous ^vons eu quelques bleffés. Une
centaine d'eiclaves ont mordu la pouilièrei & nous ai - «
avons pris environ iblaaote é fans compter ceux que les ' ' ^
braves foldats vont attraper encore, tans le nombre des
prifonniers fe prouvent trois émigrés. J'ignore û vous conr
noilTez le traitemei^ que (e leur fais quand j'ai te bon<«
heur d'en atcrapper ; )e ne donne pas à la commiflloa
militaire la peine de les jug^r ; leurs procès font f^its ;/
fur le champ , mes pifiolete & mon &bre font leur af- . f
faire. \ ;
Si le camp enneiol de Dixmude ne m'attaque- pas en ^'
force, demain je marche fur Nieuport , & après demaui
fur Oftende ; je les enlèverai comme Fumes. Je fuis . /
d'autant plus fondé à vous le dire , que l'ennemi .trem- '
ble , 6c q-se les foidats que je con^mande font auf& coù-
Vageiix que d^fciplmés. Aucuii pillage n'a été commis
dans cette ville; les répubiicains ne pënfent qu'à fe bat- '
tre 6c à vaincre ; & avec de tels hommes , que ne peut-
on pas efpérer l Le citoyen Gartaigner/com^mandant la
marine de Dunkcrque» a -mis ^ la voile toutes 4es cha-
loupes Qc bâtimens en état, âc il fait un mouvement:
il attaquera par. mer » Ollende , lorfque je l'attaquerai ' <
par terre. J'^fpère, citoyens reprélentans , que dans huit
jours on dira^: il y avoit un beau port à Oftende. Je
fais main - baffe fur toutes les cailles appartenantes aux /
defpotes ; & non content de cela , je tais faire contr-
buer la ville, conformément à votre in(lruélion : je veux
faire une te le provifion , que l'armée puiffe vivre cet h -
ver fans qu'il en coûte rien à la république. Four cette
fois les fyrans leront totalement exterminés. Vive la ri^
publique une & ind>vifible^ Signé VandaMME»
N% aJ3 , tome t^. E
(114)
P. S. le Tleni d'apprendre que je n'ai rien à eraiii^
dre du camp retranché de Dixmade » il eft trè&-fo2hle.
Tant mieux ; mes troupes font fous les murs de Tiieu'
Îort. Demain je Teolève ; après demain à Oftendè : je
Otts rendrai compte de mes opérations.
Sur la proportion de fiarrère , la convention décrète
Tinfertion de, ces lettres au bulletin ,. & leur ehvoîe aux
armées.
Lts rcpréfintansdu piupU , Elit Lacojle & PtyfardyiAf^
ras , U premur jour dufuond mois.
Ifouf apprenons à TmÀant , par une lettre du gêné*
taA Renfonnet « la prife de Marchiennes , que nos braves
républicains ont emporté après dix heures de combat.
Une grêle de boulets de de balles que lei ennemis fai*
foient pleuvoir fur nos troupes, n*a poinuempêché qa'on
ordonnât la charge , & que nos foldats nis ioient entrés
TÎâorieux arec la bayonnette. Nous^ne connoiflbns pas
^ encore les détails des prifes que nos troupes auront faites ;
tnaîs Ton nous afluroît depuis plufieurs jours que l'en*
hemi y avoit des magafins très-confidérables.
Les deux lettres que nous avons reçues font datées
d*hîer 30 t 8c écrites un indant après notre entrée dans
la ville de Marchiennes. Nous ignorons encore quel efl
le nombre des morts & des blelIés de part & d'autre.
Ftos troupes vont continuer leur marche d'après un plan
concerté avec les généraux & les répréfentans du peu-
ple; fie nous avons tout lieu de croire que cette partie
de la frontière f?ra bientôt purgée du foufile impur des
fa tellites des tyrans.
. Le repréfentant du peuple. Perrin écrit de Solhe-le-
Château , le huitième jour de la ttoifième décade du pre-
mier mois.
« Après la retraite des autrichiens , le général Jour-
dan donna ordre à la féconde dlvifton de l'armée des
Ardennes de fc porter du côté de Beauraont. £n confé*
3uence f Parmée s'étant approchée du pays « les troupes
e la république ont occupé Sivry , efpèce de bourg
très-étendu , & fort riche en fourraees. Cbmme les au-
trichiens, dans leur retraite , c^t enlevé toutes les den-
rées des malheureux villages qu'ils eccupoient , en deçà
de Maubeuge , nous avons pris le parti de nous failtr
de tout ce qui pouyoît fervir'aujc' armées françaife. £a
( "S >
cooféquencc , 9ii a cdnduit au quarder-ggén&al , i Solhf
le- Château y trois cents voitures de foin , gerbes d'à vcnne
& de froment , environ cent oœufs , deux cents moiN
tons , quarante chevaux , prefque tous propres, à Tanil-
lerie , trois cents auiles de draps bons à faire des capo*
' tes i nos braves foldats , une affez grande quantité de
toile» enfin une fcftimç de laooollv. en numéraire » que
Ton a exigée de ce bourg , repaire des émigrés , & dans,
leciuel on a trotivé des boutons faits pour eqx en aflfez
grand noii>bre , portant une .fleur-de-lys au milteù » avec
cette ififcription : v/v€ h roi , vive U nation. J*at fait dépo»
fer à Tinfiant le ni|méraue à U caifle du ptyeur de Tar*
laée. Cette opération , avantageufe pour la république 9
3ra fe. cQutiitiKjr ydan^ fouie la principauté de ,ChyaMfr^
dont nop» fommes maiù^s , vu. que i'eunem^ ayant éva^
eue Beaumont , nous dqnnons la . main à PhiltppeviUe ,
par 9Qtfe . dtpife » ^ a Maubeuge par* la.gauche , 6l
^Bous envelepp^na uue affez grande quantité, de viUagei
& de. terceinsi toui /atiles en fourragjess^ oue noua
ieion» jpaŒer à Manbeuge 6c daiî^ nos autres ipiace» <or^
ta, 11 le trouva' auffi dans cette oartie beauoDiqp de &»•
get8( de.fçurnaux» uous ne jnénîgerofis rien pour. nooi
^procurer tes "fers , dpot la réputmque a befoin^ .
JUttrt du cUoycm Durêant 1 ntprifmtâmi du fwfk^ dmii tu
•' dépûrttmens dt laSûmmt^ âwPas^srCaliâsirdêTOifi^
datée U premier jour de la premîhrt décade du fécond mois
de la république françaife une & jmd^ijiili.
Citoyens, collègues , nouvelle c^turt;,d*tnf3jnes bi^eta^
jles oritres réfraâaire» , vivoMut daof de^ tas de .£dmi
dans fa ci-devant abbaye du Gard ; leurs barbes Iqingves
fcmbloient anoonoer combien leur ariilocratîe étolt in-
vétérée* Ces ttoii bêtes noires » e)HUQifles , ont été dé-
couverts cachés, et après eux, on a trouvé un tréfor
on terre i trpis perfonnes font en ce moment occcupées
4 compter Tor, l'argent. & les aflignats trouvés; et. un-
dis que les trois monftres font allés au cachot attendre
leur jugement. J'ai accepté-» malgré, une fatigue ^ i'^id-
fonâton du département de TOHe « où je vais me reiW
.dre p parce qu'en nétoyant ce département , je n'en trou-
verai que plus de moyens . d'extirper le chancre cada^
péteux de l'aïUbctaûe. Patieoce « et l'en découvrirai biea
H'autres ; je tiens tous les fils : to¥$ les jours nonyellei
découvertes. On part demain tous porter l'or et l'argent
'arec les affignats.
Sifflé^ DUMONJ.
Si^nde Uure , du même , datée du premier jour du fécond
mois.
Je 'VOUS envole le beau^frère de Georges , & la pa-
'rente de Pitt. Les citoyens Petit & Grîbèaoval » dépo-
feront fur le bureau les tréTors cachfe que j'ai décou*
,verti ; ih confident, i?. en €6,873 livres en or et ar*
^nt; 37,070 livres en affignats ; loé -couverts, iS cuiV>
%ffs à café, i 4; cuillers à ragoik, 8 chandeliers, une ta*
J)atière d'or , quatre cafetières « deux couteaux , un ca*
Jice et la patène , un drapeau brodé en .or , faifi chea
«a émigré, et d'autres effets également ricW. .fen joîi^
drois encore beaucoup d'autres , fi je n'en avois* ktfft
m difiriâ d*Abbeville. On vous dépsfera- dies * médailles
4'or, fiir lesquelles eft gravée la figure de 'Louis4i-rJfc^
iDounL Quoique ce œonilre n'ait jamais rien valu / c'eft
fur de 1 or et de l'argent que fa ftupide figure a été grai»
vée. refoère que bientôt je fournirai encore à ces dépar-
.^mea» les moyens de bien mériter de It patrie. Je trou-
verai * quelques milliards, en annnllant' des ventes fîrau*
duleufes qui ont été faites. La commune de Péquigny,
par foh a£live vigilance , a mérité la men ioii honorable
À l'infertion au buHetîn , et comme la découverte quelle
m'a aidé à faire du tréfor caché au Gard lui a occa*
«fioané des frais et une grande perte de tem{)s , je crois
. qu'il lui doit être 4icco^é une indemnité de 6 à 800 It-
vres 9 pour tuer le faoatîfme.
Je viens de réquérir ratseAadon des prêtres qui fe per-
snettroient de célébrer des fttes ou dimanche ; je f^is
dirparoitre les crucifix: et tes croix « et bientôt je con»-
prendrat dans la proscription les animaux noirs appelés
prêtres; 'ai di flous , hier 10, la fociété populaire, et
i'ai nommé un comité fecret chargé du Scrutin épura*
toire : cee arrêté a éié couvert d'apptaudifiemens. J^at
également fait arrêter que tous les ivrogpes et ceux qui
les enivreroient feroient conduils dans les mairons d'arrêt-t
pour empêcher que la falnéantîfe et l'ivrognerie lie per-
4ignt la chofe publique , et ne privent les déxenfeucs de
U patrie , des eaux-de-vîe et' boiffons quî font pour tux
des objets de première néceffité.-
Je 'pars pbur Beàuveais , que je vais. mettre au bouillon
maigre avant de luv faire prendre incdecine. Les dépar^
temens qui font d^ns mon étendue vont fe lever ^ Ten-
vîe, et bient6t TanOocratie aux abois ne faura plus ch
fe réfugier. La répuitlique ou le mort. '
Si^né D u M O N T.
Les efpagnols oe comptent p^os leurs combats que par
leors défaites, '& ne favent par où paiTer pour /& retirer
chez eux^ ou plutôt cbez leur tyran. Les anglais qui vou-?
loceat prendre la Q>rfe , ÔL débarquer à Satnc Valéry^
n'ont pas été plus henret^ qu'à Dunkerque ; la raine
de tous SOS ennemis eft certaine , puisque la France
cft aujourd'hui réunie fous les mêmes drapeaux. Lyon li •
été punie de fa révolte oreueilleufe « & fon nom , voué
à Tinfamie , ne MAAtn plus que dans l'hifioire , pour
étetnifer fa honte. Bc^dcaux. va êtr? purgé par Tarmée
révolutionnaire dont la préfence aiTure le triomphe des
fans-cnlottcf ; mai» ce qu^il y a. de plu> important , c*eft
que les brigands de la Vendée tt*oiii plus d*afyté fur le
«ondneat. •
^gers s k y^du premier mois , tan % de la rèpubliqt^e fran^^
Ç4Ùfe j une & indivlfible.
Les Vepréfentans- du peuple , près Tarmée de l'Oucft ;
à leurs collègues , compqlini le comkc de fî>lut public.
Citoyens collègues, « rapidité de notre marche, de-
puis huit jours , & un enchaînement de fuCçès i|ui en ont
été le réfultat , ne nous ont par encore donné le tems de
âis huit jours , & un enchaînement de fuCçès i|ui en ont
é le réfultat , ne nous ont par encore donné le tems de
vous faire, avec détail , le récit intérefTant de tant de
viftoîrcsi ; & nous profitons de quelques lîeures que nous
avons dé libres aujourd'hui ^ pour vous les faire connoîtr^
I^ rapprochement de toutes les dîvifions de notre armée ^
vers les principaux repaires des brigands , s'étoit opéré
avec facilité , oC chaque colonne , en s'avançant , brûloir ,
încendioit , & chaflbit devant elle toias les pofics ennç-
mis dilTéminés dans les différens pays qu'ils occnpoient. .
. La prife de Châtillon coûta cher aux rebelles, en ce
qu'indépendamment de la perte çonfidérable qu'i)s firent
des leurs , elle accéléra la jonâton de toutes les colonnes
qui fe dirigeoient fur Mortagne & Choiet. L'armée fta-
nonnée à Montaigu s'empara de Tafianges au ûkèmt inf-
. (it«>
tant ; it fuite , elte fe porta à la Ronugas , y .battit Id*
ennemis , brû!a ce repaire , fut égorger les ayant-poftes
' de Mortagne , fe précipita dans l^ faubourgs de cette-
. ville j» & en chafla tes brigands^ dont un grand nombre
mordit la pouffière. I«es Ëiubourg^ fursat iucendhés; & tes
réelles enrayés de cette roanière ordinaire d*éclairer notre
inarché, évacuèrent entièrement Mortagne. la teiitèrent
d*y rent^-er , en cherchant à couper nos communications ,
& une colonne des leurs accourue de Choilet pour exé-
cuter ee projet , fut battue oomplettement , mife en 'dé^
route y pouifurrie piique fous ^et murs de Choilet , après
ftvoit perdu tous fes canons* Nos troupes feroient entrées
ce four-là mime dans Choilet , û la nuit ne nous eftt ar«
Tétés; elles bivouaquèrent fur la route < jufqu*au lende^
main , ob toutes nos colonnes réunies s'a^yicèrent fiir
cotte ville, en avant de lagnelle /ennemi avoit porté toutes^
fes forces. Là une bataille ianglan te leur fut livrée. Le fea
devint ter/ib)e de part & d'autre ; mais le génie de ta U-
'berté » protégeant les héros qui cffmbattoient /p ur elle»,
tit pancLer la vidèoiré de notre côté , 8c n3us eatràmes à
Choilet au bruit des tambours & des crts de vive U rifU'
Moue. Les rebelles fe retirèrent jufqu'à.Beaupréau: > ,
. Les rebelles fen tirent fans doute que la perte de Choi-
let Si de Mortagne devoit entraîner leur ruine totale , ^
t|u'ils n'avoient de reflburces qu'en nous reprenant ces deux
poftes importans. A^flî dès .e lendemam lîs vinrent nous
attaîprcr. Jamais r;.gc ne (ut plus grande que ccile qu'ils
'mirent dans cette nouvelle attaque. Jamais peut-être ba«
^^iille ne fut plus fanglante. Elle dura depuis environ miU
*)ufqu*à huit heures du foir qu*i's furent mis en déroute ,
après avoir laifTé fur la place dix pièces de canon & une
foule de mortiers.
Profitant de ce fuccès, quoi'qU'harrafTée de fatigue , une
de nos colonnes les pouriuivit toute la nuit , 6c arriva à
*Une lieue de Beaupréau à une heure après minuit.
Les brigands fe croy oient bien en sûreté dans cette re-.
traite que la nature ôc Tart défendoient avantageufenient ;
' mais marchant en fiIenCe , on trouva le tt\<tyei} d*égorger
tous leurs avant-poftes , les uus après *es autres , & on
fe précipita dès-lors fur le château de Beaupréau , où
étoient logés tous les chefs des brigands. Eveillés par les
cris que pouffèrent leurs dernières gardes aU moment où on
* les égorgeoit , ils tirèrent fur nous deux cou^ de canon
qui ne bleJèrent perfonne» & vs évaluèrent prci.îj>icgn^
( "9 )
incht ce repaire , dans lequel noué avons trouvé un mou-
lin iî .poudre » trente banques dé falpétre , plufieurt
tonne» de fonffire , de^f boites & mitraille en quantité ,
beaucoup de fer pour en faire ^ des canons, des caiflfons ,
du bled , des farinei en abondance , &c.
Sans perdre de tems , & femblables à des chafleurs qui
pourftfivent un animalî à ta courfe, nous fommes allé
chercher les rebelles à Saint-Florent , feul & dernier re- ,
paire qui leur refloit & oti ils s*étoient ré&giés : mais la
terreur qui nous précédolt étoit fi grande , qu'ils ne vou-
tuient pas nofis y attendre. Ils fe précipitèrent dans des
bateoux pour pafler la Loire , & la cont'ufîon & le dé-
ibfdre qu'ils mirent dans leur fuite , lurent tels que des
femmes ôc des enfans même encore à \a, mamei.e , ont été
noyés au moinenl de leur embarquation.
Bonchamp , iin de leurs che& , blefTé à mort à Tattaque
de Chollet, & qui s'étoit fait porter fur des brancards
înfqu*à Salnf-Ft^rent , expira fur le bord de la rivière ,
après l'avoir traverléc; Uelbet , ieur général tpi chef,
eflauffi bleffé mortellement. La perte de Bonchamp vaut
uoe viâoire pour nous ^ car il eft de tous les^ chefs de bri-
gands , ceUii en qui ils avoient le plus de confiance ,
qu'ils aîmoient le mieux, de qu'ils fuivoient le plus vo-
Ion tiers.
Nous avons trouvé à Saint-Florent quarante caîflbns
d'artillerie , beaucoup de pièces de canon , qu'ils avoient
jettées dans la Loire , n*ayant pu lei emmener avec, eux ,
& quantité de blêd & farines.
Parmi tant d'avantages, il en eft unc^ui fait éfpérerà
nos coeurs une bien douce jouiflVnce , & qui plait bien
î rhumanité. Indépendamment de tous les prifonniers
délivrés à Mortagne; Ch&tillon, Cho.et & ceaupréau',
nous en avons arraché des bras de Tennerai cinq milie
cino tents « à Saint*Florenr. Ces malheureufes viâimès
fe (ont jettées dans les bfas de leurs libérateurs,, qu'ils
baignotent des larmes de la joie 8c de U reconnoiftance ,
& d'une voix àlToiblie par plus de cinq mois de fup*
plicea, les premières paroles qu'ils proféroient en nous
-voyant » étoient les cris de v/v< la république. Le nombre
de tons ceux qui ont été rendus à la liberté , depuis h^ît
jours, s'élève à plus.de huit mille.
La convention nationale a voulu que la guette de I«
.Vendée At terminée avant la an d'odobre , Ck nous pou*
ifona lui dire aujourd'hui qu'il n'çxiAe plus de Vendée*
■. (r 1*0 >, ...
Encore que tous les rebelles ne fplent pu entlibreoiriit.
CJctermln^ ; une folitude profonde règne ââùellemént dans
le pays qu*ils occupoiént. On feroîc beaucoup di; chemin
d&ns ces contrées avant de rencontrer un homme 6c un^
diaùmière; car, à Texce^non de Cholet , de Saint-Floren^
fie de quelq^uet petits bourgs , où le nombre des patriotes
excidoit de beaucoup celui des contre-révolutionn^res ,
BOUS n'avons laifle âerrère'nous ^ue des cendres & des
monceaux de cadavres. Nou^ allons pou rfuivre cette horde
fugitive & épouvantée par -tout où elle fera. Déjà une
pai lie de la garnilbn de Maycnce s'eft portée à Angers p
cù elle arrive en ce moment, après douze lieues de
irarche , fans s'anêter. Une forte colonne s'eft dirigée fur
Nantis, & cel-e qui eft refté à Siuu-Florent , va paffer
la Loire , dans le même lieu que les brigands , & toutes .
les mêlâtes feront prifes paur courir aprë> , les cerner, les
bloquer , & achever leur defiruclion. La peur leur ^ ï^t
déjà abandonner , devant Ancenis , onze pièces de canon ^ .
qui font reilées en notre pouvoir. On dous aiïuie, eA ce
moment , qu'ils dirignit leur marche vers Caudé.. Nous
'partirons cette nuit pour aller les couper en cette.ville , Sc
celle de Laval , & nous ne nous arrêterons que lorfque
nous Us aurons rerxoncrés , pour les battre. Nous ne vous
parlexons pa^ , en ce moment t de tous les bravés de notre
Armée,. qui, dans toutes ces dernières a£t ons , ont fait
des prodiges de valeur. Cette lifte iniéreffante vous fera,
înceifâmment foumife. Nous vous annonçons avec plainjr
qu*clie fera longue 6e nombreufe , & c'eû par cette ralfon
qu'elle mérite uii travail particulier.
Signés , Bpurbotte , Thureau $ Choudieu , Fraacaftel.
Li rtpreftntant du peuple , Francaflel , envoyé à Var-^
jttée de VOucfi ^ aux citoyens membra du comité de faliU
public.
Je n'ai trouvé îci que notre collègue Richard , les citoyens
Choudieu & Bourbotte font à Tarrnée , depuis Tattaquis
deChâtillon.
Les rebelles ont tenté de paffer la Loîre , & y. ont
réuffi au Pofte de Varade , qu'ils ont forcé , & qui s'eft
Jiepliéfur Ingrande. On dit que cette ville eft tombée , par
fuite, en leur pouvoir. L^s mefures font prifes pour les at-
taquer & les faire repentir de ce paffage. Richard vous
fera paffer les nouvelle» qu'il attend de moment en mo-
ment
nient ;, /« font d^s gens qu*. fuitfht , & qp'i font^p^u'rb.
doutabl«. Ou eropcciiera bien qu'ils i'établiffent..iar lu
rive diojfe de la Loir« , ou lU ont trouvé, peil d« pur**
. Je. vais rc|<^ndr? ide ruite:YiOA <»Uèguc9 « <[uî. ioot j^
K411CÇ5 ; jç feitai contraint ide pc^tldre un plus lopg «ii-
cuit ,,fi îa ront^ continue d'ctrtr interceptée, • ^
/^. iS'. Dans, oeire vïile , )**ii trouvé le» erprîta fcien raf- .
furis i'ur le% l'uittsb que i*on cr^ignptc du« p^flage 4e U
Loire par les lebelles , 9m BOλbre de dix mille , ^ pe^t*
être plus , ea y comprenait les fe»Bn>es i ia petite arnwie
<)u*on ^voit rpileinblé comte eux , le^ ^vqn .déjii ehaiEÉs
cic S^î\u Georf,« & d'Ingrandp : niius ce qui afture qwe
ces béigands n'éckappcroiK pas à lalra )rt,.c'eft quMtiaat *
stiaîntefiaoè etttre /^et.x: «tjnée>».qui les ex^crminerfuft.
Nos collègues , Boi'.rbort,:, Cl.oiidiau &. Tuireau, viep-
nent ti*arriveT ^ a£con>pn^cs dfi.g^Ad^al BeauputH : ils
%ous fionAcront eux-iîicraes tçu> \t$ détails de.CjOS d*r-
lû^tA évci^emien> , par it:iVieîsiv.t^jruiii>e ceUGgwcri/e de^a
Vendée , cfui fe trouve im^ avant l'époque même iixée
par 2a €onVe^t:on. Jd .IVh^ Ca^ik, ^^twt , à la joie qu*jk|irpfre
L pryietice des brave» rcpuklicatns , qui oùt tant coiicouxu
au fucvès^ .
il ai,, d% cp«)ccrt avec l'adinîniitration , réunt tout les
incycTîs ci*approviub:.n€r fubiieiAé»^ p us de 41^ n^ille
h'.tntnes dan^j un .pays déH^puiieùe iubùftancoe. . Je par-
t rai pour Nantes i^u(Ii:tot que la co^aimuoication va ^re
S4?tabi;c« 6teilfe k (era» OnOn jdeffiain , très-certamemont
i.\*:èr* d^niain; rien ne réfiâ^ra à Tardeur de nos troupes &
à la ii^j^eileiles meiures qui font pri(^s.
../•>■ '
. Ltûn. du, citoyjtn Richard ^ nprifentant du pWfU^ datée de
Saumùr , /< jo du premier mois , l*an 2 de la république ,
t./u ^ ïndiyijihk.
la convention a vbulu'q'ie la guerre de la Vendée fut
' tcrniinêe avant ce qu'on appeloit alors l^ mois d oâorbre ;
grâces aux mefures (âges & rigoureufes que vous avea
prif-s , c-e vœu lera rempli. Les rcbeilej» , par-tout vaincus
iSl pr-ioirt pdurluivis, cherchent en vain un afy'e; lar*
fleur des trompes ^rU leîie que je pyis vous répondre qu'ils
n'échapperont pas à la );:ite vengeance qu? demande depuis
fi Iong-îc-i:)S ia Jiberté outragée par fe^, kélér-its.
Nous femmes maîtres de Beàupréau & de Saint Flutcnt ,
fix miiîe dq nos bravei dcfeafeurs , détenus par cei monf-
trc .qûil^^*" fiiifoient éprouver toub les tr/..^.ii;is inU;ii^
n.'.b! s , viennent d'être rendub \ la patrie , Ck feront bien-
tôr fin c:.it d3 fe venoçr fur le.prufy^us* 6c les autri-
N"- a 13 7jm< //. • F/
(m)
^icni, 4«s fliatric -quMt ont éprouvas pour |t riptt*
' Une grande partie des dièfs des infurgés a pérî da!ts les
nombreux & JiangJans combats que nos troupes ont livré»;
Iek|ues*1ins font entre nos maî|iis , it les autres font ferrés
près'; nous attendons ici ceux qui ont été pris: voos
4ieTez penfer qu'ib feront bientôt expédiés.
- Mes camarades font dtffémlués dans toutes les colonnes
àt Tarmée ; ils ont montré par-tout que tes repréfentans du
* peuple favent donner , ouand il faut, l'exempte du courage ;
i4s m*ontfpécialenientcnargé de pourvoir à tous les befoihs
ckl*arniée, &,il ne m*eft permis que de confacrer toutes
mes forces à la république: ma vie cependant lut appartient
coinme la leur , éL il m*ieût été bien doux de fexpofer
■pomr elle à cote d*eux. J'ai dA faire ce qu^tls ont jugé te
plus utile.
Les rebelles avoient pa(R 1a Loire & forcé le poûe.de
' Varade pour fe dérober à la pourfuite de l'armée de la ré*
publique. Dans le premier moment , ils ont fait replier
Jiiufieurs poftes , & ces cantons ont eu quelques craintes.
e me fuis batè d'y faire paffer des troupes» de contert
^ avec les généraux qui font ici. Bienf6t tes poftes ont été
repris , & l'ennemi battu, La communication avec Nantes,
par cette route , interceptée par ce )Mfiâge, fera rétablie ,
éh$ detkan , d'une manière aiFârée.
Il y-'k de grandes précautions à prendre pour empêcher
que ceux des rebelles qui échapperont par la fuite ne
trouvent afyle au-detà de la Loire « et ne fe mettent à
portée de machiner de nouveaux coniplots dans ces con-
trées où les contre-révolutionnaires font nombreux. Noos
ne négligerons aucune des mefures néceflaires.
U ne nous eft piis poffiblc de quitter ce pays dans ce
moment / nous coannoilTons bien le décret qui nous rap*
pelle , et vous favez avec quelle impatience nous l'at-
tendions; mats il faut, avant tout, fauver la république*.
Au furplus , j'erpère que dans trc»-peu de jours , nouj
pourrons nous rçndre uns inconvénient.
Prenons garde cependant que ces avantages ne nous
faflent, retomber dans une fécurité dont nous avons été
fi fbuvent viâiraes ^ c'eft ordinairement à l'ombre de nos
lauriers que fe cachent les traîtres; c'efi au milieu de nos
fuccès, c'eft au milieu de l'yvrefle de notre )oie qu'ils
méditent notre perte avec plus fécurité. Si on ne fe hâte
de pouffuiyre les reftes des rebelles^ comme on a fait à
Lyon , it on leur laifle le tems de fe réunir , de former
un nouveau noyau de contre révolution dans une faifo^
pluricvfe qui cbange lei chefloji^ de la Vendée e
des abinfies d*eau & de boue, Lientôt on ne pourra plus
les atteindre. £n.vain lour acra c-on pris leuis forts &
leurs châteaux ; les rebelles qui ont une grantle coiuioif-
' fance du pays , fauroni vo^ furpendre dans quelque
YÎUe , (k proiiier de la négligence ou peut-être même de
la perfidie de quelqu'un de nos chefi». il faut donc i'pr-^
le-champ les extetRiiner jufqu'au dernier. >
, Cette mefureméme ne fnifit pas. Il faut que la vengeance
nationale fuît proportionnée à Toutrage ; nous devons k
la poftérité «un grand exemple ; ^e nous contentons paa
de changer le nom de ce départ2ment rébelle : que H
Vendée dii'paroiiTe du nombre des départemens. Pes
hommes qui ont laiffé (e former & sViccroirre un tel orage
dans leur fein , ne font ni dignes ni capable» de i% goul
verner, de s*adminiftrer eux mêmes. Il £iut donc divifer
ce département , en panager le^ honteux débris entre les
département vcifms \ ccmj^ofant toujours le même tout,
il pourroit garder le même ei'prit , le même levain. Ceft
dpnc à la Convention, nationale' à le dénaturer , à employer
cette grande mefure dont nous avons parlé déjà il y a jplufieurt
mois; à détruire les relation» dangeteufes que lés hab!*
tans de la Vendée avoient entr'eux , pour en établir de
nouveaux » pour le% obliger de cèntraâer des habitude»
& des relations plus parriotipues en les foumettant à dei
corp adminîAratifs qui leur foient étrangers , en les incow^
porant dans les départemens voiftns.
Commuât de Paris.
Premier du fuond morj. ^opiniâtreté avec laquelle la cupi-
dité fpécule encore fur les befoins du peuple , malgré toutes,
les loix , engage les feâlons à préfenter une pétition à la
convention pour lui demander rétabllflement aun tribunal
terrible, nniquement occupera juger les accapareurs &
les agioteurs.
La feâion du Nord vient en particulier, & faitremar-^
quer la friponnerie d'un grand nombre de boulangers.
La farine donnée par la cooimune efi belle , le pûn que
Ton en îm (ans mélange cil de la meilleure qualité ; mais
. iesi>oulangers y mêlent ou du fonou de la mauvaif»>farine;
<t leur pam ell détefiabU. Renvoyé k l'adminifiration df
police.
Sur le réquiGtoîre de Q>4iimette , le cohfeil eénéral arrête
^ue les boulangers ne feront plus de pain oe luxe , qu'ib
marqueront leur pain , & que les commiffaires de police^'
veilleront à Fexecution 4e cet arrêté , tç de tous ceui^
qui ^oncemenc les boulangers.
Diuxièmc jour. Le coafeil arrête qu*ll efl défendu d*expc^
1er à la. Yue du public | ka iuùipitt d«sg9€»x tçU %^n
{ iM )
Jfcohf >: tî^» -s y our« , 'éopards, iinges , &C. qu'* c*iî;« qvfe
lS>n in'>i;nî ;i.firi , fvMxj;:: r;i<ris , tués ou cnfefmés dms la
iDéna(f»et'> ; ^ l.uîl à imreînnifcr les proptiétaires ,^ & à les
Hi«ccr<: à rac.Tie QVxerccr en »utrc état.
! Il ar-'-«re <jh« li vierge de la ni ^ artx O^irs fera rcfti-
plr/cc par le biifie de Mafrot , & qu^ les ro^i de Fiance
feront dcU^ocs du portail de Virtn Dartie ^ fif mis en
^icceii. Arrête en, outre F inprcllion des droits de l'homme 5
«ji gros caractères, pour que les Crtf.inv -ptiillent apprer.-'.
és:e k lire dar»5 cet évangile politique^
) Treijihit jour. Paris, m^/rbrô du coitfeil & député
de ta tommor.e a Ponjoife , .pot;r l*approviri<>nneir»?nt de
Pari»', annonce que trois çrjndcs charrctt/^s d«* buftcs et
tiblcaçt de rois , reircs , princes , nohlc , otc. ont cfc brû-
lés p'iblicîueroert f et que le* pjtr ot?* ont danfé !a cat-
rmgfiOtt: autour de ce icu de j<jie : les O-nr-j d*cr eî ri'ar-'
grrt.v nt pafier ù wn antre feu cpiîr^toire ^^ celui du
tr^iijetide la mônnoie de P.nri'^. ^
,Lhi «lembre {^ plaint q-ie U hnllc aux vin'? contient
des'iiquenrs maUVifan ces. L'c- corps mumcipid e(t chargé
de remédier prompterncnt à cet aîjus,
vhl *s c'toycnncs • ripuWicaincs ' anhoncent qu'el'rs. ont
^rlacs de leiir fociérc des femmes ronvnîr.ca<:8 d'avoir
rr.çu de l'argent dts ariftcicrfites , et d'avoir pri«î part au
filiale des. épiciers au 25 février. Le confeil tnvoie û l'ad-
m'niUration de police U nom de ces femmesi
Ljic des condamnes à mort , par le tribunal révolutionnaire ,
du pre'mttr du dtûkilme nais av «• audit,
PicTU-Franç^ÎK Malanglé ^ âgé de 55 ars , ci -devant
5MH:"vJ9-?aix de la vilfe d'Armcntière-i; Peilcrin-Gui Jo*
ji^iiiC , natif d'Arinent:ère%^ AntoinenFr&nçcis*jk>feph De^
l.îttre, a^é At 65 ans, négociant àArmennères; & PaoU
JtâaHfÇtt C atiflk, chapeliter , tous «{liatrè aèteifits & côn-
vaincu^ d'Avoir participé à des m^ni^suvres &. intelligences
tcr.dMDtts .à livrer la vil^c d'Armcntières aux ennemisr, St
\ favor.i'.j les proglè& de leurs armes f:.tr ie.teroitoire de la
rcf.«Llique. LoMisrAimood Pcrnon , âgé de -53 ans, admi-
jïifvfateur de U tcterje nationale , natif dt- Lyon •, con*
Vaincu d'avoir entretenu mcchammenc des corrj^fpon*
4ançes ^v^c les rcbdiles .d« Lyon, 3& d'avoir cqop^ré
fux confpjirutions &.. complots tramés .dans ladite ville*
ierre-riyop9lite Palrourel , âgé de 45^ ans , curé de
Sa nt Hflfîire ,..diA/iil de Saumur , convjuncn d'avoiir pr^
tiqué des intelligences & complets, t^ndans à fiiTorHcr iO
jpi^r^<?\eii rebefle^i. de la Vendée. .' -^
. . ^oi|l J«i 4>nfo6nitM&dâ Paris » jc^ j... . .
CONVENTION NATIONALE
Aj/rf, Les bornes lie ce N ;inuro ne perri-.ettant pas
d*îni'ércr en entier îes dcrrcts ck ies diicninoris ; nott
d onnons fenierr.tnt 1h nomenclature des principaux décreis
rendus depuis le premier août dernier jurqii*;4U trentîènr.c
jour du premier ir.ois de la répubîi.jue .franc aiiè , c'efl-à-*
dire , juiques & y comptis le 21 ocrobre , ( vieux ftyU ) 6c
nous reprendrons les difcuflions» à partir du premiet du '
iecond mois. .
Du I août i7.>?, au $1 dudir,
D^rct qui acccrc'e au <!éj'artcpent de la Vcndce wne forom^
«) c ^0,000 livres i titre de Iccours. Décret d'accLfation contre
Carra. Décret d'arrc(l:itio:t contre RoMyer 6c Briir.et , coir.miiLiret
4e la conveciùon ài.ni le H.ïiûï, Dc^crst portant t\uQ les afugnâts^ i
fic? royale lerout reçu: '^our Je pricment du mobilier dis caâ^^rés.
I>^cre»^qiû dt^cJarc aciui. a la r.r.t!o:î bs biens <\c In ci-dovrnt prin- ^
celîe de Lamb.-illc. Décrc fin» P'.i^orife b trë or^rÎ!» nationale a'
payer une fv^ntine de 50 millions lur les orddm^pj.cfs k>>ncis ces
^jncffibics du comiiv de falut pu!)lic. Déciet qui dévi.rc qu: h gar»
nîfcn de Mayence a biei, mcritc do la patrie, 6t ort\«uc cj-.ïo 1c$
membres de ï'^tat - major de cette place feront m!^ en liberté.
r>écrct qui fapprime toutes les académies. Décret i>ort.Tj t qu'il
^rs firme des ét.iblirt'emtn'i p; blici où les enfans des citoyens
fe.cm nourris 6c éduqués. Dccrct qui invefiit les enyo\*s des sf*
femhlécs primaires du droit «le ^cclil^!ri^ !cs citoyens de la ^renôère
cUife. Décret cortant que la nation frsnçsiîc ne rembouirtra pat
les fommss prêtées & Louis O wet , &. qui fulpend.la UquidatK a .
«es créances de la liitc civile. Dcccet fur la dette publique, la ré*
confii.'utionf.énérr/e de la dette CMidiuiéo, rii.i'cTiptiOii Uir le gran<C
livre de toutes les rc:iic$ perpétuelles , & ra:'.cant''iiemcnt t'es dif-
férons contiatî. Décret port?«t confircntion «des biens des efpa-
f^iols , fitués en Framcc. Décret <;m déclare que le p<.-up1e fraRç;.is
ra fe lever tout entier pour la ciériijfc île id liberté & de It
coiiriitution , Si pour délivrer enfin fon teiritoire <îe toç; fcs en-
nemis. Décret qui ordonne un içécenfemcnt gérerai des grains de
la réi>tibltqno. Décret qui me? en réquifitîon tous les frnnçjiis pour
l'utliité publique. Décret qui ordonne que les jeuQCS ^ens depuïs.
<ltX'huita:is julqu'à vir.gt-cinq ans, marcheront contre l'ennemi, tLv[\\\
étr.bliî des attcHers daiis les places publiques de la ville do Paris.
Décret qui fupprîme In caîfle d'tfcomptc. Décret qui ordonne la
frkricatien d'une nouvelle monnoîe de CLÎvre fie de mét?.l do clo*
ches. Décret qui condcmne à clix sns de f^s les notaires qni dé>*
livreront coures coliationnées des titres royaux aux crcar.ciers de
l'état. Décret qui fixe a miMe livres \9 maximum de toutes îespen»
fions qui font dues par la lifte civile. Décret qu\ déclare la France
en révolution jufqu'à ce q\if fon în(iépendL:îce ait été rsccnuiie.
Décret fur l'emprtmt fbrcé. Décret qui ordomie que les aflignats
à face royale , au-delius de c-^nt livres , feront corfid^rés commj
tifets au perteur , €c fournis à renregiiUeme;it & à l'cridoild*
toienv
Du prvnkr feptemhre du ûT,
Dééret qui met tn rét^uifjtion tous les imprimeurs^e la yille ât
Paris. Décret portant que les portraits du ci-devant roi de France
feront livrés zux flammes. Décret qui fixe le maximum du prix d|i
f'^oment à i^ !iv. le qutiital pour toute la république , & qui dc-
fend tout commerce de graiiis. Décret fur Texportation des den-
rées. Décret qi:i ordonné la formation d'ane armée évoKition-
^«atrt»^ Décre? qui créoui.e «ne f4bric«tiôn de- fuiUs jufqu';^ ce quV
( iî6 )'
dtoycns en foiem munis. Discret qiii pffrcHrTrrfvftatîon rfe»
& fiôytcjs f ciwîant la nuit. D;:crct qui orf.iiitc \a coiifircatioh
bfcss Àti étranf;erf nés d^ns le territoire des puiilancrs cciw
M Ui4ueUcs In r<i>ubli«fue eit en guerre. Décret fur les^ ai>f^rc«
Tij^«iao«i&ou$ 4es nibicheA. Décser i^ui met hors de ta, loi te% prii:*
clpoux a|;rnf de ta traln«on , & qui ordjnr.e <{ue lis angtsis mis
4o aiTeftatiofi feront f ar^^és comni<» oM^es & repeindront fur Îciît
'die ie% trairemens qui feront faits aux repréfsntans du peuple Se
MB patriotes détenus à Touton. Décret qut ^rdotUte c|ue les luOi»
roeun fMf])eéls d'incivifitie feront remplaces. Décret ouï défend la-
tente des titres cotiftii.^nt les ZTénsice^ uo:i-/ta^^res«' béeret por-
tàM i^ue les ronftio'^naTrcs publics, dcdiUc-»» s^iloigr.sront ^e 7o
Itacuei des frontières & des arn^ées. Uvt.ct qi.i autoiife lei ci»
foreos ^gcs de p>js de c-uarame mDs à ci.trcr dans rartnée iiFv;^Ia-
tÏMBaire. Dccrct portant dé(îiûtiofi des gens fu%e&s & de ce\:j^
9Bi di.ivent être arrêtés. Difcrct fur les prêtres mariés. T)écrtt {piî
accorde- tes places lucratives des sidminiftratjons avx pères des
jfettaes gens en rétiuifrtion. Décorée ([ui réduit le traitement des
éipèf|ucs à <k.oo tiv. , qui fupptime les vlcarres épifcopaux, & qu»
«Téirare que tes traircnr.cns des prêtres ne, feront çlus payés dV
iEa«ce. Dccret qui met en réquilition toiis les objets nécclTaires
f «ur \» marine. Dc-crci qui o doniie que ks femmes porteront b
«.ocarde nationaîe
tDm s z fif timbré ^ prsmUr jjur iufumUr moU mi ' trentHmt dvJir.
Décret qui fuprrtfne les receveurs des coniignatioBS & les rece-
veurs des comniîuaîrcs aujc faiûes rèeMc:* , ordonne le v^rl'eoient
<l!r leurs caiaes U de celles de tc>us Cépofiuirt^ de fonds , à Ja
u<&rorc-rle nationaic , ëc que les femmes dont la confignatton fera
f'«r ïuitè op(?oni'.ve par les tribunaux, ùroiit vcrfées , dans les
iLcpartemens cVie^ les recevaurs de diliiiét» ôc à Paris» chet les
ntceveurs de la trJforcritt, &. de là,. «iaf'S la cailfc aux trois cleiÈ»
I>£crtiporti.Dt qu'U icf^ Jtdi^é &i afôcUtS tons les jours ui^e fci.ttle
^SrttMra'e» l^écret pi^ur la rc^Ueivi.*} des abus de Vancicnuc régie
fljfiiér: le. Décret qui mtt les jeunes gens de f» première réqui*
Ihtùik à !a 'dtr>>û''îion «lu omùllre de ta guerre. Décret portant
ipouticn du prix des dcnxcSs de première néceûité. Décret qui Axo
àt tab£< à 20 Ots '.a livre. Dca et i^otutit qu'U fera fttbri^ué deux
««îËar^'.s ^Vafiipoats. pour remplacer ceux en citcttlatioti. Décret
«j;^» ^9 le prix de la jourikée du travail. Décret qui Inxt U pris
jtv ^von à a5,ioIs ia livre 6: qui difclarc que lesfouiiers font objets
v\^ premier* uéc^td^ré. Déeret qui déclare coufoirateurs lofts les
#cH)«AiiU'ur4 ^: receveurs infidèles. Décrcrtur U répartition des
fr,id€* f>ir{mer. Décret portant que to4is les comcHibles fuis exception
JjBomrtax^^. Décret contre l'iiccaparewent des marchandées f«iiS
'TMCRPT^rion. Dccrt:t portant que toui les jeiu.es fiens (jui fe (ont
9MMi<ê^ depuis !m p* omulg^tioQ de U loi (ur U réquifitioo , ferons
^' acr^»^ de y^rtir. ÇÎLCict relatif à ta tranflation de Defcarres 4a
fï'Uïfcéon; DécKt qui r&nvoiic au tribunal révolutionnaire^ Brilfoti
\«'n;f»aud, diadet, Ôwc. Décret qui met en élan d'arreHation 6^
fifwfés. Décret posant qu« Marre-Autoinctie fera inceiTammâit
4QL)^e* D^c- et qui met àU difpoHtdon du yiiniilce de la^ m&rio«
CAus \c% bàfimens tnarcSa^d^ & qui l'autorife i faire couper, dans
1rs ioriii (^ p'^^ûc^tiiçrs tous les bois propres à ta. €ontlru£lion.
ÎJécr^t vJl#iwrçc le iwiàlAre de Ta iuwlce de fjiitç tratisférer à
ÎFiriJ, i'î'.'Hppc Lzs'i'i. Oé^iii: qui IJxo le Jour ^e repos pour If s
( xa? )
ftz cV.cram , pour le fcrvke et la cavalerie franç^Ce. Décret fii
'.«ri^aniîe la "Uquiéstion ^e& qiHcês de maîtttfés fictiè jfUsuAdcw D^rcc
contre les jeunes ntoycns qui chercheroient A fo iiMftttdfV A 11
Idi ^e ta réqDiiîtion pour cauTcs de «çaladief fufpoiéei* Oécfct ^
&CC fes rattoDS pour ics dwvaux de la E^culilu{a«. Béct-çt pona^
^{uc tous les étr«Agtrs Ccront tnis fiii arrel^tion /4c que iea Hcnt
^cf Holiandais feront faiiis comme peux 4es Anglais. IMcrec re1#«
fif auxpublicaHons de manAgc^D^cret contre i«s sccaparciini.'Dearct
^«i Cupprime toutes les loteries j*iirtîcuhères* Dicret fur àa lote-
rie nationanalc. Décret poruiit c^tie tui*4 cbàteattx*fons fecofit
«léttaits. Décret qui ordoaiie' U c!é])otUitton dss pt^èttc* .coifttri^
révolution nr.îres fur let cotes d'Af riqac. Décret^d'aceufadoki costre
l>ttiaurey .député à la conrentioii. '^ ^
I?u premur J0ur dm dtmxicmt mois, Barrèf e fait UA rapport &r La
^t^atioh mUiiaire 6c iuUiiiniArativ« d« la rdpuhiique* M pMpoDt
««fuite & fil convention décrète :
1*. Qtf ii at fera fanuus porté atteinte â la lot qui ecdàniie ^«e
ics villes ^ui fc rendront feus avoir foutenu i'aiUttt^ Cer«&i tlé«
truites. ' . .
1*. Que la loi relative à la féqtieftraticn^es biens jdes ^oanais,
cibelles, fera appliquée aux tonlonnais«
3*. (jise Chàteauneuf'Rahdon ie uanijpoctera eUns^ la Locaèrt «
rAd^fchc , l'Avevron & TUérault » pour rétablir l'ordre êc^pousiiùvirA
' les coRtre«rév«Tutionnaires qui veulent y escittr un mouVesicA^
Déuxiimc jour. Trois citojrens , au nom de. quar^ttt» >nâfw<£ir7
furîêrs 4e Sedan , remettent doux cent mille quatre ccc^tt Hw%
^ur reaaprutit volontûre.
l«cointi«rPuvra«aiix • au »0fB du comité de la fnerre It 4»
mnis ÔL duuiiees réunis » prof jfe Tamal^ame des corp>s du gctàs
2e 6c$ poms & chauffées. ^
JLa convention décrète ia réumoci de la compagnie des iqiacjin
MU corps do génie miUtsirc, & ï'^^,^ l'ordre du jour fur Je pto-
popo&ueit , motivé fur ce qfte le minifire eftdéja autorîfé de istej:*
Are far -tout ou il les trouvera ,. le^ homines habiles djMià i'â/t^
la défenfe des places.
Banère annonce à la corarention ^e U Vende eti'eK plus. ( f^^
article nouvelles. ) La coinrenttpn «tôcrète que let nouvel tes .«Je
4e <â Vendée « feroat panée» aux arisécs par des cenn^ri exjra^P*
dinaires.
T^cijûmc'jimr, pes dépvtés de ta commune de P^quigiij^ aprp9r«
tent Une tnaUe remplie <ll*or & d'ar{;e«t , & des fvtmrles 'COïk&dérjd^Us
«n mfiîgnats trouvées fous terre fie dans des caves dazts le 4épis*
t emem- <le la Somme*
Barrère aanoace pluficurs vié^oires ^emportées au Nofd, { ^^Qk^
«ticte AouvcHcs. } •
La convention rapporte fon décret » par lequel elle ordonnoic-nx
'Comités rèvolutUnnaxres de motiver publiquement leurs arriUatioiK,
Elle écailit eofuite par xin dccvet cent foisanie &. dix boMunes jde
•cavalerie par efcadron.
Att« 1* Les troupes à cheval de la république 'feront îiicc6Ewa-
' ' ment portées au complet de fient foixante-dix hommes par èfc4dt<Mi,
Ipaf des citoyens <hî bonee volonté, pris, tant parmi, i^ mÂlic^iis.s
en aélivité de fervrce dans Tirianurid »quc p<inni les auXre$ cito^'ei^ ,
- fui vaut le mode ci-apxès : •
II. Toitt militaire en aélivité de fcrviçe dans Tîn fan te rie, «a
suitorifié à'fe faire entegi^er au confcil d*adminiAc<tio« de ùja
^bataillon y pour entrer dans les troupes ii t;^ev4>
îlL Tout citoyen de la noiivdle levée , ainlâ que tout autre
citoyea qui défuera fer vît dans les troupes a chev;.l; en fcr^la
«déchlration à la municipalité ,dià lieu ^ù il Xc trouvera i ^i ^
^endja regHlirs.
( 12? )
TV. Nul Ht f«fa admis au fervice ëes troupes à cheval s*it a«
réunit les con^itioAC fuivantes :
U fera (ain 6c robufte , agë de dix-huit & quarante-cinq alis, de
la taille de cinq pieds trois pouces au moins, ']sicds nuds*
Il fuiUhera de (a bonne conduite & de fon ctvifme; (avoir, le
-titoyWn en a^vité de Cervice, par un certificat du coofeiL d'à dmi-
' niftfatien de fon corps, Ce tout autre citoyen, ,par' un certificat
.de la municipalité defa.néfidence habituelle , lequel devra être viié
par le comité révolutionnaire OjU de furveiUance du canton.
• V, Nul ci-devaiit noble ne pourra âtre admis» à renrég;iilrefneat.
. VI. Le»- citoyens habitués à l'exercice du«heval ou ayant fervi
dans la cavalerie, & qui auront faii$f<ait aux couditions citdeâus
prefcrites , feront f référés. •
yil. Lors -de reurégiûrement. de$ militaires Se autres citoyens
qui fe préfenteront pour le («nvice des irotipes à cheval, les^oi^-
' leil* d'aitmiiiiftratibn des bataillons » 6t les oHicrers nunicipaux
' auront fisia d'infcrire les noms , âge , taille , qualitéf , demeure oc (i-
gna'.ement des citoyens enregiftrés , ainii que le lieu de la naiuancr «
*ëc t« nom <lcs ^pére Se mère de chacun d'eux* ■
Ils en enverront à fur & mèfure les états au minière de Ja
• guerre';i'les cért4Acats de bonne cor duré de de civifme' des milî-
taîres & autres citoyens enrcgiûrés fei'ont joints à c£S envois. '
VUl. Lc> citoyens qui'fe feront inCcrirc pour- ei.trer daos le»
• Croupes i cke^l , en exécution des articles 11 .^ 111 du- pcéfent
• décret, pourront défigner aux confeiU d'ai^fniriiftratfon ou muni-
cipalités, V.-'rme & le corps d.nn$ lequel 1)5 ri e firent ter vir i & lors
de ta dfÂribu^on de -ees citoyens dt^oft'lcs àkicrens résimiefisu *}e
mi^^îûre 4e la f^uérre aura é;^;^rd ^ cet«e déiignation» Se les feiv ,
en tant que pofiibic ,' encadrer dans le corps qu'ils . aucont fiboifi.
IX. Nul ne fera a^miN à* l'enrcgidrement , que deux mois après
• la promu li;i:tion c!u piét'cift décret. • :
X. Les-ir«oyen> ei.ri?i(lrés (ont à la difpofltîon du miniûre dm
h çiieire^'il inlVra^ a fur bc< mefure , la didtibutioo dans les
• dil.creiJtci «itmées, ik l'cocccircmcnt clans les régimens des creufVÇS.
: à clîfvcl, jiifqu'? kur entier co4nplément , en oblervant les proxi-
mités, pour éconcmifer les frais de toiw«^.
X4. iJe confcil c'admimllrationde diaque récent dct'^aaraleiie
adreftera au n.inidre de ia guerre, dans la hui':'ine qui foiviajla
ptiblic^iûoiT diA J^rcfcnt de et et, Ic' <:ol^trôle exaii d^s hommes &
t chev«»^« exffbf.s «u corps ; c# ccn^rMe fera en outre mention de
• r6at lie l,'h9bi!i&nci)t, é(^uvpemc!K , armement, ilkl de tous les hefit>ins
<)e chaauc corps , 6. \i ûiutifc par 1;: coiumtuairedes guerres* fui
• entienararegiUit?.
Xil. Les mtmbrcjx'.csconfiils" d'ar'miniftration ne pourront ton- '
cher I'»i!i% ;jppoHît4mcn< tv»;'an juRihant de l'exlcution de J*ar-
• ticle IX c!'-(i«*iius , par hr représenta u«>n eu certiiicat du comnôr-
/aire des guerres , qui en ûvnt x'né îc cc:vtrôle. . .
XIII. Lc^ c'iuytr.i admis cjris les troupes à che^'al fcFOOt tonus
• de rejoif.f'rr les re^^imers qiiî • IW âtiroirt été déiigrés » aiifljtùt
' !*avis ^i/ll leur or- nùr.-» ét^^ doiii'.é , («Mt 4Îe la part c^u gtoérai en olief
de Taf tné'e , 'foit tic b yi^ït du diro^ioire du dîAriâ de Uur .réfi*
. denc« j' d*î*pré.v les oiCvQi kj nôi.iftr»? de la gueire.
Xl\ . Çci cit(i;.t(.i \Vva^'crn»t ]'Ài c't.îpe, Ceux qui font .en aj^î* .
- vTté de l>rvice , <'a» ^ l'inlantcrîo , I.^î^'?ron« flu bataillon , au moment,
• 4c 4eur d^épart , leurs aimes flc cqiùpeifteiit a rulage.excluiif.dcs
' troupes à piv<l :'lorfquç l'uuif^*fme tte cavJeric itur auia <^*té tlcli* .
vré , les' heHts de hiir kiscicn covps lero-nt. mis en mag»lî(i pour
être cirtribiîés à rit.faiitcrî*'.
» £ile défend d'enWer, détruif^e, 4n\ui.lcr ni avérer «11 aiUiiae
manière les livres împriiv.és ou manuù'rits , ks «gravures ,i;iûei»* ».
tahleâux , fiai .es , rn'-V..?illek , &c. fous ';i»j»cite fion faire dirputoiue
èes figiies de hk)tK»Iitc eu de royjvitj/ Prvbuomme.
RÉVOLUTIONS
Ï>E PARI S/
nipîttS A tk NATION.^
* PIX-SEPTIÉME TRIMBSTHS.
^epvce^c npos (bmiats à g«o«aii.
• • Levons- «otit • • • • « |
Pi ViJ^rît pûiUc rifaiMilonà4irt.
XJ A tenew eft k Tordre dm jour : w i^ ^ <>»
trop tard; on auroîc dû s'y mettre Is leodeaiAîii même
da fuppbct da Lotiît Capet » puî/qua ba ju^onènt amt
: éci une pomme de difcordrpoor la cenrention. tlâ pahi
t*éleva parmi laa rapréTeatana du pf uple , en favKnr da
.de(pfi£e» Les jcilojce&s qui mtoîent xokà fiRciremfi&tJa.ri'
publique & Tabolitton de la re^auté , rôtirent (^m àiU
H% 4x3, T#/»« x^ "^ A"
ficulté la mon iitt ipi. C<(mx , ai^ comraîre ; qui au ii
feptembre 179a , n*a voient été qu'ent/aîrtés par les' cîr-
confiances » croyant avoir alTez fait en' prononçant la dé*
chcance du tyran , voulurent le faut'cr cn'janvîér 1793.*
De ce moment , il ne p ouvoit plus y avoir d'unité dan»
les travaux comme' dans ici principes de U convenàopi*
Dès-lors le centre d'aûivitê devint iricrte.*Ce foyer de
lumières 8c de vertus civiques fe décompofa & tntfÀnt
fffct Les vaines^ difpates, les 'qucrellei basI^^Uères pri-
rent la place des d^rcuIHons folcnnèlles/L'e généreux
imoor du bien public dégénéra en un coap^l* amour-*,
propre. Oa perdit ainti plufieurs m-Vis ; dt tti ennemis
de toutes les bannîètes cleveuoient de jour ^a faur plus
forts de nos foiblefles.
.'Afais le feu facrt db patric^tifme, n^ctéit pas fteiiMtiou
rallenti dans tous les coeurs. ï)e chauds patriotes fe le*
vèrent; & dans leur fainte indignatton , ils prAJcrèrent
ces paroles courageufes qui furent entendues & reten-
tirent d'un bout de la répiîblîque îl râuTre'r»puifque ks
repréfcntans d*iin p?îîpî*c indivifiblc font diviiés de fen-
tlmens Ôc d^afFei^ions , puirque les tâches d'entre nous
qui euiï«nt donné leur vie pour fauver celle dudefpote»
à'préfent fquM cft tombé fous la hache des lûtz , fem-
blent le regretter , & déjà , peut-être , lui défignent un
fucceffeur ; puifque la parrie devenus enfin libre , mais
encore en danger , sm> peut complet fur Taffi^ance de
ces hommes pulillanimcs & faits pour le repos de Tefcla-
vagc; ch bien ! que la terreur foit à l'ordre du. jour l
que Tcforit révolutionnaire foiTlïïe fur toute la furf^ce. dé
Ja, république , & en. faffe difuaroître le parti de Toppo-
' lition ! que** totit' marche au hht , de gré» ou de force i
Un jour , on noUS béntra d'en ^voir agi ainfi. Contrdi'
i;a(2/i£^"i^2X^cc(-i>)-^*^^-^^^^^'P'^^^^^ liberté ! ou plutôt que
la France entière devienne ce temple , & immolons aux
pieds de noire ijole» 03 chafloos de (on fanâuaire qui*
conque ofcroit fe permettre fcn!err»çnt une pcnfée dif*
cordante avec Topinion générale. Il ne faut pas qu'il» y
:«lt en ^rtartice deux manières cle voir. 61 derfehtir ; il
' ne^'peot y àvoh^ qu'un feiibefprit publie , & il faut que .
; ce» ^rir pubiic- ftrirrrévDliJtfonnaire. Le cuite, de. la ii*
i^fté doit- être lu feuie religioh dominante ; elle 4l#ît
ulsxdure tontes les autres^La' tolérance ^ tm fait de cfvifms %
(/) Cômfelk •os intrart, Evang, , ,
eÛ une maavaife msfuré dans une* républiçiue naîffante;
On dira : nta'îs nW fl-t-tl ^it déjà- ânbz teh^tempsque
la'révohstion'dtire ? cinq annéei n^ fuifi(eii^ elles pas?
^ ^l ffÎTit bîen croire que «on., puifajM y a encore des
feùîHantmy, des modérés , des ^oïites , mime des jrif-
totrates & dés royaKftes fanatiques.. Eh {.que pvle^t-on
de. chiq ans ? Là levolutioa ne fait que de commencer ;.,
la liberté, ne date , à bien dtre ,.q«e du moment de la
chute du 4«fppte. Debout ^ efelaves ! vous n'aves dIùs
de mahre dcpms dix moiiySL v»as Iles encore prolter'
nés d^anf fés tmngcsl oh<^ ne peat tous en arracher»
rà bien ! que la terreur fïlKi de vous des hommes , pui(*'
qtiM 11*7 a pas d'autr* moyen * pour tous faire aller au
pas. Debont ⣠marchez 1 il faut que tout le monde,
aille enfenîbîe: dans' une armée, lors d'une grande afr.
£nre; on fu/Hfe fans* pitié l^s trainenr^. Nous Tommes en
Çtîerre , malheur aux lâches , auffi « bien qu'aux traîtres !
L^ lâche eft tin défertcur plus criminel que celui qui
pMe i i'enntmî. Tout eft en requîfition ; que tout foit.
atiffi- en révdliftion »! ► » -
Si dans te ttrnps on eût écouté les Brîflbtp les Ca*
ritat, les FuûcHst éc teùrs paceils , qui . avoieôt fcrupule
de placer "fous le glaive de la ju^e h. tête couronnée
cfan fcéTéràt'/'oit en ferions-nous.? Quel droit aurions^
nous aujourd^ui de punir les brigamds de toufef efpècc
qbr déchirent les entrailles de la patrie i Si Cap^ vivolt '
encore , il 'n'y aofOtt pas- de r^ubiique. Il faut lo ,
fang d'un roi' <$c d€ fesi amis pour cimenter les fondi^
m^ns d'an état' libre. Comme jadis , quand on Iraçok
les rempart» dNme ville , on arro(cit le lillon avec le^ng
d'an loup ou de quelqu'aotre bcte carnacière,, emblém»
de fa féctfrîté dont on aUoit jouir à l'ombre des lois te
fous la ptt>teé!k)n du patriotifne armé.
On nfaurort pas eu befoin peut-être de recoarîr aux
raefures' révolutionnaires , si Ton eût pris la fage pré-*
cavtion de n'admettre à la convention aucun dte mem-
bres de l'alTemblée lé^iflative. Ceux-ci ont fait tout le
maf, ils n'«étoîent point :du tout à. la hante ur du 2a
feptembre ; c'étotem-dea rameaux htifés âc p9i;uis qui dés«* '
honot»lent le dhène Terdoyant de la république « oc qu'il
. ftIFeit rejetter pour fecvir à de moins nobles ufages. La
convention n'auroit dû être compoiiée que d'hommet
nôtrreafix/ Quand on dé&iche nn» terre forte , on n*at- '
tMe à la chairue que des coatûers tous frais. On reii«
(>3*) '
vmceimqot ft'<»ni^i^4ê jarret, ofi qo« la laiUtudi; dt»
UkynA pcécédontà tnU kon isfetncç. IL fallut bica fi»4i^ .
Mr oh on aBroît dâ cômme9€«r. Alon jàn fi^uroit eu qiM
lapine decbaffisr artc mépris d^ hommes auU , on vcoi-
d«i à hi coor ; nu Itco qu*aii)Ourd'hm on a dçs confpiratffin .
à;pMiîr.
L'dprit ptibUc, ^eirtnv ?évpl|KiOAnaira, fauvtra la chofis
poUîqiM; arauic ifu^l.ati prt» cette teinte fftne» il cban«
geeit chaque jour ëefiii«nct..Qiaàue cottarie avoit fc»
prindpes à :«Ue ; 'luoia ;Uf« ne reuierraU le» opérationa
de gourernement ; ^ déjà lei prêtres eux mêmes cou- .
ctfroiéntqiiek|u'effKMr. Qu'on pmoura Iji ripublique^ elle .
n^ft pins reconnoi{Ialilc.4e ce qu'elle éteit il y a ux mois.
La ftatioo françeife feoibte forcir d*un long aitoupifTemeat^
préparée à tout, aucrevtrt camtne aiuïuccès., riea «« »
rétontie. Jamais le peuple n'a ^ié plus perfuadé au'ii-pré*
fent qu'itpeat tout ce qu'il v^ut fortement. Il s'eit promis
iPéire républicain 9 quoiqu'il lui un coûte, et il le fera an
dépit de tout. Avec de telies difpofitione , un afi iaviiv» .
dbla. * . .
L'efpfSt févolûtioniiatra a gagné tous les t^ngs. de ci- .
tdjrani ; il ranime^, il m^he tous les états. II n'y a plus df
fscrifices qui coûtent ; la yîu même » un n'eu tient
dlffipte. Yuyez nos faunes fçens quitter le fojrer. paternel^,
otoe larnle àpeine coijc de leurs yeux , en s'arrachaat du .
Mh de leurs mères., des bras dt leurs, fœura, de leura
atAle^.fLes p^i«f s publics ne leur ont pourtfUU dji&mulé
a«c^4le»dungersqu'i{s ont à çaUxÂr ;• ils layeut qu'elle eft
refpécèd^'ftueiTe qu'ils Tont fantenir, pour a^heyer -xte
balayer tu Vendée 6c nus frontière» des bordes perâdea fit
mauRnères-^ qui iamblent yeoaitve fous nos coups. îis faat
prévenus de toutes les privetltnis qui les atteadeat d^s
lé» ^afetttes mi ibus la toile. L'efpnt févokiûonaaire qui
n'aft autre chute que l'ameur de 4a patrie^ porté }ufqu*à i'en^,
thouTiiifmt « eu a fait rgttant de hén»s. De$ roalveÙlaus.
fèntremarquet- avec une forte de malignité ta contenance
féMne de U plupart des conira-tévoluctupaaires , à moitié .
. ivres , quHïn mène à l'échafaud ^ mats cetatutiiine n^Bft pas
comparable au cuurage ft&ïque 4e nos Mdats en réquîu-
tien i qui partent pour la guerre comme ils iront ilevia
L'efpfti révolutîoBUtiœ fc développe auifi avec la plua
grandeéii(!Tgté dans la per£enne de leurs parifjis«I<s fa^
iéparent de tout ce qui Us att^chpit k la vie > co bétûffam
lèor ptoicture , en MilMge d« ^oufttm 4e h «Mr4 y
«dm le» droits à rmdé|>€»dfthcè 8c à légalité.
Cet 'efptit tévoltttk>ihiflif * » ^ a changé ia face de
toti^» Se qat flè tend iju'aia bîieii général , naos a délhvé*
de cette ptopenTion fatale à I*k[é)atri6 dont ao»s avons eu
fl loiig*tems la mante; B ih'y 4 f^n^ dltovunea d« ioar»
I-e repréftnta^t 4ù fe^i^e, )« général d'année^ iadom
nHtratelit ^'h tntetOrtt tfti Mt 4m devoir ts'qft fhd tir*
▼idîd Cdfnme jaSs. Ub firtiéèt paféi ne f i:acttM»t point!
l^ttiûMité pour les fnités à ^enir. On na facrifie piua J«
sfKflli intierrk Cmdmdftaltté; & là patrie, febre éd
récotnpenfjiîs , (Mrt dansfeschâtimam, «i'«^eft pourpno
^ê imeax fervie,
Vtfpm 'rAn>Kttimmaîre « ftàt dreHer de ItMigoc» iHU»
it f rbfcrîptfotr; Ac ^ns ee ifiotfveaiieiie uf^ ^ kk deH
troTiVé ^nelqnt» YÎAithietrîiAK>cenies.Le<otipçoivrepiK>m
Anr pilKfque toutes les tCtes , &• tf en â mppé uh ct^nA
aombVe. Ceft aitifi ctue U gt^e , t|ai épure t^aiinofphéve^
Brife , par-tout ob eire totnbe , le bùn grain eonme tn
paHte fléTTl^ ott te téjétal réniineux. Mais t^ nlépri&«
érotent hrévîtabtes ; & 'peut qtie la réve4tttion Mf coau
0lèté y il vaut Intettx ènt^tn'eciiÉ^etie entraltiie. dans fou
tourbiUbn quelque choft d«- plus «que de ihciAf. "
Qt/Vm ouvre 4'IiiiloTte ^ & qu'on nous MoMtrtf en quoi
tems & dans quet pays « en moins de fix mois , une fo-
cîété potuiqûe At Vlngf-dttqmilliom •dliottMnés i*^ itou-
Tée portée de rc^s m éfémeifii impurs^ ^ut fe^meiMOteiii
a^ fon (tliii ? Car ^fiM , h^o^ fMchons 4à» iMOteiff
tits y fur'tOTikre Pétendiireii^! ta France i on ne MMBontrérs'
|>his d^ noUes , ni de {iirdttei , nî de tnlHionnaîreS' ; «et
tf6i^ (grands fléaux dStn pfcnpte; ces trèîs 'f(ktndalos 4i
fa ra:fen & it liinminirt.-
R'*en de to\it cc!a ne fcfetdttfiît tant qtie la convtfntîon ,*
felhdée en deux ffadions , aurott épuîfé fes forces fur etlo>
lAénfe*, & n*en autoit dlus trouvé pour combattre ks tnno*
l»ii de l'état 8t guérir W plaies de la France. Que 1« génie
de la fiterté , ^i Veille fur ntous,nons préferve éônt dto *foir
\^h nouveau parti fe former pâitnî non lé^flateur» ; it«*Ua
Continuent d'être rSvoIntîoiinarres tons eiMemUe » it qn'Ui
ie eardenV bien de fc dtvlfer , ib ne (croient pkis qae dft
£iaieu«.'l\)tft ce qtre ftnra la Convention d'après k né^
cefllié & Peiramen des àto^tts , & ao^n par «eTptît 4a parti ,
T«r4 b«n vt profit4b!e. Tout, dépend' dVox tt das lioai
( ?54 ï
aiemplct qu'Hs. ne enfleront dû donner. Os imprîmeranf
tel moavatlent <{U*iis voudront , pourvu qu'ils le iuftfient
les premiers par Patiftérité de leurs principes & l'int^rité.
ée lear conduite. Malhenr ^ eux fi on trouve leurs nome
Cirmi les accapareurs , les (eunvfleurs , les agioteurs ! Que.
u» o&ains ne -fe fouillent pas d'un traûc honteux. £]\. un
mot , qu'ils eh agtffent de Rianj/bre à pouvoir loi tir de U
eon^entioii'teut auflEi fiins- cHione$<qu'iU y font entrés.
'. Car Terprit xèvolutioanaire ne cohude pas à déplacer'
les iortuaes de à ruiner les uns pour enricnr les autres »
nuis bien, plutèt à ni vêler las richefles des .particuliers fie
les charges de la république « afin que chaque citojeo at^
«n intérêt égal k\A défendre & à l'aimer.
Le moment e{l venu àuill où chacun doit rendre compte^
, 4è fa ccm^uite-, de Ç^ m^yei^,d'exiiler'& de ceux dont
il a ufé.pour s*enriclûr ;' &. cette mcfure , réclamée plu*
fieurs-feis déjà^ doit s'étendre non- feulement fur tou^
lés fianâtoimaires puJbUcs , mais encore fur tout Individu
£ms diflinébon. Tout poffeiTeur de biens mal acquis doit
d*abord reftîtuer, puis être renfermé comme homme fuf«
peâ & portaiu le fcandaJe a^ (eîn de la république; le
châtiment le plus févère doùt atteindre lur-tout le. monfr
tre qui a fpécuié fur la nù&rt du. peuple. Sans cela, U
révolution eA m^mquée , âc l!é;alité deviendroit une chi^
mère ; il eft ii^ipoui^ble qu'ufi honnête )iomme folt mil-,
lionnairc. ^.' ' ' , .
•. Beaucoup 4e grandes fortunes tiennent du clergé « &
Cr conOéqudnt doivent être réinc^rées dans les caiiTes de
Mèion. N'ed-il pas jufte & naturel, que le peapl^ par-
^e attjiHird'Hui les dépouilles qu'on a enlevées fur lui
dms des .temps de barbarie & de fuperftition ? En un
mot^ il .ne faut pas laiflar au mauvais riche l'efpoir de
l'être long-temps impunément , ni à Tindigeat la dou-
\fiw de mourir avant de s être refleati du régime bien-
^«iMfiQt de i'ég-alité ; âccoiTim? le dit le repréfentant Fouché^
du département de ia NIcvxe : il ne faut en France m
ji»auvre ni riche. Par régltiK , pir ifprlt révolutionnaire , on
n'entend pas donner carte blanche à celui qui n'a rîeé
contre celui qui a quelque .chofe. Il lie motive pas de
grandei injurfoces « il ne demande pas des. prpfçription^
î'anguinairesu Ce ncù point par te cahos qu'on prétend
parvenii: à IVdre naturel des focié(és bien organîlées.
, Un «gouvernement révolutionnaire reiïemble au com-
m^Uldem^e^ i*uîK Vi^iff^au pendant U tem^3;ff, Tqu<L Id
■ • ■ ^ "(^JJ) ■•
monât 4oit partager Tes ïatigues de ta fhanotuvre & Te
foiUr tout difpoie^à jetter à la mer la moitié defacar-
^gaifoa pour fauver le bâtiment. Il e(l au|K de iajpru-
dence de defcendre à fond de cale le'paflagér fttfpeâ^
ou de mauvaife volonté.
Voyez quelle énergie .le génie révolutionnaire donne
aux Maves fans-culottes I avec quelle intégrité , animée
de cet efprït , ils fe condnîfent dans les ' diverfes admv*
nifirations qui leur font con6ées ! leur probité impertur-*'
)>able 4c leur vigilance républicaine, iont devenues la
la terreur des topons »qw ne iiivent plito comiaênt fe.
fouftiatre.à la vmdiâe nationale. Tramais l*bomme en
place n'a été pins furveillé ; les vrais fans-cu:ottes font
inacceffibles à la féduâion i aous pourrions appeler eo
.tcin#içnage les commiflaires nommés par les ieâdons pour
.faire Ta chalTe aux accapareurs. Nous pourrions citer
encore J>eaucoup de membres des comités révolutionnaires,
tl leur a été o£Fert jplufieurs fois 4^ fpmmes confinera-*
blea pour mettre en uberté des kommes juftement fufpéftés ^
* d'iiiiciviime. L'or ni les affignats n*ont nen pu fur lapro-- ;
, bité des fans-culottes. Les gtns commt Ufyui de rancûn
ré^mt n*étoient pas fi fcrupuleux» quoiqu'ils ne fiident
point réduite à détroit néceilaire ' comme tù% vrais ^fam-
culottes. Ces mtjl^turs d'atanfols recevoieiit ou prenoient
de toutes mains ^ fans pudeur, comme fans excu(e. Qu'cm
fe^ rappelle la fimonie dr s ci-devant confeillers 6c préûdens
aux parltmens , fans o^blier les fecrétalres de noffdptturs ;
' qu'on fe rappelle les miiiiftres 0c leurs premiers commis ,
, les azens de l'ancienne police , ceux du nfc » &c. 8cc. Toys
ces Uélérats n'écoutbient favorablement, que les prévenus
. qui 'les payaient le plus gr^Oement. Le malheureux avoit
toujours tort. Qu'on fe rappelle aûffi les prêtres ; on n*a
pas encore oublié toiis les paffeports qu'ils vendoient aux
. /iches pour entrer dans le paradis ; ils envoyorent le pauvre
à tous Its diables. Le pauvre, après avoir fait fon pur-
gatoire ici bas » étoit encore menacé de l'enfer dans Tautre
monde. Pourquoi aufll n*avoit-il pat le moyen de payer
des mcfTes Ôc des ohlti
L'boinme à préjugés de naiffance ou d'éducation fera
obligé de convenir qoe fi la juffice fe rend févèremenr,
jamais elle n'a été plus équitable & pins impartiale. Il n'y'
a nulle part de privilège pour perionne. il femble que
!Tcfprit fêl^lntidmtitreqiii'anîtnercein: qnr foAt Jtla tête
des afiaires de la républi^e leur ait fait fentir qu'il faut
j|ttM| foient foqvççaînemcfit ]^ft«»> P«îffljj*iJ» -fc^t. ^'WJ''
toyabltk Aûffi , daifs toiitts tes aoimniflramAs , au leitl
4e. toutes les autdrit^s cbiiftituécs / sll fe cotnmet des
ittijprîles j M Hé s'/ permet point 4e paffe^droîts ^ dii
moiRS v6lontiîMiticnt. LVreur fait des viâixtie^ ; maisii
y y a point de corruption ni de inaîVéilUnce. L*oppdrt«
'qui réclame ou fait rédamef ^d enrehdu , & la (alnte
'égalicé Ytgne par-tout & confole )eà infottunis que fie
crime a conduit dans les fers. Sur mille traits, '«6Âa
^n citetons un qui s'eft paK ' à la maif<{n d-deVaçc
Sicétrc. ' ; ' ' ' ■ ' ,
Lorfque \e' diputé f^rrin, 'dont nout avons parlé 9fx
jiuméro précédent,' condamné à ii années de fers, f^t
'conduit dans c<tt^ m'ai(bn , \ï y demiinda nbé chambfe
ï part , ofTranf et payer tôUt ce qu'on défireroi<. L*écd*
nome, le citoyen Ler6i, (i) connu par fon èfpritrét^»
liitlonnaîre^ répondit au lé^iflateur frrpoh eilvrat répubr*
ca;n ; ii çhôyen , Inégalité règne dans cette maifon ; point
"de prd férence. Le criniinel' qui n'eft pas auffi riche q«e vous
ne doit pas être moins bien traite qi^ vous ^ ni voii»-
"mleox qqe liiî. >» H fallut bien que Ferrin fe dï^cldât à entr^
dans la\ faite commune e4i les condamnés attendent le
moment de parrif pour la chaîne. C^mme Ferrin icdic
Bien vétù , OL 'comme fes cheveux bb^ics , quoiqu'il f#tt
'jpe^unç, en impoftrent, tous les malheureux détenus le
'prirent pour un commt&ire qui veneit les vifiter & recë«
voir leurs plaintes , s'ils 'en avoienr à faire. Us l'entourent,
' & commençcient à lui expofer leurs peines. Hélas ! mes
■ amis,'Uur répondit Perrin , je fuis un nouveau comp^
' gnon de votre infortune. La loi me condamne aûffià
, partager vos fers.
Cette anecdote faiffiroii feule pour (aire croire à uhe
révolution qu'on ne ceffe de calomnier , faute de con-
nohre fes principes & les heureux elFetsqui en décbuleoc.
L'armée révolutionnaire qui sNnrganife teta taire fes dé«
traâeurs , en propageant ces principes par la force de fem*
' blables exemples at juâice qu'elle fe pit>pofe dé donner
dans la campagne & dans les villes, auraf.t que par la
force de fes armes. Les malvelllans feuls la redouteront;
déjà le bon citoyen Tappelle aiitour de fes foyers. Le
père de famille dans Ifmdigence conçoit ài'iz fous (a trifie
chaumike
-t^
(r) U dcTrait bien changer de nçm, •
dianmièrt, Vffpim^ ttàtw (t^fotkm^'ùàicrii^è^
ttkacpet deJMÎn.Xei ^ccsoéreori «HeftfitfaireYletégQiÀes /
le ffl^autâii fiche , l« férou^ ip mauvAUI^foi oa db mati-'
tatfe' v<rt(Mlc^; le raValIfté hypoctite Se qui ne cherché
qu'à fe veAjer ,, trefli]»lc;nt à .i'^^piptfpche de cette phaiatige
debcMis répyblîcaîhsi là plupâc^ oères de fitmîUe , <c feitiéht
déjà tottfli les calomnies fur ieuf ptffagie^ Ln mécfaatie^
farèiit bien que; point de république i'^^itsTcs faas-ciilottes.
' t/efprit rèrûlutionnaWe«Utau^te r4)iiltier, fem de lanatîàii'*
françailé tti^ peupte de liére^. O^ l^otHU fur le g|lobe ^
d4Ut jamais exi(& d« hommes ^i^fèv^' Aiûfttré.p4u$ 4r
courte 9 ùlUs de perfévérahce', qui ai^t fatipTos 4e (kcri|(
fices pour être libres ? Quel tiuBmpW^poue «oa toifiâsf
Et ib en ^lôfiteront peut-être pttttj^|.qMe vous ne ptnfel V
rots fcélérats ! Tretnblez ! Votre r%iie ('avance^ et U
ehûte de vos tr5n«s; chargea de crttnêe, feramribfe. ^
Oa nous pa^le des vertna de ^ l'Egypte pi»lk (Seèce^ 4«
Rome. Depuis cinq années les faq;koilottes , eé fiAnee*
oot donné plus de leçons de )uibce le d'ilufluatié qtie
toutes l0 nations, enfemble depuis trente fièeles»
eu jours' derniers encore ( & noua teraàiiieroas ptc
' ce trait fifr dix mille autres femblabiés ) iia cultîraaciif ;
maîfe dé Mitry , difliiâ de Meeûx, dênosce un aatM
cultivateur à oui il en vouloir , & Taccufe de a^y^it
Daa fourni du bled 8l des chevaux lois & la rêquifitios.
Le dénoncé , {ans pouvoir être cnteildu ^ ;'eft crada^iai
k ijoo Kv. d'aaMiae Ce deux mois de prifoa • nuii il
féclame & demande à pûottre devant fos dénondatfl^irw
Vérificatioa &tte du prétendu délit , le dénonciateur maiceg
fut trouvé être jprécilement celui qui n*avcnt point obéi k ^
loi fttf la "Véquifition. Le repréfentMt'du peuple, Pub^u-
diet , prononça la peine du tallion ^ aux applaudiiErai^
.4e tout le diftriâ. Le dénonciateur paya 1500 liv. d'a-
mende & |açdn^ la pribn pendant ; ^eux mois.
. Ainfi doit fe conduite un peuple qui veut la liberté <
régatité • la (ratenûté » la république eu un niot; ta juiV
ûce împnttxale en eft la bafe, la vtrtnea eft le ornent»
Aots. le peuples: .
-.. /?(^¥C /si/SoMij aiesta....
.: Sur lu iiMmiMÙoni in eaknârkrit U tifÊAUqU9.
\ Nous itOAs promis de revenir fur le nouineaa caieo^
'dner, quaild la convention y noroît mît h'deniièit
Ihain. U lui refioit une tâche , celle de donner des aoma
K*. ail- Te/ni 17. ]| '
tm 4Mk et Ta«Ub «l- «àlc ]o\th de la décade, te ca*^
niil<L d'ioftniâîM puMkiBe ' appeilt , jDour faiçier âans
cette dernière opéf^ttim'j uii peSte^ Chenier^ Qc'Pavid!
le peiaire. - % ;
LVuiciea aimanach ^Mt une pièce de xnarquéscrle^
compefée^ de mots grecs '& lat;nS| arabes^ 6c frappais..
Moue ««viens cria <{■€ les nouveaux faifeurs éviteroient
rinceoTénieot d'une biprure iemblable. Mais apparem-
ment ils tt*oat pas «0ëz compté Air la raifon du peu»
0le^ tk 4^oat jugé puffi- rontmier , auffi efclave de Tel
appens u&ger ^tf'tiiiirèfiris', 6c pour le faire mieux en-
|endfc<fc fiiîvte,lb ont pris le parti de ne point parler
iraiif M» £a oonftctnenç^"^ ils fe font mis à la tprture poue
ijak fèoyofer one^nemeddature barbare, mais terminée
ppr.ides «mes ; efpérant par là ïoulager )â ménu>ire ^
effacer les «iMiques imprdlions.
• Mais an lien d'appetier 0^kr< le mois Vendémiaire j»
. JKevcmfci , Brumaire ,'
Jféùtmhn^ Fi^înMirè ,
pourquoi aie pas dire tout naturellement & en bon fran-
çais » le SDois de le yendange ou des ralilns » te moi»
fn V*ines, le mois des frimats ; & ainû' dés autrçs î .
' Va eppeHeat :
. Jêmià^ Nhros^
fivmr^ Vemps , ,
' Mffy j* Pkrvios ^
é4inU\ Gemini), , . , ' \
Mai y Floréal,
../efe. Préféal, r
JuWet^ Meftdor,
' i4ûék^ Fervidor,* , . >
Stpttmbn^ Fruâiddr.
/ Pourquoi ne pas dire le «dois des neiges*, des vffil»;
de la ft ve , des fleurs , des frairies ou des prés , des ^is
isu de la môiffçn ^ des c|iakMirs , «des fruits ? . -
Cette dénomination , que nous psopofoos , xea^ar d'ao^
tant nûeux,que le comité n*a point changé; le. nMn dee
faîfons; c'en toujours l'hyver, ie ptiniems , Télé & Beu-
tomne»
Une -autse confidéiUtion anroit dé erfêeer les mem-
bres du comité dans la nomenclature des mois , tirée <}es
^IioCk ttitvrelles. Cefl que ^ par eux le mois ci-devant
j|iiUkt n'eft nés pour toute la république celui des moit.
iJMU ; ta ooobre ,<elui des rendanges , 6cc«
Ne fallott-a pat pitttftt $tn tenir à la dénôminatieil
«amérâle ; ou mitux encéve^ en tomfohr une toute po»
litîqne : ap^eller par çzemple le mois de janvier eeluî
«ib H {viKce du peuple , à caufedu fMppIice de Capet ^
Cîilet« le mot» de ia baftlle; feptembre » le mois ù* .
répttUîipe , ainfi du refle; On ne faureit trop famU
liarifeff la génération qui s'élèrcr aree les époques du
jM>tn révowtion.
Les noms des )ours de décade font numéraux , il êft
.▼r«; mats eomme' ils fentent lu- barbarie du fié de w
Ton îofiâgma lundi , itiardi > 8cc. ! Joignons à cetà .qu^ils
n'ont pas le mérite des anciens , quant à la douccpr ic
A*la ncilité de la prononciation: ' . ;
1. -^ Primiffi.
». — Duodi. • t /
5. — Tridi.
4. ^— Qaarttdi*
i. *— Quintîdî.
. -^ Scxtîdî,
7I —- 5«pticlt.
a. — f Oôodî.
9. — Nohod'f,
>o. **-* Decadf.
L*ob)et des. (èt€i des cinq jours complémentaitei { M
tpagomènes ) font d'un choix plus heureux :
Lt% Vertus.
, Le Génie.
Le Travail.
Z/Opinicm. * ....
Les réçompenfes.
Peut-être- ces cinq fêter ne font-elles pas placée 3ai|i
Jour ordre le plus naturel ; il fallolt donner le pas au
truTÙl fur le génie , en rapprocher les réconipcnies » tfi
taif fnivre le génte de l'opinion : * /.: ».
La Vertu , & non les Vertus.
• Le TrMrttl.
. Lv RécMipenfe.
Le^Génie. . .
Et yOpiniên.
La fête do peuple , ou de la fans-tuloiûtU , tous les qu^itré
ans , jour bîlkxtillaîre « eft très-Ren vu ; on auroit pp
'uoffi i'appeller la fête de la révolution , do cette révô-
rhitjon par excellence , qui peut-être avant quatre auéeéi
deiriendr» .celle de tout le globe phyfique, *
De h ttfùrm du prM$,
Panfiî 1«9 grandes & împonsMitef réformn <ltt'a epi^
Yéet la cpoveniîon , os doit côinpter celle Jm calcadsier ;
le Tttlgaire ii*apperçoit dam ce changement' qu'une tfanl^
pofition de )ourf , de mous 6c de noms; mait l'hoouBe
cpiî réfléchit un peu , recemioit que ç*a été fans dpote
«ne |rande idée découper pour aînû dire toute cbminn-
Tiicacibn avec les tems aiitérieurs , cpnfaccés au defpotifine
*flc i la fuperfiîtîon, en'décs^tdrant tout-à-coup le cidem
.tlrier des frantjûs , àc en datant la nooveQe ère du
^commencement de la république. Ainfi nos loix , nos har
« Ktudes nous fépareront entièrement de la^ tourbe des
crdaves , & jufqu'à la manière de <»mpter les heures , nous
> fi'anrons rien de commun avec eux. Lorb^ue les pfcuptes
de l'Europe renaîtront à la liberté ^ ils fe Ëuniliariferont
avec noire langage & avec nos moeurs. Rendus à ta raî<bn »
ils feront drgnes de nous emendre & d*étre entendus de
nous. Ils adopteront bientôt no^e nouveau fyitême ; car
ils fentiront alors toute Tabfurdité de Tancien. Qu*/ a-t*il
en effet de plus ridiculement bifarre que cette nomencla-
ture de mois confacrés aux dieux du pagamline » ou à. des
f)rrans de Tancienne Rome» & dout les noms les moins
.li>ftrdes éîoient teilemént placés, qu'ils défignoient le neu-
vième mois :par le nombre fept ; le douaième » par le
nombre dix? Quoi de f\ms ridicule que cette caprîcieufe
alternative de mois y oui tantôt étoient de vingt-hoit ou
vingt neuf jours , tantot.de trente ou de trente^un i- Quoi
de plus ridicule que ces Jours de la femaine , qui j>ortoient
les noms de la lune , du foleil , des dieux Mars , Mercnrc,
Vénus ^ &c? A cèté decea dieux làt Téglife catholique
*|>laçoie gravement le nom de fes faints , comme fi ^Ue avoit
Tonlu dire qu'elle n'avolt fait que rempiacet^ixne fuperftw
*iîon par une autre, oa plutôt .en ama^amtr deux-en-
femble.
Croiroit-on que de fervens catholiques qui avoîent nue
tolérance fi débonnaire , qui , fans fcrupul^ & km remords »
mettoient fur la même ligne ce qu'ils appdoieae le diabte &
les faints ? croiroit-on , dis-)e , que ces hommes nagnères
ïi coroplaifaps voient de toauvais ooîl aujourd'hui la. ré-*
/orme du calen(^rier i Ge qui choque fur-tout les pretrea»
cVft la fuppreiTion du dimaoclu'y >âc plufieots cherchent
déjà , dit-on , à aigrir , contre cette heureuse rétortue ^ les
iomoivs ilmplci S; çrid>jl^s ^ à ^ur pçrfiiad^ qu'on aita:
( 141 )
que dirc^ement Ie«r culte , tandis qu'on lait avoi t pfAtnU
b plus enûire Ubené*: Une importance vérité oae nous
devonf dire & répéter (ans tefl$,yeft que le plus grand
iiombre des prêtres , appelés conftttutionnels , a fait puis de
mal à là févolutîon que las înfcrmentaires. CeuxKÛ n a-
Toîent que des idées liherttcides^ maisM>n nepeut ienr refu-
fer une forte de floiértte., la franchife du crime ; ils ne
poliyoîent tromper perfdnne , & rimpûdence de leurs pré*
tentions fufliriMt oour les couvrir d^opprobre « fie poftr eiti*
rer far leur tête la haine publique. Mais parmi les prêtres
ci -devant conftitutibnneb , & qui ne ie fout plus , il en
bft qui , au fond dévorés d'ariAocracie^ n'ont pris le mafqne
du patrioûfme que pour garder leurs places. Il en.eft ^
lifautres qui , encroûtés de préjugés pui^ daUsles fémi«
nairesg ont bien pu faire enuer dans leur tête quelques
Idées patriotique^. Mais pour, nous fcrvir de leurf expref*^
'fions, le bon gfain a été étouffé p^r l'y vraie , les principe»
(Âvîqnes n ont pu fe développer dans ces cerveaux étroits;
& tout en Çç difant patriotes, tout en approuvant la réi-*
volution en général, ils condamnent tout ce quMs ne
trouvent point dans leur catéchirm<: ou leur abfurde
'théologie ; & les femmes, les lubiians de la campagne
qui jes croient. 4^ bons c.tayens, ad<»p:ent aveuglément
leurs idées (ani^aiiiqucs. Ces deux élans de prêtres ont
très^bien lervt TariAocratie , âc c'eft à leur aide que l'cf-
£rit contre-révotutionnaire a fair le tour de prefque toute
k France. Au milieu de cette m^Û'e d'iiommeiî volon*
tairement ou involontairement dangereux 4 le nombre d;
ceux qui s'élèvent ib la hauteur d^ ctrconftances & de la
révolution, eft un Infinipieht petit. Ceux-ci dcvroicnt
profiter de Tafcemlant de leurs lumières pour écla'urer du
moins de leurs confeib, la perfide ignorance de leua
confrères. S'ils*{oilt véritablement aitacbés à leur religion,
ils doivent fentir qj'*il ne faut point laifTcr s-étabHr un4
lutte entre ion culte & celui de la liberté; car il n*y a
pas de milieu ; fi ce cotnbat continué 9 ce ferai un com-
.jbat à mort. Il fâut que Tun ou l'autre de ces. deux cultes
foif anéanti. Et qui peut douter aujourd'hui que la liberté
ne forte vlâorleufe du milieu de t#us les orages i Qui
*|^8itt douter qu*eUe ne fe venge avec ra fon de tous fes
ennemis? U nous femble qu'un de ces prêtres patriotes,
s*il en eft réellement , comme nous aimons à le croire,
"devroît dire à fes collègues : •
' m tàt$ 9mi$ I U religion ^ dans. l*iw > 6c aoa point
;( M» )
)> rtef dan» tt reiîgion ; toot coite efft to\irt\ maïs il ne
>» pttut'Kétr^ qa'adtant'Çtu'ileft fans orgodl tjt fans aov;
f> bitjon 9 qu H refie pailibletncnt renfermé 'dans fes tem^
yf pics , fans- troubler Tordre établi par' les lôix ; vous
9f vous plaignez que le dimanche ti*eft plas célébré commç
9f aaii«foi$, que les boutiques font âc doivent être our
^ vertes ce jfour-)à comme à Tordinaîre. Mais dites-mo!
n au lbnd| qu*impone't-îl à la religion auë le )our da
H repos vienne tous les fept on tous \ei dix }ours; noi
p premiecs ayettx , qui valoiént ihleat que les tatholjqueî
>> dé nos jours , 6t qui étoient bien plus malheureux ^
>> puisqu'on les perfécutoît , le cétébroient quand lis pou-
H voient , âc non pas quand ib Vouloîent ; n*ont-ils pas
>» eux - mêmes transféré le repos au dimanche , tand^
n c|u*ils le célébroient d'iibOTd te famedi, aînfi que le»
%» )uîfs i It n'y aora pitis de fêtes ;' mais les plus beaux
y^ tems da chnfiiamfmre fnrent Ccnx ofa il y^ en aVoit lê
It moins >k
Pour nous , nous ne nous ehàrjeoits pas de convertir ^
par des raifons théatogiques , les' catholiques ignorans';
car un journal doit ctre* comme la* loi ; il ne doit appar-
tenir à avcun cal te en particulier , nous nOuS contenter
rons feulement de dire *qae déjà prefquf rous les prêtres
catholiques de Paris font an dtcadî , ou au jour de la
décade , tout l*ofRce du dimanche: Ils fe font h&tés de
fe foumettre à la lot. Tous les autres cultes en feront
ians doute aotant. Le repos du dimanche , fa clôture des
boutiques ^ (a «e^'ation du travail éfoit une véritable in-
fuite pour les juifs , les mahométans , & tous les^on-chré-
tiens qui n'ont pas adopté le même jour de repos reli-
gteux. La loi doi^tt effiicer cette ligne de dëniatcation , fie
elie Ta fait. • ^
Il eu un antre outrage que le cnlte catholique fait en-
core tous ks jours aux autres cuites. Nos rues, nos che-
mins, noe édifices font couverts de croix & de petits ora-
toires^ Tous ces figues ninltîpiiés fembFent vouloir forcer
les paffans à s'arrêter , & à honorer pouf ainfi dire , malgré
«nx, tel OH tel dten , tel ou tel sfaint , comme tes. lettrés
rouges de notre ahnanach , fembtoient nous forcer à lés
chommer ; ils annoncent vne religion dominatrice. Des
repréfentans du peuple les ont fait déjà dirpacôître dans
plufienrs départemens^ La comtni^ne de Paris vient d*iiiu-
ter cet exemple dans cette grande cité. Par fes ordres,
b yiorgedelg^ue auxOurs eâ enlevée» Sckarexoîndvo
hn fUnaïAïAjtSUfinrs l« gmië ftiiât iè pzitfê. IT a éti
arrêté aiif t»uf Qft k»«figîes«^gk«fe$ « '^ttl exigent dam
lei p^lf fc .WâÔAlf de boit & de pietrè rie le morfon-
proleat ;P/Us à latpotte de» égUfes : toinme charun eft
le pieuse 4c le.cféer im-diBii ùmvkt fon ceeur , on a fenA
%u*il |^£4l9itî M public d'autres «figAes de' h divinité que
cçÛK; qiiei^ MMst lonoiitieil^-même , l^ ieftelât 'es- cleux^
& x{9çJ>ijl9V Si le.Peiifaii drvoîeiir MvjHfer' fe*]Phincè
.«^^tf itw 7 mwi t^Kontsft' qéi ^^q^it leùf» hiées
'JN99S, av^UtfftHi ceptndam q«f c^ ni %ht paés'ft le^
olbjets <n4 litMettt lèjitiàs«ait*coeftr des dtvbts tf dés
4mtrmiad^eâre ^xpseflejfa'onknir afikë ici de fe rbrêtir
çeieur f^ftnme hoi^idetens témoin», êc de porterayeb
jpQmpeJe.rî>nf|«ejHaiin»iiniii9V *n*a prodiiîe fur éiicfaë
jgei^ d*ifn|irel&0n. U«e* aiitrt'i<Ûeie^ ^appe & àhhtti^
Jlottu lèfii^ aHf «^ioU pUenlèt tl a^ 'a^â prut*de culte
J&iari^ ^cêl^e. ileniière inéttilié y- cjiii âiftSfte encc^re etitre
Jcfr<(4M»,«e peut p^ âm i» loilguë dared Si quelque
chofe peut ,pr<Mivetv.^adli mim» (ÊimMtf p^ -airarfeés efa
M^ffiMr>t^ \ JB>ft ^ fVDlMgMiéfi. d* cHr àl>«i^ qu'aucune
4^ji(Htaffe«iii^s»«atbiMlM f^a^^^ dans (à
««acii^/^ C|uW dcnmdid ^D^peitâtiir aux cathott^ès ^*i&
*.^n(eiiliroie»t à pafirslat'i^aia d* cuHe.des ptoteflans;
.de» j»i&^ dea mahMéiâMs &Q ;^fi» le champ féur r£>
pofueXeroit iiégatireu Contuim» pêutenr^b éenc confen-
.tir ^me, toutes isâi antre» ijicees défraient Iç^ culte/ catho-
lique î CommetttJcs f rétfff oatkôlk{aes^n\mt-iU pas déjà
À^ à Utête d'une momlnrettiè dép«ia<&i^ft «demander à |i
^mirention oeiionak fu'ieltr âdTe'ttflTé^ cieprhrîlège odteuz;
& qu'aie M.iMae'lias :te^.lrs'€vbe!i 'i Os^ottîfer j^ut
^ayer4eiifaitd*iip£wt . - ^ .y n,.
l«e culte âr»tiik>at..pem*e4p«iidAAt effrayer que Ift
flupv^iia pmret, .xp» ie»l#Qpa'qui aimant 4 -Te vouvm
!4e la peau/d^ > aghaaux. Ouïe d^mtr'emt.qti! fork vieux*^
.infime & .pattioeesv doWesc (t confief en la généroilté
Id'UQf wtiQn quaa'cft trop fènrent montrée grande ïenvèi^s
^ eiiilfm^&: qniie'paMpoiiitJn'étrepàslib'érale'^vef%
lies amiSi, taveciiCtu tf» deiontrefiés fe» défenfeuts , &
ijtti aurent marché .avec elle dans le chemin de la révb«*
InÔM ^ qu^s .i^^eadege :il^elher dea fecouts prbpor^ormés
.à l^ia beT^ittr eUe« d^a ima<.c^ fecours au rang des
49ttefi f ffttbliqMi*- Quant «4 Oeut-qui auront contrarié 'la
snaf^he ie§ \iiti r^voItttÎQiMaîrkS:, i|iiS «ifôlehr infii^
69M itf «ipritt des ptmctfat ^ibftitickit») pourquoi pré;*
tendroîcat-ils ^tr« fecourui d'im pcapie qi/ilt «nroieitt
trahi & trosnpé i Pour ceux qnî iemieiit àflcc jenhes.»
«iiex rcbuftes povr fournir par leticfifbfiÛMice, pâ^qtieL»
iqae travail utilf, nous (bmino peritmdé» qu*Ai refurcroieht ^
cvx-mcmei 1 s lecovrs que la iwiiMi t«ur oAriri^ , ft
q^t fe tappeUant que Its premiers pr£Mé ^é^enr dk
jprodait.de Itvr travail maniai, ils ne %*Ottdreteiik pas,
ictts reispiiejde {a liberté > écre inttrîeun i lews deVadr
ciers fous le règne du delpotirme ; déjà r.ous ieiir «roi»
^vdoppé «es ipiatodi principes an tiiHiiér^ 175 ^^ ooua
)es engageons k relire nos réflexions à ce filj.et»' - ^
^ Mais diient quelf^uet^oi d'entrenx^ fi les ^kH *it<i»
^uentes ae revif npei»t frapper .les fens parPappàteil dTttb
cuite extérieur^ fi le p^upleta retrouve plus dans fës
^emp^s ie (peàacle magique' de InmânairM , &t vafei 8c
4*haî>ill€n|f|is 1901 .étiiueliuis d'argétif Al d'or qVi^Monrf-
icnt à l^ fois (es yeuà & ton iihq^natioii ; 4t W fie YÀ
îrerrouvera plus., fi. le cuke nWl plus faUHé, bientôt te
l^ijjple .al^^ndopiKre le oiko de fes pères ^
. G» prêtres U , {9m le ievqîr 4 ont donné Je ieeret 4t
leur avarice & de kvr .cOpidité^ Kofs ne rappetleroiÉ^
rce que nous avoiii jcBt dans te ^numéro déji cité, dk
fionplicité vr^sieit reiigteo(e.i(^ .régitoit dans 1^
jf^remiers te|»ples^ chrétiens $ Jwiie^«o«i leerv répondions':
croyei-Ycus q{ie c^ux*1à appartiennent vraiitenf à votiie^
cuite .oui n'y. font attachés que par des t«préf(élTtàtioits
théâtrales? Ne vjayei vowt pi* qii|c.de telle» gens voitt
à votre églifç^ çomipe d'autres vontà l'opéra, pour jouir
de la vue des décorations & 4^ .jen dos madiiAes. Si vodi
aimez le dîeu que vous prêcbet, deve^voos ^e yalouk
de lui coniferver de pareils adorateurs ; de tels cathohquea
«e fero|ei^t, à proprement parler ,^qae diisfdoUtfes. Avoues
le donc c ce n'^fi pas votre rtUgion que vnns ckériffet;
tnats les reveous» ibm Io falaire dont elle voos.ptocore '
Ja Jouiflance. Vous voudrîex encore <{uc Pécht des pro-
cédions , que la pompie des fttes middpliéts , fit ^porter
i^corr , dans le ttoac que tous vidies , le denier de h ^
i|euv.e& de l'orphelm, & xcâla ^e 'que le calendrier
nouveau a, fuppcimé. ? ^ '
. A toutes peai réforme»', comtnaadées par -la raifcrn &
néceflîtées par les c'rrcooûances , tk'ouUicns: pas' dis j^ro-
pofer r^JboIuîon de ia coftfeflioo; Cette mefnte eft^utgénfe
dane
(M5).
dans la crife oii nous fommes. SI on laKTôît ce tnojren aux
prêtres ,'ib nç manqueroient pa» d'<;n abufer indignement
pour, accaparer les confciehces &C fe conferver un parti pour
former un noyau caché de contre-ré vol istion fourde. Ccf
n*eft pas ici te< moment & le Heu de réclamer le prin-
cipe de la liberté des opinions , c'eft une nrôfure de
fureté générale. qu*il faut prendre, &c la peine de mort
ne ferott pas de trop contre ceux qui confeflent & ceux
qui fe çonfefient.
La confeffion n'efi pas d*issflitutton ilivine , U s'en faut ;
& le fecrfet\que les prêtrcs*"exigent de leurs pénitens ,
annonce ;iMcn la perverfité da leurs intentions. Dans U
pr'un'itîve ^Ufe ^ on fe confsflbit à haute & intelligible
voix, en public, au milieu des temples. U étoit beau alors
d'entendre un coupable &ire Tavcu de fa faute Ôc fç fou-
mettre au chat'unsnt ^ d'après la décifton de fes frères !
Cécoit une «Tpèce d« )uri moral 6c volontaire ; mais
le dereé a'y trouva pas fon compte. Il fe hâta d'mtér
rcffer .rameur- propre & des confidérations particulières,
pour devenir les' arbitres des familles ; & pour exercer
leurs reiTentlmens particuliers , les prêtres commencèrent
par les femmes, qu'une ^uffe honte fit confentir à ce
qu'ils voulolent ; & de-là les turpitudes ^ les fcandates ,
les. crimes dont il ^ tems de tarir la fource.
Pour nous réfumer , difons qu'il ne faut plus de prêtres
dans une république fondée fur les mœurs ; niais pour
obferver toutes ït% règles de la jqftice , même envers
ceux qui les ont fi long-tems enfreintes zvm impunité 6l
impudence , laiffons aux vieux prêtres leur traitement
jufqu'à la fin de leurs, jours; quant aux jeunes, payons*
leur leur penfi^n encore pendant trois ans ; ce terme
fttffira pour qu'ils (e procurent un autre état dont ils n'aient
point à rougir.
Dans te cas oii la république jugeroit à .j>ropos de
coaferver encore quelque tems des prêtres « il faut leur
défendre Uur' coilume «même dans leurs égiifcs. N'avons-
nous pas défendu les mafques .& les dominos , même
dans l'intérieur des falles de bal. Sont-ce fes fcapulaires,
les manipules, les chafubles , les chappes , les aubes,
les furplis qui donnent du prix aux prières. Les miniftres
des autres cultes n'ont point de coftumes pendant Taxer*
cice domedlque de leur culte ; &les prêtres catholiques ne
valent pas mieux que les miniiUes proteflans ou luthériens.
Pourquoi auffi pei mettre aux prêtres de former ce qu'on .
appelle un cpnvoi , pour accompagner un mort au dernier
gîte. Cette forte de luxe cbntraile trop avec les formes
républicaines. D'ailleurs un arrêté de la commune vient
( m6 )
Se déTendfC aux bateleurs d'obfiruer ncs places publiqueft
par leurs pafqtttnades & leurs jongleries. .
Rendons grâces au génie révolutionnaire, dont iefianibeai],
comme celui du foleil , pénètre dans les lombres demeures
du fanatilnie , 6cen diffipe les preAiges. Nous touchons au
snoment où il n*y aura' plus du iouc de prêtres^ pas plus
que de charlatans.
Exécution des vingt- un députés,
La juftice nationale attendoit depuis long-temps la fin
ie ce grand procès, qui de voit jjgcr entre la répub ique
éi des trjîrres qu'elle avoir revêtus du caractère aiigufte
de fes repréfemans : déjà Gorfas , par une forte de dé-
lire qui entraîne tdt ou tard les grands coupables à leur
perte, étoit vcni\ au lîiilieu de Paris défier en quelque
forte la vigilance des patriotes jufque fous les portiques
de la convention. Comme il s^étoit montré rebelle au
décret d'arreilation , la convention qui l'avoit mis hprsde
la loi , le tribunal n'avoir eu qu'à exécuter cette fen-
tence de morr. A Bordeaux , & pour la même raifon ,
Birotteau avoir eu un fort pareil. Mais le public defuoit
voir entamer contre les autres une procédure qui devoir
Îrouver d'une manière invincible à l'Europe entière 6c
la poftérité , toute la perfidie & la fcélératcffe de leurs
complota. Il faut avouer que l'ade d'accufatîon porté par
la convention , eft un des monumens les plus précieux
pour riiirtoirc. Toutes fes parties ne repofant que fur
des faits connus & publics , portent la conviéVion dnns
tous les cfprits , & il femblolt que les )urés n'avoicnt
autre chofe à faire , pour être fuiHfamment éclairés , que
de lire cette pièce importante, ou plutôt que de coniul-
tcr leur mémoire & leur cœur ; mais H falloit fu'Vre
les formes à l'égard de ceux qui avoienc feint de s'y
foumettrc en ne s'évadant pas : il falloit voir ce que
pourroient répondre pour leur jufiification ces hommes
qui, parlant fans celle de loix, de vertus , de rcpubli-
Sie, fomcntoicnt l';inarchie, ^tôitnt les principaux artî-
ns de la corruption & de la divifion que f?moicnt
parmi nous les cours étrangères; ces hommes qui pré-
paroîent un chemin h la Téinftallation de la royauté,
écrlvoîcnt fans cefie à leurs collègues , après leur arref-
latîon , qu'ils étoiènt forts du témoignage de leur coàf-
cience. Enfin ce gratvd jour eft arrivé : doués des plus
grands talent pour le malheur du peuple , les accufés les
ont déployés tour à tour avec l'énergie dont ils étoient
capables : mais tous leurs efforts n'ont abouti qu'à de
miféraMes fophifmes & de méprifables chicanes. Ils fe
font plaints d'abord que les mêmes perfonnes qui les
ayoient dénoncés à la convention , qui Us' aroîent 'fait
încsrcérer, cfui le« avolent décrétés d'accufation , fet voient
de témoins contre eux ; comme fi dans une caufe oh
toute une nation eft attaquée, ou toute une naçion eft
témoin des forfaits dont elle a failli être viâinie , où
toute une nation éiève contre les confpirateurs fa
voix acctlfatrice; comme fi dans une pareille caufe il Te
pouroit trouver un feul juge» un feul accufateur qui
Be fût pas témoin , un feul témoin qui ne fut pas accu-
fateur ou tout au moins dénonciateur. Qu'on fe le rap-
pelle y c*eil avec de pareils raifonnemens que Pétion vou-
loît jadis fauver C^pet ; & certes , alors la caufe des
plas grands criminels Ceroit la plus belle À la plus avan-
tageufe : fous le prétexte que tous les citoyens les au-
roient d'abord accufés ou dénoncés , aucun témoin ne
pourroit dépofer contr'eux, aucun juge ne pourroit pro-
noncer leur fentence , tout le mond« devroit fe récufer
*dans leur caufe. Ainfi les petits coupables feuls pourroient
être condamnes & pimis.
Mais cctt2 abfurdité eft encore plus révoltante quand
^n fe rappelle quelle fut la conduite de ces mêmes hom-
mes , ^orfqu'lls dominoicnt dans Taflemblée , lor(qu*its
pcriccntoicnt les patrioèes les plus ardens Se les plus
purs ; "à compter depuis la pîatte accufation intentée par
Louv-et contre Roberlpierre , qui eft i*épqqae où ils com-
mencèrent à jetter tout- à-fait le mafque , leur a-ton
jamais vu l'ombre de cette impartialité qu'ils affeftent au-
jourd'hui de trofuvcr dans la conduite du peuple à leur
légard ? Lorfque Rob^rfpierre pulvérifa leurs vaines afier-
tion^ , ne continuèrent-ils pas à répandre fur fa morale
'& fur fes mœurs le poifon de la calomnie ? ils firent plus,
obligés de récouter à Paris , ils l'empêchèrent de fe fciirc
entendre dans les départemcns ; maîtres d'une adminif-
trarron des portes, depuis long- temps gangrenée v''^. épu-
rée enfin aujourd'hui avec beaucoup de pcme , îU arrêtèrent
à là pofte fa iuftification de Robsrfpicrre , quoique Tim-
preffion en eût été décrétée par ralfcmblée , ain fi que
renvoi aux départem?ns. Enfuite ils fe retettèrent fur Ma-
rat , & parvinrent à le faire décréter d'accufatîon. Alors
on vît ces mêmes hommes qui exigent aujourd'hui tant
de délicateffe de la part cîe leurs adverfaires, venir té-
moigner au tribunnl rcvolutionni'ire contre M îrat, qu'ils
avaic!nt feuls pccufé & dénoue^ ; iS<c cependant au ionds
que lui reprochoignt-iîs ? d'avoir , coir-nie nous le remar-
quâmes dans le temps, cm'S une.op'nion qu'H croyoit
«••'c au fa^ît pviSlic, & qui l'ctoit ; d'avoir ufé de la
liberté de la prcîï'c pour éclairtr le peuple en dépit de
fes ennemis. Pour eux, quoiqu'ils en difent » ils n'étoient
point accufés d'avoir émjs un? fimple opinion » mais
( M»)
^ar une condiïite. confiante & fout^nue ; par une férié
d'aâiûns fcélérates & perverfes , ^*Avoit mis la France à
deuie doigts de fa ruine ; d'avoir cherché par mille moyens
perfides a amortir l'efprit infurreûionnel , qui préparoic
avant le dix août la chute du tyran ; d'en avoir , après
cette époque , propofé feulement la fufpenfiott ; d'avoir
calomnié lans cefTe la ville de Paris , d'y avoir appelle
une force départementale; d^avoir' voulu confecver CapeC
pour conferver un plus grand parti à la royauté, dV
voir &it déclarer la guerre à toutes les pulfFances de
l'Europe , de concert avec les Thuileries ; d'avoir tra«>
Vaille à fédéralifcr ta répubiiaue , à la déchirer pour que
le defpotifme en recueille les lambeaux ; d'avoir, &c. &c.
Voilà ce que la France entière a vu : les conipiots que la
journée du 3 1 mai a déjoués, & que le 10 brumaire a punîji.
Lorfque les vingt-un accufcs curent entendu leur fen*-
tence de mort , ils vuidèrent leurs porte r feuilles &^ en
jettèrent les affignais au peuple , en criant : vive la
république ; ils efpétoient alnfi l'exciter en leur faveur
êc caefer un foulèvement ; mais le peuple d'aujourd'hui
n'cû pas celui d'autrefois, qui fe bauoit pour ramaflej:
l'argent que lui jettolent avec dédain les rois ou les
grands de ia pottièie de leur caroffe , Ôt qui fe battoit
enfuite pour eux. Les républicains n^prifesent les aiE«-
gnats , ainii que ceux qui les avoi en t jettes. Le lende*
main tous furent exécutés fur la place de la Révolution,
aux cris de vive la république : «n feul , en s'afiaffinant
lui-mcme , fe déroba aux coups de la )uftice ; Ton corps
fut porté au lieu dû fupplice , & enterré dans la même
fofTe que ceux de fes vingt compagnons. Jamais , malgré
le mauvais temps , exécution n'attira plus de fpeélateurs
& ne. parut fi néceflaire au maintien de la republique.
Malgré ce qu'en dilbient fur la route ôc fur l'échafaiid
quc^i.es-uus des condamnés , qui criaient : vive U répu>^
bliquc \ mais vous ne Vaure^ pas , on étoit bien perfuadé
Îue leur mort ne contribuereit pas peu à la ccuifolider.
luC:urs àufli au pied de la guillotine , chantèrent e«
('embraiTant ce refrein fi connu :
'Plutôt h mort que refcUvsgei
C'efl U dçvife des français/
Les miférables vouîoient-îls par-là înfulter aux mefures
révolutionnaires fans lefquelles ils braveroicnt encore l'unité
Se Vindivifibilité de la république? On a fait à ce propos une
femarque qui a fon prix : c'eA que de toutes fes lettre*
Su'on lut à l'audience fignées d'eux, aucunes d'elles ne
atent de l*an deuxième de la république , une ^ mdivlj^ki
eues s'aaêtent tout court au mot république \ fan^ doute
( M9 )
k république de Biiflot , de Gorfas , de Vcrgnîaud » et
Stllery. Ce dernier fir le don Quichotte ; il vint au tri-
bunal avec uiîe béquille ; en s'en retournant , il la jetta
au milieu du parquet » en dlfant : K la mort prononcée con-
tre moi me rend toutes mes forces». Leur attitude , après
qu'ils eurent entendu leur jugement, ne prouve parleur
innocence. Ce n'eft pas ainfi que Socrate reçut (on arrêt.
]1 n'a pas ten^ à eux que les bons fans-culottes qui af-«
fifloient à leur condamnation , ne fe portaient à des excès*
Mais de tout temps , ces vingt-un avoient méconnu la
force & les vertus du peuple: ils en appelèrent àï lui , ils
lus demandèrent indécemment fecours contre les juges; le
peuple reAa tranquille fpeâateur de leurs dernières fu-
reurs , & fe contenta de jetter fur eux un regard de mé-
pris et de pitié.
Deux jours avant leur jugement , la convention, con«
fuites par le préfiJent du tribunal révolutionnaire nanti da
cette caufe , décréta qu'après trois jours de pl.aidoyerie ,
le préftdent du tribunal feroit autoiifé à demander aux
jurés û leur confcience eft fufHfamment éclairée.
Ce décret , nécefTaire dans une révolution rapide, a
ravant:.ge de frapper promptement , <du glaive de la loi ,
les grands coiifpirateurs. Mais pcut-çtre fait- il courir, le
rifque d'en f'auver quelques-uns; car il eft trcs-poflible que,
après que le jury a déclaré être fufHfammeAt inftruit »
par. une fuite de nouvelles dépofitions de témoins , on dé-*
couvre le crime là où on n'auroit vu d*abord que l'in-
nocence ou un léger délit. Ces réflexions ne tomoent pas
fur BriiTo: & fes complices , dont les forfaits contre U
république étoient démontrés d'avance. t
S*il r*:(tolc quelque dout« à cet égard , on pourroit dire ^
arec Biiiaud-dc-Varennes : tous ceux qui n'étoient pas de
leur bord ( BrifTot 6c confoxs ) auroient été impitoya^
blemcnt facrËés. Oifons plus: tous ceux qui ont vote le
fuppUcc du tyran , euflent été les viâimes des hommes
d'état qui vouloient* le fauver ; & Tafluce de ces der-*
niers étoit bien perâtle ; car ils avoient toujours à la bou«-
che le mot république & celui de falut du peuple. Plus
xl'im patriote en ont été dupes. Ç'eft ainfi que s'y pre-
noient les fédcraljfles pour rétablir la royauté ; mais la
caufe première de toutes ces horreurs étoit dans le corps
lég:fla(if. Les membres gangrenés de ce fénat inipur*
étoient dignes du dernier fupplice , quand ce ne (eroit
2ue pour le crime d'avoir fait déclarer. la guerre eSen*
ve. Çstte opinion feule méritoit la mort ; & ce trop
jufte cHâtiment eft loin de réparer le mal. Qui nous ren-
dra le fang généreux de nos frères d'armes ^ Terfé avet
tant de cournge dans les plaines de^ la Champagne , à
LtUe I à Mayence , Ceci
Eni vain JBriflbt , 6c fes vingt collègues', fe font
pfainti d*ltre lactifîés pour une opinion émlfe au fein
)i*une aiTemblce qui a décrété \^ liberté de penfer. Ek !
n'ont ils pas traîné au tribunal l'ami du peuple» à caufe
àz ion journal? £t eux-mêmes, comment fe Ttroient-ils
oifculpés d'avoir vculii armer tous les dénartei^ens contre
Paris , pour détruire Je berceau de la liberté , & fur les
ciibris , éUver i.ne rcpubiique féûéraùve à la merci des
f Ufflances coalifées >
Femmes cantre-révofuilonnaircs en bonnet raugc*
De cr raines femmes , q >i vouloicnt apparemment fe
dédommaf^er du tratic auquel le réquifuoîre d'Anaxag.
Chajr.ict i*ur leê mœurs publiq.iis , a mi» enfin un term^»
»aff^<bièrent , ces jours derniers , d'un bonnot rouge ,
Î^aiièrent un pantalon à leurs jambes 6c des piftolets à
eur cc.ntiirc , &. ai.iû accoutrées , coururent p^ir' les
lUes de Paris. Alors on jugeoit les vingt - un (édéraliftc*
conlpirateurs ; & lc6 citoyens , pendant cette procédure ,
gardoicnt une attitude trop calme , trop Impcfante au gré
4*ttn certain parti qui cherchoit'à faire diverfiôrt & du.
bruir. Nos femelles , (oi - diiant révolutionnaires , bien
payées , mais mal ir llruitts de leur rôle , voulurent débuter
par accapnrer les citoyennes des mai'chés de la feftion du
Contrat Social. Elles allèrent donc leur propofer , du tcji
dont en- commande , dont on m.mace ^ de prendre 6c
d'adopter leur nouveau collum?. O i ne leur répondit point
.avec des paroles. On employa des rai(ons ^\v$ frapparftc's ^
pl'js jenjibies. En un mot , la préfidente des dames eii
bômut loug^ tut rudement fouettée & couverte de bcue ,
au» acclamations d'une foule immcnfe. Cette juftice po*
puiair&ne le ht pas fans quelque tumulte. La place de la
Viéioire nationale, et les environs , étoicnt pleins de
groL'ppes fort animés.
Tout ce bruit parvint jufqu'à l'affembléc générale de
la* Te^iicn , dont les officiers civils fe conduilirent avec^
boaucoup de fageife & de fermeté. Le lendemain , lés
citoyennes du quartier ne manquèrent pas d'aller de-
mander k la convention un décret répremf de tels fcan-
dciles , & l'obtinrent fans peine. Il n*eft plus permis aux
femmes de s'organiser en club délibérant ; elles feront to-
létèes comme- îpcélatrices filentîeufcs & modeftes dans le»
locfété. patriotiques ; & en effet , les femmes ne doivent"^
peint aller chercher des nouvelles hors de leurs maifons ;.
qii'oi!e& les attendent &. les reçoivent de la bouche feulô
de Uurs pères ou de leurs enfons ;^ de leurs frères ou de
Ituis mari^.
Citoyennes , foyèz fille 'honrictes & !ab6ncufes , épotifes
tendres & pudiques , mères fages , Si vous ferez bonnes
patriotes. Le vrai pathoiifine confifte à remplir fes de-
voirs , 6c à ne faire valoir que les droits départ's à cha-
cun , lelon le fexe ôi l'âge , à non à porter le bonnet &
lapiqae, le pantalon Si le piftoiet. Laiflez cela aux hpinmes^
o^* pour vous pr jt^ger ôi vous rendre heureufes. Garde»
vos vétemens analogues à vos moeurs & à vos occupa-
tions ; & puiùiFcz toujours avec courage y comme vous
venez de faire , tout déîit qui tendroit à délbrganiser M
fociété', en troquant de fexes , ou en les confondant ave<î
indécence , ÔL dans des intencions anti-clv^ues & perfides.
Féu à VAml du peuple par la ftélion dt V Unité.
Le jour de !a première décade de la féconde année ^
la Républ'que , la fe^ion de l'Unité a célébré à fon ispu*
fine fête pcrpulaire en l'honneur de ^larat. David n*ayx>tf
pas \>eu contribué pa: fon pinceau à rendre folennfllecflle
de la feâion du Muféum. La feâi*n de Bondi avoit ev
auffi , pour s'aider à illuftrer fon hommage à la mémoire
é^ rÂnii du peiiple • tous les talens des artlAes de i'Opér^^
La feâion de lunite s'en tint aux feptimens de fraternité
qui caraûérlfôrent la pompe qu'elle décerna au martyr, de
la liberté. Cependant un cénotaphe d'une ordonnance
révère s*élevoit au milieu du jardin de la 'ci-devant ath
baye S. Germain. A l'entrée étoit un trophée des por-t .
traits de Louis XV » Louis XVI , de leuis mmidres , dv
cardinaux , de prélats et autres gens de cetâ-e efpèce » qui
furent brûlés en préfence des buAes de J. J. Rouffeau » dâ
Lepeltetîer & Marat. On chanta des hymnes , & l'aie re-
tentit des cris de vivi la R'pMIque , plus fincères que ceux
qui furent pouiTés un peu avant , à la place de la iléyo^
lution , par les vrngt députés fédéral! Aes , au pied de
Féchafauci.
Tout fe palTa dans le calme , & dans l'attitude d*uii
peuple qui lait dar.s le même jour rendre à chacun félon
les œuvres. A midi^ la hache des loix frappe les mandataîr-es
' infidèles. Le ibir , l'encens fume devant les images des
repréfehtans fidèles à la nation. «
Nous fommes véritablement dans lefiècle delà.) u (lice «
Compagne néceOaire de la liberté.
, Dtnri^ dt première néciffité.
Ce qui prouve qu'il faut fans cefTe redoubler de cou-
floge, defiirveillance'& de fermeté, c'eft le fpcftacle de
tout ce qui s'eft paifé depuis quelque tcms à Paris &
aiUeius, i l'octafion des fubfiftances & des déniées de
première néeeffité. Paf-toot on fe foi fit des hommes évidcrti-
neni dangereux & fufpeâs ; mais combien fe perdent
( M> )
Sans la foule? Combien ' fe cachent foaj un voile înif^
pénétrable ? Roland avoir reçu vingt mviltons pour ache^
ter 'des grains , pour entretenir Tabondance dans t6us^ie%
départeme s : qu'cft devenue cette fomme immenlc ? A*
quoi a-t-elle été employée i A difFamer Paris & à affa«*
mer la France. Une preuve que le pani de ces hommes-
là tenoU à celui des puiilances étrangères & de la royauté ,
& qu'il ne s'açffoit pas feulement, comme Ton a dit^
d'un vain orgueil , ôc feulement d'un amour de domina^
lion ; c'eft que Roland &f fl^s amis avoient fi bien fait ^
que les départemens même qui avoient embraffé leur
caufe , étoient , du moins en apparence , fans aucunes fub-^
fiAances. La moiflbn de 1792 avoit été très* belle. ^ & Pon
ne vôyoit plus ni grains , ni farines ; tout étoit caché ,
«ccaparé , èc la livre de pain s'ed payée dans quelques
endroits , jufqu'à vingt fols. Pour tout homme/qùi penfe j^ ,
il efl clair que le non emploi de ces vingt millions , &
le feul défaut de vigilance fur le commerce des grains »
annoncent aflez àt la part d'un minidre de rincérieur des
Intentions hoftiles; & quelles pouvoient être fes inten*
fions, finon de pouffer le peuple à maudire la répu-
pubhque , fous laquelle il manquoit du néceffaire , & de
le jetter dans les bras du defpoti^e , qui, les premiers
jours , fur-^ut , auroit bien lu leur faire trouver du pain
& k bon marché. La fecouffe que caufa dans les efprits
la journée du 3 1 mai ; la fcidion prononcée de quelques
départemens ^ Ti ncertimde des autres ; ' les derniers efforts
de l'agonie du parti expirant , contribuèrent à faire ref-
ferrer encore le peu qu'on en montroit ; par-tout la difette
fiit générale Çc faâice , il fallut tous les foins , toute l'ar-
deur /du comité de falut ^ public , des repréfentans du
peuples envoyés dans les divers départemens , de la
commune de Paris , pour faire forttr de terre les mon*
ceaux de grains qu'on avoit enfouis. Tel fermier, au,
mois de juillet , n'avott pas encore battu fes gerbes de
l'ttuiée précédente. La cupidité , d'accord avec I^rLAocra-
tie & le fédéralifme , fe jouoit de la loi du maximum
contre laquelle s'étoit toujours élevé le côté droit de la
convention ; & fécondée par les adminiftrations entachées
de modérantifme , débitait que l'oii étoit encore bien
heureux d'avoir pour deux cent francs un fac que la
loi taxoit à foixante livres. A de fi grands maux un gr^nd
remède étoit néceffaire ; on le trouva da«s la loi de la
réG[uifitioa. Forcés par une mefure coaétive & révolutior-
naire qui proportionnoit cette efpèce de contribution au
nombre aarpens de chaque ferme ou propriété , les
grains abondèrent le l'on connut toutes tes richcffes de
(»5S)
fa France. La flqaîftîon p^nâiur'lcs braiV fur les voi"*
ture,s camme for kes fubfitUnc^s ; on battit , oh apporta
Jes grains, parce qu'il le falloit, dans les différehs greniers'
& magafins dtfignés par les repréfentans dir peuple.
Ceae dettùère requifition devenoit aufll néceiTalre que
la première i puifqu'une féc)vrefle pretqu'inoure régroit
de[mîs longrtems. Un ciei d'tiirain rel^ufoît d'aviver l:s
rhrieres 6l Ses canaux. Le trarifport des grains ramaflés'
dinf les magafins divers ^venoU piinible & difpeiirdîetjjc
pour les grandes communes & les armées, donc ia con-
&|nmation cft immenfe. La réquifitton para à tous ces
nic«F<v«énien9, Les armées ne fouffrirent point, & Patîs
sapprovifionna.
Cependant la h^lveilianc^ & l'arîflocratie né perdotene '
Î>as de vue leur premior projeté Tandis que le patrictifme
attoit avec avantage contre le' (lédéralifme , contre la cupi^
dite & comte les élémens^ ell€« entraînotent les craintes
fie les inquiétudes du peuple , t|choie. t de )'exa<pérer
en exagérant les maux 6l (es dangers. Une io\x\Q immenfîrre
preffoit , s'entaiToit à la porte des boulangers ; on eût dit
des homaics qni , n'ayant pas mangé depuis iong-tems,
attendoient qu'une tnain bienfaitrice fatisfir leurs entrailles
i'-jeûn j & cependant jamais Paris n'avoit manqué. Tou»
les )ours même on dinribuôit une quantité de pain b.en
Supérieure à fa coulbmmation ; la crainte de manquer le
lendemain du nécefiaire, faifoit que la veille on prenoit
du fuperâu , & ce même manège fe renouvelloit chaque
jour avep les craintes chaque )Our fnggérées. Des mal-
veillans qui ne craignoient pas pour eux , mais qui
empioyoient tous les moyens pour tarir les lources de
l'abondance y fe préfentoient fucceffiyement à la porte
de plulieors boulangeis; loccaparôient des pains , qu'ils
alloieot èni'uite , pendant la nuit, jetter dans des égoats ,
dans la riviéte ou dans les latrines. Ce fait a été conf-
taré plufieurs â>is , 6c nous montre affez qu'il a dû avoir
Ueu bien plus fouvent encore fans qu'on l'ait îu. Outre-
cela, Paris, depuis long-tems, avoit pris la lage réfo^
itttion de tie faire payer le pain que trois fols la livré ,
te d'impofer les riches pour pa3^er le furplus. Le*, proprié-*
taires , dans les communes voiiines de Paris, trâvatltèrent
fi bien qu'ils empêchèrent de fuivre cet heuieox exemple.
Ainfi les habitans des camp:4^nes, obligés d'acheter leT
pain à hn!t fcis la livre , préférèrent naturellement de le
venir cherhcr à Paris^ où il ne leur coûtoît que trotf
Ms : ainft le pain payé par les parifieas , s'écoula hor»
'de leur^ murs. Leur amour pour leurs frères, leur bonté
naturelle les «mpêcha d'arrêter avec fermeté cette nouvelle
fTpèce de dilapidation : bient5t ce ne fut plus les cam-
pagnes- voiûaes feujcs qui emportèrent le win cuit à
m ai}. Tomt 17, D
? »t4 )
Farls, Voa en wrof^ .pu U» dUiSgencta à Orléans^ S
Rouen, à Amiens.; 4e forte que pendant long-ccou Paris
a pu fe vanter de ftourrlr de Tes propres . deniers une
Srande partie de la république. On mit enfuite aux portes
e cette citi , une g»rde un peu plus féyère ; mak pour
ttomper la vieilance des fentuieUes , les habiuns ésr la
campagne cacnèrent le pûn^ même dans du famîer &
dans du linse (aie ; t'intérêt fervoit à merveilk les enoe*
snis de la cEofe publique , & la certitude que l'on enponoic
le pain hors de Paris , que les boulangers , la plupart pen
patriotes , en difiribuoient en cachette à leurs amis , ra*
menoit tous les matins » & ayant le jour , des cttojrens
à leur porte. Mais il faliott voir fur -tout Taffluesce à cer^
taines époques , à la veille de certains événemess*. Quel'
Îuefois pendant trois on quatre iours » la bautrque des
Ottûngers refioit abfolument libre ; mais après- ce coure
intervalle , bientôt les malveillaai fonnoient l'alarme »
donnoient l'eaemple . de la crainte , & la fouie recommen-
foit. Pendant le jugement de Cu Aines ^ pendant celui
d'Antoinette « pendant celui des yingt-un députés., les at-
troupemens groffiû'oient à vue d'œii. La commune délt*
vroit iufqu*à deux ou trois cents facs au*-deffus de ce qu'il
en avoit jamais fallu pour la confommation de Paris, dans
le tems oii il contenoit dans fon (ëln deux cent mille âmes
de plus ; mais e'étoit le tonneau des Danaîdes. Il fembloie
que les mains des confonunateurs ne pou voient iaraaia
affez fe remplir , tandis que c'étoient les égouts- & les la»
trines qui fe remplifloient. La commune enfin , par ua
règlement fage(voy€^ an. Commune} 9. pris des mefures
pour s'aCurer à la fois de la probité des boulangers &
des confommateurs , par le moyen d'une carte , divifée
en autant de compartimens qu'il y a de jours dans le mois;
le boulanger recevra , avec l'argent du confornmateur , un
morceau de sa carte , une forte de quittance qui lui fervira
de décharge, qui prouvera combien de farine il a em-
ployé légitimement , & qui l'e^ipéchera de mêler , à la
belle farine qu'on lui. donne , des matières étrangères qui
la gâtent. Nous efpérons que dorénavant cette mefure anéan-
tira leS' projets de nos ennemis. Les bons citoyens doivent
favoîr que depuis long- tems Paris & les armées font à l'abri
de .toute crainte pour les fubfiftances ; les armées même
cèdent à Paris une partie de la réquifition qui leur étoit
defiinée , parce qu'elles n'en ont {Hus befoin. Par-tout le»
magafins fe rempllflent , & préfentent le fpeâade eonfo*
lant de l'abondance. Les provifions font allurées; la ré*
coite a été des plus rl^es ; 6c quoiqu'en difent ceminea
«ens , elle eA plus que fuffifante. pour nourrir h répa^^
liqus entière fans le (îrcours de l'étranger. Les femaÛ es
(91H faites , Ce les bras néçeftiiîet à ei^fcmencer les tenef
pouyrwit éa:t'û(ècxipé% \ battirr &' à yolturèr les graïAs;
hà'fMotk plfit»leof€^rnv« ; di^jà flous itons en reffentons:
les «ato gR>A(imi: dansiez foi(ttt\nei , les riVières &1eif
canasx ; auèaii motft'Mi ii'eft par a)}rfé; Les rivières ajan^
plinde.ibroe, commenceiit à pouvoir porter de plus gros
Àrdeailjt , fc à' faire tirraler ïes denrées ; le fédérainn^
ii*ofera ]^h]S élever fa tétei L-amiée révoIutionnaWe anéan*
tira les' «ccstptireniens ; it çommiflion des iuhfiftaVi'ces ^
sommet par i'aifembiée , va conduire révolutionna^»*
tncntlc coimneree &i les marchands. Si Paris « fi la Francft
entière n'a ptas- éprôUvé la -famine , lorfqu'il exîAoit un
Ly^on ^ une Vcfidée , uife Marfeille rebelle; lorfque les
gens iufpeâs (Svoietit tous* leur liberté , lorfque les autri-^
chiens tnomphoient/ lorfque tous les élémeiis fembloitni
^entiMidrel asrec^ ces «nnehiis conjurés ; quel jaVenir dglféi-
ble ft'nvotts^itbus p/as «^ nous prometitc aujourd'hui , qoiè
tous l«s che^* éé'h rébellion tont tenverf^s , que tous les
sioyauar en*^ font 'cernés où détruits ? La convention ne
•*eâ pas bornée à jouir du préfenf , elle a porté fes tegarcfe
im i^aVc^if. La ittatvèillanie 'eft comme h tête de l'hydrei
terraflée d*afeord,'el)e rénaît ,& fe relevé bientôt «tes. Il
étoit donc dtih de^'^oir du légiilateur de pourvoir aux be?
faifns defaniiéé prochaine. Malgré le départ pour les^ fron-
tières de* fo^te la jéuncffe frahçaîfe , fa convention n*à
kiiTé aueûne «propriété inculte , aucun terrein oifif. Un
Suce de terre t{ui n'cft' pas cultivé , eft une tache fur un
libre. Ellis a rendu , aux honneurs de l'agriculture^
S9as les terretn^s vogues & communaux ; elle n'a pas niém«
PotAù qne dans les jardins imtnenfes & cl -devant royâuii ,
Îae renferme Paris , il reftât aucune place inutile. Plu-
«ors arpeti^ y font confacrés au jardinage. Une infiruc-
tien vient d'émaner du côm?té d'agriculture , pour ajsu<
ter , par des procédés nouveaux , à l'abondance des moif^
lonS'& à hf quilifér* des objets de culture, pour augmenter
enfin tous le$ mbyeni de fubfiftances ; & fans doute là
convenlton ne tardera pas à décréter la defiruâion de
tous les grands jardins de plaîfance , de tous ces colifichets
anglais qiit font géibir la nature de leur mignardife & de
leur fiériiité } que les propriétaires contraâent des goûts
rttts républicains , que par-tout chez eux l'agréable fe mêle
^l'utile r dans les mauvais te^rcins , qu'ils plantent. des
bois ; dans les bons, qu'ils ftment du blé , du foin ou des
l^g^mes. Le luxe des beaux jardins infulte à la mifère du
peuple ; qde tout foit pour les befoins du peuple , mémo
dans les pofleffions des riches ; & qu'en voyant l'homme
pins opulent que lui fe prometier dans les jardins ^ - le
pauvre puifTe dire du moins : dans des tem5 de difette ^
la république faura bien trouver là de quoi fournir à ii(e|
befoins» : ■ - ^ ' ' . • •. -^
( 1,6 >
7tifqu*À; prirent» let pkis j^aiid«f dépenfei, :lc$ filii»
grands^facrifue^ ont ^té fai.ls poyr desiiiperâiiîtét. Les ckftr
teaux étoient couverts en tuik > ou pluf ot ea ardoif<l & la
defneut£ du laboureur ft'étoit abritée qu'avec- du €lia«|n*e.
Demandez au riche ce quUl avott à conferrer.avec tant
de foin » à garantir fi fcrupiilenfement des jatcmpéi-
iries de .r^iir : dc^ gUces» de loHs meubles ^ de^ belles
tentures , dts bijoux ; iandls que le modefie^ laboiirewr
gardoit, fous (on toit de chaume les chofo les plut
urécleufes que la terre ait produite , la ffibAibi^ce de
1 homme l souvent même il ii*étou pas «fiez riche pour
renfermer ainfi toute fa récolter ilétoic obligé de i*en*
taffer en meulu au milieu des vbamps & de la laJiTer
fiKDçfée aux pluies du ciel & à la torche ifMieikiiaire des
mécha: s. Qu*on démoUiTe donc eiifin* toi<s les ^rteiuc
châteaux comme on Ta fait dans la Vendée , 6c qam les
«décembres en fotent di^lrl^ués aux pauvres , qâi (e
conftruiront un logement plus, digae d'eux 6l de» den*
tées qu'ils y confervent ^ ... :
Loriqu'on raxa le prix des grains fen^s,o;i fc pef««
fuada^ d*apiès les idées des éco'nomtft^s , que le blé»
éj%:t en quelque forte la repréfentatk» de tcltfterchofet ,
la première monnoie préfentée par la nature » eo' ie ca«
rifant on an^èneroit néc&fTfircment toutes lea marchant
difes à un prix proportionné. Pour nous , ^npps avPQS
prèdif dès-lors que fi on fe bomoit à .taxer les grains , on
manqueront fon but , parce qu'il arriverok que les aiH
très denrées « au lieu de defcendte au prix des grains t
les élèveroient au leur , m.ilgré la lot ^ & qu'il bAMê
nécefff^irement tout taxer. Nos cotijcâiires ne fe font que
trop vérifiées ; & la convention , mieux inftrui^e ou plut
épurée , a enfin aÛîgné à la valeur de^ chaqiie denrée
de nécelTité première un maximum,
Plufieiirs caufes avoient concouru an renchérlïïement
d'une multitude de denrées, les aifignats avoient perdu
leur valeur par leur trop grande multiplicité ; la fécke*
refile avoit rendu plus rare un grand nombre de comef- <
tibles. La guerre occafionnant une plus grande confom-*
mation de viande , d'eau-de-vie , de draps « de toiles &
de cuirs « avoit du augmenter le prix de tous ces ob-
jets. Les trahirons de Uumourier., qui livrèrent à l'en-
siemî pour plus d'un milliard de provifions de bouche
& d'emmagafinemens , ajoutèrent encore à ces mislhiurs»
Les déiafires de nos colonies firent diiparoitre de nos
lies le fucre & le café; Tinfâme Capet en avoit déjà en-
levé à la Fiance pour dix-fept millions, par l'entreoiKe
de Leflart & de les courtiers « & les avoit fait vendre
Ibus un nom fuppofé & pour fon compte , à Hambourg,
comme on peut U vo^ dans le procès de Lapor^e « Hv;
%ndant Ac \i liRc dvîlc , & ât Gatôtte , premier au-
teur de la dévaftation de nos colpnics. '
• Le fsTon , dont les matières premières vitnneàt <l'Erp»^
gne et d'ItàKe , a dft être ianpeu moins abondaot ^ à eaufe
«le la plus grande difficulté des arrivages : ces marcliandiies
vncfeirrenchénes ont dâ fatre renehérilptoutes les autres ,
par un effc!t ^ de ce itiveau quî s'établît toujours rapidement
entre les iffbiets de commerce , (iir^out quand il s'agit de
rtffticliérirement. Ma<$ totires ce^ taufes , la plupart nat a-'
rrillss , ètotent bien loin ericçre.de devcr porter fi haut le'
pribiL d«' denrées. Il faBut <j'-ie la malveillance concourût
avec elles d*line tnallîèlé jpofitive^c coudante ; i) faîlut
qttc des finaucîtrt-tccitparettrt ^îftes sVmparafffent de*
tont ce qu4h|yutent ratnafler àgfands frais , le reffrrrriflenf
avec foin , pour ne le faire fortir que dans des temp op-'
portons , et en gagnant cent ou deux cents pour cent. Plu-'
ûmn autres faifant le m^er 'dé ttfuifiéi's , affolèrent fur
les raaroHandifes ,* vendirent ce qu'ils ii*i|(voient pai a^tfté ,
achetèrent fans remplir jamais de magafihs. Les dctaillan»
ont'b.eat^ partagé éternité ees^manœnvreç. i>'ime heure,
d'une demi -«heure à l'autre , le prix croHToit avec une ra-
pîidîté effrayante , et' ce qUV)rt %'ét0it procuré l§ m«<in ,. fe'
traavoit prefque ioubtéle fo^r. Les marchands quî avoienf
des pfovifions depuisr l^ng-tenips firent nnc fortuné énor-
me, et s'enrichirent de la misère du pauvre: ceux même
qui avoient un relie de cônfçience & qui *ï*ofoîent ce-
Edam réfifter au torretfidé l'exemple , étoient térut
teux de leurs gains ^illicites. Pfemianr que ta rapidité
mercantile sVxerçoit; ainfi avec tant d'avantagé*;' la '-mal^'
veiUaoce , crûnineilonient prodigue et déprédatrice, détruî-^
foit aatBUt qu'il Jéioit ert elle les denrées dé première né-
, «eifité. Oit peut voir ^ Jp l'article Commune de Pan i y là
dénonctation fignée Picard. PLuficors tois ort a trouva dans
la rivière des morceaux de vrande ^ comme bn- atoie ti^vê
des pains. ' î :
Il éto t temps demfeftre %în fr^in è cette fnreur dépré-
datrice & fpoliJltric^. Evifin fut ren^kie Uï!* loi falutaire
du maximum , que fiarharoux^ , à l'époque oh on taxa Ici
Wés , rcgardoit comme une des caufes futures de là perte
de la République , & qui étoit le feul moyen de la fa«i-
ver. Le» principes en furent fimoles 6c jufies; fin raifon
de toutes les caufes naturelles de l'enchérifTement , on
aiouta un tiers au prix de toutes les marchandifes en
1790^ les dnoitft. royaux 8c feigneuriaux défalqués. Cette
loi fage mettoit à leur fiiveau tous les objets qu>ile cm*
braftMt « car fon effet naturel étoit d'établir une )u{le pro-
portion entre le prix des marchandifes prifes^ au lieu oh
on les récolte , ou on les manufaânre , & celui de ces mè-
ipies marchaindifes amenées à une dtfta&ce quelconque. Car
tà.^n t790 5 m itni aucune autre année , k fàcrt «par*
exemple , n*a pu Ce vendre auffi cher à Oriéfifiks qt*à Pam%^
Ainfi ie ouuùinum établi' cette anaée-ci à Pari» pour :1e
iiicro.9 devoir ctre rupecieuc à celui établi à Orléans à lar
même épcc^ue., & ptélenier les mêmes progrei&oiis nts*.
mériques-, dai^fr )||jc|i:«li«s devait fe treuytr compris \w
bénéiice di^ marchand. Le graçcl défaut dé «cette loi » c'eft
^a'dUe/p'^toit pas j^iuz*général« « &L qu'elle fe bernott ^mt*
dâiirèes de première neceifué. Ën-enet,' coMme iioitf l's-:
vonfi dittout-à-rhcure ^ kf- plus fort, emportamt-touf ours le
foible , ce qui n'étoic pa$ taxé ^^iveé^ement ou 4ndikeâe^
ment, devoit tuer le fn#x»nuiB ea éiaMiflianf'itneénonner,
diiproporcion encre les 'diyi|Fres'-9vi^h««(bie^ Un «mre'
défaut , moindre fans doute ,.mais très-ifnpoftiNiiit encore ,
c'eô qvi'clie ne difoit point ù ce maximutB fcroit iiieé
d^ap^è» le prU defr déuUliftes » ou fur l'avis^ 'da^ pnx des
marchés. ; c'efi qu>U& ne:^termino!t point le ^dnr qae
les marchand^ en gt«s b^ifferoîent aux marchands en dé«^*
tâil , ce qu'ellis auroit pu d^sylors fixer à- un dixième. '^
Qu'art iva^t^il • ? Pour ëitisiaire aux defirs du peuple ,-
do^t cette lot combloit t^iis, les- Vçeux-, la mnntcipaixté
4e .Çarls fe Kàta de êxn Àa maximum dans fort' atrdn^;
^iiTemecz » Sx. elle A^eut pas ktfunps de tout Tompre»»*
dre dans, fa fixation-, & elle précéda la â^xation deexom^'
munes environnantes. Alors Paris , offrant toutes ks den^^
récs-4 tTiéilleur ms^bé >que les lieux t irconvoffins '^ 'de*
toa& cdté^on vint S''app^ovifio•ner à Paris-, t\^j ent'd'a-^
bocd à ta, porte des^éprçiers ,h même foule qu'â celle ^diM^
bp^ugers: il paroit 'méme/<iue ces mardnnds > avoîent
avi(é^ 'aux-m^yens det ramaflerainA , comme ils avcMent
é^éi caufe des/^ttrouppemens dtt'd^ (é^ncr) Dtr'moing
tl^ en profitèrent encore, pour dir^ qu'il» n'^i^ôfent pa»
de^ifucr^ , (k. ces 'g^ns r jà^ qui* n'e^n mnnquèrent 'jamaie
^k^piA* ilo vaMi '^nt ^Is ta<>nrrâ,/fe tnouTèrent tour«-à-
COJp , dépourvus quand il ne valut plus que trente deajt
fo's-^'Il en eut de cela, comme -dtr pair «• Paris Tie manqua
de rier5 , en effet , 6i fembla fiutlquer de tout. La inu-i
nicip^^té , coinnle* de raifon ^ h*atoît pas- cru devoiir
aller ati-devant de la loi, elleevoit taxé les denrée»
d'après l'ancien prix des halles Si des marché» , & quand
elle eut taxé le maximi^m d'après l'ancien prix des dé*'
bicans & des détaUljfles , les marchands en gros ne fe fe*'
loicnt pas cm moins en drqit de vendre au prix* dif
maximum ; aidfi les épiciers s'eupent aucun gant a faire
dans leurs nouveaux- achats. ... - ^
II eft vra* que , tout bien eonftdéré , ils' n'aroient p»
n f e plai-«dre, leurs gains des mens précédens touvroicnt
^ au-delà cette perte momentanée,- mais le bois , lé
chaînon , le beurre > les oeai»^ &c; fe vsndoicnt au port;
gu 'diimââr » |. h halle » »n prix d^ 'm«kSfr«iifn ; 8c les pe^
tîu détaiUans» obligii de s'y fournir, n*avoient rien à
gagiv?f fur la revçote de œs o^ecs ; 41s étoient fur le
point de fermer 1e^rs botttU{tf«s< Bien p^us, & on ne («it
pas comment cela a pu arriver fans enfreindre la lot , p?m
ûeurs marchandifes , dans les endroits où elles étoiert ré-
coltées ou fabriquées y ont été taxées^ à plus haut prit
qu'à 'Paris .même, de forte que les marchands de Pari^
n'ont pu en tiaire venir fans ^'cxpofer à de grande^ pef^
t?s. p*ua autre côté , les objets qui n'étoient pas nomi-
nativement taxés ^ ont ^té ^ous elîglobés par les mar*
c;haiidis4 parmi les objets de première qualité: ainfi I^é
bouchers ont vendu la baiTe viande , c'e(^à'dtre les réees
de bœuf & de mouton , les tripes , ôcc , a\i mcme
prix que la bonne viande. Les bouchers eux-mêmes ont
été rançonnés par tes marchands de boeufs c^i , profi-
tant de la (SfBculté qu'on éprou^oit à taxer fuîvant la
loi les bœufs vivans, tâchoient de vendre Tanimal à bien
plus haut prix que le boucher n'en pouvoir vendre
U chair. £n un ^ mot tous les intérêts fe croifoient
encore ataigré la loi. Dies municipalités compoféês d'hom^
mes 4 qui on pouvait dire : rous eus orfèvre M, Jofft ,
des mu4iicipalités élevoient fort haut le maximum des
denrées , dont Us offîciers-municipaux fe trouvoiene in-
dividoellement propriétaitts : des draps , des toiles prifes
à la manufaûure cofitèrent plus cher qu'on ne pou voit
les vendre à Paris. Les ceufs , le beurre , taxés dans les
campagnes- au mêine prix qu'à Paris ^ furent accaparés par
le bourgeois qui y alloit paffer les fêtes & dimanches ^
parce que Thabuant de la - campagne aimoit mieux les
vendre ainft que de perdte fon temps & fa peine en
les portant à la ville > fans aucune efpérance d'indemnité.
Des particuliers qui s'étoient plaints hautement des gros
accapareurs, firent à leur tour de petits accaparemens de
fucre , de chandelles , &c. Les marchés furent beaucoup
moins {^rntsj les boutiques parieUlement.
La loi taxoit au{£ la main d'œuvre' de tous les ou^
vriert & bien avantageufeinent |>our eux , puifqu'en aug-^
meiuant feulement d'un tiers fur 1790 les objets de leur
confommation , elle augmentoit de moitié leur falaire.
Mais l'iiicxéciition de cette pattie de la lot fembloir en-
coie autorifer les manufaâuriers & les entrepreneurs à
furfaire. li falloit de prompts remèdes à tous ces maux :
il fiiUoit comprimer la cupidité du riche marchand & fou-
iager le pauvre.
Le comité de falut public propofa des additions à la
loi. Nous croyons faire plaifir -a nos Ic<;;leurs en ajoutant
à cet article an extrait du rapport de barrôre à cette
dccafion , & le d^cr<t qui l':v fu> Yi ;
^, Bdfrin, au non^ du- comit4 i/c falia'.puiËe, CU^isiR»-;
les fédériàliAes ont. vécu , le peuple ïeut eu. immortel, dtr*
cupons-nous dont des, plus pre^ans intérêts du peuple , des:
fubililances » des approvifiooneinens , &,.de.la ioi du
maximum.
La liberté, en « s'établiflant fur le ti^rritoire irançals «
s'étant appuyée avec c^iapUiiaflice Jur l'agncuhare tk hs
coknfxiKtc&j elle avait délivré l-agricultttcp de tous lesliear
de la féocuUté , de cette rouille feigneuriale qui dévorait
les terreik d'impôts arbitraires & otiiéreux^ qui les gtévoient*
chaque jour davantage. Elle avoir affranchi lo .commerce
de ta rapacité finai)ciçre ».& des* entraves.qiie le» péages ,
les corpor^itions » les En^Urifes ÔL 1^ différence deS'jprovinccs
avoient trpp loog-tcin> co^fervées* . «. . . -
Qu'a fait Tagricuiture pour ]a liberté? EUeyacherdié
qu'à groilir Ces profits ,. q^'à calculer (fis bénéfices fur L'avi-
^lifl'cmeat de la fortune publique v qu'à ^ffafner les.Biacchés g
hauiTsr le prix dç to«s les befoins de la vie. . ^ .
QiiVi t^t le cpimi)ctce. pour la lib^ti? Jl s*eâ^ paraly fé
lul-tncme ; 11 a agiote tout, julqu'à ia propre inectie ; il a
tari les /burces de la circulation par des exportations clan-^
dedîines ; il n*a p^s . alinxeQté .la république ^ar :des im-
portarions fi faciles; il a négligé* par une forte.de dépit
contie-tcvolutionnaire , la fabrication, la manipulation - &
renvoi des diverfes içatièrcs:: 09 eût dit-<|ue ion avarice
étoit devenue Cornplice du dçfpQtifme. Il a tenté, dans,
fon délire calculateur , daflfamtîr la libertés^ qdl ne. t'oo*
oùpoit que de l'élever , l'hçaorer & de l'enrichir. I^e corn- .
inercç de !,a n>ouari;hi,e.érolt-il donc- un etclâve indigne
de la libsrtc., ou. un enf«^£ipgrat & maDUevé qut-Jbattoit
fa nourtlce? On pourvoit le penfer (i Ion ne favoitquun
gouvernement cTiercanttle qui., fous une apparente liberté^
a ufurpé Ôc afl'ervi le commerce du monde , a ameuté
conrre la^république rintérét de tous les commerçaos*
C'cft le gouvernement atiglais qui , en careffant i*ia-
térét commercial, a exercé tous les- monopoles , excité
toute forte d';igiotage , favorifé toute efpèce d'accaparé-
mens , & établi au milieu de nous une ^ecre d'intérêts
commerciaux & mercantilies , dirigée contre i'intéiét des
droits de la nation. ....
Quel a été rc(iieux produit de t;mt de manœuvres ?(UQe
hauil'e exctkTivâ dutis les iubiiltances,, un.repchériflem/ait
prodigieux & fublt des obtetvde première oéceffiié.;. enfin,
la mifèrc d'une grande jpârtie des ci(oyen% , de c^ttepactie ■
jntére(Tante de la nati^^n , qui vit de fcs travaux , ^. qui
a plus de droit aux veiUcb & à. la folUcitude du iégif*
lateur. . - . • . ..
Quels rci|ièdes pouvoIt*il appliquer à cet ei^cès de fpé«
culatioas criminelles des gr^ii^i propriétaires > à lavidité
des
4# UHiuMeà iiii<ktàfli| fit & PaVirice des itlàtcfuiijl
AMUanif
A» miliai de^ cpi «Mx , te léaîflateuir fft pu mécoil<* .
noitrc la fléceffité de fixer à'Aora un maximum pour Ici'
fubfiAliKÀ et pour U ftit dD frivjiil jiOurnaUer.Il écôil
lufte » €f méxinùtm ^ cAr le tuoyen de (buteiiir là vie 3s^i$
M pnyt Ithre.^ ne doit pat éxcèdei- une certaine fonunei,
9«A 1^ crime que le l^-flateur ne peut tolérer de voir .
^pocer k fttbfiftanee de Thoibine ^ & de lai faire fubir lé
baifiSe lontaordioaire à laquelle les toalTeillans & les avarei
J»tii(M.'«AMTre, o;t fe prit ddnni au martouvflér | .
1^ i^fé fi«fcB } CcVétoit peut4tre une des idées les plus iiti-
nUffeitOT pottf tt bonheur du pe«ple p dé fixer le prix (mé
Ul it^Nm fi«|»efive du patH , stu lieu de le HkQT à un prix
4ê eioM an-dtti'u» de la jouriiée de 179^.
Céitk èObcîer atnfi .< fiche « le Dropriétaire , le cip!-
tplifl*, It ferinief i le commerf ant , le marchand auXien-
' ^« ém pauvre» du ntaAoavrîer^ en lés menaçant fans ceUé
par U loi 4|Ui groAt le prix de la jouriiée du travail , de
tOttC ee- 41M Uur avarice & leare calculs grdflîffent le prii^
des rubfiiiinefti Le comté né négligera pas de vous ra-'
menef fut cet objet hnportant à la lubfiltancii du pauvro .
laboriea«i
il écott oacorel di peiter que te mâstimum dés ful>fillances
<|c c^ dt la OMÎn'd'ceavr^ étant fixés « le prix de toutee
l«i tooManatièret néceflatres à Ped^iftence des citoyens fe
fOOtic^C do «tvêau i mais le mal étoit trop argent » de IW
pfllii#li doimée par le maximum des fubtiftahcés étoit trop
îofeofible t pour que le peuple en fendt affet t6t les eftett
fi» lea «stros ob)eta de contnietce , d'autant que la malvf il-<
ianoe t'appliquoit iaiis CefTe à retarder ces effets fala-*
laires.
., Le légifitt-eur a été oMigé de tater k la fois toutes lee
denrées & toutes ^les marchandifes ^ & d'atteihdfè du
itsAmA coup b cupidité mercantile dans tous tes 6bjets dé
iesjpéciiiatiens.
Qu*a produit cette taxation pftfs f^énétale que la pre*'.
mi^e } fuitérét perfooriel a^t-^l été plus compfîhié ? la qxl*
oidité a ^€lie eu moins de fuccès r Non . fafis douta» \m
fordide affionr du gain s'eft replié ; l'ariltdcratie a pfofitt
i'abérd de cette uxation générale ] elle a cherché k profit
ter fcnle de la baiffe des marchaiidries ^ flt ce que lé mm'^
cbasid accaparmc oo raffembloit pour (bu coththecce ^
fou profit i \t rkke « Tarifioctete & lé matveiUant Vêiçkp^
toit pour iom profit parfonnel , ou p!nt6t pou^ vidéfr fubite^
ment la bouéqae du marchatf d » & faire fo^ffrif Si cridr
. M ckojrens peu fetttmii tgÀ ne peuvent dchété^ & fiVf è
S
OQ'au jour le jour. Alnfi donc la gittrchiibdife 'eiil limffe tfir
Âilbit que changer' de loagafin ; elle emplifli^t 'l'oAhsit*
du la maifon 4u riche, au lieu d^Mcuper le viagafm 'da
lùarchand. . , ^ « * • '
Il a fallu que la loi munkîpale- vint mettrt ibs.boméf
ir ces achats trop confidérablei » '& qu'elle vint préfider
alix ventes quotidiennef^ il a ialliv- défendre jibx matthanJ^
de débiterjplus de cliaque marchandire à un cttayen qùSl^
tiVi, autre. Tels font l^s inçonvéniens attachés'à k pa»lyfif0^
volontaire 6c n^omentaf^ée.du conuAerce..^ ou plmAta Tés.
tfianoeuvres coupablts , et à fa barbare arithmé^qoe *; iX-
faut , en fupportant cet ^crah^e égoï'me-coCiaierBtal , F4t->
caquer chaque jour dans i^s replis /dans fes>tiitomrft ^-^pa^
Is vigtIaRce du légiilateu^^ jufq^'à ce que'4», tMdatiM}
naturelle à l'ordre et à la^ profpérUé ,, ait*^éilibki»féqu)Ki
libre , et que ravarice du riche commerçant -i'oittiWn^élK^
Il faut attendre qu'une e^iûence. aouyeUe ^oiaùiotMiée eu
c<:>inmcrce pat des mefure/^'plu^ ^QergJiques èa ^loft «yafl<?»'
crue va prendre )i C'Cuvelie 4:omiuiiUon de\ l'ubtifliuiees^M^
ces approvifiorincrùcas. C-^^â.à elieà généralifiqr ItsMou^
ve<men^ de la circulation , à accélérer les moyens fie fabri-'
catidn ^ à dé.!;<iger les amas de snarchandifes % à^iUrobfiriirr
les grands magafins^ ï ouvrir, tous les caoattX'vd^'la cW*
chfaribn, et II rétablir le commerce dans toutes fit rkml*
ficatioi^s. Oeil à une Comsiî&on auflt iihp»rtaale « r*ûài-
vtîf tous les m agàfins^, à raviver toutes leamaiio&ftures ,
ct'^ appi^ovlâonner a'J be oin les bouttqitespftr ia-^ioi -d^
' préemption ^ qui rejid la République proprtétÂretnmneA*^*
tatiëe dfe 'tout ce que le commerce, l'ind^ûri^-él Kigii-I
cVtUure ont produit et apporté lu» le fol de la Fi«iice%
* IVlais fa torce cpminuniquce par la C>ottYeri<ion'à cet^
âuftttution nouvelle , ne produiront pas tout l'effet <|ue 1c*
peuple doit en attendre , h la Convention ne portoit.ati—
jourd'huî Ces regards fur deux vices eûfeatifeU dans la loi du
mkxiinum, . * • ^ '
' JLe premier vice, le plus apparent , le plus 4ati|>ereuy ,•
parce qa*i1 tient a l'exécution , réiulte de la mpllefle des^
adminiftratlons , de la vcrfatilité de leurs principes , de la
ifialWîlUnce de quelques adminiflrateurs 4 du défaut d'unité
^atft Pèxécutlon de la loi , du manque d'enfembie» dans les*
opérations des autorités conilituées « et de Tmiérét fordids '
qui fe ^ifle dans le coeur même de ceux- qui font djar-^
^éV d*s" fon^Ion^ publiques. -s :
"Ici", un département , attaché aux principes -des te»« '
ordinaires , regarde, comme funefle la loi du rrutxbnum : là-^
une admînidration , liée d'intérêts ou u'affedion avec des'
marchands^ atténue, par fa lenteur, Tcfticacité de la me-
fure néceflCj^ire de la taxation : plus.loiii , des fojiâionnaire
, k'j^y^ ^ . . . . ,
yjMîl II f ijferttiettt '-fur «ta M ^u.àaxzmum au tie^u de Texé»-
cotér , et préparent fourde-ment ion oubli ou ion arî^
. . Dans tel pays , les admm'ïlrateurs et les municipaux
ont des'.pAfe>s dans le commerce , ou dans telle ou telle
branche d*fnduilrie. Ceft ceile-là qu'ils favorifent le pl»)$;
ccHe.de Uars eifnemis efV celle quiU ccraîenc davantage»
ComnMiiI le -défendroient-ils de cette pente naturdle
à( f^ivoriler fe» parens , fes amis, fes communaux, fe*.
voifins, et peut-êtrfr'môme fes affociés? L'intérêc perfon-
n^l ^refid toutes tes Iprines ; il' le revêt, des couleurs na*
<tf>iuies,'.it'pt^nd le mafqus du pitr.otifme , il ne parle
^e (l'iméréc public , et au tond ne Lu , ne fayorilé que
4«rûiti.-
, Lé Comité a donc fenfv-le befoin de fixer des bafes d^
taxation , et de faire taxer au centre. .
* Si aitdléihc lapant tot]<: les corps admlnifiratifs et les mur
nieipalMés avoieilt ûit exécuter la loi du maximum comme .
lèi vtpgente , comme loi nécedaire , comme loi attachée pair
éfs àfCoivAailees prefTantes , au char de la révolution ^
lions n^^prouvertons pa5<fes tiraillemens dans le commerce,
ces- oiUlruttions dans la circulation , ces pénuries dans les
appionfionneinens , ces ralentUrcmens dans la Fabrication.
C*eû ji i'énergVe des autorités locales, des adminiibrations'
ds dépàrtf'iiicnft , qu*il faut s'adreffer aye<: force , et avec
' des di^ofiiiôns , rigoureufes. La voix du patriottfme doit
fulfire aux bons adminiflrateurs-, à ceux qui aiment et dé-
fendant la hberté«et les infcfcts tl\> peuple : nne loi pénale,
la coDiiToatioiv tl'une part'e de$ biens , doit {Simuler les
idnctibOMres publics iiidfférens à la choie publique , ou
qui ne font pas k la hauteur de la révolution.
',. Uefscddd^vice'tiefft à l'iiTTuffiîancé de la loi du maxle-
ii.iCbtfe foi , toèininndçe par les circbnftances et par
" mdîévéneiîUîns inattendus , auroit dû embralTcr
té'^tr'lts. païtie^cOmmcrciales , depuis le produfteur atti
&iuiihi»tes jmaiières , jufqu'^au marchand détaillant aui W
Ijiidj Vrhirpir rifnjri n pour les befoins journaliers. La loi
du moKlMunt der<>it couvrir cha(]Ué chaîne utile de produc-
%eurs ^.clfticmnipnktteurs ,'de mànnfaélttrieTs , de fabricaps,
f^z magafiniers 'en gros , de marchands et de détaillaD|.
Cétoit le moyen cTcnveloppcr le commerce, de Tinvcl-
tir, poi^ aiftfi d^re, de rinrérêt populaire , en le prenant
V<4 io»r0» juftju^à fa dernière et fa plus imperceptible ra-
mification. £'éeoit le iftoyen de le iorcerà être utile &L
bienfffi&nv l^ commerce , fi utile , fi bienf^ifant, fi né-
a^Sêiité ed don: dèveâu dans cette rçvolutico de U li^
'y*
^é une efpèce dé tyran txvt fn"!! aftilltt
^ le rendre utile,
' Lçr comité a appelle plufitvrs aurrts comîtée*, celiiî
4u commerce 6t d'aj^çttlnire ,. la comimiSon de» ûibGC^
fances & des approvifionnémens ; il s^^ cnvirontié dm
kttfç i^mrères , u a confnhé des admmîflratem publics
^ d'autres àroyens éclairés^ ; & aprèt pliiftears^ confia
fances « il t*eft déterminé à pfopoier une giadgiioa de
bénéfices, & plufieurs bafes nécclTaires pour. ehlcmrwiK
fiuiacîon ju^e dans l'écheile da commerce.
' S'en tenir à la première loi , lui a patu appeUer im
befotn inceflamment au milieu de l'abondance 9 ^tS^h^
rfîre , épuiier les petites hoiitiqnes & ména^ei \» grandi
maçafini t fermer à la fois les unes ti les autres , tat
petites par épuifem^nc & ks {pandes par avafiicé 6t par
intérêt.
En faifant la loi qui taxe les denrées ehe» fe inaj^
ritand ordinaire , nous avons redemblé k ce financieà qnt
|K>rtoft h perception des drats à l'embottUviie 4e lu
fîvi^, au lieu de la. porter à la (buvce èL d^ns oia
43iverr etnbrançhemeni ou dans fon coure.. Ceft à In
ibnrce fine le maximum doit donc commencer r t\ aujc
inagafins de matières première&i a^. à U Crique ; }^
au marchand en gros ; 4*. au marchana dé^Uant; ^^.U
f«ot pour être entièrement jaifle , ajoistei; % ces héoéâcea
^duels , un prix fixé par lieue de tpanrpotfed^ la &brtv '
tjjue ot| au inagailn.
Ceft alnlS que vpm verre» tous lea magafitiSi fintmts ,
eous les bénéfices fe régler | & l'équiUbre du ptisi t^éta*
^Kir dans toute la réo^bliquc » fans la^fler s*eaagérer le
profit eommcfcial & ('inquiétude publique.
Ces quatre bâtes doivent former trréveeaUement le
Snx de chacune des macchandîfes. pont tmim l'étendue
e la France ; ces quatre bafes afCirent au iuiiiiÉ— e eê
t{u11 a droit, de réclamer par fça travaux , pai: fai^fA*
rations, un bénéfice certain^ 6^ m<7d^rés <;e9.i|uesre baffi
vont bannir l'arbitraîre des. priiç , qui eft: k la (otOsMV
'des citoyens ce que l'afbiiraîce de l'asiterité. eft à In Im
berté civile; ces quatre b^fes foi^t ^urer leeonmercer
de ce levain arifiocrafique & agic^iew qui. le.iouuneu^
Ot Ts^ corrompe îufqu'à préfent*
Le comité a porte &$ re^rfb fur eetle dalGe peu. for«*
tunée des marchands ^é^aillans ^des fabriqitanseineâea ^
il a vu que U. loi du moAinfut^ a ^teinf les detnîevs ^
fans frapper le marchand en gros: &; l'cnti^prenenr dé
fghriq^e. VkxéçnwA de k lot , .q*it diminué que la fop*
f(iqç des citoyens peu fiches : c'e cette cîafle qui dM
^(ce fçulQ didçmma^é^; 4'aU(r^ales profits de lagiotage
* w frwdf Wflfficcs conixMrcîaitx. tm h Miomnà^
|e«â J vMd fiiltet «a wBtt à% tiiftke; ton répamuM
perte de petits capiuux titiles «« tWBomtrcc de <»aaa ;
VM» éepl«cn <k pedtes fommet éêta k$ mains 4es ^at-
*»*^o««^vott» crécx une forte de commerce ttfuel , ^vf i
•fj*^ citojren pauvre , du snanouvricr & de cette
cJaM de bons républ-cains qui achète & vit au fOUr le
foax. l^msi» le trèfor public ne s'efi oerett poer um
ironie pins )ufle ,j)oi]r un ietérit anffi populanre, pour
mn placetneflt avlu fécond La conventien natîoiiaie place
une iommt entre ies Drains des petits marchaiids 9c dn
AiiyttefS fafericans, & ta conveotioe place à un grané
SRléfét peu« U 7ipttbli(|He, Nous roinines obiieés deraTÎ^
▼er le coiQmerce, & d*encourager ctkiî ^jw, par f»
'iasiM&<HK>iil. , s*éteiid fur les dtojens iês moins, feîn
Le eomtié des fiMours jobiks a éUfli pr»èmé m
WÊoèm fimple « décrété par vous , Dour U <&mbetion 4|$
hcomn aux éiojftm qni çot feuffert dani leurs técolKs
par natempéne des UOrns. La juffice eft la tMlsUe
polM^ee ; & tfeocourageiiient dpnoé au commeice dl
oft moyeo de pfiefpérité pubii<pie dont Fm eft totfqpta^
Me envers la natîoe.
In&i , le fiaatioit da prix des dieevita nfceilàires aiuc
eiieyefis » doit avoir deux ilietifs : le pteimer , le hom^
bter, db peof^a ti raméliofation de foe fera; k fécond^
le g3iit légitime du travail & de rinduilfie, qui ail 1#
frodidt d'opérations utiles ï la feciété.
Maia des aBeilleurk loix réfulteet ibttvertt ies abuif
i»a pies f|e<Aea que la «mlvetKancc (bmenta et isonrriiu
Nous venons de vous en démoetrer les vices; 'c*ell %
eotre fagtfffr & à votre astachement aa Im^ de peu*
pu \ adopter les teoyeaaftipp'émeiitaîeea (isa #019 croW
tta ies pies convenab!es.
Voici ceux que le comité m*t chat^ de ?9M ptê^
%
Bsnère Kt iui profei de décrai qei eA adopté eocae
i#mes.
La convention nationale , apris avoir entendit ks tsp*
Cde (on comité de falet public. & de la ccmtnii^
é^ fubfiibnces ât des apprevifioimtm^ns , décièie;
^. l*% 41 4V» f^ inceffitomicnt , feus ks yeux dés
idfmoH&iies nommés, par la commlfEon dei^ fubâfiaecan^
(1 dei apprévifionnemsns , un tableau portant: .
a*. Le pAx que chaque genre de niar4:bandifes, CjOm«^
t^Tes dtita la loi du maxifiuim^ valolt d:ai$ le leu dia-
W ptodttftion eiv fàbritipic ea i/gip » augmei^ié d'un^
dtrs ;
2^ Gn'q ppQi; cent;. de ^éfice f>#ur le* fhAtlmhâ^ éa
Vos; . -; v> •. ' • ' . ' •" * ' ^'
)^ Plx dé l^^iieâ.^ pour cent pour^fe tM^chahd Si«
^taultabt;' \'\ .' .1 ':'■•*■ -^ \ '' ■*
'* 4^,Uq prijf fixi par lieus pour; le trâtt^po^^•i raffeii
it ia^'diftancç; dff la f.bj'Cjue. • » ^' • . *' ^ *. '
II: Cà\qiJa^e baies tprmeront irr^vocabUmêrtf le 'pftfc
de chacune .dc« macplvandifes pour toute retendue*- de
la V(5pubU9uêfI ; 1 ' . ; ^ ^' ** * -*
^ m, tfi travAÏli 4«^. commiffi'rfs ehargët de procéder
i cette taxatloç, iWa 'pccr^ité à tf con%enfiônV iwfrt-
îné ik eoYoyf dfre£t:mejit à tOtf« les 'dé^rtemans , dîf-
1fri£ïs & mu^niçipil^ré*» ^. • j » , - •• •• '- '
IV. La jcogivjenppii na|îoqîile voblant venir attfété'fir'
Sé'la partie peu tbrtunée du peuple , décrète qu'il* féf9L
accofd^ ttjQp ia^mnité^aux cno}"<âs ^fliardlattd^ o\ï'fA'
fcc^u's.qui^.pjii; r«;ffjji de UJoi oir nuriQi(i'«^^>^ilAff?^
rôotayoïç perdu^lcu;; ^n^^èrf- forfunc, ^u iei ofrt 'Véduiti
â.>irkÇj^riuii^.iU-<lftirou^ de iK>>000 Ai», dé rap'tM.' ^ ■ •!
;.' Vv,i.c?..Âiç5yens^ui fç trpuvTeiyfttaiajis*le:xa&1l'^b¥ehîr
cett^ indetnu|ti, jp^iicaj^roj^t l^un pétijioite Qitnc'4!h€f>
Iteô^ de diftrîft , pour y* être 'flatué.d'aprèsi-les ba(Vs tjpi
feront .pr^feistç^. in£fl{r^oia!e)it« pair i« casiit^ de fec^rs
publ!c5-,^dç ci^ûiierce & -^ finapcej Téu: isa 1^ tbWft?P *
lion* dç^'fiibrillijjlcfi^ ^^ f pprovifiOQfietr.Wns ?:c<tle iftdenl-
^>téf]Erra pnvé^e pai le tïdittr public* ' * * •• "•'
VT. Lés^ merurfii' çocrcitlv'^3 . , . à • prendw^ c^iri^r^ ^lef
9V{tpjitéj^: <;aiv5i;ijf «î% ^ui. négligeront Texedlitbn dU Vré-
fçnt,deÇf^ît . Je^Qaî; pjicfenté^j .inç^ffammeai "par *le^ comité
deialut jxaunt:. ,. i .. , ^^ • • T **
Vit . Ces. /^i^ica^^ & ^ les . jqtarchftilds en gf 01 qtii ^ *d^».
puIsMa^^ 'dli^f%^^iM\uff^ y auroio^t aUé ou cefferctentlêut
fabrication et leur commerce, feront traités domine 'péf-
VlILiai ommiffion des fLibridances 6c des appiïWî^
fion^n^ns ^ren^ ;^m|j^« v4^>* ^s moi%,. de l'eacécutba
du pfélent décret dâhs les divers dépaVlemens dcla^Yi^;
> ^ • ■ -^ * *■ • '^
^^ Commune d^taiis^ *;■ 1 • • • • 'tiM»
**** '. "'i '**'!• V
^'4 ^mairt, jttant4î.'Vn m^inbrl genonce\U *bouIa?i'^
ger^^ilet, qui', à'o méfriÇ dés^ârrêiés dç la comiçune,^
vend des petits pairiî à dtfé*, ôt préVend , qui fi Y*^ ftiii
coiwttimi eft'inaova-s , c'cft ï Ja municipalité qujil' faut
i^en 'prendre.' Le ccnieîl l'3chant''c^uc radinînaUr^tjon deî
fnbfiftan^es ilfc délivrrfqoenS'exoélfen«es'*far';nes , & que .le*
boulapgers'foiit obligé^ de U tuVaiiUr pour donner de
nauTais paîn ; àfrête qie^les locn'tfa téyoVtJoniiaîre*;
y*'fairc des perquificion» , fuppriine^^^lét-^l^luceBnic' tar
ta«)^ ^ài .B^pêf;!|^ lii lâétisnoriitiDi» desTafthes de laniiH.
«iSJ.P4\{fT ,r- I. • ' . • - r^A •-••^ -•'. ♦*: • ;
bdr la pla'mte dtao.cttojrent, ie Wôfeîl «rnlté* que W
<;Qpj«jifl^iresî4ftif^)ioirfo^t iaDt«rt£â$' àf réquérir Ja force
3?n>^9 • F^Hf di/Tîj^r : j^» :i(iizoupqmeM atax portes de!s l>oil«^
làngers. .<•'«• '^
^l'ii^^urs .btucherf-vendom âd-defiTu^ Su- «tf3r;mw7Ji*U
bonne vlaD4€». &. ¥.i#deot au. prix déî^gtté fa fetrlt ^àjfi^
vîanit^ Le ccntc^ 4l^r|eie tjiaB Uf bow^iers 'tiî vèadfontV
&. WjpacticuUer^ ql>t.ach^erorti au-deffjs in m^îmum^
feront dc^nc^s aMtf cofnfiés^iévotiitSôMairçt.* '"'*'
.' XJp ^ijçiyea IIHÇ90 > îuaniûé i-tr^y V change ce ^nôirf
oSléux contre celui de U Sapptur ,paice qu'il a ie preiwîâ?
l%|pé,u;ip r'f^^n-^Wevîmti'rôyaile. Le tfofcfeil'appUuftic
fiLj^]^ro^ve,te.chaog^c«it.: » ... i
J^h4'4\f' L^.«admiiâilrxi|^5 4ec -tra^fto* 'pibfks d^v
Hjûççnt JïnfdéUt feerpiié: par •ttJhtot-èfe-v'eAfel dèla*fcc-'
tiort du Temple; ceat cinquante liv. de pain ont été ti^o-*^
^Lç^^réuue^greffiar -tappeile unttor^r fait'iin^peu^lus
aocie'n ; ^an^ deux, chtirreues oo a trxxM^devn^pes Ï^L"^
pjjje^ de p^i« moifi , qo^n aiioi» jctter hors d^Pam , dafli?
dgs foiT^ à Yniange^ . - *- "\" ' ' . *' " |
^Lj citoyen ^aiÀaxrfr^ «f mbte du confeil , ert*tTcJêttî de'
fon fein ^COWHQ ajiknt.d^nnè des preuves et pitlillanihiîté;*
6c commç ayant piôtcgé un ariilocrâYe de^^af'^feâiçn du
^arîtPianc.^ . «. 'j -^oj » *• *^.u ,.'-—-; -'^ » •>
ta municipalité des fans-cu ottes de Bgrâeàfli , reriipr-'
citr E*^ «nf^ dépttraiwo ^ ik. .tofiltiMne tl^Piris * dfe'îui.
avoit eiv^oyé. deux de les ^aibf^sl poiir frat^A^Vf- i^ec*
elle. Elle anukonaei^uc Ve^ïnt «évolutiohnÎHfe'Wifte^djyur- *
d'Hui dasE Btjrdeattx* .',,.> . < -' r T •"^' « ^- ^ ^
S^tidi^ 6. Un citoyen gendarme l'étonnetJwWw^Oïjrfe'
encore , pout^mot d*ordre , des mots dei'andeif réSififeAe*
c^xîleil Çç.coQtente ^ftippiaudir , parce qu'il t déjà pris'Hia''
arrêta à cet égard. . • * ■ ' '*
jDes Xcctions Çk pl^gn^tqne les garçon» de cliantîèr
6c 'ici charretiers : mc'ne , s'oppofenc h ce ''q^iê ' les ' ci- '
toyens mefuçem •«Uj^^mêmes le bt^is qu'ils "àtîrèfcnx. Ren-^
TQvi k ra4miniikacion de p;>'.ice ôc des fubfifl^Hces.
j(^.çonipgne de Salni^Dcnys vient avenir «e!!e''4e Patîi
quelle a p.is ie «ooa àitjFrancidJel ... ' - '•
i^feâion des SansrCulott?s demande que te dotnité ré- '
Toiutiçanaire de chaque TetEkion Ibtt autorifl'é à m et tire en
arrefiatioQ les perlbni^e$ fuipeÛes ^ même fur une autre
ft&AiM^ U ksTf eft trmilMit ^avMct te «Mlicl 4f
tfttememefeâi^au Accordié. .
. S^ndi 7* Le dKftrift dt lilais^ icfii fttU àfris Itf ttc^
fcrtsScs plus efficaces ponc déjouer les act^afesiifit , ft'
pour donittff au covuncrcè il» Hbre cMii»
L» fcffioa de la. Fratecuîié parait tn fliaSe ; t fit afi^'
•^nce quelle eft au pas , perce ^e lea malVtilfaoaoat èti'
lilf mfTés pai Us fans-^alottee» * /
L;:pfn&che » député 1 fa coaremtofty ct-devaUt tkahc
^iicojpal , eaaoQce qii*il rime d'épmifer » éc Jour tn^mc ^
'U £\h cTun des pamotes Ice pi» ckaads de la Mou*
Atene; nais que ^ devant à b pairif Ken olui tneôrtr'
4A lliyineiig il part dit le icodetnM méflie, peut'
m^ mî&on » dont le comité de falut pabiic ftént de \ê
Ob^k^* #. X41 ftdiM de Moaveoil témoigne (m taquié*
abdc f ur un mode qm s'iotroduti parmi ^ufieaii }euiiee
fra» f fc qui peut être M fi|iie de ralliement : c'eil tm
|»i»ce dVgeae et un tvbaa.noir aiii ahipetu. Remrojè'
l la police.
XJn citoyjen appelé Louis demande à €liaii|er ee lictt
tu celui de Muciu^ Stevola. Le confeti » en autoriTeAl t%
e^Mement » anlie que dorénavAnt , pour *e cas être
txpoie à adrorder le nom d^un grand bomme et d*im frai
ïïlpMkwk à un ariftocrate , il eaigiera^ « avant d*oecorder '
tpie ûmblable petmliuon , du preuves de «ivt&iie do le
part du pétitionnaire, et Tagrément de la feélioQ.
Sur le rapport des adminârateuts dts iubfiAances , l<
confiai générai , aprb uoe longue difcaffion » adopte Ica
articles mivans :
Ao» L Daoft le délai de trois jonn » k dater de la mê-
Vkitàôm d» préfeot réjllement^ chamie cke( de ftmîDe ,
ekaqee ciloyendomicUié iera tenu caller frire au comiti
de bieufaifaace de fa l'e«%on , la déclaration , t^ du nom^
bjre de^ufanaei qui ccrnpc^t fa familiç 00 fa maifoe ,
on difimguaBt lea ien^nes et les enftm ^ a*, de la quanàtl '
de pain néceflaire à leur« con(onimatîoii ; 3^ des noms et
demeuré de fon boulanger habituel.
IL II fera bat ^m relevé du nombre de dfoyeftt q/fk
wmnt déclaré fe fournir ches chaque bofidan^ « et de ibi
quantité de livres^ portées en chaque dccUralioo.
IIL Ces relevés faits , et la confommafkm de cftaqee
boulanger établie » U £era remis par le comiié à cbaqUe
cîtoyea une carte ou tableau , au bat duquel fera Tantes
rlfaâoo figpiée de detta membres do comi^ , au boute-*
Îêr de feumir chaque iour do tuoîs U quantité de Ihrîea
C pain indiquée dans, la dédaMtion»
( T«9:) )
Eli ttte ftront Mnprimés eii colonnes ks trente .jo.ni# .,
mt .mois , ^Ycc un efpace ou un trait hôrifqistal entre clia-: \
que'j^ar, dont le cadre formera im, coupon. /^
A droite de chacun des jours fera .la quantité de. paîrt .
à délivrer , et i gaucize la fignatike ou le nom du cftoyen.
iVk Tous les jours , chaque citoyen ira oir enverra' \
ch«z ibn boulanger recevoir la qtiC'tttc de patn décermî- .
n«C, ety U.flêra le coupon in«iicatit" de cette quantité,
du jour où V elle lui aura été dçUvrée » et de fon nom, ^.
comme il eft expliqué dans le précédent article. Le bou« ^
langer ne pourra délivrer de pain fans retenir ce coupon,
«{Ut lui fervira k jufttfier de l'emploi des farinés qu'il aura '
reçues. .
V. Chaque boil!anger aura fur fon comptoir une bioit^
fermée, & en ibrme de troni: ; dort le tommi (Taire de
la fefllion aura i'eul \n cief « 6l dans laqualle lôs coupons'
retenus feront fucceifivement inférés. En cas de foup^on '
de fraude & d'abus dans la diilributioh du paîn , l'exa*
xnen ai la 'vérifi(;drion-de ces coupons, meitront le com- .
jn 'flaire à portée d*en découvrir la caufe & les auteurs.
VI. L^ u^lang^r q^i aura (délivré du pain fans rete-.
nir ni recevoir les coupons , fera puni , pour la première ',
t'ois , de fo Itv. d'amati Je , Hl en eus de récidive, réputé
fufocft , 6l traité ccmmc tel.
Vu. h ferk diftribué un nouveau t.ib*.eau chaque moi|:
Dans le a4dedéménagen\ent ,chaquechef de famille dépo# [
fera (on tableau au comité , où il lui fera délivré un cer- t
tificot du dépôt -contenant tous les objets de fa déda-^
radon,-a(în d'en obtenir un autre dans fa nouvelle fec*
tion.
Vin. En cas de perte cUi tablea^i V il Jui fera déKvré >
par duplicata , en retranchant les coupons des îoun
écoulés.
IX. Les marchnnds de vin , traiteurs , anbergiftès , ,
limonadiers , 6^c. feront la déclaration aproximecive de
leifl" coftfoinmariôn journalière. L* comité établira à letrf
égard, un terme moyen, afin que les jours o& ils en '
débitent le moins ^ leur en iai(re une rélerve pour les
autres. ^
X. Il e(t déf-ndu aux boularfi^eTs de fabriquer d antres
pains que de. deux de trois livres , ^ de la même pâte.
*'N(modi p. Le confeil réitère les défenfe» déjà laites
aux co^oteurs j de crivr leurs Voutnan.v auprès du Temple,
Une compagnie de canoniers^ dénonce foii capitainç
comme avant abandonné f«s canons au lo aout,-!^ ,
cofnme tres-équivoque en.patriotifme. Le conietl antoiife i
la compagnie à fe choifir un capitaine nouveau»' * i
.On lit là 4^ondation folvaptf v.i4. )ê fi>ul&gif<é, chef ^
H*: aij. Tônu //.
» tf« ttifvrîeri chargfs du nettoiement it% égoat» du ^
n Nord', de ' la' cominune dé Paris, ttniH cvmpte at» •
ff adminiftratcurs' des trtVâtx publics, que' f ai trouté
99 en ïaîl'ant un» vifitë *, neuf jambons qui ont été Jottc*
» fbuS la p .hie d*égout quî règne fous le faubourg 5âmt- •
\ w Mîirtin, appelée Mont-Sain:-Martin ; j'ai trouvé éga-
» fément , depuis prefque fix mois , upe Quantité d'en-
♦> tiron foixante , quelquefois ceiu, livre* d* ' viandes 8c
9> dernièrement un mouton entier , au vieux rcfftrvotr. '
» Ce 8 du deuxième mois , Sign PiCARt}!. >t • ■
I — n ' . i . " - - ' ~~^T^^^^^
CONVENTION NATIONALE. ^
r . * /
Qartid' 4 brumah'e, ' ^
Ç)fittfRl|»rQ|»Qre» au nqnvi^ cçipité des marchés, &.Ia conven-» .
tioy adûpuî U décret fuivant : ...... " i .
La convention nationale , conGdérant au^aax termes de 1 Art". I*'.
de "la loi du IJ août , tou« les frarn^ais tout mis eh réqoHitiori per- •
fnan«ik«epour l exerdd? dâf 'années » pfqu'au naxoentjoù \fis fnne*
, iras atiro(it> été thaliés'du (c'i;rito^l:d, fie la.républit^kiei coiUidérani
qu'il eft iiiftant de pourvoir avix befosns des licicnieursile u patrie ^
après avoir énce.ndu le rapp-^rt (!ê Ton c;>niité de Teiamen deï mar-
chés", décrète i " • -
Atwy\ Pc;3dant trois •mois coôCéputifs» à compter, du quinte
du courant, tous les cordonniers de jla.'.épabliiiae feropt tenuf de »
remf^r^ï, l^muAi^ùpaiité oi;Jç£tion de leur ricliJence , cu;q palref
de Toulieri par décade; K*pi<ic^iîfé ^niantitc par^cha.qne garçoti
<iu^i$ pc^cupent : les-fouli^frv devront Çtrv de bonne qualité j'ot c^n»* ^
toHftes sLl^nfiruélion Btîuexée a la préfente loi, .<•.■•.
U, Les rounicipaiités tn usieront la valeur, qui ..ne pourra être •
au^4^iTus 6\i maximum f 6c de fuite elles les enverront au chef-lieu
delfiûf di"ftri^r;_ ^ ' " . - '.••■.
III. Les municinnlîtés fourniront les cuirs, ao prix 6\Jt maximum^
aux 0i£fci^r9 qui n.en auront pas.' Les diftriâ» en pourvoiront égale.^
sn^iaK m^iicipaiité^ y. étant autorités d'en requérir des tanneurs , ^
tnarciidiîds ,' 5c tous ancres détenteurs , en les p;<yant â la taxe.
IV. Uy aura dans chaque chef-lieu de dilhic^ deux cordonniers
experts , 0^ irà plus grand nembi'ê / h le befoin ï'exige ,^ nammée
pacie liirAâaire» & p^yés. par la nation. Leur fala^re ne pourra
cxcédtf- je double de celui qiû doit être détermûié , en conformité
de la' loi du 29 ftptembre 'dernier,
"9/ Sî Us 'experts ^trouvent les fouliers' rècCYabret ,'On'les rece*
^ri éan^'te^ Séf^ti déli^^ods parie éiftriét ; au cas contcaire, fur 1
]e- rapport véritîé par 'le direéloire de diftriâ Se reconnu uifte ,
' ' ceUûrà eu prononcera la- conhfC9tton au prpht éa maifons aé fe-
H^ cours de fon .irrcndi^emi^n^.
^ Vl. tes fouler* verfcs-'daniîc dépCt , feront è U diipofitfon de
raChiinîKration de . 1 habJSlemcnt , •&. en les expédiai, le dîArié^
fêta ipettrV UP ple*i)b ou- ^(9^ ,«ju.bct £ur les t9xmeauxj caiiles 01^
paftiers,f^^va::f o'cijiballa^ci. ' ,^. ' /' * ,'. /^\ '. •
ylV, Les tanneurs fcatf obligés'dé tider fie remplacer' leur» fo^e?»
farts îittcrft»ijti&i#, i"pef«*^tf'è<re' déclaré i AifpelU ; 4>i (oiit tetAis *■
de&f otfrHi»' les .éum^ feci ficrjéfi %tmne:. ' qnaUt*é , S9U»! piW 4^ OMUir
«tion au Hr^. d<? U i^i^^liflu^. ,, . ' . . jj i * • . ■ -
-Jénfeaux dw eorffowtnS daï *wi/ef/'%:ax¥r xadtbff i'fcr^t
• (.»7i )
tous J« (puîiçps cxiftaps c|kca les jcordowuçrs,' dans tc« ^^pàu^ôc^
magaGns des marchands, ou de tous a 4({ei$ particuliers (. 2^ £rop£e»
à TuTage des foldatff, ^ ^ '.../, f i. •
IX. Les i^ecQveurs à^ 4%V^.p?i^Qnt lêf. Couliers ^u pnpc ^e
la* taxe. .< . ' • * . i- o- ^. • ^ • j •
Ih cembourferont a^ix nfuntcipalit^s la vâkur dti <trx^ gajelles
auront fournis , ainfî que fcs • fran de tranfpotit ; le towt aprcj», la
VériôcatiDn 4f^, experts, Ôcf;^,. l'état certi^ë|par Us dlre^tÀo^ 4^'
ëiftrîas. - ' .i. . ' ' . . . . >\...w .
Ils f^rpjjt^j l*admiaftrati9n,.4V ces d<rri}Jçrs , Je? ivaric^^céctC-
pliures pour;ft pj^^curcr ôe5V\faij!x ^ çi-.irs taniris, ^.. ^, . ,
X. Les receve^irs de <iiÙnV';s,, f ckur;ç:K, en wk,as /riufutw'au.»:^ 4--
fonds provenais d*" Icut rcc:trc, o:? prendre che? le rocçveur,,iîii
dr4Ût4'•In«g;UUQ^l^fit. ,La Uditjf^flesiutlo&ale CA^tiex^dra compte
»ux uns & aux autres. ', ... ^,, "! ..\ . ... t
XL A ca\v/e de l^ir2«nre,îlSnrcrcioa^ae.«Ia £r^tcirtc JpL au.Vuî-
^ Ictio , retvif;s| de publication i U p.'omp't« exécution en ^'clÇ. coim^e
aux c«rp$ajjniinmranf>\ &.U, fuf'veilùncc recomraanièq ai'pkrjp-
tirne. des (^Ckcljétes po^uU-r^s* -, ... ; , . ,....»,
On Quak(!r amcrkaiji clen^i>de,/|iie K»n ëtenje iufiju^JLix |«iJVDp»
4es aradrica4*vs.,".ÎVxceptîon* portée ci\ faveur dc«, étyaniijcelqvî'
.QOt époufé d?i fr,inçaiç. * , . , . /' . , .. i
. Duraont, député, fa piain; dç u'ajvpir* trouvé dans^ la rociitépf-
- ^ pulaîre, d^ Be^i^vais , qu an pAtriotii"me'à U g'aco i- nia'jv il a^i^ ;iiiio}d
des nelurç^ rt^v^Iutiofinaires qui. en ont dé)^ h^ui^é le. thernrp-
■*^^'«* * . • i.\ir^i
ICibeauy TaUîtfn &,lts aiUr«LS 'députas comnûfRiîfo^ »-$or.4«^ux,
annoncei^t i» paret! fuccès clanfc<Kte, ville. ',oc<Mjîîonnp.pnr;^ç|ir
a.'riv'ée, ^is ont défarmé^ies g/cps furpeélc; iljr-a dies futiU^gar^it
en or; Tqr ira àMia monnoic » les fuijis aux voioutUfcs , ^e$^clé-
• raliitçs'i ,1a guiUotine. , / ,. -^. ' .^
Banrèi^ a>iiiouc« que Brcil a célébra une fête en r^i.ouiilân/ed'e
la punition H* .'Antoinette, l! ppopofe po,ir comipifTaircs d^s., (11401/*
tance^ ^ .Br«net',' adminiftr^r^ur d.a /dipartcincnt de, l'Henni't ,
Çomeon^, procureur- fyndic de Seine Se Gif c, et Reys , fecréia^fa
«kl x!épa|-î;em«nt de P;vT *s. ^ - .;:.,. - . j
La Convention décrète que îes élc£\jcw»$ ordinaires, des mui^i^i-
ra!itéff font fut'pondues iufv|u!^ ce,q>i.*il en aiieté autrement orconné,
J'exceiption de celles qwe !e* rjei^?réfcï\tan$ eu peuple croirootjri
néccfi^aire^dc jeno:iveiler en tottt ou en p;»rti?. ,
Ssxtidi 6. Le diftrîfl de Reims annonce t^ue la ch&îffi de Saint-Rcç-iî
cil ea chemii) po.nr latmo.nnpie^ qu';>-n a enterrié tout bonnement !o
Saint qui avoit inventa !a Sainta empoule. Cette petite iïole a été
Lacomhe Saint-MicViel , fcpréf entant du peuple, 9t\ Corfe, écrit
?Lie Ie$ Anglais voulolent s'empare; dç cette il?. Suivant leiirs ca'cult
aint-FIoreut devoit être pris en «î^iatre jours , Bailiia en huit •
Calvâ en quinze ; mais par-tout ils ont été battus, 8c fe font rctiiés.
Stpiidi 7f Les repréfeucans «lu peuple h Bordeaux , annoncent
Texé^ution ^ie Birots^au, rais hors de U loi,
La convention déclare le fàsne.ux \rd de paumée de VerfaiJles, .
Uen de monument 'national. Il (e-ra acheté au propriétaire.
Pierre Petit, accjfé f^ulfemeot d'avoir tremblé dai.s une co'nfpî-
tatîoD, 8c fans fortune, demaiîde. une- indemnité pour le tems af>
/on arreftattvn. L'aifcmbloe charf;e fon comité de tegiîUtion de lui
prcfenter un projet de décret fur les (4:caurs à accorder auxcitoyerK
indi^ens qui ont ét€ impliqués injulllcmeut dans des procédures.
cri|iiia^ne««
Bill^ud-Varennes annonce une vi«l6ire remportée à C2i«leC, fur le^
pî6bon^9i&«. SU ceiits té.pubiicain& «..t repouUé quatre milU efcItYèi^
' 8t le^r ont (ait qattre^^rincr |»r,ifonmers. tr t9n4effl.iîii îli 'oilt
attatquf lès prcmîeti, ont fart quatre' cents priroiiràcrs & eotr»
• -'«liti^et tm prince NapoU»ki«.
Les frais de fuppreiiion de fignes de f^ûd.>rité fe prendront fur
" la - càilTe dir département ;poHt les idjâecs publics, Çut le tréfor
national pour, tes ë^URces nationaux.
OShÏÏty, Des fc*nm'-.$ ife- pUtgncnt qti*on s» voulu k Saînt-Euftache
les forcer de portier le bomîet rouge. La coit>rcmion d jcrêtc '^iie
" -toot ir.djridu pourra porter \t eoAiime qui lui plaini, Ârexceptiô.!
de ceux 6é)i. profcrits par la loi*
Les rebelles .de la Vc .'dée qui , dans leur futte , s'écoulent comipe
un torrent, ÔC cauCent^hs mêmes dé^it-», ont excié la fjîHcititde
«les bons républicains. Tous les citoyens le ièveat poiKUttr<ionaer
la chalTe. /
La foclété-des Jacobins demande que la- convention déjjaçe îe
.comité révolutionnaire ^les formes qui l'empêchent d'agir comiito
' r évolution naite, & qÂlle autorife Ui Jurés à faire ceAer les pcç*
cédui'es quand ils fe croiront fufltfamment éclairés. La convention
"décrète la féconde partie de cette ' demande, eit ftatuant qu'au bont
de trois jours d'inilru^Hon de pro.cès » le p:é!ident dcm.ir:dera au
' Jury s'iî fe croit parfaitement mftruit.
fhnadi ^. Corbeil envoi? une énorme chnifc d< vermeil.
Romme fait établir un jury pouc )u;^cr le? o.'vr»ges de pein-
ture fournis au concours , 8t décréter Ion Orge nifat ion. .
Le "même rapporteur préf'.'nte un autre projc de décret fur b
lurveilîancc des écoles primaires'; il a cté'adopté dans les termes
fuivans ; . . .
Art. 1*'. ta furveillance de réducsrîon des écsîes primaires a
' troii o'bjtrf : !•. les moeurs 8C la conduite des infifituteurs , inlH-
ttitricc^ u des élèves ; 5*. les maifons & tous les objets y relatift,
H.-jLa fi;rveiUynci dus moeurs, celle de re<î(V:ignjfiicivt 3c dj?s
exercices appartient aux pères de fi mille qui l'exerceht comme 'il
' t^ dVt ci-àpTc ; 1j» C'.try?:"*t ce de<î maifoni «"il oxcrc*e par îi inuni*
' cipalité eu Ic^ membres du difcâcli^e de ('kîUicK
• ^n, Hans rnrror.diffeme: t de chaque écol?, les pères de fâm'lle
' «liemMéç pour clic ifu- un InftitLtci'f c i ' ns if.rtitu! •'•.ce , nomment
en méme-tems un d'entr'eux pour exercer îa furveillance fur les
ineetirs , avrc !e ♦ttr»* do w,"^/.''? ^f^ t"«»'»t^,
IV, Lacoininil)ionci'édix;ition.'3'aatmbleraau ctuMicu de diftr'fl,
tous les trois mois, dans !a deri ière déç;K^^; eMe ^^ autorifée à
fc fjj-c r.-..c'tL' co.'ij;:e 5 ar le» |>^*ris Uc f.: lîl'.ecs 4'v.*nf'.i^ncmcnt
donné dai.s les éc;.^lf$ prim. irrs.
V, F.llo reçoit 'es récUniations & les plaintes cortrc les îhflitii-
Xc\t% U les infti'utrices , k$ examine en fdaiico publique, & pro-
nonce la deititution d» cçux oui fe font roortrés indiques de rcxtt^'
plir fHî.- !;o. art.liic- fii.-tio'.i.
VI, ii'.le envoie ton^ !e^ t^ois mois aM comité de faîut piîbliç iVu
tableau «^es rr^^rès d? l'é'.'ucarcn n?Mf nr*'- pc^r être priffcnté sxx
corpj \':çi\.ii\i, - ' ^
Vil. LV-xécuiion des loix rc^ati-'es i tnntei le* cco'es primaire^ ,
eu j;r »vi" )ireiîic..t c».r.nJv' \j, o.ifci! tîACc.jttf i'jus la fiirveiifUrtce
ituméd.ate f'.u comité dmrtii;'5ltop, ^
Vni, Pour orga ir'r'''éd.irT'Oi 'le man'ire ï fiire concou'?r
^e:te partie i»vec les aa;res hiaiiches qtu i.!téie»i«ni le lalut pubUcj
le comité d'îi.ftruftion fo concorteta arec celui de fàliit public,
Bc7-ard, organe du com-té de Uplî-vi^»^ » prcfcntf un tapp^rt
fur les abut qui fc commettent dons fcs tr»i)ar.aux de diftric>, &. fai(
rendre le dccryt fmvant :
Art. !•'. Tous j.igcmens intervenus fur les droits cenfuels , fcô«
deaux & autres fupprimés par les lois aiîtcrieures & readuci p;>f--
té^iCOtem^nt à U promjlgàiiô^ de ces lois fv^Mt nu4s4
• -, ; .. .'f .*7î?)'' . . .
n. Les ' frais 4e rîiîftfii^iofi ^ait* poftcrîfurttnent i I» promo!^*
* gattori d«f ces lois, font à la ichargb <lc$ avoitcs;
IL. H etl <*f fendu ivit fugcs, à peine de forfjtttire , <lc j^rônon-
cer fjr des cônteftatioiiï , ItfrfoM'eHcf font UttcrAÎcroent ann^anties
par Î2 loû
D'après le, rapport d'Amat, Vaiïemblée dcfctid toute, a»rociatîoo
* ^e femmes Cous <juelt(iie dénomihat'on qu»^ et }i(»i:Te être i cMes
pourront nOift»rr aux lociétés populaires KJ'h^mmes qui feront toft-
* |ours publiques,
T>£c,tdl 10, Les dtoyçnç de Rrs ont n^î-? Brutiw .V f,T -place ^e
* Sain t-Bî. 1 i fe , patron de leur commun"?, dont ils apportent îa niche, ,
la banîêre , & tous les utcnf^îûs do fn f.-criftîc. m d'jmr.ndent -à
' n'av-iir j3Îq$ de cur^,& à s\!pp5lcT conmtiiic de Brutâj. Ln (ccorfdc
pa-tie <le leur demande eAaccordtc, la première eft renvoyée au
* comité de lë|çîflatif>n* " '
La convention décrète ^}V> tome denontination de ville: , botirf^
^ vïîîagé, fera fopprimëe' & remplacée par le terme gtSnctîqne de
cofT mune. , . . < .
Un pétîtionratrc dem^indc nn décret qi-t défonde de dire fous
à. nne feulepcrfonnc. La convorition doçr'te friTlcrionr la mrf;tf<î»n
honorable de la demande , iiivitanc les patriotes à f.iirô difparoîtf e
cet ancien & cérémonienx ufaze» V . •.
La focJété populaire â\\ Mu/eum demande que tctis les' mt'in-
dus domiciUés dans les vifies, foîent tenus d'y rentrer dans im délai
déterminé, & de quitter îcyrs châteauyors p?în'^ r''otfe regardes
comnrie fûfpe^s. Renvoyé au comité de uifc;<i î;cn:*rare. ■"
Primidi ti, Grégoire Ht une inftruffion adretlécAux citoyens de
la campagne' far les moyens d'arééliorcr Ta^riculturè. Elle éft d^-
^La convention i»pp«Tte un, ancten décret q^'»ncccr''r^ît'awx fonj-^
mUeurs .beli^es une tndemui:; en argent oiitie le ]m\ des marchés »
« qui étahiitfoit ainfi une différence entre les affi^na^^ ^ rargenf,
" G»ouîy fait un rapport 'fJ'.r la dépor^atk^n des V'an<l<.»\i fj.cor.*;-
gibles ^* des hommes condamnés à cette peine par jagement dt*
tribunaux. Il leur afngne l'ifle de Madas;afcar. Ce choix eff Sp- /
[ prouvé, * - *
Vn''. députatîon du département de la Nièvre apporte" ^i-x-fent
walîes plbires d'or, d'arj^îi.t 8c <^'ar;r,cnT'"rie. Umc c v.ifonne qui y
■ ^tôit contenue eft foulée aux p;cds par les huiiiiers dé la falje,
Barrère propofe im décret explicatif & ampîiatrf d« Ta' Toi ^a
f^xiauim. ( Voyc^ arriclo, Dcnrtesde première néçslTiré. )
. . Dd&€t imfri-ni par ordre da la. ccn^'^^^^^ ^a^ion^le,, ,
La convention natiorale , aptes avoir entendu le raopoVt d'à
foa comité Ues finances, décicte ; . ^ ? >
' §1.
Vt la rcmif: des titres dt crMnct iem h d^ghltnu «{î dSfiûtivt^
' . _ . tnffte pron onté:.
Art. I. En éxecution des loîs des iz f4Îvri(;r,. pr^niier.paj &
jremiar Upttnibro xr9a , les pûif^fTcars d'offices militaires , ço
. nnauce , des cautiontiem«m , dej fonds d'avance , des br^veU de
reicnue, des offices de jucicature ÔC miniiUrieri , des'iuran^es .,
w maîtres, éfis charges de pemiqMÎcxj ; les créanvlêrs deTarrUr^
. Jifqu'au;premier juillet 179?. ponr 1g« maifons'& bnûmens du ci-
«eirant roi , 6C de l'arricré j-.Jwiu'aj jj^rcmier Janvier 1791 , pour
,i«4 dépanc^niiiu de I.1 guéris, muriiii Se finances; les crcanvicr»
ces établilfejne.ns ou corporations ecclcfi^l^iqucs ou lai'p.çs fuppri-
•«, d^ J-dc\'aiïtpa_,s d'util;, -dv* admiiuOfaioiîîi pr oviiidale^ .
^fénëcadei 8c nartîcallèrssy poyr foû^îture^i ourn^gef t.Eraît piJV
claires , âc généralement tou* les proprt^uîres «(es créances exifi*
Blés foumires à l'a liuuidation, qui n'ont pas en^core fouxrîi au diret-
Ceur-genéral de la li<]itKlaûq;i , bu avix corps admiriftratift , {^it
X des mémoires, foit dr»$ copies ciHatîonnëes, foit des titres ofi-
fiD«ux ou autrei^ pi6;.es , pour établie lèves crémces , ou qui fe«
aurolent fournis poftéricurcment ad premier feptembre 1791, tofiX
déiinàtivement déchus de toute répétition env-îrs U République^ '
II. Sont txcepté> des difi'ofifutisde l'article précédent • hs
pijreucs Se contrôleurs d?s rentes de rh&tcl-dc-vine de ^acis , qifi,
a'ayant été (upprimés que pnr la loî du a^ août dernier (nr la cor*
folidation de la dette 4>ublique , r/ont éré compris dans aucuni»
loi de déchéances ; i!s feront t^nns de remettre leurs tilres au di»'Cjc*
teur-^énéral <lc la liquidation . d*ici au premier jour de F^TiaTS ,
troilieme mois de la fecunde année républicaine (11 novembi'e 1^79^ ,
' vieux ftyle); & fau^e par ei x de la fru-e dans le délai prefcnt ,
ils fotîit dès-a-préfent déclarés déchus -de toute répétition envers la
république.
ill. 6ont aufli exceptés 1rs a'.icnataires 3ç en?;i)ÇÎ(lcs,dp;^.^!?maîncs
nationaux, qtii doivent préfenter leurs titres 4 la liquit^^tion, povr
la remif< delq^icU il Icra prononcé par uo décret part'çulser.
IV. Les po'.UlVeur': fies -dîmes , de «luelquc n; tiir*: qn'clîrs fcî?/.t
& ceu^des créances dont la déchéance eft dé6ni:ivemer.tprononcct
tiar l'anicle. premier, feront tenvs de rnprorter toa^ les tJtr^s
€C pièces qui condîtjîcnt leur crJ^iK's o^rpoUcflions aux dIrec>oiu&
de dilh'ift, d'ici au premier jour c'e Nivos, quarr-ii'oe nu>'S |ie
rannéc Tépub'jjcainc ( ai déceinb'-o X79f, vieux ft))e),-, S- nute
d?Tenife^ dans le dc^ài prçfcrit , ils font dès-à-p'-^fcnt " décîaoés
liUpefts,' & feront, comme tels, îtvs en étaV d'ar:«.ft. ttoa à ,îa
^iiijjence du procureur - fyacic de c;iûriA,.cu dps ,çpmttés*de
^ furvtiàiance. , .
y» PoHr me:rrp les admîniftrAMojs, cTè diO»-îç> eq état de cfip-
noîtra les perfôaocs mewiîonnces'^à î'actic'.e prccôotînt, le dircclcûr-
, général de la liqu'"Jsrlon atlrcT:r«, d**ti ru 15 FrJm?î'"5 , troifièTna
mois de la féconde année républicaine ( 6 décînïbre 1''q5 * •^•^?*
itylej, au direé^oire fbc f!i;U.ck , le» ét.^ts nomi-..atifs ftes'perionnei .
<^ni l»nt en jctard , c^ après eeixq'.ri 'ni Of»t érc adr^r-isen e^écu-
- tiOD des pré^édcns décr;:-s.dc Tmiprcliion « îc caix des p»rf»)pjjet
qui ne lui o.it rctni^iji-e k.ç% cvuks. i-orarionnies pi' 'éri^?iirem(j;.t
^ lu premier fej^tr^r.hce i"'9\ ; i*»/cu^- f*î'* palier auffî tout'les.ren*
^ei^nemcns au il peut avo«r, .' . . ',
vl. Les dirccto'rt . de do; Art<?nirrt feront i»liffi p?.V'yi ;' dans le
même déUi , nix dir'»é^*Mrç» <;# dii^rî^l , Ici renfctr; .••--.'•nt qu'iîs
peuvent avoir, 6i la U:*.e .^cs pcr:o «.nos qui rc kut^mt prodait
que des copies colationinics j,i»tlcrieiuemcnt au ^rômwfcVeptimbre
t*7fi. . ^ . T
Vu. Les dîre^oîres ^'^ di.lr*»^ frront tenus de fa procurer^ chfz
les notaires &^ autres dv'p^iî'-alct's pobUc's ou ;>3r;îcu'ii rs *, oiV'ca
coofultant les pré|?ofés an droit de ret^rériftrcm:înt , di par tous leî
, JBoy4Ds qui font en leur pouvoir- ,.la coanoiilanc« de^ d«taiQjeurs
<des titres mentionnés aux articles ï à. IV.
... VllL Tous'js titres & pièces mrn'ionnés aux artic^c^ précédent,
qui feront temis aux direActres J»e diftrîcl, ou qui^ ont i'tî^ycm^s
^ f oft jfif ur«r«ent au premier fcrtcmbre I7<jl » f^ît a^x corps adnÇ-
* riftrat'fs , fbit au' direAet^r- général de la liquîi*atîon , f>ront cou^î^îç
^e fuite au moins en douze mv>rc«aciX, & vendue k l'enchère par iVs
admîniClrateurs au 'pouvoir defqnels ils fe trouveront , ponr je 'pih*
\ duit en être verfé dans les caiflfeç des rçceve'îrl de iiftrift , fcs
* jfrjis de coifpurestfic vert^préalableménn préltvéç, ■ ■ ^
IX. Le comité de liquidation nommeri dsirx conmifTaîrcS potip
furveiller U coupure & vente qtii fcfâ faits par !e diPe^^w-génériJ:
4^ la liquidxtion , des titres - nrsntionn^s au préfent décm«. >
:. '■ •'; ■ § li. . , ■ " " ■
f^tf oràotuufU e&ftfpUmtnt éts froduSions éésMtres iiJA tcmmtiuéeêl
& ût ftM'^ê des titres oriipnaus*pdr êcux qui ont froduic des eopiêé
€ùllMtiQimits , fàus^ peine de déekUnce»
^. A ccKnpttr é^ ta pifbllcatio'rf du préf«ntidécret*, I« dircôcur-
général de ]^ liqiû^atia'i & les corps adminiftrctifs ne liquideront *
plus far Ucs copies. coILitionii^cs , bu fur, des pfôduftîons iiicom-
liètes. L'ordre dejiumtio de ia liquidation ne lera fuivi que pour
les pcrfonaes qui auront, f^^urni les titres originaux, ÔC complété
Içur produrjon.
XI. Les liquidations qui font préparées par le dirdflcur-génëralj
fur des copies coîlatronnecf ,ferbin terminées comhie par lé^allé. '
Xil. Les.pollclleùrs des créances ex igribles mentionnées eh Tartî-'
ctc preiTiIer'j m^me ceux des iraifoj^s du ci-dcvint roi & de fes
ffères, cjui ont fourni avant le premier fcptcmbre 179a, fçit dès*
Rfémoires, foit d<s copies collationnéss, toit m£me des titres q^î-
^naux incomplets ou autres pièces, fcroi.t tenus d'adreffer au
circéteûf-géiiéril de la liquidatfoçi , d'ici au treiàèine jour de Nivos ,
S uui^me «ois de la fécondé année répub'.icaiae ( premier février
1794,' vieux (lylc ), toas les origiiiûxc tles picccs cjnflatant leur ,
créance ; Ôt faute par eux de temcttre-dans le délai prefcrît , il$ '
font dès-a-prôfent déclarés déc|ius de toute répétition envers la
ié^.ibli-juc, <
XIll. Là m^me déchéance aura Heu pour les polTeiFeurs des créan<«
CC& qUi on: fourni , foit des mémoires , foit des copies collatibn-
i.ées , foitmcmc des titres ori^i.iaux i.icoi.iplots, aux co^rps admi-
liîlraifs ava*»t le premier féptembre 17^)2., s*il$ ne fourniffent pas
(Uiia le lucmc délûi les ûrikiiiaux des pièces <t)nnattfnt leur créince.
XIV*. A fur-6c-mei"ure ne la vérification des titres , le diro^lcur»
géiiérat de la liquidation avertira, par dss circi\la:rcs qd*il fera
cl'Airgex à la pofto,& dont les frsis leroiit payés par ceux auxquels
eîîei îcroiit adreifccs , !es crdancl :rs u .i lui auront fourni leur
fiôm 8c leur adreiTe , ôc qui auront fr.tUTuit aux" difpofitions de Tar- '
ticlè Xil dans \t délai prefciit , è'i!s ont ouulie de fournir des
pîècss nécciiaire^ à leur liquidation.
'XV. Le rcgi^rc prefcrit par l'article Vil du dé-'fet du 15 feptem- ^
bfè dernier, ferviri aalfi'Ju dt:cfuurgénévil de' la liauidation '
pour l'cxé-'otion dw»s di.pofiûon» portées en l'article précéoenr.
tXVl, C'eui^ qui*n'aurjn< pas cnvoyi leur nom.pc.iom G: adreffe,
oû'^qai nç fatisferont pas uax demandes que le dircâtur-eënéral
lié la liq'.iHation îejr fera par Ic:tre c^iarg^e , dans les trois moif
cç l'enregil^remeât des Istttes fur le livrj à ce deîliné , font dès-
i-bréfent dciracês déllniùvetr.cct déchas d*e toute répétition envers
U république.
*XVIL Les entrepreneurs des^b.îtîmens dont les mémoires ne font '
pas réglés , & les propriétaires dc« créantes dont les titifes font
luTcepuBTes d'être jurtiacs par des orJoii.ia.»cesdes mir.iCtres, ordon-
nateurs ou aucres v^ins', ôvi par des arrêtés des cofps adipn^îftra-
tili, font tûforifés a fuire des pouviultcs ^ diU^inces contre les
nl^iuftres, ordonnateurs ^ corps adminlArûtlf^ &. autres' asens qui
doivent Itur^feornir. ieS'piccc; qui leur iout nécetfatres pour éviter
la dé^héaiicc.
'XVlIt. 'Si la déehéahc^ réfulte delà faute des minières., ordon-
na^ouc^ , covps adminiflratifs ou siftres a gens , ils fetonlt rcCponfa' ;
blif • «in vers .les» créanciers déchus t <^^< perces Hia'iis lojc auront
(«ccaiiorméw. 9 ..'» .
XLX. Les titres qui fe trouvent dé^oféschez des notaires ou CAtrc».
les mains deS pactUuUtfS pour Cervir^ de ;gagc . ou ci'iiytfdthsqu»
pfMiçfQat .(^tr4 dé{iVrc^ j^at.les dé^fuaires , a la chatge.Ce notitipr-,
iôfs d^ fa t<mtfe a^x adminiftrations publiques ,"1^4 opp^^tions Ôc
autrà'kiâèi fiics ttmfi l^uii^ awLÙ^f •
X)C Le ëîceûeur-génénl de la liauirfatîon le les corps a^mîaïf* '
tratifs feront drciVer » après les d^iaisâxés pour les déchéances ,ia
Ti&g df^ cr^Micî<îcs <fuî yCaute d'avoir reiAii leurs titres, font déchus."
«if toiaeccpétiiion envers la républit^e; Us l'adreU'eronc faii». détaî
aiix dlre^olrcs de diftrtâ ,' qui pourruivroiU Us c «ancîer|*«a retard
|jour la r jitvifi de leurs titres ; 6c eu cas de refus , i}s Içs fêtons
irriter ccmr^e fiupeAs,
XXI. Les notaires ôc autres c*étenteurs des titres , proVifions , *
cont.at» c!j v.'iirc &. tiutrcs j ièces qtit pourroient comlater les Créan- '
ecs oi. p(;ilfiii.>ns des objets meiittonnés au prêtent décrec , feront -
«îi^s de le r«:mcttre aix directoires c^e d ft ict d'ici au treitième
joL.7 de r.'îvos , (|U4.trièinc mcis de la fec< n e année Républicaine '
(' prcmui* fJvficr 1794» vîcuil ft^le , fou> les peines poitées pac
IVticlc IV.
' XXII. Les dir boires de dîOrif^ nommeront deux commUIalree ^
rfc tranfuorteror.t le tr^izièiTie jour de l^iivcs , «aortîeme mois
la feconce aai.cc républicaine ( premier férripr* 1794, vie» It^
lïyle) , aux grcCcs b: archives que le irourent «ans i'èiir territoire-
pour f«îrc rèclicrcV.cr tcu& les titres, proviCions & autres indica-
tK)ns des litres mc.ittoi ..îs aux Articles l êC IV,
XXIII. Les titres qui icront foarms en exécution des articles
précédens , 6; c<ux d<^;iL la déch<5:.nce aura été encouru? ^it^ de ''
n'avoir pi»s complété les produ^Uons dans les déîais prefcrits , &
ipû fc troiivcfOdt chc7. U dlre^eur-général de la liquidation , ou '
aux cor|n adniiiiiiir.itif& , C^ ront c«apés au moins en douze par^
tîes, & vendus cufuire au pmHt de la rép^bliqtic, ainft qu'il eft ^
prefvfic par les articles Vlll Ôc IX,
XXIV. Les môncs dirpuiiciuns auront lieu pour tous les Ucres de
ct-éanccs rejetés par d^ret, & pour le^ titres de féodalité dépofés
chez te dlrc^cur-géncral de la fiqui^^ition.
XXV. Atin de procurer aux citoyens qui ont remis ou qUi re- ,
mcttreat los titres mentionnés au préfent décret les nvoy«nis dé
ci»nfb.ti:r cette remlfc , le direéVeur-gétiérAI de la liquidation & les '
cor|>$ admini^rtitifs leur fournirent un récépiflé conçu «n ces termes:
Le citovcn a obéi à la loi du 9 Brumaire de la féconde
âhnée'rêpuhVKnine , nour la rcmife des titres.
XXVL'A Pur's, raomiiiitlrftiion de dé}>aTtc:;itent remplacera l'ad*
nîiiiii'^yntion de (.idrifc , & la tréforerie :utLuvaIc la ciitHe du receveur
<le dillr'a,
XXVII. Le préfent décret fera Imprimé demain au bulletin : tous
les ji^urnj'.îlios (erunt tenus de l'imprimor dans leurs feuillet , av«e
ces mots : [far vriu dt la Convention, Le dtreéleuf-jéndral de la
liquidation avertira,
lettres chargées , loi
oii qui ont >i reniett
adreifcnt leurs uon^, prêùoms SL aclrclics » OC qii'Us t%
déchéances & peines prononcées pat le préfent décret»
«k , fai^QM « corriger iaas h numéro %Iz^
Page Si Ug.ic 10 , auli^u de', dc àuÛi putfque y^ vU If (ang des^,
l^atrtJtes retomber fur lc§ fcélérats qui Vavoienc fait coulerr^^
^t de v«^ir aulU venger U facg des patriotes, que les fcdi^rat» ooc.
fait couler. " • ...
. Pcgc 95 , ligne jo , lifii , K fubl la peiite due à fes.forf^Oi
politic^ues 6c perfonneU , !e mercredi x6 Odobrc { vieux, ftyle)^
Wge. 9W». .ligue )6 , au lUu da , mats en général , on parut
^n moment oublier ; H/ei , dans d'autres , oif paqit ua. m^m^t.
«ublter»
IPage M57 » ^^Z'^^ 3^ f 4« /<«« de , Je déÂe j lifii^ y al défié.
(^ L'intçnogatoinf de Mjtîc - Anioiaett» au N*. prochain}»
' ^ Prvdàomm*-
N^; 2 I 4.
4r* d« 1« Cbnyentioa Nadonal»
REVOLUTIONS
DE PAR 18^;
DÉDlàsS' A LA NATIOKf
AN SfiCONP D£ LA R£PUBLIQVE«
PIX-SEPTIÈMB TRIHtESïRJ^
Avec gvtvurei et cmet det drfpvtmim;
^L«l grands ntnous parolffent grah^
4^pirce^tfi«asfomfii«s i.genottx.
»••••• « LflTiMii^ août •• • « • é
pB fm^tUl tj hnuiuAn, m émoë, %% ^ àti éttitim M U
. — ^. - . ^. ,^ ■ — , .^ ^ «..-. .. _j_j__:^ '
y^u^kVTtti de ndf ledfttfi nous dematidént .HAé'
déttnHnyii' des Tairs-culottes f rhiftorique de leur o^itanç ,r
te^un 'éaibfeaa précis de vra? des teofturt ft des'.verQt^
^e ctr pfatriptes par excetle]ic«« At ces réjpublicams-fiés^
Vov» pourrions noùk eb tem#'à'1:<Mndre ^ue' tout à^'
foyëft qui n'^^^^^ ropraliftè^ ni ànflcxrate ," ni fnauTfûi('
riÀe, AI égànle, m modSré ^ méritie dTétre falué.da
lilte bonorabfe de fakis-cidbttes: Mais n6a< pénrqn^ an'il^
wTtR pas istttilt dPentrer dans quelques dluilr (or 'ce fojec^
^Wore neuf ; tmqa'^flf i^ii a^ mr^t le tebf à la llo^f
che. T«at die gcnt^ «tijottfd'htti , ptr feti w im^ dti
sntetitiom moisâ -exciiîkUcs , fe coifti^tit dn mantetu du
6ns-€u1o Mme' pour ïc cacher, ou pour mieux tromper
. la natfop q^u*iU voient ÔL quM»^ rruiîfTent !
Dans Tes revbîutîons d.s autres pays qui n'ont été que let
dVBmnttft de la nôtre , on a Vu 4e parti populaire , dé^
fiiné prefqtte toujours fous u«e dénominatloiT analoguf ^
8t pour l'ordinaire tranchante avec les grands «ri « le
kt orgueil & la faufle. dignité qu'ont affeélé dans toi»
les temps, lci'.arîibcrates,Je$ j^qyaliiles, ât laelaffeopn-
lente qui Iks ûngt. Mais compie il n'y a ^ prefque plus
de teMhCt de 'campai-aifi^n. etitie notre grande révota- '
tîon '8t les petits mouvemens politiques qu'ont effuyé tes
nations iroifines à diverfe^ épo<(aes ; comme nous les
la?flî^ns bien loin derrière nous , 8c que nous marchow
à Ms Àr géant ve^rs \t gouvetnenlent te ptus paffaît
qu'on ait encore propoft à des êtres libres Qi raifonna^
, blés y nous abandonnerons l*h ftoire étrangère pour noos
en tenir à nos annales , à coippttr du moment oh noua
nous fommes, levés pour ne plus nçus afleoir eue quand
nous pourrons go&ter, impunément un honorable repos à
Tabri fous notce. république vertneuiie-fc fioRflante.
Le îoumal des révolution» de Paris fut le premier oui ^*
dès 1790 9 parla des fans-culotce» (qu'on nomment alots
< les bomets de laine } c*éft4-dire du vrai peuple révo-
Intionnatrt , qni faUbit Ton feri'ice en habit de travail ^
malgré lep dédains fu'affeâoient pçhr lui ce qu'on appelott
en ce temj^-Ià lés habits bieu»de rot & les fayetiftes.
Dès^lors le journal eut llionneurd^étre dénoncé à Tacctt*
fatenr public » parce qu'il difoit , ou plutôt parce quM
nraphétifoit j|ue. ces .bonnets de Uitie , <{M*on mépnibit,'
qu*on écartoit des beaux poftes , deviendroient les feids .
arcs-boutans de la Fhince régénérée ; un jour viendra ,
di^git-il 4. ok les habits blcu>de* roif À-W CiyetiAes ren^
treronc dans la porflière , fniôt que les bonnets de laine
0a le; iiÉPs-<uiofie$*'i'e lèveront. Que de gens, montés fur
des échafles deviendront petite- garçons alors ! Tous ces
Ïctits meffieurs en bi'l uniforme , hauffe-col de verm^l,
c les épaules chnrgéei dç poudre à .la maréchale, par*
iSiiÀî des bonnets .^e 'laime avec une ironie infultafiTe;
Qu'on fe rappelle quand If s fans-culottei en bon^net de '.
l^oe inontôient leur 'garde ^*' comme ils étoient reçus.
Pendant^ fqu^ le )Our ^ conGgnçs .pour ainfi dire au fond
dTu'cOrpk-dé' garde » dans fa craiatê de le déshonorer il on^
leur eut pern^s de prendirè/une configne à (a porte ^ ou'
4e 'figurer à l'heure de la parade ^ on fur.le paflage^de
ta&yette 1&, «le la cour ; on renvoyoit leurs tablions au.
gliHàU de.iâ nuit.lln*eft pa$ inutile que l'hiAoite coafigae>^
/€« Bienns 'JMIs ; ils fervifoncà montrtrlti pjragrk46r
la réTolutiôn. H hixt quelques fois jetter Jes^^ycox $m
«ifîirt ,' pour fneftirer le çnemîif qu*oti t fait et dehii'qm .
rafie. à faire-; noa> ne pftmes titre alors Tiltipreffion que
Êiifeicat fut: nous ces indignités ^ & les' outrages que U /
peuple, qui avoir encote de la pattenc'e , filppartoit fah» ^
trop murmurer. Xa feâion des Quatre-Nittionc^dàns le
teinps.du règne des arrftocrares, au)0urd*hlif^de l^liîti; cm
devoir prendre fait & caufe pour les habta Meus 8c vou-
lut nous faire peur en dénonçant un des niroéroidn joUf*
nal dès révoktionv Le numéK> fuivanc fut un /peu plus
fort , & prit plus chaudement encore Iç parti des vefl^s "^ . ^
Ce des bonnets de laine contre les -habits )^!êu ' ^ d<*rdi» , ..{Jt
On ne ctur pas prudent cependant d*tnfiAer,. fic'Oft fit. \ t-^- ,
1>ien : nos réflexions «voient ^ porté coup & 6n en prôj • •^**'^
fila ^fans l'avouer^ comtf^c c'eft affex Tordinàire. '. ^v^^
n faut pourtant rendre juftice aux unîformet de. Là- >,> ^ :^''r^:
layette; les fans-cuioites bonnets de laine leur ont 1*6- ';^^;/ ^
bligation de n'avoir jamais mopté la garde au ch&teàtt
dca Tuileries « ni fait le fervice auprès du'feéléra^ijcoil- •
fonné &dc fa digne conp^e. Ils n'ont po et reproche
'à le foire. %
Comme on voit , Porigitie dés fans • cuîottis remonte
baiK > elle date des premiers jours de la révolution ; car
ils fe font montrés les preniicts , 6i l'ont Adèlemmt fuivie
& appuyée dans fes différentes phafes ; At ceci e(l dans >
l'ordre des chofes. L*ancien régime , femblable à celili des
prêtres , ^avoqt eu befoin de cotpprimer , par tous les
snojFens polîbles, le reffort de la liberté, toujours pr''' ^
à réagir à ja première occafion favorable dans le cr ' ^
du peuple. Depuis leng-tems i! exifloit une lutte f- ^^^
' 4c toute naturelle ent^ ceux qui ont trop &L ceux qi* ^^
pas affez; 6c cette lutte , provoquée encore p2^ ii«o^*
pillage & les vexstrions du derporifme fans ^ . le g^v-
n'attendoit que le Aioment d'éclater. Cétoit * nwideujvy. ..
poudre qui , Idng-tçms pa fible & ignoré «e u***^ . ^-^ -
rite , fait fautei toute la maifon à rappr ians l'ob^^"
celle. ^^ derér^nç
les excès de la cour & les abiK.du
portés à leur comble , réveillèrent t poUvoîr «^'•^^J?^^
euîonfme endormi depuis tant de fier jut-k-coup \^ /***' ^
rangs du tîers étatt H ne fe lev; ^^ns lès i««^w5^
Etonné, il ouvrit d'abord Icsye» ^^ toui.d* l««««-
«ni A paffort autour >1* tui ; * "Waio'ina , *cottta ce
dreflfer fur fes deux pieafe. On ^^^. on U ^^ r '
& ledoutaMe. Il ne connnr , ' 9^^ !Jr J,t pas ^>^^:
que qti^nd il fe troiita A .^L dSV ^^^'^ ^ 52
A»i^*>yt*'
•c.; .-^
Othello. Tng,
;.|F%^'^» Is rérotiifioa wtwoit été , pour abfi dire r ^
. ream-mftj.miti é^ lt oommjBaceinefit de 1791 » comiM
M«s TaVons 4it pittt haiu , notu prévîmes qu'elle ne s'en
^ titndroit pas là. lors de la révîfiaii du preàiier aâe conf-»
. titndf , qiie nous appcllimes mm charu royaU f nousar*
fêtâmes qu'il d^Toit 7 aroir autre chofc. Dèî-lors noas
séclamimcs |iae autre çooftitutooii , qoî deiroît être \*qi^
Trage du peuple, c'eft-3i-dire » des vedcs <k bonnets de
, Wne , autreçient dit , depuis , des fans-culottes ; & en
^«fet» e*eAt été une belle réyotution que celle qtii don*
.àoit fprce jle loi à la ty^tnnîe hérédit»re d'un cKef,
à rariftocraiie des riches , à la tartuferie des prêtres » St
' c'étoit bien la peine de jTe lever p^ur garder Tes fers & (e
contenter de les avoir fecoués nn mbment. Les fans- cu-
lottes^ n^ tardèrent pas à «*apperce?o»r qull y a loin d'une
déclaration tles droits de l'homipe 4c du citoyen à la pra-
tique de ces mêmes droits* Ils fc la(I%rent de promener
à^s les rues les tables de la loi, & quelques pierres de
la fiafiille, comme de vaines reliques fans vercu. Os fe
'dirent enfin : 'croit-on nous e/n^ricr long - tenu encore?
Sommes-nous plus Ubres , plus iieqreuz ? On nous dé^
clare yoifvcmxff/ , & noos aVons encore un roi; on nous
dit que tous les hommes font ég9ux t ont un droit égal k
Texittence ; & nous continuons a mourir <le faim » au fem
de rabondance , aux yeux du rîcKe qui nous na^ncu
Ceft toujours nous qui labourons les terres &.qut fa^
fons la moiflbn , & un petit nombre la mange , ou la
hifle moifir plutôt que de la partager avec leurs frères.
. C'en efi trop! Qu'elt-ce qu'une révolution qui laide ttir
coVe tout d'un c6té & rien de l'autre ? Marchons ; rét^
biiflbns Tordre naturel des chofes , 9c fans une faude <pt-
tié bu une feibleife criminelle » falibns maln-bafle tue
les perfonnes.qui fe refuferolent d'aller au pas avec nous»
A ce cri de U.raifon , trop lohg-tenis étouiïée ^ à cette
clameur de la juftice , trop long-t^ns outr^igée ou aveugle ;
ceux qui ne foit pas des tans-culottes prirent férieufement
l'aUnne, & lis fe dirent à letr tour : l'orage gronde «
il approche } les fans-cnlotte^ font gens à faire ce quils
difent. kx et n tons -nous d avance « fans attendre la juâice
diftrlbutîve do peuple hors des gonds. Confentons d.'aberd
' à quelques fàcritiees; puis parlons no'srmêmes la langue
' de nos adv^'tfattes. Eadoflbns leur coAume ; couvrons nos
r culottes de foié feus un pantalon de coatil ; & dii&mutoaa
àos chemires de tciile de Hollande ibus an gilet de bi»re4
£n U9 ,mot ,; d^gwfdns*»nous .^^^^ns-culotres^ ians qee
. aie9 n*jf m^qut ( œfoat de bonnes gei^î ils y teàel
avec leurs ^aux. Nous «le t«rd^^oiis pas » (bus cet hJbi(
de caraûère^àjouiirdç leur .cQi|fi»n<e« tl» YcinprçfficïbxK
èiu-ffiémes de nous n mmçr aux poft^s câ, plui mxpQft
tans, ou 1^ plus <i4liG9is.4e la fép>\bli<|ue, JloUii .occu-^
]>eTons les premières places dahk t9U|e» les autorité^ co.ift
tituées ; & c*eft aiofi qu<8 ^ mêlés avec eux, impatroii'lïf
chez eux, nefaij'afit^, pourainfi dire;, qu'un* fcale çiaff^-â^
lious éviterons le coup qu'ils vouloient nous. porter. Atotl"
a faudr^ leur faire faire de$ifpnifes, leir faire wnmeOirc
des injufiicef «riaiaies. Si n'oM^ parveno^s à. divifer i:^M.
fpafle il forte.^ 1^ redpQ^bù quaid elle ^Q, uak ^ oti Ani
Eoîns à en ai^r uf)e paftie contre Tautre j nous nûua
uveron^ dan^. la bagarre.
AinC ont taifonnl tous cca mauvais citoyens. eo pi^us
frand ncml^re qu'on nn crpU » qjui ont fait de la r4vbluti^«
y^. ^»f^ .ip ifécttla^ion; & ils n'ont pas tardé à œttco
ce plan perfide à cxéciuion. Se«ablab;es aox ,cpuc"fao*
gui adoptoiisi^t le lendeniain la pode nouvelle qu*ils,avptcilt
ff marqué au Içv^ de leur moitié, les feux patriotes^ ont '
tout dTc fuite fyit la cour au peuple cn.adopiant fi» paiK
falons ^ enfoi^e %u*à l'œil i^pcrfiâ^ toute la France p^rvit
f ouverte 4e fans-culoctes qui ont renoncé au luxe , a'^ns
tonst a^ux inaqières , aux miftrabl«s prétentions des gens
comme U fam d^autrefois. Mais il. efi aifé pourtant dé
fentlr le renard caché fous la, peau du lion. Le peuple
^1 a Befoin d*économie pour vivre, avoir adapté l'bâH
biUe|ne|irJe«||'us commode ii lé moins difpe^dieux; tes
mufcadins au-deiTus de I'àg9 prelcrit pour .la prenûèna,
fequifinon (car il y en a de tout âge ,. comme its^en
g]iire d^ns tomes les fociétés ) ces mafcadîns marchent
tète levée. & bravent la viniliâe publique , efpérant'biea
demeurer iiQpunis (bus le mafqjie. , jufqu'au piomeelob
ÎIs pouxfont le dépofer fansrifque^ S'ils ofoicot , Us écci-
toient.en ^rofles capitales : &. moî*aui&| )e, fuis un ià^Sr
culotte, ma ^lerfonae. efl fatyée. • •
^ Eh t non ! finge jnaUaJroit , .tu n'es qu'un vil efclaye
£i prends la €ai^€|ue de ton m^ti^e » peur é^rlter lea
iyières. Suis-tu ce. que cVû^qu'fin fans-culetçd\? - '
Ce n'eft pas. cet, homme éfvivoqp^ & fan$ carâA^rè<
quifelalâlviiller au branle dcs.évéftemens; q«4t CQ"?^^'
Qfl dit » heurle avec les Ipups pour in'en è\re pas d&*.
Voré. . • . ,
. Ce n'e^, point; ce plat égoiA? qui n'a d'autre patrie,
que l'intérieur 4e Xa mailon, 5^ (|Hi iSq^blable au colimaçon g\
(c retire au S^d dk fa coquille j^nfUni qiie le. .vent dé
il? ^mv^fA fouffle» ^ q(ii ^nage tnve deux eaux*
,..Q^.4>'eft.Bii>i^.«^ a.Hue qiiîj, aywti 4u dangçr p4i W-
fattrodences ëe plofiom 4t fcs Anciens ftèriet dTiniitf af
•riuocratic , a fans ccfle fur leilèrm le refrein de l*faymne à
h liberté , & répète tout bas te du fend du cœur , é
Richard ! 6 mon roi t
Vn fans-culotte digne de ce nonv n*eft pes ce fyfcirlte
déginfé qui s*ei) conteirtéde ne rien hifarder contre une
rérolution à laqu«t^ il pardonnera volontiers , fi elle
le laiiïe i fes anciennes habitudes, à. fes goûts hvons''^
k Tes petites aif^nces particulières.
C'eft encore ce mauvais riche qui « vttu comme ria>
' digent des faubourp , entaffe dans un coin comme là
fourmi , enfouît Ibus terre des tré ors inutiles ï lui autant
qu'à foa ^ys; maïs for fa porte , la peur Ac la précaution
lui ont t'ait écrire , des prsmiers , /r#/«mci^ e« /« mort. *
Il faut le dire : ne cherchez pas de vrais faii^culottes
parnù les riches , ou ceux qui le font devenus depub le deut
novembre 17^9, jour du décret de la vente des bleni
dtt clergé ; n'en cherchez pas dans la cafle des gros mar-
chands f des ^ros fermiers , des grands propriéaires ; ni
(armi les individus qu*tls avoîent mis à la tête de leur!
affaires, ou tntéreiTés dans leurs fpéculaf)On«.
N'en cherchez pas p^rrai les artiftes qu*on fe rappel'e
fTOtr vus jadi» aliîéeer la porte des nobles où des finan-
ciers; parcti les gens de loi ; parmi les médecim à la modejl
parmi les gens de lettres qui ont follicité ou obtenu leur
entrée dans de» académies , & des portraiu for des boites
d'or, &c.
Où ilo' c trouvera-t*on le vrai fans cidotte i En difanC
ce que c'eft, on faura loii le prendre.
Le vrai fans culotte eft ijn homme de la nature , on
qui en a confcrvé toute Tcnergie an fein de la fociété
civile régé'^érée par la révolution. Ce^l un patriote robufU
de ttte autant que de corps , qui s'efi toujauts montré à
découvert , & a fait un pas de plus ea ayant ; par con-
féquent qui n'a pas attendu que la patrie TappefÀt pour
aller à eile. Ceft cet arriian , pire de famille , doué d*ttn ^
fens droit, nui bien loin de donner au fervlce de la repu*'
bliqne le relte de fon teres^ fe crat, dès le la jmlet
1709, en réquifitton |>ermanen:e « dans fa perlonne &
dans fes facultés. Un vrai fans-culotte eft ce qu*on appellcit
jadis lltomm* du people , franc, cordial , quelquefois
rude , mais toujours hunuin, même dans ces inftaas révo-
lutionnaires où Ton jette un voile fur la flatue de l'hu^
snaniié. l^e vrai fans-culotte a voulu la mort dn d?(pote
Ml de tous les confpirateuos ; on le voit fur lé pailage'
des traîtres qui vont an fupplice ; on le v«>i^ même i'c
prefler autour de lenr écharaud , parce oue ^humanité
a*ex6iut point la judice; aoffi , les deux Bsittus étoient
(rtî)
«feux TiâU &ds-cul^ttes; l'aint cinkaflc Ton iits ea lecdii-
lampant k la mort ; l'autre pleuf» dans 1« fc-.n' et (om
pèie avant d'y «nfonc^r. le poignard.
( La fiiiii am numéro prochain, )
Du comités révpboiQfUuûm 9u di furvufUf.^t»
' jLes ceinltés de furvôllance , établis î| y a fis meus ^
éloierit destinés i faHvcf la républiaue ^ & tous les patrio^
û$ t'a voient prédit : il est vrai ^ixk leur naiilance la con-
vention ^ ou pour jnleux'diié la faâioa qui y Jomînoit^
tes ayoit enveloppés de langes , & femUoit avoir voftlu le»
B' river de tout mouvement bi leur 6ter la faculté d'agir , .en
nr dontiant fealemeni un^droit d'infpeâîon fur les écran-
Ê*rs. Les girondins , en effet , auroient trop craint pou^
urs adhérens , fi le pouvoir de ces comités s'étoit étendit
fbr les iùdîgènes ; & comme ils s'entendoient avec les pt^if-
iàaecs ^rangères , ils travaillèrent encore à paraiyfer cette
nouvelle inffîtution , à fauver les étrangers même en intro^
duifant dans ces comités des hommes entièrement vendus ^^
rarîfiocratîe , qui puffent ménager les ennemis de la répu«^
blique & en perfécuter les amis. Lj| convention , rendue 4
etle-mlme. a fongé à perfcâionner un ouvrage qui n'étoit
^as tom à nitf le fien; elle vu que les (eâions, dominéea
Dreique rour-è- tour par le pur patnotifme ou par des caba-i
les , n'avoient pu (aire toujours de bonnes nominations ^
que malgré les préca< tions qu'avoient prifes les vrais rfpu«
olicains pour les purifier « iTexiftoit encore un levain cap»:
btede fermencer, fit àu'en expofant des comités révolu*
tionnaires i ëtrè'choius par leurs affembtées de feéUon.»
cféroit les éxpofer k tous les harÂ-ds » c'étoit exposer la ^.
pubfique entière : elle a fàgement .ordonné , comme sicfuro
révolutionnaire <C de falut public , que la commune à%
P^fis 9 qui fe connoit en patnotifme , épnreroit c^ comin
tjhy èc nommero.t aux places vacantes. En exé iitio$a 4ft'
cette loi , on a vu paffer aii creufet de Topinion tofit.los.
inembres qui les compofoieot , & l'on a découvert la plaiâ
(jui menaçoit la France entière ; on a vu qu'il s'y étoit gliiTé
•et arlAocrates , des fignataîres de pétitîoqs anti-civiques i%
des intrlgans. La comn^une a nettoyé , balayé tous cet
riMes impurs , & mis à leur place des citoyens éprouvas.;,
de forte que la maffe de ces comités eft a«)ourdl*hui gé^éra^
iement bonne & vertueufe, & que s'il eô par I^iam f^|itfp(l
leur fein àuelques hommes <{ui i^e fment ^as éealemçn^
sbrsy c'efi\n infiniment petit en comparaifon ou cefln«
Bien accompagés» bien furvetUes t iUmarcheront* \ .,;
Les coft>hii «infi eoflipiiTés , il tfy tToh anctmtocoMf
tteicnc à. leur donner les pouvoirs l«s plus ilKmftés'; & là
convention leur en a r^mît à^ fets entre les meîns. Ce fim£
eux que la. loi charge de mettre hors d*itât de nuire tons lea
komnif s fttfpéfts , l'oit en les déiarmant-^ fott en les arrê*
tant. Ce font eux qui doivent avp r VaeW ouvert ,fur toutes
les Êiutes 6c délit» qui peuvent compiomtttm le fort de la
libenév Ce fom eui-qoi doivent ùtntt à la pifte totites les
intrgues des malvetltan», & fur tout celles de ces infi*
mes marchand* , qui veulem amener la contrè-révolntioa
f;>ar lafimine 9c. ane^îfettefaâîee. Ua4miniftratioh' de po*^.
îce , les autoritél( ctmAtnitc^ étoient trop l'urdiargées d oc*,
cupatîons , & ne fe troovoient pas àfféz près des iAdIvidue
Îour jueer de leurs teîaticfVis feaetes , de leur conduite pu-
Hqi!e CL privée , de leuis habitudes & dé leurs opinions :
, n a donc fallu établir un comité par chaque {e€t\on à Paris 9
comme un comité par chaque commune de départemenr.
Il a' fiillu des horr:mcs qui les cufle't eu eOntinuellement
foos les yeux.
On fciu quelle énergie ê^îfpnr de telles fonûlons : il ell
ftéceffaire que celui qcti en eft'revéttf nefléthîffe point devant
éles coniidératiuns , qu*î) oublie jufqu'à l'amitié fi jamais il
a pu être lié avec des hommes pervers ou avec des amie,
d'hommes pervers ; il faut œX'i un cœur brûlant de l'amour
de la patrie , il jcigneun'e tête froide, qu'if juge lanspailioiDi
ft comme la loi , qu^l éram'mé ; qu'il pèfe les coni2quen«
cc$^*uf)é facilité trop indulgente qui thûnderoitlâ fociétédé
iies plus f^rnnds ennemis , & pourroit amener la république
i deux doigts de fa^pe'rte. Depui» que la révolution exlfte p
0 nous avons épTx>uvé tant de malheurs & de rcven , nous
les devons à notre iuhumaine humanité, à ce caraftère
français qui dort après un'e viâoire fans fonger à poiirfuiyre
leir enneitiis , à les anéantir* lorfquSls ont été une fois ren«
Vèfffe, de peur cji ."ils ne le relèvent encore; il faut qu'il'
tmeindeTa v^ix de la liberté, qui lui crie : prends garde
qn^lm- feul de mes ennemis n'échappe «car il vleit^lr^^it eih;
eôreme*poner de rudes coups.
Hftfcis* en même tcms il doit dépofer to\ite liai ne parti-'
€vlrère& toute peffonali té. Ii ne do:t point accuc llir à la
légère des dénonciations', ni (e fervir de Pautorité qu'il a
tn main pour venger Tes propres outrages 6l dti que*
iéf^cf perlonnclles . il doit exam ner toutei les dénoncia-
Cens qu'uii lui adr^e ; & voii'fi é!les nef fotir pas diâéîet'
par^ ék motifs auffi vils OC aûfli odieux ; il doit fonger^
4fifim ne ie }oue pas de la réputation & de la liberté des
, citoyens, 6c que tout afte'd'autorrté qui n'eA point com^'
laetldé par l'intérêt' du falut public , eft un crime de lèse-:
KikfiéyttB attentat xomre la' fociétiftmIèx<e. -
Ce foot cet dernière» raîibns fan^ doute qui avoien^ '
frappé quelques ceixûtés: révolutionnàîres , & qui jes aveit
^°i$>^£^ ^ demander li la convention une loi , qui les •
forçât à eacptlquer fur. le mandat d'arrêt les canfes de Par^
reûatieni Cette melore n*eut été* propre, qu^à entraver '^
lei|r marche. Ils dero'tent bien s'attendre qu*iU le yerroient '
a(tiL<lUs de.réciamàtiôns;.que ces arreAatîons portant quel- '
quefbts fur des faits qui ne foi^t connus que de deux ou
trois citoyens , ce feroit expofer les citoyens au couteau '
de k v^ngpaace. La cçnventiçn a bien ait de ne pas ac-^ ^
cédei; k la demande ; ma» elle a prévenu toits les abus , *
«n iipjpprant a^ux comtiés Tobligation de -détailler for ït '^
procèi^yexbal q(|*ils' envvlont an comité de fftreté générale ». ^.
tous lea moti£i 4t fnfptciorn qui les ont portés à s'emparer '
de ]ji perfonne du détenu , afin que ce comité juge de
leur validité ; dUlnur ^ donné ainfi pour boufloie leur ^
confôencc b la ctalote devoir réformer leurs jugemens, s'ils '
étoient aflis fur dc9 caufe^ infuffiCihtes ; 6C par fa furveil- '
lance ,eUe faura bieni fans doute empâcher que la faveur ^
6c ia partialité ne (e gliffenr parmi les membres de fon co- '"
mile. , '
^ EeoUs primaires,
La convention vient enfin d'acquitter la dette dçs tfots ,
afBsmblée^s nationales qui fe font fuccédées^ )ûfqu*à pré-
fent , là dette de la nation entière. Elle vient d'organifer
les écoles primaires ^ 'en faveur du premier âge. L'affem- >
blée confi':tuar.te & la lëgiflative peuvent compter cet ;
o.ib^i de ta îeiineiTe au nombre de leurs crimes. Il y a
phifieurs mois , & long-tems avant la première réquih-
tibn , nous avons vu des jeunes gens indociles aux pnn- .
CTpes^ femer le trouble & la ciflention dans Paris fie
ailleurs. S11 y a eU des jeunes eens mt^fcadins ^ c*eft ellea
qn'il fiiut en acculer , c*eft à leur éducation gothique & >
attti- civique' qu'il faut s'en prendre' Les inffiniteurs de<
toutes les claffes étoient en général £ ariftocrates , ou-, tout
atf moins ^ routinliers , que parmi les maîtres d'écoU &
lei jprofeiTenrs, il il*en e(l peut-^tre pas un. qui air' changé
fa vîeilte méthode d*enfelgner ; quelques-uns d'entre eux
feulement ont cm beaucoup faire en y furajoutant quel- .
quesc mots de liberté & de conftitutioo , qui ne mettpient
prefqtte point de principe pratique, dans la t^te des jeuno .
gens.
Nous fomines I>ien-aifes que la conventîpa^ aie affigné <
des émolutnens honnêtes à ceux qui fe chargeront des
aùguftes SI pénibles fonâions dTnfiituteurs ;, un plus grand
' B0nj>'re d'hotnmes fe préfentera pour les.remplir ^ & il, fer^
phis ai(2 d^ Cane un^meilleur choi;c. On ne fera pas réduit à
N\ XI 4. Tçme 17. B
(1^ )
n'employer que ^ceuz qaî en ont fait jttfques-là le métiler^
car & on étoit forcé .de Uifler U plupart des wcieijs
maîtres continuer leurs profefiions , oo lerott itt 4e per-
pétuer l'ancien eiprtt des écdiers « d'y entretenir tous les
1>ré)Qgés dont les têtes de ces suitres font tapiiTées-; «ar
'homme qui , pendant vingt^ ans , a préehé la foumtffiofi
à un roi & 1 Un prêtre , ue peut pas entièrement ni de bon
coeur chanter la palinodie. Riea ireâ ^plus opiniâtre &
jplus tenace quun hqmme accoutumé à enfeigner; il aura
beau faire des efforts » i«s anciensea idées feroAt toujours
celles qui fe préfenteront le plus ^miiièiemem à lui. Le
SDagifier d'un village, qui a mis, fa gloire ik finger mon-
fieur te ,curé9 à le rnontrer toujours envers lui refpec-
eueux & ioumis , à bien chanter au lutrin v ne peut pas être
propre à donner aux t a Fans une inâruâion républicaine.
Un tel hooujie eft un abrégé de prêtre ^ & la loi a fait
Sagement écarter de renieignenient tout minidr^ du culte ,
car ces gens-là auront beau &ire, ib piCckeront touîours
leur dieu » ou du moins , s'ils n'en parlent pas ouTeitemttit^
lis dirigieront leurs leçons de manière à les tourner à l'a^ -
T;mtâge de leur idole. La plupart des anci^» maîtres
d'école font ^ans te même cas ; & il feroit a défirer que
Ton pût , dans chaque village , mettre à la tête àt l'é»
cote primaire, un philofouhej un hopime qui appa^
tienne à la nature comme les enfans , qui lui doiveat
depuis peu leur ex'ftence.
Dans chaque ditlrid il fera établi , d^àprès la loi» une
' commiflion KTinflruiSiion publique, dout U principale fonc-
tion fera de çléfigner à chaque canton & commune un
certMn nombre d'hommes parmi Icfquels les pères de
famille pourront Çier leur 'choix. Quoique les commilBosa
aient pour ob et principal dans cetco dcfignation d'afiurer
les difpofitiohs 6c les'talcns des candidats ; elfes fe goderont
bien, fans doute , de propofer des hommes içtoléranv,
dès honuiies fan^ct.qties d'un culte quelconque , & entichés
d'idées fii)ier{Htieuies & mvftiques. Elles chercheront dtîs
citoyen! qui aient la liberté dans le cœur jk la raifon dans
la tête , des citoyens dignes de rèmjilir la magifWatufe la
plus vénérable qui 'ait jjmais ex'tdé , fêlle dÏÏnftituieurs.
Ce ne feront point non plus les hommes dontje.parons
brillant iédûit le» aiiditeurs datis vrie (ociéié ou i la tri-
bune, qu'ils choifipont de préférence j car fouvent nette
«locution fadHe ne fai^ que d^ lâcher un vuide profond ,
& la loi n'a pas voulu de concours , parce gu'on a fénti'
que l*hoiÀifie*tnédîot;re eft ordinalteinent le moins timide ^
que c'eft éelui-!à qui à le plus 'dé'hardlefle en public 6c
la meillefire opinion de foi. L'homme profond j. au con-
^taite, fe défie ' ordinairement de &s f^irçes , ^ul (cul a
^avantage de ikvoir qu'il ignore beaucoup plus de chofet
qo^l n*en connoÎK Ce né fera p^sméme un homme célèbre ^
par des oavragef , qui aura le plus de droits à leur pré-
meâion. Le Caivant , l'homme ae génie , n'en pas t04<f
jOUi^ le pHi propre pour enGfignfer, fucrtout ï«s premiers
éiéjBent qu'exigent les écoles primaires. Trop Couvent ïï
hM pas en foi^ pouvoir de marchei; pas à pas^ d'^tlet
terre à terre l pour être fuîvi par des efprits, novices.
Aeooutwné à des combînaifons grandes 6c hardies , il
fraoçhit les idées intermédiaires , ne peut pas s*y arrêter
parte qu'il fe perfuade toujours que fout te monde Jes
apperçéit & les faiGtavec la mime facilité que lui , & ainQ,
il lui eft iMpoiflble de^ rîfter à la portée des comm^^v^
^ns , avoir la condefcendance , la patience néceflaire pour
éeTcendte jufqu'à eux, de s'arrêter avec les traîneurs,
. "Sur qui les coitimif^ons d'mftruâ'ons doivent elles donc
fixer leun regards i fwt ^e citoyen qui n'ayant point de
préjugés, a des ccanoifTances acqulles & qu'il pofC^de
parjpaitem^nt ,qûf à ces qualités plus rares qu'on ne penfe«
joint le fhérite plus rare encore de potrvoir conduire les
eiifans comme par la main le long (^e la férié des idées
Înt compofent , Vil eft permis de parler ainfi , le veiM-
ttle àt$ cbnnoiiTances humaines , qui peut (ans concrainie
& fans eflopt , fe faire petit' avec les petits, Te replier
•n cent façons pour rendre la vérité claire , fenrible.t^C
kimmeufe , en un mot , qiiî a l'avantage Aon*reaiement
ie iavOir,, mais de favoir enfe'gnrr.
Lorfque la commlflîon d'inftruâion aura ainfi défignél
des ' htaoaes propres à (a chofe » le devoir dts pères d^
famille aflemblés ne fera pas de chotfÎF celui qui^ a Iq
plus de connolffances , car la commifiîon ne leur aur^i
r fente que doi hommes qui en auront d« fuffifante»'^.
ils doive&t fe rendt% affez de juftice à eta-'mémes^
pour croire^ qu'ils œie. cemooîlleflepas fnsMiyen taléns'^
du moins pour la plupart^ que les membres de lacom*
mif&on. Ainfi , parmi les cinq perfonnes qui feront fou-
mi&s à. leqr choix ^ . Us auront à. fjhercher eux d'autres
qualités que là icience.' lu examineront quej'i^ çelujî d'eU-
tre les cinq qui aime le plus fincèreipent ûi' patrie ^ qui. en
parle aveé cette fenfibi^té , cette. .jilFufion.de cœur qui
annonce qu'il faura infpirer à fes élèves le plus grand in-
térêt pour la chofe publique. Quel eft celui. qui > 4 un ar*
dent républicanifme , joint encore 'des mceon à la fois
douces ' &L févères : car il eft n'éceiFairç que, TinftivjLtçur
fe fafle .^imer fie refpeâer tout enfemble. Ecartfz loin de
ta vûé des enfahs tous ces hommes dont l'bumtiur ^apri-
cieufe erré au gré de fes quintes , qui défendent aujour*
dWi ce qu'ils permentOQt, ce qu'ils prçfcrirontpeuc-^tre
demaîn. Loin de la vue' des enlans , qaîconctuc s'avilît au
point d? perdre la raifon daps la colère ou datu^ le vin. Loin
de l'enfeignement , quiconque n'a pas aflez de caraâère
pour vouloir bien & conftajnment toutes les mefuies né^
ceitaires pour établir tine difciplme toute républicainb dans
Ton école , & pour la maintenir. Nous ne lommes plus au
.tjpmps oU» avec des châtlmens d^esclaves , on c^mprimott
les eiifans par la terreur ; où Ton defléchoit dans leur cœur
la fleur du fentiment : il faudra donc d^&formais plus de
talens , otus de tenue de la part d'un inftituteur , pour
s qv|*un feUl reproche de fa bouche , un feul de fjks regatds
loient la plus rude des punitions. Mais en mémeHems '
qu'il faura conierver la dignité que réclame la ma^fira*
ture dont il eft revêtu , il doit favoir fe faire aimer ^
pour faire, aimer U vertu , la fcience qu'il profère 6l
pour en reOdre l'abord agréable &. fadle. Un taftîtuteur
au milieu de fon école , entouré de (es jeunes élèves ,
doit être comme un père au milieu de la famille, en-
vironné de fes fils, qu'il inftruit avec intérêt, qu'il re-
piend avec bonté. A la tendreffe qu'il leur montre ; cha-
cun de ces enfans doit retrouver en lui un fécond père ,
compatiflant à fa foibleiTe , s'intéreffant à fes progrès ,
égnyant les leçons pour fixer fon attention fugitive.
Voilà les traits oue les pères de familles doivent cheiS-
cher dans un inmtuteur : que chacun d'eux fonge on
fe faifant remplacer que c'eft un fécond père quil va
donner à fon fils , une fecon Je ^ mère à fa fille; & le
' choix ayant paiTé ainfi par deu^ degrés dtfférens d'épu-
ration , ne pourra offrir que des réfultat; heureux. Nous
aurons à envier les lumières & le bonheur de nos en-
* fans. . »
Lis repréfuUans du peupît compofant h xomiU d'inflruBion
puhUqut i i tous les cltoytns français , & pamculièrc
ment aux corps conftàués\ aux bataUtons & aux focUtts
populai'^, '
Citoyens ,- la convention natîofiale veut ' affermir la
liberté & Tégalité dans toute la' France , en pourfuiyant
fans relâche les confpirateurs & les traîtres , en répan-
dant par-tout des ftmences de vertus républicaines , par
- la publication des belles aâions que ctiaque jour . voit
éclatter parmi nous , fur-tout dans les armées, ,
Nous vous mvhdn^ , citoyens , à recueillir autour de.
vous , maïs p«ncîpaleinetit dans les chaumières, dans
les atteîters èc d^ns les batalHons de la république , les
traits qui méritent le plus d'tt^ie tranfmis en exemple ;
THF r.T\7 YORJ
Ljl.
« »»9 ) /
car c*ea dc^Ià que fenr' prefqoc toujours forties Ifs rertiii»
les plus utiles. , *
Voi- recherches doivent commcncct avec la révo-^
Jutîofi^ ,
Le narré de belles aâiotis doit être fîmple comme la
▼ertu qui les enfante , & les déutls ne font néceffairas
que pour affurer l'authenticité des faits. Nous vous ^en«
verrons en maffe ce que notre correfpondancf ' nous ^ura
fourni en détail.
Ce recneil , fons le titre d*afHons nrnaufes dtf cîioytns
français , fera le premier livre élémentaire à mçttre fous
les yeux des enfans de la patrie ; il offrira en mênie tems
des outéfianx à l'hiftoire.
G. ROMME , fréjtdtht.
Il eft à regtetter qu*on ne fe foît {>a$ avtfé pltrrôt de (a
formation de ce recueil'; on eut fduré de ToubVi quantité
«le traits fublime^ qui en enflent fait gtftmer blzn d*autres;
car on prend goût à la vertu.
Si ce répertoire eft rcdieé dans le véritable cfpr'c de
la chofe, non-reuI<;ment il fera le premier ^ il devrolt
même être le feul livre élémentaire. La déclaration dés
droits de l'homme 5c du citoyen en tètt , l'afte confMr-
tutionnel à Ja an . ii n^en hxxt pas davantage à un î^ust
républicain ^ qui d^atlleurs a paiR fa première enfance fur
les genoux d'une mire bonne citoyenne, & fous les veux
d'un père véritablement patriote éc un peu inftruit. Voilà
toute la bibliothèque d'un foldat français; 8t il faut dé-
formais qu'un ^ct livre fafle partie dé fon bagage , &
trouve ia place dans fon havrefac.
Vu ci'dtvant duc d*OrUfins.
Né d'une mère fans mœurs » Philippe a tenu de famille ;
^ il a vécu fans probité comme fans délicateffe , fie il a
fini ainfi qu'il le niéritoit. Dès qu'il put difpofer de fes
biens, agioteur infâme, il s'efl permis les fpéculation:»
les phts exécrables , n'importe aux dépends de qui. il
n'aifXiQit point fa patrie, & alloit en Angleterre man-
ger fcs revenus. Q^^^^^ î^ féjoumoit en r rance , il ne
fe faifoit fervir que par des anglais.
AureOe, cette âprcté pour le gain,, q-^'ll ne cac'ioit
point, avcit un But feçret, celui de rentier un Jour ;
& chez toute autre nation , il eût réulB. il fut conflam'
mcm le complice de Dumourier , qui étpit fa créature ,
fit qîiî fervit de mentor à fon fils. Les Jacobins furent
pendant quelque tems dupes de tous ces gens--là. Dumou-
rier proifleooit par-tout le jeune d'Orl^ns, dans les ar-
■lées » dans les fpeftacles , & £iffoit crier • ht f«h pé^
f^c t vive Egalité ! Le bonnet rouge qu^ Dumonn^
coëffa , lut fervit de paraton/u-rt , aînii qu'ai fon tikvt.
Mouft ne iaorions trop inviter les fociétés populaires àfe
fiirveiller elle^-mémei. Par exemple , queb reproches ne
doivent pas iè faire les Jacobins, en fia rappeliant que .
les vingt-un fédéralifies de la convention » dernièrement
exécutés , ont conraienci tous par être Jacobins.
Oaettè bonté auffi pour Paris d'avoir élevé à la dignité
dé T^iflateuK un ci -devant duc d*Orléans l Commeat a«
ton pu croire que le cou fin germain d*un roi pût jamais
mériter rhonneur de ûéger avec de» républiciins.
Quatre jours avant la trop fameufe ioirée da pillage dn
fucre , il elt notoire que Philippe Egalité acheta beau-
coup d'argenterie , afin de fe procurer des fonds pour
difinbues auz^ aâeurs fubattemes de cette fcène affligeante.
Tous ces événemens étoient pour lui-même autant à*&-
chelons pour parvenir au trône ; & tous les moyens lài
étoient bons. Il vouloit corrompre le peuple i comme \\
«voit déjà g^né plufteuis individus intérelTans alors , tels
que PétioQ ; 6l comme, en 1790 « il avoir trompé le
roi & trahi fon pays dans la miffion fçcrette dont on
le chargea pour Londres.
Jamais homme plus méprifable ne fouilla la fociété^
6l fon fils aine prometroit encore plus de fcélérateffe»
quoiqu'en aient dit plufieurs députa qui ont hanté cette
maifon« Nous ayons patlé dans le temps des entrevues
fréquentes qui eurent lieu entre Philippe & Dumottrier,
lors de la promotion de ce dernier au générakit.
La jttftice enfin nous a. délivré de ce monftre. Mais il ne
hut pas qu'elle s'en tienne là; il faut pourfuivre le refte
des Bourbons , & n'en point laiffer de trace ; & que
leurs propriété retournent à h nation»» à titre de relli'
nition. Il taut ^re plus ; notre haine pour les rois & pour
leur fang veut que nous ne laiffions pas debout un feiU
des châteaux ou palais habités par cette famille ntaudite.
Que les pierres 8c matériaux foient difiribués aux f^s
culottes , qui s'en confbairont des maifons.
Qtfune feinte modération ou une pitié déplacée ne
nous fafie point héfiter 1 le glaive de la vindiv^e natlo*
nale doit à la liberté le facrifice du fang des Bourbons
julqu'à la dernière goutte. Ce fang verfé & la coafif ca-
tion de leurs héritages immenfes , ne dédommageront
jamais lès malheureux citoyens ruinés par cet'ie race ici-
pie j ou <w ont péri miférablement pour avoir ofé trou-
bler les plaifirs de chafle de cette maifon vorace & def-
potique ', que de procès ruineux ont occafionnés les droTts
Ci9r I
ftodaax réc'aoïis irtc tiat .àt WhtfUifc d^org^il par les
ci-devant princes du i'ane.
Pendant !e jugement de Opet, on compara les princes
dtt fang aihc Tarquins , & Ton opina de let chaScr d«
territoire de la république*' Mauvaife naefuré/ les romauùf
nVtoienc pointa la hauteur des Français, fiant qu'il ,4^.
aura du faflg impur ,' il faut le répandre fur raûtel iç l^
patrie. ' ' . " .'.,'• \
De U.mum de k Vt^dk.
^ , . . • . . î j . .
Nous .df|RQM»A9 \4 rexcraîode «uelques^.UtipesiiioiipaB'
officielles > nuis . coQfidenti(eilei^ . L'auteur ^ cxceBeor pa*
t^ote, toinme ôiTya, le vpify seinptit un des psti^aet*
gades d^' notre atmé^ dans ce malhentêOM f^jt :••»#
ttres foot du mois' dernier* . ■;.'•< '\ ' •
Du quartier- gén:ralj< Swi^aman^'^oft^ir»^ 1:. ,
l'aurots déjà quitté le feryice ^ fi Tamour bien fincèrç
Sue je porte à ma patrie j ne; fti*avoife fait^pafler ». par*
eiTus mille défagtémen*s que* j'ai é prouvé. \,J\Ia Tante
d*aiHettts me peVmet peu de fuiyre un état' qui , d'après
snoil caffl^rè &.ré(udeqiiè feu* fais çncôre tous les^
îonrsy fembl^it devoir être invariablement le. xpifl^ ^^\.
que je Voiig'ts ^refque de ' profefler « par' j'aif^ili^m'^nt
où ront' plongé les fcéiémts / les intrigàu» , Jes (bW iC
tear' ambitîéux qu'on enâpiôie dspuis . trop^ iQn|(''tepps«j
Trop kaue pour difltmaler , trpp honnête hom 93^ ,& ai-
mant, trop mon^pays pQiiir; ^au^ lieu de m'occupèr elten-
tieltement du moyen ,dA\k iair^vtciôlnpher des deuxcC»
pèces d'ennemis qui 1|; X^^^SfAN fa'occuner w.filfrr.^e
)e le vois tous les jours ^.d*iptf/^tt^ & d9^m0j^Mé^
pttifer lés tréfor^ de la répuDuque; )^ pe fuis .pis Pfopds.
à faire lin général qpfmAe ikenffaii^..; j^'ii^niifauté^do»
quelques-uns d^ ceux qa| ont été aufdpflus.df» wm m% . \
dbhhe à regretter 'dé ne pas. ^rç ine^.dans V)»biEçurilà. . '
Iles honnêtes gsns ici font en petif nombre. Si les mem-
bres de la convention* pouTOmrt"hnr.... 'ils empédie-
rotent. qu'on ne traite Ijk {;bfpet publique fi JégèirenHiirt 0C
qtt^on ne fafTe dç b. gufjfie de 1^ Vendée mifi >Opérarf^
tiott de ftnance^8ç,,ua/ commerce impardonnable' Maist»
il convient de dire quV>fa né.ffit ce qiic dmrîtndr^Wtj
maintes' gens dont fa chute fqo^t suffi Irapide^q^Oj v4UiiimriT
' tidn 'a été étonnante &c prompte ,' fic\dont Isf u|en> At,-
font ni àflez r^flbrti{iaos ni ailoi blcf établis powquMs ,
«ibirent .£tre emp1oy^/^ei^s.^Mon^^entimant.focret r
. nrannonçoit tout ce que i'^cpis à ffuffrir.avec l'eijpW
de gens qui font ^employés dans toutes ces armé^^i . /. 1
QlUÊiiu*giti!rsi dé- Lnçbn » lo éfhhtt.
J*a} tppxis avec plaifir la prodiotion d'A...- an graae
d'adjudant' général ; il nfe reîle ffnlement à regretter,
pour rintcrct de la fépublTqu«? v.que fes talen» ne rcpon*
dent pns à fa grande volonté. Car je (tiit certain qu'elle .
fcroît Dten fetvie. Hait enfin nous ferions tipp heureux
^ fi tous les agens militaires fur-:tçut , a/oient autant de
courage & de bonne foi^ *
Ma dernière youf a inUrÉk de ma mah&ère de penfer
& du parti que )é me propofe de prendre daps le cas
oà pkis leng'tèQip on «le 'fèrceroit à rèfter dans cène
aiflléej &à être le téàioitt des horreurs qui s'y corn-
SKtten^.c Je voudroit que tous ceux qui fe vantent'
d'Are jréJMfbkcatns & qui s'ergraiflent des fommes que
la répuhhque, trop bonne Cl trop générenfe lent pro-
digue I minent comme moi toute: leurs intentions à finir
cette giierrc tniudhe & ne s'occupaiTent plus à faire
avancer leurs créatures au dérrimeot dç gens pauvres âc
ji tatens. .Mais qu'y faire ? Je vois tant de chofes ex- .
traordiflnid):es arriver^ & qqe ('on dit étie les fuites des
mouvemens inféparables d'une révoliuion . que je fuis
forcé de crotre que let changémens fi fréquens vde géfié-
r'aux & r'efpèce dlicmmes qu'on emploie dans ies^pla*
ces , font auA les fuites d'une révolution' dont tant de
gens dnt abufé pouf nous tromper & s'cniichir. Mais en-
tin it faut fOut voir ppi^i: Iç ti\iepx , & fomme )e (uii
^ nn de* ceux qni 'n'aiment point à chercher des torts ^ je
crois auffi qile le tout eu pour le mieux-
ChùUi ^» §4 ^^Bôén, -
SbyVc tn* fàtiè contre' t'eut )ce que l'on pourroit voué
dire; fit U>fc* poiht tro^ extafié de nos luccèsscaron
ptut ctakldre de^ revers i ftitr-tout qitand on fait la guerre
duis - un ^l^âuffi ingrat « tk quand on eft auili évi-
dctf^enf trahi par i6qs tes habitans d'une terre qui doit '
être tttgordée tomifié prcfctite.
Je ne' fais ce -que cela deviendra: te paiTagè de la
Lxrire:fiv^ aux rebelles aura fans doute des fuites fu- .
nèfles f^Ut la chbfe publique , & on aurolt peine k
dire À préfenf liùand cette guerre finira. 0 faut que le
iiMftre> prenne de grandes mefures pour mettre a «pu- .
vert là I^onandie, qui pourroit deveoir la proie' fle
careb^^s.; il faut des forces fiç du. courage pour;ànéaa-
tir plus- de 9KK>oo hommes affemblés en mafle & réfolus
a mourit.Sîx'fâois dèguerre kl ont rendus fijrieufement^
redoutaUès.
Angers , %i) octobft^
Combien oh doit être tirconfpcft dans PetQpIot d^
ofliciers-gé'néjpaux* & combien de près an y doit reear*
der. Vetlle% , cajr^ je. vous préviens^ que jamais U chofe
pirbî!que;h*a été niui en danger.
. De la guerre de la Vendée on a fait ceUe i^ trois
dépaitemeiH ; 6c dieu fait' quand elle fniira. Trois dé-
faites ont »ndant tette femalne fait plus Ue gcofélitea
à l'enneair^^e n«ius ne lui ayons tué de monde pen*
dant in guerre. Amfi vous voyez où nous.e^ fammes.;.*
J'ai été; blefie , je loufFre beaucoup & travaillé de mémfe ,
mais enfin j*irai tant que je pourrai, âc ne quitterai cet-
tainement pas , la chofe publique efi trop en danger.
SP E C T A C LES.
Tkédin Jf la ripuhliqut»
n exîfie , au feîn de la n^pubUque , une claflê tr6p nom*
breote d'individus , qui , n'ayant pas affex de caraâère ,
te tenant trop à ta vie ûc à Tes jouiflî^nces peur fe pro-
noncer comme ariftocrates , font peut-jtre. plus criminels
& plus dangereux par le fyilêine d'inertie ^ de neutra-
lité qu'ils emoraiTent. C ea mcffiturs ^ là plupart fort à leur
aife ^ s'acquittent à rexlérieur de tous les devoirs civiques
dont on ne peut s*cxc:npter impunément ,. c*«ft; à-dire ,
fans courir te r.fque , ou de ne point recevoir fesrentes ^
ou de pafler pour fufpeôes , âç comme tels de coucher
piufieurs fctiïàinès , plufteurs mois peut-être aux Madt"
hnmrei ( dit le c.roycn Dagazon dans fa pi^ce noxt-
velie ). Ces meflîeurs , dans le fond de Tame 6c de tout
leur cœur, déteftcnc la révolution , qui contrarie bien nu
peu leurs' intérêts &L leurs plaisirs > 6c n'ont pas de plus ^
grandes jouiflances que quand , les portes bien fermées ,
Ce en ffréfence de ceux de leurs domefiiques dont ils font
sârs , affis plafisars» autour d'une table ronde bien fervie,
ils peuvent tout à loiflr , en favonrant le marasquin , ca«
lomnier les h6/nnies ÔL les c)iofes du nouveau régime. H /
eft à Paris ëc dans les grandes villes de France quantité
d'endroits qu'on appellôir îadis konnts maifins » habitéea
par ' des gens de cène efpece , qui gardent le mieux qu'ils
peuvent ^'incognito ,. & îbot jout pour échapper à l'œil
du comité de furveillance de leurs ferions. ^
Mais ils n'ont pu fe fouftraire à la fagacité dir citoyen
Dugaxon. Cet artifte côimâble vipnt de le« produire fuiç
le théâtre d» la République , 8c de les ex^ofer fans fitié
comme fans fiel au grand jp^r de U fcène , peur que le
public en'fafle jufiice ; dans une comédie en nn aâe &
•nvers-, intitulée it MçditL On a >^vuyé btauconp if
viritéf dv^s les propos que l'auteur place fur Jes lèvres
de M. Modéramin, Ccft la copit ciaâe de bien des ori*
gÎAaux 9 i^ttt ; c0Biine dit k peintre :
Qui n*ont.de cito/en en un not que U c«rte»
Cette pièce fourmille de vers auffi heureux que celui-ci.
Le dénouement n*a pas paru fatisfaire ceux des fpec*
tateurs qui , même fians les comédies du mosnent , veii*
kot de la vr^iifemblance. Or il n'eft guère probable , que
fe modéré , dont on vient arrêter chez lui les- c^vives en
cnialité de gens fu(pe6b , pris par la peur , le èonvjrtiiTe
uncérénoent , abjure de bonne fbt (on fnodérantifnie , et
deirieime fur ie champ un exceiiehc citoyen. Et pourquoi
l-ttuteur fait^l pliis dé grâce au Héros de la pièce qu'aux
peribnn&gQS tubaUernes i Ce toit lui que* Jes ipeéVateurs
vouloient voir punir de préférence aux autres y coinxne
chef dé maifon et de 'famille , par conféquent plus cri-
minel 9 en ce que fes^ fent.mens tnfiuenccnc beauconp de
Qioadé. Il falloit en fa're un exemple.
. Du xefte^ oa a beaucoup apo^laudi à ta vérité des por-
t|-^its , et b^-tout au caraâère d'un bon patriote , qui fatt
contrafte , et que joue fort bien Desrofieres. Il lui échappe
des vess ^ureux et d'une orthodo;;ie civique , qui doit
re^lp- ïu;* U perlbnne de Pauteur , entr'aucres ce trau :
Le peuple cfi aniourdl'liui la bonne -compagoie.
Il y^auffi'deux petits rôles trè^-comiques de la fou-
bretie et du maître Jacques de la mail'on du Modéré^ ils
font remplis d'uhe manière ,très piquante.
Opéra National.
. Le fMçc^bs médiocre de Fabius n*a point découragé les
ârciA^s parriotes compofant l'opéra national , & MUùadu
i Marathon y paroUs du cipyytn Guillard, mttfiqut du cltoyui
Lcaaine • les en dédommage. Ce nouVel ouvrage bien
plus chaud , bien mi<!vx écrit Se accommodé davantage
aux circonftaaces , offre prefqua chaque fcène des^rap-
Ïcochemens heureux avec notre fituation aâuelle; excepté 'e
éros de la pièce auquel aous n'avons malheuieulement
pas encore de personnages à comparer ' non plus qu'an
(âge Âciftide.f to^t Le relie eil i'biitoire prefque mot pour
mot de ublre réppblique naiffacte.. Comme' Athènes» :
, - .Nj^uf iiYOJH contre nous les trois parts de U terre. . • ,
' La lâche tyraonie, . . ,
Contra un feul peuple , arme encore trente états.
Acte 1. Scène L
Maïs auffi, ccmnie Athènes , nous n'avons à repçuA
fcf que des. efclave?.
Si conune les athéniens k Marathon , nous venions à
(uccomber ; ^ k nombre ûccMou U valeur -, (Âas douse «
^'à l'exempte ie 'la première vtlfe dé h Grècér,'ram '
oe TaWrcît laifler à fe» eirnemis :
Que des morts «ntaliés & d'immenfes débris.
Acte II. Scène IIL
Nous . remarquerons a la gloire de i'e^rit' publk' (]ttî
règne à Paiis , que voilà un opéra fa«« ddtifes,, ' (ans
hilleii, Euis amour y ians féerie, qui a parfaitement téttili,
grâces aux talens des auteurs 6l des artîftes, éckiulféi
par l'amour de la liberté ÔC de la patrie. De tO«M
Jeft paffioni « c'efl celle qot nous toucbe ié plus eil ce
momeat, -à > ^
Commune Je Parts.
Pnmidi ii brumaire. Chaumette ayant été appelé eom-
'me témoin ';9iupTès du tribunal révolutionnaire dans l'affaire
des vingt-un députés ^ rer)ë compte de ce qui s^y efipafli^.
Il rapporta comment » après h fentence prononcée , Yalaté
tira un petit couteau dont.il le percale cœnr. A l'indai^t
les vin^t autres fe levèrent , & crièi;enc i Amis ^fiCjnrtx^
nous. Ils jettèrent au peuple des adignats : mais cette i;uie
qui nb prit pjs \ ne Ht que leur attirer un furcroit 4^
mépris ^d'indignation. Chaunaette demande . que » pour
prévenîr^tout homicide & tout fuicide ,. U police taffis
fouiller les prévenus avant que de le;^ conduire aux tri-.
bùnaux. »
Il annoncé enfuite que , dans le département de la Niè-
vre , il n'y a plus ni prêtres,, ni nobles , ni riches , ni pau-
Vi* es ; il démande q^ie des commiflFaites foient nommés
pour avifer auxmoye:;s d'extirper la mendicité à JParis, &
Se leur plan foit fournis, au confelL Ces propofitiens
it adoptées.
On lit l'éloge' de Chilîer par Dorfenil. Lé confeir* ar-
rêts qu't( fera imrprtmé, difinbué à chacun de fes metii-
bres , & envoyé aux 4S (eâions , & qu'une fête répu-
blicaine fera célébrée en l'honneur de tous les mqirtyrsiU
la liberté aiihffmés pour elle è Lyon , à Marieille , à
TQoiork ,'&c. Il arrêts pareillentent qu'une dépuration fera
envoyée 'à la convention , pour lui demander qu'à la
place du (rê]e ftipulacre coiiiUint par Roland » une co-
lonne s'élève à la place des Viftoires , & quon y ii^
crtve les noms des patriotes morts au ro août.
On lit une lettre de Méhée , qui dit avoir vu fur ^
lâme d'un couteau .de fabrique anglaife » ees mots graves:
fi \*0us nt vone nndtf^ arifiocratts ^ vous périreiJoAs,
Duodt la. Un citoyen Te plaint qu'il règne encore des
pivilèges dans les prifons. Les riches & les nobles y vi-
véiot àêxa rabondatictf & la «nolleiTe » les ftas-culottes y
font fur U paille. & privés de tout. Renvoyé i 1» poltct*
\ Le confril mitp qu'il ne fera pôînc yebdtt' de facre
a\ix cônfireurs pour faire leurs^fri^ndifes , & qu'ils ne pou»-
ront en acheter que pour leur tii'age perfonael , en pe«
tite quantijté , comme les autres cito/ens.
Tridi xj. Lé confeii nomme des commiflaires pour de-
SMiniler à la convention que le» Champs Eiifées deviennent
■bien ciHDmonàl.
Lr citoyan Bignon adopte ht file d'un foppRcré. La
.0)enclQit civique ed ordonnée , &L le préiklent chargé d|5
.fai'Mt (>acc k la convention de ce trait.
(^xAii 14. La feâibn de Sonne* Nouvelle apporte te
livre de U conftitution r|fêtu des (îgaatures de tousies pa-
triotes qui la compofe'hc. Une jetme enfant , à qui Ton a
doi^nérk non^e Reine fur les fonds de baptême r dvemande
*à changer ce nom en celui de fioniie-Nouvellè. Lafeâibn •
prélenie , y ajoute celui de Bonne- Nouvelle.
• La le'élion de rObfervatoire annôm.e qu'elle célébrera la
• fîle des martyrs de la liberté Chaliér^ Marat , Lepelleticr ,
B?au\'ais.
La commune de BcllfevîUe offre à celle de Paris tous fcs
fuifs , & ne demande en éthanga que le tiers du poids en
chanuelles.-
Lii feôîon de Mucius Sccvola demande que les cîtoyens
puiilent s'approvisionner aux halles avant les marchands
fraitiers & regratîets. Le confeil arrête ce principe.
Les inuftciens de la garde nationale invitent le confeil à
les appuyer auprès de Ta convention , à laquelle ils doivent
demander que la mufique de la force armée de Paris foit
nn établiflement national. Adopté.
CONVENTION NATIONALE
Vàôài II BrumMirt. Sur la dcmandlê de Bodot , la convention
.natipnale rend le décret futvant. Le département, de la Gironde
s'appellera déformais déparumeiu du Bec étAmlis^
, Gauthier propofe , Se )& convention décrète que ceux qui feront
S revenus d'avojr pris part aux confpirattons qui ont éclaté dans
ordeaux &Lyon, feront renvoyés aux , tribunaux révolutiotuiairef
.,cu commiffions militaires établies dans ces deux villes pour le )uge-
inent des coupables.
'. Organe des comités des douanes , de légiflatlbn- & des finances»
I,o#iclat faif j^opter , une nouvelle organifation des archives
-|)8lio|iales.
Les' dépôts nationaux feront réunis 6c formeront deux dépôts
|c fe^^ior.s des archives n.ntiona!es fous les ordres & la furveil-
h.r\ct immédiate rie l*archivifte de ta république.
La première de ces fe^io»s contiendra \t% titres & regîfbes qvti
concerneront la partie domaniale &. rcminiflrative ,*ce qui a r«p*.
.iK>rt aux biens des religrotmaires fn^^tifs, & les titres cor.cernant
. it^ (tomaines de la république qui étoîent dcns les gretFes des ci-
devant bureaux de iir.anccs des ditférens ^épancrhens , fit le tout
fert rmmii au dépôt du Loune, dont en défefitake 1# cst«>t^
,Cheycé. ' » ' ■ .
/ < »97 )
La fe'^ofidlè fc£Uaa. coqttendra ce qtû peiM intifréfler.Ies lÀoim*
mens hifto îques , la parrie juàkidire 6l cont^ntieuf« , H (er4 paN
ticuIUreifient formée des dépots d« ^àintc-CroU dt la Bretonneric^
4e celui connu fous te nom de d^p'ot de la maifon du rai , i l'exv
ception des titres conteuus dans )as;dëpatii ^ui oonccrneroient' la
première feOion. • . . »
Le minière de l'intéiieur fera prépai^er au LouWe dds .place-
Ittens pdur lès deux ferlions dei archives nationales.
Oui le rapport de fun comité de lé«4iÛation , la conTeotion à^
crête /quç <};iaAd ua individu f'écl»4ippèra de la maif«n. d'acre t oi\
(1 écoit renfermé', U geôlier o« tout autre garde prépofé i lé
furveiller^ fera fur le clurtip tn:f en arreftation 6c luje. S*îl -cft
convaincu d'a¥oir volontaircmeat hifié échapper Tinoividn prKaiH
nier, il lui fera appliqué la me me peine qite la )tiftice.auroit pi;o-
noncée contre le oécenu. S'il n'cd pas couvaincu d'avoir agi vclon*
taircmcht , il feri'^nvoyë pour deux aivs à la police, correôioi]-
Xridi i|« Ai»rès avoir entepdii fon coraiR^da furveillanct 8c Q>xa-
men des marcnés', la convention nationale autorife l'admini(lr.ition
de l'habilletneot dos troi^pes, à acheier autant que fuite fe pourra »
direAement des fabriques & da^is les lieux les plus à portéâ des
armées qui en ontde« b^îroins. ^ ,
Savoir:
^^ Quatre cent mille aoi^s d4: dra|>«, quatre quarts, en. bleu.
Deux çznts mille é\ii\s% du, ^n 'blanc»
Cinquante mille au(»es dit, en écarlate*
Dans U qualité de draps de Lodève.de Bercy» ou àpcu-prês.
Plits, ùx ceuts mille aunes xiiiiot hlanc.
t Cet hii'Ie aiuK's tricot bleu.
^an: pouvoir dépauvr \c p:ix du maximum , fixé en rerta des
lois, Se à la- charge do ruduâniAracion de retirer des vejndeurs ,
λour les re:n3itrf au comité, des i^cKantillons , à l'effet deco^ftater
es quaUtés ^' couleurs. i
fiirr<èrc, au nom dii c^^mité de faiut pablic , propofe de^donner
le commai) dément en chef de r.nnée de» Pyiénécs-Qrientiiles à
Doppet , celui de l'armes d'irr.lio «i Dugoumier , celui de r.irmée
des Alpes Jiu général Carcea.i. Cette propofiti on etl di^crétée.
l.es frères Jâan, de LyoA, chefs d'une fonderie de canons, ont
• çntctré cour pièces de canons de bronze, pour empêcher de fer-
Vîf iux rebelles. La convciitioa., far ie rapport de Barrère , décrète.
qu<5 les citoyens frères Jean ont bien mérité de la patrie. Le
mmiare de la guerre cil chariii de L'S placer àlatcto d'une manu-
fa^ure ou fonwie nationn*e ce canons. Sur la motion de Romme,
ce beau trait fera infûrc.dans U lifte des belles actions.
Sjr la propofition du m«^me rapporteur , ie décret fuivant eft
rendu.
Art. I*^. Il eft défendu > fous peine de mort » i tous généraux,
ofTuicrs , fous^ofticiers 8c foldats, de recevoir des diferteurs, après
le coup de la retraite.
U. Tout trompette qui fe préfeotera , oe pourra pas , fous peîne .
de mort , .paifcr les avaiits-poftçs , lans un ordre exprès & par
écrit du général ,* commandant la divifion, auquel le trompette eft
•drcrté.
Quunidi 14. La convention nationale, après avoir entendu. fon
comité de la guerre , décrète le rétablilTemcnt de l'école des uom-
pettes qui exiUoit à Paris. '^
Sur le rappor: du même comité, il eft décrété que Tindemnité
de 500 Jiv. accordée à un officier qui perd fon cheval dans une attaque ,
fera portée à Soo liv.
Sur le rapport de fon domité Âes finances , la convention décrète
fue tout l'a^if iiffc^é à ^^lqtt« àttt que ce foit, «ux fabriti^ies.
Hi9^') ' ...
^tt régWfts cnïiïéATz\c$\ parôiflialc^ êc fucciirfôtès , ainfî qu'à l'ac-,
Hidit des fond.-'Hons, fait*pn«ic des propriétés lultionnles. ^
Oui le rapport àw comité ëe la guerre , la convention naéionals,
^ci-ètc : • ■ ■ ^ "
>■ Art. 1. Des rompu spijc»<hes itiineurs réanits au génie miritaire^ Ccrci^t
défcMmais employées clans les places. ^ aux srmccs à t^us les tr.!*
vaux dos miives. suxt. fnpr* & aiutef con({ra^on« qui feront exé-
criées fous la aire£^k>n de -le eommandement immédiat dcsofiiciers
. du gcnie. ' - •
. 11. Ces conpagntes feront portées aa grand complet de zoq
kb.amcs chacuoa y compris les oi^.cicrs.
111. Les oflîcicrç des mineurs prendront rang dans le géni? mî-
Utaîre fuivant leur ^radc ti ancienneté de forvice \ ils refteroi.t au
.iiii>ifis attachas aux coinpa finies. de mineurs jufqa'à leur promotîoa
anx erades fupérieurs.
• Iv.. L'école des. mineurs fen réunie & celle du ^énic^ militaue^
& fijtëe à Mézièrcs. . *
V, 1 e éip&t cour le recrutement des mincirrs , fera établi d^tij»
k Iie« de l'étawiftemer.t de l'école. ^ '
VI. La convention nationale chr.rge' fon comité delégîflatîon 'îe
déterminer y dans le plus coitti délai le mode S<. les degrés de
rcxsmcn qui feront exigeas des. mineurs, po»r palier aux dificie.iS
grades. • ' • ^
Ouintidi 15. Sur la motion de Lecotntre, îa convention déc-c:e
yi'îl fera formé un étabJi»Jemcnt foiiT recevoir '.es enfans m.i
(«ront privés de Icyrs parens par la jui^ice nationale.
. Sur fa motion de Charlitr , la convcntiorv ddcrèteTciwoi à tôu«
les de p^-^rtc mens du rapport de Fabre-d'£^t»ntincs , fur le nouve-'tu ,
calcnclïlcr.
Sur le rapport «le fon comité de liquidation > la convenûon dv^-
crête qu'il icra payera titre 4< gratification , une penfien anrue.Ie
de 3J0O liv. au citoyen DtKhefne » qui a expcfé .fept fois fa ^:e
' pour fauver 29 hommes d*ttn équipage brifé contre les rochers
près Cherbourg.
Scxtiéi 16. À'ur la propoiitton de Thixriot «- le décret fuivant eil
tei^du.
lues' adminiflrations de département demeurent autortfées à pm-
. ïionccr , fans recours à la convention Tt*tiona!e, d'après Tavis r>»
admiaidrstiorvs de diftrift, fur îcs fuppreflîons , rénnrons ÔC circoi;..'-
criptions de paroiÛCes ; il eil dérogé à cet égurd à toute loi co.i-
tratrOb
Au nom des comité de' la guerre âc des domaines» Cochon &ât
fdopter le décret fuivant ;
Art. I. A compter du iour de la puMica6on du préfent. décret
tous les baux des biens nationaiiz pi^duKant du froment ^ da
métcil, du feigle, de l'avoine, du foin de ta paille ou des'légit-
mes â r\o\\Âe , ne feront renouvelles qu'avec la claafe de payer en
ii^ttiro'dc denrée»,
ïl. Si le bien cîonnc en outré d'autres produits, comme vin. haiî» ,
boJuon, Àc. , le paicm?nt fera ftipulé , partie en deniers & partie
en .lenrJes , tlo;^t la déd^iiation eft dans Trrticle prcmirr.
411. Les pfccédens arùclvs font appUcnhles aux fermiers dont le
prix du bail auroit été avant h préfente loi » llipulé payable ert
fie ni ers.
IV. Pour l'exécution, tout fermier de biens nationaux , fera,
dans le dclai de dix jours, après la public^tioi. duprcfent d^^ret,
fa déclaration du bien qu'il cultive, ao d'iftrift dans l'étendue duquel
fe ttoMveiit les biens.
V. tn cas do non déclaration, ou de déclsration ' frav.dalcufe ,.
^ tL. fera fait connicr.iiçn du produit ds ces rcrrcs. ,
VL Toutes lo»deiuFées;Uvsée5»dani les inagafiAs nationaux» e«
, ( f99 >. / •
Ttrtu du 'prérent décret feront à la dlfjpofikion. du mmlâce de 'la
fuenpe y qui. rendra cQmfTte de leitr emploi à la convention natio-
nale. !>uive«}t granci iiombre d'arcidos de (lc;aii.
Sut le rapport de GoUui^ , la convention dcurète <]ue le ct>rps^ .
de neuveile levëe, exUtant afhieUemem à Keaux, lous' le njm
de légion tiatftve , eft fiipprimé.
Sia le rapport d^ ni^e membre , le décret fuivant eft reçdu..
Âxt, U Û 4'era étabii hitît brigades de geiidan:>e(Ie nationale,
dans le département du Mont>Terrible , y coaipris celles è)ur«
ontes. » ' ^ . {
il. £jK mioifire de la pierrd veillera à J|iir organifatîon j i\x\ry
vxnt les règles prefcrites ; il en ordomjA/proviloire.-ncnt le ^p!<è*.
cernent. .^dJT^*
lli. Les 'officiers 8c brigadiers iàÉj^^eVdal-tt^erre nationale ,.noii.>
crnlerant nobles , nommés par lo'tireuoh'C de ce département, juT*,
tireront rui-le<<€hamp , au miniilire , en ce cas leurs liomînatiops
fortiront «ffei. • * ' . -. »
&ns la proportion des habiians de la commune de Mennecy » dé-
partement de Seine & Oife ,- tendant à abolir l'établitiement d'i^p
paroiiTe dans TarrondiKement de Icar commune , la convei>tion np<^
tionale paAe.i l'ordjre du 'jottr , motive lur It droit qu'ont tous le9>
citoycos d'adopter te culte qui leur cor.vient , 5c de repouiler \t:$\
iafiitutions relîi^ipufes qui leur dipiaifent.
Sur la motion dNin de t'es membres, la convention décrète qu'o»
ne fera point obli-^c d'ôtec Itïs lignes de royauté qui peuvent f<e.
trouver u\r les poids Ik meiurcs delà république» attendu l^ur
renouvjelleoieat prochain, . /" .
PâAs kl réauce-du foM-î<La)oi a été nommé rré&den ; les rou-t.
veaux, fecréuines font Phé*i -/p«. aux /l- racine ôl Merlin ( de TUon*.
ville ).
Seftiii 17.' Sut la ^ooofition . de David, la convention nationales
décrète que la vièloiro mi peuple fur {^% ennemis fera reprélentéc,
par un monument coioiTal qui lera élevé fur le Pont-Nsuf. Les dé-
Jirts des iUt«es des rois fcrviront de piédcftal au peuple française
qui le& foulera wi% pieds.
Sur U prdp<^cion de Bourdon ( de Loife } la convention natio-
Dr.ie ordoiuie que la tréforcrie uaticr.ale tiendra » à la difp.ofitipn
du fninîAre de ta mtrit>e \ les femmes néceSaires pour U conflruc-
tjûA d?& £oumeafue à réverbères, dans toutes les btttexies placéef .
fur les côtes «du territoire de la république.
Les iTif mbres dei auterités coni^ituéès du département & de Ui
commune de Paris, accompagnent à la barre, l'évêi^ue -Gobet^^i
fes yiciires âc plufieurs cures de Paris^ Gobcf , après un dif-
cDu.s qui a excité les plus vifs applaudifTcmens , oépofe fur le
bureau fes leurç^ de^ïretriî*. <So» v4e«tç» , -èe -cutTé du Wr^rrarâ^
&:* pluùcuis prêtres, mbmbrei de la conventioji , s'cmpreflent de
futvr; fon ex*împ<c; ^ for la motion de Fâbte d'Eglantine , il eft
décrété que le procès-verbal de cette féance fera impiimé ayec tous
les difçours qu'on y a prononcés. , .
Octodl iS. Un fectétaire fait l'e£hirc d'une lettre qui inftruk-
ralûmbtée que Lidon ex-député, mis hors de la loi, s'eft défait
lui-méae, eh fe tirvt un coup de piftolct,
La convention discrète que l'indemnité de 3 liv. par jour, accor-
dée aux membres des comités révolutionnaires d«s ferlions de
Paris , fera portée à 5 liv. depui$.leur entrée en (onélion.
La convention accueille un'étranger qui , fervarA fur les vaifleaux
de la république . a tout perdu dans un naufrage. Die lui accorde
' un fccours provifoire de'xoo liv,, & autant à chacun de fes en-
fsns, & 6 iWiS par lieue pour fe rendre à leur deftination.
Sur U demande de Chénier, il eft décrété <€n [>tin(ipf qu'il j
aura on inlUtut natioiul de muiiqae k Paris. '
An nom du comité <3e Ugiflation, Merlb ( de Douay )faît rendra
le décret fuivant»
An. 1*». Provifoîi'emcnt êc j'.fqn'à ce qu*il en iok autrcmeKC
ordonné, les notaires confervés dans Icars fonâioDs par l'acticte
IV, de lApreiDÎcfefe^ion dû titre premier de la loi da i^ leprem*
bre 1791 y pourront, comme ceux qui ont pu ctre inÀitués en
vertu «e la deuxième fc^ion du mâroc titre, Ie$ exercer dans tome
l'ëtendue du département on leur réûdeiicc.cd (ikée^
ill jLesaé^s que lesngtairci aurotë tt reçu ou rcccvroîént hors. des
limites ^e leur départehicnt , flai^ l'tteiuiue duquel leur réfideacé
câ 6xée, ne pourront pas être annuUés .pour cauie df incompétence
de cet omcters.
lU. Majs tout notaire qui , i l'avenir , recevra «m afte hors de
fon département» fera puni , pour la première fois,, d'une amende
de 1000 livres, 6c en cas de récidive, fera . deftitud.
IV. Les peines portées par l'article précédent ,feroot pcononcéet-
ptr le tribunal de diftrii^ dans l'dteniiùe duquel le notaire aura
reçu -incompétemmcnt un a£le.
' y. £n czs de faux de la part du notaire, dans la date de Taéte,
t\ fera pourfuivi dans les formes picfciites par les titres U & XII
^e la deuxième partie de la ^oi du 16 feptembrc 1791 » fur les
jurés. .
Nonoii \^. La convention nationale invite tous les bons d*
toyeos à faire des offrande^ à la patrie , en chemifes , .bas, foi»-
liers ,' pour être didribués aux -braves défenfcùrs qui compofent
nos armées: cille décrète' qu'il fera ouveit, dans chaque comité
révolutionnaire , ou dai)f chaque^ municipalité où il n'y auroît
point de comité , uh rcgiAre pour y .inscrire Us offrandes 6c leS'
noms de ceux qui les font, x
Oïl fait leôure de div&rfcs lettres ; elles font «dreffées à la con-
vention par des prêtres oui lui font hommage de leurs lettres de*
prêtrife , 8c renoncent à leurs traitcmens ou à leurs penfions.
5ur tff moûon d'un de fes membres , la convention décrète qne
tbutcfs lettres, adr elles , pétitions ou céclarations » peur renoncer
i tout cara^ière facerdotal , & à toutes foodioas^ qui pourroieiit
y être relatives, feront depofées en original au comité d'indruc-
tion publioue , qui f0 chargé d'avifer aux mefures i prendre
{)oùr' les taire fervir , (oit à Tbidoire de la révolution , foit à
^inftruâion publique. •
^Dubarran , rapporteur du comité de fureté cénérale.f pre^ofe
un décret d'accufation contre Odelin , qui a Uvorifé réUrgiJTe-
aent de la femme Charry» émigréc^y enie rèndimtfa caution.
Fauu i corriger daru le numéro 2 tj.
Mitry : l{
Pruphomme.
Fage 137 , ligne I5, Au lUudê Maire de Mitry : llfe{ Maire dé
Fsocy-fur^'Marné.
*V
AB\ d« la ConyeiitîoA NaticHuIa
RÉVOLUTIONS
DE PARI S^
PÉmÉSS A LA NATIONv
Ah SZCOVD DE LA RÉPUBLIQUE
UNE ET INDIVISIBLE.
DIX. SEPTIÈME TRIMESTRl.
kvéc {TftviirM et etain déê dUperteneBi;
L«f gnnds aCBoos paroiffaot grandi
•.•••••• Ltvonc-skpus «•••;&
X)a triiVsi} hmmwt^ su Steadt 30 , an datxièm di ià
répuhHqfufiémçfiifi unt <• ukUvifihU.
I i mil iii I II . Ml ' — liww^ii j* ■ > .11 *■■——»■>—
5i<f/c iie l'srtlck fuf lu fans-culoua
* Jl OUE le former une liéi yériuble ié U force in
iafu-3tttottes & de leur iflftOè&ce toute {MiAnTe^fur U
tétollition » il' fuffiç ;4e ft fi^lër I'«iiy{pre8«iiiefit fiç
tout ce qui -n'ell pas Clo^câl6tte de frincîpts K de corar
^* mîs pour avoir au moint IW d'en 6cre. ;* &'1qiu(z jij^
4acoce ii*attit point la fipitUi((ue FfafSçtife poiir 'borné.
Il finit 4ae co nom iiiffe It t<nir'dtt «onde ; U faut fA
ce nom ,1ef trônes i*iliraolebt '& tombent ' * . -
Si le Chrift, doQt bientôt on ne pariera pins dn tous
parce qu'on en a trop parlé t «TOÎt été nn ynû figM-
N^ ax5. Tom 17. A
culotte , coinm^ I*éi^e J^auchet '(^foiea ie le pFoa^
Ter en chairetau m|is «Qtjuillet iji^^'t eût pu aflfraa-
chir fet contpatriotes de rariitocratîe ces léTÎtes au Sei«>
gneur &r du defpotirme des romaine. Ce ifétoit cn'un fa-
natique: trrt'.fcoh fatis tuldttfc ti^l'étf pai; nrtti ileYftnth^u-
^us |randl eâbrt} SLÛes fa«n^€^ l^sjAus éém^\\s,fjf^
ambition ^ malheur aux intngans qui lui luccldent datis un
pofie de confiance. Sa probité en affiiire^eâ b fatyre des
adminiftratiôûs À le freii( del Mminiitetcvrl c[ui fe ref-
peâent.
Q" rkiNeilrs; qifa >efcKn fc ranà-:Voifte- 4ç[s1fn<lhir;
il n'a point d'état » de reprél'entation à foUtenir ; fa fortune
eft uiie iiortbréufe fam'iUè ( i } i il ne câniidit feint de
luxe, de hût , il vit de peu, ii.ne cherche ppint a briller
par des detfofi înl{)6(^ns ;' le {5lùs fouveftt ., It eft au jour
Jaipiapée. La patrie eA fa proYidence ^ i tfu» évi^ement
ir Te 'jette dans fes bras, l'iavenir'nè tinqùlette pas pour
lui ti\ pour fes enfaps. Coi^me 4e fans * culotte fudami-
das , s*il meurt pauvre , il léguera Tentretien de fa femme
à un ami , ta dot de fa fiUe à tin autre ^ & le tréfor public
payera fes 'funérailles.
Attffi , qui pins qu'ttif fam-^culotte cfi défintéreiTé i il
a*a rien à lui, ifs* fompt' le fèUt' AïO^c^iU de pain qui
lui refie avec le patriote » TÎSiiîs îrbefoin, qu'il rencontre,
ou même avec celui dcRr'it"Miroit à fe plaindre. La
mifère efl toujours thofe fàcféë i fes ytvx , oc l'humanité
cft le premier de fes devoirs ^ toutes fols apris la juffice.
Il porte le feritimènt M finToUr de la juflice à un
point qui défolent les modérés , |es indécis , les« tempo^
rifeurs , tous ceux qui compofent avec Iti principes,
^e vrai fan£i»:ulotte aime à faucher dans le vif , aàt«
i) compromettre fes intérêts, pourvu qu^ileb réfulte le
bien publit; aùffi pas un fiihk*culotce ne devient ou ne
fe «•fifeff ve riche. Ricke 4» f^ms-eutoM l C!es dewi «xpref-
£ons ne vont jamais enfefnble , & en ouue il eft trop
délicat poiir Voiifoir d*ûné âifahcè âcquire (ans peine » &
q^u*!! n'auroit pas commune avec fes frères. It eft aftif ,
. (i) N^iis feroM à ce. fu)et 119e «èmiirqiM »(liez fingiiUèr« , rclâ-
ûiit à Ftmgrtfnt forci. Jadis. les.oobjes & lés ri€hes ^îfçieiu ptu
-tl'èhfaAs , Za réj^ardoient comme au-deffoù» de leur digntté de fé-
-*6ndef letits ra<lnigé$. Cltolt "^n pour fa rotule. L'empruAt
forcé a ûiit ua atraelej Ha nfp^^ lès noMes ^ les' riches aibi
^tmimcM dé. la Mme-t;cVift i (|ui, maîntcoantupou^a-prour^
:U plus d'snfaBs» alm jdf contnbuet Umoias poi&We. ,.
«A. k flifur (i^s verras partipiti^4« & de« feittoiiw^féfié^
reuz. La répûbliqu^t n^ peut rijen tirer pour.elU djs (tii^
de Tes enfans qui fout tout pour eux ; aum k faiis-cu)one
n'entendrai pas' tiufon quand il trouve fur fon chemin,'
d« ces honm^esetEigraiil^'dç U «lii^re publiqi|e ^ ie^^cd
épotigcs ' chai^Àirs dç la fueur ou da fang da paiple* H
rc^<tfa9tie^f»nt droit de propriété; il moufroît de -faîfli
pliuort que- d'cakvec ppr lâi ftcce .k; fubfiftanca dhm»
£ini'die honnête & près du befoin ^ mais il eft fans qiiafliqr
pour ces fortunés . rapides 8c infolbqtfs , bu^ragrde Pin-
trigue & de Tavidiré. Alors, 3 fontre comme dans foa
bien, & rirablu réqjailibwv fans lequel point d'igdki'V
«par cônféquent point de répuisAique. . \
Cette conduite iouitable te ferme a été caWmniée , 4|
on de voit s'y attenarè. Il a été dit, il a m|mf été imcr
primé.dans de^ îournau a vendus à l'arîftocratie opulente^
que iea fanfr-culoites étolent lés forèans de k ^iété civile *
qu*ils ne vivoient & ^e prctendoient vivre que de pillago.
.La vérité eft qutls ne peuvent 6c ne veulent pomt vivre
d'abus^ dL pu;fquMs font la révolution , il était de leur
devoir autant que de* leur intérêt de porter ('«il do k
réforme pat-ro\it , & jufqu'aux repUs'les plus cachés du
'Cœur des mauvais riches <£ de ces tartuffes aiisbitieuic
qui ont mis la France à deux pas du précipice. Le vrai
—peuple, le bon peuple n'entend pas piller le fucre, le
javon , 6(c. comme, on n'a pas craint de l'écrire ; -mais il
doit lui être permis fans doute de fe faire rendre juAsee^
cniand, réduit à la dernière extrémité & mantiuant des
eaofes.de première néceifité^il fe voit périr de Woin ^
milieu des accapareur» habiles à éluder les loix, ou à fes
« enfreindi'e avec impunité. Nous voudrions voir Uy ^i^
teurs , les fpécuUteura » à la place du fans-culotte , vke
de famille 8c fans reffource pour la nourrir « ayant a ifa
porte des magafins qui regorgent de denrées avariées |!iQte
de circjulïiéofi. . *
L'amour dn travail &.de la frugalité niftifie » de relte
. ks (ans'C^otces. calomniés ; la part ou ils presmeat au
' affaires de leur pays » les rend . fourds aux aifaaccs il
h vie q l'ils poturr oient fe procurer comme tout auffe;
lu tu font ni moins aâifs, ni moins intelligetta ; i^k^il
foot moins égotftes. Depuis U commeiicement de la;/évo«
lutioiw» û*a-t-on pas vu un oraod nombre de fan5-'nikii)e»
demeurer à l'aifemblée de Teurs feâions .fuiqu'k minok
e cqntentaiit d'un morceau de paiik qu'il» mettent dân
tur poche» tandis q^e mos bourgeois, au coup de neu
A 0
heures, ftytot le fiége an miliea des dîfcuffioftt lesplns
lnnpertuîtti & fe hâtent de rentrer chez* eux p<Àiff M point
^eipofer à tnanger lenr fonper ù<àA, Le lendemâîii » cet
l>onr(e#ii qnî ont foccMé aux chanoines qne B^lean a
j^M d*nn trait, en Itur faifant dire:
Un dlnt r rëcliauffl^ ne valut îimaîs rien, LirruH,
Ges bourgeois fe plaignent de ce cpie peiidaBt. lenr
afeience , les (ans<uiottes prennent des arrêtés aiiaf^yrls
tk n*Auroient point ronfentî &qui les. lèrent. Et piMir*
quoi TOtts en allearTOus } Pourquoi quittes- vous votre
pofte}
Si , fout à l'heure , la ri publiqae va être entièrement
idttniUàt de prêtres 8c de nohies ^ à qui en auni-t*on
^obligation l aux déterminations. vigoureufes prifes par les
fans-culottes » dans les dernières heures des aflemblécs
générales de feâions. L*arbfe de la liberté en feretc encore
4évoré ^nfqn'an tuf , fi on t'en fût rappotté ans riches
snodérés , aux fots opulens « aux bourgeois (fut n'oitt
1*amats vu pins loin que le clocher de knrs paroifleS.
^'extirpation du chancre facerdotal cft due i cette claffe
ide citoyens qui paflbit pour avoir le moins de loibières
4t le pins de préjugés. On a dit & répété long - tetns
jque les pratiques reiigtenfes « les offices de l'éf^life ^ l'idée
cttachée au dieu des orétres, fervoient de conl'olation ai
.4e fpeâacle au peuple dans fa miière. Les fans-calottes
'prouvent eh ce moment ^ju'il leur faut d'autres ^eâacles ;
•leur fens droit » Ja judeiTe de leur jugement leur a fait
faire en quelques jours ce que les- phiTofophes n'ont pu
.réformer en piufieurs fiècles. Il femble que fa liberté foit
im fens nouveau , qui plus fubtti encore que ceux connus
f înfqu'à préfent , donne aux citoyens qui en font doués , la
Acuité de difcerner le vrai du Eaux, l'utile de ce qui ne
Pefipas. Les fans- culottes , fur la fnperfiition dëfquels le^
' dcTpotifme .abbatu comptoit encore pour fe redrefler »
à. l'aide des prêtres « ont fait un pas de géant; & fans
dilates théelogiques » fans efFufion de fang , ils ont paffé
•n un clin d'oeil de la plus ftupîde des croyances au culte
le plus fublime , celui de la r^fon. .
Dana les églifes âc dans les châteaux , les prêtres & ks
rm% avoient taffemblê , entaffé , accumulé ce que l'art a de
pins riche & de plus brillant ^ pour fafciner les yeux du
peufde finpé&it ; ifs le regardoient comme un enfant qu'on
«mine avec des imites , des tours de gobelets & de gibe-
, cière , des marionettes & des ombres chinoifes ; & depuis
des milliers d'antiées cefyfiémede corruption avoitmer-
9«illtttfeoieat rénffi \ tt«a un xxûrade plus gr«nd que tous
3
C€ux.jdes [Vôtres ^ c*dl <{n*en 4cux ou trots ans, le peuple
Artis-cnloné méconnoiffable aax yeux des charlatans & des
defpotes, s'avife dç faire maio-baflie far tous ces trélbrs
ée Vïrt & de la fiiperflhîbA , 8^ ^o^^ aux pieds tous les
chcf-d'œuvres devant lefquels jadis il fe jettoit a genoux.
Le fans-culotte , fans ûéi & ia:is colère , dépouille gaîe-
tncnt l'autel & le trô'nç , plaîOnte avec les 6bjets qu'il
tocenfoît encore la veillé / crie vive 'la raîfon dans ces
inémes carefonrs / fous ces mêmes vôutes oii on Fentenr
doir quëlqies niois aupar;rvant chanter religteufemeiit de
plaftes hymnes, & de^ cantiques abfurdes : & cela dans
on moment oii la pén'Jrie d*eau dans le fit dès riv^ètes
le- prive de f« com-ftiblcs les'plus in<Hfpenfablef . Dans
"d'autres rems , il eftr Si ren* frappant fa poitrine , c'eft dieu
ui nous punit. AujosJrçl'hui , il fe foumet aux variation»
eTatmofphèré; Éc/ne Voit' qu'une calamité phyfique
•tfoittîl attend la fin âvecMfignatiôn ; mais en attendant,
ibn%\^t cfentre* \fi îon^ctirs ne; fe 'ralentit point, ti nçe
'demande pas un tniradeà ta bonne Saîhte- Geneviève^
*ina!s*bien un fecdurs péctinîaire pour terminer la févolutîoti.
'Qu'on flous dife <»ff «jnel tèms les hommes fages de prb-^
fbflîbn , ont montre p^os de pfa'.lofophte que le peuple
des faiiy culottes', qi'on ffc plaifvit à comparer \ Vinm .
'ftapîde qui, totis les matins, apporte des légumes au
'marché; ....
' Ifs prêtres avorfnt' conçu" dans leur cœur ffuclqu'cf-
Soh- , tfajVrès le fai^îitlfîné armé de ta Vendée. Ils s*atten*
oient à une pcff^^cuticyn en 'régie qui les auroit rendu
* imércflTans. Point du "totit ; les fans-culottes n'ont point
lev8 la main far- leurs perfonnes ; ils fe font cot^tenté
'île faire deTcendre de l'autel celui qui s^obiKnoit à y
tefler; & tranquîHemenr fans craintlre la foudre, ik ont
~ entre dans h fanéèunire , pour| y chercher des tréfocs
^ trop long- rems inutiles; & tes campagnes ont fait cfaoms
' avec les villes. Quelques femn\es ont gémi i la Tife de
la défolarion ,^ de Tabomination dans le lien faint ,
' '& font ce bruit s'efl borné là. Dans quelques vUlages
^* ntte- habitude de plnfieurs ftècles parott rude à abandon-
' ner en quelques jours ; mais on s*y fera , fur-tout quand
on aura «pu comparer les hsureqx effets du culte umpie
• dt touchant de la raifon & de la fraternité avec les
momeries de Timpodure 8c de l'ignorance. Q^ant au
' neuple de Paris , grâces aux fans-culottes qui régénèrent
- cette grande mâiffe , depuis nri mois/ il s'eft bied lavé
des reproches de cagotilme & de badauderie , dont il
- avott la réputation depuis lès vêpres de la Saint-Baithe*
lethi , leé cOotulHons de Paris ^ aa cimetière de Saist*
r
,. . ■ . . *«>*» . ■ ■ .. .
Cette bclfcf & fablfe réifioIiuîiQFD dans left idées iPerig^ettf«5j(
% fa fourcer dani te femiitteoc ^ fa dignité, dont U peûplç
<ans-culott« eft pénétié ëepin» ^'U a déclaré les droits <le
l*hottvfifie. Le pevfle iâits^culotte sliooorera maintenant, i|f
lés propres yeux , & forcera dans peu tovte l'Europe ^
Yb^otcf de même. Ceft ce qui lui a h\t rei^tter Tinju-
lîem; cautionnement pécuntaire exig& en piiemenc pou<
<;ertaîne$ places. Car ^ comme Ta dit Léonard Bourdon p
au nom des bnscolotte^ , c'eft de fa tête qu*tl faut ri-
pQodr^ du polie <|a'oft «ccape » & déjà ^expérience proavp
que le pautionnem^t pll^cuniaire eft une mefiire de l'an-
cien régime.
Les femmes qqî ont toutes de la propedfion pour b
nouveauté & le duagement, n'ont pourtant pas éti Ic^
)>remi^rei.a. ^ppl^u.dir ^ ces mœurs un peu rudes, tc
jiverei des fans-cûlottes. Elles ont craint d'y perdre. JLf
'6iit efi que les citôy$tnnes eflimables y ont gaené » Icp-
bons ménages fe trouvent parmi les fans*cuU>ttes. Les fapv
culottes a^ènt leur compagne arec plus d'énergie & de
^conftanc^i^; iU n'abandonnent point leur coeur au caprice
voUge ; ils mettent au . rang de leur devoir les égar4s
& les bons trakcmens envers un fexe intéréflant & fr^*
gile ; n^iU ils ne font pas galans Ac perfiffleuxs coi|ime
on rétoijt avant la révolution ; il en réfulcera moins de
bdeur> ^ans les fentimens » . la fécondité & le bonbeur fe
trouveront dans la plupart des unions , ob jadis une*
froide poHtefie tenoit* lieu d'un véritable attachement. ;
If j(\é faut pas confondre les fanS'OïkiUs de la république
., Fran^aife .avec \e$fansfouUtrs d'Angleterre, & Us fftttfx
de Hollande, qui n'ont eu qu'un tems comme nousl^-
] vons (iéja . dit : dans le^ trouoles politiques ^ Us faâtons
! ic . défignent ^ fe diflinguent les unes des autres , afin de
mieux (e reçonnoître , le de faire corps. Les formes ou la
[ couleur des véc^mens entretiennent l'eforit de parti, fur-to,ut
^ |iarn)i Tes nattons turl^ulentes & mal^aUifes , qui ont bef^ia
r fi uo ligné faâice de rallicmexÂt pour fe confcrver & nt
, point fe défuriir. . -.,.'"
Vi en eA bien autretpent des fans-cukuis de France.
" Ici , l'cQ la partie faiae (du peuple qui a'a point de {Impies
. présentions à faire valoir» mais de faiats droits, à récla-
mer & à fouten'ir. («es fans • culottes n'ont point de
chef à. leur tête. Ils s'en donnent bien de garde,
8c n'en ont pas befoln. Ce ne font, pas des ieâaires qui
Teuient faire loi & bande à part, .ou fe ûngularifer. Ce
quW entend par {an»-cttIottes » eu ci dcfâki aaalyie le
yeii;{fle MJbrt ^ c\â a.contfiiis fesaroSi» , qui f\*eft^a$ d1iii<>
tn^ixt & Veii defaîér^ & qui t6c 6u miF 'dôît én^atiièl
4iansfa maiTe itous ceu)t qui , en ce montetrt eitcore , ftm-
blent vouloir le Jti'écoAnbStrc. En un tnot^ toirt ce qift
ti'eft p^ j'an*>çu oné «H illégal, pro.vifoire &* momen-
tanné. £n6n ^ qui dit fani?^ culotte, dit uti réptibUcain nî
au^deiTus des évéi\e<néns & des Jbefoms , qui n'a qu'une
.paffion t i'amoiir de Fordre & de l'égalité , de. l'indéper^
dance Ac de la fraternité. Toutes les faéèions , t^us 1^
partis , routes les fcâes pafl'eroht : le j^cuph fans-cirfottè
durera autant qtte la nature dont il fvLit les IcHx , autant
S[ae la. raifon à Uauelle feulé il rend unctilté, antairt qu'à
a liberté , pour laquelle il cpiabattra éters'î^lemeQl!. '
( Au numéro ^ prochain , Torigine des ariftocrates j d«s
tcyaliflcs , égbïftes ,^ &c. )
Ptpees^vtrbaldt <ê qui eft artivi aux Cmyennu répulU'
CédrUS'Rivolaùonnainr^éuHm ordinaire dt leurs fèanccs^
fffiis Us charniers Sain$ Euftach , te fepiiènie jour de kt
première décade du fécond mois de Van i dt ix Répuhll^
une & indii^ifibU.
Lafociété ayant é^é invitée par la feâlon delà Réunion
jd'affifter en tnaffe à l'inauguration des deux niartyrs de
la liberté , s*e(I réunie fur les onze heures avec les attrt*
buts qui confiftoient en un oeil de vigilance, un dra-
ean &. quatre piques. En attendant l'arrivée des mêm-
es , une citoyenne a rendu compta à celles qui Te
trouvoient dans la faite , des moyens qu'employaient
nos ennemis pour aiFamer les patriot^. Elle à fait part
de ce qu'on venoit de trouver dans les égoAts de Mont-
martre & du Temple* , une grande quantité de pains.
Une citoyenne des tribunes s'eft écriée qu'elle ne le croi«'
roit que quand elle l'auroit vu. Plufieurs perfonnes at«
levèrent la véracité du tait. P'autres Jfe font écriées à bas
le bonnet rouge , à bas les jfacobines , à bas les Jacobines ,
à bas les Jacobioes le la cocarde. Ce font pus ces fcélé-
rats oui ont fait le fvalheur de la France. Le trouble re-
double ; la vice - préfidente qui occupoit lé fauteuil ,
cherche envain à ranimer les efprits. Une citoyenne ai^
>«nceà làfoçiété qu'il y avoit un coup de monté, pour
dtflbudre la fociété ; alors plufieurs membres ont chercl^é
à rantooer les efprits avec les armes dejâ raifon.' Vaine-
ment on les a employées} les plus' açlur nées étoient
Jvres: se pouvant obtenir la tranquillité , on a requis U
6>rct armfe pour contenir .1^ tribuipes , qui ttoittit
ftfmn à fendre: fur la (ocicté. Six citoyens sont reiH»;
le f^i^re nud i avec le iuge de paix ^ nomme lindet > qui
ft*eft préieiué dam la tribune. Aprb avoir demandé la pa*
lole , la .préridente la lui accorda ; il dit : a Citoyenucs ^
au nom de la loi ^ fiience ; uu nom de la loi , je vou$
ordonne de faire hlence. Énfuite il dit : Citoyennes , il
n\& pas queûion du bonnet rouge , vous ne le porterez
p^iur, et vous ferii Ubres de vous coëffer comme boil
iroun icmblera ^ kl eu forti p emmenant la force armée
avec lui , quoique la iuciété eût demandé du fecours trois
fi>is. Un moment après , le juge de paix eft revenu iêut ;
& «oniant au bureau delà prcfidente, Pa invitée à quit*
aer fon borniei^i i*iiflurant que par là , elle rameneroitlé
calme. Elle obéit ; elle le prend & le ^fe fur la tête du
i'uge de paix. Alors les perfcnnes qui étoient dans leî tri-
luncs ont opphudi avec les plus grands tranfpoTts. Lf
}uge de paix wdre/ant aux i'peélateurs, leur dit : « Les
citoyennes révolutionnaires ne font point en féance; tout le
monde peur entrer h. Alors une f^ule innombrable fonce
dans lêialiefic accable les membres des plus fales inveâives.
On s*élasice fttr les attributs. L'œil vigilant, drapeaux,
piques , l'on veut tout mettrç en pièces. Les citdy ennes ,
fermes, au milieu des dangers, n«! voulant pas aban-
donner leurs attributs, ont été frnppées, & le plus in"-
dignement outragées ; préférant devenir les viôimes d'un
peuple é^aré ; ne longeant plus à lenrs perfonnes , mais
bien a faire refpeâer la £giii^e de la Ibcité , que} rcprfr>
ftnte le dap€au. Tune d'elles s\H ^criée : ii maîlàcres-
no^u fi vous voulez, mais dn moins refpeâez lepotnt de raflfe*
mencdes français. La citoyenne chargée du drapeau , maltrai-
tée annoint de ne pouvou* y réfiftcr ; b'adrcflant au juge dc^
paix> lui dit : 4< Je te le remets entre les mains , tu m*tn
réponds fur ta tétû ». Sont arrivés plufieurs canonniers de
la feAion • qeî ont aidé à le garantir de la fureur de celles
^ui cherchoie^t i le mettre en pièces. Dans ce mcmenif^
ces furieufes ne pouvant afTouvtr leur rage , fe font jet*
tées, pour'ia deuxième fois« fur les itiembres^ les ont
battues » les ont traînées. L'une d'elles tû reflée faits coït*
sioiflance a été tranfportée par un membre- du comité
révolutionnaire de la feâion. Plufieurs citoyennes fe
voyant pourfuivies, s'y (ont réliigiées. Des chîrurgteà
%*y étailt tranfportés , ont panfé une citoyenne griève-
ment bleffée « & ont donné drs fom ^ à plufieurs *qni
avoient perdu connoiflance. Vn citoyen membre dû co-
mité a reçu- un coup de couteau en voulant garantir let
jours d*une- citoyenne ^ qu'on ' affommoit à coùj» de
iy>ats« dont eli» porte Us mfirques. Ce fait s'eft paiTé
dan>
èiâi ta Yttt/ti étoytmnc vice-préfidiC0t6 r^uISrés nu
nom de la foetécé , lè .comité de ronloir [bien dceGTer'
le ffocès'Terbal de ce qui Tient de fe pafler. Les m^tm^
hrcsdececonritiomiludé pendant long-texftsla quediob^ .
Tcois femines font amenées ; la mère & les deux filles ^
flccuCées de voies-de-^faît. Le citoyen Géranlt a prop^Ie
de les mettre . en libef té, Vainenent les citoyennes blef-^
fées ont rédan^é centre cette indulgence coupable. Ce .
mlfne çitoyea. in£âe to«îours en diiaivt <^oe dans le mô^
ment pr^feat » U falloit emp1<»yer la voie de la douceur»
Lov femmes lOnt été reiàohjes ^ ainfi que deux citoyeûs
qui avoîent été arrêtés. Dan> l^mlùnt. le ^citoyen Gcrau{t!a
tait la ppopaiîtioù de faire palTer les citoyennes révolu^
' tlpnnaites daiii» une tourelle , en leur difant t{u'eUes coù"
roi<nt 1^ plus grands .dangers; que le peuple voulott les
avoir 9 & étoit prct à forcer les paflages pour monter au
comité ; que lorfqu'eUes ieroîent cachiss en feroit monter
le peuple i pour l'affurer qu'elles n'y étoient plus. L^ ci-
toyennes n'ont jamais confentià fe cacher, quoique la propç*
fition leut eût été réitérée plufieurs fois. La fociété deman4e
encore le procès-vetbal. Gérault obferve qu'on s*oçc<j||e
du moyen de reconduire les citoyennes ^ qu'il feroit tcms
demain de faire le procès- verbal. Une citoyenne fait fe^?-
tir la néceffité ; pour Thonnevir du comité dans Tarrondi/*-
fement duquel la fociété avoit été infultée , d*y procéder
^i rinftant , ^ûn que les citoyennes préfentes fignent tous les
fahs qui io;it k leur connoiflance. On le commence eniini
A Pinftant deux membres qui avoient parlé bas à Gerault
font defcendues : un moment après un officier de la force
armée eft entré« après avoir parlé basa GerauIt. Ce dernier
répondît en éievaht la voix : que voulei-vous > Cts
citoyennes tiennent à ce que le procès^verbal foit fait.
L'oflxcier s'adreflant à la fociété » dit : citoyennes je v'teas
de quitter mon pofte pour Vous'brérenir des dangsrs c^ue
vous courez. Les têtes font échaiiitées, la fouleeil immei^t;
ofl crie adtueilement i v/w Mi ripublu^j^ à bas les.révd-
lutionnairei. On efi prêt i forcer la garde. Le falut publie*^
celui de la feâion exigent que vous vous retiriez fur^l'iof-*
tant; nous vous avons ménagé un paflage par lequel vous
pourrez fortir fans rifques^ '<c te.Tis preiTe : je vous demanda
un oui ou un non. Les citoyennes aidant au biengétfé-
' rai , ont cotifenti à partir. L'cflEcier étant parti ^ oa joA
/Venu nous dire fur Vinftant que nous pouvions defcendae
deux à deux, qu^il n'y avoit aucun dacger à courir «s
flous avons été à même de cous en convaincre. On fions
A fait traverfer Féglife Jepaflage de ^aintp-Aîinès ,• to^t
C *»0 :
ftoui « paru tiAtt^Ule. Ont ùgni lei «ambres prUdkf
ayant reconnu }t procès^vciba) dans tous |es faUs. ^ t
Viâoîre Cani ruine | Bara^iX , Cebii^ Viideccque , ïqncamt
L^monntcr , Levafccupt , C'^. f'i^Qtu , Bif;aAt » Qarrt»
Biganc IViné: > Mjrkt , Solaiidre ^ Martin , icmmc Dubob»
Dubrcnte , {cw.mt Murcjux^f Viftoire.
L'infeition duns ce ^aiirnJ , du procès- verlnl de la
{ozïiià des t'cmmck icyoliaionnairet ^ cil la meilleure preuve
que nptre intention u'» jamais €:é de tes ca^imnier. Ncùs
stimon» ù rendre ju&ice à la pureté de Icui^ prmcîpcs.&
aux fcr%'ice» qu^elies ont rendu dan» U révolution. L'article
du nuxnéio 213 , page i^o^dar.t elle» le plaignent par
lorga.e des citoyennes fiétoln CapUaint ,& B'tgant »
uloculpe eu aucune nianiàrcleur (ociêû; iitaift bico d'autres
femmes qui , en kir nom , ù ioat pcrmi» des déioarchfs
peu légale:».
Dt h fcit ùt la R^foi. :
' Grâces îmmcrtcrcs foicnt rendues à la ration ! Oefi cUe
qui a fait germer les principes depuis long - tems dans
les têtes pcnî'antcs , & qui a (raye la route à la révolu-
Sbn de ' 1789 ; c'efi c!!c qiû a ctabll régalité far Içs
ébrîs dJ tronc , à la journée du 10 août ^ c'cH elle
<{\Xï a déjoué les complots des fédéra!:f>cs, 6c maintenu
la liberté 6i réça'ité , en maintenant rindWifibilité de la
république. Cc^ à la raifon cnd-i qu; nous devons Té-
purement d? nos mœurs, h reéllficaton dé nos ijécs»
de tousses fages dkrets , toutes les belles iiilltutlons qvi
une immortaliic quatre années de lévolutlon. Mala wn grand
triomphe manquoit encore à la religion 5c à la Ubsrté 9
un triomphe fins lequel tous Icers bnllans édifices n*étoiciit
altis que fur du fable. Uunivcrs ^ de[)uis qu'on a écrit fcn
hifioire , a éprouvé d*importantL;s révo'uticns morales fie
politiques. D'où vient qu'aucune de ces révolutions n*a pu
raodre la liberté inébranlable comme le roc. Les gré^s ,
dans toutes les contnêes qii formoient leur pays out chafFc
les tyrans : le gouverneitxcnt républicain les a parcourues
toutes. Pourquoi n'a-t-il fait qu'y paroxtre ? Fort des prin-
cipes , fort du foutien que lui donne la nature « dont
toutes les vues tsndent vers lui , pourquoi s*eR-Ll lallTé
écrafer par le defpotifme i Ceft qu'il a laiffé fubfiAçr
des prêtres. En < haflant es Tarqiiins , Rome Ci une ré-
Vohitk>ii qui reflcmbloit beaucoup à la non e , mais il y
f efla un iacrificateur roi , des prêtres , des nuguiles ; èc
'te &e fénat, s'eniparaiit de ces places, rùviiii dans fa
nifin une dctsbie anièocratle. Une rcvolurlon s'opéra en
Aîiglcteire , on Hollande ^ mais cii^ ae fe û: que pour
•t :k
.î. -
t^
p#iir canferderolig^ Aaffi TAHglettvra u nh toïfV^tir
g(«leff« gémit fous le deipotif^ie « .& la Hollande rampi
smx pieds id*usi: {Uichooikn La r^vo|]m<iii de la Suit£»^
a voit précédé les guerres de religion ; mais la re^^n
cachoUiftie V étoit reflSe , maîsrla'.f^oteftants là lorça
enfitUe de lui .céder «ne parte du ;<rrcln; maïs les deux '
«eliglook ^Rt établi t^n . (chitme 4ms Tétat. .Henreufe
Amérique « elle ne conooit aucun, culte doinûttiit ni pa-
btlc ! Lcs.prlStsts*^ne l'ont; risen aux yeux de fom gouver-
nement, oC>M Jqi.réfte ei^co» quelques pas à face, da*
moins elle a fraochi ctejà utt erpace.imintn&^ll appâr-
teiioft k ia France^, dV*iichénr, ÊicitoKs. fes. mdddiea pouv
éierntlcr. ijotn. boohevr ; antique ^ie i9è{pie'.d8i'*pz«tBet'
€&c à^k , .fa^réitQlu<ioo . nlept été .qu^ua^ 'ouvragé. éphé--
mère , à-pcu-près feiiiblable à«jla réirolistian . d». Bta«?
I3^0^.».d^ur n<i^ti» ayoiisicérténio'ais. Le iaecrdoce} de quoi-
que cuits queb^ foie eâ cemmetime acaigaée^ea vzhi
vous bfifea à droite , à gauche & m- pluiieuri reprifes les i
toUes .où: eib Teni e^chAinar fa proie « de nouveaux ptè« >
g^s fucf^ot. aux pT^îets^Viafieâe hideux ourdit àmt
nouvelles., toiles avec yne €0ii(laoce,& une opimatrcté
iafùtigables ;, ce x'^A .q^uVn ccrafant raniroal même qu«..
vpuspouvea art^tcr l'es dégoûtantes & dangercufss trames^ :
nous en ayons no^s mêmes des preuves bien fenfibles.
, parlait- néan^ioins des di>\» <i«'il y avoit.ài réforscer^
I^ cleifflu Dfpuis la diftinâîon des prêtres reftaâaires
^ aiTecpensés , qui. s!eft vanté d'avoir iauvé la patrie;
d|u^if,-é€ayé â^i^l U lii^^rté i ies^ prêtres. cooAîtationnels ^
Cir i!f dvU>ient^i)4jilement. ^ue ians îeurs frcours la li-
bi:rcé xfLÙi^ j!:tm^.'P9 ikvwîr lieu ; a^fli voaloieat-ils noua
ru^biijvr à|bur mçfà^ 6l i>nveIoppcr daus les br.gesdu '
ca^l^ol^ç^C^M;. .SuivÇAS .escçrç .la ivvglutlon dans les qua-*
tri ^fuvz^h'i a*^l\'cc pas aiU prêtres que nous devons le
ùmcj.'c ca4np de Viè^ » Ips mol h ^irs de Nîmes 6c tous
ks dcf^r^'^u .Midi , oji Je» piêtr^ dirigeraient à leur
gra rii^tagiïUttiv^n.. v^giibanJe ass hàbitans de ce pays ^
dans qUi^' lieux la ceUeiliga de la Vendée a*t*iUe pris
naiiTaz^e , & cen'cA dans les églifcs, ou plutdt dans les
cerveaux de» prêrre^ confpirateur» J Le bon efprit d^ (caii'
Vai^ le îeur a fait fentir , & fpont^mément*, par la. feula,
iingujfign de la ragetTe ..^ de la raifon ^ ifs ont f<coué.
le joug 4^ la fuperflitloil » ont renoncé à tout aatre culte
qq'à celui que chacun doit.à l'être fuptême ; ils feibntséfo-,
lui ^ ^idoict: ré^lkment dieu cacipnt&c/i vénti^foU
coipmfinté à. leur, mode ^\ à Inicenncrer teus cow» »
comme le feul tcfipfe, lefeul autel vÀîublemenc digne
, de lui* . -,
. jU efl: une petite commÉiie votfine : de Fark , dcmt U
nom doit 4cre inicrît ^ dans les faOei ée la • tétclutkm >
cjeft celle de Ris , qiû , depuis , a pri^ le noxÉ de Briiui«.
(•Le .faMnaàhut eA de ^Moille difie dais- la'OoixiRicm^do
Bis, c*eft'eUe*4MÎ !> pcémièreda <ovte«la:7ruflic4 €Mt
ocgai^ifé fâ nwqîetptantàr ) La piemi^ « cite eft- venues à
la. barre le. Je convenûon dépcfur tou» le» hochets de ia
reltgira^CtthoKoiie ,• oeiioes » ïôletb , f atènes ,. ctbeiretÀ
tMiales amtes tii^fdes de ce«ndicule nétiage ; lapf«4ftièré
eUe'eft :^eine (m décharser de rembatras dW.. c«iié^,&
le;«Cineitre tk la cvavennoa. '
' Ce gcaod eieulple fie pôuin^it - pa*^ rtAét fans effet ^
réfsêquede Pa|it, «eoompagnéd'uae-partitdef fonclergi,
n'a |kas tardé à l'uivre un B bel evemote , <m ftour j^ieut
dite y il s'efl emprefii' de' pnèeenîr 4e tesa de; 1% xoipfi-
IMine de Paris, Car à Paris , en^g^hlérat ^ûfo^m ejtcepte
pottrtant qvehTucs vLeikks' bigotes « tes idies fe^s tnûrcs
riip la liber ce -.^ pear la p^iiloiophiet & 4'4n[ apprécie
lem valeur les cultes l'gp«r{iitttux. Le drô^en Gob^!!
alla donc, accompagné de fes- grands vicaire^ « abjurer,
an feîfi de la convocation, toutes les héréfiei €|ne')es
prêtres avalant -prcchéas dcpyis dWi'hti't cents ami contre U
I9t^ & CQntrela religtou «naturelle. Soft ^ireoers^ éleânfa
f durer les âmes. Chacun fut iionteux d'avoir ajouté fbi
à^-cant dSftipoûures' biakfes âc vifiolemefirabfuMés; oft
i'utbieaDlus betiieux de' les aveir ente^giiées,€i tousses
pitres de la conventioii ( i& \\y en avoir ^ëwocoup' )'
ubjurère^it leurs erreurs, eurent l'honuèUr « qnokjue tar-
dif , de fe déprérrifer , de fe dépilc^pifer. Cette féaftce
fut uae des plus belles que i^on- eut )aittaîf. EUé porta
le dernier coup au fanatifme $ cet implacable* ennemi de
la liberté, -ficelle le -porta fans effort ^ râns< violence ,
avec- un entiionfiai'me , pour aînfi dire , rédécfaî qtit
nVppartient point aux paffions, à l'îmaginatton^, mais à
]jc raifon qm-remfe da;is fon ilomaine uforpé» & qui
s applaudît dle-méoie du bonheur qu'elle ptoe«<^ aux
hftnnaiiis; CkAs toutes les affembjéès nationales 'qui ie font
fuccédoeS'jttfqu'à ce jottr,Oa n'a- janoiais vu qu'uae^^ùle fcène
aui& tQBcbante-, €*eft celle dé la nuit du «qj^att e août
178^, cà la noblefle rcmoiiça k ces privilèges & à fes
droits feigneunaua. Mais quelle différence cef^nëtmt entre
ces deux tabieatti! chez ceux d'entré Idt neUes aui agtflbient
decjbçAne«ioi-9 c'itekj'eftt d-un-m^meni d«- ftnfiWliti-
ÎAt&zhrt \ A'yrtds eAtére de rafT»oij'f''cle la'gToîre. Ca
iaicHâte tetiûitSTi pW" r Uur propre coifvi6Hôn , que des
le ien fenfliîll ni6me ils prirent tour M es moyens pour que'
ce décret ne s'exécutât ms ; Hs tâchèrent d'en atténuer
£e d'en anéantir i*effef. fyarKears lU n^ renonçt>ieiit qu'à
une partie de leurs potfeffion$ & de iieurs )9ui(rancesj;'
niais ici chaque jour n*^ fair qn'augfnenter ti accroîtrç
le nonlbfe'des démHIionr & dé^' ab|tirations ; chaque joiir'
a yerfé le beavme d'une. fatisFaé^on nouvelle dans' l'amè'
de ceux -qui avoient aunit renoncera' leur éfar, à leurs
ancienne^' habitudes , à toutes l s idées qui teUr ^voient
dônaéiine certaine confiltince dansfopinîonde ia muUhddè.
*Ce'fttt fiir-toiit lin beao moment que celui cii deux
iriembres de Ma conventioh', Oûpé de l'Oîûi & JuKen
dt TotiJo^ife, Pun év^chie cftthoHque, Vantt^e iriiniftrc
prmeftaiir,'s'embniilèreffta'1a nibanfc^en riant comme dcut '
augures , & convinrent Tun 6c !*autre , avec toute là
fewehire de W boffee'fôi; qtie le culted^ chacun d'eiir,
nfe s'étoît ibutenti qiife par le charlatanîfnte' prcsbîtéraii'
Phfienrsr fois îe- mhnt * fbeÔacte s^ieft renoiivôllé'àia toirt^'
mune ,.oU.des rabins^ ac5 miiiiôre<& dès pr^ttes fe fon'if*
p4re'rHeinent-rcdconti'cif.cftfetribfe, AR !ll, ccmmfe il n'y a^^
pis Hèit d*eiî' douter; cet cremptc fc propage iufiiu'aux.'
eictréiirté^ de la république « quel i>onheur égalera celui'
dés frsini;ais'? Rendus an< idées fitfnes d« la nature , it<^
Aimeront , ils vivront tranquilles A paifiblcs fous Tcbil "*
dé l*Être-Suprômc ; ils feront h' ureux^ ennefe prefcri'^'^
ytnt que* des dbvolrs iihpofés par la nature , des dçvoi'rs '
d<>ux -A faciles comtne elle , en ne chenchaift que 1a vé- *
rite 6m^lë'& nUe , qui , à proprement |$arler ,' n*eil que,
la*tïattrre elle-même , & dont l'abord eft facile à une ame^
pure; car, foyons-eo bien convailicus' , fr la n.Mure %
pour' nijkus encore tant de myftères , c'eft que noub Toca*' *
minons avec un œil prof ^jne; c'eft* que nous apportons/
à la contemplation de fcs beautés , à Vétudc de fes dlvcrfcs
partfet , un cœur qui n*eft pas digne d'elle ^ un e:pr;t rem-
pK de -ptéjugés.
Si notis n'étions pas imbus de tous Ifs vic/'s i^ti fo*
ciéléf corrompues , il nOOt feroir bien plus ailé o'cn pc-
nétrerle» fecrets moraux & phyiîqiies. Mais ces fortes do
rtyffères i tefs qu'ils <onT aa)onrdhui' à nos yeux', font *
bien diflirens de c<ux que préficnteilt les cultcçf h nôtre <!é-
bomfafare ctédulité: Ils nethoqoent pas fios kU:% par des
conmdiâlDntf', par der abfurd:téi nunîfeftes. ils ù hm-
«ênti n^ltre'pas cdtnpris, fans calomnier notre raifo;; ,
fans avilir le plus beab doAqtxe nous ait fait U nature;
tiBdir^e noo) GOmpfencQg cUirem^t Tiiat* le c<teKdtrê
'4o& myAètes Zt- tim reKeions; lious yo^ens bien par.
exemple, qull efllmpoffime d'écre on & Irois tout-àur
^iH » qu'il efl impoflible qu un être TupporiS ^ l'eu) c£
«nique ( ans Tuoivers « fe trouve à la fois cian3 une pc«
t? te boîte , & cent; millioçs de {bis\ à U mcme Kcùrj |^
«Vins tOiiie Tétcnduc de Ja terrç. Dc.tellcii abfwrwitc$> ioA t
î^nt aiix yeux, phi encore qu« c^Ue de U chitnèrè »
& ne font, propres déCotroaik'^u'à amufer les pjç:Ii&
cnfans.
^ Quand on çoaCidère^le rid-cnlé (eixfîblt & pa^b«l>ie ds
tpuces cQS. itvcries Tacerclotales \ torfqife l'on co{>ûdèrâ^
quM n'y a pa« une absurdité au, monde qiû naît ctégra*
inexTicnt débitée par les prêtres . ce qui doU le pli|s étcyr.<»
rer « n'êft pas que tout^à-coup nous . ayons renoncé, k-^
toute notre ruperfiitieufe. myuiolof^ • mais qjio tfous'.
ayons d'Ëféré il long-tems î les co^pilpuei ^ comble elles. itfl.
méritent.. ' . '•*.',.,
Pour eéK'b;er ce triomphe de Ia.rai(^i\, upf lo .^-
lems attendu , le département & la comipune dé Paru
flâtu^r cnt q)x*'Â y aurgif trois jours apxès , c*eC«l«^e , le
dccadi l'u.vant , une iétç parriot que, , . ». i
Dans 1 a ci- devient 4g^ise métropoT.taine de Pjuîs^ lia^
pcTij) e mtnei'.se s'y reotlit. O*) ^ avoit. élevé un texople V
d*ui.c auau'cture sippple, ma}ç:î»tuéuse» sut la laç:^de .
duquci on llwlt ces .jppt^ : Ik h ^hilosuplûc ; on avoir ,^
Orné iVntrc^ de ce iç.ûplc des tufles des pliUosopbest.
qui ont le plu:» cor tribuc 4 i'jycncn?cnt de la rivplu- ,
tion actuelle, piir Uaxî luniicrâs. Le temple sacré étuit ,
él^vé' ilir \jL c:aic d'un^ rnoiitagn^. Vers li milieu, .(un
un rocher, .bu voyoit briller ie flur*îbcau de la vériti, ^
Toutes les autorités cr<nâit-a.^c$ s cc4»l£iu r^^ndues dans ce^
fariwiuaire. La s:uls jhra tii^r^cc ny ttoU poin$ , fic le,
coinmandant gcnéii.'l, d^in*» ion. ofvite d\i jjurj prévint
ceux qui i'avoicnc rcinarqiié, c;ûu \l9 i:f:7iv:s ne coavieii-,
n?ac i^uc daus les coinbwit.» > 6c noù lu. Ou des Irèrcs ^
sJ; iai.Si.inb.ei-: pc.sr se '.uvc:r wi^ân di tous Us gothiques
picjugés, 6i gcù:er, ùcins u joie* d'une ame fatiiiaite , Jes .
douceurs di Tcg^litc. . , , ■ '
Cette CCI éaioiiic u'av oit rien, qu^ reffeinblat à ces .oiQ*
aTi4*rtc j grccw^ucs &. ktlnes ', auui ;illolt elle direvlemeoi à .
r^iue. Les icùru;A^.:) ae rugffioiént point cçmmê les fier -
pc.;s dfs égiites. XV.e mufique iépubticainc , placée au.
pied de la lïionugne , cxécutoi: « en langue vulgaire .
]'»\ymrte q le le peuple. eïi;endolt 4*a^utant mieux , qu'il ,
e.Tp:im6it, iÎ2S^ véi icci naturclies & non des louanges pyi-
t qjcso^ »:*;;i...efiqi.c\.. Tciiuôjjç CôUc mufiquc' majçilucufe ,
4t couroîlnies de diêfle', xteTcendr^ SctrafverfeFU.ftirÀ*-;
tagne ., u« flâmbèW à U fntîn ^ puis r^^(Hi»er dnilf
k mêmie dke(âi(^ • Tur la montagne. La liberté , reprè;
femée par une belle femme , lorcoit nlors' «lu^ umpiib
ds la phifôlopMé , Àt venoit fur un fiège dis vériure »
rccev6ù-tes hoÀnnajes des républjcakis ôc «des républi^
.caincTj qui chantoiexit une hymne en foo honiiear j eli
)ut tendant les Bra^. La liberté d^fceodoit enfurte pour
rentrer ddftv le temple, s'àirritant avant d*)r centrer, êc
le toarnant pour jetter encore ud regar^ de bienfaiiiinc^
fur (t$ ami4. Aaflîf-tôt quVtte fut rentrée , i^cathoufiarm*:
éclmp^àr des diahts d'âtlégrefle, & par des fermons de
ne îahuift cefier de lui être fidèles.
La convention nationale n'ayant pu afiifler à ^ette <t^
rémonie te matîn ^ elle fat recommencée lé foir en Ik
préfence. ■ '
On fte s*apperçat p^At, comme TfMi vott, du peu de
tem» quM y eut entre Ja Lelie féaoce de la conve ra-
tion où le fanatifme fut atcéré, & le jouroU Ton cété^
bra c«tte grande & éternelle vidoîre : tout fut ord<^n^!é
à propos , 6l Ton doit remarquer fur-touc cette auiSKVH
que l'on eut à employer pour repréfemer la liberté, unV
temme vivante & nort point une AatJe. On voulut det
le premier înftant déshabituer les elprits <le tduie eipccè
c^'icSolutrie ;^on fe garda bien de mettre à la place d'im
(aini-facrémentun hmulacre inanimé de la liberté, parc6
qae des erprits groHiers auroient pu %y méprendre, ^
à la pldce du dieu pain, fiibft'rtHer un dieu pierre; 4
ne iaut plus de lup.erâton aux hommes : û nous r^verh
fon& des cultes trompeurs , ce n'eft pas pour les trom-
per par d'autres, pour leur piéfenier des objets qui
l^uiflent égarer leur imagiparion 6£ leur cœur •; '& cette
i^erams vivante, malgië tous les charmes qui rembelif^
foienr , ne po^vo^ent pas être déiiée par les ignerans ;
comme l'eût été use Hatue de pierre. - \
Ceft une choft qu*il ne faut pas fe hffer de -dire ail
peuple : fa liberté , la railon , la vérité , ne font que dei
êtres abtlratts. €e ne'fortt point là des dicux, car k propre^
ment par er , ce font dri parties de nous-mêmes. La liberté
si*eti autre chofe que notre \*olonté , qui a le pouvoir de
. fe manlfeAer & de fe réaiifer. La railonn'eib autre choft.
que cette faeutté qui eA en nous, defaiiàrla nature.^ le
rapport àth Ot5)ets; 5t la vécue enfin' n'efl Hen antrc.qiie là
ffature m6n^e Ceft le rapport réel & primitif des chôfcs ^
ce n*<fA c|oti^ pa< une partie de notre être que noirs vrA^
dhons- a^orfr; car ce kroit nous adorer ttôMi scéiiiest £«
A^MiKèikth tèttsiù k liberté, dd lu r^ron, qous flcfii
.cem)p9«ita dlcj|ôl«Miâmes qâ CorjgMbei qat Uék
•.VeloppA.en iioiis;âv«c avantage. . , ^ >
iîquei,. «Vdi pair iin langage figuré , c'dl ^ar et «|oe c«i
inanii^l dk p^ler joa^nt d«»i icf 4Jf<WH>fs ^ fim i^f
{raodet afifmbUef pb» 4t ^oi«(|ci^ii|U 9c de vîracîti
es ,ord0^iceu» de$ /«m ^Oitrcpi donc priNidre.gmb
de donner, de teuffcs idées an îgiiafa^» .en-plaçane d^
ftatues fur un .autel. .Pevt-^tre méoM «iM>«> «n f^^t' à
I^iirt» de dQiiDeràla;c't;4cvaa( oiérrp^lejUnom^e^t^
pie de la raifon ; il failojt Tipi^eUr .plutôt la nuiûm-di:
h vériié / cat dti'aAceU.» dei icnvples:» iimt cela fuppofe
.1321 f;p\tfi ,.âc un cuke fuppçfe d^s pr$tt^ ; ot: peu im^nïti^
^uc nom a/ons des prêtres idolâtres bu des prê(rct>tc^dl9i
liques, rtous ofic ie'inéme eiipniyc*e8 toujours pour leur
propre .av.antàge& .pour leznSme ih^ér^t^U'ils Onidijrttiy
itfîé rimpofture.^ le meoibxige Cùv^tnt les )i«ui( & ioî
iptrcouttinees. Q^ les jocdaniviceiufs dt-s (èits^ h\ls vculenti»
A l'exemple de Paris:, eoiploy^c Mae femiiie pour fleprè*^
jenter la. raîfon» faffent demain 9 itn choix digne .de la
fètt , qu'^U jpffront jiiix.yeu^ sli^ peuple .une feonns dont
la GondiûUr rende U Jt>Qatté cefpeAttiie,! dpntk £^vérité
.«des mçeuts :& des ceg:vrds^dQin(U réputation. fans tacliei.t
«epO|u(re.la licence de» deiin le nelle des-pr^pos ; que oelbe
<pii efti:ivu|(ée;d'ii9 cote fi.j^g.M(W^ien loki d'avilir la H*
|)e.fté9tt 4a ui&n jlon^elle efi^iomeifttanémenr HmagCt it»
|>tifne dans tous ks jceeni» pitr fapréfeaee Ittel^etèqui
ieurefidd '
. Al«is tine mardic plus brillante encore 1 «ne fête p[u^
impofante^ tA <yile .quî fe continue depu'^^lus de qajnat
)0tirs,4c.qji^^tf tirfju^ terminée fans douto de ftfôt» c*^
celle ^aMe m^nmt jde tout l-or » de toute l*ameiH
terie , dé tous les pi^netnens dc^ égHiies. ..Chaaue.feetion
te Êiitufi hpd«ieuif^d'^ler dépQfer fur l*auiel de la pairie
Je$ dépPUtUsSs opi(iM^ de U fuperilltion , & la convention
ii^Aiit e6.<|ii'e!lc a le fias h admirer , ou la çiagniâcetice dea
àoti» on .te fi^ifi du pauiotifme. Les commun» votûnos
fie .P;iris, grofiideiit.à Tenvie ce b^u oor^ge, & dé^e
loni l« dépurieniient de Paris eft d^catholifé. Qui poia»
fpit.cofnpftmr les umnenfes richeffies de Brunoi 8t de fra»*
pade , ct-deva«»t ' $iûnt-Denys » tont jce pompeux amat
<de lM>^beH;ridkulesi,qu'avoit enfouis daps les égUfes la
Xlupiiifé de nosfvére^, à laquelle i^jàanmcins on pardonne
Étn Vient t ferfquçn voit tom k$ tréfoss.qu^ils ont ri»-
fervé»
TMF. Nr.vV tOUK
PUBLIC Ul'IiARY
A&xOH, LbNOX AMD
ttrtt^ à nos befoins. Jatfiak \h n*avoient fongi, il t&
Vrai, à' leur dun^er iine f\ glgrUiiie deAînatioo» mais iÀ
•pj>«rtieni aux enù/it de r^arer les tprt^ <!« leurs pè:eS|
& les français d'auourd'hui redrefleot bien ceux de leur»
ayeux. Li feul reproche qu'on pourrost cous faire ^ p^ut-
étre , c*eil de ne point accompagne, no^oftraides de cc tté
dignité , de cette majelU qui doit préfider aux facrificet
de la rai ion. Comment des hommes qui vouent au méprit
la faperliition & t'es atmbuts, ofent ils '^endoiTer le ridicule
crftume des pr«(res en cérémonies^ nous rappeler les '
mafcatades du carnaval en s'afFublanc d'une chappe 3 d'une
dalmatiqivé^ d'une chifub*: , & fiftger eu quelque forte les •
procédions de la fo-.-diîant fétc-dicu , tout en faifantl'en^'
tfrrem^nt du clergé. U but i'/touer', le peuple eft de)«^
il avan :é , ces idées fotitft mûres , qu'un rire prolongé ea
é lats fait foulent pendant pUifisurs l.eues ces mces^
g'oteique» ; mats certes 4e peuple Te montreroit bien plus
Î^rand encof e s'il ne déi^honocoit p«4s ainfi fes épaules avec
e4 Kvié*^ de la fuperilition ,s'ii déd^gnoit d'y toucher ôc de>
fouillei a i.-e d*on fpeitac !eq .»lu< rappelle de vieilles erreurs.
SM réfléchi oit pms p^ciondémfnt à cet aiped ', il ne^
poarroit voiuenîr ion indignation , en fongeant que c'.toit ,
avoc ^«s miiérubies comtdies , que ie deipotilme tentioii
f^s fi'ecf», bi que tous cèk ornemens coufus d'or » d'argent
& de foie cachoiertt un des meilleurs amis , un des plus,
adroit» Aippôts du dcipotifme. • -
Grâces loient rendues à la ra'.fon ^ elle fait tombct
tou/ les marques; & le cre,it«t du patriotifine va les
fd:re t. -vus dilparoita'e. Heureufement pour nous encore^*.
ces marq^.*«, ces dominos étoient d'oY, & les débris eit;
font boi>s t i*^ feri cari eux de voir toute la vaidelle ecclé-'
fiait que fe métamorphofer en monaoie ; & le coq de la
|.atixon fe changer fur nos pièces républicaine^ en
ccq , fym|)Oie de la France êi de la vigilance Biens 6i
les adignatsdifpiiroitronr avec la guerre ; bientôt un numé-
raire métallique -remplacera le papier munnote « papier
qui a f luvé la liberté , mais qui ne peut avoir qu'un .
cour'v p iflager. Tous ces tréfors apportés à la monnoie y
forhv.'nt un lé.ier capable d'ébranler toute l'Europe. Quelle
ed^n effet la puiflance qyi foit en état de nous oppofer,
de il grandes richefles ; par-tout tes peuoles font pref-<
faits y par-tout les defpotes ont déjà faigj^é leurs piètres..
& i.»urs faints , heure«ix /ils n'avoicnt pts tati le< foarcei t
d*l\ibondance en falg ant aufllî les ca vp^j^neSi Pour.cKus^
il nous refle toujours la ferti.ité de notro fol , notre,
amour pour la liberté « & outre cela éts richeC's mca*cuia-
ble*. M?is prenons y pard»*. Si c'efl ? être plus gran -e ^
c'^ auîTi notre dernière refiource, veillons fui ce pré-
K^ 2 15 . Tcmc 17 C
(ai8)
0einâép&t. L'avi4ité le guette » die cli^rchf à en uire
fa proie • tant d'hammes qiu i'<c difoieot nos amis o^t eu
dcsmaios amies dé îV^ent!
La co;)vention &» la coiuiAune ont bien fentl la niceC*
fité de conserver ce dépôt iataâ )ufqa'à la paix, jusqu'à
l'époque ae 1 emiilîon du numéraire ; elles oiu entoure les
agins delà moaaoïeA.'une, foule de luryeillaus & d'hom-
mes choifis; elles ont multiplié les précautions; mais »
feioo* no^6 y la pccmière de^ précautions 6l la jp'-^ lui e
de c outes » eit de changer tOMs les principaux a^ens de U
' monnoie. Ce li/Ut ces hommes q«i s'enrendoiest avec les
coKDités des finances de Tallemblée conibtiiante & de U>
légiflative , pour feiitenir i agiouge ; ce ibnt eux qui en
antidatant les louis ÔL les écus , en ont fourni une mine
entière à la cour , qui les faifoit paâer aux émigiés ; ce
f<»nt eux qui » non-l.eulement depuis 1 etabliflemcnt de U
république , mais même depu:^ la mort du tyran » ont
frapj>i encore des pièces à ion image, pour en éternifer
le iiottvenir y & pour préparer la voie à la contce-réro-
Intion. ^ous lavons bien que les metures r&v^olutionaaires
épouvantent de tels hommes , ^ que le bien qu'ils fie<
fuat pas par probité « ils le. font ptr terreur; nou» favotis.
faien que les comités révolu ttoimaires » en portant à la
monnoie. la iréforej'ie de leurs égUfe$ , font drefler , ils le
doivent , des procèjs- verbaux bien conftatés. Néus favons
' que la convention iî*a pas encore remis à ces agens les dé-
pôts qu'elle reçoit des départeiadu^ & qu'qlle leifait garder •
a. part »vec une attention fcrupuleuff: ; .mais toutes ces
pcécautions ^quoique fages^ ne iuiRlent pas encore. Vous
auriez autour d'eux cent argus à cent yeux , que vous nt
devriez pas être fatis&its j caiit que ks mêmes hommes
rederom à la tête des mon noies. Jiongeons que de la con-
ftrvation de ces précieux dépôts dépend en dernière
analyie le icrt de la révolution. C'eû le dernier coup qui
anésuitîra les defpotes lorrqu*i:s auront été terraiïés; fon«
geo4is aufli qu'il ne fufHc pas que ces agens ne volent
points qutl faut être fur encore que toutes leurs opéra*
dons «'exécutent dans laréibrme des monnoies « avec cette
Cxaûitude , cette prçciilon rigoureui'e qui doit fi're , ie
fiotre fyftême monétaire , Je régulateur de rou^ los iyiiêiiies
ile l'Europe , &i le paÛé peut-il uo;i2» (.ton;i;:r de la le-.u-
TÎté pour Tavenir ? Qs^ela raiton.enlin pr.ciâd^ à l'cui<
t>loi de ce métal » comme elle a préftdé à fon enlève-
ineot.
A t,. pThilhomnu^
Paris ce 25 brumaire « an deuxième de la république
fraii^aifc , une ôc indivifible.
Certalnemrnt la pont^ilré te louera du coura;;e que tu
a . j t^l^i ier les xtinus d< tous U^ rois > dan> U temps
t ai9 )
sijme. qu'ils étoîent encore làut pufflans. Pourfuîs Se
Kroiifie Ciecte tâche honorable pour toi ^ Si utile à: U
république. Le peuple ne (aurolt être trop pénéccé d'hor-
r^r pour le royamme ^ ta «olleûion i'era p^ut^étre
auflî nécelTaire que le recueil des ^âions vertueufes dé«-
crét^ par la convention nationale.
La p èce du ju^tmtnt dunitr dts énds , qne je vis i'uutrë.
jour ^^T le théâtre de la république , eft partaiunicnt
d ms ce lens , 6c l'auteur a bien niéritf nuOi de la patrta
Tout bon citbyea devroll auffi dire {on mot à ce lujet^
& pourfuivre , chacun à fa manière , mais à outrance âc
fans relâche, le fantôme' antique devant 'iequél le genre
humain a été long temps proderué dans (a boue âc dans
le fang. Puifque )(9 t'ai parlé du jugement dernier des
rois , je t'apprendrai ce que peut être tu ne fais pas
c*cft que te tond de cette pièce «riginale fe trouve dan
un recueil d'apologues orientaux , imprimé dès 1789 .
fous le titre de premières Uçons du fils aîné d'un roi
li defirerois favoir fi cet ouvrage^qui fut pourfuivi alors^
eil du même auteur Mats je reviens 6i je dts que c'eû
principalement ii la convention , qui a la haute main iur
tout , à faire germer dans tous les efprits & dans tou> les
cœurs ces femences de haine contre tous les tyrans 6c
toutes les tyrannies , lettées par les patriotes écla'nés. Les
coin tés d'inftruôion publique , de falut pnblic & dé fûrcté
gèiérale font remplis de républicains prononcés & qui
n«i (e font jamais démentis. Robefpierre , BtlUud-Va-
lenncs, Lavicomterie 6c quelques autres ^ ont toujours
gardé la même attitude. S*i)s continuent à réunir leurs
efiorts 6c leurs moyens » fi/ les membres éprouvés de la
convention fe préfervent de tout efprit de parti 6c cm»'
pèchent le démon de la difcorde deïouflfler fon haleine
côntagieufe fur les légiilateursr , la république ei^ fauvée;
Tous les citoyens purs ne cefferont de Ce rallier à eux,
de les féconder par leurs ouvrages 6c d'entret(»nir le feu
(acre de Topiniom. Tout feroit perdu fi ie flambeau du
génie patriotique devcnoit une torche incendiaire. Haine
mtpLicabie aux rois , furveill^nce aAive des patriotes les
uns envers les autres, union à ^épreuve des événe^nens
& dei paffions ! 6c (a révolution deviendra le plus grand
bienfait qu*ait encore reçu l'efpète humaine' depuis
qu'elle efl en fociété politique.
Je fuis avec fraternité ton concitoyen JusTiNlEN.
Règlement du comité des dîfenfeurs officieux , des amis dr
' la liberté 6» de Véç;alitz , fé,tra aux jacobins»
Art. 1. Le comité î^vi, compcié de vîngt-fept mcmfcres
de la fociété , âc par elle nommés.
< **« ) ,
DL fb s'âffembltfront toas les jours des féancet 4e la
fociété ) ï cinq heures précîfes de t'après-dîiié.
. IIL Ils fe chargei;anr de défendre , autant qu'il fera en
leur pouvoir , les intérêts de tous les citoyens oppri**
mis > des pères de fatniile , des reuves , orphelins , mu
liuires, & généralement de coût les fahs-cnlottes.
IV. Par une fuiie de l'artide précédent , ils n'entre*
prendront aucune demande , ni aucune follîcitation qu'ils
ne fe ibient affurés du clvifme & de U moralité des ré^
damans.
V. I( fera nommé, parmi les membres du comité,
au krutin ou par acclamation ^ ie premier de chaque
mois , un préfident , un vice-préfident , un fecrétaîre, un
ytcc fecrétatre.
VI. n y aura, au comké, deux regîftres côtés & para^
phés à chaque page » . par le préfident du comité.
VlL L'un de ces regiftres contiendra les délibérations
du comité : à l'autre, liront infcntes, par notes , tou-
tes les demandes âc réclama^ons acireilée» au comité. Ce
deuxième regiflre aura, 1 chaque page, une marge qui
fera du tiers de fa largeur , pour y infcrire ce qui fera
réglé d- après j
VllI. Les notes de l'artide précédent contiendront ,
x."^. La dite (lu jour auquel i*affilre fi^ra mife au Comité.
i**. L^ nom du reciam.nt & fa demeure.
^^ L*0! jet âc la dôin*4nJe.
4". Le no tbre dâs p'è;e^ jointes à la demand**,
IK. Cet enregiftrement fe fera en préfence du récla-
mant 014 de celui qui apportera ie» pièces , lequel fignera,
#M fait écrire , it non il en fera fa t mention,
. X. IL fera tenu , par' le comité , un cahier contenant
le. répertoire , par lettres alphabétiques, des nome des
réclamant ,• & les folios du regiftre oii les affaires auront
été infcritcs.. »
XL Toutes les demandes feront enregîArées îes unes
^ la fuite des aUtres% & fans aucun blanc.
XII- Il ne fera reçu , par le comité , que des demandes p;tr
écrit , 6c fignces par les réclamans. '
XIII. Outre les affemblé^s du comité , énoncées ^
l'article premier , l'tin de fcs mer^bres , & à tour de
rôle, fuivant l'ordre da tableaau de fa nomination , fera
de fervice les matinées des a, 5 , 7 de dinièms de cha* .
qie f!écade.
Xiy. Ce membre recevra , examinera toutes les de-
mandes reinifcs au comité , depuis fa dernière féance ; il
ftr« ^cra fon rapport à ia prochaine affemblée du comité.
XV. D'après ce rapport, le préfident du comité fera
t*.uAâbu(ica c!ç4 Jçm^LfKieç > eartç. les diffcren^^ memhfe««
(fil) ^ -
■ XVL Giaque membre , charié d'une «fUre , mettra
(ê. fignature en marge & à cdté de J*enregitbemsnt de U
.demande , Si cetre fignature établira Ton chargement.
XVlL Les mettibrcs du comité feront , d'après Tinvi-
facion du préfident , leur rapport i chaque affemblée , des
demandes dont ils feront chargés ,&du réfultatde leurs
dimjrrhes; menton en lera faite dans le procès ver baU
XVlII. Il fera fait note, en marge du regiftre & à
c4té de renreg'ilrsment , de la demande du rapport fait
par le commiflaire qui en fera chargé.
XtX. Les réchmans doaneroot décharge , en marge du ^
regirre , des pièces qui leur feront renduns ; fc s'ils ne
favent pis figner il en fera f^it mention.
XX. Les membres qui négligeront -leurs foins dans une
réc:aTnatIon ou demande, ferant cenfurés par le préit-
dent du comité : mention en fera faite dans le procès
verb<il.
XXL Cette ccnfure aura encore lieu envers un mem-
bre qui aura «manqué trois lois de fuite aux alTemblées
du comité , fans l'en avoir aviié par écrit.
XX )L Si un membre encourt cette cenfure pendant'
trois fois pour l'un ou Tautre de^ deuxl cas dlterminés
aux articles précédens , fon nom fera r^yé du tableau
des membres du comité ; l'extrait du procès- verbal de
radiation f:ra lu à l'affemblée générale de h fociété, af-
fiché dans la falle des féances 6c celle des affemblées du
comité.
XX IL L:*s afTemblées ordinaires du comité feront va«
hbles par les fuffrages du «tiers ées membres da comité
Îiréfens : mais quant aux aflemblées extraordinaires pour
a radiation d'un membre , &|>our des cas non exprimes
au préfent règlement, elles ne pourront avoir lieu que
|)ar i'afljâtncc de la moitié , plus bu moins , de la iota-
ité «fes membres du comité , convoqués ad hoc.
.XXIV. Pour con{bter à chaque féance du comité la
préfence des membr.s qui y sfiiAerpnt , ri ^f^a tenu
ime feuille oii tous les membres prcfens mettront Uitfs
fignatures.
XXV. Le préfent règlement fera tu à raffemblée géné-
rale de la fpciété , pour être fournis à fon examen & à
ibn approbation.
Ariété définitivement au comité , le feptième jour
du deuxième mois dv? Tan deuxicme de la république
fr.inçaîfc , uae.^indivifible.
Et ledit jour , !e f rifent règlement lu à la fociété , da-rs
U féance extraordinaire de ce jour ^ a été adopté & pro-
fla^é^à. l'unanimité.
félix Lepelticr , préfidtnt , Quîret , fccn'ulri.
t «* )
^ |ïeftà déCrer qufc toutes les focicfés de la républîgtic
iin tt :t ^elie des Jacobins de Paits. Los pe fauroit don-
©er^rop dé publiité au réeîemem ci-dell'us. Nous ne
céderons de l« dire lu turveiiunce des fociétés . fauvera )â
thcfe p b-icUj. ■
Jigtmtfts nndus par U ccmmijfon militMrt établie i
BorJttiux .
Jean-Bapti&te Biroteau/ci-Uevant membre de la con-
yeâtioii na^iQnalc ^ Bronaud - Gabriel Marajdon , ci-
devant membre de la co::kjTii(!ioii pi étendue populaire
de Bordeaux « t«:J$ deux mis bors de la loi. Nicolas-
Ahel ViUefieuve, commis négociant, convaincu J'avoir
d}i{dmé la convention nationn'e et la conltituticn . dV
Tc»r fait cous Tes efforts pour empêcher qu'elle ne fi\t
acceptée, ont été conclnpiiés à la peine de mort par
îu^emeot de la cpmmiâion militaire établie dans cette
ville les 6, 8 Ck 13 Brumaire.
Le 4 , eik a condamne à ta même peine Pierre Du-
STOutot, prêtre r'éfra^^taiie. le 8, elle a iuâigé celle de
6 années de fers à Je.in-Gabriei Lalane » planimeftre »
pour avbir tenu des ptoj^os peu ménagés contre la con-
ventlon nationale, & avoir favorlfe 1* commiflion pré-
tendue populaire. Le 9 , et e a prononcé une amende de 500
mille Ymts contre les frères Rabs, négocians n Bordeaux,
qui avoient fourni des Ibmmzs confidérables à la utéme
commiflion , pour les frais de la force départementale*
Elle a ordonne, le 11 , la confifcation des biens' de Pierre
Berthoiieau , futcide , mis hors de la loi , pour avoir jpro-
yoqué , conco^iru & adhéré aux aâes de cette commiiiion.
rar d'autres, jugemens des 5 , 6 , 7 , 8 , 9 ,6c 15 bru-
maire , ^l!e a acquitté & mis en liberté G briel-Denis
H^nry, Jacques Ségur , Jean Abadle , Guillaume Fou*
cade, Jacaucs Magendie & Jofeph Hoftain , préVenusde
profelTer dîs principes inciviques , d'avoir participé «U]c
e&trepnfeslibeiticides des fédéraiiftes, & reconnus ^cocens.
Supplice de Bailly 6» Manuel, '
Ëail'y, qui ne montra qu*a:.e fols &. ui moment le
caradère d un républicain, & qui dans tout le reAe de
fa vie publique , fat Teftlave complaifant & criminel
d'une cour fcélérate ; Bairlly , qsrt trempa Vécharpe de
la p'us be le des m^agiflratures dans le fang du peuple,
de ce même peuple qui lut avoir (î génercu liment accordé
fa onfi.Énce ; le premier des maires de Paris , Tex membre
de ir:is âca «émei /Bï.'.îy el\ mort ("uf Téch-tfaud après
avcii vu brùicr devant lui le drapeau ro; gR. Cet imiru-
me r nrrace d Mit le journal des révolution^ av>it prévu
tout 1« tn^\ c^A pourroii l'aire emre lesmaîas d*u:i hon:me
(«1 )
oublie, vendu à un dcfpoti: & à une fiecnroe vmdicaiîw^
'iUilIy appeia de ion )ii^cmcâU k a poUéfité, d^^nc il
aoioit du j^icn plutôt învcquer «e fileace. L'cxécuiiq^ Ç^
&i du ci!<iiip de là Ùdcration ; il a'tîil rien tel couane l^
raj^prucheuàcnt du trjiie'ccùutuppiice. Surja routf» jBaiiiy
eut tout le lo.iir d'en rcaurc ceus \iS\^ ieiû«bie du peuple qui
cft ia poricxité vivante: ^aiài-mvi iHQnpènVRtMÀS'moi mm
ftmmc ijiinds-nwi mù enjan* ! Tctstioientie^ li^s qui «'Cîtf-
Y0Îent4i droite ûc k gauche, 6cqu: durciit coxnaiencer hê
fupplice du prlncipai.aâteux du mailacre ùuÇh^tnpdc Mars^
bien avant le moment d.; i'vxdcuton. Oeja la bâche de l^
loi alloit ctre détaciwe i^ur J^ tête .du hiu^ilirat aâaifin ^
quand 1;: en dcfc citoyens indigner s*éleva contre lui. « Soa
^ lang vil iouliicioit le chaïup de ia patrie, àL rejatlii-
n joit jufque iur l'autel cii le uionitre eiitcharpe «lUonim
fl de répandre le (ang de les tVèies :. ïu^ss eu cba(np de
» la tédéracion» I il laliut bien dépiaçei icc^ha.aïul , &
pendant ùmervailc , Bailiy eut le tems de le voir expolë
aux reproches les p!u& terribles (k lesmicu^ uté«ieés pour
\^ piyb^.grapds Ue loos ie^ toriait^ comini» p'^i lui a%>ec
ianjg fruid /^ au upm de .a loi. j
MapUf^lnVlt.pas.nicrtavec plu» de cqur;ig q'je Ie'f>ré-
cèdent. Lui, qui, .avoit dit : je n'ainie pw les rois f,
auru:t dû garder çeCn^bie une atùtude plua^ terme. Pour-
' qv#. n*a.t-ii pa& pieux iu4V.i les cqnlaU que nous loi
avioni^ ^onné d . tciûr dans 1^> b^rea^x ^diiiiiiiikatife dt
!a cpivduun'e j jl avoii U vue trop courte pour ,un pcfic
plus éievi.. li.vpHlut y monter àL ne ptii s*y ioutenir
qucn devenant U c(Hnp]i«:e dcpLficiirb fcéUrats qui uvoi«:iis
piUS d'énergie que lui ^ 6m i'emraioèrent ian^ peine avec
eux fur TécliaLud.
A Vill^'* Afiranchie- -, on fait jutticc des féd&alifîes.
Chaque jour on en -exécute huit à dix. Dernier eaieut ^
huit officiers^municipaux ont pavé de leurs têtes leur re-*-
beUton. U y avoit i dans cette ville , iine anftocraric con:-
neitiak , au moins aufli ridicule que celle des ci-devant*
La clafle refpe&able. des ouvriers étoit regardée commt
une autre erpece d^omibes, àl traitée comme des nègres •
à peine pouvelexu-ils-nuuiger du patn^ tous tes, gros né*
.gpcians abulpiei;it de leurs vailles U de.l^urs fqeurs. Il e({
, Vfftt que l'anrïée def nj^re j il ieôr a été accordé beaucoup
de'-(eôaors ; mâi« c'étôit four les mieua^ tl-omper,
' ff' y a lîeîi tfcljiéref que Collbt-d' Herbois y rîf;ibJira^
la paix Se r^^liré^fic qu«lés fans<cutoites irouvcront en
>ltti un père.
Ne pourroit-on pas reprocher à Bazlre » Rovère & le
Gendre y Tinfouciance qu'ils ont mis à faire un rapport
fur kur mifficn à Lyon r La convention auroitpu prendre
de» précautions p^'.ir éviter c|ue les royalîftc» « \e% Cédé*
«lifhs. ne formalfcntAin n6yau de rébellion > '*•" aurofc
épargné le feng des patriotes , car beau cou [4 ^^ ^°"* ^**"
rtoysns , forces j)^r la terreur , atiionc marché fousk*.^^
dres des tebclles.
y^ Il .1 ifc II ■■■ Il ■■! ■■-. ,.,-■■■
Dins la féanee du 28 brumaire, Amar, rapporteur da
coiDÎte de (ur:>té cénéralfc & de salut public , a déclaré que
Ïar «rdre de ces deux coxnMé> léunis , Bazire ^ Chabot»
uSten (deTi:«lowi>-) & Delaunay. ( d'Angers \ avolei^t
été mis ^n étiit d"drreltat:on^ Les deux premiers font cenfés
dcftonc'bteurs d'une grande confpiration ^ tendante i U
d Ablution de la convention ; le$ deux autres' font défigtiés
comme étant les chefe. /
• Mais la convention a agi fogement en approuvant l'aN
relation des dénonciateuts & des dénoncés , malgré lés
. ioo,a:o liv. dépofées p'^r Chnbot, comme lui ayant été
données ponr le iéduire; i! étoit tndifpenfable de piendre
toutes les mel'ur^s pour découvrir cette tratoe i.iFernalê.
N»U$ l'avons déjà d>t : que ce feroit un très - grand maî;
heur s'il s'^élevoit en nouveau parti dans le fein^ U
convention. Les intéiérs du peuple feroient compromis.
Mais Chabot aura ^ félon nous , beaucoup de peine à
/e laver des reprOt.he> que h'i ont fait les Jacobins,
- Dutoutny , membre du départetnent , dont le patfîdr-
tnme n'cft p:« douteux , lui a porté des argumens d'fft-
ci'o» à réfuter ; tels que Ton riche mariage avec uhe autri-
chiens , Ces deux beau-fièies arrêtés comme fufpcéb , &
mis en liberté par fes (oii ici tarions ; 5c commisnt il le fek
que ce ne foit que depui* ces reprochas qu'il ait été choifi
peur chef d'une confpiration , âc qu'il avoir à cet effet reçu
100,000 1.
Di€iîii 30 Brumairt, La fc^ion de l'Unité qui cft dans IfS pria*
c'ipcs les plus républicaÎM , eft alU* en maiTe à la canventiofi
njtiantfk aép^fcr les hochet» du fanjCtlfme. Le cortège étoIt con-
istivrable; chacun droit ait^ibld d'une dépouille du facerdoce. Sur
ua brancard étoit placé un Ar?p mort.iûre oui anoon'^QJt la m»rt
jn clergé. Plufieurs orîfe.ir$ ont prononcé des difcour? où reTyt»-
j*.)!! la^hilofophîe la plus pure; ceux des citoyens DuhoU\ mem-
\n<i du département, & ItfMAir, cOmmiOaite de police $ ont kft
couvi'Kf aes plus vifs applaudificmeiit.
Le? rfpréfentans du peuple, à Vurmée de la Mofellt , rendcnc .
compte ^ la convention par une lettre écrite tle Bricaftel , en data
d\i 2 S Brumairt » d'un avantage remporté par les troupes de la
répi:blic{ue , fur les prufliens. Ces derniers» après un combat de dix
h.^vr-?^ « Qnt profité de li nuit pour fnire , aàrès avoir évacua
Ûiic.llel ti S«H)ruck. Nos troupes les.ontpourndvîl 9c font.aràl
Leiiant à Lîmbach , à une lieac ëe Deux^Ponts, ^ 9
/( ^»s )
Pfocis <ies diputii'dt la convtniioti natiotuit^ pr^diiu^^
inhun^l jcvoUniontidirt par diçKt du^i'^ vcnd^mùUn ^.
pour eiuft it mançnjkVTt> conirc-révoluilonnaircs « & cori' J
, damnés à la ptînt (tt mctrt jpar jugement de ce tribunal ^
du p hrumairt \jt oâtilre lyfji'vUux PyU,\ comme^ ^ .^
^ tautiiirs &. umpltcts dt . conspirations cûmn 'i unité & \
'. i'injivifiliSfc de la république , la Uberté & la Jûreté du s ^
peuple français. \ , * • \ :
/ [ Séiflct du tribunal , à\x 3 brnmaire. ] ,
Le^ipr^vcnus fcnt amenas à raudiencé. \
Int^rreg^. de leur» ii0fm , furaocns , âges» qnalitis»
lijeuK-ck ttaiitmce âc demeures. • ^
\h répondant fe noi^mcc » lavoir :
Le pixmier : Jean-Pierre Brijpft , agi de 59 ans » natif
de ,Ciur(rcs « liomm de"" lettres , 6c et • devant dépoté
dlEure 6t Xjoir , à la- convention natlooa e.
Le fécond, Pierre -: Vifiori» Vercniatlx , âgé de 3J
an> 4 de Limoges » honime de loi &^ ct*deva«lt députa de
la Giropde , à la ci^nyontion nationale.
Le trolfièms , Arnaud Gtnfonni , âgé de 35 ans » na*.
ti( de BotdsaUx , bomioe .de :oi , ci-dcvam député de la
Gironde,
Le quatrième , C'Aude-Roir.ain Laufe Duptnuty âgé de
qiiaranie-fi^ ans , agriculteur & Député du. dé;partoment
des Bouçkes-du Rhon/s. .
Le cinquièine , J[qsin*Lcui| Carra » igé de fo ans ^ natif
de Pont- de Veilôs ,« .homme de lettres \ employé à .^
bibliothèque nationale, Ôc ci -devant député du départe-*
suent de'Sa&ne & Loire. .
Le fijcième , Je»n:Franço}$-M.irtin Gardien. ^^^ de
Ireare-neuf ani.» ci-devant procureur- général-fyndic de
Châtelleraut y & député du deparcement.dlndie & Loire^
Le feptièmey Charles- Eléonor Dufriche-VaUfé ^ âgé de
qiMraajte-deii^ ans» /latif d*Alençon « cultivateuf-propoé-
tiire y ci-devant député à la convention.
. Le huîMme » Jean Vupraf , ugéde trente- trois #ns , natif
d^Avignos^ , ci-devant né|ocTan€ , iSc député 4vk 4épart^
ment des Bouches-du Rhône. / .;
Le neuvième.» CharSes-Alexis Bruîart^Si{l€ry » natif de
Paris» âgé de cioquante-fept ans, vivant de fes revenus y-
député de la Somme.
Le duticm? , Claude Faucha , âgé de ' quarante-neuÇ
ans » naftif d'Erne , département de la Nièvre » évéque
du Calvados , député du même département
Le onzième, Jeah-François Ducas , âgé de vingt-huit
ans , natif ds Bordeaux» homme de lettres » député dà
département de la Gironde. ,
N*. 2x5. Urne ij. D , f
iV-abâiîërie^ Twii-Baptifté Boyer^J^ûfifide ^'Igi'dc
ViAgt fé^pt âfis V natif 6t ^ordeaàx , caltivateUr-ttroprlé-
lâyrd'jMépTitê dU cépâftcfnent d^là Gironde. ** •
du département de la Haïuc-Vienne.
Le quinî.iini^^ Gafpard du Chàfid jï^ tl« vingt- fept
»ns , ''natif de R^abuçon «• ëiâpiâ>d6'Thoiim^' Oiki?^-
teiur* / d^Mfé 4u, dép^rccmsnt iAts Dcox-Sèvrec,
Le ieitiême, Pierre .AltfruWdlb'v âgé «dtf. vingt -teîr'
ans /députe du départe ment .d«s B(Aiche*-4o^Riiône , na*
ôf d'ÀVignOfi.' '
: Le dix^ieptiène , Jacquet- £»9/2ffv fils ainé^^iagâ de
Juarante-deax' ans, ftégociasit', dépttté do ^pârttnieiifr
€ \% Gironde', natif de iLib^uiées.' 1
Le 4ix*hQ4tiènfie -, V\etT^ ttharây ^>' ^i de.iC«etNle*ckftf
ans, r.atif de Dina» , - méd^diap/ ttépaii- du- >dépalt0j
ment du. M.orfeniati. . r • • • '•
Le dix^neuVtème^ %Iacque» .^oiAibiB., âgé de* quarante-*
vn aiib, natif d 'Aval ton , ci-devànt juge de paix-'idansU
ville d'Âvalloft^^ député du d^ai^otmàit de 4'¥c«iiie. i
Le vinj^lèiiM' , Charie&4.o;Mt> Antîhou.1 ^ k^" àt ipLi^
rante ans , luitif de Saint-Trop^i , homm^ de-tel, pi<*ctt-»
râorxklk c6dimu!tâ de S^^T#Op^z^^iklaûniftratfur da dé- '
par(eii%efi^ du Var , 'âc d<pâi$ptY>«Jureijr«géiiÉrali'fyndic 90
détott^ 'du • nt(^ft>e dèpaMement';- ,' ^ ; - ;! .^*d
Le vingt- u nlème , Louis-Fran$l>i$-ScI>«<liein t^i^h i^^^gk
de tremerfi^ aDs; natif dd Rôz^èré-^Mci-da^^ft^gfrènà^r
dans ledeuxrèm^ bataillon de- M^;<ittie<& Loire ^^dé^UIOt
du même département. . ' ' - \ / '
Tous dejiicurrant ^ Paris.'ï(.., .-...
j\^ grdfHôr'^ait ledure aiixvat:«u(!i^ de 1^fiiâeï>drHCie«f*
fation. ( Nous le doiioerons incofT.imititnç^,' ■ » » , ' -
Nous fiivons cru devoir intorvo;))pt« \c\ lkiinh*e ^de* la
prccédttré ^ pMrr donner riA^p6rtan«ii- décl(krati#ii'^du ct^
.toyen Chalx>t. , >- , • , ^ ... :
^JD^plaradoff ^^ citoyen Cliab&t.dâa^ raffuircJcs ^^è^^tis^
Citovens prés^ Taôe id'accufatiert omit »6rfil^^(k'fe4
\ fcoin|>ncest i^<^rté Cur'kcfait- é^n- €ofy»plo< ttfàmé' contre
|*nni^ , î'indHrffcb'riité, fureté ki«ériëure & extérioilre de
la rdpubUqaë. }^père qu^ ma dé^ofif loii -en démontVeifa
rcxi{&iic<f : feft fera) cô^néttve i'btflgiiie ^ et tes prituti-
[pirux' auteurs ; mais 7e iina obligé^ de rieifioiit et bax pre-
miers jours de Tafiemblée iégîfltftive ', Se * de paitler im
fBdl quel^efois. . • ,-* ' ^ " ''
Avant la £n de PaftcmEIée 'cooftîtuante , je fis înft^
f^ dans les ibûfiiatnc^ut «voient 4ot^ 'queJqae.répiita-
tîén de patrîotrfme ^ bne- iavttalion jr tous .les- doutés
•mis du peuple , dc'fe rlimir «lux facobins , pour, d^-
î^uef {es perfidies de la cour & de i'evv igeips. l>us oç-
eafion* â'y voir Jcan-P?eH'e BrlHot , à ; qat j'étois d^*
recommandé par mon évoque Of égobe. Je pîfrta- , daos ettf^
'rfëntbh, avec énergie, c on ttc ki rëviTionÔc c«Ati>elc inachiii^
v|li!ihé^ de la cour. lirifTot' prit dès lors^^tdiuTtiâeâioo
^uiihoî , & m'invita à aHer le voir. Aiceté» épMoo»
it'nî*Accordoit quelques tâlciAi;'}c ne ie vis cepéftoaiit
ifu*Aux jacobins 6c à P^ifltfmMéc lé^^flatîw. Quelques (tt
inaines aprH fa préfideilc* aux jacofaîos ^ leaa^Piff^ •
BrTfFot me dit : Ncms noUs régniffoM en.pankuUerivec
Vergtiiaux , Guader , Genfonné » Cottdercqi Sl imtrM
députés bien iritemiomié»; vous devriez 'vûutdéunirravQc
nous : nous dînerons^ Aiftmblo une feia hdScmtimet fctt
nous concerterons "tti^e' marche à teair dum^AttàofkbUt.
Je Im répondit : Jo ik • veux veconnoitre iauoun^ auêre
'réunion que la foctéti^ d^ j^cobim. U n'en^efi pas de
cette aiTembiée comm^ de fafbmblée copAituaste \ d<mt
yc% élémens néceflTifoienj des menaiira &. des. ^tx^ttév,
ta nous fmnmes touii dépttlés. du peup!e. 4¥>w Ivner
contre Hnâuence que cetfe maudite- eonli)itati«i. a donnve
^ Ja'cour & an mtniSère : nous/ avoqs )e ! peuple {K?ûr
flous y il faôt agir ouvertement ; taot <fuemons voudrons
le bren du peuple, nèus n*avoiis pas 'befiin.de muis ç^*
^hcr de lu) pour le faire; iff ^ut ^ à la Ttibiine Mes jaco-
bins , l'intérefler aux décrets <{ue nous >mdoas ra>/^|WT$r ,
en iui démontrant qu'ils nous onc écédijEks 4>ar ù d^&r
"iz fea l>onhettr. Si vo^js- faitea' des réuniims partiel i c» ,
vous infpi^eret des méfinnises, parce i^uç Ph5^mme <|ui
fait -le bien y n'a paï bef^n^^ dé feeafbef ^^^^ciani à.n>oi,
)e vovs !e répète , jfe nT^ai^ jamais daniapcua concilia-
' bufe ; je ne verrai mes aiflil' qu^i l'affifmUér <& a«!i;:)a€<*
bins '; fi dan% votre >étinion ^ H U liik qtieiqae-, k^n
projet de décret, ^t Vi^viytrài de tofites. mç> ii)fv.«;$ ;
'ma?a fam autre MâfiqOi^ y 'que cflMe xlçi. courage & ^c
rénergle. Je le quittât/ Ë* péi|^îoA WLt lieii^milt* yt pijr-
-fiftai dans le refus îfy^ s(lle#r Grvn^enbuve. :n)e !téiR9i-
'gnoi^ alors TaffeAiorr <ftm' pèr^. le lui fii part «do Tip-
.vjta^pn de BnfTot & de mon refus. Tu^^to^.l^efv. ^'vt i
'nîj^'réjpbndît OrabgëneiiVe' , <^^fpnt r-es. ir.tâ^iafr^ ;i ne
' crtnnois pas Conç?(5rdet j j'ai de ia- v«rératio*i ft!^iir (es
talcnj ; TTr2TS >'r»<rof îi Une mAuvaîfe fleure Kk un^.mati-
vaife r'niiii.iT'on ; f^ qtr«nt'*à' mes trais, coU^ujes de |a
*déptt^lr^c)n de la G.rondft ^ }e les caf«opia 'ptmf à^jgjF
bitieux de dts iutçiguis.
Genfonné eA h pins hypocrite Ufi tDU« ; c^étok *4MI
^ irtftocratc , qui n'a' fait le patriote» que pour avoir des
places. Il ne fut pas piiitàt procureur de la commune à
I Bordeaux, quç pour faire la cour au ci- devant duc de Duras^
^ il Ht tout ibfîp poffible pour diflbudre le club national.
,'Vergniaux ^ encore l'ami m le proti'âcur desarifto-
V rates , coitit^ il f'étoit en 1789. Guadet atplroit à une
place de coéimiiTaire du roi. Son titre éto;c un .grand
âèv^nement .à la cot'r. 11 vint la l'olli^iter à P.i»ns. Le-
-miniâre ia lui refuia ; & deppis cette époque y il eft de-
-trèmt ennemi delà cour; itigpz quelle conhance mécitea^
dCft ^liomme^ parmi les patriotes ?
^ .Déjà'i'affembièe iêgilative m*avoit nommé au comité
de sûrecé générak » avec B^zyre , Merlin 6c autres. Bé«
V thune Chaioft/nous y fut dénoncé comme entretenant'^
f la fro. .tiète du Nord un certain nombre de Brabançoi>s
réfugiés. ï^ons invitâmes Béthttne- Charoft à fe rendre ay
comité de sûreté générale > afin de lui anacher Ton fe-
cret par des careHes ; mviis Je mandat d'amener étoit
'lancé en cas qu'il refitiàt de fe rendre k notre invita-
tion. Bcthunf:Charo[l s'y rendk : U, aprè;s p'ufiëiTs ex-
plications , il nous dit : Je comprends qu'il entre, dans
votre plan de renverfér la cour.
£h bien ! je puis vous être utile ; mais il f^iut que
<voi]s ne me traverfiez pas dans mes Ueff^ins, L^ cho-
(es (ont fort avancées. Vous allez voir au mlaiilère de la
-guerre un homme îqui fe popularisera; il appellera au
généralat La^yette; pendant Ton min'>ilère , il ira vifi-
ter les armées; il aura des partifans très-chauds dms
les d<*ux côtés de ralTpmbl.ée ; à lui feul il renvedera
le shiniflère ;^ la méfijinçe qu'ir:(pire la cour vous do^-
• nera iieu de propoCer de faire nommer un conieiller du
roi par chaque adminiAration* de départemens , parmi
'les hommes les plus remaïquables par leun fortunes,
ieurs talens & leurs veaus ; It propoiition en fera faite
. à KaiTemblée ,* par un homme qui jouira de la confiance
des deux c6tés ; Si ft Taflemblée la rejette , il eft fur dé
la faire adopter par le roi , en lui montrant dans cette
mefure, le fenl moyen de fe concilier la d>nfiance du
peuple , & de fe décharger de tout ce que le veto peut
' avoir 4*odieux.
Le même mtnîfire propofera. la g^uerre contre l'Autri-
che. Elle entre dans nos plans. Je vous ferai , en Bra-
bant « une heureufe diverfton ; |es nobles & les ptétrçs
de ce pays- là , me fourniront affez d'argent pour foute-
nk ffionr aripée ^ qui fe recrute tous les jours. Si les minif-
ri:e$ refufentae «lécWr la, guerre , les quafre-vîng[t-*Ws
confcillers qui arriveront des' débariemrns , la feront dé-
clarer ; car on a foin d'cmpêçlièr fa , nécelBté dans tous
les papiers patriotiques. Le friiniAère Icra a!ors rcinpiacé
par ces corifeillcrs. Alors le minîflfe et la guerre feul
refiera comme tnimitre principal. On appellera à l'ad-
minîAration générale des finances, peut-être Neckcr ,
peut-être Clavière , fuivant que* le parti de BnlTot ou
oes banquiers dominera ; car^pour les careiTer tous les deux
on promettra les finances^ Vvkh' 8t à l'autre : alors ofi
tâchera de faire partir le roi ; & fi l'on ne peut pas Vy
déterminer, on s'en défera dé toute manière. Le ml-
mftre principal , d*accord avec Lafayette & le min-îflrc
' des finances , fe partageront le gouyernement , & il faiit
pafler par cet état pour arrîVer à la^républtouf ; mais
lur'tbur la guerre avec TAutriche. Meriin , Bafire & toot
furent dépositaires de tt fecret. Nous mimes des hommes
fûrs â la pifle de cet întiigant', en conciuant.de Ton-
vertu rc- qu'il nous avoit' laite, que la guerre devoU élf^
défaftreùle. Ïean-Pîeirre Briffot, Roqderer & autres adhé-
rers , noiis propoftrent cette guêtre aux jacobins , Yotu
prétexte de municipalifer toute i'Eùrope. Rôbcrfpîerrc ,
combattit le fyftc-me de la guerre ofTenfive, avec cette
éloquence &< cette énergie qui ie taraâérisèrent. Pîufieuts
fois nous fïim^s tentés de lui communiquer les ouvertures
que nous avoir faites Béthune Charoil ; maïs voyant
' que foh air.our pour la patrie le dtrigeoit fi bien , nous
ne' communiqrame" ce fecret à «personne.
O'penc^ant N.iiiif>rne ^toit déjà ad miniftère, &' vé-
rîfîcic iHie pattî? dti declaraticmsf de Béthune ;• il vifitoit
les r.rméçs , it fa-roit de^ partifans dans les deux çètés
de l'afieml^^ée le pop\i)aritoit'aut«^it qu'un intrigant peut
le faire. Nous chargeâtncs plufieurs citoyens de fuivre
fes démarch?k vk fes relations avec nos collègues. Les rap-
ports qui roiis en furent fahs , démontrèrent jufqu'îi la
conv'âion , qu'il feconcWt tous les projets* des accùfés
pour la giierve cffer.five ; & que ceux-ci, à leur tour,
ex?ho;eflr Nirboinie d^n^ leurs journaux., en actufant
r< éme ceux de leurs vcolfègues^ le« phi^ efiimables / qui
dér.onçoieni les vices «è'foh admrniflrtition ; fes liaîfbris
avec les traîtres qiiî comtnandcient nos armées j & la. haine
qui! avo !f jurée à nos brèves \î6ï.Tifeurs de Ta patrie.
Brffot & Condorcet en partcaHor. fe fignalcront dans
celte proft'tut'on de leurs jo\jrnau?<. Une dwonciation de
Nai bonne faite aux JacobW, nous va! ut bien des épi-
gramnr.ës dans !e patriote' 6c. dans la chron^que^; dc%-!o,-^
j'eus le courage fur la fin de Janvier, de écncnzzz la îic-
.lion (le Qrlflbt & 4t UGironit, EUe ^foîr^ paiyrniic.;
.soa^a$ à. me dcpo^if|ani'<er'Mài\s l'aiTecnbtéVî çQais à aie
tn.iiculifcr^, sdus les Vij^es </e capucin, d< frêrcquiHur j,
' d*i^v,af4i/it,\ de maiêX'éU (^<^t^t^ i^ m4Xi\^TC que je n*a; jeûnait
jf.'tt ouvrir. l^;bpuchc (aui être 'couvert de, murmurent d^
tons le'.îx que la (a^î^ix avoit, f4it ^câ duôes d;vns Te côtp
g^i.ciie, Ck. de ttjut le^'.oté dfo^t, ,m-.n:lKTi<rrpar 'principe^,
comme 4fl faûion î étv^'u'pVr iîtért^t. N oiioIké pas , cxcbycni
jurés» qui Charri;er.,.i,ciçt' iieV rcbel|v*':> ;de la to^ire', Tun
grclj
hûH'.iires de rAveyxop ^ enu^autre^ déclarations, 1^ pU)S
importante dms la guerriç Jécldré^:.^ ]*A^itr!cJjc.
Il avoua que les émijgrés s'écpicnt tn Yatn.,;^'it£s pour en-
gager .Icb p [{Tances ^t/angires a uai; guerre défaftreofe
pour rhUiSDanité , 4[ue , pour les y contraindre , Us pri.ncei
^a\?oLei;t dépenfé en France dei^x cents millions » pour q1^
'lewir |e, décret dt.laftu<yre. Lorfque nous appsrçûmes qi^e
la déclaration de*BétKune fe vérifiolt tous les jo^rs , faiis
le fiômmi^,^ pour ne pfks neutralifer §cs moyens defcrvir
U |:"rjni:e , ooi!is fun^es part à quelques bons^ montagnasds
des projexs de Narbonn^t \ Montaut étoit àti npmbre. No<^
inrer))ell^mes Fauchet , ppur favolr ce qu'il pénroit de fc^n
idée àt prgufhrai., ^ tjrliinyirat. Faucnct'noas répondit
qu'il en écoit inilruit , puiraue c*étott lui-même qui Tavoit
tait éfiter fur cet article , oaos le cas du dép irt du roi , ^
t}u*il ^ayoit répondiT à fa femme avec laquelle lui Fauchât
yiTt>Lt / qu'il le mettrolt à la tiîle des affaires lortque \% tqi
ieroit parti. * ^
Trais fqis ce départ a été tenté , trois fols nous IWoiis
fait échouer , quelquefois gjie. heure avant Ton exécution ,
car Baxire » Merlin & mai , formions un comité de (ûre(é
g^/Krale au mil'ieu^de celui que l'alTembiée avoit créé. Les
(| uatre-vio^t. trois .coi]^(et(lers du roi avoient été propofés à
lair^mbljielégiilative, pfU-tiii homme qui avoît été furpris
Ri^^, ^9^ ^eirs chez le minidre ISU'bonne., dégutfé en irob«
d# cHÀmbre. ^qn^ut^qie^ dit alors : le pUn s'exécute » fi
nous ne iu>us li^toi^ deic fajre écKouer. .Guadet j qui en-
tendit ce p'rof^os « îaterc^mpt Tprateur ; m:iis Karbonne 8c
t'es adhérens firent adopter le fyfiéme au ci-dey;int roî..Ç«
fut j^lors que j'eqs Ip içourage .de dire aux Jacobms^ que
dxuos 'e ctik. gauche il y avoit jutant d'intrigans. que dans
le Ki\ik droit, Scqu'àpeinc le, peuple pouvoit coài^tcr dans
raiïcniblée trente amis défintérefljès & dévoues à fa cauie.
J^j^ Jénonçïi U facciôa^de Brluot. ^Sfc^de la C'.voii^t ;, depuis
<eltc 'ii>b^.!e 1^ Brîffol né m^a^ plus'pJiVJo'iné , & îl eft' .{)?«•;
de huivi£roV de Ion journal j^ outm ne trouve une laiuOlcé^
& une Caîdmnu: cohc're ir.oi'j Mêrh». ou ïazite.'La gueirè
•voit été c^iîCL./ee;âii coni^îi tlû cirÂev^nt. N^bonne avoîc ^
été rèiiî'ac cet"iavU : riinb il alloft culbuter réf.âuire$ mî-*
nîfties ^ parafe' plan de> coiiVciffcrsaipârienienlaires. NourS'
fiincs 'prévcnîj^. Vecrettcinerit Ddcflart de tout* le . Plif*'
àt NarboAné. bclctVait en fik .pftft'' à îà reïnc ,^'3ia*à(:-*
cord avec elle y il montra au rorfe précipice dans tequâ
Narbbiïne rcMUainûa. Il né lui Hianquoit <(ue \^ çsimé*
dû îk>ifon ou 'd«Taf(âïïinaf, oblirV^rtivec à i'(is v tics ami'
bUieufes. Leroi çhafle Narbonnc*; '^ori fes piffrànJ* it
cenx «le la gueére entrent "dlihi^îl^^-iiïféijrt-. Ruclv.t fut en-
gager Car.-bun à lu faire;, roter des regrets par rairerablc- ,
et Canibon en auroii" falf lï' thot.Sn , ii je ne l'avoir
îi^ftruif, 4*upe «Ktie ^dçs i:pan«uir«§ -j4^ liarboçnc fiCr ^^de
fés p'artrrans. Êriiïot" qiii Uava/1]^ arcç î^ar-
bônne , à drei& fiiAr- d'accul'iilioii contre Deleifarj^l paflar
it'^tions qu'un 't è^-petii n^o^nbr^ c^n» le myAct<; Je cette ,
cirgracç, "inau.^rerqùê tous* les^ vrais irtontagnaras .con-
nôiflbiènt la, Içcler^jetle de Karbinne. Le^joincrc ^jôit !a
preuve de fes J&-iponncriçs ; Uuhem» celle dû fa j?c-lî4 >
gence à détindie nos îromièrcs ; AtO^te^ ccii<; des ^ûe.M^
«9n, mais la snontagne fit unjs telle T^MÛ^^ÇC^ ^^^t^YQ-j
Ibnné, pour 1i| ménager ,' f.etï'ra lûr- même u^n aiïriile,
Bridot dcmd/.de alor» ^ lire (on xlifcours cônuë P^:;^
fart ; & nous , qui avïons culbuté Kç miniftra d^ l^gu?*' ^
fn celui des ^iffaires étrangères , (^^ig}e^>cnch4AtW,Me^'y>rr
culButer ce dernier ^ par.lc>.amis,du piemier. L4 Mélorg^r:
BÎfafîon étoit à Tordre dû jour. Du marnent .qîjM tut
cer des' aiiniftres à fa dévotion. DumQUciei dut ia< numî^
patîojii ^ 119/1 JfSA drreâêmept à Briitûil » mais k Gen^onn^ ik
\ S^inf e-:|'pix ^ qui voulqitf^^uver lacour par ksrJacoSrn«|
o^ p^rdi[e^ comme BtiQbt^ Içs Jacobins ,. en les ''ipêttant
aux picas'^de la cour &' d'ca m^ikifires. Qvf^i ù Cûi^ '
fifa dt ces adtS'f difoit aiois ^rïflqt eb partant àt la^Ucrre,
lis JàcoÛns'ftwnf minifiérUU ts fouilles. La nomination'
(:V
'\
de P^îmoiHÎ/'/. , îTitîiga.rir vendu ï U faûia>n,, en re(^Y.a.
les efpérauces » ck ce lut par le moyen de Dùiiiouriez que
BriiVor, parvint, à placer fes créatures, Rofl ah d i^' Clavier e
& Çervant.Ceft de D'umouriez lui mêmç que je tiens ces
promotions. Bernard de Saintes peut rendre le même té-
mêrvuage. Ciie not^ trpui^ chez Rolland , échappée à
tQutes leurs précaution^ revolutlormaîres , t>rouve aue Ck
BrllTût ne rccom'tnandojt^erfonne en particulVer , c'cit qu'il
avait un vaile plan de placement de toutes Tes créature^. Il
ie mettçit erdmairemçnt derrière la toile. Ses agens , Gi*
reV'Dapré , Boiiguyon , Millin ^f «lutres , étbient chargés
4e {krôncr les cken dont on'voutoit fe firvlr.
[ ' , ' Comrnanc 4t Paris. . / '
• Qùlnudi 15 hrumdîrïfX^ commune d*Aubcfvîllîer5 ex-»
pelé qae ie prix cxctfltf'' des légumes ^ pour caufe IV
^pareiÀent que l^on en fait, ainfi que des cnera^s qui
' fchr entevés ôt'pdné^ ^u foin. ^^ '' * " *
Un citoyeh expofe que des femùies' prubllqui-i' font in-.
Produites dans TEcoîè mîlitAii'e ', & y co'nompent leV
îeunes "citoyens qui y four caf^'rhés , 6c qii'a fa pjîate du
jouril a vu enlever des ' pâifis pAr des femmes & dei en-
fans. Le confeîl ordonne l'expuTion de ces fenimci pu-
bliques , &' enjoint #a et tri mandant générai de rurveiller
rexporfation du pain.'
'^ Un aufre citoyen qui s'appelle Briflot , demande i quit-
ter ce nofflodiei-x, & à prendre' celui de Francade. Le^
confei! 1^ àutorîfe. '* ' ' *..
Parti detnande qn'îl ne foît cxpole en vente d'au frc
càierfdrier que celui présenté par Fabre d'îjghiu ni \ &
âtîopté'pa'r la convention , afin de mettre ^ovi.s Ivs cU
féTyctil dans la néctrffité d'apprc>idre"!c ^'noov«aù calen-
dhér. Lecônfcil arrête cette propdfition. // ' ' '
• 'tâ*^]fefti;id' d'elâ^iA'dîron'cominune' demandé' qu^Ton
dflivrc lés certitîcats de civifure : icconfeil lui obterve
qu'il arteftd pou^ s'en occuper la îiflc des^ lîgrtîitiî^re's.
la (cftian ^es Arcîs dénonce im afrêté âJ'U'iVtti'àn de
iWucîus-ÇdiVoîa j tendante à difT^udre le départ onic-nr. Le
corifcil *çnVôîe des co'mttiiflVires'pout prendre des informa*
tions dans 1^ fcÔion dénoncée.
Stxddi 6. Les feftîons 'des ' Quinze- Vingts &• celle de
Montreull demandent au conféil que leur tiubourg s'ap*
Îelle '4of énaVant Antotnt , A non pas Saint^Antoine. Le
otifell applaudit & accorde. '
■' Le chojren Maurice préfctitè au confeil un Jeu\ic cî-
^ . tcyttk
: . . . . (an) , .
MQreii qvi^il (é d^arge ^nourrir 6l d^eatretealr peaikiit.
1^ refte de foa éducation.
Le comité révolutionnaire de la feâioo de Popioconrt.
cwpofe au coafeil qu'aucun de Tes mèmhrei n'a touché •
encore i^iodeinnhé accordée au facriâce continuel qu'ils
ipnt df tout Icor temps. Le coafeil nommé une dépu*^
tation vtrs la convemion pour réclamer, en iareur de. •
fpns les coùiicés révolutionnaires, le paiement de letira
indemnité». . \r . »
. Vn tnembre propore, que le préfiJent & tons Ica
qiembres du confcil iiégent en bonnets ronges : la pio«,
pofition.eft adoptée, i^uffi-tôt les membres du comité
révolutionnaire de la feâion du fionnet-R«uge «qui.fe
txouvoicnt préfeas, ofireot .leurs bonnets au maire , au
Tice^-prefidcnt « &, aux procureurs de là communCi
B^rnaiîa, minière du conrâtl', qui aVott é:é traduit au
tribunal sévolutionnaÂce , en fort pleinement juilifîé , &
reparoit aux yeux du confeil qui l'applaudit. (Il annonça
que pendant vinjgt heuie*» il a été empiiibnné au milieu'
d'une trentaine d'Koiiuucs prévenus de crimes ; que les
mefiiurs le$ ridies qui fe troavoient parmi eux vôuloieat
raUàfriuer en fa quafixé de tnembre de la commune^
mais que les priiunnîers fans-culottes l'avoient défendu*.
. Sur la dem?adc de la fcâtôn des droits de l'Homme ^
le confcil nomme deux de Tes membres pour examiner
la nature des grains que l'on moud fous le pont Notre**.
dame ,* ainfi que fes regiP.rcs du propriétaire dû moulin»'
ScptîJi 17. Girard! Il âc Segui expofent qu'il faut éloi«
gAer de la vue des autres malades , tous les fous & tous
les coiivulfionnalres , parce que ces fortes de maladies
le gagnent fouvent par la vue. Renvoyé aux établiflfe^
mens publics;
. La ieâlon de l*obfervatoire demande que les femmes
d^ nos firères qui co.nbarcent aux frontières ou à la
Vendée , loi en t logées dans des maifons nationales. La
confeil , qui a déjà arrêté ce principe » en renvoie l'exéca*.
tion au cor^s municipal.
Celle de la Gté demande la pcrmiifion de s*aflemblet
extraordinatrement pour nommer fes préfidens & fecré-
taires. Le Lièvre oblerve .que fi les ferions commençotenC
leur féance à cinq heures précifes , elles aurotent le temps
de tout faire , & que la loi n'accorde que deux féanceé
par décade. Le conleil pnfTe à l'ordre du jour.
Dunoui & Viallard rendent compte de leur miflîotf
.àBcrd.aux. Ce peuple, qui naturellement a de l'énergid
Tavo t perdifc toute, entière par les artifice» de ta fââion; ,
Vne fociété prétendue patriôt^ue ^ avjît beaucoup Cott|
N*. 215. Tom ly. E
trîbt|é à re&oîdîr Ici amés. Elle exîftott eocor^ à tettr
arrÎTée ; elle donna une ftte en liionneut de le Pelletier
& de Marat. Mais le préfident & }t fecrétaîte parl^ent
de tOBt autre chofe que de ces dent martyre de la \i*
berté. n fallut que les deux membres de la commune
de Paris fupplialTent à ce filence & fiiTent conitoitre ie
Pelletier & Marat, qui y étoient tout-à*fait iiiconiius. Aufll*
tfift apris la fociété fut diflbute. L*énergte des Borddait
fe ranima t ils feront bientôt au pas, ptufieurs fois les'
communes de vingt-Hçues à la ronde les ont appelles
dans teor fein pour y prêcher lé panrioclfme : par-tout
à 'Bordeaux Ton crioit vive la montagne , vive la com-
ihane de Paris. Punoui ajoute qu'à Angoulême on a
ftit mettre en permanence la guillotine iur la place pu-
lyliqveavec cette infcription : avù aux mtânUrs & mv*
Lmgers, Ces meffieurs ont profité de i*avis/& la famine
a difparu/
^ ' Gadean annonce que qaoiqae le parlement n^ fftt
pas préfent » fainte Geneviève ik. fa chafle fe (ont laxflïes
defcendre & tranfporter à la monnoie.
Oéhdi 1 8. Les élèves de là patrie» ayante leur tète'
Léonard Bourdon , reçoivent un drapeau. Le préfident
met fur la tête tlu jeune orateur , le bonnet rouge «
le bonnet de Thômme libre ; le confetl arrête qu'il en lera
donné an à chacun des élèves , bien ffir qne £i fa pre^ .
nière couleur s'altère un jour , ils faurcmt la revivifier
eh le trempant clans le fangdes defpotes.
' Le clab central des fociétés populaires confulte le con-
fèil fur une pétition qu'il fe propofe de préfentef à la con-
vention fur l'abolition du claire des ^prêtres. Le confeil
engage les pétitionnaires à prendre Tadhéfion de toutes les
iiétions. ' ^
Un grand nombre de prêtres fe déprêtrife.
' Nonodi 19. Avril préfente* dans un arche de verre Iri
ff^natures de laf fimeufe pétition du champ de * Mars.
Le confeil arrête qu'elle lèra placée far la petite ba(«.
tlîle. ' ^
Chaumettc , après avoir parlé des tréfors ttinroenfea qui
5*imcjncèlcnt à la monnoie , requiert la nomination d^2ne
commiffion pour (urveilîcr les aj^?nt & les adminiflra-
fcurs de ce précieux dépôt, c'elv- à-dire, qiieM*oh exa-
inine tbus ceux oui y ibrtt employés , orfèvres , Jouail-
Êers f &C. & qu ils j^affent à la ccnïurç du confeil ; lo
requifitoire efi adopté.
* Les fedtions de la Maifon Communs & de Bonne Nou-
velle , déclarent qu'elles ne reconnoiffent point d'autre '
culte que celui de la raifon.
Prmidt 1 X . Le citoyen C^n{\er, inûi tutf uif^d^ipaQ^ e . f
forgée de le Pauvre ^ à élever. gratuitement un en d^
<lonc Jk ivbre aiura été toé^^iu' Champ- d«^]l4grf^ , par nx^^-r
de Tin famé Bailli \ le ppnfpil^en ordonnât çien^io^ < »
▼i^uiedA. cette Qi&e> à^At%z Girajrdin & Lçauvhrç' dfi c&otuf
le fcune enfant. /.,:.• ;.t
JÉLappe^.t fait fur Tétat des mpulins. fpus I<b Ai^nt'i^o*
tr(^-jbam/s , il en rél'ulie que U déQpncifitiçii ; él^v<ée c^
tre le propriétaire efi catomnieufe.. LesrdênoncMmuïs f|«
font pouxiuivh. . ., . ../..';
Le cQf^mi^dire de poIiGC' de la feûioa de Mas^ , pfér
fente un grand i^ç. ((u'il a iaifi ,. rempli .4e) fipr^auz
d'un pain très-beau » coupés prx^premcnt .&., dffi^À-. 1^
.conGeii indigo^ ordonne. que l'on. fuii|^..a$tc|i^Ytt9e<^ 1* '
conduite de ceux qui s^attroupest aux portes de» toif-
. L^fe^on de 3e?.uregwre renoc^e ^% %v\xp ^iv^tm^
celle des Quinze- Vingts en fait -aiitaiu , «infi q|ii»)#^ts
des Lodibards^Sc des. GraviVien, Sur Jta deoM^e.^ Ja
feâion de la raifon » le PonsJApIre-Dane fera- pareiUf^
ilient appelle Pont 4^ la Rai(bn< •;'...«.
Siur le réqiiifitôire do procuteur de la eommune # toi|s
les riches dont le .domicile habituel e(l ^ Paris • Xeroiit
tenus de s'y rendre « ibuik peine .de v#ir Icun- «avenus
féqueftr^s, ». . . = * ^- i < S
PuQdi 02,* Les catholiâues ^ les iMifs.4fe la feâieui de
Ja Réuaioa, apportent les a(i^nfi|es de leur ;C|ilte« Le
|ui£ Senjamîn pronofice un difcoqrs ifès.-pUl^tKcxïifnf^ ,
& reçoit du préfident le baifi^r frf|e]»el. ïnAûte 'Anam^
ire ce qn*il avoit dl^jà donné.ou icomité .révoluApôûaire
de fa fip^ioi^ , U préte^d.ue ciuppt de Moife » reig^ji'AjK
. ronr^f-^^ntres .bnin^noAS.
.Hébext' faitfftmarquer que tfols reliques que Ton &t
Itre des yeuy d*ap6tres « i<int trçi^ tnorcesiiuc de poià-
réQsie. Tous CCS cbets,de ouelque c^Ueque ce fer» ,
feront jettes péte-mele .daft's W^arcUvi»^. en ^attendent
qw'on les biûie ^n, ynaffe.. ^ ^ , . . - .
L^ fpciété popnlaire^du MuK^nv Annonce qu^lslle a. déf k
brûlé miflelsj bréviaires, oraifons.de fânlf JBtigîtte^'&
autres livres au rebours du bons feas. . \ . {
. Le confeil. arrête que tous les. clûche/i feront abattns.
' ' \ *' * .111 ■■ I » ^1 III II II I 1 1 I I ^i— — — ■ Il ' I »
CONVENTrON NATIONALE.
Dicadi 10 brumaire, [
Après avoir eatendu fies comités de fal^tp^Wç & iê
U guert^ j la convention tti^tioliaïe décrète :
Art. T. Lçf difffrens corps belges 6c lîé^eo}^. ,. à h
.V»Mé <k h république j fe réuniront i Péronne , le .f
ftmiaîrc.
IL Là , un repréfeatant annoncera à ces corps lenx f^^\*'
preffion , &'i1s feront aufiî-tèt organifjés en^nouv^anl ba-
2 allions , forvant le mode ufité peut les autres troupes de
i républîqi^e.
- III; Les (<ildats batares qui faîfoient partie de h légion
lopprttnétf par la loi du x6 du préfent mais» feront tiicor-
poréf-difis ces bafaitioito.
IV. Ces nouveaux bataillons ferpnt défignés. foàs fc
'àoititde bataiUofifi de tirailleurs., S fous fts nuntéros t , ^.
'*' V. Itft fo^t nus à 'la dtfpofition du miniftre de ia guerre
4jfes Rlifttnt ^e ia formation.
* Saf' te' rap^tM%9^e Monniayou , le décret fiilrant eft
'.'ireiMu^ ....... - -.
Le ç .mité de l'examen des compter i% fera repréfen-»
Vtt tes comptes d<9 tnfniftrès » pour-ie^ nrérifier^^en^ire
'yaMort à la convention.- ' ■ ' '
9ttr la tnoltion «le Thuriof, la con^efHiôn décrète qufelle fis
Tendra en maflodansla tt-dcTant.égKlc 'de Notre-Dame , poiir
«ffifler à la fête de la Rai(bn /cn'il'y aura dçihfclri féan^
pour entendre les pétitions^ de elle dé61e au mHlett des pigs
'.vifs apptaudlflemens.
Primdi si, Vne dépuration des foctétés populaires &
ide plufieurs feâions de la commune de Paris ^ vient de-
rtnatider^ au nbnî de la Raifen^ cpe les hommes ne fai^-
^lieiiC pb» d'intermédiaires entre eux & la Dmnité., &
( ^e la fidnéantife dt INfrreur ne fcncnt plus $nx ga^ges d'une
•aation l«bortetu(e6t éclairée. ^
' Ckabot fétkite la totunrtlfiie de Parrs de nepas ccfl^r
ide hâter la marche du ptWf^ français vers une régénéra-
tion univerfelle. Il demar>de que i'adfefle qui vient d^dtre
lue foit'inférée aii bulletin ^ avec une mention honorable ;
il penfe que ce fera un encouragement fuAfattt pour le dé^
\ yeloppemeât de l'opinion publque,'& oue la.conveii-
autionale «onneriti\i mteux , par ce moyen , le vœu de tous.
Thuriot. Aflei & trop lonp«tems la nation françaife a
> fatarié l'armée contre - révolutîottnaire dfi fanadlme. Si
riltfmfliit philofophe ctoit vindicatif, il pounoit dire aux
^étres : nous vous abandonnons les biens que vous nous
«viex prmtis dans Tautre vie; mais l'humanité n'aura pas
à mumiiirer des fuccès de la raifon. Si- l'on ie hâtoit de fup-
frimer le traitement des hoimnef quela;:,épubUque py<lît ,
pourroit en réfulter des impreffions-^otitraires à la lib?rté ;
Il âutt nous venger, en faifant. le bien pour [les prêtres ^
-^uiad ib fiûlÎQient le sud pour nou9. Te c^^m^nde qu'il fi^
. Yaît vn rapport prtmïtr iut des meAares prevlfôttcf; &
quand Topinlo;! puBlique .avrra prononcé ^ nous pfemiroos
une mefure définitive: — Appîwdi. - » >
JLa.copveAût^ idécrèue la'prçpofitioa de Th^iinot: \ ^
Parmi les pétitionnaireis' adnîis à la bdsre , <oi) ^iftiflglbe
un grand nombfe ^ de, prêtées qui viennent ' abjurer hSàs
erreurs , & dépofer leur* lettres de ftitïïie. . . • .♦
Duodi 22. }i^ membre prçpofe de décréter qu^me com-
miition ^ nommée if i hoc ^ préfenrera un pfoiet de ^oi-rtr
la confervation des objçts jfor ât di'argent , 6c des effets
précieux que l'on dépofe. chaque Jour dans le feuide la
convention, ^abre (d'ËgUnûne ) rédige les articles fiiiva)^
' qui font décrétés, .. :• .
La topvention nationaie décrète t ' *.
Art. I. tl fera formé vne icominiifion comporée 4e
douze membres. Le comité des finances noihmera deux de
/fes membres.^ Je ciymité de JégHlatton , deèx)-!» comité
. defû/eté général^ ,,deux ; le. comité dlnfpeétioa, deux;
les comités d'inftru^ion & des moaumens, chacun deux : .
f ces douze membres comj^feront la ^ommifTion. 1 . -'
n. -Cette commtflîon .eft fpéciàleaient â^umquenent
chargée de proposer un projet de loi confervatoîre , aU
^ moyen de laquelle les objets o ffests à la patrie, les-sna*
! tîères d*or & d*argent & aut^ea objets précieux j dont la
. nation fe trouve & ie trouveroit mife en poffefilon , £H4nt
. fidèlement recueillit > ou vendus , ou convertis en mon*
ftoie t & que la rerponfabilité des agem employés à .la
. tnariutenrion d^ ces objets ne.foia pas lUaibire.
^ Cambop eft à la tribune; ît fait ttft rappçrt fmr b fé-
vocation des ci-devant domaines de la couronne^La .coa-
' vention en ordonne Timpreâloo', 8c ajdume la difcùffion
à trois jours. .. ^ - * ' *
Les feâions de rArfenal , de Plndivifibité & des Droits
de rHomnje , apportent Ici rrj^heilea de l'églifeibeSJ Paul;
ces ifeâiom font fuivies de celle de Mucius*Scéroia , i[ui
, dépofe les objets riches *<k- notnbrèux ^ fervanl att culte
catnoiiquei dtfhs Tégiife de Sitint^ulpioe. Vifs iappliu*
dfnemens. ;
( La convention jouit, avec ta plus vive fatiifaftion, du
fpeâacie que lui'o6Frent les tltoyens de Francjade , ci-
. devant Samt-Denis; les fan»-^ulottes de la .Nièvre fjL de
la feâion des 'Gravilliers : les premiers amènent dix-huit
; charr^tes rottipUei d'or fit diligent ; les fan^culoltes de la
Nièvre apportent 900,000 liv. en. numéraire, .& plus de
: deux miinons d'effets d'argenteri«.
. Pê jeunes français chanj^rit un hymn^ à U Uberté\,
dont on ordonne rûnpref^ii*
A'v la modon d'uiï de fes «lembrel , la convention ii^
crête Ke^ivoi du pct>cès-yerbal de cette féaoce à tous les
département.
Tridi a|. Un fecrétaire faît leâure 4c*1a correrpon-
•dbnce : on ,y remarque des lettres particulières de plu-
.iMracHdevafte prê:res , qui re^icrncent à l'exercice de leurs
fpnâions ecctéiiÀinqttes. '^ ' * ■*
A ce fujet , éc fur ta propofitioh de Thuttot , la conven*
tÎQiiTeDèle décret Vivant ^ '
luaconvent'on nationale décrète:
Art. L TAittes l^s ^a atomes copHîtuées font autotî-
fies àrecevioir d. s. ecciériAâ9[|ues 6t minières dé tous cultes,
ia déclaration qu'ils abd;qucnt leur qualité.
' II. Les lifles certi6é«$ de ces déctarat'ions feront «
èous les quinze jours , envo^yées au comité dmftrûcHonpu*
bltove.
Au floqt en comité de iûrêté f^énSrale , Vadiér propofe
tm p(Q}ot.de décret ^-la convention Tadopte en cfes
fttme» 1.
Art. I. Tout, métal d*or & d'argent j monnoyé ou nùn
"«lDttaoyè,:les*diQE«Râffs , tijéi^x^ galons d'or 8c d'argent «
. fcSDAisilea autres meubles f ni effets précîeûx' -qu'on auta
odécQU verts , ou qis'on découvrira enfouis d^ns la terré ,
ou cachés daos>.io9 cave» , cJrm l'irtct-rieur <feir')rrur5 ^ des
-riQiaMll^es^paAfvctSLon pcivés, âtres 01) tiiya'ijc des chenii-
-.Aées ,' 6l autres heux décrets , f«nt faîfts & confirqués ku
i^ipioâl de k république.
IL Tout .détuMic«aO|tv qui procurera la découverte de
' padeiis. ob^etf Tfcsevra' kt ^ftgtièihe do leur valeuir en
.^îgobcs. • ' > '
n • IH. : L*: oNiventiOÔ nationale autorife fon cbmîtc ile
fureté générale à verlVr au tréfpr pui^lic lé produit -de
<: eoùt cci obi tt' été'ïaiff.èt apporta jisfqû'à ce jour au-
adit croate yen fuît^ant le mbdedétet miné par les aitides
''fi-;iprèf5.- ■ - . -..i i . ' ■ ^ '" ' ' '
IV* Les effets j & l'or &- l'argent fa^fis îufqu'à ce jour,
.,& qui. pournmc Titre k T^venir , foir d'autorité des te-
préientans du peuple , foit par les comités révolution-
i flaires , foît par las côfnmtflaires «funis dés poifvoirs du
.<oinite.de tCîreié f^én^rale - feront en ^és d'^^bord audit
' 'conùfé '8v«c ies piocès-vefbaux de captufe & des în«
ventaiœt,
V. Le .comité At (Areté générale ne retiendra de ces
dépots q«4 les pa^ftrlfv]fpeâ« , îes faux aflignats , s'il V
-en a, & les p.cces d^ cotlviftiôn , lorfqà'il fe trouver^
des piéveuui: 4ai(64tlWe* d'être tradnits devant les W"
bunawx» ' ..
VL Lot Acargeat, vaâ%U« » l^joux i & autrtsel^tfi
i^uelconqups fo-OQt enyo^éiAirJe-ctMiiip:, fiT^ ks^âmreiw
taira » lu coihîté iss Inlpeâeurs de. U fftllf » <tMv £era pftf*»*
fér fans dérai les efjjèces monnoyée» à la créfiDirepe na*
tionale, &l'argenteneà lamonnpie.
' Vn. A regard des bijoux , meubles. & autrea ffSeis^
ih feront vendus à Penchère^ à la diligence <^tt mhxm
comité » qiiî en fera pafler le produit à la tréforirie , âc
ەi rendra compte k la convention nacionaU.
Ia convention ordonne Timpreffion .& ra)onrae<iieiTt
d*un projet de décret en faveur des prêcre^ mariés, ou ifai
abjurent leurs erreurs» >
Q£/jrr£{/i j4.LacpnvcntIon nationale » après ayoir.cntenda
le r^ipport de ion comité de sûreté générale, rapporte fon de-
cret du 8 avril dernier ^ relatif ù la citoyenne Égalité ; charge
en con féquénce fon comité de fû reté génétale de bâxt traduira
à Paris ladite femme £galité , & de prendra à (on égard lea
mefures que la (&reté générale exige, en exécari^ft du dér
cre; du ly fepteâbre dernier.
Sur. la propofitîon d'un oiembre, la conveatîaa nationale
décrète ce qui fuit :
Art. I. Les honneurs du Panthéon font décernés Ik Matât,
l^ml & le repréfentant du peuple ; la convention nationale^
dérogeant pour Im au décret du ^ ,.rel3tfif à Tépoque où
ces honneurs doivent être décernés. . ,
' II. Le comité d'mftruâion publique préfentera le plan de
la cérémox)te.
Ili. Les .tableaux de Lepelletier & de Marat , pelittt par
David , & offerts par lui à la nation , feront placés dans le
lieu des séances de ralTemblée des rspréfentans du peuple*
IV,. Us ferent ^jvés fous la direâioade David, quà
choifîra lui-même le graveur.
V. La tréforerîe nationale tiendra à la difpofition du mi»
niftre de Tintérieur » jufqu'à la concurrence de^efcoo livr. ^
po(!r fubvenir aux fralx de gravure & d-imprei&on«
VI. Mille, exemplaires de chaque gravure feront diftrî'
bues aux repréfentant du peuple 6L aux départeoiens ; le
furp!u5 fera dépoic aux ^irchivcs.
VU. Après avoir tiré mille exemplaires , les planches
ieneront à David. -
Vin. Les tableaux, après avoir été grfivés, feront fe«
plAcéii dans les lieux des féanccs de. la convention. Us ne
pourront en êtrerctirés, fous aucun prétexte, par -les le-
gilaturcs qui lui fuccéderont.
La féance fe termine par i'admilfion d'un grand nom-
bre de communes , qui dépofè'nt les objets feryant au fana*
ftfm; , & de prêtres qui abjurent leurs erreurs*
( MO) . •
• QubtdX àfl La c6fltc«Hôti d&rèfc que Wu$:iriîlltaîf«,
btevoti» parte ei-devant- roi , font tenus d'envoyer^ dans *
le (^lâi de'devt mo\i , leurs brèves royaux , pour' Jtre
Mnirigi»d6tttre de» brevets républicains.
Un fecrétaire fait lecljre d'une lettre écrite de Rouen ,'
If 1 5 brâMairt , par laquelle les reprélentans du petipla
intbrffleAf: k convention ntitroiiale que rex-mîniftre Rffl^^
Ufldf^t^ttnéh^M^Kt en s otint lui-tnéme 'la vie / Tiir U
rouie de Rouéln à Paris j à cinq lieues de Rouen.'
' Snrlapropofitioà de Thunot, le décret fulvant cft^
renda •.:
À rt.I. Les loteries , de quelque nature qu'elles folent » 8c*
fotis quelque dénomination qu'elles exïfient,font (\ippriniéts.'
- IL II iM pourra être fait d'autres tirages , à dompter de*
cejour i ^ueceux qui doivent avoir lieu à' raifoti des mîfes
autorifées pendant le courant du préfent mois.
• III. Lecomîeé des ^nances eh chargé de pf^cnter fans*
délai un projet de décret sur les mef^rcs à prendre pour as*
surer les intérêts particuliers.
» IV. lA^fertiondù prêtent décret au bulletin tiendra lieu
de promulgation. .
. Le rapporteur' du comité des fect^ts publics , Bôa^ion »
est à la tribune : il lit un projet de dé^tc^t cfji eft adopté.
< La' convention natiofrale , -après iyoît chtenddte rap«
port de fes comités des fecours pubfics & d'aliénation /
iur les différentes pétition^ des aurontés cônfKtuées & des
citoyens de Paris, ayant pour objet la réuiiion du cî-
devaflt évêcfté au grand hcîpice 'd'humanité établi à
Paris , décrète qu'en ertandant rorganifation générale des
hopftac)x de la républîq'je , la municipaVité de Paris eft;
autorifée^ diCpôCer protifoirement des bâtimensdu ci-
devant évêchc , pour être uniquement appliqués au fer-
vice du grand holpice d'humanité (îe cette Commune, afiti^
que chaque malade y foît placé dans uiî Kl féparé , à la
diftance* de trois pieds, pour y recevoir cottimodcment
tous les ibins de fecours dus à Thumanité fouffrante , fous
k Itirvtillance du dép;!rtement de Paris & du miniftre de
rintérienr.
; Le général Weftermanh , fait paflTer le prétendu fceau
de Louis XVII , dont il s'eft emparé à Châtillon ; la conj
vention décrète que ce fceau fera brifé 6c brûlé fur la place
de la-Révolutiôn.
Le rcfte de k féance eft etnployé à admettre des députa^*
t'ons de fettions de Paris , ou de communes , qui dépofent
l'argenterie Ce- les omemens de leurs cgliftS.
, Ec jO dtcaJi brumaire^ an 2 de la ripubliquc une & indlvifibU\
' PRUDHOMMi,
, ; ■ ■.';•■•.• -1 . ■ '1- • :. ■ t
^. de 1^ «o&féfa^'on n^ûMe: ]
DE BÀfttS^
^tBTtB,S Al A M ATKKîf.
C IX /è £1> T I i M« 9* RI If ^ « 7 R ^
4rii9^y«y«ff^9lcintftdèidë{Murt0iiie^ ^
idtf srw^s àc B«ia ptfebMiic firwnét
1 ', ■■ Ml ILII llj H HKIl IMH "i.!!!
Di^ primUlA^ mimM f film^mlFmémstiàtm éê là
Lêi T9t tt hs K9M.
iL^Jp tite» npp«tie «m tipèa-îfoKc piété de Voitaîft;
dnagac »m beaucoup de grlce les acceptioas d<é
mJiL 4â mus y «pit pu daits. teLinpgy d* U raifen »
mais dt rtncten rigimé. .r^
« fiwv «m» <i(«ii twions ttnif ramènera lu raîCim,iMot
amiM à ÛÊDÊÊ uYttc plua dt piéeHbn la yirîtaUe Tignîé^
CMioa decft «Mie, ft & rappeller tel langues 4' leu^
fogiae fnmàtàtp. Jumm dtfM ^antiouité il u'éfoit Ten«
à i*efprit de ^d que ce foît d^adreOcr la parole à tntm
iMrte.perlbmie^ ea k^ pailabt. cpooM A jpttYfieun. G#l
' If*:^ at6. f«m tf. 4
liommes fia||4(l/ 6<Ivc$(4iis de la •aturf'i^aiiroîeatjatnaii
entendu «n pareil contre- fcns ; ib avoient içiaginé un
fltfcours; lis Te feroicnt bien gardes d;î 4i retaBlir par cet
grecs
les latins de parler aj^fi. Commtyt nç^ Isuagues moder*
nés » calqujici fi^r Icjjançjhlinâi f« fo«arU£lcartécs de
cette fimpltcité primitive ? .
SoQsr i«^ ^^fti^rèfirs #e Hom^la fleftéltTi Unp^ri*
puSiicain coinmcnçoit à s'altérer ; la flatterie en aroît
déqaffié lf>' formes filles 9tfâi\riqbes.'£l^& la Z^Icle
avoit tellement rafîné fes idées , qu'elle craignoit de man*
qll•^^fio'^i^eâ <n iltAifR^/»ilittx*tytaAsVM<^''€<M*'^
néanmoins lui adreffer le mot vous , il eût été trop 'ma*
nifefiement contraire à toifl^s les acceptions reçues, lis
employèrent donc unp cjri:oaWupiQii^ » »Sf dtrent en lui
parlaiu : ta cUm'tnct « u grAnd^êét s cOiiune nous difions à
une. certaine ckiflVdo ^akude noa \oii iifotn txcélUnct^
vùtn imntnct » votrt ditf£}i^^ct. Uj^g^gc avoit lattitude
d*uii efctave qui n*o£e^r^ regarder 1^ maître en face.
Vinrent eniuite ii»1icc^es^c}'i^09^nàp & de fervJtude.
L^ignorance fit qu'en jÀîifia'bieflr'peiir'Ja'importancé aluc
rèdes de la languerLa Cervitude-œT que le malheureux
yaSat , que le (erf attârMûiL. là. g^é ne put fe croire de
bonne foi l'égal de Ton feigrieUr \ il Ce perfuada , & l'ho-
HfMttf n^'mnWyn"^ gaa^^éà^ 4ut':MM «Bn^ii,^Ulc ptr^
fuada que \^n fejgn^iii,^ .c^^^^L'i^inn^ jlij^^ enr Talott
ptufteitu coince lui ; toutes les loix concouroient à Ten
CMitalncte 7 car t)Tr^ pîyïJît UïïT Ibîfime érbis ou quâtrt
fois plus forte paft:;MoU\ H^pfi oa^ui un homme H*
'bre 6c un felgneur que pour avoir frappé ou tué'll|
fcaf.rCe.tuc*.alor^ qiv^ celâin:i-dk «mw Tài fcRItffeii ncJr
Âc^à^'iiiPattoiB libre/ Tocj^ ce qt^tosl apçflklôi» le^ 'Uaffes
r^fi^uras de 4lt ^KîH f<»iriecyit ide • voetae ;«x]»teffi6ii
^ l'ég?rdf.;dfi, fop4rilMr«t>''&vitQfintoiq»ursv.Én sloAlkat
juiqu'au trône. * • ;-* r-; *\ zit . ..' .1
r'JLç m4t.'¥OsÈSi,ftdv^^^.f^ -fitu] inierfignifiafdemO'^MJtre
rWe.quefoî ^' ^uL tn^y^gi^iplufimKS eonmNïïimtAuirtêi^jàn
ipaêm< quelemor fims:^ Àwfi h iK>ûcha;d'iiR7oi&d*iiii
grai^i v^Hiloic dire S: tuei 'qi^tn:^fmif^îtfiéanéomm€vau$
,^Ji fi^fit d'ay^i^«Mi^é««rtte.^x|ïi^efiîon pwr mottCM;
. fiadOtoos (^jiuz. effets pQliffC||a^'s & ^oxauxT, que/lté .r^c , léput
EjTgifi ba& i^n ^«s moi«4i^€» bjènfaii^^ ide^U révo|utipiv
^m 'bit à|i grand ,pas ^de^ plus vers] Téga^ité /aii^fie ^ don;
^ ^nn<;îp^-« ^^l|P^^|^?^^P^ cUcUres.il eîl!vr^ ,-/onC
îoif\/ jjîi^voir îeûrreiitèc^ . i»pplica.tion ; on, ««..ainCçrai^
jcomniç^^çn ^|}ûVe..de"tou^iCpux^qut fc leuMit 1^ f>iuf
\ke.|; tutoyer, faos c^uM .pa^jpifl'e qu'il leur en cpfite ,
pe ffCÔbt |)|j$ ê^»t- être 5 lé* ;n>cijjeuf s citoyejî^, pas. pluf
Î" ^^i?^5*^,.9V*-te premiers, (e font ^munis .à'jun . cextinca^
e. cîvîfsne'^ 4" bonnet, rouge. M^îf du moins, , cjiafffifi
injividi^ 4^j)ntf f ^e.peugie'iie pourrai ouvr/rj^jlbouche
)ans ^exprifii^f rf comoieil .convient a un hqiûjpeJitMu
Xy6^i\s(us^ ^ùfi ï .niais les jfgxnain» le tutoy^icjàt & n -ei ^
ikoieiit^ pas n^oixis leç yils elclaves àa Ç^fat.^)4*ÂMgttifte^
^«-XiWîf »^^ Jï&on^..-., fyi^i d^v;c ^ parcf ' qvv^riç^.Vé-
&Ji <yM^,|at ïuxty . djp U biueré de, leur Unjufij qu'ils, pjXf-
Ifkot ço^v^ria^^l^ycm* /Çe.y^tôit point une. i<vo]Wioa
g^aïTesJ.ayçif a{n^"n4,JUj(qujc^^^^^^ idièoïje. ft, forroçip^
a mjBruTc.jjue Veur jpoJitïgjgi jje iégrada , à ipç(u^c,,q»|!
)cu^$^^jOe»rs ^di^cî^^rèr^t/ (^cj; ,0^ le çpntràîc<^
/ioii^,pa^^^\pl5?; p-^rein'w uJ'ages ie '.rjçlàvçiM?.^ '
prennent ^ éksSprmes plu^ W'^^t p^Ub iipur fuies ^. à me-
sure quç,^nos^fi.nciç€^ s*ipuf^èm ji^ainfi que nps, i^ceur^
'"tes i^ijjhes . d^^^^ li peine a, s.VcoWiV-
înet-aii m/téçublicain ; c1)<^ jpcgV^tjerojPt «tjte'/alçnî^acii
t^ .'«fJB^Si^J^lfl^Méflfer^ ^fJSÎPJS-
lîrv^da ^cœur ^ .tiùo^cr t9Wt je ' n^;»de jp^iéuf a cÇui aiur
foy^hnes fehubîcsqûi n'en igiffçitxi\ a!^m^^
tera peu nos républicaines qui aiment aulu leur patrie;
é, '«flîUM^y V Wh^néûP eb 4^^(l^s iur "^ le %M(* du 4exe
•^Ittis cfdttfoi^ èà&iwîliert-aes ffiikoris qtiî; fiiÉfenV:
CKel 'fmti i doivent cédar tut' dr^èoftlatcf. E6 lii Àéè^
ki ftttttiH flV pctdrônt rkn , êi le* honiaMs y p^/ièi
r6iit.'l)é fll réftibltcâift fera une bittière plus ftnê ip^
h€f!etï(t\ (ilui difficile à frantinr , catre i'aiiciéa 8t M
àoirreàa f%itoie. A divque îitftaiit dii}dur»lcf dioiresi
«uronç préfent le femtinent de leurs droift. Le m itpa^
ttl^èiiti -donnera plus de fureté à nos penfée»^ fie liottft
fera ^hiadré une attitude pias e«lliveÂaMe à ce qUe MMJl
foftitnei dbvîsniM. Ln mt^ts ftrtciit aux cMdte ; c^ëft HA
h\t: Le Ung^a^e' deffine cifcore nîieux un peupfc <{iii
fbfi codikineV &' fe* autres habitudes. .
• La- âtïuit fraternités fans laquelle le tèpite de ngaKft
férdit éeut'ttrè un joug; diiRcife à hotttf ^ fe refeitlîti
mC du' t^ régtibncain'. Cette manière de ^etprîmeV
nous rapprochera nécetTaitttheftft ; & refletrcta le Itcfl féff"
tîqtle'qtti'dobsunh. L^amrtli ceffera d*itre u» ïminvèA
exeliriiT ft TiTre. La nation fra^çaife nkeflUteiheiir 6i{rim
à |*EarV>pefima];e touchante d*Un peuple $t Arènes 8e^àirBS,
^ 'A\<^Màiis ï cela que h t^ftôfement fera conér^râer ii
totrt laifgue* ce Uconifme prétieiix qui fiif le C4/aâ&r( i
|>rlHcipiil, de Mdîdthe des ktfmrties librrf. Plus ée ait.
^ue' de inots^ fera dorénavant notre def ife: "
' On ticfùi écrit t h Voodriet- vous m^apptfy ér prèe de ^otii
teiine tn^rf|la fociété popabfre des jacobins , poàrW (iàrk
^art du fîngunèr platrir'qve nos braves fans^CMlôtte^, babi^
tans de rfos bvnpagiie^, aurârientde'Tdîf ordonner , DMJf
la pàrfaTte égalité , fi biett itPC & fi jufteÀffit décrétée;
qu'a l'avenir nul citoyen n'eft & ne doit être îbùmil
tu chb^bn fon femhllibfe , en fe prévenant ^ar je fàhi^
avec ibn chàjjeju. Cette habitude 'de f^itn îéffht\
doit être fOpritnce « fc^ï difTércns rapports ^'ptrfonQè^
jrnied,^ que vous ,|n*eft autant ^ tnéme d'en bien )t^ger.
-puîfqu^ jotirnetlemeot vous vous t)cca{>ex k tàné rejettes
Vei^ abur 4e l'ancien régime. Appuyant m.\ mofron prii
•iflr noi braves répûbTicaiiirs , déjà je m-iitte&ds qulb ?ou-.
'itton't bien jr ÏSilre drôii^ »». ' ^ . .. » '
EtfuUl^otjfe'cûncitoyèn^,* * ' x r
- : * ' ' ^"^ ' J. 1 ttikAN$.fifôfàri6ikA
K/ ; ' ^f il Mmaifi , wr r i/ /A rèpMiààê \ uûi &\'nii¥ifiili:
' i> H '''■' ■ ' » ■ • t •• • . • I « ». ' I •' '. • •
;. >a proii^rijptlpû du vqi^^ i 1^ f^nxi^fp^ .perfoAJllB^.f jCÎHrail'
4ha ^((airi^meiitr^elle <}e>^% cpapf d^ cbaptan j qiNl
j|*<\ft; ff 5»W«f ^f*«>re,.«fl, <e «rç«k|çpiï«ra«$ ;..f« WKt^f . 1#
corps en deux , s'incliner jufqu'à terre, fléchir k P^i^^t
^ 'TM5'1
étm» M^d^égHlk iMÊhoÈ lé aa(ti«tft r^ iMUm iliâ (ê
im$' Wfi i M M M fttvâM à Mbit f M M lui fdCée
â dRuitfé k <B« k?fr <c i fcn «iMckèr. loiMil ^
MiBria» iffdcnic» bùfe» «v^t un ifim HfftSt là &ll«àle
44 km pièM 1 trifit «dOfMiMi UAttimMm (uAMkH déi
4Éf8ci| 4% Ytm^^^tiMkt Imm «hmm fclcifil Irl-
ffunr M foffaiR devait celai qui bi jN^rt )MHtf ft ftifr
«HT k fefi ftrvi^( UMbMMl Kttt6pé6fli lèéfA^<Hie<9
.af«8 te pUd M éii ta dicéëCuif } laiflMi lil C^Htiittdc
f« ddèkftwtfcr pMr fe laiit MlMHRr » tt •!# HMts «r^Ker
•kpit ÎÉitfflf ftr la ÉMtniiê éc fe }«mr ir«0irt I Mfrré (Or
4«* iM0tho «0 liant iê lecif AiitMU C« f«bi»n« dlfr^'
4ÊÊÊm «béViflWffC à ief hMiétftf filti^U ; àosè uoé itadoli
iikri 'm doit asvrtr Vîth <ik tMnmM éfH été pét^êtk
••fchitit. Quaml diinc tiftbtieiîift ft Mddomrcift , îU
Mrcktyib^Hltr b tfte ïMtt , Te regltr<ier tftèt l« fieHi
^ 4itd è de» horoHM ^ui « le ft ftrrtr «oïdlilitartiic
h Mttit en bm ffèr«t. Refpea à 1% Ticitidlè , koiià^aff .
ii gèflit^ kmiflMgt ask yçnai I naiè j^ot êé cÀ ^ûh
iavofri de MiMf et ces «fatet d'étiquette qui flois
ésm fi Imgfcant Mt reÂmfaUr à dot fiiiftes inflriiil» pir
rfèt laquait, pour Mniifi^ IcQr cnatire. Eo liiiiMC, 14s
jÊkàftà% dr la fépabiiqtie fratiçaife doirant vfAi d'afitirb
b^Huèli Me tta^ baursaosa d^tfne monaf cUc.
..''-•. • •• , *
Zlci fptSofki & dis miunu omx har^m^wêm
. ^ôa n'arof» plot 4e ' prêtres ,. plut de culte » phii
îr^Ufes; II faut . cependant d^s fpeâacles au peuple ; inaia
Sites {>tteii de JfDeâactei ne convîeiipeiit pas à un peupla
1^. roi^r.cu cfbtepir quj foient dignes d'oeoupe? M
loifirs'yi) fullurôlc àe Vén rapporter à la concurreiiée dfl
jaleua de à l*^la£pa des artHtes » le gMe aVi pai de
jpetats 'à fe fticure au.pai^ du. la liberté rtei4>ltéa9n^. Si
£»us ti^i^ons p^ eu foii^eruement térolMoiiiudfe « cis
. abriffemens pounoie%|. alleç tçul (euls ik 4*eu»mjm9
jeu but ââué^ nnft'ra^'on & IVprii #aÛMal. J^ps léctf*
Ifiteprt j>At fcifn quê^ daii^^es eîrcoiiOanee^utf ^uè «Sus
irupvçiM^ (e;cb^tr«.itai| u|i« e^jpèce .di/ «lil^UM euu
toiugttV» lor Jaquelle \\ ue iftilpU puMtpieaiftttCîe i loilc
k mpadf !;dii|if)^9i9?4(. de.liMee & Vy iu<Mr ^eauté
»îif»rdu bupan,/ .. ,, ,v .; i, iï- l^^V -'j *^
AI ise Cuit ^as^ cAnai« 1*1 dit uu député ^ fans daute,
t?fl;^mfo^( dfinipofâit.* Nou%:âMiiji AâVi\.tmê \fi^^
i:<^fft.^tfe»f <» Qi'f ft p«» ponr Mi furmettfle ,4*iiiiiie%<«r
rkp <f4nê^ atm iti^ foAtedaUk 4«e liAbM 4« ^omai^
4omi: dM«^n {lardés igens ptriules -ou .imo^fffe.;]^
. A /4p«|uc^;o)lj npvÊ (Q€mf$ .k • g^aic ne . t«4ml [^(rfe
Jf 0H)VMMMin(^'|afiibU de iai fsiire |>t»<Ift; . tciui M
fC^y^jA|.)^^ft>iit<fitr à to^iQ.fa Jienfeiur. ilàtptf^i^te
,c:'m^». ^^mP^âtÂQ iiifpafli^r Je •pf^.& Roiavr %^
.le p^ûgWt f ffMçaâ » itgawemeot ùuquie ÎpBr ideidiceàt,
:IM^ ifl4«9i« tîl.{)cl4«éM<l^C4injÙ0ff > :C(MlilH>défllOlt^À«IS
.crc.«|^ Mf^>d^ (pctt^cje pour .yoHffifter'^Buà Igràoite
tl<^/MiP7Hi|Hes^vq^i J^i %roôt..ci{ârtei.,eii( guift de:Ul
.•V«^W^ dii}«i|éâJME^ .e& pfntioie la» içùilo.qiii cctiivieniift il
^t^ pei»p)e'iaWrife)|x«, |«fci!i«;,qi:i.ft*kppifir)i4iiAal)erà)péfcke>
À^^ à :l*UB^n^ntn; ^iv^Wfliil ta'ii ^Wreflitr p9itr. l'iàfirttîée
.W?^J^.-^{K9i^t ç'^ine manère frfn)«ai:ée«&.dHfaUe.
ti»ie encore , ce ibnc dt » ulbûnes aux harangues ^ prati-
quées {iK.\kdtYEacta .publiques dès Vilkes*^ *& .p^fMmées ie
Itr^g des grands routes; il ferojt mêfne bien, qu'il y^en
^ utn^Vant^ clïiqtie hameau, *1) ftivârdit Jes -(flacer.i
<146te.de t^dféit tciiracré aujr nltichéi^déi loît *$t" aôÀ
idq'i*4im»rkè. Lèê' théâtres tiendront lieu' tiei aui^'6 ; ^
^ tf^iiiMi^aiir JbÂaAJ^Uef rèntp.tïeetônt les. xbaires.' de
^Nddicateorti '••» '•• *'• -*•' - i*-* ''^ ' -• ''.t *'*^-* "
- * ke<7 <iiÙKiA#«c}|et 3etf jUcîens If0i^ Mnfi apbéféeif.» ^pate^
'4lp^9ky 9¥^\ qtt»-Us. irihfiir^ ^16t^*^e? autres i^giAraft
h>» 9f>ék'itpint eeitè *aliAod(%t}f p^cteniie'V'H) ;peA
miiaiii'l *té«t'dtéy^n''de'(;é pfÎH^nter pour dire ^trftfe
'ifénté qttiï tttmntà tfr^^ftté.-Tb«)f€» fei< d< déiii t(%^
«orriiii:^ M |^iréMÂ4e>dd)) être àccbrdét'i fonièùf ^Ik
l^è. Sans AoH - ami ^ tt^bifli^ aux- ' hanîîiguft • f^ôA
4iei»«ÔaMi>(H^V, <ÀéMè^a»k fltib ruperfitieui .VV^i^i U
multitude I ia chaire dite de yérité , «i^ks iènshtrri'*^^
h«ic.^M*.v^p«qlÉlraf iui'ttiMe*; 9mâiq(*ntéf> aiMt^sÇ^,
ï Rome rérolutioa èc contre-révolutioa. Ct''^-^ ^i^^
)9iiia^'«« |tt|:^*«a Iût>rqp«ft1ur W'4VMfiMsqëtt «M^^
p«>l«^c<^.6it a <'<iu9 4» ans 'GMphëtv^M'^iiér^t i^é^
Iemfiv)*«.fife«tittbittpker» tin- tmiinflit »Ué^ dm«i W
Kj>lflr''lar l« pvét«niions àfà* féHurflliMftutfd fU»^
■aHf i^agtque . itts >d»ox». ^t iiJtsn ia9/iftf»bték«i »fAl}M- kl'*
lèlc dû véDuble patriote qui voudra leur fuccéder pariKii
0dO(^ 4<ttteineat il/ (t\ eoiidoiyi) J«^< ^Intridt'jlrifdëlîièe.
Gt€fot4à waA iiMrrmame Aiit^'be ,:^t^«éltf|iftcif»É^
«fide> wÎDt à iMyat,^ iàvueidu'fMrpt:- (tf^^«e Ai*
Mqr ^^dlaitimer Iqs ctto/ent contré tet- gMriii iffÊSÊt^
sCt^for^Hâk^Veibàdîit^fiif li>:i»*»aè»>^ymiiMfly^f|
hii%^ ^itkt 17S9 ip|u<|eaf». patri]>ta»J^tr^^rellt ^uT949(
(k^iptèp^èsefit ta>^ grande j#^m& do^^v^'^lt^ tiicnâ^
4(feqoef : mén)Oca))Nt$ d« cette MA^eitAi dMP^lMwMi^
tmiûâfk% Us grandes ^nfd;ipaMiqdfHVt<MW/trrcQ<Miii^^
indigné; tout eib'ffibuae<auxvlùfi|^(Mifo9if î^
ciMdgen <fft*mrpt«ifî<hmwr 'Aeriiiofiiiita iMnb 4^
faites ^aiid:une<s^dUai%t»«f^ faite t, il fiUt/.fM^r'i^
tretenîr & vivifier cette flamme \M^intic1«[a^>s^treMif'ttl^
loe^iefat ^fM\^idi0oMk ^'iài tosdqie^^dfcsstitbiin^QïK
Uiraa^es. frapjpenr^teit «tin' de ii idAilittiia A «dftéï^
«àxiroateots Jtr Élo^wdv^t Aifi)ieM«ifè fafrlv4lU)K|^
fr-Qiib: -avifïttŒi? • V *'J !'.- vj , T»'u<j c ^»k*,^'| 'J 1^0
< ân féDiedai&i; tibt;diaf ^dans è^fta'itMnnleV^t'eft' P^'»
fitfc JaVidaUatde: ir.peKflé' 6t? de 4} Jlfbefté dd$c:op«iilèfi/>
QbVm^iV^P^^^^'H^^^^'^'^ faâ'jl'iNi p»i»p
Ce^flrrei&Lr çlaiimnriae^UJMK'VKCn^megKi'^rtVA^ teiÉi
i^CfQOBS.)rien/pô«rii3nM réruUef»Ue'>c|f# Miette K^
«rtdée aU'pcxmieehqoi if, pfeèni» , d^Faftii^ô|ta> ftè cnJi Jî
cMy«arMAéiMlpfVi&^td«-aimt« Mf> l^â^ili^ile . deft^iiP
daas 'telr^M ttfl^^eaa/1)ts 'haMngoetM;A{fie't du .pjrilrr
ff M«pîf %|ifiL hvtufà/î hit jiiftcf par fo^ Mtifm ^i
4|tf»iirfii||k i|i^ rr«nn€rMf»«t9ii«Mdr«^cnffai^;'
< qttt kl. tMn de |^.b9«i nMMtfcst ctnè «onreMiè,
^ffrrvfim pfPiNiiimie» émnpv^ coan&e tp|t ce.^
4il|iepei|()le.> ^T J
• tu tuS^Hf «W htmiigiwf frr« éderre des t»I#a> f|i0
hMiup»p. dit «îiojrm ne fe imçoiiiieiit pm»4ttt pas ^
4 ifh niatMKtfW fit h pkti i^èrt UnpnffiàB ^om k
sWittMir» Q«l« ëc Imuix umfMii«Di fpnt ptrdin ^ «nu»
îW «TCQ iTIMMe. tpii Ics mtakt leidf rmés dim foar-
c^cpr ^ finitf dVioe trihuoc auy luringiict qui- ne i*«ft pouir i
ripcMiaic (iti» It «hositt du patfièlt tnédii^f ft ffiNr
. Çmm fnhum femn m némê ttmps de fcniM ^pi^i
rM9ift iMff ipeiilit)^ d'emMttcw iiflpto^iis cpiî fi ao»')
fMroviicifi pttblfcifvp lAt «c feas (St. défier affet d^ lelum:
fiwe% Ut àMi^eiii^ (srmeroM wm tfykat de liÀrjrMfj
pvlâire qei mettre checan à fe place & fiera tevQrer mm
If .fféepl een fÂ: à «àrioee pÀ ^b te iftc^ TcnilQîaie
Ifvefi «p lAU» eeus 4iii f'oiir «l'ttp Telit perbg/s ptsef
tMHii émiMid It^^poor ttottte (egtqiie^ it ceuer.à tpil:
iSuHÈie de ceptr(il« Aifoget «mr s^ivanceTf tiost^cSi
4» pMSBOâfaut Anpreoiîer g^Ae » eu pt«B»r mec ^ Ifi^
pr^pto peei wet era fy ipiemité ^nivr\àw q^ £b tepqftd^-
fpft ewBiftt d»s^tte fxpotés au geMidîtiir.
^ lfeift# diôM-Mt ao«h|sieides tdkopm daas lea piaee»
MkfifMI K eheaiie itSUûa a'e s eUa pee le fiiBB&e^ de».
M%ik«kfes^^^ ^; ■-_;
?• Qet> ili p 4"ta^ ipbvM ett^ liayaiiaitet. daip shequai
Ufk^^ U elee aendii «sekfMip feiviees, » .. . i|eâe il.
^«I- oceidae fiewre dg^ Peftwée ^ et (m tmt.;: maia;
<M fe piipere à parler , te tout ce qat eft préfacé eA ct^
d^fliitaieiy Md & péiiemUqed;' ds puU oa sft Mp
^Otl dpMÎft ftttott , jBOttr DMfllire çetée fenbcîcei (whàéi
euîTaf eimnii ardeot eft Ar de Mté /qvasd. taMé pa^>l$^
giide Al la liltfnft «c famew deéa pittîe, iTfe prééhf
pile fo iMéegsésdeia tribmifi aa^WitgMa^ •f^pqD^
à4«i te ttmpttofupi.^ tL Uav' parla de raha^daftc» d«:i
«fttte fiir 4iA «hM Mi' vieiir deJc iii?M>^* J^^ ^wpBt
npUiffikfek ap&e « daoaràmr de te aaditam.TWo
|Mfi0^ «a*« ^e te': lui la. iMpyiftteeef swiaupiiit fdioto
nenptens juru coimi)s. Qu'on le rappde U manière ddm
.ifcft o||érée la prein ire lavée* d^otmnfesV 'q«îi«d<^npt<f-
dama U patrie en ding/sri ti îeutidSc fe preiToltcn v»^
autour ^6 ces linceaiia d'eafèU n^or « drefl'és mHit'iifew
msit djns nos pldces & .cairefours.' C'eût -tté bien une
autre ivrefllî, avec de fim[»les tiibstn?» aua harangiie$\
occupée» par de chauds patriotes. La premièxe réquiieion »
qu'on a finie à peine ,.tien\ d^ fétii&r «rflea 4>ien , qi oiqu'un
peu lente ; des tribunes aux harangue» enflent occàmniiè
des ruouvemens plits* prompts & ututns équtv^ques.'Cattli^
line république uaiifante « rîeo. de bon fans enthoti«
{afine; èi quoi de plus propre, à ^ex citer » qu'une tribune
^ux harangues î
, Les prêtres en connaKTQisntbieiv' tontes les refloutces;
' & quoique dans ces derniers teins , le déi'ceuvrcmenpt êC
Vhabitude condaîlbttnt à leuia^fermofis ^ -& le fomdieil
J retenoit iufqu'à sinfi f$U4l'^ il ne fe paflbtt pas nn feol
jour dans Tannée oh il n'y ^ik, fott un pronc an is6^
lieu de la meiTe » foit une exhortation avant ou* api4i ^
ve^es. La chaire a plua iuit de profê!ytes >a'j * iacordoc^p
que tout le reile des jongieries du chiiilianitine; Les
miffionnaires ne conrertiiioient qu*avec leufs harangues
dans lés marchés & fur les grands chemins ; ils -montcient
I fur une pierre ^ & , le bâton h>aiic à It main i ils improvW
foient devant la foule émervaiUée , qui fou vent n-atteado^t '
f as la £a de i'komélie pour aller chercher de l'or- Ht à^
pro vidons , -& les -dépofer auxpieds du faiot. harangueur;
preique tous les grands événemens qni ont changé £a fice
du globe, font dus à la. parole. * -
Mais un ufage trop fréquent de la tribuiie aax h»*
^ngttesr'nmroit à l'effet On fe ^copefty pour tenir iVpi-
nlon kït méine hauteur, de débiter » dani pi&tf^n» cih
d^fvancisUfes , des difconrs ^tviq^es, le joiir de chaque
décade. Ce li'eft' pas là ce qu'il mus. £int;'.*ceU reî^
femhIero4t trop aux fermons du^ dunancbç -Que les ora:<>
ôudff» cirçonftaaces, ^
Ayons des^fStes tous lea .décadi au moins , quand ce ne
feroit que pour édipCer Sc'reinplacer le culte auquel nous
veqons de ^K^noncer , &, -dont peut être, dans des heurôa
'de difauvremént^ .1e fouvenir s*offrir«it àl'efjj^r't , aco.î-
jpogné'd^ nùeîiiueii rcgretsi .iOîic icî» diants , la dÂtjie , la
j.
pantOQiilBt , I<» fxtrcîces, les jcui du.rt^e, too» imf
aru Ce réunifient , pour prouvtc , & ils le peuveiu Mr^
f eia^ , auc la liberté iaipire mieux que la iuperftilion «
& qu'eue « des folenoit^ pliis ûitérciTantcs & p Use
belle», • , ^ " ♦*
\ Mais quant aux harangues ^ il en s*en permet, qu'elles
.foient brèves et rares ; un ne iauroit en être trop (obre
&. Ce inontfer laconique» fur-tout dans^in tems lévoiu-
ti«an.kire > où il f4ut beaucoup agr & 4>arler peu. De l'ac-*
lion , du tnpuvemcnt ; point 6c paroles o^ieufes. On t
.dit qu^ U Boéfie eft It langage des dieux ; ilifohs à pré-
fent que Vèlôqucnce cd la largue des lépublicains;;
ineis U faut la teair en réfetre pout les grandes occ'a-
Ldts du pillage du fuçre , quand on vit «e peuple , aigrt
ti ttpmpéi df venir le complice innocent des agcns lu-
Mtefpesy lâchés au rnUteu de lui pour régs;rer ou le
iC9rrjompre , û , i l'un <ks bouts de la rue des Lonr^bards ,
il y evoU eu uae tribune aux k^anguei , il e&c iufîi d'un
ifratevr patrU)te pour rappeler U muliitude à (et de-
voirs , & ta calmer , en lui d^fignam les véritables ac-
•capareu».
Avons*aous befoîn d'avertir que !es tribunes aux ha-
rifigues doivent fStre inrerdiïes aux femmes ? Leur bi*bil
«Mnable perdroit à franchir le feutl de leur n^age.
Liies ne ps^veat point erre unîverfelles 8ii tout faire;
.c'eil bien ^fffi^ pour elles des devoirs domeftiques , (ans
les inviter encore à parler en public. Cçfl à .elles à dé-
lier ia langue des républicains de la p entière enfance ,
& à les mattre à meine de s'en fervlr ua jour, utiiemeat
pour la pairie*
.Ri'^pOTt dt Rfiht'fpltm fur la Jmatîon polUiqui dt ùt ré'
publique»
[ T)eux fortes d*ennemis nous. font la guerre , les enne-
V.^s intérieurs & les ennemis extérieurs ; cVn à nous »
r' .u des tnefufés à le fols fagV Se hardies; & ies^ com*
Aitre & à les réfuîre touSv^ i^ (nui i^ir avec les uns tc
les autres févolutionn^tirciiicnt ^ mais les mefures févo-
liU'i^^'nnaires » tbm en s*écartant des principes convnons &
^ounuliers ne doivent pot fit s'écarter d. s règles de ia
ytii lence. notre république efl comme un malade ch^aa
'qui le médaclii Jeit cpéier un inouvtmant , une crrie
▼îofepic pour fhatTwT les» humeurs qui corfompent la^
AafTc de ioti fartg &^ qai âtraquent en filî les -prîn^ifjes'
vitaux; mais il faut qu3 cetfc crife (bit bien dirigent ii
<âttt qu€ le méJccîti en ait d'avance calculé', pdur a.nfi
dire , mathématiquement \eà ofFets, qu'il Toit fur que les
wouvemen? quelle opérera , auront des réfnltatfl heureu.'C.
U fitit qu'on nous pardonne cette expreffion, bSenctga"»
^(tt cette cf ife , oui tel ti\ le gourernement réTofu-
tîonnalre qui doit gnérîr par des convulfions henreule*
ment ^combinées» les plaies externes ëc internes d'an
^tat; d faut qu'il foit bien organifé pour avoir Ton effet
& au- dedans 6l au-deffors.
' Les eiiiiemis extérieurs font fans âontt les ntoins te-
doutabfes ; mais le courage & les contîoifTAnce^ ff)lttta}r<Hf^
nefuffi^C.-t pas pour les v^ihtcre , il faut etKore une aîiïtà\î
taAique que celle des combats; c'eft encore moins iun«
ffoerre de cauons , qu'une guerre d'opinions dçnt ») ^'agft
da^s ce moment , h en nous battant bien l en rempON^
tant h)6nie des viûoircs , nous ne nofus conduirons pas
rfaîllétirs avec prudence aux yeux dc« peuples étrangers.
Nos (uccès auront peu de fruit, Se ne feront tnlms qu'tr-»»
i^UCr contre nous les puiiïnrnces neutres. L'opinion régie
l^lnivcrî,; c'eft malheureufement parce que les rois(k leurs»
fuppÀts ont fdufi'é l'opinion des peuples ^ qu^ils en ont
tourné les bras courte nous. Mais si par des meiîires incon*
iîviérées noes Aoiis montrons» d'accord avec l^ rois, noits
fcrvons Ictïrs intentions pcrtidcfs par les écarrs de notre
imagination « en nous. hifTaot entraîner au gré des impul*
ftons étraf.gères; )aiTiais, iious ne parviendrons à donner
à' fa république Pat ti tu de impofante qu'elle doit prendre 9C'
^u'eîle do-t conferver à jamais.
ïl f;\ut «lonc que la répubïique , pdur A*Are pornt dé*-.
criée, vifipendée par des hommes qui y f6nl déjà bien
portés , marche tivtè fagcfle au dedans At au dehors. CVft
pouf lui imprimer cette marche que It confite de fdut
public a» par l'organe de Tes m'embfes, Rolietfpîeno &
cillaud-dc- V^rennes, préfcnté un pliln dd conduit^ k»
regard dés outres pâiifances 6ê ât «toas-m^mes. [tout par-
lerons enfuit? dq ra|>port*de Bil'atrct- de- Va rennes ; mais*
nous commen<îerons ^>ar ceHii de R^berfpierre } il rociU *
fur nos rapports avec le reA€ de rPuropc ; il néuA montre
comment on i'cil sirv» de nous pour tigrir l'opHiion, contre >
nous-mêmes , comment on s'ea fei^vi de noiM p«nr la
fctcer k ncvts faire «ne gncr^ que Ifi toit (ùuh tow-'
Ment. II el termlit* par un projet de dicret qu*a .adoptl
la <;onvcn&oii ; dccret qui fans doute fixera no& deiUnècs
ei^ Âxaoc nos idées « fur U tn^i^re de nous conduire à
rég^ril de tcus les peuples, i >4crer par lequel l'ans doute
nous coiirer> erons res alliés qui nous font refiés fidèles ,
Qu ^)our ainfi dire qui font reUés aeutres ^ 6c fur->rout les
luiiles & tes anéric/tas ,. qui fans doute militent bien
d'être diAtngué» , d être chéris particulièrement de nous «^
puifquMs n'ont pas à^ rois , puilqu'ils ont chez eux tout
U» 'éiéiteersi de la libirrté , qu'iU em^iùjerc^ni: quand, ils
voudront pour atceindre à fon apoeée.
Nous croyons faire plaiftf'à nosleâeurs en Iei:r don-
nant l'eitr^^ir de ce difcours, qui eA écritd^un ftyle énergique»-,
4^ La révolution trançaife a dotiué une fecoulTe au inonda.
lues- élans d'un graad peap e vers la liberté dévoient dé«,
pl^lSre aux rois qui i'entouroîent. Maii il . y a voit loin
de cette difpQfitioA f^crète à la rélolution péril leuie de
déçlater la guerre au peuple fraf^Çais , ëc lur tout à la
ligue monûrueufe de ta.ic de puiflances efleniieUeÔM.t
diviférs d'intérêts.
Pour les réunir, il faloitla politique de deux court
dont Tinfluence dominoit toutes les autres ; pour les
enhéi^dir t il falloit l'alliance du roi même des Français ,
& Us/ trahifons do toutes les faâio; s qui le careûèrent
& le i7i*n»cèrent tour- à tour pour régner fous Ion nom
PU pour élever un autre tyran lur les débris de (a puil*
fance, t
\Às tenis / cm dévoient enfanter le plus grand des pro*
dig^s de la ration", dévoient auffi être fouillei par les der-
niers excès de la corruption humaint. Les. crimes de la
tyrannie accélérèrent tes progrès de la liberté» & les pro-
grès de la liberté inultJ[^èreot \t% crimes de la tyrannie ^
en redoublant fes alarmes & fes fureurs. Il y a eu , entre
le peuple & fes ennemis, iineréaôion continuelle dont
le violence progreflive a opéré en peu d*années l'ouvrage
4e piufieufs fièclcs.
• Il eft connu aujourd'hoi de tout le mondfe que la po^î'^
tîque^u cabinet de Londres contribua beaucoup à donner
le premier branle à notre révolution. Ses projets étolent
Yijfes; il vouloir, au milieu des orages politiques, con-^
duire le France épuifée & démembrée à un chanznnent
de dynaftie » & placer le duc d'Yorc fur le trône de
I«oins XVI. Ce projet de voit être favorifé par les ihtri*
gués & par ta puiÔance de Ix maiioii d*Orl£àns , dent
W2hef, enneniî de la coor de france ; ftôît deptsW)
i^ ^'temi étroitement lié avec celle d'Angleterre. Content'
àea ii0.iii£ur& de ii Vengeance 6c du titre \ée bcau-pcre
du roi, PinCoucisint Philippe auroit fttctlement conlenti k
^tï»t U carrière au leia du repos A. de Im volupté. Uesù-
ciitie^a do ce plan devoit aflurer à TAngieterre le«
tr^is grands objets de fon ambition ou de la |aloui!è;'
Toaloii , Duiik^r«|ue êL ii#s colotnes. Maître à h fo» de
ce4 i^iportantes p^ffeffiofls» maScrè ai li tner & de \z*
Fronce y le gouvernement anglaU auroit bientdr forcé
^Amérique à «r entrer fous la doonnation dé George. Il
tiï à remarquer, que ce* cabinet a conduit de front, en'
Ff^hce Se dans tes Etats-Unis, deaz intrigues parallèle» «
qui tendoient au métne but. Tandis qu'il ckerchôit à iépa--
rer le mrdi de la France du nord , , il cortCpIrott pour
détacher les province» 4*epten(rtonales de rAm&iqitc des'
proTinces méridionales; ti comme on s'efibrce eticote'
aujOMrd'htti de fédéraiifer n^tre république , 4n tra\'aiiie'
Ik IPhiiMtetphie à rompre les Kens de la cotif^détatien qot
uritlTent les diâTérentcs portions de la républrque aiiiéii-
'- Le moment étoit arrivé oh le goily^rnement brîtait*
mqîse ,' après noifs avoir fnfçité tant dVnnemiâ , avolt
réfolu d'entrer lui-n&éme ouvertement dans la* ligue ^nc-
rbte; ma s le voeu national & te parti de i^^olitiort'
conuàrioem ceproiec du miniflére.. Briffot iu'tlht décla-
rer ta guerfc ; on la déclara en même letfts à la HoU
lando -; on la dédara à rEfpagne, pàr^èqua ruoui'
n'étk>fts ^ntflttni>tnt' préparés à <^mbâftrtf <kb nouveans'
ennemis^ & que la iio:te erpagnoleétoif*'f^r€te 4 i'e jour-'
,di[^ à ta fiotte'ang^alfe.' " •.:,...*...
'^•'Pàr Hine AktaliisKiMrttrre , là répoMtque («*tv^ve encore*
m^réfentée auprès des ancret puiffances poT les> agens-de<
tranllref qnMle a punit.- Le beau-frère- de firiffot ti të
ç&tk(tA géfiértd de la France {»rè9*let Etat^Uitis. Un. iim.f
hofnme . nommé G.ncflf , envoyé pàrLebrim il paf Briffloa
à Philadelphie en qualité d*agent olénipotentiatfey a lem^
pR fidèlement fes vues & les tnitniâtona de* la fafiioiy
mit Fa cikHfi. 11 -a employé lea moyens les plttsextraor-^
dHftairef pour irriter le gouvernement américain' comre
nous ; i) a dfeâé de • hii parler ,> fans aucun piétette f
snrec le ton de la menace » -éi de lut* faire des • prop^fi*
rions égllem snt contraires aux intérâts des i^^xx nations;*
il- »*cft cfibrcé de rendre nos princi|>e9 fnrpeCAs ou redott«
iphbt r t9 k» oucrant pu .cics «pp^icadom rid΀u*#s. Fwt
Un coimtfte bien rexnarqtuble t cmcis ^u*à Pan» ccûic
EV rayaient envoyé p^r^ecutoiciit le> foctetéf popnlairci^
um^oient comme des anaichiAe» k$ répuMiciitns)uua»i
' «vet courage contre la tyrannie , Geoefl , * Pîiib<Ie)p})#t ».
fe failoit chef de dub i no cefloit de faire &: de ^o-
«oquer des motions so^ injuriâufcs ^u*m<^aîétanres pour
le teftsvctncment. Ceft ainii que la ixtcine faâion qus'
tn rrascc vovioit r^dvire tous Ifs pauvres à la condi»
t^cn d*Ilocts f & fouinenre le :peùple à i'anflocratî^ des
licites ^Touloit en an inflant fi&r^chÀs.ti, armer ^«a lesr
nègre» poar 4^tTuire nos colonies.
Le» mêmes maoceuvres fureot employées à La: Porte*^
per CfaoifettUGouffier & par foa fuccclSrur. Qui croiroU
<|ué Fa» » établi des clubs français à Conûamincple ^
qu« Pon y a tenu des. aâembUe^ primaires > On lent
<{Me cette •p4ssnon ne pourrit être utile ni à notre caufe,
m à n^ pijncipes ^ mail elle ctpit faite pour alarmn m!
pour irritelr U cour ottomane. liC turc , rennemi nécff*^
tih're de uo*.tMtm^9,ypt\\t ic fidèle allié, de la France»
■égtigé par le gouvernement français , circonvenu par les^
Wfignes du cabinet britanitiquç , « S^^^é )ur(|u*tcj une
neutralité plus fu^efie à fcs propres intérêts qu'à ceu*
lie la république frapç&ife. Il paroît néanmoins qu*il #ft.
F^t à fe réveiller; mais fi, comme on l'a dit , le divan.
eil dirigé par h cabinet de Sai nt- James , il ne portera,
point les forces confU-e TAutriche » notre commun ennemi,
mi'il hit feroif {facile d'accabler , niais centre h Ruffi^ •
eost la puifiancc iataâe pfut devenir «ncprt upe ibis
recueil 4es armée» pt.tomanes. . , .
Il eft un autre peuple uni à notre caufe par des lîtas,
nonmotDs putffans» on peuple .dont la gloire «fi d%vi(ir
bttié les fers des inémes tyrans qui nous font la guerre ^.
m peuple dont laîliance avec nos rois offroît quelque
choie de bitarre , mais dont l'union avec la France ré*
Ïublic^ine eft wfli nstureUe, qu'impofatite; je veujt par-.
Tdcs fttifles. La politique de nos ennemis a iufqu'iiciL
époifé toutes fes rtffiources pour les axmfr contre nous, yint^i
(rudeiice , Tinfouciance , la. perfidie , ©çt concouru k W
' leciNKter. Quelques, petites violations de terfttoir*, des.
fUciM» inutiles & minùtieures^ des injures gratuites
lelerées dans les journaux , une intrigue très^aâive»
dont les principaux foyers font Genève, le Klom-Tcrri-
kit i 6i cfx tains ccmiié* tcrébrCMa qui fe tiçBAJnt à P«^.
fftf m^pofit it baniqurcrs ^ cPétraagen &* Hmnga^
«oateris dTiMi fnafque de patriotîfoc ; tout a ^cé a»
■^ ui^g^ IKMr les déterminer à gtù&x la ligue de .mv
^fiiieniinis^
Vouléz-yow «onnoitre far un féal trait toQte Hinpoi^
ttiiçe qise ceux ci mettent au Aiccès de ce» xnfichioac^oiifi^
^ en oiéaie teiàpa toute la . lâcheti de leurs moyens f
ii Aiffira de voos faire part du baarre ikaugdme' ^
les autrichiens v»ienasnt d'employer. Au moment o& )a«*
T«s terminé ce rapport , ie comité de iabc public a reça
i« xMte fuÎYante , remHe à la chancellerie de Bâté.
#» Oaft le i8 du mois d'oflobre que l'on m agité as
^y^^ ^ falur public la qucftion de i'inTafion de Neu^
^iuteL La difcudUn a été fort animée : elle a doré juf.
5[ti*à deux heures après minuit. Ua membre de la 'min^'
^«4 «y eft feuJ oppofé. L'affaire n'a été fupcndue que
parce que Sjint Jtift» qui en eft le rapporteur, cilpmi
P©»ir Mlface : mais on fait de bonne part aftueHemem,
q«e l'invafipn de Ntuf-Cfeâtel eft ré(oUic par ie comité. #
. H eft boii de trous obferver que jamais il n'a éié quef*
tio« de Nenf-châtel au comité de laiut pid>lic
Maïs, aiin que vous puiiliez app;écier encore mreus
la foi aqg aiie 6( -autrichienne , nous vous apprehdfow
tju'il y a plus d'un mfois, il a voit été fait, a^ comité de
Mm publie, une propoiition qui offroît à la France itia
avaarage infiniment précieux dans les crrconflances oit
■OUI êftom : pour l'obtenir^ il ne s'agîOoit que de faire
-«•e tnvafian dans un petit état enclavé dans natrefer-»
rttoh-e^ (te allié de la Suiffe; mais cette proppfi^
.^it iojuftc & contraire à la foi dea traités; nous.k
'ejeft&mcs avec indignation.
Sappofons* la Frahce anéantie ou démembrée , U monde
pojbtiqua s*écrou(e. Otex cet allié puiflant flc aéceffaire",
qui gatanTiifort l'indépendance des médiocres états contre
les grands ddpotés , TEurape entière eft aflcrviê Les pe-
'tits princes germaniaues, les villes réputées Ubrea d#
i'ADfinapnc iônt englouties par Jes maifons ambîtieufee
•d'Autriche de de Brandebourg ; la Suède St le Danemark
deviennent t6t ou tard la praie de leur puiflansvoifmsj
le tMrc eft^epoufie au-delà du Bofphore dc rayé de la
Itfte des. puf fiances européennes; Venife perdies richefiel^
fpn commerce & fa conCdératlon ; la Tofcane , te
'cKiflence ï Gènes eft effacée; l'Italie n'efl plus que te
joeqi das d«if otjss ^mi rent4Ufwn4 ; la Suifie eA rédtiîK
^ b miière ; & ne reomyre plus l'éftferglv ^e Cm afif*
.^tie pauvreré lui avoïc donnés ; les defcendams <tr Gcit-
J«fine Ten fuccemberoient ibm Im dFortt des tyran»
humiliés & vaincus. par leurs aieu'c. Ck>mment orerovent-
îb invoqacr feiilement les veirui dt leu» pères SIC 1<
.siom ûué de la iibcné, {fia réptlU'tque franç^MTeaVoït
-hi «^uiiite fou» iettrs yeux ? Que feroii ce s'ils avoîem
.«Nirribtté à (a ruine ? Et vous , brftves américaiiis , ionx
h liberté , cimentée par notre ïang ^ fut encore gaininde
.par floue aihaoce , quelle feroic ' votre ideftinée , fi noo^
»'ex.flton» plus ? Vous retomberiez fous te joug honteuc
' Jic vos Mcierts maîtres : la gloire de nos comnauHs «x-
f ^oits ferott ilétixe; les titres de liberté , U déclaratùcRi
^ droits de rbumanité £eroit anéantie dans les deux
mondes ' ' ^
^Que dis-je } Que devîendroît l'Angleterre elle^ménie*?
i^éclat éblou'flant d'un triomphe crlmioel cpuvriraft* il
l«dg-4ems (a détreiie réelle & Tes plaies invétérées ? il eO
ua terme aux preâîgfts c|ui fouttennent. Pexiftcncc pr^
csire à'une piûditnce urtiki elle. Quoi qti'on puiCTe cfire ,
Krs véritables puiflances iont celles agi po('»é'ient la teri^.
Q«J'un ^our elles veuillent franchir Vint^rvalle qui *e^ fé-
parc d'un peuple purement maritime, le lendemain il ne
Ura pltu. .C<ft en vjiîn q^i'une île commerçante croit
>*»ppttyer Air Je trident des mers , 6 fes riva^u ne fo;tt
^étisndu» par ÎAjuAicc Ck par l*in:étct des nations. Bteniot
peut «être nous éotLnçToiïik au-monde la déraonftration de
«ccte vérité pelitrqae. A notre défaut, l'Angleterre la don-
«eroic elie-méaif^^. Dt]4 ^dieuie ^ tous. les peuples, énor-
.Sf^eiUitf du i'uccca de ;cs crimCJ , elle fbrceroit bientôt Tes
fivaux à la punir.
M«s ;^vant âe perdre fon esiilhcce phyiîque & eom-
fneiciale» elle perdroit fon exiilcnce morale 6l politique.
Couaiacvt c^tiirivtroit c.ic les reites de la liberté, quand
la Fronce Miwït pirduU ù^iw?, quand te dernier efpoir des
^atait de.Vhumaïuté 1 .ro-t évam u> i (Comment les hommes ,
attachés ^ux maxime de ia coiiihtuticntelle qu'elle • ou
qui en d^lnent la liForme , pfturroient-<ls lutrer contre uo
r*>inillèie ty ranntque , devenu plus inCoient parole ioccès
cie fcs imiigues^ & qui abufetoit de fa profpéiité pour
.étouffer, la raifcji, paur enchaîner la peuféc, (UMlf op'
.pfiip^i !a uatiou » ? . .
An. V La ccnvcniîon n,it:oni!e déclare, au nom da
■,peypc feui:vvis, q:;c l- r-îaiiulon.wcnflantc de la.|cpi^li-
<^a5
ifif €0 Jefe montrer ternb^ eiir«fa fes. €nftet9lf,>'géné-
Tcùfe envers fes allies, jufte ienventous les peuple^.
II. Les traités qui lieut^le p^û^^le. ftaaçais aux Etats* *
Unis d'Amérique ÔL fiux Ontons SiiUîes , kcotkt fidôlemént
exécutés. . •..<!-
III. Quant aux modiâcations qui aiiroîent pu étreiii«
ctrffitées par ia révolution qui. a changé le gouvernettient .
français, ou par les int^rures générales, & extraordinaires
(.Uâ la république a été obligée de prendre momentané- *
inenc pour la défenfe de ion indépendance 2^ de fa li- '
berté, ia convention .naticna e le repofe fur la iôjauré
réciproque & fur Tiatérct cofpuiun de la république & d« '
(es alliés, ^ :.i • ' • .*
iV. La convention natlon^e enjoint aux citoyens- -JSt h
tous les fonâionnaires c;viis ÔLMnilitaires de la républtlli/e '
de refpeâer &i faire ryfpeâef le territoire, de toiues les na-
tions neutres ou aillées.
V. Le comité de lai ut pulilic e(l chargé de s'occuper des
moyens de refferrer de plus en plus les Itens de l'i^nion-dc
dé lumitié entre la rép^bl.que.èc i'es alliés^ •& -notaounenc ''
les Cantons Suifles & les £tati>-Unis de TAniérique.
VI. Dans toutes les difcuffions fur les objets par-
ticuliers de réclamarions jreipecèives , il .manrifefteRl
aux hntîons amies, & notamment aux Cantons iSuifles , '
& aux Etats-Unis d'Amérique ^ par tous les moyenf ^
compatibles ^véc les circonAanccs impérieu-es où Ci
trouve , la république , les jfcntimeps d'équité , de bien-
veillance &de(iime, dont la nation fi;ançaiie dl animée
envers eux. . . ^
Vn* Le préfent décret. & le rapport du comité de
falut public Auront imprimés & traduits dans toutes
les langues, répandus dans toute la réptibltqae , &
dans les pays étrangers , pour attêfter à l'uaivefs les
principes de la république frança te.^ & les ^attentats
de fcs ennemis contre la fureté générale tle tous ^ les
peuples. "^
On nous demande un autre nom i la pTace de celui
de Bicétrt ^ dont on fe fert encore pour défienêr l'hôpi-
tal général , qùi.eft fur le chemin de Paris à Viljuif. Nou^
fommes fort cmbarraffés pour répondre , attendu que cette
ma^on efl habité^ par deux claffes-de- perfonnes bien'
différentes.' Car , comme autrefois ^ on y loge encore aujour*
^^^ a 16 , tom. 17. ' C
dlittl feaile mtmc toit l« vertu indigente & le crîme
cQfidftffiot ; depiBsipiek{fle remi même , on yii"]aîm q laiî* '
tîtéde gens fufpem oit prévenus de quelques délits, teU
oye des prêtres , des nobles » des tnagiâra^s d'ancieii^e
date. Ce tnélahf;e ndultère convient peu ,vce (éhùfic ,
foQs le régna de la raiion & de la juftice: les iolit de
l'égalité ordonnent «a mdoie traîtemsnt pour les coupa-
bles pauvres on riches; gnais il réputé de voir entalFer
d^ns le même lien , l'indij^ent honnâte éc rh6mme deftiné
a la. chaîne;, par conféqnent une maifon qui rcn ermedes
ofcjéb auifi difparates n'eft pas facile à.défigner (bus utte
feule dénomination. Avant la révolution elle ferVoit .à
Tecevc^r les immondices de la trop grande popuUtion de
Paris. Jttfqn*à ce qu^on ait régénéré tuut-à-faif cet établit-
fement , coafervons-lui te nom mu exaâ âihôpltal-généràà.
Oa • fegrette qu'on b&dment audi vafie & fi heurenrément
fitué, ne fois pas plut5t une maifon de fanté à fufage
des convalefcens de Vhôul-dieu » & des autres hofpices de
P^ris ; akw» rien n'empécheroit d'y donner en même-
teois i'hofpilaté à de pauvres familles qui o'auroient d'autres
tofts que ceux de la fortune.
,On lit dans les journaux que le mimftre de la marine
vi^t de donner ie grade de chef d'efcadreau citoyen Cornic^
ancien oi&cterdelamarioe marchande, qui étoit depuis entré
dans celle qu^ l'on diftinguoit par le'^mot profcrrt , rvyaU , oii
il ne put relier par les menées 8c l'intrigue qui conduifôient
r^fprit de ce corps. Il doit plutôt ce grade ail choix qu*ont
' fait de lui , les repréfentans 'du peuple près les côtes de
Breft & de l'Orient J«an-Bon-5aint-Atidré & Bréard,
dont on ne peut trop louer le zèle , & qai pir leurs talens
fint remis tout dans Tordre fur ces côtes.
. 11 étoit trèsnnftam que ces deux repréfentans du peuple
priffenf des mefures de Vigueur. D'abord dans la dino-
Lition de la fociété populaire de Breft, qui étoit toute
gangrenée d'ariflocratie , & du foyer d^ laquelle il parok,.
par le rapport que Jean-Bon-Saînt* André a fait fur les
mônvemens qui ont eu lieu fur notre cfcadre, comman-
dée par le ¥ice»-aminJ , Morard^dé^Galles, tfhoûvemens qui
paroifibient tendre à une trahilbn fembldole à celle qui a
eu lieu dans le port de Tonion , que les traîtres ennemif
-de la république couverts du mafque de la popularité , cher-
tkoicnt à propager las erreurs .du fédéral :fme , aiin de
,( M9 )
fair£ écrouler la mor.ugae , ^ «lAiite par tm ^fl^*
ment ptovifoîre pour içaint^ènir «'orcire' <8l la dUcipItnft
dans la mânne , lufqu à ce que la iQnventîon aU défi*-
niti veulent Jccréce un code pénal* i^ar tji|ie.
iteft xnêin'e.à diûrcr que tes moyens que cri repfé*
rentaoi du peyplcvont employé pciir ar^rêter les fuites
fuiieftes 4^ CCS mcuvèmens i'e trouvent appuyée» par nos
A-^es les marii>s.<ic. toutes les côtes d^ la république,
avec la m ènVe énergie qu'a employé la fccicté popuair^
de Saint Bricux' dans ion adretle aux matins de l'eilnidjEe
rentrée à Brcil. Cette fociété , ea leur reprocbfàiit h honte
dont ifs fe font couverts ,. les éncpuragt & leur prouit«
que lelpri de ÏÏibordînation cfl le Icul avantage qu'ils
doivent cjicrchi^r ôt quM leur' fera accorder i'cltîïne ta
mcme-^^nis qu'il les concassa à la. vtâoire. •
i
Dans le bon tems où Tofi pendoit pour le vol d'u^
mouchoir y «où l'on ccndamnoit aux gâlèies perpétuelles
7nci payfan p6ur' avoir tué Iciiévre qui lui mangeoit ùsr
.'légumes , ou font avoir fait provifion de fe! un peu atf-
«delà de fes ijefoins ; dans ce mêmé^tems, pourvu qaVn
pût trouver un ciutioAnemeirrt de 4 à 500,000 Hv. oh
laTcit le droit da-fe faire , en rno.ns dt fix années, une
'fortune d&^^\à6 miiltcns , n'importe par quel moyen ^,
< iblt' en ven^^nt à fon» profit les marchaodifes prétendues
prohil^ées qu*oQ faifoit la.îir , fôîi en, s'appliquent le trop
"iti y trouvé dans le ceilîcr ^^^ pëté d/e' famille , foit en
s'adja^ant^pour frais de régie les deux tiers âti impo^
Allons énormes qu'on prèle voit avec fiaHbaric fhr le pailt*
yrc , de préférence au riche , fitc. ôtc. â^c.
Enfin , les \Q^rs de la jull» e j.vivejleJîe font arnvés.^Va
décret de' la Convention met en unenation tous les fer-
Imrers 6c receveurs généraux , ainfi que les Intendans des '
ci- devant pcoyirtccs. Toutes ces vampires font détenues Ic^us
îe jncme toh dans le ci- devant monadèrç^e Port- Ro va! , .
rue de !a 13ourbe; comme ces brigands ont volé Pétat
^de compagnie ^ on les aréunis 'pour qulls rendent leurs
coTpp/es en commun. Il fera curiéuk de voir comment ils s'y
prehdronr poiir jùftifier leurs déprédations.
Mais «fatis doute qu'ils n'en ler^nt pas quittes pour U
rcfiltution. Sans doute qu'ils feront punis de toutes les
atrocités qu'ils ont commifes envers une infinité de fanûllet
hannStïs. D'un trait de plante^ Us affamolent toute nne pr^"*
ijiftcc & rédufoîent à raumohedesmiîiier$4çbon< citqyeivj»
n«tt/c!ix encore cFen erre quittes poui la ruine île îcur*
it«rin«frou dé leur commerce l Tant d'jicis ébicnc incar-
cères;, <.ondamiiés à la raiïïo ou à. la potcoce» pour avoir
i"x " ^*'*^" appelfoît Us droits du roi', & les fermiers
'généraux} n^entendoiefrt pas^ raifbn fur ce chapitre. Dan»
ie ten^s de leor toute-puiffdnce , il ny avok nende plus
-arrogent , de plus impitoyable , de plus lâche 6c de plus
.libertin ^u'un fermier- gtnéraf. U cû de vils paraîytes qui
•regrettent les dîners de ces meflieurs, oh l'on buvoit dans
'**^ "^^^"^^^^ îe rang du peuple. Un fouper fin d'un fermier-
général auroit ruffi pour Tcntreticn de tiiut urf bataillon
îils br;ives volontaires pendant une campagne.
Les habitans de Rouen, ont réhabilité artrec pompe la
mémoire de Jourdain 6c BorJier , à l'endroit môme où
ils furent juc'iciaircment alVafrinés le m août 1789. Ils
,onf été :bl5nnellc'n>ent proclamés les amis* ^ peiiple :'
une colon jc fera élevée en leur honneur ao.lteu mécne
.de leur iDpplicc , ÇiCAts deux qu..is de la ville ieroat
dcfignés Tous les noms de ces dei'x martyfs ^.dVn amcUr
ardfnt pour h liberté, On a célébré» à «tte occ^ca,
^ppi'iêtç civique , à laquelle, ont afliUé 1er ^ittorités conf-
jti;uds & les loci^tés populaires! La commune d^ Rotien
s\A chargée de ledu camion des enfans xle Bordier 6c de
Jourdai4).
On affiire que l'Angleterre a chargé fcs ambaffadcurj
aHipVès dé touus les cours de leur communiquer uâ plan
jde paix, avec la république françaife. '
^ Le tribuna^ révolutionnaire a condamné Marguerite Fran-
çois Dupoiî-Dutertrc, âgé de 39 ans, ci-devant miniftre
da la j ;lVice \ & accufateur public au tribunal criminel
du département de Paris, & Anto! ne-Pierre- Jofeph-MaTie *
Sarnavc, âgé de 31 ans, nàti-f de Grenoble, ci-devant
avocat & membre de I*aflemb!ée conAi tuante ; tons deux
jdccrétcs d'accufation par aâes du corps légiflatlf , des i;
&" 29 août 179a , comme prévenus d'avoir attenté à la
fouver^inçté nationale , ont été exécutés fur la place di
la révolution le ^Frimafre.
Tvtal des prifomiiers de Paris, du 7 Frimaire, '^^^t;
. Le théâtre de. la république repréfente avec fucc^ une
tragédie tuywvtW^ ^mùxvXéti Arttafktlt, Ceft le nom de
•l'hêroïîte, de la pièce. El e s*empoJf6nne pour fe dôtaire
plus rûrç;nicnt d'un tj tan , boKrreau de (si fami le & deftruc-
teur de U iibertc de Ton p*!y$. Auifi le courai^eux dévoue-
ment aune fenlime £art révoiucion. Il y a des vicr* bien
tournés, de beaux mouvemens^ des fituationsitouch^ntes.
L'auteur eô le citoyieh Rpnfin , comn>and^t-général de
Vârméé révolutionnaire , connu par d'autres prodiîftioi»
dran^atfque» qui dénotent du talent & font, preuve de
patrioîtl'm'e. «
Uftê des condamnés à wiort pur .U trUtunàl réitùiutiatmakt.
Du 1 Brumaire au i FHmaire»
Louis Antoine Lart>che , âgé de 44 ans , ci- devant. /jiohle , ^î-
devanj grand vicaire de Tévèque d'A^cn , natif de Fontcuil , dépar-
^tetnent de la Haute-Garonne»; convaincu d'avoir i à l'aide de nux
paffeports , par des voyages à l'étranger & dans Vînt^rTeyrf entrer
teru des intelligences avec les eunemis de la république.
Marin'f manouv^rier , natif de Cliaoïpicux, départefoent de Seine
*<8c Oife , cohvsincu d^avbir tenu des propos teiidans ,à > r/^tablit 1^
loyauté en France. ., " ' '
*'rîerrc Claude ^^^la/pn ,' .çgnbnnicr , natif de tjron , .convajnca
jd'avoîr tenu des p.rc^7o<icîid?'ns à cbranlcr la fidâité ^es foldat#
de'IS Tépûblqiiêtrançliiè , 6t a rétablir la royantc eirJFrcjn^je,
Lorfque le jugement.^ été prononcé , Vala^^'é sV (t donné un coup
Français, , .
^.e poignard daiij le ccewr Çc cft tombé mort,.lKjj é^é conduit commcf
hi autres au lieu de rtxccuUtjuî, i^iis une cûairette paEticuliire^
pour être enterré avec eux. (ro^'ci n^. 2Xj.p'agc*aa5.)
Nicolas Ler^i , âgé de 35 ans , sxé à YcrTsiliçis, gfînfUrnie, demeu-
mt À Orléans, * ^»' • ' •- ^ ^ — '-— J--
propos ter dans
rant A Orléans , convcuci» ^d'avoir tenu «le ^9 s^fir& dcnjier, de^
Topos terdans à faire mécçnnoître'les autoriîcj Jxauimes, ^ •
André Vefchamps, horfoger, demeurant «VTaris, t&dbourg Sainte
I^nis» cocYg^incu «ravoir tenu.» ^ns uu caf^,^ ^autres «lieux , des
fiopos art! -républicain^ .. .* / -V ♦ ; .
, Ofimpe de' botfc.i ^ femme de lettres, fe d4U9i>t veuve Aubry»
l^ée defSl ans^ native de ^Mpmtuhan, convaincue d'èj;rei l'auteur
d'écrit»' contrc-révoli;iionn«ir2s'& attentatoires a la fouvitraineté dit •
^cuple^. • .. . ç? * .
. Guljtaume Antoine L£mo>'a««firs,;dabrieI torc^tl ia ftuiS\mo%
Lacomhe , tojxs trois membres de la commiffion préteodue populairf
de Bordeaux, livrés for-le-chf.ii'Jp 4 l'ex^cu^çur dés jugeMenit, cri*
fninèls ^ conformément à la ici du 6 août, qui npt bars oe la loi taua
Îm membres de cette- commiffion,» •
René liideauj maçon, oHicier miTnicîp;»! du Pont-de-Céj
Jean CAjxjj, meuuif^âr, ottcioT municipal du Pon<^de-Cé i
. Juillien Cailleau, tonnelier, cfHci^sr municipal du PoAt*de-Cé;.
Jean T^Wèr^, tabotcisr, ancien fecréCc^ir? de la munic^alité 4»
Poptdc-Cés
Florent OUvUr^ «fficîer ««miclMt évL T^nt^^Ci ;
'TiMNnas Hcrry, bêcheur, officter muiûcîpal du Pofii*de-C^ .
' Cotnwfatviif <rivMr entrerena dès intetllgen^res avec les Tébt\lç%
^ U Vendée^ tenAtm à favoriTér Ict'tirop^f 4e lenrs arftitc. ^
lean Iy^<i|#;jcou«r«ttr » cooviineu 4tyoi|r tfin» ées propos tètw
rant à Parts » rire
i une qrjinm et
«pains» 4 l'elEet de lairé n«tre la diietf» slu wttieu de.t*aiiontf<i)C*.
Nicolas Laroqne , ci'-^erMnt noble &. fiabdéUgui de\Moft«igiieî«
£épartehient de la li^ache , coovaincu d'avoir eu des intelUgenc||s
avec les cnnemh extérieurs de ta république, d'avoir cherché «
mlhraiet' ta (uerre cîtiIc^ . *
, Pbilipjpe Ag^/rx/,>cx-devaiit d'Orléans « convaincu dTavoif été vm
tfes conlplrateurs- contre la feuvefaineté nationale » l'unité , Tindi*
vifibilifé de la républiipie, ~ . * '
Cof^ard^ ez«*dé(iitté , finis &ors de ta k)i. , ' '
Simon François Lamanhà^ ci-devant dirfA^-{;énér3l de la fa*
bfica'iûn des^ a(Cgnat$ , convaincu d'avoir participé, au .consplot
tendant iprovoauer la ^erre. civile j tomptot qui a co(ité la .vie
i un grand nombre de citoyens à ta journée du lo août 579^* i
Mme-Jcaane.F^A/on» femme dé Jean-Marie JKû^tMjl, ci-devant
wmMRT9'iy Fintérleiir, ^gée de 39 aiis » demeurant à Paris » rue
de la Harpe jfcon vaincue d'avoir vanicipé à la confptra.tion cont>é
l'unîtif Ce rîndnrïfibitité de la république , & réuni chc^ elle en'coar
ciîraMcs les principaux chefs de 'cette conf^iraiîon* '
^ilvain ^ii&/'^^cx*"**ire de Paris , ^x^conftituSnt, convaincu i'i-
voir participé "de concert avec Lafayé^té , à ta fuite de C*pét &
^e <• famillr, & fait maflkcrer un grand nombre de ôtoyen^ jt
l'aifatre du Cr.amp-de-Mars. *
Nicolas Jean /toi, doifie!Hqiié| diefteuradt ordinairement cAet \f
citoyen Patimier, ni»taire« rue neuve des Petits-Chimpa , con^atn^
d'avoir ', danr !c Courant du mois d*aoCkt dernier , au-devant de &
porte SaJnt«Denis« à Paris , (ait des. prpp<iritions & teiitatii^À
'tendjfife5 au rérnbri(Tcmcnt de ta royauté en France.
Frédéric JT^//, ci«^devaiit officier'au régiment deSalm, cmvaincik
«Tavotr émigré av^ec une pajtie de £e régiment » 6c devoir posiç
les aripc» contre la tépublique.
Louis-Henri Duché/ne , ci- devant rntendam de femme /nomnlée
fbos le defpçtîrme, Madame , auteur df écrits tendans à It'dîffotu^
lion de la repréfentatîpn nationatefic au rétabltfiement de la royauté
«n France.
• M«cfe Dechafie; Yettve de François Mermé » ci-devaAt noble «
demc'ij-ant à la flèclie , convaincue d'avoh* tenu, audit liett^ des
^ropo^ tahdans % einpêchèr des citoyens français «i'all^ reioiiinr|
Fermée, républicûne v'& à lès porter à fe réunir aux rebelles de
le Vendée. • :•■'_"■
Bç^tran4 Poirier ^ nitif.de Eichelieii, demeurante Chjnod.coni
%aiucti de's^tre op^efé, par des drfcours iAcendtsires^^aû.ci^bart
•e» vtilontaiffs , .'d avoir montré des fcntimens con^rc-rëvolutiôn-
T».irtè9 ,*'tt d'aVoir entretenu d^ correfpondanees avec les émi-«
tTë<. : • ' ^.-- • • \ ' . ;
Louis Do(fef , domeftique , cenvaincu d'intelligences a^cc lé'
Dommé Lr^/vC, 'émi^, CC autres ennemis 'intérieurs fit extériei^
de la Tt|l>ubri^ic » en leur faifant paffer des fecours en argents ;
. Garparâ-'7ci;i'Bagiti(le Bruntt ,' commandant en chef l^armée de
hi- république^ en- Uaîtc^, convaincu d'avoir trempé dans la conffn^
t£Ûoa formes contte l'unité 5c rindiviiibinté de la république. Se
C»6, X
o«roîr ^té cnaTc^ftêf fon tftuce ^Too Inaâîpd fo^pùàf» «Qt.
ToiiUW a ék liVr7»M iifglais . . -rr • -r-^
Pi«rrft Mémidl, fié à Momarpc , convaincu jfaVbîr trempé Attm •
u CMipiriition contre runké It rbidivifibiKeé de Ti rdpuUi<iue.
Al)>en-Af|iiie Notai , ci-4ievant marçiuîs , convatnûu d'ivoir entre- .
tepii Ik pntiqiié des nMnoeÛYrés 6c intelligences tendantes à (^ti -
li^^yer la vUle deBloii.
C^brîel Ckjfy, •cff^aéptté i raiTeiinblée conAltuantc & à la corti
vosiion patianâe > mis hors de la loi par détrct du oS îuUlet
Pierre .Gilbert de Voifit , ci-devant préfident à mortier, au àr
defafkt^pftriemeat de Paris, pour avoir enfreint la loi qui bannk.
i perpétuité les émigrés 'fortis du territoire- de la république,
JealwJS|cofau-ifo«r&iri , ci-devant général en chef de l'armée d«
^ofdy convaincu d'être auteur ou'complicc des manœuvres 'Scintel-
li^ffMes undaiiMs « lavorifer les progrès des ennemii fur le ter*
ntoitc dfL la. république, ^ .
Fàançqis Pjrix^ dit Miùtt'Frix , invalide, demeurant à Pariis» tu%
Sainc-Nicaife»,. convaincu d'avoir recruté pour les ennemis» ^ .
d'mir tenu 69$ propos «ontre-révolutionn^h-es.
rîcne Cbarlèa DiM4re , ci-devant infpeâeur des Tuileries » cou-
yaioqii cl'avotr participé & U confpiration d« Capet 6c autres i la
ieursée du 10 août 1791.
VJU du pirfimnf mc^itties ptr à trihmal fiyointioMM4ifê ^ in Em
érumairt 4»' 6 frimaire,
Alexandre jprévotcaux^ Igé de cînquaote-fix w% cultivateur , Da* ,
tifde Bennericou^,^tme«T«Bt i Loi^te. département de la ^!a^ne^
pr^voDu, d'avoir , dans un raffemblement des citoyens en réqaiii-
tioit^dtt canton d« Saint-Thierry , didrîé^ de Reims, tenu dec
propos tendans 4 provoquer la guerre civile , en armant les ci-
t9}^ens les uns contre 1er autres, 6c contre 4'exerdce de Tautotltè
leg^ime , 6c- d'avoir ^ dans le même raûemblement , teru des pro-
pos tendant à provoquer les citoyens rafi<mblés,-i désobéir à la
loi; 6c par ce moyen empêcher le recrutement des armées de U
république » d'après la déclaration du juré , & été acquitté 8l mis .
en liberté fur le champ. , ^
Antoine Dethorre , âgé de foixanite-quatro ans , mercier, démeu*
rani^ Paria , rue de la Tiseranderle 9 6c f ran^oife Duchefne , f^
femme , âgée de .^uatante-cinq ans, demeurant même rue, d'aprèc
la 'déclaration du |ur^ do jugement : pottant que ledit Detliorr^
6c fa feouno ne font pas .convaincus d'avoir tenu des prwpôt ten-
éUns au réùkbliifemeot de la royauté le à l'avili ffe ment des auto*
rites confticuéea , le tribu|ial lés a acquittés de Faccufatlon contrtL
eux bortée , 6c a ordonné qu'ils feroinnt fur je champ mis en \i^
berti ; 6t fur U réquifitoire de l'accu(ateur publie , le tribunal n
•rdonné c|ue quatre des témoins i charge qui avotent dépofé dan^ ^
cette a^^ire , leroieot mis eç arre£Ution , comme calomniateurs.
Ce tribunal a acquitté le nommé BouUet , machinifte du théâtre
de la république » do raccttfàtioô portée contre - lui ; il étoit pré^
Tenu d'avoir tenu des propos inciviques , 6c d'autres tendans am
•^.uuir . A^ I / T :u — i — K. — :- «njoint k
en leur ^
, „ .. „_^ , , „ quîtque
du jugement rendu cofltr'eux , à leurs frais A dépeifl , 6( f>.ffiche an
nombre de ctn< cents exemplaires dans lo département de Y<r«
f#He« 6c celai ie Pacis. 1
10
t
V
It trlVnnal t acquitte le nommé Lauiaiine -Se U -fille MUKrt
Granémaifony entrepreneurs d'une manufa^ure de CiTon» établie
à Ptris , rue des Jardins, Ce^lion de rAnenil, de Taccufation^ por-
tée contr'eui ; ils étoient ptévemis d'avoir , les premien jours
d'oflobre , tenu des propos tendans à l'avUiire^ent de la repréfen-*
tiftion nationale & au rétablilfement de la royauté en France , tC
ont été furie champ mis en liberté. Le tribunal, fur. le réquîfitoira
dt raccitCfteur public , a ordonné que les nommés' Confet f Dorré
& Carteaux.Défonneaux .témoins à charge demeureroient en arfefta» "
tion , pour leur procès leur itre f*iU c^mnie c^omniateurs ; H ilt
ont été fur le champ jC04iduits a la conciergerie , pour être îttgéé
aux termes de la 1014
£>» 2^ hrumairt. Le tribu nul , d'après U. déclaration dn juré dé
jugement, portant qu'il a exiilé une c^jnCpiration entre la Camille
de Capet, détenue au Temple, tepcUnte à k difiblution delà
république 6c au rétablilTement de U royauté en France » & en U
maifon d'arr&t de la conciergerie » en tourniiTant à U reure Capet
les moyens dVntret nir une corrcfpondance avec fes • complices ;
que Jean-Baptifta Michonis eft complice de cette confpiratloo »
mais qu'il ne Tell pns avec des iatentions conCre-réyolutÎMinairef i
qu'AugiiCUn-Germain Jober, François Dangé« Jacques-Françoit Le-
pitre , Jean Beugneau , Sophiev Loboo , veuve Dutilleul » J. B. Vin*
cent, Qaude François Moelle, Nicolas Lebocuf, & Ptere Fontaine «
ne font point complices ni particf|>es de cette conA)iratien : en
coVifëqnehce , ils ont été acquittés de Taccufation « oc mis en li-
berté fur le champ , i, l'exception de Michonis , qm , d'après U
réquidtoire de l'accufaîeur public , fera détenu dans une maifon
d'arrêt, comme fufpeél, & ce , iufqu^ U paix*
Le tribunal a acquitté François Besanger, Igéde quarante^^eux
ans, natif de Paroyonnol, prè^Brtenon, y demeurant, maire -et
notaire de Brienon; il étoit accufé d*«Toir tenn, à difiérentei foil,*
dea pix>pos tendans à Tafiliffement de la ref^résention nationale ,
au rétablissement de la royauté et de ^'être opposé à Tedhésion
3ue la société populaire de Brienon vouloit donner au jugement
e Capet : i' a été sur-le-cbanm mis en liberté.
D'après la déclar&*..on du jure de jugement, portant i*. qu'il a
exîfté en la rille de Tonneirrt^ le 10 feptembre dernier, de»
troublef tendans a exciter U guerre civile, en arman't les ci-^
toyens les uns contre les autres ; !•. que Denis Gelîers ,
Jofeph- Nicolas Gros fils, Noil-Aotoine Cartron , Louis Hély ,
Jacques Godin , Michel-François-Jérémie Filet , David Vlneent ^
tdme-Jean DeCcourtives 9 André Cremer. Claude-Brtce Barry »
Jean Barry , Nicolas Henri Jacquitut , Charles-Ignace Jaurcnr 1 Edme
HùAy, J«ai>>B4èptille Hardy Tïfné, £tienne Charnot fils ; oC Adrien
André Defcourtivcs , ne font ni auteurs ni cemplicet de ces tr^^u.
bles; )*. que des volontaires ont été maltraités le 15 feptembre
dans la ville de Tonnerre; 4** que lesci-deffus nommés font auteur^
ou complices de ces mauvais traitemens » mais que les coups ont
été portés en légitime défenfe. ^ '
Le tribunal les a tous acquittés de l'accufatîon portée contre
eux 9 Se ils ont été furie champ mis en liberté.
Le tribunal ^ acquitté de Taccufation contre lui porté* , Jeta-
BaptiAe Bernard , fcrgenc-major du bataillon de .la Gôte-d'Or -, il*
dtoit accufé d'avoir teotf des propos tendans à ravilillement de t^
teptéfiiiUtioA tutieaale & eu rétabltiTemtnt de la royiiuté.
Î4^yénfè ^rlpmpjicijçpf^ ^^ut^sjes.imtiguct èetBsînbrvSifc '
d^X^rour^ç & fo^tuoe. Tout. es qu^
t P^iî6A*.P^^V7^9bt5^&:£ , ..ce fut il!/ newtr;j<iiir tes grinci-psè
clé ta c9i\{lltuton qui s*oppo(o\e^;à U.s^mmation^.dK'l^à»
j>Voiji tort djf5Jf}jjVc^i;v?J¥y^«.<tM^.ic**^^^
cour i^^uil avoi||^i'aîi^4îitif'j(r^(r,çd qu'ifclaiW*
ftatTer p«ir là jgoqcu'^vfsr.à Ij». t^pubii9^e.iËc pourcfiipirteè'
effet , <i Rt\{iÇix\\\%fih^ffi^f^Vm\^^^^
jun tt^fcours dé fa'îtf {jn pfof«jSo%idip:,^ iW» le cox^pteàfc
cet jîitrigam , loric^^e.4jà^ IacQi>i^{^p ^UqéGf ordonné ïi«^
f^'rttoèo » en ajt i|. l'uppnifjé. |o«j,Ie,tiW*iquil airoic dir .dt
afayeois ?*Pjiirqiioi ^VA n*iooi.t;:l^s.riBti' de Narbonnei,
Joryqie notre /^ertivîupc cçll^guej Lecoîa^re;^ aocCd'cil txtt
^x,-/nimârs 4)^ &îp<a<»nfq(t^ (| àp dilapidati*ôn*«rimî2taflfes%
^ri^ot &- CQndor;Eet.^&jtQl?fQk:f^ioiV;^pi'Kéflèro5vi'^c&
iornnier leurs cql^èiuea^ ^uj^ que .4«» ifFérifin les'fcrin
qu*!Js ^légiiôient ? (^urq^^oV^ fatt^Us cxnprcflCès de»i*eiiv
voyer ai.[x. fironVî^cs .aij^n; la, /e^cîrtîon dii ses cômptdfeJ^
TourqiK^l cet! exceptioQ 4 la loi, 5 qin'fwOiiGgne. les mioiiWdi
i Pins jurqu'ji l'apurement de ieurdrtC^t^ptef , en fayeiar
,du.préïnîçr ^ccuft .de^dilapidariopç/^ os ^ '^.., •
*■ Il cil cfljpnti.el^que W trlbunaL-.4p0^^<il^^> û fait que
î^ardcAonc^ àaxis le. teins ^aux.rjaÇjpJM^^ > »
^r Ui^ jtjtfigaiit., noTnxni RotcKsdo ,, Viot tne tronifiSr
.n^î^^qjue .te^û}! après Vcxpulfipn * i}c^ )S[afbQpne > da- mjmf-
[tV^f. ^ iae. dit C yp^; f^y§2 qg&.iéfqi|j:/[ui.s Laiayftte»
cl ^e . r^aV ç]ûs-^ d'argept^ po^r II. ttieaer à Téchafaud;; je
V<i{i ^4>^^^)^^le^^our ayoir du^ inoi , ipa femitte
& xrics^eof^r^,gyi'^çurfl«t^ U ne tjeJit
'fj« S;v9u4 ,i!eij,içe/jfîpç^^^ fiaçcs ;^çi:i»ç-ÏQnt
>jce{raîrc4'pqur^ôpaiffaaVRÇ Iya?j^yçn«^ \rPP^ pas aàit^iit
'pottf renuetlên oV im^famQi^ r.^^.^^^T^* cncqrfi.ti^tjic
.mille francs , que vous Hiuilburez ,cçn|ijnej.yoi|5 . ï'e^ten-
,ÛYi, Je ne veux rlën prçndie , 4iid>Af*^H«^ » '^^i ^S'^f t
'Tf\ %t6rT.mc 17: ' û
/
Vi¥\
liir5l.rtQn3a4f*':isïil«-,^ ^irt ihetfciitXfti-T?HflriWlfT?'''5(. .thûA
<k4r(jiii$nd<r;;m'4:4ftntWfk^. '•••' ;'r '• ^''? ' ■ - : • '•' "' \[
liait :..'Gse*»4iL'& fera- Vatr^ M^iri. - A; titi>«r'; Grartge^nctfve tioi?$
mbF •^-'- ■ '" ■• '^ -' ■ • ■'
^tftioti eft alin^^^i, -l^lu^-te cri'fie [iîe ce decrJc K>ilrtt5
SUT faotéîe:: Oj^n^âhi Irf-'roèrhéf -foîf j'' Gaaàét prvT<^^^
rf«';rol«i«ttk , J qû'ihit^*«*n tp^ti 'é'té îés^ àniîs:, Fes ^tu« înii-
ment bicuillés avec Dilmour)« -, ' cclui^rf rt'^ft^i'ifit ta
îraî5lbti-«ia<^ «JOî^'^Sâràird-dè SaîtfrèV.i^dè^'X^ lui
'avôîcnt fait acc«*<ite^^'ni'^HTons^pdufdeSdef cHiftiT^
_ _Jrî^f&rf$tàA)hsï ,
■ jéttètértt *«^ fiaàh A^^'^oh^é liçs nanRWci4juî riaèrcrît
:«nî pU^et ^l^iie- cé(rv.Tiftt't^pcîf6arft |4s*'dë»dir^^^ cA/«
•nt'* LÉtoflè ^irt a*^ tradirit atr tribunal y^V ivoir' nomip'i
cl^'purfeK c*i<»ltfàn^ifit dàni l'es -ilef^'auroii pu. y WAuut
fes/ accufateurs . eut lui «nt fprcéta mald 4*^^ €«tle
*v;4ntî<»o vt ?'^'';^' " :/:' -^^ f::''-""7' ■■\-
* ^Vctu vous foovenci^^ cîtoyéni 'jwrès', jîc la dénott«i
<»atîori du fameux' coiriué àutrichîcn/ Cai fa ^ GorTas^
'Bi'ifôt-, l'attteni''drf la chronique & plùPfiéur s autres [ous*
t-i^fes Rvolem iéiipnté te iomîtc Xa'cdur I<js foit' pour^
'f^'viè çoîniriè^al'Tmntâfcurs/ Bafiré ,.''Mc»ljn \fi^ moV^
ifcbpretions I^lr^èïfcltiô.rt de Otta ;^ Tçifis * d^lilér<îr^''hou^
^ifëns le cotfi'ffr 'deno^rt 'mmtââti,' erf''l'îJng'Agcant\ ïa^ '
^ toiisf re$* ihr^ek 'jjafn^tés', à dècbrcf <Jue' c'efli lîoup
'<^u?^'lw 'avorts 'cSargïs de ^parler à'un comité au trîchjcij.
Wmw we nous" diffimuiiîncb'f ds (Jû'e c^ irfeniôn^é officVei^f
•d-^vtjît nous- condurrï ku' û'ibuoil cOntic-'rcvoi'u^ionnai/p
yOrléam ; mais nous Voulons 'fauver. ta liberté de U
Tprffff & cc\\t de ilbtrc patrie a ix d^épêns de nos'p^pi:ç5
tôtes , & ir.êmc ^«'Ph(?nncar 'dV rtosvfa^m'll^^^^ Cç qvff
4ious a-^nons priva cp^nménçoit à s^cieôiiter';' Lariyière
lArûs fit ytnençr dev.^ht 'lui , &' le maniait ' d'aYrct âîlô^t ' ,
'crrtr dance ; là friftîOrf "liôus déten?cu i\6rîi ;* Ic'croiuvï;-
■yovvs cît03''CJis^ ! Efle' fè déf^n:îoit 'eV.<î-ix^omé, car Pçtiap
^nous fit'appc cru de\i^ heures air comité, de fi^reté ^cn^-
>aie , cîi Baiirc , Bbi'nnril Hd moi luttions aîor» 'contre c^$
'(c^.'hxi<. No'.î's V^S'.u fctixAm^s cheT B^rn'avît, &]à Peiipù.,
' a Vc rtU îî î « iTot ^ 0 u :i îîct , Ce nronné / Lâfô UrC é 8c quciqui^s '
autres , 'cj'.ic ha côut'ftjfVQiitoit pa's wfrsfer â rarrsjlja-
tton' <Jii trio cbtrfeliet ;* 'qu'il V av«it trente pianfia[»
dVicts pr.îrs ï ètfe 'elfécutés la' /ucm^ nuit cortrç: Yer- ..
gni^ïux ,'LafôurcC, Biîiflot ^ Cuadet / Geitfotjné ^ T^-
'trdn,.&c. *9cc.&<*; ; qu!îl falloît pfçvenirccs manœuvre^,
>n faifint décrétée d'accufatioii , le juge tarivièrç.Là )li
TÔI^v furcrft ttllribuds. On éhir^ea 'nôtrfe vejrtucu^ coj-
lègii^, Romme, de demander qutf nbusfuflions entenda^;
Totirfé rerte les féjariiôît. Qu'on îîfc lô dii cours c^u^ -fit
Lafotirce à cette rplique , oc l'on verra "que ;.. 4^m] [a
ptét.ndue çléftnfr d^^ ttfo-c'ortîslter', que Jii cour vtao)t
'd'honorer de fcs'hfefh^crè coups Viî i*oppli<^iu à rypT^î^dlie
•(ur ncc5 des .coîini de mcjirls , ^ à intérLilVr r^fwitîWc
•'foç le fort d* U f.c^'jOn girondine. '** ',^'
Cependant iT iUHiif b'»fn' fe préparer 'à approuver le
-^èèkVdoîent lif ^^c?o cV.Si.tVutîcnhene dû Wfan; Lj^iicty^tt
Ai'eti -firent dtmJHaer 'iofomotriclif.^-*^^ ■'*' *^' "•- ^
Le rena?zvous fa: cKei GenTonni^. J'y fui/cx»A, ^
arriva toiir >ffaî^Vir» dUn^t i'40'4t,«?l^^^r4». Le m.niib^
t.«c'o!lc o'è 'v-:,^jÊ'^*^ ejjVoyçf Uefijarir.ès, /aux co oii^>es ;
îjf' fc^t'âriùJ'wnjï^^^ to cçiç b xiiAWi. JB'Urut, qui lavotf
qû^'aucvinc ^dê I^TS ^m'arhes,, ne;j^.VcchippoU 6c q^e je
%U'vos"U ,^î. cle JVûis "ihtr'gvi'-'i^ ùi une j!»remon , àç
vbyarlt qu^i. Gua^iet tbntin^o t .à, itrs .Ta^Uçret devant
^oi , U le ppt en partvclil'er , iJc'IuijdTt cjiie.cç n'écolr pas ie
' îii?û de p'arier de câîç'yffaiVe. Alors, plus occupé d« l^
ftomînjtîon de Çciprbb qgc ^ es pièces que }fiijU>i^ icf»
côiTîmî-'.ni^uer , il me .prie J'en faire ue .extrait , iç à^
'teriionné'en fefoU la dWifions Biilre U prcmicre par
tîé, & moi U dernière & la plus Ungvie. Rinni jes pièce*
3u; j'avo% à produua , il ^y «Voit «ne toirelpopdfipQe
'un agent *^iie nbu* avions àCoJ^'enfz, âaprèi du prince
CànJé. Cet agent correfpondoU . iyéc le club des cp:r
'déiîers. Il jioas avo t p'^cv^nu ua mois en avant, dû, pil-
^l'age du fuc'ré , qa- èoi lieu ïu: ta fi;i de janv'er ; 6i ces
lettres Doas ^voient 'n/is. en niergre. pOUr empêcher de5
'fTi"a!h:urs' à cett^ '^^ç^fqui^ jk Jv|v?k i^^ep d'auires^ ocça-
liions, ^ous j:/ r^j'^poî:,' il n:^icp;tïa confiance dû trip-
• cordelifr**0an4 (f'sjettre^ il noù* dcnonçoit les manoeu-
vres' dcù 'pçriCvayî: , ks^ ti\ pinit^jficr Latayétte ; & la iac-
tioii y c Oit' ,>l V;iy*é.nt ^i>Poc'éè -toi^a^e d'ir^et!ig«-c;c
ave ce'âcrn'çr ^^o, cojf.mc ùvcriûnt 1^ c^omplci^ '4^s
éïj^ gris "ISr itct/»roif. eNpreffemsçit dcûjgné comme av^ut
d'urV'Jifco'i s q.i; ::vçiiî VemvJ»*d<ï jçle. jç$\fin.^nces .'d*QÎi.£e
Rh r»^ 6c d'une çonver^aticn fcjcrçc;:" ^pi>jt LaUveue l^i
avoit f*Hit'p;iiîi.r rcxrrâ't. Faucher, y diioiVon ».i*econda;a
iXûî» prcjrts , il ne tivnt pQÎiir à Ion ét^cKét C^s Uttccs,,
■ mi' gré notre <{ircrét ion , avoieri.t ,eu <|\\elqu« publient,,
fi' Pauchef 'pn'aVo*t demande un cxrralt au ç!y^ dfl
cordeiiçis. .Dijfis ^xncrjrnpj^ort fur le club auirichieu ,'?•''"•
teur de la pr^iri«cre déncnp.:.tio*n de ce cumité , Briflqt
s'èii'^o'uvoVf inembVe.'. On m*âvoit fait dire 3e ne p^'
ufagç que de pyccé5,çîiqirii:5'"qpi pivflcnt dcrafex les ^^gn*-
. 3Un?."GefifonnS^ luî'jnêmc yn'avoit prié de fupp'^inï^j^
' jt^6r^érppn'dance "jde'l^ïipblêntz/je m^ écou'é avec inJ^^
*îû¥44^'^^ qûè'jSirrVyai à cette ccrrc(f)Q|ii^çj8 ; iiuis Icj^
f --- )
•■'t.;, ■•■ •■ (,A%V),. ••• •■• :
«ju'otj ffitendît prononcer le «ant Ac Lafayct^ t «pW
riurOîtJStre aoc.^i'é avec tebi-d-e Bnifat 6c 4c la /ft^'^on*
le» inirm-.irfs de ce^ f7î«ffjetus.c<^vrvf rcnt ma voix x . CJff «•»
ciioyfns Jurés, .U' <,ôcé dcQ/i ^ioit c^fnfttmi & atté-é par"
)a farce <le^ preuv.»& qae je vcivoV Ue produire, Cô-^îKlWiC:'
Irs piru(ans de la G. ronde qui fircDt a mot'K»» dèrjflgMfr
dèrréter. <r»ibord (é'dccufaûoii ^ en(i»>^ <)e iolie^ di!eiHroi-
à l'Abbayes. &c; &c. • _ ' -' '.
, E.iâa^ .Giudet qui voyoit que Je côté droit &. Pcxtié-
m'téde ta monU<»>ie vbi^oient entendre toute vétitéj &]a\.
motion de. p^iïer à l'ordre du jour , en vouAiit au scéjirîs;
la çorrefoondance tle Coblentz qui com()romettojt U te-;
tion ^ ibo ami 'L.afaye«e;'Toat<îs les pièces ftiri^nt re«-9
vojFçes au comité diplomatique , où Briflct dirigeoil te\
parti des patnotv?^. Je ijô los aï p.i% retrouvé îs^ titM,
enfin elles ont été affcz piîbî''c;'i?s , ^ les mdinbrcs Am:
clob d9S cord«licts potifroient &re ai&'goés à ce< effei. .
firifTot & aiihérens ne ^et'.rèrent cependant auctm fnnt
dt leurs déclamation»' contre la cour. lU auroienc ▼ott!«
Té-;ner par le mimi^ère de leurs créatures , Robnd^ CU^
YÎèf^ 6c Stfrvan. II& projettèrent de faire intenrèok là -
peuple des faubourgs. Le pear^ie éroit dlt'pofé ^ uit moa«
vement , mais c*étoit le dernier quM vou'oit faire^
11 rouîpit renverfer le trône ^ il ea-étoit cems Si 3«$
bdiTotins alors » a^ lieu de voult>*r d^s mirùAres à \c&f
gré,avoie'it iincércment voulu (a république , le peuple ék
P.u'is étoit prêt à la fonder, & les déparcem^fns s^ébran-'
loicnt poux i'econder nos ef{l;7rcs : mais les bniibtins Voc-
loient eternifer nos chaînes conftitutionn elles par des fBtnif-
Ves de leur choix. Js (îs part de ces craintes à Robtrf^
pierre. Jufqueià ^ il le> avait combattus, par fon îatt-
chcment naturel aux principe*, en fupportant même ttop
patîemtneiit leiirs în'pires 6i leurs diatribes. Du ^ au i^^-
jjin y il fe convainquit .com<t^e . moi , que c^étoit. -âa
irtrignans; il me chargea d^aller au faubourg Sarnt-
'Antoine, pour empêcher un mouvement aui n avoit d'autre
but qae celui de faire rentrer en. place (es inftriiKi<t|S de
l'intrigue.' Les amis de Bri^QC^ .Girey-Dupré, .Bok^yQ^
&L €[ue)ques autres ne négligèà^eox rien pour nous. rp<t»rt
clans itfurs fyftèipes, &'il fallut nouf dérober à eux pauf
aller, avçc quelques amis de Ro^erfpierie , conjurer I^
peuple de ne fais e de mouvement que pour le renveriemcnr
du tr^ne^ d*atteiodre à cet leffet rarrivée des marfcillolf^^
& ^ ie GOAteater d'une ilmpié pctiûpn , poar faire Cuic-
t'orfner les décret» wntîtes au 'peuple. J'avoi? réuflî ii faire
woit aux Tuilftics A à l'affemblfe, fans armes , par ime
«Kpvt^tdo. conforme à la loi ; ^e aulttai la feâiôn.à ime
hmife après minu'tt y 6c a c|ii^tre heures , \és émiffaVres
et t» (aâion firent armer ce m.^me peuple , eîle eut (on
,OTf«iKianc d'aiilér entourer le trône .con(lm>tionaet , Hl
d^Mp^htr qtfe Je Jxrûp'e «e fe fît juftîcé de fes ennc-
nts.' Elle ne vûuloit eue des minirrr^^s de fonr acabit.
- ht 21 »u fn^itin, )u trouvafi BriflTot dan* l'aMèe^ d<^s
Ibuîtfan^»' jd lui dis : vous avc2 fait renfVer la liberté de
IM»^ iîècles , fwr ce-'mougrement irtégitiier.' Vous vous
trMnpeiy me dit-il : i| a pi-oduit K^ut VtK^t qiie nous
«f» attendrons. RoV.^d, Clavièrc ^ Servan vont rentrer
su fnrRillère. La cour ne leur tint pas parole. Al or» vis
feitircûî cju'ils allcient être pourfuivis pour cexre infur-
Fat devîolens foupçon» Çt <jueïc}ite$ comm^nrrem^ns cî*
roves que ce font les sm-s de Brirt'ot qui fabrî'q .èrervt
lettre pfeudonynic qui itie déndnçcît ccram4 ayant
• fettlevé' les fauxbourgs le ao juin. Il hWoh bssndonrier
I» chairge fur Fes véritables auteu»t de ce mc^uvemert.
A CHte époque Brlflbt î5i fe*^ compiices comprirent qu'ils
devenetenV tous îçs jours fufpe;:ts aux vrais parr'Otes. Ils ne
^euvoient p i:s Tnener*la cour ; ils vou bicnt mener le
côté gauche de laffembléc ; ris firent piopofer un? réunion
ailleurs qu'aux jaco&in*. Là ils «il^maidèrenr qu'on s'expliquât
fur Uur compte. Bernard de Saintes le fit avec fran-
cbife. lis répondirent avccntt, & intéreffèrent lerhrmmîîs
▼crtiflcux à i'oubii de leurs Wrf;. liste r^coticilièfentlur-
tOBt avec nous , lorfqu*î?s promirent de fa-re prononcer
hf déchéance; mais c'étoit encore un moyen d*iT>tr*gtJes
pour eux ; ils vouloient effrayer la cour pour la mte.ix
gouverner. J'en fus moi-même convaincu lor'-q'j'aprcs le
. «liicours de Vergniaud , Je Ventendîs cof>c!ure par un
•sneâ^ge au rot , dans lequel perçoit le défir de remettra*
en plai:c les troïs mtnifVres brftotins ; le trîo-corde*ier
|>er£ftoit dans fes méfiances. Pétion nous învta 'avec les
hrifibtrns pour nous expliquer. J'interpeiai Briffot ^ur pVv
fi'^rs points; je là» demandai eh particulier s'il w*éro"t
p^as convaincu que Narbonne était un contre- rcvoî ut an-
Haîre : il ine répondit qu'il Ta voit toujours conftdéTe
comme tel. Je lui demandai pourquoi, donc lui . Con-
\4Drcet , avec toute fa clquc , l*ivo;en> défendu. Il rasr
e
; • /
^répôfiiiJJtt'îlAfaUost oublier icfi 'Xprt ainfi --^uë^ tbcs fit
'?^^<^»i.^ .^ rébnir pour !<i^toander la «Uôh^a^cie. II 4i
î*ï"ifJ&?l»^*ft 4l*^wptt0. le. ]piu\ que . Pétiaii .fut /u^p^cA.
Àitis le h:ii(iT de L^mourette avoit éié çtifùië H wif^
pAf^4le«.]i^l^ii4it.Y;pouc afcpirsr laTépf}ba<fus:«»-8c BAHpc
lp«^ jTG^ûst.ti)45 itroubler ce^ce iéffe^^Xju'on* <^rk)ir à U
ifA^f>>vf)^r le di£gout> qa*ii m'ayoit pfpmis. U <lik>h hiêâ^iSy
^^<ÇPWi^'.ép©j|U<j, .i}wc Jc^ .tT^Miblicami 5c l«i 'fégUiâis
;4ÇY5^tliÇ^J^:P^^û& ia.^cte J'ur. l'érkkfaaudLJùlqiie-là^n •^b^'-
-yPH fii^\¥o\titax: lui qae qeia '£o)bfefi?e ; m^ls fa 'p^rtîdfe
c^jfr-<>n|!C9i,Uitrqu'«piJ^tav^ir pfrié ie> premier «de là H)!-
^die^À:^iic.U iÂiHïiqutlqjLÛà.^wfS. après .^ crû 'A^<ié«H"2èi!è-
■m<^t,.^>.plal1dl. {S^ir.iie^'.lfeiiijUin.» 'dafis ile^l ir'-lyUimd^r
M cf<^^\ffii 4ei fe4éfés7 ÔL des jaqoisin», qui' debianilb^eât
.G ife^f^t/^ tjfk^ÇvLtt {âl ucairfc ite fur pas plus toogi tetWrèfafâî^
lA rAft.c^ lépÂque!^ Baïke •& Mnoi fùihei HHtfpmès'^isir
^'Çrii|i>lîert>4>uC<:r^i;poilf>..fiLV9irj&'ii M coifVknUrart '|]gb
jmieux. 4« ^ 4^^ ^ai«er/vJavjdécRéii^oe;,-At U' ftl^^fioii;
^n:a's a\î:,f6'4pe9ukc k roi .em idS^t p- 6c:> iMLufj^on^ ; fa|s
.TBf^j^pjûl^îr. « i'4^çittblée , fon "pouvaijr 4 1» «fdào'mîffièu
. dc^^ yingf'HH.r q^i^j. touv les mo^bies; , • k i*excl?ptiëa <de
•G^ytcn^.Moe^xeaux^, itoicnt dsiC^t :ay'fg» ,ilfrii!'î;|iiè le t^
(^ ^s ^ iQiqiArê».* Je^rloi répMdîiLiqiie; >^e; tk^étbni pis |ia
fTâCMis v(9b))ions Jâ ccpulUiq^e^, Ac<q;'BJDau9:*4^aui^bàs/
^ ,Le$ /c)vsfâ..i2îs k)taâbo ae?:a^V9ttti)ieirt.:{ftt:i;'''e»' le
.?6 iwJi^^. <5e foi JPéiion icj^li:, par iii. funeih ^iiSiiénc*?,
£ t«^'>. p^pXev&ies'/fèi^céwréuiièipi'ur'lSI'f^de delà
^E-;^;le;,. ^4tf iffc^cpàrçn.aû iiogeîAss Twi^n^a , &rih-
iuii«(9K^Q(^c *)0ttttr4à..!iv*ais»iiufpairf odûté' tnre Istrnie ^^u
[fi^ùïiHiiig^,^ AfMtftk ^oqttè) JbaioiixAe^cxhôrtpft lès tat6-
:bif)sà, r#0i(oy1triri »l'edérés:; âb ascttibu même ii^s jacd-
bias, 4A^'/giVfi€|[.^es .féd^iiftqué 'péfur cMuxieltre ipi
Çey^ifdaiii'jf 4f^Qèifm>lde(|aiyff1iéahct fe JtnaîYoit lolen^
.ncUefK^tHEr s^ki«<<(obio»:;.58tt: Oub: d^s fédtréi ,&aii comité
:ltcret .dJMû'iMfe^i</a;r«îibfiU(^^^^ Pciicn Ôt^les agèiis fie
.la 4f^i^:,|tl(MftWnt !Mi^e.l)ir€0«r:;:&. je ;Ae^it#ute di»
:que Be$p| nlail ^(è^'iâiligfifttiaE de:la lettre trouvée caeE
rie îoi,, 4^^ Verjiùi^^uit, GMiad«ft.&. Gv&fonaé; mais,
k l'çn^ ofViMiafrf ♦^'tt .enraursn.foniré le projet , & l'aura
iaft &\àcikt4Mi fMK iff amis ^ pbur rçder toujours ëexVî^^
Id toile, ..: ,., _ ., j^^ .
YaiJjbie ,"préfi<fent (3u oomiii fecict d'infurrcâjon »
logi chez moi,, «nxtea compa^nén Je pcrte^feaitle ie
yBriilcH-'âcde.Pécion , m^a dit à cette «ip^bque initie BrtflTdt
& Pétion piiru>tToieffit liés à la «couiv Le pt;<p)e' fie sy
iron>papa»9 m«inc: le t^ juiiktt^ lofiqu'iif etfà|iêckèrcflt
iW.jfT^^iCîLi , . , w.- r . .\ , «..«■..
J'étoîs qbiîgd 1 pqiir sânimsc le ODur^g^ ^mç^lmkèX'ccf^t^
«Ion c l^ |ir ii i deo t. é tps c . c i rootiv cnu p^r « i'e«- ^^oc-^efis * coti»
ililciples ^ jil'klf&ix^cnif xcte^pour f;tunc <U^ i*in)iir|'eâion *:
pL^ let ÎKobins tea paHoii^pt ^ p'ob la ct'a<!|iM Vagîtoir'^
^poiir 49nAer à U cour le 6axia d^ préparée. tiersimaUecr es';
.^ L'fiirqt) appelé à y iÀ;inicin:.pour »'e«pi«qpier 4'tt( 4à coii-
At^^iip^tlc ies dstix. cpinkms^rtf» 4a <iecJli^fti»^ V dprèi
.s'être is^t: 4éfen<l^ « le. leciiuK, À. rcfiîqilfii 4ou^4efftré',
vl^..!^^.(>^f <|<Jt le&.}acogini«.prcuao;<iai'iViûi;reéiîén'pour
«c^bt^if Jst'.déch^aacc ç^.qa'tl.Ulbit ({ue ici' (té^;«iifél |>rtf*
*3çrii tQ<;aief:iPoyeii5 pour ïrzèttticay hiïitiMlyAtétirL^r
[.fçuriç^i;^^çiiyéU{Atnouan du 4icii«^i dcs-^4^ér^Jiftiifd
^j)rc^Ltde deinander le .écnif^aoeiirqci^ii'coiturete$^e6
f)^ jpKObm» Roi}eaqMeffs;.'j6uiAii4oiQe(-4^^. (nrtnittp^
Ipm^^t j. Rhuamfie & «{uel^«es a^Sfhisi.'MLa &âvon, pref* '
l^é^paf ropiui09,publtcpie,- «oultttila;.4atl4i6f pur Irdé*
v4* 5.9"^^.o l,a/uy eues, i qui :«ewf<arv«tt'-|>air-4^ièrcincflf
fleurs, pr^if^ ;• maie iot'.ifoiydi icoie»l cotn^4ée^, & <m
J;i^oit «[ue leiidéciset) nBj:pd£bfO:ii pib. ^î^MloiiM^méiiie
€fîg.)g.ea. S^^.à :vatc'p contre .4|B déc^cs diace^a^iin ; 'C^cft
> J(^i;an^iReilYe.:4P^ Senta ËM!i«tt;ei i2éc^i^tfik>r«r -Dès
^ce..cioment.^îê: teet&quelf^iremblée^itt y>Oukr;<|pai fad-
Ver liL,pei9le,'qi«r>iétp«uple':devc^crciaM^^ itri-tnémé.
' le^ (onnai ^4Mia, kiiaqmb èotr «-^le .Mtfie li«li[ )4Cobms ,
èc j^ prom»; d*allo kifatiner ,le-Se«^inAifi , t\x loir »
.^u ^^tii^g SaiactAittobd. pMon ^ ^« lendcmtiîn 9 ; tna
.^t apofeler iiu coorité» de Jûr««è géticfa^<^;'#'y aro^t
, jDazîrti\ ./|J.eriia.*jSci;Moi{ta«iyautaiit >q'4e'je ^'ètk ibiiyiens.
Vou9 aurez donc toujours , nous «Ut PétOll , Ma ^enauVaife
ixst^^ Ç^ftifnentaina'itvUstpQ-AHUter tit tikfin mit jaco-
^Iiius^j^I^f (J^jpuxésj delj lot 'Oironde^^'tici^Gkiilbt' m|em 'ptd«
*fplv'Aî. fâlrt piûiiôhçcr la décbéancdi Je- ilè • véijx point
^df* Q^V^foeos ; il:<&^t attendre «[oe irtii{i9tf<bUe;{>rdii«ne«.
.^i^.Wi répondis ^i pareil V^ jt trdyolv à fi kOMie foi ':
voti^ très dîq>e. de: ce*: intdçai»; ilaryaiii tftàktét bien
pri.>î(if> l^ décret confre wLa^av^ctie-, *& cfepèm!^:' yorre
'^iëjL* Çjtdomii:z enqapè. ^r> À .votet «eiiCtî^^K»- décrrt.
( L^ Lui au niuii:rj, prochain. )
i •.; -H î>.---:ti ::oi
friir aj, Lt cio^feo Puiîllct fetôn ^ouîfi^^^^
«Ut# éélM^ccilt -U'-focVlh» d^s tii6rîimes du >o août (> ^
iTy fft iiitro<liiit ^e^ mairvitians. Le con((â( dêin.u)^i:xiue
demande <nie tt^t»?f^rTft>qtrl'^i^ion'i1è toit 'Q\i>èrl£^U>as
*«N {i6Ùr 4É«*ortftruftJto *«' (4 faite de i^prâacVj .,1%
\
trop toifiii de la biblioilil^ iuQmde » à laq «elle 3 pour
rm même le fini. -^
Le confell «rr^ tquë ; dans ckaqac fcâioa , il n*7 aon
^tfttncfocî^iépppuUiçc ., ,• V NOib t I ' '♦ v
• Qutnddi%i. Varict ; feodu 3i (a.|UM|t4#«.^i^ 'AiT
mander attcoftfjey; cf^trc/itti^é ^1*4^1^.?^
Jpwiple. *' "* .,.'.,• • • j o • "> ?'3 t • ^ . ii^"- '^ ' *
<Aatttti€tte ôbfèrvip que je^ tuibusi^t jjflirtleil^^i»^
Wime».ddïvcm|«trejoççj>i^' ^'f^ VlfWwAi i^^ç* He$
JôAmesmûr», a^A^ûf^ff^^
^es Ténétables Vieillards ^c|u il ^tf<^eayu||ltfdll^
Vemton l'itabnffemênt dès trSiin^» BUliiMWg^^titifc ^'-i*
demande de Vaflet.»4c ^^^nfiU' pa^
^▼* Jur ^e .q^;iuç J^.qUf >»ttf riè^Mb/ttoH «m fri*-
Vnsge* • " ,^^îj,, p ,» .,.,
LllUier»pfocttre^r-^;^cr4a^l^Ra4;mlgil»;^fo.îllafi^
des ^accafadons pôrtéçf. ,cim|3r^ J^î patbl^^M»^^* i**aitt-
]âoiinàiredè làfeâvpa.^^ ftontfcfriijyugf . j|,jiimim fift
iPtfpétedujonr. • .,..5.,,.^ ,.K «t,«o7inî II* r-'
' bar le requflitoire du procureur dc,fa^ty|ivyn^ ^ i«ii
ieomo^ffiofi eft no,|im4e^g9U|:!yççcttDçy^lli|,5él^^
'^îeîJldie , le malfieur 8ç Icj.ycipis ipci^Âb ^511 sTxd^-r -'*•
'- Les feâldni de l'Momime - Arme , de Ta Kétmiqgbfrilt
4 mittffal j ^enoftcent au culte camoliquci ^^^^h^.^^ i)-^ . •
'15siaAa<. ^e ^Q(etiaj:f.ê^. W M jrWkjMif rf#»r«W
bt^itiébharpeà, 91 cefA.ciy^ )>liii(^fir^rj^«<!»lh(Mtide
hfiir pfnmfet btanc , Us en po^eroatA^ 4f|j^^5^k)N«f ;
Ifn drapeau roi|tti^ é^ ^fPW«^M^ ^ '^
Âbur qu'elle en veadé l'étoffe au pro£f de^ppuT^ffi^} r3Frr r
' E^ feÛion dé Mpntrcu^ , U fje&oo 4i^^ Mamh^tofiltf
dé la Fraternité /celle w i^>»gr YM«!%<if tWir<W« -•
tair^ cuite gôtliif uè. . Lft JQi^£i;c.4pmrU' lar, £1^911^^
chetidfe de 5« Louis ; V^fertt9«yi^ Wftîl»^*«PMâ*
fani»ei^onUb^fi^le^plêm.59W^ ..1 nn^.rrr*! 9I ^uî
'. Les taitfOim^rs.defnâodeot it nîrç^fÇ^NK iJ^^ '^' ^**
▼îcc; pintftt que, ^J^pffilléare ^<li^/^eo^eihM«iuty
de remplaççr. (eûn àam^rgMl^ V'^Ay^4fplé^rti''f^
Mciifi , dffn de teilrs frèries ; pômr infltuîré let jeunci
^Ifcvck 4fe>i&''«rât^ié ; ce ^tfrts acct|Ment avec ptatiiSr. ' *^
^/Wi 17. le- cc^feîr arrête ^iVttif^^accorde^ \lef
P*(!è«|^t^rt5 à «fes-prtlret ,' <Mi t'mfitirfuèra' iMs ont de»
taoytos detfilMilbiicfe auxlteui bit ilT veillent atler.
Sur fai éetûtthûe et U fM&dn>flë rHofhme-ittini, W
coifMI ér^êté pit^vKdirtineilt ^liii)€«ttitiiifrait'éf c^vit at«'
••mpimiw** le^ ttdris iù ' Reii dé leur ftfmttiire. *
' Lé eomitê-TétrotoT^mnâire de'la^ftâion 9es JUîmbards
amiDfi^t
■ftcnfilës
le coivftil
codlilé»;à fmîiter.
•' h^ieèlhmiki^tri^'Aéts^Tttf itihrAdit plas d'àttire cultt
q«€ celui de 1:^rà?fon; V '. *. T. ,
•'Bef déparés .du *cRib ccKfraFfè plaignent ' «ue dans'tet
|itifortk ; t& ftmtt)at«aûif NJadcfôntites , le * nche jôulflfe
dt t^iiee^ lês'déu^<<ui^ d*e1a vi^'^ à la ftce du pauvre^
qui ilt toildaitmé a toutes* le* pttartôns. Renvoyé 4 l*ad-
«tiiifhatkmdepôlïcel • • •.,..... . » »
Il entré une députatidn^ t la tête de latfuelle fé irou^
^nt des femmes c(fèSèifs ûu bonÀet rouge ;' aniflî-tàt 9
fe manifeflé un mouvement ^violent dantf fe^ tribunes du
«^fcil-Çénéral:* Letruit fe^fàknîge & angrtierite. Le
préfident fe conVre *; Oiàumctte ,' prbcuretJT de la cortii
«•■«c, prend la parote '&*dît : icje requiers mentioi^
Ai<€|tte au procès • verbal dés «liitiitauTei mA .viennent
dPéd5ittV*^c>ft drt hdmlnàge aut njcèursi c*eft un pas de
plu>yei*i'IViFermiffement de jarépoUiquè. 'EhqnoS l'dea
<tref dégradti rfdï' viennent franchie' & vSoltr les' loix dé
h n^xKte /éntrmnt* dans 'ces liéiik' (innidSs \ la êarde dei
imerdiie ^fcKit individu qui ouVraWla'nktuyè i^ -^ Non *
iitcffe dn m^bre i)x confttf T ipfner?! «^lâMoî leur permet
4^enrr«r/'/. : Qu^bli Ufe là loi. ^ La 'M i*0t:donne de réf.
peâet lev mneurs &tde les Caire refcfeâèr^ répond le pro^
tureur <ie la commirne ; or , ' îet je ' le» voia mépriiSe» : éb t
dkpiâlt|da«dtft^i4 décent de v6ît 3e# (emmeâ abanddnner
iii ff<^' ff/i^jBi de 'leur i&éiiige,'1e berceau de leur en-
£i«ev«iMfur Veotf ftff'la place publique /dam h crib'un^
Mt terangùei « i hil>*re du ilËnat; dans les iilês de noà
iNUéerf remplir de^ dévots' que Ijî natures déparda' iiut
hoaMMrAi^)»A^ Atetr cette mke oonammé a-t-ctll
a{T(i affpupi nok ^igikj^s.fiom noui KQW pcopr^ aux
foins d'i.U.h^tte,, ^ ia 'l^ne ^ 4^ méiug^j npa.ctfe
a d't a rhomine: « $9(9 lymime » les c«mcH$9 laciûtf'tt^
If iabour^iÇp^s. |otn». poUûqves , Its Êifjgue» de «pote
^P^Sf t voila coq. ^pi^o^e^n. £U^ a. dit à la fettOK &
44 Sois tenime « les ^gidres foins fonf dus à l'enfuMC » te
^^taiU..du m^age , les, douces inquié^wk» Je la
f^i'cc , voilà tes. trayao^L.; mais tp occupatioss affiduc» mfc*.
rîtcnt une récpnppeiife : eh bUiv.» iu l'aïuf^ , tu ÙBf» U
^tviivté du (j^i^âu^ire. .doiPefnque » tu rigiaeras fsr «Mit
^ qui tVntoure par le charme invincible dit la, beauté ,
4es g^r^ccs de la ycftu it. Bemmes inpnuifntes,. qoi ▼ouiez
dcver.îx de* hommes , n*éf ps-vdu$ pas " ' '
î
pas a&z Jiien partagicsf
^iie TO|)$Jaot-U,de plus ? Toni dçuBÎfMi £ir tousDC^Tm;
e légiflateuff , le magiOrat font à vos pied&, votre deijpo*
tifcne eft le feul que nos forces ne p4UTCQ( abattce. ^ parce
qr'il efi celui de Tamour, & par conféquept iVMmrag^ de
la nature. Ao nom de cette iséniie natore, reftei ce que
▼ous ^es I .& loin de nous eQvtejr- les pénU d'une vie
orageufe , contentezrvous de^ous les faire oubiier aM^eln
de nos familles » en cepof^ipt aos yeux fur U fpeâacb
ench.'^oteur-de t^ efi£sns,.henreiu par ,vos tendres foiiti.
i' AuiH-cÀt rouler les femmes qui étoient eo ^oimet rouge»
e quittent & rCDrennent leurs coeffi^;. CH^umctté eosr
linue : Ah ! îe le yois,; vous ne. vouiez p» Âtipitor ces
femmes Jurdies qui ne xouf;îiIîe;U plus. Lo^siçntwjfiÇMqai
font le charme de la foôété ne (bat^saséteiat» ea-yons-,
Xe rends homiRjtte k, xotre fsnfibiliré ; mais je dois;, voua
faire voir toute u profondeur de l'ah/me çvl vous pioa«*
5' eoit ivi iolbnt d*encçur..Ra9piçlea-y9US ces femmes 4tti
^<;îeufb. payé» par les puiuances étrangères, qui nou»
flonnèf'eat le .fDeâacle^.hipuirrer^dW vêtemem 4^ we avee
up bonnet de hune; dur If^tête, S( qpi.^ peadant )« jim-
fnent des. traîtres à la Mtiïe|.^itènefit de^ tnui^les Wt
neftcs dans les. tnarcU» de Tfiris. AappeleB - voms cetta
fenvne bsuuine.d'un époux perfide, la ilotaiidt.qui fe
cV>it. propre à. ecuv^er la ré|^hiiqae « & qui coococ*
«ut l-Çi, perte. Kapp«lez-v«i9e ^tiç Virago,^ .cç^n^ fimune-'
homme., l'impudente Olympc-sIerGçuf^ r qui« U pie*
^-ère« ioflltua àcs .i^embléêi de femmes v vo«lus«po)iti-
quer,& commit des crimes. Touf çes^ties immpg^monk
été anéantis fous Te f<r vengs\ir.^4^ kn9„|.vM« ^vettt
voudriez les imUer ! Nda , . yfmî, klflàpç^h fMf i ipjM ,94
< ^7 >
que vaitt ferez ce que la nature a: vouJu que votis f ))r?z.
Noirs voulons qtM les* femofca ibitnr 'reil>eâé«s , c'eCc
pourquoi nous Ip^^s^.iioAS. à ft fefpeâer eHés mâmcs. «
Que diroxentle^ fnagi&^ats à me ffimnér oiit fe plainctroit
qes aKetotQs4*«n jeujie«iiourdi^, lorfqu'rldUgueroit ,}pcrnr>
la défenfe: j'ai t» une femme} mtm les' allures \ï^n*
h'onuney ic.n'at plus <«efpeâé fon fexe, & fen aS agfr'
librement « . . Sesucz oh nous aii^niiroKt utt ^pareil bouiê**
veifemeni dians les mcsars 6c les habitudes I Et nous ,'
nous magififfits Ju^ peuple» nqusqtfi n-'aToas ceiEè de^
tra«Âller4 récabllflemens de^ia «république, ne lâchons
pas ,le,gouvernaU dçs mains. Sctus Ife cègiie de Is monar-^
ckie p Tes Cepiimes étcôen^ tout ^. p^rce que les homm^»*
n'*étOient rien, cémô*n.U itvc^^^cl d'Qrléanl^ qôi. ne flst'
quejcpie: àioÇp « q^ie* patj:e.qi»e Qwrlcs VII n'étoit pas un'
homme, & que les fuîe^.étoienc au-dedbus de rîem A\àv>
jourd'li4«« nous deVjOAs tout emp}#^er pour tirer l'eïpèice
humaine de Tavilifloment ob Tavoit Rongée l'efdavagi^t
Honorons la vcî*n , 6c pous multiplieroos les -aâes de rerni : *•
autant nous vénérerons 4a mère de familie qui inet foa*
bonheur âc fa gloire à 'éjever âc à ibigner fes eofans , fi eft
le^.luLits de ion mati , & alléger les fatigues par Tac*
compiiiicuicnt de fes devoir^ qomeâiques^ autant m^us
dcvors mépriier , çonl'pner la femme fans vergogne , q^ î
fnJofle.la tunique virile, & fait le dégoûtant écban):^
des charmes. que lui donna la nature, contre une p pe to
nne culoiie. PaiC^zmoi ce tableau , il peim l'Idée qu. \^
me £a's des iemme^rommes , & entre dans mon' i v t.
Je n*«4 ici en vue que dé fiiite- rougir du rô'e en • s
jouent , en leur en montrant la partie hontcuf'. Ji rcc: - -s
que \es hommes feui» qui fonx partie de la dp .iT i
(oient entendus, & que le oonfeil ne reçoive »y u '..••
formais de députation de femmes, qu'annès un ;wri.l «s
ad hçc^ fans préjudice aus droits 4{u'ont ks ccov? ."S
d'apporter nux magiilrats leurs demandes oc lcur> p> i .z%-
individuelles. Arrêté. -. - . -
*"OéÎQdl 28. Doife^lîle i.-préftdei^t <Ju irbir.al He n :t-ce ,
populaire ^ Commune Amranchîe , e voie r:ir.:i;i da
Chailter , immolé par les. «ébeîles di^ î.von. L^ coni>il
charge Beauvallet, l'un de fes mçmbvCK. vU u»Lc le buîie
d£ Quêter d^apiès cette gravm:.. 1
la fedété des hommes du 10 ?.crt.> s'^lcve contre Ics^
hommes qui porterr de grçrte^ ..r^v^rirs roni--».:^ lo^s lo
icm de châles. Le tonfeil p^fic ù l's^iJre du jpu» hïîvûyA
ht U bbectè dMtf'xAi^n ^lo«l féllîrMdè'sItJibnier* ir ft
faotaific. -• -- »:.; '/u.>/ . • : ."■ " ••-: '^'"^ >^ ^ ••» ••' ^'^^^ '•"?
La feaîoa ^tt iMtrfM^n tlèittaiidè 'qil^Tf mô^ëm^fefônif^
tm^osfés poor «faieii|t i FanèailtMfeiWeiit''^è tétur lès IFi^es-
qui fetvoient ^tifinAroAroii' de» Want. 1.é t^bnfeil atrTê^^
que le. $0 briisiaiiie', il^emamiéra'i Ht' iechrentron de
faire dtoaer le bimàt ^6ffible aûW tiMituteurs des deux
fexes leibyref élemestairèk néceiïafrel ^TinAniâioii iiatib-
mie y afin cpe h^conefie ft*éptotave\ittciine titteTràpâdlii
daiisfei étttëes. ' '/ - ^ ■ ^ '
Deux citoyens adof>tent deut îelitle$ enfiçli ; . "
^Noaodi 2p. Le confeil chatgs > Dup^ûmter Al 'Leplhe
de fiûretoucef les recherches poiBbles pour » le ^fbfcUrcf
un pIiKÀt la UAe des fignatofes^^ afin , qù*on ptt.iffe'eni&i »
détîvrer des certificats de dvifme. . • ^ '
Lafeâiott de Lepelletter receifte à tomr autre calte qae;
•dot de k liberté & de la ratfeii; /'
' f Celle de! nsdivifibiliié fe pliiitt dés vèxatloiisr dès por*
teurs >de -charbon. Le confeil arrûte qiie ces hommes i'e
tiendfont à vingt 'toiies des bateaux , au moins, ft qUe
chaque particulier ka. les prendre; que pravîibirement ils
ae pourront exiger pour le transport dé cHaqué voie ,
que' dix-huit (bb, près ou loin » 6c que les<ômités révo--
luttonnaires des feél'ipns riveraines feront tenus de faire^
exécuter cet, arrêté.
Daujon aiisionce que le comité révoAutîonnaire a fai/P
diez le nommé Chouart; ct*devant fermier-général , 37^'
fiarcs en. lingots,. 62.1 marcs d'argent, '& trente mille
livres en numéraire » qui étoient enfouies dans le jardin.*
B annonce auffi que chetta Cemm^ CrafTol on avoit trouvé^
ibus terre dix-huit cents mille livres en numéraire.
Sur le réquifitoire du procureur de la commune ^ le
confeil arrête que les arfiites du théâtre de la Montanfier
pourront ouvrir lenr ^fpeâade , à condition qu'ils ne
joueront pasde.|Mèces à grand-i f^xv, à caufe du voiiî^
sage de la bibliothèque nationale^
■ - r - — . • -- ^
CONVENTION NATIONALE. .
Sixndi x4 hrûpiaire,
La ccnrcntîon décrète que les détenus dan^ ,les malfons d*^rr2l-
Icront nourris de la même manière, & frb^aletttMt » êc les pauxrts
mm ^pens dei rkhe$. ! < « . : . . - »
StptUi rj, La convention nationale décr^e^^e «{ui fnk: - > • *
La miffion des repréfentans du pèupfe po^rla terée e^traord^
^'^ des chevaux » cefieia le xo frîmaite 'pVocbaStiî ces rèpié-
fu4llMr.<f VnArpnt'Cm -âélai «u xt^mîté et U (Mette » Tl|it*^d«t
4^$Sm^t Ipvér cbns . les divtfiofit' itfye&i\es' cù ils ont ité ,^
i.tdto l^'iipp^it ikî comité «TÎnftru^on. put>rtqu« , .teUifîyei^éat j^r
V<^A^u^tti-,4ttf4ycret ^i' décerne aine itattïb' COIoITare au jeuM
îrançais , la convention nationale décrite ce. qui fuit :■ " ;
-y'-y AHUéi^l^foùf^'t ttittâffhé'Ât h rytiAuié & dé, W .%i«x^
ll^ Ifi^ft-ffionufrient e» cwifactera le fouveriîf.' . . ^ ^ '•, , '^i,
i.. IViÉi^^.-fioBïHnerirjfera cOÎotVal. . « •" -,
: Jjitbl^ p^fift^ JMOL* r'epr^entf de!)oat'j|i«r*i[nV ftmfUe. ; ,.
IV. La Tiéteire fournira le bronze. . \-r "
VJifîirIl«^rifefir^*«n«^aiQ !ei figures de Ullbékte^Sc de /"égsr
lîû^j^ |l . A's|)piiieea, de l'autre fur fa maiUii^. S'ur fon *U6vit cnUs^f
iMfai€r£.-rWT |6» fM^triflê / tmure^ véfùf y ftxf fejbf ai g /(>rt«^ liir
*:>iHe Ï^ toue.^Boni^ritt' «tôtrtriV crà t{tiar«hte4x' pieds 'd|i
hauteur. • "- *
V1U£U^X||at^#{e.Jur les dëbris amoncelés des^Uéles ^ !t
tyranmc & de la fuperftition.
Vin. Lt moMi»eot fui a' jjlli^' W]|)1SiiVte~occideatala de ViXi^ém
Paru.
IX. La patrie appelle tç^sllet lutiftes de la répnbllipie à peê-
fenter, dans le délai de deugc mois, des modèles oOl Vqq roim ia
form^^ratt^udè ^ U) c«{ââ$te.à|dociaW'%ceftli ft^tae; ëh (m^
▼ant ié décret qui fer vira , de. prejKuaroe^Vv/i^.vT'^c^y^ s '\
X.*Ces kotfèles* t^rcJbt envoyés 'au lAir-^'^ ^- v:-.z-: — --2
__. ilès* t^rcJbt' envoyés 'au mmuire d^i'iii^érieur , jqm
tes^^ft^ftx^-a^.Mbléutnf/M^flF^rérbui ^Softs pendam* deu'4 dé-
cade^ . .q Tîflcî • •^->^ -:*t. -5 «Doo.f on . :
fie, jugera pubîmcment le <;o(VC9^«./^«nSî A .déf^ade ..fut.,lm«aL
fcfUbfrtîon. ' '^ 3-,..rnJ • '' ! 1 /
& 31^^ j»» q^t<^<h|nctir#«MP\idi turQmefttiieiix tsrapli lepro^
.a01*,La ftfiufi.3ej^u|ée ,en,4>Urt^lMi jm; ^wte ^ de la gia«*
«étif piifffite oar Var^icic vjjer* l'<^prWf\pâlè*)P9^«efec*rf
^ XYU.X<ntt€liMlî«i.ë«i.4rolft<).>aA %brfÀ»t(9oàaèt srarév
fui,.l'a|i3wn,,lapn»fr!j^e ,%..lQL)tt)C^ii.i5c2ir JWte -tiéepét {ir<MK
dépofés dan$^~ ^ ' • ^^ . . T^ . . . .
épofés dans ra>afue4t U&^ujj. ^j.,î!,j,: ï, yb j.,' î
Une lettre aildonce *U's^o^t jHe '<«ah>^iin . repréfentani ^H.ptml#
Q994i.x$. L« cpnireiitloaii«&oi»tt&d^»#C«S|i^tôtfi'1brcilo^
ci-d^Tapt décorés de la cifîx-.^ f^pt<;Lqni|vQofeutopdécMta&0r»
qui ne Les autant pas flépotéres. à Jjçur tnuiddfiaJfti^avi^ ;ies MUtf
«e ctk cVidevânît décbHfttoUs.dînS te daai'de Tiuit' jours après le
pàblkiâon do prdf^tiSéorek i^^^eï (a[|«^'^p^ fë H\x\ iTleé
municipalités » coraité}ti«rékPhràoiXM»ain?fi ri& itfltM :" âuNMtléê' fe«t
chargés, Xbns teurxi^^BMf^fîté, 4e-Us façei^n'«teru') >. . »
V'après* lé raèpoHTaÇ au f cm. des canotes, d^.U lut i>ub!ic.&
ie^ïàrétë 'eéî#ray i;a«^ÀVentibn h'McmilelapprouveTaVre^^
II. Li Cônv€rfion na^onslc c^atRe ie»j -^eu» comkéi rlMfit'<èft
«uc publtc & de fureté ^nérale , de lui >iëf«flter wceffadMlMI
^n rapport fur Ja coiirpiration do^if i) ft'»^ 4iins ky «tédTft^tfefif
Vi/nt ëtë faites pjiT Barvjrt & OutUot^fiin SMoité^AÎI J&rtié'
générale. ' '-' . ^ .,,. . i,^ .,
virv^L^^'f^f^*?^" n^Vonalc , après '^voîn cntAida ^û» cidHé 4e
fiiret^é gêftftile rfecrètt qn'ellc. ajour»* après U . juftènfnt '^cè
iJépiftés décrétas <! accufation ^ le. rapport- iqa'eJIei a otdôÀirf lui
être fait le. pr^if r jour cU frxn>?ire fMrJojiàëputéf dét#étéia%r.
reftation'. ' " -" . ' ? .-. :
ment auâ^yitÇfij^jçU:^^ A, wufké$^ étt^'ii^mimei faîtes à M ti*
'puDllque. . .n
'f 'Il II llg'ilil a.j):':^. .•
'.'. tr.-' i->A
, < .*.... ... ,. V ,'•,"* ' . . ' <
r 1# dlçcâeUTr. giflerai provîTêfrc dé ta 1î^«îdaAi«ii • 4
citoyen di NomanJit\ ^préviertt '^cs J)f^riétjiire$ d^ itv/iî-
triles fuppf^iiié«?5^"6u 'furs, Iqnd^ 4^\|)Qi|vi>ir»V*<l*Û^ y
tn i plus de 5,000' de liquidés ', tant de Paris ^ #«•
^épartemens ;*n|i7s tfait la p upart d'eiitr'ciix u'ayàni pdiat
doublé ,eu» adtcflfes, <Ju ayant châli^é' de (iemeures;,, â
ne peut ]çur adr^iier de circulaire ppur ks engager à
vchrr,' munis (]^s pièces qati. leur ont étiocmâéts.^ Of dt
ccil<;s qu'ils doivenc'wodtiire. II les iîmte 'd«î ÂàaVe^,
même cetox^don^Ha'ihJQÎdatlôn n*eft pasïaîtc, dehn en-^
>;oy it Wujrs.n^cna» jpiéiioins « leur tdfcflt , -^éstsc une note
Indicative de la nature de bàf tiattrffe^^ ^;^dtt à^^lpitô
it pein©d*«fccparir'U déchéance porté? par jijoi. ^ /
>•• L«empîoV{sr des'artcîeAQesâdminitlfatioasfttpprîiziles^
ilcs.iéûes^j^n^bdf M fenne/igéfliirale* >q«i àll^ droit , à
^fSKwi^ 3tft.ivppl84oiàsJ^Mft j><;îfioh^ ' Se fecqun at cordés
uarlalot du jl juillet ijOT/feiit i,ufll,préy^nûsque Cfts
traifemens (ôhiiaîts 5l décrètes/ qu^ijfupeMyeet.ie prêt
Xçnter ,.fopr«»€feMÎc,die2t.hii:^'le9 brevets ov recç^-
lioifl«Bce»^tpii 'doivent têur être e;ci>éiKés ,'^. nlthih dHiri
certificat de réô^èiice ^^'dcpuîsJe'g^^iiiVi ly^x^ôc paw^
|;iftréi, d^nn ekti^^t dç 6î»f^e?y. ^xd^UA^ cettlficat d^
^i<âx< pour ceuxiqui éeoient.eoim^tsbii»!^^'*' ' ^^ •
Ceux qui n'ont ]pas 'produit îcs'jrlf^ p/oprtt à' éta-
blir leurs (eryices .antôieivji fSsfiK M!»* V? i^litaW.,.,rm$
dans d'autres adminidranj9^jni,w4'aût^iK«fcrt;.li4iôdéti
Us 'font auiE invités à fe mettre ta rè^le.
-N°. 217.
5o*. de U convention liationaté* .
RÉVOLUTIONS
DE PARIS,
DÉDIÉES A LA N.ATIOK.
UJX. SEPTIÈMB TRIMESTRE»
Arec frinures et cartel des dépArtemént de Tiêfioé^ [
L«Toaf-B«rfl. ,
I m ^1 «if
l>m Jtcadi là du e^^ H Jnmaînléai %MU RîpMfjHi
FrJJngaift\ vnt & iruUvifiUt.
Ift9 arijlgtràt€s\ dis conirt- révolutionnaires ^ dtsmodérés'^
dis'^hûUcis , du pdcrdlijles , àc.
lyi «s ( pourra- t-6if tt6tis dire d^<ibord) df-eé qu'il
y a eitcorc de tous ces gens-D) Gr^«i au nouyement
téyelutioniiiîrey itfpriftié au grapd rouage politique de
la Fratiee rit>ubricaine f e»t * ce que tout ie moacie n'est
ftnnt ad pas } eft-çe qu'oii peut encore rafler fey alifte 9
«rîSocrate, modéré on indécis} Ccnûfte ces différente»
•iptces d'individus né-sdnt point csHes qui Ont le plus
et courage , il faut du i^îns avoir de boas jreut j et 1^
nez long pour les apperceVoir , 1^ dépifier et les prendra
en ilAgmaf délit
Il ne faut pas tant de peine et de fagaciU #a*on I#
pense, pour deviner tons ces peflonnages tous leinas*
3 ne; il ne s'ag|t qiie dTètre un peu nhifiondmistè ; el
^ailletirs, ï\i sont par- toni. Pluûeurs décrets régleflÉen«
tsires ne letfr permettent pins llnco^îto; tout le mondi
maintenant eft obligé de payer de U perlMoe : & cett#
Ibefnre a déjoué bien des malveillans.
• Un det ^nes cafactériftiques qui peut fervir à les ik*
tfnguer dt à les recbnnoltre » c^cft Vef^prèffem^at qne^
certains ariflocratea, pour qu'on les croit patriotes » mettent
i dénigrer flt calomnier etux qui le (ont de vieille;
Inte 9l qui ont hk leurs preuves. Ce asoyea a rfa&>
i »«* >
êmtàtht dtp«; & ctttr conduttt ^loaiM^rat «tanéagéi
aux royaliftesqHÎ U tiennepc : d*|^rdi|S'd9imea(.^ ciunge
fur leur' conptt ; & tmvAtt iU ùnt'\t plaîfir 4'exercer kur
ftttte TengiUAce fur des hoif mes trap claîr#o/aiié p^
fax. Ma» «e manège. caflUncaoa '4 né conaa; kicifeot
U ne prendra plus.
Nous avons déjad)t Uf mot du coQv|^le^des fam-cn-
iotttt , auf sert de déguisement à leurs.plM» mortels èmieinis.
Lacév^ution est devenue un bai masqué; mm les actenrs
ne ff coïkleçteM pas d^ dit9iwries vmc« domictliat^s
leur oiu fait prendre aufli des précauri«os duos TinilécîÉur
de leurs maiions. Tous les fi'gnes rojfaiifles ou féodaux
oac disparu , coofomémeot à »« loi : oa a sout décru, c
de ce qui pourrolc compromettre , .lors d'un^ abpofitîon
de Scellés; ou « pouctaiis dérobé eertaines choies : on a
inventorié fcrupuieuecmefic tpus ies p^iers ; on en a brûlé
des liaflest A la placé de tout cela , on a ^argé sa cheminée
des bustes de MarU et ht Mktiec s on ^ tapifle ses murs
de leurs images » pl«i^ées dans de bfauâ cadres oh étoiem
cUevant & ou font pewirifre encoce ci-dessous, Capet etu
fomme. .Viçniient après .cela « les coQuniflairwS du comité
de surveillance de ma feâion ; je suis en règte ^ et je
leur défie bien d*appercevoir en moi un homme susjf ct^
)è nie fuis débarraflS de mes journaux favoris , et me
*voilà abdnàé aux plus montagnards. Jo le donne au plus
fin ; d'ailleuri; qu'on me cire un réjpubUcain des plus dmuds.
.f^^ ait monté la garde avec pl^s 4'^xactitude ou dexèle
que moi. Toutes mes in^pçfitions sont payées^ avant mime
leur terme de rigueur ï jVi donné pour la Vendée; \t
'doaùe pour les veuves & orphelins. A ma leâion « je
me fais tout i tous ; les fans-LuIotte^ s*y trompent^, et to$
prennent pour un dès leu»; il n'y a pas un mot i
Redire dans toute ma perfonne » quant aux qualités oftea?
[sibles de républicain. Pour mon intérieur , c*est autre
'chose i on n*a pas droit fur mes fentimens ^ on me pei-
inettra au moins de me dédommager , à part moi , et Uai^
le firum de ma confcience , de la contrainte inouïe
txercée fur mes aâi^'ns & mes paroles. Je peniè ce qud
}e veux; perfonne ne fauroit m*en empêcher. Aucun«
autorité conftitnée n*eA capable de me faire aimer une
révotutioit dont je paie tous les frais , & ne peut s*op-
pofer à ce que chaque foir, quand je ne (uis point fur
le lit de camp*, je m'endorme , en confiant à moir
oreiller difcret , l'eipoir où je suis que teut cela finita;
& que cette comtdie fanglante touche k fon dénoue^
snen..
^ Ainfi parlent & agiflent quantité de perfonnages don|
on èft l6 n de fuupçonntr de telles difpofitions d*efprit
et de coeur. Ceft dans cette ciaife qu'il faut ranger ceux
qui fe Uf iftt ^ maioa dt tout cr qui le ^a£E; auiôuf
^tc^t ne fe mêltnt et ri«A, afin tffon îiVtt rien
hhm reprocher dans ic cas d'une contre-révolution. Cet
Ïen^à ne font pas les plus coupable» ni les plut à
rbrndre.
fi en cft d*autm quî , nis avec un caraâère plus re-
fnnant , faru-cufctlfint de toutes leurs forces « pçnr mituiç
brouitlrr \(% cartes, en pervertifiant Topinion! publique
idans ^e^prit des cifôyens de bonne foi » ma s peu éci^iréa
ou ma) ftir leur ^arde. Partie de ces contre-révolution-
t) aires obfcurs fe retirent dans leurs campagnes > pour
eflayer , fur Tame des ^villageois , leurs principes cor-
rupteurs; il« afférent d'abord une grande popularité 4 ib
Tout les réfignés aux coups du fort ; ils dîfent » ayec
nne bonhommie affeâéet mes amis, mes bons'voifins,
je ne fuis pas le feul qui fouffie de la révolution; elle
ft exigé de vous anffi de grands facrifices. Que ne puis )t
#rre à même de vous en tenir compte comme autre-
ifbts. Jadis ,' fi la grêle ravageoit vos vignes , fi la gelée
fzîoxt périr le fruit de vos arbres dans f^^n germe , ma
fortune étoit à vous ^ )e venois à votre fecours , je. vçvt^
lâifois dés avances ou des remifes ; mais la révolution
€ft une efpèce de grêle qui s'eft fait fer^tir par-tout, ^al
% vous par la nàilfance , je \t fuis devenu auffi pu la
Artune ; ]t ne puii que gémir avec vous » li prier le
ckl d'arranger les chofes pour le aûeox » o» de noua
Mlonner la patience La nation a promevé fen niveau fur
toutes les têtes. Ceft ^ufte ; mais ce que je potivoia po«r
l mes voifif^s , îf ne le puia plus. Je partageots mon fti-
. fferflu avec eux 9 en hwk kut ; à prétest , il ne me relie
. que des vœux à faire en commun.
P'autres ont fu diffîmuler leur fortune aflez adroite-
. pà:nt pour la conferver encore prefqi^'intaâe ; mm itlf
. it donnent bien de garde de fa!re cîrcofer ieuri rîchefles«
. mortes pour ta république cermme pour eù^-mêmes. \]^
a*a plaud iTent de leurs privations per'onnçUes , dant
. fidée qu'elles deviennent généra. es ; enforce qu*eii ne di-
. penfant que le quart de leur revenu , fis trouvent m^jren
• aie faire languir le commerce & nndofltie; & c'eft a^nfi
quils fe V. ngent d'une révolution Qu'ils déteflënt. Maia
« l'emprunt forcé va les atteindre ennn, ainfi que le dé-
cret portant confifcatîon des matières d*or & d*argettt
• enfbuies ; il ne fera pas aifé de fe fovftraire i de telles
. tnrfures.
D'autres plus fins viennent à bout de • fe faire receveîr
• «ilans des fociétés de lions fans*eulotfes. C^ft le loup ,
• Ofi plutôt le renard dans une bergerie. Certains arim>«
srares ont penfé quils ne pouvoient être mieux cachés
. que dans le fein même des patriotes 9 dont ils aarotent à
redouter l'œil vigVtant & Téiiergie , s*ilt faifcAent bande
i, part. Oa ae fe défie pais tant de c«( ^t éft toui^ptèe
fie r<M , que de ce qoi frappe dm» féloigneasent. Us (oai
|«s premiers à ^tre be^ucoujp de mal de U ufic à lat
3uelle ils appartiennent. Il faut les gaillotxoer tons » m%
u moins les parquer comme des bétes fanTes, tons
tes nobl.Sy difenr-ils eu3C mêmes dans I4 tribune» flc ^
tous ceux qtii veulent les entendre & les crpire.
On ne trcuTera point de modérés ni d'îndéc'is dans
1t claffe des financiers « négocians , gens à contrats
4c à biilets au porteur ; ils iont tous ariftocrates<nis &
contre-révolutionnaires de (kit; ils n'ont d*Autre patrif que
leur caifle , d'autre (rère que le complice de leurs fpéciH
latîorn tnâmes (ur lés malheurs de la nation. Ib difcf^
le iieir , en récapitulant leurs opérations : 'fdi perdu nu
journée , sMs ont pafTé un marché qui ne leur donncia
^ue U moitié de leurs intérêts accoutumés. Quand 3s
soient ï travers les rideaux de leur fenêtre , le peuple
inquiet (ur les fubfiibnces : bon , fe diTent-ilf , en le hoo
tant les mains : cela va liien , encoiç w mois » & tonie
cette canaille fe verra forcée d'avuer que l'ancien réÀtnr
lui convenoit beaucoup mieux ; mettons le compte À
fes mécohtentemeas ^ en ne lui donnant rien à faîr<.
Qu'elle en vienne à dire, cette populace abufée : les
riches pourtant nous taitoient vivre, Téga'fté nous mèn£
droit à la famine. Si nous pouTions nous paiTcr tout-^-
hit des bras du peuple, uojs aurions .]^a:n de ca'wfe,
ajoutent nos agioteurs.
^ Ce éersier iveu veoge aifez tes ftns*f utottev, «tiiî , qrotqn'on en
dKe , peuvent très-lnen riwte fans le riche -, m sis le» riche » pour
«xjftcff , ett dass leur ééptnàit ce obColue ; autsetois c'étoit le' coh-
traire , Ôc les erot bourgeois le femcnt bien , 6c îîlent ùouk.
^6n'^ (bit VM revotution qui a donné aa bon peuple le fccret ae
(a force . 9c qui a. appris a^m mauvais citoyens qu'ils ne font ca«
S bits de rien jpar euMaéracs, que toute leur pniUsnce ëféit
ns leur eol&e-tort . que le coarage » U (raternitë , l'amonr de la
patrie U du travail font des tréCors plus réels qne des louis d'or ,
des dcos , ou des parchemins.
Farkronsfooos des ariftocrates dévots : ceux-là ne font que ri
lîbtts* Tous les «Mtins » tous les foirs , pofternés devant tcor
qui ne te craienent plus; après s'être attaqué i leur rai, les vo!là
esaÎAteoant qui s'adretent a toi. Us périront tous 1 Bais quand f
IpUs tu les laiiferas vivre » plus ils commettront de facriièges. II »e
se fallut que trots jours pour détruire Ninîve & brûler Sodôiqe»
Ce volIâ ûi\k cinq années que Paris te brave impunément. Oue
ton bras eft lent à punir t Quand donc cette Vendée devienita-
Velle une plaie «qui* s'étendra for toute la France I Pétiffo wtte
terre îinpie , qusind bien m^me nous devrions être enveloppés digis
le châtiment I Ùeti la An du mçflde , il n'y a pas de doute à cela.
Tout ce qui arrive 9 ét^ prédit. La révolution frànçailo eft I'«MrcAn^,
II en eîfl d*autres qui fe faîffent conTumcr par wio rage impoif*
fante, êc qui tongei^ «n grondant le frein «es nouveUet lois : ils
fe difeot ootr'eux avec une émotion qui touche ou défefpoir : ou
cft-il ce. bon temps , où font-elles ces bfîUantcs fournée pesées i
^ iaçQÙi^ a]orsjiQtàétiç^efrrironcésdeUtonfidératii>np«ibliqiieic
9^m rii6t, fkoxg fàffioiur.îctter dan» nu €iiM»*!nifl«^roffe !• pre*
nier <iui oCott nous demander )uftîc« » comme on demmde une
iette c nous irions auffi Vhetireux privil.:^ de ne potnf p^Ter le»
AÔtree y & de fi^f rôffef par nos gens le ctéander epîni&tre |^t
«ffi^geoH notre tntkliambre. Il 7 «voit des Toix ootir ttiettrr en
frlfon le ddbitc«r des mois de nourrice de fes entant i mais il n'y
•n tyoît pas po«f nouai ébligcr i payer notre tailleur » notre Mier ,
notre parfumeur» notre boucher, notre boultn«;et • ••• Auîo«r«
^'hui ce ii'cftplos cela, touceft cb«ngé } on nous demande compte
de notre foitune » on «eut îww comment file iioul eft ▼9sne.
Pes. fans-culbtM» bf olens parient de imae Irirt t efttuer 1 ce fie
nous avons extorqué à la veuve, à l'orphelin.: Us n'ont nu de p|^»
«Mis Uf • ont des bras «lui forts «pie les nôtres. Câo^ ! fnttei;
lejterre^Ott brouiei deTbeibe.
Depuis que la monercbie edfte, a<4^n jamais va cime petumel
fèSt moni ! comme fi la nature n*avoit pas fait le people poor
txavailler & non pour dépenfer. L'ordre eft renverfé } ce ne leroit
•nc«re rien ; mais prétendre qoc nousfommçt tous égaux. Moi I régal
sie mon condomier. Moi 1 qui ai reçu ufie fi brillantf éduca^oni
mn (ait chanter , danfer, conduire un Wiski, toomer un eoufiteti
régal de ce fans-culotte qui (ait i peine Use Ic écrite, t>^^I^*2
éa matin au foir dans une manuftâure , U dont tout referlt eft
Ams fes mains endurcies. On veut que nous procurions de l'eu*
ivrage à cts t«n«-là, qui çnent toute la journée à ?>«» Con<£*
vireU mui ! Bfbien f Que U nation les occupe» d( les faAi
Oui l fcélérat ! la nation les fort vlne en leur indiquant «f
Î'oiidoltfah^ dnfttpérfiu de vous autres , égoifies ^ns entrailles
(ans pudeur. On Vous apprendre à être Inigals a tempérvis ^
nvec le ums4 malgré voua on vous dotera des Tc^tusi « dann
-feu vous bénîrei peut-être les mefures falutaires pnflss coutiv
vous pour vous fauver de vous-même. . '^
SI pourtant vous vous^roidiCTet contre la leçdn , fi vous êtes
avec vous comme avec ces fous furieux
iknns faiUeos qu'ils ont multipliés autour d'eux , cas trois efpêces
^'animanx drelCéi au joug dès la naiffance, voudront touiours un
toi , regretteront toujours la royauté 9l les nrlvjlèges quelle lêit
•eeordoit^dedefpotifer en proportion, à llnftardelwr uialtre.^
Jamais on ne pourra fiire de ces gens-là de vrais , de bons repn*
Micaina. Ils ont l'égalité en horreurs l'écoïrme leur a gâté le cmuf ;
«c quoiqi^e blifés Tur la 'loulibnee 4e la vie^H» oenrtent trop ^
leurs anciennes habitudes. H faut donc les conteur par la tejrwr.
Ce font der animaux peureux. L'ombre d'un fans-culotte fuffi^
éeole pour leur en impofer j mais renonçons k les convertir à 'la
-nnfon , à la liberté. Caton npprHIt grec encans : maU des c<^
tifans , des rentiers, desr Jongleurs ne pourront Mais ap^rcn**
• 3a langue daa républieaina,}Mbaisilfln'enpreddinot1f v^tableaccedt}
. Us pourront tout au phM leeemrefaîre. ^ ^ -
Un des inftnimens les plus dangereux *nt îlt Ib fetvoient p0ut
tenir le pauvre peoi^ date leur dépendance, ^étoh le fanatilme.
il vient de leur «tre été, ou plutôt on fa brîfd dent leurs manis .
H quantité de modérés, d^déck Ont 1^^ leur parti . quand ils
Wvtt cette rév«Htlio« rdii^fe Ib lalre encOM pins rapidement
mie l'bntre» ....-• ^ ■»
^ Depuis tKok.ra«uitr« ans. lemsovals rMt ne Mt ptos tTen-
tes ftmit mieux Ic'eftt été perpétuer vw racn abâtardie. U
gdpnhiSqnene peut compter ^ot fur Itténéredon des fois^ailottes ,
w^mi*il n'v aura de Me» élev# défcfmaia qnerenfant né tout
•tes éaMém %c inftruk à l'école du ^f^otMe 81 du malheur.
^*te qp^ ti^ f«i ï#fl»Pt tMiH itui» Irifiiltdo leuc
{otUffancc , afio ^t<tipti moins d« hnt m croSént ftm ^«n tW
Îiermecte d'entaâisr leurs rcvtniit tnnét ^or aimée. Une é^* me*
ares r^volutioanaircs U •lui éifnttable flt U plut otite ea «v
inarrtatf.fereit unt loi qui o D*Ctii'emtnt obUçeroh les ckoytni
opulênf i d^penfer toutes If un redevances afinael! es* mais ettiica
forceroic à rendre compte è% Vemploi de leur bten ? F.t t'îls d#
ra¥oitjit pas le gérer en bon fèrc et umîlle» en hoa |Mtriotc, fjp»/il
/-'«M» cpi\firqi|é au profit 4e la nation qui (e cbac^eroit 4e l'arai^
AÎfttraûen îles propriétés £c de la curatelle du ^optîéll*te«
A qutfts autres figne^ poarr«-^o^ deviner un anAocrate « un centre*'
révotiKionAiir^»< wn fi^ciéraliftc » ua modéré» un indécis} en veicî
plûfièur» c?rac tère%
Ces sens-là, qtrt prévoyôient de loin tout ce qu'ils iRroîentà «ttCMf --
i^re (!u p*up'e devenu libre, 8c V^clairsnt de -four en iour^ oet
folKçké Ur loi marti^ile ; iU ont r^l^tetcé le lèsne de Lthyenû ;
tU ont pleuré 8: pleurent eneofe en fecret If fuppltce do dernief
tyran. Us ont provoqué la déclaration de (guerre contre tous net
-voiAnsi cfpérant bien quMls Ae feroîent.nlBÎvhcr que Ictir et^evttt
jflc compUnt qu'au moyen de quelques facrîf^c^l -pécuniaire», ih
fauverofeot, leurs perfen es & n'expoferpîfnf qof ce^es des bcavci
ïans-culotves< £n effet» d'abord ceux-ci Te font battus « comme tié
font encore %i feront toujours • en vrais éétfrminés } maïs 4 la longue
ils fe font dit : pourquoi , pnifque nous foui«<vt tous égaux »lèrton^
Aous les feals à d<^^<^ndrc la patrie avec nés . Itfas » tandis ./|ue ht
UKitres n'y cpotri^vt nt que de Ittirs bourCft. . iLen eft' léfutté vu
tnode uniforme qui appelle fous les drapeaux de la liberté le ri-
<ehe & le piiuvrV; ce que' ve^a^t let riches , i1$ «nt ch^n'gé de (cn-
tiroens, le les voilà tpa nteuant qu'ils parlent de pm* attendu
.«|ue la guerre moilToïine à U -fois Ol Uur^ éous 8c leurs jeunes
Il en a été de même des fubfiftances ; ils en ont d'abord . arci^
sntilées de toutes fortes ; le^ provifions ont dégénéré en «ceaper»'
mens , le maximum eft arrivé; & fi on. y tient m»eux lu main qu'on
ne fait , U TpécuUteur y perdra le placement de fet capitaux, 3c
}?. riche s'appercevra que fous une république bien erc^utfée l*or
se donne pas plus de privi!if|(*s que le préjugé de la naiflance mi
4'nne faufle opinion :1a fortane ne lui procurera aucun patTe droit;
il faudra qVil attende fou tour , tout comme le fans-culotte* Par ot
moyen, cet or, jadi': û putllant, nourrira k peine ion maître qu^
rendoit aiTn:travânt (i fier , â dur Se (i ioiufte.
Alors , il faut bien f rcjndre (on parti oc c*e(l ce que commeece
é faire Tindécls qui, jufqu'à préfent, a flotté entre l'efclavuiçe Se
la liberté : las de fes irrésolutions , qui ne Tont pa4 mis hort ^
l'atteinte de la révolution *, ch bien , A la bonne heure ! Te dît-H ,
^ inais que tout cela tini^le & que non s foyons tmoquiltcs. Vivte
«1 république ou fotis un gouvernement monarchique, celé m'eft
. 4*a\ , pourvu toutes io\% que ma fortune foit affurée. Que les fans
5 i]ottes admini^rent létat 6c occupent toutes (et places! ^cns/^i,)^
confens; mais qu'il m« Toit libre de ne me mêler ée rien;K fiée
^?flux habits jet o^iifq^ient.en , patTant | eh bïeîi ,îe conCens à prendtu
la bure , pourvu qu'on n\t permet^ d'avoir une boime cave t 8c
40 manger tout mon tl^venu.
Des individus moins^eftimables csicore que des indécis ajoutent:
j'irai à ma feéHon fans y manquer tous le» quîntidi&àdiaque dé«
cade ; mais )e n'y dirai mot : qu'on ne me force pas d'y Jouer 'â»n
TÔIc, je Veux feôcr a^eur imiet , & fi rjt me fais point avancer la
résolution cî'un pas , cUï moins on n'aura pas à me reprocher qae ■
. !«' l'aie ci:tfflv«îc ou f.-.it ré*ro:«rader. Qu'on me lailie ainfi voir
Ç">u?er rc3u, fans me forcer de m'y mettie jufciu'au col j fi le V!^t
Chnn:;r, je me trouverai tctijours lur mes fieds; neutre à tOuS les
• partis,)? ne feai froijité par svcun.
. It mifcrablc ! n» vois-tu pas qoe tu le ferOts p*r les deux. Nous ne
vouJonfi4»oi*it d'«tres milf 4ifi» uac r4publi||ue j t^uft le mond« doit
. . f «</)
^B^re paR ih nân«nvr« ia vaiiieay é^m le^«2 il Ce ti^vf^H^
tt'cil t»> pour la liberté eft contre la lihtxU : («lU eft ti ulU ii«^'
Itre M Smotalc |Olitiqttf d'un peuple .qui « j^é 4f 4^f«^4 ftf
droit! juTou'att dernier d'entre lej oit^tns^,
Parif retiemble à une vîHe'en dca^ de fiige$par-to|it4ei(orf9l(
des armes i fut toutes \^s aurailles^ 'd«a lo^ ^ t$nMm Çoinfiei»
ie fcit-il qu'au milieu de ces volcans» on jf ncomn djpi fti^ HmI
Semblent ^tran^ers & tout cela, qui' fouritat «Ttc dédain oy ifopi^
2 tous cti kpprêts dé ^Aerre. Sur Ic'Pont-Keul, ^i^ afiûqçrfw.^
des coQUe • révolutioftnaires fe -prom&iènt encore la tett hauta
Il tbifent infolemment les bcos & li bo/ifu^ (ans culottes. ^
n i^ dUtt^HOM» Httif %en»iDdi nilfons/ dès cecclcs d'olm
fâ ^P<ft>4tlÇ[l tpi^.> lcur.atft te €hdnft U \m ptrCoonci. Dana
Vautres on amcke un épîcuréifnie rdvoltaat*. Pt^dan| qM ntl (rires
▼erfant leur £aag dans la Vendée 6c fur la frontière » tandis qu«
les fans-culottes font couverts de fueurs, dana leurs attellera ^.qiit>
m ttfftl«arMv>^* te onlve» ^ MKàmm^ô^êm coimiè >dis
bonne cpm0a|ni« . d« oeiis comnia il (i«nr9c ^iUepdm «wk lamf
Vrves ^è parler anaire 3c d'i(t;r^ti leur >ao^u«W Lm pqrtcs iv»4
lois • ft?f niées , difviit*its; npus vdill darls uù nou^au' monde, danè
le «Milieifr *dM m^iid<s jMQIblès S' ne pei^lonî f/k noui dirertir ^
9 T a itmfli p«iirtoiit. • > . ^
Ig Âx^ciM font prcfj[\y tout & jv«fq|i« ^llÎMln f»fntai'«A
connntd's'emiyeraCui'^ pièces ^auioUqufs pour avoir U droit «f
a^amuf^r à \tn charoMOt b«Uet. Ainlî raifonnem encore beaucoup
4« itahili: Poatva ' ^'on riio voie âfiîOer i une fêft dvique ; n.«
^iid ff«v4 id^ .14 pta^^iptaon ééetétét cMcts Ict «ena 61^^. > .
. PinÊeurs dcrivainf ^ JcÎm cfa^. aiaU dott It (alpojùfi» ift
plu^ ouè (foiAeux's Vrocbent une petite pièce réYQUitioApairc«.Abl
ah S ai(eiiv4a» 00 fait reproche aux eens de lettreîi''de ne pas
y^tielncotttcil. Cil lii» t i|it voilà, avec «o« drame civique.
H^ 4l# t9dlfidu|:qiiî, |i«t fois à ifftti par ces ià%f» prdcaof
tîom I attendfot in pied l«v<f^e t^t çc qui M^it arrU^. Ctpetidapt
t!s Ont llefoio 'd6 ne pas trojs le faire çonnoivc« • Itur (>acmeeil
dedémeutcfi^Mrél le plusâSde plus tong-tcms qU*its pourront /6p
ceb ^iM smgmJtiU ioi»ecl| ira maintenant coimne cela pourra ; inatt
Il M vmx||u|^onettjre en évidence, « En voiU bit» aHea. J'ai
paye iÙqu contingent. Si iç ^^os de U nation s'objlifie^ à ftAiaf ep
répubtiduè , il ' faudra bien que nous forons républicains. Ccped*
dent r * ^^ m cônliîiltok , mon avis Tereit de retourner i îa
AOaarcfaiie.. Une . eépnMîqucf eft une bien belle cbo£e I j'en con*
viena i m^is le Fninqe«eft trqp gren^« po«r cel«. Jf ne ccnic m
'^e les fana-catottes parviennent jamais à s'er>tendre affef ^^f
bout de la f rai,ce*i Tautré » pêûr relier tnis commjB il 'cofiyicoc
è doi- koiiifnes 'libres. '
Mifiérablc modM , apprends que rien n'eft impofiible à nno fienéte
Mtioe » rpr«>tout. quand elle Ujà purié^ft. Tu Cap^iitopes, foc le
bng des co(ifpiraieurs frapp<îs ^u glaive de Uloi| qt tu n» douMO
pas une larme au trépas de not bxaVes volontaires*
: Depuis que' le go*ivernemc«it ne pUifante plus, que de feufli&t
««epverfiqns H s'el^ fuite.* 1 Mais 'ie tema en eems U leur échange
de grimaces^ nou^ ei; ^vons iutptis fur le >i>ege de plus .d'un mc«-
tionuiiirè , de ce rkV.e forcé de moi.ter fa g^rde , fans fe faire
remplacer. Jadis, t\ avolt un air épanoui /& le pavaKeit ^uand ftn
tour étoit v«nu d'être de fervice à la cour, au cbitcau de Vei*
fûnes , U au palais des Tuileries.
On ue (iniroit pas fi Ton voulait efquiffer cette foule de caractères
6t de nuances auxquels la révehvtioe a donne lieu 3 mais il nous
fuffiCquetoiis ces geas*là fâchent qu'on n'eu point leur dtftpe , qu'ilf
loot bien connus, & qu'ils n'échappent pas même un de leurs çcftes
«la bous (ans-culottes qu'ils wroyeut avoir &ccapafé. Sachei 1 lecb^s
'( «88 )
ÊifêMÊU «me ïm Um<n\odn ne toi» ci aînMC plus , «a'îU («Ipat
hwfl c« dcptt Qt tout 8c malgré voiu;^a^s ItleroBt^qtttndîIs 4eTroicili
téftiâtt îtt(cRi'è1« dernière coûte de leur fang • . . I( du TÔtie. Car
fi «ir inupemwe , le . peuple Tuccomboit , nXoéfct pas «mM veus
laifleroit , pofeffettrs .faknquillei de fa dépottilte , înful ter à les mânes
tiebanter «n rot far leseadaTres des républkiuît mâfTacrét. Moo f
le peuple , ou ro«f' .dieVent iuf<|tt*à lui eu vous entriÎAere avc&
loi dan fa dièce. tes triftocrates » Ui coatrc^rdvolutioonairf s »
les royaliftes , les modérés, lèt iftddcis. les Mutrel, les fédéra*
lillei n'ont den é gagner, ^oiqurU arrive*
Difi^urs fTQM^tui À U' fcmMmtiom umîtmji fm k dmtn
dé U rtpuhli^u^k
\m roi* ne ntiiiMMir «fiiMr cnt^Mment daas teicoi*'
ptfs U pitce de laSlivimte , s*écoitne emparlÉ de leart
Mrtiauet; ils y aToient placé leuri orgueilleitseft effigies » -
faos qouie afin oue les.adoratHHii dei P^plet s'arrétalEniC
\ eux aranc d'arriver jufqu'au faoôaaive. Ctfl AA
^oTacooaftiniéft à tout envaîiir , \h ofoîetit drfputer à DU»
«sème les voBUx 8c Tencefts.
'^ Vous avea reaver(e cet iafolens iiTarpateiiri \ ils $f(tm CÉ
ce monèitt étenditstiir U lerrequ^its ott fMîliée de leim
crimes , ab)ets de la rKée des peiiplei €n&Xi guéris d'iia«
lodune foperffition /
vitovcas , perpicveiu ce tûoiaphe ^.la .VaireA Air Ict^
pcéiiiges; qu'ua monameiit ilevé dans Peneekife de U
commune de Paris, non loin de cette même églife* dont
ils avoîent (ait leur panthéon ^ tranfmeite i nos neveiià
le p;emier tropliée élevé p^r le penpk fouvcram de fo»
immortelle vîâoire Air les tyrans; que les débris tron-
qués de leurs (latuesi confolément entaflés^, forment un
monument durable de la gloire du peuple » & de. leae
aviliflemenf. Que le voyageur qui parcourra cette tervc
aottvelle , reportant dans fa patrie des leçons uriles ati
peuple, dife : ravcHs va dans Park des fois , objet»
d'une avUiflanU idolâtrie ; j'ai repaSé ^ Us n'y étoien^
plus.
Je propofe de placer ce monument , compofé des débrîn^
amoncelés de ces ftataes , fur U place du Pont-Neuf ^
&L d'affeoir au-deffua Fimégt du Hufh gkn$ , du peuple
français. Que cette image imponmte per (on cnrnâèi^
de force iL àt fimpKcité , pone écrit en gros ctraâères
fur Ton front lumitrti fur fa poitrine » n^tncne^ vérité i fur
ies bras, force; fur fes mams, trutaiL Que , fur Tune
de ffs mains , les figures de la Libené ft^ de l'Egeiîté^.
ferrées l'une eontre Pautre » & prêtes à parcourir le monde ,r
m.ntreut à tous qu'tties ne reposent que fur le génie
tu
& la vcrta du peuple. Qde dette Irr^ng^e'rf^u p'sttplè (fthiis]
tTCÎBTie dans (an aïrtre main cette malTue terrible Ck féelL»,
dont celle de rHcrcule ancien ne fiù ^J^s ^^ lymboie.
De pareils mdnvimens foat dignes de nous ; tous !eî> peu-
ples qaî ont adoré U lib^rré, en ont élevé de parc fs :
lis gîtent encore non loin du chatnp de bataille de Gr-àn.ion,
les olfemens de* efclaves &L des tyians q'Ji vou*«reiic
ézoAffzr la libcrcé helyéti^je ', ils foat là élevés ea pyra-
mide I 5t mînaç?nt !;?$ rois t^mSraires qui ûfeolsnt violer
Je tciTÎtoire des hommes libres.
Aiîtfl diins Piris les effigies que la royauté & la fupérC-
tron ont unag'né:*s» & défiées pendant quatorze ceati
ans « fécont ent titres , & fo nieront une siontagne qui
fervira 'de piédeiïal àTînibléme du peuple.
( Faye^ le décret qui a été rendu à ce fujet , dans Ift
numéro ai6 , page' 279, ) * ^ • *
C?«tfl[ Ômc idée heureufe &-graiide que celle de la ftit'je
coloîl^Ie proDofée par David à la convention , & dont '
Tëxécution eu décrétée. A Ten droit de Paris le plus fré-
2oeflté f fur ta place où fod vit trop long-temps TefHgie
qoeflre d'u:} defpote foî-difant populaire , au miteu du '
Pont-Neuf, on va donc élever un monument au peuple !
Ce fera' le premier! La ftatiife colctfale vis-à-vis les in*
vJides a vr;» .emblnblemém férvi'de germe à celle-ci;
mais C5 ^^: cî fera bien plus peffe«5liohr.ée. On verra le
penole uéb^ut portant ii liberté' q'u'il a cdnquife & une j
inaitue pour défetidre fa conquête. Sans doute que pann!*^
les modèles admis aa concours des artiiies patriotes, on
aarrêtcra de ptéférence à Celui qui confervéra le mîeuit
]«,cara^ère d'un fans- culotte à la figure du peuple. L^s"
(ôrfit M^m.ttoavéi & produiront feur effet Les ^gypti
cj^tre'dtt
cinq mots tradésfut diverfes parties de ce cold^Te
.^. ,ttoàvél & produiront feur effet Les ^gyptiens^
écrivdiefit beaucoup fifr leiirs'ttorfumens publics ; c'étoîertt '
les feuU livres élém utaires de ta niultitùde. Auffiles hatsi-
tans du Nil étoienr-ils le peuple le plus infixuit 4e la haute.
ahFquîré. * * ^ . . - -. .i
Mais il n*y a pas qn*à Park it% fahs- culottes; ce font
eux qui font h république .françaife; pourquoi donc n'y
auroit'il qu'a Paris des mohumens élevés à la gloire da
Scuple?^ Pourq ioi au coniravçe , jufque dafls le plus petit
am'eau"^ n*y auroit il pas Un monument proportionné à.
la population du lieu ? . ' '
Elevons mé.ne nos idées encore pUis^hiit. Jadis uà
fcuipteur célèbre propofa au defpote conquérant de l'A fie ,
de lui faire un^ Itnae avec le mont At io> , ei Macé^
«loine: fur chacune dd fesrilains^ cet; tigur?* ^it porti
• N*- 1x7: Tamc 17. ' * ^Jf
f «90 )
We ville enti^c ; nn fleuve chargé des plus ^os l>ah-
tncns eût coulé entre Ces jambes ; <k a une ceruine heure
du jour, le feieil venant à tourner deirière fa tête , ceinte
d'une couronne radiée , ce coloffe qui eût été bien autre
chofe encore que le coloib de Rhodes , eût ftoiblé l*a(lro
de Pannée, dardant fes rayons fur TEurope 6^ î'Afie.
' Ce programme gîgantefque étolt inexécutable fans doute,
mais, on ne peut refufer à fon auteur une imagination
grande 6c fière. Elevés par nos. principes bien au-deffus
àes anciens , ne leur cédons en rien quant aui arts , ttifans
deVa libc rté. N'ayons point la prétention de fculptcr nos
montagnes en flatues ; ma'u fax les peints Ï9% plus éminent
de nos frontières , qui nous empêche de placer un monu*
ment coloflal au pied duquel viendroit le brifer la mal-
veillance de* defpotes nos voîfins ? Par exemple , qu'une
iigurc reprl^fèntant la vengeance nationale» levant fa maffue
fur les rois pigmées qui oferoient mettre i:n pied fur U
{g\ de la république > loit pour eux les colonnes dUercolo ;
qu'ils lifent fur fon front ces mots : Tu n'iras pas plus loin I
ou bien : hb/p':tMiié aux hommes Hh.cs ; m^rt aux tyrans &
âUurs cfJaves. Ne poufroit-pn pas mBme donner à de» ma-
chines de guerre aune portée inconnue iufqu'à préfent,
les formes du peuple ' lançais, perfonnifié fous les trjûts
d*une divinité colodale^ lançant la foudre; ou bien encore,
de ce dieu carthaginois , ouvrant fes bras pour étouffer les
viâ^mes qu'on lui offroii. Qu'il feroit d'un bel effet &
d'un grand exemple de voif la fiatue du peuple français
fe faiuffant de la perfonne d'un defpote , affet imprudent
que de s'en approcher, & après Tavoii; foule vé de terre,
le laifler retomber dans un' brafîer allumé fur l'autal de
la liberté.
Homère défignoit les rois de fon tems fous le titte de
mangeurs it ptuplts. On écrirtit fur le front de cette £eur«
du (ans*culotte français, ces mo:s : LE PEUPLE
MANGEUR DEROI5.
Xc iomUé it falui publie dî la Cbnvention naùonaU , «ys
focUiés populaires.
Paris I 23 brumaire.
L*intrigue a fuccédè au fédéralifme : ainfi c'cû toa)our)S
le fordide intérêt perfonnet , qui » fous des fermes di-
verfes , fe montre avec confiance , qui décrie avec audace
& qui n cnace d'ufutper les fonO'ons fuSlques.
J a nbi'ion des p aces e(l la corapignc ordinaire de la
irif'i'oriifé , fie le véritable taiént eiè modede j il i'agit de
rcv*li<ir^*<t > de le dicouvnr Ôt jls i'cinp <>ycr Ue la
-# .
I ■ .
r-
T *
\
* (»90
fnatiîère là plus propre à opérer le bien commun tt
tfldividue!. -
Les fondîonnalrés publics , qui font à la titt du goti-
vernemcnt révolutîoiinaire , ne peuvent connoitre tous lei
hommes vertueux» tous les patriotes éclairés ^ tous Ità
citoyeps inilruits oui fe trouvent répandus dans retendue
it U république. l's chargent fouv^ent un citoyen d'un
genre de travail , qui feroit mieux fait par un autre ;'
que'quefois ïh déplacent d'autres citoyens pour leur don«
per des mif&ons pour iefquelles ils font peu propres ,
tandis qu'il en eft , fur tes lieux Mêmes , qui s*éji ac-
quttteroient.de U manière la plus honorable & la pUa
krie.
li eft lems que le mérite foît connu , que les véritables
talens foiem difctraés, oiie le patriorifme pur & diCiny
térefTé foit employé. Il eft néceffaire au fuccès de la ré-
volution , que les citoyens foîent mis à leur place ; c'c{)
le feul moyen de parvenir à avoir 4es autorités conili-
tuées bien organifées» des fonâlonnaires publics refpectés,
& une administration nationale bien réglée.
Le comité de fiUut public s occupe avec (bUicitude fde
cet objet. Il fent les befoins^de la rét>ubiique pour les
Commiflîons des fubfiftances , pour l'amélioration de
l'ffprit public démocratique ^ pour Tapodotat révolutlctn*
naire , pour les places adminiflratîves , pour les fabri«>
cations d'armes , pour les confulats maritimeSypour les
re ations extérieures , pour le commerce , les manufac-
tures , & pour l'amélioration dû premier des am , l'agrl-
culture.
Ce befoîn d'hommes eft préflant , c*eft la dette de *n
patrie que nous devons acquitter ; mais c*eft fur-tout au pa-
trie tifme à indiquer ceux que le patriotifme diftingue ;
car des lumières^ fans républicaniiime , ne ferviroient
qu'à égarer le peuple, qu'à perdre la nation* L'efprit
républicain , S\ l'amour bien prononcé de la patrie , (ont
la première condition de l'emploi ou de la défignation
des citoyens pour les fondions publiques de tout genre.
Eloignes de ces liâes indicatives tous ces honunes troids.»
égollies ou indiiférens à la révolution républicaine : la loi
d'Athènes jes eût frappés de mort.
L'opinion naûonale les fTaq>pe, parmi nous, de mort
politique. f
Eloignez de ces tableaux civiques , fermés par l'bpînion >
ces hommes qui ont incliné vers le fédératirme- , ou qui
ont donné le plus léger reg];et à la royauté. La république
une & ii\d\yifible ne peut être bien fervie, bien défen-
due, bien admii\iârép, que. par ceux qui raiment aYOÇ
^tttanc de chaleur que de confiance.
^^
^y Mais y ^e lei' paffions peripnucllet , que les îSvatfrfft
edieufes , que des ccmplaifances funciies, qu*une facU.té
fiangerctife ne. dirigent pas le dioix que nous vous deman-
fions. C*e(l la patrie qui vous interroge ; que la vérité Itti
réponde.
Nou$ defirerions avoir la lifte des citoyens qui font let
plus propres à remplir des fooâions publiques dans tout
les genres.
Voici le modèle qui peut ^tre employé pour former
cette lifte de républicains utiles » & qui font deftinés à
'former TeTpérance de la patrie.
(TéHedu dis citoyens qui , - dans h difiriû d. . • « . peuvtas,
dignement extrcer des fondions publiques.
Ce t^b^eau renfermie les titres fuivans « rangés par co*
Jonnes.
Prénema. *— Noms. — Age; — Demenre. — Krat ayant
la révolution. — Etat depuis la rdvoludon. — AâtOr^s civi*
Sues.— Caraôère mor^il. -^ Caradère phyfique. — Ouvrage
e compofition^ — Quelles fonâions il peiK exercer. -^
Obfervations.
Le comité efpère qjie vous voudrez bien cvhcourir à
ffs vues y en lui procurant, dans le plus court délai , l'écac
pomlnatîf des cicoyetîs qui, dans votre artondiffemenr ,
paroifient les plus capables de ferrir utilement leur patrie.
Les membres du eomîfé de falut public.
Signés , Biliaud-Varcnnes, Carnot , R. Lindct yBarrère,
Eoberfpicrre & A. Prieur.
nous nous emprefTons d'inférer cette invitation da
comité de fafut public; i^. parce qu'elle ne fauroit être
trop coqnue« & que le comité n'auroit pas dû peut- être
Tadreffçr excluftvement aux fociétés populaires; les fcc-
tiojis de chaque commune de la république , méritoient ,
ce fcrQb'e ; d'Otre confultées auili , & font en état
de fournir de leur cdté des renfcignemcn» précieux à cet
ciçard ; ^'^, parce que cette invitation , marquée au coin
' de la fageflfe & du véritable amour du bien public , eft la
meikuie rcponfe que pouvoitfaire lecomité à fes détrac-
teurs. Ce(l la meilleure preuve qu'il pulfle leur donner
de la terme volonté où il ed de diriger toutes fes opé^
rations vers raffermiflement de la république « dont la
bule , fur tout en ce moment « conlifte dans un bon choix
o>s agens qu*ell)f met en oeuvre; &' Ce choix n*c(l pas
far île , environné , comme il Tell^'d'ihtrigailleurs infatiga-
bles aiTàégcant toacès les avenues qui mènent aux {places'
de copiiance.; & ces pnrafites poitriques font cn^aulfi
gf4;i:4 nombre que fotta Tancka régime.
l
'(««;) ...
Q'jand donc tn (evons* nous à cette époque fieareu^i!
011 le véritable répubVicain , mettant bas toute faûffe honte ,
toMte modeftie déplacée , pourra fe préfentcr lui-miême ,
appuyé fur fa confcience, & dire avec l'accent de la vérifé':
Ji fuis pr»pr; à tdle adminiftratîon ; & je la demande,
avec daiuantplas de fécuritc qtae je donne ma tête pour
cauiiqpfiemtnt, • • . »
Le Traî répuUtcaSn ne ressemblé pas i, ces hommes
ui yoot, criant plus fort .'que les autres, pour- fe'&ii^
coûter Us premiers; qui vont propofant les mefùres' l^s
plus exiraordinaires , les plus eiagcrces , pour se faire
remarquer ; qui v«it dénonçant tout le monde , pour
fe trouver là , tout prêts à remplir le poflc , quand ilsTau-
ront fait évacueri
Ces ^snsià, si vous levez un coin de leur masque,
vous difem , pour fc )ufllfier : il faut bien que je vive :
la révolution m'a fait perdre mon état; il faut bien
qu*elle m'en procure un autre.
Un des moyens fûrs de déjouer tous ces coureqrs de
places feroît de drcfler des listes de toptes les pcrfonné#
employées fous le règne .de la monarchie, de tous ces
^eps qui vivotent d'abus , de préjugés , & de leurs exc^
.en to.M genre , ^t les exclure , sans ménagement , de toutes
fonâ:ons publiques / quand on dcvrolt leur affignerune
^ptsnTr.n alimentaire. La République , en faifanr ce lacrifice ,
V gagnsroit encore. En un mot , il faut en agir avec
,les intrigans comme avec les prêtre^;. un intrigant & un
pcêtic de profeflion meurt intrigant & prâtre : c'eft
un fait; on Hé peut aller contre; une expérience de
.plufîeurs fiocles ne nous l'a que trop appris.
Difoiis dpnc aux uns & aux autres : prenez ! voilà de
quoi ne pas mourir de faim.; mais tenez-vous trahquiles ,
qu on ne vous rencontre plui fqr le chemin qui conduit
•aux honneurs' & aux emplois de la république. Reftez
toi .On vous ii\t grâce du châtiment que mérlteroit \t
fcapdale de votre vie paiFée. Songez que vous êtes
.conaus. daiM les fociétés populaires & a vos feA^ons ;
vous ne pouvez plus en impofet , nous lommcs au fait de
voj rufes de guerre. . ,
\] 1 petit a.nMneix , unSntnguaUlcurblcn remuant avoic-
îl )ccté fcs plombs pour telle ou telle pi ce ? il commen-
•ço.t par dén>grer le citoyen qui la remplirToit , en chv-
chottiint à Forcille des afliûans aux afTemblées gén£r:iles
de fe(}«on^ tout le mal qu'il pouvoît imaginer, coloré
de quff^uc grief apparent •; puis on (a ù'ifoit prjer pour
•moQter dans^la tribune afm de publier h dénonciation:
l'homme inculpé étoit mandé pour fe jn^ificr-, il fe prï-
ïwmt avec confiance: il ouf^roit à ptinc h bouche i^ouY
^ipon^re aux calomnies » que fa vdîx fe trôuvoit infl!»
^t couTcrte ; le dénoncé fe voit obligé, fur-tout &'il eik
un ipeu timide ( Tinoocence n'a pas tou'iours du front )
éc defcendre cha-^gé des imputations dont on l'a noirci
en fort abfence. Alors îi s'enveloppe dans fon manteau.
& s'il a de la philolophie auunt que die patriotifia^ , ti
s'en va en dtfant comme ce grec : )< fub channé qu*il
y ait des citoyens plus en itat que moi de remplir la
place que J'occupe, & je fuis prit à la Itui céder.
Et c'eA ainfi qu'on ecoadnit ThomAt de mérite; Se
que la république , livrée aux cabales » eA fi val forvie.
Le vrai fans-culotte , comme, nouar l'aTons 4éià dit »
fe croit furveiilant - né de tous les fonâiooiivrti publics ;
11 les fuit de Voc:l j ne leur paffii rien , les dénonce à
vifage découvdrt fit avec courage; maiscen'oft paspoar •
les fupplitnter ; il n'aft inlpiré crue par l'aflioflr du vrai «
il n'eft dirigé que par fon attacnement à loa pays qn*!!
voudroll voir touc-k-fait purgé de tous ces iaieâes oaU
faifa'ns. , qui détournent à l^ur profit la iève de l'arbre
^de la liberté , & éniroient par l'épuifir <c le £ûre périr ,
û cela duroit encore.
Pourquoi la rcvolutîon romaine traina-C>eIle plus de vtn^
ans ? c'cil que Tarquin , chaiTé du trône > foufHa en par-
. tant cet efprit de cour ^ cet efprit d*intrigue qui accapa-
roit toutes les places , 6e qui les faifoit circuler dans,
un petit nombre de mains impures , eu inhabiles , pour
• en écarter le citoven clairvoyant , le patriote intègre qui » '
mis dans un poUe , ne s'y croit pas pour faire fes af-
faires , mais feulement celles de la république.
Les vils é^oïiles , les fpéculateurs infâmes feroient bien
âchés que fa guerre cefiJlLt, par exemple; ils feroient
m s à leurs places , & ces places ne feroient pis les pre-
mières.
Efpérons que tout cela finira ; & que l'invitation fage
& vraiment républicaine du comité de falut public , nè-
toiera les administrât ions : efpérons que les mauvais ci-
toyens pourront bientôt dater leurs lettres à leurs amis :
de l'an dernier dn règne de l'inuigue.
Le 11*, bataillon dt Paris ^ premlèri re^îfition ^ à là
Convention rfatlonaU,
Citoyens repréfen tans « le ii*. bataillon de Parts »£t
des Tuileries , vient dépofer dans votre fein fes regrets
& fes inquiétudes, efpérant avec confiance que vous ne
regarderez pas comme un crime ce qui ne fut -l'effet
?ue d'une erreur involontaire. Le bataillon parti do
aris avec Tordre du minifbe de fe rendre à Cherbourg,
yenoit d^ paiïer à aint-Lo. U y avoit rencontré le|
ifpréfcntatot ^a ^peuple, tè ci^oyca LapUnche et le g|-^
néral Sepher ^ qni lai avoient |lai(ré poarfuivre sa route.
Arrivé à drantan y il fut reiquis par ]e général Dutaua:
et le diftrict de fe rendre à Coutances. Le bâtai 1 on
étoit perfua'dé qae Cherbourg étott le pofte où l'appeloit.
le dsChger de ta patrie ; on lut at'oit dit en partant :
« Sans doate vont défendrez Cherbourg mieux que
Toulon ne Ta été. » Les fattgaes d'une longue route,,
lécat ok fe trouvait le bataillon ct k plupart des volontaires
blefl^és aux pîeds^ tojt It c«nfirimott d.ms cette idée/6C
lui faifoit defircr d'arriver à^ fi deftination.
Le bataillon (t trouva tout-'i-coiip Caris chef pour diriger
Ces mouvemens ; les adminiftateurs du diflrict prirent
Palarme. Bes brttitt iMprUi^aMeift répandus que Ton.
àvoit ëonné Tordre de tire» fur Je bataillon , fervirertt à
^ugment«r la confufiott àt 6oo'h6qitnes livrés à eux-.'
mêmes , ti à leur faite défîtes plus impatiemnrent dé*
prendi^e ta route 4ê leur deflin^tion: Dans ce défordre^
plufieurs de fes mouvement oAtété fauflement interprété!* '
On a pris pour l intention d^attaquer la vUl^ , le mou-
vement, de quc'quîf voionta?rcs qui ont xatfnSfé f^cs
cartouches d'une caiffe apposée piir ordre du général'
pftur àttQ dfftribuées au bataillon « & qui s'étoîi brifée
en tomlpanx : on a pris pour des menaces faites au'
commandant dk la place, tes geftes' de quelques volonv
taires quiibû exprimotent, d'une 'manière an}inée » ralîu^
^ance .qViJ.^n^avçit rief^ à cràlÂd^e. Lorsqu'il demanda s'il^
^toit en sCireté, c*e$t alor« qu^un de ceux' mis en état
d'arreftatiHn^ lui préfentatit -de TeaU - de * vie , Irii dit :
\Nc cr^W: rien, Uf 4s avtc UtS' frèrs^ le fécond, lui
prenant .û'. main , lui jnra qu*ihfe feront m aflacret pour
sa défepfe- Ces faits , le commandait les a'ensgite récoftnur
vrais' dapi^Ja^ociété populaire de C^i^an tan. L est à remar*)'
quefque)let bataillon fortit dé* la yille* , fous les ordréa,
de et tpi^m^ commandant - ^ " >
Citoyens.repréfentans , la' (lf)part :dês faits configné^
dans le protès-* verbal qui toâsaïté envoyé, Ont été
exagérés ou dénaturés par les^alarmps 5c la fituaton çri'^'
tique ciù (ç tkpuyoit la ville dé Caranrin. La feule faute à
reprocher au batatllon , c'est le rrftis "d'obéir à l'ordre du.
général Dutaux; cette faute, frutt d*jne erreur invoton*^
taire , o^CÀfionnée par Tordre du nitniflre & par l'espèce
d'autori^tion qu'il avoit reçue la -veille , du représentant
du pcupîc Laplanche, et du général S^phcr, il l'a" déjà
réparée en obéifl'ant siir-le-cliimp à {ordre du citoyen
Lapanche, en partant Ai Cherbourg fans fouliers , après
quinze jours de marche ,& après avoir p^ifé deUx nultf
sur la paiiie*. . • '.-t
Xe €Îtoy«M Segusng , chargé de reair le «hetcter \
CÎncrbourg jusqu'à Vire , U citoyen qui le commande , le
général Hdittaut qui en ^ fait la revue » toRs<me<ter»nt !'t
To-ine conduite » fa (oum.fSipn,^ (on eHipreHsireitt à exe-
cucer les ordres qui luî font traibffnis ; ion ardent 3moi<r
pour la liberté» & fa vive impatience d'être bientôt en
é Jt de remplir le ferment qu'il a fait<le la dSffendre.
C toyens repréfentaiu » te hattillon n'a pas ceffé un seul
inAant d*ëcre ies enfans de UTl.épub iqL^r ; qu'en le mèffe
à'i*ennetni » il brûle du defir 4q comba!C;e pôtirla libcné «
& de prouver <^u'il eft to^JpHiti digne de mourir pour e.le.
yivt U République utit§f inâlyifihkl
Nous avions befola ^ cette kttre. Il krîtfw horr'blf ^
il nôus.répugnolt trop d^.croire::ii la-iàchetéSc ;)'ta ttahîsôn
de toute une pha an^e de jepnei volontaires de cett^ pre-
ipière réquiûtion , s^r le f^triotliine & le tour^r^e desquels
lious comptions pour tjermîpet !t cinipdgiie ,' de fhçoti 1
c% qu'elle fût la dernière. Il eft vrai que cetfé nouvel e
affreufe «voit produit , dans >t^ois feélions de Paris , un
mouvement sublime , dont t'attttquicé n^avott f»as donné
d'exenipfe. Toutes b»^ familles du bataiibn, (létrt par la
glus intigne déloyauté^, s'étoient levées à la fo<s,cton .ivo'C
entendu à la barre de la convention tous )és -citoyens
pères^4ém^<lej eux'n>£aie6 la mort de leurs enfans : mais
il n'en étoit pas moins his^teux et aifiigeanlt pour la
fiépubKqi^e d'avoir un tel forfait i punir , et de compter
d^s monstres- pai;mi fe& défenseurs.
il nous eft donc permis de penser, que le dernier dtf
tous les crimes n'a po^i\t été. commis par nos jeunes
Républicains du bataillon des Tuileries, ils ti'^nl point
répété le cri dc^ efclavcs :. Vivt U raà.I ils n'ont point
in/ecté leurs lèvres du chant infime : O Richard t ./
Des xjiiférablcs , tels qu'il . ne s*en tronéc- qUc^ trop'
encore par-tout ,ont feuls compromis tonte «fi6. fraction
de nos armées de première réiquifrîon. Grâces .au génie
tatélaîre de la liberté » qui veille au salut <le Pempire ,
fous nos concitoyens , pères de familles , faut des Brutus ;
ic tous leurs entansoe font point des lâcbes et desimltres;
Jeimes volontaires» nous l'avion s 4>re(remi \ et eousnôu$
savons gré d'avoir attenda votre juftificatton pour parle r
^ ^e vous ; nous aimons trop à croire qu'il n'y a que des fautes
d*indifcîpline à vous reprocher & à chiner eii voits:
X'u nom de la nature ôc de la patrie, bitez-vous de
nou^ ràffiircr tous, & de regagner notre estime, & la
confîanae de la République. A la première nouvelle de
la défect-on in^^âm? 3; tout un batnil'on «Tefpoir de votre
J^ay^ , ïi TOUS Sviviez dans quel eut aoos nous semxnf^fi
trouyé» !
( i97 )
trouviis ! Vos îrtèrcs, vos lœurs , vos atticg n*osolent
pas ftieme donner une larme au Tupplice inévitable qui
vous attendo;t. Vos pères , vos parens , vos amis étoient
autant de héros, dignes des beaux jours de Rome et de
S;aTtc ; rr.ais qusls efforts ne it fiitfoient-ils pas pour
étoufier les plus chers senti mens de leur cœur^ et ne
penser qo'au deuil , à la honte , aUx dangers d'une patrie
irvaignem^nt abandonnée, par ceux des citoyens qu'elle
ffFectionr.oit le ];lus : car la. patrie est une bonne mère»
qui concentre toutts fes affedions, tous l'^s foins» fur fes enfans
les plus jeunes ; déjà le» résolutions les plus extrêmes alloient
eue prîtes. £h bien ! difoienc les citoyens des tamillcs
comp:omî(ts, ii faut quitter tout ,pout aller droit concre
des rebelle? pires que ceux de la Vendée : eH'açors
tout le b.itiiilion du cadre des armées républicaines Se
pafTons fur leurs corps fafiUcs de nos mains pour «aller
jufqu'à l*ennenû , étonné de notre jufiice • 6c torcp ds
rcconnoitre en 'nous des hommes à qui rien ne coûté
pour fe conlerver libies.
Jtunes voior.taires , commence» donc par vor.s épure'r ,'
en Hcfi^gnaiit aux tribunaux les onalveil'ans , lestrairres,
les lâches , qui font venus à bout de vous Ibailler un mo^
ment du p'U6 alFreux des attentats Contre la chofe pu-
blique. Songez qu? toute la France a maintenant les yeux
fur vous ; vous avez app«?!é i'atteniion fur votre bataillon ;
on ne vous paficra ncn. On attend de vous une con»
duitâ exenij^laiie ÔC foutenuc ; on exigera de vous toutes
le» vcrti'.s républicaines. , Faites que votre écart tourne
au profit ûe vos concitoyens. Il faut qu'inceiTam-
- ncnt on puiffe dire de vous : depuis qu'on a féparé
d'eux raili3j;e impur qui les corrom^oit , ils font dignes
d^ férvir de modèles à leurs compagnolis d'armes. On
n'a pas ir:énie à leur reprocher ces petits excès que plu-
»ri2!!rs auf^î» bataillons le font permis fur. les routes; &
d?pais qu'ils l« font relevés de leurs fautes , leur exem«
p^e a t»nt influé fur le refle dct troupes de première
réquifinon, que par- tout où il tn paiie , on f* félicite
d'a^^oir en'kralî'é des- frères ; a-.i lieu qu'auparavant fe
bruit de leur mauvaife conduite précédoit leur arrivée
é<ins les commur.cs ik y portoit i'ufTroi.
J::unes volonuircs de la république, ayez toujours
prél'ent à Tcforit que la révolution trançaife vous devra
autant «»u'à les fondateurs , fi vous foutenex le titre glo-
îfc.ix dent vous Ctcs revêtus. Conct v ex bi^n toute lun<'
N* 217. Tomt 1-;: Q
( 298 )
portante it la riquificion dont vous êtes ; le falut de
12 république & le repos de vos familles font dans vos
Au rcdadiur — Paris , /< 1 3 fiimairt , i*an fécond de la
république Jrançai/t.^ une & indivijiblt,
La commlffion des fubfifiances & approvifionnemens
de la république , me charge , citoyen , de t*invîter à
inférer d^ns ton p!us prochain journal , Tavls aux patrio-
tes ci joint , lequel intéreflfe en général toute la ré^-
bllque.
La comwïjjîott des fuhjîjlances & approvljionnemcns de la
rcpuhliqut^ aux patriotes,
Ufer de tout ce qui peut être utile , 8c n'abafer de
rien , voilà qu'elle doit être la règle invariable d*un bon
républicain. (Jonvaîncue de cette vérité & rélbiue de
s'occuper condammeot , foit à ménager des reifources à
fes concitoyens , foit à les garantir de la difette des ma-
tères qui leur font néceflaires « la commiffion des fubûf-
tances & approvifionnemens de la république françaife a
fixé fon attention fur les moyens d'apporter dans l'emploi
du papier , dont la confommation devient de plus en
plus confidérable , une économie importante.
Patriotes ! c'eft avec une entière confiance dans votre
zèle à féconder tout ce qui tient a l'utilité générale , que
la commidion vous invite:
i^ A ne p;is vous permettre Tufage de feuilles doubles
«n blanc;
a**. A préférer , pour l'impreflion , le format in-8**. ;
)*. A ne jamais mettre fous env.*loppe les' lettres fim-
plffii ;
4*. A recueillir & confcrver avec foîn , tous ceux de
vos papiers^ manufcrits ou imprimés, qui, ne pouvant
pas être utiles tels qu'ils font , pourront le devenir con*
vertis en papier blanc ou gris.
Patriotes 1 cet avis ne vous paroîtra pas d'une impor-
tance légère , vous qui favez combien il eft eflTentiel que
les relations politiques de la grande famille des repu-
blicains français , Hl la promulgation de toutes ces vérités
qui doivent affurcr le bonheur de la France , ne foient
pas expofées k être, faute de papier, un inftant fufpcn-
pendues ou au moins rallcnties. Le préftdent de la corn*
miiion ,'y^«< J. BaUKET.
(^99)
Ztfit des pafcmitcs acquittées ^aeeu/aticàfâr h trikuttMl'rholunonitûim
Du 6 frimaire^
Jean Claude Leloup , âgé <!• 3S ans , natif de Paris » profeffeur
de tnufique.
Julien Lair, âgé de 41 ans , natif de MîUy , département de U
MaiicUe , march^^nd grainier. ^
Nicolas Ve(lier,'â^é de 47 ans , natif de Joulavill*. département
de rYoane; & Marie Geneviève Lombart, femme Hubert, igée
(l'ci.viron 3^ ans » native de Paiis ^. ils étoient accufés de faux
tén^oignages lors du débat qui a em Heu au tiibunal, relativement
à raccuratton portée contre le citoyen Dethore flc fa femme , 9k
ils ort été fur le cl amp mis en liberté.
George Aubert, âge de 56 ans, ci-devant curé de la commun^
de !a brelie , département des Vofzes, y demeurant : il étott accufé
d'avoir; dans le courant du mois aaoût dernier, dans ta ci-devant
é{^*-te de la commune de h Brede , tenu des propos fanatiques
tcr.c'çns à empcchcr le recrutement des armées de la république i
au dîfcrcilit ces alTtgnats , & d'en avoir refufé en paiement.
Citoyenne Notaire, marchande, psllage du Perron, au palaî^
F^wiitc : elle étoic sccufée d'avoir tenu des propos tèndans à l'avi*
liiUment de là rcpréientatlon nationale, 8c au réublillement de- la
ro)-.iuu, *>
Du 10 frimaire,
François- Aueufie Laudei , âgé de 37 ans , ci- devant prêtre &
pri.feiieur de plîiiol'ophie à Avignon, &, en dernier lieu , procureur
de la commune cîe Lyon , y demeurant,
Marie-Frar.çois Clerc , natif d'Orgelet , département du Jura «
âge lie ij ans, fccrétaire du procureur de la commune i Lyon , y
demeurant.
Klitahcth Pumier, native d'Antonne en Bugey , âgce de ^i ans^
fer.>.ine laufto!.
Ils étaient accufés c'svoir , à différentes époques , vendu & dé-
livré, à prix d'argent , des ccrtihcats de réiidciicc.
Vu II frimaire
François-Nicolas Guefdon & Jean Crétin , tenant de fociî^té 'a
"•i^fo*. Hariiic, dite de la Tririté , rue Sair.t-Ar.toiae, Ils étoient
•iviuTés^ fiivoir I Cucfdoii, d'être forti du territoire français, aa
fT^'is de mai 1791 , & d'y- être rer.tré au mois de février der;.i;ri
6t Crctin , d'avoir recelé, dans fa m«U'on, ledit Cueltlon. ils o;.?
étc mis fur le champ eii liberté.
hiji des condamnés à mort par le tribunal tribunal rlv^lutionfialri.
Du i^remier frimaire,
Jean Marie Girey-Dupré , fous-garde d^s manufcrits de la hi-
bliorlièque iii.tioii«Ie \ l'un des rédadeurs du journal dit U PctrUtf
Français , né à Paris , domicilié en cette commune.
et Gabriel-Nicohts-François Bois-Guyon , né à Chàrcaudun ,' cir
devant adjudant-général de l'armée àts Côtes de l^reft , domicilié
^ Paris , atteints & convaincus d'être complices de la confpiratiop
qui a exifté contre l'unité & IMndiviltbilité de la république , la li-
berté & la fureté du peuple français.
Du 3 frimaire,
Antoine Claude C.pon, Château-Thierry , âgé de. 7a ans» natif
de Paris , y demeuraiit, rue & fc£lion de la Fraternité , lieutenant-
colonel du 102*. régiment, & depuis général de brig&de , auteur
•u complice d'un complot tendant à aimer les iold&ts audit régU
( ÎCO )
QiCnt, contrt le peuple it Paris, lots de la JAuto^e du lo jmn
1792 , ^ à provoquer la guerre civile.
, Clément CTiErles François Lavercîy , âgé de 70 w'« , natif He
Paris, y demcâraiit , rue Guéncgraud , ci^de^^aitt contrôleur général
<)c$ fii.ances , &. convaincu d ttrc l'un des auteurs d'un complot
tendant à livrer la réj^mlique aux horreurs de la f.irr.i..e, & fai-
fant poutrir , dans des étangs ou pièces d'eau , des grains , Si opé-
rer par ce moyen la contfc-révo'rtior.
Du 5 ffinuiire,'
Jacques Etienne Marchar.d , âge de $9 ans, natif de Loré , lieu-
tenant de gendcrmerie 1 ation;.lc , à la ré(ic1e<icc d'Ftaiog , con-
vaincu d'être l'un des artcur^ ou complices d*un complot tendant
à faciliter aux ennemis l'entrée en France , 6c à leur fournir des
fecours en hommes, cheveux 6c mi tirions.
Antoine >}icoUs Cgtiier Lam^rlicre , à^é de 47 ans, natif de
Crecy , dépf^rtement de Seine & ;.4rrne , f,dnéral de div-ilon de
l'arirce du Nord , convaincu ^*ètre un dr< artcurs ou ccr)|:!ice
d*tn complot tendant a favo'îfer les prcg^'cs des en::cir.i$ lur le
territoire de la république , & à livrer la place de Lille &. autres
places frontières du Nord.
Du 8 frimaire,
M?r^erîte Louis FTî»nç«ts Duport-Dutertre , ci-devant nîûiflre
de la juftice, fit accufateur public du tribunal criminel <lj cC-^-ix-
remert de Pari»,
. Attoine Pîerre Joferh Mrrîe Barravc , c»-de\*ar.t avoc't 8cmcm-
V* de Taliemblée co: ftstuan'^e , con\-^icu dVvoir conlniié coitce
la liberté & la fcnv train été du peuple , ta la îQre:é ,v,énéraîe de
Vétat.
Benoit Grande?» âgé de 31 îns, nàtîfdc Bourses, f'emcurEnti
Arzbrouck , déparrc-ment du Nord » conv£i.,cu o avoir tcî:u des
propos tendais à rétablir la rovart*? en France, & d'avoir é:nt
vive It roi, fi:r ure feuille dMtijyi.atJ de is fous.
Vervitck, âge de 45 ans , n^tif de Moors'-Jde , pcnfionné de l'cm*
pereur, 6: curé- conrtttutionncr d'Arzlrohck , « Mario Thérèfe
Vcr\iiCÎs, ÎJ^C**^ ^^ 4^ *"* • native de Moorsiède , vcr.f;onn3irc de
l'empereur ,*' & maîtiene dVrole de charité d'Arz^rouck , con-.
vetnciis d'avoir participé à des in»elf!g^cp$ avec les ennemis de
la Trancc, tendantes a favoiifer le-r ertre> dans les dc^pcndgncef
de la itpublique , $£ â ébranler la fidélité des cf.:cicrs &. folilat»,
Dn 10 frima frf»
Jean Aptoire Rcbour^, âié de 57 vus, naiîf de Fontainebleau,
écrivain pi»>'ic , ricnnçurant à Corlomnicrs.
J*Tn Pierre Lebas , à^é de 50 ans, natif de Meaux en Brie,
curé do (JovMmmicrSjV demeurant ordinairement.
Augufti.^ Le*jttiot , âgé de 70 ans, natif de Picrçouri, curé de
S.-Retpi <*e la Vpnne, y der-eurrnt ordinairement,
Louis Ai.hcrt Hipny ,*^ âj:é de a8 ans, ci-dcvaxit noble, natif de
Coitlomm-ers , y demeurai!t ordinniremcnt.
Jean iiaptiûe Charles Caghers , âçé de J9 ans, natif de Mon^
didi^r , curé conftitvitionncl de Saint-Marc, près îa Fetté^Gaucltr,
y demeurant.
GédéoA Alexandre Pierre Catrcfols de la Honte, igé defeani ,
ci-dev9nt noble, natif de Lrlle en l-landrc, demeurant à Cou<«
lommiers,
Loiilé fvîa^elaine Charlotte Barentin , femme C?trcfo!$ Marolles,
Icce de 46 art , ci-devant noble , née ^ !i Mottç en Aurer^n^ ,
^iç,-;î*çu:^r.t a JlçrtfUçs,
( ^oi )
Charles fTicel» Catr'efols MeroUct, %zé de 13 ans,n4 à Ma*
roUes ,' y demeurant , ancien officier au bataillon de la garde na-
tionale de Rocroy.
Aiiguttin François Philibert Lîmenton , dit Chaffcy , ci-derani
noble, toé de 53 ans , né 4 Pcris » liemeurant au presbytère dé
Saint Rémi de la Vanne. * .
Auteurs ou complices de complots 6c correrpondance criminelle ,
tendant à l'avilinement de U repr^fcntation nationale » 6c. au
réubliflercent de la royauté en France.
Du II frimaire,
Pierre Kicolas Aimé Âubry fils , âgé de 14 ans , natif de Cou-
lommîers , y demeurant , maître de penfiofi ; convaincu d'avoir
tenu des propos, tendans à provoquer l'aviliuement de la repré-
sentation nationale , 6c au rétahIiiTerî»çnt de la royauté en Frnnce.
Jjcan Vinc^not, îgé de $6 ans , nstif c'a Condrccourt , départe»
ment de la Mcurthe, cidcvrnt tenant hôtel garni, rue des Filles
d\i Calvaire, à, Paris, ôc depuis,.chcf aux tranfports pour Tarmée
des Alpes ', convaincu d'être l'un des auteurs ou complices des
complots ou confpirattons qui ont éclaté dans la ville de Lyon,
tehoiins à exciter la «guerre civile, en armant les citoyens les uns
contre les autres, Ôc contre l'autorité légitime.
5cba(licn Mnuduit, à^é de 49 ans, marchand de vin traiteur,
cUrr.curant boulevard PoiP.ORnièrc , convaincu d'avoir , lors de U
rreTnîère rdquîfirion peur la Vendée , tenu , dans une a(remûlée cie
12 fection Poiftonnière , des propos tendans à ébranler le. fidélité
des cibiiieis&folcàats, éc approbaiifs de la rébellion de Dumoutiez.
Ûu iz frimaire, ' *
Barrlielemy Soudre , ^é de fi ans, né à Landau , cordonnier»
Fournificur des armées de la répubiinue, demeurant à Paris, rue
d'Anjou Thiorvti)c, auteur ou complice de fabrications ou fou/-
nîturçs infidèles de fouliers pour le compte de la république. "
Guillnurre Jc;in Flamant, âgé de 57 ans, né à Paris , cordon-
ricr, tenrm mrgafm me de la Grande Truandorie , n*. 6, fe£lion
Bon-Confeil , auteur ou complice de fourniture infidèle de Couliers '
pour les volontaires de laTeélion du Contrat-5oci'al.
Du 13 frimaire.
Ftienne Pierre Gorocau. natif de Patis , âgé de 10 ans , employé
auj: hr.rc.aix du nmiiftrc iz l'intérieur , demeurant rue des Mar-
tyrs Mont-Marat, auteur d'écrits 6c correfpondnnees , tendans i'
provoquer la dilloiution de la reprifCentation nationale, l'aviliiTe-
ment dc-s autorités conlîituées , &. récablifleinent de la royauté en
France. ^
/ntolne Pierre Léon Dufrefne, âgé ds 3a ans, officier de fanté,
natif de Pécau ville , département d'e la Manche , demeuraut à Pa-
ris , rue Gr.il!on , convaincu d'avoir méchamment entretenu une
correfpond..;-.ce tendr.nt'c à exciter la gvierre civile en armant le»
citoyens les uns contre les autres, à détruire l'unité &. Tindivifi-
l/ilité de la république , 6c à en diilraire les colonies.
Du^ i/i frimairt.
-Armand Guy Simon Keifaint, âgé de p ans, natif de Paris,
«^cîcn oflEcier de marine, ex-ôépute de rafTemblée légifiatîvt 8c à
l.\ convention nationale , demeurant ordinairement à Paris 6c à
Ville d'Avray , département de Seine 6c ©ife , convaircu d'ayotr
'fciemment & méchamment avili la repréfentation nationale, 6c
provoqué le rétabliilement de la royauté en France ; d'avoir par-
ticipé à la confpiration qui a exîfté. contre l'unité 6c rindivifibiUté
i
« U république , contre la libtrré 6c contre le peuple français^
J
•( y>2 )
faux t 'moins conâû^mnis p4r U tribunal rivolutikmnatre.
Du 5 frimaire.
Claurte Vivant Doi'harct, âfé de iç ans, êc >Vptoîne GuîHaume
GoiJ:ft, ii;'^ «le 30 ai^î , le diùnt licurenftnt re car.onntcrs , con-
vaincus <\c fr.ux tciroi^nage , lors. des ticbaK relatifs à ''accufAtion
portée contre le cit< yen L?i!zaiini» Se la ciroyenne Millin , dire de
Grand. Maifon , ont étâ condamnés â la p?inc ^ç 20 ans de fers.
Cartcrau Dcform?ux , âgé de si ans , convaincu de faux te-
moi'mage da-s la même aûaifc , 6t en outre d'énri^ation , a c:é
^ondûinné a ia pci.c ^c inoit.
Lifle dis contre- révoluvonnnint & rSvnl*ls de U ci-devant ville de
Lyon , CijnAnmriès à ité'cfujllUs , par ordre de la c^nwJJioM. milu*i^re
■ de P'^il/e^j^ffran cilié.
Bartbéîemî Ferrm P]a!>t«f;ny , de Lyon , ci-devant noble , capi-
tcinc , ai(^e de-camp du géucral Vréty.
Louis Lliéa Villeneuve , d'Aîx , dcpartement des Bouches du
Rhô..c, ci-dcvant noble , alde-de-camp de Prëcy C5t des autres
gêné: aux.
F:âiî.,oi5-Jorrph Lebcn , f*e Jon'vi!l« , dépirtcment de Haute-
jr.arnc , vcrificstcir de la réwia n-itionale, aide- de-camp de Prccy.
Jofcph imith , de Paris, ii.3C;;icur mécanicien, lieutenant- colo-
nel d*3rtiilcitc.
Louis f.rii:«.t-Lî.bcajiir.e, de Moulins', ci-dcvart Bourbonnois ,
înecnieur des p».!.t.; Cx chauiléeî , iicutc.i.it-Cwlonsl du génie.
• Henri IfîdoTe de Mv.'!on , de Montpellier , ci-dv.'vant noble , Ci»lo«
Itcl , adjv.d^nt-gét éra! è^ Précy.
Abcl <.-laiidc \itby, de Lyon, ci-devant noble, aiJc-de-camp.
Jcsn-Picrrc Chapviy-iVi.ii.bju , de Monibrifon , ci-devant r.oble ,
capitaine des chritiurs à cheval.
Jean Marie frri'.çcis Bomani , de Milan , rentier, officier muni-
cipcî provÎJoirc , envoyé par les tyrans coûlilés.
b'rtin^oûi Privât, de MiU€iy,da;is le Lyounois, huiflîcr, officier
mir.icipal provifoire,
Etierne C>u(lave Biiilfon, de Lyon , arcbiteA^ capitaine des chaC-
tcvrs à cheval.
0\ (jafn«rt Ccrmont-Tonncrrc , ds Paris , ci-devant noble, com-
irr.ufr!:.t, ■
A:'v:.ni'rc Mcjr Pcrrnch* , d'Empnîs , dé-^artcmcnt dw Var,.cî-
^çv:rt iv'. le, c^mr.i.jr.ciaiit iû lûttcric Nv>»<»c , aux brotcrux.
U'vu ï-f.^r.çois ^.iartin, deCe»i:vc, horloger, licuter.aiît-colonel
è': 'tiiifrio,
ricifo C'.npuy-^.'aubou , de Mcntbrifon, ci-devant noble , lieute-
ncj'.t-coloi.cî de bo".nV::r;'ic'*s.
Jean F.i:nbcrg» dn Prys de Vai c^ , cn'Saiffe, ci devant officier
dan^ li-^ troupes de H^'Hande, ftéin-ra'*
Jean Jvcoiies r.*.l!.i.ioi* , de Lyon , ex-co:*nituafit aux années lyS^,
rc ^ 9ï I iKMtin.'nt coloi.tl d'Lititkric.
^brncit M/icr 5'rvicr, de Lycn, premier vic/irc de l'églife mé-
tro^^o'^'i^'He', qiinr»i?r- maître,
Jean iin}'tifte 1-é , de Lyon , aide i jutUcs , provocateur au pl!-
Irgi, repris de julUcc & dércrieur.
U.-'h>^» Prinç^t ^>t , ôe Gand , Pays-Bas Autrichien, cV^e-de-camp.
Ji.ctiU€s Gafpard Loppin , de beaunc , dc'iysrtcmeni de U Côie-
^)Qr -^rentier, commandait le caaip dc& UiOicaux.
( }6) 1
Claude Cuée\-MoncoUomb , de Martîgny-fur-Lolr? , ct-{le>^int
noble , émigré , ncvca <iii tçénéral Prccy 6: (on aicle-dc-c.m;.
ij^ Jeâo Jacques £ou'»y , dfe Lyon , ouvrier en foie , lieute.iant-
colonel. .
Jacques Moley,de Ds'ançon, arpenteur, Heotenant-c^lônel d'at-
tilUric. \ *
l'rançois Jacob, de VeTo^l en Ftanch«- Comté, hudard dj- pre-
mier régiment , cl-devai.r 3çrc!iipiiy , dél'erteuf, coinbattant avec
les 'tébelles contre l'armée répiiblicaine,
Daniel Josnin, de Killem , hiiilard du premier ré:pnicnt , ci-
f^svintBerchigny , dtSfertsur, combattant avec les ré>elL'S contre
l'armée républicaine. ♦
Louis Julien Dcvinéfac, de l'Ar^pntîèrp , département de TAr-
d^chc, ci- devant i^.oble , adjudant géi^ral.
Benoît Boirivent» da Ly un, teneur de livr^-s , fdcréuire de Pr<:cy.
Pi;:rre Lat^iir, de Lyan, hcrb^rldj, capitaine.
Jean Pâturai , de Leigneux en Forez , ci-devant diacre , infli*
gateur.
Jean Baptise Mcrdl , de Lyon, marchand, officier dans! la force
départementale , ti.ui[<aeur.
Théophile Seix, du dtiché de Virtember«., commis de mnjafin ,
officier dans la force départementale , iniïigateur.
Claude Antoine Praire, de Saint^Etienne , marchand, comman-
dant de bataillon , tiiftigatev.r.
Jcan-Gtfiilaume Savsron , dj Lyon , ci-devant nobb , comman*
dar.t des vétérans , indigctcur.
Jean-Bsprifte Portail, de Lyon, cabareticr, adTaiTm dfi patriote
M.)rc, horloger. •
Gilibert Denojean, de Pon^dc-Vaux, département de I*Ain , fer-
rurier, officier, iuriigateur.
Antoine André, de Rozay , ci-de^'ant Dauphiné, march^nJ dra-
pier, conini;indunt de t'arfena!.
Jean Pierre Veaueirard, de Chaudieu , di^rlA de Mv>ntbriron «
ci- devant noble, inftigateur , réfug'é en cifte vi'ie.
Jean Pierre i/!auli;;c;cr , de Virtembcrg , fc'.:l;^taur , fabjîcatcur
de faux alfi-tnats, inlUçateur.
i^r.ace Jofeph SouUier, d'Avignon, m?.rcV.ar!d , ai^e-de-camn.
Dominique Bouchu, de Lyon , voyageur t»ani la chapelcric , o-îi-
cicr, iniligateur.
LiJU dis contu-rivoLuiMinaint de hyon , condannU à la ^u'ilotine
par U trlhutidl rivoluti^nnMrt de VilU-AjfrAnchu,
François- Dominique Dutroncy , homme de loi , officier-municipal de
Montbrifon , ÔC fecrétaire de la commiffion dite poî)aiaire.
Jean- Jacques Tardy , jj^e de paix au Coteau d^ Roanne , Si ad-
miniftrateur du département de PJiône.
Jean- Louis Fat?. , îournalifte de Lyor.
Jean François Chatlepoulc, agriculteur à Saint Picrre-de-Bœuf,
membre de la commiffion prétendus populaire.
' ' Claude Genêt Bronze , marchcnd de blé à Ly.?n , membre de
ladite commiflion 5: de dilfircns comités.
Laurent Ponthus Loyer*, homme de loi, ci-devant juge du dif-
trifl de Lyon «Se fecrétaire de la commKfion. *
Jean François Faure Montalun , cl-dcvant juge de Lyon , mcm*
bre de la commiflion.
Antoine Gonon, fectétnire -général da département r» Rh^ne.
£Mgène Jufeph PaysAlizac, ci-devant noble, né a ViUias , dé-
(y>0
^artcmeAt dit Vaucliift » ci -Gérant capîtaînt du trènteofiûèfttf té"
Chrîftophc Ctrfet I garçon teinturier de Lyon, officier- muoicl^
pal , & membre du comité de police.
Jean Jacquet Cotndre « chirurgien » de Lyon ,
Jeaa Claude Pierre Roux y géomètre , demeurant i Ckarnai , ^
Jean Mathiat Lauraa , épicier , demeurant à St-Cyr-Je-Mom
d'Or , ...
Gilbert Combe-Pachot » négociant, de Lyon ,
Françoît-<.kriAau 9 archite^e » de Xyon »
Jean-Aleaaodre Bertaud , commerçant de cette ville ,
Barthclemi Ferrel « menuifier de Lyon ,
icAn-Loitis Cofte , teneur de livres , de Lyon »
Jérôme Maifonneuve , chapelier de cette ville .
Afitoine Royer » commis aux écritures , habitant à Lyon.
Jean-Baptifie-Marie Roche, homme de loi, cl-dc\aiit pnjHdetit
au tribunal de diftri£l de la campagne de Lyon, membre* des comiiés
de police 8c de falut public.
Jeau-Etlcnne Tranchant, fabriciU^t de bas de foie à Lyon , préfi*
dent de fefiîon, & enfui:c mcn^bre âGJoii.t de U commidion popuUir».
Jofcph Larivolliere, natif de Sdint Pricft la Roche en Forez, do-
isr.icilié à Lyon ,- membre adjoiitt de la commi{tion.
Nicolas Uupleiïïs , teneur de livres, de Lyon, membre de la mu-
nicipalité provifoire.
Louis Buifl on, négociant , de Lyon , officier municipal prpvifoîre.
Mathieu Valton , rentier , de Lyon , oflicier municipal provifoire*.
Jean*Baptiftc David , faifeur de panaches, officier mur icipal pr»-
TÎfoire.
Claude Pertcaud, tenoiir de livres j officier municipal provifoir'*.
Paul Noël AUegret, favoyard , ouvrier en foie, officier mur.i«>
cîpal provifoire.
Augudin Figuet, chirurgien . de Lyon , officier municipal prcvifoirc.
Claude Angelot , fripier , oe Lyon , préfident de l'adminiÛration
#du di(lnâ de Lyon.
Jean-Marie Degrais , fabricant , de Lyon, membre du comité de
furvei!lancc.
Didier Guillin , défenfeur officieux , de Lyon , procureur d« !a
commune provifoire. ^
Edouard Paillaifon , épicier, de Lyon , membre de «la rtunicipaUé
provifoire.
Frai^ois Lanfe , peintre , de Lyon , juge de raîx.
Dominique Gaillard, demeurant à Lyon,memDi-â de ta commif*
fion ditel populaire. ' .
Jcan-Buptifte-Antoine Amîot , de Pvouen , fccrétaire- commis du
département de Rhône Se Lo're, & cnfuite employé au bureau
de correfpondance de la commiflion.
Charles-Jofeph Mathon-Lscour, ci-devant noble, adminifir^tetit
des fociétés philantropiques frctcruelles, & fecrétrâre géné.aldes
fc^wions.
Pierre Défemont , ouvrier en foie , de Lyon , membre de la
ccirmîffion départementale. ^
' Jofeph Sepoiinat . commiflxonnaire chargeur , de Lyon , njcmbre du
comité des équipages.
\^ Jean-Claude Stoudcrt , entrepreneur des convois milita-res à Lyon,
s Pierre 6aulnier , Pierre Burdet, Louis Giraud , Piètre Eivierca.
de Ta Croix-Rouile.
Claude Saotcrre» dire£leur des poftes » à lycn.
( La Juiu À un Mutri Kitrére,')
( 30$ )
Fin et U déclaration du citoyen Ckahot dans l^ttfa'n des
Députes.
L'affemblés ne peut pas (auver It jpeuple , & je croU
que vos amis ne ie veulent pas ; a'tnn le tocfin ibnnera
ce foir au faubouig. Je fais,, me répliqua Pétion ^ quo
vous avez une influence au faubourg ; mais j'en ai autant
que voïs dans la ville , & je vous artêcerai ; j'uferai d«
toute mon influen.e ôc de toute l'autorité que m^ donné
la loi, p9ur empêcher ce mouvement ; vous ferez arrêtez
vous-même , lut dis je , & je me retirai , pour prévC'^
nir le fecrec des difpofitioriS de Pétion. Le tocfm tonna»
& vous la. ez la conduire que tinrent ces medieurs.
Eaviroti minuit, nous nous trouvâmes une quarantaine
de députés fans prétident. Vergniaux logeait alors près
de l'allembléc ; nous Teuvoyàmes prendre , & il jr vint.
Je fus viAter le faubourg Saint-Laurent. Déjà le peuple
menaçott le château. Les fatellites du tyran le préparoient
à malFacrer le peuple ; Pétion avoit vifité les poiV^s : le
carnage auroit pu êcre cruel, fi les efclaves du château
aboient éçé ani-.r.cs par la préfencc d'un tyran c/>nftitu-
t'oiinel. Il fa ioit l'engager à quitter les Tuileries ; mais
la faâion avoit fon pian de fon côté. N'aya.t pu empâ-
ch.T rinfurreâion, elle vouloit en profiter. Elle étoit
décidée à facriâ>:r la tête du tyran ; alors elle auroit pro*
clamé roi le pnnce royal, auquel elle vouloir donneç
Pétion pour gouverneur. Philippe d'Orléans étoit jude-
ment conipuee , & ils avoient eu foin de faire procla-
mer à l'avance la régence de leur ami Roland , dont ils
vantoient tant les prétendues vertus. Les chaînes confti*.
f utionnelles auroient alors été doublement rivées par l'in«
térct de la faâion^ & celui des royaltftes. IVlerlin le
fentit ; il pénétra dans le château , dcift piftotets à la main ,
& s'adrelTa à Rhœderer ^ qui dirigeoit alors les forces du
château (Scieur proclamoitla loi martiale. Merlin lui ditque le
(peuple vouloit la tête du ro». Rhœderer trahit alors , fans
c vouloir ^ le ûxret de la faction. Ceft égal , répondit-
il-; il reliera le prince roya'. Non , répliqua Merlin
toutes les têtes royales tomberont, 8l même la vôtre
ù vous ne vous retirez promptement. Déjà Ton penfo.t
à envoyer la famille royale ù raffembléc , :ii !e roi devoir
reftcr au cliâceau ; nuis la frayeur que Mjrlin inf.jira à
Rhosdaier fit changer leurs deATeins. Le roi fe rend avec
la ÉanVdle à l'alTcmblée : alors j'y rentrai , & l'on m* dit
ue le préfident Verjniaux venoit de lui taire une rèponfe
:ne <iu plus grand efclave.
Nous fi.nes la motion de chafler cette fam'lle prof-
crirc du fcin de l'affemblée , & de l'envoyer dans un
A^- a '7- Tome 17. D
2:
romtté. Nous obfervàmes que le preftdent f&U toutes tes
lenteurs pof&bies tians la délibération , fie la faâion fut
bffez forte pour ne rélcgier la famille que dans une tribune
de journaiiflcs ^ ne pouvant pas réliiUr au texte de la
loi. Cafl deià que la reine diaa quelquefois des décrets;
car lorfqtie G-nfonré occupqit le fauteuil , il fît appeler
Bafire peur Te n gager à faire mettre en état d'arreUation
tgutcs les perfvnnes attachées à la cour , aÊn de les fous-
traire à la juilc fureur du peuple ; & c*efi la reine qui
lui avuit dinijndé^cé décret: [é feu 1 que nous fîmes ren*'
dre , fut le ferment r!e l'égalité, ils nous conjuièrent alors
de les fauver de Tindignation populaire qui les pourfui-
voit depuis quelque tem?. Lafource ea^articulier venoit
nous ccnjurer à )a niontague de ne pas les abandonner
aux préventions que te peuple avoir co;içufs contre eux.
On nous envoya en commiliioa pour y ar anguer les
feâioras & fauver les fuiffcs » & nous l'avons remplie avec
quelque fnccès ; niais tandis que les vrais amis du peuple
lui portoient des paroles de paix , la faâion pr«fî oit de
^otre abfcnce pour trahir la caufe populaire & faire rendre
des décrets royalifrei. Ts firent décréter un gouverneur
pour le prince royale lorfque le peuple avoit triomphé
de Ton tyran ; ils fe contentoienc de tranfportér fa cour
du cbflteau des Tuileries à celui du Luxembourg on à
l'hôtel de la Juflice. S*ils rapportèrent tous ces décrets ,
il fallut les menacer de toute la colère du peiiple : leur
taôique fut cependant de ne nous laiflîer faire aucun décret
)>opu!aTre. Tous ceux que nous prcpoiUmes , ils les firent
toujours renvoyer à leur fameufe commiffion des vingt-
un g dont ils avoient eu foin de nous> excluie , & où
tous nos projets furent au moins modifiés ^ fuivant lef
intérêts de la faâton. Si la cour ne fut pas fatisfaite des
décrets rendus à cette époque 9 elle n*a rien à reprocher
aux briflbtins ; auffi s'il en faut croire Camboulas., que
]e prie le tiibunal de fa^re afïigner , parce qu'il a varié
à cet ^af d , dans la convention ; s'il faut , dis- je , en
croire (Janiboulas , la cour avoit fait cenfigner fix mil-
lions qui dévoient être ëiilribués dans l'afTemblée , daMs
la garde nationale & la municipalité , pour empêcher l'in-
funrrâion du 10, ou pour la faire tourner k ton profit.
Son bi't ne fut pas renjpli » & cependant ils eurent l'im-
pudeur de demander les fix millions à Thierry. Celui-
ci parut indigne de leur demande ; mais il promit d*en
parler au roi : le roi répondit que ces meflieurs avoient
gagné leur ^ argent en fai Tant leur poffible pour remplir
les vues; & Te 12 août, il ordonna de compter les fix
millions dépofés. Cefl du payeur mime que Camboulas
tient Tanecdote j & 9*il la nieit , je citerois les téraoint
( 3»7 )
devant lefquelf îl me Yd dit. Sans doute pour finir cfe
cagner leur argent, ces meffieurs ont effayé de perdre
Paris, qui avoit fait la révolution du lo, & de fauver
le t^î^n & fes complices.
Trois on quatre jours après cette fattîeufe iournée ,
Briflbt déclamoit contre le confeîl révolutionnaire de la
commune. Je fentis que fes dcclamattons n'! tendoieat \
rien moins qu'à faire le procès à la révolution. Je fus
donc à la commiflion des vingt-un , que Briffot dirigeoU
a)ors; je lui dis qu'il avoit été anêté au comité fectet
d'inl'urreâion , q^ie ce çenfeil provifoirc ne g^rderoit les
pouvoirs révolutionnaires que trois jours; qu'il n'y avott
donc qu'à le faire renonveller par les feâions ; mais lés
feâions du quatorze étoient encore moins royaliftes que
celles du dix. Briflbt %auroit pas eu lieu d*étre conteut
de leurs élcftions ; il me répondit que la conftitutioti
s'oppofoit à mes mefures. 1z fus alors avec Merlin ch^
Pécion j îl y avoit Manuel ; nous les engageâmes à retour-
ncr à ia commune ; ils refufèrent , fous prétexte qu'ils
n'approuvoicnt pas fes arrêtés» &C que s'ils s'y oppofoienty
ils pordroierit leur popularité.
Cependant BriiTot conttauoit à déclamer contre ce con-
feîl de la commune qui avoit fauve la patrie ; il l'accà*
foit de vouloir régner par le pillage : Je renouvel lai ma
motion au comité des#Vingt-un ; je dis même à Pétion:
je vois le b'it que fe propofe Briflbt Se fes complices ;
ils veulent décrier Paris, qui a conquis la liberté ^ afin
d'empôcher la convention d'y arriver, ruiner çefte ville,
pour prix de fes facrifices , et perdre la liberté dans quel-
que ville où l'opinion fera moins prononcée.
Péri on me dit : ce n'cft pas à Paris que doit fe faire
la conflitiîtion.
Obfervez , citoyens }urés , qtte c'était en lui parlant des
fnaflTacres que l'on nous faifoit craindre. £niin , le a feptem-
bre, au matin, Biiffot, dans l'allée des feuillans , m'af-
fura que des m-*flacres auroicnt lieu le menf^e fo-r. Je ne
lui parlai plus de Paris , qu'il vouloit déshonorer , ma's
de la révol.tion , qu'il n'a voit pas le courage de mau*
dire. Je lui dis qu'il falloit que rafl^ifmblée fe portât en
maife aux prifons ; que le peuple refpeflerôit fes repré-
fentans comme au 10 août , & que je m'engageois à lui
faire ent^dre le langage de l'humuiîté & fes propres
intérêts. Je n'en eus pas d'autre téponfe que la première
fois. Cependant , fur les deux heures , te confeil général
de ta commune, qu'on a accufé de ces maflia^es , Tint
conjurer l'aflemblée de prendre des mefures pour les empê-
cher , en confeflafft fa propre impuiflance. Ln faâîon domi-
Hok alors dans l'affemblée , & Von pafla à l'ordre du jour»
Enfin, le confeil vient 'annoncer quç. 300 pritrcs vieil-
.«cnt d*être immolés dniis une églife. Cctoit le cas d'aller
encore en maflc appaifer cette tureiir ; on (t contenta de
nommer des con.niiÛaires ; & quels ccmmifîaîres ! Tévcque
Fauchct , l'un des acculés , qui refufa cette commîffion.
Cet homme , qui nous a reproché le fang impur qui
coula dans ces Fameufes journées, refula la raiffion hono-
rable qui le chargtoir de l'arrêter.
On venoit de maflacrer îles prêtres, & Ton nomma
pour commiffaire un prêtre pris de vin , des hommes
inconnus au peuple. Bazire fut le feul qui eût la confiance
du peuple, ôl qui pût lui parler avec quelque fuccis ,
quoiqu'à cette époq^ie les bniForins eulTcnt tout fait pour
le circonvenir. Ils Uvoicnt que <*avois fauve les fuiffes au
10 août , plus de deux cents gardes nationales ; que je
les avoi« fauves eux-mêm s de l< jrft< colère du peuple.
Je no fais s'ils craignoient que je fauvaflfe ce jour-là les
prifonniers ; mais je ne fus pas nommé comm-.ffaire ; je
n'y fus qu'à la prière de Bazire & de quelques aut.es
commifTaires. Duffaux, leur ami , l'ami fur-tout de Biiflot ,
voulut abfolument haranguer le peuple , & je ne fai» s'il
* avoir lé mot d'ordre de la faction ; mais au moment oîi
je vou!t>is faire enten'die ma voix, il nous ordon^^a de
nous retirer ; Ôt je fîs mis hors des rangs. Ceft ^nc
fur Briflot , ce dic!air.r.tcur éternel contre Ioj joui nées
•du a le[iteml:re, que doit retomber le fang impur qui
"a coulé ce jour In ; il efl à mes yeux , fie il faut que
la France, l'Europe , & TUnivers entier , apprennent
aujouirhui que cei, hommes qui fe difoient ennemis du
iâng nVn ont pas empêché leffufioii, lorfqu'ils le pou-
Voif nt , iorfquMs le dévoient.
Oui , ces journées entroient danf leurs comblnaifons
machiavéliques. I! falloit porter la terreur dans les dépar-
teinens , les effrayer fur la fittiati^n de Paris , afin^'d'em-
pêchér , félon le vœu de Pétion , les députés d*y arri-
ver , & transférer ailic^rs le fiége du ' gouvernement ,
. comme Pavoient tenté Roland , Clavières , Lebrun 6c
.Servant, miniftses de la faélion briflfotîne. Oétoit à la
révolution du 10 qu'elle vouloit faire le procès; c'étoît
Paris qu'ils vouloient punir dej'avoir faite , parce qu'elle
n'avoit pas été conçue par leur génie , ni dirigée par leurs
agens. Et pourquoi en effet ces meffieurs , q|^i favoicnt
que les principaux nuteurs de ces fcènes tragiques étoient
lesfé.érés du 10 août (car Gorfas en eA convenu lu-
méiTe ) pourquoi dans leurs diatribes viru'entes ont -ils
aff^é de taire cette vérité? Pojrqioi n o ïfieur BrifTor
a-t il o(é mentir à l'Europe entière; que ce néfoit qi!v» l«
crime d une cinquantaine de brigands parificns } Pourquoi
n'a-t-îl pa» pr^venn le peuple contre ces malheurs , lorf^
qu'on les irièdifoit? Pourquoi n'en a-t-îl pas parlé les
premiers jours de Ton exécution ? Danton lui a arraché
ia réponfe à cette dernière queihon. Ccft que le peuple
n'avôît point maffacré Morande , ennemi de Brîffot. Ceft
luî-mêine qui Ta dit à Danton. Je vais tâcher de réfoudre
les autres queftions. D'abord Gorfi^s en avoit fait l'éloge.
^Interpellé par moi au comité de l'ûreté générale., pour-
quoi il avoit applaudi à ces journées, îl m'a répondu
que c'étoit par ordre de Pétion & Manuel , que le 4 fe()-
tcaibre il !ui avoit envoyé ia note approbatirc qui fe trouve
cla::S l'on Journal.
I! fa.Moit donc.que les premiers jours de ces maflacres
les journalilles de la faftion gardalient le filence comme
Briilot , & que les autres en Ment Tcjoge comme Gorfas >
poir ne pas ouvrir les yeux du peuple fur fon égare-
ment , 6c le laliïer couvrir de fang. AufS le 3 ou le 4
feptiinbre , ceux que la faâion a appe imajptcrturs y furent
chez Pétion , dans le tcms qu'il dinoit ( Briflbt étoit du
no:nbrc dzs convives) ce qu'on appelle les maflacreurs»
annoncèrent qu'ils avoient fini leur ouvrage dans une cer-
taine prifon. Je ne me fouviens pas de laquelle. Ils de-
mandèrent à Potion ce qu'il reftoit à faite. Pétion , an
lieu de leur répondre, leur fit apporter du vin, & ces
hom.nes (iébo.-inaij'es , ces hommes vertueux , ces enne-
mis du fang, burent à la fanté de ce qu'ils ont appelé
depuis dcî» hommes .atroces , altérés de fang. Que l'on
afligne P,;nis £c Servent , qui certifieront la vérité de ce
fait î«r leqtiel la poUcraé jugera les déclamations viru-
lent, s avec leïqueiles on pourfuivit depuis ces malheureufes
'joiirnces. Lr; podérité apprendra (]ue ces déclamations
étoiânt audi nécefTaires à leurs projets liberticidcs , que
'le fang qu'ils avoieot lai (14 couler , quand ils pou voient
& devoicrt en arrêter i'effifion. L'opinion publique pout^
fuit depuis long tems Briirot, comme un aptnt de Pitt.
Ce minitlie voyoit avec délelpor les principes révolu-
tionnuires de la France , faire de nombreux profélytcs à
l'A^igleterre. Il falloir donc dégoûter l'Angleterre ; iltalloit
donc dégoûter (es anglais de ces même& principes , en
leur traçant U hideux tableau des premiers jours de fep-
* tembrc ; en exagérant même les nialheurs de ces fatales
journées. A cette époque , le peuple anglais vouloit être
notre allié ^ & le cabinet de Saint James vouluit Tarmer
contre nous. Il falloit donc que les am?s de Piit nous pré-
fentaifcnt comme des brigands , à ce peuple qui a des
prétentions à la philofophie. Jean-Plerrc Briflbt a parfai-
tement rempli les vues de ce miniAère machiavélioue. Il
$'e^ appliqué ^ depuis les 5 ôc 6 feptémbre , à repréfenter
( «10 )
ki parîfiens , qui avaient ditrôné Louli XVI & conquis
la liberté par ks plus généreux facriiiccs « comme un
ramas de brigmds & d*^affins ; 6l pourquoi en effet
calomnier la commune de Paris , qui avoit fait la révo*
lotion , fi l'on ne vouîoit armer contre la révolution tous
les peuples de l'Europe , & populariler ainfi fa guerre de
, la tyrannie contre la liberté ? Il n'y avoit pîus moyen ^
d'éloigner la conventon de Paris ; nous avions déjoué celte
intrigue , en engageant François de Neufchâte<u , que
les ]ournalifles de la faâion pourluivoicnt depuis iorg-
tcms , à faire la motion de ne quitter Taris que lorfque
la convtnt'on y auroit pris fes fcances. On n'avoît donc
plus de reflburces qu'en armant contre lui les pu i (Ta ne es
étrangères , 6c même les départemens , & en intéreflfant
les peuples eux-mêmes à la caufe des tyrans. ^
Un grand plan diplomarique fut piéfenté dès-iors par
un de mes amis, au miniflre Lebrun, qui ne fe dtrigeoit
que par les confeils de Brifîot & de la fadion. Dans ce
plan , «n propofoit un moyen facile de faire a ne heuj
jeufe diverfion dans le Nord & à TOricnt de TEurope.
L'Autriche pouvbit donc y être forcée à nous deman-
der ta paix; le ciel ccmbr-ttoit pour nous les pruiiiens ;
il oe tenoit qu*à Dumouricz de les exterminer tous dans
les plaines de la Champagne , & d'amener leur chef à
Paris ; maïs aux yeux de la h6t\nn « nous n'avions pas
encore afTez d*ennemis; il falloit ménager une retraite aux
fruffiensy dont l'exiftence étoit néceffaire à leurs complots
Àm prtntems. Le plan diplomatique , que l'on eft obligé
de Ittivre aujourd'hui , fut alors viéprifé , parce que la
diplomatie étoit entre l«s mains de Briflbt & complices;
& l'on envoya , pour fauver tes pruffiens , Sillery « l'un
des pjus chauds partifans de la guerre briffotine , & Carra «
que Roland avoit mis de fon parti par une place de bi*
bliothécaire , & qui nous avo;t exalté Brunfwkk & le
duc dTorck, qu'il prftpofoit de mettre fur le trône des
français ; enfin , ce qui acheva d'cxarpér2r BiiiTot 8c fes
complice* contre la ville de Paris , qui avoit fait la révo-
lution , c*eft que le corps éleâoral étoit mal difpofé contre
les chefs de la faâion.
J'trois éleâeur à cette époque ; les agens de BriiTot,
& Ducos en particulier » me demandèrent ce qu'on pou-
voit attendre a Paris pour la nomination' dés chefs de
cette taâ<on. Sur ma réponfe , ils envoyèrent des cmif-
faiies dans les départemens , intriguèrent par lettres à Bor*
deaux pour les faire nommer. Cef^ de Grangencuvc lui-
même que i'ai appris cette intrigue. Grangeneuve , qui éA
devenu leur complice d'ans leurs déclamations far 1«^
(JU)
journées du i fcptembre , doit itrt tccufi d*ea Itr e it«t
dts autwirs.
Le peuple , daos ces jours de vengeance & de jufiice y'
avoir fauve -les cowfplrateurs mêm« , dont il croyoit n'avoir
J^ius rien à craindre. Il trouva Jounaux dans les prifoni ;
ounaux , d«nt le nom feul étoit un crime , depuis qu'il
avoir donné des coups de pied au cul de Grangeneuve,
lori^ii^ ceiul<t défciidoit encore les intérêts du peuple :
Jounaux fe déclare député. Le peuple à- ce mot retient
fon bras vengeur , vient demander à Taffemblée fi eUo
reconnoit Jounnux pour un de fes membres , lui porte le
décret , le lui attache fur la poitrine , & le reconduit
avec refpeâ dans le fein de fes collègues , dont les yeux.
Te baignèrent de larmes d'admiration Se d'attendrifT m^nt.
Les yeux de Grangeneuve & ceux de fes complices furent
fcc$ à ce touchant fpcâaclc. Grangeneuve fut même in?
fenfibie iorfqu'îl nous vit à fss pieds , nous , fès amis .
encore 4 implorant le pardon de Jounaux. Il vit à fes pieds
Tallien , fon défonfeur officieux , la femme & les enfans
de Jounaux, qui réclamaient un pèie néceiLire ï leur
exif^encc ; & Grangeneuve fut inienfible à leurs lurmcs.
Il n'a pas tenu à lui que Jounaux ne fut maflacré dans les
prifons , 6c il lui a fait perdre un état qui donnolt du paiti
à fa famille. Je prédis alors que Grangeneuve abdudoune-
roit la, caufe du peuple ^ âc je ne me fuis pas trompé. Il
s'efi lié avec les hommes qu'il m'aveit appris à méprifer ,
pour calomnier Paris 6c fauver le tyran,
Ccfl fur la tête de ces scélérats que j'appelle toutes les
vengeances, poiK le fang qui à coulé, au moisde'feptcm-
bre, k Paris et sur no« frontières. Pourquoi n'oa ont-ils fait
que le crime de cinquante brigands ? N*eft-cc pas dire que
tous les citoyens et citoyennes de Paris en étolent les com-
plices ^ puifque, pouvant arrêter cette poignée de scélérats
dès le premier jour , ils les ont laifTés continuer les jours
iuivans ? Pourquoi Jean-Piérre Briflbt a-t*il raconté les
aâes de discernement du peuple , qui ne condamna aucun
innocent, et le refp.â qu'il porta à un repréfentant du
];>etiple avec une froideur qu'il n'a pas eu rorfqu*il a
parlé des maflacrcs qu'une erreur néceiïairc faifoit com-
mettre à ce même peaple ? Pourquoi h commif&on des ai ,
qiii étoit alors le centre du gouvernement, qui réuniflbit
tous les pouvoirs , lorfqu'elle vit le refpeâ que le peuple
portoit à un repréfentant coupable, ne s'ed-elle pas portée
aux prlfon» pout faire aux pnfonmers un rempart de fa
pK>pre inviolabilité, et arrêter le mouvement qu'elle re-
gardoit comme criminel? Pourquoi s'eftrelle opposée à ce
^ue l'affemUée y fût en mafle.
Ua légtilateiir honnête homme doit prévenir toutes. U
( 3" )
mefurcs que Pextâe jufiice peut réproirrer , et que les eiH>
nemis de la réy>lution peuvent calomaicr. Il doit écliûcer
]« peuple lorfqu'il voit qu'on l'égaré. U iloit perdre la vie
plutôt que de lui laiiTer commettre un crime d«ns foii
égarement ; mais lorfqu'après avoir tout tenté , le mal a
6té f^ait, il doit jetter fui ce mal le voile officieux de
la néccdité ou de l'erreur; il doit s'accufer lui-mtme
plutôt que le peuple qu'il eu appelle i ianver.
£{l-ce là ce qu'ont (iit Briflot .& compagnie ? £k bien !
ils font coupables du crime qu'ils reprochent aux pari*
fiens , & des calomnies par leiquellet ils ont armé l'£u«
rope entière contre Pans. Oui , l'Europe ! fans en ex^-
cepter n.cme la France ; car » c'eft de-là que font nées
ces motions féditieufes de gardes départementales , Sl
cet arrêtés ^liberticides , par leCquels on éubliflbit le
fédérallfnve , dans les' adminîfirations corrompues par bi
faâion.
Je fus confulté ïur cette garde départementale , par
les agens eux-mêmes de la ta6lion : je pré v6y ois que
les adminiArations , prefque toutes vendues 'à Roland , te-
roient ce premier afte de fédéralifme , de lever ce:tc
garde fans un décret*
Je répondis : mes principes s'oppofent à l'adoption de
ce projet de décret; mais je désire qu'il palTe^ fott pouf
éviter le fédéralifme, foit pour vous confondre aux yeux
de la France entière , et lui prouver par fes propres yeux ,
que vcfùs êtes des calomniateurs et des confpirateurs. Vous
V0ulez rétablir la royauté, ou du moins fauver le tyran
par cette* mefure. Eh bierî! c'eft cette mefuiê même qui
doit tuer votre faélion; elle cra^gnoit que le peuple n'ou^^
bliât le fafte reyal pour prendre les vertus républicaines.
Ils conçurent donc le projet, au commencement de la
convention, de loger le préfident aux Tuileries, et l'en-
tourer du faHe ie la cour, ijta motion en fut arrêtée dans
un petit conciliabu'e des principaux membres de la faûion»
et Ht fut Pétion, premier préfident, qui propofa la motion.
Ma :.ael se chargea de la préfcnter à la convention, et sans
le couiage des montagnards, je n'aurois pas même été
évouté lors que je la combattis.
On peut entendre à ce fujetT.illicn et Gnifaut, auteur
du logotachigraphe. Cependant c'étoit nouï qui à leurs
yeux t (oient des royahftes, lorsque nous défendions les
principes confervatcurs de la rcpréfcnratioe nationale, ils
éîoicnt des Brutus , de vrais républicains ;' et lorfque
Rt)ber' pierre, Duhem, Saim-Just, Merlin, moi-même,
après rétablifiement de la république , demandions que le
t^ran lût jugé révoixitionnairemcnt ; lorique Saint- Just
difoit
iiftnt qoè c^itoïC ttn crîiûe de r^ner; iorfqnc sons iiifïâg^
tout qtie fes mains itotent dégoû:antes du ta g des françats^
cet mefiicurs nous traitolenl de scélérats et d'alTaffins; ito
vonlDient juger le tyran avec d^ fernci j parce qu*ik fa*
voient bien qu'il n*y avoit pas de tribunal compétent ponr
le jugf r fuivant les formes : ilt prétendoi^t que nous il#
Youlions pas difcuter la conftitution , & ilt amufoicnt li
convention en dénonçant Roberfpîerre comme diâatcur^
êc la députation de Paris coiilme un ramai 4e brigands
&d'aflaniiis. Pourquoi , loifqve nos armes étoient viâo- '
îieufes , lorfque le ciel applaudi (foi t à rétabUffement dlT
la république , & faifott pleuvoir fe^ fléaux fur nos enne'
m\s 4 ne le fonwlls pas réunis^à nous pour envoyer It
Srran à ta guillotine , fc fonder enfuite ulie conftilutioii
igné du peuple qui nous avoit chnrgés de cette double!
miffion î Ceft qu'il étoit entié dani leur plan de rùinef
la république par la conquête du Brabant ; 6*f faîrt
égorger l'élite de nos défendeurs , d'immoler les meilleuri
r^ublitains , & de revenir enfuite avec les fatelUtes du
trûtre Dumouriez, royaUfer la France ^en réduifant la mon'
lagne & fes partifans.
Ceft pour fauvèr le tyran & anifef le pand ^an dt '
confpitation , qu'ils appelèrent Dumouriet à raris ; Drèuet
en a fait la déclaration à la convention.^ Il a été tentée
ainfi que moi , par les agens de Dumouriea. Ce trattre lui
dit à lui-même » qu'il étbst (Qf de tout le côté dr^| potft,
fauver le tyran.
Achille Viard avoit porté la lAéme sourelle de Loo*
dres; & le jugement de Louis le dernier n'a que trof^
vérifié fa dénonciation , quelque ridicule qu'on ait voulu
la faire pafTer. Cependant ils avoi.^nt été toreés , au corh»
mencement de la convention ^ de prononcer fur les cri-
mes de Louis Capet ; ils avoient été forcés de convenir
qu'il méritoit la mort) ils ne pouvoient pa» prononceif
d'autre peine fans fe déshonorer i il fallut donc avoir
recours aux fubfterfuges, à la diplomatie i ëL Briflôt
l'employa avec l'art que tout le monde lui eonnoit. lia
avoient ici un bataillon de Marfeillois , à qui ils faifoient
crier : vlvt Rolland , vivt U roi I Ils le chargèrent de
venir s'emparer des poftes de raffemblée^ pendant Is
)ugemer.t du roi , & de demander la tète de Roberf«
pierre , de Marat & des plus intrépides montagnards y
qu'ils avoient eu foin de calomnier dans les département^
ils avoient foin d'appitoyer fur le fort de la ci-devant
famille royale ; & tandis qu'ils préparoiem une couronne
à l'un des complices de Dumouriez , ils nous accuioienc
de vouloir élever d'Orléans fur le ér4ne# Ces calomniée
€tofent répandues avtc profufion par Rolaad » qil refbr
ibit il*envoyer ou qui tronquoit la jufti£cation des amif
du peuple. Alnfi , en appeilanc aux leâions de la rèpu^
Itique totts les royalifies , les modérés & les ar'fiocratcs
Îae le peuple avoit juflemenc éloignés depuis le loaoAt,
L en traitant la montagne de royalifte, lorCqu^cHe d^
mandoit la tête du tyran , Us intci efToicnc les républi-
ca ns eux-mêmes à conferver cette tcte pro'.critc ; & iU
étoient fûri de la f'auver ' par le ptrupie lui-même» qi^
avoit demandé , depuis le lo août , qu'elle tombât iur
rèchjiFaud.
Dès-lors, leur hypocr.'fîe trouva un moyen de (alut
au roi , dans la fouveraineté mé.Tie du peuple ; & Geo.»
fonné fit la motion de faire ratifier cç jugement paf le
-peuple lui même. Il favoit bien que cet appel au peu«
pic étoit le tocfin de la guerre civile» & le plus (ûr
moyen de fédé alî.me ; mais dans un comité de députes
bretons , un membre , complice des accufés , avoit aiv-
noncé qu'il f^lloit arriver à ce fédéraîifme par tous Itt
moyens poffibles , ni^me par la guerre civile.
L'appel au peuple t.it re etté A ors , ils votèrent pour
Ta mort , avec !a rcflr:(ftion du turfis. Ils croyoient ety
corc fauver le tyran , ou nous enlever la majorité par
'CCS reiliicliom. ifs furent ch<?rcher leur complice malade^
pour alTurcr cette majorité à leur parti. Ils conteftèrent
cette majorîtc, même en fiufllint des décrets qui n'^*
toient pas applicable au jugement du tyian.
Le furlîs fut rejette. Croi liez- vous, citoyens jurés, qu*aa
cflaya encore de fauver Loui» au châtiment qu'il avait
mérjté ? Ocaridtz, m:niftre rf'fcfp.tgne , qui m'avoir juf-
Î* ue là inutilement fait demander pKTiejrs entrevues ,
l que l'évitai foigneufemcnt , me fit demander, la veille
de l'exécution , dans le bureau des commis du comit^
de ffireté générale. Je luttois alors dans ce comité con-
tre Gorfas , Chamb#n , Duperret , & ai très chefs de Ip
faû'on. Je crus aue c'étoit un bon citoyen qui venoit
me dénoncer quelque trame de cette même fanion. Ce-
toit le chargé d'aitaires d'hipùgne. Je crus qu'il venoit
prendre congé. Quel fut mon étonncment , quand il me
dit qu'il y voit encore un moyen de fauver le roi , flc
par ce moyen , l'Europe d'une guerre générale. Vous
'pouvez, me dit- il , opérer ce giand Oijvrc faiis vom
compromettre.
' J'ai dépenié vingt millions inutilement pour fauver te
roi ; j'ai encore quatre millions à vou^ omir , avec ^^
lettres de crédit chez foutes les puiflances de l'Eutope.
Il ne s'agit , ce foir , fans dire votre opinion aux Jaco*
'blns, que 'de mettre en queftion û le peupie'a droit de
IM^ grâce, Vot» aurez une cfaaife, de,pofte ) h ptitt
ét% pcebitis , fi vous craignez leur coiffure ; 8t fi voiis
allez en Efpsgne , vous êtes iïir d*être accueillF par nu
cour, &'d'y occupe? les premières places. Après tous,
les facrifices au*a fait ma cour pour iauver Ton parent,
il vous fera glorieux A*y avoir réuffi a veus feul , fans
vous compromettre.
' Je rejettai avec horreur ces propoCtions ,& j'âurois;
fait arrêter Ocaridtz/fi le comiré de fureté générale eût-
été mieux compofé ; maïs on peut affigner li mfaitrelTè'
de ce miniftre, qui indiquera d'autres témoins, qui prou*
verôih la corruption q^ia éié employée pour iauver Ir'
tjran, 8c l'énergre avec laquelle )'y ai renflé. Je J^artif'
deux ou trois . joars après pour Icb dépanemëns.
' Les cafomnies de Briflot m*y avoîent précédé. Il avolt
eu foin avec Clavîère & Roland , de s'emparer de quet'
Jues nhembres de chaque dépuration, de les circonvenir^'
l de leur infpîrer des préventions coi^tré la Montagne.'
' Je puis citer un de mes collègues , le vertueux Foref-
tier , qui ta défignera d'autres. CafoUrce écolt leur agent
rDur le Tarn. Va'ady , mis hors de la loi , pour l'Aveyron.
eur correfpondance nous avoit noircis : ils nous cTnt tra*
Verfés pendant notre miflion ; ils ont engagé les adminif-'
traçons fédéraiifles a annuller les arrêté que nous leur
avions fait prendre contre le fanatifme , le royalifmc &
l'ariHocratie. Sous la préfidence de Lafource ^ j'envoyai
Une adrcfle à la convention \ j'avois vu dans les ciébati
qu'on s'étoir fervi de mon nom pour décréter Marat d'ac-
cufation. A cette époque , )*.«vois détruit dans les dé*'
Éïrtcmens du Tarn & de r>y vcyron , l'effet des ca-
mnîef que les correfpondanccs &. les journaux de
li faâion avoient répandu fur ce vertueux ami du peu-
ple. Quand j'avois demandé le décret d'nccuiation concre
lui , c'étoft parce que je prévoyois que la faûlon en rejette-
loit la moTicn venant de ma part , & parce qu'elle étoit
décidée à la faire elle-même. Cette adreiïe pouvoir mcf
fuse du tort ; mais je {avoia facrifier ma réputation aa
bien public.
J'écrivis donc à la convention ^ pour lui notrfiet' qiie
non vœu fur Marat ctoit abfolunsent conforme à celui
des Mdntaf^narc^S , & p(^r reprocher à la faâion la plu.
Îiart de Tes crimes: je fonnat dès- lors le tocfin de Tin-
urreâion. contre elle ; mais m;i lettre fut fupprimée foui
)â préfidence de Lafource , & il n'en refteroir aucune
trace, iï' je n*avois eu le foin d'en envoyer une copier
•ùx Jacobins.
Enfin ^ à peine fommes-nous partis des dépntemens ^
V^^Iei manœuvres de U f^Bdon , les admimâratio» (»
(516)
fbnt ftdérêljCéM. Cefl cU« qui a feit couler !• (a«g 4f
d^uz cent mille citoyeni aux frontières 1 Ceft elle qui
a fouler^ le Calvs^dos , la ci-dctraot Bretagne , Lyon ,
Pordeaux flc le Midi. Ceft elle qui a fait couler le fanç
4» patriotea d^ MarfexUe , fomenté & peut ^tre fufcite
les^ troubles de la Vendée ( Ceft elle qui a livré Toulcn
aux Angiab , & Lyoa à la dévaQation ^ en un mot »
elle eft ia caufe des malheurs de la république , qu'elle
4 voulu fédéralifer. N*efi-ce pas la (édéralifer que de
prêcher , comme Orra L*a fait à Blois & à Saumur , d'en-
fPyer des groupes contre Paris , lorfquM i^avoit c'avt.e
ipiifion que d'armer de^ citoyens contre les brigands de
la Vendée? ^
Xprfque noua avons voulu mander i la barre «les a<l^
sfiiniftrations ufurpatrices , qui levoient des împ6ts 6c.
une force armée ^ntre Paris, ne les ont-ils pas dé£ea-
dues: dans cette exécution du fédéraiiCipe i N'eft-ce pa$^
prêcher le fédéraiiT^ne , que de chercher à ariner les dè>
panemsos contre la vilie qui a (ait la révolution » que d*y
appeler des forces ennemies, que de calon^nier cette ville ,
fes magiftrats , Tes ferions, que de préfentcr ces dernières
comme n*étant compofées que d'une poignée de brigands »
oh Lanjutnais^, par la plus cruelle des ironies faifott ré^
ffner l'arifiocràtie de la mifôre. î N'efl ce pis . fikléralifer
a république , que de la divifer comme Briflbt en deux
parties, le peuple de Roberfpîerre , des tribunes des
Jacobins ; Iç peuple des aflailins de Marat , la Montagne .
^ le peuple des honnêtes gens,
Groyens jurés , je crois vous avoir prouvé que la
^âion a exifté pendant la légtflitare, qu'elle a attiré fur
la France les âéaux de iaguerre ovile & de la guerre étraov
gère; qu'elle a été lice avec tous les conlpirateurs &
avec le tyran ; qu'elle a voulu fcinder la république. Pans
U ^uite des débats, j'aurai occafion de reprocher aux accu-
(U des faits qui peuvent m'avoir échappé*
■■■ « ■ ■ ■ I I I < ■■
CONVENTION NATIONALE.
Nonodi^g inimain.
Après ^voir entendu Iç rapport it (on comité de dt^.
yfi&on , elle décrète :
Art L L'établiiTement d'un quatre- vingt huidème dé^
FarteineAt, formé par les repréfentans du peuple » prè<
armée des Alpei^ ibip la oenooMiiadcft de dipammmi
II. il fera compofé des trois fiflpAs de Sa ptErienne ;,
lloât-QriibA I & fMwA^ I auxquels feront réuniH le»
iV7)
cantoAs r!e Charlier & Belmont, qu en aTOientMpm^
Yîoi renient détachés.
IIL Son adiçiniflration & le tribunal criminel font fixés*
dans la commune de Fsurs.
IV. la partie orientale do cî-derant département de'
lUidoe & Loire , portera dorénarant la feule déooir.in'^*
tion de dèpirttmtnt au Rhône', W reftera compcfé des trob
diftriâs de Vilie-Afiranchie , de la campagne de Lyon &
de Vil?e-Franche , fauf à ftatuer d'après le rapport des rc-
préfenrans du peuple , fur le placement des admintfirït:ons«
' La convention nationale » fur la ]eâure4l'une lettre d*Hé«
rault , repréfenrant du peuple , décrète que feize fans-cu*>
lottes , pères de famille , de la commune de SaufTure »
qui ont tramé, pendant quatre jours, à défaut de' che-
vaux , à une diftance de vingt- deux lieues, deux voitures
de fourrage dcftinées pour la troupe à cheval , en gamifca
« Strasbourg , par des chemins difficiles & une pluie con«
tSnuelie, feront couverts . chacun d*un uniforme compler,
& ou'il leur fera fourni l'équipement aux frais de la ré«
publique , avec mention honoiable de lettr conduite "&
dénouement* *
Autre , portant que tous les biens de tout individtf dé-
crété d'accufation , ou contre qui l'accufateur public du'
tribunal révf^lutionnaiYe aura formé Paâe d'accufation ,
& qui fe donnera la mort, feront acqois & conâl'qaés
au prpfit de la narion : & renvoie au comité de Icgiil*:*
tSon pour préfenter une nouvelle rédaâion«
Autre , portant qu'il fera élevé , aux frais de la repu*
blique ,\ine colonne en mai bre» fur la place oU le fan4^
tifiae « iait périr Calas ; avec cette infcriptioa :
La convention nationale
Ah nature ,
^ Vamur pattmtlg
A Calas y vi(6me du fanatîfme.
Autre , portant prorogation jufqu'au 30 firimaire , les
délais &és pour les déclarations pour l'emprunt forcé &
le veffement des fonds dans l'emprunt volontaire.
Autre , portant que les minières du culte catholique ,
qui fe trouvent aâue'Iement mariés , & ceux qui anté-
rieurement auront réglé les conditions de leur mariage,
se feront fnjers ni à ia déportation , ni à la rédufion.
Décadi , jo. La convention narionale décrète , qtt^
compter du premier frimaire prochain , toutes les rroupes
de la république , è l'exceprion des vétérans nationaux ,
de. Parmée r^olationnaire & de la gendarmerie, en
réfidence , qui ne font point le fervice aux armées ,'
recevront le trûtemeut de campagne fixé par la loi.
fnmdi fitmairtn La conteniio» atikmala déootee.qiM.
(3i«)
brë nié \ Ta dHjpofiâon du minîftre d^ Kncérteur ma
wmme de 50,0^0 liv. pour être diftribuée aux patnote$-
fiig^tifi» de Toulon , Mari'eille & Commune Affranchie.
La convention nationale a rendu un décret fur les do-^
HMÎncs Jiénés» formant cinquante-trois articles, parc»-
tpns onze paragraphes , dont iKit l'efprit :
k. Révocation de toutes }es aliénations & ei^aeemeDS
iet domaines & droits domaniaux, a. Prife de pofieffion»
^ar la régie nationale , des domaines & droits doma^*
mux. S. Ëftimation lors de la prife de pofleilion. 4. No-
mna^on des experts. 5. Jugement des contefiations , 6. des
déclarations i fournir. 7. De la régie flc vente des do-
Itoatiies aliénée. 9. Des états à fournir par les admuiîflrao
tîons , & cks peines à leur infliger pour caufe de négli*
g^nce. 9. De la remife des titres 6c dés déchéances-
10. De la liquidation , paiement ou infcnption des.
créances provenant des domaines aliénés. 11. Des dcrv».
||atîons des anciennes loix » & du mode de jugement des
cpmeflations indéc'fes.
Duodv 2» Le décret fui van t charge la commiffion
i'is dépêches de recueillir toutes les renonciations des
furetrrs qui feront adreifées à la convention » & qu*ii
ca fera feulement lu la nomenclature à (*?& féances. ^
Autre , qui accorde des fecours aux évêques , cuiés &.
vicaires » qui ont abdiqué ou abdiqueront leurs fonûiom :.
fivoir, à ceux qui ont moins de cinquante ans, 800 liv. ;
i c-rtnc qui ont de^ cinquante ans jufqu*à foixantedix ac-
complis y 1000 livres ; flc à ceux de ce dernier âge ,
tsoo livres , qui ne feront pajés que dans les foones or-
dinaires, & après la prcfentation des certificats de civifme 1^
de non émigration , de réfidence , & de qul^ttance de«
contributions. j
Autre , qui rend communes à tous 'es biens nationaux
les diipofitions de la loi du mois d'avril 1793 , fur la
diriûon & le mode des ventes des bleiis nationaux, p^o-
▼•nans des émigrés.
Autre, qui met 80,000 liv. à la difppfition du mi-
«îflro de l'intérieur , pour le fecoars à accorder aux ci«
toyens de la commune d'Andaye , qui ont fouffert dan%
leurs propriétés êc habitations par les efpagnols.
Autre , préfentant le mode d'incorporation des citoyens
de b première réquifition dans les anciens cadres de Tar*'
Aice. Il compofe vingt-un articles.
Trîdi 7. La convention rend un décret qui érige esi
d&ftriâ, & incorpore, au département du Ba^Rhin, lea
communes des pays de Saa-Verden , Harskerrich &
Afweiller ; Rulh eft envoyé , comme repréfcAUat àsK
Autre , relatif tti trâttement des eiécntéim dei jof emeiil
tritniné's. . ' . ' ,
QuanUi 4, lÀ convention rend «n d^et par lequel
elle adopte orovifoirement. la taxe des fouUers au prit
de 7 Itv. 10 (fia paire pour ie maximum^ à Paris, en bonne
qua ité , pour homme.
Autre y portant levée de la furfiSanee , prononcée par
Tart. XIV , du décret du a4fepteinbre dernier ( vltuxflyU )
i canfe des pourfuites commencées par les employés dvS
ci-devant fermiers & régrfleurs généraux, & autres cid
.toyens qui o|it des titres valables contre eux.
Autre , qui met les ci-devant fermiers-généraiSx en étai
d'arrestation dans la même maison , et qui les oblige 4
rendre feun comptes dans un ^lois.
Au re , dans la même mesure , contre les intendans et
receveurs généraux des finances.
Autre , qui permet Tentreprlse des nttrières artificielles,
pour Tusage des arts, en se conformant aux dtspostcioni
contenues audit décret, composant VIII articles.
Au:re, qui commet le receveur des dons patriotiques ,
près l'administrittondes domaines nationaux , pour recçr
.Toir aussi le dép6t des dons patriotiques , provenant de.
la dépouille des églises.
Qulntrdi , $, La convention nationale , considérant qu*]
li*e»t point de grands hommes sans vertu, a rendu ua
décret par lequel le corps dHoncié-Riquettt Mirabeap
sera retiré du Panthéon- François , et que le même )oac
cù il sera retiré , celui de M^rat y sera transféré.
Autre , qui déclare que les domestiques peu fortuné»^
conserveront les dons , pensions et legs , qui leur ont été
fii«ts , même par les émigrés, depuis te 14 juillet 1789.'
Autre » qui fixe le mode de confiscations des biens des
députés ï wmt , et la régie de leurs revenus , sur le^
^uels i) sera accordé secours annuel à ses parens ^ femme
ou çofans, qui se trouveront dans le besoin.
SeptUi, 7. La convention nationale décrète:
Art. l. Ceux qui par dol, ou à l'aide de. (aux noms, pris rar*
fcaletnent et sans ugnature , ou de fausses entreprises , ou d'uA
crédit imaelnatre, ou d'efpérances et de craintes chiindriqucf ,
•uroient abusé de la crédulité de quelques perfonnes , et efcroqu4
Is totalité ou pafttie de leur fortune , iieront à Parenir pourTu^^
^•n première instance devant les tribunaux de police corrtctton«
nelie, Ciuf l'appel devant les tribunaux de diftrict, et à Paris,
devant le tribunal d'^ppet 3e police correctionnelle.
H. Les tribunaux de diftrict ou d'arrondiffement qui (e trouvent
ectnellement faifis de la connoiflânce en première inftance de
quelques-uns des délits rapportés en l'ardcle précédent , en contf*
nueront rinftruction ; et Vappel de leurs jugemens fera porté de»
^rast d'antres tribunaux de aiftrict ou d'arrondiffement, conformé?
vent i l'article premier du titre V de la loi du 16 ao&t 1790. ' '
. 111. Les tribunaux de diftrict on ji*arrondlifcmeiit, connoltron^ en
yreaaîète ii^ftaaca do ces mêmes délùs* loss^iif la plaîatt ea ieco
InclJente lent dtOMo^t drile» de laquelle ili s% tf^OTeront liîfs»
Autre» sur le mode de procédure i fuivre contre les fonc»
fetottnairefe^ ftibUcf , dont voici lt% dispoCitiont : .
Art. 1. Toute procédure ayant pour objet les fouftractîonSt
4'tvcniAemens ou roalverfatîons quelconques , copmifcs dan» la
^arde, régie ou vente des biens meubles ou immeubles apparte-
nsns à ta république ; par les membres ou commilTaires des corps
adminiftratifs, par lesprépoCés aux séqueftres» inventaires ou ventes»
-par les gardiens ou aépoûuires de fes biens, fera portée directe*
. «T>ent au tribunal criminel du lieu du délie « fans infirucdon préa*
l»blc , foit nardevant le juffe-de*paix , foit pardevant le turé d*açcu-
. fittion, ec tans qu'il foit oesoin de renvoi fpécial ta dautoriûûon
parciculière.
U. A cet effet» les accufatears publics des tnbunaui crimiaels^
iSécerueront les mandats d*arrèt , et drefferont les actes d'accufatiom
contre les prévenus.
' lU. Seront également valables les mandats d'arrêt déceijiés contre
les prévenus » paHes municipalités , les comités de forvetUance,
les àirèctotrcs de diftrict» les procureurs -fyndics de diArict, les
}uges-de-patx, les commiflaires de police, et les cemmtfliures
nationaux des tribunaux civils.
• IV. Tout fonctionnaire public compris dans les deux articles ci>
defius » qui négligera de mettre en eut d'arrc dation les prévenus
des malverfiations mentionnées dans l'article premier, lorfqu*«IIes
feront venues à fa connoiÛance, foit qu'elles aient été consaiifes
avr-r.t ou aprM la pubUcation du prêtent dicret, fera poursuivi
et p'Jnr commeHauteur et complice de ces délits.
V. Les ptévcuus, traduits au tribunal criminel, feront inter»
ro^és et jugés dans là même forme que s'ils avoioat été mis pré»
cédemment en état d'accu(atton.
' VI. Néanmoins chacun des jurés' énoncera son opinion publî-
^ement , et la déclaration du jury fera formée à la majorité des voix*
Vil. Les iugemefa qui interviendront d'après la déclaration da
|ury , ne feront en aucun cas fujets aa recours en caliation
Autre , qui charge les directoires de diftricts d'envoyer aux
municipalités, chaque année, dans la première décade de fructidor»
ies regiftres pour conftater Tétat civil des citoyens.
Autre , qui porte que les parens et alliés , )usau'aa quatrième
degré inclurivcmeat , ne pourront être membres ou même coaiité
de surveillance.
Antre , qui abolit totKes procédures înftruites , et tous jugemens
rendus fur des faits relatifs aux infurrectiens populaires , oect«
fienndes ^ i raison de l'accaparement et furbauftement du prix des
denrées Comprises dans la loi du maximun^
Nonodi p. Décret fur la contribution mobiliaire de 1793 {vitmm
yfy/tf }.compofé de douze articles, & qui fixe Texiftibilité ou paie-
'xhcht par tiers , en janvier , février & mars procham {vkH*J^y^
de forte que la totalité fera foldée au premier avril. •
• Autre, oui donne la facilité aux acquéreurs de biens nationaux
de faire refîlîer les beaux à ferme ti à loyers des biens qu'ils ac-
({nerront en payant indemnités , Ac règle le mode de réfiiiation 5c
d'indemnité.
• Autre , qui exempte les foldatf invalides qui ne jouiflent qu^
d'une penfion ' de to8 liv. , de la repréfentatton d*uD certificat de
ctvifme qui étoit néceifaire pour la toucher.
' Autre , qui met à U difpoûtioo du miniftre de l'intérieur 150^000
liv. pour être diftribuées en fecours aux belges , liégeois , aux pa-
triotes du pays de Franchimont, Suvelot, Logne, & 4 ceux dii.
"département de Jemmappe.
. €é iSfiinuùrâf ré» z éêUripiMiUê fiétMfdifemu&mi»ifibk^
TPF- M-:V^ YOKK
AûluK. l.;.NUA AND
il t
N**. 218.
6i\ de la Conventi&A Nationato.
RÉVOLUTIONS
DE PARIS;
DÉDIÉES ▲ LA NATION.
DIX. SEPTIÈME TRIMESTRa»
Av«c gravure»' et «rtcs des d^pirtomom.
Les grands ne nous parotffcnt grands
qam paxc« ^« aqus fommea à genoux.
• •••••« Levons* DOtts •••••!
#jr #fibii tS fiimabt \ au ftpndl aj ; an étiêcUmi it y
r^uUifUifidnçaifi une & indirifiblc,
Di Vinfimtnct du peuple fiançais.
JutA France, •ar^aftivité. & rinduftrte du peuple qui
" la conpofe , par ta Atilité de fon fol ^ par la poution heu* '
reufe qui lui ouvre tous les canaux du commerce , par
la richeffe de fa langue & le cnérite des écrits qu'elle, a
liroduits dans tous les genres , a toujours eu la plus grande
influence fur les peuples de l'Europe , 6c même de Tu-
Divers entier. Quoique €(K avantagea fxçitaflem U J^Itu*
N*. ait. »m€ ij. "* ' A
( 3** )
fie de tomes les nations, toutes alloSent en fe frandfanc
peii à peu ; Ôc juiqje fous le ciei glacé de la Ruffie, il
ét^it du bon ton d'avoir les modes , les goftts , los idées ,
& iufqu'à Tair d*un français. Comme cette francomanie
pou voit devenir , dans les .circanttances aâuelles , très-
dangereufe ^ur les rois , ils ont travaillé k la détruire ;
ils ont établi un mur de fépàration entre leurs peupîes
6i nous ; ils ont tâché de leur perluader que la France
ii*étoit plus dans ia France^ mais toute où i'e trouvoient
les ém^rés , où éroit l'écuine &l la lie du peuple français.
Ils r« (ont étrangement trompés dans leurs calculs^; la
France a une telle influence , qiie même par la feule
force d'inenie, elle naîtrire encoie les opinions 6c les
«fprlts ; que l'abience de Ton commerce, la privation de
fes correfpondances , de toute ei'pèce de communica-
tion de fa part , fufHt jpjur produire un grand elFet , une
grande révolution fur Tes peuples qui fe lont lailTés con-
damner à cette féparation.
Le» rois auroient dû le fentîr. La France devenant
nulle , pour les puinVinccs b«ll: garanties , par rapport
aux relations de com^'^erce , faifoic un vuide immenfe ;
&. fur-tout çohX des efclaves. Il faut Tavouer y le délire
le plus complet s'eil emparé des têtes royales ; ils ont
raifonné faux , même d*aprè>v leurs principes. Pour rete-
nir ce qu'ils ont Taudaca d'appeler leurs fujels dans une
• dépendance volontaire & con:iaueiie ; que falloit-il ? ef-
ièminer leur ame par des jotiiflances oifeufes & variées ,
les didraire par des goûts oiieax , les amu!er avec des
colifichets. Or, aucune nation n'étoit plus habile que ia
nation françaife , à compofer des hochets , à créer des
cn«de$» Sans doute fous le règue de la libeité » n<)us euf-
fions renoncé à ces arts corrupteurs Mais fan* la guerre
,oii nous ont entraînés les deipotcs de l'Europe, cette re-
nonciation eût été bien plus lente & plus tardive. Ce font
eux-mêmes qui ont porjé les premiers coups à ces arts
puériles où nous avions ia honte d'exccllfr , <k qui étoient
de la création de ngs rois ; ce font eux qui les ont anéanâs,
d'^ord en donnant atyîe aux cmigrjp , vk. chfiiite en fer-
mant, par la guerre , toutes les iUaes de leurs pays. Vs
ont rendu fervice à la libeaé parmi nous. Ils ont plus fait;
•ils lui ont rendu fervice aulFi chez eux ; car ces priva-
tions font une foarce de regrets 6c de mécontentement
^pour ceux qui étei^nt accoutumés à jonir; Voilà pour
'eux Mil défœijvrem^nij un vuide dans leurs occupations
(513)
& dam leùr.efptît. Comment pourrcnt-ils It remplir?
en penfant^un peu plus. Or , malheur 9ux rois dont
les peuples font ' quelques progrès dans t*art de penfcr.
On dira peut-être : mais fousXouis XIV , la France
eut une guerre puérile à fouteair ^contre les principales
puifT^nces de L'Europe. Le commerce fut auHî inurrompu ;
& ia privation momentanée des modes & des Joujoux .
ne produifit point parmi les peuples PtfFçt dont on parle >
quelle difféience 1 D*abord le commerce cicrérieuT ne fut
poi* t interrompu au point oU il l!erft aujourd'hui ; certes
pendant cette guerre les arts futiles lubfi dolent encore
parmi ,nou$, &. maintenant ils font tout- à-fait détruits.
Certes la France n'ctoit point fermée hermétiquement
comme à préfent , & d'ailleurs cette privation de modes
& d'«>b)ets de luxe n'exiftoit pas. La pcnfée .de$ peuples
ne pçuvoitpas étra fi dangereufe pour les tyrans. Laraifon
publique alors avoir cent ans de moins : une plus longue
expérience , d*excellens ouvrages Tont développée , & il
ne &ut plus déformais qu'une occafion pour qu'elle fran-,
cîiilTe tous tes obflacles. Par- tout au'jôurd'hui la raifon fe
réveille 4 du temps de Louis XIV par- tout elle dormoic
d'un profond fommeil.
Les vues que nous avons manifcftées acquièrent ui) plus |
grand degré de force, lorfquon longe que ce ne l'ont
pas feulement des objets de luxe que fourniiToit la France,'
mais encore des denrées qui tiennent aux premiers befolns.
Quels pays produifent autant &. de â bons vins pour la'
confo»>mation des étrangers ? nos huiles végétales , nos*
draps & nos toiles font des objets dont la difparution
efl bien fenfible pour les hommes même dont les goûts,
font ie racins frivoles.
£t remarque^ quç ces manufadures utiles n'ont pas
pour cela pfrdu de leur aétivité parmi nous : les tyrans
voiCns fe font encore trompés dans cette partie de leur
calcul. Ils ont eiu anéantir tous nos arts & ils n'ont
anéaiui que ceux qui auroicnt nui^^norre liberté & à
celle des autres peuples. Mais tousrcux qui avoicnt un
but utile iic .refpcftable, ont pris un nouvel effor ; de
nouveaux débouchés Uur ont été ouverts. Les crifes mène
de la rcvoluiion , en multipliant certains befoins , pnt
«lonné aux arts unt rcflburce inattendue ; aînd cette nuée
de foldats qui bordent notre territoire a occupé les manu*»
faéluriers fur toute» les étoffes « les armuriers, les cordon*
fliieGS , Mk charrons , & juf^'aux femmes « aucun br||
( SM )
nVfi înutUe. La révolution a porté arec elle Ton remije ;
dont elle n'iToit pas befoin , putr({ue Tamour de la liberté ,
l'amour d'eux-mêmes fufifott à tous les français pour fup-
porter tous les facrifices. Mais ces peuples étrangers qui
par les fuites fonefles de la guerre ne peuvent puis nous
rendre leur fuperflu , ni l'échanger cojiltre les chofes
néceflaires que notre fol produit, quel dédommagement
onNiIs de cette trifte privation > Chaque puiiTance étrangère
fournît en foldats un^bien plus grand nombre de trou-
i)es que pendant la paix ; mais ces troupes font tranfportées
oih des lieux qui les ont vu naître , 6c les travaux
nourriciers <pie leur entretien exige , fe font pour la plu-
part fur les bords même de la France , a Gand , à
Oflende , ^ Bruxelles , & non à Berlin , à Amftertfam
& à Vienne. Rien ne peut donc fuppiéer au vuide opéré
par la guerre. Ces foldats ainfi tranf portés hors des lieux
3UÎ les ont vu naître confomment beaucoup plus , occa-
onnent de bren plus grandes pertes en vivres & tn
charrois que ne peuvent en occafionner ks armées fran-
çaifes qui combattent fur leur terrein. Tout , dans ce calcul
<lue nous pourrions pouffer beaucoup plus loin , prouve
que la France fait ientir fa grandeur & fon pouvoir
même en ne fe montrant pas , & que lorfqu'elic fe fouftrait
de la balance du commerce de l'Europe , tout tombe
dans le défordre & la cbnfufion. Les plaintes réitérées
des villes à grandes manufaftures ,tant de TAngleterre
que de la Hollande & de la Pruffe , n'ont pas caché les
ttianx innombrables caufés par un tel déficit. Et quel
encouragement ont tous ces malheureux qui gémiflent au
feih de la difette } Celui de perdre leur fortune pour
une querelle qui ne les touche en rien , qui ne regarde
Îue leur tyran , dont lui feul efpére tirer un avantage ,
i dont chacun fouffrira long-temps quelque foie l'iSue
de la guerre.
Les peuples , en les fuppofant dans la plus profonde
Ignorance fur tout fe qui paflo dans la république 'fran-
^aife , doivent aifément juger la querelle. Car eu ils s'ima-
ginent qu'elle a pour caule la déclaration de guerre faîte
par nous fi témérairerement à toutes les puiflances, & la
frénéfie des conquêtes qui s'eft emparée tout-à-coup des
t£tes françoifes , ou ils s'imaginent que leurs rois n'ont
femé des caufes de guerre que parce qu'il falloit anéantir
un gouvernement pernicieux |, l'humanité. Dans lepremier
( 5«ï )
cas V maintenant que la perfidie de DiimoarSer nous t
repouffé dans notre enceinte , & que nous avon^ laiffé
an pouvoir de Tennem] des tnagafins & des approvî*
£onnem ns immeiifes ; ils doivent dire la guerre cft finie.
Si nos rois nous aimolent , ils épargneroi^nt notre faeur
& notre i'ang « & à préfent que lennemi commun efl
forcé de rrftcr fur Tes foyers , pourquoi va-t-on ^attaque^^
Pourquoi prend-on Condé , Valcnciennes 6c Toulon ?
C«fi donc pour «terni fer la guerre , c'eft donc pour ranimer
la colère des français. Dans le fécond cas il e(l une riflexian
toute fimple qui fe préfent^ à tous les ,cfprits ; chacun
fc doit dire : mais ce gouvernement quel qu'il foit ^
peut il être plus féroce que celui d*AIgcr & de Tunis
auc nouslaiâbns impunément exercer tojis fea crimes 6ç
les brigandages au dedans ÔC au dehors ?
Néanmoins , quels que foient les efforts des brigands
«•uronnés , 6c leurs précautions liberticides , les nouvelles
de France fuintcnt à travers le mur épais qu'iU leur op-
pofent. £n vain cherchent Us à entourer la vérité de tous
le^ brouillards de l'erreur & du meafonge ; elle perce à
travers cette groffièrc enveloppe , & les peuples éton-
nés , trouvent une partie de nos principes dans leurs
cœurs. L'eftimc qu'ils ont toujours eu pour la nation fr^n-
çaife , le refpeé^ qu'imprime une grande mafle d'hommes ».
3ui a toujours palfé pour éclairée , les empêche de con-
amner légèrement ce qu'ils ne co.Tprennent point en-
core ; & quand à l'appui de ces confidérations , fe
joignent des viâoires éclatantes , des faits qui tiennent •
du prodige, tant ils tiennent au républicanifme ; lorfque.
l'on fe rappt;lle que jamais nous n'avons été battus que
par des trahifons ; il efl impollîble à tout homme qui
peafe de ne pas eftimer la nation françaife, mcme fans
la connoitré parfaitement fous fes nouveaux traits. Il efl
impoflible de ne pas fe dire à foi -même : Une telle na-'
tion ne pourroit pas faire des prodiges de valeur & de
vertu pour des chimères , pour des inflitutions monf-
trueufes.
L'impofture on l'imag^natbn peuvent bien avoir pour
dupes quelques individus, quelques fêtes exaltées, mais
Bon pas route une nation. Or , depuis quatre ans , n^us
voyons que ta maffe delà nation n'a pas rétrogradé , n'a
pas vacillé un feul inUant , que fes défaites ont autant coo-
trîbué que ks viâoires à l'aiTermir dans fes premières réfa«
luti«iis , qui , fans tf^ute , doivent être fages , puifi|u'ell4l
«nt réfiifté à toutes Us épreuves.
5'
( s»< J
On volt que dans têut ce ^ue noue Tenons de cfire ;
nou& n'avons établi , à proprement parler , que l'influence
purement négative de la France , qui ludit encore peur lui
créer des amis, 6c pour produire une révolution autour
d*elie 3 ôc que nous n*avons point diflingué dans TEu-
»ope , les puiffances belligérantes ic les neutres^ On fent
que ni les gouvernemens , ni les peuples qui font en paix
avec nous , n'ont , de notre ré^alutign , les mêmes idées
u*cn peuvent avoir ceux qui nous font la guerre ; que le*
uKTes & les Etats-Unis , par exempte , (ont loin de la
voir fous ces couleurs noires fe effrayantes , dont on l'a
peinte par-tout ailleurs. Cette feule différence peut Taire
une grande îaiprefTion parmi tes peuples qui s'épuifent
dans leurs guerres contre nous; car dans les deux hype-
thèfes que nous avons établies plus haut , ils diront ; Ce
n'efl point particulicremeiit la manie des conquêtes qui a
porté la France à déclarer la guerre , car il ne leur Al
ç#ûtoIt pas davantage de la déclarer à quelques peuples de
plus* : elle a fait un choix parmi les peuples p«ur le*
combattre, & puifqu*elle n*a pas cheifi les plus foibles
& les plus aifés à vaincre , c'eft qu'elle avait à fe plain-
dre de ceux qu'elle attaquoit , c'eft que le gouverne-
iDent autrichien , anglais , ^c. , avoicnt les premiers torts :
Tes peuples qu'elle a rcfpeâés n'*/ l'attaquent poiat à
leur tour , c'efl qu'ils ne regardent pas le gouvernc-
9ient français comme funede à l'humanité , puifqu*ils
aurolent beau jeu de l'attaquer de concert avec cinq
fu fix autres ennemis. Les dangers de ce gouvernement
lépublicain , font donc au moins problématiques. Notre
gouvernement a donc eu des .tort* primitifs, fie il con-
tfmie dVn avoir puilqu'il r ous fait égorger pour de fim-
p!es opir.ions dont nous pourrions être les juges , fans
en devenir les champ'ons. Comme les individus fotunis
aux gouvcrnenemens neutres communiquent également
avec nous uC avec nos ennemis , la liberté ne peut que
gagner dans cette communication réciproque : ils pom-
Ijent toiijours parmi nous quelques principes, qu'ils réver-
fcnt enfuiîe chez nos ennemis & qui y* fermement ; il
cft împofllble , même au plus déterminé arif^ocrate étran-
ger , fur-tout s'il eft véritablement impartial comme doit
être tout homm* neutre , de ne pas approuver une
foule de chofes dans notre révolution , & cette appro-
bation qu'il ne peut tacher hors de la France , ramène
ntceflWi renient beaucoup de* partifans à notrç caufe , 8c
p;
( 3»7 ) •
alors mêine quîl condamne quelqu'opcratton il la fait
connckre & doniic , occafiori d'y réfléchir.
A cous ces grimes de révolutions qui fe répandent
inrenfible/nent , fi nuus ajoutons les iikiux direâs & po-
filifs qae nous caulons à tant de mahdiireux individus ,
par le idr & la flamme , en divaflant leurs propriétés ^
luivant U terrible droit de la guerre , en enlevant à
main armée leurs valleaiis^ & leurs marchandifes « nous
devons fencir 4,ombien grand doit être le défeipoir géné-
ral. Oui : la rcvolution ne pejt tarder à s opérer chez
nos ennemis^ elle ébranléVa les trônes jufque dans leurs
derniers fondcmcns , elle en préciprera les rois, e'ie
anéantira ces a;»it:ueurs de toute l'Europe. Eux feulsTortf
porté à ia guerre , eux fculs en ont cauCc tous î^s maux,
une révolution fjlutaire ef^ l'unique refTeurce d^s nations
belligérentes , qui dans l'état aétuel ont plus à redouter
encore leurs fucccs que leurs revers.
En effet , ils fupp «rteronf tout le poids des défaites ^
& les i'uccès ne icront pas pour eux. Supposons on inl-
tant la république au^ abois & rendant l*es derniers fou-
pirs fous les coups du defpotifme ; d'abord il n'y régne-
roit que fur des cadavres ; tous les réptb'icains ft ti-
ro'ient fait é^^orger Ôc auroienr vendu chèrement leur vie:
ce ne feroit qu'après de nonibreufes & fanglantes ba*
tailles que les deipotes arrachrroicnt ce pénible triomphe ;
ils auroient ainfi dépeup'é leurs pays, uniquem.înt pour
conquérir un fol prcfqu'enttèrement défert. Les conqué-
rans après s'en éire emparés, fe battroicnt vraifcmbla-
blement pour favoir qui lé gardcr.>:t. Mais fuppofons-
que chacun d'avance ait déjà choik foh lot fnr la carte
éc qu'il n'y eût parmi eux que des honnêtes gens , comme
Cartouche en vpuloit dans fa troupe , les voilà maîtres
de la France , la com*nunicatior. cft rétablie entre elle fit
tous les autres pay-. ; la paix eft faite, mais le inême
vuide exlfté dans rC.irc,>^ ; cette communication devient
chimérique & idéale; il n'y a plus en Fraiice ces vingt-
cinq millions de bras toiijojrs actifs, toujours occupés,
l'agriculciîte eft morte , les manufactures paralyfées , U
terre en friche & le comme' ce anéanti. Les rois vain^
qP'ZUrs tranfpîanteront il< d^s colons dans ces climats
nouveaux ? oh les trouveront-ils ? Leur pays eft déjà épuift
par le fléau dévaftatcur de la' guerre ; ai^ifi les différen-
tes puiffances de l'Europe , incapables de s'alimenter en-
lièresieirt' tUès mêmes , Us pulil'ances de l'Europe^ qui ae
peuvent fc foutcnîr que par leur commerce & fur- tout
leur commerce avec la France, n'auront pour prix <ie
leur valeur que la dli'ette & la mtière , & les tyrans de
l'Europe iemblables à ceox u Afrique » afTeoiront leurs
'trônes fur des crânes de morts.
Mais bélas 1 les plus heureux feront ceux-là t fans doute ,
qui auront âefccndu dans la tombe & que le ciel n'aura
pas réfervés pour être les témoins du triomphe du def-
rtifme & de la fervitude totale de Tefpèce humaine !
la Fr^ce fuccomboit dans ]fL guerre aûuelie , la liberté
de Tunivc^rs feioit ajouinéâ à plus de mille ans , & le
defpotifme ians crainte comme fans remords ne prendroit
plus la peine ^de vouer fes crimes ; il les commetrroit bar-
idiment & à tlécouvert. Il ne chercheroit plus à colorer
fes prétentions du prétexte du bien public. Il ne mettroit
plus fes foins à ménager le peuple dans quelques cir«
confiances délicates comme ii défigne encore le faire de
items à autre ; au moindre murmure du peuple » il obj:cA
teroit l'exemple terribl? de la maiheureule France ; il le
inenacetolt d'un châtiment pareil. L'europe entière deve-
nue la proie de trois ou quatre brigands cotfronnés ferojt
fournis au niveau de l'efclavage. Certains peuples ne joui-
roient plus de cette demi^liberté, de ce quart de fran-
chife dont ils fe vantent aujourd'hui. Tous les privilèges
comme tous les droits dirparoitroient devant l'infolence
dec rois. L'Amérique rentrcroit bientôt fous fon premier
ioug. La SuiiTe redeviendroit Tapanage du feigneur de
Vienne. La Hollande iroit humblement pofer le diadème
fur la tétc de (en fiathouder. L'Angleterre perdroit juf*
qi.'au fimulacre de fon parlement. Les petites puiflanccs
dltalie viendroient bientôt s'engtoutir dans cette mafle
énorme. L'Espagne fans population , fanrarts & fans éner-
gie , fuivroit le mê'ue (orr. Le croiflant difparoitroît , &
toute l'Europe enfin , oubliant fes anciennes diviilons, fe
fépareroit en trois ou quatre parties principales. Les peu-
ples çéroiffant feus le pcids des impôts ^ toujours enffc
la priion & l'échnfaud , toujours entre la iain> & la mort,
^egretieroient la France qui ne pèurroit plus fervir de
contre- poids à l'ambition des princes , ni depou vantail
à leurs crimes. lis en regretteroient l'induflrie qui du
moins jadis ali.'geoit leurs maux & foulageoit leurs befoins;
ils regretteroient d'avoir fi long-temps coopéré à cette
. guerre fatale » âc d'avoir fouffert qu elle dev^t rinftru-
ineiit de i^efclavage de tout lunivers.
t î»9 1
b «Ircoiirint ttiite la ftrie des cSofes {foftblâi Sliiri
1tv«ai4i^ jufqa'à ritneoffiblt^ pnîfqut nous avoiif éfi
Ivfqu'à fuppofer ua inftant raniantîflemeiit de la rép«« '
Mi^e firançaife « que l'on »eut regarder anjovrd'hui auS
iaébraiilable qu*UM roc. Mais nous avons voulu prouver
que la France , en foudrayant fa mire du commerce géné^
rai en fe retirant , foit fpontanéinent ^ foit forcément de
la balance poHtiqne de l^urope , feroit trébucher Covc
le refie ^ & qu'il n'y a dans ta partie du monde habitée
par nous , qu'une demi-douzaine de rois ^ (c j)eut-étr«
urne centaine de tyranneaux iubaltemes qui puilunt trou-
ver lenr intérêt à ia guerre aânelle. Si nous voulions
aller pi as loin, & démontrer que tous tes coups qui fc
portent en Europe retentiflent dans tous les deuxhéinif»
phères d'un l)i9Ut à l'autre , nous verrions q\ie tout |e
genre gumain devroit fe lever en mafle pour extermini^
les détorgaoifateurs couronnés qui, en nous livraat
•aujottfu'hui la guerre^ préparent la ruine du globe*
Il BOUS relie à parler d^une chance qui aïuréunent t/k
-éam l'ordre des choies poffibles, à laquelle les defpetee
& leurs fujets ne fongent pas 6l dont il convient d*of«
^m feflrayanc tableau. On vient de voir celui de la
France réduite aux abois ^ devenue orefqu'un défert fouillé
de cadavres & lotti entre tous les brigands couronnés de
(Europe.
Mais cette idée alFreufe, dont peut-être ils fe bercent;
:liétniifoiis-lJi pour faire place à celle du peuple françaus
fe livrant à on généreux , à un fublime défefpoir ; ca^
Se les reis ne croient pas nous réduire ou à mourir ém
nk , on à imiter c^ttt ville de la Grèce , dont tous Iff
:bab|cans firent un vaÀe bûcher pour y périf tous , non I
tnaÎA voici ce qui ponrroit arriver , fi par impofible »
9n nous réduifoit aux dernières extrémités.
Noos avons, dans notre immortelle confiitution répu<«
blieaifie, iblenneilement déclaré que nous renoncions k
tonte conquête , & que jamais nous ne nous immifcerioni
dans le gouvernement des autres peuples. Abuf^nt l&-(
cfaensent de cet efprit d'équité , fuppofons que nos enw
nemis viennent k Dout , par une fuite non-mterrompuc
de perfidies ât d'intrigues, non-féuiement d'envahir notre
territoire, mab eocore de profiter de la difette fiiâicè
-^o depuis fi long temps ils veulent nous amener pour
nous diâtr des loîx oc nous propofer de renoncer à nos
prindpes étemels de liberté 8t d égalité : fans doute que
' lus cette bjrpotbèfe ils fe flattent uavôîr de nous bouq
A*. 118 « iom. 17. . B
r
^•inppfitmi ,. &- d'M venir au terme de tdtts lenrt V&ux;
Ch' bien t non l ils ne tiendroient rien encore, le tvdt
' cheroient à leur perte totale , par^ l'effet d'une réatton
toute naturelle , & dont la crlfe devîendroit la Révolution
morale de ppli tique de tout le globe.
' Sani doure beaucoup dVncre nous lâcheroîent pied 8c
fléchiroîent le genou. T^nt mieux ! l'or feroit déSarrailS de
* Ton alliage impur ; mais le r«{le ! . . • Ceft ici oii eom-
' naence le jzrand mouvement que le dérefpoîr de pluGeurs
' millions d nommes , pénétrés du fentiment de leur liberté ,
'animés d^allleurs par celui d'une vengeance légitime , im-
prlàieroît d'abord à toute l'Europe » 6c par contre>cottp
' a« globe entier. Suppofons que des vingt-cinq mîllioas
^4*homines qui compofent la population de la république
françaiie^ îî n'en refle à la liberté qu'un million , mime
^un demi-million fi l'on veut. £h bien, nous dUbns que
ce demi-foillion d'hommes déteripinés à tout plutôt que
de redevenir efdaves, fuinra pour changer la tace 4e la
terre.
*. L'JiifloIre ancienne nous apprend que quelques ten»
taines dç. foldats grecs purent arrêter dans ibtî coufs im-
pétueux un torrent de 1,500,000 perfes qui venoient fon-
dra fur.: eux. Elle racconte encore qu'Alexandre, à peine
[igi dé trente ans, fit, à la tête de trente mille foldati
l^macédoniei^ , la conquête de la moitié de i'Afie. £h
"Ëienl Thidoire moderne apprendra à nos neveux qtt*ii»e
phalange de 5010,000 -^hommes libres £l bien on» , par*
^iÇourut IJElurppe en.tout fens y r^nverfa fur fou paiTago
/ tous. Tes trônes ^ ii fç conftitua la légion fainte des vc»-
'gèifrs de rhuçiani té avilie le fouftrante.
\ Suppjpfons que le .chancre de la Vendée ronge la ré»
! publique juiqu au coeur ; fuppofons que Toulon refie ans
'enneinis, aijifi que Valenciennes, Condé ât ipiufieors
'autres villes importantes; fuppofons que le châtiment qu'on
inflige à. Lyon ne. faut pas capable d'en.impofer à plu»
Tieurs autres communes infeétées de fédéraiifme o« de
'royalifme; fuppofons que tout le midi fe détache & que
' les autret départemens fie l'intérieur , plus fidèles , foicnt
aflllgés , pour prix de leur fidélité , d'une Ëunine horrible {
[fuppofons, que t« fiana;ifme religieux vienne encore )oin«
'dre fo^ fléau à tontes ces calamités ; fuppofons enfia
que les, defpptes n'attendent plus que ce moment poor
londre tous à la fois & de toutes parts fus cette saal*
lieutcufe France » dont ils convoitent depuis tant d'anoéee
la conquête & le partage. Afluréraent on ne peut rien
iijouter à L'hfrreuf de c$it9 %ualion ; ob hkfm \ non oions
CîîO
R Are : ( malheur l qui nous démentira ^ il le {inie dé
la liberté a foufflé dans Tame d'un demi-mi lion de' citoyens
feulement, la révolution françaife, bien loin d*étre termi'^
oée là y commence d*étre celle de tous les peuples , & voici
comme : Patriotes , écoutez , & connoiflez votre force :
na fimplfr appel aux hommes libres opérera cette grande
crife faltttâre , regardée comn^e un miracle par ceux qui
ne croient pliis aux m racles. Oui, un fimple appel aux
hommes libres , véritablement libres qui reftent en France.
Que ces héros , car iis le feront tous , ou le deviendront ,
(ortent auHi-tôt des villes , à un pur indiqué , fé rallient
à un fignal convenu ', s'emparent des lieux que la ffa|urc
iemble avoir indiquée à Tes en Fans menacés d'étrt ef-
claves i ^u'au plutôt ils le réunifient fur quelaue mon-
tagne de la tronfière , devenue le chef-Ueu & le fort
kiexpugnabie de la liberté. Eh 1 quoi , un ramas îmiJur
de Quelques milliers de fanatiques , du fein de la Vehdée ^
réfiite <iepuis fix mois aux efforts de toute une nation ;
il ne fera pas dit qu'une phalange armée de 500,000
hommes libre« & tous frères , eft incapable de faite
triompher ,1a raifon 5c la liberté , & de brifer les chaînes
qii*une vingtaine de pygmées diflribuent à des mill^one
d'individus dégradés.
Suivons la marche de ce bataillon facré , s'organifaat
comme il convient à des hommes chargés d'une miflion
auifi fublime Ils ont abandonné , fans regrets , les femmes
& les enf^ns qui ne ft (%it point fenti le courage de
les fuivre. Ils n'ont plus d'autre intérêt , d'autre fentiment ,
d'autre travail que celui de conferver leur indépendance ,
& de la rendre à leurs lemblables abâtardis. Les voilà ^
s'établiflant fur toutes les montagnes , comme des aigles ,
& fondant avec impétuofité dans les plaines couvertes
d'efclaves , foudoyés par les defpotes. ils vont droit aux
▼illes oh ftègent les tyrans ; & tous les moyens leur font
bons pour furprendre , dans leurs brillantes tannières,
ces ogres, mangeurs d'hommes , qu*on appelle rois. Toute
arme leur eft propre ; leur taâique eft le defir & le
befoin qu'ils ont de vaincre. Pourtant ils marchent tou-
jours enfemble; leur fuccès «ft dans leur mafle. Ils s'a-
rancent , détruifant fur leur jpaflage , tout ce qui rappelle
ou entretient des idées de fervitude. Par-tout fur leur
route , ils difent aux peuples ': He!eyez-vou$ ! & aux
troupes : Bas les armes ; & aux rois : Meurs l Ils n'ont
Ïioint de patrie ; ou du moins , ils ne rentreront pas dans . la
eur , & ne s'y fixeront que quand ils l'auront rendue à
ia déclaration des droits ', car le pian que fe propofe ce
^mi-oiillion d'homme! » l'^lixir de toute IVp^ V
X 13» )
Waifte , eft de fccommèacer la focUié » d*ea : tecesP
traire Védîfioe fur les bafes de U conflitution fren«
faife.
Mais avant d'en venir là , aue de chances ib ont à
courir ; ce n'eft pas l'affaire oe ^quçlques moi^. Qu'oa
jfe repréfente 500,000 hommes toujours debout , touioim
êxm,& , fans cefle allant fie venant, promenant U libett6
)ufau*à ce qu'ils lui aient trouvé un af/le (ûr & digne
«relie 9 & jurant de ne terminer leur courfe ^ que quand «
rentrés dans leur première patrie , ils pourront y dépo*
fer leur maflue , ne trouvant plus de nonftres à frapper.
Oui f nous ne craienons oas de le prédire » la France
fût^ielle toute envahie « fflt-elle affiervie » la révolution
Irançaife « imprimé foa cachet dans Tame d'un aflies
(rend nombre de patriotes » pour ne point défefpérer
de h liberté. Oui , la France fera libre 1 rCurope fera
libre I l'univers entier {Jera libre, & ce grand biefifait
fera dft à un demi-million d'homsies d'élite qui fe rap*
proeheront t6t ou tard , Si qui ne laifleront point l'Eu*
rope ep repos ^ulls n'aient accomplis le erand onivre
de la régénération de refptee humaine. Les defpotes
cuiTent-iU tous les fuccès qu'ils fe promettent , finiront
tous mal. L'Europe va devenir une arène ou une atmée
de lions indomptah'es , ne cefleront de combattre contre
tous les animaux féroces qu'on ne ceffera de lâcher contre
eux , jufiju'à répuifement des races carnacières & maU
jfaifantes. Cen ell fait; les rotiànlkt point de repos à fe
promettre. Ils feront tuer encore beaucoup de mende ;
lis finiront par être maffacrés eux-mêaies fur les mon«>
ceaux de cadavres entaffés par leurs ordres. Le feu facré
de la liberté, entretenu par cette phalange tl'hommM.
courageux qui fe montreront quand il le faudra, dévo*
rera les rois & Ic^ peuples obàinés à les défendre. L^^
uiniâtreté cpi'on paroit mettre à la réduâion de la répir-
olique Françaife , transformera les patriotes en autant de
&natîques à qui rien ne pourra rcfiller.
. Si on les pouffe à bout , les français deviendront le
fléau de l'Europe. On les verra , portant au milieu d'eux «
j'arche fainte de leur conflitution , s'ouvrir un pafTage à
.travers les nattons , & ne pofer leur glorieux fardeau ,
que quand ils auront rallié tous les peuples autour;
quand , fur l'autel de la liberté , ils auront fait des libft»
lions avec le fang- des rois.
,f Eh quoi l depuis dix-huit fiècles , errante , perfécu-
tée . fpolîée , la horde juive exifte encore , & conferve
.fcs loix & un culte à part ; fie il ne fe trouvera pas cm
IFrance un denû million d*hommes capables de mainiçMf
(JM)
lenrs droits ; malgré le» éyénemaiis ? . . . Quoîqu*tt «rrivr;
la r&)ublique françaifc fùc-elle écHpfée dès fon aurore, la '
résolution cft un volcan qu'on o^éceindra jamais , & qui
dérOrcra oeux qui s'en approcheront de trop près. Les
rois d'Europe ne marcheront déformais que fur des char*
kons ardtns ^ qui , dans peu , doivent les confumer^ eux
êc leurs flatteurs , & leurs armées , & les nations aveu-
riées ou endormies- fur les bords de l'abyme. Quoiqu'il
leur en coûte # il £iur (tue tous les hommes deviennent
libres. Les français fe font levés les premiers ; ils *ont
|uré de lïe pliis s'affeoir , & ils tiendront parole; ib
irefterottt debout , duflbnt-ils être aflaillis de toutes p^rts.
Beaucoup fuccomberont , beaucoup fe lafferont de com^
battre ; d'importé , il en reficra toujours affec pour
fouteair la révolution » & remplir le vœu de * la na-
ture. •
Un petit grouppe de pécheurs réfîipésdans les /^irna
du ^olphe Adriatique ont été les fondateurs de la fuperbe
Venife. Rois defpotes, peuples efclaves, rappelez- vous
ce trait d'hiftoire , & craignes tout des républicains
lançais l les euffiez*vous réduits à quelques milliers d'in*»
ilividus. Vous éprouvex depuis 4 ans ce que peut une
natioiif éclairée qui veut formement* Vous avez tout
mis en oeuvre pour diflbudre , ou du moins pour divtfer
cette maffe. Vous avez réuffi à en détacher quelques
firaffions. Vous n'avez pas tout fait encore ; &L fumez*
^ous moins éputfés que vous n'êtes , fongez que vous
échouerez contre liotre. liberté. Ce fera votre écueil» êc
Votre tombeau. U y a plus 1 c'eft que las de toujours
Combattre 6c repoufler des ennemis fe renouvellant fans
ceffe , & dont les pertes femblent ne faire qu'accroître
le nombre i efclaves & defpotes » fâchez que nous voua
ittfl gérons la peine du talion ; nous ne poferons les armes
Îtt'après que nous aurons mis un défert & le filence de
a mort entre la fervitude Ht l'indépendance.* Sachez que
ferrez les uns contre les autres , nous formerons comme
un coin oui pénétrera jufqu'au fein de vos contrées pour
Vous rendre tous les maux que vous nous^ avez fait , ôc
ceux que vous vouliez noua faire. Sachez que quan4
bien même vous nous verriez échouer, foit par l'effet
ée vos perfidies, foit par fuite de. nos di (Tentions domef-
tiques; fâchez que quand bien même vous nous auriez
forcé d'évacuer notre propre territoire ^ vous nous retrou-
verez fur tone les points de l'Europe, -prêts à vous com-
fcettre. En un mot, nous ne laifleroos la terre tranquille
ique quand elle fera libre. C'èft-là notre dernier vœu. Oui»
Yû k faut ^ Boui deyiendroof aai& barbares que vous
^(334) . .
te vos chefs. Tandis qac d'un c6té vous Irez porter de»
ftrs à nos Uclies compatriotes ; de l'autre , nous iroo»
tficendîtr vos villes , vos temples , vos. palais. Noos ne
ferons graCe qu'aux chaumières ; nous lainerons fur notre
Toute des traces épouvantables de defiruâlon , rien ne
nous, fera facré que le crî de la mifère & de la libcrié.
Nous ferons fur vetre fol & fur vos perfonnes des
cxemp'es effrayans. Miférables ! vous avez voulu aflèoir
le trône & l*autel fur dés monceaux de cadavres de pa*
triotes. Eh bien 1 la liberté deviendra à fon tour une
divinité fangùinaire & itiexorable ^ nous lui immoletons des
vi Aimes humaines ! tous ceux qui ne feront pas pour
elle lai feront facrifiés fans miSricorde. Ceft le feul
parti qui nous refte à prendre pour terminer cette latte
effreiife entre les hommes & les brutes qui eu portent
I««nem & ta figure. Choififlfez l il faut que le nom fran^
çais 'devienne la terreur du monde peur ea devcoir oa
jour la leçott«
£fclaves & teîs , vous avez juré une haine impTacable
eux républicains ; vous avez voulu par U famine , la guerre
civile » le fédéralifme , la fuperftition , les forcer à
retomber aux p^eds des idoVes. Eh bien l nous à notre
tour, ppîfauM n'y a plus d'autres moyens peur neue
mettre à l'abri de vos coups portés dans Tombre ; eh bien I
flous vous forcerons audi à être libres comme nous, eis
à périr tous comme vous nous avez fait périr en détail.
Quoique vous fafliez, on n'efface pas %^ miuiens d'hommes
du livre de la nature , comme on enlève par furprife
un avant- pofle. Quelques foicnt vos viftoîres achetées à
prix d'or y nous le répétons , il reftera toujours afTez de
français pour tenir toute i'Europe en échec « avec leurs
principes & leur dévouement. Tremblez tous & craignez
tout du défefpoir de plufieurs milliess d'hommes libresu
L'Europe cft dans leurs mains.
Les premiers liens de l'organifatîon fociaîé ; font ceux
de la liberté , de l'égalité , de la fraternité. Les peuples ,
<iui loin de reconnoitre ces droits & ces devoirs facréf^
arment au contraire contre celui^qui les a déclarés folen*
sellement \ & voudroient l'anéantir avec fes principes ,
ne iont donc pas des.aiTociations d'hommes : ce font des
hordes de brigands qu'il faut exterminer fi Ton veut
jouir en paix des bienfaits de la vie. L'Europe eft donc
un repaire d'animaux à face humaine , fans morale & fans
vertu. Se défendre contre un voleur qui , fur la grande
Toute, vous préfente le piftolct pour vous dépéuiiler^
n'efl pas affcz , quand on peut faire plus ; il faut, sen
faifir &, le livides: au glaive de la loi. Appliquons ces pria*
,(331) '
dpes à la révolution. Les nations belligérantes & coa*
titétSy* qoi toutes eniembie fondent fur iv peuple fran^
fais , ite fontreUes pas comme des voleurs de grand
chemin ^ aifàittAnt une famille en voyage. Il eft du devoir
4ic «eue fiimitle , noh-feultment de fe mettre en garde »
gntis de poutftîvre les aflaillans à toute outrance » de les
fowa \mqut ààni leurs repaires , & de faire jufttce au
-Moins ée U perfonne de leur chef. Yollà la conduite
^tti«QOUs refte 4 tenir, pâifqne les exemples de gêné-*
«oûcé n'influent en* rien fur nos ennemis. Qu*ili y
iiéfléchiffent fntreraent; jufqu'à préfeat ils nous ont va
«Bchalnés par les derniers articles, de notre conftitutiott
qui les concerne. Qu'ils ne D'otli faffent pis franchir' nos
iiSKSis; Mus t%ur i^eftittterons tout ce qu'ils noUs ohl
^f i^reuver dan^ là Vendj^e '8t fur nos frentièrêf • '
: Neusreniittvellerbns la rnaffé des habitans de TEaropei'
êi af «s tiipargfierons que la génération qui s'élève SL qan
SM^ee poû/ftom former aux vertus républicaines: ' Cétt«
grande cataftropbe fera l'effet d'un beau défefpoîr, fie l'ou^^
Mage 'éê'ce dèmi-miliiôn dliemmes invincibles par l'eiHr
«sien* & leur^ prindpes. Alors l'Europe devienairoit mû
théine 4e cimage. Le tremblement déterre deLîsbontié
£t périr en quelques hente cekit' mille citoyens qui toui
ùai9 4>ttte 0è mmtifi^t pasoné fin aiiffi terrîMe ; biné
ceftibleqttf'h'iiittarii ,' dbtii^ ferens'^lus jUfies iatt*âle^
TOUS «Irem porter la dêfoletTôft le H mort que chez des
aâdons. avilies & corrompilVb; tftfi/'iMsçer coni^ dédfifj^
«diènt cdiiâiitté pendant ;tinli^blè tm^p guerre inipîei '
La phiptrt dei nations dé'PEurope font de vieilles Kbréis
^Qt ont beibiii d^tre retiouveHéçs. il faut y porter ia
hache tivotiitioiinaire:. En un mot, il faut qu'H n'y afe
plos' du fottt dépeuple français ^ oUjque toutes fcs notions
qai i'tfvoiCneot feî^t libres 8c fraternifent avec lui.
if gé/iirsl tn chtf ât Tamk rivçbtthnnain ^ à f$s fiim
. . . é* ^mu la CQrdiliers.
L'armée réyolutioniiaire . eft .entrée le 5^ Frim^iîre dans
cette vtUe coupable , nommée fi injuftement Commun*
^girancldu La terreur étoit peinte fur tous les fronts;
^ le profond fil^ce qtte j'avots eu foin de recomman*
der;à nos brades foldats'^. rendoit leur iharche encore
glus laenaçante ^ plus terribks ; la plupart des boutlquet
toteat fermées : quelques f^inmes s^étoient rangées
Sm .notre * paffage ; on Itfoit dans leurs yeux plus
4*îii^digBation que de frayeur. Les hommes refloient cachés
em fond de ces mêmes repaires d'eii ils n'étoîent foreis»
ridant le fiése « que pMr aflâffiaer les vrais amis df
liberté. .
f,
( >1< «
La guiUotlne & la Aifiltade. oBt fait . jufitce de pitil
de Quatre cent rebelles» Mais une oQurÀlm commfiioa
xérelutionnaire vient ^e l'établir , coapoftc de Trait ian»*
culottes ; mon collègue Pfrtin en eft le pféfident , de
dans peu de jours la inîtraîlle, lancée par nos otfiMinîeni
nous aura délivrés, en un feuL isftant» de pliM d^ anatre
jnille coifipirateurs. Il eu tems d*abf4ger les iqnws 1 leor
lenteur peut réveiller, je ne dirai pas Je cMragn, maîa
le déferpoir des traîtres qui font encore cachte dans les
débris de cette ville impie. La répubb^uf a MMé d^
rand exemple, il. faut eue le Rh6nc e^ifaiii^iaaeé nouh
ur fes rives, 8c îur<|tt'à (a nur ^ Icscadavrea dfii Ukhci
qui ont aflaffiné nos ff;ères ; & tai^di# que la ibiidce »
qui doit les exterminer en iin momene, MfWa la ttee
reur dans les déparsenmu oà le geme 4e la rébcUioB
avoit été femé , il Ëiut que les flanoiea de leiifs repnîrin
dévaAés annoncent au loin le f Mtimçni deftné k opui^p»
tenteroient de les imiter.
Ces niefares font d'autant plus nrgeatta que , daffs: vme
commune forte de cent vingt-mille kabiiapa» on.ito»
yerôit à peine , je ne dirai pas q^nMeepts-paarietes^
mais quin^ie centi bompies4[ui,n*a¥oient.pas été cotnplicea
de la. rébellion; mais grw^ aux repréfiM^taJM llli pesjpl«
'6c auic jacobins , envoyés dans cette cooMiiiM^itla im^
veillance des autotités conibtnées pomCuia pee-'liiit les
Èens fufp^âs &. esdiaia^ dans une iiurt^ de flnpear le
grand nombre de otux qui n'a^^cent en (ecrei qv'à iiqhs
percer le fein. Déjà des l^dies ont allafini pcadant la
nuit un de nos foldatt lévolutionnairea i îitgsz , frèsoi
& émis , s*ll cil tems jd*employer les mçywi de tnOtcc
les plus prompts tL lea plus terribles l e^^gnMd énréne»
ment fe prépare , tt.nous efpérona qu'aiwit :U itt àà
frimaire tous les auteurs êi complices de la, rfiieUi«ii
auroQt ùM la peine due à teuta forfaits. -
Salut & firatemitS. RoNSIK*
Paris p Is %$ hmtkt l'an dcuxîéas de la répuMique une le
iaéivifikle,
Gtoyen Prudhomme , aanoneer dea vérités » délier
nasiigue de la trabifon » c'eft être utile à ùl patrie ; flr
foua ce rapport la foeiéîé As ifçoUmt nous a readn dIbà
Rieurs fervices , fur-tout en dénMfiauanr U conduite vêK^
peâe ou perfide de quelques fcnftionnaif e» nnhiica, Oa
nç peut donc qu'ap^audir au aéle de cette .lociécé qM %
pour s'épurer , a déjà chaift de f#a fitsm phifienn intti*
ft»ns , ^ntr'autrcs un Proly « dont le P^re • ancien eo»*
Icillcr-receveur-général des finances , 01 confeiBer d^écM
. ., • • X )î7 ? : . • :
ie fa maiefié Tt oiperettr êc roi k Bruxelles ; it ptiif V
comte « eft l'ennenit , le plus ackarné île Ja révolutioà
frarTçaife ; criant faas cetiTe qtie^ iorique les autrichiens
pénétreront dans Paris, ils n'y laiil'eront pat pierre fur
pierre «... C'eft ce. même énergutnène politique » qui col*
^porte & invente depuu 1789 » •* Brvxelles, les nouvelles les
plus contraires au l'uccès ae la liberté françaîfe'; permaient^
comme «n valet dans L'anti^hambie du nimiAreMettcrnichi
il y débite à tout venant , des viâoires recrportéet pat
les autrichiens .sur les français, qu'il tue p^r mitliers',
tous les jours ; d un autre côré , ii ti*étoît iorte -de mtr
lédiélions qu'il ne vomit Tannée dernière contre ion fils'f
ouï paflbit pour démocrate, à Paris , oh il réUigeeit le
tofmopolitc. Ces maiéùi^tions apparentes a'étoient qiib
{>our doi ner le change <ur Tintelticence concertée entre
e pè^e & le tils. Mais le père s'elt démalqué aux yeuk
de certains obfervateurs qui ont découvert qu'il faifôîc
parvenir à ion AU , par rentreinile de la nère. certaindii
nouvelles pour fa ttuille , à laquelle le père Prcly Faî*
foit foufenre avec un intérêt paternel , & doat il recevo?C
luinméine le prix de la ioufcription. Xe fn£me ayant pr?t
la ifuite l'ai^née dernière , lors de l'entrée des Français '
dans la B^gjque . les (celles furent appoiés dans f%
maifon ; mais le fils accourut fecretfement de Paris ^
Bruxelles pour les iaire lever , craignant fans doute qu'oh
ae trouvât les lettres politiques qu'il-adreâbit a fa mère'^
q«i les communiquait au miniûre Metternich. U n'elt pas
inutile aûiTi de uvoir que celle-ci a été la maîtreffe du
feu miaiflre autrichien ^ le prince de K«:unitz , & que l#
tis Pr ly , foi-difant patriote à Paris , eil le truit de ces
amours ariftocratiquts> Il eA étonnant qu*£douard Walc*
ki^iN • vicomte à Bruxelles, & banquier à Paris ofa il fe
dit paczioce 6i anti-aurrichien , n'ait point donné quelques
rcnfcijincmens fur le f^U de la vieille maîtreffe de Kaunitz ;
injîs Ptoiy étolt l'ami intime de Lebrun, ex-miniftro
des kffairtfs crran chères , & Walckicrs Tétoit auffi , s'il lie
Tefî p^s encore; ; voilà l'énigme : la femme Lebrun !•
fait bien.
II rclulte , d'après plufieurs données que nous avon^,
Îue la tactique des puilTance*; coallfées efl d'avoi: ett
rance , pour émifTaires , quelques notables de leurs fu-
jets , qui , fobs les dehors d'un patriotifme affeélé , ciTS-
ciament contre leur patrie, oh ils fe difent avoir été pt-
fécutés ; telle efl l'intrigue dont Roberfpierre • montré
le ril'^ le 12 , à la fcciété des Jacobins, i îi , da'.ï^ un di «.
coors , il a violemment Inculpé An..charfis Cîootz , geà-
tilboixime , ne fous la domination^-pruflienne.' Après ^vdir
prouvé que Voratcur du genrt humain étoit un traître ^
M'- a"i8. Tçtm 17. C
(33n
ptyt par Tétranger > il a conclu par demander qat tout
,iiob!e (tki exclu» de la feciécé. Eil conféauence , |« feignctfr
gueldro-pruflien a été rayé de la liftfc des membres , ainft
que le» nokles Daouft, Cafabianca & autres. Aux hit%
allégué' par Roberfpîerre , on pouToît ajouter qu'Anacharfis
ClooU poflide , près de Clives , une terre donc il a porté
le nom , 6c qui , je cr*i$ , eft toujours intafte , quoique
fous la griâe rapace du lien pruiiiea , centre lequel ies
fujets de fa domination ne dirigent jamais impunément
des déclamations politiques. Le même Clootz a encore ,
près de Clèves , un oncle , nommé Paw , auteur de plu-
fituts écrits , lequel , par la proteâiott du feu roi de
truffe , a obtenu un canonnicat k Xanten , où il n'eft
nullement inquiété, quoique oncle de Vorauur du gcnrt
iumaln • qui pafle pour ennemi de la Prufle.
Quant au ci-devant Dàoufl , on fait qu'il a ^té en*
tiérement lié avec le prince Louis de Rohan , archevêque
de Cambray, émigré , en faveur duquel il a eu la com-
plaifance de taire pluiieurs démarches â Liège pour ob-
tenir à ce prélat la principauté de ce nom. Les Liégeois
qui font en France confirmeront cette anecdote , à la-
quelle ils pourront même ajouter d'autres circonftances.
Citoyen , la perfévérance avec laquelle tu as pourfuî«
vi les intrigans 6c les perlonnes fufpeâes , m'a engagé à
t'écrire cette lettre, qui ne peut mieux être confignée
Iue dans ton journal , regardé comme en dépôt précieux
e pièces fervant à Tbiftoire de la révolution françaife*
NeuvtUu intlrUuns,
Les nouvelka de la Vendée nous paroiffent fatîsfaî*
fantes. Le 17 frimaire, c'étoit déjà la huitième viâoîre
Sue nos troupes avoient remportée iur la rive gauche
e la Loire , contre fis brigands , commandés par
Charrette. Dans cette affaire, qui a été très-vive, Us
* braves défenleurs de la république, que le défaut de
fouliers avoit retenus dans leurs tentes , fe font envelop»
' pés ies pieds avec du linge , 6c ont combattu avec leurs
camarades. Quelle bravoure l Cette aâion a été
'accompagnée d'un autre événement. Cinquante -huit prê-
tres ré fraâaires , arrivés d'Angers à Nantes , avoient été
enfermés dans un bateau fur la I^irc ; dans {a nuit du
19 > ils ont tous été engloutis dans cette rivière. Quel
torrent révolutionnaire que la Loire 1
D*un autre côté ; nous apprenons du Manf , en date
du 23 9 qu'il %*y eu engagé une vive aâion fous les murs
. de cette ville. Les brigands out été pouffes , la bayonncttc
( 339 )
dans !e$ rcîfts, jaCque fur la grande place ; là , Hs ont
lâche pied , ÔC à la faveur d^s tcncLres , une partie a
évacue la ville; mais au jour, toti ceux qui étoient
reftés , «nt été pris avec bagages , canons , fafiîs , mu-
nirons de tout genre. Le malTacre a\oit duré q'u'.r.ia
heures ; au ffi les maifons , les rues, les places croient-'
«l'es jonchées de cadavres de nos ennemi ; cette journée
cft la plus belle que"^ nous ayons eu: depuis d'x m, îs..
Nous n'avons eu que 30 tuéN & 10© bleffés , parmi lef-
qu^ls fe trouve le g^nér^l "Weftermann. .
La Ro.h^Jaquslin a éré fait prlfonnîer , Si conduit
a Ang«rs. «
Commune de Paris.
On avo't reproché, dans l^ public , à Chau mette ^ un
>trêté fur les certificats de civifme , 6c i.n autre fur les
prêtres. Jaloux de te juftifier , Chaumette a rappelé , le
âj frin^aire , au conVil ce reproche , en demandant qiie
l^s membres déclaraffent la vérité à cet égard. Il a obfervé
qu'il étoit abfont lorfque fut pris l'arrête qui excluo'.t les
prêtres de tout travail dans les manufaôur s d'artnes , 6c^
q'j'il n'a/Ilfta qu'à une partie de la difcuflton ; cnfuite /
qu'ayant eu connoiflancc de cet arrêté , il invita le maire
i s'oppoler à l'impreffion. qui en avoit été ordonnée » &
qiiM demanda auffi le rapport de ce même arrêté. Pîufieurs
Kî^Tibres ont confirmé ce qu'a dit Ckaumctte, en décia-.
rant que ce n'cft poir.t lui qui a provoqué l'arrêté qu'on
lui impufO't. — D..ns :a m.5me fèance on a dcnorcé plu-'
fieurs boulangers de Paris; un entf'autres q'îi , fur trois lacs
de {'aVine qu* l achetoit de la miiniclpalité, au prix de 51
livres ic fols, en Vcrfdoit deux à des pâtilîicrs , pour ii<j
livres chaque. ( On a du pain facilement à Paris depuis
quelques jours.)
CONVENTION NATIONALE.
Décadi 10 frîmJtlre,
Les repréfcntans du peuple , en commiflîon à Marly;
tnandent qu'ils ont fait arracher , des entrailles de la terre , «
1,335,727 livres pefant de plomb , de cuivre &L d'étain |
quantité futhfar.tc pour exterminer tous les fateiiices des
tyrans.
Le cœur de Gafparin , viâime de fon zèle pour la H*
berté, e(^ apporté à la convention, qui reçdit cette of«
frande avec la p!\is grande fenfibilité ; un membre de*
mande que ce cœur d'un généreux républicain foit placé au
Panthéon- Français ^ & que U proportion foit renvoyéa
(«40)
•p çonûti- d'inftrufiion.pubiiaue. Cette propofiti<^n efidé*
erétée au milieu des app audilTemenf.
PrimUi ii. La convent on a fuppnmé » par ttB décret ,
foutç procédure qui auroic été commencée^ relativement
à^ c« qui i'cft paÛé dans la nuit, du %6 au 27 mai der-
nier, de la part des ctoyens de la commune d'Arm en*
tîèrej , dans la terme dite Fojfc Ronde.
Le miniAie de l'i teneur inilruit la convention qu'il a
éii découvert, cîiei le direâeur de la pofte aux lettres
de Cherbourg, plus de 400 livres peCint dz buliettns
Hf loii , encore fccliés du cachet de la convention ; &
qu'on en a trouvé bien davantage dans pluûeurs mai*
ions oh ce traître les vendait à raifon de 7 fous la Hvr«.
En eonféquence , *a convention a décrété, 1**. que celui qui
H fi|it cette découverte a b en fervi la chplc publique ;
%". que le direct;jr de la polie aux lettres de Cherbourg»
nomme Leioy , fera traduit au tribunal révolutionnaire;
5^, ^ue la mcmc peine attend les direûeurs ou autres^
ageui de la poile aux lettres, qui feront coupab es do
inéitie Jéiit,
Sur ia propofitlon de Cambon , il a été décrété que
tous les arrêtés partiels qui ont été pris pour ordonner
l'échange des matières d'or ÔL d'argent font nuls , âc n'ont
fçrce de loi nulle part.
' DuoH 12. Le brûlement doi parchemens , livres &
pjïpiers manu fer ts ou imprimés qui feroient donnés libre-
ment pour être brûlés, a été lufpendu par un décret,
portant que les nui n ici pal: tes & les corps adminiftratîis
font tenus de raff-mbler , dans des dépôts , & de mettre
fous le fceilé ces objets , juCqu'à ce qwe la convention ait
prononcé fur leur deiiinaiion , d'après le rapport qui lui
f;r'4 fait par le comité u'irifiruftion publique.
Par un autre dccr>it , aucun défcrtTur étranger ne fera
plus admis d-.ns les armîes de la république, & les loi x
deff a & î7 août 1791. ( vieux (lylc) relatives auxavan- .
tav'^-^s accor.ics aux milit^iris des troupes étrangères , font
rapportéii , & co"ihdê'f:s comme non-avenuss.
Tridl /j. On a l'ait leccwie crune lettre du tribunal révo-
Imionnaire de Viite - Affranchie , (Lyon) en date du 9
offimaire , dans h.qiic le il eft dit n que chaque jour le glaive
>» de il loi y fait tomber , pir trentaine, la tête des
s» confpir, tours Que les deux tribunaux, occupé^
>t fans relâche des fonàionb qui leur font confiées., ont.
It déjà envoyé à la mort plus de deux cents contre-ré-
>i vol urionn aires , dont plufieurs, en montan» fur l'é-
>> chaffâud , ont crié : Je meurs pour Louis XFII ; vfVe
ii Louis XVII l Qua^nfi les rois n'ont plus d'ara» qu'à U
^Qufrêidi f4, Orpne-du comité de falot, public ^ Biltaud^Va*
Tenues a foumlÀ a la convention des rcâexiotis lur un ^ué^é^
pris par ia commune de Paris, d'après tui riqu fitoire da
Cbaumetce , procureur de !a commune ', ^^ qutuavoquoit,
ce joufà {quaddi) dans le feia du corps muuicipal ,
tous les membres des comités révolutionnaires de P^ris r
pour leur repréfcnter! qu'ils ne dévoient pas commettrCj,
des âa»$ arbitraires , & qu'ils dévoient , dans le mo4c,
d^arreihtion , ménager les larmes des malheureux. En con-
venant que le conseil-général de la commune de Paris cft^
comi^ofé def raeil leurs pati'btes , Biliaud-Varenn^s. oii-.
ferve que Téloq-jence de Chaumette , conduit fan» doutc^
par une pitié mal entendue^ a féduit le confeil-généial ,^
qui 9 par Ton arrêté , a détiuît ta loi par laquelle les co-
mités révolutionnaires de Paris font mis fous la direc-,
fjon feule du conr.itc de fQreté générale de la convention.
. Apres avoir montré les orages & les fc*>(fious qui pour-'
roient réfuiter de cette réunion des membres des comités
révolutionnaires, le. rnême membçe du comté de falut^
public a propofé d'annuller le réqu^fitoirc de Ckaumeite ,^
oc de cafler l'arrêté pris par le confeil-général de la eomr^
nfune de Paris. Cette propofitîon a été décrétée avec,
amendement , portant qu'aucune autorité conAituée ' C|
Î pourra ré jnir , dans un point central , les comités révo-
ijtionnaires qui fe trouvent dans l*étendue de la commune,^
M)u$ peine de dix années de fers.
La commiffion.des fubfi{fances a înftruît la convention
d'un trait de ciylfme des citpyens de Calais; des navires,
chargés de blé , ne pouvant aborder faute d'eau , tons,
îes citoyjins, hommes, vieillards » fen.mes & enfans , ft^
font portés à l'envi au travail , ont déchargé ces bâtimetii^
Çc tranfpoité \t% grains dan$ les niagakns de la r^pu^
blîque.
Barrère a fait décréter , au nom du comité de falut pu-
Wic , un fecours pr^viîbire de 300,000 livres , pour les^
ciî-oyeij» qui ont fouffert dans l'incepdie des ia^ubourgs
<Ie Grandviile , lors du fiège de cette ville par les re«
belles.
Quintidl i/. Amar . au nom du comité de (&i été gànir«^-e »
^ annoncé que » d'après une déno .ci.ition , ce çocpité.
• eft tranfporté dans une maifon du faubourg Poiffonnièrc,
où il a trouvé Ribaud-Saint- Etiçnne , &L R^baud Pommier /
f >n frère ; leurs perfonnes , leurs effets , leurs papieia
ont été faifis! Us n'étoient point allés, comme l'ont publié,
quelques journaux , à Lyon , à Bordeaux » dans le dépar^-,
temeiu du Gard, âcc: Ils n'avoient point quitté Paris,
d'oU ils influençoient les . départemeos. Les deux paiti«.
fuliers qui leur avoitnt donné aille ont aui& été arrêtés.
C Î4* )
VoQlfafi(! a fait lefiure , au nom du même comtté de
Areté générale» des dépêches^ reçues du oomlté de fur^*
▼dllance de Cette , qui mande , en da^le du 4 fnmair*^
f arrivée d*un bâtiment an g! ois que les vents contraires
Ont pouffé dans ce port. Ce vaiflf^au étoit dcftiné p©ur
Toulon, ot il portolt des bœufs & des moutons. On y
« fatfi une correfpondance Importante ; c*eft une lettre
ée Calonne, à an homme qu'il appelle mon cher général,
êi qni etl dans Toulon : il lui marque qu'il a toujours
crp que ta contre- révolution fc fero.t par le Midî , Sl
lui démode sM ne feroit pas néceffaire de faire appro-
cher un prince français prit à fe montrer dans une occa-
âon (avorab!d. Il confeille enfui te , pour hâter la réduc*
tien de la Provence, d'y brûler les oliviers 8c les oran-
gers. L'inrcrtion de cette lettre au bulletin eft décrétée,,
«6n de prévenir les habltaus du Midi contre cet affreux
complot.
' Ss'on les gazette^ étrangères , les français & la con-
^reation nationale pafTeAt chez les pépies voifins pour
des a hées & des deAruAeurs des droits foclaux. A cette
occafion Robèrfpierre a préfenté , au nom. du comité de
ûlut public , une adrefTe en forme de réponfe aux mani-
fcftcs des puîffances liguées contre la république. Cette
adrefTe , qui eft décrétée , doit éclairer les peuples fur les
niana ivres ât$ defpotes, qui , fous Tapparence de popu-
Urré, les trompent pour affermir l^ur dîfpoiifme.
Stxtidi lâ. Dans la féaiice du 15 , le comité de faluc
publie ayant été chargé de préfenter un projet de loi
fur les moyens d*a(Iurer le libre exercice des cultes ;
Robèrfpierre a préfenté le furvant qui a été adopté en ces
termes :
Là C9nventi«n nationale , confidérant ce qu'exige
d'elle les principes qu*e le a proclamis au nom du peu-
ple français , 5c le maintien de la tranquillité publique ^
décret? r
Art. I. Toutes violences & mefures contraires à la U-'
liertc des dulte* fmt défendue .
II. La furveillance des autorités conftltuées , & TaÔioa
de a f ifce publique, le renfermer^ nt à cet égard, chacune
pour ce qui les concerne , dans les mefures de police & dm
i&r^té publique.
III. La convention , par les dîfpofitions précédentes ,
n'entend déroger en aucune manière aux loi* • ni aux pré-
cautions de falut public contre les prêtre réfraôaires oi*
furbulenit , ou contre tous ceux qui tenterotent d*abufer
du prétexte de la reigion pour * compromettre la caufe
de la liberté : elle n'entend pas non plus improuver ee
qui a éié fait jui'qu^à te ^our en vertu des anétés des
C .543 )
rq>rirentains du peuple , ni fournir a qui qu« ce fmf tm
prétexte d'inquiéter le patrietifme , &L de ralentir fetfor
de l'efprit public. La convention inrice tous tes bo»
citoyens > au ncnr de la patrie , à s'abQenir de toutes
dilputes théolt giques où étrangères au grand intérêt da
peup.e français , pour concourir de tous leurs moyens
au triv mphe de la république , & à la ruine de tois» fcs
enaemls.
Uadreffe en forme de réponfe au manifefte éçs rcig
1 gués contre la république , décrétée par la /COnreii*
tion nalion.ile le 15 frimaire, fera réimprimée parles
ordres des actminiûratiom de diflriâ., pour être répan-^
due & aAcbée dans toute Pétendue de chaque dïiiùâL
Elle fera lue , ainfi que le préfent décret , ^u p'iis pio*
chain jour du décadi , dans les aiïemblée^ de commune &
de feélion , par les ofEciers-mun.cipaux ou les pté&deas
de feâion.
Stpttdi ly. On fe rappelé que Tarticlc yill du décrec
du 30 août dernier , a ordonné Tannullation & le brûle-
nient de tous les afTignats à efiîgie joyale y & le remp}a-
ccmnet pour pareille fumme u*a{rignats républicains; en
conféqucnce , pour cffeâuer ce remplacement , la con.»
vention a décrété qu'il fera fabriqué pour cinq ccq'S
millions d'affignats , iavoir : deux cents millions ea a(>
f}gn^ts de vingt-cinq livres , cent cinquante millions en a(I«-
gnats de dix^Iivres , cent millions en aflîgnats de cinqaime'
fous , cinquante millions en ailîgnatis de quinze fous.
Ce décret a été fuivi d'un autre , aflfez intércffant pour
être donné en entier ; le voici :
» La convention nation.ile , après avoir entendu le
rapport de fon comité des aflîgnats & monnoies , décrète :
* Art. L Â compter du premier germinal de lannée
aâvielle , deuxiènie de la république , tous les marchés
qui feront paiTés avec les fourni fleurs & entrepreneurs de
la république feront ftipulés en livrej , déctmu & ctntlmef,
II. Les comptes des dépenfes publiques de toute eC-
pèce « de la préCente année & des (u vantes , au iiea
d'être rendus , comme par le paflé , en livres , (ôls &
• deniers , tournois , le feront en livres , décimes & cejitimcs^
III. Dans la reddition des comptes. des dépenfes pu-
bliques pour la préfente année , la réduâion des fols &
denieis en décimes Si centimes fera faite par émargement
à la fin de chaque chapitre de recette ou de dépenie^
conformément i la table annexée au préfent décret.
IV. La convention nationale charge la commiflioa des
po ds & siçfures de rédiger une inftruâion ppur rexpU«
cation de cette table.
y. Le conGnl exécutif fera imprimer & publie; Ti^
truÀlen rédigée par la commifllon des poids & mefures:
11 l'enrerra, avec la table de réduâion , à toutes les
autorités conftftuées de la republique.
O^odi ]8, Une lettre du tribunal révolutionnaire i%
Vîire- Affranchie ( Lyon ) a informé la convention ^ue
le non>bre total des guillotinés de cette ville eft de cent*
treize jul'qu*au 14 frimaire, date de cette lettre , 0)1 Toii
lit enfuite : » Un plus grand aâe de juftice Ce prépare
> encore , quatre ou cinq cents contre- révolutionnaires^
i> dont Us priOon^ font remplies , vont expier , Tun de
V ces jours-ci , leurs crimes : U feu dt la fouin tn puritfét
V» U tcrn d*att ftul coup,,^. n
Les dilapidations commifes dans les fournitures des
'innées^ ont néceffité un décret portant que : « Depuis
M le premier Nivos julqu'à la deuxième décade de
H P.'uvios , tous les cordonniers de la république ne
s» teront exclufiyement des louliers que poir les aimées»
yi Tous peine de cenfifcation d'autres mirchandifes , âc
y d'une amende de cent livres. Les louliers l'eront carrés
H^ par le bout , & nul autre que les militaires ne pourront
» en porter de pareils , fous p?ine d*êcre punis , comme
» ay.^nt Tait un trafic illicite aes effets militaires >>.
Nonodi /p. L'aLcufateur public du tribunal révolution-
iijire a informé , par une lettre, la convention , qu'Etienne
Claviere , exininiflre des contributio' s publiques, s*eft
donné , le 18 , dans fa prifon , un coup de couteau ,
dont il gft mort; sM a prévenu lefupplice, il n'a point
empêché la confifcation de Tes biens, d'après le décret
qui met les fuicidcs décrétés d'accuf^tion « au rang des
condamnés par le tribunal révolutionnaire.
Décadi 20. Une lettre du minillre de U juffice , a
annoncé que le confeil de Neufchâtcl a «onfenti fans
difRc«ilté à l'extradition d'un fabricateur de faux aifignatf ,
condamné à mort au mois de mai dernier , 6c qui s'étoit
tétugié en SuiiTe. L« fuccès de la réclamation qui a été
faite à cet égard , eil fans doute un effet du décret , aufli
)u(le que fage , par lequel la convention nationale à éten-
du aux monnoies étrangères les difpontiohs du codt péncl
cont'e les falfiScateurs des monnoies & papiers nationauy.
On fe rappelle que parmi les effets volés au gard.-
meuble, le plus précieux étoit le di<immt co:nu (ous le
nom de Pin ou Rcgcnt, elUmé à 12 mil ions dans le der-
nier inventaire fait en 1791.. Voulland a inllruic la con-
vention que le comité de lûreté générale venoit de dé-
couvrir ce diamant dans un grenier , oii il avoit été caché
dans un trou pratiqué à une pièce de la charpente. Lfi
receleur & le voleur «nt été lui-le-champ arrêtés.
• Ce 27 Frimàirt y àm dt la ripubliqut unt & indl\ifibU.
L. Pavdhommi:
K5\ 2 I 9.
B^\ de la convention nationale.
RÉVOLUTIONS
DE PARIS,
DÉDIÉES A LA NATION.
DIX- SEPTIÈME TRIMESTRE,
Avec {ravuTM et cartet des drfpartemf nt de France..
Lm gru4t Bc ■•0» par^inoit grudt
f M parce que ■•«• temxnei à fen«u.
• LeroBi-aeiit.
Ôu pfildi 2^fiimairi mu ftxtidié nivos ^dn 11 itU Ripuhîî^
qui Françatfc , une & iadivifibU.
DtrnLrs & vains efforts dis ennemis de la république,
JL L faut dîAinguer trois époques , ou plutftt , trois nuaii'
ces dans l'h Aoire du peuple franvais depuis le 11 jnillet
I/89 jurqu'à ce jour: (a révolution, la iibenc , la repu-
hîique. Ces trois immortels ouvrages de^ (ans- culottes ^
ont eu tous les obftacles à vaincre , tous les revers à
fupperter. Le peuple a eiFe^aé Ces deux premières volontés,
lia voulu la révolution , il l'a faite : il a voulu la liberté ,
le veîlà lîkre : il veut la république » qui eft le corn-
plcttement de la révolution & de la liberté; il l'a &
U la confervcra malgré tout; eût- il contre lui la natare ;
fi ce n'eft pas un b:afpheme que de suppofer un mo-
aient la nature contraire au vœu des fans- culottes ; mais
€*eA pour montrer que le peuple cfl tout-puiiTant.
Ennemis étrangers & domeiliques , tenez vous le donc
pour dit une bonne fois. Invcmez » drelTez des pièges
•*i >!>• T9m 11 A
( 346 )
efitaflfez diiEcuItés fur d!fEcu;tès , criés jcs monftrespotr nom
les donner à combattre : les fans-culottes & lacont«nt:ontant
Sue.ie en l'era /organe fidèle, triomphe. ont de tous les eiforts
e l'art , & foudroieront d'une parole , d'un feul coup ,
tous les artifans aux gages de Tariflocratie britannique ,
autrichienne , religieule , fédéralifle et autres. Les der-
nières réfolutions de IViffcmblét conventionale & tes
événemens ultérieurs le confirment afîei. C'cfl au mo^
mcni qu'on pré.umoit la république fratiçjtfe la plus
épuifce & fans orgjnifatlon , qu'elle prend plus de ref-
l'ort & prouve p!us de prudence ÔC d'énergie. Les-iiou-
vsaux & derniers efforts de fes ennemis n'ont fait qu'irri-
ter davantage la bravoure de fes défenfeurs & doublent
la confiance de fes partifans. On avoit cru Ic efpéré que
les mefures révolutionnaires » devenues loix de l'état ,
mcttroient le comble au détordre & porteroiént le dé-
couragement avec la crainte dans Tanie d«s citoyens.
Précitément le contraire arrive. Le gouvernement tem-
poraire , dont l'exécution rapide entraine îndiilinâement
tout fur fon pafTage » loin de nous éloi^er des grands
principes qu'on fembloit avoir perdu de vue , y ramène
par une autre route plus âpre, mais plus fûre 6c plus
courte. Et il faut bien que cela loit ainfi , paifqae Def-
moulins lui-même , qui paroiflbit fommeiller fur la mon-
tagne , fe lève 'tout-à-coup , jette un cri, donne le P70t
de ralliement , & nous croit aiTtrz libres pour écrire quo
nous ne Tétions plus....
Souffres , Camille , avant tout , qnc le journal des
Révolut ons de Paris , avec fa franchife ordinaire, te
falTe des reproches falutaires. Oui , nous te le diron; »
tu as befoin de réparer tes torts pour rétablir ta première
réputation.
Avec notre liberté indéfinie de la preffe , garwtie
par la déclaration des droits ôc la conflitution : 4< Nêus
» nayon> plus , as-tu dit. ( N®. i.de ton vieux Corde-
yi lier, pag. 5) aucun journal qui dift la vérité^ du
V moins toute la vint.. Nous n'avons plus d< pérÎQdiJlt
»> mcmc aujji llbrt qut Us chroniqueurs anglais ; & tandis
» que ceux-ci attaquent avu harditjfe Pitt & Us opérations
» de la pterre , aucun j^umalifle , chci nous , »*•/< relever
» les bévues & de nos comités , & des généraux'^ & des Ja-
» cobins , ê^ des, mnrflres , & de la commune ». A qui U
fauie , Camille ? Pourquoi , qu^tnd les Briflbt , les Girey-
Dupré , les Condo cet , îes Carra , les Gorfas , les Lou-
vet , ÔC Roland, em'-r^ffoient le domaine de Topinion
publiqg^, pour l'empoifonner , laifTas-tu Marat, a - peti-
près leiil , former le parti de l'oppofition ? Encore Is
feuille de l'Ami du Peuple n'ciVu-elie connue qu a Paris
( 547 )
tellement que le 'ournal des Révolutions ' reftott , dani
lés département , Tunique antidote aux venins, corrup-
teur» qti*on y d^^il^<^ît-
Si toi, Camille, & quelques autres preux combattans,
étiez Tenu alors payer avec nous , de voire perfonne ,
notre bataillon , quoique peu nombreux encore , efcorté
de la vérité & des principes qui rendent irtrcpidcs ,
Mroit pu Ce trouver aiïrz de forces pour {^revenir les dé- ^
failreux fuccès que nos ennemis intérieurs ont obtenus,
& Tans doute le eomité de falut public n*eût pas été.
condfiit à penfer , fui van t tes expreuions , que peur ifa^
hUr la république , il avait btfoin ua moment de la jurif*
prudeitce dts defpotes»
Nous fommes fafisfa'ts , Camille , de ton franc aveu ;
dt la tûnti que tu éprouves d'être nfii fi long -ums-
foUron,
a Le filence , écrîs-tn , que la circonfpcôion peut.
9f commander aux autres c'uoyens , fcs devoirs le dcten-
» dent à un r^prcfcr.tant. Sold.U rangé en bataille avec.
y> mes collègues autour de la tribune , pour dire fans
» crainte ce que je crois de plus utile au peuple fraar
n çais , me taire , feroît déferter ». Camille ! depuis lon|^*
tems , n'aurois-tu eu rien d'utile à dire au peuple ?
Il eft vrai que tu donnes cette excufe : m J'aurot»
>» déchaîné ccfntre çioi , en pure perte éi fans proâ pour
» la république La vérité m fon point dé maturité ^.
>t fi* jufqu*à préfent , elle étoit eico^'e trop verte >^
Miférable fubterfuge. £h quoi , Camille , nos elTorts.
c«nftans , de puis cinq années auraient été en pure
perte t N^us ne fomtnes pas réduits à la douleur de fe
croire. Soyons plus )u(les envers le peuple. Tout le che->
min qu'il a fait e(l un argument fans léplique contre cclut
que la vérité n'a pas toupurs été mûre pour lui , depuis-
qu'il a commencé de fe mettre en révolution.
Notre titre de vétéran, avant la BaP.ille , de vieux
de toutes les montagnes , & de doyen des premjers
fans-culottes , nous a Tait penfer que nous avions acquis
le droit d'adreiTer , à celui qui prend fes qualités révo*-
luàonnalres immédiateoient après n«us , au vieux ^Cor«
delier & au doyen des Jacobins , ces fraternelles re-* .
montrances fur la gravité des torts de fa vie paffée ,
lirfque lui-même femble fc péaétrer vivement de l'o-
bi igatioii de l'amender. Nous l'avoas cru devoir d'autan
mieux faire , qu'il nous ouvre , de fon côté , le champ^
d'une 'purification , & q\ie c*cft en nous dénigrant prei^
que nominal vemenr qu'il prét«:nd r^g^larifei la conduite
antérieure & aôuclle.
i> Nous n'avous plus de journal qui dife toute la vé^
( Î4t ) •
SI rite. "Nous nVfi avons plus qui f«ît mime suffi libre
» que le Morntng<];Woniclc àt Londres. . * . Peut-on me
» ri'procher mon Blence , peut-on prefque m*en faire
n crime , fi , au lieu die mon opinion , il faut anifi que
» e me réduite à des âa|ornerics ? » ( n^ i p. 5 &
«•. 1. p: 9^)
Camille 1 c'cft ^ bout touchant que le premier de
ces reproches s^adreiïe au journal des réVolutions de Pa»
sis 9 en poiTeflion coi\Aante de dire librement la vérité.
Mais fi depuis un temps nous ne l'avons pas dite toute
entière , doit-on , peut-on nous en foise en ertme r N*a*
irons-nous pas gémi éner[(iquement , n'aTons-noes pas pouffé
éts cris perçans d'amertume & de déCefpoir k ia mort de
, Marat» époque marquante de toutes les atteintes por- *
tées à la fois à la libre manifeftation de lai peniée }
N'avons-nous point alors (pige éit di 68 a du n^ S09 )
tracé avec des larmes de fang , le tableau prophétique
des calamités que ces premiers attentats feroient fuivre
«écejflfairement , fie dont une grande partie s'eA déjà trop
réalilee ^ Relis donc cet article lugubre où nous avons
contre-balancé l'alFreufe comparaifon de la fublimicé de
notre première devife : Likêrtc et la prejji ou U mon ,
avec l'alternative ignoble de celle-ci : Sittnct ouis mon»
Mous n'avons pu nipporter la honte de cette dernière.
Marat j dont le nom vient £1 fouvent fous la plume ^avoit
eu(B cette prudence qui empêche de fe facrliier à !a vue des
Mijufiices des méchants. Il fe mettoit à couvert lorfqu*ti voyoie
ft*élever l'orage , & que fcul il ne pouvoit détourner. O voi^s
qui concourez tant aux honneurs rendus à fa mémoire ,
que diroit-il s'il voyoit vos démonflrattons à fon fujer»
& en méme-tems votre vif acharnement contre le principe
facréde la liberté indéfinie de la prcfle , principe qui étot
prefque exclufif pour lui , & que ce n'eft que pour avoir fi
bien défendu qu'il efl aujourd'hui l'immortel Maratt
Et pourtant , que feriez- vous s'il vivoit ? Ofcz-vous dire
que vous le déshonoreriez } Que voes le déclareriez rebelle
à la loi? Car, à coup-iûr, il ne fc foumettroit point à
d'enchaînement de fa penfée pour tout ce qu'il croiroit
devoir fou mettre à fôn auftère cenfure. Il braveroit encore
tous les anathêmes , il déclareroit que c*eft aux principes
feuls qu'il ne veut pas être rebelle , €c de nouveau il s'en-
terreroit vif pour échapper aux perfécutions.
De fon antre préfervateur il eût lancé de nouvelle»
foudres » & fon génie inventif eût trouvé le moyen de»
mettre en défaut l'habileté des limiers qui auroient eu 1%
ni/Iion de lui couper les vo es de circulation de fes écrits.
Concluons , Camin*?. Ce n'ert point ici le cas d*appro«
fondir 6c de balancer les avant<iKcs fie les inconvénien des
( 349 >
rentière liberté de la prefle. Tout a été dit &' redit for
cette matière, & aucun de ceux qui l'ont traitée n'ont pu
s'empêcher de recônnoitre que les avantages Temportoient
de beaucoup fur les inconvénîens. Robefpîerre pour fa part
efi a poufle la preuve aflez loin. N'y eût-îl que le fait da
point de liberté politique oii nous ne fommes fl vite
parvenus qu'avec la liberté indéfinie d'écrire , c'eft un ar-.
gument inconteftable en fa faveur. Et c'eft cette liberté d'é-
crire qui a conduit oh ils font ceux qui voudroient la limiterj
Quelles feroient donc leurs vues i car on n'a pas prouvi
encore que ce qui a fervi à fonder nos droits ne loit pas
auffi ce qui peut fervir à les conferver.
Nous nous défendrons fur- t^ut de tomber d^nsle dé*.
couragement. Nous ne répéterons pas , d'après le brave
P. Duchefne, n*. 324 : Ah! qucê b dt mener jut de dîrt
là ver té à ceux qui ne veulent pas r entendre > Aum les four-
naux de ce fans-culotte femblent annoncer qu'il ne travaille
plus que d'une rr.ain tremblante, & qu'il fe laffc de montrer
au doigt les frippons & les traîtres. Pour nous. exprimer
dansfon genre, nous ne mettrons pas lef doigt ent e le
marteau Hl l'enclume ; que Fabre Déelantine , Camille
Defmoutins & autres répondent catbegoriquenient aux
réponfes gaies du P. Diichcfne. Nous ne tomberons point
dans les pcrfonnalîtés ; c'eft une fauffe mefure qui a mis
foiivent ia chofe publique en danger , en faifant perdre de
Vue l'intérêt général. Mais nous demanderons au P. Du-
chtfiie pourquoi il fe borne à dénoncer les écrivains qui
ridiculifent les patriotes , & ne fe mec point en colère
contre ceux qui violent la déclaration des droits de
l'homme , en entravant] la liberté des cultes & des opi-
nions ? Pourquoi il ne fait point grâce aux plumes indlf-
crertes ou inconfégu entes en f^iveur de leurs efforts pour
rappelter au principe facré de notre chère liberté de U
prjflc? Pourquoi lui-même femblc t-il éluder ce principe
fauveur de la république , & n'ofe-t-il pas en tirer tout le
parti poffible dans fes feuilles b patriotiques ?
Mais revenons encore à Camille , & apprenons-lui oa
qu'il paroit ne pas favoir , ou ne vouloir pas dire ; c*eft par,
cette libertépreiqu'indéfinie de la preffe qui règne à Lon-
4ies depuis quelque tems , 8c que le vieux Cordelier re-;
marque avecjune forte de complaifance dam fon journal v
fans doute pour ftimuler les écrivains françois & lui même
tout le premierr eft une fourmille de toutes les rnfes grof-
fières employées par Pitt pour jetter de U défaveur fur
notre révolution & en dégoftter les plus chauds partifans ;
j^iloux en même tems des principes, Li maire du fiUls du
raij George voud t'oit pour beaucoup cju'on pût fe dire en
France: eh bien 1 voilà donc les Anjoi» que nous nous
ftiftoiYs g'oîrc H y a deux ans de laîfTer bîen loîn dcrnèré
nous, les voilà donc qui reprennent 'leur i'upénoritc , les
voilà donc redevenus des écrivain» nardis , en comparaifoii
des Journaliftes François; ceux-ci n'ofent plus rien dire de
forr. La vérité que la révolution avoit tirée de fon puit»,
vient de fe réfugier à Londres.
De tous les pièges que nous atendu Pitt, celui-ci fe-
Toit, fi non plus adroit , le plus perfide y d« moins le plus
funefle danf fes fuites. Car, •n ne peut pas avoir oublié,
on ne fauroit fe diffimuler que la révolution , la liberté &
la république ne foicnt trois grands effets dûs principa-
lement à la franchife abfolue de la pcnfée , & à la liberté
indéfinie de la preffe. On ne fauroit trop le redire ,& c eft
bien mériter de la patrie que de le répéter, dût- on s'ex-
fofer aux dcnonciaticMs de quelque chaud patriote égaré
ou peu inftruit : on tue plus d'arlftocrates , plus de fana-
tiques, plus de royaljftes, plus de fédéraliftes, plus d'in-
triguans^ plus de confpirateifrs , plus de gens furpi:âs &
modérés avec la liberté de la preffe qu'avec le canon &
la gnillcttine. On convient généralement que la liberté de
la preffe a préparé la chute du trône : elle a pim fait;
la liberté indifinie de la preffe,. à tué les tyrans & dé-
trui;s toutes les tyrannies ; fins la liberté de la preffe ,
les braves fans-culottes nVuroicnt pas reconquis leurs droits ;
la chnte du fanatiirac eft dû à la liberté de la preffe.
Il y a plus , c'efl que fi pendant longues anr,ées avant la
révolution , il ne s'étoit point trouvé des plumes Se des
preffes aff^z courageufes , affez républicaines pour dire la
vérité en face des parlemcns , des minières , des pré-
lats , des catins de cour , des mignons du prince , à la
face du defpotcj Tui - même , Jamais nous ne ferions par-
venus à nous conftitucr une garantie nationale des droits
de Thomnce & du citoyen. Al^rs il étoit dangereux , mais
il étoit beau de braver \ci ccnfcurs royaux ^ àa poYice ^
les cachots de la Bàiliile Si les Galbanums de Bicêtrc , en
difant la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Et
qu'ils feraient vils ceux qui après avoir montré ce dévouer
ment dans ce tems-Ià , viendroient aujourd'hui chanter la
palinodie , renier ou calomnier la liberté de la preffe , 6c
Lattre le feiu de la nourrice de tous les patriotes fe enfans
de la république.
Vraiment le mîniflère, la ra^giffrature , le clergé favoient
bien ce qu'ils fairoient,en ne permettant de dire Si d'impri-
mer que ce quM leur p'aifoit. Ils détournoient les yeux de
la penfée de deffus ei^ pour commettre impunément tous les
excès , fans craindreje peuple qui étoit aveugle , ni la claffe
clairvoyante [qui ne pouvoit [^a 1er. Et voua pourquoi le
i 351 )
^ne des defpotes te des charUuns a duré des ftècles . YmM
pourquoi les grands jours de la libertéont luifi tard fuir
notre horiibn politique.
Ce n'eft donc pas a tort que Collot d'Herbois reproche
à Camille de foutUer dans les décombres du paffé pour y
chercher des couleurs propres à pein4re le tableau du tsrtis
préfent. Pourquoi en effet ne pas dire avec une franchife
républicaine : oui, ceux-là font tout -au moii\s fuTpeâs qui
compromettent , difons le mot , qui aviliflent la Convention
nationale au p«int delà croire capable de démentir foa
p «pre ouvrage, & d'abjurer les principes dont elie-mcme
a pofé les fondemens.
Certes l c'eft avoir une idée bien merqiine de nos légîf-
lateurs, c'cft prendre d'eux une! nvelure bien fauffe , c'eft
leùnjurier faits doute dans ce qu'ils ont le plus à cœur, que
de le» foupçonner vouloir porter atteinte a la liberté indé-
finie de la ptefTe , 6c redouter l'exercice fans bornes de la
penfée.Ce feroit les afTimiler aux defpotes qu'ils combattent.
Qa mande de Vienne que les condamnations arbitiairei
ont lieu journellement dans toute l'Allemagne contre tonte
psrfonne qui profère le moindre mot en faveur de la nation
françoife. On conçoit de telles 'mefures d; la part d'un .
defpote qui a peur de fon ombre. Mais ce feroit un blaf«
phéme , fans contredit , que de confondre un tel régime
inquifitorial & defpotiqut avec le fyftéme révolutionnaire
mis sa l'ordre du jour. Les repréf;:ntans d'un peuple libre ,
& qui s'éclaire de plus en plus , fa vent trop bien qull
ne doit y avoir rien de commun entre le gouvernemten
de Vienne ou de Turin & cekii des comités de falut
public & de fureté générale. Ils fuvent , que il l'on con-
tient les fédéraliâes Hl les malveillans par la terreur ,
on n*orgaAife une république nafffante qu'en inftruifani
les citoyens de tout ce qui les touche ; en un mot ,
que les repréfentans d'une nation généreufe ne doiv^ent
point reffcmb'er aux fénateurs de Venife. Ils favent que
le peuple ne déploiera jamais la plénitude de fes forces,
tant qu'on ne lui diltribuera que des demi-lum'>ères. Ils
favent qu'il eft de Tintérét & de l'honneur de la conven*
tion de fe foutenir à la hauteur e\i elle eft placée bien au-
dciTus de l'aflemblée conftiiuante & du corps légiflatif. Ils fe
rappelleront que tandis que celui-ci délibéroit gravement fur
le droit de le faire ouvri-^ les deux battans de la porte
du cabinet du defpote ; le peuple , nourri de la levure
de plufieurs écrits sériodiques qui lui rappe loient fans
celTe fes droits & fa puiflance» fe>préfenta le 30 juin au
château des Tuileries , non pis pour fupplier humblement
fpn roi de lui accorder les grandes entrées ; mais précédé
ë'un «anon qu'il monta fui fc» épaules & plaça fur fon
<3S*)
dKit dans la falle des gardes /du tyran .^ îl apprît IJa
. cour combien elle efi foible contre la mafie des citoyens.
Eoûn » la convention n'eft pas à s'appercevoix qu'il exifle
contre cite principalement une conjuration impie de toutes
Ie& puiflanccs de i*£uropç\ qui fans ceffe rodent autour
cfelle» épient toutes fea déçurches , épluchent toutes (t%
«lélibérations & tentent tous les moyens de la faire toA*
^r dans des bévues , dans des non Jcns , dans des con*
(radiions » avec elle-même & avec les principes. < A cha-
cune de fes opérations ^ elle rencontre des refifiances ou
des vices dans l'exécution. La convention ordonne un
emprunt forcé fur les riches , par conféquent fur les arif-
tocrates. Qu*ont fait ceux-ci i Ils font venus à bout dans
iplufieurs endroits de faire taxer de bons patriotes peu
liortunés. La levée de ces taxes illégales n'eA point par-
venue au tréfor national. C'efl Cambon qui nous l'ap-
prend; enforte que perfonne n'a été content de cette
atefurc défigurée ; les uns ont murmuré & les autres
€nt applaudi tout bas à ce nouveau germe de diflention
civile. A peine a-t-elle décrétée une armée révolutionnaire
de 6000 hommes pour Paris ^ qu'au(&tôi|des brigands en
prennent le nom ât le coftume , & vont dans les dépai«
temens rançonnant , pillant » égorgeant , violant & corn*
promettant ainfi d'une manière norrible les fages in-
tentions du légiflateur , pour le faire maudir ou mé-
prifer , & enlever le feul point de ralliement des
patriotes ; par ce moyen , nos ennemis fe flattent d'a-
Toîr diflféminé la Vendée fur toute l'étendue de la ré-
publique , peut-être » efpèrent-ils une dlfette prochaine
de fubfifiances gafpillées par ces fauffes armées révolu*
fionnaires.
Heoreufenent que la convention , par fa prudence ,
déjoue ces complots prefqu'au moment qu'ils font mis
en œuvre. Llle continuera de faire preuve de la même
iâgefle & de la même énergie ; elle fe laiffera aifément
aborder de quiconque aura de grandes vérités à lui faire
entendre. A chaque heure , foit dans les comités » foît
dans les féances publiques ; le peuple en mafle ou par
Forgane de quelqu'orateur avoué de lui , pourra dire
en pleine convention : Mandataires » vous avez fait dans
telles circonflances ce que vous ne deviez pas faire. Sa*
chez que le peuple vous fuit i la pifte. Jadis on difoit
aux dévots : prenez garde à la moindre penfée , . à ta
moindre aétion qui vous échappe , dieu vous voit : lé-
giilateurs » ne bronchez pas ! le peuple vous fuit. D\il-
leuis , maintenant que vous vous êtes épurés , votre con-
duite doit être auUi claire que le vin dégagé de fa lie.
St donc vous vous acquittiez mal de la manœuvre dv
Viificauy
. e 353 )
ttliïetv , ce feroît à Voas fculs que le peuple ^en pren«
droit , vou* répondriez ftîr votre t^te.
CamJtc a donc mauvaife grâce d'appuyer far le peu
ûe liberté dont jourflert la penféc & la- preffe en France ^
«fl comparaifon de l'Angleterre. La convention en mafle
n*y a jamais porté atteinte; au contraire, die en a
réprimé les délits ; & les lettres de Philippcaux prouvent
^u'on peut tout împiimery excepté pourtant ce qui
tendroît au rétabliffement de la royauté, & ce qui con-
trarieroît l'unité & Tindivifibilité de la république.
On s'eft permis dans quelques départemens des taxes
arbitraires & des aâes de pouvoir abfolues fous le pré-
texte d'arrcftations d'hoitiiBcs fufpeâs , on a reclus quel*
Sues patriotes non-équivoques ; mais la convention ne'
oit pas fans doute être inculpée dans la perfohne de
fes agens. N*a-t-elle pas pris la fage précaution d*obli-
5er les comtés de furveillance à rendre compte à celui
e fureté générale de toutes les mêfures de police qu'ils
prennent. Mais la tactique des puîflances étrangères con-
fiée à mettre les délits particuliers , les infradionsa par-
tielles fur le compte de la convention , afin de la dé-'
goûter & la décourager , de lui fufciter des ennemis , de
niultiplîller autour d'elle les mécontens , & f^e ainiî dé-
chirer k fem de la patrie par les mains de fes propres
enfans. D'ailleurs , ce:> méprifes donnent lieu aux dénon-
ciateurs à gages de s*adreiier aux meilleurs républicains ,
& de les mettre aux prifes les uns «ontre les autres »
afin de morceler la convention , de la divifer, & la
réduire à rien.
Ce qui fe paffe parmi los repréfentan» fe répètent
exaâ^Bment parmi les admintftratenrs , dans les confeilt
généraux de communes , dams les feâions , dans les fo*.
ciétés populaires. On ne cherche qtt*à brouiller enfem-
Me les frères d'nne même fiimille, à dire rivallfer les
autorités conftituées , à intervertir l'ordre hiérarchique.
Qu'on feroit content , fi on parvenoit à mettre ^la con-
vention fous la tutelle pour ainfi dire d'un ponvoK émané
d'elle.
Ceft un miracle que la convention ais pu fe foutenir
auffi bien qu'elle l*a fait jufqu'à préfent au milieu de
toutes ces malveillances. Qu'on ne perde point de vue
3ue tous les cabinets de l'Europe lui portent envie , &
onneroient la moitié de la fortune publique pour la voir,
anéantie ou dégradée^
Repréfentans du peuple , vous n'ignorez pas tous ^s
précioices entre lefquels vous marchez. Vous ayç» pris du
caraaère, confervez'^Ie ; & quand vous vous ecartcx de»
Principes pùwr adopter des moi'ureç de ftt/^té g'*nérale ,
chez qu'il y va de votre falut en roêmc;^mp5 qirede celui
N*. lia, Tomi 17.
C 354 r .
fie la république. On vous pardonnfra vos élans , faut'
qu'ils aboutiront à la félicite 6c à la grandeur de la nation
qui vouj a cjcni s en main les cicltinccs. Mais point de
grâce l n'en elpcrci pas en cas de non (LQ^bs & de per-
ti tes intentions.
U en cU des mefures révolutionnaires , tomme de la,
guerre déclarée prefqua toute l'Europe; la France belU-
i;crante ne doit , ne peut plus reculer ; le gouvernement
lévolutionnaire auffi ne peut , ne doit renoncer aux grandes
. mefures de fureté générale qu'il a prifes , que quand ît
n*aura plus d'ennemis à craindre. Il faut, non-feulen.enc
en xmpofer à ceux-ci , mais encore infpirer la confiance
à beaucoup de bons citoyens qui-, voyant la réuiTite de
tous ces grands coups portés avec hardieiTe, finiront par
i'd dire: il ny a plus à en douter , nous voilà républicains l
C'en eA fait. Ce n'efl plus un nouveau mode qu*on eiTaycf;
il n'y a plus à revenir fnr nos pas. La révolution marche
comine un géant à (bn terme 6c à fon but. £h bien l
tant mieux I nous ferons libres ; il nous en a coûté , mais
enfin nous l'avous obtenu cette république à laquelle nous
letons délormais attachés en raifoa des facrifices que nous
lui avons faits.
Lijie des contn révolutionnaires foudroyés h »j frimairt à la
Commune jiffranchic, ( ci- devant Lyom \
P. A. Barpu , di; du Soleil. François Tabard. P. F,
Dubreu/l de Sainte,» Croix , ex-noble. Benoît Puy. Nicolas
Dufnrgey. M. An t. -B. -CI. Moiizot. Pierre Megy. JofepK.
Dufrain'e. Jacques - Jofeph Poqu.:t. Jean -Marie Gaudin.
Pierre CoUot. Camille Ciericot , ex-noble. Pierre- Alexis
JSonnet. J.-H. Lambert^ ex-noble. Pierre Cléricot, ex- noble.
Jean Cléricot , ex-noble. L^P.-Magl. Laurencet. J^ançois
Viollet. Pierre. Thiery. Jean Baj>tilteGaugé. Claude Bruizec,
dit ëe Maoevieux. Louis Lagiive Jean Artaud. Antoine
Chaix. George Manéchai. Barthélémy Paflot. Jean- Claude
Albert. Jofeph Vernon. Pierre Ficurdelix. Mathieu Cachet ,
i>:étTe. J^aa-Ueary David.' Angt:lique»£ ifab. Duvernay^
3oi^iinique Vouty. Jean-Baptiitc rificat. Pierre Gubian.
Claude Danguin. François Bret. François Michalet. Léo-
nard Roux. Jofeph Jonty. Jean-Louis-M. Revilly. Louis
Jome « en Vaife. Claude-Antoine ChevaflTu , à la Cioix-r
Roufle. Jean-François Vincent « à la Guillotière,
Du 26 frimsire. Cï^uie Duboft. Philibert-Claude Nefple:
Lconore Audoir. Antoine-Alexandre Ray. Fleury ^layoL
J-J.-Mathieu MoLze. Benoît Cartercn. Jacques Tamiiet.
Jacqu%^ Guirandet» Pierre Plafibn. Jean-Baptifte Durozat.
François-Claude Bouilloud Chanûen. André Thomaffiin.
Alexandre ^mainville. Jacques Blanc. Jcan-Baptifte
.CiU^iftli g[aiiç<rA ^çntyfiu Jean Mmoue. Michel Duosw
THE f:::v/ YORK
PUBLIC LIBRARY
ABTOK, LENOX ANO
^ I
Xm) ...
facqnés Puy. Jein- Pierre Comby. Fcrdînanë Vatîîef
Jacques Mîchaud. Etienne BcfTenay. SimoTi Chabont.'
Jean François Chol. Jean-Bapnf^e Piatct. Claude Lemoine.
Gabrlel-CUude Servant. Léonard Rivière. '
La commiiTion révolutionnaire de Commune AfF'an-
chie, cenûdérant , qu'il eft înftant de purger la république
de ces monftres fciVielles <|ui déshonorent leur (txt^ &
fe fervcat de l'afcendant que la nature leur a donné fur
les hommes fo>bies pour les égarer, & let conduire à
dts forfaits en leur donnant l'exempie;
A condamné à mort, le 2,3 frimaire, la nommée Maris
LoKèré, femme de Sébaftien Cochet , convainçne 1°. d'a-
voir dit hautement qu'elle couperoit la tête à un àz$
repréfentans du peuple, envoyé près l'armée des Alp"s,
& qa*el!c la porteront au bout d'une pique ; a°. d'avoir
attifé le feu de la guerre civile , & donné l'exemple ds
la rébellion en poVtant les armes contre fa patrie , e:i*
fe traveiliflant en homme pour mieux exécuter (es delFcins.
£lle a été guillotinée le meais jour, à deux heures de
raprès-midi.
Guillotiné du 2^ frtmatn â Commune Affranchie*
Jofeph-Marie Vachon. Claude Bernard. Théophile Sor-
lon. François Novet. Etienne Gigaut. Dorminique Bour-
d^lin p homme de loi. Gafpard Monsin , «fScier munici-
pd provifoire. Jofcph Ainard , préudent de fe«!i^ion. CI.
André Faucheux, Antoine Donnât. Jofeph Durus-Beaupré ,
€iîmm'{îiure de police. Thomas MerU-Caftillon , prêtre
rtfra^laire. Pierre- Antoine Lebruma , U,
Ou 26 idem. DuiVcchoux. François Roux , prêtre.
Bairhafard Vigne. Paul Avinat , prêtie/ S- mon Coton.
Alexis P«*ln , père, de fa Croix-Rouffe. Pierre François
Graflbt. André Palut. Antoine Monieur.
Ptlft de Toulon.
L'inSme Tou!on n'eft pins. Les mefures du comité de
falut public &L fur-tout la valeur indicible des armées de
la république ont^* précipité dans la mer l'ennemi per-
fide , atroce êc audacieux , qui fouilloit le foi facré de
la liberté. La ville impie oii les defpotes coalifés avoient
placé leur centre de réunion Si le foyer de leur rage
itnpuiflante contre un peuple qui feul fait tête â toute
l'Europe j cette cité d'opprobre qui laifTa couUr le fang
de deux repréfentans fous le poignard d'une nation lâche
& fans pudeur , va difparoitre de deffus la furface de
la France. L'anglais qui s'étoit emparé de cette place pac
Iq trahi fon , vteni d^tre obligé de l'évacuer avec préci-'
pi^tion & grande perte d'hommes & d'inftrumens de'
fiége. Quelq-viess leures ont fufS pour chaiTcr ces hordes
mercenaires. Fidèles à * leur caraftère, elles ont mis le
fcj par tout où elles ont pu ^ n'ayant pas fçu tenir
< Jî< )
fontre nmpétuofité firançaife porti à foif comble par Te
reflbrt tout puiffant de la liDerté qu'on outtage* Nos
volontaires fe foot emparés de tous les forts , de coûtes
les redoutes, en chantant la carmagnole. Habitué â vaincre^
ces héros n'ont pas ia morgue de «eux de l'antiquité , &
ce erand événement qui doit tant inHuer \\ir les defiinée»
de : £urope , ne fut pour au)Jl dire , qu'un jeu. Ils don»
lièrent TafTiiut général c«mme en impromptu & 'avec une
vivacité à laquelle rien n'eft capable de réfifler. U fallut
céder. Le léopard britannique iacha fa proie chargé de
cicatrices dont il fe fouviendra long-tems. Le contre-coup
de cette journée qui fera époque , doit néceflairement le
reflentir dans la Vendée. La reprife de Toulon préfage
aufli celle de Valenciennes ; la victoire & la liberté «nt
fait le paâe de ne plus fe léparer. Nous reviendrons fur
cett^ grande catafphrophe ^ en attendant voici les pièces
•flicielles.
Les npréfentsns du ftupk près l'armée dirigée contre Toulon ,
â leurs ççiiègues compofani U éomté de/alut puhlb.
Au quartier-général d*Oullioude , le iS frimaire.'
>» Nous vous avions annoncé , citoyens collègues, qua
le réfultit de l'afaire du lo , n'étoit que l'avant-courcur
iie plus grands fuccès; l'événement vient de jufti fier notre pré-
diâi^n. En conformité de votre arréé, routes les me fii tes
avoient été prifes pour que les Krigands qni s'éroicnt lâche-
chement emparé rie Tintàme Toulon , en futïent bientôt
ckass^s avec jgnomin-e. n
K Neas n'avons pns perdu un feul inftant ; avant même
que les forces a tendus fuffcnt réunies, noiis avons com-
mencé notre attiique ; elle a été prineipaletaent dirigée fur
la rcdou»'e anglaise, dominant les forts de TEguîUette &
de Baliîgnier, défendus par plus de 3,000 hommes, ao
pièces de canon & plufieurs mortiers; les ennemis avoient
épuifé les reirources de fart pour la rendre imprenable ,
& nous vous a. lurons qu'il eft peu de fort qui préfcntc
une défenfe an Aï impofantc, aufli inexpugnable, que cette
redoute ; ccpen jant , elle n'a pu tenir à l'ardenr & au cou-
tage des biaves détcnl'eurs de la patrie. Les forces de cette
divifion , fous ,les ordres du général Laborde , & où le
Cénérnl Dugoucib fut honorablement difiingué, ont attaqué
fa redoute à 5 heures du matin, & à 6, le pavillon de
la république y flottoit : fi ce premier luccès coûte à la
patrie environ 300 hommes tués & 500 blefiés , l'ennemi
y a perdu toute la garnifon , dont 5C0 hommes font
f>nfonnisrs, parmi 1 et quels on compte 8 officiers & un
prince Napolitain. »»
« La TT.Alvci Lrce n'avolt rien négligé pour faire man-
quer cette iuipuuantj expédition; mais dimibais da^is les
• (357)
iiifFiérentes colonnes » nous xyotts rallié ceux qu'on zvott
eifrayés un inftant ; i notre^voix , au nom de la liberté ^
au nom de ia rép.sbU^ue , tous ont volé h la viâoire »
& la redoute angiaii'e , les f^rts de rEguillette & de la
Baiugnier ont été emportés de vive force. »
i< La prife de cette redoute , dans laquelle les ennemjs
tnettoieiït tout leiir elpoîr, & qui éccit pour ainfi d'rre It
boulevard de toutes les puiflances coalifées, les a décon-
certes. Effrayés de ce fuccès t ils ont abandonnés dans. la
nuit, les forts de Malbofquet & du PonnaÛ ^ ils ont fait
fauter ce deraier de défe'poir; ils ont évacué auiE les
redoutes r«uge 8^ blanche, la redoute & le fort Pharon^
iis ont. pris da naefures pour mettre leur flotte à Tabri
de notre canon & de nos boulets , qui n'ont ceffc de
les accabler, yf
i< La flotte efl dans ce chôment hors de la rade; les
'e-^ncmis ont embarqué beaucoup de Toulonnois , & la plus
grande partie de leurs forces ; ils mnt pourtant laide des
Troupes au Fort-Lamarque & dans la viUe , povr protéger
leur retraite. »
4« Nous iommes maîtres delà Croix des Signaux, dm Fort
rArtimie 6l du Cap Brun ; nous efpéroos. q«e dans'la nuit
nous ferons maîtres de la Marque , & demain nous feroMS
daiis Toulon , occupés à venger la république. >»
. Plus de 400 bœufs., des moutons fie des cochons, fevla
troupe que le P^pe ait 'envoyé, avec quelques nsoinest
des feutrages , des provifions de toutes efpèces, des tentes 9
tous les équipages que les ennemis avoient dans leurs forts
& rcçloutés , fie 100 pièces de tanoa de gros calibre, font
cns notre pouvoir. »
a Nous vous donnerons fous peu de jours l'état de ceux
qui fe font le plus, diâlngués , & a qui nous aurons accordé
des récompenfes; vous verrez par cet état, que noua
avions tiré de la divifion de Nice toutes les forces qui
fe trouvoient difponibles, 8c que nous n'avons rien négligé
pour accélérer la prife de cette ville à jaihais exécrable, n
«4 Notre première lettre fera datée des raines de Toulon.
« f^ous ne vous avons pas écrit plutôt, par la raifon,
qu*étant à cheval depuis plufteurt jours 8c plufieurs nuits ;
tous nos momens ont été tellement employés , que n#iâ
n'avons pu dîfpofer d'un feul infiant pour vous écrire. H^
P. S. Notre collègue Barras , qui fe trouTf à la dtvîCoii
commandée par le général Lapoype , nous % annoncé U
»rife de. vive force , de toutes les hauteurs et la montagne
le Pharon , & de l'évacuation de la redoute II du fort
de ce nom , & de So prîfonniers, y comprit un lieutenant-
cclonel Anglois. Il vous fera part des fuc^ que cette
d vifion a obtenue, & qui font le réfultat £c Tcxécntion
du plan arrêté par le comité de falut public. £a un
met , Tattaque générale a été fi bitn combinée ^ que
s
(358)
itm 14 heures, tous les poiks ont été attaqués Sc eccapéâ
par les deux divifions de l'année de la république.
. Salut & (raternlté.
Signée FrERON, RiCORD , SALUCETt,
Robespierre.
M^s rcpréfenians du peuple envoyés par la convention , pr^
Caraiic dirigée contre Toulon.
Au quarttcr-génëral d'Oulliouîe, c« 19 frimaire.
a La Tille infâme offre en ce moment le Ipeâacle I*
plus affreux ; les féroces ennemis de la liberté ont mi*
« feu Tcfcadrc avant de s'cnfiiir. L'arfcna) eft embrâOè»
la ville eft prefque déferte ; on n'y rencontre que des
forçats qui onr brifé leurs fers dans le bouicvcrfemeni
du royaume de Louis XVIl. Les troupes,de la république
occupent en ce moment tons les podts. Deux explodons
qui ftf font manifefléei , nous ont fait craindre quelques
«mbû:hej. Nous différons de faire entrer Tarmée jufqu'a-
pris h vifitc des magafins à poudre. Nous ndus occn-
perons dans le jour des mefurci à prendre pour venger
. la liberté &L les oravei répubiicâfns morts pour la .patrie*
L'efcadrt ennemie nVft pas encore l'ans inquiétude ; les
▼rnts la contrarient ; elle peut être forcée de rentrer fous
la portée de nos batteries. La place a été bomb -rdée
depuis hier midi jufqu'à dix heures ; ce qui a précipitée
la tuite des ennemis & des habitans criminels. Nous avons
trouvais aoo chevaux e(\>agnoles, scellés & bridés , qui n'ont
pu être embarqués. L'embarquement s'eft fait en défordre ;
deux chaloupes remplis de fuyards ont été coulé:s à fond
par nos batteries. Pogr peu que le tems prolonge la traverice
de l'efcadre , il eft impoflîble qu'elle n'éprouve les p^us
grands fléaux , tous les bâtimens étant remplis de femmeî ,
l'ennemi ayant a bbrd ^,000 malades au moins »
Signé ^ FR^iROw, Robespierre, Ricord , Salltceti.
Séance du quartidl ^ p-imlcre décide ^ 4*nivos,
La convention a entendu au milieu 4^s plus vifs
applaudiffemens , la nouvelle de la prifc de Toulon pat
les troupes de la république.
' La convention nationale , après avoir entendu le rap-
port de fon comité d* fnlut public, décrète :
Art. L L'armée de la république dirigée contre Touloa
a bien méritS ,de la patrie.
IL II fera célébré dan-ï tnuîe la république une fête
l'ationale le prciricr décadi qui fuivra dans chaque com-
ir.^nz la puhîicTition du préi'ent décret : la convention
nat'onaic cî'iifbrra toute ent cre à certe ccrémonie-
ÎW. Lc> rçprcfcnrans du peuple , près T.irméî viclo-
rivM'.;;?dtf Toulon , font char:;ôs d: rccccllir tons les traits.
0"i:<:.aïfme qui oui liraûré l'a, piile de cftt^ y":Uc rebelle.
( 359 )
IV. Ils décerneront, au non de la république , de»
rècompenics aux braves citoyens de l'armie qui fc font £iit
îcmarqaer par de grandes allions.
V. Le ûoni de Toulon eft fupprîmé , cette commune
portera déformais le nom ôupon de la Momagne.
Les ma\l'#ns de l'intérieur de cette ville rebelle feront
rafées , il n'y fera confervéf que les établiffemcnt nécef-
faires au fcrvice de la guerre, de la marine , des fubrirtanc;:s
& approvifionnemens : la nouvelle de la prife de Toulon
fera portée aux armées, aux départeoiens, par des couriers
extraordinaires. ,,
Feu de Challcr,
, Ce généreux martir de la libertés mérîtoit'bîen la re-
cônooiirance de ia patrie. La folenni'té qu'on lui a f^ite
étoit digne de lui. Les derniers paroles de Chalier) tranf-
critss fur des bannières, firent impc^ffion. Un recueillement
profond, qui prouve les progrès de è'efprit public ; ca-
raclériia cttte tcte natiruiale. X.e bufle en cire de Châtier
ajouta encore à l'effet. Cette figure étoit parlante, on eut
dit que ce patriote étoit refTulciié tout exprès poftr a/liner
aux honneuts qu'oie rendcic à la cendie. Les gi'ccs &
les romains metroient plus d'éclat, pli:s de pompes dans!eurs
fpeâacies 3 aiais nous doutons qu'ils aient produit de
fen fatlon plus touchante. C*6fl que nous nons fommes
élevi^s bien au-delTus d'eux, quant aux principes. La mo-
rale publique nous donne une phyfionomie plus prononcée ,-
& fans doute nous prépare à un ordre de choiçs qui nous
dîfpenifera de regretter les beaux jours de l'antiquité.
Le général Ronfin , le fecrétaire Vincent , Maillard &
quelques autres ont été mis en arrefiation , en partie à
caufe de la cinquième lettre du député Philippeaux , ea*
partie à caufe d'un placard contenant une lettre de Ronfîn ,-
lur les exécutions de Ville- Affranchie. Mais k véritable fujet
eil It conduite de cedernier loin de fon commandement dan/'
la Vendée. Nous imiterons la fage drçonfpeè^ion de Dan-
ton 6c de Roberfpierre. Nous ne dirons pas avec Camille
Defmouiins , que Ronfin eft PoUxarde du bourreau ; nous
ii*affîrmerons pas avec d'autres que le député dénonciateur^
efi un modéré. Neus attenterons les lamieres que le. comité
de falut public jettera inceflatnmem &ir cette affaire impor> '
tante, & nous ne doutons pas que juilice fe fera, faas
cfprit de parti » mais il !a Ùlui prompte.
Li chapeau fur tête des Cordtlîers:
Les Cordellen oat député vers W convention poor -
lui demander un prompt rapport de l'affaire de Ronfin,
Vincent âc compagnie. L'orateur de la dépuration pro-
nonça ia baravgue, U tête couverte. Quelques légiila^
( 3<o )
tears ont peafé que c'éroit avilir ta reptérentatlon na^
nonale , que iai parler ainfi ; d'autres députés ont été
. moins fufceptlbies , & nous nous rangerons du parti de
ces derniers. La convention eft élevée à une trop grande
hauteur, pour s'ap perce vo t fi les petites règles d'étiquette
ont été bien obfcrvées ; & d'ailleurs , fous le règne de
Tégalité , pourquoi renouveller ces préientions meiquines ,
Si réclamer ces ufages dont les cours des defpotcs le font
toujours montrées jaloufes ?
Que fignifie cette tniférable dlfilnâlon de parler la
tête couveirte , quand on porte un boniiet rouge ; &i
de fe tenir découvert, quand on n'eft coëfTé que d'un
chapeau ? Nous rougtâbns de voir qu'on penfe encore
à ces petîteffes , au milieu de grands intérêts qui nous
agitent. Eh ! qu'importe que la tête foit nue ou coi^yerte ,
pourvu que les lèvres ne profèrent que des patoles de
vérité & de patriotifme , de jufHce âc d'humanité. Quand
donc ferons-iious tous au pas ?.. •
La convention nationale , après avoir entendu la leâuro
de la lettre de la fille du citoyen Sauvais , repréfencant
du peuple , lequel eft- dans les fers , ( & n*a point été
pendu à Toulon ainfi que le bruit s'en étoit répandu )
décrète qu'il lui fera payé provifoircment par la ^réfbre-
rie nationale la fomme de 5000 livres.
Par un décret la convention exclut de la repréfentation
nationale , les étrangers ; ainfi Torateur du genre humaia
«ira le temps d'organlfer fa république univerfelle.
L'accufateur public du tribunal révolutionnaire eft chargé
de faire juger promptement Diitricht , ci-devant maire de
Strasbourg , le fiif de Cuûine , Biron « & tous les corn-
p^ic^ de Dumouriez, Cuftlnes & Hottchard; les étran-^
gers^ banquiers & généraux prévenus de trahîfon & de
cpnnivence avec les ennemis de la république.
Une nouvele lettre de Dugommier , général en clieC
dh l'armée d'Italie^ annonce que la précipitation avec
laquelle l'évacuation générale de Toulon a été faite , nous
a; prefque fauve toutes nos propriétés. La plus grandn
p^tie des vaiiTeaux a été préfervé des flammes ; l'arfe-
afd , le magafin , )a corderte , les provifions de toutes
cfjpèces , le tréfor de l'ennemi enfin, à l'exception* de
quelques vaifFeaux enlevés & btfilét.
4 Nlvos. Des lettres des repréfentant du penple an»
noncent à la convention la difpofifiion & la défaite
prefque totale des rebelles de la Ve dée , la prife de totis
leurs canons ,' & la moit de la Rdch^ Jdeqnelin & (j^o
fr^e, ■ • - '
( J«i )
Lt Dubary:
ÏA. fuppKcc de cette lemms manquoît ^ la révolution?
Twt qu'on la lalflbit vivre , pouvolc-on fe flatter que Ui
rBoeurs étoient régénérées en France ? Pou voit-on. laiffcr
ir^punie la profiituée de Tavant- dernier de nos tyrans^
qui fit jetter , & laiffa pourrir , dans le» cachots , d'hon-
rctcs citoyens , pour avoir eu le courage de dire que la
Dubarry éto'it une (îl|e publique , ta que Louis XVI
fi^avoit que les rcftes dd4 lieux in lames , habités long*,
tems par elle , avant de pafler <lans les bras du fultan*
Il convefloir que te tribunal révolutionnaire condamnât à
réchaffaud cet:e divinité de la crapule, qui avoît eu les
refpccls ôc les égards des graves magiûrats du parlement
de Paris. N*étoit-il pas dans Tordre dVxpier le crim& de
h nation , alTwz vile pour fouffrir le fcaadale de Ta pré**,
fcnce da-«s les céréitienies & les fêtes.
La Dubarry » à elle feule , coûta , au peup-e français ,
plus de deux mllUardi , & ce calcul ne paroitra pas
exagéré , fi l'on fe rappelle que Louis XV , de bon^nutt
fTiémoire , paya un million , un« voiture poHr promener
le vice en perfonne. Crolrolt on que les douds fervanf
à un ameublert\ent à Tuf âge de cette catln royale , reve-
lii.ient à loo liv. la pièce.
C'cft ches cette femme • 4ont le nom faifolt rougir
ks citoyennes , que la hauu nobUJfi ^ le haut clergé , la
hautt magiflraturt , le rendoit affiduement pour lui corn-*
poier une coût , fie à force de baffeffes & de turpitudes t
mériter d'elle un fourire 6c une grâce. Toutes les grandes
affaires de l'état fe trûtolent devant elle, dans les bou«
d: irs « & lut paflTolent par les mains. Quand fa majtfil »
ivre à<i vin & de luxure , dormolt comme un porc dans.
& bauge y c*étoit la IJubarry qui décidolt de la paix ou
de ta guerr;^ rommoît les minlfires « les généraux, les
ihtendans » & difpofoit de la fornine publique avec tme
léj^éreté , une Impudeur , une inconféquence qui révolta
encore quand on y réfléchit. Son va et «de «chambre ea
deux «sois de tems d«venoit ihillionnaire : c'étolt lut, qui,
feus le bon p!alfir de fa maitrefle , vcndoit les places lu*
%alternes au plus offrant.
La mort de fon royal amant changea un peu l'état
de la Dubarry , mais n'amenda point Tes mœurs ; cllo
continua le même train de vie , avec de vieux courtilaM
■ffez r chcs pour la payer.
• V^ ax^ Tomi ijl, G
. Qu*M (âge de là niorAlîié. de Lovîi XVI , ^ùi aiTeâoît
d'abord Moe. fcvifité de conduite qui eo impof» à dt
bonnes âmes ; le prctnter a&e de jiiltice que deroit fairt
le i'uccelleur de Louis XV en montant fur le trône , c étoit
d'ord.»nner ie procès de U Dubarry* Point du tout; le
»ari d'Antoinette refpeâa le vil inûrument des dibamchet
de Ton ayeul ^ lui conferYH t'es revenus , fes tréfors » fom
palais de Lucienne « & la laifla jouir en paix , & ménif
avec une forte de coniîdération , des fruits honteux de foo
libertinage public. La cour des Thuilertes alla même
Îlus loin 9 & ne dédaigna pas les bons offices de la Du-
arry dans diverfes négociation*. U cft promvé que le
Tol de Tes diamans fut l'iippofé ; c*étoit un prétexte pour
pafler à Londres en toute fécurité , fie s'aboucher conâ-
dentielieitient avec Pitt , & audi pour porter des fecouts
pécuniaires aux émigrés français en AAgleterre.
Tant que cette femme , que nous répugnons ï nom-
mer , eut Tefpoir de racheter fa vie, en reflituant h$ biens
à la nation » elle garda un maintien afTez ferme. Mais
touMbn courage l'abandonna, quand elle eut entendu
fa fentence. Elle alla au fupplice à moitié morte , tant
l'idée de fa mort la frappoit. Sur la route , elle n'infpra
Sas le plus léger fentiment de pitié ; d'ailleurs , fa phy-
onomie l'eût repouffé. Elle portoit encore , fur fa figure,
les empreintes du vice. Le rapprochement d'Antoinscte
& la EKibafry , conduites toutes deux ^ jus la même char*
rette , achevant leur vie infâme fur ie mârae échaâFiud »
fut fa ft par tout le monde , & prouva que le règne de
l'cgalité ii de la juftice avoit enfin Tuccédé aux mouibuo-
fités de la tyrannie.
Nous le tépéterons encore ici : point de miféricorde
pour ler méchans ; mais une foi* cond&mné^ , il ne faut
pas qu'un peuple , qui fe dit républicain , fe dégrade
fufqu'à faire dégénérer, en petires.^ vengeances, les aâes
de juftlce nationale. Pourquoi au contraire ne pas don*
ner les formes le^ p-us impefantes aux détails du fup«
plice i Nous voudrions que \ci condamnés foflTent con«
duits à réchaflfaud dans une voiture bien fufpenduc ,
afin que les eahos de la route ne fifTent rien perdre des
impreflions que ce moment terribe fait ordinairement
(^t l'ame. Cette voiture devroit être chargée d'infcriptions
analogues , qui rappcllaiTent k la mulrtude ce qu'elle it
doit à elle-même , fie ce qu'elle doit aux individus que la
loi frappe de fon glaive. Pourquoi .i^ les mains aux
i|lpp1t«é« ? Ccft de leur téce feule ^ib ddîvent yâyfii
kors forfaits. Pourquoi auffi le peuple fe permet- il une
iiifiaité de chofes qui n'annoncent pas la hauteur de fe$
Îrincipes i Un filence profond » & des hymnes :grav«
i fcntentieufe» coi^viendroient beaucoup mieux cf
fcmble , & concourrolent davan^âf^e au but moral que
Pon doit fe propofer dans les exécutions. Le fpeâaclc
in crtme fur Téchaffaud , laifleroit un fvuyenir plus pco*
fend le plus terrible dans les efprits.
£t d*ail!eurs , le criminel qui catend chanter la car
magnéU autour de lui, en prend occafion pour fe doa*
Bcr plus de morgue ; il affeâe une forte de dignité , âcT
Î|rofit9 de fa fituation pour fe procuter la feule jou'ti-
anee qui lui reftc, l'idée qu'il lera plaint, 8c qu!o« loj
faura gré de fa réfignatioa; au lieu que fi en ne parOif-,
foit pas s'acharner à lui ,00 e Yerroit livré tout en-
tier à fes remords , & fon fupplice commenceroit beau-
coup pîntèt.
s
Life des cottiaanis à mort far le trihunsi rivoluthna^in 1 d> •aétutià
furUfUtt dt la ré¥oiutioM
•
Du lefrhnake, Jacques-Augufle-Aubert Ra(r«Y»|gé de ^i ans^
ci-devant noble 6c maréchal dccantip, aatif de Paris, demeurant*
dante à la dilTovaincu gd'avoir entretenu une correCpondance ten^»
Verfftiilcs , conlution de la repr^l'entation natioaale & tu rért»
kUffemtnt de la royauté en France.
Félicité-Charlotte Lupé , Cimme Charr/ ,' 3lgée de 27 ans , natfv«
de Verfailles , demeurant à Saint* Aubin , chez le curé OiVelin »
eonvaincue d'avoir entretenu des intelligences Ôc correfpondancv
avec les ennemis de la république. 11 a été furiis à l'exécutioa
l'étant déclarée en état de eroflelTe.
Jean-Paul Rabaud » dît Saint-Etienne , âgé dt 50 ajis , natif d#
Nîmes f département du Gard , cultivateur , & député i. la con«
tcntion naticnalt, demeurant à Paris, rue de l'EchelU Saint-Ho/
iMré. déclaré traître à la patrie, & comme tel , mis hors àt la loi ,
pf décret de la convention nationale du iS juillet dernier.
'Louis-Marguerite Bernard Efcourt, ancien capitaine de cavalerie,
ei*devant Mt de camp du confpirateur Briil'ac , commandant de le
ei-dtvant garde de Louis-Capet, âgé de 68 ans. natif de Ubos»
département du Lot & Garonne , demeurant rue de Grenelle Saiol-
Hoooré, convaincu d'avoir pratiqué 8c entretenu d^ intelligences
avec les ennemis de l'état 8c leurs apens , |U)ur les ongagcr^
commettre des hoftîlités» leur îndiauer 8c favorifer les moyens 'de
les entreprendre 8c diriger contre la France, notammeât eafai*
iiot ches l'étranger , fous des prétextes préparés , divers vjdy agee
pour concerter ces ^\Aii% hoftilas avec ces ennemis „ en )eurfon«p
p^ant à «ux oa à leurs agens dt% fecours oo argen^
' 4!iijr, hrn^ Vauturlcr» Iffl^oM fiiibarry^ diftéade.
•«iw ttif , nttîve èé Viue«ulcurs , tft convaincue d'ivoîr conrpîf€
contre la r^pukltiiue françaifc , ftvorifé le fuccès des armes ëe tes
ennemis , en leur procurant des fomroes eihorbitintes , dans les
<diff4rens voyages qu'elle a faits en Angleterre, où elle a émigré
^ d'où elle n'eft de retour que depuis îe mois At mars dercicr ^^
tfavoir porté à Londres le deuil du tyran ; d'y avoir vécu fami-
liéreroent avec le parti miniftériei , t( particulière ment avec Pitt »
"*"~^ "' -..«-. . ^ mérlaille d*ar*eac
une cûllc^iioa
_ _ ^ l'avoir entretenu
iles correfpondances K des lialfens intimes avec des émigrés 8t
autres ennemis de la. liberté & de l'égalité ; d'avoir enterré les
lettres de noblefl'c d'un émigré ainfi que les buftes delà ci- devant
«our ; enfin , d'avoir dilapidé le trcfor de l'état par Ces dépenfaft
effrénées.
Jeau*Baptifte Wàndenyvrr, âgé de trente deux anf , banquier ,
•atif de Paris , Edmé-Jean-Baptme Wandeny ver , fie Antoine-Au-
guAîn W^ndenyver , leur père , Violtandais , convaincus d'avoir
méchamment confpiré contre la république françaiCt, favorifé les
«rmei de fet ennemis en leur fourni ifant des femmes confid^ râ-
bles par le minidère de la femme Oubarry ; d'avoir protégé les
projets iie% ennemis de l'intérieur , en donnant 100,000 liv. i
Kohan* Chabot , & ioo»cooliv. à la Rochcfoucault , ci-devant ar-
chevêque de Rouen ;| d'avoir été auteurs ou complices du plan de
fcenqàcrettte générale pour dérober la tête du tyran au glaTve
<ie la loi ; enfin » d'avoir coopéré au maffacre 'du peuple , lors de
la mémorable journée du 10 août, fie d'avoircté parmi les cheva-
liers du poignard, daes Ic'ci-devant château des Tuileries.
« Noëf, ex-député du département des Vofpes, mis hors de la.Ioî.
Vu i^, Jacaues Salles , dit Defialcs, âgé^ de 40 ans , ci-devant
Mi'^utîer , fie aepuis chargé de la fourniture de rhaLîlIcment des
tffottpet de îa republique, natif de Moudon en Suîile, caïuon de
Berne, demeurant rue Saint Themas du Louvre, hûrcl de I^ongue-
ville, feé^ton des Tuileries.
Michel Jofeph Bouchet, âgé de 30 ans , natif de Rofficoort, dé-
;partcmentde la Meurthe,tailîeur d1»abits,rue de ThienviUe,n*. ÎS4J.
^ Charles Atitoine Pinard , ijçé de 31 ans , tailleur d'habits , n»;if
4e Limoy, commune de Saint Aubin, départeraeAt de Seiae fie
Offe, demeurant roe de l'Oratoire.
André Bourillon , âgé de 30 ans , tailîenr d'habits » natif de' Bar-
eelenne , département des Bafîes-AIpes , demeurant rue Bcaubour»»
Antoine Pougeol , âgé de 31 ans, natif de Sales, dcpôrreme^t
et l'Hérault, demeurflrt rue des Lavandières, feston du Muféuin,*
fliilippe Rîgault, âgé de 36 ans , natîf de Montpellier , départe-.
went de l'Hérault , ex-adminiflmteur de rhabïllcmçnt des troupes^
.Je la république , demeurant à Paris , place des Vléioires , ♦eut
euteuri ou complices d'une fournicure inhdelîe d'habits.
Du eft. Clair Sévîn, veuve Loriot, âgée de 3a ans. faifcufe de
«edet , demeurant rne de Valois , tk Catherine Halhourg , âg^e
4e 34 ans y fiifenfe d'indienne , demeurant rue Saint Nicaife , u*. 4.
toetes deux prcftitutées , 8c convaincues d'avoir tenu des propos
eootre-révotutionnaires , tcndans à l'avililTeff^ent des autorités con£-
titliéea êc au rétabliifement de îa rovauté en France.
L» tribunal s ferfis à Texécotion de la femme Leriot; for fa^^-
#ireiien de grodefTe.
^ iSseevièvt Ycruo Paifrepen» reuve Fetûn , &gée de jj afil»
^ Mag^eTelne Vernin l^^igrepon , fa foeur, )gée de ^« anCy «^
«ives ^e Moulins, département de rÀllier, paur avoîx «ntreterifii
de« cofrefpondancel avec les ennemis de la ripubUquc» tsmââmm
à leur procurer des . fecours, eh argent , & notamment avec I0
•nommé Tremouf , émigré, portant les armes contre ta répu1>1ic|tiQ»
Dui^, Myne Louis Duchâtelet, àeé de 66 ans paiTés , oattt ^e
Semur , département de la*Ç6tc-d'Or, demeurant à Paris rue dii
Grenelle , faubourg Saint-Germain , ci-devant colonel au régiment
tfuci^vant roi, 6c par fuite de celui des Cardes Françaife's ; eon-
vaiiicu d'avoir méchamment Se à deflein confpiré contre la répii-
^uD!ii{ue françaife , & entretenu des' corferpondances avec fes en-
nemis extérieurs 6. intérieurs , pour fayonfer le fuocès de letrt
armes fur Je territoire do la républiaue , & à cet effet d'avoit
émigré 6c d'être rentré en France à 1 aide de faua certificats ^e
réfidence^ comme au(Ti d'avoir é^é trouvé failî d'un> drapeaa
contre-révofutionaflb , deftiaé i être le figne du ralliement an
confpirateurs au {moment de l'exécution des complots dgitt ilétoit
rager.t;ie tribunal a en outre ordonné que le crapcau dant il ^
été trouvé faifîr , feroit attaché derrière la voiture qui le «onduira
au fupplicc , pour être brûlé en fa préfence par l'exécuteur des
)u«:eanens criminels. , ^
Ihi s^. François-Xavier Brunîace, âgé de cinquante-cinq ans^ '
aatif de Maaheuge , y demeurant , ci-devant procureur d« la cî-
devant prévôté de Maubeuge , convaincu d'avoir arboré la co-
carde blanche » (igné de xcbellion , H d'en avoir même dîftribué
•à plulxéurs perfbnses* '
Pîerrft-Jacqucs-Chîrics Vorchcr , âgé de 32 ans , natif de Se-
nonches , département d'Eure & Loire , demeurant à Paris , ru«
Forcft, convaincu d'émigration. ^
Du i^, Jacques Serpaud, â^é de cinquante- cinq ans /né â Ati-
;o'urême, depattc^nent de la Charente, intendant du ci-devant difc
le Montmorency , rue Keuve Saint-Marc,
Jacques Huil'on-Chancourt , âgé de cinquante-fept ans , né a Vî-
gnory , département de la H.tute- Marne » ci-devant tréiorier ^li
ci-devant duc de Montmorency, demeurant au mêm^ endroit
Icreph Blouet , ârgé de 56 ans , né à Hou ville , département àm
la Moselle , comcierge dudjt Montmorency , demeurant au même
endroit , autev.rs ou complices des manœuvres tendantes à ffavo*
TÎfer les projets hoftilcs des ennemis de l'état , contre la ii* .
bcrté 6c lafûr^té du peuple fanç;.is, notamment en entretenant des
eorrefpondances criminelles avec les émigrés Montmorency, ISc
aufreç, en leur faifant parvenir des fecours en argent.
Antoine Macht, âgé de 30 ans « né à Paris^ y. demeurant, me
Saint-Jacques , feftion du Panthéon-Français • cdmmiiTatre de fé^
^uipement pour la Vendée & l'armée du Nord , marchand (fpicîcr;
convaincu c*tin complot tendant à dilapider les deniers publics , ca
faifant des marchés frauduleux , & i réduire les foldats de la répu-
blique à rimpoflTibilité de fervir leur patrie , en ne leur fournîiTant
|K>ur leurs éqnippemens que des marchandifes défeétucufes pour «
par ce moyen , opérer la contre-révoliitioii , faciliter aux ennemis
de la France leur entrée dans les dépeivdances de la république , 8c
âél»raa1erla Kberté de*solEciers6c foldats envers la nation françaîCe.
Jean-Louis Tonnelier , difé de 33 ans, marchand mercier , né à
Faris , y denciirant, me Saint-Jacques , à côté du collège DiTpleffis '
«OMttffttttdeirh^fVMC 4^«ntedi h Vendée, de VÈan é
ï
(3««)
iu Nord , avt^r f« pcfnptlce du même complot . «n «bnfant de fi|t
•fchcâoiisf de commidoîre à l'é^uippement , oc en recevant dei
Sommes au pré)U(!icc de U répiibtique|» tvecdes totentions crimî-
•tltos fie coutre-rérolotionnairet.
Jean-Louis VfUgnos» âgé de 27 'ans, peintre, nd &,ParIs,y d»>
«rcurant rue Saint- Jacaues , feAîon de fieaurepaire. membre di^
comité révolHtionnaîre ae ladite feÂioA^ & commiliaire pour rhac
V^lcnient delà première réquifitlon , complice du même complot,
^sr abus de Tes tondions , mais fans intentioo criminelle , coadamoé
â douie aniiées de fers.
. Btrnard-Maric Lmeunicr, %gé de 3) tus, né 4 Paris, y demeu*
fBAt , rue Saint- Jacques , (eAlon de Beiurepaire , membre d«
comité révolutioanaire de ladite fcAion , & commiflaire pour Vh^"
Mlemcnt de la première réquifttion , auteur êc complice du même
•omplot, avec 2 ms inteations ^imlncUes, coiiÂ|unné à la peine 4t
«aort. •
Jean-Baptifte Giblin , taSIfeur d'habits , Igé de 43 ans , né à Salnf-
André Lamarcbe , près Evreux , demeurant à Paris , rue du faubow^
€eint«I>Knis, n*» 219 , eit complice du même complot, en tendant à \fk
feftion du Panthéon , pour le compte de la république , des habits
«u-deflus de leur valeur» .& en donnant enCuite aux commifiairéi
«lurgés de l'équipement de ladite feâion , une Comme de ^ooo 1^
vres , pour pnx des marchés frauduleux qu'ils lui avoient £ût
^ffer , condamné i la peine de mort.
Ffançois Ourtillet , Isé de 36 ans , ceinturonnier- , né è Beaii-
Mont, demeurant à Pacfs, vaflage de Molière , rue Quincampoix ,
9t Jean- François Barré» feliier, âgé de 41 ans, né à Néauphe-le-
Château , ^es Versailles , demeurant i Paris , rue ées Foffés Èi
ftOAon du Temple, complices du même complot, mats fans inten*
Âons crimineUes , ont été acquittés d'accufation , & mis en liberté*
Dm 17. Nicolas Remy Lefuré , âgé de jo ans , juge de paix &
ancien lieutenant général, ex-député à ralTemblee* conftituante ,
fonvaincu d*être auteur ou complice de la confpiration qui m
extfté contre l'unité & l'indivifibilité de la république, ta liberté
êi ÎB fureté du peuple français.
Du 28. Jean Marie Lecomte , âgé de i8 ans , natif d'Autun ,
ilcpartement de Saône Sc Loire > y demeurant , prêtre , convainc«
dt'ètre auteur ou complice d'une confpiration tenaamc à la dilToIu-
tion de la république ÔTau rétabliflement de la royauté en France»
fit trouvé nanti d'écrits fanatiques fie de figncs convenus de contre-
révolution.
Louis Henri Varlet, ct-devant clerc de procureur, âgé et iH
' iuis , né à Pirfol , chef du dépôt des charrois At$ armées fie fervices
téunis, complice des dilapidations fie inûdétités dans l'adminiâratiott
4ts charrois des armées au dépôt de Franciade , notamment e»
^rtant fur les états • des chevaux au-delà de l'efifeâif , en dimi*
•uant frauduleufement d'un cinquième «les poids des bottes d«
loin ,. en portant fur If $ ordres d'éupe , des employés qui s'étoient
^nt de fervice.
Jean-Baptifte Peyre , âgé de 97 ans , latif de Teuîoofe, curé de
T^olfy-le>Grand , département de Setoefit Loire, convaincu d'avoir
tenu des propos contre-révolutionnaires , tendao» à la diflelutiote
Ile la répubUque^ ,fic «u tét«bUflaMBt et -k tûjfffOié «a SvwM* '
Bu a^ Leiiît GXh Ckmîlle Fayel , âgé île 45 isi ; m^ 4k
]^reux« dépirtenieat d'Eure & Lgirea cî-deTint procunur a»
ci-devant parlement de Paris » & juge de oaiz de fa fema des
Proies de THomme , demeurant à Arcueil , prif Paris , con-
▼aiocii d'aToir pris part à un complot & confpiratioa de la part d«'*
la ci*devant cour oesi Thuileries , tendant à troubler l'état par yum
guerre civile « pour ruiner la liberté.
Ignace Touflaint Convey , â^é de 44 ans , né à Weny . c?<-
devant arocat , accufateur public près le tribunal du diftrià é%
Cambrai, domicilié en cette commune , convaincu d'être auteui^
•n complice d'intelligences pratiquées avec les ennemis de l'état»
tendantes à favorifer leur entrée le les progrès de leurs armes fur
le territoire français , & de confptrationi tendanfbs à troublée
Pétât par une guerre civile , en armant les citoyens les uns contr*.
les autres , oppcimer les patriotes » anéantir l'amour de It liberté^
feotéger les fanatiques 8c les contre*révolutionnaires.
Anne Claude Taragtfn , âgé de 59 ans , né à Bonneval , dlftrift
de Chàteaudun , département d'Eure 6c Loire , ct-devant noble 8c
«793 1
Tétat p notamment avec l'un des frères du tyran « les inflmei
Bouille , Lafayette 5c autres centre«révolutionnaires armés contre
la liberté êc le .peuple ; de correfpoodances tendantes à favortfef
leurs complots , 6c l'entrée 6c les progrès des anme» des traitr«B
et des conemis extérieurs fur le territoire français.
Lifê ii» tandamMês à U Hpwutton^
Du tr frimaire, Charles Antoine Offelin > député à la CMHrenti«i
Éetîenak, a été condamné i la déportation à perpétuité , csnvtiocii
d'avoir recelé la femme Charry » âgée de 17 ans» native de Veriaîl-
les , convaisicu d'avoir entretenu des correfpondances avec les enn^
ttis de la république , abufé de fon caralflere de député, 6c avili U
tepréieatation nationale dans fa conduite.
Du 22. Henri Senlis , âsé de 34 ans » natif de Paris , ci-^crant
vicaire de Saint-Louis en T'ifle , convaincu d'avoir tenu des propos
ladviques.
Du »S, Jean-Jacques Riiïon, Igé de 57 ant, natif de Dieppe,
infpeâeur de marée , demeurant à Paris » rue de la grande Truand
derie , convaincu d*avoir tenu dans le courant de l'innée 1793 • ^**
propros inciviques fur le carreau de la hallt. %
Ou 19, François Auguftin Oudart , igé de trente-quatre ans 9
euré conftitûtionnel de la paroifi'e de Luxarche , convaincu d'avoic
|iou des propos inciviques.
li/U duÊ uêféidê ^têitfktit» & wtiê 4$ fuite m Skmi^
Du iffrimaiTÉ, René Marîot^ftgé de feîzante ans, aégocîaat.
è Paris , y demeurant rue d*An|ou :. il étoit accufé d'avair fait
paiTer des fonds en marchandifes à un émigré.
Le curé Oifelin , Gattlac , Soulea, Froidure , Defplaces, Grive*
let 8c la fille Duliège • ont été acquittés 8c nus fur le champ opi.
âberté ; ils étoient accufés d'Ilrc ç«mj)^icef d'9â«lin député » |^
4» U ftnuHf Çkuïï^.
. PIe fée Le ufbttnvf a 'acQLÎtté ù'ACcu(Êifàn^AJnMf.êrtL9Ùttm9H9
^Ange^illev «gé de trente ans , natiC de Bar fur Aube, ancieagarde*
iit c*}W^, étant eu lervice de Poloe^ne, demeurant iors de* (on ar-
ftrÛMÎçii rue dt la lei, ci-devcat Richslieu, bôtcldu Nord :ilétott
accuTé d'avoir, étant dan» dans une loge à l'epcra , un jour de
ic;>i^l«otatioo de l'Ot&ande à la liberté , craché fur la ftatuc de la
Khcrté, & d'avoir entretenu des int«-l licences avec Us ennemk
ii;£étieurs & cxlérleurs de la républque.
Du 19. Denis Mcteife Coulon , Louts-Jofeph Fclnua Loth» Si*
p^eit Cottsn I Jean BaptlUc Jofcpli Pl^ncy &. Jean NîcoUs M^rà
retcrinck » tous habttaiis de Lille ; i!s étoiunt accufés d'avoir , dan»
le coi'rant du mois de fcptcmbre dernier , dans U C4}maiutie de
Lilîc , pratiqué c'ts manœuvres trnt'.ajUei à rompre Tunité & l'in-
dlvifibiiité delà répubii<|ue» e.» propoiant de détruire la fociété po*
yoTairc cxiilantc , cl de convertir les fefttons de Lille ca ademblé^
populaires ; ils ont été fur le champ mis en liberté»
Pu zT. André JofcpTi Genevicve Butteux , dit DeftoUmelIes, maire
ie la commune de Thiculoy Sx Antoine , diftrié^ de Grandvilliers «
if étoit accufé d'avoir teni» des propos tendans 4 la dtifolution de
l^ rcpréCenttftion nationale & à allumer la fruerre civile en armant
les ciroyeitf les uns contre les autres , contre l'exercice dte l'auto-
xiié lépitimc» Il a été nr.is fur le champ en liberté.
' Ls tribunal^ a acquitté d'sccufation Jean Loutre, ftgé de 6^4 ahs,
§arrusÏ4Tli atiber^iue, ci-devant olbcier municipal» & faiCantfonc*
tion y par intérim , du procureur de la commune de Rofay » r.é If
Kofay y y demeurant. 11 étoit acculé d'avoir, le 14 feptcmbre der-
siier, lors de la, poblication de la loi for le 'maximum des ^ains
à Eozay , provoqué la force armée i tirer -fur le peuple.
t Du s 4, Ma fie Llifabeth Touroude» veuve de Charles Labroni
Idèzierre, demeurant è Paris, fauxbourg Saint Denis , elle étoit
eecufée d'avoir compofé ou copié des écrits contre-révelutîoiw
■aires tendans au rétablilTement de la royauté ; comme auflii d'a-
voir fait des accaparemens extraordinaires de pain , dans l'inteiH»
tion d'amener la famine au milieu de l'abondance , & d'exciter le
guerre civile en aimant les citoyens les uni contre les antres.
Antoine Lâchant , entrepreneur de bâtimens » & Antoine Charlet
Lâchant, fcn fih , élève des noms & chauffées, demeurant rue de*
Taumellcs ; ils étoient accules d'avoir tenu des pro]pes iociviquet
<L centre-révoKitioivnaires,
^i^mmfjpon mîîîtalrt fcdntt fucet^^tmenf à Bordeaux 6^
; Lihoumt , ctuhHe pour jugtr Us fidéralifles de la Girona'u
Lebec - d'Embès nous a aulE envoyé la celleftion des
jogeinefis de^en trrbimal-révolutioiinaire* Ce font tbi^tto
des matériaux précieux pour l'hiftoire ^ & nous les .re*
cueillons avec loin. On découvrira dans cette collc&on
refprît des nnanœuvres de cette fameufe faâion ^rcndtne ^
^a\ ^toit parvenue à conduire fi loin fes projets. N012*
arvons ici un peu étendu nos extraits. Ccft qu'en P'é-
ftbtanc le fimpte psonouci des jugemeiis , nous eufions
peut itsfC
( 3^9 )
peut'ttre donné de U commiffion mUStairt de Bordeaux ^
une idée défavorable de modéranHfme qu'elle ne méritt ,
pas. A la vérité cette cotnmîffion s*eft lignalée par U
0 clémence , & l'on remarquera dans Tes travaux , qn*^
èénéral elle n*a poi nt «cherché U mort des pécheun;»
QuSmporre« fi elle efi parvenue à padfier la Gironde ^
ou plutôt n'a-t-elle point mérité par - là les aâionft dtf
grâce de rhumanîté & de la patrie ? Un de ttits co*
athlètes , dont la renommée n^eft point obfcure » qui ,
après une longue fufpenfion d'armes, réarabouche la trom»
pette du pubucifte, répondoît en dernier lieu^ aux ct-
lomnles lancées contre le tribunal - révolutionnaire de
Paris. 4< Ceux- mimes, difoît^il, qui croient qii*il n*efl
if pis exempt dVrreurs , lui doivent cette )uftice, qn*il s*eft
x> plus attaché à l'intention qu*au corps du délit ; tk
» lorfqu'il n*a pas 'été convaincu que l'intention étoic
tf contre- révolutionnaire , il n'a jamais manqué de miettr«
v^ en libenéi non- feulement celui qui avoit teno des*
I» propos ou publié des écrits , mais même celui qui
>» avoit émigré. >» On peut en dire au moins autant de
la commiflîon militaire de Bordeaux. Terrible contre le
crime raifonné & réfléchi, mais indulg«nte& miféricordieuft
pouf^ Terreur, la foiblefie ou l'ignorance , il paroît (pi'elle
(>arvint à faire re(jpe£^er fes jugemens , que c'est par U force
dli^fpiration de fes fentimens , qu'elle put faire rentrer
une multitude d'en fans égarés au bercail de la république.
On U voit récompenfer ceux qui ont été viâimes d'une
&ufle dénonciation ou même l'éduits un moment g 9l
qui fe font empreflSb de rett.iâer leur erreur. Belle me«
fure ! quelle fb(ce & quel afcendant ne dût-elle pas leur
donner 1 Qudle fureté , torfqu*il s'affifloit de frapper
fans pitié les grands coupables ; quelle (Urété; difons-neus^
cette mefure ne leur ^aransiffoit-e!le point , au tnitieu dcf ,
débris des reffentimens de la£aâion,qui pou votent n'être
S encore tout-à fait éteints ! On reaia>que dans chacune
procédures de cette commiiiion , que le tribunal s'at-
tachoit à la fois, fie à faire fentir refprit de clémence
dont il étoit animé, & i infpiter-le repentir des fautes
qui avoient mis en danger la patrie , fie à la faire chérir
en la montrant benne fie indulgente mère, 8c enfin à exciter
généralement la plus profonde horreur pour les cheb trop
{uAement punis de la faâion fédéralifte , compo(ée de la
prévue toulité de la députation de la Gironde. On pe^tt
regarder cela comme une politique habile , & cepen*
dant comme la polidqùe de la vertu. Nous juftifieroiw
encore la comniffion militaire d'un feul reproche ,
^e nous^ présentons qtn poutmt lui 4creadreffé , c'cft que
|<^ ai9. Tom€ ij. D
iiffirens j«gem;ns paroifTent prononcer diverfes pemei
^our les mcines faits; mais qu^on examine bien ^ c'eft
«ue ces faits prennent des nuances daiu les diverfes mten*
tioMf c*eft que (es circonftaoces font variées de tel à te! autre
àccûfc ;'nou$ avons chercl^é à faire appercevoir ces nuances ,
& c'efi la raifon pour laquelle nous avons ^lus développé
oos extraits.
Nous croyons utile à rincelligence de Thiftolre de la
naiffance & de la mort du féderaUfme à Bordeaux , de
ieprodTuire ici , avant i'analyfe des jugemens, tant les lois
réprefllves de la conjuracicm , que Tacte portant établiflement
de la c^mmiflion militaire. Ce préalable fervira auffi à
prouver fî ce tribunal a atteint le but de Ton inflitutlon.
£oi du 37 mars iypj, 4< La Convention Nationale", dé-
>> clare la ferme réiolution de ne faire ni paix ni
>> uève aux ariftocrates^ & à tous les ennemis de la
)> révolution; elle dcciète qu^ls font hors de la toi. t»
* Lot da 6 août lypj. Art. l*^ 44 Tous les aftes faiti par
n le ralfemblemeni qui a pris à Bordeaux le titre de corm
>y. mijffion populaire de falut public, fon: anéantis comme
» attentatoires à la iouveraineté 6c à la liberté du peuple
lit françaris. »
Art. II. « Tous les membres compofant ce raffcmble-
»> meni, ainiî que tous ceux qui ont provoqué, concouru ,
t> ou adhi^ià ces ades, font déclarés tMitres à la patrie,
n & mis hors de U loi j leurs biens ioiit confifqués au
n profit de la répub.iquc. »
Arrcti de4 repréfcntans du peuple , portant étnhlijfemtnt d^unt
' commijjion militaire à Dordcaux,
Art. V^\ « Il fera établi dans la ville de Bordeaux ,
»» une commlffion militaire compose de fept membres ,
>i nommés par les repréîentans du peuple. »
Art. II. 4< Cette commfhon fera charg:e , 1**. de re-
» connoitre l'identité des perfonnes mifes hors de la loi par
v> jes divers décrets de la Convention Nationale, avec
»> celles adueMemcnt en état d'arreitation , ôc de les faire
» exécuter far-lc-ch. ur.p. »
S. cet c commiflion a bien rempli roh)et de fon inftitu«
t!on, !i elle a fortement concouru à fauver la ci»derant Gi-
Vonde^elle a bien mérité. Voici ies nornsdes membres qui la
compolent: Lacombe , Frifidtnt^ Rey , Parmentkr ,
Margverié , Morel y Barsag , GiFH^Y ^ Se^rétairu.
Suit J^txtToit des jugemens.
Du%6 Brumaire /7i?î.:Hçnry'Delort,iaédci;jn, âgé d«
i|u»ritite-neuf ans, natif de Bardeavx, réfident aux-Chârj^
trons , mis en liberté , avec trois cens livres d'indemnité
pour foh fils , âl|é de quinze aos & demr , combattant
les brigands à la Vendée. Le père étott tccufé d'incivifmc
& d*avoir tenu des propos contraires à ta liberté. 11 prouva
3UC la dénonciation centre lui avoir été dîdée par f'tfprît
e vengeance perfonnelie, qu'il étoit bon républicain , qu'il
s^étoit prononcé énergîquement contre les adouniflrateitri
perfides de la Gironde , & qu'il tvoit tellement éFcvé Ibii
fifs dins les bons principes , que celuVci lui avoit écrrt
çi'Une quitterai pas la Vtndh qutia pttrrtny fût thtitrtmtnt
/««• ^ .
Charles Bonin , mcnutfier, âgé de tvente neuf ans^, natlr
de Sivray en Poitou, réfident a- Bordeaux, mis en -liberté
& indemnifé de cent livres.- Il avoit été dénonèé fouï
de faux prétextes par les agens des fédéralifles , avec FçP
qjels tl écôlt eo oppofition , comme ayartt dans toutes le^
grandes clrconftances de la révoUitioo manifedé beaucoup^
d'énergie en faveur de la liberté. ' -' *
Du ^p Brumaire. Antoine Dubergîes , pères '■^gè'dc
forxante-deux ans ; marchand de morue , nai ir de Bordeaux J
condamné k foixante-dix mille livrés d'amende, donècln-^
qaantemiUe au profit de la république , & vingt mille aif
profit des fans-culottei des «feâions de Bordeaux , j^our
ariftecfatie & fanatifme, àysAir reçu» chez lui des ptltVcs
infermentés , & qdi depuis ont émigr«^| ' - *
Jean -Baptîfte- Antoine Raâîn » âgéde vinçt neuf àn^;
homme de loi, natif de Saint-Macaire & réiident ik Bor«} ,
deaux , mis en liberté. Il étoit accofé d'avoir écrit uftè
lettre en faveur de la fa6lion girondine. Il a prouvé quHitt
contraire il avolt combattu chaudement contre la comntif-
fion prétendue populaire de Bordeaux. Le méma îugfëmeiit
prononce l'arreftatîon de fes calomuiateurs.
0it prelnUr fiimaire, Jean Martin ,♦ âgé de quarante ans,*
cultivateur, natif de Siint-Simphorien , réfident à Hoftin;
d'épirtement dcBxîc-d'Ambès, mis en liberté, en qualité
d'adm^niftrateur du diflriô de Baxas , iJ étoit accnfé de
compacité dans les arrêtés libertVcides , pris par l'adminif-
traf'on dont il faifait paitîe , laquelle a partagé les crime«
du fédéralifmc de U coramiffion prétendue popirlaire. Il
à prononcé q »'il n'avoit figné aucun de fes arrêtés , 8c
Pon a vu que fon ignorance feule l'avoir empêché d'en
àp percevoir toutes les conféquencesfuneftes à la républi^e \
éc de protefter contfo. ».
Du' t frimaire. Jean RoliIUf, ^j^é. de quaranfs^ quatre'
an» ,' It^mme'de Ui , p^deva^ prociireur-^^éiiâral^fjrndtt du
département de la Gironde > na|if de * Monfégtit / diftr ià
< »7»)
4ê k lUolt ; réfident I Bordeaux, enwyi à \z mort comne,
ium bon de la loi par le décret du 6 août, pr>ur ayoir été:
ntmbre le préfident de la commiifion foi^dirant populaure».
Jean-Baptjfie-Pierre Jules Dudon, fils, âgé de quarante-
trois aut, natif âi domicilié de Bordeaux, aocreibis procureur*
général au ci-devant parlement ^ & depuis culnvateor, en-
voyé à la mort comme éunt hors de la 1^ par le décret du
. %^ mars , pour ariftocratie confiante depuis la révolution».
êL pour avoir {ait en public te ferment , lors de i'écabliffe-
flieat de la fociété populaire , de ne maintenir ^ue la révo-
lution de 1791 & de ne combattre l'ennemi que (urfes foyers*
Du jfnmdire. Ifaac-François* George Campagnac, père,
ftlé de toixante ana , natif de Langue en Périgord , homme
«e loi , réfidant à Contras , envoyé à la mort comme artfto-
crate mis hors la loi , par le décret du 17 mars , pour avoir.
entretenu avec des émigrés , notamment avec Lafague , ré«
fident/offésdesTanneors, & avec Défieux, ancien vicaire à
^rdeaux , des correljpondances tendantes à opérer la contre*
révolution.
Du 4 fiimsin. Shnoa Lacroix, âgé de quarante-huit
ans , aubergîAe , natif & domicillié de Sainte^ov , ci*
devant notable de la mime commune , condamné à la
Rétention fuiqu'à la paix, pour avoir parugé les erreurs
des i^rondiftes, 6c pour aveir^tenu des projpos contre la
montagne. La commiifion a déclaré dans ion jugement
qu^elle le traitait fvec Uidnlgence , parce qull paroifibit
n'avoir été qu'égaré, & qu'avant les manosnvres des fédé-
rallies de la Gironde, il avoir donné plus d'une preuve
aon^'équivoque de fon amour pour la liberté.
pu i/nmsim. Les acteurs dn grand théâtre de Bordeaux»
mis en acrefiation pour donner des renfeîgnemens fiir Jea
auteurs & infligateurs des cris fédicieux & inâmes de
vive U roi ! pouflés dans la (aile de ce fpeâade, le 17
îuîa dernier , pendant la repréfentation de la pièce : û
vit eft un /#e^.
Du II fiimain. Jean-Bapttfte Durand , âgé de vinet«^
fept ans , greffier- commis au tribunal dcf diftrift de Li*
bourne , natif & domicilié de la mâme commune , &
Viâorin Pailhas-, jeune , âgé de )8 ans, natif de St.-
Séver & réiîdent à Ltbonrne , condamnés en huit jonra
de détention , pour être allé dans les 'campagnes porter
les bullectns de la commiffion populûre & publier fea
principes. La commiffion miiiuire s'eft convaincun
Se ces deux individus qui , jufqu'au ) t mai , ont dé*
idtt ardemment la liberté, ont été induits en erreur
ic croyoient fervir la bonne caufe , aiflfi qu'ils l'ont déi
elaré en nbjurant leur élément.
($75>
Du 1% fAtMlbtu Antoine Biraod j^ tgé de 4» asis ;
tuilier » habitaot de Lormoot » acquitté de l'accuiatioii
davoîr favorifé l'évafioa de Grangeneuve. Il y avois
eu erreur par fimilitude de nom avec un particulier qui
(avorifa réeltement cette ivaûon, Antoine Béraud four-
nit les preuves qu'il étok un bon >^ républicain , il avoit
entr'autres aâes civiques , envoyé deux de ses . fils aux
frontières » & il réfuta Tindemnité qui lui £ut offate poui;
iâ détention.
Du 13 fnmain. Charles Mathieu ^ âgé de 40 ans, cul-
tivateur & ci-devant préfident de Téleûion de Bordeaux ;
natif & domicilié de Liboume , condamné à être dé«
tenu jufqu'à la paix , pour avoir tenu , depuis le couh
nencemeat de la révolution, dis propos contraires à U
liberté , & pour s'être montré auprès des habitaas. dea
campagnes le partifan de l'arifto::ratte.
i)u i5 frimaire Jean Bernard Frameuygues , âgé d«
a8 an» » infHtuteur , demeurant à Liboume , acquitté. U
étoit accttfé d'avoir voulu pallier les torts de Tranciière »
mis hors de la loi. Il s'eft défendu fur ùl conduite paC^
fée 9 qui a été toute pour l;i révolution ; s'il s'e& iatéreiEs
fur le iîpri d'un coupable « c'efi qu'il le croyoit innocent «
& qu'il ignoroît au'il iitit hors de. la loi , que loin de
mtiaiiiirer. contre les auteurs de fa détention , il applau^
diiïoit aux motifs d'intérêt public & de prudence qui
Vavoiem déterminé , qu'il s'étoit montré viv^mene le
coatroveriàfte de.ia commiffion prétendue populwe,&&j
Os confidérations ont fait décider fa mife en Ubert^.
Dm td frimaire. Jean AUais , â^é de %% ans , comr
merçaot a. Libourne 9 acquitté, u s'étoit chargé de U
diftribitton dans les municipalités des adrefles Se bulle-
tins de la commiffion populaire ; mais il montra qu'il
n'avoit été égaré qu'un moment , & que dès qu'il avoit vu
ion erreur & qu'il n'étoit que l'a^^ent d'une faâtgn tea^^
dame au royalifme , il avoit ceffé fa miffion & s'étoit
publtc{uemeat eneagé de dénoncer lui-même ceux qui i'ea
avoient chargé. Xa commiffion miUtaire , confidérant les
fetvicés qu'il avoit rendus & qu'il pourroit encore ren«
dre à la république » lui a rendu fa liberté.
Jean Chauvin» fils , âgé de 34 ans , cinlevant f;refiec
du tribunal de commerce à Libourne , acquitté. Son ac*
Cttfation portoit fur ce qu'il s'efl laiffé induire à erreur
fiir le compte de la comnûffion populaire , en ne s'éte*
vant pas avec force contre elle. Le jugement , en lut
tenant comlpte du j^lus pur 8c da plus ardent patrtûtîs-
mt , deAt il a donné des preuves depuis le commen*
cément de la révolution , CQnfi4tee qu un moment d'er-
reur a été fuffifamment expié par la perte da ia placef
& pas OA Aob da détentioa.
... (374) . . .
Du t9 frimdin. Slra«n Lalouette , âg£ de quar«nte-nii
ans , chirurgien , natif dç Bordeaux» & domicilié à C)n'
tras, acquitté & indemnifé de cent livres far rtccularioa
d'avoir fréquenté des maifons d'ariftocrates. Il cft convenu
de cette fréquentation, mais en allégu'ant qne fef relations
d'état & le beforn feul l'evoient obligé de vivra avec
des gens dont il détefioit les principes. Le» comniffaites
militaires ont pefé «es confidératiéns , 6c celle qua les
talcns de Paccufé pouvoient être utiles à la république «
& qu*il brûloit de les employer à battre nos ennemis ,
an çuéridant les braves fddars de la liberté.
Ihomaf Marfau , âge de foîxante ans, cultÎTatetir , ré-
ftdent à Saint Etienne-de-Lifle , accu Ce & indemnifé de
deux cens livres fur Taccufation d'avoir été l'agent d'un
émigré. Il «voit feulement fervi comme cnhivataur , la
mère d'un émigré» âgée de piu^ de auatraftvittgt ans» mais
on l'a reconnu bon patriote /père de famille & pauvre.
Du tç frlmsire. CHtîftophe- Claude-Bernard Rivet, âgé
dc^ foixante^.leux ans , prêtre , & ci-devant procureur de
Satiit-Emilion » acquitté de Paccufation d'avoir adhéré à la
commiffion dite populaire. Il eft convenu de cette adhéfion,
«liîs ce fut l'erreur d*un moment qu'il refrafta Kentôt ;
il avoit précédemment do:Mié les prenves d'un pur civtfme.
La commiffion con(îdéra:qtiela faute a^oit été fwBfamment
expiée par deux mois de détention.
Ou 10 frimaire, Fierre- Thomas Rambatfd , âgé de
feixante^cinq ans , homme de loi , natif de Libouroe « réfi-
daatà Saînt-iEmilion, acculîède fanatifme, acqoitté. Il avoit
marqué des regrets fur la deftnié^ion des abus dont les
pr^tk-es profxtoient avant la révolution , mat« i) avoit fu
accorder fjs opinions religieufes airec fes devoirs dacifcjen ;
il s'éîoit élevé contre Vétabliffemeht de la commiffion po-
pulaire & fie la force départcmfntale. Et en confidiratian
de fa nomhrcufe f am»l!e qui ne vivoit que de (on travai4 , de
fa promeiïe de foutenir de tont de (o*y pouvoir la répu-
blique, & de fa punition déjà foufierte de deux mois de
détention , le tribunal l'a renvoyé libre.
Jean Arijoy , âgé de qifarante-cinq ans , marchand ,
natif de Bordeaux, & domxilié à Lib^oiurhe . condamné
à huit jours de détention , pour avoir porté & remis a
1* municipalité de- Pujol , le bulletin de la cammiffioii
dite populaire. Il fut réconnu pour avoit été patriote jtff-
qu'*aii 31 mai , & qu'il revint de fon erreur peQ après
lavoir commife.
Oiarles-Eulé Dujarclin , homme de loi , âgé de 37
ans , natif de Paris , & domkihé à Libouroe » oanvai^cu
d'avoir- cherché à égatcr les communes voifines 4a Li-
bourpe; d'avoir déclamé; dans les 'ferions, 6t dans la
fociété populaire , en tavetir de la commiiSoa féd^^a;
( 57Î )
lifte de Bordeaux, & d'avoir viyefnent décrié la cnei^
titution républicaine. Mais en confidération de' fa jeU*
fiefle , de l'on inexpérience , de !a confellion franche de
fe$ erreurs, de Tappcl qu'il a. fait lui mêma d*une pu-
nition propre à fervir d'exemp!e à ceux qui, à l'avenir,
feroient tentés de Taniter , & des picuves de fon énergie
- pour la liberté , avant l'époque où il a ère égaré par Içs
infiauations des girondins , le tribunal ne Ta condamné
qu'à la détention juiqu'a la paix.
Du 21 frimaire. Jean Fontcmoipg, âgé de Ça ans,
homme de loi, natif & domicilié à Libourne, convaincu
de moèérantifme & d'iniouctance envers la révolution-,
dont il a ofé fe targuer jufqu'en préfence du tribu-
nal , condamné à l'incarcération jufqu'à ia paix.
( La fuite à un • autre numéro,- )
CONVENTION NATIONAL*
Primidi 21,
On a fait le^^ire d'une Icttro de Roux-Fazillac , repréfentant
•^u peuple, écrite cic Pdrigileux , en date du 14, par laqueUeil
• inftniit la convention qu'il vient de découvrir deux cdnrpiratau*-s •
le premier s'appelle Dsbfac , ancien capitaine au régiment ci-dçl
vant la Marine ; il efi transféré à Paris , pour être traduit au tri-
banal révolutionnaire; ie fécond cft Teji-député Yzarn Valady ;
celui-ci étant hors de la loi, 11 a été livré au tribunal criminel
• fur les lieux.
Cambon t annoncé que la reddition des comptes des fermiers
généraux fera rentrer , dans le trcfor nadonal , plus de joo millions
^ui y avoicnt été volés. ,
Le même a fait fupprimer les penfions qui ont été accordées
'pour fuppreflion des oénéfices ecc!éiiailiques , aux citoyens - qui
«voient moins' de vingt-quatre ans.
Duodi 12. Une lettre des repréfentans du peuple à Marfeîlle «
informé ta convention quelfls royaliftes Scies intrigans chcrchoient
k faire, de cette ville un autre Toulon; dé)à on commençoit à
y méc^nnoltre les ordres de ia convention ; mais les foins ^fci
comité de falut public , qui a déclaré cette ville en état de fiège
bi le zèle des repréfentans du peuple dans la même ville , ont
triomphé de la malveillance, 5: les coupables ont été arrêtés.
Par-tout où il y a eu de» dépôts pour la remonte de cavalerie
parrtout les infpeAeurs ont étc d'accord avec les fourniffcurs •
Goupilleau a dénoncé de pareilles fraudes. Dans le dépôt d« Mou-
lins , a-t-il dit , on a reçu un grand nombre de chevaux inutiles •
la nation les a payés fort cher, & aujourd'hui on cft obligé de les
. réformer. Sur* foixante-quinze chevaux qu'on avoit envoyé i Tat-
. tnéc , qnarante-cinq ont été rejetés ; il a été obfervé que le comité
^et remontes étoit tris-covpable ; la convention venoit d'envoyer
des repréfentans du peuple dans les départemens j dii jours après
\m comité des remontes a pafTé des marchés avec des maquignons*
à cpii il â payé ehaque cheval cent liv. de plus que par le pa^é!
> GoupiUtau a^ conclu par demander que ces marchés fufîent exa-
minés , 6c que l'«n fcrutat la conduite du comité des remontes.*
1! a été enfuite décrété que tous les officiers 6c foldau qul'fe
«couv«m ^^ tout€ Tifiejdue de la république, 6c qui ne leroac
( Î76 )
j^s ik!ear pofte au premier nÎToCe prochain , feront regardés 8c trurél
vComiue (îilpcâs.
' Un autre décret a été rendu dam la même féance ; comme cetct
loi e(l d*uD intérêt générai , nous en donnerons ici une copie tex-
tuelle.
La convention nationale , après avoir entendu le rapport de fou
comité des ailignats Ôc monnoies » décrète :
Art. 1. Les alTignatf à effigie royale, démonétifés, qui fe trov-
seront, le ^t décembre prochain {vieux fty/c) avoir été dépotés
'aux greties des tribunaux criminels , provenant des vols faits à
divers particuliers , de d<îiignés dans les procédures pour fervir de
pièces de convié^ion contre les accufés , & les aifignats de même
nature faifis fur les prévenus -, les uns & les autres n'ayant |^u
être rendus aux propriétaires , parce que les procès ne feropt
point terminés définitivement à cette époque , continueront d'être
- «dmis en paiement des domaines nationaux 6c des contrib«tî«t)S
?)ubliques , pendant, trots mois , à dater du jour de la remife «fui
era faite de ces ailignats à ceux qui en auront été reconnut pro-
priétaires.
U. Le 31 décembre au foir, i! fera, par le n]||e-de'paix , Cm
préfci^ce du prether du tribunal & de deux ofeciers municipaux
<iu lieu, procédé à rinventaire des diflérens aflignats démonétiCes,
dénoncés en Pa£\e premier. Sur cKacun de ces aCTitfnats , le )uec*
de-paix mettra ces mots , qu'il foufcrira de fa figoature : •< Af-
w uçust fervent de pièce de conviction, faifi fur tel prévenu, &
M (lépofé au grelTe , le ( mettre ici la date du MpCt, )
1 IHi Après le jugement de chaque procès , le greffier du tribu-
nal mettra , fur chacun de ces alfignats , dont fi reftitution aura
été ordoiii.ée , ces mots , qu'il foufcrira auifi de fa Ûgnatur« :
«« Remis à. { Is nom du propriétaire } en vertu du jugement du
9* tribunal , du ( date du jugunent }ce...*,,(i^ date îa U.
remifi. )
) 1 V. Les sflignats revêtus de ces formalités , & dont «u furploc
)a validité fera rrconnue pcr ceux à «ui iis feront préfentés, fe-
ront admis en paiement pour les caufes & dani le délai prefctit
par Vart. prcaîer ou pré lent décret. ,
Tridi 23. Le rencuvellement du comité de falut public devait
avoir lieu aujourd'hui ; mais la convention en a prorogé , po«r
un mois , les pbuVbirs , far-tcut dans un moment où ce comité
fiifit les grands moy^-ns de fauver la patrie , & «À le moindre
intervalle, dans les grandes opérations, peut ftrvir les ecmeims
de la républiojue.
^ ••• T^ w. . t.. . .. |,^^ i^jj courir «pie
, depuis 10 ou If
cours au iftnivofee
( p*':micr janvier prochain) tamhon a annoncé, au nom du co-
mirc' dfs fananccs , que iimais ces coupures d'aîfignats ne feront
démonétifés ; il a cr.iuitc obrervc que \c% créations faites i dsfiié-
rc-ntes époques , en biîlats de 2co , ;oo , çco , looo 6c 2000 IW.
montoient à 1,440 millions. Le 31 juillet dernier, il en étoic déjà
seiitré pour SSi millions j il en reliait peur 558 millions. U endtoît
tentré, à l'époque du premier frimaire, pour 354mîUioos; il en
~;efte donc à-peu-ptcs pour 204 millions en circulation , fur quoi p
décadi dernier, on a pciçu , à Paris fvulcroent , 24 ou 27 miUtoeis
«n paiement de biens notior.aux.
< Dans la même féunce , il a été rendu un décret, oui met hors
'de la loi, ceux qui ont accepté ou accepteroi^ot ae& fotiâiosis
'public^iics dans les territoires de U république , envsbis par las
puiilaiices étran;^cre$.
Ce ^ Niyês , ran xt de U république françaife une &> indirifibitm
,L; PiiVftHPWWU.- 1
ae la rcpun.i<}ue.
Qjtartidl zi.. Pour détruire les bruits que IV»
1*011 démonctlfcra les îilllgnats à face royale ,
feus, jufqu'à :co livres, &c qu'ils n'auront plus c<
N**. 210.
5 a*. de la Convention Nationale;
RÉVOLU T 10 N S
DE PARIS,
DÉDIÉES A LA NATION.
DIX. SEPTIÈME TRIMESTRE.
Avec gravures et cartet des dëpartemonf.
Les grands ne nous paroiflîeat %t*né$
qofi parce que nous fommes à genoux.
• • Levons- nous •••••!
'Du 6 au 14 RÎvos , an dmxîème dt If répuhliqut
' françaifc une & indlvlJîhU.
m
Feu dis victoîns dt la r'publiqut , notamment à Vo^
cafeon de la prljc dt Toulon, ' ,
(J n' a célébré, décadi dernier, à Toccafion de la re*-
prife de Pinfàme Toulon, la fête des vifloires de la rè*
pub!iqi»e. Le peuple s'y donna en fpedacle à lui-même ,
' tant le cortège croit nombreux. On n'y vit point d^
fade ; Tor n*y éblouit point les yeux ; mais il y régna
une grande concorde & beaucoup de gaieté. Les qua-
torze (1) chars, repréfentant chricu 1 Tune da. nos qua-
"" ■ ■ - I III- M^WWBB rt
(1) Char de l'armée révolutionnaire, portant douze défcnfeurs da
la liberté , Se environné de quarante jcu.ies filles vêtues de blanc , en
ceintures tiicolores , & tenant à la main une branche àt laurier. Un
peloton de canonniers avec 1 pièces, idétachsmens de la force armée
parifienne. -- Char de l'armée du iliut-Rhin , portant la délcnCeaf*',
environné comme le premier. — Chir de Tarmee du Bas-Rhb , portait
A". 220, Tontâ 17. A
(37l)
tOT2c armées, pro^Juifîrent beaucoup d*effet. Pcut-fffe
"^ureît-on dû n'y placer que les ioldats blefTés & tes
Veuves , les mères , les en fan s de rôs défeRfeurs morts
z\x milieu de nos triomplies. Les vainqueurs euflient ac-
compagné à jpted, donnart ta' main aux jeunes ci-
toyennes vêtues de blaoc , qui dévoient les courooEcr
au Champ«dè'Mars.
Peut«étre auflî la conventioo devo!t-e!le fe borner à
l'annonce de la reprife de la vil!e i^fame » & faifler au
peuple le foin de manifefler l'a joie , comme il l'eût en-
lendtt; L'ordre & la marche des cérémonies qui Jurent
ohfervies , affichés & criés dans toutes les rues , fenteat
un peu l'ancien régime/ Il feir.ble qu'on croie que le
peupie a befoin de Ipeflacles. Uu peuple vraiment libre ,
qui reprend de vive force une place que la trahifon lui
avoit enlevée , doit regarder cet événement comire tout
naturel ;• il doit être accoutumé à de pareils exploits. Il
en efi d'autres plus glorieux pour lui. Plus fage que fes
sages légîilateurs , le peuple a dit à (a première nou-
velle de Toulon repris : Voilà qui eft bien ; mais doré-
navant , faifons enforte que pareille trahifon ne fe répète
plus. Rentrer dans fon territoire , reprendre une vtlle
^'on nous avoir furprife , n'eft pas à bien dire une vic-
toire. Tout ce qui doit nous faire plaifir , c*eft que l'en-
iicm, — Char de l'armée de Îr Mofelîe , portant idtm, — Char ëe
\ arm^e du N«rd , iitm. Char ée l'arint^e ëes côtes de Cherbourg ; —
Àe Tarmée des côtes de Breft ; — de l'arm<^e deTOueft ; — de Tarviée
-4e$PyreBrtées - Occidentales ; — des Pyreni.écs - Orientales ; — dH
Var \ — d«s Alpes ; — enfin , Char de l'armée de Toulon. — La co»-
vention en triafle , entourée d'un ruban tricolore , tenu par les vétérans
8c les cnfans de la patrie rntrc-mclc's. — Chî»r de la vi£\oire , pottaat
le faifccaujiational , furmonté de la ftarue de la viâoire: du fein même
^u faifceau national fortcr.t des btas armés pour le défendre. Ce char
ëtok environné de 50 invalides & c^e 100 braves fans - culottes en
Xonncts rouges. —4 détnchcmcns de cavalerie', ccmpofés d'une
compaf^me , fermèrent la marche.
Le cortège eft parti du j.nrdin National , après que l'on a eu exécuté
aine musqué militrire. II t'cfl rendu au temple de Thumanilé, pour y
iprcndre Us invalides. Le prérdcnt de la conventign nationale leur a
«xprîmé la recorinoiflrnce du peuple. --JOn exécuta un choeur.— le
cortège fe renc-it enfuite au Champ de Mars.* Les 14 chars , remplis de
^iéfenfeurs de la patrie , fe font rangés en cercle autour du tcfnpie de
j'imtnortalité. Les jeunes filles dé):ofèrent des branches de lautien
yentrc les mains des jeunes défenfeurs de la patrie. — On y exécuta
«inc fymphonie militaire ; un lu mne fur U ptifc df Toulon » par I0
àpwk wtwpi B^ttfique df Çei^cç.
(îr9). .
Séffli , en fuyant devant nous , nous a d^^birraflMs de tons
les Tiis efclaves qai hibltotent cett9 ville , & dôni nous
n'aurions ja^tnaîs pu faire de vrars républicains. Mai» en-
core une foiai , prenons nos préc.iutioé< il bien que nous
ne foyons plus obligés d*en venir à ces extrémitéi; il
vaut mieux fans doute encore prévenir les trahîfons fic
la guerre civile , qac d'en tirer vengeance. -
Laiflbni aux defpotes l'empreiïement de célébrer le»
(tus petits fuccès qu'ils obtiennent par leur perfidie.
Tous y marchons de viâoire en viûoire » fans prefque y
prendre garde ; il fcroit beau que nos ennemis difent de
nous : Mais , voyez donc se peuple français ! les plus
belles aâtons foiU pour lui des chofes ordinaires ; il ne
Vanuife pas k chanter fes exploits^ & n'a envie ds fe
sepoferque quand il ii'aura plus à vaincre.
? L'iwmne, par Chénisr , eft belle en général, mais
pas a(Hz populaire ; l'auteur y a mis trop de cette vieille
poéfie homérique qui rappsrte aux dieux de la fable »
tout l'honneur dss exploits de l'homme libre , armé pour
fia défenfe. Pourquoi dire que i'etfqiil motàgt lepcupUf9U'
vcrain. Le Français pour vaincre n'a bslbiB d'être pro-
tégé par perfonne ; il doit tout à lui-mémo , à fon ^nie, *
4 fes forces, à fa bravoure , à fes vertus. Pourquoi diro
auffi:
Et les lins de nouyeaux romtina
RenvcrCerout Tantrt Çarfbage.
. Jofeph Chénier, laifle-là tous ces liens communs; ton
talent peut s'en pafler s'il y a qutlaue f appert entre la
fiz punique & la déloyauté ang laijt ; le peuple fran-
çais n*a plus rien de commun avec celui de Rome,
Nous nous fommes élevés bien au^deflut de cette nation qui
ne fut pas profiter du bienfait de Brntlis Sc qui perfé*
cuta les généreux tyrannicides qui vouioient lui rendra
la liberté. Quand donc nos poètes ceflfeionc-ils de nous
parler des grecs ^ des romains ? La France républicaine
n'eft-elle pas dcjî affeç riche de fcai propre fonds , fans
lui parler encore des vertus équivoques ou âkufles de
^'antiquité i
T^ts changement dt nom.
Il eft cliîr que nous ne pouvons plus garder nos prfi.
ooms » qui font pris dans In légende immorale & men^
Ibngère du chriftisnlTme. Tandis que nos édiles s'occu^
( 3«o )
pcnt d'une nomenclature nouvelle des rues » tjuals', placer
publiques , grandes routes , ports, &c. » chaque citoyen
doit auifi eSacer la tache baptifniale que les prêtres lui
ont imprimée en naiffant.
Mais & les magifirats & les particuliers doivent met*
ire autant de dilcjrnement que de précaution dans cette
réforme. Il efl telle rue dont on a déjà changé le nopfi
deux ou trois fois ; nons avons . vu fucceffivement ceux
de Lafayette , Bailly , Mirabeau , Cérutti , dcc. , difpa'
roxtre de delTus le marbre ou la pierre. Nous venons de
voir comment a fini cet ex-mini{tre des affaires étran-
gères qui s'étoit empredé de donner à fa fille à peine
n^e , le nom de Pumourier. Il y auroit beaucoup moins
de rifque d'aller chercher fes patrons parmi lès grands^
hommes & les femmes vertueufet» à la réputation dcf-*
quels la poftérité a mi» fon fceau irrévocable; encore
cfl-il plus d'un perfonnage de l'antiquité que nous avoas
mis hors du temple de la vraie gloire.
Chaque citoyen , à cet égard , dit avoir pleine liberté;
& les autorités conflltuées auroicnt mauvaife grâce de
s'en mêler : les prêtres eux-mêmes laiffoient aux catho-
liques toute latitude à ce'fujet; l'on pouvoit impuné*
ment fe baptifer S. Fiacre ou S. Pancrace , Ste. Barb'e
ou S. Pantaîéon. Prefcrirc i un citoyen de choiftr fon
prénom dans la liile des noms d'animaux ou de végé-
taux du nouveau calendrier , feroit non-feulement ridi-
cule ^ mais encore attentatoire aux droits de l'homme. Il
ikm m'ôtre permis fans doute de préférer de m*appelheT
Brmtus plutôt que cochon , Lucrèce plutôt que cltrouUU.
. Mais il nous femble que le magiflrat pourroit inter-
jdiie à un particulier légalement déclaré fufpeél, ou privé
des droits de citoyen^ de fe donner pour prénom celct
d'un fage ou d'un patitote , bien reconnu pour tel. De
même qu'il eft du devoir de lofScier municipal chargé
de la police des édifices publics de faire défendre qu'on
Approche de la Aatue de la. liberté poui la mutiler , ou
pour la fouiller. Des peines graves font prononcées con-
rre Tinftme qui oferoit manquer de rcfpe6V à ce fimu-
. lacre facré de tout bon républicain. En conféqucnce , fi
Iiar exemple Perriii ou Ofielin , condamnés Tun aux fers ,
'autre à la déportaticfn pour caufe de malverfation &
d'infidélité dans leurs fendions ptfbliqucs ^ avoient la
fantaifie de changer de prénoms & déclaroient que dé*
fumais ils s'appelleroient AriJUdt , il devcpit leur être
ÎRiérdlt de profaner la mémoirs facréc de ce perfonnage
vertuctu en l*acco'.ant à leurs noms flétris par un juge-
inent qui les déclare infâmes. ...
Par une fuite de cette confidération , on atiroît le droit
de défendre à un citoyen décLiré par la loi traître à la
patrie^ ou convaincu de tout autre délit grave , de por-
ter déformais le nom d'un grand homme qu'il aurait reçu
i iâ naiâfance ou qu il fe feroit donne depuis.
Rapport fur les principes du p>uvcrntmtnt rivolutlonnaîft i
fû'u ai nom du comité dt jalut public , par MaximllUft
Rohtrfpurri, y du / nivofi , an 2 de la république une 6»,
indiviJibU.
' Citoyens rcpréfenta*^* dii peuple, tes fuccès cndor-
ihînt les âmes foibles ; ils aiguillonnent les amcs
ftrtes.
Latffons l'Europe & Thiftoire vanter les mirac!»
de Toulon-, & préparons de nouveaux triomphes à U
liberté.
Les défenfeurs de la république adoptent la maxime
de Céfar ; ils croient quo« n'a rien fait tant qull rcfle
quelque choje à faire. Il nous refte encore affez de dan-
gers pour occuper tout notre zcîc.
Vaincre des anglois 5c des traîtres , eft une chofe nffe*
fiicile à la valeur de nos foidars républicains ; il eft une
eatreprife non moins importante 6c plus fliffii:ile ; c'eft
de confondre, par une én?rgic confiante, les intrigues
éternelles de tous les ennemis d5 notre liberté , & dd
faire triompher les principes fur lefquels doit s'aifcoir la
profpérité publique.
Tels font les premiers devoirs que vous avez impofés
\ votre comité de fa' ut public.
Nous allons développer d'abord les principes & U
néceffité du gouvernement révolutionnaire ; nous mon'-
trcrons cnfuite la cauCe qui tend à le paralyfer dans fa
naiflance.
La. théorie du gouvernement révolutionnaire eft aulfi
neuve que la révolution qui l'a amené. Il ne faut pas ■
la chercher dans les livres des écrivains- politiques , qui
n'ont point prévn cette révoîutloH , ni dans les loix des
tyrans , qui , conténs d'abufei de leur puiffahcc , s'oc*
ciipent peu d'en rechercher -la lé^^îtîmité ; auili ce mot
n'eft-il , pour rariftocratie » qu'un fujct de terreur «u un
, (5«»)
ttxtc d« calomnie ; pour les tyrans } qu'an fcandde ;
rur bltn des gens , qu'une énigme ; îl faut l'expliquer
tous poUr rallier au moin) lès oons cîtoyems aux prin*-
cipes de l'intérêt public.
La foflftion du gouvernement ell de diriger les forces
morales & phyAques de la nation vers le but de foa
inlKmtlon.
Le but dt gouvernement conflltutlonncl eft de confer*
ver la république : celui du gouvernement révoludoa-
naire eft de la fonder.
La révolution eft la guerre de la liberté contre fes
ennemis : la co^ftitution eft le régime de la liberté vie*
torieuft & paifible.
Le gouveraement révolutionnaire a befoin d'une aâi-
vite extraordtnai t , précilément parce qu'il eft en guerre.
It eft fournis à des règles moins uniformes & moins ri-
i^oureufes , parce "que les circonftances où il fe trouve
ont oragcttfes & mobiles y & fur-tout parce qu'il eft forcé
i déployer fans cefle des reflburces nouvelles 6c rapides »
pour des dangers nouveaux & preflans.
Le gouvernement eonftitutionnel s'occupe principa^
lemcnt de la liberté civile; êc le gouvernement révo*
iutionnaire , de la liberté publique. Sous le régime
conftitutionnel , il fuffit prefque de protéger les indivi-
dus contre l'abus de la puiffance publique; fous le ré-
gime révolutionnaire , la pu,i{Iànce publique elle - même
eft obligée de fe défendre contre toutes les faâiocs qui
Tattaque.nt.
Le gouvernement révolutiomaire doit aux bons citoyens
toute fa proteftton nationale; il ne doit aux eanemis da
peuple que la mort.
Ces notions fuffifent pour expliquer l'origine & la
nature des loix que nous appelons révolutionnaires. Ceux
qui les nomment arbitraires ou tyrannlqucs font des fo-
phiftes ftupidct ou pervers qui cherchant à confondre
les contraires ; ils veulent foumettre au même régime la
paix & la guerre , la fanté & la maladie , ou plutôt ils
r.t veuUnt que \i réfurreâîon de la tyrannie & la mort
de la patrie. -S'ils invoquent Texécution littérale des.
adages co-ftituticnnels , ce n'eft que pour les violer im*
punément. Ce font de lâches afTaluns qui, pour égorger
lars péril la république au berceau , s'efrorcent de la gar-
rotter avec des maximes vagues dont ils favent bien fe
dégager euz*mlmes.
Le vaSfîeau conftîtutionncl n'a point été conftruît ponr
rclter toujours dans le chantier; nais faloit-il le lancer
4 la mer au fort de la tempête, & fous Tinflueifce des
vents coi/trair'cs ? Ceft ce que vouloient les tyrans &
les efclaves qui sctoient bppofés à fa eonftraffion; mais
le peuple français vous a ordonné d'attendre le retour
ou calme. Ses vœux unanimes , couvrant toût-i-coup
lef clameurs de l'ariftocratie & du fédéralifme , vous
•nt. commandé de le délivrer d'abord de tous fes en-
nemis.
Les tcmplei des dieux ne font pas faits pour fervîr
d alyle aux facrilèges qui viennenr les profaner , ni la
conft tutiqn , pour protéger les complots des tyrans oui
cherchent à la détruire. . .
Si le gouvernemeut révolutionnaire doit être plus aftif
dans fa maroke , 6c plus libre dans fes mouvemens , que
le gouvernement ordinaire, en cft-il moins juHe (Se
moins légitime ? Non. Il eft appuyé fur la plus fainre
de toutes les loix , le falut du peuple; fur le plus irré-
tragable d^ tous les titres , la nécerfué. ^
Il a auffi fes règles , toutes puifées dans la Juflice &
dans l'ordre public. Il ^/a rien de commun avec l'anar-
chie, m avec le défordre ; Ton but au contraire eft de
I ' fî"?*"' ^^^ amener & pour atfermir le règne des
ioix. Il n'a rien de commun avec l'arbitraire ; ce ne font
point les paflions particulière;^ qui doivent le diriger .
mais l'intérct public. . <
B doit fe rapprocher des principes ordinaires & gêné-
Taux, dans tous les cas où ils peuvent être rigôureufe-
ment appliqués, fans compromettre la liberté publique,
La melure de fa force doit être l'audace ou la perhdic
des confpirateurs. ?ï^s d eft terrib'c aux méchaas,plu$
il- doit être fjvorable aSx bons. Plus les circonftances liii
impofent de rigueurs ncçeffaires , plus il doit s'abftenîr
des mcfures qui gênent inutilement la liberté, & qui
trolffent les intéiêts privés , fans aucun avantage pu-
blic, ' ^ <
Il doit voguer entre deux écueils , la foibleffe & 1%,
témérité, le modérkiitifme 6l l'excès; le modérant! fme ,
qui eft à la modération ce que l'impuiffan^e eft à la chtlT-
tôté , & l'excès, qui reffemble.à Ténergie, comme Phy* •
dropifie à la fanté.
Les tyrans ont conftamment cherché à nous faîtt recu-
ler vers la fervitudc , par lès routei du modéfamijrme;
(384)
quelquefois amU iU ont voulu nous jetter dans Tcxtrémîté
oppoice. Les deux, extrêmes aboutiiunt au même poinL
Que Ton loir en- deçà ou au-delà du but , le but elt éga«
Icmcnt manqué. Rien ne i ciTe mble plus à Tapôtre du
ftdcralirme , que le prédicateur inumptflif fîe la répu-
blique une & univeiîclle. L\\m*u des rois , & le procu-
reur-général du fjCnrc humain s*e;Ucndcnt affei bien. Le
fanatique couvert de fca^ulaiics , &., le fanatique qui
£rôcl^c ratlicï^'me , ont cntr'cux Iseaucoup de rapports.
2s barons démocrates font les frères des marquis de
Coblentz ; & quelquefois les bonnets rouges font plus
voifins des tâtons rouges qi/on ne pourroit le penfer.
Mais' c'eft ici que ie gouvernement a befom dune
extrême ciiconfpeaion , car tous les ennemis de la ^^-
hznz veillent pour tourner contre lui, («on-feulement
i'cs fautes , mais même fes méfures les plus f^ges. Frap-
pe-t-U fur ce qa'on appelle exagération ? ils cherchent à
relever le modéranrîfme & raril\ocratlc. S'il pourfuit ces
tlcux monftrcs , ils pouflent de tout Uur pouvoir à i'exa-
gcraticrî.>]l cfl dangereux de leur laifl'er les moyens d'é-
garer le zèi'î des bons citoyens ; il eft plus dangereux
encore de décourager 6c de pcrlccuter les bons citoyens
qu'ils ont tromper. Par l'un de ces abus', la république
Tifqueroit d'expirer dans un mouvement convulfif ; par
l'autre, elle périroit intailliblcmcnt de langueur.
Que faut-il donc faire ? Pourfuivre les inventeurs cou-
pables des fyfiomcs perfides , protéger le patriotifme ,
in<!:mc dans ^ti erreurs ; éclairer les patriotes , & élever
fjBs ceiïe le peuple à la hauteur de les droits & de fcs
dertinécs.
Si vous n'adoptez cette rcg'c , vous perdez tout.
b'il fàllcic choifir entre un excès de ferveur patrîcti-
que & le néant de i'inciyifmc ,^ou le maraiVne du mo-
dérantifme, il n'y auroit pas à balancer. Un corps vigou-
reux , tourmenté par une furabondance de sève , laide plus
de relTources qu'un cadavre.
Gardon>aous fur^tout de tuer le patriotifme , en voulant
le guérir.
t.e patriotifme eft ardent par fa nature. Qui peut
aimer froidement la patrie ? Il efl particulièrement îe {>ar-
.tagc des hommes fiinplcs , peu capables de calcula les
conféquenccs politiques d'une démarche civique par fon
rr.otif. Quel, eft le patriote ^ même éclairé , qui nefcfoit
)..mai!; trompa } £:i I fi Ton admet qu'il exifte des modérés
&
(305) _
Se des lâches de bonne-fol , pourquoi n*exî{leroit-îl pas àeà
patriotes de Lonne-foi , qu'un Teatlmeut lou:\ble emporté
quelauefols trop loîn? Si donc on rcgardoit comme cri-
minels tous ceux qui , dans le mouvement révolutionnaire , •
auroient dépaiïé la ligne exaâe tracée par la prudence, on
enveloppéroit , dans une prolctiption commune , avec
les mauvais citoyens, tous les amis naturels de la liberté ^
vos propres amis & tous les appuis de la république. Les
émiilaires adroits de la tyrannie , après les avoir trompés,
deviendroicnt eux- mêmes leurs accuûteurs & peut-ôtra
leurs juges. 1
Qui donc démêlera toutes ces nuances ? qui tracera la
ligne de démarcation entre tons les excès contraires? L'a-
mour de la p.^trie & de la vérité. Le5 rois & les frippons
cherofccront toujours à TefFacer : ils ne veulent point avoir,
affaire avec la raîfon ni avec la vérité.
En indiquant les devoirs du gouvernement révolutron-
naire , nous avons marqué Tes écueits. Plus Ion pouvoir eft
grand , plus fon aâion efl libre &L rapide ; plus il doit être
dirige par la bonne foi. Le jour où' il tombera dans des
mains itnpures ou perfides , la liberté fera perdue ; fou
nom deviendra le prétexte &. Texcufe de la contrc-révo-».
lution même ; fon énergie fera celle d'un poifon violent.
Aufn la confiance du peuple français efi-elie attachée
au caraâère que la convention nationale a montré , plu»
qu'à Tinftitntion même.
En plaçant toute fa puiflance dans vos mains , il a attendu
que votre gouvernement feroitbienfaifant pour les patrio-
tes , autant que redoutable aux ennemis de la patrie. Il
vous a impofé le devoir de déployer en mêmetems tout
le courage & la politique nécelïaires pour les écrafer , &
fiir-?6ut d'entretenir parmi vous l'union dont vous avc2
befoin pour remplir vos grandes deftinées.
La fondation de la république françaife n'eft point un
eu d'enfant. Elle ne peut être l'ouvraji^e du caprice ou de
.*infouciance ^ ni le réfuttat fortuit du choc de toutes les
prétentions particulières , & de tous les clémens révolu-
tionnaires. La fagelTe , autant que la puififance, prcfida à la
création de 1 univers. En im^ofant ^à des membres tiret
de votre fein la tâche redoutable de veiller fans cefle fur
les deftinées de la patrie ^ vous vous êtes donc impofi
vou<;-mêmes la -o\ de leur prêter l'appui de .votre force
& de votre confiance. Si le gouvernement révolutionnaire
n'eft fécondé par Péneigic , par les lumières, par le patrio-^
A^. ai8 , iom. 17. B '
i-
tiïmt & par la bienveillance de tous les repi-éfentaiu im
peuple , comment aura-t-il une force de réaôion propor*
tionnée aux efforts de TEurope qui l'attaque , & de tous
les ennemis de la liberté qui preffent fur lui de toutes
parrs.
Malheur à nous , fi nous ouvrons nos âmes aux perfides
infinuations de «os ennemis , qui ne peuvent nous vamcre
5[u'en no.iS divifant ! malheur à nous il nous brifons le
aifceau , au lieu de le reOerrer ; fi les intérêts privés , fi
la vanité offenfée fe fait entendre à la place de la patrie &
de la rérité !
Elevons nos âmes à la hauteur des vertus républtcatncs
& des exemples antiques. Thcmiftocle avoit plus de génie
2ue le général Lacédéinonien qui commandoit la flotte des
rrecs : cependant, quand celui-ci, pour réponfe à nn
avis néceiïaire qui dtvoit fauver la patrie, leva fonl>âtcn
pour le frapper , ThémiAôcle fe contenta de lui repli»
quer : « ftappe. m.iis écoute »» , & la Grèee triompha du*
tyran de l'Afie. Scipion vaioit bien un autre gé éral Ro-
liiaiii : Scipion, aptes avoir vaincu Ânnibal 6c Carthage »
fe ât une gloire de fervir lous les ordres de fon ennemi. O
vertu des grands cœurs 1 que font devant toi toutes les
agitât ons de fori;ueii 6c toutes les prétentions des petites
•mes? O vertu, es-tu moins néceUaire pour funder une
république , que pour la gouverner danv la paix ? O
patrie , as-tu moins de droits lur les rcprélentans di peuple
français , que la Grèce 6l Rome fur leurs généraux ? Que
dis*je ? fi parmi nous les fonâions de Tadminifiration ré«
volutionnaire ne font plus des devoirs pénibles, mais des
objets d'ambition , la république efl déjà perdue.
Il faut que l'autorité de la convention, nationale foie
refpeâée de toute TEurope; c'ed pour la dégrader, c'eft
pour Tannuller que les tyrans épuifent toutes les rcflbur*
Ces de leur politique & prodiguent leurs tréforç. Il faut
que la convention prenne la ferme réfolution de préfé-
rer fon propre gouvernement à celui du cabinet de Lon-
dres & des courb de l'Europe ; car fi elle ne gouverne pas ^
les tyrans régneront.
Quels avantages n'auroient-ils pas dan< cette guerre de
rufe Gi de corruption qu'ils font à la république! Tuus
Ie$ vices combattent pour eux :' la république n*a poar
e<le que les vertus. Le> venus font fimples , modefles ^
pauvres , fouvent ignorantes, quelquefois groflièrcs; clés
font l'apanage de. m:ilheurcux èi le patiiœoina du peuple.
(î87)
Les vices font entourés de tous les tréfors , armé< de tou$
tes charmes de la volupcé & de toutes les amorces de la
perfidie ; ils Ibnt efcortés de tous les talens dangereux
exercés peur le crime.
Avec quel art profond les tyrans tournent contre now ,
|e ne dis pas nos palHons 6c nos (biblelTes , mais ju^
qu'à notre patriotiime.
Avec quelle rapidité pourroient Ce développer les
germes de divifton qu'ils ];:ttent au milieu de nous , fi
nous n« nous hâtons de les étouffer !
Grâces Ik cinq années de tràhk'oé & de tyrnnnie ,
grâces à trop d'imprévoyance & de crédulité , à quelque!
ffaits de vigueur trop tôt démentis par un repentir p .Al*
lanime» l'Autriche, l'Angleterre, la Ruflie , la Pruffe ,
ritalie ont eu le temps d établir en France un gouverne -
ment fecret, rival du gouvernement français. Elles ont
suffi leurs comités , leur tréforerie , leurs agens ; ce gcu*
^ernement acquiert la force que nous ôtons au nôtre; il
a l'unité qui nous a long-tems manqué • la politique donc
nous croy».ns trop pouvoir nous pafler , Terprit de iuife &
le concert dont nous n'avons pas toujours afTcz lenti la
ncc^ffité.
AufTi les coui) étrangères ont elles dès longtemps vomt
fur la France tous les l'céiérats habiles qu'elles tiennent
à leur fol de. Leurs agens infeflerC encore nos armées ;
la viâoire même de Toulon en eft la preuve ; il a Ëi lu
tonte la bravoure des foldats , toute la fidélité des gêné*
raux , tout l'héroiTme des repréfentans du peuple, pour
triompher de la trahifon. Ils délibèrent dans nos adminif*
trations , dans aos affemblées feâionnaires ; ils s'introduî*
fent dans-nos clubs; ils ont fiégé jufques dans le fanâuair^
de la repréfentation nationale^ ils dirigent & dirigeront
éternellement la contre-révolution fur le même plan.
Us rodent autour de nous ; ils furprennent nos fecreti.;
ils carefTent nos paffions ; ils cherchent à nous infpirer
înfqu'à nés opinions ; ils tournent contre nous nos réfo-»
rations. £tes*-vous prudens ? ils vous accufen^ de fbibleffe ;
ils appellent votre courage , témérité ; votre juflice ,
Cruauté. Ménagez-lts, ils confpirent publiquement; menacez;
les, ils confpirent dans les ténèbres 9 oc fous le mafque du pa-
triotifme. Hier ils aiïaiTinoient les défenfcurs de la liberté ;
aujourd'hui ils fe mêlent à leurs pompes ftinèbres^ & de-
mandent pour eux des honneurs divins, épiant foccafion
d'tgorger leurs pareils, FùUt-il allumer la guerre civile ?
(388)
Ils prêchent toutes les folies de la luperdltîoo. La piesré
civile cft-eUeprès des'éîeindre parles flots du fangfranças?
ils abjutent & leur faccrdoce & leurs dieujt pour la rallumer.
. On a vu des Anglais , des Prùfficns , le répandre ilars
nos villes & dans nos ctimp^igncs , annonçant , au nom
de la convention nationale , une doctrine infenfés ; on a vu
des prêtres déprcrrifés , à ia tcte des ralTembîemcns (èd>
•tieux dont la religion étoit le motif ou le prétexte. Déjà
des patriotes, entiaîncs à des a6les imprudens , paria
fe^lc haine du fanatiTme » ont tté aflaflincs ; le lang a déjà
coulé dans pluiiîurs ce ntrécs pour c?s déplorables que-
relles , comme 11 nous avions trop de f'nng i^cur comLariri
les tyrans de rturope. O honte! 6 foibîcilc de la raifon
humaine! une grande nation a paru le jjuet des plus
niéprifables valets de la ty rcr.ri !
Les étrangers ont paru quelques temps les aibitres de
la tranquillité publique. L'argent circuloit ou dirparoil-
foJt à leur ^ré. Quand ils vouioient , le peuple trouvoit
du pain ; quand ils vouioient , le peuple en étoit ptivé ;
des attroupemens aux portes des boulangers fe formc.ienc
& fe diflipoient à leur fignal. Ils nous environnent de
leurs sicalrcs , de leurs efpions ; nous le favons , nous le
voyons , & ils vivent ! ils femblent inacceiûbles au glaive
des loix. Il eft plus difficile , même aujourd'hui , de punir
tin confpirateur important , que d*;yracher un ami de la
liberté des mains de la calomnie.
A peine avons-nous dénoncé les excès fauiïement phi«
lofopniques , provoqués par les ennemis de la France «
à peine le patriotifme a-t-il prononcé dans cette tribune
le mot uUrarréyolutîsnnatrc , qui les défignoit : auilitôt les
traîtres de Lyon , tous (es partifans de la tyrannie fe
ibnt liâtes de l'appliquer aux patriotes chauds & généreux
qui avoient vengé le peuple & les lois. D'un coté
ils renouvellent l'ancien fyftême de perfécution contre les
amis de ia république ; de l'autre ils invoquent l'indul-
gpnce , en faveur des fcélérats couverts du fang^de la patrie.
Cependant leurs crimes s'amoucèlent; les cohortes impies
des émîilaires étrangers fe recrutent chaque jour; la France
€11 eft inondée ; ils attendent , Ôc ils attendront étcmel-
iement un moment favorable à leurs defirs finiftres. Ils fe
retranchent , ils fe cantonnent au milieu de nous ; iU
élèvent da nouvelles redoutes, de nouvelles batteries contie-
révrlutionr.aircs , tandis que les tyrans qui les foudoieAC
falieir.b\tnt de nouvelles armées,
(î8f)
Oaî ;; ces perfides émi flaires qui nous parlent , qui nous
careflent , ce font les frères , ce font les complices des
fatcUites féroces qui ra^vagent nos moiflbns , qui ont pris
podcflion de nos- cités & de nos vaifleaux achetés
par leurs maîtres, qui ont maflacré nos frères , égorgé
nos prîfonnicrs , nos femmes , nos enfans , & les repré-
lentans du peuple français, que dis-)c? Les monflres
qui ont commis ces forfaits font mille f ts moins atroces
que les miférables qui déchirent fecrèceoient nos entrailles;
6c iis refpirent , &.ils confpirent impunément!
Ils n'attendent qne des chefs pour fe rallier ; ils Iss
cherchent au milieu de vous. Leur principal objet eft de
nous mettre aux prifes les uns avec les autres. Cette lutte
funefte releveroit les cfpéranccs de l'arliloçratie , renoue-
roit les trames du fédéralisme ; elle vengcroit la fadion
girondine , de la loi qui à puni fes forfaits ; eUe puniroit
la montagne de fon dévouement fublime ; car c'ed la
montagne, ou plutôt la^ convention qu'on attaque , en ta
divifant ^ & en détruifant fon ouvrage.
Obfervoiiùn.
Ce rapport , afl'urcmcnt , ne laiffe rien k defirer , &
ferme la bouche à bien du monde. L'ctablifTement du gou-
vernement révolutionnaire avoic befoin peut-être de cette
expoilcion de principes , faite tout - à - la fois pour con-
vaincre par leur lucidité , & pour perfuader par l'éloquence
du rapporteur.
Pourtant , nous n*y avons pas trouvé une ch^fc , à
laquelle nous nous femmes Voués plus particulièrement que
'es autres ioarnalides ; notre chère liberté de la preU'e ,
à laquelle ta France régénérée doit ce qu elle eft , & ce
qu'elle fera ; cette liberté de la prefle que Roberfpierre ,
aînfi que nous , a fi chaudement défendue , dans un temps
où il falloit du courage pour la réclamer ; cette liberté
de la preffe , dont Barrere , tout récemment encore , a
dit: 4< Il ne faut pas prohiber les manufactures d'armes ^
» parce que des aflafllns fe fervent de fufils , ni pr»fcrlrc
» r imprimerie y parce que des calomniateurs en ahufeni ; cttte
liberté de la prcITe & des opinions que le comité de lalut
public a fi conikminent maintenue dans les églifes , fur
Is .théâtre & ailleurs ; coipmeni fe fait-il qu'on n'en difc
mot , abfoKm?nc rien , dans tout le cours de, ce beau
& long rapp.jrt fait en fon nom.
Cependant U Ubert^ de la prelTe licSk pas feukm;nr
( 390 )
fun des prtnitérs principe» de toute bonne conflitit'an
républicaine, elle eu. encore l'une des meilleurs qiefures
révolutionnaires dont puifi'ent faire ufage d'habiles admînîf-
trateurs. Roberfpierre diftingne très-bien Is gouvernement
confiitutionnei & le révolutionnaire. Le but de Tua , dit-il ,
«ft de confetver la république ; le but de l'autre cft de la
fonder. La liberté de la prefle , à elle feule , vaut autant
<iue ces deux pouvoirs fncceffifs ; elle a fait noire révo-
lution ; elle a fondé notre liberté; elle feule pourra con-
ferver notre république. Tour ce qu'il y a de beau , de
neuf , de nerveux dans le rapport du comité de falut pu-
blic p par Roberfpierre , eft à la lettre applicable à la liber ic
de la preiTe ; nous ferions même tentés de dire que fi
la liberté de la preffe eût exiflé dans toute fa plénitude ,
nous n'aurions pas eu befoin , peut -tire, d'organiler le
gouvernement révolutionnaire : « Car , comme le dit le
^ rapporteur , vaincre les anglais eft chofe afTez facile ;
f> mais il efi une entreprife non moins importante & pins
>» difficile , c'eft de confondre les intrigues éternelles des
yy ennemis de notre liberté » & de faire triompher les
99 principes ».
• Or , c'eû là précisément l'objet de la liberté de !a
preHe ; & fans elle , le gouvernement révolutioii-
iiaire fe fiatteroit envain de remplir \t%pnmi€rs dtvw's im-
poj'és au comité dt falut public,
. 44 Le gouvernement révolutionnaire , dit encore Roberf-
9t pierre, a befoin d'une aâivité extraordinaire; il efi forcé à
y* déployer fans çeffé des reflburces nouvelles & rapides
y pour des dangers nouveaux & pneflans ».
Nous le demandons au comité lui-mâme. Le principe
ou la mefure de la liberté de la prefle ne porte- t-il pas
tous CCS caraâères ? Eft-il un pouvoir p!us aâif que celui
de la penfée , ou de Topinton , qui fuit tous les événc-
mens à la pifie , & qui s'attache aux hommes , comme
l'ombre aux corps. Si It liberté de . la preiTe avoit joui
de toutes fes franchifes fous le règne de Lafayene , le
d'fdajteur à épaulettes eût-il régné fi long-temps ? Cuftines
.& les autres confpirateun euflent-ils monté fi vite fur Tteha*
fai:d, fi l'on eût couru des rifques à parler d'eux.
Le gouvernement révolutionnaire eft le bras qui frappe
les traitre's ; la liberté de la prefle e(l le flambeau qui Us
citfi^ne à la vind'éle naronalc.
Les bons fans - culottes , \ qui il ne faut plus que du
pain & la vérité tvute crue , Te plaignent de ce ^c les
( 59» ï '
IDurnanx fe reflemblent ; ils ont tous la même phyrioxiqm
mît ; on diroit qu'ils font tous payés pour parler de même;
l*an n'ofe plus contredire l'autre ; ii iemble qu'ils aient ou^
blié que chacun a le droit de dire &c penser , écrire 6c
imprimer tout ce qu'il croit profitable à la république. Une •
fiapeur feryile femble avoir frappé prefque tous les écri-
vains. Le comité de falut public leur eût rendu la parole «
en confecrant de nouveau dans f^n organifation du ^ou-
vernement révolutionnaire , la libre manifeiLrion di toutes
les vérités , même de toutes les erreurs. Il aurort pu leur
dire : Citoyens . la recluiion des gens fufpeâs ne doit point
paralyfer votre langue ; dites tout haut , continuez d e-
crire franchement tout ce que vous faurez ; éc!airel-nous ,
foulagez - nous par les renfeignemens que vous aurez pt|
vous procurer , chacun de fon coté , & par les idées que
tcDe circonftance ou tel danger vous fera venir à l'efprit.
On devroit graver en lettres d'or fur la porte du comité
de (alut public , ces belles lignes du rapporr de Robcrf*
pierre t Le jour où It goavtmemeut révolutionnaire iombtra.
dans dis mains impures & perfides , la UbtrU fera perdue ;
J^a nom deviendra le prétexte fi» l*excufe de la contrc-révo*
lution même.
Ces paroles remarquables , monument tle la fagacité fie
de la bonne foi du rapporteur , deviendroient bientôt pro-
phétiques , fi la liberté de la prefle perdoit de fa latitude %
On pourroit ainû les appliquer au principe facré que nous
réclamons.
« Le jour cil l'on ne pdurra fans rîfque imprimer qus
» U gouvernement révolutionnaire eA tombé , ou prcc à
» tomber dans des mains impures & perfides « la liberté
>. fera perdue , & la contre révolution arrivée.
>f Malheur à vous , ( s'écrie Robertpierre , un peu plut
n bas ) fi les intérêts privés & la vérité offenfée fe font
» entendre à la place de la patrie & de la vérité ! Vf.
D'après ces paroles . non moins précîeufes' que les pré-
cédentes , sans doute que notre chère liberté de la prefie va
reprendre fes fonâions & tous fes droits. Lesécrivains pufilla-
nimes n'ont plus d'excufes. Braves fans-culottes, ne vous-allar-
tnez pas, vous ferez contens; on vous dira toute la vérité, fans
craindre de bleffer les intérêts ou la vérité de perAnne.
Comme nous l'avons déjà dit ,.la convention veut conferver
l'attitude républicaine qu'elle a prife; & elle fait & elle proi^
dame à la tribune qu'elle ne peut le faire fans le libre
«xcrcice de la penfie; or^^.:e d*u«ic nation iouv.ruin oC
^fahte , clic aîme h reconnoitrc qu'un peuple ne peut
maintenir fa rouvcralncté qu'en gardant Tarme la plus ter-
rible dont il fe foit fervi pour terraffer le defpote &. anéantir
le dcrpotifme. Le droit de tout dire nous a vallu tous les
autres ; par eonféquent , nous céderons de jouir de tous
nos droits ^^ du moment que nous nous ablliendrons de
^out d?re.
Le cri de la yidloire de Toulon a retenti fur les bords da
Rhin , où triomphent nos armes. Landau efl libre & dé-
bloqué depuis le 8 nivôfe. ^Déj}i les portes du Palatinat
nous font ouvertes « .nos troupes étant à Spire , 6cc. L'en-
nemi qui a fui devant nos intrépides défenfeurs , a laifTé
des niagafins confidérables à Lauterbourg , 6c beaucoup de
fufils à Guermersheim yainfi que de Tavoine, des légumes
fecs , des farines , des grains , indépendamment de 80 ,poo
rations de fourrage , oc 30 , 000 couvertures. Ainfi des
bords de rital're jufqu'en Allemagne la république triomphe,
à la honte des defpotes coalifés. * .
Marfeille, qui fut le centre de la conjuration dans le midi
voit rouler toOs lesjours fur l'échafaud les têtes des cqnipira-
teurs. «^ Le tribunal criminel d'Avignon marche auili d'un
pas égal dans la carrière révolutionnaire.
Nouvelles de rintérltur.
Le corps municipal de Paris a arrêté que l'eau>de-vîe
fixée , au tableau du mtfflC£/n«/n , à 33 fols 11 deniers, doit
avoir 18 degrés , fauf aux marchands à vendre à plus bas
prix l'eau-de-vie d'un degré inférieur. Thomas Peyne , idem,
AnacharfisClootz , député à la convention . a été arrêté
dans )a nuit du 7 au 8 de ce mois 3 & Us fc elles ont été
appofés fur les papiers.
Nouvelle de VexUrlaiK
Il fc forme en Angleterre une armée de 91 mille hommes
fous le titre à!armét de la convention de la GranJe-Bretagne.
i< à*6 des chefs ont été arrêtés ; ce qui excite une grande
fermentation parmi le peuple anglais contre le 'parti du
miniûr» Pitt.
LiiU
ï
( 193 )
Tribunal REvbLVTioNMAiRE nz Pa&isI
Lijk iu €ùnéamnis à mort , & exêcueét fur As fUct de- la Riv0m
Du premier nivoft.^ IrVien <î'îîvp-i ills, âr;^ de 67 ans , r.é au Château ^
du Loir, ex prtt'C jéfuite , Uornicfié a Criéans.
Marie -Amic Po ilain , à5c*e di 48 ans, nce d Paris, domicilicetà
Ot\ér*^% , êC vivant de fc< roviiuis.
£t Marguerite Bernard , à^ée de 4^1 ans , née à Charfy, près Orléans,
domefli^ue de la hîlc PouLu.u
Tous convaincus d'être les auterts d'une confpiratîon & complot
^i ont exifté en la commune d'Oilér^s , notamment en 1791 ôc 1791^
& jufqu'au mois de frimaire dernier , rcndans à troubler l'état par v^ïq
guerre civile , en armant les citoyens les uns contre les autres , % '
coj.tre l'exercice de i'autorité légitime , parùculièrcment en op^araut ,
les fureurs du fanatifmc à la majcflé des loix, la volonté far.guin^iir^
du Pape à la fouvcraineté du peuple , à la puilTaîice du (égîiktcur , i
l'autorité du magiftrat, en tenant des corc.i:.ibu!cs lecrets & p2rr.de^
pour préparer les fuccis du f^inatifrae, 6t fa v rifor la révolte des bri-
gands de la Vendée , en déguifant 1.; fexe dTi-jmîne tous des habitf de
emme , en recueillant les fignes du fanatifiri, & de ralliement dos
contre-révolutionnaires.
Du 2, Je^n-B»ptiAe Hortier, dit Bourguignon , âgé de 53 -tat ,
natif de Charny , cordonnier à la Chapelle, \)\^i Pari;, convaincu
d'avoir fait des four«iitarrs de foulicrs frauduleutcs , & de n^auv-aife
fabrication , pour les armées do la républi lue. *
Du j, Jacqr.cs-Etiei.ne Lnbondie , âeé de ^^4 ans , ancien comn-iC-
fcire de la marine , natif de Cahors , dcj artoment du Lot , demeurant
i Paris , hotet di» Suède » ruv du Bouloi ; & Denis Motin , ^gé dc4p
ans , né à Aiitsuiî , près Paris , réfidant à Lucienne , pr^s Paris , val«t
de chambro de la Dunarry, convaincue , favoir : Labondie d'être auteur
•u complice d'une cjnfpiratîon ^^uî a exifié contre la république fran-
çaife,.en entretenant des correfpondances & intelligences contre-
révolutionnaires rvéc les ennemis vie la France , à l'etiet de favorifer
lefuccès de leurs armes, en ém:^r:«nt\xJitïéwentcs fois du territoire «le la
répvsb iquc , & en provoqurnt la guc:te civUc , Ia nuit du 9 au 10 août
1792 , à Tcff-'t d'armo»- 1 ?s cit-^jens les \\\s co» tre les autres ; &. Morjn
d être auteur ou complice du même complot , r»^ entretenant dos cor-
refpondanccs & intcllipences contre-réTolutionr aires avec les dmigrés
& les ennemis , foit intéi-^eurs » fuit extériei.r^, de l'égalité Se oe U
liberté , en psrticijiant àcîes recelés &.fouftta£lions .'e richeiCes, bijoux
précieux & numéraire , ep or Ôt en argent , qi.\ apparteuoicntà U
nation , en contribuant à donner afyle & retrairc à d;^s confpirateurf ,
& en faifant donner à ces confpirstcurs, foit des certiiicsts de réfideoct ,
foit des palTe-port^. ^ \
Madclaine -Caroline-Gf rpi-î'e Adam , veuve de L lit is- François *
Gi-avaud, âré de 41 ans, né à t^*%.-in, demeurant à Paris , rue Stinte^
Croix , chauffée d'Antin, fonmiiri.iwenteurde porceLiines deFtaoçe ,
établie i Sèvres , convaincue d'c!rc auteur ou complice d'iii;e confpii-
ration contre U république françaife , en entretenant ^es correfpon-
'dances avec le brigand appelé roi de Pruiîe , & les ennemis de l'étal »
en participant à dés complots êc machinations tendantes à favorifcr
Pinvafion du territoire frahcais par les armées pruflicnnes & autres ; à
provoquer la guerre civile dans Tîntérieur , en amant les citoyens les
uns contre les autres , fie i opérer l'avilillement te la* difiblut^on â«
la convention nationale Se des autorités conÛi^uées , $c le rdtabUiTi^
ttcnt de la royauté en France.
Jacques*Geneviève Laîoffe , âgé de a8 ans » natif deSoifTons, nar-
thand raéVcier , demeurant à Paris , rue Saint-Martin , n^» 164 , con-
▼aiocu d'avoir ufé de manoeuvres frauduleufes 8c de corruption » p««r
iaira i la tdpublique une fourniture en draps pour les armées, -
W. âjo , tome 17. C
(3^)
Vu ^ Michel Bmirg , agi 4e 55 ms , cènvrtur tn ftSSiM t x^ ^
Metzeraye » y demeurant, département 4e la Mofelle.
Pierre Veael , âgé d« 52 ans , tiflcrand , natif de Metzeraye , y de-
neunuit.
Bernard-Hourts, âgd de 55 ans, couvreur en paille, natif de Méat»
raye , y demeurant,
Michel Kariz , âgé de 48 ans » tiflerand , natif du même lieu , coa«
▼aincus d'avoir confpiré contre la liberté & la sûreté du peuple
français.
EtienneTeflier , ci-devant négociant!, convaincu d'avoir entretena
ét% corrcfpondances avec les ennemis de la républjuue.
Dutj. 'Charles - Augufte Prévoft Lacroix , âgé de 41 ans , natif de
Louifbourg, Amérique feptenttionale, demeurant à Rocbefort, ca*
]^tain« de divifion , convaincu d'avoir foulé U cocarde tricolore , 0C
arboré la cocarde blanche.
Jean-Marie Allard , âgé de 57 ans , curé de Bugueux , difiriô de
Saumur , né i Craon , département de la Mayenne , convaincu d'avoir,
par Tes propos , provocué le rétablilTement de la royauté.
ïlicolas Gomot , âgé de 41 ans, boulanger , natif de Boulard ,diftriâ
''^* -•- - ^ convainca
lit
'jvi y x«i( Vk luuiiu uu }«aut Bv wiuucui» «ju«itk^» , w «vuu »vuu. des
propos tendans à provoquer la «ifl'olution de la république.
Du 6, Dai^el-Félix Barroî», âgé de 49 ans , natif de Nogent-le«
Rotrou , commis à l'adminiAration de rhabillement , â l'Oratoire ,
demeurant à Parts , rue Tiquetonne , n\ 124 ; convaincu d'être le
eoflBpHce d'un complot 8c conCptrition ^ui a exifté de la part de la
ci-devant cour, dont Lafayettc & Bailly ont été les principaux mo-
liiles , tde faire maiïacrer les patriotes au Champ-de-Mars , dans la
jonmée du 17 juillet 1791 , & d'allumer la guerre civile , en armant tes
citoyens les uns contre les autres.
AuguiHn - Amable Clément , âgé de 35 ans , horloger , natif de
Faris , y demeurant , rue Montmartre , convaincu d'avoir , dans la
J'ournëe du 17 juillet 1791 , mallacré plufieurs patriotes qui étoient raf-
emblés au Gnamp de Mars , & par ce crime infâme , d'avoir participé
aux complots & confp'irations qui ont exifté de la part de la ci*devant
cour, dont Lafayette, Bailly , & autres fcélérits , ont été les prin-
cipaux auteurs.
Alexandre Laror^ue , âgé de 41 ans , natif de Quimper - Corentin »
département du tiniClére, êc Hyacinthe, Viâor La roque Trim aria ,
fon frère , â^é de 32 ans , natif du même lien , capitaine de vaifleaux,
' tous deux ci-clevoiit nobles , convaincus d'avoir entretenu des cor-
rcfpondances criminelles Se contre-révolutionnaires avec les ennemis
intérieurs ^ cxî^riei'.rs de la république.
Dû y, Louis Dancourt , âgé de 50 ans , natif de Paris , direéleuc
dcséq^ipnges Se fubliftances à l'armée des Alpes , ci-devant direôeur
des Ferœe'i , coornincu d'avoir confpiré contre la république , en
tetenart par fes mains une foreme coni'dérable de deniers publics,
àt lui cornée pour le fervice de fou adnûniftration , 6c fait manquer,
pendant plusieurs jours , le prêt de^ citoyens «aployés dans l'ad-
fRiai^^ration , 8c compromis le faK-.t r\blic.
Pierre -Marie -Henry Tondu , dit Lebrun, lj{é de 39 ans, né à
l^oypn , homme de lettres , ex-in:ai(tre des aÎFaires étrangères , de-
itieurant à Pans, rue d'Enfer, lia lors de Ton arreftation réfudé me
«ir PEgalité , maifon d'Harcourt , fous le nom de Lebrafleur , K^eots :
i! a été ccnyaincu d'être l'un des compVtccs de la confpiration qui
« ixifté contre l'unité & Pindiviiîbilité de la république » la liberté
' 4k la fûrcté du peuple français.
ÏJflt des conianmi* à U détauiom jufq^à U pdism
Du premier nivofc, Marie-Suzanne Mariot , âgée ^e 15 ans , née
à la.il«çli«uc • Mim C«iUt(9t| âgée de |% mi«^ aé« à Cberrei
Margucritt Cnorel y âgé« 4e la ans, née i Sàvrcs ; Mari* B«uSlIet »
î%ét de 60 ans , née à Nânt9< ; & Marie Colas , née à Touts ,
toutes ci-devant reltgseufes , domiciliées à Orléans , prévenues de
complicité avec Julien d'Hervilié , Marguerite Bernard 6c Marie»
Anne Poulain , condamnés à mort le même iour , ont éié ac^nittéet i
aais le jugement ordonne leur détention jufqu'à la p,aix» conâdérées
comme fuipe^^es.
Du i, François Delorme , âgé de 45 ans, ex -noble, demeurais t
rue neuve des Çons-Enfans , n*. ti i confidéré comme fufpeét , 9C'
d'un incivifme reconnu. 11 étoit accufé d'avoir eu des intelligencef
& entretenu des correff ondances avec les ennemis de la république ^
le notamment avec fon frèro , réûdant en Allemagne.
Lifte des acquittés ^éccufatUn , & mU de fuite m liherté^ tf)
Du premier nivofe. René Denoux , Robert Chévrier , Michel Le*
clerc , 8c Jean-Baptlfte Robiquet ; tous demeurant en la maifen eon*
mune de Dongu , diAri^ des Andelys , département de TEufe. lis
étaient accufés d'avoir , dans la nuit du 10 au i x aoàt dernier , fcié
l'arbre de la liberté , qui avoit été planté dans la journée du 10 »
& d'avoir , à l'époque de ce (acrilège politique , tenu des propos
îbcivt<{iies %L contre-révolutionnaires , tcndans à rompre l'unité %L
l'indivtiibiiité de la républiotte.
Du 2. Nicolas - Michel David , 8c Louis-Michel David , fils : ils
étoient accufés d'avoir participé à la mauvaife fabrication de fouliers
pour les armées de la république » de concert avec Jean - Baptifte
Hortier, condamné à mort le flaerne jour. Le tribunal leur a accordé
la liberté , à la charee par eux de fe reprtfenter, une fois pat
décade , au comité révolutionnaire de leur feftien , fous la fur**
▼eillance duquel ils font renvoyés.
Jean-Philibert Se^uileau , âge de 13 ans , natif de Con'che , diftrift
d'Autan • ci -devant lieutenant au deuxième bataillon de Saône âc
Loire '9 il étoit accufé d'avoir tenu des propos tendans à provoquer
le rétabliflement de ia royauté , & l'avilillement de la repréfenta-
lion nationale.
Du 4. Louis Valade , Igé de 43 ans , natif de Chaviçny, département
de la Vieiine , demeurant à Paris , rue ^\x Jour , bijoutier : 8c Jean
Schand» âgé de 45 ans , conduAeur de diligence , natif de Merhnheim ,
département du Bas-Rhin ; ils étoîent prévenus d'entretenir l'agio-
tage , 8c de féconder les manœuvres de Pttt.
l^u 6, Claude-François Gautier , âgé de 41 ans , né à Anet en
Brie , département de la Marne • boulanger , demeurant à Paris ,
rue de Sèvres , feétion du Bonnet - Rouge. Il étoit accufé d'avoir
cherché à mettre la liberté en péril par unedifette faaice de denrées
de première néce(fité , 8c à troubler la tranquillité publique , cft
cacnant chez lui une très-grande quantité de painj
Lipt des contrcrèvoludonnairts condamnis.à mon â Commuât
Ajfranchie. ( ci-devant Lyon. ) Guiilàtinés U 27 frimain^
Jacques Bouvard. Louis Pelon. Jean-François EiUncin. h
Jofeph Ctnier. Barthélémy Colomb. Benoit Labrude. Fran-
çais Jolicler. Aimé Julien Rigaud de TerraiTe. Claude- Aimé
Vincent. Philippe Biflael. Jacques Delorme. Pierre Fraiffe*
F r an çaisV incent.
Dtf %8 frimaire. Femme Ganière. Marguerite , fille Potot.
ClaudcLcbé. Jean-Baptifte Perraud. Jean-Baptifte Depierre.
Louis -François Botte 1 - Labalmondière. André-M«U Mi«
jgnard. Jcatn-C'.aud: Dupré.
(396)
Du 5p frimaire. Louis Bruel. Thomas Davîn. Jeaa-
Baptifte Guillon-Lachau. Paul Guilion-Lachau. François
Gaillon, Lachaii. Pierre MatTe. Jean-Pterre Jayet. Marc-
Antoine îitytl Alexis Kiiet. Jîran Mouvet. Jean -Marie
CharaflTon. Bartheiemi Mailler. Claude Rouflet.
Du premier nlvost. Michel. Minoya. Frariçois Jeudy.
C aude-Alex, Lafond , aîné, facques Permilles. Adrien-
Marie Dîgnon. François-Gabriel Voren?,rd. Hugyes-Jofeph
Bereer. Pierre Auroze. Jofeph Ropelin. Jean-Charks Juflc-
rand. Antoine Leblanc. Français Lacofle. François Perraud.
Jean - Bapiifte Gâche. André - Gilibert 31aiilan. Pierre
Bourdin.
Du 1 nivosc. Femme Ray. Jean-Pierre Poyol. François
Charraet Pierre Cari6. Pierre Ray. Jacques Bouvier.
Benoit PalTemard. Jean-Lrîuis Fcnand. Michel Aquebarr;
"Mathieu Grand. JcTeph Michel Guyon. Benoit Biefie.
Clémant Himcuffc. François Ray. Claude Licbau ,1 cadet.
David Lardté. Jean Perrau J. Pierre Lapicrre. Jcleph-Nicolas
Biliemas. Ciaude Montefluy. Dominique Roiiand. Etienne
Clarjon. Antoine-Jolcph Gcvaudan.
Foudroyés du 28 frimaire, (i)
Michel Charbonier. Jean- Louis Gruel. Philibert De vaux
Antoine Rognon. André Paul. Jean-Marie Daffin. François
Phil. Madignicr. B'-rnardTro». Jean Bapiifle Cuijîat. Claude
Pr©:}. François Dr uns. Berioît Càrrand. Pierre - Jofeph
Planchy. Jean -Claude Pup.er. Jean - Marie- Duchamp.
Gafpard Arnaud. François Penllac. Fr.rçois - Honoré
Lcfevre. Martin Trunel. Bfundimbert. Jpi^n-Cîaude Cornu.
Céfa r - Aime G luthier. Jean - BaptlOe Peliffon. François
Calmar. Pierre- F» ançois Hute. Claude Valette. Thomas
Lcmontet. Jean > Baptifle Guiiîot. Michel CHavanieux.
Bencît Lacroze. Pierre Godcmard. Marc Roux. Jean-
Pierre Gay. Louis Lofet. Jean Grimardia. Gi ibert Ravier.
Jacques Ordecièiç. Louis Barreaux. Claude Laplate. Ciaude
Crochet. Jean Maris David. Jofeph Ferriol. £in.naa-jcl
Subrin. Barthélémy Joub^rt.
FufilUs du premier nlvose.
Charles-Jofeph Jjcob. Jacques Guijlct. Chafles Cimy,
Etienne Plancher. René Camus. Miche! Trutemane. Franc.-
Philippe Brodicr. Claude-François Perache.AntoincCharvet.
Noël A ÉJ^nory. Alexis Billet. Antoine Gai lard. Jean- An t
Bavet. l^ierre F:!lon. Paul Latus. Mathieu Canion. Louis
Balthazard Aflada. Jofeph Pichot. Pierre Vcrmortl. Jean
Bap tifteLafcmd. Chriftophç Ponchon. Jean-DaptnWRivoirc
(i ) : liificiîrs pVrror.rcs nous deiTitndétit ce que 4'on entend pa
foudroyer. Les conc^cirncs l'ont conduits en maiTç Tur unC plaçf
& U« le canon à mîuaiUe cft tiré fur eux*
Anf oîna TWpîcr. Jean Caby. Pierre BtnoiU Antoine Ronllet;
François Tiileltn. Louis Guyot. Etienne Superii. Jacques
Borge. Bertrand Cabaret. Philibert Cerré. Jean -Marie
Pouguey. benoît I>ivet. Antoine Rogaffi-Louret. Françoît
Demaret. Jean-Baptifte Cenefle. Nicolas Neuville. François
Lobreo. Pierre Chamouffet. Jean-BaptiAe Garnier. Ântoino
Vorenard. Louis-Hyacinthe Vereher. Pierre Sauté. Jacquet
Labarges. Jean-Pierre Rob\n. Abel Dupré. Jean-Mane
Remy. Charles Peliffon. Thoous Achard. H^nry Bifcar^t.
François Regny-Cherer. »
Lettrs au rédacteur.
Feurs, ^8 frimaire, Tan fecqnd de la . République , une,*
indlvifible & démocratique.
. C'toycn 8c frère, le tribunal de juftlce-révolutionnaire,"
féanc à F? uis,. t'en voie la lifb des individus que la loi
^ fournis à la peine de aort. Tu voudras bien dans tés
Rnnales » en rendre compte au peuplé fouverain.
Signé, les mcmbrts du trlbunaU
tf-'fii dts condamnés à mort, par la commijpjn de juftict
populaire.
Lcfgalierye , fis cadet , de Montbrifé, contrerrévotut.
Vial j^vammairien , de Champdicu, idem, G oyet , notaire ,
établi à Mond>rifé, idem, Pierre Latard - Duchevallard-
Dcfodliict, Hc Montbr'fé, inftigateur du fédéralifme entre
Lyon 5c Monlbrifc.
J. M. Mollin de Chalm^ïicl , prêrre émigré , déporté.
Guillaume Carton, prêtre émigic, déporté. Pierre Bruyère,
ch?f de txn;\ri!me & émigré.
Gabriel Jamîer , Maire, à Montbrifé. Benoît Faure ,
fiiunicipal , idem, Pierre Siaume , notable t ^^^ • '-"P*
Ardaillon , idem. Etienne Goutorbe , idtm^ J.-B. Latâne-
rye , fils y idrm. PisrrcjTurquain , père , idem. Pariât »
médecin , de Feurs, contre* ré vol utionnarre.
Tribunal milltairt*
Monnet , fils , i Montbrifé , pris les armes à la main
dans l'affaire de Cliazelles. Viffagnct , cadet , de Saint*
Pal , idem.
Tribunal révolutionnaire.
Thoînet de B'gni , cRt Clos-Robiert ^ de Montbrifé ;
contre-révolutionnaire. Lachatfe , père , ci-devant procu*
reur du roi , enfuite commiflaire national , de Monbrifé ;
contre-révolutionnaire. -Rochefort , père & fils , 4'Arthufi»
contre - révolutionnaire. Courchet - Dupin - Saint r Olivt,
émigré &. infligateur du jjarti Cédéralifte»
r 398 )
Dm 4 nlvofi, Marie Adrien. Françcîs Delcan. Samnd
Vtbttrofl. Jean Lacroix. Maarice'Jofeph Peclet. GuUlaùrae
Coffier. Jofeph-Antoiiie Monié. Jean Garet. Pâul The venin.
Jean Grégoire. Barthtleml Terraffbn , c'it Baralière. Jean-
Doninique Terraflbn Jacques-François Yauberet. Pierre-
Lerpiaaue. François-Ilaac Cofte.
GutUotinés & fufitUs du \s nivûfe.
Etienne Fontaine. Claude-François Nérac. FirmSn Bov-
▼itr. Jean-Céfar Dtcamp. Etienne-Pierre Merlat. Lazare
Mignol. Claude Debrou. François Gubin. Nicolas Crouiliet.
Valéry Hayttte. Jofeph Roche. Ci«ude Saint-Romain.
Pierre Defplante. Jcan-Baptifle Blain. Antoine Camel.
Pierre-Marie Bruyfet. Jacques-Marie Mailard. Louis-Fran-
çais Brunet. Fabien Maurice. Jean-Bapttde Bouilot. Gilles
Durand. Jean Veillas. François- Barthelemi Guillermin. Jean-
laptifte Bouder. Jacques Berthet. André -Marie O.ivier.
Pierre Gentil. Jean-Marie Couer. Jacques Barbier. Antoine
Sombardier. Mathieu-Touflatnt Petit. Claude Roullct. Anf.
Vanal. Jean-Pierre Brachet. Jofeph Dalmas. Jacques Allard.
Eanemond Ravas. François Colluflbn. Jacques - Antoine
Roy. Jean-Baptifte Syrc. Jean Thiery. Pierre Serre, Mi-
chel Gaget. Etienne ùffent. jofeph-Ànteine Beley.
( La Ufit des élargis du ^o frimaire à l*ordinaire prochain, \
Suite des jugemens rendus par la commiffion militaire de
Bordeaux , contre les jfiicrallftes de la Gironde.
Dtf a8 brumaire. François Lefhade , Boulanger à Bor-
deaux « condamné à mort , étant hots de la loi , comme
ariftocrate , fanatique, agioteur & correfpondant avec les
prêtres émigrés.
T>u % frimaire. Jean-Baptifle Salenave, ci-devant mar-
chand drapier à Bordeaux , condamné à mort , étant
hors de la loi , comme ayant été un de» plus acharné»
partifans de la commifTion prétendue populaire.
Du j. Jean>Baptifie Biroteau , ci devant membre de
la convention nationale , condamné à mort , étant hors
de ta loi , par un décret de la convention , du 12 iuil-
let dernier , comme traître à la patrie , & Tun 4es che&
de la confpiration de Lyon.
Du 4. Jean-Jacques Hache , négociant à Bordeaux »
eondamné à mort , étant hors la loi » ayant été un des
principaux moteurs & foutiens de la commiffioa dite p^
|Mm de la force départcsiCAtalc
(m)
ï)» 6. Pierre Jea^ Fayc, curé de Saint-Macaire;
damné à nne amende de xo mille livres, à è^f ren4
fermé îufqu*à la paix , à être expofé aux regards du
peuple , pendant trois ^ours confécuti& , fur la place nu
tionale de Bordeaux , & pendant trois marchés , fur la place
municipale de Saint- Mac aire, pour avoir été partifandu ,
fédéraliftne , abul'é de fa grande înâuence fur Tes conci-
toyens , pour les écarter des principes da la liberté dc
de l'égalité , & avoir calomnié un bon patriote. ^
Jean Mer!é , tonnelier , à Saint-Macairt , condamné è
un mois de détention , & à 3 mille livres d'amende aH
profit de la république , pour avoir été un des dénoncia-
teurs d*un bon Ql courageux patriote , qui a été incarcéré
d'après cette dénonciation.
uu 7. Pierre Bonnefond , tonnelier à Saint-Macaire ;
condamné à huit jours de détention ^ pour s'être laifli abu-
fer par le;» fédéra. ides.
Louis Pujoux j àU , agticulteur à Saint-Macail-e, con*
damné à un mois de détention, & à 20 mille livres d'a-
mende , dont 17 miUe livres au profit de la r^^ublîque',
& 3 mille au profit des fans-culottes de Saint-Macaire ,
pour avoir été partiùn du fédéralifme , âc ^oir contri-
bué aux-meiures liberdcides de la cammiSon dite po»
pulaire.
* Jofeph Grenier , dit Balmont , verrier à Saint-Ma^ûre,
condamné à la détention jufqn'à la paix , pour avoir été
un des grands partifans du fédéraiifme, 8c pour avoir
calomnié un bon patriote.
Du S. Jean JoufTaume, tonnelier à Saint - Macaîre ,
condamné à un mois de détention , pour s'être livré
trop foiblemcnt aux impulsons de perfonnes mal inten-
tionnées.
Dtf lé. Jeanne & Sabine Faurc , fœurs« habitantes de
Saint-Emijion , âgées de 65 &. 70 ans , acquittées de
l'accufation de s être manifefiées comme fanatiques*
Du t^. Hyacinthe Badailh , avoué au tribunal da
diftriâ de Libourne, condamné à la détention jufqu'â
la paix , & à une amende de 3 mille livres , dont *
mille pour la republique, 8c mille pour les pèrei 8c
mères des citoyens de Ltbonrne , qui défendent la li-
berté contre les ennemis de intérieur 8c de rextéricot;
pour avoir tenu des propos inciviques, & avoir été pnr*
tifan de la commiffion populaorej
Dtf a/. Mathurin-Défiré Lamégîe, Bc Pierre Tiîraon-
let , habitans de Libourne , condamnés à huit )oars de
détention , pour être allés dans les communes voifmes
porter des écrits tendans an lèdéralifmc ; ils ont été rc-
^nnus boni patriotes , égaris «a moment*
t^colas Fourcaud , négociant à Libourne, condamné,
piMir înfouciance &; modérantifme , à jio mille livres
.dTamittde, dont 14 mille p^ur la république, 3 miîle
|K)ur les pères ôc mères des enfans qui combattent aux
irontières 9 & 3 mille pour les citoyens qui ont com-
Jbattu les rebelles de la Vendée ^ qui n'ont pis les pre-
gniers maniCeflé Tempreffement ^e revenir dans leurs
fojrers , flr qui ont éprouvé des pertes, foit en combat-
tant , foit ea fe retirant.
Pierre Giraud , dit Nonet , marchand à Libourne »
condamné à huit jours de détention , pour être allé dans
les campagnes porter des adreffes, tendantes an fédéraiii'me ;
teconnu bon patriote , mais ignorant & facilement abulé
par les girondins.
Guillaume Monicr, commiffionnalre de vins, & Aù-
.gufie Pifon , cultivateur à Libourne , patriotes réduits par
Faûuce des girondins , ôc ayant été dans les communes
Îorter une adreile tendante au fcdéralifme , condamnés à
uit \o\ut de détention.
Du ftt. Jean Etienne Durand L^i^ngîn , préfident da
tribunal du diflriâ de Libourne , crofidàmiié à huit jours
de détention , pour être allé, dans les campagnes , portqr
des écrits relatifs à la commifiion fcdéraii^ ; i&duit en
erreur , il k'étoit prompt<;ment rétraébi.
Jean Bourses - Saint * Genis , marchand à Libourne^
condamné à o mille livres d'amenoe , pour avoir embrafte
lé parti de la commiflion dite populaire.
Bernard Cofles , commis à r.idmir.idratîon du diflriâ
de Libourne, coi.'lamré à vi gt années 'de fers, pour
avoir été un cici plus arders paitifars de la commifTion
prétendue populaire , & être allé dans les cuspagnes ,
prêcher les pnncijHs du tVdérali^e.
Je^B Tnff.^rt, h;ïbit*rt de L'bournc, ci-dcrnnt offi-
cier d'infanterie , condamné à la f'étention iufqu'à U
paix , ÔC à 3 milie livres d'.^mend^ , pour une fuite conf-
iante de conduite incivique dnns la révolutio-i.
Du 2^, Pierre Durandeau, ex- curé de la Ciotte ^ ac-
quitté ce raccufation portée contre lui^ de i'ufpicion
d'incivirme.
Dtf ur, nivoft. Grjngcneuvc, ex-dcputé à la conven-
tion , mis hors de Ui loi , comme l'un des princip^iujt
,8gens du complot de féléralî.me, qui a exidé dans le
-département de la Gironde, condHtn!^é à mort, ainfi
cpte fon frère. Pigeai & DucufFcnt, négocions, com-
plices de la confpitdtîoi: , déc«u?eru dans des fou terrons
-où Us f*étoierit c.chét.
filichi raidd h t4i: jçur Je fiimabt "i fiât tt modi illi .
ftmvcmimuu frovifoirt ô rçvoluuonnoîrc.
^ECTIOlit PREMIl'ltC.
Ettvoi & promulgstian des loix»
Art. L Lès loix qui concernent Tintcrêt public , «
qnt font id'une exécution générale , .rerom împrunées f£-
parémeiît dant un buRecin nufaiéroté, c^tii' fer vira défoi-
mais à leur nètiâcaci.on aux autorités co^iflituéés. Ce bul-
letin fera intitulé : BidUdn des loix dt la rèpuhlifue,
II. Il y aura une imprinierit eitlufivemeht deftinée k
ce bulletin , flc une cominîi&9n compofée de quatre
membres pour en fiiirre les épreuves & pour en éxpé«
4ier l'envoi» Cette commiffion , dpiit les membres feront
perfiinnellement refponfables de la négligence & des re-
tards dans r.expiditioa y. eft placée fous la furvetUanc«
lmmé£w d^ cbmité| de falut' public.
III. La commiffion de Tenvoi des loix réunira dans
fes bureaux les craduéleurs niéceflaîres pour traduire lés
dkretf en <lilKrens idiome» encore uiité^ en France |
& en langues étrangères {k>uf lés loix, difcours, rap-
ports & adreiTes , £nc la publicité dans les pays étran-
gers'eff utile atix intérêts de là Gbérté & de la républi-
que lîrançaife; le teste français fera, toujours' placé *à
côté de la Terfion. <
IV. Il fera Csbriqaé na papier particulier pour llmn
preffion de ce bullétiâ » qui portera le fceau de la répu-
jbliquc ;. les loix y feront imprimées telles. qu'elles font
dérivréès pair le comité des j^cès .verbaux ; chaque nu-
méro portera de plttt ces mots : pour copie conforme ^
éi le contre-feing de deux membres de la commiffioa
de l'envoi des loix.
V. Les décrits feront délivrés par tê coftiité des pro^'
cès-verbaux à la commîflion de l'envoi des loix , & fur
fa réqûifltion , le jour même Q^ lenr rédaôion aura été
£ûte I au plus tard » le lendemain du jour cin le décret
aura été rendu.
VL L'envoi des loix dT^me exécution urgente aura lien
'la lendemain de l'approbation da'lear rMaâipii, QuaJK
N*. aao. tomt 17. P
t 4» !
iiii loli moUs preflkntet #« très-T«Iainî*eufes , leilf
. mxfUltloti Ai pourra Itre renrrdét plas. de trois joa»^
après radopt20a de Itur rédaCSon.
Vn. Le bnlietin dct lolx ,fera envoyé p%r la pofté
•nx lettres. Le îoiir d« départ & le jvur de la réception
feront conftatés de la mâoie mtRÎère qoe les paqeets
chargés.
VUl. Ce kulletln fera «dreflé direAcment , & jour
par jour , à i«Htes les atttoritét conitituées & à teoa les
tba&Unnaires pubCca, chargés ou de furveîller l'exécu-
tio« ^ ou de faire l'application des leix. Ce bulletin fera
auffi diftribué aux fliembres de la conrentîon*
IX. Dana chaque lieu , la proinulgatîoa dt la toi fera
faîte dans les 0.4 hsures de la réception , par une pu-
blication au fon de trompe #u dt tambour ; Sl la lot
deviendra obUgatoire , à comp^^ du jour de la promut-,
gati^n.
X. Indépendimment de cette promuIgatîoA , dans cha-
<{ue commune de la république ^ Us loiz feront lues
aux citoyetis dans un lieu public , chiqu: décadi « foit
par le maire « foit par Us préfidens des faâions.
XI. Le traitement de chaque snembre de la commif-
fion de l'envoi des loix fera de 8,000 Uv. Ces mtm#
bres feront nommés par la conventxoa , fui une liAe pré«
fentée par le comité de falut public.
' XII. Le comité de fdut public eft chargé de paeadre
toutes les mefures néceflaires pour l'exécntion des asttdea
précédons , & d'en rendre compte tous Us mois à ta coi^
prention.
Section IL
Execution du loîx.
Art. I. La convention natlonaU efi le centre unique
de riinpulfion du go^veraenent.
H. Tous les corps conftituéi <C les fonâionnaires pu*
blics font mis fout l'infpcâion immédiate du comité de
falut public, pour les mefures de gouvernement & ^%
falut public , conformément au décret du 29 tendémiatre ;
& pour tout ce qui eft relatif aux perfonnet & à U po-
lice générale & intérieure , cette inlpeélion appartient au
comité de fureté générale de la convention , conformé*
ment au décret du 7 feptembre dernier. Ces deux co«
^ités font tenus de rendre compte ^ i la an de c^^qu^
(403)
tr.Dlt ; ici rêfuluts de l«urs tra?aux» à la c^aventîoii
natiosale. Chaqut a&emkr« dt cet diux ceÉÙtis ^
«fl p«rr«RBtU«inj8nt refposfable de raccompCfement de
cette ob!igaiî«n.
-III. LVxéctttion des loîx fe dlfVrlbue ea furTeilUace-
& fn «pplicstîon.
IV. La focreîllance laôive rtlatîvêsicnt aux l*îx St-
mefares militaires , aux loix admmiftmives , tWiïe% fie
crixninettes» eft déléguée au confeîl exécutif» ^ui tp*
rendra compte, par écrit , tout les dix jouri, au «o-
taira» & adaiiaiAratifes » aînfi i|ue les violations de cea^
loîx ic de ces mefures , & les agens «ui (e rendront
coupables de ces mé^ligences it da ces inlraélions. '
V. Claque miniftre eft an outra perfontcllcmcfit tcm*'
de rendre un compte particulier & fomtnalrc des' opé-
rations da. (on département » tous les dix jaurs , av co*'
mité de falut public , & de dénoncer tou? les agerts quM^
emploie, & qui n'auroient j^as exaélemcnt rciopfi* l^wrs
•blieations.
Vf. La furveîHance de Texécution des loîx révolatioii-
naires & des mefures de gauvcrncment , de ftraté gé-
nérale & de, falut public dans les déparfenxetis -, eft ait-*
clofiretnent attribuée aux diflrî^s , k la charge i'en
rendre Compte exaôement , tous les dix jours « au co-
mité de falut public, pour les mefures de ^uvememene
te de falot public , & au comité de fiirveiUance de la
«onreadon , pour ce qui concerne la police générale 6c
intérieure , aiafi que les individus.
Vn. L'application des mefures* militaires appartient
aux généraux Ik autres aga-^s attachés au fervice des ar*
mécs j Tapplication des loi:: milttaîrcs , celle des laîx re-
latives awx contributions , aux manufaÂures , aux grandes
routes , aux canaux pnblics ^ à la furveillance doa do-
maines nationaux , appartient aux adminiftrationt de dé-
pirteasens ; celle des loix civiles & criminelles , aux tri-
bunaux, à la charge expreffe d*en rendre oompte , tous
les dix jours , au confcil exécutif.
Vllï. L'application des loix révolutionnaire* & des me-
fures de fureté géntralc & de -falut public eft confiéç *
aux municijnlités & aux comités de furveillance oa ré*^
lirolntiennaires ^à la chsrrge pareiUe^ot de rendre coxnpte^
(404)
touiltti oix \ovLtî , de rexécittion de «es loîx» as dU^
trlft de leur' arrondi (Tement ^ comme charge de leur far-
yeiiUnce immédiate.
IX. Néanmoins , afin qu'à Paris l'aâîon de b police
fi*éprouve aucune entrave^ les comités réfolacjoanaires
continueront de correfpondre dîreâement , & fans au*
cun intermédiaire 9 avec le comité de fâreté générale de
la convertiion^conforfliémentau décret du 17 Ceptembre
4ernicr.
X, Tous les corps confiitués enverront auffi , i la fifi
de chaque mois , Tanalyfe de leurs délibérations & de
leurs correfpondances à Tautorité qui eft fpécialemenc
char||ie , par ce décret 9 de les furvelller imAédiafe-
eient.
XI- II eft expreflément défendu à toute autorité 8c k
tout fonôionnaire public de faire des proclamations , ou
de oreodre des arrêtés extenûls , litniutifs ou contraires
eu iens littéral de la loi , fous prétexte de 1 Interpréter 01»
éy fuppiéer.
A la convention feule appartient le droit de donner
rinterprétation des décrets , & l'on ne pourra s*adrefler^
4qu*à elle feule pour cet objet.
XII. n eft également défendu aux avtorités întermé-
(diaires chargées de furveiller l'exécution & TappUcatioa .
de^ loix , de prononcer aucune décifion , & d'ordonner
rélargiflcment des citoyens arrêtés. Ce droit appaitîenc
exduiîvement à la convention nationale ^ aux comités de
lalut pubttc te de fureté générale , aux repréfentans dii
peeple dans les départemens & près les armées, 6c aux
ttibunaux , en iaifant iappllcatioa des ïqU crimioeUes j|c
de police.
XIII. Toutes les autorités conftituées feront fédentai-
res , (k ne pourront déllbérar que dans le Heu ordinaire
de l^rs féances , hors les cas de force majeure « 6c k
l'exception feulement des juges de, paix & de leur» affe(^
feurs , des tribunaux criminels des départemens , confbi»
tnément^ux loix qui confacrent leur ambulance.
XIV. A la place de^. procnreurs-fyndics de diftriâ,
des procureurs de comniuaes & de leurs fubilituts , qui
.fom fupprîmés par ce décret .« il y aura des agens na-
tionaux fpécialement chargés d^ requérir ôc de pourfui-
vre l'exécution des loix , ainfi que de dénoncer les né-
g!ir;cnccs apportées dans cette exécution ^ 6c les infrac-
tions qui puurroient fe'coipmeUre^'Ces agens nationaux
( 405 )
ioiit aHCoriCb ji fe dl^acer le i parcourir Tarr^ndi^t-
ment de leur tctritoîie , pqar fifrveillcr le s'aflurar pltt%
pofitivcment que les loix font «ziâement exécutée».
XV. Les fonâions des a^eaf nationaux feronf «xercées
par les citoyens qui occupent maintenant les places df.
piocureurs-lyn4Âca df difiriQ , d^ procureurs des p>ui^^
munes & de leurs fubdituts , i i'^xçeptiott df c^i^ qui
font dans le cas d*£tre deftitués.
XVL Les ajens nationaux attachés aux diftriâs , ainfi
que tout âMtre fen6Uonnaire public » charge petfonnelle-
ment par ce décret , ou de requérir rex&ution de la
loi, ou de iurveilier plus particulièrennent ».(bQt tenus
d'entretenir une correfpondjuice cxaâe ayee les comités
de falut public <8cde fureté générale. Ces agens nationaux
écriront aHix deux comités tous les dix jours » en fuiranl
les rel^tioM établies par Tarticle X de cette fcâion » afin
de certifier les diligences feitas pour l'exécution de clia«
que loi^ & dénoncer ks retards le les fonâioanaires pur
b ics négligens |c prévaricatenn.
XVIL Les agens nationaux attachés aux commonet io9t
tenus de rendre le même compte an diftri& de leur ar*.
rondiflement » 8c les préfidens des coinités de furvcUlaac^
& révoluii^fioaires entretiendront là même correfpon*
dance » tant avec le comité de (urecé générale qn'aves lé
difiria chargé de l^s furveiUen \ .
XVm. Les comités de falittoubltc & de (ftreté général^
font tenus de dénoncer à la Coarention Us ageql natto*
nanx & tout ^utre fonffionnaire public chargé perfQond*^
lement de la furveillance & de rapplicatîon des toix » pose
les faire punir, conformément aux difpofitions porfttat
dans le préfent décret.
XIX. Le nombre des agens nationaux^ fpîf anprb dne
dtflriâs y foit auprès des communes » fera égal à celui dei
procureurs fyndScs de diftriâ , S( de lema fttbftbits , %t
des procureurs de communes & de loua fehftnua aâuet
ment en exercice.
XX. Après répuradon faîte des ciioyeqa appelée» par
ce décret, à remplir les fondions dea afena nationaux
près les cUilriâs , chacun d'eux fera paflerh % Convention
nationale , dans les 14 heures de l^épuraiMn « les noms de.
ceux qui auront été ou confervés on noaunés dans cette
place , & la lifte en fera lue k la tribune , pour aâe Ict
membres de la Convention s*ex^qaeat Ùf les iMai,viâ»k
Su*ils poarrodt connoitre. * *
(40O
''XXI.' Le remplacement des agens natlonrjx près les
4iftriâs , qui feront rejetés ^ fera provifoi renient fait par la
Covivestion nationale.
XXII Après que la itiSme ipuratî«n aura été faîte dans
ks communes , eHes enverront, dans le même dé|al , une
pareille Ufte au diftriâ de leur atrondrflement , pour y étro
proclamée ptibliquement.
SsCTlOJflIL
Compétence des autorités conjluuées,
'Art. xer. Le comité de falut public efi particulière-
ment chargé dn opérations majeures en diploftiàtie « & îl
crattera direâ^^ment ce qui dépend de ces mêmes opér
fanons.
n. Les repréfcntans du peuple correfpondiont , tous
ks dix jours , avec le comité de faStit public. Ils ne pour-
jont fufpendre & remplacer les généraux que proviroîre-
inenf,& àla charge d'en inftfuîre, dans les Ving^quatr^*
Meures , le comité de falut public : ils ne pourtoiic contra -
ner ni arrêter rexêcution des arrêtés & des m^fures ds
^ffuvernement pris par le comité de filtut pubUc ; ils fs
conformeront ^ dans toutes leurs miffions , aux difpofitîons
éa décret du 6 frimaire*
III. Les fondions du conftil exécutif feront déterminées-
(i^après les bafes établies dans le préfent décret.-
* iV. La Convention fe réferve la nomInatiM des géné-
raux en chef des armées de terre & de mer. Qaant aa«'
antres officiers généraux , les mmiflre^ de la guerre & de la
Aaitne ne pourront faire aucune promotion « fens en avo^r
préfenté la liile ou la notninattoh motivée au comité ds -
Mût public, povr être par lui acceptée ou rejetée. Os
^vtx. minidres ne pourront pareillement'deftltuer aucvm-
des agens militaires nomiHés provî fol riment par les reprc>
fentans du peuple envoyés frès des armées , fans en avoir
fait la propofition écrite ou motivée au comité de falut
pubiic , & Jans que le comité Tait atccptée.
V. Les admiitifbrfliions. de département reftent fpécii-
lement chargées^. la répartition des contributions entre
les diftriéh 6l de Tétabliffement des manufactures , des
grandes routes & des. canaux publics , de la furvctliancs
des domaines .nationaux. Tout ce qui cft relatif aux
Jeix révolutiontuirM, &-;aui mefurcs de ^ouvernemînt
& de falut pub'u^ n'clt pUs de leur reSbrt, En coaféj
^oencé , la hiérarchie qui plaçoit tes 'dîArtfis , lef mnnkil
palités , ou toute autre autorité , fous la dépendance des
départemenSp eft fupprhnée , pour ce qui concerne Ie«
loix révoiutionnaîres & militaires , & les mefures de goi»»
•Yerneniient, de falut public & de fureté générale.
Va Les coofeils généraux , les pré&dens^ 6c les procu-
reurs-généraux fyndics des départemens font égalcraenc
iupprimés. L'exercice des fondions de préAdent fera alcer*
natif entre les membres du direâoire , 6c ne pourra duref
plus d'un mois. Le préfident fera chargé de la correfpon-
-dance , & de la réquifition & furveillance particulière
' dans la partie d'exécution confiée aux directoires de dé«.
partement.
* ^ VIL Lespréfidens & lest fecrétaires des comités révolu*
tionnaires & de furveillance , feront pareillement renoor
velés tous les i { jours , & ne pourront être réélus qu'après
un mois d'intervalle.
VII. Aucun citoye^i déjà employé au fer vice de la
république , ne pourra exercer ni concourir à l'exercic^
d'une autorité chargée de la furveillance médiate ou imoaié*
diate de leurs fondions.
IX. Ceux qui réuniffeot ou qui concourent à Texerctce
cumulatif de femblables autorités, feront tenus de faire
leur option dans les vingt-quatre heures de la publicatloa
de la préfente loi.
X. Tous les changemens ordonnés par le préfent décret,
feront mis à exécution dans les trois jours , à compter de la
publication de ce décret.
* XI. Les règles de l'ancien ordre établi , & auquel il n'eift
rien changé par ce décret , feront fuivies jui'qu'à ce qu'il
ait été autrement ordonné. Seulement les foafUons dit
<2tftriâ de Paris font attribuées au département , comme
étant devenues incompatibles , ptr cette neûvelle orga*
nifatîon , avfc les opérations^ de la munlaîpalité.
Xll. La faculté d'envoyer des agens appai tient excliH
fivcment au comité de falut public , aux repréfentans dtt
peuple y au confcii exécutif & à Ja commiflion des ful^.
iUlances. L'objet de leur mii&on fera énoncé en. termes
ppScis dans leur mandat. " .
Ces mifGons fe borneront ftriélenieot à faire exéctttei^
lés mefures révolutlonniires Se de fôreté générale, les
réqnii^tions & les arrêtés pris par ceux qui les aurqnc
jiomuiés.
^ucun de ces cooimifT^ires ne pourra s'écarter des Ug
1
ibîitt 4t 1m ttindat; Seyant «ctttf taiyla dlUgtâbft
des {louroîn ae peut avoir lieu.
XilL Les membres du confeil exicntif fone ttam iâ
mifenfcr la lîflc moûvée des ageaa qu'ils cnyemat dam
les départemens , aux années & ches l'étranger « «ii co»
anîié de (alac publie , fàox être par liai rénfiée It ac«
jceptée.
JQV. Les ag^ns du confeil exécutif & de la comimf'
fion des fubfiflaaces font tenus de rendre compte exac^
aemcnt de leurs opérations aux repiéfeatins du peuple
lui (e trouveront dans les mêmes lieux. Les pouvoirs
[es agens nommés par la repréTentans pr^' les armées
& dan^ les départemens , expireront dès que la mîfiom
des repréfenuas fers terminée ^ ou qu'ils leront rappelés
par décret.
XV. 11 eft expreffément défendu à toute anaorité confr
tituée , à tout toaébonnaire public ^ à tout agent em^
ployé au férvice de la république , d'étendre l'exercice
dé leurs pouvoirs au-delà du territoire qui leur eft aiBgné ^
de £ure des aâes qui ne font pas de leur compétence ^
d'empiéter fur d'autres autorités de d'oucrepaiTcr les fonc-
tions qui leur font déléguées » ou de s'srroger cdica qui
ne leur font pas confiées.
^ XVL II efi anffi expreffément défendu h toute auto-'
nié conftltuée d'altérer reiTence de fon organifation « foie
pu des réunions avec d'autres autorités , foît par de$
délégués chargés de former des affemblées centrales , fmc
par des commifaires envoyés à d'autres autorités coofii*
tuées, Touta les relations entre tous fonâionnalres p«<;
blics pe peuvent plus avoir lieu que par* écrit.
XVII. Tous congrès ou ré&nîens centrales établies, foit par
les repréfentans du peuple , foit par les fociétés populsûres ^
<ptelquedénomtnatiott qu'elles puiflent avoir , même de co-^
mité central de furveitlance , ou de cotniniflion centrale ré*
Totutionnaire os militaire , font révoquées & expreffé*
ilient défendues par ce décret , comme fubverfives de
Tunité d'aâion du souvernement, & tmdanus au fidéra^
Hfmt, Et celles exiSantes fe diiToudrunt dans les vingit^
quatrp heures ^ à compter du jour de la publication du
f refont décret.
XVUL Toute armée révolutionnaire , autre que celle
4tablle par la convention , êc commune à toute la ré^
publiqBC I êft licenciée par le préfent décret » <t il eft
-enjoint à tous citoyens incorporés dans de fembUblcs
infiitutîouf
iliâsnâÎQfis tnîiîtaîre^ , it fe ièparcr itm les vHigt-qnàrrê
heures , à compter 'de la publication du présent décret 1
>»u&:pe»nc d*^cc« regardés cojmqc rebeiUs'ià la loi V 8c
traité* comme t«U. . .
XIX. II elt' «xpreilément défendu à fotite force ar-
laèe, quelle que ij>tt fon inâttution ou fa dinomitiatîon^
& à tout ch^fs qui la covimandent , de faire des a£(es
qui appartiennent exdufiveinenc aux aatoritét civiles ^
conihti»éet , méiM xJet viiites domiciliaires , fans un orr
4dfe écrit & émané de ces autorités , lequel' ordre fera
texécuté dao9 les formes prefcrites par le^ décrets.
*.. XX Aucune force armée, aucune tixe, a^cun em^
prunt forcé ou volontaire *, ne pourron lêtré 4evés qu'en
▼erttt d'un détret. Les taxes révolutionnaires des repré«
fentans du peuple , n*autont dVxécutîon qu'après avoir
été approttvées-par la conr^ion ^ à moini que ce foit en
pays ennemi ou rebelle.
XXI. Il eft défendu à toute autorité conftitué6 de iÇ-
pofer des fonds publics , ou d'en changer la deftînatiCtn fans
y être autorîféepar la convention , ou paf une réquifition
cxprefle des repréfentans du peuple , fbus peine d*en ré-
pondre perfonneUement,
Secti. ov IV.
Ré0pgMifdtiên' f^ épuration dt s autorités àonffliiuus.
Art. 1er. Le comité de falut public eft autorifé à pren*
dre toutes les mefures nécelTaires pour procéder au chan <
g^tfient aes autorités conflituée? ^ portée^ dans le préfenc
décret.
IL Les repréfentans. du ^ peuple dans les départemens
lont chargés d'en aflfurer 6i d'en accélérer l'exécution «
comme aulS d'achever fans délai l'épuraiijn coinplette de
toutes les autorités conftituées , & de rendre un compte
particulier de ces deux opérations à la convention natio-
nale 9 avant la fin du mois prochain.
S E C T X O K. V.
D« la piaalité Jts fvnSiennairfs pftblics & du suêris agêtîit
de la répiiUi^ut»
Art* 1er. Lei membres du confeil exécutif , coiipa^
bief de néelijgence dans la furreillancc fit dans Texé-
etitt^ii des loix pour la^ pat tic qui leur efi attr^uéèj
( 4" )
ttfit ÎQdmduellemènt qut colleâivanenc ^ feront pd^
nU de la privation du droit de citoyen pendant (Ix
4ins, & de la confifcation de la moitié des biens du
condamné.
II. Les fonâîonnaîres publics , falariés le ckargés per-
fonnellement par ce décret , de requérir & de fuivre
l'exécution des loix , ou d'en faire l'application , & de dé-
noncer les négligences^ les infrafiions & les fonâi«a^
naircs & autres agens coupables , placés fous leur far«>
Teillance , & qai n'auront pas rigoureufement rempli ces
oUigJitions, feront prkvés du droit de citoyen pendant
cinq ans « & condamnés pendant le même tems à la con-
fifcation du tiers de leur revenu.
IIL La peine des fonâionnaires publics , non falariés- &
chargés perfonnellement des mêmes devoirs » & coupables
des mêmes délits , fera la privation du droit de citoyen
pendant quatre ^ns.
IV. La peine infligée aux membres des corps judi-
ciaires , adminil'ratifs , municipaux fit révolutionnaires ^
coupables de négligence dans la furveUlance ou dans l'ap-
plicatlsn des loix 9 fera la privation du droit de citoyen
pendant quatre ans , & une amende égale au quart du
levenu de chaque condamné , pendant une année » pour
les fonâionnaires falariés , & de trois ans d'excludon de
Texercice des droits de citoyen pour ceux qui ne reçoivent
aucun traitement.
. V. Les officiers généraux, & tous agens attachés aux
divers fervices des armées , coupables de négligence (^ans
ja furveUlance, exécution & :pplicatian des operatiors qui
leur font confiées , feront punis de la privation des droits
de. citoyen perdant huit ans» & de la confifcation de
)a moitié de teurs biens.
VI. Les commiflaires & agens particuliers, nommés par
Jes comités de falut public & de fureté générale y par
les repréfentsms du peuple près les armées & dans les
départemens y par le confeil exécutif & la . commifllon
des fubfiftances, coupables d'avoir excédé les bornes de
leur mandat , ou d*en avoir négligé l'exécution , ou de
ne s'être pas fournis aux difpofitions da préfeht décret ,
§L notamment à l'article XIII de la féconde feôion ,
en ce qui les concerne , feront punis de cinq ans de
fers.
VlT: Les sgens inférieurs du gouvernement , même
«çux q i 0>0t aucun cs^rgfl^re public « teli que les çkA
( 4ÏI )
it bureaux , les fecri^taires , les commis de la courent
tion , du confcil exécutif , des diverfes adminîftrations
publiques , de toute autorité cocilituée , ou de tout fon«»
tionnaire puUlc qui a des employés , feront punis par
la fp/penfion du droit de citoyen pendant trois ans , &
par une amende du tiers du revenu du condamné pen-
dant le même efpace de tems , pour caufe perfonnelle
de toutes négligences , retards volontaires , ou iftfrac-
tlons commifes dans l'exécution des loix , des ordres tc
des mefurjps de gouvernement , de falut public <t d*ad-
miniftration dort ils peuvent çtre chargés.
VIII. Toute infraâion à la loi , toute prévarication ;
tout ab\is d'tùtorité , commis par un fooâionnairc pu-
blic » ou par tout autre agent principal êi inférieur du
gouvernement , ou de Tadminiitration civile & militaire
qui reçoivent un traitement, feront punis de cinq ans
<îe fers , & de la confifcation de la moitié d^s bteas du
condamné ; & pour ceux non falariés , coupables des
mêmes délits , la peine fera la privation du droit de
citoyen pendant (ix ans , & la confifcation du quart de
leurs revenus pendant le même tems.
IX. Tout contrefuâeur du bulletin des loue fera puni
de mort.
X. Les peines infligées pour les retards & négligences
dans Texpédition , l'envoi & la réception du builetin des
ioix , font , pour les membres de là commiffion de ren-
voi des lolx , 66 pour les agens de 1« pofie aux lettres ,
la condamnation à cinq années de fers , fauf les cas de
force majeure légalement conftatés.
XI. Les fonctionnaires publics , ou tous autres agens
fournis A une refponrabitité folidaire, & qui auront averti
la convention du défaut de furveillance exaâe ou de
l'inexécution d'une loi , dans le délai de quinze jours ,
feront exceptés des peines prononcées par ce décret.
* XII. Les conHfcations ordonnées par les précédens art.'
feront verfées dans le tréfor public; après toutefois avoir
prélevé l'indemniré due au citoyen léfé par l'inexécution
ou la violation d'une loi, ou par un abus d'SLUtorité*
CONVENTION NATIONALE.
StxtidL 16 bçanaire.
Après quelques dénonciations faites contre dos agens du
eonteil exécutif , Cambon a déclaré trac les mofuros do détailo
relatives à Fomprunt forcé d'ua^ipiUiarë ept M exécutées à Par«| .
( 41» )
avec exaAinide j. mtj« quMl n'«n a pas été é^ mime dans le ^é <
prartement de rintërieur , parce que îles agens du conCeil exécutif,
àt préundus di^ltégUés des repréfentans du peuple, peut-être
quelques agens ré^oUitionnaîies fe font permis oes taxes arbi-
traires, dont le dépôt ic l'emploi font inconnus. Les foramet
payées de cette manière montent i plus d'un million ; cependant ,
a dit Cambon , il n'en eft pas catré un fol dans le tréfer public i
le mime a ajouté qu'il y aura fans doute un déficit dans le réfultat
d«s dens îmmen(es faite à la patrie des objets fervant jadis au culte
catholique. Le dëfordre avec lequel ces objets ont été enlevés »
le défaut d'inventaire 6c d'(irganilation dans les bureaux deftinés à
recevoir ces dons ,'des dilapidations , tout à concouru k diminuer la
valeur, df ces riches eCandes. EnfuÎTe Cambon a propofé H{u*it
falloit ordonner aux dire^oires de diftri^^s» de fe faire rendre compte
des détails des taxes révolutionnaires, de recevoir les réclamations
des patriotes 9 & d'en envoyer noce à la Convention. On allouera
ce qui a été payé aux focié tes populaires , il l'emploi paroltjafte;
«A allouera auui des fecours accordés aux indigens , Von des prin-
cipaux objets de l'enoprunt forcé , ainfi que les indemnités accordées
anx fans-culottes; mais on ne permettra pas qu*il refte rien de
toutes «es fummcs ». r.tre les mains des agens oui les ont perçues,
Ttelle a été la propoiition de Cambon. On a demandé aue le co-
mité des finances fut chargé de préfenter une loi générale à ce
fujet, & que les faits fuilent renvoyés au comité de fureté générale
pour être examinés. Ces d tïérentcs pr op^>fition$ ont été décrétées.
Cambon a cniuite ex;-»ofé qae l'arr. ii de la loi du j feptembre
'79T charjeeit la trëlorcrie nationale de la perception direfte de
l'emprunt forcé ptnrr Paris, maii n"e l'expérience aveit prouvé
que les bureaux de la t.c^orerie fi!inrant à peine au courant, ne
pourroient pas fuffire à cet extraordinaire. Il a fait décréter ea
conféquence que cette perception fe feroit par les feUe percep-
teurs des ceotributious cie la commune de Paris , rbacun dans leur
arrondiiTement.
Le même, nppellant le décret portant que ceux qui verfcroîent
â l'emprunt volontaire, recevroient des reconnoillanceç dont, on
leur domieroU un duplicata qui feroit reçu en paiement de l'em-
prunt forcé, a obfcrvé qu'il en coûieroit beaucoup^ & en pure
perte , pour faire parvenir à Paris de toutes les p.irtles de la Rjév
publîtTvie, les duj>iic2ta »jui feroient remis dans chaque •dlftrift. Il a
propofé 6c la Convention a décrété que ces duplicata feroient
brfllés dans les dépftrtemens , en préfence de deux membres de
Ikidminiftration de chaque dii^rié^ , &. à Paris , en préfence de deux
membres de l'adminiftration de département, fie que les procès-
verbaux de brûlement, énonciatifs du montant de chacun de cet
duplicata , tiendroient Heu de décharge aux percepteurs.
Au nom du comité de la guerre , lÀilard rapporte qu'un arrêté
de^ repréfentans du peu)>Ie Elie Lacoile fie Pri^ard , du oS feptembre
dernier, a annellé les nominations d'officiers fie fous-ofticiers, de
la jie.' fie 34e, divîfion , €:itcs au fort , fie ordonné de nouvelles
éleàioes aux termet de la loi dt| 15 aot^t 1791, La Convention
confirme cet arrêté.
Léonard Bourdon p-éfcnte le premier n*. du recueil des belles
a£Hons, traits héroïques fie de vertu dont la révolution françaife a
i fitonorer, fil defqneU )-> convention a décrété la rédaAton fil b
publkatioAi fbuf le titc à^inaJcs répubiicaùus , pouc (ervir de
Qvrt élémemtire Mâoé à rinftniâion ipubU(|u»« Btverfe* ébferraS^
tioiis fcririques font faites fur la r^daâion de ce prcMÎer numéro.
On décrète la propofition de la lei ^i veut que ce n*. foît imprloié
corone eifaî , ë'après lequel chaque membre pourra faire 8c pré*
fenter fes obferrations*
Organe du cemité de falut public , Couthon prepoCe le rappel d« *
Thirien « qu'il accpfe d'avoir mal exécuté Tarreté du comité du lA
irimaire , portant que dix mille hommes de Tarmée du Nord (m ,
rendroient à Dreux , pour être k portée d*obferver & d'arrêter U
marche des rebelles qui menaçoient de fe porter fi|r Chartres m\\
Alençon. Le rappel de Tliirion eft décrété.
Après un décret rendu peur rappeller ceux des membres de U ,
Convention nobles ou prêtres qui font en commiflion , fur la pro*
pofition d^un membre qu'il en eft dont les travaux dnt été réelle-
ment utiles à la République , on. renvoie la queftion à un nouvel
examen du comité ne falut public.
La réda^on fn i8 articles du décret fur la confcflio » t: eitrctîea
des grandes routes 8c des chemins en géncrni , a çic p: -fentéc- &
adopKÎe. .Elle contient en fubftarcc que tous les grand*; ci.cir.ir.s ,
ponts & Icviîes, i compter du ler. nivofe, feront faits t< euue-
tenus aux frais de la republique & les tr-vaux pôycç p.îr le
trgfor national ; que les chemins vicinaux contniueror.t d'Cîie «uX
mis des adminiitrations , fauf les cas où ils ciev!en''roicit i^cef-
faires au fervice public ; que toutes les troupes de libre diipaiition
pourront être itn-.ployées au fervice des travaux publics; qu'au 15
gcrmînsl prochain , tous les travaux nécedaires pour rendre le$ .
routes 6c ponts praticables feront achevés,
Septidi 27. «( La Convention natip.n»!e, après avoir entendu !• .
rapport de fes comités des fecours publics & de fûrcté générale »
décrète que la tréforerie nationale payera , fyir la 'prcfentation
du priffcnt décret , à !a citoyenne fasdelcine CoUa , veuve
de Siroteau , une fomme de c^-eux mille cinlq cents livres de fecours
previfcire , tant pour «acquitter le loyer de l'appartenncnt loué par
ibn rrari , que pour fcrvjr au paicmc^nt des dettes (qu'elle auroit pu
contraflcr pour fes alimer.s Ôt ceux de Tes enfaqs , Ôt pour fournir ,
d'aiUcurs aux frais de voyage de deux cents cinquante lie.aes qu'elle
fe propofe d'entreprendre ave<? fes trois er.fans. n
X.aplanche a reçu des ordres picflans du comité de falut public
pour fe rendre à Dreux , à, l'eflct d'y travailler à réparer la faute .
de Thirion. Il écrit qu'il va -employer utilement la colonne tirée da
Nord , &L qu'il garantira le département d'Eure. & Leir de tout^
atteinte des rebelles,
Plufîeurs membres dénoncent un prétendu complot du confeft
exécutif, tendant de fa part àrivalifer d« pouvoir contre la repré«
fcntation nationale. Di9érens faits font cités à l'appui de cetto
dénonciation. Après divers débats , la Convention .décrète l'ar»
reftatior de Vincent, fecrétaire général du minidre de la guerre, '
de RonHn • générai de l'armée révolutionnaire , 8c de Maillard »
commtflaîre à Lyon,
Godcfroi , repréfentant du peuple , écrit de Coulommiers le %6
frimaire que les grandes mefures que Moriffon , fon collègue & lui
ont ptifes A Tefon, ont fauve le département de Seine & Marne ém
la guerre civile du fédéralifme dont il alloit être le théâtre ; ouft
par-tout les rebelles » qu'un feuljot^ a vu lever au nombre de plile
de 30 miUty (t (ouminent U coaTitnceat de U fiédttéUofi ft iii '
fH^etffnsT^e! «nies a entraînés. II dédart devoir tes fuccès i tk
▼igilance 6c au patriotifme des autorités conftituées & des gardei
nationales dé Couîommiers , de Meaux , & communes envîron-
aintes, notamment Quinez , Lagny & la Ferté f ou j Jouarre qui Tont
•f arfaitement fcconié. Grand nombre de ceupables l'ont arrêtés.
Une lettre d'un adminiilrateur du diftri^ de St. Cirons , dépar-
Ifementde THéraut, dénonce la conduite di^toriale du commiûaire
civil Allart dans ce diftriâ. Allart s'eft aliocié à Picot, ex-garde du
«orps, chef d'une prétendue armée révolutionnaire compofée de
150 échappés i toutes les réquifitions. Efcorté de cette horde ,
Allart vexe fie pille les habiuns , foule aux pieds les décrets , & im-
prime par toutes fortes de moycnj, la terreur parmi les citoyens
très-républicains de S. Girons. Clauiel dénonce de fon côté Baby
•t Maffiac, qu'il accufe de n'avoir pas obéi à la loi , de cemmandtr
«acore une troupe révolutionnaire i fouloufe, & d'y commettre dts
ttftes en tout conformes à ceux d'Alfart & de ^icot , à S. Girons. .
La Convention déctère la peine de mort contre les ôftciers d'ar-
mées révolutionnaires , qui n'cxécuteroîent pas la loi ; dix ans de
fers contre les foldats qui ne fe Icparereient pas aufîitôt ; de l'arrcf-
Mtîon de Picot , Allart , Baby & Malliac.
.O&odizS, Vadîer demande le rapport du décret rendu hier contre
Atlart , qu'il dit être un excellent républicain fur le compte duquel
ii aflfure.que la Convention a été induite en erreur , puifqu'il luiattri-
Hela gloire de s'être oppcfé fcul avec fuccès aux progrès du fédé-
ralifme dans le département de rArriège, 11 fait décréter ce qui
fuît:
^ « Sur la propofîti»n d'un membre, la Convention fii(pend le décret
4'arreftation prononcé hier contre le citoyen Allart, procureur
fyndic du diftriA de Rieux» & renvoie au comité 4« falut public
] examen des dénonciations faites contre ledit Allart , pour lui en
àtte inccflamment préfenté un rapport, w
M La Convention lationale décrète que le décretjqui niet les îm-
prim^njrs en réquiiition s'étend aux tendeurs de caraélères d'iih-
primerie , & fera exécuté dans toutes fes dKpofitions â l'égard de
ces derniers comme eMes le font envers les premiers. >»■
•< La Ccnventien nationale, après avoir entendu le rapport de fou
comité d'a^Tignats & monnoics , décrète ce qui fuit :
*« Art. 1er. La divifion des poids, au-defl'us du grave, fera U
«îême dans toute l'étendue de la République.
» II. Ces poids feront de deux, de cinq , At dix ta de vû^t
graves.
'♦ 111. La commiflion générale des monnoies eft autorifée à faire
fabriqiicr le nombre' nécelfaire de poids d'w/J , de diux^ de
einn , de dix & de vi>r|çc graves pour l'ufcige des ateliers monétaires.
« IV. La commifT;cn des poids & melures eft chargée dé véiîAer
les nouveaux pc^'uls deliinés aux ateliers monétaires.
'II a été rentlu un décret en aS articles rni met hors de la loi tous
Français qui ont accepté ou qui accepteroicr.t dcS fondions publiques
dans le5 parties du territoire de la République envahies par les
puilTances étrangères ou les rebelles de l'intérieur. Tout Français
employé au fervice de la République eu jouilVant de fes bienfaits ,
qui , après l'invaCion du lieu , loit de fa réfidence , foit de l'exercice
momentané Je fes fondions, n'eft pas rentré auflitôt dans le tcrriteire
de la République , eft également if.is hers de la lei. Il eft fait des
mtù^^hÈS co tsveur de ceux qiû prtovcient qut Icer teatrét a é^
tnpè«hée •« recarééa par des a^s n«n ûitMrottpus 4e Yiol^iicaL;
le en. faveur des officiers dcfancé chargés du traitemeRt Ats malades
reftés dans les lieux envahis, conime auflî en faveur des malades.
eux-mêmes.
Un autre décfet , en 14 articles , rendu dans la fiance du 14 ftt*
maire, porte que tous les biens confifqués au profit de la Répnbtt^
que , feront adminiftr^s & vendus comme les biens nationaux pro^
venant des énûgréi,
Nonodi 19. La Convention nationale décrète que 3o\y , miniftrt^
de la juftice à l'épeque du le août , & prévenu d^un fyilème atroc*
de profctiptien contre les patriotes qui réfiftoient aux manœuvre»
liberticides du tyran , fera, fi fait n'a été , mis en état d'arreûatloa
le traduit au tribunal révolutionnaire.
Autre décret qui rapporte celui du li jum , lequel fufpend celcff
du 3 mai ,relatit aux trois cempagniea de huliikras de la liberté fi«
eenciées arbitrairement par Diimeuriez. La loi du 5 mai , qui réintégré
ces trois compagnies , fera exécutée fur le champ. - } '
Un autre décret erdonne que le comité d'inftm^on nomtaeri
deux commiilaires pour diriger le furveiller les tranfports à Paris»
des livres , mémoires , papiers » cartes II plans des bureaux deir
a£Faires étrangères de Verfailies.
^ On fait un rapport fur Tafbire du ^Nitaillon éitê Tuileries. Il «à
réfulte que le tocdn ayant fonné à trois heures du matin contre leèv
brigands de la Vendée , la nuit du jour où ce bataillon eft arrivé I
Carentan, fans fouliers & fans armes, 6c fatigué de 8o lieues dé
route, il défobéiea Tordre dn gén*Jral Dutaux de marcher furCofK
tance ^ mais il eft faux que personne ait chanté O Richard ! Lat,
Convention décrète que les cîtoyeiis compofantce bataillon , détemà-
dans la citadelle d'Arras , ne pourront fervir la république qu'après
avoir déclaré & livré les chefs de la défsbéifl'ance , lefquels , ainft
que les quatre détenus , feront jugés par le tribuual militaire d'Arras ^
ce bataillon le celui des Halles lerent incorporés dans les anciens
cadres des bataillons de la république» '
Décadi jo. Une dépuration de Commune - Affranchie réclamo
l'indulgence nationale & fe plaint des formes adoptées par la corn-
roiifion révolutionnaire pour juger & punir le grand nombre d«
prévenus de cemplicité dans la rébellion de jcette commune. Lll
f étition eft renvoyée au comité de falut public.
Un grand nombre de citoyennes fe prélentenr le rappellent è la
convention leur pétition faite il y a 8 ]oiirs pour obtenir la liberté
de leurs époux arrêtés comme fufpeàs le qui, pour la plupart «
difent-elles,font patriotes. L'aflcmblée décrète que des commiffaires
nommés par fes comités de falut public $e de lûreté , examineront
en fecret les motifs des arreftations le feront rendre la liberté aux
patrietes perfécutés ; leurs arrêtés, pris colle^ivemeiit, ne feront
exécutés qu*avec l'approbation des deux comités.
On décrète que le refpe^ dû à la majefté dépeuple exige qu« les
pétitionnaires parlent i t^s repréfentans tète découverte»
On rend enfuite un aufre décret en 9 articles, f>ortanS que la
diftribution le introdu£lion de faux afHgnats ou faufTe/nonnoie.
PrinUdi nipâfi,^ La convention décrète :
M Tout miiitfire qui fe fera permis dçs prepss tendans i empêdier
tmcuHon de 1« loi du i fntiaisc , sektiT» i l'mcerpon&m ie*
ItotaUionf 4c nouvelle levée d8nli.les sjtcicat cadrct de l année ^ Un
traduit devant la to^iintflion Miliuire ou devant les tribunaux ct>*
JD&iielsi pour y être jugé tommt cdnfpir^eur . de puai de 4Dort
^ns le cas aài; en ferait refaite des troeUes II une ré&ftance ik
/exécution de ladite loi. >» '
Lequinio , mande de Rochefert full a fait fuiUler 4 à foo pnfen^
Aiers de l'armée de* Rebelles' à Fonteoây-le 'Peuple , qai l«rfqae
rarmée de Ch&rette meuaçoit de Te porter fur cette commun* »
f'Lt fur gèrent & faillireat étteagler les geediert.
Le Vaffeur rend compte <|ue le 12 frimaire il a trouvé à Saornor
7^0 prîfenniers brizandt, qui crièrent ce îoui^là vÙFê U fui, èi
insnacèreif» te 'geollfcr^ Cràifitant qa*i rinftant où Tennemi attaque-
roit les dehors de la ville alors menacée, cette troupe auxiliaire
se fe répandit dans l'intérieur de cette ville & n'y mit le feu, ft
ordonna ia tranflation à Orléans, avec ordre de les fuiitler en che^
miasIU fai/ôletit mine de fe révolter. Comme ils y tentèrent, ils
forant fu6i.es , & périrent )ttfou'au dernier.
La veuve. Chemin» d^nt le â)s, comrnaisdant du ^e. bataîHon
èa Nord , a tué 3 Autrichiens Se s'eft brû'é la cervelle forfqull s*eft
|ni'»ffaUU ftar un détachement conftdérable de cavalerie ennemie »
obtient un feeours provKoiVe de 600 livres.
„ Thirion , de ret'our fur- le rappel de fa miiGon dans le dé|>artt-
aent d'Eure U Loir, fait entendre fa )UfKficatîon dont l'aiTemblé^
•ft fatisfaite, ficen ordonne l^impreinon.
Une dépuration de Cemmune • Affranchie Tient dépofer à !a
convention le bufte & les cendres de Châtier. U eft décrété qae le
comité de falut public fera un récit des aéltons oui ent illuttré U
.vie de Chalier , & que fes cendres feront dépoiéês au Panthéon;
Les reftes de Chalier ont été recueillis par une citoyenne dé
Commuée- AfEranchie , qui , au péril de fa vie , n'écouunt que foa
•dmiration pour cet ardent apôtre de U lll^erté , ' fut le déterrer
f^u mîlteu' de k nuit» L% convention lui a accerdé uae pehfien df
300 livres.
Léonard Beurdon a demandé Texclufîon en Panthéon des o#i*
érts. de Dampierre, dont il d»t que U trahifoa eft ptouyée. Oia
erdonne un rapport i ce fa}et. «_ '
• CoUet-d'HerDois rend compte de fii mîŒon à Commune-Aftae-
cbie , & le décret fuivant eft rendu. '
. Art. 1er. Les feélions de Paris feront , fous trois jours, le ré-
ctnfement der habitans de Commune-Affranchie qui Ce font réfa»
fiés è Paiîs#
. U. Elles envertont de fuite un tablée» ati conJî€é de (tlut
^bltc.
IIl. Ce comité .eft* chargé de faire un rapport, tant far îa con-
dtiite- des contmifTaires de la convention^ Commune- Aflfranchte ,
ri fur les motifs qui ont déterminé rarteftatten du commiodint
l'annic révelutioMialre.
€e J7 PnmiUrt\ an %t. de U républifiû une & indlvljMu
L Fruohommb.
... . ff^ito là' dament Hado^' •
R È y GLU T I O K â
i> E P A R I Si
, vivittS A LA NATION.;
AfM gttttnrM et «urMM dei dMftftèni^ttftf
■ , > j' ' 'Il I ■ j» ' ^ I ».
•. . ; i. Les grtt4«MB0i|f |M«illMC'||tn4•^
^l•t parce i|tt« Dont foikNnftrà ffenti»»
'••••è«« lktwirift*jioai ^' • • » » A
', ' *» ■■-<*w»i^fc<l|i f f * Il fi < .• .
«L/Ëi imbéciles ont cm tongttfms à VmfiiUKklliti ai
article de foi pour les artftocrates (jaî , coma» tnii Uk^
lont pttt^ inldiafK cfùf f«tft. Uimnei Ai faas^cuUito fite-
^«is IMt frf«» (k Mirâc^to' ^M iif prtèm. du ckcifi a§iir
1%>fimi;tk 4â. AtVMiîe «anttu^fé dcs^calbiiietf doTSiiràft
▼icn^ échouer contre le r^tfH^ d« la répuhiicpié .qai
«léfféeé d'éctitCA' locaftimmiMic rooi Mi trèaes (k ë^Au*
^cjtr IH déf|^M«f qui f fiègeai eaqorc U n/ «^ qui
1<** ft^4-éttkM«M q^il •*eri»endtnf à fairil^aa rircrltHroot
*fdpprerttïf'4éVîéftt- t(>«t de <ttUc Aiail^rQu« n'olbiteBl»
'#*-!»* *ireè dii ^/coûf^t ^ 4é ritttcKigifrtw ât de . U tdb
^^dM ^04 Ur (fitt«Aèi%^L4i Cim-(Xv!9Mil ont iàiflNMi&^il
JV*. a2U tém ij. A
(4if) .
lie tottC c€b. AufE fiftibibuccc (^*!b reulenc; is ae
tiendreit qu'à^ eux de conqvérir le monde ^ ib n*auroîent
befoin pour- 'vêtu 't|ut #eh ftîre le toikr , l^aîs ils font
mieux avifés. Leur ^caufc^ eft fl belle , U feut «j[tt'eUe
îTë3% feront S la charge des arifi^cracef par- tout ""âîUenrs
comint chez i^us i^ 4c;^ela .'^(l ch t«ut^ ju(Hcf . N*efi-ce
pas aux aggreiïejirs^ kjp^tr le domaugc dpnt tk font
caufet Ce nTeft pas unir* cf )':ls T^.iteii&lent. Xti com*
mMCimAnt 4e«U «ri^^AUitioa , le» • i^dil^ de tou^ rac« ,
le^'-lhàtl prétati, les égoïftss riihM^iÀaifAiiioient le'faii-
cutotte;..a^u»rpûiHFops. twi^ttis bidn^.difMieairîyL entre
<ux , ^amender par la famii». Les fins-curottes ont vn
l« tkiègef-ée-'^srTOTii-qTrife-nneTtent eox-mimes à la
tétt deè fabfiftaiteef i qoTfU •ilillribiient firatem^llemeat
tu poids^ de U loh ^ . >
Lef faosrctuotter nVar fkas. d*ârgent^ difolt-oa, &
fans trient «n ae^«4 pis Uin & Ton ne fiût pas U
guerre long-temps. PoiiU du tout ^le fans-culotte fait s*ea
paiTer , H lui fuffit-de fe bien battre^ il paie toutes les
•avances avec duiîaplcr^ k papier lut.fert encore à faire
f«ce à Tarniré ; « tour marche. '
, Les ennemis de Ifi révolutien x>nt perfide , en £atfanc
«cet antre raifonnement : dans un état ot font les chari-
tfs^dil ^«die .jui. fi4>yîennent . aux bdf^iiis du «P^UKre ;
ferrolis les cordons «de nos bouffes. Attend 1 amenai a
«ipliqué le fane-culotte , nous allons taxer les fortunes &
.|kmuilCjr..rigPÎfte. Il i^e veut plus donner à travailler,
efin que Tartifan regrette le bon Icmps du luxe. Eh bien I
h répubKque occupera «eUe-njme As ..efifant ,!& les
paiera bien avec le fuperfln des riches de mauvaîfe rp^
lènti ; en Cent qUe^ jamais il .n'y «a tu plui d'atelier»,
et fODins de défetuvrés ;. Il eft vi«i -qp'ii u*/. a plus tanc
iit miUionnares.
- On ta revenu à le cbatg^; on n,*a pas pefie Tefooir
4Wtncs«e I*. peuple ^regretter ces beaux jours oh Vm
wwfoît feuler ieaécusevee une abondance qui étoit eloi»
tê figat de la pwfpéf ité publique.
•.Mais les fansKulottes n'^nt point peut cela renoncé à
trj.
lille»
éomtciliaîres ont mis le riche, l'avare ^ cPégoIfie , Taccv
pïïfÊ^ i le melveillaut de ttute coiileur: £ns le co iv
àç fivoîr pli» "qat faire de leur «uméraîrc; .^fÇrf
malgré , pour leur propre fûrèté , îl fiui bien qu*il»^ni{-
fent par en faire une ofTrande à U patrie , ou réchamigi
^ec Taflîgnat républicain.
Des contre-révoluttoAnaîres » des întfîjans & des tnt^
t'tîeux fc font dit : fi nous ne pouvons (^ms rai^s^rifque
fcirc paffcr nos fonds dans des banques 'étrangères ou
dans les caiffes des ésnigrés & des royalîAes pour i^ittre
•es fans culottes vainqueurs tUx frontières ,Vi»i^queuu «
ït Vendée , vainqueurs i Toulon , îl nous'rcflo une au-*
trc reflburce. , imitons Pitt & Cokowg : de tous Içs
enojens de corruptîen, il n*en cil pas de p^ùs piiîflGuft
qwe Tor^ eh bien 1 accaparons les fons-cuîoctes de faît^
achetons leur reconnolflance , nous aurons ^blen^ftl jcûr
'fuftagc dans toutes les* éleûîons populoirçsjU ^-^^
ferme la bouche à la confcience & au patrfetîfm^ . '
Ce moyen tout-puîffant a encore mangue fçn eftet.ue
fans-culotte ne s'cft pas laîffé prendre à Tappât de ijor.»
aux charmes de l'argent , îl a dit^ commç ce'j^an^-
homme dé rant'quité dont U ignore' le noin^ nviî> ^ttft
H part^igt la grandeur d'ame ëC Pamour d^ VipAig^à-
dtnce : j'aime mieux me tenir en garde tpritre lis ij-
ches que de l'être. DVdlcurs , il craindroW de fe fomll^r
les mains, en touchant à des pièces de mohnole ,çnl-
prcintcs du profil d'un tyran , K efi outre ^u Dapu^r. ijjft
plos commode , & lui rapprtlfe \t f ecouVreinént fc tous
les droits ; nous ferons , à ce propos , une petite ternir-
qae <[aî a fon prix, puîfqu'elle lehd a faifc <ioil.ftoîtie ref-
prit public II nous efl tombé dans les rta-hs bca^ocpup
de gros fols 4 face royale , fuV lefqùels le peuple a laiffé
des trSces de fa haine prononeée & foetenue c6nVf^ .|p
ro'i ; avec une lim--, des mains ré^ubUcaiiics ont indi-
qué le feppiice *îu tyran & Ont fJt fubiif îi f6a înia|«
' «ne efpèce de décoHation.
Déjoués dans pefque roincs leofs manœuvras, !« arif*
rocrates ne fe foin pa rèbutéî î fatif;iioïis , ont-Us d^t ^
fatigtsofis le fans-cuîotte , en prcldngî^nt U guerre qu'on
lui fi^t, en le forçant à mettte flir fird de* corgs d'ar-
mées tùf prefqtre ton* les polnh de (et frontières, Il ua
gaiement (e faire tuer , tandis que nous , noui en {gson§
%^^trC'y ^ ., ,
foijit Virer forctllr^ caf hwis 5*0$" obi^shm^i*^ ma|r
fher à.!a bouche de nps canons; 9c ▼0)!à I9 fik Al
riêxt qui fait fa ca;r.pagft« « àfi compagnie «vec le &s d«
pauvre; tl ûe fera p«is recoi.noiflLbfe à ion reiont» ifi
i€ntrera i^i ta mailbif paternelle avec de$ verms à 1^
place ie$ vices qu'il y avoit contrariés avant de partir.
)<fes 'ariftocrates en font revenus aux fuKiftances. D'af
\tftd f Hs ont pris le parti de les accaparer » nuî^ voyaac
vu'ds ne pouvoient tromper rœil furveillant du peuple «
ils font convenus de (e faire adjuger tous les fomeAi-
ibles lei plus falns , les foucnîtures les mieux Eûtes «9
payant aux maeafioiers & aux fourniiTeurs tout ce qu'U|i
cxi||gnc au de'Hà du maximum. De façon qu< le pmyxe»
' toujours cdmme autrefois, n*avoit que le rebui de.i'^Or
^utence 8c de la |;ourinandire.
Les fans - culottes 'mettent encore ordre îi ce noax^l
*^ns; Il tty a déjà plus qu'une fprte de pain , ni ou'une
ij^CnU quantité âe lt>oU par-tout le monde. D n'fft plus
'|ier0ls de faire fes prpvitîons au-deiTus du» beipiA àm
^y^^$ Ou tout au moîas de la décade y & cela eft dç toute
éqaiié. Il réfnlte de-là que'le fourniiTeur nepe^ pivs
' atoir df ' pcédileStiofi « 6c, que Pariflocrat-.e maccbande tft
^Mfiftt à t>oiit , grâce i Tinfinâ du fa^.t^yloùfmz ,
pour parler le langage |e, certames j^eiis. £t no^ mal-
Vdllaas défAfÇpnné^ n'ont pas à fe pLindre v.iv P^oW^
à ^nl s*en jpreodre \ car Ja guitlotlne fait fufticê de&ccafM-
' reiir % du lournifleur fanfojlotte comme de loiu ^urre.
'Les )i]g.es f^n^cptottes protioncent fur le délit , fan», s'ui-
' fermer de la' pei/opae. Le tribunal révoluHofifiiMre «e
^faSt poîpt languir le coupable Se ne laifle pas k te«is
'aux folficvteurs des deux (j;«es d^ Taborder.
Par un principe dliiimanFté qui ne le q^ioe f oinc ,
imtme au mUicu ^s fes plus )i.fies reff^otime^ ^W (aaf«*
, ctilotte j Sanf la criainte de trouver trop .de coupa^le^ ic
'A*avoirtrop à punir « a pris le paici iage & modéré 4^
«letue foHi la cW Ua aCe* bon nojo^bce dç .gai^;fwf-
jMiQs , 6c de les fauver aînfi d!eux-m£mes & d^ Ja§ui)-
* fotine^ S Oii fe tîvroit aux cotijeâures de$ crimV^ 4e lè|e
nation qotauroient pu être com^pis » «n .fi^émicpft ^
nombre des ei^éçutloas que le gl^îvf de laloieuroit ^^s
^Içcasdefaîrcù ^ • v /•' *
J[adî>,.le réflîme înt&rwr 'des pnfons éioii fca^d^Mr-
%t x^WiT^ des f évolutions a ^his d'une iois .téiolaiiié
^coAlre t^n^lité de' traitenier>t qu'on s^ pei:9ettoif,.JU't
^^•çHjott«> f^ frmijWt ^ttif > cja ^cof £«i«ei>cç » j^ ^t
kmîté Ifs iiftntf^ éé$ (Mtenus ; 8c Je f^niirrt «^ l^lw
a te recrier; il par^^e/Ift^ afiflijens dfl ^çii4..^qUdaii^
1e^ uns pour les âutr^ ; le p,nfo<(iiiei( c|^i'« plus cpr^fir
feue à rentcetien du pntpnmer jqui fi.fnpit^ 0.a ^U^
ftbti^e à vivre en frères' & a ToWe^r j^a g9mmmi . ti^
.rigueurs' de 1^ loi , qui |e9 %ue^rç d^^^ Iq^iité Q^r^
fe pcrdro:ent' eux-mémjw ej>' youLsnt ,pfr$lre j^ies^^HW^ »
Comme en voir , les /ant-culo^es l'on;, gaffés ff^ikt^
«n fait de ré^olgtl^n. Jls prouvent qp'iU n^ ibat ^V\^
'étrangers aux devoir» d'une Tàge . admini((r^1oa dc d'U9P
bonne police ; & ils ont moniro qu'il ne Êaupoiot po^
cHa te génie allpcleux des Lenpîr ^ des Sardine » des ^^«f»*
^cuil. Au^ * ({\x*on n'en doute pas ! Ja prudence. dLifs
mefures de l'intirieur a détei^siin^ If^.fucçis .die nqs
armes 8e Tavancement de nos^aiFaii^s ppUtioues i Vtuir
:ténQur ; & les vertus nous Q;it nUriié notre gloire. Notçe
^énérofité envers i^os ennemis « le iiQatit^^mpnt 44^
lauM-cuIottes qui » fatisfaits de vaincre , ont iiim^ff^
ia riche dépouille des vaincus ; l'UuAianiité « la )o/aJSfii
'ée% (pldais de la république en pot l^j^çifé autant giv*
'^QS canons 8c l'arme, blanche; les tcakU9t\s M\^ 9P{f^
dies n*ont fait qu'irriter nptte courte ; & plus /^ ^
Toulii nous déconcerter» nous dib'uny- ^ .np^s xasîfïùfi^f ^
plus âou> avons Qiontré d,*;H»dace , p}ps npi^ fiQU^ ÎQ^^
■mes ferrés. Nos ennemi^ av^c toute l^ut ppiliiftuCy amc
*leur Turenhe , leur dircibUgie militaife» ajoft éi^b^^^tfiis
- .TeponlTés par-tout* .
' Qn n'a pas .manqué de iitt aia fan^pi^Içt^^u : 9i^«9iP^
garde . il b'cA pas prudent à yiou» df . gMilkisiper ifpM
.roi 9 dont le fang criera yes^^ce4»As to^xif^, Ui^çfHM^
de l'isotope ; û vouf portez Ta naiti .fu^r l^i , i^jqu^ , 4i«ik
Ijerdu?. Le? faus-culpcces ,.qui ne conni^v^t^gu^JJ^ JM^T*
^cjcé Çl la ligne droite, Oçt fajt itafiiAe. dç If^î ^fHPi
ic ont été droit à ceu^ qyi c»t voulu pc^cfe» ^le.p^t
d'vn derpote/& depuis» tout a ét( de JDi^^njÇM^Hf.
Ceft au poiot qu'on a pu diiSb : ]fi , jQpf^liçe . d'^up x^
*Vaître *& panure porte bonheur. , l
On a I3&peiré la méoies lérémia^es. .qn^d il 4 été
'fneltion m fupplJce ;de' Médicis Au^oinet;^ , ^uplft
,a-t-on .dit .lux uns- culottes, votis ne pitiig^fp* p,^ ip-.'frf"
^fentimeut de la maUbn d'^utfî^rbfK ? IRoin^ 4V( f9i^9
«fivpns'QO.us répondu; i'Auziidie ^i iout qo/gu'cl^pîiM^in
'pour nuire a la fiépubliqu»« l!en^e£çur pofiçf^ \§, fi^i
§€ fa 'unte par étiquette, lui fera diantcr ua beau ferviua
%tm ftgRre it$ ctpneins ; mais n'ofen pat mimé i&^
insttder le cbrp> de la détente' pour ternit compagiùc à
lom frère lefeph IL François tichera de cominaer la
'^ÊUtnt^ iioitf concinoerons i le dépofler de deiTus notre
ttiutoiie yafqtfk ce tjae nous allions ûir le' fiên faire
Mf reprifes des frais de la campagAe. Ce n*e({ petot
Gapef il fa femme ^u'on Touloit fauver, en voulaiic
Boits effrayer fitf les iuîtcs de la pirine capitale pronon-
cer centre ctxx par la lot ; on ne vouloir fauver qne lia
fieyanté ic l'amoà^propre de» autres defpotes ycompro-
«lis eux yemr des nations de TEurope. Les nations de
HÙBope n*ont pas. pr» le niéms intérêt que leurs tyrans^
la crotfade tpirttre la France n'en eft pas devenue plq*
^-■fdente » 6t d<rtis peu le peuple d'e tous les pays dira':
yNmquoi tant dr lang, voilà bieif du brait pour un ro^
glûHothi^ ;la prifê de Toulon « & fa fin âù la Vendée font
deux Àmetix démentis donnés aux potentats de TEuropr
lifptés contre cette pauvre république de France qui va (ou
«£etDÎtt , qvofqu'on en dtfe & malgré qu'on en (ktfle ; elle
'éébhde citaque ^ur fon territoire : elle grandît cbaquç
jmu à Yne d'oni ; elle marche toute feule & d'un^
ierme, frappant d*one main fes voifms alTez témérkiréi^
MOT Tappr^her y & de Tantre pumiTant ceux de Tes en-
nuis qui veulent malà leur mère ; encore un peu de
#mps , Ct t le n^anra plus rien à faire pour fa d^epfe »
^arnerfonnc n^fera l'attaquer»
Ma^ ee tc«9sai*eft pas venu encore; & Tel ennemis n\>nc
y»^ leor d^rtiier mot Les Toità maintenant quiis chaiH
fent farm'dt. Ce U'eft pins à force ouverte qu*ib plroiflenr
*TOtt!oiff non» dtfeuter férieufei^ent lé terréin. N*^yaiit p»
'<innrer U rdyauté , perdant '.'efpeir dé la reflufcit^er , ils es-
'fmront de h dîâature ; non pas d^nn feu) , ^'abo.rd ; 3»
^ fbnt pas aflifz«aiichcf voxxt cela/ Ils faye nr bien que lldie
'feule ttottt révorerolt. Pour e^ venir là , ils cominence-
*ront par vouloir feindra là montajne .en trois ou quatàr
*ftrts, et ehetchtromt i ôppoA^r. la convention nationales
cite-mime.
• Braves féns-ailottcs, fans • culottas cWrvoyaAs,*& qui
î|i*avex point Pinteliigencc aufTi giblïîêre que l'tonôrible
"4mre qcû vous cduvre ; prévenez encore cette nouye&c
«madilnation , elle «mérile toixte vctré fagacité, Formez uts
'temport autour de vos repréfèrttans. N'^cn latfez pas ^p'Çf/^
' ^K&er ta caSmime » la défiance les uns des ai/lkeif » Içs rî^a-
5
Ikbk, en un moffiautet paffioi», fol^(fatîneat« m:d9
.udetoierû à rps y«ti^ cctiz à qui vous mvcx contii va»
iafiijn^s^, âc qui noit». reti^roi^nt Ujùblt & iaibonw dip
peupitf <yjt notiscoocemplcnC en (tlence/& qui n*<Cttiiikflà
peut Itre que ceu« derni^e épreuve |>ourpafier dtaottst
fôic» Les. nnalveillauns riront peut-être juiqu à dire qat te
comité de faliit pubUç «ft la diâature de trois ott«piatti
p^flonnages qui mènent tout le refie fc la convemioB «ile^
même, it eft..rr^r quM# 'nous ont )iKM dans TouUmi , «
ont effacé ]u(qu'i, U derptèré trtfct dit la Vendée. Q^Hk
nous mènent toujOHrs cofçmecebu Vous^faonsCutt'CalaitQii^
fans'culottes clatryqyan^ vous répondreià ces^bouches nab
veillantes qui fouffient le froid et le chaud ; votts répoaditss
nou^jie li^vons piis ce q|i.*ou veut nous dire.N9us ae conooif»
jons pas plus U didatiire de plufteurs que dtin feui; sonsM
youlons « noMs ne souffriront (que la convention» tonto^là
convention , xlen que la c;Qnvention nationale, une frip^G^^
vifible. Mais , en mcm&^tems «dites aul& à vos représcataMi
en maffe : citoy^ens lé^iCaceurs, vous êtes tous patnoM»!
car A vous ne (^éiier pas, U guillotine » les fers .et U 4A»
portation font pour vous , comme pour nous tons t MfA
jdonc , ne dites point d'i paru , nons nr le fouffritoiia p«i^
jpour notre intérêt confine pour votre gloire. Vous if avcaifs'ttà
/eotier à fuivrctous^ H, vous eft tracé par vos devant'^
(ont les mêmes pour xj^a^ua dt vous. Songea que iMci%
union fera plus de fUsd^sos ennemis que' nos qaatimM
uuinze aimées^ ât^^r^pellez-vous toujçur» lès parole» dt
Roterpiérre ; ma)Kénr à vous & les ittéfitls OrîvésJk-lî
.vanité eiffeafiç: »' fiant entend» à k place et la 'piHio
& de fa vérité. ..:..• îi
', De tous' les pouvoirs » no)^.Tons:^ons co.n6i Je phf
^rand « le plus éiendi^; mais îl faut vous U dire 4 cctft
|»rande autorité quç vp^s avez en n^ain poun oit dc^pfsftr
]«ne annc meurtrié|<e pour vpus- mêmes les .premiers:^ dH
Vous ne (aviez pas vous en fervir.. Difiuiguea tme
*d'ttn f^it , ménagea vo& forces Si vos . rf;tlotuces ^
\uz vous daiis la perionne de vos- collègues , & ^
[des avis fages de Danton aux Jacobins. D-aiUenrs /sM ^
jmpoUtique de p^rdouner aux arîiloçrstes incurables «l^BSfr
>St, de la république veut qu'on paCTe quelque cbofe ëmn
patriotes qui ont UJt. leurs preuves, - .:-.\.:i
Légillatçurs « pourroîcnt^>aiouter les faiis<tt)pttei pUiis
du fentiment de leur-force ^ de Uur énetgie» livrea^volls
^jjjfiL eoncepticas iê|*plu$ Kardiès 9 & foytft ffiis d'être ia^
IMM^ ToRKttlès ffiéTare^^iie rfotff voas trefts indtqnie^
•» ÉQC von» nous tvé& pM)pdft<s t tons atei vu aYf tf
^tent pdncttMliré & ouel sèie ellei dut été itiHes p if nou<
è éiécudon. Chéiqtiti peuplt du mondt a-t-on ofS Caué
sa« Itvét pareille à oeUe de \n réqiiifitk>fi dernière > Huit
«cnt miUc hoinmei , prefdife totii annt» , font oôtAm^ fbrtit
ës.tcrrt'^ «oficôc l*iiofîfacation'dd décret. Vourn'iiYet eo
«u^à parier.
^ U en A été dé àiimt d« inn^ftl fe^é d*iiri ihr lUr^ ; îl
•*apjs éprouvé kf metndrtf lyMadle. Le rtclle « due la' loi
|Kdit arott tint dé peiné k atteindre / a été au - devant dé
diHt Cl ^ la voyant «f(^«rtét -dei faii»-CBiocte$ (ermement
réiblin àJa faitre réfpiâ^r.
- Vous oous'feTea dit : braver fiitti^tfiFottel^ foutlrirct^
«DUS plut long-tcms le chancre de Fa Vendée , l'infàmie dé
Sloulon , & la honte de laifl^r aux fa'tellibes da defpotifme
«ii'plid &ir là ttrft faînte de \9 liberté. Vout avez beloîtl
ëv.feCiiragts , de fiibilftances , de canoni , fl'habits. Il y en
k à Spire*; allel lei chercher à travers tes firtmats. La voit
eliiai^ patrie ùt k*tÛ fàs f^it entendre deutfbis ; i peiite eP.e
il parlé , €[lie iet foldats fan^culottev ^ condurts par des gè-
mratxfant^cukrtM^omcbéi^penéèéenentént. Ils ont varncû
î'éUse des (toû^feê &l ^4$ cip'xiàjiïéi <!<b FEitrope , étonnée dé
AirporiBr dits hêroi tiarif c: rétàiaf ^Th^mmu fans taéliant d*
fiuu^ difiipUnà dont OA t'ear-atoît ptfrft. Là bataHle de ron«
«■oegrAi k pril'e de Pori*Malion«né font phif qne des évène-
«beas*OFdvist<^e$. La rhotfa^chtefiraiiçàifenVd^ifltts rien
à[on>oiet!àl»YépHblié[i'e.^ - l :. .. *
arnAftflifaift M-tifol« hi MUSrfkn Aalate dè^ VXtàSit fanat*i(t
«d'un defpote. Aujourd'hui des villes entières ,'&' qaeil et
«Filter!! jOyon 4c Tofrt^, font difrtiites. H tfen ret^era
eite»l^ folv^ un monUtnent, pour apprendre aax natîont
4a«éâites cmmnevtt on doit peifrr le fédérafifnie atidicieu««
hLi^Kheté pfrfide^ Laiflbns dire M)k modérés que de teilfs
jBefirrts Semblent avoi^ été conCéillées p^r nos plus grnnJi
oàemîs.qoi ne pouvoiént pu Aôus fsfire du mifl. De tdl^s
«Ntfiires â(fcrmUlent la république pour dèk fiècies. Ktle
îhrà vraiment une ^ îi^dififible 6t inàtraqnabie cette répa*
4MH|(ie qui fe tefoud à d'iiiiH grands iatrifices pour le
jKaitideil de fes {tintes lois. Rornie ancienne feroit encnrâ
debout, fi elle avoit fu prCftHre Une attitude auffi £èré.
4ifii ia»<ulott<fii fe fÀnt toai de fuite placés à une haut::ur
#e katimens Si de politique , dont an ne trouvé point
( 4M )
d'exemple dMX les peupiet ancieni qei font le plus it bntit
dan» l'Uftoire. ' *
Nous aurons la république florîflante , heureufe , refou-
table , mais ce ne fera pa« faos peine. Le peuple français
doit être le premier peuple ; comme Hercule , ce ne
fera peut-être qu'après une longue fuite <le trâvâuï ^ <fhé'>
roifme & d'opin:àtreté. MaUauffi', arrivés ^ cette époque;
la Fr««nce auia une confidence telle que les fiècles louteronc
à fes pieds , fans lui rien dérober de fa gloire & de ion •
bonheur. Courage, bons fans-tulottes , )ama».plus belle
perfpeâiye ne s'eft offerte aux hommes en fociété. Vous
tondez on monument auffi durable que la nature.
Çuilqnes réflexions fur la fociété dis Jacobins & fur CamllU.
Camille reftera dam la fociété Àt$ Jacobins , malgré
les torts de fon ingénuité. En revenant fur leur arrêté qui
cxcluoit Camille » les Jacobins ont rendu un hommage
éclatant au principe de la liberté indéfinie des opinions éc
de la prefle. D'ailleurs , il y auroVt eu de l'ingratitude
d'en aoir aui& févéretnent ^ l'égard d'un patriote qui a
rendu des fervices à la révolution ; & en outre ^ c'eût ét^
un vrai triomphe pour les ariftocfates qui ne font iamais
plus contcns que quand ils voient les meilleurs patriotes
fe déchirer , fe défunir & s'exclure réciproquement des
afTembléés populaires. Ils ont déjà aflez joui en lifant le^
pauvretés que le vieux Cordelier à le Père Ddchefne s'écrit»
vent en face de toute la république. Ce font deux bons
citoyens , faiis doute , qui plus fages que les héros d'Ho-
mère, ne devroient fe gourmander , que quand la patrie
n'auroit plus befoin d'eux. Qu'ont-ils à fe reprocher f
Tout au plus des erreurs , dès exagérations , qui ne tien»
fient peut être qu'à un cerveau trop exalté ou à une ame trop
fenfible. Camille, par exemple , a eu tort d'.iccufer HébeK
d'efcroquerie. Hébert n'a-t-il pas vifiblement outré, les
chofes en appellant Camille un contre-révolutionnaire « u^
autre Briflbt , pour avoir demandé la liberté des patriotes
incarcérés parmi les gens fufpeâs? Camille n'cft-il pas
excufable de defirer que nous en foyons au dernier de»
traîtres « au dernier des confpiraieurs à punir? Ce feroit
une preuve que la république françaife feroit tout^à-f^it
confolidée. Camille penfe qu'il n*y a que les de(potQi
qui ne font point avares du faag. Tout fon tott eft
d'avoir dit cela trop tôt Un jour viendra ou la peine de
mort fera tout-à fait abolie ^ le principe en eft d jàpofé.
Mais cette belle loi , fi dir;ne d*nn peuple républicain , ne
peut, ne doit pas recevoir fon application avant U tems. La,
N*: 221. Tomi '7. B .
( 4^6 )
paUdei bonsn*efl qu« le rifultat de la guerre aux roicftans.
Camille a penfé aui^ ^ue ce dot etrt; une tâiHe
bien pémble pour le tribunal révolunonuatre , d'a\c;r
tant d'exécutions à prononcer. Ah ! l'ans dcute « es
juges patriotes défirent ardemment d'être à la dernière de
Jeurfcilion. Il leur en coûta de n'avoir que des>rrêt» de
mort à prononcer. Leur amour pour la judice n'a poii.r exclu
dans leur cœur le l'entiment de l'humanité , 61. les égards
^ qu'ils manifeftent aux condamnés le prouvent afTez.
Camille ménteroit plus que la brûlure de f'^s numéros ,
('il y avoit avancé qu'il fAlloit faire grâce aii\ ro/iiliftss, aux
contre- révolutionnaires y aux frippidii> y au V vnnemts de a
république. Arrière de lui une opinicn uuiFi crim-tic-ilc !
Très- certainement , tous fes motifs fent louabies : ne $
répugnons à lut fuppofer des intentions qu; ne ftricm • s
pures. La candeur de fon caraAère eii fa fauve-goxdj.
Camille cftime encore quo l'a convention ne fe f^. t
point compromlfe , en maintenant fon décret , fi ardem.: t
provoqué par l'aîné des Robsfpierre , qui enjoint ^u comité
de fûrcté générale d*'exr< miner l'atfaire de ch.ique T ;. ..
Nous fommes fûrs que tous les comités évoluti^nnair^, z
furveillance de la république ne dem.mderoi<*nt pas nv.. .:
non plus; car s'iU ont mis tant de zèle et de févérité -^a.- ..^
arrcAations , qui poucroit douter que ce ne Toit «l.ins u
inçilleurs intentions du monde? De bons lans-cuîottci pe ►-
vent fe tromper , mais ils ne fom point vindinr ':, , 'njîiitck
'"& cruels comma les rois et leu^s miniQic». Certes^ iicn
n*étoit plus urgent, plus nécelTaire qne ce:tc mefute, (/ 'j
république en a recueilli des fruits affcz g^orl'-u^ ; car fi t e
eût été prifc dès le 10 d'août , on eut épargné bien Ju i'»..;^ ,
tout le fang verfé dans la Vendca% a Lyr n 5 a Tou'ou ,
dt même fur nos frontières. Repofons- w-n î\.i i?. convci^-
tion qui ne manquera pps fans doute de ^^itir T n{lj»-»r fa-
•vorable pour faire fuccéder l'erprir d'équité à cc[u\ de ter-
reur. Les Ir.ns culottes font !oîn de le d'<'.'nui?r qu'il ; a
quelques victimes d ms le gr?,nd nombre *\c< déîenus , &
ils vont fe hâter ch réparer des mépruti involj>n:airci vC
inévitables , en fiiiant traduite aux tiibuRuu^ 'c-i niniir.cls.
Car il faut h'cn tlill nguer !a condu te d'un ;omitc d'j»^ douze
qui , avant le 3T'inrti , taifoit arrêter Hé! ert , 5c vUt em-
"prifonrc les meilleurs patriotes , & c^l'c qu'on a ôtc forcé
*d? tenir depu*.ç. Le comité de!> douze vouiojt ia contrc-xé-
volution , en tout au moins lu f'néral'rme. Nos romité* ne
veulent que Tivité de la répnbliq'u:. Ce feroit donc à tort
4qu'o'> feroit a fop tour un crime à Héb-Tr,d.' récla. .er vive-
-4ii?nt en faveur de Ronfin , Vincent , &c. D'-il-eurs , c'eft
à l'cxamt-n que touts'cciaircira. Mais, en attendant , n'ai*
( 4^7 )
Ions pas touionrs récrlininant ; pardonnons les errears ,
mémo les t h'-eiLs , aux vieux patriotes bien intentionnés j
ma:» av::ti>'nâis. le vieux Cordeîicr et le Père Duchéne, de
ne j-ci. •: ur-niVr ^ilus iong-tèms les loi fus & la malignité
de c. r^ arisrov raies tartufes , qui rient à leurs dépens en
to:r.- icrunié.
« Q*:ant à ■ fiiiippeaux ,6'eft autre chofe. CequM necraint
p ♦'.*'«• ;..cer ôc de foutenir eft d'une toute autre gravité/
h /aj^.t cliî cent mille bravas volontaires égorgés fous le fer
de- rcb l es de la Vendée , par la négligence, la malve^l-
Lince ou l'impéritic de quelques généraux. Il faut que le dti-
nonc<a<eur, qui a donne à fon accufation la plus grande fo^
K-mniré , pMi''qii'il Ta répétée à la tribune de la convention
clic même , il faut qu'il la prouve dans toute la rigueur
xr.a hcnidtiquf ; il faut que , dans cette grande liffdire , quel*
qu'un Icii puni ; ou il y a de grands crimes ou d'inilgncs
ca'omnies.
Nous terminerons par féliciter Camille , de tenir fi fort à
la liberté indéfinie de l'opinion ÔC de la prefle , il en fent
toute la coniéquence. Il fait que le falut de la choie publi*
qu3 en dépend. Et , fans doute , c'eft là ce qui a fait rêve»
nr tout de fuite Robefpicire fur fort compte. Les grindt
lëglildieurs,, & l'hiftoire n'en compte pas beaucoup jufqu'à
Ce moment , n'ont jaauis craint ie delpotifme de la penfée.
Ccû la feule tyrannie qu'on doive fouffrir dans une répu#
blique puiffante & éclairée , qui ne craint pas , commt
on le crnignoit fous !a monarchie , qu'on dife la vérité
jufques iur les îoits.
Fùbre d*Eglantine , accufé d'avoir falfifié un décret i vient
d'être mis en arreihtien , ainli que dix huit de fcs agens;
la déc( uverte de ce délit, qui tenoit peut-être à un plus
grand ccTmp ot , eA due à la furvciliance int'atigaîye des
comi'.és de sûreté généf aie & de falut public. Les vrais répu-
blicains font ordinairement d'une vertu âpre & ferme , &
ne font g' ace à p.'rfonne , pis même aux leurs , U c'eft
par une conduite auflî terme, que la convention fera
tretnbler tous les dcfpotes.
Tribunal révolutionnaire de Paris.
Lifle dês ^condamnés a mert , & exécutés fur la pLue dt
la Révolution.
Du S.nivoft. Frédéric Dietrich , âgé de 4; ans, né
à Strasbourg , maire de ladite .y:lle, y demeurant, con-
vaincu d'être auteur de manoeuvres & intelligences
avet les ennemis extérieurs & intérieurs de la république.
( 4»« )
Du II. Armand - Loais Biron , ex • commandant ia
armées de )a république , convaincu d'avoir confpiré contre
Vun.té & rindivifibllité de la répsbliaue « la trxnauHlité^
& la (ûeté intérieure du peuple trançais , & d'avoir
trahi les intérêts de la républiC|ue , en abufant de fa qua-
lité , pour favori Ter , foit par l'inaâion, dans laquelle tl
a tenu les forces qui lui étoteot confiées , foît en occa»
fionnant ia défaite des troupes de ta république , paf le
défaut dé fccours de celles à (a difpofition , les futcès
des brigands de la Vendée fur le territoire français.
Charles - Marie Barré, âgé de 28* ans , né à Horfe ,
dépanement de la Mayenne , ancien recevear des aides 1
6i depuis , receveur du difiriâ de Lafcy , convaincu d*étre
Tun des complices de la confpiration qui a exifté contre
la liberté, la fureté du peuple français , contre Tunité &
rindivîfibitité de la république.
Pierre-François Reufolzer, âgé de zj ans, né li Poi'
tiers , ci- devant noble , domicilie à Vand<!uvre , convaincu
d*être auteur ou complice de manœuvres & intelligences
.pratiquées à Vandeuvre & autres lieux» avec Tennemi
de l'état, tendant à ébranler la fidélité des citoyen? enven* la
nation. 6i à favorifcr les progrès des rebelles de ia Vendée.
Du 12. Charles-Louis Faarerolle, âgé de 36 ans « natif
de Paris y ci- devant noble, ci-devant lieutenant' d*in~
»fa!it«rie, ci-dcva;;t prêtre , enfuite commiiTaire des guerres,
puis aide- de camp de Dumouriez , diredeur de corref-
pondàuce du can;p fous Paris» & enfin direâeur des
correfpondances à l'armée des Pyrénées ;
Et Agathe Joli ver, femme divorcée de Zacharie Ba-
rcau'j âeée de 37 ar.s , native de Bcaujeu , près Com-
mune-Affranchie ( Lyon ) , tous deufc convaincus d'être
auteurs ou comp <ces de la confpiration qui a exilté
contre Tuoté & 'indivifibilité de la république , &
d'avoir entretenu des correfpondances & intelligences avec
/ les ennemis intérieurs & extérieurs de la république, ten-
dant à faciliter leur entrée dans les dépendances de U
république , & à opérer la contre-révolution , en facilî-
tont la rentrée des émigrés.
Pierre- Joachi:n Vanclempute , âgé de 54 ans; né à
Paris , y demeurant , ci-devant premier vicaire de Saint-
I^'«©!as-des -Champs , convaincu d'avoir attenté à h tran-
quillité & à la fûrc té intérieiire de U république , en
faifant des rafTem'^lemens dans dififérentes maifons , pour
!' entretenir le fanatirme religieux , & en provoquant
e rétai>Jin'*i'îTe' t e la roynuré , à IVide d'un petit p4-
qiet tro vé fur \v , qu'il prétendoit contenir du fang du
dernier tyran de^ français.
(4^) '
Du 13. François- Jean-Louis Dutremblay , agent de U
réeîe nationale des charrois réunis;
Et Charles- Antoine -François Bonnefoi , commiflaire
des euerres , tous deux convaincus de tnatverlations ,
infidélités & prérarications dans différentes admlniftra-
tiens , notamment dans la régie des charrois , particu-
lièrement dans le dépôt de Chantilly.
Antoine-Louis Champagne , âgé de 4% ans , ci-devant
siobte 9 chanoine & grand - chantre de la cathédrale de
Troyes » convaincu d*avoir participé à une confpîration
attentatcrïre à la fouveraineté du peuple , & tendante à
détrnire la liberté , en compofarit & diftribuant des écrits
tendans au rétabliiTement de la royauté ', à raviliffemcnt
& diflblution ( e fa tepréfentation nationale ;
Et Marie-Madelaine Chrétien , femme Harret , âgée de
35 ans, convaincue d'être complice du même Cham-
pagne , en ayant fcieminent gardé & recelé chez elle es
conspirateur. •
. Rofaiie Dalbert, âgée de 2) ans, native de Vienne
en Autriche , convaincue d'être auteur ou complice d*une
confpiration qui a exiflé contre la fureté intérieure &
extérieure de la républiq\ie , par les intelligences prati-
quées avec les defpotes coalifés contre la France.
Du 14. Pierre -Jofeph-Dorothée Clerc-la-Deveze , âgé
de 49 ans , ci-devant chevalier de Saint Louis , natif de
•Picrrue ,diftrift de Saint-Pont, département de l'Hérault,
«demeurant à Valence, complice du complot qui a exifté
la nuit du 9 au 10 août dernier , au château des Thu-«
leries « entre Capet, fa famille Sl tous les partifans de
la tyrannie» rcti lés auprès du defpote , lequel complot
tendoit à troubler la tranquillité intérieure de l*état , i
exciter la guerre civil^e , en armant les citoyens les uns
contre les autres , & par Teffet duquel un grand nombre
de patriotes , ennemis de la tyrannie , ont été maffacrcs
ledit jour 10 août.
Amant-Louis-Pbiltppc-François Cuftines , fils de Tex-
génér.l Cuftines , âgé de 25 ans , né Se domicilié à Pa-
ris ,' ci-devant miniitre plénipotentiaire auprès du t/ran
de Berlin , adjudant-général de Parmée du Rhin , un des
auteurs des manoeuvres & intelligences pratiquées avec
les ennemis intérieurs & extérieurs de l'état , tendantes
à favprifer , par tous les moyens pofiîbles , leur entrée
& le progrès de leurs armes fnr le territoire français ,
& des confpirations contre la liberté & la fouveraineté
dn peuple , l'unité & Tindivifibilité de la républiaue.
Vu 15. Claude-Louis Canet-Dugay-Marange , ci-de*
. ,'(430)
▼ant fubftitut du procureur -général de la cour-des-aîdes,
igé de 67 ans, né & domicilié Paris, convaînca d'être
auteur ou complice de manoeuvres ôc intelligences en-
trtienues depuis 1789 , jusqu'en 1795 , avec les enneoiii
intérieurs de Tétat » notammer t de Paris à Porentruy »
Francfort , Soleure , Metz , Abbeville , Mort^gne &
autres lieux , tendantes à troubler l'état par une guerre
civile , en armant les citoyens les uns contre les autres ,
& contre l'exercice de l'autorité légitime , & à fayorifer
les projets hoftiles des ennemis extérieurs contre le peuple
fraf ç lis. —
N. Luckner ^ né en Bavière, & domicilié à Strasbourg*
l^é de 71 ai^s , ci - devaat noble , ci - devant employé
dans les armées hanovriennes , enfuite licutenant-général ,
ffijréchal de France , commandant en chef les armées du
Rhin & du Nord , convaincu d'écre l'un des auteurs ou
ccmiplices d*une coniplration qai a exifté entre Cap^t,
fes miniflres , plufieiirs généraux des armées françaixSj
& les ennemis extérieurs de l'état , tend nt à faciliter ,
par tous les moveins po{Iib!e< , l'entrée d^s troupes des
puiflances conlifees iur le territoire frarçais , ÔC à favo-
rifer le progrès de leurs arrhes , en livrant les forts, villes
6l fortereffes frontières de la France.
Baptifte Jean H rard , 2lgé de 48 ans , fabriquant de
favon , tatif de Rhetel , y demeurant , département des
Ardcnnes , convaincu d'avoir méchamment cherché à fa-
vori fer le fircccs des armes des ennemis de la répubîque,
fur le territoire français, en fou mî (Tant , pour le fervice
de fes défe feur.^ , des hampes de piques qui , par leur
foibleiïe & leur mauvaife confiruâion , auroient compco-
mis la vie du foldat.
Dû 17, Camille- Capi-Sufchî Bologne, âgé de 78 ans, natif
de Langres , ci-devant marquis , ci-.!evant capitaine de
carabiniers, enfin ci-devant chevalier de Saint-Louis , de-
meurant à Bcauvoifm , diflrid de L ngres ;
Nico'as-Vincent Bologne , dit Duplan , âgé de j} ans,
n tif du hameau Duplan , ^canton de Barcelonette , dé-
partem nt des BafTes-Alpes , prêtre & ci-devant vicaire
a la maifon nationale de Bioctc/e, y demeurant;
Et Jean-Baptifte Bologne , âgé de 41 ans , nstif du
Iiameju de la Lauze , paroifle de Saint-Pont , canton de
B-rcelonette , dîftria du même nom, ancien fergeiaux
d-devant Gardes-Françaifes , fe difant chevalier & ex-
roble , & cl-devar t abbé , tous trois convaincus d'avoir
entretenu des correfpondances & intelligences avec les
ennemis intérieurs & extérieurs de la tépublique , teit-
(4Î1)
daotes à diflbodre la repréfentatlon nationale » à rétablir
la royauté en France , & pour v parvenir , à>^favorifer
de tous les moyens polTibles » l entrée fur le territoire
français , des troupes dei puiiTances coalifées contre la
France.
Lijlt des condamnés aux ftrs,
' Dif 13. Pierre Sorel 9 chef Hu dépôt des charrois établi
à Chantilly ;
£c Jean Antoine-Hubert Hanneton , commiflaire à la
furvcillance des charroi» militaires ^ choiil par la fociété
populaire de Chantilly , au tarifé à cet effet par les re*
prdentans du peuple ; toas decx complices de matver-
fations , Infidélités & prévarications commifes dans la
régie des charrues , ont été condamnés à la peine de douze
années de F«is.
Du 15. Bénigne Beauchamp , coifVteur , âgé de 24 ans^
né à Coudon, en Pic-rdie , demeurant à Moaché , dé-
partement de rOife V convaincu d'avoir pris fauffement
le titre de foldat de l'arniée révolutionr.aire, d'avoir, en
cette qualité , requis , le 7 frimaire , les officiers muni-
cipaux de la Ferté , de Porte 8t du Marque-EgUfe , de
faire Hvec eux des vifites domiciliaires ^ dans lefquelies
il a tenté de s'approprier divers eifcts , notamment deux
chande 1ers de cuivre argenté , a efcroqué des nourri-
tures & de la boifron,'& t^nu des propos tendans à
inquiéter le-» citoyen> fur la créat.on & les démarches de
r«imèe révolutionnaire, a été condamné à la peine dt
deux années tle fe.s.
Lifle des condamnas à la déuntîon jufqu'â la paix»
D.'/ 3 ntv.fc. Anne-Jofeph Cruau , âgé de 36 ans, na-
tif de Rennes en Bretagne , département d'Ile & Vi-
laine , capitJne des canonniers républicains, à Breft,
derâ^ura.u à P->ris , q.iai des Ormes , n**, 54, confidéré
comme lufpcdc ; il étoit accufé d'avoir pntiqué des ma-
nœuvres, V'.-.'Janre^ à ébranler la fidélité des citoyens
envers !• nat'on , à tavoiif^iT les rebelles de ta Vendée,
& d*avoir tenu d^s propos te:ida is à l'aviliffement de la
rcproffnitatlon nationale.
Llflt des acquittas d' acpifr,t:on , & mis dt fuiu en
ribeni,
t)« Il Nlvofe. Marie -Françoife More, âgée de ^%
ans ;
Et Louîfe Marguerite Gouret , toutes deux accufées
N
(4Î1)
lÉ'étre complices de Vanclempute, condamné à mort k
même jour.
Du 13. Pierre Labaffière, aabergtfte à Ghanciily, 8c
ci-dtvant maeruignon de Condé ;
Et Louis-Charles Befodi , capitaine en chef des char-
rois militaires, ont été acquitta tous deux de t^accnfa-
tioo d'être complices de malverr«tions , infidélités &
prévarications commifes dans la régie des charrois a Chan-
tilly ; le dernier eft déclaré incapablç de remplir aucunes
jfbnâions publiques , & efl tenu de fe préfenter deux fois
par décade à fa municipalité.
Marie- Anne RoufTel , femme Maaon ;
Et François Bachier Chanon , accufèt tous deux d*étre
auteurs ou complices des comp'ots & manœuvres pratl-
3uées , le 10 août dernier , en la commune de Lathe ay 1
épariement de la Nièvre , tendans à exciter la guerre
civile , en arinant les citoye s les uns contre les autres ,
'6c contre Texercice de l'autorité légitime.
Dtf 14. François Colars , âgé 4e 56 ans , convaincs
d'avoir tenu , dans un cabaret de la commune de Bau-
TÎUicrs , <les propos contre-révolutionnaires , tendans à la
. diflblution de la repréCenration nationale & âet^ autorités
conftituées , mais f^ns intentions criminelles ; il 4 été fur
le champ mis en liberté , à la charge par lui de fe pré-
senter une fois par décade Ai comité de iurveiUance de
Bauvilliers & de Villernon j fous la furveilUnce de la*
quelle il a été renvoyé.
Du 15. Jofeph u'Hédouville , âgé de 49 ans, natif
de Petit-Loupy , département de la Meufe , ex- général
de brigade à l'armée du Nord , ezr oble , a été acquitté
d'atcufation & mis en liberté ; il éioit accufé d'avoir
compromis , en qualité de générai , les intérêts de la ré-
publique , notamment à Warvick & a Menin > le 13
fepterr.bre dernier; mitis il n'étoit pas confiant qu'il l'eût
fait avec des intentions criminelles & par trahîfon. *
Du 17. Nicolas Aueer , 7fé de 58 ans , natif de
LaifRe - aux - Boîs , dittrid de Troyes , département de
l'Aube , ci-devant prêtre & chanoine du ci-devant cha-
pitre de Sens, a été mis en liberté , à la charge de fe
préfenter une fois par di'cade au comité de furveillance
de la commune de Ferre -Champenois & à la munici-
paHté dudit lieu , tous la furvciliarjce defouels il eft ren-
voyé ; il étoit acculé d'jivoir , en ncverr.Dre 1791 , tenu
des propos ten^'ans à empêcher les progrès de la révo-
lution c«ns la commune de Sens , & à en détacher le
pcDple , en lui in^'pirant rfcs ciairitcs , 8c fe- permettant
inême (le lui faie des menaces.
(4»)
CONVENTION NATION Ai 1^
' Diicdi X. Le tableau des ventes faites des biens des ém\ff:é$ dta*
€$ dîftriAs, envoyé par radminiftrateur provlfoire des domaines
lAtiooaux, ofire pour réfultat que ces biens qui n'avoîent étéefticnéft
que 3 millioBS joo mille livres, ont été vendus $ milliens 90*
mille livres.
On décrète en quarante-cinq articles les chansemins à U lot
fur les jurés la procédure criminelle , dû x6 leptembre 1701 »
Sue néceâitoient tant la loi du zt aoftt 1791, qui abolit toute di(-
inéHon de citoyens a6Ufs & inaâtfs , que les articles de la loi du 14
frimaire , ouf (uppriment les procurears-cénérauz-%ndics , & rédui*
Hot Us fcin^Hons des adminiflrateurs de départemens. En confé*
^nence^tousles citoyens ftgés de 15 ans font appelles aux fea^tions
e furés .dont la lifte fera ^rmée toes les 3 mois par l'agent natio-
nal de cnaque dtdriâ , d'après fes connoiâances perfonoelles 8c lei
renfcîgnemens qu'il fe fera donner par les agens nationaux des
communes, fur ceux des citoyens propres à remplir les fondions de
îurés 9 tant d'accufation que de jugemens. Ces fonélions font bi-
compatibles avec celles de députés, de )u^es, d'accufateurs pu- ^
blics, d'o Aciers de police, de commiffaires près les tribunaux, 8c
d'agens nationaux. Les feptuagénaircs pourront s'en difpenfer.
jTa convention nationafe , rcconnoiuant que le peunle Génois »
n*a eu aucune part au roaflacre de 300 françois fumlés[à bord de li
frécate la Aiodi/U , & à la prife de la frégate dans le port de Gènes ,
déclare que le peuple génois n'a point violé fa neutralité euTers,
la France, qu'il ne fera point traité comme ennemi de la république ;
décrète , en conféquence , que tous les traités qui lient la Ti^^ce 8c
lârépubGque deGnènes, feront fidellement maintenus.
Cet autre décret a été rendu :
Art. I. Les habitans des communes où il a éclaté des mouvemeilS
féditieux feront tenus de dépofer , dans trois )ours k compter de la
publication du préfent décret dans le bulletin , leurs armes dans
leurs mupicipatités refpeâiTes.
11. Les municipalités feront tenues de les faire tranfporter , dii|i
le même délai , au chef-lieu de diftriéL
m. Ces armes feront diftribuées fuivant les inftru£Uons qui feront
envoyées par le comité de falut public.
iV. L'ordre de dépofer les armes , dans )(t* communes où il a éclaté
des mouvemeos féditieux , ne pourra être exécuté qu'en vertu d'un
décret de la convention , qui exprimera nominativement U
commune.
Le rapporteur du comité de falut public a encore fait décréter co
qui fuît :
Art. 1. Chaque comité rérolutiennaire de Paris , fera remetM
dans le jour , au* minifire de la guerre , les dons civiques ^
ont éié faits & qui fe trouvent en dépât dans les diverfes fec<*
tions.
U. Le miniftre de la guerre indiquera le dép&t géodral , doonen
les récépiiTés , & fera partir fur - le * champ les fouUers conpr^
dans ces dons civiques pou^ les armées de la république.
lu. La comnliffion «es fubfilanses Se des appTovtfioontRifit^
N«^ aai. Tomi 17: C
(454)
if U f^nhU^M cxtrcera, dam U jour , U 4roU àê piilMufioft;
en conféquenct , elle fera raflembler tous les fouUers eiiftans ac-
tmeflem^l dans |es difïérens d^pâu , magafins 4 ateliers & >ou-
«ioues. ' I • '
IV, Elle les fera pafltr fur - le - champ aux anodes dç U ré-
publique. Elle nommera des commiffaires pour éviter les dilapida*
tiens , Zl faire certifier le comité de falut pablic de la réception
(t de 1« diftribution defdits foaliers dans les armées.
V. i>t$ fociétés populaires 6c les diverfes ferions des com-
munes font invitées à diriger la générofité des citoyens Yen les
dons civiques de fouliers.
Tridi 5, La convention confîdérant ou'un jour par décade eft
infiiflirant Bour recevoir tous les pétitionnaires, coafacre à cet
objet tous les décadi & les quîntidi.
La (bcîété des ^ordeliers vient déclarer que Vincent & RonGn «
deux de Tes membres , mis en arreftarioa , n'ont pas celTé d*ètre
reconnus par elle comme d'excellens patriotes. Elle demande juf-
tice contre eux ou leurs dénonciateurs. La pétition eft renvoyée
ttt comité de iÛreté générale pour en faire un prompt rapport.
Sur ce que la fociété populaire de Noyoh avoit voulu atfu)ettîr
le comité de furveillaace de la même commune à repréfenter des
Certificats de civifme , la convention , en rappellant que la lot
n'exige des certificats de civifrtie que de la part des fonâionnaircs
Îtublics non élus par le peuple» a confacré le principe que les
bciétés populaires font pofées comme des fentinelles auprès des
autorités conftituées pour les furveiller , mais non pour leur impo-
fer ^^i conditions auxquelles la loi ne les foumet pas.
Quûrtiii 4, Cette féance s'ouvre , au milieu des f»lus vifs tranf-
«orts d'aléçrelTe , par l'intéreflante annonce de la priCe de Toulon,
Voif€[ lu ditûils^ «•. ^^9ffagis^p Ofulv,
Sux un raj^port de Cambon , u convention décrète qu'une com*
sniflion fera mftituée pour vifiter au xer. janvier ( vieux ilyle } les
difyt de la république , & pour conftater, aux yeux de l'Europe
entière, l'état floriiTant des finances de la France.
On annonce que l'ex-roinidre Lebrun a été capturé hier 6c coa-
<duit au comité de fi^reté générale. Applaudi.
L'ez-dttchefle de Bourbon avoit offert à la république Tes biens
dont la valeur toonte i onze millions , fe réfervant feulement une
Comme modique. L'ordre du jour eft invoqué & adopté , attendu le
décret portant que tous les membres de la famille de Capet feront
déportés.
\luiatidi f. Des dépêches de l'armée de la Mofelle annoncent
mne vidoire fignalée remportée par les foldats de la république
fur les autrichiens. Ceux-ci ont été repouflfés des podes avanta-
geux' qu'ils occupoient fur les hauteurs de ReishoiTen « Gendeshof-
fen, Préchevillers le Verth , en avant d'Haguenau. Leur perte a
été de 16 canons , 20 caitTons, grand nombre de tués & plus de
500 priConniers, du nombre defquels eft le colonel du premier
régiment de l'empereur.
La convention nationale a accordé un fecoars orovlfoire de 3
mille livres à la fille de Beauvais, repréfentant au geuple, eat-
'^rifonoé à Toulon. Nous avons déjà fait note de ce décret , a*,
aïo, p. 360.
La lettre du général Dugommiefi du 29 frimaire , déjà énoncée
ésDf notre dernier n*., page 360, & laquelle contient ëe nov-
▼eaux détails fur Teuron , k iié lue dans cette (éntiffe,
Pes mouvemcns féditieiix excités à Troyes, par V'arîftocratie
marchande, & à Sézane, par le fanatifaie, ont fait décréter l'eh-
voi de Bô , repréfcntant ou pcople , danc les départemens de la
Marne & de TAvibe pour y prendre toutes les mefures de falut
public néceiTaire^, & pour y orgaiiifer le gouvernement révolu-
tionnaire du 14 frimaire.
On adopte la lifte, préfentée par le comité de falut public, dée
membres qui doivent compofcr la commiflion chargée de l'envoi
des loix. En conformité eu décret du gouvernement révolution-
naire du 14 frimaire I ces membres font Chaume, Befnard, Du-
mont de Grainviile ; ce dernier rédacteur en chef du Moniteut.
Barrère annonce un rapportfous deux jours , fur la forme i donner
à un journal de la convention , qui feroit fidèle & rédigé par dct
patriotes éclairés ; ce qui , dit^l , eft d'autant plus néceflfaire cuo
tous les jours les opinions des députés font tranfmifes dans its
ëépârtemens par des canaux interrompus.
Le décret luivant eft rendu :
M Art. 1. L'accufateur public du tribunal révolutionnaire lera
luper iaceliamment Diétrick, CuftinOr^Is du général puni par U
lot , Biron , de Bruly , Barthélémy , 8c tous les généraux Se oIS-
ciers prévenus de complicité avec Dumouriez, Cuftir.e» Lamar-
lière , Houchard. Il fera juger pareillement les étrangers, baiv-
(piiers & autrei individus prévenus de trahifon Se de comitvence
avec les rois ligués contre la république françaife. ^
n II. Le comité de falut public fera, dans le plus court délai,
fon rapport fur les moyens de perfe£lionner l'organifation ëa
tribunal révolutionnaire.
w lU. Les Ifecours 8c récompenfes accordés , pbr les décrets
précédens , aux défenfeurs de la patrie , bleftés en combattant
pour elle , ou à leurs veuves 8c à leurs enfans > font augmentas
d'un tiers.
M IV. Il fera créé une commiftton chargée de leur faciliter let
moyens de jouir des avantages que la loi leur accorde.
H V. Les membres de cette commiflion feront nommés par
la convention nationale , fur la préfcntation du comité de fatut
public. -99
Le décret que nous avons déjà rapporté dans le n*. iio , page
3,60, par lequel les étrangers fpnt exclus de la repréfentattoâ
aatjonalc , a aufli été rendu dans cette féance.
Scxtiii 6. On* fait levure de lettres annonçant des faccèe
ëe ta part de nos armées du Rhin 8c de U Mofelle ; d'un autrt
tfoté. on apprend auilt que nos troupes font viAorieufes dans la
Veooée , ou des miUicrs de brigands ont fuccombé fous les coups
dt$ défenfeurs de la république. Parmi les bagarres pris aux rebel- *
les , s'eft trouvé le come-fort , contenant les aflignats au nom de
Louis XVII , 8c les planches avec léfquetlos ils étoient fabriqués.
Sêfiidi 7. Entr'autres lettres, lues dans la (éance, la fuivante
écrite de Toulon , a excité une joie le des applaudiffemens ex-
traordinaires.
%ou!on , au quartiei^général , le 30 frimaire , Tan ^I de la
république une 8c indivifible.
SétUuti» RUord; Frimn^ RohtMpierrtj Serras, À êatrâ col&guu
u L'armée ie |l république , chers «oUègues , cft entrée dixu
(4S<)
T«n1on le if frimaire, à fept heures du matin, après cinq jours
8t cinq nuits de combats 8c de fatigues ; elle Krûloit d'imf atience
de donner l'aflOiut: 4, 000 échelles étaient prêtes: mats U lâcheté
des ennemis , qui aVoient étacué la place «pr^ aveir eacloffé tous
les cmoos des remparts, a tendu reicalade inutile: quand ils Curent
U prife de la redoute anglaife Se de tout le promontoire, & que ,
d'un autre cM, ils virent toutes les hauteurs du Faron oecupéct
Sar la divtfion du général Lapoype , l'épouvante les (atfit : ils
toient entrés ici en traîtres, ils s'y font maintenus en liches :
ils en font fortis en fcélérats. Ils ont fait fauter en l'air le Thi-
mi/h€li , qui ferveît de priCon aux patriotes -, heureufement ces
derniers , à l'exception de fix, ont trouvé le moyen de fe fauver
pendant l'incendie. Ils nous ont hrûlé neuf vaiiteaux, & en ont
emmené trois: quinze font confervés à la république, parmi lef*
^els il faut remarquer le fuperbe Sans^CuLtu de cent trente pie-
ces de canon : des canots s'en font approchés (ufques dans le port,
tandis que nout étions dans Toulon : deux pièces de campagne ,
placées fur le quai, les ont écartés. Déjà quatre frégates brû-
loîent, quand les galériens, qui font \(*i plus honnêtes gens qu'il
y ait à Toulon , o\ t cou-ié les cables Ôc éteint le feu. La corderle
& le magaiin de bois ne font pas endommagés : des flammes
menaçoient de dévorer le magafm géwcrsX j nous avons commandé
cinq cents travailleurs qui ont couné la communication. Il novs
refle encore des frégates , de manière que la république a encore
ici des forces navales très - refpeélahlcs. Nous avons trouvé dfs
provifions de toutes efpèces; on travaille à en faire un état, que
nous vous enverrons.
H La vengeance nationale fe c]é{.!DÎe ;^on fuClle à force; déjà
tous les ofiiciers de la marine font ^Nts?rniinés : la république fera
vengée d'une manière digne d'elle; les mânes des patriotes feront
appaifées.
•• Comme quelques foldats , d»ins l'ivreffe de la viôoîre , fe
portoiant au pillage , nous sv«:rs fsit proclamer dans toute la
ville^que le butin de tous les rcbcl!es étoit la propriété de l'armée
triomphante; mais qu'il talloit c'épofer tous les meubles Sc effets
, daus on vafte local que nous avons indiqué , pour être efbmés Se
vendus fur le champ au profit de nos braves défcnfeurs^ & nous
avons promis en fus un million à l'armée: cette proclamation a
produit le plus heursux efiet. Beaurais a été déUvré de fou cachot ;
il e(l méconnoiflable : nous l'avons lait transférer dans une maifpn
commode ; il nous a embraiïé avae atHBndriircfficnt. Quand il par-
foit i travers les rangs , l'armée a fait en l'air un feu géaéraf- en
figne d'alégreffe. Le père de Fierre Bayle eft auffi délivré : une de
nos batteries a coulé bas une frégate anglaife. A demain d'autres
rétails ; vous concevez £acilement nos occupations Se nos fatigues.
M Salut Se fraternité. Signé , Salicstti , Freron , Ricord ,
KOBESPXERRE jeunC , BaRRAS. n
OBidt s, Oudot fait au nom du* comité de léciflatîon, un rap-
port fur rafFaired'un nommé Gandon , mvchand de vin , qui avoir
été condamné à mort pour fait d'accaparement , par le tribuiwl
criminel du département de Paris , . Se i l'exécution iiduouel la
convention avoît fait furfeoir. i*La!'oi du ^C juillet ( dît le rap-
porteur) porte art. 5 , que ceux qui ont tUf TnM-chandiJêâ tn. dipôt ^
firent ttnus dF en faire la ■ déclaration à la municipamé ^ ^ui fera
rérijicr Us ébjeiâ dtflarés'. Par» l'article to de cette même loi y les
(457)
marchoMdsMgros & .en détail font teaus de mtttn à -Hext^rleur de^
leurs magajiru une in/cription qui annonce la quantité & qualité du
marchandijes O^ denrées de première néeeffité qui y font difojlts ,
faute dé quoi _ ils feront réputés accapareurs, LorCque cette loi a été
portée , Gandon prétend qu'il étoit hors de chez lui , qu'il voya-
eeoit pour fes ailarircfi qa'il.^fit faire la déclaratiort prefcrîte pir
I art. 5 , 8c ordonna qu'on mit en gros cara^eres au-dedus de fa
porte ces mots,; Gandom^ marchand de vin. La vériAcation de Ja
déclaration fut faite le 19 août par les commiflfaires aux accapa*
remens de fa feâion; ils trouvèrent fa déclaration exa^e; mais
iU juyè^ent qu'il n*avoic pas rempli le vœu^de U loi, en ce qu'il
n'avoit pas mis à l'extérieur de fes magafms' rinfcription indicative
des quantités, & qualités des vins. Gandon , abfcnc lors de la pro-
mulgation de 1^ loi, n*étant arrivé Ae\ fes voyages à Parie que
trois jours avant la vérification 8c ayant donne .des ordres pour
qu'on fe conformât i la loi pendant Ion abfence» il peuvoit croire'
(\u'on avoit fait tout ce qu'elle exigeoit ^e lui. Ces confidéra-
tionSy jointes au furfis déjà accordé, ont déterminé lé comité de
légiflatiou à propofer le décret futvant».<}ui a été adopté. . ^
*« La convention nationale, après avoir entendu fon comité de
Ic^iflatîon fur la pétition du gendre de Gandon & fur la lettre du
miiiîftre de la j^nice , relative à Pierre Gandon, cendamné à mort
le fécond jour de nivofe, par le tribunal criminel du départemcni:
de Paris,
n Déclare nul & non avenu le jugement du tribunal criminel du
département de Paris, ^ du a nivofe préfent mois* qui condamne
Pierre Gaadon à la peine tde mort.
. >* Ordonne que Pierre Gandon jTcra mis fur -le -champ en
liberté » & que les fcellés appofés fur fes marchandifes feront
l^vés. H
On fait enfuhe leélure de la lettre fuivante de Chabot :
Au fecret du Luxembourg , le 8 nivô/e » Tan 11.
"^ Franfois Chahot au préfident de la convention nationale.
Pour fauVer la patrie du plus affreux complot , j'ai eu le cou*
' rage de me dévouer même à l'ignominie ; mais je n'ai pas cehii
de dévouer tous mes parens Se mes amis. La feétion de la Répu-
blique a fiit mettre en prifon un de mes amis , parc? qu'il pen-
foit, coaime moi, qu'un ieurnalifte, peut-étxe fans le vouloir «
ferroit le projet de JPirr. bepuis cette époque» elle a fait arrêter
un de mes concitoyens, au moment où il venoit de confoler- ma
femme -fc ma foeur de l'abfence de ce qu'elles ont de plus cher.
Le 29 frimaire, elle iit fubir un interrogatoire à ma fœur comme
à une criminelle , & lui lit foufirir toutes fortes de rigueurs : au- '
jourd'hui , on la mande 'indignement i la police , quoiou'elle ne
forte pas depuis long-temps , même pour fes affaires. Les Aéèer*
tifUt font donc plus audacieux que les hriffotins ! ceux-ci n'ont
pas fait arrêter mes parens dans leurs triomphes à VJveyrou, C*eft'
donc un crime* bien affreux , que d'avoir voulu démafquer les
agens de Pitt & de Cvhourgl Celui qui l'a commis eft au fecret
depuis quarante-^leux jours, & il eft puni jufques dans fes col-
latéraux & amis !
n Repréfentans, juftice pour la vertueufe êc la plus vertueufe
^ républicaines f fon courage -èi celui de toute ma famille a été
ftîs à d'afléx rodes épreuves par mon arrcftatioo» Que Toa rcf*
( 43» >
pede U mère c^e or\zt «nfans , qui feule a latté contre les hrifê'
tims dtns ma patrie , & qui feule en a triomphé en éclairant les
€MS-calottes , quand elle n'a d'autre crime ouc d'être ma fceur !
9^ Signé, Frakçois Chabot, i*
BarrèfC prend la parole au nom du comité de falut pablic &
,s*exprtme à peu près en ces termes t
M Vous avez appris avec enthoufiafme les fuccès des années de
U république à Toulon ; vous opprendrez avec courage les revers
de Perpignun. La Méditerranée eft libre; les Pjrrénécs-Orieottlcs
font menacées d'ctre efclaves. Nos troupes' avoient ^eu des fuccès
à Viilelongue . qu'elles avoient repris : mais de nouvelles trahi-
fons ont livré des places , êc Perpignan eft menacé. Dufaux,
commandant du fort 5aint-£lme, a livré ce pofte important , après
avoir tiré fur nos propres troupes ; c*t(k ainfi que le plnt efdave ,
le plus fuperftttieux de tous les peuples, a feul au}«urd*hiii des
fuccès far le peuple français. Mais les ordres font déjà donnés ;
tout eft changé aux Pyrénées-Orientales , les généraux, les états-
majors , les troupes même. Le fer de la France domptera l'or du
Mexique» Se les efclaves de Madrid vont être en préfen^e des
▼atnqueurs de Toulon. Le général vainqueur Dugomier Ira porter
^ Ricardos la terreur dont il a frappé l'amiral Hood. Si la Veadée
eA détruite , comme je viens encore tous le confirmer aujour-
d'hui , ft l'intérieur de la république eft purgé des immondices du
roy.slifme , qu*avons-noûs de plus à redouter? L'armée formidable
qui a conquis Port- ! a-Montagne , eft deftinée à foumectre le pays
q«io dés traîtres ont lailTé envahir. NoiB attendo:» des nofuvelies
beur'^nfes du Rhin; U Nord aura fon tour; les câtes feront pré*
fervces . ...w
Parmi les belles af^ions des réoublicuins dans la Vendée,& en général
pumî Ie< traits d*héroïftT)c qui dntilluftréla guerre delà liberté contre
la tyrannie, on doit diftinguer cette d*u:i jeune homme nommé
B.ira;. Ce jeune républicain , âgé de ii ans , a fait des prodiges
de valeur; entouré de brigands qui lui préfentnîent d'un coté la
mort» & lui demandoi?iit de l'autre de crier wv« U r^i^ il «ft
nT;>rt en criant vive la république^ Il nourriiToit fa mère avec fa
paie» partageant Tes foins entre l'amour filial ta l'amour de U
ÎMtrKi. Robefpidrre a demandé aue les hoaneurs du Panthéon fuf-
ent accordés à Baras, U. que fa cérémonie s'en fit proaaptement
avec toute la pompe analo^e i fon objet. Cette motioQ eft tp-
poyée par Barrèrc» qui y ajoute une difpoiîtton » favoîr^ ^ue la
convention décrète que dnns chaque écorîe on placera une grarure
portant l'image du )eune Baras, & le récit du trait qui llmmor-
taîife. Les enfans apprendront par là que la vertu fixe à tous les
âges les yeux des repréfentans du peuple» qu'Us la couronnent
par-tout où ils la trouvent , & que la république s'enorgueillit de
foutes les vertus oui peuvent honorer un peuple libre. •— Ces
proportions font oécrétécs au miUcu des applaudinemens.
Somidi <), Une lettre des repréfentt-ins du peuple i Bayonne,
annonce l'envoi de plnfieurs dons patriotiques» parmi lefq|oels on
diftingue celui d'un jeune enfant, fils du citoyen Doces » direé^eur
du parc d'artillerie: 'falmt mieux ( a-t-il dit aux repréfentans) m*
priver des honhont q::i dt laiffir Jans fuaurs nos hravés foUats ; itùilÀ
pour le fremia brave oui entrera dara Toulon. Cet enfant » qui a 7
90$, a remis un .écu de 6 liv., quatre pièces de 50 fols , une de
IS éc une pièc« efpagnole. La mcme Uure 4oime ms de U prife
(439)
d« deux navires , Tun hoUandois , l'autre anglois , fahc par Its
braves marins de Su Jean-de-Luz. Ces deux prifes Coot évaluées
40a , oco livret.
Hérault ,' de retour de fa milTion vers le Rhin » rend compte de
fes opérations, 8c fejuflifie en même-tems à l'occafion- des dénon-
ciations faites contre lui; il s'exprime ainfi à ce (u)et:
M Pendant que les . foldats de la liberté repouffent viAoricufc-
ment, loin du département du bas- Rhin, les vils fateilites des dcf-
potes » & que prcfque chaque jour vous en apprenez de nouveaux
liiccès , je viens de rompUr la miffion qui m'avoit été confiée , de
l^arantir la fureté intérieure des départeiaens du Rhin. J'y ai
épuré les fociétés poj^laires , les autorités condituées : j'y ai aç-
lai iÛreté: fc ma coofcience me rend le témoignage que Cetfe
partie <le la république n'a plus bcfoin que d'être toutenuA Elle
eft complettemer.t remontée à la hauteur de la résolution; & les
patriotes qui y étaient fans îfitce & fans appui , ont repris l'é-
j>ergie «ivec laquelle on conferve la liberté,
9) Je me borne dam cet inftant à vous préfenter cet apperçu i^é-
aérai. Je n'entrerai point dans de^ plus longs détails, pour ne piif
abufer de vos momens. Comme j'ai eu l'honneur d'être calomnié
pour avoir rempli mon devoir , 6c que je rapporte des pièces
aécîfives à cet égard, il eft effemirl que ma conduite foit fcrupu-
leuferoect examinée 8c mife au plus grand jour ',)e le demande avf«
infiance. Mais , foit que je rende ce compte au comité defalut pu-
blic M foit que je vous le faife parvenir par la voie de l'im^reifiony on
verra qui, de mon dénonciateur ou de moi* a le plus imcéremeot
fenri la république. «
n Qu'il me loit permis cependant de vous occuper im inRant
d'une inculpation que ne méritoit pas d'éprouver un ami fincère
de la révolution , 8c dont le patriotifme pur ne s'cft jamais (dé-
menti. — J'ai appris que J'avoi$ été dénoncé comme ayant des
liaîfons criminelles avec Pereyra , Proly 8c DubuiiTon. Quant à
Pereyra 8c DubuilTon, je ne les ai vus que Quatre ou cinq f<Hs;
}*e les connois à peine. J'ai rencontré Proly plus fouveut, au rai-
ieu des |>atriotcs avec lefquels il étoit trè>-répandu. Au reÛe , ^e
déclare que, devant moi , il ne lui a échappé aucun propos
contre-révolutionnaire : s'il en eût proféré un feul ,, je me ferois
henoré d'être le premier à le dénoncer; je l'ai d'aiHeurs moins
connu que ne l'ont fait beaucoup de patriotes dont le civifme ne
peut être révoqué en doute. J'ajoute que j'ai été abfent pendant
huit mois f j'en ai pafîé fix dans le département du Mont-Blanc ,
8c deux :iu Rhin. Durant cette abfence , je n'ai eu aucune cor-
refpondance avec les individus qui vous ont été dénoncés. Je vais
plus loin encore : quar.d ir&me je me ferois trompé fur leur
compte , remarquez qu'un décret de la convention porte qu'ils
ont bien mérité de la patrie , pour avoir dénoncé Dumouriez ; &
non erreur ne pourroit m'êtte imputée h. crime qu'autant q,:c je
perfifterois à les foutenir , en dépit des patriotes qui ont reconnu
en eux des intentions criminelles.
>♦ Au lurplus , ce n'eft pas par mes paroles que je veux être
î\i^é, mais par mes actions. On acculer Pereyra, Proly 8c Jl>u-
Duifl'on de complots ulîi à-révolutionnaires , 6c d'avoir voulu détruire
la iibeité en outrant les mcfurcs qui doivent la canfoiîder. Eh
(440)
frîM ! je ne fuis toujours comporté comme ù l'avots eu le pref*
Ijentiment des décrets que la convention nationale rend oit ; je me
fuis touîeurs coRformé à refprit dout je favois que le comité de
falut puoUc étoit pénétré. D avance , )e me fuis renfermé dans la
limite où le bien que l'on fait ne peut jamais devenir un niel,&
où l'ardeur du çatriotifme ne peut c|uc mûrir la liberté, 8c ue la
compromet jamais.
On m'accufe encore d'avoir voulu divifer les patriotes: moi!
^i ai d<^aoncé & fait arrêter un émifl'aire des puiŒances étran-
gères, un Français parricide , qui s'effoicoit de nous défunir, de
nous réparer de Danton notamment, €( qui vouioit priver la France
de la brûlante & redoutable énergie de ce foutien de la liberté.
w Et comment me ferois-jc abandonné à deikliaifons criminelles^
moi qui, depuis l'âge de fix aus. n'ai eu qu'un feul ami; (c c'eft
Lepefletier, & dont vous avez placé l'image dans cette enceinte.
O toi, mon ami, dont la vertu fut toujours mon modèle, avec
qui Je fus en butte eux perfécutiona êc aux vengeances des par-
lementaires & des nobles , heureux martyr ! je fuis prêt à ir.»
précipiter, comme toi, au milieu des poignards, des aflaflins li-
ocrticides : mais falloit-U que je (aSt atteiiit par te poignard d'un-
républicain ?
H Citoyens, voilà ma profeflion de foi. S!, avoir été jeté par
ma naifliixe dans une calle jufttment profcrite, & que je com-
battis conftamment à c&té de Lepelletier, eft un crime que je
doive expier par de nouveaux facriGccs i s'il c(l dans la conven-
tion un feul de mes collègues qui me voye avec crainte ou mé-
liance dans le comité de falut public ; u quelqu'un croit que ma
préfence puifle y être nuifible à la chofe publique . je le prie de
voter pour l'acceptation • de ma démilTion que je vous propofe.
Alors, rentré dans le fein de l'affembke^ j'inviterai mes coHègues
i juger ma conduite , fie je lui offrirai des preuves convaincantes
en ma faveur. Mais j'invoque le témoignante du vertueux Couthon
qui nous préftde en ce moment : Qu'il dile fi , lorfque je coopé*
rois avec lui à la rédiifVion de la ctéclaraiton des droits 6c de la
conditution , je n'ai pas toujours ret.Uer<;hé avec zèle les principes
<^ les idées Ivs plus démocratiques, les nlus populaires, les plus
coBvenablcs ^ la dignité de l'honmie, f< les plus propres à sHurer
le bonheur de la iociété. Oui, mes pli:^ ch.ères afteOions, ma vie
appartiennent à la confUiution & à la république i^ & je ferois le
dernier des hommes, j'en ferois le plus ftuplde , (i je pouvois con-
ferver éts liaifons criminelles à côté des fouvenirs que je viens
de xappdcr. — Applaudi, ■
s* La convention nationale pafle à l'ordre du jour fur l'offre que
Hérault a faite de fa clémiinon, & discrète llmprcffion de foc rap-
port fur la inifTion qu'il a remplie.
Lrrata du N*, 220 , page ^16 ^ ligne ^5.
L'article lU du décret rendu fur la propo&ii«>n de Collot-d'ilcc-
Bois, doit être ainfi reditué.
m. Lês motifs de taneftanon du ginéral Ronjîn, feront pleùum^Mi
espti^ués , pour ne pas 6 ter à l'armée révolutioruiaire la conpMiee
dent elle doit jouir ; la coniuitt des reprifintans du peuple à Com^
^^mt-Affrandiu efi approuréê,
€ê é ifLvoi , Ta/i 2e de In république françnlfe une & indivifhk*
L. Prvdhomme,
54*. et la Conyentîoii Nationale;
KÉVOLUTIO N S
DE PARIS,
DÉDIÉES A LA NATION.
DIX. SEPTIÈME TRIMESTRE.
▲v«G fravoTM «t «arus des dëpartAmenn
Les grand* nenous paroîfftnt grandi
. ^a parce qaa nons fomnet à genoux,
• LtTons* nous • • • » • i
Du %j nivost au 8 pluvioft , an dmxiimt de la répuUiçu
fiançai ft une & indivifitU,
Fête annlvtrfain de la mort du tyran, ^
duR la motion ie C»uthon , les jacobins ont été
en mafle à ia conrentien nationale , pour lui propo-
fer de décréter une fête répubiicuine à loccafion e l*an<^:
niverfaire de la^ mort du tyran. Les députés fe fon^»
levés tous à la fois, & au mdieu d'une dépuration nom*
fcreufe des quarante- huit ferions armées , ils ont été fur U
place de la Révolution, lieu du fupphce de Capet^
faire commémoration du gran4 a6^e de la juAice Ju
ipeuple : on y renourella tous les fermens accoununés ,
la liberté ou la mort , vive la république , iic. : & les
nations voifmes favent fi n«as f.iifons de faux fcrmens.
On y répéta U cri de terreur , guerre aux tyrans , paix
aux chaumières : l'ivreffe patriotique étoit au comble. Nous
aurions défit é pourtant que le préfident de la conven-
tion , ou ce\ui des jacobins , ou tel autre orateur , inlV
p'fré par la circoaftance , eût prononcé un difcours ra-
pide contenant le fommalre des crimes de Capct, dt
( 44»)
toute fa ract & ceux auflî de tous les rois qui exlfiest
encore & qui jouent de leur rt fie.
Républicains , eûc-îl pu une , de toutes les infiii^'*
tîons fodales , il n'en efi pas qui .ait caufé plus detiiaux
aux hommes que la roydUté! Un jour » & ce beau ^oor
n'eft pas loin , toutes les nations du giobe fe lèveront
en mafle & déclareront en préfence de la nature , que
le peuple français a bien mérité du genre humain pour
aroir le premier Jait juîKcc. d'un tyran & aboli la
royauté. C'cû ie plus grand fervicc qui sût été rendu à
la terre. Les Françûs font les véritables bienfaiteurs
du monde; ils ont fait bien plus que de découvrir un
autre hémifphère , ils ont délivré ceiui-ci du joug des
defpotes & de la contag'on du defpotlfme. Républicains,
ce grand oeuvre a coûté des flots de fang. Pleurons les
vidtimes innombrables immolées par les tyrans ; pleurons la
perte de tous les bons citoyens qui fe font généreufe-
ment facrifiés pour hâter la chute du tréne. Nos lar-
mes ne feront pas (lériles ; en tombant , elles impri-
meront fur nos coeurs la haine ineffaçable des rok, &
nous enivreront du defirde venger nos frères immolés pour
* la caufe de la liberté. Il faut qu'à pareille époque , au
troiilème anniverfaire du fupplice de Capet , tous les
fceptres qui pèfent encore fur l'Europe » aient été brtfés
fur la tête des monfires qui les portent. Guerre aux
rois ! paix aux peuples.
A Tinftant même de la folemnité , quatre crimîticls
furent amenés pour fubir leur jugement. Quelques dépu-
tés vouloient fortir de l'enceinte que les citoyens ar-
« mes formoient autour d'eux; le peuple les retint » ëL
quoi qu'en ait dit Bourdon de l'Oife , le lendemain à la
convention , pourquoi cette faufle honte , cette, délîca-
teffe déplacée i pourquoi les légiflateurs n'a/Gfleroient*
ils pas une fois au fupplice des coupables ? Les repré-
fentans du peuple font- ils d'une fenfibilité plus exquife
3ue celle du peuple; & le but moral de la pubticîré
es exécutions de jufllce n'eft il pas de lai (Fer dans Tamc
. de tous les fpeâateurs indiilinâement , une ég^le im-
preffion d'horreur pour les crimes de Icze nation & au-
tres. Mérite-C-on le titre odieux de cannibales pour voir
tomber la tête d*un contre- révolutionnare qui portolt le
fer j& la flamme dans le fein de la république, ou
d'un fournifleur qui affamoit les foldats de la patrie. R«-^
fervons l'épithète de cannibale pour les rois , fe non pour
les citoyens qui affiftent au jude châtiment des amU
( 443 )
des roîs. RepoaCToni loin ^« nous Themme de fang qui
fe complaît à le voir ccyaler & qui idfulte aux condam-
née iufques fur Téchaffaud. Mats ne nous faifons pas un
crime de reder quelquefois au fupplice d'un criminel, qui
peift-être épargnera bien des crimes. Si l'humanité cft
une vertu , la juftice en eil une aaffi. Ne détournons
pas toujours les yeux des cbâtimens qu'elle inflige , fie
ayons le courage d'affifter à ce Ipeâacle , dans Fe recu»it-
leinent fc le filence qu'il doit nécefTai rement infpirer.
L'hiftoire cite des rois Se des princeiTtis qui le trou-
voient mal en voyant couler une gou^ttc de fang, & qui
erdonnolcnt froidement le maflacre de plufieurs millions
d'hommes. Rien ne fut plus ferfible que Néron , il ne
pouvoir affiAer à l'arrêt de mort (i) d'un fcélérat , encore
moins à Ton éxecution ; & le monAre eût voulu que le
{>euple romain n'eût qu'une tête ^ pour , d'un feul coup ,
aire périr toute une grande nation , p^rce qu'elle n'étoit
pas fervile au point où il le dc/troit.
Le folr'y prefque tous les théâtres de Paris furent
ouverts au public & rcp référèrent des pièces républi-
caines & patriotiques. Sans doute qu'au prochain aoni-
verfaire , quelque Shakefpesre français nous offrira fur
la fcène le tableau dramatique de la vie & des mœurs
du procès & du jugement de Louis Capet; une telle
pièce p compoCée avec !es couleurs qui lui conviennent
& jouée fur tous les théâtres de la république , le 2 plu-
yiofe de chaque année , produiroit le meilleur effet ;
traduite dans toutes les langues , elle exciteroit les au-
tres nations à avoir aufli chacune (on at janvier.
D« AngjLais jufqutn i/p^ , 6* dts Français jufquau
10 août /7PJ.
Au mois de décembre 1792, nous annonçâmes dans
les N'***. 178 & i3o de ce journal , un commencement de
révolution en Angleterre. Les faits fubféquens ne nous
ont pas démenti. Il eft bien vrai que depuis cette époque ,
il n'a ceffé d'exifter à Londres & dans les trois royaumes ,
une fermentation lourde. Si la grande crife révolutionnaire
que nous crûmes alors trè^-prochriine , èft encore à faire
Ion explofion , c'eA que Pitt a redoublé d'adrefle , & a re-
monté à la fource des mouvemens qu'il craint (t fort
(i^ Répétons-le» néanmoins , puiffions-uous voit tomber U tète
du derr.tcr traître à la patrie , pour que la peine de nort enfin abolie
n'olfre plus un fpcfUcle qui réputé à la nature.
( 444 )
aujourd*hui. II a fentî k^ue leut germe étoit en France ,&
quic'koit par*là qu'il falloit s'y prendre. Iis>{ldH,&
n'a pas eu de peine d'en convaincre le cabinet britan-
nique : perfécatons les patriotes anglais qui fe reoiuent &
veulent auflt fe lever. Réftreignons , autant que faire fe
pourra , fans trop révolter , la liberté de la prefle à Lon-
dres 8c par - tout oîi la démangeaifon d'écrire fe mani*
feflera avec trop de fuccès ; incarcérons les écrivains & les
typographes. Soudoyons des mouchards dans toutes les
tavernes. Ces précautions font indirpenfables. Mais il eft
des mefures bien plus urgentes & bien plus efficaces. Avant
tout y payoni des agens en France , pour y corrompre
t'efprit public & diviler les patriotes. Infeâons les dépar-
temens de fédéralifme , de modérantirme , de reyaliiinc.
Faifons que les républicains fe défiant les uns des autres,
ne s'entendent pas entr'eux. Si nous réuffilFons, comme il y
a tout heu de le croire , la convention fe verra forcée à
mettre la terreur à l'ordre du jour. Ce qui ne pourra
manquer de multiplier les mécontens , & de faire mau-
dire ia révolution & la répubhque, au moment. même où
elles alloiént s'affermir fur leurs baies. Alors , dit toujours
Pitt, i*;iurai beau jeu pour calomnier ce peuple français
qui eft de fi mauvjis exempie pour le n4tre , afin de dégou-
ter celuUci de Tenvie qu'il p^roît avoir d'imiter fon votfin.
En conféquencc , avec l'or de la lifte civile , payons des
orateurs, des journaliftes, des motionnaîres adroits qui,
tout en convenant ds la beauté des principes de laconfti-
tution républicaine de France, infinueront que la nation
qui s'eft tout-à-coup élevée ft haut au-deffu* des autres,
paie cher la gloire de s'ârre donné le gouvernement le plus
libre qui ait été propofé aux hommes en ibciété ; que la
France eft devenue le théâtre des diftenfions civiles & reli-
ieufes , & le foyer de tous les fléaux politiques ; que
es patriotes y font livr's journe lemeni .lUX plus grandes
inquiétudes pour la liberté individuelle , 6i la garantie dei
b:ens ; que le commerce , gêné par mille loix prohibiti-
ves , eft prefqu'anéarrti , ainfi que les arts ; que prefque
toutes les familles foni en deuil par i'incarcérat'on de plus
de deux cent miîie ini.vivij<; q l'on ^ui iotine • qa*on
fusille fans relâche & pour le plus léf^er délit ; qu'on y
démolit les vil es les plus âoriîTantes , 6cc, &c. 6cc. Q'ie ne
fa't point îir* Pitt, pour chirger le t.bieiu & glacer d*h er-
reur les patridtes ang'als qui commencent à ouvrir les
yeux fur les vices de ta cli^te royale & tur les crimes
du gouvernement de la Grandc-Bietag^n^.
le
( 44S )
Mais le tM minîfire n'a garde d'ajouter que ces me-
Cures de terreur, qu'il exagère avec tant d'impudence,
|oiit son ouvrage , et n'ont été déterminées que pour dé*
jouer les infâmes manœuvres du cabinet de Londres. Et
en effet, l'expérience de Dunkerque, de Cherbourg, de
Toulon & ailleurs , s'a que trop apprb aux diplomates
machiavéliques des bords de la Tamile , qu'une guerre Ou-
verte et loyale leur coûte beaucoup plus que de femer la
difcorde au milieu d'un grand peuple qu'il e(l impofiiblc
de vaincre , mais qu'il m'eft pas impoffible de divifer mo-
mentanément, en gageant de faux trères qui fe répandent
& s'impatronilent par-tout pour égarer l'opinion , aftoiblir
la confiance , exagérer la misère du tems , là rigueur des
loix révolutionnaires, & de leur exécution.
Oui ! tout le fang verfé dans la Vendée & fur les frofi-
tières , tout celui même qui coule fous le fer de la juflice ,
doit être imputé k la lâche perfidie du minidère anglais
& autrichien. L'infkience de Pitt eft une contagion épi-
déniqus qui a confidérablement groffi le n9mbré des
coupah'es que les tribunaux & une guerre à outrance ont
eu à punir. Tous nos maux font l'ouvrage de Pitt , d'un
feu) homme ; qu'on juge d'après cela de quelle conféquence
il eft de laifTer prendre à un individu trop de confiftance ,
trop de poids dans la balance des affaires.
Mais, fcélérats des bords de la Tamift , & d'ailleurs ,
vous aurez fait beaucoup de mal , fans réuflîr. Malgré
vous , & vos ficaires , & vos mouchards , Ôc vo:re or ,
le crédit public fe foutiendra en France; les aflignats au-
ront la valeur du numéraire , les fubfiftances ne manque-
ront pas , le commerce ne tardera pas à refleurir ^ nos
belles villes ne feront pas toutes raiées ; nous ne nous
batterons pas pour le fédéralifme ôc la religion , & en
dépit de tout, nous ferons libres, & le peuple anglais
le deviendra inceifamment; car nous lui rendons la julti ce
de croire que fa mafle , qui eft bonne comme par-tout,
eft loin d'applaudir aux manœuvres de fon gouvernement
qui le ruine , & voudroit le retenir à la chaîne consti-
tutionnelle. Le peuple anglais n'.i rien à nous reprocher ,
& il commence à fe défier de toutes ces horreurs qu'on
lui débite com pi ai ta m ment fur notre compte. Il com-
mence à fe douter des vices monOrueux des loix qui le
régiffent & des forfaits du miniftère qui le goaverne.
Bientôt il s'applaudira de n'avoir été pour rien dans tout
ce qu'il s'eft fait en fon nom ; il n'aura point ï fe repro-
cher les atrocités commifes envers une nation qui n'a eu
( 44<5 )
d^aatres prétentions que de (^ rendre & de fe mainteiiir
libre. Il rougira bientôt de fe l'être cru plus que nous «
dans un tems cîi il étoit d'autant plus eiciave qu'il n'en
ftvoit pas l'air. II voudra au(fi non pas feutement révlfer
fa conUitution , mais jetcer au feu ces ramas de régie*
mens féodaux , rédigé* tous en faveur de la cour , de la
Bobleffe ôc de l'opulence. Qu'on en juge par ce fcul
trîncipe : en Angleterre , a royauré peut ÔC fait tout»
tfez ces l'ept articles, p. 66 , t. i. de Lolme.
I. La première prérogative du roi, en fa <;ualité de magiftrat
luprème , a pour objet radmtkiiilration de la juilice. i*. Il eft la
foiirce de tovit pouvoir iudiciel } il eft chef de tous les tribunaux $
les juges font regardés comme y étant f es fubftituts ; tout s'y polie
en Ton noirj^ les lentences doivent être munies de fon fceau , 8c
font exécuté*'s ç-ar fes oi^ïciers,
a*. Par une fi^ûon de la loi , il eft reetrdé conun^ le proprié-
taire uriverfel m royaume -, il eft cen(é dire^lemcnt intéret^é dans
tous les fté'i'« . Ôc c* ft conféquemment en fon nom que la puni<*
lion s'en pour*''r p.ii -devant les tribinaux.
y. Il a droit de f:i-e grâce, cVft-j-dîre, de^rcmettre la peine
qui a été prononcée a fon milance.
il. La féconde prérogative du roi eft d'èrre la fontaine d'honneur,
c'eft-à-dire . le diftribure.ir des titres 6c ^çs dignités. Il crée les
pairs du royaume ; il confère les diiférentes charges fott dans tes
tribi>naux , foit ailleurs.
ill. Le roi eft le fur*i< 'tendant du commerce^ il fiie les différens
Soids & mcli tes *, il a feul le droit de battre monnoie , & il peut
onner coits à la monnoie et an^ère.
IV. Il eft le uprème chef de réclife. En cette qualité il nomme
aiTx évéchés & a;tx deux archevècliës , & il convoque raffemblëe
du c'.cT;é. Cette ailcmblce eft formée en Angleterre fur _le module
du parkrr.e.U : les évcqi'.es forment la chambre haute ; les députés
des diocères & des chapitres parliculierç forment la chambre baffe ^
le correctement du roi eft nécellaire fo.irla validité des refolutions,
& il a le droit de proroger ou dïDoudrc la convocntion,
. V. II eft gcnéralilUms né d?S forces d; terre et de m^r *, il a feul
le pouvoir'dc lever des troupes , d'équiper des (lottes, de bâtir des
fortcrtftes , & il nomme h tous les portes.
VI. II eft , relativement aux nations étraniçères , le repréfentant
& le dcpodrairc de X::\xXc la pui.Lir.ce 6c de toute la majeilé de la
nation j il ciu-oje 6c reçoit les ambafladeurs ; il contraéle les allian-
ces ; a le droit de déclarer îti guerre , 8c de faire la paix , aux
conditions auxquelles il ju^e à propos de confentir.
Vil. Enfin , ce qui femble mettre le comble à tant de pouvoirs
c'cft une maxime fondamentale, que le roi ne peut faire mal ( tht
King eau Ao no ivro/»^}. Ce t^ui ne ri:;nifte pas, au refte, qu'il n'a
pas la puUlance de (?Mq iril , mais qu'il eft hor^ de Taticintc des
tribunaux , 6c que fa perfonne eft facrée 6c inviolable.
Il eft vrai qu'on a le droit à Lo.idres de jetter de h
boue fur la voiture du roi quand il paille , ou des pommes
& des oranges à fa fîj^ure , quÀnd il aflîfte au fpeÛicle»
Mais le mon^irquc en cli quitte pour cela j comme jadis un
(447)
chréiien chargé ie crimes devenoît pur comme un ange^
quand il avoit reçj un petit fouffi?t de la main de joft
évéq-ie , lois de Ja confirmation. Le peuple anglais lef»
fembie à un homme viole, t qui , condamné (àïia preuves
aux feis pendant toute fa vie, le livreroit à (4 es imjpué-
catioas contre fes juges ; il n'en fera p^s moins dans ia
chaîne.
A Londres, un créancier peut faire arrêter la voiture
du prince Ton débiteur. Le prince même oeurra être con-*
damné dev.nt les tribun ;UX à fatisfaire (on crvanciet , &
à p^jer les dépens. Mais qui eA-ce qui lournir.i les fgnJs
néceâfaires pour cela? La nation. Ceû ainfi que jadis ea
Fra.icc un ^ranJ jïipitur , après le fétre fait demander
bien des fois , acquittoit fes obiigatio.^s avec un ton iti
roi fur le tréfor dit royal : ôt ce procédé faifoii infi ai-
ment d'honneur à ta probité & à i'exaéHrude dn courtilat^
Mais jamais on ne mettoit en prifon un ^.irquis, un comîe,
un duc 6c pair; à la bonne-heure, le citoyen laborieux
& pauvre qui, avec la meilleure volonté du monde, ne
pou volt paver des mois de nourrice. Un fcigneur qui
faifoit paUec fa voiture far le corps d'un piéton mauvas
marcheur , jettoit qiielqu'aigent fur le cadavre du père àc
famille éctafé. Cétoit tout. II alloit au petit coucher du
roi , raconter fon aventure en ricaunant. M.iis le citoyea
qtii avoit manqué dt balayer fa porte , ou qui aroît né-
gligé de rendre le pain-béni à fon four, payoit l'amende fan»
témiffion. Le noble qui avoit porté le déshonneur 6c la cor-
ruption au fhilieu d*une fatntlle honnête étoit hors de l'u-
teinte des loix. Il n*y en avoit point pour ce cas. II fe oonten-
toit de faire un commis aux barrères, du mirî ou du père iz
la femme qu*il avoit débauchée. Mais le manouvrier qiii
avoit trompé l'œil vigilant des SuiiTes ou de la garde,
pour entrer, en vefte , dans le jardin des Tuileries , en
étoit chafle ignominieufement , avec menace de la prifon
& du carcan en cas de récidive.
Os mœurs fotit encore celles du pauvre peuple an«
glais ; mais dira>t-on , la conftitution ne confacre-t-ellc
pas la réfifi nce à roppreflion ?
Oui I & il en jouit à-peu-près comme nous en joulf-
fions en 1791 » en vertu de la déclaration des droits de
l'homme & du titoyen , folem ellement décrétée par
l'affemblée conftitu.nte & fanâio. née par le roi. Nous
étions tellement fiers de ce droit que nous ^comptions
avoir recouvré , que nous le portions tranfcrit dans nos
cocardes- &. fur nos tabatières. Mais quand il faligit en
(44«)
venir i rappIication,qttaadéyideinmeBt Kfés dans ce droit;
le premier de tous , nous invoquions le bénéfice de la loi
conftitutionnelle , des alguaiils de Lafayette , fe îetwîent
fur vous ô( vous mettoient la tn.aîn i*ur la bouche, ea
TOUS difant tout bas : paix ! Nous favons auffi bien que
vous la déclaration des droits de l'homme & du choyés
par cceur : mais je vous arrête & vous conûitue pri-
lonnier , comme mefure de police. Et c'efi air>fi que ce
droit qui nous fut donné par la* nature , & que la ibciétè
J>romet de g^irantir , n*étoit , en 1791 , qu*une belle phrafe
ans vertu , une théorie purement philolophique ^ bonne à
fervir de préface ou à mettre fous verre. Ifous aurions
po jdire alors arec Delolme:
I . « Toutes ces prérogatives du peuple , en elles-mêmes ,
H ne font que de foibles armes contre la force réelle de
>» ceux qui gouvernent. »»
L'article 35 de notre déclaration des droits » qui dit :
Quand \é gouvernement viole les droits du peuple, l'înfarrec-
tion eft pour le peuple de pour chaaue portion du peuple le plus
facré des droits & le plus indirpenfa^le des devoirs*
nous met à l'abri de confirmer l'opinion eflîiyatite "de
Delolme.
. La charte anglaife confacre auffi le droit de pétition.
Mais c'eft encore auiourdliui à Londres comme à Paris
^n 1791. Le 17 juillet de cette jinnée-là, Lafjyette,au
Champ- de-Mars , ordonna cU fufiller des citoyens fignaat
une pétition sur l'autel de la patrie. Le général pariûen
difoit avec une infolence atroce qu'il en agiffoit ainfi d'a-
près un arrêté de la municipalité 6c comme mefure de fureté.
Les Anglais ont auffi la liberté de la preflTe , & commç
nous en 179 1 , ils fouffrent que Pitt , à Tinftar de La-
fayette , ordonna l'arreflation des colporteurs , Temprifon-
nement des imprimeurs , &c. Bientôt on verra ^an!k Lonf
dres faire le fiège de la maifon d*un journaliile , comme
à Paris en 1791.
La charte anglaife proclame la libre manifeflation de
la penfée ; èc pourtant à Londres en 1792 &. 1793 , comme
à Paris en I7pi , tous les jours on arrête de bons c-
toyens qui , dans des grouppes , des cafés , des fociétés
patriotiques, & les fpcâacles, parlent .librement fur la
perfidie de la cour, du miniiUre , de la chambre haute, &c.
6c c'ef^ un jtu fur les bords de la Tamlfe , comme c'en
étolt un fur les rives de la Seine ; alors il Ctoit convenu
entre
(449)
notre raflemblie c^nftitttante & rétaMntjor de tftfajrett^
que, tandis que les Ugiiltteurs rendroîent hoannage aU'
principe » Laujrette le TÎoleroit impunémesit , fous pré-
texte de faire refpeâer ^les autorités conÔitaées. Et
ceftainfi qu'on nous réduifoit adors au filence^ fous peine
Htt cachçt.
La charte ang^aife reconnott la iainte égalité f procit*
tnèe dans la conftitution de 1791. Mais» comme du$
fious , en ce tems-là , en Angleterre il 7 a encore des
lords , milords , barons , baronnets , ducs & pairs & uff
roi. Il n*y a encore que les riches qui peuvent efficace*
tnent détendra leurs droits de propnétés. Les Irâ font
toutes pour eMX ; le mépris , la misère , ou l'oppreiBon
pour le peuple i pour les fans - culottes qui n*ont pas le
revenu fixé par la cfiarte» pour pouvoir repréCcnter leurs
concitdyens. Les biens ont leur garantie de fait ; les pcr-
foiyies ne Tont que de droit. Un riche à qui on enlève"
Une perchée de terre , jette Iss haut cris , 6l Jes tribu«
naux s'emprefTent de lui faire rendre juftice. Mais, malgré
thabcdf corpus dont le pauvre ne peut profiter , le citoyea
cmprifonné mal - à - propos n'a perionne à qui s'en
prendre.
Du moins à préfent en France ^ le faux dénoncîatettff
eft'punî de mort d'après un décret du 3 pluviôfe.
Les Anglais en font donc précifément aujourd'hui au
poinfolinotts en étions en 1701. Il n'eft pas permis ches
eux de relever les vices de (eurs loix confiitutionnelles';
tnais permis à leurs fociétés d'en faire l'éloge , mtmi
de fonder des prix Dour les ouvrages, qui ca fieront
mieux fentir les beautés êc les avantages.
Pourtant la charte anglaife autoiife les fociétés po-
pulaires & le franc parler des orateurs membres. Mais
il ne faudroit pas s'avifer &y répéter à la tribune ce
que nous écrivons ici ; les agens de I^itt qui s'y Umt
nits recevoir pour nlteux efpionner ^ iroient fennec
l'allarme dans le cabinet du minifire , & bîent&t un or-
dre viendroit de fermer le club » comme tendant ^ pro-
pager des principes dangereux de pur répujflicaniime^
Ceft le reproche qu'a efluyèen 179 1 & ^791 le journal
des Révolutions de Pasisqui fut le premier & pfefqu« le (p/jA
a douter de la pureté des principes de la confiitution àê
ces temps-iàf tandis que tout le monde en difoit des
nerveilles , & ' ^ue les plus chauds patriotes d'alors
i'honoroient du titre exclufif d'aaais dât cette confiitu*
A*. 22%^ Têmi if. B :
V ( 4SP )
tlon royale , & même écrmieat pour la £ùre aimer do
peuple.
Du règne de Lafayette , Se trop long-temps encore
' après , des amis du roi , des partifans de ia coor (Si de
l'ancien régime , s*emparoient de la trîbdne publique pour
y parler mal de la cour , 6c du roi & des miniûres ,
& des députés , afin , à l'aide de ces pièges , d'avoir ie
droit de traiter de royalîftes , de modérés , d'anftocratea
les citoyens de bonne toi , qui fe cramponnent aux prîn-
i^lpti , & ne lâchent puint prtfe au milieu de ia
foiile égarée qui les regarde avec étonnement.
En Angleterre , c'cft encore à préfent même mancge ;
& la même caufe doit pro^.uire néceflat rement les uiê-
mes effets; Hs n'en font pas plus arncés que nous en
1791 , <|uant à la popularité, à Pidolàtrie de quelqu*.n»
tlividu, le héros du jour & la £ibie du tenriemain. Us
ort été engoués de fitt, comme août de Lafayetre^
Mirabeau & quelques autres, & tous nos revers vien-
nent de cette îburce impure. Les leurs aaffi.
Si la nation anglaife ie foulevoit à la £0 , il n*y aa-
roh riea'd'étcntiant de voir Pitt , fe ranger habiteme!.t
dé fois cité , en difant que ^I a entraîné ia cour dans
une guerre malhcureufe avec les Français , c*cto^t pour
faire faire une fo:tife à Georges , & lui aliéner le cœur
de ceux qu'il appelloit fes lu jets ; fit il ajouteroir , le
tenard mtnifire, qu'il n'a jan^ais eu en vue que le falut
public. Alors, Pitt voyant de quel côté le vent fouffls ,
jpourroit concevoir le projet de s'emparer du pouvoir ,
comme Cromwel ou Lafayette & d'Orléans, 6c profit
teroit de l'exemple de ces deux derniers pour mériter
]es fuccès du premier.
Après avoir établi les points de contad qui rappro-
chent les anglais d'aujourd'hui de nous autres français ,
il y a deux ans , il eft aifé de faire toucher du doigt
comment ils doivent s'y prendre pour en venir & notre
reflemblance.
D'abord , le peuple anglais ne pourra fe dire libre ^
ne le fera e(re6tivement , que quand il aura chAré fon
defpote, & aboli la royauté juiqu'au. moindre vedîgc ;
fiir-tout cpiand il aura pris les précautions les plus mî*
nutieufes pour qde nul ambitieux ne putffe lui donner
le change (Se rétablir f'Dus tout autre nom, fous couteau*'
tre forme , cette monftruofité polittqae. Ceft' par-là qu'il
£iut Gomeiencer; on n'a: rien fait encore pour U li«.
( 4/t )
bêrté^ tant qtt*oit garde un roi ou fou équÎTalent. Un roi
& la tibcrté s'excluent réciproquement. Jamais cet ic^^
chofes n'ont pu exift«r enremble » pas pus aue le jour
6l )a nuit, la peine 8c le plaifir , le vice & la vertu^
' Le peuple anglais ne fera libre que Urfqu'il fe fera*
reprèfenter légalement. Jufqu'à.ce jour, il n'a eu qu'une
repréfentation illufoire ou defpotique. Ce n*eft plus un.
garlemenf , une ch.mbre haute & baffe, c*eft une af*
Semblée ou conyemion nationale qu'il lui .'aut.
Le peuple anglois ne fera libre aue quand roueiflant
de s'St/e appelle & long-tems fujet du pouvoir executif,,
il gérera les affaires par lui-même « ou du moins en fur-
veillera Padminiflration ; quand il fera prompte & bonne
î'ufiice de tous ceux oui le repréfenterbnt mal, & de.
tout fonâionnaire négligent ou prévaricateur : fur-tout,
quand renonçant à toute idolâtrie , il promènera le ni-
Vjcau de l'opinion publique fur toutes les têtes, & aura
lè courage de Ce priver d'un grand homme plutôt que
de'' foutfnr r^fcendant d'un Individu fur fes concitôyei»»
La confiance aveugle mené à l'idolâtrie. Les Athéniens eux-
mimes ayoîent preffenti tous ces dangers dans la loi de Yq/*
tracîfmt , qui banniffoic tout homme dont les vertus Da«
rbîgoient avoir trop d'influence. Ariffide lui-même aea.
fut pas exempt. De tems en tenu,, il ferafencir la verge
nationale à celui de fes repréléntatis ou de fes généraux ^
bii à tel autre dont \t rare mérite , ou le grand talent
pencheroit au defpotlfme. Un peuple fibre doit refufer
dieu ménie , fi dieu fe propofoit pour être fon roi ,: comme
il arriva , 'cfit-oti , au f euple juif.
Si le peuple anglois veut férieufenvent Itre libre, qu'il
faffe lui-même fa révolution , comme nous avons iait
ctlle du n> août. Jufqu'à prêtent , il n'a été que l'infiruc
lAent ou le jouet tantôt de ?es rois , tantôt de ies par*
lemens , tantôt de quelqu!aiâbitieux, comme Cromwel &
Pitt , qui flotte avec adreffe entre les Tmrïs & les Wïffa ,!
eiitre le trene & le parti de l'oppoCtion. Il ne faut^ pas
<JUe le peuple adopte un parti. Le peuple en maffe n'eff
point une nâion. Avec la tête de George ^ il faut que
cette de fon miniftre tombe fous le gfaive d'un tribu-
nal révotutionnûre. Quand bien même Pitt ofl^iroit au
peuple je fe mettre à fa tête & de le conduire à la con*
^ite de la liberté & à là chute du trène , le peuple ^
elclave fous un roi , ne doit pas confentir à devenir Itbc'e
frusFitt. Il ne.tardiroir pas à £b retrouver efclave. U-
B %
liberté d*un peuple doit être Hœuvie de (e$ oaUs , le
produit de fou courage & de fes lumières. La liberté
Îtt'on teçoir romiAe un bienfait eft un mauvais préfeot
ont on fe lepent tôt ou tard. Car ^ut aflurera ou^
l'homme a grand cara'^cre qui fait don de la Ùberte à
ies concitoyens , ne <e t'affe que pour en Ctrebien veau»
pour capter fa confiance , fa gratitude « 6c le rendre plu
efUave qu'il ne l'étoit d'abord ? C« n'eu pas fur le plaît,
d'un général d*arhiée que le peuplé de Paris affiégea Se prît
la BalHlle. EHe feroit encore debout , fi le peuple eût
attendu qu'un tadicîen le conduisit au pied de ces lours
Si avoient réfifté à de grands capitaines. Si le peuple de
1 feul mouYement eût été â la pourfuite de Opet le
fuyard , il en eut fait juAice fur la place oh il l'eAc ren«
contré; le premier mouvement du peuple eft toujours beau,
toujours bon, toujours décifif. Le peuple coupe vite le nœud
Gue fes eniiemis perfides paflent un tems précieux à dé-
uire. Malheureufemcm , le peuple qui ne vit p» le
piège y permit â Lafayette de ie mettre à la tête det
volontaires quf allèrent au-devant de Capet de retour do:
Varennes. Le général affeâa d^exciter les mépris qull piods]
!;uoit au vU detpote. Le général ordonna lui-même de refiifec
e falut des armes à âpet. Tout cela nTétoit qo^m jea
ponr faùver fon mattre. Cette bonne lot » on plotAt
cette faute du peuple Itii valut le maflacre du 17 juillet
ic la révifioâ perfide de la coniHtutîon & tous m m^nx
qui s'en fui virent. Alofi nous étions encore bien ooufs
en fart de révolution. Nous avons depuis expié cet tort»
& teirmiifé notre apprenriflage. NVt-on pas remarqmé
que toutes les fois -que l'aflemblée conftftuante médiroîc
un décret bien liberticide , iplle commçnçoît ptr fe fiaire
venir des félicitations » des adreffes de tontes lea
feâioffts de Pemplre & de Tarh, Elle avoit foin de nm*
pofer au peuple de /enouveller fon ferment de fidoité.
La ionJKtution ou la fkort » lui faifoit-on Jurer au milîca
de la ^tle du manège. II falloit lut (aire crier ta. cùa^m^^
ttàh ET la mon. Car on plongeoit le poignard confiim*
tionncl dans lefein de la liberté nationale, Heurenfenaent
ppur le peuple , il devint parjure. San» cela » il noroit
encore un roi.
Avis au peuple angloîs. Nous lui devions ces oonfcib:
Car il eft né pour être libre auffi. La liberté eft comma
Texiftencè , commune à tout ce qui refpirc. Ce n'eft pes
un bienfait exclufif de là nacure« ÎDe tous lea fliqrea%
*ci plat pioprcs ï sûder la aatioa M^iA' 1^ reconquérir
la tibeité , donc ju^u'à préfesit , die n*a embraffé que le
fantôme , c*eft de luienToyer des hommes affex courageux
pour fonder à Londres , en Ecofle » en Irlande , des fo^**
ciétés d*amU de U liberté. Ce ne font pas des fermens qu'il
faut ezieer de ces apôtres» mats do cartftère, an amoor*
et l'indépendance porté jufqu'à l'entlioofiafiiie , nous avons
prefque dit' )ufqu*au fahatifme. Car il ne faut pas leur'
diffimuier que filufieurs d'encr'eux iiounronc bien derenir
martyrs. Parfemés dans les trois Ang^eterres « tt faut que ces
nîffionnairei ardent & aurdeffus de toute crainte , s*infta«
lent & commencent leur apoftoiat par difeuter fur le
terroir mime , les vices des principes, prétendus «onftitu-
tionnels,qui y onijeti de profondes. racoi s; il faut ^i
mâme-tem» qulls paiEsni à la dénonciation des abus , des
txcis do miniAèxa; qu'ils fâcbent fu^tout l'art de rap^
procher les hommes, & on n'a pas beancoup de peine k .
en venir à bout » quand ils oftt de îuites fujtts de
mécontentcmens & de rédamattons. Il n'y a rren qui Ke
plus fortement & plus vtie que le malheur. Mahomet com*
nença fa grande rivoMoft rctigîeufo avec 5 à 6 familles,
La raifen & la liberté ferotem-elles moins peifuafives
que la fuperffitîon i Nos apôtres fans peur & fans reprocha
pceodront la paiok par^tout oh ils rencontreront 5 ou
é anglois raffemUés pour fe conter leurs peinei: (Se ils
Itw diront : Peuple malheureux » peuple efclave , tu es.
né comme nous autres francoik pour, le bonheur &- pour
l'indépendance* Si vous n'ites pas les plus lâches des
lunnttcs i véui fuivrex notre eicemple, & vous proficerex .
de nos foutes pour fairo eitcore mieux que nous. Nous
n'avions pas de modèles ftuis les yeux , quand nous nous
fadargeâmes. Vous n'avea pas l'^pérrence des années que
nous ayonsL paffées d^à au rocouvr^mertt de nos droits.
Kotts allons vous prévenir de tons les pièges que nous
IS€ fùmt$ éviter ^Faute d'avoir étéprévenus nous-mêmes;
fc par ce moyen vous pourrez exécuter en neuf ou dix
iBOis eu qats nous avons tant de psîne à achever , fi vous
irons pénéuea bien de notre déclaration des droits de
libomme & du citoyen.
VII. Le droit de masnfeAer fo penfée & Tes opinions ;
fek par la vote de la wreffe , feit- de toute autre ma-
sûéra; le dtmt de sTattemUer paifiblement » le UbrCir
scîce .do cnhes, ne peutnent éflte intadits.
noi
• f4W)
La oiceffiti f&ioncer ces droits (uppere ctf Ii pW^
ffnce ou le fou venir récent du defpotifrRe.
XXXUI. La réûfbnce à l'oppreflioD efi la cOnféquence
des autres droits de l'homme.
XXXIX. 11 y aoppreffion toi^c le corps fodal, lorf-
l'un feul de fcs membres eft opprimé/ il y a oppref-
»n contre chaque membre f lorfque le corps focial , eft
opprimé.
Au relie « tous êtes plus întérefTés ^lue noos à ta
propagation de nos principes. Car Tachez que fi vous ne
▼pus fif rez pas jufqu^à nous , vous allez devenir nécef-
fairemeÀt nos tribauires. Vous tie ' ferez plus qne de
▼ils conhiers , de mîférables agioteurs.* Abandonnés Ik
▼08 propres forces , à votre feute indnftrle mercantile ,
▼oos ▼égeterez encore quelques années jafqu*à ce qu*é*
cnfés fous le doidde jouf du defpotifme i4lniftériet & de
la dette nationale , perdant jufqu'à «cet orgueil ridicule
qui du moins vous donnott quelquefois de l'en^gie ,
vos ports orgueilleux , vos cités fupèribes devîenaront
déferts, & vous ferez trop heureux un jour de nous
propofer de venir faire en France le fervide que les Ilotes
faiioient à Sparte.
Extrait du roffort dt €oUot d^Htrhis i U convauîon na^
ûwuUt , fur la JitHdtion dt Commune- ^ffrdnchic ^ qut
grvuvt la fttctffité des mcfurts de rigueur pri/cs par ks
npréftntans du peupU.
Lyon étdit fonmife : étott-elle affranchie } Non i la ré«
bellion ne fe préfentoit plus les armes à la main , à la
vérité , nsais elle éfoit concentrée « enracinée dans le coeur
d'un pand nombre d'habitans. Les plus fignifiantes ex«
preffiotts que le crime puiffe hafatder alors quM mûrit 6c
combine . les moyens , déceloient de nouveaux projets ,
dont Tinâme Précy » toujours virant , étoit le moteur
invifible. «
Ceux de vos collègues qui précédèrent ceux-ci « avoienf
fait le fiége : entrés dans la ville après tant de combats »
ce fut un be(bin pour eux de repofer fur des fentimen»
doux leur ame » u long - tems tourmentée par de vio-
lAites fecoufles ; une P^nte naturelle entraîna leurs cmurf
vertueux vers les conlotatiQns & Tiodulgence. Les enne^
siis de la patrie , toujours prompts à frapper les vrai»
patriotes dans leur endroit le plus fen£Uea trouvèrent
(4SÎ)
dans ces dîCpoûtloni bîenfdiranies des arttss pour nuire %
h chofe |xubJiqu€î. Nos coUàgues ètoient dans ie cahos^
& malgré leur courage à trier dans cet abîme ies £rv
tmens ^i pouvoient fucore appartenir à la patrie ^ lenr
onne loi fat Touvent trompée , & lorCqu'i^s exprimoienc
des réfolutioos forces :, nous avons reconnu que les
moyens leuc ont preique toujours manqué pour les Ciire
exécuter.
Vous euffieB regardé comme un traître celui qui eât
«fé vous propofer abrs de pardonner aux afTaflins du
peuple. Vous mites l'tndtg^atîon , la juftîce rigoureufe^'
6l la terreur en permanence ; vous délibérâtes que la
plus inflexible févéricé (eroit la plus falutaîre; vous nom-
mâtes pour Ville*Affranchie de nouveaux repréfenrans ^
fie mettant dans les cftpreifions mêmes de votre décret le
fceau de ^ votre énergie accoutumée, vous redoublâtes la
leur. L'article II de ce décret leur enjoint formellemejii
de prcnd'-c toutes Its mtfwts néaffains pour la prompte pu^
nition dis tûni/t-rtvoUtiiûnnalru, »
Quel écoit alors l'état des choTes i Ville - Affranchie >
Le^ repréfeniaos qui y étoient entrés après le fiège » en
fortoient. Leur départ fembloit être pour les mahreiUaos
r^poque d'une audace nouvelle. On vous a dft qu^a^ors
tpus les lieux publics de cette ville retenttffoient des plus'
fcandâleux difcburs « des plus outrageans pour la puii*
(ânce nationale ', des plus irritons pour les âmes répubfi'
caines ; on vous a dit que pUifieurs Lyonnais fe vamoieot
Hvec arrogance de s'être bien défendus : Us avoîcnt perdu,
la partit^ difoient-ils , Us atttndolcnt U revanche, Oo a
hjLt à vos commiffaires' les mêmes rapports ; ies mêm?s
ûûts leur ont été certifiés. La contre-révolution fembloV
02 s'être aflUipie un inftant que pouf reprendre de no«:
velles forças ; elle appeloit un nouveau Precy pour feiever
6l marcher, ou peut-être Precy lui-même. Pour jeuec'
dans la conTcience des* juges qui compofoient«le tribu-'
fiai populaire une irréiblution fatale, on annonçoit avic
afféâation une amnifiie prochaine. Peu de coupables
éxoîent jugés ; l'apathie , devenue naturelle à des indivi»
Aus qui ont fubi pendant deux mois , au milieu d'un*
iiège« toutes les chances de la vie 6c de la mort, ren*
ào t nul i'elFet des exécutions ordinaires. L?s têtes de
^elques chef» étoient tombées Inutilement. L'accufateur
pub''ic , qui avoit prononcé la peine de m^rt concre
Chalier^ le promeno'it tsanqulllemeot; la fociétt pppu-
( 4ï6 1
Ittre ii*éioi€ 4(tt*ttfi€ lice ouverte t qukdMife rouToîc faîre
vn plaidoyer en faveur des coupables ; les feiumes , qui
cntre&nrcnt conflammem à Lvoa la cofitre-riyotucîan par
des moyens nouveaux , c'eA'à-dire , par l'adultère & la
profiitution , remettoienr en aâivité , avec impudence ,
ces împùfi ttc déieftables moyens , pour égarer les chefs 6c
les foldats de Tarmée. Les prifens regqrgeoîent ; chaque
}our une nouvelle brèche^ facilitée par des conunanica-
tions extérieures , opéroit Pévafion de plufieurs détenus ;
les condamnés s'échappoient avec facilité , en allant à la
mort ; un grand nombre de rebeHes s*étott feuftrattt à
toutes recherches, en s'enrolant dans des corps militaires
de formation nouvelle ; des pafieports fiombreux avotenc
été délivrés trop facilement. On excitoit en différens en*
<koits les railfinblémeos d'ouvriers à venir ^outne lement
faire en tumulte des^ rédamations^tUrgales. Les autoptés
conftituces n*avolettt aucun mouvement régulier ; les ci^
toyens qui les co^npolent , oubliant que les perfécuttons
qu'ils avoieiit éprouvées comme patriotes , ne font poins
à eux , que ce fut ' la liberté toute entière qu'on ana-^
rit dans leur perfonne, s'abandonnoient , en faveur
leurs affai&ns , au mouvement d'une faiiiTe généroflté.
Enfin y on paralyfoît les hommes énergiques , en publiant
que la convention improuvoit toutes les rnefures rigou-*
reufes. On vous reptéfentoit fotis des traits de foiblefle
& de puûlanimité dont vOns êtes incapables ; on
proclamoit le pardon & l'indulgence, au moment oh
vous commandiez à vos ccufimiffatres une févérité inexo-
rable.
Cependant le. détachement de l'armée révolutîonnalre»
dont vous aviez décrété l'envoi à Ville-Aft-dncbie , ar-
riva : il étoit tems ; car , pour féconder par tous les
moyens qui étoient en eux ranéantîflement de Toulon ,
les repréfentans du peuple avoient fait paffer , de Vil e-
Affranchie^ à l'armée ailîégeante , tous les bat»Ilons exer-
cés & aguerris , ainfi que tous les objets militaires &
les munitions dont ils pouvoient dîfpofer. L'armée révo-
lutionnaire étoit donc là bien néceiTaire , & fon arrivée
fit rentrer dans les coeurs des rebelles cette écume du
erime qui fembloit déborder de toutes parts.
, L'infb'Uâion préparatoire à faire fur \t grand nombre
des détenus , mit un intervalle de plufieurs jours entre
les interrogatoires & les premiers jugemens & dans cet
intervalle une violente fermentation fe fit fentit ; & le
piéfident
■ ( 457 )
préfidlnt de la commiiBon révolutîann^:re « qui j^td pas
un homme foibe , écnvii pofuivement aux repréfentaas
du peuple,, que ft ics exécutions étoient plus tong-tems
diffvzéc:» « eux lÔc tous les patriotes comiQieat le riique
d'être ailaffinés.
Pourquoi les avoit-on difFécées j ces exécutions? Ci*
toytn» , il faut le dire : c'eft que pour délivrer Inhuma-
nité du Ipeâacle déplorable de tant d'ifxécutiens fucces*
iives, vos commiiTaires avoient cru poi&ble de détruire
tous les confpirateurs jugés., en un ieul |Our. Ce vœu ,
provoqué par la véritable fenûbllité^ fortira naturelle-
ment, du cœur de tous ceux qui auront vne pareille mis-
£on à remplir. Qui de vous ,| citoyens , à la place de vos
collègues) u eût pas voulu tenir la foudre » pour anéantir
tous ces traître^ d*un feul i;oup.
i Un très- grand nombre de rebelles étoit jugé ; il fut
décidé que ioixaate des plus coupables feroient fou«
droyés.
Les plus coupables ! jugez , citoyens , quelle devoit
être la nature de leurs cnmea , ctr , parmi tous ceux
qui^ étoient jugés, il n'y en avoit pas un qui ri*eût trempé
fes mains avec' joie dans le fang des parriotcs. Là fc
irouvoient ceux qui , dans Tex^^cdition de Montbiifon ^
f rendirent les républicains à leurs fenêtres, enlevèrent
eurs familles entières , pour les enfermer enfuite , fans
nourriture , dans les iouterrains de Pierre- Cife. Là étoient
ceux qui brûloient les chaumières 6c les récoltes ; ceux
qui mirent un )Our la convention hors la loL
•Trois décharges de mouiqueterie étoient prépa ées pour
terminer leur fori ; le feu du canon s'y joignit ce jour
là; mais ceb ditpofitions terribles ne furent pas aiTez ra-
pides ,& leur moi t a duré trop long-tcms. Deux d'entre
eux s'étoient échappés ; ils ont été tufiilés en fuyant , à
quelque diftance du lieu de l'exécution, yoilà la vérité.
Nous avons regretté nous-mêmes que toutes les précau*
tipns néceflaires n'euflent pas été priles.
La convention nationale après avoir entendn le rapf Oft
de fon comité de fat ut pab Ïk. , lur une pétition prêt. tè«
par des citoyens fe d; an^ envvyés par Commu: e-/:fr.
franchie » décrète:
. Art. 1er. Les fcâions de Paris ferant , fous trois jours ,
Je récentement d.-s c.roycns de Commune* Affranchie ,
qui refident dans leur arrondi (Te m. ^nt , &. eu ieront par-
^nir de fuite le tu'oUau au c^mit^ de iù:c:.é générale.
N*« m. iomt 17. C
( 4ît )
n. La conventicn approuve les arrêtés de toutes les
mefures prifes à Commune- Affranchie par les repréfcntaas
du peuple.
III. Il fera fait ï.ms d^lai au comité de fûretë c;énérale ;
un rupport fur les motifs qui ont déterminé le décret
d'arrcllation du général de l'armée révolutionnaire.
Suite d4 la llfl^ des conmrévclunoohnares condamnés à
met a Commune Affranchit , ( cl- devant Lyon, ) ( Voyt^
Us numéros 21^ , %ip & izo. )
CuiUùtinis ébi pranitr Nivôft,
Mfcl.cl Minoya , François ieucy , Claude Alex. Lafjnd aine ,
Jacriues Permises , Adrun- Marie Digv)n , François-Gabriel Vorc-
narcl, Hup^ues-Jofeph Berger, Fîerre Auroze , Jofeph Ropeltn ,
Jean-<Jhailes JuiTerand , Antoine Leblanc, François Lacofte , Fran-
çois Pcrraud, Jean-Baptifte Gâche » André Gilibert Maillan , Pierre
fiourdin.
Dn a. Femme Ray , Jean-Pierre Poyol , François Charme t, Pierre
Carié , Pierre Ray , Jacques Bouvier , Benoit Paâcmard , J^an-Louis
Ferrand , Michel Aquebart, Mathieu Grand, Jofeph Michel Guyon,
Benoit Bieire , Clément Himouffe , François Ray , Claude Ltcbau
cadet , Dav'd Lardié , Jean Perraud , Pierre Lapicrrc , Jofeph-NicoUs
Billcmas , Claude Monteffuy , Donùmqua RolUuid , Etienne Clar;on ^
Antoine Jofeph Gcvaudan.
Condamnés à mon,
Du^nivoft» Simon Bertrand , Gafpard Margaron , Jean-Jacq. Mai-
fonneuve , Clauile Deleaup , Antoine Miocl.e, IVlarc Deyriou, dit
Wcfii'.nt, Jacques Reverchon, Michel Portié Taîné. Pierre Fortié ca-
det, Antoine Vertamy , Jean Simon, Jacques Maria, Jean-Marie
Gojelin , Jean Dufour , Claude Magny , Alexandre CorneilN^»
Jean-Louis fTifaud, Jofeph Marot , Louis-Jean-Bapt. Terris ,*Jacq,
Jof. Boufinirollcs , Daniel-Bernard Deydé , Jcan-Bapttftc Chârrié-
ia-Roche , Jean-Marguerite Paradis.
£>« 1/. Hub?rt BcUrd, Pierre Legros, Gilbert Bodinot, Jofeph
Lavalerte , Jean Heuyllard, Didier-Louis Gondoin, Nicolas Tou-
ret , Claudc-NicolasTourct jjfofeph-Jean Chak4ird,Jean Labrouile ^
dit Vcrarct, Pieri%-Antoinc JouHrey , Picrre-Nicohs B?ille, An-
dré Diimon; , Jean-Marie Viry , Jean Paul, Denis- Michel-PhUi-
bcrt du BuiiTon d'Quzon , Louis Barbara, Gafpard Fradel, Louis
Bernard, Antoine Pajot, Louis Bonnet, tils , Jean Roupie d'Aute-
rive , AmanH-Gafpard Remond, Jean-B. Hupuet-du-tîs, Jofeph
Fauconpré , dit Gaudet , Nicol, Ma/i:inn. Montier , Jean-Marie
Brofiart , Claude Girard , dit Salnt-fiéran , Jacaucs Pierre , dit
Saint-Gcran, Julien Bonnard, Jofeph Chevarîé, CJaude Rolbd.
Du jî. Charles-Franc. Miiîanais, Jean-Raphaël Durand, Hya-
cinthe-Fr. Faurc, Antoine Adam , Guillaume GufUin , Barthélcmi
Morel , François Pernon , Jean-Pierre Barrai , Jacques-Antoine
ï-inoATié, André Lombard, JeanCecillon, Charles Dur ouUe , Claude
Lbç«rd, Benoit Girard , François Carie, Etienne Bourgoind, Ant,
Laçiotte , AntQine Dugeane , Philibert BertfraiiTe.
( 4W )
Guillotinés, >
T>u 32. Pierre André, Ch.TrIos Delompnès/ Jcar>vGcnîé, Gilbert
Cledé , Jofépb \ il'erct /Cîai.Hc-Franç. Guicharcf,^ Jeaa-Baptide
Betrurid, Charles Merlin, Claude Rab;tt , Lazare CIinilTade , Louis-
Anroin? Heudelot, fiU , Fiançoi^ ilanvier,U«rnri*Maximii. Salvador.
Fiijillés du zj nivôft, Adrien-Ai'toine Sonet» Jean Leibrccht ,
André Muret, Etienne Lacour, Ikrthélemi Perrin , Jean-Etienne
Vij;ne, André Palrpra, Jean Buucbarla , Aug.-Fhilih.-Bern. Alba-
rctte, dit CeiTeux, I^rançois Gubian , Louis Guillcrmin , Louis
Breflon , Jean^Mouton, Ant. JoC. Rclogne père , Ant. Jof, Relogne
fils, CUiule Dumaï , Rcué Maire, Antoine Breton, Jean Fayc, dit
Groç, Jean-Bdptifte Defp«rrot, Louis Michallet, Jac([uesMollière ,
Chrillophe Razurct, Cvr Décrenice , Jean Raynal, Dona Cochet ,
Claude Durand , Jean-Brptifte Jacquet.
Guillotlnh du mimtJQur, Claude Delorme, Clî'uc'e. Albert, Ant.
Flechet, Claude-François Petit , Etienne Audié , f r.inçois May,, Ant.
Franc, VilUrcv, J?an-Jacc|ues Penclle , Pierre Colleta, Abraham
Bubaton y Jean-Baptrfte Vial, Jpfefh Loridon , Pierre Sainder.
Du i|. Anne Rochard , femme de Claude Sonnerie , Pierre
Dupin, Antoine Chavance aîné, Pierre Dufour, Antoine Luce ,
dit Cofte , Claude Sonnerie, François Pavy , Jean Métalié , Jean-
Jofeph Niogre j , Claude Biillct , Antoir.c-Marie Naudeau , Claude
Barmon , Jean-François Vincent.
Uomhc des citoyens des deux fexes qui ont été mis en liberté par
jugement d£ \a commiffion révolutionnaire À Comm>tnt' Affranchie.
( ci-devant Lyon, )
Le 30 frimaire, 70 <hit été élargis. Le 7 nivôfe, 67, Le 10,
84. Le ao, 171, fit le 30, 15 3. Total. 546.
^idrfdlle, 10 nivôfe.
Le tribunal révolutionnai e du département* des Bouches da
Rhône y a condamné à la peine de mort les nomm«fs Jofeph Bar-
thélémi, fecrétaire-grcflier de la commune de Saint -Saturnin , &
Louis ^tandintf„ procurour de la commune de Senas , convaincus
du crinfie de contrc-tévolation & de réhe'lion à h convention na-
tionale. Us ont iubi leur jugement le 7 lûvofe. Le /aMca* Bourr.if-
fac a également £j6 gi'.illotiné. —
. Le TTv'.mc tribunal a encore condamné à mo t , le 14 Pierre Barles ,
domicilié à iijîon,le xi, Jofcph-Maibieu Conil ; Cliaries- Barthélémy
Rtftic ; Michel Pctct , dit Clievalicr , Antoine-Jac^i.^J flçntier, tous
ofHciers-municipa.ix & domicilies iî Caflîs.
• Lei7«iVo/;, JL-rémic-.V'iathicu, dit Bcrrrar.d , domlci'Jé > Mar-
ffiiîlc , tous convaincus de crime decontie-révolution 6c dcrebcîlipn
à la lui. ^
Tribvmàl revoluttonkaire »i Paîus,
Ufit des Condamnas i mort 6r exécutes fur U place de la RivùLû^n,
Du î$ Nivofe. Cl?udr->n<;urtin Imhert , û<',é ds ^o ans , né nu
Puy , dcpartemeM tic U Haute-Loire, domicilié à Pari>, fe ôifant
étudiant en droit, Tuppl^ant à la Conver.tion natiocnle, convaincu
^'etre auteur ou complice de fmx eii écriture authentique , prati-
quée à Paris, c^ans les mois de Brumairi* iSc Frimaire derniers, pnn*
cipaiement en faiiant imprimer des modèles Je paiïeports , diplômes
& autres pièces* préparées des municipalité & fociérc po]>u!aire de
Saugues , département de la Haute-Loire ; en fabriquant ^ts ma-
trices fauiVes , def tceaux de ces ai'.rorités 6c l'ocîctés ; en rempHr*
faut des minutes de paiïeports & dipîômes de faux nom« , de fauiles
Signatures ; en y i»p|liquant de fauiles empreintes de fccaux.
^ Jofcph Maudrlllon, àgc de 50 ans, né à Bour^, département de
l'Ain , nomme de lettres, demeurant à P.irisi
Et Catherine Bfthinger, femme Laviolette , c:-devant négociajit
à Courtraj, âgée jdc 30 ans, née à Bruxelles, demeurant à Cour-
tray avant le mois d# mr.rs 179,, Si depuis c«tt» épo«|ue réfugiée,
en France chez fon frère à Veri.!il!?$, tous deux conva'MCus d*etre
complices de manœuvres & intelligences tendantes à favorifer les-
progrès des ennemis fur le territoire françois Se d'avoir conipiré
contre la liberté «^ la fîireté du pei:ple françois.
Vu i^. Miirie-Aimée Leroi , femme de Jofcph Feuchcr , âgée
de 50 ans, native de Paris, y demeurant, reccvcufe des abont'.c»
mens du journal appelé la Ga\ettc de Paris, Aont Durofoy étoit le
rédaéleur;
Et Jofcph Giroi'ard , imprimeur , âgé de 36 ans , natif de Chartres ,
demeurant à Paris, imprimeur de ladite gazette , convaincus tous
deux d'être auteurs ou complices d'une confpiration tendante à
* troubler la tranquillité & la fiireté de la république & à rétablir
la royauté en France.
^u 21, Etienne Mai.ocl, âr,c t*e 5S ans, né à la Saîîe^ dépar-
tement du Gard , domicilié à Paris , ci-devant commandant particu*
lier de l'ile de 5aintc-Lucie , avec le grade de colonel , convaii.cu
d'être l'un des auteurs ou complices de U confpiration qui a exifté
dans les colonies, en quittant Ion pofte de Sainte-Lucie pour aller
À la Martinique , en ('attachant à la perfonnc & aux armées des
contre-révolutionnaires , en participant à toutes les manoeuvres
pratiquées par Damas , Bthague & autres chefs ou ag^ns de la
perfécution exercée contre les patriotes & la liberté, en arborant
à fon retour à Sainre-Lucie , les fignes du triomphe criminel des
contre-révolutionnaires.
Du 22, Adrien Lamourcttc , â-^é de 52 ans, né» à Fevrande, dé-
Î'artement du Pas-de-Calais , ci-devant membre de ràifcmblée léçis-
ative & évèçue corliitv.tionnel de Lyon , ( aftxfelîemcnt Vilîe-
Attranchie, ) convaincu d'être auteur ou complice de la confpira-
tion quia exirté cor tre l'unité, l'indivihbi'.ité de la républiouc,
& d'un complot qui a exifté à Lyon , dont les fuites ont été le
malîacre d'un grand nombre de patriotes , notamment à 'égard^
de Chafiicr.
Du 27. Jean Décourchar.t , âgé d^ 15 ans , né à Paris , y dcmeu-
rçnt, aniudant-inftriifteuT de l'artillerie nationa'e parificnne, con-
vaincu d'ètrs auteur ou complice des complots ou confpirations
for»nés par le dernier tyran des français , fa famille & autres ,
tendant a troubler l'état , en armant les citoyens les uns contre
les autres.
Jean i çjuc^ Durand , â^é de 55 ans , né à Montpellier , ex-
préfn^.ent cio la ci-drvant ehan;bre des comptes, aides & finances
de M.»ur{.'.:Hicr, t.i. ire de ladite commrnc &. enfin préfjôênt du
for^it^ C0()trtî«rcvoiiaiouu;iirc, étûbli à «Montpellier, iqu« le titre
( 46t )
et comité central , convaincu d'avoir conrpîré contre l*umté BC'
rinéivifibilttë de la république/ ' ^ '
Dm jL^, Michel Bourg, âgé de 55 ans , couvreur en paille, natif*
de Mctzcraye , y deoieurant dépaitcmcin de la Mofclle^
Pierre Vetzel, âgé de 51 ans, tiirerand, natif de Metzcrayc,
y demeurant;
Bernard Hourta, âgé de $5 ans, couvreur en paille, natif de
Metzeraye , y demeurant ;
Et Michel Kartz, âgé de 48 aus, tîiîerand, natif du même lieu^
teuj qnarre convaincus d*avoir cor^piré contre la liberté & la fureté .
du peuple français.
Etienne Tettier, ci-devant négociant , convaincu d'avoir entre-
tenu des correspondances avec les ennemis de la république.
Du 26, Jcan-Fiérre Thcillard , âgé de 40 ans , né à Rions , dépar-
tement de Puy-de-Dôme, lieutenant de la gendarmerie nationale,*
à Bordeaux , y deme,uranr.
» Claude HoUler , âgé de 3^ ^nS , né à Seurc , diftrift de Saint- *
Jcan-dc-Lône , département de la Côtc-d'Or, vicaire épifcopat de
révéque de Bordeaux, & préfident de la foci^té dite des récolcts,
demeurant à Bordeaux;
Et Pierre Ducourneau, âgé de 30 ans , né à Bordeaux, homme
de loi , demeurant à Bordeaux , tous trois convaincus d*ètre auteurs '
ou complices d'une confpiration ôc conjuration contre l'unité 9c
rindivIGbilité de la république, la fî^rcté & la llbcrCi du peuple
français.
Du 27. Catherine Urgon , femme Four nier ;
lean-Baptifte Ballet ;
Guillaume Lemille ;
Et tîifabeth-Françoife Lavigne , femme LemilTe ; tous miatre
auteurs ou complitcs d'une confpiration qui a exifté , tenJcnt à
égorger les membres de la convention nationale, ceux des auto-
rités conftituées , & à enlever de la conciergerie la femme (^^pct
pour la fouftraire à la vengeance nationale, JiL proclamer eiifuite
Louis XVII.
à la tête des rebelles de 1» Vendée , porté les armes contre La ré-
publique ;
Antoine-Henri-Louîs de Verncuil, ci-drvapt commis de \s. rv-
rîne , enfuite fous-chef d'adminiftration fur ledit v.tiiîcau A Mm- '
tagne, convaincu d'avoir entretenu dzs intelligences avec ïék re-
belles de la Vendée ;
Et Jcfcnli-Marie Coetncmpren , capitaine du vaiffcau /c .',..//- '
£art , frr ant aufii partie de i'efcadre de Brcft , convaincu des
mêmes in^!i*encc$. •
JacqucsXouis Bonneuil, àjcé de 1^ ans , ci-;!evan; trolficmo ci«rc
de notaire, Ôc a^tiicllcm^-nt fergent d*» la t-c>i*'iL'mc coripj<;nio thi .
ice. bataillon de la première leclion de la UhWq au Bled , à l'aris ,
convaincu d'avoir tenu, dans une maifon f'c la comnuinc <!■? S*,-
Lo,des propos tendans à prowûv]utT ravllliilement d«î U r*}.Mcf:".-
tasion nationale & des autoittés conftituées, ô: le rétabiifTeincin et
la royauté. t
Ou zS. Jean VilTec, ci-devant baron clp laTu'lo , Ticc (!p ^:> t.\s\
officier retiré & penlionnt , avec le crâoe de majtr i\' c.iv.,l?;-ft,
né 4 Verdun, dorûci'.ié à Maiiîy , convainc", d'ctr'î ?.:rr\.'.r de ma-
A&jçuvres $c inieui^cnccs pratiquées à Mai>ly 6il liruncwurc, tea-
( 46» )
favorifn les progrès écs ennemi? furie territoire françoîf.
Du 2 pluviôfi. Jean - Charles ThiBauIt , âgé de 49 uns , né h
Pre*fle , i^épartcment de Seine & Oifc , fermier , demeura: t à Mar*
tel , fiifdit|4^partement, convaincu d'avoir tenu, à Marcel, d^Mél
de Goneffe , notamment au mois de novembre 1791 & juillet' 179 j,
(V. S,\ des propos tçndans à ravilliffcment de ta repréfentation
naiionaïc & au rétabliflemcnt de la royauté, fpéJalement ceux cr:
, Que la. €onytntion avoit bien mai fait de décréter *la iibini , au: fe*
ma\ihrtt n'ctoient que des cochons , tiuè les f rinces feroiint a Paris
^vûfit If jours, que fius S jours 4I y aurait une Vendée à Paris ^
fi on y rJjîdoLt.
Lifie des acquittés d*accuJation & mis de fuite en lihertJ,
Du xS nivofe. Marie-Magdcleine Ferrîere , femme de Rouffc,
vi%'ant de fon bien , âeëe de 24 ans , née à Bar-fur-Seine , de-
meurant à.Vorfaîlles , accjfce fiiiiirement de complicit<^ , avec Jo-
feph Mnncîrillon, condamné à mort le même jour.
Da iQ, Catherine .Simonin, femm'. de Courvoifier , peintre»
Hélinc Janfon, femrac Dulac, pci. trc ;
^ Et Edmond Saint-Léger , natif d'IrUinle , médecin 5c commlfTaîre
civil, envoyé aux colonies, en 1791, par le pouvoir executif,
tous 3 impliqués dans raiTaîre de la f:mme Leroi & de iwleph .
Girouard , coi damnés à mort le même jour.
D:^ 1^. Lo.ûs Valadc, âgé de 43 ans, natif ce Chavigny , dé-
partement de la Vienne, demeiiiant à Paris;
Ft Iran Scban, ikgé de 45 ans, conduOeur de diligence, natif
de-MorsInhcm, département du boS-KKin , tous deux accufés de
faire l'agiotage.
.D'j ir, Nicolas Jeandet, domicl'i à Mirec^vrt , faOeur d'orbes;
Hypolîte r rroux de Sx, Maib^c , jvi^e de p; ix du canton de Ro-
mcre, adminiflrrfcur du cîilîri£>\lc *viir2courr ;
Jcsn-B.ipiiOe 5a!b , naHide Mirtvoi.rt, v demeurant ;
Nicolas-François-zlir.ar.d Papijr.j > J «•'!', e ^^ tribunal du diftrift de
Mirecoiitt , y demeurant ;
.Rémi Poirot, curé de Mirecourt ;
Ch.-.rles Aubcrt , juge du triburrl d \ d;ftrift de Mirecourt ;
Françni-,-.Sébnftien f.rrfinand,.( r'.:cicr municipal de Mirecourt;
Nico'..;ti-"f bornas Pcp:j;ry , avo u* j .
Lt.'olcpb Nicrcchal, ci dcvrrt juge au même trih'in:'! , ont tous
été m» en liberté, vu i[iril n'étoi: pas ccnft.-'nt cju ils eullent for-
mé, dans leur département, des comjrbt!» £-. conl'pinti.^i.s contre-
rcvolmionnaires.
Du 16, Jac(;'ies-Philinpe Jcrfy, j\;Té de 39 ans, natif do Paris,
^ircéVeur des douanes à Bordeaux, y denourant;
Jacqces-Loiiis Dtlormel , àî;é de '33 a-is, natif de Par% impri-
meur, demeurant à Bordeai x, .
Et Dnvid Scrricre, i\r.é de 41 iins, n<? à Monnaubled ,^iftrift de
Saint-Hypol-te, départémciit du ^ .»srd i ih ctjicni imjt'iqués dans
l'affaire deTheillard, Hollicr 6c Duco.irneau, coaùamr4és à mort
le même jour.
Jcan-Jofeph' Fclix, âgé de 43 ar.s^ ré ù ^'c7e",is , d.*partemcat
de 'il Meurthc, chef de bripacb du 440. r^'»'iniciit a /»:rmic de
la Mofc-le. Il ctoit accufé d'avoir paiticipé à oes com^?lots L.Ji*:re-
rcvi^'.tionnrircs.
Du 27. Mathieu Cujas ; •
Et J'.'an Thcmas, accufés do cnmplici*i dans 'în'* co'^CpiraîJoa
Ki.f'- j: te à c'.^,o\por lc5 membres do b ce nvcn.iv>i! . .ti... ".v ^ o-c,
Abrîo Lcbourg, lieutenant du Vii;lcau Lctvurvilie , f«iuu.*î par-
( 4«î )
«te 4e Tefcadre de Breft . n'étant point cofivaincii «l'avoir M
complice des nommés Dupleflisi Verneuil & Coetncmpren , coq-
^mnds i mort le mûne )«ur.
Du 2^, £ticniie-Sylveftre Lavigne , &gé de 59 ans , né à Clef-
mont , départemeiit de l'Oife , lieutenant «1 6ine« régiment dt
dira^ns}'
Augt,Oin More!, âgé de 40 aps» né à Maiily, fous-lieutenant au
même rtgimciit ;
Nicolas Robinet, âgé de 26 ans, né à Bétencourt, département
de la Meufc , ious-lieuterant au même régiment ;
£t Louis Hcmond , âgé de 5« ans , né à Pont-Cur-Yol , départe-
ment de l'Yonne, 'tous réfidens i Complexe, accufés d'y avoir
tenu, (kns un cabaret, des propos inciviques & contre-révolu-
tionnaires.
^ Claude-Gabriel Laufel , né à Juifoé-le-Châtel , âgé de 30 ans ,
ci-devant inftitateur Ôc membre du «cmité de fv^rveillance de la
commune de Bur-fur-Seine , y demeurant , accufé d'être complice .
<le la con(piration qui a exiné contre l'unité & ri«.'diviribilité <i«
la républi(}ue.
Vu I fiuviofe. Jean-Marie Chaliy , âgé de ^4 ans, né à Nancy^,
y demeurant , ancien re€eveur aux consignations 6c iaiûcs réelles
& ci-devant commiflaire près l'armée du fiJiin ;
Dominique Arfan , âgé de 27 ans, né à Nancy ,y demeurant »
entrepreneur de bàtimens, 8c ci-devant procureur-général-fyndic
provifoire de la Meurthc;
Mathieu Laplcniere, âgé de ^6 ans, né à Conftenay , départe-
ment du Loiret, peintre oc gardici» d'une des maiCons d'airèt de
Nancy , y demeurant;
Alexis Raguet , né i Toul , âgé de 31 ans , ci-devant prêtre Qc
curé conftitutionel de Vîll-Aray , demeurant hors de fon territoire ,
à Fontoy , diÛri£l de Toul ;
André Domcrgue BuroCa^ , né à Gougiac, âeé-de 39 ans, ci-
devsDt noble , ancien adminiftrateur de la maitrile des eaux &. fo-
rêts , membre du confeil-général de la commune de Dicufc , dir-
tri^ de Toul , y demeurant ;
Charle Reboucher j âgé de 57 ans , né à Nanc}^ , y demeun^nt ,
ancien lieutenant au régiment ci-devant de Hainauh , vivant de
Tes revenus;
Ktionne Crenin , âgé de f 4 ans , né à Ballon , didri^ de Luné-
vîlle , département de la Nleurthe , ancien confcijler au préfidial
des eaux & forêts, 8c député de Talicmblée légifl'ative , ct-devant
juge du diilriA de Lunéville, & membre du confcil-gënrral ^e
1.1 commune de Lunéville, & depuis préfidentdu comité central 8c
de furv^Iance, établi â....
Jean-Baptif^e Fevé , àçé de 5a ans , né à Lunéville , ci-devant
Sréfident du tribunal criminel du département de la Meurthe,
emeurant à Nancy ;
Et Catherine Colombel , veuve de Pierre - Aueuflin Mauger^
commifl'aire provifeire du pouvoir exécutif, âgée (^23 ans, née
à Commercy , diftrié^ de Lunéville, y demeurant ordinairement:
ils étojent accufés d'avoir fécondé 6c participé aux abus d'autorité
8c vexations commifes par Augudin Mau^er, ( décédé pendant fà
détention à la Conciergerie) dans les villes de Nancy, Toul 8c
Dîeufe , en emprifonuant arbitrairement les citoyens, 8c en leur
faifant payer leur liberté pa^ des facriâccs pécuniaires, par des
cadeaux, eu effeh , bijoux, vins» &c. même par le Cacriûce dt
rhCnneur de leurs femmes ou de Icari allés, dcc.
4 (a^a)
Ufit éu^ t^mdamnèê à U éUttmtiù» jufqu^à'U ftù»^ •» poMr Étt
êtrmc qHckonqiu»
Du x8 nivofe, Claude Coignet , âgé de $o ans , marchand hotn
iietier, demeurant place du vreux-marchî;
i.( Charles lieudeber, itgé de 4Z ans, né à Rouen, y démet-
tant» ont été condamnés à être détenus juCgu'a U paix, pour avoir
.lauiiement attefté, mats non iciemmenty un certificat conflatant la
iLÙdence de LecarboRnicr , émigré.
i^uguftin-trançois Ûianne Le)eune , âgé de 40 ans , officier de
paix, natif de Paris, y demeurant;
iît François. Louis. Le jeune y ùgé de 40 ans , oflicter de paix,
natif d'Hcavrancourt » cliAriâ de Péronne, département "de Sa
Somme, demeurant à Paris,- ont été deditués de -leurs fonAfOnv
d'uiticicrs de paix & condamnés à deux années de détention par
.funue de police correOioiirrcUe , pour avok- lâiiTé écitaoper , (Aéis
intelligence ni mauvaire intention , Julien de Touloule , député à Ik
, convention , qu'ils avoient mis en état d'arreftation.
: Du /9» Etienne Bâtai Ue , ci-devant f^ardt-chjiûe de là famille de
Boy nés >
£t 7eanne«Char!otte-AntcHnc Codefroy, femme Lecoq,.ont été
xottdjmnés tjus deux à être détenus comme lufpeéts iufqu'â la
paix , étaiU accufés d'avoir t?nu des propos contrc-révoluiionnaires.
DiLzJ^ Jeau'Baptiflc Bart, tenant pcnfion & louant en garni ,
& ci*dovant commiiiairc de ta fe^rion- d« h Montagne , Paris , %
été condamné à être détenu comme fufpcO jui'qa'a la paix pour
c;:ute d'inciviCme.
Du i.6, JVtario-Charlcs Lemeik, âgé de 61 ans» né à Rouen ,
néçociaju , d?mcurant à Bordeaux \
kx Prerrc-Julcs Dudon, (igc de y6 ans, ex-procureuf-général au
cî-devant psrlemeRt de Bordeaux ^y. demeurant , ont étécondamn*^
à être détenus comme fulpe^^s dsns une mai Ton d*arrêt 'fuf<}u'i ia
-f»ajx; ils étoicnt impliqués dans l'affaire de Theiliard , Uoilier âc
Ducourncau , condamnés à mort le même jour.
Du, zj, Jean Fournier, fils, conTair.cu d'avoir été coffiplice arec
dtfcerncmçnt d'une conipiratieu tend.^i;.re à égorger les membres
«de la convention nationale , 6t à enleverde la Conciergerie la fem-
me Capct, iît prochimcr enfni te Louis XVU: mais- tu t^i'iln'eftâgé
2ue de 15 ans & qu'il n'a pas l'âge recjuis par. la Ipi , il a été con«
amné à 20 années de détention & à être préa!ablemt.nt czpofé
aux regards du peuple pendar.t 6 heures fur un échaiïaud.
Bazire-Anne Bonne%iUe, François -Au eu (lin Duclos; Picrrc-Jeaa
Qpnvers ; Etienne Armiilon ; Jean-Dapti(te Lefebvre ; Pierre Bou*
dîn; KeiTc-Hilaire Ducarlioîs ; Etienne Thieffert; Pierre Diverntf*
refîe : Jofeph Lanoix ; Pierre Poliflc ; • Jérôme Péchcu , dit Colas.
'Chriitine Contant ;
Et François Mathieu , tous impliqués dans la fufdite confpira*
tion, ont été condamnés à être détenus comme ûi^pccls jufqu^à la
paix, vu qu'ils n'ont p.is été convaincus d'en être auteurs ou
complices. SàuvtUex de l* intérieur»
Le fol ds la liberté n'eft plus fouillé par lesefc!aves de l'Autriche tC
de laPrufle , fur les frontières de la'Mofelle & du Rhm ; nos troupes
renant.d'y reprendre le fort Vauban que l'ennemi a été forcé d'évacuer.
Un décret de la convention , rendu le 5 , prononce la peine de mort
feront condamnes aie années de fers,&c feront punis de mort, fi ces
accufatioiis ontpour objet des cfimes révolutionnaires.
L. PRVDBOMMF,
( M )
. Dws ralTcmbtéc lépiMft , \% toufovfs tu Bdf^t «ffM •« wn Itt
«<HM!M qai voulaient ie bien d* ta fttîU i iM^IMons «tec tot lainiÉléi
lufttMif abhorrés , (iMh cmprtiienitst à <# foorrat dani lt< ctMiéa . à lîi
^giâér avaç las 4^t4t qui atr«ia0t dts talaAs cvanHeaNdaBS i iat 0|WlfciaH
fur La£avetca araiit fépoqua 4u aiiflacra au Cbam àm Alait; là tonéiim
•ittS'ttm qu'Y tint à cane énofaa ? anin, la Icwoa «a'i» «pé» daftt {ft
ibctété das Jacobins , par (as éiCcoutt far la {«efra) faMAMéa da k ré^
nioa «{«11 forma, 6i dont il dtoit rsoM, afai da nMutabCar la focMid da»
Jacabiiu : iÎBO opiniâircté à noul Amk ddelarar la gtttirc , lorli|«« n<i«i
jetions hors d'état da ia fouianlr, toot cala ma randir ctt îndifvtdB ^i qoi
iêÊpti\ , & me ddflftontra Iforigiiia da la coêliiioa f« dtpuia a caulX ton»
kf maux da la r<a«b||qa«.
Atort nos malbaiurf commaMèranl par vno divifio» fattotta antto^pw
Mtnatat I divifiaa (fnt^donaa à l'affamMda Idgifiailva catia airayama a#»
loritd pour la coar; a« tii las aecuCds fika da gnnda difeaursyquiaaiii
10 ttnukoiant par dai «m/mi oainoé ^ oa tas vit attaqaor la coar à dami ,
ifta da l«| âroaurar da# ^Wtoiras & douUar foto dnaa^a. Il n*aft fMffonnf
,^ na fa fouvianaa da la boataufa fdaaca où Yoa ibra wimmÊom à M
Nos maiK angmantèraiit a« pomt da nom poo€ar an ddfatfpoir > alali
la falAte fiiranr dont lo paupla étott agité , la porta i damandar la dd^
^aaca jAa toi. Las acciiMS s^r opposeront an point qu'ils érant cai? r te
Himar daiut arrêtés das Mbonf da Bon^ConTaii |c da la Fontaina f^
jfivanallo» on l'on prononço^r la «tra du peupla à aat d|mrd«
L'excès da nos maux amana ta fournée du lo août. !• roproclM aaJK
•Bcviés dTaroir donné afyla m tyran, & d'avoir acanctOi, avac méptis.
Bommana fovolutionnairo«* Ja raprocho à VoffManf
les déptttatians da fai i
"' ' an ^ . , , ,
autorité » 6c aourroit plutôt quo do fonffirlr qo'on M
la réponiie qu'il ikt an tjfran , «ans laquelle il lui protefto qno l'ail'ambMo
letoK rafpeaer fon attt ''' ^ » ^*^ ^ .p ^ ._ . -^
fioru atteinte. Je reprocha à Varraawd la profet dadéciot qu'il ofél
^«r la ddchéancOi dans laquai ifaffaéta la douleur la plut prolonda do
voir tombar on trdna pourri par l# crime.
Ja lui reproche d'avoir vouln ooalvrvar la ro^rautd , an laîflhnt décné^
•ar, dans la féance sséma du i) août «qu'il faroit wammé^ daaa la jour»
un fouvarneur au ftimt roymL
Je vais ptécifer les fisiti.
Lejendemam de cens glorieufe révolution, qui de vous n'a paa été
4ndi^ do la fameuia oroclasation fsite pat las watHri ^rodamation
i»jnnauia au jauple da Farii, dans laquée on lui enîo^nott la rafpalk
rir les pefloones Zt, lot prapriétés | comme s^il poavoik famaia iTécartef
ce devoir lacté; & au monmnt m4ma où oa avast vu ce peupla j
•top)oun vertueux & maananima , faire î«ftica iur la llau même du dé*>
lit, de tout homme qui le paraiettott le moindra val; proclamation aiu*
^ieu£e le criminello, dans laqueUo.^ fans^diAnmlar ia crtma da I^uii
XVI , on çheichoit à intérailar te poi^An fiivoua à€ foa fils, qu'oA
•ibit appeler \UjjHiir de U imùm^ Je tmai la coolSiqoapce de cette pro^
.«iamatioti. qu'on avoit deffein da paralyfer te mowemeof 4n peuple.
L'eAe d'acciMon patte da la dauleut que manilefia' Vargaîaiid loif«
^'il propofa la meCuro, trap douce , delà Cdpen&on dn m^n ; cenas»
Omnoigner de te douleur ^ni cette «ircooiaMa , c'étoit Aet dite -que
l'on ^oit criminpl.
. Lorfqita Capetvint fa réiuper dans l'afferoblés léaîflativei de qu*i1 offl
dira qu^l y venoit pour épargaar un grand crime , Vcfgateqa lui toc cetîla
.^étranae répooCe; fire. vous poufrea aomprer fur h îwSkité das repréfeo
jUo< du peupte» ils (ont tons réCôkis de faiM* tafimôar laa autotiiés } Hl
jnourroht auprès de votre porGonne ntutôt que de petmMro m^il y fois
Sorte atteîoie. Cétoit donc une révolution monarchiqM qui f'oaétoll
sns la tète ^€ ceux qui patloient ainli ; ils ne dcfiroUttt dono pta la i4«
publique qui venoit d'éclore. , ~
La fuite de ma dépoittion prouver» que la faâiott'«voit voné g^
ktine éternelle à ceux mii daitrotefix la moi» dft^sac*
Pncis di Brlffit ^ 4% fis «m^Umo. ' D
WnÊtfSiSmh:(9U* du pcvpl* 4e FatUi ^'i
kê Mft aiâifâ cenmift <( 4éAtf^ii (Wut. U nom tfe tittu Ticr
u#. «onftiiMRtat f éuni Iruri ctivri» p^itt
^ , r ratUi ^'avok » km relâcbt » fc^,c»-
iMttaîié î* fiéiélwt CMMMVit .6» lo «oftt» 4«iit tous les moift\ emcai u»-
i L* fuiiwr tsié«uièf envoya 4es commiflairts 4aM Ift- (téparUACM poM
Mcomfer iM cnagfen» 'à t'oppoicr aua prêtés îles Authcbieas ^ 4tî
wuftns«.i!4tw Me ee neimbre;.plufieiifs ceiimireot des lame», & ceui«
m . ttttiieèrent te pfetcAeoKa ^ tandis qua ooiis » occupés , uni*
Huement oficuf ^i . à leeer dea armées f pur la é^fcnfe ^t Vctëun , r.ous
^*eft«ea eiv pattaf^i ^ft Ua aalemaiea de AoUod & des «cciifds ^ Us lîrcct
yh», ils entrain^ent dans des cacqpts pluueurs ie aot. cellèj^ues, 9l en»
jiHyàVam Auto tel départameM. des contrecosifliiAaires de leur la^on pour
détruite nette .eeerafe, des aflal&aa poi« eees Caire périr ; MOiet» ad
irenoît de fe ce«rrk de gloire dans la Vendée » sMaa|ea d'ècre aliaflieé éa
reaipUilaiit la tMûn dont il étoit chargé*
• Us empAetotent la jnâne voie à répandre d'as fntiliars d*écritt tous
icienemi à-FarU» t<>uacaloi»nteiu« tous tcedmi à Téparcr iei départesnent
ks «AS des autres » Ce à commencer aiofi leur grand ceuv^e du fédéralifanaw
^ai* vft de cet commiflaires ne troubler dans «es opérations, & n*em-
^ieycr leer BûiSoD qi/a proclamer Jcs vertus de BriSot & de Ea«land. Lafc
.•eitoyees Meiuoro d^ Duiourn;^ fe rappeUerom de deux de ces con»ina^>
•res qyû d'ort ceAé de n^es faivre pour emj^cher. ^ue nou« fafliens ger*
mer nbs idées de républîtiue , calomiûer t^ary »d( vanter iiritlot ^ Roland.
A CeëB inreout, leur audace ^toit à £la ceiôble. n
Les foetnées du «Boia de feptembfe arrivèrent ( )*écoU sTort 4 Caenoâ
fe receveis lea papiers publics ; je ne faucoît vous peindre mon étonne-
eMM II mon indlgnatica en voyant les mêmes hommes oui » dana la cot»
JlenttOB f ne oefloieet de déclamer contre, cette époipiç maiHeiCrcoie , écrire
ibns ua fcr«s contraire» A Tapoui de ce que j'avance y|e cite uue lettre de
Briflet inféfée dana le iouraai de Godas ; an parlant de ces évéï^omens ,
Briffot s'exprime a b^fi : ctftte )ournée eft iuÛt» terrible, mais Teilet né-
^•flbire eft tnéviiable de U coière du Peuple. C'eA Tauievr de cette lettre
^^i^s eft dcveuiu le focjub^e de lahAocratte, en Céc\iin,^*t (hm cefib
«oetre cette journée, fi: en le Ccrvant du pt^éte^e de ces icèrés malhett*
ree£ss pour calomnier les patriotes , & armer les dtl-partcmens contre
£a vak la eomanat de Paris voulut^lle éclairer fes frères Aes départe
eeena ; le faéBon s^v oppoCa , fie lui fit un ^rime de vouloir fe iefiifien
-, La commune de raris , nouvellement séergaaifiée , fe préfenta à rattem^
^lée Bour lui pféfiniter ooe pétition \ touc le monde a eu cennoifliince de
ce fut : Lh bien ! il n'y a pas d'horreur qu'on n'ait débité» à cette époque
êat feff eomple \ Gen£»noé e(a mentb à le France entière t en leur difêat
Ifue la comepune de Paris veaoit demander l'arrcftatioii de tous les mmii^^
fres} indigné eue fur ce motirraflemhlée refnslt de nous entendre, je&s.
^4emander Genlbn&éi fie lui'donnei leéluie de Tadtefle dent j'étois oorteur;
, B me dit q^'it avoir été trompé , prie la pétition fie me promît n'en dei^
mtr Icibife à la convention. Cette leAure n'a psa- été faire/
. Alors la commune arrêta U'imprel&on de cette adrefle , fie l'envol an
iréiitabW kweerain , eu. peui^ u indignement trahi nar quelquet-uns d<
fes mar.datatres. Roland la nt arrêter à la poAe , 6c ii nou% dénonça â la
^onventioo, Oe avMt répandu dans cette dénonciition , l'ic'^e de ceriata
foroplot^fie il ne s'agiCToit pas moins que de nous décréter d'accufatioa.
Noua fûmes menées à la narre , )• piononçai avec oucique véhémence
«n difcourr dana lequel la vérité V paroiiToit Ii me quVIle fit nencHcr eà
Actre bveur U maiorité refpeâahie de ' la convention ; nous échappâmes
•eeere ^ette fois au piège oue nous cveh tendu laft^ion.
. Cependant.» peur avoir ère vaii\cue 4a faélien ne perdit pas l'efpcir de
nous accabler; les dénonciations recommencèrent à pleuvoir fur nous, %
{on nooa aoenNidWolr volé les dsamans de la cotifonne , fie de ne vatlofe
pôdte fuceA eempt»^ |ietre «dm|plftration| nous préparions le cgsu^il
*rliê(tf# d^nliraileiiY Âovl pariant it-dftSjw;* W»ît'«6'!t*^«ote^
tirent avam que nouf puifltons obtenir U parmiftSM*'^ &-prtAJ«t«ty«^^
•«r«^e» «fu'on nicttolt à tibt^é âdmSfilon me ï}dft^efït Htû'vm iMyth «te-
fioytf par let •ccuférl»»!» €«l»i«Yii«r Pttlï. "' " "^ ' ^ ^ - " ^ -li
J Cacique temps npt^s » ta commune «le Paris fuf «a(ré« ; «iit wfcon eipiiif
«a peuple le porta à renommer les mêmes membcès/ Tow dtvei ntam
^m, cffoyens nifés, par lé keme «ae fe itenfiaSènt 11» •C^«'P«w
BtegtnHIftr fa c»mmuh« , qu'Us aVcritut f ovfe renVierpniffr «rti^ qui ivs»
Wl favorable; heurcufemeiit ils n'y parvinr^n^ pas. • '■ • ^ *
' BnlSii ^riva U ttMConAé Dum&jftéti ce tr«lle'*i.«llkç<*f^ £•*•««%
♦her fon armée fur Parts. Ja me rewJif tYec !e* •tfibrtfiés' •CMftituWf
^« catte viHeae ço«ité de défenfc générale de- H?co«temîan-,tptèymMHr
^mî» mon opinion for les nveftirei qu'il coftve«#lWite "pf*i«rt 4tn^le»afj
^nftamres, VefgMattdme *f: îc ne trou» canHaiii«ia>jW?i<^*q«« l«
dit «ontre vous > )C m*en Tept pts bien fincérem.çnt j mais .pour vaas-ptU
l^raSnfi , voa« m'arei donc IcalômnU^, Vergftfcud» * * * ' / , .,;.
' Il faHoli des fiiWiftances f?ÈthA & fur ce fth>pr;è'îa*')ufé« A^
•t«rpe*fet le maire ) dek acïiats conlMefaWes étoïeht faits f Ails nous ««»
r* >iis rfe' fond* pour les. payer ; pa^ la inenaee dfe'DumbtttUr , 'Fani ètmt
•no «me ville -de guerre -, c'éxoh donc âdr éljpehS ^ la fépuWi«J
5u'îl failoît î'approvifionncr ; vingt fois le maiirq fe^ 'brél^MS'aaconiitf
es finances, &, prefqùe 4 ^lîoux , il a récltrté'dés ftibfiCtancea-çtuf la
^ilfiU do Paris , ic n»a elTnyé que des refus a^es ddr^t^ s ^> iiti|ué
-^e r« rqilichQde , on a M pet lui îenntr là V*tte fur Itf net.- • «
♦^'D«*>ce' moment. la «feite .$*a« fait Terfîrà Pattsj et fi '0«hdw*ff
«fte M déterminer Ton armée à ttahir, c'en'étbH Mt éenâf4a>a«é-feMl»
tnfe; . "' ....... .. . . >
. tf ftïïut tocita la furreîllance «èlf commune êe FaHi potif 'rdp«e* !•
#él qu'àvoltoccafio^é le tefai dtt comité ét$ fiilanc«< ft H><Çt«2J
'êKiit aecoCés tes mouvcmcits qut o« «i UtAtP«fiJ'* rôcwiûtfii -dai* M9P
fatoées. ^ r •..»'.-■:.;•' • ■:•«. • ^ -• *>
' Je leur feproc^w une fcirnt oMmife qui te.pélïl ail 4i9fliVilé des ft!ia*6«*i
* ^dont te citoyen Pâchè peut faudra conwt^ ^, ftlna ddwt l^J^J^ftjM»
'éloienf les prîficipaux auteurs , H ^m dans )a ftiiié â tétft %' WMtr P**
i*« et i lui -fifre refufct totw moyarfs 4a* fiAObncés.- ^ ' " T. "J/
- le reprochai Sucos d'être* verni apt*i 1^ pinàgedb ftwfev récllmrt-
Hi "liberté d'un domcUîqaf furi toglais , ftb en'fltfgratit*^îl.'ft lai-^
proche, après .être convenu ont U.muôktpatité de Paris m4nv>«*^***
proche, après .être convenu ont U.muôktpatité de Paris miW** ^•^ ^**''
^èt] de l'avoir èé'chtî^ë êin% lès 'f api fers ptAttfe: H ftp^ew.alf* acmn
'eh général âne lettre de Dumbilfriar, datée de deu« fwn9't9z^\éf
m
Asotivémehs de h me dëi( LonibaMs /arrivéa le jdaMbèéia- dis -woiife*
mens & dans laquelle Duniourier. dît.p<rfitivemc»t ces. mota : tandii^jfaë
PëtHe fkâ muTacrcr & fÛ/<r, Uat'U rui' 4£s ' Lômfâtds'i 6r '^ordA^fli Du-^
^biffîer auroît-ll dit ce* chofos fi ceubc "avec aui il étoït an correi^Oft-
*ihci? né. lui Croient pas *ctrt\:*ndiiJr fcràns pWcr tftjàar , fràfttX'tn* ^
J' ta tra!)?fon cfeI>.imôuricràvoIt' déterminé la cammaneijftabflr jjne*f#r
éli^siiteté 8»« barrières ; des aides-de-canr«) de cetrnftrè ^'<fcMi«fn<fcr
ëtViértj â' Pifîs ; il failoît ies arrêter. TM lûen Tncur fâ^e^ dénbt*a!fpowF
«efté^merarcPfalutàir^; St'lf idaite'fatln|f)rié jrar rwi ^«« métobr^* mf
«omiré de défenfe générale ; ma» notre fermeté' prévalut fie nous ptj*^
gelmas Paris des traîtres q^Ti) renftnnoxt. * ' • - * J.*
- Di^afcadc en cafcade la commlffioA des émtt fat ictééêr)^7^«ik
^<a prenâisrs appelle devant cet «outatax îriqirffiteuts'; î!« tee T^î*^
'4èrent.fi je faroîs qu'il exUUt des complots cotitre la Véjwiflkpit'; je d^
4^s 1fa<urênemeiit toe" d'éfttr des hommes aV«: lefquab V«6|s-, maïs pat-
imêé qu-tts éfoîênt li^s tyrini' dé mon '^ây^ , |« «e ^pàl* te^mpècher di»
leuf «pre; (rancliement ce que ^e penCois.. On me ,fit entendre qn «*?**<
iroît* me fsftre arrètcrji alors {a Cjtii'un ptftolet* de* ma çoïch* , ^ mCirtt:,
^•iiàp^kt ic premiiT tyran qui ofàa^ irloter inmàifiir^oiéirfàeréi étThimmi»
♦ Je rhumantO. Rabaud eiura dan» cet intarvalFa fe'-dit 'a^ec «caj -^m f^
Mfai Mf vtM lai «OfuwifR : foàifMt mut «< knii^U fim fk mmmm
4l U éêeltrmêniu ù^m.
C«ttt coiimUli0ft. vottUnt enf«ît« étiMtr «» mèwrtfiMnC fcAiMnaira ,te
4écrét«r, apièf un* dilcuflion . d'iui« «(luc« (ins «c«mpl«y qœ \t% ftc*
litiil d« F aris tvoicac bitA métîté de U |>«tTi« » «n {ié]>ar«nc mëchaimetH
Its autorité* conltkiiétf , ^*iU «outoient immoler à leur cruelle «nbitioBr
Voilà les oeuvres do cette contmiflion qui % fait vradier un wMpÈttx
éBfeofle au «ulieu do le» fonâioni % et qui vous laîfle à juger ce ^*etio
Hè pr|mrott de latre. •'
• L'iuiurre^bo» du j|i uut édata*» mais lea «lotîoM les plut incwadioirit
4toîefit iûtet an milieu du eomtté général des Ce^tona qui ravoicet uié*
dild \. }%n orrachat moi-même un certain cfpagnol qui «voit Tair d'eu fu»
fieui, 8t <|iii eft maiittenaAt en prifon comme fuCpe^ Je ne doute point
ffuni ne Iftt iottd dane ce comité par lea accuiik , aàu de fetvrr Icui»
Je reproche I Vatatd d^oToir ftoou chez lui des coocilîabules noébrucs»
mk it tendoiem louf Wt cof^uré» , & Von peut iur ce fait interropr
Mal qui habitoi^ U uiduie maifon que lui. Je lui reproche en outre o^a-
ymx courfi Jet poéot enirironuans la convention pour y faire pre:idfl« lee
^mm-^m cootTC Mf citojçns OUI. pendant te procès du tyuo, cdlébroicuk
fur le. C«rfoi«ol k fifttu de la fraternité.
Voilà, citorenf i«rèij| Ir» fait* qui font à ma connoifTance.
• If'a^iyifMdL II eft étonueot qpc )es membres de la municipalité & cens do
m coneentioD) not accufateura, viennent dépofer contre nous.
• CkremMr. Ce n^eil ui commp membres de la convention , nî rpiumt
AMiMbm qiit.nqos fomuMf appelles icit c'eft comme témoiaa i cbo^oo mn
^vidtt a le droit, comme attaqué 'perfonnellcmer.t dans une coniumàou
•^nirola fdpuldiipse ^ do- dépoter coutro les conjurés; le déloteur Ceul,
3'anroît m ce wku nuis po\ir l>omme qui a annoncé qu'il tenoit dea fib
% conij^tation:! c*eA un devoir do d^pofer devant les juf^cs qui rappolleot
un témoignage les faite qui font i fa connoi(fance : les ruines furoantea.dt
Lpon. Il fang qui « inoadé la Ghampagoe 8c la Vendée, celui qui coob
,fiua lo Calyados. lot ttânes de Bemvaîs afladthé ï Toulon. ceux de Mutit
IdVcofaiifa.coBtfu Mânt» quelques. - uns d'eutce eux ont dépoûS cofi«u
**• »
, Britê^ rob(erve fue le premier fait allégué par le témoin me cou*
«tfuu Uf r^MiooIlemeot .» le je vais f répuedr^ ^11 « dit que Santonas
% tltefté fu'il tcuoit. de mot U comoufllôn qu'il aroît | pour . lec co*
loiiiet,
GtcMuf Y voiu dev'M vous rappeller le décret quf . envo/a dee eouMnii^
^11 «voît dciit dauf ie ioumal
^«ur dee bounucf de couleun* Le miniftre Lacofte lea «m fur la liâe 4ei
Candidats, Il ils lurent nommés*
je déclaré n*qvoir donné à Santonax aucune «liiTion fecrette.
Lt tépipîn.arat jqiie f'avois- perdu les colonies par mes opiuîons* Je dé-
clare ict fol«miiel|emont eue cbaq»c fois cpi'on me reprochera mea opiniouf ,
|u ui'abftiefidrm de r^nore.
. pliant à la lettre qp^on me reproche d^aveît fait iordter dans lejoi^Bel
4t Gorfu • ^ Its jouméti dn mois de fiiptemhre , ]e ne m*ên -tap*
foRo pus. .
RelatÎTcment aux Fonds réfervés à la commune pour achat de fubCitiAce»
|t a^ei îumeis étd du comité des finaaces „ ta f intetpelte le témoin de décl*«
lir <tt »> i i«uHÙs nu
^oMt à^ la fenpMtnre^es fcamèrts , U eft étsmant qùê \è f€»otn i
lur non coim>u rahercadoa qui a tu|iM Mtr« Dcinas & Gua^ct*
L'accofanon relative i la commtiSon des doiac ne porte pas te «id* »
«*a7ant fanais été «le ^ette commii&oo.
42l<«««w. Il cû Yiai que ce fut de iGuaéet que Delmat releva ri«f#»
letce; aaU firiflot doit fe rappeler qi/il dit i Delmas: il y a qii«}qtt«
tctaips qiMk.«.. Delmes rinierrompit en hii difaat: puîiîty » qu«.<l«» '
Temps que nous ne (avions pas ce quevotti pouviez faire, uelmas avoit
fani doute é^s motifs pour s'exprimer ainfi.
Mofwfi Briffot, Nous fommimes Delmas d'expliquer ce qu'il pouvoir
«dire Mr <e pr4>pos; il le fit, & après avoir entendu nos rdponfes , il p»«« •
facistait. Nous lui dSmes aufli: vous aflurez que parmi nous il fe trouve
dff coofpirateurs, l^ous vous demaadons , Delmas , de nous dire franche-
ment ce que vous fav^ à cet égard. Dans ce moment la féance fe leva,
•« nous nous féparàmes. *
Â'^9€ttfi V^rmOfâd^ U n'iura! point à répondre à ce que dît le cHoyeil
Ctummette» relativemeAt a Santosaz, n'ayant jamais connu ce citoyen.
.J'arrive à la îouroée du lo août. Je ne ve»x ravir à perfonne la per»
tipn de Çlotrf qu'il a pu recueillir dan» cette mémorable journée ; «ail
|€ ne ^rojHi ^s avoir k rocoeiUir de la honte.
Le tocUn a fonné i minuit, je n'étots pas dan<ï le fecret de nnfurreéHoii*
)e favoîs feulement qu'il devoit fe livrer un combat entre le peuple & b
tyrannie : c'en étoit aiTei pour me déterminer i me rendre à mon pofte.
le présidai r«f|em>lée légiflative iufqu'à huit heures du matin.
• On vint annoncer à l'aflemblée l'arrivée du ci«devant roi : alors un meoH^
bre fit la propeiitlon d'eqvpyer au-devant de lui le députation conûitutiœ- .
nelle } }e ne pouvois que. metue au» reia i perfonne ne combattit «elle
demande, ellf. fut décrétée.
La députation entra dans le fein du corps 1é{iflatif,& Louîsvtnt prea*
4re la place eue lui alfignoit la conftÎAidon.
• Quant atf ijéct<t (ur U Ihfpéiirien du ci-devant roi , voici ce que }*ai
4ît en le préientant: Je viens vous propofer.une mcfure rigoureufe ; fifeal»\
|e m'en rapporte à voite douleur (m & héceflité. Al rs , citoyens , W
iaAg du peuple ceifk>'A: il m'étoit donc permis de dire, en préfentant
une mcfure qui devèit l'arrêter: ie m'en rapporte à votre douleur, pear
Caâre.catferTce m^flêcre^ car yoîlà le véritable Cens de ma phraCe: ci-
toyens, h J'euffe été coupable, ferois-je venu l'un de? premiers à l'af-
Cemblée m y expofer aux regards du peuple indiené? Non, j'aurois f Ht
c^maq bc^uceiip d'antru i îe ferais tefté trlHiduiilem-nt chez moi; m^ûa
aa contraire, je me rends a mon pofte; & c'cft l'âme navrée de doulétir.
et fans l'avoir conçue , que j'ai prononcé la phrafe dont on me f.ât main-
tenant un erime. " * '
Chéumctti: C'ift ^ua et prc^et de décret que fe trouve un article qoî-
^jn« **? gwwernpur au prince aoy4l.
VtrpHoudm Lorfque )e rédigeois cet article , le combat n'étoit pas fini ,
!a viAoîrc.p^uroit CaiForifer ^e defpoliCme, êc dans ce cas le tyran .n*aa-
roit pas inanqué de faàre faire le procès aux patriotes ; Vcil au milieu de.
ces incertitudes que je propofai «fe donner un gouverneur au fils de Ca-
Set 9 afin de Jaîiur entre les ennemis du peeple.un &ta|;e, qui lui ferott
avenu trè$*utile, dans le cas où il auroit éxt vaincu parla tyrannie.
L\ticeufiittHr vtthlie. Le motif allégué ^ar l'accusé ne me paroit pas le
Wrîtablei ear ^ le tyrtn eût été vi^orieux, il fe fcteit peu foucié. que foA
lîls eikt eu un geiive^nenr ou non ; ccia n'aoroit pas empêché de peuvfuivtc
les patriotes.
Ld€€ufi dé^fimé^ Dans la dé^efiiion du témoin fe n'ai que quefqeee
éclairclAemens à donner relativement à l'affaire des colonies ; \e ne par»
lai qu*una feule Iom ^ur cet «bjet, 9t te fut raoïi opinion qui détermina
l'adoBtion du décret ' du 14 mars ; mais je déclare n'avoir pris aucune.
Mrtà.foe f«écuiMn« êc n'aveir eu «icttn tappert ayec $anthoaasL, <|ye
|q n'ai )ameis vm. . ^
^iH»;rrr. Je a*aj point îaculpé Genfonné dians rafme des coloqiii*
( •• )
fadcmbiée t«>;iU&tive Hiuu c<tt« jottfiàéf depuis mïM jafqu'a fcpt heniei
Je n>i pas, comme on me l'attribut» appuyé aucUM lUrt pfopofîtioiis ^1
futerfc foÀecs. Tout le moikd« fak.«^e les préiuleni ne dëSÎ)>èrent pat. i'^it
>nia aux voix Iv décret (pu ptonOQçoit la fuCpcnfioii eu t^ran: M i<^
«fi'îl me fcit permis de rcLRvcr une partrcularité qui m'eR h»noraMc *, Ccft
«iof l'ocigiiiél <le. ce <)ccret n'a tfté fignë que liê Ltcofntte-PvjTareattx ,
alors tVtréiJiirc , ti de moi. ^
Oa me rcpccdie d'avoir pourfufvt la commune dit 10 août St de m'être
9ppvié à et qu'elle vr^ientàc une pétition qai av«ir pout but le bonhear '
*\\fak ce i{ixt jabots à dite fur k^épofttion du citoyen ChametU; s'I
» des faits plus précis à açttcuier contre itfoi, \t fuis prêt à répoi.<?t«.
'Lhanmau» InÀpiée dei efierts qne l'on faifoit peur Ater i U commune
i'^ Pai.is ]« cortflpondauce qu'elle avoit eu jufqu'alors avec Ifs ftères def
«iéparten^ensy elle venoit t;n iour répondre aux calcMnnies répandues cen-
tra olie, lorlqùe' Gcnfonné expliqua Tadre^e que i'avoii|dahs ma pocfte»
&.dct «aie la c«nimuae venoit demander l'aireikatton de tous les mîmf«
t> es.; iloUnd écoit encore l'idole de la f rance. Suipris -ée Ht menfvnrc
H de l'im^ider.cc avec laquelle il avoit été proféré , )t fil ai^pcllert pm^
^eurs c^épuiu k qui je communiquai nm pétitioD* Geu(on;ié vtM acilH ., i«.
la lui hs lire. Il convint qu*il avoir été trtfmpé , prit Tadrefle dom i'é-
r«à pcrrcYir eu me difant qu^il alloit en faire leélura i 4a convention. Cette
!.*klur« H« fut f as fsiite. Je demande à GenLOnné quels ont été les motifs
«Vf l\mt empêche de tenir fà parola.
Ccnjcrnc, Je n'en ai aucun fouvenir.
Lt préjîdnt. Gardien , favet-v»us s'il a ité formé unt tifte des citoyens
<Àitrc Ifriquels la ronm^ilion devoit lancer des maml^tt d'arrêts }
'Oardûn, }t ne ftiche pis qu'il y ait eu de lifte faite , je fais feulement '.
que fondant quatre jours on fit des déaonciatiefkS , &< fayoue que Tarifio»
cratic, plutôt que le bien public, les dirigeoit.
DeftoVme-les» mtniftre des contributions puMiqeet » e^ entendu 6e
jrv^ic ferment.
Je ff.^jJtnt, Vos noms.
Le léfncin, Ift-il indif'penfabte que )e Afc le préiora ^ me fit donné
à ma nnKfancc? '
.- JU fréfident. Ouï. • *'
Le témctrr. Je le profère â regret , ce pré'noii , cVil. LeuSs. Mes noftif '
2l fiiri^oms font litjchawtps Déflùumtlks. Ce dernier ,fft ^elfti que j'ai
COI ftainnent porté, é dater prtfque dès mon enfance. Il a été une forte'
de fignuleinent , par Icauei on m*a diftingué d»ns un< tr^a-nombreufe.
famiîic. Je n'en ai pas changé après le décret du î^ Juin 1790, peur ne
pas et e maraud êc réellement pyattdeii)7n4: avec mon nom proprd.
An refle , je déclare qu*il n'érott point féodal ; Car aies parens ne m'ont
latilé ^ n'ont pofl'édé que ks biens que fon. nommoit roturiers» cemme.
eux-mêmes»
' Lt prcfidenu Quel t&. votre étati
La tJvMÙt, Je fuis Aîniftre do6 centributSons pebUques , Zc eupcravant '
direfleur de !« régie nationale de renrlgiftremeutv menbie de la cem-^
snwoe du to aodt , depuis fa forgiation, ofticter municipal , depuis pUi^'
iieurs «leîs vke-préûdent du confail général; je l'étois enceve a« 51 ma^
te jours fuivans. .
il< pn(/7dcer. Coonei^ee -' vous let eecufésy eu qeetques'Uns d'entte.
'ifC sânem. BriiTbt £( Carra font let feuls auxquels J'aî parlé plutteifr*
Ibis, mais «piquement à des féances de notre commune fcâien» ouii»<
.4. ' '.<.'.
itoîtnt lors libiâîi & i d«t épo^uct àiSk très«recu!£es , fort tiieérlWrli
* « convention , fie même i ft légifliturt. .
Ceux dont Je fais lc« noins , & dt qui U figure ne m' eu p«» îAc^-
i^ai eu arec Viger uu (cul eiurotten 4ont i« rendnù coopte,
^ prifidtnt, Avez-Tout lu i*«A« ci*M«uiacioo ^
X« témùin. Oui,
^ F^fiàtm^ Dites ce oue toui fav*» des Caits y énoncés.
^/rf îÂft^xf . Je n'îii for Ceri» qu'un fcul fait à aritCiibE : c'^ft ^l'à «)•
1™** des /ac'obins, dont la date ptécife ne mfeft pas bie^j préfente , If pr*-
.g**a, étant à la tribune , d'appeler ati trône 4e France le duc d'Y^rcfc, Jiît
'du rot il'Anglererre. Intligné, comm# tous lc& membres de la fociété, }<
joifnis ma voix aux mille voix , qui n*^n (ircnt qu'une feule pour foudroyer
"»« P^opoCtion aufli révolUn:e.
\~^^'^*,\ Le principe unujue de ma conduite a éié le defir. de Tolr toiitfe
1m nations liores «.& principalement «A patrie. Lortgne. l'aûvmbl^e coniH-
•«hre dtécrëta que la France aaroit une conftitution mixte , c'elt-i-dtre m^'
•* ■oïkirchique Si moitié répubHc&ine. j'ai juré ée la nfaîMenfK Mais
Mrfque je vis Xcx trahifons de la maiCon de Bourbon , î*a» cr« pour Tinté*
rét de la France , qu'il falloit tâcher de défunîr 1rs têtes couronnéf s ; C^
donc é.'^^rk% ce principe que j'ai publié que 6 Louis XVI cuntiniioit^a
'^«"Jtranir, ii falloit uire un autre choix. Var ce traité de Pavle,!a coi^
«e riefine engagcoit ie roi de Pruffe à s'unir avec elle contre la Fnnce«
^ per celai de PilnitSi elie avoît déterminé le roi d' Angleterre, eomn^e
^»c d'Hanovre , à entrer dans la coalition » je craignais doue (Uie rinHiieRc.^
de ^^w%t n'engageât l'Angleterre à foivre cet exemple, d'eft pourm^i
|e voulus, en parlant du duc d'ïorck^ djoner t cette njaifoô des ef|ténn-
ces. Imaginez quel coup d? pied on eut donné aux Boucponi' d*£f|.a'73s ê:
de Nepies ^ & la mail'on d'Autriche, fi mon. protêt de Rev ia France t^'sz
l'Angleterre dt la Hollande, eût réuflL Cétoit à la vétisé un changenefi:
de djrnaliie , tel qu'il s*en eft opiré une en Aneleterre , en iddS".-
leAure eft faite par l'accufé . à cet éprd» d une reponfe en date du t^
vvrîi 1792 f écrire PV l^^i à Cérifiet, rédnf^ciir dq b gasette univcrffae:
JUpréJidimi. Ces efpériincM ne pouiroient être fondées mie Hir fes riîw
Srîgues que vous employiez poiir aire réuifie ce pèrKde lyftème qui »#
tendait qu*4 confolioer U tyrannie en France. J^ailleurs avei^veus ^\
croire qu'un changepient ae dyoeitie piàe -s'opérer en France fans iTi
l^rand mouvement de |oute.r£urepect qui n'aiieoit fWL manqué d'4rtref4^-
jieftf àia république. | ^
C4mi, Sans doute il y a\ireit en mi «oavement; snaîs il aurol: totir;4
f notre'avar.tage. La maifon d'Au^ba n bien fenti le but de ma pro9ff«
jitton, puifqu'elie s'y eft co iftamment oppofée.
Lt prifidint^ Pouviei^vous ffpérer que l'Eipacne, qui croît avok c'^s
droits fur U courpiine de France, en enroit laiiit pitindre ptiiiblemeR: la
poieifion au duc d'Vurck ? t
i^a/Ttf. 9f maintenant l'if pagne ne peut faire dix lienes fur notre ter;?.
.toire, ie vous demande ce qa'çitt aurost pn faire, t\ nous ecffior.s bk
liOttS réunjr aux Anglois? *
lé OT^Jîdéat, Croyeii - vous qu'on tyran fubftltué à un autre pourrek
f Aire le bonheur des François? •'
I, Carrés, ^fon, psrce qu'en général le^ rois font deeètref îmmorauR &
pdiiibles au benheut de l'bumtnité $ c'étoit un pi^ge que je leur t«i\^o^
;to les plaçant en avant dans mes innalès , ^e je fa vois qu'iU lifoiènt ,
Vétoil un vrai |>U| de machiavéiifme ;. je flagornois Breniwick, que |^
fgjnaoi(îois pour un véritable rodomont j je fuis parvenu i brouiller cebi*
jri aycc l'Autriche, au point que de général en chef qu'il étoit \'irv.i}3
dernière, H ne commande plus •ujaurd''mU eu'une armée .de àix m\\^i
'hommes i d'ai!IeufS j'obferve ,cue dans tous les temps , ^ dads nHn
4ktrt» ,>joji*«i ctilé de détsÛer les rob« , '
. Uê i fept«iibre de faojté^ dâfniire^ iitit que je fus iartrvit que '«c&
fariEçcf ie TMttvi>QvSBaÊM9 vrottut entan4 noifiontUref » jt jfottii
fir4c-chafl(ip la boite que j*aYoU reçue de U part de Frédéric en 17S) ;
ic lerCoa'il me fut eo^eyé de la part de la ci«devsnt cour «n fr^mcaft
-ée le lifie, ciYilc , chacun Uh ce que j'en ai fait: je vouIoU U répufiiqitte
toute entière ; )'avois àxet égard reipérîeoce de la politique descoots';
jTai vu fut les regiftrcs , i Bra3iel!es , la preuve que Marie- Antoinette
«voit fait palier ({uatre-vihgt-trota tniirions a fen frère JoCeph 11. Ce fut
Van-der-Nuot qui me| fit voir cette pièce ; ]é lui demandai d'en prendre
copie ; mais, il &'/ réfuta*
ti fréfident. tn ayez-vous fait la décUraiion » ou bien ravez-vous la«K
imfMiet dans vos feuilles }
tan-û, Hon, parce ^ue |e n*en avois pas la copie , fie qe'aiors on aurott
regardé cette dénonciation comme une rêverie; il me faboit àti preuve»
pour donner de la publicité à un pareil fait; Ôc Van-der-Noot, qui pré*
Y«nroit que t'en parlerois dans mes Annales & à l'affemblée ccmftituaate ,
s^^oit refuw â me tranCcrire cet anicle fur le tegiRre des dépôts.
Le fwréfidini, £■ quelle &nnée avcr-vous vu les regiftres dont vous
CtfTtf. En 1790.
Le fféfidtMt. Vous qui prétendez dans vos dcrits avoir témoigné Sa pk»
. grande horreur pour les rois , comment avea-vous pU' vous livrer k une
adulation fi baffe envers Brunfwtck. }ur<^u*à dire: que f'il ^enoit à Parh
•n le verroit en bonnet rouge auk {acobins.
Csmi, Cétoit pour bunulier la maifon d'Autriche , & pour lui rende*
fbfneél Brvnfwick , que je faîfois reloue de ce dernier.
le timoin, Qnant à Viger , îe civerai aiifli un fait qui nécefRtc des déve^
loppenveus.
Viger ne s'eft offert qutiae feule fois à ma- vue ; c'a été an comité des
4oùxe, peu de fours avant le 51 mai. j
Viger, au moment où î'eiurai i ce comité, tenoit des propos infultana
no maire de Paris. L'amitié, Teftime le lè rcfpeA que fai pour PadU ne
flie permirent pas de fouilrir cette arrogance de Viger. Je raooftro|diai
durement; il me r^>ondit fur le même ton, mais bientôt mz fermeté le
féduifit au filenoe. Si |e no fol» pas exaû fur ce lait , que tVigor me
#QAtredi(e.
Viger, Voici It fait: Le maire mT fjîfoit un récit , tandis qu*on venoh
SMUS dire: Le peuple fa porte à. la convention nationale, ie Kii disr Une
a'agit pas de cela , fi voos êtes un bomme vertueux , fauvoK U ckola pn-
Uioue, 11. me répondit : vont allez voir fi je fuis un hemme vertueux , fil
il fortit.
Lt témoin^ Si Vker, en pariant ao maire, a reconnu la vertu, ce n'a
•as été en ma préfence. Je ne fiiit pas fi ignorant du fens 6c de U valeur
oes termes , que j'aie pris un âofa oouf un outrage , & il eft certain que
Viger infultoit Pache , au moment ou \t parus au comité des doute.
L€ prépdun, Pourriet'^ous rapporter les psopres paroles de ^^ger au
maire ?
Le témoin. Cîm{mois fe font écoulés depuis la fcène que fe-^trace; il
n'eft pas pofll^ qiie^ je me rappelle les paroles mêmes ; & je ctaiodfois
4e les altérer ; mais j'aiïirme de nouveau qu'elles étoient infultantes : eliel
fétoient au point que je ne put les, entendre (ans prouver un mouvement
très-prononcé de colère.
' Lt préfidtgi, La réponfe méiàc que fit le maire fait voir quTU avoit éié
^ovoqué.
Le témoin. Citoyens, voici le lieu & l'inftant o& je dois placer le récit
de Ta^e de tyrannie exercé par la commîifion des doute, contte unma^
gtftrat du peuple, contre Hébert , fubftiutt du pr9emeur de U -comnmne
£t d'abord }e dois reôifier une errevc exi(ûnte à cefujetdans Ta^ed'ac-
oaiation; il y eft «fit que la conuniflion fut arracher /a nuit ^ét Jà maifM',
ms mapfirat in feufk. .
Ce liit à b maiion c^oftnune, au parquet , en pleii^ féan«t le dans fes.
( J5 J
(toflioiis » ^t f «n ofa 6goi<icr 9l Hébert foo «fr«(UdoA , & ^*^e fit ttt
§Ê£taéêi }c !• certifié, comme ayent préfidé cette (léanceé ...
Jcvfiait rien ne ro«^ parut conTparable i Taudace de cet attentat * B ce li'cft
U Àf^té & 1« {randet:^ qui en fut l'objet. II p«uvoit d'un mot exciter un
mouvement populaire ; il aima mieux s*y oppofer 8c même It prévenir %
* tout f e itu'on lui cennoit d'éloquence & de taieni , il l'employa pour cet.
wUfet, Organe delà loi, il donna f exemple du jH'emter des devoirs ^ d*.
l*obétf^Qce à la \oi, II fe rendit en prifon accompagné & fuivt des
iMrque% d'èÛim% M de rexpreifion des regrets de tous fes eollèguct ,
de tout fes Cbncitoyens , 8c fans doute refpeâé «ufii de ceux
némes 4U^ ^ m 1« c^duifant , n'exécutottUt qu'avec répugnance un ordi^
•uâi tyrinniquc» Cô^ndAnt , reffervefceiiee «toit au comble dans le eonfeÛ
géndnu , |l panai les citoyens préCens à U ^éance* Je partageoîs cette dif-
pofittoA patnotifuc » 8( fans le refpeé^ que |C fentis devoir à l'aHemUée »
à mes fondittos de pfdfident , 8c à moi-mcmei en cette «{ualité » )e ne fais
iuTqu'ott m'eût porté Fiadignation réirolutîonnatre dont j'étois fai6 i il m*,
me fallut , "pour t« eontemf » un effort non médiocre:
Maintenaiit, citoyens , tl me tc&e i parler de ce que je fais des grieCi
^nonces dans Faûe d'accufefion , 8c des accufés coHeifiivement.
L'examen le plus approfondi de, cet àé^e m'y a (ait trouver les idées &
Voi^nioa ^e )'at depuis bng-teilips fut la plupart des accules.
Cette opinion , je me la luis formée fur leur compte > prcfoue dès l*en«
'%ettere 4e Ui^ tonvention » mais fur -tout i dater du procès «e Leub C**,
peti Cette opinion «eft réfuUée encore de leur conduite dans ta convenu
lîea I de leors difcours , de leufs écrits tc du ton des journaux qui kns^
dtoîeot dévoués.
L'appel aâ peuple » 6c le furfis , n'ont été I mes yeuv que des ftoyéoi»
éécuttés de fonftraire le tyran au fuppUce que méritoient fes crîa«s*
J'ai crtt voir que ptufieurs des accufés vouloient mattrifer TaileflAblée »
diriger à leur gré la révolution', ne point lui donner toute la latitude qa*ell«
4eit avoir ; qiîils n*sdoptoient point Tégalité toute eatièrek
J'ai cru voU un fyilème formé de leuf part de calomnier » d'avilir Paiife
' Je de le perdre , en fouievant contre lui tous les dlpartemens^
* Votli oe qui a melivé mon adhéfion formelle » le la ficnetiire m j'at
mis des premiers à Is dénonciation de la commune de Pstm costît to piu)^
grand nombre de Cet mtmes accuféi*
£t ce que i'al vu evec plus d'évidence » e^eft la liaûiê sunifeftée par €•
«arti 8c fes adbérens contte la commune wà n'éieit animée que de l^ami
Îarti ec tes aenerens contte la commune qm n eieit animte que
i plus ardent d« Irien public.
Br^fÊè» le profite de la préfence du citoyen témoin poux doMtr iv^
furés une expleation que je efeis utile à ma défenfe.
Je trouve dans l'afte d'accufadon cet mots t Catra & Sriffùt mu pfèfùM
BfmMfwisk && iiu âtmrtk peur r^i i$ifrukçéU i c'eft une calomm« quil
me Ura sifé de détruire»
£■ I791 » ie fus dénoncé Comme un agent de Brunfi^îdt f le commwé .
4e Piris liki^ contre moi un mandat d'amener , qui fut converti ea uim
femple recherche daes mes papiers. Trois magiftrau vinrent cbex mol^
)*nm»is ptté comiàe repréfeatant du peuple , leur interdire toute rcdierche)^
cependaitt je leur fis voir mes pepitm , il y avqit quelques letueeai»|^re»,
qu'île ne purent lire» )e leur ea fis le^re«. Le citoyen Guoneur l'un des;
snaàllrats commis à Cette recherche » attefta danc qirii n'avoit rien trouva
4«">^pcÂdans mes papiers: fie lor^u'on me propofa 'de (lésoncer cettt\
«dfW*i'*fi<t*ab)ée , (erefufaidelefaire, ne voiilant pas réveiller les Kaiaeiv
jAiftetaeatà cette épouue que la faéUen pourfuîvoit avec le plus d*acharae^
■sent la commune de Paris.
SrifA. Si je peuvcà faire remlfe d'un ;>tf entât cornas t'?Ktr^ un. re-
pBéfettUift da pcaple , |e ne nouvots ftire r^mife i*^lsi crîlne cymiUis <j|<^
^rtKèf d4 finfm & dt fis ioritpUtes, £
<34)
f èf» raiTcmiHéc Ugiflatîve , & i cet ëgaid j'ai dît ^ac parmi fts nembccf
de ^ cofDinunc du to 'août , il y avoit des hommes qm vouloicot dittou-
dre 1 aïTemblée ; au rc île, j'ai pu avoir cette opinioa Tor lc$ ÎAdividus;
itiaîs je déclare que JAjnaîs je n*ai calomnié Pans.
Lefrtfiient. Vous qui étiez membre du comité* de ddfenfè géA^alc «
ivea-vous du moins cherché à démomir les ditfamations répandues contt*
Paria?
iriffot, J*étois uniquement occupé , dans co comité , de la partie di*
plômatique\ & je ne me mèiois pas des affaires intérieui'^s.
- Claude-Emmanuel DobCen, omcier-municipal , eft entendu ^ il donne des
détails fur fon arreftation faite la nuit par la cammidion des douze » malf^ré
le décret <}ui venoit de défendre les arreAatîons aoclurnes -, il accufe Gar«
^en d'avoir mis de la dureté dans Tinterrogatoire qu'il lui a fait (ubir ; ii
iBét au jour la conduite t^rannique de cette commiflion.
Quoiqu'il ne fût accufé d'aucun fait , ce magiftrat du peuple fut gardé
en chartre privée pendant vin^t-quatre heures , fans qu'on lui offrit de fe
f^ire apporter ce dont 11 pouvoir avoir befoin ; le témoin , pendant cet in-
tervalle, fît faire à ce coi)iité plulîeurs repréreatations tendante» à obtenir d^
lui fon élargiffement , et qui lui fiit refufé ; tl fsxi conduit à l'abbaye fur
les dix heures du foir ; tnnn il obtint fa liberté par un décret de la con^
ventîon.
* Za préfidint au témoin. De qui étoit figné le mandat d'arrêt qui vous a
été fignllié ^
- Dopftn, Je ne m'en rappelle pas, mab )e Vai confervé» de l'onr peutf^
Clément s'en inftruir#.
QariUn, Le citoven témoin doit fe rappeler qu'au moment où il entra
^iîtaS' \ê comité, nous étions à nous difputer avec ceux qui avoieot lancé
le mandat; le citoyen me trouva de l'humeur, & c'eft une fuite de ladif-'
«liffion qui venoit d'avoir lieu. Je l'interrogCAi , {k me convaincant facile»
AeAt que nous avions été trompés, je dem'.iun.ii qu'il fût mis en liberté ^
la proportion n'ayant pas été adoptée, je déclarai que je nt» fuivrois pas
rraterrogatotre ; je fortu du comité , oc n'y fuis pns rentré depuis. ''
. Xe témoin. Je ne m'apperçus pas , dans mon interrogatoire , que les mem*
ifts'du comité fe rtpentiffent aavotr lancé contre moi un mandat d'anèt»
lUbaud entra alors &]e lui dis: vous avez commis une erreur) ie crois
fltt'il feroit prudent de me renvoyer chez moi, avec promefTc de me re-
mfenter toute^lei fois que j'en ferois requis. Rabaud me répondit info*
Jèmment :mais votis croyez donc nous intimider ? Pache qui eroit prélcnit
offrit de négocier pour moi , & Ton 6nit par me çropofer de me renvoyer
Aez lâot fous la garde de deux gendarmes.^ Je rcjettai cette proportion î
n'a^nt pas ^e pUce pour les loger.
Pilfr, Je ne fuis pas inculpé dans cette affaire. 6c je ne prendrois pas
jk pariole » fi Gardien n'avoit pas cherché i fe détendre en inculpant its
collègues» Gardien fut celui qui interrogea, le citoyen Do^fen» Je
Ae plaignis de là manière dure dont ils s'acquittèrent oe ce miniftèrev
ils lui demandèrent qu'elle avoit été fon opinion dans (a feélion
fat plufieurs arrêtés qu'elle avoit pris } Le témoin lui répondit en hommdk
auînedoit compte à perfonne de fa manière de voir; alors libre,
i }| tai'approcnai de Gardien , & je lui dis : tu interr«»^es - U
4'une manière indécente. J'entrai enfuite au comité » ou )« demander |a IW
ierté du citoyen Dopfen,
Mon. oninion ne prévalut pas ; il fut feulement arrètf que le céoioiii
p«urroit (t retirer chez lui (ous la garde de deux gendarmes ; ç'eft moi
Si lui 6s part de cette délibération ; il me répondit : je fuis logé en Trat
is-culotte , je n'ai que deux chambres , l'une pour ma femme & p4ur
moi, fautre pour ma fille ; vous ne voulez pas fans doute que je logv
ces gendarmes avec ma fille.
Ià timoîrt, Jlnterrojeai le citoyen Dobfen fur une férié de. jqucft'ont
qui m'avoit été remife par fe préfîdent de Ja,commifnoo des lal Ceft lui
àùi cil princlpafement coupable de la violation de 1^ loi diuft çf tie Mmt
m» pr«cèd» I l'kudiuon d'ua auUe témoin,
X^5^
Jaeêues^îUMiHéhin, fuhfiitut eu phcurtur ie là cammunt i§ TdrU
Miir Vîntelligt'nce Je ce \^t'^k dire, il ïautWe jeretnonte *à Ilfifeetiv
«e l'feffcmblée^légidative.tt eft> îtnpoAUe <le Ce ^iflimuler qti'it a émilik
1< commencement éé l'aflemblée lécf^tK'e, %t]>e ff^on pToteflnc^' ^\x
tyran; le chef de cette faAton dt«9t • Britlet ; c(!t hôm^e'tfifr a demnif)^
èO' Angleterre , cft* a coiffé frv la Voix publiqve- d'a¥oir fait,, j^our 'cet»
putfflncef 1èr imétier (Vefplo^. Au- moment oÀMe' «étiple fr^çeis'iït aJ%
èfirortftpoiir briter fes fers, il (e trouva )eté 'eli m i Fie u de 'je révolùttofi
qui s'epéroît^ afin de Tcntraver par des» mefur^ -ptém attirée s. Btiifut
fatyeiiir*i lai momcipalitl , Mixi^ mcMbre ^u c6(rfté'*d€i recherdies He la
«tfmmuné^ '»i partagea la iVéffèrûfeft'e dé feJ'toWègue^ Brfîîli , Lafâyette 4
^iiifeurs gr«ands criminc!»" furent dénon^éi àcedomîtj^'; il gatda'le&lencé
«epeiyiaiit à- cette ép^oue il» euroit pu , par rfei mefurés' yfgoureuferj
fauter la cfcoie publique.^ " ' •' *"!,
* ATépoqne de U' journée da ebamp de Mart /BtîAbt , <juî Ta roît pro-
voquée, hit aux jacobins un pr6jw*rfè téj>ubli<iue'"fé<Wratrve, Ce fnt laî
4|ui rédigea <étte fameufe pétition qui fer vit de prétexte à la monicipalîté
$>our égofgerles fans-culottes. A cette épôqrte les patriotes furent jetés
tfeins'dei*cacbots , fie cependant BrrlTot ne fttt point inquiété, 6c fe prq-
tMnoit ■»ronuttî!iement *dans les- nres."'Uc Paris. S*il- n'eftt point fervi lés
projets des fcélérats , n*auroh-tI prfi^'été comprii dans la profcription g<-
Oiérale?' .. • ' .• . • i . . ^ .
t. Bi^ifot, membre dir corps élééferal ,• fut une ponSite de difcotde jet^«
pai:ini les éleveurs. On fe rappelle avec qnd ifcbarnemént les intrigant
voeposèrent à fa nominht^on , parce qu'ils le croy oient' alors patriote,
«MIS toat'â-ooup îl fe fit One réconciliation entre le» patriotes % les pa^-
^rtfatis de 4a éour; & ces- derniers , à qwi Briflbt avort fans doute ptc/mîs
^•fertir^tes royaliftes , confeMifei^ à ce!qu*i{ fût porté au corps légit-
4all6; La Conduite qu'il tînt dans cette afleitiblée proure aflfei ce qde
fjTavamce. • • • . •
•-^AftTvéi Vaffetnbléc légjflatiee, Brfflbt fe rallia avec U fiiHion défignêe
mit Mai'at, fous le noriî A'komma .ê^itat^ Cette' fanion tnarchanda U
liberté; du tyran. Ils propofotent de fortes mefures contre le d-
Mevtttt roi; « ils les fawleAt f apporter le lendemaîn, afin de fe vendre
^s dier i la cour.
« £nliff '^e.Aeùple fe fatigua des traMfons de la cour: la même faAlon eue
.fait ^ te wrvff, mais ce ne fut que pour entraver fa marche. Les mêmbs
^iMliflies «jttî âffeéloient de perler république quand le mobn^tt n'éAttpas èncoVe
venu, fe montrèrent toyaliftés lorf^Ue le peuple fé.détlarâ en fovéur Ae
^a fépvbNque.
-^ Lorfque le peuple dent aiide la déchéance du tyran, Verçiiaud s'éte\'a
îo^ec; fartMiTine contre cette bropofition ; il prétendit j 8c c'étoit avant le io
.•»ftt,qÉe:fî Jamais cette mevuve'ikoit adoptée , la Ftairee étditf perdue,
<(>èf ce* moment les patriotes de bonne foi connurent à quels hommes ils
^•sioieat bifaire* * \ • • »
L'a îoiitnée du io aoQt , ît defiréê p^r les ennemis du peuple*, atrîva.
r^Vertniand , Guadet 8c Geftfbnné fe ficcédèrent tti 'ftHiteuil ; ils répogdir^nc
dihfr&inm^ntau peuple qui d^tnandoh â grands cris la déchéance du tyrâh,
6c Vergnîaud promit pn>f<éHon à ce traître , au nKmient même où les ca«
béirt'Mr dtf>nos ffèret baienoient dans leur fang.
• • -Ctfttt fafli^ voyant Popinion fortement prononcée contre Je ci-deVtfnt
-itïi , 4éfe(pérant de pouvoir rétablir le tyran en fa première divinité , réuhit
'Jes'dé^îs du trône pour y placer une nouvelle idole. Tout le monde fe
.«ap^fe q^ie,. pendant le fëjeur du tyran à Tademblée , on fit une procla-
mation dans laquelle, ne pouvant diflimuler les crimes de Louis Cap^. t)n
p^trihtoit au peuple, avec adreO^, l'enfant intéressant. Auflt, cjuaira on
* «lemanda Ceupulfion de la- race des Bourbons, les conjurés voulurent 'qu'on
mfi exceptât l'enfant du tyran.
-• Les grands conjutés avolent destigenj fecon^aircs oui les fer^-îr^nt par •
-iaitement. Manuel 8c Pétion qAi iouilioient d'une popubriré ufurpée, para*
'îy^kitéx le bras du peuple qui , dans -cette journée métiorti)le> eût ttxtx*
(5«>
mki tottf les tynas. Q«tn4 Louis Capcc fut craiitCérl an Temple • Vi^
9* v^vAutMs 4|u« ce fut ope prîfoai U tut ^«bord pUc^dam Us ^pftftçfMM,
oufWcupoit ci-drrast foo ^re« P^tj^n |»rét«nd«k ^u*il dtoit 4« U di|wt^
it h lutîao de cooferY^r ceiu £«inil!c, de fcntrecenir tTcç profuCien, de
lui témocgeet du refjpeA & des é|atds« X>es dépeofes é^etncs e»t àé
Cûtts pour alimenter cet nonAret . Vaîncineot nous auttc^ patriotes sdcbr
'«■ioos-iiotts régalité: Mânoel & Pdiiou nous dUMeoc^pie aous anveiioai
fiir nous le Uâin« de U Fiwice.
Cette comoiuiie de Fetis ^i avoît renverfé le trône , portoh on^tife à
% CÉftionj elle dtoit trop cUirvoysnte ; il fafloit donc Fatettrc. Un homme
fourbe, autaat qu'hypocrite , porté au miniÛèire par les iptrlgues de 1^
faélion » flc ouvertement protégé par elle ; ninok fourdement ropiniea-
pnhfiflue , Se fecondoit parfaitement les eftorts d«t coftiurds. Ne pouvant
ëétruue la liberté d'ua leul coup: ils réfelureat ^è perdre fucceuvemeot
fes 'défenfeurs. Des comaûflaires ^eat envoyés dans les départesieiis pootf
lever des armées. Ces commiflàlres coururent les plus grands dangeis,
Roland, i la dîfpoiitioo de qui Vergniaud avoit fait mettre à cet effet des
fonds confidérables » foudoya contre eux des aflaffins qui ooatcftèrent d'à*
, bord leurs pouvoirs , 6e qui les repréfemoient a« peuple comme des
' ntûrati/Ut dont il falloit fe défaire. Quand ces commiffaires revinrent de
leur commiÛTioi) , ils renforcèrent la commune de Paris de leurs talens &
^dc leur patriotifmei ils dénon^ren^ l<s perhdies de Roland. C'eft alors que
* les corijurés , craignant d'Itre démafifiiés , redoublèrent d'e&>rts pour oer*
dre cette commùoe patriote. Roland calomnioit Paris, flc s'oppofoita et
' «[ue la commune juftH^lit le peuple de cette viUe. Il arrètoit à.la-poAe loas
les paquets qui portoient le cachet de la mnaicipalité. Hriffotj Vefgoiaaif
Guadet foutenoient & approuvoient ces mefvrrs à U tribune de la fonvcflr
tion. Tout le monde fe rappelle les intrigues qu'on employa pour Pitdre
Robefpierre* Les premiers jours de la convention furent eniplo3f«f aie
dénoncer , fons prétexte qu'il vouloir êt^e dié^ateor. Ce osoyen étoit cm*
plo^é pour diftraire l*attei]ition du peupla Cur la cond^ito dea T^ritablfli
. confures.
Parmi les efforts que fon faifoit pour ^rrotMre Popmiott wibli^o, yt
'^éùis citer un fait qui m'eff perfonnel. J'avois été lié avec CoffiM, ^
J'avois cru bon jpatnote. U m envoya un jour un de (es aftdés»4«o«cboo«
«uc Vaimoîs auiC beaucoup, pour me dire, de la part de madanq RolaDd,
que ion- mari coAloit ma feuille . €c qu'il Youloit t'abonaer pour fis nufts
. oscemplaires. Gonchon ne m'en dit pas davantage ce |our*là: maia il reviat
^ me dévoila toute' Tintrigue, Il ma die qu'on vouloit krien (oufcriro noor
ffz mille exemplaires 1^ mais ou'il fialtoit que M^ Roland, & le bnrtnu d'ef«
fritoublic qui le tençii çbex (ui, dirigea&cnt mon founaU Vont fantaalqn'elit
^ eût être ma rdponfe. Il in(î(U oi me dit qu'on m'attendoit pour 4iie6mt€.
' Je dis i Gonchou : on vous trompe « Tout Cerei infaiUibleaâent vimne de
ces fcélétats. Gottchon me répondit: foyex tranquille» Rdand eff un boa
Satriote, il a beaucoup de bonté pout moi , Il il me OMOtra deust roolcami
'or. J'engageai Gi^nchon, qui avoit été réeBement utile à la févobitidn
par rinffuenco qall ayoît Air les habitant du faubourg St« Antoine «à ne
.' pas fe bdflcr entralnac 9^ corroMcc par det asoyent auffi bas*
^ L'accueU défavorable ^o i'avoit fait à l'envoyé de Roland me
gtandet perfécntiona. Gorfaa publia dansion ioumai les pins abfurdeti
vies ftt» mon compte* Ce que je difoie de U commune, étoit par tan éêk»
maté dans fa feuiue« J'écrivis à Gorfas pour ma j^adre de cette xon<*
«lite I fe lui lapelai fon patriotifme paffé. U ne me 6t pat de réponfe,
pèt ce moment , tout commerce ceffa entre nous.
La la£Uon acquéroit de îoMr en )our de nouveÛet format. Ble tantelt
tout les moyens pour faiiver le tyran , on du taoios , pour fsira diminuer
U rigueur de fon fogetnent. Les perfé^cutions redoublèrent contre les pa^
trîotet. Roland , malgré les décrets , convooooit à Paria la Corce départe
mentale , tandis oue Buzot, Barbaroox, Rebecqui» 6cc. pfècboicnt Panar-
ohia dant te foctcté de« MarfêUait, qui fe tenoit dans féglife étt Cor-
#liers«
Jf pttlû à plufiaat« MarfcUlois^l^éa à te ioumis^ éi lo toèt. Il
<î7y
départ*
Irîgaes ilans ma f<unie ; je ie fis, & i'op<
au Courrotifel» fu tour de l'atb • dé b liberté. O fut dans, cette réunioJi-
^at lt$ rédériEs excités par Barhareux k ftiaflacrer let' Parifiens , ri-conau-
reht leurs erreurs, & jurèrent de ne pas partir de Paris que la tète -dit
^'ran ne fut tombée.
Je ne rappellerai ^ les cireonfiànceè ifn procédèrent le jugement d«
: |.oms C^pet ; les écrits multij^lié» (p^e réoàndit Roland pour appitoyer en
' ifa favenr ; qu'imprîtn oient d^ns leurs feumes Gorfas 8ç Briâfot* Les pièce»
'4e co^rand procès exiftent 6c l'on peut les confulter.
La uAioA n'avant pu fauver le tyran , voulut fédérâlifcr la république.
la révoke d«s MarTeilloîs , des Lyonnoisi fie la trahifon des Toulonn«ts,jL
prouvent cctt^. intention. ,
Ce qu'il y a de remarquable , c'eft que les conjurés employèrent pour pêp-»
«ire les patriotes les mêmes moyens dont s^étoit (ervi Capet. Âinb les Der-'
'féeutîons exercées contre moi par le comité Autrichien | furent renouvelles
par les conjurés ; i*avots été averti, dès les premiers jours de la créatîoii
■e la commiflîon des douze, aue }e devois être fa première vlAime. Od
€t tout pour m'cûtaytTf ann de modérantifer mon journal; je n*en devint
Îue-ptus ardent à pôurfuivre la faction» Au(Tî mon icle fut-il récompeafé.
e reçus» en remplUTant mes fon£^ions^ mti mandat d*arrèt lancé contra
moi par là commiiRon des doute, le me rendis i Tordre de ce comité ;
anais avant de partir /je dus avertir mes concitoyens àes dangers que
couroit la liberté. Arrivé i ce comité , je ne fus pas peu furpns d'en-
tendre mon nom retentir dans tous les alentours. On eut dit que c*étoit
un jonr de fête. Les (ignés de joie que montrèrent , en me^ voyant pa-
Toître , les hommes qui dévoient être mes juges , auf^mentèrent (a terreur
<aue j^ dus éprouver en voyant fiéger dans cette comnnifion Pétion & Bir*
iuoia^ qui n'en étoient pas membres.
Mon crime étoit d'avoir dénoncé la faction qiie vous jugez. Mollev6aa
'^i m'interrogeo^t voyant que je répondois avectéferv« , me dit: ee n'eit
pas votre procès que nous faifons, pourauoi répondre avec tant de ré-
gularité ? Vous devez avoir connoiffanct du complot formé pour anéantît
fil^^coiivention nationale. Ce font des rcnfei^nemen^ qu^on vous demande
fur ictte confpiration* Je lui répondis : (t vous vouliez avoir de moi de<
Teiifwîgnemens » Il étoit inutile de me faire arrêter.
Citoyens , jo remercie m?t perfécuteurs. Leur conduite j( mon égard a
^claire le peuple Car fes véritaoles ennemis ; elle lui a fait connoitre lei
aommes qui vouloient tuer ta liberté 6c ceux qui conftamment l'ont dé«
fendue. Après m6n arreftation, te peuple prit une attitude (ière, les fec*
tiens cherchèrent le moyen de fruver la tbofe publique. Enfin , la journée
eitt |i mai arriva; mais cette journée pouvoir totirner à l'avantage dei
conjurés par la tournure qu'ils lui faifoient prendre. ^ Ce fut a\pt%
<|ue nous primes des mefurés à la commune pour la diriger; car fi
'fnaiheureufemcnt une teute tête fût tombée, les départemens qui, d'aprèf
les calomnies de ta faflion , auroient cru voir , dans cette infur-
région légitime le rétabiiffement de la royauté , auroient tourné leur*
forces centre Paris . Et il vous faut dire , cjtoyens jurés , que parmi les
aecufés il y a des hommes qui ont foudoyé des fcélérats peur venir de«
' à la <
eander i la commune les têtes des
VoiMi. les faits qui font â ma connoHIance: .
Xe préJUUirt au témùin. Citoyen, dites aux jurés les membres qmétoleiH
•au comité des douze au moment de votre arreftation.
Ih tdmdim. Je 'né remarquai que celui qui m'interrogeoit, 6r Kelvef*
gan, qui. cil en fuite. La manière indécente dont il me traita m'y ât fair*
attention.
* J*eublio's une circonftance » c'eft que tons ces individus fe mirent à U
fenêtre pour me voir paffer, & témoignèrent le plus pand contentem^m
4e Totr une de •feurs'viArmes qu'ils croyoïent qu'on allott Cacrtfi«r.
^ifst^ Hiùen a publié dans fef feuittw ^ue depuis la tévehstibio î*4
<4n
^ypoSé to millî^nf , ^«quf .i*e^ pour les pUjCiic W ffa> f^mme eft «îlfiç
î^ Angleterre i ip'eil par de pareilles calomnies que ron eft parveun à am*»
TfT rdr'jnoi la haine du peuplé ; te déçîare n'avoir pas un fpu en pro^r
jfri<té/ • tr t, *i / . .
/Vt demeuré en Angleterre pour mon înftruf^ion. En ^7^4 , je fus nà^
^'li bs^illéj parce que Ver^ennes fe vengeoit do .ceux qui eo Aogler
itne , avoient écrit en faveur de la liberté;
. Je p>iffe à l'époque de. ma vie d^ulsla révolutiQDt
En 1789, je fus nommé o^embrc de U miviçipaliié. A cftte ipoqve ^
TfouT découvrir les complots qui fe formoie^t cgntfç. U 1jiberté,*la coro-
iDunc crut devoir établir un comité de recherches i fix membre» fuient
<Mûs poiir le cempofer ; îe fii^ de ce nombre; 5^, 'p(^ur preuve que U
^nicipalité étoit fatisfaite de. la minière don; nous avions rempli Mi,tr^
Éûnion, c*eft qu'elle nous délîvrrf un certificat honorable,
L'ascufié fait ici une longue U viçrbeufe apologie d? 0^ con|!i^ite à cette
fpoque de la révolution. .Il cite les écrits qù'î) public en Angleterre, pouf
f reuver Ton goût pfécQce pour la liberté , fa détection i la bâftille p9t
•rdre de Vergennc*, &c. Pour juflifier fes relations avec Lafay'ette» U
yit avoir été troitnpé fur le compte de ce Catilina moderne , par le bîe4
^l'cn avoir dit washjogtpn : cette aittorité lui parçiiiçit irréfragable p
même après les crimes du Champ-de-Mars i car , dit-il » Lafayette m^
parloit toujours de république; feulement il ne croyMtpas que lanadoB
fut milre pour la recevoir. H ajoute aue depuis il a été défaoufé. RipreT-
pant enfuite fur fa réponfé au. rcprocne' d'avoir ,. co^jne membre du co-
îhité des recherches, enfoui des dén9nçi?.tidni graves^ portées 4 ce.comît^
centre Bailly 6c Lafayette^ il prétend ne pouvoir être inculpé lurcc (ait^
2*aprcs un certificat honorable qu'il oftVe d'exhiber i^ c*e ft eu vertu de ce
Certificat que le comité des recherches a été acquité de tout reproche
E'ar cette founiclpalité » ()e,fX B^il!y ^tôit le chef ; 6c Lafayette le réga-
tteut^.
^Paitent i f^UTaire du Champ-de>lVrars , il avoue avpîr rédigé la fameufe
pétition doi^t Lafayctte , avec lequel il étQÎt alors en relation intime ,' i^
letvit pour égorger les patriotes Ôc faire triompher la cour ; mais il pré-
tend que Laclos , qui y travailla avec lui , y ajouta la phrafe dans la-
fiuelle on înlimioit que Capet étoit ccnfé avoir abdiqué par fa fuite, H
falloit lui çhojfir un fucc.clfepr; cî,in$ cette pbrafé, dit-il, les amis dé !•
liberté crurent voir une intrigue de Laclos , homme d'afaire de Philiçoè
fl'Orléans ; les cordeliers en exigèrent la radiation, & la pétition que ) a-
ypîs rédigée fut purement & iîmplement adoptée ; au refte , il n'expliqua
vas comment lui, auteur ^e la pétition, refta tranquille & paiCble au ir^*
lieu de la profcription générale de tous les amis de la liberté, quifureut
pendant plufieurs mois incarc^és ou fugitifs , pour le feul crime d avo^
>dopté cette mime pétition. Il' dit avoir été cité au tribunal du fixiimp
iirrondîflfemeiit ; mais cette citation à un tribunal civil n'eut aucune fuite.
Il ajoute qu'il n*a dîné que deux fois avec Lafayette ; que depub il ^
i^crlt contre lui , quand il le vit d^accord avec les Lameth ; &. qu'il eft
défolé d'avoir été la dupe de ce fourbe.
De-lâ il pafl'e i fa conduite dans l'ademblée légidative ; il expofe tout
ce qu'il a fait pour détruire Montmorin , Delcflart, Il continue^ ainfi : fi
je me fuis oppofé à la déchéance du tyran, c'eft parce que l'opinioD a'e->
Toit pas aflfez roClrie. /
AufTi j'avoue , continue-t il, ^e la commlifion des vingt-un ^tUch^ trpp
il'importance au logement du ci-devant roi, après le ioao&t«
Relativement à Roland, je le regarde encore coipme un hettune pur»
.,:- — î — :_ çj.j.^ jjpj Çq^ opinion, ie ne me fuis jamais i^èlé
. On lui reproche d'avoir voulu perver^ l*efp '
u en influençant des journaux i je déclare qv
, ir ttn certain nombre d'exemplaires i^u Patrie»
r^ a pas même payés.
.Qiais qui pe ^ ,_ , ..
de fon adhiiniflration. On lui reproche d'avoir voulu perver^ refpritpi}-
l>Iic , en achetant ou en influençant des journaux i je déclare que iIq*
japd s'efi abonné pour on certain nombre d'exemplaires jdu Patriete qult
Lfi témoin, A\^ commencement de la féponfe que l'sccufé a faite à ma
.^épofitlon, {( « vanté fe^ ulçns fie (es ouvrages pmiotiqufs. Je r.^ I«t
. ^ ( ^9 )
Vfllitcite |À$ Tes tilens ; Je Tais même fpi'tm tohfjfixzttnt tn a befoîh pdJir
apter fa bienreHIàtieie ihi j)eup}e. Je lai ai* reproché de n'avôif pa^ M
comme il parloit pour la république. Cefoî qui parloit en faveur du ti-^
publicanifTne , qii^nd lès rdpublicaiiii n'étoi^nt pas en force, doit être 4U
moins fnfpeft, qu^r.d fa conduite, après l'étabhâtinent de la répobliqiié,
n'a pas'Ji.ftifié fes écrits. • /
Je reproche à Briffe t d'avoir atmè toute Europe contre nous , au iaà-
ment même où les patriotes n'étoient pas en force & manquoient d'arm«
Le peuple entier a accufé Briiiot de cette guerre , 8t il ne p^ut (c dîf-
culper. Qu'il ne fe targue pas de nos fuccès en Champ rgne , nous \ts
devons plutôt au hTifard qu à ia force de nos armes.
Je reproche à Brîffot d'avoir fait nommer à toutes les places du minâT-
tère ; Roland & Clavière font fes créatures. Je lui reproche é^alemei^t k
• nomination de Lamarche , de cet homme qui a été chailé pour avofr f^ic '
dlîfparoitre plufieurs fériés d'alTignats , & certes il ne feroit pti étonnant
que Brîifot qui dit h'avoir jamais reçu de l'argent de Tétranzer, n'en aie
(aroais manqué avec des hommes tels que Clavière dcLamârcne.
Briilbt a nommé tous les- «gens dt la diplomatie. A l'appui de ce fât
je citerai une lettre du citoyen Robert, député à la convention nationale,
dans laquelle ii lui fait des reproches de ne fivoir pas nommé à l'amlxaf«
fade de Conlbntinople. Uhomme qui a fait nommer & les minières 6c
les agens de la diplomatie , doit lire refponfabl^ de tous 1er crimes qî/ns
ont commis. Je termine par un fait : Roland avoit pris éa bois d*un enii- '
cré pour fon chauffage *, on regarda cet abus d'autoritd comme un voL
Une diputation fut nommée pour aller lui demander des explications fdr
fa conduite; je falfois partie de cette dépotation. Arrivas cliez Roland^
nous le trouvâmes à dîner ^ nous fftmes obligés de traverfer la falle «
Inangcr pour aller lui parler dans fon cabinet. Nous remarquâmes, en pat*
Tant» toute la dépittation de ta Gironde, autour d'une table délicatemenc
ftrvie , où ces meflieurs machinoient fans deute cnfemble quelques coni-*
plots.
Qnfcn ne dife pas que Roland fie fkifoit pas: (fe mndes dépenfes poitr
'tti^ger lés iournaliftes k calomnier les patriotes. 7e pourrbil citer uiû»
lettre de Dulaure qui m'écrivort que Roland avoit acheté fon |ournaL
Le vrifidefit. Comment Taccufé Briflot a-t-tl pu faire déclarer ia guetta
à phitacurs puiffances , qtiand il étûit inftruît par Narbomaé qu« nous i^A
vioris aucun moven de oéfenfe. '-
i Briffot, Je vais d'abord répondre à rinteipellation du prélident. J« d^-*
dare n'avoir jamais été lié avec Nsrbonne, « plufteurs articles du I^ttiote
)>r6uveront que ]• n'étois pas même fon oartifan. Quaild pour la pre-
Mîère fois, Narbomie parut à raffemblée, il débtua par infulter les pa-
triotes. Ce fut moi qui prit leur tféf t nfe.
- Voici la rébonfe que |e fais aux reproches que l'on m'idreffe d'avoir
fait déclarer la go erre à pluficurs puiltance de rEûrope.
' Xfïï traité fût paffé le 16 jailîet à Pihiitz avec le roi de Pruffe po^c
^'uiiîr contre la France, La cour de Vienne écrivit dens le même moU iiff«*
ftitre anx pulHances , pour les engager à faire caufe commune avec ej«
centre ta France. Le 7 juillet, un nouveau traité fut p^flé avec le roi der
l^ruïTé pour déterminer les forces que les deux puiffânces dévoient four-
inir. L'Allemagne s'engageait à lever So,o«o hommes , la Pruffe, 5o,tx^.
Cependant l'affônblée agir avec prude)icç ; elle fit d'abord fommer Vélet^
tèur de Trêves^ de faire retirer les émigrés de fon éle^orat. Ce itc
liiie pure comédie, quand les élcAeurs écrivirent qu'on ne préparôît poîfc
'tf'.atmée contre la France; car l'empereur, au mépris des traités, réurîf-
fpit des troupes en grand nombre fur les frontières , & donnoit en mtme^
Cetnps ordre au gén»'al Benderde protéger les éleveurs dans l6 cas (fiis^
Maque. A cette ftiéme époque , l'empereur écrivit à la France des h'isîis^
infoUntes. L'a1î«mblée fe rovant aiofi menacée , flcavec elle la nation tnf^'ré ,
tmrr devoir s'octupcr 'de' déclaret la guerre à Vempire. Quant à cb ^^
dt Hébert , que .nous. n'avions ni armes , ni argeht, le comité des. firtu^^
it>ài xtSaxi tik'ld {%CQhi 4v CC9 '^jeu^ Ciit^6n vépoiidit- à BecifL^c,
(4o)
. ^t oliîcêoit Iti fintace* : nous en «vons plus qu^ n'en h/an, Vmâ U
▼o/el . ciuyeni . la gtt€rre conire l'AUemafDt « ét^ décrétée par TafiMn
bwe legîÛative oc non par moi.
Quant à la guerre contre l'AngieterrCy Briflot fait U même réponfcs
le tant parler des intrigues i|ii'cm lui reproche d*aYotr euea à cet égard
arec Lck»r«n , le des difcours & des écrits ^uH a publiés' pour amener
cette guerre , il fe juflifia en difant : Vous tous voyez «lue ce o*eft pes
moi y nais l'a^emblée légHlatÎTc qui l'a diirétde. Il ajoute qu'il fit ce qu'il
put pour f lire rapporter le décret oui accordoit amitié 8c proteâion au*
veupies qui poudroient reconquérir leur liberté, & cela, ann de ménaf er
le couTememènt aodots. Cependant , il ne diffimule pas nue le 'décret
qu'il Ât rendre pour Touverture de TEfcaut , & les écrits qu'il publia pour
inquiéter le commerce anglois, n'aient pu déterminer cette euerre.
Je me rappelle» dit il en fuite, de la lettre que m'écrivitîlobert. Robert
•*étott imaginé que Je nommots aui ambafiadés , & il roc priait de le
faire nommer â celle de Conftaminople. Citoyens, k cetu époque « Ou*
mouriea étoit mmiûre des affaires étrangères ; }e vous te demande: Com-^
ment auTÔis'|e pu avoir U moindre iiiâiieoce iur Ids nominations qu'il £st-
foit j moi qui venots de me brouiller av£c ce miniilre }
Citoyens jurés, connoilfant U fermeté de Ge^iét, & la manière don^I
s'étoit conduit en Ruâàe , )e dois dire que )e l'ai Recommandé au mioilire
Lcbnm pour l'envoyer aux Etat-Unis ; c'efi le Teui homme peur lequel '}•
ne fois mterreflé auprès des miniftres.
ViTfniaod. Le premier fait que le témoin (m'impute eft d'avoir formé»
dans raffcmbiée légiflative, «ne faftion pour orprimèr 4a liberté. Jbioit^cë
former une faAi^on pour opprimer la liberté. Ltoit-ce former une faâion
oppreHivc de U* liberté, que de faire prêter un ferment à la garde conf*
titutionncUe du roi & de la faire cafier enfuite comme contre-révolution*
nairc } Je l'ai fait. Ltoit • ce former une fa^on oppredive de la liberté ,
2ue de dévoiler les perfidies du minlftre & particulièrement celles ée
^eleffart? Je l'ai fait. £toit-ce former une fanion opprefiive de la liberté,
lorfflue le roi fe fervant des tribunaux pour faire punir les patriotes t que
de aénoncer le premier ces juges prévaricateurs } Je ï'vi fait. Ltoit-ca
former une faûion ooprelTive ût U liberté, que de venir, au premier
coup de tocfin , dans la ni^ du neuf au dix août , . préfider TatleiBblée lé-
gtiiativc } Je l ai fait. Etoile former une Csôion oppreifive de la ïihtrté
2ue d'attaquer Lafayctte ? Je Pat fait. £tott-ce foriùer une faAioh ôpprei*
ve de la liberté , çiue d'attaquer Narbonnc , comme j'avoir fait de La-
fayette ? Je l'ai fait. £toit-ce former ime fi6ion oppreUive de la il»
berté. que de m'élever contre les pédttomiaires défignà fous le nom des
huit oC des vingt mSle , & de m'oppofer à ce qu'on leur accordât les
honneurs de la Téance f Je l'ai fait . &c.
Vcrpiaud continue cette émimération de faits qui prouvent la divtlon
qui exiftoit en 1791 Ic le commencement de 17^ , entre fon parti le celui
oe Montmorin,, &eleffart, Narbonne, Lafayetta)» il allègue que cetta
conduite doit le difpenfer de répondre aux reproches qui lut font faits
pour fa conduite pouérieure au dix aoQt^ il penft qu'il ne doit pas ètra>
fonpçonné d'avoir , comme on l'en accufe | varié dans les principes , pçur
former une coalition nouvelle fur les débns de celle que Vinfurreénon da
pcvple a voit renverfée. £n effet , dit*U , }'ai eu le droit d'eÂimer Roknd;
U% opinions font libres, 8c )'ai partagé ce délit avec une partie de la
France. J'atteiU qu'on ne m'a vu dîner que cinq à fix foi» cher lui^ 6t
ceci ne prouve aucune coalition. Il fe défend même d'avoir eu des tnti-
«utés avec BrilTot & Genfonné. 11 répond ainfi au reproche de s'étfe Qf^
pofé obfttnément à la déchéance ^ quand on pouvoit la décréter.
Vê 15 juillet , un membre , aioute-t*il , emporté par fon patriot|fm«y
demanda que le rapport fur la déchéance fftt fait le lendemain. L'opinîoa
^'étoit pas encore formée ; alprs que fis-ie? je cherchai à tempotiferi noa
BOUT écarter cette mefure que je delirois aufli , mais pour avoir le ttmpi
n préparer les efprits.
4C témdii^ a encore patlé de la r<p9&fe que, j'û ftitê au tpên la tl
JS*«de la Convention Nationale;
RÉVOLUTIONS
DE PARIS,
DÉDIÉES A LA NATION.
DIX-SEPTIÈME TJVIMESTIIE.
,ATtc Irayorot et cartes dei déparum^nt.
Les grands oenous pvo^ffieot fgfvnéê
qjoit parce qui nous ibnints à g«n»i»,
• Liront- nous •••..«
Du 8 au li pluvieft^ an deuxième de la répukÉfUê fian^^
çài/i une & indhifihît,
■ ■ ^ ■ ■ ...» I ■ ^. I I >
Eneon &* toujours fur la liberté de la prejft.
«F US qu'a ce que nous pofiott<» tont-â'fait l(i plume ;
( €c ce fera bientôt ) nous continuerons de défendre ,'
nous ne cefferons de réclamer les franchi fes de, la prefle,
parce que nous fooimes intimement , fermement perfuadés »
parce que nous perfiftons à croire que la liberté indéfinie do»
tout dire , comme de tout penler , de tout imprimer ,
comme de tout dire, efl le feul palladium de la république.
p^ous avons fait depuis loac;-*tems» & nous iie nous laflerons
pas de répéter notre pro^ffion de ibi à cet égard. Noua
croyons , oui nous croyons plus encore que , quelles que
ibient les violences qu'on pourroit faire aux principes , fous
tels prétextes qu'on voudroit , quelque long que Içroit lo
. iV». 223 , tom. //. A
femmeil d6slm,^el^n*épats que ferott IcToUe jeté farkfit-
tue de la )u{Hce , pouivu qu'on ne touche point à la liberté
indéfinie de la prelTe , pourvu que tout citojen.cooferve le
droit facré de parler & d'écrire l'ans reftriAion for tout » fur
les choTes cortime fur Ifs hommes indtfiinâement . fur les
'événemens comme fur les caues qui les ont produits « la
chofe publiaue ne feroit pas encore en d nger. L ne faut pas
déféfpérer d'une nation, fût-elle ious un ^iff/^/f/ke/ff^iz/, le
plus affreux comme le plus abturde de tous les genres
de defpottfme« tant que le defpote ou les defpotes nV
feni interdira <iux citoyens la faculté de parler & dim-
Îirimet tout ce qui vient à la penfée & lur tout ce qui
c préfente. Un peuplf eft .ibre toujours , quind fa langue
Ce fes preflfes ne font point enchaînées.
Quelle a dor.c été notre furprife , nous pourrions ajouter
6C not:e indignation , de rencontrer dans le numéro 6
du Vieut Cordelier , dans un journal . de Camille Def-
moulins qui rêve dique le titre de doyen des patriotes^
de précurfeur de la révolution , un padage tel que
celui-ci :
<4 Je crois q\x*un repréfentant n'eftpas plus in&iliiblequln*
vioîable. Quand même le falnt du peuple devroit , dans
un moment de révolution , reilreindre aux citoyens la
liberté de la preiïe , je crois que jamais ou ne peut ôcer
à un député le droit de manifefter fon opinion : je crois
qu'il doit Uii être permis de fe tromper ; que c'eft en con-
âdération de fes erreurs que le peuple français a un fi
grand nombre de repréfentans , afin que celles des uns
puiflentétre redreffées parles autres, je crois que, (ans
cette liberté d'opinions indéfii^ie , il n'exifte plus d'af-
femblées nationales, vf -
' H^ureufemcnt pour la chofe publiqne , l'opinion de
Cainflle ne fait autorité ni loi , & n'eft point celle de
Taréopige français dont il eft membre. Où en lenons-
noiis, fr beaucoup de nos lég'iliteurs parta^eoient cette
dp nion ? Ah l ce feroit pour le coup qu'il faudroit dire
adieu à la révolution , &. s*enveloppcr la tête de fon
manteau.
Eh ! quoi ! Cam'lle ! tm ne crains pas de fuppofer qu'il
eft d?s cas oh l'on doive, oh Ton puiffe rtftnindre ûux
choyens la likerté dt la pri.ffu L'i'ée feule d'une telle fup-
pontion eft un blni'phéme , un facrilège , un délit, tou-
tefois hors de l^atteinte de la loi, parce qu'il doit être
(4<7)
perm»^ en rtrtu de U liberté indéfinie de U pxetté^
d'écrire Contre cette même liberté. Il eft révoitaçt , il eft*
abfurde , il eft faux de dire ou de donner à croire que
U liberté de la prefle (bit fusceptible d*étre refireinte;
il n'cft aucun cas qui puiffe prov^uer cette. mefure» Si,
la )ul>ifier; & c*e(t le . conribie d^. délire d'iofinuer que
le ialur du peuple devroit , dans un moment de.révolu«
tion, la reftreindre. Dans un moment dt révolution! fro-
ment oii cette liberté doit jouir de fon plein fi^ ender
effet , moment fi long-tems defité & dont on efi rede^
vable à la liberté de la prefle : & qui eft ce qui carac*
térit>. un tem» de révolution , (t ce n'cfi la liberté de la
Îweffe? Qu'efi'Ce qui a rendu le. peu pie français ii dif*
embtable a lui-même ayant 1789 & depuis 1789? c'eft
ta liberté de U prefle. Qu'efl-cc qui le foutiendra à cette
haiMeur , & le fera fitteindre à les. grandes deftinées } la
liberté de la preflie. Qu'efi-ce qui le ferai jouir de touf
fe%, droits ? la liberté de la prefle. Quefi ce oui procurera
des culottçs aux facs-culettes ? c'est encore u liberté df
la prefle.
Mais Camille ne fe contente pas d'abjurer la croyance
des patriotes, dont \\ le dit le doyen; dans la fubver»
fion de les idées, il ne cratfit pas d'attenter aux dîoits
du fouverain , en reftrci^nant l'exercice de fes droits à
fes feuls mandataires. Camille ne préiume pas feulement
cpi^on puifle reAreindre aux citoyens la liberté de la
prefle ; il dit encore : ye crois que jamais on ne peut 6ut
à un député le dtoît de tnanififter fon opinion. Mais»
en n'accordant qu'aux leuls députés la franchife de tout
dire , n'importe dans quel moment , comment Camille
ne s'eft-ii pas apperçu qu'il les rendoit inviolables , contre
fa propre opinion énoncée trois ou quatre lignes plus
haut ? £t depu)S ^uand la première des facultés de rhomme,
le*premier des droits du citoyen , (croient - ils inviola-
bles & exclufifi pour les repréf ntans d'un peuple 8c
fufceptibles d'ôtre modifiés & reftreints pour le peuple ,
£elon les lieu^ & les tems^ c'eft-à-dire, apparemment felott
le caprice , Tintérét , l'ambition ou Tamour propre de
ies repréfentans i Depuis quand a-t^on livré aufli Icfie*
ment les principes à Tarbitraire?,
Nous k répétons ; heureufement la convention n*eft
pas de cet «vit , fit défavouera celui de fes mem-
Jfiti qui la compromet fi grièvement en lui fuppo-
Hat des ptéttfktîons avflSi ^Tl^Sptii^ Que devieiHln€(ii,-
( 4«8 )
«•usi grands dieux! fi la tribune de 11 conventien étdit
le feul endroit de la république oh l'on pfit manlfefter
fcs opinions en toute liberté , en toute fécurité. Si « fans
aae Ukirté ^opinions indéfinU , il n*exifie plus i'ajftmhlée
natiûnale^^ÊLni cette même liberté d'opinions indéfinie ^
cxifte-t-il davantage une nation libre « un peuple repu-
Uicain ?
Et pourquoi ne feroit-il permis qu'aux députés dt ft
tromptr^ pournuoi fout citoyen n'auroit - il pas le droit ,
comme eux , de débiter & d'imprimer des erreurs } Pour-
quoi affirmer, affurer le privilège de tout dire aux re»
^éfentans du fouverain , ât faire croire » & laKTer psnfcr
que ce privilège peut & doit, dans certaines circonf-
tances ^ être reitretnt pour le fouverain lui-même?
La convention défavouera une doârmc qui donneroît
tant davantages aux ennemis de la révolution. Camille
fe plaint du reproche qu'on lui fait d'avpir été lu avi-
dement par les ariAocrares ; mais à qui la faute ? Son
fixième numéro fe trouve encor dans ce cas. Ils vont
dire , en fe frottant le mains d'aife : bon l voilà Camille
qui , tout en reconnoiffant que la perfonne des députés
n'eft pas inviolable , donne à croire qu'ils le font du moins
quant à la manifeftatlon de leurs opinions. Voilà Camille
qui y fans f<içon , met l'homme au^deffus de la loi , & penfe
que les légtflateurs ont le droit de tout dire eux, 6c en fus
le pouvoir de reftreindre aux citoyens la liberté de lapreflfe.
Il fuppofe que le falut du peuple doit , dans cert,iins tems »
iilimiter un droit aux um èi le circonfcrire aux autres.
Le voilà qui juAlfie l.-h RoufTeau , quarid ce grand phi-
lofophe a dit : & dt grâce qu'arrlvera-t-il ^ qut dtvundront
vos droits facrês , quand U falus populi fuprems lex cfto
ftra prononcé par U dtfpOtt ?
Et ils ajouteront , les le Aeurs ariftocrates de CamHle :
la défiance de X.-J. Rouffeau n'eft-elie pas fuffifamm*ent
motivée , quand il a dit :
4< Voici le grand problème en politiqtie que )e corn*
pare à celui r'e la quadrature : trouver une forme dt gou^
Ventement qui mett$ la loi aU'deffus de t homme. Si malhen-
reufement cette forme n'eft pas trcuvable^ %L j'avoue
ingénuement que je crois qu'elle ne l'eft pas ; mon avis
eft qu'il faut pafTer à l'autre extrémité, &- mettre tout-
d'un-coup l'homme ^taiit au-deffus de la loi' qu'il peut
rétre , par conféqucnt * établir le dcfpotifme arbitraire^
& le plus arbitraire quHl efi 't>offible< En un mot» je
(4«9)
ne Vôts (Kiifit de ixûlieu fupportad>le entte la plus anf»
tère démocratie & le Hobbiime le plus parfait; car le
conflit des hommes & des lois qui met dans l'état une
guerre inteilîne & continuelle , eft le pire de tous les eut»
politiques .... Mais , quoi qu'il arrive , ne me parlez plus
de Votre defpotifme légal ; je ne faurois le goûter , ni
même l'entendre , & )e ne vois là que deux mots coup
tradiâoires. n
Nous le demandons ï Camille : en fe contemant de
réclamer, le principe de la liberté indéfinie de la preflil
en faveur des repréfentans du peuple , & en fuppofant
qu'on puifle rtAreindre ce droit facré à l'égard des autrei
citoyens dans un nu>ment de résolution , n'eft-ce ,pas
inviter , pour ainfi dire , la convention , à confacrer le
defpotifme iégai fous lé fpécieux préfexte du falus va*
puU fuvnma Ux» N'eftce pas mettre l'homme au-delius
de la loi , n'efl-ce pas vouloir nous faire passer au dsf*
potifme arbitraire » ne poiwant atteindre tout de fuite
l'auftère démocratie; n'eft-ce pas vouloir rendre io*
foluble le grand problème d'une forme de gouverne-
ment , qui mette la loi au-deffus de Thomme ?
Mais les collègues de Camille, qui ont juré comme
lui l'égalité devant la loi , auront horreur même d'une
fuppoiition qui tendroit à blcfler les droits du fouverain
qu'ils repréfentent. Ils continueront de jouir de la ptr^
mijjiott dt ft tmmptr pour nous fervir des expreffions de
Camille , & manifefteront librement leurs opinions, fans
, prévoir qu'il pui(fe y avoir des inftans pour refireindre
au peuple la liberté de la prefle.
La république françoise occupée en ce moment à re^-
lever les vices de la confiitutionbritannique , & à dénoncer
à l'Europe les crimes du gouvernement anglois , ne don-
nera pas dans les excès qu'elle condamne. On ne verra
plus en France fe renouveller le fcandale que Londres
vient de donner le mois dernier en mettant en ju-
gement Georges Wi&kinfon , ouvrier imprimeur , pour
expreflîons féditieufes & propos contre les opérations dn
gouvernement. Ce citoyen fut accufé d'avoir (it que les
rois , les, miniftres & les prêtres étotent des miférables.
Les témoins affiimèrent la vérité du fait. L'avocat ne le
nia point ; mais pour fauver (on client , il préfenta ces
propos comme des expreffions vogues , infigniAantes ,
échappées à un jeune homme irréfléchi. Le jury déclara
le prévenu coupable > et la cour le condamna à quaue
$ÈÊeS% de pfHbfi ^ I un* ameiide , et à fbunûr canmi
ë'aae bonne conduite pendant on an.
Et irdilà comme* on eu libre en Angleterre, dantceltt
Ue qu'on nous donnoit , W n'y a pas deux ans encore »
Ï&ttr le fanâoaire de la liberté de penfer et d'imprimer*
ans doute l'intention de Camille n*a pas été de luppoiÎBr
wn moment la poflibilité d'un tel :ég*fne en France ;
& nous y ferions bientôt réduits , fi la liberté tndéfini^
foptfHOnr étoit circonicrite dans Tènceinte de la con-
TcntioR. Que le vieux cordelier fe défie donc un peu
|it«s de la vélocité de fa plume , & craigne , de Cpumir ^
Uias le vouloir , matière aux farcafmçs des arîftocratcs ^
^aà le fifent avec d^autres yeux que les patriotes.
WfofvadoMS. far k nauil des btlUs aâions fubliùs fmr
Léonard Bourdon.
Ken ne fart mieux Vk\<^ de la Révolution firançatfe^
r^ la foule de beai^c traits auxquels elle a donné lieu »
qhie la Convention ^emprefie de recueillir ; on verrft
Ai n€>ins ce dont les fans-culottes font capables.
Autrefois^ il n*y avoit que les rois, les nobles , les
lîchcs, les gens en p*acc , qui ^voient l'honneur d*ctré
cites dans Philloirc ; ci*x feuls fembfoicnt avt)ir toutes le»
irerttfsen part.!ge ; eux feuts podédoient tous les talens^
îfs e&roquo'>ent tout- -s les réputations; tout l'encens^
toutes les couronnes étoient pour eux. La plup rt des
ito'ntv qui avoient ufurpé no> autels éroient de la cafle
nobiliaire ou opulente ; fufqu'aux fînancieis qui fe iik»-
Ibient un nom & brilloient i\ir la lifte des bienfaiteurs
de rbumanité, grâces aux gens de lettres qui venoieift
piquer leurs tables , & qui , au deflert y ne manquoient
pas, pour payer leur écot , de célébrer le courage « ^
iigefle y le génie même , nu , tout au 'moins , le bou-
le»; de leurs patrons. La Révolution étoit déia «ommea-
«ée qu^un de nos poètes aduels qui fait le mieux d«s
vers y en compofa de pompeux qu*il adreflbir à Calonne.
Ere ce tetiLvIà , lors d'uni; bataille gagnée , l'état-m^ieM-
en avoit fcul tout l'honneur. On ne citoit que le nom
du co!onel ou de quelques officiers - généi aux ; on oe
pailbît pns plu» d.'S foi d a' 5 que H on n*am<t'pas ru befoifi
d^cirx pour, fe battre et rctrîporter la vicioire. Le foldat
efîT^^pié avoit les invalides ; le commandant , qui n'étoix
pas fbiti de fa tente j étoit £dté à k cour , on l'avan-^
X 470
foltyon doabloit fcs psnfioas; iefirfdàt^ fugracê, ^
tenoit quelquefois ua verre d'eau-de-vic , ou ua joi^
de paye.
Lots d'un incendie , c*étott la même chofe : C !•
lieutenant de police, ou Mbnfeigneur l'évêque s*^toit
montré de loin fur les lieux , toutes les ^aiLextes fm^
fclioient avec complaifance rintrépldiié du prélat ; on aa
faifoit aucune mention du* couvreur au. du charpencîct
qui avoit expoCé & même perdu la vie poar arr^er It
progrès des flammes. On fc contenioit de dire : ua oa
deux malheureux ont pérL Les pompiers itoieat quel*
^aefoift cirés.
La Convention a donc bien fait d'ordonner le recaeil
des adions héroïques des républicains français , pour cot*
fendre rorgu.eit , l'ingratitude dç rinjuftice de tous cei
égoïAes, de tous ces ci-devant valets de.defpotes. des
defpotes eux-mêmes qui afFetâent de ne p^s èroiie awt
vertus 9 aux talens , âc au génie du peuple : car « poar
le p*?ople lui-dnlme I il n'a pas eu beioin jufqu^à préfeoÉ
de l'exiftence de ce recueil de gloire, pour en foucnk
les matériaux. Un peup e qui fe lève, qui Te met ea r«-
voar'on, qui fe fait libre, en un mot^ produit habi-
tuellement de belles avions fans y penfer ; it rsiTembte k
ces bonnes terres qui ne demandent qu*à (tre remué^
pour rapporter les p>us beaux fruits. Un peuple républi*
caia doit avoir néceflTai rement l'ame élevée, le ccear
haut. Il n'ed pas néccifùre de lui dire : Ci tu fais cela ^
fi tu es humain , généreux , intrépide , aa-delTus des fae-
ibins , maître des éiémens , tu feras glorifié entre toutes
les nations ; on chantera tes louanges, on fera des livres^
des pièces de théâtre oii il ne fera mention que d^ coa
4loge. Le fans culotte n'eft pas infenfible à reftime, &
la reconno'.iTance ; mais -e n'eft point un mercenaire aut
hk le bien pour en être récompenfé. L^amour de loa
pays eft le feul véhicule de Tes aâlons, le feul but df
ies mouveme. s révo utionnaireb. Il ne veut que la liberté^
ffl l'aura , fallût-il l'aller chercher aux enrers ; il l'aura
pour en jouir Ql non pjur fe vanter de l'avoir con^
^ife.
D'ailleurs, loin d'être toujours un motif d'émulation^
le récit d'une belle aâlon doit blefler l'amour propre Sc
décourager; car chacun des fans-culottes peut fe dire :
nais j'aurois mérité tout autant que mon camarade d'ê|re
tjté en exemple de bravoure, occ. U nt aa'a manqua .
(47»)
p^ur Crire'ce qu*il a fait, que rôccafion ou une place
dans le rang où il étoit dans Ton bataillon , & (fou il
s*eft élancé pour prendre une redoute de vive force.
L'officîer qui profite de ce qu'il eô k la tête de fa troupe
pour monter lepremiet àl'affaut , a bien mérité fans doute,
niai3 pas plus que les braves volontaires qu'il commande
& qui phyfiquement ne pouvoient pas tons enfemble 6aire
ce que leur chef a fait; mais «chacun d'eux en aurozt fait
autant à fa place.
Ces réflexions, bien loin détendre i regarder le recueil
des belles allions décrété par la convention, comme inudie
ou mal conçu, ne font qu^pour prouver la difficulté de biea
remplir ce beau cadre , en rendant juftice à tout le monde,
fans méconter perfonne. £t nous penfons à cet égard que
Léonard Bourdon , qui a fend combien une telle befogne
éteit épineufe , efi refté inférieur à ce qu'on étoit en droit
d*atttendre.
Les trois pages préliminaires prouvent fon infuffiranee;
S^il eût été mieux pénétré de la nature des foins qu'exi-
Seoit la rédaûion d'un répertoire de cette imporunce,
n'auroit pas cr;int de tomber dans l'inconvénient
d'une uniformité sèche £■ tnnuyeuft. On voit qu'il a eu
la prétention de préftnHr ua ion modèlt de narradÊn , &
tput de fuite il ajoute que le réfiaâeur doit entièrement
difparoitre. Et comment veut-il que le rédaâeur difpa-
Toifle entièrement , s'il fe propofe & &'il a Ja prétention
d'offrir ce bon modèle de narration ?
Ce n'eft pas pour apprendre aux républicains français
i bien narrer un fait, que la Convention a chargé fon
comité «d'inftruf^ion de rédiger un recueil de bel^s ac*
tion«; c'eft bien plutôt fans doute pour que le peuple
français , muni de fes propres vertus , fe fou tienne coof*
t^mment à la hauteur oîi il s'eQ placé, pOur qu'il s'ho*
fiore à fes propres yeux & craigne de déroger de lui-
même : en un mot, il ne doit voir dans ce récit que
la révolution qu'il a faite, & non la main qui l'a faite.
• Pourquoi ne pas fuivre Tordre chronologique ? Le ré-
daéleur feroit foupçonner qu'il efi un homme nouveau
dans la république , & qu'il n'a point aflîfté aux premières
fcènès du grand drame révolutionnaire qui a changé la
face de TEurope & du globe. Faut-il lui apprendre que
le jeune homme dont il parle dans le prem?er article »
(bus la date du 30 juin 1789, eft Louflalot?
, Putfqu|e le rédacteur cite l'époque du 6 oâobre 1789 »
Pourquoi
f47n
tete èk Parifiennes^tnarclie dtplt )^ Verfatllcs ^ rîtiVI»<6
i «lle-^ieak deux Gard«s*dtt-Gérpsrde deflbs:ltur ch«vMii;
& ^ue dn Troiliètne, & cniotque blefliie en pliifieim éi^
cTroits ^ pénètre înfqne m% f\i chambre à coitchif' 4ê'
Marié Anrotfiette , faifit cette femnte dans ion'. iuiBc yetH-**
porte envçloppée dan$^un drap , mais elle fut ar*étéc4«ftr
la coijr. Sans cela »- cVn'écott' fait , dès cette époque |S de
la modcrtie Catherine de Médknt. Cette nrême héroïne
pénétra le lo août au iiège du ch&teau de Thtûlei^./
dam ie premier rang , & y reçut une balle dans lacuiÂ^
Pourquoi ne pas avoir fait mention de Bailly ëC'^
Fduchet , l'un ;^u jeu-de-paume , Taurre aux pied^ de»
tours de' la Baûîlle. Ces deux hdmnes depuis ont été êri*
minels. Ils ont reçu le prix dû à leurs forfaits ; pouri^itôt
ne pas citer le feul trait de leur vie digne d'être confervéu*
Un rédaâeur philofophe eût fçu tirer parti.de ce deoir
derniers fujeis. "
tittn du comité de furveillanoÊ du départtmtnt dç Paris' à
la convtnnon ^ U 12 pluviôse,
La corruption des mœurs entraîne néceilairement ï^
ruine dès républiques.
Appuyé fur ce principe facré , le comité Tient de faSn^
arrêter une'mère inâme , aui , fous les yeux d'tin $ls de
dix ans , entretenoit dans le plus affireux libertinage , 8c
vendôît à deniers comptant » une fille de dix «huit ans;;
Des hommes libres n'ayant pu prévoir une fcélérattfle
auffi profonde I il n'exifte aucune loi particulière qm le
punifle.
U en faut une , légîflateun , nous vous la demandons
au nom, du falut du peuple, & vous vous earpreiTerez
de la rendre. * '.
Qu'elle foit en méme-tems f effroi d'un crime auffi af*
freux et Tappui de la foible innocence qui chaque jour
en devient la vîâimé/La nature ontoagée crie Véiî|eat!D^e »
éc votre ^ftère vertu la lui affurc, . „ *^
CUmtnU, Gttipit; Motard , LtCrli^ain^ Deitf^ige g
Chéry f Frauehtt ^ FvumfJJat.
. . . O B S E R y.A T I O N S.
En ce ^ems-là , c'efl i^dire , du terni que Uôtirf ^^omi
tfn f oi 6^une cour-, du tem» <iite la po^ce férmoitc^nw
N*. a>3 Tomt q B
( 4T4 )
, jlt4ês ffx fiirqttaïKité de fleus infimes » qài
fUe y attirait Tteanger , te virifioît la ç^tale; on
mi, pciâa gnr^ à ces Cônes 4t crimes qiu éveUlem fi
juimiemllattemiatt U laféirériiéda comité de furreyiance
4û dépÉrttflseilt de Paris : les pfcmières places dans jiqs fpec-
tades éteioit occupées par des ieuncs ailes que leurs mères
^OSMHCàt étaler comme une marchandife au plus offrant « &
<e débordement detoavvairesmaurs,.dti pîed du trône,
^'étendait )ufque dani les hameau)c des provinces les plus
^oifniés. Le royaume de France étoit un rafle temple
4ê> proilitution , que les mères & le$ époules chei les peu-
ples Toi/tns redoutoient pour leurs enfans & leurs maris
en Toy^g?.
> la république de France va deVemr une école de ver-
tus, & Paris déjà en offre le inodèle. Ce direâeur de
4>eâacles forains (dont le nom feul faîiolt rougir les ci-
myennes honnêtes ) fubit , en ce moment , la peine due
tu peu de moralité des pièces qu'il faifoit jouer i'ur Ces
Ïeteaux çies boulevards. Le comité de fureté générale
e la convention* vient d'enjoindre fntemeltement aux
mrtîfies des différens rhéâtrés de concourir à la régéné-
llition des bonnes moeurs. Bientôt la préfence inatten-
due de Caton le censeur , s'il revenoit para^i nous &
frteueAtoit nos falles de' fpeâades, n'obllgeroit pas à
baitfer la toile; enfin le comité de furvdlbnc^ du dé-
partement follictte là convention de remplir une lacune
«ans-le code pénal qni n'a rien fiatué touchant les mères
qui fpéculent fur le désho;ineur Se leurs propres filles;
e'èft qu'on se fuppéfoitpas la continuation d^un tel Ican-
4aU)Coua le régime républicain; ^ en effet ce délit eft
un refie impur de la monarchie « qui fans doute va dif*
paroitro t6ut-a-fait avec elle*
Proclamation dis npréstntans du ptupU , prh la armio^
a Us dipaftantns de, Midi,
i Confidérant que lacomtilune de Marfeille a la première
fbnné le tocûn de la rébellion dans le Midi ; qu'une ^ulf
de commiffaires envoyés par elle dans tous les départe-
mens circonvoifinsj'^ont foulevé les paifibles haliitaos des
campagnes ; qu'accompagnés' de nombreux fatellites , ils
ont entraîné, par la terreur, ceux qâ'ils n\ivoient pu fé-
^liÊ^tr par Jeurs discours féditieux ; -
Considèrent que çer^ cofunune a attenté à la repré^
fentation fidtîonale , en zrxètaM des dépotés en^oyi^^anp
ies départemens méridionaux par la convention; oue fes
nombreux bataillons ont marché , • enfeignei déployéM"
contre les armées nationales ; leur ont livré des bacaiUes t
ont afiègé, pris et faccagé d^ villes qui étetent idléia
£dèles à la république ; - j
Coniidérànt que tant de forfaits font refiés impunis; c^ue
Marfeille, au lieu de les faire onblier par une Vonduiéé
républicaine , s*éft encore deraièrement rendue ooftp^blé
3*une nouvelle révolte ; que fa mumcipaKté s'eft opposée
formellement à l'exécution des ordres du coihité de' falot
public de la convention nationale , et z ceux des repté-
fentans du peuple ; qu'elle a tenté de footenir cette defo-
l^éiflance par la force armée , en convoquant les bataUlon»
dans leurs arrondîflcmens refpeâifs;
'Coûfidéraot que par Texamen des papiers trouvés dana
les greffes de Tmâme Toulon , on voit que Marfeille (k
Toulon n'avoîent qu'un même efprit , qu'une même pen«
iee j qu'une même intention , quW même but ; que des
JCommiOaires communs ont été env^yis a^ix Cottes eone-
4nies; que l'arrivée feule des armées républicaines , dana
Jes murs de Maifeille ^ a empêché les Anglais d*entr2r
dans ses ports ; oue cette intimité » cette coalition est dë-
snontrée par la ftopsur dans laquelle la réduction de fa
fidèle alliée l'a plongée , et la retient au milieu des cbanb
d'allégrefle qui retentiffent dans toutes tes communb dès
départemens environnans ; *
Arrêtent : i"". Le nom de Marfeille , que porte encore
cette commune criminelle » fera changé ; la convention na-
tionale sera invitée de lui eif donner i/n autre; prov! fer-
rement elle restera sans nom , et portera cette ddnomt«
nation..
a". Les repaires , oh fe tenoient les alTemblées dès fee-
tions et du comité général 9 seront rai«s, et un poteau»
qui rappellera leur révolte , (va dreiïé fur le terr^iin qu'ils
occupoient.
. 3^ Est excepté de' cette mefure le lieu de TilTemblée
de la iefiion n*. 1 1 , qui feule a dontié tant de preuve»
. de fon attachement pour l'unité 6c rmdiytfibilitë de !»
république. ^ .
.4\ Il fera fait un inventaire exaâ dt% meubles et effets
gamiffant les lieux i démolir. Ces meuBIes et effets feront
^ préalablement c8lcvi9,poUr être vendus conforvémeiit à
< ^7< )
la loi fur U yentç. dçs biens des rebelles ; les matièrei
d'ôr &. dVgert fcfont portées à la monnole/ "
Uadmmîfiratwn du dîÔriâ déftgnera le lieu oU feronl
portés Us titres & papiers.
• L'adminîflration oes pondres & falpdtres aura , auprès
de-chaque édifice à démolir, un pfépofé pour y recaeiHir
& &îre yaloir les terres falpêtréfcs.
Le. commandant inilitarre de la comiAune de Sans
Nom eft ctureé , jbus (a TerponOibÀKté , de ï^iz exécuter
le préfent arrêté au moicnent de fa réception ; il char-
Sera , en outfe j la commiffion municipale provifoire
'exécuter fur-le-diamp. les dlfpofitîons relatives aux dé*
nittlitions de» lieDz oii fe tenoient les feâ'ons.
6^ Le préfent arrêté ^eca proclamé , publié imprimé
& al^dié dans la commone de Sans Nom , & daus tous
les départemens méridionaux*
, Fait au port de la I^ontagae » le 17 nîypfe^ l'an deux
de la répuoiique.
Sipiis «Feero^ » Paul Barras , SAULicETTr*
RlCORD. . .
Marfeille n,a point tenu parole^ Elle s*eil démentie în**
dignement ; & la défeâion mérite fans doute une jnfticè
exemplaire. Cette ville , qui d'abof.) a fi {ïutiïamnienr'cott^
courue à Tabolicion de la royauté , & à fa chute du trône*»
n'a pat fu , dans la fuite , fe prélerver de la contagion
du fedéralifme. Il n'efi otte trop confiant qu'elle a part^
depuis, 1« crimes de l'inOime Toulon & de Lyon; & fans fa
contenance fière, & les précautions fages de Baras, SaU
licttti^Fréron & Ricord , Marfeille auroit peut-être con*
fommé le forfait , et eut coûté du faog: On ne fauroit doifc
trop férir contre les membres de ces affemblées confpî-
ratrîcêSf ouï Ont 6fé cbndevoir la ridicule & criminelle
intention oe mécennoitre la repiéfentation nationale.
Mais pourquoi étendre le* châtiment cfui leuf eft dû
jufque (ur les murailles que des mauvais citoyens oht
choifi pour tenir leurs comités liberticides? La ïrâlice n'e
feroit couverte que de décombres « i*il falloir démolir tous
les bâtimens qui ont fcrvi d'afile aux royalifies , dux con-
tre-révolutionnaires, aux fédéraliftesy éc. &c. Qtie n'à^
t-on aufli renverfé le chàcéàU de Thuiberies , qui fi long-
tems a fervi de repaire à une cour félérate/qui voulcm
s*abreuyer du fang dé tous les patriotes. Les féances de
la convention ont purifié ce palais ; qU*on en fafle de méiho
i Marfeille ; qu*on âifpole de Xo\s% les b&timens fouillé^
( 477 )
t>ar Ic^ciîffle, .en. faveur àt^ familles f;)fis calottes , qii!
y exerceront en pat'x routes les vertus 'républicaines.
Démolir nos villes oh Von a découvert des confp-
ratenrs « ce feroit reflembler à ces maîtres de maifen qtâ
raflent & brifent tout chez eux, ÎËttent les phis beaux-
meubles par les icnêtres , btûlent leur lit » parce qu'une
femme adultère y a péché.
Les atrifiocrates & contre - révolutionnaires feront plus
punis, plus 'mortifiée de voir leurs maifons habitées o^r
des fans- culottes , que jadis ils laiffoient à leurs portes un*
pain , et grelottant de froid.
Le Ccmué âê Sahu fuh&c ég U Contemîom Natlomalc^ â fit
Concitoymsm ♦
Paris .le 7 Pluvi^ ,' fan % de la répubHqns
une S; incUviiîble. ,
t'a répubfioue à befmrt tle potafUi peur la fabrication du (il«
)pltre , & la foude remplaceront la potaffe dans la plupart de fèa
«Cages, 'La nature nous donne fans meCure le (et marm dont on
'peut eitraire ia^ foude. ^
Ccft donc aujourd'hui un moytn de falut public d'opérer ea
^nmd cette réparatiofi. Pour y jpanrenir , il ne s'agit plus d'an-
Bdncer une decoui^erte , de U faire juger fur de peuts cflais ^
rai.
. - ^ jour à ifimimier t'împorta'tion des fouM
étrangères \ il eft évidsnt <(ue les entreprifea les ndeuz combinées «
•bavidonnées i leurs prepres forces, ne donneroient aue des «f-
fLiéiances. trop éloignas , & feroîent inutiles pour le beioîn préfcnt*
Vn-fèul ^actf r^ûe , iKrenv«rfera tous les obibctes'; car il portera
y^mpreinte révolutionnaire. Que Ton apporte en, im^e teutcs les
lumières fournies par la théorie , acquife parTexpérience, & bientôt
tnrfkpjprocbaDt. combinant toutes ces connoi (Tances à la faveur des^
drcc^Itances , & du haut prix au'ellcs mettent à ce produit ia«
diiftriel , on verra créer un nouvel art deftiné, d'ebord à concoiurir
k U défenfc de la liberté, & par la fuite à nous aârandiir d'une
dépendance commerciale* ' %
^ C'td dans ces vues que )e comité de falut public Invite tous le-
tîtoyens i^i «nt tenté quelques eflais , recueilli 4|ttelqties ebCerva-
rions fut ce fujct , de les cenrnrantqaer à la commiflîofi qu'il a
établie pour les rece^oir> & lui en préfenfer Tanalyfe & le ré-
fiiltat.
Le comité ne doit pas laifler ignorer que fon ▼œ^ a été pré-f
Venu par plufieurs citoyens ,'quî , guidés par les mêmes réflexions ,
Ibnt venus lui offrir la defcription exaAe des procédés « pour lefquels
Ih aroient obtenu des brevets & éubli des actcners, U ne doute
pas que les autres ne s*empreflent de fuivre cet exemple ; un vrai
républicain n'héfite pas d'abandonner la propriété même de (à
penfée, i U voix de la patrie qui en réclame le fecours.
( 478 )
Om wonrn\iértfUt les lettres ou paquets rebdâ à cet «bjct» am
Mwûtfde fûlut fiAUe , fiâimi éîs armes , à Paris,
^^ membres du comité de (akit pubÛc. Sipti à renouai ,
RLLAVO-VAREItlifi^ COVTROH , C^LLOT d'NeUOIS , BahRERE »
CaknOT, ROIESPIEMUE » LiNDBT, JeAKBON S. AMDft£ ^ L. A,'
FEttUR* JPoflr £*fû cêt^ifruUf Culnot.
. ji £• Pmdhomme.
IXs à U canTeiltiofi , à la France entière, à toi» les
feupleade la terre » aue l'armée du Nord auffi veut ïm
«épiiUiipie une 6C ia«i¥ifible nou| t'aurons ,ou tous les
frtflçais périront ; mai» c'eft fur la montagne qu'ils veulent
exhaler leur dernier foupîr. Pour moî , pauvre fans-ctt>^
btttf ^ î« ne pais offrir à ma patrie que mes bras & moa
ceeur. Tai une femme & des cnfan». Je t'enWie un
biikt de 50 liv. , c'efl par tes mains que, je veux faire
ee don à la convention pour Faider à continuer la guerre 2c
pour lui prouver thon attachement à fes principes aâue^s.
Continue k nous éclairer, tonnes comre tous les abu#^
&s nous donner exaâement du pain , d^ habits , des
(cmliers ; que nous ayons de bons généraux , les papiers
publics tous les jours, & pour le reAe ne t*en 'inquiètei
Adieu , Ptudhomme , ton ami ,
MlTOUFLET , capitaine au premier bataillon du Loiret,:
à l'armée du Nord, àMattbeuge«|dTvifk>n de Véfû;
. Je ine fus acquitté avec plaifir de la commiffion dii
fc^ublicain Micouflet ; & la convention a décrété men«
lion honorable de cette oftrande patriotique.
À £. Pmdhamme,
Tai lu dans ton journal, toujours véridique».& qneit
quefeis devin « k defeription pompeufe d'une fête de U
Raifon , célébrée à Patis par les lam culottes & même
par la convention. J'en ai trefliailli de joie : Enfin ^ mq
fuis- je dit, tes hommes ne font plu^ des' enfans. ttai»
qu'il m'i fillu rabattre de mon endioufiafme pendant la
tournée que je vien$ de feire. Les.départemcns quej'aï
parcourus ne font pas tous à ta hauteur de t^arU , il ^'eii
faut,& cette révolution reli^ieufe eft loia d'être imi'»
verfelle. Il y a bien de la d'nrerfité dans les opinioiis 1
<ce fujet. J'ai m cuelques églifes , dont probablement lei
portes refteroBt claufes pour réternité; in«is d'autres nç
le font fermées nn moment que pour fe rouvrir l'inÀant
d'après. Il parott que l'impulfion n'a ^s été générale , 8c
a été donné à contre- tems. Dts-moi , fi quelqu'uii 1^
fait , fur quelles données ce grand coup întempySf^Bi^
porté. On n*àpu être affex peu politique pour lugj» dS»-
( 479 )
(fefprit publk des départesnens d*apràf celai de votre Farl»
,qui Ici devance tous de fi loin. '
Pourquoi donc toucher à cette corde fi déitcdte encore i
SI c'eft Un piège de aot eimemis , <fài ^ n'ayant pu tuer
la république par le fnodéÉràaiifme , eflaîent de rexagé-
ration des principes ou de leur faufle application ; ce
jpîèje eft th>p groflier pour avoir fait biire uae teliè
déoljirclie à la convention. Quelques autorisés cônflituià
fubalternesont pu tout au plus s'y laifler. prendra. Peut*
être â-t-on été de bonne ioi , j'aime à le croire , & on
Mim ûtu pouvoir répéter atileuf& c« qui avoît afli» bien
ftuSi dam la J^ièvre , à force d'argent , m'a-t-on aSnr&
Quoi qu'il en foit du motii; & des moyens empioyéy,^
k fait eft que les pr£tres chez nous , ( & ils doivent être
le^ mêmes par-tout) /n'oftt pas été effrayés détour ce bruit.
Ten Vi ôbfervé plus d'an qui rioit ibus cape, âc fe fi^ro-
mettoit ' bonne compofition pour eux ^e tout ceci. Cefi
au point que plufieurs patriotes qui fe dtfent au courant ,
foupçonnent que les tartuffes en bonnet quafré noir ( car tl
'^ y en a eii bonnet rouge } ont pouffé eux-mêmes à la nnle
pour Élire aller cette nouvelle révolution , ouc nous ro-
'gardons ici comme manquée , pullqu'elle ji'eft encore qiiv
'partielle. Dts-noup ton avî^ là-deffus^-'expliques^nous le
%lence de ik convention fur plufieurs pétitioni» tendantes
â fupprimer le falaire d'un culto. Il me fembte que celui de
la railbn , outre qu'en lui-même c*eft le feul qui puiffe cou-
Tenir kàé% républicains, a auifi fori avantage pour la rÂ>
publique qui doit être . parcimonieufe , fur-tour à l'époque
'Se YÀîb'é'tabiiffem'ent , & ce culte ne coéteroit rtea à l'état.
4vfals d'un autre cftté , les fruits de Târbre de la yérité fon|-
Us m&rs'pouir tout le monde, bu d'une facile dlgeAton>î
Dis-tious, Pl-ndhomrne, coâimei^ tout cela fe paffe dam ton
Paris jC'jçft le çrandrégt\lateur. Il ezerce. la diâature de
ta'p'enfée^ mats )è crauis fort' que cette Ibis il n'ait pas
&ute Tinfluèlice à laquelle on i'atrendoit. Là déprittifaAki
Vfeit confidérabtemeAt' rallehtie dans nos cantons ; ça i^a
été qu'iiné4>odff(îê. Il* recommencent à m^ir de plUiç
^Ilc , & qui !pb e(l à confiffcr^ ' & cç dernier article fiiV
fariïie plus que le rcflç. Je n'appréhende- rien de tout ce
oui ïe fi(h ûti 'face du fbleil de en la préfence' du peupfe,
Ktais'cés//7ir/« d'un prêtre feul à feul aVecYine mère cîs
famille d'une foi bien bornée, aycc un jeune homme naïÇ,
^oqV il eft fi ai^é'de fa\ire wxt Sétde , fans ii^ême aroir
J^efoin^oitf c^a du génie de Mahomet : tout cela n^'iiir
qttictte. Raflures-mor; dis- moi que nos prêtres font dartt
iloe impuiiEfUice polmane auffi cotnplette que i'étoîent au
phyfiqne les pcluesile Cybelle. Mon cher Prudhoaiiae , ta
as le nez long. Tu en fais plus que nous , purfcnie tu es a
la fource des grands ivèn^mens. Encore une fois , trait-
quilliCes non pas nos confciences ;. elles font parfaitement
en repos ; m«s nos esprits ? Eoiin , dts^nous ce que ta
fais » ce que tu prévois :... 6cc. Adieu , franc répubficaîn. *
Ton fidèle ledeur *♦♦♦. ,
Ce lo plttvloîe Tan a <Ie la rép. fir. \ma 8c indiviâilc,
La n'ponfe au numiro - prochain,
Mitppoftfau au nom du comité dtfalut public , par Barrèrc^
pronom/ dans la Jfiia/iu du #3.
Citoyens , les années de teire ont Cait une guerre glo-
rteufe (Se tenible; les armées de mer doivent fûre une
paix honorable ^L folide : mais, pour y parvenir ^ if efi
des objets de piemicr befQin qui leur font communs :
.des canons & des falpétres, des armes & des .poudres.
Le comité ne ç^Se pas un inftant de ^'occuper des moyens
de préfeiuer« pendant la. continuité de cette campagne ,
Tmiérteur de la république uanquille , douz^r cents mille
républicains feus les armes , dts milliers ^ bouches S
fctt fur nos remparts, des camps renforcés furnosfron-
tîères^ une marine formidable lur les deux mers^ &des
millions de poudre pour foudroyer les tyrans de l'^u-
lope èc leurs féroces efclayes.
Voilà , difionsHaous ces jours derniers , les moyens de
pacification que peut employer un grand peuple; voilà
comment une républicpxe magnaaiine » couverte de bsè
f aillons , & fière de fa liberté , doit ilipuler pour !a paik
du monde. .
Cette atritude guerrière a été cependant l'objet des
fatyres contre le gouvernement national & révotutionç-
Raire. On a accufé le comité de falut public d avoir un
fyfiéme exagéré, des prétentions funeficf^ & une paix
impoffible à préfenter ou à faire. ^
Suoi I difoit-on aux oreilles , vous voulez eibcer les
^ait du fyfiéme de l'Europe? vous voulez confondre
le gouvernement britannique avec la nation } vous voulez
populariler la guerre ? vous voulez (aire infurger Londres
contre Paris, 6c verfer Plymouth fur Brefl? vous AOilex'
^pnlanfer les impôts en Angleterre , faire approuver la
€j)afi^oft des rois au parlement anglais , Sl donner de
nouveaux
( 4tl I
aonreanx tréforst de nouvelle^ armées, ié loavellesef*
cidres ik l'ambitieux Pitt & à l'imbécille Georges?
Le peuple ne tefleiittra*t«'tt donc jamais les bien fait»
de la paix ? Les citoyens ieroient-ils donc toujours t'rap^
pés des fléaux inféparables de la guerre ? 'e volontaire'
i|e pourra-4-ii efpirer ie rentrer dans irs tojren ? le col-
tWateur ne retourner a-t-il plus dans cette terre défrichée ?
les dcpartemens révoltés ne pourron^ils pas être repeu-
plés ?
Généreux amis de la paix, prenez garde; l'ariAocratie
TOUS applaudit , & la coalition des rois vous écoute :
elle auroit proféré les paroles que je viens d'écrire.
. Vous voyiez la paix ! mais le comité de falut public ,
la convention na:lv>nale 6i le peuple français veulent auHî
la paix ; mais le comité a préparé une guerre terrible
pour arriver à une paix loli te ; mais ta convention ne
peut figner qu'une paix franche ôl durable ; mais le peu-
Ile français ne peut vouloir qtj*une paix/didtée par lui
des gouveruemens machiavéliques. '
Vous voulez la paix ! les roiv la veulent aufli; maïs
entendez à quelles condition i famant.s & daniÈ^ereufes«
Un de nos agens diptomatiqu«^s, dans un paysnçutre
9i voifin , nous a annoncé avan>hiet les propoûtions
înûdieufes qui leroient faites lOv la p ix , pour divifer
d^optnion les patriotes , tk aîtiéd r ie courage des Fran*
çais.
lis rtconnoîtrotu la ripitbfique ! Comme fi la république
«voit befo n ri'eux pour exder! comme fi la defimée ne
la plaçoit pas dans le rAU imposant de tolérer les tw ^
& de reconnoitre proviloirement les gouvernemens des
tjrran» coalifés !
Ils demunJcnt une trêvt it diux ans ! Comme fi c'étott
. a des épubliciins à mettre bas les armes devant des
rots y &a l-ur donner le t^^ms de ren^plir leursr néfors^
de recruter leu's armées , de fomer au milieu de i ons
des ûvifiom , d'exciter djns nos dépar^mens des -guerres
civiles, & de cré r par iou-s éinidaiies des Venicci nou-
velles et mieux combinées à l'extérieur que la première!
Une trêve avec douze cents mille tépublicai'S fous les.
«rm.s ! une trêve de deux ans , pendant lesquels TAnglols
révolutionneroit notre commerce , demandero t la révoca**
tien de Pacte de navigation franç^ne , et s'opi^oferoit au
ytarif national qu^ fe prépare pour exclure à jamais du fol
MO
de la France les ttarchandifes de manufaÔure anglaife 9L
hollandoife !
Deux ans de ttcre pour laiiïer reTptrer le crime & la
royauté • pour avoir enl'uite an de (es mangeurs d*hommes
fur un rrône ui'urpé!
j4u tout de deux amies , quand nous aurons étdhli un
gouvernement , on pourra traiter dt la paix! Ccmme fi la
contru-révolution lii plu» adroitement arganilée ^ n'étolt
prs de paralyler tout à-coup quinze armées en les fatCant
rentrer dans leurs foyers, de refroidir Tardeur militaire,
de livrer nos frontières & nos ports , de faire rentrer les
éinigiés , d'ouvrir les priions aux confpiratturs et aux
hommes fufpcfts ; notre territoire, aux efpions de Ten-
n;:mi ; nos cités , aux agens des puiffanccs coalifées , &
& nos fociétés populaires, au parti de l'étranger 1 Comme
fi Ton avo't pu dcjà oublier que la faction qui a voala
anéantir la liberté , a commencé par méditer la dltTola-
ti(n de la convention nationale , et qu'en parlant de paix ,
on cherche à brifer cet inftrument principal de la révo-
lution !
Enfin , les rois coaïtfcs confer.ùroient , lorfque dans deux
années la confllîuilon fcroit ctablie & le gouvtrncmoit organife,
de traiter dçfininvcmcnt la paix y & ce traité feroli fournis è,
la tattficathn nationale.
Ombres funeibs de Briiîot Se. des fédcrali{\es jufiiciés I
vous avaz donc remplacé leur génie conCpirateur dans
le confeil des tyrans d'Ejrope! Tour-à-tour créateurs 6c
hijrîtîers de vos principes patricides, les defpotes. nous
préfentent gértérculemcnt une république provifoire , une
reconnoiHance momentanée , une trêve dangereufe , un
aimilHce perfide , un établidement conjectural de la coti('
titution , un changem:nt néceflaire de reprcfentans , un
gouvernement révolutionnaire détruit , l'énergie de vingt-
lept millions de Français paraiyfée, quinze armées inu-
tiles, des ailes diplomatiques, un traité d*Aix- la-Chape t le
ou deWeAphaiie ,^ , au bout de tant de flc.^ux & de ha*
fards politiques , un rppel an peuple, une ratificatioti de
la paix dans les afi'emblées primaires , travaillées en guerre
par les intrieans gorgés par les guinées des Anglais , les
piafires des tlfpagnois , les crimes . de l'Autriche & les
artifices de Rome!
Citoyens , voilà les préfens.que les prétendus amîs de
la paix, que ces Grecs modernes nous apportent. Eh
quoi l la paix avec des tyrans , la paix des gouvernemens
î
( ,45 1»
fins morale & fans foS publique ! la paîx avec des traîtres
& des émigrci !
Vous ratfroi«ilt*ils donné cette paîx qu'on ne réclame
cjue depuis qu'ils font )>jttus et chafféî ? vous rauroier t-
ils donnée y al<9rs que Toulon, honteuîemjnt venr^u ,
éto'it fouillé par leurs troupes deshonorées , que les Py-
rénées orientales étoient envahie» , que LyonVétoit coiif*
tltué en contrc-rév«lptJori p^rm^aente, que l'Ardèchc &
la Lofôre éroient en feu? Vous Pauroient-ils o^erte , cette
)aix tant ccléhiéc aujourd'hui par nos philantropes po-
itques ?,vous l'auro-ent-ils ofF.rte, alcrs q^e la (éditieufc
Gironde agitoit ion fédéralilme, en s'appuyant furTAn-
g'eterre marchanJe &. la Vendée reb-llt ? vous rauroient-
ils demandée , cçtre paix tant défirée » alors que la Vendée
déployoit fes bandes conrpiratrices de Granville à Moir-
moutier, & d'une rive de la Loire à Tautre ? vous par-
loient-ils de république & de paix, alors qu'ils menaçoicirt
Maubeuge & Dunkerque, Strasbourg et Landau , 6c quie
la trahil'on leur donnoit le Quefooy , Vaiencicnaes , le
fort Vauban & Condé ?
Ils par;ent dé paix parce qu'ils font vaincus ; ils vou^
parloient de royauté quand ils étoient vainqueurs. l's par-
lent d'une r<^ publique , parce qu'ils font complètement
battus et déshonorés ; ils vous parlolent de rinutîle duc
d'Yorck ou d'un régent émigré , pour un trône élevé fur
la corruption des généraux , & lur l'aviliflement de quel-
ques clîés. I
Ils vous parlent de trêve , parce qu'ils font f.;ns im'«
pocs Çl faas foldats; ils vous p;*rlotent d'égorger tous
les républicains pour rétablir Louis XVII, quand ils des-'
honoroienc le Var, et qu'ils corrompoicnt le Bas-Rh-n.
Lu fuite ail n^, prochain.
£la^g[ffim:/?t dt Rorjin , gênerai de l' armée révolutionnaire ,
6* foncent , fecrctaire-^énéral des bureaux de la nurre. .
Après plufi-urs pétitions infruflucuf^ment adreffées à Li
convent'on , au fujet t!e l'ifTcùre de Vincent & Ronfin ,
les Cordcliers , dans leur (éance du 13 Pluviofe, ont
jette un voile fur les tables de la déclaration des droits
de l'homme , puis font alics en faire part au convité
de fureté générale. Cz beau mo<ivement, digne d'uîie
focicté répuh icaine , a produit fon cflct. Danton y a
mis Id dernier'^ mjin , le ^oiir fuivar.t , à la tribun? de
la LOiiveiuicn, 6c il en cii toici uu décret pour renirc
C4»4 -:
à la libcîté dcBx patnort» . tre leCqnels on n'artîcwloît
aucune cha'i*^ polipve.
Sans uoate que ce fuccès » obtenu en faveur de
deux des leurs , eng.gTJi les Cordeliers à généra-
lifcr davantage leur réc'amatioa , en demandant l'exa*
inen des wauies qui retiennent lous les verroux d'autres
pàtncttî» q)ii ne (ont peut-être pas plus coupables que
Roivfin & Vince;t.
Ce procé'^é, au rcfte , eft plus légal qu*un appe' au
pejple dank je goût de celui que le c»ub é eâora , quoi-
que dans de bo/ines intentions , v"' :nt de placarder fur
le m,^ine «ujet. 11 eft grand , fur-tout dans un tcms de
révolution , de ne s'armer que des principes pour de-
mander juftice. Ceft ainfi qj» doivent en agir des homme$ .
libre! qui le mettent au - daffus de leurs paffions , maïs
famais ao-deflus des loix. Les G)rdelîcrs . fur ce point,
ont pnfqui toujours été à la hauteur de leur inftitution,
& ^n avant du refte de leurs concitoyens. Nous ëifons
fr</^U€ , parce qu'i* fions fcmble qu'ils ont laiffé dormir un
iJiltaiJt les principes, en ne repondant 4ux gffertions erronées
du nouveau journal de Camille Desmoul ns , qu'en efFaçant
le nom de l'auteur fur leur lifte. i.e^ Cordelicrs pourtant
n'ignorint pas qu' ;$ doivent Téclit dont ils brillent dan»
la républioue , à Ja Iiber;é indéfinie des opinidns , dont
ils ont ufé avec tant de courage & de perfévérance. Pour-
quoi donc fe priver d'un de leurs membres , parce qu'il
«fit fourvoyé? L'avertir & le redreffer eût été plus fra-
ternel. ^
Pout-étre qu'ih ne fe défient pas affez de cet efprît
de corps que les meilleurs cerveaux , que les têtes les
plus fortement organifées contraftf nt f^ns s'en apper-
cevosr, & qui pourroit finir par les ifoUr, les cojicen-
trer dans l'enceinte de leurs affemblées & aifoibitr ea
eux ce cara^èfc de fnrveillance qui les a diftingués juf-
l[u'à présent & qui doit s'étendre à toutes les chofes, à
toutes les perfonnes de iVmpire,
Sam doute que h voile dont ils ont couvert les tables
de la loî y demeurera tant qu'ils n'auront pu obtenir ,
P^a' '^ f*^* ^^^ patriotes mal 'à -propos détenus» la
juftice qu'on vient de leur accorder en faveur de yia-
cent ôc de Ronfin , fans quoi ils encourrolent le rifque
«entf^n-îrc. traiter leur foriété d'une fimple cotlerle, qui
ne s'intcrefTe qi^'à Tes membres feulement Se laiffcnt
gémir fans fecours ceux q«i ont le malheur de ne pa5
. ( 485 )
tft être ; maïs c'efl à la Convention prmcîpalemipnt à
prendre tous les moyens nécefiaires pour répartir atout
le inonde une juilice 6gale & prompte. La confiance ,
en fa fageiTe efi fi bien étab ie , qu'après cet examen ,
tant de toi& réclamé , ceux même qui n'en fortiiont pat
libres , loin de murmurer , béniront la main qui les re*
tient , èi fe verront forcés de convenir de la validité Sl
de l'urgence des mefures prif^s contr'eox mêmes.
La feâfon de l'Unité, toujours au pas, a mîs la pins
grande aôivîté d'«ns la fabrication du falpêtre. Le 15 plu- *
viofe , elle a porté en mafTe à la convention les prémices
de fes tiavaux. Le préfixent de la députation a pro-
noncé un difcours digne de vrais républicains.
La convention a i&crété que la feâion de l*Unité a
continué de bien mériter de la pairie. Les feôions de
la Montagne et du faubourg du Nord ont dans la même
féance port«: aufli du falpêtre. Le même décret a été rends
àMeur égard.
Depuis le 14 juillet 1789, les feâîons de Paris ont
toujours bien mérité de la patrie. Elles ont lait lenrs
preuves par leur conftance a (outenir la liberté. Voilà
(pourquoi les fédérales et les rcyaliiles auroient voulu
es punir ; & peut être , s'ils avoient réufli dans leun
projets libertici tes , Paris , le berceau de la révolution^
. eût été démoli
Tribunal Ri volut ionnaire i>£ Paris*
ZJJle des condamnés à mon , 6» txkutés fur la place de
ta Révolution.
Suite du a Pluinofe, Ettrnne Ficl^et, agë de 33 ar«, né à Podrîof ,
département des côtes du Nord, lieutenant des vaidcaux de la ré-
miblique, & fervant fur celui appelé le Commerce de MnrJtiQet en
dation i Toulon ;
.Jean-Marie Ledufe, âgé de 28 ans, -né à Douermcnay, (ervant
en qualité d'enfeignc fur ledit vaiiTeau ;
IjRiace Venffon » igé de 16 ans , né à Bouchant , département de
la Haute-Saône, fécond maître canonnier , fervant fur la flûte i€
MulUt;
Michel Jacqueîîn, âeé de 42 ans, né à Dunlcerque j maître ca-
nonnier du vaiffeau VOricnt ^ en ftation à To'ilcn ;
Antoine Cardinct, âge de 31 ans, rÀ à Pcf::ie , département de
la Haute-Saone, fwrgent de r.-.iirir.c 6: fécond Riaîue canonniçf fur
ledit vaiiieauî
( H86 )
Et Gilles Blanchard , af;é de 37 ans , rté à Pîerrt-de-PIcyretw ;
«(ipartement d*Ifle &. Vilaine , chef de pièce fur ledit vaîileâi. ; tous
»x auteurs ou complices de la confpiration qui a exifté contre l'u-
nitë & rindivifibilité de la republique, par l'efttt de laquelle Vtr-
trée du territoire français a été facilitée aux ennemis de la répu-
tlique, 6t le port de la Montagne (ci-devant Toulon;) , les ferrs
<|ut entouroient ledit port & les vaîlleaur qui étoient dans la rade ,
ont été livfés aux Anglais Ôc arx Efpagnols.
Marc- Etienne Quatr«mère, âgé de 42 ans, né à Paris, y demeu-
rant rue Saint-Denis, marchand de draps, convaÎRCU d'être le
complice desfourniffeurs iniidèles , rangés par la loi dua9fepten'5bre
de nier , au nombre des confpirateurs qui ont fubi la peine due à
leur crime , en faifant fcîemmcnt ô: dans le dcffein de favori fer le
crime, comme arbitre, au tribunal de commerce, un rapport par-
tial dont le réfuhat étoit de faire payer à ces fourniucurs une
fomme de 50,000 Uv. environ, Urfqu'ils éioiei.t Héià,aufcii de
l'arbitre Quatremcre, dénoncés au comité de* msrcl-.és & à la con-
vention, comme fournilleurs infidèles.
^u j, Thom?s-Louis Lcfèvre, âgé de 49 ans, ci-<i?vant préc^fw
teur chez la veuve Maréchal, qu'il av^it fauffcmcr.t oénonccc Se
calomniée, auteur d'une confpiration tei.daute au rct. ''îflémer.t cîc
la roy<4uté en France, en écrivant diifércnres lettre*; voitenant îa
plus aiTrcufe cr.Lmnie contre la rcpréfentation nationa ?, la provo-
cation k l'adallinat des repréfentans du peuple & la dK~o.ution de
h république. •
Ivlarc-Antoine Bernard, âgé de 38 ans^ né à Cadnay, rcpartc-
mciit de Vauctuft*, domicilié i Montrenard , départemer.r des
Bouches- du- Rhône, député fuppléant , exclu tie la conventit' i 'da-
tion aie , un des auteurs ou complices de la confpîratton qui a ',x:î*é
contre l'ui.ité & rindivif.bilité de la république , la liberté, Ulû.irtc
& la fcuveraineté du peuple français.
Du 4. Viiïor-Melcl.ior Toulon-Rimbault , avocat du roi à l'ami-
xauté de Toulon, depuis commiflaire du pouvoir exécutif au tri-
bunal du diftriél dar.s la même ville, complice et mcmc prir-cirsli
agent d'une confpi ation tendante, de U part tics ariftocrates & t'e
tous les ennemis de b. liberté, à allumer h guerre civile erire
tous les citoyens , notan.meac à Toulon,
/^w 5. Laurent Migot, Jî;é de 65 ans, ex- comte & ex-col ont! t'a
quatrième rcjimcnt de dr.igons, ne à Bugucvilie en Lorraine, iê-
rarrcment des Vofees, rcfident à Ménil la-Tdur, diftrift de Ter.. ,
département de la Mcurthe, convaincu d'être complice de ma.Vv- vi-
vres & intelligences pratiquées en aoûî & feptembre ij^z , «vec
les ennemis de la France.
Nicolas Rouard-Bernard, âgé de 4a ans, n^ à Montargis, dépar-
tement du Loiret, y demeurant, tapilT.cr , convait.ai d'être ai.tL. r
•u complice des manoeuvres pratiquées m 1792 & 1793 dans ladite
ville de Montargis, tendant i troubler Ictat par une guerre civile^
en armant les citoyens les uns contre les autres , & centre l'ci^cr-
cice de l'autorité Weitimc.
Vu tf.Sebafticn Mondot, âgé de 65 ans, né à la Flèche, demeu-
rant lors de fon arrcftatîon au bourg de Caneaux, diftriél de ''au
n>ur , convaincu d'avoir entretenu aes intelligences contre-révoiu-
tionnaires avec les rebelles de la Vendée. 1
Jacques-François Quentin , aj;é de 44 ans , né à 3er , dcpartement
de la 6'arthe, homme de loi , demeurant à Saunuir , conva-ncu d'avoir
tenu des propos tendant 4 ravUiiicmeot des autvtit^i coiidituécs .
(4«7)
% l'aniantîflcmcckt de U répabtiqve 6c au rétaMifTement de U
royauté.
1ht S. Pierre Durand , fous chef du bureau militaire du didnék
de Meluh ;
£t Jean-Baptifte Maheau, commîfi'aire des pierres depuis 1792 .
tous deux convaincus d'être auteurs le complices des îi.hdélités qui
ont été faites dans les fournitures d'habillemens & d'équipemens
militaires de tout genre, i Melun, dans le courant de la prcn.ilre
ëc féconde année de la république > notamment dans *e mois d'avril
dernier, pour le fervice des bataillons des volontaires du difirici'
âe ce nom & pour le compte de ta république.
Camille Roay , âgé de 6$ ans , né à Jaccîn , département >
de Corfcy ci-devant général, de brigade i Tarmée des Alpes , en
cantonnement a Barceionnette , convaincu d'avoir trahi les in:;^i^:s
de la république au moment où il commandoit dans la vallée de
darcclonnctte ; en juin dernier.
L.-J, J^Het, dit St.-Laurent, âgé de 4S1 ans.négocîant, né à Péris ,
y demeurant (rue|du|Pont-au-Choux , convaincu d'avoir entretenu
des correfpond<ti.ccs & intelligences avec les ennemis de la répu-
blique, notamment avec un agent du. ci-devant prince de Concléôc
d'avoir recelé chez lui det effets appartenans à la ro publique.
Du 9. Loui»-Henri-Franço4s Marcé, âgé de 63 an'i, natif de Chî-
Bon, département d'Indre ôc Loire, ci-devr.nt lieui nnnt gênerai
des armées de la république, employé d:)ns la doiiziè e divîfiQn à,
la réfidence de Nantes, convaincu d'avoir, à l'cpov, :e des 14 jc
19 mars dernier , participé à des manoeuvres tendantes à fiivorifer
U tévolto tt les projets des révoltés dans la Vendée.
Condamnés à la diuntion.
Du 6 fluvlCfe. Charles -Alexis Decharmes , âgé de 19 t as , né
& demeurant à Paris , fils naturel de Brulard-^îlie^y , ci-devant
aîde-de-camp du général Dampierre , coBvaincu li'avoir fabriqué
un certiitcat, fous la date du 13 avril 1793^ **> ^^^ duquel i) a •
été également fabriqué la figxatnre de Dampierre , géu^r:.' en ciief ,
^ celle de Lasgeron, commiilaire ordonnateur de l'irince dil-
iford ; d'avoir fabriqué à côté d'un paiTepert , eaux permuTioiis de
refter à Paris , l'une' en date du deuxième jttir àv, fécond mois,
& l'autre du 13 frimaire, Tan deuxième de ia répab'îqc(:' , zu hzs
dtfeuelles permifiions il a été aufîî fabriqué «a i\;;nature ce Xë.itr*
Audoin , adjoint au miniftre de la guerre, a éU corr* ;mnc a la
peine de 8 années de fers , de à fix l.tares d'cxp ihilon fur un echaf-
|«ud , planté place de la rtWulution.
J^tt 8. Etienne Auguftin Benoît , âgé de 45 ans, euré de Canfin ^
département de il'Aube, né à LaiiÇre; , département de la ha^::?-*
Marne, a été ceadamné à la déportation, pour avoir tenu d;.ns
la commune deCanfin, des propos tcndaas à empêcher les cito}cn&
de prendre les armes pour la dcfenfe de la patrie, &c.
Lijit dis acquittés d^accufatlon , 6* mis dt fuitt tn
lihmé.
Du 3 Piuv. Ch. Leroux , 'cordonnier , demeurant à B^aumort-Ie*
Roger, accufé d'avoir trahi les intérêts de U république en , four-
nîilantpour les armées des fouliers, danï tes femelle^ defquels il
ai été tfçvLfé des morceaux de bois dû chên«*
(488)
Mtrie»Aiine ValUe, Teuve mvéclial, iLfie de 4^ tut, inffitn^
fHce , réisdent« i Verneuil , accufée d'avoir tttm dans la inaifon
des iiropos contre-révoluti^nnaîces. ■
Jean-Franr^is-> Antoine Kibts, né à Boutot, ddpaitementduGard»
coittcif. Gcmcuranc i Paris, accufé d'être un des compUcet ém
FaïUilinat des patriotes au champ-de-mars , le 17 juillet 179a. ^
Du 4. François Bocage , âgé de )6 ans , tenant maifon garoie à
Paris , rue du mail, n*. 10 , prévenu d'aTOtr tenu des propes tendant
au rétabUuement de la royauté.
Jejn-Antotne Chevalier, ez-curé de la eî^devaot ptre^ S.
Gervais , prévenu d'avoir fait exercer par Aunct , prêtre qui avoic
retraélé Ton ferment des fonAions/publiqucf dans la paroiiTe. %L
d'avoir cemmîs d'autres délits anti-conftitutionnels.
Du f. Louis Marcher, âgé de 27 ans , natif de Monflet, dépar**
cernent de l'Iiure. volontaire au 6*. bataillon de la Comme , préreBit
d'avoir tenu dans une auberge d^e U commune des Andelys , cb«f«
Heu du diftri£l du déparcemfrnc de l'Eure , au mois de mai 1795 »dcs
propos contre-révoluti9nnaires.
Pierre Carette, menuifier à Paris, y demeurant , rue du fattb#urfs
Wontmartre , né i Nify , département de Paris , âgé de 40 ans , pré-
Tcnu d'avoir fait à l'arfenal de Paris , la {fourniture d'un a£Kit^ de
canon, dont la pièce, dit train de poinUge, étoit vicieufe > y
ayant une foufflure remplie de plomb.
Vu 7 plu%io/c. Eudelm , âgé de 58 ans , né à Ruiife-l^Chltcl »
département de l'Iure, prévenu d'avoir f^it manger du pain auK
cochons, a été acquitté «'accufation Se mis en liberté.
Du 8. Charles Bunier, François Gutllot, Antoine {Ledoux , L«uis
Gandin, Jeaii^Giar Ôaticle 6c Pierre-Paul Cuillot, prévenus d'être
autours ou complices d'infidélités , dans des fournitures militaires ,
ont été mis eo liberté.
Jean-Piérre Viennot, âgé de 3a ans, né à Pi erra-Fontaine, fous
Blamont , département du Doubs \ eordonnier , a été acquitté
ë'accufation & mis en liberté ; il étoit prévenu d'aroir fait à la ré-
publique des fournitures infidèles de fouliers.
Suii€ dt la lifl* des contre ' rivoludonnares condamnés i
mo^t a Commune Affrarxhit , ( cl- dcvani Lyon. ) ( Foycç
ks numéros 217, ft/^, aïo & 211.)
Guiliotincs du prtmier PluviSfu
François Goutenoir, Juftinien-Benoit Jacob, Jean Ballet, Simon.
Bourget, Jean-Fcançois Sumillian, C. C. Jofeph Varenne, Clauda
Saron , ex -noble, Jean-Baptifte Poit- Devin, Gérôme Ouchamp,
François Verrier.
Du 7, Laurent Pallié , Jean Bertrand , Antoine Renay , Paul Bofc »
Jean-0apti(le Benoit, Pierre -Antoine Poiza. Zacharie Désert,
Léonard Guiltot, Jean - £nnem«nd Olivier, Antoine-4lug. Main-
ville, Claucle Lapra, Jean^Claude Durand.
lufilUs du 3 fluv, Jof. Bornaret , Pierre Bachelu , Claude Bourra ,
François Lucien, Antoine Piron ,. Jean Duplarre, Jean-Bar?tifte
Déformeaux , fils, Pierre Caillot cadet, Jofeph .Bardielemy , B«t^
thelemy Voudière, Gabriel Dondin , François d'Aguillon, Emma-
nuel Micbaud, Jean-Hubert Billiet, Pierre P ^fuel , ex-noble. An*
toine-CL Rivérieux, Antoine Debrout , Jeaa - François Langladc^
Jean-Marie Couchoux» Çiauda-J^ftpb Pcrr^aatti dit Beaupré.
C4«»)
QmBMmiêim j Piur. awmàt Mouffi , Michel Chtmpîl , Jean-lap-
tSfteDqnoalÎB, icsn-Antotnr Moranë-, lean-Pierre Blaac , Pi«n*
B«rtli«t, Jean-Biptifte Clutelaio, Je«ii*Marie Bnuo.
FmfUUêiMnUau jota. GvSïlÉamm Attbrét, Tcéft Grtupilloti.Asdri
Xay, Alesudra Morel» FnnçtU Btmard, Aiitoiaa Graoidi i/tan»
C]»u4i^ Marieuîllet, Pic;rre ioup, Jcaa-Bap. DttTct ca4«t, Pîen»
Df«rkt. JeaB-Claii4(^ Pérochia. Ç^(#r Saunier. Beovît Bourdon, ^
Jofeptb-Fhilippe Guillot, Barthel. Camd, (ils aîné . Céfar L^curcux,
fïtrrk Dttfoumel, Jean-Ant. Albert, l|èr« , Ant,-Marie Lakniytee,
Jtaa-Marie Ramié» dit BcUegarde , ex-noble, DominiqHe VÎMinet»
Bàn.-J«r. M. Ceuhec, fiU , Benott AlU«r , dit d'Auterocbe ^tx^
B^le» Pier^re Mauveraatf , Melchior Gervaii, Jean-MarcelIÎD Coi*
Ini Policarpt f arge , Jof. Poujo!« Gabr. Bertaut» J. Cafferet , pèrt.
Du 7fAfri/a. Jean-Jacques Pascal, Jean-Pkrrc Bontemt , Ghriftppho
Becnelet» Jacques-Laurent Fétraiid. Attguftin Latil, dit CbatiUoA,
«»«obU;Guiikuiiio Farel, Jofeph Vunier, Clad.-Jofiiph-Mlri#
Denrieux, dit Varei, ex-noble; J. Claude-Jore|>h Moîrond» A. J. :
Plnlibtrt Bourdelin , Jean-Marie Robin , Antoine Vilmet , Louia
Pmicîb, Nicolas Bcrtclié Met , Jefeph Matthtea , Jean - Louia ;
Gouclié, Matthieu Mercié, Claude Pacalin , P)itlippeP«gQpd , Pierre .
AlattîD, Jean -Thomas Barbons y lean-Barbens Cadet, Loute
Mîrabaul, Louis Paria /Claude Jomlerandeau , Luc Labroffe , Jean*
Beplîfte Olivier, Dominique Ifidore Vicarr, Etienne Baj, Jean*
fidflieGervtîs , Martin Arnaud, Matthieu Mmet.
Nmnâ i€s rihtUts fufitUi U 9 pMûfe,
Antoine BarUer , Jean Thomas , Ktartîn Rondelet, Qande DI*
Snnet , Pierre Lanoix , Antoine Bourgeois , François Caïquel ,
Itharard Duboft , Jean-BaptSftê Mamay , Jean-Baptifte DuvernaV ,
Gabriel Ollier. Jean-Louis Parizot, )ean-Louis-Anne Picard, }ai» '
chel Duter , Blaire Guillard, Pierre-PbVippe François , Jean-Piert^e
Wlîcux, E^enne Ferouffat , fils cadet J Jean-Claude Tuterol, Jéan-
Baptifte Jolivet, Jofeph Blanc ^ Léonard Breflî, Antoine Drtvdn « '
François Ayette, fils; Jeaa-Baptifte Marion , Pierre Blanchot, Jo*
fcph-Msrie Mazard, Jean Bernard, Louis Chabru, François Ta*
chette , Hugues Jogan, Alexis Gandi , Aot. Saulnier , Gabriel Servan. '
GuiUoùnés du4U ipur^
Antoine Guichard, Catherin Sdon» Claude Peron, Jean-Antoine,
Mathivet, Jean Ferouffat père « Jean Louis, Jacques Laurent.
Benoit Breton , Philibert Duval, Dominique-Jean Manin, Matthieu .
Rival.
Ufiê dti comdémnds â mon h 4 pfuvioCt à Ccmnamê Sam$ Nom »
ci'derant MarfeiUe,
Les nemmés Jofeph Beau, commis du receveur du diflri^l; Ho-,
jioré Boiflon, b^ndnder de la cathédrale; Antoine Aillaud, Chi*'
rurgieni Jeaa Payan, négocient ; Bafile SamaUn, nésociant; Ber-
nard Mege , cuiiuiier ; Lazare Rencurel , porte-faix ; Pascal filanc , ^
chirurgien ; Pierre Deidier, criblier ; Pierre Bonhomme , n^gociant^^
François-Sebaftien Chaulan, marchand drapier; Frajnçois Lanry\.
snenuifieri Jofeph- Viélor-Alpbonfe Arbaud, nomme de loi , juge d^
paix \ Hugues Billard père , notaire ci-deyant.
Tous prévenus $1 convaincus d'avoir été les auteurs, f|tfteur< »
jnfiigateurs & complices de pouvemens coiitrt-réy oignon nairf s ,
opér^ dans le départentent des Boiiches-:dii-Rh4ne , & pcinûpaU-'.
jnent dans la commune ci' devant appelée MatkiUe.
H*: %^y TofM 17. A
t 4>o )
CONVENTION N A T 1 # N A L £.
"VrimUl XX, Sur ta motion de Goupilleau ( d^MonUipi) U
conrention applique aux ventes far les rebelles de la Vendée ,
mVknt leur réoellton , la loi qui frappe de nullité les ventes foites
par lef émigrés , voici te décret rendu i cet effet r
M La convention nationale décrète en principe mie les ventei
que les brigands dt \t Vendée ont faites de leurs biens avant !•
comnnencemf nt de leur révolte , font déclarées nulles ; 8c pour
fixer le mode 6c l'époque de TexécutiMi , elle renvoie à ta ceia-
million des émigrés , Se au comité de lég^Ution , pour en faire
le' rapport feus buit jours, m
Un autre décret a été enfuîte rendu ; il cft ainfi conçu :
M La convention nationale , après avoir entendu fon comité de
légiflation , décrète :
V» Art. ier. Tout citoyen qui aura été détenu en v«rtu de iet«
très de cachet ou de tout autre ordre #rbitratre , ou de jugemons
criminels antérieurs au 14 juillet 1789 , lorCque per l'eiffet de ia
réviùon il aura été abfous» pourra fe pourvoir au tribunal de caf-
fation , dans les trois mois qui fuivronc la publication du.préfenC
décret, contre tous iu};cm<ns en dernier reliort,ou du confdi,
rendus contre lui, fi la peine à la<|ae]le il a été condamné, ou fa
détention , l'ont mis dans I'impo(Ii»ilité de folliciter 8t obtenir des
lettres de relief de laps de temps avant J'indallation du tribunal de
caCTation , & s'il ne s'e(l pas écoulé le délai de deux mois au.,
m'oins entre fa roife en liberté ou fon Jugement d'abfolutîon, 8t
nnû«llatio« du tribunal.
.M II. La requête préfentée au tribunal de cafl*ationy 'dans les cas
prévus par farticle premier, fera portée à la feAion des requête»
qui décidera contradi£loirement fi (es demandeurs doivent être ad-
mis à fe pourvoir en requête civile ou en caiTation.
1» Lorfque le tribunal de caiVatlon déclarera qulls doiveat être
admis en requête civile^ il ren^e'^ra au tribunal de diftriâ celui
qui avoit connu de TaiTaire en première ioftance , pour y ehoifir ,
conformément à la loi du 14 août 17^ fur l'organifation judi-
ciaire , tin des fept tribunaux d'aj>pel , lequel prononcera- **
- • Duûdi it Nivofe. Une députation de la commune de Chartres
rferaet des fommes coniîdérables trouvées enfouies dans fon arron»
ëxÂiement.
'Une lettre d'André Dumont , repréfentant du peuple dans les
départemens de la Semme, du PasH:le-(4ilais Se de l'Oife, datée de
Boulof ne-fur-mer , le 8 nivofe , annonce , entr'aotres articles » l'ar-
reftatien de plufieurs intrigans & malvetlfans. Huit mille Belges *
bten armiés étoient depuis un mois ou cinq femaines à Amiens ,
ayant 4 leur fuite environ trois cents femmes qui logeoient avec
aix,6c avec lefquelles il arrivoit chaque jour des Çchnts, Le grand
émùiarte natwnal. dit André Dumont , a balayé ces corps d* Amiens.
 Aweville les fubfiftancef avoient caufé de l'agitation, mais le
calme y eft ramené. A Montajne-fur-mer, il n'y a plus d'égllfe;
lès faîntf 8c les feintes y cnt été brftlée« en réjouiffancc de la
rteptife de Toulon. A Boulogne , la t:élèhre & trè«-incomprében.
Wlt fatnte vierge noire, qae les anglais n'avoicnt pu brdler, a
<4#0
4vi )ttlé« 4tfis U Mthar & réduite en c«ndir«f , Cmm «lîacles,
Anàté Oumont iinU par d«ioan<ler lie U ptrt des Soulejutais- le
«hancement du nom Je Boulo^ne-fur-mcr en celui d« Po/ftr^-
Barrère «au ne m du comîtë de falut public, fait part des fucsès
ffapiiWs des armées du. Rhin & de la Mofellc;il fixe J'attenCion
de ia cônrention fur la garnifon & les^ citoyens de Landau , i|ui
^nt r/éÇê^ au bombardement des ennemis , avec une énergie digne
d'iire mentionnée dans l'hiftotre. Landau ,. qui eft actuellement
àéll^^né-f M re^H %$ mille bombes à fon compte , ai 40 mille d'»»
pr^ celui de l'ennemi. Il y a eu deux décades que la garnifon afvécu
de chevaux Se de ohats , fit a mangé du pain de ^eieie & de pojs ;
un pain de munition s'cft vendu jufqu'à 14 livres , le (ucre 80 Uv.
' la. livre. Pendant le bombardement , un citoyen de Landau, beu-
^n^er, avoit été requis pour éteindre' le ku à Tarfenal} tandis
qu*il travailloit à f éteindre , une bonU>e met le -feu à fa roaii'on ;
on vient l'avertir ; il répond , Cans fe déranger de (on travail :
JKM maUbn n'efi qu'iuic propriété j^artUuiurtf ;« me dois tout entier
d la republique ; & je ne quitttrai pdt mon pofie , je doit d* abord dé^
findfê les propriétés de la nation» ( Combien une telle réponfe ac-
cufe les citadins , les propriétaires de Valenclennes Icles égoiftes
^e nos cités \ d'où fortem; cependant ces exemples depatriotiime ?
Du peuple feu I , des attiCans, des fans-cul o tec , de ces hommes
^ui aiment U Liberté , -comme ils la défendent. ) Barrère cite en->
xore un autre trait quicara^rîTe la bravoure d'un de nos répu-
blicaiiis : un canonier pruifien alloit mettre le feu à une pièce
de 17 } un de nos hufTards du troifième régiment court i ce cano-
nier, lui coupe (a tète & s'empare de la pièce. Le «rapport ide
Sarrère, qui a fouvent été inurrompii par les plus vives accla-
matiens , a été ûiivi du décret fuivant :
>• Art. 1. Les armées de la Mofelle & du Rhin , & la garnison
êe les citoyer.s de Landau ent bien mérité de la. patrie.
» II. Les rcpréfentars du peuple envoyés près defdites armées,
font chargés de recueillir ^s traits de courage 8l de bravoure
qui ontfigiTaLé ce:te vi£loire bi de lèa tsanfmettre incefTamment à
la convention nationale.
M iU. lU font autorifés à décerner des récompenfes civiques au
Item de ia république , aux braves républicains qui fe font dilUn-
jués daps £ette campagne par des allions éclatantes.
n IV. Les repréfcntans du peuple font chargés de faire fans dé-
Jai le tableau des certes qu*ont tffuyées les patriotes , fo t dans
le bombardement ne Landau, foit par l'entrée des brigands roya-
liftes de l'Auuiche & de la Pruffe fur le territoire de la répu-
blique.
M V, Us enverront i la convention le nom du citoyen de Lan*
dau qui a vu brûler (a maifon fans abandonner fon pulle à Tar-
fenal , ainfi que le nom du foldat qui a coupé la tête du canonier
Pruflien 6c s'eÛ emparé du canon.
» VI. Le préfent décret fera envoyé par des courriers extraor*
dinaires, dans les départemens 6c aux armées de la republique.
U a été auffi décrété que l'armée d'Italie , qui a tOL jours été
yiftorieufe 6c oui n*a éprouvé d'cchec que par la ttahifbn de Bru-
net , a bien mérité de la patrie. ( On fait qu'une Partie de cette
armée a été déuchée pour aller à Toulon 6c s'y e(t conduite ayec
ht pUu ff9Mà courage. )
TfiM I}. La *cMtT«atién atôonik décrke ^« fol nmnin* tftv
ttcuéit 4«» •^•ns hér«Ï^M & civfqutt 4ct tépiîblicûs fnn*
- %d9 ftNmt «HToy^i , tn pU«aTdi 6c «n cahkfs, aux amokipaii-
ih» aur annéci , aux fociétés Dopulatres & à «>tttaa>4es écoles
et ta rtîpubUqae ; «n'itt fèrènt fus publiquement les i*iirt 4e dé-
cade, & que ka iûftîtateurs feront tenus de les fafare appeeriër* à
leurs élèves.
On Cait leAure d'uAe lettre de Marfeîiie , du | Nifofe, laeiiell*
forte que m les fans^culottes , maîtres de Teutea» ont laîM &
n laiffei^t encere ftotter Tdtendart de nos ennemis fw les reln-
w "parts 8c toutes les places ferles : auili les raifleaux qui appor-
M toient des feceurs aux anglais, Efpagnols , &c. , Ce oreoBunt utxx
M filets i ils arrivent tranquillement , 8c leur furpriie 4e le ^oir
M an pouvoir des rénuUkains , les rend tous ftundfaitt.... On
M a trouvé dans Tonien 30 mille charges 4e Vted 8t autres ur*
M ticles très^imvor^ans... 1*
Quaniài /^^Le décret fuîvant a été rendu:
n La convention nationale , après avoir entendu le repart ^n
comité des finances fur le mo4e 4'exécution do la loi 4u 15 bru*
maire , relative aux effets précieus trouvés eofeuia ou dans les
lieux cachés , décrète ce qui fuit :
M Ârt« l. Les commiflfaires de la tréforerie natienale feront pro-
céder , s'ils ne l'ont déjà fait , aux inventaires 8c évaluations 4a
numéraire , méuux 8c effets précieux, apportés en exécution de le
loi du a) brumaire , ils les tranfmettront au minîftre 4e Ilaté-
fîcur.
M IL Au bas de Hoventaire fourni par la tréforerie uarionsTe ,
le minifbe de rintérieur arrêtera l'étst des frais expoiés
£ouf le tranfport des 4ép8ts faits en exécutien 4e la même loi .
c il délivrera une ordeÂnance de paiement, pour être fait, fur
la feule préfentation , 'aux perfennes qui font en 4roit de ré*
damer.
» m. La tréforerie nationale tiendra à la difpofitîon du minîftro
de l'intérieur • pour l'acquit des ortonnances délivrées en exécu*
tien de Tarticle précédent , jufqu'à concurrence de la femme de
lo,ûoo liv.
M IV La convention nationale charge le comité 4e sûreté géné-
rale de lui faire un nouveau rapporr fur rapplication 8c l'exécu-
tion de la loi du 15 brunuiire , le ajourne {uiqu'après ce rapport
te furplus du décret préfenté par celui des finances, notamment
en ce qui concerne le vingtième adjugé aux dénonciateurs*
n Le préfent décret ne fera peint imprimé. *•
Ce décret a été l'uivi d'un autre ainii con^ :
M La convention nationale , après avoir entende le repport da
comité des finances , décrète oue tous les srrètés des repréfea-
tans du peuple qui af-cordent nés prorogerions de délai relarive-
ment aux aflignats démenétifés , font nuls le non avenus, m
Barrère annonce au nom du comité de falut public, que les
Pruffiens fuient dans le Palatinat, que les autrichiens paflent lo
Rhin , que nous fommes i Germfheim 8c à Spire le avons pris à ren«
nemt des masafins conildérables.
Eks lettres oesrcpréfentans du peuple i Toulon ,defquelles il efl fait
lecture , portent que l'ennemi y a percîu ^ mille hdmmes morts ou
bleflés , fans compter tausles cadavres que les flots rejettent jour-
nellement ftirle rivage : le nombre des ^ifonniers eft «acoro trèt^
"••fifiéénbl» ; U fMflîce nittonaU t'ezeret cliiqfio Jour fUr fe
champ de batailU : teus ks rebelles font furtll^. Des coq«ins &'^
toient eliOTés dans l'année; ties pillards nnreftoient & corapromeN
toienc Ta gloire; let rcpréfentana du peuple ont arrêté la peine ûm
mon contre eux. Plufienrs font déjà en prifon ; parmi eux il y ^
des offiden. L«s mêmes repréfentans ent promit à l'armée les
meubles 6c effets des rebelles pour la dédommager des peines 8c
&ti^es qu'elle a ^ffuréts fous Toulon ; ils lui ont promis en ou-
tre un million^ et qui fera roo liv. pour chacun , depuis le géné-
ral )uf4|tt'a^ tambour. Barrère fait eniutte up rapport utr notre mt*
rine dans les ports de la Méditerranée, m Neut vatf aaux , dit-it »
•nt été brûlées i Toulon par les ETpagnolS & les Napolitains ;
ouatre ont été rtlés par les Anglais; qutnee font demeurés intn As
^dans le port.... La république polsède dans la Méditerranée , plus do
^ente batîmens, tuit frégates que corvettes et avifos , fans compter
U Duqueffu, ée foixante-quatorxe canons, qui eft A la mer. Il
«bus.refte à Toulon treize vaineausc , cinq frégates, cinq galères
6c un vaiifeatt , 6c deux frégates en conftruéHon. Une partie do
notre efcadre a été brûlée par le crime de nos ennemis ; ces vaif-
'féaux Tont être remplacés par le crime des émigrés; 4eur fortune
refte pour pa)rer les conftrnctions , 6c leurs forets vont être con-
rerties en vaiffeaux . leurs maifons changées en arfenaux ou en
•nanufaéhiros.
Barrère ayant occasion de parler des forçats du port de T-oulon ,
-^i fe font empreffés d'éteindre l'incendie des vaitTeaux, expofo.
ou'un d'eux a brûlé fes mains pour éteindre des braîs et des goii-
' lirons qui, pbcés fur une traînée de poudre , alloit embrifer un de
^ nos plus importaiis magafins \ à Ce tujet , Barrère propofe de re-
connoître le dévouement de ces malheureux , qui étoient Tes feuls
patriotes de Toulon; fon rapport eft^erminé par un projet do
décret qui eft adopté, 6c dont voici l^pneur:
«( La convention nationale décrète que le miniftre de la marine
. fera chargé de donner les ordres néceflaires pour la conftniéVien
de tous let vaiffeaux ; que les cales 6c les emplacement du port de
•la Montagne, ainfi que les cales des chantiers des portsdelaMédi*
terrannée pourront contenir : que les repréfentnns du peuple 'à
Toulon font autorifés à nommer une commîflion de trois membres
pour exammer , fur les regiftres du bagne , la nature des délits 6c
■es jugemens qui ont été r«ndus contre les forçats qui font à
Tou-on ; enfin , que le forçat qui a brûié fes mains en éteignant
les brais 6c coudrons prêts à embrifer un établiflement national ,
sera mis tur-Ie-champ en liberté , 6c qu'il lui fera donné 6oo livres
à titre de fecours. -m
Ouintidit 15. Il eft décrété m que tout militaire , tout confeil
«* d'administration de bataillon ont le droit d'adrelfer desjpétitions
f* 6c des réclamations , foit individuelles , Voit pour afraires de
corps, à la convention nationale , aux représentans du peuole auprès
ét% armées, au confeil exécutif 6c partout ailleurs: il eft défendu
aux bataillons 6c autras corps de troupe d'envoyer des députa-'
tioas , foit i la convention , foit au confeil exécutif peur amiires
de leur corps | les officiers qui fe chargeroient de pareilles dépu*
tations, les commaadans des corps, commifl'aires des guerres ou
autres qui déllvreroient des paileports à cet effet , feront defti«
tués. M
Par uaftttfa'décfct M lis conitéi rérokitionfiaires des fections
( 494 )
ne pourront recevoir ^e «les foutiers de bMuie quaKt^. II. H A
défendu, fous peine de confifcatton 8c de ouatre années de fers de
confeélionner des foutiers au-detlous de huit points. Ul. Il eft dé-
fendu , tous les mêmes peines , de Cibriqucr des cuirs de veau i la
manière .dite any.Uise. n
On le rappelle qu'il a -été fait des réclaanatiofis de différente na-
ture relativement aux taxes révolutionnaires; cette circonftance a
provoqué un décre» |>ortant que «< les comités révolutionnaires ,
«gens fe difiint délègues par les repréfentans du peuple ou les
■ûr.iftres /le la république , feront tenus de rendre comf^e des
taxes révc'li'ticnnatres , militaires ou autres oui n'étoient point
«xJgées comme impoiirton par la républi«^ue , oi qu^ ces comptas
ieront tir.pnjné.« di. arnchés avec ia quotité des fommcs payées ou
«ilets donré^ , ik. le nom des impolés, afin que chaque citoyen
ÎKiilfe vérifier fur ces états fi les fommes qu'il a données font ver-
ces dans le tréfor public. ••
Sêxtidi, i6. La fortie à l'étranger du tan eft défendu par on
décret/ t'ous peine de conitfcation, tant de cette matière que de
la voiture 6i des chevaux, & de 300 livres d'amende.
Par un autre décret, la«« Convention nationale dédare qu'eDe
n'a point entendu comprendre dans ton décret relatif aux repré^
fentens du peu^^lc nés en pays étrangers, les fils de français nés
pendant le tem^ de roi.Tioo uonnée a leur jJère par le gouvc mè-
nent , ni les fils de proteftsns obligés de quitter la France pour
caufe de religion , 6c depuis rentrés fous la tolérance ou la pro*
tefiion expreile de ta loi. »
I^'après le princip/e qu'une vile frontière en temps de gnerre eft
une proariété nationale, «< la Convention nationale, ^près avoir
entendu letrapport.c'u comité de falut p>ibiic , décrète: Dans toute ville
AiTiégée, bloquée ou cer^e par ie< troupes ennemies, les mar-
cbandifes, les denrées dfp\it genre, ftécefiaires i Texiftencc des
citoyens, ainfi qae les hViilemens éi équipemens feront mis en
commun , payés aux propriétaires aux frais de la république , 6c
diAribués ^(gaiement a tous l^s citoyens en raifon des bet'oins. «*
Septidi, 17. M La Convention nationale, après avoit entendu fon
comité des finances, décrète:
Art. I. Les coupons d'affignats èc les billets de la caifle d*ef-
compte, repréfentant les aflignats qui font en circulation, feront
reçus d'ici au premier ventofe de l'an II , dans toutes les caifles
publiques, en paiement des contributions, des domaines nationaux
6c de tout ce qui eft dû à la nation.
II. A cette époque , ils n'auront plus aucune valeur 6c ils feront
aiHmilés aux amenats à face royale qui ont été démonétifés. «•
Octodi^ 18. Bourdon de l'Oife fe plaint de plufieurs abus exif-
tans dans le minifière aâuel , estr'autres de la faculté au'à le mi-
ni ftre de la guerre de puifer dans le tréfor national. « N'avez-vous
pas été profondément aiHigés , IditMàfts col&gmes) » lorfque vous
avez vu venir dans votre fein «rinfortunés citoyens qui ont yerfé
leur fang pour la patrie , ou bien à qui leurs enfans, bleflés ou
morts , enlèvent les moyens de fubfifter ? £h bien, dans ce moment,
le minifire de la guerre faifoit remettre des fonds 4 un homme que
îe ne nommerai point dans cette enceinte , parce qu'il n'eft pas
digne d'y être nommé. Quoi ! le miniftre de la pient donnoit
iào,oco liv. à uniournalifte, quand cette fomme, divifée enfecours
individuels de 50 liv. , auroit foulage ^joo pètes de£mlle ! Y*us
( 49Î )
TMr«t friawttnint combien il cft dangereux d'abanéoimer aux m|***
nmres radministtanon des dépenses secrètes. Je fais qae le comité àm
ùÂut public eut la dciicateile de oe pas s'en charger , flc c'eft mt
gr«od- malheur pour nous ; car nous euâions été fervis par d? vrais
patriotes » dont le aèle eût Cuîti la Téritable direûion de la révo^
Jutien. H
Bounlon de rOi£e avant demandé «{ue nul miniftre ne puiffe puifee
.dans le tréCor aatipnai, fans y être autorifé par un décret» et que
le comité de Alut public préfente une nouvelle organifatton des
agens dn ^uveraement ; fa propofition eft appuyée par pluficurt
membres, oui démontrent ei^mbienla comptabilité du département de
la guerr« c&^mbrouiilée ^ForefUetà ce lu>et s'exprime ainfi : m LorfquA
j'entrai au comité des finances , je demandai à connoître queues
fommes avotent employées le minifire de la guerre durant Fannée.
Je m'adrciflal pour cela aux commiiiaires de la tré.orerie» ôc je les
invitjd i.me donnef avec le tableau de ces dépenfes la lifte des dé»
crets fur lefauels elles avoient été ordonnancées. Ils me répondirent
■devant Cambon i qui pourroit vous le. répéter , qu'on donueroit vor
lontieraces éutspour tous les autres Mioiftres , mais que pour celai
de la guerre , c'étoit impoifible ^ attendu la renaîffance continueUt
«t ieunialière , des dépenfes de ce département, Cambon aioutt
même , en j'auéteiTant à moi , tu ferais hun foL^fi tu, obÈtJtQts et ^ee
la dtmoMdtâ» Jjy a un, en. qtu /« ieJbUUiu., ujt tu puitforttttir è
y voir clair, • j
La difcuflion eft terminée par le décsct .Cûirant : «• La cenven*
tioo nationale dâcràte en principe qu'à 'l'avenu aucun mjpifire ne
pourra puifer dans le tréfor public, qu'en vertu d'un décret tm\àm
«ur le rapt>ort dSin comité ; elle ichaxgt le comité de lalut. public
de veiller à ce que l'activité des forces nationales n*épcottve «at
cun ralentiflemént ;. elle le charge en eutte de présenter mi rapport
Xur le mode de verfpment à faire pour toutes Les dépenfes natio»
nales, et fur l'organifation d'agence du gouvernement provifolrein
' Ntmoii Jp«On mi iectui'e d'une Icttse di» raimftee desaratres étran-
ger es,, datée le i8 nivofe, laquelle eft adrefiée au préftde«t delà
convention : le citoyen Deforguts y préfente l'état du cOmmercf
extérieur de la France peAdantTannee entière de 1791. h La France ,
(diwl)* au moaaent de la RévohiiîoA , avoiit annuellement uneba»
lance de commerce favorable à recevoir de ! fi:canger, de 60 à 7»
millions : pas quelle» opérations, pour ainsi utre, magies, cett«
balance, en notre faveur, eft-*ctte donc moatée, en 179», k 1S4
snilUons ? Cette dernière Comme eft le réfultat du montant de nos
achats extérieurs , eftiroës 496 millions ; comparés avec nos ventes
à rétrangtr, évaluées 720 millions., toutes proportions obfervées
d'aitleurs refpe£livement dans la bauiïe furvenue alors far le prît
4e toutes \t% roarchandifes n.
Une lettre des représentans du peuple près les armées du Rhm
«t de la Mofelle, en date de Strafbourg, le 14 nivofe, annonce que
nos troupes fe font avancées jufqu'à Neuftadt et Fracaptal. Les cha*
noines de Spire ont laiilé plus de cent mille pots de vin dans leurs
cares ; le erenier étoît fourni à proportion : la maifon de Tévèque
étoit rempue de foosages , eau-de-vie , et comeftibles de toutes ef-
pèces : toutes ces provisions|doivent être tranfponées à Landau •
les richelTes de la cathédrale font également en notre pouvoir; les
caiffes de la yiîle ont été remifcs entre les mains du payeur-»géné-
' raf. La douane étoit remplie de marchandife» de toute elpècè , dé-
poféer là par les ariftoccaces Français 6c étrangers ; cette prife , de
f4f<>
fa Talintr é*vn millîén » toim^ra au profit éès dëfinif««s.' de k fé*
publicuc : les esnemis oot abuilonne à Lsimerchcim 30 aulle «ui»
tans .de fourrages ; à Gcrmedicim , 70 tonneeuz et farine » ^oo*
îica d'avoioe , et 6^000 iacs- de légumes secs ; à Merkfial , 12,000
lacs d'avoines ^ à weitfembourg » 1500 ùxûh , un grand nosbre à^
malades, de bleiTés mourans, à qui ils ont arraché imphoyablo*
sent le peu d'alimens <|u'ils Tonoienc de leur diftribuer ; à Lauter*
bourg des iminitàons de guorre de toute efpèce « et- 30 mille cou<^
verturcs ; fous le glacis du fort Vauban» 60 voitures attelées : !«
sombre des fuTils raroatlés de toutes paru , fe monte à piès de t«
liiiUe ; le Rhin a englouti 500 énicrés , fuyant de Weiflembourg. . •
Os trouve fur tous les chcaûnt des cervelleide ces demtcrt, qei
fe font tués de déi'efpoir.
On annonce la prife de Noirmoutier.
Le comité de (a!ut public prepofe, et la convention décrète qn«
^formais les marins Français rMidxent le falut aujL étrangers» coup
iur coup.
i3b oo. On £sit lecture de lettres oui confirment U prife de Noir
snottticr i cette expédition vent à la république enriron vo pièces de
canons , 7 à Soo f ufils, des munitions de guerre et de beucbe. Let
brigands ont perdu 500 hommes,. 8c cens qui ont mis bes les armée
#»nt au nombre d'environ doute cens , parmi lefqueb fe trouvent
10 à 12 ^hcfs. Une conuniffien militaire va faire un^ prompte juftice
4e tous ces traîtres. •
Dm ei. L» décret fuivant eft rendu :
- M Art^ 1. Les infcriptiont des monumena pnbllos feront déformait
«I lingae françaife «•
u u. Toutes les inkriptîoBs des menumcns antlqets fetont cou»
ieivéesM.
. M m. Dans les monumens modernes , les infcripttons qui ne font
SIS confacrées i U royauté et à la féodalité « lont également con»
nréesft*
Centhon annence qoe le cosiûté de felat public a reçu l'avis de
k prife de Worms. •- Les pouvoirs du même coinité étant ex^
^rés , la convention les lui continue pour un mois à runnmmité.
, Dm ât tMvoas. La coneeotion d^rète (pie la tréforene nation
«aie payera la fomm« ée txoo livres à la cicoyemie £lifabetb Bcr-
Icer, veinre Wolft, & rcée par fon patriottfme d*abwidw»ncr fa Mol-
iande, fa patrie, et réfugiée en France depuis plus de fis années,
et ce à titre d'av«nce y laquelle fomme elle fera renne de rembourfer
en tréfer national , loH'qttc les drconftances lui permettront de
retirer les fonds qu'e!1e a en Hollande.
N. B, Le 15 Fiuviofe , trois députés de Saint-Domingue , Tua
blsnc , l'antre jaune , Ce le dernier noir , f virent admis à U convention
nationale comme repréfentans , êc le lendemain , lé, la cenrentiM
• réparé le crime des légiflaturet précédentes , en décrétant l'abo-
Itfion de TefcUvage. & la liberté de tous le» liommes de couleur
des Colonies.
Ct é Niyos , Pén 2i d€ la rcpuUiqui fian^difi uiu 6r Iniiriphk»
L. PftvmtoMMX.
tffûta du N; ai2 , fa^ ^^j , /^m je,
Dts JingliU ju/qu'em 1793 & dis Français jufyuUu lo Août ^79 il
tires: des A^^Ai jv;f^aVn 17^3 » ^ «î«» fianças iaf<iu'Aa 1^ Aoftf
179^
N*». 114;
«
57". de la Convention Nationale'
RÉVOLUTIONS
DE P A R I S 3
DÉDIÉES A LA NATION.
DIXSEPTIÈMB TRIMESTRE^
Avec gravures et cartel des départemeni.'
Les grands ne nous paroiSent grandi
^e parce que nous fommes i genoux^
• ••••• -Levons- nous • • • «
0tt 18 au 2/ ptuvloft ^ an dtuxlèmc dt la république fianA
çaiji une & indlvîJibU.
Dis Kvtts de la première éducation,
J^A convention a décrété des écoles primaires ; ce n'efl
encore que la moitié de ia befogne , & la plus facile*
Il faut maintenant îles livres ; il en faut non -feulement
pour les enfans , mais auffi pour leurs maîtus. li nous man-
que des traités véritablement élémentaires fur toutes les
parties de l'indruâion ; car tout eft encore à faire dans
sotre régénération. Le comité chargé de cette tâche im-
portante & mal-aifée, vient de préfenter , par l'organe
lie Tun de fes membres les plus laborieux , un très - hon
rapport fur cette matière, circonfcrite aux livres nécel^;
faires' à Téducation phyfique & morale de la première
fofance. Grégoire n'a point pallié Us di^cultés de ce
iV*. 924. T9m 17. A "
.y
. < 49$ )
%aTiil y oc 11 a bien fait ; mais II faut aTOuer que fin
réflexions ne poitent pas à efpérar de ilt^t ce dont nous
avons befeîn tout de faîte.
<i luiiqu'ici, àlt'W^ la plupart des livres élémentaires
H ont. été tris -médiocres, parce qu'ils étoient le fruit de
H la médiocrité. Le génie qui forme des conceptions h4.r-
t» dies » qui enfance des «uvragea fublimes, qui faifit un
M grand enfemble , eft feul capablt de préfenter des ana-
n lyres où l'on trouve tout ce qui compofe les clémens
>} d'une fcience» & de les approprier aux facultés dea
>^ iadîvidut auxquels on les deftioe. »
Il faut en convenir, Grégoire a raifon. Mais un con^
cours I un iory & des ricompcnfes fufHront-ils pour don-
ner du génie r Kélas, non ! Il y a plits : c'efi qu*il n'exific
pas encore un livre élémentaire , lorti d*un cerveau de
génie. Voilà pourquoi tous ceux qui exigent jurqu'à pré-
sent font fi médiocres. Voltaire a dit quelque part qu'un
grand poète ne fe faifoit poial» traduôeur ; il aime mieux
créer lui-même. Le génie inrente ; mais il n'analyi'e pas
les découvertes des autres/Que faire donc i quel parti
prendre? Le voici :
Ne pas efpérer , ne pas exiger l'impotTible > fe conten-
ter de revoir tous les traités élémentaires qui exiûent,
d*en extraire ce qu*il y a de paflable , d*y ajouter ce que
Texpérience des tems nous a appris. Ce travail , confié
k de bons efprits fans prétention , pourra donner un ré-
fultat fatisfaifant. Du refle , en revenir à ce que nous
avons dit dans ce journal ; c*e(l-à*dire » diriger , enccu-
^^^f» perfectionner, par tous les moyens poffibles » l'é-
ducation domeftique. Car, malgré fes mconvéniens que
nous ne nous djf&mulons point , c'eft encore elle qui
îéuHira le mieux à former des hommes & de bons ci-
toyens , attendu que Téducation domefiique ou paternelle
a pour bafe immédiate les mœurs naturelles. Le coeur
d*une mère tendre , d'un père fenfible , en fera plus
3ue le génie de Newton , de Locke, ou de l'auteur
*£mî!e. raifons des livres pour les pères & abandonnons-
leur Téducation de leur progéniture » fous l'oeil toujours ou*
vert de la patrie. Il ne faut des livres, pour le moment^
qu'aux feuis chefs de famille ; eux-mêmes en ferviroaf
i, leurs enfans. Un fils en apprendra plus avec fon père ,
en fix mois , que pendant trois ans d'écoles primaires ,
jenfévell fous un tas de traités élémentaires. La républi*
^^ue pe doit s'occuper qu a faire fentir aux citoycos de
( 499)
tont Ige , la néceffité abroiue oii Us font tout ^hrt nff^
fruits 6l biçn élevés. Répétons-le : point d'autres écoles
primaires que la maifon patercelle 1 point d'autres înfl^
tuteurs que les pères de famille ! point d*aatres iivrei
claffiques , point d'autres tradtés. élémentaires que le bc-
Ibm 6c le defir d'apprendre , l'expérience » la aéceffité »
& iur-tout l'exemple le le cttur des pères de âmiUCf
rcfponfables à la république de l!éducation de leurs eûr
fans 1 Ainfi donc quelques bons livres à l'ufagedes pèrea^
& des citoyens prêts à le devenir , c'eft tout ce qu'il
nous faut pour le moment, 8c cette tâche eft fakn moinli^
difficile*
H faudroit pourtant bien aufll procéder inceffammenè»
i l'examen 6c a l'épuremenc des livres qui font en circu«
lation & qui propagent les erreurs, les préjugés & les
toauvais principes de nos ayettx. Il eft quelque ckofe d#
f\\a aifé & de plus utile que de «ompofer des livre*
Douveaux; c'eft^dVxtraire tout ce qu'il y a de bon danis
Jes anciens , d'en dreffer une petite bibliothèque à Tuiag*
des républicains, & de. n'ouvrir que celle-là au peuple.
On vient de décréter qu'il y auroit une bibliothèque
nationale dans chaque diflriô. On ne fauroH tro{> iur*
veiller le choix des livres qui y feront admis. De C9^
choix va dépendre le fuccè» de l'inftruâion publique*
Epicharis et N£roh , tragédk,
D.'pnîs la révolution , aucune pièce dramatique , It
Ton en excepte Charles IX , de Chenitr , n'a encore eu
le fuccès ^Epicharis & Néwn , jouée en ce mometft
fur le théâtre de la. République. L'anteur , le citoyen
Irgonvi , déjà connu par ta Mort d^AM fc par Lucrèce ^
tieux autres tragédies , a un talent trop marqvé pou^
3u*on fe borne a lui donner des encouragemens. On Ini
ou la vérité. Un examen févère de fa nouvelle pro«
duâioii le flattera davantage fans doute que des éloges ^
rien que des éloges.
Son drame nefi pas tout hifforique. La cenfpiratîofi
qui en fait le fujet eut, une îfiue toute oontraise I cette
Ïj'it lui fuppofc ici. Dans le fait , le coup^ fut manqué.
es conjurés trahis» fuccombèrent, Epicharis s'étrangltr
Pifon & Lucain moururent par ordre de Néron , qui »
pour le malheur du monde, leur furvécut plufieurs ail-
piia. Le poète a pris Tinverfe de tous cti évéwiemeUi^
te font les confpîrateurs qui fiir vivent au tyran , ï Tcx*
ception de Lucain qui périt les armes à la main. C'eft
vue licence poétique & très-louable que de fe permettre
. des anachronifmes lur le théâtre , quand il en réfulte une
grande moralité ou un grand intérêt. Toutefois vaudroît-U
fnienx encore choîfir un fuj?t tel qu'on pût le traiter
/ans dénaturer l'hiftoire. Li mort de Néron , telle qnVdt
s'eft paiTée en effet, tburniiToit un afl'sz beau champ aa
génie d'un républicain ; 6c la conjuration de Galba prè«
toit tout autant, pour le moins, à la mufe tragique que
la conspiration de Pilon.
Il erf vrai qu'il n'y avoit point de rôle pour une femme;
'& le citoyen Légouvé vouloit à' toute force en mettre
une en fcène , à Tinftar d'une autre Epicharis^ qui pa«
Tut en X75 3 ; mais l'auteur de celle-ci n'a pas cru con-
venable d'en faire une maitreiTe douairière de Néron. Il
*« craint apparemment de dégrader fon fujet , en mêlant
le dépit 6c la vengeance d'une courtifanne répudiée à
renthoufiafme d'une républicaine vertucufe. il a penfè
qu'il faut refier fidèle à l'hifiotrc , quand on n'a rîen de
mieux à lui fubftituer.
' Et pourquoi , en effet , le citoyen Légouvé ne nous
donne t-il pas Epicharis pour ce qu'elle étoit , c'eft-à-
dire^ pour une femme du peuple qui , née avec une
nme forte , fut trouvée digne d'entrer dans une cohfpi-
ration ? Il y avoit tout à gagner pour les mœurs , &
le talent du poète y trouvoit tout autant à s'extErcer.'
Tifon fe croyant feul eût ouvert la fcène , méditant , dans
les iardins de Néron , fur le grand complot qu'il a coaçu ;
une femme du peuple s'avance & lui dit : «< Cachée
derrière cette muraille de verdure , j'ai entendu tout ce
que tu ne croyois dire qu'à toi feul; j'en ai trefiaillt de
joie. Conful I vasl fous ces habits de femme, je porte
un coeur romain. Ecoute : tu ne peux rien faire fans le
peuple; cherche des conjurés parmi les fénateurs , moi je
laurai t'en trouver dans les derniers rangs des citoyens ;
car le peup/e eft plus révolté encore que le fénat de»
crimes de mron ; touches-moi la main , & comptes fur
ana discrétion : l'événement prouvera fi j'en ai. »
Ce nœud de la pièce conforme à l'hiftotre eût été
aufi théâtral , & n'eût point bleifé la délicatefie des amis
des moeurs & de la vérité. L'exemple d'Epicharis n'eût
point été perdu pour la plupart des fpeaatrices ; car
qatUc citoyenne n!hériteroit pas à finir comme elle » ^4
( 50Î )
4a11oit cotnmtncer par être la concubine d'un Néron. .1
y a plus : c'efl que , quand bien même les annales ro-
maines euiTenc raconté l'aventure comme il a plu i
l'auteur de l'altérer, elle paroîtroit trop invraîfemblable
pour la hafarder ainfi fur la fcène. A qui perfuadera-
«l>on qu'une femme qui , de Ton plein gré , confent à
partager ^a couche infâme d'un prince qui a déjà em«-
poifonné Ton frère pour régner en toute fécurité , & qui
le Yoît préférer une autre femme , puifle confpirer contre
lui y feulement par amour pour la liberté de fon pays i
Une femme qui ne s'efl point refpeâée n'eft pas fufcepr
tible des plus purs femimens d'une citoyenne^ en un
mot f la maîtreiTe délalflée de Néron répugne à voir iur,
le théâtre , fe propofant d'être le Brutus de fon fexe,
Auffi Pifon & Lucain reculent en arrière à la pre*
mière nouvelle de la converûon d'£picharis. Ceft-la i«
viceradical.de la pièce: & on le pardonneroit à l'aiH
leur y s'il n'avoit lu faire autrement ; mais il pouvoir fe
pafTer de flétrir la mémoire d'Epicharis. C'efl bien gratui*
fement qu'il métamorphofe en Dubarry une citoyenne
honnête qui rend le peuple romain de ce tems-là dij^ne
de nos refpeâs , puifqu'il «cachoit au milieu de lui des
âmes de cette trempe. Dani la tragédife de Légouvé ,
qu'Epicharis redevienne ce qu'elle étoit , & tous les ca-
saâères y gagneront. Lucam ne reffemble plus à nos
poètes modernes qtli alloient lire leurs veirs chez la Pom*
padcur; le coniui Pifon ne peut être taxé d'inconfé*
quence , comme il le mérite ici , en fe confiant de piiau»
aècrd à la maitrefFe du tyran.
Nous y perdrions , il efl vrai , de beaux vers & des
ép grammes in^énieufes que débite Lucain dans le boudoir
d'Epicharis. Mais quel inconvénient y auroit*il , dans une
tragédie républicaine , à ce que le chantre de la liberté
ne reâemblât pointa M. de l'Empirée de la Métromanîtf Nous
ajouterons que tous les fpeélateurs nom pas été contens
de voir Lucain rappelé à l'ordre par Epiçharis. C'efl une
femme qui lui fait fentir combina il efl ridicule de ne
penier qua fes vers & à fon immortalisé , au milieu detf
profcri plions fanglantes d'un defpotc. Le. citoyen Légouvé
n'a pas allez , ce'femble , reipeAé le c«raâère des hommes
de génie dans fon rôle de Lucain. Ces reproches enflent
été mieux placés dans la bouche d*une femme du peuple.
Les deux premiers aâes de la pièce ne (ont pour ainfi
4ire que deux chants d'ua jpoëme épique. Ils pourrotenr
r îoi )
étve dccâcbés de cette tragédie uns la mtmier. DViileurs;
il perd fon talent à nous taire Jonguemtnt le tableau de
1 mtériear de la conr de Néron & de fes crimes perfcn*
aels. Il ne t'efl pat aflfez appefantî fur le fpeâacte qu'of-
6oit Rome fous tt raonfire couronné. Il falMr nous pein-
dre ce tyran mettant tons les forfaits à Tordre dû jour ;
coiivrani la face de Tempire d'efpions » de dé ateurs & de
lourreaux'; fàlfant torturer les citoyens opulens ; deman*
dant la tête de tous ceux qui auroient larflé échaper un
mot, un gefte tendant à faire ouvrir les yeux fur les
nefures deipotiques d*un gou . ernemcnt arbitraire. Il n'a
Ëi peint les cacbots regorgeant de vidlimes ; *« fang ruif*
ant fOur le nuit fur les échaffauts ; le trélor du prince
cngloutiiTHnt les fortures des citoyens condamnés , fana
ies entendre , à la prlfon , à l'exil ou à la more ; la
cour donnant des fctes comme pojr iniultef au peuple
qu'on y admettoit tout exprès, & qui s'en retonrnoît
h jeun , avec le déu^fpoir de périr de bsfoin , à la rue de
iés defpotes engraid^s de fes lueurs : il falloit peindre
fféron 6t fes favoris fe donn nt en Ipeâacle à tous les
fpeâacies « fans fe foncier de favoir h le peuple avoit
<fti pain. Ce vafte tableau rendu en vers aufli pleins ,
aufli ferrés que la profe de Tacite , n*auroit laifie rien à
defirer à des républicains qui s'applaudifient tous les jours
de vivre fous un régime en parfait contrafte avec celui
de ces temsià.
Le troifième aâe, contenant rinterrogatoîre d'Eptcharis
dénoncée par Proculus , ôc l'embarras de Pifon chargé
par l'enipereur de démêler la trame jourdie contre &
jours, offre une fituation vr^iiment théâtrale; mais fi le
poète avoît été plus jaloux d'obferver les convenances^
êc de conferver k Néron le caradlère qu'on lui connoit^
ia pièce fin^floit là, do moins le rôle de l'kérolne de la
oièce ; car Néron fe feroit bien gardé de laitier aller
Ëpicharis. Ce tyran n'éteit point homme à fe deflaifir
ainfi d*un pcrfonnage de cette importance , contre lequel
il y Avoit tant de charges.
Le quatrième aâe eft le p'us beau de tous , &^ à bien
dire , c'eft-là que la pièce commence. Les confpirateurs
font raffemblés chez le conful ; Néron lui-même vient les
furprendre & les livre à fa garde; il retient avec lui
.Ef^icharis , dans l'efpoir de lui arracher le nom de tooa
fe complices. Cette dernière fcène eft d'un maître.
Le dernier aâe repréiente Néron abandonné des fienSf
( Î05 )
' •ourfuivî par le peuple ir.turgé ; le tyran sVft rifug'é foo^
l^ voûc'j d'un é^'^ut de R)aijj en prjie à ûi l'é.nord^t
il fe poignarde enfin , aidé par un ^rdave , & expira
* i U vu^ d'Eplctiaris , de Pifon , des autres conjurés &,
du peuple venant pour n^ettrà à exécuiion le décret dtt
fénat lancé contre le tyran.
Dans fes derniers rtiomens , le foavenlr de fon frcre^
de fa mère , de fa femme , immolés par fes ordres , af-
ilège.le prince ; il croit les entendre lui reprocher fes
crimes.
Aox deux premières repréfentations , des voix iipnV
chrales, forcies des coulifîes , (e faifoient entendre, à rittit-
Ution de» fpeâres de Shakelpeare. Ces acceiloires peu
naturels ont été fupprimés à |a troiiième reprcfenutioo^
Deux rôles fecondaircs, Proculus & TigUlm , n'ont pas
produit grand effet. Ùàuteur en auroit pu tirer parti dar-
ramage.
Cetcs tragédie gagnerolt à erre réduite en trois aélç^
La poéfie de Tauteur ell redondante & à prétention.II
y a une foule de belles tirades ; mais il ne fait pas ton*
jours s'arrêter à tems , & Il affoiblit quelquefois fa penféc
en la retournant de deux ou trois manières; par confé*
quent , il y a des redites : il y a aufli de grandes vêtit»
qui ne font pas ail^^z développées.
11 ( Brutus ) frappa le tyran , & non U tyrannie. . . .
Le fens de ce beau vers y qui eft venu à Ttdée de pk]«
fieors autres poètes dr^atiques , & tout récemment en*
corç à l'auteur de Tarquin , ou dt la Royauté abolît ^
demandoît u&e extenfion devenue néceifaire , fur-tout au*
jourd'hui. De jeunes républicains ne fauroient trop fe
pénétrer de ce grand principe, confervateur de leur libertc
naiffante.
On a remarqué auflî , dans le courant de cette pièce ;
un peu trop de réminircences &. quelques vers du genro
de celui-ci, qui n'en eft pas plus naturel pour avoir
ixtk fort applaudi :
Il faut use vi£\ime à chacun de mes pleurs.
Les tragédien^' , en géncml , ont .parfaitement rempli
leur roîc. Peut-ctre faat il reprocher à Baptifte , qui re-
prcf^nte Lucain , d'aff^'cler un peu tron les airs d'un cour-
âilan, da«is fa fcène^avec Epjcharis. il fembic cju'il parle
( 504 )
encore à la favorite de Tempereur ; il U falue , îl \u\ baifé
la main , comme on fiifoit à Verfailles ou aux Tuileries,
dans les petits appartemens de la Dubarry ou d'Antoinette.
L'auteur s'eft rendu au vœu vivement prononcé des
fj^eâateurs ; il a paru plufieurs fois fur le théâtre. Qaeiqae
franc républicain auroit bien dû faifir cette occafion pour
lui dire:
u Citoyen Lipouvc , au nom des bonnes mœurs, foufrcs
ÎLi*on te propofc un amenilement à ta pièce. Rends-nous
picharis telle q^.'elle eCl dans i'hifioire ; que ce foît une
femme du peuple, une citoyenne honnête, & non une
courtifannc! La liberté même perd de fon prix , en paf-
fant par les mains impures de la ci-devant maitreffe d'uo
tyran. v
f
MaKUUS TorOuatL'S , tragédie.
11 eft furprenant qu'on ne remette fur rucun des thél-
tres de la république la tragédie de >Vf.z/i/iu^ capitoUnus ^
par LafoJTc. Outre que c*eft un chef-rf'oéuvre dramati-
que , le fujet en eft parfaitement à Tordre du jour.
• Ce ui de Manllus Torquatus l'cft davantage encore;
mais il n'avoit pas été traité d'u'-je manière iatisfaîfante.
Le citoyen Laval lée, homme de lettres connu par plu-
fieurs bons ouvrages patriotiques , s'efl chargé de cette
tâche , & Ta remplie avec toute Taiiftérité d'un répubii- .
cain ami des grands principes confervatcurs de la libené. '
Le but de fa tragédie en trois a6tes, jouée fur le fuper-
be théâtre de la Loi , ell de faire fentir l'impor-
tance & la néceflité de la difcipline militaire. Il faudroit
repréfenter cette pièce la veille du départ de nos jeunes
défenfeurs de la patrie, pour les frontières; maïs il &u-
droit, en même tems, que la reprcfentation en fut plus
foignée, & crue le jeu <4es artifles fût à la hanteur des
talens du poète. Une foule de beaux vers y feroit mieux
fentie« L'eiprit public ne pourroit que gagner , fi cette
tragédie avoir un plus grand nombre de fpeélateurs.
Réponft de Fruâhommt à la lettre du. numéro précédent î
fur la fête de la Raifon.
Tu m'en demandes beaucoup , mon cher leâear , &
plus que je n'en fais , & plus aufTi qu'il nous importe
a tous de favoir. Tu veux remonter à 1» caufe prc-
première
CîoO
Inière ie cette révolution religrcufe i(m né Va pas auA
vite que tu parois le défirer , & qui peut-être a été mifé
à i'e&i plutôt que la convention ne refpéroit elle-mïmc»
Ce oui doit furprendre ^ c*efl que ce coup imprévu ai
été donné dans un département qui n'étoit pas celui de
I^aris. Quoiqu'il en loit , il faut en finir à l'égard de la
fuperfticion &. du (anatiioie ; & fi on s'y eft pris un peu
ûnpoiitiquement > on s'eft conduit depuis avec, beaucoup
de iagefie» ' , •
Des églifes^ d'is-tu ^ fe font r^ûvér tes , |c les. prêtres
•Ht ri fous cape \ nous ferons auili rufés qu*éux. Ifs re-
commencent a mcjjir & confeflent encore, 8c cela fo
paffe même à Parii. Mais remarque que pareille chofo
ne (c feroit pas pafTée aufC tranquillement i i] y a deux
eu trois années. Rap|elle-toi les petites periîîcutions qu*on
fit fottifrir aux religieufes & tes petits fcandales qu^oil
fe permit aux Théatms & ailleurs»
La raifon du peuple a bien grandi depuis cette époque.'
Le peuple a pris le feu! parti convenable. Il ne fe moque
pas même des prêtres & des ouailles qui leur font refiéos
fidèles V il n'y prend feulement pas gardé. La plus par*
faite indigiérence , pire que le mépris & la perlécution J
ya achever de tuer l'^life ; elle ne s'en relerera pas«*
Çn chante^ tout-kaut Toince rue d'Enfer, rue du Citne^
tière Saint- André-des- Arcs & ailleurs. Le peuple , blaff
là-deiTus , le remarque à peine ; mais il compte avec fati^«
feâion le nombre de cloches qui arrivent dans nos ton^
deries pour être converties en canons. En paffant devan '
la maiion des monnoies , il bénit une révolution qui lui
procure de auoi racheter fes frères prifonniers ehez Teii*
nemi , avec les outils d'or 8c d'argent des prêtres ^ con*
verts en efpèces. Tandis qu^çn chante encore vêpres &
falut ^ dans tous les fpeâacles ( excepté pourtant à l'Opéra )
on s'amufe fort innocemment fur le compte de ceux qui
difent vêpres & de ceux qui les entendent. Les prêtres
& leur dieu font morts» du moment qu'pn ne sappet-
çoit plus s'Hs exiftent ehcore. La convention n'a rien fitftué^*
il eft vrai ^ fur le falaire d*un culte ; mais c^eft tout comme
par le fait , puîfqu'il n'y a plus de culte ; & , comAe on
ait y adieu k faint , adicU U ftu^ Dans plufieurs piroift»
de campagne > les villageois, privés de leur curé, dé'*
lenu comme fufpeâ \ ont pris le parti de chanter eux-»
mémei Tofiice ; c^eft autant de gagné » 6c leurs prièrei
ne leur femblent pas m^ins bonnes. Bientdt ils fe hflè-
N;. 224. Tgmi i7j ^ ^
rofit de pfalmodler da latin qu'Us n^fMttnitnt pâ$. Sî
les of&cîers municipaux s'acquittent bien de leurs devoirs ,
il leur fera aifé de faire oublier totalement M. le curé
& M. le vicaire* Un difcours tout naturel & plein d'inf-
fruôions folidef , chaque décadi ; une fête gaie , {chaque
mois : & tout eft dit. La fin du inonde eft arrivée pour
les prêtres ; ils font morts , fans efpoir de réfurreâion.
Quelques traités élémefitaires , quelques jolies chanfons
patriotiques , cfn p^u de mufique , des exercices mili-
taires, en voilà plus c|u'U nVn hut pour charmer le
loiiir de la claiTe laborieufe. De nouvelles viôotres qui
Amèneront la paix , le repos , la fécurité & le règne des
loix conftitutionn elles , achèveront la grande révolution ^
& tout fera dit. Le culte de la raifon deviendra unrver-
Tel & fera taire tous les autres , fans s*en mêler. Dan^
certains endroits , la fecoufle a été violente , mais n'a pas
' duré» heureufement. On s'efi décidé & laiffer aller le»
chofes religieufes à leur propre poids ; elles ne furnage-
ront pas long-tems. Déjà la majorité des prêtres a fait
le plongeon ; & les voilà qui meurent de leur belle mort.
Ils n'en font pas plus contens; ils auroient bien voulu
hlre du bruit en tombant. Ils continuent à confeflet
Quelques vieilles dévotes ; c'eft'un os qu'il faut leur laiflfec
ronger » pourvu qu'ils ne touchent point i la confciencc
4e nos' jeunes républicaines.
Les Nègres enfin lihrtsi
. Enfin \. un décret folemnel abolit à jamais la fervitude
ides hommes de couleur. Cette loi. manquoit à notre ré«i
volution. U ne falloit pas attendre la préfence de deux
s^préfenuns du peuple choifis dans la cafte de nos frères
les Nègres , pour réhabiliter ceux-ci dans tous leurs droits
primitif , naturels & civils. Mais encore vaut-il mieux
Ïue le bien fe fafle tard que jamais. Cette réparation
datante faite à la nature & aux principes , eft encore
l'ouvrage des fans-culottes \. car on fe le diffimuleroit en
.vain : ils étoient jadis en France , à l'égard des nobles ,
des riches & des prêtres , ce que dans nos iiles les Nègres
étoient pour les blancs ta pour les jéfuitss. Le niveau
de l'égalité fraternelle » qu'ils ont paflfé fur toutes les
têtes dans ie continent « .devoir nécdOTairement fe promer
Der au (Il en Amérique.
jCe grand a^e de jufiice humaine fervira fans doutf
.(T07Î
3e b«ucTicr à la rlpoUique françnfe ; menacée ; dît-on ;
pour ce prlntems, lunt pttm tffroyaHt ^ décîiiée dans la
chambre haute des pairs de h Tamife ; car le peuple
iiiiglais bercé par Pitt , réveillé comme eH furfaat à la
nouvelle de fafirancbiflement total des hommes de cou-
leur dés propriété françaMes , ne peut mander de fe
dire , en faifant un retour fur lui-même : mais (ans pafler
la mer, nous antres habitans de la Grande-Bretagne,
qui ofons nous dire répubircaîns fous un roî ^ mais en
quoi donc différons-nous tant des fefis noirs attachés à
la gKbe' de nos colonies ^ Nos barons 8l n«s baronets ,
nos ducs & pairs » les mylords de la chambre haute ne
ibnt-ils pas réritablement comme nos planttutSj nosftf-
trons hlancs} & nous autres prolétaires plébéiens, nous
antres bourgeois de la cité de Londres & cultivateurs
des comtés, que fomnnes-notts , fi ce n'eftr des noirs qu'on
ae mène pas encore précifément avec le fouet , mais peu
s'en faut? Le bâton ne joue-t-î) pas d^jà fon rôie pôut
faire marcher la pftfft des motelpts? Eft'ce pour nous
que nous travaillons } que nous revient-il de porter tout
le fardeau de la dette publique ?. un furcrois de misère
chaque année. Hélas ! ceffons de nous faire illufion. Noua
lie différons des efclaves de Guinée ou du Sénéeal , tranf-
plantés au Canada, à la Jamaïque, &c. que par la couleur;
£(l-ce pour nous que nous combattons contre la France î
r\ plus que les Nègres qua':d on les fait marcher contre
nation iroquoife , qui veut rentrer dans fes biens ufuf-
pés par nos riches commerçans. Qu'il feroit donc hon-
teux pour nous fi les noirs de nos colonies alloient, à
rimitatiofi des ifles firançaifes , recouvrer leur liberté ori-
S'nelle avant nous autres fiers bnbitans de la métropole l
otre miniflère aftucte.U)^ a fenti le coup de loin ; c'eft
pour cela qu'il a feît avorter là motion^ r<!pétée ^ufieurf
fois dans les communes , d'abolir Fa traite des Nègres^'
avant' coutenr de leur affranchilTetnent. Pitt pcévoyoit ouff
cette iTïcfure feroit plus de tort à rarlflocratie royale^
miniflérielle & parlementaire , 'qu'au commerce de lai
Grande-Bretagne ; il a bien fenti que le peuple anglais
ne fouffriroit pas long-tems de ie voir moins libre à
Londres que fes frères les noirs en Amérique. .
Ainfi donc la liberté , ou plutôt la déclaration de lit
liberté des hommes de couleur, n'eft pas feulement un
hommage rendu aux principes,- une réparalioll faite à
la n;:ture^ c'eft encore une mefare fage II très- poli tique
dans les drconfttncet préfentes «qui déjouera les finlâres
projets du cabinet de Saînt^James- Le minlftère briua-
nique va tour mettre en œuvre pour en arrêter les pro«
grès raprdes ; mais c'en eâ fait 1 fur tout le refte du con«
tineat> comme dans lenonveaa monde & dans les indes ,
la révolution françaife , au printems préchain , innocalera
tout le globe , faos dlitinâion de couleurs ni de formes.
Tous les corps de nations rejetteront les puftuies ariilo*
cratiques qu'ils renferment. En un mot, les fans*calottes
de France ieront les inoculateurs du genre humain.
Tribunal^ nâvoLUTiovyAiRfi de Paris;
Lific dts condamnas à mort , fi» txicuUs Çwt la plaei de
la Révolution.
Du II plarUfi, Jean-Baptîftf-Emmtnttel Roîtler, ct-deraiit %tn^
tîlhomme 4u ci-devant roi» âgé de 45 ans» né à Caeo « j demeu-
rant ;
Catherine-Denîfe- Jeanne Defthat , femme de Tebie Gothereaa-
Biliens , ancien officier des gardes-fuîffes , âgée de 30 ans , née à
Paris, y demeurant;
Et Anne-Jeanne Roîticr-LachaVinerin , femme du ci-devant mar-
quis de Charras , âgée de 41 ans , née à Paris , demeurant à AC-
nières, tous trois convaincus d'avoir entretenu des correrpondances
6c intettigcnces avec les ennemis de la république, tendantes à h»
ciliter, par tous les moyens poflibles , les fuccès de leurs armes
^ leur entrée fur le territoire français.
Du 12, Jean-Baptide Lambert, âgé de 39 ans & cinq mois, né
Ce demeurant à Autun , notaire depuis 177», ci-devant procureur-
fyndic du diftrîA d' Autun, convaincu d'être l'un des auteun jO«
complices de la confpiration qui a exifté contre l'unité , l'individ-
}>ilité de la république > la sûreté & la fouveraineté du peuple
français.
Charles-Loiis Igonnet, âgé de 40 ans, frippier;
. Etienne-Erançois Maulnoir » âgé de 50 ans, juge de paix à Cou-
lOmmiers ;
Guillaume Martin, âgé de €$ ans, médecin;
Pierre Merlin, âgé de 29 ans, officier municipal de Coulom-
«liersj
^ François- JoiepH Touffaint Prévôt, âgé de 45 ans, officier muni«
Cipal de Coulommîers;
Charlotte Noifette , femme Blancheton , âgée de 29 ans ;
Marguerite Froifanquet, femme BctécemBe ; açée de^ 34 ans }
tous {ept auteurs on complices de la confpiration qui a exiflé
dons la commune de Coulommîers , diftriék de Rezay , laquelle conf-
«iration étoît attentatoire à la liberté fie à la sûreté du peuple
français.
Etienne-Thomat Ogier-Baulny , âgé de 44 ans , ex«noble , corn*
pUce de la confpiration qui a exifle » tendante à favorifer les praf
fret d«s ^mef des ennemis de U république fur le territoire
l Ï09 )
flrinçaîs,' en confiant (bnfiU , âgé de 14 ftnt ; & un [|;arde-dii«€orps;
fon parent , pour le faire émigrer.
Du 13. Jacques Babio , âgé de 34 ans, né à Lignac, ex-noble ,
convaUca d'avoir confpiré contre la sûreté du peuple français , en
voulant empêcher , le 6 août 179a , le recrutement & î'erganifa-
tion 4e la garde nationale de la commune deLienac, département
d'Indre & Loire , en cherchant à ébranler la fidélité des citoyens
fûldats envers la nattcn fraoçaife ; en faifant publiquement 6c avec
^logè lectH^, dans une aifemblée de la commune de Lignac, du
manifefte de Brunswick contre le peuple français.
Du 14. Charles-Nicolas Duclos-Uufrefnoy , âgé de (fO ans , cî-
«levant notaire à Paris , auteur ou complice d'une confpiration qui
a exifté au mois de décembre 1791 , contre la sûreté cc la liberté
du peuple français., en entretenant des intelligences & corrcfpon-
dances avec les ennemis de la France , en leur f^urnifl'ant des fonds
en numéraire , foit pour faciliter leur émigration , foit pour favo-
rifer leur rentrée en France & exécuter leurs complots de contre-
révolution.
Edme-Alexis Gillet , médecin , âgé de 55 ans, né à Chaours ;
dîftriô d'Ervy , département de l'Aube , demeurant à Tonnerre ;
Bonaventure-Jean-Baptifle Millard, ci-devant procureur fie avoué
à Troycs , âgé de 45 ans , né i Troycs , y demeurant ;
Nicolas Parent, ci-devnnt avocat du tyran Capet, au ci-devant
bailliage fie (iége préfidial de Troyes , fie ex-député de l'affemblée
nationale, âgé de 37 ans , demeurant i Chaours;
^ Et Louis-Nicolas Paillot , âgé de 44 ans , né i Troyes , ci-devant
lieutenant-général au ci-devant bailliage de Troyes , demeurant à
^aint - piibault , département de l'Aube, tous auatre convaincus
d'être complices de la. confpiration qui a exifté de la part du tyran
Capet fie (esagens, contre la liberté, la sûreté, la fouveraineté
du peuple frauçais, fitc.
Du 15. Claude Oeier, âgé de 73 ans, né à Paris, confeillcrdu
cî-devant roi, fie auditeur en la ci-devanty chambre des comptes
*de Paris, auteur de divers écrits, fie convamcu d'avoir entretenu
des corrtfpondances tendantes à provoquer l'anéantilTement de U
république , la diiroUitîon de la rcpréfentation nationale Sc le réta*
bliflfement de la royauté en France.
Du 16, Jean-Baptifte-Louis Courtonneî , âgé de 36 ans , né k
BeauraoAt-le-Roger, diftrift de Bernay , département de l'Eure,
étapîer-fourniffeur , convaincu d'infidélités fie de dilapidations dans
la fourniture de fourrages aux chevaux de la république.
Nicolas Roland-Montjourdin , âgé de 37 ans , né à la Rochelle ;
Cous-chef de la régie nationale fie commandant du bataillon de Saint-
Lazare , complice d'une confpiration qui a exifîé , tendante à trou-
bler l'état pat une guerre civile en France , dans les ]ournces des
^o juin fie 10 août 1792 , en armant les citovens les uns contre
les autres, fie contre l'exercice de l'autorité légitime.
Du 17. Marie-Gabriel le Chapt, veuve du ci-devant marquis Peyf-
fac de Raftignac , âgée de 60 ans , née dans le ci-devant Périgord,
demeurant à Marly , convaincue d'avoir entretenu des intelligenccf
& correfpondances avec les ennemis de la république.
Henriette -Françoife -Michel Marbeuf, veuve du cî- devant
marquis de Marbeuf, âgée de 55 ans, née i Nantes, demeurant
à Paris , faubourg SaintSonoré, n». 47;
Et Jean-Jofeph Payen , âgé de 49 ans , né à Avignon , cultiva-
teur, habitant arec la femme Maxbcjf, t?u$ de^x convaincus d'êttù
autevrv ou complicei d*uf)e conCpiratien cpû a extfté contre ta sff«
T9Xi riu peuple trancats, tendante à favonfcr, par tous lesinoyens
pofTibles , la rentrée des ennemis fur le territoire français , ifi
afliircr le fuccès de leurs armes en leur fourniHant des vivres
le à priver les français , notamment les habîtans cfe la commune
de Champs , d'une grande quantité dé grains nécefîaires à leur
cxiflence • pou*- opérer la dil«tte, & par ce moyen exciter lar
cucrre civile, en armant les citoycDS les uns contre les autres^
et contre l'autorité légitime.
Du iS, Elirabeth-Pautine Gand , femme féparée été corps & de
biens , de Lauraguais , ci-devant comte , née & domiciliée à Paris »
& depuis quatre ans tant à Oigny au'à Arras , âgée de ^6 ans i
Pierre-Louis Pierre , né à Danviliers , domicilié i Paris , & de-
puis 1792 attaché à la femme Lauraguais ^ agent ^ confeiller de
cette femme, âgé de 6$ ans;
. £t Philipne-Jofeph Petit, ci-devant curé conflicutîonnel de Me*
nil,né à CancI, dcpartemont du Nord, y demeurant , tous trots
convaincus (î't.tre auteurs ou complices des nMnoenvrts & intelli-
gences prr.tic{uces depuis le commencement de lar sévolution )Bf«*
^u'au mois de feptembre dernier , avec les ennemis extérieurs &
mtc'rienrs de Tcrat, & notamment d'Oigny, département du Pas-»
de-C.ilais , tendantes à favorifer les progrès de leurs armes ftir let;
territoire français» & des complots formés tendans i troubler Tétaf
par une guerre civile; ledit Petit convaincu en outre de n'avoir
pràté le fermant civique que par hypocrific 6c dans des vues d'in-
térêt, & de l'avoir défavoué & lâchement retracé dans les cor*
refpondances avec la Lauraguais.
Nico'ns Parquin, âgé de $6 ans, né à Saint-Miet, département
de la Marne, cx-vaict-de-chambre d'Elifabeth , fœitr de- Cap et, re-
nmr mair(»n farnie, rue Goquéron, convaincu d'être complice de
la conrpir.ition qui a exifté le 10 ao(^t 1791 1 tendante i (aire af'^
falTiner le peuple français & anéantir la liberté en France.
Liflc dgs condamnés à la. attention 'jufqti*à la. paix , ou pour um.
terme quelconque»
Du ij pluviofe, Jenn- Nicolas Toufiain , sgé de 5^4 ans, ne â
Bi'cDÎI , diOrié^ de Lifieux , département du Calvados , ci-devant
procureur du roi de ia ville de Beaumont-le-Roger, ancien négo-
cunt, officier municipal & afleiTeur du juge de paix, prévenu
d'être auteur eu complice de coafpiration contre la république, m
iié condamné à la détention juf^u'à la paix»^
Du 15. Pierre Ducoudray, âgé de 50 ans, né à Parb, ci-de-'
vrnt employé en qualité de fecrétairc de l'ancienne intendance
ce Paris , convaincu d'avoir compofé des lettres contenant des pro-
pos tendant à Tavilidement des autorités conftituées, & fur -tout,
de la repréfentation nationale , Se au mépris des républicains.
Du iS. Louis Quelen, prêtre, demeurant à l'hôpital de la Sal-
pêtricre, né à la commune du Haut-Corlay, proche Quintin, ci-
devant Baire-Bretagne , prévenu d'avoir tenu des propos inciviques
6c contre - révolutionnaires ; mais attendu rincivifme & le modé-
rantirme dudit Quelen, il a été ordonné par le tribunal qu'il (eroift
détenu Jufqu'à la paix.
' lÂfit des ûcquitUs J'accttfatlon , & mis de fuite en
lihtrU.
Dm. Il f /kvîom. Bcrntrd L«Cebvre» agë dt 17 ans, néiLufipy,
près des Andelys , département de i'£are > tambour - mafiir da
foixante-treiAième régiment , arrêté à Veadème , comme prévenu
4*^ avoir tenu des propos inciviques,
Jofeph Michelin;
Jean-Pierre Gillet;
Marie-LouiCe-Cécile V«ug«rené» femme de Jérôme Defprés;
Marguerite Geoffroi , femme de Victor Blo i
Mêlante Rouaud , femme Grelet ;
Geneviève Lemotne , femme Lerou;(.
Bonaventure- Quentin Vaueerené ;
Pierre Verfel 5
. Et Jofeph -Pariait Montalban; prévenus d*£tre complices deconl^
piration contre la république.
/>« 13. Jean^Baptifte Ponfard, âgé de 16 ans, né k CHagny,
département des Ardennes,y. demeurant» bonnetier & maire de
Oiagn y , prévenu d'avoir tenu des propos approbatifs de la con*
doite de Dumourier & autres contre-revolutionnaires.
Du 14. Cbarles-Jofeph Callé » garde-magafin des fourrages à U
fuite de l'armée du Nord, âgé de 5S ans, né à Doulens, départe^
ment de la Somme, ci-Klevaot teinturier, demeurant à Saint-Ri-
«uier, même département, prévenu d'avoir tenu, le 18 feptcmhre
^ vieux ilyle }, des propos tendans à Taviliflcment & à U diifolu-
non de la repréfentation nationale.
Du 16. Pierre Gorliac , de Saint-Flour , peintre , domicilié à
Paris , foldat au premier réciment d'infanterie , détenu pour t'oup-
^on de défertien , prévenu aaToir , le %t nivofe , à une fenêtre im
la caferne de la Ceurtille , chanté des cnanfons tendantes au réc»-
Mifferoent de la royauté en France.
Du 19. Etienne-Silveftre Lavigne, âgé de 39 ans, né à Cler-
inont, département de l'Oife, lieutenant au iixième régiment d«
dragons ;
Auguftin More! , âgé de 40 ans , né ï Mailly , fous-lieutenant da
Blême régiment ;
Nicolas Robinet, âgé de a6 ans , né à Bétencourt , département
de la Meufe, fous-lieutenant au même régiment;
Et Louis Hémond, âgé de 5a ans, né à Pont-lur- Yonne , dépar-
tement de l'Yonne , tous réfidans 4 Compièpe , prévenus tous
3uatre d'avoir tenu , dans un cabaret à Compiègne , département
e rOife, des propos contre-révolutionnaires tendans Ji provoquer
ia diflolution des iociéfés populaires , le meurtre & raitalfinat des
citoyens qui les co^pofoient , & l'aviliffement des défcnfeurs de
la république.
, Claude-Gabriel Laufet, né à Juip^ -le-Chatel, âgé de 30 ani,
ci-devant Inftituteur 6^ membre ou comité de furveil lance de la
commune de Bar-fur-^ein'e , y demeurant , accufé d'avoir été l'un
des auteurs ou complices de la confptration qni a exifté contre
l'unité , l'indivifibilité de la, république , 6c conire la sûreté &. ia
liberté du peuple français*
( s»» )
Guillotinés d'An^rs»
Dn 4 Plavlofi, Lei commiRîons militaires 4'Angers & de Ltyal
continuent à purger la république du refte impur des brigands qui
défeliront fi long-tems une partie de la France : la première vient
d'en envoyer fix à la guillotine, parmi lefqueU on cempte une ci*
devant baronne de VezinS ; la féconde, dans Vefpace de quelques
fouts, en a condamné vingt-lu à la petn« de mort, tant à Laval
qu*à Sablé.
Commwit' Affranchit ^ {cidhant Lyon) du 14 PUiviofU
En vertu d'un jugement rendu 1« i« » la commiffion miliutr? a
mis en liberté 24S citoyens.
Sultt de la liflt dts contre - révolutionnaires condamnés à
^ mort dans ta même Commune. ( Voye:(^ lu numéros 4/7,
Q,ig^ %:ko y 2%% & 22). )
Condamnés à U&fté
Vu \%Pluvîofe, Jcan-Phîîippc Lafancé , Claude-^fe])!! Callct»
Jofeph-Marie Trichon , François Cuillon , François Gu2nié ^ Ernie-
inond Ducros, Joleph Gourju, François Chenavas , Benoit Bour*-
et, Etienne Fayara, Pierrc^Etienne Verd , J.- Jacmi es -François
.ainflfcn, CUnde-Bcnolt Màrduel, André Moniefie, Camille Burla»
IVlichcl Favel , Pierre Valcfqac*, ex-noble ; Henri Jouvdan , ci^evant
jiégociant \ Jofeph Michaille , Etienne Cornu j dit Toul^ufc ) François
Kollet.
Du 14 du menu mou. Pbîtibert-Bctnard David, François Perruffel»
Claude Florct , Etienne Marion , dit Latour , ex - noble ; Frédéric
Beanchi , Denis James , Etienne (Bu^Tot , Gafpard Légar ^ Jérôme
Fillard, Mcolas - Français Dutreuil, Mathieu Gachet , ci •> devant
prêtre ; Pierre - Marie Sage, idem: Jean Chalyet, Jean - Antoine
Sicard, Jean-Baptifte Prieur, André Blanchard, prêtée & Claude Gi*
rardet, Gafjjard Scmenot , Jcan-Louîs Chapuis, Jofeph Goder,
Jofeph Miraillé , André Bonamour , Pierre Drivon , Jacques Mol-
lière. ci-devant Cliârtreux ; Benoît dé Roche, d-deVant chanoine:
Benoït-Jofeph Paillaflon, père ; Chriftophe Dervieux, dit Goiffieux ,
cx-noblc; Gafpard-Jofeph Snrion, Jean-Antoine Perrufiet , Antoine»
Gabriel Datleaux, ex - noble; Claude Maugîn, François Ramey,
Charles Garni cr , cadet; Vj^or Paillaflon , ftls ; Louis Pafl'er;i,dit
Lachapelle ;. Philippe Labali^ondière , ci-dévant chanoine ; Anne
Pupitr , femme Lci^allerie *, Simon Avé , Jean-Marie Lauras , Jacques
Poitat , Pierre GoUiet, cî-clevant chanoine.
Du 16 pluvU>f€, JoIcdU Stls, Mclchior Peaufin , Pierre-Antoine
Mortier, Jean-Jofcph Béatrice, Hugues Court, Jean-Baptifie LaU
lemand , Chailcs-hmroanacl Creroot , ex-noble i Benoît Paulinne ,
Claude-Marte Chatelns , Mcolas Laurent, Jean-Laurent SilveRre,
Jofeph Badin , Horacc-Marie-Monnier , Claude Rollet , Franco!»
RoUet, Jofeph Barbier, Antoine Virct, Pierre DhIvou , Benoïc
Curti, Nicolas Channct, Nicolas Panfferat , Çtienne Souchet^
Jacques-Raymond Bardanechei ex-noble i Charles Caillot, ex-no.
noble
I
e
( 5Î) )
bl»3 Sëbcftîts GtaAgt» cî-devant curé ; Benoit FaKktlt Franco!»
RoxcK» Jofe^ I^^itri fitteime Brunety'cMeTaat cufé. '
^uiliotuiit duMt /mt,
Pierre Tnxnelle, ci-devmt oir^» Pierre RaCdes , cîi^evantcur^i
AiGchcl BeCFOtt y -ci^deTiint piètre ; Jofepii-Sidoire Le^vre, Je«||«
Beptifte Badin , ct-dcTant .curé ; Claude-Jor^ph Martin, ri- devine
uaadc. Petit, Fleuri Raiii Jcao^Baptifte.Koyellc-Berinfe , Jacq^|^
CuiUiee» Denis Riguidf Pierre Rolland, Jean- Antoine Robin, Frae-'
foif Breton , Jean Humell|e , Simon Caminet , Chriftophe Laurent «
François Audiu 9 Jofeph Flandint Etienne ffrofle & LouiTeBaufia»
idigieufe.
JjifU eu temàmtoUâ à mon U 7 f teio/c » 4 hUrJdUU.
Loint Puech, âgé de 54 ans, natif de Marfeille, réfident atf*
Martigues , d-devant maire fous les feâionscontre-révoIutîonnaireSf
Il ayant prêté le ferment de ne plus reconnoltre la conventioil
nationale , 6c ce , devant le peuple afflîemblé / ayant en outre fur-
pris & donné des ordres liberticides.
François Girard, âgé de 54 ans, natif d'Arles, cî-devant prêtre
& curé de Grans , membre d'un comité de feAîon contre-revolu-
naire, ayant dépofé contre des patriotes égorgés par le tribunal
popnkire de ci-devant Marfeille,
Antoine Girtrd , êg^ de 54 ans. natif de Lourmarin « département
de Vauciufe, réiisiant k Aiz, officier miniftériel , ayant prêté fon
mioiftère à des autorités illégales « pour faire des recherches ^
iambefc contre des patriotes , 8c notamment contre le républicain
szin , martyr de la liberté , 8c prêchant U contre-réfolution.
Guillaum^François Garçoonet » ci-devant noble . âgé de 61 ans ,
«é 8c demicilié à Péliflanne , département de Vauclufe , contre-
lévolutîonnaire , prêchant la défobéiffance à la convention , en k
dénonçant , ayant fait incarcérer un magiftrat légal dans les priions
de ci-devant Marfeille , 8c ay^t pourlnivi avec acharnement UH
patriotes.
JoCeph Kfaùrel , aeé de 62 ans , né à Satnt-Marcel , terroir do
Marfeille , y domicjJié , chef du bataillon N* i pendant la contre»
révolution , ayant fait le fervice dans la coupable ville de ci-devant
Marfeille, 8c ayant obéi aux ordres, dçs chefs de rebelles, 8c do
fédéraliûne , tels ({Ue Caftellanét , Peloux 6c autres fcélérats du co«
mité- général , ayant de plus dénoncé les patriotes.
Jean-Baptifte Martin , âgé de < i ans , né 8c domicilié à Saint*
QumasV officier municipal provifoire , du tems de la rébellion »
s'étant porté, à la tête de 50 hommes, dans différens endroitt,
pour déiemer les patriotes.
Jofeph Tafly . âgé de 38 ans, né 8c domicilié i MaKcille, fec-
tion n*. 2 , marin oc lieutenant auxiliaire , charf^é de dépêches pour
l^s [Anglais, de la part des trois corps adminiftratifs illégaux, 8t
du comité général, agent de la cpntre -révolution, ayant la coa«
fiance des contre-révolutionnaires.
Jacques Martin » âgé de 38 ans , né 8c domictlié à Arles « dépaf*
tement des Bouches-du- Rhône , ayant dépofé contre des patriotes ,
les ayant fait incarcérer , 8c commandant une force amére à cet
effet, éunt un acharné contre^vol&tion&airei cbifioniuAe ep <7^f
90.9i»pa&5[3. ^
Mt! ^24. Jonu tj. 9
AAtelMGinBét«ié4e to«iit»oéac doakifitf É ÉgnOct. ^
firtcnent des Bouchcs-du-Kh^nc , chinirgitn i lùtC^'îl étwt uaé»
taire de ftâion , U cMtMlptf^ Te^nt f«Mic. orècbeit U <onac-
rdvolution, dënon^t Ut patriotes ptès des teôiens de d-devant
tfarftillt » difint oull CaHoit t'abteiiTer du (ang d«f républicaiBs.
Louis^Cafpard PriêQ, a|é de 5e ant , ad ac dMwcdié à'MaiN
AjOe. nie des Tyrans. RéKoii n*. 30, négoatant, préfidcnt de
4e Isoite feâton , au mois de )utUeC dernier , porteur de Hofamé
adreffe des MarfaiBaîs , ayant prêché U rérolte contre U coavca*
^on nationale.
|ofeph|Lattder • dit dbosilk't acé de itf ans., jMtîf desMdcs»
département ms BaSes^ Alpes , réfioant à M«rfeiUe# maifon é» ifle
19 , itèàion I V convainai d'avoir fourni 500 livres , dans le courant
4e Juillet, pour dîmenter là ^itte flc l'année tebefie ; dfêm niîAo«
Crate fieffé. & prêchant U rébellion contre la convention.
Thomu Baron » âgé dé 6^* ans , né à Matfeille, réfidaat à Salon ,
éoncîerge des piîfotis de ladite vUie pendant la cootref év«kitM* »
ayant livré les patriotes incarcérés entre les mains des cendaimcs
Berreurs det otdret du trilminl populaire de ci -devant MâHeillei
k du comité général, le notamment le citoyen Trooc» maire de
Salon.
lean-Heiirf Ouirard, âgé de 46 ans, natif de Mouvans, diftrift
de Grade, département dli Var, domicilié à MarfeîBe , négociaot»
feAion I , commandant en fécond de bataillon f feus les feâions
Î'éééralifles . ayant défarmé les patriotes , exécuté de fait eséc«ter
«I ordres des cheCi rebelles , le fait des profélyua pour Ik contre-
Éévolution qu'il prêchait puiliquemcnté
towfasHiéf à mmt^ iu X| piaviofi,
Jean Martin » âgé de 49 ans , né 6c domicaié à MârfcUIe, aur^
1^1^ bouchonnier.
lolephBennetti, âgé de jS ans, d-devant premier vicaire d%
révêipie métropolitain, né à Entrevauz, département des Ballêe»^
AlpM, domicilié & Aix.
Oiarles Bicord, âgé de 40 ans, né à Marfeille, y domicSé,
«Mtfchand parfumeur- \ ^ .
Jean^Joieph Dorgain, natif de Tarafcon, y demeurmit, âgé de
■S ans*
Jean-Afidté Bourdon, né dt domicilié à Marfeille » «gé de 54
tns, marchand d*indiennes«
lea»>ABdré Kemuzat , natif de Seyne , département des Baflee*
.Alpes , domicUté à Marfeille , âgé de 48 ans , marchand de bas.
J.-B. Jofeph Chabaudf âgé de 54 ans, capitaine de navire mar-
chand, né 8t domicilié à Marfeille.
Antoine Garcin , négociant, âgé de 6S ans , natif de Vivier, dé-
partement des Bafles-Alpes, demeurant à Marfeille.
François-Viôor Aimé , natif du Port de la Montagne, âgé de fe
ans, demeurant à Marfeille.
Guillaume Grégoire, marchand chapelier, âgé de 66 ans, natif
•de Narbenne , domicilié k Marfeille.
Tottflatnt Brunet, âgé de $6 ans, natif de Sa înt-Chriftophe, dé-
partement des Bouches-du-Rhône . domicilié à Marfeille.
Aatoine-Bamabé Chaftras, âgé de 54 «u, natif de Marfeille ,
y demeurant.
Alexandre Broquelli» âgé de s i «as, Mtif de Marfleille, y té*
idtnt.
Afltïcetc AftreTtm ^ à%é é» yj ans , ottil d'ÀTÎfBoi^» f4N^ ^
Matfeiflc.
Ficm Rollind , âgé de }4 tos , n»ti£ de Marfeîlle» y demeurent»
Ronord Rebecooi, agd ae 48 ane, natif de Marfeifle , y réfidaot*
Fietre-'Antotne Bonneri, bourceois de Sfint-Rimiy médecin , }ug^
de-paix previfoire; tous conTatnà» de crimes coiitre-réTolucio»-
naires.
Suiu def ju^emmt rmdus par la €ommifi«m msUtékê de Bmium
«Mm Uê fiUniSftu iê h Gitwtât. ( Foj^ln 9o*,fréQUau. )
Du 16 Snmain» Jean Petîteau , agd de )4 aas , capitaine de fUp
«fte, (Upcurant à Saint-Eroilion , & ci-devant maire deecttecom^
mune , a dt^ condamné i 6/>oo livres d'amende , dont 4,0P0 Kvrei
an prç&t die la république , & a»ooo livres au prefit des jpirci et
mères des fans-culottes oéceffiteuiE du canton de Saint -ËniiUon^
nour avoir donnd fon adbd^on à la commiffion prétendue popur
MÂrtUl Badaîlh^ atné, agd de to ans, né % donicmé à U«
Ibdume , vivant de fon revenn • a été condamnd à a»cioo liv« d'a^«
mende , dont x,$oo Hv. aupromde la république» & foo Uv. poo^
Jes pères 9c mères des citoyens de cette commune , qtu verfent leur
fang poar la patrie ,pour avoir tenu des propos contraires aux prin-
cipes de la liberté k de l'égalité , fle s'être rendu fufpeél.
Du 17. Jean* Brun» avoué , âgé de op ans , natif de Rozan , Qk<
Jevant procureur ée la commune de Lmoume» y demeurant, con»
damné i être enfermé iufqu'à la paix pour avoir été partifan de I^
coromiffion prétendue populaire oc n'avoir pas, comme magiftrat »
donné l'exemple de la fermeté 6c de la fadéfité aux bons ptin-
cipes.
Du 19. Jean-Louis Beain, âgé de 4| iws» négociant , natif de
Genève» demeurant à Bocdean» depuis le mois de juin dernier* a
été acquitté. II avoit été accufé faufiement d'incivifme.
Du 5 friàiûité^ George Quintin » *$é de 39 ani , marchand , natif
de Bergerac, demeurant à Sainte -roy, condamné à être détempl
fnfqu'à la paix , & à payer une amende de 10,000 Uv. , dont 4,000
liv. au pront de la république & 6,ooo Ut. pour les fans*«uIottes do
Satnte^Foy. Il dtoit accufé , d'après les dépefitions de plufieurt
témoins, d'pvoir été un des partifans de la prétendue comroidîeo
populaire , d'avoir calomnié les meilleurs patriotes de la convention
lUttonale & d'avoir embraffé avec cbaleur le parti de la hélien
^rondine.
Jean tafargue , âgé de |4 ans , ci-devant homme de loi , culti-
vateur» natif de Borieaux» den»eurant è Libos» condamné è la peine
de mort , éfcaht hors de la loi comme ariâocrate. Entr*autres déte
centre-révolutionnaires . il étoit membre du cluk monanhi^ye établi
à Bordeaux . à la tète duauel étoit k truitfi Durfôrt^ dont on iaît
4Ue les intentions étotent de faire de Bordeaux le fièfs de la goerro
ai vile.
Du 7. Pierre Andade jeune , agd de 09 ans» tonnelier, natif 6c
habitent de Sain^^il«aire » condamné è quinxe Jours de détentiofi
êc ^ jco liv. d'amende eu prolk des fans-culottes dudit lieu, poo
a^être prêté aux mefures uboiiieides de la commîlfion prdundaef
populaire*
Du 9^ Jean-Jec^es Grangor , agd de 40 ans» capitaiM de nevlre^
oattf d*Anacady , domkSIid è Brol» a dté coodamnd 4 ]a peino 4»
«lort povr mrotr pris te telboed» à ftm ddpeet dn Bwft y iana oa
( 5i« )
«voit fait ft ^ëcltrttîéfi , fept particuliers , in nomhté AtÇtpjét
(étoiem Guadet , 'Wimpftn & pluiîeurs autres que ledit Graoger
liivoit être des conCpirateurs. La conduite qu'il a tenue ne permet
fias de douter qu'il connoiiToit ces perConnages , car fa demnatioa
«toit pour l'île de Rhd & il vint i Bordeaux , où étant arrivé » il
a!la annoncer au citoyen Dupeyrat , beau-père dudit Guadet» l'ar-
rivée de ce dernier & defes complices au Bec^'Ambès , ésuis le
bien appartenant audit' Dupeyrat.
Du ti. Pierre LaviAère , afré de 44 ans, ci devant gtadanne
du dernier roi des Français, natif de Bordeaux, demeurant à la
Héol , a été condamné i la peine de mort , comme étant heis de
la loi , peur avoir^ is part aux roefures Ubertictdes de la coauBÎf*
$on prétendue populaire.
* Nicolas Breton, fils aîné, âgé de 4a ans, tanneur, Mitif êc ba«
bitant de Langon , condamné à la peine de mort , étant hors de la
loi , comme ayant été membre de la commiflion prétendue popc^
laire.
Du II. Jacques-François Laujac , acé de 40 ans, cultivateur ,
'né & domicilié à Gngnon, diilriâ «Te Basas, a été condamné i
être détenu pendant trois mois %L à ii,oao liv. d'amende , dont
10,000 Hv. pour la république & 2,000 liv. pour les fans-citlettts
de Grignon , pour avoir , comme magiftrat du- peuple , eu la foi-
bleiTe d'accepter une million auprès de la comminicm prétendue po-
pulaire, £c n'avoir pas protefté,par écrit, contre fes principes.
Du 13. JeanPatrix Mandron, âgé de 45 ans, écrivain, arithméti*
cien , né & demeurant à Bordeaux , a été condamné à la peine de mort
pour avoir, de concert avec des émigrés & des prêtres non-cos-
formiftes, qu'il recevoit chez lui, fait pratiquer dans fa maîfon
une trappe , propre à les fouftraire aux recherches des bons ré-
publicains, & avoir été trouvé nanti, 1ers de fon arreftalion, de
prufieurs écries prouvant évidemment qu'il étoit un des confpin»
teurs qui vouloient anéantir la liberté.
Marie, veuve Meztn, âgée de 58 ans, & Marie Maupetit, âgée
de 50 ans , toutes deux marchandes de morue , natives & habi-
tantes de Bordeaux , ont été condamnées à être enfermées jufqu'à
la paix, & à 40,000 liv. d'amende ^ dont;30,ooo au profit de la repvr-
blique, & 10,000 liv. diftribuables aux sans -culottes des feé^ions
de Bordeaux , pout caufe de fanatifme de d'ariftocrttie.
Marie Lafitc , âgée de 70 ans , Marguerite Laftte , âgée de 63 ans,
'& Catherine Lafite , âgée de 56 ans , toutes trois Cœurs , marchandes
dincaillères. oatives de Bordeaux, y demeurant, convaincues d'a-
voir, au mépris de U loi, fait dire chez elle la mefle car des
prêtres non-conformiiles , et d'avoir roenifefté une conduite fuf-
pecte , ent été condamnées à la détention )iifqu'â la paix & â 6o,ooo
liv. d'amende, dont 40,000 liv. an profit de la république, 8C2«,OQO
liv. ditlribiiables aux fâns-culottes de Bordeaux.
Jean Leblanc , âgé de $9 ans , né & domicilié à Bordeaux , vi*
vivant de fon revenu, & Jeanne, époufe de Leblanc, âçée de 48
ans , née & demeurant i Bordeaux eVec fon mari , convamcus tous
deux d'a^^es fanaHrrues , ont été condamnés à être détenus iufmi'à
la paix , & à payer une amende de ^0,000 liv. , dont 40,000 rv.
pour la république & aû,ooo Uv. pour les fans-cuiottei de Bor»
«eaux.
Marie, autre Marie k. Jetfnne Felgere, toutes trois fœurs, la
•^«mère âgée de 6a ansi, la féconde de fi» & U troifième de 4!
<^ana» aatiVas dt Bordtaiis» i:i|ticb«iidtt ««rçiècei^, y demturaai^
{ 5^r )
'#Bt ixé condamnées â être détenues }ufou*ai la paîx & à4ô/î60lî/
ë'amende , dont jo.ooo Uv. au pronr de la république & 10,000 \W^
mu profit des fans-culottes de Bordeaux , pour éaufe de fa«atifme
le d'artftocratte.
Marie-Hortenfe & Marie - Françoife Gromfit, foears, Tune agéé
ée 3^ ans Se Vautre de 35 ans, natives de Bordeaux , y demeurant
8c vivant de leur revenu, ont été condamnées i itr€ détenuet
Jufqu'à la paix , pour caufe de fanatifme & d*artftocratte.
Fagete, veuve Lnfon, âgée de 58 ans, vivant de fon revenu,
native do Bordeaux 6c y demeurant , a été condamnée i être détenue
fttiqu'à la paix ôc à 6,000 liv. tl'aménde au profit de la république,
pour caufe de fanatifme 8c d*arîftocratie. ^
Marie , veuve Roberdeau , Igée de p an^ , native de Bordeaux
8c y demeurant , a été condamnée k être détenue jusqu'i U paix
•8c à 50,000 Uv. d'amende, ddnt 40,000 liv. au profit de la république ,
8c 10,000 liv. au profit dea fans-culottes de Bordeaux , pour caufe
de fematifme 8c d'ariftocratte.
Du 14. Jean Belabre , Igé de 47 ans, orètre non - aflermenté ,
ttttif de la paroilTe de Gourgues , diftriél de Riberac, département
' de la Dordogne , réfidant à Bordeaux, depuis (ix mois , ■ été con«
^mné i la peine de mort, étant hors de la loi, pour ne s'être pas
fcHimis au décret de la déportation qui le concernoit, comme ayant
refufé de prêter fon ferment civique. De plus , depuis deux ans 8c
ëemi il n*e s'occupoit qu'à égarer 8c fanatifer les cfprits foibles 8c
crédules.
Pierre S imard , âpéde 28 ans , prêtre non-aflermenté, natif d'An-
Soulême, 8c domicilié à Bordeaux depuis deux mois, « été con-
amné à la peine de mort pour la même caufe.
Prêtre Pacary, igé de 16 ans, garçon de maeafin, natif d«
Rouen , demeurant à Bordeaux , a été condamné à la détentiod
fufqu'à la paix , comme fufpeé^.
Du 15. Arnaud Cbatelter , ftgé de 57 ans , prêtre non-aflermenté ,
né 8c domicilié .k Bordeaux , a été condamné à la peine de mon
pour la même caufe.
GinieLevere, âgée de 18 ans , couturière, native du Cap; Mar-
guerite Benege , ngée de 17 ans , native du Cayes , 8c Jeanne
Guillcn , âgée de 16 ans , penfionnaire , native du Cayes-Saint-
Louis ^ toutes trois demeurant à Bordeaux , ont été mifes en liberté.
■ Elles étoient accufées 8c convaincues , même d'après leurs aveux ,
d'avoir .entendu la roefTe dite par le fufdit Châeelier, prêtre non-
afiermenté , dans la maifon de la citoyenne Lacouture , chex la- *
quelle elles étoient penfîonna'TCS.
Frnnçotie Dayn'c, âgée de (^ ans, native de Bordeaux; Marie
Bilieao, âgée de 4.1 ans, autrefois reUgieufe , native de Lafidiras »
Marie- Thérèfe Lacouture, âgée de 30 ans , tailleufe, native de
Bordeaux ; Rofe Lacouture , âgée de 45 ans , tailleufe , native de
Bordeaux; Madelaine, âgée de 57 ans. Couturière, native de Bor-
deaux , 8c la veuve Lacouture , âgée de 62 ans , native de Bordeaux;
toutes iîx y demeurant, ont été condamnées k être détenues jttf-
• qu'à Ta paix comme fanatiques»
Marguerite Labroufle , âgée de 70 ans , vivant de fon rêverai ,
■ sée 8c domiciliée à Bordeaux, a. été mtfe en liberté. Ble était ao-
cufée de fanatifme ; en convenant de Taccufation portée contr'ell* ,
eHe a proteflé qu'eUe ne tomberoit pltH dans une pareille erreur.
Vu fon grand âge 8c la foiblefla de fon fexe , elle a été élargte«^
5uzaiui»-Tliérm Thibaut ^ afé« de 88 ans, à-devant r«U|»euC« ,
( Îi8 )
Aie U ë^Mîeîliie à Bordeaux, t été aiîfe en libtrcé. Étt* Àok
•centre 4« f«*natirm« ; mais vu (qti grand tge Hc les infirmités iSoat
elk étoit accablée , la coromiiTiOA militaîre a ordonné qu'elle feroit
élargie & anduitc ehe\ ttle avt€ tous te» égarai que du fépuhlUâimf
içitent à la vUiUcffc
Pl«rre .Maraquter , âgé de 51 ans, Yivant de fon reirenu, IC
Anne-Marie Maraqaîer , ,fa feeur , âgée de 4^ ans , tous deux nés 8e
d^naiciltcs à Bordeaux , ont été condamnés à être détenus jurqu'é
H paix de à payer une amende de \fioo liv. , diftribuakles aux (ns-
Ipilottes de bordeaux , pour la me me caul'e.
Dm t$, Jean-Xaxier-Conftantin Perv » âgé ^t 5S ans, homme àm
lof» né & domicilié à Bordeaux, y demrurant, a été condamné à
la peine de ihort , étant hors de la loi, comme membre de U coni»
saufion" prétei duc populaire.
Etknne Hallot , acé de 35 ans , homme de loi, natif de Croly »
département du Calvados, domicilié à Blaye, a été condanmé A
li peine de' mort, érant profc it par le décret du 6 août» comme
membre de la commi(&on pr^t«iôue populaire.
Du 17. Jean - Cyprien LaÛabothie , âgé de tf j ans , négocient»
fsfiaeuff , natif de iMoiûac , demeurant à Bordeaux, c^-deranc eii^
âer mueicipal de cette commune f a été condamné à la peine éft
aiort, comme ayant concearu aux m'efures liberticides de 1* co«h
ai^Tion prétendue populaire , & comme ariftocrate.
Du 18. Jeai.-Pierre Mt^^noni , âgé de 44 ans , prêtre non-confot-
rniHe,» natif de Polene , f^tns domicilç bxe , a été condamné à U
eeine de mort, peur ne s*ètre pas fournis , en fa qualité de prêtre ,
\ la loi de ' la déportation.
Du 19. François Bienvenu, âgé de 70 ans, marchand giaiflenz,
ptif de l^rdeaux , y demeurant , a eté|Condamné k être détenu
jufqu'^la paix, & à payer une amende de 20 mille Ihrres, dont
IS R^i^e livres au profit de la république, 8c 5000 lir. diâribuables
e\ix fans -culottes des feélions de Bordeaux; pour caufe de fana^
tfme.
Dwx^'. Prerre-Jofeph Mourre , âgé de 60 ans, curé'de L^kanau,
ftatif de Londres en Provence , demeurant i Lskanau , a été con-
dsmné à la peine de mort, pour avoir recelé ches lui le fcéléret
iRHofinefelle , & pour ceufe o*ariftocratic.
Du %f» .Thomas Lan^roiran , a{;é de 60 ans, né 8c domicilié i
Cordeaux, ci-devtnt prêtre afl€rmei,té,a été acquitté ; il étùic "pré-
venu d'avoir tenu une condmie fufpê^e.
Du cS, Emmanuel Bcyer, ci-devant noble, âgé de 6% ans, natif
de Sivrac , demeurant à Saint-ChriAo^'y, a été condamné à la peine
4e mort , étant hors de la loi. Depuis le commencement de la ré-
▼olutibn , il s'étoit montré l'ennemi de la liberté , employant à-U-
Ibis les armes du fanatifme 6t de t'ariftocratic.
Du 29. Jacques Duranton , au de 5S ans, natif de Muflidao»
demeurant à Bordeaux» hemroe de loi , a été condamné à la peine
de mort, étant hors de la loi, comme membre de la ccmmiflîon
prétendue populaire.
Jean François, âgé de 38 ans, ferblantier, natif de Relves , de^*
•meurant 4 Sainte^oy ;
Pierre Durieu, egé de 51 ans , eaûtteur , natif de Bruges, demea«
rant à Sainte-Foy ;
£t André Moulines, âgé de 46 ans , cultivateur » natif de Saint*
.Ansoine-Duqveyrel , demeurant à Sainte-Foy , ettt été condamnés
•l»iis ifots à la peine de mert, coHi|»e centre^! éi eJwie iinaiief >
< 5«9 )
. DuprMtr nhoft, JknhéUmï Duatan, ttné, âgé de a^ cm, pi
& domîctlié à Bordeaux » a été conotmiid «.la peine de Aiort, état4
hors de la loi ; il s'étoit montré un des principaux euftejus de là
réi^ohition.
Jean GranceDtuvè « cadet, âgé de 3S ans, adminiArateif^ du dé^
partement d-devant de la Gironde , a été condamné à k peine de
non. coeitne membre de la commtfiton prétendue populaire « &
ôomme coupable de pluiîeurs autres délits contre - réfohute*
iatres.
Ab f . Les aAeurs & aéH^es du grand tbéitre de Bonleanx» ^
«voient été mis en arreftation. ont été acquittés.
Du 7. Charles-Sébafiien-Hubert Geftas , ancien militaire , féuMi
dé brigade, ci-devant marécbai-de-camp, a«é de 4a ans, i>é a Ooa^
dea^ Mpartement de la Haute-Marne, réfidant à Bordeaux, a éii
eondamné i la peine de mort , étant hors de la loi , comme ayattt
correfpeoda avec des émipéi , tc montré une conduite contre*
cévolutionnaire.
Dtt t|, Pierre Galonpeau , âgé de 74 ans , cultivateur, né dt de^
âricilié à Lançon, a été condamné à. la pein^ de moit, comme
«Amaie 8c hers de la loi.
Jeanne-Louife, dite DotfeutUe , veuve de Philippe Dîatrofelljr»
ajée de |8 ans, direétrice du grand fpef^acle des Tariétés, ne-
tiTe de la Haye , en Hollande , demeurant 4 Bordeaux , a été con*
damnée à la détention )ufqu*à le paix , comme accufée de plufieuit
déUts fgnweM, atuntatoires.à la liberté le à raâ^ermiflement de U
tépul^Iique,
Dm 16. Philippe - Antoine - Amédée Lebrun , âgé de 44 ans, ci*
devant receveur des douanes de la république , né à Désppe , de»
neurant à Boréeanx, ■ été condamné à la peine de mon, comme
eriftocrate &* fédéralifte.
-
Fin du rapport fait au* nom du comité dt falut publie^ par
Éarbt^ prononcé dans laféanct du 1^ { Voyci le n* 1^3 J.
R^réfcntam des Français , la paix & la république, la
paîx & la ruine des tyrans , la paix & le réveil despçupiea.
La liberté écrit fcs traités de paix avec du fer fur le ro»
cher , )e defooiifaie écrit fes traités diplcmitiquet avec de
l'or fur le fable.
Rome ne voulut entendre les propcfiticns de Carthage
qu'après que cette république de marchands eut mis bac
les armes & défarmé fes vaifleaux ; les répuUicains fran*
çaîs n*oiit-tls pas le droit d'être auâi grands que les arif%
«ocrâtes romains? & le cercle de Popilius né convient-il
pitt mieux à la France libre qu'à Rome ambitieufe ? Enfin ,
la convention nationale, c*eft- à dire j la première aiTem-
blée de l'univers, ne doit-elle pas conferver, au milieu
d'une grande nation républicaine, Tattitude impofante
qu'un des Fgens ordinaires de la républiqde vient de
prendre au milieu des étrangers?
Le a5 aiv6fe , des agens attachés à un des gouvernf*
inens du nord coalifés^ fondoient en SuilTe un des agens
àt U république; A qui ptut-çn s^adrtfcr in Franu. di<^
foîent-îli , dans It cas oh Von voudrait en vadr à du
propofitions de paix ? Ctla ncjl pas difficik , répond l'agent
français ; nous avons cent mille négociateurs à Varmée du
Rhin, & cent mille autres à V armée du Nord, fans compta
Us négociateurs placés dans les autres armées.
Citoyens , démentirons- nous cette rêponfe , 8c le re«
préfentant du peuple aura-t-il Ténergte d'un diplomate?
pourra-t-on nous faire encore illuûon par la ^iftinâioii
urée des peuples & des gouvememens ? Mais en Anefe-
terre , le gouvernement ât national y il efi conftitution-
nei : le peuple a une repréfentatîon quelconque; il donoA
tes imp6ts , ii vote la paix & la guerre, il la fait, îl la
foutient; il efLle confident des projets de Pitt, & l'inf-
trument de fes p<*rfidies : qu'il montre donc» avec l'énergie
des héri&ers de Sidney » qae l'efpric républicain ne loi
eft pas étranger^ & que tous les peuples fent firèrn l On
veut fans ceffe féparer le gouvernement de la nation ; mais
l'avez-vouft ieparé lorfque vous avez piociamé l'aâe de
navigation , lorfque vous avex prohibé les marchaedifes
ang^aiCes & protcrit nndufirie britannique ? Eh bien ! que
Je peupl' anglais fe Lpare lui-même de fpn atroce gou«
vernement I qu*il prouve que fon lang & fes uéfors ne
doivent pas ôtre prodigués dans une guerre contre les
droits des hommes & la liberté des nations l
Amis de la paix, je ne fais plus qu'une queflSon \
votre feâe hypocrite : les ennemis de la république ont-
ils donc pofé les armes ? ont'ils retiré leurs troupes fan-
guinaires ? ont-ils ceiTé de maltraiter nos pi4fonnien, de
brûler nos efcadres & de corrompre nos généraux ? Çondé*^
Valencîennes , le Quefnoy , Colliouré 6c le Po¥t-Vendre
foirt-ils délivrés de la préf'ence de l'Efpigtiol & de l'Au-
trichien ? les tyrans de Bruxelles ont-ils ceffé d'infuUec
aux repréfentans du peuple que la trahifon leur a Hrrés ,
& qu'ils prélentent aux injures des nobles & des émi-
grés .Mes corfaires anglais ont-ils ceiTé d'intercepter nos
lui fiftances ? le gouvernement britannique a•^il ce(R d'irr^
triguer d^ns tes cours lointames, d'accaparer infdlenynent
les gouvernemens foibles , Sc de faire adaffincr les chefii
des gouvernemens neutres ?
Ne cefl'ons donc pas de former des bataillons, défaire
des armes , de conliruire des vaiffesux , de forger des
canons , de récolter des fatpêtres & de fabriquer des
poudres. Ccft de vos arfenaux , c'eft de vos ports', c^cft
de vos fabriques de poudre que (brtiront les grands ar-
tides du traité de paix. &c. ôfc &c. &c.
L. Pruohomms.
N
®. 12/,
f8*. de h Conventibn Nationale^
RÉVOLUTIONS
DE PARIS,
DÉDIÉES A LA NATIOJf.
DIXSEPTIÈME TRIMESTRE^
Avec gravures et cartes ^dea dëpartemom;
Les grands ne nous piroiflent grandi
^ic parce que nous fommes i genoux.
• • Levons- nous . • . ,
3ii 2$ fhivioft au 10 vtmofc, an deuxième de la irpub^îfui
fronçai ft une d» indivifiéle { 2S fivricr 1^94 vieux fyle,)^
£. Prvduomme à fis C&neitoyens.
XjC délabrement de iDa fanti, après cinq années d'un
travail opiniâtre, me met dans l'impoiTibiIité phyfique
de continuer périodiquensent mon jeurniiL Ainfi , ce nu-
méro 215 eft le dernier de ma colieéèion. r^é.inmoim je
fuis trop l'ami de la liberté de mon pays pour ne pas
être toujours, tant que je le pourrai , fon plus ardent pro*
pap;ateur, & Ion mirtyr, s'il le faut.
Je publierai , pour ccmpîetter Thiftoire de la révt>iution ;
un SUPPLÉMENT qui contiendra en outre l'erRata des
failles inévitables dans un ouvragt périodique. En atten-
dant , je completterai la colleâion des crimts de tous les
tyrans couronnés, & je donnerai Thiftoire impartiale de
rranceen 12 vol. in-8^. , annoncée depuis trois ans.
J'aurai tout fait pour être pendu , fi la contre-révo*
lutjon étoit poffible.
N^ 225. Tom9 i^. A
t î" ) ;
Taî îuré de ne ceflTtr mes RérolQt'ens de Paris ^ué
torique mon pays ieroit libre ; j*«i tenu parole.
Mon pays eft libre , puifque les Français ont juré la
liberté , Tégalité & l'indiviiibilité ;
• Mon pays eft libre , puifque la tête du 4leraler tyran
des Français eft ton bée ;
Mon pays eft libre , puifque nous arons une conftitation
vraiment républicaine , digne de fjprvir de modèle à tous
les peuples qui Toudront ceâer d'être efc'aves;
Mon pays eft libre « puifque les Français font trembler
tous les defpotes;
Mon pays eit libre , puifque les Français font en état
de procurer la liberté à tous les autres peuples;
Mon pays eÛ libr-, puifqu*aucun des abus de l'ancien
régime ne lubâile. Plus de féodalité , plus de monarchie ,
fc bientôt plus de fupeiflition ;
Mon pays eA libre ^ puilque le fédéralifmo eft anéanti;
Mon p^ys eft libre, puisque les patriotes font venus
à bout de tous les ennemis de fa liberté ;
Mon pays eft libre, puifque les fans culottes ont re«
conquis leurs droits & qu'ils occupent toutes les places;
Mon pays eft libre, puifque la convention a décrété
qu*il n'y auroit plus de mendicité , & que les patriotes
indigens auront une indemnité fut- les biens des ennemis
de la, révolution , & les patriotes mutilés des propriétés
tcrriroriales.
La révolution eft faite , putfqut Tépigrapbe que j'ai mis
k mon Journal , & que je lui ai religieufemtnt confervé ,
a enfin fon plein ti entier effet. Le peuple n'eft plus à
genoux , il s'eft levé , 6t a réduit les grands à leur véri-
table grandeur,
La Révolution peut & doit être regardée comme
faîte , fi les fans-culottes ne s'écartent jamais des prin-f
cipes y s'ils n'exercent eux-mêmes & s'ils ne fouftVent
aucune cfpèce de tyrannie ; car abufer de la liberté »
c'eft retomber dans l'eiclavage.
La révolution eft faite , fi la convention nt fe divife
pas , & fi les patriotes fe rallient toujours auprès d'elle.
La révolution eft faite , fi les patriotes favent prendre
patience dans les momens. de pénurie des fubfiflances »
à l'exemple de ces bataillons de l'armée du Nord , qui ap-»
prenant la difctte de viande à Paris . ont arrêté de n en
recevoir qu'un quart de ration.
La révolution eft faite « fi les fans-culottes furveille^t
8( favent dift nguer le faux patriote d'avec le vrai.
La révolution eft faite» fi les fans-culettes f|ie fouffrent
pas que l'on maltraite les vrais amis de la Iibaté, ^
out fait leurs preuves de vieille daté*
( w )
La^ rivotutiofl tft fkite , fi le pauvre vertueux rlét
plus à la merci du riche ésoïûe.
La rérolution eft faite , n le père , chargé de famille ^
eft recouru par la nation, non à titre de charité, mais
comme dette.
La révolution eft faite , fi ia nation procure du travail
aux citoyens laborieux.
La révolution eft faite , puifque la nation fait regorger
les fortunes ufurpées iur le peuple.
La révolution eft &ite , li les patriotes & vrais repu*
blicains , toujours unis , confervent leur énergie & feur
amour pour la liberté. L'ardeur qu'ils mettent à fabiiquer,
le falpêtre pour terrafter le refte des efclaves , prouve
qu'ils, ne ceiTeront de combattre que quand ils n*aur#n^
plus perfonne à vaincre.
La révolution eft faite, fi les fans- culottes font toujouoi'
bien perfuadés des grands avantages q^i réfultent d«i
l'exercice indéfini de la liberté des opinions & de la
prefle , confignée dans la déclaration des droits , ainfi
que de la r^ftance à l'opprelBon.
La révolution eft faute , puifque la Convention a décret!
que tous les patriotes incarcérés feront mis en liberté. ;
La révolution eft faite , fi le peuple français fe pé^
nètre bien des beautés du gouvernement républicain.
Blettîtes itun puvtmtmtnt répuhlieain, & vtrms néceffains
À fs confcrvattM,
La révolution eft faite ; oui I elle eft faite ; oui 1 la
liberté eft fondée ; oui 1 la république eft aftiermie pour
iamaîs. Oui ! le peuple français a conquis tous (es droits
pour l'éternité ; s'il a acheté le p!us grand des bienfaits
de la nature au prix de fes fueurs oc de fon fang, ce
a'eft pas pour s'en défemparer , ou ne pas en Jouir. Oui |
les fans-culottes ont atteint tu meilleur de tous les gou-
vernemens, & s'y maintiendront. Ds ont triorfiphé de
tous les vices ; ils donneront l'exemple de toutes Us
vertus. Ce ne font pas des héros d'une heure , indépen-
4ans aujourd'hui , demain redevenus efclaves. La nation
françaife a juré l'abolition de là tyrannie , elle a rempli
fon ferment. Le defpotifme eft anéanti. Le plus eflentiel » «
le plus fort eft f^it. Il ne hii refle plus qu'à achever de
vaincre une poignée de defpotes , une horde de petits
tyrans ; fc ce ne fera pas long ni difficile. Déjà honteux
d'avoir pu mettre à peine un pied fur le territoire de
la république , ils délibèrent iur la &çon dont ils s'jr
Avivent pr<nidre p9ur nous demander pardon 8c griçii
de tout le fangdont ils ont occafi«nné I^efFufion. Ils'yont
tenter les derniers efforts pour ne pas trop paraître cé-
der à la fupériorité dé jios forces & de notre courage,
& pour obtenir une compofitiqn favorable. Les arme*
xnens immenfes dont ils nous menacent à l'ourerture de
la cani{>agne prochaine^ ne font que pour mafquer les
l>eroins qu'ils ont de la paix , ou tout au moins d'une
trêve. Ils n'obtiendront ni l'une lii l'autre; la convention
on a renouvelé le ferment folemnel , au nom du peuple
4'hommei libres qu'elle repréfente. £t U hache des lois
qui ne cefle d'être levée à Ly^n , à Marfeilte, à Tou-
lon, à Bordeaux y à Strasbourg, à Nantes, à Angers,
i Laval & à Paris , efl comme le fignal pour avertir les
puifidnces côalifées que nous fommes moins que (amaîs
d'humeur à ralentir notre marche, révolutionnaire , & à
iouffrir au milieu de nous U plus petite trace de royr.lifme.
La jufiice des fans- culottes abattra autant de têtes que
l'hydre en pourra reproduire.
. La ténacité d'une telle conduite étonne les ennemis;
La perfévcrance d'un peuple jadis célèbre par fes gtfûts
vo.ages dérange leurs calculs , détruit leurs conjedures.
Ils ne favent plus qu'en penfer, & bientôt ifs ne fauront
plus que faire. Ponnons-Ieur le mot de cette grande
énigme. Comment , le difent ils , depuis le tems qu'elle
5*t^ levée , cette nation n'eft pas lafle d'être debout , de
combattre ni de vaincre , ou de réparer les pertes. Elle
eft donc infatigable autant qu'incpu.fabte. Cependant ^
ajoutent- ils, die doit (ouvrir, elle fouffre. La voilà re-
doute aux feules produâions de fon fol. Nous lui avons
coupé les vivres de toutes parts. Elle fembloit ne pou->'
Toir fubfilltr fans fon commerce avec l'étranger, 6c
pourtant elle n'a plus de commerce extérieur , ôc elle
conferve encore alTei de force , ^(Tez de reflburce pour
fe préparer à une quatrième année de guerre. Elle vit
fur elle-même , elle n'exiile que par elle , & néanmoins
elle fait tête à tout ; on ne peut la prendre en dé^uc
un feul inftant. D'où tire- 1- elle donc de quoi fe foute-^
tenir ? Reffcmb!c-t-cile à la nature fur laquelle les révo-,
lutions journalières 61. annuelles ne peuvent rien ?
Oui, la république frauçaiie reffemble à la nature,
parce qu'elle s'eft modelée fur elle. Notre. gouvernement
républicain a pris les mêmes bafes qu'elle , & ces bafes
font incbrankbies. Qui pourra jamais vaincre & affervir
une nation qui a juré la liberté , l'unité fc l'égalité ? Ap-
puyée (ur ces trois principes éternels , elle fourit avec
dédain aux attaques renouvelées de its ennemis étran*
gers ou autres , & fupporte gaiement les facrifices qu*exige
I w ï
Ta pofitioii aâadle.* Elle n'cft point arrlvie «acora au
terix^e; elle ne touche pas encore au^ but (qu'elle s*eâ
J»ropofée. Certaine d'y parvenir & de s'y conlerver , ella
e bat avec autant de confiance que de bravoure pouc
un bien qu'elle ne possède pas encore , mais qui ne peut
lui échapper. Il lui fuffit d'avoir un avant-goût du bon-
heur qui l'attend; & cette feule confidération explique
ropiniâtreté de fes travaux & le découfageo^ent dé^ Tes
ennemis.
Suppofons rimpofllble : accordons j pour un moment ;*
ou on vienne à bout de nous abattfe ou de nous réduire;
Quel bien en réfulteroit-il pour nos vainqueurs ? Qu*y^
gagneraient- ils ? En feroient-ils plus heureux , moins dér
pendans, moins vils. Quels avantages peuvent «ils fe
promettre i ils reAeront après U guerre ce qu'ils étaient
avant, s'ils ne font pas plus mal; car la veree des
defpotes s'appéfantiroit en raifon de leurs fuccès. L efpoit^
d'être mieux eft donc interdit à ceux qui nous combattent^
Ils n*ont point de véhicule , pas même de préjugés ca-
pables de les élever , de les animer à leurs propres yeux »
Î>oint de ces brillantes illufions qui leur fafleat prendre
e change ; au contraire , ils commencent à fentîr qu'il
feroit pour eux d'un intérêt mieux entendu de refl^r,
fpeâateurs tranquilles & neutres ie» grands mouvemens
Îui fe paflitnt en France , & d'en profiter par la fuite«
Luffi , comme noua le difions plus haut , ils font ftu-^
péfaits à la vue d*un peuple que rien n'étonne, que
rien n'abat , qui renonce à toutes les jouiflances de !•
vie , qui confent aux privations de toute efpèce , fil ne
fe rebute pas. C'eft que noua comptons fur un falaire
proportionné à tant de travaux ; c'eft qu» jamais peuple ,
depuis qu'il exifie.de grandes fociétés d'hommes j n'a
pris d'aum grandes déterminations , & ne s'eft propofé
d'auffi hautes deflinées. Cefi qne tout ce qui eA capable
d'enflammer le cœur humain , tout ce qui s'eft préfentê
de plus fa^e à refprit humain^ eA l'objet, l'unique objet
de toutes nos penfée$ & de toutes nos aâions. Enfin
ÔL en un mot, c'eA que nous ne nous propofons rien
moins que la raifon, la liberté, la vertu, la fraternité.
l'égalité , c'eft-à-dire , tout ce que la nature a jamais
of^rt à fes en£ins de plus beau , de plus doux , de
plus fublime. Et tout cela n'eA pas en projet / ce ne
sont pas des rêves philofophiques. L'application de tout
ces principes eA dé}à notre ouvrage. De nos propres
mains & au milieu des tempêtes , nous avons déjà conC-
truit l'édi£ce du gouvernement le plus parfait qui foit
fortS de h main des hommes. Le féjoiir que iiohs de-
Tons habiter eft prdt. Ce monument indeflroftble eft
achevé 6c tout difpofé à nous recevoir. Le port de la
liberté nous attend ; mais avant d'y encrer , il nous &ut
conjurer l'orage qui gronde encore» & balayer les mers
yoirines înfértées de pirates. ,
Peut-être reflemblerons-nous à ces bons pères de fa-
mille qui travaillent , qui bâtiffent , qui sèment , qui
plantent & qui la plupart , ne vivent pas slfez pour
habiter la maifon qu'ils ont bitie / pour cueiliiri des
fruits à Tarbre qu'ils ont planté. Nos enfans récol-
feront ce que nous aurons femé. Nous ne yerrons pnit^
être que le matin du beau jour de fête dont nous faifont
tous les préparatifs ; mais n'e(t-ce pas déjà une grande
iatisf^âion de pouvoir dire à nos enfans : nous avons
pafie par toutes les épreuves ; nous avons gémi fuccef^
sivemeot fouî le règne des delpotes conflicotiennels , fous
la tyrannie légale des fédéraliftes & des ambitieux; nous
avons paiTé tour-à-tour fous la verge des hommes d'état
& des égoïftes ; nous avons vu des horreurs commifes
au nom de la loi ; l'ignorance & la perfidie tour-à-tour
éi enfemble ont tenu les rênes du gouvernement. En
ilous afiranchiflant de la royauté, nous avons penfé tom-
ber en diflature ; d'infâmes Spéculateurs ont voulu nous
•fFamer jufqu'au dernier morceau, nous dépouiller juf-
qu'au dernier vêtement ; la calomnie d'une ptiit , le
tnodérantifme de l'autre « nous ont forcé à multiplier les
prîfons de à les encombrer ; nous avons vu les éckaflfauds
dreflés de toutes parts & le fang ruiffeler tous les jours ;
nous avons vu des villes rébelles difparoitre de la furface
de la république. Parmi tant d'ades de févérlté & de
juflicc , nous n'avons pu éviter de cruelles méprifes ;
quantité de bons citoyens ont été enveloppés dans les
profcriptions des contre -révolutionnaires & des hommes
fufpeâs. En dépit de là fraternité , de l'égalité , nous
avons été affligés encore long-tems du tableau révoltant
de la mi (ère ; l'honnête indigent a été encore plus d*une
fois jugulé fous nos yeux par l'ariftocratie des riches. Le
peuple, pas encore fuffifamment indruit , s'eft permis
quelques excès fc ne s'eft pas apperçu de phifienrs abus
qui n'avoient changé que de nom ou de couleur. Par
fois auffi le zèle égara les fans-culottes environnés de
pièges ou trop confians. Des charlatans , des intrigans
nous Ont joué d'une manière indigne & cruelle. Vous ,
nos enfans^ plus heureux que vos p^res, le gouverne-
ment républicain vous parviendra dan^ tpfl;^ fa pureté »
(ï*7)
dans toute fa plinitiide ; v9u$ pourrez tout à lolfip voiu
sippiiquer ce principe fi fécond & il vrai , qu'on lit
dans ie rapport fait !e i8 pluviofe à la convention^ au
nom du comité de falut public , fur la morale pjiiriqjc s
Vtjjincc di U ripublîqu^ & de là dimocratit eft Vé^dité^
Vous faiircz protiter de l'avis que donnent les auteurs
de ce rapport , quand ils difent , page 5 : // faut prendra
fcs précaut'ons pour remettre les dtflînées de la libati dans
Us m. uns de li virUé^ qui eft éternelle , plus que 'ans cdlt^
des hommes qui pajfenï ; de mdnièrè que fi le gouvtrnement
^ oublie les intérêts da peuple , ou qu'il retombe entre les maina
des hommes corrompus , félon U cours naturel des chofes J
la lumière des principes nçpnnus éclaire les trahi fons , 6*
q::e toîtte faêlion nouvelle trouve la mort dans la fuilepenfém
du crime.
Générations quî s'élèvent, vous ferez les heureux té-^
Moins des effets falutaires du Décret rendu par la Con^
vention. le 13 vemofe , portant que , fur les biens dcs(
ennemis de la révolution , il fera accordé des ii\demnitésf
ftux patriotes indigens 9 & que les défenfeurs mutilés d^
l'Etat auront checun une propriété territoriale. Ceft em
conféqaence de cette belle loi que vous direz : nos père*
ont conquis l'égalité de droit , ($c nous celle de fait. Nous
réalifons ce grand principe , confervateur de la démo-
cratie , qui confide à ce que t^ut membre du fouverairt
foit propriétaire. Jadis la vertu étoit le feul patrimoina
du peuple. A préfent , s'il peut y avoir des riches , ils nés
favent pUn que faire de leurs biens. Plus d'indigence î
pîUs de fortunes l par conféquent plus de luxe ; cetre ivraie
qui eau fa la dégradation &L la chute des anciennes répi^
bliques eft fardée par le décret du 13 ventofe. Nptre gou-i
vernement républicain aflure à chacun de nous fon champ ,'
fon arbre fruitier , fa maifon , car point d'homme libre «
pomt de véritable républicain fans une fertme légitime ^
fans un arpent de terre pour elle & lui , fie un autri(
pour chacun de leurs enfans mâles.
Ccft cette égalité frarcmelle de droit Se de fait, &
jamais de l'un fans l'autre , qui vous préfervera de tout
defpotifme , mente de celui de la vertu & du géft'- ;'
car l'ambition germe dans le cervexu des grands hommes J
quand ils n'ont pas cette égulité pour barrière ; c cic
la feule qu^il ne leur fera plus permis de franchir.
Plus heureux que nous , vous n'aurez point d'h&pitaux
ni d'hofpices; les malades ne forttront point de leurs
fiimiJJes, précifimeût dans les occafions oà Ton a ^
( ï-« )
plus befoîn de fes proches. La jnendtcilé eft un c«iitre^
fens dans un gouvernement dont l'égalité eft le |premier
principe, & dont chaque membre ne ceflTe d*étre pro»»
piiétaire ^u'en ceffiint de vivre.
Le peu de prîfons oue vous conferverez feront prefque
déiertes , &c les échattauds n'affligeront que rarement
l*«il du voyageur trAverfant vos places publiques ; vous
ne vous verrez pas auffi fouvent que nous obligés de
jeter un voile lur la ftatue de l'humanité ; vos bras n«
fe fentiroht pas , comme les nôtres , laiTés de frapper ;
Pamour de la patrie & les mœors ne laiiTeront prel'quc
rien k dire eux juges » ni k faire aux exécuteurs de U
juitice ; vous en ferez quittes pour quelques avis frater*
titls & une aâive furveillance : alors la peine de mort
fera abolie; & pour punir un crime de lèie-fociété»
on n*en commettra pas un de lèze-naturc.
' La pénurie des choiTes iadifpehfables à rextftence ;
qui de notre tcms-fit commettre tant de délits &L recourir
aux expédiens les plus honteux ^ vous fera inconnue; 8c
pourtant vous vous paflercz de ces vaftes greniers da-
bondance , f\ fujets au gafpillage ou à l'avarie , chacun
aura i\ petite moiffon^ la petite récolte à faire; (k un
échange amical des denrées remplacera le trafic criminel
des accapareurs.
Tat une fuite de cette égalité naturelle & civile » qui
doit être Tâme du gouvernement républicain, l'efprit
d'intrigue ne trouvera plus d'alimens ni d'occaftons à
s'exercer. Tous les poftes devant ittt occupés fucceflive-
tnent par tout le monde , dans une fociété républicaine ,
comme dans le fyftéme de la nature , oh «haque être
eft à-la- fois caufe Ôc effets chaque citoyen doit fe voir
à Ton tour gouvernant , gouverné. PIiis d'ariflocratie de
places, plus de bureaucratie; car il ne faut pas même
ibuffrir que le patriote le plus vertueux ou le plus éclairé
refte trop long-tems fonâionnaire. Il ne faut pas laifTer aux
hommes le tems de s'acclimater dans la r^on des hon-
neurs ou du pouvoir. U ne &ut pas non plus confier un
trop grand dépôt « fort d'autorité , foit de richeffes pu-
bliques entre les mains d'un feul particulier. Gardez* vous
d'éveiller l'ambition ou l'intérêt; ces deux paftions ne
font qu'aflbupies dans le coeur de l'homme , même le
plus intègre.
Plus heureux que nous; vous jouirez fans reftriâlon
de la liberté de penfer & d'écrire. Il ne vous faudra pas
recourir à des circonlocnt'ons pour publier la vérité. A la
premiilre apparence d'un abus renaiflant» vous en appe-
îerex
kri» auftfeit aH tnbimal ile l'înpritivefîé ; vous èîtere^
par4e¥a»( la pr^ffe taut citoyen à qui vous croiretavdtr
des reproches à &îte^ {aûs craindre d^a^ilir te cafaâère
Cblîç, quel. qu*il /oit^ don^ il pourra être revêtu. L«
1^ t«iiis^ le beau fiède que eelui où, la déclaration des
droits jà la main ôc Taâe conftitutlonnet dans fa poche »
on pourra le permettre tout ce qui n'y fera* pis défendu!
'Alocs^ 4ébarraffé des malveillans Ôc des conero-révolution;
ioaxrç^,» on pourra^ au texte de la loi foovératne, aller
^ & Va/iir d'4io bout de. h république à Tautre^fans paflei-^
' pons 9 Tans cartes de fureté » même faqs armés , 6t d#
aua comme de )our »- trouvant à chaque colonne' rai l«
lioire une maifon d'hQfpitaiité remplaçant ces hôtelleries
•b le voyageur fans -culotte étoit rançonné & mal
.iren«. .
Pent'étre pourrex^vons réalifcr ce que nous ^e^rdîon^
comme, le rêve d'un rhommè. d&bîeti. Vous parviendrez
peut-étcf à TOUS piffer de la:dome(licité ^ refte honteux
de la fervitude féad^e^yJaconféquence dangereuf» ché»
un peuplée ' libre , oui doit, toujours avoir horreut dé
l'ombre aési^e de U tvian&îe ëc du defpotifme , Icfyaiit
impur & contagieux de ratifiocratie nobiliaire Se opu-r
lente. Qiie|q\ie jQur £ins doute ^ fe bornant' aux fervice^
du bon yoihnage,. le cito^ea. répugnera de fe faire fervir
par fqn jCeinblable, pflir .fen. égal: an père commander»
à fes enfansi les enfîakrT obéiront à leur pèreV un ami
foulagera , a(Mera ï^a 'ami. in firme 6c lui - l-etidra ^ fan»
cft roiig^ti tous les bons Qfices^ tous les devoirs domef-
tiques; mais jamais plus on né verra un homme auic
gages d'ux^ autre homme; un homix^e libiw , dabdttt 8C
lerviette ibufr le bras ^ fervtr un autre homme cdmmo*
Cément aifis ji table ^ fc attendre que celui-ci ait Hchevé*
de dîner pour' manger fes reftes.
. Mais ii'^igeons pas nne perfeâîon de meeiirs répu-
blicames. eîicore trop éloignées des nôtres :, Ôc coetentons*
9AUS du pas de géant que la révolution françaife a fait
franchir à l'efpèce humaine. Ceft déjà quelque chofe
d'avoir déclaré l'égalité. dc droits & ebrenu que le d-
toyer) pauvre , au ferviee du citoyen aifé , ne foi» plus
regardé cofnme un valet. Ce n'eft plus qu'un homme utiU
3ui vit de fon travail , & qui marche devant la loi &
ans les aflfemblées du fouverain, dont il eft membre
auffi , fur la même} ligne que ceux qui le falarientl
Mais un plus grand fcandale À plus urgent encore
!^ empêcher d'avoir iieu ; c'eft celui des prolétaires. Soùs
le prétexte de favorifer la populatloit, le^ meneurs de
h ri^publique romaine cnt ffiiQi los foxidemeris de (a
( ?J0 >
1\nniwt & de fa puîflîuict , tm eMlefeealtat à imé
es defirs de cette clafle de dttyeiu toajours prte à
faire cortège au premier ambitietu <pil les payoît le pl«e
largement Dans les plus beaux ioun de la fépuUtqoe»
les prolétaires en ternirent l'éclat & en précipitèrent la
ruine. Les tribuns & les ftnateurs fe difputoîent cette
multitude vénale , & s'en fervoient pour fe rivaUfer au
détriment do la chofe commune. Ceft parmi les proléfiûres
^'on jettoit le germe des diflientions civiles; cMIpvn^
eux qu'Antoine chcrcholt, & trouva des partiiaas à
Céfar pour lui procurer la !diâature perpétuelle.
Avant le lo août 1792, il y en avoir en France tout
prêtt 4 combattre en faveur du defpotîfme couffitution**
nel. Dtpuis cette époque îufqu'an- 31 mai 1793 , H s'eil
trouva encore à qui on diftrlbuoit la fortune publique
BOUT (ofi^nir le (iàléraliime :* peut-être ont-ils Uiflfé de
leur ff menée c0ntagieufe.. Craignez de les voir renaître
0C pulluler. Il n'efi point de . gouvernement , fi parfait
ibit-iU.qui puifle réfifter long-tems à cette engeance vile^
«née 4e l':écume du peuple quand il .fe purge. Ccft une
plaie .auiU- défaftrèuie que les fauterellês impures & dé«
yorantes 4e l'Egypte. MalbeOr aune nation novice en-
core en liberté^qui en nourrit dUns fon fein. Ule réchauffe
des animaux rempaas & avides qui la conduiront aa
rachitisme ou à l'hydropifie politique ; car ' il faut bien
fe donner de . garde de conmndve Jcs prolétaires avec
les fans-culottes., comme l'ont affeSé les ariftocrates.
Les vrais fans-culottes font, comme nous Favons dit
ibuyent; U partie la plus faine, la plus iaborienfet là
S lus utile de, (a république ^ Us gagnent leur vie à la foeut
é leur front, & ne perdent point le plus beau du jour à
lever les yeux fur. la Montagne de Sinai , attendant que
la manne leur tombe du cieL
Lts prolétaire^ éteîent des ramas d'individus pareiFeux
oui ne rougiflQient point d'accepter un falatre avant de
lavo'ur gagné par un travail honnête & affidù. Ils ten«^
doieftt M mai» an premier intrigant qui voûloit s'élever
& afplroit au timon des affaires. Ils lui difoient : Fais
couler fur nous 6c nos enfansun filet d'eau du tréfor
national , & nous ^e prônerons par-tout , et nous crierons
kravù à h première parole fortie de ta bouche dans les
xiTemblées populaires , & nous dénoncerons & nous ca-
lomnierons le bon citoyen défigné par toi pour viffime, 6e
nous ferons contaminent pencher de ton c6té la baLNMt%
fde l'opinion publique. , - - '
Cétoît encore les prolétaires qui , affidus au ple4
des écboffauds , ex^ilent |e bon ptuple i fe dégrader fai;
c $$« r
Sbaffet TCiigeàiicei ou par une|o!e (SErdcèTlUittolert
n$ les féteé publiques & aux fpeâades, charges d'etn*
ptcher le peuple de manifefier fies vrais fentimens,8C
jaifoient. taire la voix indifctète des fans culottes trop
cfairvoyans. Cétoient eux qui , motioniuires hypocrites ,
exagéroîent tous les principes ou les nettoient tout-à«faîc
de côté; & fous le faux feoiblant d'un chaud patriotifme ,
tonfeilloient des mefures odieufes ou impertinetites ',
capables de faire déteiler la révolution , ou tourner en
jiciicule les patriotes. V ^
Générations qui noas fuccéderez , plus heureufes que
Ifiotts , infirukes par nos fautes , devenues fages par nos
Ibncs y il fui&ra fans . dpute de vous avoir indiqué lesi
principaux écueib. Q nos en&ns ^ nous ne vous lâifleroin
ique des rofes accueillir;. vos pères enx auront tu feula
toutes' les épines.
Einfans plus heureux que vos pères , nous avons éi£
forcés de tolérer , de fouifrir bien des chofes oui vous
répugnéroient , ipais qui vous feront inconques. D'abord
les af&îres communes devenant avec le tems , inoins
nombreufes , tnoins compliquées , vous ne verres pas Ta
}a repréfentatlon nationale fe fubdivii^er en petites agglo^
snérations , dont le moindre inconvénient eft de fe iouf^
traire à l'.œil du peupla fouverain. Enfuite » vous fuppri-
snerez'fans doute tout-à-fait le. falaire des fonAionnaires
publiques quelconques.» ob bien il fera le même pour toutes
les places. Où' eft l'égalité , dlndemoifer un citoyen plus
Îu*un autre t L^ différence des traitcmens fent encoro
ariftocratie. Chez un peuple libre il n'y a point de nre-
niières, point cle dernières places; celui qui veille à
Pexécution des loix n'a pas moins de peine » & par
conféquent ne doit pas être moins récompenfé .que celui
QUI les propofe. S*il .y a une. loi de rigueur , une loi
ïans exception , une loi générale » c'eft celle de l'égalité.
Xé mieux feroit de sie point donner du tout de falaire.
'Vous adopterea » en le reâifiant , un ufage de quelques
f toupies anciens. Us o^uriflbient dans le prytanée , aux
rais de la république « mais en nature , ceux qu'ils
snettoient à la tête de leurs affaires. Vous ne confierez
au A les places qu*auy feuls pères de famille, même les *
Î rentiers grades dans les armées. On ne fera pas cenfé
tre citoyen qu'on ne foit époux & père. Sans doute ,
encore que dans vos mœurs répubticaines le xhari ne
recevra de fa femme qu'un tronifeau fans luxe.
" Nous avons fouffert trop lone-tcms que les fèihmes quît^
iifknt leurs inénaees pour aiSfter aux délibérations des
léffû^UK 9 dm d&ats dej ibcictcs populaire;*. Vous tes
hppeDe^^ à leur VirltaMe , à lafr uhique ieS&Àitlon^ 8|
ne permettrez jpas qu'elles s'en écartent davantage.' Elle»
continueront dfembcUir les fîtes nationales, mus elles ne
fe mêleront plus des affaires publiques. Elles ne vien*.
dront plus joindre leurs fermens civiques aux vôtres.
X)ailleur3 y quand le gouyerflementrépublicain fera enfin
en aâivité, fans doute que vous renoncerez auditot i
ces formules de. fermens indignes d*homines. libres. Car
un ferment eft une chaîne. L'homme libre n*en cèn^
traâe, n'en fou£Fre d'aucune forte. Un bon citoyen» nn
vrai patriote ne jure pas de Tdtre toujours. Quand Iji
sature nous donne Texiftence , nous fait-elle promettre
que nous la conferverons ? Un républicain digne Se ce
nom , continue de Tétre comme de V'rvre. La mort feule
met un terme à fes devoirs comme à fes droits. Noti»
avons pris cette mauvaife habitude des Athéniens, qui
cnvroient leurs affembtées ' générales par une impréettioa
fanatique &fupcrftitîeufc. «rériffe, s'écrioient-its,. maudît
>> des dieux ^ quiconque ag^ra , parlera ou penfera contre
» la république ».
, Par çonféquent , on ne lira pas fur vos malfons cette
'proiclFion de foi inûgniâante qui nous fut commandée
par les circondances , et qui ailimile Tamour de la patrie
6c de la liberté , à l'opinion d^iae feâe jaloufe de n'être
poi: t contopdue avec une autre. La nature exige-t-clle
que chaque homme écrive fur fon front, )e jure d'ho^
fiorer mon père « d'aimer ma femme & mer en fans, eu
.de mouiir. Jadis, dutems qu'il y avoh des efdaves , il
ctoit bon peut être de Icnr faire entendre de loin^l'e
fouet 4)our.les contraindre au travail oui la 'fidélité
envers leurs maîtres. C*eA faire injure au répafticain»
que de le foupçonner capable d^oublier ce quM doit k
^ion pays , a fes frères , à fes loir , à fes magiftrats , &c.
Vous faigacrez Tintérieur des maifons d*ârrêt ; & toute
affaire ceilinte , vous obferverea avec (crupule la ' loi^
' }ui veut ou on entende un détenu dans le Jour j & 's*il
peut à rinfi:mt même de fa détention. Si le ^élit eft
■f
'de nature à retenir quelque tems le prévenu. , "Voue ne
Tabandonnereil pas à lui - même tn proie au désoeuvre-
ment. Dans toute l'étendue de la république, 11 ne 'faut
]pas qu'il le trouva un feu! individu valide qui ^uîffe-'ïffl^
jpunéir.ent eçiiler trais heures de fuite fans m travail
utile quelço9gue. L^ nature n-eâ pas une feulé minute
^(àt Tannée ;d»n&t i'inaâion; elle ne vit que par le moùi-
Tem^at^.Le' mouve;inent eft Tacne aiifli tnjne'téppbltquc.
X« .rouage d'un bon gouvernement doit -Te ' reSFeoé^
f une bjc^ç 4^6^!^ ^^ ^^ P^ ^'^^ 4(të^H- Titlît^
- Noos i^s iêfus éti fo)dàts ^^ur c^nî^uirïf h jîberf^
Ce réduîr« fés eimemis^air fiYencë. Maîsjes moçM'^ 4'^
camp ne (ont pas celles' qu^ïl faîie pour mettre, à fMrofii^
«DUS les avantages cjue pfoiket & garantit lé goîÇvérne^}.
ment républicain. Plus heurcui quic, nous ^ *vous ne voui^
£entires prefque pas de cet ëfpcit tftiT]taire,^ii(é^xtiiUÉ'
fendant, les orages d*une longue- révolution. ' *^
. SottS le gouvernement ' qins nous vous ^ léguons pour,
Akèrîrage , vous n'aurez pas befoîn 'pbur fon exécution de,
tous ces moyens vîolen< qui caraâéfifent esic.oiê »ujour«.
4'huî la république de Vênifèvlaquelle né pifolo'pgû foi^
exîftence précaire qu'à force ' d^efpion^ & *de délateurs ^
de bmirre^ux & d'inqtlifitettrs d'état; Téut' ira de foi^,
même, tout découlera des principes comme. die fource*
La patrie ne fera ni une mégère , ni une marâtre. Vous,
ne verrez en elle qu'une bo!?ne mère de famille.. Vaut'
l'aimerez ,^ vous l'adorerez. "T^jut gouvernement V lig^.
autant q^'on voudra le fuppofer', ne ceut* fuhfiûer long-
tons s'il ne fe fait aimer. Ilfaut que cnaqua citoyen aime
la repafiiiqne comme fa mqStrefle; '
•Le dépôt précieux que noul vous remettons fera 4'une
garde tpéniblc & diffidîr; H faut* vous en prévenir. Vous
aiifez a démentir ce préjugé politique ! qui avolt bîea
quelque fondement âvatrt l'acte fublime de notre confli-
tutieii : Qu'il ifl de la nature d^nne npubli^uc Je n avolt
^*vn ftdt urrWQin ; font cela ^ dipnir on jadis , <•/< ncvcui
: La nâtre fubfiflera & frandra tête aux puiffances voî'*
fines qui ont tout fait pour nous iiêdérallfer . c'e(l-à-dire
poar nous aflPoiblir afki -de' «oui vaincre. L(f vade do*
.maine de notre république, n'en fera que plus refpec-*
. t b'e, que ptus redouté au:c yeux des autres gouy^rnemeat^
rivaux de notre ex^Hence '^Ktique , jaloux de notre gjoice
. & de notre profpérité.
*. Enfans du çouvemcmcnt .tépublicain , toirie^-vous lui
dcmner un éclat, bien* amdeflus de celui des rtonarckiet^
les plus brillantes, foyez fîugals ; fobra , fiioplei i étor
només danS' toutes- vos baffitudes. Mettez votre parure
êc votre orgueil dans la magnificence de votre patrie.
Que cbaque citoyen fe contente d'un toit de 'chaume ,
,en foit fier & puitTe dire- :k mais tous nos ûiotninèns pUfli
nblics font de maibren.' Sbytzindulgeni pour Vo(rë pays ^
aimez .votre' gouvemôinent' républicain jafque dani fet
rigueurs; maïs ne pa{rd|f,rreit'i^fes prépofés: t( fiint qii^e
vous ne trouviez rien de plus beau dans le .niOQd&. 4^c
votre -patrie ; m.iîs en même tems il eft aéceÎTaire que
jCPi^s ccoycz avoir* lottîeiiij .^èh)ue chofe à ireitrei^
'^ttàh farioniie (k ins U conduUé 4v temaiêt foi^
Kic5. Pardonnes toitt à votre patrie » At-eUe ingrate
tnvtn vous; ne paffq^ rien à vos fonffiosnakes.
' Né fbufffet non plus rien dlantile ot iïoi&ux éum
wvrt république ^ ne faites grâces m aux grands ta ens p
ni aux beaux irts» )*ils ne trouvent pas le fecret de fe
rendre n^e?flaires. Auiè yeux d*un homme libre, & qai
craint pour fa patrie & pour lui la contagion des moeurs
éffimîniées , rie i n*e({ beau s'il n*e{l utile* L'e»ériciiee
4f tous les peuples , Si la nâtac; propre , conurme cm
{Hrincipe. Le flambeau du génie convient feul à une ri->
publique.' Il faut laiffer lés bluettes du bel efprit amn
snonarchies ». pour amafer le defpote ou plutôt fcn
èTclàve*.
' Plus hbureufes que nous»' générations futures ^Qt nenn
remplacerez ^ vous tiendrez aux piincipes du goinrcmn<<
sncnt républicain » comme 4a nature » k Texem^o de la*
Îuelie'il faut tom^urs en revenir^ tient aux principe»
e fon fiftéme : elle en eft efdave. La conftitution qan
noQs vous laiAbns » eft tout ce qu'on ponvoit îmagineev
de plus parfa't pour retenir les hommes en fociété. Os
fera peut-être encore naître des jcirconfiances » des occa^
fiomi de couvrir ces principes d^un ToUe » commode pour
les întrîguans '& les ambitieux. Déciurea auffitât ca
voi!e d'une main indignée , & puniiTez le prem er d'entrer
vous oui oferoit vous propofer de faire taire nn wao*
ment les principes. Us fe font tus aflez long-tems; Us^.
n'ont eu que trop de peine i fe fiire entendre parmi
les cris des paffions & au milieu des tempêtes qui'
•nt grondé pendant Tinauguration de la fiatue de tm
liberté.
Enfin, le gouvernement républicain eft un chêne ro-
bufte que nous avons plante pour fervir d'mbri à nos
enfans. SitSt qu*il aura ptis racine, rien ne doit, rien^
ne pourra l'ébranler. Il Esiut qu'il protège & couvre tonte
l'Europe de fon ombre hoipitaliire , & qu.'il dure antanè
^ue le fûl qui le porte Si le nourit.
Car' c'eft envain que le profond Tacite qui écrivost
fes annales (çus Tibère « a.pronpnci cette fenteace po-
Htique : Chaqiu état cfi gauytmi p4r k peuplt^ psr Ur
.p-dnds ou par un fiuL Une nfuytUt format gcttvimemtMù
compofê di et qum Us trois dûtrts ^t^dt mdllvtr , tfi pbtUt
une bclh fpiculdtîon qu'un projti tmiWahU, En tout^ au ,
tlU nt pourrolt fubfiflsr Ung-i^ H^^,
(*) Côaitat juit'wios.Jt mhu .p^uUtft tmt primoru sut fingtà
. Qiiaad Tache écriveii ce» Kgnéi' ; U n^ttbît (ni pro^
^ète» il n'sTOÎt point' affifié à norre réfotutlony il
H'avoit point ta f aâe coilffitutioiinel du peuple français
4«?faià ripttblicain.
V<atit dû ptuph. /
.• O -verta éa peuple ! tjuoi 1 on a deman4i' à la cmf»
Yfnttonde décréter un carême civique; on t'af^it cet
outrage » à toî qm depuis cinq ani prouve la confia^cf
Ja plus héroïque^ On a paru douter de ta ration & 4e
ton dèvonement au bien général. £h I né Ait -ad pae
4fit tou)ottrt , fans qu^il ifanut te le dire , tù j|t*es diâ4
toî^ni^nie lea lois les plus rigoureufes bont tu fentois \§
furetniet avoir befoin. Deptiis cinq ans que tu iCombâci
poar ' ta liberté g iisnis pouvoir encore en jouir pleinement^
SIC t*et-tu pat réfigné de tpi-ni^me aux plus pémblef fa-
crificcf 9 fans' te plaindre , fans murmurer. Ce ne ibnl
]^us mime des efforts pour toi. Bon p^upTe. fans attendro
In proclamation de la commiilion des Uibuftances de la
commune de Paris» n'as- tu pas pris ta réfolution de ro»
Boncer à la viande devenue rare» pouf la laiffer anai
nftalades & aux vieillards î Cette difette fubite & peut-écro
inftice» loin de te donner de l'humeur, loin de laflec
ta patience , femble avi^r doublé le courage & la i'orcQ
dei étree lee plus débiles. Des citoyenr.es. qui. fel^ene
disK conche & qui nourrffent leur nouveau n^, pri*
y»i» en partie de comefiibles fubftanciels , léuU capa^n
faice. de ferrer le lait qi'ellès prodiguent , fe livrent ^
l'eipoir que toutes ces inÔmes mené^ des ennemie
de la république auront enfin un termel Nous eif con-»
i^oiflbns de ces mères de famille qui , en pleurant fur
leurs enfants de| ftx femaînes ou deux mois » répondent à
leur» cris comme fi elles pouvoient s'en fuire entendre :r
appaife*ioi , mon fil» ! je ne te donne que du m «uvaia
lait, un lait aigri par la difette d'une nourriture f^inc;
ah 1 fi des larmes de tendreiïe , fi les baifers maternels
Çmvotent fuppléer à ce que je ne puis te procurer!
ache de (upporter ce moment dimcile. La nature a
bien des reflburtes. Ta mère, fouffre autant que toi. Dès le
berceaUytn auras connu la misère i dans un corps aâoibliytoa
âme prendra de la confiftanoye , de la fermetés Apprends déjà
j^paum DêUSm €M hU & ionftituta nipublûa johm ùmdsri fàtiSèg
|Mil trlaiff I Tf / yS fnnk , hêuê diuturna tjfi^ pogum . ^
A&Asl, Lik, iT« p. tt^iij*
I (btiCrîç. Uo.)«Qi% tu nous vak§tMta dts^mtnz Satit ^fi îrè^
droit «clavier u 6xmîlle. ^ada^ c^e^ os renfamtdéla liberté^
f efpoîr de la république. La m^tn. 4u.4c()^ocifiiie.:4c 4« la
fupcrft?tiôn* ne* pète point far ta téte^ toa père^^nee
moment verfe peu.t*être fon fang pour repoufler loin de
toi d^ efclaves armés. pour /^g^fir. Ne déchire donc
pas avSc tes cris le'coeur^Je ta mère. Républicain avant
de nai(r^«.routieAs-e(i le caraQère en entrant à la ^e.
Avant de les connoicre, jpsrtige . lios manz paflag^fs;
irnais cmfan$ ; 'éfouiFes tes g^miŒBAeqs , ils: font la îoie
itt royafifte: ne Ventends-tu ,pas qui, en voyant ta qièie
trourer H peine du lait pour, tê nourrir. , s'écrie : péyiflimt
ainli toys les répùbticaijis fur le fein . djçffiché de leur»
mères! En grandiflant » ils voudrçieptbiçnlotyeogerieiii
^trie: Dérruifohsjes' hommes libres ^lifque' dans lenf
germe. Qu'il n*en refte pj^u&.pour en pecpéûierlavaste
& les prioci^ci l \. . . , . '
O mon enfant ; G tù pouyq'is rendre: à ces Comble»
lmprMitibi<s!lI me femblc t'entsiidrç dire : monftre , t^
joie féroce fera de courte durée, *^ tes efpétancas Ijo^
micides feront déçbes. Pes enfaus de républicaines faiK»
ront fe Voidir contre les . plus preffans ber0Îns fcïefcMU
tiendront par là fcillè peul^ 4^'un î^ur .ils. te. feroitv
payer dier l'horrible extrémité ou ta. haii^e. réduit notf
familles. La difette ne durera pas tQuiours ; ];afimmiS^(itf
nos organes épuîfés , la nature fera, cjenous tout^à-oonp àtm
hommes qui achèveront de purger^ là terre deilMa kè
fbéiérats qui la tavagent u qu^ la fouillent £neoMr
quelques jotrrs & la couvellc g^pratioo qui s*^)jh^'
achèvera le triomphî de la liberté, , •
Oui , nous .avons entendu dg boane^ mères • nôuirices
de leurs enfans , comme il convient à d?s répubHcaiiies-y'
tromper leurs inquiétudejrcauféçs par{la privation dtscliofe^
les plus néceffairts à ta vie &L aux bçfoius d.es J'cmiaes
j^Ioufes de leurs premiers devoirs ; oui., nousi ksiràvam*
entendues s'entretenir avec leurs npuvcaua nci , âC-ap*»
paifer leurs cris en leur parlant de patrlotiftpe^ comme
s'ils pouvotent comprendre le langage animé fie le«ffft'
nïères. Nous avons vu "des royallftes , frappés de ce
if)eétacle, fuir en fe difant: c'en eft fait ! jamais nous-
ne pourrons ramener à l'ancien régime un peuple qni
pouiFe à ce pemt rhéroifme des fentlniensxépubucaifiSy»
qui fttce avec le lait Thorrecr pour la tyrannie.
Oui ! c*eil Hercule. au.bcrcaau, effayant-dép fes forées ^
en étouffant dans fes petites mains .deux montres-, U
famine, te la feif , qui lui étoient envoyées par l'«nft9^
crate Junçn pour le faire périr à fa natflanxse»
< 557 )
TmVyAt HtTOLVTIOKMAXEI DK PAJUI:
tyk é£* eitdsmnit à mçrt & txéaaés fitr U fUu de U lU^oàttion:
DiL Ml pluvioJe.TisiCTt Rouyer, âgé de 35 «us , admi*
niflrateur du département de la Cote dX}r , demeurant
à Dijon , coriTaincu a*dtre complice d'une conl'ptration
^i a ezîfié 9 dans le courant de l'ann^ e 1793 , dans
SloileufS départemens coalités, tendant à rompre l'unité
i rmdiviftbilîté de la république , à diflbudre la repré*
(entâtioQ nationale, & compromettre , par ce moyen ^
h fureté & la Ifberté du peuple français , & convaincu ^
«H Gotrc , d*étre complice des vols & adjudications des
denrées publiques commis par des comniiflaires clia^ét
d'acheter les objet néceffaires à l'équipement des^ l'oldata
de U républ que & approvifionnement des fubfiftancas»
Du aa. Anre-Hemiette Bouchera^n , veuve Thibault^
€Î«-devant baronne de Vaience, âgée de 47 ans, native
de Patk , convaincue d'avoir eu des intelligences & cor^
refpondances avec le nommé Brachet , émigré , CMlevant
garde-dtt corps , armé contre la républ que.
François Amable dapuy , âgé de a8 ans , né à Saint-
JuUen-TiVTy , département de Saône &, Luire , ci*devant
frocttreur , & , depuis la révolution , lieutenant-coionk
du cinquième bataillon de Saône & Loire , à l'armée du
Nord , convaincu d'avoir été le complice de Dumourier ,
ea" rédigeant & ptéfentant , te 1 avril dernier, contre
le vosu de fon bataùllon, une adrefle infâme^ tend.:nta
à faire fervir ce bataîMon aux projets de ce icélérat , &'
à encourager fes manoeuvres -liberticides.
Al if, Jean-Jtcques de Beaune, aeé de 34 ans, ni
à Amfterd^m , demeurant à Bercy , près Paris , négociant.
F anç* is «Romain Brichard , âgé de 43 ans , né à Brony ,
département de Seine & Ode , notaire public , demeurant
à Paris, rue des Arts, leâton Marat. '
François Metivier, âgé de 41 ans^ né à la Chapelle-
Saint'Niartln , département de Loir & Cher , clerc dudit
Brichard. ;
Vivant- Jean-Baptifte Chaudot, âgé de 4a ans, né à
Yaris , y demeurant rue J.- J. RouileaU , fcâion du Con*
tmt-Social , notaire public. ( N. B. // a tté fwfis à fon
txécutton , tn venu d un dicnt dt la c nvcniion nationait ;
ffi4ff ii furfis ayant àé Ufé , l^lt Chaudot a ititxécutth 2p;
Et Viette, tous. auteurs & complices d'un complot qui
a exiré,à commencer du moi^ de juin .1790, tendant
k fovorifer tes projets hofl^les des ennemis extérieurs fic
(es confpirations des ennmis intérieur», en^-mettant en^
eîrculation , fous le nom d'emprunt , mille aâioas de
N*. ai5. Tûm 17. C
)
100 lîv. flctrlîngs chacune , & leurs catpotti d'intérêts à
cinq pour cent , au profit des prince de Galles , doc
d'Yorck & du duc de Chrence , fils dfe 'Georges , roi
d'Angleterre , fous la garantie . d'une obligation par eux
ibufcrite à Lcudres, le f juin 17^ ^ à la difpofition de
J.-J. de Beaune » nigociant hollandais.
Pierrè-Jean lAubert , âgé de 45 ans , né à Paris , de*
Bieurant à Mervili^ , ci-devant curé de la paroilTe de
Palfierre , convaincu d'avoir entretenu » dt Paliierre à
Paris , notamment au mois de décembre 17*^ , des
correfpondances contenant provocation à raviliflement &
à la diOfolution de la repréfen ration nationale , & au réu-
bliflcmexit de laroyauté.
. Du i6. Antoine-François Dorfe , père, âgé de 6% ans,
né à Dijon 9 département de la Côte d*Or, ci-devant pro*
çureur de la ci«devant chambre des comptts de ladite
ville, y demeurant;
. Et Jean^Baptifle Doxfe, fen fils, âgé de 3$ ans« né
tt demeurant à Dijon , ereffier-commis eu U ci-devant
chambre des comptes de Bourgogne , convaincus d'avoir
entretenu des intelligences avec les ennemis extérieurs &
intérieurs de la république.
Jacques-Henri Vicdcnfeld , âgé de 27 ans , né à Aix-
la-Chapelle ^ banquier , demeurant à Paris , convaiftcu
d'avoir entretenu des intelligences avec les ennemis ex-
térieurs de la république , en leur faifant pafler , dans
des pots dopiat ou.de pommade, de l'or & de l'argent.
. Du %7. Gabriel Planchut , dît Lacaflaigne , ex-noble ,
fils du dernier capltoul de Touloufe,agé de 55 ans, né
à Nifmcs, déparcement du Gard, demeurant ordinaire-
ment à JNifmes , &, lors de fon arreftation, à Paris, con-
vaincu d'avoir tenu , le a6 frimaire dernier , au café de
Foy, maifon Egalité , à Pgris , des propos contenant pro-
vocation au rctabliffement de la royauté en France.
Du a8. Anto'nt-Auguftc Letanduairc, âgé de 45 ans,
natif de Rochefort^ ex-noble, général de brigade à l'ar*-
mée des Alpes, commandant de divifion en Eptreveaux,
convaincu d*é:r8 auteur ou complice de la confpiratioB
qui a exilée entre les gonéraiix français contre l'unité %
Tindivifibilité de la republique , en entretenant des cor-
respondances 6c intelligences, à l'armée des Alpes, avec
les ennemis de îa république, à l'effet de favori fer- le
firogrès de leurs arnie> fur ie territoire français, en leur
ivrant-nos viles frontières.
Du j>nmier vtnîof:. François GoflTenet , âgé de 16 ans ,
natif de- Châlon$:jdé(erDeur du régiment ^ Foix «$
\yco\Mg^(^ç. de. fuite à Coblentz, où il fervît- d'abord
d^ns .i^ne ccmp^guîe en auilitc de rous*c(Iîckr«enruîtf
dans les hpmqiet 4*a"n«& a cheval, renui ^^r U territoU«
Français fur upc ^xnu\û\e de BtrQA , & parvenu à fe faire
hbmn^r aide*de camp proviibiie , convaincu d*avoir. en*
{rçtc9u. des- înutligences %vec les ennemis de U fépity
Wioue. , • ....
/>« ;2.' Pierre - Etienne Choîfeau , âgé de 64 4ns, de*
|xieur^nc.à.^^ris j rue 4'B.nfeï «.iC'^ï'^r^^ft^Mr dci chevaux
f'artiil(*riç , f^jvant.tfp marché paile avcc; rex-onoiftre
, civan , le 9 ; juin ^<jx » çpQvgifMa d^ tnaîiceuvres ,
inatvf f fation^ , inficlf a^és &. tromperies , pratiquées daoi
l'entre priTe. de& chevaux d'artiller-ie des aranées de la ié<»
publiq\iâ, £c dont le ré(\dtac étoit d'^e^U^v'^r h fervicc .
que le^ chevaux, dévoient faire,, .fc .qiip la • lApubHque
oevoit avoir le droit d*$n attendre , & dont clie^.avoic le
befoin ie, plus prefant ; . . ...
André- Jofcph Pnffett , natif-. de CQrtigny, dîftridld'A*
yefne ^ département duNl^fd^ cher^edivifion des équi-
pages d'artillerie 'de Tentreprife du ft|fdi(. Choifeau;
2 Et Félix Jean- Bêtifie Lunyt^ ancifà coiamiilaire dei
guerres &L agent du fufdit Choîfeau., t9us deux copvaincus
d'être complices 4^ marne Choîfeau.
René-François Foutcault de Parveau , Igé de. 44 ans,
né à Àrgenton., département de Tlndre , notaire de Fa*'
fi^j.y demeurap^ r|]e^.Sai|ite-Cfoix de la Bretonoerie ,
convaincu * d'avoir , en 179a & 1793 » entretenu avec
les ennemis imérieuf» & extérieurs de l'état des corfef-
poj^dances ^ . i j^tel%^nces tendantes, à favorit'er leuts
progrés*ho(liles& contre- révolutionnaires contre laFrante^
CB leur ibmnifTaai: des fecoufs eâ argent. ' ' •
.' Du j. Gilles Tiphaine,Jlgé de 60! an» , né à Prefle,
cultivateur..,. & ci^dev^int fyiiuic perpétuel de, la commune
^e Preile,\diftrid .de Pontoife , département de Seine
&L Qire,cçMivaii|cu. d'avoir coopéré à une confpiration
5}uia..e^i(lé contre le peuple £raiiç;iis, tendante à opé-
rv ^A gierre. civiie,.en participant au désarmement. des
patriotes de la commune de Prefle , en s'oppofant au
f^cc-uicm^snt j, fin atmonçint aux habita ns de cette com*
|7iune que dans ,peu ils auroient un maître qui les feroit
aWer vivement, en csdchant des armes chez lui, en in-
sultant la mutiicipalité & en provoquant Le peuple contre
l« faaire;
Jcan-Baptifle Tiphaine , fils aine, âgé de 34 ans, cul^
fvateur &. fouslieutenant des grenadiers de la commune
' de Prefle ; .
. Et Louis-Q.erqnaii^. Tiphaine , fiU cadet , âgé de 28 ans ,
meunier & capitaine de la garde nationale , tous deux
convaîficuf d'avoir participé k ladite cdnfpvracioa , ce
coopérant au défarmenc de la commuiie de Prrile, ca allant
armés dans une aiïemktée de citoyens ^ en en menaçant
pluficurSy en faifant des patrouilles contre-révolutiofinaires ,
qui n'avoient pour but que de mattraiter les patriotes ;
enfin en participant à tous les crimes dont leur père s'eft
rendu coupable.
Claude Morlet, igé de {6 ans, nia Conrcy » dépar^
tement de la Haute-Marne, ci -devant contrôleur de$
équipages de Kit fâme Condé , convaincu d'avoir entre-
tenu des intelligences & correfpondances avec les enne-
mis intérieurs ÔL extérieurs de la ripublioue , notamment
avec ledit Condé , pour favorifer l*invabon du territoire
français Ac faciliter l'entrée des armées ennemies en France ;
d'avoir fouftrait des meubles & effets précieux apparte-
nant i la nation & provenant du mobilier dudit (Jondé^
& d'avo'r émigré du territoire h-ançais.
Du 4, Nicolas Martin , âgé de 40 ans , né à Spinr
court , diftrâ de Stain , département de la Meufe , ci-
devant chanoine de la collégiale de Verdun, convaincu
fi*avoir , d^àns le commencement de feptembre 1792 9
pratiqué des manœuvres & intelligences avec \e% ennemis
de Técat, notamment avec le brgand couronné- de Prufle l
tendant à favorifer les progrés de leurs armes (nr le ter-
ritoire français & le rétabliffement dn defpotiiine en
France.
Clément Mîingin , &gé de a8 ans , né â Mezières ,
département de la Haute-Marne , y demeurant , vivan-
dier ;
Et Nicolas Mangin , âgé de 50 ans 5 né audit Mezières ,
de^neurant à Paris , rue des FofTés - Montmartre , loueur
de carofles « convaincus tous deux d'avoir, poftérieure*
ment à la loi du 11 avril de Tan premier « fait à Paris
des ventes & achats de numéraire , moyennant des be*
néfices confidérables ^ qui établiflbient entre Taifignat &
le numéraire une différence tendant iu dil'crédit des a(^
fignats.
Jean Feuillide , âgé "e 43 ans , cultivateur & ci*devant
capitaine de dragons^ convaincu d*étre complice de la
femme Marbœ.if , en ayant tenté dp féduirc , par argent ,
Tun des fécrétaires du comité dç sûreté générale , v^^'
que cet agent public voulut fouftraire ou brûler les pièces
relatives à ladite Marhoeaf ; .
Et Louis • Dominique - Auguftin Prédtcant, notaire à
Paris , y demeurant « âgé ^9 am , convaincu d'être auffi
ie complice de ladite Martonf, en ayant compté Inir
( 541 )
iiiéBi« à l'agent public, que Ton vouloit fédnîre, nat
femme de 6,000 livres.
' Du /. Joleph Canel , âgé it 38 ins , né à Synncourt,
département des Vofget, perruquier, conTaxncu d'avoir
tenu, le x8 juin dernier, (v. f. ) publiquement & à
dÎTeifes reprifes , des propos tendans à jprovoquer la
éîAblunon de la répubuque & le létabliflement de- 1|
royauté en Fraace.
Jean* Jacquet D'ttoman, âgé de 51 ans, né à Mont-
pellier , département de l'Hérault , y demeurant , mili-
taire , ci-devaiit général de brigade près Tarmée dîtalîe,
& ion de fon arreflarion au camp de Fouchires , con«
'vaincu d'avoir entretenu des intelligences avec les enne- ^
mis extéri'Urs de la république.
Du 6, Etienne-Thomas Mauflion , cî-devant intendant
de Rouen ^ ex-noble, âgé de 43 ans , «é à Parfs , y
demeurant , convaincu d'avoir pris part à une vafie coni-
piraron qui a exifté & qui exifle encore contre la liberté
du peup e français , par fes intelligences avec les ennemis
exténeurs de la république , de notamment lés émigrés «
dans les différens voyages qu'il a faits en 1791 &^au com-
mencement de 1793 , tant en Italie qu*à Bruxelles.
IJfit dts cùndMWinis à la détention jufqt^À U fëi» , ûu f9W an i<m<
quelconque , par le mime Tribmai révoluticmaife de Paris,
Du 15 piuviûji, Louis-Antein» Dès-Français , âgé de
66 a s , né à Paris , y' demeurant rue des Boucheries
Saint Germain , maître de fclencifi & ans ;
Antoine- Louis -David Auhot , âgé de 47 ans., né k
Commune - Affranchie , ( ci - devant Lyon ) demenrant à
Pierre-Fitte, ci -devant confell er de la ci -devant cour
des monnoîes de Commune-Affi'anchie, & introduôcur
des ambafladeurs du ci-^levant d'Artois , commandant de
la garde natio.alettde Pierre*Fitce ;
Et Geneviève-Marguerite Goman , femme dudlt Auriot,
âgée de 37 ans, née à Paris, y demeurant au Priais dit
Egalité , négociant, ont été condamnés , comme fufpréls «
à demeurer en arrefiation jnfqu'à la paix ; i's étoient
prévenus d'être complices de Beaune & compagnie > con*
damnés à mort le mtme jour.
Du dp. Jean-Louis Picard , âgé de 46 ans , né à St.-
Magnence , département de Vionnê ;
LourvPaut Pxard , âgé de 35 ans , né au même endroit ;
Et Nicolas Picard, âgé de ^8 ans, né à Gou-de*
Laurours , ont été condamnés à la peine de tlx années
de fers , & à TexpoCtion préalable fur un échaffaud planté
fur la place de la Révolution ; ils ont été convaincue
(Ï4»)
^^voîr fait le trafic du numéraire & d'nroîr accaparé
écs pièces d'or ôc d'argent) pour foire pafl'er aux émigrés.
Ujlc dis condamnés à ta déport^hon ^ pat h même Tribunal
rivolntionnairc <h' Paris,
Du %z pîuvlofc, Crevel, Biochy , Carvoifin, P.^îbert^
Vitaffe , Lelnier , Donon , toutes cî -'devant rel.^ieuCes
r^rmelitcs de la rue Greneile , domiciliées ru« neuve Stel
G-rnevièvc , à Paris ; & Chenet, ex ,- xeligieuCe de là
Viiitatioli, rue du Bacq , mcmc demeure, convaincues
^d*ivoif form?': , dans leur domicile , un rafiembleitient on
fe trouvoicnt des prêtres réfra£laires , d'avoir refufé de
prêter le ferment , êcc. ; mais de ne l'avoir pas fait dans
rip.tention de troubler l*et.it par une guerre civile, ont
été condamnées à la peine de la déportation.
L'^c dis acquit f*s d* accu fat' m , & mh de fnht en Ubtrté , par
h manc Tributidl rêvol itioTinalrc dt Paris,
Du 21 pluviofe^ Hubert Bertrand , cordonnier - four-
ittJeur.
Louis Monceaux , cordonnier- fournîffeur.
Jc^n-François Maréchal , cordonnier-expert.
Pierre Joarnet , cordonnier-expert.
Et Jean Louis Thiriard , cordonnièr-expert , tous dc-
iTHîurant à Rhétel, département des Ardennes , prévenus
tfavoir , d.<ns le courant des mois de juin. & Jjfilet
iî?7nicrs, pour le compte de la république, a Ta^lminif-
fration de Rhétel , fait une fournif.ire infîdelle -de foo^
lïjrs , dont l*envoi a été fait aux maintins de Mézières.
Du 21. Pierre Roulliing, coitfeiiler d:! ci-devant toi^
e.xpé rationna' re en cour de Rome, prévenu d'avoir fouS
rpt un a(llj du x\ mai 1792, tendant à rétablir les ordres
Te 'giei!x fupprimés par lu loi, & notamment les carmes-
CKrcivaufiés dv ci-devant couvent dc*C-irf<èr.^s, \ Charcnton;
An(T^iriqu>Félicité Bnitaiir, femme Rouflaing, prévenue
c*^voir exe" te fon mari à faire fi^^ner l^dit ade;
Jean- François Gauthier , ci-devant nr,jO ne , & procureur
cudit couvent de Charenton , prévenu d'avoir entendu
la ledurc dudit aéle,& de l'avoir caché' -dans les archives
«iudit co6vent ; ^ ;'• -
• Et Gucrin Jacquemîn , et - devant mojne du même
couvent, prévenu d*avQif participé à Texiftence- dudit aéïe,
en acceptant le don qui lui étoit fait par Rouftaing.
Du 2.5. >\n toi ne-Denis Fond^ry, âgé de 38 ans, né i
y iigirard , y demeurant , marchand de via, prévenu
d'avoir tenu des propos tendait à faire méprifer' le gour
iiefnemeiir réptubtîVàin ^ à avilir le titre- de citoyen , fie,
en général, à faire haïr la révolution & la Hbeite^ ca
rantmliant à ^'ih^iOifiti^ d'Efpagne.
Bernard Delmas , âgé de 50 ans , natif de St. Albert;
ëiflriâ 'de Bergerac , département de la Dordogne , ma*
séchai-des -logis au diit-huîtiènie régiment de dragons^ fie
chargé de faire les requifltions des chevaux dans le éi-
parlement de la Charente , & Pierre Longueville , âgé de
^5 ans, maréchal- feitant & marchand de chevaux dans le
département de la Charente , prévenus tous deux d*avo^
trahi les intérêts de la république , en faifant ou accej^
tant des fournitures infidelles en chevaux, âc ne requé-
tint point des clievaùx ou jumens en état de fervir.
, Du 27. Louis- Alexandre Martin, âgé de 27 ans, né
à Paris, y demeurant, peintre;
Et Jacques - Touffaint Hervé , âgé de'aj ans , né à
Paris, y demeurant, fondeur, prévenu d'avoir fait, an
mois de frimaiire iemier , à l'arfenal de Paris , pour lé
compte de la répubHqne, une fourniture infidelle d'affûts^
de caiflbns, dont les boîtes en cuivre étoient inférieures
de moitié aux di me n fions des modèles fur lefquels les
fournitures dévoient être faites.
Du 28. Pierre Rouveau , âgé de 54 ans, né à Belle-
ville , département de Paris, y demeurant, ci-devaat
commandant de la garde nationale , )uge-de-paix dç ladite
commune , & notaire public , prévenu d'être complice
de la confplration qui a exifté contre l'unité fit Tnidivï-
fîbilité de k république , contre la sûreté fie la fouverai-
îieté du peuple français , en difam que la liberté n'étoit
pas fa'te^ pour la France , qui étoit trop peuplée ; ek
difcréditant hçs affignats républicains; en aviliflanf les
autorités conftituées 6t te fociétés populaires.
• Du 2 ventofe. Pierre Philippe, âgé de 46 ans , né
à Evreux , département de l'Eure , infpcaeur du dépôt
du Luxembourg , dans les équipagiîs de Choifeau , ( con-
damne à mort le même jour ) ;
Et Joachim, Poftel , âgé de 47 ans , né à FrancafteL,
conducteur d'artillerie , & dcUvteur de fourages à la mai-
son Soibife, prévenus d'être complices dudit Choifeau.
François- Augufte Delotmel , âgé de 31 an, né à Sre-
nay , chef d'efcadron du fixième rcginuni d'hulTard'^,,
demeurant à Paris, place Saint-Hypo ite , prévenu da-
voir tenu de» propos exprimant du dcrcfpeû envers la
tonvcntion nationale & la défobéiffance à'fes décrets;
mais fans intention de provoquer la diflblution de la
-repréfontation nationale.
' Du y. Jean-Baptifte Gelé, âgé de 34 ans, né à
( 1M )
Mer! -fiir- Seine, département de TAube, demtxixwat h
Jotgny 9 marchand mercier ;
Auguftin Boucheron , âgé de 56 aas » né à Paris, cor-
donnier ' à Joigny ^
Lambert Beinier, âgé de 38 ans , né i Pérea, dépar*
tement de TYo, ne , deineurant à Charnv, cordonnier;
Nicolas Rlcoley , âgé de 53 ana, né à Neuiily, j
demeurant , cordo^inier ;
Louis Accaut , âgé de 38 ans , né à Villenenre , j
demeurant , cordonnier ;
Pierre Teinturier , âgé de 30 ans , né à Diman, de-
meurait 1 Baflani cordonnier;
Bafile Duclos , âge de 30 ans , né à Vil eneure , y
demeurant , limonadier ;
Jean-Eloi Salmon^ âgé de 51 an , né i Sm, demeu-
rant à AUian-fur-ToUand , cordonnier ;
Jean-Jacques Leroux, âgé de 40 ans^ né à Alençon »*
demeurant a Villeneuve , cordonnier;
Robert Simond, âgé de 35 ans, né à Beanfort pk
Bourgogne , demeurant à Ptfibnds , cordonnier ;
Et Jean-Baptifte Teinturier , âgé de 60 ans , né à Pro-
gn/ , prés Ke'ims , demeurant à Diman , eordonnier ;
tous du même département , prévenus d*être auunn ou
complices d'une confpiratioin qui a exifté dans le dif-
triâ de Joieny , département de ITonne , centre la
république trançaife ^ fes défenfeurs , par des fraudes
& infidélités commifes dans des fournitures de fooUers ^
faites à TadminiAration dudit diftriâ.
Auguftin Maillet, âgé de 30 ans, né àLuxfe, dépar-
tement des Balles- Alpes , président du tribunal révola-
tionnaire établi à Marfetlle, y demeurant;
Et Jofeph Gîtault, âgé de 34 ans, né à G>nlon9 dé-
partement du Var , accufateur public dudit tribunal ,
demeurant à Marfeille, prévenus d'avoir, à répoqueoii
la commune de Marfeille a été déclarée en état de ûége
par les repréfentans , emy^icyé diflerenies manoeuvres
pour provoquer la guerre civile , en aimant les citoyens
les uns contre les autres & contre l'autorité légitime,
en fe rendant coupables de forfaitures dans Texercice de
leurs fondions , &c.
Suitt des ju^mtns dt U Cêmmijjion revolittionnaln à Com-
munoj4fra/ichie , ( ci- devant Lyon, )
Condamna â mort U tp pîuvîoft^ •
Andri Eerthier , Augufte Nbycl ; Antoine Dubois ,
Jean^BaptiAe Marinié , Jean Shtamethe , Michel Fout-
( S4j )
nîqùet^ Nicolas Metra , Jean Claude Péroné SébaiUeà
Carré, Pierre - Ennemond Coate, Gafpard- Félix Béai-
" Guet i François Jail , Vincent Mioche , Claude- Jofeph
éarda, Hugues Jouffiere.
Du 20 pluviofe. La commiflion révolutionnaire a mît
en liberté 13^ citoyens & 23 citoyennes.
Du %'^ pluviofc, Françoife Michallet, Pliîliberte Varrej
'^' veuve Maupetit ; Antoinette Vernay » femme de JofepH
Courtois; Marguerite Gouanne^ ci • devant religieuie; '
Marguerite Oclplantes , Jeanne Protri , veilve Uuter ;
Marie-Anne Giraud, Antoinette Hutte , Jacqaetiiie Châ-
taignier, Elifabeth Châtaignier , Louîfe Châtaignier, Eléo^
nore Bertaud, dite^OlIler ; Vincent Martin ^ cL- devant
. prêtre.
I GuiUctînés du même joun
Pierre Peliffier , Jeari - Baptiile Métra i Charles-Domî-
nfque Ferry , ci-devant jéfuitë ; 7ean-François-Charles-At dré
Baveux , Etienne Miègc , aine ; Louis TroUié , dit Cha-
aelleî Jean- Claude Thizi.. ci -devant curé.
FufiUis du mimt jouK
Alexis Pourra , J. Bap. Charles Savi , Jofeph Boacoti ;
Pierre CUvelle,, aîné; Augufte Clàvelle , cadet- Jeaa
Clavelle , te jeune ; Henri Proft ^ Claude Mouron, pierre
CréppOf François Chabanne , J. Bap. Cl: LachalTagne,
^ François Chavanne , Jean-Pierre Rougié i André Bertrand 4
Jean Joumeaud , Jean Quatrol •, Jean-Baptifte fioutte ^
Laurent Valiin , Claude Marna , Joféph firunèt 4 Jullîen
Leneuf, Pierre-Charles Gayet, Abraham Lacombe, Claude-
Mrrie Chapuis,Jean Fayol , Jean-Pierre*François Sellier^
ct-devant gardé du ci-'devant Monfteur; JacqtJes - Alex^
Maifonneuve , Jeah-Bap. Aubier^ ci- devant prêtre.
Condamnés à là guillotine ^ le %6 pluviofei
^ Louis Morel, cadet, Gafpard ReVol , Claude Leclatr j
ci-devant prêtre ; Jean Perrin ^ François Roux , François
Charron, Jean-Baptifle Giraud , dit Saint-Tri^ Louis
Lacote, 'Etienne Saignémorce , ci-devant prêtre; Pierre
Boulon , Jacques Deîbau « Antoine Brouette j Rég'ps
Meunier^ Marie-Agricol Maron-Bellevey < Pierre Oecf- •
froi Verda, dit Lajuiffe, Jean Marie Grumet, Philibert-
Charles -Marie Vârenne-Fcnil , Jean -Marie Legrand ^
^ean-François Vuy , Jacques - Anfelme Perruqùet-Be^^
aîné) Jof.-Marie-Joachim.Boiflbn^Dunoyer , Jean-Louîi
^ Bailadié, Marte-Etienne Popului , cx-Gonftrtuant^ l^ran-
çoî/Pôrret, Jean-Baptifit Bonuai éx Pemx^ CUttIf
' (546) .
Nicolas Perruqnet , le jeune, Antoinc-Btrnard CbnRant-
M'nTràn , dit McM nos , Claude Loup , Pierre Pcrnn ,
Loui& Sergent.
Condamnés â mort , U ap Plu^hft,
Pti:-- '\n le , dli Daubiçr , Jeaii •Baptiftè Meunier ,
Je* •'. V . Poi'uel , Cl- devaht minime ; Thomas VaUin,
dit L'.j.irùuii, Gabriel -Daniel Duplex, Jcan-Marrin
Saîni-Aubin , ex nofcie , ci^devant prêtre; Silvain Bou-
ciidiJ,, Jean- Marie- Jofeph Septobre^ Jean- Jacques -Bo*
r.r.v.nîuie Carré, ci-devant prêtre ; François Gnerin ,
ci-(..:vant curé , Jofeph Flanchet, ci-devant curé, An-
toine Cu>rict, Jean-ft^tifte Guichard , Claude - Nicolas
Coilct, ci-devani avocat au parlement de Paris^Pierrc
Cju. e.ol Roftain, Joleph- Au^ufte Petit ; fils, Lazare
Roubi^iTc , lec rétaire du congrès départemental , Hubert
Javet , çr - devant officier , Alexis Delolle , <:i - devant
procureur , Guillaume Ripou , Jeanne Bcauf»uife , ci-
devunt reiigieule , Jérôme Tardi - Defmure ; ci - devûnt
cop. laine, Jean Goût,
Mis en liberté U 30 pluvioft.
Ledit Jour, la Commilïïon révrlutionnaire amis en li-
berté i')9 citoyi»ns , dent 5 femmes.
CONVENTION NATIONALE.
Dm st^ nlvûfc. «La convention nationale, aprè^^voir entendu le
Tapport tie^à comnifTion & du comité t'ps finances, réunis; confîdéram
<ic quelle importance il eft piour la nation de ne pas lallfer altérer
Je gaçe national, dccrète ;
Alt. I. Les hiens meubles, immeubles, & revenus appartenanf
«vx ci-dc> ant ftrrhicri>-gécéraux , font fous la main de la nation.
>♦ 11. Tous débiteurs /fermiers oti autres, à quelque titre que ce
foit,.ôesv ci-devant fermiers-généraux, seront tenus, chacun dans
leurs diftrifrs rcfpeftifs , de faire leurs déclarations de la même
manière qu'il a étc ftatué fur les émigrés , & tous les mêmes peines
y portées.
)«Ui. Les créanciers des cî-devant fcrmiers-généranx font tenus
de faire leurs déclarations fous un mois, pour tout délai, après la
pi'blicatipn du décret , tant dans les départemens que dans les dif-
triais où ils demeurent , à peine d'être déchus des répétitions qu'ils
fiourroient faire contre la république.
VI IV. Lt régie de renregiftrement fera dreffer un état du paffif
& de k'aétif defdits fermiers-généraux , et fera adminidrer leurs oiens
comme ceux des émigrés , en en tenant un état féparé.
• mV. £le prendra connoiflance de tous les procès intentés, aînfî
«fue de ceux déjà jugés par les tribunaux .contre les ci-devant fcf-
sniers -généraux ; elle en fera un état fommaîre , pour être préfenté
au comité des ânances, qui en Ceta foQ rapport, à la cvnvemson
nationale, n ' _ , ^ ; , . .
Vnr lettre dts repréfentani ' 2u p'evpU au p.9rt de U Montagit*
>
V
(Toulon) en date du i^ nîvose , annonce que quatorze bathner^
enoemisj font entrée dans Içdit pott , parmi lefquel/ fe trouve un
brigamia efpagool , de i8 pièces de canon, chargé de boulets 8c
autres tnuaitions de guerre ; la gabarre la Mo/elle , enlevée du port
par les ennemis, chargée de munitions de guerre et 8q hommes
d'équipage, ayant à fon bord des' officiers angloîs, qui joignoient
leurs régimcns ; les autres font des navires marchands , chargés de.
comeftjbles. •
On fait enfuHe le^ur^e d'une lettre des repréfentaih du peuple
k Vide, de la Montagne ( ifle de Noirmoutier ) laquelle oorte que
cette tile ayant été fouillée d'un bout à l'autre, àes nuées de pré-
trea, de femmes émigrées , fortirent des bois, des rochers & des
fouterrains/.: tous ont été arrêtés, ainfi que les chefs fuivans de
l'armée catholique 8c royale , qui ont expié leurs forfaits ^au pied '
de l'arbre du la liberté, où ils ont été frappés du glaive ex-
terininatcar.
. Voici leufs noms et qualités , d'après leur propre déclaration :
f« Duïioux d'Hauterive , beau-frère de Delbée , ci-devant chevalier
de Saint-Louis . et g;énéral d'une bande de brigands.
. .nDeboiÂ, CHdevaht>iieotehant de cavalerie , ami intime de Del<-
Dée , 8c -générai d'une bande de brigands.
- >9 René-Henri TingAi, ci-devant ipble, fe difant gouverneur de
fifle de Noirmoutier,* ' '
>t Alexandre Pïnau ,' commandant les rafTemblemens faits dans Ik
commune de -Lef^eai.
iv'René Manricet , major d^une bande de brigands.
>« Alexandre Mauricet de la Limouiinière , officier fupéueur*
' •)nLo9i$'<Mat'C-^nte!ne Savln , capitaine de la Cavalerie.
1 Pierre Barreau , capitaine d'un raflemblement.
*>M'riêfrê GoUiA , comm^indhnt fa cavalerie.
" yi Joseph Betbuis , -fairant les' fondions de munltionnalré-générat
desvivres. ^
» Jean Jodet» nommé eoipmandant » pour Louis X Vil, de la place
de Bativoir.' ^ ' '. . ,'
n Pierre Barraud, chirurgien-major de l'armée catholique.
M Louis Régnier, ci-devant noble, chef d'un raifemblement 8c
des comités de correfpondance. • . .. ,
>« Bei\)amin Dubois', ci-devânt noble, nommé commandant ^e la
place pour Louis XVlî. * '' . * . ' '
n Bernard Mo^y , commandant les troupes de brigands qui
étoient dai^s TiO^, quand l«i fqldats de la répWîque y. font
eatrés. [• \
* jt François J^orîgeau'x , chef d'un, mflemblement &it pri$ BrllTac»
n Huchaod > gatde-magafih des proudres.
H^artauji de Saiat-HiiraiBe,:Bari««d-'D«périer, Savoyerie, Saî-
vados , tous les quatre attachés à Tétat-major.
- La convention décrète que lé repréfeirtant du peuple . Fabre de
VHéraglt ^ mort les armes i la main en combattent les Èfpâgnols ^
aura les honneurs du Panthéoo,
Du ii^. Afnaf, au nom du comité de faluf public, annonce qult
a été 'pris detf mefures de f&reli'à l'égard de Fabre d'Eglantine ^
repréfentant du peuple , qui a été mis en arredation. 11 reiukc det
pièces trouvées, chez Delaunay .dAsgers, que celui-ci 8c Fabre
d'Eglantine , lors du décret rendu peut faire dégorger aux com-
pagnies ftnaBCières & ^ei indes , ce qu'ils -avoient volé à ta nation ,
ont foudrait ce décret à la vétification du bureau de la convention ,
en ont forgé un autre tout-î-fait oppoCé^ qu'ils ont fait long->teme
conftater par fubtilité. Vadier ajoute ftwe ce fait n'eft pas fe feut
contre Fabre> qu'il ed le pc<;jn«ex agent .dç Pkt ; -qu'il tient daaa
\
\
( WM
iH mains les.fiU d'une trame ourdie contre la r^pubH^e, 8cc.'
Du 2^. Baudot, arrivé de l'armée de la Moselle, donne le^ éé^
taîis les plus Catîsfaifans fur Us victoires des armées du Rhin et de
la Moselle^'; à Worms , nous avons pris à Tenncmi loo mîUe Tacs
de l^ed , un^ tmmeni^ quantité ^e vins et de cuir.
Du 16, La convention décrète que les bois aâuelleiaent coupés*
oui appartiennent aux communes , feront partagés par tète , c»&«
formémcnt à la loi du 10 juin d&mier. ^
Par un autre décret w les délais accordés aux créanciers des
fi émigrés par les loix des a feptembre 1702 , 90 oâobre de la
w'mème a^née » et 13 janvier dernier, pour uire leurs déclarations
n 8c dépôts de leurs titres , font proroges jusqu'au premier germinal
» prochain.»* ', ^
ï)u 27, La commune de Pont-rur'Sejne , diftri£l de Nogcnt, dç-
]psse 500 mille livres, provenant d'une découverte dans les do«
. tnaînes du ci-devant • prince Xavier , oncle du tyran » leipiel , au
mois de février 1791 , a fui le fol de la liberté.
Du xS. Le décret fuivant a été rendt; :
^ ' ni*; Les Çabriçans de papiers & propriétaires des papeteries^
^ feront tenus de mettre leurs noms S; ceux de leurs maauiaélures
dans les formes 'dont ils fe Cerviront, pour la fabrication du pa«
i>ier, 4 peine de trois mille livres d'amende ou de confifcation du
papier, qui fera fait en contraveiition du préfent article.
M a*. Le papier-aflignat fe/a fabriqué fuivant les dimenfions , &
avec les ^gu^c cara^érifliques , qui feront djéterminies par le
comité* des aflign^^s.
Du 2Q. Il a été fait Je^ure dt lettres » annoDÇfst la prife de
pluiieurs vaitTeaui^ ennemis.
Du jo, La convention décrète que m tous les repcéfentans du
^ peuple qui, décrétés d'aire(Ution eu d'accufation , prendront la
M tuite pour fe fouflraire à là loi, feront remplacés sans délai. W
La séance a été confacréc k entendre des pétitions^ '
.9b Jer, fiuyioff. Il eft fiît' levure d'une lettre du mtniftre des ,
contributions publiées « adrefTée au préddent de la cptivention , & '
aînfi conçue :
Citoyen -PRÉSIDENT,
M Je t'envoie , pour mettre feus les yeuv de la convention na-
tionale , deux états relatifs à la fabricarion des înonnoies.
wLe premier préfente la fabrkattoa des efpèces de cuivre €e de
Imétal de cloches, depuis le premier janvier 1793 (vieux ^le}^
jufqu'au 10 nivofe préfent mois, à 4,S5 5,393 Itv. 15 A
^ M Le deuxième comprend les envois de cuivre de de clocïres faits
I I par les départemens, amt maifons et. atelier s monétaires, )ufqu*aii
^ dit jour , îo du préfjBnt , favoir :
» En 1791 et 179g, en cuivre fie bronze , è $^7»83^ fiv. ii f.
9) £t en cloches à ••••... . 5,119,070 liv. 10 f.
* - Signé, DEfTpURNELLFS.
Du 2, Les Jacobins, qni célèbrent l'anniverfaire de'U mort du
tyran, font admis. L'orateur e^pofe , q*ie ce jour (11 janvier,
t Vieux ftylc), eft un jour de gloire 'pour le peuple francois» &
I un jour de terreur et de deuil {jour les defpotes Scieurs luppôts*
4LVL nom de la^fociété des Jacobins, tt invite la convention à dé-
créter que cet annivei faire fera célébré tous les ans dans rouc^
retendue de la république : cette proportion est décrétée avec le
plus grand enthounafme. Les reprefentans du peuple fe mcleirt au|
f f^nège , qui marche ters la place de la Révolution,
/
y
( S40 t
Du 3. 5ut, robferradon d'un membrt ne Vzt\)h de la liberté «
été planté dans beaucoup de cominunes , daib un tem< où la nature
JKC pouvMt favorifer (on exiftence , il eft décrété w que dans toutes
les communes où Tarbre de la liberté n'eft pas verd , il fera re-
' planté dans le mois aAuel. «*
Ùu 4. Un décret met k la difpofitîon du mmiÛre de Tînténeur ,
la fomine de 30,600 livres , pour être diUtibuée aux patriotes ré-
fugiés de V^lenciennes.
- X>tf 5. ta convention nationale, après avoir ' entendu le rapport
4e fon comité de légiflation, décrète ce qui fuit:
•« Art. 1. La peine de mort prononcée par l'article XLVIII de
la deuxième fe&on du titre fécond de la deuxième partie du code
pénal y contre les faux témoins entendus fur des accufations capi-
tates y aura lieu , quoique les tccufés i la charge desquels ils ont
dépofé, aient été acquittés.
>« .11. Les faux témoins qui auront dépofé ii décharge , fèit oue
les accufés de. crimes capitaux aient été acquittés ou condamnes,
feront punis de vingt années de fers , conformément à la première
partie de l'article dti code pénal ci-deflus mentionné.
»* in. Si néanmoins lès accufations capitales fur Icfquels il aura
été dépofé i décharge ont pour objet des crimes contre - révolu-
tionnaires , les faux témoins feront punis de mort , comme s'ils
avaient dépofé i charge.
w IV. La préfente loi ftra lue publiquement aux témoins aflignés
ponr dépofer dans chaque procès , immédiatement après l'aâe aac*
cufation. m '
Du 6^ Une lettre dts repréfentans du peuple pt^s l'armée de
.rOueft annonce l'envoi de ouaire cents marcs d'argent trouvés
dans les remifcs du £imeux cnltf au de l'Efcure ; c'était la vaKTelIe
plate du chef de la ci-devant armée catholique.
Du 7. Les adminiftrateurs 4c membres du ooafeil dn diftrîA de
Montbelliard folUcitent, au nom de leurs concitoyens, leur réunion
i U grande famille -des (ran^ais.
Oéfcdiy 8. Le tribunal ciiminel révolutionnaire de Sedan ayant
été dénoncé* comme vexant les patriotes & rendant des jugemeas
iniques contr'eux , la convention a rendu le décret fuivam :
«< Art. 1. Il eft furiis i l'exécution de tous les jugemcns portant
itondamaation , rendus par- le tribunal criminel révolutionnaire établi
ji Sedan.
n II. La convention renvoie au comité de f&reté i^nérale la ré-
clamation des citoyens détenus dans les prifens de Seddn.
r» HL Le préfent décret fera expédié lur-lc-champ Ôc porté par
on courrier èxtraordin/re au repréfentant du peuple Maflieux. »
Des citoyens Américains viennent demanda la liberté de Thomas
Payne, le re(Uuratcur de leur liberté: leur pétition eft renvoyée
au comité de* falut public.
. Nonodi,^, La convention rend le"* décret fuîvant fur l'ouverture
d'un concours pour les livres élémentaires de la première éduca-
tion : ' '^ y
,Art. I. Un concours eft ouvert jufqu'au premier meflidor pro^.
chain , pour des ouvrages fur les objets fuivans :
' I*. Inftrué^ions fur la confervation des enfans , depuis la grof-
fefTe încluÊveaent, & fur leur éducation phyfiqr.e fie morale depuis
la naiflance iufqu'à l'époque de leur entrée dans les écoles natio-
nales; ces deux objets traités enfemble ou féparément.
a*, Ififtruélions pour les inftituteurs nationaux», fur Téducatio»
phyfipue & morale des enfans.
Y' Méthodes pour apprendre i llrt Ic à écrire : ces oeui objets*
|raités fnfemblè ou Séparément. ^
4*. Notk>n» fu^h gramraake fran^aiCe*
y, ItiftruOiotu fur les premièiiet regUs d'acîthnaétique ttc dt
g:omctric-pratu[iie, m Des in(lru£iions fur ks nouvelles raefures ,
n &. loiirs rapports aux anciennes les plus f;«in4ralement répandues ,
n rntrcront uans les livres élémentaires û'arichm<^tique qui feronc
M compofds peur les ^écoles natioaaks. n Jrc^ XI du décru dupre-
mûr aoiit dernier,
6*. Notions fur Ta géographie. ^
7*« lullruâioos fur les principaux phénomèneft & fur les prodiic-^
ûwi% les plus ufuellcs d« la nature.
. S*. InAru£^ions élémentaires fur la morale républicaine.
9*. Inflru^tons élémentaires fur l'agrkukune & les airts de ftt*
mièfe utilité , traités enfemble ou féparément.
II. Les autenrs adretTcront leurs Qixvrages à la convention ottio*
Baîe , & ne Te feront connoître qu'après le jugement.
III. Des réconipenfes nationales feront décernées aux auteurs
des ouvrages qui auront été juges \fts metUeurs.
IV. Le comité d]inftruclion publique préfentera un rapport far
Torganifation d'un jhuri dci^inc à jufjer du mérite des oiivro^es en»»
' voyés au concours, âc fur les récompei>fts % décerner.
Jeanbon-Saint-André atti«e l'attention de 4a convention fur lex
xégimcns de la marine , qui fcmblent former des corps privilèges ,
en ce qu'ils font excîiîiivement attachés au fervice de mer. En
conféquencCyfur (a propofition, la' convention décrcte que.«« les
M rt'gîmens de .la marine font fupprimés :les .corps connos font <t
y* jiom feront fur le pied & fous le régime des autres bataillons':
^ les (^arnifoos des places marilim^ ne feiont plus pefmahendes ,
9* le tninidre de la guerre pourra les ^cUan^ec à fon gré*, ioivanc
» les befoins ; il fera pris parmi tous les bftmil Ions des détadtemens
n pour rérvir((e' gari.ifcns aux vai^léaux^ ces 'bataillons feront exef-
n ces au cnbotaçe. » .,
Dcciidi ^ ic. L'adminiAration de police fait .pafler le total des
prifonniers dctcr.ùs dans les ditVcr.eoic» maifdns d'arrêt de Paris; il
.«^l de ç,ri45. • '■*..-
. Prinidi^ II. J6anb«»n«5aînt-André #nnoncetit»'one divifionde trois
' v.iiiTeaux de Ii>/,nc *Sl de quelques fcégates.^ fortje do. port de
Brcft pour craii'cr fur les côtes d'Irlande, a ptis qiiinze .taKTcaux
à nos ennemis ; douze font entrés dans ia ^rade de fiifeft , & 1«S
trois ? Litres ne tarderont pas à y arriver.
Ducr'i, II. L'admiiullfation de police • fait paffer le .total des
prifoiiriicis détenus dans tes maiions d'arrêt de i'^tris ; il'eft de
J,276. _ . ^ I ■ . • , • -• •
U.ie difputation de Ifadraîniflratipn du «d'^lrift de Lille fc préfentte
.à la barre, offrant à-Ui patrie l'or, l'ar|;cnt, icvcrmcil, les perles
& les dir.nians qi>e lefaiiatiCme §c la fuperftition ont iufqu'ici re-
gardé commî ajTfé.'.liles a h diviniic : ces objets coniiftent en 5i40&
marcs fent onces fcpt çros n'atgcnt & vermeil ; îç marcs feptgrqs
d'or; iSi -kariit^ , dix grains de . diamans' ;- ^ onces nu gros
oiî3r.inte crains' d; perles fines & forxantc-trois croix ci-devant
.de .S.;int-Louis, .Vne nouvelle ofltande fatvrrdans peu eelle-ci , de
la pvrr du* mettre diilrii^. . ' . '
Jridi, 13. Une dtput.Ttion des citoyens de Dunkerque eft admife
^à la barre ; elle dem.inde à cli2nr,?r le nom flamand Dun\erque
(rni, figniCie ig/ife U-'j. Dunts ) en celui de Dants-Lihrcs \ elle offre
à la p3trip ^qs dons 'volontaires conûftnnt en or & nrgcnt, en bî*-
^oux & pierres prccieufcs, en numéraine, en atl'ienats , en vête-
vntïiSy &c. L'emprunt volontaire a produit, d.'ins Dunes>LiH%s , la
fommejde i^jcccco livres, & l'emprunt forcé ne devoir monter
qn'a 3Jc;coo livres; la convention décrète que ♦* déformais Dun-*.
91 kcrque fc nommera Duna-Librcs^ >»
/ ( 5îO
'' Le Mcrtt fuîv^t, relativement à la démoînîon des châteaux
4pr-s rintérleur de. la Tépuhltqxje.» a été rendu:
4c Art. I. Tous châteaux forts, toutes fortereCfes de guerre,
dans l'intérieur ^u territoire de la république , autres que les >
poftes militaires, & ceux qui feront juj^és uc'ceffaires au fèrvice
iiatiofial , feront démolis dans le délai de deux mois , de la ma-»
fiière fuivante.
*» li. tes tourf & tourelles , les murs épass garnis de crérvaux,
^e meurtrières & de canardières , les portes défendues pur des
tours & mafcoulies, feront démolis; les ponts-Ievis scront*al>attus
& les foflés comblés.
M 111. Les habitations dégagées des emblèmes féod<iux & des
objets de défenfe détaillés d^ns Tarticle précédent , feront con*
fervées.
» IV. Les cabinets on pavillons placés à Tangle des jardins aiv
tenant aux bâtimens ou ifolés d'eux , les petites tours des fermes
renfermanr feulement dès efcàliers , ne ieront point démolis , 4
moins i|ue , par leur forme , contenance ou iituation , ils ne puilleut
Cervir aux moyens d'attaque & de défenfe,
»» V. Les- foiiés , jugés par les dîreftoires de diftriO, fur l'avîs ■
des municipalités, néceiiaires au deiléchcment des terres , àabreu^
r. ver les bcltiaux, à faire mouvoir les moulins , à la falubrité dé
Tair , ne feront point comblés. ^
>« VI. La dénomination de château , donnée autrefois aux man-
fons de quelques particuliers, demeure irrévocablement fupprî»
mées.
^/. >♦ VIL II fera prononcé par le dire^loire de didri^, d'pprèt
ravis d'un ingénieur militaire ou deux ingénieurs des ponts ^
chaufTées , fur ^cs mOyens d'exécution & (ur les conteilations mil
ziaitrqnt au fujet des démolitions ordonnées par le préfent 4é*
CPet. n
Quartidi , 14. La convention nationale , après avoir entendu le
rapport de fon comité de falut public, a rendu le décret fuivant:
«« Art. I. Le capitaine & les officiers de vaiileaux de ligne de
' la répubKque , qui auront amené le pavillon national devant des
vaiileaux ennemis, quel qu'en foit le nombre , à moins que le
vaifleau ne fftt maltraité 'au çoiut qu'il courût rifque de couler l^as
Î>ar la quantité d'eau introduite dans la cale , & qu'il ne rcftât que
e tems néceflaire pour fauver l'équipe ge , ferort déclarés traîtres
â la patrie & punis' de mort,
r M II. Les capitaines Ôc cflkiers commandans des frégates , cor-
vettes eu autres bâtimens légers , qui fe rendront à une force do\ib)e
de la leur , & avant d'avoir «éprouve les mêmes ravages , feront
|>unis de la même peine. , /
■ ^♦ m. Quand' un vaift'eaii , frégate , corvette ou autre bâtiment
<îe la république aura- pris un vailTeau^ ennemi dont la force
' fe trouvera fupéricure au moins d'un tiers à la ficnne, il fera
rendu compte au miniftre de la marine des avions d'éclat' qui ?.iv-
ront contribué a la prife: ceux qui les auront faites feront avancés
a«L grade ou i la paye îhîmédtatcm'ent fupérieure à celui d'ont u^
JouilVent , ftc il fera accordé 300 liv. de plus p^r canon à l'équi-
page'preneur. »>
i ^uintidt] 15. La' convention eft înftruite qu'il fera brûlé , dans
la journ(5e, là fomme^ de 54;roillJons tie livres en aflignats, dont
^ ^ millions jïrovenaftt de la vente desjloroainçs nationaux, lefquejs
-joints à un milliard. 47 milUons déjà briUés, forment va tot^l
d'un milltanl* fCî million* ', St1c$ autres 45 millions provenant des
aââianges^ ,
Sextidi, \6, Le décret fuivant cft renda au milieu des plus ft£<
mpplaudiflemens.
u La convention nationale déclare aboli l'efclavage des acgres '
M dans toutes les colonies ; en conféauence elle décrète que tous
M les hommes, fans diiliné^ion de couleur, domiciliés dans les co*
.n lonies , font citoyens français ^ & jouiront de tous les droits
» aflurés par la conftituttbn. >t .
Septldi, 17. L'aeent national du diftriA de Tokloufe écrit, du 6
filuviofe , que la tête de Dubarry le roui vient ae tomber fous le
1 glaive national : la vente des biens de la famille fuivra de près»
ce les fommes immenfes enlevées au tréfor public , fous le ddfpote
Louis XV, vont rentrer dans les coffres de la nation.
La convention accorde une retraite honorable au général Jour*
* dan le fans-culotte , commandant en chef de l'armée du Nord , 6c
nomme à fa place le citoyen • Fiche gru , général en chef de Tar-
in ée du Riiin.
OSUdi^ 18. Pour détruire les effets de la malveillance mû a fait
naître aux petits penfionnaîres de l'état Tappréhenfion d éprouver
quelques pertes , & rafl'urer les bons .citojf ens » Cambon préfeate
& la convention adopte ua décret portant .ce qui fuit :
u Le paiement des rente! viagères & penfions dues par la répijt*
blique depnis le premier juillet 1793 (Y. S,) jufou'au premier
germinal' de la deuxième année républicaine, fe tcra i bureau
ouvert , à comf>ter du premier germinal prochain pour les huit
mois vingt-un jours qui feront échus à cette époque, lefquels
feront calculés à railbn de trois trimeftres moins un 'dixième de
trimèftre du montant de la rente ou de la penfion qui fera due»
de forte que pour 100 livres de rente ou penftons annuelles, il
fera payé 70 liv. xo fous.
V* A l'avenir les nenfions & rentes viagères feront payées au
commencement de cnaque fémeftre de Tère républicaine, n
Nonodt, 19. En vertu d'un décret qui ed rtnâvi à cet effet, il
y aura neuf régimens d'artillerie ; chaque régiment fera de cinq
cents- hommes , y compris les officiers 8C rétat-major. Chaque
compagnie aura quatre-vingt-quatre hommes. •
' Décadi , ao. La convention rend le décret fuivant :
«« Art. 1. Cent millions en affignats de 15 Ûv. , cent-trente mil*
lions en a(!ignats de 10 liv. , 8c cent dix-huit millions en a(Êgoatfi
de 50 lir. , dont la fabricatioa a été décrétée , feront convcrSs en
aHignats de 250 liv.
' •• U. Cent mUlions en aflignats de 5 liv., cinquante millions en
aifijErnats de 15 fous, vingt millions en iflignats de xofous, dont
la fabrication a été iufll décrétéa , feront convertis eh aflignats de
115 liv,
>• lU. Le papier des coupons dont la fabrication cft fufpendne ,
3ui eft fabriqué » fera inventorié fous la furveillance du comité
es afiignats ot momioies , 6c dépofé aux archives nationales.
n }V. Les dite£ieur$ de la fabrication des affignats font autorif^ .
fous la furveillance & déctfion du comité des aifignats 6c mon-
■oies , de faire préparer des formes & du papier pour des aÂ-
\«nats de 5 livres, 500 livres, 1,000 livres «, a,ooo livres.
Fiimidi^%i. Le miniftre des contributions publiques «wt fou«
les yeux de la convention deux états relatifs à la fabrication des
snonnoies •
Le premier préfeme la fabrication des efpèces de ativre ^ de «
métal des cloches, dejpujs le premier fanvicr 1793 (V. $,) juf*
^u'au 30 du mois dernier , à 4>^^750 Iiv^ i f^ui 4 deo*
(553)
I.e fécond comprend les envois de cuître 5 de doehei faStt
par les départemens aux maifans des tnoaneies le attelier» moné^
taires jufqu'audit jour 30 nivôfe , favoir :
'795» en cuivre 6c en brome , à 5^,949 \\r. 3 fous.
*793,.fit en cloches, à $fi^Sf^i6 liv. 15 fous.
Z}u»di 21. La convention rend le décret fuîvaut concernant
Commune-Affranchie , ( ci-devant Lyon ) lequel décret s'étend pa«
reîllemertt fur les communes déclarées en état de rébellion i
*< Art. I. Toutes les marchandifes envoyées à Commun e^Afifr an-'
chîe ( ci-devaitt Lyot» ) poftérieurement au décret qui déclare cette
commune en rébellion, Se qui ont été arrêtées, font confifquées.
** II. Toutes les marchandifes envoyées antérieurement au dé-
cret qui déclare cette commune en rébellion , feront remifes à
celui qui juftifiera en être propriétaire , en foumifl'ant un certificat
^ civ)(me à la municipalité qui aura fait la faifie des marchandifes
réclam^çs.
? Si p^rmi les marchandifes oui ont été arrêtées il s'en trouvoît
qui euffent nue toute autre de(tination , la faifie fera levée , afin
qu'elles puî^^nt parvenir à leur deflination. ^
n Les difpofitions du'préient décret feront communes à toutes
les communes qui ont été déclarées en état de rébellion.,
Tridi, <|. Lé décret qui fuit eft rendu :
M Art. 1. Les lois précédemment rendues pour procurer aux
^enfîonnaires de la république des fecours , en attendant qae leurs
penfions foient liquidées , notamment celles des 12 abht 1700, 2$
février , 20 juillet 1791 & 18 juillet 1791 , feront applicables aux
perfonnes qui jouidoient de penfions accordées par les ci-devant
municipalités ou corps adminiftratifs , en vertu des délibérations
légalement autorifées, & auront leur exécution à leur égard, dans '
les mêmes termes & aux mêmes conditions.
» U, Le dire^eur général de la liquidation eft, en conféquence;
autorifé à fcure paii'er a la tréforerie nationale les états nominatifs
^e lui certifiés, qu'il peut avoir pardevers lui & ceux qui lut
feront adrcllés par la fuite, des penlionnaires ci-deilus ééu^nés,
pour les mettre dans le cas de recevoir l^s fecours provi- cires
pour 1790, 179 1 , 1792. fit '79? » ««^ jjr.iûant qu'ils n'ont rien
reçu pour ch.icune de^di^es années-, Sc^à la charge par eux de fe
conformer à tout ce qui a été prel'crit jufqu'à ce jour pour tout
les penfionnaires de l'état. «
Quartidi^ 24. La convention décr- te que la commune de Mar«
SEILLE confervera fon nom, & annulle toutes diipofuions d'arrêté
des repréfentans du peuple envoyés dans les départemens <'es
Bouches-du-iUlône , qui pourroient être contraires au préfent d<:«
cret.
Quintidi, 25. Cette féancè a été confacrée à l'audition des pé-
ittionnai^es. *
Stxtidi, 16, Le décret fuivant eft rendu : ^
M Art. 1. Les créanciers particulirrs des entrepreneurs & adjt»*
^icataires des ouvrages faits ou à faire, pour le compte de Ja
nation, ne peuvent, jufqu'à l'organifation dénnîtivc des travaux
publics , faire aucune faiiie , arrêt , ni opçofition fur les fonds dé-»
pofés dans les caifles des receveurs de diftri£l , pour être délivrés
auxdits entrepreneurs ou adjudicataires.
M 11. Les faifies , arrêts & oppofitiens , qui auroîent été laitei
îufqn'à ce jour , par les créanciers parûcuUcrs defditi entrepre»,
N^ 115. Tom 17. E :
\
< 554 )
i'eurs «u ftfljuéUttaires , font déclarées bulles 8l conune non-tv^
*"♦» lil. Ne foiit poiat comprîfes dins les dîrpoûtions des articles
orécédêns , les créances provenai.t àa falaire des ouvriers employés
■ir lefdits entrepreneurs ) & les fommcs dues pour les fournitures
Ses matériaux , oc autres objets fervant à U cooftruâion des our
^'^^^jy^ t^éanmoins les forames qui refteront dues aux entrepr»*
neurs eu adjudicataires, après la réception des ouvrages, pourt-ent
Itre faiCies par leurs créanciers particuliers , lorfque les dettes men-
tionnées en l'article lU auront été acquittées, n ^
Septidi » ay. Après aveir entendu le comité de ulut public , U
£ouvention décrète :
Art. !• i-^ pavillon décrété par Taflemblée conftituante cft fap-
^^n \i. Le pavillon national fera formé des trois couleucf natîo*
"nales difpofées en trois bandes égales, poftes verticalement, de
manière qae le bleu'foit attaché i la gaule du pavillon, le blanc
au milieu, fic.le rouge Bottant dans les airs.
f% ill. Les pavillons de beaupré 8c le pavillon ordinaire de poup«
feront difpofés de la même manière , en obfervant les proportions
* it^bUes par l'ufage.
n IV. La flamme fera pareîllêmant formée des trois couleurs «
"dont un cinquième bleu , un cinquième blanc, & les trois cinquièmes
w V ' Le pavillon national fera arboré fur tou^ les vaiiTeaux dt
U république , le premier jour de prairéal.
M Le miniftre de la manne donnera en conféquence tous les
ordres néceftaireS.
H s'il ne fait lire & écrire
• Lg convention décrète enfuite « que tous les jugemcns rendus
n en exécution de la loi du 30 vendémiaire dernier, contre les
>• eccléfiaftiqvies par les tribunaux criminels , feront exécutés fans
•% appel ni «recours au tribunal de cafiation. h
1^ convention met à la difpofition d»; minière de la guerrei 19
jnillions- pour fupplément de fonds deftinés aux approvifiennemens
ides armées pour la viande , pendant les mois de nivofe , pluviofe
Ac ventofc; oC ta millions pour la conftruciion de fix mille caillons,
ie douze mille cinq cents attelages de charrois, de douze mille
cinq cents habillehaens de condufteurs pour la campagne pro-
^>kôdi, a8. Le décret fuîvant eft rendu :
M Art. l. Les légions franches étrangères éunt fupprimée« pat
la loi dû il février 1793» ï* capitulation faite avec les officiers
hollandais employés dans ces corps n*» peut plus avoir lieu.
v% II. Au premier ventofc, les officiers hp'landais employés dans
les troupes de la république feront aiTtmilés aux officiers natlo*
naux ôc ne pourront cumule^ de pcnfion avec leur traitement. '
M llI. Ceux defdlts officiers hollandais quî^ foTtîront du fervic*
par congé de retraite , de réforme ou de licenciement , repren-
dront leur penfion comnrc par le palïé , à moins qu'ils ne préfèrent
celte à laquelle ils ^uro'nt dfoh par la nature & U durée de Icnrs
Ctrvices daM les armées de U république, n
( Çïï ) .
ffonùii, 16. Le mînîftre des contrîbutîoiis pvbttquti fnTote tr4|
étMXs relatifs à la fabrîcarîon des monnoies : > '
«< Le premier préfente la fabrication des efpèces de cuivre 8c d«
«létal de cloches, depuis le premier janvier 1793 ( ^i^' ^7^^)
îufqa'au 10 préfent mois, h 4,010,528 Ha 10 fous. ,
'n Le deuxième comprend les envois de cuivre 6e de cloches-
faits par les dëpartemens aux matfoWs des monnoies 6c tttellers-
mondtah-ei jufqu'audit jour 10 pluviofe :
Savoir, 1791 & 1795,
>♦ En cuivre & brome , à 57^,9^5 I. 3 »♦
» Et en cloches, à - . , 5,410,488 I. 15 h
r* Et le troifième fait connoitre le produit de la fabrication des-
cinq décimes , depuis le premier pluviofe )ufqu*au xo dudit , à 942
pièces, faifant, ci 471 1. n
* Décadi t ^o. La convention reçoit l'hommage d'un ouvrage in-
titulé : t Annuaire du Cultivateur ; elle en décrète l'impreflion , aveê^
une mention henorable pour les citoyens qui ont concouru à cêtts
produ£lioil.
d Xù vtntofe t an deux dt la Rtfuhliquc unt & indivifihU»
L. P R U D H O M M E..
TABLE
DES MATIÈRES ^^s'
' DU DIX-SEPTIEME TRIMESTRE ^r, '^^ ^
DES RÉVOLUTIONS DE PARIS.
JJu zis> juillet 1795 au lo ^entosc de Van
deuxième de la république française y
(iZ février 1794 ^ieux style^ ^ ^
AccAYARjiMiÇNs, avec laifon , rangés au nombre des «rimes
capitaux, »•. 211, pag. 54 & fuiv.--En quoi confiftent les
accaparemens , idtm p. 55«— D'où ils provie»nent , id. pag> 55*
• Signification originelle du mot accaparement, id. p. 56. —Ré-
flexions fur la loi touchant Tes accaparemens , id, p. 5^ ^ "«^•
Achats { fur la fufpçnfion àes ) pour équipement militaire , n». aie ,
' •' ^ *^ pag. 35,
Ahnanack du Hçnnites' Gens , par Mafécbal, n*. ail, pag^. ie8.
Américains, modèles de* Français» dans leur révolution, n . an.
Anacharfis Cloots, n». ai8, , P*?" ^P'
Analyfc 4ei principes qui coAftitueot Ufit république, n*. art) t.
( 55« )
AntrcWe, (c« que c'eft) n». iio', pag. ii. -Ses effets fous let
Ro' ains, i(Um pag. ii.^Du tems des Juifs > id, paç.'i2. — £n
France , id. pag. ii; — Ef» Irlande , id, pag. ii.
Angers ( guillotinés à ) , n«. 114, p. çii.
Anglais, (des ) jufqu'en 1793 , n*. an, pag. 445 & fuiv.
Archives nationales ( fur rorganifarion des), n*. 213, pag. 196
jtrétaphilt 9 ^lict jouée au théâtre do la République, n*. ax6,
pag. 161 •
Ariftide , (réponfe d* ) interrogé fur ce qu'il penfoit d'une mefure
révolutionnaire propofée à Athènes, n*. aïo, pag. j.
Ariftocrates , ( des ) n*. 117 , pag. oSx Se luir.
Armées de la Mofelle & du Rhin (fur les) qui ont bien, mérité
de la patrie, n*. 1*3, pag. 491.
Arreftation d'Anachariis Cloots 6c de Thomas Payne , h*, aïo ,
pag. 392.
Arreftation ( décrétée ) des étrangers originaires des pays enne*
mis , & non domiciliés en France av^nt le 14 juillet 1780. — De
Bazire, Chabot, Ju'ien (de TouloufeJ & Delaunar ( d'Angers J
n*. ^i5,J>ag. 214. —Des fermiers & receveurs généraux, ainU
que des intendans des ci-devant provinces, n*. 216, pag. 2^.
.... de Roniin, Vincent, Maillard, &c. n*. 219, pag. 359,
* Députation des Cerdeliers à la convention pour demander vm
prompt rapport fur cette affaire, xi. pag. 559.
Arrêté du département de Paris, du 24 du pr«aîcr niab, n*.2i2.
pag. io6«
Aflîgnats (fur les) à effigie royale, n». au , pag. 80. Sur
les mêmes dépofés aux greffes des tribunaui criminels , n*. 2x9 ,
P*8- 376-
Aflignats, (multiplicité des ) eeufe du rencbériffemcnt des denrées
& autres marcbandifes , n*. 211, pag. 57 & fuiv.
Bîcêtre , ( fur le changement de nom de ) n*. 216 , pag, 257.
Bourbons, (le rcAe des) doit être exterminé, n*. 214, pag. 190,
Briiïot & complices, (procès de) n*. 215, p^g. 22^ ecfuiv. — N*.
216, pag. 265 8c Uuv. — N*. 217, pag. 305 oc fuiv.^AAe d^ac-
cuiation contr'eux : à la fin du même n*. 217, après la page 320.
Brutds, ( ép^nfe de) i un Romain oui lui confeilloit de faire ar«
rêter Mfiiala, c«mme compfice de Porfenna 6c de Tarquin , n* ,
aia, pag. 5.
Calendrier, (nouveau) Réflexions à ce fujet» n*. 212, pag. 108.
"^3ur les dénominations du calendrier républicain , n*. 2XJ, pag.
X57 ic Iniv.
Camille Defmouïîns, (réflexions fur) n*. 221, pag. 42 j.
f Koyaç Vieux-'Cordflitr. )
Capet . (
[!^apet, (toute la famille des) exportée, en vertu d'un décret, à
. l'exception des deux enfans de Louis Capet, & de fes parens
fous le gl-'ive de la loi, n*" 2ïi , ' pag. 63.
C«nfeurs, (fon£Uons des) à Lacédémone, n*. iio, p. 5.— A
Rome , i/« pag. y,
Çhangeraens de nom (des), n». '220, pag. 379.... Précautions à
. prendre à cet é^ard , i/fem, pag. 380.
Comité (le) de falut public de la conventionale aux fociétés po«
||ul«ires fur la nomination aux places Se fur le choix des fonc-
tionnaires publics , n*. 217, pag. 290 & fuiv. — Réflexions i ce
, iujet , id, pag. 20x& fuiy. - Adrelfe du même comité aux citoyens
. français , fur le befoia de matières pour la fabrication du fal-
pfture»n\2}j» ^ pag. 477.
Commîflîon mtlîtaire établie à Bordeaux pour juger les fédéraltftes
de la Gironde , n*. iio, pag. 368 êc fuiv. — La commiiTion des
fubfti^nces & approviuoanemens de la république aux patriotes .
n». 117, pag. a9S
Commune -Affranchie. ( Voyex Lyon. )
Commune de Paris, ( fëances de la) n\ an, pag. 113 & fuir
^N». 113, pag. 166 & fuiv.-N*. 114, pag 19J & fuiv.-N»*
aij, pag. 13a ëc fuiv. — N*. ai6, pag. 273 "& fuir. — N*. 118,
Confefldon , doit être abolie , comme (n'étant point d'inftitutien di-
vine, n*. 11^, pag. 145*
Contre-révolutionnaires, (des} n*. 117 , pag. aSi 4c(utT
CONVENTION NATIONALE.-
Accaparement, (furT) déclaré crime capital, n». an, pag. 7j;
AiTignats, ( fur les ) n*. 225 •pag. $5^^
Auteurs d'écrits en tout genre , ( 7ur le droit de propriété accordé
aux)n*. 210, pag. 3a. ,
Autorités civiles des villes maritimes, ( fur la défenfe aux) de re-
tenir les vaiffeaux de relâche dans leurs ports , n*. aie, p. 34,
Bois ( fur les ) aéluellement coupés , appartenans aux communes ,'
»•. 11? , p. . , 54«.
Canonniers , ( fur la formation de nouvelles compagnies de ) n*.
•210, F^g-?^*
Cavalerie, (fur l'établiffement de 70 hommes de() par cavalerie ,
n*. 212, pag. 117.
Châteaux ( fur la démolition des ) dans l'intérieur de la république^
n*. 225,p. , 5ÎU
Commilfiotf de douze membres, (fur une) formée relativement
aux matières d'or 6c d'argent 6c autres objets précieux offerts à
la patrie, n*. 215 , pag. 237,
Connfcation des biens (fur la) des fuicides en état d'accuTation g
■n\ 217, pag. 317.
Corps Belges , Liégeois , 8cc. (fur les différens) n*. 215 , p. a36.
Comptables, (fur les intérêts dus aux) n*. 210, ^ag. 17.
Comptes des dëpenfes publiques ( fur les ) en livres , décimes fie
•centimes, n». 218, pag. 345.
Coupons d'afTignàts & les billets de la caiffe d'efcompte repréfen*
tant les affignats en circulation (fur les) n**223, paê. 494.
Créanciers ( iur les ) particuliers des entrepreneurs 8c adjudica-
taftes d'ouvrages faits & â faire p«ur le compte de la nation ,
n*. W5, * . pag. 553.
Cultes , ( fur le libre exercice des ) n*. 21S » P>g« 34^*
Custines, (fur) décrété d'accufation , n*. 2x1, ;P>g* 78*
Denrées ( fur le paiement en ) de la part de ceux qui tiennent k
'bail des biens nationaux, n*. 2x4, ^ pag* 198.
Département , ( fur l'établiffement d'uti quatre-vingt-huitième ) n%
217. pag: 316.
Domaines aliénés, f fur les ) n*. 217 , pag. 31S.
Droits cafuels K féodaux , ( fur la fupprelTion des ) n*. aïo ,
pag. 76,
Dunkerque ( fur le changement de nom de } en Dunes-Libres ,
n\ 225, p. 550.
ficoles primaires j ( fur les) a", iHj pag. 17a,
( ï$« )
WftU précieux trouy^i «nfouîs ou ctcliés». ( fur les] n*, iij;
/ . pag. 49a.
E^euz* (fur une dot k «ccorcfer i fis filles d*} n*. 17, pag. 30,
Fiux-tënoins (fur les ), n*, 225 , pag. 549«
Fërmief s -généraux (fur les biens des), n*. 115, p. 546.
FonÔioanaires publics » ( fur le mode de procédure contre les) n*.
«7, pag. 5^^*
Gendarmerie nationale , ( fur rétablifTement de huit brigades de }
dans le département du Mont-Terrible , n*. 114 , pa?. 109.
Gouvernement provifoire & rérolutionnatre » ( iur le mode de )
»•. 110, pag. 401. '
liiTondins» (fur les députés ) déclarés traîtres à la patrie, 8c autres
décrétés a'accufation , n*. m, pag. So.
lascrtpttdns des m^numens publics , ( fur les ) lefquelles feront en
français, n». aij, pag. 49^
jurés y ( fur ;les changemens i la loi touchant les) n*. 211, p. 435.
L^tres-de-cacbet ou de tout autre ordre arbitraire avant le 14
juillet 1789, (fur les citoyens détenus en vertu de) n*. 223»
pag. 490^
Lnrres élémentaires ( fur un eoftcoars ouvert pour les ) n*. 22$ »
p. J49*
Loteries, (fur la fuppreflton des) n*. 215, pag. 246.
Lyonv (fur U ville de) en rébellion^ n", 17, pag. 23.— Sur le
rrcenrement dans Paris des habîtans de Lyon , ( Commune-Af-
' fraochie ) n*. 220 , pag. 4x6. — Sur le« marchandifes envoyées
à Lyon , n*. 22c , '^ pag. $53.
Ittarinc ( fur la iuppreflion des régîreens àeU)^ n\ 225 , p. ^o.
Matières d'or Se d'argent & autres effets précieux, (furies) lu-
iets k confifcation, comme cachés, n*. 215, pag. 238.
Uraeurs, (fur les compagnies des) n*. 214, p^g. 198.
Mirabeau, (fur Honoré Riquetti) retiré du Panthéon, n*. 2J9,
pag. 317.
Monument ( fur un ) à élever aux frais de la nation , à la mémoire
de Galas, n^. 217, pag. 3^7» >
lilufée de ta république, (fur le) n*. 21 x, pag. ^-
Kotarrés , (fur les) n*. 214 , pag. 200.
''^g^<^ ( fur l'abolition de l'efclavage des ) dans les Colonies,
^n*. 225.P. 551-
Organifation (fur I') du mîniftère de la guerre, n*. 211 , pag. 77.
Pânjhépn (fur les honneurs du) accoraés 4 Marat, n». 215 ,
Paiement ( fur le ) des rentes viagères & penfions dues par la
république, n\ 22^, p. >$^«
P&oli (fur) Ôcl autres fonctionnaires publics en Corfe , n'. 210,
pag. 20.
P^îer ( fur les fabrîcans de ) , n». 22c , p. î4o-
Rvillon , ( fur la fuppreffion du) décrété par Taflemblée confii*
tuante, n*. 21c , , paS. $54*
Peine de détention aux fers (fur la) contre ceux qui s'oppofe--
soient à la réunion ou provoqueroient la diffolution des fociété»
populaires, n*.2ii, ./P?S* ^t
Feine de mort (fur la) contre les adminiftrateurs de dittria oui
procédcroîent , d'après Tordre des départemens révoltés, è des
ventes fur folle enchère, rt». 210 , pag. 17. -Peine de mor|^
' < ûiT la ) contre teux de Varmée de la Rochelle qui fereient
•omrsixmts d'avoir mis fous les cai^iPiis 4« i'u^l«û« des mèches
(«9J
ftrtSKciellts , 8cd*avoîr commis 4'autres délits mîlltmîres , o*. itt»
* pag. 71, --Peine de mcrt (fur U) contre les généraux qai rece*
' vronC aes déCerteurs ^Dtès le coup de retraite , n*. «14 , p. i^.
Penfionnatrcs (fur les ) ae la République , n*. 125 , pag. ;j|^
Pionniers (dur la formation de vingt- quatre compagnies de) n\
' *»* » pag. 6^ .
Planution da Tarbre de la liberté , n*. 225 , p. 549.
Poids, f (ur les) n*. 220» pag. 414^
Routes oc chemins, (fur U confe^on & entretien des) n*. 220 ^
Salons , I tur les citoyens de ) n*. 17 , ^ag. 19.
Secours (fur des) à accorder aux évêques , curés & vicaires qoi
abdiqueront leurs fonéUons, n*. 217, pag. 31g.
Secours ( fur un ) de 300,000 liv« accordé aux habitans de Gran*
' ville, n\ 218, ^ ^ag, 34^
Services des armées, (fur une organifation de tous les) n*. 210.
SouUerS/ ( fur les ) que les cordonniers de la république font tenus
' de fournir, n*. 212, pag. 170.— Sur la forme des fouUers aux
• armées, n*. 21S, pag. 344^
Statue colofiale au peuple français, (fur l'éreAioD d^une) d%
• 216, pag. 27»^
Surfis ( fur un ) accordé k l'exécution des jugemens rendus par le
' tribunal révolutionnaire de Sedan , n*. 225 , p, 34^
Titres de créances, (fur les) n*. 213, pag. 17».
Tranfit de l'étranger à l'étranger par les départemens du nautclc
; Bas-Rhin , de la Meufe & de la Mofell€, (fur la fufpenTion dn)
n*. 210, pag. 40,
Tribunal criminel extraordinaire, fur le) i)*. 210, paz. 40.— Sur
' la traduAion au tribunal révolutionnaire, de DiétricK, Cufiîoes
• fils , Bîron , 8cc. , &c. , n». 22t , pag. 435.
Vaiffeaux ( fur les officiers de ) qui fe rendront à l'ennemi , n*. 223 ^
Cornic , ancien officier de la marine marchande , nomme chef
• d'efcadre, n*. 216, p^^g. 23!^
Criminels (les) devroient être conduits au fupplice d'uoc auti«
manière qu'ils le font , n*. 219 , pAg. 362.
Cuilines, (trahifon de ) n*. 2x1 , pag. 44 & fuiv. — Décrété «Taic-r
• cufation , idtm , pag. 7s* .
Déclaration de Chabot dans l'affaire de BrilTot Ôc de fés comptices^
• n\ 215, pag. 226 & fuiv. — N*. 216, pag. 26$ & fuiv. --N%
• 217, pag. 30J U fuiv.
Décfet rendu pat la junte impériale, lequel rétablit la ditne daAs
le pays conqujs, n*. 212, . pag, 112^
Démocratie. ( principe de la ) Comment il demeure inaltérable &
s'affermit, n*. 210, pag. 8;
Dénonciateur (faux) puni par la peine du talion , n*. 213, p. 137.
Denrées de première néceflité, n*. I13, pa^'. 151 & (uiv. — La
' malveillance les faithaull'cr de prix, id, oag. 153. Mcfurcs priies
' pour les diitiinuer de prix, id, pag. 154 oc fuiv. — Caufes qui ont
concouru au renchérîliement de beaucoup de denrées, ti. pag,
' 156 & fuiv. — Rapport de Barrère fur les approvifionnemeos, les
fubfiftahccs 6c la loi du maximum, id. pag. 160 & fuiv.
Dieu (le bon) dans une giberne, anecdote, n*. 212, pag. 109.
Difcours de Uavid fur un monument à élever dans Paris , des
débris de U royauté Sc de la fuperdicion , n*. 2x7 , pag. 2$S âc
AiTr.—Di 'cours mis dtns fa bouche d'un ' prltre patriote, n*«'
*13» " i « pag. i4i&:fuiv.
0obarry (la) détails fur cette femme, n*. ai^, pag, 361.— Son
fupplice ëtoit dû à la nation /ii. pag. 362*
Dûment, rcpréfentant du peuple , (lettres de) n*. 211, p. J15 Scf.
Dumourier , ( trahifon de } n*. ix i , pag. 44 Se fuir.
£coles primaires, n*. 114, paç. 185 8c fuiY«
£fforts ( deriûets Se vains ) des ennemis de la république , n*. 219 «
pag. 345*
Egalité ( r ) eft le bonheur de tous, n*. a;o, pag. 13. —Ses effets ^
" idgtn^ pag. 14.
BficharU & Néron ^ tragédie, n*. 224, p. 499.
Efprit public révolutionnaire, n*. 213 , pag. 129 Se fuir.— Il a
gagné tous les rangs de citoyens, U, pag. 132. — Ses elT^rs, id»
pag, 136 8c fuir.
Europe (IM Ceroit réduite à Tefclavage, fi la révolution françaife ne
fe confolidoit pas, n*. 218 , pag. 32?.
Exécution de Marie- Antoinette de Lorraine - d'Autriche , veava
Capet, n*. 212, pag. 9$ & fuiv. — De v'nçt-un députét, n', 213 ,*
pag. 146 8c fuiv, — De Baiîly ôc de .Vt.inue! , n*. 215 , pap. 222.
Faore d'Eglantine , accufé d*avoir falfifîd un décret , mis en aiYef«
tation , n». 221 , pag. 427. *
Fédéral iÂes , (des) n*. 217, pag. 2$i Se fuir.
Fête à l'occafion Je la repr«fe de Toulon, n', 220, pag. 377.
Fête anniverfaire de la mot-t du tyran Capet, n*. 222, pag. 441,
Femmes contre - révolutionnaires en bonnet rouge, n*. 213 g
pag. ija.
Fête de la raifon , célébrée dans la ci-devant églife de Notre-Dame
à Paris, n'. 215, pag. 210 Se fuir.
Fête de la réunion du 10 août 1793 , i Paris , n". 211 , p. i Scfuiv.
Fête en l'honneur de Chaflier ^ martyr de la liberté , n*. 219 ,
P«f' 359.
Fête en l'honneur de Marat , célébrée à Paris par la (eclton de
l'Unité .jî*. 21^, pag. içi.
Français (des) jufqu'au 10 août 179^, n*. 122, pag. 443 Se fuir.
France (la) fous Louis XIV, n*. 218, pag. 513.
Gouvernement ( mode de ) provifoire 8c révolutionnaire , décrété
• par la conrention, n*. 220, pag. 401 Se fuiv. — Beauté d'un eou«
' rernement républicain, Se vertus néceffaires à fa conservation ,
• n*. 225,0. 523. ^^ •*
Guerre, ( liir la ) n*. an , ' *' pag. 44.
Guerre. Àpméc in Nord, Réflexions fur la trahifon de Houchard .
n*. 212, pae. no— Vi^oire des Français^ près de Menin , id^
pag. XII. — Lettre du général de brigade Vaodamme , annonçant.
fa marche de Dunkerquc vers Fumes , n*. 212, pag. 112. — Prife
de Marchiennes par les Français , id, pag. 1 14. — Grains , foo-
* rqges , beftiaux , draps , toiles , numéraire , Sec, enlevésfur le ter-
- ritoire des Autrichiens, id, paz. 115.
Indécis, (des ) n». 217, pag. 281 & fuiv.
Influence du peuple français, n*. 2ï8, pag. 321 8c fuir.
Jugement dtrnur des rois, pièce jouée fur le théâtre de la Répu-
blique, n*. 212, pae. loS.
Jugemens rendus par la commiflion militaire établie à Bordeaux ,
n*. iiç, page a22,--n*. 219, page 370 Se fuivantes. — n», aïo ^
pag. 398 Se fvtv«— n*. a24. p. 5 '5 & (\xiv»
Juftice rendue plus équiublement Se impartialement que {bus Tan-
ciem
cîen régime i.perfonne n'a de privilège à cet égird , n*. iij ^
Kcllcrinan. ( foupçons contre) ri*, an , pag. 49,
Lachefe, (le citoyen) chirurgien « rendant à Condé , enlevé par
deux cents brigands, Scfàuvé par un ami, n*. 211, pag. 64^
Lamarhère, trahiîon de) n*. 211 , pag. 45, — Pièces qui la prou-
vent, id. P«g4^»
Lettre i Prudhomme fur la haine qu'il faut vouer aux rois , n*.
215 , pag. 219. —Lettre au m^me fur Proly, Anacharfis Cloott
& autres, n*. 21S , page 336.— Lettres au même, a*. 223.
* pag« 47^^
Let;re du onzième bataillon de P^rîs , prerrfière requifitiou , î la
convention nationale , tendante à juÛifier fa Conduite i n*. 2x7 ,
P'o* ^94 & f^v- -/Réflexions à ce fujet , id, pas. 296 & fuiv,
*- Du comité de furveillance du département de Paris à la cou
veation, au fujet d'uile mère qui protiftuoit une fille, n*. 223 ,
pag. 473*
Liberté de manifefter fa panfée 8c fes opinions , ( la ) efi un droit
m^ de 1 11 omme , félon Grotius, n*. 2io , pag. 5I. — Elle donne aux
V républicains de l'énergie, id, pag. lO.*^ Liberté illufotre desÂn<
gîais, " ' pag. 446 & fuiv,
' Livrer de la première éducation ,n*. 224, p« 497.
Lyon : ( aujourd'hui Commune -Affranchie ) contre-révolutiçnnaires ^
cond«;mnés i mort, n*. 217, pag. 302 & fuiv.-n«, 219, pag.
354 & fuiv.-n\ 210, pae. 395 & fuiv. — n». 222, pag. 45S.
— n*. 223 , pag. 4SS & luiv. — Nombre des citoyens mis en
liberté, n*. 222, pag. 4C9. — n». 224, pag. 512.
AdrclTe du général en chef de Tarméc révolutionnaire il fes frèreé
{k amis les cordeiiirs; fur la rébellion de Lyon, n*. 218, pag;
315
335.— Rapport de ColIot-d'Hcrbois , qui prouve la néceflité de»
mefuf es oe rigueur priies par lès reptéfenuns du peuple , n*w
222 , pag. 454 ôc fuiv.
Malveillans, (menées des ) au fujet du pain,n*. 2x3, pag. 153^
Maniiuf Torauatus, tragédie, n*. 224, p. J04;
l^srat ( ttanuatiori du coeur de) aux cordelicrs, n*. 211, pag. éo
& fuiv. — Dans le difcours prononcé à cette cérémonie , Maral
eft comparé à Jéfus , & fa compagne i là roèré dt Jéfus , ûL
pag. 6t. — Honneurs du Panthéon décernés, par un décret, i
Marat, n*. 215 , pag. 239.
Marie-Antoinette , veuve Capet , traduite , par un décret , au tri-
bunal révolutionnaire ,ii». 211, pag. 63.-» Son exécution, n*.
212, pag. 9Ç 8i fuiv. — Elle fouuent fon caraélère hautain 8c
(lifiimulé jufqu'au derniei" moment , id", même page 8c fuiv.— Son
interrogatoire , à la fin du môme n*, 212 , après It page 128;
Son procès , id. pag. 9S & fuiv.
•Marfeilfe. Contrc-révoTutionnaîrcs condamnés à mort, n*. 222, Mg.*
459. — N*. 223, pag. 4S9.'-N*. 224, p. 5x3 ôc fuiv.-Procia-
mation des rcpréfenians du peuple au fujet de la rébellion d« •
cette commune , id, pag. 474. - Obfervations à ce fujet , i^
pag. 4f6:
Mayence. (Sa reddition) N*. 21 x , pag. 46 8c fuiv, — Capitulation
A ce fujet , i^i. pag. 47*
Mihiûdes à M.rrr.ttion , pièce jouée à Paris fur le théâtre de l'opéra
Nnrional , r\*. 2x4, paç. 194;
Modcréy (le) pièce du cîtoVen Dugzzon, jouée à Paris fur \é
théàttc de la République , n*. 214, pag, 193;
Modérés , ( des ) n*. 217 , »pag. iSx & luiv;
N*. 225. Tome i/i F
( S6» )
Moeurs (régénération dis) fous le' gouvernement républîcsîn. n».
223 , pag. 474. — Leur corruption fous l'ancien régime , idem ,
pae. 474.
Mouvemens révolutionnaires depuis 'fe 4 août jufiju'au 16 oSobrc , '
n«. 212, pag. 8^& i'uiv.
Nèçres ( les ) enfin libres, n». 224, p. ço6.
Orléans, (du cî-devant duc d' ) n*. 214, pag. 189 & fuiv.-
Paix demandée par les tyrans coalifés , n*. 223 , paiç. 48 !•
Palais de l'Egalité, cerné le 23 juillet par la force armée, n*.
iii » pag. 62.
Papici : invitation de la commîfTion des fubfiftance^ & approviiior.-
nemens de la république , pour ménager cet article , n*. 217 ,
pag. 2<JS.
«Perrin , député , condamné aux fers , traité avec égalité à Bicètre ,
n*: 213 , pag. 156.
Peuple, ( fouveraineté du) n*. 210, pag. 6.— En quoi elle con-
ftite , U, pag. 6i
Prette , ( liberté de la ) eft un bouclier contre les attentats de i
la violence, n*. 210, pag. 9 & fuiv. — Difculîion fur ce fijet , 1
n*. 223 , jv.g. 465 & luÎT.
Principes républicains , n". 210 , - pag. 13 & f-iv.
Procès de Briàot & de fcs complices, n*. 215, pag. 215 & fuiv.
— n*. 216, pag. 265 ôcfuiv. — n". 217, paj;. 3x5 & fuiw - Aéle
d'accufation; à la fin du même n*. 217, après la page 320.
Proclamation des repréCentans du peuple près le^ armées & les
départemcns du Midi, n*. 223 , pag. 474 & fwiv.
Prudhommc à fcs concitoyens, fur la cefTation motivée de fon
journal, n'. 225 , p. 521. — Rdponfe de Prudhomm'e à une lettre
fur la fctc de la Raifon , n*. 224, p. C04,
Proly, n*. 248, pag. 336 & (uîv,
Kapport de Roberlfpierre fur la fituatîon politique de la répu-
blique, n*. 216, pag. 250 & fuiv. — Autre rapport du même
^ur les principes du gouvernement révolutionnaire , n*, 220, pag.
3S1 Se fuiv. — Obfervadons fur ce rapport, ii. pag. 384 &tuiv.
— Autre par Barrère , n*-. 22^ , pçg. 4S0 fie fuiv.
Wâtucil du htUes actio/u publiées par Léonard Bourdon: obferva-
tions à ce fujet , n*. 223 , pag. 470 & fuiv.
Réforme des prêtres, (fur la) n». 213, pag. 140 fie fuiv.
Règlement du comité des défenfeurs officieux, dts amis de la.
liberté le de l'égalité, féant aux jacobins, n*. 215, p. 219 fie f.
Remède aux trahifons , n*. 211 , pag. 50.
République. (Principes pour la cojifolider) N*. 210, pag. i fie
uiv. — En vain on a voulu les corrompre , id, pag, 2.
Révolutions de Paris ( journal des ) fufijcndu j pour quelle raifon ,
n*. 212, pag. 81— Ce journal a toujours prêché les principes
lipublicains , n*. 210, pag. i.
Ronlm arrêté, n«. 2.19, pape 359.-EIarci, n». 222, page 483.
Rouen , ( Jourdain & Boroier réhabilités à ) n*. ai6, page 260.
Royauté (fignes de la) à effacer, n*. 211, page <So.
Saint^Dems , ( dedruclion des tombeaux & maufolées des rois à }
décrétée, n"". 211, page 6$^
Sans-culottes, (origine, définition, mœurs, ufagesfic vertus des)
n*. 214, page 177 fie fuiv.-- n*. 215 , pjîge 2D1 fie fuiv. — Leut
toute-puillance, infaillibilité, n*. 221, page 4x7 fie fuiv. --La
corruption ne peut rien fur eux : en quoi ils font plus eftimables
que les g^'ns commt il faut de l'ancien rcgime,n^, 215, pag. 13c.
Sanfon, exécuteur des jugemens criminels de Paris; ce n'eu point
lui, mais un charpentier qui a foufieté Utête dc Charlotte Cor-
4Ay I aprè« re;Léçution « n*. no , page' i^.
. . ( 5^3 )
Seélîon de l'Unité . i Paris , préfente i la conventÎ0R les prémicet
de fes travaux dans la fabrication du falpêtre, n*. 213,. p. 4^5,
Société des républicains - révolutionnaires , n*. 215 , page 307 •
— Séance tumultueufe , id, page ioS.
Souveraineté du peuple, ^cn quoi confifte la) n*. iio, page 6
Speélaçles ( des ) 6c des tribimes aux harangues , n*. ai6 , page 24}
& fuiv.
Toulon. (Reprife de Toulon par les républicains) n*. 219, cage
355. — Lettre des repréfcntans du peuple près Tarmée dirigée
contre Toulon, id, page 356 & fuiv.'— Autre lettre des mêmes,
id, page 35S. — Décret de la convention au fujet de la vi£^oire
contre. Toulon, id, page 55 8, — Fête i cette occafion, n*, iio ,
. . P^ge 377.
Trahifons qui ont eu lieu de la part des généraux français , n*.
it I , ' page 44 & fuiv.
Tréfors cachés découverts, n*. 211, page 115 & 116.
TmauNAL RèvoLUTiONKAiRE DE PARis. Lifte des cofidamnés k
mort, n». 2i2,par;e 124. —N*. 21^, page 260 & fuiv.— NV
*ï7» page 2991 oc fuiv. — N*. 219, page 363 & fiâv. — N*. 220.
e»93 & fuiv, — N*. 22i,pae;e 427 & fuiv. — N*. 222, page
& luiv. — N\ 223 , page 485 & fuiv. — N». 224, p. ço8 ôc
luiv, — N». 225, p. 537 ôc fuivi — Lifte des condamnés à la dé-
tention jufqu'à la paix , n**. 220 , page 394. «^ N*. 221 , page 431.
— N*. 222 , page 464. — N\ 234, p. 510. — N*. 225 , p. 540.
Lifte des condamnés à la déportation, n*. 219, page 3^7. — N.
^^3 » P^ge 4S7. — N*. 225 , p. 542, — Lifte des condamnés aux
fers, n*. 221 , pajje 431. — N*. 223 , page 487. - Lifte des
perfonnes acquittées , n*. 216 , page 263. — N*. 217, "page 299»
-- N*. 219, page 367. — N*. 220 , page 39J.— N*. 221, page-
431. - N». 222 , page 462 & fuiv. — NV 223 , page 4S76C fuiv. —
^N». 224, p. 511. — N*. 225, p. 543.
Tu (les ) 6c Us vous, n*. 2i5, , page. 241 & fuiv.
Vandamme, (lettre du général de brigade] fur une expédition à
l'armée du nord , contre Tennemi , n*. 212, page X13.
•Vendée, (projets des chefs des rébelles de la) n*. 210, page 16,
— Guerre de la Vendée, femblable à celle qui eut lieu au com-
mencement du Quinzième fiècle, en France, n*. 211, page 51^
— Succès des républicains contre les rebelles de la Vendée».
fi*. 212, page 117 ôc fuiv. —Extrait de quelques lettres fur la
guerre delà Vendée, ri*. 214 , page 191 Ôc (uiv. — Avantages
des républicains, n*. 218, * page 358,
Venife , fondée par un petit nombre de pécheurs, n*. 218, p, 333,
Verfaillcs (château de) Ce qu'il fâudroit en faire , n*. 211 ,
^ T^f>^ S 9 1.
Vertu du peuple, dans un moment de pénurie de fubfiftances , n*.225,
P^ 555*
ViEux-CoRDELiHR , (le) Journal de Camille-Defmoulins : obfer-
vations fur quelques paftages du n*. x de ce journal, n*. 2t^ ,
' page 346 ôc fuiv. — n*. 223 , paçG 4C6 U faiy. .
Viftoi es des Français (ur le Rhin, n*. 220, ' page 392.
Vincent arrêté, n*. 219, page* J59.- Elargi, 223, pa^e 483.
Wefterman, (foupçons contre ) n*. 211 ,• page 49..
Wimpfen, (trahifon de) n*. 211, [page 49>.
gk de U Table des wuuicruk.
Il I ■ ' I II I
AVIS AU RELIEUR.
Tàbls G^NiRAXiS pour placer les
gravures contenues dans la collection
çomplétte des Révolutions de Paris, pu-
bliées par L. Prudliomaie, à dater du 12
juillet 1789 au 10 ventôse de Tau 2c. de
la République française , ( 28 février 1794 ,
vieux style ) formant 17 volumes.
Frontispice allégorique ai^ec son explication ,
à la tête de V ouvrage.
Premier TaiMESTur , contenant quatorze numércs , y
compris i'ii troouction à r/. X}» à dater du x% julilct
au zo octobre 17S9.
AffimllU condiment' t,
Cahicature à deux rétes , sur la 0111*1 e
du clersë et de la noblesse. introd. G5.
L'assemblée nationale au jeu de pauline
de Versailles, le 20 juin, 1789. idem. 66.
Assassinat commis par Lambcsc dans le
• fardîn des Tuileries , le 12 juillet 1789. idem. 69.
Motions faites, le 12 juillet 1789, auPaJais-
Royal, à Teffet de courir aux armes. 1. i.
Nuit du 12 au ]3 j illét 1789. Boutiques
des arquebusieri enfoncées , \ our se
procurer des armes. idem, 5.
Incendie des barrières, pendant la nui(
du 12 au i3 juillet 178;. idem,. 6.
Evëneme: t de Ja matinée du i3 juillet
178g. Le peuple se porte au couvent
fies Lazaristes , pçur obtenir des sub-,
sistances. idiem. 7.
Camp du Champ-de-^ars près Paris, en
juillet 1789. idem- 8.
Prise des armes aux Invalides , le 14 juil-
let 1739* ^ idem, j 1.
Prise dili^ bastille, !• 14 J^^* ^7^*. id^m:^ iié.
(5«SÎ
N*«. . Paj.
idem,
idem.
20.
idem.
zi
idem.
35.
idem.
35-
a.
»9«
Tue de k place de GrAro. le jovr de
la prise de la bastille.
Plan de la bastille.
yxxe intérieure de la démolition de la
. bastille.
Journëe mémorable du 17 juillet 17(9*
Entrée de Louis XVI à Paris.
Louis XYI sortant de Th^tel-de-ville de
•Paris , le 17 juillet 1789.
Entrée de Bertier 1 intendant de Paris , le
23 juillet 1789.
Evénement du 3o juin 1789. Oi?ze gardcs-
irançaises retirés delà prison de 1* Abbaye
par les patriotes. 4? 2^'
Origine des dons patriotiques faits à la
nation. • 9- ^$'
Epoque du 1er. octobre 1789. Orgîe des
gardes-du- corps à Versailles , à laquelle
assistèrent le roi » la reine et leurs
enfans. i3. &•
Modèle d*une cocarde x\atIonale , accepté
par la Fayette, le 17 décembre 1789. idenu 7-
Vue de la place d'armes de Versailles,
dans la ma inée du 6 octobre 1789. La-
fayette à la tète des i5,ooo nommes
de Tarmée parisienne. idem. t8-
.Vue du château de Versailles , dans la
matinée du 6 octobre Î789, Louis XVI
et sa famille sur un des balcons du
château. idem. ao.
Les héroïnes françaises ramenant Louis
XVI à Paris , dans l'après-midi du 6
octobre 1789. idem. i«-
Dbuxiemb Trimbstrb^ contenant
i3 numéros.
N*». 14 à 26 , du 10 octobre 1789 au 9 janvier 1790.
uissemhléB consùcuante,
N'^t. Pag.
Le roi passe en rerue , dans les Champs-
£lisées V une division d* la garde na-
tiona e. ' if . i5.
Le nommé François , boulanger , enlevé
de sa boutique le ai octobre 1789, et
p«ada au fiital réverbère ifdcin' 27-
( $66 )
Nû«. Pagi;
Promulgation de la loi martiale dans les
places publiques de Paris, le 22 octo-
bre 1789. . * 16. 5.
Anecdote sur Louis XVI Après quelques
jours de s«i résidence à Paris , il est
appelé M. le clievdlier pjr un balayeur, idenu zi.
Siège oral, fixe et mobile , proposé pour ,
augmenter la force relative de la voix
dane les grandes assemblées. ai. ao.
Tkozsiemc Trimesthe, contenant
i3 numéros.
N"* 27 a 09, du 9 janvier au la^vril 1790.
Assemblée constituante,
N**. Pag;
Epoque du 12 janvier 1790. Lfifayette fait
investir, dans les Chainps-Kli^é,6S , 200
hommes de la garde nationale soldée ,
et leur Eût mettre armes et habits bas. 27. 6.
Le roi à l'assemblée nationale , le 4 f^"
vrier 1700. 5o. a6.
Le 10 février 1790, Louis XVI, accom-
pagnl* d« sa famille, visite Tliôpital des -
£"fa s T ouvés. 3i. 3o.
Te Deum chanté à Notre-Dame de Pa is,
le 14 février 1790 , en mémoire de la
séance du 4 février. 32. a.
Voitures de piques et de tentes brûlées
dans le faubourg Saint-Antoin? , le 19
février 1790. idem. 29.
Favras faisant amende-honorable devant
réalise de Notre-Dilme de Paris , le 19
ft'î vrier 1790. idem. Sa.
Favras faisant son testament de mort,
à rhôtel-de-viile de Paris, le 19 février
11790. 33. 394
(5«7)
t
QuATEiEMï Thimesthe , contenant
i5 numéros.
N**. 40 à ^52, du 12 avril au 10 juillet 1790-
uéssemblée consMuante^
N°\ «Pag.
Sarcophage élevé à la mémoire des ci-
toyens morts au siège de la Bastille , le
14 juillet 1789. 4^ 299.
CiNQuiBME Trimestrs , Contenant
i3 numéros.
N®*. 53 à 65, du 10 juillet au 9 octobre 1790.
Assemblée constituante.
N°'. Fag.
Pacte fédératif des Français » le 14 juillet
1790. 55. 2".
Bal et illumination aux Champs - Elise es ,
le j8 juillet 1790 , à l'occasion de la
fédération. 64* 55.
Bal et illuminât' on champêtre sur les rui-
nes de la Bastille, les 18, 19 et 20
juillet , à l'occasion de la fédération, idem. 67.
Duel entre Barnave et Cazalès , dans la
matinée du 11 août 17QO. ^ , ^7» *^<>*
5iége de Nancy par Bouille, le 3i août
1790. Le jeune Deziles se place à Tem-
Louchure d un canon , et ne le quitta
qu'après avoir reçu quatre coups d^
fusil. 60. 38ff.
La femme Humberg, concierge de la porte
. Stanislas , à Nancy , jetant un sceau d*eau
sur la lumière d'un canon. \ 6a. 47^*
Pompe funèbre au champ de la Fédéra-
tion, le 20 septembre ï79«f en Thour
aewr des citoyens aorts k Nancy.. 65. 68 1«
(568)
SixzBMx TazMBiTHB f contenaiHf
t3 numéros.
N*'. 66 à 78» du 9 octobre 1790 au 8 janvier 1791*
Assemblée consiituanie.
. N»'. Pag.
lAfluIre deBéfort; des soldats et ofHciers
de Royal-Liëgeoîs et hussards de Lauzun
se présentent à riiôtel-de-ville, le sabre
nud à la main et insultent les officiers
municipaux. 68» 141*
Grand tumulte cause à rassemblée na-
tionale , le 8 novembrcj 1790 , par Tabbé
^îaur}'. 70. a35»
Dnel entre CFiarlcs Lametli et Castries,
le 12 novemb.e 1790. id, 248.
Evëncment qui a suivi ce duel. L'hâtel
de (3astries saccagé. id^ 249-
Pascalis > la Roquette et Guîraman , pen-
dus par le peuple , à Aix, dans une
émeute populaire , le 11 décembre
1790. 76. 585t
Septième Thimbstrs ^ contenant
i3 numéros.
N**'. 79 à 91 , du 8 janvier au g tVrfl 1791.
Assemblée consntnante.
N*\ Pag.
Massacre à ia Chapelle , prés Paris , le 24
janvier 1791. 81. 116.
Arrestation et désarmement des cheva-
liers du poignard , au château des Tui-
leries, le 28 février \j^u S6. 363.
Ordonnance .aussi inepte qu'inique du
département de police de Paris , du 17
mars 1791. 89. 636.
Evénemens aijrivés àDouayles 14» 16 et
17 mars 1791. Derbaix, officier de la
garde nationale , et Nicolson , marchand
de bled , pendus par le peuple à des
réverbères. id. 565.
Dernières paroles de Mixabeau k son lit
de JBÊQXU 91. 640.
{loitlème
iâ.
67.-
95.'
1&6.
96.
♦ V
99-
S77.
JKiriTiBMfi Trimêstrb, contenant
*i3 niimérçsi; '
>M^'. 92 i^4o4Y•du 9 ftvril an '9- juillet 179?. *
^ * fdssçmUée ' Constituante*
Départ dû rpi pour Saint-Cloqd , le 18
avril 1791 «' Le peuple, inquiet sur les
suites de 6e voyage, a';^ oppose et le
forcée rentrer dans son cbûteau. gS^ 4^»
Pétition du roi à rasscmLl^e nationale »
le iQ.^vril 1791» pour la prier d'avoir
Taîr dé le laisser aller librement. ' '
Effigie, dn pi^pe Pie.VI, brûlée. au |^alais-
Royal; le ^^4 mai 1791. ' "
LVlé; hant b anc , caricature ccMotre La»
fayf ite et la mv^ cipalité de l^aris.
^tseniblé'ecle'prérrcs non assermentés aux
Thrat'ns , le % juin '791-
Fuite ^e Louis XVI et ide sa famille , le
.ai juin 1791 » pour passer ea Alle-> «
magne. loa» 6a5.
Arrestatioxi k Varennes , le 2a juin 1791 ,
du roi , de sa femme , de tes enâns
pt de sa ^œur* . i . ' . id, S^a»'
Retour de Louis XVI à Pari^ » l«^ xS juin
1791. ' ' ^ io3, 577.
Descente de Louis XVi et de sa famill^
au château dés Tuilerir.s , le 25 ]uin
1791. indignajtion du peuf>Ie cpntre Jes
trois postillons gardt^s - du - corps qui . .
avoient contribue à sa fuite. id, 585;
Nbvtxbmb Tkïm&strb, contenant
12 numërosi
N**. 106 à 116, du 9 juillet au i«r. octobre 1791.
^ssemblée^ consiituantt.
N '. Pag.
Retour des çeindres de Volrtdire. à Paris ,
le 11 juillet •79'" *^5. 9.
Commémoration 4^ ta fédéc^iip^ ftti Cbctmp
de Mars, le '14 juillet 1791* iti, iu
N^ %%%. Têim 17. G
(570)
Hf". nf.
Mallieurense journée du 17 juillet 1791.
Massacre des patriotes sur rautel de Im
patrie « au champ de la Fédèratioa««
présidé par Baillv et la Fayette.- - 10& 63.
Levée du camp de la plaine de Creneflé«
le- 4 Aoilit 1791- 108. 176*
Présenution de Facte constitutionnel au
roi , le 3 septembre 1791 • par 1 houret,
è la tête d'une députation de 60 mcm«
hreg de rassemblée nationale. 114- 477-
Acceptation de l'acte constitutionnel par
le roi, le 14 septembre 1791. tJ. 49^
IJixiEMB TmicBSTRS, Contenant
1 3 numéros.
N". 117a lag, du ler. octobre au 3i décembre «791*
Assemblée législative*
N^T Pag.
Insurrection Fanatique k Avignon, le 16
octobre i79i. Massacre du patriote Lé-
cuyer. '' laa 1^.
OkziIsme TniMESTRB'y contenant i3
i3 numéros.
K*'- i3o i 142, du i*r. janvier au 5 1 mars ij j^»
Assemblée législaiive.
Point de gravures. \
DoTTZXBMB Tbimbstrb^ Contenant
z3 numéros.
W*, 143 à i53 , du i*r. avril au 3o jtuB 179X
Assemblée législaMe.
, N-. Pag.
pète do la liberté , k Paris , le i5 avril
1' 92, k Toccasiondes quarante soldats
de Château- Vieux» a^aohés des ga-
Jères de Brest* 146. 97.
( Slt )
ir*. ftig.
Iptarrogatràre de Merlin , Bazire et Cha-
bot , députés , chez le juge de pair
Etienne , dit de U Rivierre • le 19 mai
1792. i5o. S5i.
ProcesÂon le 3 juin 1792 » en mémoire
de SImoneau, maire <aKtamp^» assas*
sine pour le soutien de la loi. i5a. i|5Q»
Fameuse journée du 20 juin 1792 , le&
habitans des faubourgs Saint Antoine et
Saint-Marceau aUant en maisse présen-
ter une pétition k rassemblée nationale 4
et de suite une autre chezie roi. i54« S4&.
Journée des sans - culottes ou du 20 juin
1792 , les citoyens des faubourgs ayant
présemé leur pétition ^ Louis XYI se
colfFe d*un bonnet rouge , crie vive la
nation et boit à la santé des sans-cu-
lottes. jy;s;is. 554*
Conversation du roi avec Pétion, maire
de Paris «lé is^ juin 1792 , sur Tétat
de Cette ville. U traite ce dernier bru^
talement. i55. 57éi,
TftsiziiM* TRiMBSTRB, Contenant
z^ numéros.
N^ft* i5€ à 167, du premier juillet au 21 septembre
■ f 1792.
jissemblée légisiiUive,
N". ï^ag.
Réconciliation normande fait» le 7 juillet
1792, sur la motion fierfide de La-
mourette» évêque constitutionnel de
Lyon. i57« 49<
Fête commémoratîve du 14 juillet. Le 14
juillet 17.2, l'assemblée nationale et le
roi i>rétent de nouveau le serment
sur ràutel de la patrie. i58. • 97.
iV'oclamatioA municipale du danger de
la patrie, faite à Paris, le 22 juillet
1792. , iSg. xSj.
AmphiihéAtres d'enr61emens dressés dans
les p Accs pu.Ui(j[UQS . d^ Paris , le zn
juillet 17^2. id.^ i5<).
( 57^ )
îf.. Pa^
E\ ënement du ai juillet 179X Le penpl« ,
croyant qu'on ëgorgeoit les dc^j^uiés
patriotes dans le jardin des Tuileries,
«e dispose à enfoncer une des i>oftes
avec une poutre. La présence de Ktipn .
^ramène la tranquillité. id., ^ i5a*
événement arrivé aux rhamps-Tllîsées , le
3o juillet J792- Des -offieiers suisses , dea
gardes -du- corps , des grenadiers des
r ill es-Saint -1 h ornas «tde&fetiis-Prrijs,
/- ayant insulté le peuple et les MârsêilT
lais, reçoivent le salaire dû à leur pro-
vocation. . i6q; 194.
Barrières de ruhans placés par le peuple
sui'la terrasse des feuilLms, pour pre,uve
desonmépris pour Tintérieur duiardin. idem, aiz,
JojEimée du o aoAt 179a. Le roi se rend
k rassemblée ^^at^inale avec sa fanjiJle,
Aussitôt une terrible fusillade X Ut^iû
au château par ses ordres. * 'xE» 234.
.2ncen^e^ de ta caserne des suisses "au
Carousel , le 10 août 1793. ' îâèm. 238.
Statues de la place dei^ouis.XV pt» dfei , , . .; ^'
rhôtel-de-ville abattues -^t le , peuple,
le 11 août 1792 'et jours suivais. idenu 240.
«Stbtues d'Henri 11^^ «ur.la Pûnt*N.euf';Çt ;• • •
^ celle de la place royale , abattues ^mlt
le peuple .
fitAtues de la place Vendôme et d'e la
" place des. Victoires , aUiltues |>ar Je
peui.Ie. : • VA
Translation.de Louis XvT et de sa Ta-'
mille au TëiripreV à 'travers los liu^eâ
et les imprécations d't^n peuple imr
mfnse,
.Vue des donjons dti Teipple , pri^oA '4®
. Louis XVI et de sa* famille. . ,
i^ômpe funèbre, da^is le, jardin des Tixî-
leries , le 27 \6^i, 175)2 , en Thonneiir
. des citoyens niorts au 'massacre îlti 'i*o'.
Massacre des prisonniers de VAbbay-e , le
2 septembre 1792.
Massacre des prêtres insermentés rerifcr-
mes aux Cannes da Luembonrg , 'ei
itUm, ibid.
iiUih
ibià.
ï'6a.
2^.
\j6S.
536.
iK4.
84
)6l>
4^.
(^7) )
des prisonniers dB TMàtci dé U Ftircè , *
les 2 eï 3 septembre 179^.. '^^ 4'^-
Massacre de^s prisonnier^ eu Châtetet et
de Bic^tre, les 2 et S lîeptembrô 1792. ' id. 429-
Massacre de' , femmes dAermêis à Tho^ital
% : 4le la Salfj^'trière , lé Z setitembré f JfsT^i'; *rf. 43^*
' ^Massacre 'des^risonniéi^à de là hsiïite-kiiifur'
nationaJe ; eu u a versant la villfe'dfe Vér-
., «aille», le 9 seplefhbtetjgi. 166. 4^7-
Lè 14 septembre 792, des c<*ns mal în-
^ ten tiennes arx:achQPÇ aux^rcnunes leu s
** ' lîjoux , 'dajSs les •~riltft<àiÀ tt suï ^fwf
• BouJeva ds. .- >•. . -."i JÛ^. 4g6.
• •■ i5 .numéros.
N''\ 168 i ]8&,:da:2^s'aep£em1ire:fttt;»i décembre 179*.
Convention nationale*
' 'rt^rèe victorieuse des Français en Savoî^
^ le 23 sept«*mBFe ^7*92». ' • '
'bombardement de la ville de X/iHe ipar
les Autrichibnîs'; l'és'déniiei fbuts de
..^septembre r 792» ♦-
^îavaux >du camp sous Paris » à la nou-
velle de la ' prise île Yerdtin ^ôr leb
• ^ î^rusiiens. _
Tfise dé la ville fet tlîî cômié de î^iaê^
par Tarmée/riançaisé, lis 29 s6pi«mhre'.
•''.^i79«. 170. iiî.
Diner de Lôtirs Capêt dàrisla ^pHsM dâ
^Temple , à 'éc sa ^emme, 'son fllit sa
•' fi le ft sa snpiip
fête de la Kl'ehVé * en rti'ôrtheur ieialii
^ ..berati li des .' avèis!%nB
•Vtuf i^niiprés guillotinés sur la place de
Grève, lé 23 octobre 1792.
yictoire des Francis à la bataille de
Cfnitnàpp s, le 6 novembre 179a.
N*«.
H.
168.
^.
«69.
75.
ûl
Su
«7»-
i65.
iek
i66.
ijl
i<i6.
174.
3oa.
(S74)
I
w.
"S-
,75.
354.
«79-
Sxx.
Eotrde de Domourieft k Bruxelles, le 14
novembre 1792.
I^ cî - devaDt roi aI]aot k la convention
nationale, le 11 .décembre 179a.
'Le d-devanf rpf a la barre de la conven-
-lion natîoi^èt, le 11 'décembre 179a»
7 SBbi«aiûJt;in interrog.^toîre. £c/.. SSt.
Beprise de Francfort par les PrussieiH ,
. ie a d.cembre 179a, par une insigne
uahisoa. û£ 5â6.
QuiNziBMB Trimbsiçeb » Contenant
i3 numéros.
Couv0iiiion natipnale^
f
"lirf^« iftt i jc^i 4u &a décembre 1792 au s3 mars 179^.
N'. Pàg-
fAiûs Capet sur * IVchafFant , place de la
BéYoIution , ci -devant place Louis XY p
le ai janvier^ 1793. i85. aoa.
Jfort df Louis XYI ; sa tète montrée a^ ^
peuple , aux acclamations de vif^e la
répuhlùiuel ~ •
•^Slssas&tnst de LepelIetier-Saint*FargQaa ,
le ao janrter )795.
Honneurs rendus à k mémoire de Le-
. ' pelledier-Saint-Fargeau , le 24 janvier
1793. - .
Préparatifs dtt siège du palais Egalité , le
, . 27 janvier 1^93.
Siège du palan kgalité , le 17 janvier 1793.
Basseville aûuassiiié à Rome, le 1 3 janvier
, 1793* . 187, agi,
Paris , assassin ' dk L^peHetier St-Fargeau ,
se tue à Forges-liBS-Eaux , lé i«r. février
1793. id. 3ii*.
A£Ie du citoyen Dcsormeacnc «chimr- ;
-gien - Accoucheur , violé par une pa*
frouille , M iiuit du 27 janvier 793. 188. ^34^.
Eflnprisoitnemens arbitraires à Lyon ; plus
de 1200 S'^i^y^^^ \ tés dans lc> cave^
de rhô.el-de-\iile, ign S37.
iâ.
iiid.
id.
2X5.
id.
9s6.
186.
id.
»4t.
•47-
•^ . . . .
Ssxzxx v8 TiizitBSVXB'> côntenailff ''
x6 numéros.
'3{^*. 1^ à iiog; dtt a3 mant au ao juillet fTigit.
Coi^f^e/xirïficMS nationale.
39arat tnubiit'àn tribunal révolntiozmftire.
Il est déclaré . innocent , couronné et;
ramené en triomphe à la convention
. nationale , le ^4 avril 1793. 198. iSS.
Le citoyen Prudhomme expulsé de son
domicile , ainsi que son épouse et ses *
quatre enfàns, le 4 juin 1793. 204* 4^
Marie-Anne-Charlotte Corda^ assassinant
* Marat dans son bain , le 1 S» juillet 1793. 209. 679.
Marie-Amie-Charlott e Corday , assassin de
Afarat, allant au supplice, le 17 juillet
1793. id. 685-
Dix-SBPTiXMB Taxmbst&b, Contenant
16 numéros*
K"*'. 210 à 1 5, du 20 juillet 1798 au 10 ventôse d«
V$n ae. de la rép«iblique française , < ad fSvrier 1794 ,;
/"vieux stylo. ) » > , *
Cont^niion naiiofiaie.
Perrîn , député k la convention nationale,
• tfitpoêé a X regards du peuple , sur la
place de la Révolution* le 9 V^ndé*^
miaire , an i« de la république fran-
' çaise , convaincu d*avoir fait des béné-
fices illicites sur TEtat. ^12. 86.
La veuve Capet au tribunal r..'volution-
naire , le i3 octobre 1793- - idem, 96^
La veuve Cap^ allant au supplice» le 16
octobre* 1793. idem. ibi«L
La veuve ( apet à la guîlletine , sur la
place de la Révolution , le . 6 octobre
1793. £lle marche par mégarde sur le
pied de Texécuteur et lui en demande
eKMse. idem. gC.
CJ7«)
N". Pmg,
BAsot et vfa|t ^^ ^% cqpip'»pe<L>in t||^:
banal révoTutioniiaire, au moiçent do
la lecture de ract^ ^ i'éfcctisatmiS , le 3
' brumaire 4^ TajpL ^çiia^me 4e,M ^épi^^ , ^
bHque. * " ' -- -> . ^ ^,5^ . ï45.
Brissot etvmgî4e^fes;CoinplJkî.ej qpç[4«p-
n^s à mort le g brumaire Lun d*eux, -*
gnard . . r ^''^ ^4^
Bmsot et vîogt.dq «^s co^pioIJce* à la .
guillotii^e , s r la plaqcf de la Ràvolv^- ^
lion, le lo brumc^ire. id^m. ibio^
Mort de Louis - PhUippe - Joaepïi Fgalitè.
(ci-devant duc d'Orléans)» le 19 bru-
maire , Ta» deuxièoie de- la ré[\ubli(jue , ^
«ur la place de ici Eévolntion 'ai4* *^i^
Fête de la Raison cél^ré;e eu 1^ ci * ^e- ^ :
▼ant église .d(|5 Notre Dajp^e de V**f^.»
le »o brumaire ' de l'an deuxième' de
la république. »»5. %\o.
Dépouilles du sacerdocB apportées dons
le sein de la convennioa Wtîonale pen-
dant le co rs de brumaire dcTaU deux
de la république. - . i4^nu »i&
te peujple m^ag^^ur 4« ^^^ » s^lfl» co-
', lossafe- * . *»7' ^^'
Beau mouv<tment de 5oo,ooo républicain*, xi^i* -S61.
Les Anglais cha$sd$ àjç Toulon Iç a8 fri-
^ maire , i*an deuxième de la république. 219. 355.
Les quatre - vingt - quatre ^artèa des départemena
doivent éve r liées 4 part en fozxuâ d^atlas.
Fîn de la Talk des Plànohts.
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