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Full text of "Schweizerische numismatische Rundschau = Revue suisse de numismatique"

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*• 


REVUE  SUISSE 


DE 


NUMISMATIQUE 


PUBLIÉE  PAR  LE  COMITÉ  LE  LA 


SOCIETE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


sous    LA    llIRKCTION    DK 


EUG.      DEMOLE 


TOME      XV 


GENÈVE 

AU  SIÈGE  DE  LA  SOCIÉTÉ,  RUE  DU  COMMERCE.  5 
1909 


lâ.Kf-l'' 


MELANGES 


lies^  médailles  des  Jubilés  et  fêtes  «le  Genève 
eu  Juillet  1909. 

Le  350''  anniversaire  do  la  fondation  du  Collège  et  de  l'Académie 
de  Genève  (5  juin  1909)  \  la  pose  de  la  première  pierre  du  monu- 
ment international  de  la  Réformation  (6  juillet  1909),  enfin  le  400"  anni- 
versaire de  la  naissance  de  Calvin  (10  juillet  1909),  ont  été  pour  Genève 
l'occasion  de  fêtes  émouvantes,  bien  que  fort  simples,  rappelant  par  ce 
double  caractère  que  le  plus  chétif  des  Etats  d'Europe  s'était  fait  au 
xvi^  siècle  la  forteresse  d'un  dogme  qui  plus  tard  devait  conquérir  le 
monde  :  le  droit  au  self-government! 

Il  faut  reconnaître  que  la  numismatique  de  ces  fêtes  a  été  réduite  à 
peu  de  chose,  comme  si  le  souvenir  des  événements  se  trouvait  par 
lui-même  assez  éloquent  pour  se  passer  de  monument.  Voici  les  quel- 
ques médailles  qui  ont  vu  le  jour  à  cette  occasion. 

1.  —  Médaille  officielle  poui'  rappeler  la  fondation 
du  Collège. 

bans  le  champ,  en  six  lignes,  LE  5  JUILLET  1909  |  LES  GENE 
VOIS  ONT  CÉLÉBRÉ  |  LE  350?  ANNIVERSAIRE  |  DE  LA  FON 
DATION  I  DU  (COLLÈGE  |  *  -  Au  dessus  de  l'inscription,  écu 
de  Genève,  surmonté  d'un  soleil  portant  en  cœur  "[-^  et  accompagné 
d'une  banderole  sur  laquelle  se  trouve  inscrit     posttenebras  lux 


'  Et  non  0  juillet  (Reçut',  1909,  p.  330).  La  cokUiration  de  cette  tète  n.  été  retardée 
d'un  mois  pour  la  rapprocher  de  cellfts  qui  l'ont  suivie. 

2  La  commission  nommée  pour  s'occuper  de  cette  m<ïdaille  avait  proposé  la  légende 
suivante  :  LE  '>  .JUILLET  1009  LES  GENEVOIS  ONT  CÉLÉBRÉ  LE  350«  ANNI 
VERSAIRE  DE  LA  FONDATION  DU  COLLÈGE  PAR  CALVIN  Le  Conseil 
d'État  n'admit  pas  cette  inscription  et  lui  substitua  la  suivante  :  LE  ,")  JUILLET  1909 
A  ÉTÉ  CÉLÉBRÉ  LE  35(1*  ANNIVERSAIRE  Dl-:  LA  FONDATION  DU  COL 
LÉGE  DE  GENÈVE  Par  lettre  du  8  mai  19(J9,  le  président  de  la  Société  suisse  de 
numismatique  fit  observer  au  Conseil  d'I'.tnt  i(nc  cette  nouvelle  inscription  n'était 
Kuère  lapidaire  et  serait  <;ritiquée.  Le  Conseil  d'Illal  modifia  alors  son  arrêté  précédent 
et  choisit  définitivement  la  h'gende  (|ue  nous  avons  rapportée. 


RIVUE   .NLM.    T.    .\V. 


--  ;r/()  — 


1^.  (dÏÏ)  studio  et  VIGILANTIA  Assis  à  gauche  et  vêtu 
à  l'antique,  un  jeune  homme  lauré  tient  de  la  gauche  des  tablettes  qui 
reposent  sur  son  genou  droit,  tandis  que,  de  la  droite,  il  tient  un  style 
près  de  sa  figure;  à  droite,  un  autel  d'où  pend  une  lyre  et  sur  lequel 
repose  une  lampe  allumée.  Signé,     (^  1  2i  )   cumonnikbe 

Cu.  br.  et  Ar.  Mod.  0,037.  Cabinet  de  numism.  de  Genève. 

Les  jubilés  de  Genève  en  1909  \  p.  163,  vign.  Pairie  suisse,  16"  année, 
1909,  nM13,  p.  170,  vign. 

Cette  médaille  a  été  frappée  par  M.  L.  Furet  avec  un  coin  de  droit 
établi  par  M.  V.  Schliitter  et  un  coin  de  revers  ayant  servi  au 
xix"  siècle  pour  les  prix  de  littérature  du  (^îollège  de  Genève,  et  gravé 
par  J.-E.  Chaponnière  (Blavignàc,  Armoriai  fiencvois,  p.  336,  n"  123). 
Il  a  été  frappé  de  cette  médaille  1450  ex.  en  cuivre  bronzé  vert, 
donnés  par  le  Conseil  d'Etat  aux  élèves  du  Collège,  et  710  ex.  en  cuivre 
bronzé  brun  qui  ont  été  vendus;  en  outre,  3  ex.  en  argent. 


2.  —  Souvenir  du  Jubilé  de  la  fondation  de  l'Académie - 
de  Genève,  par  M.  R.  Rivoii^e'. 

Dans  le  champ,  en  six  lignes,  L'UNIVERSITÉ  |  DE  GENÈVE 
A  SES  HOTES  |  —  |  SOUVENIR  DU  JUBILÉ  I  1559-1  909  A  gauche 
de  l'inscription,  dans  le  champ,  une  palme  décorée  d'un  ruban. 

'  Le.-<  j'uIhI(-.->  de  Genève  en  1909,  Atar  éditeur,  gr.  in-8,  Gonéve,  s.  d.,  avec  pi.  et 
vign.^ 

^  L'Académie  de  Genève  est  devenue  une  Université  par  la  loi  du  19  oct.  187:?  (R. 
O.,  p.  371),  et  celle  du  13  sept.  1873  (R.  O,  p.  403). 

ä  M.  Raymon<l  Rivoire,  statuaire  français,  né  en  188),  auteur  de  plusieurs  travaux- 
importants,  entre  autres  une  statue  de  Jeanne  d'Arc,  en  marbre,  grandeur  nature, 
inaugurée  le  19  novembre  lfK»9,  dans  la  cathédrale  de  Moulins  (Allier). 


—  371  — 

I{).  Vue  de  la  rade  et  de  la  ville  de  Genève,  prise  du  lac.  Au  premier 
plan,  vue  de  dos  et  assise  sur  un  rocher,  une  femme  nue,  appuj^ée  sur 
la  gauche,  lève  la  droite  dans  la  direction  de  la  ville.  Au  dessous, 
un  espace  libre.  Signé,     r.  Rivoiie 

Cu.  br.  Plaquette.  Mod,  0,042x0,060.  Cabinet  de  numism.  de  Genève. 

Cette  plaquette  a  été  modelée,  réduite  et  frappée  à  Paris,  au  nombre 
de  600  ex.  en  bronze,  aux  frais  du  sénat  universitaire. 

3.  —  Plaquette  de  Calvin,  par  M.  A.  Jacot-Guillarmod. 

Dans  le  haut  du  champ,     1509-64     Ex.     CALYIN 

Buste  en  robe  fourrée,  la  tête  couverte  d'un  serre-tête  et  d'un 
bonnet,  de  profil  à  gauche.  Derrière  le  buste,     a.  j.  g. 

^.  Dans  l'encadrement  formé  par  une  ogive,  on  apjerçoit  la  cathé- 
drale de  Saint-Pierre  de  Genève.  Au  premier  plan,  plusieurs  livTOS 
fermés,  un  ouvert;  un  encrier  avec  une  plume  et  une  branche  de 
laurier. 

Cu.  br.  et  Ar.  Plaquette.  Mod.  0,036x0,025.  Cabinet  de  numism. 
de  Genève. 

Description  des  médailles  concernant  Jean  Calvin,  dans  Iconof/ra- 
phie  calviniennc  \  p.  274,  n°  85. 

Cette  plaquette,  due  à  l'initiative  du  graveur,  fut  frappée  en  1905 
à  raison  de  325  ex.  en  bronze  et  135  en  argent. 

4.  —  Plaquette   du  Jubilé   de  la  fondation  du  Collège   et  de 
l'Académie  de  Genève,  par  MM.  Jaeot-Guillarmod  frères. 

Dans  le  champ,  en  dix  lignes  incuses,  le  |  5  |  Juillet  iQoQ  I 
Les  Genevois  |  reconnaissants  ont  |  célébré  le  3So5*^  | 
anniversaire    de    la    |    fondation    du    college    |    et    de 

L'ACADÉMIE     I     INSTITUÉS     PAR     CALVIN         Signé,     jaoot  guillarmod 

FRÈRES 

Au  dessus  de  cette  inscription,  armes  blasonnées  de  Genève,  repo- 
sant sur  un  cartouche  surmonté  du  monogramme  de  Jésus  et 
accosté  d'une  branche  de  laurier  et  d'une  branche  de  chêne. 


1  Ivonograpliic  calviniennc,  pnr  E.  Dontnergiif,  suivi  de  :  C((talof/ue  des  por- 
traits (iram'-s  de  Cnlcin,  p;ir  le  D'  H.  M.'iilhirt-Gosse,  et  do  Inventaire  îles 
médailles  concernant  Jean  Valoin.  pur  Miig.  Doinolc,  I)''  phil.  I,;uiS!inne  1909,  in-l, 
avof  pi.  et  pravnros  clans  lo  texte. 


372  — 


I^.  Semblable  au  droit  du  n"  8. 

Cu.  br.  et  Ar.  Plaquette.  Mod.  0,036x0.025.  Cabinet  de  uumism. 
de  Grenève. 

Description  des  médailles  concernant  Jean  Calvin,  op.  cit.,  p.  274, 
w"  89.  Patrie  suisse,  16*  année,  1909,  n"  413,  p.  170,  vign. 

Cette  médaille  a  été  frappée  à  1558  ex.  en  bronze  et  20  en  argent; 
830  ex.  en  bronze  ont  été  offerts  aux  élèves  du  Collège  de  Genève  qui 
suivaient  les  cours  de  l'enseignement  religieux.  Les  frais  furent  couverts 
par  une  souscription  publique  \ 

5.   —  Plaquette  du  Jubilé  de  la  fondation  du  Collège  de  Genève, 
par  MM.  Jaeot-Guillarmod  frères. 

Dans  le  champ,  en  six  lignes,  350i  I  ANNIV—  ]  du  OOJj 
LfüGÖ  I  "institue    par  |  J".    CAUYIN.    |   geneye    1909 

Sifirné         JAOOT  guillarmod  frES 

Au  dessus  de  cette  inscription,  à  gauche,  reposant  sur  deux  palmes, 
médaillon  circulaire  faisant  saillie,  représentant  le  buste  de  Calvin  en 
robe  fourrée,  la  tête  couverte  d'un  serre-tête  et  d'un  bonnet,  de  profil 
à  gauche.  Sur  le  médaillon,     (  D  10)  J  •  CALVIN        1509—64 

Cu.  argenté,  le  médaillon  étant  doré.  Platjuette  uniface.  Mod. 
0,028x0,041.  Cabinet  de  numism.  de  Genève. 

Description  des  médailles  concernant  Jean  Calvin,  op.  cit.,  p.  274,  n"88. 

Cette  plaquette  est  due  à  l'initiative  de  MM.  Jacot-Guiliarmod  frères. 

Il  en  a  été  frappé  200  exemplaires. 


•  L';i])pel  au  public  a  l'ti^  fait  p:ii'  los  soins  d'un  comité  de  douze  membres,  à  la  tète 
ili^squels  se  tirouvaient  MM.  Tliéodorc  Aubert  et  Alexandre  Martin  -  Achard.  La 
légende  du  droit  de  cette  médaille  est  due  à  M.  le  président  de  la  Société  suisse  de 
numismatique. 


—  373  — 
6.  —  MédaiUe  de  Calvin,  par  MM.  Jaeot-Guillarmod  frères. 

(djh)    J  •  GHLfVID   (sk'.)  1509-64. 

Buste   en   robe   fourrée,  la  tête   couverte   d'un  serre-tête   et  d'un 
bonnet,  de  profil    à  gauche.  Signé,     a.  .ig. 


m 


Bj.  (djT)  POST  TBBHBÏ^HS  DtiX  Armes  de  Genève 
semblables  à  celles  du  n°  4.  Signé,     .i  o  •  v. 

Ou.  br.  et  Ar.  Mod.  0,024.  Cabinet  de  numisni.  de  Genève. 
Description  des  médailles  concernant  Jean  Calvin,  op.  cit..,  p.  274,  n"  90. 
Cette  médaille  est  due  à  l'initiative  de  MM.  Jacot-Guillarmod  frères. 
Il  en  a  été  frappé  100  ex.  en  cuivre  bronzé  et  136  ex.  en  argent. 

7.  —  Médaille  de  Calvin,  par  MM.  Jacot-Guillarmod  frères. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  6,  mais  sans  la  signature,  et  les  lettres 
de  la  légende  modifiées  (C  au  lieu  de  G). 

R).  Dans  un  cartouche  quadrilobé,  en  trois  lignes,  la  première  courbe, 
JUBÏIvK  DE  i  OAI^VIX  I  1909 

Ar.  Mod.  0,015.  Bélière.  Cabinet  de  numisra.  de  Genève. 

Cette  médaille  est  due  à  l'initiative  de  MM.  Jacot-Guillarmod  frères. 

Il  en  a  été  frappé  jusqu'à  ce  jour  une  vingtaine  d'exemplaires. 

8.  —  Plaquette  de  Calvin,  par  MM.  Vallot  et  Méroz. 

Dans  le  champ,  en  dix-huit  lignes,  jehan  CALVIN  |  né  a  NOYON  en 
1509  I  APPKLK  A  GENÈVE  il  fit  |  de  cette  ville  la  citadelle  I  DE 

LA    RÉFORME.    I    VW    LE    FONDATEUR    DE    |   l'ACADÉMIE    DE    GENÈVE   |    5    JUIN 
1559.   I   ÉCRIVIT  !  I  INSTITUTION    CHRÉTIENNE    1   ORDONNANCES    ECCLÉSIASTIÛUES 
TRAITÉ  DE  LA  CÈNE  |  COMMENTAIRES  SUR  |  L'ÉCRITURE.  \  ■  -^   ■   \  CALVIN  MOURUT  L 

GENÈVE  I  LE  27  mai.  I  1564. 


374  — 


KU   h.  KOÏOlv   UK   l&ot)    . 
ti'i'Kni  A  lU" l\t\'t*i>,  vi.* 

ll'l    lUlï  VOMiAllîUU  l'IÎ 

i.'/.C/'.lil:Kill:in;l!lM':VL 
b  0  u  1  h  Ui  b  y . 

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Ilil^VIUiVIOK  tlUaill.KHI 
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1  '  I;  l- 1-,  1 1  II  li  l  . 

tAlVII>i,('H-."i  ;.(M  i;î  Vf 


l\).  Buste  en  robe  fourrée,  la  tête  couverte  d'un  serre-tête,  de  profil 

à  droite.  Dans  le  haut  du  champ,  en  partie  dissimulé  par  le  buste,  I  HS 
rayonnant.  Au  devant  du  buste,  JEHAN  CaLVIN  Au  dessous  du 
buste,  une  plume  d'oie.  Signé,  l.  vallot  et  Miinoz 

Cu.  br.  Plaquette.  Mod.  0,055x0,031.  Cabinet  de  numisni.  de  Genève. 

Description  des  médailles  concernant  Jean  Calvin^  op.  cit.,  p,  274,  n°  8 7. 

Cette  plaquette  est  due  à  l'initiative  de  MM.  Vallot  et  Méroz. 

Il  en  a  été  frappé  100  ex.  en  bronze. 

9.  —  Befrappe  de  la  grande  médaille  de  Calvin,  par  A.  Bovy. 

Description  des  médailles  concernant  Jean  Calvin.,  op.  cit..,  p.  27 1,  n"  66. 

A  l'occasion  de  la  naissance  de  Calvin,  le  Cabinet  de  numismatique 
de  Genève  a  fait  refrapper  73  ex.  de  cette  médaille,  en  aluminium,  qui 
ont  été  vendus  au  profit  de  l'hôpital  Gourgas,  à  Genève.        Eug.  D. 

lia  vente  Paiil-€li.  ^>troebliIl. 


La  première  vente  aux  enchères  publiques  des  moïinaies  et  médailles 
P.-Ch.  Strœhlin  a  été  ouverte  à  Genève  le  15  novembre  pour  se 
terminer  le  20  du  même  mois  après  douze  vacations  qui  ont  produit  la 
somme  de  140,000  francs.  Il  s'agissait  de  vendre  les  monnaies   de 


—  375  — 

l'évêché  et  de  la  ville  de  Genève,  de  l'évêché  de  Lausanne,  de  celui 
de  Sion,  ainsi  que  (juelques  pièces  des  états  de  Vaud,  Xeuchâtel  et 
Fribourg;  en  outre,  une  série  fort  importante  de  la  Savoie,  quelques 
pièces  d'Italie  et  toutes  celles  de  la  trouvaille  de  Mössel  (xv"  et 
xvi"  siècles).  Le  catalogue,  rédigé  avec  grand  soin  par  M.  Léonard  Forrer 
et  illustré  de  21  planches,  comprenait  plus  de  3000  numéros.  La  vente, 
entreprise  par  la  maison  Spink  and  Son  de  Londres  était  dirigée  par 
M.  L.  Forrer,  qui  s'est  acquitté  de  ses  fonctions  avec  autant  de  grâce 
que  de  distinction.  M.  Forrer  était  assisté  de  M.  Ch.  Muriset,  l'un  des 
exécuteurs  testamentaires  de  l'hoirie  P.-Ch.  Strœhlin.  L'assemblée 
comprenait  une  vingtaine  d'acheteurs,  parmi  lesquels  les  musées  de 
Lyon,  de  Vaud  et  de  Genève  étaient  représentés  par  leurs  conserva- 
teurs respectifs,  puis  bon  nombre  de  marchands  de  monnaies,  français, 
italiens  et  allemands,  enfin  quelques  amateurs.  Voici  les  prix  d'adjudi- 
cation des  pièces  les  plus  importantes  de  cette  belle  collection  : 

Genève,  Ville.  Teston  de  1561  (D.  439),  425  fr.  ;  derai-thaler 
de  1630  (inédit),  505  fr.;  thaler  de  1590  (D.  475),  540  fr.  ;  thaler  de 
1635  (D.  494),  855  fr. -,  thaler  de  1638  (D.  496),  670  fr.;  thalerde 
1639  (inédit),  755  fr.  ;  pistole  de  1637  (D.  570),  1610  fr.;  pistole  de 
1638  (D.  571),  1650  fr.;  double-ducat  de  1656  (D.  581),  860  fr.  ; 
quadruple  de  1638  (D.  595),  1900  fr.  ;  médaille  dite  de  la  Truite, 
580  fr.  —  Savoie.  Denier  de  Pierre  II,  215  fr.  ;  florin  d'Amédée  VI 
(Promis,  pi.  III,  2),  615  fr.  ;  florin  d'Amédée  VII  (Promis,  1882,  5«  var.), 
650  fr.;  florin  d'Amédée  VIU  (Promis,  pi.  VI,  14),  515  fr.;  écu  d'or  de 
Louis  (Promis,  pi.  VII,  1  ;  var.  A),  500  fr.  ;  ducat  d'Amédée  IX,  frappé 
à  Cornavin  (Promis,  pi.  IX,  n''  8,  var.),  705  fr,;  ducat  de  Philibert  I 
(Promis,  pi.  IX,  n"  5),  610  fr.  ;  ducat  de  Philibert  II,  frappé  à  Cornavin 
(Promis,  pi.  XIII,  2),  655  fr.  ;  écu  d'or  de  Charles  II,  frappé  à  Verceil 
(Prorais,  pi.  XVIII,  39,  var.),  550  fr.;  florin  d'or  d'Amédée  de  Savoie- 
Achaïe,  frappé  à  Pignerol  (Promis,  Suppl.  /,  1),  705  fr.;  gros  de  Louis 
de  Savoie-Achaïe,  500  fr. 


Trouvaille. 

Saint-Aubin.  —  Trouvé  dans  une  vigne  un  grand  bron/e  :  M.  (iîOM 
MODVS  ANÏ  P  FELIX  AVG  BIUT(annicus)     tête  laurée  adroite; 

lij.  LIBERTAS  AVG  IMP  III S  V.  Liberté  debout  à  gauche  tient 

d«;  la  droite  étendue  un  bonnet,  dans  la  gauche   un  sceptre.  S,  C. 
Belle  patine.  (Musée  ncKchâtelois.) 


BIBLIOGRAPHIE 


Comptes  rendus  et  notes  bibliographiques. 

Paul  Bordeaux.  Les  jetons  et  les  é])renves  de  monnaies  frcqypés  à 
Paris  de  1553  à  1561  pour  Marie  Stuart.  Chalon-sur-Haône,  Emile 
Bertrand,  1906,  br.  petit  in-é  de  46  p.  avec  1  pi.  (Extr.  de  la  Gazette 
numismatique  française,  1905.) 

Cette  étude  soignée,  que  nous  avons  lue  avec  infiniment  de  plaisir, 
est  pour  nous  une  nouvelle  preuve  de  l'appui  que  la  numismatique 
apporte  à  l'histoire  proprement  dite,  et  du  réel  intérêt  qui  s'attache  à 
l'examen  des  symboles  et  des  caractères  marqués  dans  le  champ  res- 
treint d'une  médaille,  d'une  monnaie  ou  d'un  jeton,  lorsque  ces  signes 
multiples  sont  étudiés  à  la  faveur  des  documents  d'archives  ou  de 
bibliothèques. 

Il  s'agit  ici  de  treize  pièces,  dont  quelques-unes  sont  as^ez  rares  et 
qui,  frappées  à  la  Monnaie  de  Paris,  constituent  une  série  française. 
Par  leurs  légendes,  titulatures,  armoiries  ou  monogrammes,  ces  jetons 
et  pièces  d'essai  en  or,  en  argent  ou  en  cuivre,  offrent  une  somme  de 
renseignements  précieux  sur  la  vie  et  le  règne  de  la  fille  de  Jacques  Y, 
devenue  momentanément  Française  par  son  mariage  avec  François  II. 
Les  recherches  de  M.  Bordeaux  s'arrêtent  à  l'année  1561,  date  du 
retour  de  Marie  dans  son  pays  natal.  La  série  des  jetons  créés  posté- 
rieurement, et  se  rapportant  à  Marie  Stuart  reine  d'Ecosse,  veuve  et 
douairière  de  France,  n'a  pas,  que  nous  sachions,  été  établie.  Comme 
elle  appartient  à  l'histoire  de  la  Grrande-Bretagne,  il  est  à  souhaiter 
qu'elle  soit  dressée  par  quelque  spécialiste  de  ce  pays.  C'est  là  un  vœu 
exprimé  par  l'auteur  de  la  présente  brochure.  Nous  nous  y  associons. 

E.  L. 

Paul  Joseph.  Offenbach  aïs  pfakgräfliche  Münzstätte.  Kommissions- 
verlag von  Gustav  Kœster.  Heidelberg,  br.  in-8  de  25  p.  (Extr. 
du  Neiies  Archiv  für  die  Geschichte  der  Stadt  Heidelbercf  und  der 
rheinischen  Pfalz,  VI.) 

Les  archives  du  grand -duché  de  Bade,  à  Karlsruhe,  ont  livré  à 
l'auteur  de  ce  mémoire  des  documents  précis,  d'après  lesquels  Offen- 
bach-sur-le-Mein,  ancien  atelier  monétaire  du  moyen  âge,  longtemps 


-  377  - 

hors  d'activité,  a  frappé  des  espèces  au  nom  et  pour  le  compte  de  Jean- 
Guillaume,  Cornes  Falatimia  Mheni,  en  1696  et  1697. 

Ce  n'est  pas  que  cette  ville  du  grand-duché  de  Hesse  fût  alors 
dépendante  de  la  souveraineté  du  comte  palatin  du  Rhin;  elle  appar- 
tenait, à  cette  époque,  au  comte  d'Isenbourg,  qui,  pour  un  loyer  annuel 
de  200  florins,  consentit  à  ouvrir  l'atelier  du  château  d'Offenbach  à 
J.-M.  Wunsch,  intendant  des  monnaies  de  Jean-Guillaume. 

Le  choix  d'Ofîenbach  se  justifiait  d'ailleurs  par  sa  proximité  de 
Francfort,  ville  de  change  et  de  commerce,  habitée  entre  autres  par 
des  marchands,  juifs  pour  la  plupart,  dont  une  des  sources  de  revenus 
était  de  fournir  aux  princes  allemands  les  métaux  précieux  pour  la 
fabrication  des  monnaies. 

Des  espèces  frappées  à  Offenbach,  l'on  ne  possède  que  des  écus  et 
des  deniers  (Thaler  und  Pfennige);  les  demi-  et  les  quarts-d'éeu  n'ont 
pas  été  retrouvés  jusqu'ici,  bien  que  leur  fabrication  soit  à  peu  près 
certaine.  E.  L. 

A.  LuscHiNvoN  Ebenüreuth.  X.  Beiträ<ie sur  Münsgeschichte  im  Fran- 
kenreich. I.  Der  Mänsfwid  von  liants.  Hanovre  et  Leipzig,  chez 
Hahn,  br.  in-8  de  28  p.  (Extr.  du  Neues  Archiv  der  Gesellschaft  für 
ältere  deutsche  Geschichtskunde,  tome  33,  fasc.  2.) 
La  trouvaille  faite  à  Ilanz  (Grisons),  dans  la  semaine  de  Pâques  de 
1904,  est  ici  l'objet  d'une  dissertation,  dont  le  but  est  d'élucider  la 
question  épineuse  de  savoir  quand  et   comment  ce  trésor  est  arrivé 
dans  la  fente  de  rocher,  où  des  ouvriers  italiens  l'ont  rencontré,  en 
construisant  la  route  communale  d'Ilanz  à  Ruschein. 

Tel  n'est  pourtant  pas  le  seul  but  des  recherches  de  l'auteur, 
qui  se  préoccupe  aussi  beaucoup  de  la  provenance,  de  la  composition 
et  de  la  frappe  des  soixante-et-onze  triens  (lombards  et  carolingiens) 
et  des  cinquante-trois  pièces  de  monnaies  en  argent  (de  Pépin,  de 
Charlemagne  et  d'autres),  qui,  avec  deux  boucles  d'oreilles,  sept 
anneaux  de  parure  et  deux  petits  lingots  d'or,  constituaient  le  trésor 
d'Ilanz.  M.  Luschin  von  Ebengreuth  apporte  en  plus  à  l'histoire  des 
monnaies  carolingiennes  une  contribution  d'utiles  recherches,  dont 
les  conclusions  s'écartent  assez  souvent  de  celles  que  donne  M,  Fritz 
Jecklin,  conservateur  du  Musée  de  Coire,  dans  les  Mitteilungen  der 
bayerischen  numismatichen  Gesellschaft  (Munich,  1906). 

Ajoutons  que,  dans  ce  débat,  qui  roule  presque  entièrement  sur  des 
présomptions  ou  des  probabilités,  nous  sommes  disposé  à  donner  la 
préférence  aux  solutions  les  plus  simples.  E.  L. 


—  378  — 

Prof.  Arnold  Luschin  von  Ebengheuth.  Steirische  Münsfmide. 
[Wien,  1906]  Br.  in-4  de 20  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  du  Jahr- 
buch der  K.  K.  Zentral- Kommission  für  Kunst-  und  historische 
Denkmale.  Band  IV.  1,  1906.) 

Cette  publication  rend  compte  de  quatre  trouvailles  faites  :  1°  à 
Ankenstein;  2°  dans  la  contrée  de  Gleisdorf;  3"  à  Wolfsdorf,  et  4*^  à 
Völgyifalu,  en  Styrie  essentiellement,  et  sur  sol  hongrois,  aux  contins 
des  deux  pays.  Elle  est  en  même  temps  un  classement  méthodique  et 
une  discussion  sur  l'origine  de  plusieurs  milliers  de  deniers,  sorte  de 
bractéates  indigènes  portant  empreinte  sur  les  deux  faces,  mais  rare- 
ment pourvues  de  légendes  propres  à  en  préciser  l'âge  et  à  en  faciliter 
l'attribution. 

L'auteur  place  l'enfouissement  du  trésor  d'Ankenstein  vers  le  milieu 
de  la  seconde  moitié  du  xiii"  siècle,  celui  de  Gleisdorf  au  temps  du  duc 
Albert  P'',  assassiné  en  1308.  Ses  conclusions  sont  moins  précises  en  ce 
qui  concerne  les  deux  autres.  E.  L. 

Prof.  Arnold  Luschin  von  Ebenoreuth.  Steirische  Münsfunde.  [Wien, 
1907]  Br.  in-l  de  48  p.  avec  nombr.  dessins.  (Extr.  du  Jahrbuch 
für  Altertumskunde  der  K.  K.  Zentral- Kommission  für  Kunst-  und 
historische  Denkmale.  Band  I,  1907.) 

Compte  rendu  très  détaillé  des  trouvailles  de  Sachsenfeld,  de  Kohl- 
berg,  de  Gross-Kanizsa,  de  Kalkgrub  près  Wies,  de  Hohenmauten  près 
Mahrenberg  et  de  quelques  autres  lieux,  en  tout  sept  trésors  ou  grou- 
pes de  monnaies  styriennes,  soit  deniers  d'argent,  dont  la  description 
fait  suite  à  celle  donnée  dans  la  brochure  précédente  du  même  auteur. 
Nous  retrouvons  dans  ces  pages  d'examen  minutieux  et  de  critique 
serrée  les  qualités  d'érudition  de  l'éminent  numismate  de  Graz. 

E.  L. 


Bibliographie  niétliodique. 

Amer,  journ.  of  niim.  =  Americjin  Journal  of  nuinismalic. 

Arch.  hév.  suisses  =  Archives  liéraldiques  suisses. 

Arch.  port.  =  0  archeologo  portiiguès. 

Berl.  Miinzhl.  =  Berliner  MünzbliUter. 

Bl.  /'.  Miinzfr.  =  Blätter  für  Münzfreunde. 

Soll,  di  nuni.  =  Bollettino  italiano  dl  numismatica  e  di  arte  deila  medaglia. 

Canad.  ant.  a  nitm.  .loiirn.  =  Canadian  antiquarian  and  numismatic  journal. 

Frankf.  Miinzz.  =  Frankfurter  Münzzeitung. 

(^,(i:-   niim.  franc.  =  Gazette  numismatique  française. 


—  379  — 

.Ylitlh.  der  iHU/er.  num.  Ges.  =^  Millheilungen  der  bayerischen  iiumisraatischeii 

Gesellschalt. 
Millh.  (lerœsl.  Ges.  /'.  Miim-K.  MeduUlenk.  =  .Miltheiliingen  der  œsterreichischeii 

Gesellschaft  für  Münz-  und  Medaillenkunde. 
Monatstd.  der  k.  k.  her.  Ges.  Adler  =  Monatsblatt  der  kais.  kön.  heraldischen 

Gesellschaft  «  Adler  >>  in  Wien. 
Monalsbl.  der  niim.  Ges.  in  W.  =  .Monatsblatt  der  numismatischen  Gesellschaft 

in  Wien. 
Monlh.  num.  Circ.  =^  Monlhiy  numismatic  Circirlar. 
Nitm.  Chroii.  =  Numismatic  (^hronicie. 
y  um.  Kozloinj  =  Numizmalikai  Közlöny. 
Hüss.  num.  =  Rassegna  numismalica. 

Her.  helfje  =  Revue  beige  de  numismatique  et  de  sii^illographie. 
Her.  franc.  =  Revue  numismatique. 
Hir.  ital.  =  Rivista  italiaiia  di  numismatica. 
Tijd.  ran  hei  Ned.  Gen.  =  Tijdschrift  van  hei  koninklijk  Nederlandscli  (îenootschap 

voor  munt  en  penningkunde. 
Vjesnik  =  Vjesnik  hrvatskoga  arheoloskoga  dru^tva. 
Wiadomosci  =  Wiadomosci  numizmatyczno-archeologiczne. 
Zeilschr.  für  Num.  --=  Zeitsclirifi  für  .Numismatik. 

« 

Numismatique  suisse. 

Beck,  S.  Schulprämien  von  Sursee  (Schweiz),  avec  fig.  {Franhf. 
Miinzz.,  1909,  p.  479). 

Numismatique  grecque. 

Baldwin,  Agnes.  Pacing  heads  on  greek  coins  {Amer,  jour n.  ofnum., 
t.  XLIII,  p.  113  avec  pi.  IX-XII).  —  Dattari,  Gr.  Veritas  vincit  (Rass. 
nam.,  1909,  p.  86,  avec  pi.  I-II).  —  Dieuuonné,  Ad.  Numismatique 
syrienne.  Tyr  ou  Antioche.  Attribution  de  diverses  monnaies  impériales 
(Rev.  franc.,  1909,  p.  165,  avec  pi.  IV).  —  Fovii.le,  J.  de.  Les  monnaies 
grecques  et  romaines  de  la  collection  Vallon  (suite)  (Ibid.,  p.  209,  avec 
pi.  VII).  —  Haxds,  Rev.  A.  W.  Greek  coins  (suite),  avec fig.  (Month.  num. 
Cire,  1909,  col.  11515,  11641).  —  Hands,  A.  W.  iS^otes  on  a  phœnician 
drachm  bearing  the  name  Jahve,  avec  fig.  {Num.  Chron.,  1909,  p.  121). 
—  Imhoof- Blumer,  F.  Xymphen  und  Chariten  auf  griechischen 
Münzen,  avec  fig.  {Bl.  f.  Mümfr.,  1909,  col,  4219.  —  Besprochen  von 
Ph.  Lederer).  —  [Lenzi,  F.]  Pro  e  contro  i  medaglioni  di  Aboukir 
{Rass.  num.,  1909,  p.  94).  —  Svoronos,  Jean  N.  The  origins  of  coinage 
(suite)  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIII,  p.  93).  —  Svoronos,  Jean. 
Leçons  nuraisraatiques.  Les  premières  monnaies  (suite)  {Rev.  belge, 
1909,  p.  889). 


—  380  — 

Numismatique  romaine. 

Gnecchi,  Fr.  Appunti  di  numisniatica  roniana.  XCIII.  Assi  impeviali 
a  due  diretti  o  due  rovesci,  avec  ûg.  {Riv.  ital.,  1909,  p.  155).  — 
GouBASTOw,  Constantin.  Contributions  au  Corpus  nuraorum  romanovum 
{Ibid.,  p.  165). 

Numismatique  orientale. 

CovEitXTON,  J.  G.  Some  silver  Buwayhid  coins  (Num.  Chron.,  1909, 
p.  220,  avec  pi.  XVI-XVII). 

Numismatique  des  barbares. 

GoHL,  Ödön.  A  Biatec-csoportbeli  barbâr  pénzek  (Adatok  es 
adalékok)  II.  {Num.  Köslöny^  1909,  p.  99.  —  Monnaies  barbares  du 
groupe  Biatec.  Les  monnaies  de  Xonnos;  treize  types  avec  variétés). 

Numismatique  du  moyen  âge'. 

ANGLETERKE,  FRANCE,  HOLLANDE 

Bonnet,  Emile.  Boson,  roi  de  Provence,  et  l'atelier  monétaire 
d'Arles,  avec  fig.  ÇRev.  frmiç.^  1909,  p.  229).  —  Forrer,  L.  Le  denier 
de  Saint-Pierre  (Peter's  pence)  en  Angleterre,  avec  fig.  {BoU.  di  mim., 
1909,  p.  89).  —  Labande,  L.-H.  La  monnaie  de  Sorgues  d'après  de 
nouvelles  publications  {G-as:.  num.  franc.,  1908,  p.  319).  —  Walters, 
Fredk.  A.  The  coinage  of  the  reign  Edouard  IV  (Num.  CJiron.,  1909, 
p.  132,  avec  pi.  IX-XV).  —  Wigersma,  S.  Mundvonst  te  Hiaure.  Obolen 
uit  't  laatst  der  11'^''  eeuw,  avec  fig.  (Tijd.  van  hct  Ned.  Gen..,  1909  p.  151). 

ALLEMAGNE,  AUTRICHE,  HONGRIE,  TYRÜL,  BOLOGNE 

Barwinski,  Dr.  Bohdan.  Pieczocie  ksiazat  halicko-wlodzimierskich 
z  pierwszej  polowy  XIV.  wieku  {Wiadomoéci,  1909,  p.  127).  — 
Bernhart,  Dr.  M.  Bamberger  Kunigundenpfennige,  avec  fig.  {Bl.  f. 
Münzfr..,  1909,  col.  4277).  —  B[uchenau],  H.  Vergessener  böhmischer 
Denar,  avec  fig.  [Ibid.^  col.  4233).  —  B[uchenau],  H.  Leipziger 
Brakteaten  Markgrafen  Otto's  des  Reichen  von  Meissen,  avec  fig. 
(Ibid..,  col.  4243).  —  B[uchenau],  H.  Xiederrheinische  Turnosgroschen, 
avec  fig.  (Ibid.,  col.  4246,  avec  pi.  182).  —  Gumowski,  D''  M.  Trzy 


>  Do  la  chute  de  l'Empire   romnin   (175   ;ip.  .l.-C.)  ;i  l:i  iirise  de  Constantinople,  par 
Mahomet  II  (Mô.S). 


—  :î81  — 

wykopaliska  monet  /  XI.  wieku  {Wiadomosci,  1909,  p.  147).  — 
Nessel,  X.  Unbestimmte  Elsässer  Denare,  Hohenstaufenzeit,  avec  fig. 
(Frankf.  Münzs.,  1909,  p.  465).  —  Walla.  Ueberprägungen  der 
Tiroler  Meinhard.  Denare  durch  die  Bischöfe  von  Acqui  (Mitth.  der 
oist.  Ges.  f.  Munt-  u.  Medaillcnk.^  1909,  p.  82).  —  Zakrziewski,  D'  Z. 
O  brakteatach  z  napisami  hebrajskimi  (suite)  (  Wiadomosci.,  1909, 
pp.  115,  140,  162,  183). 

rrALlR,    PORTUGAL 

CuNiETTi-CuNiETTi,  A.  11  dcnaro  imperiale  d'Ivrea  battuto  nel  tempo 
in  cui  la  città  si  governava  per  la  seconda  volta  a  comune  (1310-13) 
{Boll.  dl  num.,  1909,  p.  102).  —  Lisini,  Alessandro.  Le  monete  e  le 
zecche  di  Volterra,  Montieri,  ßerignone  e  Gasöle,  avec  fig.  {Riv.  üal., 
1909,  p.  253).  —  Marini,  Riccardo  Adalgisio.  Zecche  e  zecchieri  della 
Real  casa  di  8avoia.  Contributo  all'  opera  del  Promis,  avec  fig.  (Ibid.^ 
p.  169).  —  Pansa,  Giovanni.  Un  denaro  inedito  della  zecca  di 
Cittaducale,  avec  fig.  {Boll,  di  niim.,  1909,  p.  110).  —  Queiroz, 
Baptista.  Très  dobras  cruzadas  de  D.  Pedro  I.  rei  de  Castella  e  Leào, 
avec  fig.  (Arch.  port.,  1908,  p.  245). 

Numismatique  des  temps  modernes  '. 

AXGLKTEUKE,     FRANCE,     BELGIQUE,     HOLLANDE 

A.  Monnaies.  —  Béranger,  J.  Billets  de  confiance  de  la  Société 
patriotique  de  Rouen.  Période  révolutionnaire  (1791-1793)  {Gaz.  num. 
franc.,  1908,  p.  283,  avec  pi.  V-VI). 

B.  Médailles.  —  Blanchet,  J.  Adrien.  A  unnoticed  jeton  of  John 
Law  and  its  date  {Amer,  journ.  of  num..,  t.  XLIII,  p.  103).  —  Evans, 
Maria  Millington.  Memorial  medal  of  Josias  Nicolson  {Num.  Chron., 
1909,  p.  241,  avec  pi.  XYIII  et  fig.  dans  le  texte).  —  Gilleman,  Ch., 
et  Werweke,  a.  van.  Numismatique  gantoise.  Les  jetons  scabinaux 
au  xvii'  et  au  xviii"  siècle  {Rev.  belf/e,  1909,  p.  410).  —  Witte,  A.  de. 
Cn  jeton  inédit  des  receveurs  de  Bruxelles  pour  l'année  1465,  avec  fig. 
{IbàL,  p.  407). 

.C.  Documents.  —  Man,  M.  de.  Jets  over  de  penniugen,  geslagen 
op  den  tweehonderd-jarigen  gedenkdag  der  bevrijding  van  Vlissingen 
{Tijd.  van  hei.  Ned.  Gen.,  1909,  p.  156).  —  Nocq,  Henry.  Comptes  de 

'  Dm  moyen  àfrf  ;ï  hi  fin  dn   xviii*  siiM-le. 


—  382  — 

monnaies  en  1720  (Gas.  nnm.  franc. ^  1908,  p.  423).  —  XocQ,  Henry. 
Médailles  du  sacre  de  Louis  XV  (1722)  {Ibid..,  p.  428).  —  Sassen,  Aug. 
Bijdrage  tot  de  muntgeschiedenis  van  Batenburg  (155G-1559)  {Tijd. 
van  Ut.  Ned.  Ges.,  1909,  p.  165). 

ALLEMAGNE,    H()N(;KIE,    POLOGNE 

A.  Monnaies.  —  Bahkfeldt,  M.  Eine  Rostocker  Nachniünze  von 
1567,  avec  fig.  {Berl  Mün.sbL,  1909,  p.  337).  —  Bahufeldt,  M.  Zu 
den  Rostocker  Nachmünze  von  1567  {Ibid..,  p.  360).  —  Beyeka,  Karola. 
O  numizmatach  polskich  podrobionych  lub  zrayslonych  w  nowszych 
czasach  (suite)  {WiadomosrA.,  1909,  pp.  116,  145,  166,  187,  avec  4  pi. 
et  fig.  dans  le  texte).  —  Gumowski,  D''  M.  Mennica  koronna  za 
Aleksandra  Jagielloiîczyka  {Ibid..,  p.  125).  —  G[umowski],  D''  M. 
Wycieczka  numizniatyczna  do  Osina  {Ibid.,  p.  142).  —  Gumowski, 
D''  M.  Stemple  mennicze  gdai'iskie  {Ibid.,  p.  160).  —  H.  Ant.  Klocki 
warcabowe  {Ibid.,  pp.  169,  180).  —  Lejeune,  Ernst.  Zwei  seltene 
Städtemünzen,  avec  fig.  {Berl.  Münnbl.,  1909,  p.  333).  —  Liebig, 
Alfred.  Eine  merkwürdige  preussische  Falschmünze  von  1744,  avec  fig. 
{Ibid.,  p.  358).  —  MINKOWSKI,  Henryk.  Bh-dne  drogi  (  Wiadomo>>ei, 
1909,  p.  157).  —  ScHRÖTTER,  Frhr.  von.  Zwei  Entwürfe  zu  preussischen 
Talerstempeln  mit  eigenhändigen  Bemerkungen  der  Könige  Friedrich 
Wilhelm  I.  und  Friedrich  des  Grossen  {Zeitschr.  für  Nicm.,  t.  XXVII, 
p.  384,  avec  pl.  I-II  et  fig.  dans  le  texte).  —  Szentgâli,  Kàroly. 
Ujlaky  Miklös  kiadatlan  denarja,  avec  fig.  {Nnm.  Közlöny,  1909,  p.  104. 
—  Denier  inédit  de  Nicolas  Ujlaky,  roi  de  Bosnie,  contemporain  de 
Mathias  Corvin,  roi  de  Hongrie).  —  Weinmeister,  Paul.  Nachträge 
zur  Münzgeschichte  der  Grafschaft  Holstein-Schauenburg  {Zeitschr. 
für  Num.,  t.  XXVII,  p.  378). 

B.  Médailles.  —  Ebner,  Dr.  J.  Peter  Flötner  oder  Matthes  Gebel  ? 
{FranJcf.  Münss.,  1909,  p.  472,  avec  pl.  68).  —  Joseph,  P.  Die 
ältesten  Medaillen  des  Hauses  Solms  {Ibid.,  pp.  497,  513,  avec  pl.74 
et  75).  —  KuLL,  J.  V.  Eine  bisher  unbekannte  Medaille  Herzogs 
Wilhelm  V.  von  Bayern,  avec  fig.  {Bl.  f  Milnzfr.,  1909,  col.  4275).  — 
Mild,  Gyala.  Iskolai  signumok,  avec  fig.  {Num.  Köslöny,  1901,  p.  111. 
Médaille  religieuse  s'ouvrant).  —  Weinmeister,  Dr.  P.  Eine  Schaum- 
burg-Lippische Erbschafts-Medaille,  avec  fig.  {BL  f.  Münsfr.,  1909 
col.  4229,  4251). 

C.  Documents.  —  Gumowski,  D"^  M.  Izak  i  icek  czyli  przycznek, 
do  polityki  menniezcj  Fryderyka  II.  {Wiadomo.^ci,  1909,  p.  118).  — 


—  ;383  — 

RoMSTÖCK,  W.  Mtinzmeistev  Hans  Ziesler  und  die  Münzstätte 
Neumarkt  i.  O.,  1623-1626  (fin)  (ß/.  f.  Münsfr.,  1909,  col.  4224).  — 
ScHwiNKOWSKi,  Walter.  Das  Geldwesen  in  Preussen  unter  Herzog 
Albrecht  (1525-69)  (Zeitschr.  für  Niim.,  t.  XXVH,  p.  185). 


A.  Monnaies.  —  Agostixi,  A.  Altra  moneta  inedita  di  Castiglione 
dalle  Stiviere,  avec  fig.  {Boll.  di  num.,  1909,  p.  113).  —  Cunietti- 
CuNiRTT],  A.  Aleuno  varianti  di  nionete  di  zecche  italiane  (suite) 
(Ibid.^  pp.  82,  115).  —  RizzoLi,  L.  jun.  Di  alcuni  zecchini  veneziani 
rinvenuti  a  Piazzola  sul  Brenta  {Eass.  num.,  1909,  p.  71).  — 
Valerani,  Flavio.  Due  niedaglie  casalesi  anonirae  del  secolo  XVI, 
avec  fig.  {Riv.  ital.,  1909,  p.  303). 

B.  Médailles.  —  Giorcelli,  Giuseppe,  Dott.  Medaglia  commemo- 
rativa  della  liberazione  di  Cuneo  dall'  assedio  dei  francesi  nell'  anno 
1691,  avec  fig.  {Boll.  di  num.,  1909,  p.  118). 

C.  Documents.  —  Pansa,  Giovanni.  Una  medaglia  cristiana 
dei  SS.  Martiri  di  Celano  menzionatä  in  un  pubblico  istrumento 
{Bass.  num.,  1909,  p.  69.  —  Médaille  à  retrouver). 

PAYS    d'outre-mer 

Médaille.  —  Mac  Lachlan,  R.  W.  A  Louisburg  niedal  struck  froni 
a  corrected  die  {Canad.  ant.  a  num.  Journ..,  3'""  série,  t.  VI,  p.  79). 

Numismatique  des  XIX'   et  XX'"  siècles. 

A.  Monnaies.  —  Anonyme.  Nieznane  monety  i  modale  (Wmt^awîosc?, 
1909,  pp.  131,  151,  173,  192,  avec  pi.  et  fig.  dans  le  texte).  —  Anonyme. 
New -Lincoln  pennies.  The  new  coin  a  handsorae  one  {Month.  mim. 
CirCi  1909,  col.  11667).  —  Anonyme.  The  Lincoln  cents  (^mer.  ^ot/r«. 
of  num.,  t.  XLIII,  p.  132).  —  Faragô,  Miksa.  A  mi  bankjegyeink 
(Num.  Köslöny,  1909,  p.  106.  —  Les  papiers-monnaie  autrichiens 
et  hongrois  de  1762  à  1907).  —  Hrnderson,  J.  R.  Ceylon  dutch 
currency  {Month.  num.  Cire,  1908,  col.  11522).  —  Leszik,  Andor. 
Miskolez  vâros  penztari  utalvynya  1860,  avec  fig.  {Num.  Köslöny, 
1909,  p.  108.  —  Assignats  de  25  kr.  de  la  ville  de  Miskoly  datés  de  1860). 
—  Rudolph,  Ernst.  Deutsche  Reichsmünzen  (suite)  {Bl.  f.  Mi'mzfr., 
1909,  col.  4234,  4266,  4286). 


—  384  — 

B.  Médailles.  —  Anonyme,  Zum  Leipziger  Univeisitätsjubiläum, 
avec  fig.  {Berl.  Miinzbl.^  1909,  p.  341).  —  Anonyme.  Numismatische 
Neuerscheinungen  zum  Leipziger  Universitätsjubiläura.  avec  tig. 
{Bl.  f.  Münsfr.,  19Ü9,  col.  4245).  —  Anonyme.  Die  Zeppelin-Plakette 
und  andere  Arbeiten  von  W.  0.  Prack,  avec  fig.  (Frankf.  Münsz.^ 
1909,  p.  500).  —  Anonyme.  Hudson  ter-centennial  medal  {Amer, 
journ.  of  niim.,  t.  XLLII,  p.  133).  —  Andohpek,  Karl.  Franz  Josef 
Haydn  {Mitth.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk:^  1909,  p.  90).  — 
Beaumont,  comte  Charles  de.  Les  jetons  tourangeaux  (supplément,  suite) 
avec  fig.(6ra^.  num.  franc..,  1908,  p.  249).  —  Charvet,E.-L.-G.  Médail- 
les et  jetons  de  la  ville  de  Lyon  (suite)  {Ibid.,  p.  387,  avec  pi.  X  et  fig. 
dans  le  texte).  —  Gohl,  Odön.  Magyar  iskoläk  ermei,  avec  fig.  {Ntim., 
Köslöny.,  1909,  p.  75.  —  Médailles  des  écoles  hongroises  de  1618  à  nos 
jours.  Cent  vingt-cinq  numéros),  —  G[umow.ski],  D''  M.  Promienie 
Röntgena  w  numizraatyce  {Wiadomosci.i  1909,  p.  164).  —  G[umowski], 
M.  Medal  Andrzeja  hr,  Potockiego  {Ibid..,  p.  177,  avec  1  pi,),  — 
Landwehr,  Dr,  M.  v,  Erzherzog  Karl  in  der  Numismatik  (suite  et  tin) 
{Mitth.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenlc,  1909,  p,  78),  — 
M[arvin].  a  medal  for  the  princess  of  Holland  {Amer,  journ.  of  num., 
t.  XLUI,  p.  109),  —  Renner,  Die  Medaille  zum  70jährigen 
Sammlerjubiläum  Sr,  Durchl.  des  Fürsten  Ernst  zu  Windischgrätz, 
avec  fig,  {Mitth.  der  (est.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.,  1909,  p.  83). 

—  Renner.  Gussmedaille  von  Anton  Weinberger,  avec  fig.  {Ibid.,  p,  83), 

—  Renner,  Schubertmedaille  von  Hans  Schsefer,  avec  fig.  {Ibid., 
p,  84),  —  Renner,  Die  Medaille  in  der  grossen  deutschen  Kunstaus- 
stellung, Wien  1909  {Ibid.,  p.  94),  —  Renner.  Die  Medaille  in  der 
X.  internationalen  Kunstausstellung  im  Glaspalaste  zu  München 
1.  Juni  bis  31.  Oktober  1909  {Ibid.,  p.  116),  —  Renner,  Dr.  V,  K.  v. 
Von  der  Spezialausstellung  zur  Feier  der  Eröffnung  oder  Tauernbahn 
in  Salzburg  {Ibid.,  p.  118).  —  Richter,  Alois.  Die  Jubiläums- 
prägungen des  Jahres  1908  {Ibid.,  pp.  101,  113).  —  Salvaro,  Vittorio. 
Medaglistica  veronese.  La  pace  di  Villafranca  {BoU.  di  num.,  1909, 
p.  120).  —  San  Rome,  Mario,  Una  medaglia  in  onore  del  comm.  Carlo 
Castiglioni,  avec  fig,  {Ibid.,  p,  93),  —  S[pink],  S.  M.  Matthew  Boulton 
P,  R,  S.  1809-1909,  avec  fig.  {Month.  num.  Circ.,  1909,  col,  11670),  — 
ZwiERziNA,  W,  K,  Fr,  Geboorte-en  dooppenningen  der  Oranjes 
{Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1909,  p,  183,  avec  pl,  VI), 

C.  Documents.  —  Halke,  H.  Das  neue  Reichsmünzgesetz  {Berl. 
Münzbl,  1909,  p.  338). 


—  385  — 


Varia. 


DoMANiG,  K.  Zur  Flötnerfrage  (Frankf.  Münzz.,  1909,  pp.  499,  521). 

—  E.  G.  Nuraizmatyka  w  przyslowiach  polskich  {Wiadomo^ci^  1909, 
p.  184).  —  Emperauger,  J.-P.  Verres  et  cristaux  incrustés  (Camées 
incrustés.  Médailles  en  cristal.)  {Gaz.  num.  franc.,  1908,  p.  327,  avec 
pi.  VII-VIIl).  —  Ernst,  von.  Ueber  grosse  und  ungewöhnlich  grosse 
Bergwerksmedaillen  (suite  et  fin)  {Monatsbl.  der  num.  Ges.  in  W., 
1909,  pp.  62,  73,  79).  —  F[ürrer],  L.  Biographical  notices  of 
medallists  coin,  gern  and  seal  engravers,  ancient  and  modem,  with 
références  to  their  works  (suite),  avec  nombr.  tig.  {Monih.  num.  Cire, 
1909,  col.  11510,  11553,  11601,  11649).  —  Greim,  M.  Pieczecie 
polskie  w  bibliotece  wileiîskiej  {Wiadomoéci,  1909,  p.  189).  — 
G[uMOWSKi],  D''  M.  Nuraizmatyka  na  uniwersytatach  {Ibid.,  1909, 
p.  113).  —  (jr[uMOvvsKi],  D'  M.  Mincerze  i  ich  rola  w  czasach  pias- 
towskich,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  137).  —  Kerkwuk,  A.  O.  van.  De  neder- 
landsche  numismatiek  in  verval  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1909,  p,  169). 

—  Lamas,  Arthur.  Portugal  no  «  Cabinet  des  médailles  à  Paris  » 
{Arch.  port.,  1908,  p.  315,  avec  pi.  I-V).  —  M[arvin].  Additions  to 
«  The  money  of  folly  »  {Amer,  joiirn.  of  num.,  t.  XLIII,  p.  101).  — 
M.  Hz.  Aus  dem  Bericht  der  Londoner  Münze  für  1907  {Bl.  f.  Münz  fr., 
1909,  col.  4254).  —  Nocq,  Henry.  Idée  du  cabinet  du  roi,  par 
Goddonesche  {Gaz.  num.  franc.,  1908,  p.  425).  —  Opel,  E.  F.  Woher 
stammt  die  Münzbezeichnung  «  Franc  »  ?  {Bl.  f.  Münzfr.,  1909, 
col.  4256).  —  Pétrie,  Geo.  B.  The  need  for  a  standard  catalogue  of 
english  coins,  and  a  suggested  method  for  compiling  the  same  {Month. 
num.  Cire.,  1909,  col.  11567).  —  Rizzoli,  prof.  Luigi  junior.  Per  la 
storia  délia  nuraismatica.  Alcune  lettere  dirette  al  marchese 
Tommaso  degli  Obizzi  (1750-1803)  {Boll.  di  mim.,  1909,  p.  85).  — 
Roman,  J.  La  collection  de  Montcarra,  avec  fig.  {Rev.  franc.,  1909, 
p.  242).  —  Schneider,  R.  Quatremère  de  Quincy  et  l'art  de  la 
médaille  (1806-1830)  {Gaz.  num.  franc.,  1908,  p.  363,  avec  pi.  IX).— 
Schüttle,  G.  Bericht  über  die  Tätigkeit  der  IV.  Abteilung  der 
Hauptversammlung  des  Gesamtvereines  der  deutschen  Geschichts- 
und Altertumsvereine  zu  Worms  am  10,  und  11.  September  1909 
{Monatsbl.  der  num.  Ges.  in  W.,  1909,  p.  89).  —  Storer,  D""  Horatio  R. 
The  medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of  the  science  of  medicine 
(suite)  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIII,  p.  110). 


RRVUE   XUM.    T.    XV. 


—  386  — 

Héraldique  et  Sigillographie. 

Béchadr,  J.-L.  Matrice  de  sceau  du  xiii''  siècle,  avec  fig.  {ReiK 
franc.,  1909,  p.  253).  —  Gtesster,  L.  Ein  Nürnberger  Wappenblatt, 
avec  fig.  {Arch.  lier,  suisses,  1909,  p.  1).  -  Gumowski,  D'"  Maryan. 
Pieczecie  krolow  polskich  (suite)  {Wiadomoéci,  1909,  pp.  130,  149, 
170,  190,  avec  3  pi.).  —  Mukatore.  D""  Dino.  Les  origines  de  l'ordre 
du  collier  de  Savoie  dit  de  l'Annonciade  (Arch.  hér.  suisses,  1909, 
p.  5).  —  Naveau,  L.  Sceau-matrice  de  Marie  d'Argenteau,  vicomtesse 
de  Looz,  1605-1629,  avec  fig.  {Bev.  bek/e,  1909,  p.  427).  —  Paxtz, 
D''  von.  Heraldisch-geneaologisehe  Denkmale  aus  dem  Ennstale  (suite 
et  fin)  (Monatsbl  der  /.;.  Je.  her.  Ges.  Adler,  1909,  pp.  357,  363).  — 
Ströhl,  h.  Gr.  Neuverliehene  Wappen  österreichischer  Städte  und 
Märkte,  avec  fig.  (Ibid.,  p.  369). 

Trouvailles. 

Brunsmid,  D""  Joseph.  Nekoliko  nasasca  novaca  na  skupu  u  hrvatskoj 
a  slavoniji,  avec  fig.  (Vjesnik,  1908-1909,  p.  223.  —  Quelques 
trouvailles  de  monnaies  en  Croatie  et  en  Slavonie).  —  Buchexau,  H. 
Augsburger  Pfennigfund  der  mittleren  Staufenzeit  (Bl.  f.  Münzfr., 
1909,  col.  4258,  4278,  avec  pi.  et  fig.  dans  le  texte).  —  Chaillet, 
Louis.  Note  sur  les  monnaies  trouvées  à  Lyon,  en  1434,  dans  le 
«  plot  »  du  pardon  du  pont  du  Rhône  {Bev.  franc.,  1909,  p.  255).  — 
Dannenberg,  h.  Der  Hacksilberfund  von  Mgowo  (suite  et  fin)  {Berl. 
MünsbL,  1909,  p.  322).  —  Heuser,  E.  Der  Sparbüchsenfund  von 
Essweiler,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  335).  —  Hœcke,  Gustav.  Der  Münzen- 
fund von  Elmenhorst  (suite  et  fin)  {Ibid.,  avec  fig.,  pp.  353  et  371). 
—  Jameson,  R.  La  trouvaille  de  Milo  {Bev.  franc.,  1909,  p.  188,  avec 
pi.  V-VL  —  Statères  de  l'île  de  Mélos).  —  Orsi,  P.  Ripostiglio  di  mone- 
tine  del  basse  impero  rinvenuto  a  Siracusa  {Boll.  di  num.,  1909,  p.  109). 

Biographies  et  nécrologies. 

Anonyme.  Vincenzio  Dessi  {Biv.  ital,  1909,  p.  309).  —  Anonyme. 
Pietro  Ohanoux  {Ibid.,  p.  310).  — Anonyme.  Giovanni  Paolo  Lambros 
{Ibid.,  p.  309).  —  Anonyme.  Jean  Paul  Lambros  {Month.  num.  Cire, 
1909,  col.  11672;  extr.  de  :  Le  Musée).  —  Demole,  Eug.  P.-Fr.-Ch. 
Strœhlin.  Biographie  et  bibliographie  numismatique,  1864-1908,  avec 
portr.  {Gas.  num.  franc.,  1908,  p.  225).  —  Ernst.  Edmund  Schmidel  f 
{Monatsbl.  der  num.  Ges.  in  W.,  1909,  p.  67).  H.  C. 


—  387  — 

Bibliothèque. 

Ouvrages  reçus  de  juillet  à  novembre  1909  ^ 

PÉRIODIQUES 

Allemagne.  Berliner  Münzblätter^  neue  Folge,  1909,  n"'  93-94. 
Blätter  für  Müm freunde,  1909,  n"'  7-10. 
Frankfurter  Münsseüunri,  t.  III,  liv.  105-106. 
Numismatisches  Literatur -Blatt,  n"^  169-171. 
Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  XXVII,  liv.  3-4. 
Angleterre.  Monthly  numismatic  Circular,  1909,  n""  201-203. 

Numismatic  Chronicle,  1909,  liv.  2. 
Autriche.  Mittheilungen  der  0  ester  reichischen  Gesellschaft  für  Müns- 
und  Medaillenkunde,  1909,  liv.  6-9. 
Monatshlatt  der  k.  k.  heraldischen  Gesellschaft   «  Adler  »,   \.  VI, 

liv.  43-46. 
Monatshlatt   der   numismatischen  Gesellschaft   in   Wien^  t.  VIII, 

n''^  7-10. 
Numizmatikai  Köslöny,  a  magyar  nnmismatikai  târsulat  meghisa- 

sâbôl,  1909,  n°  3. 
Vjenik   krvatskoga    arheoloskoga  drustva,  nouv.  série,  t.  X,  1908- 

1909. 
Wiadomosci  numix-matycsno-archeologiczne,  1909,  n""^  7-10. 
Belgique.  Revue  beige  de  numismatique  et  de  sigillographie,  1909, 

liv.  4. 
Canada.   The  canadian  antiqunrian  and  numismatic  journal,  t.  V, 

liv.  2;  t.  VI,  liv.  1  et  3. 
États-Unis  d'Amérique.   American  journal  of  archaeology,  second 
séries.  The  journal  of  fhe  archaeological  institute  of  America, 
t.  Xm,  1909,  liv.  2-3. 
American  Journal  of  numismatics  and  Bulletin  of  american  numis- 
matic and  archaeological  Societies,  t.  XLITI,  liv.  3. 
France.  Gasette  mimismatique  française,  1908,  liv.  3-4. 
Revue  numismatique  française,  4*  série,  t.  XIII,  liv.  2. 
Hollande.  Tijdschrift  van  het  koninkUjk  Nederlandsch  Genooischa]) 
voor  muni-  en  penningkttndc,  XVII"  année,  1909,  liv.  3, 

•  Los  envois  doivent  être  ndrpss(''s  an  lnc;il,  rue  du  Coininerce,  ,").  à  Gen('"vp. 


—  388  — 

Italie.  BoUettino  di  niimismatica  e  di  arte  délia  medaf/lia,  7"  année^ 

1909,  liv.  6-8. 
Basser/na  numismatica,  6"  année  1909,  liv.  5. 

Blvista  italiana  di  storia  antica,  nuova  série,  XII"  année,  liv.  3-4. 
Portugal.  0  archeologo  portiif/ues.  Collecçào  illustrada  de  materides 

e  noticias  publicada  pelo  museu  ethnolof/ico  protuguês,  t.  XIII, 

liv.  7-12. 
SuLssE.    Anzeiger   für    schweaer Ische   Altertumskunde.   (Indicateur 

d'antiquités  suisses),  neue  Folge,  t.  XI,  1909,  liv.  1. 
Blätter  für   bernische    Geschichte,    Kunst    und    Altertumskunde. 

Bern,  1909,  V.  Jahrgang,  liv.  2.  (M.  G.  Grünau.) 
Bulletin  de  V Institut  national  genevois,  t.  XXXVIII,  in-8  de  565  p., 

avec  1  portr,  et  tig.  dans  le  texte. 
Musée  national  suisse  à  Zurich.  X  VIP  Rapport  annuel  présenté  au 

Département  fédéral  de  V Intérieur  et  rédigé  au  nom  de  la 

Commission  par  la  Direction,  1908.  Zurich,  1909,  in-8  de  91  p., 

avec  6  pi. 
Musée  neuchâtelois,  XLVP  année,  1909,  liv.  mai-août. 
Revue  suisse  de  numismatique,  t.  XV,  liv.  2. 
Société  du  Musée  historique  de  la  Réformation  à  Genève.  Rapports 

annuels  présentés  à  l'assemblée  générale  du  11   avril  1900. 

Genève,  1900,  br.  in-8  de  19  p. 
Ville  de  Genève.  Collection  d'art  et  d'histoire.  Comptes  rendus  pour 

l'année   1908.    Genève,    1909,    br.    in-8    de    31    p.,    extr.   du 

Compte-rendu  de  V Administration  municipale  de  la  Ville  de 

Genève  pendant  l'année  1908. 

OUVRAGE«    NON    PÉRIODIQUES 

Babut,  A.,  comin*.  Cadouin  et  son  cloître.  Paris,  1909,  br.  in-16  de 
25  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  des  Mémoires  de  la  Société 
nationale  des  antiquaires  de  France,  t.  LXVIII.  (L'auteur.) 

—  Quelques  notes  sur  les  jetons  et  la  médaille  des  caisses  d'escompte 
sous  l'ancien  régime.  Mâcon,  1909,  br.  in-8  de  7  p.,  extr.  des  Procès- 
verbaux  de  la  Société  française  de  numismatique,  1909.  (L'auteur.) 

Blanchet,  Adrien.  Notices  extraites  de  la  chronique  de  la  Revue 
numismatique  dirigée  par  G.  Schlumberger,  E.  Babelon,  A.  Blanchet. 
(2^-  et  i"  trimestres  1908).  Paris,  1908,  2  br.  in-8  de  28  et  31  pp. 
(Anonyme.) 

Bordeaux,   Paul.  La  distribution  aux  Français  de  300  millions  de 


—  380  — 

pièces  de  métal  de  cloche  pendant  les  années  1792  et  1793.  Paris, 
1908,  br.  in-8  de  34  p.,  extr.  de  la  Bevne  numismatiqne  française, 

1908.  (L'auteur.) 

—  Essai  d'interprétation  du  mot  Flavia  fif/nrant  sur  les  triens  des 
rois  lombards  Astaulf,  Didier  et  Charlemagne.  Milano,  1908, 
br.  in-8  de  20  p.,  extr.  de  la  Rivista  italiana  di  numismatica,  1908. 
(Anonyme.) 

—  Compte  rendu  de  la  numismatique  constantinienne  de  M.  J.  Maurice. 
La  Puy-en-Velay,  1909,  br.  in-8  de  4  p.,  extr.  des  Comptes  rendus 
bibliographiques  de  la  Revue  des  études  ffrecqttes^  t.  XXIL 
(L'auteur.) 

—  Étude  critique  sur  la  numismatique  constantinienne  de  M.  J. 
Maurice  et  la  question  des  monetär ii  mérovingiens.   Amsterdam, 

1909,  br.  in-8  de  29  p.,  extr.  de  la  Revue  numismatique  hollandaise, 
1909.  (L'auteur.) 

—  Une  nouvelle  variété  de  la  pièce  de  40-francs  de  Napoléon  J'"'', 
empereur  et  roi  d'Italie.  Milano,  1909,  br.  in-8  de  6  p.,  avec  fig. 
dans  le  texte,  extr.  de  la  Rivista  italiana  di  numismaiica,  1909. 
(L'auteur.) 

Cerrato,  Giacinto.  Nota  di  numismatica  sabauda.  Milano,  1908, 
br.  in-8  de  7  p.,  avec  iig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Rivista  italiana 
di  numismatica,  1908.  (Anonyme.) 

Cumont,  Georges.  Sceau  de  Claude  de  Boisset,  prévôt  et  archidiacre 
d'Utrecht.  Bruxelles,  1908,  br.  in-8  de  17  p.,  avec  1  pi.  et  fig.  dans 
le  texte,  extr.  des  Annales  de  la  Société  d'archéologie  de  Bruxelles, 
t.  XXII.  (Anonyme.) 

—  Encore  quelques  vases  de  type  saxon  trouvés  dans  les  cimetières 
francs  d' Anderlecht  (près  Bruxelles)  et  d' Harmignies  (Hainaut). 
Jeton  bruxellois  de  la  première  moitié  du  XIV^  siècle  aux  armes 
d'Henri  Bursere.  Bruxelles,  1909,  br,  in-8  de  18  p.,  avec  fig.  dans 
le  texte,  extr.  des  Annales  de  la  Société  d'archéologie  de  Bruxelles, 
t.  XXIL  (Anonyme.) 

Demole,  Eugène.  Description  des  médailles  concernant  Jean  Calvin. 
[Lausanne,  1909]  in-4  de  18  p.,  avec  4  pi.,  extr.  de  V Iconographie 
calvinienne  d'É.  Doumergue.  (L'auteur.) 

—  Le  tir  à  l'oiseau  de  Ferney  dv  2ö  août  1775,  à  propos  d'une 
médaille  inédite  de  Voltaire.  Genève,  1909,  br.  in-8  de  16  p.,  avec 
fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Revue  suisse  de  numismatique,  t.  XV. 
(L'auteur.) 


—  390  — 

Forrer,  L.  Le  denier  de  Saint-Pierre  (Peters  pence)  en  Angleterre. 
Milano,  1909,  br.  in-8  de  4  p.,  extr.  du  BoUettino  di  numismatica, 
n°  7  de  1909.  (L'auteur.) 

—  Sir  John  Evans^  E.  C.  B.  1823-1008.  Biographie  et  bibliographie. 
Chalon-sur-Saône,  1909,  br.  in-8  de  35  p.,  avec  portr.  et  %g.  dans 
le  texte,  extr.  de  la  Gazette  numismatique  française.,  1909. 
(L'auteur.) 

—  Biographical  dietionary  of  medallists^  coin,  gern  and  seal  engravers 
mint-masters.,  etc.,  ancient  and  modem  with  références  to  iheir  works 
B.  C.  500  A.  D.  1900,  t.  IV.  London,  1909,  in-8  de  726  p.,  avec 
nombr.  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  Monthly  numismatic  Circular. 
(L'auteur.) 

Gnecchi,  Fr.  Appunti  di  namismatica romana,  XCIII-XCIV.  Milano, 

1909,  2  br.  in-8  de  12  et  24  pp.,  avec  pi.  et  fig.  dans  le  texte,  extr. 

de  la  Rivista  italiana  di  numismatica,  1909.  (L'auteur.) 
Gumowski,  M.  Nieznane  portr ety  Stefana  Batorego.  [Cracovie]  1904. 

br.  in-16  de  8  p.,  avec  3  pi.,  extr.  des  Wiadomosci  numismatycsno- 

archeologiczne,  1904.  (L'auteur.) 
-^  Monety  polsJcie  ive  iviedensJcim  gabinecie  monet  i  medali.  [Cracovie] 

1904,  br.  in-16  de  14  p.,  avec  1  pi.,  extr.  des  Wiadomoéci  numiz- 

matyczno-archeologiczne,  19Ô4.  (L'auteur.) 

—  Denary  pierwsscj  doby  piastowskiej.  Krakow,  1904,  br.  in-16  de 
47  p.,  avec  1  pi.,  extr.  de  Wiadomosci  mimizmatycsno-archeologicsne, 
1903.  (L'auteur.) 

Jonghe,  vie.  Baudoin  de.  Un  sou  d'or  pseudo-impérial  du  V"  ou  du 
VP  siècle.  Bruxelles,  1909,  br.  in-8  de  9  p.,  avec  fig.  dans  le  texte, 
extr.  de  la  Revue  belge  de  numismatique,  1909.  (L'auteur.) 

MazeroUe,  F.  Notice  nécrologique  sur  Anatole  de  Barthélémy,  membre 
de  V Institut,  membre  honoraire  de  la  Société  nationale  des  anti- 
quaires de  France  (1821-1909).  Paris,  1909,  in-16  de  32  p.  (L'auteur.) 

Raimbault,  Maurice.  Un  problème  de  numismatique  languedocienne. 
Paris,  1908,  br.  in-8  de  8  p.,  avec  1  pi.,  extr.  du  Bulletin  archéolo- 
gique, 1908.  (Anonyme.) 

Ruegg,  M.  A.  Brei  Totenschilde  im  Historischen  Museum  zu  Basel. 
[Zurich,  1908]  br.  in-8  de  7  p.,  avec  1  pi.,  extr.  de  Schweiz.  Archiv 
für  Heraldik,  1907.  (L'auteur.) 

Wigersma,  S.  Munivondsten  van  vroeg  -  iS''*^  -  eeuwsche  halve  obolon. 
S.  1.  1909,  br.  in-16  de  53  p.,  avec  4  pi.  et  fig.  dans  le  texte, 
extr.  de  Vrije  Fries,  t.  XXI.  (Anonyme.) 


—  391  — 

Witte,  Alphonse  de.  Un  nouveau  c/ros  au  lion  de  Jeanne  et  Wenceslas, 
ducs  de  Brabant.  Milano,  1908,  br.  in-8  de  4  p.,  avec  fig.  dans  le 
texte,  extr.  de  la  Bivista  italiana  di  mimismatica,  1908. 
(Anonyme.) 

—  Les  jetons  de  Jean- Sans- Peur,  comte  de  Flandre  (1405-1417). 
Liège,  1908,  br.  in-8  de  6  p.,  extr.  des  Mélanges  Godefroid  Kurih. 
(Anonyme.) 

—  Un  incident  à  la  Monnaie  de  Bruxelles  en  1759.  Le  graveur 
François  Harrewyn  suspendu  de  ses  fonctions.  Bruxelles,  1908, 
br.  in-8  de  12  p.,  extr.  de  la  Bévue  belge  de  numismatique,  1908. 
(Anonyme.) 

—  Une  fabrication  illicite  de  liards  truqués  à  Namur,  en  1712. 
Bruxelles,  1909,  br.  in-8  de  10  p.,  extr.  de  la  Bévue  belge  de 
numismatique,  1909.  (Anonyme.) 

MÉDAILLIER 

Jeton  de  présence  à  l'assemblée  générale  de  la  Société  suisse  de 
numismatique,  Yverdon,  1908.  Métaux  divers.  (La  Société.) 

DIVERS 

Reproduction  d'un  dessin  d'Evert  van  Muyden  représentant  un  soldat 
romain.  Souvenir  de  la  visite  de  la  Société  au  camp  romain  de 
Vindonissa  le  12  septembre  1909.  (M.  A.  St.  van  Muyden.) 


SOCIETE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


XXX"  Assemblée  générale,  tenue  à  Aaraii, 
le  11  septembre  1909. 

Assistent  à  l'assemblée  :  MM.  Demole,  Glrossmann,  Jarrys  (membres 
du  comité);  Bordeaux  et  Babut  (anciens  présidents  de  la  Société  fran- 
çaise de  numismatique);  Lang-Schneebli  (Argovie);  D"^  Cfeigy  (Bâle); 
D''  Grünau  (Berne);  Ducrest  (Fribourg);  Conchon,  Dreyfus,  van  Muyden 
(Genève);  Haas-Zumbiihl  (Lucerne);  Custer,  Perret,  Perrochet  (Neu- 
châtel);  Iklé-Steinlin,  Rœllin  (Saint-Gall);  Bally-Herzog  (Soleure); 
Morand  (représentant  l'État  du  Valais);  Lugrin,  Meyer  (Vaud); 
D''  Imhoof-Blumer,  membre  honoraire,  Thilo-Schmidt  (Zurich);  soit 
vingt-quatre  sociétaires,  et  MM.  C.  Feer,  prof.  D'  Gessner,  Schellen- 
berg, invités. 

Se  sont  fait  excuser  :  MM.  de  Stoutz,  Audeoud,  Cahorn,  Cailler, 
de  Liebenau,  de  Witte,  Dominicé,  Droz-Farny,  Forrer,  Furet,  Henrioud, 
Jacot-Guillarmod,  Michaud,  Muriset-Gicot,  de  Perregaux,  Ribari, 
Schliitter. 

La  séance  est  ouverte  à  2  heures  55,  dans  l'aula  de  l'école  cantonale, 
sous  la  présidence  de  M.  Eug.  Demole,  président. 

Le  procès-verbal  de  la  XXIX"  assemblée  générale  est  lu  et  adopté, 
de  même  que  les  rapports  du  président,  du  trésorier  et  des  vérificateurs 
des  comptes  (voir  plus  loin,  pp.  398,  404  et  406). 

L'assemblée  confirme  MM.  D'  Grünau  et  Fontanellaz  comme  A'érifica- 
teurs  des  comptes  pour  l'exercice  1909-10. 

Elle  maintient  également  à  15  fr.  le  chifi're  de  la  cotisation  annuelle. 

Aucune  proposition  n'étant  faite  pour  le  lieu  de  la  prochaine  assemblée 
générale,  le  choix  en  est  laissé  au  comité. 


.  —  393  — 

M.  Grossniann,  au  nom  du  comité,  consulte  l'assemblée  sur  l'oppor- 
tunité de  continuer  la  frappe  des  jetons  annuels;  à  ce  propos,  il 
présente  ime  statistique  démontrant  que,  de  1893  à  1906,  grâce  aux 
souscriptions  personnelles  de  notre  ancien  président,  cette  frappe  a 
laissé  un  bénéfice  total  de  3905  fr.  50;  par  conti-e,  on  constate  en  1907 
un  déficit  de  226  fr.  60  et  en  1908  un  déficit  de  17  fr.  40.  Ceci 
tient  à  une  diminution  notable  du  nombre  des  souscripteurs.  Toutefois, 
l'opinion  personnelle  de  M.  (xrossraann  est  que  la  Société  peut  sans 
de  trop  de  craintes  persévérer  dans  l'œuvre  commencée. 

MM.  Lugrin,  Haas,  Bally-Herzog,  Paul  Bordeaux  parlent  en  faveur 
de  la  continuation  de  la  série;  M.  le  D'  Grünau  également,  tout  en 
attirant  l'attention  du  comité  sur  le  soin  à  apporter  à  l'élaboration  de 
ces  jetons.  M.  le  D''  (xeigy  propose  qu'on  ne  frappe  un  jeton  que  tous 
les  deux  ans,  mais  que  le  module  en  soit  agrandi. 

M.  le  président  résume  les  opinions  émises  et  l'assemblée  se  prononce 
pour  le  statu  quo. 

MM.  Haas  et  Geigy  demandent  au  comité  d'étudier  la  possibilité  de 
faire  paraître  mensuellement  ou  trimestriellement  un  «  Bulletin  »  dans 
lequel  les  collectionneurs  pourraient  signaler  les  pièces  à  vendre  et 
créer  ainsi  entre  eux  un  point  de  contact. 

M.  Grossmann  fait  observer  que  le  système  d'annonces  paraissant  à 
la  fin  de  chaque  livraison  de  la  Bevuc  pourrait  remplacer  la  publica- 
tion proposée. 

M.  le  président  clôt  la  discussion  en  assurant  que  le  comité  étudiera 
la  question  et  rapportera  à  la  prochaine  assemblée  générale. 

On  passe  ensuite  aux  communications  prévues  à  l'ordre  du  jour^  : 

1°  M.  le  D''  Grünau.  —  Die  Vorschläge  an  die  Taçisatsnnçi,  müitä- 
risclie  Orden  einzuführen  (1818). 

2°  M.  Eug.  Demoi.e.  —  Les  jetons  représentant  les  «  Métamorphoses 
d'Ovide  »  sont-ils  l'œuvre  de  Jérôme  Eoussel,  de  Jean  Dassier,  on  de 
Ferdinand  de  Saint-Vrhain':' 

Pendant  la  lecture  de  son  travail,  M.  P]ug.  Demole  cède  le  fauteuil 
présidentiel  à  M.  Babut,  ancien  président  de  la  Société  française  de 
numismatique. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée  à  5  heures  20. 

•  Ces  doux  travauv  (lovant  ôtro  i)ul)lii'>s  dans  la  lîcvuc,  nous  n'on  donnons  loi  que 
les  titres. 


—  394  -. 

Nous  signalerons  une  heureuse  innovation  due  à  notre  président,  et 
consistant  à  donner  la  traduction  en  français  des  communications  et 
discours  prononcés  en  allemand  ;  M.  Grossmann  s'est  acquitté  de  cette 
tâche  avec  autant  de  facilité  que  de  bonne  grâce. 

A  7  heures  et  demie,  les  sociétaires  se  réunissent  à  l'hôtel  du 
«  Bœuf  d'or  »,  où  a  lieu  le  banquet,  à  l'issue  duquel  M.  le  trésorier 
distribue  à  chaque  convive  le  jeton  annuel,  gravé  par  M.  Hans  Frei, 
de  Bâle,  et  frappé  par  MM.  Huguenin  frères,  au  Locle.  En  voici  la 
description  : 


Coupée  par  le  haut  du  buste  (  D  tô )  C.  FEER-HERZOG     1820-1880 
Buste  de  trois  quarts  à  gauche,  en  redingote,  tête  nue.  Dans  le 

champ,  à  gauche  du  buste,  en  une  ligne,  la  signature  "»^s  frei  Le  tout 

limité  par  un  filet. 


hj.  Dans  le  champ  deux  tours  reliées  par  un  pont,  armes  de  Brougg. 

Ex.  en  quatre  lignes,  SOCIÉTÉ  SVISSE  DE  |  NVMISMATIQVE  | 
AARAV-BRVG6  |  •  1909  •  Le  tout  limité  par  un  double  filet. 

Mod.  0,027.  Or,  argent,  cuivre  bronzé,  étain,  aluminium  et  frappe 
uniface  du  droit  en  cuivre. 

M.  le  président  ouvre  la  série  des  discours  en  rappelant  que  la 
Société  suisse  de  numismatique  fête  actuellement  son  trentième 
anniversaire,  il  adresse  quelques  mots  à  la  mémoire  de  son  prédécesseur, 
Paul  Stroehlin,  et  fait  appel  à  l'union  de  tous  les  membres  pour  la 
réalisation  du  but  qu'ils  se  sont  proposé,  de  contribuer  par  leurs 
travaux  à  faire  connaître  toujours  plus  l'histoire  de  notre  petit  pays, 

M.  Bally- Herzog  donne  les  détails  biographiques  suivants  sur 
C.  Feer-Herzog,  représenté  sur  le  jeton  de  cette  année  : 

Né  en  1820,  à  Rixheim  (Alsace),  de  parents  argoviens,  il  fut  envoyé 
tout  jeune  à  Aarau  pour  y  faire  son  instruction  primaire.  Son  père. 


—  395  — 

propriétaire  de  plusieurs  établissements  industriels,  désirait  le  vouer 
à  la  même  carrière  et,  dans  ce  but,  il  l'envoya  continuer  ses  études  à 
Genève,  où  il  séjourna  pendant  dix-huit  mois  dans  la  famille  du 
professeur  Munier;  ce  fut  là  qu'il  fit  la  connaissance  de  Pascalis,  du 
général  Dufour  et  d'Auguste  de  la  Rive.  La  Suisse  ne  possédant  pas 
à  cette  époque  d'école  polytechnique,  Feer  se  rendit  à  Paris  pour 
suivre  les  cours  de  l'Ecole  centrale  des  arts  et  métiers,  d'où  il  sortit 
en  1841  avec  le  diplôme  d'ingénieur  civil.  Peu  après,  il  prit  la  direc- 
tion des  établissements  de  son  père. 

Ce  fut  en  1848,  qu'entraîné  par  l'exemple  des  patriotes  argoviens 
Reugger  et  Stapfer,  il  sentit  le  besoin  de  travailler  à  la  prospérité  de 
sa  patrie;  aussi  en  1852  ses  compatriotes  l'élurent  député  au  Grand 
Conseil,  mandat  qu'il  conserva  jusqu'à  la  fin  de  ses  jours.  Il  représenta 
également  son  canton  au  sein  du  Conseil  national,  de  1857  jusqu'à  sa 
mort,  pendant  huit  législatures  consécutives,  soit  vingt-quatre  années. 
Cette  assemblée  reconnut  bien  vite  son  autorité  en  économie  politique  et 
financière  et  le  chargea  d'étudier  les  questions  relatives  au  commerce, 
aux  douanes,  aux  chemins  de  fer  et  aux  expositions.  Il  prit  également 
une  grande  part  à  la  revision  de  la  constitution  fédérale  en-  1874, 
époque  à  laquelle  il  présidait  le  Conseil  national. 

Ce  fut  en  1859  qu'il  publia  une  brochure  sur  les  contrats  de 
commerce,  où  il  démontrait  que  la  Suisse  était  une  puissance  commer- 
ciale avec  laquelle  les  grands  États  devaient  compter,  puis  en  1864, 
avec  l'appui  du  D""  Kern,  ambassadeur  de  Suisse  à  Paris,  il  rédigea 
un  contrat  douanier  avec  la  France,  contrat  qui  plus  tard  servit  de 
base  aux  conventions  similaires  avec  d'autres  pays. 

S'intéressant  à  toutes  les  grandes  entreprises  cantonales,  il  fut  un 
des  fondateurs  et  le  président  permanent  de  la  Banque  argovienne, 
dont  les  statuts  furent  copiés  par  beaucoup  d'établissements  de  ce 
genre  en  Suisse. 

Il  consacra  encore  une  grande  partie  de  son  activité  à  la  création 
de  chemins  de  fer,  notamment  à  celle  du  Central-Suisse,  et  il  fit  partie 
du  conseil  d'administration  de  cette  société  depuis  sa  fondation. 

On  le  trouve  également  en  1859  parmi  les  promoteurs  du  chemin 
de  fer  du  Gothard;  il  fit  à  cette  époque  de  nombreux  voyages  en 
Allemagne,  en  Italie  et  en  France  afin  de  réunir  les  subventions 
nécessaires  à  cette  grande  entreprise;  le  Conseil  fédéral  le  désigna 
pour  faire  partie  du  Conseil  d'administration  de  cette  compagnie  et  il 
le  présida  depuis  la  première  assemblée  constitutive  en  1871  jusqu'à 


—  3m  — 

sa  mort.  Au  moment  où  cette  société  était  aux  prises  avec  des  difficultés 
de  tout  genre,  c'était  encore  lui  qui  contribuait  le  plus  à  les  aplanir. 

Ses  aptitudes  spéciales  et  son  énergie  lui  valurent  d'être  choisi 
comme  directeur  de  la  participation  suisse  à  l'exposition  internationale 
de  Paris  en  1867.  Il  fut  même  appelé  à  faire  partie  du  Conseil 
supérieur  de  cette  exposition,  formé  de  vingt  membres  représentant 
les  diverses  parties  du  monde;  ce  fut  un  succès  personnel  dont 
l'honneur  rejaillit  sur  son  pays. 

La  part  de  l'activité  de  Feer-Herzog  qui  mérite  plus  particulière- 
ment notre  attention  est  celle  qu'il  voua  à  l'étude  des  questions  moné- 
taires. Nous  le  voyons  en  1865  et  en  1867  participer  comme  délégué 
suisse  aux  conférences  tenues  à  Paris  par  l'Union  monétaire  latine. 
Partisan  de  V étalon  d''or,  il  publia  à  cette  époque  deux  brochures 
importantes  intitulées  :  Vuniflcaiion  monétaire  internationale  et  la 
France  et  ses  alliés  monétaires.  Après  la  guerre  franco-allemande  de 
1870-71,  l'Allemagne  venant  d'introduire  le  mark  dans  ses  États, 
il  fallut  malheureusement  abandonner  l'idée  de  l'unification  monétaire 
internationale,  mais  grâce  à  une  nouvelle  publication  de  Feer  :  Or  on 
ar(ient\  la  Société  industrielle  et  commerciale  suisse  s'adressait, 
en  1874,  au  Conseil  fédéral,  émettant  le  vœu  de  voir  se  créer  une 
Union  monétaire  latine.  Feer  fut  de  nouveau  chargé  de  représenter  la 
Suisse  à  cette  conférence,  dans  laquelle,  grâce  à  l'appui  d'un  financier 
parisien,  le  baron  de  Soubeyran,  il  fut  décidé  de  n'admettre  l'argent 
que  pour  les  paiements  de  minime  importance.  S'il  n'avait  pas  réussi 
à  faire  admettre  l'étalon  d'or  seul,  il  avait  au  moins  empêché  l'enva- 
hissement du  pays  par  des  envois  d'argent,  lequel  n'était  plus  considéré 
que  comme  du  papier-monnaie. 

A  l'occasion  de  la  troisième  exposition  universelle  de  Paris,  en  1878, 
les  Etats  américains  avaient  conçu  le  plan  d'une  nouvelle  conférence, 
grâce  à  laquelle  ils  espéraient  inonder  l'Europe  de  leur  métal  blanc  à 
bon  marché^  mais  tous  leurs  efforts  échouèrent  devant  l'opposition 
inébranlable  de  Feer,  qui  publia  à  ce  sujet  un  nouvel  opuscule  :  la 
Conférence  monétaire  américaine. 

Peu  de  temps  avant  sa  mort,  il  eut  la  satisfaction  d'apprendre  qu'un 
nouvel  émissaire  américain,  nommé  Walter,  qui  devait  préparer  l'intro- 
duction de  l'étalon  d'argent,  n'avait  pas  même  été  reçu  aux  ministères 
des  Finances,  soit  à  Berlin,  soit  à  Paris. 

En  1876,  il  ressentit  les  premières  atteintes  du  mal  qui  devait 
l'emporter;  malgré   quelques  cures  à  Wiesbaden  et  à  Engelberg,  il 


—  397  — 

ne  se  remit  pas  de  son  affection  de  poitrine;  les  médecins  lui 
conseillèrent  un  séjour  prolongé  dans  le  midi,  mais  il  s'y  refusa, 
préférant  continuer  l'étude  de  quelques  questions  importantes  et  ce 
fut  en  juin  1880  qu'il  succomba  à  la  suite  d'une  forte  fièvre. 

M.  Grossmann,  (jui  avait  traduit  en  français  l'exposé  de  M.  Bally- 
Herzog,  remercie  ce  dernier  pour  toute  la  peine  qu'il  s'est  donnée  dans 
l'organisation  de  l'assemblée. 

M.  le  prof.  D'"  Gressner,  d'Aarau,  apporte  les  salutations  de  la  Société 
d'histoire  du  canton  d'Argovie  et  donne  quelques  détails  sur  les  collec- 
tions du  Musée. 

M.  le  président  remercie  M.  le  j)rof.  D'  Gessner  et  annonce  qu'il  vient 
de  poser  sa  candidature  comme  membre  actif,  au  nom  du  Cabinet 
DES  MÉDAILLES  DU  CANTON  d'Argovie  (présenté  par  MM.  Bally- 
Herzog  et  Eug.  Deniole).  Cette  candidature  est  votée  séance  tenante 
et  à  l'unanimité  des  membres  présents. 

M.  Paul  Bordeaux  félicite  notre  président  pour  l'organisation  de  nos 
assemblées  générales,  auxquelles  il  assiste  toujours  avec  un  nouveau 
plaisir.  C'est  avec  confiance  qu'il  envisage  l'avenir  et  il  porte  son 
toast  à  la  continuation  de  la  cordialité  des  rapports  entre  les  sociétés 
française  et  suisse. 

Enfin,  M.  le  recteur  Heuberger,  de  Brougg,  fait  un  remarquable 
exposé  de  l'état  des  fouilles  entreprises  par  la  société  <-  Pro  Vindonissa  » 
et  de  la  topographie  du  camp  romain  construit  sur  l'emplacement 
actuel  de  Brougg. 

On  fait  encore  circuler  la  photographie  d'une  plaquette  que 
M""  Clotilde  Roch  se  propose  d'éditer,  reproduisant  les  traits  de 
Paul-Ch.  Strœhlin. 

Le  lendemain,  les  sociétaires  visitent  le  Musée  d'Aarau,  puis  l'amphi- 
théâtre romain  de  Vindonissa,  ainsi  que  l'église  de  Kœnigsfelden, 
actuellement  transformée  en  musée. 

H.  J. 


—  398  — 
Rapport  du  président  sur  l'exercice  1908-1909. 

Messieurs  et  cheks  Collègues, 

En  nous  réunissant  aujourd'hui  dans  la  capitale  du  canton  d'Argovie, 
au  lieu  de  le  faire  à  Sien,  comme  vous  l'aviez  décidé  l'an  passé,  nous 
avons  tout  d'abord  obéi  à  la  nécessité.  Nos  amis  du  Valais,  qui  nous 
avaient  fort  aimablement  proposé  de  choisir  cette  année  Sion  comme 
lieu  de  rendez-vous,  ont  été  les  premiers  à.  nous  prier  de  remettre 
notre  visite  à  plus  tard,  les  travaux  du  musée  de  Valère  n'étant  pas 
encore  achevés.  Mais  si  nous  avons  été  contraints  de  renoncer 
momentanément  à  nous  rendre  en  Valais,  c'est  avec  un  plaisir  tout 
particulier  que  nous  avons  choisi  l'Argovie  et  Aarau,  où,  jusqu'à 
présent,  notre  société  n'avait  jamais  été  réunie. 

L'Argovie,  cette  terre  de  l'Empire,  ravie  au  due  d'Autriche 
par  les  Bernois,  au  commencement  du  xv"  siècle,  puis  constituée 
en  état  confédéré  en  1803,  est  chère,  à  plus  d'un  titre,  aux 
archéologues.  C'est  dans  ses  limites  que  se  trouvait  comprise  Vindo- 
nissa,  cette  antique  civitas,  dont  les  vestiges  attestent  la  splendeur  et 
dont  aujourd'hui  même  M.  le  recteur  Heuberger  nous  retracera 
l'histoire  ;  c'est  à  Königsfelden,  ancien  couvent  de  moines  franciscains 
et  clarisses,  construit  en  1310,  sur  l'emplacement  de  Vindonissa  et  au 
lieu  même  où  l'empereur  Albert  d'Autriche  fut  tué,  c'est  à  Königs- 
felden que  se  trouvent  les  superbes  vitraux,  vestiges  du  commence- 
ment du  XIV*  siècle,  que  l'on  place  au  premier  rang  parmi  les  antiquités 
de  la  Suisse  ;  ce  sont  des  objets  d'art  romains,  de  nombreuses  mon- 
naies de  la  République  et  de  l'Empire,  déjà  décrites  par  M.  A.  Münch, 
conseiller  national,  et  conservées  soit  au  musée  de  Königsfelden,  soit 
jadis  à  l'ancien  cloître  de  Muri,  soit  enfin  dans  la  collection  de  la 
Société  d'histoire  du  canton  d'Argovie.  En  outre,  et  vous  ne  sauriez 
l'ignorer,  Messieurs,  c'est  dans  le  canton  d'Argovie  que  nous  trouvons 
les  ateliers  monétaires  du  moyen  âge,  de  Zotingue  et  de  Laufen- 
bourg,  ainsi  que  les  nombreuses  médailles  des  couvents  de  Muri,  de 
Wettingen,  comme  aussi  celles  qui  rappellent  la  domination  bernoise, 
enfin  tant  d'anciens  châteaux,  dont  le  plus  illustre  de  tous  est  celui 
de  Habsbourg. 

Merci  donc  à  nos  confédérés  d'Argovie  de  nous  accueillir  aujour- 
d'hui ;  merci  tout  particulièrement  aux  délégués  de  «  Pro  Vindonissa  », 
qui  ont  bien  voulu  répondre  à  notre  invitation. 


—  399  — 

Pourquoi  faut-il,  Messieurs  et  chers  collègues,  qu'à  chacune  de  nos 
réunions  nous  ayons  le  pénible  devoir  de  constater  que  nos  rangs  se 
sont  éclaircis  ?  Pourquoi  faut-il  que  la  mort  s'applique  à  enlever  les 
meilleurs  d'entre  nous,  ceux-là  même  qui  nous  étaient  les  plus  chers 
et  qui  nous  faisaient  le  plus  d'honneur?  Hier  c'était  Paul  Strœhlin, 
aujourd'hui  c'est  William  Wavre,  l'érudit  modeste,  mais  dont  la 
science  reposait  sur  des  bases  solides,  le  citoyen  pour  lequel  la  patrie 
était  une  réalité  passionnément  aimée,  l'ami  sûr,  jovial,  qu'on  retrou- 
vait toujours  et  que  'nous  ne  verrons  plus  ! 


William  Wavre  était  né  à  Neuchâtel,  le  17  juin  1851,  et  il  y  est 
mort  le  8  juin  1909.  Après  des  études  classiques  dans  sa  ville  natale, 
il  étudia  la  philologie  aux  universités  de  Bonn,  de  Leipzig  et 
de  Strasbourg.  De  retour  au  pays,  il  devint  maître  en  seconde 
latine,  au  collège  de  Neucliâtel,  de  1875.  à  1902:  professeur  d'archéo- 
logie à  la  faculté  des  lettres,  dès  1875;  conservateur  du  Musée 
archéologique,  dès  1881,  et  du  Cabinet  de  numismatique,  dès  1890 
jusqu'à  sa  mort.  Reçu  membre  de  notre  société  en  1889,  il  en 
devint  vice-président   la  même  année  et   pendant   quelques  mois  et 


—  400  — 

fut  dès  lors  un  membre  assidu  à  nos  assemblées  annuelles.  Membre 
fondateur  et  membre  du  comité  de  «  Pro  Aventico  »  en  1885,  nous 
le  trouvons  membre  de  la  commission  fédérale  des  antiquités  natio- 
nales, en  1903,  et  membre  du  comité  de  la  Société  préhistorique 
suisse,  en  1907.  Le  Cabinet  de  numismatique  et  le  Musée  archéo- 
logique de  Neuchâtel  ont  reçu,  sous  sa  direction,  de  nombreux 
enrichissements.  Lorsque  la  Société  d'histoire  de  Neuchâtel  reprit 
les  fouilles  de  la  célèbre  station  de  la  Tène,  ce  fut  William  Wavre 
qui  les  dirigea,  on  se  rappelle  avec  quelle  compétence  et  avec  quel 
esprit  méthodique.  Il  aimait  le  travail  et  il  travaillait  beaucoup. 
Ce  n'est  pas  à  dire  qu'il  publiât  beaucoup,  car  par  sa  méthode 
d'investigation,  par  la  conscience  qu'il  apportait  aux  moindres 
recherches,  les  faits  qu'il  aurait  pu  annoncer  n'étaient  pour  lui  jamais 
assez  précis,  jamais  assez  prouvés.  Il  laisse,  dit-on,  sur  le  chantier 
plusieurs  travaux  qui,  espérons-le,  verront  successivement  le  jour.  Le 
plus  important  de  tous,  pour  lequel  bien  des  matériaux  sont  déjà  réunis, 
est  VHistoire  monétaire  de  Neuchâtel.  A  l'origine,  nous  y  avons  tra- 
vaillé ensemble,  mais  d'autres  préoccupations  sont  venues  m'absorber 
et  il  est  demeuré  seul  à  la  tâche. 

Il  me  souvient,  c'était  en  août  1887,  qu'ensemble  nous  nous 
trouvions  aux  archives  de  Neuchâtel,  pour  y  dépouiller  les  vieux 
registres.  Le  vénérable  Louis  Colomb  nous  trouvant  trop  à  l'étroit 
dans  son  bureau  d'archiviste,  nous  avait  ouvert  la  salle  spacieuse 
et  délicieusement  fraîche  du  Grand  Conseil.  C'est  là  que,  du  matin 
au  soir,  nous  relevions  avec  ardeur  tout  ce  qui  avait  trait  au  mon- 
nayage si  varié  et  si  intéressant  de  l'antique  principauté  de  Neuchâtel. 
Parfois,  à  la  fin  d'une  chaude  journée  d'été,  fatigués  de  nos  patientes 
recherches,  il  nous  arrivait  de  quitter  notre  rôle  de  bénédictins  et 
de  nous  improviser  orateurs.  Alors,  montant  à  tour  de  rôle  à  la  tribune 
et  nous  inspirant  d'un  passé  dont  nous  étions  tout  débordants,  nous 
faisions  de  beaux  discours  empreints  du  loyalisme  le  plus  pur  !  Ah  !  si 
le  gouvernement  nous  avait  entendus  ! 

L'érudition  de  Wavre  qui,  sans  effort  et  sans  pédanterie,  se 
mêlait  aux  charmes  d'une  conversation  toute  de  bonhomie  et 
d'humour,  sa  fidélité  d'ami,  sa  complaisance  sans  bornes,  tout  faisait 
de  cet  homme  un  précieux  et  charmant  compagnon.  Il  a  servi  son 
pays  avec  un  amour  inlassable,  il  a  rendu  à  l'archéologie  suisse  de 
signalés  services,  il  a  été  pour  notre  société  un  appui  dans  plus 
d'un,  domaine  ;  la  mémoire  de  William  Wavre  restera,  parmi  ceux 


—  401   — 

qui  l'ont  connu,   celle  d'un  homme  de  grande  valeur,  comme  aussi 
celle  d'un  homme  de  bien  '. 

Perceval  de  Loriol,  paléontologiste  bien  connu,  élève  de  Pictet- 
de  la  Rive,  né  en  1828  et  mort  en  1908,  était  entré  dans  notre  société 
en  1890.  Il  n'était  ni  historien,  ni  archéologue  militant,  mais  l'amour 
de  son  pays  le  faisait  s'intéresser  aux  sociétés  dont  le  but  est  de  faire 
mieux  connaître  son  passé,  et  pendant  dix-neuf  ans  il  n'a  pas  cessé  de 
porter  intérêt  à  nos  études  et  à  nos  publications.  Perceval  de  Loriol 
avait  hérité  de  son  beau-père,  M.  Alfred  Le  Fort,  une  fort  belle 
collection  de  monnaies  et  de  médailles  genevoises. 

MM.  Emile  Fischer,  de  Vienne,  et  Jean-Paul  Lambros,  d'Athènes, 
tous  deux  experts  en  médailles,  faisaient  partie  de  notre  société,  le 
premier  depuis  1890,  le  second  depuis  1894.  Ils  ont  droit,  l'un  et 
l'autre,  à  nos  regrets,  car  ils  nous  ont  rendu,  soit  aux  uns,  soit  aux 
autres,  de  signalés  services  dans  l'exercice  de  leurs  fonctions. 

Messieurs  et  chers  collègues,  pendant  l'année  qui  vient  de  s'écouler, 
votre  comité  a  eu  l'honneur  de  recevoir  huit  membres  actifs,  à  savoir 
le  Musée  national,  représenté  par  son  directeur,  M.  le  D''  Lehmann;  la 
Bibliothèque  de  la  Ville  de  Zurich,  dirigée  par  M.  le  D'"  Hermann 
Escher  ;  le  Cabinet  de  numismatique  de  Genève,  représenté  par 
MM.  Eugène  Demole  et  Edouard  Audeoud  ;  MM.  Henri  Lugon,  prieur 
au  Grand-Saint-Bernard  ;  Lucien  Gautier,  professeur  à  Genève  ;  Henri 
Mooser,  à  Charlottenfels,  près  Schaff'house  ;  Paul-François  Macquat, 
commis  aux  Services  industriels,  à  la  Chaux-de-Fonds,  et  Edmond 
Miiller-Dolder,  docteur-médecin,  à  Münster. 

Votre  comité  a  fait.  Messieurs,  une  active  propagande  auprès  des 
musées  suisses  qui  ne  sont  pas  encore  inscrits  comme  membres  de 
notre  association.  Malheureusement,  l'accueil  que  nous  avons  rencontré 
auprès  des  conservateurs  de  ces  musées  ne  témoigne  pas,  la  plupart 
du  temps,  d'un  bien  vif  désir  de  venir  à  nous;  tout  au  moins,  ce  désir 
se  trouve  souvent  contre-balancé  par  le  fait  que  plusieurs  de  ces 
établissements  n'ont  qu'un  budget  fort  réduit,  ce  (|ui  gêne  leur  liberté 
d'action.  Je  ne  pense  pas  que,  dans  cet  ordre  de  choses,  il  faille  rien 


'  Voyez  plus  loin,  p.  401:1,  la  listi-  des  travaux  nniiiismati(iiics  (li>  M.  W.  \\';i\i'(\ 

IIKVUE   NtlM.    T.    XV.  i(\ 


—  402  — 

forcer.  Sans  doute,  en  y  mettant  quelque  insistance,  on  peut  souvent 
décider  un  parent  ou  un  ami  à  souscrire  une  demande  d'admission 
dans  la  société,  mais  qu'en  résulte-t-il,  c'est  que  les  membres  ainsi 
recrutés  forment  un  effectif  peu  stable  et  en  quelque  sorte  factice.  A 
la  première  occasion,  ils  s'empressent  de  démissionner.  Que  notre 
association  soit  nombreuse,  s'il  se  peut,  mais,  avant  tout,  qu'elle  soit 
recrutée  parmi  les  travailleurs  aptes  à  porter  et  à  maintenir  le  drapeau 
vers  le  but  que  nous  poursuivons. 

A  l'assemblée  générale  de  Baie,  en  1907,  l'un  de  nos  collègues, 
M.  Haas-Zumbiihl,  de  Lucerne,  a  demandé  que  chaque  membre  de 
notre  société  soit  muni  d'une  carte  de  légitimation  qui  lui  donnât 
gratuitement  accès  dans  les  divers  musées  de  la  Suisse.  Votre  comité 
s'est  occupé  de  cette  question  et  il  est  entré  en  pourparlers  avec  le 
président  de  l'Union  des  musées  et  collections  d'antiquités  de  la  Suisse. 
Malheureusement  ces  pourparlers  n'ont  pas  abouti.  Le  président  de 
l'Union  nous  a  répondu  qu'il  n'y  avait  pas  de  motifs  d'accorder  à 
notre  société  un  privilège  et  de  le  refuser  à  d'autres  sociétés  simi- 
laires, et  qu'à  vouloir  l'accorder  à  toutes  celles  qui  en  feraient 
la  demande  et  qui  y  auraient  droit  au  même  titre  que  nous,  c'était 
créer  un  nombre  important  de  privilégiés,  c'est-à-dire  faire  baisser 
les  recettes  résultant  de  la  finance  d'entrée,  ce  dont  souffriraient 
plusieurs  petits  musées  qui  faisaient  état  de  cette  finance  pour  équi- 
libi'er  leur  budget.  En  revanche,  et  comme  compensation,  M.  le 
président  de  l'Union,  ne  pouvant  offrir  à  chacun  de  nos  membres 
une  carte  d'introduction  en  ce  qui  concerne  le  Musée  national,  l'a 
gracieusement  octroyée  aux  membres  de  votre  comité,  qui  n'avait 
nullement  sollicité  cette  faveur. 

Comme  vous  l'aurez  appris.  Messieurs,  le  Congrès  international  de 
numismatique  et  d'art  de  la  médaille,  qui  doit  se  réunir  à  Bruxelles, 
en  juin  1910,  a  nommé  pour  la  Suisse  un  comité  de  patronage  dont 
notre  éminent  collègue,  M.  Fréd.  Imhoof-Blumer,  est  président 
d'honneur.  Soit  en  raison  des  sujets  d'étude  présentés,  soit  à  cause 
du  nombre  des  participants,  ce  congrès  s'annonce  comme  devant  avoir 
un  réel  succès.  Il  serait  à  désirer  que  notre  société  y  fût  représentée 
par  un  nombre  respectable  d'adhérents.  La  modeste  ■  finance  de 
3  francs  par  personne  ne  saurait  être  un  obstacle  à  cette  souscription, 
et  votre  comité,  en  souscrivant  in  corpore  à  cette  solennité  scientifique, 


—  403  — 

a  désiré  vous  donner  une  indication.  Espérons  que  cet  exemple  sera 
suivi  et  que  vous  voudrez  bien,  nombreux,  donner  votre  appui  matériel 
et  moral  à  cette  future  réunion  du  monde  numismatique.  Les  inscrip- 
tions seront  reçues  par  notre  secrétaire. 

Messieurs  et  chers  collègues,  si  les  républiques  fédératives,  comme 
la  Confédération  suisse,  assurent  à  leurs  citoyens  de  larges  privilèges 
et  une  grande  stabilité  dans  la  forme  du  gouvernement,  elles  présen- 
tent cependant  quelques  désavantages  qu'il  faut  savoir  supporter  ou 
amender.  La  diversité  des  langues  en  est  un  et  il  se  fait  sentir  jusque 
dans  nos  sociétés  scientifiques.  Nous  entendons  parler  plusieurs 
langues,  mais  nous  ne  les  comprenons  pas  également  bien.  Il  en 
résulte  plus  de  froideur  dans  nos  réunions  et  moins  d'intimité  dans 
notre  commerce.  Il  faut  reconnaître  que  sous  ce  rapport  les  Suisses 
romands  sont  inférieurs  à  leurs  confédérés  de  langue  allemande,  qui, 
presque  tous,  comprennent  et  parlent  le  français,  alors  que  nous 
autres  romands,  nous  n'en  pouvons  pas  toujours  dire  autant  de  l'alle- 
mand. Il  a  semblé  à  votre  comité  qu'une  traduction  sommaire  faite  en 
français  de  ce  qui  se  dit  en  allemand  dans  nos  séances  serait  profitable 
à  beaucoup  d'entre  nous.  M.  Théodore  Grossmann,  qui  a  déjà  tant  de 
titres  à  notre  reconnaissance  pour  le  dévouement  absolu  qu'il  appoi'te 
à  soigner  les  intérêts  matériels  de  notre  société,  a  bien  voulu  se 
charger  de  la  brève  traduction  des  discours  allemands  en  français,  et 
je  ne  doute  pas,  Messieurs  et  chers  collègues,  que  vous  ne  soyez 
unanimes  à  le  remercier.  Eug.  Demole,  président. 

Publications  numismatique»  de  William  Wavre 

Les  publications  de  W.  Wavre  ont  trait  principalement  à  l'archéo- 
logie romaine,  aux  menus  faits  de  l'histoire  locale  de  l'Etat  de 
Neuchâtel  et  à  la  numismatique  de  cette  principauté.  Elles  sont 
consignées  dans  le  Musée  neuchâtelois,  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
ncuchàteloise  des  sciences  naturelles,  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
«Pro  Aventico»,  dans  V Anzeiger  filr  Schweizerische  Alterthümer, 
dans  la  Numismatic  Circular  et  dans  la  Revue  suisse  de  numisma- 
tique. Nous  nous  bornerons  à  signaler  ici  les  publications  numisma- 
tiques  de  cet  auteur. 

1.  Les  médailles  du  tir  cantonal  du  Locle.  1892.  Musée  neuchûtelois,  1892, 
XXIX'  année,  pp.  243-245.  av.  1  pi.  —  Bévue  suisse  de  numismatique, 
1892,  ir  année,  pp.  312-.S15.  av.  1  pi. 


—  404  — 

2.  Charles-Paris,  duc  d'Orléans-Longueville.  Portrait,  monnaie,  médaille. 
Mus.  neuchât.,  ibid.,  pp.  266-270,  avec  1  pi. 

3.  Médailles  et  décorations  du  (Collège  de  Neuchâtel.  3Ius.  neuchât.,  1893, 
XXX"  année,  pp.  238-243. 

4.  La  grande  lacune  dans  le  monnayage  de  Neuchâtel.  Mus.  neuchât., 
ibid.,  pp.  245-256,  avec  vign.  ;  284-290,  av.  1  pi.  —  Monthly  numismatic 
Circula);  1893-1894,  t.  II,  col.  599-601  ;  646-650  ;  719-722  ;  757-760. 

5.  Reprise  du  monnayage  à  Neuchâtel,  en  1789.  Bev.  suisse  de  numism., 
1893,  III"  année,  pp.  285-290,  av.  1  pi.  (Extrait  du  mémoire  précédent). 

6.  Claude  Bourberain,  maître-graveur  de  la  monnaie  à  Neuchâtel,  de  1590 
à  1607.  Mus.  neuchât.,  1894,  XXX'  année,  pp.  111-118,  av.  1  pi. 

7.  La  médaille  du  Centenaire  de  la  Chaux-de-Fonds.  Mus.  neuchât.,  1895, 
XXXII''  année,  p.  186,  av.  vign. 

8.  Deux  monnaies  de  Domitien  à  Chaumont.  Mus.  neuchât.,  ibid.,  p.  227. 

9.  Une  famille  de  médailleurs  neuchâtelois,  Jonas  et  J.-P.  Thiébaud.  Mus. 
iteiichât.,  ibid.,  pp.  312-317. 

10.  Médaille  Bachelin.  Mus.  neuchât.,  ibid.,  p.  322,  av.  vign. 

11.  Prix  d'école  de  Neuchâtel.  Mus.  neuchât.,  1896,  XXXVL'  année,  pp.  147- 
148,  av.  1  pi. 

12.  Jean-Pierre  Thiébaud,  médailleur  neuchâtelois.  3Ius.  neuchât.,  1898, 
XXXV"  année,  pp.  195-196,  av.  1  pi. 

13.  Les  poinçons  d'effigie  de  la  Monnaie  de  Neuchâtel.  Mus.  neuchât.,  1901, 
XXXVIII"  année,  pp.  50-52,  av.  1  pi. 

14.  Lettres  du  graveur  en  médailles  H''  F"  Brandt  à  Maximilien  de  Meuron, 
1816-1833.  Mus.  neuchât.,  ibid.,  pp.  177-202,  avec  2  pi. 

15.  Portrait  inédit  de  Leopold  Robert  et  deux  médailles  de  H"'  F"  Brandt. 
Extraits  des  lettres  de  Brandt  à  David  d'Angers.  Mus.  neuchât.,  1902, 
XXXIX"  année,  pp.  195-201,  av.  1  pi. 

16.  Lettres  de  H''  F*  Brandt  à  H"'  L'*  Jacki  ;  le  buste  en  marbre  de  Klein- 
stüber,  par  Brandt.  Mus.  neuchât.,  1903,  XL"  année,  pp.  243-253,  av.  1  pi. 

17.  Œuvres  inédites  de  H''  F*'  Brandt.  Mus.  neuchât.,  1904,  XLI"  année, 
pp.  92-96,  av.  2  pi. 

Manuscrits. 


Rapport  du  trésorier  pour  l'exercice  1908. 


Me.ssieuiis   et   CHER.S    Co1>LKGUE8, 

Nous  avons  l'avantage  de  vous  présenter  ci-après  les  comptes  pour 
l'exercice  écoulé  et  suivant  l'habitude  nous  lès  comparons  avec  les 
résultats  de  l'exercice  précédent. 


405  — 


Bilan  comparatif  x>ouî'  1907-1908. 

I.  Dépenses  1907  1908 

Impressions  et  illustrations Fr.  1210  40  Fr.  2546  75 

Frappe  de  médailles »  226  60  »  17  40 

Fonds  spéciaux »  104  25  »  —  — 

Bibliothèque »  —  —  »  109  55 

Frais  généraux »  488  55  »  606  50 

Caisse  (solde  débiteur) ..  2634  65  2527  50 

Total Fr.  4664  45  Fr.  5807  70 

II.  Recettes  1907  1908 

Cotisation  unique Fr.  100  —  Fr.  —  — 

»           annuelles »  2480  —       »  2655  — 

»           arriérées »  —  —       »  105  — 

Droits  d'entrée »  30  —       »  50  — 

Vente  de  publications »  —  —       »  3  50 

Annonces » »  42  50 

Abonnements  à  la  Revue »  —  —       »  281  25 

Intérêts,  P.  et  P »  31  50       »  35  80 

Caisse  (solde  de  l'exercice  précédent) .  »  2022  95       »  2634  65 

Total Fr.  4664  45  Fr.  5807^ 

La  marche  de  nos  affaires  a  été  tout  à  fait  normale;  nos  recettes 
sont  actuellement  suffisantes  pour  subvenir  à  nos  dépenses.  Nous 
continuons  à  vouer  des  soins  particuliers  au  chapitre  des  «  impressions 
et  illustrations  »  de  notre  Revue  et  nous  constatons  avec  satisfaction 
que  cette  publication  est  non  seulement  appréciée  par  nos  membres 
qui  la  reçoivent  gratuitement  en  échange  de  leur  cotisation  annuelle, 
mais  qu'elle  a  su  se  faire  agréer  par  un  chiffre  respectable  d'abonnés. 

Notre  solde  disponible  a  diminué  de  107  fr.  15  pendant  l'exercice-, 
mais  il  n'y  a  pas  lieu  de  s'inquiéter  de  ce  petit  déficit  qui  pourra  être 
comblé  avec  l'augmentation  de  nos  membres  et  de  nos  abonnés.  Par 
contre  notre  fonds  de  réserve  déposé  chez  notre  banquier,  M.  Henry 
Boveyron,  est  resté  le  même  (1100  fr.)  suivant  le  certificat  de  dépôt 
de  ce  dernier. 

En  terminant  nous  remercions  sincèrement  tous  les  membres  de 
noti'e  société  pour  la  confiance  qu'ils  nous  ont  témoignée  et  nous  les 
prions  de  vouloir  s'intéresser^ toujours  plus  à  nos  travaux. 

Genève,  26  août  1909.  Th.  (xuos.smann,  trésorier. 


40(3  — 


Rapport  des  vérificateurs  des  comptes  pour  1909. 

Bern,  den  9.  September  1909. 

Bericht  der  Rechnungsrevisoren  über  die  Jahresrechnunc/  der 
Schweiserischen  numismatischen  Gesellschaft. 

Die  unterzeichneten  Rechnungsrevisoren,  haben  die  Jahres- 
rechnung eingehend  geprüft  und  mit  den  Belegen  verglichen  und 
alles  richtig  befunden;  sie  beantragen  der  Generalversammlung 
Genehmigung  unter  bester  Verdankung  an  den  Kechnungssteller 
Herrn  Grossmann. 

Die  Mechnungsrevisoren  : 

Charles  Fontanellaz. 
D"'  Gustav  Grünau. 


Extraite  des  procès-verbaux  du  Comité. 

Séance  du  6  octobre  1909.  —  M.  le  vicomte  de  Faria,  consul  de 
Portugal  à  Livourne  (présenté  par  MM.  Eng.  Demole  et  F.  de  Stoutz), 
est  reçu  membre  actif  de  la  Société. 

Séance  du  T"  décembre  1909.  —  M.  Oswald  Landolt,  secrétaire 
privé,  à  Erlenbach  près  Zurich  (présenté  par  MM.  Thilo-Schmidt  et 
Grossmann),  est  admis  comme  membre  actif  de  la  Société. 


LISTE  DES  MEMBRES 

DE  LA  SOCIÉTÉ  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

AU  1'  DÉCEMBRE  1909  ' 


I.  Comité  (le  la  ^iociété. 

Demoi.e,  Eugène,  président,  Genève. 

De  Stoutz,  Frédéric,  vice-prés ident^  » 

Grossmann,  Théodore,  trésorier,  » 

Jarrys,  Henri,  secrétaire,  » 

Cailler,  Henri,  bibliothécaire,  » 

Cahorn,  Auguste,  assesseur,  » 

AuDEouD,  Edouard,        »  » 

II.   Membres  honoraires. 

Babelon,  Ernest,  directeur  du  Cabinet  des  médailles  de  la  Biblio- 
thèque nationale,  membre  de  l'Institut,  rue  de  Verneuil,  9, 
Paris.  1893 

*Bahrfeldt,  Max,  général-major,  rédacteur  de  la  Numism.  Litteratur- 
Blatt,  à  Rastenburg,  Prusse  orientale.  1879 

Bordeaux,  Paul,  avocat,  boulevard  Maillot,  98,  î^euilly  s/Seine,  France 

1905 

Demole,  Eugène,  D'"  phil.,  conservateur  du  Cabinet  de  numismatique 
de  la  Ville  de  Genève,  rue  du  Marché,  40,  Genève.  1890 

*Eysseric,  Marcel,  ancien  inspecteur  de  l'Université,  clos  Sainte- 
Ursule,  Sisteron,  Basses-Alpes.  1879 


'  Les  noms  des  niornbros  fondateurs  de  la  Société  sont  précédés  d'un  astérisque. 
Les  dates  qui  suivent  les  noms  sont  celles  de  la  réception  dans  la  Société,  ou  de  la 
nomination  comme  membre  honoraire.  —  Les  membres  do  la  Société  sont  instamment 
priés  d'envoyer  à  la  rédaction  les  rectifications  des  erreurs  qui  pourraient  se  trouver 
dans  cette  liste. 


—  408  — 

Gnecohi,  Hercule,  officier  de  la  Couronne  d'Italie,  vice-président  de  la 
Société  italienne  de  numismatique,  directeur  de  la  liivista 
italiana  di  numiamatica,  via  Gesù,  8,  Milan.  1893 

Gnecchi,  François,  commandeur  de  la  Couronne  d'Italie,  vice- 
président  de  la  Société  italienne  de  numismatique,  rédacteur 
de  la  Riv'ista  italiana  di  numismatica,  via  Filodrammatici,  10, 
Milan.  1893 

GoHL,  Edmond,  D'',  Custos  Magyar  Nemzeti  Muzeum,  Budapest.   1904 

Imhoof-Blumer,  Frédéric,  D'phil.,  membre  de  l'Académie  des  sciences 
de  Berlin,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  Tœsthal- 
strasse,  61,  Winterthour.  1889 

S.  M.  Victor-Emmanuel  III,  roi  d'Italie  (M.  F.  Comoto,  directeur  au 
ministère  de  la  Maison  royale,  Quirinal),  Rome.  1894 

Lieben  AU,  D'  Théodore  de,  archiviste  d'Etat,  à  Lucerne.  1888 

*LuscHiN  VON  Ebengreuth,  Arnold,  D"'  phil.,  professeur  à  l'Université, 
à  Graz  (Styrie).  1879 

Witte,  Alphonse  de,  secrétaire  de  la  Société  royale  belge  de  numis- 
matique, rue  du  Trône,  55,  Ixelles-Bruxelles,  1891 

III.  Membres  actifs. 

A.  —  En  Suisse. 


Canton  d'Argovie. 

Gœldlin,  Henri,  D'  pharmacien,  Ste-Verena  Apotheke,  Grösse  Bäder, 

Baden.  1888 

Lang-Schneebli,  E.,  négociant,  Baden.  1897 

Cabinet  des  médailles  du  canton  d'Akgovie  (M.  le  prof.  D'  Gessnei'), 

Aarau.  1909 


Canton  de  Bâie. 

Brüderlin,  Rodolphe,  banquier,  Freiestrasse,  52,  Bâle.  1883 

Engelmann,  Théodore,  D""  pharmacien,  Bâle.  1887 

Frei,  Hans,  graveur  en  médailles,  rue  Ryff,  49,  Bâle.  1899 

Geigy,  Alfred,  D'  phil.,  Leouhardsgraben,  48,  Bâle.  1882 

Gessler-Herzog,  Charles-André,  négociant,  Leimenstrasse,  45,  Bâle. 

1902 

Knütti-AVahlen,  Frédéric,  employé  de  banque,  Bankverein  Suisse, 

Bâle.  1899 

Müller-Fan KHAUSER,  J.,  négociant,  Bifangweg,  47,  Bâle.  1902 


-  409  — 

RuEGü,  M. -Albert,  adjoint  du  Musée  historique,  Thiersteiiier-Allee,  19, 

Bâle.  *  1904 

Sattler,  M™"  veuve,  Blumenrain,  7,  Bâle.  190B 

TiiOMMEN,  Rodolphe,  D''  phil.,  Angeiisteinstrasse,  21,  Bâle.  1895 

Canton  de  Berne. 

Adrian,  Paul,  directeur  de  la  Monnaie  fédérale,  Berne.  1895 

Droz-Farny,  Arnold,  professeur  de  mathématiques,  Porrentruy.  1888 

Engel,  Frédéric,  bijoutier,  Thoune.  1902 

Fontanellaz,  Charles,  négociant,  Grand'Rue,  46,  Berne.  1903 

Girtanner-Salchli,  Hermann,  inspecteur  des  chemins  de  fer,  Zieglef- 

strasse,  38,  Berne.  1896 

Grünau,  Gustave,  D''  phil.,  imprimeur,  Falkenplatz,    11,  Länggasse, 

Berne.  1898 

HoLY  frères,  graveurs-estampeurs,  St-Imier.  1904 

HoMBERG,  François,   graveur  et  frappeur  en  médailles,  Marktgasse, 

Berne.  1897 

*Jenner,  Edouard  de,  ancien  custos  du  Musée  historique,  Kirchenfeld, 

Berne.  1879 

*Kaiser,  Jacob,  D''  phil.,  archiviste  fédéral,  Berne.  1879 

KiLCHENMANN,  Charles-Jean,  agronome,  Saint-Nicolas,  près  Koppingen. 

1899 
Köhler,  Adrien,  avocat,  président  de  la  Commission  de  l'Ecole  canto- 
nale, Porrentruy.  1906 
Schweizer,  Rodolphe,  fabricant,  Wangen  s/Aar.  1890 
>SociÉTÉ  BERNOISE  DE  NUMISMATIQUE  (D'"  Grunau,  président),  Musée 
historique,  Kirchenfeld,  Berne.  1902 
Weber,  Albert,  fabricant,  Archivstrasse,  Berne.                                1900 

Canton  de  Pribourg. 

Bibliothèque  cantonale  (M.  Max  de  Diesbach),  Fribourg.  1904 

BovET,  Alexandre,  conservateur  des  hypothèques.  Gruyères.        1900 
Brolliet,  Charles,  dentiste,  Fribourg.  1904 

Ducrest,  François,  l'abbé,  professeur  au  collège  Saint-Michel,  conser- 
vateur du  Cabinet  des  médailles  du  Musée  cantonal,  Fribourg. 

1897 

Canton  de  Genève. 

AuDEOUD,  Edouard,  conservateur-adjoint  du  Cabinet  de  numismatique 
de  la  Ville,  boulevard  des  Tranchées,  42,  Genève.  1891 


—  ilO  — 

BiELER,  Jacques,  horloger,  rue  Céard,  30,  Genève.  1890 

Bi.ANDiN,  François,  négociant,  rue  de  Rive,  25,  Genève.  1895 

Cabinet  numismatique  de  la  Ville  de  Genève  (MM.  Eug.  Demole 
et  Éd.  Audeoud).  .  1908 

Cahorn,  Auguste,  architecte,  rue  Ami-Lullin,  11,  Genève.  1889 

Cailler,  Henri,  négociant,  rue  du  Rhône,  56,  Genève.  1890 

CoNCHON,  François,  ancien  négociant,  place  des  Alpes,  2,  Genève.  1890 
Darier,  Henri,  banquier,  boulevard  du  Théâtre,  3,  Genève.  1893 

DoMiNicÉ,  Adolphe,  rue  des  Granges,  4,  Genève.  1894 

Dreyfus,  Emile,  antiquaire,  Graud'Rue,  2,  Genève.  1894 

DuNOYER,  Emile,  opticien,  rue  du  Mont-Blanc,  8,  Genève.  1897 

Eggimann,  Auguste,  et  C'°,  libraires,  rue  Centrale,  1,  Genève.       1894 
Favre,  Camille,  colonel,  président  de  la  Société  auxiliaire  du  Musée, 
rue  de  Monnetier,  4,  Genève.  1894 

Furet,    J.-Louis,   frappeur   en   médailles,   rue   de   l'Arquebuse,    22, 
Genève.  1886 

Gautier,  Lucien,  prof.,  Cologny  près  Genève.  1 909 

GoLAY,  Etienne,  D'"  méd.,  quai  du  Mont-Blanc,  3,  Genève.  1891 

Grossmann,  Théodore,  négociant,  rue  Argand,  3,  Genève.  1893 

Guillaumet-Vaucher,  Jules,  négociant,  rue  Muzy,  12,  Genève.     1890 
Jacot-Guillarmod,  Alfred,  graveur,  rue  du  Fort-Barreau,  21,  Genève. 

1907 
Jarrys,  Henri,  imprimeur,  rue  de  la  Treille,  4,  Genève.  1894 

Jarrys,  Louis,  rue  des  Granges,  16,  Genève.  1898 

KüNZLER,  Jean- Jacques,  négociant,  rue  des  Alpes,  5,  Genève.        1892 
MuRiSET-GicoT,  C.  commerce  de  timbres  et  d'antiquités,  Corraterie,  24. 

1904 
Musée  des  Arts  décoratifs  de  la  Ville  de  Genève,  Ecole  d'hor- 
logerie (M.  Georges  Hantz,  graveur  en  médailles,  directeur). 

1890 
Naly,  François,   employé   de  banque.  Crédit  suisse,  place  Bel-Air, 
Genève.  1894 

Naville,  Lucien,  directeur  de  l'Agence  des  journaux,  rue  Pécolat,  6, 
Genève.  -1898 

Panchaud,  Louis,  secrétaire  de  la  mairie  des  Eaux- Vives,  Genève.  1893 
Perron,  Simon,  route  de  Florissant,  199,  Genève.  1890 

RocH,   M"''   Clotilde,    sculpteur   et   graveur   en   médailles,    rue    du 
Rhône,  19,  Genève.  1908 

Stoutz,  Frédéric  de,  avocat,  rue  d'Italie,  14,  Genève.  1883 

Usine  genevoise  de  dégrossissage  d'or  (M.  Ch.  Desbaillets,  direc- 
teur), Coulouvrenière,  Genève.  1893 


—  Ml  — 

VAN  Berchem,  Victor,  homme  de  lettres,  route  de  Frontenex,  60, 
Genève.  1891 

VAN  MuYDEN,  Albert-Steven,  dessinateur  de  médailles,  rue  du  Puits- 
Saint-Pierre,  1,  Genève.  1890 

Vincent,  Alix,  négociant,  rue  de  la  Filature,  Carouge.  1890 

Walch,  Ernest,  directeur  de  la  Banque  fédérale,  Grange-Canal, 
Genève.  1899 

Weil,  Ferdinand,  négociant,  rue  du  Mont-Blanc,  14,  Genève.        1879 

Canton  des  Grisons. 

Société  historique  du  canton  des  Grisons  (M.  le  colonel  H.  Caviezel, 
président),  Coire.  1897 

Canton  de  Lucerne. 

Bibliothèque  de  la  Ville  (M.  E.  Heinemann,  bibliothécaire),  Lucerne. 

1891 

Brunner,  Oito,  D'  méd.,  Sempach.  1905 

Haas-Zumbühl,  François,  négociant,  Hertensteinstrasse,  19,  Lucerne. 

1891 

H.KFELi,  Robert,  propriétaire  d'hôtel,  Reckenbühl,  8,  Lucerne.  1895 

Rudolph,  Théodore,  négociant,  Guggistrasse,  19,  Lucerne.  1891 

MüLLER-DoLDER,  Edmond,  D""  méd.,  Münster.  1909 

RiBARi,  Sigismond,  chef  de  station,  Meggen.  1905 

Canton  de  Neuchâtel. 

Baur,  Frédéric,  anc.  précepteur.  Beaux- Arts,  11,  Neuchâtel.         1895 
Emeky,  Charles,  négociant,  Ponts-de-Martel.  1894 

Gallet,  Georges,  fabricant  d'horlogerie,  rue  du  Parc,  25,  La  Chjiux- 
de-Fonds.  1897 

GuERRY,  Charles,  restaurateur,  Epargne,  1,  La  Chaux-de-Fonds.   1902 
HuGUENiN  FRÈRES,  graveurs-estampeurs,  Le  Locle.  1897 

Jeanneret,  Félix,  D"",  avocat,  rue  Fritz-Courvoisier,  17,  La  Chaux-de- 
Fonds.  1904 
Macquat,  Paul-François,  commis  aux  Services  industriels,   rue  du 
Collège,  30,  La  Chaux-de-Fonds.  1909 
MiCHAUD,  Albert,  conservateur  du  Musée,  rue  de  la  Serre,    18,  La 
Chaux-de-Fonds.                                                                     1881 
Perregaux,  Samuel  de,  directeur  de  la  Caisse  d'épargne,  Neuchâtel. 

1884 


—  412  — 

Perkkt,  James-Antoine,  fabricant  et  régleur  d'horlogerie,  Parc,  2, 
La  Chaux-de-Fouds.  1894 

*Perrüchet,  Edouard,  avocat,  rue  Léopold-Robert,  31,  La  Chaux-de- 
Fonds.  1879 

Stierlin,   J.-B.,  droguiste,  place  du  Marché,  2,  La  Chaux-de-Fonds. 

1902 

Canton  de  Saint-Gall. 

CusTER,  Henri,  pharmacien,  Rheineek,  Saint-Gall.  1896 

*Dreifuss,  Hermann,  négociant,  Vadianstrasse,  41,  Saint-Gall.  1879  ^ 
Iklé-Sïeinlin,  Adolphe,  fabricant,  Zwinglistrasse,  25,  Saint-Gall.  1899 
N^GBLi,  C,  D'"  raéd.,  Rapperswyl.  1902 

Rœllin,  Jean,  ancien  négociant,  Uznach.  1882 

Société  historique  du  canton  de  Saint-Gall   (M.    le    professeur 

J.  Egli,  conservateur),  Am  Brühl,  Saint-Gall.  1888 

Steiger,  Albert,   lieutenant-colonel,   orfèvre-antiquaire,   Löwenburg, 

Saint-Gall.  1887 

Sturzenegger,  Robert,  fabricant,  Saint-Gall.  1882 

Traîne,  FjUgène,  lieutenant-colonel,  Poststrasse,  16,  Saint-Gall.    1908 

Canton  de  Schaffhouse. 
Moser,  Henri,  château  de  Charlottenfels,  Neuhausen.  1909 

Canton  de  Soleure. 

Bally-Marti,  Arnold,  fabricant,  Schönenwerd.  1889 

Ballv-Herzog,  Arthur,  fabricant,  Schönenwerd.  1883 

Canton  du  Tessin. 

Balli,  Emile,  Locarno.  1886 

Canton  du  Valais. 

Le  Haut  Etat  du  Valais  (Délégué  :  M.  Charles  de  Rivaz,  conser- 
vateur du  Musée),  Sion.  1894 
LuGON,  H.,  prieur,  Grand  Saint-Bernard.  1909 

C'est  par  erreur  que  la  Revue,  dO's  ÜMt"),  ;i  indiqU'''  1899  au  lieu  do  1879. 


1I:î 


Canton  de  Vaud. 


Barbey-de  Budé,  Maurice,  avocat,  Pré-Choisi,  sur  Clarens.  1892 

Menkioud,  Emile,  négociant,  rue  de  la  Plaine,  18,  Yverdon.  1893 

JoBiN,  Anatole,  niagasi)i  Fœtisch  frères,  S.  A.,  Lausanne.  1891 

Lehr,  Ernest,  J)''  jur.,   professeur   de   droit,  avenue   des   Toises,    12, 
chaussée  Mon  Repos,  Lausanne.  1894 

LuGRiN,  Ernest,  professeur,  avenue  Druey,  15,  Lausanne.  19Q2 

Meyer,  a.,  fils,  négociant,  maison  Meyer  frères  et  C",  Moudon.     1903 
MoLiN,  Alois  de,  D''  phil.,  professeur  à  l'Université,  conservateur  du 
Cabinet    des    médailles    du    canton   de   Vaud,    boulevard    de 
Grrancy,  3,  Lausanne.  1891 

Odot,  Auguste,  pharmacien,  place  Pépinet,  Lausanne.  1893 

*Palézieux-du  Pan,  Maurice  de,  conservateur  du  Musée  historique  de 
Vevey,  la  Doges,  Tour-de-Peilz  (ott  rne  Charles-Bonnet,  0,  Genève).    1879 
*R{)D,  Emile,  inspecteur  télégraphiste,  Lausanne.  1879  ' 

TissoT,  Edmond,  banquier,  rue  du  Midi,  Lausanne.  1904 

Wagner,  Gustave,  pasteur,  Aigle.  1903 

*Wiîiss,  Emile  de,  greffier  au  Tribunal  fédéral,  Maupas,  65,  villa  Joli- 
Clos,  Lausanne.  1879 
ZiEGLER-DE  L0Ë8,  Ulrich  de,  ingénieur,  chez  ^I.  de  Loës,  Aigle.   1890 

Canton  de  Zoug. 
Wyss,  François-Martin,  Zoug.  1907 

Canton  de  Zurich. 

Blumer-Egloi'f,  Jean,  Weinbergstrasse,  51,  Zurich.  1903 

Brunner,  Alfred,  D''  raéd.,  Linthstrasse,  21,  Winterthour.  1906 

Frommherz,  William,  négociant,  Conradstrasse,  9,  Zurich.  1893 

Grellet,  Jean,  publiciste,  Zwingliplatz,  3,  Zurich.  1882 

GuGOLZ,  Jean,  négociant,  Wuhre,  9,  Zurich.  1891 

Hahn,  E.,  conservateur  des  monnaies  au  Musée  national  suisse,  Zurich. 

1893 
Lanuolt,  Oswald,  secrétaire  privé,  Erlenbach,  près  Zurich.  1909 

Musée  national  suisse  (M.  le  D"'  Lehmann),  Zurich.  1908 

Stadtbibliothek  Zürich  (M.  le  D'  H.  Escher).  1908 

Thilo-Schmii>t,   Fr.,    bureau    technique,    Brandschenkenstrasse,    45, 
Zurich  V.  1907 


'  C'est  par  erreur  quo  «le  liKJl  iï  1908  la  Revue  a  indiqiK^  1897  au  lieu  de  1879  comme 
ilate  d'admission  do  M.  K.  Rod,  et  jiar  erreur  aussi  que  son  nom  n'a  pas  été  précédé 
d'un   iistéris()Ue. 


—  414  — 

B.  —  A  r  étranger. 


Allemagne. 


Bahrfeldt,  Emile,  D""  phil.,  directeur  de  banque,  rédacteur  de» 
Berliner  Müms-Blälter,  Kurfürstendamm,  17,  Berlin  W.     1902 

Bibliothèque  nationale  et  universitaire  de  Straséourg  (Alsace), 
Apfelstrasse,  1,  I,  Strasbourg.  1899 

Cahn,  Adolphe-E.,  expert  en  médailles,  Niedenau,  55,  Francfort  s/M. 

,1890 

Hahlo,  Siegfried,  changeur  et  banquier,  Linienstrasse,  199,  Berlin  N. 

1892 

Hamburger,  Léo,  expert  en  médailles,  SchefFelstrasse,  24,  Franc- 
fort s/M.  ^  1890 

Hamburger,  Joseph,  expert  en  médailles,  Uhiandstrasse,  56,  Franc- 
fort s/M.  1904 

Helbing,  Otto,  expert  en  médailles,  Maximilianstrasse,  13,  Munich  I. 

1886 

Hess,  Adolphe,  les  successeurs  de,  experts  en  médailles,  Mainzer- 
landstrasse, 49,  Francfort  s/M.  1882 

Hirsch,  Jacob,  D'  phil.,  expert  en  médailles,  Arcisstrasse,  17,  Munich. 

1897 

Joseph,  Paul,  rédacteur  de  la  Frankfurter  Mnn.t.ivitang^  Finkenhof- 
strasse,  33,  Francfort  s/M.  1902 

Merzbacher,  les  successeurs  du  D'",  experts  en  médailles,  Karl- 
strasse, 10/0,  Munich.  1882 

Kappaport,  Edmond,  expert  en  médailles,  Lutherstrasse,  9,  Berlin. 

1888 

Rosenberg,  Sally,  expert  en  médailles,  Schillerstrasse,  18,  Franc- 
fort s/M.   '  1900 

Schott- Wallerstein,  Simon,  expert  en  médailles,  Grriinestrasse,  30, 
Francfort  s/M.  1899 

Seligmann,  Eugène,  expert  en  médailles,  Bibergasse,  8,  Francfort  s/M. 

1893 

Werner,  Greorges-A.,  de  la  maison  Zschiesche  et  Kœder,  expert  en 
médailles,  Königstrasse,  4,  Leipzig.  1896 

Autriche. 

Appel,  Rodolphe,   caissier  de  banque,  Theresienbad,  57,   Meidiing, 

Vienne  XII.  1892 

Egger,  Armin,  expert  en  médailles,  Opernring,  7,  Mezzanin,  Vienne  I. 

1891 
Perini,  Quintilio,  pharmacien,  Kovereto,  Tyrol.  1898 


—  44.")  — 

Walla,  François,  D""  phil.,  expert  en  médailles,  Friedrichstrasse,  6, 

Vienne  1.  1896 

WiNDiscH-Gu^rrz,    le    prince    Ernest  de,    colonel,    Strohgasse,    21, 

Vienne  L  1896 

Belgique- 

Chamorel,  Henri,  banquier,  Villa  Davel,  Bouchout-lez-Lierre.      1898 

DuPRiEz,  Charles,  expert  en  médailles,  avenue  de  Longchamp,   77, 

Bruxelles.  1895 

JoNGHE,  vicomte  Baudoin  de,  rue  du  Trône,   60,  Ixelles-Bruxelles. 

1891 

Canada. 

Mac  Lachlan,  W. -Robert,  homme  de  lettres,  rue  Sainte-Monique,  55, 
Montréal.  1894 

France. 

André,    Ernest,    notaire  honoraire,  rue   des  Promenades,   17,    Gray 

(Haute-Saône).  1900 

Babut,  a.,  commandant,  anc.  président  de  la  Société  française  de 

numismatique,  rue  des  Gatines,  23,  Paris  XX".  1905 

Baillard,  César,  notaire,  Reignier  (Haute-Savoie).  1882 

Berga,  René,  rue  des  Bourdonnais,  8,  Versailles.  1904 

•  Castellane,  comte  Henri  de,  rue  Saint-Dominique,  11,  Paris.  1906 
David,  Fernand,  fabricant,  rue  du  Sentier,  41,  Paris  IP.  1894 

DouviLLÉ,  Henri,  expert  en  médailles,  rue  Séguier,  10,  Paris.  1894 
DuPLAN,  Albert,  Évian-les-Bains  (Haute-Savoie).  1880 

Engel,  Arthur,  homme  de  lettres,  rue  de  l'Assomption,  66,  Paris- 

Auteuil.  1890 

Paria,  vicomte  de,  consul  de  S.  M.  le  roi  do  Portugal  à  Livourne,  rue 

Weber,  16,  Paris.  1909 

Florange,  Jules,  expert  en  médailles,  rue  de  la  Banque,  17,  Paris. 

1892 

Keller,  Charles,  rue  de  Logelbach,  7,  Paris  XVH''.  1896 

Kœchlin-Claudon,  Emile,  boulevard  Delessert,  21,  Paris.  1882 

Martz,  René,  D*"  jur.,  conseiller  à  la  Cour  d'appel,   rue  des  Tier- 

celins,  34,  Nancy  (Meurthe-et-Moselle).  1897 

Mazerolle,   Fernand,    archiviste   de    la   Monnaie,   rédacteur  de    la 

Gazette  numismatique^  avenue  Nie),  91,  Paris  1890 

MoRiCAND,  Philippe,  ingénieur,  rue  Legendre,  1,  Paris.  1907 

RiCHEBÉ,  Raymond,  avocat,  avenue  de  Wagram.  152,  Paris.  1894 


—  il()  — 

Seiler,  Max,  commis  de  banque,  rue  Auguste-Bailly,  3,  Courbevoie 
(Seine).  1906 

Testenoire-Lafayette,  Philippe,  notaire,  rue  de  la  Bourse,  28,  Saint- 
Étienne  (Haute-Loire).  1896 

Vallentin  du  Cheylard,  Roger,  rue  du  Jeu  de  Paume,  Montélimar 
(Drôrae).  1890 

Vassy,  Albert,  pharmacien,  route  de  Lyon,  Vienne  (Isère).  1904 

ViDART,  Charles-Alfred,  villa  Goudanl,  Divonne-les-Bains  (Ain).  1894 

Grande-Bretagne. 

Ford,  Rawlinson,  avocat,  Albion  Street,  61,  Leeds.  1891 

FoRRER,  Léonard,  numismatiste,  Hammelton  Road,  11,  Bromley,  Kent. 

1891 
Prévost,   sir   Augustus,   baronnet,   ancien   gouverneur  de  la  banque 

d'Angleterre,  Westbourne  Terrace,  79,  Londres  W.  1890 

Spink,    Samuel,   de  la  maison  Spink  et  fils,    experts    en    médailles, 

Piccadilly,  17/18,  Londres  W.  1892 

Italie.    . 

Cerrato,  Griacinto,  place  Victor-Emmanuel,  1,  Turin  1894 

Papadopoli,  comte  Nicolas,  sénateur,  commandeur,  membre  de  l'Institut 

royal  des  sciences  et  des  lettres,  S.  Appolinare,  1364,  Venise. 

1894 
RuGGERO,  Joseph,  commandeur,  général  de  réserve,  via  di  Torino,  135, 

Rome.  1891 

Salixas,   Antoine,   professeur,   directeur    du  Musée    national,    piazza 

Ruggero  Settino,  11,  Palerme.  1895 

Pays-Bas. 

DoMPiERRE  DE  Chaufepié,  H.-J.  de,  D''  phil.,  directeur  du  Cabinet 
royal  des  médailles,  rue  de  Java,  70,  La  Haye.  1894 

ScHULMAN,  Jacques,  expert  en  médailles,  Keizersgracht,  488,  Amster- 
dam. 1894 

Portugal. 

Du  RovERAY,  Paul,  négociant,  rua  dos  Sapateiros,  39,  Lisbonne.   1890 

Suède. 
Cavauli,  Gustave,  pharmacien,  Sköfde.  1894 


—  417  — 

Le  nombi'e  des  membres  actifs,  fondateurs  de  la  Société,  le 
14  décembre  1879,  était  de  39.  Il  ne  reste  plus  actuellement  que  7  de 
ces  membres. 

La  Société  était  formée  au  P""  décembre  1909  de 
187  membres  actifs, 
13         »        honoraires, 
soit  200  membres,  se  répartissant  comme  suit  : 


Argovie 

Bâle 

Actifs 

Honor. 

Report .  .  . 

Zoug 

Zurich 

Actifs 

1 
Honor. 

3 

10 

15 

4 

36 

1 

7 

12 

9 

1 

2 

1 

2 

14 

117 

1 

1 

2 

117 

1 

10 

16 

5 

3 

1 

22 

4 

4 

2 

1 

1 

2 

1 

1 
2 
1 

3 

3 

13 

Berne    

Fribourg 

Genève  

Grisons 

Lueerne    

Neuchâtel 

Saint-Gai  1 

Schaffhouse 

Soleure 

Tessin 

Allemagne    

Autriche 

Belgique 

Canada 

France  

Grande-Bretagne . 

Italie 

Pays-Bas 

Portugal 

Suède 

Total . . . 

Valais 

Vaud 

A  reporter.  .  . 

187 

hfeViiE  NiiM.  t.  xV. 


27 


TABLE  DES  MATIÈRES 


l'ages 
Demole,  Eug.  —  Le  tir  à  l'oiseau  de  Ferney  du  25  août  1775,  à  propos 

d'une  médaille  inédite  de  Voltaire 257 

GrRUNAU,  Dr.  Gustav.  —  Zwei  schweizerische  militärische  Verdienst- 
medaillen   47  271 

LüGRiN,  Ernest.  —  Hans  Frei  et  son  œuvre  comme  médailleur 180 

Palézieux-du  Pan.  M.  de.  —  Numismatique  de  l'évêché  de  Sion  (suite 

et  fin) l 

Witte,  Alphonse  de.  —  Une   nomination    d'essayeur  général  à  la 

Monnaie  de  Bruxelles  au  temps  de  Marie-Thérèse,  1764-1765 ...  38 

NÉCROLOGIE 

William  Wavre.  —  Eug.  Demole 399 

Perceval  de  Loriol.  —         »         401 

Emile  Fischer.  —                »         401 

Jean-Paul  Lambros.  —       »         401 

MÉLANGES 

Le  trésor  de  la  forêt  de  Finges.  —  E.  Demole 212 

Les  collections  Paul-Ch.  Strœhlin 220 

Schweizerisches  Landesmuseum  in  Zürich.  —  E.  Hahn 220 

Congrès   international  de  numismatique  et  de  l'art  de  la  médaille 

contemporaine 223 

William  Wavre 335 

XXX"   assemblée    générale    de   la   Société    suisse   de   numismatique, 

Aarau  1909  (annonce) 335 

Les  médailles  des  jubilés  et  fêtes  de  Genève,  en  juillet  1909 335  369 

La  vente  Paul-Ch.  Strœhlin 374 

Trouvailles 224    336  375 


—  420  — 

BIBLIOGRAPHIE 

COMPTES   RENDUS   ET   NOTES   BIBLIOGRAPHIQUES 

Pages 

Administration  des  monnaies  et  médailles.  Eapport  au  ministre  des 

des  finances.  Treizième  année.  —  H.  C. 848 

Ambrosoli,  Solone.  Noterelle  numismatiche.  —  H.  C. 232 

Babut,  commandant  A.  Deux  documents  relatifs  à  V installation  de  la 
machine  à  vapeur  Férier  à  la  Monnaie  de  Paris  en  l'an  IV.  — 
H.  C 346 

—  Les  monnaies  de  Louis  XVI  et  la  déclaration  du  30  octobre 
1785.  —  H.  C 347 

—  Les  graveurs  Branche  f  Jean  -  Nicolas)  et  Branche  (Louis- 
François,  le  jeunej,  xviii'"  siècle.  —  H.  C 347 

Bordeaux,  Paul.  Monnaies  royales  françaises  inédites  ou  peu  connues. 

—  E.  L 226 

—  Les  assignats  et  les  monnaies  du  siège  de  Mayence  en  1793. 
Les  méreaux  de  péage  du  pont  de  Mayence  pendant  l 'Électorat 

et  après  l'annexion  à  la  République  française.  —  E.  L 227 

—  Les  nouveaux  types  des  monnaies  françaises.  —  E.  L 228 

—  Bemarques  nouvelles  sur  les  assignats  du  siège  de  Mayence 

de  1793  et  sur  les  méreaux  de  péage  du  pont.  —  E.  L 229 

—  Jeton  franco-allemand  de  la  première  République  et  méreaux 
mayençais  contremarques  de  1792  à  1814.  —  E.  L 236 

—  Le  gros  et  le  demi-gros  des  gens  d'armes  de  Charles  VII  à  la 
croix  cantonnée.  —  E.  L 339 

—  L'adjonction  au  domaine  royal  de  la  châtellenie  de  Dun  et  les 
deniers  frappés  à  Dun  par  Philippe  P'  et  Louis  VI.  —  E.  L.  . .     339 

—  Les  fausses  piastres  de  Birmingham.  Fabrication  à  Birmingham 
en  1796  de  fausses  piastres  espagnoles  et  apposition  en  Giine  de 
contre-marques  sur  le  numéraire  étranger.  —  E.  L 340 

—  La  pièce  de  vingt- francs  de  Louis  XVIII  frappée  à  Londres 

en  1815.  —  E.  L 340 

—  Lettres  de  la  fin  du  xviii''  siècle  relatives  à  la  collection  de 
l'abbé  Ghesquière.  —  E.  L 341 

—  Les  ateliers  monétaires  de  Toulouse  et  de  Pamiers  pendant  la 
Ligue.  —  E.  L 342 

—  Médaille  et  jeton  frappés  à  l'occasion  de  la  réunion  de  Lille  à 

la  France  en  1713.  —  E.  L. : 343 

■ —     Les  jetons  et  les  épreuves  de  monnaies   frappés  à  Paris  de 

1553  à  1561  pour  Marie-Stuart.  —  E.  L .     376 

—  et  Collombier,  F.  Deniers  parisis  de  Jean  le  Bon,  roi  de  France, 

et  de  Charles  IV,  roi  des  Eomains.  —  E.  L 341 


—  421  — 

Pagos 

Castellane,  comte  de.  Ecu  d'or  de  François  J''  à  la  croisette,  frappé 

à  Aix.  —  H.  C 344 

—  Liard  inédit  au  nom  du  dauphin  Louis  II.  Lettre  à  M.  de 
WiUe.  —  H.  C 846 

Droz-Farny,  A.  Sur  une  médaille  polonaise.  —  I.  R 351 

Festgabe  zur  LX.  Jahresversammlung  der  Allgemeinen  Geschieht  for- 
schenden Gesellschaft  der  Schweiz,  dargeboten  vom  historischen 
Verein  des  Kantons  Bern.  —  Ern.  Lugrin 235 

Forrer,  Dr.  Robert.  —  Keltische  Numismatik  der  Rhein-  und  Donau- 
lande. —  E.  L 349 

Göldi,  Emil  August,  Prof.  Dr.  phil.  Göldi,  Göldli.  Göldlin.  Beitrag  zur 

Kenntnis  der  Geschichte  einer  schweizerischen  Familie.  —  E.  L.     23ü 

Gnecchi,  Francesco.  II  B.  Gabinetto  numismatico  di  Brera.  —  H.  C.     239 

Halke,  H.  Handwörterbuch  der  Münzkunde  und  ihrer  Hilfsivissen- 

schaften.  —  Eug.  D 351 

Hamburgische  Zirkel- Cor respondenz.  Die  deutschen  Freimaurer- 
medaillen  von  1742-1905,  Medaillenwerk.  Bd.   VIII.  —  I.  R.     238 

Joseph,  Paul.  Die  Münzen  von  Worms,  nebst  einer  münz  geschichtlichen 

Einleitung.  —  E.  L 343 

—  Offenbach  als  pfalzgrüfUche  Münzstätte.  —  E.  L 376 

Lehmann,   D''  H.    Musée    national  suisse   à  Zurich.   XVI'  rapport 

annuel  présenté  au  Département  fédéral  de  l'Intérieur,  1907.  — 

H.  C. 345 

Luschin  von  Ebengreuth,  Prof.  A.  —  Die  Münze.  —  E.  L 344 

—  X.  Beiträge  zur  Münzgeschichte  im  Frankenreich.  I.  Der  Münz- 
fund von  Ilantz.  —  E.  L 377 

—  Steirische  Münzfunde,  1906.  —  E.  L. 378 

—  —     1907.  -  E.  L 378 

Mazerolle,  Fernand.  —  S.-E.    Vernier,    biographie   et   catalogue   de 

son  œuvre.  —  H.  C 230 

Papadopoli-Aldobrandini,  N.   Monete  italiane  inédite   délia   raccolta 

PapadopoU.  —  H.  C 348 

Perini,  Quintilio.  Die  Münzen,  Medaillen  und  Orden  der  Bepuhlik 

San  Marino 230 

—  Die  Münzen  der  Kolonie  Eritrea.  —  E.  L 230 

—  Ueber  einen  unedirten  Halb-Ducaten  des  Sims  Austriacus  von 
Corregio.  —  E.  L 231 

—  Famiglie  nobili  trentine.  V.  La  famiglia  Del  Bene  di  Verona 

e  Bovereto.  —  (J 233 

—  —     VI.  La  famiglia  Frizzi  di  Bovereto.  —  C 234 

—  —     VII.  La  famiglia  Costioli  di  Bovereto.  —  0 234 

—  —     VIII.  La  famiglia  Saibante  di  Verona  e  Bovereto.  —  C. .  237 

—  Contributo  alla  medaglistica  tridentina.  —  C 237 


—  422  - 

Pages 

Perrini,  Quintilio.  Fietro  Cav.  Sguhnero,  Necrologia.  —  C 237 

—  Cesare  Festi,  dei  conti  cli  Campobruno  e  Montepicmo,  Necro- 
logia. —  C 238 

—  La  famiglia  PignatelU  e  la  zecchino  di  Belmonte.  —  H.  C 345 

—  Contrihuto  alla  medaglistica  trentina.  —  I.  E 351 

Kobert,  Arnold.  La  seigneurie  de  Franquemont.  —  H.  C 234 

Rudolf.  Ernst.  Die  Silber-  und  Kupfermünzen  deutscher  Staaten,  aus 

der  Zeit  1806-1873.  —  E.  L 238 

Schöttle,  Dr.  Gustav.  Das  Münz-  und  Geldicesen  der  Bodenseegegenden, 
des  Allgäus  und  des  übrigen  Oberschwabens  im  13.  Jahr- 
hundert. —  E.  L 352 

Witte,  A.  de.  Le  jeton  dans  les  comptes  des  maîtres  des  monnaies  du 

duché  de  Brabant  aux  xvii''  et  xviii''  siècles.  —  E.  L 22H 

—  La  médaille  des  statues  de  neige,  Anvers  1772.  —  E.  L 231 

'    —     Les  relations  monétaires  entre  V Italie  et  les  provinces  belges  au 

moyen  âge  et  à  l'époque  moderne.  —  E.  L 231 

Bibliographie  méthodique 240    354  378 

Bibliothèque.  Ouvrages  reçus 251     364  387 

SOCIÉTÉ  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

Membres  reçus 225     338     397  40() 

xxx'^    assemblée   générale,    tenue    à   Aarau    le    11    septembre    1909. 

Compte  rendu 392 

—  Rapport  du  président 398 

—  Rapport  du  trésorier 404 

—  Rapport  des  vérificateurs  des  comptes 406 

Liste  des  membres 407 


TABLE  DES  ILLUSTRATIONS 


PLANCHES   HORS    TEXTK 

Planches  Pages 

Zwei  schweizerische  militärische  Verdienstmedaillen I  47 

Marc-François  de  Schriitter,  porteur  de  la  médaille  de  la 

Fidélité  helvétique II  101 

Urkunde  für  Inhaber  der  Medaille  für  Treue  und  Ehre  des 

Jahres  1815 III  107 

Œuvre  de  Hans  Frei IV-VII  180 

FIGURES    DANS    LE    TEXTE 

Pages 

Monnaies  de  l'évêché  de  Sion 1 — 37 

Florins  de  Florence 215—216 

Médaille  inédite  de  Voltaire 268 

Médailles  des  jubilés  et  fêtes  de  Genève  en  1909 370—374 

Jeton  de  l'assemblée  générale  de  la  Société  suisse  de  numismatique  à 

Aarau  1909 394 

William  AVavre 399 


REVUE  SUISSE 


DE 


NUMISMATIQUE 


PUBLIEE  PAR  LE  COMITÉ  DE  LA 


SOCIÉTÉ  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


sous    LA    1>IUKC'IIC)N    DI: 


Eua.      DEMOLE 


(Schweizerisclie  Niiinlsiiiaüscie  RDiäsdian) 


TOME     XVI 


GENEVE 

AU  SIÈGE  DE  LA  SOCIÉTÉ,  RIE  i)l'  COMMERCE,  5 
IIHO 


LES   JETONS   REPRÉSENTANT 

LES    MÉTAMORPHOSES   D'OVIDE 

SONT-ILS    l'cEUVRE    DE 

JÉRÔME   ROUSSEL,    dk  JEAN   DASSÏER 

ou   DE 

EERDINAND  DE  SAINT-URBAIN  ? 


L'antiquité  grecque  et  romaine  s'est  servie  de  jetons 
pour  compter;  il  en  fut  de  même  aux  premiers  siècles 
de  l'ère  chrétienne.  Les  jetons  employés  alors  n'otîn- 
raient  qu'un  médiocre  intérêt,  attendu  que  les  peuples 
anciens  ne  faisaient  usage  sous  ce  nom  que  de  petits 
disques  d'os  ou  de  corne,  sans  représentation.  C'est  à  la 
France,  et  selon  toutes  probabilités  au  xiir  siècle,  que 
revient  l'innovation  des  jetons  de  métal,  décorés  de 
légendes  et  de  sujets  comme  les  monnaies. 

Pour  compter,  il  fallait  non  seulement  des  jetons,  mais 
encore  une  sorte  de  planchette,  rayée  de  colonnes  dans 
les  deux  sens,  horizontal  et  vertical,  sur  lesquelles  on 
faisait  manœuvrer  les  jetons.  Ceux-ci  acquéraient  alors 
une  valeur  de  position.  Suivant  qu'ils  se  trouvaient  placés 
dans  une  colonne  ou  dans  une  autre,  ils  représentaient 
des  unités,  des  demi-dizaines,  des  demi-centaines,  et 
ainsi  de  suite.  Cette  plancliette,  que  l'antiquité  avait 
nommée  «  abaque  »,  se  trouvait  désignée  sous  le  nom  de 
<c  comptoir  »  au  moyen  âge. 

Les  chiffres  arabes,  tels  que  ceux  dont  nous  nous  ser- 
vons, ont  commencé  à  devenir  d'un  usage  vulgaire  en 
Europe  dans  la  seconde  moitié  du  xv  siècle,  mais  on 


se  tromperait  en  pensant  qu'ils  détrônèrent  d'emblée  les 
jetons  du  rôle  que  pendant  tant  de  siècles  ils  avaient 
joué  dans  les  comptes. 

La  lutte  fut  longue  et  opiniâtre,  mais  la  concurrence 
que  firent  les  chiffres  aux  jetons  ne  devint  sérieuse  qu'à 
partir  de  la  fin  du  xvr'  siècle.  Au  milieu  du  xv!!*"  siècle, 
le  jeton,  comme  instrument  de  compte,  se  trouvait  déjà 
démodé,  ainsi  qu'en  fait  foi  la  première  scène  du  Malade 
imaginaire.  Désormais,  si  le  jeton  sert  encore  à  compter, 
c'est  de  plus  en  plus  une  exception  ;  son  rôle,  moins 
utile  et  plus  modeste,  consistera  à  marquer  les  points 
dans  les  jeux  de  cartes ^ 

Ayant  cessé  d'être  un  outil  de  compte,  le  jeton  revêt 
alors  un  autre  caractère,  il  tend  à  devenir  une  sorte 
de  médaille  qu'il  vaut  la  peine  de  graver  avec  soin.  Car 
s'il  a  perdu  de  son  importance  première,  en  cessant 
d'être  utilisé  pour  l'arithmétique,  il  s'adresse  désormais 
à  une  clientèle  choisie  qui  aime  à  le  manier  et  à  le  pro- 
duire. C'est  alors  qu'on  voit  apparaître  des  séries  de 
soixante  à  quatre-vingts  jetons,  tous  différents  les  uns 
des  autres,  dont  la  réunion  forme  une  bourse-. 

On  connaissait  depuis  longtemps  une  bourse  formée  de 
soixante  jetons  de  cuivre  bronzé,  parfois  d'argent,  repré- 
sentant les  fables  racontées  dans  les  trois  premiers  livres 
des  Métamorphoses  d'Ovide,  jetons  gravés  par  Jérôme 
Roussel,  en  171F.  Cette  bourse  ne  se  trouve  complète 
nulle  part,  mais  en  réunissant  les  jetons  et  les  coins 
conservés  par  le  Cabinet  et  le  Musée  monétaire  de  France, 


'  Cf.  Jules  Rouyer  et  Eugène  Hucher.  Histoire  da  Jeton  itu,  inojien  âge.  Paris  et 
Le  !Mans,  1858,  in-8  av.  pi.  et  fig.  dans  le  texte,  pp.  II  et  suiv. 

2  Bien  des  personnes  nous  ont  aimablement  fourni  des  renseignements  sur  l'exis- 
tence des  coins  et  des  jetons  qui  font  l'objet  de  ce  travail.  Nous  désirons  remercier 
tout  particulièrement  MM.  A.  Basset,  consul  suisse,  colonel  Flavigny  et  E.  Manson, 
an  Havre,  R.  Martz,  ;'i  Nancy,  et  P.  Bordeaux,  A.  Germetto,  H.  de  La  Tour  et 
F.  ^Lizerolle,  à  Paris,  ainsi  que  M.  L.  Forrer,  à  Londres. 

■'  Cf.  Rondot  (Natalis).  Le.s  Medailleurs  et  les  f/raoeurs  de  luoiinaies,  Jetons  et 
inédailles  en  France.  Avant-propos,  notes,  planches  et  tables  par  H.  de  La  Tour. 
Paris,  Leroux,  éditeur,  1904,  gr.  in-8  av.  pi.  (voir  p.  53  la  mention  des  jetons  de 
.Jérôme  Roussel  pour  jouer  à  l'hombre  et  représentant  les  Métamorphoses  d'Ovide). 


par  le  Mflsée  historique  lorrain,  par  le  Musée  du  Havre 
et  par  le  Cabinet  de  numismatique  de  Genève,  on  arrive 
à  reconstituer  cette  série  qui  se  présente  de  la  façon 
suivante  :  1"  Un  jeton  de  dédicace  à  Louis  XIV  pour  les 
fables  du  premier  livre  d'(3vide,  comprenant  vingt-deux 
jetons  ;  2'^  Un  jeton  de  dédicace  à  Mgr  le  Dauphin,  pour  les 
fables  du  deuxième  livre,  comprenant  vingt  jetons  ;  3°  Un 
jeton  de  dédicace  à  Mgr  le  duc  et  M"*''  la  duchesse  de 
Bourgogne,  pour  les  fables  du  troisième  livre,  compre- 
nant quinze  jetons.  En  tout  soixante  jetons,  dont  trois 
de  dédicace  et  cinquante-sept  de  sujets. 

Les  jetons  de  dédicace  présentent  au  droit  une  légende 
uniforme,  hormis  le  changement  des  noms.  Voici  celui 
dédié  à  Louis  XIV  :  Au  droit,  en  douze  lignes  LE 
PREMIER  I  LIVRE  ]  des    métamorphoses  Jd'OVIDE  | 

DÉDIÉ  I  AU  ROI.  I  PAR  I  SON  TRES  HUMRLE  ET  TRES  | 
OBEISSANT    ET   TRES    FIDEL    (sicj  \   SERVITEUR    ET    SUIET   | 

[EROME  ROUSSEL  |  'ITII-  Au  rcvcrs  LOUIS  Xlltl.  PAR 
LA  G.  DE  T).  ROI  DE  FR.  ET  DE  N-  Buste  du  roi  âgé, 
tourné  à  droite. 

Les  cinquante-sept  jetons  à  sujets  présentent  au  droit, 
ceux  du  premier  livre  un  monument  rectangulaire,  sur- 
monté de  deux  sphinx  adossés,  supportant  un  médaillon 
où  se  trouvent  gravés  le  nom  et  les  traits  d'Ovide;  le 
monument  porte  le  titre  du  sujet  qui  figure  au  revers. 
Ceux  du  second  livre,  le  Temps  découvrant  le  médaillon 
d'Ovide  et  le  présentant  au  Tibre,  figuré  sous  la  forme 
d'un  vieillard  étendu  à  terre,  accompagné  de  la  louve  et 
des  deux  enfants  ;  sur  la  draperie  tenue  par  le  Temps, 
on  lit  le  titre  du  sujet.  Ceux  du  troisième  livre,  enfm, 
une  femme  tourrelée,  assise  à  terre,  au  pied  d'un  monu- 
ment, ayant  près  d'elle  un  lion  et  supportant  le  médaillon 
du  poète  ;  le  monument  porte  le  titre  du  sujet.  Les  revers, 
tous  différents,  représentent  chacun  une  fable  des 
trois  premiers  livres  des  Métamorphoses.  Les  jetons 
mesurent  '.V2  mm.  et  sont  terminés  par  un  double  (llet. 


—  8  — 

En  parcourant  le  Journal  de  la  Monnaie  des  médailles  \ 
si  utilement  publié  par  M.  Fernand  Mazerolle,  on  est 
surpris  de  ne  trouver  aucune  trace  de  la  frappe  de  ces 
jetons,  car  à  cette  époque  et  bien  plus  tard  encore, 
aucune  médaille,  jeton  ou  pièce  quelconque,  ne  pouvait 
être  frappée  en  dehors  des  ateliers  royaux.  A  moins 
d'admettre  des  lacunes  dans  le  journal  cité  plus  haut —  et 
malheureusement  il  est  à  croire  qu'il  en  existe  çà  et  là  — 
on  est  en  droit  de  supposer  que  les  soixante  jetons  de 
Roussel,  représentant  les  Métamorphoses  d'Ovide,  n'ont 
pas  été  frappés  à  Paris,  ce  qui  peut  paraître  étrange, 
attendu  qu'ils  étaient  dédiés  aux  principaux  personnages 
de  la  famille  de  France. 

Un  second  fait,  plus  déconcertant  encore  que  le  pre- 
mier, c'est  que  Senebier,  dans  son  Histoire  littéraire  de 
Genève'^,  écrite  en  1786,  dit  à  propos  du  talent  de  Jean 
Dassier  :  «  Il  y  a  du  génie  et  de  l'invention  dans  son 
«  histoire  romaine  et  dans  ses  métamorphoses  d'Ovide  ». 
Que  viennent  faire  les  jetons  des  Métamorphoses  parmi 
les  œuvres  de  Jean  Dassier,  à  qui,  du  reste,  aucun 
autre  auteur  que  Senebier  ne  les  a  jamais  attribués  ? 
N'est-ce  pas  une  erreur  du  savant  bibliothécaire  gene- 
vois qui,  par  complaisance,  a  voulu  peut-être  ajouter  un 
fleuron  à  la  couronne  artistique  déjà  si  riche  de  son 
compatriote  ?  Hélas  non,  ce  n'est  pas  une  erreur,  Jean 
Dassier  s'est  occupé  des  jetons  des  Métamorphoses, 
alors  que  nous  souhaiterions  pour  lui  qu'il  y  fût  demeuré 
étranger. 

Le  Cabinet  de  numismatique  de  Genève  possède  en 
eftet  une  série  de  soixante  jetons  des  Métamorphoses  en 
cuivre  bronzé,  dont  cinquante-sept  sont  identiques  à  ceux 


1  Le  Journal  de  Iti  Monnaie  des  médailles,  l(i97-tTäG,  publié  par  F.  Maze- 
rolle, dans  la  Galette  numismatique  fran<;uige,  1S97,  pp.  'A2'è  et  seq.  :  1898,  pp.  14!'  et 
seq.,  247  et  seq.,  355  et  seq.;  1899,  pp.  31  et  seq.,  199  et  seq.,  249  et  seq.  :  ükiii, 
pp.  357  et  seq.  av.  pi. 

2  .1.  Senebier.  Histoire  littéraire  de  Genève.  Genève,  17S(J,  3  vol.  in-8,  t.  III.  p.  307. 


—  0  — 

du  Cabiuel:  de  France  et  des  autres  musées  (jue  nous  avons 
cités  plus  liaut.  Eurevanclie,  on  ne  trouve  dans  cette  série 
aucun  des  jetons  dédiés  au  roi  Louis  XIV,  à  son  fils  et 
à  ses  petits-enfants,  mais,  pour  les  remplacer,  un  seul 
jeton  de  dédicace  présentantau  droit,  dans  le  champ,  l'ins- 
cription   en    quatorze    lignes       lp:s    trois  |  premiers 

LEVRES   I   DES    METAMORPHOSES   |   ü'OVIDE,    |  DÈDIÈZ    |   À  S. 

A.  li.  Monseigneur,  |  Duc  d'Orléans  |  petit  Fils  de 
P'rance  I  Regent  du  Royaume;  j  par  son  très  humble  I 

et    TRt:S    OBEISSANT  |   SERVITEUR  |   lEAN    DASSIER  |    -I?!?- 

Au  revers,  le  buste  à  droite  du  prince,  avec  la  légende 
PIlILIf^PE  D'ORLEANS  REGENT  DE  FRANCE.    ^Signé 

I.   DASSIER.   F 

Outre  ce  jeton  de  dédicace,  il  y  en  a  deux  qui  ne  sont 
pas  du  même  burin  que  les  cinquante-sept  autres  :  le 
premier  sur  lequel  se  trouve  gravé  le  lamentable  dénoue- 
ment du  drame  de  Pyrame  et  de  Thisbé,  un  des  pre- 
miers récits  qui  ouvre  le  livre  IV  des  Métamorphoses, 
le  second  qui  ret)résente  Sémirainis  construisant  les 
murs  de  Rabylone.  Ces  deux  jetons  ne  donnent  ni  l'indi- 
cation du  livre  d'Ovide,  ni  le  numéro  de  la  table. 

En  résumé,  dans  la  série  Roussel,  nous  trouvons 
trois  jetons  de  dédicace  et  cinquante-sept  jetons  à  sujets, 
et  dans  la  série  Dassier  un  jeton  de  dédicace  et  cin- 
quante-neuf jetons  à  sujets,  dont  cinquante-sept  sont  iden- 
tiques aux  citKjuante-sept  jetons  de  la  série  Roussel  et  se 
confondent  avec  eux,  puis  deux  autres  d'un  autre  style  et 
certainement  d'un  autre  auteur  qui  paraît  bien  être 
Dassiei".  Pour  être  complet  dans  cette  énumération,  citons 
enlin  un  jeton  des  Métamorphoses  que  possède  M.  Paul 
Rordeaux.  Il  est  d'un  module  un  peu  supérieur  à  ceux  de 
Roussel  et  de  Dassier,  soit  de  35  mm.,  et  représente  les 
matelots  changés  en  dauphins.  Ce  jeton  est  en  laiton 
argenté  et  d'une  facture  peu  soignée,  ce  qui  semble 
devoir  le  faire  ranger  dans  une  émission  po[)ulaire,  dont 
nous  ignorons  le  graveur  et  l'éditeur. 


—   10  — 

Avant  de  cliercher  à  débrouiller  cet  écheveau,  il  con- 
vient de  parler  des  coins  employés  pour  frapper  ces 
jetons,  de  ceux  au  inoins  qui  subsistent  encore. 

F\\rmi  les  coins  de  Jean  et  de  Jacob-Antoine  Dassier, 
donnés  au  nombre  de  quatre  cent  soixante-dix  à  la  ville  de 
Genève,  en  1809,  par  les  héritiers  de  M.  Ador-J)assier, 
on  trouve  le  coin  du  droit  du  n"  8,  livre  III  des  Méta- 
morplioses:  Sémélé  consumée  par  les  feux  de  J  api  le  r.  Ce 
coin  n'est  ni  trempé  ni  détouré,  il  n'est  donc  pas  prêt 
pour  la  trappe.  Au  lieu  d'un  double  lilet,  il  présente  un 
ornement  circulaire.  Les  détails  du  sujet  sont  également 
(liieUjue  peu  différents  de  ceux  du  jeton  connu  et  le 
module  n'est  que  de  29  mm. 

Un  second  coin,  droit  du  n"  3,  livre  III,  Comballanls 
nés  (la  san;/  du  (huujon,  est  en  revanche  en  état  de  ser- 
vice et  de  tous  points  semblable  au  jeton  connu  de 
lloussel.  Un  troisième  coin,  entin,  n'est  autre  que  celui 
(pii  représente  Mgr  le  Dauphin,  mais  avec  quelques 
variantes. 

Le  Musée  monétaire,  à  l*aris,  possède  dix-huit  coins 
des  Métamorphoses,  dont  plusieurs  inachevés  ;  le  module 
varie  de  29  à  31  mm.  Il  y  en  a  six  qui  sont  ornés  d'un 
grènetis,  ce  sont  le  Chaos  (revers)  ;  les  Géants  (revers)  ; 
Daphné  cham/ée  en  laurier  (revers)  ;  lo  changée  en,  vache 
(revers);  le  Sommeil  d'Argus  (revers);  Sgrinx  en  roseaux 
(revers).  En  outre,  trois  coins  portent  en  dehors  de  la 
partie  gravée  la  signature  D  ou  D  à  rebours,  ce  sont  :  le 
jeton  de  dédicace  de  Dassier  au  duc  d'Orléans  (droit)  ; 
Sémiramis  construit  les  mars  de  Bahglone  (droit  avec  le 
chiffre  59  en  dehors  de  la  partie  gravée),  et  Pt/rame  et 
Thisbé  (revers).  Ces  trois  coins,  on  se  le  rappelle,  sont 
précisément  ceux  (jui  différencient  la  série  Dassier  de  la 
série  Roussel  ;  ils  portent  un  double  filet. 

Le  Musée  liistori([ue  lorrain  possède  trois  poi lirons. 
I"  le  motif  décoratif  qui  doit  sannonter  le  monument  où 
Si' i nscrivent   les  titres  des  jetons   du  premier  livre  ;   2"    la 


—  11  — 

Plainte  de  Jaaon  (revers)  ;  '?>"  le  Meurtre  de  Penthée 
(revers). 

Le  même  musée  possède  eu  outre  le  coiu  du  droit  du 
jeton  de  Sémiramis  avec  le  chili're  58  et  au  dessous  la 
lettre  1),  coin  identique  à  celui  du  Musée  monétaire  de 
Paris,  hormis  le  numéro  matricule  58  au  lieu  de  59. 

De  tout  ce  matériel,  il  résulte  que  nous  connaissons  : 
soixante  jetons  de, Térùme  Roussel,  du  module  de  32  mm.; 
uw  jeton  de  dédicace  de  .lean  Dassier  au  duc  d'Orléans, 
même  module  ;  deux  jetons,  très  probalDlement  de 
Dassici",  dont  les  coins  sont"  signés  D  Sémiramis  et 
Pi/rdiiir  et  ThiMH\  du  même  module  ;  le  jeton  avec  orne- 
ment circulaire,  dont  on  ne  connaît  qu'un  représentant 
sous  forme  de  coin  iaaclievé  (Se'mélé  consumée  par  /e.s 
l'euiic  de  Jupiter j  du  module  de  20  mm.  ;  les  jetons 
du  module  de  20  à  31  mm.,  à  l'état  de  coins  inachevés; 
entin  le  jeton  de  35  mm.  de  la  collection  de  M.  Paul 
Bordeaux. 

essayons  à  présent,  à  la  lumière  des  documents,  de 
refaire  l'histoire  de  ces  différentes  séries. 

Le  ï  août  171J  ',  le  S'"  Jérôme  Roussel,  bourgeois  et 
graveur  de  IViris,  en  compagnie  d'Abraham  (luv,  bour- 
geois de  Genève,  demande  au  (lonseil  de  cette  ville 
l'autori.sation  de  se  servir  du  balancier  de  la  Seigneurie 
pour  frapper  des  jetons  des  fables  des  trois  premiers 
livres  d'Ovide  avec  des  coins  que  le  dit  Roussel  a  déjà 
gravés  et  que  le  S''  Jean  Dassier,  est-il  dit,  déclare  fort 
beaux.  Le  Conseil  accorde  l'autorisation  demandée, 
moyennant  entente  avec  la  Chambre  des  Comptes. 

Le  23  août  l7iJ-,  la  Chambre  des  Comptes  délibère 
sur  la  demande  de  Roussel.  Ce  dernier  a  précisé  son 
projet.  Il  s'agit  de  frapper  cinquante-sept  jetons  des  fables 
d'Ovide,  de  14  lignes  de  diamètre,  en  argent.  H  expose 


'  R.  C.  I7U,  vol.  aïo,  p.  :^:i(i. 
ï  R.  c.  c.  nu,  vol.  11.  c  2«5. 


que,  pour  le  présent,  iJ  n'en  frappera  que  trente  bourses 
et  qu'à  chacune  il  y  aura  poiu'  420  I.  d'argent  en  valeur, 
se  proposant  de  les  vendre  JOO  I.  ;  que  les  dépenses 
qu'il  a  dû  faire  |)our  la  gravure  des  coins  et  matrices  est 
grande  et  qu'il  ne  peut  faire  à  la  Seigneurie  une  offre 
proportionnée  à  l'obligation  qu'il  aura.  La  Chambre 
arrête  de  laisser  cette  recomiaissance  pour  ces  trente 
bourses  seulement  à  sa  discrétion. 

On  peut  se  demander  pouniuoi  Jérôme  Roussel,  gra- 
veur parisien  connu  et  estimé,  membre  de  l'Académie 
royale  de  peinture  et  de  sculpture,  prenait  la  peine  de 
faire  voyager  ses  coins  de  Paris  à  Genève  et  de  solliciter 
du  Conseil  de  cette  ville  de  les  mettre  en  activité,  alors 
qu'à  Paris  même,  et  sans  trop  de  dérangement,  il  pou- 
vait arriver  au  même  but. 

Voici  le  motif  principal  qui  peut,  semble-t-il,  avoir  dirigé 
la  conduite  de  Jérôme  Uoussel.  La  gravure  des  cent  vingt 
coins  de  service  nécessaires  à  la  frappe  des  soixante 
jetons  des  Métamorphoses  représentait  un  travail  consi- 
dérable, auquel  l'auteur  s'était  sans  doute  depuis  long- 
temps consacré.  Malheureusement,  Mgr  le  Dauphin  vint 
à  mourir  le  14  avril  1711,  et  Roussel  dut  se  trouver  i)ar 
ce  fait  dans  un  assez  grand  embarras. 

Il  est  toujours  aisé  de  rappeler  par  ime  médaille  la 
mémoire,  les  vertus  ou  les  hauts  faits  d'un  personnage, 
mais  il  serait  inconvenant,  pour  ne  pas  dire  plus,  de 
dédier  à  un  prince  décédé,  c'est-à-dire  de  mettre  sous 
son  patronage  une  suite  de  médailles  ou  de  jetons. 
Roussel  ne  pouvait  y  songer,  en  France  du  moins,  car, 
fort  probablement,  la  Cour  des  Monnaies  n'aurait  pas 
autorisé  cette  frappe.  Tel  est,  semble-t-il,  le  motif,  ou 
l'un  des  motifs,  qui  décida  Jérôme  Roussel  à  s'adresser 
au  Conseil  de  Genève,  avec  l'appui  d'un  bourgeois  de 
cette  ville.  Frappés  hors  de  France,  les  jetons  des  Méta- 
morphoses pouvaient  l'avoir  été  avant  les  malheurs  qui, 
en  1711  et  1712,  accablèrent  la  famille  royale. 


—  \n  — 

Keiiiarquons  au  reste  que,  dans  sa  requête,  Roussel 
demande  à  mettre  en  activité  cinquante-sept  jetons,  évi- 
tant prudemment  de  })arler  des  trois  jetons  de  dédicace, 
de  crainte  sans  doute  de  soulever  une  contestation  à  cet 
égard . 

I.e  15  janvier  1712',  la  Chambre  des  Comptes  reçoit 
une  nouvelle  requête  des  sieurs  Jérôme  Roussel  et 
Abraham  Guy,  par  laquelle  ils  demandent  à  frapper 
encore  cent  cinquante  bourses  de  jetons,  ce  qui  leur  est 
accordé,  à  charge  par  eux  de  payer  un  écu-blanc  par 
bourse,  tant  pour  les  trente  déjà  frappées  que  pour  les 
cent  cinquante  (fui  restent  à  exécuter. 

Ici  s'arrêtent,  semble-t-il,  les  émissions  des  jetons  des 
Métamorphoses  frappés  par  Jérôme  Roussel  au  moyen 
de  ses  coins.  Ce  graveur  estimé  mourut  le  22  décembre 
1713 '^  à  l'âge  de  cinquante  ans,  mais  tout  porte  à  croire 
que  sa  collection  demeura  à  Genève.  Nous  avons  vaine- 
ment parcouru  les  minutes  des  notaires  genevois  de  171 1 
à  1713,  cherchant  s'il  était  siu^venu  un  acte  de  vente  à  ce 
sujet,  mais  nous  n'avons  rien  trouvé. 

Le  3  septembre  1717  ^  l'ancien  syndic  et  général  de  la 
Monnaie,  Le  Fort,  rapporte  à  la  Chambre  des  Comptes 
qu'il  a  été  prié  par  M.  Barthélémy  Favre  de  demander 
la  permission  de  faire  battre  des  médailles  d'argent  sur 
les(|uelles  seraient  gravées  les  Métamorphoses  d'Ovide 
et  qui  seraient  semblables  à  celles  ((ue  lit  frapper  le 
sieur  Jérôme  Roussel,  en  1711.  La  Chambre  accorde  son 
autorisation  aux  mêmes  conditions  (jue  ci-devant,  mais 
nous  ignorons  le  montant  de  l'émission. 

Qui  était  Rarthélemy  Favre,  quelles  raisons  avait-il 
d'entreprendre  cette  nouvelle  émission,  de  quels  coins 

1  H.  C.  C.  i;ii\  vol.  II,  r  277. 

2  .I.-J.  Gnyflrev.  Ln  Monnaie  des  rnétlaille.f.  Histoire  inéidllir/ue  de  Louis  XIV 
ri  de  Louis  XV  il'upri'S  les  doeaments  inédits  des  Arehioes  nationales,  dans  la 
Herne  namisiiiafi>/ue,  188«,  pp.  »65-489;  188."),  pp.  82-n5,  187-209,  132- IWI:  18S(i, 
pp.  8<i-UHI;  18S7,  p|).  281-3^0;  1S88,  pp.  H()()-:)H4  ;  1889.  pp.  2()7-3I2,  129-157;  1<S!)1.  pp. 
.S15-:i-).'t.   Voir  1891,   p.  X\h. 

'  R.  C.  C.   1717,  vol.   l;',  1"  117. 


—  14  — 

liL-il  usage  et  coiiiiiieiil  se  fait-il  que  l'émission  entre- 
prise sous  son  nom  ait  été  exécutée  et  signée  par  Jean 
Dassier? 

Bartliéiemy  Favre,  crune  ancienne  et  iKHiorable  famille 
de  la  ville,  se  trouvait  faire  partie  d'une  maison  de 
commerce  connue  sous  la  raison  de  Jacob  et  Barthélémy 
Favre  et  Jean-Jacques  Lect.  Cette  maison  semble  avoir 
fait  de  mauvaises  affaires.  Le  4  janvier  1724',  nous  la 
trouvons  dissoute,  et  Barthélémy  Favre  se  voit  provisoi- 
rement rayé  du  Conseil  des  C.C.  jusqu'à  ce  qu'il  ait 
satisfait  en  plein  ses  créanciers.  Il  est  permis  de  sup- 
poser, cependant  sans  aucune  preuve,  qu'en  s'improvi- 
sant  éditeur  de  jetons,  en  1717,  Barthélémy  Favre  cher- 
chait un  moyen  d'augmenter  ses  ressources. 

La  grande  vogue  qu'avait  en  France  et  ailleurs  le  jeu 
de  l'hombre,  d'origine  espagnole,  assurait  aux  bourses 
de  jetons  un  débouché  fructueux.  Les  émissions  de 
Jérôme  Roussel,  datant  de  quelques  années  en  arrière, 
avaient  probablement  eu  du  succès,  en  faisant  connaître 
au  public  mondain  les  charmantes  et  multiples  scènes 
des  Métamorphoses,  et  l'idée  de  contiiuier  cette  exploi- 
tation n'avait  rien  en  soi  que  de  fort  naturel.  Néanmoins, 
pour  la  mener  à  bien,  Barthélémy  Favre  ne  pouvait  agir 
seul;  il  lui  fallait  un  graveur  habile  qui  exécutât  cette 
longue  série  de  coins  et  qui,  en  même  temps  et  selon 
l'usage,  en  fît  la  dédicace  à  un  souverain  ou  à  un  grand 
personnage  d'Europe.  Pour  cela,  Jean  Dassier  se  trouvait 
tout  indiqué. 

Associé  le  14  mai  W.)G-  à  Domaine  Dassier,  son  père, 
graveur  de  la  Monnaie  de  Genève,  Jean  Dassier  devait 
lui  succéder  le  20  avril  1720^.  De  bonnes  études  faites 
chez  Manger  et  chez  Roettier,  à  Paris,  de  1694  à  16(16  \ 

1  R.  G.  1734,  vol.  2Jd,  p.  7. 

2  R.  C.  16!)6,  vol.  19«),  p.  151. 

3  R.  C.  1720,  vol.  219,  p.  168. 

^  Senebier,  op.  cit.,    t.  III.  p.  H(Id,  l'ait   revenir   Dassier   à   Genc\e.   en  1718,   ce  qui 
est  inexact. 


(lu  talent  naturel  et  une  incroyable  facilité  de  travail, 
l'avaient  déjà  fait  connaître,  mais  son  bagage  artis- 
tique était  léger  à  cette  époque  et  il  n'avait  pas  encore 
entrepris  les  reuxrcs  capitales  (jui  devaient  plus  tard 
illustrer  son  nom.  La  proposition  cjue  dut  lui  taire  P)ar- 
thélemy  Favre  de  s'associer  en  quelque  sorte  à  lui  pour 
établir  une  série  de  jetons  dont  lui,  üassier,  aui'ait 
personnellement  tout  l'honneur,  sans  apparemment  avoir 
de  risques  à  courir,  cette  proposition  devait  lui  sourire. 
Malheureusement  nous  ignorons  totalement  quelle  en 
fut  la  teneur,  et  nous  devons  môme,  à  ce  sujet,  nous 
poser  une  question  fort  délicate  :  Est-il  bien  vrai  que 
Dassier  ait  été  appelé  à  refaire  entière  la  série  des  coins 
de  Roussel  ?  Cette  série  n'avait-elle  pas  peut-être  été 
abandonnée  par  l'auteur,  lorsqu'il  l'etourna  à  Paris,  et 
Dassier  n'en  était-il  peut-être  pas  le  détenteur?  Ce  qui 
pourrait  porter  à  le  faire  croire,  c'est  la  présence,  dans  la 
collection  Ador-Dassier,  de  deux  coins,  dont  l'un  est  cer- 
tainement de  Roussel  IMoii^eujneur  le  DauphinJ,  et  dont 
l'autre,  de  même  style,  paraît  bien  être  aussi  du  même 
graveur  (CoinbatlanU  nés  du  saru/  du  drcujon] .  Si  Roussel 
avait  emporté  sa  collection  à  Paris,  comment  ces  deux 
coins,  se  fussent-ils  retrouvés  dans  la  collection  de  la 
famille  Ador-Dassier? 

A  tout  le  moins,  Dassier  eut  trois  coins  à  refaire, 
ceux-là  môme  qui,  conservés  à  Paris,  portent  la  marque  D. 
Ces  trois  coins  sont  d'un  style  bien  diOérent  de  ceux  de 
Roussel,  auquel  on  peut  reprocher  une  certaine  séche- 
resse dans  la  gravure  ;  néanmoins  ils  ont  le  même 
module  et  sont  ornés  d'un  double  filet.  On  peut  au  reste 
supposer  que  Dassier  a  vraiment  songé  à  refaire,  du 
commencement  à  la  fin,  toute  la  série  de  Roussel,  mais 
d'un  module  plus  petit,  30  mm.  au  lieu  de  ?>-l  mm.  Nous 
en  avons,  semble-t-il,  la  preuve  dans  le  coin  inachevé 
de  la  collection  Ador-Dassier  (Sémélr  cousu  tuée  par  les 
feux  de    Jupiter}, 


—  J()  — 

Que  ce  graveur  ail  ulJlisé  en  partie  ou  en  totalité  la 
série  des  coins  tie  Roussel,  il  n'en  est  pas  moins  vrai 
que  par  son  jeton  de  dédicace,  il;  s'est  approprié  l'œuvre 
du  graveur  parisien,  et  à  supposer  même  que  tous  les 
c;oins  aient  été  refaits  par  lui,  il  n'en  demeure  pas  moins 
certain  qu'il  a  fait  une  copie.  Nous  avons  peine  à  conce- 
voir aujourd'hui  un  procédé  aussi  peu  correct  de  la  part 
d'un  homme  qui,  au  point  de  vue  artistique,  était  la 
correction  et  la  distinction  personnifiées.  Aussi  bien 
est-il  probable  qu'à  cette  époque,  la  notion  de  la  pro- 
priété intellectuelle  n'était  pas  aussi  précise  qu'elle  l'est 
aujoui'd'liui,  et  qu'il  était  possible  de  démarquer  l'œuvre 
du  voisin  .sans  trop  faillir  au  code  d'honneur. 

Le  24  janvier  1720  \  le  Conseil,  et  non  plus  la  Chambre 
des  Comptes,  accorde  à  Barthélémy  Favre  de  continuer 
la  frappe  de  ses/e/.s  et  d'en  faire  encore  soixante  bourses, 
aux  mêmes  conditions  que  par  le  passé.  Nous  ignorons 
quel  fut  le  montant  de  l'émission  Dassier-Ro us.se l,  de 
1717  à  1720,  mais  nous  ne  pensons  pas  qu'elle  dût  être 
bien  considérable. 

Le  28  février  1721)'-,  Barthélémy  P'avre,  se  trouvant  à 
Paris,  demande  au  Conseil  de  Genève  un  passeport  pour 
la  sûreté  de  l'envoi  qu'il  se  propose  de  faire  faire  de 
Genève  à  Paris,  de  trois  caisses  contenant  cent  vingt 
carrés,  soixante  matrices  et  neuf  matrices  ou  carrés, 
tous  gravés,  pour  frapper  des  médailles  représentant 
divers  sujets  des  Métamorphoses  d'Ovide.  Le  Conseil 
accorde  le  pas.seport  demandé. 

Voilà  donc  la  collection  des  coins  Koussel-Dassier 
(juittant  définitivement  Genève,  mais  où  la  conduit-on  et 
qui  va  désormais  s'en  servir?  Essayons  de  nous  en 
rendre  compte  par  l'étude  des  documents. 


'  R.  C.  172(\  vol.  219,  p.   1«. 
2  R.  C.   17?!).  vol.  2->S,  p.  77. 


—  17  — 

l.e  14  avril  1731  ',  François  III,  duc  de  Lorraine,  auto- 
rise Ferdinand  de  Saint-Urbain,  graveur,  à  faire  frapper 
à  la  Monnaie  de  Nancy  des  médailles  et  des  jetons. 

Le  4  mai  1731 '2,  la  Chambre  des  Comptes  de  Lorraine, 
faisant  fonctions  de  Cour  des  Monnaies,  passe  en  revue 
les  médailles  et  les  jetons  que  M.  de  Saint-Urbain  se  pro- 
pose de  faire  frapper  en  raison  de  l'autorisation  ducale. 
Entre  autres  pièces  signalées,  on  mentionne  certains 
jetons-médailles,  «  chacun  devantcontenir  un  sujet  choisi 
«  dans  les  métamorphoses  d'Ovide  et  qui  n'en  comprend 
«  aucun  contre  les  bonnes  mœurs.  L'exposant,  est-il  dit, 
(,(  ne  présente  point  les  empreintes  des  jetons,  mais  il  aura 
«  l'hoimeur  de  faire  voir  ces  empreintes  à  la  Chambre 
«  ([uand  les  coins  seront  en  état.  y>  On  a  transcrit  dans 
l'arrêt  et  relativement  encore  au  même  objet,  une  courte 
instruction  qui  commence  ainsi:  »  Mémoire  instnictif  sur 
((  les  médailles  ou  jetons  des  métamorphoses  d^  Ovide,  dédiées 
«  à  (nom  en  blanc)  jiar  Jérôme  Roussel,  de  l'Académie  des 
((.  Beaux- Arts.  » 

((  Il  y  a  soixante  médailles  ou  jetions  qui  peuvent  for- 
(.c  mer  une  bourse  pour  jouer  à  l'ombre^.  Ces  jetons  sont 
«  parfaitement  bien  gravés  et  contiennent  chacun  un  sujet 
((  des  métamorphoses  d'Ovide,  dont  les  trois  premiers 
«  livres  sont  complets.  Ils  sont  tous  du  diamètre  de 
«  14  lignes,  y  compris  la  bordure,  et  chacun  est  rempli, 
(^c  d'un  côté,  d'une  fable  numérotée,  suivant  l'arrange- 
(.^  ment  qu'Ovide  leur  a  donné.  Et  comme  rien  n'était 
<(  [)lus  juste  que  d'unir  l'autheur  de  ces  fables  avec  rou- 
et vrage,  les  revers  sont  tous  à  la  gloire  d'Ovide,  et  cha- 
c(  que  livre  en  a  un  ditïérent.  »  Après  une  énumération 
.sonmiaire  des  sujets  de  ces  cinquante-sept  jetons,  divisés 

'-8  FcriHiuiiul  de  Si-Ui-b<(,i/i,  par  M.  Lepago,  dans  les  Mémoires  de  la  Sociéré 
d'ure/iéologie  lorraine.  Nancy,  1868,  2'  série,  t.  VUI,  pp.  812-^47. 

:'  Ou  mieux  à  l'hombre.  C'est  un  jeu  de  cartes  d'origine  espagnole  (honihre  vont 
dire  lionune)  dans  lequel  on  se  sert  de  jetons  pour  marquer  et  qui  a  eu  jadis  une 
grande  vogue.  (Cf.  Le  Jeu.  de  l'hombre  euiiune  on  le  joue  présenteDient  n  la  Cour 
et  à  Pari.i.  Paris,  in-12,  1718.  Le  privilège  royal  qui  ac-conipagne  ce  volume  et  (pii 
est  d<^jà  un  privilège  pour  réimpression,  est  dat<i  du  12  avril  1710.) 

KKVt'K    NI!M.    T.     XVI.  2 


—  18  — 

en  trois  livres,   le  mémoire   instructif  poursuit  en  ces 
termes  : 

(.(  L'on  vient  de  donner  l'idée  des  57  médailles  ou 
(c  jetions,  faisant  le  sujet  des  trois  premiers  livres  des 
((  métamorplioses  d'Ovide.  L'on  en  joint  deux  autres, 
((  d'un  autre  autheur,  savoir  :  Sémiramis  hàtit  les  murs 
«  de  ßabylone  et  Pi/rame  et  Thishée. 

«  Il  y  a  59  médailles 

a  Et  une  dédicace        1 

«  Soit  en  tout  ()0  jettons  » 

Nous  empruntons  ces  détails  à  un  intéressant  article 
paru  en  1878  dans  le  Journal  de  la  Société  d'archéologie 
lorraine  et  du  Musée  historique  lorrain  \  publié  par  Jules 
Rouyer;  nous  aurons. à  y  revenir.  Observons  pour  le 
moment  que  le  Mémoire  instructif,  joint  à  la  liste  des 
médailles-jetons  que  Ferdinand  de  Saint-Urbain  se  propo- 
sait de  frapper  à  Nancy,  ne  saurait  être  de  Jérôme 
Roussel,  mais  qu'il  a  été  fait  après  la  mort  de  cet 
artiste.  Roussel  a  fabriqué  cinquante-sept  jetons-sujets  et 
trois  jetons  de  dédicace.  Le  Mémoire  instructif  ne  parle 
que  d'un  jeton  de  dédicace  et  en  plus  du  jeton  de  Sémi- 
ramis  et  de  celui  de  Pyrame  et  Thisbé,  tous  trois  ignorés 
de  Roussel,  mais  mis  au  jour  par  Barthélémy  Favre  et 
Jean  Dassier.  Nous  en  concluons  dès  lors  que  la  série 
des  coins  décrits  dans  le  Mémoire  instructif  et  possédés 
par  Saint-Urbain  n'était  autre  que  celle  que  Barthélémy 
Favre  avait  fait  revenir  de  Genève  à  Paris,  deux  ans 
auparavant.  Observons  aussi  que  le  jeton  de  dédicace  est 
seulement  mentionné,  mais  non  spécifié  dans  le  Mémoire 
instructif,  par  la  bonne  raison  que  le  jeton  dédié  par  Dassier 
au  duc  d'Orléans,  mort  en  1723,  se  trouvait  alors  hors 


'  Les  Jetons  de  jeu  représentant  des  su/'ets  tirés  des  Métumorpkoses  d'Ovide, 
que  Ferdinand  de  Saint-Urbain  fat  autorisé,  en  1731,  à  faire  frapper  à  la  Mon- 
naie de  Naniuf,  sont-ils  de  lui,  ou  sont-ils  de  Jérôme  Roussel?  Anns  \e  Journal 
de  la  Société  d'archéologie  lorrrdne  et  du  Musée  historique  lorrain.  Nancy, 
1878,  XXVU'  année,  in-8,  p.  156  et  sniv. 


—  il)  — 

d'emploi  pour  cette  nouvelle  émission,  à  laquelle  Dassier 
n'avait  du  reste  plus  rien  à  voir. 

M.  Jules  Rouyer,  moins  instruit  que  nous  le  sommes 
aujourd'hui  sur  les  péripéties  des  jetons  des  iMétamor- 
phoses,  ne  trouve  pas  que  Saint-Urbain  ait  été  bien 
inspiré  en  supprimant  les  trois  jetons  primitifs  de  dédi- 
cace et  en  n'en  restituant  qu'un  seul  qui  ne  pouvait 
manquer  d'être  dédié  au  duc  de  Lorraine,  ce  qui  l'obli- 
geait de  compléter  sa  série  par  deux  nouveaux  jetons 
«  d'un  autre  autheur  ».  Nous  savons  quelle  est  la  vérité 
à  cet  égard,  mais  nous  ne  pouvons  que'  regretter  que  le 
jeton  de  dédicace  de  Saint-Urbain  ne  soit  pas  parvenu 
jusqu'à  nous,  car  il  eût  été  intéressant  d'en  examiner  la 
composition.  Peut-être  Saint- Urbain  eût-il  eu  la  franchise 
de  rendre  à  Roussel  ce  qui  lui  appartenait,  en  substituant 
son  nom  au  sien.  C'eût  été  alors  une  œuvre  de  restitution, 
et  il  semble  bien  qu'en  mentionnant  le  nom  de  Roussel 
dans  le  Mémoire  instructif,  telle  devait  être  l'intention  de 
Saint-Urbain.  Mais  peut-être  aussi  eût-il  suivi  l'exemple 
de  Jean  Dassier,  et  le  nom  de  l'éditeur  eût-il  caché  celui 
de  l'auteur. 

M.  Jules  Rouyer  se  demande  au  reste  si  le  projet  de 
Saint-Urbain  futjamais  misa  exécution  et  si  les  coins  qu'il 
comptait  utiliser,  quand  ils  seraient  en  état,  furent  jamais 
transportés  en  Lorraine.  A  cela  nous  ne  pourrions 
répondre  que  si  l'on  venait  à  retrouver  le  jeton  de  dédi- 
cace exécuté  par  Saint-Lirbain.  Mais  nous  pouvons  nous 
demander  ce  que  sont  devenus  tous  ces  coins. 

Tout  d'abord,  il  semble  bien  probable  qu'ils  ont  été 
utilisés  pour  des  refrappes.  Les  séries  à  demi  complètes 
(jui  existent  dans  les  divers  musées  de  Paris,  de  Nancy, 
du  Havre  et  de  Genève,  sont  en  cuivre  bronzé  et  sont 
modernes.  Ensuite,  un  certain  nombre  de  ces  coins 
figurent  aujourd'hui  au  Musée  monétaire  de  Paris,  entre 
autres  les  trois  coins  attribuables  à  Da^siei".  Nous  en 
pouvons  tirer  la  conclusion  que  dans  la  conveiilion  inter- 


—  i>()  — 

venue  entre  ce  graveur  et  Barthélémy  Favre,  Dassier 
n'était  pas  l'entrepreneur,  car  le  matériel  ne  lui  appar- 
tenait pas  ;  autrement,  les  coins  qu'il  a  gravés  à  cette 
occasion  eussent  été  retrouvés  dans  la  série  des  coins 
Ador-Dassier. 

(les  coins,  gravés  par  Dassier  pour  Barthélémy  Favre, 
taisaient  partie  du  lot  qui,  en  trois  caisses,  fut  amené 
de  Genève  à  Paris,  en  J729,  et  devinrent  heureusement 
plus  tard  la  propriété  du  Musée  monétaire  de  Paris 
qui,  de  la  sorte,  les  sauva  de  la  destruction.  Nous  ne 
serions  pas  éloignés  de  croire  que  quelques-uns  des  coins 
inachevés  du  même  musée  ont  une  provenance  analogue 
et  doivent  être  attribués  à  Dassier.  Quant  au  reste  de  ces 
coins  qui  paraissent  bien  avoir  été  la  propriété  de  Saint- 
Urbain,  en  1731,  ils  semblent  avoir  été  retrouvés  en  1868 
et  en  1870,  ainsi  que  nous  l'apprend  M.  Rouyer.  En 
1868',  le  Musée  historique  lorrain  acquit  un  coin  et 
trois  poinçons  d'un  antiquaire  de  Nancy,  ce  sont  ceux 
((ue  nous  avons  signalés.  Deux  ans  plus  tard,  un  mar- 
chand de  médailles  ambulant  vint  à  Nancy.  Il  avait  dans 
son  assortiment  quarante-cinq  jetons  d'une  même  série, 
tous  du  module  de  14  lignes,  soit  IVl  nun.,  tous  diffé- 
l'ents,  se  rapportant  tous  par  leurs  sujets  aux  Métamor- 
phoses d'Ovide,  et  par  leurs  rujméros  d'ordre  aux  indi- 
cations du  Mémoire  inslrucllf,  mais  aussi  tous  de  frappe 
moderne.  Ces  jetons  ayant  été  .acciuis  pour  le  Musée 
lorrain,  on  sut  par  le  marchand  que  les  coins  dont  ils 
étaient  sortis  se  trouvaient  alors  la  propriété  d'un  anti- 
quaire du  Havre,  M.  Le  Cointe,  «  le  père  Le  Cointe  », 
comme  on  l'appelait.  M.  Le  Cointe  possédait  cent  douze 
coins,  mais,  pour  des  motifs  ignorés,  il  n'a  pu  frapper 
que  cinquante  jetons.  Il  en  a  frappé  cinq  séries,  dont 
une  au  moins  de  bronze  argenté  et  une  de  bronze  doré. 


'  Le  Journal  île  ta  Société  il'ici'ehéolo(jie  lorraine,  op.  cit.,  1868,  p.  102,  indique 
comme  ayant  été  aciietés  par  le  Musée  lorrain  un  poinçon  et  un  coin.  Ainsi  que  nous 
l'a  fait  observer  M.  René  Martz,  il  faut  lire  :  un  coin  et  trois  poinçons. 


—  21  — 

Parmi  les  coins  de  M.  Le  Gointe  figuraient  celui  dédié  au 
roi  et  celui  dédié  au  dauphin. 

Grâce  à  l'obligeance  de  M.  Alfred  Basset,  consul  suisse 
au  Havre,  nous  avons  appris  que  M.  Le  Gointe,  mort 
depuis  bien  des  années,  vendait  toutes  les  monnaies  et 
médailles  qu'il  rencontrait  à  M.  Leloup,  ancien  négociant, 
décédé  depuis  sept  à  huit  ans.  La  belle  collection  de  ce 
dernier  a  passé  à  sa  sœur,  M'"*^  Guillard,  qui  l'a  laissée 
à  ses  filles,  à  Gaen.  Malheureusement  ces  dames  igno- 
rent totalement  ce  que  sont  devenus  les  cent  vingt  coins 
jadis  possédés  par  M.  Le  Gointe  ;  la  direction  du  Musée 
du  Havre  est  dans  la  même  ignorance,  et  nous  savons, 
en  outre,  par  M.  F.  Mazerolle,  que  ces  coins  n'ont  pas 
été  utilisés  à  la  Monnaie  de  Paris,  en  sorte  que  l'enquête 
qui  nous  a  permis  d'assister  à  la  première  frappe 
faite  à  Genève  avec  les  coins  de  Roussel  et  de  suivre 
leur  destinée  jusqu'au  bout,  se  trouve  interrompue,  et 
nous  devons  avouer  que  nous  ne  savons  pas  ce  qu'ils 
■  sont  devenus. 

Conclusion. 

Des  faits  qui  précèdent  et  qu'il  ne  nous  a  pas  été  pos- 
sible d'abréger,  il  résulte  que  Jérôme  Roussel  est  venu 
frapper  à  Genève  sa  série  de  soixante  jetons  dßs  Méta- 
morphoses d'Ovide.  J^es  coins,  une  fois  la  frappe  achevée, 
sont  bien  probablement  demeurés  à  Genève,  peut-être 
acquis  par  Jean  Dassier.  P^n  1717  et  en  1720,  Barthélémy 
Favre  et  Jean  Dassier  ont  formé  une  association  dans 
laquelle  le  second  a  été  employé  comme  graveur.  Il  a 
fait  trois  coins  nouveaux,  dont  un  dédié  par  lui  au  duc 
d'Orléans,  et  cela  pour  remplacer  les  trois  coins  de 
dédicace  de  Jerome«  Roussel.  Il  est  extrêmement  pro- 
bable que  Barthélémy  Favre  et  Jean  Dassier  ont  utilisé 
ces  trois  coins  nouveaux  concurremment  avec  les  cin- 
quante-sept coins  à  sujets  de  Roussel,  cependant  on  ne 
peut  pas  l'affirmer  absolument.    En   1729,   Barthélémy 


-2'2  

Favre,  demeurant  à  Paris,  a  fait  revenir  les  coins  des 
Métamorplioses  qui  se  trouvaient  être  sa  propriété,  et 
peu  de  temps  après  Ferdinand  de  Saint-Urbain  s'en  est, 
semble-t-il,  trouvé  le  possesseur.  Il  obtint  du  duc  de 
Lorraine  le  privilège  de  les  employer  à  Nancy.  Jusqu'à 
présent  rien  ne  prouve  qu'il  ait  usé  de  cette  autorisation. 

Eu".  Dem  OLE. 


DESCRIPTIONS 


I.  —  Jetons  de  Jérôme  Roussel  se  rapportant  au  premier  livre 
des  Métamorphoses  d'Ovide. 

A.  —  Jeton  dédié  à  Louis  XIV. 

Dans  le  champ,  en  douze  lignes,   (  i:  a'.-«  )  LE  PREMIER  i 

LIVRE    I    DES     METAMORPHOSES    |    D'OVIDE  |   DEDIE  |  AU 

ROI.  i  PAR  I  Son  très  humble  et  très  |  obéissant  et 

TRES    FIDEL    (SicJ  \   SERVITEUR    ET     SUIET  |  IER0ME    ROUS 
SEL  1  1711. 

i^.  ÇïïliT)  LOUIS  XIIII  .  PAR  LA  G.  DE  D.  ROI  DE  FR. 
ET  DE  N- 

Buste  cuirassé,  drapé  d'un  manteau  agrafé  sur 
l'épaule,  la  tète  couverte  d'une  perruque,  de  profil  à 
droite. 

Gu.  br.,  mod.  0,032.  Cabinet  de  France. 

PI.  I,  lettre  A. 

1.  —  Le  Chaos. 

Sur  un  monument  rectangulaire,  terminé  par  une  cor- 
niche, deux  sphinx  adossés  supportent  entre  eux  un 
médaillon  rond,  surmonté  d'une  guirlande  de  palmes 
attachées  d'un  ruban  dont  les  extrémités  retombent  à 


—  ^23  — 

droite  et  à  gauche,  légèrement  ondulées  \  Le  médaillon 
porte  p.(ublius)ovid-(us)na.so. 

Tète  laurée  du  poète  de  protil  à  droite. 

Sur  le  monument,  dans  un  cartouche  rectangulaire, 
LE  CHAOS  •     Exergue,  liv.  i. 

fi).  Dieu,  sous  la  forme  d'un  homme  debout,  nu,  barbu, 
entouré  d'un  linge  flottant,  placé  sur  les  nues,  sépare 
entre  eux  les  éléments.  Le  feu  est  représenté  à  gauche 
par  des  éclairs  et  des  flammes;  l'air,  au  bas,  par  une 
tète  joufflue,  dont  la  bouche  exhale  des  rayons.  On  voit, 
à  droite,  une  portion  de  la  terre  et  tout  à  côté  une  urne 
renversée  d'où  s'échappe  de  l'eau.  Le  soleil  apparaît  à 
gauche,  en  haut  ;  au  dessus  de  la  terre  et  à  sa  gauche 
un  quartier  de  la  lune.  Entre  l'homme  et  la  terre,  on 
aperçoit  quatre  petites  étoiles  et  une  plus  grosse.  En 
haut,  se  trouve  le  cercle  zodiacal,  dont  le  signe  de  la 
balance  est  visible.  Des  nuages  se  trouvent  un  peu  par- 
tout "^  Au  bas  de  la  pièce  •  [  • 

Gu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  1,  n-^  1. 

App.  ^  t.  IV,  p.  956,  n"  3519.  —  Wellenh.^  t.  II, 
part.  II,  p.  718,  n»  14,400. 

2.  —  La  Formation  de  l'homme. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 

LA  FORM  ATI  Ox\ 
DE  l'homme. 


»  Indépoiidamment  du  titre  et  de  l'exorgue,  les  droits  de  chaque  jeton  varient  entre 
eux  par  de  petits  détails  que  nous  ne  décrivons  pas.  Nous  avons  classé  les  droits  des 
jetons  du  livre  I  en  deux  catégories,  ceux  dont  les  bouts  de  rubans  accompagnant  la 
guirlande  de  palme  sont  légèrement  ondulés  et  ceux  où  ils  se  trouvent  fortement 
contournés. 

2  Selon  les  philosophes  de  l'antiquité,  Dieu  n'a  pas  créé  le  Chaos,  mais  il  l'a  seule- 
ment débrouillé.  On  voit  toute  la  différence  qui  sépare  cette  mythologie  du  récit  qui 
nous  est  donné  dans  le  premier  livre  de  la  Genèse. 

'  Appelle  Repertoriiiin  zar  Münzkunde  des  Mittelalters  und  der  neuer  Zeit. 
Pesth  et  Vienne,  1820-1828,  i  vol.  in-8,  pl. 

'  Catalof/ue  de  la  grande  collection  de  monnaies  et  de  mcdaille/t  de  M.  Leo- 
pold Welzl  de  Wellenheiin.  Vienne  1814,  2  vol.  in-8. 


—  24  — 

1^.  A  droite,  Promét[)ée  sous  les  traits  d'un  vieillard  à 
demi  courbé,  tourné  à  gauche,  entouré  d'un  voile  flottant, 
reposant  sur  les  nues,  près  du  sol,  achève  de  façonner 
un  homme  nu,  debout,  en  face  de  lui,  en  faisant  usage 
pour  cela  d'un  morceau  de  terre  mouillée.  Au  second 
plan,  deux  palmiers  et  une  plaine. 

Ex.  -II. 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  I,  n"  2. 

3.  —  L'Age  d'or. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 
L'AGE  D'OR  •  et  au  dessus  du  médaillon,  les  rubans 
fortement  contournés. 

Éi.  Au  pied  d'un  arbre  fruitier,  se  délassent  en  cau- 
sant, un  homme  et  une  femme  reposant  à  terre  sans 
vêtement.  L'homme  étend  la  main  pour  cueillir  un  fruit, 
montrant  ainsi  quelle  est  sa  nourriture.  Près  d'eux 
reposent  un  lion  et  un  agneau;  plus  loin,  trois  enfants 
jouent  entre  eux.  Sur  les  nues,  on  aperçoit  le  Temps  qui 
n'habite  pas  sur  la  Terre.  A  l'arrière-plan,  une  plaine  et 
des  arbres. 

Ex.  •  III  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  I,  n"  3. 

4.  —  Les  Saisons. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 
LES  SAISONS. 

^.  Au  dessus  d'une  portion  de  la  terre,  Jupiter,  dans 
les  nues,  est  entouré  des  quatre  saisons.  A  gauche,  le 
Printemps,  jeune  adolescent  tenant  une  guirlande  fleurie; 
à  droite,  une  femme  portant  une  gerbe  de  blé,  puis  un 
homme  d'âge  mûr,  couronné  de  pampres  et  tenant-  un 
cep  de  vigne;  enfin,  une  vieille  femme  accroupie,  se 
chauffant  à  un  brasier. 


—  '25  — 

Ex.  •  im  • 

Cil.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  I,  n"  4. 

5.  —  L'Age  d'argent. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  3,  sauf  sur  le  cartouclie, 
L'AGE  D'ARGENT 

ï^.  Sous  un  dôme  de  verdure,  une  femme,  un  genou 
en  terre,  trait  une  vache,  dont  le  lait  est  reçu  dans  un 
baquet;  un  jeune  enfant,  nu,  est  à  ses  côtés.  Plus  loin, 
d'autres  vaches  sont  visibles.  A  gauche,  une  jeune  fille 
file,  tandis  qu'au  second  plan,  un  homme  conduit  une 
charrue,  attelée  de  deux  bœufs,  munis  de  jougs. 

C'est  l'âge  du  travail  heureux. 

Ex.  -v- 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  I,  n"  5. 

6.  —  L'Age  d'airain. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 
LAGE  D'AIR  A  tN. 

Êj.  Des  guerriers,  à  pied  et  à  cheval,  casqués,  armés 
de  boucliers,  de  javelots  et  d'épées,  combattent  entre 
eux;  l'un  d'eux  est  à  terre. 

Ex.  •  VI  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  1,  n"  0. 

7.  —  L'Age  de  fer. 

Droit  semblable  à  celui  du  n**  3,  sauf  sur  le  cartouche, 
L'AGE  DE  FER. 

1^.  Une  femme  couronnée  ayant  enfourché  un  cheval 
et  tenant  de  la  droite  un  double  sceptre  et,  à  sa  droite, 
une   seconde   femme,  à  pied,  tenant  de  la  gauche  un 


—  2(j  — 

masque  et  de  la  droite  un  poignard,  poursuivent  trois 
femmes  marchant  sur  des  nues,  signe  de  la  divinité.  La 
pretnière  est  enveloppée  de  voiles  et  pleure,  la  seconde 
est  sans  vêtement  et  la  troisième  se  retourne  à  demi 
avec  des  gestes  d'eft'roi..  Au  dessus  de  ces  deux  groupes, 
Tliémis,  sortant  des  nues,  accourt,*  tenant  sa  balance  et 
son  glaive.  Elle  semble  s'interposer  entre  les  poursui- 
vantes et  les  fugitives,  parmi  lesquelles  se  trouve  sans 
doute  sa  fille  Astrée,  la  dernière  divinité  qui  séjourna 
sur  la  terre,  qu'elle  quitta,  la  voyant  couverte  de  sang. 

Ex.  •  v[i  • 

Cu.  br.,  mod.  OjOS^.  Gab.  de  Genève. 

PI.  I,  n-  7. 

8.  —  Destruction  des  Géants. 

Droit  semblable  a  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 
LES  GEANS. 

1^.  Les  géants  ayant  entassé  des  montagnes  les  unes 
sur  les  autres  pour  escalader  le  ciel,  Jupiter,  d'un  coup 
de  foudre,  met  en  poudre  le  mont  Olympe,  renverse 
l'Ossa  qui  avait  été  placé  sur  le  Pélion  et  ensevelit  ses 
ennemis  sous  ces  vastes  masses.  Six  géants,  dans  toutes 
les  postures,  sont  représentés  à  demi  ensevelis  par  les 
rochers,  tandis  que  Jupiter,,  couronné,  apparaît  sur  les 
nues,  un  foudre  à  la  main. 

La  terre  ayant  absorbé  le  sang  des  géants,  ses  enfants, 
en  forma  des  hommes  cruels  et  féroces. 

Ex.  •  VIII  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  T,  n"  8.     . 

9.  —  Conseil  des  dieux. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  3,  sauf  sur  le  cartouche, 

LE  CONSEIL 
DES   DIEUX 


—  27  —  ■ 

li  Assis  en  cercle  sur  les  nues,  huit  divinités  sont  prési- 
dées par  Jupiter.  Ce  sont,  à  partir  de  la  droite  de  Jupiter  : 
Junon,  qui  porte  le  bandeau  royal;  Proserpine,  cou- 
ronnée; Pluton,  avec  sa  fourche;  Minerve  casquée,  avec 
son  bouclier;  Vulcain  et  son  marteau;  Mercure;  Mars 
casqué,  armé  de  son  bouclier  et  de  sa  lance;  Neptune 
et  son  trident.  Quant  à  Jupiter,  il  s'appuie  de  la  gauche 
sur  son  sceptre  d'ivoire. 

Kx.  •  IX  • 

Cu.  br.,  mod.  0,()3t2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  1,  n'>  9. 

Lorsque  tous  les  dieux  furent  réunis  autour  de  lui,  Jupiter  prit  la 
parole  pour  se  plaindre  de  la  corruption  des  hommes.  Il  raconta 
(ju'étant  descendu  sur  la  terre,  il  fut  indignement  traité  par  le  roi 
<l'Arcadie.  L'événement  se  trouve  relaté  sur  le  jeton  suivant  '. 

10.  —  Lycaon  changé  en  loup. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 

LYCAON  EN  LOUP. 

fi).  Au  devant  d'une  draperie  frangée,  Jupiter,  sous  les 
traits  d'un  homme'enveloppé  de  voiles  flottants,  à  droite, 
se  lève  de  derrière  une  table  près  de  laquelle  il  était 
assis.  Devant  la  table,  près  du  sol,  un  aigle  éployé  tient 
dans  ses  serres  le  foudre  de  Jupiter.  A  gauche,  un  loup 
marchant  sur  ses  pattes  de  derrière,  est  habillé  par  le 
haut  comme  un  homme  et  se  trouve  environné  de 
tiammes. 

Ex.  •  X  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  T,  n"  10. 


'  Bien  qu'il  ne  soit  pas  d'usage  d'accompagner  les  descriplion.s  numismatiqiU's 
d'aucune  glose  quelconque",  nous  avons  cru  devoir  déroger  ;ï  cette  ri>gle  et  donner  <;ù  et 
là,  d'apn'îS  le  texte  d'Ovide,  quelques  explications  nécessaires  pour  la  compréhension 
du  sujet. 


■  -  28  —  . 

Jupiter,  voulant  visiter  la  terre,  revêt  la  forme  humaine  et  s'en  va 
loger  chez  Lyca'on,  roi  d'Arcadie.  Celui-ci,  averti  de  la  qualité  de  son 
hôte,  lui  fait  servir,  pour  le  braver,  les  membres  apprêtés  d'un  otage 
envoyé  par  les  Molosses.  Jujnter  met  alors  le  palais  en  feu  et  trans- 
forme Lycaon  en  loup. 

Le  Conseil  des  dieux  ayant  entendu  le  récit  de  Jupiter,  approuve  le 
projet  de  celui-ci,  qui  est  de  noyer  tous  les  hommes  dans  un  déluge 
universel. 

11.  —  Le  Déluge. 

Droit  semblable  à  ce! ni  du  n"  II,  sauf  sur  le  cartouclie, 
LE  DELUGE 

R).  Une  divinité  ailée,  entourée  de  nuages,  tenant  sons 
chaque  bras  une  urne  énorme,  déverse  sur  la  terre, 
déjà  à  demi  submergée,  d'abondantes  eaux,  pendant 
que  les  éclairs  sillonnent  le  ciel.  Au  premier  plan,  un 
vieillard  s'accrochant  au  tronc  d'un  arbre,  cherche  à 
sauver  deux  femmes  dont  l'une  est  évanouie.  A  droite, 
un  cheval  nageant  porte  un  cavalier.  A  l'arrière-plan, 
des  montagneî^  à  demi  couvertes  d'eau  sur  laquelle  on 
perçoit  une  embarcation  couverte  d'un  toit. 

Ex.  •  XI  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  I,  n"  il. 

Jupiter,  non  content  de  la  pluie  qu'il  fit  tomber  en  abondance  sur 
la  terre,  appela  à  son  aide  son  frère  Neptune.  Celui-ci  assembla  dans 
son  palais  tous  les  fleuves  et  leur  ordonna  de  déborder  de  partout. 
La  terre  fut  alors  couverte  par  les  eaux  et  tous  les  hommes  périrent, 
hormis  Deucalion  et  Pyrrha  qui  s'étaient  réfugiés  sur  une  petite 
barque.  Entre  l'Attique  et  la  Béotie,  se  trouve  la  Phocide,  signalée 
par  le  mont  Parnasse,  dont  les  sommets  s'élèvent  jusqu'au  ciel.  C'est 
là  que  s'arrêta  la  barque  qui  renfermait  les  restes  du  genre  humain  \ 


1  Parmi  les  cinq  déluges  dont  parle  Pausanias,  les  plus  célèbres  de  tous  lurent  ceux 
qui  se  produisirent  au  temps  d'Ogygès  et  sous  le  règne  de.  Deucalion.  C'est  évidem- 
ment d'un  de  ceux-là  dont  parle  Ovide,  mais  comme  il  est  notoire  qu'il  n'inonda  que 
la  Thessalie,  on  est  on  droit  de  supposer  que  dans  sa  description  le  poète  a  renfermé 
tout  ce  que  la  tradition  avait  appris  sur  le  déluge  universel. 


—  2\)  — 

12.  —  Repeuplement  de  la  terre. 
Droit  seii)]jlable  à  celui  du  u"  I,  sauf  sur  le  caitouclie, 

HKUCALIOiN   ET  PVRRHA 
UKPEUPLENT  LA   TERRE 

K.  Un  liomuie  ayarït  à  sa  gauche  une  femme,  tous 
deux  marcliaut  à  gauche,  ont  la  tète  recouverte  d'un 
voile  qui  retombe  autour  d'eux  et  dont  les  bords,  qu'ils 
tiennent  de  la  gauche,  relevés  par  devant,  forment  un 
sac  qu'ils  ont  rempli  de  cailloux.  De  la  droite,  ils  pren- 
nent ces  cailloux  qu'ils  lancent  derrière  eux  par  dessus 
leurs  tètes.  Derrière  ces  personnages,  des  enfants  des 
deux  sexes,  sans  vêtement,  sont  assis  ou  debout  et  font 
des  gestes  d'exclamation.  A  l'arrière-plan,  un  temple 
grec  tétrastyle  renferme  la  statue  de  Tliémis.  A  gauche, 
des  collines  et  deux  palmiers.- 

Ex.  •  xii  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  (lab.  de  (Jenève. 

PI.  1,  n"  lt>. 

App.,  L.  IV,  |).  0r)8,  n"  T)2S.  Wellenh.,  t.  Il,  part.  II, 
p.  718,  n"  li,442. 

Deucalion  et  Fyrrha,  seuls  survivants  de  l'espèce  humaine  anéantie, 
vont  au  temple  de  Thémis  et  demandent  comment  ils  peuvent  repeu- 
pler la  terre.  L'oracle  répond  :  Sortes  du  temple,  voiles-vous  le  visuf/e, 
détaches  vos  ceintures  et  jetés  derrière  vous  les  os  de  votre  çirand'mèré. 
Après  quelque  hésitation,  Deucalion  comprend  qu'étant  fils  de 
Proraéthée,  qui  l'a  créé  de  la  terre,  la  terre  est  sa  mère.  Aussi 
exécutent-ils  l'ordre  de  l'oracle  en  jetant  des  pierres  par  dessus  leurs 
têtes.  Ces  pierres,  une  fois  retombées,  se  ramollissent,  prennent  une  nou- 
velle figure,  croissent  et  acquièrent  une  ressemblance  avec  les  hommes. 
Aussi,  en  peu  de  temps,  avec  le  secours  des  dieux,  les  pierres  que  Deuca- 
lion avait  lancées  devinrent  des  hommes  et  celles  de  Fyrrha  des  femmes. 

13.  —  La  Défaite  du  sei'pent  Python. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  :î,  sauf  sur  le  cartouche, 

f.A  DEFAITE 
nr   SERPENT   PV'IMIO.X 


—  3()  — 

ii  Apollon  debout,  î\  gauclie,  son  arc  dans  la  droile, 
désigne  de  la  gauclie  le  monstre  Python  qu'il  vient  de 
tuer  en  le  criblant  de  flèches.  A  droite,  l'amour  prend 
terre,  son  arc  dans  la  gauche  et  une  tlèche  dans  la 
droite. 

Ex.  •  XIII  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  I,  n"  13. 

App.,  t.  IV,  p.  959,  n"  3530.  Wellenh.,  t.  H,  part.  IT, 
p.  718,  n°  14,443. 

En  commémoration  de  sa  victoire  sur  le  monstre  Python,  Apollon 
institua  les  jeux  pythiens.  Ceux  qui,  dans  ces  jeux,  étaient  vainqueurs, 
soit  à  la  course,  soit  à  la  lutte,  soit  à  la  conduite  des  chars,  recevaient 
comme  récompense  une  couronne  de  chêne,  car  il  n'y  avait  pas  encore 
de  laurier. 

Apollon  prit  occasion  de  sa  victoire  pour  dénigrer  les  flèches  que 
lance  l'Amour.  L'Amour,  froissé  de'  ce  propos,  s'en  fut  sur  le  Parnasse 
et  lança  deux  flèches  ;  la  première,  à  pointe  de  plomb,  qui  tue  l'amour, 
la  seconde,  à  pointe  dorée,  qui  le  fait  naître.  La  première  fut  adressée 
à  Daphné,  fille  du  fleuve  Pénée,  la  seconde  à  Apollon. 

14.  —  Daphné  changée  en  laurier. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 

DAPHNÉ  CHANGP:E 
EN  LAURIER. 

Fij.  Apollon  à  gauche,  portant  son  carquois  en  ban- 
doulière et  vêtu  d'une  écharpe  flottante,  serre  dans  ses 
bras  une  jeune  femme  vue  de  face;  l'extrémité  des  doigts, 
qu'elle  tient  levés  en  l'air,  ainsi  que  sa  tête,  sont  ornés 
de  feuilles  de  laurier.  A  droite  et  à  terre,  un  vieillard, 
la  tête  couronnée  de  roseaux,  accoudé  à  une  urne  qui 
laisse  l'eau  s'écouler,  lève  le  bras  droit  vers  le  ciel.  A 
l'arrière-plan,  à  gauche,  deux  arbres  ;  à  droite,  une  colline. 

Ex.  •  XIV . 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  I,  n°  14. 


—  3\   — 

Apollon,  atteint  par  la  flèche  de  l'Amour,  conçut  à  l'instant  une 
violente  passion  pour  Dapbné  qui,  ne  pouvant  éprouver  le  même  senti- 
ment, s'enfuit.  Sur  le  point  d'être  atteinte,  elle  conjure  son  père, 
le  fleuve  Pénée,  de  venir  à  son  secours  et  se  voit  à  l'instant  changée 
en  laurier.  Désormais,  et  d'après  l'ordre  d'Apollon,  cet  arbre  lui  fut 
consacré  et  les  feuilles  du  laurier,  unies  à  celles  du  chêne,  formèrent 
la  couronne  des  triomphateurs. 

15.  —  lo  changée  en  vache. 

Droit  semblable  à  celai  du  n"  I,  sauf  sur  le  cartouclie, 
10  c.hangép: 

EN  VACHE. 

^.  Jupiter  debout,  couronné,  ayant  à  ses  pieds  l'aigle 
tenant  le  fondre  et  à  sa  gauche  .Tunon,  ceinte  du  bandeau 
royal,  ayant  à  ses  pieds  un  paon  et  désignant  de  la 
gauche  une  vache  placée  à  ses  côtés,  le  tout  entouré  de 
nuages. 

Ex.  •  XV  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cal),  de  Genève. 

PI.  l,  n"  15. 

Jupiter  étant  devenu  amoureux  de  lo,  fille  du  fleuve  Inaque,  elle 
s'enfuit,  mais  son  amant  fit  tomber  d'épaisses  ténèbres  sur  la  terre,  si 
bien  qu'elle  dut  se  rendre.  Cependant  Junon  ayant  jeté  les  yeux  sur 
la  terre  et  voyant  cette  obscurité  que  les  nuages  avaient  produite  dans 
un  ciel  serein,  elle  ne  mit  pas  en  doute  que  ce  ne  fût  l'œuvre  de  son 
époux,  dont  elle  soupçonnait  toujours  les  infidélités.  Jupiter,  prévoyant 
l'arrivée  de  Junon,  changea  lo  en  vache,  et  Junon,  l'ayant  admirée,  la 
demanda  à  son  mari,  qui  ne  put  la  lui  refuser.  Elle  en  confia  la  garde 
à  Argus,  l'homme  aux  cent  yeux,  dont  il  n'y  avait  jamais  que  deux 
qui  se  fermassent  à  la  fois. 

16.  —  lo  sur  les  bords  d'Inaque. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"4,  sauf  sur  le  cartouche, 

10   SUR  LES   nORDS 

d'ixaoue. 


—  :>2  — 

^.  Le  fleuve  Inaque,  sous  les  traits  d'un  vieillard  cou- 
ronné de  roseaux,  assis  près  de  son  urne,  à  droite, 
étend  les  bras  en  signe  de  désespoir.  A  sa  gauche, 
s'avance  une  vache,  qu'un  homme  tient  par  la  corne 
gauche  et  qui,  de  la  main  gauche,  tient  un  bâton  à  cor- 
bin.  Au  second  plan,  dans  les  nues,  Jupiter,  accompagné 
de  son  aigle,  donne  un  ordre  à  Mercure  qui,  son  caducée 
en  main,  s'apprête  à  partir. 

Ex.  •  XVI  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  I,  \r  16. 

Argus  conduit  lo  sui'  les  bords  d'Inaque,  à  qui  elle  confie  sa  peine. 
Jupiter  ne  pouvant  plus  supporter  les  maux  auxquels  il  voit  lo  exposée, 
appelle  Mercure  et  lui  ordonne  de  tuer  Argus. 


17.  —  Le  Sommeil  d'Argus. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 

LE  SOMMEIL  d'ARGUS. 

Hj.  Un  homme,  assis  de  face,  sur  un  rocher,  les  jambes 
croisées,  joue  de  la  flûte  à  un  autre  homme,  assis  et 
accoudé  à  ses  pieds,  un  bâton  à  corbin  sur  l'épaule 
droite.  Derrière  eux  des  arbres;  à  gauche,  une  vache 
vue  de  face. 

Kx .  •  xviï  • 

Cu.  br.,  mod.  0,03*2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  1,  n"  17. 

App.,  t.  IV,  p.  960,  n"  3533.  Wellen  h.,  t.  11,  part.  II, 
n"  14,444. 

Mercure  ayant  quitté  ses  attributs,  hormis  le  caducée,  mystérieuse 
baguette  qui  a  le  don  d'endormir,  il  se  met  à  jouer  de  la  flûte.  Argus, 
charmé  de  cette  musique,  s'endort  d'une  partie  de  ses  yeux  et  prie 
alors  son  compagnon  de  lui  apprendre  l'histoire  de  sa  flûte  nommée 
Syrinx. 


—  :y.]  — 

18.  —  La  Nymphe  Syrinx  changée  en  roseaux. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 

SYRINX   EN  ROSEAUX 

1^.  Le  dieu  Pan  poursuit  une  nymphe  à  travers  des 
roseaux,  tous  deux  cheminant  à  gauche.  A  droite,  une 
plaine. 

Ex.  •  x\  [ir  • 

Cu.  br.,  mod.  0,0I>2.  Cab.  de  (lenève. 

PI.  11,  n"  18. 

Syrinx,  fille  du  fleuve  Ladon,  imitait  Diaiu;  en  tout;  elle  avait  le 
même  amour  pour  la  virginité  et  son  front  se  trouvait  aussi  décoré 
d'un  croissant,  mais  il  était  de  corne,  tandis  (jue  celui  de  la  déesse 
était  d'or. 

Un  jour  le  dieu  Pan  l'ayant  rencontrée,  il  lui  proposa  de  devenir 
son  époux;  la  nymphe  s'enfuit  et  pria  ses  sœurs  de  venir  à  son 
secours.  Et  comme  le  dieu  Pan  se  penchait  pour  l'embrasser,  il  ne 
trouva  que  des  roseaux.  En  souvenir  de  la  nymphe,  il  prit  quelques- 
uns  de  ces  roseaux  d'inégales  grandeurs,  et  les  ayant  joints  avec  de  la 
cire,  il  forma  cette  sorte  de  flûte  qui  se  nomme  syrinx. 

11).  —  Le  Paon  orné  des  yeux  d'Argus. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 

LE  PAON  ORNÉ  DES 
YEUX  d'arc. US 

R.  Accroupie  à  terre  et  tournée  à  gauche,  près  du 
cadavre  d'un  homme  étendu  et  dont  la  t(He  est  coupée, 
une  femme,  décorée  d'un  bandeau  sur  le  front  et  envi- 
ronnée de  nues,  pose  un  «pil  sur  la  queue  d'un  paon 
placé  à  sa  dnjite.  Au  second  plan,  des  nuages;  au  milieu 
d'eux,  Mercure,  revêtu  de  ses  attributs  et  d'une  épée 
<pril  brandit  de  la  droite.  Une  vache  s'enfuit  à  gauche. 

\']\ .  •  x  I  X  • 

(lu.  I)r.,  mod.  {)JY.V2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  [[,  II"  il). 


iikvi:k  mm.   t.   XVI. 


—  3i  — 

Mercure  ayant  l'éussi,  grâce  aux  sons  de  sa  flûte  et  à  l'histoire  de 
celle-ci,  à  fermer  tous  les  yeux  d'Argus,  il  lui  coupa  la  tête  et  s'enfuit, 
ainsi  que  lo,  tandis  que  Junon  accourut  et  plaça  sur  les  plumes  du 
paon  tous  les  yeux  d'Argus. 

20.  —  lo  adorée  sous  le  nom  d'Isis. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  sauf  sur  le  cartouche, 
10  adorép: 

sous  LE  NOM  d'ISIS. 

^.  Une  foule  de  personnages  prosternés,  chantant  et 
jouant  de  divers  instruments,  entourent  un  autel  rectan- 
gulaire, sur  lequel  brûle  de  l'encens.  Dans  les  nues,  une 
divinité,  un  sceptre  à  la  main,  est  assise  sur  un  croissant. 

Ex.  •  XX  • 

Gu.  br.,  mod.  ü,03'2.  Cab.  de  (lenève. 

PI.  II,  n*'  20. 

Après  la  mort  d'Argus,  lo  fut  encore  persécutée  par  Junon.  Celle-ci 
attacha  à  ses  pas  une  furie  qui  jeta  l'épouvante  dans  son  cœur.  Elle 
erra  par  toute  la  terre  et  parvint  ainsi  en  Egypte.  Jupiter  voyant  ses 
souffrances,  supplia  Junon  de  lui  pardonner,  ce  qu'elle  fit.  lo  put  alors 
reprendre  sa  première  figure  et  les  Égyptiens  ne  tardèrent  pas  à 
l'adorer  sous  le  nom  d'Isis. 

21.  —  Dispute  d'Epaphus  et  de  Phaëton. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  3,  sauf  sur  le  cartouche, 

LA  DISPUTE  d'ePAPHUS 
ET  DE  PHAËTON. 

É.  Deux  hommes  côte  à  côte,  debout,  disputent  entre 
eux.  Derrière  eux,  à  l'horizon,  le  soleil  à  demi  engagé 
dans  la  mer.  A  gauche,  une  colline.  Dans  le  ciel,  des 
nuages. 

Ex.  •  XXI  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  II,  n«  21. 


—  .'^5  — 

Epaphus,  fils  de  Jupiter  et  de  lo,  fatigué  de  ce  que  Phaëton  affectait 
de  s'égaler  à  lui,  émit  des  doutes  sur  ce  qu'il  fût  vraiment  le  fils  du 
Soleil.  Phaëton,  piqué  d'un  tel  reproche,  s'en  va  trouver  sa  mère, 
Clymène,  et  la  conjure  de  lui  donner  la  preuve  qu'il  est  bien  le  fils  de 
la  lumière. 

22.  —  Serment  de  Clymène. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  3,  sauf  sur  le  cartouche, 

LE  SERMENT 
DE  CLYMENE. 

1^.  Une  femme  debout,  à  droite,  tournée  vers  un 
liomme,  à  gauche,  placé  en  face  d'elle,  lève  la  droite  au 
ciel  et  étend  la  gauclie  en  signe  de  serment.  Au  second 
plan,  à  droite,  une  pyramide;  à  gauche,  im  pahïiier. 
A  Tarrière-plan,  à  gauche,  un  groupe  de  monuments 
entourés  de  murailles.  Au  haut,  à  gauche,  le  bord  de 
la  médaille  est  garni  sur  une  certaine  étendue  d'étoiles 
très  rapprochées  les  unes  des  autres.  A  droite,  des 
nuages. 

Ex.     xxii- 

Cu.  br.,  mod.  0,0l>2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  Il,  n"  22. 

Clymène,  pénétrée  des  larmes  de  son  fils  et  de  la  douleur  de  se 
voir  soupçonnée,  lève  les  yeux  vers  le  soleil  et  ses  mains  vers  le  ciel, 
et  jure  par  cette  lumière  qui  les  éclaire  que  Phaëton  est  le  fils,  le 
propre  fils  du  Soleil.  Elle  l'engage  à  aller  lui-môme  trouver  le  Soleil. 
<ians  son  palais,  pour  s'assurer  de  l'origine  de  sa  naissance. 


JT.  —  Jetons  de  Jérôme  Roussel  se  rapportant  au  deuxième  livre 
des  Métamorphoses  d'Ovide. 

B.  —  Jeton  dédié  à  Louis,  dauphin. 


Dans  le  champ,  en  treize  lignes,    Ç c  :;«-'. )  le  second  ! 

LIVRE  I  DES   METAMORPHOSES  1  D'OVIDE  |  DEDIE  |  A    MON 


—  :îg  — 

SEIGNEUR  I  LE  DAUPHIN.  |  par  |  Son  très  humble 

ET  TRES  I  OBEISSANT  ET  TRES  EfDEL  /'s'/c/  |  SERVITEUR  [ 
fEROME  ROUSSEL  |  I7II. 

^.  ΕD  LOUIS  DAUPHIN. 

Buste  cuirassé,  barré  d'un  ruban  d'ordre,  la  tète  cou- 
verte d'une  perruque,  de  profil  à  droite. 
Gu.  br.,  mod.  0,03'2.  Gab.  de  France  ^ 
PI.  Il,  lettre  B. 

1.  —  Le  Palais  du  Soleil. 

A  droite,  le  Temps,  sous  les  traits  d'un  vieillard  ailé, 
tourné  à  gauche,  descendant  à  terre,  présente  le  médail- 
lon ^  d'Ovide,  entouré  d'une  draperie.  F.e  Tibre,  sous  la 
l'orme  d'un  vieillard,  vu  de  dos,  appuyé  contre  l'urne, 
sur  laquelle  repose  une  corne  d'abondance  et  ayant  à 
ses   pieds  la  louve  et  les   doux  enfants,  sai.sit  le  côté 

iiauclie  de   la  dra|)erie,  sur  la(|iiclle  on  lit    ^'^  ^'' ^'^^'"^ 

^  '  '  DU  SOLEIL« 

Le  côté  droit  de  la  di'aperie  Ibrme  plusieurs  plis^.  Der- 
rière elle,  à  gauclie,  ime  portion  de  colonne  sur  sa  base, 
portant  à  ini-liauteur,  LlV-Il-  ^. 

1^.  Assis  siu'  un  siège  haussé  de  deux  degrés,  un  per- 
sonnage, tourné  à  droite,  la  tète  laurée  et  rayonnante, 
accueille  un  jeune  homme  à  genoux  devant  lui  qui,  de 
la  droite,  désigne  le  char  du  Soleil  qu'on  entrevoit  au 
dehors.  Autour  du  personnage  assis,  sont  quatre  figures 
allégoriques  :  à  gauche,  un  vieillard  qui  se  chauffe 
au    dessus   d'im   brasier  et  un   homme  enguirlandé  de 


'  Le  Musée  de  Goiiè\e  possède  un  coin  de  i'e\ers  de  rf  jeton  (vo\ .  pins  h;iut,  ]).  1(1} 
<|UÎ  présente  quelques  variantes  avec  celui  que  iious  venons  di'  diWrire.  L'('i)aule 
droite  du  dauphin  est  ornée  d'une  fleur  de  lys  et  de  deux  volutes. 

2  Hormis  des  variantes,  ce  médaillon  est  le  même  que  celui  décrit  p.  23. 

■'  Les  droits  des  vingt  jetons  du  livre  II  sont  tous  différents  les  uns  des  autres, 
comme  ceux  du  livre  L  non  seulement  :ï  cause  des  titres,  mais  par  de  minimes 
détails  qui  importent  peu  ;i  la  description.  Celui  ()ui  nous  a  paru  le  plus  caractéris- 
tique, c'est  la  forme  de  la  draperie,  du  côté'  droit.  Tantôt  elle  s'enroule  en  cornet, 
tantôt  elle  forme  des  plis. 

*  Le  point  après  -H  lie  si'  relrou\c>  sur  anrun  des  dix-neuf  autres  jetons  dn  livre  11. 


—  37  — 

licUiipres;  à  droite,  une  femme  tenant  une  gerbe  d'épis 
et  un  jeime  liomme  soulevant  une  guirlande  de  ileurs. 
Dans  le  fond,  (luatre  colonnes  cannelées. 

Ex.  -i- 

Cu.  br.,  mod.  (),03'2.  Cal),  de  Genève. 

PI.  II,  n«  J. 

Phaëton  pénètre  dans  le  palais  du  Soleil  et  s'agenouille  devant 
son  père,  entouré  des  quatre  Saisons.  11  lui  demande  la  preuve  qu'il  est 
bien  son  fils.  Le  Soleil  lui  promet  alors  de  lui  accorder,  comme 
preuve,  quoi  que  ce  soit  qu'il  lui  demande.  Donnes-moi^  reprend 
Phaëton,  la  conduite  de  votre  char.  En  vain,  le  Soleil  lutte  contre 
cette  demande  insensée,  il  ne  peut  y  parvenir. 

2.  —  Phaëton  sur  le  char  du  Soleil. 
Droit  semblable  à  celui  du  n°  1,  page  30,  sauf  sur  la 

PHAËTON  SUR 

draperie,     le  char  du        La    draperie,    à    droite,    est 

SOLEIL 

repliée  en  cornet. 

^.  Au  dessus  de  la  terre  dont  on  entrevoit  un  fragment, 
et  dans  les  nues,  au  premier  plan,  une  femme  person- 
nifiant l'aurore,  une  étoile  à  cinq  rais  au  dessus  de  la 
tête,  tenant  des  deux  mains  les  extrémités  d'un  voile 
flattant  et  de  la  droite  un  flambeau  allumé,  s'avance, 
précédée  d'un  coq.  A  l'arrière-plan,  à  gauche,  le  char 
du  Soleil  portant  Phaëton  rayonnant,  à  qui  son  père 
prodigue  des  recommandations. 

Ex.  •  Il  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  (lab.  de  Genève. 

PI.  Il,  n"  '2. 

3.  —  La  Chute  de  Phaëton. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  37,  sauf  siu"  la 
draperie,     i^a  cheute 

^  '     OE   IMIAETON. 


—  :]S  — 

1^.  Les  quatre  chevaux  du  char  du  Soleil,  le  char  lui- 
même,  comme  aussi  Phaëton  qui  le  conduisait,  sont 
foudroyés  par  Jupiter  et  tombent  péle-mèle  sur  la  terre. 

Ex.  •  III  • 

Cu.  br.,  mod.  0,03!2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  II,  n«  3. 

i.  —  Le  Tombeau  de  Phaëton. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  '2,  page  37,  sauf  sur  la 
dranerie    ^^  tombeau 

fi).  Monument  funéraire  formé  d'un  socle  rectangulaire^ 
d'une  partie  arrondie  faisant  saillie,  puis  d'une  urne. 
Autour  du  monument,  trois  jeunes  femmes  debout,  les 
bras  levés  au  ciel,  sont  transformées  en  peupliers,  dont 
les  feuilles  leur  sortent  des  doigts  et  de  la  tète.  L'une 
d'elle,  à  droite,  est  saisie  à  bras  le  corps  par  une  femme 
ngée.  Au  premier  plan,  tourné  à  droite,  un  cygne. 

Ex.  •  un  • 

Cu.  br.,  mod.  0,03'2.  (lab.  de  Genève. 

PI.  H,  n"  4. 

Pliaëtoii  étant  tombé  dans  l'Eridan  \  ses  sœurs,  les  Héliades,  le 
recueillirent  et  l'ensevelirent,  puis  le  pleurèrent  quatre  mois  durant. 
Elles  furent  alors  changées  en  peupliers,  à  la  grande  douleur  de  leur 
mère,  Clymène,  accourue  pour  pleurer  son  fils.  Les  larmes  qui 
coulèrent  de  ces  nouveaux  arbres,  durcirent  au  soleil  et  devinrent 
autant  de  grains  d'ambre. 

Cycnus,  souverain  de  la  Ligurie,  parent  et  ami  de  Phaëton,  aban- 
donna ses  états  pour  venir  aussi  pleurer  le  fils  du  Soleil.  Il  fut  témoin 
de  la  métamorphose  des  Héliades  et  se  vit  lui-même  changé  en  cygne. 

5.  —  Jupiter  prend  la  forme  de  Diane. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  37,  sauf  sur  la 
drapeue,  5,^  ,jj^^.j,, 

'  Ancien  nom  du  Pô. 


—  39  — 

^.  Dans  lin  sous-bois,  Diane  assise  à  gauche  et  tournée 
à  droite,  prodigue  des  caresses  à  une  jeune  fille,  assise 
près  d'elle,  à  droite.  A  gauche  de  Diane,  à  terre,  un 
aigle  éployé,  tient  en  ses  serres  un  foudre. 

Ex.  •  V  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  Il,  ir  5. 

Jupiter,  après  avoir  constaté  que  le  feu  provoqué  par  la  maladresse 
(le  Phaëton  n'avait  pas  endommagé  le  ciel,  descendit  sur  la  terre  pour 
réparer  les  dommages  causés  par  l'incendie.  Ce  fut  en  Arcadie  qu'il 
rencontra  Calisto,  la  nymphe  préférée  de  Diane,  et  qu'il  conçut  pour 
elle  un  amour  violent.  Ayant  pris  sur  le  champ  les  traits  de  Diane, 
il  aborda  la  nymphe,  s'assit  près  d'elle  et  ne  .se  fit  connaître  que  pour 
commettre  un  crime. 

6.  —  Diane  bannit  Calisto. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  J,  page  36,  sauf  sur  la 

draperie    ^^^-^^^^  «^^-^^^'i^ 
uiapcne,         c.\LiSTO. 

^.  Diane  étant  au  bain,  entourée  de  ses  nymphes, 
s'aperçoit  de  l'état  de  Calisto  et  la  bannit  de  sa  présence. 

Ex.  •  vr  • 

(lu.  br.,  mod.  (),03'2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  Il,  n"  6. 

App.,  t.  IV,  p.  957,  n'*  3523.  Wellenh.,  t.  II,  part.  II, 
p.  718,  n"  UMl. 

7.  —  Calisto  changée  en  ourse. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  page  30,  .sauf  sur  la 
draperie,         „^,  ^..„  „ 

^  '  EN   OURSE. 

Éj.  Une  femme,  ornée  d'un  bandeau,  debout  et  de 
face,  de  la  gauche  retenant  son  vêtement,  étreint  de  la 
droite  la  chevelure  d'une  personne  demi-nue,  à  genoux 
à  sa  droite.  La  première  femme  a  le  pied  gauche  repo- 


—  4()  ~ 

sant  sur  une  nue  fiui  porte  un  paon.  En  arrière,  à 
gauche,  sous  une  draperie,  un  pelit  enfant  dort  dans  nn 
berceau. 

Ex.  -vu. 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  TI,  n"  7. 

Juiion,  dérorée  de  jalousie,  se  venge  de  Calisto  en  la  transformant 
en  ourse. 

8.  —  Calisto  et  son  fils  Areas  sont  changés  en  astres. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  37,  sauf  sur  la 
draperie,   ^^^^^f  ?,?!  ^^*^^^" 

^  EX  ASTRES. 

1^.  A  gauche,  sur  des  nues  et  près  du  sol,  un  jeune 
jjomme,  tête  nue,  tourné  à  droite,  prend  de  la  droite 
une  flèche  dans  son  carquois;  de  la  gauche  il  tient  un 
arc.  A  droite,  un  ours,  également  sur  des  nues  et  près 
du  sol,  se  trouve  en  face  du  jeune  homme.  Plus  haut, 
Jupiter,  assis  sur  les  nues,  tourné  à  gauche,  étend  la 
droite  vers  le  jeune  homme,  tandis  que  son  aigle  se 
tient  à  sa  droite. 

Ex.  •  VIII  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  flab.  de  Genève. 

Pi.  II,  \r  8. 

Areas,  fils  de  Calisto,  ayant  grandi,  s'adonnait  au  plaisir  de  la 
chasse.  Un  jour  il  rencontra  une  ourse  qui  n'était  autre  que  sa  mère. 
Ne  pouvant  la  reconnaître,  il  s'apprêtait  à  la  percer  d'une  flèche, 
lorsque  Jupiter  arrêta  la  main  qui  allait  commettre  un  parricide. 
Enlevant  alors  Areas  et  sa  mère  dans  le  ciel,  Jupiter  en  forma  deux 
constellations  voisines  l'une  de  l'autre. 

9.  —  Junon  se  plaint  de  Jupiter. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  37,  sauf  sur  la 

dranerie      l'LAlNTE 
diaperie,  ^^  j^,^^^^^. 


—  41  — 

i\.  A  gaiiclit',  une  femme  debout  dans  im  char  de 
courses,  reposant  sur  des  nues  très  près  du  sol,  vue  de 
dos  et  de  trois  quarts  à  droite,  gesticule  avec  animation. 
En  face  d'elle,  à  droite,  un  vieillard  à  longue  barbe, 
assis,  la  tête  ceinte  d'une  couronne  faite  de  pattes 
d'écrevisses,  tenant  de  la  gauche  un  gouvernail,  étend  la 
droite  en  avant.  A  ses  côtés  une  nymphe,  également 
assise,  s'appuyant  de  la  droite  sur  son  siège,  gesticule 
de  la  gauche.  Au  second  plan,  à  gauche,  deux  paons. 

Kx.  -ix- 

Gu.  br.,  mod.  (),03t2.  Gab.  de  Genève. 

?l.  U,  n"  11. 

.lunon  ayant  vu  avec  une  indescriptible  fureur  sa  rivale  Calisto 
devenir  une  divinité  et  briller  d'un  nouvel  éclat  parmi  les  astres,  s'en 
alla  sur  le  champ  trouver  le  vieux  dieu  Océan  et  la  nymphe  Téthys, 
pour  les  convaincre  de  refuser  aux  nouveaux  astres  la  retraite  dans 
l'océan. 

10.  —  Retraite  refusée  aux  nouveaux  astres. 
Dnjit  semblable  à  celui  du  n"  I,  page  36,  sauf  siu"  la 

RETRAITE  REFUSÉE 

draperie,      aux  nouveaux 

ASTRES. 

û.  Au  premier  plan,  dans  une  cotKfue  marine  reposant 
sur  les  flots,  conduite  à  gauche  par  un  dauphin  et  un  hi|i- 
pocampe,  Thétis,  ayant  à  sa  droite  Océan,  son  gouvernail 
tenu  de  la  gauche,  lèvent  au  ciel,  Thétis  la  main  gauche 
et  Océan  la  droite.  Vis-à-vis  d'eux,  sur  les  nues  du  ciel, 
une  ourse  surmontée  d'une  étoile  à  cinq  rais  et  un  jeune 
homme  à  sa  gauche,  tenant  un  arc  de  la  gauche  et  ayant 
au  dessus  de  la  tête  une  étoile  à  cinq  rais,  cherchent  à 
descendre  vers  la  mer,  tandis  que  pour  les  en  empêcher, 
une  femme  ailée,  à  la  droite  d'Océan,  tient  des  deux 
mains  une  draperie  qu'elle  tire  à  elle.  Derrière  et 
au    dessous  de  cette  hgure,    des  (Hoiles  sans  nombre. 


—  42  — 

A  gauclie,  à  l'iiorizon,  le  soleil  se  couche  derrière  une 
portion  de  la  terre. 

Ex.  •  X  •  . 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  (lenève. 

PI.  Tl,  n"  10. 

Tout  le  manège  de  Junon  et  le  refus  de  recevoii'  les  nouveaux 
astres  dans  l'océan  n'est  qu'une  allégorie  qui  nous  rappelle  que  la 
Grande  et  la  Petite  Ourse,  ainsi  que  les  auti-es  étoiles  du  cercle  polaire, 
qui  est  fort  élevé  relativement  à  l'Europe,  ne  se  couchent  jamais, 
c'est-à-dire  que  le  cercle  qu'elles  décrivent  ne  se  trouve  pas  coupé 
par  l'océan. 

11.  —  Protection  accordée  à  Nyctimène. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  page  30,  sauf  sur  la 

PROTECTION 

draperie,  accordée  a 

NYCTIMENE 

Ê.  Au  devant  d'une  niche,  entourée  de  deux  colonnes, 
Pallas  avec  ses  attributs,  tournée  à  gauche,  chasse  un 
oiseau.  A  sa  gauche  et  à  ses  pieds,  une  chouette. 

Ex.  •  XI  • 

(lu.  br.,  mod.  0,03*2.  Cab,  de  (lenève. 

PI.  II,  n"  11. 

Pallas  ayant  changé  Coronis,  fille  de  Coronée,  en  corneille,  pour  la 
faire  échapper  aux  poursuites  de  Neptune,  la  recueillit  chez  elle. 
Cet  oiseau  ne  tarda  pas  à  lui  faire  un  rapport  défavorable  sur  l'une 
des  trois  filles  de  Cécrops,  à  qui  Pallas  avait  confié  une  corbeille 
renfermant  Erichton.  Pallas  chassa  alors  Coronis  et  accueillit 
Nyctimène  qui  avait  été  changée  en  chouette  pour  avoir  conçu  pour 
son  père  une  passion  criminelle. 

12.  —  Les  Pilles  de  Cécrops  découvrent  Erichton. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  page  30,  sauf  sur  la 
draperie,   erichton 


—  43  — 

^.  Trois  jeunes  filles,  dont  une  assise,  entourent  une 
corbeille.  L'une  d'elles  en  soulève  le  couvercle  et  de 
rintérieur  s'échappe  un  monstre  ayant  des  pattes  d'oiseau, 
une  queue  de  serpent  et  le  reste  d'un  enfant.  A  gauche, 
sur  un  arbre,  un  oiseau. 

Ex.  •  XII  • 

Cu,  br.,  mod.  (),ü;>2.  Gab.  de  Genève. 

PI.  ni,  n"  [2. 

13.  —  Coronis  changée  en  corneille. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  37,  .sauf  sur  la 
draperie,   ^"'^^^^^^^  changée 

*^  '         ES   CORNEILLE 

ß.  Neptune,  portant  le  trident  de  la  gauche,  poursuit 
une  jeune  lille  à  droite,  dont  les  bras  sont  déjà  trans- 
formés en  ailes.  En  face,  dans  les  nues,  Pallas  étend  le 
bras  droit  en  signe  de  commandement.  A  l'arrière-plan, 
la  mer  '. 

Ex.  •  x[[[  • 

Gu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

i^l.  III,  n"  13. 

14.  —  Le  Corbeau,  de  blanc  qu'il  était,  est  changé  en  noir. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  page  30,  sauf  sur  la 

LE  CORIÎEAU 

draperie,    changé  en 

NOIR  • 

Au  premier  plan  et  debout,  de  face,  lauré,  un  arc  à  la 
main,  un  liomme  étend  la  droite  vers  un  oiseau  situé  à 
gauche,  sur  la  branche  d'un  arbre.  A  ses  pieds,  devant 
lui,  est  étendue  une  jeune   personne  dont  le  sein  est 


.1.  Roussel  a  interverti  l'ordre  de  ces  derniers  sujets  nui,  d'après  Ovide,  devraient 
Miiviv  ;iinsl  :   13.  12  et  11. 


—  44  — 

percé  et  qui,  de  la  gauclie,  tient  eucoiv  la  flèche  (grelle 
a  retirée  de  la  blessure.  Au  second  pian,  lui  arl)re  et 
une  colline. 

Ilx.  •  XIV  • 

(lu.  br.,  mod.  (XOS'i.  (lab.  de  (lenève. 

PI.  HT,  n"  14. 

Une  autre  fille,  aussi  appelée  Coronis,  maîtresse  d'Apollon,  le 
trompait.  Le  corbeau  l'ayant  appris  à  son  maître,  il  tua  Coronis  d'une 
flèche,  puis  changea  le  corbeau  de  blanc  en  noir.  Ayant  alors  retiré 
l'enfant  du  sein  de  Coronis,  avant  qu'elle  fût  brûlée,  il  le  porta  dans 
l'antre  du  centaure  Chiron. 

15.  —  Ocyroë  changée  en  jument. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  t2,  page  :^7,  sauf  sur  la 

1      •    OCYROÉ  CHANGÉE 
d^'^P^^'^'     EN  lUMENT. 

vij.  A  gauche,  la  moitié  postérieure  d'un  cheval  terminé 
en  avant  par  un  corps  de  femme,  les  clieveux  défaits  et 
gesticulant.  A  droite,  un  centaure  tenant  un  enfant  de 
son  bras  gauche. 

Ex.  .XV. 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Clab.  de  Genève. 

PI.  III,  n"  15. 

Ocyroë,  fille  du  centaure  Chiron,  ayant  voulu  se  mêler  de  prédire 
l'avenir,  soit  du  jeune  Esculape,  fils  d'Apollon  et  de  Coronis,  qui  se 
trouvait  l'élève  de  son  père,  soit  celui  de  son  père  lui-même,  elle  se 
vit  transformée  en  jument. 

16,  —  Le  Berger  Battus  changé  en  pierre  de  touche. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  page  30,  sauf  sur  la 

BATTUS   CHANGÉ 

draperie,     en  i>ierre  de 

TOUCHE. 


—  i.)  — 

ß.  Mercure,  tenant  de  la  droite  le  caducée,  aborde  un 
berger,  tenant  de  la  droite  sa  houlette.  Au  second  plan, 
une  vache  et  des  arbres.  A  droite,  sur  une  colline,  un 
homme  assis  joue  de  la  llùte. 

Ex.  •  xv[  • 

(!u.  br.,  mod.  (),0:V2.  ('<al).  fie  Genève. 

PI.  in,  ti"  M). 

Ai)ollon,  gardant  son  troupeau,  une  flûte  à  la  main,  dans  les  canipa- 
g-nes  de  Messène,  celui-ci  s'égara,  et  Mercure  l'ayant  rencontré,  le  cacha 
dans  une  forêt  voisine,  pour  se  l'approprier.  S'étant  ap^çu  que  le 
vieux  berger  Battus  se  trouvait  présent,  il  lui  donna  une  vache  pour 
acheter  son  secret.  S'étant  plus  tard  présenté  au  berger  sous  une  autre 
figure,  il  lui  demanda  des  nouvelles  d'un  troupeau  qu'il  avait  perdu, 
lui  promettant  un  taureau  et  une  vache.  Kt  comme  Battus,  alléché  par 
cette  promesse,  lui  révélait  la  cachette.  Mercure  se  fit  alors  connaître 
et  changea  le  berger  en  pierre  de  touche,  qui  porte  en  elle  le  caractère 
de  duplicité. 

17.  —  Mercure  amoureux  de  Hersé. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  '2,  page  M,  saut  sur  la 

,  .  MKRCURE 

(iiapeiie,   ^^j^-^jjj^,,^^  d'fiersk 

^.  Cortège  de  jeunes  (illes  se  dirigeant  à  gauche.  La 
pi"emière,  à  gauche,  porte  un  panier  de  la  droite  et 
donne  le  bras  gauche  à  sa  compagne.  Au  second  rang 
on  ne  voit  ([u'iine  jeune  tille  tenant  sa  timique  de  la 
gauche.  Le  troisième  rang  est  formé  de  deux  porteuses 
(h;  canéphores.  A  gauche,  dans  les  airs,  iMercure  avec 
ses  attril)uts  se  dirige;  à  droite.  A  l'arrière-plan,  à 
gauche,  un  viaduc;  à  droite,  des  colonnes. 

Kx.  •  xvi[  • 

Cu.  br.,  uKjd.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

!>!.  IFF,  n"  17. 

Mercure,  ayant  quitté  les  campagnes  de  Messène,  prit  son  vol  pour 
-Uhènes  et  se  plut  à  considérer  les  filles  de  cette  ville  (pii,  ce  jour-là, 


—  I()  — 

portaient  les  présents  qu'elles  allaient  offrir  à  Minerve.  Il  se  mit  à 
voltiger  autour  d'elles  pour  les  voir  plus  longtemps,  et  fut  attiré  sur- 
tout par  la  beauté  de  Hersé,  fille  de  Cécrops.  Se  sentant  enkl>rasé  pour 
elle  d'un  feu  dévorant,  il  se  rendit  à  Athènes  au  palais  de  Cécrops. 


18.  —  Pallas  se  rend  chez  l'Envie. 

Droit  semblable  à  cehii  du   ti"  2,  page  37,  sauf  sur  la 

,  .  PALLAS 

draperie,   ^^^^.^  ^,^^^^ 

û.  Pallas  debout,  à  gauche,  appuyée  de  la  droite  sur 
sa  haste,  étend  la  gauche  dans  la  direction  du  ne  grotte 
d'où  sort  l'Envie,  échevelée  et  demi-nue,  tenant  de  la 
gauche  deux  serpents. 

Ex.  •  xviii  • 

Cu.  br.,  raod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  [II,  n"  18. 

Mercure  se  rendit  chez  Aglaure,  sœur  de  Hersé,  celle-là  même  qui 
avait  découvert  le  panier  où  Pallas  tenait  enfermé  Erichton.  Il  se  fit 
connaître  à  elle  et  lui  demanda  son  appui  pour  pénétrer  chez  sa  sœur, 
mais  Aglaure  répondit  qu'elle  n'y  consentirait  que  moyennant  une 
forte  somme  d'argent.  Pallas  ayant  eu  connaissance  de  cet  entretien, 
se.  rendit  chez  l'Envie  et  lui  ordonna  de  rendre  Aglaure  jalouse  de 
Hersé. 

19.  —  Aglaure  changée  en  pierre. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  page  30,  sauf  sur  la 

,  .         AGLAURE   •   CHANGEE 

draperie,  j^,^,  ^,^^^^^ 

û.  Assise  sur  un  banc,  au  haut  de  deux  marches 
d'escalier,  une  jeune  femme,  de  trois  quarts  à  droite, 
tient  de  la  droite  le  marteau  d'une  porte  et  de  la  gauche 
repousse  Mercure,  placé  devant  elle,  à  droite,  qui,  de 
son  caducée,  touche  la  porte  que  retient  la  jeune  femme. 
Au  dessus  du  groupe,  contre  la  paroi,  médaillon  déco- 


_  47  — 

ratif  ovale,  siiriDonté  crime  guirlande  de  fleurs.  A  droite, 
en  bas,  trois  piliers  de  galerie. 

Ex.  -xix- 

Cn.  br.,  mod.  0,03'2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  III,  n«  19. 

Mercure  ayant  voulu  pénétrer  dans  l'appartement  de  Hersé,  Aglaure, 
jalouse  de  sa  sœur,  défend  obstinément  sa  porte.  Mercure  ayant  alors 
ouvert  la  porte,  en  la  touchant  de  son  caducée,  changea  Aglaure  en 
statue  de  pierre. 

20.  —  Jupiter  se  transforme  en  taureau. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  '2,  page  37,  sauf  sur  la 

,  .  lUPITER 

draperie,  ^^^  taureau 

K.  Deux  jeunes  femmes  aident  à  luie  troisième  à 
prendre  place  sur  un  taureau  assis  à  terre,  dont  elle 
tient  la  corne  droite,  pendant  qu'une  quatrième  jeune 
femme  passe  une  guirlande  autoiu'  de  la  tète  de  l'animal. 

E\.  •  XX  • 

Cil.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  m,  n"  20. 

Jupiter  étant  devenu  amoureux  d'Europe,  fille  d'Agénor,  roi  de 
Tyr,  il  prend  la  forme  d'un  taureau  doux  et  caressant,  au  pelage 
blanc  comme  neige.  Europe  admirait  sa  beauté  et  sa  douceur,  mais 
elle  n'osait  s'en  approcher.  Enhardie,  cependant,  elle  lui  présenta  des 
fleurs  que  le  taureau  mangea,  en  baisant  les  mains  qui  les  lui  offraient. 
Enfin,  rassurée,  Europe  s'enhardit  à  monter  sur  son  dos.  Le  taureau 
s'étant  alq;-s  avancé  doucement  du  côté  du  rivage,  il  entra  dans  l'eau 
et  emporta  sa  proie  tremblante. 


icS 


III.  —  Jetons  de  Jérôme  Roussel  se  rapportant  au  troisième  livre 
des  Métamorphoses  d'Ovide. 

C.  —  Jeton  dédié  au  duc  et  à  la  duchesse  de  Bourgogne. 
Dans  le  champ,  eti  seize  lignes,     (7^£)  lk  riioisinviE  j 

LIVRE  I  DES  METAMORPHOSES  j  D'OVIDE  |  DEIJIÉ  |  A  MON 
SEIGNEUU  LE  DUC  DE  BOURGOGNE  \  ET  [  A  MADAMIÎ  I 
LA  DUGHESSE  DE  BOURGOGNE  |  I^AR  |  LEUR  TRES  HUMBLE 
ET  TRES  I  OBEISSANT  ET  TRES  FfDEL  (sicj  \  SERVITEUR  | 
lEROME  ROUSSEL  |  I7II. 

^.  (ü  U)  LOUIS  DUC.  DE  BOURGOGNE  ET  MARIE  ADELAÏDE 

DE  SAV.  D.  DE  ß  •  Bnste  cuirassé  du  duc,  barré  d'un 
ruban  d'ordre,  la  tète  couverte  d'une  perruque,  de  profil 
à  droite,  accolé  au  buste  décolleté  de  la  duchesse,  de 
prolil  à  droite. 

i'A\.  br.,  mod.  0,0:^2.  Cab.  de  France. 

PI.  111,  lettre  C. 

1.  —  Cadmus  s'arrête  en  Béotie. 

Monument  rectangulaire  reposant  sur  im  socle  et  ter- 
miné par  une  corniche,  au  dessus  de  laquelle  se  voit 
une  pyramide  dont  on  n'aperçoit  pas  le  sommet.  Le 
monument  porte  en  deux   lignes  :     ^••^^^^^^'^'^  s  Arreste 

"  "  EN    BEOTIE  • 

La  pyramide  porte  LIV.  lit.  Assise  à  droite  ôm  monu- 
ment et  tournée  à  gauche,  une  femme  tourrelée  et  à 
demi  voilée,  tient  de  la  droite  et  appuyé  sur  son  genou 
droit,  im  médaillon  rond  '  présentant  les  traits  d'Ovide. 
Aux  pieds  de  la  ligure,  à  gauche,  lion  couché,  dwit  on  ne 
voit  que  la  tète  reposant  siu*  ses  deiLx  pattes.  Le  jeton 
se  termine  au  bas  par  un  trait  d'exergue  qui  est  simple. 
ß.  A  droite,  ime  génisse  couchée  à  terre,  regardant  de 
trois  quarts  à  gauche.   Tn^is  guerriers  casqués,  placés 

'  Hormis  dos  variantes,  c-e  médaillon  est  U-  nuMiio  qua  celui  di'crit  p.  ;*.S. 


—  11)  — 

derrière  elle,  la  désignent;  le  premier,  à  gauche,  qui 
tient  un  bouclier  du  bras  gauche  et  qui  tourne  le  dos, 
la  désigne  de  la  droite;  le  second,  vu  de  face,  tenant 
une  lance  de  la  droite,  la  désigne  de  la  gauche;  le  troi- 
sième, à  droite,  tourné  à  gauche,  la  désigne  de  la 
droite,  tandis  que,  de  la  gauche,  il  signale  un  temple 
situé  à  droite,  sur  une  colline.  Un  quatrième  guerrier, 
vu  de  profil  à  droite,  se  trouve  à  gauche  du  premier. 
Au  second  plan,  les  contoiu^s  d'un  cours  d'eau. 

Ex.  •  I  • 

Cu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  m,  n"  y. 

App.,  t.  IV,  p.  ür)G,  n"  3520.  Wellenli.,  t.  Il,  part.  H, 
p.  718,  n"  14,^52. 

Jupiter  ayant  enlevé  Europe,  Agénor,  son  père,  roi  de  Tyr,  ordonna 
à  son  fils  de  l'aller  chercher  et  de  ne  jamais  rentrer  dans  la  Phénicie 
qu'il  ne  l'eiît  retrouvée.  Cadnius,  après  avoir  parcouru  une  partie  de  la 
Grèce,  alla  consulter  l'oracle  d'Apollon,  qui  lui  apprit  qu'il  devait, 
fonder  une  ville  dans  l'endroit  où  il  verrait  une  génisse  s'arrêter,  et 
nommer  ce  pays-là  Béotie. 

2.  —  Cadmus  venge  la  mort  de  ses  soldats. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  1,  page  48,  sauf  sur  le 

,       CADMUS  VANGK  fsic)  LA        r        .      •.     ,, 
^''*^'^""^^'"^'     .MORT   DE  SKS   SOLDATS        ^^''    ^'"'''^    d  CXergUO 

est  double. 

^.  Un  homme,  à  gauche,  tourné  à  droite,  couvert  de  la 
(li'pouille  d'un  lion,  plonge  sa  lance  dans  la  gueule  d'un 
dragon  situé  en  face  de  lui,  à  droite,  dont  le  corps  est  déjà 
percé  d'un  javelot  et  sous  lequel  on  voit  un  bras  humain. 
Au  premier  })lan,  une  grosse  pierre;  derrière  le  dragon,  le 
tronc  d'un  arbre.  En  face,  dans  les  nues,  apparaît  Pallas. 

Ex.  •  Il  • 

Gu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  m.  Il"  2. 


IIKVI  K    MM. 


—  .-)()  — 

Cadmus  ayant  reconnu  que  la  génisse  désignait  par  sa  présence 
l'endroit  où  il  devait  construire  la  ville  de  Thèbes,  envoya  ses  coniita- 
gnons  puiser  de  Teau  à  la  fontaine  de  Mars,  où  ils  furent  dévorés  par 
le  dragon  qui  la  gardait.  Cadnius  s'avança  alors,  revêtu  d'une  peau  de 
lion,  et  attaqua  tout  d'abord  le  dragon  avec  une  grosse  pierre,  mais 
sans  résultat.  Il  lança  ensuite  son  javelot  qui  blessa  le  dragon.  Ce 
dernier,  rendu  furieux,  attaqua  à  son  tour  Cadmus,  qui  finit  par  le 
percer  de  part  en  part  de  sa  lance.  Pallas,  qui  assistait  au  combat,  lui 
dit  alors  :  Pourquoi^  fils  d'Agénor,  eontcmx)lcs-tn  ainsi  ce  serpent  Y 
On  te  verra  nn  jour  sotis  la  même  fifftire.  Épouvanté  de  cette  prédic- 
tion, Cadmus  pâlit,  mais  Pallas  étant  descendue  sur  la  terre,  lui  ordonna 
de  semer  en  terre  les  dents  du  dragon. 

3.  —  Combattants  nés  des  dents  du  dragon. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  49,  sauf  sui^  le 

.  COMBATTANS  NEZ 

monumeut,    ^^^^^  ^^^^^^^  ^^  ^^^^^,^^ 

û.  A  droite,  uu  guerrier  armé,  recouvert  de  la  (l(''|)C»iiille 
d'un  lion,  est  tourné  à  gauclie.  De  la  gauche,  il  porte  un 
bouclier,  tandis  qu'il  avance  la  droite  en  signe  de  sur- 
prise. A  sa  droite,  dans  les  nues,  Pallas  lui  désigne  de 
la  gauctie  cinq  guerriers  armés,  à  gauclie,  qui  semblent 
sortis  de  terre  et  luttent  entre  eux.  lïun  d'eux  est  à 
terre.  Derrière  le  premier  guerrier,  une  paire  de  b(eufs 
tournés  à  droite,  attelés,  à  une  cliarrue., 

Ex.  •  m  • 

Cu.  br.,  mod.  0,()3t2.  Cab.  de  Genève. 

Pi.  III,  n"  3. 

Welienh,  t.  Il,  part.  II,  p.  718,  n"  14,453. 

Cadmus  ayant  obéi  à  Palks,  laboura  le  sol  et  y  sema  les  dents  du 
monstre.  Au  bout  de  peu  de  temps,  les  mottes  de  terre  commencèrent 
à  se  mouvoir,  il  en  vit  d'abord  sortir  des  fers  de  lance,  puis  des 
casques  ornés  de  plumes,  ensuite  le  corps  de  plusieurs  guerriers,  qui 
ne  tax'dèrent  pas  à  s'entre-tuer.  Pallas  ayant  fait  cesser  le  combat,  il 
resta  vivants  cinq  combattants  qui  devinrent  les  compagnons  de 
Cadmus;  il  les  employa  à  bâtir  la  ville  que  l'oracle  d'Apollon  lui 
avait  ordonné  de  fonder. 


4.  —  Cadmus  bâtit  la  ville  de  Thèbes. 
Di'oil  SL'inhIahlo  à  celui  du  u"  J,  pa^e  4cS,  sauf  sur  le 

de  la  coniiclie,  une  oiiji-jande  fonnée  de  trois  perles. 
Le  trait  d'exeivu*'  esl  liiplc. 

H.  Cadmus  debout,  de  liois  (|iiails  à  droite,  désigne 
de  la  droite  le  plan  d'une  toiteresse  que  maintiennent 
deux  ouvriers,  dont  l'un  est  accroupi  et  Tautre  debout, 
et  de  la  gauche  indique  une  forteresse  située  derrière 
lui.  A  sa  droite,  deux  guerriers  casqués,  dont  le  plus 
rapproché  est  armé  d'une  lance  et  d'un  bouclier. 

Ex.    •  IITF  • 

Gu.  br.,  mod.  0,03ii.  Cal),  de  Genève. 
PI.  111,  n"  4. 

5.  —  Aotéon  est  changé  en  cerf. 

Droit  senihlal)l('  à  celui  du  n"  4,  page  51,  sauf  sur  le 

monument,  "^^'^I^.^cerk^^'''  ^^^^  ^^^  guirlande  de  perles 
sous  la  corniche. 

^.  Quatre  femmes  au  l)ain,  sous  une  grotte;  l'une 
d'elles  a  un  croissant  sur  la  tête.  En  face  d'elles  et  se 
sauvant  à  droite,  tout  en  regardant  derrière  lui,  un 
homme,  avec  une  UMe  de  i-vv\\  tenant  un  i\i\\  de  la 
gauche. 

Ex.  -v- 

Gu.  br.,  mod.  0,032.  (lab.  de  Genève. 

PI.  111,  n"  5. 

App.,  I.  IV,  p.  o:)7,  n"  .T)2L>.  Wellenh.,  t.  Il,  part.  IT, 
p.  718,  n"  14,451-. 

Le  petit-fils  do  Cadmus,  Actéou,  qui  se  trouvait  à  la  cliasse,  fut 
conduit  par  son  mauvais  destin  dans  la  vallée  de  Oai-t^aphie,  consacrée 
à  Diane,  le  jour  où,  entourée  d(ï  ses  nymphes,  cette  déesse  se  l)aignait 
dans  l'eau  d'une  claire  fontaine. 


^>  


.TL 


Outrée  de  se  voir  surprise  au  bain  par  un  homme,  elle  lança  à 
Actéon  de  l'eau  à  la  figure  en  lui  disant  :  Ya  maintenant^  si  tu  peuXy 
te  vanter  cVavoir  vu  Diane  dans  le  bain  !  Le  malheureux  jeune  homme 
fut  à  l'instant  changé  en  cerf. 


6.  —  Actéon  déchiré  par  ses  chiens. 

r)n)it  semblable  à  celui  du  ir  '2,  page  iO,  sauf  sur  le 
monument,    '^^^™^^  T^KV^vy^É 

.         '     PAR    SES   CHIENS. 

1^.  Un  cerf  aux  abois,  tourné  à  gauclie,  est  assailli  par 
cinq  chiens.  A  droite,  l'un  d'eux  le  saisit  par  la  queue, 
deux  autres,  à  sa  gauche,  sont  près  de  l'atteindre,  un 
c[uatrième  lui  saute  dessus  par  derrière  et  le  mord  à 
l'épaule;  un  cinquième  arrête  sa  course  en  lui  saisissant 
l'oreille  droite.  Au  second  plan,  des  collines,  sur  le 
sommet  desquelles  deux  hommes  sont  visibles,  accou- 
rant avec  des  javelots. 

Ex.  •  VI  • 

Gu.  br.,  mod.  0,();3'2.  (lab.  de  Genève. 

PI.  111,  n"  0. 

Actéon,  changé  en  cerf,  ne  peut  se  faire  reconnaître  de  ses  chiens, 
qui  se  mettent  à  sa  poursuite  et  l'atteignent.  La  colère  de  Diane  n'est 
enfin  assouvie  que  lorsqu'il  a  perdu  la  vie  par  une  infinité  de  blessures. 

.     7.  —  Junon  se  transforme  en  vieille  femme. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  49,  sauf  sur  le 
monument,   iunon  en  vieille 

"à.  Dans  une  pièce  dont  on  entrevoit  le  carrelage  et 
une  fenêtre  ouverte,  dans  le  fond,  une  jeune  femme  est 
assise  à  gauche,  tournée  à  droite,  sur  un  siège  d'apparat, 
haussé  de  deux  degrés.  Elle  étend  le  bras  gauche  et  fait 
conversation  avec  une  vieille  femme,  debout,  à  droite, 
dont  la  tête  est  couverte  d'im  voile  et  qui  tient  un  bâton 
de  la  droite;  derrière  elle  un  nuage. 


—  53  — 

Kx.  •  vu  • 

Cu.  br.,  nxxl.  0,032.  Cal),  de  Genève. 

PI.  III,  n"  7. 

La  mort  d'Actéon  parut  aux  uns  le  châtiment  mérité,  de  son  audace, 
il  d'autres  elle  sembla  cruelle.  Junon  s'en  réjouit  comme  de  tous  les 
malheurs  qui  arrivaient  à  la  postérité  de  Cadmus,  frère  d'Europe, 
enlevée  jadis  par  Jupiter.  Mais  elle  avait  de  plus  graves  soucis.  Sémélé, 
fille  de  Cadmus,  était  alors  dans  les  bonnes  grâces  de  Jupiter  et 
Junon  ne  s'en  consolait  pas.  Elle  se  changea  en  vieille  femme  et  prit 
la  figure  de  Béroé,  nourrice  de  Sémélé,  devant  qui  elle  se  présenta. 
S'il  est  vrai  que  Jupiter  soit  votre  amant,  lui  dit-elle,  qu'il  vous  en 
donne  des  marques  certaines,  qu'il  vienne  vous  voir  avec  la  même 
majesté  qui  l'accompaf/ne  lorsqu'il  s'approche  de  Junon... 

8.  —  Sémélé  consumée  par  les  feux  de  Jupiter. 
Droit  semblal)le  à  celui  du  n"  2,  page  40,  sauf  sur  le 

SEMELE  CONSUMÉE 

monument,    par  les  feux  de 

lUPITER 

li  Sur  un  lit  découvert,  décoré  en  dessous  d'mie 
balustrade,  se  trouve  étendue  une  femme  sans  vêtement, 
la  tête  à  droite  et  faisant  des  gestes  d'efiroi.  A  gauclre, 
Jupiter  sur  les  nues,  tenant  les  foudres,  s'approche  de 
gauche  à  droite.  A  droite  du  lit,  im  double  rideau  sur- 
monté de  lambre((uins. 

Ex.  •  VIII  • 

Cm.  br.,  mod.  0,032.  Cab.  de  Genève. 

PI.  IV,  n"  8. 

App.,  t.  ÏV,  p.  357,  w  3524.  Wellenh.,  t.  II,  part.  II, 
p.  718,  n"  14,455. 

Sémélé  ayant  fait  à  Jupiter  la  demande  inspirée  par  Junon,  Jupiter, 
bien  qu'à  regret,  se  présenta  au  palais  de  Sémélé  tenant  en  main  ses 
redoutables  foudres.  Sémélé  fut  réduite  en  cendres,  mais  son  fils, 
Bacchus,  recueilli  par  Jupiter,  échappa  au  désastre,  et  pour  remplacer 
le  sein  de  sa  mère,  Jupiter  l'enferma  dans  sa  cuisse  jusqu'au  bout  des 
neuf  mois. 


—  o4  — 

9.  —  Bacchus  nourri  par  les  nymphes  de  Nisa. 
Droit  semblable  à  celui  (hi  ii"  '2,  |)aj4e  il),  sauf  sur  le 

BACCHUS    NOURRY 

monument,    par  li^s  nymphes 

IJK  NYSK 

^.  A  l'entrée  cïunv  «iroLte,  à  gauche,  deux  jeunes  lilles 
demi-nues  donnent  à  boire  à  un  enfant.  La  première, 
assise  à  gauche  et  tournée  à  droite,  tient  l'enfant,  tourné 
à  droite,  sur  ses  genoux,  tandis  qu'une  seconde  nymphe, 
accroupie  à  droite,  lui  présente  des  deux  mains  une 
coupe.  En  dehors  de  la  grotte,  à  droite,  une  nymphe 
debout,  de  face,  le  bras  gauche  maintenant  ime  ami^iiorc 
sur  sa  tête,  s'avance  vers  la  grotte.  A  sa  gauche,  une 
chèvre  et  une  vache. 

Ex.  -ix- 

Gu.  br.,  mod.  (),()3t2.  ('<ab.  de  Genève. 

PI.  IV,  n"  9. 

10.  —  Tirésias  change  deux  fois  de  sexe. 
Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  49,  sauf  sur  le 

,  TIRESIE  CHANCE 

monument,    ,^^,^,^  ^^^^  ^^^  ^,^,^,^, 

i^.  Un  homme  à  demi  enveloppé  d'un  linge  llottant, 
à  droite,  tourné  à  gauche,  tient  de  la  droite  un  bâton 
levé  dont  il  menace  deux  serpents  enroulés  ensemble, 
à  gauche,  qui  tous  deux  lèvent  la  tète.  A  l'arrière-plan, 
en  face,  les  arbres  d'une  foret. 

Ex.  -x- 

Gu.  br.,  mod.  0,03'2.  Gab.  de  Genève. 

PI.  IV,  n"  10. 

Tirésias  ayant  un  jour  frappé  de  son  bâton  deux  serpents  accouplés, 
chose  admirable,  il  fut  sur  le  champ  métamorphosé  en  femme.  Au 
bout  de  sept  ans,  ayant  rencontré  de  nouveau  les  deux  serpents  dans 
la  même  posture  :  Il  faut,  leur  dit-il,  que  j'éprouve  si  les  blessures 
qu'on  vous  fait  ont  le  pouvoir  de  faire  charnier  de  sexe.  Les  ayant 
alors  touchés  de  son  bâton,  il  reprit  sa  première  figure. 


.X) 


H .  —  Le  Jugement  de  Tirésias. 
Droit  seinblable  à  celui  du  ii"  4,  page  51,  sauf  sur  le 

a.  Jupiter  assis  sur  les  nues,  de  face,  tenant  de  la 
droite  une  coupe  à  dciiii  renversée,  désigne  de  la  gauche 
Junon,  assise  égalenient  sur  les  nues,  en  face  de  lui. 
Derrière  Jupiter,  l'aigle  (»ployé^;  derrière  Junon,  le  paon. 
A  terre,  au  dessous  d'<;ux,  à  gauche,  un  vieillard  assis 
siu'  un  rocher,  tourné  à  droite,  tient  de  la  gauche  un 
bâton  qui  n^pose  à  terre  et  de  la  droite  désigne  Tunon. 
Devant  lui,  à  droite,  une  vaste  plaine. 

Ex.  •  XI  • 

Cil.  br.,  mod.  0,0:W.  Cab.  de  (lenève. 

PI.  IV,  n"  M. 

Un  jour  que  Jupiter  avait  noyé  dans  le  nectar  les  soucis  dont  il  était 
préoccupé,  il  lia  avec  Junon  une  conversation  badine  et  prétendit  que 
les  femmes  ont  plus  de  plaisir  que  les  hommes  dans  le  commei'ce  de 
l'amour.  Junon  n'étant  pas  d'accord,  il  fallut  prendre  un  juge  et  l'on 
s'en  rapporta  à  Tirésias  qui,  par  deux  fois,  avait  changé  de  sexe. 
Tirésias  ayant  donné  raison  à  Jupiter,  Junon  en  fut  piquée  au  delà  de 
ce  qu'on  peut  dire  et  elle  se  vengea  de  Tirésias  en  le  rendant  aveugle. 
Mais  Ju])iter,  pour  le  dédommager  de  la  perte  de  ses  yeux,  lui  donna 
le  pouvoir  de  pénétrer  dans  l'avenir. 

12.  —  Histoire  de  Narcisse. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  ii),  sauf  sur  le 
monument,    NARCISSE- 

i\.  Homme  accn^upi,  tourné  à  droite,  regardant  dans 
Tcau  avec  admii'ation.  Derrière  lui,  un  chien  assis, 
lourm''  ;"i  gauche.  Au  prinnier  plan,  un  arc  sur  lequel 
re[jose  un  carqu(jis,  le  tout  posé  sur  un  vêtement. 
A  l'arrière-plan,  une  forêt  laissant  apercevoir  une  femme 
assise,  t(jurnée  à  gauche. 


—  50  — 

Ex.  •  xn  • 

Cu.  br.,  mod.  0,();32.  Gab.  de  (leiièvo. 

PI.  IV,  n°  i2. 

Narcisse,  fils  du  fleuve  Céphyse,  qui  jusqu'alors  avait  résisté  à 
l'amour  do  toutes  les  nymphes  et  principalement  à  celui  de  la  nymphe 
Echo,  devint  amoureux  de  sa  propre  image,  qu'il  ne  cessait  do  l'egar- 
der  dans  l'eau.  A  force  de  se  contempler  et  de  se  désirer  lui-même,  il 
en  perdit  toute  sa  beauté  d'abord,  puis  la  vie.  Lorsqu'on  chercha  son 
corps  pour  le  brûler,  on  ne  le  trouva  plus,  mais  à  sa  place  il  y  avait 
une  fleur  jaune  ayant  au  milieu  des  feuilles  blanches,  qu'on  appela  de 
son  nom,  Narcisse.  Ainsi  fut  réalisée  la  prédiction  de  Tirésias  qui  avait 
dit  de  Narcisse  qu'il  vivrait  fort  longtemps  s'il  no  se  voyait  pas 
lui-même. 

13.  —  Bacchus  devant  Penthée. 

Droit  semblable  à  celui  du  n"  2,  page  4U,  sauf  sur  le 
monument,     ^'-^^-chus  amené 

'     DEVANT  PENTHEE. 

Ri.  Homme  à  demi  nu,  de  trois  quarts  à  droite,  les 
mains  liées  au  dos,  attaché  à  une  corde  qui  pend  d'un 
pilier  situé  à  sa  gauclie.  Derrière  lui  un  homme  achève 
de  le  ligotter  et  deux  autres  placés  en  arrière,  seiTil)lent 
le  garder.  A  droite,  en  face  du  prisonnier,  sous  une 
draperie  attachée  à  un  pilier,  et  sur  un  siège  haussé  de 
deux  degrés,  un  homme,  tourné  à  gauche,  discourt  avec 
animation. 

Ex.  xiii  • 

Gu.  br.,  mod.  0,032.  Gab.  de  Genève. 

PI.  IV,  ir  13. 

App.,  t.  IV,  p.  950,  n"  3520.  Wellenh.,  t.  IL  part.  Il, 
p.  718,  \r  14,457. 

Penthée,  roi  de  Thèbes,  eut  connaissance  de  la  prédiction  faite  par 
Tirésias  au  sujet  de  Narcisse.  Le  devin  lui  prédit  à  lui-même  son  sort, 
mais  il  ne  fit  que  se  moquer  de  tout  ce  qu'il  annonçait  et  il  défendit  à 
ses  gens  d'honorer  Bacchus,  qui  venait  d'arriver  en  triomphe  en 
Grèce,  même  il   leur  ordonna  de   l'amener  captif.  Bacchus,  sous  la 


—  ,)/  — 

forme  d'Acétès,  l'un  de  ses  compagnons,  souffre  cette  indignité  et  lui 
raconte  les  merveilles  que  ce  dieu  avait  opérées.  Un  tel  récit  ne  fait 
qu'enflammer  la  colère  de  Penthée  qui  s'en  va  sur  le  mont  Cythéron 
pour  troubler  les  orgies  qu'on  y  célébrait. 

14.  —  Matelots  changés  en  dauphins. 

Droit  .sem])lable  à  celui  du  n"  4,  page  ôJ,  sauf  siu'  le 
monument,    ^^^telots  changez 

'  EN   DAUPHINS. 

H.  Siu'  la  poupe  d'une  galère  voguant  à  droite,  dont  le 
màt  et  la  voile  sont  ornés  de  pampres,  Bacchus,  le  thyrse 
à  la  main  et  tourné  à  droite,  donne  des  ordres  de  la 
gauche.  A  ses  pieds  est  étendu  un  honnne  dont  la  tête 
est  celle  d'un  dauphin  et  dont  un  des  bras  pend  en 
dehors  de  la  galère.  Un  second  homme,  également  à 
demi  tran.sformé,  se  trouve  debout,  à  droite;  dans  les 
agrès  du  navii\%  un  matelot  s'y  retient  de  la  gauche, 
tandis  qu'il  tend  la  droite  vers  Bacchus.  Au  premier 
plan,  près  de  la  galère,  deux  dauphins  nageant  à  gauche. 

Ex.  •  XIV  • 

Cu.  br.,  mod.  (),0;î'2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  IV,  n"  li. 

App.,  l.  IV,  p.  960,  n"  3532.  Wellenh.,  t.  II,  part.  Il, 
p.  718,  n"  14,458. 

M.  Paul  Bordeaux,  à  Neuilly-sur-Seine,  possède  un  jeton, 
copié  sur  le  précédent,  mais  d'une  factiu"e  assez  médiocre 
qui,  au  droit  et  au  revers,  présente  un  grènetis.  Le  dia- 
mètre en  est  de  0,035  et  le  métal  de  cuivre  fail)lement 
argenté. 

Cette  histoire  est  l'une  de  celle  qu'Acétès  raconta  à  Penthée  pour 
lui  donner  une  idée  de  la  puissance  de  Bacchus.  Ce  dernier  avait  été 
recueilli  dans  un  vaisseau  sur  lequel  Acétès  était  pilote.  Bacchus 
demanda  à  être  conduit  à  Naxos,  mais  les  marins,  malgré  l'opi»osition 
d'Acétès,  voulurent  le  conduire  tout  ailleurs.  Bacchus  les  transforma 
alors  en  dauphins  et  Acétès  aborda  à  Naxos. 


—  :)cS  — 

15.  —  Penthée,  déchiré  par  sa  mère  et  ses  tantes. 
Droit  seiiil)lal)le  à  celui  du  n"  2,  page  49,  sauf  sur  le 

I' h:\THKE   IJECULJIK 
UlollUniCIll,     l>AH   SA  .MERE   ET  SES 
TANTES 

A:.  Trois  J)ac('liajites,  deuii-nues,  s'acliaruciil  contre  uu 
lioiiuiie  étendu  à  terre,  sur  le  dos.  Celle  de  droite  lui 
.saisit  le  poignet  gauche  des  deux  niains  et  du  pied  droit 
|)res.se  siu'  sa  poitrine;  celle  du  milieu  le  perce  d'un 
tliyrse  au  côté  gauche;  celle  de  gauche  lui  met  le  pied 
droit  sur  le  ventre  en  tenant  son  bras  droit  de  sa 
gauche,  tandis  qu'avec  un  bâton  elle  s'apprête  à  le 
battre.  A  l'arrière-plan,  à  gauche,  une  vigne. 

Ex.  •  XV  • 

Cu.  br.,  inod.  0,():)2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  IV,  n«  15. 

Penthée  étant  ai'rivé  sur  le  lieu  de  la  fête  voit  avec  indignation  et 
mépris  les  cérémonies  qui  s'y  célébraient.  Mais  il  est  de  suite  reconnu 
par  sa  mère  et  ses  tantes  qui  se  jettent  sur  lui  comme  des  furies  et  lui 
arrachent  tous  les  membres,  comme  fait  le  vent  d'automne  aux  feuilles 
d'un  arbre. 


IV.  —  Jetons  et  coin  de  Jean  Dassier  se  rapportant  au  quatrième  livre 
et  à  la  fable  8  du  troisième  livre  des  Métamorphoses  d'Ovide. 

D,  —  Jeton  dédié  à  Philippe  d'Orléans,  régent  de  France. 


Dans  le  champ,  en  ({uatorze  lignes  ( c :i7-;i )  les  trois  1 

PHE.VIIERS      F.IVRES    |    DES      METAMORPHOSES    |    U'OVIDE,    \ 

DÈDiÈz  I  À  S.  A.   H.   Monseigneur,  |  Duc  d'Orléans  | 
PETIT   Fils    de   France  |  Récent   du    Royaume;  |  par 

SON    TRÈS     HUMBLE  |   ET     TRÈS     OBEISSANT  |   SERVITEUR   | 
[EAN  DASSIER  |    .1717- 

FÈ.     CFTT)      t>IIIL[PPE      D'ORLEANS     RKCFNT     DE 
FRANCE. 


—  59  — 
Tète  (-ouverte  iriiiit>  pcrriuiiie,  de  profil  à  droite. 

Signé  (  1  hQ  I.    DASSIER.    K 

C.u.  131'.,  mod.  0,0;^:^  (lai),  de  Genève'. 
1>1.  IV,  lettre  D. 

1.  —  Sémiramis  bâtit  les  murs  de  Babylone  '. 

Droit  S(Mnl)lal)le  à  celui  du  m"  i,  page  51,  sauf  sur  le 
monument,        •^'^^miramis  hasiit 

'     LES    MURS   DE  BABILONE 

La  pyramide  tronquée  qui  termine  le  monument  est 
ornée  d'une  palme  et  d'une  branche  de  mûrier  en  sau- 
toir; cet  ornement  remplace  l'indication  du  livre  d'Ovide^. 

vij.  Au  pied  de  la  muraille  crénelée  d'une  ville,  une 
femme  couronnée,  assise  à  droite  et  tournée  à  gauche, 
donnant  de  la  droite  des  ordres  à  un  esclave  qui,  en  face 
d'elle,  à  gauche,  lui  présente  une  table  de  pierre,  où  se 
voit  sans  doute  un  plan.  Cette  fenniie  a  le  bras  gauche  qui 
repose  sur  une  t)ierre  portant  un  plan  déroulé.  Derrière 
elle,  trois  femmes  debout,  dont  une  abrite  d'un  parasol 
la  femme  c()uronnée. 

C.u.  br.,  mod.  (),().">2.  Cal),  de  Genève. 

PI.  IV,  w"  I. 

App.,  t.  IV,  p.  il()0,  n"  X),]:).  Wellen.,  t.  Il,  part.  II, 
p.  718,  n"  li,i5q. 


'  -M.   l':iiil  liiirilcawx,  :i  Ni-iiilly.  posscil."  ce  jiMon  ■■ii  arj^ent. 

*  S<;inir:iinis  est  mentionni'e  par  0\  ido  ;ï  l'oiiverlnre  du  livre  IV  des  Métamorphoses 
(vers  ^3  à  16),  comme  ayant,  sous  la  l'orme  d'une  eolombe,  fixé  son  séjour  sur  les 
tours  de  Baliylone.  Un  peu  plus  loin  et  an  commencement  de  l'histoire  de  Pyrame  et 
Thisb«!  (vers  ôG  à  r)8),  le  poète  nous  raconte  comment  les  hautes  murailles  de  Babylone 
avaient  été  construites  par  Sémiramis,  Tuais  cet  é\éni*inent  ne  donne  pas  lieu  à  une 
fable  proprement  dite. 

'  Sur  les  jetons  de  «  Sémiramis  »  d  de  «  l'yrauie  et  Thisb('  »,  attribuables  à  Dassier, 
on  remar(iue  plus  d'éb-gance,  moins  de  st-cheresse  et  parfois  aussi  moins  de  gau- 
cherie dans  le  dessin  (jue  dans  les  jetons  dus  à  Roussel.  C'est  ainsi  que  sur  les  jetons 
du  livre  m,  pour  maintenir  le  médaillon  d'Ovide  sur  son  genou,  la  figure  assise 
masque  avec  son  bras  une  partie  de  ce  médaillon.  Dassier  a  su  rendre  plus  élégam- 
ment ce  motif,  car  le  bras  de  la  personne  assise  passe  derrit're  le  médaillon,  que  l'on 
voit  alors  <'n  ciitbT.  Cette-  observation  s'c'ti'ud  :inssi  au  droit  du  jeton  d(>  Si-mi'li', 
pi.  IV.  n»  :i. 


—  ()0  — 
2.  —  Pyrame  et  Thisbé. 
Droit  yemblabJe  à  colui  du  n"  I,  [ta.uc  .7.1,  sauf  sur  le 

1%.  A  droite,  une  fontaine  inonuinentale,  ornée  à 
gauche  d'une  plante  grimpante  et  laissant  écljapper  une 
large  nappe  d'eau.  Au  premier  plan,  (Mendu  à  terre  sur 
le  dos,  les  pieds  tournés  à  droite,  un  jeune  homme 
semble  mort.  Une  jeune  fille,  les  bras  étendus,  se  pré- 
cipite sur  une  épée  dont  elle  a  placé  la  poignée  sur  le 
sein  du  jeune  homme.  Derrière  elle  un  mûrier.  Au  ciel, 
des  étoiles  et  un  quartier  rayonnant  de  la  lime. 

Cu.  br.,  mod.  Ü,03'2.  Cab.  de  Genève. 

PI.  IV,  n"  t>. 

L'Iiistoii'e  lamentable  de  Pyrame  et  de  Thisbé  se  trouve  racontée  peu 
après  l'ouverture  du  quatrième  livre  des  Metamorphoseset  mérite  d'être 
narrée  avec  quelques  détails,  car,  se  déroulant  en  dehors  de  toute  inter- 
vention mythologique  (hormis  la  transformation  du  mûrier),  elle  nous 
touche  de  plus  près,  étant  plus  humaine.  C'est  au  reste  un  des  récits 
d'Ovide  où  il  a  le  mieux  fait  éclater  toutes  les  richesses  de  son  talent. 

Dans  cette  ville  fameuse  que  Sémiramisfitjadis  entourer  de  murailles, 
Pyrame  et  Thisbé  habitaient  deux  maisons  contiguës,  mais  ils  ne  pou- 
vaient se  voir,  ni  se  dire  leur  amour,  car  leurs  parents  s'opposaient  à 
leur  union.  Tout  au  plus,  à  travers  une  épaisse  muraille,  échangeaient- 
ils  leurs  serments  et  de  chaque  côté  baisaient-ils  la  pierre,  comme  si 
leurs  baisers  eussent  pu  la  pénétrer.  Ils  trouvèrent  un  jour  une  fenle 
à  cette  muraille  qui  leur  permit  de  se  voir  et  de  mieux  échanger  les 
soupirs  que  leur  inspirait  leur  triste  situation. 

Un  jour  (jue  la  contrainte  qu'on  leur  opposait  leur  pesait  plus  que 
de  coutume,  ils  se  donnèrent  rendez-vous  la  nuit  suivante  à  quelque 
distance  delà  ville,  non  loin  du  tombeau  de  Ninus,  près  duquel  un 
miirier  blanc  ombrageait  une  fontaine. 

La  nuit  venue,  Thisbé  se  couvre  d'un  voile,  sort  de  la  ville  sans  être 
vue  et  arrive  la  première  au  rendez-vous.  Peu  après,  une  lionne,  la 
gueule  ensanglantée,  s'approche  de  la  fontaine  pour  se  désaltérer,  et 
Thisbé  s'enfuit,  tout  en  perdant  son  voile,  dans  une  grotte  voisine.  La 
lionne,  ayant  étanché  sa  soif,  aperçoit  le  voile  de  Thisbé  et  le  déchire 


—  (VI   — 

en  le  maculant.  Cependant  Pyrame  arrive  à  son  tour  au  rendez-vous 
et  trouve  le  voile  sanglant  de  Thisbé.  Il  ne  doute  pas  qu'elle  n'ait  été 
dévorée  par  une  bête  féroce,  et,  désespéré  de  la  mort  de  son  amie,  il 
se  perce  le  cœur  de  son  épée.  Le  sang  sortit  à  gros  bouillon  de  sa 
blessure  et  le  mûrier  blanc  près  duquel  il  était  étendu  en  fut  teint. 
Aussi  le  fruit  de  cet  arbre  se  colora-t-il  de  suite  en  noir  pourpré. 

Thisbé,  craignant  de  manquer  le  rendez-vous  de  Pyrame,  sort  de  sa 
grotte  et  voit  son  amant  baigné  dans  son  sang.  fi]lle  voit  aussi  son 
voile  ensanglanté  et  elle  comprend  que  Pyrame  s'est  tué,  la  croyant 
morte.  Alors,  appuyant  l'épée  de  celui-ci  contre  son  sein,  elle  se  tue  à 
son  tour,  en  formant  le  vœu  <|ue  sa  dépouille  et  celle  de  son  amant 
soient  mises  dans  le  môme  tombeau  !  Et  ce  vœu  fut  exaucé  : 

Quodque  rof/is  superest,  und  retju/rseä  in  nrnâ  ! 

H.  —  Coin  inachevé.  Sémélé  consumée  par  les  feux  de  Jupiter. 

Droit  semblable  à  colui  du  iv  8,  page  7i\.  Au  lieu  d'un 
double  filet,  le  jeton  est  termine''  par  un  ornement  circu- 
laire. 

(loin  de  service,  non  détouré,  mod.  (),()2S).  Cab.  de 
Genève. 

4.  —  Coins  inachevés  d'un  auteur  inconnu. 

Le  Musée  monétaire,  à  Paris,  possède,  comme  nous 
l'avons  dit  page  10,  dix-huit  coins  inachevés,  sur  lesquels 
sont  gravées  quekjues-mies  (\i^<.  Métamorphoses  d'Ovide. 
Les  uns  sont  terminés  par  [\u  double  tîlet,  les  autres 
par  un  grènetis.  Le  module  de  ce«  coins  varie  de 
0,021)  à  0,0;^2.  Étant  inaclievés,  nous  ne  les  décrirons 
pas,  nous  bornant  à  reproduire  trois  d'entre  eux, 
pourvus  d'un  grènetis,  sous  les  n"'  4,  5  et  0  de  la 
planche  IV.  Ces  dix-huit  coins,  du  Musée  de  Paris,  ne 
sont  pas  tous  identiques  à  ceux  que  nous  avons  décrits 
et  ligures,  mais  ce  sont  des  copies  fort  bien  faites  et 
d'un  plus  faible  diamètre,  dans  lesquelles  il  semble  que 
l'on  reconnaisse  soit  la  main  de  Jérôme  Roussel,  soit 
celle  de  Jean  Dassier. 


MÉLANGES 


Correspondance  inédite  de  Frédéric  Soret. 


Frédéric  Soret  est  surtout  connu  [)ar  ses  travaux  sur  la  numisma- 
tique orientale.  A  une  é|)0(jue  où  ce  vaste  domaine  était  encore  peu 
exploré,  il  a  eu  le  mérite  d'y  faire  de  brillantes  et  nombreuses  incur- 
sions qui  ont  préparé  la  voie  à  des  travaux  de  fond  sur  cette  branche 
importante  de  la  numismatique.  Bien  que  Tœuvre  de  Soret  soit  peu 
étendue,  elle  est  de  celles  qui  resteront,  car  elle  est  le  produit  d'une 
vaste  érudition,  mise  au  service  d'un  jugement  sain  et  sagace. 

Kous  connaissons  également  8oret  comnu>  un  charmant  épistolier. 
Cet  homme  si  distingué  et  en  même  temps  si  modeste  avait  le  don  de 
tracer  en  quelques  lignes,  avec  grâce  et  esprit,  tout  ce  qu'il  avait  à 
dire.  Que  le  sujet  traité  fût  triste  ou  gai,  ses  lettres  sont  des  modèles 
de  sobriété  et  de  bon  goût,  où  les  qualités  du  cceui-  et  de  l'esprit  se 
font  tour  à  tour  sentir. 


-   (VA  — 

Il  est  un  troisièiiu'  domaine  où  l'activité  de  Hovet  e><t  moins  connue, 
au  moins  pour  les  hommes  de  ma  génération,  c'est  celui  de  l'adminis- 
tration du  Musée  de  Genève,  à  laquelle,  pendant  vingt-neuf  ans,  il  n'a 
cessé  de  prodiguer  ses  soins  et  son  intelligente  activité  '.  Dans  une 
liasse  de  lettres  et  de  papiers  divers,  remise  au  Cabinet  de  numisma- 
tique par  l'administration  du  Musée  archéologique  de  Genève,  j'ai 
trouvé  une  correspondance  fort  courte,  mais  bien  intéressante, 
échangée  en  1841,  entre  Frédéric  8oret  et  M""  Aline  Revilliod. 

M""  Aline  Revilliod,  née  en  1789,  n>orte  en  1869,  était  le  troisième 
enfant  de  Jean-Guillaume  Revilliod  et  de  Suzanne  Bertrand,  dont  le 
cadet  se  trouvait  être  M.  Jean-François  Revilliod,  plus  connu  sous  le 
nom  de  Revilliod-Fsescli.  La  sœur  et  le  frère  étaient  des  collection- 
neurs émérites. 

Dans  ces  courtes  lettres,  échangées  entre  8oret  et  M"''  Revilliod, 
deux  fervents,  à  des  titres  bien  divers,  de  la  numismatique,  on  constate 
combien  était  grand  le  zèle  qui  dévorait  Soret  pour  son  musée.  Dans 
l'une  d'elles,  il  reçoit  le  nom  ^VArab^(s  Soret,  épithète  rappelant  la 
nature  de  ses  travaux,  et  M""  Revilliod  celui  de  Majesté  Bernique,  sans 
doute  pour  avoir,  quelque  jour,  prestenumt  éconduit  i)ar  cette  fami- 
lière locution  son  trop  pressant  solliciteur. 

Pour  l'intelligence  de  ce  qui  va  suivre,  il  est  bon  de  savoir  qu'en 
avril  1841,  les  collectionneurs  genevois  avaient  eu  l'occasion  d'acheter 
deux  sols  d'or  de  l'empereur  Aurélien.  Le  premier,  découvert  dans  les 
fouilles  entreprises  lors  de  la  construction  de  la  nouvelle  prison  de 
l'Évèché,  à  Genève,  avait  été  acquis  par  M"''  Aline  Revilliod.  Le 
second  faisait  partie  d'un  trésor  découvert  à  Samoëns  (Haute-Savoie)  '\ 
et  le  Musée  de  Genève  s'en  était  reiulu  acquéreur  avec  deux  autres 
sols  d'or  de  Valerien  et  de  Didia  Clara.  Les  deux  pièces  d'Aurélien 
portaient  au  revers  la  légende  Fides  Milit.{nm),  mais  Soret  attachait 
beaucoup  plus  d'importance  à  l'exemplaire  de  M"'"  Revilliod,  dont  la 
conservation  était  magnifique  et  qui  avait  à  ses  yeux  le  mérite  d'avoir 
été  découvert  sur  l'emplacement  de  la  Genève  antique. 

Ajoutons  (|ue,  quelque  temps  auparavant,  M"*"  Revilliod  avait  fait 
(1(111    à    lii    ville    d'une    série    de    pièces    intéressantes    et    que    Soret 


'  l'irdOric  Sdi'ct.  iK-  1<;  i:t  mai  17!)'),  à  INUcrslmiirg.  l'ut  iioiiiiiii'  iiii-iiila-i'-;i(lj(>iiit  fl'" 
lii  commission  du  Mus«"'«»  en  1837,  on  romplaeoraont  de  M.  .John  Du  l';m.  di-d'di'  t-t 
moml.re  ordinaire  on  1N38.  11  mourut  le  IS  d(S-eml)ro  1S(m  (Ar<li.  du  fMliincl  de 
numismatique  de  Genèx«')- 

2  Mi-moircs  <lc  la  So,-,  irhisl.  ri  iT, ,,;■/,.  ,/r  Gcii-rr,   t.    1,    ISU'.  p.  V:!."). 


—  (31  — 

s'était  engagé  à  lui  en  tenir  compte,  tôt  ou  tard,  en  l'aidant  à 
augmenter  sa  collection.  Voici  tout  d'abord  deux  lettres  de  Soret  qui 
ne  sont  pas  datées;  la  première  est  écrite  pour  faire  prendre  patience 
à  sa  correspondante  : 

Mademoiselle, 

11  n'y  a  point  d'oubli  de  ma  part,  non  plus  qu'ingratitude  du  côté  de 
l'administration,  mais  pour  chercher  ces  malheureux  deux-quarts  '  et 
déchiffrer  leurs  dates,  il  faut  séjourner  un  certain  temps  dans  un  local 
glacé,  et  j'ai  renvoyé  d'un  jour  à  l'autre  cette  partie  de  plaisir.  C'est 
un  tort,  je  l'avoue,  mais  notre  aimable  bienfaitrice  n'en  souffrira  pas. 
Je  n'ai  point  encore  constaté  si  nous  possédons  ou  non  la  petite  pièce 
des  comtes  de  Genevois  ;  dans  le  premier  cas,  j'aurai  soin  de  vous 
rendre  la  vôtre,  dans  le  cas  contraire,  nous  trouverons  un  équivalent  : 
patience^  patience  !  En  attendant,  voici  le  portrait  de  l'administration  : 

C'est  un  monstre  avide  et  sournois, 

Aux  doigts  crochus  qu'il  sait  bien  tendre, 

Pour  mendier  comme  pour  prendre... 

Et  lorsqu'il  s'agit  une  fois, 

Non  pas  de  saisir,  mais  de  rendre, 

Il  répond  d'une  douce  voix  : 

Tout  vient  à  point  qui  peut  attendre. 

Je  finis  en  vous  priant  de  me  pardonner  ma  lenteur  à  l'estituer, 
après  avoir  mis  tant  d'ardeur  à  escogrifter  :  mais  je  ne  suis  pas  pour 
rien  un  membre  actif  de  l'administration.  F.  Soret. 

Dans  la  seconde  lettre,  Soret  aborde  la  question  du  sol  d'or  d'Auré- 
lien  et  il  semblerait,  d'après  le  texte,  que  AE"''  Revilliod  eiit  tout 
d'abord  consenti  à  l'échange  de  son  exemplaire  contre  d'autres 
pièces  : 

J'ai  frappé  hier  à  votre  porte  pour  vous  remettre  moi-même  le 
fameux  double  ducat  qui  m'est  enfin  parvenu  de  Zürich  ;  il  ne  diffère 
du  simple  que  par  le  module  et  le  poids.  J'espère  que  vous  en  serez 
satisfaite.  Xe  sachant  .si  vous  pourrez  me  recevoir  avant  midi,  je 
préfère  vous  assiéger  à  votre  petit  lever,  désirant  pouvoir  proposer 
aujourd'hui  même  à  l'administration  l'échange  des  Auréliens,  le  vôtre 

'  Piö(;o  do  six-ileniors  on  ((en  j  -r/u<trl.i  Ac  sol  il«»  Geiièvi'. 


—  (35  — 

étant  décidément  le  plus  beau  des  deux.  Vous  voudrez  bien,  n'est-il 
pas  vrai,  me  dire  en  confidence  le  nom  de  l'ouvrier  (jui  a  trouvé  la 
médaille,  ou  de  la  personne  (jui  vous  l'a  vendue,  afin  que  je  puisse 
avoir  un  témoignage  direct  de  la  trouvaille  à  l'Évêché.  Voici  quatre 
petites  pièces  genevoises  qui  viennent  de  tombei*  sous  ma  main;  elles 
sont  à  votre  service,  mais  si  vous  les  possédez  déjà,  veuillez  me  les 
renvoyer.  Votre  frère  prend  mon  écu  d'or  contre  un  ancien  écu  de 
Berne  et  un  ducat  d'Uri;  au  lieu  d'y  perdre  mes  deux  oreilles,  je  n'en 
laisserai  qu'une. 

Mais  savez-vous  bien  ce  ({ui  va  mettre  tous  les  amateurs  à  mes 
trousses,  sinon  à  mes  genoux  ?  C'est  l'acquisition  que  je  viens  de  faire 
d'un  merveilleux  écu  de  Genève,  semblable  à  celui  du  Musée,  même 
date  de  1562-,  on  ne  me  le  subtilisera  qu'au  moyen  de  quelque  belle 
médaille  en  or,  romaine  ou  orientale.  Vais-je  faire  le  fier  avec  mon 
écu  ! 

Agréez,  Mademoiselle,  mes  salutations  les  plus  empressées. 

Lundi  matin.  F.  Sorkt. 

On  peut  supposer  que  l'échange  proposé  à  M"''  Revilliod  n'eut  pas 
son  approbation,  car  Frédéric  Soret  va  mettre  désormais  tout  en  œuvre 
pour  atteindre  son  but. 

Juin  1841. 
Mademoiselle, 

L'administration  du  Musée  m'a  autorisé  à  vous  remettre  les  deux 
petites  pièces.  Comme  nous  sommes  encore  loin  de  pouvoir  nous 
considérer  comme  quittes  envers  vous,  je  me  condamne  à  vous  offrir 
en  dédommagement  des  espérances  frustrées  quelques  petites  baga- 
telles sorties  de  mes  tiroirs;  la  plus  intéressante  est  la  pièce  de 
Haroun  en  parfait  état  de  conservation  et  d'une  propreté  sinon  irré- 
prochable, du  moins  tolérable.  Il  va  toujours  sans  dire  qu'un  denier 
de  Saint-Pierre  '  vous  reste  encore  dû,  mais  quand  aurons-nous  un 
doublet? 

Maintenant,  voici  le  chapitre  des  tentations  qui  commence.  Vous 
sentez  bien  qu'il  est  de  mon  devoir  d'employer  toute  mon  éloquence 
et  tous  mes  artifices  pour  obtenir  le  passage  de  votre  Aurélien  dans 
les  casiers  du  Musée,  quoi  (ju'en  disent  les  mauvais  conseillers  dont 

'  D.'niiT  '!•■  I'i'S'tIi.'  .il'  O.MnAr,  Mil  iiDin  il'  saint  Pii'iT«'. 

UIVIK    NIM.    T.     XVI.  .5 


—  m  — 

vous  êtes  entourée.  Un  échange  de  pièce  pour  pièce  ne  vous  satisferait 
pas,  puisque  c'est  à  la  localité  que  vous  mettez  du  prix,  ainsi  que  moi. 
Mais  ne  seriez-vous  pas  satisfaite  de  substituer  à  une  pièce  isolée  une 
série  un  peu  complète  des  empereurs  des  trois  premiers  siècles?  Exa- 
minez les  trente  deniers  en  argent  que  je  joins  à  mon  envoi,  admirez 
surtout  ceux  qui  sont  à  fleur  de  coin  et  dites-moi  si  ce  n'est  pas  une 
belle  affaire  qu'un  pareil  troc  qui  vous  offre  cent  pour  cent  de  bénéfice 
et  ne  m'expose  à  aucune  perte,  parce  qu'après  avoir  remplacé  l'Auré- 
lien  du  Musée  par  le  vôtre,  il  me  sera  facile  de  me  procurer  des  mon- 
naies orientales  pour  la  même  valeur,  seules  monnaies  dont  je  fasse 
maintenant  collection  pour  mon  compte...  Je  ne  fais  pas  entrer  dans 
mes  moyens  de  séduction  les  médailles  en  bronze  ou  billon  que  je 
joins  à  celles  d'argent,  pour  compléter  autant  que  possible  la  série  des 
empereurs  jusqu'à  Aurélien,  parce  qu'elles  sont  en  général  d'une 
minime  valeur  et  n'ont  d'intérêt  qu'en  attendant  mieux. 

Réfléchissez,  Mademoiselle,  et  laissez-vous  tenter  pour  le  bien  du 
Musée.  Si  vous  êtes  inflexible,  il  ne  me  restera  plus  qu'à  chercher  sans 
relâche  quelque  vieux  ducat  genevois,  quelque  teston,  quelque  mihi 
sese  flectet^.,  et  si  je  ne  trouve  rien,  qu'à  m'aller  pendre...  vous  l'aurez 
sur  la  conscience  et  je  reviendrai  de  l'autre  monde  pour  crier  sans 
cesse  à  vos  oreilles  :  l' Aurélien!  V Aurélien! 

Dimanche. 

Auriez-vous  la  bonté  de  me  donner  réponse  avant  mon  départ. 

L'attaque  était  vive,  la  riposte  ne  le  fut  pas  moins  et  ce  fut 
Soret  qui  eut  le  dessous  : 

Genève,  30  juin  1841. 

Leurs  majestés  les  empereurs  et  impératrices  de  Rome,  Divus 
Augustus,  Maximinus,  Alexander  Severus,  Diocletianus,  Gallienus, 
Claudius,  Aurelianus,  Postumus,  Licinius,  Valerianus,  Constantinus, 
Julia  Augusta,  Salonina,  etc.,  etc.,  etc.,  chargent  leur  secrétaire 
impérial  de  présenter  leurs  gracieux  complimens  à  M.  Arabus  Soret, 
en  lui  faisant  témoigner  leurs  regrets  de  ce  qu'ils  sont  déjà  si 
nombreux  chez  leur  bien  aimée  cousine  S.  A.  Aline  Revilliod,  qu'ils 
ne  peuvent  ni  pour  or,  ni  poiu*  argent  y  admettre  de  nouveaux 
membres. 

Toutes  leurs  majestés  réunies  ont  été  profondément  surprises  de  ce 

'  Sol  de  Genève  de  153(1,  portant  la  légende  mihi  scsc  ßcctet  oiime  ;/iia. 


—  67  — 

<jue  le  Grand  Conseil  de  la  Ville  et  République  de  Genève  venait 
d'élire  pour  député  à  la  Diète  suisse  un  homme  qui  se  permet 
d'employer  la  corruption  pour  arriver  à  ses  fins^  Aussi  leurs 
majestés  romaines  ont-elles  interdit  à  leur  bien  aimé  frère  Aurélianus 
de  sortir  de  ses  appartemens,  dans  la  crainte  d'une  trahison. 

L'ingratitude  étant  un  défaut  honteux,  nous  chargeons  notre 
secrétaire  impérial  de  remercier  sentimentalement  M.  Arabus  Soret 
du  don  qu'il  a  fait  à  notre  chère  (et  au  passé  trop  généreuse)  parente 
de  deux  monnaies,  l'une  de  notre  futur  et  célèbre  cousin  l'émir  des 
croyants  Haroun-al-Rachid,  l'autre,  de  sa  royale  majesté  Henri  III  de 
France,  ainsi  que  de  quelques  pièces  de  nos  aussi  futurs,  bons  et 
fidèles  alliés,  les  Genevois,  les  évêques  de  Lausanne  et  ducs  do 
Savoye. 

L'an  de  Rome  2589  (sic).  Beunicu.s,  secrétaire  impérial. 

Soret   aurait    pu   se    tenir    pour  battu,    mais  il   n'en    fit    rien    et 

continua   le   combat.    Dès   le  lendemain.  M"''  Revilliod  recevait   les 

lignes  suivantes. 

Genève,  l"'"  juillet  184L 

Que  les  puissances  célestes  augmentent  le  trésor  de  la  Majesté 
Bernique  et  diminuent  d'autant  la  malice  et  la  rancune  dont  elle 
parait  douée!  Je  lui  promets  de  ne  plus  la  tourmenter  de  mes  persé- 
cutions et  je  lui  souhaite  longue  vie,  à  condition  qu'elle  me  promette 
aussi  de  léguer  son  divin  Aurélien  au  Musée.  Allons!  un  peu  de 
bonne  volonté  ;  en  serez-vous  moins  bien  dans  le  Paradis  lorsque 
vous  verrez  de  l'Empirée  votre  inabordable  sol  d'or  figurer  dans  nos 
tiroirs  à  côté  de  la  fameuse  obole  ':'■  Ah  vous  vous  moquez  de  moi  en  me 
renvoyant  mes  deniers  tentateurs;  prenez  garde!  tant  que  je  vivrai, 
je  répéterai  sans  cesse  à  vos  oreilles  obole!  obole!  et  après  ma  mort, 
mon  esprit  reviendra  chaque  nuit  vous  redire  le  même  refrain.  Plus 
de  paix  pour  Majesté  Bernique,  tant  qu'elle  ne  m'aura  pas  fait  la 
promesse  en  question. 

A  présent  je  vais  me  mettre  en  quête  de  ducats  et  autres  raretés 
genevoises,  car  malgré  vos  remarques  assez  peu  flatteuses  pour  mon 
amour   propre,    je   suis    loin    de   vouloir   renoncer    au    système    de 

t  En  18;t8,  1811  ot  IXIT),   FrL'déric  Soret    fut   iioiniiKi   seooiul   (li^putô  à  I:i  DiO'to  de  la 
Confédi-ration  .suiss(^  par  le  Grand  Conseil  de  Genève. 
*  Nous  ne  savons  de  quelle  obole  il  est  ici  question  (liéil.i. 


—  m  — 

corruption  et  de  déception  qui  m'a  si  bien  réussi  une  première  fois  : 
lorsqu'on  plaide  pour  un  établissement  public,  il  faut  être  éhonté 
comme  un  mandrin!  Auabus. 

Ici  prend  tin  la  correspondance  de  S.  M.  Bernique  avec  Arabus. 
Frédéric  Soret  partit  pour  la  Diète  et  M""  Revilliod  demeura  en  com- 
pagnie de  son  Aurélien.  Mais  selon  toutes  probabilités,  les  négocia- 
tions ne  furent  pas  rompues  pour  cela  et  le  sol  d'or  tant  convoité 
unit  par  entrer  au  Musée,  car  l'exemplaire  possédé  par  celui-ci  est 
d'une  magnifique  conservation.  Kug.  D. 

{Communiqué  à  la  Société  d'histoire  et  (farchéolor/ie  de  Genève 
dans  sa  séance  du  12  mars  1908.) 

I^es  comètes  représentées  sur  les  luoiiiiaies  antiques. 

Dans  le  numéro  du  19  février  1910  de  la  Neue  Zürcher  Zeitunç/y 
nous  trouvons  un  intéressant  article  sur  la  numismatique  des  comètes 
par  M.  Imhoof-Blumer  ;  nous  en  donnons  ici  la  traduction  : 

On  ne  connaît  jusqu'à  présent  que  deux  monnaies  antiques  repré- 
sentant une  comète  sous  la  forme  d'une  étoile  à  huit  rayons,  dont 
un  se  termine  en  forme  de  queue.  L'extension  de  la  queue  est  limitée 
par  la  petite  surface  et  la  forme  ronde  de  la  monnaie.  L'une  de  ces 
images  de  comète  est  connue  depuis  longtemps  ;  elle  se  trouve  sur  les 
deniers  d'argent  de  l'empereur  Auguste.  L'autre  n'est  connue  que 
depuis  peu  de  temps;  elle  est  représentée  sur  une  monnaie  de  cuivre 
plus  ancienne,  puisqu'elle  date  du  royaume  et  du  temps  du  grand 
Mithridate  (132  à  63  av.  J.-C). 

Dans  l'antiquité  l'apparition  d'une  comète  était  considérée  comme 
le  signe  de  grands  malheurs  ou  d'événements  sanglants  ;  ce  préjugé 
n'est  du  reste  pas  encore  complètement  déraciné  à  notre  époque.  Les 
monnaies  frappées  à  l'apparition  des  comètes  eurent  leur  signification 
habituelle.  Mais  cette  signification  pouvait  être  changée  d'après  ce 
que  nous  apprennent  les  monnaies,  car  ces  dernières  représentent  bien 
moins  souvent  des  conti-e-temps  et  des  malheurs  que  la  commémora- 
tion d'événements  heureux  et  de  faits  glorieux  à  la  louange  et  la  gloire 
des  dieux,  des  princes  ou  des  villes. 

Les  monnaies  d'Auguste  nous  montrent  l'étoile  célèbre  de  l'an  44 
av.  J.-C.  Elle  parut  en  automne,  six  mois  après  l'assassinat  de 
Jules-César,  et  comme  elle  ne  pouvait  plus  être  considérée  comme  le 


—  69  — 

messager  de  cette  action  sanglante,  elle  le  fut  pour  les  combats  vio- 
lents qui  s'en  suivirent.  Comme  Auguste  avait  atteint  l'apogée  de  sa 
puissance  et  qu'il  pouvait  se  reposer  dans  sa  gloire,  il  s'en  suivit  que 
cette  apparition  de  comète  signifia  l'acceptation  de  son  oncle  parmi  les 
dieux  et  un  signe  de  bonheur  pour  son  propre  avenir  (d'où  l'inscription 
entre  les  rayons  de  l'étoile  DIVVS  IVLIVS). 

La  frappe  des  deniers  avec  la  comète  eut  lieu  pour  la  première  fois 
l'an  17  av.  J.-C.  A  ce  moment  on  observa  une  appai'ition  lumineuse 
unique  avec  une  longue  queue  qui,  à  la  vérité,  pouvait  bien  ne  pas 
être  une  comète,  mais  dans  laquelle  cependant  on  salua  avec  joie  le 
retour  de  la  comète  de  la  fortune  de  César  et  d'Auguste,  ce  qui  pro- 
voqua la  frappe  du  denier  des  jenx  séculaires  par  le  triumvir  de  la 
monnaie^  M.  Sanquinius,  sur  lequel  apparut  lajeune  tête  du  divin  César 
couronnée  de  lauriers  et  surmontée  de  la  comète.  Les  autres  deniers,  avec 
l'effigie  d'Auguste  d'un  côté  et  de  la  comète  de  l'autre,  sont  considérés 
comme  ayant  paru  un  peu  plus  tard. 

Il  y  a  lieu  d'étudier  un  autre  type  de  monnaies  frappées  en  vénéra- 
tion d'Auguste  :  le  Capricorne. 

Auguste  était  né  sous  ce  signe  du  Zodiaque,  et  par  des  flatteries  il 
fut  amené  à  considérer  ce  signe  comme  un  horoscope  de  son  bonheur 
et  à  frapper  ses  monnaies  avec  cette  image.  C'est  ainsi  que  le  bouc  et 
la  comète  ont  été  employés  sur  les  monnaies  comme  emblèmes  per- 
sonnels de  l'empereur. 

Ainsi  que  pour  l'étoile  de  l'an  44,  il  en  fut  de  même  pour  les  deux 
comètes  de  Mithridate  Eupator.  La  frayeur  qui  se  propagea  à  leur 
apparition  environ  135  à  119  ans  av.  J.-C,  était  depuis  longtemps 
oubliée,  lorsqu'à  peu  près  au  début  de  l'ère  chrétienne,  cette  appari- 
tion céleste  fut  expliquée  comme  un  signe  divin  de  la  grandeur  future 
du  roi  pontife.  Justinius,  l'Epitomator  de  Pompéius  Trogus,  un 
contemporain  de  Jules-César  et  d'Auguste,  mentionne  ces  signes 
célestes.  Dans  l'année  de  la  naissance  de  Mithridate  (132  ans  av.  J.  C), 
ainsi  que  plus  tard,  à  son  avènement  (120  ans  av.  J.-C.)  une  comète 
doit  avoir  brillé  d'un  vif  éclat  pendant  soixante-dix  jours,  que  tout  le 
ciel  parut  être  en  feu. 

Non  seulement  elle  prit  en  grandeur  le  quart  du  ciel,  mais  surtout 
son  éclat  atteignit  celui  du  soleil,  et  à  chaque  apparition  elle  était  visible 
pendant  quatre  heures.  Théodore  Reinach  pense  que  les  soixante-dix 
jours  représentent  presque  les  soixante-dix  années  de  vie  du  roi,  que 
le  quart  du  ciel  représentait  le  quart  du  monde  sur  lequel  Eupator 


—  70  — 

régnait  et  l'éclat  du  soleil  celui  de  l'empire  romain.  Cette  interpréta- 
tion symbolique  n'est  pas  complètement  admissible  ;  en  tous  cas  elle 
ne  pouvait  pas  convenir  au  temps  de  Mithridate. 

Dans  la  cométographie  de  Pingres,  dont  je  dois  la  connaissance  et 
l'utilisation  à  l'amabilité  du  directeur  de  l'Observatoire  du  Polytech- 
nicum  fédéral,  M.  Wolf,  se  trouvent  réunies  les  indications  sur  les 
différentes  comètes  des  années  136  et  134  av.  J.-C,  dont  l'éclat  fut 
particulièrement  brillant  et  durable. 

Il  semble  qu'il  s'agit  de  la  même  apparition  qui  fut  observée  dans 
l'année  historique  135  av.  J.-C,  et  qui,  plus  tard,  fut  considérée  comme 
l'annonciatîon  de  la  naissance  de  Mithridate.  La  deuxième  comète  de 
Justinius,  aussi  brillante  et  durable  que  la  première,  parut,  d'après  des 
sources  chinoises,  environ  119  ans  av.  J.-C,  donc  environ  une  année 
après  la  mort  du  père  de  Mithridate,  et  annonça  les  actions  brillantes 
futures  du  puissant  nouveau  seigneur.  L'effigie  de  notre  monnaie  de 
cuivre  provient  sans  doute  d'une  de  ces  comètes.  Cette  monnaie  fut 
frappée  probablement  par  un  des  vice-rois  placés  par  Mithridate  au 
Bosphore  cimmérien  ou  à  Colchis. 

Il  ressort  des  dires  que  les  comètes  en  question  ne  furent  pas  repré- 
sentées sur  les  monnaies  par  la  volonté  des  vice-rois,  mais  à  cause  de 
la  signification  qui  liait  en  ce  temps  leur  apparition  à  la  gloire  des 
puissants.  1^  L-B- 

Jeton  de  la  Société  suisse  d'Alexandrie  IKgypte). 


«  SOCIETE  SUISSE  o  (TTT 


Dans  un  cercle  de  grènetis  (D~t5~) 
D'ALEXANDRIE. 

Dans  le  champ  et  dans  un  cercle,  cVazur  [])our  de  gueules)  à  la  croix 
alézée  d'argent^  qui  est  de  Suisse. 

1^.  Dans  un  cercle  de  grènetis  deux  branches  de  laurier  réunies  au 
bas  par  un  nœud  de  ruban.  Dans  le  champ  25  C^4* 

Cu.  br.  Mod.  0,019.  Cab.  de  Genève. 


-   7J   — 

En  1867,  il  y  eut  sur  les  places  égyptiennes  une  crise  monétaire 
intense.  La  petite  monnaie  vint  même  à  manquer  presque  complète- 
ment. Des  négociants  tirent  alors  frapper  des  jetons  qui  servirent  de 
monnaies  d'appoint  dans  leurs  transactions  journalières. 

Le  Cercle  suisse,  fondé  à  Alexandrie  en  1858,  et  présidé  en  1867 
par  un  (jenevois,  M.  Maurel,  imita  cet  exemple  et  fit  frapper  la  petite 
pièce  que  nous  venons  de  décrire.  Elle  fut  utilisée  dans  les  rapports 
journaliers  des  Suisses  entre  eux  et  avec  certains  établissements  (bars, 
épiceries,  confiseries,  etc.),  dont  ils  étaient  les  clients  habituels.  Mise 
en  circulation  pendant  l'été  de  1867,  elle  fut  retirée  au  commence- 
ment de  1868. 

Ces  renseignements  nous  ont  été  fournis  par  M.  C.  Karcher,  prési- 
dent actuel  du  Cercle  suisse  d'Alexandrie.  Eugr.  D. 


Jules -Cléineiit    Cliaplaiii. 

Un  des  maîtres  incontestés  de  la  gravure  en  médailles,  Jules- 
Clément  Chaplain,  est  décédé  le  13  juillet  dernier,  dans  sa  soixante- 
onzième  année.  C'est  une  perte  irréparable  que  l'art  français  a  faite 
en  sa  personne. 

Chaplain,  qui  était  né  le  12  juillet  1839,  manifesta  de  bonne  heure 
de  brillantes  dispositions.  Entré  à  l'Ecole  des  Beaux-Arts  en  1857,  où 
il  fut  l'élève  de  Jouffroy  et  d'Oudiné,  il  obtint  en  1863  le  grand  prix 
de  Rome  pour  la  gravure  en  médailles  et  sur  pierres  fines  en  présentant 
deux  travaux  :  Mercure  faisant  boire  une  panthère  et  une  tête  de 
Mercure  antique. 

De  retour  à  Paris,  il  exposa  en  diverses  fois.  En  1867  il  fut  choisi 
pour  graver  la  médaille  comraémorative  de  l'Exposition  universelle. 
Dès  lors  ses  œuvres,  autant  dire  ses  chefs-d'œuvre,  se  succèdent  sans 
interruption.  En  1877  il  inaugure,  par  son  portrait  de  Mac-Mahon,  la 
série  des  médailles  officielles  des  Présidents  de  la  République. 

Nombreux  sont  les  hommes  politiques,  les  littérateurs,  les  artistes 
et  les  savants  dont  les  traits  seront  conservés  à  la  postérité  par  son 
burin.  Paul  Baudry,  Victor  Hugo,  Gambetta,  Gérome,  Jules  Claretie, 
Joseph  Bertrand,  Hermite,  pour  n'en  citer  (jue  quelques-uns,  sont  de 
ceux-ci. 

On  lui  doit  aussi  les  médailles  de  l'Alliance  franco-russe  ainsi  que 
les  monnaies  d'or  françaises  actuelles  (jue  tout  le  monde  a  entre  les 


—  72  — 

mains.  C'est  à  la  suite  de  leur  achèvement  qu'il  avait  été  élevé  au 
grade  de  commandeur  de  la  Légion  d'honneur. 

Ceux  qui  désireraient  avoir  la  liste  complète  de  ses  travaux  pourront 
se  reporter  à  celle  qu'en  a  établie  M.  F.  Mazerolle  dans  la  Gdzctte 
mimismatnpie  française,  1897,  p.  7;  1899,  p.  83,  et  1900,  p.  193. 

En  1881  il  avait  collaboré  au  grand  ouvrage  de  son  beau-frère, 
Albert  Duraont,  sur  les  Céramiques  de  la  Grèce  proin-c  en  l'illustrant 
de  dessins  d'après  l'antique. 

Cette  même  année  il  fut  élu  membre  de  l'Académie  des  Beaux-Arts, 
Plus  tard  le  fameux  comédien  Mounet-SuUy  lui  dut  d'y  entrer  à 
son  tour. 

D'une  loyauté  et  d'une  droiture  à  toute  épreuve,  Chaplain  laisse  à 
ceux  qui  ont  eu  le  privilège  de  le  connaître,  l'exemple  d'une  vie 
probe  et  sans  tache.  C'était,  ainsi  que  le  dit  un  de  ses  biographes, 
une  âme  d'autrefois  unie  à  un  merveilleux  talent.  C. 

Xomiiiatlon^i. 

Dans  sa  séance  du  22  janvier  1910,  le  comité  du  Musée  historique 
a  désigné  M.  Fréd.  Baur-Borel,  l'un  de  ses  membres,  comme  conser- 
vateur du  Cabinet  de  numismatique  de  Keuchâtel.  Il  a  également 
nommé  M.  le  prof.  Paul  Youga,  conservateur  du  Musée  archéologique. 
C'était  M.  William  Wavre  qui,  jusqu'au  moment  de  sa  mort,  était 
chargé  de  la  direction  de  ces  deux  musées.  Toutes  nos  félicitations 
aux  nouveaux  titulaires.  Eug.  D. 

Congrès   iiileriiatioiial   <le    numismatique    et    de    l'art 
de  la  médaille  contemporaine,  Bruxelles  1910. 

Ce  congrès,  qui  compte  plus  de  trois  cent  cinquante  adhérents,  se 
tiendra  à  Bruxelles  du  25  au  29  juin  prochain.  La  France,  la  Kou- 
manie,  la  Hollande,  la  Bavière  et  probablement  plusieurs  autres 
États  y  seront  représentés  officiellement.  Voici  les  noms  des  sociétés 
numismatiques  qui  enverront  des  délégués  :  la  Société  française  de 
numismatique,  la  Société  de  numismatique  de  Berlin,  le  Circolo  numis- 
matico  milanese,  VOesterreichische  Gesellschaft  für  Fordcruuf/  der 
Medaillenhunden  und  Kleinplastih,  la  Société  Jionc/roise  de  numisma- 
tique, la  Société  hone/roise  des  amis  de  la  médaille  d'art,  la  Fédération 


belge  d'échanges  nnmismatiques^  le  New-York  nnmismatic  Chth,  la 
Société  strisse  de  numismatùjne,  V American  nnmismatic  Association^ 
la  Sociétà  italiana  di  numismatica^  la  Société  suédoise  de  mimisma- 
tique  et  la  Teyler's  Genootscluq),  à  Harlem. 

Ce  sont  la  Société  royale  de  numismatique  de  Belçficpie  et  la  Société 
hollandaise-belffc  des  amis  de  la  médaille  d'art  qui  organisent  le 
congrès  et  l'on  ne  saurait  trop  louer  l'activité  dont  font  preuve  depuis 
tant  de  mois  les  deux  présidents  du  congrès,  sur  lesquels  retombe  le 
gros  de  la  besogne,  M.  le  vicomte  B.  de  Jonghe  et  M.  Alphonse  de 
Witte.  Les  mémoires  annoncés  au  congrès  sont  au  nombre  d'une 
soixantaine  ;  la  lecture  de  chacun  d'eux  ne  pourra  durer  plus  de  quinze 
minutes.  La  Société  suisse  de  numismatique  sera  représentée  au  Congrès 
par  son  président,  vu  l'impossibilité  dans  laquelle  se  trouve  M.  F. 
Imhoof-Blumer  d'y  assister.  Trois  mémoires  seront  présentés  par  des 
membres  de  cette  société.  Ce  sont  : 

Exposé  de  l'état  d' avancement  actncl  du  «  Corpus  »  des  monnaies 
grecques,  par  M.  F.  Imhoof-Blumer. 

La  médaille  contemporaine  en  Suisse,  par  M.  H.  Frey. 

De  la  codification  des  méthodes  descriptives  en  numismatique,  par 
M.  Vu  Demole.  Eug.  D. 

I.e  graveur  Théodore-Victor  vaii  Berckel.      • 

M.  Alph.  de  Witte,  qui  dirige  avec  tant  de  compétence  et  de  soin, 
en  compagnie  de  M.  le  vicomte  B.  de  Jonghe  et  du  comte  de  Lim- 
burg-Stirum,  la  lievuc  belge  de  7iU7n is m ati que,  a  i^uhUé  dans  la  Gasette 
numismatique  ',  par  portions  détachées  et  depuis  longtemps  déjà,  une 
biographie  détaillée  du  graveur  Th.-Y.  van  Berckel,  né  à  Bois-le- 
Duc  le  21  avril  1739.  et  mort  dans  cette  ville  le  19  septembre  1808. 

Cette  biographie  est  suivie  du  catalogue  fort  détaillé  de  l'œuvre  du 
célèbre  graveur.  M.  de  Witte  a  réuni  dernièrement  en  un  volume  -  de 
205  pages  cette  succession  d'articles.  On  y  trouvera  tout  ce  que  Ton 
sait  aujourd'hui  de  l'artiste  de  Bois-le-Duc,  dont  la  vie,  l'activité  et 


»  G<i.:-L'tle  niuiiisinatl'jue.  IX'  année,  1!)04-UK)£.  pP-  ^4-53,  59-63.  10T-U>3,  H)S-173; 
X«  iiiHK'f.,  Hl():.-19(Xi,  pp.  59-74,  103-111,  135-144,  lCU-173:  XI'  anni-e.  19tXi-I907, 
Iip.  1-11.  Ti-;<.\,  80-88,  99-110.  131-141;  XII'  année.  1907-190S,  pp.  1-10,  53-02,  105-117. 
lll-i:.5;  XIII"  ;innée.  1908-1909,  pp.  23--^9,  37-4(),  ()9-78. 

'■a  I.c  t/rarciir  Thvoilore-Vivtor  van  Bcrc/.cl,  i>ss((i  d'an  i-t(hil(»iiic  ih-  siin 
irin  re,  p;ir  Alpli.  di«  Witte.  Lonvain,  l!tti9,  in-8,  i)l. 


—  /'f  — 

l'œuvre  ont  été  mis  en  lumière  avec  tant  de  soins  et  de  conscience 

par  noire  érudit  collèo:ue.  Kug.  D. 

* 

M.  Léonard  Forrer  vient  de  faire  paraître  le  quatrième  volume  de 
ßon  Dictionnaire  biocjraphique  ^  des  {/raoenrs  et  maîtres  de  monnaie. 
Ce  volume  comprend  la  fin  de  la  lettre  M  et  achève  la  lettre  Q.  Ceux-là 
seuls,  dont  le  meilleur  du  temps  est  consacré  aux  recherches,  savent 
à  quel  point  cette  précieuse  et  persévérante  publication  peut  rendre 
de  services. 

Est-ce  à  dire  qu'elle  soit  sans  défaut  et  que,  çà  et  là,  on  ne  puisse 
relever  quelques  inexactitudes  ?  Assurément  pas.  Comme  toute  œuvre 
importante,  elle  renferme  des  lacunes,  des  erreurs,  inhérentes  au  dis- 
persement des  documents  qu'il  est  absolument  impossible  à  l'auteur 
de  contrôler.  A  tout  le  moins,  et  pour  employer  des  expressions  bien 
monétaires,  l'auteur,  en  fait  de  défauts,  est  resté  dans  les  remèdes 
permis;  aussi  la  drlicrance  lui  a-t-elle  été  accordée  sous  la  forme  du 
réel  succès  avec  le(]uel  ces  substantiels  volumes  sont  successivement 
accueillis.  Eu«-.  I). 

liCs  iiiéflailIeN  de  taïuille  aux  Pays-Bas. 

L'j^isage  de  consacrer  par  des  inédailles  les  trois  événements  princi- 
paux de  la  vie  humaine  n'est  pas  général  à  tous  les  pays.  Les 
jetons  de  mariage  se  retrouvent  un  peu  partout;  les  médailles  rappe- 
lant vingt-cinq  ou  cinquante  années  de  mariage  (noces  d'argent  ou 
noces  d'or)  se  voient  parfois  en  Suisse  et  aux  Pays-Bas,  mais  c'est 
dans  ce  dernier  pays  seulement  qu'on  trouve  des  médailles  consacrant 
les  trois  étapes  principales  de  l'existence;  la  naissance,  le  mariage  et 
la  mort. 

M.  S.  Wigersma,  le  savant  conservateur  du  Cabinet  des  médailles 
de  Leeuwarden,  a  publié  dernièrement  un  intéressant  travail,  à  la  fois 
historique  et  descriptif  sur  les  médailles  de  famille  aux  Pays-Bas  '-. 

A  l'origine  et  avant  le  xvii"  siècle,  c'était  une  pièce  de  monnaie 
ordinaire  qui  servait  de  cadeau  de  baptême,  de  gage  de  fidélité,  puis 


'  L.  Forrer.  Bio'jm pliinti  (lii-ti.oiuu-i/  ot'  încilaUlisif:.  I.ondrps  (SpinU  .>t  Son), 
19((9.  vol.  J.  iig. 

2  Familie  penningen,  dans  Tijdst-liriß  nun  lief.  Kon.  Ncd.  GenootscJiap  voor 
Munt-  eil  Peiiniii'jkuni/e,  17*  Jaarg.  (19()9)  4*  aflevering  et  tirage  à  part.  Amsterdam, 

nm.  in-8,  pi. 


—  /.)  — 

de  paiement  aux  porteurs  du  défunt.  Depuis  lors,  et  «i^nice  à  l'enri- 
chissement du  pays,  la  monnaie  ordinaire  fit  place  à  la  pièce  étrangère, 
à  la  pièce  obsidionale,  à  l'éeu  pourvu  d'une  inscription,  enfin  à  la 
médaille.  Les  médailles  de  famille  n'ont  pas  sans  doute  l'intérêt  des 
médailles  historiques  ;  elles  commémorent  des  faits  moins  importants 
et  d'une  nature  plus  intime,  mais  outre  la  valeur  qu'elles  présentent 
parfois  comme  œuvres  d'art,  elles  donnent  aussi  d'utiles  indications 
sur  les  mauirs  du  pays.  Eug.  D. 


Trouvaille. 

Luf/aiio.  —  Au  cours  de  travaux  de  construction,  sur  l'emplacement 
de  l'ancien  château  de  Lugano,  à  la  Piazza  Castello,  on  a  découvert 
un  souterrain  dans  lequel  se  trouvaient  des  boulets  de  pierre  et  de  fer, 
deux  canons  en  bronze  ainsi  que  des  monnaies  d'argent  du  duché  de 
]ililan.  Les  fouilles  continuent.  (Jourii.  quoi.) 


Extrait  des  procès-verbaux  du  Comité. 

Séance  du  15  janvier  1910.  —  M.  Etienne  Bolrgey,  expert  en 
médailles,  à  Paris  (présenté  par  AIM.  Eug.  Demole  et  Grossmanu),  est 
reçu  membre  actif  de  la  Société. 


BIBLIOGRAPHIE 


Compter  rendus  et  iioleiî;  bibliograpliiqiie«. 

E.  Yai.lentix  du  Chkylahd.    Essai   sur   les   ducats   briançonnais. 

Mâcon,  Protat,  frères,  1906,  br.  in-8  de  18  p.  (Extr.  du  Bulletin  de 

numismatique^  livr.  d'avril-mai-juin  1906.) 

Cette  étude  très  documentée  est,  comme  son  auteur  l'indique  juste- 
ment, un  chapitre  ajouté  à  l'histoire  de  la  numismatique  du  Dauphiné. 
Son  but  est  proprement  de  rechercher  ce  qu'étaient  en  réalité  ces 
ducats  briançonnais  mentionnés  par  divers  auteurs,  et  légalement 
désignés  sous  ce  nom  dans  des  lettres  patentes  du  10  mars  1638. 

Bien  qu'un  atelier  monétaire  ait  fonctionné  à  Briançon  de  1406  à 
1417,  et  que,  pour  ce  fait,  on  puisse  admettre  l'existence  de  ducats 
briançonnais  en  or,  il  ne  faut,  pensons-nous,  concevoir  sous  cette  déno- 
mination que  des  pièces  d'origine  étrangère,  par  exemple  des  florins 
de  bon  poids  de  Florence  (floreni  atiri  boni ponderis)^  dont  la  mention 
revient  très  fréquemment  dans  les  transactions  officielles,  avec  leur 
exacte  équivalence  à  douze  gros-tournois.  Ces  florins  étaient  du  reste 
reçus  à  l'égal  de  ducats,  ainsi  qu'on  peut  le  voir  dans  l'acte  d'  «  affic- 
tement  »  du  11  aotît  1459,  cité  par  M.  R.  Vallentin  du  Cheylard 
(page  7). 

Les  conclusions  de  l'auteur,  que  l'on  voudrait  un  peu  plus  précises, 
se  résument  dans  cette  phrase,  qui  termine  l'étude  que  nous  analy- 
sons :  «  Après  avoir  été  à  l'origine  de  son  introduction  une  monnaie 
«  effective,  le  ducat  fut  usité  durant  près  de  trois  cent  cinquante  ans 
«  comme  une  espèce  de  compte,  sous  le  nom  de  ducat  briançonnais.  » 

E.  L. 

R.  Vallentin  du  Chevlaud.  Un  Roi  des  merciers  en  Daiq^hiné  (1446). 
Grenoble,  Allier  frères,  1906,  br.  in-8  de  11  p.  avec  1  pi.  (Extr.  de 
la  Revue  des  Biblio^thiles  dau2:)lnnois^  n"  B,  juillet  1906.) 
Le  mercier  d'autrefois,  moins  spécialiste  que  celui   d'aujourd'hui, 

vendait  non  seulement  de  menues  marchandises  servant  à  l'habille- 


—  //  — 

ment,  mais  de  la  poterie,  de  la  verrerie,  de  la  pelleterie  ;  il  était  bou- 
langer ou  vendait  au  moins  du  pain  {paçjmms  panis)^  comme  cela 
ressort  d'un  texte  latin  concernant  Etienne  Ohapuis,  habitant  Le  Buis 
(Dauphiné).  Celui-ci  reçoit  du  roi  des  merciers^  Hugues  Volon,  l'auto- 
risation d'exercer  son  négoce,  dont  les  branches  sont  énumérées  dans 
l'acte  rédigé  par  le  notaire  Jean  Xycat  (Nycati)  de  Serres  (Hautes- 
Alpes),  le  15  décembre  li-tß.  Cet  acte,  reproduit  dans  la  présente 
brochure,  est  accompagné  d'un  sceau  plaqué,  dont  la  description  est 
tacilitée  par  une  excellente  photogravure. 

Notons  encore  qu'à  ses  diverses  attributions  Hugues  Volon,  roi  des 
merciers,  joignait  celle  de  vérificateur  des  poids  {cisiiator  ponderum), 
et  que  sa  charge  était  héréditaire.  E.  L. 

Paul  BoRDRAux.  Le  (piadruple-écu  d'or  ou  piéforl  d'écu  d'or  de 
Henri  III.  La  fabrication  des  derniers  testons  de  Henri  III  à  Paris, 
en  1576.  Paris,  Rollin  et  Feuardent,  1906,  br.  in-8  de  41  p.  avec 
dessins  dans  le  texte.  (Extr.  de  la  Revue  numismatique  franraise, 
1906.) 

Le  quadruple-écu  d'or  de  Henri  III,  mentionné  par  Leblanc,  dans 
son  Traité  des  monnaies  de  France  (Paris,  1690),  et  par  quelques 
auteurs  subséquents,  mais  dont  la  présence  n'est  constatée  ni  dans  les 
collections,  ni  dans  les  catalogues  d'enchères  du  xix"  siècle,  a  été 
retrouvé,  et  fait  partie  de  la  collection  de  M.  P.  Bordeaux,  qui  en 
raconte  l'histoire  d'une  manière  complète.  La  rareté  de  ce  piéfort  d'écu 
d'or  s'explique  par  le  fait  de  la  transformation  de  son  espèce  en  dou- 
bles-louis, dans  les  années  1640,  1644  et  1648,  transformation  d'autant 
plus  facile  que  ce  (juadruple-écu  et  les  doubles-louis  sont  exactement 
du  même  poids. 

Il  serait  intéressant  de  savoir  ce  (jue  sont  devenus  les  carrés  ou 
poinçons  taillés  par  le  graveur  Claude  de  Héry,  et  utilisés  à  l'atelier 
mécanique  du  Moulin.  Espérons  qu'ils  seront  retrouvés  un  jour,  y 
compris  celui  de  notre  quadruple-écu  d'or. 

En  ce  qui  concerne  les  derniers  testons  de  Henri  HI,  ce  prince, 
])ressé  d'argent,  en  avait  autorisé  la  fabrication,  bien  qu'elle  fût  en 
contradiction  à  un  ordre  de  ses  lettres  patentes  du  31  mai  1575,  ordre 
relatif  à  la  frappe  de  francs,  de  demi-francs  et  de  quarts-de-fraucs. 
Celle  des  testons  s'effectua  par  le  moyen  d'une  taxe  déclarée  néces- 
saire par  la  Cour  des  Monnaies,  et  consistant  dans  la  réquisition  de  la 
vaisselle  d'argent  des  bourgeois  de  J'aris,  afin  (jue  celle-ci  fût  trans- 
formée on  numéraire  pour  his  besoins  du  roi.  En  fait,  les  Parisiens 


—  78  — 

préférèrent  se  libérer  on  espèces  trébuchantes,  plutôt  que  d'aban- 
donner leur  vaisselle  plate,  et  l'argenterie  de  la  bourgeoisie  aisée  de 
la  capitale  ne  servit  que  partiellement  à  la  fabrication  des  testons  et 
demi-testons  de  1576.  Ceux-ci  furent  les  derniers  frappés  légalement 
en  France  ;  et  si  l'on  trouve  encore  des  testons  et  des  demi-testons 
portant  le  millésime  de  1577,  ils  constituent  des  infractions  aux  ordres 
du  roi.  Dès  lors,  la  frappe  des  francs  d'argent  se  substitue  à  celle  des 
testons  ;  les  années  1576  et  1577  sont  celles  où  les  nouvelles  espèces 
sortent  de  l'atelier  mécanique  du  Moulin,  d'abord  sous  forme  de  pié- 
forts  de  francs,  de  demi-francs  et  de  quarts-de-francs. 

Ajoutons  que  si  le  teston  de  1576  est  rare,  le  demi-teston  de  cette 
émission  n'a  pas  encore  été  retrouvé.  E.  L. 

Paul  Bordeaux.  Médailles  franco-belges  de  1811  et  de  1814.  Bruxelles, 

J.  Goemaere,  1906,  br.  in-8  de  37  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr. 

de  la  Revue  belffe  de  nnmismatiqite,  1906.) 

Dans  cette  notice,  M.  P.  Bordeaux  réunit  les  premiers  éléments  d'une 
série  nouvelle,  celle  des  monuments  métalliques  appartenant  à  cette 
période  de  l'histoire  de  la  Belgique  qui  commence  au  V  octobre  1795, 
date  de  l'annexion  de  ce  pays  à  la  France,  et  finit  le  26  juillet  1814, 
par  la  fondation  effective  du  royaume  des  Pays-Bas. 

Cette  série  comprend  d'abord  une  médaille  pour  la  fête  donnée  en 
l'honneur  de  la  naissance  du  roi  de  Rome  dans  la  commune  de  Pâtu- 
rages, province  du  Hainaut.  Cette  pièce,  en  argent,  fut  distribuée  aux 
vainqueurs  d'un  concours  de  tir  à  l'arc. 

Une  autre  médaille  de  grand  module,  à  l'effigie  de  Napoléon,  rap- 
pelle les  divertissements  publics  donnés,  à  cette  même  occasion  de  la 
naissance  du  roi  de  Rome,  les  8,  9  et  10  juin  1811,  dans  la  ville  de 
Gand. 

L'auteur  produit  ensuite  la  curieuse  médaille-insigne  du  nuiire- 
bourgraestre  de  (loury-le-Piéton,  qui  rappelle  les  singulières  circons- 
tances dans  lesquelles  se  trouva  la  Belgique,  après  le  passage  des 
Alliés,  en  1814. 

Enfin,  sous  le  régime  provisoire  qui  précéda  la  réunion  de  la 
Belgique  à  la  Hollande,  la  ville  de  Tournay  «  reconnaissante  »  dédie 
à  ses  défenseurs  du  31  mars  1814  une  médaille,  dont  l'interprétation 
a  été  fournie  par  M.  Al  vin,  de  Bruxelles. 

Xous  souhaitons  que  M.  Bordeaux  ait  prochainement  à  ajouter  à 
cette  série  quelques  documents  nouveaux.  E.  L. 


—  79  — 

Paul  Bou])RAUx.  Les  faux  lonis  de  1775.  Pai'is,  C.  Kollin  et  Feuardent, 
1907.  hr.  in-8  de  6  p.  (Extr.  de  la  lîevue  numismatique  franeaise^i 
11)07.) 

Un  arrêt  de  la  Cour  des  Monnaies  de  Paris,  du  31  janvier  1776, 
fait  défense  aux  marchands,  colporteurs  et  revendeurs  de  débiter  des 
pièces  d'un  alliage  formé  de  cuivre  et  d'un  autre  métal  plus  pesant,  le 
tout  doré  et  ressemblant  au  louis  de  24  livres  de  1775,  à  l'effigie  de 
Louis  XVI.  Cette  falsification,  ainsi  que  l'arrêt  de  la  Cour  des  Mon- 
naies qui  la  concerne,  a  été  retrouvée  par  M.  Adrien  Blanchet.  Elle 
fournit  à  l'auteur  de  ce  court  mémoire  l'occasion  d'un  rapprochement 
avec  d'autres  falsifications  :  celle  des  louis  de  Louis  XV,  dits  au  ban- 
deau, de  1757  ;  des  doubles-louis  de  Louis  XVI  de  1786  et  1787,  exé- 
cutés en  Allemagne,  puis  des  louis  aux  lunettes  de  1781,  provenant 
de  Birmingham.  E.  L. 

Paul  Bordeaux.  Étude  sur  les  billets  de  confiance  locaux  créés  en 
1791  et  1792.  Les  papiers-monnaies  émis  à  Méru  (Oise).  Paris, 
Rollin  et  Feuardent  ;  Beauvais,  Imp.  départementale  de  l'Oise,  1907, 
br.  in-8  de  47  p.  avec  fac-similés.  (Extr.  des  Mémoires  de  la  Société 
académique  de  POise,  tome  XIX,  3"  partie.) 

Les  billets  de  confiance  sont  des  papiers-monnaies  émis  en  1791  et 
1792,  soit  par  des  particuliers,  soit  par  des  sociétés,  ou  des  corps  admi- 
nistratifs, indépendamment  des  émissions  officielles  (assignats,  mandats 
territoriaux,  etc.)  effectuées  par  le  gouvernement  royal  ou  républicain 
de  1790  à  1800. 

M.  Bordeaux  en  entreprend  l'étude,  pour  répondre  à  un  vœu  sou- 
vent exprimé  par  les  numismates  français,  désireux  de  connaître  d'une 
façon  quelque  peu  détaillée  les  circonstances  qui  ont  accompagné  la 
création  de  ces  singulières  valeurs.  Un  certain  nombre  de  documents 
retrouvés  dans  les  archives  de  Méru,  petite  ville  de  l'Oise  et  berceau 
de  la  famille  de  l'auteur,  permettent  à  celui-ci,  non  seulement  de  nous 
renseigner  en  ce  qui  concerne  cette  localité,  mais  d'étendre  ses  obser- 
vations aux  diverses  communes  de  France,  où  les  mêmes  faits  se  sont 
reproduits.  L'entreprise  du  marchand  Grenier,  de  Méru,  qui  échangeait 
des  assignats  de  différentes  valeurs  contre  des  billets  signés  de  son 
nom,  sert  d'illustration  à  tout  un  système  pratiqué  en  France,  dans  le 
but  de  se  procurer  des  fonds  par  un  procédé  à  la  fois  facile  et  lucratif. 
C'est  ainsi,  par  exemple,  que  la  seule  Maison  du  Secours,  à  l'aris, 
émit  pour  23  millions  de  billets  de  confiance. 

Un  décret  de  l'Assemblée  nationale  resté  sans  ettet,  des  circulaires 


—  80  — 

envoyées  aux  communes  par  les  ministres  Roland  et  Terrier  cherchè- 
rent à  corriger  ces  abus  sans  y  parvenir.  Enfin  une  loi  (10-11  août 
1792)  décida  l'échange  des  billets  de  50  sols  et  au  dessous  contre  des 
coupures  d'assignats,  mesure  dont  les  spéculateurs  malhonnêtes  se 
hâtèrent  de  profiter  pour  fabriquer  de  faux  billets  et  retirer  profit  des 
bonnes  intentions  du  gouvernement.  Dans  ce  désarroi,  la  convention 
statue  qu'une  liquidation  générale  aura  lieu,  et  décrète  que  les  plan- 
ches qui  ont  servi  à  l'impression  des  billets  au  porteur  seront  détruites. 
Bien  plus,  les  communes,  chargées  du  règlement  de  compte,  sont  ren- 
dues responsables  du  déficit  qui  serait  constaté  après  la  rentrée  et 
l'échange  des  billets.  Ce  ne  fut  qu'à  grand'peine,  en  particulier,  que 
l'autorité  communale  de  Méru  parvint  à  effectuer  en  partie  la  destruc- 
tion de  cette  singulière  monnaie,  dont  la  fabrication  était  due  à  la 
faiblesse  de  l'autorité  elle-même.  L'Assemblée  nationale  n'avait-elle 
pas  (décret  du  20  mai  1791)  exempté  du  droit  de  timbre  les  billets  de 
25  livres  et  au  dessous  souscrits  par  les  particuliers  et  échangeables  à 
vue  contre  des  assignats  '•^ 

En  somme,  et  pour  emprunter  la  conclusion  même  de  l'auteur,  cette 
étude  montre  «  le  fonctionnement  des  lois  révolutionnaires  pendant 
«  l'émission  des  billets  de  confiance  locaux,  et  la  façon  dont  cette  cir- 
«   culation,  si  préjudiciable  aux  intérêts  publics,  a  été  arrêtée.  » 

E.  L. 

M.  A.  RuEGU.  Brei  Totenschilde  im  Historischen  Muséum  .su  Basel. 

Br.  in-8   de  5  p.  avec  une  pi.   (Separat-Abdruck  ans   Schweizer. 

Archiv  fur  Heraldik.,  1907,  Heft  2/B.) 

L'auteur  du  présent  opuscule,  que  ses  fonctions  au  Musée  historique 
de  Bâle  placent  journellement  en  présence  de  curiosités  relatives  à 
notre  passé  national,  décrit  ici  les  écus  ou  boucliers  mortuaires  de 
deux  Bâlois  de  l'époque  qui  a  précédé  immédiatement  la  Reformation  : 
Louis  Kilchmann,  maître  juré  de  la  corporation  du  Grift'on,  et  son 
fils,  le  chevalier  Hans  Kilchmann,  le  premier,  mort  en  1518,  le  second, 
décédé  sans  postérité  en  l'année  1522.  L'un  et  l'autre  ont  été  ensevelis 
dans  l'église  de  8aiat-Théodore,  au  Petit-Bâle. 

A  la  description  de  ces  deux  monuments  tumulaires,  M.  Albert 
Ruegg  ajoute  celle  du  bouclier  de  Nicolas-Louis  Payer  Im  Hof,  ori- 
ginaire de  SchaflFhouse,  prévôt  du  chapitre  de  Saint-Léodgar,  à  Lucerne, 
où  il  s'était  rendu  après  l'introduction  de  la  Réforme  dans  sa  ville 
natale. 

Ces  trois  objets,  sculptés  sur  bois,  sont,  avec  les  trois  écus  mortuaires 


—  81  — 

conservés  au  Musée  national  de  Zurich,  les  seuls  de  leur  espèce  en 
Suisse. 

Cette  courte,  mais  claire  et  substantielle  dissertation,  qui  est  ornée 
d'une  fort  belle  planche  en  photogravure,  sera  lue  avec  intérêt  et 
profit  par  ceux  qui  s'occupent  d'héraldique,  et  en  général  par  ceux 
que  rien,  dans  notre  histoire,  ne  laisse  indifférents.  E.  L. 

Q.  Pekini.  Le  monete  f/ettate  al  popolo  nella  solenne  Incoronazione  di 

Vlncenso  II  duca  di  Mantova  (1627).  Milano,  1908,  br.   in-8    de 

16  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  du  Bollettino  italiano  di  nnmis- 

matica  e  di  arte  délia  meda(jUa^  1908.) 

Cette  notice,  dédiée  à  la  mémoire  du  regretté  S.  Ambrosoli,  est  la 
centième  sortie  de  la  plume  de  notre  distingué  collègue,  aussi  saisis- 
sons-nous l'occasion  qui  nous  est  offerte  pour  le  féliciter  de  son  apport 
à  la  science  que  nous  cultivons. 

Il  y  décrit  quatorze  pièces  de  monnaies  diverses  —  non  compris  les 
variantes  —  lancées  au  peuple  lors  des  fêtes  magnifiques  qui  furent 
données  en  1627  à  l'occasion  du  couronnement  de  Vincent  II  comme 
duc  de  Mantoue. 

Ainsi  qu'il  est  d'usage,  leur  description  est  précédée  d'une  courte 
partie  historique  qui  permet  au  lecteur  d'apprendre  qui  était  ce  Vin- 
cent et  à  la  suite  de  quelle  circonstance  il  monta  sur  le  siège  ducal. 

Quant  aux  pièces  gravées  par  Gaspard  Moroni  Mola,  artiste  de 
Mantoue,  qui  par  la  suite  travailla  à  la  Monnaie  de  Rome,  elles  pré- 
sentent de  nombreuses  diversités  au  point  de  vue  du  type  et  des 
légendes  ;  il  en  existe  en  or,  en  argent  et  en  billon. 

La  mode  de  lancer  dans  la  foule,  lors  du  couronnement  d'un 
monarque  quelconque  ou  d'un  événement  important,  des  monnaies 
spéciales,  a  été  pendant  longtemps  assez  répandue.  Cet  usage  se  com- 
prend autant  que  celui  qui  consiste  à  émettre  des  timbres-poste  com- 
mémoratifs  d'anniversaires  plus  ou  moins  marquants  ou  heureux. 

I.  R. 

Alphonse  de  Witte.  Un  nouveau  gros  au  lion  de  Jeanne  et  Wenceslas, 

ducs  de  Brabant.  Milano,  1908,  br.  in-8  de  4  p.  avec  fig.  dans  le 

texte.  (Extr.  de  la  lUvista  italiana  di  numismatica^  1908.) 

M.  de  Witte  rappelle,  au  début  de  sa  notice,  que  le  type  du  gros  au 

lion  entouré  de  petites  feuilles  est  dû  à  l'initiative  du  comte  Louis  de 

Crécy  de  Flandre  (1822-1346).  Ce  type   de  monnaie  fut  l'objet  de 

nombreuses  imitations  dans  les  anciens  Pays-Bas,  principalement  par 

Jean  III  de  Brabant  et  ses  successeurs. 

RKVL'K   .NUM.    T.    XVI.  (î 


—  82  — 

Parmi  ceux-ci  sont  les  ducs  Jeanne  et  Wesceslas  dont  on  ne  con- 
naissait jusqu'ici  que  deux  yariétés  de  gros  au  lion  décrits  sous  les 
n"'  375  et  405  de  V Histoire  monétaire  des  ducs  de  Brahani.  Un  heu- 
reux hasard  vient  de  mettre  l'auteur  en  possession  d'une  troisième. 

Cette  pièce  de  bas  argent,  dont  l'aspect  général  et  les  légendes 
étaient  destinées  à  tromper  sur  son  origine,  soulève  plusieurs  ques- 
tions qui  ne  peuvent  être  résolues.  En  revanche,  elle  éclaire  d'un  jour 
nouveau  l'histoire  monétaire  de  Jeanne  de  Brabant  et  de  son  époux  et 
permet  de  les  ranger,  sans  arrière-pensée,  au  nombre  de  ces  petits 
dynastes  du  moyen  âge  qui  se  servaient  de  leur  droit  régalien  pour 
émettre  de  la  fausse  monnaie.  C.- 

Alphonse de  Witte.  Les  jetons  de  Jean  sans  Peur^  comte  de  Flandre 

(1405-1417).  Liège,   1908,  br.  in-8  de   6   p.  (Extr.  des  Mélanges 

Godefroid  Kîtrth.) 

On  ne  connaît  jusqu'ici  que  deux  jetons  de  Jean  sans  Peur,  comte 
de  Flandre  et  duc  de  Bourgogne.  Le  premier  se  trouvait,  il  y  a  quelque 
cinquante  ans,  dans  les  cartons  de  C.-P.  Serrui'e.  Il  a  été  l'objet  de 
diverses  interprétations. 

Il  présente  ceci  de  particulier  que  les  légendes  des  deux  faces  sont 
à  peu  près  semblables  et  que  les  armoiries  qui  en  occupent  le  champ 
sont  pour  l'un  des  côtés  l'écu  écartelé  de  Bourgogne  et  pour  l'autre  le 
même  écu  portant  en  abîme  le  lion  de  Flandre.  L'examen  des  repré- 
sentations de  cette  curieuse  pièce,  car  on  ne  sait  où  elle  se  trouve 
aujourd'hui,  permet  à  M.  de  Witte  de  formuler  l'avis  qu'on  est  en 
présence  d'un  jeton  hybride  frappé  à  l'aide  de  coins  n'ayant  entre  eux 
aucun  rapport.  L'une  des  faces  appartient  à  Philippe  le  Hardi  et 
l'autre  à  Jean  sans  Peur.  De  sorte  que  van  Hende  en  attribuant,  dans 
sa  Numismatique  lilloise,  la  pièce  à  celui-ci  n'avait  ni  tout  à  fait 
raison,  ni  tout  à  fait  tort,  pas  plus  du  reste  que  les  auteurs  qui  n'ac- 
ceptaient pas  sa  façon  de  voir. 

En  revanche,  si  l'émission  du  second  de  ces  jetons  par  Jean  sans 
Peur  ne  fait  pas  l'ombre  d'un  doute,  car  on  y  voit  son  nom,  ses  titres 
et  ses  armes,  le  revers  n'est  pas  d'une  explication  facile.  M.  de  Witte, 
appuyé  en  cela  par  une  autorité  en  la  matière,  M.  de  La  Tour,  croit 
distinguer  une  cagoule  dans  la  figure  qui  occupe  le  champ  de  la  pièce. 
Nous  n'aurons  pas  la  sotte  prétention  d'y  contredire,  mais  peut-on 
donner  une  explication  de  la  représentation  de  ce  vêtement  sur  le 
jeton,  et  quelle  est-elle  ?  H.  C. 


—  83  — 

L.  FoRUKU.  Sir  John  Evans,  K.  C.  B.,  1823-1908.  Chalon-sur-Saône, 

1909,  br.  in-8  de  35  p.  avec  1  portrait  et  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  de 

la  Gasette  numismatiqiie  française,  1909.) 

Ceux  de  nos  membres  qui  désireraient  avoir  plus  de  renseignements 
sur  le  célèbre  archéologue  anglais  que  ceux  contenus  dans  l'article 
que  lui  a  consacré  la  Bevne^,  seront  heureux  de  la  publication  de  cette 
biographie. 

Écrite  par  un  des  nôtres  qui  a  eu  le  privilège  d'être  en  relations 
suivies  avec  celui  que  nous  avions  l'honneur  de  compter  au  nombre 
de  nos  membres  honoi'aires,  elle  a  le  mérite  d'être  suffisamment  déve- 
loppée pour  faire  connaître  et  apprécier  la  prodigieuse  activité  scienti- 
fique de  sir  John  Evans,  lequel  fit  de  la  Société  numismatique  de 
Londres,  ainsi  qu'on  le  sait,  une  des  premières  du  monde. 

Cette  biographie  est  suivie  d'une  liste  des  écrits  sortis  de  la  plume 
de  l'illustre  défunt.  Parmi  ceux-ci  il  en  est  qui  ont  fondé  sa  réputation 
universelle,  entre  autres  son  fameux  mémoire  :  The  coins  ofthe  ancieni 
Brilons.  H.  C. 

L.  Führer.  Le  denier  de  Saint-Pierre  (Peter'' s  j^ence)  en  Angleterre. 

Milan,  1909,  br.  in-8  de  4  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  du  Bollet- 

tino  italiano  di  numismatica  e  di  arte  délia  medafiUa,  1909.) 

On  a  récemment  découvert  à  Rome  un  denier  anglo-saxon  d'Estan- 

glie  (East-Anglia)  au  nom  du  roi  Aethelberht,  mort  en  794  après  J.-C. 

Cette  rarissime  monnaie,  dont  le  revers,  inspiré  des  petits  bronzes 

de    Constantin  le  Grand,  représente    la    louve   allaitant   Romulus   et 

Rémus,  suggère  à  l'auteur  diverses  réflexions  sur  la  fréquence  des 

deniers  anglais  dans  les  trouvailles  monétaires  faites  à  Rome. 

Il  ne  voit  rien  là  d'extraordinaire,  vu  que  la  papauté  préleva  en 
Angleterre  et  cela  pendant  des  siècles  des  taxes  annuelles  connues 
sous  le  nom  de  denier  de  Saint-Pierre.  Suivant  quelques  historiens, 
cet  impôt  remonterait  à  l'an  725.  Ine,  roi  de  Wessex,  l'aurait  imposé 
à  ses  sujets  pour  subvenir  à  l'entretien  d'un  collège  ecclésiastique  qu'il 
venait  de  fonder  à  Rome  ;  mais  ce  fut  temporairement.  Le  susdit 
denier  fut  encore  payé  à  différentes  reprises  pour  être  définitivement 
établi,  en  855,  par  Ethelwulf  ot  son  fils  Alfred  le  Grand. 

Par  la  suite  des  temps  il  devint  un  impôt  fort  lourd  qui  amena  de 
vives  récriminations,  d'autant  plus  qu'il  était  levé  au  bénéfice  d'une 


'  Voir  Hoouc,  t.  Xl\',  1).  'AV.\.  V'oir  iinssi  :  Rapport  prôsidcnliol,  t    Xl\',  p.  4(il!. 


—  84  — 

autorité  étrangère.  Il  fut  aboli  une  première  fois,  en  15B4,  par  le  Par- 
lement, puis  une  seconde  et  dernière  fois  par  Elisabeth  (1558-1603). 

Comme  en  histoire  on  n'est  jamais  assez  précis,  nous  nous  permet- 
tons de  signaler  à  l'auteur  :  Qu'il  fait  mourir  Aethelberht,  soit  en  794 
(p.  1,  ligne  2),  soit  en  793  (p.  2,  ligne  5  en  remontant).  De  plus,  Gré- 
goire VII  est  mort  en  1085  et  non  en  1385  ;  mais  ceci  est  une  faute 
d'impression  qu'avec  un  peu  d'attention  on  corrige  facilement.      H.  C 

WiGERSMA,  S.  Mimtvondsten  van  vroeg- 13'^"-  eetuvsche  halve  obolen,  in 

Friesland.  S.  1.,  1909,  br.  in-12  de  53  p.  avec  4  pi.  et  fig.  dans  le 

texte.  (Extr.  de  Vrije  Fries,  t.  XXI,  année  1909.) 

Xe  connaissant  pas  la  langue  hollandaise,  nous  serions  dans  l'inca- 
pacité de  parler  de  cette  notice  si  —  innovation  heureuse  pour  ceux 
(jui  sont  dans  notre  cas  —  l'auteur  n'en  avait  lui-même  fait  un  résumé 
français. 

Il  est  question  ici  de  petites  monnaies  de  style  barbare,  frappées 
à  Deventer  par  les  évêques  d'Utrecht,  suivant  les  uns  au  début  du 
xiii"  siècle,  alors  que,  suivant  d'autres,  leur  émission  serait  antérieure 
d'un  siècle.  Elles  proviennent  pour  la  plupart  de  diverses  trouvailles 
et  comptent  quatorze  types  différents. 

Égarées  au  milieu  d'elles  se  remarquent  les  deux  seuls  exemplaires 
connus  des  demi-oboles  de  Thierry,  évêque  d'Utrecht  (1197-1212) 
forgées  à  Stavoren,  dans  la  Frise. 

C'est  en  notant  le  poids  et  l'aloi  de  ces  pièces  que  M.  Wigersma 
a  reconnu  qu'il  était  en  présence  de  demi-oboles  et  non  d'oboles 
comme  M.  van  der  Chijs  l'avait  cru  précédemment.  H.  C. 


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-  85  — 

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Tijd.  van  hei  Ned.  Gen.  =Tijdschrift  van  liel  koninklijk  Nederlandsch  Gennotsciiap 

voor  munt  en  penningkunde. 
Wiadomn^ci  =  Wiadomosci  numizmatyczno-arclieologicziie. 
Zeitschr.  f.  Münz.-  u.  MedaiUenk.  =  Zeitsciirifi  für  .Münz-  und  Medaillenkunde. 

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journ.  of  num.,  t.  XLIII,  p.  160).  —  H.  B[uchexau].  Silbermedaillons 
von  Agrigent,  avec  fig.  {BL  f.  3Iim.sfr.,  1910,  col.  4371).  —  Gr.  Dattaki. 
Intorno  ai  venti  medaglioni  di  Aboukir  {Rass.  mim.,  1909,  p.  104).  — 
A.  DiEUDONNÉ.  Numismatique  syrienne.  L'aigle  d'Antioche  et  les 
ateliers  de  Tyr  et  de  Sydon  (Rev.  franc.,  1909,  p.  458,  avec  pi.  XII  et 
fig.  dans  le  texte).  —  J.  de  Fovillk.  Les  monnaies  grecques  et 
romaines  de  la  collection  Valton  (suite)  (Ibid.,  pp.  297,  481,  avec 
pi.  Vni  et  XIII).  —  A.  W.  Hands.  Greek  coins  (suite)  (Month.  nnm. 
C«>c.,1909,col.  11705, 11761;  1910,  col.  11809,11857).  — Ph.LEDEUER. 
Inedita  der  Sammlung  Dr.  Giesecke,  Leipzig,  avec  fig.  (Bl.  f.  Milnzfr., 

1909,  col.  4323).  —  J.  G.  Milne.  The  Alexandrian  coinage  of  Galba, 
avec  fig.  (Num.  Chron.,  1909,  p.  274).  —  Giovanni  Pansa.  L'epoca 
del  proconsolato  in  Asia,  di  C.  Asinio  Pollione  e  le  leggende  eponi- 
miche  sulle  monete,  avec  fig.  (Riv.  ital.,  1909,  p.  367).  —  K,  Regling. 
Antike  Münzen  aus  der  Sammlung  Lübbecke,  avec  fig.  (Berl.  Ilünzhl., 

1910,  p.  410).  —  Jules  RüuviEH.  Nouvelles  recherches  sur  l'ère 
d'Alexandre  le  Grand  en  Phénicie  (Rev.  franc.,  1909,  p.  321).  — 
Dr.  Josef  Scholz.  Fulvia  Plautiana  Sebaste  (Monatshl.  der  nnm. 
Ges.  in  W.,  1909,  p.  117).  —  Charles  T.  Seltman.  A  synopsis  of  the 
coins  of  Antigonus  I  and  Demetrius  Poliorcetes  (Nnm.  Chron.,  1909, 
p.  264,  avec  pi.  XX).  —  M.-C.  Soitzo.  L'U,  le  Qa  et  la  mine  d'après 
M.  Thureau-Dangin  (Rev.  franc.,  1909,  p.  441).  —  Jean  M.  Svoronos. 


—  86  — 

ïhe  origins  of  coinage  (suite)  {Amer,  joarn.  of.  niim.,  t.  XLIII,  p.  141, 
avec  pi.  Xin,  et  t.  XLIV,  p.  14,  avec  fig.  dans  le  texte).  —  F.  Villenolsy 
et  Ch.  Frkmont.  Le  carré  creux  des. monnaies  grecques  (Rev.  franc. ^ 
1909,  p.  449,  avec  pi.  IX-XI).  —  Michael  P.  Vlasto.  On  a  récent 
find  of  coins  Struck  during  the  Hannibalic  occupation  at  Tarentum 
(mm.  Chron.,  1909,  p.  253,  avec  pi.  XIX).  —  Dr.  W.  Nachtrag  zu 
den  Goldmedaillons  von  Abukir  {Bl.  f.  Mümfr.^  1909,  col.  4330).  — 
F.  X.  Weizixgek.  Sechs  Goldmedaillons  aus  dem  Funde  von  Abukir 
{Ibid.,co\.  4299,  avec  pl.  183). 

Numismatique  romaine. 

G.  Dattari.  Le  sesterce  de  l'empire  romain  {Rev.  franc..,  1909, 
p.  355).  —  G.  Dattari.  L'oscillazione  del  peso  délie  raonete  di  Roma 
{Rass.  num.,  1910,  p.  4).  —  Francesco  Gnecchi.  Medaglioni  senatorî 
e  bronzi  eccedenti  (Riv.  ital.^  1909,  p.  343).  —  M.  Greim.  Zlote  monety 
rzymskie  znajdowane  na  Podolu,  avec  fig.  {Wiadomosci.,  1909,  p.  202). 
—  F.  L[enzi].  La  circolazione  monetaria  romana  nelle  provincie  {Rass. 
M»m.,  1910,  pp.  1,  25).  —  M.  The  crocodile  on  coins  of  Neraausus,  avec 
üg.  {Amer.  joî»-n.  of  niim.,  t.  XLIV,  p.  21).  —  Henri  Movat.  Abrasion 
d'une  contremarque  de  Néron,  avec  fig.  {Rev.  franc. ^  1909,  p.  500).  — 
Dr.  Alfred  Nagl.  Ueber  die  römische  Silbergeldrechnung  nach 
L.  Volusius  Maecianus  {MonatsbI.  der  num.  Ges.  in  >F.,  1909,  p.  106).  — 
Giovanni  Pansa.  Un  medaglione  cerchiato  di  Marco  Aurelio  e  nuovi 
studi  intorno  all'uso  ufficiale  del  medaglione  cerchiato  come  decora- 
zioni  délie  insegne  militari,  avec  fig.  {Boll.  di  num..,  1909,  pp.  145, 
159,  173).  —  F.  de  Villenoi.sy  et  Ch.  Frémont.  Le  coup  de  pointeau 
central  {Gaz.  num.  franc.,  1909,  p.  211,  avec  pl.  V). 

Numismatique  orientale. 

J.  Allan.  The  coinage  of  Assam  {Num.  Chron.,  1909,  p.  300,  avec 
pl.  XXIII-XXV).  —  H.  Nützel.  Sasanidische  Münzstempel,  avec  fig. 
{Berl.  Miinzhl.,  1910,  p.  429).  —  M.  J.  Silvestre.  Chinese  medals 
{Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  1,  avec  pl.  1-2). 

Numismatique  des  barbares. 

Odöu  GoHL.  Adalékok  a  hazai  barbârpenzek  corpus-âhoz,  avec  fig. 
{Num.  Kozlimy,  1909,  p.  129.  —  Contribution  au  Corpus  des  monnaies 
barbares  de  la  Hongrie.  1'"  série.  Monnaies  inédites,  variantes  remar- 
<]uables  et  trouvailles  intéressantes  des  monnaies  barbares  de  Hongrie). 


—  87  — 
Numismatique    du    moyen    âge'. 

ANGLETERRE,    BELGIQUE,    FRANCE 

Fréd.  Alvin.  Denier  noir  inédit  de  Jean  de  Heinsberg,  évêque  de 
Liège  (1419-1455),  avec  fig.  {Rev.  beUje,  1910,  p.  12).  —  Col.  Borelli 
DE  Serres.  Deux  hypothèses  sur  les  variations  monétaires  au  xiv^  siècle 
{Ga.ï.  iinm.  franc. ^  1909,  p.  37).  —  Louis  Caillet.  Compte  de  Jean  de 
Vaulx,  garde  de  la  Monnaie  d'Amiens  (1436  n.  s.)  (Rev.  franc.,  1909, 
p.  502).  —  Vie.  Baudoin  de  Jonghe.  Deux  deniers  lossains  frappés 
à  Hasselt,  avec  fig.  (Rev.  heUje,  1910,  p.  5).  —  Alexander  H.  Parsons. 
A  unique  penny  of  Henry  I,  Struck  at  Derby,  avec  fig.  {Num.  Chron., 
1909,  p.  332). 

ALLEMAGNE,    POLOGNE 

D""  Bohdan  Bakwixskl  Nieznana  pieczoc  ruska  ksiocia  Kiejstuta 
z  r.  1366  {Wiadomosci,  1909,  p.  205).  —  H.  B[uchenau].  Diilkener 
Goldgulden  des  Herzogs  Reinald  IH.  von  Jülich  und  Geldern 
(1402-1423)  {Bl.  f.  Münzfr.,  1910,  col.  4378).  —  Alexander  Fiorino. 
Groschen  Landgraf  Ludwigs  L  von  Hessen  {Berl.  Mümbl.,  1910, 
p.  433).  —  D''  M.  GuMOWSKL  Wykopalisko  monet  z  XI  wieku  w 
okolicy  Krakowa,  avec  fig.  {Wiadomo>ici,  1910,  p.  23).  —  D''  M. 
G[uMOWSKi].  Ozdoby  srebne  z  wykopaliska  monet  XI  wieku  w 
Wodziradach  (Ibid.,  p.  27).  —  Paul  Joseph.  Rottenburger  Schilling 
und  Heller  (Frankf.  Miinzz.,  1910,  p.  43,  avec  fig.  3-7  de  la  pl.  73). 
—  R.  Thiel.  Zwei  unbekannte  Groschen  der  Kurfürstin  Margarethe 
von  Sachsen,  avec  fig.  {Berl.  3Iünsbl.,  1910,  p.  416).  —  D''  Z. 
Zakrzewski.  0  bi'akteatach  z napisami hebrajskimi  (suite)  {Wiadomosci, 
1909,  p.  216;  1910,  p.  5,  avec  pl.  I). 


Jean  de  Fovillh.  A  quelle  date  Pisanello  a-t-il  exécuté  la  médaille 
de  Jean-François  F'"  de  Gonzague?  {Bev.  franc..,  1909,  p.  406).  — 
Alessandro  Llsini.  Le  monete  e  le  zecche  di  Volterra,  Montieri, 
Berignone  e  Gasöle  (suite  et  fin)  (Riv.  ital.,  1909,  p.  439).  —  Edoardo 
Martinorl  Délia  moneta  paparina  del  patrimonio  di  S.  Pietro  in 
Tuscia  e  délie  zecche  di  Viterbo  et  Montefiascone,  avec  fig.  {Riv.  ital, 
1909,  p.  379). 

'  U'-  l;i  «liiitc  (li>  l'.'tiipiiv;  romain  (175  aj).  .I.-C.)  :t  la  prise  clc  Constaiitiiiopl''  par 
Mahotnot  II  (115;t). 


—  88  — 
Numismatique    des    temps    modernes'. 

ANtiLETEllRE,  FRANCE,  BELGIQUE,  HOLLANDE 

A.  Monnaies.  —  A.  B.  The  «  crown  of  the  rose  »  of  Henry  the  eightli, 
avec  fig.  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  22).  —  Ed.  Bernay«. 
Monnaies  ardennaises  inédites,  avec  fig.  {lîev.  bek/e,  1910,  p.  61). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Comm'  A.  Babut.  Les  caisses 
d'escompte  sous  l'ancien  régime  {Graz.  mcm.  franc.,  1909,  p.  89,  avec 
pi.  I-II).  —  Comte  Charles  de  Beaumont.  Les  jetons  tourangeaux. 
Supplément,  appendice,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  121).  —  E.-L.-Gr.  Charvet. 
Médailles  et  jetons  de  la  ville  de  Lyon  (suite  et  fin)  {Ibid.,  p.  145, 
avec  pi.  III-IV  et  fig.  dans  te  texte).  —  H.  G.  Du  Crocq.  Een 
leeuwarder  gedenkpenning  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,   1910,  p.  29). 

—  Ch.  Gilleman  et  A.  van  Werweke.  Les  jetons  scabinaux  au 
xvii''  et  au  xviii''  siècle  (suite  et  fin)  {Rev.  belçie,  1910,  p.  15,  avec 
pi.  I-II).  —  S.  WiGERSMA.  Familiepenningen  {Tijd.  van  liet  Ned.  Gen., 

1909,  p.  221,  avec  pi.  VII-XII  et  fig.  dans  le  texte;  1910,  p.  53,  avec 
résumé  français).  —  S.  Wigersma.  Penningkunde  in  het  begin  der 
IS**"  eeuw,  avec  fig.  {Ibid.,  1910,  p.  32).  —  A.  de  Witte.  Jeton  de 
mariage  de  Joseph  de  Baenst  et  de  Jossine  Lefèvre,  1511,  avec  fig. 
{Rev.  belge,  1910,  p.  69). 

C.  Documents.  —  M.  D.  Mater.  Etudes  sur  la  numismatique  du 
Berry.  Notes  et  documents  sur  la  Monnaie  de  Bourges  {Gaz.  num. 
franc.,  1909.  p.  251). 

ALLEMAGNE,  AUTRICHE,  LUXEMBOURG,  POLOGNE 

A.  Monnaies.  —  Anonyme.  Verschiedenes.  (Herford,  Horde, 
Braunschweig  ?  Lüneburg  ?)  Beschreibung  einiger  von  der  Stadt- 
bibliothek zu  Lübeck  zur  Bestimmung  eingesandter  Münzen  {BI.  f. 
Münzfr.,  1910,  col.  4358).  —  Anonyme.  Dichtmünze  (1492)  Herzog 
Johanns  IL  von  Cleve,  1481-1521  {Ibid.,  col.  4380).  —  Emil  Bahrfeldt. 
Ein  Kipperpfenning  von  Cöthen,  avec  fig.  {Berl.  Münzbl.,  1909,  p.  389). 

—  Emil  Bahrfeldt.  Braunschweig- Lüneburgische  Nachprägungen, 
avec  fig.  {Ibid.,  p.  391).  —  H.  B[uchexau].  Goldgulden,  Münster, 
Erich  von  Sachsen-Lauenburg  (1508-1522),  avec  fig.  {Bl.  f.  Münsfr., 

1910,  col.  4377).  —  H.  Buchenau.  Luxemburger  Halbtaler  Philipps  IL 
von  Spanien,  avec  fig.  {Ibid.,  col.  4385).  —  E.  S.  Zu  den  Scheide- 

*  Dil  movon  \\'j:.c  à  l;i  fin  du  xviii*  sic'clo. 


—  8<)  — 

münzen  des  Osnabrücker  Bischofs  Franz  Wilhelm  von  Wartenberg 
{Ibid.,  1909,  col.  4329,  avec  flg.  26  de  la  pl.  184).  —  M.  Gheim. 
Wykopalisko  monet  na  Podolu  {Wiadomoici,  1909,  p.  221).  —  H.  M. 
Uwagi  0  Augustdorach  polskich  fatszowanych  przez  Fryderyka  II  {Ibid., 
p.  199).  —  D''  M.  G[uMOwsKi].  Monety  sasko-polskie  {Ibid.,  1910,  p.  17). 
—  Paul  Joseph.  Das  Münzrecht  und  die  ältesten  Geraeinschaftsmünzen 
des  fürstlichen  Hauses  Solms  (suite)  {Frankf.  Münzs.,  1909,  pp.  529, 
545;  1910,  pp.  1,  24,  33,  avec  pl.  74-76).  —  J.  V.  Kuli..  Wahl-  und 
Sinnsprüche  der  Witteisbacher  auf  ihren  Münzen  {Berl.  Micnzbl.,  1910, 
pp.  430,  454).  —  Christian  Lange.  Ein  unbekannter  Talerstempel,  avec 
fig.  {Ibid.,  p.  435).  —  Karl  Roll.  Fälschungen  des  Keutschach-Talers 
{Bl.  f.  Münsfr.,  1910,  col.  4353,  avec  pl.  184).  —  Emil  Rzehak.  Noch- 
mals die  Münzbuchstaben  J.  und  S.  auf  den  Jägerndorfer  Mathias- 
Groschen  {Math,  der  (est.  Ges.  f.  Müns-  u.  Medaillenl:,  1909,  p.  150). 

B.  Médailles.  —  Dr.  Max  Berhhart.  Medaillen  Valentin  ^Malers 
{Bl.  f.  Milnzfr.,  1910,  col.  4381,  avec  fig.  et  pl.  185).  —  R.  von 
HöFKEX.  Die  «  Schöne  Maria  »  zu  Regensburg  (fin),  avec  fig.  {Zeitschr. 
f.  Münz-u.  Medaillenl-.,  t.  II,  p.  103).  —  R.  von  Höfkex.  Wasserburg, 
avec  fig.  {Ibid.,  p.  107).  —  R.  von  Höfken.  Kirchdorf  bei  Haag  {Ibid., 
p.  109,  avec  fig.  3-5  de  la  pl.  YII).  —  R.  von  Höfkrx.  Kii-chdorf  am 
Inn  {Ibid.,  p.  112).  —  R.  von  Höfken.  Confraternitas  Cordis  Jesu 
{Ibid.,  p.  114,  avec  fig.  1-2  de  la  pl.  VII).  —  R.  von  Höfken. 
S.  Lucio -Pfennige  {Ibid.,  p.  118).  —  J.  V.  Kull.  Bildnisse  von 
fürstlichen  und  anderen  hervorragenden  deutsehen  Frauen  des 
XVI.  bis  XIX.  Jahrhunderts  auf  Medaillen  (suite  et  fin),  avec  fig.  {Ibid., 
p.  65). 

C.  Documents.  —  Heuser.  Geldsorten  eines  Klosters  im  16.  Jahr- 
hundert {Berl.  Münsbl.,  1909,  p.  380).  —  Paul  Joseph.  Zur  Kipper- 
münzgeschichte von  Wertheim  {Franl-f.  Milnzz,,  1909,  p.  534). 

ITALIE,    PORTUGAL 

A.  Monnaies.  —  A.  Ballettl  Un  sigillé  e  alcune  tessere  della 
provincia  di  Reggio  nell'  Emilia,  avec  fig.  {liass.  mim.,  1910,  p.  8).  — 
Alb.  CuNiETTi-CuNiKTTi.  Aucora  della  monetina  anonime  della  zecca 
Pesarese  {Ibid.,  1909,  p.  102).  —  Alberto  Cunietti-C/UNietti.  Monete 
inédite  della  collezione  Cora,  avec  fig.  {Riv.  ital.,  1909,  p.  469).  — 
Alberto  Cunietti-Cunietti.  Un  forte  inedito  di  Carlo  Emanuele  I,  duca 
di  Savoia,  battuto  nella  zecca  d'Aosta,  avec  fig.  {Bali,  di  mim.,  1909, 


—  1)0  — 

p.  177).  —  Ora/io  Roggieuo.  Contratfazione  del  sesino  di  Francesco  II 
Sforza  emessa  dai  Tizzoni  a  Desana,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  175). 

B.  Médailles.  —  d.  F.  Hill.  Two  italian  medals  of  englishnien 
(Nim.  Chron.,  1909,  p.  292,  avec  pi.  XXI-XXII).  —  Q.  Prrinl 
Medaglistica  trentina.  VIII.  Medaglia  inedita  di  Carlotta  Madruzzo- 
Challant,  avec  fig.  {Boll.  di  7mm.,  1909,  p.  128).  —  Vittorio  Salvaro. 
Medaglistica  veronese.  La  pace  di  Villafranca  (suite  et  fin)  {Ibid., 
p.  130). 

C.  Documents.  —  Baptista  Queiroz.  Subsidios  para  a  historia  da 
numismatiea  portuguesa  {Ar ch.  port.,  t.  XIV,  p.  28). 

PAYS    d'oUTRE-MRR 

R.  W.  Mac  Laciilan.  The  maker  of  the  Montreal  Indiau  medal 
{Amer.  Journ.  of  mim.,  t.  XLIII,  p.  155). 

Numismatique  des  XIX"  et  XX"  siècles. 

A.  Monnaies.  —  Henry  Russell  Drownk.  Dealers-United  States 
mint  {Amer,  joiirn.  of  num.,  t.  XLHI,  p.  103).  —  Max  Farago.  Az 
Almàsy-banko  {Nnm.  Ködöny,  1909,  p.  123.  —  Les  assignats  Almasy. 
Histoire  des  assignats  émis  en  Hongrie  en  1849  et  ayant  cours  forcé, 
retirés  en  1858).  —  Henry  Garside.  An  extremely  rare  variety  .of  the 
british  imperial  coinage  {Month.  num.  Cire,  1909,  col.  11729).  — 
Theodor  Rohde.  Das  Papiergeld  in  Ungarn  {Monatsbl.  der  num.  Ges. 
in  W.,  1910,  pp.  125,  154).  —  P]rnst  Rudolph.  Deutsche  Reichsmünzen 
(suite)  {Bl.  /".  Miimfr.,  1909,  col.  4311,  4337;  1910,  col.  4359,  4385). 

B.  Médailles.  —  Anonyme.  Nieznane  monety  i  medale,  avec  fig. 
et  pl.  (  Wiadomoèci,  1909,  pp.  208,  223  ;  1910,  pp.  10,  28).  —  Anonyme. 
Officiai  medal  of  the  Xewburgh  Hudson-P\ilton  célébration  {Amer, 
journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  23).  —  Anonyme.  The  centennial  medal 
of  the  establishment  of  the  diocèse  of  New- York  of  the  roman  catholic 
church,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  25).  —  D.  Edward  Adams.  Hudson-Fulton 
medal  {Ibid.,  t.  XLHI,  p.  149,  avec  pl.  XIV).  —  Paul  Bordeaux.  Les  plus 
anciennes  médailles  d'or  des  expositions  nationales  de  l'industrie  fran- 
çaise {Reo.  franc.,  1909,  p.  383).  —  Maurizio  Coen.  Medaglie  e  placchette 
délia  strada  ferrata  transalpina  austriaca  {Boll.  di  num.,  1910,  p.  9,  avec 
pl.  I-II).  —  E.  Dœbner.  Denkmünzen  auf  das  I.  deutsche  Krieger- 
waisenhaus in  Römhild  {Bl.  f.  Miinzfr.,   1909,  col.  4307).  —  Ödön 


—  91  — 

GouL.  Ujdonsâgok  {yum.  Köiiöny^  1910,  p.  26,  avec  pi.  1.  —  Médailles 
et  plaquettes  hongroises  récentes).  —  von  H.  Fürstlich  Liechten- 
steinsche  Jubiläums-Erinnerungs-Medaille,  avec  hg.  {Bl.  f.  Miimfr., 
1909,  col.  -1333).  -—  von  H.  Ehren-Medaille  (Médaille  d'honneur)  des 
Fürstentums  Monaco,  avec  fig.  (Ibid.,  1910,  col.  4374).  —  K.  Hallama. 
^'eue  polnische  Medaillen  {Mût.  der  œst.  Ges.  f.  Müns- u.  Medailknlc, 
1909,  p.  135). —  Josef  Häusler.  Die  Jubiläumsmedaille  der  k.  k.  Land- 
wirtschaftsgesellschaft in  Wien  (Zeitschr.  f.  Müns-  ii.  MeduillenJc, 
t.  II,  p.  126,  avec  pl.  I).  —  Istvàn  KovÂcs.  Az  erdélyi  Miizeum-egylet 
megalakulésânak  50  éves  jubileuma  es  jubilâris  plakettje,  avec  fig. 
(Num.  Köslöny^  1910,  p.  21.  —  Le  cinquantenaire  de  la  Société  du 
musée  de  Transylvanie  et  sa  plaquette  jubilaire).  —  Dr.  Bêla 
MihAlovics.  Magyar  jogâszok  es  allaraferfiak  emlékermei  (Ibid-^p.  1. 

—  Médailles  de  juristes  et  d'hommes  d'État  hongrois).  —  J.  Rbibisch. 
l*]ine  Doppeltaler-Probe  zu  der  Jubiläums-Medaille  der  Freiberger 
Bergakademie  {Bl.  f.  Milnsfr..,  1910,  col.  4379).  —  Renner.  Medaillen 
berühmter  zeitgenössischer  Künstler  der  Prägeanstalt  Kai-j  Poellath. 
in.  Serie  {Math,  der  œst.  Ges.  f.  Müns-  u.  Medaillenk.,  1909,  p.  151, 
avec  9  pl).  —  Renner.  Medaillen  und  Plaketten  von  Arnold  Hartig 
{Ibid.,  1910,  p.  166,  avec  2  pl.).  —  Alois  Richter.  Die  Jubiläums- 
prägungen des  Jahres  1908  {Ibid.,  1909,  p.  129).  —  Karl  Roll. 
Matzenkopfs  Medaille  auf  der  Luneviller  Frieden,  avec  fig.  {Zeitschr. 
f.  Münz-  u.  Medaillenk.,  t.  II,  p.  119). 

C.  Documents.  —  Adolf  Jänos  Horwatu.  Adatok  a  dobsinai 
papirpénzekhez  {Num.  Köslöny,  1909,  p.  134.  —  Régeste  concernant 
l'histoire  des  assignats  de  nécessité  de  la  ville  de  Dobsina  en  1860). 

—  Andor  Leszik.  Adatok  az  1860-i  miskolezi  pénztâri  utalvàny 
torténetéhez  {Ibid.,  p.  135.  —  Histoire  des  assignats  de  nécessité  de  la 
ville  de  Miskolcz  de  l'an  1860).  —  Hz.  M.  Aus  dem  Bericht  der 
Londoner  Münze  für  1908  {Bl.  f.  Mänsß:,  1909,  col.  4335).  —  Renner. 
Münzen-  und  Medaillenausprägungen  des  Wiener  k.  k.  Hauptmünz- 
arates  im  Jahre  1908  {Mitth.  der  œst.  Ges.  f.  Müns-  u.  Medaillenk., 
1909,  p.  150). 

Varia. 

Anonyme.  Tokens  of  the  greek  church  {Amer,  journ.  of  num., 
t.  XLIII,  p.  156).  —  Anonyme.  The  poet  Ovid  as  a  nuraismatic 
authority  {Ibid.,  p.  164).  —  Ludwig  Behrens.  Kippen  und  wippen 
{Berl.  Münsbl.,  1910,  p.  405).  —  Giannino  Dattarl  Motivi  di  tecnica 


—  <)9  — 

antica  (Boll.  di  num.,  1910,  p.  3).  —  Giovanni  Donati.  Dizionario  dei 
motti  e  leggende  délie  monete  italiane  (suite)  {Ibid.,  1909,  pp.  148, 
182).  —  Gr.  E.  Numizmatyka  w  przyslowiach  polskick  (suite) 
{Wiadomoici,  1909,  pp.  200,  220;  1910,  pp.  9,  22).  —  L.  F[orrerJ. 
Biographical  notices  of  raedallists  coin,  gern  and  seal  engravers, 
ancient  and  modem,  witli  références  to  their  works,  avec  nombr.  fig. 
{Month.  mim.  Cire,  1909,  col.  11707,  11768;  1910,  col.  11813,  11865). 
—  D''  M.  G[uMO\vsKi].  Numizmatyka  w  naszej  literaturze  {Wiadomosci, 
1909,  p.  197).  —  D''  M.  G[uM0\V8Ki].  Korespondentki  medalowe, 
avec  fig.  {Ibid.,  p.  218).  —  D''  M.  G[umüw,ski).  Psycliologia  zbierania 
{Ibid.,  1910,  p.  1).  —  M.  H.  O  pieb'gnowaniu  i  czyszczeniu  numiz- 
matôw  i  wykopalisk  {Ibid.,  1909,  p.  213;  1910,  p.  3).  —  W.  Kratz. 
Ueber  Platin  und  seine  Verwendung  zu  Prägewerken  {Frankf.  Milnzs., 
1909,  p.  552).  —  Arthur  Lamas.  Catalogo  das  medalhas  e  senhas 
portuguesas  do  museu  ethnologico  {Arch.  port.,  t.  XIV,  p.  84,  avec 
pi.  I-III).  —  D'  J.  Leite  de  Va.sconcellos.  O  dinheiro  na  poesia 
populär  portuguesa  {Boll.  di  num.,  1909,  p.  136).  —  Serafino  Ricci. 
Conferenze  pubbliche  di  nuraismatica.  Xumismatica  classica  {Ibid., 
pp.  150,  166).  —  Serafino  Ricci.  Storia  ed  arte  sulle  monete  e  sulle 
medaglie.  Conferenze  di  numismatica  {Ibid.,  1910,  p.  5).  —  Luigi 
RizzoLi,  jun.  Per  la  storia  délia  numismatica.  Alcune  lettere  direlte 
al  marchese  Tommaso  degli  Obizzi  (1750-1803)  (suite  et  fin)  {Ibid., 

1909,  p.  133).  —  Dr.  J.  Scheu.  Die  im  Herrenhause  eingebrachten 
Gesetzentwürfe  zum  Schutze  der  Geschichts-  und  Kunstdenkmale  vom 
Standpunkte  der  Numismatik  {MiWi.  der  (est.  Ges.  f.  Müns-  n. 
Blcdaillcnlc,  1910,  pp.  1,  17).  —  E.  Schröder.  Blamüser  {Berl.  Münzbl., 

1910,  col.  4347.  —  Dénomination  du  triple  gros  de  Cologne,  Clèves 
et  Münster).  —  Edward  Schröder.  Der  Turnose  {Franlcf.  Milnsz., 
1910,  p.  18).  —  Horatio  R.  Storer.  The  medals,  jetons  and  tokens 
illustrative  of  the  science  of  medicine  (suite)  {Amer,  jonrn.  of  mim., 
t.  XLIII,  p.  158;  t.  XLIV,  p.  28).  —  S.  Wioer.sma.  Numismatica  in  het 
archief  van  Kingma-state  te  Zweins,  avec  fig.  {Tijd.  vanhetNed.  Gen., 
1910,  p.  5). 

Héraldique  et  sigillographie. 

D''  Maryan  Gumowski.  Pieczocie  krolow  polskick  (suite)  (  Wiadomosci, 
1909,  p.  207).  —  Dr.  Friedr.  Hegi.  Bastardsiegel  Montfort  und  Hewen 
im  Staatsarchiv  Luzern,  avec  fig.  {Arch.  her.  sfdsses,  1909,  p.  76).  — 
J.  L[eite]  de  V[asconcrli.os].  Sello  bracarense,  avec  fig.  {Arch.  2^ort., 


—  Ü3  — 

t.  XIV,  p.  198).  —  Alessanili-o  Lisixi.  Sigillo  del  cardinale  Ugolino, 
conte  di  Segni  poi  papa  Gregorio  IX,  avec  fig.  {Rass.  nnm.,  1909, 
p.  101).  —  Dr.  V.  Pantz.  Heraldisch-genealogische  Denkmale  aus  dem 
Ennsthale,  II.  Theil  {Monatsbl.  der  k.  k.  her.  Ges.  Adler.,  1910,  p.  421). 

—  Max  Pkinet.  Les  armoiries  écarteiées  des  conjoints  d'après  les 
sceaux  français,  avec  fig.  {Rev.  franc. .^  1909,  p.  372).  — H.  Gr.  Strœhl. 
Neuverliehene  Wappen  österreichischer  Städte  und  Märkte,  avec  fig. 
{Monatsbl.  der  Ic.  Je.  lier.  Ges.  Adler,  1910,  p.  424).  —  Ortensio 
Vitalini.  II  sigillo  dei  cavalieri  lauretani,  opera  di  Benvenuto  Cellini 
avec  fig.  {Riv.  ital..,  1909,  p.  485). 

Trouvailles. 

George  C.  Brouke.  A  find  of  english  coins  at  constable  Burton 
{Num.  Chron.j  1909,  p.  285).  —  il.  Buchenau.  Augsburger  Pfennigfund 
der  mittleren  Staufenzeit  (suite)  {Bl.  f.  Münsfr..,  1909,  col.  4303,  avec 
pi.  181).  —  H.  B[ucHENAu].  Mittelalterfund  in  Xorden  (Ostfr.)  {Ibid., 
col.  4328,  avec  fig.  16  et  17  de  la  pi.  184).  —  Bürcklin.  Halbbatzen- 
fund  bei  Aichach,  avec  fig.  (Ibid.,  1910,  col.  4375.  —  Vierer  de 
Schaffhouse  de  1627;  kreutzer  1627  de  l'évêché  de  Coire,  inconnu  à 
Trachsel,  semble  inédit;  kreutzer  s.  d.  de  Zoug  qui  paraît  aussi  inédit). 

—  M.  G[uMOWSKi].  Wykopaliska  monet  rzymskich  w  Poznaijskiem 
(Wiadomoéci,  1910,  p.  20).  —  J.  L[eite]  de  V[asconcellos].  Achados 
de  moedas  romanas  da  republica  (Arch.  port.,  t.  XIV,  p.  58).  — 
Ernst  Lejeune.  Ein  Trierer  Groldfund,  avec  fig.  (Berl.  Mimsbl,  1910, 
p.  436).  —  Paolo  Ohsi.  Ripostigli  siciliani  di  monete.  I.  Tesoretto  di 
gi-andi  bronzi  imperiali  rinvenuto  a  Pozzallo.  II.  Ripostiglio  di  monete 
erose  rinvenuto  a  Aidone  {Bail,  di  num.,  1909,  p.  125).  —  Paolo 
Oksi.  Ripostiglio  di  assi  romani  rinvenuto  ad  A  vola  (Sicilia)  {Ibid., 
pp.  141,  157). 

Biographies  et  Nécrologies. 

Anonyme.  M.  E.  Zay  {Month.  num.  Cire.,  1910,  col.  11883).  — 
Ad.  Blanchet.  Emile  Lalanne  {Rev.  franc.,  1909,  p.  520).  — 
A.  DiEUDONNÉ.  Jules  Perrin  de  Lac  {Ibid.,  p.  519).  —  A.  Dieudoxné. 
Ernest  Zay  {Ibid.,  p.  521).  —  H.  J.  de  Dompierre  de  Chaufepié. 
J.  C.  Chaplain,  12.  Juli  1839  -  13.  Juli  1909  {Tijd.  van  liet  Ned.  Gen., 
1910,  p.  43,  avec  pi.  II).  —  L.  Porrer.  Sir  John  Evans,  K.  C.  B., 
1823-1908.  Biographie  et  bibliographie  {Gas.  num.  franc.,  1909,  p.  1, 
avec  portr.  et  fig.  dans  le  texte).  —  J.  F.  Jules-Clément  Chaplain 


—  94  - 

{Rev.  franc.,  1909,  p.  516).  —  J.  F.  Georges  Dupré  {Ihkl.,  p.  518).  — 
J.  L[eite]  de  V[a8CONcrllos].  Manoel  Joaquim  de  Canipos  {^Arch.  2>ort., 
t.  XIV,  p.  250).  —  F.  Mazruollr.  G. -H.  Prud'homme,  graveur  en 
médailles.  Biographie  et  catalogue  de  son  œuvre  {G-as.  mim.  franc., 
1909,  p.  225,  avec  pi.  VI-XI  et  portr.).  —  Léon  Naveau.  Le  baron 
Jules  de  Chestret  de  Haneiïe  (licv.  belçic,  1910,  p,  73).  —  Johann 
Renner,  Schwerdtner,  Graveur  und  Medailleur,  1847-1909  {Mitth.  der 
œsL  Ges.  f.  Münz-  ?^  Medailknh.,  1909,  p.  132).  H.  C. 


Bibliothèque. 

Ouvrages  reçus  de  décembre  1909  à  fin  mars  1910  ^ 

PÉRIODIQUES 

Allemagne.   Berliner   Münsblätter,    neue    Folge,    1909,    n""   95-96; 
1910,  n»^  97-99. 

Blätter  für  Münsfreiinde,  1909,  n°*  11-12;  1910,  n"*  1-3. 

Franlcfurter  Münszeitunci,  t.  III,  liv.  107-108;  t.  IV.  liv.  109-111. 

Numismatische  Mittcilunçien,  1909,  n°  124. 

Numismatisches  Literatur-Blatt,  n"'  172-173. 

Sitsunçisherichte  der  numismatischen  Gesellschaft  su  Berlin  1909. 

Berlin,  1910,  br.  in-8  de  40  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de 

la  Zeitschrift  für  Numismatih,  t.  XXVIII.  (La  Société.) 
Angleterre.    Monthly    numismatic    Circnlar,    1909,    n°'    204-205; 

1910,  n"^  206-208. 
Numismatic  Chronicle,  1909,  liv.  lïI-IV. 
Autriche-Hongrie.  Mittheilunffen  der  œsterreichischen  Gesellschaft 

für  Münz-  und  Medaillenkunde,  1909,  liv.  10-12;  1910,  liv.  1-2. 
Monatsblatt  der  l:  7c.  heraldischen   Gesellschaft   «  Adler  *,   t.  VI, 

liv.  47-51. 
Monatsblatt   der   numismatischen   Gesellschaft   in  Wien,  t.   VIII, 

n"»  11-13. 
Numizmatil'ai  Köslöny,  a  magyar  numizmaiilai  târsiilat  meqbizâ- 

saböl,  1909,  n"  4;  1910,  >  1, 

Wiadomosci  numizmatyczno-archeolof/iczne,  1909,  n°'  11-12;  1910, 
n''^  1-3. 


1  Les  en\ois   doivent   être   adressés   au   local   do   la  Société,  rue  du  Commerce,  5,  à 
Genève. 


—  ÎC)  — 

Zeitschrift  für  Münz-  und  Medaillenkimde,  heraus(je(icben  von  der 
œsterreic/iischen  Gesellschaft  für  Münz-  und  Mcdaillenliunde^ 
t.  n,  liv.  2. 

Belgique.  Revue  belf/e  de  numismatique  et  de  sif/illoffraphie,  1910,  liv.  1. 
États-Unis  d'Amérique.   American  journal  of  archaeoloçfy,  second 
séries.  The  journal  of  the  archaeoloqical  institute  of  America, 
t.  XIII,  1909,  liv.  4. 
Bulletin  of  the  archaeolor/ical  institute  of  America,  1. 1,  liv.  1-2. 
American  journal  of  numismatics  and  Bulletin  of  american  numis- 
matic  and  archaeoloqicol  Societies,  t.  XLIII,  liv.  4;  t.  XLIY, 
liv.  1. 
France.    Administration    des    monnaies   et   médailles.    BapjJort   au 
ministre  des  finances.  Quatoi-zième  année,  1909.  Paris,  1909, 
in-8  de  XXXII  et  331  p.,  avec  4  pi.  (L'administration.) 
Gazette  numismatique  française,  1909. 
Eevue  numismatique,  4*  série,  t.  XIII,  liv.  3-4. 
Revue  savoisienne,  1909,  liv.  1-2. 

Hollande.  Tijdschrift  van  het  koniniclijk  Nederlandsch  Genootscha}) 

voor   munt-   en  penninghunde,    XVIP   année,    1909,    liv.    4; 

XYIIP  année,  1910,  liv."  1. 

Italie.  Bollettino  di  numismatica  e  di  arte  délia  medaglia,  1"  année, 

1909,  liv.  9-12;  S''  année,  1910,  liv.  1-2. 

Rasseqna  numismatica,   6"  année,    1909,   liv.  6;   7"  année,    1910, 

liv.  1-2. 
Rivista  italiana  di  mimismatica,  XXIP  année,  1909,  liv.  3-4. 
Rivista  di  storia  antica,  nuova  série,  XIIF  année,  liv.  1. 
Luxembourg.  Publications  de  la  section  historique  de  l'Institut  grand- 
ducal  de  Luxembourg,  tt.  LIV;  LVI-LVII. 

Portugal.  0  archeologo  j^ortugucs.  Collecçào  illustrada  de  materiaes  e 
noticias  publicada  pe  lo  museu  etlmologico  iwrtugués,  t.  XIV, 
liv.  1-8. 
Suisse.    Anzeiger    für    schiveizerisclie    Altertumshunde    (Indicateur 
d'antiquités  suisses),  neue  Folge,  t.  XI,  1909,  liv.  2-3. 

Archiv  des  historischen  Vereins  des  Kantons  Bern,  t.  XIX,  liv.  2. 

Archives  héraldiques  suisses,  1909,  liv.  3-4. 

Argovia,  t.  XXIII,  in-8  de  367  p.,  avec  nombr.  pi.  et  fig.  dans 
le  texte. 

Bulletin  de  la  Société  d'histoire  et  d'archéologie  de  Genève,  t.  III, 
liv.  4. 

Jahrbuch  für  schiveizerische  Geschichte,  t.  XXXIV,  1909. 

Mémoires  et  documents  publiés 2Xir  la  Société  d'histoire  et  d'archéo- 
logie de  Genève,  t.  XXXI,  liv.  2. 


—  m  — 

•  Mittheilnncjen  der  antiquarischen  Gesellschaft  in  Zürich,  t.  XXVI, 
liv.  7.' 

Musée  neuchâtelois,  XLVP  année,  1909,  liv.  septembre-décembre; 

XL  VIP  année,  1910,  liv.  janvier-février. 
Revue  suisse  de  numismatique,  t.  XV,  liv.  3. 
Société  auxiliaire  du  musée  de  Genève.  Compte  rendu  de  la  marche 

de  la  Société  pendant  Vannée  1.908.  Genève,  1909,  br.  in-8  de 

82  p.,  avec  2  pi. 

OUVRAGES    NON    PÉRIODIQUES 

Babut,  A.  Les  caisses  d^ escompte  sous  l' ancien  réf/ime.  Chalon-sur- 
Saône,  1909,  br.  in-8  de  31  p.,  avec  2  pi.,  extr.  de  la  Gasette  numis- 
mati<jue  française,  1909.  (L'auteur.) 

Blanchet,  Adrien.  Chronique  de  numismatique  celtique.  Paris,  1909, 
br.  in-8  de  9  p.,  extr.  de  la  Revue  celtique,  1909.  (L'auteur.) 

—  Une  nouvelle  théorie  relative  à  P expédition  des  Cimbres  en  Gaule. 
Bordeaux  et  Paris,  1910,  br.  in-8  de  26  p.,  avec  fig.  dans  le  texte, 
extr.  de  la  Revue  des  études  anciennes,  t.  XII,  1910.  (L'auteur.) 

—  La  jambe  de  Sinope.  [Paris,  1909]  br.  in-8  de  5  p.,  avec  fig.  dans 
le  texte,  extr.  de  Florilcf/ium  ou  Recueil  de  travaux  d'érudition 
dédiés  à  31.  le  marquis  Melchior  de  Vogué,  1909.  (L'auteur.) 

Jongbe,  vie.  Baudoin  de.  Deux  derniers  lossains  frappés  à  Hasselt. 

Bruxelles,  1910,  br.  in-8  de  9  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la 

Revue  belge  de  numismatique,  1910.  (L'auteur.) 
Raimbault,  Maurice.  La  fin  du  monnayage  des  archevêques  d' Arles. 

Aix-en-Provence,   1909,  br.  in-8  de  25  p.,  extr.  des  Annales  de 

Provence.  (L'auteur.) 
Robert,   Arnold.    LjCS    missions   du   général  de   Pfuel,  à  Neuchâtel, 

1831-1847.  Contribution  à  l'histoire  des  révolutions  neuchâteloises. 

La  Chaux-de-Fonds,  1910,  br.  in-12  de  64  p.,  extr.  du  National 

suisse,  des  17,  29  et  31  décembre  1909.  (L'auteur.) 
Witte,  Alphonse   de.  Jeton  de   mariage  de  Josep>h  de  Baenst  et  de 

Jossine  JjC  Fèvre,  1511.   Bruxelles,  1910,  br.  in-8  de  6  p.,  avec 

fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Revue  belge  de  numismatique,  1910. 

(L'auteur.) 


Errata. 

Page  11,  après  la  note  1,  lisez  Archives  de  Genève. 

Page  14,  troisième  alinéa,  lisez  i"  mai  1696  au  lieu  de  14  mai  1696. 


TOME  XVI 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

OEUVRE  DE  J.  ROUSSEL 

LIVRE  I 


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TOME  XVI 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

OEUVRE  DE  J.  ROUSSEL 

LIVRE  I 


TOME  XVI 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 
OEUVRE  DE  J.  ROUSSEL 
LIVRE  II 


Zwei  Abhandlungen  vom  Münzwesen 

von  Heinrich  HILLER 

Münzmeirtter   der   Stadt    St.    Gallen 

aus  den  Jahren  1755  und  1756. 


Das  achtzehnte  Jahrhundert,  besonders  dessen  zweite 
Hälfte,  die  sogenannte  Anfklärimgszeit,  so  fruchtbar  auf 
literarischem  Gebiete  durch  das  Erscheinen  grösserer 
encyklopädischer  Werke,  räinnte  auch  mit  der  ängst- 
lichen Geheimgaltung  der  technischen  Vorgänge  bei  der 
Münzprägung  auf.  Das  Verfahren  bei  dieser  fand  nicht 
niu"  Aufnahme  in  die  das  damalige  gesarate  Wissen 
umfassenden  Encyklopädien,  sondern  wm^de  von  kim- 
digen  Münzmeistern  auch  in  vielen  Einzeldrucken  publi- 
ziert '.   Gleichsam   eine   Miniaturausgabe   eines   solchen 


•  Der  97.  Band  von  D'  Johann  Georg  Krünitz's,  Oekonomisch-tcchnoloc/isc/ier 
Knci/klopädie,  Berlin  1805,  der  auf  994  Seiten  Text  die  Artikel  Münze  und  Münz- 
wissenschaft mit  20  Tafeln  Abbildungen  von  Münzmaschinen  und  Werkzeugen 
enthält,  verzeichnet  folgende  Publikationen  über  den  technischen  Betrieb  des  Münz- 
vvesens.  Da  diese  Encyclopiidie  nicht  überall  zugänglich  zu  sein  scheint,  glauben  wir 
diese  Titel  als  Ergänzung  zu  der  sonst  in  überaus  reicher  Fülle  notierten  Literatur 
im  Handbuche  von  Prof.  D'  Luschin  von  Ebengreuth  hier  anführen  zu  dürfen.  Die 
Titel  wurden,  so  fern  sie  im  allgemeinen  Bücherlexikon  von  Wilhelm  Heinsius  notiert 
waren,  danach  kontrolliert  und  vervollständigt,  die  mit  B.  M.  bezeichneten  nach  dem 
Katalog  des  British  Museums. 

Claus,  J.  E.  V.  AnleUu.nfi  zum  Probieren  und  Münzen.  Stolberg  1754,  in-8, 
10  Bogen. 

Hirsch,  J.  Gh.  /-.'roftn (;/<•■•:  Gelteunnisu  der  priU,tis<-lien  M iuizwissensehaft. 
Nürnberg  1781,  in-1. 

(icüc/iij'hte    fier    K rfind umjen  ;     vollütiindifie     (heoreli.-iehe    prn/,  fisr/ie    oder 

RKVI.E    NI;M.    T.   XVI.  7 


—  !>8  — 

Handbuches  für  den  praktischen  Münzmeister  bilden 
zwei,  die  haiiptsächlicljsten  Vorgänge  und  einzelne 
liandwerkliche  Vorteile  bei  denselben  behandelnde  iiand- 
schriftliche  Eingaben,  die  der  städtische  Münzmeister 
von  St.  Gallen  in  den  Jahren  1755  und  1756  an  seine 
oberste  Aufsichtsbehörde  riclitete. 

Heinrich  Hiller  enstammte  einer  St.  Gallischen  Bürger- 
familie, deren  Glieder  meist  der  Schmiedenzunft  ange- 
hörten. Einige  zeichneten  sich  als  Zinngiesser  aus. 
Unser  Münzmeister,  oder  wie  er  auch  in  der  Stemmafo- 


Gedanken  über  die  dreii  Natarreicke,  4  Teile.  Zürich  1789-1795,  gr.  8,  im  I.  Band, 
Abt.  HI,  Nr.  4. 

Halle,  J.  Samuel.  Werkstütte  der  heutigen  Künste,  (i  Teile.  Brandenburg 
1761-1779,  in-4,  im  IV.  Bd.,  1705. 

Jung,  J.  H.  Versuch  eines  Lehrbuchs  der  Fabrikwissenscliaft.  Nürnberg  1794, 
gr.  8,  I.  Th.,  3.  Absch.,  1.  Hauptst.,  Nr.  8. 

Schindler,  Christian  Carl.  Der  geheirnbde Münz  Guardein  and  Berg-Probierer... 
welcher  wohl  corrigiret  beijyefüget  ist  die  vormals  herausgegebene  metallische 
Probierkunst,  etc.  Franckfurth  1705,  in-8  (B.  M.). 

Garzoni,  Tommaso.  Piazza  unioersale,  das  ist  Allgemeiner  Schauplatz  oder 
Markt  and  Z  usammenkunff't  aller  Professionen,  Künstlern,  Geschafften, 
Händlern  und  Handtwerken,  etc.  Frankfurt  a.  M.  1020  in-fol.  (B.  M.),  Seite  068 
(vom  Münzmeister). 

Haas,  Sal.   Vollständiger  Münzmeister  und  Münzwardein.  Frankfurt  1765,  in-4. 

Martini,  Marc.  Der  kunstreiche  Münzmeister  und  wohlerfah rene  M ünzwardein. 
Berlin  1752,  in-8,  17  Bogen. 

Weigel,  Christott'.  Abbildung  der  gemein-nützigen  Haupt-Stände  von  den 
Regenten...  bis  auf  alle  Künstler  and  Handwerker,  etc.  Regensburg  1698,  in-4, 
Seite  274-280. 

Meyer,  I.  R.  TIteoret.  Einleitung  in  die  praktisclie  M ünz Wissenschaft.  Solo- 
thurn  1776,  in-4. 

Beckmann,  Joh.,  Hofrath  und  Prof.  in  Göttingen.  Anleitung  zur  Technologie, 
oder  Kenntnis  der  Handwerker,  etc.  4.  Ausg.  Göttingen  1794,  in-8,  S.  573-663. 

Calvoer.  Nachricht  und  Beschreibung  des  Maschinenwesens  beim  Bergbau, 
zwei  Teile  mit  Kupfern.  Braunschweig  1764,  2.  Teil,  Seite  222  u.  f. 

Enc'/clopedie  méthodique.  Arts  et  métiers  mécaniques.  T.  V.  Paris  et  Liège  1788, 
gr.  4,  s.  130.  s.  Art  du  monnogage  ou  de  la  fabrication  des  monnoies  et  des 
médailles.  Planches  in  Recueil  des  Planches,  t.  UI,  1784,  PI.  1-20. 

Das  in  der  Anmerkung  1,  S.  103,  genannte  Werk  von  Boizard,  1714. 

Traité  des  monnoijes,  contenant  des  instructions  pour  la  partie  des  monnoyes, 
par  M.  de  Bettange.  Avignon  1760,  2  parts. 

Traité  des  monnoijes  et  de  la  Jurisdiction  de  la  cour  des  monnoi/es,  en  forme 
de  dictionnaire  par  M.  Abot  de  Bazinghen.  Paris  1764,  2  part.,  in-4. 

Praun,  G.  S.  A.  de.  Gründliche  Nachricht  von  dem  Münzwesen  in's  gemein,  etc. 
Aus  d.  schwedischen.  Leipzig  1784. 

Fink,  O.  J.  lieber  das  richtige  Ajustiren  der  Münze,  etc.  Altona  bey  EckstorfT 
1788,  in-8,  24  S.  ' 

Knorre.  Entwurf  des  ganzen  Münzprozesses  in  Crell's  Beißrägen  zur  Erwei- 
terung der  Chemie.  IV,  155. 

Knorre.  Beschreibung  einer  Presse  zur  Nacluüunung  der  Boultonischen 
Münzart.   Lorenz   Crell's  Chemische  Annalen.   Helmstadt   1793,  9  St.  S.  208  4.  Abt. 

Cracäus,  Dan.  Prägemaschine.  Beschreibung  von  Schlesien.  XI,  S.  424. 


—  99  — 

logiaSangaUensia  ^  genannt  wird  &  Pfennigmacher  »,  wurde 
am  30.  Januar  1704  als  Sohn  des  Goldschmiedes  und 
(c  Pfennigmacliers  »  Abraham  (1665-1741)  und  der  Juditha 
ZoUikofer  als  deren  zweitjüngstes  von  acht  Kindern  gebo- 
ren, und  muss,  wie  man  aus  seinen  eigenen  Ausführun- 
gen schliessen  kann,  sich  in  auswärtigen,  besonders  süd- 
deutschen, Münzstätten  als  fleissiger  Arbeiter  und  auf- 
merksamer Beobachter  betätigt  und  umgesehen  haben, 
der  sein  Wissen  auch  durch  Lesen  der  einschlägigen 
Literatur  zu  vertiefen  und  erweitern  trachtete.  In  Strass- 
burg  war  es  auch,  wo  er  sich  mit  Susanna  Keck  am 

11.  Juni  17'29  verheiratete.  Zu  Hause  finden  wir  Heinrich 
Hiller  zuerst  am  3.  Mai  1748  in  einem  «auf  hohen  Befehl 
meiner  hochweisen  gnädigen  Herren  einer  hochlöblichen 
Münzcommission»  dem  Amtsbürgermeister  überreichten 
Projekt  zur  Prägung  von  Kreuzern  als  Münzmeister 
genannt.  Später,  am  30.  März  1753,  erhielt  er  das  Amt 
eines  Gerichtsweibeis  ;  daneben  war  er  genötigt  als 
Chirurg  für  seine  zahlreiche  Familie  —  er  hatte  neun 
Kinder  —  zu  sorgen ,  da  in  jenen  Jahren  die  Münz- 
prägung der  Stadt  sich  auf  wenige  Ausgaben  nur  kleinerer 
Gepräge  beschränkte.  Hilier  starb  am  16.  Januar  1763. 

Seine  beiden  Abhandlungen,  die  wir  im  folgenden 
publizieren,  liegen  im  Stadtarchiv  zu  St.  Gallen  unter  der 
Bezeichnung  G  N°  13,  und  umfassen  38,  bezw\  14  Seiten 
Quartformat  in  sauberer  gleichmässiger  deutscher  Schrift, 
wobei  jedoch  alle  Fremdwörter  mit  französischen  Buch- 
staben geschrieben  sind.   Die  zeitlich   jüngere   ist  vom 

12.  Hornung  1755  datiert.  Tatsächlich  hat  er  aber  schon 
am  '24.  September  1754  sein  Memorial  gegen  hundert 
Speziestalern  eingereicht,  wovon  fünfzig  bei  der  Ueber- 
reichung,    der    Rest,   wenn    er   das    ihm    aufgetragene 


'  Die  StemmatoLogia  Sungallcnsis  wurde  von  Dekan  Hans  .lakoli  Scherrer, 
geb.  1653,  t  1733,  angelegt,  der  auch  die  Fortsetzung  zu  Vadians  Chronik  (Excerpto 
aus  den  Ratsprotokollen)  /usaramengestellt  hat.  —  (Mitgeteilt  von  Hrn.  Stadtarchivar 
Dr.  Th.  Schicss.) 


—  100  — 

Quantum  Pfennige  geprügt  hätte,  bezahlt  werden  sollten. 
Man  gieng  auch  auf  diese  seine  Forderungen  ein  unter 
der  Bedingung,  dass  er  noch  die  nötigen  Erläuterungen 
zum  Memorial  gebe.  Nachdem  er  am  11.  Februar  1755 
seine  Schrift  versiegelt  übergeben,  wurden  ihm  am 
15.  darauf  fünfzig  Taler  zu  geben  beschlossen.  In  den 
Ratsprotokollen  finden  sich  während  des  Monats  Mai 
1756  noch  mehrere  Notizen,  wonach  er  zu  fünfund- 
zwanzig Paragraphen  Erläuterungen  gegeben,  zu  zwölfen 
sie  noch  geben  sollte. 

Schhesslich  beschloss  der  Rat,  dass  sein  Memorial  zu 
jederzeitigem  Gebrauch  in  der  Lade  des  Amtsburger- 
meisters  aufbewahrt  werden  solle  K 

E.  Hahn. 


Ein  wohl  eingerichtetes  Münz  Wesen. 

§.  1. 

Beruhet  auf  einem  klugen  Münz-Fuss  oder  Münz  Gesez,  und  einer 
geschick-  und  nuzlichen  Bewerckstelligung  desselben. 

§.  2. 

Ein  Münz  Gesez  klug  einzurichten,  ist  die  Function  der  verordneten 
Münz  Käthen,  die  Bewerckstelligung  aber  des  festgesezten  Münz- 
fusses  gehöret  zu  der  Pflicht  eines  MünzMeisters. 

§.3. 

Die  Function  eines  Münz  Wardeins  ist,  sowohl  das  vermischte  oder 
legierte  Gold  und  Silber,  wan  solches  im  Tigel  geschmolzen  und  wohl 
undereinander  gerührt  sich  befindet,  als  auch  nach  ganz  vollendeter 


•  Diese   letzten  Angaben  verdanke   ich   der  Güte  von  Hrn.  Stadtarchivar  D'  Traug. 
Schiess  in  St.  Gallen. 


—  -101  — 

Ausmünzung  nach  Korn  und  Schrot  dergestalt  zu  probieren  ||  ^  ob 
solches  dem  festgesezten  Münz  Gesez  ganz  oder  bey  nahe  conform 
seye. 

Da  aber  überall  und  auf  keine  Weise  möglich  ist,  das  Gelt 
exactissime  nach  dem  angeordneten  Münzfuss  auszumünzen,  so  wird 
denen  Münz-Meistern  ein  Remedium  accordiret;  das  ist  zugelassen, 
dass  die  Münz  um  etwas  weniges  von  dem  festgesezten  Münzfuss  in 
Korn  und  Schrot  abgehen  darf. 

§•  5. 

In  Teutschland  ist  das  Remedium  gar  zu  klein,  besonders  im  Korn 
und  unmöglich  demselben  nach  zu  kommen  ;  in  Frankreich  aber  zu 
gross  ;  doch  nicht  zu  des  Münz  Meisters  Favor,  massen  man  4  grains 
Remedium  am  Korn  erlaubet,  woraus  aber  dannoch  dem  Münz  Meister 
kein  bene  entspriesset. 

§.  6. 

Wann  ein  Münz  Meister  am  Korn  2  grains  oder  2.  d.  Remedium  hat, 
so  kan  er  schon  (wan  er  ja  auf  die  Griff  der  Silber  Händleren  wol 
attendirt,  und  mit  Treuen  Münz  Bedienten  versehen  ist),  die  anbe- 
fohlene Sorten  nach  Pflichten  ausmünzen. 

§•  7. 

Das  Remedium  im  Schrot  ist  an  einigen  Orten  gross,  an  anderen 
kleiner;  meines  erachtens  darf  das  Remedium  bey  Pfenigen,  deren 
960  Stück  auf  1  rohe  Cölnische  Marc  gehen,  16  Stück,  bey  Zweyern  8, 
bey  Kreüzeren  4,  bey  halb  Batzen  und  Groschen  2,  bey  6Kreuzrigen  1, 
Bey  Orths  Gulden  72  Stuck  seyn.  In  Frankreich  rechnet  man  es  nicht 
nach  den  Stücken  sonder  nach  dem  Gewicht. 

Die  Louis  d'or  sollen  72  Stück  ein  Pariser  Marc  oder  4608  grains 
wägen;  wan  aber  72  Stück  nur  4594  grains,  folglich  14  grains  weniger 
dan  l^  Marc  wägen,  so  hat  sich  der  Münz  Mstr.  des  ganzen  Remedy 
bedient,  gleichwohl  dörffen  die  um  14  grains  ||  zuleichte  Louis  d'or 
zum  ausgeben  passieren.  Eben  also  auch  wegen  den  Louis  d'argent 
oder  alte  französische  Th.,  deren  8  ^^12  Stück  ein  Pariser  Marc  wägen 
sollen,  wan  solche  um  43  grains  zuleicht  sind,  so  lasst  man  solche 
noch  als  innert  den  Schrancken  des  erlaubten  Remedy  passieren. 

•  Das  Z«ic,hen  i|    bedeutet,  dass  im  Original  eine  folgende  Zeile  beginnt. 


—  102  — 

§.8. 

Es  ist  aber  die  Pflicht  eines  MüazMeisters  nicht  nur  gute  Sorg 
zutragen,  dass  die  neuen  Münz  Sorten  nach  anbefohlenem  Korn  und 
Schrot,  sonder  auch  mit  sauberem  Gepräg;  und  doch  mit  denen 
wenigsten  Unkosten  als  möglich  ausgearbeitet  werden  mögen,  welches 
alles  in  folgenden  Stuken  bestehet  : 

jUch  Muss  er  auf  rein  Gold,  Silber  und  Kupfer  bedacht  seyn, 
sonsten  der  Abgang  oder  Verlurst  im  schmelzen,  strecken,  sieden 
desto  grösser  ist,  und  die  Münz  jnstrumenta,  sonderlich  die  Streck- 
Wellen,  und  Präg  Stock  oder  Präg  Baggen  wegen  Ungeschmeidigkeit 
der  Materi  desto  mehr  zuleiden  haben. 

•  2L^J^  Solle  er  alles  wohl  verstehen,  was  zum  schmelzen,  Strecken, 
durchneiden,  ajustieren,  Weiss  Sieden,  randieren  und  prägen  erforderet 
wird  ;  Dann  in  disen  Stucken  sind  die  wol  approbierten  Vortheile  von 
sehr  grossem  Nuzen;  dann,  Avann  ein  Münz  Meister  durch  Wissen- 
schatft  und  Erfahrung  ein  rechter  Maschinen  Vertändiger  ist;  und  er 
es  nicht  blosshin  auf  das  Vorgeben  der  MünzWerkMeisteren  oder 
MünzSchlosseren  muss  ankommen  lassen  ;  so  kan  eben  ein  sehr 
nahmhaff'tes  erspahret  werden. 

Hier  nun  wil  ich  eine  Münz  Arbeit  nach  der  anderen  durchgehen, 
und  diejenigen  Vortheile,  welche  ich  Theils  durch  eignes  Nach- 
sinnen, Theils  durch  Besuchung  viler  Münzstätten  und  viljähriger 
Erfahrung  erworben  habe,  getreülichst  entdecken. 

§.9. 

Zum  Schmelzen  werden  gute  Wind  Ofen,  Tigel,  Inngüss,  Giess- 
zangen,  Rührdräth,  Kohlen -Klupen,  besonders  aber  guter  Kohl 
erforderet.  Bey  einem  WindOfen  darf  das  unterste  Theil  des  Wind 
Ofens  oder  das  Wind  Loch  wol  von  gemeinen  gebachenen  Ziegel- 
oder Feürsteinen  aufgeführt  werden  ;  nach  dem  das  Schmelz  Gemach 
hoch  oder  nider  ist,  nach  dem  kan  auch  das  Wind  Loch  hoch 
oder  II  nieder  seyn.  In  Nürnberg  hat  mir  die  Schmelzhütten  eines  Roth- 
Giessers  über  aus  wolgefallen.  Diese  Giesshütten  hatte  zwey  Böden 
übereinander,  auf  dem  unteren  Boden  ward  ein  2  7'^  Schuh  hohes 
Wind  oder  Aschen  Loch  aufgerichtet;  über  solchem  stund  der  eiserne 
Rost  just  neben  dem  oberen  Boden,  auf  welchem  die  Giesser  und 
jedermann  zustehen  kam,  also  ward  das  Wind  Loch  unter  des  Giessers 
Füssen  ;  welches  verursachte,  dass  der  Giesser  wol  besser  und  mit 


—  103  — 

geringer  Hiz  in  den  Tigel  schauen  und  mit  den  Schöpf  Tiglen  das 
geschmolzene  Metall  aus  dem  grossen  Tigel  heraus  schöpfen  konnte. 
Die  Hütten  vom  oberen  Boden  an  gerechnet,  wäre  noch  v/ol  12  Schuh 
hoch  und  verringeret  auch  dise  so  schöne  Höhe  |:  worzu  aber  an 
wenigen  Orten  Gelegenheit  ist  :]  die  Hitz  um  ein  namhafftes  und 
hat  man  auf  dise  Weise  das  gewohnliche  Kopf  Weh  nicht  so  sehr 
zubeförchten  ; 

Das  obere  Theil  eines  Schmelz  Ofens,  was  oberhalb  dem  Roost  ist, 
darf  nicht  (wann  man  in  grossen  Tigeln  schmelzen  wil)  von  unseren 
ordinaire  gebachenen  Feür  oder  Ziegel  steinen  seyn,  dann  solche  bey 
einer  einzigen  ||  Schmelzung  zu  Schlacken  verschmelzen,  den  Roost 
verstecken,  und  die  Flüssigkeit  des  Metalls  sehr  verhinderen  wurden; 
da  nahen  hat  man  sich  hier  nicht  ohne  Nuzen  der  Schaffhauser 
Feürsteinen  bedienet  ;  weit  aus  besser  aber  haben  wir  die  ganzen 
Öfen  von  lauter  TigeT Erden  befunden,  welche  uns  Hr.  Schmidhammer 
und  Compagnie  in  Regenspurg  von  Haffnerszeil  bey  Passau,  allwo  die 
Tigel  fabriciert  werden,  hat  kommen  lassen,  welche  Art  von  Schmelz 
Ofen,  obschon  die  Fracht  sehr  hoch  kommen,  uns  doch  treffliche 
Dienst  geleistet. 

§•   10. 

Die  Schmelz  Tigel  dörflfen  nicht  alte  verlegene  Waar  sein  ;  sonsten 
zerspringen  sie  in  dem  Feür,  wan  sie  gleich,  ehe  sie  ins  Feür  gesezt 
werden,  wol  klingen;  darneben  auch  die  allzeit  nuzliche  prsecaution 
beobachtet  wird,  dass  man  die  Tigel  nicht  in  die  gählige  Hiz  bringet, 
sonder  allgemach  erwarmen  lasst; 

§.  11. 

Ob  es  nuzlicher  seye  gar  grosse  Tigel,  von  circa  Mark  1200  ||  oder 
kleiner,  nur  von  circa  Mark  100,  gibt  es  pro  und  contra  Meinungen, 
bey  denen  Herren  Münz  Meisteren.  In  Paris  wollen  Sie  (wie  Boizard 
berichtet)  ^  zum   Gold    schmelzen   keine   grössere   als    100   Märkige 

'  Boizard,  J.  Tracté  des  monno;/es,  de  leurs  circonstances  et  dépendances, 
nouvelle  édition,  augmentée  d'un  dictionnaire  de  termes,  qui  sont  en  usage  dans  les 
monnoyeurs  et  d'un  traité  pour  l'instruction  des  monnoyeurs  et  des  négociants  en 
matières  d'or  et  d'argent.  Paris  et  la  Haye  1714,  2  part.,  in-12. 

Siehe  auch  La  Grande  Encijclopédie  par  Berthelot,  Daremberg,  etc..  tome  IX  : 
«Jean  Boizard,  numismatiste  français  du  xvii*  siècle.  Il  remplit  longtemps  la  charge 
de  conseiller  à  la  cour  des  Monnaies  et  publia  un  petit  volume  (ci-devant  cité), 
Paris  l(ii»2,  in-12,  réédité  en  1711  et  172:).  Il  est  aujourd'hui  fort  rare  et  mérite  encore 
d'être  consulté.  Les  détails  précis  qu'il  donne  sur  l'alliage  des  monnaies  et  les  secrets 
de  la  fabrication  firent  que  le  gouvernement  crut  devoir  empêcher  la  ditlnsion  de 
l'ouvrage  dans  la  crainte  qu'il  vînt  à  servir  de  guide  aux  faussaires.  » 


—  104  — 

gebrauchen  ;  und  sie  setzen  an  Gold  in  einen  hundertmärkigen  nicht 
mehr  als  95  Marc  ein,  damit  der  Tigel  nicht  allzuvoll  und  grosser 
Abgang  verhütet  werde,  vornehmlich  da  man  wahrgenommen,  dass 
das  Gold,  wann  es  den  grössten  Grad  der  Hiz  erlangt,  gern  zu 
versprüzen  anfange,  anbey  auch,  wann  etwan  ein  Tigel  im  Ofen 
zerspringt,  der  Schaden  bei  einem  gar  grossen  Tigel  desto  grösser  ist. 
Zu  dem  Silber  schmelzen  aber  gebrauchen  sie  gegossne  eiserne 
Tigel,  die  12,  15  biss  1700  Marc  halten.  Bey  uns  kan  man  keine  so 
grosse  irdene  Tigel  haben,  und  wan  man  auch  dergleichen  haben 
könte,  so  stehet  man  iL'cJl  nicht  nur  wegen  dem  zerspringen  des 
Tigels  sonder  auch  wegen  dem  gar  grossen  Feur,  ein  Hauss  und  ganze 
Statt  in  Gefahr,  2*^2^  wird  denen  Giessern  die  Hiz  fast  unleidentlich  ; 
und  mag  es  keiner  lang  ausdauern,  und  3^''"^  bin  ich  beglaubt,  dass 
man  am  Kohl  nicht  nur  nichts  erspahre  ;  sonder  mehr  Kohl  consumirt 
werde,  wann  auf  i|  einmahl  so  vil  geschmolzen  wird,  als  wann  es  in 
etlichen  mahlen  geschihet. 

§.  12. 

Wan  man  Tigel  in  kleineren  Schmelzöfen  gebraucht,  welche 
weniger  als  100  Mark  halten,  so  ist  der  innere  Raum  des  Tigels  so 
eng,  dass  man  mit  der  Giesszang  und  dem  Schöpf  Tigelein  nicht  wol 
zurecht  kommen  kan.  Tigel  welche  120,  160  oder  200  Mark  fassen 
werden  wohl  die  bequemsten  seyn. 

§.  13. 

î^ach  der  Grösse  des  Tigels  wird  die  Grösse  des  Ofens  genommen, 
zwischen  dem  Tigel  und  Ofen  muss  doch  ein  Spatium  von  4  bis 
5  Zollen  seyn  ;  ob  man  aber  runde  oder  4  eckigte  Öfen  mache,  daran 
ligt  der  Figur  halber  nicht  gar  vil,  nur  halt  ich  vil  auf  denen  Schmelz 
Öfen,  zu  denen  wenig  Laimb  komt,  dan  der  Laim,  wann  er  schon  mit 
Kunst  berühmten  Materialien  als  S.  V.  Ross  Kath,  Rinds  Blut,  Glass, 
Hammerschlag,  Salz  und  dergleichen  vermischt  wird,  mag  dannoch 
von  der  grossen  Hiz  zu  Schlacken  schmelzen,  die  geschmolzene 
Schlacken  den  Roost  |i  verstecken,  und  hierdurch  den  Lufft-Trieb, 
folglich  das  schmelzen  verhinderen,  und  eben  desswegen  leisten  die 
ganzen  runden  von  Haflfnerszell  beschickte  Öfen  von  Tigel  Erden,  auf 
vil  Jahr  hinaus  so  vortreffliche  Dienste. 

§•   14. 
Man   weisst    aus    der   Erfahrung,    dass  ein   Metall    schwerer   zu 
schmelzen  ist,  als  das  andere;  Gold  ist  nicht  so  leicht  zu  schmelzen 


—  105  — 

und  in  Fluss  zubringen,  als  das  Silber.  Daher  man  das  Gold  in 
Franckreich  nicht  im  WindOfen ,  sonder  vermittelst  des  Blasbalgs 
zum  Fluss  zwinget.  Fein  Silber  und  pur  Kupfer  ist  schwerer  zu 
schmelzen,  jedes  vor  sich,  als  wan  beyde  zu  gleichen  Theilen  mit 
einander  legiert  und  vermischt  werden.  7^  fein  Silber  zu  7'  Kupfer 
oder  *7i  fein  Silber  zu  7'  pur  Kupfer  gemischt,  lasst  sich  auch  leicht 
schmelzen;  aber  mit  ^/s  Silber  zu  7»  Kupfer  oder  vice  versa  '/s  Kupfer 
zu  7»  Silber  vil  schwerer  und  noch  schwärer  '°/i6  Silber  zu  7iß  Kupfer 
oder  '7i6  Kupfer  zu  ^ib  Silber,  ohne  dass  ich  hiervon  sutficiente 
physicalische  Gründe  zu  geben  wüsste. 

§•  15. 

Ich  habe  auch  mehr  als  einmahl  observiert,  dass  nach  der 
Beschaffenheit  der  LufFt  der  Trieb  des  Feürs  stärcker  oder  schwächer 
gewesen  ist  •,  Bey  schwerer  kalter  Lufift,  da  bey  Nord  und  Ost  Wind 
der  Mercurius  im  gemeinen  Baromètre  hochgestanden,  hat  dise  kalte 
schwäre  Lufft  durch  den  zwischen  Raum  des  Roosts  vil  schärff"er  das 
Feür  angeblasen  und  hierdurch  das  schmelzen  beförderet,  als  bey 
stiller  warmer  und  leichter  Luff't;  ja  ich  erinnere  mich,  dass  ich  ein- 
niahl  im  Sommer  bey  dülstigem  schwachem  Südwind,  da  der  Mercurius 
sehr  nidrig  gestanden  und  ein  stai'ck  Ungewitter  obhanden,  die  Hiz 
im  Schmelz  Ofeu  so  gering  gewesen,  dass  ich  meine  2  löthige 
Legierung,  ungeachtet  am  Kohl,  Ofen,  Tigel  und  Roost  nichts 
gemangelt,  doch  nicht  habe  zu  gehöriger  Flüssigkeit  bringen 
können. 

Die  Kohlen  zum  schmelzen  im  Wind  Ofen  sind  gut,  wann  Sie  von 
wol  angewachssnem  frischen  weiss  Tannen  holz  und  schön  klinglend 
gebraut,  auch  Stuck  von  Mittelmässiger  Grösse  sind.  Buchener  Kohl 
Taugt  nicht  in  die  Wind  Öfen,  aber  wol  bey  dem  ||  Blassbalg;  gar 
grosse  Tannerne  Kohlen  dienen  mir  um  den  Tigel  herum,  zur  Zeit,  da 
man  die  wol  flüssig  geschmolzene  Legierung  mit  dem  Schöpf  Tigelein 
aus  dem  Tigel  höhlet,  damit  die  geschmolzene  Materie  und  der  grosse 
Tigel  fein  warm  bleiben,  und  das  fertige  Schinen  giessen  durcli  die 
kloinen  in  den  Tigel  fallende  Kohlen  nicht  gehinderet  werden. 

§.  17. 

Die  Ingüss,  worein  die  geschmolzene  Materie  oder  Legierung 
geschüttet  wird,  sind  in  unseren  Revieren  von  Eissen;  machet  maan 


-  106  — 

dise  Zangen  Inngüss  starck  und  schwer  von  Eisen,  sonderbar  das 
Theil,  worin  die  Vertieffung  konit,  so  wird  der  Innguss  nicht  so  leicht 
heiss  und  glühend,  und  also  kan  man  länger  aneinander  mit  dem 
giessen  fortfahren.  Man  machet  bey  vilen  Inngüssen  die  Vertieffung, 
wo  sie  am  Tieffsten  ist,  um  ein  nahmhaffts  schmähler,  als  an  der  Seiten, 
wo  sie  das  andere  luguss  Theil  berühret,  damit  die  gegossne  Schinea 
lieber  vom  Inguss  wegfalle,  aber  dise  Art  Schinen  sind  dargegen 
getährlich  zustrecken-,  dann  sie  ||  biegen  sich  gern  um  die  Wellen 
herum,  wil  der  Strecker  solches  mit  seiner  Hand  verhüten,  so 
gerathen  seine  Finger  in  Gefahr  abgeklupet  zu  werden  ;  dahero  soll 
man  den  Model  oder  die  Vertieffung  im  Inguss  also  machen,  dass  die 
gegossenen  Schinen  auf  beyden  selten  bey  nahe  gleich  breit  fallen. 

§.  18. 

In  Frankreich  und  Strassburg  braucht  man  keine  eiserne  Inngüss; 
man  formet  Sand  (versteht  sich  Giess  Sand)  in  hölzerne  Flaschen 
ein  Tag  vorher  ehe  man  giessen  will,  da  dises  aber  vil  Zeit  erforderet, 
so  mag  solche  Art  zu  giessen  eben  so  vortheilhatft  nicht  seyn. 

§•  19. 

In  Durlach  rühmen  sie  sich  eines  grössereu  Vortheils.  Sie  giessen 
auch  in  Sand,  den  sie  von  einem  ihrer  Bergen  hohlen,  und  mit  Kinruss 
wohl  schlagen  und  vermischen,  in  etliche  Giess  Tröge  schütten,  und 
ihn  zimlich  zusammen  drucken  ;  worauff  sie  zwey  Eisen  an  hölzernen 
Handhaben  festgemacht  sind,  und  exact  an  der  |]  Figur  die  gleiche 
Länge,  Breite  und  Dicke  haben,  als  die  Schinen  werden  sollen,  die 
man  giessen  wil.  Dise  zwey  Eisen  stosset  man  in  den  prseparirten 
Sand  hinein  und  ziehet  eines  nach  dem  anderen  wieder  heraus,  im 
Herausziehen  drucket  man  ein  Blech,  welches  ein  Loch  hat,  wordurch 
die  eiserne  Model-Schinen  gesteckt  werden  kan,  gegen  den  Sand, 
und  verhütet  man  dadui'ch,  dass  der  Sand  nicht  ausbricht  ;  diese  Art 
zu  formen  und  giessen,  gefallt  mir  besser  als  die  französische,  weil  sie 
leichter  und  geschwinder  von  staten  gehet;  dienet  aber  besser  bey 
Schmelzung  der  L  6.  8  biss  12  löthiger  Legierung  als  bey  geringerer 
und  höherer  Legierung,  weil  dise  leicht  erkaltet,  wann  man  grosse 
Schöpf  Tigel  zu  gebrauchen  hat. 

Da  man  nun  allhier  bereits  mit  eisernen  Ingüssen  versehen  ist,  so 
gebraucht    dieselben,    so   lang   sie   brauchbar   sind,    ob  in  hiesigen 


—  107  — 

Revieren  ein  bequemer  Giesssand  zu  haben  seye,  stehet  dahin,  es  ist 
mir  aber  schon  öifters  bey  gefallen,  ob  man  von  denjenigen  Tigeln, 
welche  wegen  ihre  Alte  auf  unser  Münz  unbrauchbar  ligen,  nicht 
einen  bequemen  Giess  sand  stossen  könte,  welches  mit  Gelegenheit 
mit  ringen  Küsten  /u  probieren  stunde.  || 

§.  20. 

Die  Giess  Zangen,  wormit  man  die  Schöpf  Tigelein  anftisset, 
müssen  um  den  Niet-Nagel  herum  ihre  beste  Stäreke  haben,  aber 
nicht  allzuschwer  seyn,  sonst  ei*müden  sie  die  Armen  eines  Giessers 
allzusehr.  Zu  geringhaltiger  Legierung,  das  ist,  wo  vil  Kupfer  dem 
Silber  beygemischt  ist,  lasst  sich  die  geschmolzene  Materi  nicht  wol 
mit  eisernen  Giesskellen  tractiereu,  dan  das  Kupfer  henckt  sich  gar 
zu  gern  an  die  Giesskellen,  dass  man  mit  dem  giessen  nicht  wol 
zurecht  kommen  kan  ;  daher  ist  man  in  solchem  Fall  genöthiget, 
Giesszangen  und  Schöpf  Tigelein  zu  gebrauchen,  bey  besser  haltigem 
Silber  aber  mag  man  sich  der  eisernen  Giesskellen  bedienen.  Wegen 
Feur  Klupen  und  Rühr-Dräthen  ist  nicht  vil  anzmercken,  dahero  nun 
was  zum  Streckwesen  erforderet  wird  berühre. 

§.  21. 

Ein  Streck  Werk  ist  eine  Münzmachine,  die  dick  gegossne 
Schinen  vermittelst  stähelnen  abgetreheten  Wellen  oder  Walzen  so 
dünn  zu  strecken,  dass  sie  die  rechte  Dicke  des  anbefohlenen  Schrots 
erlangen.  Vor  alten  Zeiten  hat  man  die  gegossnen  ||  mit  dem  Hamer 
geschmidet  ;  dass  aber  auf  diese  weise  eine  grosse  Ungleichheit  in  der 
Dicke  worden  seye,  ist  leicht  zuerachten  ;  wan  das  Streckwerk  in 
Teutschland  aufkommen,  finde  ich  keine  Spuhren.  In  Franckreich  hat 
man  unter  fienrico  dem  1^:^  das  Streckw  erk  eingeführet,  32  Jahr  lang 
gebraucht,  ist  aber  hernach  54  Jahrlang  zubrauchen  widrum  verbotten 
worden,  bis  es  endlich  widrum  1639  eingeführet,  und  dero  sehr 
nuzlicher  Gebrauch  biss  auf  unsere  Zeiten  continuiret  worden.  Man 
hat  aber  Streckwercker,  die  vom  Wasser,  von  Pferden,  und  von  der 
Hand  getrieben  werden.  Wann  man  Wasser  zu  ober  oder  untei'- 
schlächtigeu  Wasser  Räderen  in  sufficienter  Quantitset  haben  kan,  so 
sind  solche  zum  degrossieren,  oder  zum  rauchen  strecken  den  anderen 
vorzuziehen;  wann  aber  die  Schinen  durch  das  Wasser  degrossier 
Werk  nahe  die  begehrte  Dicke  bekommen  haben,  so  ist  es  gar  gut, 


—  108  — 

wan  man  die  Schinen  kan  durch  eine  etwas  langsaramer  lauffende 
adjustir  Strecke  (selbige  werde  dan  vom  wasser,  Pferd  oder  Menschen 
Gewalt  getrieben)  passieren  ||  lassen.  In  Langen  Argen  '  hat  man  am 
Wasser  zwey  degrossier  und  1  adjustier  Strecke,  und  unter  gleichem 
Tach  die  Durchschneid  Werker,  damit,  wan  die  eint  oder  andere 
Schinen  sich  noch  zu  dick  befinden,  man  sie  sogleich  noch  einmahl 
könne  durch  die  adjustir  Strecke  lauften  lassen.  In  Strassburg  ist  es 
eben  so,  hier  aber  schickt  es  sich  nicht  wol  bey  der  Wasserstreeke 
die  Schneidwerker  zu  haben,  aber  bey  denen  Schneid  Werkern  auf 
der  Münz  sollte  eine  wohl  eingerichtete  adjustir  Handstrecke  ihren 
guten  Nuzen  leisten  können. 

Die  Wasser  degrossier  Streck  Wercker  haben  ein  Wasser  Kad,  und 
am  gleichen  Wendelbaum,  woran  das  Wasser  Rad  stecket,  ein  Spillen 
Rad,  dasjenige  Spillen  Rad,  welches  von  1618  bis  1739  in  der  Strecke 
vor  Müller  Thor  ^  gebraucht  worden,  hat  meines  ßehalts  64  Spillen 
und  greifif  in  zwey  gegen  einander  stehende  Kamm  Räder  ein,  deren 
jedes  48  Kämmen  hat.  Die  Zapfen  diser  zwey  Kamm  Räderen,  oder 
vilmehr  die  Axis  diser  Zapfen  müssen  mit  der  Axi  beyder  Streek- 
wellen  in  gerader  horizontaliter  ligen  und  die  4  eckigten  eisernen 
Zapfen  der  Kamm  Räderen  an  die  ||  4  ekigte  eiserne  Zapfen  beyder 
Strecke  Wellen  vermittelst  zweyer  eisernen  Hülsen  zusammen  gefüget 
werden  können,  und  also  bekommen  beyde  Wellen  eine  gegen  ein- 
ander lauff'ende  circular  Bewegung.  Die  gegossne  Schinen  werden 
durch  einen  InnschlufF  zwischen  die  zwey  Wellen  gesteckt  nach  dem 
beyde  Wellen  durch  zwey  starcke  eiserne  Schrauben  in  die  erforder- 
liche Distanz  gesezt  werden  ;  Darmit  strecken  sich  die  durch  das 
glühen  weich  gewordene  Schinen  ;  dise  aber  w^erden  durch  das 
strecken  widrum  hart;  dahero  man  sie  wider  aus  glühen  und  das 
strecken  und  glühen  so  lang  wider  hohlen,  inzwischen  aber  allzeit 
widrum  näher  zusammen  schrauben  muss.  Man  hat  ein  andere  Art 
von  Wasser  Streckwerckeren,  w^orzu  man  keine  hölzerne  Spillen  und 
Kamm  Räder  gebraucht,  wie  unser  Streck  werck  bey  der  Kath  Walche 
ist  ^  ;  bey  solcher  aber  muss  man  eiserne  Rädlein  mit  Stirn  zahnen 
haben,  eine  solche  wie  die  Erfahrung  zeiget,  leistet  auch  gute  Dienst, 
doch  ist  die  Einrichtung  der  Wellen   ||   mühsamer  und  kostbahrer, 


'   Münzstätte  des  Grafen  von  Montfort. 

2   In  St.  Gallen,    an  der  Steinach,  wo  sie   in   starkem   Gefalle   für  eine  Reihe   von 
Mühlenbetriehen  benutzt  wird. 
^  In  der  Oertlichkeit,  die  jetzt  noch  Silberstrecke  genannt  wird. 


—  lOi)  — 

hingegen  haben  wir  die  Bequemlichkeit,  dass  auf"  dise  Weise  so  wohl 
die  Strecke  als  die  Wullwalche  und  Stampfe  vom  gleichen  Wasserrad 
getrieben  werden  können.  Im  übrigen  sind  die  Münzmeister  auch 
nicht  einig,  ob  es  besser  seye  grosse  oder  kleine  Wellen  zum  strecken 
zugebrauchen.  Die  Wellen  wie  man  sie  in  Frankreich,  Strassburg  und 
Welsch  Neuenbürg  gebraucht  hat,  hatten  im  Diametro  vollkommen 
4  französische  Zoll,  unsere  in  der  Wasserstrecke  nicht  gar  3,  mehren 
Theils  bey  Teütschen  Streckenen  haben  sie  weniger  als  3  Zoll.  Die 
Münz  WerkMstr.  so  die  Wellen  verfertigen,  sagen,  die  kleinen 
Wellen  seyen  besser,  weilen  sie  schärfer  strecken,  welches  auch  wahr 
ist.  Sie  sagen  aber  darbey  nicht,  dass  die  kleinen  Wellen  den  grossen 
Gewalt  des  Wassers  nicht  so  gut  und  lang  als  die  grossen  ausdauern 
können.  Inzwischen  aber  ist  dises  auch  wahr,  dass  gar  zu  grosse 
Wellen  im  Schweissen  sehr  oflft  fehl  schlagen  und  die  kleineren  ||  hin- 
gegen vil  eher  gerathen,  doch  halt  ich  es  auch  hierinnen  mit  der 
Mittelstrass. 

Zu  Handstrecken,  sonderheitlich  wo  nur  ein  einziger  Mensch  eine 
Handstrecke  treiben  muss,  dörffen  wol  von  einem  kleinen  Diametro 
seyn,  doch  schickt  es  sich  nicht,  kleine  Wellen  zugebrauchen,  wan 
die  obere  Wellen  nach  der  gewohnlichen  Weise  von  der  underen 
Wellen,  vermittelst  eisernen  Stirn  Rädlenen,  wie  bey  Taschen 
werckeren  getriben  werden  muss,  dann  sonsten  die  Zahn  an  solchen 
Rädlenen  gar  zu  schwach,  folglich  leicht  zerbrochen  werden  ;  Hingegen 
nach  derjenigen  invention,  die  ich  besize,  und  ein  solch  nuzlich 
Werck  welch  so  wol  Goldschlageren  und  Medailleurs  als  Münz- 
Meistern  überaus  nuzlich  seyn  kan,  dermahlen  aber  in  Basel  ligt,  kan 
man  kleinere  oder  grössere  Wellen  ohne  dass  man  nöthig  hat,  andere 
Räder  zugebrauchen,  einsezen,  die  Handstrecke  gehet  nicht  so  gar 
langsam,  und  kan  doch  eine  einzige  Person  einen  schönen  Gewalt 
ausüben,  so  dass  mir  zur  Genüge  bekannt  ist,  dass  von  vilerley  Hand- 
streckenen,  welche  man  mit  gar  grossen  Unkö-  ||  sten  hat  bewerk- 
stelligen lassen,  keine  von  so  nuzlichem  Effect  gewesen  als  von  diser 
die  Prob  zuerweisen  capabel  ist.  Das  vornehmste  von  diser  Streck- 
Machine  beruhet  auf  2  grossen  eisernen  Räderen,  von  denen  das  einte 
auswerts,  das  andere  und  grössere  hineinwerts  gezahnet  ist,  jenes 
stecket  an  der  einten  Wellen  und  hat  36  Zahn,  dieses  an  der  anderen 
und  hat  42  Zahn.  An  einer  eisernen  Stang,  woran  ein  Schwung  Rad 
gestecket  wird,  befinden  sich  auch  2  eingesezte  Spillen  Rädlein  oder 
sogenante  Kölplein,  deren  eines  6,  das  andere  7  Spillen  hat.  (>  Spillen 


—  110  — 

treiben  36  Zahn  in  6  mahlen  herum,  7  Spillen  treiben  42  Zahn  auch 
in  6  mahlen  herum  und  auf  diese  Weise  kommen  bey(de)  Räder  und 
Wellen  zu  gleicher  Zeit  um  ihre  Centra  herum.  Ein  einzig  treibender 
Mann  kann  eine  schöne  Force  anwenden  und  dannoch  gehet  die 
Machine  nicht  gar  langsam  insumma  der  Nuzen  von  diser  Handstrecke 
ist  allen  biss  daher  inventirten  vorzuziehen. 

Wo  das  prägen  auf  den  Wellen  beliebt  ist,  das  ist  an  Orten,  wo 
man  40  biss  50  Tausend  Gulden  klein  |1  Grelt  zu  münzen  vor  keine  gar 
zu  grosse  Quantitset  ansihet,  kan  eben  dise  Machine  als  ein  Wellen 
Prägwerk  vil  nuzlichere  Dienste  leisten,  als  die  Art  auf  den  Wellen 
zu  prägen,  wie  solche  in  Cur  üblich  ist,  dann  in  disem  W^erck  können 
die  Prägwellen  vil  länger  dauren,  gleichwohl  muss  ein  einziger  Mann 
capabel  seyn,  ohne  streng  zu  arbeiten,  20  Marc  oder  fl.  80  Pfenig 
innerhalb  10  Stunden  zuprägen. 

§•  22. 

Wan  die  Schinen  durch  das  Streckwerk  gelassen  werden,  so  werden 
sie  hart;  durch  das  ausglühen  widrum  weich.  Einige  lassen,  wie  in 
Stuttgart,  ganze  Öfen  zum  aussglühen  verfertigen,  so  kostbar  als  dise 
invention  ist,  und  ich  auch  ein  zimlieh  Stück  Gelt  auf  dessen  Modell 
verwendet,  so  kan  ich  doch  weder  eine  sonderliche  Bekuemlichkeit, 
noch  Erspahrung  der  Unkosten  bey  diser  und  der  französischen  Glüh- 
Manier  finden  ;  Des  Glühherds  in  unser  neuen  Strecke  können  wir 
bey  tannenem  Kohl  ganz  bequem  bedienen,  es  erforderet  eine 
fleissige  Aufsicht  und  Handgriff,  die  Schinen  weder  zu  stark  noch  zu 
schwach  zu  glühen  und  ist  gut  wan  man  Silberne  und  Legier  Schinen 
allgemach  ||  erkalten  lasst,  hingegen  die  GoldSchinen  werden 
weicher,  wann  sie  glühend  im  Wasser  abgelöschet  werden. 

§•  23. 

Wann  die  Schinen  durch  das  Streckwerck  entweders  ganz  oder 
beynahe  ihre  erforderliche  Dicke  bekommen  haben;  so  müssen  die- 
jenigen Schinen,  welche  unter  dem  Balancier  oder  Anwurff  gepräget 
werden  sollen,  in  circulrunde  Stücker  ;  was  aber  auf  dem  Taschen- 
Werck  zu  prägen  ist  in  ovalrunde  Stücker  oder  Blatten  geschnitten 
werden.  Hierzu  hat  man  widrum  besondere  Machine,  so  man  Schneid 
Werker  nennet,  vonnöthen  ;  vor  altem  wie  bey  unseren  alten  Münz- 
schneid Werkeren  zu  sehen  ist  ;  hat  man  Schrauben  gebraucht  nur  ■ 


—  111  — 

mit  einem  einfachen,  jezt  macht  man  sie  zu  grösserem  Vortheil  mit 
doppeltem  oder  3  fachen  Gewind,  dann  solche  steigen  vil  schneller  auf 
und  nid  sich,  wordurch  Zeit  ersparet  wird.  Der  auf  und  ab  steigende 
mit  der  Haubt  Schrauben  vei-knüpfte  4  eckigte  Dorn  laufft  nach  der 
alten  Manier  nicht  in  solchen  4  eckigten  Löchern,  welche  enger  und 
weiter  geschraubet  werden  können,  sonder  wan  die  Löcher  durch  die 
beständige  ||  Friction,  das  ist  durch  das  continuirliche  anreiben  aus- 
gefressen waren,  musste  mau  mit  eingeschobnen  Blechen  den  Lauff 
des  Dorns  wider  besteiffen,  und  da  hatte  man  wol  achtung  zugeben, 
die  Blech  weder  zu  dünn  noch  zu  dick  zumachen,  und  wann  man  es 
dann  getroffen,  that  es  doch  nicht  lang  gut  ;  hingegen  heüt  zu  Tag, 
da  man  die  Stäg  um  wenig  oder  vil  zusammen  schrauben  kan,  ist  mau 
gar  vieler  Müh  überhoben. 

Ein  Schneidstösslein  muss  ganz  getrang  in  den  Dorn  eingefeilet 
werden,  und,  wo  es  die  Schneid  Pfannen  berührt,  von  gutem,  jedoch 
ungehärtnetem,  die  Schneid  Pfannen  aber  von  wolgehärtnetem  Stahel 
seyn. 

An  der  Figur  der  Pfannen  und  des  Schneidstössleins  ist  nicht 
wenig  gelegen,  die  Pfannen  muss  nicht  zu  scharff  und  verspizt  seyn, 
sonst  bricht  sie  gern  aus,  auch  nicht  zu  stumpf,  sonst  muss  man  das 
Schneidstösslein  gar  zu  oft  stauchen.  Bey  dem  Stauchen  solle  der 
Hammer  nicht  die  Mitte,  sondern  den  Umfang  oder  die  Circumferenz 
treffen,  sonst  bekomt  das  Schneidstösslein  gar  undienliche  Spalt,  und 
kan  nicht  lang  dauren. 

§.  24. 

Wann  die  Flaons  oder  schwarze  ßlaten  den  Durchschnitt  passiert, 
so  werden  die  von  Gold  oder  gutem  Silber,  als  da  sind  Louis  d'or, 
Carliner,  Ducaten,  Thaler,  halbe  und  vierdels  Thaler,  in  Frankreich 
nebst  den  ganzen  und  halben  Louis  blancs  auch  die  Pièces  de  24  . 
12  und  6  Sois,  wann  letstere  nicht  von  Billon  oder  geringhaltiger 
Legierung,  sonder  à  10  deniers  23  grains  verfertiget  werden,  adjustirt, 
das  ist  auf  ein  gewisses  Gewicht  gef eilet,  damit  jedes  Stuck  sein 
accurates  Gewicht  nach  dem  stipulirten  Schrot  bekommen  möge. 
Z.  Ex.  wann  von  neugemünzten  Thalern  8  Stück  auf  eine  rohe  Marc 
gehen  müssten,  so  wäre  es  nicht  genug  wann  8  Stuck  zusammen  eine 
solche  Marc  wägen  wurden,  ein  Stück  aber  ein  wenig  mehr,  ein  andres 
ein  wenig  minder  als  2  Loth  am  Gewicht  hätte  ;  sonder  kein  Stück 
müsste  mehr  oder  weniger  als  2  Loth  wägen  (welches  ohne  adjustir 
feilen  nicht  zuwegen  gebracht  werden  mag)  und  auf  dise  Weiss  heisst 


—  ll'i  — 

es  in  Franckreich  avoir  recours  de  la  pièce  au  marc  et  du  marc  à  la 
pièce.  Was  aber  Sorten  von  geringerem  Halt  sind,  da  wird  kein  Münz 
Mstr.  obligieret  ein  Stück  so  schwer  als  das  ander  ||  zu  liferen,  sonder 
1  Stuck  darff  etwas  schwerer,  das  andere  leichter  seyn,  doch  soll  er 
es  so  gleichling  ausmünzen  lassen  als  es  müglich  ist.  Hierzu  dienet, 
wan  man  ein  gutes  Wäglein  neben  dem  Schneidstock  und  ein  Gewicht, 
das  den  Abgang  im  Weisssieden  mit  in  sich  begreilFe.  Z.  Ex.  Wann 
ich  Orths  Gulden  machen  müsste,  von  den  48  Stück  auf  1  Cölnische 
Marc  gehen  sollten,  der  Abgang  im  Weiss  Sutt  wäre  bey  100  Mark, 
25  Loth,  so  wurde  ich  zu  12  Stück  schwarze  Blaten  ein  Gewicht  haben 
nicht  4  Loth  sonder  4  '/le  Loth  schwer.  Wann  ich  mich  nun  befleisse, 
die  Schinen  durch  das  adjustier  Streckwerck  zu  einer  solchen  Dünne 
zubringen,  dass  wan  ich  12  Stück  aussschneide,  solche  just  4  Yie  Loth 
wägen,  so  werden  die  weissgesottne  Blaten  und  geprägte  Orts  Gulden 
sich  nach  verordnetem  Schrot  befinden.  Kan  ich  die  Schinen  nicht 
exact  zu  derjenigen  Dicke  bringen,  dass  12  Stuck  just  4  '/i«  Loth 
wägen,  so  bin  ich  doch  beflissen,  es  so  nahe  als  möglich  zuwegen 
zubringen  ;  die  ein  wenig  schwerere  Blatten  lasse  ich  besonders  und 
die  in  etwas  leichtere  Blaten  auch  besonders  sieden;  da  ich  dann  (wie 
hernach  folgen  solle)  die  geprägten  um  etwas  wenigs  zu  schwere  und 
um  etwas  wenigs  zu  leichte  Orts  Gulden  nach  der  Alligations  Regul 
dergestallt  zusammen  mischen  ||  kan,  dass  meine  neügeprägte  Sorten 
ganz  schön  innert  den  Schranken  des  erlaubten  Remedy  heraus 
kommen  müssen.  Wann  ich  schwarze  Pfenig  Blätlein  dergestallt  auss- 
schneiden  wil,  dass  von  den  weiss  gesottnen  und  geprägten  Pfenigen 
960  Stück  auf  1  Marc  gehen  sollen,  mir  aber  bewusst  ist,  wie  von 
100  Mark  schwarzen  Pfenig  Blätlein  4  '/a  biss  5  Marc,  bissweilen  noch 
mehr  im  weiss  sieden  abgehen,  und  solches  auf  1  Mark  vollkommen 
3  Quintlein  betrifft,  so  verfertige  ich  ein  Gewichtlein,  welches  1  ^ei  Loth 
wigt  und  probiere,  ob  60  Stück  ausgeschnittne  schwarze  Pfenig 
Blätlein  mit  dem  verfertigten  Gewicht  innstehen;  ist  dem  also,  so 
werden  von  disen  hernach  weissgesottnen  Pfenigen  960  Stuck  auf 
1  Mark  gehen  und  den  verlangten  Schrot  haben  ;  wägen  aber  59  Stück 
oder  weniger  das  gemeldete  Gewichtlein,  so  sind  die  Pfenig  zu  schwer, 
61  und  mehrere  Stück  aber  zu  leicht. 

§.  25. 

Nach  dem  auss  schneiden  werden  die  Münz  Blaten  und  Blätlein 
weiss  gesotten  mit  Weinstein  und  Salz,  einige  auch  Alaun,  welches 


—  113  — 

mich  doch  überflüssig  bedunkt.  Je  geringhaltiger  das  Silber  ist,  je 
mehr  das  Weisssieden  Weinstein  und  Salz  erforderet.  Zu  unseren 
Pfenigen,  |1  welche  1  72  löthig  sind,  nehme  ich  auf  jede  Marc  5  Loth 
Salz  und  3  7^  Loth  Weinstein  und  V's  Maass  Wasser  in  circa,  lasse 
dises  in  einem  rein  ganz  küpfernen  Kesselein  wohl  untereinander 
gerührt  recht  wallend  siedend  werden,  schütte  die  schwarzen  Pfenige 
hinein  und  underrühre  die  Pfenige  beständig  biss  sie  weiss  werden, 
mit  einem  flachen  hölzernen  Rührer.  Nach  Abschüttung  des  Weinstein- 
wassers wird  schnell  sauber  frisch  oder  lau  wasser  an  die  Pfenige 
geschüttet,  und  die  Pfenige  mit  den  Händen  wohl  geriben,  gewaschen, 
das  unsaubere  Wasser  so  off't  weggeschütt  und  frisch  Wasser  ange- 
gossen, biss  kein  grün  gelblicht  Wasser  mehr  zum  Vorschein  komt  ; 
alsdann  wird  alles  Wasser  weggeschütt,  und  dargegen  die  Pfenig  mit 
rein  weisstännernem  Segmehl  ob  dem  Feür  wohl  geriben,  das  un- 
saubere heissnasse  Sägmehl  weggesibet,  wider  trocken  und  rein  ander 
Sägmehl  daran  gethan  und  ob  dem  Feür  so  lang  unterein  ander 
gerührt,  bis  die  Pfenige  wol  warm  und  trocken  sind  ;  worauff"  zuletst 
alles  Sägmehl  weggesibet  wird  und  komt  der  Abgang,  wann  die 
Pfenige  gewogen  werden,  ungefähr  von  jedem  Marc  3  Quintlein. 

§.  26. 

Wann  auf  den  Wellen  gepräget  wird,  so  muss  man  die  Schinen  und 
nicht  die  schwarzen  ausgeschnittnen  Blaten  weisssieden.  Das  Schinen 
sieden  gibt  mehr  Abgang  im  Weisssutt  und  ist  kein  so  bequemes 
sieden  als  wie  die  schwarzen  Blaten,  und  ist  fast  gut,  wan  die  Schinen 
zwey  mahl  gesotten  werden,  sonsten  an  denen  Schinen  wol  schwarze 
Flecken  verbleiben  werden.  Wer  den  Abgang  im  Weiss  sutt  nicht 
sonderlich  estimirt,  anbey  gedenckt,  dass  wan  die  Schinen  gepräget 
werden,  man  weiss  gesottne  Schroten  bekomt,  welche  im  Korn  oder 
Halt  sich  um  etwas  besseren,  so  hat  man  hierinnen  auch  ein  wenig 
Vortheil.  Im  Durchschneiden  wird  die  auf  Wellen  geprägte  Münz  ganz 
circular  rund,  doch  bey  dickem  Gelt,  welches  von  geringhaltiger 
Legierung  ist,  komt  der  Durchschnitt  ein  wenig  doch  nicht  so  sonder- 
lich roth  heraus  und  wan  Schneidstösslein  und  Schneid  Pfannen  nicht 
scharff  sind  und  genau  ineinander  passen,  da  ist  das  neu  geprägte 
Gelt  etwas  rauch  am  Rand  herum  anzugreiflFen.  Sonsten  aber  gehet 
das  Wellen  prägen  eben  sehr  geschwind  von  staten  ;  wann  schon 
meine  Prägwellen  machine  5  biss  6  mahl  langsamer  gehet  als  die 
Püntnor   und    Tiroler   machine.    Auf    einer   Püntner   Wellen   präg- 

RKVi.K  ni;m.  t.  xvi.  i^ 


-   114  — 

machine  ||  können  in  einem  Tag  Fl.  400  Böckle  Pfenig  gepräget 
werden;  aber  da  müssen  die  Prägwellen  einen  harten  Gewalt  auss- 
stehen,  dass  sie  gar  bald  zerbrechen  oft  nicht  einen  Tag  lang  dauren. 
Präg  wellen  kosten  mehr  als  Streckwellen.  Gesezt  ein  paarabgetrehete 

Wellen  kosten Fl.     10 

und  30  Präg  auf  ein  Wellen  à  20  Kreuzer  zu  stehen  auch    .     Fl.     10 

so  kommt  so  ein  paar  Wellen  schon  auf Fl.     20 

Nun  aber  wird  ein  paar  Präg  wellen,  wie  es  auf  der  in  Basel  ligenden 
Machine  gebraucht  werden  kan,  (worauf  doch  nur  etwan  Fl.  80  in 
einem  Tag  zuprägen  möglich  ist)  5  paar  Curer  Wellen  ausshalten 
können.  Wan  man  mit  der  Machine  auf  eine  moderate  Weiss  umzu- 
gehen weiss,  das  ist  die  Stellschrauben  nicht  überflüssig  hart  zu- 
schraubet und  zu  gehöriger  Zeit  die  Zapfen  salbet  und  folglich  ist 
ein  gar  nahmhafter  Vortheil,  wann  die  Prägwellen  lang  dauren  ; 
hingegen  der  Vortheil  des  schnellen  prägens  in  Cur,  da  man  in  einem 
Tag  für  Fl.  400  prägen  kan,  hier  aber  nur  80  Fl.  prägen  könnte,  nicht 
so  gross,  dass  er  den  Schaden  des  schnellen  Brechens  der  Wellen 
wider  ersezen  wurde.  Wann  ich  zu  Nürnberg  und  anderwerts  von  den 
geschwind  prägen  auf  den  Wellen  zu  Cur  redete,  bekam  ich  gar  bald 
zur  Antwort  :  es  seye  gar  zu  ein  Teures  kostbahres  [|  prägen,  weilen 
vil  kostbahre  Prägwalzen  oder  Prägwellen  drauf  giengen  ;  sie 
gedachten  aber  nicht,  dass  man  mit  einer  verbesserten  Machine,  die 
zwar  etwan  5  mahl  langsamer  als  in  Cur,  dannoch  3  mahl  geschwinder 
als  auf  dem  Taschenwerk,  das  öflftere  Brechen  der  Wellen  verhüten 
hingegen  doch  noch  ein  nuzliches  geschwindprägen  bekommen 
könne. 

§.  27. 

In  Teutschland  wird  das  prägen  auf  dem  Taschenwerck  ^  starck 
gebraucht.  Es  ist  keine  so  gar  absurde  Meinung,  dass  man  das 
Taschenwerck  später,  als  das  Wellen  Prägwerck,  und  auss  anlass 
dessen  erfunden  hat  ;  dann  da  man  gesehen  haben  mag,  dass  Präg- 
walzen am  Wasser  vil  kosten  und  offt  brechen,  so  wird  man  darauf 
bedacht  gewesen  seyn,  nur  Theil  von  einer  Walzen,  das  ist  etwan 
Ve  .  7»  •  7i2  von  einer  ganzen  Wellen  gebrauchen  zukönnen  ;  worinn 


>  Von  Krünitz,  93  Bd.,  S.  972-973  beschrieben  und  nach  ihm  in  Deutschland  sehr 
wenig,  doch  noch  hier  und  da  gebraucht,  zuerst  von  Nicolaus  Briot  im  Jahr  1616  in 
Paris  vorgezeigt. 


—  115  — 

man  auch  reeussirt,  und  um  ein  einziger  Mann  auf  Präg  Baggen  in 
Taschenwerckeren  das  prägen  verrichten  kan,  was  sonsten  3  biss 
5  Männer  oder  Personen  auf  einem  Balancier  oder  Anwurff  zu 
verrichten  haben.  Über  das,  da  man  wahrgenohmen,  dass  die  Präg 
stücker  unter  dem  anwurff  nicht  so  lang  als  die  Präg  Baggen  auf  dem 
Taschenwerk  dauren  können,  so  hat  man  meines  erachtens  billich 
das  prägen  ||  auf  dem  Taschenwerk  dem  prägen  unter  dem  Anwurff 
vorgezogen.  Jedoch  wollte  ich  jenes  nicht  durchgehens  bey  allen  Gelt 
Sorten  disem  vorziehen,  sonder  das  prägen  unter  dem  Anwurff  bey 
Oold  Sorten  auch  Thaler  und  halben  Thaler,  welche  weich  Gold 
und  Silber  haben,  gebrauchen.  Hingegen  zum  prägen  der  4.6.8. 
12  löthigen  Legiersorten  mich  dess  Taschenwerckes  bedienen,  weil 
eben  das  Prägen  bey  disen  Sorten,  die  an  der  Materie  härter  als  jene 
sind,  sonst  gar  zu  kostbar  wird;  dann  das  öfftere  schneiden,  ein- 
richten, prägschueiden  und  härtnen  der  Prägstöcken  kostet  vil 
mehrers,  nicht  nur  desswegen,  weil  man  mehr  Personen  zum  prägen 
haben  muss,  sonder  weil  die  Prägstock  das  gewaltsame  patschen  von 
zwey,  4  oder  6  Schwenckel  Treiberen  nicht  so  lang,  als  den  sanfften 
Zug  eines  Taschenwerck-Prägers  ausstehen  können.  Unter  dem  An- 
wurff muss  an  jedem  Stück  die  ganze  obere  und  undere  Oberfläche 
oder  Superficies  zugleich  und  auf  einmahl,  hingegen  auf  dem  Taschen- 
werck  nur  eine  Linie  nach  der  anderen  gepräget  werden,  demnach 
jenes  vil  mehr  Gewalt  als  dises  aussstehen.  Indem  eine  Linie  nach  der 
anderen  unter  dem  Taschen  werck  gepräget  wird,  strecket  es  zugleich 
das  zwischen  den  Präg  Baggen  ligende  Stuck  Gelt,  daher  schneidet 
man  die  ||  zuprägende  Gelt  Blatten  oval  rund,  und  durch  das  prägen 
erlangen  sie  eine  obwol  selten  ganz  exacte  circul  Runde,  auch  wird 
das  unter  dem  Taschenwerck  geprägte  Gelt  nicht  so  eben,  als  unter 
dem  Anwurff. 

§•  28. 

Bei  Einrichtung  der  Präg  Baggen,  welche  von  gutem  zarten  abge- 
schweissten  Stahel  seyn  sollen,  gibt  man  Achtung,  dass  der  untere 
Baggen  erstlich  seine  nach  proportion  der  Räderen  gehörige  Circular 
Rundung  erhalte,  der  eingefeilte  obere  Baggen  wird  hernach  auf  den 
unteren  geschraubet,  im  herumtreiben  zeichnet  sich  am  oberen 
Baggen,  an  welchen  Gegenden  er  von  dem  unteren  gedruckt  wird. 
Man  feilet  den  gedruckten  Theil  so  lang  biss  ein  so  grosser  Theil  am 
oberen  Baggen  glanzig  wird,  als  gross  das  Gelt  ist,  so  gepräget  werden 


—  116  — 

solle.  Hat  man  dises,  so  feilet  man  noch  ein  wenig  so  wohl  fornen  als 
hinden  von  den  Prägen  hinweg,  damit  erlangt  das  Gelt  eine  bessere 
Rundung,  es  schupft  die  Blättlein  nicht  so  gern  zurück,  welches  sonst 
den  Fingeren  wehe  Thut,  und  wirft  keine  Zapfen  an  dem  Gelt,  dar- 
durch  es  unansehentlich  wird.  Anbey  muss  man  bedacht  seyn,  dass 
die  Löcher  in  den  Herz  Stucken  ||  sauber  glat,  wohl  rund,  und  gut 
gehärtnet  seyn,  auch  die  Locher  senkelrecht  aufeinander  sehen,  auch 
die  obere  Herzstücker  fein  getrang  auf  und  nider  geschraubet  werden 
können. 

§.  29. 

Was  die  grossen  Prägwercker  Balancier  oder  Anwürff  belanget,  so 
ist,  wann  eines  recht  gerathen  thut,  solches  eine  der  principalsten 
Münz  Machine.  Man  hat  vor  altem  sie  von  Metall  auss  etlichen  Stucken 
zusammen  gesezet,  hernach  den  Fuss,  die  Seitenwänd,  und  den  Bogen 
aus  dem  ganzen  von  gegossnem  Eisen  verfertiget,  man  hat  aber  auch 
funden,  dass,  da  das  gegossne  Eisen  brüchiger  als  das  geschweisst 
und  geschmidete  Eisen,  so  haben  geschickte  Münz  Werckmeister  es 
zuwegen  bringen  können,  vier  Stuck  Eisen,  so  zusammen  12  biss 
15  Centner  wägen,  zusammen  zuschweissen,  dass  Fuss,  Seitenwänd 
und  Bogen  wie  bey  den  gegossnen  aus  dem  ganzen  ist.  Die  grosse 
metallene  Spindel  Mutter  von  dopeltem  Gewind,  wird  eben  einge- 
schleifft.  Die  Münz  WerckMeister  haben  sich  aber  wol  vorzusehen, 
dass  es  ihnen  nicht  gehe  ||  wie  es  dem  H.  Eckart  Windenmacher  in 
Augspurg  mit  einem  Anwurff,  den  er  per  Fl.  2000  naher  Stutgart 
verfertiget,  ergangen,  der  die  metallene  Spindel  Mutter  zwar  wie  es 
seyn  soll,  verjüngt  gemacht,  aber  selbige  so  weit  in  den  eisernen 
Bogen  eingeschleifft,  dass  der  Ansaz  den  underen  Theil  des  Bogens 
berührt  und  mit  grossem  Schaden  abgesprungen  ist,  als  man  mit  dem 
Schwenckel  starck  zu  prägen  hat  angefangen.  Hätte  er  '/2  Zoll 
zwischen  dem  Bogen  und  Ansaz  Spatium  gelassen,  wäre  dises  nicht 
geschehen.  Der  obere  und  undere  Steg,  zwischen  welchen  der  Präg- 
Stoss  auf  und  nid  sich,  doch  weder  zu  trang  noch  zu  willig  gehen 
muss,  wird  jeder  wie  bey  den  Schneidstöcken  aus  zweyen  Stucken 
gemachet,  welche  man  durch  schrauben  bequem  zusammen  schrauben 
kan.  Das  Centrum  der  grossen  Schraubenspindel  oder  vilmehr  die 
Axis  derselben  soll  mit  der  Axi  des  Präg-Stosses  eine  gerade  perpen- 
dicular  Linien  ausmachen,  dann  auf  dise  Weise  dauren  die  Prägstock, 
der  Präg-Stoss,  die  eiserne  Spindel  und  metallene  Spindel  Mutter  am 


—  117  — 

längsten,  ara  aller  ||  meisten  ist  wohl  Achtung  zugeben,  dass  die 
Prägstock  von  gutem  Stahel,  wohl  geschweisst,  accurat  auf  einander 
gefeilet  und  eingerichtet,  auch  nach  dem  die  Präg  gestochen,  ver- 
mittelst eines  guten  Einsazes,  und  rechter  Observierung  des  gehörigen 
Grad  des  Feürs  durch  das  Ablöschen  eine  gute  daurhaffte  zähe  Härtig- 
keit  erlangen  mögen.  Ein  aus  Engelland  gekommener  Künstler  meldet, 
dass  wegen  Abhärtung  des  Stahels  man  ihme  als  ein  grosses  Greheim- 
niss  confidiret,  dass  der  Stahel  die  aller  daurhaffteste  Härtne  bekomme, 
wann  er  nicht  in  frischem  Wasser,  sonder  in  lebendigem  Quecksilber 
abgelöschet  werde.  Wan  nun  alle  Theil  an  einem  Anwurff,  und  sonder- 
bar die  Präg  wol  eingerichtet,  gehärtnet  und  polieret  sind,  so  sizt 
einer  nahe  bey  dem  Präg  und  schiebet  von  den  weissgesottnen  Grelt 
Blatten  oder  Flaons  ein  Stück  nach  dem  anderen  auf  den  unteren 
Prägstock  ;  zwey,  vier  oder  6  Personen,  nach  dem  klein  oder  gross 
Gelt  gepräget  wird,  ziehen  den  Schwenckel  vermittelst  Riemen  so 
starck  hin  und  her,  dass  die  Blatten  nothwendig  dasjenige  Präg  im 
erhabnen  bekommen  müssen,  was  der  Prägschneider  in  die  stähelnen 
Prägstock  in  die  Tieffe  gestochen  oder  gesencket  hat.  Präget  man 
dünnes  Gelt,  so  darf  das  Präg  i|  nicht  so  tief  gestochen  werden,  sonst 
es  sich  nicht  scharf  ausprägen  wurde.  Nachdem  die  groben  Gelt 
Sorten  gepräget  worden,  so  hat  ein  Münzmeister  weiter  nichts  darmit 
zuthun  als  selbige  zuwägen  und  zuzehlen  und  zur  Probnehmung  ein- 
zuliefferen  ;  hat  er  nun  die  Prsecaution  gebraucht,  dass  er  diejenigen 
Münz  Blaten,  welche  ein  wenig  zuschwer,  und  die,  welche  ein  wenig 
zuleicht  sind,  jede  besonders  hat  weiss  sieden  und  prägen  lassen,  so 
kan  er  nach  dem  Prägen  den  voi'geschribnen  Schrot  desto  leichter 
erreichen,  das  ist  aber  nur  zuverstehen  von  den  Sorten,  welche  nicht 
durch  die  feilen  adjustirt  werden  müssen. 

Die  alligation  geschihet  wie  folget  :  Zum  Exempel  : 
Mir  wäre  anbefohlen  6  kreuzriger  zumachen,  von  denen  75  Stück 
eine  Marc  wägen  müssten.  Ich  hätte  im  ausschneiden  einige  Schinen 
gefunden,  auss  denen  73  7'^  Stück  auf  1  Marc  und  andere,  auss  denen 
77  Stück  geschnitten  worden,  und  wollte  die  neue  Münz  in  lauter 
Fl.  10  ^}M  Brief  zehlen,  und  solte  die  leichten  und  schweren  so  alli- 
gieren,  dass  der  gezehlte  Brief  dem  vorgeschribnen  Schrot  so  nahe 
käme,  als  möglich  wäre,  so  müsste  ich  von  leichteren  43,  von 
schwereren  aber  57  Stück  nehmen  und  hierdurch  käme  ich  dem 
anbefohlenen  Schrot  sehr  nahe,  wie  es  folgende  alligations  Rechnung 
zeiget.  II 


75 


—  118  — 

St,  St.  Fl. 

77         (      1  ^'2    i       3  72  —       1  '/2  —     10 

7  8~  10 


100 

73  72  \     2         \  3 

3  \'2  7  :  300 


Der  leichten  fait  ....     43  Stück  beynahe 
Der  schwären  beynahe   .     57  Stück 

100 


Stk 

Stk 

Vo 

3  V-2       ■ 

-       2       - 

10 

2 

10 

100 
4 


7  :  400 


Der  schwären  beynah  .       57  Stück 

Wan  Gelt  unter  dem  Anwurff  oder  Taschenwerk  gepräget  worden, 
so  ist  es  so  dan  fertig.  Nur  diejenigen  Pfenig  und  Zweyer  ausgenom- 
men, welche  man  wil  als  Schüsselein  aufgetieflft  haben,  solches 
geschihet  in  eisernen  Anken  stücken,  wie  die  Grürtler  zum  Knöpf- 
stempflen  brauchen,  man  nimt  aber  nur  hölzerne  Stempfei  und 
Hämmer,  dan  eiserne  Stempfei  wurden  am  Gelt  das  Präg  und  eiserne 
Hämmer  leicht  die  hölzernen  Stempfei  zerschlagen.  So  habe  dann 
hiermit  dasjenige,  was  ich  in  viljähriger  Erfahrung  und  eigner  praxi 
im  Münzwesen  nuzlich  und  praticabel  gefunden,  nach  aller  Aufrichtig- 
keit entdeckt  und  so  deutlich  als  mir  möglich  beschriben  wormit 
dann  mich  zu  meiner  Hochweisen  Gnädigen  Herren  und  Oberen 
hohem  Favor 

St.  Gallen  den  12  Hornung 

1755  aller  unterthänigst  empfehle 

Heinrich  Hill  er. 


—  119  — 

II. 
Abhaiidliiiig  vom  MüuKweseii 

jnsonderheit  worinnen  ein  wol  angeordneter  Münzfuss  bestehe,  auch  noch 
einige  andere  zum  Münzwesen  gehörige,  in  meiner  vorigen  Münz- 
schrifft  nicht  sonderlich  berührte  Münz  Sachen,  1756. 

§•   1- 

Ein  wol  eingerichtetes  Münzweseu  bestehet  :  in  einem  klug  ange- 
ordneten Münzgesez;  und  in  einer  geschick-  und  nuzlichen  Vollziehung 
desselben.  Vom  letsteren,  als  denen  einem  Münz-  und  Münz  Werck 
Meisteren  obligenden  Pflichten,  ist  das  mehreste  schon  von  mir 
beschriben  worden.  Von  dem  ersteren  wil  ich,  so  vil  in  meinem 
Vermögen  stehet  in  folgendem  beyfügen. 

§.  2. 

Das  Münz  Gese(t)z,  von  einigen  der  Münz  Fuss  genannt,  ist  diejenige 
Verordnung,  nach  welcher  fest  gesezet  wird,  wie  das  Korn  und  Schrot, 
auch  der  Inn-  und  Aüsserliche  Werth  des  neuen  Gelts  beschaff'en 
seyn  solle. 

§.  3. 

Disen  Münz  Fuss  fest  zusezen,  wol  verantwortlich  und  nicht  schädlich 
zumachen,  wird  erforderet;  dass  man  llich  den  Silber-Preiss  wol 
beobachte.  2ÎËII?  den  Abgang  und  Münz  Unkosten  so  klein  als  es  sich 
thun  lasst,  mache,  und  3Î^]^  die  Münz  revenues  nicht  allzuhoch 
spanne;  auch  4tens  durch  eine  allzugrosse  Quantitset  nicht  die  Scheel- 
sehung  benachbarter  Ständen  sißh  auf  den  Halss  ziehe  und  dadurch 
eine  baldige,  sehr  schädliche  und  missreputirliche  Devalvation  des 
neuen  Grelts  verursache. 

§•  4. 

Der  Gold  und  Silber  Preiss  ist  zu  allen  Zeiten  das  Fundament 
des  Münzens,  eben  so,  wie  der  Preiss  des  Korns  das  Fundament  von 
der  Grösse  oder  Kleine  des  Brots  gewesen.  Ist  das  Korn  theur;  so 
wird  das  Brot  desto  kleiner;  oder  ist  der  Preiss  eines  g  Brots  desto 
höher,  und  so  kan  es  auch  nicht  anders  mit  dem  Gelt  seyn. 


-  120  — 

§.5. 

Oesezt  aber  ein  Münzstand,  Er  mag  klein  oder  gross  seyn,  hätte 
bey  wolfeilem  Preiss  eine  Parthey  Gold  oder  Silber,  gemünzt  oder 
ungeraünztes  in  seinem  Schaz  sich  gesamralet,  und  wollte  bey  hohem 
©  oder  ([i^  ^  Preiss  dannoch  vil  besser  Gelt,  als  seine  benachbarte 
Münzstände  verfertigen  lassen,  so  wurde  Er  doch  seinem  Volck  wenig 
Nuzen  verschaffen,  weil  solch  allzugutes  Gelt  nicht  lang  ||  unter 
den  seinigen  roulieren  könte  ;  sonder  solches  in  kurzer  Zeit  durch 
die  zuhemmen  unmögliche  Wipsucht  der  Gewinnsüchtigen  dem 
Tiegel  zuwandern  müsste. 

§.6. 

Doch  ein  Münzstand,  der  seine  Gerechtsame  von  uraltem  her 
ruhmlich  ausgeübet,  und  darbey  einen  nahmhafften  Gelt -Verkehr  zu 
Unterhaltung  seiner  Manufacturen  nöthig  hat,  unterwirfft  sich  auch 
nicht  gern  der  willkürlichen  und  oft  schlechteren  Münz-Verfassung 
anderer  Ständen;  Man  hat  sich  aber  doch  wohl  fürzusehen,  dass  die 
niemals  genug  zui-ühmende  Mittelstrass  in  Qualitset  und  Quantiteet 
beständig  beobachtet  werde. 

§•  7. 

Nun  ist  die  Mittelstrass  der  Qualitset  eine  geraume  Zeit  wol  einzu- 
sehen mir  sehr  angelegen  gewesen.  Ich  habe  die  Münz  Verfassungen 
von  alten,  mittleren  und  heutzutägigen  Zeiten  mit  vilen  Xach- 
Rechnungen  durchgangen,  wo  es  in  dem  eint  oder  anderen  über- 
oder  versehen  worden,  grundlich  zu  capieren  mich  bemühet,  und 
darmit  nach  meiner  besten  Möglichkeit  das  nuzlichste  auszuklauben 
getrachtet,  was  zu  Stabilierung  eines  nuzlichen  und  doch  eine  solide 
Reputation  beyzubehaltenden  Münzfusses  dienlich  seyn  könte.  Zwan 
kan  ich  mich  nicht  rühmen,  dass  ich  mir  über  alles  die  vollständigste 
und  vergnüglichste  Satisfaction  in  allen  ïheilen  selbsten  habe  leisten 
können;  Gehet  mir  in  disem  Theil  der  Münz- Wissenschaft  etwas  ab; 
so  habe  ich  etwan  nuzlicher  |1  Einsichten  in  die  eint  und  andere 
Münzmachine,  als  vile  Münz-Münstmeistere  (!)  nicht  haben  werden. 

§.8. 

Wann  nun  der  Gold  und  Silber  Preiss  fixiert  ist,  und  man  weisst, 
wie   theur   1^  feine  Marc  ©  oder  C  bezahlt  werden  muss,  so  hat 

'  ©  =  Gold;  ([  =  Silber;    9    =  Kupfer. 


—  121  — 

mau  dann  auch  auf  den  Abgang,  Münz  Unkosten  und  ein  massiges 
Regale  oder  Münz  Revenues  (so  zusammen  der  Schlagschaz  heisset) 
zu  reflectiren. 

§.9. 

Der  Gold  und  Silber  Preiss  ist  bey  2  oder  3^  Seculis  sehr  gestigen. 
Man  findet,  dass  allhier  in  St.  Gallen  ein  neuer  Münz  Fuss  A.  1508 
errichtet,  und  nebst  anderen  Sorten,  Dicke  Piapart  à  Kr.  20;  eine  feine 
Mr.  Silber  aber  nicht  höher  als  um  Fl.  8.42  73  Kr.  aussgemünzet 
worden  seyen;  folglich  wird  man  1  f.  M.  ([  pro  Fl.  8  haben  bekom- 
men können.  Da  hingegen  heut  zu  tag,  wann  die  Gold-  Silber- 
und Gelt  Steigerungen  noch  ein  Zeitlang  fortdauern  werden,  man 
1  feine  Mr.  ([  bald  nicht  mehr  unter  Fl.  24  wird  haben  können. 
Es  ist  glaublich,  dass  1622  1  feine  M.  ([  mehr  als  Fl.  24  gegolten 
habe.  Dann  da  die  Reichs  und  unsere  Bären  Thlr.  damals  um  hiessige 
Gegenden  Fl.  3  gegolten,  so  wäre,  wan  1  f.  M.  ([  FI.  24  gekostet 
hätte,  der  Schlagschaz  an  den  Th.  17  pro  Ont.  gewesen,  weil  1»^  feine 
Mr.  ([  in  den  Thl.  pro  Fl.  29  aussgemünzet  worden;  Da  aber 
17  p.  Ont.  Schlagschaz  an  Thlr.  zu  vil  ist,  ||  so  wird  1  feine  M,  ([ 
wol  mehr  als  Fl.  24  gegolten  haben;  Nachwerts  aber  A.  1624,  da 
1  Bären  Thl.  auf  1  Va  Fl.  gesezt  gebliben,  1  f.  M.  auf  Fl.  14  circa 
herunter  kommen  seyn.  üb  der  heut  zutägige  Gold  und  Silber  Preiss 
bald  noch  mehr  steigen,  oder  bey  kurzem  widrum  fallen  werde,  ist 
schwer  zuwüssen. 

§•  10. 

Aber  dises  ist  ganz  gewiss,  dass  die  ungleiche  Verhältniss  des 
©  und  ([hers  zwischen  Asia  und  Europa  unserem  Europseischen, 
sonderbar  unserem  Teutschen  Silber  grossen  Schaden  thut;  dann  alle 
ostindische  Compagnien  wissen  allzuwol,  dass  Ihnen  in  Ostindien 
und  China  9  biss  10  Mr.  fein  ([  so  vil  als  lîlT  M.  fein  ©  giltet. 
Hingegen  wann  sie  1  M.  fein  ©  naher  Europa  zurück  bringen,  so 
können  Sie  in  Spanien  14  '/'  M.  in  Frankreich  und  Holland  14  7i  M., 
in  denen  Orten  Teutschlands,  wo  der  Leipziger  Fuss  stabilieret  ist, 
15  7io  M.  fein  Silber  dafür  bekommen;  und  daher  sind  wir  Teutschen 
bey  einer  so  schädlichen  Disproportion  hierinnen  die  aller  unglück- 
lichsten; worüber  nicht  nur  zu  End  des  vorigen  und  Anfang  dises 
Seculi  der  vortreffliche  Mathematicus  und  Münz  Inspector  in  London 


—  122  — 

Hr.  Isaac  Neuton  \  sonder  auch  zu  unseren  Zeiten  einige  Münzver- 
ständige billiche  und  bittere  aber  bis  vergebens  Klägden  geführet. 

§.11. 

Die  Grösse  des  Abgangs  im  Münzen,  oder  denjenigen  Verlurst, 
der  bey  dem  schmelzen,  strecken  und  weisssieden  vorgehet,  zu 
bestimmen  ]|  kann  nicht  so  accurat  geschehen;  die  Grösse  des 
Abgangs  verhält  sich  offt  nach  der  Reine  oder  Unreinigkeit  des  ©  .  ([ 
oder  9*''^'^5  sonst  aber  hat  man  aus  der  Erfahrung,  dass,  je  weniger 
Stück  auf  1  Marc  gehen  und  je  feiner  man  an  Gold  oder  Silber 
arbeitet,  der  Abgang  desto  kleiner  ist.  Bey  Gelt  so  14  Loth  fein 
haltet,  und  etwan  nur  8,  9  oder  10  Stück  auf  1  M.  gehen,  ist  der 
Abgang  (wann  nichts  entwendet  hingegen  ordentlich  gearbeitet,  und 
das  Krez  sorgfältig  gemacht  wird)  ^/a  biss  1  p.  Cnt.  Bey  Sorten,  von 
denen  50  biss  100  Stück  auf  1  M.  gehen  und  12  biss  10  Loth  fein 
halten,  1  72  auch  2  p.  Cnt.  von  9  biss  5  Lothigen  Sorten  und  auch  so 
vil  auf  1  M.  gehen,  in  circa  4  biss  5  p.  Cnt.,  4  und  3  Löthig,  da 
150  biss  300  Stück  auf  1  M.  gehen,  wird  wol  7  bis  8  p.  Cnt.  Abgang 
seyn.  Der  Abgang  von  Pfenigen,  welche  1  Va  löthig  und  von  welchen 
960  Stück  auf  1  M.  gehen,  hat  sich  gar  bey  letsterer  Aussmünzung 
12  biss  14  p.  Cnt.  belofFen. 

§.  12. 

Pro  die  Münz  Unkosten  wird  in  dem  Langenthalischen  Münzproject  ■* 
dem  Münz  Meister  accordieret,  von  lll!^  M.  an  Thaleren,  halb  und 
Quart  Thl.  26  Kr.  Von  12  lothigen  5  Bäzner  u.  10  Kreuzerigen  27  Kr. 
Von  Bazen,  Halb-Bazen  und  Kreuzeren  36  Kr.  Bey  hiessiger  Münz 
Verfassung  wird  der  Tag  Lohn  observiret. 

§.  13. 

Bey  dem  Leipziger  Fuss  sind  nicht  nur  keine  Hoch  Oberkeitliche 
Münz  Revenues  zu  erheben,  sondern  man  kan  nur  nicht  den  Abgang 
und  II  Münz  Unkosten  bey  solchem  bestreiten.  Was  vor  schädliche 
Inconvenienzen  mehr  daraus  erwachsen,  hat  ein  unbekanter  Autor, 

*  Hiller  kannte  wahrscheinlich  eine  deutsche  oder  französische  Uebersetzung  von 
Isaak  Newtons  Table  0/  Ihn  asst/s,  weujhis  and  values  of  most  J'oreign  silver  and 
fjold  coins,  avtualli/  made  at  the  mint  bij  order  of  the privij  eouneil,pAc.  London  1740. 

'  Vom  15.  Sept.  1717,  das  von  den  Ständen  Zürich,  Bern,  Solothurn  und  Neuenburg 
entworfen  wurde.  Eidg.  Abschiede,  Bd.  VII,  1.  Abt.,  S.  140.  Dr  Hans  Altherr, 
Das  Mtinzœescn  der  Svhwei~-,  S.  286. 


—  123  — 

(so  sich  C.  I.  P.  0.  nennet)  in  seiner  1749  ausgegangenen  Münzschrift 
schön  und  genugsam  erwiesen;  geschweige,  dass  einige  andere  solches 
mit  unverwerfflichen  Gründen  bekräfftigen. 

§.14. 

Bey  dem  Langenthaler  Fuss  ist  pro  Schlagschaz  bey  den  ganzen, 
halben  und  Quart  Thaleren  zu  wenig;  hingegen  bey  den  übrigen 
Sorten  zu  vil  angesezt  worden. 

§.15. 

Frankreich  ninit  für  Münz  Unkosten,  Abgang  und  Münz  Revenues 
Bey  den  Gold  Sorten  7  Vi«  pi'o  ^'^^^ 
Bey  den  Silber  Sorten,  als  bey  den  Neuen  Thaleren  7  7io-  pro  Cnt. 

So  vil  aber  zunehmen  wird  ein  kleiner  Münzstand  sich  schwerlich 
erkühren  dörffen;  sondern  wird  sich  gefallen  lassen  müssen  mit 
weniger  pro  Cnt.  vor  lieb  zu  nehmen.  Mein  unvorgreifflicher  Vorschlag 
ist  demnach,  nach  vilen  gemachten  Aussrechnungen,  dass  ein  Hoch 
Oberkeitlicher  Münzstand  für  Abgang,  Unkosten  und  Revenues,  (so 
man  in  Teutschland  zusammen  den  Schlagschaz  heisset)  wie  folget, 
berechnen  möge. 

An  Ganzen  und  halben  Thaleren 4  à    4  72  P-  Cnt. 

»    12  Löthigen  Halb  Guldneren 6  à    7  » 

»    9  oder  8  Löthigen  Orts  Guldneren 7  à    8  » 

»    5  Löth.  Doppelten  u.  einfachen  Groschen  .    .  10  à  12  » 

»    4  biss  3  löthig  Halb  Bazen  u.  Kreuzeren     .    .  16  à  18  » 

»    1  72  Löthigen  Pfenigen 40  à  45  » 

§.  16. 

Exempel  von 

Thaleren  1  ^tiick  sollen  fein  halten Loth.  13.3.1 

à  Fl.  2  7*  auf  1  Cölnsch.  M.  gehen  .    .  8  Stück 

1  feine  M.  p.  Fl.  20.     1  feine  M.  vermünzet  werden  Fl.      20.51    Kr. 

In  FI.  100  dergleichen  Thaler  ist  der  Werth  des  ([  Fl.  95.55  Kr. 
p.  Abgang,   Unkosten  und  Münz  Revenues  oder 

zusamm.  der  Schlagschaz 4.5 

Fl.    100  :  —  0 

N.-B.  Die  halben  Thaler  werden  nach  Proportion  gemünzet. 


—  124  — 

§.17. 

Halb  Guldner 

1  feine  M.  p.  Fl.  20.     sollen  fein  halten Loth.  12.  — .  — . 

auf  1  rohe  M.  gehen   ...  32  Stück 

1  feine  M.  vermünzt  werden  Fl.      21.20    Kr. 

In  Fl.  100  ist  der  Werth  des  C*^^' Fl.      93.45 

p.  Schlagschaz 6.15 

Fl.    100  :  —  0 

§.  18. 

Orts  Gulden      sollen  fein  halten Loth.     8.2.2   ä 

à  15  Kr.         auf  1  M.  gehen Stück  46  7-2 

1  feine  M.  vermünzet  werden  ,    .    .  Fl.      21.34    Kr. 

In  Fl.  100  ist  der  Werth  des  C  (à  Fl.  20)    ...    .  Fl.     92.44 

p.  Schlagschaz Fl.       7.16 

Fl.    100  :  —  0 
§•  19- 

Dojjpelte  IL  Einfache   sollen  fein  halten Loth.     5.1.2  ^ 

Groschen.  der  doppelten  auf  1  M.  gehen  75  Stück 

1  feine  M.  p.  20  Fl.      der  einfachen 150  Stück 

1  feine  M.  vermünzt  werden  Fl.       22.19  Kr. 

In  Fl.  100  von  beyderley  Groschen  ist  der  Werth 

des  Silbers Fl.      89.37  Kr. 

p,  Schlagschaz 10,23 

Fl.     100  :  —  0 
§.20. 

Halb  Bazen      sollen  fein  halten Lot.     3.3.  —  ^ 

und  der  Halb  Basen  auf  1  M.  gehen  .    .  168  Stück 

Kreuzer.        der  Kreuzeren 336  Stück 

1  feine  M.  p.  Fl.  20.     1^  feine  M.  vermünzet  werden  Fl.       23.54  Kr. 

In  Fl.  100.  Halb  Bazen  u.  Kreuzer  ist  der  Werth 

des([ Fl.       83.41  Kr. 

p.  Schlagschaz Fl.       16.19  Kr. 

Fl.      100  :  —  0 


—  125  — 

§.  21. 

Ein   ander   Kreuzer  Project   wan    1    feine  M.    ([  p.  FJ.   23  muss 
bezahlet  werden 

Kreuzer  sollen  fein  halten Loth.  3.  — .  —  ,^ 

If.  M.  p.  23F1.     auf  IM.  gehen 316  Stück 

Ine  feine  M.  vermünzt  werden  y\.     28,5  Kr. 
wäre  1  Stück  am  Silber  werth   .  H.6.*7ioo 

Der  Werth  des  C  von  Fl.  100  neuen  Kreuzer  wäre  Fl.     81.54 

des  9 3.17 

p.  Abgang,  Unkosten  Münz  Revenues  .    .  14.49 

Fl.  100  :  —  0 
§.  22. 

Kreuzer  noch  auf  ein  andere  Art  und  dannoch  1  feine  Marc  Silber  um 
oder  à  Fl.  23  sollen  fein  halten  .     Loth.  3.1. —  ^ 
auf  1  rohe  M.  gehen  ....  340  Stck. 

1  feine  M.  vermünzet  werden     Fl.      27.54  Kr. 
wäre  1  Stück  am  Silber  werth  H.  6  ^Vioo 

In  Fl.  100  steckt  fein  ([  Loth  57 . 1 . 1  " '/loo  j),  kosten  à  Fl.  23     Fl.     82 .  26 . 5  H. 

9  L.  224  à  1  Kr 3.44.— 

wäre  p.  Abgang,  Unkosten  u.  Münz  Revenues  .  1 3 .  49 . 3 


Fl.  100:— 0:  — 


§.  23. 
Anmerkung  über  dise  projectierte  Kreuzer. 

Bey  der  Langenthai ischen  Münz  Conferenz  1717  waren  2  Löthige 
Kreuzer  projectirt.  Wir  haben  von  1720  biss  1739  unsere  Kreuzer 
4  Löthig  gemachet;  wan  aber  bey  jezmahligem  hohen  Silber  Preiss, 
da  Ine  feine  M.  C  nicht  weit  mehr  von  23  Fl.  entfernet  ist,  bey 
disem  Korn  continuirt  werden  sollte,  so  müssten  vil  zu  kleine  und 
leichte  Kreuzer  verfertiget  oder  mit  grossem  Schaden  gemünzet 
werden.  2  Löthige  Kreuzer  bedunken  mich  doch  auch  zu  gering  am 
Korn  oder  Halt;  aber  nach  meinen  unmassgeblichen  Gedanken 
dörfFen  sie  gar  wol,  ja  so  vil  desto  eher  3  Lötig  sein,  da  Frankreich 
und  Strassburg  heut  zu  Tag  die  Groschen  oder  2  Sois  Stücker  à 
2  Deniers,  12  &  5  grains,  das  ist  3  Löthig  ausmünzet. 


—  126  — 

In  der  Keiserlichen  Münzstatt  zu  Hall  im  Tirol  sind  schon  vor  mehr 
als  30  Jahren  (in  welcher  Zeit  eine  feine  M.  ([  gar  wohl  p.  Fl.  19  72 
zu  haben  gewesen)  ||  die  Kreuzer  nicht  höher  als  3  Löthig  und  1  feine 
M.  p.  Fl.  25,28  Kr.  ausgeraünzet  worden,  da  nun  100  Fl.  solcherley 

Kr'^-'p Fl.     76.34  an  C 

und Fl.       3.44  an  9 

gewesen,    so  ist   p.    den    Schlagschaz    übrig 

gebliben Fl.     19.42 

Fl.  100  :  —  0. 

Hingegen  aber  hätte  mau,  wann  1  feine  M.  ([  p.  Fl.  23  bezahlet 
werden  müsste  un(d)  1  rohe  M.  3  Loth  fein  hielte,  auch  316  Stück 
auf  1  M.  giengen,  an  statt  Fl.  19.42  nur  Fl.  14.49  Kr.  folglich  fast 
5  p.  Cnt.  weniger  als  die  Hallenser,  ja  fast  9  7»  P«  Cnt.  weniger  als 
nach  dem  zu  Langenthai  projectirten  Kreuzeren. 

§.24. 

St.  Galler  Pfenniff       halten  fein Loth    1.2. —  ,^ 

de  1754  &  55  gehen  auf  1  rohe  M 960  Stck. 

1  feine  M.  p.  Fl.  22.     1  feine  M.  vermünzt.    ...  Fl.       42.40  Kr. 

Schlagschaz  42  7^  P-  Cnt. 

In  Fr.  100  ist  fein  Silber  3772  Loth.  der  Werth  dessen  (à  Fl.  22)  Fl.       51 .  34 

Kupfer  362  7-2  Loth 5 .  39 

Münz  Revenues,  Abgang  und  Unkosten 42.47 

Fl.    100  :  —  0. 

Unsere  Zweyer  sind  in  vorigen  Zeiten  im  Halt  wie  die  Pfenig,  im 
Schrot  aber  480  biss  488  Stück  auf  1  M.  gewesen.  Wann  widrum  Zweyer 
gemacht  werden  sollten,  wäre  es  meines  geringen  Erachtens  j|  besser, 
wann  solche  im  Korn  und  Schrot  um  das  Remedium  besser  als  die 
obige  1754  &  55  ausgemünzt  wurden,  nämlich  : 

Zweyer  sollen  fein  halten Loth      1.2.2  ,^ 

1  feine  M.  Fl.  23.      auf  1  M.  gehen 472  Stck. 

1  feine  M.  vermünzt  werden    .     Fl.       38.44  Kr. 

InFl.  lOOistfein  ([..  Loth  41.1.  — iVi6.(àFl.  23)     FI.  59.20 

9  .  .  L.  365.  ..  à  1  Kr 6.5 

Münz  Revenues,  Abgang  u:  Unkosten 34.35 

Fl.  100:  —  0. 


—  127  — 

Zweifer  wann  sie  fein  halten Loth      1.2.2  ,^ 

1  feine  M.  Fl.  22.     auf  1  M.  gehen 472  Stck. 

so  wird  1  feine  M.  vermünzt    .  Fl.     38 .  44  Kr. 

In  Fl.  100  ist  fein  ([.  Loth  41. 1.1  759  Ä.  (à  Fl,  22)  Fl.     56.48.2  H. 

9..  365 16  Lot  p.  15  Kr.   .  5.42.1 

p.  Schlagschaz 37.29.5 

Fl.  100:— 0:  — 


Was  übrigens  bey  der  Verarbeitung  der  groben  und  kleinen  Münz 
Sorten  im  schmelzen,  strecken,  durchschneiden,  adjustiren,  weiss- 
sieden,  prägen  und  auftieffen  zu  observiren  seye,  habe  ich  in  meiner 
ersteren  Münzschriift,  so  umständlich  und  aufrichtig  als  mir  möglich 
war,  beschrieben;  Nur  habe  ich  damahls,  so  vil  mir  im  Gredächtniss 
ist,  derjenigen  machine  Erwähnung  zuthun  vergessen,  wormit  die 
groben  Gold  und  Silber  Sorten  auf  dem  Rand  desshalben  gepräget 
werden,  damit,  wan  jemand  das  leichtfertige  Randbeschneiden  tentiren 
wollte,  man  es  alsobald  an  dem  verlezten  Rand-Grepräg  erkennen 
möge.  Dise  Machine  hat  in  Franckreich  der  Königliche  Ingenieur 
Castaing  ^  A.  1685  erfunden;  und  es  sind  dergleichen,  doch  zum  Theil 
verbesserte  Rand  Präg  Werker  in  allen  Vornehmen  Münzstätten 
Europse  zu  den  groben  Gold  und  Silber  Sorten  nuzlich  introducirt 
worden. 

An  eine  eiserne,  nicht  gar  grosse  Windenstang  wird  theils  ein  eisern 
aber  eingeseztes  Rad  und  Kölplein,  theils  aber  ein  gerades  mit  einer 
Hohl  Kehlen  versehenes  1  72  biss  2  Zoll  langes  Stahel  Stücklein 
applicirt  und  angeschraubet.  In  die  Hohl  Kahlen  dises  Stahel  Stück- 
leins werden  von  dem  Prägschneider  die  HelfFte  der  Buchstaben; 
oder  zu  kleineren  Gelt  Sorten,  eines  krausen  Wülstleins,  mit  Punzen 


'  Nach  Krünits's  Enciihlopä((ic,  S.  Wü  u.  f.,  erfand  Castaing,  französischar 
Ingenieur  die  Kräuselbank  im  17.  Jahrhundert,  die  im  Jahre  IßSö  in  Paris  zuerst 
angewendet  wurde.  Man  legte  auf  diese  wichtige  Erfindung  allen  Wert  den  sie 
verdiente  und  der  Erfinder  erhielt  als  Belohnung  für  jede  Mark  Goldmünzen  die 
gerändelt  wurde,  1  Soi,  und  für  jede  Mark  Silbermünze  ß  Deniers.  Krünitz  erwähnt 
darauf,  dass  in  den  verschiedenen  Münzstätten  Deutschlands  die  Rändelwerke  nicht 
ganz  übereinstimmend  gebaut  seien  und  vermutet,  dass  diese  Abweichungen  auf 
unvollkommene  Nachrichten  über  die  Erfindung,  die  man  anfänglich  geheim  hielt, 
zurückzuführen  sei.  Er  fügt  die  Beschreibung  der  Maschine  bei,  die  auf  Figur  A  SSOSr/ 
abgebildet  wird.  Die  Grantle  KncijclopOdic  enthält  keine  Angabo  über  diesen 
Ingenieur  Castaing. 


—  128  — 

eingesencket,  und  gehärtnet  1|  Dises  angeschraubte  Stahel  Stücklein 
präget  die  halbe  Circumferenz  des  Gelts,  wan  die  Windenstang 
vermittelst  Rädlein  und  Kurben  herumb  beweget  wird.  Der  Winden- 
stang gegen  über  ist  ein  eisern  Gehäüss  mit  einigen  Schrauben,  innert 
welchem  ein  flaches  Eisen  gegen  und  von  der  Windenstang  zu  und 
abgeschraubet  werden  kan.  An  dises  bewegliche  flache  Eisen  wird 
ein  gleichförmiges  Präg  Stahel  Stücklein,  wie  an  die  Windenstang 
geschraubet  wird,  zur  Prägung  der  anderen  Helffte  des  Gelts  mit 
2  Schrauben  verfertiget  ;  und  wann  dises  vermittelst  der  Schrauben 
am  Gehäüss  seine  rechte  Distanz  von  der  Windenstang  erhalten  hat, 
so  wird  mit  der  einten  Hand  ein  gelb  oder  weissgesottnes  Grold  oder 
Silber  Stück  zwischen  beyde  Präg-Stücklein  eingesteckt  und  mit  der 
anderen  Hand  die  Kurben  herumb  gedreht,  so  dass  man  auf  dise  Weise 
die  Flaons  leicht  und  geschwind  prägen  kan.  Eine  solche  Rand- 
Machine  habe  ich  noch  in  Basel,  dieselbe  hat  der  in  vilerley  Münz- 
Machine  sehr  habil  gewessner  Stitzinger  verfertiget.  Sie  hat  etwas  zu 
5  Ducaten  gekostet,  und  wann  Meine  hochweisse  Gnädige  Herren  u: 
Oberen  an  solcher  ein  Gnädiges  Belieben  haben,  so  erwartet  Hoch 
Dero  Befehl  Meiner  Hochweisen  Gnädigen  Herren  u:  Oberen 

unter(t)hänigst  und  tief  verpflichteter  Diener 

Heinrich  Hiller. 


EMISSION  IRREGULIÈRE 
DE    PIÈCES    DE    SIX-DENIEllS 

FRAPPÉES 

A  LA  MOiNNAIE  DE  GENÈVE  EN  105i 


II  est  peu  de  documents  aussi  sûrs  que  la  monnaie 
pour  permettre  de  juger  de  l'honnêteté  et  de  la  bonne 
administration  d'un  gouvernement  d'autrefois. 

A  cet  égard,  un  grand  nombre  des  Etats  de  la  Suisse, 
comme  aussi  de  leurs  villes  alliées,  ont  un  passé  sans 
tache,  et  Genève  n'y  fait  pas  exception.  Non  seulement 
le  gouvernement  de  cette  ville  n'a  jamais  décrété  que 
des  émissions  irréprochables,  mais  il  a  tenu  la  main, 
avec  une  constante  fermeté,  à  l'exécution  des  ordon- 
nances. 

Et  cependant,  nous  devons  convenir  qu'une  fois  au 
moins,  les  intérêts  du  public,  en  ce  qui  touche  aux  mon- 
naies, ne  furent  pas  sauvegardés  comme  il  aurait  fallu  ; 
tant  il  est  vrai  que  toute  règle,  fût-elle  séculaire,  soutire 
parfois  des  exceptions. 

Au  demeurant,  il  ne  s'agit  pas  ici  d'une  entreprise 
illégale,  au  sens  strict  du  mot,  mais  d'une  opération, 
nous  allions  dire  d'une  spéculation,  à  demi  clandestine 
au  début,  qui  n'apporta  aucun  protit  et  seulement  des 
ennuis,  à  ceux  qui  en  avaient  assuré  l'exécution. 


RKVl'E    NUM. 


—  130  — 

Qu'il  nous  soit  permis,  en  débutant,  de  remercier 
notre  savant  confrère,  M.  P.  Dissart,  conservateur  des 
musées  de  Lyon,  ainsi  que  M.  Rocliex,  directeur  des 
Archives  municipales  de  cette  ville,  qui,  l'un  et  l'autre, 
ont  été  à  notre  égard  d'une  rare  complaisance  dans 
la  recherche  des  documents  émanant  de  Lyon  qui  pou- 
vaient nous  être  utiles. 

On  lit  dans  le  Registre  du  Conseil  de  Genève,  à  la  date 
du  26  juillet  1654  : 

«  M.  le  Sindique  Dupan  rapporte  que  le  S''  Binet, 
maystre  de  monnoye,  s'estant  adressé  à  luy,  luy  a  fait 
entendre  que  certains  partisans  françois  ont  proposé 
de  faire  battre,  en  ceste  ville,  s'il  plaist  à  la  Seigneurie 
le  leur  permettre,  des  pièces  de  six-deniers,  en  grande 
quantité,  d'autant  qu'elles  ont  grand  cours  en  France 
et  sont  meilleures  que  les  liards  de  Trevou  et  d'Orenge, 
à  cause  de  quoy  on  les  trie.  Veulent  battre  lesdites 
pièces  à  raison  d'un  denier  de  fin,  comme  les  précé- 
dentes estoient  battues.  Désirent  qu'au  lieu  de  douze 
florins  qu'il  en  entroit  au  marc,  ils  en  puissent  mettre 
quatorze.  Et  au  subiect  de  ladite  augmentation  en 
poids,  ofïrent  bailler  de  chasque  marc  un  florin  de 
seigneuriage  au  public.  Et  afin  de  lever  l'appréhension 
qu'on  pourroit  avoir  que  la  ville  s'en  remplissant,  les 
espèces  vinssent  à  hausser,  ils  promettent  de  n'en 
point  débiter  dans  la  ville,  et  consentent  que  la  clef 
demeure  hors  de  leurs  mains  jusques  à  l'envoy,  et 
mesme  d'en  battre  dans  un  an  iusques  à  cinquante 
mille  marcs,  ne  réservant  autre  cas  d'ovaille  ',  sinon 
en  tant  qu'il  en  arrivast  descri  en  France. 
«  Le  subiect  du  bénéfice  qu'ils  veulent  tirer  par  l'aug- 
mentation  est  que  le  fin  est  plus  haut  que  lors  du 

1  Accident. 


—  131  — 

i(  précédent  reiglement;  qu'il  faut  avoir  de  puissants 
«  correspondants  pour  la  débite  d'une  grande  quantité, 
«  auxquels  il  faut  faire  part  dudit  bénéfice,  et  le  risque 
«  qu'ils  courent  d'un  descri  quand  ils  en  seront  chargés; 
«  qu'il  faut  aussi  payer  largement  les  ouvriers  pour  en 
((  avoir  nombre.  Qu'il  ne  faut  appréhender  aucun  retour 
ce  desdites  monnoyes,  parceque  estant  distribuée  dans 
€  Lyon  par  ceux  qui  distribuent  les  liards,  ladite  quan- 
((,  tité  paroistra  fort  peu,  veu  mesme  que  tous  les  liards 
«  d'Orenge  sont  par  eux  achetez  pour  mesler  avec  ceux 
«  de  ïrevou,  quoy  que  moindres  de  dix  pour  cent;  et 
«  au  cas  où  la  Seigneurie  ne  veuille  permettre  de  battre 
«  à  ferme  que  dessus,  ceux  qui  ont  le  billon  font  estât 
«  d'aller  à  Serrière  ',  en  ayant  desia  la  permission,  s'ils 
<(  le  désirent;  mais  comme  ce  sera  un  nouveau  coing, 
Ci  on  leur  a  fait  appréhender  cette  difficulté  au  débit. 

((  Sur  quoy  arresté  qu'on  demande  auxdits  partisans 
<(  tous  les  avantages  possibles  pour  la  Seigneurie,  et  que 
«  avant  que  clorre  le  traicté,  l'affaire  soit  proposée  au 
«  Conseil  des  soixante,  sans  en  parler  au  Conseil  des 
a  deux-cents  ^  » 

Aux  xvir  et  xviir  siècles,  il  n'était  pas  rare  que  de 
petits  États  souverains  abandonnassent  pour  un  temps 
le  droit  de  battre  monnaie  en  faveur  d'un  entrepreneur 
qui  se  proposait  de  faire  une  spéculation.  Comme  ce 
genre  d'entreprises  comportait  de  part  et  d'autre  cer- 
tains risques  à  courir,  le  gouvernement  exigeait  d'habi- 
tude, sous  forme  de  seigneuriage,  une  assez  sérieuse 
rémunération.  L'entrepreneur,  de  son  côté,  demandait 
à  frapper  la  monnaie  projetée  à  un  titre  ou  à  un  poids 

1  Dès  le  milieu  du  xvii"  siècle,  on  paraît  avoir  utilisé  le  cours  d'eau,  la  Serrière, 
qui  passe  dans  le  village  do  ce  nom.  pour  y  laminer  le  métal  et  frapper  la  monnaie 
de  Neuchàtel,  mais  aucun  document  émanant  des  archives  de  cette  ville  ne  permet 
de  supposer  qu'une  demande  ait  été  adressée  au  gouvernement  neuchâtelois,  comme 
elle  le  fut  à  celui  de  Genève,  pour  frapper  une  émission  destinée  à  l'étranger. 

*  Re;/.  du  Con.t.  IfiSl,  vol.  154,  p.  Ui.  Nous  désignerons  dorénavant  le  Rerjistrc  t/u 
Conseil  par  R.  C.  et  les  Conseils  des  deux-cents  et  des  soixante  par  CG.  et  LX. 


—  132  — 

souvent  inférieurs  aux  conditions  usuelles.  Il  ß«  résultait 
que  les  bénéfices  touchés  soit  par  le  gouvernement,  soit 
par  l'entrepreneur,  se  trouvaient,  en  délinitive,  payés 
par  la  monnaie  elle-même,  c'est-à-dire  par  le  public. 

Aussi  ce  genre  d'opérations  était-il,  en  général,  tenu 
aussi  secret  que  possible. 

Pour  bien  comprendre  le  danger  résultant  de  sem- 
blables spéculations,  il  faut  se  rappeler  quelles  étaient 
les  limites  du  bénéfice  que  réalisait  le  souverain  en  frap- 
pant monnaie.  Tout  d'abord,  ce  bénéfice  était  fort  limité, 
ou  même  nul,  en  ce  qui  concernait  l'émission  des  pièces 
d'or  et  d'argent,  dont  la  valeur  nominale  se  trouvait  fort 
rapprochée  de  la  valeur  réelle.  L'écart  entre  ces  deux 
valeurs  était  en  grande  partie,  sinon  totalement,  repré- 
senté par  les  frais  de  fabrication.  Aussi  le  monnayage 
des  espèces,  c'est-à-dire  des  pièces  d'or  et  d'argent,  n'était-il 
guère  recherché,  et  l'on  attendait  d'habitude  pour  s'y 
livrer  que  le  fin,  soit  la  matière  première,  fût  à  des  prix 
avantageux. 

Mais  il  n'en  était  pas  de  même  pour  les  monnaies  de 
billon,  dans  lesquelles  les  deux  valeurs  réelle  et  nomi- 
nale se  trouvaient  fort  écartées  ;  et  l'on  serait  à  première 
vue  tenté  de  considérer  le  droit  de  battre  monnaie 
comme  ayant  été  une  mine  d'or  pour  ceux  qui  en  étaient 
investis. 

En  effet,  quoi  de  plus  simple,  en  apparence,  pour  un 
souverain,  que  de  répandre  ses  monnaies,  non  seule- 
ment dans  ses  propres  États,  mais  encore  dans  ceux  de 
ses  voisins,  poiu'  réaliser  de  fructueux  bénéfices? 

Tel  eût  été  le  cas,  en  effet,  si  la  monnaie  eût  toujours 
conservé  sa  valeur  nominale.  Malheureusement,  lorsque 
le  titre  ou  le  poids  de  cette  monnaie  se  trouvaient  trop 
faibles,  ou  que  l'émission  en  était  trop  abondante,  l'État 
voisin  qui  la  recevait,  sans  y  être  contraint,  ne  tardait 
pas  à  la  taxer  à  une  valeur  inférieure,  ou  même  à  la 
décrier,    si   bien   qu'elle   revenait  tout  naturellement  à 


—  133  — 

son  pays  d'origine  qui  s'en  trouvait  bientôt  surchargé. 
La  conséquence  immédiate  et  néfaste  était  de  provo- 
quer une  surélévation  des  espèces  d'or  et  d'argent, 
si  bien  que  le  souverain  qui  avait  émis  cette  monnaie 
à  un  titre  ou  à  un  poids  trop  faible,  ou  môme  seulement 
en  trop  grande  quantité,  n'avait  d'autre  ressource  que 
de  la  taxer  à  son  tour  et  parfois  de  la  retirer  de  la  circu- 
lation. 

On  voit  donc  que  le  bénéfice  qu'un  souverain  pouvait 
réaliser  en  frappant  monnaie  se  trouvait  en  somme 
assez  limité,  et  qu'à  vouloir  se  livrer  à  de  trop  fortes 
émissions,  il  allait  au  devant  d'une  perte  à  peu  près 
certaine. 

La  pièce  de  six-deniers,  ou  deux-quarts,  avait  été 
frappée  pour  la  première  fois  à  Genève  en  1554,  et 
jusqu'en  1653,  soit  pendant  un  siècle,  il  en  avait  été 
fréquemment  émis  de  petites  quantités,  n'excédant  guère 
les  besoins  de  la  ville  et  n'atteignant  pas  en  moyenne 
100  marcs  par  an,  soit  9807  marcs  en  tout'.  Or  les 
spéculateurs  français,  dont  les  noms  ne  nous  ont  pas 
été  conservés,  offraient  au  Conseil,  comme  nous  l'avons 
dit,  de  battre  pendant  l'espace  d'une  année  50,000  marcs 
de  pièces  de  six-deniers,  faisant  un  total  de  17  millions 
de  pièces. 

Il  faut  reconnaître  que  cette  émission  devait  être 
au  même  titre  que  celles  frappées  dès  1644,  soit  à 
1  denier  de  fin,  mais  le  poids  en  était  abaissé  de  12  à 
14  florins,  c'est-à-dire  que  chaque  pièce  au  lieu  de  peser 
0^'',849,  comme  précédemment,  ne  devait  plus  peser 
que  0^'-,725. 

A  teneur  du  projet,  aucune  de  ces  petites  monnaies 
ne  devait  être  distribuée  dans  la  ville  de  Genève; 
l'émission  tout  entière  se  trouvait  destinée  à  la  place  de 
Lyon. 

'  K.  Demole.  Histoire  monétnirc  ilr  Génère  de  15H5  l'i   t792.  GeinWo,  1887,  1  vol. 
in-4,  pi.,  p.  191I9,i. 


—  134  — 

Quelque  étendu  que  fût  le  marché  de  cette  ville,  il 
était  sans  doute  imprudent  de  l'écraser  de  la  sorte  et 
l'on  allait  presque  infailliblement  au  devant  d'un  décri. 
En  effet,  le  décri  d'une  monnaie  étrangère  était  non 
seulement  provoqué  par  la  mauvaise  qualité  ou  la  trop 
grande  abondance  de  cette  monnaie,  mais  encore  par 
l'intérêt  qu'avait  le  souverain  du  pays  envahi  à  voir 
disparaître  cette  monnaie  pour  y  substituer  la  sienne. 

Un  État,  par  exemple,  se  proposait-il  de  faire  une 
émission  de  petite  monnaie,  il  commençait  par  taxer  à 
une  valeur  inférieure,  ou  à  décrier  les  monnaies  étran- 
gères. Une  fois  que  celles-ci  avaient  été  retirées,  alors 
il  procédait  à  l'émission  projetée  qui  avait  d'autant  plus 
de  succès  que  le  marché  se  trouvait  plus  dépourvu. 

On  voit  donc  que,  si  le  gouvernement  de  Genève 
acceptait  l'ofTre  qui  lui  était  faite,  il  assumait  une  assez 
grande  responsabilité.  A  la  vérité,  il  touchait  un  seigneu- 
riage  d'un  florin  par  marc  de  monnaie  frappée  et  nous 
verrons  plus  loin  que,  pour  la  sûreté  de  ce  payement, 
il  avait  institué  une  caution.  Chaque  parcelle  de  cette 
émission  de  50,000  marcs,  en  s'éloignant  de  Genève,  était 
en  quelque  sorte  pour  le  gouvernement  comme  autant 
d'effets  de  commerce  qu'il  escomptait  au  moyen  du 
seigneuriage  perçu,  mais  il  devait  s'attendre  à  ce  que, 
d'un  moment  à  l'autre,  ces  efïets  fussent  refusés  et  à 
ce  que  la  plus  grande  partie  de  l'émission  revînt  à 
Genève.  N'étant  pas  au  poids  réglementaire,  la  pièce  de 
six-deniers  de  1654  serait  alors  mal  vue  du  pubhc  et  le 
gouvernement  se  trouverait  obligé  d'en  réduire  la  valeur. 

Aux  termes  des  édits,  le  Petit  Conseil  de  Genève  ne 
pouvait  donner  les  mains  à  l'opération  qui  lui  était 
proposée  sans  en  avoir  obtenu  l'autorisation  du  Conseil 
des  ce  auquel  devaient  être  soumises  toutes  les 
nouvelles  émissions  monétaires.  Si  l'on  considère  les 
risques  qu'il  y  avait  à  courir  dans  cette  affaire,  il  eût 
sans  doute  été  plus  sage  au  Conseil   de   se  mettre   à 


—  135  — 

couvert  derrière  l'autorité  du  Conseil  des  CG.  Malheu- 
reusement le  magnifique  Conseil  était  nombreux  et  le 
gouvernement  pouvait  redouter  qu'en  divulguant  les 
clauses  du  traité  à  autant  de  gens,  le  public  n'en  fût 
informé.  Aussi  crut-il  bien  faire  de  s'en  ouvrir  seulement 
au  Conseil  des  LX. 

Le  Conseil  des  LX  était  sans  doute  un  des  conseils 
supérieurs  de  la  République,  mais  son  rôle  consistait 
principalement  à  donner  son  avis  lorsque  le  Petit  Conseil 
le  lui  demandait,  en  cas  de  difficultés  diplomatiques,  et 
il  n'était  pas  qualifié  pour  autoriser  une  émission 
monétaire. 

Avant  d'entrer  dans  le  fond  du  sujet,  il  sera  peut-être 
utile  d'indiquer  en  quelques  mots  quel  était  le  personnel 
de  la  Monnaie  pour  cette  année  1654. 

Le  général  était  Jacob  Du  Pan ,  syndic.  11  avait  été 
nommé  général  au  commencement  de  l'année  et  ses 
fonctions  ne  devaient  prendre  fin  qu'à  son  décès,  sur- 
venu en  1678  '. 

Le  garde,  André  Patron,  se  trouvait  en  place  depuis 
le  15  novembre  1652  et  il  devait  y  demeurer  jusqu'au 
7  septembre  1667  ^,  jour  de  sa  mort.  Le  maître,  Augustin 
Hurtebinet,  aussi  appelé  Augustin  Binet,  avait  été 
nommé  le  22  décembre  1652,  et,  le  10  janvier  1655,  il 
devait  être  remplacé  par  celui  qui  le  cautionnait,  Jacques 
Mallet,  qui  remplit  ces  fonctions  jusqu'au  29  décembre 
1655^.  La  charge  de  graveur  et  celle  d'essayeur  se 
trouvaient  occupées  par  deux  représentants  de  la  famille 
Royaume,  famille  qui,  de  la  fin  du  xv!**  à  la  fin  du 
xvir  siècle,  ne  cessa  d'y  voir  figurer  quelqu'un  de  ses 
membres  *. 

Il  y  avait  enfin   un  sixième   personnage  qui   semble 


'  E.  Demole.  Hiat.  nioiu'-t.,  op.  cit.,  p.  1.5. 
2  Ihiil..,  p.  IS. 

*  Ibid.,  op.  cit.,  p.  2.5. 

*  Ibiil.,  pp.  29  et  32. 


-  130  — 

avoir  joué  un  rôle  actif  dans  les  travaux  de  la  Monnaie, 
en  1054  et  1055,  Augustin  Bacuet' .  Il  avait  été  maître 
de  Monnaie  une  première  fois,  de  1044  au  25  décembre 
1040^  et  une  seconde  fois,  du  28  janvier  1051  au 
22  décembre  1052.  En  cette  année  1054^  et  pour  l'émission 
projetée  des  pièces  de  six-deniers,  on  ne  peut  exacte- 
ment définir  à  quel  titre  il  représentait  les  entrepreneurs 
étrangers  qui  avaient  proposé  l'émission.  Ce  qui  est 
certain,  c'est  qu'il  est  constamment  en  cause  et  qu'on  le 
désigne  clairement  comme  étant  leur  caution  vis-à-vis  de 
la  Seigneurie. 

Le  Conseil  des  LX,  assemblé  dans  ce  but  le  28  juillet 
1054*,  prit  connaissance  de  la  proposition  qui  était  faite 
au  Petit  Conseil,  au  sujet  de  l'émission  des  pièces  de 
six-deniers,  et  il  arrêta  de  l'approuver,  tout  en  recom- 
mandant à  la  Chambre  des  Comptes  qu'aucune  de  ces 
nouvelles  monnaies  ne  demeurât  en  ville  et  que  toutes 
précautions  fussent  prises  pour  que,  en  cas  de  décri  en 
France,  elles  ne  revinssent  pas  à  leur  lieu  d'origine. 

La  première  de  ces  recommandations  était  raison- 
nable; quant  à  la  seconde,  ni  la  Chambre  des  Comptes, 
ni  même  le  gouvernement  ne  se  trouvaient  en  mesure 
d'en  assurer  l'exécution. 

Après  avoir  aplani  quelques  difficultés  survenues  entre 
Augustin  Bacuet  et  le  maître  de  Monnaie,  le  Conseil 
allait  pouvoir  faire  procéder  à  la  frappe  de  l'émission 
projetée,  lorsque  le  4  août  1054,  dans  une  séance  du 
Conseil  des  CC,  il  eut  l'ennui  de  s'entendre  demander 
des  explications  à  cet  égard.  Voici  le  document  qui 
relate  le  fait  :  ce  Comme  on  passoit  à  faire  de  nouvelles 
«  proposites,  le  noble  L"  Gallatin  a  représenté  que  le 
((  magnifique   Conseil  des  CC   ayant  droit  de  délibérer 

'■  Nous  avons  orthographiö  ce  nom  avec  deux  c,  Bnccuct,  dans  VH Moire  moné/airc 
de  Genève,  op.  cit.  p.  25,  mais  il  semble  préférable  de  l'écrire  Bacuet,  car  c'est  avec 
cette  orthographe  qu'il  se  rencontre  le  plus  souvent. 

2-3  Ihid.,  p.  an. 

*  R.  C,  l(i54,  vol.  l.-)l,  p.  22.. 


—  137  — 

c  sur  le  battement  de  monnoye,  et  ne  pouvant  être  rien 
«  résolu  sans  qu'il  l'ait  ordonné  et  que  l'afïaire  lui  ait 
((  été  proposée,  néanmoins,  le  Conseil  des  soixantes 
c(  auroit  permis  au  S'"  Bacuet  de  battre  des  pièces  de 
«  six-deniers  sans  que  cela  ait  esté  proposé  au  magni- 
(c  tique  dit  Conseil  des  CC.  Sur  ce  M''  le  Syndic  Dupan  a 
((  représenté  qu'y  ayant  eu  en  cette  affaire  divers  articles 
«  qui  requéroient  le  secret,  et  ne  pouvoient  être  divul- 
«  gués  en  si  grande  compagnie ,  Messeigneurs  avoient 
«  estimé  qu'il  suffisoit  de  rapporter  l'afïaire  audit  Conseil 
(c  des  soixante  qui  auroit  trouvé  à  propos  de  donner 
((  ladite  permission  dont  il  redondera  un  grand  bénéfice 
((  au  public,  au  cas  où  le  traité  réussisse.  Et  a  on  creu 
((  que  l'assemblée  ne  l'improverait  pas. 

((  A  quoi  a  esté  aquiessé  par  le  silence  de  la  Com- 
((  pagnie.'  » 

L'occasion  de  s'expliquer  devant  le  Conseil  des  CC, 
donnée  au  général  de  la  Monnaie,  fut  en  somme  tout 
à  l'avantage  du  gouvernement.  L'assemblée  n'ayant  pas 
blâmé  l'émission  des  six-deniers,  il  se  trouvait  désormais 
à  couvert,  puisque  l'irrégularité  qu'il  avait  commise  se 
trouvait  rachetée  par  un  aveu,  suivi  d'une  approbation 
tacite  du  magnifique  Conseil.  Néanmoins,  nous  ne 
voudrions  pas  répondre  que  le  «silence  de  la  Compagnie» 
ne  renfermât  pas,  à  son  adresse,  quelque  blâme  secret 
plus  ou  moins  pénible  à  endurer. 

La  fabrication  commença  activement  et  elle  dut  se 
poursuivre  de  même  i>eadant  tout  l'été. 

Jusqu'alors  tout  avait  bien  marché,  semble-t-il,  mais 
les  difficultés  n'allaient  pas  tarder  à  se  produire. 

Le  15  novembre  1054  ^  le  procureur  général  qui  devait 
toujours  faire  prévaloir  les  intérêts  du  public,  expose  en 
Conseil  qu'il  se  glisse  en  ville  beaucoup  de  nouvelles 


>  R.  C,  16r)4,  vol,  154,  p.  HO. 
'  Ihid.,  15(»,  p.  158. 


—  138  — 

pièces  de  deux-quarts,  contrairement  à  ce  qui  avait  été 
convenu,  et  que  le  peuple  en  fait  de  grandes  plaintes. 
Que  des  marchands  de  cette  ville,  qui  ont  été  à  la  foire 
de  Lyon,  ont  rapporté  qu'on  refuse  ces  pièces  comme 
fausses  et  qu'on  menace  de  les  renvoyer  toutes  en  cette 
ville.  Le  procureur  général  demande  donc  qu'on  suspende 
la  frappe  des  pièces  de  deux-quarts.  Le  Conseil  arrête 
de  procéder  à  une  enquête. 

Notons  en  passant  les  plaintes  du  public  relativement 
aux  pièces  de  cette  émission,  car  elles  sont  significatives 
et  nous  apprennent  que  les  détails  du  traité  avaient 
sûrement  transpiré-  dans  le  public.  On  avait  sans  doute 
appris  et  l'on  pouvait  au  reste  le  constater  chaque  jour, 
que  le  poids  des  pièces  de  six-deniers  de  1654  se  trou- 
vait inférieur  à  celui  des  pièces  précédemment  émises 
et  que  la  bienfacture  de  cette  fabrication  laissait  à  dési- 
rer, tant  il  est  vrai  que  du  commencement  à  la  fin,  tout 
devait  se  trouver  peu  régulier  dans  cette  affaire.  Le 
propre  de  ces  pièces  est  de  présenter  un  flan  trop 
exigu  pour  la  surface  du  coin,  si  bien  que  toute  la 
légende  ne  pouvant  être  imprimée,  elles  ont  l'air  d'avoir 
été  rognées.  En  outre,  il  est  probable  que  le  blanchi- 
ment en  était  négligé,  si  bien  qu'aujourd'hui  elles 
paraissent  être  en  cuivre  presque  pur,  ou  peu  s'en  faut. 

Voici  la  description  et  la  figure  d'une  de  ces  pièces 
qui  sont  devenues  fort  rares,  ayant  presque  toutes  été 
retirées  de  la  circulation. 


(djô)  *  •  GENEVA-GIVIÏAS  • 

Élcu  de  Genève  surmonté  de  1654. 

i^  CdT)  •  POST -tenebras- lux -ffl 


—  139  — 

Soleil  formé  de  huit  rayons  ondulants,  posé  sur  une 
croix  pattée,  fourchée  et  vidée.  Au  centre  du  soleil  et 

dans  un  cercle  I  H  S 

Poids  0^',650.  —  Mod.  0"',015.  —  Bill.  —  Gab.  de  numis- 
matique de  Genève  K 

Il  est  probable  que  les  plaintes  du  procureur  général 
se  trouvaient  exagérées  car,  le  18  novembre  suivant  2,  le 
syndic  Du  Pan,  général  de  la  Monnaie,  établit,  grâce  à 
l'enquête  faite,  que  les  marchands  revenus  de  Lyon 
n'ont  nullement  entendu  de  critiques  touchant  les  nou- 
velles pièces  de  deux-quarts,  et  que,  tout  au  contraire, 
on  les  trouve  belles  et  meilleures  que  les  liards.  Gepen- 
dant  ils  ajoutent  (et  c'est  ici  que  les  choses  commencent 
à  se  gâter)  :  «  qu'entre-cy  et  le  mois  de  janvier,  il  se 
«  pourra  faire  un  parti  ^  nouveau  en  France  pour  les 
((  monnoies  et  que  lors  il  se  pourroit  faire  quelques 
«  décris.  » 

Le  Gonseil  arrête  alors  de  ne  plus  battre  de  pièces  de 
six-deniers,  d'ici  à  janvier,  sauf  ce  qu'il  faut  pour  entre- 
tenir les  ouvriers.  On  voit  qu'en  quelques  mois  la  situa- 
tion avait  bien  changé  ;  à  tort  ou  à  raison  le  gouverne- 
ment commençait  à  s'inquiéter  et  cherchait  à  racheter 
la  trop  grande  confiance  qu'il  avait  montrée  au  début. 

Malheureusement  les  intérêts  du  public  n'étaient  pas 
seuls  en  jeu,  il  y  avait  aussi  ceux  des  entrepreneurs 
garantis  par  un  contrat.  Le  8  décembre  1654^,  Augustin 
Bacuet  présente  au  Gonseil  des  GG  une  requête  ten- 
dant à  demander  qu'en  conformité  de  la  permission 
accordée  par  le  Gonseil  des  LX  il  lui  soit  loisible  de 


1  Hist.  inunét.  de  Genève,  op.  cit.,  p.  201,  n°  77.  L'émission  des  six-deniers  de 
Ktöl  dut  nécessiter  un  nombre  de  coins  considérable.  Nous  avons  décrit  une  de 
ces  pièces,  ayant  une  légende  indistincte  (ibid.,  p.  201,  n°  7())  et  portant  la  signature  Q  ^ 
mais  il  est  fort  probable  qu'il  s'agit  d'une  pièce  de  six-deniors  de  Kill  et  non  de  1()51. 

a  R.  C,  1654,  vol.  151,  p.  Itil. 

'  C'est-à-dire  de  nouvelles  émissions. 

<  R.  G.,  ihiiL,  p.  190. 


—  140  — 

continuer  la  frappe  des  pièces  de  six-deniers,  mais  le 
Conseil  arrête  que  &  pour  le  bien  public  il  cesse  de 
«  faire  des  pièces  de  six-deniers  et  de  fondre  du  billon, 
c(  et  toutefois  de  continuer  à  battre  ce  qui  est  fondu,  soit 
«  environ  trois  à  quatre  cents  escus.  » 

La  sévérité  de  cet  ordre  était-elle  dictée  seulement 
par  la  prudence,  ou  bien  le  magnifique  Conseil  voulait-il 
peut-être  par  là  affirmer  ses  droits,  naguère  quelque  peu 
méconnus?  Nous  ne  savons;  toujours  est-il  qu'Augustin 
Bacuet  s'adressa  dès  le  lendemain  9  décembre^  au 
Petit  Conseil  pour  lui  exposer  que  l'arrêt  du  CC  ((  le 
constituoit  en  grande  soufirance,  voire  ruine  totale»  et 
priant  de  pouvoir  de  nouveau  présenter  une  requête  au 
Conseil  des  CC,  ce  qui  lui  fut  accordé. 

En  efïet,  le  18  décembre  ^  suivant,  le  Conseil  des  CC 
entendait  une  nouvelle  requête  de  Bacuet,  par  laquelle 
il  suppliait  qu'il  lui  fût  permis  de  continuer  la  frappe 
des  pièces  de  six-deniers  encore  pendant  quelque  temps, 
et  le  Conseil,  revenant  sur  son  précédent  arrêté,  lui 
accordait  d'en  battre  encore  2000  marcs,  avec  inter- 
diction, conformément  au  serment  qu'il  avait  prêté,  d'en 
débiter  en  ville. 

Ce  nouvel  arrêté  amendait  quelque  peu  .celui  du 
9  décembre,  sans  cependant  donner  à  l'entrepreneur 
toute  sa  liberté  d'action. 

Ainsi  s'acheva  l'année  1054,  sans  qu'il  fût  possible  de 
prévoir  ce  que  réserverait  l'année  suivante.  Grâce  à  la 
prudence,  un  peu  tardive,  du  gouvernement,  l'émission 
des  50,000  marcs  de  pièces  de  six-deniers  n'était 
qu'assez  faiblement  commencée,  puisque  jusqu'alors  il 
n'en  avait  été  frappé  que  2,705  marcs,  soit  un  peu  plus 
de  900,000  pièces^.  Mais  cette  quantité,  bien  que  fort 
au    dessous    de    l'ordonnance,    représentait   encore   un 

'  R.  C,  ibid.,  p.  191. 

2  R.  C,  ihi</.,  p.  g07. 

3  E.  Demole.  Hist.  monét.,  op.  cit.,  p.  192. 


—  141  — 

nombre  de  pièces  vingt-sept  fois  plus  considérable  en 
moyenne  que  celui  dés  anciennes  émissions  annuelles. 
Les  pièces  de  six-deniers  de  1654,  fort  mal  vues  du 
public,  venant  à  rentrer  en  ville,  par  suite  d'un  décri 
survenu  en  Kiauco,  siifllraieiit  à  causer  bien  du  tort.  En 
cette  atï'aire,  les  intérêts  de  (itMiève  dépendaient  donc 
exclusivement  de  ce  qui  allait  se  passer  en  France. 

Malheureusement,  les  documents  officiels  de  ce  pays 
tjui  pourraient  nous  renseigner  font  défaut,  au  moins 
pour  le  commencement  de  1055,  et  l'on  ne  peut  que  se 
livrer  à  des  conjectures. 

On  est  conduit,  en  particulier,  à  supposer  que  la 
frappe  des  pièces  de  six-deniers  .genevoises  finit  par 
devenir  diflicile  en  raison  du  mauvais  accueil  qui  était 
fait  à  ces  pièces  siu'  la  i)lîicc  (!<■  Lyon,  et  que,  frappées 
en  nombre  de  plus  en  {»lus  grand,  elles  ne  tardèj'ent  pas 
à  rentrer  à  Genève. 

En    eftet,    dans    la   si'ancc    du    (lonseil    des    CC,    du 

27  mars  1655  \  un  niembi'e  de  <*e  Conseil  fait  la  «  propo- 
site  »  suivante  :  a  Que  le  S'"  Augnslin  Bacuet  soit  amené 
«  jusqu'à  ce  qu'il  ayt  changé  t(jutes  les  pièces  de  deux- 
ce  quarts  (|ui  sont  en  ville  et  qu(>  lesdites  pièces  soient 
«  décriées.'-» 

Ainsi  donc,  avant  que  le  décri  eut  éh'«  prononcé  en 
France  (il  ne  devait  l'être  qu'en  avril),  et  grâce  aux 
seuls  faits  que  les  pièces  de  six-deniers  étaient  en  trop 
grand  nombre  et  d'un  poids  trop  faible,  elles  aflluaient 
tout  naturellement  vers  leur  lieu  d'origine  et  le  public 
déclarait    n'en    plus   vouloir.    Un    jour    plus    tard,    le 

28  mars^,  le  Registre  du  Conseil  nous  apprend  (]ue  la 
fabrication  des  pièces  de  six-deniers  a  été  arrêtée  avec 
défense  de  la  continuer.  Ce  même  Registre  rapporte  que 


'  R.  C,  1655,  vol.  155,  p.  70. 

*  Cette   fabrication  comprenait  '-ilHb   marcs,   frappés  en  1()5<,    et  jISTO  marcs  frappés 
en  1655  {E.  Demole.  Ilii^t.  monét.,  op.  cit.,  p.  192). 
5  R.  C,  1055,  vol.  155,  p.  97. 


—  142  — 

Jacques  Mallet,  caution  d'Augustin  Bacuet,  et  André 
Patron  doivent  se  rendre  à  Lyon  avec  lui,  pour  assister 
à  la  vente  des  dites  pièces  de  six-deniers,  ce  qui  prouve 
bien  que  ces  pièces  se  trouvaient  déjà  refusées  sur  la 
place  de  Lyon. 

Ce  fait  est  à  nouveau  confirmé  en  Petit  Conseil  le 
10  avril  suivant  et  il  est  arrêté  «  que  ceux  qui  ont 
«  quantité  des  dites  pièces  de  six-deniers  nouvelles 
«  soient  appelés  céans  et  qu'on  leur  fasse  promettre  par 
((  serment  de  les  employer  et  débiter  avant  que  le 
«  Conseil  des  CG  en  ait  cogneu,  lequel  sera  à  ces  fins 
«  assemblé  à  demain,,  pour  délibérer  si  on  réduira  les- 
«  dites  pièces  de  six-deniers  à.  quatre.'  » 

Le  lendemain,  11  avril  ^,  le  Conseil  des  CC,  sur  la 
proposition  du  Petit  Conseil  et  après  une  longue  délibé- 
ration, arrêtait  de  réduire  à  4  deniers  les  pièces  de 
six-deniers  battues  après  1053,  mais  de  continuer  à 
maintenir  à  6  deniers  celles  battues  précédemment. 
En  outre,  les  liards  étaient  décriés. 

Il  paraît  que  cet  arrêté  ne  put  recevoir  facilement  son 
exécution,  car  le  14  avril  ^,  on  se  plaint  en  Conseil  de 
ce  que  le  peuple  ne  sait  discerner  les  vieilles  pièces 
d'avec  les  nouvelles  et  que  le  pontonnier  d'Arve  se  plaint 
aussi  de  ce  que  cela  «  donne  grand  empeschement  à 
l'exaction  du  péage  ».  Le  Conseil  arrête  alors  de 
demander  à  la  Cliambre  des  Comptes,  aidée  d'experts, 
d'étudier  la  combinaison  suivante  :  toutes  les  pièces 
de  six-deniers,  vieilles  et  nouvelles,  seraient  retirées; 
les  vieilles  seraient  reprises  à  1  sol  par  florin  (pro- 
bablement à  1  sol  de  perte  par  florin)  et  les  nou- 
velles remboursées  à  4  deniers  pièce.  Toutes  ces  pièces 
seraient  alors   refondues,   réduites  au    titre   de    celles 


'  R.  C,  1655,  vol.  155,  p.  115. 

2  Ibid.,  p.  116. 

3  Idid.,  p.  118. 


—  143  — 

antérieures  à  1654'  et  marquées  d'un  nouveau  coin,  ce 
qui  pourrait  se  faire  sans  perte,  le  public,  la  Seigneurie, 
le  général  et  le  garde  ne  prenant  rien  pour  leurs  droits. 
Le  Conseil  des  CC,  assemblé  le  24  avril  ^,  n'entra  pas 
complètement  dans  les  vues  du  Petit  Conseil.  Il  arrêta 
simplement  que,  dans  les  trois  jours,  toutes  les  nouvelles 
pièces  de  six-deniers  seraient  rapportées  à  la  Monnaie 
et  changées  à  raison  de  4  deniers,  pour  être  ensuite 
avisé  de  ce  qu'on  en  ferait,  avec  déclaration  que,  passé 
ce  terme,  elles  ne  seraient  plus  reçues.  Cet  ordre  fut 
exécuté,  ainsi  qu'il  résulte  du  document  suivant,  daté 
du  25  juin  1055  : 

(c  Les  sieurs  Gringallet  et  Pierre  Royaume  ayant  eu 
((  ci-devant  charge  de  retirer  du  peuple  les  pièces  de 
((  six-deniers,  suivant  l'arrêt  du  CC,  ils  ont  produit  le 
«  compte  par  lequel  il  appert  qu'ils  ont  reçu  de  nob. 
«  Louis  Trembley,  caissier  de  la  Chambre  des  Blés,  la 
((  somme  de  6653  florins,  3  sols,  en  argent  et  en  pièces 
((  de  quatre-deniers  518  florins  9  sols,  faisant  en  tout 
«  7172  florins.  Lesquelles  pièces  de  quatre  deniers  ont 
ft  pesé  754  m.  V2,  lesquelles  ils  ont  mis  dans  le  coffre 
((  de  la  Monnoye,  sous  la  clef  du  s'"  André  Patron,  garde, 
((  jusqu'à  ce  que  la  Seigneurie  en  dispose,  et  demeurant 
(c  les  s"""  Gringallet  et  Rovaume  déchargés^.  » 

D'après  ce  document,  il  semblerait  que  le  retrait  des 
pièces  de  six-deniers  ait  produit  d'une  part  518  florins 
9  sols,  faisant  18,075  pièces  de  six-deniers,  taxées  à 
4  deniers,  puis  en  outre  6653  florins  3  sols  en 
argent.  Cette  somme  ne  semble  pas  avoir  d'autre 
provenance    que    la   vente    de    pièces    de    six-deniers, 

1  Nous  avons  vu,  p.  130,  (luo  le  titre  des  pièces  de  six-deniers  de  1654  devait  être 
comme  précédemment  :i  un  denier  do  tin.  Le  passage  ci-dessus  pourrait  faire  supposer 
que  cette  prescription  n'avait  pas  été  observée  et  que  le  titre  se  trouvait  en  réalité 
au  dessous  de  l'ordonnance. 

8  R.  C.  lf)5r,,  vol.  ]",.  p.  l-?T. 

:•  Ru;/,  (le  ta  Chmnhrr  <!,:■<  (',,in !,ii's,   l(i55,  vol.  fi,  P  I;^i). 


_  144  — 

rachetés  à  4  deniers.  Nous  ignorons  au  reste  quel 
était  l'acheteur.  Ces  chifî'res  sont  intéressants,  car  ils 
peuvent  servir  à  contrôler  le  poids  des  pièces  de  six- 
deniers  monnayées  en  1654  et  1655  et  fournir  aussi  une 
indication  sur  le  remède  de  taille. 

Les  sieurs  Gringallet  et  Royaume  reçoivent  un  poids 
total  de  754  m.  Y2  faisant  7172  florins,  ce  qui  donne  pour 
la  taille  au  marc,  à  raison  du  sol  réduit  à  8  deniers 
342  pièces  environ,  alors  que  l'ordonnance  en  prescri- 
vait 336.  Il  resterait  donc  environ  6  pièces  de  remède 
en  taille;  les  ordonnances  précédentes  prescrivaient 
'2  quernes  au  marc.  L'émission  se  trouvait  donc  dans  le 
remède  de  poids.  Quant  au  titre  exact  que  ces  pièces 
pouvaient  avoir,  nous  l'ignorons,  ne  connaissant  que  le 
titre  indiqué  dans  le  contrat. 

Nous  avons  dit  que,  dès  le  28  mars  1655,  les  pièces 
de  six-deniers  de  Genève  n'avaient  plus  cours  à  Lyon, 
mais  nous  ne  savons  à  quelle  date  précise.  En  revanche, 
nous  apprenons  par  les  documents  qui  suivent  que  ce 
fut  le  27  avril  1655  que  le  décri  .général  des  liards  et 
autres  pièces  similaires  eut  lieu  par  ordonnance  de 
l'archevêque  de  Lyon,  décri  modifié  le  lendemain  28  avril 
et  transformé  en  taxe  par  le  roi. 

L 

a  L'archevesque  et  comte  de  Lyon,  Primat  de  France, 
«  lieutenant  général  pour  sa  majesté  en  la  ville  de  Lyon, 
«  pays  de  Lyonnais,  Forestz  et  Beaujolais, 

c(  Les  Advis  (jue  nous  avons  receiis  que  depuis  nostre 
((  départ  de  la  ville  de  Lyon  plusieurs  personnes  mal 
«  intentionnées  au  repos  public  ont  tasché  de  l'y  troubler 
«  par  le  bruict  qu'ils  y  ont  faict  courir  que  l'on  y  vouloit 
«  exposer  les  liardz  de  cuyvre,  bien  que  ce  n'ayt  jamais 
«  esté  l'intention  du  Roy  qu'il  y  eussent  cours,  à  quoy 
«  estant  nécessaire  de  pourveoir, 


—  145  — 

((  Il  est  très  expressément  deffendu  à  toutte  sorte  de 
«  personnes  de  quelque  qualité  et  conditions  qu'elles 
«  soient,  d'exposer  aucun  desdits  liardz  de  cuyvre,  Et 
«  affin  que  le  commerce  ne  reçoive  aucune  altération 
«  faulte  de  menue  monnoje,  nous  ordonnons  que  les 
«  liardz  de  billon  n'y  auront  cours,  conformément  aux 
«  règlemens  dernièrement  faictz  sur  ce  Subjet,  est  ce 
«  jusques  à  ce  qu'il  y  ayt  esté  remédié  par  sa  Majesté. 
«  Et  affin  que  personne  n'en  prétende  cause  d'ignorance, 
((  la  présente  sera  leue,  publiée  et  affichée  par  toutes  les 
«  places  et  ports,  le  long  du  Rhône  et  de  la  Saône  et  en 
((  tous  les  lieux  et  endroitz  accoutumés. 

«  Faict  à  Paris,  le  XXVIP  jour  d'avril  1655. 

Signé  :  «  L'Archer  de  Lyon 

et  plus  bas  :  «  Par  mondit  seigneur  : 


«  Guigon  \  » 


IL 


((  Sur  ce  qui  a  esté  représenté  au  Roy,  en  son  Conseil, 
«  que  les  abus  qui  se  commettent  dans  l'exposition  et 
((  débit  des  liards  de  billon  estrangers,  en  la  ville  de 
(c  Lyon  et  lieux  circonvoisins,  sont  si  grands  que  la  dite 
«  ville  et  lieux  circonvoisins  se  trouvent  aujourd'hui 
«  remplis  desdits  liards;  que  les  particuliers  qui  en  sont 
«  saisis  seroient  entièrement  ruinez  par  le  décrit  qui  en 
«  a  esté  faict,  a  quoy  sa  Majesté  voulant  pourvoir  pour, 
((  en  quelque  façon,  diminuer  la  perte  que  pourroient 
«  faire  ses  sujets  chargés  de  la  dite  monnoye  si  l'expo- 
a.  sition  desdits  liards  estoit  absolument  deflendue,  ouy 
c(  le  rapport  du  sieur  Le  Tellier,  intendant  des  Finances, 


^Archives   municipales   de   Lj/on,    série  H.  H.   Inventaire  Cliappe,   vol.  VHI, 
p.  555,  n"  50,  pièce  1. 

REVUE    NUM.    T.    XVI.  10 


—  146  — 

«  le  Roy,  en  son  Conseil  a  ordonné  et  ordonne  qu'en 
«  attendant  qu'il  ait  esté  pourveu  à  la  refonte  et  conver- 
((  sion  desdits  liards  en  billon  qu'elle  a  ordonné  estre 
«  faitte  à  ses  coings  et  armes,  que  tous  les  liards  de 
a  billon  qui  se  trouvent  présentement  dans  le  commerce 
((  et  exposé  dans  ladite  ville  de  Lyon  et  autres  lieux  où 
«  ils  ont  accoutumé  d'avoir  cours,  ne  pourront  estre 
«  pris  et  avoir  cours  que  pour  deux  deniers  seulement, 
«  les  six  faisant  le  sol.  Faict  sa  Majesté  très  expresses 
((  inhibitions  et  deffenses  à  toutes  les  personnes  de  les 
«  refuser  ny  exposer  à  plus  haut  prix,  à  peyne  de  cinq 
«  cens  livres  d'amende.  Et  sera  le  présent  arrest  publié 
((  et  affiché  partout  où  besoing  sera,  et  exécuté  nonob- 
«  stant  opposition  ou  appellation  quelconque  à  la  dili- 
«  gence  du  procureur  de  sa  Majesté  en  la  Monnoye  de 
«  Lyon,  enjoinct  au  juge  garde  de  ladite  Monnoye  et  ses 
«  autres  officiers  de  tenir  la  main  à  l'exécution  du 
«  présent  arrest. 

«  Faict  au   Conseil   d'État  du   Roy,  tenu   à   Paris  le 
«  vingt-huict^  jour  d'avril  4655. 

Signé  :  «  Catelan  *.  » 


L'émission  des  pièces  de  six-deniers,  dont  le  chiffre 
excessif  ne  fut  jamais  atteint,  ne  porta  pas  en  définitive 
un  bien  grand  préjudice  au  public,  et  par  public  nous 
entendons  aussi  bien  parler  des  particuliers  que  du 
gouvernement.  Le  seigneuriage  fut  payé  par  Augustin 
Bacuet,  caution  vis-à-vis  de  la  Seigneurie  et  par 
Spectable  Bacuet  son  frère-.  Les  pièces  retirées  furent 
refondues  et  on  s'en  servit  pour  d'autres  émissions^.  On 
peut  même  dire  que  ce  fut  le  gouvernement  qui  bénéficia 


'  Arch.    manicip.    de    Li/on,    même   cote    que    ci-dessus,    pièce    2.    (Copie  sans 
signature.)  Extrait  des  Registres  da  Conseil  d'État. 
2-'  R.  C.  1655,  vol.  155,  p.  394. 


—  147  — 

de  l'expérience  qu'il  avait  faite,  en  ce  sens  qu'elle  lui 
servit  de  leçon  pour  l'avenir.  Désormais  les  entre- 
preneurs étrangers  furent  strictement  tenus  à  l'écart  et 
tout  ce  qui  touchait  aux  émissions  nouvelles  fut  scrupu- 
leusement soumis  à  l'approbation  du  Conseil  des  Deux- 
Cents. 

Eug.  Demole. 


Eidgenössische  Münzstätte. 


Gewiss  ist  es  manchem  Sammler  moderner,  gegen- 
wärtiger Münzen  erwünscht,  einmal  eine  ausführliche 
Zusammenstellung  aller  Prägungen  zu  haben,  die  seit 
Einführung  des  einheitlichen  Schweizergeldes  für  unser 
Land  ausgeführt  worden  sind.  Wir  geben  eine  solche 
Zusammenstellung  im  Nachfolgenden. 

Die  Deckung  des  ersten  Münzbedarfes  in  den  Jahren 
1850  und  1851  wurde,  da  eine  eidgenössische  Münzstätte 
damals  noch  nicht  existierte,  ausschliesslich  im  Aus- 
lande ausgeführt,  in  Paris  und  Strassburg.  Am  1.  Sep- 
tember 1855  eröffnete  dann  die  erste  eidgenössische 
Münzstätte  in  den  Räumen  der  alten  kantonalen  Berner- 
Münze  ihren  Betrieb  und  prägte  in  der  P^olge  alle,  in  der 
hier  nachfolgenden  Zusammenstellung  angegebenen 
Münzen,  mit  Ausnahme  von  1,400,000  Fünffranken- 
stücken, welche  1874  die  Brüsseler  Münze  zu  vorteil- 
haften Bedingungen  und  rascher  Lieferung  zur  Aus- 
führung erhielt,  und  von  3  Millionen  Franken  Silber- 
scheidemünzen im  Jahre  1894,  die  als  Ersatz  für  die 
heimbeförderten  Italienermünzen  nicht  rasch  genug  in 
der  Berner  Münze  hätten  angefertigt  w^erden  können  und 
die  deshalb  in  Paris  zur  Prägung  kamen. 

Im  Mai  1906  ist  dann  die  Münzverwaltung  aus  den 
alten,  ihr  für  den  Anfang  genügenden,  aber  nach  und 
nach  zu  eng  gewordenen  Räumen  der  alten  Berner- 
Münze  ausgezogen,  und  fabriziert  das  Geld  seither  in 
den    lichten    und    geräumigen    Werkstätten    im    neuen 


—  149  — 

Münzgebäude  auf  dem  Kirchenfeld  in  Bern.  Die  Ein- 
richtungen in  der  neuen  Münze  sind  derart  bemessen, 
dass  der  Bund  wohl  nie  mehr  in  den  Fall  wird  kommen, 
von  seinen  Prägungen  nach  auswärts  vergeben  zu  müssen. 

Aus  der  Prägungstabelle  ist  ersichtlich,  wie  die 
Prägungen  in  der  Reihe  der  .lahre  zugenommen  haben. 
Der  Münzverwaltung  ist  ferner  die  Fabrikation  sämmt- 
licher  Postwertzeichen  zugeteilt. 

Wie  sehr  auch  an  diese  Abteilung  mit  den  Jahren  die 
Ansprüche  sich  vergrössert  haben,  erhellt  aus  der 
Tatsache,  dass  im  Jahre  1885  der  Bedarf  an  Postmarken 
mit  einer  Jahresproduction  von  95  Millionen  Stück 
gedeckt  war,  während  das  Jahr  1909  volle  400  Millionen 
erforderte. 

Die  Münzstätte  beschäftigt  gegenwärtig  folgendes 
Personal  :  einen  Director,  einen  Buchhalter  und  Verifi- 
cator,  zwei  Werkführer,  einen  Abwart,  zwanzig  Personen 
bei  der  Münzfabrikation  und  achtzehn  Personen  bei  der 
Postwertzeichenfabrikation,  zusammen  dreiundvierzig 
Personen. 

Einem  Wunsche  aus  dem  Schosse  der  eidgenössischen 
Räte  nachkommend,  wird  zur  Zeit  die  Schaffung  eines 
schweizerischen  Zehnfrankenstückes  studiert.  Bei  jedem 
geordneten  Münzwesen  ist  es  Regel,  dass  Münzen  von 
der  gleichen  Gruppe  auch  das  gleiche  Münzbild  tragen. 
Es  entstund  also  für  ein  neues  schweizerisches  Zehn- 
frankenstück in  erster  Linie  die  Frage,  ob  das  Münzbild 
des  Zwanzigfrankenstückes  auch  für  das  Zehnfranken- 
stück anwendbar  sei.  Zweifel  hierüber  sind  leicht 
begreiflich,  denn  bei  dem  sehr  beschränkten  Relief,  das 
dem  Zehnfrankenstück  gegeben  werden  kann,  wird  es 
kaum  gehngen,  die  perspectifische  Wirkung,  die  Wirkung 
in  die  Tiefe,  herauszubringen,  wie  sie  das  Bild  des 
Zwanzigfrankenstückes,  mit  seinen  Bergen  im  Hinter- 
grunde und  der  darnach  gerichteten  Haltung  des 
Frauenkopfes    erfordert.    Eine    praktische    Erprobung 


—  15()  — 

hierüber,  die  gegenwärtig  vom  Erstelier  des  Zwanzig- 
frankenmodelles  in  Ausführung  begriffen  ist,  soll  dem- 
nächst die  Entscheidung  dieser  Frage  bringen. 

Für  den  Fisl^us  ist  das  Zelin frankenstück  kein  vor- 
teilhaftes Geldstück;  es  ist  schwieriger  zu  erstellen 
und  erfordert  bedeutend  grössere  Erstellungskosten  al& 
jede  andere  Münze  ;  es  nutzt  sich  im  Verkehr  ungemein 
rasch  ab,  und  die  Abnutzung  ist  bekanntlich  unwieder- 
bringlich verloren  ;  es  wird  viel  öfters  und  mit  grösserer 
Leichtigkeit  täuschend  nachgemacht,  als  das  doppelt  so 
schwere,  mit  erhabener  Randschrift  versehene  Zwanzig- 
frankenstück, bei  dem  Nachahmungen  aus  minder- 
wertigem Metall  schon  durch  das  auffallend  leichte 
Gewicht  sich  verraten,  während  bei  dem  an  und  für  sieb 
geringen  Gewicht  des  Zehnfrankenstückes  Gewichts- 
differenzen nicht  so  leicht  auffallen.  Diese  und  noch 
weitere  Gründe,  die  sich  von  dem  ei«en  Standpunkte 
aus  gegen  die  Prägung  von  Zehnfrankenstücken  anführen 
lassen,  haben  auch  Frankreich  veranlasst,  von  der 
Einführung  seines  gegenwärtigen  Münzsystems,  also  von 
1803  an,  bis  zum  Jahre  1850  auf  die  Ausmünzung  von 
Zehnfrankenstücken  vollständig  zu  verzichten.  Erst  vom 
Jahre  1850  an  bis  1869  prägte  es  diese  Goldmünze  aus, 
um  dann  volle  sechsundzwanzig  Jahre  lang  wieder  keine 
zu  erstellen  ;  erst  1895  fieng  es  wieder  an,  zeitweise,  nicht 
alle  Jahre,  und  nur  in  relativ  kleinen  Beträgen,  Zehn- 
frankenstücke zu  prägen.  Es  bleibt  abzuwarten,  wa& 
unser  Land  gegebenenfalls  für  Erfahrungen  mit  seinen 
Zehnfrankenstücken  machen  wird. 

Bern,  den  21.  April  1910. 

P.  Adrian. 


MÉDAILLES 

ET   PLAQUETTES    NOUVELLES 

DE  M.    HANS   FREI 


Nous  donnons  ici  un  supplément  au  Catalogue  des 
médailles  et  plaquettes  de  M.  Haus  Frei,  publié  l'année 
dernière  ^ 

Ces  divers  travaux,  dans  lesquels  nous  retrouvons  les 
eminentes  qualités  du  médailleur  bàlois,  appartiennent 
tous  à  l'année  1909. 

Dans  cette  nouvelle  série,  nous  établissons,  comme 
précédemment,  une  distinction  entre  pièces  frappées  et 
pièces  fondues,  et  reprenons  l'examen  des  œuvres  au 
point  où  nous  l'avons  laissé  l'année  dernière,  sans  solu- 
tion de  continuité.  Nous  donnons  toutefois  à  nos  des- 
criptions un  peu  plus  d'étendue  que  pour  les  cent  vingt 
numéros  de  notre  catalogue  précédente 


'  Voir  Reoae  suisse  de  numismatique,  t.  XV,  1909,  pp.  180  et  suiv. 

"  Dans  la  dernière  liste,  le  millésime  1908  a  été  omis  ;  la  place  en  a  été  prise  par 
1907.  Le  jeton  Désiré  Erasm.e  doit  prendre  le  n"  14,  et  les  n"  44-17  doivent  figurer 
de  45  à  48.  Le  nombre  total  des  pièces  dn  catalogue  reste  le  même.  (Voir  t.  XV  de 
la  Revue  suisse  de  numismatique,  p.  'i^'i.) 


—  152  — 

I.  —  Pièces  frappées. 

1909 

121  '.  —  René  Bohn,  chimiste  et  directeur  de  fabrique. 
—  Buste  de  profil,  à  gauche.  A  l'exergue,  RENÉ  BOHN, 
sur  une  ligne,  en  grandes  lettres  en  relief.  Signé  hans 
FREI.  —  i^.  IHREM  VEREHRTEN  |  DIREKTOR  |  DS 
RENÉ  BOHN  en  trois  lignes.  Trait  de  séparation  hori- 
zontal. ZVR  FEIER  SEINER  |  25-JÄHRICtEN  TÄTIG 
KEIT  1  IN  DER  BADISGHEN  |  ANILIN-&  SODA-FABRIK  | 
GEWIDMET  I  VON  DEREN  BEAMTEN.  1 15.  APRIL  1909. 
en  sept  lignes.  Au  bas,  deux  branches  de  laurier  étalées 
horizontalement  et  nouées  par  un  ruban.  —  Plaquette.  — 
Dim.  :  0™,070  x  0'»,052. 

Argent,  bronze,  un  exemplaire  en  or. 

122.  —  Tir  franc  de  la  Société  des  tireurs  à  l'atome  à  feu 
(Feuerschützengesellschaft)  de  Bâle,  en  1909.  —  Buste  de 
jeune  Bàloise  (Pallas  Basihensis)  coiffée  d'un  casque  sur- 
monté d'un  basilic.  Dans  le  champ,  à  gauche,  la  signa- 
ture pREf  en  relief  dans  un  petit  cartouche.  —  ^.  Sur 
une  banderole  qui  contourne  par  le  bas  le  bord 
de  la  pièce  et  flotte  au  haut  par  ses  deux  bouts 
CFiT)  BASLER  FREISGHIESSEN  1909  DER  FEVER 
SCHVTZENGESELLSGHAFT.  Dans  le  champ,  écu  barré 
d'une  arquebuse  et  cantonné  à  droite  du  millésime  1466; 
heaume  à  lambrequins  taré  de  front  et  surmonté  de  trois 
plumes.  Entre  le  heaume  et  la  banderole,  de  chaque 
côté,  écu  fédéral  à  droite,  écu  bâlois  à  gauche.  Au  bas, 
sous  la  banderole,  la  signature  hans  frei  en  relief.  — 
Médaille.  —  Diam.  :  Ö"',029. 

Argent;  quelques  exemplaires  d'auteur,  en  bronze.  Le  droit  a  été 
frappé  en  or  pour  être  monté  en  broches. 

'  Go  n"  121  fait  suite  au  dernier  numéro  de  la  série  précédente. 


—  153  — 

^23.  —  Tir  cantonal  thurgovien  à  Frauenfeld  en  i909. 
—  Tête  de  lion  captif,  conduit  à  la  chaîne  par  une  jeune 
fille,  dont  le  buste  est  à  droile  {Frâuli  mit  Leuli,  armes  de 
Frauenfeld).  —  ß.  (ölö)  ÏHVRG.  KANTONAT.  SGHVTZ 
ENFP:SÏ  in  FRAVENFELD.  1909.  Guerrier  en  cui- 
rasse, coiffé  d'un  chapeau  à  plumes,  pressant  la  détente 
d'une  ancienne  arme  à  feu.  Dans  le  fond,  vue  de  Frauen- 
feid.  A  l'exergue,  la  signature  hans  frei  en  lettres 
incuses.  —  Médaille.  —  Diam.  :  0"\027. 

Argent;  quelques  exemplaires  en  bronze. 


124.  —  Tir  cantonal  thurgovien  à  Frauenfeld  en  1909. 
Projet  de  revers  non  adopté.  —  Ex.  FRAVENFELD  — 
Deux  guerriers,  l'un  à  droite  visant  une  cible,  son  arme 
appuyée  sur  une  fourche  ;  l'autre  à  gauche  chargeant 
son  arme.  Au  second  plan  une  construction  et  un  mur. 

—  Fonte  coulée.  —  Diam.  ;  0"',080. 

125.  —  Tir  cantonal  zurichois  à  Winterthour  en  1909. 

—  Buste  de  jeune  chasseresse  avec  diadème  de  profil  à 
droite  et  figure  de  lion  sommeillant  à  gauche  (Diana  mit 
Zürcherleu).  —  i^.  (dIs)  ZVRGMER.  KANTONAL  STAND 
SCHIESSEN    1909    IN    WINTERTHVR.    .leune    garçon 


154 


N"  125. 

(Cupidon)  emportant  une  couronne  de  laurier  fruité  qui 
l'entoure.  Au  dessous,  hans  frei  gravé  en  creux.  — 
Médaille.  —  Diatn.  :  0™,024. 

Or,  argent  ;  quelques  exemplaires  en  bronze.  Il  existe  un  grand 
module  du  droit,  à  0,040, 

126.  —  Georges  Lunge,  chimiste  et  professeur  à  Zurich. 
'—  Buste  de  profil  à  gauche,  tête  nue.  Au  dessous  du 
portrait,  en  une  ligne,  GEORG  LVNGE.  Signé  au  bord, 
à  gauche,  hans  frei  en  lettres  incuses.  —  i^.  Le  chimiste 
en  jaquette,  debout  dans  son  laboratoire,  est  occupé 
à  noter,  dans  un  livre  qu'il  tient  de  la  main  gauche, 
le  résultat  de  ses  recherches.  A  sa  gauche,  pile  de 
quatre  volumes,  sur  le  dos  desquels  on  lit  de  bas  en 
haut:  ÏASCHENBVGH,  VNTERSVGHVNGS-M,  STEINEiN 
KOHLENTEER,  SODAINDVSTRIE.  A  côté  des  volumes, 
plus  à  gauche,  deux  branches  de  laurier  fruité,  nouées 
d'un  ruban,  dont  les  bouts  retombent,  avec  quelques 
feuilles,   sur  la   cimaise.    Dans   l'exergue  rectangulaire. 


155 


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if). CA  WiKir/i/f; 

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N°  12(i. 


ZVM  GEBVRTSTAG  15  SEPT.  1909.  Signé  au  bord, 
à  droite,  hans  frei  en  lettres  inciises.  —  Plaquette.  — 
Dim.  :  Ü"\070  x  0°»,052. 

Bronze;  un  seul  exemplaire  en  or. 

127.  —  Charles  Feer-Herzog.  —  (dIT)  C.  FEER-HER 
ZOG  ÇdT)  1820-1880.  Buste  de  trois  quarts  à  gauche, 
tète  nue.  Dans  le  champ,  à  gauche,  hans  frei  en  lettres 
incuses.  —  i^.  Pont  à  deux  tours  crénelées,  armes  par- 
lantes de  la  ville  de  Brougg.  En  exergue,  SOCIÉTÉ 
SVISSE  DE  1  NVMISMATIQVE  1  AARAV-BRVGG.  |  1909. 
en  quatre  lignes.  Double  filet  au  pourtour.  —  Jeton.  — 
Diain.  :  0'»,027. 

Or,  argent,  cuivre  bronzé,  étain,  aluminium  ef  frappe  uniface  du 
droit  en  cuivre. 

Figuré  et  décrit  dans  la  Revue  suisse  de  numismatique,  t.  XV, 
3"  livr.,  1909,  p.  394. 


—  156  — 

128.  —  Charles  Duisherg,  chimiste  et  organisateur.  — 
Buste  de  profil  à  droite,  en  jaquette,  avec  rose  à  la  bou- 
tonnière ;  rang  de  perles  suivant  le  filet  supérieur.  A 
l'exergue,  au  dessous  d'un  second  rang  de  perles,  CARL 
DVISBERCt  en  relief.  Signé  dans  le  haut,  à  gauche,  hans 
FREI.  —  ^.  Le  célèbre  chimiste  assis  de  trois  quarts  à 
son  pupitre  de  travail,  une  plume  à  la  main  droite,  le 
bras  gauche  posé  sur  le  bord  du  fauteuil.  Sur  le  pupitre, 
une  feuille  de  papier  avec  la  devise  Immer  Vorwärts,  et 
divers  appareils  de  laboratoire.  Dans  le  fond,  vue  des 
fabriques  de  Leverkusen-sur-le-Rhin.  A  l'exergue,  en 
relief,  29.  SEPT.  1884  —  29  SEPT.  1909.  |  MEINEM 
FREVNDE  CARL  DVISBERG  |  ZVM  25.  JÄHR.  JVBI 
LÄVM.  I  GEWIDMET  VON  HENRY  T.  BÖTTINGER 
en  quatre  lignes.  Signé  dans  un  cartouche  au  bas  du 
pupitre  HANS  frei  en  lettres  incuses.  —  Plaquette.  — 
Dim.  :  0'",Ü69  x  ü™,052. 

Bronze  ;  un  exemplaire  en  or.         • 

129.  —  Même  sujet.  —  jmtn')  Guirlandes  de  lierre 
séparées  par  le  haut  du  buste  et  formant  par  leurs  entre- 
lacements le  nom  de  Cari  Duisberg.  Portrait  de  l'éminent 
chimiste  de  profil  à  droite.  Au  dessous,  en  lettres  cur- 
sives  :  Immer  Vorwärts.  A  gauche,  la  signature  h  frei 
en  relief  dans  une  sorte  de  petit  cartouche.  Gordon  de 
perles.  —  fi.  Dans  un  cartouche  rectangulaire  entouré 
de  deux  rameaux  de  lierre  fruité  formant  cœur,  en 
trois  lignes  :  G.  DVISBERG  |  29.  SEPT.  |  1884-1909.  — 
Médaille.  —  Diam.  :  0'",029. 

Or  (4  exemplaires),  argent  (6);  essais  en  bronze  pour  la  famille  de 
M.  C.  D.  seulement. 

Par  son  ornementation,  cette  remarquable  médaille  symbolise  l'atta- 
chement ou  l'affection.  Elle  est  une  nouveauté  dans  l'œuvre  du  médailleur. 

130.  —  Hôpital  des  Bourgeois  à  Bâle.  —  Ange  aux  ailes 
éployées,  appuyé  de  la  main  droite  sur  l'écu  de  Bàle,  de 


—  157  — 

la  gauche  sur  i'écu  de  l'iiôpital  des  Bourgeois.  Mono- 
gramme du  graveur,  à  droite.  —  Sans  revers.  —  Diam.  : 
0™,030. 

Argent 

Cette  pièce,  montée  en  broche,  est  destinée  aux  infirmières  de 
l'hôpital  de  Bâle. 

131.  —  Société  d'utilité  publique  des  femmes  suisses.  — 
Dans  une  bordure  coupée  par  le  haut  du  buste  (  d 3g  ) 
SCHWEIZ.  GEMEINNVTZ  FRAVENVEREIN.  Dans  le 
champ,  limité  par  une  branche  de  laurier  qui  s'arrondit 
en  listel,  buste  lauré  de  jeune  femme  de  profil  à  droite. 
Au  bas,  croix  fédérale  dans  un  ovale  émaillé.  A  gauche 
du  buste,  "i^a"^'  Le  tout  entouré  d'un  cordon  perlé.  — 
û.  Couronne  formée  de  deux  branches  de  chêne  liées 
par  un  nœud  de  ruban.  —  Bélière;  sur  la  tranche,  indi- 
cation du  métal.  —  Médaille.  —  Diam.  :  0'",025. 

Argent. 

Voir,  pour  le  droit,  Revue  suisse  de  numismatiqtie,  t.  XV,  p.  200, 
n*"  29,  et  J.  Meili  :  Die  Werke  des  Medailleurs  Hans  Frei,  p.  14, 
n»  31. 


II.  —  Pièces  fondues. 

IS'i.  —  Usines  de  Leverkusen-sur-le-Rhin.  —  Panorama 
des  fabriques  de  produits  chimiques  dirigées  par  le 
D"^  C.  Duisberg.  Vue  du  Rhin,  sur  lequel  navigue  un 
bateau  à  vapeur;  bocages  sur  la  rive  opposée.  Dans  le 
ciel,  banderole  flottante  portant  la  devise  immer  vor 
vÄRTS  en  lettres  incuses.  En  soubassement,  HANS  ^ 
IHREM  LIEBEN  KARL  ]  ZVM  ANDENKEN  AN  DEN  | 
29.   SEPTEMBER    1909  en   trois   lignes.    Latéralement, 

'  Prénom  de  M°"  Duisberg. 


—  158  — 

deux  panneaux  décorés  de  tiges  enlacées  de  rosiers 
fleuris,  reposant  sur  deux  lambris  ornés  de  deux  cœurs. 
Signé  au  bas  hans  frei  en  petites  capitales  incuses.  — 
Sans  revers.  —  Plaquette.  —  Dim.  :  0™,120  x  0",090. 

Bronze  vierge  (2  exemplaires). 

Cette  pièce  a  été  insérée  dans  la  reliure  d'un  buvard  de  luxe  offert 
à  son  mari  par  M""  Duisberg. 

133.  —  Charles  Duisberg.  —  Grand  module  du  n"  127. 
—  Sans  revers.  —  Plaquette.  —  Dim.  :  0'",174  x  0™,130. 

Bronze  (6  exemplaires). 

134.  —  Concours  d'aviation  Gordon-Bennelt  à  Zurich 
en  1909.  —  Ballon  portant  le  pavillon  fédéral  suisse  et 
monté  par  deux  aéronautes,  traversant  une  nuée,  sur 
laquelle  un  lutin  assis  fait  le  geste  de  saisir  l'appareil 
au  passage.  Sur  la  nuée,  en  quatre  lignes  :  GORDON-  | 
BENNET  I  WETTFLIEGEN  1  ZVRIGH  ^1909.  A  droite  de 


la  nacelle  | frei  |-  —  i^.  Sur  une  hauteur,  deux  femmes, 
dont  l'une,  assise,  est  couronnée  de  fleurs  d'oranger; 
l'autre,  debout  et  saluant  de  son  mouchoir  trois  ballons 
qui  s'élèvent  et  s'éloignent  de  Zurich.  Vue  de  cette  ville, 
de  la  Limmat  avec  ses  quais  et  ses  ponts,  et,  dans  le 
lointain,  des  Alpes.  Signature  hans  frei  à  gauche.  — 
Médaille.  —  Diam.  :  0"',070. 

Bronze. 

Lausanne,  mars  1910.  Ernest  Lugrin. 


DE    LA   CODIFICATION 

DES 

MÉTHODES    DESCRIPTIVES 

EN    NUMISMATIQUE 


Le  comité  d'organisation  du  Congrès  international  de 
numismatique  et  d'art  de  la  médaille  contemporaine 
(Bruxelles  1910),  sur  la  proposition  de  M.  Eugène  Demole, 
a  décidé,  le  17  octobre  1908,  de  constituer  une  commis- 
sion chargée  d'étudier  un  questionnaire  se  rapportant 
aux  méthodes  à  employer  dans  les  descriptions  numis- 
matiques. 

Cette  commission  a  été  composée  de  : 

MM.  Frédéric  Alvin,  conservateur  du  Cabinet  des  mé- 
dailles de  la  Bibliothèque  royale,  Bruxelles; 

»  Paul  Bordeaux,  ancien  président  de  la  Société  fran- 
çaise de  numismatique,  Neuilly; 

»  Eugène  Demole,  président  de  la  Société  suisse  de 
numismatique,  Genève; 

y>  S.-W.  Wigersma,  conservateur  des  Collections  de 
la  «r  Friesch  Genootschap  »,  Leeuwarden. 


—  160  — 

A  l'origine,  cinq  questions  furent  soumises  à  la  com- 
mission, mais  la  difficulté  de  réunir  celle-ci,  le  manque 
d'entente  sur  certains  points  et  l'impossibilité  d'avoir 
une  discussion  utile  par  correspondance,  ont  fait  succes- 
sivement réduire  ces  cinq  questions  à  deux  :  1"  Comment 
faut-il  nommer  le  côté  opposé  au  revers  d'une  monnaie  ou 
d'une  médaille  et  quelle  doit  être  la  définition  de  ce  côté? 
2''  Comment  faut-il  indiquer  le  seyis  que  suivent  les  légendes 
et  le  point  d'où  elles  partent  9 

Les  questions  dont  on  a  cru  devoir  momentanément 
ajourner  l'étude  se  rapportent  :  3°  aux  côtés  propres 
que  possèdent  ou  ne  possèdent  pas  les  objets  repré- 
sentés sur  une  pièce  ;  4°  à  l'ordre  qui  doit  intervenir 
dans  l'énoncé  des  légendes  et  la  description  du  sujet; 
5"  enfin  à  la  simplicité  des  descriptions.  Ces  questions 
pourront  être  reprises  dans  un  futur  congrès. 

Je  dois  ajouter  que  la  commission  n'a  pas  été  unanime 
sur  tous  les  points  soumis  à  son  étude  et  que  plus 
d'une  divergence  s'est  manifestée  ;  aussi  mes  hono- 
rables collègues  voudront-ils  bien  faire  prévaloir  leurs 
opinions  en  temps  utile.  Je  désire  cependant  leur  expri- 
mer ma  vive  gratitude  pour  la  peine  qu'ils  ont  prise  à 
défendre  leurs  points  de  vue,  ce  qui  ne  pouvait  avoir 
d'autre  résultat  que  d'éclairer  utilement  la  discussion. 

Mes  remerciements  vont  aussi  à  MM.  Ferdinand  de 
Saussure,  Théodore  Flournoy  et  Alexis  François,  pro- 
fesseurs à  l'Université  de  Genève,  à  M.  le  D""  E.  Schrö- 
der, professeur  à  l'Université  de  Gottingue,  à  M.  Paul 
Joseph,  directeur  du  Frankfurter  Münzzeitung,  à  Franc- 
fort, à  MM.  D"^  Hermann  Escher,  D''  Carl  Boysen  et 
Frédéric  Gardy,  directeurs  des  bibliothèques  de  Zurich, 
Leipzig  et  Genève,  enfin  à  M.  le  D""  F.  Burckhardt, 
attaché  à  la  Bibliothèque  de  Zurich. 


—  161 


AVANT-PROPOS 

En  numismatique,  comme  dans  les  autres  branches  de 
Farchéologie,  la  science  doit  s'appuyer  sur  la  descrip- 
tion exacte  des  monuments. 

De  tous  temps,  les  descriptions  ont  présenté  d'autant 
plus  de  précision  que  la  science  reposait  sur  des  bases 
plus  solides,  mais  ce  qui  a  constamment  nui  à  cette 
précision,  c'est  d'une  part  l'emploi  de  termes  dont  l'éty- 
mologie  et  le  sens  peuvent  être  discutés  ;  d'autre  part, 
c'est  le  manque  d'entente  pour  les  règles  à  adopter  en 
matière  descriptive. 

Chaque  science  est  sans  doute  souveraine  pour  le  choix 
des  mots  et  des  règles  descriptives  qu'elle  emploie,  mais 
encore  faut-il  que  ces  mots  et  ces  règles  soient  annoncés 
et  connus  ;  il  faut  qu'un  congrès,  la  plus  haute  autorité 
en  ces  matières,  leur  ait  donné  sa  sanction  sous  forme 
de  vœux. 


PREMIÈRE  QUESTION 

Comment  faut-il  nommer  le  côté  opposé  au  revers  d'une  monnaie 

ou  d'une  médaille  et  quelle  doit  être  la  définition  de  ce  côté, 

«  Avers  »  ou  «  Droit  »  ? 

Si  une  pièce  de  monnaie  ou  une  médaille  était  une 
chose  qui  se  présente  naturellement  par  une  de  ses 
faces,  plutôt  que  par  l'autre,  on  comprendrait  qu'il  n'y 
ait  pas  de  termes  rigoureux  pour  l'une  d'elles.  C'est  ainsi 
qu'on  a  pu  presque  laisser  tomber  en  désuétude  le  mot 
endroit,  par  opposition  à  envers,  lorsqu'il  s'agit,  par 
exemple,  d'un  habit;  car  un  habit  est  une  chose  qui  se 

RKVl  E   NL'M.    T.    XVI.  11 


—  162  — 

présente  si  naturellement  par  un  de  ses  côtés,  qu'il  n'y 
a  que  de  rares  occasions  d'opposer  Vendroit  du  vêtement 
à  son  envers. 

Quand  l'objet  appelle  une  attention  égale  par  ses  deux 
bouts,  ou  ses  deux  côtés,  la  langue  dispose,  en  général, 
de  termes  couplés,  comme  le  recto  et  le  verso  d'une  page. 
C'est  à  peu  près  aussi  obligatoire  que  droite  et  gauche, 
haut  et  has. 

Il  est  donc  très  frappant  de  voir  que  non  seulement 
la  langue  courante,  mais  celle  des  numismates,  ne  pos- 
sède pas  de  termes,  traditionnellement  admis,  pour 
désigner  les  deux  faces  de  la  pièce,  simplement  dans 
la  mutuelle  opposition  qu'elles  évoquent. 

On  peut  se  représenter,  comme  explication  de  la  chose^ 
que  les  anciens  numismates  ont  donné  une  importance 
sans  limite  à  la  face  portant  une  tête,  une  effigie,  de 
sorte  que  l'autre  face  tombait  au  rang  de  chose  acces- 
soire, par  là-même  de  chose  demandant  seule  une  dési- 
gnation, ainsi  qu'on  en  relevait  tout  à  l'heure  l'exemple 
pour  Yeuvers  de  l'habit. 

De  fait,  lorsque  nous  décrivons  une  pièce  de  monnaie, 
ou  une  médaille,  nous  n'indiquons  presque  jamais  le 
côté  par  lequel  commence  notre  description,  tant  il  va 
de  soi  que  ce  côté  est  celui  auquel  nous  attachons  le 
plus  d'importance  et  qu'il  est,  à.  cause  de  cela,  inutile 
de  désigner.  Nous  accentuons  cette  désignation  muette 
en  mettant  soigneusement  en  vedette  le  côté  opposé  que 
nous  nommons  revers. 

Cependant  les  anciens  numismates  qui  écrivaient  en 
latin  avaient,  pour  désigner  les  deux  côtés  de  la  pièce, 
des  termes  fort  précis.  Le  côté  décrit  en  premier  lieu 
se  nommait  adversa  pars,  antica,  antica  pars,  qui  furent 
traduits  tout  d'abord  par  tête  ou  par  partie  droite,  tandis 
que  le  côté  opposé  se  nommait  auersa  pars,  aversa,  pos- 
tica  pars,  qui  furent  traduits  par  revers. 

On  sait  qu'en  1830,   M.  Hennin,  dans  son  Manuel  de 


^  163  — 

numismatique  ancienne  ^  proposa  le  mot  avers  pour 
remplacer  tête.  C'était  un  acte  de  courage,  mais  on  ne 
saurait  dire  que  ce  fut  celui  d'un  ignorant.  M.  Hennin 
connaissait  fort  bien  les  objections  qu'on  allait  lui  faire, 
et  voici  comment  il  s'exprime  dans  son  plaidoyer  du 
mot  avers  :  «  Quelques-unes  des  personnes  qui  s'occu- 
((  peut  de  numismatique  ont  voulu,  dans  ces  derniers 
«  temps,  substituer  au  mot  tête,  inexact  et  tombé  en 
((  désuétude,  une  appellation  rationnelle,  et  elles  ont 
((  adopté  pour  nom  du  premier  côté  des  monnaies  et 
ft  médailles  le  mot  avers.  Ce  mot  est  à  la  vérité  plutôt 
«  tiré  du  mot  aversa  que  du  mot  adversa;  il  signifie  pré- 
((  cisément  partie  opposée,  d'où  il  semblerait  résulter 
«  qu'il  n'est  pas  convenable  de  l'employer  pour  indiquer 
((  le  premier  côté  des  pièces.  Le  mot  revers,  adopté  pour 
((  désigner  le  second  côté,  a,  dans  son  étymologie, 
((  la  même  source  et  dans  son  acception  française  le 
(,(  même  sens.  Pour  s'entendre,  cependant,  il  faut  que 
((  les  choses  aient  des  noms;  ils  doivent  être  sans  doute 
«  clairs  et  précis,  surtout  quand  on  les  crée.  Avers,  revers 
(.(  ont  la  même  signification,  il  est  vrai,  si  on  considère 
c(  leur  étymologie,  mais  cette  étymologie  même  (partie 
«  opposée)  leur  convient,  et  séparément  et  comparative- 
(.(  ment.  Ils  sont  d'ailleurs  en  rapport  convenable  pour 
c(  les  significations  auxquelles  on  les  applique  dans  ce 
«  cas.  Le  mot  avers  m'a  donc  paru  devoir  être  adopté 
(.(  et  je  m'en  suis  servi  2.  » 

Notons  en  passant  que  M.  Hennin  se  croyait  le  créa- 
teur du  mot  ave7\s,  qu'il  faisait  dériver  d'aversa  plutôt 
que  d'adversa,  puis  que,  suivant  lui,  un  petit  nombre  de 
personnes  avaient  jusqu'alors  fait  usage  de  ce  mot. 

La  tentative  de  M.  Hennin  pour  introduire  le  mot  avers 
dans  la  langue  numismatique  n'eut  qu'un  succès  fort 


1  M((nui;l  lie  nuininDiatif/uc  nncirnne,  par  M.  Hennin.  Paris,  18.'i(i,  ;?  \ol.  in-8   et 
atl.  de  pi.  Nouv.  éd.,  Paris,  1872. 
»  Hennin,  op.  cit.,  pp.  153-15.5. 


—  164  — 

contesté.  Çà  et  Jà  nous  trouvons  dans  les  revues  de 
virulentes  sorties  faites  par  l'un  ou  l'autre  des  maîtres 
d'alors  contre  ceux  qui  se  permettaient  d'employer  le 
mot  nouveau. 

C'est  ainsi  qu'en  1868,  M.  Renier  Chalon,  en  rendant 
compte  du  travail  d'un  savant  français,  qui  venait  de 
publier  la  première  pièce  connue  de  Constantia,  femme 
de  Licinius,  s'exprime  de  la  sorte  : 

((  L'auteur  emploie  le  mot  avers  qui,  dit-il,  n'est  pas 
«  encore  français,  mais  qui  le  deviendra.  Qui  le  devien- 
«  dra,  c'est  possible;  il  y  en  a  qui  prétendent  que  la 
«  langue  verte  est  le  français  de  l'avenir.  En  attendant, 
«  n'est-il  pas  plus  prudent  de  s'en  tenir  au  dictionnaire 
«  de  l'Académie?  Bien  que  le  mot  avers  paraisse  avoir 
«  été  forgé  en  Belgique,  tout  notre  chauvinisme  ne  suf- 
«  fira  pas  pour  nous  le  faire  adopter.  Puis,  en  réalité, 
«  n'est-il  pas  mal  forgé?  Venant  d'avertere,  aversus,  il 
«  voudrait  dire  précisément  le  contraire  de  ce  qu'on 
«  lui  fait  dire.  Il  est  au  surplus  parfaitement  inutile  : 
<(  face  ou  droit  suffisent.  On  dit  le  droit  et  le  revers 
«  d'une  médaille,  comme  Y  endroit  et  Venvers  d'une  étoffe, 
«  d'un  vêtement.  Expression  bien  française  et  de  plus 
«  consacrée  par  la  célèbre  et  royale  chanson  du  grand 
((  Dagobert.  Que  la  langue  verte  laisse  en  paix  les  numis- 
«  mates  et  même  les  numismatistes  \  » 

Dans  cette  même  année  1868,  M.  de  Longpérier,  en 
des  termes  non  moins  sévères,  mais  plus  académiques, 
flagellait  encore,  dans  la  Revue  numismatique,  ce  mal- 
heureux mot  avers  au  profit  du  mot  droit  ^,  et  pareille 
chose  se  produisit  vingt-cinq  ans  plus  tard,  dans  la 
même  revue  et  au  cours  d'une  lettre  adressée  par 
M.  Deloche  à  M.  de  Barthélemv^. 


'  Revue  de  la  numismatique  belge,  4*  série,  t.  VI,  1868,  p.  422,  n. 
2  Revue  numismatique,  nouvelle  série,  t.  XIII,  1868,  pp.  396-398. 
■■>  Und,  3-  série,  t.  XI,  1893,  pp.  411-412. 


—  465  — 

Malgré  ces  avertissements  multiples,  donnés  par  des 
plumes  aussi  autorisées,  le  mot  avers  a  continué  d'être 
professé  par  quelques  auteurs  qu'il  est  inutile  de  nom- 
mer. Depuis  longtemps,  il  aurait  dû  disparaître  et,  chose 
curieuse,  nous  le  voyons  sans  cesse  réapparaître.  La 
raison  en  est  qu'il  prend  sans  doute  sa  source  dans 
des  tréfonds  psychologiques  qui  n'ont  rien  à  faire  avec 
le  raisonnement. 

Cependant  si  un  congrès  prenait  position  contre  ce 
mot  et  motivait  sa  décision,  il  est  probable  qu'on  le 
verrait  disparaître  des  quelques  dictionnaires  où  il  figure, 
et  que,  peu  à  peu,  son  emploi  deviendrait  impossible. 

Il  m'a  paru  intéressant  de  connaître  les  noms  des 
écrivains  qui,  selon  M.  fiennin,  avaient  fait  usage,  avant 
lui,  du  mot  avers. 

Si  nous  en  exceptons  M.  Hennin  lui-même  qui,  en 
1826,  dans  son  Histoire  numismatique  de  la  Révolution 
française  \  employait  déjà  le  mot  avers,  nous  ne  trou- 
vons, semble-t-il,  aucun  autre  auteur  français  qui  s'en 
soit  servi. 

Ni  de  Strada-,  de  Bie^,  Leblanc ^  Pellerin^  Beauvais^ 
Dutens^  Grappin^,  Duby^  Millin  ^<*,  Fauris  de  Saint-Vin- 


'  Hennin.  Histoire,  numismatique  de  la  Révolution  française.  Paris, 1826,  2  vol. 
in-4,  pi. 

2  J.  de  Strada.  Epitome  du  thrésor  des  antiquités  (traduit  par  J.  Louveau). 
Lyon,  1593,  in-4. 

'  J.  de  Bie.  La  Finance  métallique.  Paris,  1636,  in-f%  pi. 

*  Leblanc.  Traité  historique  des  monnaies  de  France.  Paris,  1692,  in-4,  pi.  et 
vign. 

^  J.  Pellerin.  Recueil  des  médailles  grecques  des  rois,  des  peuples  et  des  villes. 
Paris,  1703  et  suiv.  avec  suppl.  de  l'abbé  Le  Blond,  9  vol.  in-4,  pi. 

s  G.  Beauvais.  Histoire  abrégée  des  empereurs  romains  et  grecs,  etc.,  pour 
lesquels  on  a  frappé  des  médailles  depuis  Pompée  à  Constantin  XIV.  Paris, 
1763,  3  vol.  in-12. 

'  L.  Dutens.  Explication  de  quelques  médailles  grecques  et  phéniciennes,  avec 
une  paléographie  numismatique.  Londres,  1776,  in-4. 

"  P. -P.  Dom.  Grappin.  Recherches  sur  les  anciennes  monnaies  du  comté  de 
Bourgogne.  Paris,  1782.  in-8. 

»  P.-À.  Tobiesen-Duby.  Traité  des  monnaies  des  prélats  et  dos  barons  de 
France.  Paris,  1790,  2  vol.  in-f%  pi. 

>"  A.-L.  Millin.  Histoire  métallique  de  la  Révolution  française.  Paris,  1806, 
in-4,  pi. 


—  IGO  — 

cent\  Hager ^,  Mionnet ^,  Letronne*,  Marchant^,  Tôchon 
d'Annecy  ^  de  Pina^  Jacob  ^  Cousinéry^,  Dumersan '", 
ne  l'ont  employé. 

Fâ  ce  qui  est  vrai  pour  la  France  l'est  aussi  pour  la 
Belgique  et  la  Suisse  romande.  Mon  savant  confrère, 
M.  Frédéric  Alvin,  a  bien  voulu  s'assurer  qu'aucun  au- 
teur belge  n'avait  employé  le  mot  avers  avant  le  comte 
de  Renesse-Breidbaclî  qui  écrivit  son  Histoire  numis- 
matique de  Liège  ^\  en  1831. 

A  la  vérité,  nous  trouvons  le  mot  avers  avec  l'acception 
de  droit  dans  le  grand  dictionnaire  Larousse.  Nous  le 
trouvons  aussi  dans  le  Supplément  du  Dictionnaire  de 
Littré  qui  date  de  1897  et  qui  cite  comme  référence  le 
Journal  officiel;  enfin,  il  figure  également  dans  le  diction- 
naire de  Hatzfeld  et  Darmesteter,  mais  à  titre  de  néolo- 
gisme. Aucune  des  éditions  du  Dictionnaire  de  l'Acadé- 
mie française  ne  consigne  ce  mot  qui  est  systématique- 
ment tenu  à  l'écart. 

Il  faut  donc  considérer  M.  Hennin  comme  un  véri- 
table novateur  pour  l'emploi  du  mot  avers  dans  la  langue 
française  écrite.  Et  cependant,  du  vivant  de  M.  Hennin, 
ce  mot,  de  tournure  si  française,  mais  si  peu  connu  en 


I  J.-F.-P.  Faiiris  de  Saint-Vincent.  Monnaies  des  comtes  de  Provence.  Aix,  an  IX, 
in-4,  pi. 

*  J.  Hager.  Description  des  médailles  chinoises  du  Cabinet  impérial  de 
France.  Paris,  1805,  in-4,  vign. 

^  T.-E.  Mionnet.  Description  des  médailles  antiques,  grecques  et  romaines. 
Paris,  181X5-1813,  6  vol.  de  texte  in-8  et  1  vol.  de  pi. 

*  A.-J.  Letronne.  Considérations  générales  sur  l'évaluation  des  monnaies 
grecques  et  romaines.  Paris,  1817,  in-4. 

5  Le  baron  N.-D.  Marchant.  Lettres  sur  la  numismatiq ue  et  l'histoire.  Metz, 
1818,  in-8,  pi.  et  vign. 

8  J.-F.  Tôchon  d'Annecy.  Recherches  historiques  et  géographiques  sur  les 
médailles  des  nomes  ou  préfectures  d'Egypte.  Paris,  1822,  in-4,  flg. 

'  De  Pina.  Leçons  élémentaires  de  numismatique  romaine.  Paris,  1823,  in-8. 

*  G.  Jacob.  Traité  élémentaire  de  numismatique  grecque  et  romaine,  d'après 
Eckel.  Paris,  1825.  2  vol.  in-8,  pi. 

8  E.-M.  Cousinéry.  Des  monnaies  de  la  ligue  achéenne.  Paris,  1825,  in-4,  pi. 
10  T. -M.  Dumersan.  Description  des  monnaies  antiques  du  Cabinet  de  M.  Allier 
de  Hauteroche.  Paris,  1829,  in-4,  pi. 

II  Comte  de  Renesse-Breidbach.  Histoire  num,ismatiq ue  de  l'évêché  et  princi- 
pauté de  Liège.  Bruxelles,  1831,  in-8,  pi. 


—  167  — 

France,  se  trouvait  fort  employé  en  Allemagne  ;  il  devait 
l'être  longtemps  après  1830  et,  chose  plus  curieuse  en- 
core, il  l'avait  été  plus  d'un  siècle  auparavant.  Ce  n'est 
pas  trop  s'avancer  de  dire  que  M.  Hennin  n'en  savait 
probablement  rien. 

Les  ouvrages  allemands  sur  la  numismatique,  écrits 
au  xix*"  et  même  dès  le  début  du  xviir  siècle,  où  se 
trouvent  employés  les  mots  avers  et  revers,  sont  assez 
nombreux.  Sans  sortir  de  ma  bibliothèque,  j'en  ai  trouvé 
une  vingtaine  K  Le  plus  ancien  est  le  Thesaurus  numis- 
matum  modernorum...  addida  latina  et  germanica  expli- 
catione,  publié  à  Nuremberg  de  1700  à  1720  (2  vol  in-f°). 
Des  recherches  faites  dans  les  bibliothèques  suisses  et 
allemandes,  entre  autres  dans  celles  de  Genève,  de  Zurich 
et  de  Leipzig,  ne  m'ont  pas  fait  découvrir  d'ouvrage  plus 
ancien  où  le  mot  avers  ait  été  employé.  Il  paraît  donc 


'  V'oici  les  principaux  : 

J.-H.  Lochner.  Sammluraj  merkwürdiger  Medaillen.  Nuremberg,  1737-1714,  8  vol. 
in-4,  pi. 

N umophiilaciuin  B urckhardianum.  Helmstœd,  1740,  2  vol.  in-4. 

Miehael-Gottlieb  Agnethler.  Martin  Schweizeis  Erlüuteruntj  Gold-  und  Silber- 
ner Müntzen  von  Siebenbürgen,  etc.  Halle,  1748,  in-4,  pl. 

F.  Exter.  Versack  einer  Sammlung  von  Pfältzischen  Medaillen  und  Münzen, 
etc.  Zweibruck,  1759-1769,  2  vol.  in-4,  pl. 

Johan-Tobias  Köhler.  Vollständiges  Ducaten-Cabinet,  etc.  Erster  Theil.  Hano- 
vre, 1759,  in-8. 

D.-Johan-Friedrich  Joachim.  Das  neueröffnetes  Münz-Cabinet.  Nuremberg,  1761- 
1770,  4  vol.  in-4,  vign. 

Kleine  Breiträge  zur  A  uj'nakme  and  A  usbreitung  der  M ünzwissenschaft. 
Anspach,  1768,  in-8,  pl. 

Gottlieb-Emanuel  von  Haller.  Seliweizerisckes  Münz-  und  Medaillenkabinet. 
Berne,  1780-1781,  2  vol.  in-8,  pl. 

Wilhelm-Gottlieb  Becker.  Zweihundert  seltene  Münzen  des  Mittelalters.  Dresde, 
1813,  in-4,  pl. 

D'  D.-C.  Beyschlag.  Versach  einer  Münzgeschichte  Augsburgs  in  dem  Mittel- 
alter, etc.  Stuttgard  et  Tubingue,  1835,  in-8,  pl. 

Joseph  Albrecht.  M ünsgesehichte  des  Hauses  Hohenlohe,  etc.  S.  1.,  1846,  in-4,  pl. 

A.  Freiherr  von  Berstett.  Münzgeschichte  des  Zähringcn-Badischer  Fürsten- 
hauses, etc.  Fribourg  i/B.,  1816,  in-1,  pl. 

J.-P.  Beierlein.  Medaillen  auf  ausgezeichnete  und  berühmte  Ba(/ern  in  Abbil- 
dung, etc.  Munich,  1851.  in-8,  pl. 

J.-F.  Weidhas.  Die  Brandenburger  Denare,  etc.  Berlin,  1855,  in-4,  pl. 

Jacob-C.-G.  Hoffmeister.  Historisch,  kritische  Beschreibung  aller  bis  jetzt 
bekannt  gewardenen  Hessischen  Münzen,  Medaillen  und  Marken,  etc.  Cassel 
et  Paris,  1857-1862,  2  vol.  in-8,  pl. 

D'  B.  Dudik.  Des  hohen  deutschen  Ritterordens  Münz-Sammlung  in  Wien. 
Vienne,  1858,  in-4,  pl. 


—  168  — 

probable  que  c'est  vers  la  fin  du  xvii*  siècle  que  ce  mot 
a  été  introduit  dans  les  ouvrages  allemands  traitant  de 
la  numismatique. 

On  observera  qu'il  est  sans  cesse  employé  dans  le  sens 
de  côté  opposé  à  revers,  c'est-à-dire  de  côté  droit;  il  n'y 
a  pas,  sous  ce  rapport,  la  moindre  contradiction,  ni  la 
moindre  hésitation. 

Si  du  langage  scientifique  nous  passons  dans  la  langue 
allemande  courante,  c'est  pour  constater  que  le  mot 
avers  ne  s'y  trouve  guère  avant  le  commencement  du 
xix^  siècle.  Je  l'ai  trouvé  pour  la  première  fois  dans  le 
dictionnaire  de  Campe  \  imprimé  à  Brunswick  en  1801, 
puis  dans  celui  de  Schmieder ^  publié  en  1811  à  Halle 
et  Berlin.  Dans  ces  deux  lexiques  il  est  clairement 
indiqué  comme  équivalent  à  Voixlerseite  ^  ou  BilcUeite; 
dans  le  second,  en  outre,  on  le  rattache  à  pars  adversa, 
'prima  frons,  antica. 

En  résumé,  la  langue  française  courante  a  officielle- 
ment ignoré  le  mot  avers.  La  littérature  numismatique 
française  ne  l'a  connu  que  depuis  1826  et  la  grande  ma- 
jorité des  numismates  s'est  refusée  à  lui  accorder  le  sens 
de  côté  droit,  attendu  qu'il  semblait  se  rattacher  à  aversus. 

Les  écrivains  numismates  allemands,  au  contraire,  ont 
fait  un  assez  fréquent  usage  de  ce  mot,  dès  la  fin  du 
xvir  siècle,  et  il  a  passé  dans  les  dictionnaires  environ 
un  siècle  plus  tard.  Constamment  employé  comme  équi- 
valent de  Vorderseite.,  avers  a  été  rattaché  à  aduersus. 

M.  le  professeur. D""  E.  Schröder,  l'éminent  philologue 
de  Gottingue,  m'écrivait  dernièrement  à  ce  sujet  que  si 
les  Allemands  ont  employé  avers  dans  le  sens  de  aduersus, 
il  est  probable  que  l'exemple  leur  est  venu  de  France. 

Au  premier  abord  cette  opinion  paraît  peu  soutenable. 


1  J-.H.  Campe.   Wörterbuch  zur  Erklärurif/  und    Verdeutsch unr/   der   unserer 
Spraelie,  etc.  Brunswick,  1801,  in-4.  . 

2  Schmieder's  Handwörterbuch  der  gesammten   Münzkunde.    Halle   et   Berlin, 
1811,  in-8. 


—  1G9  — 

Prétendre  que  le  mot  avers  a  été  emprunté  à  la  langue 
française,  dès  la  fin  du  xvii''  siècle,  alors  que  ce  mot  ne 
figure  nulle  part  dans  les  écrits  français  de  l'époque,  et 
lui  attribuer  un  sens  diamétralement  opposé  à  celui  que 
les  Français  lui  reconnaîtront  plus  tard,  alors  que  le  mot 
en  question  leur  aura  été  présenté,  c'est  à  coup  sûr  faire 
preuve  d'une  certaine  intrépidité.  Cependant  je  crois  que 
l'opinion  de  M.  le  professeur  Schröder  peut  se  soutenir, 
et  voici  l'explication  que  je  propose  : 

Il  faut  rappeler,  tout  d'abord,  qu'il  y  a  deux  sortes 
d'étymologies  :  l'étymologie  historique  qui  rend  compte 
de  la  descendance  réelle  d'un  mot,  par  étapes,  à  travers 
le  temps,  puis  l'étymologie  de  convention  qui  signifie 
simplement  que  la  transformation  du  latin  en  français 
serait  juste  sous  une  forme  donnée,  malgré  que  ce  ne 
soit  pas  la  véritable  histoire  du  mot. 

Pour  moi,  le  mot  avers  ne  se  rattache  au  latin  par  au- 
cune filiation  historique.  Il  ne  dérive  ni  de  adversus,  ni 
de  aversus.  C'est  un  mot  qui  s'est  formé  grâce  au  voisi- 
nage du  mot  revers  et  par  opposition  à  ce  mot. 

Si  l'on  veut  bien  y  prendre  garde,  le  mot  avers  est  autre- 
ment plus  répandu  qu'il  ne  semble  parmi  les  personnes 
cultivées,  mais  non  initiées  à  la  numismatique.  Chacun 
peut  aisément  s'en  convaincre  et  j'en  ai  fait  maintes  fois 
l'expérience. 

M.  le  professeur  Théodore  Flournoy,  le  psychologue 
bien  connu,  «  croit  que  cette  attraction  que  le  public 
((  éprouve  pour  avers  vient  simplement  de  notre  tendance 
((  psychologique  à  retenir  les  couples  des  contraires,  sur- 
ce  tout  s'ils  ont  quelque  ressemblance  verbale  (engagé, 
«  dégagé).  Il  arrive  souvent,  dans  l'état  de  distraction  ou 
((  de  fatigue,  qu'on  dise  hier  pour  aujourd'hui,  ouvrir  pour 
«  fermer,  ce  qui  prouve  la  forte  association  de  ces  termes 
<(  à  sens  contraire.  Avers-revers  forme  un  couple  parfait 
«  qui  rappelle  un  peu  aller  et  retour  et  dont  l'association 
((  comme  contraires  est  extrêmement  puissante.  » 


—  170  — 

Il  me  paraît  dès  lors  fort  possible  que  le  mot  avers  se 
soit  formé  au  xvii^  siècle  par  opposition  à  revers,  sans 
qu'on  ait  tout  d'abord  le  moins  du  monde  songé  à  le 
rattacher  au  latin.  Ce  mot  serait  resté  dans  la  langue 
parlée  et  c'est  là  que  les  numismates  allemands  l'au- 
raient pris.  Ils  n'auraient  pas  pu  l'emprunter  à  la  langue 
écrite  puisqu'il  n'y  figurait  pas  encore. 

Un  siècle  plus  tard,  les  philologues  allemands  ont 
cherché  à  rattacher  ce  mot  à  adversus.  Sans  doute 
n'avaient-ils  plus  sous  les  yeux  le  couple  adversus-aversus. 
Ils  ont  ainsi  pu  faire  une  étymologie  de  convention,  qui 
ne  blesse  pas  la  syntaxe  latine,  mais  qui  n'a  aucune 
valeur  historique. 

Si  le  mot  avers  n'a  pas  d'étymologie  historique,  on  peut 
aussi  bien  le  faire  dériver  cVaversus  que  d'adversus  ;  dès 
lors,  il  peut  alternativement  signifier  revers  ou  droit. 
C'est  pour  cette  raison  que  ce  mot  malheureux,  créé 
pour  l'oreille  seulement,  doit  être  officiellement  prohibé. 

Nous  avons  en  français  un  adjectif  droit  dérivé  de 
directus  et  deux  substantifs  de  même  origine,  droit  au 
sens  de  droit  juridique  et  droit  au  sens  de  côté  droit. 

Aucun  de  ces  mots  ne  semble  correspondre  bien 
exactement  par  le  sens  au  mot  droit  que  nous  employons 
en  numismatique.  Il  semblerait  plutôt  que  nous  tradui- 
sions rectus,  participe  de  rego  dont  le  sens  est  correct, 
bon  :  recta  domus,  recta  consilia.  Nous  l'employons  en 
outre  dans  sa  forme  Substantive  :  le  droit.  L'emploi  de 
ce  mot  ne  fait  au  reste  que  répéter  l'opposition  consa- 
crée dans  maintes  locutions,  comme  Vendroit  et  Venvers. 

Jacques  de  Bie,  dans  la  France  înétallique\  publiée  en 
1636,  paraît  être  le  premier  numismate  qui  ait  fait  usage 
de  ce  mot,  sous  forme  de  la  partie  droite.  Depuis  lors, 
il  n'a  guère  été  employé  avant   le   commencement  du 

•  Op.  cit. 


—  171  — 

siècle  passé.  A  partir  de  cette  époque  jusqu'à  nos  jours, 
le  mot  droit  se  trouve  dans  les  écrits  de  la  plupart  des 
numismates  ;  on  peut  même  dire  qu'il  aurait  déjà  passé 
dans  la  langue  courante,  si  le  mot  avers  en  était  officielle- 
ment retranché  et  si  l'on  pouvait  convenir  d'une  défini- 
tion satisfaisante  de  ce  mot  droit.  Nous  le  trouvons  en 
effet  dans  les  Additions  et  corrections  du  Dictionnaire  de 
Littré,  de  1873,  comme  aussi  dans  le  Supplément  de  1897 
de  ce  dictionnaire.  Nous  le  trouvons  dans  l'excellent 
dictionnaire  de  MM.  Hatzfeld  et  Darmesteter,  et  dans  ces 
deux  ouvrages  avec  la  définition  :  n  Droit  par  opposition 
«  à  revers  :  Le  côté  droit  d'une  médaille,  celui  qui  porte 
«  la  figure,  substantivement,  le  droit  d'une  médaille.  » 

Cette  définition  n'est  sans  doute  pas  assez  générale, 
mais  le  problème  consiste  précisément  à  en  trouver  une 
qui  soit  applicable  à  toutes  les  formes  que  le  droit  peut 
revêtir  relativement  au  revers. 

La  qualité  de  côté  droit  n'est  acquise  à  ce  côté  que 
par  la  comparaison  qui  en  est  faite  avec  le  côté  opposé, 
et  le  seul  avantage  qui  en  résulte  pour  lui,  c'est  la  prio- 
rité dans  les  descriptions.  Nous  dirons  donc  que  «  le 
«  droit  d'une  pièce  de  monnaie  ou  d'une  médaille,  c'est 
«  le  côté  par  où  doit  commencer  la  lecture  des  légendes 
«  ou  la  description  de  la  pièce  et  que  le  revers  est  le  côté 
«  opposé  au  droit.  » 

La  commission  nommée  par  le  bureau  organisateur  du 
congrès  pour  établir  une  codification  des  méthodes  des- 
criptives en  numismatique  propose  au  congrès  de  prendre 
la  résolution  suivante  : 

Le  Congrès  de  numismatique  réuni  à  Bruxelles,  en 
juin  1910,  considérant  que  le  mot  avers  n'a  pas  d'éty- 
mologie  historique  et  que  les  étymologies  de  convention 
qui  lui  ont  été  appliquées  le  rattachent  tantôt  à  adversus, 
tantôt  à  aversus,  risquant  ainsi  de  créer  de  la  confusion 
pour  le  sens  de  ce  mot;  considérant  en  outre  qu'avers 


—  172  — 

présente  une  grande  attraction  pour  les  personnes  non 
initiées,  en  raison  du  couple  de  contraires  qu'il  forme 
avec  revers,  le  congrès  émet  le  vœu  que  le  mot  avers 
soit  définitivement  aboli  et  remplacé  par  le  mot  droit, 
pris  substantivement,  pour  désigner  le  côté  d'une  mon- 
naie ou  d'une  médaille  par  où  doit  commencer  la  lec- 
ture des  légendes,  ou  la  description  de  la  pièce,  le  mot 
revers  étant  appliqué  au  côté  opposé. 


DEUXIÈME  QUESTION 

Comment  faut-il  indiquer  le  sens  que  suivent  les  légendes 
et  le  point  d'oij  elles  partent  ? 

Rien  n'est  moins  précis  que  la  méthode  employée 
jusqu'ici  pour  l'énoncé  des  légendes  numismatiques.  A 
moins  d'une  circonlocution,  on  ne  saurait  désigner  une 
légende  dont  le  haut  des  lettres  regarde  le  centre  de  la 
pièce  et  qui  chemine  en  sens  inverse  du  sens  ordinaire. 
Ce  sens  ordinaire  lui-même  ne  saurait  être  précisé,  sauf 
à  faire  intervenir  aussi  la  position  des  lettres. 

La  légende  part-elle  du  haut  de  la  pièce,  ou  d'un  point 
quelconque  de  la  circonférence,  on  ne  sait  comment  faire 
pour  indiquer  ce  point,  et,  s'il  s'agit  de  désigner  l'en- 
droit du  champ  où  commence  une  légende,  l'embarras 
est  plus  grand  encore. 

Depuis  trois  ans  déjà,  une  méthode  a  été  proposée 
pour  l'énoncé  des  légendes  qui  semble  avoir  pour  elle 
la  simplicité  et  la  précision  K 

Je  dois  dire  que  la  commission  s'est  partagée  à  cet 
égard.  Deux  de  ses  membres,  MM.  Alvin  et  Wigersma, 


1  Revue  numismatique,  4'  série,  t.  XI.  Paris,  1907,  p.  XCVI.  —  Revue  suisse  de 
numismatique,  t.  XIV.  Genève,  1908,  p.  212.  —  Frankfurter  Münzzeitung,  8.  Jahr- 
gang. Francfort,  1908,  p.  343. 


—  173  — 

trouvent  cette  méthode  trop  compliquée.  En  revanche, 
M.  Bordeaux  kii  est  très  sympathique,  mais  en  homme 
sage  et  avisé,  il  m'a  fait  observer  qu'il  ne  faut  jamais 
chercher  à  imposer  une  innovation,  elle  doit  être  admise 
à  son  heure,  une  fois  que  quelques  personnes  ont  com- 
mencé à  la  reconnaître  pratique  et  à  l'employer. 

Voici  donc  la  méthode  que  je.  me  borne  simplement, 
non  pas  à  proposer,  mais  à  exposer. 

Il  y  a  trois  sortes  de  légendes  : 

1°  Les  légendes  circulaires  directes  (D)  qui  se  déve- 
loppent dans  le  sens  des  aiguilles  de  la  montre; 

2^  Les  légendes  circulaires  indirectes  (I)  qui  se  déve- 
loppent en  sens  inverse  des  premières; 

3"  Les  légendes  inscrites  dans  le  champ  (G),  y  com- 
pris l'exergue  qui  est  séparé  du  champ  par  un  trait. 

Les  légendes  du  champ  peuvent  être  droites,  rétro- 
grades ou  boustrophédon  '. 

Pour  indiquer  le  point  d'où  part  la  légende,  on  place 
la  pièce  à  décrire  sur  le  cadran  d'une  montre,  ou  celui 
d'une  pendule,  ou  encore  sur  un  disque  imprimé  à  cet 
effet,  en  ayant  soin  que  la  pièce  soit  bien  au  milieu  du 
cadran  et  que  les  deux  axes  de  la  pièce  et  du  cadran 
coïncident. 

Pour  les  légendes  circulaires  directes  et  indirectes,  on 
lit  le  nombre  de  degrés  correspondant  au  commence- 
ment de  la  légende  en  la  faisant  précéder  des  lettres 
D  ou  I,  suivant  que  la  légende  est  directe  ou  indirecte. 

Si  la  légende  est  inscrite  dans  le  champ,  on  relie  par 
des  lignes  idéales  les  chiffres  de  la  gauche  avec  ceux  de 
la  droite  du  disque,  de  façon  à  former  les  lignes  55-5, 
50-10,  45-i5,  40-20  et  35-25,  etc.,  et  l'on  énonce  la  légende 
en  la  faisant  précéder  de  l'indication  C.  directe,  I.  indi- 
recte, R.  rétrograde  et  B.  boustrophédon,  suivie  du  pre- 


'  Je  remercie  MiM.  Irnhoof-Blumer  et  Adrien  Blanchet  pour  les  renseignements  qu'ils 
ont  bien   voulu   me  fournir  sur  l'origine  des  légendes  boustrophédon. 


—  174  — 

mier  des  chiffres  sur  la  ligne  desquels  le  commence- 
ment de  la  légende  se  trouve  tracé  \ 

S'il  s'agit  de  décrire  une  pièce  figurée  sur  un  livre,  on 
fera  usage  d'un  disque  transparent  imprimé  sur  cellu- 
loïde  2. 

La  méthode  exposée  ci-dessus  convient  à  toutes  les 
langues  et  à  toutes  les  légendes  monétaires;  elle  se  com- 
prend rapidement;  elle  est  en  outre  la  concision  et 
l'exactitude  môme. 

Le  Congrès  international  de  numismatique,  réuni  à 
Bruxelles  en  juin  iOlO,  a  pris  quelques  résolutions 
émises  sous  forme  de  vœux,  dont  nous  donnons  le 
détail  un  peu' plus  loin  ^  Le  congrès  a  renoncé  à 
donner  une  définition  du  mot  droit,  mais  il  a  décidé 
que  le  mot  avers  serait  aboli  et  remplacé  par  le  mot 
droit. 

Quant  à  l'emploi  du  disque,  que  nous  nous  sommes 
borné  à  exposer,  et  grâce  surtout  à  l'appui  que  M.  P. 
Bordeaux  a  bien  voulu  donner  à  cette  méthode,  le  con- 
grès en  a  admis  l'emploi  pour  tous  les  cas  où  elle  sem- 
blerait nécessaire. 

Eug.  Demole. 


1  II  est  évident  que  cette  lecture  donne  l:i  situation  de  la  légende  du  champ,  de 
haut  en  bas,  ce  qui  est  généralement  le  plus  important.  Si  l'on  voulait  avoir  la  situa- 
tion de  la  même  légende  de  gauche  à  droite,  on  répéterait  la  même  opération  que 
ci-dessus,  mais  en  traçant  les  lignes  idéales  de  façon  à  relier  les  chiffres  du  haut  du 
disque  avec  ceux  du  bas.  '   . 

*  L'imprimerie  H.  Jarrj's,  4,  rue  de  la  Treille,  à  Genève,  se  charge  de  fournir  les 
disques  nécessaires    soit  en  carton,  soit  en  celluloïde. 

3  Voir  page  179. 


MELANGES 


lie  Congrès  de  iiiiiuisniatiqae  et  d'art  de  la  médaille 
coiitemporaiiie,  Bruxelles  1010. 

Le  troisième  congrès  de  numismatique,  organisé  par  la  Société 
royale  belge  de  numismatique  et  la  Société  hollandaise-belge  des  Amis 
de  la  médaille  d'ai't,  s'est  réuni  à  Bruxelles,  du  26  au  29  juin  1910. 
Plus  de  trois  cent  cinquante  personnes  ont  adhéré  au  congrès  et  le 
nombre  des  mémoires  présentés  a  dépassé  la  soixantaine. 

Il  appartient  au  comité  d'organisation  du  congrès  de  présenter  un 
volume  qui  rendra  compte  de  tous  les  travaux  lus  à  cette  occasion. 
Nous  désirons  simplement  rappeler  ici  les  faits  principaux  qui,  en 
dehors  des  séances  proprement  dites,  ont  illustré  ces  quatre  journées 
si  bien  remplies  et  réussies. 

Le  congrès  fut  ouvert  le  dimanche  26  juin  1910,  à  11  heures, 
au  palais  des  Académies,  par  M.  le  baron  Descamps-David,  ministre 
des  Sciences  et  des  Arts.  M.  Ch.  Buis,  ancien  bourgmestre  de  Bruxel- 
les, a  souhaité  la  bienvenue  aux  congressistes.  Des  discours  ont  encore 
été  prononcés  par  MM.  le  vicomte  de  Jonghe  et  A.  de  Witte,  prési= 
dents  du  comité  d'organisation,  et  V.  Tourneur,  secrétaire  général  du 
congrès.  L'assemblée  a  nommé  M.  Ernest  Babelon  président  de  la 
section  de  numismatique,  et  M.  Ch.  Buis,  président  de  la  section  de  la 
médaille. 

A  1  heure,  un  déjeuner  de  cent  vingt-cinq  couverts,  réunissait  à 
la  Taverne  royale  la  plus  grande  partie  des  congressistes.  L'animation 
des  convives  ne  fut  surpassée  que  par  la  distinction  et  la  variété  du 
menu.  Aussi  les  toasts  furent-ils  vigoureusement  portés.  Nous  pardon- 
nera-t-on  de  les  avoir  quelque  peu  oubliés  ?  Un  seul,  le  premier,  le 
plus  important,  nous  est  demeuré,  ce  fut  le  toast  porté  en  termes 
excellents  par  M.  E.  Babelon  aux  souverains  LL.  MM.  le  roi  et  la 
reine  de  Belgique.  Vinrent  ensuite  des  discours  de  MM.  Buis,  ancien 


—  176  — 

bourgmestre,  et  Max,  bourgmestre  actuel,  puis  de  MM.  le  vicomte  de 
Jonghe,  A.  de  Witte  et  V.  Tourneur.  J'en  oublie  sûrement  et  non  des 
moindres. 

A  4  heures,  la  plupart  des  convives  se  retrouvaient  au  palais 
de  l'Exposition  pour  examiner  en  détail  le  stand  de  l'Administration 
des  monnaies,  dont  MM.  Ch.  Le  Grelle,  commissaire  des  monnaies,  et 
A.  de  Witte,  l'un  des  présidents  d'organisation  du  congrès,  leur  faisaient 
les  honneurs. 

Dans  un  espace,  peut-être  un  peu  restreint,  vu  Faffluence  des 
visiteurs,  on  avait  installé  quelques-unes  des  machines  qui,  de  nos  jours, 
servent  à  graver  et  à  frapper  les  monnaies  et  les  médailles.  On  voyait 
tout  d'abord  fonctionner  un  tour  à  réduire,  sorti  des  ateliers  de 
M.  Janvier,  de  Paris,  qui,  en  supprimant  le  patient  labeur  du  graveur, 
permet  au  modeleur  de  produire  un  poinçon  pour  la  frappe.  Une  presse 
monétaire  se  trouvait  en  activité  dans  le  voisinage  et  frappait  sans 
bruit,  mais  avec  célérité,  un  charmant  jeton,  dû  à  M.  A.  Michaux, 
graveur  de  la  Monnaie  de  Bruxelles,  portant  sur  ses  deux  faces  Jadis 
et  Aujourd'Jmi.  Jadis,  c'était  le  monnayage  au  marteau,  bruyant 
héritage  de  l'antiquité  qui  demandait  beaucoup  de  temps  et  une 
grande  pratique.  Aujourd'hui^  c'est  une  presse  silencieuse  et  puissante 
qui  fournit  soixante  pièces  frappées  par  minute.  Une  troisième  machine, 
une  perforatrice,  destinée  seulement  à  produire  le  trou  central  qui  se 
voit  sur  les  pièces  de  nickel  belges,  se  trouvait  également  exposée, 
mais  ne  fonctionnait  pas. 

Tout  autour  de  la  salle  et  des  diverses  machines,  on  voyait  expo- 
sées dans  des  vitrines  les  matrices  des  médailles  les  plus  récentes, 
conservées  au  Musée  de  la  monnaie  ;  les  pièces  de  Belgique  et  du 
Congo,  accompagnées  de  nombreux  essais,  les  monnaies  frappées  à 
Bruxelles  pour  le  compte  des  gouvernements  étrangers  ^  ;  enfin,  des 
spécimens  des  principales  espèces  ayant  actuellement  cours  dans  les 
divers  Etats  du  globe.  Cette  partie  de  l'exposition  a  été  organisée  par 
les  soins  de  M.  A.  de  Witte,  qui  a  su  la  rendre  aussi  instructive 
qu'attrayante.  11  l'a  complétée  par  l'exhibition  d'une  vingtaine  de 
boîtes  à  dénéraux,  soit  poids  monétaires,  sorties  de  ses  collections  et 


'  Pour  la  Suisse  331,^29  pièces  d'or  d'une  valeur  de  (5,624, 580  francs  et  3,400,000  pièces 
d'argent  d'une  valeur  de  7,600,000  francs,  frappées  en  1873,  1874,  1886,  1889  et  1898.  Il 
faut  observer  toutefois  que  la  plupart  des  livraisons  faites  par  la  Monnaie  de 
Bruxelles  à  la  Suisse  ne  comportent  que  le  découpage  des  flans.  En  1874  seulement 
cette  Monnaie  a  livré  1.4CK),0(X)  pièces  frappées  de  5  francs. 


—  177  — 

fort  employées  jadis  dans  les  provinces  belges,  et  du  reste  dans  toute 
l'Europe,  pour  contrôler  le  poids  des  espèces  d'or. 

Quelques  congressistes  rendirent  alors  visite  à  l'exposition  de 
M.  Etienne  Bourgey,  qui  a  eu  le  talent  de  grouper  dans  un  espace 
restreint  un  nombre  respectable  de  pièces  fort  intéressantes. 

La  grande  attraction  du  soir  était  la  réception  du  bourgmestre  et 
des  échevins  dans  les  salons  de  l'Hôtel  de  Ville.  Tout  le  monde  connaît 
cet  intéressant  édifice,  construit  dans  la  première  moitié  du  xv"  siècle, 
en  style  gothique  flamand,  d'après  les  plans  de  l'architecte  van  Thienen. 
Décoré  à  l'intérieur  avec  goût,  il  offre  une  succession  de  salons 
luxueux,  fort  bien  appropriés  à  la  réception.  C'est  là  que  M.  le 
bourgmestre  Ad.  Max  et  MM.  les  échevins  faisaient  les  honneurs  de 
l'antique  cité  bi'abançonne.  Une  foule  nombreuse  et  parée  animait  les 
somptueux  appartements,  et  un  orchestre  de  choix,  dont  plusieurs 
artistes  du  Conservatoire  royal,  ajoutait  aux  charmes  de  cette  belle 
soirée. 

Le  lendemain  matin,  à  9  heures,  le  travail  des  sections  commençait 
au  palais  des  Académies.  Après  avoir  procédé  à  la  nomination  des 
vice-présidents,  les  communications  se  succédèrent  jusqu'à  midi.  A 
2  heures,  M.  Victor  Tourneur,  secrétaire  général,  groupait  autour 
de  lui,  au  palais  du  Cinquantenaire,  tous  les  amis  de  la  médaille 
contemporaine,  et,  dans  une  conférence  très  écoutée,  il  définissait  la 
tendance  des  diverses  écoles  de  notre  temps  et  l'idéal  auquel  elles 
doivent  atteindre. 

L'assistance  put  alors  visiter  le  salon  international  de  la  médaille 
contemporaine,  superbe  exposition  à  laquelle  dix-huit  pays  et  deux 
cent  quarante-quatre  exposants  ont  pris  part.  C'est  la  France  qui  offre 
l'exposition  la  plus  vaste,  car  on  peut  y  admirer  l'œuvre  de  quelques 
artistes  décédés,  à  côté  d'un  grand  nombre  d'autres  qui"  sont  encore 
vivants.  Cette  exposition  a  été  organisée  avec  goût  et  une  bonne 
entente  de  l'art  par  M.  F.  MazeroUe,  délégué  du  gouvernement 
français. 

Les  œuvres  des  artistes  belges  vivants  sont  aussi  richement  repré- 
sentées et  cette  exposition  forme  un  tout  remarquable.  Dans  la  partie 
réservée  à  la  Suisse,  on  peut  admirer  des  médailles  et  des  plaquettes 
de  M'""  Gross-Fulpius,  de  M""  Clotilde  Roch,  puis  de  MM.  Hans  Frei 
et  Henri  Huguenin. 

De  4  à  6  heures,  les  congressistes  se  rendent  à  l'exposition 
de  l'art  belge  au  xyii'  siècle.  C'est  ici  la  merveille  de  l'Exposition  de 


BEVIE   .NUM.    T.    XVI 


12 


—  478  — 

Bruxelles.  Qu'on  se  représente  tout  ce  que  l'école  flamande  a  produit 
de  plus  exquis,  la  plupart  des  œuvres  de  Rubens,  Jordaens,  van  Dyck, 
des  Teniers  et  tant  d'autres,  envoyées  des  quatre  coins  de  l'Europe, 
groupées  dans  une  douzaine  de  salons  et  précédées,  dans  le  salon 
d'entrée,  par  les  portraits  d'Albert  et  d'Isabelle  qui  eurent  l'honneur 
insigne  de  régner  au  début  de  ce  xvii"  siècle,  si  glorieux  pour  l'art 
belge  !  Ah,  que  de  belles  choses  et  comme  la  compagnie  de  ces  mer- 
veilleuses productions  du  génie  humain  soulage  et  console  du  triste 
défilé  d'œuvres  sans  nom  qui  nous  sont  imposées  par  tant  d'artistes 
modernes  ! 

Les  médailles  belges  du  xvii"  siècle  se  trouvaient  abondamment 
exposées  et  provenaient  soit  du  Cabinet  des  médailles  de  l'Etat  belge, 
soit  de  celui  de  La  Haye,  soit  aussi  des  riches  collections  de  Jonghe, 
de  Witte,  Visart  de  Bocarraé  et  d'autres  encore. 

Le  mardi  28  juin,  il  y  eut  deux  séances  de  travaux,  de  9  heures  à 
midi  et  de  4  à  6  heures.  Entre  temps,  de  2  à  4  heures,  le  congrès 
visita  le  musée  et  les  ateliers  de  la  Monnaie  de  Bruxelles.  M.  A.  de 
Witte,  puis  M.  Ch.  Le  Grelle,  commissaire  des  monnaies,  donnèrent 
successivement  d'intéressants  détails  à  l'assemblée  sur  le  musée  de  la 
Monnaie  qui  conserve  précieusement  un  grand  nombre  de  coins  anciens 
et  modernes,  puis  la  visite  des  ateliers  se  fit  par  escouades  de  quinze 
à  vingt  personnes,  guidées  par  MM.  Le  Grelle,  Verhas  et  de  Witte. 

La  fabrication  des  monnaies  s'effectue  en  Belgique  par  les  soins 
d'un  entrepreneur  portant  le  titre  de  directeur  de  la  fabrication.  Le 
directeur  de  la  fabrication  opère  le  monnayage  des  espèces  dans  les 
locaux  et  avec  un  matériel  appartenant  à  l'Etat,  suivant  des  tarifs  fixés 
^ar  des  arrêts  royaux.  La  surveillance  que,  dans  l'intérêt  du  public, 
l'Etat  exerce  sur  les  nwnnaies,  est  confiée  à  une  administration 
spéciale,  dirigée  par  le  commissaire  des  monnaies,  actuellement 
M.  Ch.  Le  Grelle,  agissant  sous  l'autorité  du  ministre  des  Finances. 

Les  ateliers  de  gravure  sont  séparés  des  ateliers  de  la  fabrication. 
Ils  comprennent  deux  balanciers,  un  à  main,  employé  pour  la 
confection  des  coins  monétaires,  l'autre  à  vapeur,  pour  la  frappe  des 
médailles.  La  force  motrice  est  donnée  à  toute  l'usine  par  deux 
machines  à  vapeur  accouplées,  d'une  force  totale  de  160  chevaux. 
Les  fonderies  des  alliages  peuvent  produire  par  vingt-quatre  heures 
des  lattes  d'or  d'un  poids  de  1000  kg.,  des  lattes  d'argent  d'un  poids 
de  10,000  kg.,  des  lattes  de  nickel  allié  d'un  poids  de  3500  kg. 

La  salle  de  frappe  comprend  quatorze  presses  du  système  Ulhorn. 


—  179  — 

Fonctionnant  ensemble,  en  1909,  pour  la  frappe  des  monnaies  d'argent, 
de  nickel  et  de  bronze,  ces  presses  ont  parfois  battu  par  journée  de 
travail  plus  de  480,000  pièces  représentant  un  poids  d'environ  2000  kg. 
de  métal.  La  visite  de  la  Monnaie  de  Bruxelles  a  été  particulièrement 
instructive  et  intéressante,  et  chacun  a  pu  se  convaincre  de  l'ordre  et 
de  la  bonne  administration  qui  règne  dans  cette  excellente  maison. 

Le  mercredi  29  juin,  dernier  jour  du  congrès,  les  travaux 
s'achèvent  au  palais  des  Académies.  Grâce  au  savoir  faire  et  à 
l'énergie  de  M.  V.  Tourneur,  secrétaire  général,  qui  a  résumé 
succinctement  un  bon  nombre  de  mémoires  dont  les  auteurs  étaient 
absents,  le  programme  un  peu  chargé  du  congrès  a  pu  s'achever  à  la 
satisfaction  générale. 

A  2  heures,  visite  au  Cabinet  des  médailles,  sous  la  conduite  de 
MM.  F.  Alvin  et  V.  Tourneur.  Les  pièces  de  cet  important  dépôt 
exposées  aux  yeux  du  public  sont  fort  nombreuses  et  disposées  de  telle 
sorte  que  le  visiteur,  pour  peu  qu'il  ait  le  désir  de  s'instruire,  doit  en 
retirer  de  sérieux  avantages. 

A  3  7-2  heures,  et  pour  la  dernière  fois,  les  congressistes  sont  réunis 
dans  la  belle  salle  de  l'Académie  des  sciences.  MM.  V.  Tourneur 
et  de  Breyne  donnent  un  compte  rendu  succinct,  mais  fort  exact  de 
l'activité  du  congrès  dans  les  deux  sections,  et  ils  lisent  les  six 
résolutions  qui  ont  été  émises  sous  forme  de  vœux  :  les  voici  par  ordre 
chronologique  : 

Premier  vœu  :  Supprimer  le  mot  avers  de  la  terminologie  numisma- 
tique et  le  remplacer  par  le  mot  droit. 

Deuxième  vœu  :  Accorder  pleine  liberté  aux  conservateurs  des 
collections  numismatiques  en  ce  qui  concerne  l'échange  et  la  vente 
des  doubles  ;  mettre  à  leur  disposition  une  somme  liquide  pour  les 
acquisitions  urgentes  (trouvailles,  etc.). 

Troisième  vœu  :  Employer  la  méthode  de  division  du  cadran  en 
60  degrés  pour  indiquer  le  sens  et  le  point  de  départ  des  légendes,  pour 
tous  les  cas  où  cela  paraîtrait  nécessaire. 

Quatrième  vœu  :  Inscrire  partout,  dans  les  programmes  de  l'ensei- 
gnement supérieur,  la  numismatique  et  la  sigillographie,  d'abord  dans 
l'intérêt  de  la  science  elle-même,  puis  dans  le  but  de  former  des 
conservateurs  capables  de  classer  les  collections  et  d'en  publier  les 
catalogues. 

Cinquième  vœu  :  Encourager  l'étude  des  monnaies  de  compte  natio- 
nales dans  chaque  pays. 


—  180  — 

Sixième  vœu  :  Organiser  dans  les  expositions  des  beaux-arts  des 
salons  de  la  médaille  contemporaine. 

Ces  six  vœux  sont  ratifiés  par  l'assembiée  générale  du  congrès. 

M.  Buis,  ancien  bourgmestre,  prononce  alors  le  discours  de  clôture. 
L'orateur  parle  de  la  i-éforme  de  l'enseignement  académique,  où  il 
voudrait  voir  pénétrer  la  méthode  de  l'intuition,  comme  dans  l'ensei- 
gnement primaire,  pour  initier  l'élève  à  la  technique  de  l'art.  Puis  il 
salue  les  membres  étrangers  du  congrès  qui  ont  suscité  ici  une  durable 
amitié,  fondée  sur  l'estime  et  l'admiration, 

M.  Babelon  remercie,  au  nom  des  étrangers,  leurs  confrères  belges 
de  leur  chalem*eux  accueil  et  constate  le  grand  succès  du  congrès,  au 
point  de  vue  scientifique  et  artistique. 

D'autres  délégués  parlent  encore  dans  le  même  sens,  en  français,  en 
italien  et  en  allemand,  et  remercient  les  organisateurs.  La  séance  est 
alors  levée. 

Le  troisième  congrès  de  numismatique  a  été  l'occasion  de  plusieurs 
travaux  importants  ;  il  a  formulé  des  vœux  qui,  nous  l'espérons,  pren- 
dront force  de  loi,  mais  nous  tenons  en  outre  à  constater  ici  qu'en 
dehors  de  sa  valeur  pour  la  science,  ce  congrès  a  pleinement 
répondu  à  ce  qu'on  attendait  de  lui,  en  rapprochant  plus  intimement 
bien  des  travailleurs  qui,  jusqu'alors,  ne  se  connaissaient  que  par  des 
lettres  échangées  ou  par  leurs  travaux.  En  outre,  il  a  procuré  à  nos 
amis  de  Belgique  l'occasion  de  prouver  une  fois  de  plus  leur  talent 
d'organisation  et  leur  inlassable  hospitalité.  Eug.  Demole. 

Lie  propriétaire  présumé  du  trésor  de  la  forêt 
de  Finges. 

On  se  rappelle  qu'au  mois  d'avril  1908,  un  trésor  important  de 
monnaies  d'or  et  d'argent,  appartenant  aux  xiii^,  xiv**  et  xv*'  siècles, 
fut  découvert  en  Valais,  non  loin  de  Sierre  \  Ce  trésor  était  contenu 
dans  une  channe  octogonale  en  étain,  sur  l'anse  de  laquelle  on  avait 
gravé  à  la  main  une  signature  dont  voici  l'exacte  reproduction  : 
RO  .  FABRY • 


ReoLie  suisse  de  nuinisinati/jae,  t.  XV,  liJOy,  pp.  äl2-2Ii). 


—  181  — 

Les  pièces  les  plus  récemment  émises  de  ce  trésor  appartenaient 
au  doge  de  Venise  Michel  Sténo  (1400-1413).  Nous  avons  par  te  fait 
été  amené  à  supposer  que  le  trésor  de  la  forêt  de  Finges  dut  être 
enfoui  lors  des  troubles  qui  amenèrent  la  chute  de  la  maison  de 
Rarogne  et  de  l'aristocratie  féodale  dans  le  Valais,  c'est-à-dire  entre 
1400  et  1420. 

Si  l'on  compulse  les  Documents  relatifs  à  r histoire  du  Valais  \ 
publiés  par  l'abbé  J.  Gremaud,  on  voit  que  de  1377  à  1387  il  est  fait 
à  plusieurs  repi'ises  mention  d'un  Fabri  qui  peut  avoir  été  le  proprié- 
taire et  l'enfouisseur  du  trésor  de  la  forêt  de  Finges.  Ce  personnage, 
parfois  qualifié  de  noble,  est  indiqué  comme  bourgeois  de  Loëche  et  il 
figure  dans  les  actes  soit  comme  témoin,  soit  comme  délégué  de  la 
communauté  de  ce  village  : 

«...  Johannes  Fabri  de  Leuca,  clericus,  Rudinus,  fratei*  ejus  et 
«  Stephanus  Martini  Hogyer  de  Albignon;  iidem  nobilis,  Johannes, 
«  Budinus  et  Stephanus  ^,  etc.  » 

«...  Johannes  Walandier,  Rodinus  Fabri,  burgenses  Leuce  ^.  » 

«  • .  .Johannes  Fabri,  Rodinus,  ejus  frater  ^,  etc.  » 

«  ...Roduyno  Fabri...  suis  et  totius  communitatis  et  parochi 
«  Leuche  ^,  etc.  » 

«  . .  .et  Rondino  Fabri  de  Leucha  ^,  etc.  » 

«...  Rodinum  Fabri . . .  omnes  burgenses  ville  Leuce  '',  etc.  » 

Ces  différents  prénoms  font  au  nominatif  Rudinus,  Rodinus, 
Roduynus,  Rondinus,  soit  Rudinus  et  probablement  Rudin  ou  Rodin. 

Rudinus,  dans  une  localité  comme  Loëche,  située  à  la  frontière  de 
la  partie  du  Valais  où  l'on  parle  allemand,  est  probablement  un  dimi- 
nutif de  Rudolfus  ^ 

D'autre  part,  nous  trouvons  dans  les  mêmes  Documents,  mais  à  une 
date  légèrement  postérieure,  un  membre  de  la  famille  Fabri  qui 
s'appelle  Rolet  : 

«  ...ad  instantiam  et  requisitionem  providorum  virorum  Nicolini 


'  Mémoires    et    documents  publiés  par   la    Société    d'histoire    de    la    Suisse 
romande,  t.  XXXVII,  pp.  87,  198,  282,  326,  333  et  551. 
«  Ibid.,  p.  87.  5  Ibid.,  p.  5£1. 

s  Ibid.,  p.  198.  «  Ibid.,  p.  326. 

*  Ibid.,  p.  282.  '  Ibid.,  p.  333. 

*  Cette  hypothèse  s'est  trouvée  confirmée  par  deux  communications,  l'une  émanant 
de  M.  l'abbé  D.  Imesch,  curé  de  Naters,  et  l'autre  de  M.  Ch.  de  Rivaz,  président  de 
la  Commission  cantonale  des  monuments  historiques  du  Valais. 


—  182  — 

«  Kalbermatter  et  Roleti  Fabri,  nunc  civium  et  sindicorum  Sedu- 
«  nensis.  . .  ^  ».  Cet  acte  est  de  1414;  en  voici  un  autre  de  1422: 
«  .  .  .fuerunt  personnaliter  constituti  Boletus  Fabri  et  Anthonius  Fal- 
<r  coneti,  lombardus,  sindici  et  consules  tocius  communitatis  civitatis 
«  Sedunensis .  . .  ^  » 

ßodin  Fabri  était  bourgeois  de  Loëche,  localité  située  à  une  faible 
distance  de  la  forêt  de  Finges.  Rolet  Fabri,  syndic  de  Sion,  était  peut- 
être  un  personnage  plus  important,  mais  on  ne  s'explique  pas  qu'il 
se  soit  tant  écarté  de  Sion  pour  enfouir  sa  fortune. 

La  question  reste  pendante.  Eug.  D. 

Frappe  eu  or  d'un  kreuzer  de  Berue  de  1596. 


La  collection  de  M.  Emile  Henrioud,  à  Yverdon,  s'est  enrichie 
depuis  peu  d'une  pièce  fort  rare,  frappée  sans  doute  en  dehors  des 
ordonnances  et  présentant  le  type  bien  connu  du  kreuzer  de  Berne, 
mais  en  or  et  de  l'année  1596. 

(D~Gi7)  +  MONE  .  BERNENSIS  •  1596 

Ours  passant  surmonté  d'une  aigle  monocéphale. 

^.  (510)  +  BERCHT  •  D  •  ZERI  •  CONDI 


Croix  pattée. 

Ä^  Mod.  0,021.  Poids  3k',\45.  Coll.  É.  Henrioud,  à  Yverdon.^ vJ,  ^t/^ 


Quelques  personnes  ont  pensé  qu'il  s'agissait  ici  d'un  florin  ou  d'un 
ducat,  émis  à  titre  d'essai  et  dont  le  type  n'aurait  pas  été  adopté, 
mais  cette  supposition  paraît  bien  invraisemblable.  Il  y  avait  à  la  fin 
du  moyen  âge  et  plus  tard  encore  une  hiérarchie  assez  marquée  entre 
les  types  affectés  aux  pièces  d'or,  d'argent  et  de  billon.  On  choisissait 
pour  les  espèces  ce  qu'il  y  avait  de  plus  honorable,  de  plus  distingué  ; 


»  Mémoires  et  documents,  op.  cit.,  t.  XXXVIII,  p.  Vi'i. 
2  Ibid.,  p.  352. 


—  183  — 

quant  aux  monnaies^  on  se  bornait  à  leur  donner  un  style  plus  simple 
et  moins  recherché.  Affecter  à  une  espèce  d'or  le  type  d'une  monnaie 
de  billon,  ou  vice-versa,  eut  été  tout  à  fait  en  dehors  des  usages. 
En  revanche,  plusieurs  ateliers,  et  celui  de  Berne  en  particulier, 
offrent,  dès  le  xv"  siècle,  des  exemples  assez  nombreux  de  pièces 
d'or  frappées  avec  des  coins  destinés  à  des  métaux  plus  vulgaires,  mais 
ces  pièces  n'étaient  pas  destinées  à  la  circulation.  On  peut  supposer 
que  la  pièce  d'or  de  1596  était  un  essai,  une  sorte  de  modèle  de  ce 
que  seraient  les  kreuzers  de  billon,  pièces  qui  ne  paraissent  pas  avoir 
été  frappées  pour  cette  année-là.  Eug.  D. 

Frappe  en  or  d'un  sol  de  Geuè¥e  de  1693. 

On  connaît  l'essai  unique  d'un  quart  de  Genève  de  1621,  frappé  en 
or  et  dont  le  style  ne  fut  pas  adopté  \  C'est  le  plus  ancien  essai  en  or 
de  la  série  genevoise,  et  encore  ne  connaît-on  pas  la  monnaie  de  billon 
qui  y  correspond. 

Voici  un  sol  de  l'année  suivante,  1622,  frappé  en  or  et  qui  est  sem- 
blable à  la  pièce  de  billon  déjà  décrite  '•*. 

Dans  un  cercle  de  grènetis  ÇûT)  GENEVA  •  CIVITAS  •  1622 

Ecu  de  Genève,  surmonté  de  l'aigle  d'Empire. 

R).  Dans  un  cercle  de  grènetis  (TT)  POST  •  TENEBRAS  •  LVX  • 
R  .  G  . 

Croix  pattée,  vidée  et  fourchée. 

N.  Mod.  0,018.  Poids  18^,89.  Cab.  de  num.  de  Genève. 


Cet  intéressant  essai  est  entré  au  Cabinet  de  numismatique  de 
Genève  par  les  soins  de  M.  Edouard  Audeoud,  conservateur-adjoint  de 
cet  établissement.  Eug.  D. 


»  E.  Demole.  Histoire  monétaire  de  Genève  de  1535  à  1792.  Genève,  1887,  \n-\, 
p.  82  et  p.  192,  n'  43. 
«  Ibid.,  p.  218,  n°  252. 


—  484  — 

Teilte  «le  monnaies  «suisses«. 

Le  l^mars  dernier,  M.  Léo  Hamburger,  l'expert  de  Francfort-sur-Mein 
a  procédé  à  la  vente  de  monnaies  suisses  provenant  d'un  collection 
bien  connue.  Quelques-unes  ont  atteint  des  prix  qui  pourront  inté- 
resser nos  lecteurs. 

Marcs 

193.  Gwalther,  Rodolphe,  médaille  de  Stampfer  datée  de  1566.     1600 
318.  Zurich.      Couronne  d'or  sans  date,  aigle  bicéphale,  croix 

fleurdelisée 780 

383.  »  Thaler  de  1599  de  Stampfer,  sur  flan  carré  en 

triple  épaisseur 1200 

384.  »  Le  même,  mais  en  double  épaisseur 940 

385.  »  Thaler  de    1622   en   double   épaisseur;  lion, 

aigle  bicéphale 625 

388.  »  Thaler   de    1647    en   double   épaisseur    (coll. 

Wunderly,  n°  230) 630 

389.  »  Thaler   de    1695   en    double    épaisseur   (coll. 

Wunderly,  n"  232) 600 

680.       »  Médaille  d'or  par  Fechter,   s.  d.,  vue  de  la 

ville,  39*^',2 1100 

789.  Berne.       Ducat  1796,  piéfort;  armoiries,  valeur 915 

791.       »  Ducat  1701,  quintuple  épaisseur;  lég.  dans  le 

champ 605 

844.       »            10  francs  s.  d.,  écu  de  la  ville,  R.  B.  en  mono- 
gramme         650 

1150.  Lucerne.  Ducat  s.  d.;  valeur,  deux  saints. . .    605 

1309.  Uri,  Schwytz  et  Unterwald.  Goldgulden  s.  d.  ;  les  trois  armoiries 

dans  le  champ,  croix 2750 

1310.) 

[         X  »  Thaler  s.d.;  aigle  bicéphale,  saint    990-1050 

1313.  »  »  Thaler    1550  ;  les    trois    armoiries, 

saint  Martin  à  cheval 3150 

1314.  »  »  Thaler    1561;    les    trois    armoiries, 

saint  Martin  assis  sur  un  trône  , . .      1200 

1315.  »  »  Thaler  1561;  les  trois  armoiries,  aigle 

bicéphale 1300 

1316.  »  »  Thaler  hybride  1561-1562 1250 


—  185  — 

Marcs 

1420.  Schwytz.     Ducat  s.  d.  ;  saint  Martin  à  cheval,  Madone .  . .  600 

1476.  Unterwald.  Thaler  1732;  armoiries,  Nicolas  de  Flüe 2050 

1498.  Zug.  Thaler  1564  par  Stampfer;  trois  armoiries, 

saint  Michel 720 

Monnaie  chinoise. 

On  a  pu  dernièrement  lire  dans  les  journaux  le  fait  divers  suivant  : 
Un  édit  impérial  établit  en  Chine  une  nouvelle  monnaie  légale  déci- 
male, le  dollar  d'argent  de  74  candarens,  avec  pièces  divisionnaires  de 
50,  25  et  10  cents  en  argent  et  5  cents  en  nickel.  La  typique  monnaie 
actuelle,  que  tous  ceux  qui  s'occupent  de  numismatique  connaissent 
bien,  sera  retirée  de  la  circulation. 

Ainsi,  dans  ce  domaine  comme  dans  d'autres,  la  Chine  s'ouvre  à  la 
civilisation  occidentale. 

Camille  Picqué. 

L'ancien  conservateur  du  Cabinet  des  médailles  de  l'État  belge, 
M.  Camille  Picqué,  est  décédé  le  29  septembre  1909,  à  l'âge  de 
soixante-quinze  ans. 

Le  défunt,  qui  était  né  le  21  mai  1834,  avait  été  nommé  au  poste  de 
conservateur-adjoint  du  Cabinet  de  numismatique  le  3  février  1870, 
puis  à  celui  de  conservateur  en  1875.  Il  resta  en  charge  jusqu'au 
milieu  de  1902,  époque  à  laquelle  il  prit  sa  retraite. 

C'est  grâce  à  lui  que  la  collection,  confiée  à  ses  soins  entendus,  est 
actuellement  une  des  premières  de  l'Europe. 

Cet  érudit  laisse  quelques  travaux  de  critique  littéraire  et  histo- 
rique, mais  son  activité  scientifique  s'étant  orientée  du  côté  de  la 
numismatique,  c'est  surtout  dans  ce  domaine  que  ses  écrits  sont  les 
plus  nombreux  ;  comme  il  fut  l'un  des  directeurs  de  la  Revue  belge  de 
numismatique  pendant  un  certain  nombre  d'années,  ils  ont,  pour  la 
plus  grande  partie,  paru  dans  ce  périodique.  C. 

Exposition  de  médailles  à.  IVew-York. 

Au  mois  de  mars,  la  Société  américaine  de  numismatique  a  organisé 
à  New-York  une  très  belle  exposition  de  médailles.  Comme  souvenir 
il  nous  en  est  resté  un  catalogue  descriptif  illustré  qui  nous  parait 


—  186  — 

suffisamment  développé.  Les  quelque  trois  mille  cinq  cents  médailles 
offertes  à  l'admiration  des  visiteurs  se  répartissent  pour  la  plus  grande 
partie  entre  différents  pays  de  la  vieille  Europe  et  appartiennent  aux 
époques  et  aux  artistes  les  plus  divers. 

Nous  y  voyons  les  noms  de  graveurs  suisses  qui  ont  travaillé  pour 
l'étranger,  J.-C.  Hedlinger,  Jean  Dassier,  J.-P.  Droz,  mais  leurs 
œuvres  sont  en  si  petit  nombre  qu'elles  ne  sauraient  donner  une  idée 
de  l'activité  de  notre  pays  dans  ce  domaine. 

]>i!$tiiictioiis. 

M.  le  colonel  Allotte  de  la  Fuye  vient  de  se  voir  attribuer,  par 
l'Académie  des  inscriptions  et  belles-lettres,  le  prix  Edouard  Drouin 
pour  ses  travaux  de  numismatique  ancienne  de  l'Orient  sémitique  et 
iranien. 

La  même  Académie  a  honoré  la  Société  française  de  numismatique 
du  prix  Duchalais  (numismatique  du  moyen  âge)  pour  l'ensemble  de 
ses  publications  depuis  1865,  date  de  sa  fondation. 


Société  suisse  de  uuniisinatique. 

Nous  rappelons  que  l'Assemblée  générale  de  la  Société  est  fixée  aux 
10  et  11  septembre  prochains,  à  Winterthour,  avec  le  programme 
suivant  : 

Samedi  10  septembre  1910. 

3  h.  72  —  Assemblée  générale  dans  l'Aula  de  la  Biblothèque  de  la 
Ville. 

ORDRE    DU    JOUR  : 

1.  Lecture   du   procès-verbal   de   la  précédente  assemblée 

générale. 

2.  Rapport  du  président. 

3.  »        du  trésorier. 

4.  »        des  vérificateurs  des  comptes. 

5.  Nomination  des  vérificateurs  des  comptes. 


—  187  - 

6.  Fixation  de  la  cotisation  pour  1911. 

7.  Désignation  du  lieu  de  la  prochaine  assemblée  générale. 

8.  Propositions   individuelles.    (Les   membres   qui   auraient 

des  propositions  à  présenter  sont  priés  d'en  aviser  le 
secrétaire  huit  jours  à  l'avance.  —  Statuts,  art.  7.) 

9.  Travaux  scientifiques,  pour  lesquels  se  sont  déjà  annoncés  : 

1.  M.  E.  Hahn.  —   TJeherhlick  über  Münsgesehichte 

der  Stadt  St.  Gallen. 

2.  MM.  f  Wavre  et  D""  Eng.  Demole.  —  Inféodation 

du  droit  de  monnaie  faite  au  xw  siècle^  par 
Boger,  évcque  de  Lausanne,  à  Ulrich  II,  comte 
de  Neiichâtel. 

7  h  '/2  —  Banquet  dans  la  salle  du  Casino  —  Soirée  familière,  compre- 
nant les  communications  suivantes  : 

1.  M.  le  D"  Imhoof-Blumer.  —  Der  Maler  Ant.  Graff. 

2.  M.  le  D^  G.  GRUNAir. 

a)  Der  Jurataler  von  1818  und  seine  Geschichte  ; 

b)  Die  Medaillen  des  Bieler  Gymnasium. 

Dimanche  11  septembre  1910. 

Matin     —  Visite  des  collections  numismatiques  et  de  la  «  Kunsthalle  ». 
Midi       —  Dîner  à  l'hôtel  du  Lion. 

Jeton  commémoratif. 

Un  jeton  commémoratif  en  bronze,  gravé  et  frappé  spécialement  pour 
l'Assemblée  générale,  par  M.  Homberg,  médailleur  à  Berne,  sera 
distribué  gratuitement  aux  membres  présents  à  l'Assemblée  générale. 

Ce  jeton  est  à  l'effigie  de  Ant.  Graff,  peintre  de  portraits  du 
xviii"  siècle,  originaire  de  Winterthour. 

Les  sociétaires  empêchés  de  se  rendre  à  Winterthour  pourront  en 
faire  l'acquisition  en  s'adressant  au  trésorier  de  la  Société,  à  Genève, 
jusqu'au  15  décembre  1910. 

Le  jeton  ne  sera  délivré  qu'aux  membres  de  la  Société  et  chacun  ne 
pourra  recevoir  ou  acquérir  qu'un  seul  exemplaire  en  bronze.  Des 
exemplaires  en  or,  argent,  étain  ou  aluminium  seront  frappés  sur 
demande  spéciale  et  ne  seront  vendus  qu'aux  membres  de  la  Société, 
en  autant  d'exemplaires  qu'ils  en  demanderont. 


—  188  — 

Extraits  des  procès-verbaux  du  Comité. 

Séance  du  ß  juillet  1910.  —  M.  J.  Doucet,  à  Paris  (présenté  par 
MM,  F.  Mazerolle  et  Eug.  Demole),  est  reçu  membre  actif  de  la 
Société. 

Séance  du  17  août  1910.  —  MM.  Julien  Gruaz,  adjoint  au  Cabinet 
de  numismatique  du  canton  de  Vaud,  à  Lausanne  (présenté  par 
MM.  Eug.  Demole  et  Fréd.  de  Stoutz),  et  Vasco-Laurent  Schlütter, 
graveur  à  Genève  (présenté  par  MM.  Grossmann  et  Jarrys),  sont  admis 
membres  actifs  de  la  Société. 

M.  Fritz  von  Jeoklin,  à  Coire,  remplace  feu  M.  le  major  Caviezel 
comme  représentant  de  la  Société  historique  et  archéologique  des 
Grisons. 


BIBLIOGRAPHIE 


Comptes  rendus  et  notes  bibliographiques. 

Q.  Perini.  XXIV.  Le  monete  ossidionali  di  Casale  del  1630.  Rovereto, 
1902,  br.  m-8  de  12  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  des  Atti  deW 
I.  R.  Accademia  di  science,  lettere  ed  arti  degli  Agiati  in  Bovereto, 
série  m,  vol.  VIII,  1902.) 

Les  monnaies  frappées  à  Casale,  en  1630,  au  cours  du  siège  qu'eut  à 
subir  cette  ville  sont  des  plus  intéressantes,  au  point  de  vue  artistique 
d'abord,  puis  par  les  légendes  qui  y  figurent  et  les  sujets  qui  les 
ornent.  Elles  sont  de  quatre  valeurs  différentes.  La  plus  petite  de  ces 
espèces  présente  une  variété  qui  porte  l'indication  G.  3.  Ce  sigle  est 
bien  certainement  une  indication  de  valeur,  mais  quelle  est-elle  ?  C'est 
ce  que  l'auteur  examine  dans  les  développements  qui  forment  la  plus 
grosse  partie  de  son  travail. 

On  sait  dans  quelle  détresse  se  trouvait  Casale  lorsque  ces  monnaies 
furent  frappées.  Elle  venait  de  passer,  par  voie  d'héritage,  aux  mains 
de  Charles  Gonzague,  duc  de  Nevers.  La  possession  lui  en  fut  contestée 
par  l'empereur  Ferdinand  IL  Louis  XIII,  roi  de  France,  en  revanche, 
le  soutint  et  lui  envoya  une  armée  de  secours  sous  les  ordres  du  maré- 
chal de  Toiras.  Celui-ci  réussit  à  pénétrer  dans  la  place,  mais  il  eut  à 
subir  un  siège  de  la  part  des  impériaux,  commandés  par  le  marquis 
de  Spinola. 

Dès  le  début  du  siège  le  numéraire  fit  défaut  ;  ce  fut  pour  payer 
ses  soldats  que  de  Troiras  monnaya  la  vaisselle  d'argent  qui  se  trou- 
vait dans  la  ville.  L  R. 

Q.  Perini.   XXV.  Contribuio  al  Corpus  nummorum  italicorum.  II. 

Rovereto,  1902,  br.  in-8  de  4  p.  (Extr.  des  AtiidelV  I.  R.  Accademia 

di  scien:se,  lettere  ed  arti  degli  Agiati  in  Rovereto.,  série  III,  t.  VIII, 

1902.) 

Description  à  l'usage  des  lecteurs  de  langue  italienne  de  deux  pièces 
déjà  connues. 


—  190  — 

La  première  est  un  écu  d'or  sol  de  Jean-François  Trivulzio  publié 
par  le  D'  C.-F.  Trachsel  dans  son  Nachtrag  zur  Numismatik  Grau- 
bündens,  Lausanne,  190L  La  seconde  un  denier-tournois  de  Sulmona, 
battu  à  la  Monnaie  de  Naples  par  le  roi  René,  1435-1442.  Cette  pièce 
fut  éditée  par  M.  A.  Sambon  dans  la  Grasette  numismatique  française^ 
t.  L  L  R. 

Quintilio  Perini.  Bi  alcune  ripostigli  di  monete  medioevali.  Milano, 

1904,  br.  in-8  de  14  p.  (Extr.  du  Bollettino  di  numismatica  e  di  arte 

délia  medaglia,  1904.)    • 

Cette  brochure,  parue  il  y  a  quelques  années  déjà,  contient  certains 
renseignements  sur  les  pièces  les  plus  remarquables  de  quatre  trou- 
vailles faites  en  1903-1904. 

La  première  monnaie  digne  de  retenir  l'attention  est  une  variété  du 
soldino  de  Guidobald  I  délia  Rovere,  duc  d'Urbino,  qu'avait  décrite 
M.  N.  Papadopoli  dans  la  Rivista  italiana  di  numismatica,  anno  VI, 
p.  429.  Cette  pièce  faisait  partie  de  la  première  trouvaille  et  fut  mise 
au  jour  en  1905  à  Sacco  de  Rovereto. 

Il  n'y  a  rien  à  dire  de  la  deuxième  découverte  faite  à  Serra  San 
Quirico,  près  d'Ancône.  En  revanche  la  troisième,  qui  eut  lieu  à 
Noarna,  près  Rovereto,  contenait  vingt-neuf  exemplaires,  dont  dix 
variétés  du  rare  mediatino  de  Nicolas  da  Brunna,  évêque  de  Trente 
(1338-1347). 

Quant  à  la  trouvaille  de  Carribollo,  qui  est  la  quatrième  et  dont  il 
n'est  dit  ici  que  quelques  mots,  son  importance  a  nécessité  un  travail 
spécial  que  nous  avons  déjà  analysé.  L  R. 

Quintilio  Perini.  Le  medaçilie  commcmoratioe  del  terso  centenario  del 

concilio  di  Trento,  1845-1863.  Rovereto,  1905,  br.  in-8  de  7  p.  avec 

un  supplément.  (Extrait  des  Atti  deW  I.  R.  Accademia  di  scienze., 

lettere  ed  arti  degli  Agiaii  in  Eovereto,  série  III,  t.  XI,  1905.) 

Comme  on  le  sait,  le  fameux  concile  œcuménique  de   Trente  fut 

convoqué  en    1545   et   ne    se   termina  qu'en  1563.  Les   premier   et 

deuxième  centenaires  de  cet  événement  n'ont  pas  été  célébrés  et  n'ont 

par  conséquent  laissé  aucun  monument  numismatique  ;  il  n'en  a  pas 

été  de  même  du  troisième  qui  donna  lieu  à  des  fêtes  grandioses  qui 

eurent  lieu  soit  en  1845  soit  en  1863.  Leur  souvenir  s'en  perpétue  par 

huit  médailles  différentes  qui  sont  décrites  dans  ces  pages. 

Le  concile  lui-même  avait  vu  l'éclosion  de  pièces  satiriques  dues 
aux  protestants  d'Allemagne.  I.  R. 


—  191  — 

Quintilio  Perini.  Le  monete  dlGrasoldo  degli  Ippoliti.  Studio  genealogico- 
niimismatico.  Rovereto,  1905,  br.  in-8  de  39  p.  avec  1  pi.  et  1  tableau 
généalogique. 

Cette  élégante  brochure  renferme  d'abord,  avec  documents  à  l'appui, 
une  revue  complète  des  seigneurs  lombards  qui  constituent  la  famille 
des  comtes  Ippoliti  de  Gazoldo,  laquelle  tire  son  nom  du  premier 
ancêtre,  Ippolito,  patricien  romain,  dont  les  descendants  reçurent  en 
fief  perpétuel  la  terre  de  Gazoldo,  dans  la  province  de  Mantoue.  La 
lettre  d'investiture,  garantissant  cette  possession,  est  de  l'empereur 
Charles  IV,  et  date  de  1354.  La  filiation  de  ces  nobles  du  Mantouan 
s'étend  de  l'année  936,  qui  est  celle  de  la  naissance  du  premier  du 
nom,  jusqu'à  1873,  date  de  la  mort  du  dernier  rejeton,  Luigi,  officier 
au  service  de  l'Autriche.  Toute  cette  descendance  est  savamment 
corroborée  par  diverses  pièces  d'archives  et  par  de  nombreuses  inscrip- 
tions relevées  sur  les  tombeaux,  dans  les  lieux  de  sépulture  de  la  famille. 

Et  quant  aux  monnaies  de  Gazoldo,  elles  sont  du  xvi^etdu  xyii^siècle. 
Les  premières  sont  des  baïoquelles  de  bas  aloi,  des  cavallotti  et 
soldini  anonymes  ;  plus  tard  et  jusqu'en  1663 ,  ce  sont  diverses 
espèces,  entre  autres  des  doublons  en  or  et  des  demi-écus  en  argent 
au  nom  du  comte  Annibal.  L'auteur  fait  remarquer  que  ces  monnaies 
ont  été  battues  illégalement  par  les  Ippoliti,  et  de  telle  sorte  que 
l'empereur  Rodolphe  II  dut  sévir  contre  eux  (1595),  et  interdire  une 
fabrication  illicite,  qui  était  dans  les  usages  de  l'époque.  Les  seigneurs 
de  Castiglione,  voisins  et  amis  des  comtes  de  Gazoldo,  leur  avaient 
servi  d'exemple.  Les  armes  des  Ippoliti  sont  de  gueules  à  la  bande 
d'or  ;  elles  sont  timbrées  d'une  couronne  de  marquis.  E.  L. 

Q.  Perini.  Famiglie  nobili  trentine.  IX.  La  fumif/lia  Busio-Castelletii 
di  Nomi.  Rovereto,  1906,  br.  in-8  de  43  p.  avec  2  pi.  et  1  tableau 
généalogique.  (Extr.  des  Atti  deW  I.  B.  Accademia  di  scicn.se, 
lettere  ed  arti  degli  Agiati  in  Bovereto^  série  III,  vol.  XII,  1906.) 
—  Nuovo  contrihuto  alla  genealogia  délia  famiglia  Busio-Castelletti  di 
Nomi.  Rovereto,  1907,  br.  in-8  de  8  p.  (Extr.  des  Atti  delV  I.  B. 
Accademia  di  sciense.^  lettere  ed  arti  degli  Agiati  in  Bovereto^  série 
III,  vol.  XIII,  1907.) 

Parmi  les  familles  nobles  du  Trentin,  celle  qui  porte  le  nom  de 
Busio-Castelletti,  feudataire  de  Nomi,  est  connue  dans  l'histoire.  Les 
recherches  de  l'auteur,  faites  à  son  sujet  dans  les  archives  de  plusieurs 
villes,  lui  ont  permis  d'écrire  ces  deux  brochures  qui  constituent  une 
notice  généalogique  suffisamment  complète. 

Si  la  formation  de  la  seigneurie  de  Nomi  est  connue,  l'origine  de 


—  192  — 

ceux  qui,  par  la  suite,  en  devinrent  les  possesseurs  est,  en  revanche, 
incertaine.  Plusieurs  écrivains  se  sont  occupés  de  cette  question,  mais 
n'ont  pu  se  mettre  d'accord,  les  documents  faisant  défaut.  Ce  n'est 
guère  qu'à  partir  du  début  du  xvi*  siècle  qu'on  peut  établir  la 
descendance  de  cette  famille  qui  s'éteignit,  en  juillet  1646,  avec 
Ferdinand,  conseiller  de  S.  M.  et  comte  palatin. 

En  parcourant  cette  notice  forcément  écourtée,  on  regrette  que  les 
chartes  utilisées  n'aient  pas  été  plus  complètes,  car  plusieurs  points 
restent  obscurs,  tel,  par  exemple,  celui  qui  a  trait  au  surnom  Busio 
accolé  à  celui  de  la  famille. 

En  1525  se  place  un  événement  qui  marque  dans  l'histoire  des  Cas- 
telletti.  Cette  année-là  il  y  eut  un  soulèvement  général  des  paysans 
contre  les  seigneurs.  Plein  de  confiance  en  ses  vassaux,  Pierre  Busio 
qui  se  trouvait  à  Trente,  accourut  à  Nomi,  mais  devant  l'émeute  il 
dut  se  réfugier  dans  son  château.  Cet  édifice  fut  pris  et  brûlé  et  lui- 
même  périt  dans  les  flammes. 

C'est  à  cet  incident  spécial  que  se  rapporte  un  autre  travail  de 
M.  Perini  intitulé  :  Un  testimonio  oculare  delV  uccisione  di  Pietro 
Busio,  Sf'gnore  di  Nomi  (1525),  paru  à  Rovereto  en  1908. 

Au  point  de  rue  de  nos  études  spéciales  nous  tenons  à  signaler  que 
par  diplôme  de  1512,  l'empereur  reconnaît  à  Pietro  Castelletti  les 
armes  identiques  à  celles  que  les  Castelletti  de  Milan  avaient  obtenu 
en  1044,  de  Henri  I*""  de  France  en  substituant  toutefois  l'aigle  au  cygne. 
L'auteur  fait  observer  avec  raison  que  la  date  est  erronée  puisqu'au 
commencement  du  xi"  siècle  on  ne  conférait  ni  titre,  ni  emblème  de 
noblesse.  Ces  armoiries  ont  du  reste  varié  en  plusieurs  fois  et  sont 
représentées,  de  même  qu'un  fort  joli  sceau,  sur  les  planches  qui 
accompagnent  la  notice. 

Parmi  les  documents  qui  nous  ont  également  frappé,  nous  avons 
remarqué  le  suivant  qui  ne  manque  pas  de  saveur  :  20  mai  1524.  Pierre 
Busio-Castelletti,  informe  Antoine  Quetta,  conseiller  de  l'évêque 
Bernard  Clesio,  que  le  comte  André  Lodron,  habitant  à  Saint- Antoine, 
fabi'ique  de  la  fausse  monnaie.  I.  R. 

Q.   Perini.   Famiglie   nohili   trentine.   X.    La  famiglia    Pissini    di 
Rovereto.  Rovereto,  1906,  br.  in-8  de  40  p.  avec  1  pi.  et  1  tableau 
généalogique.  (Extr.  des  Atti  deW  I.  R.  Accademia  di  sciense, 
lettere  ed  arti  degli  Afjiati  in  Rovereto,  série  III,  t.  XII,  1906.) 
Cette  notice  est  écrite  exactement  sur  le  même  plan  que  toutes 

celles,  du  même  auteur,   qui  se  rapportent  aux  familles  nobles  du 


-  193  — 

Trentin.  Comme  les  précédentes  aussi,  l'intérêt  qu'elle  présente,  à 
divers  degrés,  est  avant  tout  local. 

La  famille  qui  est  l'objet  du  travail  de  notre  collègue,  est  originaire 
de  Brescia  ;  elle  est  établie  de  temps  immémorial  dans  le  Trentin.  Le 
premier  document  qui  en  fasse  mention  ne  remonte  toutefois  qu'au 
début  du  XVI"  siècle.  Une  branche  aînée  s'est  éteinte  en  1801,  la 
branche  cadette  est  actuellement  encore  florissante. 

Elle  a  compté  parmi  ses  membres  des  savants,  des  commerçants  et 
des  industriels.  Plusieurs  d'entre  eux  se  signalèrent  à  la  reconnaissance 
de  leurs  concitoyens  par  des  actes  de  générosité  à  l'égard  de  leur 
cité. 

Ses  jolies  armoiries  qui  lui  furent  concédées  par  diplôme  de  l'em- 
pereur Ferdinand  III,  en  date  du  20  juillet  1652  se  blasonnent 
comme  suit  : 

D'argent  à  l'aigle  de  sable  membrée  et  couronnée  d'or,  tenant  de 
chacune  de  ses  serres  un  œillet  de  gueules  tige  et  feuille  de  sinople  ; 
chargé  sur  la  poitrine  d'une  comète  d'or  à  six  rais  avec  queue 
ondoyante  en  pal.  Casque  de  tournois  couronné.  Lambrequins  :  de 
sable  et  d'or  à  dextre  ;  de  gueules  et  d'argent  à  senestre.  Cimier  : 
lion  de  gueules  avec  queue  fourchue,  tenant  une  comète  de  l'écu. 
Tenants  :  deux  léopards  d'or. 

Le  cimier  fut  modifié  lors  de  l'élévation,  en  1754,  de  Jean-Jules 
Pizzini,  à  la  dignité  de  baron.  I.  R. 

Q.  Perini.  Bon  Ferdinando  Colonna  dei  prùicipi  di  Stif/liano.  Necro- 

lof/'ia.  Rovereto,  1907,  br.  in-8  de  5  p.  (Extr.  des  Atti  delV  I.  R. 

Accademia  di  sciense^   lettere   ed  arti  deqli  Agiati  in   Bovereto, 

série  HI,  vol.  XUI,  1907.) 

Courte  notice  nécrologique  consacrée  à  un  homme  qui,  sans  être  un 
archéologue  de  profession,  était  cependant  le  coimaisseur  avisé  à  qui 
l'on  doit  la  découverte  de  l'inscription  de  P.  Plotia  Faustine,  document 
de  toute  importance  pour  l'histoire  de  la  constitution  municipale  de  la 
Naples  gréco-romaine. 

Le  prince  Ferd.  Colonna  di  Stigliano  était  né  en  1837,  il  est  décédé 
le  25  mars  1907;  il  a  écrit  de  nombreux  ouvrages  se  rapportant  prin- 
cipalement aux  découvertes  archéologiques,  on  en  trouvera  la  liste  à 
la  fin  de  la  brochure  qui  lui  est  consacrée. 

Collectionneur  passionné,  il  possédait  entre  autres  une  riche  série 
de  monnaies  et  médailles  napolitaines.  I.  R. 

REVUE  .NUM.  T.    XVI.  13 


—  194  — 

Quintilio  Perini.  Famiglie  nohili  trentine.  XI.  La  famifflia  FrisinghelU 

d'Isera.  Rovereto,  1907,  br.  in-8  de  12  p.  avec  1  pi.  et  1  tableau 

généalogique. 

La  famille  qui  fait  l'objet  de  cette  coui'te  étude  est  originaire  de 
Lenzima  ;  elle  avait  fixé  sa  résidence  à  Isera  dès  la  fin  du  xv"  siècle. 
Elle  s'est  éteinte  en  1758  avec  François-Joseph. 

De  nombreux  docteurs  en  droit,  notaires,  chanceliers  et  vicaires  de 
la  juridiction  de  Castelcorno  et  Castelnuovo  sont  sortis  de  ses  rangs, 
aussi  les  documents  nécessaires  à  l'élaboration  de  cet  opuscule  n'ont- 
ils  pas  été  difficiles  à  trouver. 

Elle  fut  anoblie  par  l'archiduc  Leopold,  comte  du  Tyrol,  qui  lui 
octroya,  par  diplôme  daté  du  18  mai  1620,  ses  armes  qui  sont  :  de 
gueules  à  la  colonne  avec  base  et  chapiteau  d'argent,  soutenue  de 
deux  lions  i-ampants  affrontés  d'or,  surmontée  d'une  fasce  barrée 
d'argent  et  d'azur  3  et  3.  Casque  de  tournois  avec  couronne.  Lambre- 
quins :  de  gueules  et  d'argent  à  dextre,  d'azur  et  d'argent  à  sénestre. 
Cimier  :  lion  à  la  queue  fourchue  d'or,  lampassé  de  gueules.       L  R. 

Quintilio  Perini.  Famiglie  nohili  irentine.  XII.  La  famiglia  Pedroni 

de  Ciappis  di  Rovereto.  Rovereto,  1907,  br.  in-8  de  12  p.  avec  1  pi.  et 

1  tableau  généalogique.  (Extr.  des  AtUdelV  I.B.Accademiadisciense, 

lettere  ed  arti  degli  Agiati  in  Rovereto^  série  III,  vol.  XIII,  1907.) 

La  famille  Pedroni  de  Ciappis  est  originaire  de  Rimini  ;  une  de  ses 

branches  se  fixa  à  Chiavenna,  non  loin  du  lac  de  Côme.  De  cette 

branche  descendent  les  Pedroni  qui  s'établirent  dans  la  Vallagarine. 

Ce  rameau  s'est  éteint,  en  1778,  avec  le  comte  Adam-François  Pedroni 

qui  laissa  sa  fortune  à  l'hôpital  et  au  fonds  des  pauvres  de  Rovereto. 

La  générosité  était  le  trait  distinctif  de  cette  famille. 

Comme  pour  la  famille  Frisinghelli,  nombre  de  ses  membres  occu- 
pèrent une  place  en  vue  dans  la  magistrature  et  se  firent  remarquer 
dans  la  pratique  du  droit. 

C'est  par  diplôme  du  28  janvier  1688  que  l'empereur  Leopold  I" 
éleva  Guillaume  Pedroni  à  la  noblesse,  tout  en  lui  confirmant  ses 
anciennes  armoiries  qui,  par  la  suite,  se  modifièrent  deux  fois. 

Comme  les  notices  analogues,  cette  étude,  ne  s'occupant  que  de  per- 
sonnages de  second  plan,  n'a  d'intérêt  que  pour  l'histoire  locale.  I.  R. 

Furio  Lenzi.  Simholi  pagani  su  monete  cristiane.  Orbetello,  1907,  br. 
in-8  de  4  p.  (Extr.  de  la  Rassegna  numismatica,  1907.) 
Dans  cette  très  courte  mais  instructive  note,  l'auteur  fait  ressortir 

que    l'Eglise    chrétienne   primitive   ne   craignit  pas  d'emprunter  un 


—  195  — 

certain  nombre  des  symboles  dont  elle  se  sert  pour  la  célébration 
de  son  culte,  aux  pratiques  païennes  de  la  Rome  ancienne.  Il  dresse 
une  liste  de  ces  symboles  avec  l'indication  de  ce  qu'ils  signifient 
dans  l'ancien  culte  et  dans  le  nouveau. 

Il  fait  remarquer  que  Constantin  le  Grand,  protecteur  de  la  religion 
chrétienne,  ne  craignit  pas,  par  opportunité,  de  faire  figurer  sur  ses  mon- 
naies Hercule,  Jupiter,  Mars,  la  déesse  Roma,  le  dieu  Soleil,  etc.      H.  C. 

Paul  Bordeaux.  Une  montre  solaire  en  ivoire  de  i5ff5.  Paris,  1907, 

br.  in-8  de  24  p.  avec  3  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  des  Mémoires  de  la 

Société  nationale  des  antiquaires  de  France^  t.  LXVI.) 

Chacun  sait  ce  qu'est  un  cadran  solaire  ;  les  façades  de  quelques-uns 

de  nos  édifices,  publics  ou  privés,  sont  encore  assez  souvent  décorés 

de  ces  horloges,  dont  les  premiers  inventeurs  furent,  dit-on,  les  prêtres 

de  la  Chaldée,  mais  dont  l'usage  le  plus  primitif  remonte  en  réalité  à 

la  plus  haute  antiquité.  Nous  dirions  que  cet  usage  se  perd  dans  la 

nuit  des  temps,  s'il  ne  s'agissait,  dans  l'espèce,  du  soleil  lui-même  et 

de  la  splendide  clarté  ànjour. 

Ce  que  l'on  sait  moins,  c'est  que  le  cadran  solaire,  réduit  à  un  très 
petit  format  et  rendu  portatif,  a  joué  le  rôle  d'une  montre,  qu'on  logeait 
dans  la  poche  de  sou  pourpoint,  exactement  comme  une  montre  de 
Genève  dans  son  gousset  de  gilet.  Tel  le  cadran  d'ivoire  de  6  centi- 
mètres et  demi  de  longueur  sur  5  centimètres  de  largeur  que  possède 
le  Musée  de  Beauvais.  Cette  miniature  d'horloge  solaire,  reproduite 
sous  ses  deux  faces  par  d'excellents  dessins  dans  la  brochure  de 
M.  Bordeaux,  procure  à  celui-ci  le  sujet  d'une  intéressante  dissertation 
sur  les  divers  moyens  employés  aux  différentes  époques  de  l'histoire 
pour  mesurer  le  temps  :  horloges  solaires  ou  gnomons,  clepsydres, 
sabliers  et  horloges  mécaniques.  Ces  dernières  finirent  par  supplanter 
ceux-là,  non  sans  peine  pourtant,  en  raison  des  complications  qui 
accompagnèrent  la  montre  mécanique  à  ses  débuts.  Et  c'est  dans  cette 
lutte  entre  l'invention  nouvelle,  d'abord  encombrante,  et  la  montre 
solaire,  ornée,  gravée  sur  bois,  sur  métal  ou  matière  précieuse,  que 
celle-ci  acquiert  les  qualités  d'un  objet  d'art  portatif,  du  genre  de  ceux  que 
fabriquait  Jérôme  Reinmann  de  Nuremberg  et  ses  contemporains.     E.  L. 

Paul  Bordeaux.  Triens  mérovinr/ien  du  monétaire  Dedo  et  siliques 
franqucs.  Paris,  C.  Rollin  et  Feuardent,  1907,  br.  in-8  de  21  p.  avec 
fig.  dans  le  texte.  (Extr.  de  ]a  Itcvue  numismatique  française,  1907.) 
Étudier  d'abord  les  types  spéciaux  qui  peuvent  renseigner  sur  la 

contrée  à  laquelle  il  convient  d'attribuer  une  monnaie  mérovingienne, 


—  196  — 

rechercher  ensuite,  par  les  documents  les  plus  anciens,  la  localité 
d'origine  de  celle-ci,  telle  est  la  méthode  de  Tauteur  dans  le  mémoire 
que  nous  résumons.  Cette  façon  de  procéder  le  conduit  à  désigner  la 
vallée  moyenne  du  Rhin  comme  région,  et  Alsheim  (au  nord  de 
Worms)  comme  lieu  de  provenance  du  tiers  de  sou  d'or  qui  l'occupe. 
Et  c'est  par  suite  d'éliminations  successives,  autant  que  par  dériva- 
tion, qu'il  est  amené  à  regarder  HALASEMIA,  figurant  à  rebours  sur 
le  triens,  comme  le  nom  ancien  d'Alsheim,  Cette  attribution  est  corro- 
borée par  le  nom  de  DEDO,  qui  est  celui  du  monétaire  et  appartient 
à  l'histoire  de  cette  contrée.  Ce  nom  figure  en  effet  dans  une  donation 
effectuée  en  767  en  faveur  du  monastère  de  Lauresham  (Lorsch). 
Deux  siliques  franques  en  argent,  trouvées  dans  des  tombeaux  des 
vil"  et  viii*'  siècles  aux  environs  de  Worms,  confirment,  par  l'empreinte 
de  leurs  revers,  la  claire  et  brillante  démonstration  de  M.  Bordeaux. 
Ces  deux  siliques  sont  conservées  au  musée  de  Worms,  et  le  triens 
de  Dedo  fait  parti«  de  la  collection  de  l'auteur. 

La  conclusion  de  ces  recherches  est  que  le  triens  en  question  cons- 
titue, à  côté  des  armes  et  bijoux  découverts  dans  cette  partie  de  la 
vallée  du  Rhin,  une  preuve  qu'aux  vu"  et  viii*  siècles  les  Francs 
mérovingiens  étaient  régulièrement  installés  dans  la  région.      E.  L. 

Paul  Bordeaux.  Un  des  phis  anciens  poinçonnages  du  moyen  âge. 

Bruxelles,  J.  Goemaere,  1907,  br.  in-8  de  76  p.  avec  vignette.  (Extr. 

de  la  Bévue  belge  de  numismatique,  n°'  2,  3  et  4,  1907.) 

Les  rapports  monétaires  de  la  France  avec  la  Flandre  de  1273  à 
1313,  et  plus  particulièrement  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Philippe  le 
Bel,  rois  de  France,  avec  Guy  de  Dampierre  et  son  fils  aîné  Robert  de 
Béthune,  comtes  de  Flandre,  procurent  à  l'auteur  de  ce  mémoire 
l'occasion  d'expliquer  avec  détails  les  raisons  des  plus  anciens  poin- 
çonnages, -et,  grâce  à  de  nombreux  documents,  de  commenter  la  brève 
appréciation  de  Ducange  :  «  Perforabantur  monetae,  cum  earum 
cursus  prohibebantur  vel  inveniebantur  adulteràe.  »  (Glossaire,  p.  485). 

A  deux  reprises,  au  début  et  à  la  fin  d'une  période  de  quarante 
années  de  rapports  hostiles  entre  le  suzerain  et  le  vassal,  le  poinçon- 
nage a  consisté  à  percer  (vulg.  poncliener  ou  ponchonner)  une  monnaie 
flamande,  pour  en  empêcher  ou  tout  au  moins  en  localiser  la  circula- 
tion. Mais,  de  1282  à  1313  environ,  Philippe  IV  le  Bel  tolère,  avec 
l'approbation  du  comte  de  Flandre  et  de  ses  bonnes  villes,  le  libre 
passage  de  main  en  main  de  pièces  percées  et  prohibées  à  la  suite  de 
son  édit  de  1273.  Cette  tolérance,  nécessitée  par  les  circonstances, 


—  197  — 

n'empêche  pas  le  roi  de  poursuivre  son  but  avec  une  grande  ténacité, 
lequel  but  consistait  essentiellement  à  fermer  l'entrée  du  royaume  aux 
diverses  espèces  frappées  en  Flandre  ou  provenant  d'Allemagne  ou 
d'Italie,  et  à  ouvrir  aux  seules  monnaies  françaises  les  Etats  vassaux 
des  comtes  flamands.  Seuls  les  esterlins  anglais,  en  raison  des  ména- 
gements dont  on  usait  avec  le  roi  d'Angleterre,  ne  furent  pas  compris 
dans  cette  prescription  du  numéraire  étranger. 

En  l'année  1300,  le  roi  de  France  déclara  le  comté  de  Flandre 
confisqué  et  réuni  à  la  couronne,  et  la  monnaie  de  Philippe  IV,  quoi- 
que défectueuse,  eut  cours  partout.  Le  14  avril  1313,  le  monarque 
français  confirme  cette  décision  et  interdit  en  pays  flamand  le  cours 
des  espèces  autres  que  celles  de  coin  royal.  Dès  lors,  il  n'est  plus 
question  ni  de  pièces  percées,  ni  de  possibilité  de  perforation  :  le  but 
suprême  de  Philippe  IV  était  atteint. 

Reste  la  question  de  savoir  ce  que  sont  devenues  les  monnaies  per- 
forées à  la  suite  des  divers  édits  du  roi.  Comme  elles  devaient  être 
échangées  dans  les  hôtels  des  monnaies  ou  dans  les  nombreux  bureaux 
installés  à  cet  effet,  elles  disparurent  insensiblement  de  la  circulation. 
Quelques-unes  ont  cependant  échappé  à  la  destruction  ;  cela  est  au 
moins  infiniment  probable,  puisqu'on  date  du  3  mars  1310  (anc.  style), 
Philippe  IV  énonce  que  les  gros  tournois  de  21  deniers  et  les  deniers 
d'or  à  la  Beine  ne  seront  saisis  que  s'ils  ne  sont  pas  percés.  Ces  espèces 
pouvaient  donc  encore  circuler.  Et  justement  trois  de  ces  gros  tour- 
nois se  sont  rencontrés  perforés  dans  une  trouvaille  faite  en  Palestine 
et  renfermant  cinquante  à  soixante  gros  tournois  de  types  courants  de 
l'époque.  Ces  pièces,  que  M.  Bordeaux  identifie  avec  celles  mention- 
nées dans  le  mandement  de  1310,  auraient  été  emportées,  comme 
espèce  courante,  par  quelque  Flamand  dans  un  pèlerinage  aux  lieux 
saints. 

Ces  monnaies  percées  sont  très  rares,  ceux  qui  les  détenaient  ayant 
intérêt  à  s'en  débarrasser  auprès  des  changeurs  royaux  au  plus  haut 
prix  qu'il  fût  permis  d'en  recevoir.  Mais  jusqu'ici  il  n'a  été  découvert 
aucun  denier  d'or  à  la  Reine. 

A  la  fin  de  sa  copieuse  étude,  M.  Bordeaux  fait  remarquer  que  le 
poinçonnement  des  ouvrages  d'orfèvrerie,  ordonné  par  le  môme  édit 
de  1310,  est  probablement  le  premier  qui  se  soit  effectué  sur  la 
vaisselle  plate.  «  Les  deux  idées,  dit-il,  perforation  de  monnaies, 
«  poinçonnement  des  œuvres  d'orfèvrerie,  ont  été  la  suite  naturelle 
«  l'une  de  l'autre.  »  ^'  ^' 


—  498  — 

Paul  Bordeaux  La  médaille  d'honneur  offerte  par  la  municipalité  de 

Creil  à  M"^*^  Palm  Daelder  en  février  1791.  Beauvais  et  Paris,  1908, 

br.  in-8  de  31  p,  avec  vignette. 

Cette  médaille,  qui  existe  en  deux  exemplaires  un  peu  différents 
par  l'inscription  gravée  sur  la  tranche,  est  la  première  des  données  au 
moyen  desquelles  M.  Bordeaux  reconstitue  l'attachante  biographie  de 
M""  Palm,  née  Etta-Lubina-Johanna  Alder's,  en  1743.  Sa  ville  natale 
est  Groningue  ;  mais  la  date  de  sa  mort  et  les  circonstances  de  celle-ci 
n'ont  pu  être  précisées  jusqu'ici.  Baptisée  protestante,  mariée  vers 
l'âge  de  vingt  ans,  mais  restée  libre  après  quelques  mois  d'union,  elle 
associe  pour  quelque  temps  sa  vie  avec  celle  d'un  jeune  avocat,  qu'elle 
quitte  au  cours  d'un  voyage  dans  le  Midi,  pour  aller  se  fixer  à  Paris, 
dont  les  plaisirs  l'attirent.  Dans  ce  milieu,  elle  se  montre  avide  de 
notoriété  et  épouse  les  idées  du  jour  les  plus  avancées,  surtout  en  ce 
qui  concerne  l'émancipation  de  la  femme  et  l'égalité  des  sexes.  Ses 
discours  et  ses  écrits,  plus  déclamatoires  qu'éloquents,  lui  créent 
une  popularité  dont  nous  avons  la  preuve  dans  l'octroi  du  droit  de 
bourgeoisie  de  Caen,  dans  l'envoi  d'une  couronne  d'honneur  par  les 
citoyennes  de  Bordeaux,  et  d'abord  par  la  remise  d'une  médaille  pro- 
venant de  l'autorité  municipale  de  Creil-sur-Oise,  dont  les  ressortis- 
santes étaient  occupées  à  organiser  un  corps  d'amazones,  en  vue  de  la 
défense  de  la  patrie.  Cette  médaille  n'est  autre  que  celle  qui  fut  créée 
pour  la  fête  de  la  Fédération,  avec,  en  plus,  la  dédicace  qui  en  a  été 
faite  à  M"'«  Palm,  le  11  février  1791. 

Singulière  histoire  que  celle  de  cette  femme,  que  l'auteur,  non  sans 
malice,  nous  peint  comme  une  sorte  de  météore  passager,  auquel  la 
municipalité  de  Creil  tenta  de  donner  un  vif  éclat.  E.  L. 

Giacinto  Cerkato.  Nota  di  numismatica  sahauda.  Milano,  1908,  br. 

in-8  de  7  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  de  la  Bivista  italiana  di 

numismatica,  1908.) 

Sous  ce  modeste  titre,  M.  Cerrato  publie  une  variété  inédite  d'un 
teston  de  Charles  II,  duc  de  Savoie,  connu  par  la  description  qu'en  a 
faite  antérieurement  François  Rabut. 

Ces  deux  pièces  portent,  l'une  et  l'autre,  les  lettres  C.  F.,  comme 
marque  d'atelier.  Par  son  raisonnement,  l'auteur  prouve  qu'elles  ont 
été  émises  à  la  Monnaie  de  Chambéry  par  François  Savoie;  il  infirme 
de  la  sorte  l'opinion  de  Rabut,  qu'il  estime  s'être  complètement  four- 
voyé, lorsque  celui-ci  indique  Bourg-en-Bresse  comme  étant  l'atelier 
d'où  est  sorti  ce  teston.  Il  propose,  en  outre,  de  restituer  à  la  même 


—  199  — 

officine  de  Chambéry  l'écu  d'or  portant  également  les  initiales  C.  F. 
et  attribué  par  Promis  à  Nice,  on  ne  sait  pour  quelle  raison. 

Chose  intéressante  à  noter,  M.  Cerrato  appaie  une  partie  de  ses 
déductions  sur  les  travaux  de  notre  regretté  vice-président,  le  D""  A. 
Ladé.  I.  R. 

Georges  Cumoxt.  Sceau  de  Claude  de  Boisset^  prévôt  et  archidiacre 
d' Utrecht.  Bruxelles,  1908,  br.  in-8  de  17  p.  avec  1  pi.  (Extr.  des 
Annales  de  la  Société  d'archéologie  de  Bruxelles.,  t.  XXII.) 
Le  magnifique  sceau  qui  fait  l'objet  de  la  présente  description  a  été 
trouvé  à  Malines,  où  il  a  peut-être  été  gravé.  Outre  la  Vierge  tenant 
l'enfant,  on  y  voit  un  écu  aux  armes  du  personnage  qui  l'a  utilisé.  Ce 
personnage,  d'origine  bourguignonne,  a  revêtu  de  hautes  fonctions 
dans  les  Pays-Bas  ;  il  a  joué  un  rôle  en  vue  soit  dans  l'Église,  soit  en 
qualité  de  conseiller  et  maître  des  requêtes  ordinaires  dans  le  conseil 
privé,  institué  par  Charles-Quint,  auprès  de  sa  tante  Marguerite,  archi- 
duchesse d'Autriche,  douairière  de  Savoie. 

Comme  l'on  sait,  ce  fut  cette  grande  dame  qui  fit  construire,  en 
mémoire  de  son  mari,  ce  chef-d'œuvre  d'architecture  gothique  qu'est 
l'église  de  Brou,  près  de  Bourg-en-Bresse.  Elle  mourut  à  Malines  le 
30  novembre  1510.  Comme  elle  avait  désiré  reposer  à  côté  de  son 
époux,  Claude  de  Boisset  accompagna  son  corps  jusqu'à  Bourg. 

Aux  nombreuses  charges  que  Claude  de  Boisset  remplit,  il  faut 
ajouter  celle  de  doyen  de  la  collégiale  de  la  Sainte- Vierge,  à  Dôle 
(département  du  Jura).  Est-ce  à  ce  fait  qu'est  due  la  présence  de  la 
Vierge  sur  son  sceau?  La  question  reste  sans  réponse.  Claude  de  Boisset 
mourut  à  Malines  le  19  août  1546.  L  R. 

Alphonse  de  Witte.  Un  incident  à  la  Monnaie  de  Bruxelles^  en  1759. 
Le  graveur  François  Harrewyn  suspendu  de  ses  fonctions.  Bruxel- 
les, 1908,  br.  in-8  de  12  p.  (Extr.  de  la  Bévue  belge  de  numisma- 
tique^ 1908.) 
Il  s'agit  tout  simplement  ici  d'un  vulgaire  fait  divers  comme  il  en 

surgit  fréquemment  de  semblables  dans  les  administrations  publiques. 
Deux   fonctionnaires  de  la  Monnaie  de  Bruxelles,   Jean-Baptiste 

Macquart  et  Fi'ançois  Harrewyn,  ont  entre  eux  des  rapports  moins  que 

cordiaux. 

La  situation  s'envenime  au  point  que  le  dernier,  de  nature  emportée, 

dut   être  révoqué  par  l'autorité  supérieure  après   qu'il   eut   encore 

aggravé  son  cas  en  manquant  de  respect  à  celle-ci.  Ayant  fait  amende 

honorable,  il  fut  cependant  réintégré  dans  son  emploi. 


—  200  — 

Comme  l'on  voit,  cette  banale  histoire  n'intéresserait  que  bien 
faiblement  la  numismatique,  si  les  documents  qui  ont  permis  de 
l'écrire  n'établissaient  d'une  façon  incontestable  que  Jean-Baptiste 
Macquart,  l'adversaire  de  F.  Harrewyn,  n'avait  fait  acte  de  graveur 
de  coins.  L'œuvre  de  cet  artiste,  de  talent  médiocre,  est  à  reconsti- 
tuer. C. 

Q.  Perini.   Una  medaglia  inedita  ai  Vincenso  II  duca  di  Mantova. 

Londra,  1909,  br.  in-8  de  4  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  de  la 

Nnnismatic  circular,  aimle  1909.) 

Très  jolie  médaille  d'or  d'un  diamètre  de  41  millimètres,  gravée 
très  probablement  par  Gaspard  Moroni-Moli,  ciseleur  distingué  de 
Mantoue. 

Quintilio  Perini.  Il  ripostiglio  di  Carrihollo.  Milano,  1905,  br.  in-8  de 
7  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  du  Bolkttino  di  numismatica, 
1905.) 

Description  d'une  trouvaille  d'un  millier  de  petites  pièces  d'argent 
faite  au  printemps  de  1909,  à  Carribollo.  Une  partie  des  monnaies 
que  ce  trésor  contenait  provenait  des  ateliers  de  Venise.  Une  autre 
partie  était  formée  de  pièces  portant  les  noms  d'Urosi  et  Etienne  de 
Serbie  ;  elles  imitaient  les  monnaies  vénitiennes  et  avaient  été  frap- 
pées à  Brskovo,  dans  la  vieille  Serbie.  L'on  y  remarquait  encore  un 
exemplaire  unique  d'un  gros  de  Brescia  aux  trois  saints,  trois  gros  à 
l'aigle  et  quatre  cent  nonante  gros  tiroUni  de  Mainard  II,  comte  du 
Tyrol,  frappés  à  Méran,  et  enfin  deux  exemplaires  de  la  rare  imitation 
du  tirolino  pour  Mantoue. 

De  l'examen  de  toutes  ces  pièces,  il  résulte  que  l'enfouissement  du 
trésor  remonte  à  1310  environ.  I.  R. 

Adolphe  DiEUDONNÉ.  Mélançies  numismatiques.  Première  série.  Paris, 
1909,  vol.  in-8  de  iv-372  p.  avec  11  pi.  et  fig.  dans  le  texte. 
Ce  volume  est  formé  d'un  certain  nombre  de  travaux  parus  dans 
diverses  revues,  mais  augmentés  de  notes  et  de  corrections.  Leur 
réédition,  sous  une  même  couverture,  supprime  les  inconvénients  que 
présente  leur  précédente  dissémination.  Ecrits  sur  des  sujets  fort  dif- 
férents, elle  ne  leur  donne,  à  aucun  degré,  l'homogénéité  qu'ils  ne 
possèdent  pas,  mais  elle  permet  de  juger  l'ensemble  de  l'œuvre  de 
l'auteur. 

Cependant,  du  moment  qu'on  réimprimait  à  nouveau  ces  travaux, 
il  nous  semble  qu'on  eût  pu  réunir  en  un  seul  tel  d'entre  eux  qui. 


—  201  — 

pour  des  motifs  ignorés  du  lecteur,  avait  dû  précédemment  être  publié 
en  deux  ou  trois  fois,  par  exemple  le  mémoire  sur  les  Monnaies 
grecques  de  VAsie  Mineure  récemment  acquises  par  le  Cabinet  des 
médailles. 

La  majeure  partie  des  quelque  vingt  notices  que  contient  ce  volume 
et  qu'il  nous  est  impossible  d'analyser  une  à  une,  se  rapporte  à  la 
numismatique  grecque  ;  une  seule  a  trait  à  la  numismatique  en  général 
et  a  pour  titre  :  De  V authenticité  des  monnaies  à  propos  de  quelques 
écrits  nouveaux.,  où,  par  parenthèse,  sont  discutées  quelques  opinions 
émises  par  notre  ancien  président,  M.  P.  Strœhlin. 

Un  chapitre  sur  une  monnaie  de  V impératrice  Domitia  concerne  la 
numismatique  romaine  ;  trois  autres,  enfin,  ont  été  écrits  sur  des  sujets 
de  numismatique  française. 

A  voir  le  nombre  des  articles  consacrés  aux  monnaies  grecques,  on 
comprend  que  c'est  l'étude  de  ces  monnaies  qui  a  toutes  les  préféren- 
ces de  l'auteur.  Les  fonctions  qu'il  remplit  au  Cabinet  des  médailles 
de  la  Bibliothèque  nationale  de  France,  lui  permettent  de  puiser 
dans  les  trésors  de  ce  dépôt  les  matériaux  nécessaires  à  l'élaboration 
de  ces  mémoires  -,  elles  lui  donnent  aussi  la  facilité  de  renseigner 
d'une  façon  absolument  sûre  le  monde  savant  sur  les  acquisitions  de 
pièces  remarquables  que  fait  cet  établissement,  au  fur  et  à  mesure 
qu'elles  se  produisent  ;  il  le  fait  toujours  d'une  façon  attrayante  et 
instructive.  H.  C. 

Avv.  Francesco  Crety.  Guida  pei  numismatici  ossia  del  modo  di  dis- 

tinquere  le  monete  antiche.  autentiche  dalle  contraffazioni  moderne. 

Lecce,  1909,  br.  in-12  de  67  p. 

Ce  petit  ouvrage,  destiné  à  l'instruction  des  débutants  en  numisma- 
tique, se  présente  à  eux  sous  des  dehors  élégants.  Il  les  informe  d'une 
façon  précise  des  dangers  que  courent  leurs  porte-monnaie  du  fait  de 
la  duplicité  et  des  roueries  de  messieurs  les  faussaires.  Toutes  les 
pratiques  condamnables  de  cette  sorte  d'industriels  y  sont  passées  en 
revue,  c'est  ce  qui  en  forme  la  première  partie  ;  on  trouvera  égale- 
ment dans  cette  partie  la  liste  des  monnaies  d'or  frappées  parles  villes 
grecques  et  leurs  rois,  par  la  République  et  l'Empire  romains,  etc.,  etc. 

La  seconde  partie  est  formée  d'un  catalogue  alphabétique  des  repré- 
sentations de  dieux,  demi-dieux,  héros,  etc.,  figurés  sur  les  monnaies 
de  l'antiquité. 

Nous  ne  doutons  pas  que  cette  brochure  ne  trouve  de  nombreux 
lecteurs  auprès  de  ceux  pour  qui  elle  a  été  plus  spécialement  écrite. 

H,  C. 


—  202  — 

Administration  des  monnaies  et  médailles.  Rapport  au  ministre  des 

finances.  Quatorzième  année.  Paris,   1909,  in-8   de  xxxii-331  pp. 

avec  des  graphiques  et  4  pl. 

Ce  quatorzième  rapport,  rédigé  par  le  directeur  de  l'Adininis- 
tration  des  monnaies  et  médailles,  M.  Ed.  Martin,  n'est  en  rien  infé- 
rieur à  ceux  qui  l'ont  précédé.  C'est  toujours  la  mine  précieuse  de 
documents  où  l'on  trouve  sûrement  tout  ce  qui  concerne  le  monnayage 
contemporain,  quel  que  soit  le  pays  qui  vous  intéresse  plus  particu- 
lièrement. Cette  fois-ci,  toute  la  cinquième  partie  de  l'ouvrage  se  rap- 
porte aux  lois  monétaires  soit  de  l'Autriche-Hongrie,  soit  de  la  Russie. 

Comme  précédemment,  les  quatre  planches,  qui  accompagnent  le 
volume  et  qui  reposent  l'esprit  des  nombreux  chiffres  qu'il  contient, 
représentent  la  plupart  des  œuvres  dont  la  Monnaie  s'est  assuré  la 
propriété  exclusive,  en  payant  un  droit  d'auteur  aux  artistes  qui  les 
ont  conçues.  Comme  on  ne  l'ignore  pas,  la  frappe  de  ces  œuvres  d'art 
est  illimitée  et  quiconque  peut  se  les  procurer,  de  telle  sorte  que  leur 
vente  ne  tend  pas  à  diminuer,  ainsi  qu'on  pourra  s'en  rendre  compte 
par  la  lecture  de  l'annexe  XI,  pp.  61-62.  H.  C; 

Paul  Bordeaux.    Une   nouvelle  variété  de  la  pièce  de  40-francs  de 

Napoléon  P%  empereur  et  roi  d'Italie.  Milano,  1909,  br.  in-8  de  6  p. 

avec  iig.  dans  le  texte.  (Extr.  de  la  Rivista  italiana  di  numismatica^ 

anno  XXII.) 

Tous  ceux  qui  s'occupent  de  numismatique  connaissent  la  pièce  de 
40-francs,  frappée  à  Milan,  à  l'effigie  de  Xapoléon  I",  empereur  et  roi 
d'Italie,  mais  peu  ont  eu  la  chance  d'avoir  entre  les  mains  la  variété 
que  publie  M.  Bordeaux,  variété  qui  consiste  en  l'absence  de  la  mar- 
que d'atelier  sous  le  millésime  (1808). 

Outre  ce  détail  important  qui  attire  immédiatement  l'attention,  la 
pièce  présente  encore  d'autres  anomalies  que  M.  Bordeaux  décrit 
minutieusement.  Xon  content  de  les  décrire,  il  en  indique  l'origine. 

Il  ressort  de  ses  explications  que  cette  pièce  a  été  très  hâtivement 
frappée  pour  obvier  à  la  pénurie  d'or  monnayé  qui  se  faisait  alors 
sentir  sur  la  place  de  Milan,  mais  lorsqu'on  se  fut  aperçu  des  irrégula- 
rités qu'elle  présentait,  on  en  arrêta  l'émission,  d'où  son  extrême  rareté. 

Le  numismate  érudit  et  avisé  qu'est  l'auteur  termine  son  intéressante 
notice  par  ces  réflexions  auxquelles  nous  ne  pouvons  que  souscrire  : 

«  L'existence  de  la  variété  signalée  montre  l'attention  avec  laquelle 
«  les  numismates  doivent  recueillir  toutes  les  pièces  qui  ont  été  créées 
«  dans   les   périodes   du   temps    où  les  ateliers  monétaires  ont  été 


—  203  — 

«  obligés  de  travailler  avec  une  certaine  hâte.  Ces  travaux  rapides 
«  ont  occasionné  fréquemment  la  frappe  de  variétés  particulières,  qui 
«  prouvent  combien  la  numismatique  est  le  miroir  fidèle  des  difficultés 
«  du  moment.  »  I.  R. 

Vicomte  Baudoin  de  Jonghe.  Un  sou  d'or  pseudo-impérial  du  v  ou 

du  VI'  siècle.  Bruxelles,   1909,  br.  in-8  de  9  p.  avec  fig.  dans  le 

texte.  (Extr.  de  la  Revue  belf/e  de  numismatique^  1909.) 

La  pièce,  que  commente  dans  ces  quelques  pages  M.  de  Jonghe,  se 

trouve  dans  sa  collection.  C'est  une  des  innombrables  imitations  de 

sous  et  de  tiers  de  sou  d'or  des  empereurs  romains  du  Bas-Empire; 

il  faut  en  chercher  le  prototype  parmi  le  numéraire  de  Valentinien  P"" 

(né  en  321,  mort  en  375)  ou  mieux  encore  parmi  celui  de  Valens  (né 

en  328,  mort  en  378). 

Par  suite  des  déformations  successives  que  les  artistes  mérovingiens 
ont  fait  subir  à  leurs  copies,  les  lettres  des  légendes  de  celle-ci  ne 
sont  plus  que  de  simples  traits  qui  rendent  impossible  une  attribution 
certaine.  Cependant  il  ne  paraît  pas  invraisemblable  qu'elle  ait  été 
frappée  dans  la  Frise.  Ce  qui  rend  plausible  cette  hypothèse,  c'est 
l'examen  du  revers  qui  se  rapproche  assez  de  celui  de  pièces  similaires 
trouvées  au  nord  des  Bays-Bas. 

Quant  à  l'époque  où  cette  monnaie  aurait  été  émise,  l'auteur  lui 
assigne  le  v"  ou  le  vi''  siècle.  Toute  son  argumentation  à  ce  sujet  est 
basée  sur  les  déductions  qu'a  tirées  le  D''  K.  Regling  de  son  étude  de 
la  trouvaille  de  Dortmund,  dont  l'enfouissement  remonterait,  selon  ce 
savant,  à  l'an  407  environ. 

Parmi  le  contenu  de  ce  dépôt,  il  y  avait  cinq  imitations  barbares 
des  sous  d'or  de  Valens  I",  dont  une  au  revers  pareil  à  celui  de  la 
pièce  de  M.  de  Jonghe,  mais  d'un  travail  infiniment  plus  soigné. 

'A  cette  époque  lointaine,  l'art  devenant  de  plus  en  plus  fruste  à 
mesure  qu'on  avançait,  il  ne  semble  pas  douteux  que  le  sou  d'or  qui 
est  en  la  possession  de  l'auteur  ne  soit  de  beaucoup  postérieur  à 
celui-là.  H.  C. 

Fernand  Mazerolle.  Notice  nécrologique  sur  Anatole  de  Barthélémy, 
membre  de  l'Institut,  membre  honoraire  de  la  Société  nationale  des 
antiquaires  de  France  (1821-1904).  Paris,  1909,  br.  in-8  de  32  p. 
(Extr.  du  Bulletin  de  la  Société  nationale  des  antiquaires  de  France, 
1909.) 

Dans  ces  quelques  pages,  M.  Mazerolle  fait  revivre  la  noble  figure 
d'Anatole  de  Barthélémy,  figure  d'autant  plus  grande  que  l'homme 


—  204  — 

était  plus  modeste.  Le  portrait  qu'il  en  a  tracé  s'applique  plus  au 
savant  qu'à  l'homme  privé  ;  il  concerne  surtout  l'infatigable  chercheur 
qui  trouve,  qui  explique,  et  dont  l'admirable  existence  est  pour  tous 
un  exemple  de  probité  scientifique. 

De  Barthélémy  commença  sa  carrière  par  être  fonctionnaire  ;  là 
déjà,  dans  ses  instants  de  loisir,  il  se  passionna  pour  les  rechei'ches 
historiques  ;  ce  n'est  qu'à  partir  de  fin  décembre  1860  qu'il  put  consa- 
crer tout  son  temps  à  ses  chères  études.  Ce  fut  cependant  la  numis- 
matique qui  l'attira  le  plus  spécialement.  C'est  dans  cette  science 
qu'il  devait  s'illustrer  et  rendre  les  plus  grands  services. 

Dès  sa  fondation,  il  fut  l'un  des  premiers  collaborateurs  de  la 
Revue  de  la  numismatique  française  ;  plus  tard,  en  1883,  lors  de  la 
rénovation  de  ce  périodique,  il  en  devint  l'un  des  directeurs,  poste 
qu'il  conserva  jusqu'à  sa  mort. 

Son  Manuel  complet  de  numismatique  du  moyen  âge  et  moderne  et 
le  Nouveau  manuel  complet  de  numismatique  ancienne  mis  à  part,  de 
Barthélémy  n'a  écrit  aucun  ouvrage  de  longue  haleine,  mais  bien  de 
nombreux  mémoires,  dont  on  trouvera  le  catalogue  chronologique  à  la 
fin  de  la  notice  de  M.  MazeroUe.  H.  C. 

Greorges  Cumont.  Le  jeton  de  la  Société  d'archéologie  de  Bruxelles. 

Bruxelles,  1909,  br.  in-8  de  7  p.  avec  1  pi.  (Extr.  des  Annales  de 

la  Société  d'' archéologie  de  Bruxelles,  t.  XXIII.) 

Le  très  joli  jeton,  dont  on  nous  donne  ici  la  description  et  la  raison 
d'être,  a  été  gravé  par  Paul  Fisch,  de  Bruxelles.  11  est  destiné  à  être 
rerais  en  argent,  à  l'auteur  qui  aura  inséré  un  travail  dans  les  Annales 
de  la  société  qui  l'a  émis.  Le  détenteur  de  dix  jetons  les  restituera  en 
échange  d'un  exemplaire  en  or  renfermé  dans  un  écrin  à  son  nom. 

Quant  aux  sujets  qui  en  décorent  les  deux  faces,  ils  rappellent  les 
fouilles  entreprises,  en  1892,  par  la  Société  d'archéologie  de  BruxelFes 
dans  les  tumuli  de  Tirlemont,  témoins  de  l'occupation  romaine  du 
pays.  Ce  sont  ces  tumuli  qui  se  voient  au  droit  de  la  pièce  ;  le  revers 
est  occupé  par  la  reproduction  d'un  admirable  camée  à  l'effigie 
d'Octave-Auguste  adolescent,  le  plus  précieux  objet  retrouvé  au  cours 
des  fouilles.  H.  C. 

Commandant  A.  Babut.  Cadouin  et  son  cloître.  Paris,  1909,  br.  in-8 
de  25  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  des  mémoires  de  la  Société 
nationale  des  antiquaires  de  France,  t.  LXVIII.) 
L'abbaye  périgourdine  de  Cadouin  remonte  au  début  du  xii"  siècle. 

La  présence  dans  son  trésor  du  Saint-Suaire  lui  avait  valu  une  renommée 


—  205  — 

étendue.  Cette  précieuse  relique  qu'on  venait  de  retrouver  dans  l'église 
de  Saint-Pierre  d'Antioche  lui  avait  été  envoyée  par  Adhémar  de 
Monteil,  évêque  du  Puy  et  légat  du  pape  Urbain  II  à  la  première 
croisade. 

Plusieurs  auteurs  se  sont  occupés  de  cette  abbaye  ;  si  donc  M.  Babut 
prend  la  plume  pour  en  parler  à  nouveau,  ce  n'est  pas  pour  refaire 
une  histoire  maintes  fois  écrite,  c'est  pour  retracer  brièvement 
trois  époques  critiques  que,  sans  trop  en  souffrir,  Cadouin  eut  à 
traverser. 

Ainsi  qu'on  peut  le  supposer,  ces  circonstances  fâcheuses  provien- 
nent non  du  temps  mais  des  hommes  eux-mêmes.  En  1830,  l'illustre 
écrivain  de  Montalembert  attira  l'attention  sur  ce  monument  qui,  de 
mains  privées,  passa  dans  celles  de  l'administration  départementale. 
Il  ne  fut  pas  pour  cela  à  l'abri  des  déprédations.  Ce  n'est  guère  qu'à 
la  tin  du  xix"  siècle  que  les  pouvoirs  publics  songèrent  à  restaurer 
ce  joyau  architectural. 

Malgré  sa  superbe  conservation,  ce  n'est  pas  l'église  romane  de 
Cadouin,  datant  de  1118,  qui  retient  l'attention  de  l'auteur,  mais  bien 
le  cloître  qui  y  est  adossé.  Cet  édifice,  de  style  flamboyant,  fut  élevé  au 
xv**  siècle  par  l'abbé  Pierre  de  Gaing,  en  remplacement  d'un  autre 
tombé  en  ruines.  On  utilisa  pour  sa  construction  divers  matériaux 
provenant  du  cloître  primitif  et  que  la  différence  de  style  rendent 
facilement  reconnaissables.  C'est  ce  remarquable  monument,  composé 
de  vingt -deux  travées  renfermant  toutes  des  sculptures  intéres- 
santes à  un  titre  ou  à  un  autre,  qui  est  l'objet  d'une  minutieuse 
description. 

Trois  clichés  donnent  un  aperçu  des  plus  beaux  morceaux  de  sculp- 
ture et  d'architecture  qu'on  peut  y  admirer.  H.  C. 

Commandant  A.  Babut.  Apropos  d'un  sceau  du  xiX'  siècle  de  Vordre 

du  Temple.  Les   Templiers  de  1313  à  1871.  Bruxelles,  1909,  br. 

in-8  de  63  p.  avec  4  pi.  (Extr.  de  la  Revue  belge  de  numismatique, 

n"^  1,  2  e(  3  de  1909.) 

S'il  est  un  fait  qui  soit  resté  vivant  dans  la  mémoire  populaire  ',  c'est 
celui  du  procès  fameux  engagé  contre  l'ordre  du  Temple,  en  1307,  et 
qui  aboutit,  le  6  mai  1313,  au  concile  de  Vienne,  où  sous  la  pression 
du  roi  Philippe  le  Bel  l'ordre  fut  condamné. 


'  Peut-être  à  cause  de  la   tragédie   de  Raynouard  :    les  Templiers,  jouée  le  1  mai 
1805. 


—  206  — 

Le  fut-il  seulement  à  cause  de  l'irréligion  et  de  la  dissolution  de 
ses  membres,  ou  peut-être  aussi  à  cause  de  leurs  immenses  richesses, 
c'est  ce  qu'il  est  permis  de  se  demander. 

Depuis  cette  époque,  l'histoire  ne  faisant  plus  mention  de  l'ordre, 
tout  portait  à  croire  qu'il  avait  disparu  à  jamais.  Cependant 
M.  A.  Babut  a  retrouvé  aux  Archives  nationales  de  France  de  précieux 
documents  qui  tendent  à  prouver  que  du  xiv"  au  xviii"  siècle  l'ordre  a 
subsisté.  Avant  son  supplice,  le  grand  maître  existant  en  1313,  Jacques 
de  Molay,  avait  transmis  par  précaution  le  pouvoir  à  J.  M.  Larminius 
de  Jérusalem  qui,  pour  assurer  l'existence  de  l'ordre,  créa  en  1324,  la 
charte  de  transmission  qui  établit  d'une  façon  non  équivoque  que  de 
1313  à  1804  la  grande  maîtrise  fut  occupée  par  vingt-deux  titulaires. 

La  place  nous  manque  pour  refaire  le  récit  que  nous  fournit  M.  A. 
Babut  et  qui  donne  bien  des  détails  intéressants  sur  l'histoire  de 
l'ordre  pendant  ces  cinq  siècles.  En  1804,  le  grand  maître  nommé  fut 
Bernard-Raymond,  Fabré-Palaprat  de  Spolette.  Ce  dernier,  fort  ambi- 
tieux, voulut  modifier  le  règlement  de  l'ordre  et  concentrer  en  ses 
seules  mains  le  pouvoir.  Une  scission  se  forma  aussitôt,  mais  la  disci- 
pline aidant,  la  plupart  des  chevaliers  restèrent  fidèles  au  grand  maître 
et  les  dissidents  ne  tardèrent  pas  à  se  soumettre.  Tout  rentrait  dans 
l'ordre,  lorsqu'on  1830  l'ambition  du  même  grand  maître  Bernard- 
Raymond  créa  un  second  schisme.  Il  prétendit  qu'en  s'appuyant  sur 
un  manuscrit  grec  du  xiii"  siècle,  le  grand  maître  était  le  successeur 
légitime  de  Jésus-Christ.  C'était  la  négation  de  la  religion  catholique 
et  par  conséquent  la  guerre  ouverte  avec  Rome.  Un  schisme  ne  tarda 
pas  à  se  produire  qui  rallia  à  lui  bien  des  mécontents,  mais  peu  à  peu, 
et  grâce  à  la  mort  des  chefs,  la  paix  se  fit.  Néanmoins  l'ordre  déclinait, 
la  révolution  de  1848  lui  fit  beaucoup  de  tort  et  en  1857  sa  situation 
était  telle  que  si  un  grand  personnage  n'en  prenait  la  direction,  c'en 
était  fait  de  lui.  C'est  alors  qu'on  offrit  la  grande  maîtrise  à  Georges  IV, 
roi  de  Hanovre.  Que  se  passa-t-il  alors,  on  ne  sait,  mais  ce  qui  est 
certain,  c'est  qu'en  1871,  quatre  grandes  caisses  des  archives  de  l'ordre 
furent  déposées  aux  Archives  nationales.  L'ordre  du  Temple  était  cette 
fois  bien  mort. 

M.  le  commandant  Babut  termine  son  travail  par  une  description 
fort  exacte  et  détaillée  des  différents  insignes,  sceaux,  médailles  et 
jetons  utilisés  par  les  différents  dignitaires  de  l'ordre  du  Temple. 
Nous  ne  pouvons  trop  recommander  la  lecture  de  cette  étude,  toute 
documentaire,  et  faite  avec  infiniment  de  méthode.  Eug.  D. 


I 


—  '207  — 

Vicomte  Baudoin  de  Jonghe.  Deux  deniers  lossains  frappés  à  Hasselt. 
Bruxelles,  1910,  br,  in-8  de  9  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  de 
la  Revue  belge  de  numismatiqiie,  1910.) 

Parmi  les  pièces  de  la  volumineuse  trouvaille  faite,  en  août  1908,  à 
la  rue  d'Assaut,  à  Bruxelles,  il  y  avait  deux  oboles  à  la  croix  basti- 
nienne.  Depuis,  l'une  d'elles,  entrée  dans  la  collection  de  M.  de 
Jonghe,  a  servi  à  identifier  l'autre  qui  est  la  propriété  de  M.  de  Witte. 
La  première  de  ces  monnaies  peut  être  attribuée  avec  certitude  à 
Hasselt  ;  elle  porte  au  droit,  dans  le  champ,  un  arbrisseau  avec  la 
légende  bTCSSGT.  L'identification  de  la  seconde  n'est  guère  pos- 
sible que  par  sa  comparaison  avec  l'autre  ;  eu  effet,  si  le  revers  est 
très  analogue,  il  n'en  est  pas  de  même  du  droit  qui  est  anépigraphe. 
En  revanche,  le  champ  des  deux  pièces  est  occupé  par  un  arbrisseau, 
ce  qui  prouverait,  selon  l'auteur,  qu'on  est  en  présence  du  produit 
d'un  seul  et  même  atelier.  Ces  deux  monnaies  sont  du  xiii''  siècle. 

La  pièce,  dont  l'origine  est  certaine,  prouve  que  Hasselt  possédait 
déjà  un  atelier  monétaire  en  1265,  date  de  l'enfouissement  du  trésor 
de  Bruxelles,  alors  que  la  première  mention  qui  en  soit  faite  remonte 
seulement  à  1315.  Au  cours  des  siècles,  l'activité  des  forges  moné- 
taires hasseltoises  passa  par  des  périodes  d'activité  et  de  calme  complet; 
on  y  frappait  encore  du  cuivre  en  1656.  I.  R. 

Maurice  Raimbault.  La  fin  du  monnayage  d'' Arles.  Aix-en-Provence, 
1909,  25  p.  in-8".  (Extr.  des  Annales  de  Provence.) 
Peu  de  sujets  soulèvent  autant  et  d'aussi  difficiles  problèmes  que 
l'étude  du  monnayage  d'Arles.  Les  différents  auteurs,  anciens  et 
modernes,  qui  ont  abordé  ce  sujet  n'ont  pas  cru  devoir  faire  les 
recherches  d'archives  dont  M.  Raimbault  présente  aujourd'hui  les 
résultats  qui  lui  ont  permis  de  mettre  au  jour  les  conditions  curieuses 
et  inattendues  dans  lesquelles  s'opéra  la  disparition  des  droits  régaliens 
concédés  aux  archevêques  d'Arles  par  les  empereurs.  Cette  disi)arition 
fut  provoquée  par  la  rivalité  de  François  P'  et  de  Charles  V.  Comme 
celle  des  princes  d'Orange,  la  souveraineté  des  archevêques  d'Arles  avait 
été  l'objet  d'attaques  fréquentes  de  la  part  de  leurs  puissants  voisins, 
mettant  à  profit  l'éloignement  de  l'empereur,  souverain  nominal  du 
royaume  d'Arles  ;  tantôt  le  comte  de  Provence  interdisait  dans  ses 
états  le  cours  des  espèces  arlésiennes  ;  tantôt  le  roi  de  France  enva- 
hissait Montdragon  et  y  dressait  un  gibet,  eu  marque  de  suzeraineté  ; 
mais,  toujours  forts  de  leur  droit,  les  prélats  étaient  arrivés  à  se  faire 
rendre  justice.  Il  en  fut  autrement  au  xvi"  siècle. 


—  !208  — 

Sitôt  après  l'élection  de  Charles  V  à  l'empire,  le  28  juin  1519,  qui 
eut  pour  conséquence  d'amener  la  guerre  entre  lui  et  François  F'',  ce 
dernier  s'appliqua  à  faire  disparaître  les  droits  régaliens  que  possé- 
daient encore  le  prince  d'Orange  et  l'archevêque  d'Arles  en  vertu  de 
concessions  impériales. 

Pour  Orange,  la  chose  fut  d'autant  plus  facile  que  Philibert  et  René 
de  Chalon  avaient  pris  parti  pour  Charles  V,  mais,  pour  l'archevêque 
d'Arles,  il  fallait  trouver  un  prétexte.  Ce  prétexte  fut  la  réformation 
de  la  justice  dont  le  fonctionnement  donnait  lieu  en  Provence  à  de 
fréquentes  et  justifiées  réclamations.  Par  édit  donné  à  Joinville,  en 
septembre  1535,  François  P''  ordonna  la  réformation  de  la  jtistice  et 
conduite  des  affaires  communes  au  pays  de  Provence^  V abréviation  des 
procès  et  la  suppression  de  la  chambre  rigoureuse  de  la  ville  d'Aix.  Cet 
édit  en  quarante  et  un  articles  porte,  en  son  article  6,  création  d'un 
siège  principal  et  général  en  la  ville  d'Aix  et  quatre  sièges  particuliers 
à  Draguignan,  Digne,  Forcalquier  et  Arles.  Le  5  septembre  1535,  le 
roi  déléguait  Jean  Feu,  président  au  parlement  de  Rouen,  à  l'exécution 
de  l'édit  concernant  la  Provence. 

Ainsi  engagée,  la  lutte  ne  pouvait  être  douteuse  et,  après  une  défense 
cependant  méritoire  du  dernier  titulaire  de  l'archevêché,  Jean  Ferrer, 
il  dut  céder  et  abandonner  les  droits  régaliens  de  l'antique  archevêché 
d'Arles. 

L'étude  de  M.  Maurice  Raimbault,  reposant  seulement  sur  des 
documents,  est  remarquablement  solide  et  instructive.  Eug.  D. 

Arnold  Robert.   Les   missions  du  général  de  Pftcel,  à    Nettchâtel, 

1831-1847.  Contribution  à  l'histoire  des  révolutions  neuchâteloises. 

La  Chaux-de-Fonds,   1910,  br.  in-12  de  64  p.  (Extr.  du  National 

suisse  des  17,  29  et  31  décembre  1909.) 

Très  captivante  étude  historique  au  cours  de  laquelle  on  fait 
connaissance  avec  le  général  de  Pfuel,  commissaire  royal  prussien  dans 
la  principauté  de  Neuchâtel  pendant  la  période  agitée  de  1831  à  1847. 

Le  principal  intérêt  de  cette  notice  ne  git  cependant  pas  tant  dans 
le  récit  de  la  carrière  de  cet  officier  que  dans  les  instructions  qui  lui 
furent  données  à  maintes  reprises  et  qui,  extraites  des  Archives 
secrètes  de  Berlin,  sont  publiées  in  extenso  par  M.  Robert.  En  les 
lisant  avec  attention  on  se  rend  compte  que  si  le  gouvernement  royal 
était  porté  à  faire  certaines  concessions  au  parti  républicain,  il  était 
parfaitement  décidé  à  n'accepter  quoi  que  ce  fût  qui  pût  amoindrir  les 
droit  du  souverain  dans  la  principauté. 


—  209  — 

A  plus  forte  raison  ne  fut-il  jamais  question  de  l'abandon  des  liens 
qui  unissaient  Neuehâtel  à  la  Prusse  contre  paiement  d'une  somme 
d'argent  à  déterminer.  Ce  bruit  qui  circula  avec  persistance  ne  repose 
sur  aucun  fondement. 

Un  des  changements  qu'apporta  de  Pfuel  à  l'ordre  de  choses  établi, 
fut  en  1831  la  transformation  des  «  audiences  générales  »  en  un  «  corps 
législatif»  élu  par  le  peuple  sauf  dix  députés  nommés  par  le  roi.  La 
première  élection  de  ce  corps,  composé  de  soixante-dix-huit  membres, 
eut  lieu  le  30  juin  1831.  Dans  sa  première  réunion  du  10  juillet  suivant 
il  vota  une  adresse  de  remerciements  au  commissaire  royal  et* décida 
la  frappe  d'une  médaille  d'or  en  son  honneur. 

Ami-Jean-Jaques  Landry  du  Locle  fut  chargé  de  sa  confection. 
Existe-t-elle  encore?  Il  serait  intéressant  de  le  savoir.  C. 

Alphonse  de  Witte.  Jeton  de  mariar/e  de  Joseph  de  Baenst  et  de 
Jossine  Le  Fèvre^  1511.  Bruxelles,  1910,  br.  in-8  de  6  p.  avec  fig. 
dans  le  texte.  (Extr.  de  la  Revue  belge  de  mimismatique,  1910.) 
La  famille  de  Baenst  est  l'une  des  plus  puissantes  de  l'ancienne 
noblesse  flamande  ;  plusieurs  de  ses  membres  furent  investis  de  char- 
ges importantes  tant  auprès  du  duc  de  Bourgogne  que  dans  l'admi- 
nistration de  la  Flandre,  particulièrement  dans  la  ville  de  Bruges. 

Jusqu'à  la  publication  du  joli  jeton  qui  fait  l'objet  de  cette  notice  on 
n'en  connaissait  aucun  émis  par  l'un  quelconque  des  membres  de 
cette  importante  famille,  ce  qui  ne  laissait  pas  que  de  surprendre. 

Ce  petit  monument  métallique  qui  a  été  gravé  à  l'occasion  du 
mariage  de  Joseph  de  Baenst  avec  Jossine  de  Fèvre  (ou  Le  Fèvre)  fixe 
à  1511  la  date  de  cet  événement.  Plusieurs  généalogistes  qui  se  sont 
occupés  de  ce  personnage  influent  ignoraient  cette  date  ;  le  fait  que 
ce  jeton  la  met  en  lumière  prouve,  une  fois  de  plus,  l'utilité  des 
études  numismatiques.  L  R. 

D'  Adolf  Fluki.  Die  Berner  Schulpfennige  und  die  Tisehlivierer, 
1622-1798.  Berne,  chez  Gustave  Grünau,  édit.,  1910,  vol.  in-8  rel. 
toile  de  luxe  de  184  p.  avec  12  pi. 

Ce  livre,  très  consciencieusement  écrit,  est  le  fruit  d'un  long  labeur 
et  de  patientes  recherches  dans  les  archives  de  l'Etat  de  Berne.  Il  est 
aussi  le  résultat  des  visites  assidues  de  l'auteur  aux  collections  numis- 
matiques de  Berne  (Musée  historique),  de  la  ville  de  Winterthour  et 
du  Musée  national  de  Zurich.  (îes  divers  cabinets  de  monnaies  et  de 
médailles  ont  fourni  à  l'auteur,   en  vue  de  leur  reproduction,  des 

BEVUE  NUM.  T.    XVI.  14 


—  210  — 

exemplaires  nombreux  —  les  deux  tiers  de  leur  totalité  —  de  ces 
curieuses  médailles,  dont  la  paternelle  République  bernoise  aimait  à 
gratifier  la  jeunesse  de  ses  écoles,  et  qui  font  aujourd'hui  l'objet  des 
recherches  passionnées  de  l'historien  et  du  collectionneur. 

Ce  volume  n'est  pas  un  traité  de  numismatique  pure  et  ne  vise  pas 
à  l'être;  c'est  l'histoire  détaillée  des  prix  d'école  bernois,  et,  comme 
le  dit  modestement  l'auteur,  une  contribution  à  l'histoire  monétaire, 
financière  et  scolaire  de  la  République  de  Berne.  Contribution,  soit, 
mais  d'un  très  haut  intérêt,  riche  en  renseignements  variés,  établie 
d'après  les  documents  officiels  et  complétée  par  une  série  de  douze 
belles  planches  d'une  exécution  incomparablement  soignée. 

Le  plan  de  l'ouvrage  est  digne  d'éloges  par  sa  netteté.  Il  était  com- 
mandé, il  est  vrai,  par  l'ordre  chronologique,  et  embrasse  trois  périodes, 
dont  la  première  débute  avec  les  prix  de  catéchisme,  et  dont  la  dernière 
se  clôt  par  les  projets  de  médailles  que  les  graves  événements  de  la  fin 
du  xviii"  siècle  empêchèrent  de  mettre  à  exécution.  Et  que  de  faits 
relatés  entre  ces  deux  dates  :  1622  et  1798!  Et  combien  la  simple 
histoire  de  ces  médailles,  grandes,  moyennes  ou  petites,  jette  un  jour 
intéressant  sur  les  mœurs  de  la  célèbre  ville  libre,  durant  près  de 
deux  siècles  ! 

Nous  remercions  pour  notre  part  l'auteur  et  l'éditeur  de  nous  avoir 
procuré  un  volume  que  nous  ne  craignons  pas  de  qualifier  de  précieux. 
Et,  sans  nous  arrêter  à  quelques  critiques  que  tel  ou  tel  fait  pourrait 
nous  suggérer,  nous  souhaitons  à  ce  travail  le  succès  qu'il  mérite.  Mais, 
en  terminant  ce  compte  rendu  trop  incomplet,  qu'il  nous  soit  permis 
d'exprimer  le  vœu  que  l'auteur  nous  favorise  bientôt  d'une  revue 
descriptive  complète  des  diverses  séries  des  prix  bernois.       Ern.  L. 


Bibliographie  inétliodique. 

Amer,  journ.  of  num.  =  American  Journal  of  numismatic. 
Arch.  hér.  suisses  =  Archives  héraldiques  suisses. 
Berl.  Miinzhl.  =  Berliner  Münzblälfer. 
Bl.  f.  Miinzfr.  =  Blätter  für  Münzfreunde. 

Soll,  di  num.  =  BoUettino  italiano  di  numismatica  e  di  arte  della  medaglia. 
Frankf.  Münzz.  =  Frankfurter  Münzzeitung. 

Jahrb.   der  k.   k.   her.   Ges.  Adler  =  Jahrbuch    der  kais.   kön.   heraldischen 
Gesellschaft  «  Adler  »  in  Wien. 


—  211  — 

Mitth.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.  =  Mittheilungen  der  œsterreichischen 

Gesellschaft  für  Münz-  und  Medaillenkunde. 
Momtsbl.  der  k.  k.  her.  Ges.  Adler  =  Monatsldatt  der  kais.  kön.  heraldischen 

Gesellschaft  «  Adler  »  in  Wien. 
Monalsbl.  der  num.  Ges.  in  W.  =  Monatshlatt  der  numismatischen  Gesellschaft 

in  Wien. 
Month.  num.  Circ.  =  Monthly  numismatic  Circular. 
Mus.  neuch.  =  Musée  neuchàtelois. 
Num.  Chron.  =  Numismatic  Chronicle. 
Num.  Közlöny  =  Numizmatikai  Közlöny. 
Mass.  num.  =  Rassegna  numismatica. 

Rev.  helfje  =  Revue  helge  de  numismatique  et  de  sigillographie. 
Rev.  franc.  =  Revue  numismatique. 
Riv.  ital.  =  Rivista  italiana  di  numismatica. 
Tijd.  van  het  Ned.  Gen.  =  Tijdschrift  van  het  koninklijk  Nederlandsch  Genootschap 

voor  munt  en  penningkunde. 
WiadomoSci  =  Wiadomosci  numizmatyczno-archeologiczne. 
Zeitschr.  f.  Num.  =  Zeitschrift  für  Numismatik. 

Numismatique  grecque. 

Anonyme.  The  gold  médaillons  of  Abukir  {Month.  num.  Circ,  1910, 
col.  12059).  —  Anonyme. The  «  medallion  »  of  Agrigentum  {Num.  Chron., 
1909,  p.  357,  avec  pl.  XXX.  Extr.  de  :  Le  Musée).  —  Anonyme.  Die 
Tetradrachm  von  Segesta  {Bl.  f.  Münsfr..,  1910,  col.  4496).  —  Ernest 
Babelon.  Portraiture  and  its  origins  in  greek  monetary  types  {Amer, 
joiirn.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  37.  —  Traduit  de  la  Rev.  franc.).  —  R. 
Bräuer.  Die  Heraklestaten  auf  antiken  Münzen  {Zeitschr.  f.  Num., 
t.  XXVIII,  p.  35,  avec  pl.  II-V).  —  A.W.  Hands.  Greek  coins  (suite) 
avec  fig.  {Month.  num.  Circ,  1910,  col.  11913,  11977,  12033,  12089, 
12153).  —  A.W.  Hands.  Notes  on  Charon's  fee  {Ibid.,  col.  12176).  - 
Pi-of.  C.Oman.  The  fifth-century  coins  of  Corinth  {Num.  Chron.,  1909, 
p.  333,  avec  pl.  XXVI-XXIX).  —  Giovanni  Pansa.  Il  sestante  unico 
di  Tarquinia  e  le  monete  affini  di  Cosa  Volciente,  avec  fig.  {Month. 
num.  Circ,  1910,  col.  12057).  —  Dr.  Josef  Scholz,  lieber  den 
derzeitigen  Stand  des  Studiums  der  griechischen  Münzen  {Monatshl. 
der  num.  Ges.  in  W.,  1910,  p.  159).  —  E.  J.  Seltman.  II  medaglione 
d'Agrigento  {Biv.  ital.,  1910,  p.  159,  avec  pl.  IV).  —  M.-J.  Svoronos. 
Leçons  numismatiques.  Les  premières  monnaies  (suite)  avec  fig.  {Bev. 
belge,  1910,  p.  125).  —  R.  Weil.  Zu  der  phönikischen  Drachme  mit 
der  Jahve-Aufschrift,  avec  fig.  {Zeitschr.  f.  Num.,  t.  XXVIII,  p.  28). 


—  212  — 

Numismatique  romaine. 

Comte  de  Castellane.  Sou  d'or  de  Gratien  frappé  à  Sirmium,  avec 
fig.  {Bev.  franc.,  1910,  p.  74).  —  Lorenzina  Cesano.  Di  un  sesterzio 
inédite  di  L.  Hostilius  Saserna  e  del  culto  di  Diana  in  Roma,  avec 
fig.  (Bass.  mim.,  1910,  p.  17). —  Gr.  F.  H.  Roman  coins  from  Corbridge 
and  Manchester  {Num.  Chron.,  1909,  p.  431).  —  Francesco  Gnecchi. 
Appunti  di  numismatica  romana.  XIV.  L'opéra  deleteria  dei  restaura- 
tori  sui  medaglioni  (Biv.  ital.,  1910,  p.  11,  avec  pi.  I.  —  Reproduit 
dans:  MontJi.  num.  Cire,  1910,  col.  12093).  —  M.  Greim.  Srebrne 
monety  rzymskie  znajdowane  na  Podolu  [Wiadomosci,  1910,  p.  12). — 
E.  J.  Hjebeklin.  Le  basi  metrologiche  del  sistema  Monetario  più 
antico  dell'  Italia  Media  {Biv.  itciL,  1910,  p.  235.  —  Traduit  de 
l'allemand,  voir:  Zeitschr.  f.  Num.,  t.  XXVII,  p.  1).  —  E.  J.  H^berlin. 
Lettera  aperta  a  Paolo  Orsi  sull'  antichissimo  sistema  monetario 
romano  {Boll.  di  num.,  1910,  p.  65).  —  A.  W.  Hands.  Juno  Moneta 
{Num.  Chron.,  1910,  p.  1).  —  Lodovico  Laffranchi.  I  diversi  still 
nella  monetazione  romana  (suite)  {Biv.  ital,  1910,  p.  21,  avec  pi.  II-III). 

—  Lodovico  Laffranchi.  Osservazioni  numismatiche  romane  {Boll. 
di  num.,  1910,  pp.  37,  70).  —  Karl  Mayer.  Geprägte  Dupondien 
{Frankf.  Münzz.,  1910,  p.  97).  —  Giovanni  Pansa.  Intorno  a  due 
bronzi  semionciali  da  restituirsi  alla  gente  Rubria,  avec  fig.  {Biv.  ital., 
1910,  p.  169).  —  Matteo  Piccione.  Epigrafia  monetale  dei  III.  vir 
R.  P.  G.  {Month.  num.  Cire,  1910,  col.  11936).  —  Serafino  Ricci. 
Conclusioni  prospettiche  del  sistema  monetario  antichissimo  di 
Roma,  seconde  E.  J.  Hseberlin.  Il  confronte  con  le  conclusioni  di 
Teodoro  Mommsen  {Boll.  di  num.,  1910,  p.  33).  —  M.  C.  Soutzo. 
L'as  et  la  libella  de  Volusius  Maecianus  {Bev.  belge,  1910,  p.   152). 

—  E.  A.  Stückelberg.  Plautilla-Plautiana  {Frankf.  Münzz.,  1910, 
p.  49). 

Numismatique  orientale. 

Anonyme.  Das  Münzunwesen  in  Palästina  {Bl.  f.  Münzfr.,  1910, 
col.  4407).  —  Anonyme.  Siamese  coinage  {Ämer.  journ.  of  num. y 
t.  XLIV,  p.  53).  —  Anonyme.  The  nevf  Ceylon  nickel  coin,  avec  fig. 
{Month.  num.  Circ.,  1910,  col.  12062).  —  Alloïte  de  la  Fuye. 
Monnaies  incertaines  de  la  Sogdiane  et  des  contrées  voisines  {Bev. 
franc.,  1910,  p.  6,  avec  pi.  I-V).  —  A.  R.  Frey.  New  turkish  comme- 
morative  coins  {Amer,  journ.  ofnum.,  t.  XLIV,  p.  52). —  Fr.  Thureau- 


.     —  213  — 

Dangin.  Observations  sur  le  système  métrique  assyro-babylonien.  — 
Eéponse  à  M.  Soutzo  {Rev.  franc.,  1910,  p.  1).  —  H.  W"  Valentine. 
A  unique  Othmanli  coin  {Month.  num.  Cire,  1910,  col,  12060). 

Numismatique  byzantine. 

Adrien  Blanchet,  Les  dernières  monnaies  d'or  des  empereurs  de 
Byzance,  avec  fig.  {Rev.  franc.,  1910,  p.  78). 

Numismatique  des  barbares. 

Vie.  Baudoin  de  Jonghe.  Les  déformations  successives  de  la  tête 
d'Apollon  et  du  Bige  sur  les  statères  d'or  atrébates  {Rev.  belge,  1910, 
p.  245,  avec  pi.  III).  —  Bernard  Roth,  A  false  ancient  british  coin, 
avec  fig.  {Num.  Chron.,  1909,  p.  430).  —  Max  Verworn.  Die  ältesten 
Münzen  der  Langobarden  {Berl.  Münzhl,  1910,  pp.  481,  519). 

Numismatique    du    moyen    âge\ 

ANGLETERRE,    BELGIQUE,    HOLLANDE 

Ch.  RuTTEN.  Note  sur  quelques  monnaies  anglaises  de  la  trouvaille 
de  la  rue  d'Assaut,  à  Bruxelles,  avec  fig.  {Rev.  belge,  1910,  p.  166). 
—  Aug,  Sassen,  Bijdrage  tot  de  muntgeschiedenis  van  Holland  {Tijd. 
van  het  Ned.  Gen.,  1910,  p.  137).  —  Louis  Thery.  Le  lion  d'or  de 
Jean  sans  Peur,  avec  fig.  {Rev.  belge,  1910,  p.  295). 

Allemagne,  Hongrie,  Luxembourg,  Pologne 

Dr.  A.  E.  Ahrens.  Beitrag  zur  mittelalterlichen  Münzkunde  Ostfries- 
lands, avec  fig.  {Berl.  Münzbl.,  1910,  p.  465).  —  M.  Bahrpeldt. 
Erzbistum  Bremen.  Hohle  Pfennige  um  1190  und  später  {Ibid., 
p.  517).  —  Ed.  Berna Ys.  Esterlins  ardennais  inédits.  H.  Comté  de 
Luxembourg,  avec  fig.  {Rev.  belge,  1910,  p.  176).  —  Ed.  Bernays. 
Demi-plaques  luxembourgeoises  inédites,  Damvillers,  Saint-Mihiel, 
Luxembourg,  Saint-Vith,  et  quelques  mots  de  rectification  à  propos  de 
l'histoire  de  Marville,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  281).  —  H.  B[uchenau]. 
Schönforster  Goldgulden  des  Herrn  Johannes  I.  von  Heinsberg,  avec 


'  De  la  chute   de  l'empire   romain   (475  ap.  J.-C.)  à  la  prise  de  Constantinople   par 
Mahomet  II  (1453). 


—  214  — 

fig.  {Bl.  f.  3Iünzfr.^  1910,  col.  4419).  —  H.  Buchenau.  Schriftpfennig 
der  steirischen  Münzstätte  Enns  {Ibid.,  col.  4472).  —  Dr.  Julius  Cahn. 
Die  deutschen  Mittelaltermünzen  in  ihrer  Bedeutung  für  Kunst-  und 
Kulturgeschichte  {Berl.  Münzbl.,  1910,  pp.  445,  470).  —  Alexander 
FiORiNO.  Groschen  Landgraf  Ludwigs  1.  von  Hessen  (suite  et  fin) 
{Ibid.,  p.  466).  —  Oskar  Halecki.  Herby  na  brakteatach  wielkopolskich, 
avec  fig.  {Wiadomosci,  1910,  pp.  52,  72,  85,  107,  123).  —  H.  Halke. 
Die  Augsburger  Stadtpir  {Berl.  Münzbl.,  1910,  p.  541).  —  Paul 
Joseph,  lieber  die  «jüngeren  wetterauer  Brakteaten  »  {FranJcf.  Münss.., 
1910,  pp.  81,  98).  —  J.  W.  KuLL.  Unedierte  pfälzische  und  bayerische 
Kleinmünzen,  avec  fig.  {Bl.  f.  Münzfr.,  1910,  col.  4444).  —  Menadier. 
Erzbischof  Friedrich  von  Magdeburg,  1142-1152,  avec  fig.  {Zeitschr. 
f.  Nîim.,  t.  XXYIII,  p.  229).  —  RexXner.  Rätselhafter  Fund,  avec  fig. 
{Math,  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.,  1910,  pp.  22,  98).  — 
Dr.  M.  Weygand.  Münzen  der  Burggrafen  von  Hammerstein  {Bl.  f. 
Münzfr.,  1910,  col.  4491,  avec  fig.  de  la  pl.  189).  —  D'  Z.  Zakrzewski. 
0  brakteatach  z  napisami  hebrajskimi  (suite)  {Wiadomosci,  1910, 
PF.  54,  75). 


Alberto  Cunietti-Cunietti.  Quisquilie  numismatiche ,  avec  fig. 
{Boll.  dl  num.,  1910,  p.  72).  —  Griuseppe  Gio-rcelli.  Zecca  di  Chivasso 
il  fiorino  d'oro  ed  un  grosso  di  Teodoro  I  inedito  o  poco  coniosciuto, 
avec  fig.  {Biv.  ital.,  1910,  p.  177).  —  Dott.  Riccardo  Adalgisio  Marini. 
La  zecca  di  Pinerolo  e  dei  principi  di  Savoja-Acaja,  avec  fig.  {Ibid., 
p.  73).  —  Edoardo  Martinori.  Della  moneta  paparina  del  patrimonio 
di  S.  Pietro  in  Tuscia  e  delle  zecche  di  Viterbo  e  Montefiascone,  avec  fig. 
(suite  et  fin)  {Ibid.,  p.  36).  —  Luigi  Rizzoli  jun.  Monete  medioevali 
rinvenute  a  Sarcedo  (Vincenza),  1013-1125  {Bass.  mim.,  1910,  p.  27). 

Numismatique  des  temps  modernes  '. 

ANGLETERRE,    BELGIQUE,    HOLLANDE 

A.  Monnaies.  —  Marie  G.  A.  de  Man.  Over  de  noodmùnten  van 
Zierikzee,  geslagen  van  1574-1576  en  over  de  inwisseling  dezer 
stukken  door  de  Staten  van  Zeeland  in  1595  {Tijd.  van  Jiet  Ned.  Gen., 
1910,  pp.  73,  153,  avec  résumé  français). 

1  Du  moyen  âge  à  la  fin  du  xviii*  siècle. 


—  215  — 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Vice-admiral  Louis  Battenberg.  Medals 
commemorative  of  vice-admiral  Edward  Vernon's  opérations  1739  to 
1741  {Num.  Chron.,  1909,  p.  418).  —  S.  Wigersma.  Penningkunde  in 
het  begin  der  achttiende  eeuw,  avec  fig.  (Tijd.  van  het  Ned.  Gen., 
1910,  p.  190).  —  Alph.  de  Witte.  Une  médaille  religieuse  de  Notre- 
Dame  d'Alsemberg,  avec  fig.  {Revue  belge,  1910,  p.  206). 

C.  Documents.  —  A.  O.  van  Kerkwijk.  Weinig  bekende  munt- 
vondsten,  avec  fig.  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1910,  p.  143), 

ALLEMAGNE,  AUTRICHE,  HONGRIE,  POLOGNE 

A.  Monnaies.  —  Emil  Bahrfeldt.  Zur  mecklenburgischen  und 
pommerschen  Münzkunde  um  die  Wende  des  14.  zum  15.  Jahrhundert 
{Berl.  Münzhl.,  1910,  pp.  451,  524).  ■ —  Balszus.  Nicht  beschriebene 
ostpreussische  Tympfe  {Ibid.,  p.  523).  —  Jeszenszky  Geza.  Egy 
lappangö  vegyeshâzi  denar  ?,  avec  fig.  {Num.  Köslöni/,  1910,  p.  69.  — 
Denier  inconnu  de  Charles  d'Anjou,  roi  de  Hongrie).  —  Dr.  M. 
G[uM0W8KiJ.  Monety  sasko-polskie  (suite)  {Wiadomosci,  1910,  pp.  35, 
58,  92,  1 10, 124,  avec  2  pi.).  —  Paul  Joseph.  Die  Münzen  und  Medaillen 
des  fürstlichen  und  gräflichen  Hauses  Solms  (suite)  {Franhf.  Müns0., 
1910,  pp.  55,  65,  85,  101,  avec  pi.  76-78).  —  E.  Klingenberg.  Nach- 
ahmungen eines  Hamburger  Reichtalers.  Eine  interessante  Kipper- 
münze Braunschweig  {Bl.  f.  Münsfr.,  1910,  col.  4495,  avec  fig.  de  la 
pl.  189).  —  J.  V.  KuLL.  Ein  Kreuzer  Bischofs  Ulrich  von  Passau 
(1451-1479)  nach  Tiroler  Typus,  avec  fig.  {Ibid.,  1910,  col.  4473).  — 
Christian  Lange.  Ein  Vierdukatenstück  Justus  Hermanns  von  Holstein- 
Schauenburg,  avec  fig.  {Berl.  Mümbl.,  1910,  p.  469).  —  Ernst 
Lejeune.  Die  neueren  Münzen  und  Medaillen  der  Reichsstadt  Nord- 
hausen {Bl.  f.  Münsfr.,  1910,  col.  4402,  4474,  4502,  avec  pl.  186  et 
fig.  dans  le  texte).  —  P.  J.  Meier.  Braunschweigische  Apfelgroschen 
mit  der  Wertzahl  21  und  verwandte  Münzen,  avec  fig.  {Ibid., 
col.  4420).  —  Karl  Roll.  Fälschungen  des  Keutschach-Talers  (suite) 
{Ibid.,  col.  4395,  avec  pl.  184).  —  Alfred  Schmideg.  Ein  hybrider  Taler 
{Berl.  Münzbl,  1910,  p.  549).  —  Frhr.  von  Schrötter.  Die  Münz- 
stätte zu  Stettin  unter  den  Königen  Karl  XL  und  Karl  XIL  von 
Schweden,  1660-1710  {Zeitschr.  f.  Num.,  t.  XXVHI,  p.  113,  avec 
pl.  Vl-Vn  et  fig.  dans  le  texte).  —  Sew.  Tymieniecki.  Zarysy  do 
dziejow  mennic  koronnych  Zygmunta  HL  w  XVI.  wieku  {Wiadomosci, 
1910,  pp.  49,   73,  87,   105,  121).  —   Dr.  M.  Weygand.  Hubertusal- 


—  216  — 

bus   Herzogs   Wilhelm   von   Jülich,    1511    {BL  f.   Münzfr.^    1910, 
col.  4467). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  C.  F.  Gebert.  Die  Flötner-Medaille 
auf  die  Neubefestigung  der  nürnberger  Burg,  1538  (Frankf.  Münzz.^ 
1910,  p.  75).  —  C.  F.  Gebrrt.  Nürnberger  Rechenpfennige  nach  spani- 
schem Münzgepräge  {Bl.  f.  Münzfr.,  1910,  col.  4469).  —  Q.  Perini.  Meda- 
glia  di  Antonio  Lodron,  canonico  di  Salisburgo  e  Passavia,  signore  di 
Castellano  nel  Trentino,  avec  fig.  (Month.  mim.  Circ,  1910,  col.  11939). 
—  Sew.  Tymieniecki.  Medal  ks.  Jösefa  Poniatowskiego  «  Miles  Impera- 
tori  »,  avec  fig.  (Wiadomosci,  1910,  p.  36).  —  Adam  Wolanski.  Jeszeze 
slow  kilka  o  medalu  ks.  Jözefa  Poniatowskiego,  avec  fig.  (Ibid.^  p.  78). 

C  Documents.  —  C.  F.  Gebert.  Zur  Brandenburg -fränkischen 
Münzgeschichte  (Bl.  f.  Münzfr.,  1910,  col.  4499). 


A.  Monnaies.  —  P.  Bordeaux.  Les  sequins  vénitiens  contre- 
mai'qués  de  caractères  arabes,  avec  fig.  {Riv.  ital.^  1910,  p.  119).  — 
Alberto  Cunietti-Cunietti.  Alcune  varianti  di  monete  di  zecche 
italiane  (suite)  {Boll.  di  mim.,  1910,  p.  27).  —  Alberto  Cunietti- 
Cunietti.  Varietà  inedita  di  una  lira  di  Emanuele-Filiberto,  duca  di 
Savoia  (collezione  Cora)  (Riv.  iial.^  1910,  p.  127).  —  Alberto  Cunietti- 
Cunietti.  Monete  e  varietà  inédite  délia  collezione  Cora  (seconde 
série),  avec  fig.  (Ibid.^  p.  215).  —  G.  F.  Gamurrini.  Delle  monete 
d'Arezzo  battute  nel  1530  (Rass.  num.,  1910,  p.  33).  —  Orazio 
RoGGiERO.  Altre  monete  dei  marchesi  di  Saluzzo,  zeccadi  Carmagnola, 
avec  fig.  (Boll.  di  num.,  1910,  p.  76).  —  Augusto  Telluccini.  Un  «  mezzo 
grosso  »  di  papa  Clémente  XII  (Riv.  ital.,  1910,  p.  139).  —  Pietro 
Tribolati.  Note  di  numismatica  milanese.  Memoria  prima,  avec  fig. 
(Boll.  di  num.,  1910,  p.  85). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Luigi  Rizzolli  juu.  Le  piu  antiche 
medaglie  del  Petrarca,  avec  fig.  [Boll.  di  niim.,  1910,  p.  88).  —  H. 
Voss.  Eine  Medaille  Lorenzo  Berninis  (Zeitschr.  f.  Nitm.,  t.  XXVIII, 
p.  231,  avec  pi.  VIII  et  fig.  dans  le  texte). 

C.  Documents.  —  Dr.  Milan  Ritter  v.  Resetar.  Das  Münzwesen 
der  Republik  Ragusa  (Monaisbl.  der  mim.  Ges.  in  W. ,  1910, 
p.  185). 


—  217  — 

Numismatique  des  XIX*  et  XX^  siècles. 

A.  Monnaies. — Anonyme.  Neue  montenegrinische  Münzen,  avec  fig. 
{Bl  f.  Milnsfr.^  1910,  col.  4470),  —  Henry  Garside.  Some  coins  of  the 
British  empire  (Month.  num.  Cire,  1910,  col.  12000,  12177).  — 
A.  F.  Marchisio.  Studi  sulla  numismatica  di  casa  Savoja.  Memoria  X. 
Le  monete  di  Carlo  Alberto  per  la  Sardegna,  avec  fig,  {Biv.  ital.j 
1910,  p.  131).  —  E.  Mautinori.  Rare  papal  coins,  avec  fig.  {Month. 
num.  Cire,  1910,  col.  12061).  —  Theodor  Rohde.  Das  Papiergeld  in 
Ungarn  (suite)  (Monatshl.  der  num.  Ges.  in  W.,  1910,  p.  138).  — 
Ernst  Rudolph.  Deutsche  Reichsmünzen  (suite)  {Bl.  f.  Milnzfr.,  1910, 
col.  4410,  4431,  4454,  4481,  4505). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Anonyme.  Placchetta  in  onore  di 
Michelangelo,  avec  fig.  {Boll.  di  mim.,  1910,  p.  30).  —  Anonyme. 
Nieznane  monety  i  medale  (suite),  avec  fig.  {Wiadomosci,  1910, 
pp.  45,  66,  80,  96,  116,  131),  —  Anonyme.  Medaille  zum  25jährigen 
Jubiläum  des  Prinzen  Wilhelm  von  Preussen  als  Chef  des  russischen 
Infanterie-Regiments  Kaluga  im  Jahre  1843,  avec  fig.  {Bl.  f.  Münzfr., 
1910,  col.  4443).  —  Anonyme.  Zum  Leipziger  Universitätsjubiläum, 
avec  fig.  {Ibid.,  col.  4453).  —  Anonyme.  The  Cleveland  plaquette 
{Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  49,  avec  pl.  5).  —  Edgar  H.  Adams. 
Gumboat  Nashville  raedal,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  65).  —  Edgar^H.  Adams. 
The  Eric  Canal  medal,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  66).  —  Paul  Bordeaux.  La 
médaille  frappée  en  l'honneur  de  Pierre  Lair  à  Anvers,  en  1814,  et  les 
monnaies  obsidionales  anversoises  émises  à  la  même  époque,  avec  fig. 
{Bev.  beU/e,  1910,  pp.  181,  309).  —  H.  B[uchenau].  Französische 
Medaillen  eines  deutschen  Künstlers,  avec  fig.  {Bl.  f.  Münzfr.,  1910, 
col.  4471).  —  Dr.  Karl  Deicke.  Die  Medaillen  der  Königin  Luise  {Berl. 
Milnzbl,  1910,  pp.  505,  545).  —  Arnold  Deutscher.  Tiroler  Jubiläuras- 
prägungen  des  Jahres  1909  {Mitih.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u. 
MedaillenL,  1910,  pp.  49,  67).  —  Ernst.  Ludwig  Hujer  :  Medaillon 
und  Plaketten  {Monatsbl.  der  num.  Ges.  in  W.,  1910,  p.  173,  avec 
pl.XV-XIX).— J.  Fr.  Spanische  Medaille  auf  den  Riff-Feldzug  (£/.  f. 
Münzfr.,  1910,  col.  4498),  —  A.  Friedrich.  R.  Marschall  :  Medaillen 
und  Plaketten  {Monatsbl.  der  mim.  Ges.  inW.,  1910,  p.  163,  avec 
pl.  X-XIV). —  A.  Friedrich.  Hans  Schsefer  :  Medaillen  und  Plaketten 
{Ibid.,  p.  197,  avec  pl.  XX-XXIV).  —  Adolf  Jänos  HorwAth.  Tot 
érmek  es  jelvények,  avec  fig.  {Num.  Közlöny,  1910,  p.  70.  —  Jetons 


—  218  — 

des  trois  unions  de  Slovaques  émigrés  de  Hongrie  en  Amérique).  — 
Kaz.  KoNAPKA.  PieczQcie  jesuitöw  w  Polsce  {Wiadomosci.,  1910, 
pp.  79,  93,  114,  129,  avec  pi.  7).  —  Maggiore  Ratfaelo  Mondini.  Da 
Marsala  al  Volturno  (medaglie),  avec  fig.  (Boll.  di  num.,  1910, 
pp.  43,  56,  108),  —  Magg.  Raff'aello  Mondini.  La  medaglia  d'oro  a 
Francesco  Lojacono  e  ad  Emanuele  Paternô,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  99). 
—  Renner.  Medaillen  und  Plaketten  von  Ludwig  Hujer  (Mitth.  der 
œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.,  1910,  p.  53,  avec  3  pl.). —  Renner. 
Medailleur  Anton  Weimberger  {Ibid.,  p.  72,  avec  pl.).  —  Serafino 
Ricci.  Placehette  moderne  di  Tony  Szirmai,  avec  fig.  {Boll.  di  mim., 
1910,  p.  105).  —  W.  K.  F.  Z[wierzina].  Een  geslagen  niello-penning, 
avec  fig.  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1910,  p.  209). 

C.  Documents.  —  Siklossy  Läszlo.  A  modern  magyar  eremmü- 
vészet  es  müvelöi  1817-1910  {Num.  Közlöny,  1910,  p.  43.  —  Histoire 
de  la  médaille  hongroise  moderne  depuis  Etienne  Ferency  (1792-1856) 
à  nos  jours). 

Varia. 

Anonyme.  The  médaille  exhibition  of  the  american  nuraismatic 
Society  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  54).  —  Anonyme.  The 
development  of  numismatic  art  {Ibid.,  p.  56).  —  Anonyme.  Korespon- 
dencya  w  sprawie  falsyfikatöw  majnertowskich  {Wiadomosci,  1910, 
pp.  113,  127).  —  J.  L.  Béchade.  La  forme  CATVRCIS  sur  les  monnaies 
de  Cahors  {Rev.  franc.,  1910,  p.  98).  —  D""  R.  Cramer.  Il  rinoceronte 
sulle  medaglie,  avec  fig.  {Boll.  di  num.,  1910,  p.  103).  —  G.  Dattari. 
Motivi  di  technica  antica  (suite)  {Ibid.,  1910,  pp.  17,  49;  voir  aussi 
Bass.  num,.,  1910,  p.  35).  —  Giovanni  Donati.  Dizionario  dei  motti  e 
leggende  délie  monete  italiane  (suite)  {Boll.  di  num.,  1910,  p.  25).  — 
E.  G.  Numizmatyka  w  przyslowiach  polskich  (suite)  {Wiadomosci, 
1910,  pp.  40,  60,  91,  112,  128).  —  L.  F[orrer].  Biographical  notices  of 
nîedallists  coin,  gem  and  seal  engravers,  ancient  and  modem,  with 
références  to  their  works,  avec  nombr.  fig.  {Month.  num.  Cire,  1910, 
col.  11920,  11982,  12037,  12099,  12161).  —  Rudolf  von  Höfken. 
Vienna  sacra,  avec  fig.  {Mitth.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk., 
1910,  p.  82).  —  Jôzef  JoDKOwsKi.  Pieczecie  polskie  w  muzeum 
Rumiancowskiem  w  Moskwie  {Wiadomosci,  1910,  pp.  61,  94).  —  H. 
MINKOWSKI.  Nazwy  monet  {Ibid.,  pp.  33,  56,  76,  88).  —  Rudolf 
Mekicki.  0  medalach  i  medalikach  religijnych,  avec  fig.  {Ibid.,  pp.  69, 


—  219  — 

89,  109).  —  Eenneh.  Münzen  und  Medaillenprägungen  des  Wiener 
k.  k.  Hauptmünzamtes  im  Jahre  1909  {Mitih.  der  œst.  Ges.  f. 
Münz-  u.  Medaillenh.^  1910,  p.  22).  —  Renner.  Die  Medaille 
in  der  XXXVI.  Jahresausstellung  im  Künstlerhause  {Ibid.,   p.    52). 

—  Renner.  Drei  suddeutsche  Prägeanstalten  (Ibid.,  p,  54).  — 
Serafino  Ricci.  Storia  ed  arte  sulle  monete  e  sulle  medaglie  (suite) 
(BoU.  di  mim.,  1910,  p.  21).  —  Aug.  Sassen.  Periodieke  belatingen 
{Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1910,  p.  212).  —  Horatio  R.  Storer.  The 
medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of  the  science  of  medicine  (suite) 
(Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  67).  —  J.  E.  Ter  Gouw.  Centen 
{Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1910,  p.  127).  —  J.  E.  Ter  Goüw.  Blamüser 
(Ibid.,  p.  133.  —  A  propos  d'un  article  de  M.  E.  Schröder  dans  les 
Berl  Mümbl,  1910,  p.  405).  —  F.  Parkes  Weber,  M.  D.,  F.  S.  A.  Aspects 
of  death,  and  their  efFects  on  the  living,  as  illustrated  by  minor  works 
of  art,  especially  medals,  engraved  gems,  jewels,  etc.  {Num.  Chron., 
1909,  p.  365;  1910,  p.  41).  —  Wyskota.  To  i  owo  {Wiadomosci,  1910, 
pp.  115,127).  —  W.K.F.  ZwiERziNA.  Begrafenispenningenvanroomsch- 
katholieke  priesters,  hoofdzakelijk  te  Amsterdam  overleden  {Tijd. 
van  het  Ned.  Gen.,  1910,  p.  108). 

Héraldique  et  Sigillographie. 

Dom.  Albert-Marie  Courtray.  Armoriai  historique  des  maisons  de 
l'ordre  des  chartreux  (suite),  avec  fig.  {Arch.  hér.  suisses,  1910, 
p.  26). —  D.  Bourse  armoriale  de  la  comtesse  Gluillemette  de  Gruyère, 
avec  fig.  {Ibid.,  p.  20).  —  Konrad  Fischnaler.  lieber  einige  Adels- 
und Wappenverleihungen  der  Fürstbischöfe  von  Brixen,  avec  fig. 
{Jahrb.  der  k.  k.  her.  Ges.  Adler,  nouv.  série,  t.  XX,  p.  75).  —  L. 
Gerster.  Zwei  alte  Blätter  {Arch.  her.  suisses,  1910,  p.  23,  avec  pi.  Il 
et  fig.  dans  le  texte).  —  D""  Maryan  Gumowski.  PieczQcie  krölöw 
polskich  {Wiadomosci,  1910,  pp.  44,  64,  avec  pi.  II).  —  Sigmund 
v.  Kriit.  Die  Kripp  von  Freudeneck  und  ihre  Familienchronik,  avec 
fig.  {Jahrb.  der  k.  k.  her.  Ges.  Adler,  nouv.  série,  t.  XX,  p.  121).  — 
Prof.  Dino  Muratore.  Les  origines  de  l'ordre  du  collier  de  Savoie, 
dit  de  l'Annonciade  (suite),  avec  fig.  {Arch.  hér.  suisses,  1910,  p.  8). 

—  Dr.  v.  Pantz.  Heraldisch -genealogische  Denkmale  aus  dem 
Ennstale,  lU.  Theil  (suite)  {Monatsbl.  der  k.  k.  her.  Ges.  Adler,  1910, 
pp.  432,  448).  —  Max  Prinet.  Sceau  d'Eon  de  Pontchateau  (1218), 
avec  fig.  {Rev.  franc.,   1910,  p.  91).  —    H.  G.  Ströhl.  Japanische 


—  220  — 

Stempel  (Siegel)  und  Handzeichen,  avec  fig.  (Jahrb.  der  Je.  k.  her.  Ges. 
Adler,  nouv.  série,  t.  XX,  p.  200).  —  H.  Gr.  Ströhl.  Neuverliehene 
Wappen  österreichischer  Städte  und  Märkte,  avec  fig.  (Monatsbl.  der 
Je.  Je.  Jier.  Ges.  Adler,  1910,  p.  459).—  E.  A.  Stückelberg.  Geschichte 
des  Abteiwappens  von  Mariastein,  avec  fig.  (ArcJi.  Jiér.  suisses,  1910, 
p.  16).  —  Dr.  A.  Zesiger.  Das  Schweizerkreuz  (Ibid.,  p.  2,  avec  pl.  I 
et  fig.  dans  le  texte). 

Trouvailles. 

Anonyme.  Münzfund  in  Igstadt  (Wiesbaden)  (Bl.  f.  Münsfr.,  1910, 
col.  4503.  —  Deux  mille  trois  cent  dix  monnaies,  dont  deux  cent 
trente  gülden  du  saint  Empire  romain,  Mayence,  etc.)  —  G.  C. 
Brooke.  a  find  of  roman  denarii  at  Castle  Bromwich,  avec  fig.  {Num. 
CJiron.,  1910,  p.  13).  —  E.  S.  Münzfunde  in  Göttingen  und  die  Kipper- 
dreier mit  «  R.  »  (Bl.  f.  Münzfr.,  1910,  col.  4500).  —  D""  Ödön  Gühl. 
Olvasöinkhoz  (Num.  Közlöny,  1910,  p.  68.  —  Du  répertoire  général 
des  trouvailles  de  monnaies  barbares  de  la  Hongrie).  —  Imhoof- 
Blumer.  Ein  Fund  von  lubadenaren  (ZeitscJir.  f.  Num.,  t.  XXVHI, 
p.  1,  avec  pl.  I).  —  Th.  Kirsch.  Der  Kaiserwerther  Münzfund  (Berl. 
Münzbl,  1910,  pp.  485,  510,  avec  pl.  XXIX).  —  Quintilio  Perini. 
Tesoretto  di  monete  medioevali,  avec  fig.  (Boll.  di  num.,  1910,  p.  40). 

—  Regling.  Zum  Fund  von  lubadenaren  in  Alkasar  (ZeitscJir.  f.  Num., 
t.  XXVin,  p.  9).  —  Dr.  Roller.  Pfennigfund  von  Weingarten  bei 
Durlach  (FranJef.  Münsz.,  1910,  p.  50,  avec  les  fig.  26-37  de  la  pl.  73. 

—  Pfennigs  des  xiv"  et  xv*  siècles  de  la  ville  de  Strasbourg  et  du 
Palatinat).  —  C.  Rutten.  La  trouvaille  de  la  rue  d'Assaut  à  Bruxelles 
(Rev.  belge,  1910,  p.  252,  avec  pl.  IV).  —  Dr.  Walther  Schmid.  Der 
Goldmünzfund  in  Emona  (Laibach  in  Krain)  (Berl.  Münzbl.,  1910, 
p.  53.  —  Monnaies  romaines  d'or  de  Maximien  Hercule,  Constantin  le 
Grand,  Constantin  II,  Constance  I  et  II).  —  W.  Schwinkowski.  Zum 
Brakteatenfund  von  Grünroda  (Bl.  f.  Münzfr.,  1910,  col.  4479). 

Biographies  et  Nécrologies. 

Anonyme.  Burgmeister  Dr.  Karl  Lueger,  gestorben  am  10.  März 
1910.  Trauerfeier  der  œsterreichischen  Gesellschaft  für  Münz-  und 
Medaillenkunde,  am  14.  März  1910,  dem  Tage  an  dem  der  gi'osse 
Bürgermeister  Wiens  begraben  wurde  (2IütJi.  der  œst.  Ges.  f.  Münz- 
u.  MedaülenJe.,  1910,  p.  33,  avec  pl.  I).  —  Anonyme.  Generalmajor 


—  221  — 

von  Graba  f  {Bl  f.  Münsfr.,  1910,  col.  4429).—  Fréd.  Alvin.  Nécro- 
logie. Camille  Picqué  {Rev.  belge.,  1910,  p.  211,  avec  1  portr,).  — 
Agnès  Baldwin.  M.  Godefroid  Devreese  {Amer,  joiirn.  of  num., 
t.  XLIV,  p.  61,  avec  p.  6-11).  —  Prof.  Salvatore  Ceubara.  Cenni 
biografici  dei  fratelli  Giuseppe  e  Nicola  Cerbara  (Boîl.  di  num.^  1910, 
p.  97,  avec  portr.).  —  Phil.  Godet.  William  Wavre,  1851-1909  {Mus. 
neuch.,  1910,  p.  49,  avec  portr.).  —  Dr.  Josef  Renner.  Alexander 
Freih.  von  Helfert,  gestorben  am  16.  März  1910  {Mitth.  der  œst.  Ges. 
f.  Müns-  u.  MedaiUenli.,  1910,  p.  36).  —  W.  K.  F.  Zwierzina.  In 
memoriam  A.  Begeer,  avec  fig.  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1910,  p.  215). 

H.  C. 


Bibliothèque. 

Ouvrages  reçus  d'avril  à  fin  juillet  1910  ^ 
périodiques 

Allemagne.  Berliner  Münsblätter,  neue  Folge,   1910,  n°"   100-104. 

Blätter  für  Münzfreunde,  1910,  n"^  4-6. 

Frankßirter  Münsseitunc),  t.  IV,  liv.  112-116. 

Numismatisches  Literatur-Blatt,  n"'  174-175. 

Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  XXVIII,  liv.  1-2. 
Angleterre.    Montlily    numismatic    Circular,    1910,    n°'    209-212. 

Numismatic  Chronicle,  1910,  liv.  1. 
Autriche-Hongrie.    Jahrbuch    der  Je.   lt.   heraldischen   Gesellschaft 
«  Adler  »,  nouv.  série,  t.  XX,  in-8  de  212  p.,  avec  1  pi.  et  fig. 
dans  le  texte. 

Mitteilungen  der  œsterr.   Gesellschaft  für  Münz-  und  Medaillen- 
kunde, 1910,  liv.  3-6. 

Monatsblatt  der  k.  k.  heraldischen  Gesellschaft  «r  Adler  »,  t.  VI, 
liv.  52-55. 

Monatsblatt  der  numismatischen   Gesellschaft   in  Wien,  t.   VIII, 
n""  14-19. 

Numizmatikai  Közlöny,  a  magyar  numismatikai  târsulat  megbizà- 
saböl,  1910,  n°  2. 

Wiadomoéci  numizmatyczno-archeologiczne,  1910,  n"'  4-7. 

»  Les  envois  doivent  être  adressés  au  local  de  la  Société,  rue  du  Commerce,  5,  à  Genève. 


—  222  — 

Belgique.  Bévue  belf/e  de  numismatique  et  de  sigillof/rapMe,  1910, 

liv.  2-3. 
Canada.  The  canadian  aniiquarian  and  numismatic  journal^  3"  série, 

t.  VI,  liv.  4;  t.  VII,  liv.  1-2. 
États-Unis  d'Amérique.   American  journal  of  archaeology,  second 
séries.  The  journal  of  the  archaeological  institute  of  America, 
t.  XIV,  1910,  liv.  1-2. 
Bulletin  of  the  archaeological  institute  of  America^  t.  I,  liv.  3. 
American  journal  of  numismatics  and  Bulletin  of  american  numis- 
matic and  archaeological  Societies,  t.  XLIV,  liv.  2. 
France.  Bépertoire  d'art  et  d' archéologie.  Dépouillement  des  pério- 
diques français  et  étrangers.    Première   année,    1910;    n°   1. 
(M.  F.  Mazerolle.) 
Bévue  du  Nord  (région  du  nord  de  la  France,  Belgique,  Pays-Bas, 

1910,  n°'  1-2. 
Bévue  numismatique  française,  4®  série,  t.  XIV,  liv.  1. 
Bévue  savoisienne,  1909,  liv.  3-4. 
Hollande.  Tijdschrift  van  het  honinMijh  Nederlandsch  Genootschap 

voor  munt-  en  penningJcunde,  XVIIP  année,  1910,  liv.  2-3. 
Italie.  Bolletiino  di  numismatica  e  di  arte  délia  medaglia,   1910, 
liv.  3-7. 
Bassegna  numismatica,  7*  année,  1910,  liv.  3. 
Bivista  italiana  di  numismatica,  XXIIP  année,  1910,  liv.  1-2. 
,    Bivista  di  storia  antica,  nuova  série,  Xlir  année,  liv.  2. 
Suisse.    Anseiger    für    schweizerische    Altertumskunde    (Indicateur 

d' antiquités  suisses),  neue  Folge,  t.  XI,  1909,  liv.  4. 
,    Archives  héraldiques  suisses,  1910,  liv.  1. 
Bulletin  de  Plnstitnt  national  genevois,  t.  XXXIX,  1909,  in-8,  avec 

portr.  et  gravures. 
XXXIX.  Jahresbericht  der  historisch-antiquar.  Gesellschaft  von 
Graubünden.   Jahrgang    1909.  Chur,   1910,  in-8  de  XXXI- 
240  p.,  avec  1  carte. 
Mémoires  de  VInstitut  national  genevois,  t.  XX,  1906-1910,  in-4 

de  668  p.,  avec  20  pi. 
Musée  neuchâtelois,  XL  VIP  année,  mars-juin  1910. 
Ville  de  Genève.  Collections  d'art  et  dliistoire.  Comptes  rendus  ptour 
Vannée  1909.  Genève,  1910,  br,  in-8  de  63  p.,  extr.  du  Compte 
rendu  de  V Administration  municipale  de  la  ville  de  Genève 
pendant  Vannée  1909. 


—  223 


OUVRAGES   NON   PERIODIQUES 


Crety,  Francesco,  Avv.   Guida  pei  numismatici  ossia  del  modo  di 

distingiiere    le    monete    antiche    atitentiche    dalle    contraffasioni 

moderne.  Lecce,  1909,  br.  in-32  de  66  p.  (L'auteur.) 
Cumont,  Gleorges.  Le  jeton  de  la  Société  d^ archéologie  de  Bruxelles. 

Bruxelles,  1909,  br.  in-8  de  7  p.,  avec  1  pi.,  extr.  des  Annales  de 

la  Société  d'' archéologique  de  Bruxelles^  t.  XXIII.  (L'auteur.^ 
Dieudonné,   Aug.   Mélanges   mimismatiques,  V"  série.    Paris,   1909, 

in-8  de  iv-372  p.,  avec  11  pi.  (L'auteur.) 
Fluri,  Adolf.  Dr.  Die  Berner  ScMilpfennige  und  die  Tischlivierer, 

1622-1798.  Ein  Beitrag  sur  Milnz-^  Geld-  und  ScMilgeschichte. 

Bern,  1910,  in-8  de  viii-184  p.,  avec  12  pi.  (L'auteur.) 
Gnecchi,  Francesco.  Appunti  di  numismatica  romana.  XLIV.  Milano, 

1910,  br.  in-8  de  12  p.,  avec  1  pi.,  extr.  de  la  Rioista  italiana  di 

numismatica.,  1910.  (L'auteur.) 
Hocking,  William  John.   Catalogue  of  the  coins,  tokens,  medals.,  dies 

and  seals  in  the  Museum  of  the  Royal  Mint.,  vol.  IL  Dies.,  medals 

and   seals.   London,    1910,   in-8   de   318   p.   (Monnaie   royale   de 

Londres.) 
Jonghe,  vie.  Baudoin  de.  Les  déformations  successives  des  types  sur 

les  statères  d'or  atrébates.  Bruxelles,  1910,  br.  in-8  de  9  p.,  avec 

1  pi.,  extr.  de  la  Revue  belge  de  numismatique,  1910.  (L'auteur.) 
Luschin  von  Ebengreuth.   Arnold,  Dr.  Der  Denar  der  Lex  salica. 

Wien,  1910,  br.  in-8  de  90  p.,  avec  1  pi.  et  fig.  dans  le  texte,  extr. 

des  Sitzungsberichte  der  hais.   Akademie  der   Wissenschaften  in 

Wien,  pholosophisch-historische  Klasse.,  163.  Band,  4.  Abhandlung. 

(L'auteur.) 
Perini,  Quintilio.  Contributo  alla  storia  statutaria  del  Trentino.  IV. 

Dell  antico  statuto  di  Trento.  S.  1.  [1909],  br.  in-8  de  5  p.  (L'auteur.) 

—  I  Cxistelbarco,  signori  di  Nomi,  1266-1494.  Rovereto,  1909,  br. 
in-8,  de  15  p.,  avec  1  vue  extr.  de  la  revue  San  Marco.,  anno  P. 
(L'auteur.) 

—  Famiglie  nobili  trentine.  XIX.  La  famiglia  Partini  di  Rovereto. 
Rovereto,  1909,  br.  in-8  de  24  p.,  avec  1  pi.  et  1  tableau  généalo- 
gique, extr.  de  la  revue  San  Marco.,  anno  P.  (L'auteur.) 

—  Contributo  alla  geneulogia  castrobarcense.  Rovereto,  1909,  br,  in-8 
de  3  p.,  extr.  de  la  revue  San  Marco,  auno  P.  (L'auteur.) 


—  224  — 

Perini,  Quintilio.  Contributo  alla  sfrac/istica  ireniina.  V.  II  sigillo  di 
Marcabrmio  Castelbarco  di  Beseiio.  Rovereto,  1909,  br.  in-8  de  3 
p.  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  revue  San  Marco,  anno  P. 
(L'auteur.) 

—  La  caduta  del  governo  veneto  in  Vallagarina,  1  (jitigno  1509. 
Rovereto,  1909,  br.  in-8  de  8  p.,  extr.  du  Messaggero,  n°  121,  du 
29  mai  1909.  (L'auteur.) 

—  Medaglistica  trentina.  VIII.  Medaglia  inedita  di  Carlotta 
Madmszo-Challant.  Milano,  1909,  br.  in-8  de  3  p.,  avec  fig.  dans  le 
texte,  extr.  du  Bollettino  italiano  di  numismatica,  1909.  (L'auteur.) 

—  La  contea  di  Nomi.  Notisie  storico- genealogiche.  Rovereto,  1909, 
br.  in-8  de  100  p.,  avec  fig.  dans  le  texte.  (L'auteur.) 

—  Convensione  fra  i  Castelbarco  di  Gresta,  Lodron  di  CasieUano  e 
Castelnuovo,  Lichtenstein  di  Castelcorno  per  la  reciproca  estradizione 
dei  delinquenti.  Trento,  1909,  br.  in'8  de  4  p.,  extr.  de  la  Bivista 
tridentina,  1909.  (L'auteur.) 

—  Contributo  alla  storia  statutaria  del  Trentino.  V.  I  privilegi 
concessi  ai  sudditi  della  giurisdizione  di  Castelcorno  dal  conte 
Costantino  di  Liechtenstein  (1599).  Trento,  1909,  br.  in-8  de  8  p., 
extr.  de  VArchivio  trentino,  anno  XXIV.  (L'auteur.) 

—  Castel  Pietra.  Notizie  storico-genealogiche.  Rovereto,  1910,  br.  in-8 
de  32  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  revue  San  Marco^ 
anno  TP  (L'auteur.) 

—  Contributo  alla  medaglistica  trentina.  IX.  Medaglia  di  Antonio 
Lodron  canonico  di  Salisburgo  e  Passavia,  signore  di  Castellano. 
Londra,  1910,  br.  in-8  de  3  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la 
Numismatic  Circular,  t.  XVIII.  (L'auteur.) 

MÉDA1LLIER 

Jeton   de   présence  à  l'assemblée  de  la  Société  suisse  de  numis- 
matique, Aarau  1909.  Métaux  divers. 


Die  münzen  der  Stadt  $t.  Gallen. 


Uebersicht  einer  Münzgeschichte 
der  Stadt  St.  Gallen. 


Die  nachfolgenden  kurzen  Darlegungen  wollen  lediglich 
eine  summarische  Einlellung  zu  einer  in  dieser  Rundschau 
erscheinenden  Beschreihung  der  Münzen  der  Stadt  St.  Gallen 
sein.  Da  auf  dem  engeren  Umlaufsgebiete  der  St.  Galli- 
schen Münzen  bis  zur  Errichtung  der  helvetischen  Repu- 
blik zwei  verschiedene  Münzhoheiten,  die  ältere  des 
Klosters  und  die  jüngere  der  vStadt,  nebeneinander 
bestanden,  so  sollte  eine  ausführliche  Geschichte  des 
St.  Gallischen  Münzwesens,  diejenige  des  Klosters  wie 
der  Stadt,  im  Zusammenhange  und  in  ihrem  wechsel- 
seitigen Verhältnisse  zu  einander  behandeln.  Die  Verar- 
beitung des  reichen  urkundlichen  Materiales  ist  zur  Zeit 
leider  noch  nicht  so  weit  fortgeschritten,  um  eine  gleich- 
massige  Behandlung  des  Themas  zu  erlauben.  Die  Leser 
mögen  deshalb  die  grossen  Mängel,  welche  dem  vor- 
liegenden Versuche  noch  anhaften,  nachsichtsvoll  ent- 
schuldigen. Hoflentlich  bietet  sich  in  einigen  Jahren 
Gelegenheit  die  St.  Gallische  Münzgeschichte  auf  Grund- 
lage der  genauen  Kenntnis  .sämtlicher  vorhandener 
Gepräge  und  aller  einschlägigen  schriftlichen  Quellen  zu 
schreiben.  Es  wird  sich  dabei  Gelegenheit  bieten  manche 

RKVIK    MM.  T.    .\VI.  IS 


—  226  — 

Irrtümer  und  Ungenauigkeiten  der  bisher  erschienenen 
Druckschriften  über  St.  GaUisches  Münzwesen  zu  berich- 
tigen. Abgesehen  von  den  Akten  in  der  Abteilung  Münz- 
sachen des  Stadtarchives  St.  Gallen,  sowie  den  fast 
endlosen  Protokollen  von  Konferenzen,  Verhandlungen 
und  Vorschlägen  zu  Verträgen  und  den  Mandaten  bieten 
die  reichste  Fundgrube  zu  Aufschlüssen  nach  verschie- 
densten Richtungen  die  Ratsprotokolle  und  die  Seckel- 
amtsbücher  der  Stadt  St.  Gallen,  erstere  bis  zum  Jahre 
1503,  letztere  allerdings  mit  einigen  Lücken  im  15.  Jahr- 
hundert bis  zum  Jahre  1405  zurückreichend.  Diese 
beiden  wichtigen  Quellen  konnten  für  den  vorliegenden 
Zweck  nur  bis  zum  Jahr  1600  bis  jetzt  ausgezogen 
werden. 

Das  Müuzreclit. 

Hervorgegangen  aus  der  Niederlassung  der  Dienst- 
leute und  Handwerker  des  Klosters  St.  Gallen  konnte 
sich  die  Stadt  gleichen  Namens,  ähnlich  wie  andere 
ehemals  unter  geistlicher  Hoheit  stehende  Städte,  in 
ihrer  Weiterentwicklung  nur  allmälig  von  der  Rotmässig- 
keit  ihres  Herrn  des  Abtes  befreien  '.  Sie  stand  des- 
halb, was  das  in  ihr  geltende  Münzwesen  und  die  Geld- 
währung betrifft,  ganz  unter  der  Münzhoheit  des  Abtes, 
die  ihrerseits  wieder  abhängig  von  derjenigen  des 
Königs  oder  Kaisers  war  und  unter  teilw^eiser  Aufsicht 
und  Regelung  durch  den  Rischof  von  Konstanz  stand. 
Im  Jahr  1415  erteilte  König  Sigismund  der  Stadt  zunächst 
auf  Widerruf  die  Erlaubniss  —  der  Ausdruck  Recht  ist 
in  der  betreffenden  Urkunde  sorgfältig  vermieden  — 
«  deine  Münze,   Haller  und  Pfennige  under  ihrer  Stat 


*  Ueber  die  geschichtliche  Entwicklung  der  Stadt  St.  Gallen  bis  zu  ihrem  Bunde 
mit  der  Schweizerischen  Eidgenossenschaft,  vom  13.  Juni.  1454,  siehe  Dr.  Hermann 
W^artmann,  im  XVI.  Bande  des  Archiv  für  Schweizerische  Gescliichte  (18()8).  — 
Die  verfassungs-geschichtliche  Entwicklung  der  Stadt  St.  Gallen,  bis  zum  Jahre  1457, 
hat  Hr.  Prof.  Dr.  Max  Gmür,  in  einem  vom  Historischen  Verein  des  Kantons 
St.  Gallen  herausgegebenen  Vortrage  im  Jahr  1!KX1  erscheinen  lassen. 


—  227  — 

prech    mit  glicliem   Zusatz    wie    andere   Reichsstädte  » 
schlagen  zu  dürfen. 

Damals,  als  die  Abtei  durch  den  Appenzeherkrieg 
und  die  in  dessen  Begleitung  und  Folge  erscheinenden 
langwierigen  Händel  in  ihrer  gesamten  Verwaltung 
empfindlich  gestört  war,  ja  sogar  der  Auflösung  nahe 
stand,  während  die  Stadt  sich  bald  darauf  eines  lebhaften 
Aufschwungs  in  Handel  und  Gewerbe  erfreute,  fühlten 
sich  die  städtischen  Behörden  ofi'enbar  für  verpflichtet, 
ihrerseits  —  da  es  doch  kein  anderer  tat  —  für  einen 
einigermasseu  geregelten  Münzverkehr  im  Interesse  der 
Bürgerschaft  zu  sorgen.  Die  Anwesenheit  des  Königs 
auf  dem  Konzile  in  Konstanz  schien  den  Absichten  des 
Rates  am  günstigsten  und  so  ist  denn  auch  das  Privileg, 
wenn  man  diesen  Ausdruck  gebrauchen  darf,  zu  Kon- 
stanz am  12.  April  1415  ausgestellt  worden. 

Daneben  behielt  jedoch  der  Abt  formell  immer  noch 
das  Recht,  das  Münzmeisteramt  in  St.  Gallen  mit  einem 
ihm  genehmen  Mann  zu  besetzen,  welches  Recht  er 
neben  andern  wichtigern  Gewaltsamem  erst  im  Jahre 
1457  durch  den  Schiedspruch  von  Schultheiss  und  Rat 
zu  Bern  um  7000  Fl.  endgiltig  an  die  Stadt  verlor. 
Letzterer  Rechtsübergang  war  die  notwendige  Ergän- 
zung zu  dem  schon  sechs  Jahre  früher,  Ende  November 
1451,  seitens  des  Königs  Friedrich  III.  der  Stadt  erteilten 
Rechte,  Gewichte,  Mass  und  Mass,  Münze  und  Währ- 
schaft, Amtsleute  und  Aemter  zu  besetzen.  Dieses 
Recht  der  eigenen  Münzprägung  wurde  im  Jahre  1500 
von  Kaiser  Maximilian  dahin  erweitert,  auch  grössere 
Münzen  bis  zu  24  Kreuzern  das  Stück  im  Wert  prägen 
zu  dürfen.  Von  da  an  liess  sich  die  im  Jahr  1454  von 
den  P^idgenossen  als  zugewandter  Ort  aufgenommene 
Stadt  nicht  mehr  in  der  Ausübung  des  Münzrechtes 
allein  durch  das  Vorhandensein  weiterer  königlicher 
Patente  oder  Vorschriften  beengen,  sondiM'n  nahm  teil 
an  der  durch  den  Schwaben  krieg  kurz  vorher  von  den 


—  228  — 

Eidgenossen  erkämpften  tatsäctilichen  Unabhängigkeit 
vorn  Reicii.  Dass  sie  noch  im  Jahr  1502  (8.  November) 
von  Kaiser  Maximilian  erwirkte,  dass  ihre  früher  auf 
14  Pf.  gemünzten  Rollbatzen,  die  von  den  Nachbarn- 
jedoch  auf  12-13  herabgewürdigt  wurden,  auf  den  Wert 
von  13  Pf.  tariüert  zu  sehen,  hatte  nur  vorübergehenden- 
Wert  und  seine  besondere  Bedeutung  für  die  Handels- 
beziehungen mit  den  schwäbischen  Reichsstädten. 

Die  fernere  Beobachtung  der  Münzzustände  im  Reich 
berührte  weniger  direkt  mehr  die  Münzprägung  als  viel- 
mehr Währungs-  und  Münzumlaufsfragen. 

Aui^übiiiig  des  Müiizrcchte^. 

Tatsächlich  übte  nun  die  Stadt  das  Münzrecht  aber 
nicht  erst  seit  dem  Jahre  1415,  sondern  schon  seit  1407 
aus.  Damals  wurde  auf  Kosten  der  Stadt  eine  neue 
Münzwerkstätte  gebaut  oder  die  schon  bestehende  er- 
weitert'. Ja  schon  mehr  als  30  Jahre  früher  glaubte  die 
städtische  Behörde  einen  gewissen  Einfluss  auf  die 
äbtische  Münzprägung  ausüben  zu  sollen,  indem  sie 
sich  der  «  Münzmal  »  bemächtigte,  die  sie  dann  aller- 
dings laut  dem  Vergleich  mit  Abt  Georg  vom  Jahr  1373 
samt  den  öffentlichen  Gewichten  an  den  äbtischen 
Münzmeister  wieder  ausliefern  musste.  Weder  die  noch 
vorliandenen  Pfennige  mit  dem  Bilde  des  Lammes, 
noch  die  schriftlichen  Aufzeiclinungen  lassen  indessen- 
genau  erkennen^,  wann,  wie  oft  und  in  welchem  Masse 
von  der  Stadt  St.  Gallen  im  Laufe  des  15,  Jahrhunderts 
Pfennige  und  Haller  ausgeprägt  wurden. 

Eine  eigene  Stellung  nehmen  die  Münzen  aus  denx 
Jahr  1424  ein,  die  jedoch  auf  dieses  Jahr  beschränkt 
blieben,  da  das  Uebereinkommen  mit  den  Städten  Zürich 
und  Schaffhausen  auf  Betreiben  der  Eidgenossen  schon^ 
im    folgenden   Jahre   wieder  aufgelöst  werden    musste.- 

'  Bezügliche  Eintragungen  in  den  Rechnungen  des  Seckelamtes. 


—  ^2(1  — 

In  diesem  Vertrage  vciiii  29.  Januar  1424  war  die  Aus- 
prägung von  PJapparten,  Angstern  und  Stehlern  vorge- 
sehen', von  denen  sich  noch  einige  wenige  Stücke 
erhalten  haben. 

In  Bezug  auf  den  Gellungsbereich  der  städtischen 
Münzen  unterscheiden  wir  zwischen  dem  gesetzlichen, 
der  sich  auf  das  eigene  Gebiet  der  Stadt  beschränkte, 
die  allerdings  kein  Land  ausserlialb  der  vier  den  Stadt- 
bann begrenzenden  Kreuze  beherrschte  und  einem 
erweiterten,  der  sich  auf  die  umliegenden  Gegenden 
ausdehnen  konnte.  Hier  konnten  die  Münzen  entweder 
stillschweigend  zum  Verkehr  zugelassen  werden  oder 
•durch  feste  Taritierung  bedingten  Kurs  erhalten.  Es  wäre 
nicht  ohne  Interesse,  aus  den  Münzmandaten,  Verträgen 
und  Verordnungen  der  benachbarten  Herrschaftsgebiete 
einigermassen  den  Umkreis  festlegen  zu  können,  in 
welchem  die  städtischen  Münzen  neben  den  andern 
verkehrten.  Mehr  als  nach  der  übrigen  Schweiz  zer- 
streuten sich  die  städtischen  Münzen  den  Handels- 
beziehungen folgend,  nach  süddeutschen,  besonders 
schwäbischen  Gegenden.  Noch  ist  uns  unter  anderm 
eine  genaue  Münzprobe  über  St.  Galler  Scheidemünzen 
vom  halben  Kreuzer  hinauf  bis  zum  Viertelsgulden  aus 
Memmingen  vom  16.  Oktober  4732  erhalten. 

Nach  den  uns  erhaltenen  Münzen  selbst  lassen  sich 
folgende  Perioden  und  Gruppen  in  der  Ausprägung 
unterscheiden  : 

I.  15.  Jahrhundert.  Pfennige  und  Ilailer.  Im  Jahr  1424 
auch  Plapparte,  Angster  und  Stehler. 

II.  1500-1515.  Dicken  zu  24  Kreuzern,  Rollbatzen  zu 
14  bezw.  13  Kreuzer,  Plapparte,  Kreuzer  und 
Pfennige. 

III.  1517  und  1527.  Batzen. 


1  AVjgcdruckt    mit    zwei    Beilagen    im    UrhundenbucJi    der   Abtei   St..   Gallen, 
Teil  V,  Seite  374  u.  ff.,  Nr.  3202. 


—  230  — 

IV.  1563-1589.  Tiialer,  Halbthaler,  Groschen  u.  Kreuzer, 
V.   1018-1624.  Doppelducaten,  einzelne  Schausl.ücke  zu 
4  und  3  Ducaten,  Thaler,  Halbthaler,  Dicken,^ 
Halbdicken  und  Batzen. 
VI.  1631  und  1633.  Dicken. 

VII.  1704-1739.  Halbgulden,  Viertelgulden,  Sechskreuzer^ 
Batzen,  Groschen,  Halbbatzen,  Kreuzer,  Heller. 
VIII.  1766-1768.  Sechskreuzer  und  Halbbatzen. 
IX.  1786-1790.  Viertelgulden,  Sechskreuzer  u.  Groschen. 

Die  kleineren  Münzsorten,  Kreuzer  und  dessen  Unter- 
teilungen, lassen  sich  nur  nach  ihrem  Stil  oder  Gharakter 
ungefähr  nach  Jahrzehnten  einordnen,  da  sie  nicht 
datiert,  sondern  meist  nur  mit  dem  Monogramm  des 
Münzmeisters  oder  des  Stempeischneiders  versehen 
sind.  Diese  Sorten  fallen  hauptsächlich  in  das  16.  Jahr- 
hundert, das  spätere  17.  und  fast  das  ganze  18.  Jahr- 
hundert. 

Die  Höhe  der  Ausprägungen  oder  die  Anzahl  der  Stücke 
ist  nur  für  verhältnismässig  wenige  Fälle  zu  bestimmen, 
da  sich  detaillierte  Münzrechnungen  nur  über  die  Jahre 
1622  bis  1625  erhalten  haben  und  andere  Eintragungen^ 
welche  durch  Umrechnung  bezügliche  Angaben  erzielen 
lassen,  nur  in  einzelnen  Jahrgängen  der  Seckelmeister- 
rechnungen  enthalten  sind.  Hier  mögen  davon  nur  einige 
Beispiele  Platz  finden. 

1408  liefert  der  Münzmeister  der  Stadt  für  44  u  14  /? 
Pfennige  ab,  was  eine  Zahl  von  ungefähr  10,700  a 
bedeuten  würde. 

i502  liefert  der  Münzmeister  unter  anderm  an 
Kreuzern  427  Gulden  und  an  Pfennigen  100  Fl.  ab.  Also 
annähernd  25,620  Kreuzer  und  24,000  Pfennige. 

15i4  erhält  das  Seckelamt  als  Schlagschatz  für  Dicken 
30  Fl.  Aus  den  Angaben,  dass  damals  von  je  100  Mark 
vermünzten  Feinsilbers  2  Gulden  Schlagschatz  genommen 
wurden  und  wenn  wir  wissen,  dass  die  Dicken  151ötig 


—  231  — 

fein  waren,  von  denen  24  Va  Stück  auf  die  rohe  Mark 
giengen,  so  ergiebt  sich  aus  den  oben  erwähnten  30  FI. 
eine  Ausprägung  von  39,200  Stijcken. 

Die  bedeutendste  Ausprägung  fand  in  den  Jahren 
1622  bis  25  statt. 

1622  wurden  allein  an  Thalern  1,088,023  Stücke  im  Wert 
von  3,264,069  Y\.  hergestellt,  während  an  Doppelducaten 
für  das  Jahr  1621  JSVs  Mark  zu  5  Fl.  =  4,840  Fl.  ver- 
rechnet werden. 

1624  wurden  wieder  für  222,075  Fl.  29  Kr.  1  Hr. 
146,28373  Thaler  geprägt,  an  Halbdicken  für35,102  Fl.  23. 3. 

Es  wird  ausserordentlich  schwierig,  wenn  nicht  über- 
haupt unmöglich  sein,  die  Gründe  für  eine  kleinere  oder 
grössere  Ausprägung  zu  erkennen.  Die  Bedürfnisfrage 
allein  bestimmt  nicht  die  Höhe,  sondern  ganz  wesentlich 
auch  die  Preise  des  Rohmaterials,  das  Vorhandensein 
von  fremdem  zugelassenem  Geld,  sowie  die  technische 
Einrichtung  der  Münzstätte.  Z.  B.  mag  erwähnt  werden, 
dass  einmal  (16.  Jahrhundert)  der  Wunsch  des  Rates 
nach  Ausprägung  eines  grossen  Postens  Kleingelds  an 
dem  Umstände  scheiterte,  dass  die  Münzstätte  Mangel 
an  dazu  fähigen  Arbeitern  litt. 

Org^aiiisatioii   «les   Müiizbetriebes. 

Sehr  ungleich  sind  wir  durch  die  vorhandenen  Archi- 
valien über  die  Organisation  des  Münzbetriebes  unter- 
richtet. Eine  für  alle  Zeiten  sich  gleich  bleibende  Verwal- 
tungsform der  Münze  gab  es  nicht,  obgleich  schon  bei 
Beginn  der  städtischen  Münzprägung  die  Zunftverfassung 
in  den  Grandzügen  bereits  ausgebildet  war.  Gesetz- 
gebende und  administrative  Behörden  waren  der  aus 
90  Mitgliedern  bestehende  Grosse  Rat  und  der  Kleine 
Rat,  dessen  24  Mitglieder  zugleich  dem  Grossen  Rate 
angehörten.  Bis  etwas  über  die  Mitte  des  16.  Jahr- 
hunderts hinaus  setzte  der  Grosse   hat  fest,  was,  wie 


__  '232  — 

viel  und  in  welcliem  Gebalte  gemünzt  werden  soll, 
während  dem  Kleinen  Rate  die  Durchführung  der 
Beschlüsse  und  die  Beaufsichtigung  des  Münzbetriebes 
übertragen  blieben.  Noch  15(51  beschloss  der  Grosse 
Rat,  dass  nach  Reichsordnungneuerdingsgemünzt werden 
solle;  aber  schon  im  Jahr  1563  verfügte  der  Kleine  Rat, 
dass  Pfennige  und  Heller  ausgebracht  werden  sollen  und 
bestimmte  deren  Schrot  und  Korn.  Ein  solcher  Beschluss 
wäre  früher  nur  vom  Grossen  Rate  ausgegangen.  In  den 
nächst  folgenden  Jahren  scheinen  schwankende  Verhält- 
nisse vorhanden  gewesen  zu  sein,  bis  15(39  der  Grosse 
dem  Kleinen  Rat  Vollmacht  erteilt,  «nach  Gstalt  der 
Sachen»,  also  nach  den  Umständen,  zu  handeln.  In  der 
Folge  sehen  wir  dann  den  Grossen  Rat  nur  noch 
ausnahmsweise  eingreifen,  sei  es  in  Streitfällen  und 
wahrscheinlich  immer  dann,  wenn  sich  im  Kleinen  Rate 
mehr  als  eine  Ansicht  gebildet  hatte  oder  wenn  der 
Kleine  Rat  die  Verantwortung  allein  nicht  tragen  wollte. 
Für  die  direkte  Aufsicht,  die  Entgegennahme  und  Prüfung 
der  Rechnungen,  bestellt  dann  der  Kleine  Rat  eine 
Unterbehörde,  ((Verordnete»  wie  der  Ausdruck  lautet, 
deren  Mitgliederzahl  sehr  schwankte,  nämlich  von  den 
drei  Bürgermeistern,  d.  h.  Amtsbürgermeister,  alt  Bürger- 
meister und  Reichsvogt  mit  Zuzug  meist  des  Seckel- 
meisters  und  Stadtschreibers  aufwärts  bis  zu  1'2  Mit- 
gliedern. Bei  den  Verhandlungen  hatten  diejenigen 
Ratsmitglieder,  die  durch  ihre  bürgerliche  Stellung  als 
Goldschmiede,  Inhaber  bedeutender  Handlungshäuser 
oder  sonst  durch  ihre  Einsicht  und  Erfahrung  sich 
besonders  dafür  qualiüzierten,  wohl  immer  das  gewich- 
tigste Wort.  Entlohnte  oder  besoldete  Beamte  waren  der 
Wardein,  meist  Ufzieher  oder  Probierer  genannt  und  der 
Münz- oder  Schmiedenmeister.  Für  diese  Beamte  wurden 
Dienstordnungen  oder  Pflichtenhefte  aufgestellt,  auf  deren 
genaue  Befolgung  sie  vereidigt  wurden.  Die  ausführ- 
lichste Ordnung  hat  sich  im  Buch  der  Verordneten  vom 


—  233  — 

25.  April  1572  erhalten.  Spezialverordnete  waren  damals 
der  alt  Bürgermeister,  der  Reiclisvogt,  der  Baumeister 
(namens  Spichermann),  Junker  lîartlome  Scliobinger, 
Zunftmeister  Ambrosius  Hiller  und  der  Stadtsclireiber, 
welche  dem  Kleinen  Rate  als  3  Münzverweser 
(Verordnete)  vorschlugen  den  Stadtammann  Strub  als 
Buchhalter,  der  in  Gemeinschaft  mit  dem  Unterbürger- 
meister Girtanner  den  Silberkauf  besorgen  sollte,  sowie 
als  Probierer  Melchior  Guldi  —  also  alles  Mitglieder  des 
Kleinen  Rats.  Im  Eingang  der  Schriftlich  aufgesetzten 
«  Eids  und  Ordnung  der  Münzverordneten  ))  vom  gleichen 
Tag  wird  der  Buchhalter  auch  «  Münzcassierer  »  und  der 
zweite  der  Verordneten  «  Seh  mitten  verweser»  geheissen. 
Die  gegenseitigen  Pflichten  werden  hierauf  im  Einzelnen 
mit  besonderer  Berücksichtigung  der  gegenseitigen  Buch- 
haltung und  Rechnungsführung  aufgeführt.  Unter  den 
Schmiedenverweser  stand  dann  der  Schmiede-  oder 
Münzmeister  mit  seinen  Gesellen  und  Ilandlangern, 
deren  Zahl  sehr  schwankte.  Wir  finden  zu  verschiedenen 
Zeiten  die  Zahl  neun,  später  drei,  aucli  nur  zwei  Gesellen 
und  einen  Knaben  angegeben. 

Aus  der  Reihe  der  Münzmeister  erwähnen  wir  : 

Konrad  Nemhard,  seit  1407  und  1425; 

Hans,  1501-4; 

Thomann  Sykust,  des  Münzmeisters  Statthalter,  1504; 

Paul  und  Felix  (Sykust),  1509-14  ; 

Hans  und  Hans  Joachim  Gutenson,  1563-65; 

Jacob  Strub,   Stadtammann   und  Erasmus  Schlumpf, 

1566; 
Hieronimus  Girtanner  und  Konrad  Gmünder,  1566; 
Hieronimus  Girtanner  und  Melchior  Guldin  ; 
Jacob  Spengler,  1599; 
Hans  Hildbrand,  1618  und  folgende  Jahre; 
r.onrad    Schlumpf  und   Abraham    liiller,    1701-1710, 

letzterer  auch  von  1720  an  ; 


—  t234  - 

Hans  Caspar  Anliorn,  seit  1714;  ^ 

Joachim  Schirmer,  1732  :r^^  l^^if^ ,,  ^-^^  f^r^f^l^' 
Gabriel  Reich,  1736;        tl^ '^^^1::!:::  ^t^^ 
David  Reicli ,  1 760  ;  ^  ^huZ,M^ 

Anton  Hartmann,  1771  und  1778;  ^^ 

Johann  Georg  Zolhlcofer,  1785  ; 
Christoph  Hartmann,  1792; 
Kaspar  Erasmus  Kunl^ler,  1794. 

Wohl  alle  gehörten  der  Schmiedezunft  an,  die  ersten 
bis  in  die  zwanziger  Jahren  des  16.  Jahrhunderts  stamm- 
ten aus  Zürich  und  kehrten  wohl  wieder  dahin  zurück, 
nachdem  sie  ihre  Aufträge  in  St.  Gallen  erledigt  hatten. 

Eine  Verpachtung  der  Münze  scheint  nie  vorgekom- 
men zu  sein.  Seit  1566  und  in  den  folgenden  Jahren 
waren  die  Räte  Baumeister  Konrad  Gmünder  und  Unter- 
bürgermeister Hieronimus  Girtanner,  welche  ihre  Zeichen 
auf  den  Thaler  von  1567  anbringen  Hessen,  keineswegs 
Pächter  der  Münze,  sondern  die  direkt  für  den  Retrieb 
der  Münzstätte  verantwortlichen  Leiter,  denen  als  Pro- 
bierer Barth.  Schobinger  und  als  Wardein  (Ufzieher) 
Jacob  Brising  zugeordnet  wurden.  Diese  beiden  Münz- 
meister empüengen  aus  der  Stadtkasse  ein  verzinsliches 
Betriebskapital  von  6000  Fl.  gegen  zu  stellende  Bürgen. 
Inventare,  Bilanz  und  Rechnung,  auch  die  Ablieferung 
des  geprägten  und  teilweise  verarbeiteten  Geldes  geschah 
wie  bisher  an  die  vorgesetzte  Behörde.  Als  Lohn  em- 
pfiengen  Girtanner  50, — ,  Gmünder  30, — ,  Jacob  Strub 
75, — ,  und  jung  Rasi  (Erasmus)  Schlumpf  75  Gulden. 

Die  Münzstätte  und  die  Teelinik. 

Ueber  das  Gebäude  der  Münzstätte  sind  uns  nur 
wenige  Notizen  erhalten  geblieben.  Zum  Jahr  1407  sagt 
uns  das  Seckelamtsbuch,  dass  für  die  Münze  sieben 
Bäume  sowie  Lehm  gebraucht  wurden  und  erwähnt  einige 
Taglöhne  für  Bauhandwerker  in  der  Münze.  Nach  dem 


—  t>35  — 

grossen  Brande  von  Mitte  April  1418,  der  bis  auf  wenige 
Häuser  die  Stadt  und  einen  grossen  Teil  des  Klosters 
einäscherte,  muss  auch  die  Münzstätte  mit  der  ganzen 
übrigen  Stadt  in  einer  überaus  lebhaften  Bautätigkeit 
wieder  frisch  errichtet  worden  sein.  Grössere  Repara- 
turen fallen  in  das  Jahr  1500  für  Fenster,  Ofen  und 
Schniiedezeug.  Nach  der  Reformation  und  nachdem  das 
Frauenkloster  St.  Katharina  in  den  Besitz  der  Stadt  über- 
gegangen, wurde  eine  «  Münztruckeri  »  im  Refectorium 
dieses  ehemaligen  Klosters  errichtet.  Seit  16i8  sodann 
wurden  diese  Zustände  von  Grund  aus  geändert  und 
verbessert.  Haltmeyer  erzählt  in  seiner  1683  erschienenen 
Beschreibung  der  Stadt  St.  Gallen,  dass  im  Jahr  1618 
das  Münzhaus  mit  schönen  Gewölben  samt  aller  zuge- 
hörd  zierlich  erbauen,  zugleich  auch  die  sogenannte  Sil- 
berstrecke bei  der  Spitals-Mühle  verfertigt  wurde.  Letz- 
tere wurde  nach  dem  Jahr  1739  nach  der  jetzt  noch  so 
geheissenen  Örtlichkeit  verlegt. 

Die  (.(  Münzeisen  ))  oder  Stempel  wurden  anfänglich 
meist  auswärts  geschnitten,  so  1407  in  Ravensburg  und 
1500-1  bei  einem  Franz  in  Überlingen.  In  manchen  Fällen 
Hess  sich  die  Behörde  auch  von  dem  berühmten 
Goldschmied  und  Medailleur  J.  Stampfer  in  Zürich 
beraten  oder  durch  seinen  Vertrauensmann  Bartho- 
lomäus Schobinger  in  Augsburg  und  München  Erkun- 
digungen einziehen.  Am  5.  Juni  1567  anerbot  sich 
(cainer  von  Grifensee  us  dem  Zürichbiet»  dem  Kleinen 
Rat  mit  den  Wellen  zu  münzen,  was  demselben  aber 
abgeschlagen  wurde. 

Gegen  Ende  August  1632  kaufte  die  Stadt  dem  Schlos- 
ser Sebastian  Breising  ein  neues  Münzwerk  um  300  Fl.  ab, 
mit  welchem  man  Stücke  vom  Pfennig  bis  auf  Groschen 
schroten  konnte. 

Als  Rohmaterial  diente  mit  wenigen  Ausnahmen  das 
fremde  durch  die  Kaufleute  eingeführte  Geld,  da  ja  das 
Reich   die    Ausfuhr  von    Barrensilber  verboten    hatte. 


—  236  — 

Namentlich  waren  es  italienische,  spanische  und  franzö- 
sische Münzen  der  verschiedensten  Sorten,  die  dazu 
benutzt  und  eingeschmolzen  wurden.  Als  ausnahmsweise 
Einfuhr  von  ßarrensilber  aus  Nürnberg  wurden  1502  zwei 
Stücke  von  zusammen  111  M.  8  L.  1  /?  Gewicht  angekauft, 
die  mit  dem  Fuhrlotm  auf  909  Fl.  3  ß  8  ^h  zu  stehen 
kamen . 

IVäliriiiig  und  Umlauf  fremden  Geldes  in  Nt.  Gallen. 

Für  die  ganze  Zeit  der  Ausprägung  wurde  nach  dem 
Münzfusse  und  der  Währung  des  deutschen  Reiches 
gemünzt,  indem  bis  zum  Jalir  1500  noch  spezieh  die 
Konstanzer  Währung  galt.  Wenn  in  den  Urkunden  bei 
Verkäufen  die  Zahlung  in  Konstanzer  Pfennigen  vorge- 
schrieben war,  so  hat  man  darunter  nicht  blos  die  in 
der  Stadt  Konstanz  von  dieser  selbst  oder  vom  Bischof 
geprägten  Denare  zu  verstehen,  sondern  auch  alle  andern 
Sorten,  welche  in  der  Diöcese  Schrot  und  Korn  nach 
Konstanzer  Vorschrift  hielten.  Gerechnet  wurde  bis  zum 
Jahr  1560  ausschliesslich  nach  Pfennigen,  Schillingen  und 
Pfunden,  während  das  greifbare  Geld  bekanntlich  mit 
Ausnahme  der  Pfennige  anders  genannt  w^urde.  Grössere 
Beträge  wurden  früher  in  Silberbarren  nach  Gewichts- 
mark oder  in  Goldgulden  gezahlt.  Sehr  früh  trat  dann  der 
böhmische  Groschen  auf,  der  sich  aus  dem  Turnoser 
Oros  entwickelt  hatte,  dann  die  Plapparte,  Rollbatzen  und 
Dickpfennige.  Die  eigene  Ausprägung  konnte  den  Bedürf- 
nissen selten  nachkommen  und  genügen  und  so  finden 
wir  dann,  wie  überall  in  der  Schweiz,  eine  grosse  Menge 
fremden  Geldes  im  Umlauf,  das  sehr  häufig  probiert  und 
tarifiert  werden  musste.  Beispielsweise  finden  wir  um 
das  Jahr  1690  folgendes  Verhältnis  : 

Die  Mark  fein  Silber  zu  8  Unzen  nach  Reichswährung  um 
d4  Gulden,  nach  Reichscurantwährung  15  Gulden,  nach 
Stadt  St.  Galler  Währung  15  Gulden  52  Kreuzer  und  nach 


—  t237  — 

Landwälinmg  16  Gulden  48  Kreuzer.  Dabei  wurden 
tarifiert  (nur  fremde)  31  Sorten  Goldmünzen,  109  Silber- 
münzen von  Thalergrösse,  8  verschiedene  Gulden  und 
Franken,  40  Dicken  und  Halbdicken,  31  Vierteisgulden^ 
16  Sorten  Dreibäzer,  14  diverse  10  Kreuzerstücke, 
30  Batzen  und  eine  grosse  Menge  kleinerer  Sorten. 

Die  Taritierung  aller  dieser  Münzen  wurde  in. der 
Regel  im  wohlverstandenen  Interesse  des  Volkes  im 
Einvernehmen  mit  den  benachbarten  Regierungsbe- 
hörden vorgenommen,  wobei  die  zahlreichen  Konfe- 
renzen und  Verhandlungen  mit  den  Gesandten  des  Abts 
von  St.  Gallen,  von  Appenzell  beider  Roden,  oft  auch 
den  Land  Vögten  im  Thurgau  und  Rheintal  oft  langwierig 
und  mühevoll  sich  gestalteten  und  hie  und  da  resul- 
tatlos verliefen,  sodass  die  betrefïenden  Mandate  auch 
wirkungslos  blieben. 

Für  das  Konstanzer  Geld  bestand  ausserdem  nach- 
weisbar für  die  Periode  von  1479  bis  1557  ein  bestimmtes 
Wertverhältnis,  indem  10  â  Konstanzer  Rechnungsgeld 
gleich  11  ÏÏ  13  li  4  ä  St.  Galler  gesetzt  wurden,  also 
genau  wie  6  :  7. 

Im  Jahre  1559  bildete  ofienbar  das  .  von  Kaiser 
Ferdinand  erlassene  neue  Münzmandat  den  äusseren 
Anlass,  dass  der  St.  Galler  Rat  beschloss,  vom  Jahr 
1560  an  sollen  die  Rechnungen  nicht  mehr  in  Pfunden 
und  Schillingen,  sondern  in  Gulden  und  Kreuzern, 
Pfennigen  und  Hellern  geführt  werden. 

Trotz  den  unablässigen  Versuchen  aller  Stände  in  der 
Schweiz,  aus  den  unerquicklichen  und  zerfahrenen 
Münzverhältnissen  herauszukommen,  war  dies  doch  erst 
nach  der  französischen  Revolution  einem  kräftigen 
central isierten  Staate  —  zuerst  dem  helvetischen  Ein- 
heitsstaate und  dann  dem  Konkordats-  und  Rundes- 
staat —  ermöglicht. 

E.  Mahn. 


238 


IL 


Beschreibung  der  Münzen  der  Stadt 
St.  Gallen  \ 


Ooldniüiizen. 

1.  —  4  fâcher  Diicaten  von  16^0. 
Abschlag  des  \/2  Thaler  von  1620. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  ♦  1620  * 

Aussen  ein  Perlkreis  ^ 

Bär  in  Perlkreis,  dem  eine  einfache  Linie  verliegt. 


1  Mit  der  Durchsiclit  der  Korrekturbogen  hat  der  Verfasser  dieser  Beschrei- 
bung, Hr.  Adolf  Jklé-Steinlin  in  St.  Gallen,  den  Unterzeichneten  betraut,  von 
welchem  auch  alle  weiteren  in  kleiner  Cursivschrift  gesetzten  Fussnoten  sowie 
■die  Hinweise  auf  bisher  erschienene  Beschreibungen  stammen.  Von  letztern 
wurden  im  Interesse  der  Kürze  allerdings  nur  die  bekannten  M'^erke  von 
•G.  E.  von  Haller,  Tobler-Meger  über  die  Sammlung  Wunderli/  und  von 
L.  Coraggioni  berücksichtigt;  letztere  beiden  wegen  der  ausführlicheren 
Beschreibung    und   wegen   den   A  bbildungen.  E.  Hahn. 

ä  Wo  nichts  anderes  bemerkt  ist,  beginnt  die  Umschrift  oben  in  der  Mitte 
und  läuft  in  der  Richtung  des  Uhrzeigers. 


—  239  — 

^1.   SOLI  ♦  DEO  ♦  OPT  :  MAX  :  LAVS  ♦  ET  ♦  GLORIA 

Doppeladler  mit  Kaiserkrone   und  Nimben   im  Perl- 
kreis. Die  Krone  reicht  bis  zum  äusseren  Rand. 
Aussen  ein  Perlkreis. 
Gewicht  Gr.  43,75.  Grösse  0,033.   Museum  St.  Gallen. 

2.  —  3 fâcher  Ducaten  von  1618. 

MO  :   NO  :  CIVI  :  SANGALLEN   •   i6i8  • 

Aussen  doppelter  Perlkreis.  Bär  im  Perlkreis  mit 
einfacher  Linie  innen. 

^.   VNI  :  SOLI  :  DEO  :  GL  +  O  +  RIA    :• 

Doppeladler  ohne  Krone  mit  Nimben. 

Aussen  Doppelperlkreis.  Adler  im  Perlkreis  mit  ein- 
facher Linie  innen. 

Gewicht  Gr.  10,42.  Grösse  0,0285.  Museum  St.  Gallen. 

Unter  der  Schrift  noch  lesbar  : 

GEOR  •  IVS  D  •  G  •  AREPS  •  SALZ  •  A  '  S  '  L  ' 

1^.  ►i^  S  •  RVDBERTVS  •  ET  S  •  VIRGILIVS  '  EP'  • 
SALZ 

Dieser  dreifache  Ducaten  ist  auf  einem  solchen  des 
Erzbistums  Salzburg  durch  Ueberdruck  erstellt. 

Taf.  I,  1. 

Haller'  Nr.  1885. 

3.  —  Sfacher  Ducaten  von  1619. 

MO  ••   NO  :  CIVI  :  SANGALLENSIS  :   1619  : 

Bär  mit  grossen  Ohren,  4 klauig,  Jahreszahl  aus  grossen 
Zifl'ern.  Die  Punkte  in  der  Höhe  der  Fusse  und  Spitzen 
der  Buchstaben. 

Aussen  Perlkreis.  Bär  im  Perlkreis  mit  einfacher  Linie 
innen. 

I^.   VNI  :  SOLI   :   DEO  •  GLORIA   «X» 

'  Nach  Be8ckreihun(jen,  .sehen  «  Bibiiofjrdphie  ». 


—  240  — 

Doppeladler  mit  Nimben.    Umschrift  zwischen  Perl- 
kreisen. 
Gewicht  Gr.  8,70.  Gr()sse  0,0315.  Museiun  vSt.  Gallen, 
Taf.  I,  2. 

4.  —  Sllberabschlafj  des  Doppelducaten  von  1618. 

MO  :   NO  :  CIVI   :  SANGALLEN   •   i6i8  • 
Aussen  Perlkreis.  Bär  im  Perlkreis  mit  einfacher  Linie 
innen. 


^.   VNI   :  SOLI   :   DEO  :  GLORIA    i 

Doppeladler  mit  Nimben.  Kreise  wie  in  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  5,13  (Silberabschlag).  Grösse  0,027. 
Museum  St.  Gallen. 

Wohl  vom  (jleichen  Stempel  wie  der  dreifache  Ducalen 
des  gleichen  Jahres. 

5.  —  Doppelducaten  von  1621. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  ♦  1621  * 

Aussen  Gerstenkornrand.  Bär  mit  Halsband,  4  Nägel 
im  Schnurkreis. 


—  241  — 

^.  Doppeladler  mit  Nimben  das  ganze  Feld  füllend. 
Aussen  Gerstenkornrand. 
Gewicht  Gr.  6,95.  Grösse  0,0265. 
Haller  1894.  Coraggioni  XXX  11.     > 

6.  —  Silberabschlag  des  Doppelducaten  von  1621. 

Wie  der  vorhergehende,  leicht  vergoldet,  gehenkelt" 
Gewicht  Gr.  7,8.  Grösse  0,0265  ^ 

7.  —  Silberabschlag  als  Klippe  des  Doppelducaten  von  1621. 

Wie  der  vorhergehende  mit  einem  durchgeschlagenem 
Loch. 
Gewicht  Gr.  7,00.  Grösse  0,027.  Quadrat. 

8.  —  Abschlag  in  Billon  des  Doppelducaten  von  1621. 

Wie  der  vorhergehende. 
Gewicht  Gr.  6,8.  Grösse  0,0265. 

Sa.  —  Haller  fährt  unter  Nr.  1886  auch  einen  einfachen 
Ducaten  vom  Jahr  1618  auf,  der  sich  in  der  Saynmlung 
Kautter  in  St.  Gallen  befunden  haben  soll. 


811beriiiiiiizeii  und  Billoii. 

9.    —    Doppelthaler  von   1620. 

MO  :  NO  :  CIVIT  :  SANGALLENSIS  *  1620  *  : 
Gerstenkornrand.  Perlkreis  mit  glattem  Reif  an  beiden 

Seiten.  Der  Bär  wie  gewohnt.   Halsband  mit  4  Nägeln 

und  Punkten. 


1  Wo  nichts  anderes  bemerkt,  sind  'de  Stücke  in  der  Sa/nndun;j  des  Ver- 
J'csscrs  (Ad.  Ikle-Steinlin). 

HEVUE  NUM.   T.   XVI  16 


—  242  — 

1^.  SOLI  *  DEO  *  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  ♦ 
GLORIA 

Schweifspitze  auf  x.  Perlkreis  mit  innerem  glattem 
Reif. 

Gewiclit  Gr.  57,15.  Grösse  0,0419.  Landesmuseum. 

Hallers  Nachtrag  in  dieser  Revue  und  eine  Variante 
unter  Nr.  i889  mit  MO  •  NOVA  .  CI  VIT   etc. 


10.  —  Doppelthaler  von  1620. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  *  1620  * 

Gerstenkornrand.  Perlkreis  mit  innerem  glattem  Reif. 
Halsband  mit  5  Nägeln  und  Punkten. 

^.  SOLI  *  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  *  ET  • 
GLORIA 

Gewicht  Gr.  54,94.  Grösse  0,0415.  Landesmuseum. 

11  u.  12.  —  Doppelthalerklippe  von  i620. 

Wie  das  vorhergehende.  Ein  Exemplar. 
Gewicht  Gr.  55,7.  Grösse  0,0425.  Quadrat. 
Ein  zweites  Exemplar  vergoldet. 
Gewicht  Gr.  58,7.  Grösse  0,042.  Quadrat. 
Wunderly  2594. 

13.  —  Doppelthaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  *  1621  * 

Gerstenkornrand.  Perlkreis  ohne  Reif  innen.  Halsband 
mit  6  Nägeln. 

l^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  * 
GLORIA 

Perlkreis  ohne  Reif  innen.  Die  Rosetten  berühren  ET. 

Gewicht  Gr.  56,15.  Grösse  0,041.  Landesmuseum. 


—  243  — 

44,  —  DoppeUhalerklippe  von  i62i. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  *  1621  * 

Gerstenkornrand.  Perlkreis  ohne  inneren  Reif.  Bär- 
Halsband  mit  4  Nägeln. 

ft.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  *  ET  * 
GLORIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Die  Rosetten  berühren  ET 
nicht. 

Gewicht  Gr.  57,70.  Grösse  0,041.  Quadrat.  Leicht  ver- 
goldet. Museum  St.  Gallen. 

15.  —  Doppelthalerklippe  von  i62i. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  *  1621  * 

Perlenkreis  mit  Reif  innen.  Bär-Halsband  mit  6  Nägeln. 
Hier  also  mit  Reif  innen. 

1^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  • 
GLORIA 

Perlkreis  ohne  Reif  innen.  Das  ET  ist  hier  frei. 

Gewicht  Gr.  56,70.  Museum  in  Winterthur. 

10.  —  Doppelthaler  von  id^i. 

MO  :  NO  :  CIVITA  :  sangallensis  *  1621  * 

Perlenkreis,  ohne  Reif.  Bär-Halsband  mit  4  Nägel. 
1^.     SOLI    •    DEO    ♦   OPT   :    MAX   :    LAVS    *    ET   * 
OLORIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  56,60.  Museum  in  Winterthur. 

17.  —  Doppelthalerklippe  von  1692. 

MO  :  NO  :  civTA  :  sangallensis  *  1622  * 

Gerstenkornrand.  Perlkreis  etwas  schräg  gestellt,  ohne 
glatten  Reif.   Halsband  mit  4  Nägeln. 


—  244  — 


l^.     SOLI    •    DEO    •    OPT   :    MAX   :    LAVS    •    ET   * 
GLORIA 

Peiikreis  wie   in  Vorderseite.    Röschen    und    Punkte 
berühren  OPT.  Stempelfehler  bei  AX  in  MAX. 
Gewicht  Gr.  58,00.  Grösse  0,0415.  Vergoldet. 


18. 


Thaler  von  1563. 


MON  :  NO  :  civi  :  sangallensis  :  65  :  @ 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Kreis  aus  zwei  glatten  Reifen. 
Die  Sonne  in  der  Scheibe  ist  das  Zeichen  des  Münz- 
meisters Rans  Joachim  Gutenson  von  Sonnenberg. 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Gerstenkornrand.  Doppeladler  ohne  Nimben  im  Kreis- 
aus zwei  glatten  Reifen.  Das  ^  ist  Abkürzung  für  ET. 
Gewicht  Gr.  28,55.  Grösse  0,0415. 
Haller  1877  a.   Wunderlij  2596. 

19.  —  Thaler  von  1563. 


MON  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  63  :  # 
É.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glor 


—  245  — 

GLOR  statt  GLO. 

Gewicht  Gr.  28,60.  Museum  in  Wintertliur. 

Haller  1876. 


20. 


Thaler  von  1563. 


MO  *  NO  *  CIVITA  *  SANGALLENSI  ♦  65  # 
Gerstenkornrand.     Bär    im    Kreis    aus    zwei    glatten 
Reifen. 

1^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Ränder  wie  in  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  28,35.  Grösse  0,0414.  Landesmuseum. 

Haller  1811. 

24.  —  Thaler  von  1563. 
MO  *  NO  *  CIVITA  *  SANGALLENSI  *  63  ® 


^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ^  :  glo  * 

Nach  GLO  ein  * ,  sonst  wie  Nr.  20. 
Gewicht  Gr.  28,32.  Grösse  0,0415. 


22.  —  Thaler  von  1563. 
MO  ♦  NO  ♦  CIVITA  »  SANGALLENSI  *  65  # 

Ä.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glor 


—  246  — 

Hier  glor  statt  GLO. 

Gewicht  Gr.  28,1.  Grösse  0,0405. 

Wimderljj  2595. 

23.  —  Thaler  von  1564. 
MONETA  o  NOVA  »  CIVITATIS  »  SANGALLENSIS 

o     I 564    o  * 

Zwei  Engel  halten  den  unten  abgerundeten  Schild,  in 
welchem  der  Bär. 

Die  Punkte  zwischen  den  Worten  sind  feine  Kreise. 

Aussen  Schnurkreis  mit  doppelten  Kreisen  ausserhalb. 
Das  Feld  umschliesst  ein  Schnurkreis. 


^.  SOLI  o  DEO  o  OPTIMO  »  MAXIMO  »  LAVS  » 
ET  o  GLORIA  o 

Umgeben  von  einem  aus  einer  geflochteten  Schnur 
bestehendem  Reifen,  der  sich  vom  Nimbus  des  einen 
Adlers  bis  zu  demjenigen  des  andern  in  ein  blosses, 
glattes  Reifchen  verwandelt  und  von  einem  dieser 
Schnur  nach  innen  vorliegenden,  glatten  Reif,  welcher 
von  einem  Nimbus  zum  andern  ganz  aufhört.  Der 
Doppeladler  mit  Nimben,  die  bis  an  die  Buchstaben  im 
Schriftrande  hinausreichen,  überragt  von  der  den  Innern 
Rand  unterbrechenden  und  bis  zum  Aussenrande  hinaus- 
streifenden  Reichskrone. 


—  247  — 

Aussenrand  wie  in  Vorderseite,  doch  nur  mit  ein- 
fachem nach  aussen  vorliegendem  Kreis. 

Gewicht  Gr.  28,2.  Grösse  0,042. 

Wunderiy,  Nr.  2597,  giebt  als  Stempelschneider  Jakob 
Stampfer  von  Zürich. 

Coraggioni  XXX  13. 

24.  —  Thaler  von  1564. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  :  1564  ^ 

Gerstenkornrand.  Bär  innerhalb  Doppelkreis. 

^.  SOLI  :  DEo  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Doppeladler  ohne  Nimben.  Ränder  wie  in  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  28,4.  Grösse  0,041. 

Haller  1879 a.    Wunderiy  2598.   Coraggioni  XXX  14. 

25.  —  Thaler  von  1564. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1564  B 
^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo.r 

GLOR  statt  GLO. 

Gewicht  Gr.  28,15.  Grösse  0,0415.  Museum  St.  Gallen. 

Haller  1879. 

26.  —  Thaler  von  1565. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1565  ♦  (d  ♦ 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Kreis  aus  Doppelreifen. 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Hier  ist  das  ^  Münzzeichen 
der  Stadt  St.  Gallen  zwischen  einfachen  Punkten. 
Gewicht  Gr.  28,45.  Grösse  0,0417. 

27.  —  Thaler  von  1565. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1565  :  er  : 

Das  (d  zwischen  Doppelpunkten. 


—  248  — 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Das  O  in  GLO  ist  0,015  von  der  Krone  entfernt; 
Doppeladler  ohne  Nimben  berührt  die  Krone  nicht.  Die 
Krallen  berühren  die  Schweiffedern. 

Gewicht  Gr.  28,73.  Grösse  0,0408.  Landesmuseum. 

Haller  i880a.  Wunderly  2600. 

28.  ~  Thaler  von  4565. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  :  1565  :  6'  : 

Das  (d  zwischen  Doppelpunkten. 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Das  o  in  GLO  berührt  nahezu  die  Krone,  ebenso  die 
Adlerköpfe.  Die  linke  Kralle  berührt  die  Schweifïeder 
nicht. 

Gewicht  Gr.  28,53.  Grösse  0,0414.  Landesmuseum. 

29.  —  Thaler  von  1565. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1565  :  ^  : 

Das  (d  zwischen  Doppelpunkten. 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Das  O  in  GLO  berührt  nahezu  die  Krone,  die  Adler- 
köpfe sind  frei,  lieber  der  Krone  noch  das  kleine  Kreuz 
sichtbar.  Die  linke  Kralle  berührt  die  Feder  des  linken 
Flügels. 

Gewicht  Gr.  28,55.  Grösse  0,0416. 

30.  —  Thaler  von  1565. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1565  ♦  g*  ♦ 

Das  6'  zwischen  einfachen  Punkten. 

R).  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo  * 

Hinter  GLO  ein  Punkt.  Der  Doppeladler  füllt  das  Feld 
nicht  aus. 
Gewicht  Gr.  25,7.  Grösse  0,040.  Museum  St.  Gallen. 


—  249  — 

31.  —  Thaler  von  1565. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  :  1565  :  g-  : 

Das  G*  zwischen  Doppelpunkten. 

^.  •  SOLI  :  DEo  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo  • 

Zu  Anfang  und  zu  Ende  der  Umschrift  ein  Punkt. 
Gewicht  Gr.  28,50.  Museum  in  Winterthur. 
Gewicht  Gr.  28,30.  Museum  in  St.  Gallen. 
Wohl  identisch  mit  Wunderly  2601. 

32.  —  Thale?^  von  1565. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1565  ♦  ^  ♦ 

Das  G'  zwischen  einfachen  eclvigen  Punkten. 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glor 

Hier   GLOR   statt    GLO.    Der  Doppeladler   füllt    das 
Feld  aus. 
Gewicht  Gr.  28,45.  Grösse  0,042.  Museum  St.  Gallen. 

33.  —  Thaler  von  1565. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  ;  1565  :  g-  : 

Das  (o  zwischen  Doppelpunkten. 

%  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glor 

Das  V  in  LAVS  auffallend  gross.  Der  Doppeladler  füllt 
das  Feld  nicht  aus. 

Gewicht  Gr.  28,2.  Grösse  0,04J. 

34.  —  Thaler  von  1565. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1565  :  6'  : 

Das  G"  zwischen  Doppelpunkten. 

I^.    *  SOLI  ♦  DEO  ♦  OPT  ♦  MAX  ♦  LAVS  ♦  ?  ♦  GLOR  ♦ 
Einfache  Punkte  in  der  Umschrift  und  zu  Anfang  und 
Ende  derselben.  Der  Doppeladler  füllt  das  Feld  aus. 
Gewicht  Gr.  28,05.  Grösse  0,041. 


—  250  — 

34«.  —  Haller  führt  unter  Nr.  1880  noch  eine  Variante 
mit  MAXI  an. 

345.  —  Wunderly  enthält  unter  Nr.  2599  eine  zweite 
Variante  mit  der  einzigen  Abweichung ,  dass  hinter  SOLI 
eine  fänfblcltterige  Rosette  statt  des  Punktes  erscheint. 

35.  —  Thaler  von  1566. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  :  1566  :  g-  : 

Ränder  wie  gewohnt. 

1^.   SOLI  ♦  DEO  ♦  OPT  ♦  MAX  ♦  LAVS  ♦  J  ♦  GLO 

Breiter  gehaltene  Schrift  als  wie  in  Vorderseite. 
Plumper  Doppeladler  ohne  Nimben  in  breiten  von  ein- 
ander abstehenden  Reifen.  Aussen  Gerstenkornrand. 
Die  Schweiffedern  sind  einfach  nach  aussen  gebogen. 

Gewicht  Gr.  28,15.  Grösse  0,042. 

Zu  beachten  im  Revers  das  Zeichen  des  Hammers- 
für ET. 

Haller  1882.   Wunderly  2602. 

36.  —  Thaler  von  1566. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1566  :  g'  : 

n.   SOLI  ♦  DEO  ♦  OPT  ♦  MAX  ♦  LAVS  ♦  f  ♦  GLOR 
GLOR  Statt  GLO.  Leicht  vergoldet. 
Gewicht  Gr.  28,85.  Grösse  0,041.  Museum  St.  Gallen. 
Haller  1881. 

37.  —  Thaler  von  1567. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1567  :  €  (d  : 

Die  Buchstaben  haben  auffallend  steife  Querlinien.  Der 
Bär  auffallend  plump  mit  übermässig  grossem  Kopf  im 
Doppelkreis  aus  breiten  von  einander  abstehenden  Reifen. 

Aussen  Gerstenkornrand.  C  (d  wahrscheinlich  Zeichen 
der  Münzmeister  Conrad  Gmünder  und  Hieronymus^ 
Girtanner. 


-  251  — 


i^.    ■  SOLI  ♦  DEO  ♦  OPT  ♦  MAX  ♦  LAV  ♦  f  ♦  GLO  • 
Ränder  wie   in   Vorderseite.    Zum  Anfang   und   zum: 
Ende  der  Inschrift  ein  Punkt.  LAV  statt  LAVS.  Der  Adler 
mit  einfacii  nach  aussen  gebogenen  Schweifledern. 
Gewicht  Gr.  28,35.  Grösse  0,0M. 

38.  —  Thaler  von  1567. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  :  1567  :  €  g'  : 

^.   SOLI  ♦  DEO  ♦  OPT  ♦  MAX  ♦  LAVS  ♦  f  ♦  GLO 

Keine  Punl<:te  zu  Anfang  und  zu  Ende  der  Insclirift. 
LAVS  statt  LAV  wie  in  vorhergehender. 
Gewicht  Gr.  28,65.  Museum  in  Winterthur. 
Haller  1884  b. 


39. 


Thaler  von  1567. 


MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1567  :  €  ^  i 

^.   SOLI  ♦  DEO  ♦  OPT  ♦  MAX  ♦  f  ♦  GLOR 
Hier  kein  Punkt  hinter  GLOR.  Schweifspitze  auf  MA. 
Gewicht  Gr.  28,45.  Grösse  0,0415.  Museum  St.  Gallen. 
Haller  i884a. 


40. 


Thaler  von  i567 . 


MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  :  1567  x  €  ^  x 

li   SOLI   ♦  DEO  ♦  OPT  ♦  MAX  ♦  LAVS  ♦  f  ♦  GLOR  ♦ 


—  252  — 

Ränder,  innen  Doppelkreis.  Aussen  Gerstenkornrand. 
Vorderseite  und  Revers  gleich.  Scliweifspitze  auf  A. 
Gewicht  Gr.  28,30.  Grösse  0,042. 

41.  —  rhaler  von  1620. 

MO  :  NO  :  CIVIT  :  SANGALLENSIS  *  1620  *  : 

Aussen  Gerstenkornrand.  Bär  mit  Halsband  mit 
4  Nägeln  und  Doppelpunkten  in  einem  Perlkreis,  der 
auf  beiden  Seiten  von  einem  feinen  Reif  eingefasst  ist. 
Hinter  der  Rosette  2  Punkte. 

^.  SOLI  ♦  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA  ♦ 

Das  A  in  M  AK  ist  nicht  ganz  gefüllt. 

Ränder  wie  in  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  28,3.  Grösse  0,0413. 

Haller  1892. 

42.  —  Thaler  von  1620. 

MO  :  NOVA  ♦  CIVIT  :  SANGALLENSIS  *  1620  * 

Von  der  Rosette  nach  der  Jahreszahl  bis  zum  Anfang 
■des  M  ein  Stempelfehler. 

Aussen  Gerstenkornrand.  Bär,  dessen  Halsband  mit 
4  Nägeln  und  Doppelpunkten  besetzt  ist,  in  einem  Perl- 
kreis, der  innen  von  einem  feinen  Reif  begleitet  ist. 

^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  «ET  *  GLO 
RIA  • 

Ränder  wie  in  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  28,45.  Grösse  0,042. 

Haller  1890. 

Ein  zweites  Exemplar,  wo  der  Stempelfehler  schon  bei 
der  o  in  der  Jahreszahl  anfängt  und  bis  zum  M  geht. 
Gewicht  Gr.  28,75.  Grösse  0,041. 


—  253  — 

43.  —  Thaler  von  1620. 

Wie  der  vorliergehende  ohne  Stempelfehler. 
Gewicht  Gr.  28,10.  Grösse  0,041. 

44.  —  Thaler  von  1620. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  *  1620  * 

Entfernung  bei  der  Jahreszalil  von  Mitte  des  einen 
Röschens  bis  zur  Mitte  des  andern  beträgt  i,6  Centi- 
meter.  Aussen  Gerstenkornrand.  Bär  in  einem  Perlkreis, 
der  innen  von  einem  feinen  Reif  begleitet  ist.  Das  rechte 
Ohr  des  Bären  berührt  den  Reif.  Halsband  mit  5  Nägeln. 

^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  t  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Aussen  Gerstenkornrand.  Doppeladler  mit  Nimben  im 
Perlkreis  ohne  glatten  Reif.  Krallen  und  Schwanz, 
berühren  den  Perlkreis  nicht. 

Gewicht  Gr.  27,9.  Grösse  0,0415. 

Haller  1891.  Wunderhj  2603. 

45.  —  Thalerklippe  von  1620. 

Wie  der  vorhergehende  Thaier. 

Gewicht  Gr.  27,7.  Grösse  0,0402.  Quadrat. 

Wunderhj  2604. 

46.  —  Thaler  von  1620. 

MO  :  NO  :  CIVITA  :  sangallensis  *  1620  * 

Entfernung  von  Mitte  des  Röschens  bis  zur  Mitte  des 
andern  1,8  Centimeter.  Aussen  Gerstenkornrand.  Bär 
im  Perlkreis,  der  innen  von  einem  feinen  Reif  begleitet 
ist.  Das  rechte  Ohr  des  Bären  ist  weit  vom  Reif  entfernt. 
Im  Halsband  5  Nägel. 

ß.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  ♦  ET  •  GLO 
RIA 


-  254  — 

Aussen  Gerstenkornrand.  Doppeladler  mit  Nimben  im 
Perlkreis,  der  innen  von  einem  feinen  Reif  begleitet  ist 
wie  in  Vorderseite.  Der  Adler  berührt  überall  den 
innern  Kreis. 

Gewicht  Gr.  27,35.  Grösse  0,0405. 

47.  —  Thalerklippe  von  4620. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  *  1620  * 

Entfernung  des  Röschens  1,6  Gentimeter.  Gerstenkorn- 
rand. Bär  im  Perlkreis  mit  innerem  Reif.  Im  Halsband 
5  Nägel.  Das  rechte  Ohr  des  Bären  berührt  fast  den 
inneren  Reif. 

É.  SOLI  •  DEO  *  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Der  Adler  berührt  den 
innern  Kreis. 

Gewicht  Gr.  27,5.  Grösse  0,041.  Quadrat. 

48.  —  Thaler  von  i6W. 

MO  :  NO  :  CIVITA  :  sangallensis  *  1620  * 

Entfernung  des  Röschens  1,8  Gentimeter.  Gerstenkorn- 
rand. Bär  wie  bei  Nr.  47.  Das  rechte  Ohr  beruht  den 
inneren  Reif  nicht. 

i^,  SOLI  *  DEO  *  OPT  :  MAX  :  LAVS  *  ET  •  GLO 
RIA  * 

Hinter  GLORIA  das  Röschen  wie  in  der  Inschrift. 
Ränder  wie  in  Vorderseite.  Die  linke  Kralle  berührt  den 
Reif  nicht. 

2  Exemplare.  Gewicht  Gr.  27,35;  27,80.  Grösse  0,0405. 

49  —  ThaJer  von  i62i. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  *  1621  * 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  Halsband,  5  Nägel  ♦  :  so 
gestellt,  im  Perlkreis.  Die  Entfernung  der  Zahl  i  bis  zur 


—  255  — 

Mitte  des  Röschens,  welches  doppelt  so  gross  als  das^ 
Röschen  vor  der  Jahreszahl,  beträgt  4  Millimeter.  Linker 
Hinterfüss  auf  SA  bis  N  reichend. 

^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Schweifspitze  auf  :  hinter 

MAX. 

Gewicht  Gr.  27,7.  Grösse  0,0408. 
Haller  1895.  Wimderly  2607. 

50.  —  ThalerJdippe  von  i62i. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  *  1621  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis.  Halsband  mit 
5  Nägeln,  so  ♦  :  gestellt.  Entfernung  vom  i  bis  zur  Mitte 
des  Röschens  4  Millimeter.  Linker  Hinterfüss  auf  :. 
Das  S  bis  zur  Mitte  A  reichend. 

n.  SOLI  *  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  *  ET  *  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Das  A  berührt  die  Krone. 
Schweifspitze  auf  A  in  MAX. 

Gewicht  Gr.  28,5.  Grösse  0,042.  Vergoldet.  Quadrat. 

51.  —  Thaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  CIVIT  :  sangallensis  *  1621  * 

Bär  im  Perl  kreis.  Halsband  mit  0  aufrecht  gestellten 
Nägeln  ■  ohne  Punkte  dazwischen.  Entfernung  von  i  bis 
zur  Mitte  des  Röschens  5  Millimeter.  Die  i  berührt  fast 
die  2  unten.  Linker  Hinterfüss  auf  :  SA. 

I^.  SOLI  *  DEO  *  OPT  S  MAX  S  LAVS  *  ET  *  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Von  s  zu  O  in  SOLI  ein 
Stempelriss.  Nimben  an  der  Krone.  Die  Krallen  berühren 
die  Flügelfedern.  Schweifspitze  auf  letztem  Stricli  des  A. 
Die  Röschen  berühren  das  ET  an  beiden  Seiten. 

Gewicht  Gr.  28,2.  Grösse  0,041. 


—  256  — 

52.  —  Thaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  *  1621  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis.  Halsband  mit 
6  Nägeln  ohne  Punkte  aufrecht  gestellt.  Entfernung  von 
I  bis  zur  Mitte  des  Röschens  5  Millimeter.  Linker 
riinterfuss  auf  :  SA. 

^.  SOLI  ♦  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  *  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Der  Doppeladler  berührt 
weder  Krone  noch  den  Perlkreis.  Auch  die  Krallen 
berühren  die  Flügel  nicht.  Schweifspitze  auf  das  Ende 
des  A  gerichtet. 

Gewicht  28,2.  Grösse  0,0419. 

53.  —  Thaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  CIVIT  :  sangallensis  *  1621  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis.  Halsband  mit 
6  aufrechtgestellten  Nägeln.  Entfernung  von  i  bis  zur 
Mitte  des  Röschens  5  Millimeter.  Linker  Hinterfuss 
auf  :  SA. 

R).  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  «ET  *  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Der  Doppeladler  berührt 
mit  Nimben  die  Krone  und  mit  einer  kleinen  Feder  bei  d 
in  DEO  den  Perlkreis.  Ebenso  berührt  die  linke  Kralle 
den  Flügel,  wo  hingegen  die  rechte  Kralle  vom  Flügel 
1  xMillimeter  entfernt  bleibt.  Schweifspitze  auf  letzten 
Strich  in  A. 

Gewicht  Gr.  27,5.  Grösse  0,417. 

54.  —  Thaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  CIVIT  :  sangallensis  *  1621  * 

Gersteiikornrand.  Bär  im  Perlkreis.  Halsband  mit 
0  aufrechtgestellten  Nägeln.  Bei  s  oben  ein  Stempel- 
fehler. 


—  257  — 

f^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  *  ET  *  GLO 
RIA 

Gerstenkornrand.  Dem  Perlkreis  liegt  nach  innen  noch 
ein  glatter  Reif  an.  Linker  Nimbus  berührt  die  Krone. 
Schweifspitze  auf  x. 

Gewicht  Gr.  27,60.  Grösse  0,Ü41G.  Landesmuseum. 

55.  —  Thaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  *  1621  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  PerJkreis.  Das  Halsband 
mit  4  Nägeln  ♦  : 

^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Beide  Nimben  berühren  die 
Krone.  Der  Doppeladler  berührt  mit  der  kleinen  Feder 
den  Perlkreis  bei  d  in  DEO.  Schweifspitze  auf  letztem 
Strich  im  A. 

Gewicht  Gr.  28,2.  Grösse  0,041. 

Haller  1896.  Wunderlij  2605. 

56.  —  Thaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  CIVITA  :  sangallensis  •  1621  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis,  dem  ein  glatter 
Reif  nach  innen  vorhegt.  Halsband  mit  6  Nägeln  ♦  :  und 
Punkten,  Nägel  auf  die  Spitze  gestellt. 

1Î.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  «ET  *  GLO 
RIA 

Gerstenkornrand.  Doppeladler,  dessen  linker  Nimbus 
mit  der  Krone  durch  einen  kleinen  Stempeifehler  ver- 
bunden ist,  im  Perlkreis  ohne  glatten  Reif,  berülirt  nur 
bei  O  in  GLORIA  den  Kreis.  Schweifspitze  auf  die  Stelle 
zwischen  A  und  X  gerichtet. 

Gewicht  Gr.  28,70.  Grösse  0,0417. 

KKVCE    MM.    T.  XVI  17 


—  258  — 
57.  —  ThalerJdippe  von  1621. 

Genau  wie  der  vorhergehende  Thaler. 
Gewicht  Gr.  27,40.  Grösse  0,041  x  0,0415. 
Wunderly  2606. 

58.  —  Thaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  •  1621  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis,  dem  ein  innerer 
glatter  Reif  vorliegt.  Halsband  mit  6  Nägeln  ♦  :  und 
Punkten,  Nägel  auf  die  Spitze  gestellt. 

%  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  G|L0 
RIA 

Gerstenkornrand.  Doppeladler,  dessen  linker  Nimbus 
mit  der  Krone  durch  einen  kleinen  Stempelfehler  ver- 
bunden ist,  im  Perlkreis  ohne  glatten  Reif,  berührt  bei 
L  und  O  in  GLORIA  den  Kreis.  Bei  L  weil  ein  Stempel- 
riss  eingetreten.  Schweifspitze  auf  AX. 

Gewicht  Gr.  27,95.  Grösse  0,0413. 

59.  —  Thaler  von  1621. 

MO  :  NO  :  CIVITA  :  sangallensis  •  1621  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis,  dem  ein  innerer 
glatter  Reif  vorliegt.  Halsband  mit  6  Nägeln  ♦  :  und 
Punkten,  Nägel  auf  die  Spitze  gestellt. 

%  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite,  also  mit  glattem  Reif  innen. 
Der  Doppeladler  füllt  das  ganze  Feld  aus.  Schweifspitze 
auf  X. 

Gewicht  Gr.  27,70.  Grösse  0,0409. 

60.  —  Thaler  von  1622. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  •  1622  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis  ohne  Reif.  Hals- 


—  259  — 

band  mit  5  Nägeln  ♦  :  und  Punkten,  Nägel  auf  die  Spitze 
gestellt.  Unter  der  2  ist  fast  noch  die  i  sichtbar  oder 
Stempelriss. 

F$.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  ♦  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  mit  Nimben, 
linker  Flügel  und  Krallen  frei,  sonst  den  Perlkreis 
berührend.  Schweifspitze  auf  x. 

Gewicht  Gr.  27,60.  Grösse  0,0400. 

64.  —  Thaler  von  16'2'J. 

MO  :  NO  :  civTA  :  sangallensis  *  1622  • 

Gerstenkornrand.  Bär  frei  im  Perlkreis  nur  bei  dem 
ersten  L  den  Gerstenkornrand  leicht  berührend.  Hals- 
band mit  4  Nägeln  ♦  :  und  Punkten,  Nägel  auf  die  Spitze 
gestellt,  *♦  verschoben.  Die  Röschen  vor  und  nach  der 
Jahreszahl  gleich  gross,  resp.  klein.  CIVTA  statt  CIVIT. 

ti^.  SOLI  ♦  DEO  *  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  ♦  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  ganz  frei,  nur 
mit  der  Schweifspitze  den  Perlkreis  über  :  hinter  MAX 
leicht  berührend. 

Gewicht  Gr.  28,25.  Grösse  0,0406. 

Haller  i899. 

62.  —  Thalerklippe  von  16'22. 

Wie  der  vorhergehende  Thaler. 

Gewicht  Gr.  28,60.  Grösse  0,0405x0,0415. 

63.  —  rhaler  von  i6'2'2. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  ♦  1622  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis  ganz  frei  stehend. 
Halsband  mit  4  unregelmässig  gestellten  Nägeln  und  Punk- 


—  260  — 

kten  ♦  :,  ♦♦  Punkte  verschoben.  Stempelriss  zwischen  i6^ 
Röschen  sonst  gleich  gross. 

ß.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  :  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  nait  Schweif- 
spitze bei  A  und  Kralle  bei  S  in  LAVS  den  Perlkreis 
berührend,  sonst  frei.  Hinter  LAVS  :  Doppelpunkte 
statt  des  Röschens. 

Gewicht  Gr.  28,50  ;  27,70.  Grösse  0,0415, 

Haller  1898.   Wunderly  â608. 

64.  —  Thaler  von  iö^^. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  *  1622  * 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis  ganz  frei  stehend. 
Halsband  mit  4  Nägeln  und  Punkten  unregelmässig 
gestellt.  Die  Zahlen  der  Jahreszahl  sind  dünn  gehalten. 

I^.  SOLI  *  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  berührt  bei 
X  und  zwischen  GL  (wahrscheinlich  Stempelriss)  den. 
Perlkreis. 

Gewicht  Gr.  27,50.  Grösse  0,0411. 

65.  —  rhaler  von  i622. 

MO  :  NO  :  CIVITA  :  sangallensis  •  1622  * 

Gerstenkornrand.  Bär  frei,  nur  beim  ersten  L  den  Perl- 
kreis leicht  berührend.  Halsband  mit  5  Nägeln  und  Punk- 
ten unregelmässig  gestellt. 

^.  SOLI  ♦  DEO  *  OPT  :  MAX  :  LAVS  *  ET  •  GLO 
RIA 

Die  Buchstaben  der  Inschrift  stehen  ziemlich  bei- 
sammen mit  Ausnahme  in  dem  GLORIA,  wo  schliesslich 
aber  auch  die  lA  sich  unten  fast  berühren.  Ränder  wie 


—  261  — 

in  Vorderseite.  Doppeladler  mit  iinlver  Nimbe  die  Krone, 
mit  der  Schweifspitze  zwischen  AK  (mehr  noch  auf  a) 
den  Perü<reis  berührend. 
Gewicht  27,95.  Grösse  0,0414. 

66.  —  Thaler  von  i622. 

MO  :  NO  :  civiTA  :  sangallensis  :  1622  * 

Hinter  SANGALLENSIS  statt  Röschen  :.  Das  Röschen 
hinter  1622  nahe  an  der  Zahl.  Das  i  fällt  aus  der  Schrift- 
Hnie  herab,  aufïallender  als  bei  den  andern  Buch- 
staben. Gerstenkornrand.  Bär  berührt  beim  ersten  Strich 
des  zweiten  a  in  SANGALLENSIS  den  PerllN:reis.  Hals- 
band mit  5  Nägeln  und  Punkten  ♦  :,  Nägel  auf  die  Spitze 
gestellt. 

^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  frei,  nur  bei 
X  in  MAX  und  zwischen  GL  (hier  wahrscheinlich  Stempel- 
riss)  den  Perlkreis  berührend. 

Gewicht  Gr.  27,25.  Grösse  0,0416. 

Wunderly  2609. 

67.  —  Thaler  von  i62'2. 

MO  :  NO  :  CIVITA  :  sangallensis  •  1625  :  * 

Perlkreis.  Bär  freistehend  auf  A  t  S  und  A  in  gA- 
Halsband  mit  4  Nägeln.  Nahe  an  dem  Röschen  hinter 
der  Jahreszahl  :  Doppelpunkt. 

^.  SOLI  *  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  «ET  *  GLO 
RIA 

Der  Adler  füllt  das  Feld  aus. 

Museum  in  Winterthur. 

67a.  —  Haller  unter  i898c  mit  SANGT  GALLENSIS 
1622 


—  262  — 
08.  —  r haier  von  1623. 

MO  :  NO  :  CIVIT  ♦  SANGALLENSIS  •  1625  * 

Entfernung  von  Mitte  des  Röschens  zur  Mitte  des- 
zweiten  1,9  Cenlimeter.  Nach  CIVIT  nur  1  Punlct. 
Gersteniiornrand.  Bär  freistehend  und  beim  zweiten  L 
den  Perlkreis  berührend.  Halsband  mit  5  Nägeln  und 
Punkten  ♦  :  auf  die  Spitze  gestellt. 

^.  SOLI  ♦  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  t  ET  :  GLO 
RI 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  In  der  Inschrift  steht  da& 
S  in  LAVS  noch  absonderlicher  als  wie  in  SOLI.  Das  L  in 
GLORI  (nicht  GLORIA)  ist  in  seiner  untern  Hälfte  ganz 
verdrückt,  scheint  Stempelriss.  Merkwürdig  ist  in  der 
Krone,  dass  im  Reifen  die  drei  kleinen  Kreuze  nicht 
liegend  x  sondern  +  stehend  sind.  Der  Doppeladler  mit 
der  linken  Nimbe  die  Krone  berührend,  ist  im  Uebrigen 
aufTallend  freistehend.  Nach  SOLI  und  dEO  grosse  Roset- 
ten, nach  LAVS  und  ET  Doppelpunkte  statt  Rösfchen. 

Gewicht  Gr.  28,15.  Grösse  0,041. 

Malier  1900.  Wunderly  2610. 

m.  —  Thaler  von  1623. 

MO  :  NO  :  CIVIT  ♦  SANGALLENSIS  ♦  1625  * 

Entfernung  der  Röschen  1,55  Gentimeter. 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis,  die  Hinterfüsse 
auf  :  SA  und  A  gerichtet.  Halsband  mit  4  Nägeln  und 
Punkten  ♦  :,  Nägel  auf  die  Spitze  gestellt. 

^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  t  LAVS  *  ET  ♦  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  frei,  und  bei 
D  in  DEO  den  Perlkreis  berührend.  Schweifspitze  auf 
letzten  Streif  des  A  in  MAX. 

Gewicht  Gr.  27,90.  Grösse  0,0415. 


—  '■im  — 

70,  —  Thalerklippe  von  16^23. 
Wie  der  vorhergehende  Thaler. 


Gewicht  Gr.  22,05.  Grösse  0,0403x0,405. 
71.  —  r haier  von  1623. 

MO  :  MO  :  CIVIT  ♦  SANGALLENSIS  •  1625  * 

Entfernung  von  Mitte  des  kleinen  bis  zur  Mitte  des 
grossen  Röschens  1,8  Centimeter. 

Gerstenkorn rand.  Bär  im  Perikreis  freistehend.  Hais- 
band mit  4  Nägeln  und  Punkten  ♦  :,  Nägel  auf  die  Spitze 
gestellt.  Hinterfüsse  auf  SAN  und  zweites  L  gerichtet. 

^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  ♦  GLO 
RIA 

Das  A  in  GLORIA  berührt  die  Krone.  Ränder  wie  in 
Vorderseite.  Der  Adler  fast  frei,  bei  O  in  GLORIA 
berührt  eine  Feder  und  bei  v  in  LAVS  eine  Kralle  den 
Perlkreis.  .Schweifspitze  auf  A  in  MAX. 

Gewicht  Gr.  28,45.  Grösse  0,041. 


—  264  — 

72.  —  Thaler  von  1623. 

MO  :  NO  :  CIVIT  ♦  SANGALLENSIS  •  1625  * 

Entfernung  von  Mitte  des  kleinen  bis  zur  Mitte  des 
grossen  Röschens  1,9  Centimeter. 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis.  Halsband  mit 
5  Nägeln  und  Punkten  ♦  :,  Nägel  auf  die  Spitze  gestellt. 
Hinterfüsse  auf  SAN  und  das  zweite  L  gerichtet. 

^.  SOLI  *  DEO  ♦  OFT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Das  A  in  GLORIA  berührt  die  Krone.  Die  Röschen 
zwischen  den  Wörtern  sind  klein. 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Der  Doppeladler  ganz  frei 
im  Kreis.  Schweifspitze  auf  A  in  MAX. 

Gewicht  Gr.  27,35.  Grösse  0,0411. 

73.  —  Thaler  von  1623. 

MO  :  NO  :  CIVIT  ♦  SANGALLENSIS  ♦  1625  * 

Entfernung  der  Röschen  1,9  Centimeter. 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis  freistehend.  Hals- 
band mit  4  Nägeln  und  Punkten  ♦  :,  Nägel  auf  die  Spitze 
gestellt.  Hinterfüsse  auf  SAN  und  das  zweite  L  gerichtet. 

^.  SOLI  •  DEO  *  OPT  :  MAX  t  LAVS  ♦  ET  •  GLO 
RIA  * 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Das  O  in  GLORIA  etwas 
nach  oben  verschoben.  Der  Doppeladler  fast  frei  und  mit 
der  rechten  Kralle  den  Perlkreis  bei  s  in  LAVS  berührend. 

Gewicht  Gr.  27,61.  Grösse  0,0404.  Landesmuseum. 

74.  —  Thalerklippe  von  1623. 

Genau  wie  der  vorhergehende  Thaler. 
Gewicht  Gr.  28,30.  Grösse  0,0417.  Quadrat.  Museum  in 
Winterthur. 


—  265  — 

75.  —  Thaler  von  i6M. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  •  1624  * 

Entferiumg  1,05.  Der  Punkt  nacli  CIVIT  liat  durch 
Doppelschlag  unten  einen  Schatten  bekommen. 

Gerstenkornrand.  Bär  berührt  mit  dem  rechten  Ohr 
den  Perlkreis.  Halsband  mit  4  Nägeln  und  Punkten, 
Nägel  auf  die  Spitze  gestellt.  Hinterfüsse  auf  :  SA  und 
erste  L  gerichtet. 

^.  SOLI  •  DEO  •  OPT  :  MAX  :  LAVS  •  ET  •  GLO 
RIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Das  o  in  DEO  stösstan  den 
Perlkreis  ebenso  wie  das  g  und  o  in  GLORIA.  Der 
Doppeladler  freistehend,  eine  schmale  Feder  berührt 
den  Perlkreis  bei  d  in  DEO.  Schweifspitze  auf  letztem 
Strich  von  A  in  MAX. 

Gewicht  Gr.  28,00;  28,80.  Grösse  0,041. 

Coraggioni  XXX  15.  Haller  1901. 

76.  —  rhaler  von  1624. 

MO  :  NO  :  CIVIT  ♦  sangallensis  •  1624  * 

Entfernung  der  Röschen  1,75  Centimeter. 

Gerstenkornrand.  FJär  berührt  den  Perlkreis  nur  mit 
der  äusseren  Zehe  des  linken  Hinterfusses  auf  dem  zwei- 
ten Strich  des  ersten  a.  Halsband  mit  5  Nägeln  und 
Punkten  ♦  :,  Nägel  auf  die  Spitze  gestellt.  Hinterfüsse 
auf  ♦  SA  und  die  LL  gerichtet. 

%  SOLI  •  DEO  ♦  OPT  :  MAX  :  LAVS  *  ET  •  GLO 
RIA 

Das  A  berührt  die  Krone.  Ränder  wie  in  Vorderseite. 
Der  Doppeladler  frei,  berührt  nur  mit  einer  dünnen 
Feder  bei  O  in  GLORIA  imd  mit  der  rechten  Kralle  bei 
V  in  LAVS  den  Perlkreis. 

Gewicht  Gr.  28,45.  Grösse  0,0405. 


—  ^m  — 

16a.  —  WiinderUf  enthält  unter  Nr.  "2611  eine)i  Thaler 
vom  Jahr  1624  mit  der  Umschrift  MO  X  NO  l  CIVIT  * 
SANC...  Nacli  CIVIT  ßin  eigentümliches  Becher-  oder 
Blatt-  ähnliches  Zeichen. 

16b.  —  In  der  Sammlung  P.-Ch.  Strœhlin,  in  Genf., 
befand  sich  laut  Auktionskatalog.,  IIP  partie,  iOli,  unter 
Nr.  2986  und  Tafel  XXXIII,  ein  Thaler  mit  der  Jahreszahl 
i625,  sonst  luenig  verändert.  Halsband  mit  4  Nägeln. 
Rückseite  mit  enggestellter  Umschrift.  Hinter  Gloria  zwei 
kleine  übereinander  gestellte  Höschen. 


11 


Halber  Thaler  von  156S. 


MO  :  NO  :  CI  :  sangallensis  :  63  # 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  glattem  Halsband  berührt 
den  inneren  Kreis  des  Doppelreifens  beim  ersten  n  und 
zweiten  a  in  SANGALLENSIS. 


n\  SOLI  :  DEo  :  opt  :  max  :  lavs  :  i  :  glo 

Gerstenkornrand.  Inschrift  bei  MA  zusammenhängend. 
Krone  ist  nacli  oben,  spitz  zulaufend.  Der  Rand  der 
Krone  ist  durch  4  Ringe  dargestellt,  der  untere  Teil 
zeigt  5  kleine  Vertiefungen,  an  Stelle  der  Kreuzblume  im 
Innern  ist  hier  nur  zwischen  dem  zweiten  und  dritten 


—  '267  — 

Ring  eine  ovale  Spitze  hervortretend.  Doppeladler  oline 
Nimben  berührt  den  Perl  kreis.  Scliweifspitze  auf  MA. 

Gewicht  Gr.  13,85;  14,00.  Grösse  0,0355. 

Haller  1878.  WunderUj  Wi2  und  3614. 

78.  —  Halber  Thaler  von  1563. 

MO  :  No  :  CI  :  sangallensis  :  63  # 

Gerstenkornrand.  Bär  nmit  Perlen  besetztem  Haisband 
berührt  den  inneren  Kreis  des  Doppelreifens  beim  ersten 
N  nnd  zweiten  A  in  SANGALLENSIS.  Grosses  N  in  der 
Inschrift  bei  NO  ♦.  Die  Perlen  im  Halsband  sind  fast 
nicht  erkennbar. 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Gerstenkornrand.  Krone  wie  gewohnt  abgerundet. 
Doppeladler  ohne  Nimben  berührt  den  inneren  Kreis 
des  Doppelreifens.  Schweifspitze  auf  M. 

Gewicht  Gr.  14,05.  Grösse  0,0355. 

Wunderly  '2613. 

70.  — Halber  Thaler  von  1563. 

MO  :  NO  :  CI  :  sangallensis  :  1563  # 

Jahreszahl  ausgeschrieben. 

Gerstenkornrand  schwach  ausgeprägt  erscheint  fast 
wie  glatt  an  manchen  Stellen. 

Ein  merklich  nach  vorwärts  schreitender  schlanker 
Bär  mit  glattem  Halsband  berührt  den  inneren  Kreis 
des  Doppelreifens  mit  dem  rechten  Ohr  und  einer  Spitze 
des  rechten  Hinterfusses  beim  zweiten  l.  Der  linke 
Hinterfuss  ist  ganz  entfernt  vom  Kreis,  steht  über  ANG. 
Das  letzte  S  der  Inschrift  ist  abweichend  von  den  andern 
zu  einer  8  geschlossen. 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  mak  :  lavs  :  ?  :  glo 

Ränder  wie  in  Vorderseite,  gewohnte  Krone,  die  S 
wie  in  Vorderseite  vermerkt,  Doppeladler  ohne  Nimben 


i>68 


frei  im  Felde  ;  nur  über  dem  letzten  Stricli  des  M  den 
Innenkreis  berührend. 
Gewicht  Gr.  13,72.  Grösse  0,036.  Vergoldet. 

80.  —  Halber  Thaler  von  i565. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALLENSIS  ♦  1565  ♦  (d  ♦ 
Gerstenkornrand.  Bär  mit  Perlen  besetztem  Haisband 
berührt  den  inneren  Kreis  des  Doppelreifens  mit  dem 
rechten  Ohr,  dem  linken  Hinterfnss  beim  ersten  N  und 
dem  rechten  Fuss  beim  ersten  L  in  SANGALLENSIS. 
Das  N  in  NO  ist  grösser  als  die  andern  Buchstaben. 


i^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  ohne  Nimben 
berührt  den  Reifen.  Schweifspitze  auf  M. 
Gewicht  Gr.  14,35.  Grösse  0,035. 
Coraggioni  XXX  i6.   Haller  1880  b.  Wunderly  '2615. 

81.  —  Halber  Thaler  von  1566. 


MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALLENSIS  ♦  1566  ♦  (o   ♦ 

^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Gewicht  Gr.  14,10.  Grösse  0,035.  Museum  St.  Gallen. 
Haller  1883. 


—  269  — 

82.  —  Halber  Thaler  von  1566. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensi  :  66  €  (d  : 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  Perlen  besetztem  Halsband 
berührt  den  inneren  Kreis  des  Doppelreifens  nur  mit 
dem  rechten  Ohr.  Linker  Hinterfuss  auf  i  :  s,  rechter 
auf  G  gerichtet. 

ï^.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  max  :  lavs  :  ?  :  glo 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  ohne  Nimben 
berührt  mit  dem  linken  Kopf  und  dem  oberen  Teil  der 
Flügel  den  Kreis,  sonst  frei.  Schweifspitze  auf  M. 

Gewicht  Gr.  13,95,  eines  Exemplars  in  Winterthur 
14,24.  Grösse  0,0345. 

Wanderhj  2616. 

83.  —  Halber  Thaler  von  1566. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensi  :  66  :  ^  : 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  glattem  Halsband  den  inne- 
ren Kreis  des  Doppelreifens  mit  dem  rechten  Ohr  und 
der  äussersten  Spitze  des  rechten  Hinterfusses  bei  G 
berührend. 

fi.  SOLI  :  DEO  :  OPT  :  mak  :  lns  :  ?  :  glor 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  In  der  Inschrift  berührt 
das  A  das  x,  in  LAVS  sind  A  und  v  vereinigt,  GLOR 
statt  GLO.  Die  Krone  zeigt  Abweichungen.  Ueber  dem 
Perlenbügel  findet  sich  das  kleine  Kreuz  ;  im  Inneren 
unter  dem  glatten  Bügel  erscheinen  zwei  Linien,  die  mit 
dem  Kranz  ein  Dreieck  bilden.  Der  Doppeladler  ohne 
Nimben  berührt  nur  mit  dem  oberen  Teil  der  Flügel 
den  inneren  Kreis,  sonst  frei.  Schweifspitze  auf  MA. 

Gewicht  Gr.  14,15.  Grösse  0,0355. 

84.  —  Halber  Thaler  von  16W. 

MO  :  NO  :  civiT  :  sangallensis  ♦  1620  * 

Rand  aus  Gerstenkörnern.  Bär  mit  Rosetten-Halsband 


—  270  — 

o--:-©-  im  Gerstenkornrand  dem  ein  glatter  Reif  nach 
innen  vorliegt,  berührt  mit  dem  rechten  Ohr  fast  den 
Reif,  mit  zwei  Zehen  des  rechten  Hinterfusses  bei  dem 
zweiten  a  leicht  den  Reif. 

^.  SOLI  ♦  DEO  ♦  OPT  :  MAX  l  LAVS  ♦  ET  ♦  GLO 
RIA 

Das  A  berührt  die  Krone. 

Gerstenkornrand.  Doppeladler  mit  den  Nimben  nahe 
an  der  Krone,  im  Gerstenkornkreis  (ohne  glatten  Reif 
innen)  berührt  nur  mit  der  ersten  kleinen  Feder  des 
rechten  Flügels  den  Kreis  bei  LO,  die  auch  zusammen 
hängen  (sieht  fast  aus  wie  ein  Stempelfehler).  Schweif- 
spitze auf  A. 

Gewicht  Gr.  13,25;  13,70.  Grösse  0,035. 

Haller  i893.  Wunderly  Wi7. 

85.  —  Halbe  Thalerklippe  von  i620. 

Die  verschiedenen  Klippen  sind  alle  von  dem  gleichen 
Stempel  wie  der  vorstehende  Halbe  Thaler  und  unter- 
scheiden sich  nur  durch  Schrötling  und  Gewicht. 
Gewicht  Gr.  13,30.  Grösse  0,0344. 

»  »  44,05.         >'       0,0345.  Landesmuseum. 

»  ))   13,90.         »       0,0362. 

»  »  13,85.         »       0,0367. 

.)  >^   14,55.        »       0,0390. 

»  «  14,10.        )y      0,0402.  Landesmuseum. 

Haller  1897.  Wunderly  2518. 

Haller  e)ilhäll  unter  Nr.  1904  einen  Gulden  mit  der 
Jahreszahl  1680  als  Klippe  aus  «  Monn.  en  arg.  »,  1769, 
492  erwähnt. 

86.  —  Halber  Gulden  1738. 

MONETA  :  NOVA  :  5"^  :  GALLENSIS  ♦• 
Gerstenkornrand.  Umschrift  unten  rechts  beginnend. 
Bär  im  Feld  von  eniem  glatten  Reif  eingefasst,  welcher 


—  271  — 

unten  von  einem  ans  Doppeireif  gebildeten  Oval  unter- 
brochen wird.  In  dem  Oval  die  gekrönte  Schlange  ^ 
das  Wappen  des  Münzmeisters  Schirmer. 


^.  LIBERIAS  —  CARIOR  —  AURO  —  1758  —  gr 

Gerstenkornrand.  Inschrift  in  5  Zeilen  in  einer  Einfas- 
sung von  Schnitzwerk,  das  oben  ein  Muschelmotiv  zeigt, 
unter  welchem  eine  kleine  Blumenguirlande  hängt.  Die 
Einfassung  wird  unten  durch  ein  Medaillon  —  breiter 
Rand  und  innen  noch  eine  Linie  —  in  länglichem  liegen- 
den Oval  unterbrochen,  von  welchem  links  ein  Palmzweig, 
rechts  ein  Lorbeerzweig  sich  um  das  Schnitzwerk  rankt. 
In  dem  Oval  30  =  30  Kreuzer.  GR  Name  des  Graveurs  : 
G.  Reich. 

Gewicht  Gr.  7,30.  Grösse  0,0305x0,0325.  Ovale  Form. 

Coraggioni  XXXI  i.  Haller  1905.  Wunderly  2619. 

87.  —  Dicken  von  1500. 
Gerstenkornrand.  Bär  mit  Halsband  im  Gerstenkorn  reif. 


—  272  — 

1^.  STrnOTVS  a  OThmTTRVS  Ü  1500  »î* 
Gerstenkornrand.  Einkopliger  Adler  im  Gerstenkorn- 
reif. 
Gewicht  Gr.  9,75.  Grösse  0,0304. 
Malier  1861. 


88. 


Dicken  von  1500. 


mona^T:  a  no  a  sttpoti  s  ottli  ^ 

Abweichend   von   dem  vorhergeliend  ;  dadurch   dass 
2  Ringlein  nach  S'KVGfl. 


^.   STtPGTVS  «  OThmTtRVS  *  1500  ►!< 
Abweichend   durch   kleine   Rosette   statt   der   Kreuz- 
blume vor  der  Jahreszahl. 

Gewicht  Gr.  9,40.  Grösse  0,029. 

89.  —  Dicken  von  1500. 


moue^T:  a  vo  ?•:  stîpgvi  s  ottli  *h 

R).   STtROTVS  «  OThJPTTRVS  «  1500  ►!< 

Hier  ist  die  gewöhnliche  Rosette  vor  der  Jahreszahl. 

Auktion  Pogge  Nr.  3575,  L.  L.  Hamburger,  1903. 

90.  —  Dicken  von  1500. 

Haller  giebt  an  unter  Nr.  1862,  gleich  wie  1861,  nur 
STCPI'VS  :  also  vermutlich  : 
mOPeTTT  PO  STTPOVI  O'Khl 
^.  STTPTVS  OThmTTRVS  1500 


—  273  — 

91.  —  Dicken  von  1500. 

Abweichend  durch  Rosette  nach  STtRGTI  und  öTf  LLI 
statt  OTTLI. 

I^.   STTRGTVS  «  OThmTTRVS  «  1500  >b 
Gewicht  Gr.  7,60.  Grösse  0,0266.  Landesmuseum. 

92.  —  Dicken  von  1501. 

mouGTT:  «  no  a  stcxigti  §  gtcli  ^ 

R).   STTRGYVS  :•:  OThmTTRVS  «  1501  ►!< 
Die  5  und  o  in  der  Jahreszahl  berühren  sich. 
Gewicht  Gr.  9,56.  Grösse  0,029.  Landesmuseum. 

93.  —  Dicken  von  1503. 

Nach   ST^RGTI   ein  kleines  ICreuz,    GTCh   mit   einem 
Apostroph. 
^.  s'KUGTVS  i'i  orhmiïRvs  «  1505  >i< 

Gewicht  Gr.  9,60.  Grösse  0,0293. 
Haller  1863. 

94.  —  Dicken  von  1503. 

moue^T:  «  ro  «  stcrgti  •  ottli  *h 

Hier  07CLI    statt   GTCh'  +   und   ein   kleines  Röschen 
nach  STTRGTI 

a  STTPGTVS  ;•:  OThmTTRVS  «  1505  ^ 
Gewicht  Gr.  9,56.  Grösse  0,0298.  Landesmuseum. 

95.  —  Dicken  von  1504. 

mouG^'K  :•:  ro  a  sttrgti  :•:  ottl  ►!< 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis. 

HK.VIK    NC.M.    T.    XVI  IS 


—  274  — 

fi).   S'KUGTVS  a  OTimTTRVS  «  i^ox  >ii 

Gerstenkornrand.  Einfacher  Adler  im  Gerstenkornreif. 
Der  zweite  Teil  des  h  ist  mit  dem  w,  so  verbunden,  dass 
das  h  einem  i  gleicht. 

Gewicht  Gr.  9,45.  Grösse  0,030. 

Haller  i865. 

96.  —  Dicken  von  1504. 

monevTr  :•:  rovtt  a  st^uoti  a  g'kli  ^ 

Dem  inneren  Perlkreis  liegt  noch  ein  glatter  Reif  vor. 
eTTLI  statt  GTTL. 

^.   STTRO^VS  «  OVhmTTRVS  «  150X  ^ 
Gewicht  Gr.  9,32.  Grösse  0,030. 
Haller  1864. 

97.  —  Dicken  von  1504. 

ORÖTTr  «  r?0  »  STrnGTI  .  OTTLLL  >b 

Hier  findet  sich  also  der  von  Haller  unter  Nr.  1866 
erwähnte  Dicken  mit  ORGTTT,  derselbe  hat  aber  deutlich 
eTtLLL,  bei  Haller  OT^lihl. 

1^.  S'KUGWS  a  OTh^TÏRVS  «  150X  ^ 

Gewicht  Gr.  9,24.  Grösse  0,0298.  Landesmuseum. 

Museum  Winterthur  ein  Exemplar  :  Gewicht  Gr.  9,04. 

98.  —  Dicken  von  1504. 

mouG^T:  :•:  rovtt  a  sttrgti  «  ©t^lli  ^ 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  Halsband  im  Gersten- 
kornreif, dem  noch  ein  glatter  Reif  nach  innen  vor- 
liegt. 

Die  Schrift  und  die  Rosetten  viel  kleiner  als  in  Rück- 
seite. Bemerkenswert,  dass  POVTT  ausgeschrieben  ist, 
ebenso  GTCUUl. 


275  - 


1^.  STTRGVVS  »  OThmTVRVS  «  150X  ^ 
Gerstenkornrand.  Einköpfiger  Adler  im  Perlkreis. 
Die  Schrift  und  die  Rosetten  sind  liier  so  breit  und  so 
gross  wie  gewöhnlich. 

Gewicht  Gr.  9,70.  Grösse  0,30. 
Haller  i866a.  Wimderly  2625. 

99.  —  Dicken  von  1505. 

moRöTTC  :•:  PO  «  sTTROTi  i^  ottli  ^ 

Bär  berührt  überall  den  Reif.  Die  ersten  zwei  Rosetten 
gross,  die  dritte  klein,  vo  statt  VOVK. 

n.   STtRGYVS  «  OVhmTTRVS  «  1505  '^ 

Kleine  Rosetten. 

Gewicht  Gr.  9,40.  Grösse  0,030.  Museum  in  Winter- 
thur. 

100.  —  Dicken  von  1505. 

Haller  führt  an  unter  Nr.  1868  : 
mOPGYA  PO  STTPÖTI  ÖTCÜI 
^.   STTPOTVS  05P7CRVS  1505 
Also  omTTRVS  statt  OYhmTCRVS. 

101.  —  Dicken  von  1505. 


5POPeT7C  »  VOVK  «  STTPGTI  «  ©TT LI  ^ 

Kleine  Rosetten. 

^.  STTPGYVS  «  OThmTiRVS  «t  1505  «  »î^ 


—  276  — 

Kleine  Rosetten. 

Gewicht  Gr.  9,45;  9,75.  Grösse  0,029;  0,030 

Haller  1867.  Wunderly  2626. 

102.  —  Dicken  von  i505. 

moua^TTi  «  uovK  :•:  stvgti  ;•:  ottli  ^ 

Hier  STTGYI  -  0'ÄLI  statt  STTROTI  und  O'Kh.  Kleine 
Rosetten. 

n.  S'KUGTVS  «  OThmTTRVS  «  1505  ^ 

Kleine  Rosetten.  Nur  das  Kreuz  nach  der  Jahreszahl. 

Gewicht  Gr.  9,70.  Grösse  0,030. 

i03.  —  Dicken  von  1505. 

moriG^Tï  a  rovtt  «  sttroyi  «  ottli  •  ^ 

Hier  S7rT?aTI  statt  S7CPTI  und  hinter  eTChl  ein  Punkt. 
Kleine  Rosetten. 

^.  s'KUG'Tvs  :•:  ovhn^TtRvs  a  1505  «*  ►!< 

Rosetten  und  Kreuz  nach  der  Jahreszahl.  Kleine  Roset- 
ten. 

Gewicht  Gr.  9,22.  Grösse  0,030. 

104.  —  Dicken  von  Ï505. 

mov&m  «  ROVTT  :-*  sttpoti  «  öttli  •  ^ 

Kleine  Rosetten. 

«.  S7rT?0*l'VS  :•:  OThmTTRVS  «  1505  *i< 
Nur  ein  Kreuz  nach  der  Jahreszahl  und  Doppelschlag 
der  Zahl  I. 
Gewicht  Gr.  9,44.  Grösse  0,030.  Museum  in  St.  Gallen. 

105.  —  Dicken  von  1505. 

mOUG^'K  Ü  nOVTT  i-l  STTRGTI  «  O'Khl  *h 
Der  Bär  hier  ganz  frei  im  Feld.   Hinter  G'TÎLI  kein, 
Punkt.  Kleine  Rosetten. 


—  277  — 

^.  STCPa^VS  «  OYhmTTRVS  K  :  1505  ►!< 
Hinter  der  Rosette  vor  der  Jahreszahl  ein  :  Doppel- 
punkt. 

Gewicht  Gr.  9,60.  Grösse  0,030. 

106.  —  Dicken  von  1505. 


Kleine  Rosetten.  Bär  auf  v  und  S. 

^.  STTPQTVS  ;•:  OThmTTRVS   «  1505  ^ 

Kopf  frei.  Hinter  der  Rosette  vor  der  Jahreszahl  kein 
Doppelpunkt. 

Gewicht  Gr.  9,45.  Grösse  0,029.  Museum  in  Winter- 
thur. 


107. 


Dicken  von  1505. 


Der  Bär  berührt  den  Pieif  mit  der  Schnauze.  Hinter 
GTChl  kein  Punkt. 

1^.  STTRGTVS  «  OVhmTtRVS  »  1505  frS  ►!< 
Vor  dem  Kreuz  noch  eine  Rosette. 
Museum  in  Genf. 

108-109.  —  Dicken  von  1505. 

moua^'K  *  vovt:  *  sttrövi  *  öttli  ^ 

Gerstenkornrand.  Bär  ganz  frei,  ein  Gersten  körn  reif, 
hat  abweiciiend  von  den  andern  die  Zunge  frei,  keine 
Zähne  sichtbar.  Die  Sblätterigen  Rosetten  sind  auch 
besonders  zu  erwähnen.  Hinterfüsse  auf  2Ï  und  2Î. 


—  278  — 

^.  s7n?GYvs  :•:  ovhmTTRvs  a  1505  ^ 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Der  einköpflge  Adler 
berührt  ringsum  den  Gerstenkornreif. 

Gewicht  Gr.  9,75.  Grösse  0,030. 

Ein  zweites  Exemplar,  fast  gleich,  nur  die  Hinterfüsse 
des  Beines  auf  OV  und  S  gerichtet.  In  Rückseite  bleibt  der 
obere  Teil  des  rechten  Flügels  vor  dem  Rand. 
.Gewicht,  9,50.  Grösse  0,029. 

110.  —  Dicken  von  1505. 

^.  S'KnG^VS  «  OThmTTRVS  Ü  1505  «  ^ 
Hier  ist  nach  der  Jahreszahl   eine   Rosette  vor  dem 
Kreuz. 
Gewicht  Gr.  9,45.  Grösse  0,029.  Museum  in  Winterthur. 

111-112.  —  Dicken  von  1505. 

moua'TT:  4»  uovk  «  sttrgt  «  öttlli  ^ 

Der  Bär  wieder  wie  gewolmt  mit  Zähnen.  Inschrift 
STTPGT  und  OTTLLI  und  Doppelschlag  beim  7Î  in 
OTTLLI.  Kleine  Rosetten. 

^.  S'KUGTVS  «  OThmTTRVS  :■*  1505  'i* 

Gewicht  Gr.  9,65.  Grösse  0,030. 

Ein  zweites  Exemplar  mit  Doppelschlag  und  STtRGT  in 
Vorderseite  sichtbar;  in  Rückseite  bleibt  der  obere  Teil 
des  rechten  Flügels  vom  Gerstenkornreit  entfernt. 

Gewicht  Gr.  9,85.  Grösse  0,030. 

Haller  1870. 

113.  —  Dicken  von  1505. 

moneTT:  a  uovk  «  sttrgy  t-i  ot^lli  *i< 

Doppelschlag  bei  xi  in  STTPGT  und  I  in  oTlLLI  sicht- 
bar. Kleine  Rosetten. 


—  279  — 

^.  STtP.GYVS  a  OThmTTRVS  «  1505  t«  *h 

Nach  der  Jahreszahl  ein  Röschen  vor  dem  Kreuz. 

Gewicht  Gr.  9,25.  Grösse  0,030. 

114-115.  —  Dicken  von  1505. 

moue^T:  «  t?.ov7l  «  stcugti  »  ot^lli  ^ 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Gerstenkornreif,  dem  ein 
glatter  Reif  nach  innen  vorliegt. 

1^.  sTTRO'rvs  :•:  OThmTTRvs  :•:  1505  ^ 

Gerstenkornrand.  In  der  Umschrift  grosse  Rosetten, 
in  Vorderseite  sind  sie  klein.  Entfernung  von  Mitte  des 
Röschens  vor  der  Jahreszahl  bis  zur  Mitte  des  Kreuzes 
dahinter  1,55  Gentimeter.  Einfacher  Adler  im  Gersten- 
kornreif, der  oberste  Teil  des  rechten  Flügels  berührt 
den  Reif  nicht. 

Gewicht  Gr.  9,85.  Grösse  0,030. 

Ein  ähnliches  Exemplar,  wo  die  Distanz  statt  1,55  nur 
1,25  Gentimeter  misst,  findet  sich  im  Landesmuseum. 
Gewicht  Gr.  9,66.  Grösse  0,0308. 
Haller  1869. 

146.  —  Dicken  von  1505. 

mone'TT:  «  povtt  :•:  sttpgti  «  ot^lli  ►!< 

Gerstenkornrand.  Bär  ganz  frei  im  Gerstenkornreif. 

^.  STrPOTVS  «  OYhmTTRVS  «  1505  «  '^ 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  In  der  Umschrift  das  erste 
Röschen  klein  wie  in  Vorderseite.  Die  Rosetten  vor  und 
nach  der  Jahreszahl  gross.  Bei  der  o  in  der  Jahreszahl 
leichter  Doppelschlag.  Entfernung  von  Mitte  des  Rös- 
chens an  bis  Mitte  des  Röschens  hinter  der  Jahreszahl 
2  Gentimeter.  Die  i  in  der  Jahreszahl  steht  ganz  getrennt 
von  der  5. 

Gewicht  Gr.  9,72.  Grösse  0,030. 


—  28ü  — 
417.  —  Dicken  von  i505. 

movG^T:  a  povtt  «  sttpo^ti  «  ot^lli  ^ 

Gerstenkornrand.  Bär  ganz  frei  im  Gerstenkornreif. 
Kleine  Rosetten. 

^.  sTrnoTvs  :•:  OThmT^Rvs  «  1505  w  »î< 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppelsciilag  in  der  Jalires- 
zahi.  Entfernung  von  Mitte  des  ersten  Röscliens  bis  zur 
Mitte  des  Kreuzes,  4,95  Gentimeter. 

Gewicht  Gr.  9,55.  Grösse  0,0305.  Museum  in  Winter- 
thur. 

448.  —  Dicken  von  1509. 

moua^'K  :•:  vovt:  «  sttpot  «  otllli  ►!< 

Gerstenkornrand  und  Gerstenkornreif.  Bär  auf  VTl  und 
STT.  Im  s  ein  Doppelschlag.  STTPGT  nicht  STTPGYI. 

^.  STTPOTVS  *  OThmTTRVS  *  1509  »i* 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  An  Stelle  der  4blätterigen 
Röschen  linden  sich  5blätterige. 

Entfernung  von  der  Mitte  des  Röschens  vor  der 
Jahreszahl  bis  zur  Mitte  des  Kreuzes  hinter  derselben, 
4,5  Gentimeter.  Der  einfache  Adler  berührt  mit  seinem 
unteren  Teil  den  Reif  nirgends. 

Gewicht  Gr.  9,55.  Grösse  0,030. 

Wunderly  2627. 

449.  —  Dicken  von  1509. 

mopeTTT  «  vovt:  »  STTPOT  «  OTCLLI  '^ 

Doppelschlag  so,  daès  das  l  unter  das  L  zu  stehen 
kommt  und  der  innere  Gerstenkornreif  zerrissen  wird. 

I^.  STTPGTVS  *  OThmTTRVS  «  1509  '^ 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Auch  hier  statt  der  4blät- 
terigen  Röschen  5blätterige.  Ihre  Entfernung  von  xMitte 
zu  Mitte    1,6  Gentimeter;   dadurch   sind  die  Ziffern  der 


—  281  — 

Jahreszahl  weit  auseinander.    Die   Spitzen    der   recliten 
Krallen  and  die  ganzen  Flügel  berühren  den  Reif. 
Gewicht  Gr.  9,60.  Grösse  0,030. 

120.  —  Dicken  von  1509. 

mova^'K  a  vovk  ü  sttpgt  :•:  otïlli 

f^.  STTPGTVS  *  OVhmTTRVS  1509  ^ 

Hier  fehlt  die  Rosette  vor  der  Jahreszahl  !  !  ! 

Gewicht  Gr.  9,48.  Grösse  0,030.  Muséum  in  St.  Gallen. 

m.  —  Dicken  von  1509. 

movevT:  :•:  vomk  a  sttpovi  «  ©tcli  ^ 

Hier  statt  S7LT?av  STTPOVI,  dafür  G'KLl  statt  OTTLLI. 
Kleine  Rosetten.  Gerstenkornrand.  Bär  im  Gerstenkorn- 
reif auf  OV  und  S. 

^.  STfROTVS  *  OVhO^TTRVS  *  1509  ^ 

5blätterige  R()schen.  Ränder  wie  in  Vorderseite.  Der 
einfache  Adler  berührt  mit  den  Spitzen  der  rechten 
Krallen  und  den  ganzen  Flügeln  den  Gerstenkornreif. 
Entfernung  4,6  Centimeter. 

Gewicht  Gr.  9,55.  Grösse  0,030. 

Haller  i87J.  Wunderly  2630. 

122.  —  Dicken  von  1509. 

jpopevTr  a  PovTT  :•:  sttpovi  »  öttli  >^ 

Hier  berühren  sicli  die  Buchstaben  vi  in  S7CPGTI. 
Auch  die  Stellung  des  Beines  ist  anders  :  auf  Vit  und  bis 
zur  Mitte  des  dritten  ÎÎ. 

i^.  STTPOWS  *  0VhST?7rRVS  *  1509  Ȕ* 

In  STTPGWS  das  w,  in  OVhJT^TTRVS  das  ÏÏK  berühren 
sich.  Vom  Reif  entfernt  bleibt  ausser  dem  Kopf  nur  der 
Schweif  des  Adlers.  Entfernung  1,()  Centimeter. 


—  '282  — 

Obgleich  dem  vorhergellenden  sehr  ähnlich,  doch 
nicht  dieselben  Stempel. 

Gewicht  Gr.  9,70.  Grösse  0,030. 

Coraggioni  XXX  17  mit  obiger  Vorderseite  und  Rück- 
seite unserer  Nr.  HS  ist  offeiihar  identisch  mit  Wun- 
derly  2628  vom  Jahr  1505. 

123.  —  Dicken  von  1509. 


H).  STTPGVVS  *  O^ThmTTRVS  *   1509   *  *i* 
Hier  finden  sich  vor  dem  letzten  Kreuz  zwei  kleine 
5teilige  Sternchen  übereinander. 
Gewicht  Gr.  9,55.  Grösse  0,030. 
Wunderlg  2629. 

124.  —  Dicken  von  1509. 

moneT'K  *  uovK  *  s7Ct?gti  *  ottli  ^ 

An  Stelle  der  ^blätterigen  finden  sich  Sblätterige  Rös- 
chen. 

n.  S^POTVS  *  OThmTTRVS  *  1509  ►!< 

Schweifspitze  berührt  den  Reif  nicht. 

Gewicht  Gr.  9,65.  Grösse  0,030.  Museum  in  Winter- 
thur. 

125.  —  Dicken  von  1509. 

mOPÖTTT  *  UOVK  *  STTPGTI  *  O'KL  ^ 

Auch   hier  5blätterioe    Röschen    in    Vorderseite    und 


—  283  — 

abweichend  von  allen  :  G7CL  statt  G7ÎLI  oder  OTtLLK 
Die  gleiche  Vorderseite  hndet  sicli  beim  nächsten  von 
151 J. 

1^.  STrPQTVS  *  OVhn^TTRVS  *  1509  ►!* 

Schweifspitze  berührt  den  Rand. 

Gewicht  Gr.  9,75.  Grösse  0,029.  Museum  in  Winter- 
thur. 

126.  —  Dicken  von  151  i. 

mova'T'K  *  POVTT  *  sTTPari  *  gtcl  *h 

Der  gleiche  Vorderseitestempel  wie  der  vorhergehende 
von  1509. 

i^.  STTPOWS  a  OVhmTTRVS  i't  15 II  ^ 

Hier  finden  sich  die  4blätterigen  Röschen  statt  der 
5blätterigen  in  1509. 

Gewicht  Gr.  9,68.  Grösse  0,030.  Museum  in  Winter- 
thur. 

Haller  187'2. 

127.  —  Dicken  von  151 J. 
SP0T?eT7r  *  POVTT  *  STTPGVI  *  07ÎL  + 

1^.  s7\:paTvs  a  o^nm'KRvs  «  151 1  :•: 

Hinter  der  Jahreszahl  ein  {{*  Röschen  statt  des  Kreuzes. 
Gewicht  Gr.  9,20.  Gr()sse  0,030.  Museum  in  St.  Gallen. 

128.  —  Dicken  von  1511. 

mOUa^'K  *  POVTT  *  STTPOTI  *  G'KLI  <i^ 

Bär  berührt  nur  mit  dem  Kopf  den  Reif,  fast  frei. 

Das  7Ï  in  mOPöTTT  etwas  alleinstehend.  G7CL\  statt 

G'KL. 

H).  STTPGTVS  «  OThmTTRVS  «  15  n  •  *b 

Hinter  der  Jahreszahl   ein  Punkt.    Die   Schweifspitze 

des  Adlers  berührt  den  Rand  nicht. 


—  284  — 

Gewicht  Gr.  9,40.  Grosse  0,029.  Museum  in  Winter- 
thur. 

Wunderly  2633. 

129.  —  Dicken  von  15il. 
Kleine  Rosetten. 

1^.  s7ri?aTvs  :•:  ovhmTVRvs  :•:  15  n  >i< 

Kleine  Rosetten. 
Hier  OTTLI  statt  07ÎL. 
GewicJit  Gr.  9,80.  Grösse  0,030. 

130.  —  Dicken  von  i5ii. 

JPOPGTÎC  «  ROVTT  Ä  STTPOTI  «  07CLI  ^i* 

Die  T  und  s  aufïallend  grosse  Buchstaben. 

1^'.  s7rT?GTvs  :•:  ovhmTCRvs  «  1511  :•:  ►!< 

Hinter  der  Jahreszahl  noch  ein  Röschen  vor  dem 
Kreuz. 

Oewicht  Gr.  9,80.  Grösse  0,0285.  Museum  in  Winter- 
thur. 

131.  —  Dicken  von  1511. 

movM'T'K  :•:  uovk  :•:  sttpgti  s  ottli  ^î* 

Das  TÎÏ,  V7Ï,  S7Î  und  TI  in  der  Umschrift  merkwür- 
dig gross.  Nach  STCPGVI  S  statt  das  Röschen. 
^.  S7CPGTVS  •••  OThJRTCRVS  •;•  1511  ♦  *h 
Die  Röschen  stehen  hier  aufrecht. 
Gewicht  Gr.  9,53.  Grösse  0,0302.  Landesmuseum. 

132.  —  Dicken  von  i5ii. 

mOVMTT:  a  POVÄ  «  stïvg^i  s  GTÏLI  >b 

Das  T7Î,  V7Î,  S7Ï  und  TI  auffaUend  gross.  Nach 
STTT^GTI  § 


—  285  — 

1^.  STTROTVS  :•:  OYhmTCRVS  «  15 II  ^ 

Die  Röschen  liier  liegend  wie  gewohnt. 
Gewicht  Gr.  9,70.  Grösse  0,030.  Landesmuseum. 

133.  —  Dicken  von  i5ii. 

mOPeTTV  «  VOVK  «  STTPOTI  07VLLI  »î* 
OTTLLI  statt  GTihl.  Das  V  grösser  als  die  anderen- 
Buchstaben. 

^.  sTTROws  :•:  ovhmTTRvs  «  1511  •  ►!< 

Das  V  in  STTPGTVS  besonders  gross.  Hinter  15 11  ein 
Punkt.  Entfern lüig  von  Mitte  des  Röschens  bis  zur  Mitte 
des  Kreuzes  1,47  Gentinieter. 

Gewicht  Gr.  0,70.  Grösse  0,030. 

134.  —  Dicken  von  15ii. 

movM^m  :•:  rovtt  «  sttrgti  ä  ot^lli  ^ 

Die  I  und  v  etwas  grösser  als  die  anderen  Buch- 
staben. 

i^.  STtPOWS  «  OThmTTRVS  «  1511  •  ►!< 

Das  V  in  OVh^PTTRVS  besonders  gross.  Hinter  der 
Jahreszahl  ein  Punkt. 

Entfernung  von  Mitte  des  Röschens  bis  zur  Mitte  des 
Kreuzes  1,67  Gentimeter,  also  weitgestellte  Ziffern  in  der 
Jahreszahl. 

Gewicht  Gr.  9,60.  Grösse  0,029. 

Haller  1873. 

Ad.  Ikle-Steinlin. 

(Fortsetzung  folgt.) 


NOTES 

SUR   LA   CIRCULATION    EN  DAUPHINÉ 
DES   ESPÈCES   DE   MONACO 


I 

Un  placard  in-fo  intitulé  :  Arrest  de  la  Cour  de  Par- 
lement de  Dauphiné,  portant  règlement  pour  le  cours  des 
Monnoyes  d'or  et  d'argent,  dépourvu  de  date,  de  nom 
«t  de  lieu  d'impression,  renferme  les  indications  sui- 
vantes : 

Le  parlement  avait  réglé  par  un  arrêt  du  27  janvier  1652 
la  valeur  des  espèces  d'or  et  d'argent  dans  la  province. 
Le  cours  en  étant  surélevé  à  Paris,  à  Lyon  et  ailleurs,  les 
monnaies  étaient  exportées  hors  du  Dauphiné.  Le  pré- 
vôt des  marchands  et  échevins  de  Lyon  écrivit  aux 
consuls  de  Grenoble  que,  conformément  à  l'arrêt  du 
parlement  de  Paris  du  10  janvier  d652,  les  louis  d'or 
circulaient  à  Lyon  pour  11  livres  8  sols,  les  louis  d'ar- 
gent pour  3  livres  8  sols,  les  pistoles  d'Espagne  pour 
11  livres  6  sols,  les  écus  d'or  pour  112  sols.  Le  parle- 
ment de  Grenoble  décida,  le  9  février  1652,  que  les  louis 
d'or  seraient  comptés  11  livres  10  sols,  les  pistoles 
d'Espagne  de  poids  11  livres  6  sols,  celles  d'Italie 
10  livres  18  sols,  celles  de  Genève  9  livres  12  sols,  les 
écus  sol  5  livres  12  sols,  les  écus  blancs  ou  louis  d'ar- 
gent et  les  écus  de  Monaco  3  livres  8  sols,  les  réaux,  les 
quarts  d'écus  et  les  autres  espèces  selon  la  forme  des 
•édits  et  des  déclarations  royales  •. 

'  Archives  de  la  Drôine,  A,  supplément,  vavion  9. 


r 


287 


II 

Malgré  de  longues  recherclies,  c  est  la  première  fois 
que  je  vois  apparaître  en  Dauphiné,  dans  un  document 
quelconque,  la  mention  du  numéraire  de  Monaco. 
Cependant  il  était  bien  connu.  De  Salzade  nous  apprend, 
en  effet,  à  la  date  de  1767,  que  :  «  Mourgues  ^  a  ses 
Monacos  ou  Ecus  et  ses  Louis  de  cinq  sols  »,  que  la 
((  pistole  de  Mourgues,  à  21  karats,  pesant  120  grains  », 
vaut  10  livres  de  France  à  27  livres  le  marc,  et  que 
((  Monaco  »  est  une  «  monnoie  d'argent  fabriquée  à 
<(  Mourgues  aux  armes  du  prince  de  Monaco,  valant 
«  environ  58  sols  ».  L'auteur  ajoute  :  «  Quoiqu'en  géné- 
<(  rai,  on  appelle  Monaco  toutes  sortes  d'espèces  fabri- 
ft  quées  dans  cette  petite  principauté  d'Italie,  il  se  dit 
a  principalement  des  pièces  de  58  sols,  qui  furent  ainsi 
<(  nommées  à  cause  de  deux  Moines  de  la  maison  de 
(c  Grimaldy,  à  qui  cette  principauté  appartenoit  pour 
<(  lors  ^  »  [sic). 

Par  des  lettres  du  10  octobre  1643,  Louis  XIV  avait 
autorisé  la  circulation  en  France  des  espèces  de  Monaco 
à  condition  que  leur  titre  et  leur  poids  seraient  respecti- 
vement égaux  à  ceux  des  monnaies  émises  cette  année-là 
en  vertu  de  la  décision  de  1641,  qui  avait  créé  le  louis 
d'argent  ou  écu  blanc.  Pour  briser  la  résistance  des 
Cours  des  Monnaies  et  du  commerce,  le  roi  dut  prendre 
de  nouvelles  décisions,  au  mois  de  septembre  1644, 
le  9  septembre  1645,  le  8  janvier  1646  et  le  5  août  '1652. 
Le  prince  Honoré  II  concéda  le  bail  de  son  atelier  pour 
quatre  ans,  à  dater  du  l*""^  janvier  1648,  avec  faculté  de 
frapper  diverses  espèces  et  notamment  l'écu  blanc  ^, 
évalué,  en  1652,  par  le  parlement  de  Grenoble,  3  livres 
8  sols  comme  l'écu  royal.  Les  restrictions,  apportées  en 

1  Nom  vulgaire  de  Monaco. 

*  Recueil  des    monnoies    tant    anciennes    que    modernes,    etc.    Bruxelles    ei 
Dunkerque,  otc,  pp.  64,  121  et  200. 
'  Jolivot.  Médailles  et  monnaies  de  Monaco,  pp.  IS  et  suiv. 


—  288  — 

Dauphiné,  au   cours  de   ces  louis   d'argent,   à  la  date 
de  1650',  paraissent  avoir  été  de  courte  durée. 

III 

Quant  aux  louis  de  5  sols  émis  par  le  prince  de 
Monaco,  ils  méritent  une  mention.  Louis  XIII,  par  la 
déclaration  du  18  novembre  1641,  avait  prescrit,  on  le 
sait,  la  frappe  de  louis  d'argent  d'une  valeur  de  60  sols 
et  en  outre  notamment  l'émission  de  pièces  en  valant  la 
douzième  partie,  c'est-à-dire  5  sols.  La  première  de  ces 
monnaies  porta  les  noms  de  louis  d'argent  et  d'écu  et 
parfois  la  dénomination  d'«  écu  louis  d'argent  ».  La 
seconde  fut  le  louis  de  5  sols. 

Cette  dernière  espèce  «  dont  le  commerce  a  fait  un  si 
«  grand  bruit  dans  toutes  les  Echelles  du  Levant,  vers 
«  le  milieu  du'^  siècle,  s'y  appeloit  par  les  Turcs  des 
«  Timininas.  L'empreinte  en  étoit  si  belle  et  si  nette, 
«  qu'aussitôt  que  les  Provençaux  y  en  eurent  porté,  les 
«  Turcs  ne  voulurent  plus  d'autres  espèces  des  Mar- 
«  cliands,  l'entêtement  passa  aux  femmes,  et  bientôt 
((  toutes  leurs  coëffures  et  leurs  habits  en  furent  brodés  ». 
Pendant  un  certain  temps,  les  négociants  français  expo- 
sèrent les  timininas  pour  10  sols  et  réalisèrent  de  ce 
chef  un  bénéfice  de  cent  pour  cent.  Leur  cours  fut 
ensuite  abaissé  à  7  sols  6  deniers  et  leur  décri  fut  pro- 
clamé en  1670.  Une  telle  spéculation  fit  transporter  dans 
le  Levant  des  louis  de  5  sols  en  cuivre  argenté!  Cette 
1  infame  marchandise  »  aurait  été  fabriquée  de  1657 
à  1670  à  Orange,  Avignon,  Florence,  divers  lieux  de 
l'État  de  Gènes,  etc.  Quoi  qu'il  en  soit,  ((  le  Parlement 
((  de  Provence  donna  un  arrêt,  le  22  décembre  1667,  qui 
«  défendoit  de   faire   le   négoce   du   Levant,   autrement 


»  Jolivot.  Ibid.,  p.  30. 

*  L'adjectif  dernier  a  été  omis.  Cf.  Mantellier.   Notice  sur  la  monnaie  de   Tré- 
voux, etc.,  pp.   79  à  90  et   Poey-d' Avant.   Monnaies  féodales  de  France,   t.    HI, 

pp.  no-i. 


—  289  — 

«  qu'avec  les  monnoies  de  France,  d'Espagne,  de 
((  Mourgues,  de  Bombes  et  d'aller  à  l'avenir,  sous  peine 
«  de  la  vie,  charger  aucuns  louis  de  5  sols  à  Gênes, 
((  à  Livourne  et  autres  lieux  de  cette  côte  ».  Une  com- 
pagnie génoise  qui  «  avoit  fait  fabriquer  plus  qu'aucune 
autre  »  de  ces  louis  de  5  sols  voulut  continuer  l'usasçe 
de  cette  monnaie  et  ne  tarda  pas  à  être  ruinée  '. 

Dans  tous  les  cas,  les  espèces  de  France,  d'Espagne, 
de  Monaco  et  des  Dombes,  ne  subirent  aucune  altéra- 
tion et  les  ateliers  de  ces  états  n'émirent  pas  de  louis 
de  5  sols  ou  timininas  ou  temins  faux.  Les  premiers 
louis  de  5  sols  de  Monaco  avaient  été  faits,  en  vertu  du 
bail  du  !'''■  janvier  1648,  comme  les  écus.  Louis  P"" 
ordonna,  en  1664,  la  fabrication  des  uns  et  des  autres  '^  etc. 

IV 

Les  Ahnanachs  des  monnoies,  parus  pendant  le  règne 
de  Louis  XVI,  ne  mentionnent  pas  les  espèces  de 
Monaco.  Le  même  silence  avait  déjà  été  observé  par 
Barreme,  en  1696  ^  Le  cours  de  ces  monnaies  fut  en 
efïet  très  restreint  en  France  et  même  en  Bauphiné. 
A  l'étranger,  le  petit  nombre  de  pièces,  ouvrées  lors 
des  émissions,  exerça  une  influence  insignifiante  sur  le 
numéraire  en  circulation.  Hugues  Barier  n'a  fait  aucune 
allusion  à  elles,  dans  son  bel  ouvrage ^  Abot  de  Bazin- 
ghen,  en  deux  articles  de  son  Dictionnaire,  paru  en  1764, 
a  étudié  les  monacos  et  l'emploi  des  louis  de  5  sols  dans 
les  Échelles  du  Levant^.  Ses  notes,  peu  importantes, 
ont  été  singulièrement  complétées  par  de  Salzade. 


'  De  Salzade.  Op.  cit.,  pp.  194-6  et  237. 

2  .lolivot.  Ibid.,  pp.  2.3  et  siiiv.  La  ferme  de  l'officine  fut  conctklée  en  16Ö9  notam- 
ment, à  un  Dauphinois,  Etienne  Reynaud,  de  Die. 

'  Le  f/rand  banquier  ou  le  tiore  des  monnoi/es  ëtranf/ères,  réduites  en  rnoti- 
noijes  de  France,  etc. 

*  Tableau  du  titre,  poids  et  valeur  des  différentes  monnaies  d'or  et  d'arf/cnt, 
qui  circulent  dans  le  commerce,  avec  empreintes,  etc.  Genève,  18()7. 

'•'  Traité  des  monnoies,  etc.,  t.  I.,  pp.  647-8  et  f.  U,  p.  44.  Il  appelle  timmins  le» 
timininas. 

IIEVIE  NUM.   r.    XVI.  19 


—  290  — 

Par  des  lettres  patentes  du  mois  de  mai  i642, 
Louis  XIII  érigea,  en  duché,  le  Valentinois,  en  faveur 
d'Honoré  de  Grimaldi,  prince  de  Monaco  K  Si  l'écu 
fuselé  se  rencontrait  encore  naguère  dans  quelques 
maisons,  sises  dans  le  ressort  des  terres  dépendant  de 
ce  duché,  le  numéraire  des  princes  de  Monaco  y  fut  peu 
usité.  Les  archives  de  ce  duché,  conservées  à  Monaco, 
ne  renferment  elles-mêmes  aucun  document  à  ce  sujet. 
D'après  les  recherches  de  Saige,  elles  contiennent  uni- 
quement des  «  pièces  relatives  à  la  perception  des  droits 
seigneuriaux^  ».  L'ardeur  mise  à  recueillir  les  monnaies 
de  cette  nature,  trouvées  dans  l'étendue  du  duché  de 
Valentinois,  a  été  mal  récompensée.  Une  simple  pièce 
de  8  deniers  ou  dardenne,  au  nom  d'Antoine  P'  et 
datée  de  1720,  est  seule  entrée  dans  mon  médaillier, 
comme  découverte  à  Montélimar.  Au  contraire,  les 
monnaies  si  connues  d'Honoré  V,  d'un  décime,  fabriquées 
en  1838,  et  de  cinq  centimes,  battues  en  1837,  obtinrent 
un  plus  vif  succès.  Deux  de  la  première  espèce  et  sept 
de  la  deuxième  ont  été  successivement  déposées  dans 
mes  cartons  ;  elles  ont  également  circulé  dans  la  vallée 
du  Rhône  ^  Émus  par  cette  vogue,  les  entrepreneurs  de 
la  Monnaie  de  Marseille  *  réussirent  à  jeter  un  réel  discrédit 
sur  les  divers  produits  du  monnayage  d'Honoré  V,  pour- 
tant irréprochables  à  tous  égards  ^. 

L'arrêt  du  9  février  1652  cite  les  pistoles  de  Genève  ; 
elles  seront  l'objet  d'une  étude  subséquente. 

R.  Vallentin  du  Cheylard. 


1  Guy  AUard.  Dict.  du  Dauphiné,  etc..  t.  II,  p.  722.  —  Métivier.  Monaco  et  ses 
princes,  t.  I,  pp.  384  et  suiv. 

*  Lettre   du   17  février    1890,    de   Jolivot,    secrétaire   du   gouverneur   général    et   du 
Conseil  d'État. 

3  Cf.  ma  notice  :  Les  doubles  tournois  et  les  deniers  tournois,  frappés  à  Vitle- 
neuve-lez-Aviçjnon,  etc.,  p.  6. 

*  Lettre  précédente. 

5  Métivier.  Op.  cit.,  t.  II,  p.  423. 


La 


frappée  par  U.  EE.  de  Berne 

à  la  suite  de  la 

tentative  de  soulèvement  du  major  Davel 

en  1723  \ 


:v\.. 


\      L-'WS.AKK  vidi:  s 


ÇBIT)  VMRRAM  QVIET^  TENACI  ET  CORONAM. 

Dans  le  champ,  une  femme  assise,  presque  couchée, 
ayant  à  sa  droite  l'écu  de  Lausanne,  se  repose  au  pied 
d'un  chêne,  que  traversent  des  rayons  de  lumière.  De 


1  Cette  étude  nous  a  été  facilitée  par  M.  Alfred  Millioud,  sous-archiviste  cantonal, 
ù  Lausanne,  qui  a  mis  très  coniplaisamrnent  à  notre  disposition  les  pièces  du  procès 
Davel.  Nous  avons  aussi  reçu  de  précieuses  directions  ou  d'utiles  renseignements  de 
M.  le  D'  Eugène  Demole,  conservateur  du  Cabinet  de  numismatique,  à  Genève;  de  M.  le 
D'  H.  Türler,  archiviste  de  l'Etat,  et  de  M.  le  D'  F.  Thormann,  directeur  du  Musée 
historique,  à  Berne;  de  M.  le  D'  Imhoof-Blumer,  membre  de  l'Académie  des  sciences 
de  Berlin,  à  Winterthonr,  ainsi  que  de  M.  le  D'  Emile  de  Weiss,  ancien  greflier  du 
Tribunal  fédéral,  à  Lausanne. 

Nous  exprimons  à  ces  savants  distingués  toute  notre  reconnaissance. 


—  292  — 

son  bras  gauche,  elle  enlace  la  tige  de  l'arbre;  de  la 
main  droite,  elle  abaisse  une  branche  et  s'en  couronne. 

En  exergue,  au  dessous  d'une  moulure  bordée  d'un 
tilet,  LAVSANN  :  FIDES  |  M-ÜGC-XXIII|  i-hug-f  en 
trois  lignes. 

û.  (F39)  RESPUBLICA  CöD  BERNENSIS. 

Écu  bernois  entouré  d'ornements  et  de  guirlandes,  et 
surmonté  d'une  couronne  ducale  interrompant  la  légende. 

Le  tout  entouré  d'un  double  filet. 

Uiam.  0«',053. 

A\.  Poids,  00  gr. 

La  médaille  reproduite  en  tète  de  cet  article  est  de 
l'année  1723.  Elle  fut  frappée  par  décision  de  LL.  EE. 
du  Conseil  des  Deux  Cents  de  la  ville  et  république  de 
Berne,  en  date  du  28  avril  (quatre  jours  après  l'exécu- 
tion de  Davel),  pour  récompenser  de  sa  fidélité  à  son 
souverain  chacun  des  membres  qui  composaient  le  Con- 
seil de  Lausanne,  convoqué  à  l'extraordinaire,  le  jour  de 
de  l'arrivée  du  major  de  Cully,  avec  sa  troupe,  au  chef- 
lieu  du  pays  de  Vaud. 

Le  projet  conçu  par  Jean-Daniel-Abram  Davel,  com- 
mandant du  bataillon  de  Lavaux,  d'afïranchir  son  pays 
de  la  domination  bernoise  ;  la  marche  de  cet  officier  sur 
Lausanne  le  31  mars  1823;  la  prompte  répression  de  ce 
soulèvement  inattendu,  qui  ne  reçut  ainsi  qu'un  com- 
mencement d'exécution;  enfin  la  mort  du  major  sur 
réchafaud  de  Vidy,  le  24  avril,  sont  des  faits  historiques 
si  connus,  qu'il  est  superflu  de  les  narrer  ici  à  nouveau. 
Nous  voudrions  seulement,  à  propos  de  la  médaille  qui 
fut  frappée  à  cette  occasion,  fournir  certains  détails, 
relever  quelques  particularités  et  essayer  de  donner 
brièvement  l'explication  d'un  ou  deux  faits  qui  ont  arrêté 
notre  attention. 

Il  faut  d'abord  constater  que  la  médaille  Davel,  qui  se 
rencontre  assez  fréquemment,   dans  les  musées  et  les- 


—  293  — 

collections,  en  argent,  parfois  en  bronze,  a  été  officiel- 
lement frappée  en  or,  sous  la  forme  de  grandes  médailles 
de  la  valeur  de  10  doublons  '  la  pièce,  et  de  petites  ou 
demi-médailles  de  6  doublons  chacîune.  Il  fut  distribué 
en  tout  trente-six  des  premières,  la  plupart  aux  conseil- 
lers de  Lausanne.  Trois  exemplaires  de  la  seconde  furent 
décernés  à  des  personnages  de  moindre  importance; 
l'un  au  secrétaire  de  la  police,  fonctionnant  en  l'absence 
du  secrétaire  du  Conseil,  l'autre  à  un  aide-secrétaire.  La 
médaille  de  10  doublons  fut  aussi  remise  au  sieur 
ïillier,  à  Berne,  pour  qu'elle  fût  placée  dans  la  Biblio- 
thèque de  cette  ville-. 

La  liste  des  membres  du  Conseil  de  Lausanne,  auxquels 
la  grande  médaille  fut  remise,  accuse  un  nombre  de 
vingt-neuf  personnes,  savoir  un  bourgmestre,  cinq  ban- 
nerets  et  vingt-trois  conseillers,  parmi  ces  derniers  le 
contrôleur  général,  le  secrétaire  et  le  grosseautier^ 

Les  trente-sept  grandes  médailles  et  les  trois  de  poids 
moindre  que  nous  avons  mentionnées  ci-dessus  pesaient 
388  doublons  et  16  grains  et  valaient  6210  livres  '2  s.  8  d. 
Il  fut  payé  au  maître  de   la  Monnaie  Jenner,   pour   la 


•  Le  doublon,  désigné  souvent  sous  le  nom  de  louis  ou  louis  d'or,  valHit  16  francs 
anciens;  il  y  avait  aussi  le  demi-doublon  et  le  double  doublon. 

*  D'après  les  renseignements  que  nous  possédons,  la  médaille  Davel  qui  figure  au 
Musée  de  Berne  est  en  argent. 

ä  Voici  la  liste  des  conseillers  auxquels  la  médaille   d'or  du  28  avril  fut  distribuée  : 

Bourgmestre  :  M.  David  Decrousaz,  seigneur  de  Mézery. 

Boursier  :  M.  Jean-Louis  Milot. 

Bannerets  :  MM.  Jean-Jaques  Polier,  seigneur  de  Bottens;  André  de  Saussure; 
Augustin  Constant  ;  Ferdinand  Bergier,  seigneur  de  Pont  ;  Jean-François  Seigneux. 

Conseillers  :  Jean-Rodolphe  Loys,  seigneur  de  Middes  ;  Benjamin  Loys,  seigneur  de 
Correvon;  Jean-Louis  Gaudard,  seigneur  de  Vincy;  Marc  Gaudard;  Bernard-Barthé- 
lémy Vevey  (soit  ses  hoirs);  Abram  Bourgeois;  Jean-Louis  Rosset,  seigneur  d'Échan- 
dens;  Samuel  Real;  Etienne-Bénigne  Polier,  seigneur  de  Vernand;  David  Le  Maire; 
André  Vulliamoz;  Pierre-François  Carrard;  Henri  Charriére,  seigneur  de  Sévery  ;  Jean- 
Pierre  Charrière;  Samuel  Seigneulx;  Pierre-David  des  Ruvines;  Paul  Loys,  seigneur 
de  Cheseaux;  Joseph-F'rédéric  Vulliamoz;  Gabriel  Seigneux. 

Contrôleur  fjénéral  :  Jean-Daniel  Decrousaz. 

Secrétaire  du  Conseil  :  Pierre-Noi  (sic)  Secretan. 

Grosseautier  :  Benjamin  Decrousaz. 

Le  secrétaire  de  la  police,  égrège  Jean-Abram  Secretan,  fonctionnant  en  l'absence 
de  son  père,  secrétaire  du  Conseil,  reçoit  une  demi-médaille,  ainsi  que  sieur  Albert 
Guerry  de  Vufflens-la-Ville,  clerc. 


—  294  — 

frappe,  146  livres  13  s.  4  d.  Le  poulieur  (Windenmacher) 
Wallthardt  reçut  pour  Jes  coins  (Prägestempel)  64  livres. 

On  paya  en  outre  16  livres  au  peintre  Huber  '  pour 
avoir  fourni  les  dessins  de  la  médaille,  et  200  livres  à 
l'orfèvre  Hug'^  pour  la  gravure  des  poinçons.  Le  total 
des  dépenses  s'éleva  donc  au  cliifï're  total  de  0636  livres 
15  s*. 

Le  chiffre  37,  indiqué  ci-dessus,  et  représentant  les 
trente-six  médailles  de  10  doublons  distr-ibuées,  avec,  en 
plus,  l'exemplaire  remis  au  sieur  ïillier  pour  la  biblio- 
tlièque,  ce  chiffre,  disons-nous,  est-il  exactement  celui 
de  la  totalité  des  médailles  Davel,  frappées  en  or  à  la 
Monnaie  de  Berne?  Étant  donnée  l'exactitude  du  compte 
ci-dessus,  il  nous  semble  bien  difficile  que  le  nombre 
que  nous  donnons  ici  ait  pu  être  dépassé,  même  d'un 
seul  exemplaire,  puisqu'il  s'agit  d'une  pièce  de  forte 
dimension,  frappée  en  métal  précieux,  l'or,  beaucoup  plus 
rare  à  cette  époque  qu'il  ne  l'est  aujourd'hui. 

Nous  en  dirons  autant  de  ce  que  notre  compte  appelle 
les  demi- médailles,  dont  le  module  devait  être  le  même 
que  pour  les  autres,  attendu  que  la  gravure  des  coins^ 
que  nous  sachions,  ne  s'est  faite  qu'une  fois.  Mais  elles 
devaient  perdre  en  épaisseur,  par  conséquent  en  poids, 
une  quantité  de  métal  égale  à  4  doublons,  puisque  ces 


•  1  Jean-Rodolphe  Huber  (1668-1748),  de  Bâle,  est  un  peintre  qui  a  beaucoup  produit, 
entre  autres  des  portraits,  dont  un  assez  grand  nombre  sont  la  propriété  de  familles 
bàloises  et  bernoises.  Son  séjour  à  Berne  dura  trente-six  ans  (1703  à  1738);  sa  carrière 
s'acheva  dans  sa  ville  natale,  où  il  revêtit  la  dignité  de  conseiller  (Ratsherr  der  Zunft 
zum  Himmel).  Son  biographe,  D.  Burckhardt,  s'exprime  ainsi  sur  lui  :  «  Huber  gehört 
unstreilig  zu  den  begabtesten  Vertretern  der  schweizerischen  Barockkunst  ».  C.  Brun, 
Schw.  K ünstler-Lexikon,   II,  96  et  97. 

'  Jean  Hug,  graveur  de  sceaux,  fut  baptisé  à  Sumiswald,  le  23  mars  1685.  Il  mourut 
à  Batterkindon,  en  1770.  Il  grava  des  coins  pour  la  Monnaie  de  Berne.  G.  E.  Haller 
en  parle  comme  d'un  artiste  médiocre.  Voir  0.  Brun,  Schw.  Künstler-Lexikon,  11^ 
102;  et  D'  A.  Fluri,  Die  Berner  Schulpfennige  und  Tischlimerer,  pp.  88,  93  et  94. 

3  Ce  ne  furent  pas  là  les  seules  dépenses  que  LL.  EE.  s'imposèrent  pour  récom- 
penser la  fidélité  de  MM.  de  Lausanne  ;  le  lieutenant  baillival  et  le  boursier  Milot 
reçurent  chacun  200  louis  d'or,  le  conseiller  de  Sévery  en  reçut  50  pour  avoir  porté  à 
Berne  la  nouvelle  du  soulèvement.  Le  major  Decrousaz  fut  récompensé  par  une  somme 
de  2000  écus  et  la  jouissance  à  vie  de  la  pension  de  Davel.  Les  postillons  du  courrier 
qui  partit  pour  Berne  reçurent,  outre  le  remboursement  de  leurs  dépenses,  20  écus- 
d'or  chacun. 


—  295  — 

demi-médailles  sont  avec  les  premières  dans  le  rapport 
de  six  à  dix. 

D'autre  part,  si  la  médaille  entière  a  été  distribuée  à 
vingt-neuf  conseillers  de  Lausanne,  un  exemplaire  ayant 
été  déposé  à  la  bibliothèque  de  l'État  à  Berne,  il  est 
naturel  que  les  sept  exemplaires  restants  aient  été  donnés 
à  des  personnages  importants  ou  particulièrement  favo- 
risés de  LL.  EE.,  ainsi  que  cela  s'est  toujours  pratiqué 
en  pareille  circonstance.  Et  pour  ce  qui  regarde  la 
médaille  de  moindre  poids,  si  nous  savons  quelle  a  été 
la  destination  de  deux  de  ses  trois  exemplaires,  il  sera 
difficile,  à  supposer  que  la  chose  ofïre  de  l'intérêt,  de 
connaître  le  sort  du  troisième,  en  admettant,  comme 
nous  l'avons  fait,  qu'aucune  demi-médaille  n'ait  été 
frappée  en  plus. 

Et  maintenant,  on  peut  se  demander  ce  que  sont  deve- 
nues ces  quarante  médailles  et  demi-médailles  en  or  décer- 
nées en  vertu  du  rescrit  du  Conseil  des  Deux  Cents  de  Berne 
du  28  avril  1723.  Il  n'est  pas  très  facile  de  répondre  à 
cette  question.  Constatons  tout  d'abord  qu'il  n'en  existe 
aucune  dans  nos  musées  ;  qu'aucun  exemplaire,  à  notre 
connaissance,  n'en  a  été  offert  dans  les  ventes  aux  enchères, 
au  moins  depuis  de  longues  années,  et  que  les  collection- 
neurs et  les  numismates  auxquels  nous  nous  sommes 
adressé,  ne  connaissent  la  médaille  Davel  qu'en  argent 
ou  en  métal  inférieur  à  l'argent.  G.  E.  Haller,  dans  son 
Schweizerisches  Münz-  und  Medaillen-Kahinet ,  I,  p.  324, 
nous  fait  la  description  de  cette  pièce,  en  raconte  suc- 
cinctement l'histoire  et  indique  qu'elle  a  été  frappée  en 
or,  mais  ne  nous  renseigne  pas  autrement  sur  les  exem- 
plaires de  cette  frappe  officielle.  En  sorte  qu'en  cette 
matière  nous  en  sommes  réduits  à  des  suppositions  et 
à  quelques  indications  que  nous  avons  recueillies'. 


1  M.  le  D'  Eugène  Demole  nous  a  fait  remarquer  qu'il  n'est  rien  de  plus  difficile 
que  de  conserver  une  médaille  en  or,  parce  qu'il  se  trouve  tôt  ou  tard  un  amateur 
disposé  à  la  fondre. 


—  296  — 

Il  est  certain  que  le  fait  d'avoir  obtenu  en  récompense 
de  fidélité  à  Berne,  dans  l'affaire  du  major  Davel,  un 
objet  commémoratif  de  valeur  tel  qu'une  grande  médaille 
en  or,  devait,  aux  yeux  de  beaucoup,  être  regardé,  avec 
le  temps,  non  comme  un  honneur,  mais  plutôt  comme 
le  salaire  de  services  rendus  dans  des  circonstances  en 
définitive  peu  glorieuses.  On  comprend  dès  lors  que 
ceux  qui  avaient  en  leur  possession  la  médaille  qui  nous 
occupe,  ou  leurs  héritiers,  faisant  un  retour  sur  les  actes 
du  passé,  aient  été  plutôt  disposés,  soit  à  la  reléguer 
dans  quelque  endroit  secret,  soit  même  à  s'en  défaire 
entre  les  mains  du  fondeur'. 

Quant  aux  nombreux  exemplaires  en  argent,  en  bronze^ 
et  en  métal  d'alliage  inférieur,  ils  ont  été  probablement 
frappés,  en  même  temps  que  les  spécimens  en  or,  par 
la  Monnaie  de  Berne,  mais  sans  caractère  officiel.  Ces 
médailles  auront  été  vraisemblablement  distribuées  ou 
vendues  à  des  amateurs,  à  des  amis  ou  à  des  person- 
nages politiques  d'importance  secondaire. 

Lausanne,  octobre  1910. 

Ernest  Lugrin. 


•  On  nous  assure  que  des  exemplaires  en  or  existent  dans  une  ou  deux  familles  du 
pays  au  moins.  Si  ce  renseignement  est  exact,  il  est  extrêmement  désirable  qu'ils 
soient  conservés,  et  que  l'un  d'eux  entre  un  jour  au  médaillier  cantonal.  Il  nous 
semble  qu'il  y  figurerait  comme  un  signe  de  réhabilitation  définitive  de  Davel  dans  le 
cœur  de  tous  les  Vaudois. 

2  La  médaille  en  bronze  du  major  Davel  paraît  être  assez  rare  ;  elle  figurait  à  l'Expo- 
sition nationale  de  Genève  en  1896.  Voir  la  brochure  publiée  à  cette  occasion  par  la 
Société  suisse  de  numismatique,  première  livraison,  p.  54,  n°  140. 

Au  point  de  vue  artistique,  le  droit  de  la  médaille  de  1723  est  d'une  invention  réus- 
sie, dont  le  mérite  revient  essentiellement  au  dessinateur  Huber.  Le  revers,  moins 
original,  ressemble  assez  à  celui  de  beaucoup  de  médailles  bernoises  de  l'époque. 


SUR   UNE 
MÉDAILLE    EN    OR    ROMAINE 

TROUVÉE  A  SAINTE-CROIX  EN  1870 


Le  Musée  de  Sainte-Croix  possède  une  intéressante 
•collection  de  monnaies  romaines  qui,  toutes,  ont  été 
recueillies  au  sommet  du  mont  Chasseron  au  milieu  du 
siècle  passé. 

Lors  de  la  conquête  de  la  Séquanie  et  de  ITIelvétie, 
les  Romains  trouvèrent  déjà,  sans  doute,  au  sommet  du 
Cliasseron,  un  autel  consacré  à  quelque  divinité  gauloise 
dont  ils  sanctionnèrent  le  culte,  comme  ils  le  faisaient 
souvent,  au  profit  de  Rome  et  du  pays  conquis. 

Les  monnaies  trouvées  au  Chasseron  forment  une 
série  qui  relève  des  quatre  siècles  de  l'époque  impériale. 
Nous  en  connaissons  en  tout  une  centaine,  en  réunissant 
:celles  du  Médaillier  de  Sainte-Croix  à  celles  que  le 
Médaillier  de  Lausanne  possède.  Mais  combien  aussi 
•d'excursionnistes  en  ont  glissé  dans  leur  poche,  en  toute 
honnêteté  d'ailleurs! 

Si  à  l'époque  propice  on  avait  pu  explorer  méthodi- 
quement le  sommet  du  Chasseron,  c'est  probablement 
près  d'un  millier  de  monnaies  qu'on  y  aurait  recueilli. 

Les  séries  romaines  du  Chasseron  qui  ont  été  conser- 
vées par  les  musées  de  Sainte-Croix  et  de  Lausanne 
pourront  faire  l'objet  d'un  inventaire  que  nous  aimerions 
à  faire  connaître  un  jour.  Pour  le  moment,  nous  vou- 
drions attirer  l'attention  des  numismates  qui  s'intéressent 
aux  monnaies  romaines  trouvées  dans  l'ancienne  Hel- 
vétie,  sur  un  exemplaire  en  or  de  l'époque  consulaire 


—  t298  — 

trouvé  en  1870,  dans  un  domaine  situé  au  début  de  la 
montée  du  Chasseron  et  non  loin  de  l'église  de  Sainte- 
Croix. 

Cette  médaille,  qui  figure  dans  une  vitrine  du  Musée 
de  Sainte-Croix,  a  été  étudiée  à  l'époque  de  sa  trouvaille 
par  M.  Amiet,  procureur  général  à  Soleure. 

Grâce  à  l'obligeance  empressée  de  M.  Oscar  Bornand, 
député,  nous  avons  pu  obtenir,  pour  le  lire  à  loisir,  le 
mémoire  que  M.  Amiet  a  écrit  au  sujet  de  cette  médaille. 

Le  mémoire  de  M.  Amiet  établit  tout  d'abord  qu'il  est 
très  rare  de  trouver  des  médailles  en  or  de  l'époque 
consulaire  sur  le  territoire  gaulois  de  l'ancienne  Helvétie 
et  de  la  Séquanie.  L'exemplaire  en  or  recueilli  dans  le 
domaine  de  Sainte-Croix  est,  sans  doute,  le  seul  de  cette 
époque  qu'on  ait  trouvé  dans  notre  pays. 

Il  est  d'origine  et  de  frappe  campaniennes  suivant 
Riccio,  Collen  et  Mommsen. 

Néanmoins,  des  numismates  autorisés,  Fulvius  Ursi- 
nus,  au  XVI''  siècle,  et  llavercamp,  en  1734,  attribuè- 
rent cette  médaille  en  or  à  la  famille  Veturia,  en  se  fon- 
dant sur  le  fait  que  la  médaille  en  argent  de  la  dite 
famille  portait  le  même  revers  que  l'exemplaire  en  or. 

L'exemplaire  en  argent  est  décrit  comme  suit  par 
Cohen  : 

ÏI  VET.  Buste  de  Mars  avec  un  casque  orné  d'une 
plume  et  d'une  crinière. 

^.  Deux  soldats  debout,  armés  chacun  d'une  liaste  et 
d'un  parazonium,  touchant  avec  une  baguette  une  truie 
que  soutient  un  homme  à  genoux. 

L'exemplaire  en  or  porte,  nous  l'avons  dit,  le  même 
revers.  Par  contre,  au  droit,  figure  une  tête  de  Janus. 

L'image  qui  figure  au  revers  des  deux  médailles  est 
l'évocation  du  rituel  conformément  auquel  les  Romains 
passaient  un  traité,  rituel  que  décrit  Tite-Live  dans  son 


—  "299  — 

premier  livre  à  propos  du  pacte  conclu  entre  Albe  et 
Rome  avant  le  combat  des  Horaces  et  des  Curiaces.  Ce 
pacte,  qui  prend  à  témoin  Jupiter,  est  formulé  en  ces 
termes  :  Si  prior  defexit  publico  consilio,  dolo  malo;  tu^ 
illo  die,  Jupiter,  popiilum  sic  ferito,  ut  ego  hune  porcum 
fer  am,  etc. 

Le  père  patrat  qui  prononce  cette  formule  engage 
donc,  devant  Jupiter,  le  peuple  romain  en  ces  termes  : 
«  Si  le  peuple  romain,  le  premier,  violait  ce  traité  par 
«  une  délibération  publique  et  frauduleusement,  ce  jour- 
ce  là,  Jupiter  frapperait  le  peuple  romain  comme  aujour- 
tc  d'hui  je  frappe  ce  porc.  » 

Dans  son  mémoire,  M.  Amiet  consigne  les  thèses  de 
Fulvius  Ursinus  et  d'Havercamp  qui  ont  voulu  attribuer 
le  revers  des  deux  médailles  en  or  et  en  argent  à  tel  ou 
tel  pacte  conclu  par  les  Romains. 

Ursinus  émet  l'opinion  que'le  revers  des  deux  médailles 
était  relatif  au  traité  conclu  entre  le  roi  des  Sabins, 
ïatius,  et  le  roi  Romulus.  A  ce  traité  assista  en  qualité 
de  fécial  un  certain  Veturius.  Celui-ci  serait,  au  dire  du 
commentateur,  un  des  trois  personnages  qui  figurent 
sur  les  deux  exemplaires.  Les  deux  autres  personnages 
seraient  Romulus  et  Tatius.  Un  descendant  de  la  famille 
Veturia  aurait,  quelques  siècles  plus  tard,  commémoré 
sur  deux  médailles  en  or  et  en  argent  un  acte  mémo- 
rable auquel  son  ancêtre  avait  pris  part. 

La  famille  Veturia  était  en  tous  cas  très  ancienne. 
Sous  le  règne  de  Numa,  il  est  fait  mention  d'un  certain 
Veturius  Mammurius,  fabricant  de  boucliers.  La  mère 
de  Coriolan,  Veturia,  appartenait  également  à  la  même 
famille. 

D'autre  part,  le  consul  T  Veturius  Calvinus,  de  concert 
avec  son  collègue  Spurius  Postumius  Albinus,  conclut 
l'an  420  de  Rome  (334  avant  J.-C.)  un  traité  avec  les 
Campaniens  et  les  Samnites  sur  le  droit  de  cité  que 
Rome  accorda  à  ces  peuples  (Velleius  Paterculus,  liv.  I 


—  300  — 

•cliap.  14).  Les  mêmes  consuls,  de  nouveau  en  charge 
l'an  433  de  Rome  (321  avant  J.-C),  conclurent  le  traité 
■de  Gaudium.  Fulvius  Ursinus  n'a  pas  voulu  admettre 
que  les  médailles  de  la  gens  Veturia  pussent  consacrer 
ce  pacte  qui  fut  honteux  pour  Rome. 

Une  autre  thèse,  que  nous  résumerons  rapidement, 
<î'ést  celle  d'Havercamp,  le  commentateur  d'Andréas 
Morellianus.  Havercamp  croit  que  ïiberius  Veturius 
vivait  au  temps  de  Sylla  et  frappa  la  médaille  Veturia  ou 
bien  l'an  664  de  Rome,  à  l'occasion  du  droit  de  cité 
accordé  aux  associés  et  aux  peuples  latins  ou  bien  l'an 
672,  époque  à  laquelle  fut  conclu  le  traité  de  Sylla  avec 
les  peuples  italiens  sur  le  droit  de  cité. 

Depuis  Fulvius  Ursinus  et  Havercamp,  les  appréciations 
ont  changé  sur  la  frappe  et  l'origine  de  la  médaille  en 
or  frappée  à  l'effigie  de  Janus  et  qui  porte  le  même 
revers  que  la  médaille  en  argent  au  nom  de  Tiberius 
Veturius.  De  par  son  type,  qui  est  analogue  aux  médailles 
de  fabrique  campanienne,  la  médaille  en  or  trouvée  à 
Sainte-Croix  rentre  dans  leur  série  conformément  au 
<îlassement  adopté  par  Riccio,  Cohen  et  Mommsen. 

Mommsen,  en  outre,  n'hésite  pas,  malgré  l'ignominie 
•du  traité  de  Caudium,  à  voir  ce  souvenir  historique 
consacré  sur  le  revers  de  la  médaille  campanienne  en 
s'appuyant  sur  le  fait  que  les  peuples  italiens  ont  sou- 
vent imité  ce  type.  D'après  lui,  on  peut  assigner  à  cette 
pièce  l'époque  comprise  entre  les  années  664  et  672  de 
Rome,  donc  un  peu  moins  d'un  siècle  avant  notre  ère. 

Comme  l'exemplaire  en  or  trouvera  Sainte-Croix  est 
particulièrement  rare  pour  notre  pays,  nous  avons  pensé 
qu'il  valait  la  peine  de  relever  les  commentaires  numis- 
matiques  et  historiques  auxquels  cette  intéressante 
médaille  a  donné  lieu  et  que  M.  Amiet  avait  soigneuse- 
ment recueillis  dans  son  mémoire. 

On  pourrait  émettre  plusieurs  hypothèses  sur  le  fait 
qu'une  médaille  d'or  romaine  d'époque  antérieure  à  la 


—  301  — 

conquête  du  pays  lielvète  ait  été  recueillie  sur  le  terri- 
toire de  Sainte-Croix. 

Mais  les  circonstances  qui  intéressent  cette  trouvaille 
s'expliquent  assez  facilement.  D'abord,  il  est  fort  pro- 
bable qu'au  bas  de  la  montée  du  Ghasseron,  au  lieu 
même  où  la  médaille  a  été  recueillie,  se  trouvait  quel- 
que habitation.  Sainte-Croix,  même  avant  l'occupation 
romaine,  était  peut-être  déjà  une  bourgade  gauloise. 

Il  n'y  a  pas  à  s'étonner,  d'autre  part,  qu'on  ait  décou- 
vert dans  ces  lieux  une  monnaie  d'époque  antérieure  à 
la  conquête  romaine,  si  l'on  songe  qu'avant  cette  con- 
quête circulait  dans  le  pays  le  numéraire  des  différentes 
provinces  de  la  Gaule  et  de  Rome.  C'est  ainsi  que  parmi 
les  trouvailles  numismatiques  réalisées  au  Chasseron,  on 
a  cité  des  monnaies  de  la  colonie  de  Marseille,  de  Vienne 
en  Gaule,  de  Gastullo  dans  la  ïaragonaise  et  un  as  de 
Sex  tus  Pompeius  Plus. 

Ces  monnaies  autonomes,  dont  la  trouvaille  est  certai- 
nement curieuse  aussi,  ne  sont  pas  entrées  dans  nos 
collections  officielles.  Aussi,  sommes-nous  heureux  que 
la  médaille  précieuse  dont  nous  venons  de  nous  occuper 
ait  trouvé  une  destination  sûre  au  Musée  de  Sainte-Croix. 

Julien  Gruaz. 


Der  Brakteatenfund  von  Niederhelfenswil 

30.  September  1910. 
(Mit  Abbildung.) 


Nordnordöstlich  von  dem  eigentlichen  Dorfe  Nieder- 
helfenswil,  Bezirk  Wil,  Kanton  St.  Gallen,  das  während 
des  Appenzellerkrieges  zu  Beginn  des  15.  Jahrhunderts 
von  den  Appenzellem  niedergebrannt  Avarde,  liegt  in 
dem  hügeligen  Gelände  eine  kleine,  jetzt  zum  Teil  mit 
Wald  bewacljsene  Bodenerhebung,  Eggetsbühl  genannt, 
die  auf  dem  Blatt  73  des  topographischen  Atlasses  der 
Schweiz  die  Höhencote  590  trägt.  Auf  der  sanft  nach 
Süden  fallenden  Wiesenfläche  wurde  vor  nicht  langer 
Zeit  eine  einzelnstehende  Scheuer  erbaut.  Diese  Stelle 
befindet  sich  ungefähr  600  M.  westlich  der  Strassengabe- 
lung  Wil-Bischofszell  und  Wil-Neukirch,  etwa  Y^  der 
Wegentfernung  Wil-Bischofszell  von  dem  letztern,  früher 
bischöflich  konstanzischen  Städtchen  entfernt.  Ende  Sep- 
tember dieses  Jahres  stiess  nun  der  Besitzer  des  Grund- 
stückes, I^andwirt  Wilhelm  Drittenbass  in  Lenggenwil, 
bei  Anlage  eines  unmittelbar  neben  der  Ostfront  der 
Scheuer  ausgehobenen  Abzuggrabens  in  der  Tiefe  von 
nur  ungefähr  30  Gtm.  unter  der  Bodenoberfläche  auf 
einige  schwärzlichgraue  Scherben  eines  kleineren  dünn- 
wandigen Geschirres,  die,  ohne  ein  ganzes  Gefäss  mehr 
zu  bilden  erlaubend,  ungefähr  270  dünne  Silbermünzen 
•enthielten.    Diese    zeigten    sich   zum   weitaus    grössten 


—  303  — 
Aus  dem  Brakteatenfund  von  Niederhelfenswil  (Fig.  1-16). 


—  304  — 

Teile  schon  nach  oberllächliclier  Reinigung  von  scliönster 
Erhaltung  und  erwiesen  sich  als  sogenannte  Konstanzer 
Pfennige  ans  der  ersten  Hälfte  des  13.  Jahrhunderts,  wie 
solche  bereits  aus  frühern  Funden  in  Wil,  am  Rosen- 
berg in  St.  Gallen,  Ueberlingen,  Federsee,  Ruderats- 
hofen,  Sigratshofen,  Woitegg,  Stetten  u.  s.  w.  erhalten 
sind.  In  der  nachfolgenden  Zuweisung  der  einzelnen 
Gepräge  halten  wir  uns  an  die  von  Rudolf  von  Höfken  in 
dem  von  ihm  herausgegebenen  Archiv  für  Brakteaten- 
kunde  veröffentlichten  Studien  zur  Brakteatenkunde  Süd- 
deutschlands (Separat  erschienen  T.  Bd.,  Wien  1893,  II.  Bd. 
1906). 

J .  Abtei  St.  Gallen.  —  Höfken,  Tafel  IV,  Nr.  9,  u.  Meyer,. 
Brakteaten  der  Schweiz,  Tafel  I,  Nr.  73  und  V,  99. 
Tonsierter    bärtiger    Kopf  von    vorn.     Umschrift 


zwischen  zwei  Kreislinien,    (dp)    *^    MON  ETA   * 
SANCTI  *  GALLI     Perlkreis  am  Rand. 

Variante  A.  Der  Buchstabe  S  steht  gerade  bei  der 
linken  Achseltinie. 

Anzahl  15.  Gewicht  6,79  Gramm.  Durchschnittsge- 
wicht 0,453  Gramm. 
Fig.  !.. 

Variante  B.  Der  Buchstabe  S  steht  höher  über  der 
linken  Achsel. 

Anzahl  38.  Gew.  17,4  Gr.».  Durchschn.  0,459. 

Einzelwägungen  z.  B.  0,45  bezw.  0,50. 

Fig.  2. 

Höfken  weist  dieses  Gepräge  von  3  Varianten 
{Studien,  Bd.  II,  S.  49)  dem  Abt  Ulrich  IV.  1167- 
1199  zu. 


'  Die  Gewichte   in  Grammen  angegeben.   Der  Diirclimesser  aller  Münzen  schwankt 
um  21  Millimeter. 


—  305  - 

'2.  Abtei  St.  Gallen.  —  Höfken,  Tafel  VI,  Nr.  26. 

Das  Osterlamm  in  linksseitiger  Profilstellung  mit 
zurückgewendetem  Kopf  und  einen  Kreuzstab  an 
seiner  rechten  Seite  haltend.  Am  Rande  Perlkreis 
um  einen  glatten  Wulstkreis. 

Anzahl  18.  Gew.  8,52.  Durchschn.  0,473. 

Eines  der  Exemplare  zeigt  Doppelschlag,  indem 
auf  dem  glatten  Randreife  das  Kreuz  und  daneben 
nocti  Spuren  des  Lammkopfes  zu  erkennen  sind. 

Fig.  3. 

3.  Abtei  St.  Gallen.  —  llöfken,  Tafel  XI,  Nr.  16. 

Das  Osterlamm  in  linksseitiger  Profilstellung  mit 
zurückgewendetem  Kopf,  einen  Kreuzstab  an  seiner 
rechten  Seite  haltend.  Am  Rand  glatter  Wulstkreis 
um  einen  Perlkreis. 

Anzahl  4.  Gew.  1,92.  Durchschn.  0,48. 

Fig.  4. 

4.  Bistum  Konstanz.  —  Typus  Höfken,  Tafel  VI,  Nr.  23, 

und  Meyer,  Brakteaten  der  Schweiz,  Tafel  III,  172  u. 
V,96.  Von  Höfken,  H,  S.  82,  den  Bischöfen  Konrad  IL 
1209-1238,  Diethelm  1189-1206  oder  Werner  bis  1209 
zugewiesen. 

Unter  einem  dreiteiligen  flachen  Bogen,  der  mit 
sieben  Perlen  gekrönt  ist,  das  Brustbild  eines  Bischofs 
mit  Mitra,  in  der  Rechten  das  Pedum,  in  der  erho- 
benen f.inken  das  geschlossene  Evangelienbuch  hal- 
tend. Am  Rand  Perlkreis  um  einen  glatten  Wulst- 
kreis. 

Sieben  Varianten  in  zwei  Hauptgruppen  : 
A.  Innerhalb  des  Wulstkreises  befindet  sich  noch  ein 


ganz  feiner  Perl  kreis. 


»EVI  K   NUM.    T.  XVI 


20 


—  306  — 

1.  Mit  grossem   Buch.   4  Exemplare.   Gew.  1,91. 

Durchschn.  0,478. 
Fig.  5. 

2.  Mit  kleinem  Buch,  die  ganze  Darstellung  etwas 

kleiner.    9    Exemplare.    Gew.    4,01.    Durch- 
schn. 0,446. 
Fig.  6. 

B.  Ohne  den  innern  feinen  Perlkreis. 

3.  Mit  grossem   Buch   und   breiter  Pedumkrüm- 

mung.     2    Exemplare.     Gew.    0,94.     Durch- 
schn. 0,455. 

4.  Mit  kleinem  Buch   und   kleiner  Pedumkrüm- 

mung,  Darstellung  etwas  kleiner.  Der  Mittel- 
bogen   mit    wagrechten    geraden    Ansätzen. 
27  Perlen  am  Rand.  3  F^xemplare. 
Gew.  1,40.  Durchschn.  0,465. 
Fig.  7. 

5.  Sehr  ähnlich  wie  vorhin,   etwas   grösser,   mit 

29  Perlen  am  Rand.  5  Exemplare.  Gew.  2,12. 
Durchschn.  0,402. 
Fig.  8. 

6.  9  (statt  7)  kleine  Perlen  über  dem  Bogen.  Mitra 

höher.    34    Perlen    am    Rand.    2    Exemplare. 
Gew.  0,99.  Durchschn.  0,495. 
Fig.  9. 

7.  7  Perlen  über  dem  Bogen,  alles  viel  kleiner. 

3  ganze  Exemplare  im  Gew.  von  1,30,  Durch- 
schn. 0,433,  und  4  Bruchstücke. 
Fig.  10. 


—  307  — 

5.  Bistum  Konstanz.  —  Typus  Höfken,  Tafel  XI,  Nr.  8. 

Bischof  Heinrich  I.  1233-1248  zugewiesen. 

Auf  Faltstuhl  sitzender  Bischof  mit  Mitra,  deren 
Spitzen  nicht  wie  bei  4  nebeneinander,  sondern  hin- 
tereinander stehen.  Er  hält  in  der  Beeilten  das 
Pedum,  in  der  Linken  an  die  Brust  gedrückt  das 
Evangelienbuch.  Frei  im  Felde  zu  seiner  Linken 
noch  ein  zweites  Pedum.  Am  Bande  Perl  kreis  um 
einen  glatten  Wulstkreis.  Wie  im  Stettenerfund 
mehrere  Varianten.  Es  konnten  hauptsächlich  deren 
vier  unterschieden  werden. 

A.  Die  Stäbe  etwas  nach  unten  convergierend,  die  Fusse 
des  Bischofs  etwas  auseinander  gehalten,  Krüm- 
mungen der  Stäbe  klein.  42  Perlen.  Kopf  etwas  oval. 

27  Exemplare.  Gew.  12,45.  Durchschn.  0,4(3. 
Fig.  11. 

B.  Stäbe  parallel,  Krümmungen  breiter,  Fusse  einan- 
der genähert,  Antlitz  mehr  rund.  Auch  Abweichungen 
bei  den  Gewandfalten. 

18  Exemplare.  Gew.  7,87.  Durchschn.  0,43. 
Fig.  12. 

C.  Unbedeutende  Abweichungen,  sonst  wie  B. 

20  Exemplare.  Gew.  9,35.  Durchschn.  0,467. 

D.  Dito. 

6  Exemplare.  Gew.  3,00.  Durchschn,  0,50. 

6.  Abtei  Reichenau.  —  Wie  Höfken,  Tafel  II,  Nr.  7. 

Marcuslowe  mit  gekröntem  Menschenantlitz  links- 
hin  in  Wulst-  und  Kreuz-Viereckverzierung. 
2  Exemplare.  Gew.  0,97.  Durchschn.  0,485. 

7.  Unbekannt,  eventuell  zu  Reicheiian.    —   Wie   llöfken, 

Fig.  11. 


—  308  — 

Gekröntes  Brustbild  mit  einein  Adlerflügel  an  der 
rechten  Schulter  und  erhobener  nach  links  gehal- 
tener Schwurhand.  Wulst-  und  Kreuz-Viereckverzie- 
rung am  Rand. 

1  Exemplar.  Gew.  Q,42.  Dazu  ein  Bruchstück  und 
ein  winziges  Fragment. 

8.  Ravensburg.  —  Höfken,  Tafel  II,  Nr.  3. 

Stadtmauer  mit  rundbogigem  Tor  und  zwei 
Kuppeltürmen  an  den  Seiten.  In  der  Mitte  darüber 
gekröntes  Haupt  en  face.  Wulst-  und  Kreuz-Viereck- 
verzierung. 

A.  Mit  grösserem  Wulstkreis   und  6  Linien   an   der 
Mauer. 

5  Exemplare.  Gew.  2,4.  Durchschn.  0,48. 

B.  Mit  kleinerem  Wulstkreis  und  5   Linien   an   der 
Mauer. 

10  Exemplare.  Gew.  4,870.  Durchschn.  0,487. 
Fig.  13. 

9.  Ravensburg.  —  Aehnlich  Höfken,  Tafel  VIII,  Nr.  45  a. 

Stadt   mit   rundbogigem  Tor,   zwei  Seitentürmen 
mit  Kuppeldächern   und   zweigeschossigem   Mittel- 
turm. Sinnlose,  nicht  völlig  entzifferbare  Buchstaben, 
im  Umkreis  zwischen  zwei  Perlkreisen. 
.4.  Mit  kleinen  Ringelchen  über  den  Seitentürmen. 

3  Exemplare.  Gew.  1,42.  Durchschn.  0,41. 

Fig.  14. 

B.  Mit  grösseren  Ringen  über  den  Türmen. 

2  Exemplare.  Gew.  0,90.  Durchschn.  0,45. 

10.  Lindau.  —  Wie  Höfken,  Tafel  II,  Nr.  1. 

Schreitender  Löwe  in  linksseitigem  Profil  vor 
einem  dreiblättrigen  blühenden  Lindenbaum.  Wulst- 
und  Kreuz-Viereckverzierung  am  Rand. 


—  309  — 

9  Exemplare.  Gew.  4,45.  Durchschn.  0,495.  (Alle 
gut  erhalten.) 

ii.  Lindau.  —  Wie  Höfken,  Tafel  VIII,  Nr.  32«. 

Siebenblättriger  blühender  Lindenbaurn,  ent- 
wurzelt,  in   Doppelkreis   und   Perlsaum. 

10  Exemplare.  Gew.  4,4.  Durchschn.  0,445.  Dazu 
1  einzelnes  von  0,45,  und  zwei  Bruchstücke. 

12.  Kaiser  Friedrich  IL,  ii55-ii90.  —Höfken,  Tafel IV, 
Nr.  10. 

Thronender  Kaiser  mit  Scepter  und  Reichsapfel 
mit  Umschrift  (045)  fRIDERI   Cy  CASER 

Kreislinie  und  Perlkreis. 

1  Exemplar.  Durchschn.  0,45. 

i3.  Kaiser  Heinrich  VI.,  1191-1197.  —  Höfken,  Tafel  VI, 
Nr.  22. 

Der  Kaiser  mit  Scepter  und  Reichsapfel  auf  einem 
niedern  Sessel  mit  niedern  Armlehnen.  Umschrift  : 
(d  4o)  HEINRIC/  CESAR  Glatter  Reif  und  Perl- 
saum. 

7  Exemplare.  Gew.  3,10.  Durchschn.  0,443. 

14.  Kaiser  Heinrich  VI.,  1191-1197.  —  Höfken,  Tafel  I, 
Seite  149  und  Tafel  VIII,  3  b. 

Aehnliche  Darstellung,  doch  ohne  Schrift. 

11  ganze  Exemplare.  Gew.  4,30.  Durchschn.  0,43. 
1  beschädigtes  Exemplar. 

15.  Konstanz    oder   St.    Gallen.    —    Höfken,    Tafel    II, 

Nr.  9.  Brustbild  eines  lockigen  Abtes  (?)  von  vorn 
mit  Buch  oder  Reliquienkästchen  und  Krummstab, 
Wulst-  und  Kreuz-Viereckverzierung  am  Rand. 

1  Exemplar.  Gew.  0,45. 


—  310  — 

Iß.  Konstanz  oder  St.  Gallen.  —  Aehnlich  Höfken,  Tafel  II,. 
Nr.  dO. 

Brustbild  eines  lockigen  Geistlichen  mit  Welt- 
kugel, unter  dessen  Knauf  ein  viereckiger  Gegen- 
stand \  aber  mit  Kreuzstab  statt  des  Lilienscepters, 
Wulst-  und  Kreuz-Viereckverzierung. 

1  Exemplar.  Gew.  0,47. 

Fig.  15. 

17.  Kempten  (fj.  —  Höfken,  Tafel  V,  Nr.  2,  vergleiche 
auch  Tafel  VIII,  Nr.  44  d. 

Gekröntes  Brustbild  zwischen  rechts  Lilien- 
scepter  und  links  Kreuzstab  innerhalb  eines 
gezahnten  Kreises.  Darum  Kreuze,  Vierecke  und 
Rosetten. 

3  Exemplare.  Gew.  1,27.  Durchschn.  0,423. 

Fig.  16. 

18.  Rheinau?  oder  St.  Gallen?  —  Höfken,  Tafel  VI, 
Nr.  24. 

Auf  doppeUinigem  Halbkreisbogen  sitzender  locki- 
ger Geistlicher  mit  Krummstab  und  Lilienscepter. 
Glatter  Reif  und  Perlsaum. 

3  Exemplare.  Gew.  1,39.  Durchschn.  0,463. 

19.  Rheinau?  oder  St.  Gallen?  —  Höfken,  Tafel  VI, 
Nr.  25. 

Auf  doppeUinigem  Halbkreisbogen  sitzender  locki- 
ger Geistlicher  vor  einem  horizontalen  Querbalken, 
Krummstab  und  Lihenscepter  haltend.  Glatter  Wulst 
und  Perlsaum. 

1  Exemplar,  Gew.  0,48. 


'  Der  Gegenstand  als  solcher,   welchen   der  Geistliche   in   der  rechten   Hand  hält, 
ist  bis  jetzt  noch  nicht  erklärt. 


—  311  - 

W.  Bibemch?  —  Höfken,  Tafel  XT,  Nr.  27. 

Löwe  mit  erhobener  rechter  Vordertatze  in  Profil 
von  rechts.  Glatter  Reif  und  Perlsaum. 
4  Exemplare.  Gew.  1,72.  Darchschn.  0,43. 

Neue  bisher  unbekannte  Gepräge  erbrachte  der  Münz- 
fund also  nicht. 

Fassen  wir  gruppierend  zusammen,  so  haben  wir 
unzweifelhaft  St.  Gallische  Stücke  75  Stücke,  Konstan- 
zische 103,  solche  vom  rechten  Ufer  des  Bodensees  und 
unbestimmte  43,  oder  von  allen  221  Pfennige  mit  Perl- 
rand, während  auf  die  Pfennige  mit  der  Kreuz- Viereck- 
verzierung, die  man  bis  jetzt  unwidersprochen  als  solche 
angesehen  hat,  die  nach  den  Bestimmungen  der  Urkunde 
Bischof  Heinrich  II.  von  Konstanz  vom  Jahr  1240  aus- 
gebracht wairden,  nur  29  Exemplare  und  auf  zufällige 
anderweitige  Pfennige  noch  8  entfallen'.  Man  könnte  aus 
dieser  Mengenverteilung  schliessen,  dass  die  meisten 
der  Gepräge  mit  Reif-  und  Perlrand  etwas  jünger  sein 
dürften  als  diejenigen  mit  der  Kreuz-  und  Viereckver- 
zierung ;  doch  ist  es  gew^agt,  sichere  Schlüsse  auf  ge- 
nauere Chronologie  daraus  zuziehen,  da  in  jenen  unruhi- 
gen Zeiten  des  zweiten  Viertels  des  13.  Jahrhunderts  die 
Gepräge  jedenfalls  sehr  oft  und  in  kurzen  Intervallen 
geändert  wurden. 

Am  meisten  Aehnlichkeit  in  seiner  Zusammensetzung 
besitzt  dieser  neueste  Brakteatenfund  in  der  Schweiz  mit 
demjenigen  des  benachbarten  Wil  aus  dem  Jahr  1854 
und  dem  von  Stetten,  im  Grossherzogtum  Baden,  vom 
Jahr  1895.  Ausserdem  kamen  gleiche  Brakteaten  vor  in 
den  Funden  von  Wolfegg,  Federsee,  Ruderatshofen  und 
Sigratshofen  (siehe  Höfken  a.  a.  0.)  wie  folgende  Ueber- 
sicht  zeigt. 


'  Von  den  ungefähr  270  Stücken  gelangten  einige  wenige  Exemplare  gleich  nach  der 
Hebung  des  Fundes  in  fremde  Hände.  Dem  Unterzeichneten  wurden  vom  Finder 
noch  249  ganze  Stücke  und  7  Fragmente  zur  Untersuchung  übergeben. 


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a: 

St.  Gallen,  Kopf  . . . 

»  Lamm  . . 

>'                »      .  . 
Konstanz 

Reichenau 

»  

Ravensburg  

»  

Lindau  

»      

Friedrich  IL  ...... 

Heinrich  VII 

»  

St.  Gallen  ? 

»  

Kempten  ? 

Rheinau  ?  St.  Gallen 

» . 
Biberach  ? 


IV.  9 
VI.  26 
XL  16 
VL  23 

XL  8 

n.  7 

IL  11 

IL  3 

VIIL  45 

n.  1 

VIII.  32  a 
IV.  10 
VL  22 

VIII.  3  b 
IL  9 
IL  10 

V.  2 
VI.  24 
VI.  25 
XL  27 


Bei  der  Frage  nach  der  Veranlassung  dieses  verhältnis- 
mässig kleinen  Münzschatzes  (nach  damaliger  Rechnung 
circa  1  8"  2  ;?)  ist  der  Gedanke  an  die  Appenzellerkriege 
ausgeschlossen,  da  die  Pfennige  des  13.  Jahrhunderts 
nie  lange  im  Kurse  blieben.  In  Betracht  fallen  dagegen 
die  in  diesen  Gegenden  zwischen  Wil  und  Bisch(3fszell 
stattgefundenen  Kämpfe  zwischen  den  Aebten  von 
St.  Gallen,  den  Grafen  von  Toggenburg  und  dem  Bischof 


—  313  — 

von  Konstanz.  Der  Abt  St.  Gallische  Chronikschreiber 
Christian  Kuchimeister  schreibt  in  seinen  «  Nnwe  Casus 
Monasterii  sancti  Galli^)^  die  im  Jahr  4314  und  kurz 
darnach  geschrieben  wurden,  wie  in  der  Zeit  zwischen 
Mai  und  November  1244  Wil  von  den  Toggenburgern 
überrumpelt,  aber  schon  zu  Anfang  des  darauf  folgenden 
Jahres  von  dem  am  25.  November  1244  neu  gewählten 
St.  Gallischen  Abt  Berchtold  von  Falkenstein  wieder 
eingenommen  wurde ^.  Noch  näher  liegend  ist  die  Fehde 
zwischen  Bischof  Eberhart  von  Waldburg  in  Konstanz 
und  dem  Abt  Berchtold  im  Jahr  1249^ 

«  Do  wart  in  den  ziten  ain  nüwer  bischof  ze  Costenz.  Der  was 
bischof  Eberhart  von  Walpurg.  Der  begund  ungewonlich  Ding  an  den 
■aht  und  an  das  gotzhus  ze  muten.  Des  wert  sich  der  apt  und  wolt  es 
nit  Verheugen.  Das  wart  als  hert,  das  ain  offen  urlûg  darus  ward,  und 
■das  baider  gotzhus  lüt  enandren  brauten  und  enandren  tatend  das 
wirst,  das  si  möchten  und  och  enandren  offenliehen  anranten  und 
riten.  Nun  ward  der  bischof  offenlichen  riten  gen  Herisow  in  das  dorf, 
und  was  dazwüschent  unsers  gotzhus  was,  das  brant  er  allesament. 
Dawider  warb  der  abt  umb  lüt.  Und  half  im  graf  Hartman  von  Kiburg 
und  graf  Rudolf  von  Raperswile  und  ander  sin  fründ  und  des  gotzhus 
lüte,  das  er  mit  ofner  paner  hielt  ze  Costenz  vor  der  stat,  und  sin 
brenner  anviengent  ze  Ermatingen  am  dorf  und  beruf  brantend.  Und 
alles  das,  das  das  bistum  hatt  im  Turgöw  *,  und  darzu  was  sin  diener 
hattend,  das  ward  alles  verbrant.  »  —  (Folgen  Kämpfe  und  Schädi- 
gungen im  Appenzellerland  und  unterhalb  St.  Gallen.)  —  «  Darnach 
wurbent  sie  beidenthalb  uf  ainen  offen  strit,  und  leit  sich  der  bischof 
mit  siner  macht  in  die  stat  gen  Bischofzell.  Do  lait  sich  der  abt  mit 
«iner  macht  zu  Nidernbüren  ^.  Nun  gewannen  si  baidenthalben  als  vil 
lüt,  das  jetwedren  dunkt,  das  er  dem  andren  wol  strit  hett.  Nun  was 
bi  den  ziten  graf  Rudolf  (von  Rapperswil)  bi  unserm  abt  mit  ganzer 


'  Herausgegeben  von  G.  Meyer  von  Knonau  in  den  Mitleilunqen  des  historischen 
Vereins  in  St.  Gallen,  XViU.  Heft,  St.  Gallen  1881. 

2  A.  a.  O.  SS.  22/23  und  24/25. 

3  A.  a.  O.  SS.  27-35. 

*  Die  ganze  Gegend  um  Wil,  also  auch  Niederhelfenswil  wurde  zum  Thurgau 
gezählt. 

'^  Niederbüren  liegt  gerade  gegenüber  von  Niederhelfenswil,  am  rechten  Ufer  der 
Thur,  nur  ungefähr  1  %  Kilometer  in  der  Luftlinie  von  der  letztern  Ortschaft  entfernt. 


—  314  — 

macht  und  hatt  man  den  für  den  aller  frömesten  ritter,  den  man  da 
vinden  mocht,  und  sprach  man,  er  were  ain  rechter  tegen.  Den  bat 
der  apt,  das  er  sin  paner  fûrti.  Und  lobt  im  och  das  und  sprach  zu  dem 
apt  :  Herr,  gebent  mir  zehen  usser  üwrem  her,  die  ich  genem,  so  wil 
ich  och  zehen  nemen  von  den  minen,  und  getruwen  Got  wol,  wil  er 
gemain  man  sin,  ich  welle  die  baner  mit  eren  füeren  und  behalten. 
Und  do  mengclich  wond,  man  wölte  striten,  do  ward  es  vertedinget^ 
das  mengclich  harn  für.  » 

Viel  später,  im  August  and  September  des  Jalires  1287 
fanden  wieder  Kämpfe  um  das  Städtchen  Wil  und  zwar 
zwischen  den  Leuten  König  Rudolfs  und  dem  Abt  von 
St.  Gallen  statt.  Wir  denken  jedoch,  dass  die  Vergra- 
bung  am  ehesten  im  Jahr  1249  stattfand,  als  beide 
gegnerischen  Heere  in  der  nähern  Umgegend  von 
Bischofszell  standen,  namentlich  auch  aus  dem  Grunde, 
weil  die  ältesten  Studie  noch  in  das  Ende  des  12.  Jahr- 
hunderts zurück  reichen. 

E.  Hahn. 


Das  Mönzkabinet  zu  Winferthur. 


Kommt  man  in  den  Fall  von  seiner  Vaterstadt  zu 
sprechen,  pflegt  man  mit  Vorliebe  Rühmliches  mitzu- 
teilen. Ich  freue  mich  ebenfalls  in  dieser  Lage  zu  sein, 
und  berichten  zu  können,  dass  das  kleine  Winterthur, 
das  bis  Beginn  des  19.  Jahrhunderts  blos  2-3000  Ein- 
wohner zählte,  schon  vor  nahezu  300  Jahren  Anstalten 
zur  Pflege  von  Kunst  und  Wissenschaft  stiftete  und  z.  B. 
die  einzige  Stadt  nicht  nur  der  Schweiz  sondern  vielleicht 
überhaupt  ist,  die  sich  eines  Musikkollegiums  rühmen 
kann,  das  seit  seiner  Gründung  1629  nie  aufgehört  hat 
tätig  zu  sein,  ein  paar  Jahre  der  Franzosenzeit  abge- 
rechnet. Etwa  30  Jahre  später,  1661,  fällt  die  Errichtung 
der  Bürger-,  jetzt  Stadtbibliothek,  deren  Geschichte  vier 
ihrer  Neujahrsblätter'  von  1835,  1874,  1875  und  1888 
füllen.  Mit  der  Bibliothek  begann  man  1665  auch 
«  Kuriosa  »  der  Natur  und  Kunst,  Gemälde,  Altertümer 
und  Münzen  zu  vereinigen.  Aus  grosser  Beengung  im 
alten  Rathause  gelangten  die  Sammlungen  1842  zu 
trefflicher  Ausstellung  in  die  jetzigen  Räume,  wo  seit 
geraumer  Zeit  jede  Ausdehnung  wiederum  ausge- 
schlossen ist.  Indes  ist  gegenwärtig  Aussicht  vorhanden 
durch  die  Errichtung  eines  neuen  Gebäudes,  in  dem 
auch  die  Sammlungen  des  Kunstvereins  Aufnahme 
flnden  sollen  und  an  dessen  Kosten  bereits  470,000  Fr. 
freiwillige  Beiträge  zugesichert  sind,  der  Raumnot  abzu- 
helfen. 

Was  für  unsere  Versammlung  heute  einzig  in  Betracht 
kommt,  ist  unser  Münzkabinet,  dessen  Werdegang  ich 
hier  kurz  skizzieren  will. 

1  Diese  erschienen  ununterbrochen  von  1W)3  an. 


—  316  — 

Durch  Geschenke,  Funde  (besonders  römischer 
Münzen  auf  dem  Boden  des  alten  Vitodurum  und  dessen 
Nachbargelände),  durch  Kauf  und  Tausch  soll  diese 
Abteilung  des  angehenden  Museums  im  Jahre  1755 
bereits  4800  Münzen  '  enthalten  und  viele  Schaulustige 
von  nah  und  fern  angezogen  haben.  Dieser  Bestand 
scheint  indes  schon  bis  1773  eine  beträchtliche  Ver- 
minderung erfahren  zu  haben;  denn  in  einem  Berichte 
dieses  Jahres  heisst  es,  dass  ((  ein  starker  Defekt, 
c(  sowohl  in  der  Anzahl  als  wegen  Qualität  der  Medaillen, 
«  da  eine  grosse  Menge  als  silbern  katalogisierte  von 
((  schlechter  Komposition  zu  sein  befunden  worden  war  ». 
Ferner  erfahren  wir,  dass  29  römische  Gemmen  von 
•denen  eine  10  Louis  d'or  wert  war,  (c  um  des  bessern 
Fortkommens  des  Münzkabinets  willen  »,  verkauft 
wurden. 

Eine  Revision  der  Münzsammlung  im  Jahre  1846 
«rgab  dann  nur  2867  Stücke,  w^ovon  65  in  Gold,  1561  in 
Silber  und  1241  in  Kupfer.  Unter  den  ersteren  befand 
sich,  als  ich  1865  das  Konservatorium  übernahm,  ein 
prächtiges  Goldmedaillon  mit  dem  Bildnisse  der  Livia, 
des  Augustus  Gemalilin.  Im  Neujahrsblatt  1835  wurde 
dieses  «  als  das  eigentliche  Goldkind  des'  Besitzes 
«  bezeichnet.  Durch  seine  Grösse  und  Schönheit  habe 
<(  das  höchst  seltene,  vielleicht  einzige  Stück,  die  Bewun- 
((  derung  jeden  Kenners  und  mitunter  auch  den  imschul- 
«  digen  Neid  der  Liebhaber  erregt  ».  Leider  war  dieses 
Kleinod  eine  Fälschung  und  musste  ich  es,  da  der 
Metallwert  beträchtlich  war,  in  den  Schmelztigel  wandern 
lassen. 

Eine  ausserordentliche  Bereicherung,  welche  unser 
Münzkabinet  mit  einem  Schlage  zu  dem  bedeutendsten 
der  Schweiz  gestaltete,  erfuhr  dieses  1871  durch  die 
Schenkung  meiner  eigenen  Sammlung,  10,578  schweizß- 

>  -50  in  Gold,  1771  in  Silber,  2958  in  Erz  und  28  Gemmen. 


—  317  — 

risclie  iMünzen  und  Medaillen  umfassend'.  Durch  die 
aus  der  Verschmelzung  der  2200  alten  und  der  neuen 
Stücke  sich  ergebenden  1550  schweizerischen  Dubletten 
und  den  jährliclien  Zuschuss  der  Gemeinde  von  500  Fr. 
wurden  Mittel  zu  neuen  Erwerbungen  gewonnen.  Heute 
(1910)    bezifiert    sich    der    Bestand    des    Kabinets    auf 

2,653  griechische  Münzen 
3,473  römische  Münzen 

11,951  schweizerische  Münzen  und  Medaillen 
823  ausländische  »  »  » 

ca.       100  Dubletten 

19,000  Stück  zusammen. 

In  Folge  des  bedeutenden  Zuwachses  wurde  das 
bisherige  enge  Münzkabinet  baulich  erweitert  und 
passendes  Mobiliar  mit  Schaupulten  angeschafït,  in 
denen  über  1000  der  schönsten  und  interessantesten 
Stücke  aller  Gattungen  ausgestellt  sind. 

Beinahe  zwei  Drittel  meiner  Sammlung,  deren  Grund 
ich  1850  als  12jähriger  Junge  legte,  stammte  aus  der 
während  50  Jahren  gebildeten  des  a.  Landammann 
Karl  Lohner  in  Thun,  die  ich  1866  von  dessen  Enkel 
Herrn  Dr.  Emil  Lohner  mit  der  Bedingung  erwerben 
konnte,  sie  dem  Vaterlande  zu  erhalten.  Darin  besonders 
reich  vertreten  waren  die  Serien  von  Bern  und  Grau- 
bünden, letztere  grossenteils  aus  der  früheren  Samm- 
lung Albertini  herrührend.  Wenig  hätte  aber  gefehlt, 
dass  die  Mehrzahl  der  Bernermünzen  der  verkäuflichen 
Sammlung  entfremdet  worden  wären  und  ich  diese 
nur  mit  einer  empfindlichen  Lücke  hätte  übernehmen 
können. 

Die  Unterhandlungen  mit  mir  wegen  des  Verkaufes  der 
Lohnerschen  Sanmilung  wurden   nämlich   nicht  direkt 


'    Eine    SpezialÜbersicht    gibt    das    Adress-     und    Gesciuifts- Handbuch,    sowie- 
Statislisrhes   von    Winlevtliur,  1872.   S.    KW. 


—  318  — 

von  der  Familie  Lohner,  sondern  von  dem  Burgerrate 
der  Stadt  Bern  eingeleitet,  indem  mir  dessen  damaliger 
Präsident  Dr.  Stantz  proponierte,  ich  solle  die  Sammlung 
übernehmen,  dagegen  dem  Berner  Münzkabinet  alle  ihm 
fehlenden  Münzen  und  Medaillen  Berns,  d.  h.  etwa  1500 
von  2000  vorhandenen  zu  billigen  Konditionen  abtreten. 
«  Faute  de  mieux  »  ging  ich  auf  den  Vorschlag  ein  und 
es  wurde  ein  rechtsgültiger  Vertrag  zwischen  Burgerrat 
und  mir  abgeschlossen.  Kurz  darauf  überraschte  mich 
Dr.  Stantz  mit  dem  Ansinnen,  ich  möchte  auf  unser 
Abkommen  verzichten,  da  Aussicht  vorhanden  sei,  dass 
die  Sammlung  von  Herrn  von  GrafTenried-Barco  in  Paris 
gekauft  und  der  Stadt  Bern  zum  Geschenk  gemacht 
werde.  Da  ich  Herrn  von  Grafïenried  wohl  kannte 
und  wusste,  dass  er  für  das  angebliche  Vorhaben  nie  zu 
finden  sein  werde,  suchte  ich  meinen  endgültigen 
Bescheid  zu  verzögern,  was  mir  sofort  Unfreundlich- 
keiten zuzog.  Ich  begab  micli  daraufhin  wieder  nach 
Bern,  wo  ich  eine  Verständigung  zu  erzielen  hoffte, 
wurde  aber  mit  solcher  Grobheit  empfangen,  dass  ich 
vorzog,  auf  weitere  Verhandlungen  zu  verzichten,  den 
Vertrag  zu  zerreisen  und  dem  Burgerratspräsidenten  als 
Abschied  vor  die  Fusse  zu  werfen. 

Es  verging  ein  Vierteljahr.  Herr  von  Graftenried  Hess 
natürlich  nichts  von  sich  hören.  Dagegen  wurde  mir 
eine  neue  Ueberraschung  zuteil  durch  einen  Brief,  nicht 
etwa  des  Burgerrates,  sondern  von  Dr.  Emil  Lohner,  in 
dem  dieser  seinem  Unmut  gegen  Dr.  Stantz  und  seine 
Kollegen,  mit  denen  er  aus  dem  gleichen  Grunde  wie 
ich,  absolut  nichts  mehr  zu  tun  haben  wolle,  Luft 
machte,  und  mir  die  vollständige  Sammlung  zu  einem 
etwas  ermässigten  Preise  und  der  oben  erwähnten 
Bedingung,  sie  dem  Lande  zu  sichern,  anbot.  Selbstver- 
ständlich erfolgte  meine  Zusage,  und  schon  nach  fünf 
Jahren  entschloss  ich  mich  auch  die  eingegangene 
Bedingung  zu  erfüllen,   mich  dabei  freuend,  dass  sich 


—  319  — 

seiner  Zeit  die  Verhandlungen    mit  Bern    liatten   zer- 
schlagen müssen! 

Wie  zahlreich  die  Seltenheiten  sind,  die  in  unserer 
Sammlung  liegen  und  der  bernischen  fehlen,  beweist 
das  jüngst  erschienene,  in  Dr.  Grunau's  Verlag  so  schön 
ausgestattete  vortreffliche  Werk  von  Dr.  A.  Fluri,  Die 
Berner  Schulpfennige  und  die  Tischlivierer  1622-1798. 
Aber  auch  früher,  für  andere  Gebiete  unseres  Landes, 
schöpften  für  ihre  Arbeiten  verdiente  Mitglieder  unserer 
Gesellschaft,  C.  F.  Trachsel,  Fr.  Haas,  A.  Michaud,  u.  a., 
Belehrung  im  neu  gestalteten  Winterthurer  Kabinete. 
Mögen  sich  künftig  noch  andere  Freunde  des  vater- 
ländischen Münzwesens  veranlasst  sehen,  zur  Geschichte 
desselben  Material  in  unserer  Sammlung  zu  holen  ;  sie 
werden  immer  willkommen  sein. 

August  1910. 

F.  Imhoof-Blumer. 


Anton  Graft. 


Die  Ehrung,  von  der  Schweizerischen  numismatischen 
Gesellschaft  als  Bild  eines  ihrer  Jetons  erkoren  zu  werden, 
ist  bereits  einem  Winterthurer  Künstler  widerfahren^ 
nämlich  dem  Graveur  Friedrich  Aherli,  im  Jahre  1899. 

Heute  da  die  Gesellschaft  zum  erstenmal  seit  ihrem 
Bestehen  in  Winterthur  tagt,  erscheint  auf  ihrem  Jeton 
wiederum  ein  Bürger  dieser  Stadt,' der  berühmte  Porträt- 
maler Anton  Graff,  über  den  einige  kurze  Mitteilungen 
Ihnen  willkommen  sein  dürften. 

In  Winterthur  als  Sohn  eines  Zinngiessers  1736 
geboren,  war  es  ihm  vergönnt,  vom  17.  bis  20.  Alters- 
jahre die  Zeichen-  und  Malschule  J.  U.  Schellenbergs 
zu  besuchen.  Aus  dieser  Lehrzeit  stammen  bereits  eine 
Reihe  Bildnisse,  darunter  solche,  durch  die  der  Lehrer 
sich  übertroffen  halten  durfte.  1756  kam  er  nach  Augs- 
burg, das  er  bald  wegen  der  neidischen  Stimmung  und 
den  Klagen  der  dort  ansässigen  Maler  gegen  den  jungen 
Fremden,  der  ihnen  Eintrag  tue,  verliess,  um  sich  in 
Ansbach  anzusiedeln.  Hier  holte  er  sich  Anregung  bei 
Rigaud's  und  Kupetzki's  Bildern  im  markgräflichen 
Schlosse,  kehrte  aber  1759  nach  Augsburg  zurück,  wo 
er  sich  mit  dem  Kupferstecher  J.  F.  Bause,  der  später 
viele  Porträts  nach  GrafC  (45)  gestochen  hat,  innig 
befreundete.  Nach  verschiedenen  Reisen,  auch  nach 
Regensburg  wo  er  mit  Aufträgen  bestürmt  wurde,  kehrte 
er  Ende  1765  nach  Winterthur  zurück,  immer  tätig,  und 
besuchte  wiederholt  Zürich,  wo  er  bei  Salomon  Gessner 
wohnte  und  glückliche  Tage  genoss. 

Inzwischen  hatte  sich,  ohne  Graff's  Zutun,  seine 
Berufung  nach  Dresden  vorbereitet.  Ein  Selbstporträt, 
das  er  als  Probe  seiner  Kunst  dorthin  zu  senden  veran- 


—  321  — 

lasst  wurde,  fand  Beifall,  und  Graff  erhielt  uiit  HO  Thaler 
Reisegeld  die  iNachricht,  er  sei  mit  400  Thaler  Gehalt 
als  Mitglied  der  Akademie  aufgenommen.  Im  April  1766 
langte  er  in  Dresden  an,  das  seine  zweite  Heimat  wurde, 
und  wo  er  gleich  mit  bedeutenden  Männern  in  freund- 
schaftliche Verhältnisse  trat.  Seine  Leistungen  fanden 
von  nun  an  so  grosse  Anerkennung,  dass  es  bald  in  den 
höchsten  Kreisen  zum  guten  Ton  gehörte,  von  Graff 
porträtiert  zu  werden.  1771  finden  wir  ihn  in  Berlin,  um 
unter  Andern  seinen  berühmten  Landsmann  Joh.  Georg 
Sulzer  zu  malen.  Dabei  verliebte  er  sich  in  dessen 
reizende  16jährige  Tochter  Sophie  Auguste,  mit  der  er 
sich  noch  im  nämlichen  Jahre  zu  einer  langen  glück- 
lichen Ehe  verband.  Die  prächtigen  Bildnisse  Sulzer's 
und  seiner  Tochter  aus  dieser  Zeit  befinden  sich  in 
"Winterthur,  das  erste  auf  der  Stadtbibliothek,  das 
andere  in  der  Kunsthalle.  Zwei  Söhne  entsprossen  dieser 
Ehe,  von  denen  der  eine,  Karl  Anton,  der  später  Land- 
schaftsmaler war,  und  eine  Tochter  Karoline,  die  die 
Frau  des  Landschafters  Ludw.  Kaaz  wurde. 

Seine  Kunst  führte  Graff  auf  zahlreiche  Reisen. 
Häufigen  Aufenthalt  nahm  er  in  Leipzig,  Berlin  und 
Karlsbad.  1774  erhielt  er  eine  Berufung  an  die  Berliner 
Kunstakademie  mit  1200  Thaler  Gehalt;  es  hielt  ihn 
aber  an  seinem  alten  Wohnorte  fest,  trotz  des  viel 
bescheidenem  Gehaltes  den  er  von  nun  an  als  Pro- 
fessor der  Dresdener  Akademie  bezog  (700  Th.).  Nach 
der  alten  Heimat,  an  die  ihn  stets  angenehme  Bezieh- 
ungen knüpften,  unternahm  er  verschiedene  Reisen, 
die  letzte  1810.  Schweren  Herzens  kehrte  er  diesmal 
nach  Dresden  zurück,  wo  seiner  noch  manche  Ehrung^ 
sonst  aber  nur  traurige  Ereignisse  warteten  :  zunehmende 
Erblindung,  der  Tod  seiner  Frau  und  das  damalige 
unruhige  Kriegsleben.  Der  Ausführung  seines  Wunsches, 
den  Lebensabend  in  Winterthur  zu  verbringen,  kam  im 
Jimi  1813  der  Tod  zuvor. 

REVUE    NUM.   r.    XVI.  ÎI 


—  322  — 

Um  Grafï  als  Mensch  zu  charakterisieren,  darf  hier 
Professors  Sulzer's  Aeusserung  angeführt  werden,  dass  er 
Grafï  seine  Tochter  gab  weniger  «  wegen  seines  Ver- 
«  dienstes  um  die  Kunst  und  die  Ehren,  die  diese  ihm 
«  eingetragen,  als  weil  er  in  Grafï  ein  Gemüt  gefunden, 
«  das  so  hell  und  rein  war  als  der  schönste  Frühlingstag.  » 
Auch  sein  schönes  Familienleben  und  die  engen  lebens- 
länglichen Freundschaften  mit  Bause,  Zingg,  Gessner, 
Chodowiecki  und  anderen  sprechen  für  die  Trefflichkeit 
seines  Charakters. 

Grafl",  der  nebenbei  gerne  alte  Meisterwerke  kopierte, 
zuweilen  auch  Landschaften  malte  und  radierte,  war 
hauptsächlich  und  in  hervorragender  Weise  Porträtist. 
Ein  selbst  angelegtes  Verzeichnis  seiner  Bilder  führte 
4655  gemalte  und  322  gezeichnete  auf.  Für  uns  ist  kaum 
noch  die  Hälfte  seiner  Werke  nachweisbar.  Viele  sind 
in  ofïentlichen  Sammlungen  von  Dresden,  Leipzig, 
Berlin,  Winterthur  und  Zürich  zu  finden,  andere  in 
Privatbesitz  in  der  Schweiz,  Sachsen  und  Preussen. 
Eine  Schar  von  Königen,  Fürstlichkeiten  und  Adeligen 
jeden  Grades,  Gelehrte,  Künstler,  u.  a.  stellen  Grafï's 
Bildnisse  dar,  von  denen  eine  grosse  Zahl  Meisterwerke 
ersten  Ranges  sind.  Dass  man  daneben  auch  mittel- 
mässige  Leistungen  findet  ist  leicht  zu  erklären,  teils 
weil  an  gewissen  Seelen  auch  der  beste  Künstler  nichts 
auszudrücken  vermag,  teils  weil  er  später  mit  Erblindung 
zu  kämpfen  hatte. 

Muther  (Gesch.  der  Malerei  III  1907,  S.  110)  nennt 
Grafï  den  Geschichtschreiber  seiner  Zeit  und  sagt  ferner  : 
cc  Wie  Chodowiecki  die  Klassiker  illustrierte,  porträtierte 
((  sie  Grafï,  und  durch  die  Kupferstiche  Bauses  wurden 
((  seine  Bildnisse  ins  Volk  getragen.  Geliert  und  Bodmer, 
c(  Gessner  und  Herder,  Wieland  und  Lessing,  Schiller 
«  und  Bürger,  Weisse  und  Rabener,  von  Philosophen 
«  Sulzer  und  Mendelssohn,  von  Schauspielern  Iffland  und 
((  Corona  Schröter,  von  Gelehrten  Ramler,  Lippert  und 


—  323  — 

<(  Hagedorn  hat  er  gemalt,  hat  den  literarischen  Grössen 
«  des  48.  Jahrhunderts  die  Gestalt  gegeben,  in  der  sie 
«  fortleben.  Und  fast  noch  mehr  als  in  den  Schriftsteller- 
<(  bildnissen  Reynold's  spiegelt  sich  in  denen  Graff's  das 
«  rein  geistige  Wesen  des  neuen  Weltalters  wider.  Kein 
<(  Beiwerk  gibt  es.  Seiten  malt  er  die  Personen  in  ganzer 
(L  Figur  (oder  in  Gruppen).  In  den  Köpfen  allein  mit  den 
«  mächtigen  Denkerstirnen  ist  das  Leben  konzentriert. 
«  Die  Aufgabe,  die  er  sich  stellt,  ist  weniger  die,  das  Deko- 
<(  rative  der  Erscheinung  zu  geben,  als  das  geistige  Wesen 
«  der  Persönlichkeiten  möglichst  herauszuschälen.  » 

Nach  des  Künstlers  Tode  .blieben  seine  Werke  eine 
Zeit  lang  weniger  beachtet.  Richard  Muther  war  einer 
der  ersten,  der  wieder  auf  ihre  Bedeutung  hinwies 
(A.  Gr.  Ein  Beitrag  zur  Kunstgeschichte  des  i8.  Jahr- 
hunderts, 1881).  Dann  Julius  Vogel  (A.  Gr.  Bildnisse  von 
Zeitgenossen  des  Meisters,  60  Taf.,  Leipzig  1890)  imd  Otto 
Waser  (A.  Cîr.  von  Wlnterthur,  Bildnisse  des  Meisters, 
40  Taf.,  Wintertliur  1903;  Schweiz.  Künstlerlexikon, 
Ï,  612  fï'.,  Frauenfeld  1905). 

Auch  durch  grössere  Ausstellungen  wurde  das 
Interesse  auf  Graff  neu  gelenkt,  so  in  Winterthur  1901, 
in  Berlin  in  der  Galerie  Schulte,  Januar  1910.  Und 
für  1913,  der  100jährigen  Verjährung  des  Todes  des 
Meisters  wird  in  Dresden  eine  besonders  grossartige 
Vereinigung  Graff'scher  Bildnisse  aus  Deutschland  und 
der  Schweiz  vorbereitet. 

Wie  Sie  aus  diesen  wenigen  Angaben  ersehen ,  war  Anton 
Gratf,  als  der  bedeutendste  Porträtist  des  18.  Jahrhunderts 
in  deutschen  Gauen,  wohl  wert  auf  einem  unserer  Jetons 
in  Erinnerung  gebraciit  zu  werden.  Da  keines  seiner  in  Oel 
gemalten  Selbstbildnisse  diesen  im  Protil  zeigt,  musste 
eine  seiner  Siiberstiftzeichnungen'  dem  Graveur  des 
Jetons  als  Vorbild  dienen. 

August  1910.  F.  Imhoof-Blümer. 

'  Waser  a.  a.  O.  Taf.  39,  :,. 


LES 


PRIX  D'ÉCOLE  DE  SURSÉE 

(LUGERNE) 


Dans  une  publication  parue  en  1903  \  à  l'occasion  de 
l'ouverture  de  la  nouvelle  maison  d'école  de  Sursée,  j'ai 
fait  connaître  une  série  de  prix  d'école  de  cette  ville,  au 
nombre  de  treize  pièces  qui  toutes  proviennent  de  la 
collection  de  M.  Th.  von  Liebenau,  archiviste  de  l'État 
de  Lucerne. 

La  rédaction  de  la  Revue  suisse  de  numismatique 
m'ayant  demandé  de  présenter  à  nouveau  ce  travail 
sous  une  forme  un  peu  différente  et  accompagnée  des 
dessins  originaux,  je  me  fais  un  plaisir  d'acquiescer  à 
cette  demande,  bien  qu'il  soit  difficile  d'ajouter  beau- 
coup plus  de  détails  à  ceux  que  j'ai  déjà  donnés. 

La  ville  de  Sursée  possédait  déjà  une  école  paroissiale 
au  xiv  siècle,  si  ce  n'est  avant.  Elle  fut  transformée  en 


'  Festschrift  zur  Eröffnung  des  neuen  Schulhauses  der  Stadt  Sursee,  heraus- 
(jegeben  von  der  Genieüideoerwaltung  von  Sursee.  Zurich,  1903,  in-8°  de  130  p. 
avec  pl.  et  vign. 

Dans  son  numéro  du  1"  juillet  1909,  la  Frankfurter  Münzseitung,  pp.  479-483- 
a  reproduit  sous  la  signature  de  M.  S.  Beck,  la  artie  de  ce  travail  ayant  trait  aux 
mi'dailles  d'école  de  Sursée. 


—  325  — 

une  école  communale  latine,  à  la  fin  du  xv"  siècle, 
dirigée  le  plus  souvent  par  le  secrétaire  communal, 
quelquefois  aussi  par  des  ecclésiastiques.  Dès  la  seconde 
moitié  du  xvi"  siècle,  on  créa  une  école  allemande  de 
filles  et  de  garçons  et  en  1625  une  école  mixte.  En  1783, 
on  fonda  une  école  normale  mixte  et  de  1800  à  1830  on 
ouvrit  une  école  normale.  En  1867,  l'ancienne  école 
latine  fut  remplacée  par  une  école  moyenne,  fréquentée 
actuellement  par  soixante-dix  à  quatre-vingts  élèves,  avec 
huit  professeurs,  dont  six  laïques. 

C'est  au  xvii*"  siècle  qu'on  voit  apparaître  les  prix 
d'école  à  Sursée,  donnés  comme  récompense  pour 
l'application  et  les  progrès.  Ils  consistaient- en  médailles 
et  se  maintinrent,  presque  sans  interruption,  jusque 
dans  la  seconde  moitié  du  xix*'  siècle. 

Ces  médailles,  peu  connues,  et  dont  quelques-unes 
sont  devenues  rares,  présentent  de  l'intérêt  pour  la 
numismatique  suisse  ;  en  voici  la  description  : 

1.  —  Dans  une  couronne  de  laurier  un  ange  maintient 
devant  lui  l'écu  de  Sursée  \  accosté  de    16    86. 


i^.  Dans  le  champ,  en  quatre  lignes,  au  dessus  d'un 
ornement  indistinct  :  IVNG  |  GELEHRT  |  AET  |  GEEHRT. 
M.  Mod.  0'",022. 


1  La  ville  de  Sursée  porto  parti  de  gueules  et  d'argent. 


—  320  — 

!2.  —  Dans  un  cartouche  reposant  sur  des  palmes  et 
couronné,  écu  blasonné  de  Sursée. 


^.  Saint  Georges  à  cheval,  à  gauche,  terrassant  le 
dragon. 

M.  Mod.  0-,041. 

Saint  Georges  est  le  patron  de  l'éghse  paroissiale  de 
la  ville  et  du  district  de  Sursée.  On  le  voit  anciennement 
représenté  sur  les  sceaux  du  Schultheiss  et  du  Gonseil 
de  Sursée. 

3.  —  Droit  assez  semblable  à  celui  du  n'*  2. 


X-*^*^  ,,v 


327 


ß.  Dans  un  cercle  de  grènetis  et  dans  une  couronne 
de  laurier  nouée  au  bas  par  un  nœud  de  ruban,  dans  le 

,  PR.EMIUM 

cJianip,  ßi[  jQi^NTLE 
.K.  Mod.  0'",035.  Bel. 


4.    —    Ecu    mi-parli    couronné,    chargé    des    lettres 
SV(RLAC!VS).  L'écu  est  accosté  de  palmes. 


^.  Cbjo)  SANCTVS  GEORGIVS  '- 

Saint  Georges  cuirassé  et  casqué,  debout,  de  face, 
tourné  à  gauche,  tient  de  la  gauche  sa  bannière,  tandis 
que  la  droite  repose  sur  sa  hanche.  Le  dragon  gît  à  ses 
pieds  derrière  lui  '. 

.K.  Mod.  0'",05l.  Bel.  et  bord  cordonné. 


5.  —  Dans  un  cercle  de  grènetis  (d  w)  CIVITAS- 
8URLACENSIS. 

Femme  debout,  couronnée^,  reposant  sur  un  socle, 
tournée  à  droite,  portant  de  la  droite  une  épée  et  de  la 


'  l'ar  son  style  cette  iiK'daille  devrait  être  plac(''fi  après  lo  n°  1  (Réd.). 
*  Ou  casquée. 


—  328  — 

gauche  maintenant  à  terre  un  écu  aux  armes  de  la  ville. 
A  sa  droite,  à  terre,  divers  attributs  qui  paraissent  être 
ceux  du  commerce. 


^.  Dans  un  cercle  de  grènetis,  cartouche  très  orné  et 
couronné  que  maintiennent  deux  sauvages.  Celui  de 
dextre  tient  une  épée  reposant  à  terre;  celui  de  sénestre 
tient  une  palme. 

M.  Mod.  0™,032.  Bord  cordonné  auquel  sont  attenantes 
deux  bélières  se  faisant  vis-à-vis  et  deux  boutons  se 
faisant  également  vis-à-vis. 

6.  —  Droit  semblable  à  celui  du  n"  5. 

^.  Dans  une  couronne  de  palmes,  d'où  se  détache  au 
bas,  émergeant  dans  un  champ  guilloché,  une  feuille  de 
trèfle'  -P-S-  (Praemium  Surlacensis). 

1  Rappelant  les  armes  de  la  corporation  des  bourgeois  de  Sursée. 


329 


M.  Mod.  ü"\03!2.  Bel. 


7.  —  Dans  un  cercle  de  grènetis  (d  u  )  CIVITAS 
SURLACENSIS. 

Reposant  sur  un  socle,  Pallas  debout,  de  face,  tournée 
à  gauche  tient  de  la  gauche  sa  haste,  tandis  qu'elle  main- 
tient à  terre  de  la  droite  l'écu  de  Sursée.  Derrière  elle, 
à  droite,  divers  attributs  qui  paraissent  être  ceux  du 
commerce. 


i^.  Dans  un  cercle  de  grènetis  et    une  couronne  de 

DEM    FLFJSS 

laurier,  dans  le  champ,  zum 

LOHNE 

M.  Mod.  0^\{m.  Bel. 


330  — 


8.  —  (¥^2)  LEHNE  V.  D.  BIENEN  GOTT  U  MENSCHEN 
DIENEN.  Ruche  entourét3  d'abeilles. 


Éi.  GOTTES  AUG  WACHT  TAG  U.  NACHT.  L'œil  de 
la  Providence  dans  un  triangle  rayonnant. 

M.  Mod.  0'",029.  Deux  béL  et  deux  boutons.  Bord 
cordon né. 

Le  nom  de  Sursée  ne  figure  pas  sur  cette  pièce  qui 
n'est  cependant  revendiquée  par  aucune  autre  ville. 

9.  —  Saint  Georges  à  cheval,  casqué,  cuirassé  et  nimbé,, 
à  droite,  une  épée  dans  la  droite,  terrasse  le  dragon. 


1^.  Dans  un  cercle  de  grènetis,  dans  le  champ  et  ert 
quatre  lignes,  PREIS  |  DES  |  FLEISSES  \  1846. 
M.  Mod.  0^032. 


—  331  — 

10.  —  Dans  un  cartouche  très  orné  et  couronné  repo- 
sant sur  des  palmes,  armes  blasonnées  de  Sursée  dans 
un  ovale. 


1^.  Dans  un  cercle  de  grènetis,  au  dessus  d'une  ruche 
en  activité  et  couronnée,  DEM  ;  au  dessous  de  la  ruche, 
FLEISSE. 

M.  Mod.  0"',0^29.  Deux  bel.  et  deux  boutons.  Bord 
cordonné. 

11  '.  —  Dans  une  couronne  formée  de  deux  branches 
de  laurier  retenues  par  le  bas,  écu  blasonné  de  Sursée, 
surmonté   d'une   couronne.  Au   dessus,  une   feuille  de 


'  La  médaille  portant  le  n°  ]  1  qui  a  paru  dans  Festschrift  sur  Eröffnung  des 
neuen  Schulhauses,  etc.,  op.  cit.,  p.  85,  a  déjà  été  figurée  à  la  page  47  du  même 
ouvrage  ;  cette  médaille  est  reproduite  dans  la  présente  notice  sous  le  n"  7  et  ne  sera 
pas  décrite  à  nouveau. 


—  332  — 

trèfle  (?).  A  gauche  de  l'écu  Gemeinde  el  à  droite  Sursee, 
en  lettres  cursives. 


^.  ÇïïlT)  PREIS  DES  FLEISSES  QjT)  1847. 

Buste  de  profil,  à  droite,  entouré  de  •  b.  niclaus. 

V.   FLUE    •. 

M.  Mod.  0"\033.  Bel. 

42.  —  Dans  un  cercle  de  grènetis  (d  -m)  KANïON 
LUZERN. 

Écu  de  Lucerne  blasonné,  couronné  et  accosté  à  gau- 
che d'une  branche  de  laurier  et  à  droite  d'une  palme. 
Au  bas  de  la  pièce,  cr  ou  cb. 


—  333  — 

Êj.  Presque  semblable  à  celai  du  n"  10. 
M.  Mod.  0"',03L  Bel. 

Ce  prix,  aux  armes  de  Lucerne,  a  été  plusieurs  foi& 
distribué  à  Sursée,  lorsque  les  médailles  propres  à  cette 
ville  venaient  à  manquer. 

Les  plus  anciens  des  prix  qui  viennent  d'être  décrits 
ont  en  tous  cas  été  exécutés  à  la  Monnaie  de  Lucerne 
et,  sauf  les  n°'  2,  4  et  9,  ils  ont  été  frappés  et  non  fondus. 
En  1810  ces  prix  sont  frappés  à  Sursée  même,  par  les 
soins  de  Jean-Séverin  Meier,  bourgeois  de  Sursée. 

En  1864,  le  corps  enseignant  demanda  au  Conseil  de 
la  Ville  d'abolir  la  distribution  des  prix  d'école.  Le 
Conseil  ne  donna  pas  suite  à  cette  demande  mais  néan- 
moins l'habitude  de  distribuer  des  prix  se  perdit  bientôt 
après. 

S.  Beck. 


MÉLANGES 


liC  doiible-€lucat  de  Berne  de  1787. 

Lorsqu'on  examine,  au  point  de  vue  du  type,  les  monnaies  bernoises 
du  premier  tiers  du  xviii''  siècle  et  particulièrement  celui  des  doubles- 
ducats,  on  est  frappé  de  la  différence  artistique  du  double-ducat  de 
1727  avec  ceux  qui  l'ont  précédé,  tel  que  celui  de  1719,  par  exemple. 
Tandis  que  celui-ci  est  d'une  facture  banale,  le  double-ducat  de  1727 
présente  un  style  sobre  et  élégant  qui  rappelle  bien  mieux  l'époque 
de  Louis  XIV  que  celle  de  Louis  XV.  Les  reproductions  ci-jointes  en 
diront  plus  que  toutes  descriptions. 


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Plusieurs  auteurs,  entre  autres  M.  L.  Forrer,  dans  son  excellent  diction- 
naire ^  (t.  I,  p.  184),  s'accordent  à  dire  que  J.  de  Beyer  fut  graveur  des 
coins  de  la  Monnaie  de  Berne,  de  1698  à  1738. 


1  L.  Forrer,  Biographical  (Uvlionary   of  méduilli.sts.    Londres   (Spink  and  Son), 
1904-1909,  4  vol.  in-4°,  vign.  (on  publication). 


—  335  — 

On  peut  donc  trouver  étrange  que  cet  artiste,  quelques  années 
avant  sa  mort  et  âgé  de  cinquante-neuf  ans,  ait  apporté  une  aussi 
notable  amélioration  dans  le  «  faire  »  de  sa  gravure. 

En  compulsant,  pour  d'autres  travaux,  les  Archives  de  Genève,  j'ai 
relevé,  dans  les  Eec/istres  de  la  Chambre  des  Comptes,  les  deux  docu- 
ments qui  suivent.  Ils  nous  donnent  la  clef  de  l'énigme  et  nous  four- 
nissent la  preuve  que  Beyer  n'a  pas  gravé  les  coins  des  doubles-ducats 
bernois  de  1727. 

«  26  avril  1727.  S""  Dassier,  graveur.  A  présenté  une  lettre  du  S''  Ott, 
graveur  et  chef  de  la  Monnoie  de  Berne,  par  laquelle  il  lui  donne  la 
commission  de  graver  des  coins  de  doubles-ducats  aux  armes  de  Berne, 
et  pour  l'exécuter,  a  demandé  la  permission  à  la  Chambre. 

«  Dont  opiné,  il  lui  a  été  dit  qu'on  la  lui  octroyoit,  en  rapportant 
l'agrément  de  L.L.  E.E.  de  Berne.  »  {lleçiistres  de  la  Chambre  des 
Comptes,  t.  13,  f  327). 

«  16  mai  1727.  S''  Dassier,  graveur.  Ensuite  de  l'arrêté  de  céans,  du 
26  avril  dernier,  par  lequel  il  lui  a  été  octroyé  permission  de  graver 
des  coins  de  doubles-ducats  pour  le  S''  Otts,  directeur  des  Monnoyes 
de  Berne,  en  rapportant  l'agrément  de  L.L.  E.E.,  il  a  été  présenté  le 
certificat  de  S""  M.  Freudenreich,  secrétaire  des  finances  allemandes  de 
Berne,  en  date  du  14"  de  ce  mois,  portant  que  ledit  S''  Otts  a  ordre  de 
Mons"  le  trésorier  Tillier  de  faire  faire  des  coins  pour  doubles-ducats 
et  que  ledit  Dassier  peut  se  servir  de  son  certificat,  sur  quoi  il  lui  a  été 
permis  d'exécuter  cette  commission  et  graver  les  dits  coins.»  (Registres 
de  la  Chambre  des  Comptes,  t.  13,  f'  331). 

Le  double-ducat  de  Berne  de  1727  vient  donc  s'ajouter  aux  nom- 
breuses monnaies  et  médailles  attribuables  à  Jean  Dassier,  dont  la 
réputation  à  cette  époque  commençait  à  être  sérieusement  établie. 

Eug.  D. 

Lie  tlialer  du  Jura  et  le»  médailleu^  du  Gymnase 
de  Bieune. 

Au  cours  du  banquet  de  l'assemblée  générale  de  la  Société  suisse 
de  numismatique,  le  10  septembre  dernier,  à  Winterthour,  M.  le  D"^  G. 
Grünau  a  présenté  deux  communications  intéressantes,  dont  nous 
donnons  le  résumé  d'après  le  journal  Der  Bund,  du  18  septembre  1910. 

«  Dr.  Gustav  Grünau  hielt  einen  Vortrag  über  den  Jurataler  von  1818. 
Durch  den  Wienerkongress   von    1815  wurde  der   Jura   dem    alten 


—  336  — 

Kantonsteil  Bern  angegliedert.  Im  Jahre  1818,  im  Juni,  unternahm  die 
Regierung  von  Bern  eine  Reise  in  den  Jura  (Leberberg)  und  Hess  sich 
am  24.  Juni  in  Delsberg  huldigen. 

«  Der  Referent  teilte  aus  den  Aktenstücken  verschiedenes  mit  über 
die  Greschichte  dieser  Reise  der  Regierung  und  die  Huldigung  in 
Delsberg.  Zur  Erinnerung  wurde  in  einigen  hundert  Exemplaren  von 
Münzmeister  Fueter  eine  Medaille  erstellt  und  von  der  Regierung  am 
Tage  der  Huldigung  ausgeteilt,  an  die  Geistlichkeit,  an  die  Oberamt- 
leute, Amtsstatthalter,  Amtsschreiber,  Amtsweibel,  an  die  Abgeord- 
neten der  Städte  und  Gemeinden  des  Leberberges. 

«  Diese  Erinnerungsmedaille  zeigt  auf  der  Vorderseite  das  Wappen- 
schild von  Bern  mit  der  Umschrift  :  Respuhlica  Bernensis,  auf  der 
Rückseite  innerhalb  eines  Eichenkranzes  die  Inschrift  :  Civib.  luran. 
In  Communem  Patriam  Receptis.  Homag.  Praestü.  Belemonti 
XXIV.  Jun.  MDCCCXVIIL  Umschrift,  rechts  unten  beginnend: 
Fides  ütrimque  Fallere  Nescia. 

«  An  den  Vortrag  über  den  Jurataler  schloss  sich  noch  ein  Vortrag 
von  Dr.  Gustav  Grünau  über:  Die  Medaillen  des  Bieler  Gymnasiums  an. 

«  Am  6.  November  1816  beschloss  die  Regierung  von  Bern,  der 
Stadt-  Biel  auf  eine  Probezeit  von  sechs  Jahren  die  nachgesuchte 
Bewilligung  zu  erteilen,  zur  Erleichterung  der  sich  dem  geistlichen 
Stande  widmenden  Jugend  ein  Gymnasium  zu  errichten.  Natürlich 
sollte  der  Besuch  nicht  auf  zukünftige  Geistliche  beschränkt  sein;, 
doch  war  damals  nur  diesen  eine  wissenschaftliche  Vorbildung  vor- 
geschrieben.   Die    feierliche   Eröftnung   des    Gymnasiums    fand    am 

15.  September  1817  statt;   der  regelmässige  Unterricht  begann  am 

16.  September  mit  42  Schülern. 

«  Alljährlich  am  Schulfest,  am  Tage  nach  den  Examen,  wurden 
Schulpreise  ausgeteilt;  im  Jahre  1818  wurden  Bücher  als  Prämien 
verteilt.  In  den  folgenden  Jahren  wurden  ausser  Bücherprämien  auch 
Medaillen  verliehen,  die  man  sich  von  Bern  kommen  Hess,  so  im 
Jahre  1824,  wo  sogenannte  bernische  Gärtnerpfennige  zur  Verteilung^ 
gelangten.  Ein  steifes  Zeremoniale  regelte  den  Gang  der  Preisver- 
teilung. Vom  Jahre  1826  an  Hess  Biel  auf  eigene  Kosten  durch  den 
Münzraeister  in  Bern  zwei  Medaillen  schlagen,  die  als  Prämien  zu 
steter  Erinnerung  an  besonderen  Fleiss  und  gute  Leistungen  dienen 
sollten,  «  zur  Aufmunterung  ». 

«  Der  zehnjährige  Bestand  des  Gymnasiums  gab  den  äusseren  Anlass 
zur  Anfertigung  eigener  Medaillen.  Eine  grössere  Medaille,  im  Werte 


—  337  — 

von  zwei  alten  Franken  (gleich  20  alten  Batzen),  wurde  als  erster 
Preis  verliehen  und  eine  kleinere,  ira  Werte  von  einem  alten  Franken 
(gleich  10  alten  Batzen),  als  zweiter  Preis.  Waren  drei  Preise  in 
einem  Fach  zu  vergeben,  so  gab's  grosse  Medaillen  für  den  ersten  und 
zweiten  Preis  und  eine  kleine  für  den  dritten.  Es  wurden  für  jedes 
Fach  Preise  verliehen,  auch  für  Zeichnen,  Schreiben  und  Turnen. 
Besonders  tüchtige  Gymnasiasten  errangen  sich  mehrere  Preise,  so 
Miescher,  der  nachmalige  berühmte  Medizinprofessor,  der  an  einem 
Feste  neun  Preise  errang.  Im  Jahre  1832  wurden  nur  Medaillen  ver- 
liehen, in  den  andern  Jahren,  von  1826-1836,  Medaillen  und  Bücher, 
im  Gesamtwerte  von  100  alten  Franken  pro  Jahr.  Das  Total  der 
angefertigten  Medaillen  ergibt  455  ;  zweifellos  sind  viele  verloren 
gegangen  oder  eingeschmolzen  worden  ;  denn  beide  Medaillen 
(besonders  aber  die  grössere)  sind  wertvoll.  Die  Zahl  der  ausgeteilten 
grossen  Medaillen  beträgt  ca.  150,  die  der  kleineren  ca.  300. 

«  Die  grössere  Medaille  wurde  von  Graveur  Grüner  gestochen;  sie 
zeigt  auf  der  Vorderseite  die  sitzende  Stadtgöttin,  mit  Füllhorn  in 
der  linken  Hand,  in  der  ausgestreckten  Rechten  einen  Lorbeerkranz 
haltend,  die  ganze  Figur  angelehnt  an  das  Stadtwappen  (zwei 
gekreuzte  Beile).  Umschrift  :  DAS  GYMNASIUM  VON  BIBL  1826. 
Auf  der  Rückseite,  innerhalb  eines  zur  Hälfte  aus  Lorbeerblättern, 
zur  Hälfte  aus  Eichenblättern  bestehenden  Kranzes  die  Inschrift  : 
DER  AUSDAUER  IHRE  KRONE. 

0  Die  kleinere  Medaille  zeigt  den  senkrecht  schraffierten  Schild  mit 
dem  Stadtwappen  und  die  Umschrift  :  DAS  GYMNASIUM  VON 
BIEL.  Die  Rückseite  ebenfalls  einen  Kranz  bildend,  halb  aus 
Eichen-,  halb  aus  Lorbeerblättern,  weisst  die  Inschrift  auf  :  DEM 
AUFSTREBENDEN  FLEISSE. 

«  Vom  Jahre  1837  an  wurden  an  der  zur  Sekundärschule  degra- 
dierten Anstalt  nur  noch  Bücherprämien  verliehen,  die  in  späteren 
Jahren  gänzlich  eingestellt  wurden. 

«  Der  Referent  legte  Originale  der  verschiedenen  besprochenen 
Medaillen  vor.  »  D'"  G.  Grünau. 

liC  nouveau   Musée   d'Art   et  d'Histoire 
à,   Cieuève. 

Le  15  octobre  1910,  les  autorités  municipales  de  Genève  ont  inau- 
guré le  nouveau  Musée  d'Art  et  d'Histoire,  récemment  construit  dans 
cotte  ville. 

KEVIE    MJ.M.    T.  XVI  22 


—  338  — 

Situé  à  l'orient  de  la  ville  haute,  sur  l'ancien  terrain  des  fortifica- 
tions, il  fait  face  à  l'Observatoire  et  se  trouve  compris  entre  les  rues 
Charles-Galland  et  de  Monnetier  et  entre  le  boulevard  Helvétique  et 
la  rue  des  Casemates.  L'édifice  forme  un  quadrilatère  régulier  d'une 
superficie  de  4400  m^,  cubant  106,000  mètres  avec  une  cour  intérieure 
de  840  m^.  11  a  coûté  3,000,000  de  francs  qui  ont  été  pris  sur  la  suc- 
cession de  M.  Charles  Galland,  généreux  donateur,  mort  le  12  mars  1901, 

Le  Musée  d'Art  et  d'Histoire  de  Genève  est  destiné  à  abriter  des 
collections  qui  se  trouvaient  jusqu'alors  disséminées  aux  quatre  coins 
de  la  ville.  Au  rez-de-chaussée  inférieur  se  trouvent  comprises  toutes 
les  salles  des  Arts  décoratifs  modernes  :  dentelles,  tissus,  émaux, 
céramique,  métaux  ouvrés,  art  du  bois,  estampes  et  bibliothèque.  Au 
rez-de-chaussée  supérieur,  on  trouve  les  antiquités  préhistoriques, 
égyptiennes,  phéniciennes,  chypriotes,  romaines,  barbares  et  du 
moyen  âge,  plusieurs  salons  des  temps  modernes  reconstitués,  collec- 
tions diverses,  salle  des  armures,  des  souvenirs  historiques,  de  la 
sculpture  moderne,  etc.  A  l'entresol,  sont  installés  les  bureaux  de 
l'administration,  le  cabinet  de  numismatique,  la  galerie  des  armures, 
les  étains  et  poteries  suisses.  L'épigraphie  sera  sans  doute  placée  dans 
la  cour,  sous  la  galerie  d'arcades  qui  fait  le  tour  du  bâtiment.  Le 
cabinet  de  numismatique  comprend  une  vaste  galerie  de  24  mètres  de 
long  sur  6  mètres  de  large  avec  cinq  fenêtres  au  nord-est.  Elle  est 
remarquablement  gardée  au  point  de  vue  des  vols,  mais  on  compren- 
dra, qu'à  cet  égard,  nous  ne  puissions  entrer  dans  le  détail.  Au  reste, 
le  bâtiment  du  Musée  abrite  un  poste  de  gendarmerie  et,  chaque  nuit, 
des  rondes  sont  faites  dans  tout  l'édifice. 

La  cérémonie  d'inauguration  réunissait  le  15  octobre  les  autorités 
municipales  de  Genève,  l'administration  du  Musée  et  environ  cinq  cents 
invités,  parmi  lesquels  M, le  D''  Lehmann,  directeur  du  Musée  national,  à 
Zurich,  des  membres  de  la  Commission  fédérale  des  Beaux-Arts,  de  la 
fondation  Gottfried  Keller  et  des  délégués  d'autres  musées,  entre  autres 
M.  Aloys  de  Molin,  conservateur  du  Musée  archéologique  de  Vaud. 

La  visite  du  Musée  a  duré  une  partie  de  l'après-midi  et  s'est  ter- 
minée par  une  réception  offerte  par  l'Administration  municipale  où 
plusieurs  discours  ont  été  prononcés.  Une  soirée  de  gala  au  théâtre  a 
clos  cette  intéressante  journée. 

Le  nouveau  Musée  d'Art  et  d'Histoire  réalise  pour  Genève  un  grand 
progrès,  en  mettant  en  valeur,  dans  un  lieu  unique,  des  collections 
jusqu'alors  mal  exposées.  Le  contenu  d'un  musée  local,  s'il  répond  à 


—  339  — 

8a  destination,  n'est  autre  chose  que  la  synthèse  de  l'histoire  d'un 
peuple  et  de  sa  civilisation.  Le  rôle  que  Genève  a  joué  dans  l'histoire 
de  la  pensée  moderne  la  rendait  digne  d'un  monument  semblable  qui 
sera  sûrement  une  attraction  pour  l'étranger  instruit.  Eug.  D. 

Toi  de  inoiLiiaies  à,  Milan. 

Dans  la  nuit  du  8  au  9  septembre  dernier,  un  vol  très  important  a 
été  commis,  à  Milan,  au  détriment  de  la  collection  municipale  du 
château  «  Sforzesco  ».  Des  malfaiteurs  se  sont  introduits  dans  la  salle 
contenant  la  magnifique  série  des  monnaies  milanaises  et  ont  emporté 
cent  quatre-vingt-huit  pièces,  toutes  en  or. 

L'on  n'a  encore  aucune  trace  des  voleurs,  de  sorte  qu'on  peut,  dès 
à  présent,  considérer  le  désastre  comme  irréparable,  car  au  nombre 
des  monnaies  soustraites  il  en  est  d'uniques  et  de  rarissimes. 

A  signaler  tout  particulièrement  parmi  celles-là  le  double-ducat  de 
Galéas  M.  Sforza  (Fr.  et  E.  Gnecchi,  Le  monde  di  Milano,  n°  2)  la 
pièce  de  six-écus  d'or  de  François  II  Sforza  (Gnecchi,  op.  cit.,  n°  2)  et 
cinq  monnaies  d'or  de  la  République  italienne  de  1802-1805. 

On  trouvera  du  reste  la  liste  complète  des  pièces  dérobées  dans  la 
Bivista  italiana  di  numismatica,  1910,  p.  407. 

Si  pour  leur  estimation  commerciale,  on  se  sert  de  l'ouvrage  de 
MM.  Gnecchi,  publié  en  1884,  on  arrive  à  la  somme  de  25,000  francs. 
Aussi  respectable  que  soit  celle-ci,  elle  est  encore  trop  faible  à  cause 
des  prix  qu'atteignent  actuellement  les  monnaies  milanaises. 

Quelque  temps  après  ce  déplorable  événement  l'on  a  tenté  également 
de  cambrioler  le  médaillier  de  la  Maison  carrée  de  Nîmes,  mais  là  au 
moins  les  voleurs  ont  dû,  fort  heureusement,  abandonner  la  partie,  la 
salle  se  trouvant  placée  sous  la  protection  d'un  gardien  qui  y  couche. 

Au  moment  où,  à  Genève,  nous  venons  d'inaugurer  notre  nouveau 
Musée  d'Art  et  d'Histoire,  les  expériences  fâcheuses  faites  à  Lausanne, 
à  La  Chaux-de-Fonds,  à  Milan  et  ailleurs  doivent  être  pour  nous  un 
sérieux  avertissement  '. 

Notre  série  de  monnaies  genevoises  qui,  grâce  aux  acquisitions  de 
ces  dernières  années,  est  aujourd'hui  hors  de  pair,  doit  être  mise  à 
l'abri  des  déprédations  toujours  possibles.  Peut-être  est-on  quelque 
peu  imprudent  en  exposant  aux  yeux  du  public  la  magnifique  suite  de 

'  Depuis  que  cet  article  a  été  écrit  nous  avons  appris  que  le  musée  de  Christiania 
a  aussi  reçu  la  visite  de  cambrioleurs.  Les  objets  et  les  monnaies  enlevés  valent  huit 
mille  couronnes. 


—  340  — 

inonnaies  d'or?  On  nous  répondra  sans  doute  que  c'est  pour  l'instruc- 
tion et  l'éducation  artistique  de  ce  même  public  ;  il  n'en  est  pas  moins 
vrai  que  la  vue  d'un  pareil  trésor  doit  tenter  et  fasciner  ceux  qui  ne 
vivent  que  de  rapines  et  d'expédients. 

Nous  ne  doutons  pas  que  les  autorités  de  qui  relèvent  ces  collec- 
tions, qui  sont  la  propriété  de  tous  les  citoyens,  n'aient  pris  toutes  les 
mesures  nécessaires  pour  les  protéger  contre  les  entreprises  des 
voleurs.  Lorsqu'on  voit  l'habileté  et  la  hardiesse  de  ces  gens-là,  on  con- 
çoit qu'aucune  précaution  ne  soit  de  trop.  C. 

Trouvaille  de  Miécourt  (Jura  Beruoi»^). 

Le  25  avril  1910,  en  creusant  des  tranchées  en  vue  d'établir  une 
canalisation  d'eau  pour  le  village,  dans  un  verger  planté  d'arbres  frui- 
tiers, à  un  endroit  situé  à  environ  30  mètres  de  distance  des  habi- 
tations, un  terrassier  italien  a  mis  au  jour  treize  pièces  d'or  et  cinq 
d'argent.  Pièces  d'argent  :  un  écu  de  Bâle-Ville  de  1639  et  un  autre 
de  1640;  deux  dickens  de  Bâle  1633  (variétés)  et  un  quart-d'écu  de 
France-Navarre  et  Béarn  de  1616. 

Les  pièces  d'or  sont  :  un  écu  d'or  au  soleil  de  Louis  XIII,  1636; 
deux  sequins  de  Venise,  l'un  du  doge  Girolamo  Priuli,  1559-1566,  et 
l'autre  du  doge  Leonardo  Donato,  1606-1612  :  un  ducat  de  Hongrie 
du  roi  Matthias  II,  1611;  un  florin  de  Gueldre,  1596;  un  demi-écu 
d'or  du  roi  de  France  Charles  VIII;  en  outre  sept  pièces  d'Espagne 
rognées,  doubles-pistoles,  pistoles  et  derai-pistoles  de  Philippe  III  et 
Philippe  IV.  Ce  petit  trésor,  qui,  comme  on  vient  de  le  voir,  renferme 
un  écu  de  Bâle  de  l'année  1640,  a  dû  être  enfoui  ou  perdu  lors  des 
troubles  des  dernières  années  de  la  guerre  de  Trente-ans,  qui  dévasta 
si  épouvantablement  le  Jura,  sûrement  après  l'incendie  du  village  de 
Miécourt  par  l'armée  suédoise  de  Bernard  de  Saxe- Weimar,  incendie 
qui  eut  lieu  au  mois  de  janvier  1639. 

Il  paraît  que  la  trouvaille  a  été  acquise  par  un  amateur  de  Porren- 
truy,  pour  la  somme  de  500  francs!  F"  D. 

Trouvaille  cl'Izeruore  (Aiu). 

En  septembre  dernier  on  a  déterré,  non  loin  de  l'église  d'Izernore, 
cent  vingt  et  un  deniers  des  évêchés  de  Genève  et  de  Lausanne  qui 
ont  été  déterminés  par  M.  F]mile  Chanel,  professeur  au  lycée  Lalande,. 
à  Bourg. 


—  341  — 

En  voici  la  description  telle  qu'il  l'a  adressée  en  octobre  1910  au 
ministre  de  l'Instruction  publique  (Comité  des  travaux  historiques  et 
scientifiques)  : 

É'vêché  de  Genève  (117  deniers). 

Les  cent  dix-sept  deniers  de  l'évêché  de  Genève  sont  anonymes.  Un 
d'entre  eux  est  attribuable  à  Gruy  de  Faucigny  (Demole  n"  175),  l'autre 
parait  avoir  pour  revers  une  croix  cantonnée  de  deux  S  couchés 
aux  1  et  4,  ou  d'un  S  et  d'un  annelet;  dans  ce  cas  ce  denier  rentrerait 
dans  la  catégorie  de  ceux  qui  suivent.  S'il  possède  y^  il  est  attribuable 
au  milieu  du  xii"  siècle. 

Deniers  dont  le  revers  est  formé  d'une  croix  cantonnée  d'un  S  et 
d'un  point  : 

S   PETRVS 

i^.    GENEVAS,   115  exemplaires. 

M.  Chanel  a  classé  ces  cent  quinze  deniers  d'après  la  forme  des  S. 

r^  type.  Le  premier  S  de  SANCTVS  et  l'S  de  PETRVS  sont  disposés 
de  la  sorte   an  PETRVon. 

2""^"  type.  Les  deux  S  en  question  sont  tournés  en  sens  inverse 
ç^  PETRVS  f+^. 

5"""  type.  Le  premier  S  est  tourné  comme  dans  le  premier  type, 
l'autre  comme  dans  le  deuxième,  on  PETRVc^. 

1"  type.  Tout  d'abord  quatorze  exemplaires  du  poids  moyen  0*'",9. 
Grènetis.  Tête  barbare  à  gauche  avec  un  a  entre  le  nez  et  le  front. 
Sur  le  crâne  est  figurée  une  petite  calotte  ou  une  tonsure,  laquelle 
correspond  toujours  à  la  croisette  de  la  légende. 

I^.  ^  (3'ENEVAf+^  rS  tourné  comme  les  S  du  deuxième  type. 
Croix  cantonnée  d'un  S  au  1  et  d'un  besant  au  4.  La  lettre  N  corres- 
pond au  besant  et  l'S  couché  à  l'S  qui  cantonne  la  croix. 

T^  variété.  L'S  de  GENEVAS  est  tourné  en  sens  contraire  on.  Deux 
exemplaires.  Poids  moyen  1  gr. 

^me  ^^ariété.  Les  deux  jambages  de  l'N  sont  très  larges  et  reliés  par 
un  trait  horizontal.  Trois  exemplaires.  Poids  moyen  1  gr.  En  tout 
dix-neuf  exemplaires. 

2'"^  type.  Les  trois  S  sont  tournés  ainsi  f+>,  mêmes  détails  que  dans 
le  premier  type.  Cinquante  et  un  exemplaires.  Poids  moyen  0'^'^,93. 


—  342  — 

T"  variété.  Les  trois  S  sont  encore  tournés  de  la  même  façon  mai» 
dans  les  deux  légendes  les  E  ont  cette  forme  lunaire  G.  Treize 
exemplaires.  Poids  moyen  1  gr. 

2^^  variété.  Les  trois  S  sont  toujours  tournés  de  la  même  façon, 
mais  l'E  de  Petrus  a  cette  foi'me  E  et  les  deux  E  de  Genevas  G- 
Cinq  exemplaires.  Poids  moyen  0'*'',09. 

5""  variété.  Les  trois  S  sont  tournés  de  la  même  façon,  mais  l'E  de 
Petrus  a  la  forme  lunaire  G,  le  premier  E  de  Genevas  la  même 
forme  lunaire  et  le  deuxième  la  forme  E-  Trois  exemplaires.  Poida 
moyen  0^'',9. 

^me  r^-dYiété.  Les  trois  S  toujours  tournés  de  la  même  façon,  l'E  de 
Petrus  a  encore  la  forme  lunaire,  mais  dans  Genevas,  c'est  le 
premier  E  qui  est  carré  et  le  deuxième  lunaire.  Deux  exemplaires. 
Poids  moyen  1  gr.,  faible.  En  tout  soixante-quatorze  exemplaires. 

3*""  type.  Au  droit  un  PETRVc+*.  Jambages  épais.  Dans  vingt 
et  un  exemplaires  l'S  de  Genevas  et  tourné  ainsi  c^*. 

Variété.  Dans  un  seul  exemplaire  l'S  de  Genevas  et  tourné  ainsi  op. 
Jambages  encore  plus  épais.  N  =  I~I,  A  =  2Ï.  Soit  en  tout  vingt-deux 
exemplaires. 

Évêché  de  Lausanne  (4  deniers). 

*  SE  DES  LAVSANNE  (les  deux  N  et  E  liés).  Temple  à 
quatre  colonnes  surmonté  d'une  croix,  laquelle  est  en  même  temps 
la  croisette  entre  les  deux  mots.  Entre  les  colonnes,  au  milieu,  une 
petite  croix  laissant  deux  colonnes  à  droite  et  à  gauche  ;  au  dessous 
deux  barres  ou  degrés  et  au  dessus  encore  trois  annelets. 

^.  >b  CIVmS  (T  et  A  liés)  EQSTRIV  :  Au  centre  croix 
pattée.  Ces  quatre  deniers  ont  pour  poids  moyen  1  gr.;  ils  semblent 
se  rapporter  à  la  fin  du  xiu"  siècle  et  se  divisent  en  deux  variétés. 

i™  variété.  Un  exemplaire.  La  toiture  du  temple  fait  corps  avec 
l'entablement.  Bonne  frappe.  C'est  le  numéro  2210  de  la  collection  du 
D'"  Strœhlin,  mais  plus  beau  encore,  semble-t-il. 

^™''  variété.  Trois  exemplaires.  La  toiture  du  temple  est  séparée  de 
l'entablement.  Un  exemplaire  est  bien  frappé  sur  les  deux  faces;  un 
deuxième  ne  l'est  bien  qu'au  revers  et  enfin  le  troisième  est  d'une 
frappe  négligée,  numéro  2214  de  la  collection  Strœhlin.  F^  D. 


343 


Une  plaquette  artistique. 

La  belle  plaquette  que  MM.  Holy  frères  de  Saint-Imier  viennent  de 
frapper  à  l'occasion  de  la  récente  visite  du  chef  d'État  français, 
M.  Fallières,  à  M.  Robert  Comtesse,  président  de  la  Confédération,  et 
dont  nous  soumettons  le  cliché  aux  lecteurs  de  la  Revue,  est  de  celles 
qui  arrêtent  l'œil  et  fixent  l'attention. 

Sobre  d'allures,  originale  de  contours,  elle  décèle  des  qualités  de 
conception  et  d'exécution  qui,  certainement,  la  feront  apprécier  des 
connaisseurs. 


Au  droit,  les  bustes  des  chefs  des  deux  États,  surmontés  de  la  croix 
fédérale  rayonnante,  avec  le  mot  «Pax»,  plus  bas,  l'écu  lauré  de  la 
République  française. 


—  344  - 

Au  revers,  encadrée  de  lierre,  la  dédicace  qu'agrémente  un  quatrain 
du  poète  jurassien  et  neuchâtelois  Charles  Neuhaus. 

Cette  jolie  plaquette  complétera  les  séries  intéressantes  des  collec- 
tionneurs avisés.  F.  B.-B. 

lie  Naloii  international  de  la  Médaille  en  1910. 

Nous  apprenons  avec  plaisir  que  M.  Hans  Frei,  graveur,  a  obtenu 
une  médaille  d'argent  au  salon  international  de  la  Médaille,  organisé 
à  Bruxelles  en  1910,  par  le  gouvernement  belge,  sous  la  direction  de 
MM.  Buis,  de  Witte  et  Tourneur. 

* 
*       * 

Das  5.  Heft  der  Mitteilungen  des  historischen  Vereins  des  Kantons 
Solothurn  enthält  eine  Arbeit  von  Johann  Mösch,  Pfarrer  in  Ober- 
dorf, über  :  Die  solothurnische  Volksschule  vor  1830,  I.  Bändchen  : 
Die  solothurnische  Volksschule  von  ihren  Anfängen  bis  zum  Bauern- 
kriege (1500-1653)  mit  9  Faksimiles  (Solothurn,  Verlag  der  Buch- 
druekerei  C.  Gassmann,  1910).  Darin  findet  sich  im  zweiten  Anhang, 
S.  177-180,  eine  Münzverwandlungstabelle  nach  der  Aritmetica  des 
deutschen  Schulmeisters  Wilhelm  Schey  von  Solothurn,  vom  Jahre 
1600,  die  Münzen  zu  Bern,  Solothurn  und  Basel  betreffend,  welcher 
der  Herausgeber  ein  Verzeichnis  von  Lebensmittelpreisen  und  Arbeits- 
löhnen unter  dem  Titel  Geldwert  beifügt.  E.  H. 

* 

Nous  apprenons  que  M.  Otto  Helbing,  à  Munich,  se  retire  des  affaires 
après  une  longue  et  utile  carrière  consacrée  au  commerce  numisma- 
tique. La  maison  est  reprise  par  MM.  Henri  et  Maurice  Hirsch,  sous  la 
raison  sociale  Otto  Helbing  Nachfolger,  dont  le  siège  sera,  comme 
précédemment,  13,  Maximilianstrasse,  Munich. 

* 

Dans  sa  séance  du  7  décembre  1910,  le  Comité  de  la  Société  suisse 
de  numismatique  a  décidé  de  faire  figurer  la  liste  des  publications 
périodiques  reçues  par  la  société  dans  le  Catalogue  des  publications 
périodiques  que  reçoivent  les  bibliotlièqucs  suisses.  Cela  permettra  aux 
membres  de  notre  société,  par  l'entremise  de  notre  bibliothécaire,  de 
recevoir  communication  à  domicile  des  publications  périodiques  reçues 
par  les  diverses  bibliothèques  suisses. 


—  345  — 

Découverte  d^uii  trésor  à  Sauf  Ambrogio 
di  ISusa  (Piémont). 

Il  a  été  découvert  dernièrement  près  de  Sant'  Ambrogio  di  Susa 
un  trésor  important  composé  de  quatre-vingts  monnaies  d'or  et  de 
trente  couverts  d'argent.  Les  monnaies  d'or  sont  de  1776,  1786,  1789, 
1790,  à  l'effigie  de  Victor-Amédée  III,  roi  de  Sardaigne.  Sur  le  recto, 
elles  portent  toutes  l'inscription  :  Vie.  Am.  D.  G.  Rex.  Sardinien.,  Dux 
Sabaud.  princ.  pedem. 

Les  monnaies  et  les  couverts  étant  en  très  bon  état  de  conservation, 
on  peut  supposer  que  l'enfouissement  a  eu  lieu  à  la  fin  du  xviii"  ou  au 
commencement  du  xix"  siècle  et  que  ce  trésor  constitue  soit  le  résultat 
d'un  vol,  soit  un  patrimoine  mis  à  l'abri  des  révolutions  et  du  pillage. 

Le  trésor  de  Sant'  Ambrogio  qui,  dans  son  ensemble,  représente  une 
certaine  valeur,  a  malheureusement  été  complètement  dispersé.  Il 
serait  cependant  à  souhaiter  que  quelques-unes  des  belles  monnaies 
d'or  qui  le  composaient  puissent  être  conservées  au  Musée  de  Suse 
pour  enrichir  la  collection  numismatique  en  ce  qui  concerne  la  série 
de  Savoie. 

(Communiqué  par  M.  G.  Cerrato.) 


BIBLIOGRAPHIE 


Lodovico  Laffranchi.    Contributo  al  «  corpus  »   delle  falsificasioni. 

Milano,    1908,    br.  in-8  de  4  p.,   extr.   du  Bollettino    üaliano   di 

niimismatica  e  di  arte  della  medaglia,  1908. 

Chacun  sait  que  la  florissante  industrie  du  truquage  des  médailles 
antiques  sévit  particulièrement  en  Italie  ;  on  n'ignore  pas  non  plus 
que  les  dupés  ne  sont  pas  toujours  des  apprentis  en  numismatique, 
mais  quelquefois  tel  conservateur  de  musée  en  renom  enchanté 
d'entrer  en  possession  d'une  très  grande  rareté  ou  mieux  encore  d'une 
inédite. 

^Naturellement  les  pièces  truquées  ne  le  sont  que  parce  que,  dans 
leur  nouvelle  condition,  elles  obtiennent  une  réelle  valeur  marchande, 
comme  c'est  le  cas  pour  celles  qui  ont  fait  mettre  la  plume  à  la  main 
de  M.  L.  Laffranchi. 

Son  très  instructif  travail  nous  fait  connaître  un  certain  nombre 
de  monnaies  habilement  fraudées  qui  ont  toutes  passé  en  ventes 
publiques,  ce  sont  :  un  grand  bronze  de  Pertinax  au  revers 
CONSECRATIO,  un  de  Caracalla  au  même  revers,  un  autre  avec 
INDVLGENTIA  AVGG  lî^  CART,  un  de  Maximien  César  avec 
VICTORIA  AVGYSTORVM,  un  petit  bronze  de  Valens  tyran  au 
revers  lOVI  CONSERVATORI  AVGG,  etc.,  etc.  La  pièce  authen- 
tique est  estimée  par  Cohen  à  500  francs. 

Par  l'énoncé  de  ce  chiffre,  on  voit  ce  que  peut  procurer  le  métier, 
tout  ce  qui  sera  fait  pour  l'entraver  est  à  encourager  ;  on  ne  peut  donc 
qu'applaudir  à  de  semblables  publications.  Ce  moyen  est  cependant 
insuffisant,  car,  pour  qu'il  fût  efficace,  il  faudrait  que  toutes  les  fois 
qu'un  faussaire  chei'che  à  placer  sa  marchandise,  il  tombe  sur  un  fin 
connaisseur  qui  le  démasque.  Ce  qui  est  à  désirer,  c'est  que  la  loi 
punisse  cette  sorte  de  malfaiteurs  à  l'égal  du  voleur.  L  R. 


—  347  — 

Paul  Bordeaux.  Documents  monétaires  concernant  les  quatre  dépar- 
tements réunis  de  la  rive  gauche  du  Rhin.  Bruxelles,  Goemaere, 
1908,  br.  in-8  de  63  p.  avec  1  fig.  et  1  pi.  (Extr.  de  la  Bévue  belge 
de  numismatique,  n°^  1,  2  et  3  de  1908.) 

Cette  brochure  est  la  suite  des  études  de  l'auteur  sur  la  circulation 
du  numéraire  dans  les  départements  français  créés  sur  la  rive  gauche 
du  Rhin,  à  la  suite  du  traité  de  Campo-Formio.  M.  Bordeaux  y  étudie 
successivement  la  suppression  du  papier-monnaie,  la  circulation  des 
espèces  françaises,  brabançonnes,  régionales  et  étrangères,  l'application 
des  lois  monétaires  par  les  officiers  de  police  et  de  sûreté,  enfin  les 
progrès  de  la  circulation  du  numéraire  français  jusqu'au  retour  des  pays 
annexés  du  Rhin  à  leur  ancienne  nationalité.  Tous  les  faits  relatés  par 
l'auteur  sont  soigneusement  déduits  de  circulaires,  décrets  et  arrêtés 
conservés  dans  les  dépôts  d'archives  de  Mayence. 

Les  divers  documents  produits  dans  le  cours  de  cette  exposition 
offrent  une  lecture  fort  attachante.  Ils  jettent  un  jour  parfois  singulier 
sur  l'application  des  principes  économiques  en  usage  à  l'époque.  Il  est 
regrettable  que  le  génie  de  Xapoléon  n'ait  pas  su  procurer  à  ces  popu- 
lations du  Rhin,  si  sympathiques  en  somme  au  régime  français,  des 
facilités  d'échange  monétaire,  dont  la  France  elle-même  eût  retiré  un 
grand  profit.  Ern.  L. 

Paul  Bordeaux.  Ij  origine  du  différent  monétaire  B  de  Vatelier  de 
Bourges.  Paris,  C.  Roi  lin  et  Feuardent,  1908,  br.  in-8  de  45  p. 
avec  fig.  (Extr,  de  la  Bévue  numismatique  française.^  1908.) 
Le  diflTérent  monétaire  B  apparaît  sur  les  agnels  d'or  fin  frappés  en 
exécution  d'une  ordonnance  du  roi  de  France,  Charles  IV,  en  date  du 
20  février  1321  (1322  nouv.  style).  Cette  lettre  figurait  au  dessous  du 
chiffre  du  roi  :  KLREX,  inséré  aux  pieds  de  l'agneau  pascal  nimbé, 
qui  occupe  le  champ  du  droit  de  cette  espèce  de  monnaie.  Ensuite  de 
deux  autres  ordonnances  du  même  roi  (1326  n.  s.),  le  même  différent 
reparaît  sur  des  royaux  d'or  et  sur  des  oboles  mailles  blanches,  où  il 
prend,  dans  les  royaux,  la  forme  d'un  petit  B  avant  le  nom  du  roi, 
dans  les  oboles  celle  d'un  B  placé  au  milieu  de  ce  nom.  Sous  Philippe  VI, 
successeur  de  Charles  IV,  la  même  lettre  se  rencontre,  avant  le  nom 
du  roi,  sur  des  royaux  d'or,  avec  ou  sans  un  point  qui  surmonte  la  haste 
du  B(BPb'Sou  BPb'S). 

Quelle  est  la  signification  de  ce  sigle  ?  M.  Bordeaux  ne  peut  y  voir 
un  simple  signe  d'émission;  il  y  reconnaît  au  contraire  un  différent 
permanent  d'atelier,  celui  de  Bourges,  un  des    plus  importants  de 


—  348  — 

France.  Le  monnayeur  de  cet  atelier,  par  imitation  sans  doute  de  ce 
qui  se  pratiquait  dans  le  duché  d'Aquitaine,  soumis  aux  Anglais,  aurait 
introduit  cette  coutume,  comme  elle  était  établie  à  Agen,  à  Bordeaux, 
à  Figeac,  Guiche,  Limoges,  Poitiers,  La  Rochelle,  Dax,  Lectoure  et 
Bergerac,  dont  les  monnaies  portent  chacune  l'initiale  du  nom  de  leur 
atelier.  Le  monnayeur  de  Bourges  serait  ainsi  le  premier  qui  ait  pris 
en  France  l'initiative  de  distinguer  ses  produits,  en  suivant  l'exemple 
des  ateliers  aquitains.  Remarquons  aussi  que  pendant  la  guerre  de 
Cent-ans,  la  monnaie  de  Bourges  est  la  seule,  en  France,  dont  la  pre- 
mière lettre  soit  un  B. 

L'auteur  n'a  pas  de  peine  à  démontrer  que  cette  lettre  ne  peut  s'ap- 
pliquer à  la  ville  de  Bruges,  en  Belgique.  E.  L. 

A.  Blanchet.  Chronique  de  numismatique  celtique.  Paris,  libr.  Honoré 
Champion,  1909,  br.  in-8  de  9  p.  (Extr.  de  la  Revue  Celtique^  1909.) 
Les  monnaies  celtiques  offrent  un  champ  d'étude  si  vaste,  elles  sont 
•encore  si  mal  connues,  qu'il  est  peut-être  prématuré,  à  l'heure  qu'il 
est,  de  tirer  en  ce  qui  les  concerne  de  trop  absolues  déductions.  C'est 
ce  dont  l'auteur  de  cette  Chronique  semble  être  persuadé,  quand  il  fait 
passer  au  crible  d'une  critique  sévère  toute  affirmation  non  suffisam- 
ment appuyée  de  preuves.  Et  nous  pensons  qu'en  agissant  ainsi  il 
mérite  toute  approbation.  Mais  M.  Blanchet  lui-même  n'est-il  pas  en 
contradiction  avec  sa  méthode,  quand  il  nie  l'existence  de  monnaies 
helvètes,  sous  prétexte  que  le  peuple  qui  les  aurait  frappées  a  passé 
un  temps  trop  court  sur  le  sol  de  la  Suisse  actuelle?  Nous  signalons 
ce  point  important  à  l'attention  des  chercheurs  et  à  leur  sérieux 
examen.  E.  L, 

A.  Blanchet.  La  jambe  humaine  de  Sinope.  S.  1.  n.  d.  Br.  in-8  de  5  p. 

H  existe,  en  deux  exemplaires,  dont  l'un  est  au  Cabinet  de  France, 
l'autre,  à  légende  plus  nette,  en  possession  de  l'auteur,  une  monnaie  de 
Sinope  en  Paphlagonie,  qui  représente,  au  revers,  une  jambe  humaine 
surmontée   d'une  tête  de   taureau,  avec,  au  pied,  un  autel  allumé. 

Cet  autel  semble  indiquer,  en  effet,  qu'il  s'agit  ici  d'un  dieu.  L'au- 
teur, examinant  tour  à  tour  un  certain  nombre  d'hypothèses,  voit  dans 
cette  jambe  à  tête  de  taureau  l'emblème  de  Dionysos,  fils  de  Zeus  et 
de  Sémélé,  que  le  maître  du  ciel  enferme  dans  sa  cuisse  sitôt  après  sa 
naissance.  Le  taureau  était  d'ailleurs  la  forme  matérielle  sous  laquelle 
ce  dieu  se  manifestait  et  l'on  a  des  images  de  Dionysos  sous  la  figure 
■de  cet  animal.  E.  L. 


—  3i<)  — 

Georges  Cumont.  Encore  quelques  vases  de  type  saxon  trouvés  dans  les 
cimetières  francs  d' Anderlecht  (près  Bruxelles)  et  d' Har^nignies 
(Hainaut).  —  Jeton  bruxellois  de  la  première  moitié  du  xiv"  siècle^ 
aux  armes  d'Henri  Bursere.  Bruxelles,  1909,  br.  in-8  de  18  p.  avec 
fig.  dans  le  texte.  (Extr.  des  Annales  de  la  Société  d' archéologie  de 
Bruxelles,  t.  XXII.) 

Ce  tirage  à  part  est  formé  de  deux  notices,  l'une  concernant  l'archéo- 
logie, l'autre  la  numismatique.  La  première  se  rapporte,  en  effet,  à  des 
vases  saxons  qui  ne  se  rencontrent  que  très  rarement  dans  les  cime- 
tières francs  de  la  Belgique.  Les  collections  des  villes  principales  du 
pays  n'en  renferment  môme  pas,  les  seuls  découverts  jusqu'ici  étant 
déposés  dans  les  musées  particuliers  ou  publics  de  Bruxelles. 

Une  question  que,  de  prime  abord,  on  se  pose  en  les  examinant,  est 
la  suivante  :  ont-ils  été  importés  ou  ont-ils  été  fabriqués  dans  le  pays 
par  des  Saxons  faisant  partie  de  troupes  franques.  C'est  encore  là  une 
de  ces  questions  qu'en  tous  pays  l'archéologue  est  appelé  à  se  poser  et... 
à  ne  pas  résoudre.  Cependant  le  célèbre  savant  anglais  sir  John  Evans 
déclarait  qu'ils  n'étaient  pas  anglo-saxons. 

Précédemment  M.  Cumont  avait  décrit  (voir  :  Annales  de  la  Société 
d'archéologie  de  Bruxelles,  t.  XXI,  p.  138)  cinq  de  ces  vases;  il  en 
ajoute  aujourd'hui  six  trouvés  dans  le  cimetière  d'Anderlecht  et  six 
autres  provenant  de  celui  d'Harmignies.  Ces  dix-sept  vases  sont  les 
seuls  du  type  saxon  que  l'on  connaisse  en  Belgique,  ils  sont  tous  faits 
sans  l'aide  du  tour;  quelques-uns  ne  sont  pas  dépourvus  d'élégance; 
leur  décoration  est  primitive,  elle  consiste  en  petites  croix  placées 
dans  un  certain  ordre  ou  en  lignes  formant  des  dessins  géométriques 
plus  ou  moins  réguliers. 

Le  jeton  d'Henri  Bursere  dont  il  est  question  dans  la  courte  note 
(jui  termine  la  brochure  est  une  pièce  anépigraphe.  Elle  n'a  pu  être 
identifiée  que  grâce  aux  armoiries  qui  y  sont  représentées  et  qui  se 
voient  aussi  au  bas  des  chartes  que  cet  échevin  de  Bruxelles  a  scellées 
pendant  les  années  1319,  1320,  1326  et  1338.  C. 

Comm'  A.  Babut.  Quelques  mots  sur  les  jetons  et  la  médaille  des  Caisses 
d'escompte  sous  l'ancien  régime.  Mâcon,  1909,  br.  in-8  de  7  p.  (Extr. 
des  Procès-verbaux  de  la  Société  française  de  numismatique,  1909.) 
—  Les  Caisses  d'escompte  sous  l'ancien  régime.  Chalon-sur-Saône, 
1909,  br.  gr.  in-8  de  31  p.  avec  2  pi.  (Extr.  de  la  Gazette  numisma- 
tique française,  1909.) 

L'une  de  ces  brochures  renferme  le  procès-verbal  de  la  communica- 
tion que  fit  M.  A.  Babut  à  la  Société  française  de  numismatique  sur  lea 


—  350  — 

•caisses  d'escompte  et  sur  les  monuments  métalliques  qu'elles  nous  ont 
laissés.  Nous  ne  nous  en  occuperons  pas  autrement,  l'autre,  de  beau- 
coup plus  développée,  roulant  sur  le  même  sujet  et  contenant  toute  la 
substance  de  la  première. 

Après  l'effondrement  de  la  banque  de  Law,  survenu  en  1720,  aucun 
grand  établissement  financier  ne  fut  créé  à  Paris  jusqu'en  1767,  où 
Louis  XV  sur  l'avis  de  son  Conseil  d'Etat  pensant  «  qu'il  serait  avan- 
tageux à  son  Etat  et  à  la  sûreté  du  service  de  banque  »  créa  une  Caisse 
d'escompte. 

Malgré  les  excellents  principes  sur  lesquels  elle  fut  établie,  malgré 
la  protection  royale  manifestée  à  réitérées  fois  et  de  diverses  manières 
le  succès  ne  vint  pas  couronner  le  zèle  des  financiers  qui  avaient  été 
mis  à  sa  tête.  Le  souverain  dut  signer  l'arrêt  de  suppression  de  la 
caisse  un  peu  plus  de  deux  ans  après  sa  fondation. 

Ainsi  que  les  autres  administrations  royales,  cette  caisse  eut  ses 
jetons;  gravés  par  Benj.  Duvivier,  ils  portent  les  dates  de  1767,  1768. 
Ils  sont  devenus  assez  rares. 

Quelques  années  plus  tard  nous  assistons  à  la  création,  par  de  sim- 
ples particuliers,  d'une  nouvelle  Caisse  cVescompte.  Détail  à  noter 
pour  nous  autres  Genevois  :  ce  fut  un  des  nôtres  nommé  Panchaud 
qui  rédigea,  en  1776,  les  statuts  de  cette  banque  qui  était  une  société 
en  commandite. 

M.  Babut  donne  de  nombreux  détails  sur  sa  constitution,  sur  la 
manière  dont  elle  fonctionnait  et  sur  le  genre  d'affaires  qu'elle  traitait. 
Il  nous  apprend  qu'à  de  fort  médiocres  débuts  avait  succédé  une  situa- 
tion prospère,  de  telle  sorte  que  par  l'effet  de  l'article  2  de  ses  statuts 
elle  rendit  de  signalés  services  au  commerce  de  la  France  pendant  les 
années  troublées  de  la  fin  du  xviii"'  siècle.  En  1781,  cette  situation 
était  si  florissante  que  JSTecker,  le  célèbre  ministre  des  finances  de 
Louis  XVI,  en  fait  l'éloge  dans  son  Compte  rendu  au  roi. 

Toutefois  la  caisse  se  trouvait  alors  au  moment  de  sa  plus  grande 
prospérité;  à  partir  de  cette  époque  et  par  suite  delà  crise  que  traver- 
sait la  France,  elle  connut  les  insuccès.  Puis  l'Etat  se  mêla  de  ses 
affaires,  si  bien  que,  de  banque  privée  qu'elle  était,  elle  devint,  en 
1790,  une  caisse  de  l'Etat.  Sa  suppression  fut  décidée  par  la  Conven- 
tion le  24  août  1793;  sa  liquidation  fut  laborieuse  car  elle  ne  se  ter- 
mina qu'en  1807. 

Cet  établissement  financier  a  laissé  un  certain  nombre  de  monu- 
ments métalliques.  C'est  d'abord  une  médaille  de  0'",055  gravée  par 


—  351  — 

B.  Duvivier  et  destinée  à  récompenser  les  services  qu'on  lui  rendait; 
c'est  ensuite  une  série  de  trois  jetons.  L'un  est  anonyme,  le  deuxième 
est  l'œuvre  de  P.  Lorthior,  ils  sont  antérieurs  à  l'année  1781,  date  à 
laquelle  la  société  obtint  le  droit  d'armoiries.  Quant  au  troisième,  pos- 
térieur à  cette  année,  il  est  dû  au  burin  de  Jean-Nicolas  Branche  et  est 
déjà  connu  par  l'étude  que  M.  Babut  a  consacrée  à  cet  artiste. 

Pour  compléter  son  travail  l'auteur  renseigne  le  lecteur  sur  les  dif- 
férents billets  émis  par  la  Caisse  d'escompte.  H.  C. 

Commandant  A.  Babut.  Une  nouvelle  œuvre  du  (jrcweur  Jean-Nicolas 
Branche.  —  Le  sceau  du  prince  Louis- Josejih  de  Bourhon-Condé 
(1736-1818).  Chalon-sur-Saône,  1910,  br.  gr.  in-8  de  6  p.  avec  fig.  dans 
le  texte.  (Extr.  de  la  Gasette  numismatique  française.,  1910.) 
M.  Babut,  à  qui  l'on  doit  déjà  la  connaissance  de  deux  œuvres  de 
Jean-Nicolas  Branche,  graveur  de  la  fin  du  xviii^  siècle,  qu'il  ne  faut 
pas  confondre  avec  son  homonyme  Louis-François,  en  publie  aujour- 
d'hui une  troisième.  Il  s'agit  ici,  ainsi  que  le  titre  du  travail  l'indique, 
d'un  sceau  du  prince  Louis-Joseph  de  Bourbon-Condé,  né  à  Chantilly 
en  1736,  mort  à  Paris  en  1818,  et  qui  se  distingua  pendant  la  guerre 
de  Sept-ans. 

Ce  sceau  qui  fait  partie  de  la  collection  de  M.  R.  Richebé  présente 
les  armoiries  du  prince  entourées  de  colliers  de  divers  ordres,  le  tout 
posé  sur  un  faisceau  de  douze  drapeaux. 

Banal  dans  son  ensemble,  ce  sont  ces  colliers  et  surtout  la  présence 
des  drapeaux  sur  lesquels  est  posé  l'écu,  qui  le  rend  intéressant. 

Ces  emblèmes  militaires  ont  été  identifiés;  ce  sont  les  drapeaux 
d'ordonnance  des  régiments  d'infanterie  placés  successivement  sous 
les  ordres  du  prince.  A  leur  propos,  l'auteur  donne  d'instructifs  détails 
sur  les  drapeaux  de  cette  époque.  Ils  étaient  alors  loin  d'avoir  l'uni- 
formité que  nous,  leur  connaissons  aujourd'hui.  H.  C. 

A.  Blanchet.  Une  nouvelle  théorie  relative  à  V expédition  des  Cimbres 
en  Gaule.  Examen  et  réfutation.  Bordeaux,  Feret  et  fils,  éditeurs, 
br.  in-8  de  26  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  {Revue  des  Études  ancien- 
nes^ t.  XII,  n"  1,  janvier-mars  1910.) 

Comme  l'indique  le  sous-titre  de  cette  brochure,  nous  avons  ici  une 
analyse  et  une  critique  serrée  du  mémoire  de  M.  Robert  Forrer  (paru 
en  août  1908)  sur  la  trouvaille  des  statères  d'or  de  Tayac-Libourne 
(réimprimé  dans  l'ouvrage  intitulé  Keltische  Numismatilc  der  Bhein- 
nnd  Donaulande.,  Strassburg,  1908,  dont  la  Revue  suisse  de  numisma- 
tique  a  donné  un  résumé  en  1909). 


—  352  — 

M.  Forrer  expliquait  la  composition  du  trésor  de  Tayac  et  sa  pré- 
sence dans  une  contrée  (la  Gironde)  relativement  très  éloignée  des 
lieux  d'origine  des  pièces  qui  le  composent,  par  l'expédition  des  Cim- 
bres  en  Graule  et  l'anéantissement  de  ce  peuple,  par  Marius,  101  ans 
avant  Jésus-Christ.  M.  A.  Blanchet  réfute  ces  conclusions,  et  en  arrive, 
sur  cette  question,  à  une  solution  infiniment  moins  brillante  et  sédui- 
sante :  «  Ce  n'est  pas,  dit-il  prudemment,  le  trésor  de  guerre  d'un  clan 
«  de  barbares,  dont  les  combattants  n'étaient  pas  à  la  solde  d'aucun 
«  chef;  c'est  plutôt  la  bourse  de  quelque  marchand  ou  la  fortune  de 
«  quelque  agriculteur  ou  chef  de  paf/iis.  » 

Il  nous  semble  qu'il  y  a  là  matière  propre  à  exercer  la  sagacité  de 
quelque  chercheur  patient.  E.  L. 

Vicomte  Baudoin  de  Jonghe.  Les  déformations  successives  des  types 

sur  les  statères  d'or  atrébates.  Bruxelles,  1910,  br.  in-8  de  9  p.  avec 

1  pi.  (Extr.  de  la  Revue  belge  de  numismatique,  1910.) 

Les  pièces  qui  font  l'objet  de  ce  mémoire  se  trouvent  toutes  dans 

la  collection  de  M.  de  Jonghe.  Forgées  par  les  Atrébates,  peuplade 

gauloise  qui  habitait  une  partie  des  territoires  actuels  de  la  Belgique 

et  de  la  Hollande,  elles  ont  pour  prototype  le  gracieux  statère  d'or 

de   Philippe   II,   roi    de   Macédoine   (359-336    av.    J.-C),    qui    était 

abondamment  répandu   dans  toute   la  Gaule.    A  quelle  cause    cela 

était-il  dû? 

L'auteur  indique  les  deux  hypothèses  par  lesquelles  on  a  cherché  à 
expliquer  le  fait. 

Quoi  qu'il  en  soit,  cette  monnaie  grecque  servit  d'abord  de  numé- 
raire aux  populations  gauloises;  elle  fut  imitée  d'une  façon  approxima- 
tive d'abord,  puis  dégénérant  de  plus  en  plus;  à  mesure  que  les  années 
s'écoulaient,  la  copie  finit  par  ne  plus  ressembler  du  tout  au  modèle 
original. 

L'espace  de  temps  entre  les  déformations  successives  du  type  a  dû 
être  d'une  certaine  longueur  impossible  à  préciser;  en  revanche  on 
remarque  que  cette  dégénérescence  amène  avec  elle  une  diminution 
du  poids.  H.  C. 

Alphonse  de  Witte.  Une  médaille  religieuse  de  Notre-Dame  d'Alsem- 
berg.  Bruxelles,  1910,  br.  ia-8  de  7  p.  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr. 
de  la  Bévue  belge  de  numismatique,  1910.) 
A  propos  de  cette   petite    médaille  de  pèlerinage  à  Notre-Dame 

d'Alsemberg,  M.  de  Witte  donne  quelques  détails  sur  l'érection  de  ce 


—  353  — 

sanctuaire  et  sur  les  nombreuses  légendes,  naïves  ou  poétiques,  qui  en 
entourent  la  fondation. 

Selon  l'une  d'elles  ce  serait  sainte  Elisabeth  de  Hongrie  qui,  en 
1230,  en  aurait  jeté  les  fondements.  C. 

William  John  Hocking.  Catalogue  of  the  coins,  toîcens,  medals,  dies 

and  seals  in  the  Museum  ofthe  Royal  mint.  London,  1906  and  1910, 

2  vol.  in-8  de  460  et  318  pp. 

Voilà  un  catalogue  comme  il  faudrait  que  toutes  les  collections  en 
eussent  un. 

Consacré  aux  nombreux  monuments  rassemblés  au  Musée  de  la 
Monnaie  de  Londres,  il  a  ceci  de  particulier,  de  se  rapporter  pres- 
que uniquement  à  des  pièces  frappées  dans  cet  établissement  officiel. 

Le  premier  des  volumes  dont  il  se  compose  concerne  soit  la  remar- 
quable collection  de  monnaies,  soit  ces  jetons  commerciaux  que  les 
Anglais  nomment  tokens. 

A  côté  de  la  longue  série  de  monnaies  qui  va  du  plus  haut  moyen 
âge  jusqu'au  règne  de  Victoria  et  qui  ne  comprend  pas  moins  de  deux 
mille  quatre  cent  trente-deux  numéros,  nous  avons  encore  là  une  liste 
complète  des  monnaies  anglo-hanovriennes,  celles  des  frappes  spé- 
ciales à  l'Ecosse  et  à  l'Irlande,  de  même  que  celles  des  pièces  desti- 
nées aux  nombreuses  possessions  et  colonies  de  l'Angleterre,  que  ce 
soit  pour  Gibraltar  ou  Jersey,  Java  ou  Sarawak,  la  Côte  d'or  ou  la 
Nouvelle-Ecosse. 

Indépendamment  de  toutes  ces  pièces  on  trouvera  ici  la  description 
de  nombreux  tokens  frappés  généralement  en  cuivre  par  des  associa- 
tions commerciales  ou  des  négociants.  Ces  jetons  étaient  destinés  à 
parer  à  la  pénurie  de  numéraire. 

Dès  1817  ils  furent  interdits  par  acte  du  Parlement.  Ils  ne  disparu- 
rent complètement  de  la  circulation  que  sous  la  menace  de  pénalités, 
mais  surtout  par  l'effet  d'un  monnayage  d'or  et  d'argent  plus  abondant. 

Une  autre  collection,  passablement  fragmentaire  celle-ci,  qui  est 
inventoriée  dans  ce  volume,  est  celle  du  numéraire  étranger  frappé  à  la 
Monnaie  de  Birmingham. 

Pour  compléter  ces  richesses  il  convient  encore  d'ajouter  des  pièces 
romaines  émises  ou  à  Colchester  ou  à  Londres  par  Dioclétien,  Maxi- 
mien Hercule,  Carausius,  Allectus,  Constance  (-hlore,  Licinius,  Cons- 
tantin I,  Fausta,  Crispin  et  Constantin  H. 

Cette  simple  énumération  donne  une  idée  des  trésors  conservés  au 

HKVIE    NU.M.    T.    XVI  -•' 


—  354  — 

Musée  de  la  Monnaie  de  Londres,  et  l'on  ne  peut  qu'admirer  la  patiente 
érudition  qu'il  a  fallu  pour  en  mener  à  bien  l'inventaire. 

La  même  réflexion  s'applique  également  au  second  volume,  qui  est 
consacré  aux  médailles  et  aux  sceaux.  Ceux-ci  ont  été  classés  il  y  a 
peu  de  temps. 

Parmi  les  médailles  on  remarquera  surtout  une  suite  de  récom- 
penses militaires  pour  l'armée  et  la  marine  qui  remonte  en  1588,  au 
règne  d'Elisabeth. 

Quant  aux  empreintes  des  grands  sceaux  d'Angleterre,  peut-être 
présentent-ils  encore  un  plus  grand  intérêt;  le  premier  existant  est 
celui  d'OfFa,  roi  de  Mercie,  qui  régnait  en  790  de  notre  ère. 

Par  cette  courte  analyse,  on  voit  quel  profit  le  collectionneur  de  piè- 
ces de  la  Grande-Bretagne  et  de  ses  colonies  peut  tirer  de  cet  ouvrage. 

Au  point  de  vue  matériel,  son  impression  est  digne  du  travail  si 
méticuleux  et  consciencieux  de  l'auteur,  mais  quel  dommage  que  quel- 
ques planches  ne  viennent  pas  en  illustrer  le  texte.  H.  C. 

Q.  Perini.  Contributo  alla   medaglistica  irentina.  IX.  Medaglia  di 
Antonio  Lodron   canonico    di  Salisburc/o   e   Passavia,  signore  di 
Castellano.  Londra,  1910,  br.  in-8  de  3  p.  avec  fig.  dans  le  texte. 
(Extr.  de  la  Monthly  numismatic  Circular,  1910.) 
Médaille   d'argent,  probablement  unique,  qui  se  trouve  au   Musée 
impérial  de  Vienne.  Datée  de  1591  elle  reproduit  les  traits  du  comte 
Antoine  Lodron,  chanoine  de  Salzbourg  et  Passavia,  seigneur  de  Cas- 
tellano. Ce  personnage  qui  embrassa  la  carrière  ecclésiastique  est  le 
second  fils  d'Auguste  Lodron  et  de  Madeleine  Bagarotto;  il  naquit  au 
château  de  Castellano  en  1537  et  mourut  à  Salzbourg  le  10  décem- 
bre 1615.  Avec  lui  s'éteignit  la  lignée  des  Lodron  de  Castellano. 

I.  R. 

D""  Gustav  Schüttle  (Tubingue).  Geschichte  des  Münz-  und  Geld- 
wesens in  Lindau.   [Lindau,   s.   d.]  Br.  in-8  de   21   p.  avec   1  pl. 
(Sonder -Abdruck  aus  der  Geschichte  der  Stadt^  Lindau  i.  B.  XIII.) 
La  première  mention  qui  soit  faite  d'un  maître  des  monnaies  à 
Lindau  date  de  1216.  Mais  rien  ne  prouve,  ni  n'infirme  non  plus,  qu'il 
n'ait  été  frappé  des  monnaies  dans  cette  ville  antérieurement  à  cette 
année-là.  Il  est  même  assez  probable  que  des  espèces  y  ont  été  fabri- 
quées au  xii"  siècle,  au  temps  de  Frédéric  Barberousse.  C'est  ainsi 
qu'on  attribue  —  sans  preuve  certaine,  il  est  vrai  —  à  l'atelier  de 
Lindau  des  monnaies  rondes,  sur  lesquelles  se  voit  un  rameau  ou  une 
fleur,  rappelant  plus  ou  moins  la  fleur  ou  la  feuille  du  tilleul  (Linde). 


—  355  — 

Toutefois  on  peut  affirmer  comme  étant  sortie  de  l'atelier  de  cette 
ville  une  bractéate  portant  l'inscription  circulaire  de  LINDAVGrIA 
et  se  rapportant  aux  dernières  années  du  règne  de  Barberousse.  Toutes 
les  autres  bractéates  du  même  aspect  sont  anépigraphes  et  appar- 
tiennent, pour  la  plupart,  à  l'époque  de  l'empereur  Frédéric  II  d'Au- 
triche (1212-1250).  Les  dernières  en  date  sont  du  xiii"  siècle  ou  du 
commencement  du  xiv". 

Au  début,  Lindau  fut  atelier  royal  ;  mais  il  est  assez  probable  qu'il 
y  a  eu  partage  d'attributions  entre  le  roi  (ou  l'empereur)  et  l'abbaye, 
maison  de  religieuses  de  la  ville,  dont  il  est  fait  fréquemment  mention 
en  matière  de  monnayage.  En  attendant  que  de  nouvelles  indications 
permettent  de  résoudre  cette  question,  déjà  agitée  par  l'auteur  dans 
une  étude  précédente  (voir  Revue  suisse  de  numismat.,  t.  XV,  p.  353), 
on  peut,  par  analogie,  admettre  pour  Lindau  quelque  chose  de  sem- 
blable à  ce  qui  se  passa  pour  Zurich,  où  l'empereur  Henri  III  (1039) 
accorda  à  l'abbaye  du  Fraumünster  le  privilège  de  frapper  monnaie. 

Il  est  positif  que  le  roi  Albert  I"""  (la  victime  de  Königsfelden)  afferma 
le  produit  de  l'atelier  de  Lindau  en  échange  d'une  somme  d'argent 
et  qu'en  1417  l'autorité  civile  de  cette  cité  entra  en  possession  du 
droit  de  monnayage,  non  toutefois  pour  l'utiliser,  car  pendant  cent 
cinquante  ans  le  Conseil  ne  fait  aucun  usage  d'un  privilège  si  recherché 
ailleurs.  Il  est  vrai  qu'en  le  détenant,  même  sans  profit  pour  elle,  la 
ville  s'affranchissait  de  l'énorme  influence  qu'avait  exercée  la  famille 
patricienne  des  Kitzi,  qui,  avec  le  monopole  de  la  monnaie,  possédait 
A  Lindau  celui  du  change  et  du  commerce  des  métaux  précieux.  Dès 
lors,  l'histoire  monétaire  et  financière  de  la  ville  souabe  est  ime  suite 
de  vicissitudes  et  d'errements,  où  cette  cité  impériale  est  en  quelque 
sorte  à  la  merci  de  toutes  les  fluctuations  des  événements  politiques, 
sans  toutefois  que  ses  riches  bourgeois  cessent,  en  gens  habiles,  d'aug- 
menter leurs  revenus,  en  tirant  parti  de  situations,  où  d'autres,  moins 
avisés,  n'auraient  rencontré  que  des  désavantages. 

Il  serait  difficile  de  résumer  ici,  même  d'une  façon  incomplète, 
toutes  les  mesures  prises  par  le  Conseil,  et  relatées  par  le  mémoire 
qui  nous  occupe  ;  de  mentionner  tous  les  traités,  accords  et  conven- 
tions conclus  par  celui-ci  avec  les  souverainetés  voisines,  en  matière 
financière  et  monétaire.  Contentons-nous  d'un  coup  d'oeil  sommaire 
sur  les  principaux  événements  qui  ont  marqué  dans  les  annales  d'une 
cité  qui,  par  sa  position,  était  fortement  sollicitée  à  pratiquer  le  com- 
merce de  l'or  et  de  l'argent,  monnayé  ou  non. 


—  356  — 

En  1417,  Lindau  renonce  à  son  accord  séculaire  avec  les  villes  de- 
là Haute-Souabe,  et  oriente  sa  politique  monétaire  vers  les  cantons 
suisses  du  nord,  Zurich  en  particulier. 

En  1423,  elle  retourne  à  ses  anciens  concordataires,  et  conclut  une- 
union  avec  quinze  autres  villes  de  l'empire,  union  dans  laquelle  le 
Wurtemberg  occupe  la  place  prépondérante. 

Vers  la  fin  du  xv"  siècle,  des  plaintes  s'élèvent  contre  le  commerce 
que  Lindau  pratique  avec  ses  voisins,  en  particulier  avec  les  comtes 
de  Montfort,  commerce  consistant  dans  la  vente  de  lingots  d'argent, 
qui  rentraient  dans  la  ville  sous  forme  d'argent  monnayé  de  mauvais 
aloi.  En  1600,  l'intendant  impérial  d'Augsbourg  menace  les  bourgeois 
de  mesures  sévères  contre  leurs  pratiques  illicites  ;  mais  ceux-ci 
apaisent  le  magistrat  par  l'offrande  d'un  saumon  du  Rhin  ! 

Pendant  la  guerre  de  Trente-ans,  à  l'époque  par  excellence  de  la- 
fraude  monétaire  (Kipper-  und  Wipperzeit),  la  population  a  beaucoup 
à  souffrir  de  la  dépréciation  de  la  monnaie.  Le  Conseil  de  Lindau, 
décide  alors  que  les  pièces  de  douze -kreuzers  ne  seront  plus  reçues 
que  pour  huit.  En  1623,  il  fait  exercer  une  rigoureuse  surveillance  sur 
les  monnaies  entrant  en  ville,  et  fait  contremarquer  d'une  branche  de 
tilleul  les  pièces  reconnues  bonnes. 

Le  même  Conseil  fait  frapper,  en  1663,  de  petites  pièces  à  Nurem- 
berg ;  et,  en  1682,  il  chargea  l'orfèvre  Kick  de  fabriquer  des  pièces 
de  cuivre  dans  un  local  de  l'hôtel  de  ville.  En  1711,  émission  de- 
monnaies  divisionnaires  d'argent,  et,  l'année  suivante,  installation  du 
maître  des  monnaies  Riedling,  qui  frappe  des  quarts  et  des  demi- 
kreuzers.  Après  quoi,  l'atelier  de  Lindau  fut  fermé  à  la  suite  de 
plaintes  élevées  par  le  duc  Eberhard-Louis  de  Wurtemberg. 

Telle  est,  racontée  par  M.  le  D''  Schöttle,  l'histoire  monétaire  de 
l'intéressante  cité  que  baignent  les  flots  de  la  mer  de  Souabe.  Bien- 
qu'elle  ne  soit  point  datée,  l'étude  que  nous  avons  essayé  de  résumer 
est  récente.  Elle  témoigne  de  recherches  soigneuses,  renfermées,  il 
est  vrai,  dans  un  espace  un  peu  trop  calculé  peut-être,  en  proportion 
de  la  quantité  des  faits  exposés.  Mais  ce  reproche  —  si  c'en  est  un  — 
n'atteint  l'auteur  que  bien  faiblement  :  les  circonstances  de  sa  publi- 
cation l'ayant  forcé  à  se  contenter  d'un  seul  chapitre.  Ern.  L, 


—  357  — 

Bibliographie  niétlioclique. 

Amer,  joiirn.  of  niim.  =  American  Journal  of  numisraalic. 

Arch.  hér.  suisses  =  Archives  héraldiques  suisses. 

Bert.  Miinzbt.  =  Berliner  Münzblätter. 

Bl.  f.  Miinzf'r.  =  Blätter  für  Mûnzfreunde. 

Boll.  di  num.  =  BoUetlino  italiano  di  numismatica  e  di  arte  délia  medaglia. 

Frankf.  Murizz.  =  Frankfurter  Münzzeitung. 

Gaz.  num.  B.  =  Gazette  numismatique  belge. 

Mitth.  der  bayer,  num.  Ges.  =  iVIitlheilungeii  der  bayerischen  numismatischen 

Gesellschaft. 
Mitth.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Meduillenk.  =  Mittheilungen  der  œsterreichischen 

Gesellschaft  für  Münz-  und  Medaillenkunde. 
Monatshl.  der  num.  Ges.  in  W.  =  Monatshiatt  der  numismatischen  Gesellschaft 

in  Wien. 
Montfi.  num.  Circ.  =  Monthly  numismatic  Circular. 
Num.  Chrou.  =  Numismatic  Chronicle. 
Num.  Zeitschr.  =  Numismatische  Zeitschrift. 
Bass.  num.  =  Rassegna  numismatica. 

Bev.  fjelf/e  =  Revue  beige  de  numismatique  et  de  sigillographie. 
Rev.  franc.  =  Revue  numismatique. 
Biv.  ital.  =  Rivisla  italiana  di  numismatica. 
Wiadomosci  =  Wiadomosci  numizmafyczno-archeologiczne. 
Zeitschr.  f.  Num.  =  Zeitschrift  für  Numismatik. 

Numismatique  grecque. 

E.  Babelon.  Portraiture  and  its  origins  on  greek  monetary  types 
{suite)  {Amer,  jotcrn.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  105,  avec  pl.  XII  et  fig, 
dans  le  texte).  —  D''  Max  Bernhart.  Beiträge  zur  antiken  Numis- 
matik, avec  fig.  {Bl.  f.  Münzfr.,  1910,  col.  4571).  —  J,  de  Foville. 
Les  monnaies  grecques  et  romaines  de  la  collection  Valton  (suite) 
{Rev.  franc.,  1910,  p.  129,  avec  pl.  VI).  —  A.  W.  Hands.  The  ancient 
coins  of  Sicily  (suite)  {Month.  num.  Cire.,  1910,  col.  12209,  12265, 
12313, 12369).  —  Wilhelm  Kubitschek.  Münzen  von  Aigeai  in  Kilikien, 
avec  fig.  {Num.  Zeitschr.,  1909,  p.  19).  —  Wilhelm  Kubitschek. 
Münzen  von  Pella  in  Palästina  {Ibid.,  p.  25).  —  Wilhelm  Kubitschek. 
Ein  neuer  Feinstempel,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  33).  —  Wilhelm  Kubitschek. 
Chrysopolis,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  38).  —  E.  T.  Newell.  The  gold 
médaillons  of  Abukir  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  128,  avec 
pl.  XIV-XV).  —  D'  R.  Weil.  The  phoenician  drachma  with  the 
Jahve-inscription,  avec  fig.  {Month.  num.  Circ,  1910,  col.  12385.  — 
Trad.  de  la  Zeitschr.  für  Num.,  t.  XXVIII,  p.  28). 


—  358  — 

Numismatique  romaine. 

M.  Bahrfeldt.  Die  letzten  Kupferprägungen  unter  der  römischen 
Republik  {Num.  Zeitschr.,  1909,  p.  67,  avec  pl.  I).  —  D'"  M.  Bernhart. 
Die  Consécration  der  römischen  Kaiser  und  ihre  Darstellung  auf 
römischen  Münzen,  avec  fig.  {Bl.  f.  Mün^fr.,  1910,  col.  4515).  — 
Adrien  Blanchet.  Monnaies  inédites  de  Victorin  et  de  Tetricus  père, 
avec  fig.  (Rev.  franc. ^  1910,  p.  183).  —  L.  Charrier.  Numismatique 
africaine.  Monnaie  d'Yol  (Césarée  de  Maurétanie),  avec  fig.  (Ibid., 
p.  334).  —  Eug.  DuPRAT.  Les  monnaies  d'Avennio  (Ibid.,  p.  160, 
avec  pl.  VII  et  fig.  dans  le  texte).  —  J.  Arthur  Evans.  Notes  on  some 
roman  imperial  «  medallions  »  and  coins  :  Clodius,  Albinus,  Diocle- 
tian,  Constantine  the  Great,  Gratian  {Num.  Chron.,  1910,  p.  97, 
avec  pl.  I).  —  Fr.  Gnecchi.  Appunti  di  numismatica  romana.  XCVI. 
Di  un  bronzo  colle  effigi  di  Filippo  figlio  e  di  Trajano  Decio 
recentemente  trovato  a  Roma,  avec  fig.  (Biv.  ital.,  1910,  p.  297). 
—  E.  J.  Haeberlin.  Le  basi  metrologiche  del  sistema  monetario  più 
antico  dell'  Italia  Media  {Ibid.,  p.  361).  —  Wilhelm  Kubitschek.  Eine 
Stiftung  aus  Feltre  {Num.  Zeitschr.,  1909,  p.  47).  —  Furio  Lenzi. 
La  statua  d'Anzio  e  il  tipo  délia  Fortuna  nelle  monete  repubblicane 
{Bass.  num.,  1910,  p.  49,  avec  pl.  I-IE  et  fig.  dans  le  texte).  — 
F.  L[enzi].  La  numismatica  e  la  statua  d'Anzio  {Ibid.,  p.  70).  — 
F.  L[enzi].  La  circolazione  monetaria  romana  nelle  provincie  {Ibid., 
p.  73).  —  Robert  Mowat.  Le  bureau  de  l'Equité  et  les  ateliers  de  la 
Monnaie  impériale  de  Rome  d'après  les  monuments  numismatiques  et 
épigraphiques  {Num.  Zeitschr.,  1909,  p.  87,  avec  pl.  II  et  fig.  dans  le 
texte).  —  Giovanni  Pansa.  La  monetazione  degl'  italici  durante 
la  Guerra  sociale  nel  suo  valore  storico  e  nel  carattere  simbolico, 
avec  fig.  {Riv.  ital.,  1910.  p.  303).  —  Kurt  Re(jling.  Nachlese  zu  den 
Münzen  von  Sinope  und  Pella  (Dekapolis),  avec  fig.  {Num.  Zeitschr., 
1909,  p.  15).  —  Otto  VoETTER.  Constantinus  junior  als  Augustus 
{Ibid.,  p.  1,  avec  atlas  de  16  pl). 

Numismatique  orientale. 

AxoNYME.  Chinese  currency  reform  {Month.  num.  Circ,  1910, 
col.  12229.  —  Extr.  du  Times).  —  Anonyme.  Die  grosse  chinesische 
Münzreforra  {Bl.  f.  Milnsfr.,  1910,  Beilage  zu  Nr.  10).  —  Allotte  de 
LA   Fuye.   Monnaies    incertaines   de   la   Sogdiane    et   des    contrées 


—  359  — 

voisines  (suite)  (Rev.  franc.,  1910,  p.  281,  avec  pi.  I-V,  IX-X  et  fig. 
dans  le  texte).  —  K.  P.  Jackson.  Muhammed  Ali,  nawab  of  the  Carnatic 
(1752-1795  A.  D.)  and  his  copper  coins  {Num.  Chron.,  1910,  p.  146, 
avec  pi.  V).  —  R.  P.  Jackson.  The  coinage  of  Balapur  {Ibid.,  p.  158, 
avec  pi.  V).  —  Howland  Wood.  Some  notes  on  a  set  of  zodiacal 
mohurs  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  122,  avec  pi.  XIII).  — 
Von  Zambaur.  Ueber  sassanidische  Münzen  {Monatsbl.  der  num.  Ges. 
in  W.,  1910,  p.  235). 

Numismatique  du  moyen  âge^ 

FRANCE,    ESPAGNE 

Fréd.  Alvin.  Numismatique  mérovingienne.  Tiers  de  sou  d'or 
frappé  à  Cambrai  au  nom  de  Childebert  (II),  avec  fig.  {Gas.  num.  B., 
1910,  p.  81).  —  Comte  de  Castellane.  Le  denier  messin  de  Charles 
le  Chauve,  avec  fig.  {Bev.  franc.,  1910,  p.  189).  —  G.  F.  Hill.  Note 
on  the  mediaeval  medals  of  Constantine  and  Heraclius  {Num.  Chron., 
1910,  p.  110).  —  M.  Prou.  Le  denier  de  la  loi  salique  {Bev.  franc., 
1910,  p.  400).  —  Edward  Schröder.  Die  Münzgeschichte  Kataloniens 
unter  den  Königen  von  Aragon  Alfons  I.  (1162-1196)  bis  Ferdinand  11. 
(1479-1516)  {Franhf  Mün.^3.,  1910,  p.  158). 

ALLEMAGNE,    AUTRICHE,    POLOGNE,    RUSSIE,    TURQUIE 

Fréd.  Alvin.  Tiers  de  sou  d'or  inédit  frappé  à  Metz,  avec  fig.  {Gaz. 
num.  B.,  1910,  p.  1).  —  D'  Bohdan  Barwinski.  Pieczec  ruska 
Wojdyly  z  r.  1380  {W iadomosci,  1910,  p.  143).  —  H.  B[uchenau]. 
Nordhäuser  Gewichte  von  1364  {Bl.  f  Münzfr.,  1910,  col.  4534).  — 
H.  B[uchenau].  Zwei  Schönforster  Münzen  Herzogs  Gerhard  von 
Jülich  {Ibid.,  col.  4535,  avec  fig.  8  et  9  de  la  pl.  189).  —  H.  B[uchenau]. 
Kasseler  Turnosgroschen  (Doppelalbus)  Landgraf  Wilhelms  I.  {Ibid., 
col.  4536,  avec  fig.  11  de  lapl.  189).  —  H.  B[uchbnau].  Grafschaft  Loos 
Brustheiner  Pfennig  {Ibid.,  col.  4536,  avec  fig.  12  de  la  pl.  189).  — 
D""  H.  Buchenau.  Bemerkungen  zur  Technik  der  mittelalterlichen 
HohImünzenprägung(2Me7^/j.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.,  1910, 
pp.  116,  130,  149).  —  H.  Buchenau.  Die  schlechte  Landshuter  Münze 


'   Do   la  chute  (le  l'empire   romain   (175  ap.  J  -C.)  à  la  pris<i  de  Constantinople  par 
Mahomet  II  (1103). 


—  360  — 

von  1253,  avec  fig.  (Mitth.  der  bayer,  mim.  Ges.,  1910,  p.  173).  — 
D"^  Julius  Cahn.  Frankfurt  als  Prägestätte  der  jüngeren  Wetterauer 
Königsbrakteaten  (Bl.  f.  Münzfr.,  1910,  col.  4529,  4547).  —  D''  Julius 
Cahn.  Zwei  vorderösterreichische  Pfennige  vom  Ende  des  14.  Jahr- 
hunderts, avec  fig.  {Ib?d.,  col.  4575).  —  Alexander  Fiorino.  Groschen 
Landgraf  Ludwigs  I.  von  Hessen.  Nachtrag  {Berl.  Münzhl..  1910, 
p.  608).  —  Oskar  Halecki.  Herby  na  brakteatach  wielkopolskich 
(suite),  avec  fig.  {Wiadomosci.,  1910,  pp.  139,  158).  —  D''  Arnold 
LuscHiN  VON  Ebengreuth.  Umrisse  einer  Münzgeschichte  der  altöster- 
reichischen Lande  vor  1500,  avec  fig.  (Num.  Zeitschr.,  1909,  p.  137). 

—  Menadier.  Das  Münzrecht  der  deutschen  Bischöfe  {Berl.  Münzbl., 
1910,  pp.  581,  604).  —  D"^  Gustav  Schöttle.  Das  Münz-  und  Geld- 
wesen der  Bodenseegegenden  des  Allgäus  und  des  übrigen  Ober- 
schwabens im  13.  Jahrhundert  {Num.  Zeitschr.,  1909,  p.  191).  — 
D""  K.  Stochert.  lieber  einige  noch  unedierte  Münzen  von  Scutari 
(Albanien)  und  Drivasto,  avec  fig.  ÇNiim.  Zeitschr.,  1909,  p.  220). 

Numismatique  des  temps  modernes'. 

ANGLETERRE,      BELGIQUE,     FRANCE,      HOLLANDE 

A.  Monnaies.  —  Hermans.  Un  demi-daldre  inédit  de  Philippe  II 
frappé  à  Bois-le-Duc,  avec  fig.  {Bev.  belf/e,  1910,  p.  373).  —  G.  Rutten. 
Les  monnaies  de  la  régence  d'Aleyde  de  Bourgogne,  duchesse  de 
Brabant  1261-1268,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  420).  —  Fredk.  A.  Walters. 
The  coinage  of  the  reign  of  Edward  IV  {Nîim.  CJiron.,  1910,  p.  117, 
avec  pi.  II-IV). 

B.  Médailles.  —  Fréd.  Alvin.  Une  nouvelle  série  de  jetons  à 
retrouver  gravée  par  Nicolas  Briot,  avec  fig.  {Gaz.  num.  B.,  1910,  p.  4). 

—  S.  Férarès.  La  médaille  dite  de  Fourvières  et  sa  légende  hébraïque 
{Rev.  franc.,  1910,  p.  196,  avec  pi.  VIII  et  fig.  dans  le  texte).  — 
Jean  de  Foville.  Regnault  Danet  orfèvre  et  médailleur  de  François  P' 
{Ibid.,  p.  392,  avec  1  pi.).  —  Gilleman.  Méreaux  ostendais,  avec  fig. 
{Gag.  num.  B.,  1910,  p.  89).  —  Edmond  Penv.  Jeton  de  charbonnage 
liégeois  de  l'an  1599,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  39).  —  Victor  Tourneur.  Les 
monnaies  des  évêques  des  Innocents  et  des  papes  des  Sots  en 
Picardie,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  33).  —  Alph.  de  Witte.  La  médaille 

1  Du  moyen  âge  ;i  la  fin  du  xviii'  siècle. 


—  361  — 

offerte  au  duc  Charles  de  Lorraine  par  son  antiquaire  Dom  Mangeart 
•en  1754,  avec  fig.  (Rev.  belge,  1910,  p.  376). 

C.  Documents.  —  P.  Bordeaux.  Les  ateliers  temporaires  établis 
«n  1642  et  années  suivantes  à  Feurs,  Lay,  Valence,  Vienne,  Rocque- 
maure,  Corbeil,  etc.  {Rev.  franc.,  1910,  p.  337).  —  H.  Symonds.  The 
monogramm  BR  or  RB  on  certain  coins  of  Charles  I.  {Num.  Chron., 
1910,  p.  203). 

ALLEMAGNE,    AUTRICHE,    POLOGNE 

A.  Monnaies.  —  Anonyme.  Münzklagen  vom  Jahre  1528  {Bl.  f. 
Münsfr.,  1910,  col.  4555).  — Anonyme.  Ledergeld  aus  Oberösterreich 
•{Ibid.,  col.  4577).  —  Josef  Adam.  Stift  Klosterneuburg  und  seine 
Pfennige  {Mitih.  der  œsi.  Ges.  f.  Müns-  «.  MedaillenJc,  1910, 
pp.  93,  111,  126).  —  M.  Bahrpeldt.  Falsche  jüdische  Schekel 
(Silberlinge)  {Bl.  f.  Milnzfr.,  1910,  col.  4528).  —  D"-  R.  Gaettens. 
Ein  unbekannter  Viertel-Taler  der  Stadt  Wismar  vom  Jahre  1581, 
Ävec  fig.  {Berl.  Münsbl,  1910,  p.  601).  —  C.  F.  Gebert.  Kleine 
Beiträge  zur  Nürnberger  Münz-  und  Medaillenkunde  {Müth.  der 
hayer.  num.  Ges.,  1910,  p.  49).  —  D''  M.  G[umowski].  Monety  sasko- 
polskie  (suite)  {Wiadomosci,  1910,  pp.  140,  173). —  Paul  Joseph.  Die 
Münzen  und  Medaillen  des  fürstlichen  und  gräflichen  Hauses  Solms 
(suite)  {FranJcf.  Müm.,  1910,  pp.  125, 137, 159,  173,  avec  pi.  78,  79).  — 
J.  V.  KuLL.  Die  oberdeutschen  Münzen  Gustav  Adolphs  Königs 
von  Schweden  {Bl.  f.  Münsfr.,  1910,  col.  4552,  avec  pi.  189). 
—  D''  0.  Frhr.  von  Lochner.  Neuerwerbungen  des  bischöfflichen 
Diözesanmuseums  in  Eichstatt  {Mitih.  der  bayr.  num.  Ges.,  1910, 
p.  83).  —  Karl  Schalk.  Obieg  monet  polskich  w  krajach  aus- 
tryackich  w  XVII  w  {Wiadomoéci,  1910,  p.  125).  —  D"'  Gustav 
ScHöTTLE.  Der  Münzbetrieb  von  Ulm  und  Augsburg  in  den  Kriegs- 
jahren 1703  und  1704  {Mitth.  der  bayer,  num.  Ges.,  1910,  p.  61, 
avec  pl.  2).  —  Sew  Tymieniecki.  Zarysy  do  dziejöw  mennic  koronnych 
Zygmunta  III.  w  XVI.  wieku  (suite)  {Wiadomosci,  1910,  pp.  137, 
156,  170).  —  Friedrich  Wiegand.  Unbekannte  Kleinmünzen  Friedrichs 
des  Grossen  {Berl.  Müngbl.,  1910,  p.  589). 

B.  Médailles.  —  D'  J.  Ebner.  Zum  Werk  des  Hans  Kels  {Mitth.  der 
bayer,  num.  Ges.,  1910,  p.  101,  avec  pl.  HI).  —  J.  M.  Frisenegger. 
Ueber   Ulrichskreuze.   Nachtrag  {Ibid.,  p.  85,  avec  pl.  IV).   —  Th. 


—  :3(32  — 

Kirsch.  Eine  bisher  unbekannte  herzoglich  arenbergische  Kleinmünze, 
avec  fig.  ißerl.  Münshl.^  1910,  p.  561).  —  A.  M.  Pachinger.  Eine 
polnische  Wallfahrt  im  heutigen  Königreiche  Preussen,  avec  fig. 
{Bl  f.  Münsfr.,  1910,  col.  4525). 

C  Documents.  —  D'  A.  E.  Ahrens.  Zur  hanauischen  Münzkunde 
{Franlif.  Münzz.^  1910,  p.  161).  —  Paul  Joseph.  Zur  Geschichte 
Heinrichs  von  Rehnen,  kursächsischen  und  kurbrandenburgischen 
Conterfectors  {FranJcf.  Münzz.^  1910,  p.  122).  —  Karl  Schalk.  Zur 
Geschichte  des  österreichischen  Münzwesens  unter  Leopold  I.  (Ntim. 
ZeUschr.,  1909,  p.  229). 

ITALIE,    PORTUGAL 

A.  Monnaies.  —  Alberto  Cunietti-Cunietti.  Alcune  varianti  di 
monete  di  zecche  italiane  (suite)  (Boll.  di  num.^  1910,  p.  113).  — 
K.  Hallama.  Ragusaner  Fälschungen  von  polnischen  Dreigroschen 
der  Stadt  Riga  (Mitth.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  MedaiUenJc:,  1910, 
p.  97).  —  Nicolo  Papadopoli.  Imitazione  dello  zecchino  veneziano 
fatta  da  Guglielmo  Enrico  d'  Orange  (1650-1702),  avec  fig.  {Riv.  ital., 
1910,  p.  333).  —  M.  Resetar.  Zu  den  Ragusaner  Fälschungen  von 
polnischen  Dreigröschern  der  Stadt  Riga  {MonatsbL,  der  num.  Ges. 
in  W.,  1910,  p.  233). 

B.  Médailles.  —  Flavio  Valerani.  Medaglia  commemorativa  delF 
assedio  di  Casale  nel  1630,  avec  fig.  {Biv.  ital..,  1910,  p.  345). 

C.  Documents.  —  Anonyme.  Falsificaçoes  da  moeda  portuguesa 
nos  Paises-Baixos,  no  sec.  XVI.  (Arch.  port.^  t.  XIV,  p.  374).  — 
Giuseppe  Castellani.  Un  nuovo  medaglista':'  (Peruzzo  Bartoletti) 
(Biv.  ital..,  1910,  p.  341).  —  D'  Milan  Ritter  von  Resetar.  Das 
Münzwesen  der  Republik  Ragusa  (suite  et  fin)  {Monatshl.  der  num. 
Ges.  in  W.,  1910,  pp.  202,  222). 

PAYS    d'outre-mer 

A.  Salles.  Le  Cercle  des  Philadelphes  au  Cap  français  (Saint- 
Domingue,  Haïti,  1874),  avec  fig.  (Month.  num.  Cire,  1901, 
col.  12335). 

Numismatique  des  XIX^  et  XX"  siècles. 

A.  Monnaies.  —  Anonyme.  Nieznane  monety  i  medale  (Wiado- 
mokei,  1910,  pp.  149,  165,  178,  avec  pi.  et  fig.  dans  le  texte).  — 


—  363  - 

Anonyme.  The  new  gold  coinage  of  Montenegro,  avec  fig.  {Month. 
num.  Cire,  1910,  col.  12231).  —  Anonyme.  The  new  coinage.  An 
australian  designer  (Ibid., co\.  12283.—  Reproduit  du  Daily  Telegraph). 

—  C.  J.  DuDGEON.  Ilupees  yen  and  copper  cash  {Ibid.,  col.  12394.  — 
Reproduit  du  Times).  —  Garside.  Some  coins  of  the  British  coinage 
(suite)  (Ibid.,  col.  12281,  12393).  —  W.  Ed.  H.  Luckenbach.  Die 
braunschweigischen  Taler  von  1841  {Berl.  Mïinzbl.,  1910,  p.  585).  — 
A.  M.  Fachinger.  Ledernes  Notgeld  von  Eferding  in  Oberœsterreich, 
avec  fig.  (FranJif.  Münsz.,  1910,  p.  145).  —  Ernst  Rudolph.  Deutsche 
Reichsniünzen  (suite)  [Bl.  f.  Milnzfr.  1910,  col.  4537,  4556,  4580,  4604). 

—  Victor  Tourneur.  Monnaies  indigènes  du  Katanga  {G-as.  num.  B., 
1910,  p.  65). 

B.  Médailles.  —  H.  Edgar  Adams.  New  varieties  of  the  Anse 
canot  tokens  of  Prince  Edward  Island  (Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV, 
p.  132,  avec  pl.  16).  —  L.  Bramsen.  Une  nouvelle  médaille  danoise, 
avec  fig.  (Month.  num.  Cire,  1910,  col,  12388.  —  Médaille  à  l'effigie 
de  Thomsen,  numismate  et  archéologue).  —  D""  Karl  Deike.  Die 
Medaillen  der  Königin  Luise  (suite  et  fin)  (Berl.  Münzbl,  1910, 
p.  564).  —  L.  F[orrer].  The  New- York  numismatic  club  présents  a 
gold  medal  to  président  F.  C.  Higgins,  avec  fig.  (Month.  num.  Cire, 
1910,  col.  12391).  —  Heinrich  Gtrüder.  Medaille  zur  Einweihung  des 
königlichen  Residenzschlosses  zu  Posen,  avec  fig.  (Berl.  Münsbl., 
1910,  p.  576).—  K.  Hallama.  Medaillen  von  Prof.  Jan  Raszka  (Mitth. 
der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenli.,  1910,  p.  100).  —  A.  von 
Helmar.  Die  Medaille  in  der  Jahresausstellung  im  Griaspalaste  zu 
München  (Ibid.,  p.  118).  —  Kaz.  Konopka.  Piecz(>cie  jesuitow  w 
Polsce  (suite)  (Wiadomoéci,  1910,  pp.  145,  163,  175).  —  Arthur 
Lamas.  Medalhas  da  Academia  real  das  sciencias  de  Lisboa  (Arch. 
port.,  t.  XIV,  1909,  p.  224).  —  M.  The  assay  medal  of  1910  (Amer. 
journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  131,  avec  pl.  17).  —  Magg.  Raffaello 
MoNDixi.  Da  Marsala  al  Volturno  (medaglie)  (suite),  avec  fig.  (Boll.  di 
num.,  1910,  p.  118).  —  A.  M.  Pachinqer.  Maria  Buchenberg.  Eine 
Wallfahrt  in  Niederœsterreich,  avec  fig.  (Frankf.  Miinzz.,  1910, 
p.  146).  —  Renner.  Neue  Medaille  der  Prägeanstalt  Karl  Pœllath  in 
Schrobenhausen  (Mitth.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.,  1910, 
p.  98,  avec  pl.  6-8). 

C.  Documents.  —  Anonyme.  The  king's  effigy  on  Indian  coins 
(Month.  num.   Circ,   1910,  col.  12336.  —  Reproduit  du  Times).  — 


—  304  — 

Anonyme.  A  year's  work  at  the  Mint  {Ibid.,  col.  12338.  —  Reproduit 
du  Times).  —  Anonyme.  Mr.  Spielman  on  the  new  eoinage  (Ibid.,  col. 
12339.  —  Reproduit  du  Times). 

Varia. 

Anonyme.  Le  congrès  de  numismatique  (Month.  num.  Cire.  1910, 
«ol.  12232).  —  Anonyme.  Medallic  illustrations  of  the  history  of  Great 
Britain  and  Ireland  {Ibid.,  col  12337.  —  Reproduit  de   \'' Athenœum). 

—  Anonyme.  Korespondencya  w  sprawie  falsyfikatow  Majnertowskich 
(suite)  {Wiadomoàci,  1910,  pp.  141,  160).  —  Anonyme.  Le  salon 
international  de  la  médaille  à  Bruxelles  {Ga0.  mim.  B.,  1910,  p.  98). 

—  Anonyme.  L'histoire  de  la  médaille  française  et  les  plafonds 
d'Albert  Besnard  au  Petit-Palais  (Ibid.,  p.  102,  extr.  du  Petit-Temps, 
29  mai  1910).  —  H.  Buchenau.  Erwerbungen  des  k.  Münzkabinetts 
in  München  auf  den  Grebieten  des  Mittelalters  und  der  Neuzeit,  1908 
und  1909,  avec  fig.  {Mittli.  der  bayer,  num.  Ges.,  1910,  p.  166).  — 
D""  Karl  Domanig.  Neuerwerbungen  des  kaiserlichen  Münzkabinettes 
(Abteilung  für  Mittelalter  und  Neuzeit)  im  Jahre  1908  {Num. 
Zeitschr.,  1909,  p.  263,  avec  pl.  IV).  —  E.  G.  Numizmatykaw  przyslo- 
wiach  polskich  (suite)  {Wiadomoéci,  1910,  pp.  142,  162,  174).  — 
L,  P[orrer].  Biographical  notices  of  medallists  coin,  gem  and  seal 
engravers,  aucient  and  modern,  with  références  to  their  works,  avec 
nombr.  fig.  (suite)  {Month.  num.  Circ.,  1910,  col.  12213,  12269, 12318, 
12373,  12433).  —  A.  Friedrich.  Das  hydraulische  Hochdruck-Präge- 
verfahren {Monatsbl.  der  num.  Ges.  in  W.,  1910,  p.  207).  —  Georg 
Greiner.  Die  Medaille  in  der  Weltausstellung  in  Brüssel  {Mitth.  der 
œst.  Ges.  f.  Müns-  u.  Medaillenh.,  1910,  p.  131).  —  Jean  Justice. 
Essai  d'un  dictionnaire  descriptif  général  des  méreaux  belges  (suite) 
{Gas.  mim.  B.,  1910,  pp.  8,  49,  70,  92).  —  Furio  Lenzi.  La  funzione 
politica  délia  moneta  {Rass.  num.,  1910,  p.  65).  —  H.  Mankowski. 
Zmiennosci  cen  numizmatöw  {Wiadomoàci,  1910,  p.  155).  —  W.  T.  R. 
Marvin.  Masonic  medal  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  139).  — 
Dr.  Anton  Munkert,  Zur  hundertjährigen  Feier  der  Verlegung  der 
Moneta  regia  in  das  frühere  Hofmarstal Igebäude  {Mitth.  der  bayer, 
num.  Ges.,  1910,  p.  1,  avec  pl.  I,  portr.  et  fig.  dans  le  texte).  — 
Horatio  R.  Storer.  The  medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of  the 
science  of  medicine  (suite)  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  133). 

—  F.  Parkes  Weber.  M.  D.,  F.  S.  A.  Aspects  of  death  and  their  effects 


—  365  — 

on  the  living,  as  illustrated  by  minor  works  of  art,  especially  raedals^ 
engraved  gems,  jewels,  etc.  (suite),  avec  fig.  (Num.  Chro)z.,  1910,. 
p.  163).  —  Wyskota.  To  i  owo  (Wiadomoiici,  1910,  p.  147). 

Héraldique  et  Sigillographie. 

Dom  Albert-Marie  Courtray.  Armoriai  historique  des  maisons  de 
l'Ordre  des  chartreux  (suite)  (Arch.  hér.  suisses,  1910,  pp.  89,  156,. 
avec  pi.  VI- VII  et  fig.  dans  le  texte).  —  D.  Armoiries  de  Blonay 
découvertes  dans  l'église  de  Saint-Légier,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  137).  — 
D.  Les  cachets  du  réformateur  Pierre  Viret,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  143)» 
Fernand  Donnet.  Les  sceaux  anversois  particuliers  aux  xiv®  et 
xv"  siècles  {Rev.  belge,  1910,  p.  393).  —  Fréd.Th.  Dubois.  Armoiries  du 
diocèse  et  des  évêques  de  Lausanne  dès  1500  à  nos  jours  {Arch.  hér. 
suisses,  1910,  pp.  55,  109,  avec  pi.  III,  IX  et  fig.  dans  le  texte).  — 
L.  Ger8ter.  Zwei  alte  Rheinauerwappen  {Ibid.,  p.  67,  avec  pi.  IV- V). 
—  Th.  G.  Gränicher.  Eine  Wappentafel  in  der  Stiftskirche  Zofingen 
1631  von  Hs.  Ulr.  Fisch  d.  g.  gemalt  {Ibid.,  p.  139,  avec  pl.  XIII).  — 
D''  Maryan  Gumowski.  Pieczocie  krolöw  polskich  (suite)  (  Wiadomosciy 
1910,  p.  176,  avec  pl.).  —  Prof.  D'  Felix  Hauptmann.  Der  Wappen- 
brauch in  den  Ritterorden  des  Mittelalters,  avec  fig.  {Arch.  her. 
suisses,  1910,  p.  49).  —  D""  Friedrich  Hegi.  Eine  Wappenscheibe  der 
Schnorf  zu  Baden  von  1551  und  die  geschlechter  Schnorf  von  Baden 
und  vom  Zürichsee  {Ibid.,  p.  150,  avec  pl.  XIV).  —  André  Kohler.. 
Le  blason  d'un  peintre  veveysan  du  xviii"  siècle  {Ibid.,  p.  163).  — 
René  Meylan.  Contribution  à  l'histoire  des  armes  de  Moudon,  avec 
fig.  {Ibid.,  p.  145).  —  W,  F.  von  Mülinen.  Der  schweizerische  Bären- 
orden {Ibid.,  p.  127,  avec  pl.  XII  et  fig.  dans  le  texte).  —  Prof. 
D'  Dino  MuRATORE.  Les  origines  de  l'ordre  du  collier  de  Savoie,  dit 
de  l'Annonciade  (suite  et  fin)  {Ibid.,  p.  72,  avec  pl.  IX-X  et  fig.  dans 
le  texte). 

Trouvailles. 

Anonyme.  Münzfund  in  Igstadt,  Wiesbaden  (suite)  {Bl.  f.  Münzfr.y 
1910,  col.  4579,  4603.  —  Pièces  du  xvi^  siècle  de  Olmütz,  Salzbourg^ 
Trêves,  Breslau,  demi-batz  1646  et  kreuzer  de  1650  de  Coire).  — 
Emil  Bahrfeldt.  Ein  Fund  polnischer  Mittelaltermünzen  {Berl. 
Münzbl.,  1910,  p.  562).  —  Emil  Bahrfeldt.  Mittelalterlicher  Fund 
bei  Magdeburg,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  602,  avec  pl.  XXIX.  —  Bractéates- 


—  366  — 

de  Magdebourg,  Brunschwig,  Lünebourg,  Lübeck,  Hambourg,  etc.). 

—  M.  Bbrnhart  und  H.  Buchenau.  Münzfund  von  Bürgerleithen  bei 
Hemau  (Zeit  Herzogs  Otto  des  Erlauchten  [Mitth.  der  bayer,  num. 
■Ges.^  1910,  p.  107).  —  Buchenau.  Pfennigfund  von  Beizheim  im  Ries 
1909,  vergr.  um  1360  {Ibid.,  p.  117,  avec  pl.  V).  —  H.  Buchenau. 
Fund  von  Thalersdorf  (Regensburger  Pfennige,  13. /14.  Jahrhundert 
{Ibid.,  p.  129).  —  H.  Buchenau.  Fund  von  Neuburg  an  der  Kammel 
{bis  um  1490)  {Ibid.,  p.  132).  —  H.  Buchenau.  Fund  fränkischer  und 
bayerischer  Halbbrakteaten  aus  dem  Balkangebiet  {Ibid.,  p.  135, 
avec  pl.  Vl-Vn  et  fig.  dans  le  texte).  —  Georg  Habich.  Fund  von 
Hirschau  (Bez.  A.  Amberg)  {Ibid.,  p.  146,  avec  pl.  VIH).  —  Habich. 
Fund  von  Wollersdorf  (B.-A.  Ansbach  {Ibid.,  p.  162).  —  Habich. 
Fund  von  Diebach  (B.-A.  Rothenburg)  {Ibid.,  p.  163).  —  Paul  Joseph. 
Der  Schlossborner  Münzfund  {Frankf.  Münss.,  1910,  p.  153,  avec 
fig.  8-18  de  la  pl.  VIII.  —  Bractéates  de  Münzenberg,  Mayence,  etc.). 

—  Wilhelm  Kubitschek  und  Otto  Voetter.  Ein  Münzfund  aus 
Veszprém,  avec  fig.  {Num.  Zeitschr.,  1909,  p.  117.  —  5800  pièces 
romaines  de  Gallien,  Tetricus  jeune,  Aurélien,  Constantin  le 
Grand,  etc.).  —  Paolo  Orsi.  Ripostiglio  monetale  del  basso  impero 
e  dei  primi  tempi  bizantini  rinvenuto  a  Lipari  {Riv.  ital.,  1910, 
p.  353). 

Biographies  et  nécrologies. 

Anonyme.  Jules  Chaplain  {Gaz.  num.  B.,  1910,  p.  27).  — 
Anonyme.  Le  baron  de  Chestret  {Ibid.,  p.  28).  —  Anonyme.  Albert- 
Steven  van  Muyden  {Month.  num.  Cire,  1910,  col.  12284.  — 
Reproduit  de  la  Gaseite  de  Lausanne).  —  Fréd.  Alvin.  Camille 
Picqué  (Gas.  num.  B.,  1910,  p.  30).  H.  C. 


Bibliothèque. 

Ouvrages  reçus  d'avril  à  fin  décembre  1910'. 
périodiques 

Allemagne.  Berliner  Münsblätter,  neue  Folge,   1910,  n"*   105-108. 
Blätter  für  Münzfreunde,  1910,  n°'  7-12. 
Frankfurter  Münsseiiumi,  t.  IV,  liv.  117-120. 

*■  Les  envois  doivent  être  adressés  au  local  de  la  Soeiéto,  rue  du  Commerce,  5,  à  Genève. 


I 


—  367  — 

Hittlieihmgen     der     bayerischen     numismatischen     Gesellschaft, 

i.  XXVIII,  1910,  in-8,  avec  8  pl.  et  fig.  dans  le  texte. 
Numismatisches  Literatur- Blatt ^  n"^  176-179. 
Angleterre.    Monthly    numismatic    Circular^    1910,    n'"*    213-217. 

Numismatic  Chronicle,  1910,  liv.  2-3. 
Autriche-Hongrie.  Mitteilungen  der  œsterr.  Gesellschaft  für  Müns- 

imd  Medaillenix  linde ^  1910,  n°*  7-11. 
Monatsblatt  der  k.  Je.  heraldischen  Gesellschaft   «■  Adler  *,   t.  YI, 

liv.  56-60. 
Monatsblatt   der   numismatischen   Gesellschaft   in    Wien.,  t.  VIII, 

n"'  20-23. 
Numizmatikai  Közlöny,  a  magyar  niimismaiikai  tàrsulat  megbisâ- 

sâbol,  1910,  n"  3-4. 
Numismatische  Zeitschrift.,  herausgegeben  von  der  Numismatischen 

Gesellschaft  in  Wien,  neue  Folge,  t.  11,  in-8  de  XIII-316  p., 

avec  3  pl.  et  atlas  de  16  pl. 
Wiadomosci  numismatyczno - archeologicsne,  1910,  n°'  8-12. 
Belgique.     Annales    de    la    Société     d'archéologie     de     Bruxelles, 

tt.  IX-XXni,  liv.   1-2,  1895-1910,  15  vol.  in-8,  avec  nombr. 

illustrations.  (Echange.) 
Société    d'archéologie    de    Bruxelles.    Annuaire,    tt.    IV- V,    VII, 

XIII-XXI,    1893-94,    1896,    1899,    1902-1910,    12   vol.    in-8. 

(Echange.) 
Gazette    numismatique.,    X^-XIV    années,    1905-1910,    liv.    1-7, 

6  vol.  in-8.  (Échange.) 
Revue  belge  de  numismismatique  et  de  sigillographie.,  1910,  liv.  4. 
Oanada.  The  canadian  antiquarian  and  numismatic  journal,  3"  série, 

t.  VII,  liv.  3. 
Etats-Unis  d'Amérique.    American  journal  of  archaeology,  second 

séries.  'The  journal  of  the  archaeological  institutc  of  America, 

t.  XIV,  1910,  liv.  3. 
Bulletin  of  the  archaeological  institutc  of  America,  t.  I,  liv.  4. 
American  journal  of  numismatics,  t.  XLIV,  1910,  liv.  3-4. 
Year  Book.  The  american  numismatic  association,  vol.  I,  s.  1.  [1910], 

in-8  de  90  p.,  avec  5  pl.  (M.  Eug.  Deraole.) 
France.  Gazette  numismatique  française,  1910,  liv.  1-2. 

Ré2)ertoire   d'art   et   d'archéologie.   Dépouillement   des  périodiques 

français  et  étrangers.  Première  année,  1910,  n"  2.  (M.  F.  Maze- 

rolle.) 


—  368  — 

Revue  du  Nord  (région  du  nord  de  la  France,  Belgique,  Pays-Bas)^ 

1910,  H"«  3-4. 
Revue  numismatique  française,  4*  série,  t.  XIV,  liv.  2-3. 
Revue  savoisienne,  1910,  liv.  1-3. 
Hollande.  Tijdschrift  van  het  îconinJdijJc  Nederlandsch  Genootschap 

voor  munt-  en  penningkunde,  XVIIP  année,  1910,  n°  4. 
Italie.  Bollctiino  di  numismatica  e  di  arte  délia  medaglia,   1910,. 
liv.  8-10. 
Rassegna  numismatica,  7"  année,  1910,  liv.  4-6. 
Rivista  italiana  di  numismatica,  XXIIP  année,  1910,  liv.  3. 
Portugal.  0  archeologo  português,  Collecçao  illustrada  de  materiaes 
noticias  publicada  pelo  museu  ethnologico  português,  t.  XIV, 
liv.  9-12. 
BuÈDE.  Fornvännen  meddelanden  fràn  Je.  vitterhets  historié  och  antik- 

vitets  akademien,  années  III-IV,  1908-1909,  2  vol.  in-8. 

Suisse.    Anseiger    für    scJnveiserische    Altertumskunde    (Indicateur 

d^ antiquités  suisses),  neue  Folge,  t.  XII,  1910,  liv.  1-2. 

Archiv  des  historischen  Vereins  des  Kantons  Bern,  t.  XX,  liv.  1. 

Archives  héraldiques  suisses,  1910,  liv.  2-3. 

Musée  national  suisse  à  Zurich.  XVIIP  Rapport  annuel  présenté  au 
Département  fédéral  de  V Intérieur  et  rédigé  au  nom  de  la 
Commission  par   la  Direction,  1909.   Zurich,   1910,  in-8  de 
87  p.,  avec  5  pi.  et  1  portr. 
Musée  neuchâtelois,  XL  VIP  année,  juillet-octobre  1910. 

OUVRAGES    XON    PÉRIODIQUES 

Adrian,  P.  Eidgenössische  Münsstätte.  Genf,  1910,  br.  in-8  de 
3  p.,  avec  1  tableau,  extr.  de  la  Revue  suisse  de  numismatiquCy 
t.  XVI. 

Babut,  A.,  comm*.  Une  nouvelle  œuvre  du  graveur  Jean-Nicolas 
Branche.  Le  sceau  du  prince  Louis-Joseph  de  Bourbon-Condé 
(1736-1818).  Chalon-sur-Saône,  1910,  br.  in-8  de  6  p.,  avec  fig. 
dans  le  texte,  extr.  de  la  Gazette  numismatique  française,  1910. 
(L'auteur.) 

Bordeaux,  Paul.  La  médaille  frappée  en  Vhonneur  de  Pierre  Lair  à 
Anvers  en  1814,  et  les  monnaies  obsidionales  anversoises  émises  à  la 
même  époque.  Bruxelles,  1910,  br.  in-8  de  56  p.,  avec  fig.  dans  le 
texte,  extr.  de  la  Revue  belge  de  numismatique,  1910.  (L'auteur.) 


—  369  ~ 

Bordeaux,  Paul.  I^s  sequins  vénitiens  contremarqiiés  de  caractères 
arabes.  Milano,  1910,  br.  in-8  de  10  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr. 
de  la  Rivista  italiana  di  numismaiica,  1910.  (L'auteur.) 

—  Les  boules-miroirs  et  les  bâtonnets  de  verre  des  anciens  tombeaux 
de  Locarno  (Suisse).  Nogent-le-Rotrou,  1910,  br.  in-8  de  12  p., 
extr.  du  Bulletin  de  la  Société  nationale  des  antiquaires  de  France, 
1910.  (L'auteur.) 

Chanel,  Emile.  La  villa  gallo-romaine  de  Perifpmt,  hameau  d' Isernore 
(Ain).  Fouilles  de  1907  et  1908.  Bourg,  1909,  br.  in-8  de  55  p., 
avec  10  pi.,  extr.  de  la  Société  des  naturalistes  de  l'Ain,  n"  25  de 
1909.  (M.  Eug.  Demole.) 

—  Les  anciennes  cloches  de  Bourg.  Histoire  de  la  «  Marguerite  ». 
Bourg,  1910,  br.  in-8  de  88  p.,  extr.  du  Bulletin  des  Naturalistes 
de  VAin,  1910.  (M.  Eug.  Demole.) 

Demole,  Eug.  De  la  codification  des  méthodes  descriptives  en  numis- 
matique. Genève,  1910,  br.  in-8  de  16  p.,  extr.  de  la  Revue  suisse 
de  numismatique,  t.  XVI. 

—  Émission  irrégulière  de  pièces  de  six-deniers  frappés  à  la  Monnaie 
de  Genève  en  1654.  Genève,  1910,  br.  in-8  de  19  p.,  avec  fig.  dans 
le  texte,  extr.  de  la  Revue  suisse  de  numismatique,  t.  XVI. 

Festschrift  sur  Eröffnung  des  neuen  Schulhauses  der  Stadt  Sursee. 

Herausgegeben  von  der  Gemeindeverwaltung  von  Sursee.  Zurich, 

1903,  in-8  de  180  p.,  avec  fig.  dans  le  texte. 
Grôf  dessewffy  miklös  barbâr  pensei.  A  numismatikai  höslöny  külön- 

melUMete.    Budapest,    1910,   in-8   de    26  p.,  avec  18  pi.  (Société 

hongroise  de  numismatique.) 
Hahn,  E.  Zwei  Abhandlungen  vom  Münzwesen  von  Heinrich  Hiller, 

Münzmeister  der  Stadt  St.  Gallen  aus  den  Jahren  1755  und  1756. 

Genf,  1910,  br.  in-8  de  32  p.,  extr.  de  la  Revue  suisse  de  numis- 
matique, t.  XVI. 
Hocking,  William  John.  Catalogue  ofthe  coins,  tolccns,  medals,  dies  and 

seals  in  the  Museum  of  the  Royal  Mint,  vol.  I.  Coins  and  tohens. 

London,  1906,  vol.  in-8  de  Vni-460  p.  (L'auteur.) 
Lenzi,  Furio.  Im  statua  d^Anzio  e  il  lipo  della  Fortuna  nelle  monete 

repubblicane.  Rome,  1910,  br.  in-8  de  16  p.,  avec  2  pi.  et  fig.  dans 

le  texte,  extr.  de  la  Rassegna  numismatica,  1910.  (L'auteur.) 
Lugrin,  Ernest.  Médailles  et  plaquettes  nouvelles  de  M.  Hans  Frei. 

Genève,  1910,  br.  in-8  de  8  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la 

Revue  suisse  de  numismatique,  t.  XVI. 


Il  KVT  E    NC  M.     I'.  XVI 


24 


—  370  — 

Papadopoli,  Nicolô.  ImUasione  dello  zecchino  veneziano  fatta  da 
Guglielmo  Enrico  d'Orange  (1650-1702).  Milano,  1910,  br.  in-8  de 
10  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  JRivista  italiana  di  numis- 
maiica,  1910,  (L'auteur.) 

Robert,  Arnold.  Inauguration  du  monument  commémoratif  de  la 
fondation  de  la  Béptiblique  neuchâteloisc  à  La  Chaux-de-Fonds 
le  4  septembre  1910.  Eéminiscences  historiques.  La  Chaux-de-Fonds, 
1910,  br.  in-16  de  24  p.,  avec  4  pi.,  extr.  du  numéro  de  fête  du 
National  suisse.  (L'auteur.) 

Witte,  Alphonse  de.  La  médaille  offerte  au  dtcc  Charles  de  Lorraine 
par  son  antiquaire  Dom  Mangeart.  Bruxelles,  1910,  br.  in-8  de 
17  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Bévue  belge  de  numis- 
matique^ 1910.  (L'auteur.) 

—  Une  médaille  religieuse  de  Notre-Dame  d'Alsemberg.  Bruxelles, 
1910,  br.  in-8  de  7  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Revue 
belge  de  numismatique,  1910.  (L'auteur.) 

—  La  médaille  religieuse  en  Belgique.  Anvers,  1910,  br.  in-8  de 
10  p.,  avec  1  pi.,  extr.  du  Bulletin  de  l'Académie  royale  d'archéo- 
logie de  Belgique.  (L'auteur.) 

Médaillier. 

Jeton  de  présence  à  l'assemblée   de  la  Société  suisse  de  numis- 
matique. Winterthour,  1910.  Métaux  divers.  (La  Société.) 


SOCIETE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


XXXI«  Assemblée  générale,  tenue  à  Winter tliour, 
dans  PAula  de  la  Bibliothèque  publique,  le 
10    septembre    1910. 

La  séance  est  ouverte  à  3  h.  7'^  sous  la  présidence  de  M.  Eugène 
Demole,  président. 

Membres  présents  :  MM.  Eug.  Demole,  président,  Th.  Grossraann, 
trésorier,  Ed.  Audeoud,  membres  du  comité;  MM.  P.  Bordeaux  et 
F.  Imhoof-Bluraer,  membres  honoraires,  puis  MM.  A.  Babut,  ancien 
président  de  la  Société  française  de  numismatique,  E.  Lang-Schneebli 
(Argovie),  A.  Geigy  (Bâle),  F.  Conchon  (Genève),  F.  Haas-Zumbiihl 
(Lucerne),  A.  Perret,  col.  E.  Perrochet  (Neuchâtel),  J.  Rœllin, 
D'  C.  Nsegeli  (Saint-Gall),  A.  Bally-Herzog  (Soleure),  A.  de  Molin 
(Vaud),  E.  Hahn,  col.  Geilinger,  président  de  la  tille  de  Winterthour, 
H.  Brunner,  bibliothécaire,  Bubler,  D'"  Brunner,  D'  prof.  Finck, 
J.  Blumer-Egloff,  P.  Landolt,  D''  Weber  (Zurich). 

Sont  excusés  :  MM.  A.  de  Witte,  membre  honoraire;  F.  de  Stoutz, 
vice-président,  H.  Cailler,  bibliothécaire,  H.  Jarrys,  secrétaire, 
A.  Cahorn,  membres  du  comité  ;  E.  Henrioud,  A.  Michaud,  L.  Forrer, 
Ch.  de  Rivaz,  F.  Ducrest,  S.  Ribary,  Iklé-Steinlin  et  E.  Lugrin. 

Le  procès-verbal  de  la  XXX*  assemblée  générale  est  lu  et  adopté. 

M.  le  président  présente  un  consciencieux  et  substantiel  rapport  sur 
l'exercice  écoulé.  M.  le  trésorier  donne  lecture  de  son  rapport  financier 
et  M.  Hahn,  en  l'absence  de  MM.  Grünau  et  Fontanellaz,  de  celui  des 
vérificateurs  des  comptes. 

Ces  trois  rapports,  mis  aux  voix,  sont  adoptés. 

L'assemblée  confirme  MM.  le  D'  Grünau  et  Fontanellaz,  de  Berne, 
comme  vérificateurs  des  comptes  pour  19n. 

L'assemblée  maintient  à  15  francs  la  cotisation  annuelle  et  charge 
le  comité  de  fixer  le  lieu  de  la  prochaine  assemblée  générale. 

M.  E.  Hahn  présente  un  aperçu  sur  l'histoire  monétaire  de  la  ville  de 
Saint-Gall  qu'il  se  propose  de  publier  prochainement  dans  la  licviic^ 
avec  la  collaboration  de  M.  Ad.  Iklé-Steinlin. 


—  372  — 

M.  le  président  prie  M.  P.  Bordeaux,  membre  honoraire,  de  le 
remplacer  au  fauteuil  de  la  présidence. 

M.  P.  Bordeaux  adresse  quelques  paroles  de  remerciements  pour 
l'aimable  attention  du  président  et  regrette  que  M.  Imhoof-Bluraer  se 
soit  dérobé  à  cet  honneur,  car  il  était  mieux  qualifié  que  tout  autre 
pour  remplir  ces  fonctions. 

M.  E.  Demole  présente  un  intéressant  mémoire  sur  «  l'Inféodation 
du  droit  de  monnaie  faite  au  xii"  siècle,  par  Roger,  évêque  de  Lausanne, 
à  Ulrich  II,  comte  de  IS^euchâtel.  »  Cette  étude  est  en  quelque  sorte  le 
premier  chapitre  de  l'histoire  monétaire  de  Neuchâtel,  entreprise  il  y 
a  vingt-cinq  ans  par  MM.  Demole  et  Wavre,  continuée  par  ce  dernier, 
en  ce  qui  concerne  la  recherche  des  pièces  et  la  transcription  des^ 
documents,  et  que  M.  Demole  se  propose  aujourd'hui  de  publier,  une  fois 
qu'elle  aura  été  composée,  sous  le  nom  de  William  Wavre  associé  au  sien, 

M.  P.  Bordeaux  félicite  M.  E.  Demole  du  travail  présenté  et  de 
l'entreprise  dont  il  a  assumé  la  responsabilité,  c.ir  l'histoire  monétaire 
de  Neuchâtel  a  une  grande  importance  pour  la  numismatique  suisse.^ 

La  séance  est  levée  à  5  h.  35. 

Après  une  excursion  dans  la  ville,  les  sociétaires  se  réunissent  à 
7  h.  72  au  Casino  pour  le  banquet  qui  réunit  une  trentaine  de 
convives,  parmi  lesquels  M.  le  col.  Greilinger  et  les  directeurs  de  la 
Bibliothèque,  comme  aussi  les  membres  de  la  commission  de  cet 
établissement. 

M.  le  président  porte  son  toast  à  la  patrie,  à  la  ville  de  Winter- 
thour,  à  ses  savants,  à  ses  institutions. 

M.  le  D''  Grünau  explique  que,  par  suite  d'un  malentendu,  le 
banquet  commandé  pour  le  samedi  n'a  été  préparé  que  pour  le 
lendemain,  mais  en  guise  de  consolation  il  distribue  de  fort  beaux 
menus  et  de  charmantes  cartes  postales,  dont  il  est  l'auteur. 

M.  le  col.  R.  Geilinger,  président  de  la  Ville  de  Winterthour,  prend 
la  parole  en  ces  termes  : 

Herr  Präsident  ! 
Hochgeehrte  Herren  ! 

Ich  habe  den  ehrenvollen  Auftrag,  Ihnen  den  Grruss  der  Behörden' 
zu  entbieten;  er  ist  um  so  herzlicher,  als  bei  den  kleinen  Verhält- 
nissen, die  wenig  zu  bieten  vermögen,  Ihr  Besuch  um  so  beachtens- 
werter und  um  so  mehr  zu  verdanken  ist.  Die  Versammlung  gilt  ja 
auch  nicht  zunächst  uns  andern,  sondern  Ihrem  hiesigen  Mitglieder 


—  373  — 

Herrn  Dr.  F.  Imhoof-Blumer,  der,  unvermerkt  arbeitend  und  wirkend, 
plötzlich  als  Autorität  im  Münzwesen  hervorgetreten  ist  und  gleich- 
zeitig in  hochherzigster  Weise  der  Stadt  die  unvergleichliche  Münz- 
sammlung als  Schenkung  Übermacht  hat,  und  der  seither  nicht  allein 
auf  diesem  Gebiete  der  Wissenschaft  und  Kunst,  sondern  allgemein 
im  öffentlichen  Leben,  namentlich  bei  allen  gemeinnützigen  Werken 
eine  so  hervorragende  Stellung  bekleidet  hat.  Also  besonders  ihm 
auch  verbindlichsten  Dank  für  die  uns  erwiesene  Ehre. 

Die  Ansprache  des  Herrn  Präsidenten  ist  getragen  von  ergreifendem 
Patriotismus  ;  sie  hat  uns  das  Wirken  des  Münzsammlers  auf  dem 
Gebiete  der  Sprach-  und  Geschichtsforschung,  der  Kunst  und  Technik, 
in  so  überzeugender  Weise  geschildert,  dass  wir  ihren  Vertretern 
freudig  die  aufrichtigsten  Glückwunsche  zu  den  in  allen  zivilisierten 
Ländern  anerkannten  Erfolgen  darbringen.  Die  Münzkunde  hat  sich 
in  die  ersten  Kreise  der  Wissenschaft  aufgeschwungen;  zu  allen 
Zeiten  wird  sie  einen  hervorragenden  Platz  einnehmen. 

Hohe  Anerkennung  gebührt  denn  auch  denjenigen  Gelehrten  und 
Freunden  der  Numismatik,  welche  deren  Pflege  in  unserem  kleinen 
Lande  eingeführt  und  sich  zur  Aufgabe  gestellt  haben;  sicher  ist 
deren  Verbreitung  von  hoher  Bedeutung. 

Herr  Präsident,  geehrte  Herren,  nochmals  mit  bestem  Danke,  trinke 
ich  auf  das  Wohl  der  Versammlung  und  auf  ein  weiteres  glückliches 
Gedeihen  und  Wirken  der  schweizerischen  numismatischen  Gesell- 
schaft ^ 

M.  le  prof.  Weber  se  félicite  également  que  la  Société  de  numisma- 
tique se  soit  fait  connaître  par  ses  publications  et  il  souhaite  que  ses 
membres  aient  du  plaisir  à  visiter  les  collections  de  la  ville,  sans 
parler  de  celles  de  M.  Imhoof-Blumer.  Il  parle  aussi  du  nouveau 
musée  qui  réunira  les  collections  de  numismatique,  des  sciences 
naturelles  et  des  beaux-arts  et  qui,  espère-t-il,  verra  le  jour  prochai- 
nement, grâce  à  la  somme  importante  que  M.  le  D''  Imhoof-Blumer  a 
versée  pour  la  réalisation  de  ce  projet. 

M.  le  président,  s'adressant  à  M.  Imhoof-Blumer,  lui  dit  que  si 
parmi  les  devoirs  de  sa  charge  il  en  est  parfois  de  pénibles,  il  en  est 


*  Depuis  que  ces  lignes  sont  écrites,  les  amis  de  M.  le  col.  Robert  Geilinger  ont  eu 
le  chagrin  de  le  perdre.  Il  est  mort  brusquement,  le  2-i  janvier  1911.  après  une  longue 
<*irriére,  toute  consacrée  à  la  chose  publique  et  plus  particulièromont  à  Winterthour, 
sa  ville  natale. 


—  374  — 

d'autres  particulièrement  agréables,  et,  pour  le  prouver,  il  remet  à 
M.  Imhoof,  au  nom  de  la  société  tout  entière,  le  jeton  en  or  de 
l'assemblée  générale.  Sur  l'écrin  de  ce  jeton,  se  trouvent  inscrits  les 
mots  :  A  Frédéric  Imlioof-Blumer,  la  Société  suisse  de  numismatique, 
hommage  de  Mute  estime  et  d'affection. 

M.  le  D""  Grünau  ajoute  des  félicitations  personnelles  à  ce  qui  vient 
d'être  dit  par  le  président. 

M.  Grünau  porte  la  santé  de  M.  Demole,  qui  maintient  à  l'étranger 
le  bon  renom  de  la  société,  au  comité  qui  collabore  avec  lui,  et  il 
prie  l'assemblée  de  boire  à  la  santé  des  autorités  de  Winterthour  qui 
veulent  bien  offrir  à  la  société  ce  dîner  improvisé. 

M.  Th.  Grossmanu  remet  alors  à  chaque  membre  le  jeton  annuel 
qui  présente  les  traits  d'Ant.  Graif,  le  célèbre  portraitiste  du 
xvm"  siècle,  qui  était  originaire  de  Winterthour. 

M.  le  D'  Imhoof-Blumer  donne  lecture  de  deux  mémoires,  le 
premier  concernant  principalement  la  vie  et  les  œuvres  d'Ant.  Graff, 
le  second  l'histoire  du  Cabinet  de  numismatique  de  Winterthour  (voir 
plus  haut,  pp.  315  et  320). 

M.  le  D""  Grünau  présente  deux  mémoires  fort  intéressants  sur  le 
«  Jurataler  »  de  1818  et  son  histoire,  ainsi  que  sur  les  médailles  de  prix 
du  gymnase  de  Bienne  (voir  plus  haut,  pp.  335-337). 

M.  Th.  Grossmann  porte  son  toast  aux  organisateurs  de  cette 
réunion  et  particulièrement  au  D""  Grünau,  qui  est  un  des  jeunes  qui 
travaillent  le  plus  au  bien  de  la  société. 

Le  lendemain  matin,  les  sociétaires  eurent  le  grand  plaisir  de  visiter 
les  splendides  collections  de  M.  le  DMmhoof-Blumer,  ainsi  que  celles 
de  la  ville  de  Winterthour,  puis,  après  un  excellent  déjeuner,  ils  se 
séparèrent  dans  les  directions  les  plus  diverses. 

Pour  le  Secrétaire, 

Edouard  Audeoud. 


Rapport  du  Président  sur  l'exercice  1909-1910. 

Messieurs  et  chers  Collègues, 

L'an  dernier,  nous  fêtions  en  Argovie  les  trente  années  d'existence 
de  notre  société  et  nous  avions  comme  témoins  de  cet  anniversaire  les 
restes  vénérables  et  glorieux  de  l'antique  cité  de  Vindonissa. 


—  375  — 

Cette  année,  nous  avons  choisi  le  grand  canton  de  Zurich,  dont  les 
tendances  artistiques  sont  dès  longtemps  établies.  En  plaçant  alterna- 
tivement notre  société  sous  l'égide  du  passé  et  sous  celle  des  arts,  ne 
symbolisons-nous  pas  le  double  but  que  doit  poursuivre  la  numisma- 
tique :  d'une  part,  l'étude  des  anciennes  monnaies  et  de  tous  les  faits 
historiques  qui  s'y  rattachent  ;  d'autre  part,  le  développement  de  la 
médaille  moderne  qui,  grâce  à  une  technique  simplifiée  et  à  une 
phalange  de  modeleurs  distingués,  prend  une  place  de  plus  en  plus 
importante  parmi  les  objets  d'art  de  notre  temps  ? 

Mais,  Messieurs  et  chers  collègues,  nous  avions  pour  venir  à 
Winterthour  d'autres  motifs  encore  que  vous  n'ignorez  pas.  Cette 
antique  cité,  qui  dès  les  temps  les  plus  anciens  s'est  honorée  par  les 
sacrifices  qu'elle  a  faits  pour  l'instruction  publique,  est  le  berceau  de 
bien  des  hommes  remarquables.  Citons  seulement  Jean-Georges 
Suizer,  l'érainent  psychologue  et  esthéticien,  ainsi  que  son  gendre 
Antoine  Graff,  le  fameux  peintre  de  portraits,  dont  une  biographie 
doit  nous  être  présentée  aujourd'hui  même  et  dont  les  traits  sont 
reproduits  sur  le  jeton  qui  tantôt  nous  sera  distribué.  Citons  encore 
Jacob-Frédéric  Aberli,  l'éminent  graveur  qui  a  signé  tant  d'œuvres 
excellentes.  Enfin,  ne  nous  sera-t-il  pas  permis  de  rappeler  que 
Winterthour  s'honore  d'être  la  patrie  de  notre  vénéré  et  éminent 
collègue,  M.  Frédéric  Imhoof-Blumer,  l'un  de  nos  doyens  et  celui  qui, 
dès  longtemps,  nous  fait  le  plus  d'honneur  dans  la  carrière  de  la 
numismatique  classique  ! 

Merci  donc  aux  promoteurs  de  cette  réunion  qui  ont  bien  voulu 
assumer  les  soucis  de  son  organisation.  Merci  principalement  aux 
autorités  de  la  ville  de  Winterthour,  ainsi  qu'à  celles  de  la  Biblio- 
thèque municipale  que  nous  avons  l'honneur  de  compter  aujourd'hui 
parmi  nous. 


«  Telle  est  la  triste  condition  des  hopimes  qu'il  faille  se  résoudre  en 
«  naissant,  ou  de  mener  une  vie  bien  courte,  ou  de  voir  dispai*aitre 
"  ceux  à  qui  nous  sommes  le  plus  attachés.  »  Cette  parole,  écrite  par 
un  numismate  de  talent  qui  vivait  au  xYiii""  siècle,  l'abbé  de  Rothelin, 
est  vraie  en  tous  temps  et  en  tous  lieux.  Combien  surtout  est-elle 
vivante  pour  celui  qui  préside  aux  destinées  d'une  société  et  qui, 
d'année  en  année,  a  le  triste  devoir  de  rappeler  les  noms  de  ceux  qui 
nous  ont  quittés. 


—  370  — 

L'excellent  vieillard  qui,  jusqu'à  notre  séance  d'Yverdon,  s'était  fait 
un  plaisir  d'assister  à  nos  réunions  annuelles,  Adolphe  Dominicé,  est 
mort  le  29  juillet  à  l'âge  de  quatre-vingt-trois  ans.  Il  représentait 
une  génération  de  Grenevois,  aujourd'hui  bien  diminuée,  qui  était 
fortement  attachée  aux  institutions  et  aux  souvenirs  du  passé.  Mais, 
par  l'ouverture  de  son  esprit  et  la  bonté  naturelle  de  son  cœur,  il 
savait  s'intéresser  aux  choses  du  présent,  il  savait  accueillir  les  idées 
nouvelles,  et  nul  plus  que  lui  ne  prenait  intérêt  à  nos  séances  et  à  la 
vie  de  notre  société,  dans  laquelle  il  avait  été  reçu  en  1894. 

Le  major  H.  Caviezel,  deCoire,  né  àDomleschg  en  1836  et  membre 
de  notre  société  depuis  1897,  est  mort  le  17  février  1910.  Fils  du 
landammann  Franz  Caviezel,  il  fit  toutes  ses  études  dans  son  pays 
natal,  servit  son  pays  comme  grand  conseiller,  puis  comme  landammann 
et  se  distingua  en  outre  au  service  militaire.  Il  a  beaucoup  contribué 
à  augmenter  le  Musée  rhétien  par  le  don  d'objets  de  l'âge  préhisto- 
rique. Il  donnait,  de  ses  travaux  à  ce  sujet,  des  comptes  rendus  soit 
dans  les  journaux  locaux,  soit  dans  les  revues  archéologiques  (Antiqua^ 
Anzeiger  für  sclnveizerische  Altertumskunde).  Dans  ce  champ 
d'investigations,  il  était  fort  considéré  et  souvent  consulté.  Son  zèle  de 
collectionneur  s'étendait  aussi  aux  monnaies,  aux  armes  et  aux  autres 
souvenirs  du  pays  romanche.  On  peut  dire  qu'il  était  passionnément 
attaché  à  tout  ce  qui  touchait  à  son  pays.  Il  a  publié  dans  notre 
Bévue,  en  1892,  un  seul  mémoire  sur  les  coins  monétaires  conservés 
au  Musée  rhétien,  à  Coire. 

Albert-Steven  van  Muyden,  né  à  Genève  en  1849  et  mort  dans  cette 
ville,  le  13  juillet  dernier,  était  le  fils  du  célèbre  peintre  Alfred  van 
Muyden  et  l'aîné  de  neuf  enfants,  dont  chacun,  à  des  degrés  divers, 
a  hérité  des  talents  artistiques  paternels.  Il  fit  de  bonnes  études 
d'architecture,  facilitées  par  un  remarquable  talent  de  dessinateur, 
mais  sa  vocation  n'était  pas  là.  Déjà  fort  jeune,  il  avait  eu  le  goût  de 
l'antiquité  et,  pour  pouvoir  s'y  livrer  d'une  façon  rémunératrice,  il 
s'adonna  au  commerce  des  objets  d'art.  Ce  n'était  pas  encore  là  sa 
carrière.  Pour  réussir  dans  les  affaires,  il  faut  avoir  le  désir  de  gagner 
de  l'argent  et  savoir  faire  abstraction  de  sa  personnalité  vis-à-vis  des 
clients,  deux  qualités  ignorées  de  van  Muyden.  Il  aimait  à  vendre  des 
objets  rares  à  ceux  qu'il  estimait  en  êtx-e  dignes  et  non  pas  à  d'autres, 
et  on  se  rappelle  l'avoir  entendu  rabrouer  de  bénévoles  acheteurs 
dont  le  bagage  scientifique  n'égalait  pas  la  fortune,  en  leur  disant  : 
«  Cet  objet-là  n'est  pas  pour  vous  !  » 


-  377  — 

Son  goût  pour  la  numismatique  romaine  était  vif  et  éclairé.  Ce  n'est 
pas  qu'il  cherchcât  à  élucider,  par  le  moyen  des  monnaies,  tel  ou  tel 
point  de  chronologie  ou  d'histoire,  mais  il  avait  une  admiration 
profonde  pour  l'art  de  la  gravure  antique.  Il  avait  aussi  à  un  haut 
degré  la  mémoire  et  le  culte  des  types.  Les  physionomies  des  trois 
cents  empereurs  de  Rome  ou  de  Constantinople  lui  étaient  aussi 
familières  que  celles  des  membres  de  sa  famille,  et  je  l'ai  bien  rare- 
ment vu  hésiter  devant  l'attribution  immédiate  d'une  tête  quelconque 
des  suites  impériales. 

Mais  van  Muyden  ne  se  bornait  pas  à  admirer,  il  dessinait  aussi  et, 
-de  l'avis  soit  des  artistes  proprement  dits,  soit  des  numismates,  avec 
une  acuité  de  trait,  une  perfection  graphique  et  un  bonheur  d'expres- 
sion qui  faisaient  de  ses  dessins  autant  de  petits  chefs-d'œuvre  dans 
ce  genre  tout  spécial.  On  peut  dire  qu'avec  le  minimum  de  traits  il 
savait  restituer  le  caractère  d'une  pièce.  Les  services  qu'il  a  rendus  de 
ce  chef  à  la  Revue  suisse  de  numismatique  sont  importants  et  ne 
«eront  pas  oubliés. 

Albert  van  Muyden,  que  nous  comptions  comme  collègue  depuis 
1890,  avait  un  caractère  que  peu  de  gens  comprenaient.  C'était  un 
homme  à  convictions  très  arrêtées,  n'admettant  guère  la  contradiction 
et  suivant  difficilement  le  raisonnement  de  son  interlocuteur,  mais  le 
<;œur  demeurait  excellent,  et  si  parfois  l'extérieur  manquait  de  grâce, 
on  avait  promptement  le  sentiment  qu'on  pouvait  se  fier  à  lui  en  toute 
sécurité,  car  il  était  d'une  parfaite  droiture. 

Pendant  l'année  qui  vient  de  s'écouler,  votre  comité  a  reçu  les 
•membres  suivants  :  le  vicomte  A.  de  Faria,  consul  de  Portugal  à 
Livourne  ;  M.  Oswald  Landolt,  à  Erlenbach,  près  Zurich  ;  M.  Etienne 
Bourgey,  expert  en  médailles,  à  Paris  ;  M.  Julien  Grruaz,  conservateur- 
adjoint  du  Cabinet  de  numismatique  du  canton  de  Vaud  ;  M.  Vasco- 
Laurent  Schliitter,  graveur  à  Genève.  Enfin,  M.  Fritz  von  Jecklin,  à 
Coire,  a  remplacé  le  major  Caviezel  comme  représentant  de  la  Société 
d'histoire  et  d'archéologie  des  Grisons. 

Le  monde  numismatique  a  tenu  cette  année  ses  assises  à  Bruxelles, 
du  26  au  29  juin.  Plusieurs  de  nos  membres  honoraires  ont  assisté  aux 
séances  de  cet  intéressant  congrès:  M.  Ernest  Babelon,  à  qui  fut 
confiée  la  présidence  de  la  section  de  numismatique,  M.  Paul  Bordeaux, 
M.  Gohl,  de  Budapest,  ainsi  que  M.  A.  de  Witte;  M.  le  vicomte  de 
Jonghe,  M.  le  commandant  A.  Babut,  M.  Léonard  Forrer  et  M.Etienne 
Bourgey   se  trouvaient  aussi  présents.   Votre  président,  désigné  par 


—  378  — 

le  comité,  représentait  notre  société.  C'était  le  troisième  congrèa 
international  de  numismatique,  pour  lequel  le  nombre  des  adhérents 
et  des  mémoires  envoyés  a  dépassé  toutes  les  prévisions.  Il  faut  dire 
que  la  Société  royale  belge  de  numismatique  recevait  le  congrès  en 
compagnie  de  la  Société  hollandaise-belge  des  Amis  de  la  médaille 
d'art,  si  bien  que  deux  sections  durent  être  instituées  :  une  section  de 
numismatique,  présidée  par  M.  Babelon,  et  une  section  de  la  médaille, 
présidée  par  M.  Buis,  ancien  bourgmestre  de  Bruxelles. 

L'utilité  principale  des  congrès  est  bien  connue,  Messieurs,  c'est 
d'opérer  un  bienfaisant  rapprochement  entre  les  membres  d'une  même 
confrérie  qui  se  connaissaient  par  leurs  travaux,  leur  correspondance, 
leurs  tendances  et  parfois  leurs  frottements  à  distance  et  qui,  brusque- 
ment, sont  mis  en  présence.  Alors  bien  souvent  les  préventions  s'effacent,^ 
les  bons  rapports  s'affirment  et  de  véritables  amitiés  prennent  naissance. 
Quant  aux  travaux  que  peut  réaliser  un  congrès,  les  heures  d'étude 
ne  sont  malheureusement  pas  assez  nombreuses  pour  que  les  résultats 
puissent  être  bien  notables.  Les  discussions  sont  en  général  assez 
courtes,  et  si  des  travaux  importants  datent  d'un  congrès,  c'est  qu'ils 
ont  été  préparés  en  vue  de  cette  solennité. 

D'après  ce  qui  précède,  on  comprend  que  les  organisateurs  d'un 
congrès,  s'ils  veulent  vraiment  le  rendre  profitable,  doivent  mettre 
tout  en  œuvre  pour  multiplier  les  points  de  contact  entre  les  membres, 
et  c'est  ce  que  nos  amis  de  Belgique  ont  su  faire  excellemment. 

Un  volume  assez  ample  est  en  préparation  qui  rendra  compte  en 
détail  de  tous  les  travaux  présentés.  Vous  y  verrez  que  votre  prési- 
dent, rapporteur  d'une  commission,  dont  faisait  aussi  partie  notre 
membre  honoraire,  M.  Bordeaux,  a  été  assez  heureux  pour  faire 
remplacer,  dans  la  terminologie  numismatique,  le  mot  avers  par  le 
mot  droit,  plus  français  et  d'un  sens  plus  pi'écis.  C'est  en  grande 
partie  à  M.  Bordeaux  que  nous  devons  l'adoption  par  le  congrès  de 
l'emploi  de  la  méthode  du  cadran,  divisé  en  60  degrés,  pour  indiquer 
le  sens  des  légendes  et  le  point  d'où  elles  partent. 

Parmi  les  voeux-résolutions  du  congrès,  nous  devons  encore  en 
relever  un  qui  nous  paraît  avoir  une  réelle  importance,  c'est  que 
l'enseignement  de  la  numismatique  soit  inscrit  partout  dans  les 
programmes  de  l'enseignement  supérieur,  d'abord  dans  l'intérêt  de  la 
science  elle-même,  ensuite  pour  former  des  conservateurs  capables  de 
classer  les  collections  et  d'en  publier  les  catalogues. 

On  ne  saurait  formuler  un  vœu  plus  raisonnable  ni  plus  justifiée 


—  379  — 

Lorsqu'après  ses  études  générales,  un  jeune  homme  se  voue  à 
l'archéologie  proprement  dite,  il  trouve  pour  s'instruire,  soit  en 
France,  soit  en  Allemagne,  soit  en  Suisse  ou  ailleurs  encore,  un 
enseignement  complet  dont  les  divisions  sont  établies  et  qui  l'amène, 
en  quelques  années,  à  une  connaissance  du  sujet  suffisante  pour  lui 
permettre  de  se  vouer  à  son  tour  à  des  travaux  personnels.  Mais  si  c& 
même  jeune  homme  se  destine  à  l'une  des  branches  spéciales  de 
l'archéologie,  la  numismatique,  par  exemple,  dans  quelle  école  et 
auprès  de  quel  maître  ira-t-il  s'instruire  ? 

A  part  le  cours  professé  à  Paris  par  M.  Ernest  Babelon,  celui  donné 
à  Weimar  par  M.  B.  Pick,  privat-docent,  et  deux  ou  trois  autres 
semblables  en  Italie  et  ailleurs,  l'enseignement  numismatique  en 
Europe  fait  totalement  défaut.  Qu'arrive- t-il  alors?  C'est  que  l'étudiant 
en  numismatique  n'étant  pour  la  plupart  du  temps  pas  dirigé,  s'aban- 
donne à  son  goût  et  à  ses  dispositions  naturelles.  Au  lieu  d'instituer 
un  cycle  d'études  qui  oriente  successivement  ses  travaux  vers  la 
paléographie,  la  diplomatique,  la  philologie,  l'art  et  la  métrologie,^ 
il  portera  d'emblée  ses  investigations  vers  l'un  ou  l'autre  de  ces^ 
domaines,  dans  lesquels  il  deviendra  peut-être  fort  distingué,  tout  en 
restant  parfaitement  incomplet  pour  la  science  en  général. 

Et  c'est  cette  pénurie  des  études  numismatiques  générales  qui  fait 
que,  pai'mi  tous  les  numismates  de  notre  temps,  nous  en  connaissons 
si  peu  qui  soient  vraiment  complets.  La  question  est  à  l'ordre  du  jour 
et  elle  a  une  grande  importance,  soit  pour  la  science  en  général,  soit 
pour  le  développement  des  collections  publiques.  Il  serait  à  souhaiter 
que  l'une  ou  l'autre  de  nos  universités  suisses  ouvrît  des  cours  pour 
l'enseignement  complet  de  la  numismatique.  Il  est  du  devoir  des 
membres  de  notre  société  de  pousser,  dans  la  mesure  de  leurs  forces, 
à  cette  réalisation  qui  ne  saurait  avoir  qu'une  heureuse  influence  sur 
l'avenir  de  notre  compagnie. 

Parmi  les  travaux  dont  notre  comité  compte  s'occuper  avant 
l'expiration  de  son  mandat,  il  en  est  deux  qui  méritent  de  vous  être 
signalés  à  l'avance,  et  qui  ne  sauraient  manquer  d'avoir  votre  appro- 
bation. 

Tous  les  amis  de  l'histoire  et  de  l'ai'chéologie  doivent  souhaiter 
que  les  sceaux  de  nos  diverses  archives  suisses  soient  relevés  et 
publiés.  Un  grand  nombre  d'entre  eux,  soit  par  négligence,  soit  par 
manque  de  soins,  ont  déjà  disparu  ;  il  n'est  que  temps  de  sauver  ceux 
qui  restent  et  de  les  faire  connaître.  Notre  société  ne  peut  guère,  par 


—  380  - 

•ses  propres  forces,  atteindre  ce  but.  Elle  devra  sans  doute  intéresser 
à  cette  œuvre,  soit  les  sociétés  cantonaleSj  soit  la  Société  suisse 
d'histoire,  soit  enfin  la  Commission  fédérale  des  monuments  histo- 
TÎques. 

Enfin,  il  serait  pareillement  à  souhaiter  de  voir  fonctionner  parmi 
nous  une  commission  permanente  qui  se  recruterait  dans  tous  les 
cantons  de  la  Suisse.  Cette  commission  aurait  comme  but  de  prendre 
note  de  toutes  les  médailles  nouvelles  qui  paraissent  dans  notre  pays, 
canton  par  canton,  pour  en  faire  rapport  à  notre  comité,  qui  pourrait 
alors,  à  la  fin  de  chaque  année,  consacrer  quelques  feuilles  ou  un 
supplément  de  la  Revue  à  la  publication  et  à  la  reproduction  de  ces 
•diverses  œuvres  d'art. 

•Eug.  Demole,  président. 


Rapport  du  trésorier  pour  l'exercice  1909. 

Messieurs  et  chers  Collègues, 

Je  viens  vous  rendre  compte  du  mouvement  de  notre  caisse  et  vous 
•entretenir  de  l'état  de  notre  fortune  et,  à  cet  eff'et,  je  vous  soumets  le 
bilan  comparatif  avec  le  précédent  exercice  : 

Bilan  comparatif  pour  1908-1909. 

I.  Dépenses  1908  1909 

Impressions  et  illustrations Fr 

Frappe  de  médailles 

Bibliothèque 

Frais  généraux 

•Caisse  (solde  débiteur) 

Total 


Fr. 

2546  75 

Fr. 

2897  65 

)) 

17  40 

» 

—  — 

» 

109  55 

» 

112  05 

» 

606  50 

)) 

560  95 

» 

2527  50 

» 

2341  70 

Fr. 

5807  70 

Fr. 

5912  35 

—  381  — 

II.  Recettes  1908                   1909 

Cotisations  annuelles Fr.  2655  — 

»           arriérées »  105  — 

Droits  d'entrée »  50  — 

Vente  de  publications »  3  50 

Annonces >  42  50 

Abonnements  à  la  Bévue »  281  25 

Intérêts »  35  80 

Frappe  de  médailles » 

Caisse  (solde  de  l'exercice  précédent),       »  2634  65 

Total Fr.  5807  70 


Fr. 

2625  — 

» 

15  — 

» 

90  — 

» 

311  — 

» 

206  25 

» 

77  45 

« 

60  15 

» 

2527  50 

Fr. 

5912  35 

Comme  vous  le  voyez,  il  n'y  a  pas  grand  changement  avec  l'année 
1908;  les  petites  variations  sont  impossibles  à  prévoir  et  à  éviter.  D'une 
manière  générale,  nous  souffrons  toujours  de  la  diminution  constante 
de  nos  membres  et,  malgré  tous  les  efforts  de  votre  comité  pour 
chercher  à  combler  les  lacunes  formées  par  les  démissions  et  les  décès, 
il  nous  est  assez  difficile  de  maintenir  notre  effectif.  Nous  faisons  de 
nouveau  un  pressant  appel  à  tous  nos  membres  pour  nous  amener  de 
nouveaux  collègues. 

La  légère  diminution  des  abonnés  à  la  lîevue  s'explique  par 
l'entrée  de  ceux-ci  comme  membres  réguliers  de  la  société  et  nos 
liens  ont  été  plutôt  resserrés  de  cette  façon. 

Le  service  d'échange  gratuit  avec  les  diverses  publications  d'autres 
pays  qui  s'occupent  de  numismatique  prend  une  extension  réjouissante 
et  fournit  la  preuve  que  notre  Bévue  est  très  appréciée  à  l'étranger. 

Le  service  d'annonces  a  produit  enfin  une  somme  assez  respectable, 
mais,  à  vrai  dire,  il  se  trouve  dans  la  somme  indiquée  environ  le  tiers 
d'arriéré  du  précédent  exercice  ;  à  partir  du  tome  XVI,  nous  avons 
créé  un  service  d'offres  et  de  demandes  à  très  bon  marché  et  nous 
espérons  que  nos  collègues  voudront  bien  profiter  des  facilités  que 
nous  leur  accordons  pour  les  échanges. 

La  frappe  des  médailles-jetons  nous  a  fourni  un  léger  bénéfice  de 
60  fr.  15,  au  lieu  d'un  déficit  de  17  fr.  40  en  1908. 

Le  solde  disponible  en  caisse  a  encore  diminué  de  185  fr.  80;  par 
contre,  notre  dépôt  de  titres  est  resté  le  même  et  vaut  toujours  enviroir 
1100  fr.  (voir  le  certificat  de  notre  banquier,  M.  Henry  Boveyron). 

Genève,  25  août  1910.  Th.  Grossmann,  trésorier. 


—  :^82 


Rapport  des  vérificateurs  des  comptes  pour  1909. 


Messieurs, 

Nous  venons  de  pointer  les  écritures  de  notre  Société  et  avons 
reconnu,  après  avoir  vérifié  les  reçus  et  pièces  à  l'appui,  le  tout  par- 
faitement juste. 

Nous  possédons  à  la  clôture  de  l'exercice  : 

■9  obligations  3  "/o  Genevois Fr.  900  — 

2           »•          3  V2  Chêne-Bougeries »  200  — 

€hez  M.  H.  Boveyron,  banquier »  1216  45 

En  caisse »  1125  25 

Total  actif  au  31  décembre  1909 Fr.    3441  70 

1908 ).      3627  50 

Diminution Fr.      185  80 

Nous  vous  proposons,  Messieurs,  de  ratifier  les  comptes  rendus  par 
notre  trésorier,  M.  Grossmann,  et  nous  vous  prions  de  lui  donner 
décharge  avec  remerciements. 

Berne,  le  8  septerabi'e  1910.  Charles  Fontanellaz. 

D'  G.  Grünau. 


Extraits  de^  procès-verbaux  du  C!oniité. 

Séance  du  2  novembre  1910.  —  M.  Cari  Hüni,  ingénieur  à  Winter- 
thour,  présenté  par  MM.  D'"  Imhoof-Blumer  et  Eiig.  Demole,  est  reçu 
membre  de  la  Société. 

Séance  du  7  décembre  1910.  —  Le  Cabinet  i^e  numismatique  l>u 
€ANTON  DE  Neuchâtel,  représenté  par  son  conservateur,  M.  Baur- 
Borel,  est  inscrit  au  nombre  des  membres  actifs. 


LISTE  DES  MEMBRES 

DE  LA  SOCIÉTÉ  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


AU  31  DECEMBRE  1910 


I.  Comité  de  la  Société. 

Demole,  Eugène,  président,  Genève, 

De  Sïoutz,  Frédéric,  vice-président,  » 

Grossmann,  Théodore,  trésorier,  » 

Jarrys,  Henri,  secrétaire,  » 

Cailler,  Henri,  bibliothécaire,  » 

Cahorn,  Auguste,  assesseur,  » 

AuDBOUD,  Edouard,        »  » 

II.  Membres  honoraires. 

Babelon,  Ernest,  directeur  du  Cabinet  des  médailles  de  la  Biblio- 
thèque nationale,  membre  de  l'Institut,  rue  de  Verneuil,  9, 
Paris.  1893 

*Bahrfeldt,  Max,  général-major,  rédacteur  de  la  Numism.  Litteratur- 
Blatt,  à  Rastenburg,  Prusse  orientale.  1879 

Bordeaux,  Paul,  avocat,  boulevard  Maillot,  98,  Neuilly  s/Seine,  France. 

1905 

Demole,  Eugène,  D""  phil.,  conservateur  du  Cabinet  de  numismatique 
de  la  Ville  de  Genève,  Musée  d'art  et  d'histoire,  Genève.     1890 

*P]ysseric,  Marcel,  ancien  inspecteur  de  l'Université,  clos  Sainte- 
Ursule,  Sisteron,  Basses-Alpes.  1879 


'  Les  noms  dos  membres  fondateurs  do  la  Sociét«;  sont  précédés  d'un  astérisquo. 
Les  dates  qui  suivent  les  noms  sont  celles  de  la  réception  dans  la  Société,  ou  de  la 
nomination  comme  memltre  honoraire,  —  Los  membres  de  la  Société  sont  instamment 
priés  d'envoyer  à  la  rédaction  les  rectifications  des  erreurs  qui  pourraient  se  trouver 
dans  cette  liste. 


—  384  — 

Gnegchi,  Hercule,  officier  de  la  Couronne  d'Italie,  vice-président  de  la- 
Société  italienne  de  numismatique,  directeur  de  la  Rivista 
iialiana  di  numismatica^  via  Gesù,  8,  Milan.  1893- 

Gnecchi,  François,  commandeur  de  la  Couronne  d'Italie,  vice- 
président  de  la  Société  italienne  de  numismatique,  rédacteur 
de  la  Rivista  iialiana  di  numismatica^  via  Filodrammatici,  10, 
Milan.  189a 

GoHL,  Edmond,  D'',  Custos  Magyar  Nemzeti  Muzeum,  Budapest.   1904 

Imhoof-Blumer,  Frédéric,  D'phil.,  membre  de  l'Académie  des  sciences- 
de  Berlin,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  Tœsthal- 
strasse,  61,  Winterthour.  1889 

S.  M.  Victor-Emmanuel  III,  roi  d'Italie  (M.  F.  Comoto,  directeur  au 
ministère  de  la  Maison  royale,  Quirinal),  Rome.  1894 

LiEBENAU,  D'"  Théodore  de,  archiviste  d'Etat,  à  Lucerne.  1888 

*LuscHiN  VON  Ebbngreuth,  Arnold,  D''  phil.,  professeur  à  l'Université, 
à  Graz  (Styrie).  •    187» 

Witte,  Alphonse  de,  secrétaire  de  la  Société  royale  belge  de  numis- 
matique, rue  du  Trône,  55,  Ixelles-Bruxelles.  1891 


III.  membres  actifs. 

A.  —  Un  Suisse. 


Canton  d'Argovie. 

Gœldlin,  Henri,  D''  pharmacien,  Ste-Verena  Apotheke,  Grosse  Bäder, 

Baden.  188& 

Lang-Schneebli,  E.,  négociant,  Baden.  1897 

Cabinet  des  médailles  du  canton  d  Argovie  (M.  le  prof.  D''  Gessner), 

Aarau.  1909 


Canton  de  Bâle. 

Brüderlin,  Rodolphe,  banquier,  Freiestrasse,  52,  Bâle.  1883 

Engelmann,  Théodore,  D"  pharmacien,  Bâle.  1887 

Frei,  Hans,  graveur  en  médailles,  rue  Ryff,  49,  Bâle.  1899^ 

Geigy,  Alfred,  D"'  phil.,  Leonhardsgraben,  48,  Bâle.  1882 

Gessler- Herzog,    Charles-André,   négociant,  Paulusgasse,  16,  Bâle. 

1902 

Knutti-W AHLEN,  Frédéric,  employé  de  banque,  Bankverein  Suisse, 

Bâle.  1899 

Müller-Fankhauser,  J.,  négociant,  Bifangweg,  47,  Bâle.  1902: 


-  385  — 

RuEGG,  M.-Albert,  directeur  du  Cabinet  des  médailles,  Musée  histo- 
rique, Reinach,  Bâle-Campagne.  1904 
Sattler,  M"*"  veuve,  Blumenrain,  7,  Bâle.  1903 
Thommen,  Rodolphe,  D'  phil.,  Angensteinstrasse,  21,  Bâle.  1895 

Canton  de  Berne. 

Adrian,  Paul,  directeur  de  la  Monnaie  fédérale,  Berne.  1895 

Droz-Farny,  Arnold,  professeur  de  mathématiques,  Porrentruy.  1888 

Engel,  Frédéric,  bijoutier,  Thoune.  1902 

Fontanellaz,  Charles,  négociant,  Grand'Rue,  46,  Berne.  1903 

Girtanner-Salchli,  Hermann,  inspecteur  des  chemins  de  fer,  Ziegler- 

strasse,  38,  Berne.  1896 

Grünau,  Gustave,  D'  phil.,  imprimeur,  Falkenplatz,    11,  Länggasse, 

Berne.  1898 

HoLY  frères,  graveurs-estampeurs,  St-Imier.  1904 

Homberg,  François,   graveur  et  frappeur  en  médailles,  Kramgasse, 

76,  Berne.  1897 

*Jenner,  Edouard  de,  ancien  custos  du  Musée  historique,  Kirchenfeld, 

Berne.  1879 

*Kaiser,  Jacob,  D'"  phil.,  archiviste  fédéral,  Berne.  1879 

KiLCHENMANN,  Charlcs-Jcan,  agronome,  St.  Niklaus,  près  Koppingen. 

1899 
Köhler,  Adrien,  avocat,  président  de  la  Commission  de  l'École  canto- 
nale, Porrentruy.  1906 
Schweizer,  Rodolphe,  fabricant,  Wangen  s/Aar.  1890 
Société  bernoise  de  numismatique  (D''  Grünau,  président),  Musée 
historique,  Kirchenfeld,  Berne.  1902 
Weber,  Albert,  fabricant,  Archivstrasse,  Berne.  1900 

Canton  de  Fribourg. 

Bibliothèque  cantonale  (M.  Max  de  Diesbach),  Fribourg.  1904 

BovET,  Alexandre,  conservateur  des  hypothèques.  Gruyères.        1900 
Brolliet,  Charles,  dentiste,  Fribourg.  1904 

DucREST,  François,  l'abbé,  professeur  au  collège  Saint-Michel,  conser- 
vateur du  Cabinet  des  médailles  du  Musée  cantonal,  Fribourg. 

1897 

Canton  de  Genève. 

AuDEOUD,  Edouard,  conservateur-adjoint  du  Cabinet  de  numismatique 
de  la  Ville,  boulevard  des  Tranchées,  42,  Genève.  1891 

IIEVIE    XCM.    T.    XVI  25 


—  38G  — 

BiELER,  Jacques,  horloger,  rue  Céard,  12,  Genève.  1890 

Blandin,  François,  négociant,  rue  de  Rive,  25,  Genève.  1895 

Cabinet  de  numismatique  de  la  Ville  de  Genève  (MM.  Eug.  Demole 
et  Éd.  Audeoud).  1908 

Cahorn,  Auguste,  architecte,  rue  Ami-Lullin,  11,  Genève.  1889 

Cailler,  Henri,  négociant,  rue  du  Rhône,  56,  Genève.  1890 

CoNCHON,  François,  ancien  négociant,  place  des  Alpes,  2,  Genève.  1890 
Darier,  Henri,  banquier,  boulevard  du  Théâtre,  3,  Genève.  1893 

Dreyfus,  Emile,  antiquaire,  Grand'Rue,  2,  Genève.  1894 

DuNOYER,  Emile,  opticien,  rue  du  Mont-Blanc,  8,  Genève.  1897 

Eggimann,  Auguste,  et  C'*,  libraires,  rue  Centrale,  1,  Genève.       1894 
Furet,    J. -Louis,    frappeur    en    médailles,    rue    de    l'Arquebuse, 
22,  Genève.  1886 

Gautier,  Lucien,  prof.,  Cologny  près  Genève.  1909 

GoLAY,  Etienne,  D""  méd.,  quai  du  Mont-Blanc,  3,  Genève.  1891 

Grossmann,  Théodore,  négociant,  rue  Argand,  3,  Genève.  1893 

Guillaumet-Vaucher,  Jules,  négociant,  rue  Muzy,  12,  Genève.     1890 
Jacot-Guillarmod,  Alfred,  graveur,  rue  du  Fort-Barreau,  21,  Genève. 

1907 
Jarrys,  Henri,  imprimeur,  rue  de  la  Treille,  4,  Genève.  1894 

Jarrys,  Louis,  rue  des  Granges,  16,  Genève.  1898 

MuRiSET-GicoT,  C,  commerce  de  timbres  et  d'antiquités,  rue  du  Puits- 
Saint-Pierre,  6,  Genève.  1904 
Musée  des  Arts  décoratifs  de  la  Ville  de  Genève,  Musée  d'art 
et  d'histoire,  Genève  (M.  Georges  Hantz,  graveur  en  médailles, 
directeur).                                                                                   1890 
Naly,  François,   employé  de  banque,  Crédit  suisse,  place  Bel-Air, 
Genève.  1894 
Naville,  Lucien,  directeur  de  l'Agence   des  journaux,  rue  Pécolat, 
6,  Genève.  1898 
Panchaud,  Louis,  secrétaire  de  la  mairie  des  Eaux- Vives,  Genève.  1893 
Perron,  Simon,  route  de  Florissant,  199,  Genève.  1890 
Schlütter,  Vasco-Laurent,  graveur,  rue  du  Rhône,  19,  Genève.  1893 
Stoutz,  Frédéric  de,  avocat,  rue  d'Italie,  14,  Genève.  1883 
Usine  genevoise  de  dégrossissage  d'or  (M.  Ch.  Desbaillets,  direc- 
teur), Coulouvrenière,  Genève.                                                1893 
VAN   Berchem,   Victor,   homme    de    lettres,    route    de    Frontenex, 
60,  Genève.                                                                                1891 
Vincent,  Alix,  négociant,  rue  de  la  Filature,  Carouge.                   1890 
Walch,   Ernest,    directeur   de   la   Banque   fédérale,    Grange-Canal, 
Genève.                                                                                       1899 


—  387  — 
Canton  des  Grisons. 

Société  historique  du  canton  des  Grisons  (M.  Fr.  von  Jecklin, 
président),  Coire.  1897 

Canton  de  Lucerne. 

Bibliothèque  de  la  Ville  (M.  E.  Heinemann,  bibliothécaire),  Lucerne. 

1891 
Brunner,  Oito,  D''  raéd.,  Sempach.  1905 

Haas-Zumbühl,  François,  négociant,  Hertensteinstrasse,  19,  Lucerne. 

1891 
H^FELi,  Robert,  propriétaire  d'hôtel,  lieckenbiihl,  8,  Lucerne.  1895 
Rudolph,  Théodore,  négociant,  Guggistrasse,  19,  Lucerne.  1891 

MiJLLER-DoLDER,  Edmoiid,  D''  niéd.,  Münster.  1909 

Ribari,  Sigismond,  chef  de  station,  Meggen.  1905 

Canton  de  Neuchâtel. 

Baur-Borel,  Frédéric,  anc.  précepteur,  Genereys  s/  OofFrane, 
Neuchâtel.  '  1895 

Émery,  Charles,  négociant,  Ponts-de-Martel.  1894 

Gallet,  Georges,  fabricant  d'horlogerie,  rue  du  Parc,  25,  La  Chaux- 
de-Fonds.  1897 

Guerry,  Charles,  restaurateur.  Épargne,  1,  La  Chaux-de-Fonds.  1902 

Huguenin  frères,  graveurs-estampeurs,  Le  Locle.  1897 

Jeanneret,  Félix,  D",  avocat,  rue  Fritz-Courvoisier,  17,  La  Chaux-de- 
Fonds.  1904 

Michaud,  Albert,  conservateur  du  Musée,  rue  de  la  Serre,  18,  La 
Chaux-de-Fonds.  1881 

Musée  historique  du  canton  de  Neuchâtel  (M.  Baur-Borel, 
conservateur).  1889 

Perregaux,  Samuel  de,  directeur  de  la  Caisse  d'épargne,  Neuchâtel. 

1884 

Perret,  James-Antoine,  fabricant  et  régleur  d'horlogerie.  Parc, 
2,  La  Chaux-de-Fonds.  1894 

*Perrochet,  Edouard,  avocat,  rue  Léopold-Robert,  31,  La  Chaux-de- 
Fonds.  1879 

Stierlin,  J.-B.,  droguiste,  place  du  Marché,  2,  La  Chaux-de-Fonds. 

1902 


—  388  — 

Canton  de  Saint-Gall. 

CusTER,  Henri,  pharmacien,  Rheineck,  Saint-Gall.  1896- 

*Dreifuss,  Hermann,  négociant,  Vadianstrasse,  41,  Saint-Gall.  1879 
Iklé-Steinlin,  Adolphe,  fabricant,  Zwinglistrasse,  25,  Saint-Gall.  1899 
NiEGELi,  C,  D""  méd.,  Rapperswyl.  1902 

Rœllin,  Jean,  ancien  négociant,  Uznach.  1882 

Société  historique  du  canton  de  Saint-Gall,   (M.   le   professeur 

J.  Egli,  conservateur).  Am  Brühl,  Saint-Gall.  1888 

Steiger,  Albert,  lieutenant-colonel,  orfèvre-antiquaire,   Löwenburg, 

Saint-Gall.  1887 

Sturzenegger,  Robert,  fabricant,  Saint-Gall.  1882 

Traîne,  Eugène,  lieutenant-colonel,  Poststrasse,  16,  Saint-Gall.    1908- 

Canton  de  Schaflfhouse. 
Moser,  Henri,  ch^-teau  de  Charlottenfels,  Neuhausen.  1909* 

Canton  de  Soleure. 

Bally-Marti,  Arnold,  fabricant,  Schönenwerd.  1889' 

Bally-Herzog,  Arthur,  fabricant,  Schönenwerd.  1883- 

Canton  du  Tessin. 

Balli,  Emile,  Locarno.  1886" 

Thilo-Schmidt,  Fr.,  via  al  Colle,  20,  Lugano.  1907 

Canton  du  Valais. 

Le  Haut  Etat  du  Valais  (Délégué  :  M.  Charles  de  Rivaz,  conser- 
vateur du  Musée),  Sion.  1894 
LuGON,  H.,  prieur,  Grand  Saint-Bernard.  1909- 

Canton  de  Vaud. 

Barbey-de  Bude,  Maurice,  avocat,  Pré-Choisi,  sur  Ciarens.  1892' 

Gruaz,  Julien,  adjoint  au  Cabinet  des  médailles  du  canton  de  Vaud, 

rue  d'Étraz,  23,  Lausanne.  1910- 

Henrioud,  Emile,  négociant,  rue  de  la  Plaine,  18,  Yverdon.  1893- 


—  389  — 

Lehr,  Ernest,  D""  jur.,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  conseiller- 
jurisconsulte  de  l'ambassade  de  France,  avenue  des  Toises, 
12,  chaussée  Mon  Repos,  Lausanne.  1894 

LuGiiiN,  Ernest,  professeur,  avenue  Druey,  15,  Lausanne.  1902 

Mbyer,  a.,  fils,  négociant,  maison  Meyer  frères  et  C",  Moudon.     1903 
MoLiN,  Aloïs  de,  D'"  phil.,  professeur  à  l'Université,  conservateur  du 
Cabinet   des    médailles    du    canton  de  Vaud,    boulevard    de 
Grancy,  3,  Lausanne.  1891 

Odot,  Auguste,  pharmacien,  place  Pépinet,  Lausanne.  1893 

*Palkzieux-du  Pan,  Maurice  de,  conservateur  du  Musée  historique  de 
Yevey,  la  Doges,  Tour-de-Peilz  (ou  rue  Charles-Bonnet, 
6,  Genève).  1879 

*RoD,  Emile,  inspecteur  télégraphiste,  Lausanne.  1879 

ïissoT,  Edmond,  banquier,  rue  du  Midi,  Lausanne.  1904 

Wagner,  Gustave,  pasteur.  Aigle.  1903 

*Weiss,  Emile  de,  greffier  au  Tribunal  fédéral,  Maupas,  65,  villa  Joli- 
Clos,  Lausanne.  1879 
^lEGLER-DE  LoËs,  Ulrich  de,  ingénieur,  chez  M.  de  Loës,  Aigle.  1890 


Canton  de  Zurich. 

Blumer-Egloff,  Jean,  Weinbergstrasse,  51,  Zurich.  1903 

Brunner,  Alfred,  D''  méd.,  Linthstrasse,  21,  Winterthour.  1906 

Frommherz,  William,  négociant,  Lindenhof,  5,  Zurich.  1893 

Grelleï,  Jean,  publiciste,  Zwingliplatz,  3,  Zurich.  1882 

GuGOLz,  Jean,  négociant,  Wiihre,  9,  Zurich.  1891 

Hahn,  É.,  conservateur  des  monnaies  au  Musée  national  suisse,  Zurich. 

1893 
HüNi,  Charles,  ingénieur,  Kirchplatz,  4,  Winterthour.  1910 

Landolt,  Oswald,  secrétaire  privé,  Erlenbach,  près  Zurich.  1909 

Musée  national  suisse  (M.  le  D''  Lehmann,  dir.),  Zurich.  1908 

Stadtbibliothek  Zürich  (M.  le  D"^  H.  Escher,  dir.).  1908 


B.  —  A  r étranger. 

Allemagne. 

Bahrfeldt,   Emile,   D'  phil.,   directeur   de   banque,   rédacteur   des 
Berliner  Müns -Blätter^  Kurfürstendamm,  17,  Berlin  W.     1902 


—  390  — 

Bibliothèque  nationale  et  universitaire  de  Strasbourg  (Alsace)^ 
Apfelstrasse,  1, 1,  Strasbourg.  1899 

Cahn,  Adolphe-E.,  expert  en  médailles,  Niedenau,  55,  Francfort  s/M. 

1890 

Hahlo,  Siegfried,  changeur  et  banquier,  Linienstrasse,  199,  Berlin  N. 

1892 

Hamburger,  Léo,  expert  en  médailles,  Scheffelstrasse,  24,  Franc- 
fort s/M.  1890 

Hamburger,  Joseph,  expert  en  médailles,  Bahnhofplatz,  2,  Franc- 
fort s/M.  1904 

Helbing,  Otto,  expert  en  médailles,  Maximiiianstrasse,  13,  Munich  I. 

1886 
Hess,  Adolphe,  les  successeurs  de,  experts  en  médailles,  Mainzer- 
landstrasse, 49,  Francfort  s/M.  1882 
Hirsch,  Jacob,  D"'  phil.,  expert  en  médailles,  Arcisstrasse,  17,  Munich. 

1897 
Joseph,  Paul,  rédacteur  de  la  Frankfurter  Milnsseitumj^  Finkenhof- 
strasse, 33,  Francfort  s/M.  '  1902 
Merzbacher,    les   successeurs   du   D',    experts   en   médailles,   Karl- 
strasse, 10/0,  Munich.                                                                1882 
Rappaport,  Edmond,  expert  en  médailles,  Lutherstrasse,  9,  Berlin. 

1888 
Rosenberg,  Sally,  expert  en  médailles,  Schillerstrasse,   18,   Franc- 
fort s/M.  1900 

Schott-Wallerstein,  Simon,  expert  en  médailles,  Grünestrasse, 
30,  Francfort  s/M.  1899 

Seligmann,  Eugène,  expert  en  médailles,  Bibergasse,  8,  Francfort  s/M. 

1893 

Werner,  Georges-A,,  de  la  maison  Zschiesche  et  Kœder,  expert  en 
médailles,  Königstrasse,  4,  Leipzig.  1896 

Autriche. 

Appel,  Rodolphe,  caissier  de  banque,  Theresienbad,  57,  Meidling, 
Vienne  XH.  1892 

Egger,  Armin,  expert  en  médailles,  Opernring,  7,  Mezzanin,  Vienne  L 

1891 

Perini,  Quintilio,  pharmacien,  Rovereto,  Tyrol.  1898 

Walla,  François,  D''  phil.,  expert  en  médailles,  Friedrichstrasse, 
6,  Vienne  L  1896 

Windisch-Gr^tz,  le  prince  Ernest  de,  colonel,  Strohgasse, 
21,  Vienne  L  1896 


—  391  — 

Belgique. 

Chamorel,  Henri,  banquier,  villa  Davel,  Bouchout-lez-Lierre.      1898 

DuPRiEZ,    Charles,    expert    en    médailles,    avenue    de    Longchamp, 

77,  Bruxelles.  1895 

JoNGHE,  vicomte  Baudoin  de,  rue  du  Trône,   60,  Ixelles-Bruxelles. 

1891 

Canada. 

Mac  Lachlan,  W.-Robert,  homme  de  lettres,  rue   Sainte-Monique, 
55,  Montréal.  1894 

France. 

André,   Ernest,    notaire  honoraire,  rue   des  Promenades,   17,    Gray 
(Haute-Saône).  1900 

Babut,  a.,  commandant,  anc.  président  de  la  Société  française  de 
numismatique,  rue  des  Gatines,  23,  Paris  XX*.  1905 

Baillard,  César,  notaire,  Reignier  (Haute-Savoie).  1882 

Berga,  René,  rue  des  Bourdonnais,  8,  Versailles.  1904 

BouRGEY,  Etienne,  expert  en  médailles,  rue  Drouot,  7,  Paris.  1910 
Castellane,  comte  Henri  de,  rue  Saint-Dominique,  11,  Paris.  1906 
David,  Fernand,  fabricant,  rue  du  Sentier,  41,  Paris  H".  1894 

DoucET,  J.,  rue  Spontiui,  19,  Paris.  1910 

DuPLAN,  Albert,  Évian-les-Bains  (Haute-Savoie).  1880 

Engel,   Arthur,  homme  de  lettres,  rue  Erlanger,  23,  Paris-Auteuil. 

1890 

Faria,  vicomte  de,  consul  de  Portugal  à  Livourne,  rue  Weber,  16, 
Paris.  1909 

Florange,  Jules,  expert  en  médailles,  rue  de  la  Banque,  17,  Paris. 

1892 

Keller,  Charles,  rue  de  Logelbach,  7,  Paris  XVH".  1896 

Kœchlin-Claudon,  Emile,  boulevard  Delessert,  21,  Paris.  1882 
Martz,  René,  D*"  jur.,  conseiller  à  la  Cour  d'appel,  rue   des  Tier- 

celins,  84,  Nancy  (Meurthe-et-Moselle).  1897 
Mazerolle,   Fernand,    archiviste   de   la   Monnaie,   rédacteur   de    la 

Galette  tiiimismatiqtce,  avenue  Niel,  91,  Paris.  1890 

MoRiCAND,  Philippe,  ingénieur,  rue  Legendre,  1,  Paris.  1907 

RiCHEBÉ,  Raymond,  avocat,  avenue  de  Wagram,  152,  Paris.  1894 

RocH,  M""  Clotilde,  artiste  sculpteur,  Fernex-Voltaire  (Ain),  1908 


—  392  — 

Seiler,  Max,  commis  de  banque,  rue  de  Tocqueville,  44,  Paris  XVII'. 

1906 

Vallentin  du  Cheylard,  Roger,  rue  du  Jeu-de-Paume,  Montélimar 

(Drôme).  1890 

Vassy,  Albert,  pharmacien,  route  de  Lyon,  Vienne  (Isère).  1904 

Grande-Bretagne. 

Ford,  Rawlinson,  avocat,  Albion  Street,  61,  Leeds.  1891 

FoRRER,  Léonard,  numismate,  Hammelton  Road,  11,  Bromley,  Kent. 

1891 
Prévost,  sir  Augustus,   baronnet,  ancien  gouverneur  de  la  banque 

d'Angleterre,  Westbourne  Terrace,  79,  Londres  W.  1890 

Spink,    Samuel,    de  la  maison  Spink  et  fils,  'experts   en    médailles, 

Piccadilly,  17/18,  Londres  W.  1892 

Italie. 

Cerrato,  Giacinto,  place  Victor-Emmanuel,  1,  Turin.  1894 

Papadopoli,  comte  Nicolas,  sénateur,  commandeur,  membre  de  l'Institut 

royal  des  sciences  et  des  lettres,  S.  Appolinare,  1364,  Venise. 

1894 
RuGGERO,  Joseph,  commandeur,  général   de  réserve,   via  di  Torino, 

135,  Rome.  1891 

Salinas,  Antoine,  professeur,  directeur   du  Musée   national,   piazza 

Ruggero  Settino,  11,  Palermo.  1895 

Pays-Bas. 

DoMPiERRE  DE  Chaufepié,  H.-J.  de,  D'"  phil,,  directeur  du  Cabinet 
royal  des  médailles,  rue  de  Java,  70,  La  Haye.  1894 

ScHULMAN,  Jacques,  expert  en  médailles,  Keizersgracht,  488,  Amster- 
dam. 1894 


Portugal. 

Du  RovERAY,  Paul,  négociant,  rua  dos  Sapateiros,  39,  Lisbonne.  1890 

Suède. 
Cavalli,  Gustave,  pharmacien,  Sköfde.  1894 


—  393  — 

Le  nombre  des  membres  actifs,  fondateurs  de  la  Société,  le 
14  décembre  1879,  était  de  39.  Il  ne  reste  plus  actuellement  que  10  de 
ces  membres. 

La  Société  était  formée  au  31  décembre  1910  de 

182  membres  actifs, 
13         »        honoraires, 


soit  195  membres,  se  répartissant  comme  suit 


Argovie 

Bâle 

Actifs 

Honor. 

Report .  . . 
Zurich 

Actifs 

Honor. 

3 
10 
15 

4 
31 

1 

12 
9 
1 
2 
2 
2 

14 

1 
1 

113 

10 

16 

5 

3 

1 

22 

4 

4 

2 

1 

■     1 

2 

1 
1 
2 
1 

3 

3 

Berne    

Fribourg 

Genève  

Grisons 

Lucerne    

'  Neuchâtel 

Saint-Gall 

Schaffhouse 

Soleure 

Tessin 

Allemagne    

Autriche 

Belgique 

Canada 

France 

Grande-Bretagne . 
Italie 

Pays-Bas 

Portugal 

Suède 

Valais 

Vaud 

Total... 

A  reporter. .  . 

113 

2 

182 

13 

394  — 


£rrata  du  tome  XTI. 

Page  69,  3^  ligne,  après  :  dans  sa  gloire,  faire  suivre  :  il  se  plut  à 
déclarer  que  l'apparition  de  cette  comète  avait 
comme  signification  la  réception  de  César  parmi  les 
dieux  (d'où  l'inscription  entre  les  rayons  de  l'étoile 
DIV.VS  IVLIVS)  et,  de  plus,  qu'elle  était  un  signe 
de  bonheur  pour  son  propre  avenir. 

»      »     26*     ))     au  lieu  de  :  135  à  119,  lisez  :  135  et  119. 

>y      »     29*     »  »  Justinius       »       Justinus. 

»     70,     4*     »  »  Pingres         »       Pingre 

»      »       6*     »  »  Wolf  »       Wolfer. 

»      »     12*     »  »  Justinius       »       Justinus. 

»       »     15*     »  »  l'effigie  »       le  type. 

»      »     16*     »  »  provient  de  »       se  rapporte  sans  doute 

à  l'une  des  comètes. 

»  »  20*  »  après  :  sur  les  monnaies,  faire  suivre  :  pour  en  don- 
ner l'image,  mais  à  cause  de  la  signification  qui 
liait,  longtemps  après  leur  apparition,  celle-ci  à  la 
puissance  et  à  la  gloire  des  gouvernants. 

»   145,  14*     »     au  lieu  de  :  l'archer,  lisez  :  l'archev. 

»  183,  14*  »  au  lieu  de  :  et  encore  ne  connait-onipaB^  lisez  :  encore- 
ne  connaît-on  que  de  rares  exemplaires  de... 


TABLE  DES   MATIÈRES 


Page» 

Adrian,  F.  —  Eidgenössische  Münzställe 148 

Beck,  S.  —  Les  prix  d'école  de  Sursée  (Lucernej 324 

Demole,  Eug.  —  Les  jetons  représentant  les  Métamorphoses  d'Ovide  sont- 
ils  l'œuvre  de  Jérôme  Roussel,  de  Jean  Dassier  ou  de  Ferdinand  de 

Saint-Urhain  ? 5 

—  Émission  irrégulière  de  pièces  de  six-deniers  frappées  à  la  Monnaie 

de  Genève  en  1654 129 

—  De  la  codification  des  méthodes  descriptives  en  numismatique 159 

Gruaz,  Julien.  —  Sur  une  médaille  en  or  romaine  trouvée  à  Sainte-Croix 

en  1876 297 

Hahn,  É.  —  Zwei  Abhandlungen  vom  Münzvvesen  von  Heinrich  Hiller, 

Münzmeister  der  Stadt  St.  Gallen,  aus  den  Jahren  1755  und  1756.  97 

—  Der    Brakteatenfund    von    Niederhelfenswil,    30.    September  1910.  302 
Hahn,  E.  und  Iklé-Steinlin,  Adolf.  —  Die  Münzen  der  Stadt  St.  Gallen 

(Münzgeschichte  u.  Beschreibung),  I.  Teil 225 

I.mhoof-Blumer,  f.  —  Das  Münzkabinet  zu  Winterthur 315 

—  Anton  Graff 320 

LuGRiN,  Ernest.  —  Médailles  et  plaquettes  nouvelles  de  M.  Hans  Frei 151 

—  La  médaille  frappée  par  LL.  EE.  de  Berne  à  la  suite  de  la  tentative 

de  soulèvement  du  major  Davel  en  1723 291 

Vallentin  du  Gheylard,  R.  —  Notes  sur  la  circulation  en  Dauphiné  des 

espèces  de  Monaco 286- 

MÉLANGES 

Correspondance  inédite  de  Frédéric  Soret.  —  Eug.  D 62 

Les  comètes  représentées  sur  les  monnaies  antiques.  —  F.  I.-B 68 

Jeton  de  la  Société  suisse  d'Alexandrie  (Egypte).  —  Eug.  D 70 

Jules-Clément  Chaplain.  —  C 71 

Nominations.  —  Eug.  D 72 

Congrès  international  de  numismatique  et   d'art    de   la  médaille   contem- 
poraine, Bruxelles  1910.  —  Eug.  D 72 

Le  graveur  Théodore-Victor  van  Berckcl.  —  Eug.  1) 7;i 


—  390  — 

Pages 

"Dictionnaire  biographique  des  graveurs  et  maîtres  de  monnaie,  par  L.  Forrer. 

-  Eug.  D 74 

Les  médailles  de  famille  aux  Pays-Bas.  —  Eug.  D 74 

Trouvaille 75 

Le  Congrès  de  numismatique  et  d'art  de  la  médaille  contemporaine,  Bruxelles 

1910.  —  Eug.  Demole 175 

Le  propriétaire  présumé  du  trésor  de  la  forêt  de  Finges.  —  Eug.  D 180 

Frappe  en  or  d'un  kreuzer  de  Berne  de  1596.  —  Eug.  D 182 

Frappe  en  or  d'un  sol  de  Genève  de  1622.  —  Eug.  D 183 

Vente  de  monnaies  suisses 184 

Monnaie  chinoise 185 

Camille  Picqué.  —  C 185 

Exposition  de  médailles  à  Xew- York 185 

Distinctions 186 

Le  double-ducat  de  Berne  de  1727.  —  Eug.  D 334 

Le  thaler  du  Jura  et  les  médailles  du  Gymnase  de  Bienne.  —  D''  G.  Grünau  335 

Le  nouveau  Musée  d'art  et  d'histoire  à  Genève.  —  Eug.  D 337 

Vol  de  monnaies  à  Milan.  —  C 339 

Trouvaille  de  Miécourt  (Jura  bernois).  —  F.  D 340 

Trouvaille  d'Izernore  (Ain).  —  F.  D 340 

Une  plaquette  artistique.   —  F.  B.-B 343 

Le  salon  international  de  la  médaille  en  1910 344 

Solothurnische  Volksschule  vor  1830.  —  E.  H 344 

Commerce  numismatique  Otto  Helbing 344 

Catalogue  des  publications  périodiques  que  reçoivent  les  bibliothèques  suisses  344 

Découverte  d'un  trésor  à  Sant'  Ambrogio  di  Susa   345 

BIBLIOGRAPHIE 

Administration  des  monnaies  et  médailles,  liapport  au  ministre  des  Finances. 

.Y/Fe  année.  —  H.  C 202 

Bahut,  commandant  A.  Cadouin  et  son  cloître.  —  H.  C 204 

—  A  propos  d'un  sceau   du  XIX'  siècle  de    l'ordre    du   Temple.    Les 

Templiers  de  1313  à  1871.  —  Eug.  D 205 

—  Quelques  mots  sur  les  jetons  et  la  médaille  des  Caisses  d'escompte 

sous  l'ancien  régime.   —  Les  Caisses  d'escompte  sous  l'ancien 

régime.  —  H.  C 349 

—  Une  nouvelle  œuvre  du  graveur  Jean-Nicolas  Branche.  —  Le  sceau 

du  prince  Louis-Joseph  de  Bourbon-Condé  (1736-1818).  —  H.  C.  351 

Blanchet,  Adrien.  Chronique  de  numismatique  celtique.  —  E.  L 348 

—  Une  nouvelle  théorie  relative  à  l'expédition  des  Cimbres  en  Gaule. 

Examen  et  réfutation.  —  E.  L 351 


—  397  — 

Pages 

Blanchel,  Adrien.  La  jambe  humaine  de  Sinope.  —  E.  L 34^ 

Hordeaux,  Paul.  Le  rjuadruple-écu  d'or  ou  piéfnrt  d'ècu  d'or  de  Henri  lU. 
—  La  fabrication  des  derniers  testons  de  Henri  111  à  Paris,  en 
1576.  —  E.  L 77 

—  Médailles  f'ranco-beh/es  de  1811  et  de  1814.  —  E.  L 78- 

—  Les  faux  louis  de  1775.  —  E.  L 79 

—  Elude  sur  les  billets  de  confiance  locaux  créés  en  1191  et  1792.  — 

Les  papiers-monnaies  émis  à  Méru  (Oise).  —  E.  L 79 

—  Une  montre  solaire  en  ivoire  de  1563.  —  E.  L 195- 

—  Triens  mérovingien  du  monétaire  Dedo  et  siliques  franques.  —  E.  L.  d95 

—  Un  des  plus  anciens  poinçonnages  du  moyen  âge.  —  E.  L 196 

—  La    médaille    d'honneur    offerte    par    la    municipalité    de    Creil    à 

Mme  Palm-[)aelder  en  février  1791.  —  E.  L 198 

—  Une  nouvelle  variété  de  la  pièce  de  iO- francs  de  Napoléon  ler^  empereur 

et  roi  d'Italie.  —  I.  R 202: 

—  Documents  monétaires  concernant  les  (piatre  départements  réunis  de 

la  rive  gauche  du  Rhin.  —  E.  L 347 

—  L'origine  du  différent  monétaire  B  de  l'atelier  de  Bourges.  —  E.  L.  347 

Cerrato,  Giacinto.  Nota  di  numismatica  sabauda.  —  I.  R 198 

Crety,  Avv.  Francesco.  Guida  pei  numismatici  ossia  del  modo  di  distinguere 

le  monete  antiche  autentiche  dalle  contraffazioni  moderne.  —  H.  G.     201 
Cumont,   Georges.    Sceau    de  Claude  de  Boisset,   prévôt  et    archidiacre 

d'Ulrecht.  —  I.  R 199 

—  Le  jeton  de  lu  Société  d'archéologie  de  Bruxelles.  —  H.  G 204 

—  Encore  quelques  vases  de  type  saxon  trouvés  dans  les  cimetières  francs 

d'Anderlecht    (près   Bruxelles)    et   d'Harmignies    (Hainaut).    — 
Jeton  bru.tellois  de  la  première  moitié  du  XlV  siècle,  aux  armes 

d'Henri  Bursere.  —  G 349^ 

Dieudonné,  Adolphe.  Mélanges  numismatiques.  —  H.  G 200 

Kluri,  D""  Adolf.   Die  Berner  Schulpfennige  und  die   Tischlivierer,   1622- 

1798.  —  Em.  L 209- 

Forrer,  L.  Sir  John  Evans,  K.  C.  B.,  1823-1908.  —  H.  G 83 

—  Le  denier  de  Saint-Pierre  (Peter  s  pence)  en  Angleterre.  —  H.  G.. .       83 
Hocking,  William  John.  Catalogue  of  the  coins,  tokens,  medals,  dies  and 

seals  in  the  Museum  of  the  Royal  mint.  —  H.  G 353 

Jonghe,  vicomte  Baudoin  de.    Un  sou  d'or  pseudo-impérial  du  V   ou  du 

VI   siècle.   —  H.  G 203- 

—  Deux  deniers  lossains  frappés  à  Hasselt.  —  I.  R 207 

—  Les    déformations    successives    des    types    sur    les    statères    d'or 

alrébates.  —  H.  G 352 

LafFranchi,   Lodovico.    Contributo  al    «  corpus  »    délie   falsificazioni.   — 

1.  R 346- 


—  398  — 

Pages 

Lenzi,  Kurio.  Simboli  paynni  su  monete  cristiane.  —  H.  G 494 

Mazerolle,    Fernand.     Kolke   nécrologique   sur   Anatole   de   Barthélémy, 
membre  de  l'Institut,  membre  honoraire  de  la  Société  des  antiquaires 

de  France,  1821-1901.  —  H.  G 203 

Perini,   Q.   Le  monete  r/ettate  al  popolo  nella  solenne  incoronazione  di 

Vincenzo  II  duca  di  Mantova  (1621).  —  I.  R 81 

—  Le  monete  ossidionali  di  Casale  del  1630.  —  I.  R 189 

—  XXV.  Contribnto  al  Corpus  nummorum  italicorum.  II.  —  I.  R 189 

—  Di  alcune  riposligli  di  monete  medioevali.  —  I.  R 190 

—  Le  medaglie  commetnorative  del  terzo  centenario  del  concilio  di  Trento, 

1845-1863.  —  I.  R 190 

—  Le  monete  di  Gazoldo  degli  Ippoliti.  Studio  genealogico-numismatico. 

-   E.  L 191 

—  Famiglie  nobili  trentine.  IX.  La  famiglia  Busio-Castelletti  di  Nomi.  — 

Nuovo  contributo  alla  genealogia  délia  famiglia  Busio-Castelletti 

di  Nomi.  —  I.  R 191 

—  —  A'.  La  famiglia  Pizzini  di  Bovereto.  —  I.  R 192 

—  Don  Ferdinando  Colonna  dei  principi  di  Stigliano.  Necrologia.  — 

I.R 193 

—  A7.  La  famiglia  Frisinghelli  d'Isera.  —  I.R 194 

—  —  XII.  La  famiglia  Pedroni  de  Clappis  di  Bovereto.  —  I.  R 194 

—  Una  medaglia  inedita  di  Vincenzo  II  duca  di  Mantova.  —  I.  R 200 

—  //  ripostiglio  di  Carribollo.  —  1.  R 200 

—  Contributo    alla    tnedaglistica    trentina.    IX.    Medaglia   di  Antonio 

Lodron  canonico  di  Salisburgo  e  Passavia,  signore  di  Castellano.  — 

I.   R .' 354 

Raimbault,  Maurice.  La  fin  du  monnayage  d'Arles.  —  Eug.  D 207 

Robert,  Arnold.  Les  missions  du  général  de  Pfiiel  à  Neuchdtel,  1831-1847. 

Contribution  à  l'histoire  des  révolutions  neuçhdteloises.  —  G 208 

Ruegg,  M. -A.  Drei  Totenschilde  im  Historischen  Museum  zu  Basel.  —  E.  L.  80 
Schöttle,  D*'  Gustav.  Geschichte  des  Münz-  und  Geldwesens  in  Lindau.  — 

Em.  L 354 

Vallentin  du  Gheylard,  R.  Essai  sur  les  ducats  briançonnais,  —  E.  L.  . . .       76 

—  Un  roi  des  merciers  en  Dauphiné,  1M6.  —  E.  L 76 

Wigersma,  S.  Muntvondsten  van  vroeg-13<ie-eeuwsche  halve  obolen,   in 

Friesland.  —  H.  G 84 

Witte,  Alphonse  de.   Un  nouveau  gros  au  lion  de  Jeanne  et  de  Wenceslas, 

ducs  de  Brabant.  —  G 81 

—  Les  jetons  de  Jean  sans  l'eur,  comte  de  Flandre  (liOô-llll).  — 

H.  G 82 

—  Un  incident  à  la  Monnaie  de  Bruxelles  en  1759.   —  Le  graveur 

François  Harreivyn  suspendu  de  ses  fonctions.  —  G 199 


—  399  — 

Pages 
Witte,  Alphonse  de.  Jeton  de  mariage  de  Joseph  de  Baenst  et    de  Jossine 

Le  Févre,  1511.  —  I.  R 209 

—     Une  médaille  relirjieuse  de  Notre-Dame  d'Alsemberg.  —  G 352 

Bibliographie  méthodique.  —  H.  G 84 .  210  357 

Bibliothèque.  Ouvrages  reçus 94    221  366 

SOCIÉTÉ  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

XXXF  assemblée  générale,  tenue  à  Winterthour  le  10  septembre  1910, 

Programme 186 

Gompte  rendu 371 

Rapport  du  président  sur  lexercice  1909-1910 374 

—  du  trésorier 380 

—  des  vérificateurs  des  comptes 382 

Extraits  des  procès-verbaux  du  comité 75     188  382 

Liste  des  membres 96  383 

Errata 394 

Table  des  matières 395 

Annonces. 

ANNEXE  : 

Médailles  suisses  nouvelles. 


TABLE  DES  ILLUSTRATIONS 


PLANCHES  HORS  TEXTE 

Planches    Pages- 

Œuvre  de  Jérôme  Roussel I — IV  5 


FIGURES  DANS   LE  TEXTE 

Médaille  de  Frédéric  Soret 62 

Jeton  de  la  Société  suisse  d'Alexandrie  (Egypte) 70 

Médailles  de  M.  Hans  Frei 153—155 

Frappe  en  or  d'un  kreuzer  de  Berne  de  1596 182 

Frappe  en  or  d'un  sol  de  Genève  de  1622. 183 

Monnaies  de  la  ville  de  Saint-Gall 238—282 

Médaille  frappée  par  LL.  EE.  de  Berne  à  la  suite  de  la  tentative  de  soulève- 
ment du  major  Davel  en  1 723 291 

Bractéates  de  la  trouvaille  de  Niederhelfenswil 303 

Prix  d'école  de  Sursée 325—332 

Double-ducat  de  Berne  de  1727 334 

Plaquette-souvenir  de  la  visite  en  Suisse  du  président  de  la  République 

française,  par  MM.  Holy  frères 343 


REVUE  SUISSE 


DE 


NUMISMATIQUE 


PUBLIÉE  PAR  LE  COMITÉ  DE  LA 


SOCIETE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


sous    LA   niRF.C'IION    DR 


EUG.      DEMOI^E 


(Scllweizerisclie  Nmismalisclie  Rnnäscian) 


TOME     XVII 


GENÈVE 

AU  SIÈGE  DE  LA  SOCIÉTÉ,  EUE  DU  COMMERCE,  5 
1911 


Di^  münzen  der  Stadt  $t.  eallen. 

(Fortsetzung.) 

135.  —  Dickeii  von  i5il . 

li.  sTrnoTvs  «  otk^pt^rvs  :•:  1511  :  »i^ 

Hinter  der  Jahreszahl  :  Doppelpunkt  vor  dem  Kreuz. 
2  ICxemplare.    Gewicht  (\v.  lV-->;   ^^"5.  Grösse  0,029 
{beide). 

Wund  er  ly  2634. 

136.  —  Dicken  von  i51i. 
mOPÖTTT  :•:  VOVK  «  STTPOVI  «  OT^LLI  »i* 

^.  sTCPOTvs  :•:  o^rhsPTTRvs  :•»  15  n  ^ 

Hier  kein  Punkt  hinter  der  Jahreszahl. 
Gewicht  Gr.  9,77.  Grösse  0,020.  Museum  in  Winter- 
tlmr. 

437.  —  Dicken  von  iSiS. 

mopeYTt  :•:  vovk  :•:  sttpgti  :•:  gtcli  *h 

1^.  STtPGTVS  ♦  OYhJPTCRVS  •••  15 15  *i^ 

Hier  aufrechtstehende  Röschen.  Entfernung  1,4  Genti- 
meter  von  Mitte  des  Röschens  vor  der  Jahreszahl  bis 
zur  Mitte  des  Kreuzes  hinter  derselben. 

Gewicht  Gr.  9,35.  Gr()sse  0,030. 

IlaUer  1874. 


—  ()  — 

138.  —  Dicken  von  1513. 

mOVG^TC  «4  l?0V7r  :•:  STTPGTI  :  GTCLl  »i^ 

Nach  STTRGTI  Doppelpunkt  statt  des  Röscliens. 

1^.  STTKGTVS  «  OThmTTRVS  ••♦  15 15  * 

Gewicht  Gr.  9,30.  Grösse  0,030.  Museum  in  St.  Gallen. 

130.  —  Dicken  von  1513. 

mOUBTT:  ««  POVTT  a  STTRGTI  :  ÖTTLI  *b 
Nacli  SÄPGTI  Doppelpunkt. 


l\i.  STTPGTVS  4*  OhîT^TTRVS  •••  15 15  ^ 

Autrech tstehende  Röschen . 

Hier  fehlt  das  Y  in  OhSPTTRVS.  Die  Jahreszahl  1515 
ist  gespreizt. 

Entfernung  1,6  Centimeter  von  Mitte  des  Röschens 
bis  zur  Mitte  des  Kreuzes. 

Gewicht  Gr.  9,10.  Grösse  0,0295. 

140.  —  Dicken  von  1513. 


^ORGTTT  :•:  vovt:  «  stvrgti  »  otcli  ^ 

Ê.  STTPGTVS  a  OThîPTTRVS  K  15 15  '^ 
Entfernung  von  Mitte  des  Röschens  vof  der  Zahl  bis 
zur  Mitte  des  Kreuzes  1,75  Centimeter. 
Gewicht  Gr.  8,54.  Grösse  0,0293.  Landesmuseum. 


—  7  — 

Haller  enuähnl  unler  Nr.  1875  noch  einen  Dicken  von 
151S  mit  O'KLLl,  sonü  gleich  wie  die  übrigen,  als  auch 
mil  OTh^TTRVS. 

141.  —  Dicken  von  1515. 

rnove^T:  :•:  vovt:  a  sttpoti  a  o'kli  *h 
^.  sTtnoTVs  :•:  ovhn^TTRvs  »  15 15  *^ 

Gewicht  Gr.  8,77.  ^Museum  in  St.  Gallen. 
Probe  in  Kupfer  (?). 

14t2.  —  24  Kreuzer  uon  1018. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  SANGALLENSIS  •   1618  : 

Gerstenkornrand.  Bär  Ijreit  und  plump  im  Perlkreis 
mit  einfacher  nach  innen  vorgelegter  Kreislinie.  Buch- 
staben sehr  ungleich. 

li  VNI  :  SOLI  :  DEO  :  GLORIA  ^ÎC- 

Gerstenkornrand.  Doppeladler  mit  Nimben,  ohne  Apfel 
und  Krone,  wenig  fedrig,  im  Perlkreis  mit  einfacher  Kreis- 
linie. 

Gewicht  Gr.  7,70.  Grr)sse  0,0303.  Museum  in  St.  Gallen. 

llaller  1887. 

143.  —  '24  Kreuzer  von  1618. 

MO  :   NO  :  CIVI  :  SANGALLENSIS  •   1618  • 
Die  Doppelpunkte  sind  weit  auseinander  gestellt. 
l^.  VNI  :  SOLI  :  DEO  :  GLORIA  ^îk 
Gewicht  Gr.  7,00.  Grösse  0,03<33.  Landesmuseum. 

144.  —  '■J^i  Kreuzer  von  1619. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  SANGALLENSIS  •   1619  : 
Gerstenkornrand.  Plumper  Bin'  im  Perlkreis  mit  inne- 
rem glatten  Reif. 


cS 


R.   VNI   :  SOLI  :   DEO 
Gerstenkornraiid.  Doppeladler  mit  Nimben,  ohne  Apfel 
und  Krone,  im  Perlkreis  mit  einfacliem  glatten  Reif. 
Gewicht  Gr.  7,20.  Gr()sse  0,030. 
Haller  1888. 

Aus  dem  Schieinser  Münzfund  im  Uätischen  Museum, 
siehe  Revue  i^uisse,  1892,  pl.  IT,  n"  9. 

145.  —  DoppehUcheiiklijjpe  de^  ^4  Kreuzers  von  1019. 

Wie  das  vorhergehende  24  Kreuzerstiick. 
Gewicht  Gr.  14,09.   Grösse  0,028x0,028.  Museum  in 
St.  Gallen. 

145«.  —  24  Kreuzer  von  1619. 

MO  §  NO  §  CIVI  §  SANGALLENSIS  §  1619  g 

Gerstenkornrand.  Plumper  Bär  im  Perlkreis,  dem  ein 
glatter  Reif  nach  innen  vorliegt,  unterbricht  beide  Kreise 
mit  rechtem  CHir,  rechter  Vordertatze  und  den  Hinter- 
tatzen. Halsband  mit  3  Perlen. 

^.   VNI  S  SOLI  S  DEO  S  GLORIA  ^(* 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Der  Doppeladler  mit 
Scheinen  unterbricht  die  Kreise. 

Gewicht  Gr.  8,80.  Gr()sse  0,030(». 

'145t'.  —  ?4  Kreuzer  von  1019. 

MO  S  NO  §  CIVI  S  SANGALLENSIS  S  1619  S 

Gerstenkornrand.  Bär  im  l^erlkreis,  dem  ein  glatter 
Reif  nach  innen  vorliegt,  unterbricht  die  ICreise  mit 
rechtem  Ohr,  rechter  Vordertatze  und  den  Hintertatzen. 
Halsband  mit  4  Rosetten. 

^.   VNI  o  SOLI  o  DEO  o  GLORIA  >•(• 

Ringlein  in  der  Umschrift.  Gerstenkornrand.  Peilkrcis 


—  1»  — 

mitglattein  Reif  nach  innen.  DerDoppeiadler  mil  Scheinen 
unterbriclit  nur  den  inneren  glatten  Reif. 

Gewicht  Gr.  7,50.  Gnisse  0,0295. 

Beschnittenes  Exemplar. 

Diese  Ijeide  Stücke  stammen  ans  der  Aul<tion  Wilmers- 
dörffer,  1905.  Tcli  führe  sie  auf,  ohne  für  ihre  Aechtlieit 
zu  garantiren.  Sie  scheinen  jedenfalls  aus  der  Zeit  zn 
stammen,  sind  aber  abweicliend  von  allen  mir  zu  Gesicht 
gekonnnenen  Stücken. 

140.  —  "-l^i  Kreuzer  von  1619. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  ♦  1619  * 

Halsband  des  Bären  mil  3  Nägeln  und  0  Punkten 
dazwischen.  Linker  Hinterfiiss  über  A,  rechter  über  dem 
ersten  L.  Stempelriss  von  NO  bis  c. 

Û.  VNI  *  SOLI  *  DEO  •  GLORIA  * 

Doppeladler  mit  Nimben.   Beim  R(')sclien  nacii  SOLI 
ein  Stempelfehler. 
Gewicht  Gr.  1,22.  Grösse  0,030J.  Landesuiiiseum. 

147.  —  ?4  Kreuzer  von  1019. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  SANGALLENSIS  •   1619  * 
Stempelriss  von  0  bis  4r 

Linker  Hinterfuss  über  A  und  N,  rechter  über  dem 
zweiten  L. 

R).  VNI  •  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  * 

Beim  Röschen  nach  SOLI  ein  SIempelfehler. 

Gewicht  Gr.  7,00.  (irösse  0,0290.  Landesmuseum. 

448   —  Klippe  dei^  54  Kreuzer  von  1019. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  ♦  1619  * 

Enlfei'iumg  vom  IMmklc  bis  Mille  des  Röschens  \  Cenli- 
meler. 


—   10  — 

Gerstenkonirand.  Bär  berülirt  mit  dem  recliten  Ohr 
und  dem  linken  llinterfass  den  Gerstenkornreif,  flinter- 
füsse  auf  SA  luid  das  erste  L  gerichtet,  lîaisband  mit 
4  Rosetten. 


li  VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  * 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  mit  Nimben. 
Schweifspitze  auf  dem  zweiten  Teil  des  d. 
Gewicht  Gr.  0,80.  Grösse  0,0287x0,0297. 

iiO.  —  Doppeldickenkliiipe  des  '■24  Kreuzer  von  1619. 

Wie  der  vorhergehende  Stempel. 
Gewicht  Gr.  14,20.  Grösse  0,0312x0,0312. 
Wiinderhj  !2Ö^*2. 


150. 


^■24  Kreuzer  von  1619. 


MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  ♦  1619  * 

Entfernung  von  ♦  bis  4r  9  Millimeter. 

Gerstenkornrand.  Der  Bär,  Halsband  mit  3  Nägeln  und 
Punkten  ♦  :,  Nägel  auf  die  Spitze  gestellt.  Das  Medaillon 
ist  hier  aus  4  Ringen  c§)  (von  denen  3  sichtbar  sind)  um 
einen  Pimkt  gebildet.   Der  Bär  unterbricht  den  inneren 


—  11  — 

Gerstenkünikivis  mit  einer  Zelie  beim  ersten  A.  llinter- 
füsse  auf  SAN  and  das  erste  L  gerichtet. 

li   VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  * 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  mit  Nimben 
überall  den  Kreis  berührend.  Schweifspitze  auf  d. 

Gewicht  (ir.  7,25.  Grösse  0,030. 

151.  —  t^^  Kreuzer  von  1619. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  ♦  1619  * 

E?itfernung  vom  Pimkt  Ijis  zur  Mitte  des  Röschens 
1,03  Gentimeter. 

Gerstenkornrand.  Der  Bar  berührt  den  Gerstenkorn- 
rand mit  dem  rechten  Olir,  imterbriclit  den  Rand  bei 
SA,  sodass  die  Spitze  der  Zehe  bis  an  das  A  reicht. 
Der  rechte  llinterfuss  auf  das  zweite  A  gerichtet.  Hals- 
band mit  \  Rosetten  ©o  und  Ringmedaillon.  Die  Um- 
schrift ist  gedrängt,  es  berühren  sich  das  v  und  i  in 
CIVI  und  das  EN  und  IS  in  SANGALLENSIS. 

1^   VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  * 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  init  Nimben 
berührt  den  Gerstenkornreif  überall.  Schweifspitze  auf 
den  letzten  Teil  des  d  gerichtet. 

Gewicht  7,75;  8,10.  Grösse  0,0296x0,0298. 

152.  —  '■2A  Kreuzer  von  1619. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  ♦  1619  * 

Entfernung  1,08  Gentimeter. 

Gerstenkornrand.  Der  Rar  berührt  den  Gerstenkornreif 
mit  dem  rechten  Ohr  und  durchbricht  ihn  bei  A,  sodass 
die  Spitze  der  Zehe  auf  AN,  die  sich  hier  fast  berühren, 
zeigt.  Rechter  Hinterfuss  frei  im  Feld  auf  das  erste  L 
gerichtet.  Halsband  mit  i  Rosetten  und  Ringmedaillon, 
Die  Umschrift  gedrängt.  Die  Punkte  hinter  NO  :  weiter 
auseinander  als  die  anderen  der  Umschrift. 


—  It>  — 

1\.  VNI  •  SOLI  *  DEO  •  GLORIA  * 

Kleine  Rosetten  in  der  Umschrift.  Ränder  wie  in  Vor- 
derseite. Der  Doppeladler  mit  Niml)eii  Ijernlirt  den 
Kreis.  Schweifspitze  anf  DE  gerichtet. 

Gewicht  Gr.  0,40.  Grösse  0,030. 

Wwiâerl;/  WW. 


\b3. 


V4  Kreuzer  von  10 lif. 


MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  •  1619  * 

Entfernung  1,11  Gentimeter. 

Gerstenkornrand.  Bär  im  Perlkreis  ganz  frei.  Hinterfüsse 
auf  AN  und  LL  geiiclitet.  Halsband  mit  5  Rosetten.  Die 
Umscinift  und  das  ganze  Gepräge  scharf.  Die  Rosette  vor 
der  Jahreszahl  aus^spitzzulaiifenden  Blättchen  gebildet  *. 


R.   VNI  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA  * 

Kleine  Rosetten  in  der  Umschrift.  Ränder  wie  in  Vor- 
derseite. Feingezeichneter  Doppeladler  mit  Nimben. 
Schweifspitze  auf  E. 

Gewicht  Gr.  7,30.  Grösse  0,03(1 

Wunderhj  W2i. 

154.  —  24  Kreuzer  von  iO^O. 


MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  ♦  1620  * 

Entfernung  1,05  Gentimeter. 


Ger-stenkonirainl.  Bär  im  Gerstenkornreif  berührt  cien- 
s('l)3en  mit  dem  rechten  Ohr  und  linken  Hinterfiisse. 
Letztere  beiden  auf  SA  und  AL  gerichtet.  Rosetten-Hals- 
band. 

li  VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  * 

Händer  wie  in  Vorderseite.  Der  Doppeladler  mit  Nim- 
Jjen  füllt  das  Feld  aus.  Schweifspitze  auf  den  zweiten 
Teil  des  D  gerichtet. 

Gewicht  Gr.  (),8().  Grösse  0,020(3. 

155.  —  Klippe  de>i  '■2A  Kreuzer  von  1620. 

Wie  das  vorhergehende  Gepräge. 
Gewicht  Gr.  7,45.  Grösse  0,0277x0,0278. 

J56.  —  Doppelkuppe  des  24  Kreuzer  uoii  I6W. 

Gepräge  wie  die  vorhergehenden. 
Gewicht   Gr.    11-,5i.    Grösse  0,0299x0,031.     Landes- 
inuseum. 

157.  —  24  Kreuzer  von  1621. 

MO  :  NO  :  CÏV  :  sangallensis  ♦  1621  * 

Gerstenkornrand.  I5är  mit  Rosetten-Halsband  und 
gewohntem  ovalen  Medaillon  lierührt  den  Schnurkreis 
mit  dem  recliten  Ohr  und  der  Spitze  des  linken  Hinter- 
hisses.  Hinterfüsse  auf  SA  und  AL  gerichtet.  Die  Buch- 
staben der  Umschrift  berühren  sich  fast  alle,  ebenso 
die  ZilTern  der  Jahreszahl. 


—  1  \  — 

%  VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  * 

Gerstenkorn rand.  Doppeladler  mitNimben  im  Gersten- 
kornreif füllt  das  Feld  aus.  Scli\veifspit/e  auf  dem  zweiten 
Teil  des  d. 

Gewicht  Gr.  5,45;  5,85;  0,20.  Grösse  0,0295,  0,030; 
0,0290. 

Coraggioni  XXXI  S. 

158.  —  '2 A  Kreuzer  von  Kiflt . 

MO  :  NO  :  civ  :  sangallens's 

Gerstenkorn  rand.  Umschrift  rechts  nnten  über 
dem  Abschnitt  beginnend,  das  letzte  s  fällt  auf 
die  glatte  Abschnittlinie.  Im  Abschnitt  24  als  Wert- 
bezeichnung. Halsband  des  Bären  mit  4  Ringen 
und  reifartigem  Medaillon;  der  Bär  berührt  mit  dem 
rechten  Ohr  den  Schnurkreis,  der  die  Abschnittlinie 
nicht  berührt. 


^.  VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORI 

Gerstenkormand.  Umschrift  rechts  unten  beginnend. 
Das  I  in  GLORI  fällt  mit  dem  oberen  Teil  über  die  Linie 
des  Abschnittes.  Im  Abschnitt  *  165 1  *.  Der  Doppel- 
adler mit  Nimben  füllt  den  Schnurkreis,  welcher  die 
glatte  Abschnittlinie  nicht  berührt. 

Gewicht  Gr.9,35.  Gr()sse  0,0314. 

Haller  WO'2. 


—  1^>  — 

159.  —  '24  Kreuzer  von  i03S. 

MO  :  NO  :  civ  :  sangallnsis 

Gerstenkornrand.  Umschrift  rechts  unten  über  dem 
Abschnitt  beginnend.  Das  letzte  S  fällt  mit  seinem  oberen 
Ende  auf  die  glatte  Linie,  welciie  den  Abschnitt  bildet. 
Im  Abschnitt  24.  SANGALLNSIS  ohne  E.  Der  Bär  mit 
Halsband,  auf  welchem  4  Ringe  und  Medaillon,  berührt 
den  Schnurkreis  leicht  mit  den  Füssen. 


^.  VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  mit  Nimben. 
Die  rechte  Kralle  berührt  den  Schnurkreis  nicht.  Die 
Umschrift  ist  eng  zusammengedrängt.  Die  Rosetten  sind 
nach  oben  geschoben;  nur  das  Wort  GLORIA  hat  mehr 
als  genügend  Raum  und  lässt  3  Millimeter  glatt  bis  zur 
Abschnittlinie,  unter  welcher  *  1655  * 

Gewicht  Gr.  7,90;  8,80.  Grösse  0,032;  0,03i>. 

HaUer  i903.  Wunderhj  W'^S.  Coraggioni  XXXI  ^. 


100. 


Viertel  Gulden  =  i5  Kreuzer  von  /7'^4. 


•  *  •  MONETA  ♦  NOVA  ♦  S  ♦  GALLENSIS  •  *  • 

Gerstenkornrand.  Rar  im  glatten  Kreis.  Umschrift  rechts 
unten  beginnend.  Unten  zwischen  Anfang  und  Ende  der 
Schrift  f)  (Zeichen  des  Münzmeisters  Anhorn). 

ß.   SOLI  !  •♦  DEO  ♦•  I  GLORIA  |  1724 

Inschrift  in  4  Zeilen  in  einer  Gartusche,  wobei  rechts 
«Im    Oelzweig,    links    ein    Palmzweig.     Unten    in    einer 


—  J()  — 

einfachen    Einfassung    der   Gartusclie    die  Wertangalje 
15  (Krenzer).  Gerstenlvornrand. 
Gewicht  Gr.  5/25.  Grösse  0,0275.  Museum  in  St.  GaUen. 

161.  —  15  Kreuzer  von  1735. 

•  *  •  MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  •  *  •  •  • 

Gerstenkornrand.  Bär  im  glatten  Kreis,  welcher  unten 
durch  das  (f)  unterbrochen  wird.  Die  Interpunktionen 
sind  anders  als  beim  vorhergehenden  Stück. 

1^.   SOLI  1  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1725  • 

In  4  Zeilen  in  einer  Gartusclie,  links  Palmenzweig^ 
rechts  ein  Oelzweig,  oben  Muschel  und  kleine  Rlumen- 
gu  Irlande. 

Gewicht  Gr.  5,10.  Grösse  0,0277. 

162-163.  —  io  Kreuzer  von  1730. 

MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦•• 

Gerstenkornrand.  Glatter  Reif,  unten  im  Oval  die 
gekrönte  Schlange  ®  (Zeichen  des  Münzmeisters  Schir- 
mer). 

SOLI  I  DEO  I  GLORIA  |  1750  I  g  r. 

In  5  Zeilen  in  einer  Gartusche  mit  rechts  Laubzweig 
und  hnks  Palmzweig.  Zweige  kurz,  c  r.  wahrscheinhch 
Stempelschneider  G.  Reich.  In  der  Gartusche  oben 
zwischen  den  Schnörkeln  ein  dreiteiliges  Blättchen. 
Gerstenkorn  rand . 

Gewicht  Gr.  4,83.  Grösse  0,0275.  Museum  in  St.  Gallen. 

Variante  :  In  der  Gartusche  statt  des  Rlättchens  zwei 
Punkte  übereinander.  Zweige  sehr  lang. 
Gewicht  Gr.  i,66.  Grösse  0,0275.  Museum  in  St.  Gallen. 
»         »    5,12.       »      0,0275.  Landesmuseum. 

16i-I65.  —  15  Kreuzer  von  17 Si. 
MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦••• 


—  17  — 

Gerstenkornrand.  Bär  im  glatten  Reif.  Unten  Oval- 
Medaillon  mit  der  Schlange  ^.  Die  Inschrift  hat  un- 
gleiche Buchstaben,  hauptsächlich  die  o  grösser  als  die 
andern. 

^.  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1751  |  g  r 

Cartusche  mit  Zweigen,  oben  ein  Punkt  über  dem 
geraden  Strich.  Unten  die  Wertzahl  15  im  Oval. 

Gewicht  Gr.  5,20.  Grösse  0,0277x0,0287  (oval). 

Variante  :  Cartusche  oben  mit  einem  Spitzblättchen 
statt  des  Punktes. 

Gewicht  Gr.  4,87.  Grösse 0,0270  x  0,0285  (oval).  Museum 
in  St.  Gallen. 

165 a.  —  Variante  :  Die  Voluten  oben  in  der  Cartusche 
sind  nach  unten  gerollt,  .lieber  dem  kurzen  Mittelsteg  ein 
dreiteiliges  Blättchen,  unter  demselben  ein  Punkt.  Laub- 
zweig vielblättrig. 

Gewicht  Gr.  4,45.  Grösse  0,028.  Landesmuseum. 

166.  —  15  Kreuzer  von  1732. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦ 

In  der  Inschrift  ist  das  GALLENSIS  mit  kleineren 
Lettern  als  der  Rest.  Oval  mit  der  Schlange  %. 

^.   SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1732  |  g  r 

Cartusche  oben  mit  giebelartig  erhöhtem  Strich  statt  des 
horizontalen  und  darüber  ♦.  Unten  im  liegenden  Oval  15. 

Gewicht  Gr.  4,20.  Grösse  0,0275. 

I66a.  —  Umschrift  gleichlautend.  Nur  die  o  grösser  als 
die  übrigen  Buchstaben.  Halsband  mit  5  Punkten. 

^.  Cartusche  oben  :  statt  des  im  rechten  Winkel 
gebrochenen  Bahmens  eine  aus  zwei  Paar  Schleifen  und 
verbindendem  Kielbogen  bestehende  dünne  Linie.  Ueber 
dem  Kielbogen  ein  Punkt.  Die  beiden  Laubziveiglein  rechts 
mit  8  Blättchen  und  3  Beeren. 

Gewicht  Gr.  5,10.  Grösse.  0,0282.  Landesmuseum. 


RKVCK   .\LM.    T.    XVII 


—  18  - 

167.  —  i5  Kreuzer  von  il 34. 

*  MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦ 
Breiter  Bär,  Oval  mit  Schlange  s. 

%  SQLI  I  ♦  DEO  ♦  1  GLORIA  i  1754  |  g  r 
Cartusche  oben  mit  nach   aussen   geöffneten   haken- 
artigen Enden  statt  der  Bandschnörkel.  Dazwischen  ein 
Punkt    über    dem    Horizontalstrich.    Unten    die  Wert- 
angabe 15.  Bei  dem  o  in  SOLI  rechts  unten  ein  Fehler. 
Gewicht  Gr.  4,40.  Grösse  0,0278. 

168.  —  i5  Kreuzer  von  i537. 

*  MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦ 

Oval  mit  Schlange  s>. 

^.  SQLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1737  I  ^  ^ 

Cartusche  oben  :  kurze  Horizontalverbindung  ohne 
Punkt.  Die  Endrollen  offen.  Unten  Wertzahl  15.  In 
SOLI  der  Fehler  wie  bei  denjenigen  von  1734. 

Gewicht  Gr.  5,20.  Grösse  0,0285. 

169.  —  15  Kreuzer  von  i737. 

*  MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦ 

Oval  mit  Schlange  ©. 

^.  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  1  i757  I  c  R 

Cartusche  oben  mit  nach  unten  eingerollten  haken- 
artigen Bandenden  ohne  Punkt  dazwischen.  Unten  Wert- 
angabe 15. 

Gewicht  Gr.  3,80.  Grösse 0,028.  (Abgenütztes Exemplar.) 

170.  —  i5  Kreuzer  von  1737 . 

MON  :  NOVA  :  St.  :  GALLENSIS  ♦ 

Gerstenkornrand.  Die  innere  Kreislinie  fast  liegendes 
Oval,  oben  durchbrochen  durch  den  Kopf  des  Bären; 
unten  durch  das  Oval  mit  der  Schlange  %. 


—  19  — 

^.  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1757  I  g  r 
CartLisclie   oben    mit    etwas    enger   gerollten   Enden. 
Unten  Wertangabe   15  im  Oval,   dessen   innerer  Kreis 
deutlich   hervortritt.   Die  ♦  sind  hier  aus  3   Blättchen 
gebildet,  auch  in  Vorderseite. 
Gewicht  Gr.  4,60.  Grösse  0,028. 

171.  —  15  Kreuzer  von  i737. 

MON  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  •• 

Unten  Schlange  @.  Hier  das  st  ohne  Punkt  unter 
dem  T. 

^.  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  !  GLORIA  |  1757  I  ü  r 

Cartusche  oben  mit  niedrigeren  Vertikalteilen  und 
gestreckten  '  Voluten,  ohne  Punkt.  Unten  Wertan- 
gabe 15. 

Gewicht  Gr.  4,66.  Grösse  0,0275.  Museum  in  St.  Gallen. 

172.  —  io  Kreuzer  von  il 38. 

MONETA  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  ♦••• 

Unten  Schlange  s». 

^.  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1758  i  g  r 

Cartusche  oben  mit  Rundbogen  zwischen  Horizontalen. 
Unter  dem  Bogen  dreiteiliges  Blatt  unter  Punkt.  Unten 
W^ertangabe  15. 

Gewicht  Gr.  4,58.  Grösse  0,028.  Museum  in  St.  Gallen. 

173.  —  i5  Kreuzer  von  1738. 

MON  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  ♦•• 

Nur  MON  :  und  hinten  nur2Piinkte.  Unten  Schlange i). 
%  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1738  1  g  r 
Cartusche  oben  mehr  in  die  Breite  gestreckt.  Unten 
Wertangabe  15. 
Gewicht  Gi\  5,30.  Grösse  0,0285. 


—  20  — 

173a.  —  MONETA  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  ♦  • 

Halsband  mit  4  Punkten;  im  Medaillon  ein  Punkt. 

^.  Die  Bandenden,  welche  aus  den  Zweigen  aufsteigen,, 
bilden  keine  kurz  eingerollte  Schnecke,  sondern  sind  zu 
einer  blattartigen  Ranke  entwickelt. 

Gewicht  Gr.  4,56.  Grösse  0,0286.  Landesmuseum. 

174.  —  i5  Kreuzer  1738. 

MON  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  ♦•  •  • 

Am  Ende  der  Umschrift  3  Punkte. 

^.  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1758  I  g  R 

Cartusche  oben  mit  in  gleicher  Flacht  liegenden 
Horizontalen  und  einfachen  Volutenlinien.  Unten  Wert- 
angabe 15. 

Gewicht  Gr.  4,70.  Grösse  0,028. 

175.  —  15  Kreuzer  1739. 

MONETA  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  ♦•• 
Unten  die  Schlange  s. 

1^.  SOLI  I  •  DEO  ♦  I  GLORIA  |  i759  i  g  ^ 
Gartusche  oben  ähnlich  wie  bei  172.  Ueber  und  unter 
dem  Blatt  je  ein  Punkt.  Unten  Wertangabe  15. 
Gewicht  Gr.  4,40.  Grösse  0,028. 


176.  —  15  Kreuzer  1739. 

MON  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  ♦•• 

Hier  also  nur  MON.  Unten  die  Schlange  ^. 
ß.  SOLI  i  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  i759  I  g  R 
Gartusche   oben.    Unter   dem   Blatt   fehlt   der  Punkt,, 
sonst  ähnlich  wie  vorher.  Unten  die  Wertangabe  15. 
Gewicht  Gr.  4,76.  Grösse  0,028.  Museum  in  St.  Gallen. 


21 


Vn.  —  i5  Kreuzer  i786. 

MONETA  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  ♦ 

Unten  ein  Oval  (Doppellinien),  @  Münzmeister  :  Zol- 
likofer. 

^.  SOLI  I  DEO  I*  GLO  •  RIA  ♦  I  1786  I  HGZ 

In  Cartusche  von  Typus  des  Jahres  1739  mit  magern 
Zweigen.  Unten  Wertangabe  15. 

Gewicht  Gr.  4,G0.  Grösse  0,0285  x  0,0305  (oval).  Walzen- 
prägung. 

Coraggioni  XXXI  4. 

178.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1619. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  * 

Gerstenkornrand.  Bär  freischreitend  im  Schnurreif, 
der  unten  durch  eine  Linie  abgeschnitten,  die  beidseitig 
bis  zum  Gerstenkornrand  geht,  so  dass  die  Umschrift, 
welche  oben  in  der  Mitte  beginnt,  in  dreiviertel  Kreis- 
form erscheint  und  durch  den  Abschnitt  unterbrochen 
wird. 

Im  Abschnitt  ♦  161 9  ♦  Entfernung  von  ♦  zu  ♦  15  Milli- 
meter. 


fii.  VNI  *  SOLI  •  DEO  *  GLORIA 

Umschrift  rechts  unten  über  der  Abschnittlinie  begin- 
nend. Ränder  wie  in  Vorderseite,  nur  liegt  dem  Schnur- 
reif nach  innen  noch  ein  glatter  Reif  vor,  in  welchem  der 
Doppeladler  mit  Nimben  erscheint.  Diese  sind  auffallend 


00 


weit  vom  Rand  entfernt.  Die  Flügel  und  Fusse  berühren- 
fast  überall  den  glatten  Reif. 

Im  Abschnitt  •  3  •  Entfernung  von  Mitte  der  Rosette 
bis  zur  Mitte  der  andern  Rosette  6,4  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  4,05.  Grösse  0,0265. 

179.  —  Halbdicken  oder  3  Balzen  von  i6i9. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.  Bär  freischreitend  im  Schnurreif,, 
der  unten  abgeschnitten  durch  eine  Linie.  Halsband  mit 
3  Nägeln. 

Im  Abschnitt  ♦  1619  ♦  Entfernung  9,6  Millimeter. 

I^.  VNI  *  SOLI  •  DEO  *  GLORIA 

Gerstenkornrand.  Doppeladler  mit  Nimben  im  Schnur- 
reif, dem  nach  innen  eine  glatte  Linie  vorliegt,  die  fast 
kreisrund.  Adler  frei  in  mitten  des  Feldes. 

Im  Abschnitt  *  5  •  Entfernung  der  Röschen  6,6  Milli- 
meter. 

Gewicht  Gr.  4,30.  Grösse  0,027. 


180. 


Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1619. 


MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.  Bär  freischreitend  im  Schnurreif,, 
der  unten  abgeschnitten  durch  eine  Linie.  Halsband  mit 
3  Nägeln. 

Im  Abschnitt  ♦  161 9  ♦  Entfernung  9,6  Milhmeter. 


—  t>3  — 

1^.  VNI  •  SOLI  *  DEO  •  GLORIA 

Gerstenkornraiid.  Schimrreif  ohne  glatte  Innenlinie. 
Doppeladler  mit  Nimben  frei,  nur  bei  G  und  L  wie  fehler- 
haft mit  den  Flügelfedern  über  und  an  den  Reif  ragend. 

Im  Abschnitt  •  3  •  Entfernung  6,9  Millimeter. 

(iewicht  Gr.  4,45,  Grösse  0,0264. 

181-182.  —  Klippe  des  Halhdicken  oder  3  Batzen 
von  1620. 

MO  :  NO  :  civ  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis;  der  Bär  mit  Perlenhals- 
band berührt  mit  seinem  linken  Fuss  die  Linie  des 
Abschnitts. 

Im  Abschnitt  ♦  1620  ♦  eng  aneinander  geschlossen. 
Entfernung  10,2  Millimeter.  Das  G  in  GALLEN  ist  grösser 
als  die  andern  Buchstaben. 


1^.  VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  ♦ 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis. 

Im  Abschnitt  *  3  •  Entfernung  der  Röschen  6  Milli- 
meter. Der  Doppeladler  mit  Nimben  frei.  Der  Punkt 
hinter  GLORIA  stösst  an  die  Linie  des  Abschnitts 
ebenso  wie  der  obere  Strich  der  3. 

Gewicht  Gr.  3,75.  Grösse  0,0252x0,0262.  Klippe. 

Ein  ähnliches  Exemplar  :  Hinter  GLORIA  der  Punkt  frei; 
über  der  rechten  Nimbe  ebenfalls  ein  Punkt,  sonst  gleich. 
Gewicht  Gr.  3,85.  Grösse  0,0260x0,0262.  Klippe. 


—  24  — 
483.  —  Klippe  des  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1620. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis 

Hier  also  CIVI  statt  CIV. 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis  mit  innen  vorliegender 
Kreislinie,  die  unten  durch  die  Segmentlinie  beschnitten 
wird.  Bär  mit  Perlenhalsband  frei  im  Feld. 

Im  Abschnitt  ♦  1620  ♦  Entfernung  10,8  Millimeter. 

fi.  VNI  *  SOLI  •  DEO  •  GLORIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite. 

Doppeladler  mit  Nimben  füllt  das  Feld  aus,  nur  die 
Nimben  bleiben  von  der  Kreislinie  entfernt. 

Im  Abschnitt  *  5  •  Entfernung  der  Röschen  6,5  Milli- 
meter. Die  5  freistehend. 

Gewicht  Gr.  4,30.  (Grösse  0,026x0,020.  Klippe. 

184.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1620. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis  mit  Kreislinie.  Bär  mit 
Perlenhalsband. 

Im  Abschnitt  ♦  1620  ♦ 

Das  letzte  s  der  Umschrift  berührt  die  Linie  des 
Abschnitts. 

^.  VNI  •  SOLI  *  DEO  •  GLORIA  ♦ 

Kleine  Rosetten.  Ränder  wie  in  Vorderseite.  Hinter 
GLORIA  eine  Rosette. 

Im  Abschnitt  •  3  • 

Gewicht  Gr.  3,85.  Grösse  0,025.  Museum  in  St.  Gallen. 

485.  —  Klippe  des  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1620. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis  mit  Kreislinie.  Bär  mit 
Perlenhalsband. 
Im  Abschnitt  ♦  1620  ♦ 


—  'l'y  — 

R,.  VNI  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA 

Kleine  Rosetten.  Ränder  wie  in  Vorderseite.  Hier  keine 
Rosette  hinter  GLORIA. 

Im  Abschnitt  •••  5  ••#,  also  ein  aus  vier  dreilappigen 
Blättchen  gebildetes  Kreaz  statt  der  Rosette. 

Gewicht  Gr.  3,85.  Grösse  0,0255  x  0,0255.  Klippe. 


186.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1620. 

Wie  die  vorhergehende  Klippe,  aber  rund. 
Gewicht  Gr.  4,17.  Grösse  0,0263.  Landesmuseum. 


187.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  i62i. 

MO  :  NO  :  civ  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.    Schnurkreis.    Bär    mit    Halsband, 
auf  welchem  4  Nägel  ♦. 
Im  Abschnitt  ♦  1621  ♦ 


^.  VNI  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA 

Kleine  Rosetten.  Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppel- 
adler mit  Nimben  frei  im  Feld,  nur  zwischen  •  und  S 
den  Schnurkreis  durchbrechend. 

Gewicht  Gr.  3,00.  Grösse  0,026. 


—  2()  — 

188.  —  Klippe  des  Halbdicken  oder  S  Batzen 

von  1621. 

Wie  die  vorhergehende  Münze  giebt  es  eine  ganze 
Anzahl  Klippen,  die  im  Gewicht  verschieden  : 

Gewichter.   3,85.  Grösse  0,0253x0,0255. 

))          »      3,95.  »      0,0260x0,0270. 

»          ))      8,20.  «      0,0270x0,0270. 

«          »    15^50.  »      0,0260x0,0270. 

»          ))    17,00.  »      0,0275x0,0275. 

189.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1622. 

MO  :  NO  :  civ  :  sangallens 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis.  Bär  mit  Nagelhalsband. 

Im  Abschnitt  ♦  1622  ♦  Die  i  und  die  letzte  2  berühren 
die  Linie. 

â.  VNI  •  SOLI  *  DEO  •  GLORIA 

Kleine  Rosetten.  Ränder  wie  auf  Vorderseite.  Das  o  in 
SOLI  gross,  das  DEO  kleiner.  Stempelriss  in  SOLI. 
Doppeladler   mit  Nimben  und  6  grossen  Flügelfedern. 

Im  Abschnitt  ♦  3  *  Die  5  stösst  an  die  Linie.  Ent- 
fernung zwischen  den  Röschen  6,5  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  3,30.  Grösse  0,026. 

190.  —  Halbdicken  oder  3  Balzen  von  1622. 

MO  :  NO  :  CIV  :  sangallens 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis.  Bär  mit  Nagelhalsband. 

Im  Abschnitt  ♦  1622  ♦  Alle  Zahlen  ausser  der  6 
berühren  die  Linie. 

^.  VNI  •  SOLI  ♦  DEO  •  GLORIA 

Kleine  Rosetten.  Ränder  wie  auf  Vorderseite.  Das  o  in 
SOLI  gross,  das  DE  in  DEO  klein. 

Doppeladler  mit  Nimben,  die  an  den  Schnurkreis 
reichen.  Hier  sind  nur  5  grosse  Flügelfedern. 


—  Tl  — 

Im  AJDSchnitt  •  5  •  Die  5  stösst  nur  vorn  und  hinten 
an  die  Linie.  Entfernung  der  Rosetten  11,5  Millimeter. 
Gewicht  Gr.  3,50.  Grösse  0,0258. 

191.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1622. 

NO  :  NO  :  civ  :  sangallens 

SA  Ivleinere  Buchstaben. 
Im  Abschnitt  ♦  1622  ♦ 
1^.   VNI  •  SOLI  *  DEO  ♦  GLORIA 
Doppeladler  mit  Nimben  und  nur  4  grossen  Fiügel- 
federn. 
Im  Abschnitt  •  5  • 
Gewicht  Gr.  2,50.  Grösse  0,0264.  Landesmuseum. 

192.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1622. 

MO  :  NO  :  CIV  :  sangallensi 

Hier  SANGALLENSI  Das  I  berührt  die  Abschnittlinie. 
Im    Abschnitt    •   1622  •    Jahreszahl    hier    zwischen 
Rosetten. 

^.  VNI  *  SOLI  •  DEO  •  GLORIA 

Im  Abschnitt  *  5  * 

Gewicht  Gr.  3,33.  Grösse  0,026.  Museum  in  St.  Gallen. 

193.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1622. 

MO  :  NO  :  CIV  :  sangallensi  ♦ 

Das  i  und   der  Punkt  berühren   die   Abschnittlinie. 
Im  Abschnitt  •  1622  *  Jahreszahl  zwischen  2  Rosetten. 
Letztere  11,5  Millimeter  von  einander  entfernt. 
^.   VNI  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Im  Abschnitt  •  5  •  Entfernung  6  Millimeter. 
Gewicht  Gr.  3,30.  Grösse  0,026. 


—  '28  — 
194.  —  HalbcUcken  oder  3  Balzen  von  i622. 

MO  :  NO  :  civ»  sangallnsis  : 

Hier  scheinbar^  nur  ein  viereckiger  Punkt  hinter  civ. 
Das  E  fehlt  in  der  Insciirift,  am  Schluss  : 

Im  Absclmitt  ♦  1622  ♦  Die  6  liängt  tief  lierunter. 
Jahreszahl  zwischen  Punkten. 


^.   VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA 
Im  Abschnitt  •  5  •  Entfernung  der  Rüschen  11,5  Milli- 
meter. 

Gewicht  Gr.  3,30.  Grösse  0,0265. 

195.  —  Halbdicken  oder  3  Balzen  von  1622. 

MO  :  NO  :  CIV  :  sangallnsis 

Hinter  CIV  Doppelpunkt.  Das  E  fehlt  in  der  Schrift. 
Am  Ende  fehlen  die  Doppelpunkte. 

Im  Abschnitt  ♦  1622  ♦  Die  6  oben  gespalten  und  weit 
hinunter  hängend.  Der  Punkt  vor  der  Jahreszahl  von 
letzterer  weit  entfernt.  Entfernung  der  Punkte  von  ein- 
ander 12  Millimeter. 

^.  VNI  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA 

Kleine  Rosetten.  Das  DE  in  DEO  bedeutend  kleiner. 

Im  Abschnitt  •  5  ♦  Entfernung  der  Röschen  11,5  Milli- 
meter. Die  Röschen  berühren  die  Abschnittlinie. 

Gewicht  Gr.  3,65.  Grösse  0,0263. 


*  Das  Stück  ist  stellenweise  stark  abgenützt  oder  schwach  aasfjcprägt. 


—  t>9  — 

196.  —  Klippe  vom  Halhdicken  oder  S  Batzen 
von  1622. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallnsis 

Hier  CIVI  statt  CIV.  Das  E  feiilt  in  der  Schrift.  Das- 
letzte  S  fällt  auf  die  Linie. 
Im  Abschnitt  ♦  1622  ♦  Die  6  fast  hegend. 


I^.   VNI  ♦  SOLI  •  DEO  •  GLORIA 

Das  A  bleibt  weiter  von  der  Linie  entfernt.  Doppel- 
adler mit  Nimben  und  4  grossen  Federn,  ganz  frei. 

Im  Abschnitt  *  5  •  Die  5  und  die  zweite  Rosette 
berühren  die  Linie.  Entfernung  8  Milhmeter. 

Gewicht  Gr.  3,35.  Grösse  0,0262x0,0263. 

197.  —  Halhdicken  oder  S  Batzen  von  1622. 

MO  :  NO  :  CIV  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis.  Halsband  des  Bären 
mit  3  Nägeln.  Abschnittlinie  geht  durch  den  oberen 
Teil  des  s.  Scharfe  Prägung.  Die  Interpunktion  unregeK 
massig. 

Im  Abschnitt  ♦  1622  •  Jahreszahl  zwischen  einem 
eckigen  und  einem  runden  Punkt.  Die  i  und  die  letzte 
2  berühren  die  Linie. 

1^.  VNI  ♦  SOLI  *  DEO  *  GLORIA 

Kleine  Rosetten.  Alle  Buchstaben  der  Schrift  gleich 
gross. 


—  30  — 

Im  Abschnitt  •  5  ♦  Die  5  oben  frei,  unten  in  den 
Gerstenkornrand  reicliend.  Entfernung  der  Rösclien 
6  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  3,55.  Grösse  0,0265. 

198.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  4632. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis 

Hier  CIVI  statt  CIV.  Die  Buchstaben  alle  unregel- 
mässig. 

Im  Abschnitt  ♦  1622  ♦  Alle  Ziffern  berühren  die  obere 
Linie.  Jahreszahl  zwischen  eckigen  Punkten.  Entfernung 
derselben  10,5  Millimeter. 

^.   VNI  •  SOLI  •  DEO  *  GLORIA 

Gleichmässige  saubere  Buchstaben.  Das  A  bleibt 
^,5  Millimeter  von  der  Linie  entfernt.  Kleiner  Adler  mit 
nur  je  4  Federn,  ganz  frei. 

Im  Abschnitt  *  5  •  Die  5  berührt  die  Linie.  Entfernung 
der  Rosetten  8  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  3,10.  Grösse  0,0265. 

199.  —  Klippe  vom  Halbdicken  oder  3  Batzen 
von  1622. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis 

Das  S  berührt  die  Linie. 

Im  Abschnitt  ♦  1622  ♦  Die  Ziffern  berühren  die  Linie 
mit  Ausnahme  der  6,  die  herabhängt  und  oben  gespalten 
ist. 

I^.  VNI  •  SOLI  *  DEO  •  GLORIA 

Das  DE  in  DEO  kleiner.  Hier  sind  je  5  grosse  Federn 
sichtbar. 

Im  Abschnitt  •  5  •  Entfernung  der  Rosetten  11,5  Milli- 
meter. 

Gewicht  Gr.  3,25.  Grösse  0,0252x0,0255. 


—  ai  — 

200.  —  Halhdicken  oder  S  Batzen  von  1624. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallens  ♦ 

Gerstenkornrand.   Sclinnrkreis.    Hier   SANGALLENS 
statt  LENSIS. 
Im  iVbschnitt  ♦  1624  ♦ 
H.   VNI  *  SOLI  •  DEO  •  GLORIA 
Im  Abschnitt  •  5  * 
Gewicht  Gr.  3,08.  Grösse  0,020.  Museum  in  St.  Gallen. 

201.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  i6'24. 

NO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis  wie  gewohnt.  Schrift 
klar  und  gleich  massig.  Der  Bär  steht  mit  dem  linken 
Hinterfuss  über  der  4  der  Jahreszahl,  mit  dem  rechten 
in  der  Richtung  zum  Buchstaben  M. 

Im  Abschnitt  ♦  1624  ♦  i  und  4  höher  als  62.  Sie 
berühren  die  Linie.  Entfernung  der  Punkte  9  Millimeter. 


^.  VNI  ♦  SOLI  *  DEO  •  GLORIA 

Die  O  in  SOLI  und  DEO  grösser  als  die  anderen 
Buchstaben.  Doppeladler  mit  Nimben  und  4  grossen 
Federn  berührt  rechts  mit  dem  Flügel  den  Rand,  mit 
der  Schweifspitze  die  Abschnittlinie. 

Im  Abschnitt  •  3  *  Entfernung  G,5  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  3,35.  Grösse  0,0265. 


—  32  — 
202.  —  HalhcUcken  oder  3  Batzen  von  1624. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis 

1  Der  Bär  mit  dem  linken  Hinterfuss  auf  der  4,  mit  den 

"  Zehen  des  recliten  auf  dem  M.  Das  s  am  Sctiluss  liegt 

auf  der  Linie. 

Im  Abschnitt  ♦  1624  ♦  Der  Punkt  vor  der  Jahreszahl 
nahe  an  der  Linie  des  Abschnitts.  Entfernung  der 
Punkte  11  Millimeter. 

n.   VNI  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA 

Alle  o  der  Inschrift  auffallend  gross.  Doppeladler  mit 
Nimben  und  4  grossen  Federn  berührt  rechts  mit  dem 
Flügel  den  Rand,  mit  der  Schweifspitze  die  Abschnitt- 
linie. 

Im  Abschnitt  •  5  •  Entfernung  6,5  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  3,20.  Grösse  0,0265. 


203.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1624. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis 

Der  Bär  steht  mit  dem  linken  Hinterfuss  auf  24  der 
Jahreszahl  und  dem  letzten  s  der  Umschrift,  der  rechte 
ist  auf  das  M  gerichtet.  Das  letzte  S  liegt  ganz  über  die 
Linie. 

Im  Abschnitt  ♦  1624  ♦  Die  i  und  4  berühren  die  Linie. 
Entfernung  der  Punkte  9  Millimeter. 

^.  VNI  •  SOLI  *  DEO  *  GLORIA 

Doppeladler  mit  Nimben  und  je  4  grossen  Federn  frei 
im  Feld. 

Im  Abschnitt  ♦  3  ♦  Die  Zahl  3  hier  zwischen  Punkten 
statt  wie  sonst  zwischen  Rosetten.  Entfernung  der  Punkte 
6,5  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  3,55.  Grösse  0,0262. 


—  33  - 

204.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1624. 

MO  *  NO  •  CIVI  :  SANGALLENSIS 

Hier  ist  nach  MO  und  NO  nur  ein  einfacher  Punkt 
statt  der  gewohnten  Doppelpunkte. 

Im  Abschnitt  ♦  1624  ♦  Die  i  und  4  an  der  Linie,  die  6 
berülirt  oben  die  2.  Entfernung  der  Punkte  9  Millimeter. 

^.  VNI  *  SOLI  *  DEO  ♦  GLORIA  • 

Hier   ist   am   Ende   der  Schrift   auch    eine   Piosette. 

Doppeladler  mit  Nimben  und  je  4  grossen  Federn  frei 
im  Felde,  nur  bei  O  in  GLORIA  berührt  eine  Spitze  den 
Schnurkreis. 

Im  Abschnitt  •  3  ♦  Entfernung  (3,5  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  3,45.  Grösse  0,026. 

205.  —  Halbdicken  oder  3  Batzen  von  1624. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis 

Bär  frei  im  Felde,  nur  mit  der  kleinen  Zehe  des  linken 
Hinterfusses  die  Linie  über  der  2  der  Jahreszahl 
berührend.  Das  s  am  Schluss  liegt  auf  der  Linie  des 
Abschnitts. 

Im  Abschnitt  ♦  1624  ♦  Nur  die  4  berührt  die  Linie. 
Die  6  und  2  berühren  sich  oben. 

H).   VNI  *  SOLI  •  DEO  •  GLORIA  * 

Die  o  überall  gross.  Am  Schluss  der  Schrift  eine 
Hosette. 

Im  Abschnitt  •  3  •  Entfernung  6  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  3,25.  Grösse  0,026. 

Wunderlij  2643. 

206.  —  6  Kreuzer  von  1725. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  • 
Rechts  unten  beginnend. 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  6perligem  Halsband  und 
ovalem    Medaillon    in   einfacher   Kreislinie,    die    unten 

liKVI  K    NUM.    T.    Wll  3 


—  34  — 

durch  ein  Oval  worin  ein  Bäumchen  ®,  unterbrochen 
wird.  (Anhorn.) 

^.  ...  •  ...  I  ♦  VI  ♦  1  •♦  KREU  ♦•  I  ♦  ZER  ♦  I  1725 
Gerstenkornrand.  Inschrift  in  5  Zeilen.  Rechts  Laub- 
zweig, links  Palmzweig. 
Gewicht  Gr.  3,15.  Grösse  0,025. 

'207.  —  6  Kreuzer  von  1726. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  • 
Unten  Oval  mit  dem  Bäumchen  @. 


^.   •  .  •  .  •  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦ 

Laub-  und  Palmzweig. 

Gewicht  Gr.  3,15.  Grösse  0,0245. 


1726 


208.  —  6  Kreuzer  von  1727. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  • 

Gerstenkorn rand.  Bär  mit  5 perligem  Halsband  und 
einfachem  Kreis  als  Medaillon  im  glatten  Reif,  der  unten 
durch  das  Oval  mit  der  gekrönten  Schlange  ®  unter- 
brochen wird.  (Schirmer.) 

1^.   • .  •  . .  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  •  ZER  ♦  I  1727 

Laub-  und  Palmzweig. 

Gewicht  Gr.  2,75.  Grösse  0,0237. 

209.  —  6  Kreuzer  von  1728. 


MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦ 

Schlange  im  Oval  ®. 


—  85  — 

l^i.   . .  •  • .  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1728 
Hier  sind  zwei  Oelzweige,  die  fast  einen  Kreis  bilden, 

der  oben  durch  die  Rosette  und  Punkte  unterbrochen 

wird,  unten  aber  offen  ist. 
GewiclU  Gr.  2,40.  Grösse  0,024.  Museum  in  St.  Gallen. 

210.  —  6  Kreuzer  von  1729. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦••• 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  5 perligem  Halsband  und 
Kreismedaillon  im  glatten  Reif,  der  unterbrochen  wird 
durch  das  Oval  der  gekrönten  Schlange  %. 

^.  .  .  •  •  •  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1729  I  G  R 
(G.  Reich.) 

Gerstenkornrand.  Inschrift  in  6  Zeilen,  rechts  und 
iinks  Oelzweige. 

Gewicht  Gr.  2,G0.  Grösse  0,0215. 

211.  —  6  Kreuzer  von  i730. 

MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦• 

Unten  die  Schlange  %. 

^.   •  •  •  I  VI  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1730  1  G  R 

Inschrift  zwischen  zwei  Laubzweigen. 

Gewicht  Gr.  3,13.  Grösse  0,0245.  Museum  in  St.  Gallen. 

212.  —  6  Kreuzer  von  1730. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦• 

Zwischen  den  Worten  der  Inschrift  nur  einfache  Punkte. 
^.   •  •  •  I  VI  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  i  1730  I  G  R 
Die  Zweige  reicher  beblättert.  Auf  ZER  gerichtet  sind 
je  3  Blätter  der  Zweige  (statt  2  im  vorliergehenden). 
Gewicht  Gr.  2,84.  Grösse  0,025.  Museum  in  St.  Gallen. 


—  36  — 

213.  —  6  Kreuzer  von  1731. 

MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦•• 

Stempelriss  von  M  zu  O. 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  7 perligem  Halsband  und 
kreisförmigem  Medaillon  im  glatten  Reif,  welcher  durch 
das  Oval  mit  der  gekrönten  Schlange  s  unterbrochen 
ist. 

I^.   •  •  •  •  •  I  ♦  VI  ♦  I  •  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1731  1  G  R 

Gerstenkornrand.  6zeilige  Inschrift  zwischen  2  Laub- 
zweigen, die  nur  bis  zu  den  Blümchen  bei  der  vi 
reichen. 

Gewicht  Gr.  2,90.  Grösse  0,0245. 

214.  —  6  Kreuzer  von  1731. 

MON  :  NOVA  :  S  :  gallensis  ♦ 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  4 perligem  Halsband  und 
Medaillon  im  glatten  Reif.  Oval  mit  Schlange  ®  wie 
gewohnt. 

MON  statt  MONETA. 

1^.  .......  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1731  \  GK 

Die  wenig  belaubten  Zweige  reichen  über  die  VI 
jünauf. 

Gewicht  Gr.  2,80.  Grösse  0,025. 

215.  —  6  Kreuzer  von  1731. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦• 
Hier  noch  ein  Punkt  am  Schluss.  Bär  mit  5perligem. 
Halsband  und  ovalem  Medaillon.  Unten  die  Schlange  ®. 
R).  .••*  •••  1  ♦  VI  ♦  1  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1731  I  G  R. 
Die  Zweige  gehen  nicht  über  die  VI  hinaus. 
Gewicht  Gr.'  2,80.  Grösse  0,0252. 


37  — 


21G-217. 


6  Kreuzer  von  4732. 


MON  ;  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦ 

Der  untere  Punkt  nach  MON  ist  grösser  als  der  obere. 

Gerstenkornrand.  Bär  mit  5perligem  Halsband  unter- 
bricht den  glatten  Reif  mit  dem  rechten  Ohr  und  der 
Zehe  des  linken  Fusses.  Das  Medaillon  mit  der  gekrönten 
Schlange  i),  welches  den  Reif  unterbricht,  ist  hier  gerun- 
deter und  bleibt  längs  des  Gerstenkornrandes  offen. 


i^.   ...*...  j  ♦  VI  ♦  i  ♦  KREU  ♦|»ZER«|i732|gr 

Die  Zweige  sind  nach  aussen  geschwungen,  so  dass 
ein  breiteres  Oval  entsteht.  Stempelriss  in  den  Blättchen 
vor  der  Jahreszahl  bis  fast  zum  K  reichend. 

Gewicht  Gr.  2,90.  Grösse  0,0258. 

Variante  :  Ohne  Stempelriss,  etwas  abweichend. 

218.  —  6  Kreuzer  von  1732. 


MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦• 

Gerstenkornrand.  Der  Bär  mit  Sperligem  Halsband 
berührt  den  inneren  glatten  Reif  mit  dem  rechten  Ohr 
und  der  äusseren  linken  Fussspitze.  Das  Medaillon  mit 
der  Schlange  ®i  ist  hier  wieder  voll  oval. 

Unter  dem  M  rechts  unten  ein  kleiner  Doppelschlag. 

^.   ..  ♦••  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1732  I  G  R 

Die  Laubzweige  reichen  nicht  über  die  vi  hinaus. 

Gewicht  Gr.  2,80.  Grösse  0,0255. 

Wunderly  2644,  2645. 


—  38  — 

219.  —  6  Kreuzer  von  1734 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦••• 

Der  Bär  mit  Sperligem  Halsband  ganz  frei  im  glatten 
Reif.  Das  Oval  mit  der  gekrönten  Schlange  #  unterbricht 
den  Reif  wie  gewohnt,  bleibt  aber  unten  gegen  den 
Gerstenkornrand  offen. 

^.  •••*..•  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1734  I  G  R 

Die  Zweige  reichen  über  die  vi  hinaus. 

Gewicht  Gr.  2,90.  Grösse  0,025. 

220.  —  6  Kreuzer  von  1739. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  • 

Bär  mit  4  perligem  Halsband  unterbricht  den  glatten 
Reif  mit  den  zwei  linken  Fusskrallen. 

Das  Oval  mit  der  gekrönten  Schlange  ®  erscheint  ganz 
geschlossen. 

^.   . .  •  . .  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1739  i  G  R 

Rechts  Oelzweig,  links  Palmzweig. 

Gewicht  Gr.  2,90.  Grösse  0,025x0,026.  (Walzen- 
.prägung.) 

221.  —  6  Kreuzer  von  1766. 

Haller  erwähnt  diesen  und  beschreibt  ihn,  T.  II.  p.  197  : 

MONETA  NOVA  S.  GALLENSIS. 

Das  Wappen,  unten  eine  Schlange  ®,  als  das  Münz- 
zeichen. Die  Umschrift  fängt  neben  der  Schlange,  zu  den 
Füssen  des  Bars  an. 

^.  Zwischen  Oel-  und  Palmzweigen  vi  |  KREU  |  ZER  j 

1766    I    D(avid)  R(eich) 


-  39  - 

'i'iS.  —  6  Kreuzer  von  1786. 

MONETA  •  NOVA  •  St  :  GALLENSIS  ♦ 

Bär  mit  5perligem  Halsband  im  glatten  Reif,   berührt 
mit  dem  linken  Hinterfuss  den  Reif. 
Unten  im  doppellinigen  Oval  ein  z  (ZoUikofer). 


1^.   . .  •  . .  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1786  I  H  G  z 
Rechts  Oelzweig,  links  Palmzweig. 
Gewicht  Gr.  2,70.  Grösse  0,025x0,026.  (Oval.) 
Wunderly  2646. 


223. 


6  Kreuzer  von  1790. 


MONETA  :  NOVA  :  St  :  GALLENSIS  ♦ 

Bär  mit  4 perligem  Halsband,  frei  im  Feld.  Der  glatte 
Reif  wird  unten  durch  das  fast  kreisförmige  einlinige 
Oval  mit  z  unterbrochen.  Das  Oval  bleibt  nach  unten 
offen . 

Die  Doppelpunkte  treten  aus  dem  Schriftkreis  heraus; 
die  Buchstaben  sind  kleiner  und  schärfer  geschnitten 
als  sonst. 

%   . .  ♦  . .  I  ♦  VI  ♦  I  ♦  KREU  ♦  I  ♦  ZER  ♦  I  1790  I  H  G  z 

Zwei  unten  gekreuzte  und  zusammen  gebundene 
Oel-  oder  Lorbeerzweige  bilden  einen  oben  offenen 
Kranz. 

Gewicht  Gr.  2,00  und  2,60.  Grösse  0,0235  x  0,0250. 

Wunderly  2647-2648.  Coraggioni  XXXI  6. 


40  — 


224.  —  Rollhatzen  ohne  Jahr,  seit  4500. 

mOUrTÏ  «  UO  «t  STTROTI  «t  ÖTTLI  ^  , 

Gerstenkornrand.  Bärim  groben  Perlenrand.  Umschrift 
in  gothisclien  Majuskeln. 

Die  Umschrift  ist  hier  mQW^'K  statt  mOReTTC.  Das 
e  fehlt  und  OTTLI  mit  nur  einem  L. 

I^.   STTna  —  *rVS  «  —  0Yh5T?  —  TTRVS 

Ränder  wie  in  Vorderseite. 

Schild  mit  einköpfigem  Adler  auf  einem  Kreuz  mit 
langen  Schenkeln,  die  je  in  zwei  Füsschen  ausgehen 
und  den  inneren  Rand  unterbrechen.  Umschrift  durch 
die  Kreuzesschenkel  viermal  zerschnitten. 

Gewicht  Gr.  2,80.  Grösse  0,028.  Museum  in  St.  Gallen. 

Gewicht  Gr.  3,14.  Grösse  0,0279.  Landesmuseum. 


225. 


Rollbatzen. 


STTPOVI  «  OT^LLI  >^ 
Hier  ist  mouGT  statt  mOUG'T^'K  und  das  i?0  fehlt. 


^.  Wie  der  vorhergehende. 
Gewicht  Gr.  3,15.  Grösse  0,0277. 
Coraggioni  XXX  9. 

226.  —  Rollbatzen. 


sTînoTi  :•:  ottlli  >b 

Hier  uo  und  hinter  demselben  zwei  Kreuze. 

]^.  Wie  gewohnt. 

Gewicht  Gr.  2,90.  Grösse  0,0277.  Landesmuseum. 


41  — 


227.  —  Rollbalzen. 

mener  »  ro  :•:  sttpöti  k  öt^lli  *h 

Hinter  UO  nur  ein  Kreuz  ebenso  wie  hinter  mouGT 
und  STTRÖTI. 
Éj.  Wie  gewohnt. 
Gewicht  Gr.  :     2,75    2,80    2,90    3,10   3,20   3,25   3,45. 

Grösse,  Millimeter:    28     27,3    28,2    28,4    27,7    28,4    27,5. 


228.  —  Romatzen. 

mOXt&V  :•?  XIO  »  STTRGTI  Ä  eTtLLI  *  ^ 
Hier  findet  sich  vor  dem  Endkreuz  nocli  ein  schräg 
liegendes  Kreuz  oder  Sternclien. 

a.  STTRG  —  TVS  ;•:  —  OThm  —  TCRVS  wie  gewohnt. 
Gewicht  Gr.  3,10.  Grösse  0,0277. 

229.  —  Rollbatzen. 

moua'T  «Ç  UO  «  sttrgti  *  gtclli  *  >b 

Hinter  STTROTI  und  eTTLLI  ein  5blättrioes  Röschen. 


Ê).  Wie  gewohnt. 

Gewicht  Gr.  2,55.  Grösse  0,0273.  Beschädigtes  Exemplar 


Die    nachfolgenden     haben    alle    mOPe^TC    ausge- 
schrieben. 


—  42 


230.  —  Rollbatzen. 


Gerstenkornrand.  Bär  im  groben  Perlenrand. 

P^.   STkVG  —  TVS  «  —  0Yh5T?  —  TTRVS 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Schild  mit  einköpfigem 
Adler  auf  einem  Kreuz  mit  langen  Schenkeln,  welche 
den  inneren  Kreis  unterbrechen. 

Umschrift  links  oben  beginnend  und  durch  die  Kreuzes- 
schenkel viermal  zerschnitten. 

Gewicht  Gr.  3,15.  Grösse  0,028. 

Wunderly  2649. 


231.  —  Rollhatzen. 

OTnil  statt  G7C.    Linker  Fuss  auf  0  Ü,  Zunge  auf  ir 
ïerichtet. 


fi).  Wie  gewohnt. 

Gewicht  Gr.  3,15.  Grösse  0,0283. 

Coraggioni  XXX  10. 


Variante  :  Linker  Fuss  auf  s,  Zunge  auf  i  gerichtet. 
Gewicht  Gr.  2,70.  Grösse  0,0277. 


—  43 


23i2.  —  RoUbatzen. 


mOVBV'K  *  no  *  STTKOTI  •  GTïlihl  ♦ 

Hier    G'KUUl    statt    07ÎUI    und    Röschen    statt    der 

Kreuze  in  der  Umschrift.   Am  Ende  grosse  6blättrige 

Rosette. 


^.  STTRG  —  TVS  X  O  —  Thm  —  TTRVS 
Hinter  S7rT?GTVS  zwei  Sternchen  und  das  O  vor  dem 
Schenkel  !  ! 
Gewicht  Gr.  3,10.  Grösse  27,80. 

233.  —  Rollbatzen. 

mORÖYTr  •  T?0  *  STTRGYI  •  GTîlUl  ♦ 

Hier  ebenso  eTTIIil  und  die  Röschen,   ilr  wohl  für 

zwei  unten  verschmolzene  U  zu  betrachten. 
^.  STCRG  —  TVS  «  —  OThm  —  TTRVS 
Die  Rückseite  ist  die  gewohnte.  (Also  das  0  hinter 

dem  Schenkel  !) 
Gewicht  Gr.  3,20.  Grösse  27,80. 

234.  —  Rollbatzen. 


Hier  ©TTLL  statt  OTCLLl   und  5teiliger  Stern  hinter 
^OPGYTT  und  ST^PGYI,  hinter  vo  zwei  Sterne. 


—  44  _ 

^.  sTcna  —  Tvs  «  —  OThîP  —  ttrvs 

Wie  gewohnt. 

Gewicht  Gr.  2,88.  Grösse  0,027.  Museum  in  St.  Gallen. 


235.  —  Rollbatzen. 

RO        STTRGTI 

Hier  fehlt  hinter  ro  das  Kreuz.  OTTLLI  (statt  GH 
■oder  OTTILI)  ist  ausgeschrieben.  Die  Schenkel  des 
Kreuzes  am  Ende  sind  nicht  gegen  aussen  verbreitert. 

i^.  sTena  —  WS  «  —  OThm  —  ttrvs 

Wie  gewohnt. 

Gewicht  Gr.  2,85.  Grösse  0,0273. 


236.  —  Rollbalzen. 

PO  »  STTPGVI  :•:  eTTLLI  ^ 

Hier  findet  sich  hinter  xiO  das  Kreuz  und  am  Schluss 
hinter  OTiLLI  das  Kreuz  mit  nach  aussen  verbreiterten 
Schenkeln. 

ß.   STTRG  —  TVS  «  —  OThJT?  —  TTRVS 

Wie  gewohnt. 

Gewicht  Gr.  3,30.  Grösse  0,0285. 


237.  —  Rollbatzen. 

mORöTTr  *  RO   l  STTROTI  *  OT^LLI  ^ 
Hinter  jROReTTT  und  STTRGTI  ein  Sstrahliger  Stern, 
hinter  xiO  zwei  Sterne  statt  der  Kreuze. 
%  STTRO  —  TVS  :•:  —  OThSP  —  TTRVS 
Wie  gewohnt. 
Gewicht  Gr.  3,14.  Grösse  0,0283.  Landesmuseum. 


'i-.J 


238.  —  Rollbalzen. 

Hinter  den  Wörtern  liegende  Kreuze,  auch  hinter 
GTCLLl  *i*.  Das  letzte  i  ist  ganz  hoch. 

^.  S7:uü  —  Yvs  §  «t  —  OThm  —  ttrvs 

Abweichend  von  dem  gewohnten. 

Hinter  STtPGTVS  vor  dem  Kreuz  ein  Doppelpunkt. 

Gewicht  Gr.  3,00.  Grösse  0,0269.  Landesmuseum. 

239.  —  Batzen  von  1517. 

mOne^TTT  *  ROVTT  *  STTnOVI  *  OTlLI  ^ 

Bär  im  Schild  zwischen  S  —  0.  Ueber  dem  Schild  1517. 

Pö.   STTT^OTVS  *  O^rhmTtRVS  *  1517  ^ 

Doppeladler  mit  Nimbus. 

Gewicht  Gr.  4,805.  Grösse  0,0282.  Museum  in  St.  Gallen. 

240.  —  Batzen  von  1527. 

mOP.E  •  UOVK  '  CIVI  o  ^CTTTIS  •  S  OTCILI  » 

Hier  fehlt  der  Punkt  hinter  s  vor  0. 

Doppeladler  mit  Scheinen.  Auf  der  Brust  Schild  mit 
dem  Bären. 

ß.  VT?I  o  S0LI9  .  t>EO  o  eLORIT^m  i  o  5  o  2  o  7  o 

Der  heilige  Laurenz  mit  Nimbus  und  strahlendem 
Haupt,  in  der  Linken  den  Rost  haltend. 

Gewicht  Gr.  3,24.  Grösse  0,028.  Museum  in  Winter- 
thur. 

Coraggioni  XXX  7. 

241.  —  Batzen  von  1527. 

q?OPE  o  VOVK  o  CIVI  o  T'R'VIS  o  S  o  eTTLLI  » 
l*unkt  zwischen  s  und  G. 


—  46  — 

Doppeladler  mit  Scheinen.  Auf  der  Brust  Schild  mit 
dem  Bären.  Schild  5,50  Millimeter  hoch. 


L.  ^.   o  VI?I  o  S0LI9   o   OEO   o   eLORITTJT?    i  o  5  o  2  o  7  o 
Das  D  nach  links  offen.  Jahreszahl  weit  auseinander, 

1,3  Centimeter  weit. 

Laurenz  mit  dem   Rost  in  der  linken  Hand,  in   der 

Rechten  den  Pahnzweig  haltend. 
Gewicht  Gr.  3,00.  Grösse  0,028. 

242.  —  Batzen  von  i527 . 

mORE  §  ROVTT  §  OIVITTCVIS  §  S  §  ÖT^LL'  « 

Doppelpunkte,  respective  Kreise.  In  der  Schrift  das 
Wort  CIVITTTTIS  zusammenhängend  und  das  C  ver- 
kehrt. Das  letzte  i  in  öT^LLI  nur  ein  kurzer  Strich. 

Doppeladler  mit  Scheinen  auf  der  Brust.  Schild  mit 
dem  Bären.  Schild  4  Millimeter  hoch. 

^.  »  VRI  o  S0LI9  S  t)EO  S  ÖLORITTm  i  »  5  o  2  o  7  » 
'  Jahreszahl  enger,  1,2  Centimeter  weit. 

Laurenz  mit  dem  Rost  in  der  linken  Hand. 
'Gewicht  Gr.  3,30.  Grösse  0,0278. 

Wunderly  2675.  Plappart  genannt. 

243.  —  Batzen  von  1527. 

mOUE  :  UOVT:  CIVI  •  VTTTIS  •  s  GTCLLl  « 
Hier    fehlt    der   Punkt    hinter   POVTT    und    zwischen 
S  und  &. 


47 


Doppeladler  mit  Scheinen.  Auf  der  Brust  Schild  mit 
Bär. 

^.  VT?I  o  S0LI9  •  DEO  o  OLORITrn?  i  o  5  o  2  o  7 

Laurenz  mit  dem  Rost  in  der  linken  Hand. 

Gewicht  Gr.  3,955.  Grösse  0,0282.  Museum  in  St.  Gallen. 

244.  —  Batzen  von  1527. 

MONE  ♦  NOV  ♦  CIVITAT  ♦  S  ♦  GALLI  ♦ 

Doppeladler  ohne  Sclieine.  Auf  der  Brust  Schild  mit 
dem  Bär.  Schild  4  Millimeter  hoch. 

^.    »  VU\  •  S0LI9  S  t>EO  S  ÖLORITTn?  i  o  5  »  2  «>  7  » 

Von  den  Ringlein  in  der  Jahreszahl  sitzt  das  erste 
etwas  tiefer,  die  übrigen  höher  über  der  Mitte.  Jahres- 
zahl eng,  1,05  Gentimeter. 

Laurenz  mit  dem  Rost  in  der  linken  Hand. 

Gewicht  Gr.  3,10.  Grösse  0,028. 

245.  —  Batzen  von  1527. 

MONE  o  NOV  o  CIVITAT  o  S  o  GALLI  ^ 

Der  zweite  Strich  im  M  naht  an  dem  ersten.  Das  E  mit 

verkürzten  Querstrichen. 
Doppeladler  ohne  Scheine.  Auf  der  Brust  Schild  mit 

dem  Bären.  Schild  5  Millimeter  hoch. 


1^.  VNI  •  SOLIQVE  DFO  »  GLORIA  o   1527  • 
In  DEO  F  für  E.  Der  Punkt  hinter  der  Jahreszahl  ist 
in  der  Mitte  über  dem  Heiligenschein. 


—  48  — 

Der  heilige  Laurenz  hält  in  der  rechten  Hand  ein 
aufgesclilagenes  Buch,  mit  der  Linl^en  den  Rost  an 
seiner  rechten  Seite. 

Gewicht  Gr.  3,25.  Grösse  0,0275. 

240.  —  Batzen  von  15:27. 

MONE  o  NOV  o  CIVITAT  o  S  •  GALLI  »  >i> 

Punlvt  hinter  GALLI 

Doppeladler  ohne  Scheine.  Auf  der  Brust  Schild  mit 
dem  Bären. 

^.  VNI  ♦  SOLIQVE  ♦  DEO  »  GLORIA  »  1527 

Hinter  SOLIQVE  ein  Punkt. 

Laurenz  mit  Buch  und  Rost  zu  seiner  rechten  Seite. 
Der  Heiligenschein  geht  fast  bis  an  den  äusseren  Rand. 

Gewicht  Gr.  3,10.  Grösse  0,028.  Museum  in  Winterthur. 

Coraggioni  XXXI  8. 

247.  —  Batzen  von  1527. 

MONE  S  NOV  o  CIVITAT  »  S  o  GALLI  »  ^  «» 

Doppeladler  ohne  Scheine.  Auf  der  Brust  Schild  mit 
dem  Bären. 

^.  VNI  o  SOLIQVE  o  DEO  •  GLORIA 

Der  heilige  Laurenz  mit  Nimbus,  zu  seiner  Linken  den 
Rost  haltend  und  sich  auf  denselben  stützend.  Im  Felde 
zu  beiden  Seiten  verteilt  15  und  27. 

Gewicht  Gr.  2,94.  Grösse  0,028.  Museum  in  St.  Gallen. 

248.  —  Batzen  von  1527 . 

MONE  ♦  NOV  ♦  CIVITAT  ♦  S  ♦  GALLI  ♦ 

Andere  Interpunktation  als  beim  vorhergehenden. 
^.  VNI  ♦  SOLIQVE  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Das    GLORIA    füllt    den    Platz    zwischen    Rost    und 
Heiligenschein. 
Gewicht  Gr.  2,83.  Grösse  0,027.  Museum  in  Winterthur. 


—  49  — 
249.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1621. 

MO  :  NO  :  civi  :  s  —  angallensis  * 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis.  Bär  im  Feld,  zu  beiden 
Seiten  die  Jahreszahl  i6  —  21.  Unten  im  Schriftsaum 
zwischen  s  und  A  die  Wertangabe  4  K. 

I^.  VNI  *  S  —  OLI  *  D  —  EO  *  GL  —  ORIA  ♦ 

Ein  einfacher,  unten  im  flachen  Kielbogen  abge- 
schlossener Schild  auf  langarmigem  Kreuz,  dessen  einge- 
buchtete Enden  beinahe  bis  zum  Rande  reichen.  Die 
Umschrift  wird  durch  die  Arme  des  Kreuzes  in  vier 
Teile  getrennt.  Im  Schild  der  einköpfige  Adler  ohne 
Beigaben. 

Gewicht  Gr.  2,20.  Grösse  0,026.  Museum  in  St.  Gallen. 

Ad.  Ikle-Steinlin. 

(Fortsetzung  folgt.)  • 


RKVLE   >LM.  T.    XVII. 


CORRESPONDANCE 
NUMISMATIQUE  ET   ARCHÉOLOGIQUE 


DE 


P.- S.   DE   BALLY    DE    MONTCARRA 

(1691-1767) 


Au  xviii^  siècle,  époque  à  laquelle  les  périodiques 
scientifiques  existaient  à  peine,  il  était  d'usage,  entre 
savants,  d'échanger  de  longues  lettres,  qu'on  ne  pren- 
drait plus  la  peine  d'écrire  aujourd'hui  et  que  le  texte  de 
nos  multiples  publications  n'a  certainement  pas  rem- 
placées. Ces  lettres,  empreintes  de  l'extrême  urbanité 
qui  donnait  tant  de  charme  aux  relations  de  l'ancien 
régime,  sont  aujourd'hui  pour  la  plupart  surannées  en 
ce  qui  touche  aux  faits  scientifiques.  Les  questions  qui 
s'y  trouvent  traitées  ont  donné  lieu  à  des  mémoires, 
recueillis  plus  tard  dans  des  volujnes  spéciaux,  ou  dans 
des  traités  généraux  ;  puis,  avec  le  temps,  ces  volumes 
eux-mêmes  ont  été  refaits,  si  bien  que  les  mémoires 
originaux  ne  sont  plus  guère  reconnaissables. 

Cependant,  en  se  plaçant  au  point  de  vue  de  l'histoire 
de  la  science,  les  lettres  d'autrefois  conservent  de  la 
valeur,  car,  fort  souvent,  elles  rappellent  quel  est  l'auteur 
d'une  hypothèse  ou  d'un  système,  alors  que,  dans  les 
traités  généraux  d'aujourd'hui,  on  ne  prend  plus  même 
le  temps  ni  la  peine  de  nous  l'indiquer. 

La  correspondance  numismatique  et  archéologique 
de  M.   de  Ballv  de  Montcarra  remonte  au   milieu  du 


—  51  — 

XYiii"  siècle.  Elle  accompagnait  une  collection  de  mon- 
naies formée  à  la  même  époque  et  lai  servait  en  quelque 
sorte  d'archives.  Après  avoir  passé,  par  héritages  suc- 
cessifs, entre  des  mains  bien  diverses,  ces  deux  dépôts 
sont  arrivés  intacts  en  la  possession  de  M.  le  comte 
Pierre  de  Viry,  propriétaire  du  château  de  Viry  près  de 
Saint-Julien  (Haute-Savoie).  Ne  s'occupant  pas  de  numis- 
matique, M.  le  comte  de  Viry  a  jugé  à  propos  de  se  défaire 
de  sa  collection  de  monnaies  '  et  il  nous  a  confié  le  soin 
d'examiner  les  liasses  de  lettres  qui  l'accompagnaient. 

Entre  temps,  il  a  paru  dans  la  Revue  numismatique 
un  article  intitulé  :  la  Collection  de  Montcarra^  dû  à  la 
plume  autorisée  de  M.  Joseph  Roman  ^  Cet  article  ren- 
fermant plusieurs  inexactitudes  sur  les  gens  et  les  choses 
qui  s'y  trouvent  mentionnés,  il  nous  a  paru  nécessaire, 
avant  de  nous  occuper  de  M.  de  Bally  de  Montcarra  et 
de  ses  correspondants,  de  remettre  les  choses  au  point, 
en  nous  aidant  exclusivement  des  documents  conservés 
aux  archives  départementales  de  l'Isère,  ainsi  qu'à  la 
bibliothèque  de  Grenoble  ^  Voici  les  passages  de  l'article 
de  M.  Roman  auxquels  nous  faisons  allusion  : 

La  collection  de  Montcarra,  vendue  à  Londres  le  24  février  1909  et 
les  jours  suivants,  était  l'une  des  dernières  anciennes  collections  qui 
subsistaient  ;  il  est  bon  de  s'y  arrêter  un  peu  et  d'en  raconter  authen- 
tiquement  l'histoire. 

'  Cette  vente  a  eu  lieu  à  Londres  du  21  au  2(i  février  1909,  sous  les  auspices  de 
MM.  Spink  and  Son. 

*  J.  Roman.  La  collection  de  Montcarra,  dans  la  Reoae  naniistnatique,  1909, 
pp.  243-252,  vign.  —  L'auteur  a  fait  paraître  le  même  article  sous  une  forme  abrégée  et 
■sous  le  titre  le  Médacllier  de  Montcarra,  dans  le  numéro  8  de  la  Petite  reoae  des 
bibliophiles  dauphinois.  Grenoble,  1909,  in-8,  t.  Il,  pp.  101-105. 

3  Après  plusieurs  mois  de  patientes  recherches  entreprises  à  Grenoble,  soit  à  la 
Bibliothèque  de  cette  ville,  soit  aux  Archives  de  l'Isère,  nous  allions  en  publier  le 
résultat,  lorsqu'il  a  paru,  au  commencement  de  cette  année,  un  travail  sur  le  même 
sujet  dû  à  la  plume  de  M.  Edmond  Maignien,  bibliothécaire  de  Grenoble  [la  Famille 
Ralli/  et  ses  collections,  dans  la  Petite  revue  des  bibliophiles  dauphinois,  n°  11. 
Grenoble,  janvier  1911,  in-8,  pp.  5-26,  avec  1  pi.  et  vign.).  L'auteur  qui  avait  secondé 
nos  recherches  a  eu  le  tort,  semble-t-il,  de  ne  pas  nous  avertir  que  nous  courions  le 
môme  lièvre.  Il  ne  trouvera  donc  pas  mauvais  que  nous  nous  rapportions  e.vclusive- 
ment  à  son  travail  sans  indiquer  d'autres  sources,  tout  en  observant  qu'à  maintes 
reprises  il  a  négligé  d'indiquer  les  siennes. 


—  52  — 

Le  catalogue,  rédigé  hâtivement  pour  la  vente  par  l'expert,  affirme- 
qu'elle  avait  été  formée  par  M.  de  Montcarra,  conseiller  au  Parlement 
de  Grenoble;  il  n'y  a  jamais  eu  de  conseiller  de  ce  nom  dans  ce 
Parlement,  ce  qui  suffit  à  détruire  cette  affirmation  '. 

Le  château  de  Montcarra,  situé  à  proximité  de  Crémieu  (Isère), 
était  placé  à  peu  près  au  centre  de  vastes  possessions  territoriales 
appartenant  de  temps  immémorial  à  la  famille  de  Loras,  vieille  race 
chevaleresque  connue  en  Dauphiné  dès  le  xiii*  siècle.  Les  Loras 
possédaient  dans  cette  région  pittoresque,  coupée  de  collines  boisées 
et  d'étangs,  une  douzaine  de  seigneuries,  entre  autres  celles  de  Mont- 
plaisant,  Belaccueil  et  Chamanieu,  dont  les  branches  de  la  famille 
portèrent  les  noms  à  diverses  reprises.  Montcarra  était  un  fief  de 
moindre  importance  et  les  Loras  n'y  faisaient  pas  leur  séjour  habituel... 
Pierre-Gaspard  de  Loras,  seigneur  de  Montplaisant,  Chamanieu,. 
Montcarra,  etc.,  mort  vers  1700,  laissa  plusieurs  fils,  entre  autres- 
Pierre-Gaspard,  époux  de  Catherine  de  Rigaud  de  Serezin  ;  Melchior,, 
vicaire  général  du  diocèse  de  Vienne  et  doyen  de  la  collégiale  de 
Saint-Chef,  située  non  loin  de  Crémieu  et  de  Montcarra  ;  enfin  Charles, 
chanoine  de  Saint-Maurice  de  Vienne  et  sacristain  de  Saint-Chef.  Ces 
deux  abbés  de  Loras,  qui  avaient  eu  pour  leur  part  de  l'héritage 
paternel  la  terre  de  Montcarra,  où  leur  chapelle  existe  encore,  ont  été 
les  créateurs  du  médaillier  qui  fait  l'objet  de  cette  note.  Ce  sont  eux 
qui  probablement  ont  fait  venir  de  Paris  le  superbe  meuble  de  Boule 
dans  lequel  les  suites  monétaires  étaient  renfermées.  Je  ne  puis 
préciser  les  dates  de  leur  mort  ;  elle  doit  avoir  eu  lieu  dans  les  envi- 
rons de  1750.  Ils  firent  héritier  le  neveu  de  leur  belle-sœur,  Jean- 
Baptiste  de  Rigaud  de  Sérézin,  connu  sous  le  nom  de  M.  de  Montcarra, 
qui  épousa  la  fille  de  l'historien  Valbonnais.  Ce  M,  de  Montcarra 
hérita  à  la  fois  de  leur  médaillier  et  de  leur  goût  pour  la  numisma- 
tique. 

En  1765,  la  réputation  de  sa  collection  était  venue  jusqu'à  Paris; 
d'Ennery,  d'après  une  lettre  de  lui  publiée  par  M.  Blanchet^,  en 
connaissait  la  composition  et  la  jugeait  intéressante.  M.  de  Montcarra 


1  Cette  affirmation  n'est  nullement  détruite  par  ce  fait.  Les  conseillers  au* 
Parlement  de  Dauphiné  pouvaient  fort  bien  y  être  inscrits  sous  leurs  noms  patro- 
nymiques et  porter  simultanément  le  nom  de  leurs  terres.  Ce  fut  le  cas  pour 
Flodoard-Sébastien  de  Bally,  membre  du  Parlement  de  Dauphiné  et  généralement 
connu  sous  le  nom  de  M.  de  Montcarra. 

2  A.  Blanchet,  dans  Revue  numismatique,  1902  ( Procès-verbcd  de  la  Société- 
numismatique),  p.  XXVII.  —  Mémoires  et  notes  de  numismatique,  p.  87. 


—  53  — 

ajouta  un  certain  nombre  de  pièces  à  celles  que  les  deux  abbés  de 
Loras  avaient  réunies,  quelques-unes  entre  autres,  qui  provenaient  de 
son  beau-père  Valbonnais,  et  mourut  à  la  fin  du  xviii*  siècle,  A  partir 
de  ce  moment,  le  médaillier  de  Montcarra  ne  fut  plus  que  très  rarement 
ouvert...  La  petite-fille  de  Jean-Baptiste  de  Rigaud  de  Sérezin  épousa 
au  commencement  du  premier  empire  François-Marie  de  Loras,  auquel 
elle  apporta  en  dot  la  terre  de  Montcarra  et  le  médaillier  conservé 
dans  le  château;  l'un  et  l'autre  revinrent  ainsi  à  la  famille  de  Loras 
qui  depuis  cinquante  ans  ne  les  possédait  plus.  En  1832  \  Henriette- 
Pétronille  de  Loras,  fille  unique  des  précédents,  épousa  le  marquis 
•Charles- Antoine  d'Auberjon  de  Murinais  et  mourut  sans  postérité  le 
28  juillet  1850,  faisant  son  mari  héritier  universel  de  ses  biens.  En 
1871,  M.  le  marquis  de  Murinais  vendit  Montcarra  à  M.  Berloty, 
ancien  notaire  à  Lyon,  mais  se  réserva  le  médaillier,  qui  ne  fut  pas 
compris  dans  cette  vente.  M.  de  Murinais  mourut  peu  après,  le 
15  janvier  1872.  Il  avait  trois  sœurs,  l'une  religieuse;  l'autre,  Aglaé, 
•épouse  du  baron  de  Viry;  la  troisième,  Françoise,  non  mariée.  Cette 
dernière  eut,  dans  son  lot,  le  médaillier  de  Montcarra  et  elle  mourut 
le  13  novembre  1875,  après  avoir  institué  comme  héritiers  ses  trois 
neveux  de  Viry.  Le  médaillier  de  Montcarra  fut  compris  dans  la 
part  de  M.  le  baron  Ludovic  de  Viry-Cohendier,  qui  avait  épousé 
Sophie  de  Viry,  sa  cousine. 

Il  mom'ut  sans  postérité,  en  1901,  instituant  sa  femme  sa  légataire 
universelle.  M'""  de  Viry  mourut  elle-même  le  V  septembre  1907  ■  et 
légua  tous  ses  biens  à  son  neveu,  M.  Pierre  de  Viry,  capitaine  d'artil- 
lerie... 

Nous  regrettons  de  ne  pouvoir  être  d'accord  avec 
M.  J.  Roman  sur  un  sujet  qui  est  certes  bien  plus  de 
son  domaine  que  du  nôtre  :  la  généalogie  des  familles 
du  Dauphiné,  mais  les  faits  qu'il  a  présentés  manquent 
d'exactitude  et  nous  sommes  contraint  de  reprendre 
son  récit  dès  le  commencement. 

Le  château  de  Montcarra,  près  Saint-Chef  (Isère),  fut 
construit  par  Arthaud  Gara,  chevalier,  vers  1309.  Son  fils, 


'  l.e  5  août  (communication  de  M.  le  comte  P.  de  Viry).  (Réd.) 
^  Lisez  le  2  décembre  190?.  (Réd.) 


—  b4  — 

Arthaud  Cara,  épousa  Françoise  de  Rivoire  dont  le& 
enfants  moururent  jeunes.  Elle  se  remaria  après  la  mort 
de  son  mari  à  Guignes  de  Torcliefelon  à  qui  elle  apporta 
la  terre  de  Montcarra  qui  passa  plus  tard  à  la  famille  de 
Dorne.  Marie  de  Dorne  épousa  François  Bally,  fil& 
de  Pierre,  le  12  novembre  1645;  c'est  ainsi  que  la 
terre  de  Montcarra  est  entrée  dans  la  famille  Bally,  dont 
elle  n'est  sortie  qu'en  1830, 
François  Bally  laissa  quatre  filles  et  un  fils,  Joseph. 

I.  Joseph  de  Bally,  seigneur  de  Montcarra,  naquit 
à  Grenoble  le  5  juillet  1649.  Il  fut  reçu  conseiller  au 
Parlement  de  Dauphiné  en  1684  et  mourut  le  14  mars  1691. 
Par  son  mariage  avec  Françoise  Moret  de  Bourchenu^ 
sœur  du  marquis  de  Valbonnais,  le  célèbre  historien  du 
Dauphiné,  il  eut  trois  fils  qui  tous  trois  furent  collec- 
tionneurs passionnés  : 

1.  François-Joseph  qui  suit. 

2.  Jean-Pierre  de  Bally  de  Montcarra  de  Bour- 
chenu,  seigneur  de  Champagnier,  naquit  à  Grenoble  le 
21  janvier  1691.  Il  suivit  la  carrière  ecclésiastique  et 
mourut  dans  sa  ville  natale  le  19  janvier  1763. 

3.  Flodoard-Sébastien  de  Bally,  seigneur  de 
Montcarra  \  de  Saint-Jean  d'Octavéon  et  Parnans,  né 
comme  son  frère  le  21  janvier  1691,  fut  nommé  maître- 
auditeur  en  la  Chambre  des  Comptes  en  avril  1714.  Il 
mourut,  sans  avoir  été  marié,  le  16  décembre  1767. 

C'est  à  lui  qu'appartenait  la  belle  collection  de  mon- 
naies vendue  par  M.  P.  de  Viry  en  1909  et  c'est  à  lui 
que  fut  adressée  la  volumineuse  correspondance  dont 


'  Le  titre  de  seigneur  de  Montcarra  est  porté  simultanément  par  les  deux  frère» 
François-Joseph  et  Flodoard-Sébastien  de  Bally.  Cette  seigneurie  était-elle  en  indivi- 
sion, ou  l'un  des  deux  frères  n'en  était-il  seigneur  que  d'une  façon  honorifique,  c'est 
ce  que  nous  ignorons.  M.  Maignien,  consulté  à  cet  égard,  n'a  pu  nous  renseigner. 


—    DO    — 

nous  allons  donner  quelques  extraits.  Ces  lettres  portent 
toutes  la  suscription  :  «  M.  de  Montcarra,  maître  des 
Comptes  à  Grenoble».  Il  y  est  souvent  fait  mention  de 
son  frère,  M.  de  Bally,  président  en  la  Chambre  des 
l^omptes  (voir  ci-après)  et  de  son  oncle,  le  président 
de  Valbonnais. 

On  voit  donc  par  ce  qui  précède  que  M.  de  Montcarra 
(1691-1767)  n'était  nullement  neveu  des  deux  abbés  de 
Loras  ;  qu'il  ne  s'appelait  pas  Rigaud  de  Serezin  de 
Montcarra,  mais  bien  F. -S.  de  Bally  de  Montcarra  ;  qu'il 
n'était  pas  gendre  du  marquis  de  Valbonnais,  à  qui  du 
reste  on  n'a  jamais  connu  d'enfants,  mais  son  neveu, 
mort  célibataire,  enfin  que  la  terre  de  Montcarra  n'était 
pas  alors  propriété  des  Loras,  mais  se  trouvait  dans  la 
famille  Bally  depuis  1645.  Il  est  évident  que  M.  J.  Roman 
s'est  trompé  de  plusieurs  générations  et  qu'il  a  confondu 
les  Loras  avec  les  Bally  ;  suivons  la  descendance  de  cette 
dernière  famille  et  nous  aurons  la  clef  de  l'énigme. 

IL  François-Joseph  de  Bally,  chevalier,  seigneur  de 
Montcarra,  marquis  de  Valbonnais,  etc.,  frère  aîné  de 
Jean-Pierre  et  de  Flodoard-Sébastien  de  Bally,  naquit  à 
Grenoble  le  18  janvier  1690.  Il  devint  avocat,  conseiller 
au  Parlement  et  président  en  la  Chambre  des  Comptes, 
le  15  juillet  1728  '.  Il  mourut  à  Grenoble  le  30  mai  1758. 
De  son  mariage  avec  Françoise  Pourroy  de  l'Auberivière 
(3  octobre  1718),  il  eut  onze  enfants,  dont  nous  ne  men- 
tionnerons que  deux  fils  et  une  fille. 

1.  Jean-Pierre  de  Bally  de  Bourchenu,  chevalier, 
marquis  de  Valbonnais,  etc.,  naquit  à  Grenoble  le  6  août 


'  Dans  la  brochure  citée  plus  haut,  la  Famille  Bail;/  et  ses  collections,  p.  9, 
M.  E.  Maignien  dit  :  «  il  existe  une  correspondance  très  intéressante  adressée  à  des 
«  numismates  par  le  président  Bally.  M.  le  comte  de  Viry  qui  la  possède  a  l'intention 
«  de  la  faire  publier  par  les  soins  de  M.  Demole,  conservateur  du  Cabinet  des 
«  médailles,  à  Genève.  »  Nous  ferons  observer  qu'il  ne  s'agit  pas  de  lettres  adressées 
par  le  président  de  Bally  à  des  numismates,  mais  bien  de  lettres  adressées  par  des 
numismates  à  F.-S.  de  Bally  de  Montcarra,  frère  du  président. 


—  56  — 

4721,  fut  nommé  président  en  la  Chambre  des  Comptes 
le  8  septembre  1758  et  mourut  au  château  de  Triors  près 
Romans,  le  l''''  octobre  1790. 

Il  hérita  du  médaiUier  de  son  oncle  Flodoard-Sébastien 
de  Bally  de  Montcarra,  nous  verrons  tout  à  l'heure  à  qui 
il  le  légua. 

2.  Flodoard-Éléonor,  comte  de  Bally,  seigneur  de 
Percy,  Montcarra,  etc.,  naquit  à  Grenoble  le  13  mars  1724 
et  mourut  vers  1800.  Il  prit  le  parti  des  armes  et  fut 
maréchal  de  camp  le  l'"'  mars  1780.  Ce  fut  lui  qui  hérita 
du  domaine  de  Montcarra,  lequel  fut  saccagé  en  1789.  Il 
avait  épousé,  le  8  mai  1768,  Louise-Catherine  de  Moreton 
de  Chabrillan,  dont  il  n'eut  pas  d'enfant  et  qui  lui  sur- 
vécut jusqu'au  8  avril  1829. 

3.  Françoise-Thérèse  épousa  le  16  janvier  1746 
Jean-Baptiste  de  Rigaud  de  Serezin. 

Ce  fut  à  lui  que  M"'^  veuve  Flodoard-Eléonor  de  Bally, 
née  de  Moreton,  vendit  Montcarra  le  20  messidor  an  IX 
(9  juillet  1801),  propriété  dont  il  n'entra  en  jouissance 
qu'après  la  mort  de  sa  belle-sœur. 

M.  et  M™*"  de  Rigaud  eurent  un  fils,  Jean-François,  qui 
hérita  de  la  belle  bibliothèque  de  son  oncle  Jean-Pierre 
de  Bally  et  par  conséquent  du  fameux  rnédaillier  de 
Montcarra.  C'est  ainsi  que  le  domaine  de  Montcarra  et 
le  médaillier  de  Flodoard-Sébastien  de  Bally  de  Mont- 
carra passèrent  dans  la  famille  de  Rigaud.  Jean-François 
marquis  de  Rigaud,  épousa  Marie-Bernardine-Joséphine- 
Sophie  de  Menthon  en  1787,  dont  il  eut  un  fils,  Jean- 
Baptiste-Louis-Bernard,  mort  sans  postérité,  et  une  fille, 
Balthazarde-Françoise\  dernière  du  nom,  qui  épousa 
Marie-Laurent  comte  de  Loras,  dernier  rejeton  de  cette 


'  Testament  de  Jean-François,  marquis  de  Rigaud-Serezin,  du  25  novembre  1826, 
reçu  par  Pierre  Riondet,  notaire  à  Vienne  (Isôre),  communiqué  par  M.  le  comte 
P.  de  Viry. 


ancienne  famille.  Des  Loras,  le  médaillier  de  Montcarra 
passa  aux  Marinais  \  puis  aux  Yiry,  ainsi  que  U.  J.  Roman 
nous  la  exactement  raconté  -. 

La  correspondance  de  M.  F. -S.  de  Bally  de  Montcarra 
comprend  environ  cinq  cents  lettres,  écrites  de  1725  à  1758 
par  des  personnages  très  divers.  On  y  trouve  de  simples 
marchands,  comme  aussi  des  membres  de  l'Académie  ; 
des  abbés,  des  chanoines,  ainsi  que  des  prélats  mitres. 
Ces  divers  correspondants  s'adressent  à  M.  de  Montcarra 
comme  à  un  homme  fort  entendu  en  numismatique,  capa- 
ble de  soutenir  une  conversation  sur  les  points  les  plus 
divers  de  cette  science,  capable  aussi  d'acquérir  ou  de 
procurer  des  pièces  rares. 

Neveu  du  marquis  de  Valbonnais,  frère  du  président 
F.-J.  de  Bally,  et  de  J.-P.  de  Bally,  prévôt  du  chapitre  de 
Saint-André,  tous  trois  collectionneurs  émérites,  M.  de 
Montcarra  se  trouvait  être  le  centre  d'une  famille  pro- 
fondément attachée  aux  souvenirs  du  passé. 

Ce   n'est   guère   par  les  lettres   qu'un  homme  reçoit 


1  M.  le  comte  de  VMry  nous  a  communiqué  un  extrait  du  Registre  de  l'enref/istrc- 
ment  du  20  février  1811,  où  l'on  \oit  que  M.  de  Murinais,  époux  de  M""  Pétronillc 
de  Loras,  a  versé  la  somme  de  17  liv.  88  au  lise  comme  droit  de  succession,  à 
raison  de  0,25  %  sur  6500  liv.,  représentant  la  valeur  du  médaillier,  d'après 
l'estimation  du  fisc,  que  lui  a  légué  son  grand'père,  M.  de  Rigaud  de  Serezin, 
-décédé  à  Saint-Quentin  (Isère)   le  3  septembre  1840.    Voici   le   détail   de   l'estimation  : 

895  grammes  de  pièces  d'or Liv.  2800.— 

10  kilos  de  pièces  d'argent »     2000.— 

150      »       »        »       de  bronze  et  d'airin  (sic)      .        »     1200.— 

Meuble »      500.— 

Liv.  6500.— 

*  Nous  aurions  encore  plus  d'une  observation  à  présenter  à  M.  J.  Roman  au  sujet 
■de  son  article,  mais  vu  qu'elles  ne  concernent  pas  le  sujet  qui  nous  occupe  actuelle- 
ment, nous  jugeons  inutile  de  les  consigner  ici.  Cependant,  nous  tenons  à  prendre  la 
défense  du  mandataire  de  la  maison  Spink  and  Son,  à  Londres,  M.  Léonard  Forrer, 
que  M.  Roman  a  passablement  malmené  pour  avoir  classé  la  collection  de  Montcarra, 
destinée  à  la  vente,  d'après  la  méthode  usitée  en  Angleterre  et  n'avoir  pas  mis  en 
vedette  et  décrit  l'essai  d'un  liard  de  Charles  VIII  portant  le  différent  d'Humbort 
le  Maistre,  monnayeur  à  Grémieu.  Nous  reconnaissons  que  c'est  là  une  omission 
regrettable,  mais  pour  qui  connaît  la  hâte  avec  laquelle,  la  plupart  du  temps,  doivent 
être  dressés  les  catalogues  de  vente,  le  fait  est  bien  excusable,  et  il  ne  saurait  porter 
atteinte  le  moins  du  monde  au  talent,  à  la  conscience  et  au  mérite  scientilique  de 
M.  L.  Forrer. 

Ajoutons  au  reste,  alors  même  que  ce  n'est  qu'un  détail  secondaire,  que  la  vente  en 
-question  a  obtenu  un  superbe  résultat. 


—  58  — 

qu'on  peut  juger  de  son  caractère.  La  correspondance 
adressée  à  M.  de  Montcarra  permet  cependant  de  dire 
qu'il  était  d'un  commerce  très  sûr,  dévoué  à  ses  amis  et 
universellement  aimé  et  respecté.  Ce  qui  ressort  aussi 
du  dossier  qui  nous  a  été  conservé,  c'est  que  M.  de 
Montcarra  était  passionné  pour  l'antiquité  classique,  prin- 
cipalement pour  la  numismatique  grecque  et  romaine. 

A  côté  des  lettres  proprement  dites,  on  trouve  aussi 
quelques  dissertations,  dues  principalement  à  M.  Bimard 
de  la  Bastie,  enfin  divers  catalogues  de  cabinets,  entre 
autres  celui  de  Mons^""  de  Gosnac,  évêque  de  Die. 

Notre  intention  n'est  pas  de  publier  un  grand  nombre 
de  lettres  adressées  à  M.  de  Montcarra,  car  le  défilé  en 
deviendrait  fastidieux;  il  nous  suffira  de  transcrire  les 
plus  intéressantes  d'entre  elles,  afin  de  donner  une  idée 
de  l'état  de  la  numismatique  sous  le  règne  de  Louis  XV. 

Les  correspondants  de  M.  de  Montcarra  peuvent  être 
rangés  sous  trois  rubriques  difîerentes  :  les  brocanteurs, 
les  collectionneurs  instruits  et  les  savants.  Parmi  les 
premiers,  nous  avons  choisi  le  P.  Du  Pineau,  parmi  les 
seconds,  l'abbé  Charles  de  Rothelin  et  parmi  les  troi- 
sièmes, le  baron  Bimard  de  la  Bastie  :  les  lettres  et  les 
dissertations  de  ces  trois  personnages  donneront  une 
idée  assez  exacte  de  l'ensemble  de  la  correspondance 
reçue  par  M.  F. -S.  de  Bally  de  Montcarra  '. 

Eug.  Demole. 


*  Bien  des  personnes  nous  ont  fourni  de  précieux  renseignements  au  cours  de  ce 
travail;  nous  désirons  remercier  en  particulier  MM.  P.  Bordeaux,  ancien  président 
de  la  Société  française  de  numismatique,  à  Neuilly  ;  G.  Cerrato,  à  Turin;  Ed.  Chapuisat, 
secrétaire  du  Conseil  administratif,  à  Genève;  le  chanoine  Corret,  secrétaire  de 
MonsB"'  l'archevêque  de  Lyon;  P.  Dissard,  directeur  des  Musées  de  Lyon;  Dumuys, 
conservateur  du  Musée  historique  et  de  Jeanne  d'Arc,  à  Orléans  ;  G.  Guignes,  archiviste 
départemental  du  Rhône,  à  Lyon  ;  J.  Grellet,  président  de  la  Société  suisse  d'héral- 
dique, à  Zurich;  D'  Fr.  Imhoof-Blumer,  à  Winterthour  ;  H.  de  La  Tour,  conservateur- 
adjoint  du  Cabinet  des  médailles  de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris;  A.  Mengotti, 
consul  général  de  la  Confédération  suisse,  à  Madrid  ;  G.  Prudhomme,  archiviste 
départemental  de  l'Isère,  à  Grenoble  ;  M.  Raimbault,  archiviste-adjoint  départemental 
des  Bouches-dn-Rhône,  à  Marseille;  Soyer,  archiviste  départemental  du  Loiret,  à 
Orléans;  R.  Vallentin  du  Cheylard,  à  Montélimar;  comte  P.  de  Viry,  à  Viry. 


—  59  — 

J.e  P.  Du  Pineau'. 

Lyon,  19  juin  1725. 
Monsieui". 

J'ay  appris  de  monsieur  Le  Capiscol  ^  que  vous  seriez  bien  aise- 
de  trouver  des  curieux  avec  qui  faire  des  échanges  et  que  vous  auriez 
assez  de  bonté  pour  me  permettre  ce  commerce;  quoique  je  sois 
beaucoup  au  dessous  de  tout  ce  que  la  renommée  nous  dit  de  votre 
politesse  et  de  votre  érudition,  vous  trouverez  peu  de  personnes  qui 
désirent  plus  ardemment  que  moi  l'honneur  de  cette  liaison  et  le 
bonheur  de  vous  procurer  quelques  pièces  que  vous  n'avez  pas.  Voici 
la  liste  de  mes  doubles  en  argent  (suit  une  liste  de  monnaies  romaine» 
en  argent).  Si  vous  me  faites  l'honneur  de  m'envoyer  la  liste  de  vo» 
doubles,  l'adresse  est  à  Saint-Irénée  de  Lyon. 

M.  Le  Capiscol  me  charge  de  vous  assurer  de  ses  respects.  J'ay 
l'honneur  d'être,  avec  un  profond  respect.  Monsieur,  votre  très  humble 
et  très  obéissant  serviteur. 

Du  Pineau,  C.  R.  de  Saint-Irénée. 


M.  de  Montcarra  dut  répondre  assez  promptement  à 
cette  lettre,  car  le  chanoine  Du  Pineau  écrit  de" nouveau 
le  19  juillet  1725  pour  se  confondre  en  remerciements. 
Désormais  les  deux  correspondants  s'écriront  fréquem- 
ment et  d'une  manière  moins  cérémonieuse  qu'au  début. 

Lyon,  18  septembre  1726. 

...  Je  vous  offre  la  seule  pièce  rare  de  second  ordre  que  j'aye  et  qui 
vous  manque,  c'est  une  belle  Orbiana,  dont  la  pareille  me  coiite  (foy  de 


'  Le  P.  Du  Pineau  signait  ses  lettres  :  Du  Pineau,  clianoine  régulier  de  Saint- 
Irénée  de  Lyon.  Malgré  les  recherches  qu'a  bien  voulu  faire  faire  M.  G.  Guignes, 
archiviste  départemental  du  Rhône,  à  Lyon,  nous  n'avons  pu  identifier  ce  religieux, 
les  actes  capitulaires  du  chapitre  Saint-Irénée  étant  malheureusement  incomplets. 

'  Le  Capiscol  semble  être  plutôt  un  titre  qu'un  nom  de  famille.  On  appelle 
Capiscol  (caput  schol«),  dans  certaines  églises,  le  chef  des  chantres,  le  précenteur, 
colui  qui  préside  au  chciMir. 


—  GO  — 

scrupuleux  niédailliste)  la  somme  de  dix  livres  dans  mon  nouveau 
médaillé  ;  j'en  espérois  une  bonne  pièce  du  R.  P.  Maniquet\  mais  je 
vous  l'offre  pour  a^os  trois  statues  et  vos  légions;  j'en  orneroi  mon 
médaillé,  sur  lequel  j'ai  consacré  un  autel  en  petit  à  la  mémoire  de 
M.  Laisné^,  le  directeur,  dont  j'ay  tiré  beaucoup  de  bonnes  choses, 
avec  une  inscription  en  bronze  qui  dit  : 

LAINAEVS    •    PRAEF     •     AERAR    •    PVB    • 

MVSIS     AMIOVS 

CAE8ARVM     CONSERVATOR 

CANDIDATORVM    PATER 

MVS^VM      HOC      MVNIFICE 

LOCVPLETAVIT 

Vous  voyez,  Monsieur,  que  mon  sérieux  et  ma  gravité  ne  répondent 
guère  à  l'honneur  que  vous  me  faites'  de  me  croire  le  gouverneur  et 
le  maître  d'un  grand  nombre  d'empereurs  ;  il  est  bon  de  vous  prévenir 
par  cet  échantillon  de  badinage  et  de  vous  découvrir  à  notre  honte 
combien  il  y  a  encore  de  jeunesse  dans  le  médailliste,  quoique  entouré 
de  quantité  de  sages  viellars  de  l'antiquité. 

Lyon,  21  décembre  1726. 
Monsieur, 

J'ai  l'honneur  de  vous  souhaiter  une  bonne  année  avec  bien  des 
médailles,  voylà  l'abbrégé  de  la  vie  heureuse  ;  vous  avez  tout  le  reste 
héréditaire  dans  votre  maison,  l'honneur  et  la  vertu,  les  grands  biens 
et  les  belles  charges,  il  ne  vous  faut  plus  que  les  Pescemiius,  les 
Pertinax  et  les  Gordiens  d'Affrique... 

Le  jeune  chaDoine  était  un  ardent  collectionneur.  Les 
séries  de  la  République  et  de  l'Empire  romain  lui  étaient 


'  11  s'agit  probablement  dn  P.  Etienne  Maniquet,  provincial  des  Minimes,  né  à 
Saint-Paul-en-Jarret,  en  1673,  mort  le  2  octobre  1728. 

2  Antoine  Laisné,  né  à  Paris,  le  18  août  1668,  mort  le  21  octobre  1746,  avocat  au 
Parlement,  fut  directeur  de  l'hôtel  des  Monnaies  de  Lyon,  ville  dans  laquelle  il 
séjourna  de  1712  à  1739.  (Conf.  Dumas,  J.-B.,  secrétaire  perpétuel.  Histoire  de 
l  Acculé  mie  royale  des  Sciences,  Belles-Lettres  et  A  rts  de  Li/on.  Lyon,  1839,  2  vol. 
in-8;  voir  t.  I,  p.  338.) 


—  61  — 

familières  et  il  était  surtout  fort  au  courant  des  prix. 
Cependant  dans  aucune  de  ses  lettres,  on  ne  le  voit 
s'intéresser  aux  questions  qui  font  de  la  numismatique 
une  science.  Sous  ce  rapport,  il  était  bien  inférieur  à 
M.  de  Montcarra.  La  numismatique  du  moyen  âge  et  des 
temps  modernes  était  pour  lui  lettre  morte  et  l'épigra- 
phie  des  monuments  de  cette  époque  ne  l'attirait  sûre- 
ment pas.  En  date  du  15  mars  1727,  il  écrit  à  son 
correspondant  de  Grenoble  : 

Un  auditeur  des  Comptes,  de  Paris,  me  promet  de  ra'enrichir  si  je  le 
veux  mener  dans  les  bons  endroits  de  notre  parroisse,  où  étoit  l'ancien 
Lyon.  Il  a  le  don  de  la  baguette  à  un  degré  qui  a  mérité  l'admiration 
du  Roy,  à  ce  qu'il  dit;  nous  essayerons,  pourvu  qu'il  ne  me  fasse  pas 
aussi  comme  luy  auditeur  des  contes. 

A  propos  de  comptes,  j'ay  un  jetton  où  il  y  a  quatre  fleurs  de  ly& 
d'un  côté,  en  croix,  avec  quatre  autres  dans  les  angles,  et  autour  en 
lettres  gothiques  :  GARDES-VOVS  DE  MES  COMPTES  K  Au  revers, 
on  voit  quatre  fleurs  de  lys  en  lozange  avec  ces  mots  qui  ne  se 
lisent  pas  clairement  comme  les  autres  :  DETTES  •  ENTENDE  •  AV  • 
COMPTES.  Je  ne  sçay  ce  que  veut  dire  cette  première  légende  qui 
conviendroit  bien  à  notre  maison  de  Ville  qui  fait  souvent  des  parties- 
d'apothicaire... 

Et  un  peu  plus  tard,  le  29  mars  1728  : 

Ne  pourriez-vous  point  m'apprendre,  Monsieur,  ce  que  c'est  qu'une 
monnoie  d'argent  qui  a  une  croix  d'un  côté  avec  ces  mots  :  COMES 
ALBONIS  et  dans  une  ligne  plus  haut,  sur  le  même  côté  :  SIT  NOMEN 
DNI  BENEDICTV  -,  et  de  l'autre  côté,  c'est  un  homme  à  cheval,  un 
casque  en  tête,  une  lance  en  main,  avec  un  écu  où  il  paroît  un  Dauphin, 
avec  ces  mots  :  VIGN  •  +  IPOGS  •  DALPHS  ^  Il  semble  que 
le  premier  mot  veut  dire  VIEN,  mais  je  ne  sçai  ce  que  veulent  dire 
les  autres;  je  voudrois  bien  que  ce  fut  une  monnoie  des  M"d'Albon  de 


•  Mesvompter  pour  mal  compter.  (Réel.) 

ä  lOHANNES    DALPHINVS    VIENNENSIS.    Gros    de    .lean    U,     dauphin     de' 
Vif-nnois  (1307-1319).  (Réd.) 


—  62  — 

■Saint-André   ou  Saint-Fargeux,  je   la   donnerois   à   l'archidiacre  de 
•ce  nom  ^ 

Le  2  janvier  1728,  il  annonce  de  Lyon  qu'on  a  fait  une 
trouvaille  intéressante  à  Fourvière. 

C'est  une  urne  de  pierre  rouge,  de  quatorze  pieds  de  hauteur  qui 
peut  tenir  80  asnées  d'eau,  faitte  en  œuf,  mais  elle  est  de  briques  ;  il 
faut  que  cela  ait  servi  à  mettre  du  vin  ou  de  l'eau.  Elle  étoit  garnie  en 
dedans  de  ciment.  En  dehors,  on  voyoit  la  jointure  des  briques.  Les 
travailleurs  l'ont  percée  dans  le  bas  pour  chercher  quelque  chose,  ils 
n'ont  rien  trouvé. 

Dans  une  lettre  suivante,  du  3  août  1728,  le  chanoine 
Du  Pineau  remercie  M.  de  Montcarra  du  beau  livre  qu'il 
lui  a  adressé  et  il  lui  dit  : 

J'en  feroi  présent  à  notre  général  et  je  pourroi  en  être  le  porteur, 
<;ar  il  me  fait  espérer  une  place  à  Paris  pour  y  débrouiller  ses  médailles. 
J'espère  que  notre  commerce  n'en  sera  point  interrompu. 

On  peut  se  demander  si  a  débrouiller  des  médailles  » 
n'était  pas  la  vraie  vocation  du  jeune  ecclésiastique,  car 
par  la  passion  qu'il  apportait  à  augmenter  sans  cesse  sa 
collection,  par  la  correspondance  suivie  qu'il  entretenait 
•avec  un  grand  nombre  de  ((  curieux  »,  on  ne  voit  pas 
qu'il  dût  lui  rester  beaucoup  de  temps  pour  ses  devoirs 
■de  religieux. 

Au  reste,  M.  de  Montcarra  y  prenait  peine,  car  il  ne 
craignait  pas  de  le  charger  de  commissions  d'une  exécu- 
tion parfois  difficile. 


1  II  s'agit  sans  doute  ici  de  François-Alexandre  d'Albon,  de  l'illustre  famille 
[lyonnaise,  le  dernier  des  vingt-cinq  chanoines,  comtes  de  Lyon,  issus  de  cette  famille. 
Nomm<^  chanoine  le  23  décembre  1707,  il  fut  élu  archidiacre  du  chapitre,  le 
7  septembre  1712  et  mourut  le  20  juillet  1760.  (Archives  du  R/iône,  actes  capitu- 
iaires,  n°  185,  f°  103  verso.) 

Plusieurs  auteurs  ont  prétendu  que  l'illustre  maison  lyonnaise  d'Albon  descendait 
des  anciens  dauphins  de  Viennois,  comtes  d'Albon,  mais  le  fait  n'a  pas  été  prouvé. 
((Conf.  Armoriai  de  Dauphiné,  par  G.  de  Rivoire  de  La  Bastie.  Lyon,  18fi7,  in-4°, 
•flg.,  p.  6.) 


—  63  — 

Lyon,  29  mars  1728. 
Monsieur, 

Je  vous  ay  bien  de  l'obligation  de  l'ouvrage  du  père  Maniquet. 
J'ay  fait  demander  au  Consulat  où  on  pourroit  trouver  des  jetions;  ils 
sont  tous  d'argent,  à  ce  que  m'ont  dit  des  fils  d'échevins,  cependant 
j'en  ay  vu  de  cuivre  et  je  m'en  vois  chercher  dans  mes  vieilles 
mitrailles.  Si  on  veut  se  contenter  de  les  décrire  sans  les  acheter,  j'en 
auroy  un  jetton  d'argent  de  chaque  famille,  pourvu  qu'on  le  rende, 
mais  on  ne  veut  pas  s'en  deffaire.  Les  familles  gardent  le  coin,  quand 
on  a  frappé  à  Paris  où  on  l'envoyé,  le  nombre  de  jettons  dont  le  Con- 
sulat leur  fait  présent.  Il  y  a  des  gens  qui  font  difficulté  de  donner  les 
jettons  de  leurs  familles,  de  peur,  disent-ils,  que  ce  ne  soit  des  monu- 
mens  qui  leur  reprocheront  un  jour  qu'ils  sont  nouvellement  nez  et 
de  nouveaux  Thomistes  annoblis  ^  au  son  de  la  cloche,  le  jour  de  la 
Saint-ïhomas... 


Parfois,  le  P.  Du  Pineau  parle  de  tout  autre  chose  que 
de  numismatique.  Il  ne  craint  pas,  en  particulier,  de 
donner  très  carrément  son  avis  sur  les  affaires  du  clergé. 
On  était  alors  en  pleine  crise  provoquée  par  la  Consti- 
tution Unigenilus  et  bien  des  membres  en  vue  de 
l'Église  avaient  de  la  peine  à  se  soumettre  et  organisaient 
même  la  résistance.  Nous  ne  pouvons  relater  ce  qu'en 
dit  le  P.  Du  Pineau  et  nous  le  regrettons,  car  ses  juge- 
ments pour  être  francs  nous  paraissent  en  général  assez 
sûrs. 

Parfois  aussi  le  jeune  chanoine  se  fait  chroniqueur 
mondain  et  en  racontant  ce  qui  se  passait  à  Paris,  il  ne 
pouvait  manquer  d'intéresser  son  correspondant  qui 
paraît  avoir  été  d'humeur  peu  itinérante. 


1  Par  privilèges  de  Cliarles  VHI  (1495),  la  noblesse  fut  accord<''e  k  tous  les  con- 
seillers échevins  et  à  leur  postérité.  Ce  privilège  fut  confirmé  par  les  rois  ses 
successeurs. 


64  — 

Paris,  11  septembre  1729. 


Monsieur, 


Comme  c'est  la  coutume  d'envoyer  des  courriers  à  tous  les  seigneurs 
pour  leur  donner  avis  de  la  naissance  des  princes,  comme  on  vient  de 
faire  pour  monseigneur  le  Dauphin  ',  je  crois  qu'il  est  de  mon  devoir 
de  vous  informer  par  le  courrier  de  la  naissance  d'une  princesse  qui  vient 
d'augmenter  ma  famille  imperialle,  c'est  Manîia  Scantilla,  que  j'avois 
convoitée  à  Reims,  où  un  chaudronnier  l'a  donnée  à  l'archidiacre  de 
la  même  ville  qui,  l'ayant  double,  m'en  a  accomodé.  Elle  est  un  peu 
noire,  mais  bien  conservée  et  antiquissirae.  Elle  est  de  mauvais  argent, 
mais  l'ouvrage  surpasse  la  matière... 

Le  Roy  est  venu  souper  à  l'Hôtel  de  Ville  pour  voir  le  feu  d'arti- 
fice, après  le  Te  Deum.  Le  feu  a  pris  à  la  machine,  ce  qui  pensa 
causer  un  grand  trouble,  si  les  pompes  ne  fussent  venues  à  propos 
l'éteindre.  Le  Roy  porta  à  Mgr  le  duc  de  Noailles  ^  la  santé  de  Mgr  le 
Dauphin.  L'arangère  *  qui  prophétisa  un  fils  à  la  reyne,  quand  elle 
vint  dans  notre  Eglise,  il  y  a  un  an,  se  dit  phophétesse.  Le  Poëte  qui 
fit  les  vers  suivans  en  pourra  dire  autant  : 

Le  Ciel  n'a  pas  encore  rempli  ton  espérance 

Console-toi  fidelle  France 
Le  Dauphin  désiré  verra  bientôt  le  jour. 
De  ses  trois  sœurs  bientôt  il  va  suivre  les  traces, 

Ne  sait-on  pas  que  les  trois  grâces 

Doivent  marcher  devant  l'amour  ? 

Je  ne  sais  si  le  père  Grrimaud  vous  a  communiqué  l'éloge  des  pan- 
niers.  Le  voicy  en  tous  cas  : 

Depuis  que  les  panniers  plaisent  si  fort  aux  dames 
Je  ne  reconnois  plus  les  maisons  de  Paris, 
On  élargit  partout  les  portes  pour  les  femmes. 
On  les  hausse  pour  les  maris  ! 


"  Louis,  dauphin  de  France,  fils  de  Louis  XV  et  de  Marie  de  Leczinslta,  père  de 
Louis  XVI,  né  à  Versailles,  le  4  septembre  1729,  mort  le  21  novembre  1765,  à 
Fontainebleau. 

2  Adrien-Maurice,  duc  de  Noaille,  maréchal  de  France,  lf)78-1766. 

ä  Femme  de  la  halle. 


—  65  — 

Le  père  Hardouin  '  est  mort. 

J'ai  l'honneur  d'être,  avec  tout  le  respect  possible,  Monsieur,  votre 
très  humble  et  très  obéissant  serviteur. 

Du  Pineau,  C.  R. 

En  1730,  le  P.  Du  Pineau  donne  des  détails  sur  la  vie 
de  la  mère  à  la  Coque,  nouvelle  sainte  de  la  Visitation 
dont  Monseigneur  de  Soisson  venait  de  dédier  la  vie  à 
la  Reyne. 

C'est  un  tissu  de  misticitez  et  de  révélations  avec  des  termes  si 
tendres  et  des  principes  si  extraordinaires  que  cet  ouvrage  a  excité  le 
zèle  du  Parlement  à  qui  M.  Pucelle  -  l'a  voulu  dénoncer,  mais  la  Cour 
quoique  fâchée  que  ce  livre  ^  ayt  paru  sous  le  nom  d'un  évêque  en  a 
empesché  les  poursuites.  On  a  fait  une  comédie  ^  sur  cet  ouvrage  ;  la 
jeunesse  y  court  comme  au  feu. 

Le  P.  Du  Pineau  raconte  alors,  d'après  cette  comédie, 
toutes  les  aventures  de  la  bonne  sainte,  et  le  sujet 
est  à  ce  point  scabreux  que  ne  nous  ne  pouvons  le 
relater. 

A  partir  de  cette  date,  les  lettres  du  P.  Du  Pineau  se 
font  de  plus  en  plus  rares.  Quinze  ans  plus  tard,  nous  en 
trouvons  une  datée  de  Saint-Lô,  31  janvier  1745,  dans 
laquelle  il  annonce  : 

Qu'on  s'ennuyoit  à  Sainte-Geneviève  de  médailles.  Le  tracas  de  les 
montrer  m'ennuyoit  aussi  ;  j'avois  déjà  une  fois  quitté  le  métier  et 
l'avois  remis  à  Boucault  qui  s'en  est  plus  vite  ennuyé  que  moi.  On  m'a 
donné  une  priorature  dans  la  ville  de  Saint-Lô,  diocèse  de  Coutance... 
Nous  y  trouvons  des  médailles... 


1  Jean  Hardouin,  jésuite,  érudit,  161Ü-1729. 

'  René  Pucelle,  conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1655-1715. 

'  Languet  (Monseigneur  J.-J.)i  évêque  de  Soisson.  La  vie  de  lu  vénérable  mère 
Murrjuerife-Marce,  reliç/ieuse  de  la  Visitation  Sainte-Marie  da  monastère  de 
Paraif-Le-Monial  en  Charolais,  morte  en  odeur  de  sainteté  en  1690.  Paris,  1729, 
in-4*. 

'  Malgré  de  minutieuses  recherches  faites  à  Paris,  soit  à  la  Bibliothèque  nationale, 
soit  à  celle  de  l'Opéra,  la  comédie  en  question  n'a  pu  être  retrouvée. 

RKVLE   Xt'.M.   T.    XVII  5 


—  60  — 

Et  le  collectionneur  reprend  le  dessus  et  fait  de  nou- 
veau ses  oflres  de  service,  ne  s'ennuyant  plus  de  mé- 
dailles. 

On  serait  tenté  de  supposer,  sans  cependant  en  avoir 
la  moindre  preuve,  que  la  plume  alerte  et  caustique  du 
chanoine  Du  Pineau  avait  déplu  à  ses  supérieurs,  et 
qu'après  l'avoir  averti,  ils  l'avaient  relégué  tout  au  fond 
de  ce  qu'il  appelle  «  le  pays  de  sapience  ». 

li'abbé  Charles  de  Rotlielin. 

La  famille  des  marquis  de  Rothelin  se  rattachait  aux 
d'Orléans  ducs  de  Longueville.  Louis  d'Orléans,  duc  de 
Longueville,  mort  en  1516,  époux  de  Jeanne  de  Hoch- 
berg-Neuchàtel,  eut  entre  autres  enfants  un  fils,  François, 
marquis  de  Rothelin,  époux,  en  1536,  de  Jaqueline  de 
Rohan  et  père  de  Léonor  d'Orléans,  lequel  fut  la  tige  des 
ducs  de  Longueville,  princes  de  Neuchâtel. 

Mais  François  avant  d'être  marié,  avait  contracté  une 
autre  union  avec  Françoise  de  Blosset,  .dont  il  eut  un 
fils  bâtard,  François,  né  vers  1529  et  autorisé  plus  tard 
par  son  frère  Léonor  à  porter  le  titre  de  marquis  de 
Rothelin,  jadis  propriété  des  Bade-Hochberg.  François 
de  Rothelin,  bâtard,  se  trouvait  être  le  trisaïeul  de 
Charles  de  Rothelin,  abbé  de  Gormeilles.  Charles  de 
Rothelin  \  cadet  de  onze  frères  et  sœurs,  naquit  à  Paris 
le  5  août  4691  et  mourut  le  17  juillet  1744,  membre  de 
l'Académie  française  et  membre  honoraire  de  celle  des 
Inscriptions    et    Belles-Lettres.   Il    était   fils    de    Henri 


'  Les  lettres  de  l'abbé  Charles  de  Rothelin  étaient  presque  toutes  scellées  d'un 
cachet  portant  un  écu  écartelé  dé  Bade-Hochberg  et  de  Neuchâtel  et  sur  le  tout 
d'Orléans-Rothelin.  Ces  armes  sont  celles  des  d'Orléans-Longueville  avec  cette  diffé- 
rence que  le  bâton  péri  est  posé  en  barre  pour  les  Rothelin,  tandis  qu'il  est  posé  en 
bande  pour  les  d'Orléans-Longueville,  écu  sommé  d'une  couronne  des  princes  du  sang. 
L'écu  est  placé  sur  un  cartouche  surmonté  à  dextre  d'une  mitre  et  à  sénestre  d'une 
crosse  contournée.  Parfois  ces  emblèmes  sacerdotaux  sont  remplacés  par  deux  anges 
comme  tenants. 


—  67  — 

'd'Orléans,  marquis  de  Rothelin,  tué  au  combat  de  Leuze, 
le  18  septembre  1691.  Sa  sœur,  la  comtesse  de  Clère,  fut 
chargée  de  surveiller  son  éducation. 

Voué  à  l'Église,  il  fut  reçu  docteur  à  l'âge  de  vingt-cinq 
ans.  Lié  dès  1716  avec  le  cardinal  de  Polignac,  il  l'accom- 
pagna à  Rome,  en  1723,  et  ce  fut  là  qu'il  prit  le  goût  de 
l'archéologie  et  de  la  numismatique.  Le  cabinet  qu'il 
forma  devint,  à  la  fin  de  sa  vie,  un  des  plus  beaux  de 
l'Europe.  Au  commencement  de  1744,  M.  de  Rothelin  se 
sentant  fort  atteint  dans  sa  santé,  donna  à  M.  Le  Beau^ 
sa  suite  de  médailles  romaines  de  petit  bronze  montant 
à  neuf  mille  exemplaires.  Son  cabinet  comprenait  huit 
mille  médailles  romaines  d'argent,  de  Pompée  jusqu'aux 
derniers  empereurs  de  Constantinople,  plus  trois  cents 
médaillons  impériaux,  quatre  cents  médaillons  de  rois 
et  de  villes  grecques  et  environ  neuf  cents  quinaires, 
parmi  lesquels  il  s'en  trouvait  plusieurs  en  or.  Cette  der- 
nière suite  était  unique  ;  elle  avait  été  commencée  par  M.  le 
duc  du  Maine,  mais  M.  de  Rothelin  l'a  presque  triplée ^ 

La  collection  de  l'abbé  de  Rothelin  fut  acquise  en  1746 
par  le  roi  d'Espagne  pour  la  somme  de  360,000  réaux  et 
placée  à  la  bibliothèque  de  l'Escurial.  Ce  fut  le  P.  PaneP 
qui  fut  chargé  de  cette  négociation  *. 

Les  relations  de  l'abbé  de  Rothelin  avec  M.  de  Mont- 
carra  semblent  dater  de  1729.  La  première  lettre  que 
nous  trouvons  dans  le  dossier  de  Montcarra  est  du 
16  mars  de  cette  année,  probablement  écrite  de  Paris. 


•  Charles  Le  Beau,  historien  et  érudit,  né  à  Paris  en  1701,  mort  dans  la  même 
ville  en  1778,  membre  de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres. 

•  Extrait  de  l'Éloge  de  M.  l'abbé  de  Rothelin  par  M.  Fréret,  dans  les  Mémoires 
de  l'Académie   des  Inscriptions  et  Belles-Lettres.   Paris,   1711,   t.  XVIII,  p.  387. 

'  Alex.-Xav.  Panel,  jésuite,  numismate,  né  en  1699,  à  Nozeroi  (Franche-Comté), 
mort  à  Madrid  en  1777. 

»  11  semble  qu'indépendamment  des  monnaies  données  à  M.  Le  Beau  au  commence- 
ment de  1744  et  de  celles  acquises  par  le  roi  d'Espagne,  en  1746,  le  Cabinet  de 
France  ait  aussi  bénéficié  de  l'ancienne  collection  de  Rothelin,  car,  vers  1750,  une 
somme  de  20,000  francs  fut  consacrée  par  cet  établissement  à  l'acquisition  d'environ 
quatre  cents  médaillons  et  deux  mille  médailles  qui,  du  cabinet  do  M.  l'abbé  de 
Rothelin,  avaient  passé  dans  celui  de  M.  le  marquis  di>  Beauvoau.  (Conf.  Marion 
■  du  Mersan.  Histoire  du  Cabinet  des  Médailles.  Paris,  1838,  in-8,  p.  160.) 


—  68  — 

J'ai  reçu,  Monsieur,  trop  de  marques  de  politesse  en  votre  nom  pour 
ne  point  vous  en  faire  mes  remerciemens  et  vous  assurer  moy-même 
combien  j'y  suis  sensible.  M.  votre  frère  ^  que  j'eus  l'honneur  de  voir  hier,^ 
m'apporta  les  onze  médailles  dont  vous  voulez  bien  enrichir  mon  cabi- 
net. Je  luy  remis  pour  vous  un  Gordien  d'Affrique  fils,  I^  Virtus  Aiigg. 
qui  n'est  pas  aussy  bien  conservé  que  je  l'aurois  souhaité,  mais  qui  ne 
laisse  pas  d'être  bon  et  que  nos  connoisseurs  de  Paris  croyent  comme 
moy,  indubitable.  Dans  la  quantité  de  médailles  qui  passent  chaque 
année  par  mes  mains,  j'en  trouveroi  dans  la  suite  d'autres  qui  pourront 
vous  convenir  et  je  me  feroy  un  vray  plaisir  de  vous  les  offrir.  Je  vous 
demande,  de  votre  côté  de  vouloir  bien  me  donner  avis  des  médailles 
d'or  ou  d'argent  dont  vous  pouvez  disposer.  Il  faut  qu'une  suite 
d'argent  soit  infinie,  car  j'en  ay  déjà  plus  de  trois  mille  et  chaque  jour 
j'en  trouve  de  nouvelles  même  parmy  les  communes,  sans  compter 
celles  que  je  vois  dans  les  livres  et  que  je  ne  me  flatte  pas  de  pouvoir 
jamais  rassembler... 

Vous  voyez.  Monsieur,  par  le  détail  de  cette  lettre  le  plaisir  que  je- 
me  fais  d'être  en  commerce  avec  vous,  ce  que  je  ne  puis  vous  expri- 
mer c'est  l'envie  extrême  que  j'ay  de  contribuer  à  la  perfection  de- 
votre  cabinet  et  de  vous  donner  des'  preuves  que  personne  n'est,  plus 
parfaitement  que  moy.  Monsieur,  votre  très  humble  et  très  obéissant 
serviteur. 

L'abbé  de  Rothelin. 

Cette  envie,  de  l'excellent  abbé,  d'augmenter  le  cabinet 
de  M.  de  Montcarra,  comme  aussi  celui  de  tous  ses 
nombreux  amis,  il  ne  cessa  de  la  mettre  en  réalisation 
sa  vie  durant.  Il  avait  une  bonté  naturelle,  et  une  droi- 
ture qui  en  faisaient  un  précieux  ami.  Constamment  il 
s'oubliait  pour  les  autres  ;  aussi  était-il  bien  la  réalisation 
de  cette  parole  de  l'Écriture:  «  Heureux  les  débonnaires^ 
car  ils  hériteront  la  terre.  »  Sa  grande  fortune,  sans 
doute,  lui  facilitait  bien  des  transactions,  mais  si  son 
cabinet  prenait  d'année  en  année  de  plus  vastes  propor- 
tions et  si  les  raretés  affluaient  chez  lui,  on  peut  l'attri- 


1  Fran(;ois-Joseph   de    Bally  ou  Jean-Pierre    de    Bally,    tous   deux   collectionneurs.. 
(Voir  ci-dessus,  pp.  5  4  et  .")5.) 


—  ü9  — 

buer  en  grande  partie  à  ce  que  ses  correspondants  se 
trouvaient  tout  naturellement  lieureux  de  lui  faire  plaisir 
et  de  reconnaître  ses  bontés.  Au  reste,  sa  passion  de 
compléter  ses  suites  dans  les  séries  romaines  n'était 
pas  seule  en  jeu  et  il  comprenait  fort  bien  tout  le  parti 
que  l'on  peut  tirer  de  l'étude  des  monnaies  pour  résoudre 
certaines  questions  de  chronologie  et  d'histoire.  Voici 
quelques  fragments  d'une  lettre  qui  le  feront  mieux 
connaître  : 

A  Neauflée  S  ce  27  août  1729. 

J'avois  compté  en  sortant  d'icy  voyager  un  peu  dans  la  Normandie, 
j'avois  même  des  affaires  qui  me  demandoient  dans  mon  abbaye  ^ 
auprès  de  Lizieux,  mais  la  santé  de  mon  frère  ^  à  qui  l'on  propose  une 
opération  considérable,  me  rappellera  à  Paris  dans  huit  jours  pour 
n'en  plus  sortir.  Il  s'agit  de  luy  ouvrir  la  cuisse  pour  pénétrer  au  fond 
d'une  blessure  qu'il  reçut  il  y  a  dix-neuf  ans^  et  qu'une  esquille  nous 
a  toujours  forcés  de  laisser  ouverte  depuis  un  si  long  temps.  Cette 
opération  luy  rendra  peut-être  une  santé  parfaite,  mais  malgré  le 
^îourage  avec  lequel  il  s'y  détermine,  j'en  suis  pour  moy  fort  allarmé. 
—  Pardon,  Monsieur,  du  détail  que  je  vous  fais,  mais  un  homme  qui 
partage  avec  tant  d'amitié  le  goût  que  j'ay  pour  les  médailles,  voudra 
bien  sans  doute  s'intéresser  à  cette  triste  situation  qui  me  touche  bien 
vivement. 

Je  suis  bien  aise  que  le  Lépide  et  la  Julia  Titi  vous  aient  fait 
plaisir;  elles  ne  sont  pas  moins  incontestables  l'une  que  l'autre...  La 
cronologie  de  Probus  est  fort  difficile  à  ajuster  avec  les  médailles.  Ce 


1  Neaufles-Saint-Martin  (Eure)  fut  donni^e  par  Léonor  d'Orléans-Longueville  à  son 
frère  bâtard,  François.  L'ancienne  forteresse  de  Neaufles  fut  démolie  par  ordre  de 
Mazarin  et  non  loin  do  là  les  Rothelin  construisirent  vers  1660  sur  les  bords  de  la 
Lévriére  une  résidence  qui,  au  cours  du  xix*  siècle,  a  été  peu  à  peu  détruite  faute  do 
soins.  Il  n'en  reste  à  peu  près  plus  rien  aujourd'hui;  le  domaine  sert  pour  le  moment 
de  haras  et  abrite  le  fameux  Dodge,  un  des  entraîneurs  chers  aux  Parisiens.  (Musée 
neachàtelois,  mai-juin,  1910,  p.  111.) 

'  Abbaye  de  Cormeilles. 

^  Alexandre  d'Orléans,  marquis  de  Rothelin,  maréchal  de  camp,  né  le  15  mars  1688, 
mort  le  15  mai  1764.  (Diction,  de  la  Noblesse  par  de  la  Chenai/e-Desliois  et 
Jiadier.) 

*  Le  23  septembre  1710. 


—  70  — 

prince,  selon  l'histoire,  n'a  régné  que  trois  ans  ou  environ  ^  Cependant 
il  y  a  des  médailles  de  luy  avec  le  5™"  Consulat  et  même  avec  la 
6"'"  puissance  tribunitienne.  J'en  ay  une  fort  bien  conservée,  presque 
quinaire,  qui  a  au  revers  P.  M.  TR.  P.  VI  -  COS.  V.  P.  P.  On  croit 
ordinairement  que  son  successeur  n'ayant  pas  été  reconnu  par  tout 
l'empire,  on  frappa  pendant  quelques  années  des  monnoyes  au  nom 
de  Probus  quoy  qu'il  fût  mort.  Je  ne  sçais  si  cette  remarque  est  fondée, 
mais  quand  elle  le  seroit,  les  titres  de  Probus  mort  n'ont  pas  dû  varier 
et  je  crois  que  l'état  où  ils  étoient  lors  de  sa  mort  devoit  être  suivi 
pendant  l'interrègne.  C'est  pour  tâcher  de  découvrir  quelque  chose 
sur  ce  fait  que  je  recherche  ces  médailles  avec  soin,  ainsy  que  celles 
du  même  prince,  qui  ont  des  vœux  marqués  du  côté  de  la  tête  dans  le 
bouclier  qu'il  tient  souvent  de  la  main  gauche.  Je  voudrois  bien  aussy 
pouvoir  trouver  de  luy  quelques  revers  assez  rares  comme  Origini 
aug.,  Sciscia  aug.  et  quelques  autres. 

Adieu,  Monsieur,  un  pauvre  campagnard  comme  moy  n'a  pas- 
grandes  nouvelles  à  vous  mander.  Je  suis  uniquement  occupé  dfr 
mes  affaires  et  de  la  chasse,  mais  en  quelque  lieu  que  je  sois,  rie» 
ne  peut  diminuer  les  sentimens  de  tendre  et  sincère  attachement 
avec  lesquels  je  suis.  Monsieur,  votre  très  humble  et  très  obéissant 
serviteur. 

L'abbé  de  Rothelin. 


Les  lettres  de  l'abbé  de  Rothelin  roulent  principale- 
ment sur  la  santé  de  son  frère,  à  qui  l'on  finit  par  devoir 
couper  la  jambe,  sur  la  sienne  propre  et  sur  celle  de 
M.  de  Montcarra,  puis  aussi  sur  de  perpétuels  échanges. 
Nous  nous  bornerons  donc  à  relater,  par  ordre  chrono- 
logique, les  seuls  faits  qui  peuvent  sembler  aujourd'hui 
de  quelque  intérêt.  Ces  lettres  paraissent  avoir  toutes- 
été  écrites  de  Paris. 

16  mars  1730.  —  Je  suis,  Monsieur,  extrêmement  touché  de  la 
triste   nouvelle   que   m'apprend    votre   lettre   du   neuf  de   ce   mois. 


1  L'abbé  de  Rothelin  lait  erreur,  puisque  Probus  a  ri^gné  de  276  à  282,  un  peu  plu» 
de  six  ans.  (Réd.) 


—  71  — 

M.  de  Valbonnays  '  méritoit  de  vivre  pour  sa  famille,  pour  ses  amys 
et  pour  les  lettres;  cependant  il  nous  est  enlevé  malgré  nos  pleurs. 
Telle  est  la  triste  condition  des  hommes,  il  faut  se  résoudre  en 
naissant,  ou  de  mener  une  vie  bien  courte,  ou  de  voir  disparoitre  ceux 
à  qui  nous  sommes  le  plus  tendrement  attachés. 

25  avril  1730.  —  Je  me  fais.  Monsieur,  un  vray  plaisir  de  vous  voir 
bientôt  en  ce  pays  et  de  pouvoir  vous  témoigner  moy  même  tous  les 
sentimens  que  je  vous  ay  voués...  Je  ne  m'étonne  pas  que  vous  soyez 
las  des  brocanteurs,  vous  le  serez  icy  bien  davantage,  si  je  ne  me 
trompe,  mais  je  vous  les  auroy  bientôt  fait  connoître.  Le  brocantage 
qui  non  seulement  bannit  la  politesse,  mais  qui  même  introduit 
beaucoup  de  mauvaise  foi  dans  le  commerce  des  amateurs  de 
médailles,  a  plusieurs  fois  pensé  m'en  faire  perdre  le  goût. 

13  mai  1730.  —  J'ai  enfin  acheté  le  médaillier  du  fameux  Sabbatini  ^, 
composé  de  1462  médailles  d'argent,  parmy  lesquelles  il  y  a  des 
pièces  et  très  belles  et  très  rares. 

Bourges,  le  7  avril  1731.  —  Connaissez-vous  une  médaille  d'argent 
que  j'ay  trouvée  icy.  D'un  côté  une  très  grosse  tête  couronnée  de 
lauriers,  une  grosse  barbe  épaisse  [avec]  HERCVLES  ADSERTOR. 
Au  revers  une  Fortune  debout,  tenant  de  la  gauche  une  corne 
d'abondance.  La  légende  est  brouillée  et  gâtée,  parce  que  la  médaille 
est   fourrée.    Il   me   semble    cependant    que  je   distingue   à    la    fin 

tuna    P.   R.    Je   n'ay   jamais    ouy    parler    de    cette    médaille 

qui    n'est    pas    consulaire  :   la    tête    ne    ressemble    à   aucune    tête 
d'empereur. 

8  mai  ....  —   De  ce  que  vous  me  mandez,  Monsieur,  par  rapport  à 


'  .I"-P'  Morel  de  Bonrchenu.  marquis  de  Valbonnais,  premier  président  à  la  Chambre 
des  Comptes  du  Parlement  de  Dauphiné,  auteur  de  savants  mémoires  sur  l'histoire 
du  Dauphiné,  né  à  Grenoble  en  ItiSl,  mort  dans  cette  ville  le  2  mars  173a  II  était 
oncle  maternel  de  M.  F. -S.  de  Bally  de  Montcarra. 

2  Marc-Antoine  Sabbatini,  patricien  bolonais,  antiquaire  fort  connu,  était  lié  d'amitié 
avec  le  baron  de  Stosch,  l'abbé  Valerio,  le  père  Vitry  et  tous  les  antiquaires  les  plus 
en  vue,  à  Rome.  Il  existe  à  la  Bibliothèque  du  Vatican  plusieurs  portraits  de 
Sabbatini,  exécutés  par  le  peintre  Pierre-Léon  Ghezzi.  L'un  d'eux  est  annoté  comme 
suit  :  «  Marco  Antonio  Sabbatini,  Patritio  Bolognese,  antiquario,  in  età  di  Anni  85.Fatto 
«  da  me  Cav.  Ghezzi  in  2Ü  Agoslo  1722.  Mori  di  lunedi  a  or'e  2  di  Notte  del  Mese  di 
«  Agosto  il  di  1  d°  haveva  anni  87  fu  sepolto  alla  sua  sepoltura  alla  Madonna  de 
«  Monti  e  lasso  evede  il  S.  Pauolo  Buglielli  suo  pronepote.  »  (Comm.  de  M.  G.  Cerrato, 
à  Turin.) 


—  72  — 

votre  évêque  ^  et  de  ce  que  j'avois  remarqué  d'ailleurs,  je  ne  puis  me 
dispenser  de  conclure  que  la  vérité  n'est  pas  sa  vertu  favorite.  Je 
n'entreroy  point  dans  un  détail  qui  vous  ennuyeroit  autant  que  moy, 
mais  il  est  bon  que  vous  sçachiez  qu'il  ne  faut  pas  prendre  au  pied  de 
la  lettre  tout  ce  qu'il  dit  en  fait  de  médailles  ;  je  souhaite  qu'il  parle 
plus  exactement  quand  il  traitera  des  matières  plus  sérieuses, 

5  juillet  ....  —  Vous  avez  été  plus  heureux  [que  moi],  puisque  vous 
avez  découvert  un  Probus  dont  l'inscription  du  côté  de  la  tête  est  au 
moins  fort  singulière,  car  je  ne  la  connois  dans  aucun  livre.  Nous 
avons  ouy  parler  de  ces  inscriptions  Perpetuo  Imperatori  Proho 
Augusto  et  celle  de  votre  médaille  pourroit  s'expliquer  dans  le  même 
sens,  si  le  nom  de  Probus  n'y  étoit  pas  au  nominatif.  Votre  inscription 
est  Bono  Imp.  C.  M.  Aur.  Probus  Aug.  ^  On  ne  sauroit  dire  que  les 
deux  premiers  mots  signifient  Bono  Imperatori.,  car  alors  il  eût  fallu 
Probo  et  non  Probus.  J'ay  crû  d'abord  que  ce  pourroit  être  Bono 
Imperii,  mais  il  faudroit  peut-être  natus.  Enfin,  pour  parler  le  langage 
du  P.  Hardouïn,  le  sens  peut  avoir  été  Bono  Orbis  natus  optimus 
Imperator  Caïus  Marcus  Aurelius  Probus  augustus.  Je  n'ay  encore 
montré  la  médaille  à  personne.  Je  consulteroi  MM.  de  Surbeck  ^  et 
de  Clèves  et  s'ils  m'en  disent  davantage  je  vous  le  feroi  sçavoir. 
Quant  à  moy,  je  hazarde  icy  mon  explication  mais  avec  toute  la 
soumission  requise. 

14  novembre  [1731].  —  Il  n'y  a  encore  rien  de  fait  sur  le  cabinet 
de  M.  de  Maisons,  peut-être  la  semaine  prochaine  tout  sera-t-il  décidé. 
Mon  frère  vient  d'avoir  le  gouveniement  de  Port-Louis  qu'avoit  le 
feu  duc  de  Mazarin...  Je  vous  demande  pardon  si  je  ne  puis  être 
de  votre  avis  sur  ma  médaille  HERCVLES  ADSERTOR;  c'est  ma 
faute  si  je  ne  vous  en  ai  pas  fait  une  description  assez  exacte.  Elle  est 
fourrée,  mais  couverte  d'une  feuille  de  très  bon  argent,  ce  qui  ne 


1  II  s'agit  selon  toutes  probabilités  de  Daniel-Joseph  de  Cosnac,  évêque  de  Die, 
de  1734  à  1741,  qui  se  trouvait  en  correspondance  soit  avec  M.  Bimard  de  la  Bastie, 
soit  avec  M.  de  Montcarra  et  qui  était  grand  amateur  de  médailles. 

*  Cette  légende  fautive  ne  paraît  pas  avoir  été  relevée  ailleurs  et  demeure  sans 
explication. 

3  Eugène-Pierre  de  Surbeck,  soleurois,  flls  de  Jean-Jacques  de  Surbock,  maréchal  de 
France,  né  à  Paris  en  1678,  mort  à  Bagneu.Y,  près  Paris,  en  1741,  entra  au  service 
de  la  France,  parvint  au  grade  de  capitaine-commandant  de  la  compagnie  générale 
des  gardes  suisses.  Il  a  écrit  dos  mémoires  et  un  ouvrage  do  numismatique  resté 
manuscrit. 


—  73  — 

convient  guèi'e  au  temps  de  Postume.  La  fabrique  démontre  aussy 
•  qu'elle  est  d'un  siècle  très  différent,  et  la  tête  même  d'Hercule  ne 
ressemble  en  rien  aux  traits  de  celle  de  Postume.  Je  crois  qu'il  n'est 
pas  possible  de  nier  que  la  médaille  ne  soit  du  temps  de  la  République, 
ou  du  moins  du  commencement  de  l'Empire.  J'appris  il  y  a  huit  jours 
qu'un  curieux  d'Orléans  à  qui  je  la  fis  voir  en  y  passant  cette  année, 
doit  faire  imprimer  dans  le  Mercure  de  ce  mois  une  dissertation  sur 
cette  médaille  ;  je  crois  qu'il  la  donne  à  Galba  ^ 

5  décembre  1731.  —  ...  L'autheur,  M.  Polluche  -,  est  le  même  qui  fit 
imprimer  dans  le  Mercure  un  discours  sur  une  médaille  de  Postume 
qui  étoit  alors  dans  son  cabinet  et  qu'il  m'a  bien  voulu  céder  depuis. 
C'est  une  pièce  de  très  bas  argent  qu'il  croyoit  être  de  petit  bronze, 
où  l'on  voit  au  revers  une  femme  debout  avec  une  balance  et  pour 
légende  C.  C.  A.  A.  COS.  IIII,  qu'il  interprète  avec  raison  Colonia 
Claudia  Augusta  Agrippincnsis.  Quelque  temps  après  que  cette 
dissertation  eut  paru,  le  P.  Chamillart  *  acquit  une  médaille  pareille 
qui  donna  lieu  au  P.  Souciet  *  de  faire  la  même  observation  qu'il  fit 
imprimer  dans  le  Journal  de  Trévoux^  ne  sachant  pas  apparemment 
que  M.  Polluche  avoit  traité  la  même  matière  et  de  la  même  façon 
précisément.  L'ouvrage  du  P.  Souciet  donna  occasion  à  M.  Polluche 
de  luy  écrire  et  de  l'accuser  d'être  plagiaire  ;  le  P.  Souciet  s'excusa 
sur  ce  qu'il  ne  lisoit  point  les  Mercures,  l'autre  répliqua  qu'il  ne  lisoit 
pas  davantage  les  Journaux  de  Trévoux,  et  je  crois  que  la  dispute  en 
est  restée  là  ^. 

12  janvier  1737.  —  Je  viens  d'acheter  l'or,  l'argent  et  les  quinaires 
de  M.  le  duc  du  Maine;  dans  l'or  je  n'ay  gardé  que  les  têtes,  dans 
l'argent  il  n'y  avoit  que  peu  de  choses  pour  moy,  mais  six  belles 
médailles  m'ont  déterminé.   Quant  aux  quinaires,  ceux-cy  joints  avec 


'  Voir  plus  loin,  page  76,  la  suito   du   même   sujet,  trsiité  par  Himard  de  la  Bastio. 

ä  Daniel  Polluche,  érudit,  né  à  Orléans  le  4  octobre  1689,  mort  dans  cette  ville  le 
5  mars  1768. 

3  Le  P.  Chamillart,  savant  jésuite,  né  à  Bourges  erf  1656,  mort  en  1730. 

*  Etienne  Souciet,  savant  jésuite,  de  Bourges,  1671-1744. 

•'  Le  P.  Souciet  reconnaît  au  reste  que  la  pièce  en  question  a  déjà  été  donnée  dans 
l'ouvrage  de  Bauduri  (Numismata  imperatorarn  roinatiorutn,  etc.  Paris,  1718, 
t.  1,  p.  311),  mais  avec  une  légende  moins  complète  :  COL  ■  CL  •  AGRIPP  • 
COS  •  IIII  •  (Mémoires  pour  l'histoire  des  sciences  et  des  beaux-arts.  Trévoux, 
juillet  17?5,  in-12,  p.  1646.)  Cette  pièce  figurait  déjà  dans  J.  Smetius.  Anli'/uittites 
neomai/enses.  Nimôgue,  1678,  in-4°,  pi.,  p.  239,  avec  la  légende  COL  •  C  •  L  •  AGRIP  • 
COS     IUI • 


—  1\  — 

les  miens  forment  la  suite  la  plus  singulière  qui  soit  en  Europe.  Si 
vous  pouvez  contribuer  à  l'augmenter,  soit  en  or,  soit  en  argent,  soit, 
en  bronze,  depuis  Gallien  jusqu'en  bas,  je  vous  en  seroi  fort  obligé. 
Vous  voyez  que  je  ne  mets  point  de  bronze  dans  le  haut  Empire.  Les 
têtes  d'or  me  tournent  presque  la  mienne,  car  j'ai  un  grand  désir  de 
perfectionner  cette  suite  qui  commence  à  s'avancer. 

23  janvier  1738.  —  Outre  le  cabinet  de  M.  Le  Bref,  celuy  de 
M.  de  Verthamont  ^  et  du  maréchal  d'Estrée  ^  vont  être  à  vendre. 

2  octobre  1738.  —  J'ai  fait  l'estimation  du  Cabinet  du  maréchal 
d'Estrée  à  4000  livres  que  j'ai  offertes.  On  a  mieux  aimé  s'en  rapporter 
à  M.  de  Boze  '  qui  n'a  porté  l'estimation  qu'à  225  livres  au  dessus  de 
la  mienne.  J'ai  offert  ces  225  livres  et  l'on  m'en  a  demandé  7500  ^ 
vous  jugez  bien  que  je  me  suis  retiré. 

12  janvier  1739.  —  J'ai  acquis  en  entier  le  cabinet  de  M.  Le  Bret  ; 
je  n'ai  encore  que  l'or  et  l'argent...  Quand  j'auroi  le  bronze  je  vous 
manderoi  ce  que  c'est.  En  attendant,  soyez  sûr  que  presque  tout  ce 
que  le  P.  Panel  en  a  vanté  est  faux  à  faire  peur. 


Joseph  de  Biinarcl,  baron  de  la  Ba^tie. 

Né  à  Garpentras,  le  6  juin  1703,  de  Pierre  de  Bimard  et 
de  Marianne,  fille  de  Jean  Flotte,  baron  de  la  Bastie- 
Montsaléon,  Joseph  de  Biinard  devint  membre  corres- 
pondant honoraire  de  l'Académie  des  Inscriptions  et 
Belles-Lettres,  en  1737,  et  mourut  le  5  août  1742.  Ce  décès 
prématuré  n'empêcha  pas  Bimard  de  beaucoup   écrire 


'  Cardin  Lebret,  deuxième  du  nom,  m»  le  2(!  octobre  1675,  mort  dans  la  nuit  dit 
13  au  n  octobre  1731.  Il  fut  premier  président  du  Parlement  (1710),  commandant  pour 
le  roi,  en  Provence  (1724)  et  Conseiller  d'État  (1730). 

Au  dire  du  P.  Panel,  son  cabinet  ne  le  cédait  en  importance  qu'à  celui  du  roi. 

ä  M.  de  Verthamont,  premier  président  au  Grand  Conseil,  mort  le  2  janvier  1738, 
dans  sa  quatre-vingt-troisième  année. 

5  Victor-Marie,  duc  d'Estrée,  maréchal  de  France,  membre  de  l'Académie  française 
et  de  celle  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres,  né  à  Paris  en  1660  et  mort  dans  la  même 
ville  en  1737. 

*  Claude  Gros  de  Boze,  né  à  Lyon  le  28  janvier  1680,  garde  des  médailles  et 
antiques  du  roi,  en  1719,  mort  le  10  septembre  1753,  secrétaire  perpétuel  de 
l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres. 


—    JO  — 

soit  Sur  l'arcliéologie,  soit  sur  la  numismatique.  Ses 
travaux  se  trouvent  disséminés  un  peu  partout;  les 
Mémoires  de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres 
en  renferment  quelques-uns,  mais  l'ouvrage  qui  l'a 
surtout  fait  connaître  est  la  seconde  édition  qu'il  a 
publiée,  en  1739,  du  livre  écrit  en  1715  par  le  P.  Jobert 
sur  la  science  des  médailles  ^ 

Bimard  avait  une  nature  priniesautière.  Son  érudition 
était  vaste  sans  doute,  mais  peut-être  était-il  trop  soumis 
à  ses  premières  impressions  ;  on  en  trouvera  la  preuve 
dans  plusieurs  lettres  que  nous  allons  publier  et  qui 
n'étaient  souvent,  en  somme,  qu'un  premier  jet,  transcrit 
à  la  hâte  sur  des  sujets  qu'il  aurait  sans  doute,  à  loisir, 
jnieux  étudiés. 

La  première  lettre  de  Bimard  de  la  Bastie  est  du 
t23  juillet  1729;  c'est  en  grande  partie  une  lettre  d'atîaires, 
ainsi  que  la  suivante  du  23  janvier  1730,  mais  la  troisième 
est  plus  intéressante. 

A  la  Bastie-Montsaléon,  le  22  juin  1731. 

Comment  vous  trouvez-vous,  Monsieur,  du  lait  d'anesse  ^.  Conti- 
nués-vous  d'escamoter  la  moitié  du  déjeuner  do  ce  joly  petit  animal 
à  longues  oreilles  qui  gambadoit  si  bien  dans  votre  jardin,  la  dernière 
fois  que  j'ay  eu  l'honneur  de  vous  voir  chez  vous  ?  Avés-vous  cessé 
de  faire  des  remèdes  et  l'air  de  la  campagne  vous  fait-il  plus  de  bien 
que  celuy  de  la  ville  ?  je  voudrois  bien  qu'il  prit  envie  à  M.  de  Bour- 
cheuu  ^  de  venir  faire  un  tour  dans  celle  qu'il  a  dans  ces  montagnes  et 
de  vous  amener  avec  luy,  vous  trouvères  que  l'air  y  est  très  bon,  je 
vous  en  parle  par  expérience,  car  je  m'y  porte  comme  le  dieu  de  la 
santé  ;  ma  petite  provision  de  livres  m'y  tient  compagnie,  voilà  comme 
j'y  vis, 

Excepto  quod  non  simid  esses,  cœtera  lœius. 


'  Op.  cit. 

'  M.  de  Montcarra  avait  une  sant«;  dclicato  qui   di'jà  à  cette   dpoque   demandait  de 
grands  ménagements. 

'  M.  le  président  de  Valbonnais.  Voir  ci-dessus,  p.  71,  n.  1. 


—  76  — 

J'ai  un  peu  pensé,  chemin  faisant,  à  la  médaille  de  M.  de  llothelin 
■dont  vous  m'avez  communiqué  la  description  S  et  quoiqu'il  soit  très 
difficile  pour  ne  pas  dire  presque  impossible  d'expliquer  sans  l'avoir 
vue  une  médaille  dont  la  légende  n'a  pas  un  rapport  évident  avec  la 
tête,  je  ne  sçay  si  je  n'auroy  pas  deviné  à  qui  il  la  faut  rapporter.  Je 
crois  qu'elle  a  été  frappée  dans  la  Gaule  et  pour  Postume  le  père,  La 
couronne  de  laurier  qui  est  autour  de  la  tête  ne  permet  guère  de 
douter  que  ce  ne  soit  celle  d'un  empereur,  la  barbe  épaisse  m'a  fait 
reconnoître  Postume  qui  est  ainsi  représenté  sur  toutes  ses  médailles, 
La  légende  HERCVLES  ADSERTOR  lui  convient  à  merveille,  il 
était  fort  attaché  à  ce  demy-dieu  qu'on  voit  souvent  représenté  sur  le 
revers  de  ses  médailles,  une  d'entre  elles  nous  a  fait  connoître 
l'HERCVLES  DEVSONIENSIS,  ou  de  Duiz,  que  nous  ne  connoîtrions 
pas  sans  cela.  Ainsi  HERCVLES  ADSERTOR  est  icy  Posthume  luy- 
méme,  comme  dans  les  médailles  de  Commode  HERCVLES  AVGrVSTVS 
n'est  que  Commode  luy-même.  L'épithète  ADSERTOR  qu'on  n'avoit 
pas  vu  encore  donner  à  Hercule  convient  très  bien  à  Postume  qui  est 
appelé  Assertor  Romani  Nominis  par  Trebellius  Pollio  {Tyran.  Cap.  5  ^), 
Voici  le  passage  qui  peut  servir  de  commentaire  à  la  médaille  :  Ita 
Gallieno  perdente  rempiiblicam^  in  Gallia  primum  Posthumus,  deinde 
LoUianus,  Victorinus  deincœps,  postremo  Tetricus  (nani  de  Mario 
nihil  dicimus)  ASSERTORES  ROMAXI  NOMINIS  extiterunt.  Je  ne 
dois  cependant  pas  vous  dissimuler  que  dans  les  anciennes  éditions  on 
lit  Affectatores  romani  Nominis,  etc.,  mais  ce  mot  ne  fait  aucun  sens  en 
cet  endroit  et  Saumaise  a  rétabli  Assertor  es  sur  un  ms,  de  la  B.  B, 
palatine  et  les  meilleures  éditions  qui  se  soient  faites  après,  comme 
celle  de  Leyde,  1670,  et  celle  de  M,  d'Obrecht  à  Strasbourg,  1677, 
ont  suivy  cette  leçon,  Assertor  ou  Adsertor  est  celuy  qui  assuroit  la 
seureté,  la  tranquillité  publique.  Posthume,  à  l'exemple  d'Hercule,  qui 
avoit  purgé  le  monde  des  monstres  et  des  brigands,  avoit  rendu  la 
tranquillité  à  l'empire  romain  dans  les  Gaules  par  les  victoires  qu'il 
avoit  remportées  sur  les  nations  barbares  de  l'Allemagne.,. 

On  pourroit  m'objecter  la  règle  que  le  P.  Chamillard  a  voulu  donner 
pour  distinguer  les  médailles  des  deux  Postumes,  en  ce  que  celles  du 


1  Voir  ci-dessus,  p.  71. 

2  Trebellius  Pollio,  Vopiscus,  Flavius.  Valeriani  et  alii  imper.,  cum  annot. 
J.-B.  Egnatii.  Aurelius-Victor,  S.  Excerpta  de  imperatoribus.  Pomponius  Lœtus, 
Jul.  Romanœ  historiœ  compendium.  Egnazio(cipelli),  Gioc.-Bapt.  Romanorum 
prinoipum  libri.  Paris.  ir)44,  R.  Estienne,  in-8,  p.  16.  Dans  cotte  tMition,  on  lit  en 
«ffet  affectatores. 


—  77  — 

père  ont  la  couronne  rayonnée  et  celles  du  fils  une  couronne  de  lau- 
riers, mais  la  médaille  même  qu'il  a  fait  graver  et  que  vous  trouvères 
dans  vos  Elect.  rei  Nummar.  Tab.  V,  10,  où  les  deux  Postumes  sont 
couronnés  de  lauriers,  fait  bien  voir  que  sa  règle  n'est  pas  sûre.  Si  ma 
conjecture  vous  paroit  avoir  quelque  probabilité,  vous  pourrés  en 
faire  part  à  M.  l'abbé  de  Rothelin.  Sinon,  vous  n'avez  qu'à  envoyer 
ce  chiffon...  in  vicum  vendentem  ilms... 

Cette  opinion  de  Bimard  de  la  Bastle  n'a  pas  été 
adoptée,  et  kii-mème,  dans  la  seconde  édition  qu'il  a 
publiée,  en  1739,  de  la  Science  des  médailles  du  P.  Jobert\ 
ne  l'a  pas  maintenue  et  place  la  pièce  à  la  légende 
Hercules  adserlor  dans  ses  nummi  incerti,  comme  étant 
dénuée  d'attribution  et  non  encore  publiée.  De  son  côté, 
Eckel'^  décrit  cette  pièce  d'après  Bimard  de  la  Bastie  et 
la  place  parmi  les  autonomes  de  Galba,  mais  il  n'in- 
dique pas  l'auteur  de  cette  attribution,  que  l'abbé  de 
Rothelin  avait  déjà  fait  entrevoir  sans  le  nommer  (voir 
plus  haut,  page  73).  On  trouve  en  effet,  dans  le  Mercure 
de  France'^  de  1732,  une  dissertation  d'un  anonyme 
attribuant  à  l'interrègne  de  Néron  à  Galba  la  pièce  por- 
tant la  légende  Hercules  adserlor.  M.  Jacques  Soyer, 
archiviste  départemental  du  Loiret,  a  bien  voulu  nous 
apprendre  que  cet  auteur  anonyme  n'est  autre  que 
Daniel  Polluche  ^. 

La  Bastie-Montsaléon  le  2-t  août  1730. 

...  J'aurois  bien  souhaité  d'avoir  icy  les  gravures  des  médailles  de 
M.  le  premier  président  d'Aix  et  les  petites  observations  que  nous 
avions  faites  en  les  parcourant;  j'aurois  pu  y  faire  des  additions 
considérables.  En  voicy  une  que  vous  pourrez  insérer  dans  vos  chiffons. 
Dans  la  médaille  de  Smyrne  qui  est  une  des  dernières  que  nous  avons 


'  Op.  cit.,  t.  I,  p.  299. 
2  Doftr.  numrn.  ùeter,  t.  VI,  p.  298. 

■''  Lettre   sur    une    méilaillc    anti.'jue    d'argent,    dans    le    Mercure    île   France. 
Paris,  janvier  17.32,  pp.  8-17. 
*  Voir  page  73,  n.  2. 


—  78  — 

examinées,  on  lit  d'un  côté  AN0Y  (t)PONTeiNOC.  Nous  nous 
contentâmes  de  remarquer  qu'on  rapportoit  communément  cette 
médaille  à  Sex.  Julius  Frontinus  duquel  nous  avons  un  traité  des 
aqueducs  et  un  autre  parmy  les  autheurs  finiiim  regundorum^.  Spon 
avoit  déjà  fait  graver  la  même  médaille  dans  ses  Mélanges^  p.  140, 
mais  il  est  très  incertain  que  Frontin  l'autheur  quoiqu'il  ayt  été 
prêteur  et  consul  ait  jamais  été  proconsul  de  l'Asie,  et  ce  seul  surnom 
de  Frontin  ne  suffit  pas  pour  nous  le  faire  connoître,  puisqu'il  étoit 
commun  à  plusieurs  familles;  ainsi  je  panche  fort  à  croire  que  cette 
médaille  a  été  frappée  pendant  le  proconsulat  d'Jî^milius  Frontinus 
que  nous  savons  avoir  été  proconsul  de  l'Asie  sous  Commode,  par 
un  passage  d'Eusèbe  dans  son  Eist.  Ecoles.^  liv.  5  ch.  XVIII  et  dont 
le  fils  est  appelé  JEmilius  Frontinianus  dans  un  fragment  d'inscription 
du  temps  de  Commode,  inséré  dans  Gruter,  p.  5  n''  2;  et,  en  effet, 
l'G  pour  E  et  le  C  pour  Z  est  beaucoup  plus  commun  dans  les 
médailles  depuis  Hadrien  qu'avant,  et  Frontin  l'autheur  était  mort 
pour  Trajan,  comme  nous  l'apprend  une  lettre  de  Pline  le  jeune... 

La  science  moderne  n'a  pas  ratifié  cette  attribution,  et 
il  est  aujourd'hui  prouvé,  soit  par  les  travaux  de  Wad- 
dington  ^,  soit  par  d'autres  ^  que  la  monnaie  de  Smyrne 
portant  la  légende  AN0Y  (|)PONTeiNOC  est  contemporaine 
des  Flaviens  et  attribuabie  à  Sextus  Julius  Frontinus. 


1  Si  Frontin  est  mentionné  parmi  les  auteurs  flniain  regendorum,  c'est  qu'en 
outre  de  ses  ouvrages  sur  l'art  militaire  et  les  aqueducs,  on  lui  attribue  aussi  certains 
fragments  relatifs  à  des  questions  agraires.  Ces  fragments  que  School  regarde  comme 
postérieurs  et  que  Bahr  considère  comme  étant  bien  de  Frontin,  portent  les  titres 
suivants  :  De  agrorum,  qaaUtate,  De  limitibus,  De  controversiis  agrorum.  Ce 
seraient,  d'après  Bahr,  les  débris  d'un  ouvrage  plus  considérable  à  l'usage  des 
ayrimensores,  par  conséquent  d'un  traité  d'arpentage. 

Les  limites  de  la  fixation,  ou  de  la  rectification  desquelles  se  serait  occupé  Frontin, 
seraient  donc  celles  des  propriétés  rurales,  et  cela  est  en  relation  avec  la  formule 
connue  du  droit  romain  :  Actio  Jinium  regundoruni. 

On  devait  toujours  laisser  subsister  entre  les  biens-fonds  une  limite  de  cinq  pieds 
de  large,  non  cultivée;  le  but  de  cette  disposition  était  de  faciliter  l'accès  des  diverses 
pièces  de  terre  et  de  permettre  de  retourner  la  charrue,  une  fois  au  bout  du  sillon.' 
Cette  lisière  était  le  finis,  ou  conjiniurn,  et  les  litiges  qui  pouvaient  s'élever  à  son 
sujet  donnaient  lieu  à  une  actio  flni um  vegandoriun  et  devaient  être  tranchées  par 
une  décision  judiciaire;  le  juge  regcbat  fines,  fixait  ou  rectifiait  les  limites. 

(Note  due  à  l'obligeance  de  M.  le  prof.  Ed.  Tavan.) 

2  Waddington.  Fastes  des  provinces  asiatiques  de  l'empire  romain.  Paris,  1S72, 
in-4°,  pp.  157-164. 

3  Prosopog raphia  imperii  romani.  Berlin,  1897-1898,  3  vol.  in-8.  Voir  \ol.  II, 
p.  192,  n"  210. 


—  79  — 
La  Bastie-Montsaléon,  12  octobre  1732. 

...  Vous  aurez  bientôt  dans  cette  province  le  grand  médailliste 
P.  Panel  qui  doit  venir  à  Die...  Je  ne  sçay  s'il  vous  a  fait  présent  de 
son  catalogue  du  cabinet  des  Jésuites  de  Toui-non...  Il  prépare  encore 
une  ample  dissertation  sur  les  cistophores  ',  qu'on  imprimera  à 
Genève  ;  de  vous  à  moy  je  ne  le  crois  pas  assez  instruit  dans  la  langue 
grecque  pour  finir  un  ouvrage  comme  ce  dernier  qui  doit  être  extrê- 
mement parsemé  de  passages  grecs...  J'ay  reçu  il  y  a  un  mois  une 
lettre  fort  longue  et  fort  docte  du  célèbre  M'"  Scipion  Maffeï  ;  il  y 
a  joint  la  gravure  de  deux  médailles  qui  n'ont  jamais  été  publiées.  La 
première  qui  est  du  cabinet  de  M.  Marc-Antoine  Driedo,  noble  véni- 
tien, a  d'un  coté  la  tête  d'un  roy  de  Bithynie  et  pour  légende  TTPOY 
JIEHN  nPOZ  GAAAJ'^av.  Au  revers,  la  tête  d'une  reine, 
MOYIHI  BA2IAII2H2  OPIOBAPIOI.  Quelle  est  cette  reine 
Musa  ?  C'est  ce  que  M.  Maffeï  lui-même  avoue  ne  sçavoir  pas  ;  je  crois 
pourtant  la  luy  avoir  bien  indiquée  dans  ma  réponse  et,  par  consé- 
quent, trouvé  quel  est  le  roy  son  mari,  dont  on  voit  la  tête  sous  le 
nom...  La  deuxième  médaille,  dont  on  m'a  envoyé  le  type,  a,  d'un  côté 
la  tête  de  ïarcondimotus,  roy  de  Cilicie,  sans  légende.  Au  revers, 
Jupiter  assis,  tenant  d'une  main  la  haste  pure  et  sur  l'autre  une  vic- 
toire qui  lui  présente  une  couronne  de  lauriers,  et  pour  légende 
TAPKONAIMOTOY  BAIlAEflI.  Dans  l'exergue  A.  ANTONIOY. 

Voilà  Monsieur,  une  trouvaille  dont  vous  ne  serez  peut-être  pas 
fâché  que  je  vous  aye  fait  part. 

La  Bastie-Montsaléon,  17  avril  1733. 

...  J'ai  reçu,  il  y  a  environ  un  mois,  le  fameux  ouvrage  du  marquis 
Scipion  MafFeï,  intitulé  Verona  iUustrata  qui  est  prodigieusement 
cher. 

Ce  livre  est  excellent  et,  en  une  infinité  d'endroits,  il  relève  quantité 
de  fautes  grossières  qui  ont  échappé  aux  plus  sçavants  hommes.  II  est 
très  bien  écrit,  en  Italien...  parmy  les  monnaies  décrites  se  trouve 
celle  de  Tarcondimotus  que  je  vous  ay  envoyée;  il  dit  à  peu  près 
les  mêmes  choses  que  je  vous  ay  écrites  sur  ce  roy  de  Cilicie^;   la 


1  Alex.-Xav.  Panelii.  De  rixtop/ioris,  etc.  Lyon,  1734,  in-4°,  (ig. 
'  Nous  n'a\ons  pas  eu  connaissance  de  cette  lettre.  (Rod.) 


—  80  — 

seule  chose  en  quoy  nous  différons,  c'est  qu'il  prétend  que  les  mots 
A.  ANTHNIOY  de  l'exergue  ne  font  qu'une  même  légende  avec 
ceux  qui  sont  dans  le  champ,  en  sorte  qu'il  prétend  que  Tarcondi- 
motus  avoit  pris  le  nom  de  Lucius  Antonius,  tandis  qu'il  faut  penser 
que  si  Tarcondimotus  avoit  pris  un  nom  et  un  prénom  romain  pour 
faire  plaisir  à  Marc-Antoine,  il  se  seroit  appelé  Marcus  Antonius  ^  et 
non  pas  Lucius  Antonius. 

On  sait  que  la  leçon  a.  ANTHNIOY  fat  admise  par 
Eclvel'^  et  par  les  savants  qui,  après  lui,  ont  traité  des 
monnaies  des  rois  de  Gilicie,  mais  qu'en  1887,  M.  E.  Babe- 
lon  ^  a  eu  la  bonne  fortune  de  faire  entrer  au  Cabinet  de 
de  France  une  pièce  de  Tarcondimotus  portant  l'inscrip- 
tion 

BAIlAEni 
TAPKONAIMO 

TOY 
(t)IA.  ANTHN. 

La  lettre  A  prise  à  tort  pour  l'initiale  de  Lucius  n'était 
autre  que  la  troisième  lettre  du  mot  (()|AOY,  dont  les 
deux  premières  se  trouvaient  effacées  sur  les  exem- 
plaires précédents.  Depuis  lors  cette  leçon  est  demeurée 
la  bonne.  L'exemplaire  actuel  de  la  collection  Imhoof- 
Blumer  porte  clairement  <j)IAANT...  en  un  seul  mot,  de 
même  que  celui  de  la  collection  Waddington  décrit  en 
1898  par  M.  E.  Babelon^ 

La  Bastie-Montsaléon,  8  février  1733. 

...  Je  compte  encore  que  je  vous  feroi  plaisir  en  vous  envoyant  une 
gravure  de  la  belle  agathe-onyx  que  M.  Le  Bret  a  acquise  depuis  six 
mois  et  dont  il  m'a  envoyé  trois  exemplaires.  On  m'en  avoit  demandé 


1  M.  Ch.  Lenormant  {Trésor  de  numismatique,  Rois  grecs,  p.  72)  a  fait  sienne 
cette  manière  de  voir  en  lisant  à  tort  sur  la  pièce  de  Tarcondimotus  M  .  ANTQNIOY 
TAPKONAIMOTOY  BAZIAEQZ  • 

2  Doctr.  numm.  vet.,  t.  lll,  p.  83. 

'  Revue  numismatique,  1887,  pp.  378-381. 
*  Ibid.,  1898,  p.  195. 


-  81  — 

mon  avis  quelque  temps  avant  que  je  l'eusse  vue  et  sur  la  simple 
description  qu'on  m'en  faisoit,  j'avois  cru  que  c'étoit  le  monument  de 
la  victoire  qu'un  graveur  avoit  remportée  sur  un  autre,  en  leur  art, 
celle  de  Parrhatius  sur  Zeuxis  et  d'Apelle  sur  Protogène,  parmi  les 
peintres.  Je  connaissois,  par  le  témoignage  de  Pline,  de  Pausanias  et 
d'Horace,  un  fameux  graveur  appelé  Mys  et  je  soupçonnois  que  c'étoit 
celui  qui  avoit  été  vaincu,  en  sorte  que  le  vainqueur  faisoit  allusion  à 
son  nom  par  les  rats  que  nous  voyons  ici  mis  à  mort  par  des  coqs;  je 
croyois  aussi  que  ces  coqs,  oiseaux  consacrés  à  Apollon,  marquoient 
le  nom  du  victorieux  qui  pouvoit  être  Apollonide  mentionné  dans 
Pline  et  duquel  il  nous  reste  encore  des  pierres  gravées  dont  on 
conserve  quelques-unes  dans  le  cabinet  du  Roy.  Dans  cette  idée 
j'expliquois  les  mots  grecs  qui  sont  ici  gravés  par  une  apostrophe 
d'Apollonide  à  Bœthus,  autre  célèbre  graveur,  natif  de  Carthage,  qui 
pouvoit  être  son  amy  et  son  partisan,  auquel  il  disait  :  au«7/C7]V£  ßovjöt 
K.potTOuy-sv,  c'est-à-dire  :  Camarade  Bœthus,  nous  vainquons.  J'ai  appris 
depuis  que  M.  de  Caumont  et  des  antiquaires  de  Paris  donnoient  à 
cette  pierre  gravée  une  explication  un  peu  moins  tirée  par  les  cheveux. 
Ils  croyent  y  rencontrer  un  talisman  contre  les  rats  ;  ils  voyent  au 
milieu  un  autel  qu'ils  attribuent  à  Apollon  Sminthien,  grand  ennemi 
de  ces  insectes.  Les  coqs  sont  des  animaux  consacrés  à  ce  dieu,  ils 
mettent  les  rats  en  déroute,  et  le  graveur  fait  dire  par  celui  qu'un  coq 
tient  dans  son  bec  :  A  l'aide  camarade  nous  sommes  vaincus.  Vous 
voyez,  par  là.  Monsieur,  que  le  pays  des  conjectures  est  un  pays  perdu 
et  que  les  sentiers  dont  il  est  coupé  ne  tendent  qu'à  s'éloigner  les  uns 
des  autres.  Comme  il  s'en  faut  beaucoup  que  je  ne  fus  satisfait  de  la 
mienne,  je  ne  le  suis  pas  encore  absolument  de  celle  des  sçavants  de 
Paris.  La  grande  difficulté  c'est  que  ce  qu'ils  prennent  pour  un  autel 
n'en  a  point  du  tout  la  forme  ;  vous  sçavez  mieux  que  moy  qu'il  n'y 
avoit  point  d'autel  sans  foyer,  et  il  n'en  paroît  point  icy.  S'il  vous 
venoit  quelque  nouvelle  idée,  vous  me  feriez  plaisir  de  m'en  faire 
part. 

Nous  trouvons  dans  la  Revue  numismatique  de  1858 
une  intéressante  étude  de  M.  J.  de  Witte  sur  l'Apollon 
sminthien  \  dans  laquelle  il  passe  en  revue  les  diverses 


'  J.   do  Witte.  L'Apollon  sminthien,  dans  la  Reoae  numismutigue,  Paris,  1858. 
in-8,  pp.  1-51,  pi.  1,  vign. 

IIKVCB   NL'.M.    T.    XVII  6 


82 


monnaies  et  autres  monuments  rappelant  cette  divinité. 
Il  en  vient  à  parler  de  la  pierre  gravée  qui,  cent  vingt- 
cinq  ans  auparavant,  avait  donné  à  Bimard  de  la  Bastie 
l'occasion  d'écrire  la  dissertation  qu'on  vient  de  lire. 
Voici  le  passage  tout  au  long. 

Villoison  ^  a  fait  un  mémoire  sur  quelques  inscriptions  grecques  de 
marbres  antiques  et  de  pierres  gravées,  principalement  sur  celles  qui 
sont  en  forme  de  dialogue.  J'y  trouve  une  note  intéressante,  dont 
j'extrais  les  lignes  suivantes  :  «  De  Caumont,  savant  distingué,  célèbre 
par  ses  relations  avec  Montfaucon  qui  en  parle  souvent  avec  éloge 
dans  son  Antiquité  expliquée^  a  donné,  sans  nom  d'auteur  ni  de  lieu, 
à  Avignon,  sa  patrie,  une  dissertation  curieuse  et  fort  rare  sur  une 
pierre  gravée  du  cabinet  de  Le  Bret,  premier  président  du  parlement 


de  Provence.  Cet  opuscule  est  intitulé  :  Conjectures  sur  une  gravure 
antique  qu'on  croit  avoir  servi  d'amulete  oit  de  préservatif  contre  les 
rats  (1733,  in-S",  d'une  seule  feuille  d'impression)^.  C'est,  dit-il,  une 
agathe-sardonyx  rouge  et  blanche,  gravée  en  relief,  plus  remarquable 
par  la  singularité  du  type  que  par  la  beauté  du  dessin  et  la  délicatesse 
du  travail.  Elle  représente  un  autel  ou  cippus  sur  lequel  on  voit  un 


'  Magasin  encyclopédique,  VU*  année,  t.  H,  pp.  488  et  suiv.,  note  cf.  p.  505. 
Cf.  Corp.  inscrip.  gr.,  t.  IV,  p.  91,  n°  7318. 

2  C'est  d'après  cette  brochure,  conservée  à  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris,  ainsi 
qu'à  la  Bibliothèque  municipale  de  Marseille,  que  nous  avons  fait  reproduire  le  dessin 


—  Sa- 
rai qu'un  coq  prend  par  la  queue  pour  l'attirer  à  soi  'et  pour  le  faire 
tomber  au  bas  de  l'autel.  Il  paraît  résister  et  il  semble  tenir  quelque 
chose  à  la  bouche  avec  ses  deux  pattes.  De  l'autre  côté  un  coq  tient 
un  second  rat  de  la  même  façon.  Il  a  été  rais  hors  de  combat  et  amené 
par  force  au  pied  de  l'autel.  On  lit  en  haut,  CYCKHNGBOH0I  et  en 
bas  ou  à  l'exergue  KPATOYMG-  Je  crois,  dit-il  page  4,  pouvoir 
regarder  cette  pierre  comme  un  préservatif  ou  amulette  pour  détruire 
les  rats.  L'autel  est  dédié  à  Apollon  ;  les  deux  coqs  en  font  foi. 
Pausanias  (1  Eliaca,  XXVj  5)  assure  que  cet  oiseau  matinal  et  vigi- 
lant qui  annonce  l'arrivée  du  jour  est  consacré  au  soleil.  Aussi  ne 
faisons  [nous]  aucune  difficulté  de  le  prendre  pour  un  des  attributs  de 
ce  dieu  qu'on  adorait  sous  le  nom  de  Sminthien,  c'est-à-dire  qui 
délivre  des  rats...  » 

Ici,  Villoison  rappelle  la  statue  faite  par  Scopas  et  les  témoignages 
relatifs  à  V Apollon  smintkien  que  nous  avons  eu  l'occasion  de  citer 
dans  le  cours  de  ce  travail. 

Puis  il  ajoute  : 

Selon  de  Caumont  (p.  7  et  8),  les  deux  rats  représentés  sur  cette 
pierre  sont  des  victimes  dévouées  à  la  colère  d'Apollon.  Ils  publient 
eux-mêmes  leur  défaite.  L'un  d'eux,  réduit  aux  abois  par  les  violents 
efforts  de  son  adversaire,  s'écrie  :  'Lùny.-qvz  ßo7^6t  (pour  ßov^öoO  c'est-à- 
dire  contubernalis  sucurre^  «  à  l'aide,  camarade  !  »  Le  rat  enlevé  par 
l'autre  coq  n'a  pas  la  force  de  lui  répondre  autrement  que  par  ce  mot  : 
KpaTOùv-s  (pour  /.p(XToO[j.ai),  captus  stim,  «je  suis  pris  ».  C'est  la 
réponse  de  l'autre  rat  qui  étant  lui-même  saisi  et  retenu  par  son 
adversaire,  s'excuse  de  voler  au  secours  de  son  camarade  et  lui  crie: 
«  on  me  tient  aussi  ». 

On  voit  que  cette  description  du  drame  entre  Jes  coqs 
et  les  rats  faite  par  de  Caumont  est  plus  complète 
que  celle  que  lui  attribue  Bimard  de  la  Bastie  et  que 
nous  avons  rapportée.  Il  nous  reste  à  faire  connaître 
l'opinion  de  M.  de  Montcarra  sur  le  dessin  de  l'onyx 
que  lui  avait  transmis  Bimard  de  la  Bastie  et  sur  les 


de  l'onyx  de  M.  Lehret.  Quant  à  l'onyx  lui-même,  nous  n'avons  pu  le  retrouver,  ni 
dans  les  Musées  de  France,  ni  dans  celui  de  Madrid,  ni  à  la  bibliothèque  de  l'Escurial  ; 
c'est  cependant  au  Musée  de  Madrid  que  se  trouve  conservée  la  majeure  partie  de  la 
collection  de  l'abbé  de  Rothelin  dans  laquelle  jadis  la  collection  Lehret  était  venue 
se  fondre. 


—  84  — 

hypothèses  présentées  jusqu'alors  à  ce  sujet.  Bien  que 
cette  lettre  ne  soit  ni  datée,  ni  signée,  il  n'y  a  aucun 
doute  qu'elle  ne  soit  de  M.  de  Montcarra,  et  à  l'état  de 
minute,  en  réponse  à  celle  de  Bimard  de  la  Bastie. 

Je  crois  que  l'explication  d'un  monument  antique  ne  doit  jamais 
rouler  entièrement  sur  la  conjecture,  mais  sur  des  exemples  tirés 
d'autres  monumens  qui  puissent  avoir  rapport  avec  celui  qu'on  cherche 
à  connoistre.  Dans  cet  esprit  j'ai  parcouru  quelques  recueils  de  monu- 
mens antiques  et  me  suis  arresté  à  deux  où  j'ai  trouvé  des  conformités 
avec  celuy  de  M.  Le  Bret,  et  j'en  tire  l'explication. 

L'un  est  rapporté  au  livre  d'Antoine  Le  Pois  ^  On  voit  au  n°  4  de 
la  pénultième  planche  un  coq  tei^ant  un  rat  par  la  queue  ;  au  devant 


du  rat  un  panier  et  au  dessous  est  gravé  ce  mot  aprilis,  ce  qui  déter- 
mine nécessairement  à  regarder  ces  trois  figures  comme  des  symboles 
du  mois  d'avril,  lequel  étant  consacré  principalement  à  la  génération 
de  tous  les  animaux,  plantes,  etc.,  est  parfaitement  représenté  par  le 
coq,  animal  fort  lascif,  par  la  souris  qui  de  tous  les  animaux  est  celuy 
qui  multiplie  le  plus  et  par  le  panier,  simbole  ordinaire  de  l'abondance 
et  de  la  fertilité.  L'autre  monument  se  voit  au  fol.  53  du  Spicilege  de 
Beger^,  antiquaire  de  l'Electeur  de  Brandebourg,  imprimé  l'an  1692, 
in-folio.  Dans  le  chapitre  deuxième,  destiné  à  l'explication  de  quelques- 


1  Ant.  Le  Pois.  Discours  sur  les  médailles  et  graveures  antiques,  principale- 
ment romaines.  Plus,  une  exposition  particulière  de  quelques  planches, 
esquelles  sont  motistrées  diverses  médailles  et  graveures  antiques,  rares  et 
antiques.  Paris,  1579,  in-4',  avec  pi.  (Voir  p.  142  et  pi.  141,  n°  7.) 

*  L.  Beger.  Spicilegium  anliquitatis,  etc.  Coloniœ  brandenburgicœ,  1692, 
petit   in-f°.    vign. 

Nous  reproduisons  ci-dessus  et  d'après  les  vignettes  des  deux  ouvrages  de  Le  Pois 
et  de  Beger  les  pierres  gravées  auxquelles  fait  allusion  M.  de  Montcarra. 


—  85  — 

pierres  gravées,  tirées  la  plupart  du  cabinet  de  l'Électeur  Palatin,  sont 
empreintes  deux  pierres  au  n°  4,  dont  voici  la  description  suivant  les 
propres  paroles  de  Beger  : 


loj^p  t'n<^<r 


Buas  hic  gemmas  proponimus^  duplex  vigilantiœ  ministerium  adum- 
brantes.  In  primo  G-allus  temoni  insidet^  supposais  cornucopice  et  del- 
phino.  In  secundo  idem  GaUus  poculo  inter  duo  cornucopice  duosque 
delphinos,  spicam  item  et  caput  papaveris  insistens  rostro  mûris  fru- 
gibus  infesti  caudam  invadit  perniciosum  animal  a  prceda  retrac- 
turus.  Delphinem  esse  maris  si/mboltcm,  cornucopice  esse  symbolum 
terrce.  in  varia  fructuu  gênera  effervescentis^nemini  opinor  dubium  est. 
Idem  dixero  de  spica  et  de  capite  papaveris.  Idem  de  temone  Symbolo 
regiminis  :  et  de  gallo,  vigilantiœ. 

L'attitude  du  coq  et  du  rat  de  la  dernière  pierre  de  Beger  semblable 
à  celle  des  coqs  et  des  rats  de  celle  de  M.  Lebret  me  paroît  déterminer 
la  même  signification  et  le  panier  de  celle  d'Antoine  le  Pois  ressem- 
blant à  la  figure  prise  pour  un  autel  dans  la  gravure  de  M.  Le  Bret  par 
les  antiquaires  de  Paris,  excepté  qu'étant  ouvert  et  son  couvercle  levé, 
il  est  désigné  de  façon  à  ne  pouvoir  s'y  méprendre,  me  semble  fixer 
aussi  l'explication  de  cette  partie  du  monument  suivant  l'idée  d'un 
panier  suppléé,  dans  la  pierre  de  Beger,  par  la  corne  d'abondance. 

Je  penserois  donc  que  dans  cette  pierre,  ainsi  que  dans  celle  de 
Beger  il  y  faut  reconnoître  un  symbole  de  la  vigilance  ',  parfaitement 
désigné  par  les  coqs  et  par  l'action  môme  dans  laquelle  ils  sont  figurés 


'  M.  Adrien  Blanchet  a  bien  voulu  nous  signaler  une  intaille  sur  jaspe  rouge  qui 
se  trouve  figurée  dans  l'ouvrage  de  Gori,  Museum  Florentinum...  Florence,  1736- 
1766,  12  vol.  in-f°,  pi.  et  fig.  Voir  Gemmœ  Antiquœ,  t.  II,  pi.  92,  n'  1,  et  qui 
représente  deux  coqs  attelés  à  un  char  conduit  par  un  rat  (ou  souris?).  D'après  lui, 
ce  serait  la  contre-partie  de  la  pierre  de  M.  Lebret. 


—  86  — 

saisissant  des  rats  sortants  ou  prêts  à  entrer  dans  un  panier.  Les  parole» 
gravées  s'ajustent  fort  à  cette  idée  et  sont  inventées  à  mon  sens  pour 
être  prononcées  tant  par  les  coqs  que  par  les  rats,  représentés  chacun- 
au  nombre  de  deux  à  cette  fin  ;^  à  l'aide  camarade,  dit  l'un  des  rats  à 
l'autre,  nous  sommes  vaincus  ;  à  l'aide  camarade,  dit  l'un  des  coqs  à 
l'autre,  nous  vaincons.  Par  cette  raison,  le  mot  x.paT00'7Xv  ou  /toocTOuasva, 
nous  vaincons,  ou  nous  sommes  vaincus  est  laissé  dans  l'équivoque  par 
le  graveur,  afin  de  pouvoir  l'appliquer  aux  coqs  et  aux  rats,  n'y  man- 
quant précisément  que  les  lettres  qui  auroient  déterminé  l'un  ou  l'autre 
sens.  Je  ne  saurois  imaginer  d'autre  raison  de  n'avoir  pas  déterminé  le 
mot  x.paTOU[j'.£,  ce  qui  auroit  été  très  facile  au  graveur,  ne  s'agissant 
que  d'ajouter  une  lettre  ou  deux. 

On  voit  donc  que  M.  de  Montcarra,  grâce  à  l'exacte- 
compréhension  du  camée  de  M.  Lehret  et  à  la  compa- 
raison qu'il  en  fait  avec  d'autres  monuments  similaires, 
ramène  le  soi-disant  autel  à  Apollon  au  rang  d'un  simple 
panier  et  transforme  l'amulette  ou  préservatif  contre  les 
rats  en  un  symbole  de  la  vigilance. 

M.  Bimard  de  la  Bastie  accueillit  fort  bien  cette  inter- 
prétation et,  en  date  du  17  avril  1733,  il  répondit  à  M.  de 
Montcarra  : 

Je  n'ai  rien  perdu.  Monsieur,  à  me  défaire  en  votre  faveur  d'une  des 
gravures  de  l'agathe  onix  de  M.  Le  Bret.  L'explication  que  vous  en 
donnez  a  beaucoup  de  vraisemblance  et  porte  sur  des  fondements  bien 
plus  assurés  que  les  conjectures  que  j'avois  annoncées  et  dont  je  sen- 
tois  assez  le  foible.  Celles  des  antiquaires  de  Paris  et  de  M.  de  Cau- 
mont  me  satisfaisoient  aussi  peu,  mais  je  me  rends  sans  peine  aux 
vôtres.  Yous  pouvez  compter  que  quand  il  me  viendra  quelque  chose 
de  nouveau  qui  pourra  mériter  votre  attention,  je  me  feroi  un  plaisir 
de  vous  en  faire  part. 

Le  baron  Bimard  de  la  Bastie  était,  nous  l'avons  dit, 
primesautier,  et  savait  défendre  ses  opinions  avec  vigueur, 
mais  il  n'était  pas  de  ceux  dont  on  a  dit  qu'ils  ne  com- 
mencent à  croire  avoir  raison  qu'alors  seulement  qu'on 


—  87  — 

les  contredit.  C'était  un  esprit  réfléchi  et  il  savait  revenir 
d'une  opinion  trop  superficiellement  adoptée.  En  voici 
un  exemple  bien  frappant  : 

Carpentras,  18  juillet  1733. 

...  Voicy  la  gravure  faite,  il  y  a  peu  de  jours,  à  Avignon,  d'une 
médaille  d'or  unique  ^  appartenant  à  M,  Carri  ^  et  dont  les  légendes, 
tant  de  la  tête  que  du  revers  paroissent  singulières.  Du  côté  de  la  tête, 
MM.  de  Mazaugues^  Carri  et  le  P.  Panel  lisent  L.  IVLIVS  AVRELIVS 
SVLPICIYS  VRANIVS  ANTONINVS  et  ils  attribuent  cette  médaille 
à  un  tyran  du  temps  de  Sévère  Alexandre,  appelé  simplement  Uranius 
dans  Zosime  et  George  Syncelle.  Il  est  aussi  rare  de  trouver  au  revers 
d'un  empereur  FECVNDITAS  AVGrVSTA,  ce  qui  appartient  plus  natu- 
rellement aux  impératrices.  Tous  ces  connaisseurs  soutiennent  la 
médaille  antique,  mais  je  vous  avoue  qu'il  me  reste  bien  des  doutes  sur 
son  authenticité.  Premièrement  vous  aurez  la  bonté  d'observer  l'inéga- 
lité visible  qui  règne  entre  les  différentes  lettres  des  deux  légendes,  les 
unes  étant  un  peu  plus  grandes  que  les  autres;  2"  vous  remarquerez 
encore  qu'il  y  a  des  lettres  qui  ont  coulé  au  dessous  de  la  ligne  circulaire 
que  la  légende  doit  former,  comme  le  P  au  mot  SVLPICIVS  *,  et  ce 
sont  là,  suivant  moy,  des  marques  évidentes  que  cette  médaille  a  été 
battue  deux  fois;  3°  les  R  qu'il  faudroit  pour  faire  les  mots  AVRELIVS 
et  VRANIVS  sont  des  P  qui  placés  comme  ils  le  sont  ne  peuvent  pas 
servir  à  former  quelques  noms  connus  parmi  les  romains,  et  c'est  sans 
doute  pour  cela  que  dans  la  lecture  de  cette  légende,  M.  Carri  qui  a 
composé  une  dissertation  complette  sur  cette  médaille,  les  a  métamor- 
phosés en  R,  pour  faire  les  mots  d'AVRELIVS  et  d'VRANIVS.  Quant 
à  moy,  pour  ces  raisons  et  autres  qu'il  seroit  trop  long  de  vous  dire 
icy,  je  crois  encore  que  cette  médaille  tant  vantée  n'est  autre  chose 
qu'une  médaille  de  Caracalla  refrappée  avec  un  nouveau  coin  sur 
lequel  le  faussaire  avoit  gravé  exprès  une  légende  singulière,  car  enfin 
la  tête  me  paroit  bien  ressemblante  à  celle  de  Caracalla... 


'  Cette  pièce  est  encore  aujourd'hui  fort  rare. 

*  Félix  Cary,  numismate  et  archéologue,  né  à  Marseille  le  S4  décembre  1699,  membre 
de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres  le  18  août  1752,  mort  le  15  décembre  1754. 

'  Henri-Joseph  Thomassin,  co-seigneur  de  Mazaugues,  historien  et  archéologue,  néi, 
Aix  le  9  août  1684,  conseiller  au  Parlement  de  Provence  le  31  mars  1724,  mort  à  Aix 
le  17  février  1743. 


—  88  — 

Quelques  années  plus  tard,  voici  ce  que  Bimard  de  la 
Bastie  écrivait  de  cette  médaille  dans  la  seconde  édition 
du  P.  Jobert,  la  Science  des  médailles,  t.  II,  p.  348. 

Il  y  a  quelques  années  qu'on  découvrit  une  médaille  d'or  d'un  Anto- 
niu  qui,  jusqu'alors  avoit  été  inconnu  à  tous  les  antiquaires  et  qui  ne 
se  trouvoit  dans  aucun  catalogue,  soit  des  empereurs,  soit  des  tyrans. 
Cette  médaille  a  passé  du  cabinet  de  M.  Cary  dans  celui  de  M.  de 
Clèves  et  comme  M.  le  marquis  Maffeï  (le  premier  qui  en  ait  fait  men- 
tion) s'est  contenté  d'en  donner  la  description,  je  l'ai  fait  graver  avec 
la  plus  grande  exactitude  à  la  fin  de  ces  remarques.  (Suit  la  description 
de  la  monnaie.) 

M.  Maffeï  n'a  osé  prononcer  sur  l'antiquité  de  cette  médaille  ; 
plusieurs  clioses  lui  font  de  la  peine  :  P  Qu'on  ait  frappé  des  médailles 
d'or  latines  et  d'un  travail  si  fini,  pour  un  tyran  qui  n'a  été  connu  que 
dans  l'orient  et  dont  le  règne  n'a  duré  que  quelques  jours  ;  2°  qu'on 
ait  joint  à  la  tête  de  ce  tyran  le  type  de  la  fécondité  et  que  la  fécon- 
dité soit  représentée  avec  les  attributs  de  la  Fortune.  Mais  ces  diffi- 
cultéz  ne  sauroient  balancer  la  preuve  que  la  médaille  donne  par  elle- 
même  de  son  antiquité.  Aussi  de  tous  les  connoisseurs  qui  l'ont 
examinée  avec  attention,  il  n'y  en  a  pas  un  seul  qui  ne  l'ait  jugée 
incontestablement  antique... 

On  voit  qu'en  quelques  années  Bimard  de  la  Bastie 
avait  totalement  modifié  sa  manière  de  voir  au  sujet  de 
la  monnaie  d'Uranius  Antoninus,  et  l'on  peut  ajouter 
que  ce  fut  son  opinion  seconde,  si  franchement  exprimée, 
qui  entraîna  celle  d'Eckel  et  lui  fit  admettre  l'authenticité 
de  cette  monnaie'. 

On  sait  que  l'authenticité  des  monnaies  d'Uranius 
Antoninus  a  été  mise  en  doute  par  M.  F.  Gnecchi-. 

A  Carpentras  ce  2**  janvier  1734. 

...  Il  s'est  élevé,  ou  pour  mieux  dire  renouvelle  une  question  assez 
importante  parmi  les  antiquaires,  sçavoir  si  Maxime  Pupien  et  Balbin 


'  Eckel,  Doctr.  num.  vei.,  t.  VU,  p.  289. 

2  Rivista  italiana  di  nuniismatica,  1895,  pp.  413-440. 


—  89  — 

sont  les  deux  premiers  empereurs  qui  ayent  porté  à  la  fois  le  titre  de 
Pontifex  Maximus^  ou  si  le  souverain  pontificat  avoit  déjà  été  partagé 
avant  eux,lorsqu'il  y  avoit  deux  collègues  à  l'empire.  On  m'a  demandé 
mon  sentiment  et  je  me  suis  déclaré  pour  la  première  opinion,  fondée 
sur  ce  qu'on  ne  voyoit  aucune  médaille  bien  sûre  qui  donna  le  titre  de 
souverain  pontife  à  d'autres  qu'au  premier  des  empereurs  lorsqu'ils 
étoient  plusieurs,  avant  Pupien  et  Balbin  qui  prirent  tous  les  deux  le 
même  titre,  et  dont  les  médailles  sont  communes.  Je  me  suis  inscrit  en 
faux  contre  toutes  les  médailles  rapportées  par  Occo  et  Mezzabarba 
qui  donne  à  Tite  le  P.  M.  avant  la  mort  de  Vespasien,  à  Lucius  Verus, 
à  Commode,  avant  la  mort  de  Marc  Aurèle,  à  Caracalla,  avant  celle  de 
Sévère  et  à  Géta,  et  je  soutiens  qu'on  ne  sçauroit  en  montrer  une  seule 
en  original.  Pour  m'en  assurer  je  ne  me  suis  pas  contenté  de  parcourir 
avec  soin  les  amples  médailliers  de  M.  Le  Bret  et  de  M.  deMazaugues, 
j'ay  encore  fait  examiner  ceux  de  M.  Carry,  de  M.  l'Aine,  des  jésuites 
de  Paris  et  d'autres  moins  considérables.  Cependant  pour  être  encore 
plus  assuré  de  mon  fait,  je  voudrois  sçavoir  s'il  n'y  a  rien  dans  le 
vôtre  qui  contrarie  mon  sentiment.  Vous  me  ferés  donc  plaisir  lorsque 
vous  en  aurés  le  temps  d'y  remarquer  s'il  y  a  quelque  médaille  de 
Tibère  avec  le  P.  M.  avant  la  16"  puissance  tribunitiène,  de  Tite  avant 
la  8";  s'il  n'y  en  a  point  de  Lucius  Verus  avec  le  même  titre,  de 
€ommode  avant  la  5"  puissance  tribunitiène,  de  Caracalla  avant  la 
13"  et  de  Géta  et  Diaduménien  en  quel  temps  que  ce  soit\.. 

La  Bastie-Montsaléon,  26  août  1734. 

...  pour  moy  je  suis  borné  icy  au  seul  commerce  de  mes  livres  et  je 
«uis  au  milieu  de  Spanheim  '\  du  P.  Hardouin  et  du  lord  Noris  *.  Je 
vous  avoue  que  je  suis  enchanté  de  la  clarté  et  du  jugement  de  ce 
dernier  ;  pour  le  P.  Hardouin,  je  n'en  puis  lire  quatre  pages  sans  être 
révolté  de  son  audace  qui  me  paroît  beaucoup  plus  grande  que  son 
érudition.  Cet  homme  semble  n'avoir  écrit  que  pour  faire  voir  qu'il 
nait  en  France  de  plus  grands  fols  que  partout  ailleurs.  Il  décide  avec 

'  Bimard  de  la  Bastie  a  consigné  ses  recherches  à  cet  égard  dans  les  Mémoires  de 
l'Académie  l'oijale  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres,  sous  le  titre  :  Les  souverains 
pontificats  des  empereurs  romains,  1740,  t.  XII,  pp.  355  et  375;  1743,  t.  XV, 
pp.  38  et  75. 

"  Ezéchiel,  baron  de  Spanheim,  numismate  et  philologue,  né  à  Genève  le  7  décem- 
bre 1629,  mort  à  Londres  le  7  novembre  1710. 

^  Henri  Noris,  cardinal,  théologien  et  antiquaire  italien,  d'origine  irlandaise,  né  à 
Vérone  en  lf!31,  mort  à  Rome  en  1704. 


—  90  — 

une  hardiesse  insupportable  les  conjectures  les  plus  vagues,  pourvu 
qu'elles  viennent  de  luy;  il  les  donne  pour  des  démonstrations,  et  tout 
ce  que  les  autres  ont  écrit  de  mieux  appuyé,  il  ne  le  traite  que  de 
rêveries,  quoyqu'il  paraisse  qu'il  a  rêvé  luy-niême  toute  sa  vie... 
Spanheim,  en  revanche,  est  fort  doux  et  fort  modeste,  homme  d'un 
grand  travail,  mais  dont  l'esprit  ne  passoit  pas  le  médiocre  ;  il  avoit 
bien  plus  d'étude  que  de  génie,  encore  ce  qu'il  avoit  de  génie  n'étoit 
pas  créateur.  D'ailleurs  il  écrit  désagréablement  et  il  faut  le  tirer  au 
clair  pour  en  faire  usage  :  son  livre  ressemble  plus  à  un  amas  d'excel- 
lents matériaux  qu'à  une  maison  bien  ordonnée.  Voilà  Monsieur  le 
jugement  que  je  fais  de  ces  triumvirs  de  la  République  antiquaire,  avec 
lesquels  je  me  suis  un  peu  familiarisé  depuis  que  je  suis  en  campagne. 
Je  ne  sçay  si  vous  en  jugés  de  même  que  moy,  je  seroi  toujours  prêt 
à  réformer  mes  idées  lorsqu'elles  ne  vous  paroîtront  pas  justes... 

Je  vous  avois  parlé  d'une  médaille  de  Jules  César,  au  revers  de  Brutus^ 
que  M.  Maffeï  a  fait  graver  dans  sa  Verona  illustrata,  part.  III,  p.  235. 
Comme  vous  n'avez  pas  ce  livre  là  je  vais  vous  en  faire  la  description, 
car  je  la  crois  unique.  La  tête  de  Jules  César  couronnée  de  lauriers,, 
pour  légende  IVLIVS  CAESAR  P^  la  tête  de  Brutus  toute  nue  avee 
un  poignard  derrière  M.  BRVTVS.  Cette  médaille  paroît  favoriser 
l'opinion  du  P.  Hardouin  qui  prétend  que  les  poignards  gravés  sur  les 
médailles  de  Brutus  n'ont  aucun  rapport  à  l'assassinat  de  César,  mai» 
que  c'étoient  des  armoiries  (?)  de  famille  depuis  le  premier  Brutus  qui 
avoit  chassé  les  roys,  car  autrement,  qui  auroit  été  assez  fou  pour  mettre 
d'un  côté  la  tête  et  les  armes  de  l'assassin  et  de  l'autre  celle  de  l'assas- 
siné. Cela  révolte,  mais  à  vous  dire  ce  que  j'en  pense,  cette  médaille 
m'est  très  suspecte  ;  j'en  ai  vu  beaucoup  de  Brutus  où  il  est  appelé 
Q  CAEPIO  BRVTVS  et  d'autres  où  on  lit  BRVTVS  simplement,  et  je 
ne  sçay  pas  s'il  s'en  trouve  plusieurs  avec  le  surnom  de  Marcus.  De 
même,  je  trouve  bien  des  médailles  de  César  où  il  n'a  de  son  vivant 
que  le  nom  de  César  et  après  sa  mort  DIVVS  IVLIVS,  je  n'en  connoîs 
point  encore  où  il  soit  simplement  IVLIVS  CJ^SAR.  Si  vous  en  con- 
noissez  d'autres,  vous  me  ferez  plaisir  de  me  les  indiquer... 

La  fausseté  de  cette  pièce,  confirmée  par  Bimard  de 
la  Bastie  dans  la  Science  des  médailles  \  a  été  de  nouveau 
relevée  par  Eckel  ^ 

'  Op.  cit.,  t.  I,  p.  122. 

2  Doctr.  num.  cet.,  t.  VI,  p.  13. 


—  91  — 


Carpentras,  18  avril  1735. 


...  A  Marseille  j'ay  beaucoup  vu  M.  Carry  auquel  j'ay  donné  de 
nouveaux  regrets  de  n'avoir  pu  venir  à  Grenoble  l'année  passée,  lors- 
que je  le  rencontroy  sur  la  route  de  Paris.  Il  a  une  assez  jolie  collec- 
tion de  médailles  d'or,  quoyque  fort  éloignée  du  complet  ;  il  en  a  une 
autre  de  bronze  composée  pour  la  pluspart  de  médailles  de  villes 
grecques,  presque  toutes  très  rares  et  quelques-unes  même  uniques» 
En  voicy  une  que  je  reraarquoy  de  cette  dernière  espèce,  elle  est  de 
moyen  bronze  :  la  tête  de  Valerien  et  pour  légende  IMP.  C.  P.  LIC. 
VALERIANVS  P.  F.  AVGr.  Au  revers,  la  fortune  assise,  tenant  de  la 
droite  un  gouvernail,  de  la  gauche  une  corne  d'abondance,  pour 
légende  ICONIENSI.  COLO.,  c'est-à-dire  ICONIENSIS  COLONIA. 
Dans  l'exergue  S.  R.  Je  ne  connoissois  point  de  médaille  d'Iconium,. 
au  moins  latine  et  nous  ne  sçavions  pas  que  cette  ville  eût  été  faite 
colonie,  ce  fut  appararament  par  Valerien  luy-même. 

Cette  monnaie  qui  n'a  pas  été  consignée  ailleurs  par 
Bimard  de  la  Bastie,  est  restée  inconnue  à  Ecl^el  qui 
décrit  seulement  des  monnaies  d'Iconium  coloniales  et 
impériales  de  Gordien  et  de  Gallien. 

En  revanche  Mionnet  ^  (t.  III,  p.  536,  n"  15)  publie 
pour  la  première  fois,  seinble-il,  la  pièce  dont  il  vient 
d'être  parlé. 

Carpentras,  8  décembre  1735. 

...  Il  y  a  quelque  temps  que  je  suis  en  divorce  forcé  avec  la  litté- 
rature pour  m'occuper  à  me  garantir  des  vexations  d'un  traitant  qui 
veut  absolument  me  faire  payer  la  taxe  des  îles  du  Rhône,  quoyque 
nous  n'en  ayons  point  et  n'en  ayons  jamais  eu.  C'est  une  chose  qui 
n'eut  jamais  d'exemple  ;  je  suis  obligé  de  faire  mémoires  sur  mémoires 
pour  me  défendre  devant  M.  le  Controlleur  général  qui  connoît  de 
toutes  ces  affaires  et  d'épuiser  le  crédit  que  j'aye  à  Paris,  pour  parvenir 
à  être  entendu  dans  l'affaire  du  monde  la  plus  claire.  Jugez  par  là  de 
ma  situation,  car  avec  le  naturel  vif  que  j'ay  et  le  préjugé  de  l'édu- 
cation dans  un  pays  libre,  j'ay  besoin  de  toute  ma  raison  pour  me 
modérer  en  voulant  faire  revenir  d'une  injustice  que  je  n'aurois  pas 
même  imaginée  possible. 

*  T.-E.    Mionnet.    Description   de   médailles   antiques,    fjrecqaes    et    romaines. 
Paris,  1806-1808,  7  vol.  in-8,  pi. 


—  92  — 

Carpentras,  7  janvier  1736. 

Vous  me  ferez  un  vray  plaisir  de  me  procurer  le  plus  tôt  que  vous 
le  pourrez  le  recueil  des  monuments  du  Diois  que  le  temps  a  épargnés. 
Je  vous  ai  déjà  parlé  de  la  correspondance  à  laquelle  M.  le  vice  légat 
m'a  engagé  avec  le  célèbre  M.  Muratori  \  Je  me  suis  associé  à  luy 
pour  son  projet  d'un  nouveau  recueil  d'inscriptions  qui  contiendra 
toutes  celles  qui  ne  se  trouvent  ni  dans  Gruber,  ni  dans  Reimenius, 
ni  dans  Spon,  ni  dans  Fabretti  ;  je  suis  même  d'avis  de  ne  rien 
admettre  de  ce  qui  se  trouve  déjà  dans  les  collections  du  Doni,  de 
Gudius,  de  Malvesia,  dans  les  marbres  d'Oxford,  les  antiquités  asiatiques 
de  Chisall,  les  antiquités  des  villes  de  Toscane  de  Goor  et  le  Colum- 
barium Liviee  et  plusieurs  autres  livres  destinés  principalement  à  ce 
^enre  de  monuments.  Je  ne  sçai  pas  encore  si  M.  Muratori  se  rendra 
aux  raisons  que  je  lui  ai  dites  pour  le  faire  consentir  à  ce  retranche- 
ment, mais  on  recueillera  toutes  les  autres  inscriptions  qui  ne  sont 
imprimées  que  dans  d'autres  ouvrages  dont  elles  ne  faisoient  pas  l'objet 
principal,  comme  les  livres  de  voyages,  les  histoires  particulières  des 
provinces  et  des  villes,  les  journaux  littéraires,  etc.  J'en  ay  déjà  envoyé 
^4  accompagnées  de  notes  courtes  et  qui  ne  disent  que  ce  qui  est  pré- 
cisément nécessaire  pour  l'éclaircissement  des  inscriptions  qui  ont 
quelque  chose  de  particulier,  ou  pour  redresser  les  leçons  défectueuses  ; 
je  compte  être  en  état  d'en  fournir  pour  mon  contingent  près  de  400 
que  M.  Muratori  n'aura  que  la  peine  de  ranger  dans  leurs  classes  et 
•dans  leurs  rangs.  Peut-être  aussi  ajouterons-nous  quelques  disserta- 
tions particulières  en  guise  d'appendice,  j'en  ay  déjà  deux  ou  trois  de 
prêtes.  Voilà  Monsieur,  ce  qui  me  fait  souhaiter  d'avoir  les  inscriptions 
du  Diois  de  bonne  heure  pour  avoir  le  temps  de  joindre  des  notes  à 
celles  qui  en  vaudront  la  peine  et  ne  pas  trop  retarder  l'exécution  d'un 
projet  qui  roule  sur  la  tête  d'un  homme  déjà  fort  âgé.  Je  dois  vous 
dire  que  presque  toutes  les  inscriptions  de  Grenoble  que  feu  M.  de 
Valbonnays  avoit  rassemblées  se  trouvent  dans  la  collection  de  Gudius 
qui  les  tenait  de  Chifflet  ;  je  crois  que  ce  dernier  avoit  été  à  Grenoble 
où  il  en  avoit  copié  une  partie  luy-même  et  reçu  l'autre  d'Allard  ou 
de  Chevrier,  ses  contemporains... 

Carpentras,  2  juin  1736. 

Vous  m'aviez  fait  espérer  que  par  le  moyen  de  M.  l'évêque  de  Die 
vous  me  feriez  avoir  une  copie  de  toutes  les  inscriptions  du  Diois  ; 

'  Louis-Antoine  Muratori,  érudit  italien  (1678-1750). 


—  93  — 

permettez-moi  de  vous  en  faire  souvenir  et  de  vous  prier  d'en  faire 
souvenir  ce  prélat.  Ce  grand  recueil  auquel  M.  Muratori  travaille  de 
concert  avec  moy  s'avance  et  je  voudrois  fort  être  bientôt  à  portée 
de  fournir  mon  contingent.  J'en  ay  déjà  envoyé  une  centaine  et  je 
vais  en  faire  partir  incessamment  environ  deux  cents  autres  ;  après 
quoy  je  prépareroy  un  troisième  envoy  qui  montera  à  près  de  trois 
cents  que  j'ay  déjà  recueillies,  en  sorte  que  pour  peu  qu'il  m'en  vienne 
d'ailleurs,  la  portion  de  recueil  qui  sera  due  à  mes  soins  ira  à  près 
de  sept  cents,  outre  trois  ou  quatre  dissertations  qui  serviront 
dhippendix  et  les  notes  que  je  fais  aux  endroits  difficiles... 

La  Bastie-Montsaléon,  26  juillet  1736. 

...Etes-vous  toujours  en  relation  avec  le  P.  Panel  ?  où  est-ce  qu'on  l'a 
fourré  à  présent?  Ne  vous  a-t-il  jamais  rien  marqué  au  sujet  de  sa 
dissertation  sur  les  prétendus  triumvirats  de  Galba,  Othon  et  Vitellius^ 
et  de  Sévère,  Pescennius  et  Albin.  Le  P.  Tourneraine  luy  a  rudement 
tiré  les  oreilles  là-dessus  ^;  M.  L'Aîné  en  a  dit  aussi  deux  mots  dans 
un  coin  des  premiers  journaux  de  Trévoux  de  cette  année,  et  dans  le 
dernier  Mercure,  un  antiquaire  d'Orléans,  nommé  M.  de  Beauvais,  vient 
encore  de  rompre  une  lance  contre  luy  ;  c'est  presque  le  cas  de  dire 
qu'ils  enfoncent  une  porte  ouverte,  le  P.  Tournemine  l'avoit  mise  à  bas 
du  premier  coup. 

Paris,  30  décembre  1736. 

Vous  jugez  bien  quand  même  je  ne  vous  le  disois  pas,  que  depuis 
mon  arrivée  j'ay  fait  bien  des  connaissances  littéraires  ;  celle  que  je 
prise  au  dessus  de  tout  c'est  celle  de  M.  l'abbé  de  Rothelin.  C'est 
l'homme  du  monde  le  plus  aimable,  le  plus  poli,  de  la  conversation  la 
plus  charmante,  du  caractère  le  plus  doux,  enfin  je  vous  avoue  qu'il 
m'a  gagné  le  cœur.  Il  a  été  souvent  question  de  vous  dans  les  conver- 
sations que  nous  avons  eues  ensemble  et  il  me  paroît  que  vous  avez 
une  part  distinguée  dans  son  estime.  Nous  avons  encore  parlé  de  vous 
avec  M.  de  Boze  qui,  dans  un  goût  différent,  est  encore  un  homme 
de  beaucoup  de  mérite  ;  j'en  ay  reçu  et  j'en  reçois  en  toute  occasion 
des  politesses  infinies. 

•  Alex.-Xav.  Panel.  Dissertation  sur  le  triumvirat  de  Galba,  Othon  et 
Vitellius  et  sur  celui  <le  Pescenius,  A  Win  et  Sévère,  dans  les  Mémoires  de 
Trévoux,  1735,  pp.  1:M!M382.  —  Ren(^-Jos.  Tournemine.  Réponse  à  la  dissertation 
du  P.  Panel  sur  le  triumvirat  de  Galba,  Othon  et  Vitellius  et  sur  celui  de 
Pescenius,  A  Ibin  et  Sévère,  dans  les  Mémoires  de  Trévoux,  op.  cit.,  pp.  1585-1019. 


—  94  — 

Les  gens  avec  lesquels  je  suis  après  cela  le  plus  lié  c'est  avec 
M.  Fréret  qui  me  paroît  l'homme  de  Paris  le  plus  sçavant  et  avec 
M.  Falconet,  homme  d'un  caractère  doux,  affectueux,  communicatif, 
et  dont  l'érudition  est  très  étendue.  Mes  affaires,  la  saison  et  ma 
mauvaise  santé  sont  cause  que  je  n'ay  pas  parcouru  encore  bien  des 
<;abinets  de  médailles  ;  celuy  de  M.  l'abbé  Rothelin  peut  fournir  seul 
à  ma  curiosité  de  quoy  l'exercer  pendant  longtemps  ;  il  a  plus  que 
doublé  depuis  que  vous  n'avez  été  dans  ce  pays...  Cette  partie  de  la 
littérature  me  paroît  assez  négligée  icy  et  je  ne  vois  guère  que 
M.  de  Rothelin,  M.  de  Surbeck  et  M.  de  Boze  qui  la  cultivent.  C'est 
le  goût  de  la  géométrie  qui  a  pris  le  dessus.  Autrefois  on  demandoit 
d'un  homme  qu'on  annonçoit  sur  le  pied  de  sçavant  s'il  sçavoit  le 
^rec,  aujourd'huy  on  demande  s'il  sçait  l'algèbre  et  s'il  est  géomètre... 

Paris,  28  janvier  1737. 

Vous  me  paraissez  surpris  de  ce  que  j'ay  l'honneur  de  vous  dire 
que  l'étude  des  médailles  est  fort  négligée  dans  ce  pays  cy  parce  que 
leur  prix  s'y  soutient  toujours.  Pour  me  mieux  expliquer  je  vous 
ajouteroy  qu'il  me  paroît  que  les  médailles  et  les  livres  sont  aujourd'huy 
une  partie  de  la  curiosité  et  des  meubles  comme  les  tableaux  et  les 
porcelaines  ;  voilà  ce  qui  les  rend  toujours  chères,  mais  je  ne  vois  per- 
sonne qui  en  fasse  une  étude  particulière  et  qui  cherche  à  répandre 
par  leur  moyen  un  nouveau  jour  sur  l'histoire  et  l'antiquité,  comme 
les  Vaillant,  les  Morell,  les  Spanheim,  les  Hardouïn  et  tant  d'autres 
sçavants  ont  fait  dans  le  siècle  passé.  J'ose  même  vous  dire  que  si 
M.  de  Boze  vient  à  manquer  à  l'Académie  des  Belles  Lettres,  je  n'y 
connois  plus  aucun  antiquaire,  et  comme  je  dois  parler  avec  franchise 
à  un  amy  tel  que  vous,  et  dont  je  connois  la  discrétion,  je  vous 
avoueroy  que  je  n'ay  pas  trouvé  la  littérature  dans  l'état  où  je  devois 
m'attendre  de  la  trouver.  Le  titre  d'académicien  ne  m'en  impose  pas, 
j'examine  les  hommes  par  ce  qu'ils  sçavent,  et  par  là  je  vous  assure 
que  je  n'ay  rien  trouvé  de  merveilleux.  Le  seul  homme  dont  j'admire 
véritablement  l'étendue  et  la  profondeur  des  connaissances,  c'est 
M.  Fréret  ;  la  plupart  de  ses  confrères  me  paraissent  des  atomes 
devant  luy;  mais  je  vous  prie  de  ne  faire  part  à  personne  du  juge- 
ment que  je  prends  la  liberté  de  porter  devant  vous  seul...  On  ne 
sçait  pas  à  quel  jour  est  fixé  le  baptême  du  Dauphin  et  des  dames  de 
France.    On    dit   seulement  qu'après  que   M^''  le  Dauphin  aura  été 


—  95  — 

nommé  par  le  Card,  de  Fleury  qui  tiendra  la  place  du  pape,  il  sera 
avec  la  reyne  de  Pologne  parrain  de  Mad"  de  France  l'";  celle-cy 
ensuite  avec  le  roy  de  Pologne  tiendra  Mad*  2'""  sur  les  fonds  et 
Mad'  2™"  tiendra  Mad"  3'"'  avec  M.  le  duc  d'Orléans... 

Paris,  21  février  1737. 

J'ai  reçu,  Monsieur,  le  recueil  des  inscriptions  et  autres  anciens 
monumens  de  Die  que  vous  avez  eu  la  bonté  de  m'envoyer...  H  y  a 
très  peu  d'inscriptions  qui  soient  nouvelles  pour  moi,  et  parmi  celles-là 
il  n'y  en  a  aucune  d'une  certaine  importance  pour  les  instruments 
gravés  sur  les  pierres  Tauroboliques  ;  j'aurois  fort  souhaité  en  avoir 
des  dessins  plus  exacts...  L'amitié  dont  vous  m'honorez  me  fait 
espérer  que  vous  apprendrez  avec  plaisir  que  MM.  de  l'Académie 
royale  des  Inscriptions  et  Belles  Lettres  ont  bien  voulu  me  lier  à 
eux  en  me  nommant  académicien  correspondant  honoraire,  sur  le 
même  pied  que  feu  M.  de  Valbonnays.  J'ai  pris  séance  parmi  eux 
au  rang  des  honoraires  depuis  une  douzaine  de  jours  et  je  compte 
d'être  assidu  pendant  mon  séjour  à  des  exercices  qui  sont  si  confor- 
mes à  mon  goût  et  auxquels  je  mettroy  bientôt  quelque  chose  du 
mien.  Lorsque  je  seroi  de  retour  eu  province,  je  vous  communiqueroy 
ma  dissertation  en  entier  sur  les  années  de  Probus  qui  a  été  lue  à 
l'Académie  avant  ma  réception,  avec  beaucoup  de  succès  et  une 
addition  où  je  réponds  aux  objections  de  M.  de  la  Barre,  que  je  dois 
lire  dans  notre  première  assemblée... 

Paris,  3  juillet  1738. 

...  Quant  au  cabinet  du  march^  d'Estrée,  c'est  quelque  chose  d'im- 
mense. M.  de  Boze  a  déjà  vu  ce  qui  pouvoit  convenir  au  cabinet  du 
Roy  :  je  crois  qu'on  prendra  tous  les  médaillons,  les  Roys  et  les  villes 
grecques...  On  n'est  occupé  depuis  quelque  temps  à  l'Académie  que 
d'une  dispute  qui  s'est  renouvelée  avec  beaucoup  de  vivacité  sur 
le  système  chronologique  de  M.  Newton  qui  est  soutenu  et  attaqué 
dans  le  plus  grand  détail  depuis  huit  ou  dix  séances.  Je  me  suis 
peu  mêlé  dans  la  querelle,  dont  les  deux  tenants  sont  MM.  de 
La  Nauze  et  Fréret  ;  ce  dernier  est  sans  contredit  l'homme  de  Paris 
et  peut  être  de  l'Europe  qui  a  le  plus  de  connaissances  en  fait  de 
géographie,  de  chronologie  et  d'histoire... 


—  96  — 

La  dernière  lettre  en  date  du  26  novembre  1758,  qui  figure 
parmi  la  correspondance  de  M.  de  Montcarra,  lui  est 
adressée  de  Lyon  par  M.  Guillermin,  jésuite  attaché 
au  collège  de  cette  ville  pour  lui  annoncer  un  vol  de 
médailles  commis  au  préjudice  de  ce  collège  et  dont  il 
communique  le  bordereau  imprimé  que  voici: 

Lyon,  ce  26  novembre  1758. 

Il  s'est  fait  un  vol,  ces  jours  derniers,  dans  le  cabinet  des  antiques 
des  Pères  Jésuites  de  cette  ville.  On  y  a  enlevé  plusieurs  médailles 
d'or.  Parmi  les  Antiques,  on  a  pris  le  médaillon  d'or  qui  a  d'un  côté 
les  têtes  accolées  de  Ptolémée  Lagide  et  de  Bérénice  et  de  l'autre 
côté  les  deux  têtes  pareillement  accolées  de  Ptolémée  Philadelphe  et 
d'Arsinoé  ;  les  médailles  d'or  d'Alexandre  le  Grand,  de  Pertinax  et 
du  tyran  Eugène.  Parmi  les  modernes,  on  a  pris  un  médaillon  d'or  de 
Philippe  V,  roi  d'Espagne,  qui  a  au  revers  la  tête  de  la  princesse  de 
Savoie  sa  première  épouse  :  il  y  a  en  haut  de  ce  médaillon  un  anneau. 
On  a  aussi  enlevé  les  médailles  d'or  des  papes  Clément  XI,  Benoit  XIV 
et  celle  qui  fut  frappée  à  l'occasion  du  mariage  de  Dom  Carlos,  roi  de 
Naples. 

Pour  être  complet,  nous  devrions  peut-être  publier 
encore  les  lettres  du  chanoine  Du  Pineau,  de  M.  de 
Beau  vais,  du  P.  Panel,  de  M.  Gros  de  Boze  et  de  l'abbé 
Barthélémy,  relatives  à  un  aureus  de  l'empereur  Quintille, 
acquis  vers  1753  par  M.  de  Montcarra;  mais,  outre  que 
ces  lettres  ne  font  plus  partie  du  dossier  possédé  par 
M.  le  comte  de  Viry,  nous  en  avons  déjà  donné  des 
extraits  en  publiant  l'aureus  lui-même,  en  1887  \ 


1  Eug.  Demole.  Histoire  d'un  aureus  inédit  de  l'empereur  Quintille,  dans 
Y  Annuaire  de  la  Société  française  de  numismatique  et  d'archéologie.  Paris,  Ib87, 
gr.  in-8,  vign.,  pp.  277-287. 


MÉLANGES 


lie  jeton  et  la  Société  de  tir  du  Marchairuz. 

Parmi  les  nombreux  jetons  de  tir  en  usage  autrefois  dans  beaucoup 
de  localités  de  notre  pays,  il  en  est  peu,  je  crois,  de  plus  intéressants 
que  celui  de  la  Société  du  Marchairuz,  laquelle  tire  son  nom  d'un  site  ou 
passage  élevé  du  Jura  vaudois,  à  1450  mètres  d'altitude.  La  route  qui 
franchit  ce  col  fut  ouverte  à  la  circulation  en  l'année  1770,  et  la 
maison  d'asile  qui  en  occupe  le  point  culminant  commença  à  être 
habitée  en  1847. 

Par  sa  position,  l'asile  du  Marchairuz  devait  être  un  point  de  réunion 
entre  la  population  montagnarde  de  la  vallée  de  Joux  d'un  côté,  et, 
de  l'autre,  les  villages  du  pied  du  Jura  vaudois  et  les  rives  du  Léman. 

Or,  comme  au  début,  ces  hauts  parages  offraient,  avec  les  ressources 
de  l'asile,  un  emplacement  propre  au  tir  à  la  carabine,  ils  furent  vite 
utilisés  pour  la  pratique  de  notre  sport  national,  sans  parler  des  agré- 
ments de  cette  solitude  et  du  besoin  qu'éprouvent  les  habitants  d'un 
même  pays  de  se  voir  et  de  fraterniser  entre  eux. 

Le  premier  exercice  de  tir  date  du  6  août  1848.  Il  fut  suivi  d'une 
réunion  ou  banquet,  dans  lequel  on  décida  la  fondation  d'une  société 
de  tir,  avec  fête  annuelle.  Un  comité  fut  nommé  et  un  règlement 
rédigé  en  cinquante  articles.  Puis  on  fixa  les  21  et  22  juillet  (le  samedi 
et  le  dimanche)  de  l'année  suivante  comme  journées  du  premier  tir 
régulier.  Dès  lors,  les  tirs  et  fêtes  du  Marchairuz  ont  lieu  sans  inter- 
ruption de  1849  à  1869  inclusivement,  excepté  en  1851,  année  du  tir 
fédéral  à  Genève.  On  jugea  que  beaucoup  de  tireurs  vaudois  ou 
genevois  —  car  on  venait  aussi  de  Genève  —  ne  pourraient  prendre 
part  à  deux  concours  offerts  presque  en  même  temps,  quoique  d'iné- 
gale importance.  Cette  période  de  vingt  ans  est  l'âge  d'or  des  tirs  du 
Marchairuz.  (/'est  aussi  l'époque  où  l'habitude  de  se  servir  de  jetons 
était  en  faveur  dans  la  presque  totalité  des  sociétés  de  tir  de  notre  pays, 
aussi  bien  au  delà  de  la  Sarine  et  de  l'Aar  qu'en  deçà  de  cette  double 
ligne  de  démarcation.  Leur  apparition  date,  pensons-nous,  du  premier 
quart  du  siècle  dernier.  En  1826,  l'Abbaye  du  Locle  fait  graver  et 

BEVUE    NLM.    T.   XVII  ^ 


—  98  — 

frapper  un  fort  beau  jeton  en  laiton,  qui  n'est  probablement  pas,  à  en 
juger  par  la  perfection  relative  dont  il  témoigne,  le  premier  document 
de  ce  genre  dans  les  annales  de  nos  tirs  à  la  carabine.  Au  tir  fédéral 
de  Fribourg,  en  1829,  des  rondelles  en  fer  blanc,  percées  d'un  trou 
servant  à  les  lier  entre  elles,  et  empreintes  des  armoiries  de  cette  ville, 
sont  employées  comme  jetons  de  tir.  Il  est  même  fort  probable  que 
l'usage  de  ces  petits  disques  en  métal  remonte  beaucoup  plus  haut 
que  le  siècle  dernier  ;  plusieurs  sont  en  effet  d'un  aspect  tout  primitif, 
ceux  de  Nyon,  par  exemple,  pourvus  d'une  perforation  en  forme  de 
poisson  ou  de  têtard,  ou  avec  l'empreinte  d'une  valve  de  coquille. 
Beaucoup  de  jetons  sont  en  carton  ;  ce  ne  sont  pas,  croyons-nous,  les 
plus  anciens,  tandis  que  ceux  en  métal  nous  paraissent  dériver  plutôt 
des  jetons  à  calculer,  si  longtemps  employés  dans  le  jeu,  ou  des 
innombrables  méreaux  de  plomb,  de  cuivre  ou  d'argent,  autrefois  en 
usage  au  marché,  dans  les  ateliers  et  jusque  dans  les  églises.  Quant  à 
leur  emploi  dans  les  exercices  et  les  concours  de  tir,  il  était,  d'après 
les  renseignements  que  nous  avons  pu  recueillir,  d'une  assez  grande 
simplicité.  Chaque  tireur  s'en  procurait,  contre  argent  comptant,  en 
nombre  suffisant  pour  lui-même,  et  payait  ses  coups  tirés  à  la  cible 
avec  cette  sorte  de  monnaie,  qui  rappelle  les  jetons  des  sociétés 
coopératives  de  consommation,  ou  les  pièces  du  collège  de  Fribourg, 
que  les  RR.  PP.  jésuites  remettaient  à  leurs  élèves  pour  faire  leurs 
achats  dans  certains  magasins  de  cette  ville. 


Comme  la  plupart  des  jetons  de  tir,  celui  du  Marchairuz  est  en 
laiton.  Je  ne  sache  pas  qu'on  en  ait  frappé  dans  un  autre  métal,  ni 
en  argent,  ainsi  que  cela  s'est  fait  assez  souvent  pour  d'autres  jetons 
que  l'on  voulait  garder  en  souvenir.  Il  mesure  25""™  de  diamètre,  et 
porte  au  droit,  en  trois  lignes,  la  légende  SOCIETE  DE  TIR  DU 
MARCHAIRUZ,  avec,  au  dessous,  un  gros  point  ou  besant  flanqué  de 
deux  traits  finissant  en  pointe  ;  au  bas  deux  carabines  en  sautoir.  Au 
revers,  vue  de  l'Asile  et  de  ses  alentours. 


—  99  — 

Ce  jeton  se  présente  sous  deux  variétés,  qui  ne  diffèrent  que  par 
<juelques  détails  assez  peu  importants,  entre  autres  par  la  présence  ou 
l'absence  d'accents  sur  les  lettres  de  la  légende.  L'exemplaire  figuré 
ci-contre  appartient  sans  doute  à  la  variété  la  plus  ancienne,  par  le 
dessin  moins  détaillé  des  carabines  et  quelques  autres  particularités. 

Ajoutons,  pour  compléter  cette  courte  notice,  qu'en  1870  et  1871 
il  n'y  eut  au  Marchairuz  ni  tir  ni  fête,  mais  seulement  une  assemblée 
générale.  La  guerre  franco-allemande,  qui  avait  nécessité  le  départ  de 
beaucoup  de  nos  miliciens  pour  la  frontière,  et  le  grand  tir  de  Mâcon, 
où  les  Suisses  se  rendirent  en  grand  nombre  (1871),  furent  les  causes 
du  renvoi  à  l'année  suivante  d'un  nouveau  tir  au  col  jurassien.  De 
1872  à  1882,  chaque  été  ramène  la  fête  du  Marchairuz,  mais  diverses 
circonstances  contribuent  à  en  diminuer  l'importance.  Le  dernier  tir 
fut  celui  de  1882  ;  il  ne  fut  ouvert  que  le  dimanche  (et  non  déjà  le 
samedi,  comme  précédemment),  pour  la  matinée  seulement. 

La  Société  fut  dissoute  en  1898  ;  ses  installations,  assez  délabrées 
par  abandon  ou  par  suite  d'intempéries,  furent  cédées,  avec  un  petit 
avoir  en  caisse,  à  la  Société  des  actionnaires  de  l'Asile,  sous  certaines 
conditions,  savoir  : 

a)  Que  la  coupe  de  la  Société,  les  jetons  et  autres  souvenirs  soient 
placés  en  vue  dans  une  vitrine,  installée  à  l'intérieur  de  la  salle 
publique  de  l'étage,  à  l'Asile  ; 

b)  Que  la  Société  immobilière  crée  une  œuvre  distincte,  ou  acquière 
un  objet  d'art  ou  d'utilité  rappelant,  par  une  inscription,  la  défunte 
société  de  tir  ^  E.  Lugrin. 

Don»  au  Cabinet  de  numismatique  de  Genève. 

La  Ville  de  Genève  a  reçu  dernièrement  pour  son  Cabinet  de  numis- 
matique plusieurs  dons  importants,  parmi  lesquels  nous  mentionnerons 
les  deux  suivants  : 

j^me  p_.o}j_  Strœhlin  a  donné,  en  souvenir  de  son  mari,  une  collection 
•de  107  volumes-étuis  reliés,  renfermant  près  de  5000  dessins  à  la 
plume  au  double  de  la  grandeur  naturelle,  de  monnaies  de  Suisse  et  de 
Savoie,  dessins  exécutés  pendant  vingt-cinqans  par  M.  A. -St.  van  Muyden. 

*  Les  renseignements  historiques  que  nous  donnons  dans  cette  notice  nous  ont  et»* 
communiqués  par  M.  Hector  Golay,  greffier  de  la  justice  de  paix,  au  Brassus,  à  l'obli- 
geance duquel  nous  rendons  un  hommage  très  reconnaissant.  Nos  remerciements 
s'adressent  aussi  à  M.  Julien  Gruaz,  conservateur-adjoint  du  Cabinet  de  numismatique 
de  Vaud,  qui  a  fort  habilement  dessiné  le  jeton  ci-contre. 


100 


L'hoirie  de  M.  Ad.  Dominicé  a  exécuté  son  testament  en  donnant  à 
la  Ville  toutes  les  pièces  de  cette  collection  qui  manquaient  au  Cabinet 
de  numismatique.  En  outre,  elle  a  augmenté  ce  legs  généreux  par 
l'abandon  des  doublets  que  possédait  déjà  la  Ville.  La  collection 
Dominicé  n'était  ni  ancienne,  ni  bien  considérable,  mais  elle  renfer- 
mait quelques  pièces  suisses  excellentes,  une  entre  autres,  l'écu  d'or  au 
soleil,  frappé  à  Glenève  pendant  quelques  années  à  partir  de  1540  et 
provenant  de  l'ancienne  collection  Hirzel,  à  Zurich.  Eug.  D. 

Assemblée  générale  à  f^chaffliouse. 

Dans  une  de  ses  dernières  séances,  le  comité  de  la  Société  suisse 
.  de  numismatique  a  décidé  que  la  prochaine  assemblée  générale  de  la 
Société  suisse  de  numismatique  aurait  lieu  cet  été  dans  la  ville  de 
Schaflfhouse.  Grâce  à  l'obligeance  et  aux  bons  soins  de  M.  le  professeur 
D""  K.  Henking,  président  de  la  Société  d'histoire  et  d'archéologie  de 
Schaff house,  et  de  M.  Henri  Moser,  de  Charlottenfels, tout  fait  espérer 
que  cette  réunion  aura  un  plein  succès.  Depuis  le  renouvellement  du 
comité,  en  1908,  c'est  la  troisième  fois  que  la  Société  est  appelée  à  se 
réunir  dans  l'une  des  villes  de  la  Suisse  allemande.  Eug.  D. 

L.es  collections  de  monnaies  et  de  médailles 
de  P.-Ch.  Strœhlin. 

C'est,  sauf  erreur,  en  1902,  que  P.-Ch.  Strœhlin  a  commencé  à  se 
défaire  de  ses  collections  par  des  ventes  publiques. 

La  première  vente  (numismatique  générale  moderne)  eut  lieu  en 
janvier  et  la  seconde  en  mai  1902,  sous  les  auspices  de  M.  Léo 
Hamburger,  à  Francfort.  La  troisième  vente  (monnaies  grecques  et 
romaines)  fut  faite  à  Londres  par  MM.  Spink  et  Son  les  25  et  26  mai 
1903.  La  quatrième  (Suisse  romande  et  Savoie)  eut  lieu  à  Genève,  du 
15  au  20  novembre  1909,  sous  la  direction  de  MM.  Spink  et  Son;  la  cin- 
quième (numismatique  générale  moderne)  eut  lieu  à  Londres  du  30  mai 
au  3  avril  et  du  6  au  8  juin  1910;  enfin,  la  dernière  vente,  la  plus  consi- 
dérable de  toutes  (monnaies  et  médailles  de  la  Suisse  allemande),  a 
été  faite  du  20  au  28  février  1911,  également  sous  les  auspices  de  la 
maison  Spink  et  Son;  elle  comprenait  plus  de  35,000  pièces.  Cette 
grande  collection,  amassée  avec  tant  de  peine  et  à  si  grands  frais,  est 
aujourd'hui  dispersée;  mais  les  musées  suisses,  à  commencer  par  celui 


—  101  — 

•de  Genève,  en  ont  retenu  plus  d'une  bonne  pièce,  et  l'effort  persistant 
■de  P.-Ch.  Strœhlin  n'aura  pas  été  complètement  perdu  pour  notre  pays. 

Eug.  D. 
liOUis-Oscar  Roty. 

Le  célèbre  médailleur  Louis-Oscar  Roty,  membre  de  l'Institut,  est 
•décédé  à  Paris  le  23  mars  1911  ;  il  était  né  le  11  juin  1846. 

Son  activité  professionnelle  fut  très  grande  jusqu'au  moment  où 
la  maladie,  qui  datait  de  quelque  temps  déjà,  avait  fait  tomber  le  burin 
de  ses  mains  diligentes. 

C'était  avec  Chaplain,  mort  récemment,  le  plus  remarquable  graveur 
en  médailles  de  l'école  française  actuelle,  qui  compte  tant  de  merveil- 
leux talents.  Fils  d'un  modeste  artisan,  il  n'avait  eu  ni  les  moyens,  ni 
les  loisirs  d'acquérir  une  culture  classique,  mais  la  nature  l'avait  doté, 
dit  un  de  ses  biographes,  de  ce  qu'aucune  école  ne  peut  enseigner, 
d'une  sensibilité  d'une  exquise  finesse,  d'un  ardent  amour  de  la  vie, 
de  toutes  les  curiosités  et  de  toutes  les  divinations. 

Une  très  grande  bonté  et  une  non  moins  grande  modestie  sont  la 
caractéristique  de  son  individualité.  C'est  ainsi  qu'il  avait  voué  un 
véritable  culte  à  la  mémoire  de  Lecocq  de  Boisbaudran,  dont  il  avait 
été  l'élève.  Et  à  propos  de  sa  modestie,  M.  Philippe  Godet  publie  dans 
le  Journal  de  Genève  la  réponse  qu'il  fit  à  M.  F.  Landry,  l'artiste  à 
qui  nous  devons  notre  pièce  de  vingt  francs,  sollicitant  un  exemplaire 
de  la  médaille  de  Gambetta  qu'il  venait  de  graver. 

L'écrivain  neuchâtelois  fait  observer  que  Roty  trouva  le  moyen, 
dans  cette  réponse,  de  faire  l'éloge  de  Chaplain,  son  émule,  et  de 
parler  de  son  œuvre  à  lui  d'un  ton  dégagé  de  toute  espèce  de  préten- 
tion. Voici  cette  lettre  : 

«  252,  rue  des  Pyrénées,  Paris,  1'''  février  [1887]. 
«  Monsieur, 

«  Je  regrette  de  ne  pouvoir  vous  envoyer  la  médaille  de  Gambetta, 
«  que  vous  désirez.  Les  coins  appartiennent  à  l'Etat,  et  c'est  avec  une 
«  permission  de  l'Etat  que  vous  pouvez  la  faire  frapper. 

«  Cette  autorisation  est  facile,  je  crois,  à  obtenir.  Il  suffit  d'adresser 
«  une  demande  sur  papier  ministre  à  Monsieur  le  Directeur  des  Beaux- 
<(.  Arts,  rue  de  Valois,  Paris.  Je  ne  doute  pas  qu'il  vous  l'accorde.  Muni 
«  de  cette  autorisation  que  vous  pouvez  me  faire  parvenir,  je  pourrai 
«  alors  l'adresser  au  Directeur  de  la  Monnaie,  quai  Conti,  Paris. 


—  lOtZ  — 

«  Vous  ne  savez  peut-être  pas,  Monsieur,  que  Monsieur  Chaplain^ 
«  l'illustre  graveur  en  médailles,  a  gravé  une  médaille  de  Gambetta.  Elle 
«  est  superbe  et  rappelle  admirablement  les  traits  du  grand  patriote. 

«  Je  serai  heureux.  Monsieur,  de  pouvoir  vous  servir  d'intermé- 
«  diaire,  et  je  vous  remercie  de  la  bienveillance  avec  laquelle  vous 
«  voulez  bien  juger  mes  modestes  travaux. 

«  Croyez-moi,  Monsieur  et  cher  confrère,  votre  bien  dévoué. 

«  ROTY.   » 

En  manière  de  conclusion,  M.  Godet  ajoute  :  «  Ces  lignes  si  simples 
«  font  songer  au  mot  charmant  de  Duclos  :  La  modestie  est  le  seul 
«  éclat  qu'il  soit  permis  d'ajouter  à  la  gloire.  » 

Le  catalogue  des  œuvres  de  Roty,  que  le  lecteur  pourra  consulter 
dans  la  Galette  numismatique  française^,  renferme  nombre  de  pièces 
d'une  idéale  beauté.  Ses  portraits  en  particulier  sont  d'une  vivante 
ressemblance;  pour  les  revers,  il  a  peut-être  laissé  trop  souvent  libre 
cours  à  sa  féconde  imagination,  enfreignant  parfois,  à  cause  de  cela, 
les  étroites  limites  imposées  à  l'art  du  médailleur. 

Parmi  ses  médailles  les  plus  connues,  on  peut  mentionner  celles  de 
Victor  Hugo,  du  centenaire  de  la  Banque  de  France,  de  la  bataille  de 
Villersexel,  la  plaquette  de  l'Exposition  universelle  de  Paris,  1900, 
celle  des  funérailles  du  président  Carnot,  1900. 

Enfin,  une  œuvre  que  nous  avons  tous  eue  entre  les  mains,  mais  qui 
a  soulevé  certaines  critiques  au  point  de  vue  du  mouvement,  est  sa 
célèbre  Semeuse,  qui  forme  le  sujet  des  pièces  divisionnaires  d'argent 
françaises  actuelles.  Roty  était  président  de  l'Académie  des  beaux-arts 
depuis  1897.  C. 

E.-J.-Ii.  €aron. 

Nous  avons  appris  avec  un  vif  regret  la  mort,  survenue  à  l'âge  de 
quatre-vingt-huit  ans,  de  M.  E.-J.-L.  Caron,  numismate  français  distingué 
et  beau-père  de  notre  sympathique  membre  honoraire,  M.  Paul  Bordeaux. 
M.  Caron,  qui  était  doyen  et  président  honoraire  de  la  Société  française 
de  numismatique,  a  beaucoup  écrit,  principalement  sur  les  monnaies 
françaises  du  moyen  âge.  On  lui  doit  une  belle  série  de  travaux  qui  ont 
paru  soit  dans  V Annuaire  de  la  Société  française  de  numismatique^  soit 
dans  la  Revue  numismatique,  soit  ailleurs;  mais  l'ouvrage  qui  l'a  princi- 

'  1897,  pp.  139  et  seq.  ;  4.51  et  seq.  ;  1898,  pp.  401  et  seq.  ;  1905,  pp.  225  et  seq. 


—  103  — 

paiement  fait  connaître  est  sa  publication  sur  les  monnaies  féodales 
françaises  \  parue  en  1882,  qui  fut  un  utile  supplément  à  l'œuvre  de 
Poey  d'Avant.  Cette  publication  lui  valut  le  prix  Duchalais.  On  lui 
doit  encore  un  recueil  intitulé  :  A  travers  les  minutes  des  notaires 
parisiens^  1559-1577,  intéressante  collection  d'actes  authentiques  qui 
ont  permis  de  rectifier  plusieurs  prénoms  et  filiations  parmi  les  person- 
nages de  cette  époque. 

M.  Caron  était  un  grand  travailleur;  outre  ses  travaux  scienti- 
fiques, il  ne  cessa  de  consacrer  son  temps,  soit  à  la  profession  d'avoué, 
qu'il  pratiqua  jusqu'en  1874,  soit  à  des  fonctions  administratives  dans 
lesquelles  ses  qualités  de  conscience  et  d'exactitude  rendirent  les 
plus  grands  services.  Eug.  D. 

Ventes  de  Collections. 

Nous  attirons  l'attention  des  collectionneurs  sur  quatre  ventes  impor- 
tantes : 

1"  Vente  du  11  au  13  mai  1911,  de  monnaies  grecques  et  romaines, 
formant  la  collection  du  Rév.  Percy  Barron  (Whyteleafe)  et  d'un 
savant  anglais  bien  connu,  vente  faite  par  les  soins  du  D"'  Jacob  Hirsch, 
17,  Arcisstrasse,  à  Munich  (voir  aux  annonces). 

2°  Vente  du  16  au  19  mai  prochains,  par  les  soins  de  la  maison 
Rudolph  Lepke,  à  Berlin,  de  la  troisième  partie  de  la  collection  réunie 
par  M.  Lanna,  de  Prague,  comprenant  des  monnaies  et  des  médailles 
du  xv"  au  xviii"  siècle  (voir  aux  annonces), 

3"  Vente  le  23  mai  de  la  collection  de  monnaies  d'or  suisses 
appartenant  à  M.  Ad.  Iklé,  à  Saint-Gall,  par  les  soins  de  la  maison 
Léo  Hamburger,  à  Francfort-sur-Main  (voir  aux  annonces). 

Cette  collection  est  l'une  des  plus  riches  en  monnaies  suisses  de 
premier  ordre  qui  ait  été  mise  en  vente  jusqu'à  ce  jour.  Nous  souhaitons 
vivement  que  les  pièces  les  plus  importantes  fassent  retour  à  notre  pays. 

4°  Vente  le  29  mai,  par  les  soins  de  la  maison  Adolf  Hess  Nach- 
folger, à  Francfort-sur-Main,  des  doublets  de  monnaies  et  de  médailles 
appartenant  au  musée  impérial  russe  de  l'Ermitage  (voir  aux  annonces). 

Nous  signalons  enfin  le  catalogue  de  médailles  de  MM,  Huguenin 
frères,  au  Locle,  qui  paraît  en  encartage  dans  le  présent  fascicule. 


»  E.  Caron.  Monnaion  féodales  franraises.  Paris,  1882-1883,  3  vol.  in-4%  pi. 


BIBLIOGRAPHIE 


Comptes  rendus  et  notes  bibliographiques. 

Ferdinand  Friedensburg,  D"'  Phil.  H.  C.  Die  Münze  in  der  Kultur- 
geschichte. Berlin,  1909,  vol.  in-8  de  230  p.  avec  registre  et  nombr. 
fig.  dans  le  texte. 

Cette  histoire  générale  de  la  monnaie  est  dédiée  à  la  Faculté  de 
philosophie  de  l'université  de  Breslau,  dans  cette  Silésie  prussienne, 
dont  l'auteur  semble  avoir  étudié  avec  soin  les  annales  numisraatiques, 
non  moins  que  celles  de  l'Allemagne  et  du  monde  civilisé.  Son  mérite 
réside  moins  dans  la  nouveauté  des  faits  observés  que  dans  leur 
groupement,  en  vue  d'un  tableau  d'ensemble,  qui  nous  a  paru  à  la 
fois  clair  et  réussi.  Le  but  de  l'écrivain,  en  publiant  ce  volume,  a  été, 
selon  sa  propre  expression,  de  montrer  comment  la  monnaie,  qui  est 
à  la  fois  un  produit,  un  instrument  et  un  monument  de  la  civilisation, 
s'est  trouvée  intimement  liée  à  la  vie  des  peuples  et  à  leur  histoire, 
surtout  en  ce  qui  concerne  la  législation,  les  mœurs,  le  commerce,  la 
science  et  l'art.  Chacun  de  ces  domaines  particuliers  est  abordé  dans 
un  chapitre  spécial,  qui  constitue  par  lui-même  comme  une  étude  à 
part,  souvent  d'un  très  grand  intérêt.  Il  est  tel  ou  tel  de  ces  exposés 
où  nous  avons  admiré  la  solide  érudition  de  l'auteur  et  sa  facilité  de 
généralisation. 

Peut-être  eût-on  pu  souhaiter,  dans  ce  magistral  exposé,  des  points 
de  repère  plus  nombreux,  et  cette  sorte  de  netteté  qui  facilite  au 
lecteur  encore  peu  versé  en  la  matière,  son  introduction  à  l'étude 
d'une  science,  qui  est  unie  à  l'activité  humaine  par  de  si  nombreux 
liens. 

Impression  du  texte,  figures  abondamment  disséminées  dans  le 
corps  de  l'ouvrage,  reliure  du  volume,  tout  contribue  à  faire  la  fortune 
de  cet  intéressant  traité.  Nous  la  lui  souhaitons,  tout  en  regrettant  de 
n'avoir  pu  exprimer  ce  vœu  plus  tôt.  E.  Lugrik. 


—  105  — 

Comte   de  Castellane,  Le  premier  écu  d'or  frappé  en  Bauphiné. 

Paris,  1909,  br.  in-8  de  8  p.,  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  de  la 

Revue  numismatique^  1909.) 

Si  cette  pièce  n'est  pas  absolument  inconnue,  c'est  cependant  la 
première  fois  qu'elle  est  dessinée.  M.  H.  Morin-Pons,  dans  sa  Numis- 
matique du  Dauphiné^  la  mentionne  d'après  Combrouse  qui  lui-même 
l'avait  vue  chez  M.  Rousseau.  Depuis  lors  elle  avait  disparu  jusqu'au 
jour  où  M.  de  Castellane  l'a  retrouvée  parmi  les  suites  du  Cabinet  de 
France. 

Du  fait  de  son  poids  (4  gr.  073)  et  de  l'absence  de  point  secret 
désignant  l'atelier,  il  n'hésite  pas  à  voir  là  un  produit  de  l'émission 
faite  dans  le  courant  de  1385,  en  vertu  de  la  première  ordonnance  de 
Charles  VI  concernant  la  frappe  des  écus  d'or  en  Dauphiné.  Ce  ne  fut, 
en  effet,  qu'à  partir  de  la  deuxième  ordonnance,  notifiée  le  12  mars 
1388,  que  la  taille  des  écus  fut  abaissée  ;  le  poids  des  pièces  de  cette 
époque  n'est  plus,  en  conséquence,  que  de  3  gr.  990.  Ce  fut  également 
quelques  mois  plus  tard  que  l'on  prescrivit  l'emploi  des  points  comme 
marque  d'atelier. 

L'absence  sur  la  pièce  en  question  de  cette  marque  d'origine  paraît, 
de  prime  abord,  devoir  être  un  obstacle  à  la  détermination  du  lieu  où 
elle  a  été  ouvrée.  Grrâce  à  la  sagacité  de  l'auteur,  cette  obscurité  a 
pu  être  dissipée  d'une  façon  suffisante. 

En  étudiant  de  près  les  documents  qu'il  avait  en  sa  possession,  en 
les  opposant  les  uns  aux  autres,  de  déduction  en  déduction,  il  ne  nous 
semble  pas  avoir  trop  de  témérité  en  désignant  l'atelier  de  Mirabel- 
aux-Baronnies  comme  étant  celui  d'où  est  sorti  l'écu  d'or  du  Cabinet 
de  France.  H.  C. 

Comte  de  Castellane.  Sou  d'or  de  Graiien  frappé  à  Sirmium  en  378. 

Paris,  1910,  br.  in-8  de  6  p.,  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  de  la 

Revue  numismatique .,  1910.) 

Cette  pièce  déjà  connue  est  celle  qu'a  décrite  Cohen  sous  le  n"  39 
des  monnaies  de  Gratien  (2"  édit.,  t.  VIII,  p.  151).  Si  donc  l'auteur  de 
la  présente  notice  a  cru  devoir  y  revenir  d'une  façon  plus  étendue, 
c'est  qu'il  a  été  frappé  par  l'aspect  juvénile  donné  à  la  figure  de 
l'empereur  et  par  le  rapport  certain  existant  entre  ce  portrait  et  la 
scène  du  revers. 

Mettant  en  parallèle,  d'une  part  la  -figure  adolescente  du  souverain 
ot  le  revers  de  la  pièce  qui  montre  Gratien  et  son  jeune  frère 
Valentinien  II  assis  sur  un  même  siège,  et  de  l'autre  ce  que  nous 


—  lOG  — 

savons  de  l'histoire  mouvementée  de  l'Empire  romain  à  cette  époque, 
M.  de  Castellane  n'hésite  pas  à  conclure  que  la  pièce  a  été  émise  à 
Sirmium  lorsque  l'empereur  y  séjourna  en  378  et  que  le  buste  gravé 
au  droit  a  été  visiblement  inspiré  par  le  modèle  vivant.  H.  C. 

Comte   de   Castellane.    Le  denier   messin  de   Charles   le  Chauve. 

Paris,  1910,  br.  in-8  de   9  p.,  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr.  de  la 

Revue  numismatique,  1910.) 

Après  avoir  rapporté  brièvement  les  opinions  de  plusieurs  numis- 
mates sur  la  possibilité  ou  l'impossibilité  qu'a  eue  Charles  le  Chauve 
de  frapper  monnaie  à  Metz,  M.  de  Castellane,  se  basant  sur  l'histoire, 
admet  l'activité  monétaire  de  ce  prince  en  cette  ville. 

Le  court  espace  de  temps  pendant  lequel  il  y  régna  (9  septembre 
869-9  août  870)  ne  doit  pas  être  regardé  comme  un  empêchement  à 
cette  activité,  car  il  n'eut  qu'à  utiliser  les  installations  de  Lolhaire  II, 
son  prédécesseur  immédiat. 

Ce  qui  sert  de  preuve  à  cette  affirmation  est  la  description  d'une 
pièce  qui  ne  peut  s'appliquer  ni  à  Charles  le  Gros,  qui  avait  le  titre 
d'empereur  lorsqu'il  hérita  Metz,  et  encore  moins  à  Charles  le  Simple. 
Il  s'agit  d'un  denier  portant  au  droit  le  monogramme  carolingien  et 
au  revers  la  légende  Mettis  Civitas,  entourant  la  croix  cantonnée  de 
huit  globules  disposés  en  sautoir.  Or  ce  revers  étant  commun  aux 
pièces  émises  par  Lothaire  II,  le  prédécesseur  de  Charles  le  Chauve, 
et  à  celle  de  Louis  le  Germanique,  son  successeur,  on  peut  conclure 
que  le  denier  en  question  ne  peut  être  attribuable  qu'à  Charles  le 
Chauve.  Telle  est  l'intéressante  thèse  de  l'auteur,  qui  se  défend  d'une 
façon  plus  sûre  encore  par  l'examen  de  la  trouvaille  monétaire  dont 
faisait  partie  le  denier,  objet  de  cette  dissertation. 

Toutes  les  pièces  qui  composaient  cette  trouvaille  étaient  posté- 
rieures à  864,  année  où  Charles  le  Chauve  remplaça  le  type  au  temple 
par  celui  au  monogramme  carolingien  ;  la  plus  récente  de  ces  pièces 
était  un  denier  de  Carloman,  mort  en  884.  C'est  donc  entre  ces  dates 
extrêmes  que  se  place  la  frappe  du  denier  à  la  légende  Mettis  Civitas. 

On  peut  considérer  celui-ci  comme  une  pièce  de  couronnement  de 
Charles  le  Chauve  en  qualiié  de  roi  de  Lorraine.  H.  C. 

Comte  de  Castellane.  Un  denier  inédit  du  pape  Boniface   VIII. 
Paris,  1910,   br.   in-8   de   6  p.,  avec  fig.   dans  le  texte.   (Extr.  dea 
Procès-verbaux  de  la  Société  française  de  numismatique,  1910.) 
Cette  pièce  a  été  trouvée  en  Auvergne,  dans  un  petit  dépôt  qui 

renfermait  également  trois  doubles-deniers  du  même  pape. 


—  107  — 

Non  content  de  l'avoir  soumise  à  ses  collègues  de  la  Société  française 
de  numismatique,  M.  de  Castellane  a  pu  leur  dire  à  la  suite  de  quelle 
circonstance  elle  a  été  ouvrée.  Il  a  rappelé  que  le  comte  de  Provence 
Charles  II,  après  un  essai  malheureux  d'émission  de  grosse  monnaie 
d'argent,  fit  forger  de  nouvelles  espèces  provençales.  C'est  à  la  suite 
de  ce  fait  que  les  habitants  du  comté  Venaissin  demandèrent  au  pape 
Boniface  VIII  la  création  d'une  monnaie  en  rapport  avec  celle  du 
comte  de  Provence. 

Celui-ci  y  ayant  consenti,  la  frappe  de  ces  pièces  eut  lieu  à  Sorgue» 
en  1300.  C'est  un  exemplaire  de  cette  émission  qui  s'est  retrouvé  en 
terre  et  qui  a  fait  le  sujet  de  cette  communication.  H.  C. 

D""  Arnold  Luschin  von  Ebexgreuth.   Der  Denar  der  Lex  Salica. 

Vienne,  1910,  chez  A.  Holder,  br.  in-8  de  89  p.  avec  1  pi.,  1  carte 

et  4  fig.  dans  le  texte.   {Siisungsherichte  der  Kais.  Akademie  der 

Wissenschaften  i7i  Wien^  philos,  bist.  Klasse,  163.  Band,  4.  Abhandl.) 

La  détermination  du  denier  mentionné  un  grand  nombre  de  fois  par 

la  loi  saUque,  importe  encore  plus  à  l'historien  qu'au  numismatiste,. 

car  elle  sert  à  préciser  l'époque  exacte  où  cette  loi  a  été  rédigée.  Or 

cette  époque,  qui  est  généralement  admise  comme  contemporaine  du 

règne  de  Clovis  (481-511),  ne  pourrait,  d'après  des  recherches  récentes, 

entre  autres  celles  de  Hilliger,  qu'être  postérieure  à  ce  monarque  franc. 

«  Le  texte  de  la  loi  salique,  dit  en  substance  Hilliger,  ne  peut  avoir 

«  été  donné  avant  Clotaire  H,  fils  de  Chilpéric  I",  parce  que  le  denier 

«  qu'elle  mentionne  comme  équivalant  à  7^°  du  sou  d'or  (solidus) 

«  n'existait  pas  avec  cette  valeur  avant  le  règne  de  ce  descendant  de 

«   Clovis  (613-628).  » 

L'auteur  de  notre  brochure  cherche  à  résoudre  ce  problème  en 
recourant  aux  renseignements  que  la  numismatique  peut  lui  offrir,  et 
examine  successivement  les  trois  alternatives  suivantes  : 

a)  Ou  bien  les  Francs  ont  apporté  avec  eux  en  Gaule  le  denier  en 
question  ; 

b)  Ou  ils  l'ont  trouvé  dans  ce  pays  à  leur  arrivée; 

c)  Ou  enfin  ils  ont  créé  cette  unité  de  valeur  après  leur  établis- 
sement. 

Écartant  les  deux  premières  de  ces  suppositions  par  des  déduction» 
dans  le  détail  desquelles  nous  ne  pouvons  entrer  ici,  l'auteur  en  arrive 
à  affirmer  l'exactitude  de  la  troisième,  corroborant  ainsi  l'assertion  de 
Hilliger.  Sa  conclusion  est  celle-ci  : 


—  108  — 

Avant  Clotaire  II  ou  Dagobert  P"",  les  Francs  n'ont  pas  connu  le 
■denier  de  la  loi  salique,  qui  était  ^ j lo  du  solidus\  par  conséquent,  le 
texte  de  cette  loi,  où  cette  valeur  (40  deniers  ==  1  sou  d'or)  est 
indiquée  à  réitérées  fois,  date  au  plus  tôt  du  premier  tiers  du 
vu"  siècle. 

En  appendice,  à  la  fin  de  la  brochure,  l'auteur  étudie  les  variations 
de  poids  du  sou  d'or  au  temps  de  Constantin  et  jusqu'à  Héraclius  P'", 
empereur  d'Orient,  c'est-à-dire  de  312  à  643.  E.  L. 


Alph.  de  Witte.  La  médaille  religieuse  en  Belgique.  Anvers,  1910, 
br.  in-8  de  10  p.  avec  1  pi.  (Extr.  du  Bulletin  de  V Académie  royale 
d'archéologie  de  Belgique.) 

Cette  notice  est  le  discours  que  prononça  l'auteur  en  prenant 
possession  du  fauteuil  présidentiel  de  l'Académie  royale  d'archéologie 
de  Bruxelles. 

Elle  forme  pour  ainsi  dire  la  trame  d'une  monographie  belge  sur 
ce  vaste  sujet  que  M.  de  Witte  appelle  de  ses  vœux  ;  mais  pourquoi 
ne  consent-il  pas  à  l'écrire  lui-même  puisqu'à  maintes  reprises  il  a 
publié  plusieurs  de  ces  petits  monuments  métalliques? 

La  lecture  de  ces  pages  nous  convainc  que  nul  mieux  que  lui  ne 
saurait  le  faire. 

Au  cours  de  cette  brève  étude,  il  relève  le  fait  que  si  nombre  de 
■ces  médailles  ont  été  fabriquées,  dans  un  but  de  lucre,  par  des  indus- 
triels quelconques,  il  en  est  cependant  de  fort  belles  qu'ont  signées  des 
artistes  en  renom,  comme  celles  de  la  confrérie  du  Rosaire,  à  Anvers, 
qui  sont  l'œuvre  d'un  des  Rœttiers,  ou  celle  du  Saint-Sacrement  du 
Miracle  de  Bruxelles,  gravée  par  Adrien  Waterloos,  un  des  plus  grands 
artistes  de  cette  ville  au  xvn"  siècle. 

A  noter,  parmi  les  séries  les  plus  riches,  celles  de  Notre-Dame  de 
Hal,  dont  on  retrouve  des  pièces  remontant  au  xv"  siècle;  celle  de 
Notre-Dame  de  Montaigu  en  Brabant,  à  propos  de  laquelle  il  nous  est 
narré  une  de  ces  nombreuses  et  naïves  légendes  qui  trouvent  créance 
parmi  les  populations  catholiques  ;  celle  de  Notre-Dame  de  Walcourt, 
possédant  aussi  sa  légende. 

A  signaler  encore  les  insignes  de  diverses  confréries,  entre  autres 
celles  du  Saint-Sacrement  de  Frammeries,  dont  M.  de  Witte  possède 
un  collier  complet  de  l'un  des  dignitaires.  Cette  pièce  remarquable  est 
reproduite  sur  la  planche.  H.  C. 


—  109  — 

Musée  national  suisse  à  Zurich.  XVIII^  rapport  annuel  présenté  au 
Departement  fédéral  de  l'Intérieur,  1909.  Zurich,  1910,  in-8  de 
87  p.,  avec  5  pi.  et  1  portr. 

Ce  rapport  débute  par  un  article  nécrologique  sur  Hans  Pestalozzi^ 
président  de  la  Commission  fédérale  du  Musée  national  suisse  ;  il  est 
illustré  d'un  excellent  portrait  du  regretté  magistrat  zurichois. 

A  part  de  nombreux  détails  sur  l'administration  du  Musée,  n'ayant 
qu'un  intérêt  très  relatif  pour  l'artiste  ou  l'archéologue,  on  trouvera 
consignés  là  quantité  de  renseignements  sur  l'accroissement  des 
collections  pendant  1909.  Par  suite  du  manque  de  ressources,  les 
acquisitions  ont  été  moins  importantes  que  les  années  précédentes» 
Malgré  cela,  il  est  entré  dans  les  différentes  salles  du  Musée  un  certain 
nombre  d'objets  capables  d'attirer  l'attention  du  connaisseur,  comme 
ce  vitrail  du  xvi"  siècle,  représentant  Charlemagne,  aux  armes  de 
Félix  Frey,  dernier  prévôt  du  Grossmünster  à  Zurich,  ou  ce  poêle 
provenant  du  château  de  Rosières,  canton  de  Fribourg,  ou  bien 
encore  cette  sculpture  portant  la  date  de  1516  et  les  armes  de  l'évêque 
Hugo  de  Hohenlandenberg  qui  a  dû  sans  doute  servir  de  couronnement 
de  porte. 

Le  cabinet  de  numismatique  s'est  enrichi  de  trois  cent  quarante- 
quatre  monnaies  et  médailles  qui  représentent  une  valeur  approximative 
do  3000  francs.  Xous  ne  voyons  pas,  dans  la  liste  qui  en  est  donnée^ 
de  pièces  particulièrement  remarquables.  C. 

Arnold    Robert.    Inauguration  du   monument  commémoratif  de   la 
fondation  de  la  République  neuchâteloise  à  la  Chaux-de-Fonds,  le 
-i  septembre  1910.  Réminiscences  historiques.  La  Chaux-de-Fonds, 
1910,  br.  in-16  de  24  p.  avec  4  pi. 
Le  cinquantenaire  de  l'avènement  de  la  République  a  été  fêté,  à 

Neuchâtel,  en  1898,  par  un  monument  dressé  sur  l'une  des  places  de 

cette  ville. 

Non  contents   de   cette  marque  tangible  de  leur  joie  et  de  leur 

reconnaissance  envers  leurs  prédécesseurs,  les  patriotes  neuchâtelois 

en  ont  élevé  encore  un  le  4  septembre  1910,  à  la  Chaux-de-Fonds,. 

d'où  était  partie,  sous  les  ordres  de  Frédéric  Courvoisier,  la  colonne 

révolutionnaire  qui  anéantit  pour  jamais  le  règne  de  la  dynastie  des 

Brandenbourg. 

Comme  souvenir  de  cet  événement,  le  National  suisse  a  édité  un 

numéro  de  fête  d'où  sont  extraites  ces  quelques  pages.  Elles  ne  se 

rapportent  pas,  ainsi  qu'on  serait  peut-être  tenté  de  le  croire,  au 


—  110  — 

monument  même  ou  à  son  inauguration,  mais  bien  aux  événements 
du  passé  qu'il  est  destiné  à  rappeler.  Un  simple  coup  d'œil  jeté  sur  la 
table  des  matières  évitera  toute  hésitation  à  ce  sujet. 

Les  cinq  chapitres  que  comporte  ce  petit  travail  sont  suffisamment 
détaillés  pour  donner  un  clair  aperçu  des  faits  qui  ont  anéanti  le  dernier 
reste  d'un  pouvoir  étranger  sur  le  territoire  actuel  de  notre  pays. 

La  brochure  est  accompagnée  de  quatre  planches  en  lithographie 
représentant  les  faces  du  nouveau  monument  et  le  verso  de  la  couver- 
ture est  illustré  par  la  médaille  commémorative  frappée  à  l'occasion 
de  la  fête  du  4  septembre  1910.  Le  sujet  de  cette  dernière  est  une  des 
faces  du  monument  dû  au  sculpteur  L'Eplattenier  ;  elle  a  été  exécutée 
par  notre  collègue,  M.  Huguenin  ^,  et  sort  de  la  banalité  ordinaire. 

H.  C. 

Les  montres  de  tir  au  point  de  vue  historique^  décoratifs  etc.,  2"  édition. 

Genève,  1910,  br.  in-8  de  52  p.,  avec  un  appendice  de  8  p.  (Publié 

par  le  journal  suisse  dliorlogerie.) 

De  tout  temps  le  tir  a  été  pratiqué  en  Suisse  avec  passion.  Ce  sport 
s'est  développé  de  telle  sorte  que  les  tirs  fédéraux,  par  exemple, 
•demandent  pour  leur  seule  organisation  des  travaux  considérables.  Ils 
amènent  une  foule  de  participants  qui  y  brûlent  un  nombre  incalcu- 
lable de  cartouches  ^. 

A  côté  de  ces  grandes  assises  du  tir,  les  amateurs  sont  conviés 
toutes  les  années,  dans  un  canton  ou  un  autre,  à  des  concours  plus 
modestes  ne  différant  guère  entre  eux.  C'est  ainsi  que  partout,  pour 
récompenser  l'adresse,  nous  voyons  les  prix  et  les  primes. 

Les  prix  dotent  les  bonnes  cibles;  les  primes  servent  à  indemniser 
tous  ceux  qui  ont  fait  un  nombre  plus  ou  moins  grand  de  cartons  aux 
cibles  dites  libres.  Jusqu'en  1885,  ces  primes  consistaient  presque 
toujours  en  médailles  et  en  coupes.  Depuis  lors,  on  y  a  adjoint  la 
montre. 

Ces  dernières  forment  déjà  un  important  ensemble  de  quatre-vingt- 
neuf  pièces  qui  sont  minutieusement  décrites  dans  la  brochure  que 
nous  annonçons.  Ces  descriptions  retiendront  l'attention  de  l'histo- 
rien pour  qui  nulle  manifestation  de  la  vie  nationale  n'est  indifférente, 
•de   l'homme   de   métier   par  les  détails  techniques  fournis   sur   les 


1  Voir  Médailles  suisses  nouvelles,  p.  29,  n°  64. 
'  Plus  de  deux  millions,  à  Berne,  en  1910. 


—  111  — 

différents  mouvements  utilisés  ;  enfin  du  numismate,  car  les  fonds 
frappés  en  bas-relief  peuvent  facilement  être  comparés  à  de  bonnes  et 
belles  médailles. 

De  même  que  le  Tir  fédéral  de  1887,  à  Genève,  avait  innové  en 
remplaçant  Fécu  de  cinq  francs  par  la  médaille,  il  a  innové  aussi  en 
introduisant  la  montre  servant  de  prime.  La  pièce  établie  alors  (fig.  2) 
€st  bien  certainement  une  des  mieux  réussies  de  la  série. 

Attrayante  notice  bien  faite  et  copieusement  illustrée.  C. 

Vicomte  Baudoin   de  Jonghe.  Les  monnaies  de  Terina  au   Cabinet 
royal  des  médailles  de  Bruxelles.  Bruxelles,  1911,  br.  in-8  de  16  p., 
avec  1  pi.  (Extr.  de  la  Bévue  belge  de  numismatique .,  1911.) 
Il  y  a  quelques  années  déjà  que  le  Cabinet  royal  des  médailles  de 
Bruxelles  est  entré  en  possession,  par  voie  d'héritage,  d'une  magni- 
fique collection  de  monnaies  grecques  ayant  appartenu  à  M.  le  baron 
de  Hirsch  \ 

M.  de  Jonghe  publie  huit  de  ces  pièces  qui  sont  remarquables  non 
seulement  par  la  beauté  de  la  gravure,  mais  aussi  en  ce  qu'elles  sont 
susceptibles  d'éveiller  la  curiosité  par  les  questions  que  l'on  peut 
soulever  à  leur  sujet.  Elles  ont  été  frappées  à  Terina,  entre  les  années 
445-400  av.  J.-C. 

A  dire  vrai,  le  monnayage  de  Terina  ayant  été  étudié  d'une  façon 
magistrale  soit  par  Poole,  soit  surtout  par  M,  Kurt  Regling,  l'auteur 
n'a  pu  que  glaner  dans  un  champ  si  bien  exploré  avant  lui  ;  son 
mérite  est  d'avoir  mis  les  jeunes  en  présence  de  purs  chefs-d'œuvre 
de  l'art  grec  et  d'avoir  su  condenser  à  leur  intention  les  explications 
si  probantes  du  savant  berlinois.  H.  C. 

D''  H.-J.  de  DoMPiERRE  de  Chaufepié  et  A.-O.  van  Herkwijk.  Choix 
de  momiaies  et  médailles  du  Cabinet  royal  de  la  Haye.  La  Haye, 
Martinus  Nijhoff,  1911,  in-4  de  32  p.,  avec  25  pi.  Prix  :  50  francs. 
Ce  superbe  volume  contient  la  description  et  la  représentation  de 
trois  cent  quarante-trois  pièces  —  monnaies  ou  médailles  —  conser- 
vées au  Cabinet  royal  de  la  Haye. 

Pour  opérer  cette  sélection,  les  auteurs  ne  se  sont  laissé  guider  par 
autre  chose  que  par  la  valeur  artistique  des  pièces.  C'est  ce  qui 
explique  que  les  monuments  numismatiques  décrits  appartiennent  aux 


'  Voir  lieoue  belge,  1902,  p.  107  ;  1908,  p.  118. 


—  112  — 

pays  et  aux  époques  les  plus  divers.  Les  chefs-d'œuvre  de  l'art  grec 
ou  romain  y  côtoient  les  splendides  travaux  des  maîtres  les  plus 
illustres  de  la  Renaissance  italienne  ou  allemande  et  ces  travaux 
voisinent  à  leur  tour  avec  les  produits  de  la  roédaillistique  contempo- 
raine. 

Ainsi  que  cela  va  de  soi,  la  place  la  plus  étendue  a  été  réservée  aux 
médailles  historiques  des  Pays-Bas.  Ce  ne  sont  certainement  pas  lea 
planches  les  moins  attrayantes  que  celles  qui  sont  consacrées  aux 
pièces  commémorant  les  hauts  faits  des  Hollandais  pendant  la 
guerre  de  Quatre-vingts  ans  ou  bien  leurs  luttes  héroïques  avec 
l'Angleterre  ou  la  France. 

L'on  ne  peut  donc  que  ratifier  le  choix  des  auteurs  qui  prouve  en 
faveur  d'un  goût  très  affiné  ;  tout  au  plus  fera-t-on  quelques  restrictions 
pour  une  ou  deux  pièces  qui  détonnent  au  milieu  des  autres,  tel,  par 
exemple,  notre  écu  actuel  de  cinq  francs,  gravé  par  l'Allemand  Karl 
Schwenzer,  et  qui  doit  être  bien  étonné  de  se  trouver  en  si  brillante 
compagnie  (pi.  VII,  fig.  178). 

Au  point  de  vue  typographique,  le  volume  ne  laisse  rien  à  désirer; 
les  planches  qui  reproduisent  des  exemplaires,  pour  la  plupart  à  fleur 
de  coin,  sont  bien  venues;  les  descriptions  des  pièces,  avec  indication 
des  sources,  sont  suffisamment  développées  ;  pourquoi  faut-il  que  nous 
soyons  appelés  à  signaler  les  trop  nombreuses  négligences  qui  déparent 
le  texte  et  les. incorrections  subies  par  la  langue  française  employée? 
C'est  vraiment  dommage  pour  un  ouvrage  semblable  qui  est,  nous  ne 
saurions  trop  le  répéter,  une  œuvre  de  bon  goût.  H.  C. 


Bibliographie  méthodique. 

Amer,  jour  II.  of  niim.  =  American  Journal  of  numismatic. 

Arch.  hér.  suisses  =  Archives  héraldiques  suisses. 

Berl.  Miinzbl.  =  Berliner  iMünzblätter. 

Bl.  /'.  Miinzfr.  =  Blätter  für  Münzfreunde. 

Boll.  di  num.  =  BoUettino  italiano  di  nuraismatica  e  di  arte  délia  medaglia. 

Canad.  anl.  a.  num.  journ.  =  The  Canadian  antiquarian  and  numismatic  Journal. 

Frankf.  Miinzz.  =  Frankfurter  Münzzeitung. 

Gaz.  num.  B.  =  Gazette  numismatique  belge. 

Gaz.  num.  franc.  =  Gazette  numismatique  française. 


—  113  — 

Min.  (1er  œst.  Ges.  f.  Münz-  ii.  Medaillenk.=  Mitteilungen  der  œsterreichischen 

Gesellschaft  für  Münz-  und  Medaillenkunde. 
Monalshl.  der  nnm.  Ges.  in  W.  =  Monatsblatt  der  numismatischen  Gesellschaft 

in  Wien. 
Month.  num.  Circ.  =  Monthly  numismatic  Circular. 
Mus.  fleuch.  =  Musée  neuchàtelois. 
Num.  Chron.  =  Numismatic  Chronicle. 
ISum.  Közlöny  =  Numizmalikai  Közlöny. 
Num.  Zeitschr.  =  Numismatische  Zeitschrift. 
Rass.  num.  =  Rassegna  numismatica. 

Rev.  beige  =  Revue  beige  de  numismatique  et  de  sigillographie. 
Rev.  franc.  =  Revue  numismatique. 
Tijd.  van  hei  Ned.  Gen.  =  Tijdschrift  van  het  koninklijk  Nederlandsch  Genootschap 

voor  munt-  en  penningkunde. 
Wiadomosci  =  Wiadomosci  numizmatyczno-archeologiczne. 
Zeitschr.  f.  Num.  =  Zeitschrift  für  Numismatik. 

Numismatique  grecque. 

Anonyme.  A  unique  coin  of  Alexander  the  Grreat  ?  (Amer  journ.  of 
num.,  t.  XLV,  p.  21).  —  R.  P.  Achille  Declaedt.  Une  nouvelle 
monnaie  de  Medaba  en  Moabitide  (Arabie),  avec  fig.  {Rev.  franc., 
1910,  p.  532). —  Ettore  Gabrici.  Moneta  di  argento  dei  So(ntini),  avec 
fig.  {Num.  Chron.,  1910,  p.  329). —  A.  W.  Hands.  Greek  coins  (suite), 
avec  fig.  {Month.  num.  Cire,  1911,  col.  12481,  12545,  12609,  12673). 

—  F.  W.  Hasluck.  Forgeries  from  Caesarea  Mazaca,  avec  fig.  {Num. 
Chron.,  1910,  p.  411).  —  Vie.  Baudoin  de  Jonghe.  Les  monnaies  de 
Terina  de  la  collection  de  Hirsch  au  Cabinet  royal  des  médailles  de 
Bruxelles  {Bev.  belge,  1911.  p.  5,  avec  pi.  I).  —  Ph.  Lederer.  Ein 
syrakusisches  Tetradrachmon,  avec  fig.  {Num.  Zeitschr.,  1910,  p.  1). 

—  J.  R.  Maclean,  m.  a.  Metrological  note  on  the  coinage  of  Populonia, 
avec  fig.  {Num.  Chron.,  1910,  p.  209).  —  Grafton  J.  Milne.  Alexan- 
drian  tetradrachms  of  Tiberius  {Ibid.,  p.  332,  avec  pi.  X).  —  Th. 
Edward  Newell.  Reattribution  of  certain  tetradrachms  of  Alexander 
the  Great  {Amer,  jour n.  of  num.,  t.  XLV,  p.  1,  avec  7  pi.).  —  Serafino 
Ricci.  La  numismatica  greca  in  una  nuova  fase  del  suo  sviluppo  per 
opéra  di  L.  Anson  {Boll.  di  num.,  1911,  p.  1).  —  D'  Josef  Scholz. 
Griechische  Münzen  aus  meiner  Sammlung  {Num.  Zeitschr.,  1910, 
p.  7,  avec  pl.  I-III).  —  E.  J.  Seltman.  On  some  rare  sicilian  tetra- 
drachms, avec  fig.  {Num.  Chron.,  1910,  p.  223).  —  Jean  N.  Svoronos. 

REVUE   NC.M.    T.    XVII  8 


—  114  — 

The  origins  of  coinage  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  145,  avec 
pi.  19). —  R.Weil.  Das  Münzrecht  der  lYMMAXOI  im  ersten  attischen 
Seebund  {Zeitschr.  f.  Nim.,  i.  XXVffl,  p.  351). 

Numismatique  romaine. 

H.  Dressel.  Die  Athena  auf  der  Münze  des  Präfecten  C.  Clovius 
(Zeitschr.  f.  Num.,  t.  XXVIII,  p.  365).  —  D"-  R.  Forrer.  Aleman- 
nische Tetricus-Nachprägungen,  avec  fig.  (Berl.  Münsbl,  1911,  p.  56). 

—  Wilhelm  Kubitschek.  Antike  Piombi  {Num.  Zeitschr.,  1910, 
p,  44,  avec  fig.  12-13  de  la  pl.  Y).  —  D""  Philipp  Lederer.  Numis- 
matisches zum  Zahlenaberglauben,  avec  fig.  {Berl.  Münzhl.,  1911, 
p.  25).  —  Furio  Lenzi.  Le  monete  di  Man.  Acilius  Glabrio  relative 
alla  medicina,  avec  fig.  {Rass.  num.,  1910,  p.  81).  —  Rob.  Mowat. 
Monnaies  contremarquées  dans  les  temps  modernes,  avec  fig.  {Rev. 
franc.,  1910,  p.  517).  —  D""  Protze.  Zwei  unedierte  römische  Kaiser- 
münzen, avec  fig.  {Berl.  Milnzhl.,  1911,  p.  49).  —  M.-C.  Soutzo.  Les 
recherches  récentes  sur  la  monnaie  romaine.  Pline,  Mommsen  et  M. 
Willers  {Rev.  franc.,  1910,  p.  443).  —  E.  A.  Stückelberg.  Beiträge 
zur  römischen  Münzkunde,  avec  fig.  {FranJcf.  Münsz.,  1910,  p.  169). 

—  D""  E.  A.  Stückelberg.  Die  Bekränzung  des  Augustus,  avec  fig. 
{Ibid.,  1911,  p.  217).  —  D'  E.  A.  Stückelberg.  Das  Datum  der 
Agrippa-Münzen  {Ibid.,  p.  218).  —  Percy  H.  Webb.  The  coinage  of 
the  reign  of  Julian  the  Philosopher,  avec  fig.  {Num.  Chron.,  1910, 
p.  239). 

Numismatique  orientale. 

J.  A.  Note  on  the  cöinage  of  Muhammad  Ali  {Num.  Chron.,  1910, 
p.  325).  —  H.  A.  Ramsden.  Tsi  moh  knife  coins.  —  Small  séries 
{Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  158,  avec  pl.  20).  —  Howland 
Wood.  Three  Japanese  medals  {Ibid.,  p.  168,  avec  pl.  21). 

Numismatique  des  barbares. 

Ödön  GoHL.  Adalékok  a  hazai  barbâx'pénzek  corpusâhoz,  avec  fig. 
(suite)  {Num.  Köslöny,  1911,  p.  24.  —  Contribution  au  Corpus  des 
monnaies  barbares  de  la  Hongrie).  —  Freiherr  Hans  von  Koblitz. 
Funde  keltischer  Münzen  in  Karlstein  bei  Reichenhall  und  im  Kro- 


—  115  — 

lande  Salzburg  {Niim.  Zeitschr.,  1910,  p.  33,  avec  pl.  IV).  —  Baron 
Kaiman  Miske.  Yelemszentvid  kelta  tipusù  pénzeinek  lelökörülmenyei, 
avec  fig.  {Niim.  Ködöny^  1910,  p.  100.  —  Les  circonstances  archéolo- 
giques des  trouvailles  de  monnaies  barbares  à  Velemszentvid,  grande 
station  préhistorique,  florissante  d'abord  à  la  période  néolithique,  puis 
aux  âges  du  bronze,  de  Hallstatt  et  de  la  Tène.  Les  données  strati- 
graphiques  prouvent  que  le  même  peuple,  de  l'âge  du  bronze  jusqu'à 
la  fin  des  temps  préhistoriques,  fut  constamment  le  possesseur  de  cette 
station.  Les  Celtes  qui  envahirent  le  pays  à  l'époque  de  la  Tène  ont 
dû  épargner  cette  station  déjà  célèbre  par  sa  fonderie  de  bronze. 
L'ancienne  population  avait  accepté  de  ses  voisins  celtiques  la  civili- 
sation de  la  Tène  de  même  que  l'usage  de  la  monnaie). 


Numismatique  du  moyen  âge/ 

ANGLETERRE,  BELGIQUE,  FRANCE 

Fréd.  Alvin.  A  propos  de  deux  trouvailles  de  deniers  namurois  et 
liégeois  du  xi^  siècle,  avec  fig.  (Gas.  mim.  B.,  1910,  p.  113).  — 
Ed.  Bernays.  Un  demi-esterlin  émis  à  Yieuville  sous  le  règne  de 
Guillaume  I,  comte  de  Namur,  1337-1391,  avec  fig.  {Rev.  belge.,  1911, 
p.  129).  —  Gr.  C.  Brooke,  B.  A.  Chronology  in  the  Short-cross  period 
{Num.  Chron.,  1910,  p.  291,  avec  pl.  VIII-IX).  —  C.  von  Ernst.  Der 
Denar  der  Lex  Salica  {Monatsbl.  der  num.  Ges.  in  TT.,  1911,  pp.  253, 
281).  —  H.  Alexander  Parsons.  The  coins-types  of  Aethelred  II 
(Num.  Chron.,  1910,  p.  251,  avec  pl.  VI-YII).  —  H.  Alexander 
Parsons.  Mr.  Parsons'  arrangement  of  the  coin-types  of  Aethelred  II 
{Ibid.j  p.  370).  —  C.  RuTTEN.  De  la  date  de  l'enfouissement  de  la 
trouvaille  de  Bruxelles  et  de  celle  de  l'émission  des  deniers  attribués 
à  Ostende  (Rev.  belge,  1911,  p.  158).  —  Victor  Tourneur.  Les 
monnaies  de  Flandre  de  la  trouvaille  de  Bruxelles  (Ibid.,  p.  49, 
avec  pl.  III).  —  Alph.  de  Witte.  Les  monnaies  brabançonnes 
de  la  trouvaille  de  la  rue  d'Assaut,  à  Bruxelles  (Ibid.,  p.  19,  avec 
pl.  II). 


'  De   la  chute  de   l'empire  romain  (ITô  av.  J.-C.)  k  la  prise  de  Constantinople  par 
Mahomet  II  (1153). 


116 


ALLEMAGNE,  HONGRIE,  POLOGNE,  ALBANIE 

H.  B[ucHENAu].  Hohlpfennige  von  Vacha  und  Remda,  avec  fig.  {Bl.~ 
f.  Milnsfr.,  1911,  col.  4631).  —  F.  Friedensburg.  Brakteaten  und 
Denare  (Zeitschr.  f.  Num.,  t.  XXVIII,  p.  253).  —  D' F.  Friedensburg. 
Thüringer  Hohlpfennige,  avec  fig.  {Bl.  f.  Mûnzfr.^  1911,  col.  4627).  — 
D''  Ferdynand  Friedensburg.  Medal  na  wprowadzenic  chrzescijanstwa 
do  Polski,  avec  fig.  {Wiadomosci,  1911,  p.  33).  —  P.  Joseph.  Ueber  die 
jüngeren  Wetterauer  Brakteaten  {Frankf.  Milnzz.^  1911,  pp.  195,  224, 
238.) —  Menadier.  Die  gleichzeitige  Prägung  von  Denaren  und  Brak- 
teaten (ZeitscJir.  f.  Niim.,  t.  XXVIII,  p.  267).  —  Nöbbe.  Deutsche  Münzen- 
der sächsischen  und  fränkischen  Kaiserzeit,  avec  fig.  {BL  f.  Münsfr.y 
1911,  col.  4677).  —  W.  Schwinkowski.  Die  ersten  sächsischen  Gold- 
gulden und  die  deutsche  Goldprägung  im  Mittelalter,  avec  fig.  (Ze?^sc/ir. 
f.  Num.,  t.  XXVIII,  p.  317).  —  D""  K.  Stockert.  Die  Münzen  der 
Städte  Nordalbaniens,  avec  fig.  {Num.  Zeitschr.,  1910,  p.  66).  — 
J.  Themessl.  Das  Münzwesen  des  Patriarchates  Aquileja  {Mut.  der  œst. 
Ges.  f.  Müns-  u.  Medaillenk.^  1911,  pp.  1,  17,  37,  avec  pi.  1-2,  11-13). 
—  D''  Will.  Ein  pfälzisch-bamberger  Konventionspfennig,  avec  fig. 
{Bl.  f.  Münsfr.^  1911,  col.  4652).  —  D-"  Z.  Zakrzewski.  0  brackteatach 
z  napisami  hebrajskimi  (suite)  {Wiadomosci.,  1911,  pp.  4,  19). 


M.  Strada.  P.  Tribolati.  Varianti  di  nionete  sforzesche,  avec  fig. 
{Boll.  di  nitm.,  1911,  p.  2).  —  Pietro  Tribolati.  Moneta  inedita  di 
Cremona  di  Filippo  Maria  Visconti,  duca  di  Milano,  avec  fig.  {Ibid.y. 
1910,  p.  178). 

Numismatique  des  temps  modernes  ^ 

ANGLETERRE,     BELGIQUE,     FRANCE,     HOLLANDE 

A.  Monnaies.  —  M.  de  Man.  Eene  merkwaardige  historieprent 
{Tijd.  van  het  Ned.  Gen..,  1911,  p.  21,  avec  pl.  II).  —  George  B. 
Pétrie.  The  coinage  of  the  reign  of  Henry  VH,  avec  fig.  {Month.  num. 
Circ,  1911,  col.  12501,  12563,  12630).  —  Roger  Vallentin  du 
Cheylard.  Mélanges  de  numismatique  (xvii"  siècle)  avec  fig.   {Eev.. 

1  Du  moyen  âge  à  la  fin  du  xviii'  siöcle. 


—  117  — 

■belçie^  1911,  p.  132). —  A.  de  Witte.  Un  réal  d'or  inédit  de  la  seconde 
période  du  règne  de  Philippe  II,  duc  de  Brabant,  avec  fig.  {Ibid., 
p.  166). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Comm'  Jean  Dugniolle.  Les  jetons 
de  l'administration  du  canal  de  Bruxelles  aux  xvi''  et  xvii°  siècles 
(Eev.  belge,  1911,  pp.  61,  169,  avec  pi.  IV- V,  VII).  —  J.  Roman.  Les 
jetons  du  Dauphiné,  avec  fig.  {Gas.  mon.  franc.,  1910,  pp.  31,  149). 

C.  Documents.  —  P.  Bordeaux.  Les  ateliers  temporaires  établis 
en  1642  et  années  suivantes  à  Feurs,  Lay,  Valence,  Vienne,  Rocque- 
maure,  Corbeil,  etc.  (deuxième  article)  {Rev.  franc.,  1910,  p.  477).  — 
L.  Caillet.  Note  sur  l'assemblée  réunie  à  Lyon  en  janvier  1485  au  sujet 
des  monnaies  étrangères  {Gas.  num.  franc.,  1910,  p.  13).  —  Henry 
Symonds.  Charles  I  :  The  trials  of  the  pyx,  the  mint  mai*ks  and  the 
mint  accounts  {Num.  Chron.,  1910,  p.  388).  —  Arthur  W.  Waters. 
Notes  on  the  IS*""  Century  tokens  (suite),  avec  fig.  {Montli.  num.  Cire, 
1910,  col.  12447). 

ALLEMAGNE,    AUTRICHE,    HONGRIE,    POLOGNE 

A.  Monnaies.  —  Anonyme.  Stadt  Bremen,  unbekannter  halber 
Groschen,  1572  {El  f.  Münsfr.,  1911,  col.  4661).—  Emil  Bahrfeldt. 
Zur  mecklenburgischen  und  pommerschen  Münzkunde  um  die  Wende 
des  14.  zum  15.  Jahrhundert  (suite)  {Berl.  Münshl.,  1911,  p.  27).  — 
H.  B[ucHENAU].  Helfensteinischer  Kippervierundzwanziger,  avec  fig. 
{Bl.  f.  Münsfr.,  1910,  col.  4595).  —  D'  M.  Gumowski.  Monety  sasko- 
polskie  (suite)  {Wiadomoéci,  1910,  p.  190,  avec  pi.,  1911,  pp.  6,  24, 
avec  pi.  2). —  Paul  Joseph.  Die  Münzen  und  Medaillen  des  fürstlichen 
und  gräflichen  Hauses  Solms  {Franhf.  Münss.,  1911,  pp.  186,  206,  219, 
235,  254,  avec  pi.  85).  —  Th.  Kirsch.  Eine  jülicher  Hubertus-Gold- 
münze, avec  fig.  {Bl.  f.  Münzfr.,  1911,  col.  4631).  —  Th.  Kirsch.  Der 
Münzspruch  Soli  Deo  Gloria,  avec  fig.  {Ibid.,  col.  4680). —  J.V.  Kull. 
Die  Oberdeutschen  Münzen  Herzogs  Bernhard  von  Sachsen -Weimar 
(Ibid.,  1910,  col.  4505,  avec  pi.  190).  —  J.  V.  Kull.  Unedierte 
kurfürstlich  bayerische  Kupfermarke  von  1725,  avec  fig.  {Ibid.,  1911, 
col.  4635).  —  Chr.  Lange.  Goldgulden  1531  Friedrichs  L,  Herzogs 
von  Schleswig-Holstein,  avec  fig.  {Berl.  Münzbl.,  1910,  p.  621).  — 
Chr.  Lange.  Goldenes  Schaustück  Johannes  des  A.,  Herzogs  zu 
Schleswig-Holstein,   avec   fig.   {Ibid.,    1911,  p.  645).  —  A.  Liebig. 


—  118  — 

Anonyme  Teschner  Groschen  (Ibid.,  1910,  p.  629).  —  M.  B.  G.  Die 
ältesten  Taler  der  preussischen  Städte  Danzig,  Thorn  und  Elbing,  avec 
fig.  {Ibid.,  p.  626).  —  Prof.  R.  Nadrowski.  Ein  merkwürdiger  Irrtum 
{Month.  niim.  Cire,  1911,  col.  12697). —  Sew.  Tymieniecki.  Zarysy  do- 
dziejöw  mennic  koronnych  Zygmunta  III.  w  XVI.  wieku  {Wiadomoéci, 
1910,  p.  188;  1911,  pp.  3,  22,  35). 

B.  Médaillés  et  jetons.  —  D"^  Julius  Cahx.  Ein  Beitrag  zu  der 
Frage  aWar  Peter  Flötner  Medailleur?  »  {Berl  MilnzbL,  1911,  p.  54). 

—  D""  Sândor  Csermelyi.  Emlékermek  az  Orszàgos  Râth  györgy- 
niuseumbôl  (Num.  Köslöny,  1910,  p.  104,  avec  pl.  II-III. —  Publication 
de  médailles  de  plomb  des  xv" — xvii"  siècles  appartenant  au  musée 
Räth  à  Budapest,  légué  à  l'Etat  hongrois.  Il  y  en  a  une  centaine 
d'excellente  conservation,  de  maîtres  italiens,  allemands  et  flamands). 

—  D""  Julius  Ebner.  Leben  und  Werk  des  Franz  Guichart  {Bl.  /V 
Münsfr.,  1911,  col.  4653,  avec  pl.  191-192).—  Theodor  Hampe.  Hans 
Bolsterers  Medaille  auf  Pankraz  Bidermann  (1552),  avec  fig.  {Ibid.^ 

1910,  col.  4601).  —  R.  von  Höfken.  Zwei  Weihemünzen,  avec  fig. 
{Berl.  3Iün,ibl.,  1911,  p.  1).  —  Wladyslaw  Kozubowski.  Piotr  i  Pawel 
Seel,  solnogrodzcy  rylownicy  i  ich  szkola  {Wiadomosci,  1911,  pp.  1^ 
20,  36,  avec  pl.  I). —  Rudolf  Münsterberg.  Attila  als  Faunus  ficarius, 
avec  fig.  {Num.  Zeiischr.,  1910,  p.  62).  —  Pachinger.  Maria  Kirchen- 
thal,  die  älteste  Medaille  dieser  Wallfahrt,  avec  fig.  {Bl.  f.  Münsfr., 

1911,  col.  4684).  ^  K.  Ribbeck.  Eine  Medaille  der  Essener  Äbtissin 
Katharina  von  Tecklenburg,  1555,  avec  fig.  [Ibid.,  col.  4636).  —  V. 
von  RöDER.  Medaille  auf  den  Tod  Bernhards  VII.  von  Anhalt,  avec 
fig.  {Ibid.,  col.  4651).  —  Karl  Roll.  Das  salzburgische  Münzwesen 
unter  Erzbischof  Johann  Jakob  Khuen  von  Belasi.  Die  Münzmeister 
Hans  und  Christoph  Geizhofler,  avec  fig.  {Num.  Zeitschr.,  1910,  p.  179)^ 

C.  Documents.  —  Anonyme.  Jana  Trylnera  dwa  dokumenty 
mennieze,  z  1636  r.  (Z  archiwum  mlynowskiego)  {Wiadomosci,  1911^ 
pp.  5,  23).  —  M.  Bahrfeldt.  Die  Münzprägung  der  Stadt  Wismar  von 
1580-1592  {Berl.  Münzbl,  1910,  p.  622).  —  Kaiman  Bervaldszky. 
Râkocziszepesvâripénzverdéje(iV"t(m.Zoi'^owj/,  1910,  p. 127. —  L'atelier 
monétaire  du  prince  François  H  Râkozi  à  Szepesvôr.  L'auteur  prouve 
que  la  lettre  C  qui  se  voit  sur  les  monnaies  du  prince  signifie  Cips 
c'est-à-dire  qu'il  désigne  l'atelier  monétaire  du  bourg  de  Szepesvâr 

Gipser  Haus);  il  utilise  pour  cela  la  chronique  contemporaine  de 


—  119  — 

Rakozi  écrite  par  Szentmiklössy).  —  D'  Deahna.  Zur  hennebergischen 
Münzkunde  {FranJcf.  Münzz.^  1911,  pp.  194,  203).—  Ulrich  Hohn. 
Zur  mecklenburg-strelitzschen  Münzkunde  (Berl.  Münzhl.^  1911, 
pp.  649,  32,  sic  !)  —  Gr.  H.  Lockner,  Ergänzungen  zu  den  fränkischen 
Münzen  Bernhards  von  Weimar  {Bl.  f.  Münzfr.,  1911,  col.  4658).  — 
P.  S.  Der  Münzbetrieb  von  Ulm  und  Augsburg  in  den  Kriegsjahren 
von  1703  und  1704  {Ibid.,  col.  4636).  —  Karl  Schalk.  Zur  Geschichte 
des  œsterreichischen  Münzwesens  unter  Leopold  I.  {Num.  Zeitschr., 
1910,  p.  213).  —  Frhr.  von  Schrütter.  Nachtrag  zu  der  Abhandlung 
«  Die  Münzstätte  zu  Stettin  unter  den  Königen  Karl  XI.  und  Karl  XII. 
von  Schweden,  1660-1710«  {Zeitsch.  f.  Nim.,  t.  XXVffl,  p.  311).  -^ 
F.  Wecken.  Beiträge  zur  Münzgeschichte  der  Grafschaft  Wertheim 
Ibid.,  p.  270). 


A.  Monnaies.  —  Dott.  prof.  Guido  Bustico.  Numismatica  ossolana 
(BoU.  di  num.,  1910,  p.  162).  —  Alberto  Cunietti-Cunietti.  Alcune 
varianti  di  monete  di  zecche  italiane  (suite),  avec  fig.  {Ibid.,  p.  149; 
1911,  p.  4).  —  Alberto  Cunietti-Cunietti.  Una  curiosa  monetina  del 
raarchese  Rodolfo  Gonzaca,  signore  di  Castiglione  delle  Stiviere,  avec 
lig.  {Rass.  num.,  1910,  p.  90). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  C.  Gurlitt.  Italienische  Nachprägungen 
{Berl  Münzbl,  1911,  pp.  29,  50,  avec  pi.  XXXII).  —  G.  F.  Hill.  The 
medals  of  Paul  11  {Num.  Chron.,  1910,  p.  340,  avec  pl.  XI-XII  et  fig. 
dans  le  texte). —  Q.  Perini.  La  medaglia  di  Concino  de  Concini,  conte 
della  Penna  e  signore  di  Catenaia  maresciallo  di  Francis,  avec  fig. 
{Month.  num.  Circ,  1911,  col.  12689).  —  Max  Rosenheim.  Cosimo  I, 
duke  of  Florence  by  Cesara  da  Bagno,  avec  fig.  {Num.  Chron.,  1910, 
p.  412). 

C  Documents.  —  G.  A.  Silla.  La  zecca  dei  marchesi  del  Carretto, 
signore  di  Finale  {BoU.  di  num.,  1910,  p.  180). 

PAYS    d'outre-mer 

c.  VON  Ernst.  Die  nova  Constellatio-  und  die  Fugio-Münzen,  die 
ersten  Münzen  der  Vereinigten  Staaten,  avec  fig.  {Num.  Zeitschr., 
1910,  p.  233).  —  R.  W.  Mac-Lachlan.  The  canadian  card  money 
{Canad.  ant.  a  num.  journ.,  1910,  p.  145,  avec  pl.). 


—  120  — 
Numismatique  des  XIX"  et  XX"  siècles. 

A.  Monnaies.  —  Anonyme.  Nieznane  monety  i  medale,  avec  fig. 
{Wiadomosci,  1910,  p.  194,  avec  1  pi.;  1911,  pp.  11,  27,  43  et  5  pi.). 

—  Anonyme.  The  new  coinage  (Month.  num.  Cire,  1911,  col.  12509). 

—  H.  Edgar  Adams.  Private  gold  coinage.  The  state  assay  office  of 
California  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLV,  p.  11).  —  Varga  Bêla. 
Koronaértéku  ermeink  {Num.  Köslöny,  1910,  p.  93.  —  Tableau  de  la 
fabrication  annuelle  des  monnaies  hongroises  et  autrichiennes  depuis 
l'introduction  de  la  couronne).  —  Henry  Garside.  An  extremely  rare 
proof  crown  of  Queen  Victoria,  avec  fig.  {Montli.  niim.  Cire,  1911, 
col.  12571).  —  Heni'i  Garside.  An  extremely  rare  pattern  sixpence 
of  Queen  Victoria,  avec  fig.  {Ibid.,  col.  12571).  —  Henry  Garside. 
Some  coins  of  the  British  empire  {Ibid.,  col.  12572).  —  H.  W.  Buried 
coins  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  156).  —  X,  Kaz.  Konopka. 
S.  J.  Pieczocie  jesuitow  w  Polsce  (suite)  Wiadomosci,  1910,  p.  191; 
1911,  pp.  8,  25,  40).  —  R.  Maria  Theresa  thaï  ers  {Amer,  journ.  of 
num.,  t.  XLIV  p.  157).  —  Ernst  Rudolph.  Deutsche  Reichsmünzen 
(suite)  {Bl.  f  Münsfr.,  1911,  col.  4640,  4662).  —  J.  Themessl.  Fürst 
Johann  H.  von  und  zu  Liechtenstein,  seine  Münzen  und  Medaillen 
{Mitt.  derœst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.,  1910,  p.  141,  avec  pl.  9-10). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Anonyme.  Das  Medaillenwerk  der 
Pœllath'schen  Präganstalt  in  Schrobenhausen  seit  Juli  1907  bis 
Oktober  1910,  avec  fig.  {Bl.  f.  Münz f r.,  Id  10,  col.  4619).—  Anonyme. 
Jubiläumsmünze  der  bayerischen  numismatischen  Gesellschaft,  avec 
fig.  {Ibid.,  1911,  col.  4675). —  J.-P.  Emperauger.  A  propos  de  camées 
incrustés  et  de  médailles  en  cristal  {Gaz.  num.  franc.,  1910,  p.  143). 

—  Heinrich  Grüder.  Varianten  zu  Andorfers  «  Schillermedaillen  » 
{Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenh.,  1910,  p.  178).  —  Paul 
Joseph.  Zum  90.  Geburtstage  des  Prinzregenten  Luitpold  von  Baiern, 
avec  fig.  {FranJif.  Münzz.,  1911,  col.  233,  256).  —  Arthur  Lamas.  Le 
séjour  à  Lisbonne  de  Charles  Wiener  {Gaz.  num.  franc.,  1910,  p.  127, 
avec  pl.  I).  —  M.  Centennial  medal  of  the  Societa  di  Minerva  of 
Trieste  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  175,  avec  pl.  22).  — 
M.  A  marriage  medal  of  Charlotte  Augusta  {Ibid.,  p.  177).  —  Cari 
Meyer.  Zum  18.  Januar  1911  {Frankf.  Münzz.,  1911,  p.  201,  avec 
pl.  86  et  87).  —  D'  Bêla  Mihalovics.  Magyar  jogészok  es  ûllam- 
férfiak  emlékérmei  {Num.   Közlöny,   1910,  p.    115.  —  Médailles  de 


—  121  — 

juristes  et  d'hommes  d'Etat  hongrois).  —  Raffaello  Mondini.  Da 
Marsala  al  Volturno  (suite),  avec  %.  {Boll.  di  mtm.,  1910,  p.  129).  — 
M.  S.  Le  salon  international  de  la  médaille  à  Bruxelles  (suite  et  fin) 
{Ga0.  mim.  B.,  1910,  p.  124.  —  Extr.  de  VÉtoile  belge).  —  Serafino 
Ricci.  Le  medaglie  coramemorative  del  R.  liceo  ginnasio  Maffei  in 
Verona  e  délia  Società  Ligure  di  storia  patria  in  Genova,  avec  fig. 
{Boll.  di  num.^  1910,  pp.  171,  182).  —  J.  Themessl.  Das  Grünwald- 
Denknial  in  Krakau  und  einige  auf  die  500jährige  Feier  der  Schlacht 
von  Grünwald-Tannenberg  herausgegebene  Medaillen  {Mut.  der  œst. 
Ges.  f.  Müns-  u.  Medailknk.,  1910,  p.  179).  —  W.  K.  F.  Zwierzina. 
Penningkundige  geschiedenis  der  Regeering  van  H.  M.  Koningin 
Wilhelmina  der  Nederlanden  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1911,  p.  5, 
avec  pl.  I). 

C.  Documents.  —  Anonyme.  The  new  coinage  {Month.  mim.  Circ, 
1911,  col.  12696).  —  Miksa  Faragö.  Adalékok  a  szabadséghare 
pénzjegyeinek  es  jegynomdôjànak  torténetéhez  {Num.  Köslöny.,  1910, 
p.  83.  —  Histoire  de  l'impression  des  papiers  monnaies  de  la  guerre 
de  l'indépendance  hongroise  de  1849  et  influence  désastreuse  de  la 
disette  d'argent  sur  l'issue  de  la  guerre).  —  H.  Hz.  Aus  dem  Bericht 
der  Londoner  Münze  für  1909  {Bl.  f.  Münsfr.,  1911,  col.  4659).  — 
Ernst  Rudolph.  Silber-  und  Kupfermünzen  deutscher  Staaten 
1806-1873  {Ibid.,  col.  4663).  —  Theodor  Schapper.  Die  Münzreform 
in  der  Türkei  {Berl  Münzbl,  1911,  p.  36). 

Varia. 

Anonyme.  The  states  of  pattern  pièces  {Amer,  jonrn.  of  mim., 
t.  XLIV,  p.  172).  —  Anonyme.  Thefts  of  coins  from  public  muséums 
{Ibid.j  t.  XLV,  p.  25).  —  Anonyme.  The  old  and  the  new  coinage 
{Monih.  num.  Circ,  1911,  col.  12636.  — Extr.  du  Times).—  A.  Pattern 
question  settled  {Amer,  journ.  of  num..,  t.  XLV,  p.  10).  —  Albert  W. 
van  Büren.  Vergil  and  coins  {Num.  dir  on. .^  1910,  p.  409).  —  A.  H. 
Cooper-Prichard.  a  practical  System  of  cataloguing  coins  and  numis- 
matic  bibliography  {Month.  num.  Circ,  1911,  col.  12694).  —  Giovanni 
DoNATi.  Dizionario  dei  motti  e  leggende  delle  monete  italiane  (suite) 
{Boll.  di  num.,  1910,  p.  153).  —  L.  F[orrer].  Biographical  notices  of 
medallists  coin,  gem  and  seal  engravers,  ancient  and  modern,  with 
références  to  their  works,  avec  nombr.  fig.  (suite)  {Month.  num.  Circ, 


[^22  — 

1911,  col.  12489,  12549,  12615,  12677).  —  Ödön  Gohl.  Magyar 
orvosok  emlékermei ,  avec  fig.  {Num.  Köslöny^  1911,  p.  1.  — 
Médailles  de  médecins  et  d'assemblées,  congrès  et  instituts  médicaux 
et  hygiéniques  de  la  Hongrie).  —  D''  Pal  Harsânyi.  A  magyar 
nemzeti  mûzeum  szâzéves  éremtâra  (Ibid.,  p.  18.  —  Centenaire  de 
l'installation  du  Cabinet  des  médailles  du  Musée  national  hongrois). — 
Jean  Justice.  Essai  d'un  dictionnaire  descriptif  général  des  méreaux 
belges  (suite)  (Ga^.  num.  B.,  1910,  p.  131).  —  A.  0.  van  Kerkwijk. 
Munten  en  peuningen  op  de  tentoonstelling  te  Brüssel  (Tijd.  van  het 
Ned.  Gen.  1911,  p.  46).  —  Prof.  R.  Nadiiov^tski.  Was  bedeuten  die 
Münznamen  «  Penny,  shilling  and  groat  »  {Month.  niim.  Cire,  1911, 
col.  12505).  —  Henry  NocQ.  Une  histoii'e  métallique  de  la  Faculté  de 
médecine  de  Paris,  publiée  en  1790  {Gas.  num.  franc.,  1910,  p.  167). 
—  Renner.  Die  Medaille  in  der  Herbst-Ausstellung  im  Künstler- 
hause {Mitt.  der  œsi.  Ges.  f.  Münz-  u.  MedaillenJc.  1910,  p.  161).  — 
Serafino  Ricci.  La  numisraatica  e  la  sua  importanza  per  la  storia  e  per 
l'arte  {Boll.  di  num.,  1910,  pp.  155,  166;  1911,  p.  8).  —  Horatio 
R.  Storer.  The  medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of  the  science 
of  raedicine  (suite)  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  166;  t.  XLV, 
p.  27).  —  J.  E.  Ter  GTouw.  Waarheid  en  verdichting  in  de  penningkunde 
(Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1911,  p.  55). 

Héraldique  et  sigillographie. 

Fréd.  Alvin.  Contributions  à  la  sigillographie  nationale,  H  {Rev, 
belge,  1911,  p.  82,  avec  pi.  VI).  —  Comm*  A.  Babut.  Une  nouvelle 
œuvre  du  graveur  Jean-Nicolas  Branche.  Le  sceau  du  prince  Louis- 
Joseph  Bourbon-Condé  (1736-1818),  avec  fig.  {Gaz.  num.  franc.,  1910, 
p.  25).  —  Dom  Albert-Marie  Courtray.  Armoriai  historique  des 
maisons  de  l'ordre  des  Chartreux,  avec  fig.  (suite)  {Arch.  hér.  suisses, 
1910,  p.  204).  —  F.  H.  Zur  Heraldik  und  Genealogie  des  deutschen 
Soldrittertums  in  Italien,  avec  fig.  (Ibid.,  p.  200).  —  D'  Maryan 
GuMOWSKi.  Pieczeçie  krölöw  polskich  (suite)  {Wiadomosci,  1910,. 
p.  193,  avec  pl.;  1911,  pp.  9,  26,  42,  avec  pi.  3).  —  André  Kohler. 
Un  armoriai  du  Pays  d'Enhaut  {Arch.  hér.  suisses,  1910,  p.  191).  — 
Max  Prinet.  Sceau  de  Jean  Bauîfes,  évêque  de  Dax,  avec  fig.  {Rev. 
franc.,  1910,  p.  526).  —  P.  de  Pury.  Vitrail  de  l'église  de  Jegenstorf 
{Mus.  neuch.,  1911,  p.  48,  avec  1  pi.).  —  Cari  Stichler.  Zwei 
Familienwappen  in  ihrer  Bedeutung  für  lokalgeschichtliche  Forschung 


—  123  — 

{Arch.  her.  suisses,  1910,  p.  194,  avec  pi.  XVIII  et  fig.  dans  le  texte), 
—  E.  A.  Stückrlberg.  Heraldische  Funde,  avec  fig.  (Ibid.,  p.  197).  — 
D""  H.  Türler.  Das  Wappen  von  Delsberg  {Ibid.,  p.  190). 


Trouvailles. 


Anonyme.  Münzfund  in  Igstadt  (Wiesbaden)  (fin)  {Bl.  f.  Müiii^fr.., 
1911,  col.  4637).  —  Emil  Bahrfeldt.  Der  Denarschatz  von  Gransee 
{Berl.  MünzM.,  1911,  pp.  646,  4  (sic!)  avec  pi.  XXXI  et  fig.  dans  le 
texte).  —  Ad.  Blanchet.  Numismatique  gauloise.  La  trouvaille  de 
Marcillat  {Rev.  franc..,  1910,  p.  461,  avec  pi.  XI).  —  R.  Burn.  A  find 
of  Gupta  gold  coins  {Num.  Chron.,  1910,  p.  398,  avec  pi.  XIV).  — 
D"'  J.  Cahn.  Der  Schlossborner  Münzfund  und  die  jüngeren  Wetterauer 
Königsbrakteaten  {Bl.  f.  Milnzfr.,  1910,  col.  4598).  —  A.  Dieudonné. 
Trouvaille  de  monnaies  de  Juba  II  à  El  Ksar  (supplément)  {Rev. 
franc.,  1910,  p.  437).  —  Gtohl.  A  titeli  barbâr  ezustpénzlelet,  avec  fig. 
{Num.  Közlöny,  1910,  p.  112.  —  Trouvaille  de  monnaies  barbares, 
à  Titel  ;  monnaies  d'argent  attribuées  aux  Scordisques,  puis  à  Apollonie 
et  à  Dyrrhachium).  —  Gohl.  A  râkosi  kelta  ezustpénzlelet  {Ibid., 
p.  113.  —  La  trouvaille  de  monnaies  barbares  de  Rakos  (comté  de 
Sopron),  120  monnaies  d'argent  (n°  9901  de  l'atlas  et  deux  monnaies 
d'autres  types).  L'auteur  croit  pouvoir  les  attribuer  aux  Celtes 
noriciens  du  \f  siècle  av.  J,-C.j.  —  Th.  Kirsch.  Nachträge  zum 
Kaizerwerther  Münzfund  {Berl.  Münzbl.,  1910,  p.  632).  —  Wilhelm 
Kubitschek.  Ein  Münzschatz  auf  Dolos  {Num.  Zeitschr.,  1910,  p.  50), 

—  Wilhelm  Kubitschek.  Zum  Goldfund  von  Dortmund  {Ibid.,  p.  54). 

—  Wilhelm  Kubitschek.  Ein  Fund  keltischer  Münzen  aus  Kroisbacb 
{Ibid.,  p.  37,  avec  fig.  1-11  de  la  pl.  V).  —  M.  A  curious  find  in 
Williamstown,  Mass.  {Ämer.  journ.  of  num.,  t.  XLIV,  p.  178). — 
D""  Eduard  Nowotny.  Der  Münzfund  von  Lichtenwald  (Num.  Zeitschr., 
1910,  p.  129.  —  Pièces  du  xvi"  siècle  d'Augsbourg,  Bavière,  Görz, 
Isny  en  Souabe,  Carinthie,  Kempten,  évêché  de  Constance,  etc.,  etc., 
Trivulzio,  un  kreuzer  de  Lucerne).  —  Serafino  Ricci.  Ripostiglio  di 
monete  galliche  rinvenuto  a  Gerenzago  {Boll.  di  num.,  1910,  p.  145). 

—  D' Walther  Schmid.  Ein  kleiner  Weisskupfermünzenfund  aus  Emona 
(Laibach  in  Krain)  (Berl.  Münzbl.,  1911,  pp.  2,  29.  —  Pièces  des 
empereurs  Aurélien,  Tacite  et  Probus). 


—  d24  — 

Biographies  et  nécrologies. 

Anonyme.  Joseph  Kowarzik,  avec  portr.  {FrcmJcf,  Milnzs.^  1911, 
p.  243).  —  Anonyme.  Rudolph  Marschall  {Amer,  joiirn.  of  num., 
t.  XLV,  p.  26,  avec  pi.  8).  —  Fréd.  Alvin.  Camille  Picqué  (1834-1909) 
Biographie  et  bibliographie  numismatique  (Ga^.  num.  franc. ^  1910, 
p.  1,  avec  portr.).  —  D"'  Julius  Cahn.  Prof.  Ludwig  Müller  {Bl.  f. 
Münzfr.,  1910,  col.  4609).  —  D"^  Karl  Domanig.  Der  Medailleur 
Philipp  Ö.  Beck  {Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  MedaillenJc.,  1911, 
p.  6,  avec  pl.  1-7).  —  Paul  Joseph.  Der  Medailleur  Karl  Dautert  und 
seine  Arbeiten  (Franhf.  Münsz.,  1910,  p.  174,  avec  portr.  et  pl.  83- 
84).  —  P.  J[o8eph].  Dompierre  de  Chaufepié  (Ibid.,  1911,  p.  243).  — 
F.  Mazerolle.  Léon-Gustave  Schlumberger,  membre  de  l'Institut 
{Gaz.  num.  franc.,  1910,  p.  113,  avec  portr.).  —  Kurt  Regling.  Julius 
Neudeck  f  (Zeitschr.  f.  Num.,  t.  XXVIII,  p.  407).  —  Renner.  Ignaz 
Weifert  f  (Mitt.  der  œsL  Ges.  f.  Blünz-  u.  MedaiUenh.,  1911,  p.  12). 
—  Alph.  de  Witte.  Henri-Jean  de  Dompierre  de  Chaufepié  {Rev. 
bek/e,  1911,  p.  185,  avec  portr.).  H.  C. 


Bibliothèque. 

Ouvrages  reçus  de  janvier  à  fin  avril  1911  ^ 

périodiques 

Allemagne.  Berliner  Münzblätter,  neue  Folge,   1911,  n*"  109-112. 
Blätter  für  Münzfreunde,  1911,  n"^  1-3. 
Frankfurter  Münzzeitung,  t.  IV,  liv.  121-125. 
Numismatische  Mitteilungen,  n**  135,  Februar  1911. 
Numismatisches  Literatur-Blatt,  n°*  180-181. 
Sitzungsberichte  der  Numismatischen  Gesellschaft  zu  Berlin,  1910. 

Berlin,  1911,  br.  in-8   de  35  p.,  extr.   de  la   Zeitschrift  für 

Numismatik,  t.  XXIX.  (La  Société.) 
Sitzungsberichte   der    Vereinigten   numismatischen   Gesellschaften 

Deutschlands  und   Oesterreichs  für   das  Jahr  1910.   Berlin, 

1911,  br.  in-8  de  44  p. 
Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  XXVIII,  liv.  3-4. 
Angleterre.  Monthly  numismatic  Circiilar,  1911,  n°'  218-221. 
Numismatic  Chronicle,  1910,  liv.  4. 

1  Les  envois  doivent  être  adressés  au  local  de  la  Société,  rue  du  Commerce,  5,  à  Genève. 


—  125  — 

Autriche.   Jahrbuch   der  k.  k.  heraldischen  Gesellschaft   «Adler», 

nouv.  série,  t.  XXI,  in-8  de  275  p.,  avec  fig.  dans  le  texte. 
Mitteilungen  der  œsterr.   Gesellschaft  für  Müns-  und  Medaillen- 
hunde, 1910,  n«  12;  1911,  n«'  1-3. 
Monatsblatt  der  k.  k.  heraldischen  Gesellschaft  «  Adler  »,  t.VII,ii°'  1-4. 
Monatsblatt   der   numismatischen    Gesellschaft   in    Wien,  t.  VIII, 

n°'  24-25,  27. 
Numizmatikai  Közlöny,  a  magyar  numismaiikai  tarsulat  megbim- 

saböl,  1911,  n°  l. 
Numismatische  Zeitschrift,  herausgegeben  von  der  Numismatischen 

Gesellschaft  in  Wien,  neue  Folge,  t.  III,  in-8  de  324  p.,  avec 

5  pi.  et  fig.  dans  le  texte. 
Wiadomosci  numismatyczno-archeologiczne,  1911,  n°'  1-3. 
Belgique.  Gazette  numismatique,  XIV  année,  1910,  liv,  8-10, 

Bevue  beige  de  numismatique  et  de  sigillographie,  1911,  liv.  1-2. 
Canaua.  The  canadian  antiquarian  and  numismatic  journal,  3"  série^ 

t.  VII,  liv.  4;  t.Vm,  liv.  1. 
États-Unis  d'Amérique.    American  journal  of  archaeology,  second 

séries.  The  journal  of  the  archaeological  institute  of  America, 

t.  XIV,  1910,  liv.  4. 
Bulletin  of  the  archaeological  institute  of  America,  t.  II,  liv.  1. 
American  Journal  of  numismatics,  t.  XLV,  1911,  liv.  1. 
France.    Administration    des   monnaies   et   médailles.    Bapport    au 

ministre  des  finances.  Quinzième  année,  1910.  Paris,  1910,  in-8 

de  XLIV-330  p.,  avec  pi.  (L'Administration.) 
Correspondance  historique  et  archéologique,  1909-1910.  Paris,  1910^ 

in-8  de  XII-289  p. 
Bépertoire   d'art   et   d'archéologie.   Dépouillement  des  périodiques 

français   et   étrangers.   Première   année,    1910,  n°  3.  (M.  F. 

Mazerolle.) 
Bevue  du  Nord  (région  du  nord  de  la  France,  Belgique,  Pays-Bas), 

1911,  nM. 
Bevue  numismatique  française,  4"  série,  t.  XIV,  liv.  4. 
Hollande.  Tijdschrift  van  het  koninklijk  Nederlandsch  Genootschap 

voor  munt-  en  penningkunde,  XIX"  année,  1911,  n°'  1-2. 
Italie.  Bollettino  di  numismatica  e  di  arte  délia  medaglia,   1910, 

liv.  11-12;  1911,  liv.  1. 
Bivista    italiana   di    numismatica,    XXIII"   année,    1910,    liv.    4;, 

XXIV  année,  1911,  liv.  1. 


—  126  — 

Suisse.    Anzeiger   für    schweizerische    Alter  tum  slmnde   (Indicateur 

d^ antiquités  suisses),  neue  Folge,  t.  XII,  1910,  liv.  3. 
Archives  héraldiques  suisses,  1910,  liv.  4. 
Association   pro  Aventico.    Bulletins  n°'  VII-IX.  Lausanne,  1897, 

1903,  1907,  3  br.  in-8,  avec  pl.  (Hoirie  A.-St.  van  Muyden.) 
Blätter  für  bernische  Geschichte,   Kunst-   und  Alterthumskunde, 

VI.  Jahrgang,  Heft  4.  Bern,  1910.  (M.  G.  Grünau.) 
Bulletin  de  la  Société  dliistoire  et  d'archéologie  de  Genève,  t.  HI,  liv.  5. 
Gesellschaft    Pro    Vindonissa.    Jahresbericht    1908-1909.    Juli 

1908  bis  30.  April  1909  su  Händen  der  Mitglieder.  Brugg, 

1909,  in-12  de  23  p.,  avec  4  pl.  (Hoirie  A.-St.  van  Muyden.) 
Jahrbuch  für  Schweiz.  Geschichte,  t.  XXXV,  1910. 
Mémoires  et  documents  publiés  par  la  Société  dliistoire  de  la  Suisse 

romande,  2"  série,  t.  IX,  in-8  de  358  p.,  avec  pl. 
Musée   neuchâtelois ,    XL  VIP   année,    novembre-décembre    1910; 

XL  VHP  année,  janvier-février  1911. 
Bévue  suisse  de  numismatique,  t.  XVI,  1910. 
Taschenbuch  der  historischen  Gesellschaft  des  Kantons  Aargau  für 

das  Jahr  1910,  Aarau,  1910,  in-8  de  236  p.,  avec  1  pl. 

OUVRAGES    NON    PÉRIODIQUES 

Anonyme.  Corpus  nummorum  italicorum  I.  Primo  tentativo  di  un 
catalogo  generale  délie  monete  medievali  e  moderne  coniate  in  Italia 
0  da  italiani  in  altri  paesi.  I.  Casa  Savoia.  Roma,  1910,  in-4  de 
VIH-532  p.,  avec  42  pl.  (Sa  Majesté  le  Roi  d'Italie.) 

Anonyme.  Les  montres  de  tir  au  ptoint  de  vue  historique,  décoratif,  etc., 
2"  édition.  Glenève,  1908,  br.  in-8  de  52  p.,  avec  appendice  de  8  p. 
et  fig.  dans  le  texte.  Publié  par  le  Journal  suisse  d'horlogerie. 

Association  du  monument  de  la  Béformation.  Genève,  1509-1909. 
Genève,  1906,  br.  in-8  de  40  p.  (Hoirie  A-St.  van  Muyden.) 

Babut,  A.,  comm*.  Le  cachet,  le  timbre  et  le  coin  du  jeton  des  postulances 
de  l'ordre  du  Temple.  Bruxelles,  1910,  br.  in-8  de  13  p.  et  fig.  dans 
le  texte,  extr.  des  Mémoires  du  Congrès  international  de  numis- 
matique et  d'art  de  la  médaille.  Bruxelles  1910.  (L'auteur.) 

Barclay  v.  Head  assisted  by  G.  F.  Hill,  George  Macdonald  and 
W.  Wroth.  Historia  numorum.  A  manual  of  greek  numismatics.  Isew 
and  enlarged  édition.  Oxford,  1911,  in-8  de  LXXXVH-967  p.,  avec 
5  pl.  et  nombr.  fig.  dans  le  texte.  (Clarendon,  imprimeur-éditeur.) 


—  427  — 

Beck,  S.  Les  prix  d^ école  de  Snrsee  (Lucerne).  Genève,  1910,  br.  in-8 
de  12  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Revue  suisse  de  mimis- 
matiqiie^  t.  XVI. 

Bouët-Boissonnas,  J.  Les  nouvelles  orgues  de  la  cathédrale  de  Saint- 
Pierre.  I.  Cérémonie  d'inaufßiration,  4  mai  1907.  II.  Exposé  histo- 
rique et  technique.  Genève,  1908,  br.  in-8  de  45  p.  avec  1  pi.  et  fig. 
dans  le  texte.  (Hoirie  A.-St.  van  Muyden.) 

■Castellane,  comte  de.  Sou  d'or  de  Gratien  frappé  à  Sirmiiim  en  378. 
Paris,  1910,  br.  in-8  de  6  p.  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la 
Bévue  numismatique .^  1910.  (L'auteur.) 

—  Le  premier  écu  d^or  frappé  en  Dauphiné.  Paris,  1909,  br.  in-8  de 

8  p.  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Revue  numismatique^  1909. 
(L'auteur.) 

—  Le  denier  messin  de  Charles  le  Chauve.  Paris,  1910,  br.  in-8  de 

9  p.  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Revue  numismatique .,  1910. 
(L'auteur.) 

—  Un  denier  inédit  du  pape  Boniface  VIII.  Paris,  1910,  br.  in-8  de 
6  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  des  Procès-verbaux  de  la  Société 
française  de  numismatique,  1910.  (L'auteur.) 

Dompierre  de  Ohaufepié,  H.-J.  de,  et  Kerkwijk,  A.-O.  van.  Choix  de 

monnaies  et  médailles  du  Cabinet  royal  de  la  Haye.  La  Haye,  1910, 

in-4  de  32  p.,  avec  25  pi.  (M.  Martinus  Nijhoff,  éditeur.) 
Gnecchi,  Francesco.  Appunti  di  numismatica  romana,  XCVI-XCVIII. 

Milano,  1910,  2  br.  in-8  de  8  et  48  p.,  avec  3  pi.,  extr.  de  la  Rivista 

italiana  di  numismatica,  1910.  (L'auteur.) 
Gohl,    Edmond.   Note   sur   les  monnaies   barbares  de   la  Hongrie. 

Bruxelles,  1911,  br.  in-8  de  21  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  des 

Mémoires  du  Congrès  international  de  numismatique  et  d'art  de  la 

médaille,  Bruxelles,  1910.  (L'auteur.) 
Gruaz,  Julien.  Sur  tme  monnaie  en  or  romaine  trouvée  à  Sainte-Croix 

en  1876.  Genève,  1910,  br.  in-8  de  7  p.,  extr.  de  la  Revue  suisse  de 

numismatique,  t.  XVI. 
Hahn,   E.  Der  Brakteatenfund  von  Niederhelfenstvil,  30  septembre 

1910.  Genf,  1910,  br.  in-8  de  15  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr. 

de  la  Bévue  suisse  de  numismatique,  t.  XVI. 
Imhoof-Blumer,  F.  Das  Münsh abinet  zu  Winterthtir.  Genf,  1910,  br. 

in-8  de  7  p.,  extr.  de  la  Bevue  suisse  de  numismatique,  t,  XVI. 

—  Anton  Graff.  Genf,  1910,  br.  in-8  de  6  p.,  extr.  de  la  Bevue  suisse 
de  numismatique,  t.  XVI. 


—  128  — 

Jonghe,  vie,  Baudoin  de.  Les  monnaies  de  Terina  cm  Cabinet  royal  des 
médailles  de  Bruxelles.  Bruxelles,  1911,  br.  in-8  de  16  p.,  avec  1  pi., 
extr.  de  la  Revue  belge  de  numismatique^  1911.  (L'auteur.) 

Lenzi,  Furio.  La  circolasione  monetaria  romana  nelle  provincie.  Roma, 
1910,  br.  in-8  de  9  p.,  extr.  de  la  Rassegna  mimismaiica,  1910. 
(L'auteur.) 

—  Le  monete  di  Man.  Acilius  Glabrio  relative  alla  medicina.  Roma, 
1910,  br.  in-8  de  11  p.,  extr.  de  la  Rassegna  mimismatica,  1910. 
(L'auteur.) 

Lugrin,  Ernest.  —  La  médaille  frappée  par  LL.  EE.  de  Berne.,  à  la 
suite  de  la  tentative  de  soulèvement  du  major  Davel,  en  1723. 
Genève,  1910,  br.  in-8  de  8  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la 
Revue  suisse  de  numismatique,  t.  XVI. 

Mac  Lachlan,  R.  W.  The  canadian  card  money.  Montréal,  1911,  br. 
in-8  de  33  p.  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  The  canadian  anti- 
quarian  and  numismatic  journal,  1911.  (L'auteur.) 

Odin,  Louise.  Glossaire  du  patois  de  Blonay.  Lausanne,  1910,  in-8  de 
14-715  p.,  avec  une  préface  d'Ernest  Muret.  Publié  par  la  Société 
d'histoire  de  la  Suisse  romande. 

Vallentin  du  Cheylard,  R.  Notes  sur  la  circulation  en  Dauphiné  des 
espèces  de  Monaco.  Genève,  1910,  br.  in-8  de  7  p.,  extr.  de  \a  Revue 
suisse  de  numismatique,  t.  XVI. 

"Witte,  Alphonse  de.  Les  monnaies  brabançonnes  de  la  trouvaille  de  la 
rue  d''  Assaut  à  Bruxelles.  Bruxelles,  1911,  br.  in-8  de  32  p.,  avec 
1  pi.,  extr.  de  \a,  Revue  belge  de  numismatique,  1911.  (L'auteur.) 

Zacler,  Albert.  Rom  als  Kunststätte.  Berlin,  s.  d.,  in-32  de  68  p.,  avec 
12  pi.  Fait  partie  de  Die  Kunst.  Sammlung  illustrierter  Mono- 
graphien, herausgegeben  von  Richard  Muther.  (Hoirie  A.-St.  van 
Muyden.) 


Die  münzen  der  Stadt  $t.  Gallen. 

(Fortsetzung.) 


250.  —  Batzen  oder  4  Kreuze}^  von  1621. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  ♦ 

Rechts  unten  über  der  Abschnittlinie  beginnend. 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis,  welcher  durch  die 
Linie  des  Abschnitts  unterbrociien  wird.  Bär  mit  Hals- 
band im  Feld,  zu  beiden  Seiten  die  Wertbezeichnung 
4  —  K  (Kreuzer).  Im  Abschnitt  ♦  1621  ♦  Die  beiden 
letzten  Zahlen  stossen  oben  an  die  Linie. 

^.  VNI  :  s  —  OLI  :  D  —  EO  :  GL  —  ORIA  : 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis,  der  an  vier  Stellen 
durch  die  Schenkel  des  Kreuzes  unterbrochen  wird. 
Einköpfiger  nach  rechts  sehender  Adler  in  einem  an 
den  unteren  Ecken  abgerundetem  Schild,  welches  auf 
ein  langschenkliges  Kreuz  gelegt  ist;  die  Schenkel  gehen 
in  zwei.  Füsschen  aus  und  reichen  bis  zur  iMitte  zwischen 
Schnurkreis  und  äusserem  Rand. 

Gewicht  Gr.  1,85.  Grösse  0,0218. 
»  »     1,55.         »      0,0223. 

KKVUK   NUM.    T.    XVII  Î) 


—  130 


251.  —  Versilberte  Klij)pe  vom  Batzen  oder  4  Kreuzer 
von  i62i. 


Gewicht  Gr.  5,95,  5,90,  5,80.  Grösse  0,026x0,025. 
Wunderly  2650. 

252.  —  Klippe  in  Kupfer  vom  Batzen  oder  4  Kreuzer 
von  i62i. 

Gewicht  Gr.  5,90,  5,40.  Grösse  0,026x0,025. 
Wunderly  265i. 

253.  —  Dicke  Klippe  vom  Batzen  oder  4  Kreuzer 
von  i62i. 

Gewicht  Gr.  12,50.  Grösse  0,0270x0,0255. 
Wunderly  2652. 

254.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1622. 


MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis.  Bär  zwischen  4  und  K. 
Das  S  berührt  die  Linie  des  Abschnitts.  Im  Abschnitt 
♦  1622  ♦  Die  ganze  Jalireszahl  freistehend. 

^.  VNI  :  s    -  OLI  :  D  —  EO  :  GL  —  ORIA 

Nacli  GLORIA  keine  Punkte. 


—  131  — 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis  an  vier  Stellen  durch  das 
Kreuz   unterbrochen.    Adler   im   Schild,   wie   gewohnt. 
Gewicht  Gr.  1,67.  Grösse  0,0212. 

1 
255.  —  Klippe  vom  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1622. 

MO  :  NO  :  civi  :  sangallensis  ♦ 

Hinter  dem  S  noch  ein  Punkt. 

Gerstenkornrand  und  Schnurkreis  wie  gewohnt.  4  K 
im  Feld. 

Im  Abschnitt  ♦  1622  ♦  Die  ganze  Jahreszahl  berührt  die 
Linie. 

^.  VNI  :  s  —  OLI  :  D  —  EO  :  GL  —  ORIA 

Hinter  GLORIA  keine  Punkte. 

Gewicht  Gr.  1,39.  Grösse  0,0215x0,0210. 

256.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1622. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  ♦ 

Wie  das  vorhergehende  Stück. 

^.  VNI  :  s  —  OLI  :  D  —  EO  :  GL  ~  ORIA  : 

Hinter  GLORIA  Doppelpunkt. 

Gewicht  Gr.  1,75.  Grösse  0,0215. 

257.  —  Dicke  Klippe  vom  Batzen  oder  4  Kreuzer 
von  1622. 

MO  :  NO  :  CIVI  :  sangallensis  ♦ 


—  132  — 

^.  VNI  :  s  —  OLI  :  D  —  EO  :  GL  —  ORIA  : 

Wie  das  vorhergehende  Stück,  scheint  aber  doch  von 
einem  anderen  Stempel. 
Gewicht  Gr.  4,55.  Grösse  0,0225x0,0225. 

258.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1714. 

MO  :  NOVA  :  S  :  GALLENS  ♦ 

Rechts  unten  yjeginnend. 

Gerstenkornrand.  Kreislinie,  von  der  Linie  des  Ab- 
schnittes unterbrochen.  Bär  mit  gestricheltem  Halsband 
und  Medaillon.  Im  Felde  4  —  K  zu  den  Seiten  des  Bären. 

Im  Abschnitt  a  1714  h  Jahreszahl  und  Initialen  des- 
Münzmeisters  Abraham  Hiller'. 


^.   SOLI  —  DEO  —  GLO  —  RIA 

Rechts  unten  beginnend. 

Gerstenkornrand.  In  der  Mitte  ein  G  (bedeutet  die- 
Münzstätte  Sankt  Gallen)  in  einem  kleinen  Kreis  der  aus- 
25  Perlen  gebildet  ist.  Diese  liegen  auf  einem  Kreuz, 
dessen  nach  aussen  sich  verbreiternde  Schenkel  die 
Umschrift  in  vier  Teile  teilt.  Auf  dem  Ende  jedes  Kreuz- 
schenkels sitzt  ein  Maskenköpfchen  und  von  jedem  der- 
selben zum  andern  streckt  sich  ein  Palmzweig,  von  denen 
die  beiden  rechts  von  dem  seitliclien  Kopfe,  diejenigen 
links  dagegen  von  dem  oberen  und  unteren  ausgehen. 

Gewicht  Gr.  1,90.  Grösse  0,0245. 

Wunderly  W53. 


'    In    ((er    Abhiiduntj    wurde    irrlünllehericeise   das    A    <>or    der    Jcthresz-alil 
u:e</(/cl<i.'<sen. 


—  133  — 

259.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  i7i5. 

MON  ETA  ••♦  NOVA  ♦  S  ••♦  GALLEN  S 

Umschrift  rechts  unten  beginnend. 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis.  In  der  Umschrift  unten 
aufrecht  stehend  ein  Bäumchen  t  als  Zeichen  des  Münz- 
meisters Anhorn. 

I^.   SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA  •••  171 5  ♦ 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis.  In  der  Mitte  4  (als 
Wertbezeichnung)  in  einem  aus  acht  G  gebildeten  Kreuz, 
welches  mit  den  äusseren  Bogen  den  ganzen  Schnurkreis 
ausfüllt. 

Gewicht  Gr.  2,65.  Grösse  0,0237.  Landesmuseum. 

260.  ^—  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  i715. 

MONETA  NOVA  •  S  •  GALLENSIS 

Perlrand.  Bär  zwischen  Perl-  und  Stäbchenkreis. 
In  der  Umschrift  aufrecht  stehend  das  ßäumchen  9. 
Andere  Röschen.  GALLENSIS  statt  GALLENS. 

i^.   SOLI  •  DEO  •  GLORIA 

Unten,  mit  den  Füssen  nach  auswärts,  die  Jahres- 
zahl •  1715  • 

Perlrand.  Einfache  Kreislinie.  In  der  Mitte  die  4  im 
Kreuz  aus  acht  g. 

Gewicht  Gr.  4,82.  Grösse  0,0235.  Museum  in  St.  Gallen. 

261.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1715. 

+  MON  +  NOVA  +  S  +  GALLENSIS  +  t 

Umschrift  links  oben  beginnend. 
Perlrand.    Bär   in    Schnur-    und    Kreislinie.    Andere 
Inschrift  MON  statt  MONETA  und  Interpunktation. 


—  134  — 

1^.    SOLI  +  DEO  +  GLORIA  +  1715  + 
Perlrand.  Perlkreis,  in  welchem  das  Kreuz  aus  acht  G. 
Wertbezeichnung  4  in  der  Mitte. 
Gewicht  Gr.  1,56.  Grösse  0,023.  Museum  in  St.  Gallen. 

262.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1720. 

'  MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSI  • 
Gerstenkornrand.  Zwei  glatte  Kreise.  Unten  im  Schrift- 
saum ein  A  im  Oval  ®,  Zeichen  für  Münzmeister  Anhorn. 
a  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA  • 
Unten  •  17  @  20  •  Das  Bäumchen  in  der  Jahreszahl. 
Gewicht  Gr.  2,22.  Grösse  0,0211.  Landesmuseum. 

263.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1721. 

♦  MON  ♦  NOVA  «'S*  GALLENSIS  • 

Gerstenkornrand.  P)är  in  einfacher  Kreislinie;  zu 
seinen  Seiten  4  Kr. 

Unten  in  der  Mitte  an  den  inneren  Reif  anstossend 
Oval  mit  Bäumchen  (f). 

^.   ♦  SOLI  •  DEO  ♦  GLORIA  ♦ 

Gerstenkornrand;  einfache  KreisUnie,  in  welcher  das 
aus  acht  g  gebildete  Monogramm  frei  steht.  Unten 
17  (f)  21  Jahreszahl  unterbrochen  durch  das  Oval  mit 
Bäumchen  (f).  Das  Oval  berührt  die  Kreise  nicht. 

Gewicht  Gr.  2,32.  Grösse  0,0227. 

Wunderlij  2654. 

264.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  1721. 

MON  •••  NOVA  ••♦  S  ••♦  GALLENSIS  ••• 

Gerstenkornrand.  Glatter  Reif.  Die  Zeichen  zwischen 
den  Worten  und  am  Ende  sind  abweichend  von  dem 
vorhergehenden.  Bär  zwischen  4  und  Kr. 


—  135  — 

1^.   ♦  SOLI  ♦  DEO  •  GLORIA  ♦ 

Gerstenkornrand.  Glatter  Reif.  Das  aus  acht  G  gebildete 
Monogramm  nicht  ganz  frei  stehend.  Unten  17  (f)  21 
.Jahreszahl  von  dem  Oval  unterbrochen,  welches  frei 
zwischen  den  Kreisen  steht. 

Gewicht  Gr.  i,85.  Grösse  0,0223. 

265.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  il2i. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  • 

Andere  Interpanktation. 

Gerstenkornrand.  Glatter  Reif.  Unten  das  Bäamchen 
mit  Oval  ®. 

^.   ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA  ♦ 

Gerstenkornrand.  Einfache  Kreislinie,  in  welcher  das 
aus  acht  G  gebildete  Monogramm  freisteht.  Unten 
17  (f)  21  Jahreszahl  unterbrochen  durch  das  Oval  mit 
Bäumchen  ®.  Das  Oval  berührt  die  Kreise  nicht. 

Gewicht  Gr.  2,135.  Grösse  0,023.  Museum  in  St.  Gallen. 

266.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  il 2^2. 

MONETA  •  NOVA  ♦  S  ♦  GALLENSIS  ♦ 

Gerstenkornrand.  Einfache  Kreislinie.  Unten  das  Oval 
mit  Bäumchen  (f).  Bär  zwischen  4.  und  Kr.  Hinter  4  ein 
Punkt. 

i^.   *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  * 

Gerstenkornrand.  Einfache  Kreislinie.  Monogramm 
aus  acht  G.  Unten  1722. 

Gewicht  Gr.  2,13.  Grösse  0,023.  Museum  in  St.  Gallen. 

267.  —  Batzen  oder  4  Kreuzer  von  i724. 

MONETA  •   NOVA  •  S  •  GALLENSIS  • 
Ueberall  Punkte. 

Gerstenkornrand.  Einfache  Kreislinie.  Unten  das  Oval 
f        mit  Bäumchen  (f).  Bär  zwischen  4.  und  Kr. 


13G  — 


B}.   •  SOLI  •  DEO  ♦  GLORIA  • 

Gerstenkornrand.    Einfache    Kreislinie. 
aus  acht  g.  Unten  1724. 
Gewicht  Gr.  2,08.  Grösse  0,023. 
Wunderly  2655.  Corraggioni  A'XAT  ii. 


Monogramm 


268. 


Batzen  oder  4  Kreuzer  von  1725. 


MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  • 

Gerstenkornrand.  Einfache  Kreislinie.  Unten  das  Oval 
mit  Bäumchen  (f).  Bär  zwischen  4.  und  Kr. 

1^.   •  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  • 

Gerstenkornrand.  Einfache  Kreislinie.  Monogramm 
aus  acht  G.  Unten  1725. 

Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,0238. 

209.  —  Plappart  ohne  Jahr  [von  i500J. 

mouarT:  *  ro  —  sTravi  *  ottlli  >b 

Links  oben  beginnend. 

Aussen  Perlreif.  Im  inneren  Perlkreis,  dem  eine  glatte 
Kreislinie  vorliegt,  der  einköpfige  Adler  ohne  Nimbus. 
Zu  seinen  Füssen  in  die  Umschrift  und  die  inneren 
Kreise  eingreifend  ein  Schild,  in  welchem  der  aufrechte 
Bär  mit  Halsband.  Umschrift  zwischen  den  Perlkreisen. 


Zwischen  zwei  Perlkreisen. 


—  137  — 

Maria  von  Strahlen  umgeben  auf  der  Mondsichel,  mit 
Krone,  .Heiligenschein,  das  Kind  mit  Nimbus  an  ihrer 
linken  Seite  tragend. 

Gewicht  Gr.  2,20.  Grösse  0,025. 

270.  —  Plappart  ohne  Jahr. 

mOUaTT:  •  T?0  —  STTRGYI  e  OTTLI  *b 
Hier    also    STTROTI    statt    STTGYI    und    GTCLl    statt 
OTiLLI. 

^.  STTROYTT  •  m  —  TTRITT  <:-  VIRG° 
Ganz  anders  als  das  vorhergehende. 
Gewicht  Gr.  3,77.  Grösse  0,0245.  Museum  in  St.  Gallen. 

271.  —  Plappart  ohne  Jahr. 

mOUG^'K  o  no  ~  S7CRGYI  «  ÖTTLI  *^ 

fi.   o  •  o  STTRGVTT  •  m  —  TTRITT  «  VIR0' 

Die  Vorderseite  wie  der  vorhergehende  und  die  Ptück- 

seite  des  früheren. 
Gewicht  Gr.  2,12.  Grösse  0,0245.  Museum  in  Winter- 

thur. 

Coraggioni  XXX  i^. 

272.  —  Plappart  ohne  Jahr. 

mOVM'T'K  e  RO  —  STTPGTI  OTTLI  ^ 

Hier  ist  hinter  STTRGTI  kein  Zeichen  sichtbar. 

ft.   •  STrNGTTr  o  M  —  TCRITt  »  VIR0O 

Das  N  und  M  ist  hier  lateinisch,  die  andern  Buch- 
staben gotisch. 

Die  Interpunktation  liat  zu  Anfang  einen  Punkt,  an 
zweiter  und  dritter  Stelle  je  ein  kleines  Ringlein,  anders 
als  wie  gewohnt. 

Gewicht  Gr.  2,20.  Grösse  0,0245.  Museum  in  Winter- 
thur. 


—  138  — 

273.  —  Plapparl  ohne  Jahr. 

mOUG^yiv  •  T?0  —  SîrPGI'I  •  OTTLI  >b 

Hier  ein  Röschen  hinter  STTRGVI. 

ß.   STTNÖTTT  o  M  —  TTRITT  •  VIR0O 

Unterscheidet  sich  von  dem  vorigen  durch  die  Tnter- 
punlvtation.  Vor  STTRGTTC  Ivcin  Punlct,  nach  MTTRITT  ein 
Rösclien  statt  des  Ringleins,  sonst  ebenso  n  und  M. 

Gewicht  Gr.  3,08.  Grösse  0,0245.  Museum  in  St.  Gallen. 

274.  —  Plappart  von  1424. 

MOHGTA  S  HOVR"  S  STTHT  §  GTfLLI  S  >b 

Umschrift  zwischen  zwei  Perlkreisen,  links  oben 
beginnend. 

In  einem  Vierpass  ein  Knospenkreuz,  auf  welchem 
ein  einköpfiger  Adler  in  einem  abgerundeten  Schild. 

^.   o  S7CHTTVS  :  GTTL  —  LVS  1X2X 

Umschrift  zwischen  zwei  Perlkreisen,  hnks  oben 
beginnend. 

Der  heilige  Gallus  mit  Nimbus,  in  der  Rechten  den 
Abtstab  haltend,  reicht  mit  der  Linken  dem  vor  ihm 
aufrechtstehenden  Bären  mit  Stanniie  das  Brod. 

Gewicht  Gr.  2,05.  Grösse  0,022.  Museum  in  St.  Gallen. 

275.  —  Plappm^t  von  1424. 

MOHGTTC  §  H0V7C  S  STTHT  S  GTTLLI  ^ 

Hinter  GTCLLI  fehlt  der  Doppelpunkt. 

i^.  Wie  der  vorhergehende. 

Gewicht  Gr.  2,04.  Grösse  0,022.  Landesmuseum. 

276.  —  Plappart  von  1424. 

MOHeTTC  %  HOVTT  S  STCHT  S  GTTLLe:  ^ 
Also  GTTLLe  statt  GALLL 


—  139  — 

ß.   •  STCHTTVS  ;G'S"  —  LLVS  •  1X2X 

Zu  Anfang  der  Inschrift  ein  Punkt.  Der  obere  Punkt 
nach  STiTHTTVS  ist  gefüUt  (kein  Kreis).  Die  Trennung 
nach  G7C  —  abweichend,  vor  der  Jahreszahl  ein  Punkt. 

Gewicht  Gr.  2,18.  Grösse  0,023.  Museum  in  Winter- 
thur. 

277.  —  Plappart  von  I4S4. 
MOHeTTSv   :  NOVTv  :  ST^HT  :  GlKUUGi'.  <^ 


Éj.   :  STCHTTVS  :  GTv  —  UUVS  '  1X2X 
Hier  durchgehend  Doppelpunkt. 
Gewicht  Gr.  2,05.  Grösse  0,0235. 

278.  —  Plappart  von  1500. 

mOUG^'K  «  RO  ;^  STTROY  *  ©TT  :•? 
Innerhalb  von  Perlkreisen.  Bär  mit  Halsband. 


^.  STTPGTVS  *  OThmTTRVS  *  1500  :•? 

Einköpfiger  nach  rechts  sehender  Adler  ohne  Nimbus. 

Gewicht  Gr.  1,70.  Grösse  0,0246. 

Wunderly  2676  (unrichtig  halber  Batzen  genannt). 


—  140  — 

270.  —  Plappart  von  iöOO. 

In  der  Auktion  von  L.  und  L.  Hamburger,  Frank- 
furt a.  M.,  Mai  4902,  war  : 

mOUGiTTÏ  •  T?0  •  STTRGYI  •  GTÎLLI  * 

Also  :  ST^UaTl  GTCLLl 

^.   STTRÖ  —  TVS  X  O  —  Th5T27C  —  RVS  ><   150  —  0 

Adlerscliild  auf  langem  Kreuze. 

Icli  habe  ihn  nicht  gesehen  —  sclieint  in  die  Kategorie 
der  Rollbatzen  zu  gehören. 

280.  —  Plapjyart  von  1501. 

Beiderseitig  verprägt.  Umschrift  links  in  Schulterhöhe 
des  Bären  beginnend  : 

ÖTTl  «  STtRGVI  :•:  'K  (Rest)  «t  STCRGTI  :•:  OTT 

Der  zweite  Strich  des  TT  mit  dem  6  von  GTTC  zusammen- 
hängend. Der  Bär  mit  Rosettenhalsband  zwischen  s 
und  O.  Hinter  dem  Kopf  des  Bären  noch  ein  zweites  S. 
Das  erste  s  gegen  i  ?•?,  das  iiberschüssige  auf  das 
zweite  i  t»J  und  das  G  auf  ev  gerichtet.   . 

^.  TTRGTVS  «  OTiPTTRGTVS  «  OVm  * 

Umschrift  bei  der  linken  oberen  Ecke  des  Schildes 
beginnend. 

Adler  im  Schild  und  Dreipass  wie  bei  den  vorher- 
gehenden Stücken.  Die  Jahreszahl  1500  ist  durch  die 
Verprägung  ausgefallen. 

Gewicht  1,86.  Grösse  0,0236  x  0,0246.  Landesmuseum. 
Etwas  beschnitten. 

281.  —  Plappart  von  iöOl. 

moue^T:  x-i  sTrnGvi  :•:  ©tclli  ^ 

Das  s  steht  neben  dem  i,  das  G  unter  BT.  ' 
Bär  zwischen  s  und  G  im  Feld. 


—  141 


^.   STCROWS  ti  OYSPÎfRVS  Ü  1501  »i- 

Entfernung  von  Mitte  des  Röschen  vor  der  Jahreszahl' 
bis  zur  Mitte  des  Kreuzes  hinten  'l,i5  Centimeter. 

Im  gezackten  Dreipass  der  Scliild  mit  einköpfigem 
Adler. 

Gewicht  Gr.  1,50.  Grösse  0,025. 

282-283.  —  PlappaH  von  1501. 

mopevTv:  :•:  sttrovi  :•:  ot^lli  ^ 

Bär  zwischen  s  und  G  im  Feld.  Das  S  steht  neben 
dem  Kreuz  der  Umschrift,  das  G  neben  dem  *r'  der 
Umschrift. 

li   STTKQYVS  »  OYmTTRVS  »  1501  ►!< 

Entfernung  bei  der  Jahreszahl  1,25  Centimeter. 

Gewicht  Gr.  1,75.  Grösse  0,024. 

Wunderly  2677 .  Coraggioni  XXX  15. 

Bei  einem  zweiten  Exemplar  beträgt  die  Entfernung 
1,30  Centimeter. 
Gewicht  Gr.  1,65.  Grösse  0,0242. 


284.  —  Plappart  von  1501. 

Hier  nur  G'KLl  statt  G'KLLl. 
Das  s  auf  TI,  das  G  auf  GiT  gerichtet. 
^.   STTRGTVS  «  O^mTCRVS  K  1501  ^ 
Gewicht  Gr.  1,75.  Grösse  0,0247. 


142 


285.  —  Plappart  von  1501. 

^.  sTrnoTvs  :•:  orm'KRvs  :•:  1501  :•:  »i* 

Hier  ist  vor  dem  letzten  Kreuz  noch  ein  4blättriges 
Röschen  ! 
Gewicht  Gr.  1,512.  Grösse  0,0245.  Museum  in  St.  Gallen. 

286.  —  Plappart  von  1501. 

Hier  S7ÏPGT  ÖTTLLI  statt  STTRGVI  ÖTTLI,  hinter 
dem  I  noch  ein  Ringlein.  Das  s  auf  ;•?  o,  das  G  auf  T 
gerichtet. 

a.  sTCwrvs  a  otjpttrs  a  1501  :•: 

VS  in  Doppelschlag,  bei  OY^TTRS  fehlt  das  v,  STZïl 
WS  ohne  a. 

Ausdehnung  der  Jahreszahl  1,3  Gentimeter. 
Gewicht  Gr.  1,70.  Grösse  0,0234.  Landesmuseum. 

287.  —  Plappart  von  1501. 

Wie  beim  vorhergehenden. 

^.   STTRG'I'VS  «  OVmTTRVS  »  1501  »Î* 

Rückseite  die  gewöhnliche,  korrekte. 

Gewicht  Gr.  1,76.  Grösse  0,024.  Museum  in  Genf. 

288.  —  Plappart  von  1501. 

mou&r'K  :•:  sttpoti  :•:  ottlli  ^ 

^.  TTRGYVS  »  OThn^TTRVS  «  1501  ^ 
Hier  fehlt  das  S  vor  TTRGTVS,  das  OThSl^TTRVS  hat 
<ein  h. 

Entfernung  bei  der  Jahreszahl  1,2  Gentimeter. 
Gewicht  Gr.  1,64.  Grösse  0,0234.  Landesmuseum. 


—  143  — 

289.  —  Groschen  von  i563. 

MO  :  NO  :  CI  :  sangalensi  :  65  <r 

if.  Sonne  Mzz.  von  Hans  Gutensohn. 

Scbnurkreis.  Bär  mit  Perllialsband  in  einfaclier  Kreis- 
linie. 

^.  VNI  ♦  ^  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Sclmurlireis  und  Kreislinie.  Doppeladler  mit  Nimben 
und  Krone,  die  den  Kreis  unterbricht.  Auf  der  Brust  ein 
Reichsapfel,  in  dessen  unterm  Feld  die  Ziffer  3  (3  Kreuzer) 
erscheint. 

Gewicht  Gr.  2,50.  Grösse  0,021G. 


290. 


Groschen  von  i563. 


MO  :  NO  :  CI  :  sangalensi  :  65  <t 

Schnurkreis.  Bär  in  einfacher  Kreislinie.  Perlhalsband. 
R.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Schnurkreis  und  Kreislinie.  Doppeladler  ohne  Nimben. 
Gewicht  Gr.  2,05.  Grösse  0,0216. 
Wunderly  2656. 

291.  —  Groschen  von  1563. 

MO  :  NO  :  CI  :  sangalensis  :  65  « 

Schnurkreis.  Bär  mit  genageltem  Halsband  in  einfacher 
Kreislinie.  Der  Bär  ist  sehr  schlank  mit  grossen  Tatzen. 
Umschrift  SANGALENSIS  statt  SANGALENSI. 


—  144  — 

a  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Doppeladler  ohne  Nimben. 
Gewicht  Gr.  2,15.  Grösse  0,022. 


292.  —  Groschen  von  1563. 

MO  :  NO  :  CI  ♦  SANGALENSIS  X  63  « 

Schnurkreis.  Bär  in  einfacher  Kreislinie.  Das  Halsband 
ist  hier  mit  länglichen  und  quadraten  Nägeln  abwechselnd 
l=ï  u  besetzt. 

^.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  in  Vorderseite.  Doppeladler  ohne  Nimben. 

Gewicht  Gr.  1,90.  Grösse  0,021. 

293.  —  Groschen  von  1563. 

Wie  die  früheren,  aber  mit  ii||ii  gestreicheltem,  nicht 
genageltem,  Halsband. 
Gewicht  Gr.  2,01.  Grösse  0,0218.  Museum  in  St.  Gallen. 

294.  —  Groschen  von  1563. 

MO  :  NO  :  CI  :  sangalensis  :  65  « 

Schnurkreis.  Bär  in  Kreislinie.  Halsband  genagelt. 
^.  VNI  ♦  ET  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Hier  ist  das  ET  ausgeschrieben  statt  der  Abkürzung  ?. 
Gewicht  Gr.  2,28.  Grösse  0,0218.  Museum  in  St.  Gallen. 

295.  —  Groschen  von  1564. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALENS  ♦  64  « 
Gerstenkornrand.    Bär  in  einfacher  Kreislinie.    Stern 
spitz,  gilt  auch  noch  als  Münzzeichen  für  Gutensohn. 


—  145  — 

^.  VNI  o  ET  o  SOLI  o  DEO  o  GLORI 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Vorderseite  und  Rückseite 
unterscheiden  sich  durch  den  Aussenrand  und  die 
Interpunktation. 

Das  ET  hier  ausgeschrieben  statt  der  Ablvürzung  und 
GLORI  statt  GLORIA. 

Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,022. 

296.  —  Groschen  von  1564. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALENS  ♦  64  « 
Gerstenkornrand  und  Kreishnie. 
^.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Perlrand  und  Kreishnie. 

Dasselbe  mit  Gerstenkornrand  und  Kreishnie  auf  der 
Rückseite. 
Gewicht  Gr.  2,20.  Grösse  0,021. 
Wunderly  2657 . 

297.  —  Groschen  von  1564. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALENSI  ♦  64  « 
Schnurkreis  und  Kreishnie. 
SANGALENSI  statt  SANGALENS. 
Û.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
.Gerstenkornrand  und  Kreislinie. 
Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,022. 

298.  —  Groschen  von  1564. 

MO  ♦  NO  ♦  CIVI  ♦  SANGALN  ♦  64  ♦  0  ♦ 

Sciinurkreis  und  Kreislinie. 

Hier  ist  ein  0  statt  des  Sterns  oder  der  Sonne  als 
Zeichen  der  Münzstätte  St.  Gallen,  welcher  nicht  mehr 
Gutensohn  als  Münzmeister  vorstand. 

RKVt'E    NUM.    T.    XVII  10 


—  im  — 

1^.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORI  ♦ 
Ränder  wie  auf  der  Vorderseite. 
Gewiclit  Gr.  2,33.  Grösse  0,022. 

299,  —  Groschen  von  1564. 

MO  ♦  NO  ♦  CIVI  ♦  SANGALN  ♦  64  ♦  0  ♦ 
'  Schnürkreis  und  Kreislinie. 
^.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Gerstenliornrand  und  Kreislinie. 
GLORIA  statt  GLORI  ♦. 
Gewicht  Gr.  2,50.  Grösse  0,0215. 

300-301.  —  Groschen  von  1565. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  65  ♦  0  ♦ 

Schnurkreis  und  Kreislinie. 

I^.  VNI  ♦  ^  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Gerstenkornrand  und  Kreislinie. 
Gewicht  (xr.  2,70.  Grösse  0,022. 

Dasselbe  aber  auf  der  Vorderseite  Gerstenkornrand 
statt  Schnurkreis. 

Gewicht  Gr.  2,05.  Grösse  0,021. 

302.  —  Groschen  von  1565. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALENSI  ♦  65  ♦  0 

Gerstenkornrand  statt  Schnurkreis  und  Kreislinie. 

Hinter  dem  0  kein  Punkt. 

^.   VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Gerstenkornrand  und  Kreislinie. 

Gewicht  Gr.  2,15.  Grösse  0,0218. 

WunderlyS658,  aber  ohne  Punkt  nach  SAN  GALLEN  SI. 


147 


303. 


Groschen  von  i565. 


MO  ♦  NO  ♦  CIVI  ♦  SANGALN  ♦  65  ♦  0  ♦ 
Schnurkreis  and  Kreislinie. 
CIVI  statt  CI,  SANGLN  ohne  E. 
^.   VNI  ♦  1  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Schnurkreis  statt  Gerstenkornrand.  Kreishnie. 
Verschiedene  Varianten,  wobei  die  Schweifspitze  des 
Adlers  auf  d,  E  oder  DEO  gerichtet  ist. 
Gewicht  Gr.  2,40.  Grösse  0,0219. 

304.  —  Groschen  von  1565. 

MO  ♦  NO  ♦  CIVI  ♦  SANGALN  ♦  65  ♦  O  ♦ 
Der  Punkt  nach  der  Jahreszahl  sitzt  auf  der  Fusslinie 
der  Buchstaben  statt  in  deren  Höhenmitte. 
^.  Wie  der  vorhergehende. 
Gewicht  Gr.  2,25.  Grösse  0,021. 

305.  —  Groschen  von  1565. 

MO  ♦  NO  ♦  CIVI  ♦  SANGALN  ♦  65  ^  Ö  ♦ 
Schnurkreis    und    Kreislinie.    Der    Punkt    nach    der 

Jahreszahl  wie  beim  vorhergehenden  Stück. 
%  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA  * 
Schnurkreis  statt  Gerstenkornrand.  Kreislinie. 
Nach  GLORIA  ein  Punkt  in  der  oberen  Fluchtlinie 

der  Buchstaben. 

Gewicht  Gr.  2,45.  Grösse  0,0215. 

306.  —  Groschen  von  1566 


MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  1566  ♦  Q  ♦ 
Gerstenkornrand.    Kreishnie.    Hier    finden    wir    die 
Jahreszahl  ganz  ausgeschrieben. 


—  148  — 

^.   VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Schnurkreis  und  Kreislinie. 

Gewicht  Gr.  2,17.  Grösse  0,021.  Museum  in  St.  Gallen. 

Scheint  sehr  selten  zu  sein. 

307.  —  Groschen  von  1566. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  66  O 
Gerstenkornrand.  Kreislinie.  Weder  hinter  der  Jahres- 
zahl noch  nach  dem  6  ein  Punkt. 

^.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Schnurkreis  und  KreisUnie.  (2  Varianten.) 
Gewicht  Gr.  2,40.  Grösse  0,021. 
Wunderly  2659. 


308. 


Groschen  von  1566. 


MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  *  66  •  G  * 
Schnurkreis  und  Kreishnie.  Entfernung  der  Punkte  vor 
der  Jahreszahl  und  hinter  dem  0  8,5  Millimeter. 
^.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Schnurkreis  und  Kreislinie. 
Gewicht  Gr.  2,45.  Grösse  0,022. 

309.  —  Groschen  von  1566. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ^  66  *  G  ^ 
Schnurkreis  und  Kreislinie.  Entfernung  der  Punkte  vor 
der  Jahreszahl  und  hinter  dem  6  13  Millimeter. 
R.   VNI  ♦  ¥  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Schnurkreis  und  Kreislinie  wie  auf  der  Vorderseite, 
Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,0215. 


310.  —  Groschen  von  1566. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  *  66  *  G  * 
Perlkreis  und  Kreislinie. 


—  149  - 

^.  VNI  ♦  ^  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Schnurkreis  und  Kreislinie. 
Gewiclit  Gr.  2,45.  Grösse  0,0215. 

311.  —  Groschen  von  4566. 

MO  ♦  NO  ♦  CIVI  ♦  SANGALN  *  66  *  G  * 
Schnurkreis  und  Kreislinie.  Varianten  in  der  Stellung 
des  Bären,  in  der  Zeichnung  des  Halsbandes. 
Û.  VNI  ♦  1  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Schnurkreis  und  Kreislinie  wie  auf  der  Vorderseite. 
Gewicht  Gr.  2,20  bezw.  1,95.  Grösse  0,0218. 

311a.  —  Klippe  cles^  Groschen  von  i566. 

Wie  der  vorhergehende. 

(Gewicht  Gr.  5,10.  Museum  in  Winterthur. 

312.  —  Groschen  von  1567. 

MO  'r  NO  ^  CI  ^  SANGALL  67  C  0 
Die  Punkte  in  der  Umschrift  haben  zu  Spitzen  ausge- 
zogene Ecken. 

Schnurkreis  und  Kreislinie. 
^.  VNI  ^  ?  ^  SOLI  ^  DEO  V  GLORIA 
Räiader  wie  auf  dar  Vorderseite. 
Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,021. 
Wunderly  2660. 

313.  —  Groschen  von  1567. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALL  6j  €  G 
Schnurkreis  und  Kreislinie. 
^.   VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Ränder  wie  auf  der  Vorderseite. 


—  150  — 

Hier  tritt  an  Stelle  des  ?  nach  VNI  ein  hammerähn- 
liches Zeichen  f  als  Abkürzung  für  ET. 
Gewicht  Gr.  ^2,15.  Grösse  0,0218. 


314.  —  Groschen  von  1567. 

MO  +  NO  X  CI  +  SANGALEN  67  <p  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie. 

SANGALEN  Statt  SANGALL. 

^.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORI 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  GLORI  statt  GLORIA. 

Gewicht  Gr.  2,40.  Grösse  0,0214. 


315.  -  Groschen  von  1567. 

MO  +  NO  +  CI  +  SANGALEN  67  C  0 

Schnarkreis  und  Kreislinie.  Die  Ziffern  67  fast  liegend. 

^.  VNI  ♦  ?  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  GLORIA  wie  gewohnt. 
Zwischenraum  zwischen  Ende  und  iVnfang  der  Umschrift 
9  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  2,35.  Grösse  0,0213. 

Wunderly  2661,  mit  Kreuzchen  ähnlichen  Punkten  auf 
beiden  Seiten. 

316.  —  Groschen  von  1567 . 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  67  ^  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Saubere  Schrift.  Die  Ziffern 
67  stehen  aufrecht. 

^.  VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Zwischenraum 
zwischen  Ende  und  Anfang  der  Umschrift  8  Millimeter. 

Gewicht  Gr.  2,46.  Grösse  0,021. 


—  151  — 

317.  —  Groschen  von  1567. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  6j  €  G 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Der  Bär  stellt  soweit  nach 
vorn  dass  fast  die  Hälfte  des  Feldes  leer  bleibt. 

^.   VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEOr*  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Der  Hammer  statt 
der  ?. 

Gewicht  Gr.  2,80.  Grösse  0,0208. 

318.  —  Groschen  von  i567. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  »  67  C  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Die  Punkte  in  der  Um- 
schrift mit  spitzigen  Ecken.  Nur  nach  SANGALEN  ein 
runder  Punkt.  Der  Bär  nicht  sehr  gross,  steht  wieder  in 
der  Mitte  des  Feldes. 

^.   VNI  ^1?+  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Die  Interpunktation 
unregelmässig.  Nach  VNI  ein  Kreuz  ziemlich  weit  oben, 
nach  dem  Hammer  wieder  eine  Art  Kreuz.  Nach  SOLI 
und  DEO  der  viereckige  Punkt. 

Gewicht  Gr.  2,38.  Grösse  0,0208. 

319.  —  Groschen  von  i567. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  6j  €  Ö 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Das  G  hier  abweichend. 
Der  obere  Teil  weit  ausgreifend  bis  zur  unteren  Hälfte 
des  ersten  Strichs  von  M. 

^.   VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Schrift  auffallend 
dünn;  auch  die  Zeichnung  des  Adlers  und  der  Krone 
abweichend  von  dem  gewohnten  Bild. 

Gewicht  Gr.  2,20.  Grösse  0,022. 


152 


320. 


Groschen  von  i561 . 


MO  +  NO  +  CI  ♦  SANGALEN  67  ♦  ^  e 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Nach  67  ein  Punkt.  Die 
Schrift  ungewohnt  dünn.  Kann  eine  Fälschung  sein. 

^.  VNI  ♦  V  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Das  L  in  GLORIA 
fehlt  fast  ganz  bis  auf  einen  kleinen  Ansatz  am  o. 

Gewicht  Gr.  2,10.  Grösse  0,022. 

321.  —  Groschen  von  i561 . 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  67  <p  0 

Schnurkreis  und  KreisHnie. 

^.   VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIIA 

Ränder  auf  der  Vorderseite.  GLORIA  mit  zwei  i.  Der 
Doppeladler  anders  als  wie  gewohnt.  Es  erscheinen  hier 
sechs  P'lügelfedern  statt  fünf,  die  mehr  nach  abwärts 
hängen.  Der  Apfel  länglich  statt  rund.  Die  Schweifleder  ^ 
lilienförmig  nach  unten  statt  mit  den  gewöhnlichen  drei 
verschieden  verzierten  Ausläufern. 

Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,0215. 

322.  —  Piedfort  des  Groschen  von  i567. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  67  C  0 

ï^.   VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIIA 

Doppelschlag  im  i  vor  GLORIIA 

Gewicht  Gr.  7,305.  Grösse 0,0215.  Museum  in  St.  Gallen. 

323.  —  Groschen  von  1568. 


MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  68  C  0 
Schnurkreis  und  Kreislinie.  Kleine  Zifïern  der  Jahres- 
zahl. Der  Bär  bleibt  mit  dem  linken  Fuss  in  dem  Reif. 


—  153  — 

1^.   VNI  ♦  If  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Die  PLinivte  sehen  aus 
wie  kleine  Kreuze. 
Gewicht  Gr.  2,10.  Grösse  0,022. 


324.  —  Groschen  von  1568. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  68  €  G 

Schnurkreis  und  KreisHnie.  Kleine  Ziffern  der  Jahres- 
zahl. Der  Bär  bleibt  mit  dem  linken  Fuss  in  dem  Reif. 
Bei  letzterm  sowie  zwischen  NO  und  CI  erscheint  ein 
Doppelschlag. 

^.   VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Durch  den  Doppel- 
schlag ist  das  E  in  DEO  ausgefallen. 

Gewicht  Gr.  2,20.  Grösse  0,0210. 

Wimderly  2662 


325.  —  Groschen  von  1568. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  68  ^  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Grosse  Ziffern  der  Jahres- 
zahl. Der  Bär  bleibt  mit  dem  linken  Fuss  in  dem  Reif. 

^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Die  Punkte  sehen  aus 
wie  kleine  Kreuze. 

Gewicht  Gr.  2,25.  Grösse  0,0210. 


326.  —  Groschen  von  1568. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  6%  €  G 
Schnurkreis  und  Kreislinie.  Grosse  Zifïern  der  Jahres- 
zahl. Der  Bär  bleibt  mit  dem  linken  Fuss  in  dem  Reif. 


—  154  - 

tè.   VNI  ♦  ?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Abweicliend  von  den 
anderen  hat  hier  das  deO  bedeutend  kleinere  Bucli- 
staben  als  der  Rest  der  Umschrift. 

Gewicht  Gr.  2,23.  Grö.sse  0,022. 


327.  —  Groschen  von  1568. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  68  C  0 

Schnurlvreis.  Die  Kreishnie  wird  vom  hnken  Hinter- 
fuss  des  Bären  durchbrochen.  Die  Punkte  eckig.  Das- 
G  berührt  die  Kreislinie. 

^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Punkte  eckig. 

Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,021. 


328.  —  Groschen  von  1568. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  68  C  0 

Schnurkreis.  Die  Kreislinie  wird  vom  linken  Hinter- 
fuss  des  Bären  durchbrochen.  Punkte  ähnhch  wie  kleine 
Kreuze. 

a.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  und  Punkte  wie  auf  der  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  2,46.  Grösse  0,0216. 


329.  —  Groschen  von  1568. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  68  ^  0 

Punkt  vor  der  Jahreszahl. 

^.  VNI  ♦  tr  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Gewicht  Gr.  2,16.  Grösse  0,0216.  Museum  in  St.  Gallen. 


—  155  — 

330.  —  Groschen  von  1568. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  68  C  C  0 

Hier  noch  ein  c  vor  dem  e  als  Münznieisterzeichen. 

^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Das  Stück  sieht  nicht  acht  aus. 

Gewicht  Gr.  2,24.  Grösse  0,0218.  Museum  in  St.  Gallen, 

331.  —  Groschen  von  1569. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  69  C  0 

Schnurkreis  und  KreisHnie. 

^.   VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Die  Krone  unterbricht 
die  KreisHnie.  Die  linke  Seitenfeder  des  Adlerschwanzes, 
hat  nur  zwei  Enden. 

Gewicht  Gr.  2,26.  Grösse  0,021. 

332.  —  Groschen  von  1569. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  69  ^  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Linker  Hinterfuss  des- 
Bären  berührt  den  Kreis. 

1^.  VNI  ♦  IT  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Die  Punkte  ähneln  kleinen  Kreuzen.  Ränder  wie  auf 
der  Vorderseite.  Die  Krone  unterbricht  den  Kreis  nicht. 
Die  linke  Seitenfeder  des  Schweifes  hat  drei  Enden,  wie 
gewohnt. 

Gewicht  Gr.  2,33.  Grösse  0,0216. 

333.  —  Groschen  von  1569. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  -  (><)  ^  e 
Punkt  hinter  SANGALEN. 


—  156  — 

^.   VNI  ♦  1?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Punkte  ähneln  kleinen  Kreuzen.  Linke  Seitenfeder  des 
Schweifes  hat  nur  zwei  Enden. 
Gewicht  Gr.  2,45.  Grösse  0,0215.  Landesmuseum. 

334.  —  Klippe  des  Groschen  von  i569. 
Gewicht  Gr.  4,60.  Museum  in  Winterthur. 

335.  —  Groschen  von  i570. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALE  70  ^  0 

Hier  fehlt  das  N  hinter  SANGALE. 

ß.   VNI  ♦  t  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Gewicht  Gr.  2,41.  Grösse  0,0219.  Museum  in  St.  Gallen. 

336.  —  Groschen  von  1570. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  70  ^  e 

Schnurkreis  und  Kreislinie. 

^.   VNI  ♦  t  ♦  SOLI  ♦  DEI  ♦  GLORIA 

liier  DEI  statt  DEO. 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  2,40.  Grösse  0,0215. 

Wunderly  2663. 

337.  —  Groschen  von  1570. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  70  (f  © 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  In  der  Umschrift  berühren 
sich  Jahreszahl  und  Zeichen. 

^.   VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Die  Zungen  des  Adlers 
nach  abwärts  gebogen. 

(rewicht  Gr.  2,35.  Grösse  0,021. 


—  157  — 

338.  —  Groschen  von  1570. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  70  ^  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  In  der  Umsciirift  berühren 
sich  Jahreszahl  und  Zeichen. 

I^.   VNI  ♦  t  ♦  SOLI  ♦  DEO  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Die  Zungen  der  Adler 
nach  oben  geschweift. 

Gewicht  Gr.  2,40.  Grösse  0,0215. 


339.  —  Groschen  von  1570. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  70  €  O 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Das  s  stösst  oben  und 
unten  an, 

E^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
abwärts  geschweift. 

Gewicht  Gr.  2,05.  Grösse  0,021. 


340.  —  Groschen  von  1570. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  *  70  €  G 

Punkt  hinter  SANGALEN. 

I^.  VNI  ♦  ir  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLRIA 

Hier  fehlt  das  O  in  GLORIA. 

Gewicht  Gr.  2,43.  Grösse  0,021.  Museum  in  St.  Gallen. 

341.  —  Groschen  von  1570. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  •  70  C  0 
Schnurkreis  und  Kreislinie.  Punkt  hinter  SANGALEN 
ganz  nahe  bei  der  7. 


—  158  — 

^.  VNI  ♦  tr  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
oben  geschweift.  Linke  Seitenfeder  des  Schweifes  hat 
nur  zwei  Enden. 

Gewicht  Gr.  2,35.  Grösse  0,021. 


342.  —  Groschen  von  1571. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  71  €  G 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Bär  berührt  dieselbe  mit 
beiden  Hinterfüssen. 

I^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
■oben  geschweift. 

Gewicht  Gr.  2,15.  Grösse  0,021. 


343.  —  Groschen  von  1571. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  •  71  <P  O 

Schriurkreis  und  Kreislinie.  Punkt  vor  der  Jahreszahl. 
Hier  ist  der  Bär  frei  im  Feld. 

^.   VNI  ♦  f  *  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
abwärts  geschweift. 

Gewicht  Gr.  2,33.  Grösse  0,0216. 


344.  —  Groschen  von  1572. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  72  G 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Hier  nur  das  einfache  G 
:als  Zeichen  der  Münzstätte  St.  Gallen.  Der  linke  Hinter- 
fuss  ist  frei.  Die  Buchstaben  sind  breit  und  machen  den 
Eindruck  der  Gleichmässigkeit. 


—  159  — 

ß.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORA 
Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Hier  fehlt  das  i  in 
GLORA.  Buchstaben  ungleich. 
Gewicht  Gr.  2,40.  Grösse  0,0213. 
Wunderly  2665.  Coraggioni  XXXI  i3. 

345.  —  Groschen  von  4572. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  yz  O 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Der  linke  Hinterfuss 
berührt  die  Kreislinie.  Schriftzeichen  ungleich,  besonders 
die  z  in  der  Jahreszahl  kleiner  als  die  7. 

^.  VNI  ♦  t  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Hier  auch  GLORA 
statt  GLORIA.  Doppelschlag  in  der  Schrift.  ■     « 

Gewicht  Gr.  2,50.  Grösse  0,0210. 

346.  —  Groschen  von  1572. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  TL  G 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Bär  berührt  die  Linie. 
Grosse  Z  in  der  Jahreszahl. 

^.  VNI  ♦  ir  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORI 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Hier  fehlt  das  A  in 
GLORIA.  Adlerzungen  nach  abwärts  geschweift. 

Gewicht  Gr.  2,48.  Grösse  0,0212.  Landesmuseum  in 
Zürich. 

347.  —  Groschen  von  i572. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  7z  G 

Schnurkreis  und  KreisHnie.  Kleine  z  in  der  Jahreszahl. 
Der  Bär  unterbricht  die  Kreislinie  nicht. 

«.  VNI  ♦  t  •  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
abwärts  geschweift. 

Gewicht  Gr.  2,40.  Grösse  0,0214. 


—  160  — 

348.  —  Groschen  von  1572. 

MO  •  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  7Z  6 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Z  so  gross  wie  die  7.  Der 
Bär  unterbricht  mit  dem  linken  Hinterfuss  ein  wenig 
die  Kreislinie. 

^.  VNI  ♦  tf  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
abwärts  gebogen. 

Gewicht  Gr.  2,45.  Grösse  0,02i3. 


349.  —  Groschen  von  1572. 

MO  ♦  NO  CI  ♦  SANGALEN  7^^  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Hier  fehlt  der  Punkt 
hinter  NO.  Kleine  z  in  der  Jahreszahl.  Der  Bär  unter- 
bricht mit  dem  linken  Hinterfuss  die  Kreislinie. 

^.  VNI  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
oben  geschweift. 

Gewicht  Gr.  2,29.  Grösse  0,0225. 


350.  —  Groschen  von  i 57 2. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  7^  © 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Die  7  berührt  den  inneren 
Kreis,  die  z  ist  klein.  Die  Kreislinie  erscheint  nicht 
unterbrochen. 

^.   VNI  ■  t  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
oben  geschweift.  Hinter  dem  VNI  ist  der  Punkt  nicht 
auf  die  Spitze  gestellt,  sondern  erscheint  liegend. 

Gewicht  Gr.  2,25.  Grösse  0,022. 


—  161  — 

351.  —  Groschen  von  1572. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  7Z  G 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Bär  frei.  Grosse  Ziffern 
der  Jahreszahl. 

a  VNI  ♦  tr  ♦  SOLI  ♦  DEO  ■  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
oben  geschweift.  Hinter  DEO  Punkt  liegend. 

Gewicht  Gr.  2,32.  Grösse  0,0218. 

352.  —  Groschen  von  1572. 

MO  ♦  NO  •  CI  ♦  SANGALEN  yz  G 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Bär  berührt  nßit  dem 
linken  Hinterfuss  die  Kreislinie.  Ziffern  der  Jahreszahl 
gleich  klein.  Das  s  der  Umschrift  berührt  den  inneren 
Kreis. 

I^.  VNI  ♦  t  *  SOLI  ♦  DEO  ■  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Das  s,  G  und  R  der 
Umschrift  grösser  als  die  andern  Buchstaben.  Adler- 
zungen nach  oben  geschweift.  Hinter  DEO  Punkt 
liegend. 

Gewicht  Gr.  2,25.  Grösse  0,022. 

353.  —  Groschen  von  1572. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  7Z  G 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Bär  berührt  mit  dem 
linken  Hinterfuss  die  Kreislinie.  Aile  Buchstaben  und 
Ziffern  gleich  gross. 

I^.   VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ■  DEO  "  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Der  Unterschied  in 
den  Buchstaben  ist  hier  nicht  so  auffälhg.  Adlerzungen 
nach  oben  geschweift.  Hinter  und  vor  DEO  die  Punkte 
fast  liegend. 

Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,0216. 

BF.VUK   NUM.   T.    XVII  11 


—  162  — 

854.  —  Doppelgroschen  von  i572-i573. 
Piedfort. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  7Z  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Bär  frei.  Grosse  Ziffern. 

^.   MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  73  ♦  0 

Schnurkreis  und  KreisHnie.  Bär  frei.  Ziffern  nicht  so 
gross  wie  auf  der  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  7,10.  Grösse  0,022.  Museum  in  St.  Gallen. 

Gewicht  Gr.  6,62.  Grösse  0,0218.  Landesmuseum  in 
Zürich. 

355,  —  Groschen  von  i573. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  73  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Bär  frei  im  Feld,  rechte 
Vordertatze  berührt  die  Zunge. 

^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
abwärts  gebogen. 

Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,0216. 

Wunderly  2666. 


356,  —  Groschen  von  1573. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  •  SANGALEN  73  O 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Bär  berührt  leicht  mit 
dem  linken  Hinterfuss  die  Linie.  Rechte  Vordertatze  von 
der  Zange  entfernt. 

1^.  VNI  ♦  1?  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
abwärts  gebogen. 

Gewicht  Gr.  2/10.  Grösse  0,021. 


—  163  — 

357.  —  Groschen  von  i573. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  *  SANGALEN  75  G 

Schnurkreis  ancl  Kreislinie.  Bär  berührt  ganz  leicht 
■die  Kreislinie. 

^.  VNI  ♦  If  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
oben  geschweift. 

Gewicht  Gr.  2,30.  Grösse  0,0223. 

358.  —  Groschen  von  1573. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  73  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Zwischen  ci  und  S  wenig 
Raum.  Unten  an  der  7  der  Jahreszahl  ein  kleiner  Strich 
nacli  oben  (Stempelfehler). 

Der  Bär  erscheint  ungewöhnlich  dick.  Die  drei  Tatzen 
stehen  fast  senkrecht  übereinander. 

^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Adlerzungen  nach 
oben  geschweift.  Der  Doppeladler  oben  und  unten  frei, 
berührt  nur  mit  den  oberen  Flügelfedern  die  Kreislinie. 

Gewicht  Gr.  2,17.  Grösse  0,021. 

359.  —  Klippe  des  Groschen  von  1573. 

Wie  der  vorhergehende. 

Gewicht  Gr.  4,82.  Grösse  0,0223x0,0224. 

360.  —  Groschen  von  1579. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  79  0 

Sclinurkreis  und  Kreislinie.  Das  Zeichen  »S«  scheint 
auf  einen  Münzmeister,  welcher  für  Rechnung  der  Stadt 
gemünzt  hat,  hinzuweisen.  Wir  finden  dieses  Rad  im 
Wappen  der  Gmünder  von  St.  Gallen. 


—  164  — 

^.  VNI  X  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORA 
Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  In  GLORA  fehlt  das  i, 
das  R  ist  sehr  gross. 
Gewicht  Gr.  2,33.  Grösse  0,0216. 


361.  —  Groschen  von  1579. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  79  ♦  0 

Schnarkreis  und  Kreisünie.  Das  Rad  hier  hinter  der 
Jahreszahl. 

I^.  VNI  ♦  t  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Sehr  schön  geprägt 
aber  merkwürdig  leicht. 

Gewicht  Gr.  2,07.  Grösse  0,022. 

Wunderly  2667 . 


362.  —  Groschen  von  1579. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  79  ♦  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Hier  ein  Punkt  vor  der 
Jahreszahl. 

^.   VNI  »^  f  "  SOLI  X  DEO  X  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Die  Punkte  sind  hier 
wie  kleine  Kreuze. 

Gewicht  Gr.  2,28.  Grösse  0,0214. 


363.  —  Groschen  von  1579. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  79  G 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Das  Rad  fehlt  hier,  ein 
Beweis,  dass  der  Münzmeister  gewechselt.  Das  6  als 
Zeichen  der  xMünzslätte  ziemlich  gross. 


—  165  — 

R).   VNI  ♦  tr  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Krone  nur  mit  dem 
untern  Bogen  in  der  Linie.  Das  R  in  GLORIA  berührt 
den  äussern  und  innern  Kreis. 

Gewicht  Gr.  2,45.  Grösse  0,0212. 

Ein  ebensolches  Exemplar  im  Landesmuseum  in 
Zürich  wiegt  nur  Gr.  2,10.  Grösse  0,0218. 


364.  —  Groschen  von  1580. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  *  8o  •  0 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Die  Interpunktation  ist 
«nregelmässig,  verschlagen  ;  vor  der  Jahreszahl  erscheint 
der  Punkt  wie  ein  Stern,  nach  der  Jahreszahl  aber  fast 
rund. 

%  VNI  ♦  1f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Interpunktation 
ebenso  unregelmässig. 

GLORA  statt  GLORIA. 

Gewicht  Gr.  2,45.  Grösse  0,0217. 


365.  —  Groschen  von  1580. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALLEN  ♦  8o  ö 

Schnurkreis  zu  beiden  Seiten  der  Umschrift!  !  ! 

Zwischen  8o  und  0  kein  Punkt.  Saubere  viereckige 
Punkte. 

^.  VNI  ♦  T  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORI 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Also  nicht  wie  auf  der 
Vorderseite  !  ! 

GLORI  statt  GLORIA. 

Gewicht  Gr.  2,60.  Grösse  0,0216. 


—  166  — 

366.  —  Groschen  von  1580. 

NO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  *  8o  •  e 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Die  Interpunktation  ist 
unregelmässig,  verschlagen;  vor  der  Jahreszahl  erscheint 
der  Punkt  wie  ein  Stern,  nach  der  Jahreszahl  fast  rund. 

I^.  VNI  ♦  t  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Schnurkreis  zu  beiden  Seiten  der  Umschrift!!!  Hier 
GLORIA,  das  bei  Nr.  365  nicht  vollständig. 

Gewicht  Gr.  2,08.  Grösse  0,0216. 

Die  abweichende  Prägung  und  das  leichte  Gewicht^ 
trotzdem  das  Stück  vollkommen  ist,  lässt  dasselbe  als 
merkwürdig  erscheinen. 

Wunder ly  2668. 

367.  —  Groschen  von  1580. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  8o  e 

Schnurkreis  und  Kreislinie.  Saubere  Schrift.  Hinter 
der  Jahreszahl  kein  Punkt,  also  abweichend  vom  vorher- 
gehenden. 

I^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite  und  gewohnt.  Der 
vorhergehende  hatte  statt  der  Kreislinie  Schnurkreis. 
Saubere  Schrift. 

Gewicht  Gr.  2,55.  Grösse  0,0217. 

368.  —  Groschen  von  1580. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  8o  O 

Hier  fehlen  die  Punkte  hinter  und  vor  der  JahreszahL 

^.  VNI  ♦  t  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Gewicht  Gr.  2,35.  Grösse  0,0224.  Museum  in  St.  Gallen. 


—  167  — 

369.  —  Groschen  von  1588. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  88  G 
l^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 

Selten,  da  nur  setir  wenig  geprägt  worden  sind. 
Gewicht  Gr.  1,935.  Grösse  0,021.  Museum  in  St.  Gallen. 

370.  —  Groschen  von  1589. 

MO  ♦  NO  ♦  CI  ♦  SANGALEN  ♦  89  0 
Schnurkreis  und  Kreislinie. 
^.  VNI  ♦  f  ♦  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA 
Ränder  wie  auf  der  Vorderseite. 
Verschiedene  Exemplare,   die  kleine  Abweichungen, 
besonders  in  den  Flügelfedern  haben. 
Gewicht  Gr.  1,95,  2,10,  2,30,  2,45.  Grösse  0,022. 
Wunderhj  2669  und  2670. 

371.  —  Groschen  von  i6i8. 

MO  •  NO  :  CIVI  •  SANGALLEN  :  1618  : 

Perlenrand.  Doppelte  Kreislinie,  die  von  dem  Bären 
an  vier  Orten  unterbrochen  wird.  Die  linke  Hintertatze 
durchbricht  aber  nur  die  innere  der  beiden  Linien. 

ß).  VNI  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA  • 

Der  Punkt  am  Ende  grösser  als  die  in  der  Schrift. 

Perlenrand.  Einfache  Kreislinie.  Doppeladler  mit  dem 
Reichsapfel  und  3  (für  3  Kreuzer)  auf  der  Brust,  Scheinen 
aber  ohne  Krone,  berührt  überall  die  Kreislinie. 

Gewicht  Gr.  1,45.  Grösse  0,0209. 

Wunderhj  267  i. 

372.  —  Klippe  des  Groschen  von  1618. 

Wie  der  vorhergehende. 

Gewicht  4,90.  Grösse  0,021  x  0,023. 


—  168  — 

373.  —  Gî'OscJien  von  4619. 

MO  :  NO  :  CIV  :  SANGALLENSIS  •  1619  • 

Umschrift  zwischen  Perlkreisen.  Der  Bär  wie 
gewöhnhch. 

R).  VNI  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA  ♦ 

Schnur-  und  Strichella-eis.  Doppeladler  mit  Nimbus 
und  Reichsapfel,  wie  gewohnt. 

Gewicht  Gr.  1,'205.  Grösse  0,020.  Museum  in  St.  Gallen. 


374.  —  Groschen  von  1619. 

MO  :  NO  :  CIV  :  SANGALLENS  :  1619  • 
Gerstenkornrand.  Bär  in  glattem  Reif.  Halsband  mit 

5  Punkten. 

Hier  nur  SANGALLENS  statt  SANGALLENSIS,  mit 

Doppelpunkt  statt  der  Rosette. 

^.  VNI  •  SOLI  •   DEO  ♦  GLORIA 

Wie  gewohnt.  Gerstenkornrand  und  glatter  Reif. 

Gewicht  Gr.  1,71.  Grösse  0,020.  Museum  in  Genf. 


375.  —  Groschen  von  1714. 

MO  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS 

Zwischen  Gerstenkornrand  mit  innerer  Kreislinie  und 
glattem  unten  durch  Querlinie  abgeschnittenen  Innen- 
kreis, unten  rechts  beginnend. 

Im  Abschnitt  17 14.  Im  Feld  der  Bär,  zu  dessen  beiden 
Seiten  3  —  K. 

^.   SOLI  —  DEO  —  GLO  —  RIA 

Im  Gerstenkornrand  ein  Saum  von  nach  innen  ver- 
laufenden Palmblättern.  Im  Inneren  zwei  concentrische 
Perlkreise,  welche  die  Umschrift  einfassen. 


—  169  — 

In  der  Mitte  ein  G  (bedeutet  St.  Gallen).  Zwischen  den 
Perlkreisen  die  Schenkel  eines  Kreuzes  mit  verdickten 
Enden,  welche  die  Schrift  in  vier  Teile  teilt.  Anfang  der 
Schrift  links  über  dem  G. 

Gewicht  Gr.  4,41.  Grösse  0,021.  Landesmuseum  in 
Zürich. 

376.  —  Groschen  von  1715. 

MONETA  ♦  NO^A  *  GALLENSIS  t 

Gerstenkornrand.  Perlkreis.  Das  v  in  NOVA  steht 
etwas  höher  als  die  anderen  Buchstaben.  Am  Ende  der 
Umschrift  das  Bäumchen  als  Zeichen  des  Münzmeisters 
Anhorn. 

^.  SOLI  ^  DEO  ^  GLORIA  ^  1715  ^  links  oben  be- 
ginnend. 

Gerstenkornrand.  Schnurkreis  mit  innerer  Kreislinie. 
Interpunktation  :  Viereck  mit  starken  Spitzen.  Im  Feld 
Laubkreuz,  in  dessen  Mitte  in  einem  Kreis  5  als  Wert- 
bezeichnung für  3  Kreuzer. 

Gewicht  Gr.  1,58.  Grösse  0,021. 

377.  —  Groschen  von  1715. 

MONETA  ♦  NOVA  *  S  *  GALLENSIS  f 

Wie  vorhergehender. 

^.   SOLI  *  DEO  *  GLORIA  *  1715  ♦ 

Umschrift  zwischen  Perl-  und  Schnurkreis  mit  Inter- 
punktation wie  auf  der  Vorderseite,  sonstwie  der  vorher- 
gehende. 

Gewicht  Gr.  1,55.  Grösse  0,0213.  Museum  in  St.  Gallen. 

377  a.  —  Ein  Exemplar  im  Landesmuseum  hat  in  der 
Umschrift  der  Vorderseite  Gstrahlige,  in  derjenigen  der 
Rückseile  dagegen  7 strahlige  Sterne.  Die  5  in  einem  Perl- 
kreis. Der  Bär  im  Perlkreis. 

Gewicht  Gr.  1,37.  Grösse  0,021. 


—  170  — 

378.  —  Groschen  von  1720. 

MONETA  +  NOVA  +  S  +  GALLENSIS  •  ®  • 

Strichelkreis  mit  Linie  und  einfache  Kreislinie.  Das 
®  bedeiited  Anton.  Bär  mit  Nagelhalsband  und 
Medaillon. 

^.   SOLI  +  DEO  +  GLORIA  +  17  f)  20  + 

In  einander  gelegte  Laubkreuze,  von  denen  das  grössere 
die  einfache  Kreislinie  berührt. 

Gewicht  Gr.  d,855.  Grösse  0,021.  Museum  in  St.  Gallen. 

In  Winterthur  ein  gleiches.  Gewicht  Gr.  1,35.  Grösse- 
0,0'22. 

379.  —  Groschen  von  17 Si. 

Vorder-  und  Rückseite  mit  gleichlautender  Umschrift 
(D37)bezw.  (d39)  SOLI  *  DEO  •  GLORIA  Unten,  Fusse 
nach  dem  Münzrande  gekehrt  •  1721  * 

Vorderseite  mit  dem  Bären,  der  ein  3 perhges  Halsband 
mit  leerem  Medaillon  trägt,  in  einfacher  Kreishnie. 

Êj.  Gleichschenkliges  Knospenkreuz  mit  Wertziffer  5 
im  Oval  in  der  Kreuzung.  Kreuzenden  berühren  die 
einfache  Kreislinie.  Strichelsaum  am  Rand. 

Gewicht  Gr.  0,82.  Grösse  0,0203.  Landesmuseum  in 
Zürich. 

Beschnittenes  und  abgenütztes  Exemplar. 
Die  Umschrift  auf  der  Vorderseite  wurde  fehlerhaft 
mit  den  Punzen  bereits  auf  dem  Stempel  angebracht. 

380.  —  Groschen  von  17 2i. 

♦  MONETA  ♦  NOVA  ♦  S  ♦  GALLENSIS  ♦  (f) 
Gerstenkornrand    und    Kreislinie.    In   der   Umschrift 
erscheint  das  Bäumchen  nach  unten  gekehrt. 


—   171  — 

K).  ♦  SOLI  •  DEO  ♦  GLORIA  ♦  ♦  1721  rechts  unten 
beginnend. 

Gerstenkornrand  und  Schnurkreis.  In  der  Umschrift 
steht  die  Jahreszahl  umgekehrt,  unten,  die  Fusse  nach 
aussen . 

Laubkreuz,  in  dessen  Mitte  ein  unten  abgerundeter 
Schild  mit  der  Wertbezeichnung  3. 

Gewicht  Gr.  1,35.  Grösse  0,021. 


381. 


Groschen  von  1721. 


•  MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  •  •  (f) 

Strichelkreis  und  Kreislinie. 

^.   •  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA  •  1721 

Laubkreuz  mit  Oval,  in  welchem  3. 

Gewicht  Gr.  1,750.  Grösse  0,021.  Museum  in  St.  Gallen. 

381 CÏ.  —  Groschen  von  1721. 

MONETA  ♦  NOVA  ♦  S  ♦  GALLENSIS  ♦' 

Die  beiden  ersten  Blättchen  aufrecht,  das  letzte 
liegend,  sonst  ivie  bisher.  Rechtes  Ohr  des  Bären  beim 
ersten  S. 


i^.   Wie  bei  Nr.  381. 

Gewicht  Gr.  1,70.  Grösse  0,0211.  Landesmuseum. 


»  In  der  Abbildung,  nach  S  ♦  GALLENSIS  lese  •  nicht  «. 


—  172 


382.  —  Groschen  von  i79i. 


Aehnlich  ;    auf   der    Rückseite   •    Rosetten    zwischen 
SOLI  •  DEO  •  GLORIA. 

Gewicht  Gr.  1,37.  Grösse  0,021.  Museum  in  St.  Gallen. 


383.  —  Groschen  von  i722. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦  ® 

Stricheikreis  und  Kreislinie. 
^.   •  SOLI  ♦  DEO  ♦  GLORIA  •  1722 
Ränder  wie  auf  der  Vorderseite. 
Gewicht  Gr.  1,35.  Grösse  0,021. 

384.  —  Groschen  von  i723. 

MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦•  f) 

Strichelkreis  und  Kreislinie. 

^.  *  SOLI  •  DEO  *  GLORIA  •  1725 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite. 

Gewicht  Gr.  1,51.  Grösse  0,0215. 

385.  —  Groschen    von  i724. 

MONETA  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦•  f) 
Gerstenkornrand  und  Kreislinie. 
ß.  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  *  1724  • 
Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Laubkreuz  mit  3  im 
Oval.  Jahreszahl  unten  wie  bei  Nr.  380. 
Gewicht  Gr.  1,35.  Grösse  0,022. 


—  173 


386.  —  Groschen  von  17 '24. 


Wie  der  vorhergehende,  aber  am  Ende  GALLENSIS  •  • 
Gewicht  Gr.  1,72.  Grösse  0,021.  Museum  in  St.  Gallen. 


387.  —  Groschen  von  1725. 

Wie   der  vorhergehende,   aber   am   Ende    GALLEN 
SIS  ♦•  •  • 
Gewicht  Gr.  1,475.  Grösse  0,021.  Museum  in  St.  Gallen. 


388.  —  Groschen  von  1726. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦• 
Unten  gekrönte   Schlange  in   Rund  i),    Münzzeichen- 
Schirmer. 
^.  Wie  gewohnt. 
Gewicht  Gr.  1,325.  Grösse  0,0215.  Museum  in  St.  Gallen. 


389.  —  Groschen  von  1727. 

Wie  der  vorhergehende. 

Gewicht  Gr.  1,09.  Grösse  0,0215.  Museum  in  St.  Gallen. 


390.  —  Groschen  von  1729. 

Wie  der  vorhergehende. 

Gewicht  Gr.  1,30.  Grösse  0,0215.  Museum  in  St.  Gallen. 


—  174  - 

391.  —  Groschen  von  1736. 

Wie  der  vorhergeliende. 

Gewichter.  1,05.  (irösse  0,022.  Museum  in  Winterthur. 

392.  —  Groschen  von  il 32. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  ♦•  (S) 
Gerstenkornrand  und  einfacher  Kreis. 
^.  •  SOLI  :  DEO  :  GLORIA  •  —  1732  unten 
Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Blumenkreuz,  Oval 
mit  5. 
Gewicht  Gr.  1,35.  Grösse  0,0215. 
Wunderly  2672. 

393.  —  Groschen  von  1732. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  (®) 

Gerstenkornrand  und  Kreislinie.  Hier  fehlen  die 
Zeichen  nach  SIS. 

li   •  SOLI  :  DEO  :  GLORIA  •  —  1752  unten 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Blumenkreuz,  Oval 
mit  5. 

Gewicht  Gr.  1,36.  Grösse  0,022. 

394.  —  Groschen  von  1737. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦•  (©) 

'  Gerstenkornrand  und  Kreislinie.  Die  Endstriche  des 
Querbalkens  am  T  in  MONETA  nach  aufwärts  überhöht. 

ß.  *  SOLI  *  DEO  •  GLORIA  •  —  1737  unten 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Biumenkreuz,  Oval 
mit  3. 

Gewicht  Gr.  1,20.  Grösse  0,022. 

Wunderly  2673. 


—  175  — 

395.  —  Groschen  von  1738. 

MONETA  :  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ••  (®) 

Gerstenkornrand  und  Kreislinie.  Hier  zwei  Punkte 
hinter  MONETA. 

^.  •  SOLI  •  DEO  *  GLORIA  •  ~  1758  unten 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Blumenkreuz,  Oval 
mit  3. 

Gewicht  Gr.  1,34.  Grösse  0,0225. 

396.  —  Groschen  von  1738. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  •••  (S) 
Umschrift  zwischen  Strichelkreis  und  Kreis, 
ß.  •  SOLI  *  DEO  •  GLORIA  *  —  1758  unten 
Gewicht  Gr.  1,55.  Grösse  0,0225.  Museum  in  St.  Gallen. 

Das  Exemplar  des  Landesmuseums  hat  statt  den 
Sternchen  der  Rückseite  deutliche  ♦  Rosetten.  ' 

397.  —  Groschen  von  1739. 

MONETA  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦•  (#) 
Gerstenkornrand  und  Kreislinie. 
^.  •  SOLI  •  DEO  *  GLORIA  ♦  —  1739  unten 
Gewicht  Gr.  1,70.  Grösse  0,023. 

398.  _  Groschen  von  1790. 

MONETA  :  NOVA  :  ST  .'  GALLENSIS  ♦•  ® 

Gerstenkornrand  und  Kreislinie,  die  unten  unter- 
brochen wird  durch  ein  unten  ofl'enes  Oval  mit  Z  als 
Münzzeichen  des  Joh.  Georg  Zoliikofer. 


—  176  — 

1^.  •  SOLI  •  DEO  •  GLORIA  •  1790 

Ränder  wie  auf  der  Vorderseite.  Blumenkreuz,  Oval 
mit  5. 

Verschiedene  Exemplare  mit  kleinen  Abweichungen 
in  der  Interpunktation  auf  der  Vorderseite  und  der 
Jahreszahl  auf  der  Rückseite.  Zifl'ern  der  Jahreszahl 
manchmal  getrennt  —  manchmal  geschlossen  hinter 
einander'. 

Gewicht  Gr.  1,72.  Grösse  0,022. 

Wunderly  2674.  Coraggioni  XXXI  i4. 

Jenner  führt  noch  Groschen  von  1614,  1624,  1668, 
1672,  1684  und  1777  auf,  die  mir  noch  nicht  zu  Gesicht 
gekommen  sind. 


399.  —  S  Kreuzer  von  1715. 


*  MON  .  NOVA  :  S  :  GALLEN  . 

Gerstenkornrand.  Umschrift  rechts  unten  über  der 
Abschnittlinie  beginnend.  Der  Bär  in  einfacher  Kreislinie 
und  Schnurlinie. 

Im  Abschnitt  .  2  t  K  *  W^ertbezeichnung  zu  beiden 
Seiten  des  Bäumchens. 

PÔ.   SOLI  I  DEO  I  GLORIA 

In  drei  wagrecliten  Zeilen  zwischen  zwei  Laub- 
zweigen. Darunter  in  besonderer  aus  vier  Zweigen 
gebildeten  Kranzeinfassung  in  liegendem  Oval  die  Jahres- 
zahl 171 5.  Um  Alles  ein  schmaler  und  ein  breiterer 
Kreisrand. 

Gewicht  Gr.  1,232.  Grösse  0,0195.  Museum  in  St.  Gallen. 


'  Zwei  Exemplare  im  Landesmuseum  unterscheiden  sich  durch  die  Grösse 
des  Ovals  mit  dem  Z  und  die  Anzahl  der  Punkte  im  Bärenhalsband 
(4  bezio.  5). 


177 


400.  —  "2  Kreuzer  von  1720. 

MON    :•  NO  S  •:•  GALLENSI 

Gerstenkornrand.  Umschrift  zwischen  zwei  einfachen 
Linien. 

Im  Abschnitt  ♦  2  @  k  ♦  Das  Bäumchen  im  Oval. 
Oben  und  unten  Doppelschlag. 

^.   +  SOLI  +   I    DEO   •   GLORIA   I    "  1720  « 

Dreizeilige  Inschrift  in  einer  Gartusche,  welche  oben 
Blumenguirlande  und  unten  eine  Rose  enthält. 

Gewicht  Gr.  1,2*2.  Grösse  0,0195.  Museum  in  St.  Gallen. 


40i .  —  2  Kreuze?'  von  i  120. 

+  MON  +  NO  -  S  X  GALLEN  . 

Gerstenkornrand.  Umschrift  zwischen  zwei  einfachen 
Linien. 

Im  Abschnitt    x  2  (f)  k  ><    Das  Bäuuichen  im  Oval. 

^.  Die  Inschrift  der  vorhergehenden  Nummer  in  einer 
Cartusche,  wobei  oben  Blumenguirlande,  unten  statt  der 
Rose  ein  A.  Wertangabe  wie  beim  vorhergehenden. 

Gewicht  Gr.  1,28.  Grösse  0,0185.  Museum  in  St.  Gallen. 


402.  —  2  Kreuzer  von  1720. 

♦  MON  ♦  NO  ♦  S  ♦  GALLENSI  ♦ 

Gerstenkornrand  und  Linie.  Uuischrift zwischen  Schnur- 
und  Kreislinie;  letztere  schliesst  den  Abschnitt  ein. 

Im  Abschnitt   +  2  (f)  K  +    Das  Bäumchen  im  Oval. 

^.  +  SOLI  +   I   DEO    •    GLORIA   |   -  1720  * 

Cartusche,  unten  a.  Gerstenkornrand  zwischen  zwei 
einfachen  Kreislinien. 

Gewicht  Gr.  1,45.  Grösse  0,019.  Museum  in  St.  Gallen. 

REVCE    NUM.  T.    XVII.  12 


—  178  — 

403.  —  2  Kreuzer  von  172i. 

♦  MON  ♦  NOVA  OS*  GALLENSI  ♦ 

Gerstenkornrand.  Bär  in  einfachem  Kreis,  unter- 
brochen durch  die  Abschnitthnie. 

Im  Abschnitt  ♦  2  ®  K  ♦    Bäumchen  im  Oval. 

ft.   ♦  SOLI  ♦  1  DEO  •  GLORIA  1  ♦  1721  ♦ 

Gerstenkornrand.  Gartusche  :  oben  geht  eine  gebogene 
feine  Linie,  mit  der  Spitze  nach  oben  gekehrt,  durch; 
unten  ist  die  Verbindung  durch  eine  kleine  breitere 
Linie  hergestellt,  die  den  Stiel  einer  Lilie  zu  durch- 
schneiden scheint. 

Gewicht  Gr.  1,34.  Grösse  0,019. 

404.  —  2  Kreuzer  von  1721. 

MON  ♦  NO  ♦  S  ♦  GALLENSI 

Gerstenkornrand  und  Kreislinie.  Bär  in  einfachem 
Kreis,  der  unterbrochen  durch  die  Abschnitthnie. 

Im   Abschnitt   ♦  2  (f)  K  • 

I^.   ♦  SOLI  ♦  I  •  DEO  •  GLORIA  |  ♦  1721  ♦ 

Gerstenkornrand  und  einfache  Linie.  Gartusche  :  oben 
gehen  die  letzten  Linien  der  Zeichnung  nach  innen  statt 
spitz  nach  oben,  unten  statt  der  Lilie  ein  Blumenkreuz 
^,  dessen  unterer  Stiel  dreispitzig  ausläuft. 
'  Gewicht  Gr.  1,45.  Grösse  0,019. 

405.  —  2  Kreuzer  von  1721. 

♦  MON  ♦  NO  ♦  S  ♦  GALLENSIS  *5^ 
Gerstenkornrand  und  Kreishnie.  Bär  in  Perlkreis. 
Im  Abschnitt  Wertangabe  und  Bäumchen. 

^.  ♦  SOLI  •  I  DEO  •  GLORIA  |  ♦  1721  ♦ 
Gerstenkornrand.  Hier  nach  DEO  ein  Dreiblatt  ♦ 
Gewicht  Gr.  1,42.  Grösse  0,019.  Museum  in  St.  Gallen. 


—  179  — 

406.  —  2  Kreuzer  von  1721. 

•  Wie  vorstehend. 
^.    +  SOLI  +   I     •   DEO   •   GLORIA   |   ♦  1721  « 
Gerstenkonirand  und  Kreislinie.   Hier  vor  und  nach 

DEO  ein  Punkt  •  In  der  Cartusche  unten  ein  ^,  welches 

die  beiden  Teile  verbindet. 

Gewicht  Gr.  1,38.  Grösse  0,019.  Museum  in  St.  Gallen. 

407.  —  2  Kreuzer  von  1723. 

MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦ 

Gerstenkornrand.  Das  A  in  GALLENSIS  ist  ohne 
Querstrich.  Bär  in  einfacher  Kreislinie. 

Im  Abschnitt  2  (t)  K  Im  angedeuteten  Oval  das 
Bäumchen. 

1^.  ♦  SOLI  ♦  I  DEO  •  GLORIA  |  ♦  17.23  « 

Gerstenkornrand.  Bei  SOLI  zwischen  o  und  L  ein 
Punkt,  der  zu  dem  herabhängenden  Ornament  gehört. 
Unten  nach  innen  zu  zwischen  7  und  2  fallend  ebenso 
ein  Punkt,  zu  der  halben  Lilie  gehörend. 

Gewicht  Gr.  1,25.  Grösse  0,0195. 


408.  —  2  Kreuzer  von  1724. 

MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦•• 

Gerstenkorn rand.  Bär  im  glatten  Reif.  Die  Punkte  am 
Ende  der  Schrift  fallen  über  die  Linie  in  den  Abschnitt. 

Im  Abschnitt  Wertangabe  wie  vorstehend  und 
Bäumchen. 

fi.   ♦  SOLI  ♦  I  DEO  •  GLORIA  |  ♦  17.24  ♦ 

Gerstenkornrand  und  Zeichnung  wie  das  vorher- 
gehende. 

Gewicht  Gr.  1,09,  1,14.  Grösse  0,0195. 


—  180  — 

409.  —  "2  Kreuzer  von  1726. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS 

Gerstenkornrand.  Bär  in  einfachem  Kreis. 

Im  Abschnitt  Wertangabe  und  Bäumchen.  Stempel- 
fehler :  EN  verschwommen.  Die  Punkte  nach  s  weiter 
auseinander. 

^.  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1726  Inschrift  in  vier 
Zeilen, 

Gerstenkornrand.    Rechts  Lorbeer-,  links  Palmzweig. 

Gewicht  Gr.  1,20.  Grösse  0,020. 

410.  —  2  Kreuzer  von  1726. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  • 

Gerstenkornrand.  Bär  in  einfachem  Kreis.  Wertangabe 
wie  vorstehend.  Hier  sind  die  Doppelpunkte  alle  gleich;. 
am  Ende  der  Umschrift  das  Dreiblatt. 

^.   SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1726 

Gerstenkorn rand.  Verzierung  wie  vorstehend. 

Gewicht  Gr.  1,25.  Grösse  0,020. 

411.  —  2  Kreuzer  von  1727. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS 

Gerstenkorn  rand.  Bär  im  glatten  Reif. 

Im  Abschnitt  2  (S))  K  Wertbezeichnung.  Im  oben  und 
unten  olTenen  Oval  die  gekrönte  Schlange. 

ß.   SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  1  1727 

Gerstenkornrand.  Rechts  Lorbeerzweig;  links  Palm- 
zweig. 

Vor  dem  GLORIA  ist  der  Stiel  des  Zweiges  ohne- 
Beeren. 

Gewicht  Gr.  1,24.  Grösse  0,020. 


181  — 


412. 


2  Kreuzer  von  il21 . 


MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS 

Wie  bei  dem  vorhergehenden. 

%.  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1727 

Gerstenkornrand.  Rechts  Lorbeerzweig,  hnks  Palrn- 
zweig. 

Vor  dem  GLORIA  finden  sich  hier  zwei  Beeren;  auch 
sonst  sind  die  Zweige  voller. 

Gewicht  Gr.  1,24.  Grösse  0,0205. 


413.  —  S  Kreuzer  von  i727. 


MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS 

Wie  bei  dem  vorhergehenden. 


^.   SOLI  I  ♦  DEO  ♦  !  GLORIA  |  1727 
Gerstenkornrand.  An  jeder  Seite  der  Inschrift  Palm- 
zweig (also  kein  Laubzweig). 
Gewicht  Gr.  1,05.  Grösse  0,021. 


414.  —  2  Kreuzer  von  il 28. 


MON  :  NOVA  :  S  :  GALLENSIS  • 
Gerstenkornrand.  Bär  im  glatten  Reif.  Im  Abschnitt 
Wertangabe  und  Schlange. 


182 


ß.   SOLI  I  •  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1728 
Gerstenkornrand.  Zwei  Palmzweige. 
Gewicht  Gr.  1,20,  1,25.  Grösse  0,0205,  0,021 


415. 


^  Kreuzer  von  i7Q9. 


MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS 

Gerstenkornrand.  Bär  im  glatten  Pieif. 

Im  Abschnitt  2  (f))  K  Wertangabe.  Das  Oval  mit  der 
gekrönten  Schlange  reicht  hier  wieder  in  das  Feld  und 
bleibt  nur  unten  offen. 

%  ♦  I  SOLI  I  »DEO  ♦  I  GLORIA  |  1729  I  OR 

Spruch  auf  sechs  Zeilen  verteilt. 

Gerstenkorn rand.  Rechts  und  links  Lorbeerzweige, 
die  nicht  über  das  SOLI  hinausragen. 

Gewicht  Gr.  1,00,  1,15.  Grösse  0,021. 


416. 


2  Kreuzer  von  i7S9. 


MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦• 

Wie  der  vorhergehende,  nur  am  Ende  der  Um- 
schrift ♦  •    Der  Punkt  fällt  in  den  Abschnitt. 

a.   *  I  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1729  I  gr 

Gerstenkornrand.  Rechts  und  links  Lorbeerzweige, 
die  über  das  SOLI  hinausragen. 

Gewicht  Gr.  1,37.  Grösse  0,021. 


—  183  — 
417.  —  â  Kreuzer  von  1729. 

MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  •• 

Gerstenkornrand.  Bär  im  glatten  Reif. 
Im  Absclinitt  Wertangabe   und   Schlange.   Nach   der 
Schrift  ••  ein  grösserer  und  ein  kleinerer  Punkt. 
^.   SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1729 
Sprach  in  vier  Zeilen. 
Gerstenkornrand.  Zwei  Palmzweige. 
Gewicht  Gr.  0,90.  Grösse  0,021. 

448.  —  2  Kreuzer  von  1730. 

MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS 

Gerstenkornrand.  Bär  im  glatten  Reif. 
Im  Abschnitt  Wertangabe  und  Schlange. 
^.   •  I  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1730  |  gr 
Spruch    auf   sechs    Zeilen    in    zwei    Lorbeerzweigen. 
Gerstenkornrand. 
Gewicht  Gr.  i,20.  Grösse  0,0205. 

419.  —  2  Kreuzer  von  i730. 

MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  ♦ 

Wie  der  vorstehende,  nur  liegt  am  Ende  das  Drei- 
blättchen auf  der  Linie  des  Abschnitts. 

n.  •  I  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1730  |  gr 
In  der  i  der  Jahreszahl  ist  ein  Stempelfehler. 
Gewicht  Gr.  1,20.  Grösse  0,0205. 
Wunderly  2678. 

420.  —  2  Kreuzer  von  1730. 

MON  •  NOVA  •  S  •  GALLEN  (statt  GALLENSIS) 
^.   *  I  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1730  I  gr 
Spruch  auf  sechs  Zeilen  in  zwei  Lorbeerzweigen. 
Gewicht  Gr.  1,27.  Grösse  0,0205.  Museum  in  St.  Gallen. 


—  184  — 

421.  —  2  Kreuzer  von  il 32. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLEN  ♦ 

Gerstenkornrand.  Bär  im  glatten  Reif. 

Im  Abschnitt  Wertangabe  und  Schlange  im  Oval. 


^.   •••••  I  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1732  |  gr 
Sprach  in  sechs  Zeilen  zwischen  zwei  Lorbeerzweigen. 
Gerstenkornrand. 
Gewicht  Gr.  1,05,  1,40.  Grösse  0,021. 

422.  —  2  Kreuzer  von  1732. 

MON  :  NOVA  :  S  :  GALLEN  ♦• 

Hier  ein  Punkt  hinter  der  Umschritt. 

^.   •••••  I  SOLI  I  •  DEO  ♦  I  GLORIA  |  1732  [  gr 

Gewicht  Gr.  1,08.  Grösse  0,020.  Museum  in  St.  Gallen. 


423. 


2  Kreuzer  von  1739. 


MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  • 

Gerstenkornrand.  Bär  in  einfachem  Kreis.  Zierliche 
Schrift  und  Bär;  weit  gehaltener  Kreis. 

Im  Abschnitt  2  (s)  K.  Das  Oval  fast  vollständig;  hinter 
dem  K  ein  Punkt. 

^.   •••••  I  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  I  GLORIA  |  I739  I  gr 

Gerstenkornrand.  Zwei  Lorbeerzweige. 

Gewicht  Gr.  0,95.  Grösse  0,022. 


185 


424.  —  2  Kreuzer  von  il 39. 

MON  •  NOVA  •  S  •  GALLENSIS  •• 

Unterscheidet  sich  von  dem  vorhergehenden  durch 
zwei  Punkte  am  Ende  der  Umschrift  (statt  einem).  Das 
Oval  mit  der  Schlange  ganz  vollständig. 

n.   •••••  I  SOLI  I  ♦  DEO  ♦  1  GLORIA  |  1739  |  gr 

Wie  der  vorhergehende. 

Gewicht  Gr.  1,20.  Grösse  0,022. 

425.  —  S  Kreuzer  von  i  766. 

MON  •  CIVIT  •  S'  •  GALLENSIS 

Gerstenkornrand.  Bär  in  glattem  Reif. 

Unten  im  Abschnitt  2  ©  K  Wertangabe  und  ein  G 
im  Oval,  das  an  den  Rand  angelehnt. 

^.   SOLI  I  DEO  I  GLORIA  |  1766  |  dr 

Gerstenkornrand.  Spruch  zwischen  zwei  Lorbeer- 
zweigen, die  unten  durch  das  dr  (David  Reich)  getrennt,  oben 
nach  beiden  Seiten  mit  einer  Blume  und  Blättern,  ver- 
bunden sind. 

Gewicht  Gr.  0,90,  1,00.  Grösse  0,020. 

426.  —  2  Kreuzer  von  i767. 

MON  •  CIVIT  •  S  .  GALLENSIS 

Gerstenkornrand.  Bär  im  glatten  Reif. 

Im  Abschnitt  2  ©  K  Das  Oval  reicht  in  das  Feld  hinein  ; 
die  Linie  des  Abschnitts  geht  sichtbar  durch  das  Oval. 

fi.   SOLI  I  DEO  !  GLORIA  |  1767  |  dr 

Gerstenkornrand.  Das  dr  stellt  über  den  Enden  der 
beiden  Lorbeerzweige,  die  oben  wieder  durch  die 
Blume  und  Blätter  vereinigt  werden. 

Gewicht  Gr.  0,85,  1,10.  Grösse  0,018. 

Coraggioni  XXXI  i6. 


\'m 


4*27. —  ^  Kreuzer  von  1768. 

MON  •  CIVIT  •  S  .  GALLENSIS  • 

Punkt  nach  der  Schrift,  sonst  ähnlich  dem  von  1767. 
i^.   SOLI  I  DEO  I  GLORIA  |  1768  |  dr 
Sehr  zierlich  gehaltene  Zeichnung  wie  das  vorstehende 
von  1767. 
Gewicht  Gr.  1,00.  Grösse  0,0185. 

Ed.  Jenner   giebt   noch  2  Kreazer  von  1787  an,   der 
mir  noch  nicht  zu  Gesicht  gekommen  ist. 


428. 


Etschkreuzer  ohne  Jahr. 


►i<  STT  —  ROT  —  I  ♦  07r  —  LLI   * 

Zwischen  einfacher  Kreislinie,  die  das  kleinere  Kreuz, 
umschliesst  und  Perlkreis,  bis  zu  welchem  das  grosse 
Kreuz  fast-  reicht;   die  Umschrift  in  vier  Teile   geteilt. 

Am  Ende  der  Schrift  ein  5 teiliger  Stern,  in  der  Mitte 
nach.  STTTZG^ri  ein  Punkt,  der  vielleicht  auch  ein  Stern 
sein  soll. 


1^.  STTROWS  —  OVmTTVS  ^ 

Hier  fehlt  das  R  in  der  Schrift. 

Der  einfache  nach  rechts  sehende  Adler  in  Kreislinie^ 
welche  unten  von  einem  unten  abgerundeten  Schildchen 
unterbrochen  wird,  in  welchem  der  St.  Galler  Bär  nach 
rechts  schreitend  mit  Sperligem  Halsband  steht.  Aussen 
Perlkreis. 

Gewicht  Gr.  0,95.  Grösse  0,0187. 


187 


429.  —  Etschkreuzer  ohne  Jahr. 

^  SÄ  —  nOY  —  I*  OTT  -    LLI   * 

Wie  der  vorhergehende. 

Hier  findet  sich  der  Stern  deutlich  nach  STTT^GYI 

^.   STTRGTVS  —  OTJT^TTRVS  ►î^ 

Wie  der  vorhergehende. 

Hier  also  das  R  in  OTJPTTRVS  vorhanden. 


Ein  ähnliches  im  Landesmusenm.    Gewicht  Gr.  0,73 
entspricht  dem  rechten  Gewicht.  Grösse  0,0196. 


Im  Museum  in  St.  Gallen.  Gewicht  Gr.  2,07. 
0,020.  Dieses  Stück  erscheint  mir  unächt. 


Grösse 


430. 


Etschkreuzer  ohne  Jahr. 


►i<  SA  —  NOT  —  IGA  —  LLI 

Wie  der  vorhergehende,  aber  die  Schrift  ist  lateinisch 
mit  Ausnahme  des  G,  welches  gothisch  ist. 
Auch  fehlen  hier  die  Sterne. 


^.   SANGTVS  —  OTMARVS  ^ 

Wie  der  vorhergehende,  aber  die  Schrift  ist  lateinisch 
mit  Ausnahme  des  G,  welches  gothisch  ist. 
Gewicht  Gr.  0,985.  Grösse  0,019. 


—  188  — 

434.  —  Etschkreuzer  von  1583. 

MONOV  —  REIPVB 

Der  Doppeladler  mit  schmaler  kleiner  Krone.  Auf  der 
Brust  der  Apfel  mit  Wertbezeichnung.  Unten  ein  abge- 
rundetes Schildchen  mit  dem  Bär  mit  Halsband,  welches 
die  innere  Kreislinie  unterbricht.  Schildbreite  oben 
4,5  Millimeter.  Aussen  Schnurkreis  und  Randlinie. 

I^.   SAN  —  GAL  —  ENS  —  85  ►!< 

Das  Bild  des  Etschkreuzers.  Die  kleinen  Schenkel 
bleiben  im  inneren,  die  grossen  Schenkel  im  äusseren 
Kreis.  Schnurkreis  und  äusserer  Randlinie. 

Gewicht  Gr.  0,535.  Grösse  0,018.  Museum  in  St.  Gallen. 

Schlecht  erhaltenes  Exemplar. 

432.  —  Etschkreuzer  von  4583. 

MONONA  —  REIPVB 

Wie  der  vorhergehende,  nur  die  Schildbreite  oben 
4,8  Millimeter. 

Hier  ist  in  NO\A  liinter  dem  v  ein  A  angehängt. 


^.   SAN  —  GAL  —  ENS  —  85  ►!< 
Wie  der  vorhergehende. 
Gewicht  Gr.  0,910.  Grösse  0,018. 

A.  Iklé-Steinlin. 

/Fortsetzung  folgt.) 


MÉDAILLES   GENEVOISES 
DÉCERNÉES   AU    «SECOURS   SUISSE» 

DU  XVIP  AU  XIX«  SIÈCLE 


L'histoire  de  Genève  comprise  entre  le  xi«  siècle 
(accession  à  l'Empire)  et  le  xvi«  siècle  (Réformation)  est 
une  des  plus  agitées  que  l'on  connaisse. 

L'évêque  et  prince  de  Genève  qui,  pendant  plusieurs 
siècles,  avait  lutté  contre  les  empiétements  des  comtes- 
de  Genevois,  vit,  en  1264,  une  partie  des  citoyens  de 
Genève  accepter  la  protection  que  leur  offrait  le  comte 
Pierre  de  Savoie.  Ce  prince  s'empara  du  château  du 
Bourg-de-Four,  résidence  et  berceau  de  la  maison  des 
comtes  de  Genevois.  En  1287,  un  second  château,  celui 
de  l'Ile,  qui  appartenait  à  l'évêque,  passa  entre  les 
mains  d'Amédée  V,  comte  de  Savoie,  qui,  un  peu  plus 
tard,  s'empara  de  la  juridiction  du  Vidomnat. 

Pendant  ce  temps  et  à  la  faveur  de  ces  troubles,  les 
citoyens  de  Genève  se  constituèrent  en  commune  et  la 
guerre  continua  entre  l'évêque,  le  comte  de  Savoie  et 
celui  de  Genevois,  auquel  se  joignit  parfois  le  comte  de 
Faucigny. 

A  la  fin  du  xiV  siècle,  la  maison  de  Genevois  s'étei- 
gnit en  ligne  directe,  et,  quelques  années  plus  tard,  le 
comte  de  Savoie  devint,  par  acquisition,  propriétaire 
des  domaines  de  cette  maison. 

Depuis  Amédée  VIÏI  qui  fut  comte,  puis  duc  de 
Savoie,  pape  sous  le  nom  de  Féhx  V  et  enfin  adminis- 
trateur de  l'évêché  de  Genève,  les  évêques  de  ce  diocèse 


—  190  — 

furent  tous  des  princes  ou  des  créatures  de  la  maison 
de  Savoie.  Désormais  la  lutte  séculaire  est  circonscrite 
entre  les  ducs  de  Savoie,  d'une  part,  aidés  des  évoques 
de  Genève  qui  font  des  efforts  incessants  pour  s'emparer 
de  cette  ville,  et  les  citoyens,  d'autre  part,  qui  combattent 
désespérément  pour  conserver  leur  liberté. 

Cette  lutte  est  inégale,  insensée  même,  par  la  dispro- 
portion des  forces  en  présence,  mais  les  Genevois  ne  se 
laissent  pas  abattre;  dès  le  début  du  xvi*'  siècle,  ils  ont 
jeté  les  yeux  sur  les  villes  suisses,  et  c'est  de  là.  que  leur 
viendra  le  secours. 

Au  mois  de  février  1519,  malgré  tous  les  efforts  de 
Charles  III,  duc  de  Savoie,  une  alliance  est  conclue 
entre  la  ville  de  Genève  et  celle  de  Fribourg,  suivie  en 
1526  d'un  second  lien  entre  Berne  et  Genève  :  tel  fut  le 
point  de  départ  de  l'union  de  Genève  à  la  Suisse,  union 
qui  ne  devait  être  consommée  que  près  de  trois  siècles 
plus  tard. 

Cependant  la  Réforme  de  l'Église  faisait  de  grands 
progrès.  Berne  l'avait  admise  en  1528,  mais  Fribourg 
l'avait  rejetée;  Genève  hésitait.  Le  Conseil  de  Fribourg 
avait  déclaré  qu'il  renoncerait  à  l'alliance  le  jour  où  la 
Réforme  serait  reçue  à  Genève,  mais  les  Conseils  de 
cette  ville  durent  céder  aux  vœux  du  peuple,  et  le 
1"  mars  1534,  l'Évangile  fut  ouvertement  prêché  au 
couvent  de  Rive. 

Genève  ne  fut  plus  alors  unie  qu'à  Berne.  Cette 
alhance,  renouvelée  le  27  août  1536,  le  fut  encore  le 
9  janvier  1558.  Un  des  articles  portait  que  l'un  et  l'autre 
des  États  se  devaient  réciproquement  secours  en  cas  de 
guerre.  Le  18  octobre  1584,  une  nouvelle  alliance  fut 
conclue  entre  Zurich,  Berne  et  Genève,  et  cette  fois  à 
perpétuité.  Les  États  contractants  se  promettaient  aide 
réciproque,  Genève  devait  payer  la  moitié  des  frais  de 
secours  ;  l'alliance  particulière  avec  les  Bernois  fut 
abolie. 


—  191  — 

Désormais,  Genève  devait  être  à  plusieurs  reprises 
secourue,  soit  à  cause  des  entreprises  de  son  puissant 
voisin  le  duc  de  Savoie  et  de  ses  démêlés  avec  la  France, 
soit  pour  venir  en  aide  au  gouvernement  de  la  Seigneurie, 
qui  avait  souvent  à  lutter  contre  une  bourgeoisie  devan- 
çant peut-être  les  temps  dans  ses  aspirations  démocra- 
tiques. 

Le  «  Secours  suisse  »,  comme  on  l'appelait,  a  été  l'occa- 
sion, pour  le  gouvernement  de  Genève,  de  distribuer  des 
médailles  que  nous  allons  décrire,  en  parlant  en  même 
temps  des  événements  qui  avaient  nécessité  l'envoi  des 
troupes  suisses  K 


I.  —  Médailles  distribuées  aux  oflaciers  de  la  garnison  suisse 
envoyée  à  Genève  lors  de  l'envahissement  de  la  Savoie  par 
l'armée  française,  1692-1697. 

Les  premières  médailles,  authentiquement  délivrées 
aux  officiers  suisses  par  le  gouvernement  de  Genève, 
datent  de  1692. 

Le  duc  de  Savoie,  Victor-Amédée  II,  humilié  des 
exigences  de  Louis  XIV,  était  entré  dans  la  ligue 
d'Augsbourg.  Il  fut  vaincu  par  Catinat  à  Staflarde,  le 
48  août  1690,  et  la  Savoie  fut  envahie  par  l'armée  fran- 
çaise. Genève  reçut  alors  une  garnison  suisse  pour  ren- 
forcer ses  milices. 

Au  commencement  de  1692,  deux  cents  hommes  de 
Zurich  arrivèrent  à  Genève  et  repartirent  au  mois  de 
juin  ;  trois  cents  soldats  de  Berne,  qui  s'étaient  joints  à 
eux,  séjournèrent  au  contraire  cinq  ans  dans  la  ville, 
qu'ils  ne  quittèrent  qu'en  1697.  Vers  le  milieu  de  1692, 
le  Conseil  trouva  à  propos  de  donner  aux  officiers  de 


1  Nous  sommes  heureux  de  remercier  ici  M.  Emile  Rivoire,  notaire  à  Genève,  qui 
a  bien  voulu  revoir  les  épreuves  de  ce  petit  travail,  ainsi  que  MM.  Francis  Reverdin 
et  E.  Burnet. 


—  192  — 

cette  garnison  des  médailles  en  or  et  en  argent.  Voici  ce 
qu'on  lit  à  ce  sujet  dans  le  Registre  du  Conseil,  en  date 
du  7  juin  1692^: 

Présens  aiix  officiers  suisses.  Médailles.  —  Le  seig'  sindic  de  la 
Garde  a  représenté  que  comme  il  pourra  arriver  que  Mess"  de  Zurich 
ne  voudront  pas  continuer  de  laisser  ici  leurs  200  hommes,  et  qu'ils  les^ 
rappelleront  au  bout  de  six  mois  pour  lesquels  ils  les  ont  envoyés,  qui 
sont  sur  le  point  d'expirer,  il  seroit  à  propos  d'examiner  si  on  ne  doit 
pas  faire  quelque  présent  aux  officiers,  afin,  audit  cas,  de  disposer  les^ 
choses.  Dont  opiné,  a  esté  dit  qu'on  doit  faire  faire  des  coins  pour 
battre  des  médailles  et  qu'on  en  doit  donner  à  tous  les  officiera 
d'hausse  col,  comme  commandans,  capitaines,  majors,  lieutenans, 
aide-majors  et  souslieutenans,  tant  de  Zurich  que  de  Berne,  renvoyant 
à  demain  à  délibérer  de  la  valeur  desdites  médailles. 

R.  C.  8  juin  1692,  vol.  192,  p.  193.  —  Présens  aux  officiers  suisses. 
Médailles.  —  Le  Conseil  opinant  sur  le  prix  des  médailles  qu'on 
résolut  hier  de  donner  aux  officiers  suisses,  a  esté  dit  que  celles  qu'on 
donnera  à  Mess""*  Lockman  et  Monnier  doivent  estre  de  la  valeur  de 
quinze  pistoles  chacune,  celles  des  capitaines  de  dix  pistoles,  celles 
des  lieutenans  et  aide-majors  de  sept  pistoles  et  celles  des  souslieu- 
tenans de  cinq  pistoles. 

R.  C.  13  juin  1692,  vol.  192,  p.  196.  —  Médaille  pour  les  officiers 
suisses.  —  Le  Conseil  opinant  sur  l'inscription  des  médailles  qu'on  a 
résolu  de  donner  aux  officiers  suisses,  et  ayant  esté  veu  le  modelle  qui 
en  a  esté  fait,  portant  d'un  costé  la  Ville  de  Genève  et  de  l'autre  les 
trois  escussons  de  Zurich,  Berne  et  Genève  sur  une  ligne,  avec  cette 
devise  au  dessus  (sic)  Tria  protegit  timis,  a  esté  dit  qu'on  l'approuve.- 

Ibid.  17  juin  1692,  p.  200.  —  Médailles.  —  Mons.  le  sindic  de 
la  Garde  a  rapporté  que  comme  on  est  sur  le  point  de  donner  les 
médailles  aux  officiers  zurichois,  il  y  a  lieu  d'examiner  si  on  en  doit 
envoyer  une  au  s''  Keller,  lequel  après  avoir  fait  pendant  trois  mois  la 
fonction  d'aide  major,  fut  rappelé.  Dont  opiné,  a  esté  dit  qu'on  ne  doit 
pas  le  faire  et  qu'on  s'en  peut  dispenser. 


'  Registre  du  Conseil    1692,  vol.  192,   p.  192.   Nous  désignerons  désormais  le  recueil 
des  Registres  du  Conseil  de  Genève  par  les  lettres  R.  C. 


—  193  — 

Le  s''  sindic  de  la  Garde  a  encor  représenté  que  le  s'  de  Courvon', 
lieutenant  de  la  Compagnie  de  Lausanne,  ayant  obtenu  son  congé,  se 
disposeroit  de  partir  au  premier  iour,  et  qu'ainsi  il  s'agissoit  d'examiner 
si  on  luy  doit  donner  une  médaille.  Sur  quoy  a  esté  dit  que  l'on  ne  se 
doit  pas  mettre  sur  le  pied  de  faire  aucun  présent  que  lorsque  toutes 
les  compagnies  se  retirent,  et  qu'ainsi  on  peut  se  dispenser  d'en  donner 
audit  s""  de  Courvon. 

Ihid.  p.  201.  —  Lettres  de  recréance  et  médailles.  —  A  esté 
ordonné  au  seig""  secrétaire  Gautier  de  faire  une  lettre  de  recréance 
à  Mons"  Lockman,  dans  laquelle  on  lui  rendra  un  ample  témoignage 
de  la  satisfaction  que  nous  avons  de  sa  conduite  en  particulier  et  de 
celle  des  autres  officiers  en  général,  et  que  les  seign"  majors  avec 
ledit  s'  secrétaire  luy  aillent  faire  compliment  d'adieu  de  la  part  du 
Conseil  et  luy  remettent  ladite  lettre  de  recréance  avec  les  médailles- 
à  chacun  des  hauts  officiers  et  l'accompagnent  jusqu'au  bateau.  A  esté 
mandé  au  seig"  ancien  sindic  Chabrey,  chef  de  l'admirauté,  de  faire 
tenir  des  barques  ou  galères  prestes  pour  l'embarquement  des  troupes 
zurichoises. 

Ihid.  20  juin  1692,  p.  202.  —  Médailles  d'argent  aux  bas  officiers 
de  Zurich.  —  A  esté  omis  d'insérer,  sous  la  datte  de  samedi  dernier, 
la  proposite  faite  par  aucuns  des  seig"  de  céans  de  donner  des 
médailles  d'argent  aux  bas  officiers  zurichois,  de  la  valeur  de  4  à 
5  francs  chacune,  laquelle  proposite  ayant  esté  examinée,  a  esté  dit 
qu'on  ne  doit  pas  le  faire. 

Ibid.  p.  203.  —  Médailles  d^or  remises  aux  officiers  de  Zurich.  — 
Les  nobles  Pictet,  Lect  et  Gautier,  secrétaire,  ont  rapporté  qu'ils 
viennent  de  faire  le  compliment  d'adieu  à  Mess"  les  hauts  officiers 
zurichois,  sçavoir  à  Mess"  Lockman,  capitaine-commandant,  Wert- 
müller, capitaine-lieutenant,  Grebel,  lieutenant,  et  Statzel,  enseigne,  et 
leur  ont  remis  les  médailles  d'or  dont  le  Conseil  les  a  régalés,  dont 
ils  ont  témoigné  d'estre  fort  satisfaits  et  ont  répondu  fort  obligeamment 
audit  compliment  et  fait  de  grandes  protestations  de  leur  disposition 
à  nous  rendre  leurs  services  en  toutes  occasions. 


'  Il  s'agit  ici,  selon  toutes  probabilités,  de  Jean-Pierre  do  Loys,  seigneur  de  Correvon. 
(Note  communiquée  par  M.  B.  van  Muyden.) 

rrvi;e  num.  t.  xvii  13 


—  194  — 

Médailles  d'argent  données  aux  bas  officiers  zurichois.  —  Ayant 
esté  de  rechef  en  délibération  de  donner  à  chacun  des  officiers  subal- 
ternes qui  sont  au  nombre  de  sept  ou  huit  une  médaille  d'argent,  du 
poids  d'un  escu  et  demi,  qui  leur  seroit  remise  à  Lausanne  ou  à  Berne 
par  Mons''  Wertmüller  qui  ne  partira  que  demain,  auquel  on  feroit 
entendre  que  le  pront  départ  desdites  troupes,  avant  que  lesdites 
médailles  fussent  achevées,  n'avoit  pas  permis  qu'on  les  leur 
bailla  avant  leur  départ,  et  sur  ce,  estant  opiné,  a  esté  dit  qu'on  leur 
baille  à  chacun  une  médaille  d'argent,  lesquelles  seront  remises 
au  s''  Wertmüller. 

Voici  les  médailles  que  l'on  peut  sans  contestation 
considérer  conime  ayant  été  délivrées  en  1692  : 

i.  —  Les  trois  armes  blasonnées  de  Zuricli,  Berne  et 
Genève,  placées  côte  à  côte  dans  des  cartouches  très 
ornés,  réunis  par  des  liens  et  surmontés  d'un  soleil 
formé  de  huit  rayons  droits  et  de  huit  rayons  ondulants. 

Au  centre  du  soleil  et  dans  un  cercle,    THS 
Au  dessous  des  cartouches,  en  trois  lignes  : 

^(â^  TRIA  ^m 
PROTEGIT 
*  VNVS  * 

^.  Vue  de  Genève,  à  vol  d'oiseau,  prise  du  lac,  sur- 
montée des  armes  de  la  Ville  dans  un  cartouche,  avec 
un  soleil  comme  cimier  et  accostée  de  geneva  •  civitas  • 
sur  une   banderole.    Au   dessous,   sur  une  banderole, 

POST    •   TENEBRAS    •    LVX 

M.  Mod.  0'",050..  Poids  40^"",50.  Cabinet  de  numisma- 
tique de  Genève. 
PI.  I,  n«  1. 
Haller\  II,  p.  54,  n°  84.  Blavignac^,  p.  316,  n"  14. 


'  G.  E.  von  Malier.  Sehœecxorisekes  Münz-  and  Medaillenkabinet.  Berne,  1780- 
1781,  2  vol.  in-8,  pi. 
2  J.-D.  Blavignac.  Arnxorùil  genevois.  Genève,  1819,  in-8,  pi. 


—  195  — 

La  collection  Jallabert,  citée  par  Haller,  renfermait 
cette  médaille  en  or  à  ^22  car.,  du  poids  de  1  once, 
12  den.,  17  gr.  ^^t*-**  ^  ß*^:  t^^t^p^u^  vuJi^j.d^a-^*^^ 

2.  _  ÇBY)  *  RESPVBLICA  «^  GENEVENSIS  * 
ECU  de  Genève,  surmonté  d'un  soleil  formé  de  huit 
rayons  ondulants  et  de  huit  rayons  droits.  Au  centre  du 

soleil  et  dans  un  cercle,  ms 

Le  soleil  est  accosté  de     i6    92 
Revers  semblable  à  celui  du  n"  1. 
M..  Mod.  0,050.  Poids  45,50.  Gab.  de  num.  de  Genève. 
PI.  I,  n°  2. 

Haller,  I,  p.  55,  n«  85.  Blavignac,  p.  316,  n°  13. 
D'après  Haller,   la  collection   Zoller  renfermait  cette 
médaille  en  or,  du  poids  de  14  ducats. 

Nous  avons  dit  que  les  trois  cents  hommes  de  troupes 
bernoises,  arrivées  à  Genève  au  commencement  de  1692, 
séjournèrent  dans  cette  ville  jusqu'en  1697,  c'est-à-dire 
jusqu'après  la  paix  conclue  en  1696  entre  la  France  et 
la  Savoie.  En  1695,  ils  furent  relayés.  Geux  qui  partirent 
alors  reçurent  des  médailles  et  ceux  qui  les  rempla- 
cèrent en  reçurent  à  leur  tour  en  1697.  Voici  ce  qu'on 
lit  à  cet  égard  dans  le  Registre  du  Conseil. 

R.  C.  18  juin  1695,  vol.  195,  p,  248.  —  Médailles  aux  officiers  bernois. 
—  Estant  opiné  de  quelle  manière  on  en  usera  envers  les  officiers 
«uisses  qui  seront  rappelez,  a  esté  dit  qu'on  en  use  de  la  mesme 
manière  qu'on  fit  à  l'égard  de  la  compagnie  de  deux  cens  hommes 
de  Zurich  qui  demeurèrent  ici  les  six  premiers  mois  de  l'année  1692, 
c'est-à-dire  qu'on  donne  des  médailles  d'or  de  dix  pistoles  pièce  aux 
capitaines;  de  sept  aux  lieutenans  et  aide  maior  et  de  cinq  pistoles 
aux  sous  lieutenans,  mais  que  celle  du  s'  Maior  Régis  soit  de  douze 
pistoles,  et  à  l'égard  des  officiers  subalternes,  comme  sergens  et  four- 
riers, qu'on  leur  donne  des  médailles  d'argent  du  poids  d'un  escu  et 
<lemy. 


—  d96  — 

Ihid.  28  juin  1695,  p.  264.  —  Bemise  des  médailles  aux  officiers 
sicisses.  —  Le  seig"  syndic  de  la  Garde  a  rapporté  qu'il  remit  hier  aux 
officiers  suisses  les  médailles  d'or  et  d'argent  dont  on  a  trouvé  à 
propos  de  les  régaler,  lesquelles  ils  reçurent  avec  des  grands  témoi- 
gnages de  reconnaissance  accompagnés  d'offres  de  leurs  services  dans 
toutes  les  occasions. 

Ibid.  8  juillet  1695,  p.  286.  —  Médailles  aux  officiers  suisses  qui 
ont  été  rappelés.  —  Le  seig"'  syndic  de  la  Garde  a  rapporté  qu'ensuite 
de  la  résolution  ci-devant  prise  en  Conseil,  il  a  remis  aux  officiers 
suisses  soubsnommés  les  médailles  dont  le  Conseil  a  trouvé  à  propos- 
de  les  régaler,  sçavoir  à  Messieurs 

Compagnie  de  Lausanne.     De  Creusa  \  capitaine. 

Berger,  lieutenant. 

De  Creusa  ^  fils,  sous-lieutenant. 
DE    Vevay.         De  Geoffrai  '■',  capitaine. 

Perroud,  lieutenant. 

Hugonin,  sous-lieutenant. 
DE  NiON.  De  Grans  ^,  capitaine. 

De  Bossans  ^,  lieutenant. 

Henry,  sous-lieutenant. 

Les  médailles  des  capitaines  sont  du  poids  de  dix  louis  d'or,  celle» 
des  lieutenants,  du  poids  de  sept  louis  d'or  et  celles  des  sous-lieutenanta 
du  poids  de  cinq  louis  d'or. 

La  médaille  que  le  Seig''  syndic  de  la  Garde  a  remis  au  s""  Régis  est 
de  douze  louis  d'or. 

Il  a  aussi  remis  aux  bas  officiers  desdites  compagnies  à  chascun  une 
médaille  d'argent  du  poids  d'un  croisât,  à  sçavoir  : 

à  François  Bavaux      I    sergens  de 

»  François  Forestier  )  De  Creuza. 

»  Pierre  Tarin,  chirurgien. 

»  Jean  Jaque  Dony,  sergent  de  Geoffray. 

»  Abraham  Jacob  Pictet,  fourrier. 

»  Jaques  Besson,  capitaine  d'armes. 

'  de  Crousaz. 

2  de  Joffrey. 

'  Quisard,  seigneur  de  Crans. 

<  de  Bossens. 


—  197  - 

à  François  Louis  Pelissier,  chirurgieo. 

»  J.  David  Röchet,  sergent  de  De  Grans. 

»  François  Gaspard  Marquis,  sergent. 

»  J.  François  Boinche,  fourrier. 

>.  Jaques  Messier,  capitaine  d'armes. 

R.  C.  19  juin  1697,  vol.  197,  p.  211.  —  Départ  des  compagnies 
bernoises.  —  Mons''  le  sindic  de  la  Garde  a  rapporté  que  les  trois  cens 
fusiliers  qu'avoient  ici  Mess"  de  Berne  en  trois  compagnies,  estoient 
partis  ce  matin  à  quatre  heures,  par  le  lac,  pour  se  rendre  à  Morge  ; 
qu'hier,  sur  le  soir,  les  trois  capitaines  avec  les  lieutenans  et,  quelques 
temps  après,  les  officiers  subalternes,  Festoient  tous  allés  voir  et 
avoient  fait,  en  sa  personne,  au  Couvseil,  de  grands  complimens  de 
reconnaissance  et  d'offres  de  services  ;  que,  de  son  costé  il  y  avoit 
répondu  avec  toute  l'honnesteté  possible  et  leur  avoit  distribué,  selon 
l'intention  du  Conseil,  à  chascun  une  médaille  :  sçavoir,  aux  trois 
capitaines,  les  sieurs  de  Trey,  de  Traittorens  ^  et  Marquis  une  d'or  à 
chascun,  de  la  valeur  de  dix  pistolles;  aux  trois  lieutenans,  une  d'or 
de  sept  pistolles  ;  aux  trois  sous-lieutenans  une  d'or  de  cinq  pistolles  ; 
aux  bas-officiers,  sergens,  fourriers,  capitaines  d'armes,  prévosts  et 
chirurgien,  une  d'argent  d'environ  un  escu  et  demi  ;  et  au  médecin  du 
régiment,  une  d'argent  valant  le  double. 

Quelles  furent  les  médailles  offertes  aux  officiers  des 
compagnies  bernoises,  en  1695  et  1G97?  Il  n'est  guère 
permis  de  supposer  qu'on  leur  offrit  la  médaille  décrite 
plus  haut  sous  le  n"  2,  portant  le  millésime  de  1692, 
puisque  cette  médaille  était  destinée  aux  officiers  des 
troupes  réunies  de  Zurich  et  de  Berne  et  non  à  celles 
de  Berne  seulement,  ainsi  qu'en  font  foi  les  trois  écus- 
sons  et  la  légende  du  revers.  Pour  la  même  raison,  la 
médaille  décrite  sous  le  n**  1  ne  convenait  pas  davan- 
tage. En  revanche,  le  revers  de  celle-ci,  présentant  la 
vue  de  la  ville,  pouvait  fort  bien  être  utilisé  en  l'asso- 
ciant avec  un  droit  qui  présenterait  le  nom  et  les  armes 
de  la  ville.  Voici  la  médaille  qui,  selon  toute  vraisem- 

*  de  Treytorrens. 


—  198  — 

blance,  fut  offerte,  en  1695  et  4697,  aux  officiers  des- 
compagnies bernoises  dont  nous  avons  donné  le& 
noms  et  qui,  on  l'aura  remarqué,  appartenaient  aux 
bailliages  de  Vaud  : 


3.  —  CçT)  +  RESPVBLICA  •  lês  •  GENEVENSIS  + 

Armes  de  Genève  sur  un  cartouche  surmonté  d'un- 
soleil  formé  de  six  rayons  droits  et  de  six  rayons 
ondulants.  Au  centre  du  soleil  et  dans  un  cercle,  ^ 

Revers  semblable  à  celui  du  n°  1. 

M.  Mod.  0,050.  Poids  66,70  et  68,80.  Gab.  de  num. 
de  Genève. 

PI.  I,  n»  3. 

On  nous  demandera  peut-être  pourquoi  nous  estimons 
que  ces  médailles  ont  été  offertes  aux  officiers  du 
Secours  suisse  à  la  fin  du  xvii^  et  non  pas  au  commen- 
cement du  XVIII*  siècle,  en  l'année  1707,  par  exemple, 
où  l'on  vit  de  nouveau  arriver  à  Genève  des  compagnies 
zurichoises  et  bernoises. 

La  réponse  à  cette  question  n'est  pas  difficile. 

Si  l'on  passe  en  revue  les  diverses  monnaies  et 
médailles  sorties  de  l'atelier  de  Genève  jusqu'aux 
premières  années  du  xviii^  siècle,  on  observe  que  la 
lettre  U  capitale  est  formée  par  un  V,  tandis  qu'à  partir 
de  cette  époque  on  renonce  aux  V  quand  il  s'agit 
d'exprimer  des  U.  Les  deux-quarts  de  1688,  les  trois- 
quarts  et  les  six-quarts  de  1678,  les  trois-sols  de  1689, 
les  doubles-ducats  de  1692,  les  deux  médailles  que  nous 
avons  décrites  ci-dessus,  sous  les  n"*  1  et  2,  toutes  ces 
pièces  ont  des  V  pour  des  U,  tandis  que  quelques-uns 
des  deux-quarts  de  1702,  les  trois-quarts  de  1708  et 
toutes  les  autres  pièces  de  cette  époque  ont  sans 
exception  des  U  pour  exprimer  la  lettre  qui  précède 
le  V,  sauf  cependant  la  médaille  dite  de  «  la  truite  »y 
frappée  en  1700  pour  l'inauguration  du  prochain  siècle. 


—  199  — 

Cette  médaille  présente  au  droit  des  U  et  au  revers  des 
V  pour  exprimer  la  lettre  U.  On  peut  donc,  sans  crainte 
de  se  tromper,  classer  la  médaille  que  nous  avons 
décrite  sous  le  n°  3  parmi  celles  offertes  aux  officiers 
suisses  à  la  fin  du  xviie  siècle.  Au  reste,  nous  allons  voir 
qu'au  commencement  du  xviii^  siècle,  ce  furent  de  tout 
autres  médailles  qui  furent  frappées. 

II.  —  Médailles  distribuées  aux  officiers  de  la  garnison  suisse 
envoyée  à  Genève  à,  l'occasion  des  troubles  populaires  de 
l'année  1707. 

Vers  la  fin  de  l'année  1706  et  au  commencement  de 
1707,  une  partie  de  la  bourgeoisie  de  Genève  sollicita 
du  gouvernement  diverses  réformes  politiques,  telles 
que  le  vote  au  scrutin  secret  pour  l'élection  du  Conseil 
des  Deux-Cents,  la  révision  et  l'impression  des  édits  et 
la  limitation  de  la  parenté  dans  les  conseils. 

Ces  demandes  ne  furent  que  partiellement  accordées 
et  il  en  résulta  des  troubles  populaires  assez  sérieux. 
Les  mécontents  avaient  choisi  comme  chef  un  avocat  de 
talent,  mais  ambitieux,  Pierre  P^atio,  dont  la  conduite  ne 
mérita  certes  pas  le  triste  dénouement  qui  s'en  suivit, 
mais  qui  aurait  cependant  pu,  grâce  à  l'influence  dont 
il  jouissait,  exercer  une  action  plus  efficace  pour  calmer 
ses  concitoyens. 

L'agitation  populaire  ne  cessant  pas,  le  gouvernement 
demanda  alors  à  Berne  un  secours  en  hommes  qui  fut 
envoyé  le  3  juin  1707  et  fut  accru,  le  l*"""  août  suivant, 
d'une  compagnie  zurichoise.  Pierre  Fatio,  arrêté  le 
18  août,  fut  exécuté  le  6  septembre,  après  un  jugement 
fort  sommaire. 

D'autres  ctiefs  payèrent  également  de  leur  vie  la 
participation  qu'ils  avaient  prise  à  ces  événements. 

Les  troupes  bernoises  quittèrent  Genève  le  3  janvier 
et  celles  de  Zurich  à  la  fin  de  mars  1708. 


—  200  — 

Nous  ne  savons  si  le  gouvernement  décerna  des 
naédailles  aux  officiers  des  troupes  bernoises  ;  en 
revanclie,  les  officiers  zurichois  en  reçurent  et  voici  ce 
que  nous  lisons  à  cet  égard  dans  le  Registre  du  Conseil  : 

R.  C.  12  mars  1708,  vol.  208,  p.  190.  —  Médailles  pour  les  officiers 
de  Zurich.  —  On  a  trouvé  ^  un  coin  tout  fait,  où  il  y  a  d'un  côté  une 
■double  aigle  impériale  et  de  l'autre  une  arquebuse,  avec  cette  légende 
JPro  Christo  et  xxitria^  pour  en  frapper  des  médailles  pour  les  officiers 
de  Zurich. 

Ibid.  14  mars,  p.  193.  —  Médailles  pour  les  officiers  de  Zurich.  — 
M.  le  syndic  de  la  Garde  a  représenté  céans  les  médailles  destinées 
pour  les  officiers  de  Zurich,  où  l'on  voit  d'un  côté  les  armes  de  la  S'* 
et  autour  GENEVA  CIVITAS  et  dans  le  revers  une  double  aigle 
impériale  qui  tient  une  arquebuse  dans  ses  griffes,  avec  ces  mots  : 
PRO  CHRISTO  ET  PATRIA. 

Ibid.  16  mars,  p.  195.  —  Médailles  pour  les  officiers  de  Zurich.  — 
M.  l'ancien  syndic  Buisson  a  rapporté  qu'il  avoit  délivré  les  médailles 
aux  officiers  de  Zurich,  celle  du  capitaine  de  5  pistoles  d'Espagne,  du 
lieutenant  de  3,  du  sous-lieutenant  de  2;  qu'il  avoit  aussi  délivré  3  écus 
au  premier  sergent,  faisant  les  fonctions  d'aide-major  et  un  écu  à 
chacun  des  autres  bas-officiers. 

Voici  la  description  de  la  médaille  offerte  en  1708  : 

4.  —  Dans  un  cercle  de  grènetis  (04)  >^  GENEVA  i^ 
CIVITAS  ^  1657  * 

Armes  de  Genève,  dans  un  cercle,  surmontées  d'un 
soleil  formé  de  quatre  rayons  droits  et  de  quatre  rayons 
ondulants.  Au  centre  du  soleil,  deux  cercles  concen- 
triques, soit  la  représentation  d'une  cible. 


*  Dans  le  bordereau  des  coins  remis  le  9  novembre  1677  au  graveur  de  la  Monnaie, 
Domaine  Dassier,  on  mentionne  trois  coins  «  pour  les  pièces  d'argent  de  la  Colou- 
vrenière  »  (emplacement  aux  portes  de  la  ville  où  avaient  lieu  les  tirs  aux  armes  à 
feu).  11  semble  bien  que  ces  coins  fussent  les  mêmes  que  ceux  «  trouvés  »  en  1708. 
C'étaient  sans  aucun  doute  ceux  du  «  mousqueton  »,  pièce  frappée  pendant  un  temps 
pour  les  exercices  de  l'arquebuse  comme  médaille  de  prix.  (Conf.  E.  Demole.  Histoire 
monétaire  de  Genève,  1535-1792.  Genève,  1887,  p.  99,  n.  6.) 


—  201  — 

^.  Dans  un  cercle  de  grènetis  ÇôT)  PRO  •  CHRISTO  • 
ET  .  PATRIA  . 

Aiole  éployée  et  couronnée,  tenant  en  ses  serres  un 
mousquet  tourné  à  droite. 

M.  Mod.  0,029.  Gab.  de  num.  de  Genève. 

PI.  I,  n"  4. 

D'après  les  documents  rapportés  ci-dessus,  le  Gonseil 
n'aurait  délivré  que  trois  médailles  en  or  et  aucune 
d'elles  ne  nous  est  parvenue.  Quant  aux  récompenses 
accordées  aux  sous-officiers,  il  est  bien  probable  qu'elles 
•consistaient  en  monnaies  et  non  en  médailles.  Dès  lors, 
la  pièce  que  nous  venons  de  décrire,  et  qui  n'est  pas 
d'une  extrême  rareté,  représente  bien  le  mousqueton, 
médaille  des  Exercices  de  l'Arquebuse,  frappée  end 657, 
et  non  point  la  médaille  sortie  des  mêmes  coins,  mais 
frappée  en  or  en  1708. 

Il  paraît  qu'après  les  troubles  de  l'année  1707,  quel- 
ques personnes  projetèrent  de  frapper  une  médaille 
dont  un  côté  aurait  représenté  Milon  de  Grotone  écrasé 
par  les  deux  parties  du  tronc  d'arbre  qu'il  avait  essayé 
de  séparer;  l'autre  côté  aurait  fait  allusion  à  la  conspi- 
ration de  Fatio,  avec  ces  mots  :  SIG  FATIO  '. 

III.  —  Médailles  données  aux  oflaeiers  suisses  envoyés  à 
Genève  lors  de  l'occupation  de  la  Savoie  par  l'armée 
espagnole,  en  1743-1744. 

A  la  mort  de  Gharles  VI,  le  roi  de  Sardaigne  prit  le 
parti   de   la   maison   d'Autriche,    tandis   que  l'Espagne 

1  Conf.  Jean  Picot.  Histoire  de  Genèoe.  Genève,  18U,  3  vol.  in-8,  vol.  3,  p.  212.—  Il 
convient  aussi  de  rappeler  qu'à  la  fin  de  1706,  avant  que  les  troubles  populaires 
eussent  éclaté  et  nécessité  l'intervention  des  Suisses,  quatre  projets  de  médailles 
furent  proposés,  mais  non  exécutés,  pour  commémorer  en  apparence  le  repas  qui  eut 
lieu  le  2  décembre  170f),  lors  de  l'achèvement  des  travaux  à  l'hôtel  de  ville,  mais  en 
réalité  pour  sceller  l'union  et  la  bonne  intelligence  qui  existaient  entre  les  Conseils. 
Après  les  événements  de  1707,  l'auteur  de  ces  projets  de  médailles,  le  pasteur  Pierre 
Viollier,  les  remania,  mais  ils  ne  furent  pas  exécutés.  (Conf.  A.  Cahorn.  Qudtrc 
projeta  de  médailles  geneooises,  1706-1707,  dans  la  Jîevue  suisse  de  numismalique, 
1894,  t.  IV,  pp.  39-48,  av.  2  pi.) 


—  202  — 

s'unissait  contre  elle  à  la  France.  La  Savoie  fut  envahie 
par  une  armée  placée  sous  les  ordres  de  Don  Philippe, 
fils  de  Philippe  V. 

Au  mois  de  janvier  1743,  les  cantons  de  Berne  et  de 
Zurich  envoyèrent  huit  cents  hommes  de  garnison  à 
Genève,  qui  séjournèrent  dans  cette  ville  jusqu'en  mars 
1744,  moment  où  l'armée  espagnole  commença  à  se 
retirer.  Le  Conseil  de  Genève  fut  désireux  de  récom- 
penser les  officiers  de  ces  troupes;  voici  les  documents 
qui  nous  ont  été  conservés  à  cet  égard  : 

R.  C.  14  juin  1743,  vol.  243,  p.  370.  —  On  a  proposé  s'il  y  avoit 
lieu  de  faire  présent  d'une  médaille  à  chacun  des  officiers  de  la  troupe 
de  Berne  qui  est  rappelée.  Sur  quoi  il  a  été  observé  que  dans  de 
semblables  occasions  on  avoit  toujours  fait  de  tels  présens  d'amitié 
et  de  reconnoissance,  mais  que  la  troupe  n'avoit  été  rappelée  qu'aprèa 
avoir  servi  tout  le  temps  que  le  secours  avoit  été  jugé  nécessaire,  au 
lieu  que  ceux  d'aujourd'hui  n'ont  servi  que  cinq  mois  et  sont  remplacés 
par  d'autres  qui,  si  les  circonstances  durent  toujours  les  mêmes,  seront 
peut-être  encore  échangés  par  les  mêmes  raisons  qui  occasionnent  le 
présent  échange,  ce  qui  nous  jetteroit  dans  une  assez  grande  dépense. 
D'autre  côté,  on  a  fait  attention  au  zèle  avec  lequel  cette  troupe  est 
venue  dans  un  temps  où  l'on  nous  croyoit  en  péril,  à  leur  bonne 
conduite  et  bonne  affection  et  à  l'intérêt  que  nous  avons  de  les  tenir 
de  bonne  humeur,  afin  qu'au  besoin  nous  puissions  compter  sur  eux. 

On  a  lu  les  registres  de  l'an  1692  et  de  l'an  1707,  où  l'on  a  donné 
des  médailles  fortes  et  pesantes,  la  première  fois,  parce  qu'ils  servirent 
longtemps  et  étoient  payés  par  nos  alliés  ;  beaucoup  moins  considé- 
rables, en  1707,  parce  qu'ils  ne  servirent  que  6  à  7  mois  et  qu'ils 
étoient  [payés]  par  nous  en  plein.  On  a  suspendu  de  prendre  une 
résolution  sur  ce  sujet. 

Ibid.  17  juin,  p.  374.  —  Résolution  de  donner  des  médailles.  — 
M.  le  syndic  de  la  Garde  a  dit  qu'il  convenoit  de  reprendre  la 
délibération  qui  fut  suspendue  vendredy,  savoir  si  l'on  donneroit  des 
médailles  aux  officiers  de  la  troupe  de  Berne.  Dont  opiné,  l'avis  a  été 
de  donner  des  médailles,  savoir  de  8  pistoles  au  lieutenant-colonel,  de 
4  pistoles  aux  capitaines  et  major  et  de  deux  aux  autres  officiers  et 
d'un  écu  neuf  à  chaque  sergent. 


—  203  — 

Ibid.  18  juin,  p.  375.  —  Coin  pour  les  médailles.  —  M.  le  syndic  de 
la  Garde  a  dit  qu'il  s'étoit  informé  auprès  du  s''  Dassier  s'il  y  avoit 
quelque  coin  dont  on  put  se  servir  pour  les  médailles  qu'on  se 
propose  de  donner  -,  qu'il  ne  s'en  trouvoit  absolument  point,  qu'il 
s'agissoit  de  savoir  si  l'on  vouloit  en  faire  graver  un  exprès,  qu'il  en 
faudroit  deux,  un  grand  et  un  petit.  Dont  opiné,  l'avis  a  été  d'ordonner 
de  faire  ces  coins  au  plus  tôt  possible  et  de  les  faire  très  simples  \ 

Ihid.  29  juillet,  p.  422.  —  Médailles  pour  les  officiers  de  la  troupe 
de  Berne.  —  M.  le  syndic  de  la  Garde  a  produit  un  essay  de  deux 
médailles  frapées  pour  les  Suisses,  dont  une  de  chacune  des  deux 
sortes  résolues.  Sur  quoy  il  a  dit  qu'il  revenoit  de  tous  cotez  que  la 
nouvelle  troupe  de  Berne  seroit  échangée  encore  au  bout  de  trois 
mois  de  service  et  qu'il  y  avoit  lieu  de  présumer  que  tant  que  nou» 
aurons  une  garnison  suisse,  L.  L.  E.  E.  de  Berne  fairont  cette  échange 
de  trois  mois  en  trois  mois,  tant  pour  que  chacun  ait  sa  part  aux 
avantages  et  désavantages,  que  pour  mieux  exercer  leurs  troupes 
tour  à  tour.  Sur  quoy  il  a  été  mis  en  délibération  s'il  faloit  suspendre 
de  faire  fraper  ces  médailles  pour  les  distribuer,  et  l'avis  a  été  qu'il 
n'y  avoit  pas  lieu  de  suspendre  ;  que  comme  M''  le  syndic  de  la  Garde 
d'ordre  du  Conseil  avoit  fait  entendre  aux  officiers  de  la  première 
troupe  de  Berne,  à  leur  départ,  qu'on  leur  fairoit  parvenir  ces  médailles 
comme  une  marque  d'honneur  et  de  la  satisfaction  du  Conseil,  on  ne 
pouvoit  se  dispenser  de  tenir  la  promesse  faite  et  qu'il  y  avoit  de  la 
bonne  grâce  à  en  faire  la  distribution  incessamment,  sauf  à  réfléchir 
à  ce  qu'il  y  aura  à  faire  par  rapport  aux  officiers  des  autres  troupes, 
au  cas  que  L.  L.  E.  E.  veuillent  en  faire  échange,  comme  on  le  dit,  de 
trois  en  trois  mois. 

R.  C.  16  août  1743,  vol.  243,  p.  442.  —  Médailles  pour  les  officiers 
suisses  de  Berne.  —  M.  le  syndic  de  la  Garde  a  dit  que  le  s""  Dassier 
notre  graveur  luy  avoit  porté  les  médailles  destinées  aux  officiers  de  la 
première  troupe  de  Berne.  Et  il  a  été  résolu  de  les  adresser  toutes  à 
M.  le  lieutenant-colonel  Villading,  en  lui  écrivant  convenablement  à 
ce  sujet,  afin  qu'il  fasse  parvenir  chacune  des  médailles  à  chacun  des 
officiers  et  sergens. 

»  Cet  arrêté  met  à  néant  ce  qu'a  écrit  Blavignac  au  sujet  de  cette  médaille.  11  a 
prétendu  (Armoriai,  op.  cit.,  p.  54)  qu'elle  fut  frappée  avec  un  petit  coin  ayant 
souvent  servi  pour  les  médailles  du  Collège.  Nous  ne  connaissons  aucune  médaille  du 
College  de  Genève  portant  les  détails  qui  figurent  au  droit  des  médailles  do  1743. 
Celles-ci  ont  au  reste  des  modules  tout  à  fait  distincts  do  ceux  des  médailles  do  prix. 


-  204  — 

Quelques  mois  plus  tard,  au  commencement  de  1744, 
l'armée  espagnole  ayant  commencé  à  quitter  la  Savoie, 
la  garnison  suisse  établie  à  Genève  ne  tarda  pas  à  regagner 
ses  foyers  et  le  Conseil  fut  appelé,  une  dernière  fois,  à 
faire  une  distribution  de  médailles. 

Ibid.  12  février  1744,  vol.  244,  p.  94.  —  Médailles  pour  les  officiers 
suisses.  —  M.  le  syndic  de  la  Chambre  a  proposé  de  résoudre  qu'on 
fasse  faire  des  médailles,  tant  pour  la  troupe  de  Zürich  que  pour  celle 
de  Berne,  et  l'avis  a  été  qu'il  y  avoit  lieu  d'en  préparer,  y  ayant 
apparence  que  dans  peu  l'on  pourra  congédier  les  troupes  suisses, 
mais  que  la  troupe  de  Zürich  ayant  servi  continuellement,  il  étoit 
convenable,  il  faloit  examiner  plus  particulièrement  si  celles  qui 
seront  destinées  à  la  troupe  de  Zürich  ne  doivent  pas  être  plus  fortes, 
attendu  que  ceux  de  Berne  auront  trois  médailles  pendant  que  ceux 
de  Zürich  n'en  ont  qu'une,  et  il  a  été  dit  à  cet  égard  qu'on  verra  ce 
■qui  se  passa  en  1693. 

Ibid.  15  février,  p.  99.  —  Médailles  pour  les  Suisses.  —  M'  le 
premier  a  invité  le  Conseil  à  finir  la  délibération  concernant  les 
médailles  qu'on  se  propose  de  donner  aux  officiers  et  sergens  de  la 
troupe  de  Zürich,  de  même  qu'à  ceux  de  la  troupe  de  Berne. 

On  a  rapporté  ce  qui  se  passa  en  1693  et  1696,  d'où  il  paroit  que 
sans  faire  attention  à  la  longueur  du  service,  la  troupe  de  Zürich 
n'ayant  servi  que  six  mois  et  celle  de  Berne  quatre  ou  cinq  ans,  on 
avoit  donné  aux  uns  et  aux  autres  des  médailles  de  la  même  valeur, 
et  l'avis  a  été  que  de  même  on  ne  donnera  aux  officiers  de  la  troupe 
de  Zürich  que  les  mêmes  médailles  qu'on  a  donné  aux  premières 
troupes  de  Berne  et  qu'on  donnera  à  cette  dernière. 

R.  C.  24  février  1744,  vol.  244,  p.  111.  —  Médailles  pour  les 
officiers  suisses.  —  M''  le  premier  a  invité  le  Conseil  à  réfléchir  à  la 
délibération  concernant  les  médailles  qu'on  se  propose  de  donner  aux 
officiers  suisses,  et,  toutes  réflexions  faites,  l'avis  a  été  de  faire  les 
médailles  destinées  aux  officiers  de  Zürich  plus  fortes  d'un  tiers  environ 
que  celles  des  officiers  de  Berne,  attendu  qu'ils  ont  servi  depuis  le 
commencement  jusqu'à  la  fin,  et  qu'ayant  donné  déjà  deux  médailles 
aux  officiers  de  Berne  pour  les  deux  troupes  qui  se  sont  relevées  et 
en  donnant  également  à  la  troisième,  il  a  paru  convenable  que  n'en 


—  205  — 

donnant  qu'une  fois  aux  officiers  de  Zürich,  on  les  donne  un  peu  plus 
fortes.  Néanmoins,  vu  l'absence  de  M""  le  syndic  de  la  Chambre  des^ 
Comptes,  il  a  été  dit  qu'on  en  pourra  reparler  une  autre  fois. 

Ihid.  25  février,  p.  114.  —  Médailles  pour  les  Suisses.  —  Nob. 
Rilliet,  syndic  de  la  Chambre  des  Comptes,  étant  présent  aujourd'hui, 
M'  le  premier  a  invité  le  Conseil  à  reprendre  la  délibération  d'hier 
sur  les  médailles.  Dont  opiné,  la  résolution  qui  fut  prise  hier  a  été 
confirmée,  en  sorte  que  M"  Lockman  aura  une  médaille  de  douze  louis. 
Mess"  les  capitaines,  une  de  six  -,  Mess"  les  lieutenants  et  enseignes,, 
une  de  trois  et  les  bas  officiers  une  d'argent  de  la  valeur  d'un  écu  neuf. 

Il  a  été  résolu  de  plus  que  si  M.  Mayer,  aide-major  de  la  troupe  de 
Zürich,  a  le  pas  sur  les  lieutenans,  on  luy  en  donnera  une  de  quatre,  et 
qu'en  ce  cas,  on  donnera  une  de  même  valeur  à  M""  Damon,  aide-major 
de  la  troupe  de  Berne  qui  a  servi  dès  le  commencement  jusqu'à  la  fin. 

Ibid.  26  février,  p.  115.  —  Médailles.  —  Noble  Cramer  a  raporté 
que  s'étant  informé  du  rang  et  du  pas  qu'avoit  le  s''Meyer,  M.  Lockman 
lui  avoit  fait  connoitre  qu'il  n'avoit  point  le  pas  sur  le  lieutenant,  que 
son  rang  n'étoit  pas  réglé,  mais  qu'il  a  la  paye  de  lieutenant;  sur  quoy 
il  a  été  résolu  de  ne  luy  pas  donner  une  médaille  plus  forte  que  celle 
des  lieutenans. 

Enfin,  le  7  mars  1744  (Ibid.,  p.  137),  le  Conseil  arrête  de 
donner  des  médailles  de  bas  officiers  aux  secrétaires  et  aux 
chirurgiens-majors,  aux  prévôts  et  aux  tambours-majors. 

Voici  maintenant  le  document  final  qui  rend  compte 
du  nombre  et  de  l'espèce  des  médailles  oflertes. 

Registres  de  la  Chambre  des  Comptes,  vol.  16,  14  mars  1744,  f  205. 
—  Médailles  données  aux  officiers  suisses  lors  de  leur  départ. 

A  ceux  de  Zurich  : 

A  M.  Lockman,  commandant,  une  de  douze  mirlitons  \ 
A  MM.  les  capitaines,  trois  de  six, 

A  MM.  les  lieutenans,  enseigne  et  adjudant,  sept  de  trois. 
Aux  sergens,  secrétaire,  chirurgien,   tambours-majors  et   prevost,. 
dix-neuf,  chacune  d'un  écu  neuf. 

'  Le  louis  mirliton  pesait  <i  gr.  48. 


—  20G  — 

A  ceux  de  Berne  : 

A  M.  Despendes,  commandant,  une  de  huit  mirlitons. 

A  MM.  les  capitaines,  quatre  chacune  d'un  quadruple. 

A  M.  Damon,  aide-major,  qui  a  servi  dès  le  mois  de  Février  1743, 
une  de  trois  mirlitons. 

Aux  lieutenans  et  autres  officiers  subalternes,  onze  de  deux  mirli- 
tons chacune. 

Aux  sergens,  secrétaires,  tambour  et  chirurgiens-majors,  prevost  et 
autres  bas-officiers,  vingt-sept  d'un  écu  neuf  chacune. 

'Nota.  —  Que  les  médailles  d'or  données  aux  officiers  de  Zürich 
sont  d'un  tiers  plus  fortes  que  celles  données  aux  officiers  de  Berne, 
de  pareille  grade,  parce  que  les  Ziiricois  sont  restés  dès  leur  arrivée 
«n  Février  1743,  au  lieu  que  ceux  de  Berne  ayant  changé  trois  fois, 
cette  troisième  troupe  n'étoit  ici  que  dès  le  31  décembre  dernier,  tous 
les  officiers  de  Berne  de  chaque  troupe  ayant  eu  des  médailles  telles 
^ue  celles  désignées  ci-dessus. 

P/v'a:;,  soi',  valeur  des  médailles  données  aux  officiers  suisses. 

•Celles  données  aux  officiers  de  Berne,  en  août  1743  ff.  2942.    7.6. 

»  »  »  »  »         en  décembre  1743  2071.11. 

))            »            »          »         »       »         en  mars  1744 
aux  officiers  de  Zürich  et  de  Berne 4611.   8. 


ff.  9626.   2.6. 


Les  médailles  du  Secours  suisse  de  1743  qui  nous  ont 
■été  conservées  sont  les  suivantes  : 


5.  —  (D^  POST  ÏENE  BRAS  LUX  • 

Armes  blasonnées  de  Genève,  dans  un  ovale,  posé 
sur  un  cartouche  accosté  de  palmes  et  sommé  d'un 
soleil   formé  de  huit  rayons   droits  et  de  huit  rayons 

ondulants.   Au  centre  du  soleil  et  dans  un  cercle,  ihs 

Le  soleil  sépare  la  légende. 

1^.  Dans  un  cartouche  ti^ès  orné  et  en  six  lignes, 
FCEDERATIS  |  BENE  |  MERENTIBUS  |  HONORIS  |  GAU 
SA  I  iMDGGXLIlI  • 


—  207  — 

M.  Mod.  0,038.  Poids  29,69.  Cab.  de  nuin.  de  Genève. 

PI.  II,  n«  5. 

Haller,  op.  cit.,  II,  p.  230,  n°  1922.  Blavignac,  op.  cit., 
p.  328,  n°  90. 

On  connaît  aussi  cette  médaille  en  bronze,  mais  les 
exemplaires  en  or  paraissent  avoir  disparu. 

6.  —  (d^  POST  TENE  BRAS  LUX 

ECU  aux  armes  blasonnées  de  Genève,  posé  sur  un 
cartouche  très  orné  et  entouré  d'une  guirlande  de  fleurs. 
Au  dessus  de  l'écu,  un  vol,  surmonté  d'un  soleil,  formé  de 
six  rayons  droits  et  de  six  rayons  ondulants.  Entre  les 
rayons  se  trouvent  des  aigrettes  sans  nombre. 

Au  centre  du  soleil  et  dans  un  cercle  IHS  Le  soleil 
partage  la  légende. 

Revers  semblable  à  celui  du  n**  5,  sauf  quelques  détails 
dans  le  cartouche. 

N.  Mod.  0,028.  Poids  12,84.  Cab.  de  num.  de  Genève. 

PI.  II,  n«  6. 

Haller,  II,  p.  230,  n«  1923.  Blavignac,  p.  328,  n*>  91. 

Cette  médaille,  du  poids  de  deux  écus  mirlitons,  a  été 
donnée  au  Cabinet  de  Genève,  en  1887,  par  MM.  Frédéric 
et  Charles  Le  Fort. 

7.  —  Droit  semblable  au  revers  du  n"  6. 

Revers  semblable  au  revers  des  pièces  de  vingt-et-un- 
sols  de  Genève,  de  1710  '. 
Pb.  Mod.  0,0265.  Poids  4,97. 
PI.  II,  n"  7. 
Roumieux^,  p.  28,  n°  356. 


•  Eug.  Demole.  Histoire  monétaire  de  Genève,  de  1535  à  179S,  op.  cit.,  p.  293, 
n°  405. 

*  Charles  Roumieux.  Description  d'une  quatrième  série  de  cent  métiailles 
(/enevoises  inédites.  Genève,  1S86,  in-8,  pi.  28,  n°  356. 

M.  Roumieux  indique  que  cette  pièce  existe  en  or  au  Cabinet  de  numismatique 
de  Genève,  mais  il  fait  sans  doute  confusion  avec  la  pièce  précédente,  que  nous  avons 
décrite  sous  le  n'  (>. 


—  208  — 

On  ne  sait  à  quoi  rapporter  cette  association  de  coins 
qui  semble  être  sans  signification.  Cependant  cette  petite 
médaille  se  rencontre  parfois.  Peut-être  le  droit  du  coin 
original  s'est-il  cassé  au  cours  de  la  frappe  et  a-t-on 
achevé  celle-ci  avec  un  coin  présentant  à  peu  de  chose 
près  le  même  module,  0'",0265  au  lieu  de  0'",028. 

IV.  —  Médailles  accordées  aux  compagnies  suisses  ayant  tenu 
garnison  à  Genève  en  1792. 

La  Savoie  ayant  été  envahie  par  l'armée  française,  le 
Conseil  général  genevois,  sur  la  proposition  du  Conseil, 
décida,  le  24  septembre  1792,  de  demander  à  Zurich  et 
à  Berne  un  secours  de  seize  cents  hommes.  Les  troupes 
de  Berne  arrivèrent  le  30  septembre  et  celles  de  Zurich 
les  8  et  il  octobre. 

Dès  la  fin  d'octobre,  il  est  question  au  Conseil  de 
donner  des  médailles  aux  officiers.  Voici  les  documents 
qui  en  font  foi. 

R.  C.  2i  octobre  1792,  vol.  300,  p.  1363.  —  Sur  la  proposition  qui 
a  été  faite  de  donner  des  médailles  aux  officiers  du  Secours  de  Zürich 
et  de  Berne,  lors  de  leur  départ  de  Genève,  les  nob.  Claparède  et 
F.  A.  Naville  ont  été  chargés  de  voir  ce  qui  s'est  fait  en  pareille 
occasion  et  de  rapporter  leur  préavis  à  ce  sujet. 

Ihid.  19  novembre,  p.  1518.  —  M.  le  syndic  de  la  Garde  a  'dit 
que  les  personnes  attachées  à  l'exercice  de  l'arquebuse  avoient  jugé 
convenable  de  donner  un  prix  à  la  compagnie  des  chasseurs  zuricois- 
qui  sont  distingués  dans  ce  genre  d'exercice  ;  que  nob.  Cayla  avoit 
fait  don,  pour  premier  prix,  d'une  médaille  d'or^;  que  le  tirage  avoit 
été  précédé  d'un  repas,  sans  que  le  tirage  même  eût  été  chargé  à  cette 
occasion  d'aucun  frais  et  qu'ils  avoient  été  très  sensibles  à  cet  acte  de 
fraternité. 


'  On  trouve  aux  archives  de  la  Société  des  Arts,  à  Genève,  que  cette  médaille  fut 
frappée  avec  les  coins  appartenant  à  cette  société,  dessinés  par  Saint-Ours  et  gravés- 
par  Ch.  Motta.  (Conf.  J.  Crosnier.  Les  Médailles  (de  la  Société  des  Arts),  dans  Non 
anciens  et  leurs  œuvres.  Genève,  1910,  X'  année,  in-4°,  pi.,  p.  165.) 


—  209  — 

Que  cela  avoit  suggéré  l'idée  de  donner  un  prix  à  toutes  les  autres 
compagnies,  soit  de  Zürich,  soit  de  Berne,  au  nom  de  l'État.  Qu'on  en 
avoit  prévenu  MM.  Landolt  et  de  Watteville  qui  verront  avec  plaisir 
cette  marque  de  satisfaction  donnée  à  leurs  soldats.  Qu'on  pourroit 
donner  pour  chaque  compagnie  une  médaille  d'argent  et  une  douzaine 
de  livres  d'étain  5  que  la  valeur  totale  de  ces  prix  iroit  à  environ  vingt 
louis. 

Dont  opiné,  ce  que  propose  M.  le  syndic  de  la  Garde  a  été  approuvé, 
renvoyant  à  nob.  Cayla  et  à  nob.  Dupan  l'exécution  et  les  chargeant 
de  dire  à  M.  de  Watteville  que,  s'il  l'agréoit,  afin  que  les  compagnies 
du  secours  bernois  qui  ont  été  retirées  de  Genève  prissent  part  aux 
prix  qui  seront  distribués  aux  autres,  nous  le  prierions  de  les  recevoir 
et  de  les  leur  faire  tirer  dans  leurs  villages. 

On  voit  que  ce  fat  la  Société  des  Exercices  de  l'Arque- 
buse qui,  par  l'exemple  qu'elle  donna,  fit  déroger  à 
l'ancien  usage  de  distribuer  des  médailles  aux  officiers 
des  troupes  suisses.  En  cette  année  1792,  ce  ne  sont 
plus  les  officiers  qui  sont  récompensés,  en  proportion 
de  l'importance  de  leurs  grades,  ce  sont  les  soldats,  en 
raison  de  leur  adresse  au  tir.  Ce  mode  de  faire  devait 
être  suivi  en  1814  et  1815. 

Nous  ne  connaissons  qu'une  médaille  décernée  par  le 
Conseil  de  Genève  aux  troupes  suisses  de  Zurich  et  de 
Berne,  en  1792  ;  en  voici  la  description  : 

8.  —  Dans  une  couronne  de  chêne,  terminée  au  bas 
par  un  nœud  de  ruban,  en  six  lignes  gravées  à  la  main  : 

Au  dessus  de  la  couronne,  cartouche  décoré  des  armes 
de  Genève,  surmontées  d'un  soleil  portant  dans  un 
cercle  IHS  et  accosté  d'une  banderole  sur  laquelle  on 

lit     POST  TENEBRAS   LUX 

1^.  (OTT)  POST  TENEBRAS  LUX  • 
Armes  blasonnées  de  Genève,  placées  dans  un  carr 
touche  de  style  Louis  XV,  dont  les  tenants  sont  deux 

RK.VUE    NUM.    T.    XVII  14 


—  210  — 

figures  représentant  la  Religion  et  le  génie  des  Arts. 
Au  dessus  du  cartouche  IHS  rayonnant. 

■pv       •     REIP  •    TUTAMINA   • 

M.  Mod.  0,055.  Poids  79,00.  Cab.  de  num.  de  Genève. 

PI.  II,  n»  8. 

Le  coin  ayant  servi  au  revers  de  cette  pièce  avait  été 
gravé  par  Jean  Dassier  pour  une  médaille  frappée  lors 
des  troubles  de  Genève,  de  1734  à  1736*. 

V.  —  Médailles  données  à  la  garnison  suisse  envoyée  à  Genève 
lors  de  la  restauration  de  la  République,  1814-1815. 

En  1798,  Genève  fut  conquise  par  le  Directoire  et 
incorporée  à  la  France  comme  chef-lieu  du  département 
du  Léman. 

Ce  régime  de  contrainte  dura  un  peu  plus  de  quinze 
ans. 

A  la  fin  de  1813,  alors  que  les  troupes  alliées  avaient 
pénétré  en  Suisse  par  Bàle  et  se  trouvaient  aux  portes 
de  Genève,  la  petite  armée  française  s'éclipsa  et  la  garde 
nationale  genevoise  ouvrit  les  portes  de  la  ville  au  feld- 
maréchal,  comte  de  Bubna,  qui  entra  à  la  tête  de  douze 
mille  hommes.  Un  gouvernement  provisoire  fut  alors 
constitué  qui  fit  les  démarches  nécessaires  pour  que 
l'indépendance  de  Genève  fût  reconnue  par  les  Alliés, 
ainsi  que  son  ardent  désir  d'être  incorporée  à  la  Suisse. 
Le  l*""  juin  1814,  un  bataillon,  formé  par  des  troupes  de 
Fribourg  et  de  Soleure,  débarquait  au  bas  de  la  côte  de 
Cologny  et,  le  12  septembre  suivant,  la  Diète  suisse 
décidait  de  recevoir  l'État  de  Genève  au  nombre  des 
cantons,  avec  ceux  de  Valais  et  de  Neuchàtel.  Le 
18  novembre  1814,  les  troupes  suisses  qui,  entre  temps, 
avaient  été  relayées,  quittaient  Genève  pour  rentrer  dans 
leurs  foyers. 

'  Haller,  op.  cit.,  t.  I,  p.  235,  n"  l^'S,  et  Blavignac,  op.  cit.,  p.  318,  n°  23. 


—  211  — 

Le  6  mars  1815,  on  apprit  à  Genève  que  Napoléon, 
échappé  de  l'île  d'Elbe,  avait  débarqué  à  Fréjus  le 
4^^  mars.  La  milice  genevoise  fut  mise  sur  pied, 
augmentée  de  troupes  fédérales.  Le 25  avril,  le  lieutenant- 
colonel  de  Sonnenberg  ',  de  Lucerne,  nommé  par  la 
Diète  le  9  avril,  arriva  prendre  le  commandement  supé- 
rieur; il  ne  quitta  Genève  que  le  18  octobre  1815. 

Pendant  les  deux  séjours  qu'elle  fit  à  Genève,  en  1814 
et  1815,  la  garnison  suisse  fut  choyée  de  tous  et  le 
gouvernement  organisa  à  son  intention  plusieurs  tirs 
qui  sont  rappelés  par  des  médailles  données  à  cette 
occasion. 

Le  l''"'  août  1814^  il  est  proposé  au  Conseil  provisoire 
de  donner  un  tir  aux  troupes  suisses  avant  leur  départ. 
Cette  proposition  est  approuvée.  MM.  les  conseillers- 
majors  sont  chargés  de  s'entendre  avec  le  lieutenant- 
colonel  Girard. 

Le  2  août  1814^,  M.  le  conseiller  Micheli  informe  le 
Conseil  qu'ayant  vu  M.  le  colonel  Girard  avec  M.  le 
conseiller  Sarasin  et  ayant  conféré  avec  lui  du  tir  qu'on 
se  propose  de  donner  aux  Suisses,  celui-ci  a  répondu 
que  ce  qui  agréerait  le  mieux  aux  troupes  suisses  serait 
des  médailles  de  la  ville. 


'  Le  Cabinet  de  numismatique  de  Genève  possède  une  empreinte  sur  papier  do 
plomb  du  droit  d'une  médaille  qui  aurait  été  frappée  pour  le  lieut'-col'  de  Sonnenberg 
lors  de  son  séjour  à  Genève,  en  1815;  en  voici  la  description  : 

(dTP)    C'EST   L'ETERNEL  QUI   DELIVRE. 

Dans  le  champ,  en  dix  lignes  :  LA  |  PRUDENCE  ET  LA  |  VIGILANCE  DU 
LIEUT  •  I  COL  .  ED  •  DE  SONNENBERG  |  L'UNION  ET  LA  FRATERNITE  | 
DES  GENEVOIS  ENTR'EUX  ET  |  LEURS  FEDERES,  ONT  GA  •  |  •  RANTI 
L'INDEPENDANCE  |  DE   GENEVE    L'AN  |  1815. 

Empreinte  sur  papier  de  plomb.  Mod.  0,045. 

Nous  n'avons  trouvé  aucune  trace  de  cette  médaille  dans  les  Registres  du  Conseil, 
pas  plus  que  dans  les  archives  de  la  famille  de  Sonnenberg.  En  revanche,  celles-ci 
conservent  l'épée,  la  plaque  et  le  ceinturon  d'honneur  qui  furent  offerts  au  lieutenant- 
colonel  de  Sonnenberg  par  le  Conseil  de  Genève,  le  13  septembre  1815,  et  qui  coû- 
tèrent 2040  francs.  Le  Conseil  offrit  en  outre  à  M.  le  capitaine  Schumacher,  aide  de 
camp  du  colonel,  une  montre  avec  sa  chaîne,  du  prix  de  520  francs  (R.  C.  des  I",  4  et 
13  septembre  1815,  vol.  I,  2"  sem.,  pp.  327,  341  et  359). 

'  Registre  du  Conseil  provisoire,  1814,  p.  332. 

3  Ibid.,  p.  334. 


—  212  — 

Au  sujet  des  tirs  qui  furent  donnés  aux  Suisses  pendant 
l'année  1814,  nous  trouvons  quelques  renseignements 
intéressants  dans  un  opuscule  paru  en  1864  et  intitulé 
Souvenirs  de  i8i4  ^  En  voici  quelques  citations  que 
nous  ferons  alterner  avec  celles  du  Registre  du  Conseil  : 

9  août  1814^  —  Les  trois  compagnies  suisses  tirent  aujourd'hui  uu 
prix  aux  Pâquis.  Il  y  a  6  médailles  en  argent  pour  chaque  compagnie. 
La  musique  a  assisté  à  la  délivrance  et  les  a  ramenées  en  ville.  Troia 
cercles  ont  donné  des  distacts  *,  tous  en  argent. 

31  octobre  1814  *.  —  Le  Conseil  arrête  qu'il  sera  délivré  des  prix  aux 
trois  compagnies  suisses  actuellement  en  garnison  à  Genève,  de  même 
que  ceux  qui  ont  été  délivrés  aux  compagnies  de  Fribourg  et  de 
Soleure. 

4  novembre  1814^.  —  M.  le  syndic  de  la  Garde  informe  que  les- 
prix  que  les  compagnies  suisses  tireront  aujourd'hui  et  demain  seront 
délivrés  sur  la  Treille,  ou  dans  une  salle  de  l'hôtel  de  Ville.  Qu'à  la 
demande  de  M.  le  lieutenant-colonel  Hess,  il  y  aura  un  prix  pour  le 
petit  état-major  et  qu'il  a  fait  délivrer  450  cartouches  aux  Suisses- 
pour  le  tirage. 

4  novembre  1814*.  —  Les  Suisses  ont  tiré  aujourd'hui  un  prix  aux 
Pâquis,  lequel  prix  leur  a  été  donné  par  le  gouvernement.  Les  prix 
sont  tous  des  médailles  en  argent,  aux  armes  de  la  République. 
Beaucoup  de  cercles  ont  donné  des  distacts,  tous  en  argent.  Il  y  a 
aussi  eu  une  médaille  en  or  de  la  valeur  d'environ  5  louis,  donnée 
pour  distact  au  plus  beau  coup. 

5  novembre  1814  ^.  —  Aujourd'hui  les  Suisses  ont  achevé  de  tirer  leur 
prix.  Après  midi  sur  la  Treille  avant  la  parade  et  au  milieu  d'un 
bataillon  carré  de  Zuricois  et  d'Appenzellois,  on  a  fait  la  délivrance 


•  Souvenirs  de  1814.  Genève,  1864,  br.  in-8  sans  nom  d'auteur.  Cette  brochure  a 
été  compilée,  d'après  divers  journaux,  par  Amédée  Roget,  et  a  paru  tout  d'abord  dans- 
la  Démocratie  suisse. 

'  Souvenirs,  op.  cit.,  p.  58. 

3  Locution  locale,  terme  de  tir,  prix  supplémentaire  donné  par  des  amateurs. 

*  Registre  du  Conseil  provisoire,  1814,  p.  52. 
5  Ibid.,  p.  60 

^  Souvenirs,  op.  cit.,  p.  72. 
'  Ibid.,  p    73. 


—  213  — 

des  prix  en  présence  du  syndic  de  la  Garde,  de  deux  conseillers- 
majors,  de  l'état-major  genevois  et  suisse  et  au  son  de  la  musique.  Le 
plus  beau  coup  a  été  fait  par  un  Zuricois.  On  a  défilé  en  grande 
parade. 

Il  y  eut  donc,  à  Genève,  deux  tirs  organisés  pour  les 
Suisses  dans  l'année  1814,  un  le  9  août,  l'autre  les 
4-5  novembre.  En  ce  qui  concerne  l'année  1815,  nous 
sommes  moins  bien  renseignés.  Nous  savons  seulement 
par  les  médailles  elles-mêmes,  qu'un  tir  eut  lieu  le 
4  février  et  un  second  le  1"  octobre  1815,  quelques 
semaines  avant  que  la  garnison  suisse  rentrât  dans  ses 
foyers.  Voici  la  description  des  médailles  frappées  à 
l'occasion  de  ces  tirs  : 

9.  —  Écu  blasonné  de  Genève,  entouré  d'une  guirlande 
de  palmes,  placé  sur  un  cartouche  accosté  de  palmes  et 

surmonté  de  ms  rayonnant.  En  haut  et  en  bas  de  la 

médaille,  on  a  bàtonné  une  inscription,  mais  cette 
opération  semble  avoir  été  faite  sur  le  coin. 

^.  Dans  le  champ,  gravé  à  la  main,  en  quatre  lignes, 
Aux|  SUISSES  I  âp-m^^t  I  1814 

La  médaille  est  percée  en  haut. 

M.  Mod.  0,085.  Poids  15,00.  Gab.  de  num.  de  Genève. 

PI.  m,  n°  9. 

Blavignac,  op.  cit.,  p.  355,  n"  231,  et  p.  368,  n«  231. 

10.  —  Droit  semblable  à  celui  du  n"  9. 

1^.  Entre  deux  palmes  reUées  au  bas  par  un  trophée 
où  l'on  distingue  des  rames  et  une  ancre,  et  en  quatre 
lignes  gravées  à  la  main,  AUX  |  SUISSES  |  à  s  oAQcm. 

^ne,    I     I  O  1 4 

Ai.  Mod.  0,035.  Poids  14,00.  Gab.  de  num.  de  Genève. 
Cette  médaille,  transformée  en  clef  de  montre,  est  fort 
usée,  ayant  été  portée  en  breloque. 


—  214  — 

11.  —  Écu  semblable  à  celui  du  n"  9,  mais  de  forme 
plus  carrée,  de  môme  que  le  cartouche.  Au  dessus  du 
soleil  et  sur  une  banderole,    POST  TENE  BRAS  LUX 

^.  Entre  deux  branches  de  laurier,  retenues  au  bas 
par  un  nœud  de  ruban,    en  trois   lignes  gravées  à  la 

mam,        XD-ouô    j  p^mn  cU,    j    JZ-a-trle, 

M.  Mod.  0,035.  Poids  13,00.  Cab.  de  num.  de  Genève. 
PI.  m,  n«  11. 

12.  —  Semblable  au  n°  11,  sauf  que  la  pièce  est  percée 
au  sommet  et  pèse  15  gr.  Gab.  de  num.  de  Genève. 

Rien  ne  prouve  que  ces  deux  médailles  aient  été 
délivrées  aux  Suisses,  lors  des  tirs  de  1814  et  1815,  mais 
on  peut  tout  au  moins  le  supposer. 

Voici  maintenant  la  description  de  quatre  médailles 
qui,  sans  avoir  de  caractère  officiel,  sont  cependant 
intéressantes  en  ce  qu'elles  montrent  à  quel  point  la 
population  tout  entière  sympathisait  avec  la  garnison 
suisse,  envisagée  comme  hbératrice. 

13.  —  CdIJ)  *  A  NOS  FRERES  LES  SUISSES  * 

Au  dessus  de  deux  branches  de  laurier  et  de  palmier, 
réunies  par  une  fleur  à  six  pétales,   armes  de  Genève 

dans  un  cartouche,  surmontés  de  ms  rayonnant. 

^.  Dans  un  encadrement  circulaire,  au  dessus  d'une 
guirlande  de  feuillage  et  en  sept  lignes,  DONNÉE  PAR  ( 
LES  MEMBRES  |  DE  LA  SOCIÉTÉ  |  DES  DÉLIGES  *  [ 

^cnèoe.     |     Â  5   OA^.     |    1814 

Toutes  les  inscriptions  de  cette  médaille  sont  gravées 
à  la  main. 


1  La  Société  des  Délices,  momentanément  supprimée  par  l'édit  du  21  novembre  1782 
(R.  C,  31  décembre  1782,  vol.  283,  p.  655),  était  un  club  politique,  dont  on  sait  fort  peu 
de  chose.  Dans  le  Tableau  des  sociétés  de  Genève,  y  compris  leurs  réglemens  et 


—  215  — 

N.  Creuse.  Mod.  0,038.  Poids  13,20.  Bel.  Cab.  de  num. 
de  Genève. 
PI.  III,  ir  13. 

14.  —  Blavignac  '  a  décrit  la  médaille  suivante  : 
Armes  de  Genève,  accostées  de  palmes,  surmontées  du 

soleil  et  de  la  légende  POST  TENEBRAS  LUX. 

Ê,.    Dans    une    couronne   d'épis   et    gravé    au    burin, 
I  •  S  .  SYDLER  AUX  SUISSES  LE  4  FEVRIER  1815. 

M.  Mod.  14  lignes.  Coll.  Landolt,  à  Zurich. 

15.  —   Sur    une   banderole  Ç^IT^  POST  TENEBRAS 
LUX  . 

Ex.  :   Sur   une   banderole,  gravé  à  la  main,    ^nnd 

p-''  Ce,  cap-ituine.    QJ^CCon,  Ce.    f.    8'  fSfS 


les    noms   des    membres,  fait   dans   le  mois  de  mars    1811    (Arch.    de    Genève, 
ms.  de  24  f°';  f°  24),  on  trouve  une  Société  des  Délices  avec  le  règlement  suivant  : 

1.  Nul  ne  peut  être  reçu  membre  s'il  n'est  agréable  à  tous. 

2.  L'on  doit  être  retiré  à  neuf  heures  du  soir. 

3.  Nous  renouvelions  ou  confirmons  les  officiers  tous  les  six  mois. 

Tableau  des  membres  composant  la  Société  des  Délices. 

Jean  Chappuis.  Gabriel  Matignon. 

Louis  Doldt.  Jean  Marc  Paccard. 

Jean  Pierre  Faizan.  Ami  Décor. 

Etienne  Bonnet.  Ami  Gillet. 

Jean  Pierre  Court.  Jean  Pierre  Rossier. 

Louis  Vivien.  Charles  Perregaud. 

Charles  Autran.  Jean  Matignon. 

Louis  Declé.  Daniel  Vullermin. 

Etienne  Mottu.  Antoine  Pascalis. 

Germain  Moulinier.  Jean  François  Dentand. 

Moïse  Matthey.  Alexandre  Plattel. 

Louis  Liodet.  Jacob  Neff. 

Jean  Lévrier.  Jean  Séné. 

Le  nom  de  «  Délices  »  que  portait  cette  société  était  peut-être  destiné  à  rappeler  la 
propriété  créée  par  Voltaire  sur  le  plateau  de  Saint-Jean,  près  Genève,  en  1755,  et 
baptisée  de  la  sorte  par  lui.  Il  resterait  à  savoir  si  la  société  de  1811  était  bien  la 
même  que  celle  de  1782. 

Le  Cabinet  de  numismatique  de  Genève  possède  plusieurs  médailles  émises  par  la 
Société  des  Délices  qui  semblent  avoir  été  des  prix  ou  des  récompenses.  Elles  datent 
de  1816,  1818  et  1819.  Celle  qui  porte  ce  dernier  millésime  est  dédiée  à  M.  Lévrier, 
par  la  Société  des  Délices  reconnaissante. 

Beaucoup  plus  tard,  à  la  fin  du  xix*  siècle,  il  fut  frappé  des  médailles  pour  des 
sociétés  de  jeu  de  boules  portant  les  noms  de  «  Les  Délices  des  quatre  saisons  »  et 
M  Les  Délices  de  Saint-Jean  ». 

*  Armoriai  geneouis,  op.  cit.,  p.  308,  n°  231  bis. 


216 


Dans  le  champ,  armes  blason  nées  de  Genève,  posées 
sur  un  cartouche  surmonté  d'une  guirlande  de  palmes 

et  d  un  soleil  portant  au  centre  ihs   Le  cartouche  est 
accosté  de  deux  palmes. 

fil.  Dans  une  couronne  formée  de  deux  branches  de 
chêne,  réunies  au  bas  par  un  nœud  de  ruban,  en  cinq 
Jignes,  gravées  à  la  main  : 


peut   (u-enêve 


/    nom 


cm  /    noneuz 


iH.    Mod.  0,042.    Poids  28,20.    Bel.  Gab.  de  num.  de 
Genève. 
PI.  III,  n«  15. 

16.  —  Droit  semblable  à  celui  du  n**  11. 


•  ^.  Couronne  semblable  à  celle  du  n°  11,  avec  l'ins- 
cription en  quatre  lignes,  gravées  à  la  main,  TOUT  | 
POUR  Genève  |  tout  |  pour  L'HONEUR  Sur  la  tranche, 
gravé  à  la  main,     ^^fvn.ijc>^ 


e  capitivifie   Q)&uon 


•yre.  f8/S 


—  217  — 

Ä^  Mod.  0,036.  Poids  22,50.  Bel.  Gab.  de  num.  de 
'Genève. 

Depuis  que  Genève  est  devenue  définitivement  suisse, 
elle  n'a  pas  abdiqué  pour  cela  son  amour  de  la  lutte,  et 
par  deux  fois  déjà,  en  1860  et  en  1864,  le  ce  Secours 
suisse  »  est  venu  mettre  à  la  raison  et  calmer  les 
citoyens  de  l'indomptable  cité. 

Il  est  même  bien  possible  que  nos  descendants  voient 
encore  arriver,  pour  les  apaiser,  nos  amis  des  cantons 
allemands,  mais  l'usage  de  leur  offrir  des  médailles 
semble  avoir  disparu,  et  c'est  grand  dommage,  car  ces 
modestes  souvenirs  d'une  bienfaisante  intervention 
étaient  des  témoignages  authentiques  de  la  vitalité  du 
caractère  des  Genevois  et  de  leur  amour  inaltérable  pour 
la  Suisse. 

Eug.  Demole. 


MÉLANGES 


Assemblée  générale 

de  la  ISociété  suisse  de  numismatique  à  Nchaffliouse 

les  8  et  9  septembre  1911. 

La  belle  et  intéressante  ville  de  Schaffhouse  sur  le  Rhin  est  à 
l'extrémité  de  la  Suisse  ;  aussi,  pour  laisser  à  tous  les  membres  de 
la  Société  suisse  de  numismatique  le  temps  d'arriver,  la  première 
réunion  n'aura-t-e11e  lieu  qu'à  la  fin  de  la  journée  du  vendredi 
8  septembre.  La  séance  officielle  aura  lieu  le  samedi  9  septembre,, 
à  8  heures  et  demie  du  matin;  elle  sera  suivie  de  la  visite  des  collec- 
tions de  la  ville.  Après  le  banquet,  vers  la  fin  de  l'après-midi,  M,  Henri 
Moser  recevra  la  Société  en  garden-party  dans  son  château  de  Char- 
lottenfels  et  lui  fera  les  honneurs  des  riches  collections  artistiques  et 
archéologiques  qu'il  a  rapportées  de  ses  voyages  en  Asie. 

Le  jeton  qui  sera  distribué  aux  membres  de  la  Société  sera  gravé 
par  M.  F.  Homberg,  à  Berne,  et  reproduira  les  traits  du  vénérable 
doyen  des  historiens  suisses,  Jean  de  Müller,  citoyen  de  Schaffhouse. 

Das  neue  schweizerische  Zehnfrankenstttck. 

Der  Bundesrat  hat  in  seiner  Sitzung  vom  30.  Dezember  1910  abhin 
die  von  Herrn  Professor  Fritz  Landry  in  Neuenburg  vorgelegten,  in 
Messing  in  Zehnfrankengrösse  ausgeführten  Modelle  für  das  neue,, 
schweizerische  Zehnfrankenstück  genehmigt,  und  das  Finanz- 
departement beauftragt,  mit  dem  Herrn  Landry,  der  schon  im 
Jahre.  1896  die  Lieferung  der  Zwanzigfranken-Originalstempel  über- 
nommen hatte,  einen  Vertrag  abzuschliessen  über  die  Lieferung  der 
Originale  für  die  Zehnfrankenstücke  nach  den  vorgelegten  Modellen. 
Die  Fertigstellung  der  Stempel  dürfte  sich  voraussichtlich  bis  in  die 
zweite  Hälfte  des  laufenden  Jahres  hinausziehen.  Es  ist  alsdann  für 


—  219  — 

das  Jahr  1911  eine  Prägung  von  100,000  Zehnfrankenstücken  durch 
die  eidgen.  Münzstätte  auszuführen. 

In  Berücksichtigung  des  im  Münzwesen  geltenden  Grundsatzes, 
dass  Münzen  von  der  gleichen  Gruppe  auch  das  gleiche  Münzbild 
tragen  sollen,  ist  für  die  Vorderseite  des  Zehnfrankenstückes  das 
Vorderseitenbild  des  gegenwärtigen  Zwanzigfrankenstückes  in  ent- 
sprechender Verkleinerung  bestimmt.  Selbstverständlich  musste  auch 
das  Relief  dieses  Münzbildes  entsprechend  der  geringen  Dicke  des 
Zehüfrankenstückes  zurückgehen,  und  zwar  auf  ein  Minimum,  das 
zur  Brzielung  des  vom  Künstler  gewollten  Eindruckes  noch  möglich 
ist.  Die  Zehnfrankenplatte  mit  nur  7  Millimeter  Dicke  bedingt  eben, 
dass  das  Relief  der  Prägestempel  möglichst  flach  sei,  weil  anderswie 
die  Prägung  nicht  in  vollkommener  Weise  möglich  ist. 


Diese  geringe  Dicke  der  Zehnfrankenstücke  und  die  Beschaffenheit 
des  Vorderseitenrelief  führten  dazu,  dass  von  der  Verwendung  auch 
des  Reverses  des  Zv/anzigfrankenstückes  für  die  Zehnfranken  abge- 
sehen werden  musste.  Die  höchsten  Stellen  des  Vorderseitenbildes, 
Wange  und  Ohr  des  Kopfes,  hätten  beim  Revers  wiederum  an  gleicher 
Stelle  dem  höchsten  Reliefpunkt,  dem  Wappenkreuz,  entsprochen. 
Eine  vollkommene  Ausprägung  dieser  beiden  höchsten  Stelleu  am 
gleichen,  gegenüberliegenden  Platze  wäre  unmöglich  geworden.  Aus 
diesem  Grunde  musste  für  den  Revers  des  Zehnfrankenstückes  ein 
neues,  der  Prägefähigkeit  angepasstes  Modell  geschaffen  werden,  das 
die  Beanspruchung  von  Relief  in  der  Mitte  möglichst  zu  vermeiden 
hat,  und  der  Vorderseite  durch  günstige  Verteilung  der  erhabenen 
Stellen  Gegenrecht  hält. 

Herr  Professor  Landry  hat  in  seinem  neuen  Revers-Modell  diesem 
Erfordernis  in  sehr  glücklicher,  und  nach  meiner  Ansicht  auch  in  sehr 
gefälliger  Weise  zu  entsprechen  verstanden.  Der  neue  Revers  zeigt 
oben  das  eidgenössische  Strahlenkreuz,  links  in  der  Mitte  die  Wert- 
ziffer 10,  rechts  die  Wertbennung  FR,  etwas  unterhalb  der  Mitte  die 
Jahreszahl,  die  von  einem  Alpenrosenzweig,  die  untere  Partie  des 


—  220  — 

Hodelles  umfassend,  umrankt  wird.  Bei  aller  Einfachheit,  und  wohl 
gerade  deswegen,  macht  dieses  neue  Reversmodell  einen  vornehmen, 
künstlerischen,  und  gewiss  überall  Beifall  findenden  Eindruck.  Herr 
Landry  darf  zu  dieser  seiner  neuen  Schöpfung  bestens  gratuliert 
werden  '. 

Bern,  Januar  1911.  P.  Adrian. 

Tente  h  Francfori   des  monnaies  d'or  de  la 
collection   Ad.  Iklé-Nteinlin. 

Les  cinq  cent  soixante-dix-huit  pièces  de  cette  remarquable  collec- 
tion ont  été  vendues  par  les  soins  de  M.  Léo  Hamburger  les  23  et 
24  mai  1911.  Le  vœu  que  nous  formions  naguère,  de  voiries  meilleures 
pièces  de  cette  riche  série  demeurer  dans  notre  pays,  a  été  exaucé. 
Le  Cabinet  de  numismatique  du  Musée  national  a  acquis,  outre  un 
•certain  nombre  d'autres  pièces,  deux  ducats  de  la  ville  de  Coire,  de 
1636  et  1637,  pour  825  et  950  marcs;  une  pièce  de  sept-ducats  de 
Thomas  I"  d'Ehrenfels  de  Haldenstein,  pour  1500  marcs;  trois  trions 
de  Lausanne  et  de  Sion,  à  275,  255  et  285  marcs;  la  frappe  en  or  du 
thaler  de  Berne  de  1501,  2000  marcs;  la  frappe  en  or  du  thaler  de 
Lucerne  de  1714  (dix  ducats),  1390  marcs  ;  les  trois  guidons  d'or  des 
•cantons  primitifs,  frappés  en  commun  pour  le  Tessin,  à  2310  marcs 
pour  les  trois  cantons  réunis,  2428  marcs  pour  Uri  et  Unterwald  et 
2500  pour  Schwytz  ;  la  pièce  réputée  unique  de  un-et-demi-ducat  de 
^oug,  de  1692,  pour  2000  marcs  ;  une  pistole  de  Fribourg,  de  1635, 
pour  1225  marcs;  la  pièce  de  cinq-ducats  de  l'évêque  de  Coire  Jean- 
Bénédict,  de  1749,  pour  2000  marcs;  un  gülden  d'or  de  l'évêché  de 
Sion  (frappe  en  or  d'un  kreuzer),  de  1640  à  1646,  pour  2300  marcs; 
•enfin  les  deux  rarissimes  pièces  de  Neuchâtel,  la  double-pistole  de 
Henri  II  de  Longueville' (1595-1 663),  pour  2750  marcs  et  celle  de 
Marie  d'Orléans-Nemours  (1694-1707),  pour  2500  marcs. 

Le  Musée  historique  bernois  a  acquis  les  pièces  suivantes  de  Berne  : 
:gulden  d'or  de  1537,  2905  marcs;  le  douze-ducats  de  1681,  inédit, 
2305  marcs;  le  huit-ducats  de  1797,  955  marcs;  le  six-ducats  de 
1701,  690  marcs  ;  un  dito,  sans  millésime,  440  marcs  ;   quatre-ducats 


'■  C'est  grâce  à  l'obligeance  du  Département  fédéral  des   finances  que  nous  pouvons 
aujourd'hui  publier  l'essai  de  la  pièce  de  dix-francs  suisse.  (Réd.) 


—  221  — 

sans  millésime,    705  marcs;    double-ducat  de   1698,    325  marcs,    et 
plusieurs  autres  pièces. 

Le  Cabinet  de  numismatique  de  Genève  a  acquis  les  quadruples- 
écus-pistolets  de  Genève,  de  1635  et  1647,  à  1985  marcs  chacun;  le 
ducat  de  1651  à  860  marcs  et  deux  triens  d'Agaune,  dont  un  de 
Romanos,  frappé  au  nom  de  Dagobert  P""  (coll.  d'Amécourt),  pour 
935  marcs.  Les  trois  premières  pièces,  qui  sont  revenues  à  plus  de^ 
7000  francs,  ont  été  offertes  au  Cabinet  de  Genève  par  M.  Philippe 
Moricand,  membre  de  la  Société  suisse  de  numismatique,  établi  à 
Paris. 

?feue  Münzen  für  Sammler. 

Vielen  Mitgliedern  unserer  Gesellschaft  wird  es  angenehm  sein  z» 
vernehmen,  dass  das  eidgenössische  Finanzdepartement,  auf  den 
Antrag  der  Münzdirektion  hin,  verfügt  hat,  die  Münzstätte  habe,  vor 
der  Hand  versuchsweise,  von  jeder  Jahresprägung  einer  Münzsorte 
hundert  mit  Stempelglanz  versehene  Stücke  in  Sonderverpackung  der 
eidgenössischen  Staatskasse  zuzustellen,  mit  der  Weisung  an  Letztere 
von  diesen  Stücken  auf  Verlangen  hin  an  Behörden  bei  Grundstein- 
legungen, an  Münzsammler,  etc.,  abzugeben,  unter  der  ausdrücklichert 
Bedingung,  dass  an  einen  Gesuchsteller  nicht  mehr  als  zwei  Stücke 
der  gleichen  Sorte  verabfolgt  werden  dürfen,  und  die  Speditions- 
spesen der  Empfänger  zu  tragen  hat. 

Dieses  wohlwollende  Entgegenkommen  des  eidgenössischen  Finanz- 
departements verdient  Dank  und  Anerkennung,  denn  es  erleichtert 
■manchem  Sammler  sein  bisheriges,  mühevolles  und  umständliches 
Suchen  nach  neuen  Münzen  mit  Stempelglanz  für  seine  Sammlung. 

P.  Adrian. 

Treue  und  £hre. 

Kleiner  Nachtrag  su  dem  Aufsätze  von  Herrn  Dr.  Gustav  Grünau 
über  die  swei    schweiserischen   militärischen  Verdienstmedaillen., 
(Bevue,  Tome  XV,  liv.  1  u.  2,  auch  Separat  im  Verlage  des  Ver- 
fassers  in  Bern  erschienen.) 
Das  Schweizerische  Landesmuseum  in  Zürich,  als  Depositum  der 

Stadtbibliothek  Zürich,  besitzt  von  der  genannten  Verdienstmedaille 

des   Jahres   1815   eine   Miniaturausgabe    in    Silber    mit    folgenden. 

Abweichungen  : 


—  222  - 

Durchmesser  10,8  Mm.  Gewicht  1,1  Gr.  Kleiner  angeprägter 
Oesenhenkel,  dessen  Oeifnung  in  gleicher  Ebene  der  Medaillen- 
fläche liegt. 

Aj.  Wappenschild  und  Kreuz  darin  besitzen  keine  erhöhte  Rand- 
leiste. Die  Umschrift  lautet  :  SCHWEIZERISC  •  EIDGENOSSEN 
(sv!)  •  MDCCCXV  •  in  übrigens  gleicher  Anordnung  wie  die 
grösseren  Originale.  Statt  dem  Kreise  von  kleinen  Vierecken  haben 
wir  hier  einen  Perlkreis  innerhalb  des  erhöhten  Bandes. 

Bj.  Am  Schlüsse  der  Inschrift  fehlt  der  Punkt.  Der  zweiteilige 
Kranz  ist  oben  geschlossen.  An  seinen  Zweigen  befinden  sich  je  acht 
aus  drei  Blättern  befindliche  Büschel.  Die  Schleife  wird  unten  nur 
durch  einen  Punkt  angedeutet.  Auch  hier  Perlkreis. 

Haben  wir  es  hier  mit  einer  absichtlichen  Fälschung  zu  tun  oder 
liegt  eine  private  Ausgabe  vor,  welche  als  Ersatz  und  zur  Schonung 
eines  wertvollen  Originalstückes  dienen  sollte  ?  Die  Kleinheit  lässt 
nicht  unbedingt  an  eine  vollen  Ersatz  zu  bietend  vorgebende  Fäl- 
schung glauben. 

Das  Landesmuseum  besitzt  ferner  von  der  Ausgabe  für  die  Ereig- 
nisse vom  Jahr  1792  ein  Versuchstück  in  Silber  und  das  mit  Rand- 
schrift versehene  eiserne  Exemplar  für  Franz  Joseph  Schmitter  von 
Stanz  (Grünau,  p.  176,  Nr.  104),  doch  ohne  Band. 

Nach  freundlicher  Mitteilung  des  Konservators  des  historischen 
Museums  in-  St.  Gallen,  Herr  Prof.  Dr.  J.  Egli,  besitzt  jene  Sammlung 
ein  Exemplar  von  1815,  sowie  drei  Medaillen  von  1792,  und  zwar 
ein  Exemplar  ohne  Randeinfassung  und  je  eines  für  Bartholomäus 
Weber  (Gr.  Nr.  382)  und  Oswald  Broder  von  Sargans  (Gr.  Nr.  206),- 
dieses  letztere  mit  zugehörigem  Bande. 

Offenbar  befinden  sich  in  den  Händen  von  Erben  der  Tapfern  doch 
noch  mehr  Exemplare,  welche  sorgfältig  als  wertvolle  Reliquien 
gehütet  werden,  als  die  wenigen  Stücke  in  den  Sammlungen  der 
Museen  und  Sammler  schliessen  lassen.  E.  Hahn. 


Extraits  des  procès-verbaux  du  Comité. 

Séance  du  11  janvier  1911.  —  M.  Frei -Schindler,  fabricant  de 
ohocolat,  à  Aarau,  et  M.  H.-C.  de  Bie-Lüden,  ingénieur,  à  llanz, 
présentés  par  MM.  Eug.  Demole  et  Grossmann,  sont  reçus  membres 
actifs  de  la  Société. 


—  223  — 

Séance  du  P''  février  1911.  —  M.  le  D'  Gustave  Schöttle,  à 
Tubingue  (Wurtemberg),  présenté  par  MM.  E.  Hahn  et  Eug.  Demole, 
et  M.  Maurice  Dunant,  à  Genève,  présenté  par  MM.  Eug.  Demole  et 
Grossmann,  sont  admis  au  nombre  des  membres  actifs. 

Séance  du  8  mars  1911.  —  Le  comité  reçoit  comme  membre  actif 
M.  Henry  Fatio,  banquier,  à  Genève,  présenté  par  MM.  Eug.  Demole 
et  Grossmann. 

Séance  du  5  avril  1911.  —  M.  Hugues  Jequier,  à  Neuchâtel, 
élève  diplômé  de  l'Ecole  des  sciences  politiques  de  Paris,  présenté 
par  MM.  Baur-Borel  et  Eug.  Demole,  est  reçu  membre  actif. 

Séance  du  7  juin  1911.  —  M.  Auguste  Künzler,  négociant,  à 
Genève,  présenté  par  MM.  Eug.  Demole  et  Grossmann,  est  admis  en 
qualité  de  membre  actif. 


BIBLIOGRAPHIE 


Luigi  RizzoLi  Jun.  et  Quintilio  Perini.  Le  moneie  di  Padova  descritte 

ed  ülustrate.  Rovereto,  1903,  br.  in-8  de  148  p. 

L'étude  des  monnaies  de  Padoue,  inaugurée  par  Brunacci,  dans  son 
savant  opuscule  De  Re  mimmaria  Patavinoriim,  reprise  ensuite  par 
Jean-Baptiste  Verci,  est  ici  complétée  par  de  nouvelles  investigations^ 
et  mise  à  jour  par  une  collaboration  de  deux  auteurs,  qui  dédient 
leur  travail  à  M.  Louis  Rizzoli,  conservateur  du  Musée  Bottacin,  de 
Padoue. 

Cette  savante  dissertation,  sans  rien  sacrifier  d'essentiel  au  sujet,  a 
su  rester  dans  de  justes  limites,  et  possède,  entre  autres  qualités,  celle 
de  la  précision.  Sa  disposition  est  celle  que  notre  érudit  collègue  de 
Rovereto  a  l'habitude  de  donner  à  ses  travaux  de  numismatique  ; 
c'est-à-dire  que  le  présent  travail  débute  par  un  résumé  historique, 
indispensable  à  toute  étude  de  ce  genre.  Cet  abrégé  chronologique 
renferme  en  particulier  la  généalogie  des  Carrare,  seigneurs  de 
Padoue,  depuis  Jacopino  jusqu'à  ses  infortunés  descendants,  dépouillés, 
égorgés,  étranglés  ou  décapités  au  xv"  siècle  par  les  Vénitiens. 

Une  seconde  et  une  troisième  partie  de  l'ouvrage  traitent,  l'une  du 
système  monétaire,  des  dénominations  et  valeurs  des  monnaies  de 
Padoue,  l'autre  de  l'atelier  (zecca)  de  cette  ville.  Ce  dernier  chapitre 
est,  sauf  erreur,  une  chose  nouvelle  dans  l'histoire  de  la  numismatique 
padouane. 

La  description  des  monnaies  s'applique  à  vingt-neuf  espèces  diffé- 
rentes, sans  parler  des  variétés  ;  et  ce  chapitre,  d'un  intérêt  tout 
spécial,  est  illustré  de  reproductions  zincographiques  d'une  grande 
utilité,  bien  qu'on  les  souhaitât  un  peu  plus  nettes.  Mais  ce  défaut 
tient  essentiellemeut  à  l'état  de  conservation  de  ces  monnaies,  dont 
quelques-unes  sont  d'une  grande  rareté. 

Cette  belle  brochure,  qui  est  signalée  beaucoup  trop  tardivement  à 
l'attention  des  lecteurs  de  cette  Eevue,  a  en  plus  le  mérite  d'être 
accompagnée  d'un  nombre  considérable  de  documents,  qui  donnent  à 
l'ouvrage  de  MM.  Rizzoli  et  Perini  une  assise  tout  à  fait  scientifique. 

E.  L. 


—  225  — 

Quintilio  Perini.  Le  monete  di  Treviso  descritte  ed  illustrate.  Rove- 

reto,  1904,  br.  in-8  de  94  p. 

Cette  étude,  imprimée  sur  fort  beau  papier  par  Ugo  Grandi  et  C",  à 
Rovereto,  éditée  en  deux  cent  cinquante  exemplaires  numérotés,  et 
dédiée  à  S.  M.  Victor-Emmanuel  III,  repose  sur  de  nombreux  docu- 
ments reproduits  à  la  fin  de  la  brochure.  Celle-ci  débute  par  un 
historique  complet  des  divers  régimes  politiques  que  Trévise  a 
traversés  depuis  l'époque  romaine,  jusqu'au  jour  où  cette  ville  fit 
retour,  avec  la  Vénétie,  à  la  nation  italienne,  en  1866. 

La  fin  du  xii"  siècle  et  le  commencement  du  xiii''  marquent  l'époque 
la  plus  prospère  de  Trévise,  par  le  chiffre  de  sa  population  et  le 
développement  de  son  territoire,  qui  s'étendait  des  Alpes  jusqu'à 
l'Adriatique,  ainsi  que  l'accuse  la  légende  de  son  sceau  :  MONTI 
MUSONI  PONTO   DOMINORQUE  NAONI. 

Une  seconde  partie  de  ce  travail  traite  des  systèmes  monétaires  de 
la  cité  trévisaine,  des  noms  et  des  valeurs  de  ses  diverses  monnaies. 
Enfin,  à  la  faveur  de  dessins  excellents,  un  chapitre  spécial  décrit  les 
espèces  et  variétés  portant  le  nom  de  Trévise,  et,  plus  tard,  celui  de 
saint  Marc  de  Venise,  quand  la  cité  fut  incorporée  au  territoire  de  la 
ville  des  doges. 

Notons  en  passant  le  denier  très  rare,  sinon  unique,  à  l'effigie  de 
Louis  le  Débonnaire,  denier  frappé  à  Trévise,  et  signalé,  en  1896,  par 
M.  Simonis,  dans  la  Revue  belge  de  numismatiqiie. 

Les  monnaies  décrites  se  rapportent  à  la  domination  des  Francs, 
règnes  de  Charlemagne,  de  Louis  1""  et  de  Lothaire  I",  puis  au 
gouvernement  autonome,  suivi  des  vingt  années  pendant  lesquelles 
les  comtes  de  Goritz  régnèrent  sur  Trévise,  enfin  au  gouvernement 
des  doges,  dont  le  nom  se  substitue  à  celui  de  TARVISIUM  (Trévise), 
jusqu'au  j'our  où  il  n'est  plus  même  question  de  monnaies  autres  que 
celles  de  Venise. 

Un  tableau  des  valeurs  actuelles  et  de  la  rareté  des  monnaies  trévi- 
saines  achève  de  faire  de  cette  brochure  une  précieuse  et  intéressante 
contribution  à  l'histoire  monétaire  de  l'Italie.  E.  L. 

Nicolo  Papadopoli.  Un  denaro  délia  contessa  Richilda  (?).  Milan, 
1905,  br.  in-8  de  4  p.  (Extr.  de  la  Rivista  italiana  di  numismatica 
e  science  affini,  fasc.  I,  1905.) 

Cet  opuscule  est  une  réfutation  à  une  monographie  de  M.  Alexandre 
Lisini  de  Sienne,  publiée  dans  la  Rassegna  numismatica^  attribuant  à 
la  comtesse  Richalda  un  denier  au  nom  de  l'empereur  Henri. 

HF.VUK    NUM.    T.    XVII  15 


—  226  — 

Cette  princesse  était  femme  du  marquis  Boniface,  due  de  Toscane 
et  père  de  la  célèbre  comtesse  Mathilde,  qui  fit  don  d'une  partie  de 
ses  États  au  pape  Grégoire  VU. 

Le  denier  en  question  avait  été  décrit  précédemment  par  M.  N.  Papa- 
dopoli  dans  son  ouvrage  sur  les  Monnaies  de  Venise^  et  attribué  par 
lui  à  cette  cité.  L'auteur  maintient  cette  attribution  et  regarde  comme 
une  erreur  celle  de  M.  Alexandre  Lisini,  par  diverses  raisons  auxquelles 
nous  renvoyons  le  lecteur  que  cette  question  pourrait  intéresser. 

E.  L. 

E.   Martinori.    La  secca   papale    di    Ponte  délia   Sorga  (Contado 

Venesino).  Milano,   1907,  br.  in-8  de  44  p.  avec  1  grav.  et  1  pi. 

(Extr.  de  la  Bivista  italiana  di  numismatica,  anno  XX.) 

L'attribution  assez  controversée  des  monnaies  papales  du  Oomtat- 
Venaissin  se  fait  aujourd'hui  avec  plus  de  sûreté  et  de  certitude 
qu'autrefois,  grâce  aux  archives  de  la  Chambre  apostoliqne,  que  le 
pape  Léon  XIII  a  mises  à  la  disposition  des  historiens  et  des  cher- 
cheurs. D'après  les  documents  consultés,  il  est  certain  qu'un  atelier 
monétaire  papal  a  existé  à  Sorgues  (Comtat-Venaissin),  antérieurement 
à  la  prise  de  possession  par  le  pape  Clément  VI  de  la  ville  d'Avignon, 
en  1348.  Les  divergences,  dans  les  affirmations  de  ceux  qui  se  sont 
occupés  des  monnaies  du  Comtat,  portaient  essentiellement  sur 
l'époque  de  leur  fabrication,  plus  exactement  sur  le  nom  des  pontifes 
au  règne  desquels  il  s'agissait  de  les  attribuer.  Or,  l'auteur  de  la 
présente  étude,  après  avoir  passé  en  revue  les  nombreux  écrits  sur  la 
matière,  et  discuté,  documents  en  mains,  les  assertions  de  ses  prédé- 
cesseurs, résume  les  résultats  de  ses  recherches,  dans  les  six  thèses 
suivantes,  que  nous  croyons  devoir  reproduire  à  peu  près  textuelle- 
ment : 

1"  C'est  à  Sorgues,  et  non  à  Carpentras,  qu'a  fonctionné  l'atelier  du 
Comtat-Venaissin. 

2°  Cet  atelier  a  débuté  probablement  sous  Boniface  VIII,  en  1300 
ou  1301,  et  a  sûrement  été  en  activité  en  1322,  sous  Jean  XXII. 

3°  L'atelier  de  Sorgues  fut  fermé  en  1354,  sous  Innocent  VI. 

4"  Le  plus  ancien  florin  papal  connu  jusqu'ici  est  celui  qui  porte  la 
légende  COMES  VENSI,  frappé  très  probablement  en  1322,  sous  le 
pontificat  de  Jean  XXII. 

5°  L'autre  florin,  avec  la  légende  COMES  VENESI,  doit  être 
attribué  à  Clément  VI  et  date  de  1344. 

6°  Enfin,  les  florins  et  les  monnaies  d'argent  et  de  billon  (mistura), 


—  227  — 

avec  le  nom  de  SANCTVS  PETRVS  ou  SANCTVS  PETRVS  ET 
PAYLVS,  plus  ou  moins  abrégé,  doivent  être  considérés  comme 
postérieurs  à  l'acquisition  d'Avignon  par  Clément  VI. 

Remarquons  que  le  florin  attribué  à  Jean  XXII  n'existe  qu'en  un 
exemplaire  unique,  aujourd'hui  en  possession  de  S.  M.  le  roi  d'Italie 
Victor-Emmanuel  III,  et  que  celui  attribué  à  Clément  VI  se  trouve  au 
Vatican,  à  Paris  et  ailleurs  encore. 

La  description  des  monnaies  frappées  à  Sorgues  comprend,  dans  la 
brochure  que  nous  résumons,  tant  en  florins  d'or  qu'en  gros,  demi- 
gros,  deniers  et  oboles,  dix-sept  numéros,  dont  dix  répondent  à  autant 
de  pièces-types  figurées  à  la  fin  de  notre  mémoire.  Ces  pièces  sont 
successivement  attribuées  aux  papes  Boniface  VIII,  Clément  V, 
Jean  XXn  et  Clément  VI. 

En  terminant,  nous  exprimons  le  regret  de  n'avoir  pu  rendre 
«ompte  plus  tôt  du  travail  substantiel  de  M.  Martinori.  E.  L. 


Bibliographie  méthodique. 

Amer,  journ.  of  niim.  =  American  Journal  of  numismalic. 

Arch.  hér.  suisses  =;  Archives  héraldiques  suisses. 

Beii.  Miinzbl.  =  Berliner  Münzbli'itter. 

Bl.  f.  Miinzfr.  =  Blätter  fin"  Münzfreunde. 

Boll.  di  num.  =  Bollettino  italiano  di  numismatica  e  di  arte  della  medaglia. 

Canad.  ant.  a.  num.  journ.  =  The  Canadian  antiquarian  and  numismatic  Journal 

Frankf.  Münzz.  =  Frankfurter  Münzzeitung. 

€az.  num.  franc.  =  Gazette  numismatique  française. 

Mut.  der  œsl.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.  =  Mitteilungen  der  œsterreichischen 

Gesellschaft  für  Münz-  und  Medaiilenkunde. 
Monalsbl.  der  num.  Ges.  in  W.  =  Monatshlatt  der  immismatischen  Gesellschaft 

in  Wien. 
Month.  num.  Circ.  =  Monthly  numismatic  Circular. 
Mus.  neuch.  =  Musée  neuchàtelois. 
Num.  Chron.  =  Numismatic  Chronicle. 
Num.  Közlöny  =  Numizmatikai  Közlöny. 
Rev.  helf/e  =  Revue  beige  de  numismatique  et  de  sigillographie. 
Bev.  franc.  =  Revue  numismatique. 
Biv.  ital.  =  Rivista  italiana  di  numismatica. 
Tijd.  van  hei  Ned.  Gen.  =  Tijdschrift  van  het  koninklijk  Kederlandsch  Genootschap 

voor  munt-  en  penningkuude. 
Vjesnik  =  Vjesnik  hrvatskoga  arheoloskoga  drustva. 
Wiadomosci  =  VViadomosci  numizmatyczno-archeologiczne. 


—  228  — 

Numismatique  grecque. 

Joseph  Dechelette.  Les  origines  de  la  drachme  et  de  l'obole,  avec 
fig.  {Rev.  franc.,  1911,  p.  1).  —  A.  W.  Hands.  Greek  coins  (suite)^ 
avec  fig.  {Montît.  num.  Cire,  1911,  col.  12737,  12809,  12881).  — 
C.-R.  MoREY.  Une  nouvelle  représentation  de  Dusarès  et  autres  types- 
de  Bostra  (Arabie)  {Rev.  franc.,  1911,  p.  69,  avec  pi.  III).  —  Edward 
T.  Newell.  Reattribution  of  certain  tetradrachms  of  Alexander  the 
Great  (Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLV,  p.  37,  avec  pi.  IX-XIV). 

Numismatique  romaine. 

Eug.  Demole.  Dissertation  inédite  sur  une  monnaie  d'Auguste,, 
écrite  vers  1730,  par  M.  F.-S.  Bally  de  Montcarra,  avec  fig.  {Rev.  belge^ 
1911,  p.  237).  —  C.  Harold  Dodd.  The  cognomen  of  the  emperor 
Antonius  Pius.  Its  origin  and  significance  considered  in  the  light  of 
numismatic  évidence  {Num.  Chron.,  1911,  p.  6,  avec  pi.  I-II).  — 
D""  R.  Forrer.  Alemannische  Tetricus-Nachprägungen  (suite  et  fin), 
{Berl.  Münshl.,  1911,  p.  80).  —  Fr.  Gnecchi  et  A.  Profumo.  Appunti  dl 
numismatica  romana,  XCVII,  avec  fig.  {Riv.  ital.,  1910,  p.  427).  —  Fr.. 
Gnecchi.  Appunti  di  numismatica  romana,  XCVIII-XCIX  {Ibid.,  p.  449. 
avec  pi.  VII-IX;  ihid.,  1911,  p.  11,  avec  pi.  I-II).  —  E.  J.  H^berlin,. 
Le  basi  metrologiche  del  sistema  monetario  più  antico  dell'  Italia 
media  (suite)  {Ibid.,  1911,  p.  77).  —  Giovanni  Pansa.  Il  denaro  di 
P.  Accoleio  Lariscolo  ed  il  sacello  délie  ninfe  Querquetulane,  avec 
fig.  {Ibid.,  1910,  p.  473).  —  Renner.  Die  Statue  von  Antium  und  der 
Typus  der  Fortuna  auf  den  Münzen  der  römischen  Republik  {Mitt. 
der  œst.  Ges.  f.  Mün,'?-  u.  Medaillenlc,  1911,  p.  48,  avec  pl.  14-15  et 
fig.  dans  le  texte).  —  Nobile  Alberto  Simonetti.  Numismatica  italiota 
{Boll.  dinum.,  1911,  p.  33). 

Numismatique  orientale. 

Anonyme.  Erdichteter  judischer  Schekel,  avec  fig.  {Bl.  f.  Münzfr.y 
1911,  col.  4711).  —  Henry  E.  Grogan.  Portugese  Ceylon  coins,  avec 
fig.  {Monih.  num.  Circ,  1911,  col.  12891).  —  H.  A.  Ramsden.  Early 
Chinese  metallic  currency.  Carapace  money  {Amer,  journ.  of  num., 
t.  XLV,  p.  70).  —  Major  Gustav  Richter.  Japan  und  sein  Münzwesett. 


—  229  — 

{Monaisbl  der  niim.  Ges.  in  W.,  1911,  pp.  301,  315).  —  Rev.  Edgar 
Rogers.  The  type  of  the  jewish  shekels  (Num.  Chron.^  1911,  p.  1).  — 
Ed.  von  Zambauu.  Die  Münzen  der  Chazaren  {Monatsbl.  der  num. 
■Ges.  in  W.,  1911,  p.  313). 

Numismatique  des  barbares. 

Ödön  GoHL.  Barbar  aranypenzeink,  avec  fig.  {Num.  Köslöny^  1911, 
p.  52.  —  Enumeration  et  description  des  monnaies  d'or  trouvées  en 
Hongrie;  groupement  critique  de  leur  provenance.  La  plupart  de  ces 
monnaies  furent  frappées  non  pas  en  Hongrie  mais  dans  les  contrées 
voisines  du  N.-O.;  cependant  celles  de  Biatec  et  une  partie  des  aurei 
«t  des  solidi  impériaux  sont  certainement  des  pièces  autochtones.  La 
principale  raison  pour  laquelle  il  ne  fut  forgé,  en  Hongrie,  que  des 
monnaies  d'argent,  alors  qu'en  Bohême  et  dans  la  vallée  du  Haut- 
Danube  on  avait  des  monnaies  d'or,  est  la  pénurie  dans  le  pays  du 
précieux  métal).  —  Vie.  Baudoin  de  Jonghe.  Un  sou  d'or  pseudo- 
inipérial  à  l'effigie  de  Constantin  P""  le  Grand,  avec  fig.  {Rev.  belge, 
1911,  p.  243). 

Numismatique  du  moyen  âge  '. 

BELGIQUE,    FRANCE,    HOLLANDE 

A.  DiEUDONNÉ.  Récentes  acquisitions  du  Cabinet  des  médailles. 
L'écu  à  la  couronne  de  Charles  VI  et  de  Charles  VH  {Rev.  franc.., 
1911,  p.  97,  avec  pi.  IV).  —  V.  Luneau.  Quelques  deniers  normands 
inédits  du  xi*  siècle.  Nouvelle  trouvaille,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  86).  — 
Aug.  Sassen.  Munt-  en  geldvi^aarde  te  Nijmegen,  1382-1427  {Tijd.van 
het  Ned.  Gen..,  1911,  p.  98).  —  Louis  Théry.  Les  monnaies  lilloises 
de  la  trouvaille  de  la  rue  d'Assaut  à  Bruxelles  {Rev.  belge.,  1911, 
p.  256).  —  Victor  Tourneur.  L'atelier  monétaire  de  Tongres  au 
XI*  siècle,  avec  fig.  {Rev.  belge.,  1911,  p.  248). 

ALLEMAGNE,   HONQRIE,    POLOGNE 

Anonyme.  Hohlpfennige  Magdeburger  Schlages  mit  «  Z  »  (Zerbst  ?) 
avec  fig.  {Bl.  f.  31ünzfr..,  1911,  col.  4711).  —  Anonyme.  Schwäbisch- 


»  De  la  chute   de   l'empire  romain  (475  ap.  J.-C.)  à  la  prise  de  Constantinople  par 
Mahomet  II  (1453). 


—  230  — 

allemanische  Pfennige  {Ibid.,  col.  4759).  —  H.  B[uchenau], 
Dickpfennige  Heinrichs  I.  von  Braunschweig-Grubenhagen,  1279- 
1322,  avec  fig.  {Ibid.,  col.  4703).  —  H.  B[uchneau].  Neue 
Pfennige  von  Koburg  und  Bayern,  avec  fig.  (Ibid.,  col.  4710).  — 
H.  B[ucHENAu].  Amöneburger  Pfennig,  avec  fig.  {Ibid.,  col.  4732).  — 
D""  Julius  Cahn.  Ein  letztes  Wort  in  der  Frage  der  jüngeren  Wetterauer 
Königsbrakteaten  {Ibid.,  col.  4747).  —  D"  Engelke.  Marien-Drebber, 
eine  Münzstätte  des  Edelherrn  Johann  von  Diepholz  (1337-1422) 
{Ibid.,  col.  4704).  —  örhg.  Jeversche  Turnosen  des  Edo  Wiemken  I. 
(1355-1414)  {Ibid.,  col.  4707).  —  D""  M.  Gumowski.  Najdawniejszy 
pommik  jezyka  polskiego,  avec  fig.  {Wiadomosci,  1911,  p.  81).  — 
Paul  Joseph.  Ein  letztes  Wort  in  der  Frage  der  jüngeren  Wetterauer 
Königsbrakteaten  {FranJcf.  Münzz.,  1911,  p.  273).  —  D""  Làszlo 
Rethy.  a  Bêla  s  Istvân-felerézpenzek  elsö  megfejtöje  {Num.  Közlöny., 
1911,  p.  70.  —  Reproduction  du  mémoire  de  Sigismond  Rosty  (1857) 
dans  lequel  celui-ci  essaie  de  prouver  que  les  monnaies  médiévales 
hongroises  en  cuivre,  au  nom  de  Bêla  et  d'Etienne,  furent  frappées 
par  Etienne  IV  en  reproduisant  la  figure  de  Bêla  II).  —  D*"  Z. 
Zakrzewski.  O  brakteatach  z  napisami  hebrajskimi  (suite)  {Wiadomosci., 
1911,  pp.  54,  67,  85,  99). 


D''  Alessandro  Cortese.  Una  variante  inedita  di  Savona  {BolL  di 
num.,  1911,  p.  19).  —  A.  Mazzi.  Per  una  vecchia  questione.  L'am- 
brosino  d'oro  délia  prima  repubblica  milanese  (1250-1310)  {Riv.  itàl., 
1911,  p.  57).  —  Orazio  Roggiero.  Moneta  inedita  del  re  Roberto 
emessa  dalla  zecca  Angioina  di  Cuneo,  avec  fig.  {Riv.  ital.,  1910, 
p.  479). 

Numismatique  des  temps  modernes  ^ 

ANGLETERRE,       BELGIQUE,       FRANCE,       HOLLANDE 

A.  Monnaies.  —  Fréd.  Alvin.  Sous  tapés  et  sous  marqués  de  la 
principauté  de  Dombes,  avec  fig.  {Bev.  belge,  1911,  p.  261).  —  T.  H.  B. 
Graham.  Charles  IPs  hammered  silver  coinage  {Num.  Chron.,  1911, 

1  Du  moyen  âge  à  la  fin  du  xviii*  siècle. 


—  231  — 

p.  57,  avec  pi.  VI).  —  George  B.  Pétrie.  The  coinage  of  the  reign  of 
Henry  VII  (suite)  {Month.  num.  Cire,  1911,  col.  12823,  12896). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Hyacinthe  Cerrato.  Une  médaille  de 
Charles  Solaro,  seigneur  de  Morretta,  avec  fig.  {Rev.  franc.,  1911, 
p.  108).  —  Command*  Jules  Dugniolle.  Les  jetons  de  l'administration 
du  canal  de  Bruxelles  aux  xvi"  et  xvii*  siècles  {Rev.  belge,  1911,  p.  267, 
avec  pi.  VIII-IX).  —  J.  Roman.  Les  jetons  du  Dauphiné  (suite)  avec 
fig.  (Gas.  num.  franc.,  1910,  p.  225).  —  Albert  Vuaflart  et  Henri 
BouRiN.  Les  médailles  du  mariage  de  Marie-Antoinette  {Ibid.,  p.  209, 
avec  pi.  I-IV). 

C  Documents.  —  J.  S.  van  Veen.  Geldersche  snaphanen  {Tijd. 
van  Jiet  Ned.  Gen.,  1911,  p.  81). 

ALLEMAGNE,    HONGRIE,    POLOGNE 

A.  Monnaies.  —  Erail  Bahrfeldt.  Zur  mecklenburgischen  und 
pommerschen  Münzkunde  um  die  Wende  des  14.  zum  15.  Jahrhundert 
(suite)  {Berl.  Münzbl,  1911,  pp.  91,  109).  —  H.  B[uchenau].  Rechen- 
pfennige mit  Ulmer  ?  und  Nürnberger-Stadtwappen,  avec  fig.  {Bl.  f. 
Münsfr.,  1911,  col.  4712).  —  S.  W.  Buse.  Wo  und  von  wem  die 
Gronsfelder  Viertel-Gulden  vom  Jahre  1690  geschlagen?  {Ibid.., 
col.  4731).  —  D.  H.  Sächsischer  halber  Ort  von  1626,  avec  fig.  {Berl. 
Münzbl.,  1911,  p.  96).  —  Alexander  Fiorino.  Die  Groschen  Ludwigs  H. 
von  Hessen,  1458-1471  {Ibid.,  pp.  89,  116).  —  D"-  M.  Gumowski. 
Monety  sasko-polskie  (suite)  {Wiadomosci,  1911,  p.  56).  —  H.  Halke. 
Zur  Geschichte  der  Pfaffenfeindmünzen,  avec  fig.  {Berl.  Münsbl., 
1911,  p.  107).  —  Carl  Hauer.  Unedierter  Achtgröscher  1791  Karl 
Wilhelm  Ferdinands  von  Braunschweig,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  84).  — 
Paul  Joseph.  Die  Münzen  und  Medaillen  des  fürstlichen  und  gräflichen 
Hauses  Solms  (suite)  {FranJcf.  Münss.,  1911,  pp.  265,  281,  avec  pi.  90, 
91).  —  J.  V,  KuLL.  Eine  Schaumünze  des  Fürstbischofs  Wilderich  zu 
Wien,  von  1670  {Bl.  f.  Mümfr.,  1911,  col.  4759).  —  Chr.  Lange. 
Doppelschilling  1514  Friedrichs  I.,  Herzogs  von  Schleswig-Holstein, 
avec  fig.  {Berl.  Münzbl.,  1911,  p.  73).  —  A.  von  Obst.  Weihemünzen 
oder  Betpfennige  {Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenlc,  1911, 
p.  62).  —  Fred.  Schneider.  Zwei  Strassburger  Ratsbeschlüsse  aus  der 
Kipperzeit  {Bl.  f.  Münzfr.,  1911,  col.  4729).  —  Sew  Tymieniecki. 
Zarysy  do  dziejöw  mennic  koronnych  Zygmunta  HI.  w  XVI.  wieku 
(suite)  {Wiadomosci,  1911,  p.  49). 


—  232  — 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Anonyme,  Maria  Kirchenthal,  die 
älteste  Medaille  dieser  Wallfahrt  {Bl.  f.  Münzfr.,  1911,  col.  4708).  — 
Anonyme.  Gnadenmedaille  von  Rohrdorf  (Wtbg)  (Jbid.^  col.  4709).  — 
D'  Jules  Ebner.  Die  Bildnismedaillen  auf  Ambrosius  Blaurer  (Blarer) 
{Frankf.  Münzs.,  1911,  p.  249,  avec  fig.  1-5  de  la  pl.  88).  — 
D""  Ferdynand  Friedensburg,  Medal  na  wprowadzenie  chrzescijanstwa 
do  Polski  {Wiadomosci^  1911,  p.  51).  —  C.  F.  Gebert.  Nürnberger 
Tuch-  nicht  Schützen-Zeichen?  {Bl.  f.  Münzfr.,  1911,  col.  4757).  — 
Feliks  Kopera.  Slowo  o  medalu  padovana  z  popiersiem  Izabelli 
Jagiellonki  z  r.  1532  w  Modenie  {Wiadomosci,  1911,  p.  65).  —  A. 
Luschin  von  Ebengreuth.  Die  Altdorfer  Prämienmedaillen  (Bl.  f. 
Münzfr.,  1911,  col.  4723).  —  A.  M.  Pachinger.  Paracelsus,  sein  Leben 
und  seine  Medaillen,  avec  fig.  {Monatshl.  der  mim.  Ges.  in  W.,  1911, 
p.  290).  —  K.  Roll.  Eine  unbekannte  Salzburger  Marke,  avec  fig. 
(Mut.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenk.,  1911,  p.  81). 

C.  Documents.  —  Anonyme.  Jana  Trylnera  dwa  dokumenty 
mennieze  z  1636  r.  (Z  archiwum  mlynowskiego)  (suite)  {Wiadomosci^ 
1911,  p.  69).  —  Emil  Bahrpeldt.  Die  ersten  zehn  Jahre  branden- 
burgischen Münzwesens  unter  Friedrich  Wilhelm  dem  Grossen  Kur- 
fürsten {Berl  Münzbl.,  1911,  p.  77).  —  M.  Bahrfeldt.  Zum  Münz- 
wesen  der  Stadt  Nordhausen  in  der  neueren  Zeit  (Bl.  f.  Münzfr., 
1911,  col.  4752).  —  Michat  Grazynski.  Memnica  swidnicka  za 
Zygmunta  L  {Wiadomosci.,  1911,  pp.  66,  84,  101).  —  Michat 
Gra/yxski.  Znaczenie  badaiî  numizmatycznych  (Ibid.^  p.  97).  — 
D""  M.  G[uM0W8Ki].  Wykopolisko  talàrow  w  Szynwatdzie  (Ibid.,  p.  99). 
—  E.  Hahn.  Urkundliches  über  den  pfälzischen  Münzmeister  Jacob 
Merz  aus  St.  Galleu  {Bl.  f.  Münzfr.,  1911,  col.  4706). 


A.  Monnaies.  —  Alberto  Cunietti-Cunietti.  Alcune  variant!  di 
monete  di  zecche  italiane  (suite),  avec  fig.  {Boll.  di  num.,  1911, 
p.  38).  —  Emilio  Motta.  Le  monete  dei  principi  di  Barbiano  di 
Belgiojoso,  avec  fig.  {Riv.  ital.,  1911,  p.  19).  —  Carlo  Prota.  Moneta 
inedita  del  re  Carlo  VIII  di  Francia  coniata  nella  zecca  di  Chieti, 
avec  fig.  (Ibid.,  p.  75).  —  Rodolfo  Ratto.  Moneta  inedita  o  poco  nota 
della  collezione  Ratto,  avec  fig.  (Ibid.,  p.  69).  —  Pietro  Tribolati. 
Di  una  rara  contraflkzione  di  Passerano  (Boll.  di  num.,  1911,  p.  42). 


—  233  — 

B.  Médailles.  —  C.  Gurlitt.  Italienische  Nachprägungen  (suite 
•et  fin)  {Berl  Münsbl,  1911,  p.  84). 

C.  Documents.  —  Anonyme.  Päpstliche  Münzen  (suite)  avec  fig. 
Bl.  f.  Milnzfr.^  1911,  col.  4699).  —  Giuseppe  Castellari.  Quattrino 
di  Massalombarda  proibito  nel  ducato  di  Urbino  {Riv.  itciL,  1911, 
p.  73). 

Numismatique  des  XIX"  et  XX"  siècles. 

A.  Monnaies.  —  Anonyme.  Nieopisane  monety  i  medale,  avec  fig. 
{Wiadomosci,  1911,  pp.  60,  77,  110,  avec  pi.  12-13).  —  Edgar  H. 
Adams.  Private  gold  coinage  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLV,  p.  46). 

—  Henry  Gtarside.  Some  coins  of  the  British  empire  {Month.  num. 
Cire,  1911,  col.  12835).  —  Henry  Garside.  An  extremely  rare  pattern 
halfcrown  of  queen  Victoria,  avec  fig.  {Ibid.,  col.  12835).  —  Alfred 
Noss.  Unbekannte  kupferne  Probemünze,  avec  fig.  {Bl.  f.  Münsfr.., 
1911,  col.  4751. —  Essai  à  l'effigie  du  roi  Maximilien  I"  de  Bavière). 

—  Ernst  Rudolph.  Deutsche  Reichsmünzen  (suite)  {Ibid.,  col.  4711, 
4731,  4763). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Anonyme.  Zum  90jährigen  Geburtstag 
Sr.  K.  M.  des  Prinzregenten  Luitpold  von  Bayern  {Bl.  f.  Milnsfr.,  1911, 
<;ol.  4709).  —  Anonyme.  Arthur  Storch  und  seine  Tiermedaillen 
{Frankf.  Münzz.,  1911,  p.  297,  avec  pi.  95).  —  Anonyme.  Zum 
90.  Geburtstage  des  Prinzregenten  Luitpold  von  Baiern  (suite)  {Ibid., 
p.  298,  avec  pi.  94).  —  Anonyme.  The  Victoria  cross  {Month.  num. 
Cire,  1911,  col.   12832).  —  Anonyme.   The  Babelon  medal  {Amer. 

journ.  of  num.,  t.  XLV,  p.  72,  avec  fig.  de  la  pi.  XV).  —  B.  L.  B.  The 
John  Sanford  Saltus  gold  medal  {Ibid.,  p.  67,  avec  fig.  de  la  pi.  XV). 

—  C.W.  Leaves  from  my  note  book  medal  to  commemorate  the  Union 
of  South  Africa,  avec  fig.  {Month.  num  Cire.,  1911,  col.  12834).  — 
G...N.  A  csorbai  tô  emlékérme,  avec  fig.  {Num.  Közlöny,  1911,  p.  74. 

—  La  médaille  du  lac  de  Csorba).  --  D""  Ödön  Gohl.  Magyar  egyhâzi 
emlékérmek  {Ibid.,  p.  85.  —  Médailles  d'ecclésiastiques  hongrois).  — 
R.  von  Höfken-Hattingsheim.  Mariazeller  Prägungen  aus  dem  17.  bis 
20.  Jahrhundert  {Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  Medaillenh.,  1911, 
p.  57).  —  Kaz.  X.  KoNOPKE.  S.  J.  Pieczccie  jesuitov^^  w  Polsce  (suite), 
avec  fig.  {Wiadomosci,  1911,  pp.  57,  71,  87,  105,  avec  pi.  14).  — 
Magg.  Raffaello  Mondini.  II  VII"  congresso  geografico  italiano.  L'ara 


—  234  — 

sicula  all'  epopea  nazionale  in  Palermo  illustrati  con  le  medaglie,  avec 
fig.  {BoU.  di  num.^  1911,  p.  20).  —  Q.  Perini.  Di  due  medaglie,  avee 
fig.  {Montli.  niim.  Circ.^  1911,  col.  12742).  —  Rrnner.  Neue  Medaillen 
und  Plaketten  (Mut.  der  œst.  Ges.  f.  Müns-  u.  MedaillenJc,  1911^ 
p.  84,  avec  fig.  1-3  de  la  pl.  17).  —  Karoly  Szentgäli.  Tarsulatunk 
jubileumi  emlékzsetonja,  avec  fig.  {Num.  Köslöny^  1911,  p.  72.  — 
Description  du  jeton  de  la  Société  hongroise  de  numismatique,  frappé 
à  l'occasion  de  son  dixième  aniversaire).  —  W.  K.  F.  Zwierzina.  Ned. 
penningen  1898  -  heden.  II.  (suite)  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1911^ 
p.  65,  avec  pl.  III-IV). 

Varia. 

Anonyme.  La  numismatica  e  la  sua  importanza  per  la  storia  e  per  l'arte 
al  Congresso  numismatico  di  Bruxelles  {BoU.  di  num..,  1911,  p.  17). 

—  Anonyme.  L'opéra  numismatica  di  sua  maestà  il  Re  :  il  «  Corpus^ 
nummorum  italicorum  »,  giudicata  nel  suo  primo  volume  di  «  Casa 
Savoia  »  in  Italia  ed  ail  estero  {Ibid.,  p.  24).  —  D''  Bohdan  BARwrasKi. 
Z  dziejöw  archeologii  ruskieji  {Wiadomoîîci,  1911,  p.  75).  —  A.  H. 
Cooper-Prichard.  a  practical  System  of  cataloguing  coins  and 
numismatic  bibliography  (suite)  {Month.  num.  Cire,  1911,  col.  12758). 

—  D""  Kélmàn  Dékâni.  Kovâsznai  Tôth  Sàndor  értekezésc.  A  magyar 
penzekröl,  {Num.  Közlöny,  1911,  p.  109.  —  Traité  des  monnaies 
hongroises,  écrit  de  1789-1792  par  Kovâsznai  Tôth  Sândor,  contenant 
des  données  intéressantes  sur  les  monnaies,  poids,  valeurs,  lois  et  édits). 

—  Griovanni  Donati.  Dizionario  dei  motti  e  loggende  délie  monete 
italiane  (suite)  {BoU.  di  num.,  1911,  p.  44).  —  D''  Wilhelm  Engelmann. 
Medaille  und  Plakette,  ihre  Unterschiede  und  künstlerischen  Bedürf- 
nisse {Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Müns-  u.  MedaiUenk.,  1911,  pp.  77,  93).  — 
L.  F[orrer].  Biographical  notices  of  medallists  coin,  gern,  and  seal 
engravers,  ancient  and  modern,  with  références  to  their  works  (suite),^ 
avec  nombr.  fig.  {Month.  num.  Circ,  1911,  col.  12746,  12811,  12884). 

—  D"'  Pal  HarsAnyi.  Kiàllitâs  a  budapesti  ég.  hitv.  ev.  fögimnaziumban 
{Num.  Köslöny,  1911,  p.  73.  —  Exposition  des  collections  des  élèves^ 
du  gymnase  protestant  de  Budapest).  —  Th.  Kirsch.  Die  rechtliche 
Stellung  des  Staatsfiskus  gegenüber  Münzfunden  in  Bayern  {Berl. 
Miinsbl.,  1911,  p.  87). —  Renner.  Die  Medaille  in  der  Jubiläums- 
ausstellung im  Künstlerhause  {Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u. 
MedaiUenk.,  1911,  p.   62,  avec  fig.  B   de  la  pl.  16).   —   Prof.  V.  v. 


—  235  — 

Renner.  Welche  Wege  sind  einzuschlagen  zur  besseren  Heran- 
bildung jungen  numismatischen  Nachwuchses  ?  (Ibid.,  p.  81).  — 
Serafino  Ricci.  II  salone  internazionale  della  raedaglia  e  placchetta 
raoderna  all'  esposizione  internazionale  di  Roma  del  1911  {Boll.  di 
num.,  1911,  p.  46).  —  R.  Horatio  Storer.  The  medals,  jetons  and 
tokens  illustrative  of  the  science  of  medicine  (suite)  {Amer,  joiirn.  of 
num..,  t.  XLV,  p.  68).  —  Augusto  Telluccini.  La  raccolta  numismatica 
di  Carlo  Emanuele  III,  re  di  Sardegna,  ed  il  tesoro  di  papa  Sisto  V  in 
Castel  Sant'  Angelo  in  Roma  {Riv.  ital,  1910,  p.  485).  —  D""  Lajos 
Zimmermann.  Visszapillantàs  à  magyar  numizmatikai  târsulat  tizévea 
mukodésére  {Num.  Közlöny.,  1911,  p.  43, —  Histoire  des  dix  premières, 
années  de  la  Société  hongroise  de  numismatique). 

Héraldique  et  sigillographie. 

Dom  Albert-Marie  Courtray.  Armoriai  historique  des  maisons  de 
l'ordre  des  Chartreux  (suite),  avec  fig.  {Arch.  Mr.  suisses,  1911, 
p.  26).  —  D""  M.  GuMOwsKi.  Pieczecie  krölöw  polskich  (suite) 
{Wiadomoéci.,  1911,  pp.  58,  73,  88,  108,  avec  pi.  8-10  et  fig.  dans  le 
texte).  —  D''  Fr.  v.  Jecklin.  Ueber  Vereinfachung  des  Bündner- 
wappens {Arch.  Mr.  suisses,  1911,  p,  1,  avec  pi.  I  et  fig.  dans  le  texte). 
—  E.  J.  Seltman.  Il  sigillo  di  Stato  di  Edmondo,  re  di  Sicilia  e 
d'Apulia,  1254-1263,  avec  fig.  {Riv.  iial,  1911,  p.  119). 

Trouvailles. 

D''  Jos.  Brunsmid.  Nekoliko  nasasca  novaca  na  skupu  u  hrvatzkoj 
i  slavoniji,  avec  fig.  {Vjesnik,  1910-1911,  p.  241.  —  Quelquea 
trouvailles  en  Croatie  et  en  Slavonie).  —  Emile  Chanel.  Petit  trésor 
trouvé  à  Izernore  (Ain).  Deniers  des  évêchés  de  Genève  et  de 
Lausanne  {Rev.  franc.,  1911,  p.  112).  —  G.  F.  Hill.  A  hoard  of  roman 
and  british  coins  from  Southants  {Num.  Chron.,  1911,  p.  42,  avec 
pi.  III -V  et  fig.  dans  le  texte).  —  R.  Jameson.  Trouvaille  de  Vourla. 
Monnaies  grecques  des  vi"  et  v"  siècles  {Rev.  franc.,  1911,  p.  60,  avec 
pi.  I-II).  —  Cari  W.  Scherer.  Der  Denarfund  von  Mechtersheim 
{Berl.  MilnsbL,  1911,  pp.  74,  113,  avec  pi.  33).  —  Pièces  allemandes- 
du  XI*  siècle;  Constance,  Bâle,  Zurich). 


-  236  — 

Biographies  et  nécrologies. 

Anonyme.  Emile  Caron  {Bev.  franc. ^  1911,  p.  127).  —  K.  Domanig. 
Josef  Tautenhayn  sen.  gestorben  am  1.  April  1911  {Mût.  der  œst. 
Ges.  f.  Münz-  u.  Medaülenli..,  1911,  p.  61).  —  D""  Jul.  Ebner.  Die 
Medailleure  Philipp  Heinrich  Müller,  Christian  Ernst  Müller,  Christoph 
Heinrich  Müller  {FranJcf.  Münzz.,  1911,  p.  271).  —  E.  Gr.  Emile 
€aron  {Riv.  üaL,  1911,  p.  125).  —  L.  Hujer.  Oskar  Roty  f,  Josef 
Kovarzik  f ,  Prof.  Josef  Tautenhayn  f  {Monatsbl.  der  num.  Ges.  in  W., 
1911,  p.  296).  —  Vic.  Baudoin  de  J[onghe].  Le  comte  Thierry  de 
Limburg-Stirum  {Rev.  belf/e,  1911,  p.  288).  —  R.  W.  Mac  Lachlan, 
Biographical  notes  on  Alfred  Sandham  (Canad.  ant.  a.  num.  joiirn.^ 
1911,  p.  1,  avec  portr.).  —  Marie  de  Man.  Philippe  Wilhelm  Ludwig 
Fladt,  een  midden-lS**"  eeuwsch  biograaf  van  besoemde  stempelsnijders 
{Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1911,  p.  85).  —  F.  Mazerolle.  L.-O.  Roty 
{Rev.  beige,  1911,  p.  292).  —  Aug.  Sassen.  In  memoriam.  D'  H.  J.  de 
Dompierre  de  Chaufepié  f  12  februari  1911  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen., 
1911,  p.  110,  avec  1  portr.).  —  A.  de  Witte.  Emile-Jean-Louis  Caron 
{Rev.  beige,  1911,  p.  290).  —  A.  de  Witte.  Le  jonkheer  Mathieu- 
Adrien  Snoeck  {Ibid.,  p.  296). 


Bibliollièqtie. 

Ouvrages  reçus  de  mai  à  fin  juillet  1911  \ 

PÉRIODIQUES 

Allemagne.  Berliner  Münzblätter,  neue  Folge,   1911,  n"'"  113-115. 

Blätter  für  Münzfreunde,  1911,  n°*  4-6. 

Franlifurter  Münzzeitung,  t.  IV,  liv.  126-128. 

Numismatisches  Literatur-Blatt,  n"'  182-183. 
Angleterre.  Monthly  numismatic  Circular,  1911,  n°^  222-224. 

Numismatic  Chronicle,  1911,  liv.  1. 
Autriche.    Mitteilungen    der  œsterr.   Gesellschaft    für  Münz-   und 
Medaillenhunde,  1911,  n°*  4-6. 

*  Les  envois  doivent  être  adressés  au  local  de  la  Société,  rue  du  Commerce,  5,  à  Genève. 


—  237  — 

MonatsblaU  der  k.  7c.  heraldischen  Gesellschaft  <r  Adler  *,  t.VII,n°*5-7. 
Monatsblait   der   numismatischen    Gesellschaft   in    Wien.,  t.  VIIIj. 

n°^  28-31. 
Numismatikai  Köslöny.,  a  magyar  numizmaiihai  târsulat  meghim- 

saôd/,  1911,  n«^  2-3. 
Vjesnik  hrvatskoga  arheoloskoga  drustva,   nouvelle   série,   t.   XI,. 

1910-1911. 
Wiadomoéci  numizmatyczno-archeologiczne^  1911,  n°'  4-7. 
Belgique.  Annales  de  la  Société  d'archéologie  de  Bruxelles,  t.  XXV,. 

1911,  liv.  1. 
Annuaire  de  la  Société  d'archéologie  de  Bruxelles,  t.  XXII,  1911,, 

in-8  de  122  p. 
Revue  belge  de  numismatique  et  de  sigillographie.,  1911,  liv.  3. 
Canada.  The  canadian  antiquarian  and  numismatic  journal,  3®  série,. 

t.Vin,  liv.  2. 
Etats-Unis  d'Amérique.    American  journal  of  archaeology,  second 

séries.  Tlie  journal  of  the  archaeological  Institute  of  America.^ 

t.  XV,  1911,  liv.  1-2. 
Bulletin  of  the  archaeological  Institute  of  America,  t.  II,  liv.  2, 
American  journal  of  numismatics,  t.  XLV,  1911,  liv.  2. 
France.  Correspondance  historique  et  archéologique,  1911,  liv.  1-2. 
Gazette  numismatique  française,  1910,  liv.  3. 
Répertoire   d'art   et   d'archéologie.   Dépouillement  des  périodiques: 

français   et   étrangers.   Première   année,    1910,  n"  4.  (M.  F, 

Mazerolle.) 
Revue  numismatique,  4*  série,  t.  XV,  liv.  1. 
Revue  savoisienne,  1910,  liv.  4;  1911,  liv.  1. 
Hollande.  Tijdschrift  van  het  koninklijk  Nederlandsch  Genootschap- 

voor  munt-  en  penningkimde,  XIX*  année,  1911,  n°  3. 
Italie.   Bolletiino  di  numismatica  e  di  arte  délia  medaglia,   1911,. 

liv.  2-3. 
Rassegna  numismatica,  1911,  n°  1. 

Bivista  italiana  di  numismatica,  XXIV*  année,  1911,  liv.  2. 
Suisse.    Anzeiger    für    schweizerische    Altertumskunde    (Indicateur 

d' antiqtiités  suisses),  neue  Folge,  t.  XII,  1910,  n"  4. 
Archives  héraldiques  suisses,  1911,  liv.  1. 
Argovia,  t.  XXXIV,  1911,  in-8  de  xx-f  190  p. 
Blätter  für   bernische   Geschichte,    Kunst-   und  Altertumskunde^ 

VlI.  Jahrgang,  Hefte  1-2.  Bern,  1911.  (M.  G.  Grünau.) 


—  238  — 

Jahrbuch  für  Schweiz.  Geschichte.,  t.  XXXVI,  1911. 

XL.  Jahresbericht  der  historisch-antiquarischen  Gesellschaft  von 

Gratibünden,  Jahrgang  1910.  Chur,  1911,  in-8  de  30+240  p. 
Musée  neuchatelois,  XL  VHP  année,  mars-juin  1911. 

OUVRAGES    NON    PÉRIODIQUES 

Anonyme.  Grof  Dessewffy  miklôs  barbàr  penzei  II  (1910-1911).  Evi 
sserzemenyek.  A  numismatikai  Köslöny  külön-melleklete.  Budapest, 
1911,  in-4,  pp.  27-30,  avec  pi.  XIX-XXIV.  (Soc.  hongroise  de 
numismatique.) 

Äusserer,  Carlo,  D"'.  I  signori  del  castello  e  délia  giurisdizione  di 
Castelcorno  in  Villagarina.  Traduction  de  MM.  Q.  Perini  et  E. 
Tamanini.  Rovereto,  1911,  br.  in-8  de  109  p.,  avec  nombr.  fîg.  dans 
le  texte  et  un  tableau  généalogique,  extr.  de  la  Bévue  «  San 
Marco  »,  3"  année,  1911.  (M.  Q.  Perini.) 

Bordeaux,  Paul.  Les  boîtes  à  tabac  pourvues  de  barèmes  servant  à 
calculer  la  rapidité  des  navires.  Bruxelles,  1911,  br.  in-8  de  24  p., 
avec  pL,  extr.  des  Annales  de  la  Société  d'archéologie  de  Bruxelles, 
t.  XXIV.  (L'auteur.) 

Cerrato,  H.  Une  médaille  de  Charles  Solaro,  seigneur  de  Morretta. 
Paris,  1911,  br.  in-8  de  6  p.,  extr.  de  la  Bévue  numismatique,  1911, 
(L'auteur.) 

Cordey,  Jean.  Correspondance  de  Louis-Victor  de  Bochechouart, 
comte  de  Vivonne,  général  des  galères  de  France  pour  Vannée  1671. 
Paris,  1911,  in-8  de  xv+136  p.  Fait  partie  des  Documents  publiés 
par  la  Correspondance  historique  et  archéologique. 

Darier,  Hugues.  Tableau  du  titre,  poids  et  valeur  des  différentes 
monnaies  d'or  et  d'argent  qui  circulent  dans  le  commerce,  avec 
empreintes.  Genève,  1807,  in-4  de  86  p.,  avec  suppl.  de  9  p.  et  52  pi. 
(M.  E.  Demole.) 

Onecchi,  Francesco.  Appunti  di  numismatica  romana,  XCIX-CII. 
Milano,  1911,  2  br.  in-8  de  8  et  20  p.,  avec  3  pi.  et  fig. 
dans  le  texte,  extr.  de  la  Bivista  italiana  di  numismatica, 
1911.  (L'auteur.) 

MazeroUe,  F.  La  renaissance  de  la  médaille  en  France,  essai  biblio- 
graphique. Bruxelles  1911,  br.  in-8  de  25  p.,  extr.  des  Mémoires 
du  Congrès  international  de  numismatique  et  d'art  de  la  médaille. 
Bruxelles,  1910.  (L'auteur.) 


—  239  — 

Papadopoli-A-ldobrandini,  Nicolô.  I  primi  zecchini  dei  gran  maestri 
deW  ordine  di  San  Giovanni  di  G-erusalemme.  Bruxelles,  1910, 
br.  in-8  de  12  p.,  avec  1  pi.,  extr.  des  Mémoires  du  Congrès  inter- 
national de  numismatique  et  d'art  de  la  médaille.  Bruxelles,  1910. 
(L'auteur.) 

—  Il  «  Corpus  nummorum  italicorum  ».  Comunicasione.  Venezia,  1911, 
br.  in-8  de  6  p.,  extr.  des  Atti  del  Reali  istituto  veneto  di  scienze^ 
lettere  ed  arii^  t.  LXX,  2*  parte.  (L'auteur.) 

P[apadopoli],  N.   Il  «  Corpus  nummorum   italicorum  ».   Recensione. 

Milano,  1911,  br.  in-8  de  7  p.,  extr.  de  la  Bivista  italiana  di  mimis- 

matica,  1911,  fasc.  1.  (L'auteur.) 
Perini,  Q.  La  medaglia  di  Concino  de  Concini,  conte  délia  Penna  e 

signore  di  Catenaia,  maresciallo  di  Francia.  Londra,  1911,  br.  in-8 

de  6  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Monthly  numismatic 

Circular,  april  1911.  (L'auteur.) 

—  Di  due  medaglie.  Londra,  1911,  br.  in-8  de  8  p.,  avec  fig.  dans  le 
texte,  extr.  de  la  Monthly  numismatic  Circular,  raaggio  1911. 
(L'auteur.) 

—  Speronella  Castelbarco  Villanders.  S.  1.  n.  d.,  2  p.  in-8.  (L'auteur.) 

—  Contributo  alla  medaglistica  trentina.  Milano,  1911,  br.  in-8  de 
de  8  p.,  extr.  du  Bollettino  italiano  di  numismatica  e  di  arte  délia 
medaglia.,  n"  5,  1911.  (L'auteur.) 

—  A  proposito  délia  zecca  di  Finale  dei  marcliesi  del  Carretto. 
Milano,  1911,  br.  in-8  de  3  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  du 
Bollettino  italiano  di  numismatica  e  di  arte  délia  medaglia,  n°  4, 
1911.  (L'auteur.) 

—  Contributo  alla  genealogia  casirobarcense,  III.  [Trento,  1911] 
br.  in-8  de  4  p.,  extr.  de  la  Tridentum,  Bivista  di  studi  scientifici, 
anno  XIII,  1911.  (L'auteur.) 

—  Famiglie  nobili  trentine.  XX.  La  famiglia  Yannetti  di  Bovereto. 
Rovereto,  1910,  br.  in-8  de  18  p.,  avec  1  pi.  et  tableau  généalogique, 
extr.  de  la  Beviie  «  San  Marco  »,  anno  II,  n*"  4.  (L'auteur.) 

—  Tesoretto  di  monete  medioevali.  Milano,  1910,  br.  in-8  de  4  p., 
avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  du  Bollettino  italiano  di  numismatica  e 
di  arte  délia  medaglia.,  n"  3,  1910.  (L'auteur.) 

—  Contributo  alla  storia  statutaria  del  Trentino.  VIL  La  carta  di 
regola  délia  comunità  di  Lensima.  [Rovereto,  1911]  br.  in-16  de 
16  p.,  avec  un  blason.  (L'auteur.) 


—  240  — 

Ricci,  Serafino.  Il  «  Corpus  nummorum  italicorum  »  e  la  sua  impor- 
tanzaper  la  sioria  cfltalia.  Roma,  1911,  br,  in-8  de  22  p.,  extr.  de* 
Atti  délia  Società  italiana  per  il  progressa  délie  science,  IV 
Riunione,  ottobre  1910.  (L'auteur.) 

Schöttle,  Gustav,  D''.  Die  Milmswirren  und  Hechenmünzen  in  Ober- 
schwaben um  die  Wende  des  17.  Jahrhunderts.  Wien,  1908,  br.  in-8 
de  37  p.  avec  1  pl.,  extr.  de  la  Numismatische  Zeitschrift,  neu© 
Folge,  t.  I.  (L'auteur.) 

—  Der  Münzbetrieb  von  Ulm  und  Augsburg  in  den  Kriegsjahren 
1703  und  1704.  Nach  den  AJcten  der  beiden  Stadtarchive.  [München] 
1910,  br.  in-8  de  22  p.,  avec  1  pl.,  extr.  des  Mitteilungen  der 
bayerischen  numismatischen  Gesellschaft,  t.  XXVIII,  1910. 
(L'auteur.) 

—  Geld-  und  Münzgeschichte  der  Pfalsgrafschaft  Tübingen.  Dippodis- 
walde  [1910],  br.  in-8  de  43  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  du 
Jahrbuch  des  numismatischen  Vereins  zu  Drestiew,  1910.  (L'auteur.) 

Usteri,  Theodor,  D*".  Die  goldene  Verdienstmedaille  der  Stadt  Zürich. 

Eine  Erinnerung  an  neunzig  Jahre  stadtzürcherischer  Geschichte, 

1803-1893.  Zurich,  1910,  in-8  de  34  p.,  avec  1  pl.  (L'auteur.) 
Valentine,  W.  H.  Modern  copper  coins  of  the  muhammadan  states 

of  Turhey,  Persia,  Egypt,  Afghanistan,  Morocco,  Tripoli,  Tunis,  etc. 

London,  1911,  in-8  de  203  p.,  avec  6  cartes  géographiques  et  fig. 

dans  le  texte.  (MM.  Spink  and  Son's.) 

MÉDAILLIER 

Médaille  de  bronze  à  l'effigie  de  M.  E.  Babelon,  membre  de  l'Institut 
de  France,  par  MM.  Devreese  et  Bosselt.  (M.  E.  Babelon.) 


Tome  XVII 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Pl.  I 


MÉDAILLES  DU  «SECOURS  SUISSE»  A  GENÈVE 


The   Photoohane  C.    Brocklev.   S.  E. 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


TOMK  XVII 


Pl.  II 


MÉDAILLES  DU  «SECOURS  SUISSE»  A  GENEVE 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


TOMK  XVII 


Pl.  III 


13 


15 


MÉDAILLES  DU  «SECOURS  SUISSE»  A  GENEVE 


Die  münzen  der  Stadt  $t.  eallen. 

(Schluss.) 


Kreuzer  ohne  Jahreszahl  (18.  Jahrhundert). 

Typus  :  Der  aufrechtstehende  Bär  mit  Halsband  links- 
hin. 

]^.  Acht  derart  verschlungene  G,  dass  deren  senkrechte 
Balken  in  der  Mitte  stehen  und  ein  Kreuz  bilden.  In  der 
Mitte  dieses  Kreuzes  Münzbuchstabe. 

Randverziei'ung  beidseitig  :  Strichelkreis  mit  einer  oder 
zwei  Kreislinien. 


Gruppe  I.  Mit  dem  Münzzeichen  A 
(Münzmeister  AnhornJ. 

433.  —  Bär  mit  Punkthalsband.  Strichelkreis  beidseitig 
von  Kreislinie  begleitet. 

^.  In  der  Mitte  des  Kreuzes  die  Wertbezeichnung  1. 
Unten  das  Münzzeichen.  Kreislinie  und  Perlschnur  o-o-o-o. 

Gewicht  Gr.  0,745.  Grösse  0,016. 

RF.VUE  NUM.    T.    XVII  16 


—  242  — 

Bei  allen  folgenden  Stücken  ist  die  Wertbezeichnung 
:i  —  K  links  und  rechts  des  Bären  auf  der  Vorderseite 
angebracht,  das  Münzzeichen  dagegen  in  der  Mitte  der 
Rückseite. 


434.  —  Bär  mit  glattem  Halsband.  Drei  Varianten  in 
Bezug  auf  die  Stellung  der  Ziffer  1. 

Gewicht  Gr.  0,470;  0,653;  0,725.  Grösse  0,015  bis  0,016. 

435.  —  Bär  mit  verziertem  Halsband. 
Êj.  Kleineres  A. 

Zwei  Varianten. 

Gewicht  Gr.  0,54ö;  0,602.  Grösse  0,015  bis  0,016. 


Gruppe  II.  Mit  dem  Münzzeichen  M. 

436.  —  Bär  mit  Perlhalsband. 

^.   Kreislinie  und  von  Kreisen  eingefasster  Strichel- 
kreis. 
Drei  Stücke. 

Gewicht  Gr.  0,662;  0,695;  0,750.  Grösse  0,014  bis  0,0145. 
Coraggioni  XXXI  18. 


Gruppe  III.  Mit  dem  Münzzeichen  A. 

437.  —  Bär  mit  Perlhalsband.  Zwei  Varianten. 

â.  a)  Auf  der  wagrechten  Linie  des  Dreieckes  ein 
Punkt  oder  kleiner  Ring. 

h)  Nahe  der  obern  Ecke  des  Dreieckes  ein  Sparren, 
sodass  das  A  einem  geschlossenen  A  gleichsieht.  G  etwas 
einfacher  geschlungen. 

Gewicht  Gr.  0,645  bezw.  0,580.  Grösse  0,015  bis  0,0162. 


—  243  — 

438.  —  Bär  mit  glattem  Halsband.  Zwei  Varianten 
mit  beidseitigen  kleinen  Abweichungen  in  Bezug  auf 
Zeichnung. 

Gewicht  Gr.  0,674;  0,650.  Grösse  0,015  bis  0,0162. 


Gruppe  IV.  Mit  dem- Münzzeichen  H 
(Münzmeister  Hiller J. 

439.  —  Zwischen  den  Beinen  des  Bären  noch  ein  c. 
Perlhalsband.  Zwei  Varianten. 
Gewicht  Gr.  0,645;  0,613.  Grösse  0,014  bis  0,0145. 


Gruppe  V.  Mit  dem  Münzzeichen  M. 

440.    —    Bär    mit    3perligem    Halsband,    Ring    und 
Medaillon.  Kreislinie  und  eingefasster  Strichelkreis. 
Gewicht  Gr.  0,67.  Grösse  0,0154. 


Gruppe   VI.   Mit  dem  Münzzeichen  K 
(Münzmeister  Kunklerj. 


441.  —  Acht  Varianten,  alle  mit  3perligem  Halsband. 
Die  Ohren  des  Bären  abwechselnd  rund,  oval  oder 
spitzig.  Stellung  der  Ziffer  l  verschieden. 

Gewicht  Gr.  0,50;  0,51  ;  0,61  ;  0,556;  0,592;  0,507;  0,659; 
0,56.  Grösse  0,014  bis  0,015. 

Coraggioni  XXXI  17. 


244 


Gruppe  VII.  Münzzeichen  =  Monogramm  ^ 
(David  Reich). 


442.  —  Sieben  Varianten  mit  breiterem  oder  schmälerem 
Halsband. 

Gewicht,  Gr.  0,501;  0,600  (2 mal);  0,640;  0,702;  0,712. 
Grösse  0,15. 


Gruppe   VIII.   Mit  dem  Münzzeichen  z 
(Münzmeister  Zollikoferj. 


443.  —  Sieben  Varianten,  davon  drei  mit  4perligem, 
vier  mit  3 perligem  Halsband.  Unterschiede  in  der 
Grösse  des  z,  mit  vier,  bezvv.  acht  Zwischenpunkten 
auf  der  Rückseite. 

Gewicht  Gr.  0,60  bis  0,70. 


Halbe  Kreuzer  =  Zweier  oder  2  Pfennige. 


Einseitige  Schüsselform.  Der  Bär  mit  Halsband  wie 
gewohnt,  zwischen  der  Wertbezeichnang  2  und  d.  Am 
Rand  Strichelkreis  zwischen  Kreislinien.  Unten  da& 
Münzzeichen. 


—  245 


444.  —  Gruppe  I.  Münzzeichen  A  im  Oval. 

Drei  Varianten  mit  glattem  bezw.  Sperligem  Halsband. 
Gewicht  Gr.  0,270;  0,345;  0,492.  Grösse  0,014. 


445.  —  Gruppe  II.  Münzzeichen  A  ohne  Oval. 

Sieben  Varianten  mit  breitem  bezw.  schmälerem  A 
und  verschiedenen  Stellungen  des  Buchstabens  d  zum 
Rücken  des  Bären. 

Gewicht  Gr.  0,300  bis  0,455.  Grösse  0,014. 


446.  —  Gruppe  III.  Münzzeichen  A. 

Sechs  Varianten,  davon  eine  mit  Perlhalsband,  drei 
mit  glattem  Halsband  und  kleinerem  oder  grösserem  Bär 
und  zwei  mit  fast  verschwundenem  Halsband. 

Gewicht  Gr.  0,398  bis  0,550.  Grösse  0,014. 

Coraggioni  XXXI  19.  -- 


447.  —  Angster. 

(Nach  dem  Münz  vertrag  mit  den  Städten  Zürich  und 

Schaffhausen  vom  Jahr  1424.) 


Einseitig.   Innerhalb  eines  breiten  Wulstrandes   das 
stehende  Osterlamm   mit  rückwärts  gewandtem   Kopf, 


—  246  — 

mit  dem  rückwärts  erhobenem  rechtem  Vorderfuss  die 
Kreuzfahne  haltend.  Auf  dem  Wulstrande  4  Perlpunkte. 

Gewicht  Gr.  0,30.  Grösse  0,0155.  Landesmuseum  in 
Zürich. 

Dr.  H.  Meyer,  Die  Brakteaten  der  Schweiz,  Zürich 
1845,  Tafel  II  Nr.  81  und  2.  —  Dasselbe  Bearbeitung 
1858,  Tafel  V  Nr.  95.  —  Sattler,  Münzen  der  Abtei 
St.  Gallen,  Tafel  I  Nr.  5. 


448.  —  Pfennig.,  Klippe,  Piéfort  ohne  Jahr. 
16.  Jahrhundert. 

In  einem  Kreise  von  23  groben  Perlen  der  aufrecht 
stehende  Bär  mit  schmalem  glattem  Halsband  und 
runden  Ohren,  ziemhch  gedrungen. 


^.  Auf  glattem  Grunde  erhaben  ausgeprägter  Buch- 
stabe s  (für  Sangallen).  Besseres  Billon. 

Gewicht  Gr.  2,50.  Grösse  0,0162  zu  0,0178.  Historisches 
Museum  in  St.  Gallen. 


449.  —  Pfennigklippe,  Piéfort  ohne  Jahr. 
16.  Jahrhundert. 


Einseitig  wie  vorhergehende  Nummer.  Silbervergoldet. 
Gewicht  Gr.  2,605.  Grösse  0,015  zu  0,0-16.  Museum  in 
St.  Gallen. 


247 


450.  —  Pfennig,  Piéfort. 

Wie  vorher,  aber  rund  und  in  Kupfer. 

Gewicht  Gr.  1,33.  Grösse  0,014.  Historisches  Museum 
in  St.  Gallen. 

Aehnlich  Dr.  H.  Meyer,  Die  Denare  und  Brakteaten  der 
Schweiz  1858,  Tafel  V  Nr.  98. 


451 .  —  Klippe  eines  Schüsselpfennigs,  Piéfort  ohne  Jahr. 
16.  Jahrhundert. 

Einseitig.  Typus  des  vorhergehenden.  Der  Bär  mit 
3 perligem  Halsband  und  spitzen  Ohren  in  einem  Kreis 
von  24  Perlen.  Schüsseiförmig.  Silbervergoldet. 

Gewicht  Gr.  2,71.  Grösse  0,0156  zu  0,0162.  Landes- 
museum in  Zürich. 


452.  —  Schlisselpfennig  .ohne  Jahr,  Piéfort. 

Einseitig.  Kurzhalsiger  gedrungener  Bär  mit  3 perligem 
Halsband  in  einem  Kreis  von  19  Perlen. 

Gewicht  Gr.  1,825.  Grösse  0,0131.  Historisches  Museum 
in  St.  Gallen. 


453.  —  Schüsselpfennig  ohne  Jahr,  Piéfort. 
16.  Jahrhundert. 

Einseitig.  Bär  mit  3 perligem  Halsband,  etwas  anders 
gezeichnet  als  vorher,  in  einem  Kreis  von  18  Perlen. 
Kupfer. 

Gewicht  Gr.  2,28.  Grösse  0,015.  Historisches  Museum 
in  St.  Gallen. 


—  248  — 

Schüsselpfennige  ohne  Jahr 
id.  Jahrhundert. 


Aehnlich  den  vorhergehenden  Piéforts. 

454.  —  Im  Umkreis  22  Perlen,  zwischen  denen  unten 
noch  ein  ♦.  Bär  mit  Sperligem  Halsband. 

Gewicht  Gr.  0,24.  Grösse  0,0141.  Landesmuseum  in 
Zürich. 

455.  —  Im  Umkreis  21  Perlen,  dazwischen  unten  ♦. 
Bär  plump,  Halsband  nicht  sichtbar.  Kurze  Standfüsse. 

Gewicht  Gr.  0,25.  Grösse  0,014.  Museum  in  St.  Gallen. 

456.  —  Im  Umkreis  20  Perlen.  Bär  mit  Sperligem 
Halsband.  Zwischen  vorgestellter  Vorder-  und  Hinter- 
tatze eine  punktgrosse  Sonne.  Versilbert.  (Gutenson.) 

Gewicht  Gr.  0,335.  Grösse  0,0135.  Museum  in  St.  Gallen. 

457.  —  19  Perlen  im  Umkreis.  Bär  mit  Sperligem 
Halsband. 

Gewicht  Gr.  0,27.  Grösse  0,0195. 

458.  —  Im  Umkreis  18  grosse  Perlen.  Bär  mit  Rund- 
ohren und  5perhgem  Halsband.  Versilbert. 

Gewicht  Gr.  0,43.  Grösse  0,014.  Museum  in  St.  Gallen. 


—  249  — 
Kreis  von  17  Perlen.  Fünf  Varianten. 

459.  —  a)  Halsband  mit  6  Perlen. 

Gewicht  Gr.  0,27.   Grösse  0,0144.   Landesmuseum  in 
Zürich. 

460.  —  h)  Halsband  mit  5  Perlen. 

Gewicht  Gr.  0,40.  Grösse  0,013.  Museum  in  St.  Gallen. 

461.  —  c)  Halsband  mit  4  Perlen.  Im  Umkreis  noch  ein». 
Gewicht  Gr.  0,235.  Grösse  0,014.  Museum  in  St.  Gallen. 


462.  —  d)  Halsband  mit  4  Perlen.  Ohne  ♦  im  Kreis. 
Gewicht  Gr.  0,30.  Grösse  0,0158.   Landesmuseum  in 
Zürich. 


463.  —  e)  Halsband  mit  3  Perlen.  Kleine  runde  Ohren. 
Gewicht  Gr.  0,24.  Grösse  0,0163.  Museum  in  St.  Gallen. 

464.  —  Kreis  von  16  Perlen,  darunter  oben  noch  ein  ♦. 
Bär  schlank,  Auge  und  Ohren  rund. 

Gewicht  Gr.  0,24.  Grösse  0,014.  Museum  in  St.  Gallen. 

Kreis  von  15  Perlen. 

465.  —   a)   Halsband   mit  5  Perlen   und   Medaillon. 
Bär  schlank,  Auge  und  Ohren  rund. 

Gewicht  Gr.  0,24.  Grösse  0,0145.  Museum  in  St.  Gallen. 

466.  —  b)  Wie  a)  aber  über  dem  rechten  Ohr  des 
Bären  noch  ein  ♦  im  Umkreis. 

Gewicht  Gr!  0,26.  Grösse  0,014. 


—  250  — 

467.  —  c)  Bär  plump  und  zottig.  Beschnittenes  Exem- 
plar. 

Gewicht  Gr.  0,315.  Grösse  0,014. 

Kreis  von  13  Perlen. 

468.  —  a)  Halsband  glatt.  Bär  plump  mit  rundem  Kopf. 
Gewicht  Gr.  0,25.  Grösse  0,0155. 

469.  —  b)  Halsband  mit  3  Perlen  und  Medaillon.  Bär 
zottig  mit  weitgeöffnetem  Maule  und  lang  ausgestreckter 
Zunge.  Auge  und  Ohren  rund. 

Gewicht  Gr.  0,24.  Grösse  0,0165. 

470.  —  Im  Kreis  nur  10  Perlen  sichtbar.  Halsband 
glatt  mit  Medaillon.  Bär  mit  glattem  Fell,  rundem  Auge 
und  starkem  Geschlechtszeichen. 

Gewicht  Gr.  0,26.  Grösse  0,014. 

464  bis  470.  Alle  im  Museum  St.  Gallen. 


Schüsselpfennige    ohne   Jahr. 
17 .  und  18.  Jahrhundert. 

Einseitig.  Der  Bär  wie  gewohnt  in  verschiedenem 
Umkreis. 

Gruppe  I.  Ohne  Münzzeichen. 

471.  —  Schlecht  proportionierter  Bär  mit  grossem 
Kopf,  2perligem  Halsband,  in  einem  Kranz  von  zwei 
unten  mit  Bandschleife  gehaltenen  rundblätterigen  Laub- 
zweigen. 

Gewicht  Gr.  0,202.  Grösse  0,01175.  Museum  in  St.  Gallen. 

Gewicht  Gr.  0,22.  Grösse  0,012.  Landesmuseum  in 
Zürich. 


—  251  — 

472.  —  Gedrungener  Bär  mit  Halsband.  Am  Rande 
lockerer  Perlkreis  und  eine  feine  Kreislinie. 

Gewicht  Gr.  0,206.  Grösse  0,0113.  Museum  in  St.  Gallen. 

473.  —  Aehnlich.  Halsband  mit  2  Perlen  und  Medaillon. 
Gewicht  Gr.  0,22.  Grösse  0,0117.  Landesmuseum  in 

Zürich . 

474.  — -  Aehnlich.  Halsband  mit  4  Perlen  und  Medaillon. 
Bär  starkzottig.  Am  Rande  Kreishnie  um  einen  feinen 
Perlkreis. 

Gewicht  Gr.  0,270.  Grösse  0,0119.  Museum  in  St.  Gallen. 
GewichtGr.  0,22.  Grösse0,012.  Landesmuseum  inZürich. 

475.  —  Aehnlich.  Perlhalsband,  Bär  mager.  Am  Rande 
Strichelkreis  zwischen  zwei  Kreislinien. 

Gewicht  Gr.  0,190.  Grösse 0,0117.  Museum  in  St.  Gallen. 

Gruppe  II.  Mit  dem  Münzzeichen  A 
(Anhorn). 

476.  —  a)  Das  Münzzeichen  frei  zwischen  den  Beinen 
des  Bären.  Fünf  Varianten. 

Gewicht  Gr.  0,217  bis  0,0260.  Grösse  0,012  bis  0,013. 
Museum  in  St.  Gallen. 

477  _  5)  Das  Münzzeichen  im  Oval.  Zwei  Varianten 
mit  Perle  bezw.  Oval  als  Medaillon  am  Halsband. 

Gruppe  III.  Mit  dem  Mimzzeichen  G. 

478.  —  Neunundzwanzig  Varianten. 

a)  Bär  in  doppeltem  Perlkreis; 

h)  in  Perlkreis  und  Strichelkreis  ; 

c)  in  Kreis  und  Strichelrand  u.  s.  w.  Halsband  2,  3  und 
4perlig,  mit  und  ohne  Kettenring,  ovalem  und  rundem 
Medaillon.  Bär  selbst  verschieden  gezeichnet,  mit  spitzen 


—  252  — 

und  runden  Ohren,  die  Strichel  am  Rande  links-  oder 
reclitsläufig  geneigt. 

Gewicht  Gr.  0,-18  bis  0,28.  Grösse  0,011  bis  0,0135. 
Museum  in  St.  Gallen. 

Coraggioni  XXXI  2i . 

Gruppe  IV.  Mit  dem  Münzzeichen  G. 

479.  —  Dreissig  Varianten,  unterschieden  durch  die 
Anzahl  der  Perlen  im  Halsband  (2  bis  4),  das  mit  und 
ohne  Kettenring  erscheint,  runden  und  spitzen  Ohren  des 
Bären,  kurz-  oder  langzungig,  grösserem  und  kleinerem 
Kopf,  gröber  oder  feiner  zottig,  links- oder  rechtswendigen 
Strichen  am  Rand,  verschieden  grossen  Bachstaben. 

Gewicht  Gr.  0,195  bis  0,255.  Grösse  0,011  bis  0,014. 
Museum  in  St.  Gallen. 

Coraggioni  XXXI  20. 

480.    —   Heller   ohne  Jahr. 
16.  Jahrhundert  (?J 


Einseitig.  In  hohem  Wulstrand  der  aufrecht  stehende 
Bär  mit  glattem  bezw.  3perligem  Halsband  linkshin 
zwischen  den  Buchstaben  s  und  G.  Sechs  Varianten. 

Gewicht  Gr.  0,23;  0,21;  0,205;  0,255;  0,170;  0,195. 
Grösse  0,013  bis  0,014.  Alle  in  Winterthur. 

Dr.  H.  Meyer.  Die  Denare  und  Brakteaten  der  Schweiz, 
1858,  Tafel  V  Nr.  97. 

Silberabschlag  eines  solchen  Hellers  (wobei  die  Tatzen 
des  Bären  borstenartig  gesträubt  aussehen). 
Gewicht  Gr.  0,2  im  Besitz  von  Hrn.  Ad.  Iklé. 


—  253  — 

Zu  den  städtischen  Pfennigen  aus  der  ersten  Hälfte 
des  15.  Jahrhunderts  ist  zu  zählen  : 

481.  —  Bralvteat  von  geringhaltigem  Silber.  Rund.  In 
breitem  hohen  Wulstkreis,  der  nach  innen  steiler  als 
nach  dem  Rande  zu  abfällt,  das  Osterlamm  linkshin  mit 
zurückgewendetem   Kopf  und   Kreuzfahne,   die  es  mit 


zurückgehaltenem  Vorderfuss  fasst.  Das  Vlies  ist  durch 
sieben    lange    Flocken    gezeichnet.    Die    Zeichnung    ist 
ziemlich  unbeholfen,  das  Gepräge  selbst  unscharf. 
Gewicht  Gr.  0,23;  0,32;  0,35.  Grösse  0,017  bis  0,0178. 

Drei  Stücke  im  Schweizerischen  Landesmuseum  in 
Zürich,  wovon  das  schwerste  aus  dem  Münzfunde  von 
Osterlingen  stammt.  Dieser  Fund  enthielt  Münzen 
der  Grafen  Galeazzo  (1385-1402)  und  Philipp  xMaria 
(1412-1447)  Visconti  von  Mailand,  böhmische  Groschen 
von  König  Wenzel  (1378-1410),  Metzer  Groschen 
(1388-1415),  Tiroler  Kreuzer  von  Sigismund  (1439-1496), 
sowie  Brakteaten  von  Zürich  (Meyer  II  41),  Luzern 
(Meyer  III  181),  Zofingen  (Meyer  I  3),  Schaffhausen 
(xMeyer  II  91  und  V  101),  Burgdorf  (Meyer  I  42)  und 
Thiengen  (Berstett  191,  6136). 

482.  —  Ob  der.Brakteat  von  unregelmässiger,  eckig- 
runder Form  mit  kreuztragendem  Osterlamm  linkshin 
in  einem  flachen  Reif  und  breitem  Rand  (Gewicht 
Gr.  0,39,  Grösse  0,018),  der  in  Winter.thur  aufbewahrt 
wird,  noch  von  der  Abtei  oder  schon  von  der  Stadt 
geprägt  wurde,  lassen  wir  dahingestellt.  Wenn  man  sich 


—  254  — 

auf  die  etwas  mangelhaft  gezeichneten  Tafeln  zu  Sattler's 
«  Münzen  der  Abtei  St.  Gallen  »  im  Bulletin  de  la  Société 
suisse  de  numismatique  verlassen  kann,  so  käme  dem 


Winterthurer  Stück  am  nächsten  Nr.  1  von  Tafel  I, 
welches  viereckige  Stück  noch  dem  14.  Jahrhundert 
angehört. 


Berichtigungen   und   Nachträge. 

Sämmtliche  Hinweise  auf  Wunderly  beziehen  sich  nur 
auf  die  Beschreibung  von  Tobler-Meyer  ;  die  Stücke 
selbst  sind  ausnahmslos  im  Besitz  von  Hrn.  Adolf  Iklé 
und  in  obigem  Verzeichnis  inbegriffen. 

Zu  Nr.  76  fe.  —  Der  in  der  ehemaligen  Sammlung 
Strœhlin  befindliche  Thaler  von  1625  ist  eine  offensicht- 
liche Fälschung.  Diese  Nummer  ist  deshalb  zu  streichen. 

Zu  Nr.  101.  —  Auf  der  Vorderseite  lautet  die  Umschrift 
am  Schlüsse  OTTL  *b  nicht  öTCLI  *b  ;  demnach  der  Litte- 
raturhinweis  zu  streichen  und  zu  setzen.  Wunderly  2628. 

Zu  Nr.  102.  —  Ein  ähnliches  Stück  erwähnt  J.-A. 
Blanchet  bei  der  Publikation  des  «  Livre  du  changeur 
Duhamel»  in  dQT  Revue  numismatique,  HP  série,  tome  IX, 
Paris,  1891,  pp.  180-181.  Zwischen  STTRGTVS  und  0Tb 
mT^RVS  Punkt  statt  Blattstern.  Zwischen  STTOYI  und 
ÖTCLI  Rosette  statt  Blattstern. 

E.  Hahn. 


LA 

MÉDAILLE  DE  SIMON-AUGUSTE 

COMTE  DE  LIPPE 


ET   LA 


SOCIÉTÉ  LITTÉRAIRE  FONDÉE  PAR  CE  PRINCE 

A  LAUSANNE  EN  1742 


En  parcourant  les  catalogues  des  ventes  aux  enchères 
de  monnaies  et  médailles,  on  rencontre  parfois  l'indi- 
cation d'une  pièce  assez  rare,  relative  au  Pays  de  Vaud, 
et  portant,  avec  les  dates  de  1747  et  1748,  le  nom  de 
Simon- Auguste,  comte  de  Lippe;  et  plusieurs  éprouvent 
quelque  étonnement  à  lire  le  titre  d'un  prince  allemand 
sur  une  médaille  vaudoise,  relative  à  une  époque  où  la 
contrée  du  nord  du  Léman  était  administrée  par  les 
Bernois. 

C'est  pour  expliquer  cette  particularité  que  nous  avons 
pensé  donner  ici  quelques  renseignements  sur  cette 
médaille  et  la  Société  littéraire  dont  elle  rappelle  l'exis- 
tence, sans  prétendre  toutefois  apporter  quelque  chose 
d'absolument  nouveau,  ou  traiter  ce  sujet  d'une  façon 
définitive. 

Il  est,  en  effet,  un  certain  nombre  de  données  qui 
manquent  encore  à  nos  informations,  mais  que  de  nou- 
velles recherches  permettront  sans  doute  de  recueillir, 
afin  de  compléter  cette  esquisse.  C'est  ainsi  que  nous 
aurions  voulu  être  en   mesure  de  raconter  la  vie  de 


—  256  — 

Simon-Auguste  pendant  son  séjour  de  cinq  ans  à  Lau- 
sanne. Pour  le  moment,  nous  n'avons  que  fort  peu  de 
chose  à  fournir  sur  cette  période  de  la  carrière  du  jeune 
prince,  en  dehors  du  cercle  restreint  de  ses  études  ; 
mais  nous  espérons  qu'une  étude  plus  approfondie  du 
sujet  comblera  cette  lacune  et  mettra  plus  en  lumière 
certains  faits  que  nous  ne  faisons  qu'indiquer  en  passant. 

Mais  il  convient  d'abord  de  donner  une  description 
de  la  médaille  elle-même. 

ÇFi^  SIMO  AUGUSTUS  LIPPLE  COMES  A.  jET. 
20.    1748. 

Buste  cuirassé  de  profil  à  gauche,  la  tête  couverte 
d'une  perruque.  Signé  sous  l'épaule,    i.  d.  et.  f. 


CŒLI    VIAS    ET 


^.    Coupée   par   le   soleil,     Cd43 
SIDERA  MONSÏRAT. 

Ex.  SOCIET.    LITTERLIPPIACA 

LAUSANN.E. 

1747    • 

Au-dessus  d'un  lac,  un  aigle  plane,  supportant  un 
aiglon,  éclairés  par  le  soleil  fort  près  du  zénith.  Rochers 
au  premier  plan,  montagne  et  navire  à  l'horizon. 

M  et  ^E.  Mod.  0,055.  Cabinet  de  Vaud. 


—  257  — 

Cette  pièce  est  l'œuvre  de  Jean  Dassier,  le  célèbre 
médailleur  genevois,  aux  initiales  duquel  s'ajoute  la 
marque  de  collaboration  de  son  fils  :  i.  d.  et  f.  Étant 
admis  les  principes  qui,  vers  le  milieu  du  xviii^  siècle, 
étaient  observés  dans  le  dessin  et  la  gravure  de  ce 
genre  d'objets,  on  peut  affirmer  que  nous  avons  ici  un 
fort  beau  spécimen  de  médaille,  soit  par  le  goût  qui  a 
présidé  à  sa  composition,  soit  par  la  sobriété  des  détails 
et  l'heureuse  disposition  de  chacune  des  faces  prise  en 
particulier.  Au  droit,  le  buste  du  comte  a  de  la  majesté 
et  beaucoup  de  noblesse,  et  l'allégorie  du  revers,  à 
laquelle  on  ne  peut  refuser  de  la  grandeur,  explique 
parfaitement  les  circonstances  spéciales  dans  lesquelles 
le  jeune  comte  faisait  son  éducation  à  Lausanne  et  se 
formait  ainsi  à  son  métier  de  petit  monarque  germain. 

La  légende  GŒLI  VIAS,  etc.,  il  montre  les  voies  du 
ciel  et  les  astres  (les  choses  d'en  haut),  illustre  en  de 
beaux  termes  la  scène  allégorique  que  nous  venons  de 
décrire.  Quant  aux  deux  dates,  celle  de  1747  rappelle  la 
dernière  année  de  l'existence  de  la  Société  de  Lippe,  à 
Lausanne;  l'autre,  1748,  qui  accompagne  le  nom  du 
comte,  marque  l'époque  où  celui-ci  avait  atteint  sa 
vingtième  année,  ce  qui  semble  indiquer  que  nous 
avons  affaire  à  une  médaille  se  rapportant  subsidiaire- 
ment  à  cet  anniversaire  K 

A  l'heure  actuelle,  on  ne  connaît  de  cette  médaille  que 
des  exemplaires  en  argent  et  en  bronze.  Ils  sont  peu 
nombreux,  même  dans  le  moins  précieux  de  ces  deux 
métaux.  En  a-t-il  été  aussi  frappé  en  or?  Cela  est  peu 
probable;  aucun  exemplaire  ne  s'est  présenté  jusqu'ici 
en  ce  métal.  Au  musée  de  Detmold  —  cette  ville  d'Alle- 
magne était  la  résidence  du  comte  de  iJppe  —  on  ne 
conserve  que  la  médaille  bronze  et  la  médaille  argent, 
ce  qui  paraît  démontrer  que  le  spécimen  en  or  n'existe 

'  Simon-Auguste  devint  majeur  et  commença  de  régner  en  17J7. 

BEVUE   NCM.    T.   XVII  17 


—  258  — 

nulle  part.  Toutefois,  ceci  ne  prouve  peut-être  pas  abso- 
lument qu'il  n'y  en  ait  jamais  eu  ;  nous  dirons  même 
qu'il  y  aurait  lieu  de  s'étonner  que  la  frappe  n'en  ait 
pas  été  effectuée  dans  les  trois  métaux  qui  servent  à  la 
confection  d'une  médaille  aussi  remarquable  que  celle 
qui  nous  occupe  maintenant.  Quant  aux  coins,  nous 
savons,  par  des  renseignements  officiels,  qu'ils  sont 
conservés  au  musée  de  Detmold  \ 

Comme  une  médaille  est  un  objet  d'art  destiné  à 
rappeler  le  souvenir  d'un  événement  ou  d'un  ensemble 
de  faits  dignes  de  mémoire,  ou  encore  d'une  person- 
nalité marquante  par  son  rang,  ou  le  rôle  qu'elle  a  joué 
parmi  les  hommes,  on  se  demande  ici  quel  était  le 
personnage  et  quelle  était  l'institution  que  la  médaille 


1  M.  le  D'  Eugène  Demole,  conservateur  du  Cabinet  de  numismatique,  à  Genève, 
que  nous  avons  consulté  au  sujet  de  l'origine  et  de  la  frappe  de  la  médaille  du  comte 
de  Lippe,  nous  a  très  obligeamment  répondu  par  les  lignes  suivantes,  que  nous  nous 
permettons  de  reproduire  ici,  et  dont  l'intérêt  n'échappera  pas  aux  lecteurs  de  cette 
revue  : 

«  Peut-être  est-il  bon  de  préciser  le  sens  de  la  légende  GŒLI  VIAS  ET  SIDERA 
«  MONSTRAT.  Qui  est-ce  qui  montre?  Nous  voyons  deux  aigles,  dont  l'un  est  porté 
«  par  l'autre.  Il  semble  donc  bien  que  ce  soit  le  plus  grand  des  aigles  qui  indique  à 
«  l'autre  les  voies  du  ciel,  etc.  Mais  que  doit  représenter  ce  grand  aigle,  à  supposer 
«  que  l'aiglon  soit  le  comte  ?  Ce  ne  peut  être  que  cette  réunion  d'hommes  distingués, 
«  de  savants,  assemblés  à  jours  fixes,  pour  l'éducation  princière  de  l'héritier  de  Lippe. 
«  Si  tel  est  le  cas,  on  en  pourrait  conclure  que  la  médaille  a  été  ordonnée  par  le  comte 
«  lui-même,  car  il  semble  peu  admissible  que  la  société  ait  commis  la  faute  de  goût 
((  de  se  comparer  à  l'oiseau  de  Jupiter,  tandis  que,  de  la  part  du  jeune  comte,  c'était 
«  une  amabilité  de  se  reconnaître  l'élève  et  l'obligé  de  ses  doctes  amis. 

«  On  observera,  en  outre,  que  les  coins  de  cette  médaille  sont  demeurés  à  Detmold 
«  et  non  à  Lausanne.  Comme  il  n'est  pas  d'usage  que  celui  qui  frappe  une  médaille  en 
«  l'honneur  d'un  prince,  lui  donne  les  coins  avec  lesquels  elle  a  été  faite,  c'est  encore 
«  une  preuve  que  la  médaille  en  question  émanait  du  prince  ;  et  l'on  comprendra  dès 
«  lors  qu'il  n'ait  pas  voulu  se  la  décerner  en  or  et  qu'on  n'en  connaisse  que  des 
«  exemplaires  en  argent  et  en  bronze. 

((  Enfin,  on  peut  semble-il,  donner  une  preuve  encore  plus  certaine  que  c'est  le 
«  comte  de  Lippe  qui  a  été  l'ordonnateur  de  la  médaille. 

«  Parmi  les  personnes  qui  assistaient  aux  séances  de  la  société  de  Lippe,  à  Lau- 
te sanne,  on  signale  le  syndic  Turretin,  de  Genève,  et  son  fils.  Il  s'agit  de  François- 
ci  Jean  Turrettini,  syndic,  et  de  son  fils  Gédéon,  qui  naquit  en  1723,  fut  professeur  de 
((  philosophie  en  1758  et  mourut  en  1782.  Grâce  à  des  lettres  dont  je  n'ai  eu  connais- 
(i  sance  que  tout  dernièrement  et  qui  se  trouvent  conservées  à  la  Bibliothèque  des 
«  manuscrits  de  Genève,  on  sait  qu'en  1748,  Gédéon  Turrettini  se  trouvait  à  Detmold, 
«  et  qu'il  consultait  le  professeur  Pierre  Pictet,  à  Genève,  au  sujet  d'une  médaille  que 
«  le  comte  Simon-Auguste  de  Lippe  se  proposait  de  frapper,  et  que  Jean  Dassier  et  son 
«  fils  devaient  graver.  Cette  médaille  avait  comme  but  de  commémorer  la  paix  survenue 
«  entre  les  membres  de  la  famille  de  Lippe,  après  trente  années  de  procès  au  sujet 
«  d'un  héritage  disputé.  Ce  fut  Gédéon  Turrettini  qui  proposa  pour  cette  nouvelle 
«  médaille  une  légende   que   le   professeur   Pictet  modifia,  et,  dans  sa  lettre,    en  date 


—  259  — 

du  comte  de  Lippe  doit  faire  revivre  dans  notre 
esprit. 

En  ce  qui  concerne  le  personnage  lui-même,  nous  ne 
sommes  pas,  comme  nous  l'avons  dit,  très  abondam- 
ment renseignés.  Ce  que  nous  savons,  c'est  qu'en  4742 
séjournait  à  Lausanne  un  jeune  prince  allemand,  le 
comte  de  Lippe,  âgé  d'une  vingtaine  d'années,  envoyé 
dans  notre  pays  pour  faire  son  éducation.  Ce  jeune 
homme  avait  un  compagnon  de  séjour  en  la  personne 
du  jeune  prince  de  Nassau-Weilbourg,  et  demeurait 
avec  celui-ci  chez  M.  Daniel  Pavillard\  un  jeune  pasteur 
originaire  d'Orny,  au  pays  de  Vaud,  qui  tenait  des 
pensionnaires  et  se  vouait  à  l'éducation  de  la  jeunesse, 
en  attendant  d'occuper  une  des  cures  de  Lausanne.  Dès 
le  début  de  son  séjour.  Si  mon- Auguste  fut  mis  en  rela- 

<(  du  2  mai  1748,  Turrettini  écrivait  à  son  correspondant  ce  qui  suit  :  «...  du  reste, 
«  mon  cher  Monsieur,  vous  ne  m'avez  pas  compris  lorsque  je  vous  ai  prié  de  garder 
•«  quelques  empreintes  de  la  médaille.  C'est  par  ordre  de  Msr  le  comte  que  je  l'ai  fait; 
«  il  est  naturel  que  vous  étant  donné  des  soins  pour  la  faire  frapper  et  (cette 
«  médaille)  étant  un  peu  votre  ouvrage,  vous  en  ayez  les  premières  empreintes.  — 
«  J'en  dis  autant  de  M.  le  professeur  Calondrini,  que  je  remercie  très  fort  de  ses 
«  peines  et  auquel  je  présente  mes  obéissances.  M.  Dassier,  tant  pour  cette  médaille 
«  que  pour  la  précédente  (sans  doute  la  médaille  de  la  Société  de  Lippe,  à  Lausanne), 
<(  a  déjà  reçu  les  ordres  convenables  à  cet  égard... 

«  Il  ne  semble  pas  qu'il  puisse  rester  aucun  doute  sur  l'origine  de  la  médaille  de  la 
«  Société  de  Lippe,  à  Lausanne  ;  elle  émanait  du  comte  Simon-Auguste  et  il  paraît 
«  même  assez  probable  qu'elle  a  été  ordonnée  de  Detmold  et  non  pas  de  Lausanne. 
•«  Seulement  il  est  possible  aussi  que  cette  médaille,  tout  en  ayant  été  soldée  par  le 
«  comte,  ait  reçu  des  légendes  qui  se  trouvaient  être  l'œuvre  de  ses  amis.  Dans  ce 
«  cas  les  mots  cœli  vias  et  sidéra  monstrat  se  rapporteraient  probablement  à  l'aiglon 
<(  et  non  à  l'aigle.  » 

(Conf.  Revue  suisse  de  numismatique,  t.  XVH,  pp.  280  et  suiv.) 

La  conclusion  de  M.  le  conservateur  du  Cabinet  de  Genève  est  confirmée  par  les 
lignes  suivantes,  que  nous  extrayons  d'un  mémoire  fort  intéressant,  qui  vient  de  nous 
être  obligeamment  communiqué  : 

«  Bald  nach  seiner  Thronbesteigung,  im  Jahre  1748,  Hess  Graf  Simon  August  für 
«  die  Mitglieder  der  Tafelrunde  (sie)  bei  Jean  Dassier  in  Genf  eine  Gedenkmünze 
«  prägen...  » 

(Die  Freimaurerei  in  den  Niederschriften  über  die  Verhandlunffen  einer 
literarischen  Gesellschaft  aus  der  Mitte  des  18.  Jahrhunderts.  Von  D'.  Stephan 
Kekule  von  Stradonitz.) 

'  Daniel  Pavillard,  pasteur,  né  en  1703,  mort  en  1775.  Son  portrait  fut  fait  par 
D.  Lande,  en  175!),  à  l'âge  de  56  ans.  L'^'-tat  de  Vaud,  propriétaire  de  ce  tableau,  en 
a  autorisé  la  reproduction  dans  l'ouvrage  do  M.  et  M""  de  Sévery  :  La  vie  de 
Société  dans  le  Patjs  de  Vaud,  A  la ßn  du  XVIII'  siècle.  Salomon  et  Catherine 
de  Charrière  de  Séverr/  et  leurs  amis.  Lausanne  (G.  Bridel)  et  Paris  (Fisch- 
bacher),  1910-1911,  2  vol.  in-8.  Nous  remercions  M.  Georges  Bridel  de  nous  avoir 
autorisé    à   reproduire,    d'après   cet   ouvrage,    les    traits    du    pasteur   D.    Pavillard. 

(Héd.) 


—  2G0  — 

tion  avec  plusieurs  Vaudois  distingués,  ecclésiastiques^ 
professeurs,  magistrats  ou  membres  de  familles  appar- 
tenant à  la  noblesse  du  pays.  Ces  diverses  personnes 
rendaient  visite  au  comte,  et  bientôt  se  forma  une 
société  régulière,  sorte  d'académie  au  petit  pied,  dont 


Simon- Auguste  devint  le  centre  et  l'objet.  La  première 
assemblée  officielle  fut  tenue  le  17  novembre  1742. 
Étaient  présents,  avec  M.  le  comte,  le  lieutenant  bail- 
lival  de  Bochat  \  le  recteur  Polier^,   M.  du  Lignon^  et 


1  Charles-Guillaume  Loys  de  Bochat  (1695-1751),  professeur  de  droit  à  l'Académia 
de  Lausanne  ;  étant  assesseur  du  bailliage  de  cette  ville,  il  renonça,  en  1741,  à  sa 
place  de  professeur  pour  occuper  les  postes  de  lieutenant  baillival  et  de  contrôleur 
général,  qu'il  conserva  jusqu'à  sa  mort.  Ses  ouvrages  d'histoire  et  de  jurisprudence 
sont  très  nombreux  et  ont  joui  d'une  excellente  réputation. 

2  Georges-Pierre-G.  Polier  de  Bottens  (1G75-1759),  orientaliste  distingué,  fut  consacré 
au  ministère  ecclésiastique  en  1700;  professeur  de  grec  et  d'hébreu  à  l'Académie  de- 
Lausanne,  il  a  laissé  divers  travaux  de  théologie  et  de  philologie. 

'  Gentilhomme  français. 


—  261  — 

M.  le  conseiller  de  Saint-Germain  K  On  rédigea  un 
règlement  en  dix-neuf  articles,  dont  nous  extrayons  ce 
qui  suit  : 

Le  nombre  des  membres  de  la  société  que  M.  le  comte 
invitera  ne  pourra  être  que  de  douze,  non  compris  les 
étrangers  à  la  ville  qui  pourraient  être  invités  (art.  d). 

La  société  devra  être  composée  d'hommes  seulement, 
sans  mélange  de  dames  (art.  2). 

En  cas  de  retraite  d'un  de  ses  membres,  on  procédera 
à  son  remplacement  par  un  ou  plusieurs  tours  de  scrutin 
secret,  jusqu'à  ce  qu'on  ait  obtenu  l'unanimité  des 
suffrages  (art.  3). 

M.  le  comte  recevra  chez  lui  le  samedi  (art.  4);  puis, 
après  qu'on  aura  pris  le  café,  M.  le  comte  proposera 
une  question  propre  à  servir  de  sujet  de  conversation. 
Cette  question  sera  proposée  huit  jours  à  l'avance,  afm 
que  chacun  puisse  y  réfléchir  suffisamment  (art.  5  et  6). 

Chacun  sera  consulté  à  son  tour  sur  le  sujet  traité  ; 
ia  consultation  se  fera  en  allant  à  droite  à  partir  de 
l'orateur  spécialement  chargé  d'introduire  la  discussion. 
Les  avis  s'exprimeront  librement,  sans  réticence  ou 
réserve,  et  les  séances  dureront  deux  heures  au  moins, 
de  trois  à  cinq  heures  (art.  7  à  12). 

M.  le  comte  devra  assister  à  toute  la  discussion  et  en 
donner  un  résumé  le  samedi  suivant,  soit  de  vive  voix, 
soit  par  écrit  (art.  13). 

Les  questions  seront  choisies  par  M.  le  comte  et 
devront  être  tirées  des  domaines  suivants  :  religion, 
morale,  politique,  droit  naturel  et  civil,  histoire  et  htté- 
rature,  «  afin,  dit  l'article  14,  que  M.  le  comte  puisse 
«  être  en  état  de  remplir  les  différents  devoirs  auxquels 

•  Antoine  Polier  de  Saint-Germain  (1705-1795),  flls  du  recteur  Polier,  devint 
banneret  en  1760  et  bourgmestre  en  176H.  Il  avait  fait  des  (études  soignées  au  colK'ge 
de  Genève  et  à  l'université  de  Groningue  et  servit  en  France  dans  un  régiment 
suisse  ;  longtemps  magistrat  de  Lausanne,  il  était  très  apprécié  du  souverain  et  chéri 
de  ses  administrés.  (A.  de  Montet.  Dictionn.  biof/r.  des  Genevois  et  de^  Vnudoia, 
Lausanne,  1877-1878,  2  vol.  in-8  ;   tome  second.) 


—  262  — 

«  il  est  appelé  comme  homme,  comme  chrétien  et  comme 
«  souverain  ». 

Ajoutons,  en  abrégeant,  que  la  société  pouvait,  tous 
les  quinze  jours,  faire  la  lecture  d'un  ouvrage  tendant 
au  but  prescrit  par  le  règlement;  que  le  lecteur  devait 
s'arrêter  à  la  fin  de  chaque  paragraphe,  et  qu'après  cette 
lecture,  qui  devait  durer  deux  heures  également,  chacun 
pouvait  se  retirer  ou  continuer  la  conversation  ou  jouer 
aux  échecs  (art.  18). 

L'article  final  statue  que  chaque  membre  de  la  société 
doit,  à  son  tour  et  dans  l'ordre  fixé  par  un  tirage  au 
sort,  être  appelé  à  ouvrir  la  discussion,  c'est-à-dire 
préparer  un  mémoire  sur  les  matières  désignées  par 
M.  le  comte. 

Si  maintenant  nous  voulons  savoir  comment  ce  pro- 
gramme a  été  suivi,  nous  n'avons  qu'à  ouvrir  les  procès- 
verbaux,  où  sont  consignés,  sous  le  titre  d'Extraits  des 
Conférences  de  la  Société  de  M.  le  Comte  de  la  Lippe,  tous 
les  discours,  toutes  les  discussions  et  lectures  qui  ont 
eu  lieu,  à  Lausanne,  au  domicile  de  Simon-Auguste. 

Ces  Extraits  sont  conservés  à  la  Bibliothèque  canto- 
nale vaudoise  dans  deux  volumes  manuscrits,  reliés  en 
parchemin  et  donnés  à  cet  établissement  par  le  juge 
VuUyamoz. 

Ces  deux  forts  volumes  renferment  les  comptes  rendus 
remarquablement  calligraphiés  de  quatre-vingts  séances^ 
dont  la  première  est,  comme  nous  l'avons  dit,  du 
17  novembre  1742,  et  la  dernière  du  6  février  1747  ^ 
C'est  donc  pendant  un  temps  assez  long,  près  de  cinq 


'  Dans  VA  ppendice  de  l'Histoire  de  l'instruction  publique  dans  le  Paijs  de 
Vaud,  par  André  Gindroz,  nous  lisons,  à  la  page  382,  que  Vinforniateur  (c'est-à-dire 
le  précepteur  [E.  L.])  de  M.  le  comte  fut  établi  secrétaire  de  la  société.  D'autre  part, 
M.  Stephan  Kekule  de  Stradonitz  ne  met  pas  en  doute  que  les  procès-verbaux  de  la 
Société  de  Lippe  n'aient  été  rédigés  par  le  pasteur  Pavillard  lui-même,  qui  aurait  rempli 
les  fonctions  d'une  sorte  de  secrétaire  perpétuel.  Cette  assertion  concorde  avec  le 
renseignement  fourni  par  A.  Gindroz.  En  outre  le  mémoire  de  M.  St.  Kekule  de  St.  nous 
apprend  qu'il  existe  à  la  bibliothèque  de  Detmold  un  second  exemplaire  des  Extraits, 
en  trois  volumes  in-4''  ;  mais  ces  derniers  ne  renfermeraient  que  les  procès-verbaux  de 
74  assemblées, .et  s'arrêteraient  au  19  décembre  1714.  Ils  seraient  donc  incomplets. 


—  263  — 

années,  que  Sinaon-Auguste  a  su  s'entourer  d'une 
société  dont  les  membres  comptaient  certainement 
parmi  les  hommes  les  plus  remarquables  par  la  culture 
littéraire  ou  scientifique,  par  le  caractère  ou  la  nais- 
sance, dans  la  ville  de  Lausanne,  réputée  alors  par  ses 
mœurs  polies,  ses  lumières  et  son  goût.  Et,  pour  le 
dire  en  passant,  ce  serait  une  étude  intéressante  à  faire, 
que  de  rechercher  dans  quelle  mesure  ce  milieu  peut 
avoir  influé  sur  la  vie  et  le  règne  d'un  monarque  appelé 
à  gouverner  non  un  grand  pays,  il  est  vrai,  mais  à 
occuper  un  de  ces  trônes  de  second  ordre,  dans  une  de 
ces  principautés  d'Allemagne  qui  brillaient  parfois  d'un 
vif  éclat,  à  l'époque  du  grand  Frédéric.  Cette  recherche 
n'ofl'rirait  pas  moins  d'intérêt  que  celle  qui  consisterait 
à  s'enquérir  des  faits  et  gestes  de  Simon-Auguste,  pen- 
dant la  durée  de  son  établissement  dans  la  capitale 
vaudoise,  en  dehors  de  la  société  savante  à  laquelle  il  a 
laissé  son  nom  \ 

Nous  avons  déjà  fait  mention  de  quatre  personnes 
invitées  chez  le  comte  de  Lippe;  il  faut  y  ajouter,  dès 
le  début  des  réunions,  les  noms  de  trois  ressortissants 
de  la  famille  Seigneux  :  le  bourgmestre-^,  le  boursier*  et 
l'assesseur  baillival*;  puis  celui  du  professeur  d'Apples^; 


1  En  ce  qui  concerne  le  règne  de  Simon-Auguste.  M.  St.  Kekule  de  Stradonitz 
cite  le  jugement  du  professeur  Weerth,  de  Detmold,  affirmant  que  le  jeune 
comte  a  sûrement  reçu  à  Lausanne  mainte  impulsion  (manche  Anregung),  et  qu'il  a 
emporté  dans  sa  patrie  une  provision  de  sagesse,  de  principes  et  de  bonnes  résolutions, 
dont  son  peuple  a  profité:  «  Das  beweist  seine  gesegnete  Regierung,  während  der  er 
«  verstanden  hat,  die  vielfachen,  durch  die  Misswirtschaft  seiner  Vorgänger  entstan- 
«  denen  Schäden  wieder  auszugleichen.  Seine  31jährige  Regierung  beweist,  dass  er  die 
«  in  Lausanne  ihm  vorgeführten  Leitsätze  nicht  nur  nachgesprochen,  sondern  dass  er 
«  nach  ihnen  gelebt  und  gehandelt  hat.  » 

«  Jean-Samuel  Seigneux  (1688-176fi),   bourgmestre  de  Lausanne  dès  le  21  mars  1733. 

*  Gabriel  Seigneu.x  de  Correvon  (1695-1775)  fut  juge,  boursier  et  banneret.  Il  est 
l'auteur  de  traités  de  droit  et  de  théologie,  de  traductions  d'ouvrages  allemands, 
anglais  et  italiens,  puis  de  poésies  gracieuses,  publiées  l'année  de  sa  mort  par  les 
soins  de  Ch.  Bridel.  (A.  de  Montet.  Dir.tionn.  bio(jr.) 

*  François  Seigneux,  frère  de  Gabriel,  né  en  1699,  fut  assesseur  baillival,  châtelain 
du  chapitre,  puis  juge  civil  et  criminel  de  Lausanne.  Il  a  publié  divers  mémoires  sur 
des  questions  spéciales  de  jurisprudence. 

5  Jean-François  d'Apples  (ou  Dapples),  professeur  de  grec  et  de  morale  à  l'Académie 
dès  1734  à  sa  mort,  en  1772.  Il  succédait  dans  cette  chaire  à  son  père  et  avait  été 
auparavant  pasteur  aux  Croisettes  sur  Lausanne. 


—  264  — 

personnalité  attacliante,  qui  paraît  avoir  joué,  dans  la 
société  lippiacienne,  un  rôle  prépondérant.  A  la  sixième 
assemblée,  deux  nouveaux  invités  viennent  prendre  place 
chez  M.  le  comte  :  le  conseiller  de  Gheseaux  ^  et  son 
fils^,  qui,  à  en  juger  par  leurs  dissertations,  consti- 
tuèrent deux  recrues  excellentes  dans  le  docte  aréopage 
qui  se  groupait  autour  de  Monseigneur. 

Enfin,  parmi  les  hôtes  plus  ou  moins  assidus  ou 
les  personnes  simplement  en  passage,  nous  citerons 
M.  le  baron  de  Gaussade,  le  major  Stürler,  le  banneret 
de  Bottens^  le  fils  de  M.  le  syndic  ïurretin^  de  Genève, 
du  syndic  Turretin  lui-même^,  Barnaud,  ministre ^  le 
baron  de  Cxersdorf,  le  châtelain  Rosset  ^  Guentz,  con- 
seiller d'État  de  la  République  de  Saint-Gall,  le  docteur 
Garcin  ^,  M.  d' Ahlefeld,  le  comte  de  Rabe  et  son  gou- 
verneur, M.  Glefker,  de  Tillisch,  gentilhomme  du  prince 
royal  de  Danemark,  Gramer  et  Gastiglione,  mathémati- 
ciens à  Genève. 

Les  travaux  de  la  Société  de  Lippe  sont  très  nom- 
breux et  variés.  Reproduits  in  extenso,  ou  au  moins  en 
majeure  partie  dans  les  deux  volumes  mentionnés,  ils 
témoignent  d'une  activité  considérable  et  sont  un  tableau 


'  Le  banneret  Paul-Etienne  Loys  de  Cheseaux. 

'  Jean-Philippe  Loys  de  Cheseaux  (1718-17Û1),  physicien  et  astronome,  se  distingua 
de  très  bonne  heure  par  d'excellentes  dissertations  scientifiques,  et  publia  divers 
ouvrages,  entre  autres  les  Éléments  de  cosmograp/iio  et  d'astronomie.  Paris,  1717. 

■'  Jean-Jaques  Polier  de  Bottens  (1670-1747),  frère  aîné  du  recteur  Polier  et  père  du 
doyen  Antoine-Noé,  théologien. 

*  No.  et  spect.  Gédéon  Turrettini,  né  le  24  mars  1723,  professeur  de  philosophie  en 
1758.  conseiller  en  1765,  syndic  en  1771,  puis  premier  syndic  en  1779;  mourut  en  1782. 

5  No.  François-Jean  Turrettini  de  Turretin,  né  le  22  janvier  1690,  conseiller  en 
1729,  syndic  en  1741,  puis  premier  syndic  en  1757  ;  mourut  en  1765. 

•>  Selon  toute  probabilité,  le  pasteur  Barnaud,  qui  a  traduit  le  Consensus,  corps 
de  doctrines  imposées  par  Berne  au  clergé  vaudois,  et  qui  fut  l'auteur  du  Mémoire 
pour  servir  à  l'histoire  des  troubles  arrivés  en  Suisse  à  l'occasion  du  Consensus. 
Amsterdam,  1726. 

"  M.  Georges-Antoine  Bridel,  de  Lausanne,  qui  connaît  fort  bien  les  annales  du 
Pays  de  Vaud  au  xviii"  siècle,  et  qui  nous  a  très  complaisamment  assisté  dans  nos 
recherches  biographiques,  pense  qu'il  s'agit  ici  de  David-François  Rosset,  né  en  1675  ; 
il  fut  justicier,  puis  châtelain  de  Montherond  dès  1709  et  membre  des  Deux-Cents 
de   Lausanne  en  1726.  Il  commande   encore   un  régiment  du   Pays  de  Vaud  en  1751. 

'  Laurent  Garcin,  médecin  distingué,  né  à  Grenoble  en  1683,  mort  à  Neuchâtel  en 
1752.  Sa  famille  vint  s'établir  en  Suisse  à  la  révocation  de  l'Édit  de  Nantes.  Les 
écrits  du  D'  Garcin  sont  très  variés. 


—  265  — 

assez  fidèle  des  idées  du  temps.  Ces  dernières,  au  double 
point  de  vue  religieux  et  social,  sont  celles  qui  pouvaient 
exister  dans  un  pays  sujet,  comme  l'était  le  paysde  Vaud, 
peu  après  la  tentative  de  libération  de  Davel,  étoufîée 
dans  son  germe  ;  d'un  pays  gouverné  par  l'aristocratie 
bernoise,  qui  veillait  avec  soin  à  maintenir  debout  le 
principe  d'autorité  sur  lequel  était  fondé  son  pouvoir.  Il 
n'était  donc  pas  à  craindre  que  Simon-Auguste  reçût  de 
son  entourage  intellectuel  une  éducation  mal  appropriée 
à  son  rôle  futur  de  monarque  souverain. 

Bien  que  les  sujets  traités  soient  censés  avoir  été 
choisis  par  Simon-Auguste,  on  peut  admettre  qu'ils  lui 
auront  été  souvent  suggérés  par  ses  hôtes.  En  faire 
rénumération  serait  long  et  sans  doute  fastidieux. 
Contentons-nous  des  suivants,  choisis  à  titre  d'exem- 
ples : 

Des  avantages  que  la  religion  procure  à  un  homme 
qui  en  suit  les  préceptes. 

L'impie,  l'homme  religieux  et  l'hypocrite  mis  en  paral- 
lèle. 

L'immortalité  de  l'âme  prouvée  par  les  lumières  natu- 
relles. 

Essai  sur  l'origine  des  devoirs  de  l'homme. 

Comment  on  peut  justifier  les  princes,  qui,  sous  pré-» 
texte  de  maintenir  la  balance  en  Europe,  prennent  les 
armes  contre  un  autre  prince,  en  le  dépouillant  des 
successions  qui  lui  viennent  de  droit. 

De  l'utilité  de  l'histoire  par  rapport  à  un  souverain. 

Dans  la  douzième  assemblée,  l'assesseur  Seigneux 
commente  un  passage  des  Satires  de  Juvénal  :  Nobilitas 
sola  est  atque  unica  virtus,  après  quoi  on  lit  une  lettre 
de  Pope  sur  l'avarice  et  la  prodigalité. 

Si  la  présence  des  dames  n'était  pas  autorisée  dans 
l'entourage  du  jeune  étudiant,  cette  plus  belle  moitié  du 
genre  humain  n'en  faisait  pas  moins  l'objet  des  préoc- 
cupations didactiques  et  des  études  du  cénacle  lippia- 


—  i>(36  — 

cien.  Plusieurs  dissertations  roulent  en  effet  sur  ce 
thème  intéressant,  entre  autres  les  deux  discours  sui- 
vants, prononcés,  l'un  le  28  novembre  1744,  par  M.  le 
lieutenant  baillival  de  Bochat,  l'autre  le  5  décembre  de 
la  même  année  par  M.  le  recteur  Polier  : 

Quelles  sont  les  qualités  qu'on  doit  rechercher  dans 
une  femme  ? 

De  l'origine,  des  droits  et  des  bornes  de  l'autorité  du 
mari  sur  la  femme. 

On  voit  ainsi  avec  quelle  sollicitude  la  Société  de 
Lippe  travaillait  à  l'éducation  de  notre  jeune  prince,  et 
combien  les  savants  instituteurs  qui  la  formaient  avaient 
pris  au  sérieux  les  fonctions  de  mentors  dont  ils  s'étaient 
chargés  K 

Les  détails  historiques  se  rapportant  aux  événements 
de  l'époque  sont  peu  nombreux  dans  les  Extraits  qui 
servent  de  base  à  notre  étude.  C'est  à  peine  s'il  y  est 
fait  allusion  à  quelques  faits  interrompant  la  douce 
uniformité  de  la  vie  lausannoise  à  l'époque  en  question. 
Ainsi  le  compte  rendu  de  l'assemblée  du  16  février  1743 
nous  apprend  que  la  lecture  de  l'assesseur  de  Seigneux 
a  été  interrompue  par  l'arrivée  des  troupes  zurichoises 
et  des  seigneurs,  députés  de  l'État,  à  la  conférence  de 
Vevey,  avec  les  Valaisans  ;  et  que  le  30  novembre  de  la 
même  année,  M.  de  Saint-Germain,  qui  devait  lire  une 
dissertation  sur  la  franc-maçonnerie  et  ne  venait  pas, 
fut  la  cause  d'un  ajournement  à  la  quinzaine,  «d'autant, 
((  disent  les  Extraits,  que  les  garnisons  sont  de  passage 
((  le  long  du  lac  et  entreront  à  Lausanne  vers  la  fin 
«  de  la  semaine  prochaine.  >) 

Le  14  mars  1744,  M.  de  Seigneux  arrive  trop  tard  à  la 
séance  ;  or,  comme  le  cercle  des  membres  présents  se 
trouve  réduit  à  quatre  personnes,  et  que  les  Zurichois, 


1  M"'  L"  Georges  Renard,  de  Paris,  a  publié  dans  la  Semaine  littéraire  (9  et  16 
juin  1900)  une  spirituelle  causerie  sur  ce  sujet  ;  nous  renvoyons  le  lecteur  à  cet 
article,  dont  le  titre  est:  L'cducadon  d'un  prince. 


—  267  — 

revenant  de  Genève,  vont  passer  par  Lausanne,  l'assem- 
blée se  donne  congé  \ 

Pour  cette  même  année  1744,  le  secrétaire  de  la  Société 
de  Lippe  fait  aussi  mention  en  passant  d'une  comète  qui 
venait  d'apparaître,  ce  qui  procure  à  M.  de  Gheseaux 
fils  l'occasion  de  lire  un  mémoire  sur  les  astres  errants 
et  d'entretenir  le  comte  et  ses  invités  de  celui  qu'on 
apercevait  alors  dans  le  ciel. 

G'est  là,  à  peu  de  chose  près,  toute  la  chronique 
renfermée  dans  les  longs  procès-verbaux  qui  nous 
occupent,  lesquels  rappellent  également  la  durée  des 
vacances  d'été  que  l'on  s'accorde  et  l'interruption  des 
séances  en  automne,  à  l'époque  des  vendanges. 

En  somme,  la  lecture  des  Extraits  est  très  intéres- 
sante. Elle  nous  initie  à  l'esprit  de  l'époque  et  nous  met 
en  rapport  étroit  avec  une  douzaine  de  personnages  de 
choix,  dans  le  dernier  siècle  du  régime  bernois  sur  les 
bords  du  Léman.  Et  à  l'égard  du  comte  lui-même,  qui 
a  sollicité  notre  attention  grâce  à  la  belle  médaille  qui 
porte  son  nom  et  ses  traits,  on  peut  affirmer  qu'il  fut 
pour  ses  précepteurs  un  élève  intelligent  et  conscient 
de  ses  devoirs.  Ge  qui  nous  autorise  à  porter  ce  juge- 
ment, c'est  le  zèle  et  la  régularité  qu'il  apporte  à  l'étude 
des  nombreuses  questions  débattues  en  sa  présence,  et 
la  façon  claire  et  habile  dont  il  résume  celles-ci,  chaque 
semaine,  au  début  des  assemblées  convoquées  par  lui. 
Il  cite  le  latin,  preuve  qu'il  avait  reçu  une  instruction 
classique  assez  développée  et  devait  s'exprimer  en  fran- 
çais avec  assez  d'aisance,  à  en  juger  par  la  relation  que 
les  Extraits  donnent  de  ses  analyses,  dans  lesquelles  il 


'  Dans  la  deuxième  livraison,  tome  XVII,  de  la  Revue  suisse  de  numismatique, 
se  trouvent  de  très  intéressants  renseignements  sur  le  Secours  suisse,  à  Genève,  en 
particulier  sur  les  campagnes  des  Zurichois  et  des  Bernois,  en  1743  et  1741.  Ces 
détails  historiques  et  numismatiques,  dus  à  la  plume  de  M.  le  D'  Eugène  Demole, 
rédacteur  de  cette  Reçue,  sont  accompagnés  de  fort  belles  planches  reproduisant  les 
médailles  en  or  et  en  argent  distribuées  aux  officiers  suisses,  entre  autres  celles  qui 
se  rapportent  aux  deux  années  mentionnées  par  les  Extraits. 


—  268  — 

est  pourtant  difficile  de  faire  la  part  de  la  préparation  et 
celle  de  l'improvisation. 

De  retour  dans  sa  patrie,  Simon-Auguste  avait  gardé 
un  bon  souvenir  de  son  séjour  à  Lausanne.  Il  en  parlait 
volontiers  et,  si  nous  en  croyons  une  lettre  de  M"*'  de  la 
Poterie  \  femme  du  gouverneur  du  prince  héritier  de 
Lippe,  l'ancien  pensionnaire  du  pasteur  Pavillard  aurait 
aimé  retourner  à  Lausanne,  et  regrettait  de  ne  pas  être 
assez  riche  pour  entreprendre  ce  voyage. 

Lausanne,  septembre  1911. 

Ernest  Lugrin. 


'  Très    probablement    l'épouse    de    Charles    du    Val    de    la    Poterie,    d'une    famille 
huguenote  d'Alençon  réfugiée  en  Danemark;  elle  était  née  de  Seigneux. 
Ce  nom  est  souvent  orthographié  Potterie  ou  Pottric. 


LES 

THOÜVAILLES  MONETAIRES 

DANS    LE 

CANTON    DE   VAUD 


Si  nous  voulions  remonter  jusqu'aux  époques  loin- 
taines de  la  préhistoire,  nous  pourrions  citer  en  tête  de 
cet  article  les  annelets  de  bronze  qui  se  sont  trouvés 
en  grand  nombre,  liés  ensemble  ou  séparés,  dans  nos 
stations  lacustres  du  lac  de  Neuchàtel,  à  Guévaux 
(1300  réunis),  à  Onnens,  à  Gorcelettes,  à  Ghevroux  et 
ailleurs.  Les  archéologues,  Frédéric  Troyon  en  tête, 
voulaient  y  voir  la  monnaie  en  usage  à  la  fin  du  bel 
âge  du  bronze.  Il  est  évident  que  cette  notion  ne  saurait 
être  maintenue  aujourd'hui.  Que  ces  annelets,  remar- 
quablement égaux  comme  poids,  aient  joué  un  rôle 
analogue  à  celui  de  la  monnaie,  en  créant  une  sorte 
d'unité  de  valeur,  cela  paraît  très  vraisemblable  ;  il  n'en 
reste  pas  moins  impossible  de  leur  appliquer  la  déno- 
mination de  monnaie  qui  suppose  un  signe,  une  marque 
monétaire.  Les  petits  lingots  d'argent  de  la  Gochinchine, 
connus  sous  le  nom  de  tokens,  grâce  à  leur  contre- 
marque, peuvent  être  considérés  comme  des  espèces 
monétaires,  mais  il  serait  difficile  de  classer  sous  cette 
rubrique  les  rouleaux  de  fils  de  laiton  que  les  explora- 
teurs emportent  avec  eux  dans  les  régions  sauvages  de 
l'x^frique  comme  moyen  d'échange. 


—  270  — 

Si,  laissant  de  côté  la  préhistoire,  nous  descendons 
jusqu'à  la  période  historique,  où  la  monnaie  dûment 
contremarquée  fait  son  apparition  en  Grèce  au  vi«  siècle, 
nous  serons  obligés  de  franchir  trois  siècles  pour  cons- 
tater l'usage  de  la  monnaie  dans  notre  région.  La  doyenne 
des  pièces  de  monnaie  trouvée  sur  le  territoire  du 
canton  de  Vaud  paraît  être  une  obole  massaliote  qui 
s'est  rencontrée  dans  l'une  des  sépultures  du  cimetière 
de  Saint-Martin,  à  Vevey,  fouillées  avec  soin  par  A.  Naef. 
Elle  reposait  sur  un  os  du  bassin  et  avait  dû  être  placée 
dans  la  main  du  mort.  Nous  retrouvons  là,  chez  les 
Helvètes,  une  trace  curieuse  de  l'influence  des  idées 
grecques.  Cette  petite  obole  en  argent,  de  type  alexan- 
drin, peut  être  du  milieu  du  m®  siècle.  Cette  trouvaille 
reste  isolée  :  Je  ne  cite  que  pour  mémoire  une  décou- 
verte de  monnaies  de  Thasos  faite  au  Mauremont  près 
Eclépens  et  mentionnée  par  le  Dictionnaire  historique  du 
Canton  de  Vaud.  Celles  qui  sont  au  médaillier  ne  portent 
pas  d'indication  de  provenance. 

Les  monnaies  helvètes  et  gauloises  trouvées  sur  notre 
sol  ne  sont  pas  nombreuses.  Ce  sont  pour  la  plupart 
des  pièces  des  Salasses,  du  type  si  curieusement  baptisé 
dans  la  Suisse  allemande  de  Regenbogenschüsselchen. 
Deux  beaux  statères  se  sont  trouvés  à  Frédaigue  près 
de  Saint-Prex.  Nous  avons  aussi  deux  demi-statères  des 
Helvètes  qui  proviennent  des  environs  de  Lausanne  et 
quelques  pièces  d'argent  imitées  des  drachmes  et  demi- 
drachmes  macédoniennes  du  m*'  siècle.  Aucune  grosse 
trouvaille  comme  celle  d'Irsching  n'a  jamais  été  signalée. 
Avenches  possède  un  coin  de  monnaie  gaulois  auquel 
correspondent  deux  monnaies,  l'une  en  électron  trouvée 
en  Argovie,  l'autre  en  argent  trouvée  à  Buchs  (Lucerne). 

Les  séries  romaines  sont  au  contraire  très  fortement 
représentées  chez  nous  et  il  n'est  pour  ainsi  dire  pas  de 
localité  où  l'on  n'en  ait  trouvé  à  l'époque  des  labours  ou 
du  défonçage  des  vignes.  Le  centre  principal  des  trou- 


—  271  — 

vailles  est  naturellement  Avenches,  où  se  sont  faites  plus 
qu'ailleurs  des  fouilles  profondes.  Son  médaillier  ronaain 
présente  cette  intéressante  particularité  de  n'être  com- 
posé que  de  monnaies  trouvées  dans  la  région.  Dans  la 
série,  il  ne  manque  que  deux  empereurs  :  Othon  et 
Julien,  lacune  que  M.  Eug.  Secrétan  a  tenté  d'expliquer 
par  les  circonstances  politiques  de  la  ville  d' Avenches, 
mais  qui  peut  être  comblée  un  jour  ou  l'autre.  Les 
consulaires  y  sont  rares  et  ce  n'est  qu'à  partir  d'Auguste 
que  les  monnaies  commencent  à  devenir  abondantes. 
Quelques  empereurs,  Vespasien,  Antonin,  Marc-Aurèle, 
les  deux  Tetricus,  sont  très  fortement  représentés.  Les 
aurei  ne  sont  pas  nombreux  et  l'on  ne  peut  rien  citer 
de  comparable  à  la  belle  trouvaille  de  Martigny,  déposée 
au  Musée  de  Sion.  Dans  le  reste  du  canton,  les  localités 
qui  nous  ont  fourni  le  plus  de  pièces  romaines  sont  les 
suivantes  :  Vidy,  la  Bourdonette  (une  quinzaine  de 
consulaires),  Prilly-le-Cliasseur  (une  centaine  de  pièces 
d'Auguste  et  Claude),  Boscéaz  près  Orbe  (quarante-trois 
pièces  recueillies  en  une  fois),  Moudon,  Bucliillon, 
Baugy  près  Clarens.  D'après  Levade,  un  maçon  en 
démolissant  un  vieux  mur  dans  le  village  trouva  un 
coffret,  dont  le  contenu  en  médailles  d'or  et  d'argent 
fit  sa  fortune.  On  ignorait  où  il  avait  réussi  à  les  écouler, 
de  sorte  que  l'aventure  reste  problématique  sans  être 
impossible.  Levade  recueillit  lui-même  sur  place  de 
nombreuses  pièces  d' Antonin,  de  Faustine  P%  de 
Commode,  et  en  1804  une  trentaine  de  petits  bronzes 
du  bas-empire.  Il  s'est  fait  encore  des  trouvailles  inté- 
ressantes à  Charpigny  près  Bex,  dans  les  petites  villes  de 
Lavaux  et  au  sommet  du  Chasseron.  On  peut  évaluer  à 
une  centaine  par  an  le  nombre  des  pièces  qui  se  trouvent 
sur  le  sol  du  canton. 

Les  bysantines,  que  je  joins  ici  aux  romaines  pour  n'y 
pas  revenir,  sont  beaucoup  plus  rares.  On  ne  trouve 
guère  à  citer  qu'une  petite  trouvaille  faite  en   dessous 


—  272  — 

de  l'église  Saint-Martin,  à  Vevey,  en  1820.  Il  y  avait  une 
vingtaine  de  monnaies  de  Romain  II  (959-963),  Jean 
Zimiscès  (969-976)  et  Constantin  XI  Porphyrogénète. 

Les  mérovingiennes,  c'est-à-dire  les  tiers  de  sons  d'or 
(triens),  ne  sont  nulle  part  très  abondantes,  mais  ce 
qu'il  y  a  de  curieux,  c'est  que  malgré  le  grand  nombre 
de  tombes  explorées,  bürgendes  ou  franques,  il  s'en 
soit  rencontré  un  si  petit  nombre,  tandis  que  les  pièces 
romaines  du  bas-empire  entières  ou  coupées  en  mor- 
ceaux et  souvent  percées  d'un  trou,  y  sont  relativement 
fréquentes.  Il  s'en  est  trouvé  deux  de  Sion  et  une 
d'Agaune  (Saint-Maurice),  à  Moudon,  une  de  Sion,  à 
Seigneux,  une  de  Chàlons-sur-Saône,  à  Aubonne,  une  de 
Limoges,  à  Rolle,  une  de  Saint-Martin-de-Tour,  à  Nyon, 
quatre  de  Lausanne,  à  Prilly  et  Jouxtens,  une  d'Embrun, 
à  Yverdon,  et  quelques  indéterminées,  dont  une  en  cuivre 
doré,  falsification  de  l'époque.  Notre  médaillier  en  a 
acquis  une  à  Genève,  provenant  de  Savoie  avec  le  nom 
de  lieu  GRESSIACVM,  dans  l'espoir  qu'elle  pourrait 
correspondre  à  l'un  de  nos  villages  de  Grissier  ou  de 
Crassier  ou  encore  de  Cressier.  Tout  ce  qu'on  peut  dire, 
c'est  qu'elle  est  du  type  transjuran.  En  tout  une  quin- 
zaine de  pièces.  Pas  une  seule  ne  porte  le  nom  d'un 
des  rois  bürgendes  de  la  région,  uniquement  ceux  de 
monétaires. 

Les  carolingiennes  sont  un  peu  plus  fréquentes,  quoi- 
que nous  n'ayons  rien  de  comparable  à  la  belle  trouvaille 
d'Ilanz,  recueillie  et  étudiée  par  M.  F.  von  Jecklin  de  Coire  ^ 
Nous  n'avons  pas  d'or  carolingien,  seulement  des  deniers 
d'argent,  une  dizaine  de  Gliarlemagne,  trouvés  par 
Frédéric   Troyon,    dans    ses   fouilles    de   Bel- Air,    près 


'  Fritz  Jecklin.  Der  Langobardisch-Karolingische  MUnsfand  bei  Ilanz.  Munich, 
190G,  br.  in-8,  de  56  pp.,  av.  0  pi.  et  1  carte.  (Extr.  des  Mittheilungen  der  Bayer, 
Numism.  Gesellschaft,  XXV.  Jahrgang,  1906  und  1907.) 

Conf.  également  Paul  Bordeaux.  Essai  d'interprétation  du  mot  FLA  VIA 
^figurant  sur  les  triens  des  rois  lomba.rds  Astaulf,  Didier  et  Gliarlemagne. 
Milan,  1908,  12  pp.  (Extr.  de  la  Rioista  italiana  di  numismatiea,  1908,  XXI*  année.) 


—  273  — 

Cheseaux,  une  quinzaine  de  Louis  le  Débonnaire, 
recueillies  en  1827,  à  Arzier,  et  autant  de  Charles  le 
Chauve,  découvertes  en  creusant  le  terrain  où  s'élève 
aujourd'hui  la  gare  de  Chillon.  La  plupart  paraissent 
attribuables  à  l'atelier  de  Saint-Maurice.  A  la  fin  de  cette 
période  appartient  encore  une  petite  pièce  fort  rare, 
dont  la  découverte  bien  imprévue  s'est  faite  au  Voisinand, 
à  Lutry.  C'est  un  gold  penny  d'Edouard  l'Ancien,  roi  de 
Wessex  (901-925).  Ces  deniers  d'or,  dont  le  British 
Museum  ne  possède  que  trois  ou  quatre  exemplaires, 
paraissent  avoir  été  des  essais  monétaires  plutôt  que  des 
espèces  destinées  h  circuler.  Celui  que  possède  le  mé- 
daillier  de  Lausanne  est  percé  d'un  trou  et  a  dû  être 
porté  attaché  à  un  fil,  ce  qui  explique  qu'il  ait  pu  être 
perdu  par  quelque  pèlerin  allant  à  Rome,  si  loin  de  son 
pays  d'origine. 

Du  second  royaume  de  Bourgogne  au  x®  siècle  nous 
avons  bien  peu  de  chose.  La  plupart  des  quinze  deniers 
catalogués  proviennent  de  la  trouvaille  de  la  collégiale 
de  Saint-Ours  à  Soleure^  Ils  portent  le  nom  de  Chonradus 
rex  (Conrad  le  Pacifique,  937-993)  et  le  nom  de  lieu 
Taberna  qui  désigne  Orbe.  Quelques-uns  ont  été  trouvés 
à  Orbe  même  ou  aux  environs. 

Du  x^  siècle  également  sont  trois  pièces  arabes  trou- 
vées à  Moudon,  au  milieu  du  siècle  passé.  Elles  sont  la 
propriété  de  notre  vénéré  collègue  M.  Tissot,  qui  les  a 
promises  au  médaillier  cantonal.  On  en  a  tiré  jadis  des 
conclusions  trop  étendues  à  propos  des  invasions  sarra- 
sines.  Elles  ont  pu  tout  aussi  bien  avoir  été  apportées 
dans  le  pays  par  des  croisés  revenus  de  Terre-Sainte. 

Avec  l'an  1000,  nous  arrivons  au  début  du  monnayage 
de  l'évêché  de  Lausanne,  représenté  à  ce  moment  par 
deux    rarissimes    deniers,   dont   l'un   a  été  publié  par 

•  Rod.  Blanchet.  Mémoire  sur  les  monnaies  des  rois  <le  la  Bourgogne- 
Transjurane,  dans  les  Mittheilungen  U.  Ant.  Gesellschajt,  à  Zuricli,  in-4% 
Band  XI,  Heft  3,  pp.  5I-7(>,  av.  2  pi. 

RF.VfE   «UM.    T.    XVII  18 


—  274  — 

Morel-Fatio  sous  ce  titre  :  Un  denier  de  l'an  7nille^,  qui 
pourrait  faire  croire  à  un  millésime.  Il  est  trop  évident 
qu'il  ne  faut  pas  se  laisser  hypnotiser  par  cette  date. 
Ces  pièces  sont  probablement  de  la  première  moitié  du 
xi^  siècle.  C'est  du  reste  tout  ce  que  nous  avons  du 
XI*  siècle  jusqu'à  présent.  Nous  attendons  toujours  notre 
trouvaille  du  Pas-de-l'Échelle.  Le  xii''  siècle  est-il  mieux 
représenté?  Cela  reste  douteux.  Morel-Fatio  attribuait 
à  ce  siècle  la  jolie  trouvaille  de  Ferreyres  près  La  Sarraz^. 
Il  s'y  rencontrait  trois  cent  quarante-cinq  deniers  et  deux 
oboles  de  l'évêché  accompagnés  de  deniers  de  l'évêché 
de  Genève  du  type  de  Saint-Pierre  que  M.  Demole  place 
actuellement  au  xiii*  siècle,  des  deniers  de  Saint-xMaurice 
qui  sont  le  prototype  de  ceux  de  Lausanne,  des  deniers 
d'Orbe  (aput  Orhamj  attribuables  aux  sires  de  Salins,  et 
enfin  des  deniers  portant  l'inscription  Bledonis-Carlus  rex 
que  Morel-Fatio  donne  avec  quelque  hésitation  aux  comtes 
de  Bourgogne  (Burgum-LEDONIS). 

C'est  à  la  seconde  moitié  du  xii®  siècle  que  je  vou- 
drais attribuer  les  nombreux  deniers  du  type  heata  virgo 
qui  nous  montre  de  face  une  grossière  figure  de  la 
Sainte  Vierge.  On  a  tenté  de  les  placer  dans  la  vacance 
du  siège  épiscopal  de  1229-4231  ^  Ils  auraient  été  frappés 
par  le  chapitre  entre  Guillaume  d'Écublens  et  Boniface. 
Ces  deux  ans  paraissent  bien  courts  pour  la  masse  de 
deniers  de  ce  type  arrivés  jusqu'à  nous  et  de  plus  la 
date  est  certainement  trop  tardive. 

Les  trouvailles  de  monnaies  de  l'évêché  de  Lausanne 


1  A.  Morel-Fatio.  Histoire  monétaire  de  Lausanne.  Denier  émis  vers  l'an  1000. 
(P'ragment).  Lausanne  (s.  d.),  br.  in-8,  de  8  pp.,  av.  vign.  (Extr.  des  Mémoires  et 
documents  publiés  par  la  Société  d'histoire  de  la  Suisse  romande,  2'  série,  t.  I.) 

'  A.  Morel-Fatio.  Ferrei/res.  Description  de  quelques  monnaies  du  xii*  siècle 
trouvées  dans  cette  localité.  Annecy,  1871,  br.  in-8,  de  36  pp.,  av.  1  pi.  (Extr.  de 
la  Reoae  Savoisienne,  XII*  année,  1871,  pp.  33-38.) 

*  A.  Morel-Fatio.  Trouvaille  monétaire  de  Rumilli/.  Annecy,  1870,  br.  in-8,  de 
24  pp.  (Extr.  de  la  Reoue  Savoisienne,  XI"  année,  1870,  pp.  77-82.) 

A.  Morel-Fatio.  Histoire  monétaire  de  Lausanne  (Fragment).  Les  deniers  à  la 
légende  BEATA  VIRGO,  de  1229  k  1231.  Fribourg,  1885,  b.  in-8,  de  7  pp.,  av.  1  vign. 
(Extr.  du  Bull,  de  la  Soc.  suisse  de  numism.,  iV*  ann.,  1885,  pp.  112-117.) 


—  275  — 

sont  trop  nombreuses  pour  que  l'on  puisse  en  dresser 
l'inventaire  ici.  Je  n'en  citerai  que  quelques-unes.  Celle 
de  Nieder-Bipp  dans  le  canton  de  Soleure,  partagée 
entre  les  musées  de  Lausanne,  de  Berne  et  de  Zurich, 
paraît  être  du  commencement  du  xiir  siècle.  Elle  était 
accompagnée  de  nombreux  pfennige  unifaces,  découpés 
à  la  cisaille  dans  une  mince  feuille  d'argent  et  provenant 
d'Alsace  ou  de  l'ouest  de  la  Suisse  allemande.  Vient 
ensuite  comme  importance  la  trouvaille  de  Rumilly 
(1859)  \  plus  de  six  cents  pièces  de  l'évêché  de  Lau- 
sanne, cent  trente  de  Genève,  quatre  des  barons  de 
Vaud,  deux  des  comtes  de  Genevois,  etc.  Elle  se  place 
vers  1300.  La  trouvaille  de  Feygères^  près  Saint-Julien 
se  rapporte  à  la  fin  du  xiv®  siècle,  celle  de  Meillerie  et 
celle  de  Moudon^  à  la  première  moitié  du  xv*  siècle. 
Une  autre  petite  trouvaille  faite  à  Lussy  près  Morges, 
il  y  a  une  quinzaine  d'années,  fut  acquise  par  le 
D"'  G.  Raymond.  Il  s'y  trouvait  des  pièces  de  Barthélémy 
Chuet,  protonotaire  apostolique  (1469). 

Il  y  aurait  lieu  de  refaire  une  étude  d'ensemble  sur  le 
monnayage  de  l'évêché  de  Lausanne,  abordée  déjà  par 
Morel-Fatio  avec  sa  conscience  habituelle,  mais  les 
difficultés  restent  très  grandes  pour  la  longue  période 
des  deniers  anonymes.  Ce  sera  pour  plus  tard  si  les 
dieux  nous  en  donnent  le  loisir.  Pour  les  derniers 
temps  de  l'évêché,  ce  qu'il  y  a  de  plus  frappant,  c'est 
le  petit  nombre  de  bonnes  pièces,  ducats  d'or,  testons, 
parpaillotes,  frappées  par  les  évêques.  Probablement 
qu'il  n'y  avait  pas  beaucoup  à  gagner  sur  ces  pièces  là... 
Dans  tout  le  canton,  il  ne  s'est  trouvé,  à  ma  connais- 
sance, qu'un  seul  ducat  de  Benoît  de  Montferrand,  à 
Lucens,  et  pas  un  teston.  Nous  avons  eu  entre  les  mains 

'  Op.  cit. 

'  D.  J.  Blavignac.  Notice  descriptive  sur  les  monnaies  trouvées  dans  le  trésor 
de  Fei/f/éres,  dans  M.  D.  G.,  1849,  t.  VI,  in-8,  pp.  ir)3-Hi2,  av.  pi. 

^  D.  Martignier  et  A.  de  Crousaz.  Dictionnaire  liisioriquc,  (jéographiqae  et 
statistique  clu  canton  de  Vaud.  Lausanne,  1867,  in-8,  p.  647. 


—  '276  — 

de  grosses  trouvailles  du  commencement  du  xvr  siècle. 
Il  ne  s'y  rencontrait  pas  une  seule  pièce  des  deux  évê- 
ques  Montfalcon,  Aymon  et  Sébastien. 

Revenons  un  peu  en  arrière  et  disons  quelques  mots 
des  bractéates.  Elle  n'ont  pas  été  en  usage  dans  notre 
région.  La  limite  extrême  de  leur  circulation  au  sud  est 
fixée  par  la  trouvaille  de  Jorissans  dans  le  Vully  vaudois, 
non  loin  de  Montet,  où  l'on  en  découvrit  un  gros  stocks 
en  1832.  Ils  furent  recueillis  en  partie  par  de  Dompierre^ 
conservateur  des  antiquités,  à  cette  époque,  dans  le 
nord  du  canton.  Ces  bractéates  ont  été  frappées  à 
Leiningen.  —  Signalons  aussi  une  curieuse  trouvaille 
de  bractéates  norvégiennes,  faite  en  1864  à  Vevey,  sous- 
Saint-Martin,  au  lieu  dit:  Les  trois  marronniers ^  Elles 
sont  des  rois  Magnus  P%  Harald  III,  du  xii''  siècle.  Le 
fait  est  moins  étonnant  qu'il  ne  peut  le  paraître  au  pre- 
mier abord.  La  route  par  le  Rhin,  Bàle,  Vevey,  le  Saint- 
Bernard,  était  une  des  grandes  voies  de  pèlerinage  du 
nord  au  moyen  âge.  Il  existe  un  itinéraire  d'un  moine 
islandais  du  xiT  siècle  qui  indique  très  en  détail  le& 
étapes. 

Les  trouvailles  qui  correspondent  comme  date  à  la 
bataille  de  Morat  (1476),  sont  très  nombreuses  dans  le 
pays  de  Vaud.  Il  doit  y  avoir  eu  une  panique  intense  et 
d'ailleurs  justifiée  par  les  excès  de  tout  genre  que  com- 
mirent les  Suisses.  Nous  n'étions  pas  du  côté  des  vain- 
queurs et  les  habitants  comme  les  fugitifs  ont  dû  cacher 
en  hâte  leurs  trésors.  On  les  retrouve  presque  toujours 
en  démolissant  ou  en  transformant  de  vieilles  maisons. 
Parmi  les  principales,  on  peut  citer  celle  de  Montet^- 
près  Cudrefin  (1847),  une  centaine  de  pièces  d'or  de 
vingt-trois  types  différents  :   ducats  d'Italie,  de  Suisse,, 


'  A.  Morel-Fatio.  Monnaies  scandinaoes  trouvées  à  Veoe;/,  en  Suisse.  Paris, 
1866,  br.,  in-8,  de  23  pp.,  av.  1  pi.  (Extr.  de  la  Revue  numismatique,  2'  série,  t.  X,. 
1865,  pp.  442-460.) 

2  D.  Martignier  et  A.  de  Crousaz.  Dictionnaire  historique,  op.  cit.,  p.  613. 


—  Til  — 

d'Allemagne,  des  Pays-Bas  ;  la  trouvaille  Gueissaz  à 
Avenches  (1892),  ducats  des  électeurs  de  Cologne, 
écus  d'or  des  comtes  de  Provence,  francs-à-pied  royaux, 
en  tout  une  trentaine  de  pièces  murées  dans  une  cave. 
En  1852,  des  enfants  de  Salavaux  qui  ramassaient  des 
coquillages  au  bord  du  lac  de  Morat,  au  lieu  dit  :  Le  Bay, 
trouvèrent  dans  le  sable  quatre-vingts  pièces  d'or,  la 
plupart  anglaises.  Enfin  il  y  a  une  douzaine  d'années 
M.  M.  Barbey  a  acquis  une  jolie  trouvaille  de  ducats 
bourguignons  et  allemands  faite  à  Aumont,  une  enclave 
fribourgeoise,  près  de  Payerne.  Il  a  bien  voulu  nous 
faire  espérer  que  notre  médaillier  en  bénéficierait  un 
jour. 

Au  XVI''  siècle,  les  trouvailles  importantes  ne  man- 
quent pas.  L'une  des  plus  considérables  fat  celle  de 
Mossel  ^  qui  remplissait  une  channe  cachée  sous  une 
racine  de  sapin,  sur  territoire  fribourgeois,  mais  à  très 
peu  de  distance  de  la  frontière  vaudoise.  Elle  renfermait 
une  grande  quantité  de  florins  du  Rhin  et  de  beaux 
testons  du  Valais,  de  Fribourg,  de  Berne,  de  Milan,  de 
Gênes,  de  l'atelier  savoyard  de  Cornavin.  Elle  ne  fit 
entre  mes  mains  qu'un  séjour  éphémère.  Négociée  de 
main  de  maître  par  M.  Charles  Pache  d'Oron,  elle  prit 
le  chemin  de  Genève  chez  notre  ancien  président  Paul 
Strœhlin.  Chose  curieuse  étant  donné  sa  date  moyenne, 
vers  1500,  il  ne  s'y  trouvait  pas  une  seule  pièce  de 
l'évôché  de  Lausanne,  ce  qui  m'engagea  à  y  renoncer. 

Au  xviir  siècle,  en  1756,  on  découvrit  à  La  Tour-de- 
Peilz  plusieurs  tombes  dans  lesquelles  se  trouvaient 
des  squelettes.  La  plupart  avaient  entre  les  dents  des 
monnaies  de  cuivre  doré  de  forme  octogone  et  taillées 
en  biseau.  Ce  sont  des  falsifications  de  monnaies  espa- 
gnoles, connues  sous  le  nom  de  «monnaies  de  gallion  », 


'  Catalogue   de   vente   de  la   Collection   Slra'/ilin.   Genève,    1909,    in-8,    av.    pi. 
Trésor  de  Mossel,  pp.  118-151. 


—  ^278  — 

parce  qu'on  les  frappait  tant  bien  que  mal  sur  le  vaisseau 
pendant  la  traversée.  Les  bords  en  biseau  sont  dus  à  la 
lime  de  l'ajusteur,  qui,  avant  la  frappe,  enlevait  ce  qu'il 
pouvait  y  avoir  en  excès  dans  le  poids  de  l'or.  Cette 
manière  de  punir  les  faux-monnayeurs,  de  leur  mettre 
entre  les  dents  la  preuve  de  leur  crime,  après  les  avoir 
pendus  et  leur  avoir  coupé  le  poignet  droit,  n'était  pas 
en  usage  seulement  dans  nos  pays.  Ces  pièces,  d'or  ou 
d'argent,  ne  sont  pas  rares  chez  nous  à  cause  de  la 
proximité  de  la  Franche-Comté,  pays  espagnol.  Il  s'en 
est  trouvé  surtout  dans  les  environs  de  Sainte-Croix,  à 
Vuitebœuf  et  jusqu'en  Valais,  à  Martigny,  où  j'ai  eu 
l'occasion  récemment  d'acquérir  une  assez  grosse  trou- 
vaille de  ces  pièces  plus  curieuses  que  belles.  Heureu- 
sement qu'elles  voisinaient  avec  quelques  bonnes  pièces 
de  l'évêché  de  Sion. 

Dans  la  seconde  moitié  du  xvi**  siècle,  la  plus 
intéressante  découverte  est,  me  semble-t-il,  celle  de 
Saint-Cergues  (1882)  ^  :  deux  cent  trente-trois  royales 
françaises,  soixante-neuf  féodales,  le  reste  d'Italie,  des 
Pays-Bas,  de  Genève,  etc.  Elle  a  été  étudiée  par  notre 
président  actuel,  M.  Eug.  Demole. 

Pour  les  XVII''  et  xviii*  siècles,  les  découvertes  de 
monnaies  ne  sont  pas  rares.  Ce  sont  en  général  de 
petites  réserves  mises  à  l'abri  par  des  paysans  pénétrés 
de  défiance  vis-à-vis  du  fisc  bernois.  Il  leur  arrivait  de 
mourir  inopinément  sans  avoir  pu  révéler  leur  secret  à 
leurs  héritiers.  On  les  retrouve  dans  des  channes  d'étain 
cachées  dans  les  murs  de  l'étable  ou  de  la  grange.  Ces 
petits  trésors  ne  présentent  pas  un  grand  intérêt  pour 
la  numismatique^. 

Je  citerai  en  terminant  un  fait  curieux.  En  1900,  lors 

1  Eng.  Demole.  Le  trésor  de  Saint-Cergues  sur  Nt/on.  Genève,  1884,  br.,  in-8 
de  30  pp.| 

2  Au  moment  où  je  corrige  ces  épreuves,  je  reçois  une  trouvaille  faite  à  Vuissens, 
enclave  fribourgeoise.  Ce  sont  des  écus  de  Louis  XIV  enfant,  des  Pays-Bas  espagnols 
et  hollandais,  de  Besançon,  Monaco,  etc.,  en  tout  soixante-dix-sept  pièces. 


—  279  — 

d'une  correction  de  route  à  Savuy  sur  Lutry,  le  voyer 
fut  obligé  d'écorner  un.  angle  du  cimetière.  On  déterra 
un  corps  de  jeune  fille  bien  conservé.  Elle  portait  sur 
la  poitrine  une  bourse  en  soie  renfermant  soixante-neuf 
batzen  tout  neufs,  antérieurs  à  1835.  Je  me  suis  demandé 
à  quelle  idée  les  parents  de  la  défunte  avaient  obéi. 
Peut-être  à  un  vœu  de  la  morte.  Quoiqu'il  en  soit,  le 
fait  est  rare.  Nos  morts  n'emportent  pas  avec  eux  beau- 
coup de  numéraire  et  ni  les  archéologues  ni  les  numis- 
mates de  l'avenir  ne  gagneront  grand  chose  à  explorer 
les  vieux  cimetières. 

Il  n'y  a  pas  grand  chose  non  plus  à  attendre,  semble- 
t-il,  des  bouleversements  qui  se  font  actuellement  dans 
nos  grandes  villes.  Jusqu'à  présent,  Lausanne  qui  a,  plus 
que  toute  autre  cité,  subi  l'épidémie  de  démolition,  n'a 
fourni  que  peu  de  chose  à  la  numismatique.  L'explo- 
ration des  anciens  monuments,  Romain-Môtiers,  la 
cathédrale  de  Lausanne,  le  château  de  Chillon  ont  hvré 
quelques  pièces  intéressantes,  mais  rien  de  bien  impor- 
tant. C'est  de  ce  côté-là  peut-être  que  l'on  peut  attendre 
de  nouvelles  trouvailles.  Un  beau  trésor  de  ducats  et 
de  testons  de  l'évêché  ferait  bien  notre  aßaire  et  nous 
remettrait  un  peu  des  déceptions  des  ventes  publiques 
où  ces  pièces  atteignent  des  prix  inabordables  pour  nos 
modestes  moyens. 

A.   DE  MOLIN. 


L'ACCORD  DE  STÂDTHAGEN 

(LIPPE) 

ET  LA  MÉDAILLE  FRAPPÉE  A  CETTE  OCCASION 

EN   1748 


Mieux  vaut  plaider  que  se  battre,  mieux  vaut  encore 
transiger  que  plaider. 

Les  branches  de  la  famille  de  Lippe  en  firent  au 
xviii"  siècle  la  coûteuse  expérience,  car  ce  ne  fut 
qu'après  trente  années  de  procès  et  de  querelles 
familiales,  au  sujet  d'un  héritage  disputé,  qu'elles  arri- 
vèrent à  se  mettre  d'accord. 

Nous  ne  pouvons  mieux  introduire  le  sujet  qu'en 
traduisant  ici  le  préambule  par  lequel  débute  le  docu- 
ment de  l'accord  de  Stadthagen,  que  nous  publions 
in-extenso  un  peu  plus  loin  : 

<k  Par  les  présentes,  Nous,  Simon-Auguste,  par  la 
et  grâce  de  Dieu  prince  régnant  et  noble  seigneur  de 
((  Lippe,  souverain  de  Vianen  et  Ameyden,  burgrave 
((  héritier  d'Utrecht,  etc.,  et 

«  Nous,  Albert-Wolfgang,  par  la  grâce  de  Dieu  comte 
«  régnant  de  Schaumbourg,  comte  et  noble  seigneur  de 
et  Lippe  et  Sternberg,  etc.,  chevalier  de  l'ordre  royal  de 
«  l'Aigle  noir  de  Prusse,  etc.,  déclarons  convenir  de  ce 
(c  qui  suit,  pour  Nous,  Nos  héritiers  et  descendants  : 

«  Attendu  qu'il  existe  depuis  de  longues  années  dans 
«  notre   maison   comtale,    surtout  à  la  suite   du  décès 


—  281  — 

c(  survenu  le  21  février  1709  de  feu  le  comte  Louis- 
ce  Fernand  de  Brack  et  plus  spécialement  au  sujet  de  la 
«  dévolution  de  la  succession  de  Lippe-Brack  devenue 
((  vacante  par  le  fait  de  ce  décès,  plusieurs  différends, 
«  dissidences  et  mésintelligences  qui  ont  entraîné  des 
«  instances  judiciaires,  graves  procès  et  justifications, 
«  portés  jusqu'ici  devant  la  juridiction  du  Conseil  de 
«  la  Cour  de  l'Empire,  instances  motivées  par  le  fait 
«  que  la  maison  régnante  de  Lippe  se  croit  seule 
<(,  appelée  e  capite  juris  Primogeniturse  à  prendre  posses- 
ft  sion  de  la  partie  vacante  du  pays  et  à  rentrer  dans 
c(  la  jouissance  de  l'héritage,  tandis  que  la  branche  aînée 
((  dés  comtes  et  seigneurs  héritiers  de  Buckebourg,  en 
«  revendique  la  moitié  en  vertu  du  testament  de  feu 
c(  le  comte  Simon  VI,  testament  valable  pro  lege  funda- 
((  mentali  ; 

((  Attendu  que"  le  jugement  du  Conseil  de  la  Cour  de 
((  l'Empire  prononcé  le  26  août  1734  et  confirmé  in 
«  revhorio  per  sententiani  le  17  avril  1737,  dit  que  la 
«  ligne  apanagée  des  comtes  de  Schaumbourg-Lippe, 
«  à  Alverdissen,  a  été  renvoyée  ad  separatum  de  ses 
«  prétentions  sur  la  susdite  part  vacante  de  Lippe-Brack, 
«  et  que  la  ligne  aînée  régnante  des  comtes  de  Schauin- 
((  bourg  et  la  ligne  comtale  et  seigneuriale  héritière  de 
«  Buckebourg  ont  été,  par  une  commission  d'exécution 
«  impériale,  envoyées  en  possession  de  la  moitié  contestée 
«  des  bailliages  de  Lippe-Brack,  et  que  néanmoins  le 
«  différend  super  fructibus  percepiis,  eorumque  restilutione 
((  et  aussi  celui  relatif  au  partage  exact  des  deux' parties 
«  du  pays  et  des  biens  allodiaux  s'est  prolongé  pendant 
«  de  longues  années  encore; 

«  Attendu  que  la  maison  comtale  de  Lippe-Alver- 
«  dissen  a,  le  18  septembre  1744,  obtenu  une  sentence 
«  favorable  au  sujet  de  ses  revendications  qu'elle  avait 
«  déjà  au  préalable  cédées  à  la  maison  régnante  de 
«  Lippe,  et  que  d'autre  part  la  ligne  aînée  des  comtes  et 


—  282  — 

((  seigneurs  héréditaires  de  Backebourg  a  interjeté  appel 
«  contre  ce  jugement  préjudicieux  et  introduit  une  action 
«  judiciaire  in  separato,  aux  fins  cassandœ  cessionis,  action 
«  à  laquelle  Sa  Majesté  Impériale  a  répondu  par  un 
«  rescrit  approbatif  très  gracieux,  en  date  du  il  juillet 
((1747; 

«  Considérant  qu'à  diflerentes  reprises  déjà  on  avait 
«  saisi  l'occasion  pour  faire  des  démarches  réelles  en 
((  vue  d'un  accommodement  à  l'amiable  de  ces  litiges 
((  nuisibles  au  bien  public  et  du  rétablissement  d'une 
((  bonne  et  louable  intelligence  entre  de  si  proches 
«  parents,  et  qu'enfin  grâce  à  la  bénédiction  et  à  l'assis- 
((  tance  divine,  par  la  médiation  de  l'illustre  comtesse 
c(  M'"*'  Charlotte-Sophie,  épouse  du  comte  de  Bentinck, 
a  née  comtesse  d'Aldenbourg  du  Saint-Empire,  noble 
«  dame  de  Varel,  Kniephausen  et  Doorwerth,  notre 
((  cousine,  d'une  part,  et  de  M.  Cari  de  la  Potterie, 
«  colonel  de  Sa  Majesté  le  roi  de  Danemark  et  de 
((  Norvège,  etc.,  d'autre  part,  les  deux  parties  assistées 
«  de  leurs  conseils,  donc  après  mûre  et  ample  réflexion, 
«  ont  été  arrêtés  et  dûment  signés  à  Stadthagen,  le 
((  12  février  de  cette  année,  les  points  d'une  convention, 
((  dont  l'article  13  stipule  qu'un  compromis  en  règle 
((  devra  être  élaboré,  mais  que  jusqu'à  ce  moment  la 
((  minute  préliminaire  devra  engager  les  parties,  en  étant 
((  valable  et  irrévocable,  ainsi  que  dans  l'intervalle  l'un 
((  ou  l'autre  des  points  arrêtés  seront  exécutés  et  rendus 
((  eflectifs,  comme  la  convention  ultérieure  en  fera  foi 
((  en  différents  endroits  : 

((  Nous  prévalant  derechef  de  l'intervention  de  l'illustre 
((  comtesse  du  Saint-Empire,  M™**  la  comtesse  Charlotte- 
((  Sophie,  épouse  du  comte  de  Bentinck,  née  comtesse 
«  d'Aldenbourg  du  Saint-Empire,  notre  cousine,  ainsi 
«  que  par  l'office  de  nos  conseillers  commis  à  cet  effet 
«  par  les  deux  parties,  nous  avons,  en  vertu  de  la 
((  minute  préliminaire,  fait  rédiger  la  convention  princi- 


—  283  — 

((  pale  prévue  dans  ladite  minute,  et  par  ce  fait  rendu 
i(  effective  la  composition  autant  salutaire  qu'utile  aux 
((  deux  maisons  comtales,  composition  dont  la  teneur 
«  est  la  suivante,  mot  à  mot.  » 

Suivent  alors  tous  les  articles  de  l'accord  de  Stadt- 
hagen  qui  devait  ramener  la  paix  entre  les  membres  de 
l'illustre  famille  de  Lippe. 

Cet  accord  bienfaisant,  provoqué  par  la  comtesse  de 
Bentinck,  avait  pour  la  maison  de  Lippe  et  pour  le  pays 
tout  entier  l'importance  d'un  fait  historique.  C'était  en 
outre  pour  le  jeune  comte  Simon-Auguste,  alors  âgé  de 
vingt  ans,  le  premier  acte  politique  par  lequel  il 
inaugurait  son  retour  au  pays,  après  une  absence  de 
cinq  ans.  Il  est  donc  naturel  qu'on  ait  voulu  célébrer 
par  une  médaille  l'acte  de  pacification  qui  faisait  la  joie 
de  tout  le  monde,  mais  la  médaille  qui  prit  naissance 
à  cette  occasion  n'était  pas  destinée  à  la  grande  publi- 
cité. Gravée  par  Jean  Dassier  et  fils,  à  Genève,  elle  n'est, 
semble-t-il,  conservée  qu'à  un  fort  petit  nombre  d'exem- 
plaires ^  Grote,  dans  ses  Münzstudien^,  lui  a  consacré 
quelques  lignes,  mais  elle  vaut  sûrement  la  peine  qu'on 
en  dise  davantage. 

Né  le  12  juin  1727,  Simon-Auguste,  comte  de  Lippe, 
perdit  son  père  en  1734  et  se  trouva  depuis  lors, 
jusqu'en  1747,  sous  la  tutelle  de  sa  mère,  Johannette- 
Wilhelmine,  née  comtesse  de  Nassau-Idstein.  A  l'âge  de 
quinze  ans,  on  l'envoya  à  Lausanne,  où  pendant  cinq 
années,  il  acheva  son  éducation,  en  se  perfectionnant 
dans  plusieurs  branches  du  savoir  humain.  A  son  arrivée 
à  Lausanne,  une  société  littéraire,  la  Lippiaca,  fut  fondée 
qui  fréquemment  se  réunissait  chez  le  comte  pour  y 
discuter  diverses  matières  de  politique,  de  morale,  de 


'  Le  Musée  de  Detmold  conserve  cette  médaille  en  argent  et  en   bronze,  ainsi  que 
les  coins  avec  lesquels  elle  a  été  frappée. 
»  H.  Grote.  Maniftudien.  Leipzig,  1857-18ß7,  5  vol.  in-8,  av.  pi.;  vol.  ."),  p.   IM. 


—  284  — 

religion.  Le  comte  présidait  ces  séances  et  en  faisait 
lui-môme  le  résumé.  M.  Ernest  Lugrin  a  rendu  compte, 
dans  cette  Revue  même  \  de  l'activité  de  cette  société  et 
de  la  médaille  qui  en  consacre  le  souvenir. 

Parmi  les  personnes  qui,  sans  faire  partie  de  la  société, 
assistaient  parfois  à  ses  séances,  on  voit  figurer  un  syndic 
de  Genève,  François-Jean  Turrettini^  et  son  fils  Gédéon^. 
Celui-ci,  né  en  1723,  paraît  s'être  attaché  au  comte  de 
Lippe  qui  était  de  quelques  années  son  cadet  et  l'avoir 
suivi  à  Detmold.  Tout  au  moins  nous  le  retrouvons 
auprès  du  comte,  en  4748,  agissant  en  son  nom  pour 
établir  les  légendes  de  la  médaille  qui  devait  célébrer 
l'accord  de  Stadthagen. 

Étant  un  peu  novice  en  ces  matières,  Gédéon  Turret- 
tini  s'entoura  des  conseils  d'un  de  ses  concitoyens,  Pierre 
Pictef*,  appelé  aussi  Pictet  de  Saint-Jean,  professeur  de 
droit  à  Genève.  Mais  Pierre  Pictet  ne  voulut  pas  assumer 
sur  lui  seul  la  responsabilité  d'approuver  ou  de  critiquer 
le  projet  de  légendes  présenté  par  Gédéon  Turrettini  et 
il  s'adressa  au  professeur  Jean-Louis  Calandrini^,  un  des 
hommes  les  plus  qualifiés  de  l'époque,  à  Genève,  pour  se 
prononcer  sur  un  tel  sujet. 

La  I^ibliothèque  publique  de  Genève  conserve  deux 
lettres  adressées  à  Pierre  Pictet  qui  rendent  compte  de 


'  Ernest  Lugrin.  La  médaille  de  Simon- Auguste,  comte  de  Lippe,  et  la  Société 
littéraire  fondée  par  ce  prince  à  Lausanne,  en  1742,  dans  la  Revue  suisse  de 
numismati<iue,  1911,  t.  XVII,  pp.  255  et  suiv. 

'  François-Jean  Turrettini,  né  le  22  janvier  1690,  avocat,  conseiller  en  1729,  syndic 
en  17-11,  puis  premier  syndic  en  1757,  mort  en  1765. 

3  Sp.  Gédéon  Turrettini,  né  le  24  mars  1723,  avocat,  professeur  de  philosophie  en  1758, 
conseiller  en  1765,  syndic  en  1771.  puis  premier  syndic  en  1779,  mort  en  1782. 

*  Pierre  Pictet,  dit  Pictet  de  Saint-Jean,  1703-1768,  professeur  de  droit.  1739-1757. 
La  villa  qu'habitait  Pierre  Pictet  confinait  à  celle  occupée  par  Voltaire  aux  Délices. 
L'intimité  de  Voltaire  avec  les  Pictet  ne  l'empêchait  pas  de  craindre  leurs  regards 
indiscrets.  De  leur  habitation,  on  plongeait  sur  les  jardins  des  Délices  et  même  sur  le 
château.  Voltaire  fit  planter  un  petit  bois,  de  façon  à  masquer  complètement  la  vue 
et  être  maître  chez  lui.  Il  appelait  ce  petit  boisson  «  Cache-Pictet  ».  {La  Vie  intime 
de  Voltaire  aux  Délices  et  à  Ferne;/,  1754-1778,  par  Lucien  Perey  et  Gaston 
Maugras.  Paris,   1885,  in-8,   p.  83.) 

5  Jean-Louis  Calandrini,  né  à  Genève  en  septembre  1703,  professeur  de  mathéma- 
tiques en  1727,  puis  de  philosophie  en  1734.  En  1750  il  renonça  à  ces  fonctions  pour 
entrer  au  Conseil  d'État.  Syndic  en  1757,  il  mourut  le  29  décembre  1758. 


—  285  — 

ces  diverses  transactions;  la  première  est  écrite  par 
Jean-Louis  Calandrini,  la  seconde  par  Gédéon  Turrettini, 
nous  les  transcrivons  ici  toutes  deux  '  : 

Genève,  22  avril  1748. 

Monsieur, 

Vous  trouverez  cy-joint  l'inscription  telle  qu'elle  doit  être  couchée 
sur  la  médaille;  je  me  flatte  qu'elle  vous  paraîtra  du  goût  antique, 
elle  est  dans  le  stile  de  la  fameuse  de  Germanicus,  Germimis  de 
victis  signis  receptis.  Les  lignes  et  la  grosseur  des  caractères  est 
distribuée  comme  elles  doivent  l'être,  seulement  M.  Dassier  pourroit, 
dans  le  dessein  du  feuillage  qui  est  en  haut  élever  la  ligne  Composais 
litibus^  afin  qu'il  put  mettre  en  plus  gros  caractères  les  deux  lignes 
Lippiacam  et  Lippiaco-Schaumburgieam. 

La  devise  Et  fugiunt  et  Territa  monstra  est  contre  la  règle  qui 
défend  de  mettre  aucun  bout  de  vers,  à  moins  que  ce  ne  soit  une 
citation  ou  une  allusion  manifeste  à  une  citation;  si  vous  avez  le 
pouvoir  de  la  changer,  j'ay  croqué  le  projet  d'une  autre  médaille,  bien 
moins  chargée,  aiant  pour  devise  Concordia  Bestituta  et  pour  exergue 
le  lieu  et  la  datte.  Zw  (S^at^^/îa^ew  an  .  mdccxlviii  •  idib  •  febr  •  Alors 
dans  le  revers,  on  n'a  que  ces  paroles,  ce  qui  n'est  point  trop  long  : 

COMPOSITI8  LITIBU8  AB  ANNIS  30  AGITATI8  INTER  ALTAS  DOMUS 
LIPPIACAM  ET  LIPPIACO-SCHAUMBURGIC.  MEDIANTE  COMITI88A  A 
BENTINCK   PRINC.     ALTEMBURGENS.    NATA 

et  dessous  l'exergue,  comme  à  l'autre, 

COMBS    LIPPI^    GRATUS 

IN      REI      MEMOR.      PERPET. 

CVDI    IVSSIT. 

Le  mot  f/ratus  dans  son  sens  propre  signifie  bien  reconnaissant, 
Cicéron,  (De  leg.)  :  Gratus  est  qui  in  referenda  Gratia,  etc.,  mais  si 
l'équivoque  de  gratus,  à  cause  de  Donec  gratus  eram  tibi,  qui  indique 

1  Bibliothèque  de  Genève,  manuscrits.  Manuscrits  Charles  de  Constant,  n°  44. 
Nous  sommes  heureux  de  remercier  ici  M.  Fernand  Auhert,  conservateur-adjoint  de 
la  Bibliothèque  des  manuscrits,  pour  la  communication  qu'il  nous  a  donnée  de  ces 
deux  lettres.  Nos  remerciements  s'adressent  aussi  à  M.  Henri  de  La  Tour,  conser- 
vateur-adjoint au  Cabinet  des  Médailles,  à  Paris. 


—  286  — 

un  galant,  vous  déplaît,  on  peut  supprimer  ce  mot  qui  se  sous-entend 
par  le  In  rei  memor.  perpétuant.  Cependant,  comme  cette  pensée 
qu'exprime  le  mot  c/ratus  est  dans  le  modèle,  j'ai  cru  devoir 
l'exprimer  et  il  n'y  a  point  d'autres  substantif  synonime. 

J'ay  l'honneur  d'être,  avec  le  plus  parfait  attachement  et  la  plus 
véritable  considération,  Monsieur,  votre  très-hurable  et  très-obéissant 
serviteur. 

Jean  Louis  Calandrini 

professeur. 

Cette  lettre  dut  à  coup  sûr  servir  de  canevas  à  celle 
qu'écrivit  Pierre  Pictet  à  Gédéon  Turrettini,  car  celui-ci, 
en  date  du  2  mai  1748,  répondit  à  son  correspondant  ce 
qui  suit  : 

Monsieur 

J'ai  bien  reçeu  la  lettre  que  vous  m'avès  [fait]  l'honneur  de  m'écrire 
le  23  d'avril,  aussi  bien  que  votre  précédente.  Je  suis  infiniment  sensible 
aux  soins  et  à  la  diligence  que  vous  avez  bien  voulu  apporter  à 
examiner  le  projet  que  j'avois  pris  la  liberté  de  vous  envoyer  et  aux 
corrections  judicieuses  que  vous  y  avès  faites.  M^"'  le  Comte,  à  qui  j'ai 
communiqué  le  tout,  est  convenu  avec  moi  de  la  justesse  et  de  la 
solidité  de  vos  réflexions  et  il  se  remet  tout  entier  sur  ce  sujet  à  votre 
discernement,  votre  bon  goût  et  vos  lumières.  Quant  à  moi  qui  n'entend 
rien  aux  médailles  et  qui  par  la  même  ne  suis  pas  en  état  d'en  former 
un  projet,  je  n'avois  essayer  de  vous  en  envoyer  un  de  ma  façon  que 
pour  vous  mieux  expliquer  quelles  étoient  nos  idées  et  les  ménage- 
ments que  les  circonstances  nous  prescrivoient  de  garder  à  certains 
égards.  J'ai  bien  senti,  en  le  faisant  qu'il  y  avoit  du  surabondant 
et  surtout  dans  l'inscription;  aussi  en  vous  l'envoyant  j'en  fis  la 
réflexions  et  vous  dis  que  je  me  rapportois  à  vos  lumières  pour 
l'abréger.  La  façon  dont  vous  êtes  entré  dans  mes  vues  m'a  extrêmme- 
ment  satisfait.  Il  faut  cependant  que,  pour  le  plaisir  de  causer,  je 
réponde  ici  à  quelques-unes  de  vos  remarques  et  vous  désigne  les 
raisons  que  j'avois  eues  de  mettre,  tant  dans  la  devise  que  l'inscription, 
certains  termes  que  vous  blamès. 

Je  commence  par  le  fugiunt  et  territa  monstra  ;  cette  devise  étoit 
un  peu  allégorique  et  avoit  rapport  à  nos  circonstances  d'une  façon 


—  287  — 

qui  me  seroit  trop  longue  à  vous  détailler  icy.  J'ignorais  la  règle  qui 
defFend  de  se  servir  de  bouts  de  vers  dans  cette  occasion  et  jetois 
moi-même  dans  l'erreur  du  bourgeois  gentilhomme  qui  faisoit  de  la 
prose  sans  le  sçavoir,  car  je  ne  m'étois  pas  apperçu  que  je  parlasse 
vers.  Je  serois  tenté  cependant  de  croire  que  cette  règle  n'est  pas  sans 
exception,  et  ce  qui  me  confirme  dans  mon  idée  est  la  fameuse  devise 
de  Louis  14  dans  toutes  les  médailles  frappées  les  20  et  30  premières 
années  de  son  règne,  où  ce  monarque  étoit  représenté  en  Hercule 
s'appuyant  sur  la  massue  et  autour  :  Erit  hœc  quoque  cognita  mons- 
iris  '  ;  après  cela,  en  étant  seulement  un  et,  on  en  auroit  pu  faire  de  la 
prose  à  peu  de  fraix.  Quant  au  Pace  restaiirata,  j'ai  crû  pouvoir  le 
mettre  pour  plusieurs  raisons  :  1°  parce  que  la  paix  descendante  du 
Ciel  en  propre  personne  fait  le  principal  sujet  de  la  médaille,  et  que, 
dès  lors,  j'ai  cru  qu'on  pouvoit  la  nommer  au  revers  ;  2°  parce  que  la 
médaille  est  plus  pour  célébrer  l'union  qui  commence  à  renaître  entre 
les  deux  maisons  que  pour  la  fin  du  procès  même,  et  que  le  grand'père 
de  ce  comte  ayant  pris  par  la  force  possession  de  toute  la  comté  qui 
faisoit  l'objet  du  procès  et  ayant  été  dépossédé  de  même,  il  est  vray 
de  dire,  quoique  dans  un  sens  un  peu  figuré  que  exarsit  bellum  ;  quant 
à  ce  que  vous  dites  qu'il  ne  peut  y  avoir  de  guerre  entre  ceux  qui  ont 
des  juges  naturels,  je  ne  crois  pas  que  la  maxime  soit  juste,  vu  la 
Constitution  de  l'Empire.  Tous  les  membres  qui  le  composent,  depuis 
les  plus  grands  jusqu'au  plus  petit,  ont  les  mêmes  droits  de  souverai- 
neté, sans  aucune  différence.  Ils  se  sont  engagés  néantmoins  volon- 
tairement aux  décisions  des  tribunaux  de  l'Empire  qui  les  obligent 
également,  et  la  seule  différence  qu'il  y  a  entre  les  grands  et  les 
petits  à  cet  égard,  c'est  qu'on  oblige  facilement  les  derniers  à  s'y 
conformer  par  la  force,  au  lieu  qu'on  ne  l'ose  pas  tenter  aussi  légè- 
rement pour  les  autres.  Il  s'ensuivroit  donc  de  votre  raisonnement 
qu'on  ne  pourroit  jamais  dire  dans  aucun  cas  qu'il  y  a  eu  guerre  entre 
des  membres  de  l'Empire,  puisqu'ils  reconnoissent  tous  des  juges 
naturels,  ce  qui  n'est  pas  juste,  puisque  sans  attendre  les  décisions 
des  diettes,  ils  ne  laissent  pas  de  prendre  possession  par  la  force  des 
armes  de  ce  qu'ils  croyent  leur  appartenir  de  droit. 

J'ai  cru  voir  dans  Ciceron  litis  anxietas,  mais  peut-être  me  suis-je 
trompé.  Mais  pour  ne  pas  vous  ennuyer  plus  longtemps  de  mes 
réflexions,  je  les  conclus  en  vous  répétant  que   le  plan   que   vous 

*  On  ne  connaît  aucune  mi^daillo  de  f,ouis  XIV  portant  cotte  légende.  (Réd.) 


—  288  — 

m'avez  envoyé,  num.  1  et  2  et  que  je  rejoins  icy,  agrée  absolument 
et  que  je  vous  prie  de  le  faire  exécuter  au  plustost.  La  seule  remarque 
que  j'y  fais  est  que  la  comtesse  n'est  pas  née  princesse,  mais  bien 
comtesse  d'Oldenbourg,  ou  Altenbourg,  car  ils  portent  les  deux 
titres  \  M.  son  père  étoit  un  bien  galant  homme  qui  s'appeloit  comte 
d'Oldenbourg,  mais  sa  mère  est  princesse.  Voilà  le  seul  changement 
que  je  vous  prie  d'y  faire. 

Du  reste,  mon  cher  Monsieur,  vous  ne  m'avès  pas  compris  lorsque 
je  vous  ai  prié  de  garder  quelques  empreintes  de  la  médaille.  C'est 
par  ordre  de  M^''  le  comte  que  je  l'ai  fait.  Il  est  naturel  que  vous  étant 
donné  des  soins  pour  la  faire  frapper  et  étant  un  peu  votre  ouvrage, 
vous  en  ayès  des  premières  empreintes.  J'en  dis  autant  de  M.  le  pro- 
fesseur Calandrin  ^  que  je  remercie  très-fort  de  ses  peines  et  auquel 
je  présente  mes  obéissances.  M.  Dassier,  tant  pour  cette  médaille  que 
pour  la  précédente,  a  déjà  reçeu  les  ordres  convenables  à  cet  égard. 

Quant  à  moi,  je  vous  prie  de  ne  pas  douter  de  toute  ma  reconnois- 
sance  et  d'être  persuadé  de  la  véritable  estime  et  de  la  considération 
très-distinguée  avec  laquelle  j'ay  l'honneur  d'être.  Monsieur,  votre 
très-humble  et  très-obéissant  serviteur. 

•G.  Turrettini 

Detmold  du  2  may  1748.  Excusés,  j'ai  été  obligé 

Je  présente  mes  respects  à  M*.  d'écrire  fort  à  la  hâte. 

Il  est  donc  bien  établi  par  ces  deux  lettres  que  les 
légendes  de  la  médaille  frappée  pour  l'accord  de  Stadt- 
hagen  sont  dues  à  Gédéon  Turrettini,  à  Pierre  Pictet  et 
à  Jean-Louis  Caiandrini,  mais  il  est  juste  de  reconnaître 
que  ce  dernier  peut  en  revendiquer  la  plus  grande  part. 

Voici  la  description  de  la  médaille  : 

Dans  un  cartouche  circulaire,  décoré  en  haut  d'une 
tête  d'ange,  à  gauche  et  à  droite  d'une  corne  d'abon- 
dance et  au  bas  d'un  mascaron,  en  onze  lignes,  dans  le 
champ  : 


'  «  Mettes  s'il  vous  plaît  seulement  comtesse  d'Altenburg,  il  y  a  des  raisons  pour  ne 
pas  mettre  Oldenburg.  » 
'  Abréviation  usitée  longtemps  pour  Caiandrini  (Réd.J. 


—  289  — 

COMPOSITIS    LiTIBUS 
Ab  .  ANNIS    XXX    AGITATIS 

Inter  altas  domus 

LiPPIACAxM 

ET  Lippiaco-Sghaumburgic  • 

Mediante 
GOMITISSA   A  BENTINCK 

GOMIT  •  AlTEMBURGEN  •  NATA 
GOMES    LiPPLE   GrATUS 

In  Rei  Memor  •  Perp  • 

GUDI    lUSSIT  • 


^.  CBIT)  GONGORDIA  RESTITUTA' 


Ex. 


In  Stadthagen 
an  •  mdccxlviii 
idibus  •  febru  • 

Signé,         I  •    DA8SIER  ET   FILS 


Deux  hommes  debout,  à  gauche,   vêtus   à  l'antique, 
mais  portant  perruque,  se  serrent  la  main  droite,  tandis 


KEVLE   NUM.    T.   XVII 


19 


—  290  — 

que  de  la  gauche  ils  maintiennent  à  terre  des  écus 
ovales  à  leurs  armes  '  ;  à  leurs  pieds  la  Discorde  expire, 
la  face  contre  terre,  tenant  de  la  droite  une  torche 
fumante  et  de  la  gauche  un  serpent. 

Derrière  les  deux  personnages  apparaît,  assise  sur  les 
nues,  la  Paix,  un  rameau  d'olivier  dans  la  droite  et  une 
balance  dans  la  gauche.  Sur  ses  genoux  repose  une 
corne  d'abondance.  A  droite,  deux  hommes  nus,  levant 
les  bras  au  ciel,  s'enfuient  dans  une  caverne  ;  l'un  d'eux 
tient  un  gros  sac  à  la  main. 

Cu.  br.  Mod.  0,069.  Gab.  de  numism.  de  Genève. 


L'année  suivante,  Gédéon  Turrettini  avait  quitté 
Detmold  et  se  trouvait  de  retour  à  Genève.  Le 
2  novembre  1749,  il  épousait  Renée  Trembley,  dont  il 

1  La  maison  comtale  de  Lippe  a  porté  jusqu'en  1770:  écartelé  de  Lippe  et  de  Sohvva- 
lenberg  et  sur  le  tout  écartelé  de  Vianen  et  d'Ameyden.  La  maison  de  Schaumbourg- 
Lippe  a  toujours  porté  :  écartelé  de  Lippe  et  do  Schwalenberg  et  sur  le  tout  de 
Schaumbourg.  Les  traits  de  l'écartelé  manquent  en  partie  sur  les  écus  représentés 
ci-dessus.  (Note  due  à  l'obligeance  de  M.  J.  Grellet,  président  de  la  Société  suisse 
d'héraldique.) 


—  soi- 
ent un  premier  enfant  qui  naquit  le  25  décembre  1750. 
Le  6  janvier  1751,  le  nouveau-né  était  baptisé  à  l'église 
italienne  par  spectable  Pictet  et  recevait  les  noms  de 
Simon-Auguste-Louis.  Son  grand-père,  l'ancien  syndic 
François-Jean  Turrettini,  assistait  au  baptême,  «au  nom 
de  Son  Excellence  M^'^  le  Comte  de  la  Lippe  ^  ». 

Eug.  Dem  OLE. 


Stadtliager-Tergleicli  von  1748  ^ 

Von  Gottes  Gnaden,  Wir  Simon  August,  Regierender  Graf  und 
Edler  Herr  zur  Lippe,  Souverain  von  Vianen  und  Ameyden, 
Erb-Burg  Graf  zu  Utrecht  etc.  und  Von  Gottes  Gnaden  Wir  AI  brecht 
Wolfgang,  Regierender  Graf  zu  Schaumburg,  Graf  und  Edler  Herr 
zur  Lippe  und  Sternberg  etc.  des  Königlich  Preuss.  Schwarzen  Adler 
Ordens-Ritter  etc.  Urkunden  und  bekennen  in  Kraft  dieses,  für  Unss 
und  für  unsere  Erben  und  Nachkommen.  Nachdem  viele  Jahre  her  in 
unsern  Gräflichen  Hause  hauptsächlich  auf  Veranlassung  des  am 
21ten  Febr.  1709.  erfolgten  Ableben  Wayland  Graf  Ludwig 
Ferdinands  zu  Brack,  über  den  dadurch  erledigten  Lippe- 
Brackischen  Erb-Anfall  verschiedene  zu  gerichtlichen  Klagen,  und 
bis  hieher,  bei  dem  Kaiserlichen  Reichs-Hofraht  gefürten,  schwehren 
Processen  und  Rechtsfertigungen  ausgeschlagene  Differentien 
Spalt-  und  Irrungen  sich  ereignet,  dadurch,  dass  das  Regierende 
Oräfl.  Hauss  zur  Lippe,  zu  solchem  erledigten  Landes-Anteil  und 
Erb-Anfal  e  capite  juris  Primogeniturae  allein  befugt  zu  sein 
Termeinet,  die  Gräfl.  Erbherrl.  ältere  Bückeburgische  Linie, 
hingegen,  aus  dem  pro  lege  fundamentali  geltenden  Testament 
Wayland  Graf  Simons  des  VIten,  die  Helfte  davon,  in  Anspruch 
genommen,  solche  auch  durch  die  unterm  26ten  August  1734. 
erfolgte,  und  in  Revisorio  per  sententiam  vom  17ten  April 
1737.    bestätigte    Reichshofraths-Erkentniss,    dergestalt    behauptet, 


'  Archives  de  Genève,  Rcfjislrc  des  mariages  et  baptêmes  de  l'église  italienne, 
1554-1784. 

'  Urkunden  zur  Beurt/ieilung  der  zwischrn  den  Fürstlichen  Häusern  Lippe 
und  Schaumburg-Lippe  streitigen  Verhältnisse.  Lemgo  1831,  Moyer  2°,  pp.  117,  128. 


—  292  — 

dass  die  apanagirte  Gräflich  Schaumburg-Lippische  Linie  zu 
Alverdissen,  mit  ihrer  an  sotanen  erledigten  Lippe  Brackischen  Anteil 
formirten  Praetension  ad  separatum  verwiesen  worden,  und 
die  ältere  Regierende  Gräfl,  Schaurab.,  und  Gräfl.  Lippische  Erbherr- 
liche Linie  zu  Bückeburg,  die  erstrittene  Helfte  der  Lippe-Brackisch& 
Aemter,  durch  eine  Kayserliche  Executions-Commission  einge- 
wiesen erhalten,  gleichwol  der  Streit  super  fructibus  perceptis^ 
eorumque  restitutione  auch  wegen  der  Peraequation  beider 
Landes-Portionen,  und  des  allodial-Puncts,  noch  viele  Jahre 
fort  gedauert,  nicht  weniger  hiernechst  das  Gräfl.  Haus  Lippe- 
Alverdissen,  seiner  formirten  Praetensionen  halber,  die  Selbigea 
bereits  vorhero  an  das  Gräfl.  Regierende  Haus  zur  Lippe  cedirt 
gehabt,  eine  obsiegliche  Urtel  unterm  18ten  Septbr.  1744.  erwircket, 
hingegen  ab  Seiten  der  mehrgedachten  altern  Gräfl,  Erbherrl.  Linie 
zu  Bückeburg,  so  wol  die  Revision  wieder  solche  gravirliche 
Urtel  interponiret,  als  auch  pto.  cassandae  cessionis,  di& 
Klage  in  separato  gerichtlich  angebracht,  und  von  Kayserl.  Majest, 
darauf  ein  beifälliges  allergnädigstes  Rescriptum  de  dato  17.  Jul. 
1747.  erhalten  hat.  Und  aber  zu  gütlicher  Hinlegung  alsolcher 
gemeinschädlicher  Zwistigkeiten,  und  Wiederherstellung  löblichen 
guten  Einverständniss  zwischen  so  nahen  Anverwandten,  bishero  zu 
verschiedenen  malen  Veranlassung  geschehen,  und  würckliche  Hand- 
lungen gepflogen  worden,  auch  endlich  durch  götlichen  Segen  und 
Beistand,  unter  Vermittelung  der  Hochgebohrnen  Gräfin  und  Frauen^ 
Frauen  Charlotten  Sophien,  vermalten  Gräfin  von  Bentinck^ 
gebohrnen  Reichs-Gräfin  von  Aldenburg,  Frauen  zu  Varel,. 
Kniephausen  und  Doorwerth  Liebd.  eines,  dann  des  Wohlge- 
bohrnen  Herrn  Carl  de  la  Potterie,  Sr.  Königl.  Mayest.  in  Dänne- 
marck  Norwegen  etc.  Obristen,  anderntheils,  mit  Zuziehung  beider- 
seits Rähten,  mithin  nach  genügsamer  und  reiflicher  der  Sachen 
Ueberlegung,  eine  Vergleichs-Pun  etat  ion  zu  Stadthagen  den 
12ten  Febr.  a.  c.  würcklich  geschlossen  und  unterzeichnet,  darin» 
dann  art.  13.  verabredet  worden;  dass  über  sotane  abgehandelte- 
Puncta  ein  förmlicher  Recess,  fordersamst  verfertiget,  inzwischen 
aber  dennoch  sotane  Punctation  bündig,  gültig,  und  unwieder- 
ruflich  seyn  solle,  allermassen  dan  auch  immittels  ein  und  andere 
daselbst  abgeredete  und  verglichene  Puncta,  wie  der  folgende 
Recess  es  mit  mehrern  ergeben  wird,  zur  Würcklichkeit  und 
Execution  gebracht  worden  sind;  Als  haben  Wir  unter  abermaliger 


—  293  — 

hohen  médiation  der  Hochgebohrnen  Reichsgräfin  und  Frauen, 
Frauen  Charlotten  Sophien,  vermählten  Gräfin  von  Bentinck, 
gebohrnen  Reichs-Gräfin  von  Aldenburg  Liebd.,  durch  unsere  dazu 
beiderseits  committirte  Rähte,  nach  Masgebung  vorerwehnter 
Vergleichs-Punctation,  den  darüber  zu  errichten  vorbehaltenen 
Haupt-Recess  verfertigen,  und  also  das  beiden  Gräflichen  Häusern 
«o  heilsam  als  erspriesliche  Vergleichs-Geschäfte  zum  Stande  bringen 
lassen,  welcher  Recess  von  Wort  zu  Wort  lautet,  wie  folget  : 

Demnach  Ihre  Hochgräfl.  Gnaden,  Gnaden,  Gnaden  zur  Lippe 
und  Schaumburg-Lippe,  nunmehro  gnädigst  gut  gefunden,  in 
Gefolg  der  am  12ten  Febr.  a.  c.  alhier  zu  Stadthagen  über  den 
Brackischen  Successions-Process  glücklich  berichtete,  und 
unterschriebene  Vergleichs-Punctation,  das  darin  vorbehaltene 
Haupt-Vergleichs-Inst rumen t  errichten  zu  lassen;  Alss  sind 
auf  Hochderoselben  gnädigsten  Befehl  von  denen  Endesunter- 
schriebenen beiderseitigen  hiezu  gnädigst  committirten  Räten, 
nach  Anleitung  besagter  Punctation  nachstehende  Articuli 
anheute  verabredet  und  geschlossen. 

Art.  L 

Ist  und  bleibet  zuforderst,  so  viel  den  Lippe-Brackischen 
Anfal  an  Land  und  Leuten  betrift,  ein  für  allemal  verglichen  und 
festgesetzet,  dass  sotaner  ganze  Lippe-Brackische  Landes- Anteil, 
in  zwei  T  h  ei  le  dergestalten  unter  beiden  Hochgräflichen 
Hrn.  Paeiscenten  verteilet  seyn  und  bleiben  sollen,  dass  Ihro 
Hochgräfl.  Gnaden  zur  Lippe,  zu  Ihrer  Helfte  die  Aemter  Bracke 
und  Barendorf,  cum  omnibus  ap-  et  dependentiis  haben 
und  behalten,  Ihro  Hochgrfl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe 
aber  zu  ihrer  Helfte  des  Brackischen  Anfals  an  Land  und  Leuten 
die  beiden  Aemter  Blomberg  und  Schieder,  worunter  auch  die 
Meierei  Sieckholz  im  Amte  Blomberg  und  die  Bauerschaften 
Hiddensen  und  Winterberg  im  Amte  Schieder,  mit  begriffen,  mit 
allen  ap-  und  dependentiis,  auch  Inhalts  des  Allerhöchsten 
Kayserlichen  Reichs-Hofrahts  -  judicati  vom  26ten  August 
1734.  mit  allen  Erbherrlichen  Gerechtsamen,  wie  solche  im 
Grosvätterlichen  Testament,  und  darauf  erfolgten  Pactis 
dorn  US  gegründet,  und  die  letzt  verstorbene  Possessor  des 
Lippe-Brackischen  Anfals  Weiland  Graf  Ludwig  Ferdinand 


—  294  — 

dieselbe  besessen  und  genutzet,  und  Ihre  Hochgr.  Gnaden  von 
Schaumburg-Lippe,  von  der  Kayserlichen  Executions-Com- 
mission vormals  proprietarie  darin  immittiret  worden^ 
und  gegenwärtig  in  Possessione  sich  befinden,  eigentümlich 
und  erbherrlich  haben  und  behalten  sollen;  jedoch  unter  dem 
Vorbehalt  :  dass,  weilen  wegen  ein  und  anderer  jurium  annoch 
Streitigkeiten  vorwalten,  sotane  jura  ab  Seiten  des  Regierenden 
Gräflich-Lippischen  Hauses  nicht  eingestanden,  sondern  diese 
Streitigkeiten,  in  so  fern  solche  in  gegenwärtigen  Recess  nicht 
erlediget,  zu  der  in  articulo  ultimo  verabredeten  Erörterung 
ausgestellet,  und  bis  dahin  jedem  Theile  seine  ratione  solcher 
strittigen  jurium  habende  Gerechtsame,  in  salvo  bleiben 
sollen.  Welchemnach 

Art.  2. 

Ihro  Hochgräflichen  Gnaden  zur  Lippe,  allen  und  jeden 
expraetenso  jure  cesso  haeredum  allodialium  ratione 
raeliorationum  ac  acquisitorum  forrairten  Anforde- 
rungen, und  daraus  praetendirten  Abrechnungen,  défal- 
cation en,  und  wie  es  sonst  Nahmen  haben  mag,  in  bester 
Form  Rechtens  sich  begeben,  und  zugleich  aufs  feyerlichste 
versprechen,  Ihro  Hochgr.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe,. 
wegen  derjenigen  Parcellen  oder  Pertinenz,  und  Grund- 
Stücken  im  Amte  Blomberg,  woran  die  Kopfische  Erben  ex  jure 
Crediti  vel  dominii  Anspruch  machen,  und  Klage  erhoben, 
zu  vertreten,  und  auf  gericht-  oder  aussergerichtliche  den  un - 
dation;  als  welche  von  Ihro  Hochgräflichen  Gnaden  von 
Schaumburg-Lippe  hiedurch  würcklich  geschiehet  und  von  Ihra 
Hochgräflichen  Gnaden  zur  Lippe  für  bekand  angenommen  wird, 
diese  Pro  ce  ss -Sache  als  Ihre  eigene  zu  übernehmen,  und 
desfalls  eine  vollkommene  Gewehr  zu  leisten,  und  weilen 

Art.  3. 

vorbeschriebene  Aemter  Blomberg  und  Schieder  etwas  mehr 
über  die  Helfte  betragen,  so  ist,  um  alle  ratione  peraequa- 
tionis  sonst  zu  besorgende  Weitläuftigkeiten  zu  verhüten,  desfals 
wolbedächtlich  beliebet  und  verglichen  worden,  dass  Ihro 
Hochgräflichen  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe,  auf  die  aus  dem 
Hämelschen   Vergleich   vom    28   mart.    1656.    praetendirte, 


—  295  — 

Detmoldischer  Öeits  aber  ohnehin  noch  nicht  eingestandene 
jährliche  630  Rthl.  fürs  künftige  renunciiret,  und  solche  an 
Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  zur  Lippe  erlassen,  ingleichen  der 
870  Rthl.  Varenholzische  Competenz-Gelder,  sich  pro 
futur 0  gänzlich  begeben,  nicht  weniger  auch  allen  sonstigen 
détériorations- Anforderungen  in  Ansehung  der  Brackischen 
Erbschaft  völlig  entsaget,  dagegen  Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  zur 
Lippe,  auf  alle  weitere  Peraequation  in  kräftigster  und 
bündigster  Form  Rechtens  renunciiret  haben  wollen.  Da  nun 
auch 

Art.  4. 

In  Ansehung  des  Juden-Schutzes,  die  Observanz  klare  Mass 
und  Ziel  giebet;  so  hat  es  dergestalten  dabei  sein  Bewenden, 
dass  der  Regierende  Herr  das  Geleite  in  dem  Erbherrlichen 
Anteil,  jedoch  nicht  anders,  als  mit  Consens  des  Erb  Herrn, 
fürohin  erteilen,  ein  jeder  der  solchergestalt  begleiteten,  oder 
bereits  in  dem  Erbherrlichen  Anteil  wonenden  Juden  aber,  das 
gewönliche  Schuz-Geld,  so  wol  dem  Regiei-enden  Herrn,  järlich 
mit  8  Rthl.,  als  auch  dem  Erb-Herrn  desgleichen  jährlich  8  Rthl. 
entrichten  solle,  wie  dan  auch  dem  Regierenden  Hause  das 
ohnehin  in  lite  nicht  befangene  jährliche  Praestandum  des 
sogenanten  Kuh-Geldes  aus  dem  Amte  Blomberg  reservirt 
bleibt.  Gleichwie  auch 

Art.  5. 

Ihro  Hochgräflichen  Gnaden  zur  Lippe,  in  pto  Contribu- 
tionis  et  Collectarum  denen  Ständen  der  Grafschaft  Lippe 
nicht  zu  praejudiciren  vermeinen,  als  ist  dieser  Punkt 
folgender  gestalt  verglichen  worden  :  dass  zwar  besagten 
Ständen  ihre  desfals  etwa  habende  Gerechtsame  bevorbleiben, 
und  der  von  denenselben  der  Contribution  und  Collecten 
halber  erregte  Process  seinen  Lauf  behalten,  inzwischen  aber 
Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe,  bei  dem 
bisherigen  Genuss  der  sogenanten  ordinairen  Contribu- 
tionen,  und  des  Soldaten-Schatzes,  so  wie  dieselbe  dermalen 
in  Possessione  sich  befinden,  und  per  Conclusa  Caesarea 
vom  12ten  Novbr.  1739  und  28.  Jul.  1747.  dabei  geschützet 
worden,  unhinderlich  gelassen  werden  sollen.  Dahingegen  Ihro 
Hochgräfl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe  sich  hiedurch  ver- 


-  296  — 

bindlich  machen,  Ihre  quo  tarn  zu  denen  Reichs-Crayss-Fräulein 
Gräflichen  Collégial-  und  Hofgerichts-Steuern,  auch  Reichs- 
Cammer-Zieler,  unweigerlich  von  nechst  verwichenen  Ostern  an, 
abzutragen,  und  zwar  so  viel  die  Crayss-Gelder  betrift,  in 
Friedens-Zeiten  das  gewönliche  Simplum  von  600  Rthl. 
jährlich,  worunter  die  rata  des  Amtes  Schieder  mit  begriffen,  in 
Kriegs-Zeiten  aber,  und  wann  das  Contingent  ausser  Landes 
gehet,  das  duplum  ohne  einige  Einwendung  an  Ihro  Hochgräf- 
lichen Gnaden  zur  Lippe  zu  entrichten,  und  falss  die  Crayss- 
Ausgaben,  noch  höher  steigen  solten,  auch  dazu  praevia 
communicatione  et  deliberatione  pro  rata  des  Amts 
Blomberg  zu  concurriren,  gestalten  dan  nicht  weniger  Ihre 
Hochgräfl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe  hinfüro  behuf  des 
Schul-Monats;  In  betracht  die  Schulmeistere  in  dem  Erbherrlichen 
Anteil  davon  mit  participiren,  jährlich  50  Rthl.,  und  behuf  des 
Weser-Monats  gleichfalls  järlich  50  Rthl.,  richtig  und  beständig 
aus  ihren  Erbherrlichen  Anteil  erheben  und  bezalen,  Überhaupts 
auch  hinfüro  zu  allen  Publiquen  Landes-Angelegenheiten,  und 
desfals  auf  öffentlichen  Land-Tägen  Landes-Verfassungs-mässig 
bewilligten  Steuern,  die  auf  ihre  Aerater  kommende  ratam 
erheben,  und  ad  usum  destinatum  abliefern  lassen  wollen. 
Aldieweilen  nun 

Art.  6. 

Auch  Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe-Alver- 
dissen,  auf  die  Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe- 
Bückeburg  zugeteilete  Helfte  des  Brackischen  Anfals  pro 
dimidia  Anspruch  machen,  auch  diese  beide  Hochgräfl.  Häuser 
deshalb  noch  in  Process  befangen  sind.  Hochgedachte  Ihro 
Hochgräfl.  Gnaden  zu  Alverdissen  aber,  Ihre  desfals  zu  praeten- 
dirende  jura  an  das  Gräfliche  Haus  Lippe-Detmold  cediret 
und  abgetreten,  so  versprechen  Ihro  Hochgräflichen  Gnaden  zur 
Lippe,  auf  Gräfl.  Worte,  Treu  und  Glauben,  alle  mögliche 
Bemühung  anzuwenden,  Ihro  Hochgräflichen  Gnaden  zu  Alver- 
dissen zu  vermögen,  diesen  Transact  zu  ratificiren,  und  mit 
Begebung  aller  Ihrer  in  Ansehung  des  Brackischen  Anfals 
formirten  Ansprüchen  liti  et  causae  gerichtlich  zu  renun- 
ciiren,  und  sotane  Renunciation  und  Ratification  binnen 
Zeit  von  6  Wochen  beizubringen  und  Ihro  Hochgräfl.  Gnaden 
von  Schaumburg-Lippe  damit  aller  Anforderungen  zu  entledigen, 


—  297  — 

auf  allen  Fall  aber,  und  da  wieder  alles  Yerhoffen  dieses  von  dem 
Herrn  Grafen  von  Alverdissen  nicht  zu  erlangen  stünde;  so  wollen 
Ihro  Hochgräfl,  Gnaden  zur  Lippe-Detmold,  hiedurch  ver- 
sprochen, und  aufs  kräftigste  sich  verbunden  haben,  Ihro 
Hochgräfl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe-Bückeburg,  so  viel 
den  besagten  Brackischen  Anfal,  und  die  darauf  von  mehrge- 
dachten Herrn  Grafen  zu  Alverdissen  for  mir  te  Ansprüche 
betreffend,  eine  vollkommene  Gewehr  zu  leisten,  mithin  dieselbe 
auf  geschehene  gericht-  oder  aussergerichtliche  Denunciation 
zu  vertreten,  und  folglich  diese  Process-Sache,  als  ihre  eigene 
zu  übernehmen,  mithin  Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  von  Schaumburg- 
Lippe-Bückeburg,  in  allen  und  jeden  Stücken,  auf  den  unver- 
hoften  wiedrigen  Ausgang  des  der  Alverdissschen  Praetention 
halber  erregten  Processes,  vollkommen  schadlos  zu  halten, 
dabei  aber  Ihro  Hochgräfl,  Gnaden  zu  Lippe-Detmold,  sich  alle 
sonstige  exessione  Alverdissiensi  erlangte  jura  gegen  das 
Gräfliche  Haus  Schaumburg- Lippe -Alverdiasen  ausdrücklich 
reserviren,  und  in  specie  sich  und  ihren  Gräflichen  Hause, 
auf  dem  Fall,  da  der  Manns-Stam  des  jetzig  Regierenden  Gräflich- 
Schaumburg-Lippe-Bückeburgischen  altern  Hauses  verblühen 
solte,  den  Rückfal  der  dem  Gräflich  Regierenden  Hause  zur 
Lippe-Detmold,  vermöge  vorerwehnter  Cession  von  Alverdissen 
abgetretener  und  übertragener  jurium  feierlichst  vorbehalten; 
dergestalt,  dass  es  in  so  fern  bei  diesem  Cessions-Transact, 
zwischen  Lippe-Detmold,  und  Lippe-Alverdissen  sein  Verbleiben 
hat,  jedoch  Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  zur  Lippe-Schaumburg- 
Bückeburg,  als  welche  diese  Cession  nie  anerkandt,  ohnnach- 
teilig.  Nachdem  aber 

Art.  7. 

Das  Regierende  Gräfliche  Haus  Lippe,  in  dem  mit  dem  Herrn 
Grafen  von  Alverdissen,  errichteten  vorgedachten  Cessions- 
Transact  vom  9.  Decbr.  1722.  sich  verpflichtet,  an  oft  Hochge- 
dachten Herrn  Grafen  zu  Alverdissen,  nicht  nur  aljärlich  die 
Summa  von  1250  rthl.  zu  entrichten,  sondern  auch  demselben 
noch  verschiedene  andere  Vorteile  eingeräumet,  mithin  unbe- 
weglich darauf  bestanden,  dass  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  von 
Schaumburg-Lippe,  allerwenigstens  das  onus  der  1250  rthl., 
übernehmen  mögten;  so  ist  dieser  Punkt  nach  vieler  Bemühung 
dahin  behandelet,  abgeredet,  und  verglichen  worden  :  dass  Ihro 


—  298  — 

Hochgrl.  Gnaden  zur  Lippe  dasjenige,  was  das  Regierende 
Gräfliche  Haus  in  dem  mehr  angezogenen  Cessions-Transact 
übernommen,  an  den  Herrn  Grafen  zu  Alverdissen  nach  als  vor 
zu  entrichten  schuldig,  und  desfals  weiter  keine  indemnisation 
zu  begehren  befugt  seyn  sollen;  dahingegen  aber  Ihro  Hochgräfl. 
Gnaden  von  Schaumburg-Lippe,  obschon  Hochdieselbe  so  wenig 
sotane  Cession  vorgedachtermassen  jemalen  anerkannt,  als  dem 
Herrn  Grafen  von  Alverdissen  darunter  einiges  Recht  zugestanden, 
noch  auch  diedurch  das  mindeste  zugestehen  wollen;  dennoch 
zu  Vergütung  alles  dessen,  was  das  Regierende  Haus  zur  Lippe, 
an  den  Herrn  Grafen  zu  Alverdissen,  durch  vorberürten  Vergleich 
vom  9ten  Decbr.  1722.  oder  sonsten  pro  cessione  versprochen, 
zu  geben,  und  künftig  zu  geben  verbunden  ist,  das  vermöge  des 
Grossväterlichen  Testaments  Ihnen  zugefallene,  und  bishero  in 
Besitz  gehabte  Amt  Lipperode  cum  ap-  et  dependentiis  an 
Ihro  Hochgräflichen  Gnaden  zur  Lippe  cediren  und  abtreten, 
gleich  dan  auch  sotanes  Amt,  samt  dem  Inventario,  und  einen 
Theil  der  dazu  gehörigen  Briefschaften  gegen  die  in  der  Stadt- 
hager  Punctation  vom  12.  Febr.  a.  c.  Art.  8™  stipulirte 
Bezalung  des  ersten  termini  von  40000  rthl.,  an  Hochgedachte 
Ihro  Hochgrl.  Gnaden  zur  Lippe,  bereits  würklich  eingeräumet 
und  übergeben  worden.  Wobei  den  auch  Ihro  Hochgrl.  Gnaden 
von  Schaumburg-Lippe  versichern,  die  noch  vorhandene  Docu- 
menta wegen  dieses  Amts,  bona  fide  extradiren  zu  lassen. 
Auf  dem  Fall  aber  der  Herr  Graf  von  Schaumburg-Lippe-Alver- 
dissen,  und  dessen  Männliche  Posterität  verblühen  und  aus- 
gehen solte,  alsdan  soi  besagtes  Amt  Lipperode,  oder  allenfals 
die  obbemelte  1250  rthl.,  desfals  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  von 
Schaumburg-Lippe,  sich  die  Wahl  ausbedungen,  an  das  Gräfliche 
Schaumburg-Lippe-Bückeb.  Haus  zurück  fallen. 

Art.  8. 

Versprechen  und  verbinden  Sich  der  Regierende  Herr,  Graf 
zur  Lippe,  wegen  der  gehobenen  28järigen  Nutzungen  der 
Brackischen  Erbschaft  dem  Regierenden  Herrn  Grafen  von 
Schaumburg-Lippe  annoch  exclusive  desjenigen,  so  dieselbe 
aus  dem  6järigen  Genuss  des  Amts  Braack  so  wol,  als  bishero 
aus  dem  Amt  Barendorf  darauf  genossen,  auch  des  etwaigen 
Ueberschusses,  so  die  Aemter  Blomberg  und  Schieder  über  die 


—  299  — 

Helfte  ertragen,  die  Summa  von  100000  rthl.,  in  vollwichtigen 
Louisd'ors,  oder  Ducaten,  worauf  man  sich  nach  vieler 
Bemühung  verglichen,  zu  bezalen;  Und  wie  Ihro  Hochgrl. 
Gnaden  zur  Lippe,  den  Innhalts  der  Stadthäger  Vergleicha- 
Punctation  auf  nechst  verwichene  Ostern  zu  entrichten  stipu- 
lirten  ersten  ter  min  ad  40000  rthl.,  zu  gesetzter  Zeit  haben 
richtig  bezahlen  und  abtragen  lassen;  als  versprechen  und 
geloben  auch  Dieselbe  nicht  weniger  die  übrige  60000  rthl.,  in 
folgenden  dreyen  Terminen,  als  auf  Ostern  des  1749ten  Jars, 
20000  rthl.,  samt  den  gewöhnlichen  Zinsen  à  3000  rthl.,  weiter 
auf  Ostern  1750.  20000  rthl.,  benebst  2000  rthl.  Zinsen,  und 
endlich  den  rest  à  20000  rthl.  samt  1000  rthl.  Zinsen  zu 
Ostern  1751.  ohnfehlbar  zu  entrichten.  Wobeneben  Ihro  Hochgrl. 
Gnaden  zur  Lippe  sich  hiedurch  dahin  erklären,  dass  Hoch- 
dieselbe alle  mögliche  Bemühung  anwenden  wollen,  um  die 
Bezalung  der  verglichenen  Summe  so  viel  immer  möglich  zu 
anticipiren.  Damit  auch  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  von  Schaum- 
burg-Lippe, wegen  sotaner  Zalung  vollkommen  gesichert  seyn 
mögen,  so  versetzen  und  verpfänden  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  zur 
Lippe  desfalls  nicht  nur  alle  Ihre  aus  dem  Amt  Blomberg 
zu  erheben  habende  Steuren  und  Gefalle,  sondern  auch  das 
Amt  Lipperode,  dergestalt  und  also,  dass  Ihro  Hochgrl.  Gnaden 
von  Schaumburg-Lippe,  auf  den  unverhoften  nicht  Zalungs-Fall, 
Sich  nach  Gefallen  daraus  bezalet  zu  machen,  auch  allenfalls 
solches  propria  auctoritate  hinwiederum  in  Possession 
zu  nehmen  befugt  seyn  sollen.  Wie  dan  auch  bis  dahin,  dass  die 
verglichene  Summe  der  100,000  rthl.  nebst  Zinsen  vollkommen 
abgetragen,  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe  das 
usufructuarie  inne  gehabte  Amt  Barendorf,  als  ein  wahres 
Unterpfand  in  Possession  behalten,  auf  Art  und  Weise,  wie 
in  Articulo  10""*  verabredet  ist.  Dahingegen 

Art.  9. 

Ihro  Hochgrl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe,  aller  weiteren 
Anforderungen,  wegen  der  28järigen  fructuum  percep- 
torum,  der  m  ob  iliar- Verlassenschaft,  und  Forstischen  Capitals, 
auch  aller  und  jeder  aus  der  Brackischen  Succession  ex  jure 
haereditario  herrürender  Forderungen,  wie  sie  Nahmen  haben 
mögen,  sich  gänzlich  begeben,  und  verzeihen,  und  wie  nicht 
weniger  auch 


—  300 


Art.   10. 


Ihro  Hochgrl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe  Sich  in  der 
Stadthäger  Punctation  verbindlich  gemacht,  das  bishero  usu- 
fructuarie  et  in  eomputum  fructuum  perceptorum  inge- 
habte Amt  Barendorf  an  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  zur  Lippe,  sobald 
nur  von  dem  verglichenen  quanto,  der  stipulirte  erste  termin 
von  40000  rthl.  bezalt  worden,  hinwieder  abzutreten,  beides 
auch  nunmehro  bereits  Kur  Erfüllung  gebracht  worden,  so  hat  es 
dabei  dergestalt  sein  punctations-mässiges  Bewenden,  dass 
zwar  letzthochgedachte  Ihro  Hochgrl.  Gnaden,  die  freye  admi- 
nistration des  besagten  Amts  haben  und  behalten,  alle 
Rechnungs-Bediente  aber  quoad  utilia  et  usumfructum  in 
Sr.  Hochgrl.  Gnaden  von  Sehaumburg-Lippe  Pflichten  so  lange 
bleiben  sollen,  bis  auch  die  von  der  verglichenen  Summa  der 
100000  rthl.,  noch  restirende  60000  rthl.,  nebst  Zinsen  völlig 
abgetragen  seyn  werden,  gestalten  dan  in  dessen  Entstehung 
besagte  Rechnungs-Bediente,  die  zu  erheben  habende  Renten, 
und  Gefälle,  auf  Begehren  Sr.  Hochgrl.  Gnaden  von  Schaumburg- 
Lippe  sofort  ohne  einige  Einrede  abzuliefern  schuldig  und 
gehalten,  auch  wann  in  Ansehung  der  Bedienten  eine  Ver- 
änderung von  dem  Regierenden  Herrn  Grafen  zur  Lippe  vorge- 
nommen würde,  diese  dazu  auch  besonders  verpflichtet  werden 
sollen.  Wobei  dan  auch  ferner  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  von  Schaum- 
burg-Lippe Sich  ausbedungen,  dass  man  ins  Künftige  sich  von 
Seiten  des  Amts  Barendorfs  der  bisherigen  Jagt  ins  Amt  Blomberg 
enthalte,  auch  von  der  Prae tension,  dass  die  Glasemeistere 
zu  Schieder  das  Bier  von  der  Meierei  Barendorf  nehmen  müssen, 
abstehe,  welches  dan  auch  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  zur  Lippe, 
obschon  dieselbe  von  der  desfälligen  Beschaffenheit  noch  nicht 
hinlänglich  benachrichtiget  sind,  dennoch  auf  die  Versicherung; 
dass  diese  beide  Ausbedingungen  järlich  keine  50  rthl.  betragen, 
freund  vetterlich,  obwol  mit  der  réservation  eingewilliget,  dass 
man  ab  Seiten  der  Aemter  Blomberg  und  Schieder  Sich  gleichfals 
des  Jagens  ins  Amt  Barendorf  enthalte. 

Art.  11. 

So  viel  die  Extradition  des  Brackischen  Archivs  oder 
Registratur    und     Communication    der    Land-Tags-Acten 


—  301  — 

betriff,  bleiben  die  desfals  ergangene  Kayserliche  Conclusa  in 
vigore,  und  wollen  Ihre  Hochgrl.  Gnaden  zur  Lippe,  in  Fall 
sich  noch  mehrere  noch  nicht  communicirte  Briefschaften 
vorfinden  solten,  solche  in  Gefolg  der  ergangenen  Kayserlichen 
Conclusorum  fideliter  communiciren.  Wie  dann  auch 

Art.  12. 

Sich  von  selbsten  verstehet,  dass  dieser  Vergleich,  wie  solcher 
lediglich  die  Brackische  Erbschaftssache  pro  objecto  hat,  also 
auch  auf  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe  Separat- 
Forderungen,  wegen  der  rückständigen  sowol  Brackischen,  als 
Varenholzischen  Competenz- Geldern,  Fräulen-Steuren,  und 
daher  rürende  Praetensionen  nicht  auszudeuten,  als  wesfalls 
Hochdieselbe  Sich  quaevis  competentia  per  expressum 
vorbehalten. 

Dahingegen  Ihro  Hochgrl.  Gnaden  zur  Lippe,  Sich  wegen  aller 
dieser  Posten,  insbesondere  wegen  des  Nachstandes  von  denen 
nicht  agnoscirten  630  rthl.,  alle  dagegen  habende  Gerechtsame 
und  Befugnisse  reserviren.  Diesemnechst  sollen 

Art.  13. 

Alle  Leges  patriae,  Altväfterliches  Testament,  Disposi- 
tiones,  und  wolhergebrachfe  Landes-Verfassungen,  aufweiche 
aufs  neue  hiedurch  bestätiget  werden,  in  ihrer  Kraft  unab- 
änderlich verbleiben,  mithin  so  wol  dem  Regierenden  Herrn,  als 
Erbherrn  die  Ihnen  respective  competirende  jura,  ohne 
einige  Verminderung,  Schmälerung,  oder  Aenderung  aufrecht 
erhalten,  und  von  keinem  Theil  beeinträchtiget  werden.  Weilen 
aber  hierunter  bishero  ein  und  andere  Differenzien  vorge- 
waltet, so  sollen  Selbige  (gleich  wie  auch  wan  ins  Künftige 
Streitigkeiten  entstehen  würden,  jedesmal  geschehen  soll)  in  Zeit 
von  3  Monaten  mittels  Zusammentretung  beiderseits  Räthe, 
gütlich  beigelegt,  in  dessen  Entstehung  aber  per  Austregas 
entschieden  werden,  allermassen  dan  auch  in  specie  nach  dem 
Inhalt  des  brüderlichen  Vertrages  de  ao  1621.  und  Schwalen- 
berger  Vergleichs  de  1667.  alle  alienationes  Dispositiones 
und  Cessiones,  so  diesen  Verträgen  zuwieder,  ein  vor  allemahl 
verbothen  seyn  und  bleiben,  mithin  dagegen  sowenig,  als 
insonderheit  gegen  diesen  Recess,  keine  Processe,  weder  bei 


—  302  — 

dem  Kayserlichen  Reichs  Hofraht,  noch  Cammer-Gerichte,  ange- 
bracht werden  oder  statt  haben  sollen;  gestalten  solches  alles  mit 
Vorbehalt  beider  hohen  Hochgräflichen  Herren  Principalen 
gnädigster  Ratification  also  verabredet,  geschlossen,  und  ver- 
glichen worden.  So  geschehen  Stadthagen  den  10.  August  1748. 

(LS.)    Sigmund  Magnus  Cracau,  (LS.)    Carl  Ludewig  Frederking, 

Grad.  Lippischer  Geheimer-Raht  Gräfl.  Schaumb.  Lipp.  Hof-  und 

und  Cancellei-D  Ire  clor.  Regierungs-Raht. 

(L.  S.)      Maternus  Philippus  Colson, 
Gräfl.  Schaumb.  Lipp.  Regierangs-Raht. 

Allermassen  nun  Wir  Simon  August,  Regierender  Graf  und 
Edler  Herr  zur  Lippe,  und  Wir  Albrecht  Wolfgang,  Regierender 
Graf  zu  Schaumburg,  Graf  und  Edler  Herr  zur  Lippe  und  Stern- 
berg etc.  vorstehende  13.  articul  in  allen  ihren  Punkten  und 
Clausuln  gnädigst  ratificiren  und  genehmigen;  Als  haben  Wir  für 
Uns,  Unsere  Erben  und  Nachkommen,  bei  unsern  Gräflichen  Worten, 
Würden,  Ehren  und  Treuen,  auch  an  Eides-Stat,  einer  dem  andern, 
wolbedächtlich,  zugesaget  und  versprochen;  geloben  und  versprechen 
auch  einander  hiemit  und  in  Kraft  dieses  Vergleichs,  Gräflich,  freund 
Vetterlich  und  Brüderlich,  dass  Wir  alles  dasjenige,  so  in  diesen  ob 
inserirten  13  Articuln  verabredet,  und  geschlossen  worden,  stets 
fest  und  unverbrüchlich  halten,  und  getreulich  vollziehen,  dawieder 
nun  und  nimmermehr,  in  einige  Weise  oder  Wege  nicht  handeln, 
noch  dass  es  von  andern  geschehe,  verhängen,  oder  verstatten  wollen, 
vielmehr  alles  und  jedes,  so  über  kurz  oder  lang  von  jemand,  wer  der 
auch  sey,  wäre  es  auch  von  unsern  eigenen  Räten  und  Cancelleien, 
dawieder  gehandelt,  gethan,  geschrieben,  oder  vorgenommen,  oder 
auch  von  der  andern  Seite  zu  Vermeidung  neuer  Disputen,  nicht 
geahndet  werden  mögte,  zum  voraus  hiemit,  als  nicht  geschehen,  nul 
und  nichtig,  todt  und  abe  erklären,  und  Uns  dagegen  aller  Ausflüchten 
und  Einreden,  Geist-  und  weltlichen  beneficen,  Behelfen,  gericht 
und  aussergerichtlichen  Exceptionen,  sonderlich  der  Restitution 
in  integrum,  laesionis  ultra  dimidium,  astutae,  persua- 
sionis  rei  non  sic,  sed  aliter  gestae,  Überhaupts  aller  Schutz- 
und  Hülfs-Mittel,  wie  die  immer  Nahmen  haben,  und  durch  Menschen 
Sinn  und  Witz  erdacht  werden  können,  wissentlich  und  wohlbe- 
dächtlich  verzeihen,  und  begeben,  sonder  List  und  Gefehrde,  und  soll 


—  303  — 

gegenwärtiger  Vergleich  auf  öffentlichen  Landtag  denen  Ständen  der 
Grafschaft  Lippe,  von  Ritterschaft  und  Städten  vorgeleget,  und  als  ein 
fundamental -Landes-  und  Haus-Gesetze  durch  einen  solennen 
Land-Tags-Schluss  corroboriret,  und  bestättiget,  nicht  weniger 
binnen  Zeit  von  6  Wochen  à  dato  dieses  Vergleichs,  davon  bey  Ihro 
Kayserlichen  Majestät  und  dero  Reichs-Hofrath,  die  allerunter- 
thänigste  Anzeige  geschehen,  auch  solcher  denen  gerichtlichen  Actis 
beigefüget  werden.  Zu  wahren  Urckund  dessen  sind  von  gegen- 
wärtigen Vergleich  Zwei  gleichlautende  Exeraplaria  verfertiget, 
und  solche  von  Uns,  nebst  denen  von  Uns  dazu  bevollmächtigten 
hohen  Frau  mediatricin  Liebden,  und  Herrn  mediatore  unter- 
schrieben, besiegelt  und  jedem  Paciscirenden  Gräfl.  Theile  ein 
Exemplar  davon  zugestellet  worden.  So  geschehen  Stadthagen 
19ten  Novbr.  1748. 

Simon    August 
R.  Gr.  Zr.  Lippe. 

Von  Gottes  Gnaden  Wir  Wilhelm  Friederich  Ernst,  Regierender 
Graf  zu  Schaumburg,  Graf  und  Edler  Herr  zur  Lippe  und  Stern- 
berg etc.  Urkunden  und  bekennen  hiemit,  dass  nachdem  die  Unter- 
schrift dieses  Vergleichs  anfangs  wegen  Abwesenheit  Unsers  Herrn 
Vettern,  des  Regierenden  Herrn  Grafen  zur  Lippe,  nicht  sofort 
erfolgen  können,  nach  der  Hand  aber  es  dem  Allerhtiehsten  Gott 
gefallen,  Unsers  Herrn  Vaters  Gnaden,  den  Weyl.  Hochgebohrnen 
Grafen  und  Herrn,  Herrn  Albrecht  Wolfgang,  Regierenden  Grafen 
zu  Schaumburg,  Grafen  und  Edlen  Herrn  zur  Lippe  und  Sternberg  etc. 
durch  einen  plözlichen  und  ganz  unvermuteten  Todt  aus  dieser 
Zeitlichkeit  in  die  Ewigkeit  abzufordern,  wodurch  dan  die  Succession 
in  dero  Graf-  und  Herrschaften,  und  aller  übrigen  Verlassenschaft,  auf 
Uns  transferiret  worden;  dass  Wir  demnach  obstehenden  Vergleich 
in  allen  seinen  Punckten  und  Clausuln  sowol  für  Uns  selbst  alss  auch 
dergestalt  ratificiren  und  genehmigen,  als  ob  solcher  von  Weyl. 
Unsers  Herrn  Vaters  Gnaden  würcklich  unterschrieben  worden. 
Urckund  dessen  Wir  denselben  eigenhändig  unterschrieben,  und  mit 
Unserm  Gräflichen  Siegel  bedrucket.  So  geschehen  Bückeburg  den 

19ten  Novbr.  1748. 

Wilhelm  Reg.  Graf  zu  Schaumburg  Lippe 

und  Sternberg.  (L.  S.) 

Pro  copia 

Wasserfall , 

Archivar. 


—  304  — 

SSeparat-Artikel  zum  J^tadtliager-Tergleiche 
von  1748. 

Von  Gottes  Gnaden  Wir  Simon  August  Regierender  Graf,  und 
Edler  Herr  zur  Lippe,  Souverain  von  Vianen  und  Araeyden, 
Erb-Burg  Graf  zu  Utrecht  etc.  und  Wir  von  Gottes  Gnaden  Albrecht 
Wolfgang,  Regierender  Graf  zu  Schauraburg,  Graf  und  Edler  Herr 
zur  Lippe  und  Sternberg,  des  Königlichen  Preussischen  Schwarzen- 
Adler-Ordens-Ritter  etc.  Urckunden  und  bekennen  für  Uns,  Unsere 
Erben  und  Nachkommen,  dass,  dieweilen  aus  bewegenden  Ursachen 
gutgefunden  worden,  nachstehende  ree  bereits  in  der  Vergleichs- 
Punctation  vom  12ten  Februar  a.  c.  verglichene  und  verabredete 
Puncta,  dem  Haupt-Vergleichs-Instrumento  nicht  zu  inseriren, 
sondern  selbige,  jedoch  ohne  einigen  Abbruch  ihrer  Gültigkeit  in 
separat-articuln  zu  verfassen,  auch  sotane  separat-articul 
würcklich  von  unsern  beiderseits  dazu  committirten  Räten  fol- 
gendergestalt  verfasset  worden  : 

Art.  L 

Versprechen  Ihro  Hochgräflichen  Gnaden  von  Schaumburg- 
'  Lippe,  auf  dem  Fall  das  Amt  Barendorf,  durch  den  bekannten 
Sternb.  Process,  wieder  alles  rechtl.  Vermuthen,  ganz  oder 
zum  Theil  verlohren  gehen  sollte,  an  Ihro  Hochgr.  Gnd.  zur 
Lippe,  die  éviction,  oder  Schadloshaltung  pro  rata  des 
Phillippinischen  oder  Schaumb.  und  Brack.  Anteils  der  Graf- 
schaft Lippe  in  quantum  juris  zu  praestiren,  nicht  weniger 
auch 

Art.  2. 

Verbinden  sich  Ihro  hgr.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe,  auf 
dem  Fall  Ihro  hochgr.  Gnaden  zur  Lippe,  vorfindender  conve- 
nions nach  vor  gut  finden  sollten,  das  Amt  Lipperode  zu  ver- 
äussern, dazu  den  consens  ohnweigerlich  zu  erteilen,  ohnge- 
hindert  desjenigen,  was  im  art.  13.  et  ult.  heute  in  dem  Haupt- 
Vergleich  gegen  die  allen ationis  verabredet  und  verordnet 
worden,  als  wovon  dieser  punckt  hiemit  ausdrücklich  eximiret 
und  ausgenommen  wird.  Erst  Hochgedr.  Hochgr.  Gnaden  begeben 
Sich  auf  sothanen  Fall,  da  das  Amt  Lipperode  vor  Abgang  der 
hochgr.   Alverdischen   Linie,    veräussert   würde,   der   auf  den 


—  305  — 

art.  7.  stipulirten  Rückfall,  in  fine  ejusd.  art.  vorbehaltenen 
Wahl,  und  wollen  alsdan  mit  dem  Rückfall  der  1250  Rthlr.  Sich 
vergnügen.  Und  wie  übrigens 

Art.  3. 

Ihro  Hochgräflichen  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe,  Kraft 
der  kundbaren  der  Grafschaft  Schaumburg  vor  der  Grafschaft 
Lippe,  mithin  Hochdenenselben  als  Regierenden  Grafen  von 
Schaumburg  zukommenden  Praecedentz  darauf  bestanden, 
dass  solche  auch  bei  gegenwärtigen  Haupt-Tractat  und  dessen 
Unterzeichnung  zu  beachten,  von  Seiten  Ihro  hochgräflichen 
Gnaden  zur  Lippe  aber  dagegen  vorgestellet  worden,  dass  weilen 
Hochdieselbe  bei  diesem  Tractat  alss  Regierender  Herr  der 
Grafschaft  Lippe,  Ihro  hochgr.  Gnaden  von  Schaumburg-Lippe 
aber,  bloss  als  Erb-Herr  concurriren,  so  könne  die  Schaumb. 
Praecedenz  sowenig  in  diesem  Geschäfte,  als  in  allen  der- 
gleichen die  Grafschaft  Lippe,  und  das  Hochgräfl.  Lippische 
Haus  unter  Sich  concernirenden  Vorfallenheiten  und  negotiis 
statt  finden  :  Alss  ist  zwar  in  solchem  Betracht  von  Ihro  Hochgr. 
Gnaden  von  Schaumburg-Lippe  darunter  nachgegeben  worden, 
dagegen  aber  Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  zur  Lippe  Sich  hiedurch 
bündigst  und  kräftigst  reversiren,  dass  dieser  in  Lippischen 
Geschäften  vorgehende  Actus,  der  Ihro  Hochgr.  Gnaden  von 
Schauraburg-Lippe,  alss  Regierenden  Grafen  von  Schaumburg 
sonsten  und  im  übrigen  ohnstreitig  zustehenden  Praecedenz, 
als  welche  hochgedachte  Ihro  Hochgräfl.  Gnaden  zur  Lippe 
ausser  allen  Zweifel  setzen,  durchaus  ohnnachtheilig  seyn  solle. 
Geschlossen  und  Verglichen  sub  speratificationis  clemen- 
tissimorum    Dominorum    Principalium.    Stadthagen    den 

10.  August  1748. 

(L.  S.)    Sigmund  Magnus  Cracau  (L.  S.)    Carl  Ludewig  Frederking 

Gräfl.  Lipp.  Ceheimep-Raht  Crafl.  Schaumb.  Lippescher 

und  Cancellei- Dire  clor.  Hof-  und  Regierungs-Rahl. 

(L.  S.)     Maternas  Philippus  Colson 
Gräfl.  Schaumb.  Lipp.  Regir.  Raht. 

Wir  diese  drei  articules   separates  gleichfals  und  ebenmässiger 
gestalt,    wie    die    dem    Haupt-Vergleichs-Instrumento    inserirte 

RKVL'K   M;M.   T.    XVII  2ü 


—  306  — 

13.  articul,  gnädigst  ratificiret  und  genehmiget  haben;  ratifi- 
ciren  und  genehmigen  auch  dieselbe,  für  Uns,  Unsere  Erben  und 
Nachkommen,  Kraft  dieses  dergestalten  und  also,  dass  die  ratifi- 
cation des  Haupt-Vergleichs  in  allen  ihren  Ausdrückungen,  Ver- 
bindungen, Ausfluchts-Begebungen  und  Verpflichtungen,  so  als  wenn 
solche  wörtlich  anhero  wiederholet  wären,  diese  drey  articules 
separates  mit  in  sich  begriffen,  mithin  sotane  Separat  articul 
von  eben  der  Kraft  Gültig-  und  Verbindlichkeit  seyn  sollen,  als  wann 
dieselbe  dem  Haupt-Vergleichs -Instrument  von  Wort  zu  Wort 
inseriret  wären;  Nur  mit  dieser  eintzigen  Ausnahme,  dass  auch 
gleichfals  bewegenden,  die  beide  erstere  articul  angehenden  Ur- 
sachen, diese  Separat  articul  der  bey  den  Höchstpreislichen 
Kayserlichen  Reichs-Hofrath  zu  thuenden  Anzeige  nicht  mit  einver- 
leibet, noch  auch  denen  Reichs-Hofraths-actis  beigeleget,  noch 
weniger  sonsten,  ehe  es  der  Sachen  Nohtturft  erfordern  wird,  bekand 
gemachet,  sondern  vielmehr  bis  dahin  s e er e tiret  und  geheim 
gehalten  werden  sollen,  wodurch  aber  Ihrer  obfestgesetzten  Gültigkeit 
in  keine  Wege  das  mindeste  abgehen,  vielmehr  aller  daher  etwa  gegen 
solche  Gültigkeit  in  keine  Wege  das  mindeste  abgehen,  vielmehr 
aller  daher  etwa  gegen  solche  Gültigkeit  zu  formirenden  Excep- 
tion en  und  Einwendungen,  wie  Sie  Nahmen  haben  mögen,  auf  das 
bündigste  renunciiret  seyn  soll.  Zu  dessen  wahren  Urckund  Wir 
dieses  eigenhändig  unterschrieben  besiegelt,  und  jedem  Pacis- 
cirenden  Gräflichen  Theil  ein  exemplar  zugestellet  worden.  So 
geschehen  Detmold  den  19.  Novbr.  und  Bückeburg  eodem. 

Simon  August.  Wilhelm  Reg.  Graf  zu 

R.  G.  Z.  Lippe.  Schaumburg-Lippe  und 

(L.  S.)  Sternberg. 


(L.  S.) 


Pro  copia 

Wasserfall 
Archivar. 


DEË  MÜNZFUND  VON  OSTERPINGEN 

IM  JAHRE  1897 


(Kurze  Mitteilung  an  der  Versammlung  der  Schweiz,  numismatischen  Gesellschaft 
in  Schaffhausen  den  8.  September  1911.) 


Am  15.  November  1897  gegen  Abend  stiessen  Arbeiter, 
die  westlich  vor  dem  Dorfe  Osterfingen  im  Kanton 
vScbaffhausen  das  Fundament  für  einen  Neubau  aus- 
gruben, in  den  Grundmauern  eines  altern,  nach  den 
Brandspuren  vor  langer  Zeit  abgebrannten  Gebäudes  auf 
ein  einfaches  Tongefäss,  in  welchem  sich  eine  grosse 
Anzahl  verschiedenartigster  Münzen  vorfand.  Der  Hals 
des  krugähnlichen  Gefässes  war  so  eng,  dass  die  grös- 
sern Münzen  nicht  durch  denselben  hineingebracht 
werden  konnten;  er  musste  also  schon  vor  der  Unter- 
bringung der  Münzen. eingeschlagen  worden  sein.  Durch 
vorübergehende  Landleute  wurde  eine  Anzahl  der  Fund- 
stücke weggetragen  ;  es  gelang  aber,  eine  weitere  Ver- 
schleppung zu  verhüten  und  auch  die  meisten  fort- 
getragenen Stücke  wieder  beizubringen.  Ich  verfügte 
mich  in  den  nächsten  Tagen  an  den  Fundort  und  konnte 
das  gesamte  Material  zunächst  zur  Reinigung  und 
Bestimmung  nach  Schafl'hausen  bringen;  nachdem  dies 
geschehen  war,  erwarb  der  Historisch -antiquarische 
Verein  den  ganzen  Fund  um  einen  annehmbaren  Preis. 
Eine  Anzahl  von  Doubletten  wurde  dem  Eigentümer  zum 
Andenken  an  seinen  Glücksfall  überlassen,  andere  dem 


—  308  — 

Landesmuseum  in  Zürich  abgetreten  oder  später  als 
Tauschobjekte  verwendet;  die  Hauptmasse  aber  und  vor 
allem  die  nur  in  einem  oder  in  wenigen  Exemplaren 
vorhandenen  Stücke  sind  noch  in  der  Sammlung  des 
Historisch-antiquarischen  Vereins  in  Schaflhausen. 

Der  ganze  Fund,  soweit  er  in  unsere  Hände  gekommen 
ist,  enthielt  nicht  weniger  als  110  schwerere  Münzen 
und  946  ßrakteaten.  Besonders  seltene  Stücke  befinden 
sich  nicht  darunter;  auffallend  ist  dagegen  die  Mannig- 
faltigkeit und  Reichhaltigkeit  des  Fundes.  Sie  beweist 
die  grosse  Verwirrung,  die  im  15.  Jahrhundert  im  Münz- 
verkehr unseres  Gebietes  herrschte. 

Sämtliche  Münzen  gehören  dem  ausgehenden  14. 
und  der  ersten  Hälfte  des  15.  Jahrhunderts  an.  Die 
ältesten  auf  eine  bestimmte  Zeit  festzustellenden  sind 
die  Münzen  von  Galeazzo  II.  und  Barnabo  Visconti,  die 
nicht  nach  1378  geprägt  sein  können,  weil  Galeazzo  11. 
in  diesem  Jahre  starb;  der  späteste  der  auf  den  Münzen 
vorkommenden  Münzherron  ist  der  1463  verstorbene 
Kölner. Erzbischof  Dietrich  II.  von  Mors,  der  aber  schon 
seit  1414  Erzbischof  war.  Wir  werden  kaum  irre  gehen,, 
wenn  wir  behaupten,  dass  die  jüngsten  der  gefundenen 
Münzen  in  den  dreissiger  oder  vierziger  Jahren  de& 
15.  Jahrhunderts  geprägt  worden  sind. 

Unter  welchen  Umständen  dieser  Schatz  vergraben 
worden  ist,  lässt  sich  nur  vermutungsweise  angeben. 
Das  Gebiet  des  heutigen  Kantons  Schaffhausen  wurde 
in  den  vierziger  und  fünziger  Jahren  des  15.  Jahrhunderts- 
von  vielen  Kämpfen  heimgesucht.  Im  Jahre  1444  streiften 
die  Armagnaken  bis  vor  die  Tore  der  Stadt,  wobei  sie 
auf  der  Landschaft,  vornehmlich  im  Klettgau,  arge  Ver- 
wüstungen anrichteten  ;  in  den  nächsten  Jahren  wurde 
Schaff  hausen  durch  den  österreichischen  Adel,  der  die 
Stadt  wieder  zur  Unterwerfung  unter  die  Herrschaft  der 
Herzöge  zwingen  wollte,  hart  bedrängt.  Die  Vogtei  de& 
Dorfes   Osterfinsen   war    damals    in    den    Händen    des- 


—  309  — 

Scliaffhauser  Geschlechtes  Im  Thurm  ;  der  heftigste 
Gegner  der  Stadt,  der  Ritter  Bilgeri  von  Heudorf,  war 
bis  gegen  ^444  im  Pfandbesitz  der  bischöflich-konstan- 
zischen Herrschaft  Küssenberg  und  später  der  Burg  und 
des  Städtchens  Thiengen  bei  Waldshut,  also  einer  der 
nächsten  Nachbarn.  In  diesen  unruhigen  Zeiten  mag  ein 
Bewohner  des  Dorfes  seinen  Besitz  an  barem  Gelde 
vergraben  haben.  Das  Haus  mag  bei  den  Raubzügen  der 
Zeit  verbrannt  und  der  verborgene  Schatz  unter  den 
Trümmern  begraben  worden  sein  '. 

Unter  den  110  schwereren  Münzen  des  Fundes  befinden 
sich  nur  zwei  Goldmünzen,  die  beide  häufig  vorkommen, 
nämlich  ein  Basler  Goldgulden  des  Königs  Sigismund 
(1410-1437,  Haller  1431)  und  ein  Rieler  Goldgulden  des 
Erzbischofs  Dietrich  II.  von  Mors  (1414-1463). 

Von  kleinern  Silbermünzen  sind  vorhanden  : 

7  Berner  Plapparte   o.   J.,   aus    dem   15.   Jahrhundert 
(Wunderly  II,  Nr.  1274/75); 
11  Berner  Fünfhellerstücke  aus   derselben   Zeit  (Wun- 
derly II,  Nr.  1282); 
2  Zürcher  Plapparte  von  circa  1400  (W.  I,  Nr.  674); 
1  Zürcher  Krähenplappart  (W.  I,  Nr.  678-86); 
9  Metzer  Groschen,  meistens  gut  erhalten; 
18  Prager  Groschen   des   Königs  Wenzel   III.    sämtlich 
schlecht  erhalten,  zum  Teil  fast  unkenntlich  ; 
4  Etscher  Kreuzer; 
je   1   kleine    Silbermünze    des    Herzogs    Karl    II.    von 
Lothringen    (1390-1431)    und    des    Herzogs    Ama- 
daeus  VIII.  von  Savoyen  (1394-1439); 
1  Württemberger  Pfennig  nach  der  Konvention  von  1423. 


'  In  der  Diskussion  wurde  darauf  hingewiesen,  dass  das  Vorkommen  so  vieler 
schwererer  Münzen,  vor  allem  auch  zweier  Goldguldon  und  der  zahlreichen  Mai- 
länder Stücke  nicht  auf  einen  bäuerlichen  Besitzer  schliessen  lässt,  sondern  viel- 
mehr auf  einen  Kaufmann.  Der  lebhafte  Aufschwung  des  Handels  der  Stadt  Scliaff- 
hausen  im  beginnenden  15.  Jahrhundert  stützt  diese  Vermutung.  Dass  die  Münzen 
in  einem  später  abgebrannten  Hause  lagen,  ist  durch  die  Brandspuren  und  durch  den 
beginnenden  Schmelzprozess,  der  sich  an  mehreren  Münzen  zeigt,  wahrscheinlich. 


—  310  — 

Die  grosse  Masse  der  kleinen  Silbermünzen  aber 
gehört  dem  Herzogtum  Mailand  an  und  beweist  die 
lebhaften  Beziehungen,  die  damals  unser  Gebiet  über 
den  Gotthard  hinüber  unterhielt. 

Es  finden  sich  35  Grossi  und  19  kleinere  Silbermünzen 
der  Herzöge  Galeazzo  H.  (1354-1378),  Barnabo  (1354- 
1385),  Johann  Galeazzo  (1385-1402),  Johann  Maria  Visconti 
(1402-1412)  und  Filippo  Maria  (1412-1447),  dem  letzten 
Herzog  aus  dem  Geschlechte  der  Visconti,  von  den 
Münzstädten  Mailand,  Pavia  und  Verona. 

Die  946  Brakteaten  gehören  sämtlich  der  runden  Form 
an.  Zürich  ist  mit  423  Stücken  vertreten,  bei  denen  sich 
9  verschiedene  Typen  und  Varietäten  unterscheiden 
lassen.  Das  seltenste  Stück,  nur  in  einem  Exemplar 
vorhanden,  zeigt  den  Kopf  der  Aebtissin  des  Frau- 
münsterklosters im  Schleier,  am  Rande  vier  kleine 
Kugeln  nach  der  Münzkonvention  von  1424  zwischen 
Zürich,  Schaffhausen  und  St.  Gallen. 

Von  Schaffhausen  sind  208  Stücke  gefunden  worden, 
ein  einziges  mit  dem  halben  Widder  ohne  Turm  und 
den  vier  Kugeln  im  rinnenartigen  Rande,  alle  andern 
mit  dem  aus  dem  Turme  springenden  oder  schreitenden 
Widder  in  verschiedenen  Varietäten. 

Am  reichsten  ist  darauf  das  Städtchen  Thiengen  im 
benachbarten  badischen  Klettgau  vertreten,  in  welchem 
die  Freiherren  von  Krenkingen  das  Münzrecht  ausübten, 
mit  87  Stücken.  58  davon  zeigen  mit  Varietäten  einen 
Kopf  mit  der  Mitra  bedeckt,  zwischen  den  Buchstaben 
T  und  V,  29  einen  Kopf  mit  der  Bicornis  zwischen  T  und 

y  (Thüengen). 

Darauf  folgt  Zofingen  mit  76  Exemplaren,  der  gekrönte 
Kopf  zwischen  z  und  O,  in  verschiedenen  Typen. 

Die  34  Stücke  von  Luzern,  ebenfalls  in  mehreren 
Typen,  weisen  den  Kopf  des  heil.  Leodegar  zwischen 
L  und  V  auf. 


—  311  — 

30  Exemplare  mit  einem  Turm  ohne  Buchstaben 
gehören  wahrscheinlich  nach  Rotenburg  a.  T. 

Solothurn  ist  mit  29  Stücken  in  vier  verschiedenen 
Typen;  Bern  mit  15  Stücken,  mit  den  nach  links  schrei- 
tenden Bären,  allein  oder  mit  dem  darüber  schwebenden 
Adler,  vertreten. 

9  Stücke  von  Villingen  haben  das  Wappen  der 
Herzöge  von  Oesterreich,  den  gekrönten  Helm  mit 
Pfauenschweif  zwischen  v  und  i  ;  7  Exemplare  von 
St.  Gallen  das  Osterlamm  mit  der  Kreuzesfahne,  links- 
schreitend und  rückwärtsschauend.  Ebensoviele  Stücke 
sind  von  Konstanz  vorhanden  mit  dem  Kopf  des  Bischofs 
zwischen  Sonne  und  Mond. 

Laufenhurg  mit  den  links  schreitenden  Löwen  weisst  3, 
Rheinau  mit  dem  Helm,  aus  welchem  zwei  Hörner  als 
Helmszier  hervorragen,  zwischen  R  und  i,  nur  1  Stück 
auf.  2  weitere  Stücke  gehören  voraussichtlich  nach 
Freiburg  i.  -B.,  je  1  nach  Rottweil,  Ravensburg,  Waldshut, 
der  Markgrafschaft  Baden,  Molsheim  im  Elsass  und  Wert- 
heim am  Main;  endlich  haben  sich  in  die  Sammlung 
auch  2  thüringische  Stücke  verirrt,  eines  von  Schmal- 
kalden  und  eines  von  Weissensee.  Peinige,  zum  Teil  schlecht 
erhaltene  Stücke,  sind  noch  nicht  bestimmt. 

Dr.  K.  Henking. 


COUP   D'ŒIL 


SUR  LES 


MAITRES  DE  LA  MONNAIE  DE  BERNE^ 


Un  chant  populaire  proclame  de  la  sorte  les  anciennes 
monnaies  de  Berne  :  ((  Bärn  liet  das  schönste  Schwyzer- 
c(  gäld,  das  allne  Kantone  so  wohl  gefällt;  der  tapfere 
(c  Bär  mit  frohem  Muth,  die  Krone,  si  ist  des  Wappens 
((  Gut.  »  Cette  louange  ne  s'adressait  pas  seulement  à 
l'extérieur,  mais  au  contenu  des  monnaies  bernoises  et 
se  trouvait  surtout  vraie  pour  celles  des  xviir  et  xix^ 
siècles. 


1  Traduit,  par  la  Revue  suisse  de  numismatique,  d'une  étude  en  allemand  parue 
dans  le  Neues  Berner  Taschenbuch  für  1905. 
Voici  les  principales  publications  parues  sur  ce  sujet  : 

Altherr,  Hs.  Das  Münzwesen  der  Schweis  bis  sum  Jahre  1798.  Berne,  1910. 
Coraggioni,  L.  M iXnzgeschichte  der  Schweiz.  Genève,  1896,  in-4'',  pl. 
Escher,  A.  Schweiz.  Münz-  und  Geldgeschichte  von  den  ältesten  Zeiten  bis  zur 

Gegenwart.  Berne,  1877-1881,  in-8,  vign. 
Fluri,     A.    Die    Berner    SchulpJ'enniqe    und   die    Tischli-Vierer.    Berne,    1910, 

in-8,  pl. 
Frei,  X.  und  Blaser,  C.  Münzbuch  oder  Abbildung  der  kursirenden  Geldsorten. 

Berne,  1856,  in-8,  vign. 
Haller,  G.-E.  von.   Schweizerisches  Münz-  und  Medaillenkabinet.  Berne,    1780- 

1781,  2  vol.  in-8,  av.  pl. 
Jenner,  Ed.  Die  Münzen  der  Schweiz.  Berne,  1879,  in-8. 
Lohner,  C.  Die  Münzen   der  Republik   Bern,    mit   Nachträgen.    Zurich,    1846, 

in-8,  pl. 
Meyer.  H.  Die  Brakteaten  der  Schweiz.  (Mittheil,  der  Antiq.  Gesellschaft,  \\\.  2). 

Zurich,  1815,  in-4°. 
Strickler,  J.   Das   Schweizer   Münzwesen    im    Uebergang    vom    18.    zum    19.   J. 

(Vierteljahrsschrijt  für  Sozial-  u.  Wirtschaftsgeschichte.  Leipzig,  1901). 
Strickler,  J.  Die  Berner  Münzstatt    und    ihr  Direktor  Ch.  Fueter,  1789-1803. 

(N.  Berner  Taschenbuch,  1905). 
Tobler-Meyer.  Die  Münz-  und  Medaillen-Sammlung  des  Herrn  H.  Wunderly- 

V.  Muralt.  Zurich,  1896-1899,  5  vol.  in-8,  pl. 


—  313  — 

Car  les  monnaies  plus  anciennes  ne  méritaient  pas 
toujours  un  si  brillant  éloge.  L'intérêt  fiscal  étant  mis 
la  plupart  du  temps  au  premier  plan,  il  en  résultait  des 
monnaies  de  contenance  trop  faible,  et  le  prix  élevé 
auquel  était  amodié  la  Monnaie  concourait  au  même 
résultat. 

C'est  au  reste  ce  qui  s'est  vu  de  tous  temps  et  en  tous 
lieux.  L'histoire  monétaire  de  Berne  devra  rendre 
compte  de  tous  ces  faits.  Ce  que  nous  allons  dire  des 
maîtres  de  Monnaie  bernois  est  précisément  une  contri- 
bution à  cette  histoire. 

L'argent  bernois,  c'est-à-dire  la  moneta  bernensis, 
frappé  à  Berne,  est  mentionné  pour  la  première  fois 
dans  un  document  de  1228.  Il  y  avait  alors  dans  cette 
ville  un  ateUer  monétaire  qui  devait  être  royal,  car  si 
l'on  veut  s'en  tenir  au  texte  même  des  documents, 
il  est  impossible  qu'il  ait  appartenu  à  la  Ville.  En  1348 
encore,  le  roi  Charles  IV  s'engage  à  ne  pas  louer 
l'atelier  monétaire  sans  l'assentiment  des  bourgeois  de 
Berne  '. 

Le  premier  maître  de  Monnaie  de  Berne  doit  avoir 
appartenu  à  la  famille  Münzer,  à  laquelle  il  aura  laissé 
le  nom  de  sa  profession  ;  tout  au  moins  peut-on  conclure 
que  le  nom  de  Münzer  aura  été  donné  au  fils  d'un 
maître  de  Monnaie  de  Berne.  Mais  bientôt  après,  Mone- 
tarius,  Münzmeister,  Münzer  furent  des  noms  portés  par 
des  familles  tout  à  fait  étrangères  à  la  Monnaie.  Si,  par 
exemple,  en  1293,  les  armes  de  Werner  Münzer  renfer- 
ment une  bractéate  bernoise,  il  n'en  faut  pas  conclure 
que  ce  Werner  se  trouvait  à  la  tête  de  la  Monnaie;  on 
a  simplement  affaire  ici  à  un  sceau  ou  à  des  armes 
parlantes  -. 


'  Cf.  E.  Welti.  Über   die   Handoeste    in    den    Rechtsquellen  der  Stadt  Bern, 
l.  Das  Stadtrecht  von  Bern,   I,  S.  XXVH  f.  ;  Fontes  Herum  Bernensiuiii,  VIll, 

p.  :m. 

*  Fontes  Herum  Bernensium  und  Berner  Taschenbuch,  Jahrg.  1893-1894,  S.  19. 


—  1314  — 

Le  Berner  Jahrzeitbuch  ^  nous  apprend  que  Rodolphe  de 
Laufïenbourg  fut  maître  de  Monnaie,  à  Berne,  à  la  fin 
du  xiii^  siècle.  Henri  de  Seedorf,  bourgeois  de  Berne, 
fut  maître  pendant  le  premier  tiers  du  xiv  siècle  ;  il 
mourut  en  1330.  Ce  fut  son  fils  Pierre  qui,  en  1343,  fut 
nommé  maître  de  Monnaie,  avec  Tragbott  comme 
associé.  D'après  la  légende  de  son  sceau,  Tragbott  était 
originaire  de  Strasbourg  ;  il  apparaît  encore  comme 
maître  de  Monnaie  en  1360 ^ 

La  première  notion  exacte  des  rapports  de  la  Ville 
avec  la  Monnaie  nous  est  donnée  par  le  contrat  que 
passe,  en  1374,  le  Conseil  de  Berne  avec  Pierre  Liille- 
vogel,  maître  monnayeur.  La  Ville  dispose  librement  du 
droit  de  Monnaie  et  se  réserve  celui  de  changer  la 
monnaie  toutes  les  années  pendant  les  trois  ans  de  durée 
du  contrat.  Lüllevogel  s'engage  à  payer  un  droit  de 
5  s.  par  marc  sur  la  monnaie  frappée.  Ce  contrat,  très 
détaillé,  reconnaît  au  maître  de  Monnaie  une  juridiction 
limitée  sur  ses  employés  ^.  Lohner  indique  qu'en  1407 
le  maître  de  Monnaie  était  Henri  Subinger.  Nous 
n'avons  pas  pu  vérifier  ce  renseignement,  et  nous 
savons  d'autre  part,  par  un  document  de  1389,  que 
Henri  Subinger  était  considéré  comme  un  homme 
modérément  riche*. 

En  1421,  l'orfèvre  Cuntzmann  Motz  reçoit  l'ordre  de 
frapper  des  plapparts  comme  ceux  qui  avaient  été 
frappés  précédemment  par  un  Suisse  romand,  ou  un 
Français,  ou  un  Itahen  (un  Walch)^ 

Motz  était  membre  du  Grand  Conseil  et  il  mourut  en 
1435.  Son  fils  Bernard,  orfèvre,  est  indiqué  comme  maître 
de  Monnaie  en  1472^.  Il  mourut  la  même  année  et  laissa  sa 


'  Arch.  (1.  hist.  Vereins  Bern,  IV,  389. 

ä  Fontes  (op.  cit.). 

3  Fontes  H.  B. 

<  Arch.  d.  hist.  Vereins  Bern,  XIV.  S.  651,  n'  802. 

'  Spruchb.  A,  238,  im  Staatsarch.  Bern. 

6  Spruchb.  F,  463. 


—  315  — 

fortune  à  son  frère  Thomas  Motz;  nous  ne  savons  si  ce, 
dernier  fut  aussi  nommé  maître  de  Monnaie  \ 

Pendant  dix  ans,  la  Monnaie  fut  de  nouveau  inoccupée 
et  le  marché  fut  envahi  par  des  pièces  de  bas  aloi, 
provenant  de  Savoie,  de  Bourgogne  et  d'ailleurs,  ce  qui 
porta  du  préjudice  aux  monnaies  du  pays. 

Le  13  avril  1482,  Berne  conclut  un  traité  avec  Georges 
Holzschuher%  à  Nuremberg,  pour  la  livraison  de  l'argent 
nécessaire  au  travail  de  dix  à  douze  ouvriers.  Holz- 
schuher  devait  également  entreprendre  le  monnayage  et 
envoyer  un  monnayeur  chargé  de  la  frappe  des  fiinfer, 
des  hellers,  des  plapparts  et  même  des  pièces  plus 
grosses.  Cent  guldens  devaient  être  déposés  comme 
avances  pour  la  frappe.  On  ne  sait  si  ce  traité  fut  mis  à 
exécution,  mais  ce  qui  est  certain,  c'est  qu'en  1482^ 
même  un  second  contrat  fut  signé  à  la  Saint-Martin,  par 
lequel  Berne  s'engageait  à  n'acheter  qu'à  Holzschuher  et 
à  son  associé  Ulrich  Erckel  et  à  un  prix  convenu  entre 
eux,  l'argent  nécessaire  pour  que  six  ouvriers  fussent 
constamment  occupés.  La  Ville  devait  payer  mille  gülden 
d'avance  et  la  balance  de  cette  somme  ne  devait  être 
établie  qu'après  la  résiliation  du  contrat.  Il  n'est  plus 
question  ici  du  monnayage  dont  devaient  se  charger  les 
fournisseurs  d'argent  ;  il  semble  plutôt  que  ce  fût  l'afîaire 
du  maître  de  Monnaie,  André  Bromberger,  nommé  en 
1483 ^  Bromberger  dut  se  défendre  en  justice  contre  les 
calomnies  d'un  ouvrier  de  la  Monnaie  qui  l'accusait 
d'avoir  causé  de  grands  dommages  et  soustrait  deux 
cents  guldens  à  la  ville. 

Haller^  indique  Jean  Schwab  comme  maître  de  Mon- 
naie en  1483 ^  mais  ce  n'est  pas  exact,  Jean  Schwab  ne 


'  Test.  B.  I,  173. 

'  Ratsman.  36,  53. 

3  Spruchb.  J,  30. 

«  Ibid.,  190. 

5  G.  E.  V.  Haller.  Schu\  Milnzkabinet. 

«  Ratsman.  H83,  22.  Aug. 


—  31(3  — 

fut  qu'un  simple  ouvrier.  Le  monnayage  de  cette  année 
1483  est  marqué  par  une  émission  de  fiinfer  de  mauvais 
aloi,  qui  provoqua  des  réclamations  de  la  part  de 
plusieurs  Çtats,  sans  que  la  fabrication  en  fut  au  reste 
interrompue  ^  Mais  le  monnayage  de  Bromberger  dut 
prendre  fin  avec  cette  même  année  1483. 

En  1492,  un  maître  de  Monnaie,  Louis  Gsell,  hôtelier 
à  Bàle  (zum  Storchen),  fut  consulté  au  sujet  de  la  frappe 
des  monnaies  d'or  et  d'argenté  II  dut  indiquer  le  lieu  de 
provenance  de  l'argent  et  même  venir  .à  Berne  entre- 
prendre lui-même  la  frappe.  Cependant  on  ne  connaît 
de  contrat  monétaire  signé  avec  Gsell  qu'en  1494^.  Les 
pièces  qu'il  eut  alors  à  frapper  étaient  des  «  dickplap- 
parts  »,  monnaie  valant  cinq  batz,  des  plapparts  de 
quatre  kreuzers,  bientôt  dénommés  batz,  et  des  hellers*. 

En  1496,  Gsell  se  retira  avec  un  certificat  très  flatteur^. 

Il  fut  remplacé  par  Jean  Bur  (Buwer)  qui,  selon  Ans- 
helm^  aurait  retiré  de  sa  maîtrise  de  fort  beaux  béné- 
fices de  la  frappe  des  batz,  sans  que  ce  fût  précisément 
une  gloire  pour  la  ville.- 

En  1508,  Bur  était  encore  à  son  poste  et,  à  Pâques  de 
cette  année,  il  devint  membre  du  Grand  Conseil. 

Son  successeur,  Michel  Glaser,  propriétaire  de  l'au- 
berge du  Lion,  à  Berne,  frappa  en  1507^  des  guldens 
d'or,  puis  en  1512  des  dickens,  avec  la  vaisselle  que  le 
duc  de  Savoie  avait  laissée  à  Berne  comme  gage  vis-à-vis 
des  villes  alliées  ^  En  1513,  lors  du  mouvement  révolu- 
tionnaire contre  les  pensions  étrangères,  il  fut  désigné 
à  la  fureur  populaire  et  décapité. 


1  Teutsch-Missivenbuch  E,  149,  120,  149,  275. 

2  Miss.-B.  G,  351. 

'  Malier,  Bern,  in  s.  Ratsman.  H,  258. 

^  Sans  doute  aussi  des  thalers,  de  même  qu'en  1492  des  dickens.  (Réel.)    • 

5  Spruchb.  483. 

6  Anshelm,  II,  91. 

7  A.  Fluri.  KuUiirgesvhiühtl.  Mitteilungen  aus  den   bern.   Staatsrechnungen 
des  XVI.  Jahrg.,  S.  67,  wo  eine  Reihe  von  Notizen  über  das  Münzwesen  stehen. 

"  Spruchb.  U,  233.   Testones,  testons. 


—  317  — 

En  1514',  un  inconnu,  signalé  simplement  comme  «le 
gendre  de  Willenegger  )^  fut  appelé  comme  maître  de 
Monnaie.  Il  est  fort  probable  que  cet  inconnu  n'est  autre 
que  Simon  Roll,  qui,  en  1515  et  1518,  est  signalé  comme 
propriétaire  d'une  maison  située  sur  le  côté  de  l'ombre 
de  la  Kramgasse-.  En  1521,  on  voit  l'orfèvre  Martin  Müller 
frapper  des  liellers;  il  faisait  déjà  partie  du  Grand  Conseil 
en  1494.  Ce  fut  son  fils  Mathieu  qui,  en  1529,  tranforma 
en  batz  les  ornements  d'église  sécularisés  ^ 

En  1532,  la  charge  de  maître  de  Monnaie  fut  conférée  à 
Jörg  Dingnauer'',  qui  semble  l'avoir  conservée  jusqu'à  sa 
mort,  en  1542.  Il  fut  membre  du  Grand  Conseil  dès  1536. 

On  constate  avec  surprise  qu'en  novembre  1532,  alors 
que  Dingnauer  se  trouvait  en  charge,  l'autorisation  fut 
donnée  à  Pierre  Lucas  de  monnayer  des  batz  de  Berne 
en  se  servant  de  dickens.  Suivant  un  arrêt  du  25  février 
1540,  Dingnauer  frappa  plusieurs  fortes  monnaies,  entre 
autres  des  dickens,  des  thalers,  aux  armes  de  la  Ville 
et  des  bailliages. 

Après  la  mort  de  Dingnauer,  Berne  fut  quelque  peu 
embarrassée  de  lui  trouver  un  successeur.  En  octobre 
1542  ^  le  maître  de  Monnaie  de  Constance,  Jacob  Zenk- 
graf,  fit  à  la  vérité  ses  offres  de  service,  mais  peu  après 
il  se  retirait.  En  avril  1543,  le  gouvernement  bernois 
s'adressait  de  nouveau  à  Zenkgraf,  par  l'intermédiaire 
du  Conseil  de  Constance,  pour  le  prier  de  venir  à  Berne 
frapper  de  nouvelles  monnaies  et  en  essayer  d'autres. 
Mais  cette  démarche  n'eut,  semble-t-il,  aucun  succès, 
car,  le  26  septembre^,  on  se  décida  d'accepter  les  offres 

«  Haller  a.  a.  O. 

*  Il  est  absolument  faux  de  vouloir  faire  dériver  de  ce  maître  do  Monnaie  le  mot 
de  Rollhatzen,  dont  l'étymologie  exacte  vient  d'être  donnée  par  le  D'  J.  Cahn  dans 
son  excellente  «  Münz-  und  Geldgeschichte  der  im  Grossher/.ogtnm  Baden  vereinigten 
Gebiete  Teil  :  Konstanz  und  das  Bodenseegebict  im  Mittelalter  ».  Heidelberg  1911.  D'aprOs 
cet  auteur  Rollbatzen  est  synonyme  de  «  Brummbär  »,  ours  grognant. 

'  Anz.f.  AUertumskunde,  Jahrg.  1903-4,  n°  I. 

*  Haller  a.  a.  O.  Osterhüv/ier. 

5  Unnütze  Papiere  B.  18,7.  T.-Miss.-B.  Y,  285. 

6  IhiiL,  103.  Ratsman.  1541,  Miss  -B.  IX,  26. 


—  318  — 

de  service  de  Wolfgang,  maître  de  Monnaie  de  Sion,  à 
la  condition  qu'il  apporterait  à  Berne  son  acte  de  nais- 
sance. Il  y  a  tout  lieu  de  croire  que  Wolfgang  vint  à 
Berne,  mais  ce  ne  fut  pas  pour  longtemps,  puisqu'au 
commencement  de  1545,  la  place  de  maître  de  Monnaie 
se  trouvait  de  nouveau  vacante. 

Hans  Albrecht  \  ancien  maître  de  Monnaie  de  Fribourg 
en  Brisgau,  ne  fut  pas  accepté  à  Berne,  sous  prétexte 
qu'il  avait  quitté  Fribourg  sans  prendre  congé  de  ses 
chefs  d'une  façon  correcte. 

Le  maître  de  Monnaie  de  Lausanne^  fut  alors  choisi, 
mais  son  nom  n'a  pas  été  conservé,  malgré  la  grande 
activité  qu'il  déploya. 

Le  6  janvier  1550^,  la  charge  de  maître  de  Monnaie  de 
Berne  fut  confiée,  pour  cinq  ans,  à  Nicolas  Schaller,  fils 
posthume  du  secrétaire  de  la  Ville,  portant  les  mêmes 
noms  et  mort  en  1525.  Ce  monnayeur  paraît  ne  pas 
avoir  appris  ce  métier  et  doit  être  considéré  comme 
gérant  de  la  Monnaie;  il  eut,  en  1553*,  maille  à  partir 
avec  ses  créanciers. 

Dès  1552,  on  voit  Louis  Wyss  occuper  à  Berne  le  poste 
de  maître  de  Monnaie.  Il  partit  à  la  fin  de  cette  année 
pour  revenir  l'année  suivante  et  conserva  son  poste 
jusqu'en  1564,  année  de  sa  mort.  Louis  Wyss  n'appar- 
tenait ni  à  la  famille  bernoise  Wyss,  portant  deux  roseaux 
dans  ses  armes,  ni  à  celle  dont  les  armes  sont  ornées 
d'un  lis.  On  sait  qu'en  1561  il  frappa  des  dickens  pour 
la  monnaie  de  Sion. 

Après  la  mort  de  Louis  Wyss,  la  Monnaie  de  Berne  fut 
cédée  à  Isaac  Lengenfelder,  ou  Klingfelder  ^  forgeron  à 
Soleure,  mais  la  veuve  de  Louis  Wyss  eut  encore  le  droit  de 
monnayer  100  marcs  d'argent  qui  étaient  restés  en  suspens. 

'  T.-Miss.-B.  Y,  683-703. 

2  Haller  a.  a.  O. 

3  Ibùl. 

*  Chronik  von  Joh.  Haller  zum  Jahre  1553. 
5  Ratsman.  1564,  VII,  27.  Fluri  a.  a.  O. 


—  319  — 

L'activité  de  Lengenfelder  fut  de  courte  durée,  car,  au 
bout  de  peu  de  temps,  il  était  de  nouveau  maître  de 
Monnaie  à  Soleure. 

Pierre  Rohr,  orfèvre  et  membre  du  Grand  Conseil  dès 
1559,  avait  déjà  fourni,  depuis  1565  \  des  coins  destinés 
spécialement  aux  guldens  d'or. 

En  156G-,  il  fut  nommé  garde  de  la  Monnaie.  En  1567, 
il  travailla  comme  maître  de  Monnaie  et  conserva  ce 
poste  jusqu'en  1584.  Son  fils  Cornélius,  orfèvre  comme 
lui,  fat  maître  de  Monnaie  de  1588  à  1606,  année  de  sa 
mort. 

Auparavant,  en  février  1599  ^  le  Conseil  se  laissa 
persuader,  par  un  certain  Sébastien  Margstein,  d'entre- 
prendre r  «art  de  l'or»  (Goldkunst).  Plusieurs  membres 
du  Conseil  reçurent  l'ordre  de  conclure  un  contrat  avec 
Margstein  et,  en  présence  du  maître  de  Monnaie,  de  lui 
fournir  le  matériel,  de  nommer  des  collaborateurs  de 
confiance  et  de  contrôler  sérieusement  leurs  travaux. 

Le  résultat  fut  que,  le  7  août  1599,  Margstein  obtint  la 
permission  de  frapper  des  ducats  sous  la  surveillance 
et  le  contrôle  du  maître  de  Monnaie.  Il  existe  en  effet 
des  guldens  d'or  de  Berne  datés  de  1599  et  1600*. 

A  la  fin  de  Tannée  1606  ^  on  appela  au  poste  de  maître 
de  Monnaie  Pierre  Koli,  qui  s'était  formé  à  Strasbourg 
dans  l'art  du  monnayage.  Il  paraît  que,  comme  moyen 
de  discipline  pour  les  apprentis  de  la  Monnaie,  Koli 
faisait  usage  d'une  casquette  de  fou  pour  laquelle  le 
caissier  fournissait  l'étoffe.  En  1608,  il  fut  autorisé  à 
frapper  des  angster,  mais  il  dut  les  faire  plats  et  non 
creux  ^ 


1  Fluri. 

»  Ratsman.  1567,  VI,  14. 

ä  Unnütze  Papiere  Bd.  18,  n»  14,  1599,  Febr.  13. 

*  On  ne  connaît  de  KJOÜ  que  des  doubles  ducats  et  des  ducats,  mais  pas  de  monnaie 
d'or  datée  de  1599.  (Réd.) 

*  Ratsman.  16(X),  XH,  30. 

6  Le  25  janvier  WVi.  il  est  dit  que  le  maître  de  Monnaie,  malgré  la  défense,  change 
les  anciens  kreuzers  et  les  refond.  Ratsman. 


—  320  — 

A  la  fin  de  1613,  Koli  mourut  et  sa  femme  eut  permis- 
sion de  monnayer  ce  qui  restait  de  matière  préparée, 
sous  la  surveillance  du  garde  Jean  Zehnder,  orfèvre  ^ 

Les  gardes  de  Monnaie  étaient  les  surveillants  de  la 
Monnaie.  Au  xv^  siècle,  on  les  nommait  les  examinateurs 
de  la  Monnaie  (Münzbeschauer)  ;  en  outre,  il  y  avait 
l'essayeur.  En  1544,  il  est  déjà  fait  mention  de  deux 
gardes.  Dès  l'année  1600,  les  noms  de  ces  gardes  sont 
fournis  par  les  registres  des  fonctionnaires  et  des  em- 
ployés de  l'État  (Besatzungsbücher). 

Au  XVII®  siècle,  quatre  gardes  sont  nommés  d'office  : 
deux  sont  choisis  parmi  les  membres  du  Conseil  et  les 
deux  autres  parmi  les  Deux-Cents  ou  membres  du  Grand 
Conseil.  En  1608,  par  exemple,  les  gardiens  choisis 
parmi  les  Deux-Cents  furent  l'orfèvre  Jean  Zehnder, 
le  jeune,  et  Pierre  Koli,  le  maître  de  Monnaie.  Zehnder 
occupa  ce  poste  jusqu'en  1628,  avec  interruptions 
momentanées. 

Après  la  mort  de  Koli,  on  établit,  en  1614,  un  nouveau 
matériel  de  frappe  tel  qu'il  en  existait  déjà  un  à  Ensis- 
heim^.  Avant  que  cette  nouvelle  installation  fût  terminée, 
André  Haberer,  orfèvre  d'Aarau,  membre  du  Grand 
Conseil,  et  Ulrich  Wolf,  employé  à  la  Monnaie,  durent 
encore  battre  monnaie  avec  l'ancien  procédé  ^.  Puis  un 
comité  de  la  Monnaie,  composé  de  quatre  conseillers  et 
de  deux  représentants  des  Deux-Cents,  chercha  de  quelle 
manière  on  pourrait  tirer  parti  le  mieux  possible  de  la 
nouvelle  installation,  dont  on  attendait  le  plus  grand 
succès. 

Gaspard  Willading,  fils  du  banneret  Christian  Willa- 
ding,  qui,  manifestement,  n'entendait  rien  au  monnayage, 
prit  à  bail  la  Monnaie  en  1614*.  Il  reçut  des  autorités 


'  Ratsman.  1613,  XII,  6. 

2  H  allers  Münzkabinett. 

3  Ratsman.  1614,  II,  25. 
^  Ratsman.  VII,  9. 


—  324  — 

une  avance  de  6œ0  couronnes,  pour  laquelle  il  fut 
cautionné  par  les  notables  suivants  :  d' Erlach,  de 
Mulinen,  Wagner  etWyss.  Le  gouvernement  recevait  par 
année  1000  couronnes  comme  loyer.  Le  véritable  mon- 
nayeur  se  trouvait  être  le  serrurier  de  la  Monnaie,  Jean- 
Rodolphe  Räber  d'Aarau,  à  qui  on  offrit,  en  1616,  le 
droit  de  bourgeoisie  de  Berne. 

Willading  ne  put  continuer  bien  longtemps  son  entre- 
prise et,  dès  1616,  il  dut  la  céder  à  d'autres,  puis  plus 
tard,  en  1620,  il  fut  poursuivi  par  ses  créanciers.  Les 
armes  de  Willading,  ainsi  que  celles  de  sa  femme, 
Antonia  Wyttenbach,  se  voient  encore  en  pierre  au 
Weyermannshaus  (actuellement  Steigerhubel),  près  de 
Berne. 

Les  nouveaux  fermiers  de  la  Monnaie  furent  Jean- 
Henri  et  Jean-Bernard  Wyttnauer,  de  Baie  \  Ils  ne  payè- 
rent que  2000  livres  par  an,  soit  donc  les  trois  cinquièmes 
de  ce  que  payait  Willading.  Par  contre,  ils  avaient  à  leur 
charge  les  émoluments  du  garde,  Bernard  Bourgeois,  de 
Grandson  qui,  en  1616,  acheta  la  bourgeoisie  de  Berne. 

Afin  d'être  indépendant  des  maîtres  de  Monnaie, 
Bourgeois,  ou  Bürger,  comme  on  l'appela  bientôt, 
demanda  que  ses  appointements  lui  fussent  servis 
directement  par  le  trésorier. 

Peu  de  temps  après  (mai  1618),  les  deux  Wyttnauer  se 
plaignirent  du  préjudice  que  leur  causait  la  hausse  du 
prix  de  l'argent.  On  modifia  alors  l'ordonnance  moné- 
taire relative  aux  petites  monnaies^  en  diminuant  le 
titre,  ce  qui  en  fit  des  pièces  de  mauvais  aloi  ;  en  même 
temps,  on  rendait  les  maîtres  responsables  des  pièces 
de  poids  trop  faible. 

Lorsqu'en  août  1621,  les  deux  maîtres  de  Monnaie  se 
plaignirent  de  nouveau  de  ce  que  la  Monnaie  ne  leur 


•  Hauers  Mümkabinelt.  I.ohner.  2(!;j. 
2  Spruchbuch  M  M,  328,  29.30  mai  1618. 

HEVIJE   NUM.    T.  XVII 


—  322  — 

rapportait  pas  assez,  on  résilia  leur  contrat  et  on  leur 
chercha  un  remplaçant. 

Entre  temps,  le  garde  Bernard  Bourgeois  se  mit  à 
frapper  jour  et  nuit  des  batz  et  des  kreuzers  pour  le 
compte  du  gouvernement  ^  Par  suite  de  la  hausse  du 
prix  de  l'argent,  on  fit  une  refonte  de  tous  les  dickens 
de  bon  poids  frappés  dans  les  années  1618  et  1620  et  on 
les  monnaya  à  nouveau. 

Le  23  janvier  1622  2,  la  Monnaie  fut  reprise  par  le 
marchand  Abr.  Bizius  et  le  garde  Bourgeois  pour  le  prix 
annuel  de  1000  couronnes.  Dans  la  bourgeoisie,  on 
parla  beaucoup  des  gros  bénéfices  que  réalisaient  les 
maîtres  de  Monnaie  et  du  prix  bien  plus  élevé  que 
d'autres  offraient  de  payer.  Hans  Wyss,  le  fabricant  de 
perçoirs,  ofi"rit  même  de  payer  6000  couronnes  par  an  \ 
soit  donc  six  fois  plus  que  Bizius  ;  aussi  la  Monnaie  lui 
fut-elle  cédée  pour  trois  ans.  Son  intention  était  de  battre 
1000  marcs  de  batz  par  semaine.  Jean-Bodolphe  Räber  fut 
très  probablement  son  associé.  Bizius  et  Bourgeois 
purent  rompre  leurs  engagements  et  Wyss  fit  de  suite 
installer  un  nouvel  appareil  pour  le  laminage  de  l'argent. 

Le  8  octobre  1622,  Wyss  fut  à  son  tour  dépossédé  de 
la  Monnaie  qui  revint  de  nouveau  à  Bizius,  mais  cette 
fois  à  d'autres  conditions,  puisqu'il  était  maître  de 
Monnaie  pour  le  compte  du  gouvernement,  qui  lui  paya 
9  batz  par  marc  de  batz  et  12  batz  par  marc  de  kreuzers. 

Cinq  mois  plus  tard*,  la  Monnaie  fut  fermée  et  le 
matériel  prêté  pour  un  an  au  serrurier  Räber. 

Désormais  et  jusqu'en  1656,  la  Ville  n'eut  plus  de 
maître  de  Monnaie  attitré.  Pendant  cette  période,  le 
garde  fut  chargé  de  monnayages  peu  importants,  mais 
fréquents,  tels  que  les  Tischlivierer. 


1  1621,  XI. 

*  Unnütze  Papiere,  Bd.  18. 
s  Ratsnian.  U,  22,  X,  8. 
«  Ratsman.  M  U,  III,  8. 


—  323  — 

Ces  petites  niédailles  étaient  distribuées  chaque  année, 
à  Pâques,  par  le  Conseil,  aux  enfants  de  la  bourgeoisie, 
réunis  à  cet  effet  autour  de  petites  tables  appelées 
«  ïischli  »,  d'où  le  nom  de  Tischlivierer. 

L'orfèvre  Daniel  Wyss  ',  qui  fut  garde  de  Monnaie, 
de  1617  à  1618,  puis  réintégra  ce  poste  en  1634, 
reçut,  le  10  février  1635,  l'ordre  de  frapper  des  tischli- 
vierers  et  des  sechszehnerpfennigs  -.  Il  fut  aussi  chargé 
de  fournir  les  prix  d'école,  mais  seulement  pendant  une 
année. 

En  1638 ^  il  dut  faire  une  frappe  pour  six  années  des 
mêmes  médailles,  ainsi  que  des  médailles  pour  l'exer- 
cice militaire.  Lorsqu'il  réclama  au  sujet  du  salaire  qui 
lui  était  consenti  et  qu'il  trouvait  trop  faible,  il  lui  fut 
signifié  que  s'il  n'était  pas  content  il  pouvait  se  retirer. 
En  1641  *,  Wyss  renouvela  sa  demande,  nous  ne  savons 
s'il  eut  plus  de  succès. 

En  1648,  ce  garde  eut  encore  à  frapper  des  tisch li- 
vierers,  des  sechszehnerpfennigs  et  des  prix  d'école  en 
quantité  suffisante  pour  quatre  années.  Lorsqu  en  1652, 
Daniel  Wyss  mourut,  ce  fut  son  fils  Antoine,  orfèvre 
comme  lui,  qui  lui  succéda.  Celui-ci  ne  put  toutefois 
entreprendre  que  des  travaux  tout  à  fait  courants,  car 
lors  de  la  distribution  de  médailles  aux  officiers,  lors 
de  la  guerre  des  paysans,  on  dut  recourir  aux  bons 
offices  de  la  Monnaie  de  Bâle^  De  même  pour  un 
monnayage  important,  nécessité  par  ladite  guerre,  le 
Conseil  s'adressa,  à  la  fin  de  1655  ^  à  un  maître  du 
dehors. 

Le  garde  Wyss  fut  ajors  invité  à  compléter  auprès  de 
lui  son  instruction  monétaire  par  trop  rudimen taire. 


'  11  appartenait  à  la  famille  des  Kolben-Wyss. 

*  Médailles  du  Conseil  des  Seize. 
'  8  janvier. 

*  24  février. 

■■  Lohner,  S.  2(iJ. 

6  Ratsman.  28  décembre. 


—  324  — 

Nicolas  Wyttnauer,  maître  de  Monnaie  à  Neuchàtel, 
proposa,  en  décembre  4655,  de  reprendre  la  direction 
de  la  Monnaie  de  Berne,  en  conservant  comme  associé 
le  garde  Antoine  Wyss  \ 

Un  inspecteur  spécial  de  la  Monnaie  fut  nommé  le 
■13  février  1656,  en  la  personne  de  Jean-Pljilippe  Grobeti; 
mais  celui-ci  fut  remplacé,  le  23  mars  suivant,  par  le 
conseiller  Bûcher  et  l'ancien  bailli  Stürler.  Les  maîtres 
de  Monnaie  reçurent  l'ordre  de  frapper  des  dickens 
«  bien  conditionnés  »,  spécialement  des  dickens  de  cinq 
batz,  aujourd'hui  encore  si  nombreux.  Les  particuliers 
furent  également  autorisés  à  faire  monnayer  leur  vais- 
selle d'argent  à  la  Monnaie.  Le  17  mai  1656,  le  Conseil 
mit  en  discussion  la  question  de  savoir  s'il  fallait  inter- 
rompre le  monnayage  ou  le  poursuivre,  car  un  certain 
désordre  régnait  à  la  Monnaie,  le  maître  et  le  garde  se 
disputant  la  priorité  de  rang.  En  outre,  des  monnaies 
avaient  été  émises  à  l'insu  des  inspecteurs,  et  cela  à 
raison  de  quatre-vingt-onze  au  lieu  de  quatre-vingt-dix 
pièces  au  marc. 

Nicolas  Wittnauer  prit  alors  comme  prétexte  la  maladie 
pour  se  retirer.  Sa  fille  s'étant  mariée  peu  après  à  Berne, 
le  Conseil,  pour  honorer  ce  maître  qui  n'avait  cependant 
pas  démérité,  envoya  pour  la  noce  cinquante  mesures 
de  vin  des  caves  allemandes  et  autant  des  caves  fran- 
çaises. 

Le  Conseil  exprima  alors  le  désir  de  voir  Wyss  par- 
faire tout  à  fait  son  instruction  monétaire;  un  peu  plus 
tard  on  retrouve  son  nom.  Le  successeur  de  Nicolas 
Wyttnauer  fut  Jean-Henri  Schserer,  orfèvre,  de  Thoune. 
Ce  fut  lui  qui  frappa  les  ducats  de  1658  et  les  doubles 
et  quadruples  ducats  de  1659. 

Le  26  février,  le  Conseil  fit  frapper  des  demi-guldens, 
des  pièces  de  cinq-batz  et  de  dix-kreuzers.   Ce  travail 

'  22  janvier  165G.  Patent  von  26.  II  KiSfi,  im  Spruchbuch,  Ss.  352. 


—  325  - 

fut  confié  au  garde  Antoine  Wyss  \  à  qui  il  fut  recom- 
mandé de  changer  le  type  des  pièces  de  cinq-batz 
et  des  demi-guldens.  Les  inspecteurs  furent  de  nouveau 
l'ancien  bailli  Stiirler  et  le  secrétaire  de  la  Monnaie 
Mundtwyler. 

En  1668  ^  des  ouvertures  furent  faites  à  un  maître  de 
Monnaie  de  Besançon,  mais  elles  échouèrent  et  Antoine 
Wyss  fut  de  nouveau  chargé  d'une  émission  pour  la- 
quelle un  accord  fut  conclu  le  29  juin  1669. 

En  1674,  le  Conseil  eut  besoin  de  médailles  pour  le 
catéchisme,  ainsi  que  pour  le  Conseil  des  Seize,  et  Wyss 
fonctionna  de  nouveau  ;  mais  attendu  qu'il  réclamait 
une  augmentation  de  salaire,  la  frappe  de  ces  pièces  fut 
limitée  au  nombre  strictement  nécessaire^.  En  1675  les 
services  de  Wyss  furent  de  nouveau  requis  pour  les 
prix  d'école. 

Dans  l'année  1678,  un  bourgeois  de  Berne,  Jean^ 
Rodolphe  Wlllading,  se  présenta  comme  fermier  de  la 
Monnaie.  Le  garde,  Antoine  Wyss  qui,  depuis  1673, 
remplissait  aussi  la  charge  d'économe  du  Musshafen,  dut 
rendre  compte  de  ses  travaux  depuis  vingt  ans.  Il  en 
résulta  des  différences  importantes  entre  ses  chiffres  et 
ceux  du  secrétaire  de  la  Monnaie  Mundtwyler,  en  ce  que 
Wyss  prétendait  avoir  reçu  beaucoup  moins  de  billon 
et  hvré,  par  contre,  beaucoup  plus  d'argent  monnayé. 
Eu  égard  à  son  âge  et  à  sa  situation  digne  de  commisé- 
ration, sa  dette  fut  réduite  à  577  couronnes*,  à  charge 
par  lui  de  céder  à  la  Monnaie  tous  les  outils  lui  appar- 
tenant. Par  contre,  on  ne  voulut  pas  réduire  le  solde 
d'un  autre  compte,  se  montant  à  111  couronnes,  bien 
qu'à  cette  occasion  (23  juin  1680)  il  consentit  à  aban- 
donner sa  place  de  garde.  Son  llls,  Emmanuel  Wyss, 


*  Ratsman.  7  mars  1667. 

*  Ibid.,  3  février. 
'  10  mars  1674. 

«  Ratsman.  167i),  HI,  21  u.   IfiSO,  V,  15. 


—  326  — 

fut  un  orfèvre  de  talent,  dont  on  conserve  encore  quel- 
ques œuvres  au  Musée  historique  de  Berne.  Tl  paraît 
qu'il  avait  déjà  travaillé  depuis  longtemps  à  la  Monnaie, 
car,  le  2  avril  1679  \  on  lui  accorda,  en  récompense  de 
l'activité  qu'il  avait  déployée  pendant  de  longues  années, 
quatre  muids  de  vin  et  vingt  boisseaux  d'orge,  —  Jean- 
Rodolphe  Willading  fut  membre  du  Grand  Conseil  en 
1673,  et  chef  de  la  douane  en  1677.  Il  s'engagea  à  payer 
annuellement  une  location  de  800  couronnes  ^  pour 
l'utilisation  de  l'atelier  et  le  droit  de  battre  monnaie, 
entre  autres  des  thalers,  demi-thalers,  demi-guldens,  des 
pièces  de  cinq-batz  et  de  dix-kreuzers.  La  location  fut 
faite  pour  six  ans.  Willading  ne  devait,  autant  que  pos- 
sible, employer  que  des  bourgeois  de  Berne,  ou  des 
ouvriers  étrangers  réformés,  lesquels  étaient  tenus 
d'autoriser  'deux  bourgeois  à  les  regarder  travailler  afin 
de  pouvoir  apprendre  le  métier.  Mais  Willading  ne 
trouva  sûrement  pas  son  compte  à  la  Monnaie,  puisqu'en 
septembre  1679^  il  était  déjà  remplacé. 

Son  successeur  fut,  pour  quelques  mois,  Samuel 
Fischer,  le  jeune.  Son  frère,  Beat  Fischer,  bailli  à  Wangen 
et  fondateur  de  la  poste  bernoise,  le  remplaça  en  1680. 
Il  frappa  notamment  des  quarts-de-thalers  et  dénonça 
son  contrat  au  commencement  de  1681  *,  la  frappe  des 
pièces  de  dix  et  vingt-kreuzers  lui  ayant  été  interdite; 
toutefois,  il  put  encore  monnayer  jusqu'à  Pâques  le 
stock  de  billon  qu'il  possédait.  Les  machines  qu'il  avait 
acquises  entre  temps  lui  furent  remboursées  et  on  les 
conserva  à  la  Monnaie.  Le  Conseil  était  sur  le  point  de 
louer  celle-ci  à  l'orfèvre  Fuhrer (Forrer),  lorsque  Samuel 
Fischer  la  demanda,  avec  l'obligation  prise  par  lui  d'en 
conserver  les  instruments. 


1  11  n'est  donc  pas  mort  en  1676,  comme  le  dit  de  Werdt  dans  ses  Tables  généalogiques. 

«  Traité  du  18  juillet,  Spruchbuch  WW,  325,  modifié  le  4  décembre  1678. 

ä  Ratsman.  14  sept.  1679. 

^  Ibid.,  14  janvier  et  2  février  1681. 


—  327  — 

En  1681  \  il  y  eut  encore  des  difficultés  avec  David 
Dick  qui,  sur  l'ordre  du  gouvernement,  avait  gravé  un 
coin,  mais  l'avait  compté  trop  cher. 

En  juin  1683  ^  Daniel  Schlumpf,  de  Saint-Gall,  se 
présenta  pour  aft'ermer  la  Monnaie.  Son  offre  était  avan- 
tageuse, puisqu'il  offrait  1000  couronnes  par  an  comme 
prix  de  fermage. 

Le  Conseil  l'accepta  le  16  et  le  27  mai  1684;  Schlumpf 
frappa  une  émission  de  tischlivierers,  de  prix  d'école  et 
de  médailles  du  Conseil  des  Seize,  assez  forte  pour  durer 
dix  ans  ;  en  outre,  il  frappa  des  pièces  de  dix-kreuzers, 
de  cinq-batz,  de  demi-guldens  et  de  ducats.  Samuel 
Fischer  fonctionna  comme  garde  et  conserva  ce  poste 
jusqu'en  1694,  époque  à  laquelle  il  fut  remplacé  par 
l'orfèvre  Emmanuel  Jenner. 

L'activité  de  Schlumpf  durant  l'année  1684  ne  donna 
lieu  à  aucune  remarque,  sauf  qu'il  eut  à  se  défendre 
contre  l'orfèvre  Jean-Georges  Burkhard,  de  Nidau,  qui 
demandait  un  prix  trop  élevé  pour  la  taille  des  coins 
destinés  aux  vierers,  pfennigs  et  ducats.  Schlumpf  avait 
promis  à  Burkhard  de  lui  faire  faire  tous  les  coins  néces- 
saires, tandis  qu'il  ne  lui  en  fit  faire  que  quelques-uns 
comme  modèles,  qu'il  fit  ensuite  imiter  par"  Dick,  à 
Berne.  Mais  le  Conseil,  ayant  trouvé  le  travail  de  Burk- 
hard plus  beau,  il  lui  accorda  un  dédommagement  de 
100  thalers. 

En  1696  ^  Emmanuel  Jenner  entreprit  une  émission 
pour  des  particuliers  qui  voulaient  transformer  leur  or 
en  monnaie.  Le  20  février  1711  ^  le  Conseil  jugea  utile 
de  rouvrir  la  Monnaie  mais  pour  son  propre  compte  et 
il  n'admit  plus,  désormais,  la  participation  directe  ou 
indirecte  des  particuliers. 


'  Ratsman.  \'S  juin  HiSl. 
2  Und.,  8  août  1684. 
'  Ratsman.  29  juillet. 
*  Ratsman. 


—  328  — 

En  1716  \  la  vaisselle  prise  en  1712  à  Baden  fut 
utilisée  à  la  Monnaie. 

En  1727,  le  Cabinet  de  numismatique  du  sous-commis- 
saire Jean-Rodolphe  Lerber  fut  acquis  par  le  gouver- 
nement pour  le  prix  de  0000  livres. 

Jenner  quitta  son  poste  en  1724  et  fut  remplacé  par 
l'orfèvre  Andreas  Otth  qui  avait  sollicité  cet  emploi  ^. 
Otth  remplit  les  fonctions  de  garde  pendant  vingt-sept  ans, 
devint  ensuite  intendant  des  Caves  et  fut  remplacé  à  la 
Monnaie  par  l'orfèvre  Charles  Jenner ^,  dont  il  fut 
chargé  de  parfaire  l'instruction  monétaire. 

En  1769,  Jenner  se  vit  dans  l'obligation  de  donner  sa 
démission  pour  cause  de  santé;  il  était  âgé  de  soixante- 
quatorze  ans*.  Deux  postulants  s'offrirent  pour  lui 
succéder  :  Jean-Samuel  Wagner,  orfèvre,  fils  du  coute- 
Uer  Jean  Wagner,  et  David  König,  horloger.  On  leur  Ht 
passer  un  examen  qui  dura  deux  jours  ^.  Comme  Wagner 
avait  déjà  travaillé  avecJenner,.ainsi  qu'à  Genève,  auprès 
d'un  essayeur,  ce  fut  lui  qui  obtint  les  meilleures  notes. 
Ses  essais  d'or  et  d'argent  furent  reconnus  exacts,  tandis 
que  ceux  de  König  étaient  faux.  Pour  le  calcul,  il  s'en 
tira  également  à  la  satisfaction  de  tous.  Wagner  obtint 
donc  la  place  de  garde  et  maître  de  Monnaie,  ainsi  que 
celle  de  gérant  de  la  Caisse  officielle  de  prêts  sur  gages 
d'objets  d'or  et  d'argent. 

On  trouvera  dans  l'étude  de  M.  le  D""  Strickler  ^  des 
renseignements  sur  l'incendie  qui  détruisit  en  partie,  le 
9  septembre  1787,  l'ancien  atelier  monétaire  situé  à  côté 
de  l'hôtel  de  ville,  à  l'ouest. 

Jean-Samuel  Wagner  mourut  le  16  mai  1789.  Son 
successeur,  le  dernier  maître  de  Monnaie  de  Berne,  fut 


'  Ratsman.  1727,  XU,  17. 

2  Nommé  le  24  août  1724. 

:'  15  juin  1741. 

*  Démission,  5  septembre  17t)9. 

^  Manual  der  Münzkonimission,  n°  4,  S.  H. 

''  Publiée  dans  le  «  Neues  Berner  Taschenbuch  »  f.  1905. 


329 


Christian  Faeter,  qui  servit  successivement  le  gouverne- 
ment aristocratique,  celui  de  la  République  helvétique, 
ainsi  que  ceux  de  la  Médiation  et  de  la  Restauration. 

Le  24  janvier  1838  ',  l'atelier  monétaire  de  Rerne  fut 
fermé  et  la  maison  de  la  Monnaie  subsista  comme 
demeure  de  Christian  Fueter  qui  termina  de  la  façon  la 
plus  honorable  la  longue  liste  des  maîtres  de  Monnaie 
de  l'ancienne  République  de  Rerne. 

H.  Türler. 


]II»ttres  de  la  Monnaie  de  Berne. 


Rodolphe  de  Laufenbourg. 

Henri  de  Seedorf. 

Pierre  de  Seedorf  et  Tragbott. 

Pierre  Lüllevogel. 

Cuntzmann  Motz. 

Bernard  Motz. 

Georges  Holzschuher  et  Ulrich  Erkel. 

André  Bromberger. 

Louis  Gsell. 

Jean  Bur  (Buwer). 

Michel  Glaser, 

Simon  Roll. 

Martin  Müller. 

Mathieu  Müller. 

Jörg  Dingnauer. 

Wolfgang. 

Le  Monnayeur  de  Lausanne. 

Nicolas  Schaller. 

Louis  Wyss. 

Isaac  Lengenfelder  ou  Klingfelder. 

Pierre  Rohr  (garde,  1566). 


Fin  du  xiii®  siècle. 

r  tiers  du  XIV^s.,t  1330. 

1343-1360. 

1374. 

1421,  t  1435. 

1472. 

13  avril  1482. 

1483. 

1492,  1494-1496. 

1496-1505. 

1507,  t  1513. 

1514. 

1521. 

1529. 

1532,  t  1542. 

26  septemb.  1543. 

1545. 

6  janvier  1550. 

1552,  t  1564. 

1564. 

1567-1584. 


'  Ratsman. 


-  330 


Cornelius  Rohr. 

Sébastien  Margstein. 

Pierre  Koli  (garde  et  maître). 

André  Haberer  et  Ulrich  Wolf. 

Christian  Willading. 

Jean-Henri  et  Jean-Bemard  Wyttnauer. 

Bernard  Bourgeois  (Burger),  garde  et  maître. 

Abraham  Bizius  et  B.  Bourgeois. 

Hans  Wyss. 

Abraham  Bizius. 

La  Seigneurie. 

Daniel  Wyss  (garde  et  maître). 

Nicolas  Wyttnauer  et  Antoine  Wyss. 

Jean-Henri  Schärer. 

Antoine  Wyss  (garde  et  maître). 

Jean-Rodolphe  Willading. 

Samuel  Fischer. 

Beat  Fischer. 

Samuel  Fischer  (garde  et  maître). 

Daniel  Schlumpf. 

Emmanuel  Jenner  (garde  et  maître). 

André  Otth  (garde  et  maître). 

Charles  Jenner  (garde  et  maître). 

Jean-Samuel  Wagner  (garde  et  maître). 

Christian  Fueter  (garde  et  maître). 


1586-1606. 

1599. 

1606-1613. 

1614. 

1614-1616. 

1616-1621. 

1621. 

23  jan\ier  1622. 

1622. 

1622. 

1623-1656. 

1634,  t  1652. 

1656. 

1658-1659. 

1667. 1669. 1674, 1675. 

1678,  sept.  1679. 

Septembre  1679. 

1680àcoram*del681. 

C«miB*d«  1681-1694. 

17  mai  1684. 

1696-1724. 

1724  - 15  jiin  1741. 

15  jain  1711- 5  sept.  1769. 

1769-1789. 

(1789)-1793-1838. 


La  première  monnaie  d'or  de  Neuchâtel. 


Lorsqu'en  1588,  après  trois  siècles  et  demi  de  repos, 
l'atelier  monétaire  de  Neucliàtel  fut  restauré,  sous  l'intel- 
ligente initiative  de  Marie  de  Bourbon,  le  contrat  passé 
avec  le  maître  de  Monnaie  stipulait  qu'il  pourrait  être 
battu  des  testons,  batz,  demi-batz,  kreuzers,  demi- 
kreuzers  et  quarts-de-kreuzers  '. 

Le  «  fin  »  étant  alors  fort  élevé,  le  maître  ne  songea 
pas  à  battre  des  testons,  ni  même  des  batz  ;  il  se  borna 
à  la  frappe  des  kreuzers  et  de  ses  divisions,  qui  seule 
pouvait  lui  assurer  un  bénéfice.  Il  paraît  qu'en  1592  ^  le 
métal  précieux  se  trouvait  à  un  prix  plus  abordable,  car 
le  maître  demanda  alors  à  pouvoir  battre  toutes  espèces 
de  monnaies,  ce  qui  lui  fut  accordé,  moyennant  que  le 
titre  et  le  poids  de  ces  espèces  fussent  semblables  à 
ceux  des  monnaies  de  Berne,  de  Fribourg  et  de  Soleure. 
Peu  de  temps  après,  une  occasion  se  présenta  pour  le 
maître  d'utiliser  cette  nouvelle  concession,  et  ce  fut  le 
Conseil  lui-même  qui  la  lui  fournit;  voici  le  document 
qui  en  fait  foi  : 

20  avril  1593  ^  Touchant  la  chayne  d'or.  Plus  a  esté  advisé  que  la 
chaîne  d'or  qui  est  entre  les  mains  dudict  sieur  Chambrier,  sera 
esprouvée  et  touchée  par  deux  à  trois  orfèvres,  en  présence  dudict 
niaistre  de  Älonnoye,  pour  sçavoir  si  elle  est  d'or  d'escu  sol,  à  forme 
de  l'atestation  qui  en  a  esté  faicte  avant  que  de  la  fondre,  et  alors  il 
sera  convenu  avec  luy  pour  la  réduire  en  escus  d'or  pistolets,  pour 
estre  employés  aux  payeraens  qu'il  convient  faire  au  nom  de  Madame. 


•  Arch.  de  Neuchâtel,  G  20,  n*  16. 

»  Ihid,  Manuel  du  Conseil,  vol.  4,  l'  178. 

■■>  Ihid,  f  190. 


—  332  — 

Depuis,  ladicte  chayne  a  esté  esprouvée  et  trouvée  qu'elle  est  d'or 
d'escus  sol,  et  a  esté  arresté  en  Conseil  que  l'on  conviendra  avec 
lediet  maistre  de  Monnoye,  de  donner  aultant  pesant  que  ladicte 
chayne  en  escus  d'or  d'Espagne,  ou  double  pistoletz  monnoyez,  et  que 
l'on  tirera  de  luy  ce  que  l'on  pourra  avoir  pour  l'alliage  qu'il  y 
adjoindra,  où  il  y  pourra  aussy  avoir  proffit  pour  ses  peynes  et  vacations, 
et  promettra  rendre  lesdictes  espèces  d'or  monnoyez  dedans  quinze 
jours  prochains,  et  ne  luy  sera  pour  ce  regard  demandé  aulcune  caution. 

Le  Conseil  de  Neuchàtel  faisait  là  une  petite  opération 
commerciale;  il  achetait  de  l'or  au  titre  de  l'écu  sol  et 
le  payait  à  la  valeur  de  l'écu  pistolet.  Le  bénéfice  ne 
pouvait  être  bien  grand  et  il  est  facile  d'en  déterminer 
le  taux,  sinon  la  somme,  puisque  le  poids  de  la  chaîne 
nous  est  inconnu. 

D'après  le  tarif  publié  en  1592  ',  à  Payerne,  l'écu  d'or 
sol  valait  7  fî.  6  s.,  tandis  que  le  pistolet  ne  valait  que 
7  fï'.  Le  Conseil  réalisait  donc  un  bénéfice  de  6,66  "/o 
environ  sur  le  poids  de  la  chaîne,  bénéfice  dont  il  fau- 
drait déduire  les  frais  de  frappe  et  l'allocation  au  maître 
de  Monnaie.  Mais  ce  chiffre  de  6,66  7o  n'est  qu'approché, 
car  les  poids  de  l'écu.  sol  et  de  l'écu  pistolet  n'étaient 
pas  absolument  pareils.  Pour  connaître  le  taux  exact  du 
bénéfice  réalisé,  il  faut  ouvrir  un  de  ces  nombreux 
carnets  ou  listes  de  monnaies,  publiés  aux  xvi^  et  xvii* 
siècles  qui  donnent  la  figure,  le  poids  et  le  titre  des 
espèces  ayant  cours.  On  y  trouve  qu'à  la  fin  du  xvi* 
siècle,  l'écu  d'or  de  France  était  au  titre  de  23  car.  'V^a, 
tandis  que  le  pistolet  d'Espagne  n'accusait  que  21  car.^Vs«, 
ce  qui,  en  chiffres  modernes,  conduit  à  0,979  pour  le 
titre  de  l'écu  d'or  et  à  0,909  pour  celui  du  pistolet.  La 
différence  représente  donc  du  7,15  7o. 

La  plus  ancienne  monnaie  d'or  connue  de  Neuchàtel, 
portantun  millésime,   date  de  4603  ^   C'est  une  double 


'  Arch.  cant.  de  Fribourg.  Absc/iiede,  vol.  124. 

ä  Cette  pièce  se  trouve  aujourd'hui  au  Musée  national  suisse.  Elle  a  successivement 
figuré  dans  les  collections  M.  de  Palézieux,  P.-Ch.  Strœhlin  et  Ad.  Iklé. 


—  333 


pistole  Oll  quadruple  pistolet  d'Henri  II  de  Longueville. 
On  connaît  aussi  une  pièce  de  môme  nature,  mais  portant 
le  millésime  de  1618,  conservée  depuis  longtemps  au 
Cabinet  de  numismatique  de  Neuchâtel.  Le  même 
cabinet  possède  le  frottis  d'une  pièce  d'or  qui  pesait 
3  gr.452  et  qui  lui  fut  volée  en  1873.  Cette  pièce  ne  portait 
pas  de  millésime.  En  voici  la  description  et  la  figure: 

ÇbT)  h  •  DVX  •  LONG^^:VILLJ^  •  C  •  S  •  NEOCO 
MENSIS    ^ 

Buste  cuirassé  à  gauche. 

^    CçD  ÜCVLI  •  DOMINI  SVPER  •   IVSTOS 

Écu  couronné,  écartelé  d'Orléans-Longueville  et  de 
Neuchâtel,  entouré  d'un  colher  d'ordre. 


N.  Mod.  0,024.  Poids  3^^452. 

Cette  pièce,  malheureusement  disparue,  appartenait 
probablement  à  une  émission  plus  ancienne  que  celles  de 
1603,  ou  de  1618,  car  il  semble  peu  admissible  que  les 
pièces  du  commencement  du  xvii''  siècle  portant  un 
millésime,  fussent  accompagnées  ou  suivies  d'autres 
pièces  n'en  portant  pas.  Il  est  donc  assez  probable  que 
l'écu  d'or  sans  millésime  de  Neuchâtel  faisait  partie  de 
l'émission  de  1593,  la  première  de  toutes  en  ce  qui 
touche  à  For,  faite  encore  du  vivant  de  Henri  I,  duc  de 
Longueville,  au  moyen  de  la  chaîne  d'or  détenue  par 
M.  de  Chambrier. 

t  W.  W.  et  Eug.  D. 

(Extr.  de  VHistoire  monétaire  de  Neuchâtel,  en  préparation.) 


LES 

COLLECTIONS   ORIENTALES 

DE 

HENRI  MOSER  A  GHARL(3TTENFELS 


Charlottenfels  est  une  des  belles  propriétés  du  nord 
de  notre  pays,  avec  une  vue  unique  de  la  terrasse  du 
château  sur  la  ville  de  SchafThouse  et  ses  environs.  De 
son  vivant,  le  propriétaire  en  a  fait  don  à  sa  ville  natale, 
en  souvenir  de  son  père,  le  créateur  des  forces  motrices 
et  de  l'industrie  du  pays. 

Trois  grands  salons  et  une  galerie  ont  été  consacrés 
aux  collections  orientales. 

Henri  Moser  a  passé  une  partie  de  .sa  vie  en  Orient;, 
les  collections  qu'il  a  rapportées,  à  l'époque  de  la 
conquête  du  Tnrkestan  russe,  ont  été  exposées  à  Genève, 
on  s'en  souvient,  en  4884,  à  l'occasion  du  congrès  inter- 
national de  géographie,  et  cela  en  signe  de  reconnais- 
sance pour  le  regretté  professeur  Paul  Chaix,  son  maître 
et  son  guide  dans  ses  publications  scientifiques  ^ 

Depuis  cette  époque  et  à  la  suite  de  séjours  prolongés 
en  Asie  centrale  et  en  Perse,  la  collection  s'est  consi- 
dérablennent  augmentée  :  le  catalogue  descriptif,  pour 
les  armes  seules,  représente  plus  de  mille  deux  cents 


1  Henri  Moser  a  publié  un  beau  volume  sur  ses  voyages  en  Asie:  ^4  travers  l'Asie 
centrale.  Paris,  1885,  gr.  in-8,  avec  pi.  et  vign. 

Précédemment  l'auteur  avait  adressé  au  Journal  de  Genève  une  série  de  lettres 
portant  comme  titre  De  Moscou  au  Turkestan.  Écrites  en  cours  de  route  et 
insérées  dès  l'automne  1883  jusqu'au  printemps  1881,  ces  lettres,  on  se  le  rappelle^ 
eurent  un  très  vif  succès. 


—  335  — 

numéros  ;  les  bronzes,  laques,  bois,  pierres,  bijoux, 
tentures,  tissus  et  broderies,  mille  trois  cents  numéros. 
C'est  vraisemblablement  la  plus  grande  collection  orien- 
tale appartenant  à  un  particulier. 

Entrons  d'abord  dans  la  salle  d'armes  :  les  murs 
tendus  d'un  fond  uni  font  ressortir  les  riches  panoplies 
d'armes,  où  scintillent  l'or,  l'argent  et  les  pierres  pré- 
cieuses. En  face,  nous  avons  dans  la  niche  centrale  les 
armes  arabes,  du  Caucase  et  des  Balkans.  A  droite  et  à 
gauche  de  cette  niche,  ce  sont  les  armes  indo-musul- 
manes et  celles  des  aborigènes  de  l'Inde.  Dans  un  des 
coins  de  la  salle,  nous  voyons  un  cheval  portant  l'armure 
complète,  ainsi  que  celle  du  cavalier  sarrasin;  comme 
pendant,  Moser  a  exposé  un  fonctionnaire  de  l'émir 
de  Boukhara  dans  son  grand  costume  de  gala  :  robe 
de  velours  richement  brodée  d'or;  il  porte  les  armes 
d'honneur,  don  de  ce  souverain.  La  trousse  est  égale- 
ment brodée  d'or  et  le  harnachement  est  couvert  d'un 
cloisonné  de  turquoises. 

Entre  les  panoplies,  se  trouvent  des  étagères,  avec  les 
armes  à  feu,  richement  damasquinées  d'or  et  une  dizaine 
d'armures  complètes,  avec  leurs  cottes  de  mailles  et  les 
cuirasses  couvertes  d'inscriptions,  damasquinées  d'or. 

Deux  grandes  vitrines  murales  renferment  la  sellerie, 
les  pistolets  et  amorçoirs. 

Dans  l'intérieur,  sont  disposées  dix  grandes  vitrines, 
avec  la  collection  unique  des  poignards  ;  il  y  en  a  environ 
quatre  cents,  à  poignées  de  jade,  incrustée  de  pierres 
précieuses,  en  émail  sur  or  et  sur  cuivre,  en  acier 
incrusté  et  damasquiné  d'or. 

Enfin,  un  bahut  à  tiroirs,  d'un  beau  travail  oriental, 
renferme  la  collection  des  sabres  et  des  lames.  Disons 
à  ce  propos  que  Moser  s'occupe  essentiellement,  depuis 
qu'il  a  pris  sa  retraite,  du  chapitre  passionnant  des 
aciers  damassés,  et  il  nous  dit  avec  modestie  que,  s'il 
ne  soulèvera  pas  entièrement  le  voile  de  cette  fabri- 


—  336  — 

cation,  il  espère,  dans  l'avenir,  en  soulever  au  moins 
un  coin.  Il  nous  raconte  à  ce  sujet,  pour  nous  donner 
une  idée  des  connaissances  qu'avaient  les  Orientaux 
dans  le  maniement  des  métaux,  que  la  colonne  en 
fer  de  Koutoub,  près  de  Delhi,  a  7  mètres  et  demi 
de  hauteur,  avec  725  millim.  de  diamètre  ;  son  poids 
représente  environ  6000  kilogs.  La  colonne  de  Koutoub, 
érigée  au  iv^  siècle  de  l'ère  chrétienne,  n'offre  aucun 
vestige  de  rouille,  quoiqu'il  y  ait  quinze  siècles  qu'elle 
soit  à  sa  place.  Notre  industrie  métallurgique  actuelle 
ne  saurait  guère,  vraisemblablement,  fabriquer  un  chef- 
d'œuvre  semblable. 

Henri  Moser  est  fier  d'avoir  pu  présenter  à  son  ami, 
le  prince  persan  Salar  ed  Dowleh,  qui  est  venu  à  Schaff- 
house  pour  voir  sa  collection,  des  armes  d'honneur 
ayant  été  faites  pour  tous  ses  ancêtres  de  la  dynastie 
Kadjar.  «Quelle  honte  pour  nous»,  lui  fit  obverver  ce 
prince,  qui  lutte  aujourd'hui  contre  le  gouvernement 
persan,  «il  nous  faut  venir  chez  vous  pour  retrouver  les 
((  vestiges  glorieux  de  notre  passé,  que  nous  n'avons  su 
«  conserver  ». 

Moser  a  sacrifié  une  partie  de  ses  meilleures  lames 
pour  les  analyses  chimiques  et  microscopiques  qui 
donneront  à  cette  partie  des  recherches  un  grand  intérêt 
scientifique. 

Nous  avons  vu  à  Gharlottenfels  le  collaborateur  du 
collectionneur;  c'est  un  jeune  savant  persan  qui  travaille 
depuis  trois  ans  avec  lui.  Il  a  lu  et  déchiffré  environ 
cinq  cents  inscriptions  arabes,  persanes  et  turques, 
permettant  d'établir  l'époque  à  laquelle  les  objets  qui 
les  portent  ont  été  fabriqués.  Mirza  Davoud,  en  hiver, 
traduit  les  manuscrits  orientaux  du  British  Museum, 
appelés  à  aider  M.  Moser  dans  ses  recherches. 

De  la  salle  d'armes,  nous  passons  à  une  pièce  dont 
les  murs  sont  entièrement  recouverts  des  plus  beaux 
cachemires  des  Indes.  Trois  tentures,  grandeur  nature, 


—  337  — 

représentant  P^eth  Ali  Shah,  une  de  ses  femmes  et  son 
fils,  sont  disposées  sons  une  riche  tente  de  cachemires, 
entourées  de  vastes  divans  et  de  beaux  tapis  d'Orient  ; 
quelques  belles  pièces  de  faïence  complètent  cette  salle 
d'un  goût  oriental  si  parfait. 

La  salle  des  bronzes  contient  un  choix  merveilleux 
d'objets,  depuis  l'époque  sassanide  jusqu'à  nos  jours. 
Dans  une  vitrine,  nous  admirons  les  bijoux,  parures 
complètes  des  nomades  et  des  sédentaires  de  l'Asie 
centrale,  de  vieux  bijoux  persans  et  turcs.  Une  autre 
vitrine  contient  les  pierres  taillées,  produits  de  fouilles, 
puis  des  instruments  astronomiques.  C'est  dans  cette 
salle  également  que  sont  exposés  les  manuscrits  de 
premier  ordre,  parmi  lesquels  nous  mentionnerons  un 
remarquable  Shah-Mameh  de  Firdansè,  enrichi  d'admi- 
rables miniatures. 

La  galerie  fait  suite  à  celle  salle.  Elle  contient  en 
vitrine  d'autres  bronzes,  une  collection  de  pipes  Chi- 
bouk  et  Nargileh,  pipes  à  opium,  etc.  La  vitrine  des 
laques  contient  une  série  signée  des  grands  maîtres  de 
cet  art  et  des  sculptures  sur  bois.  Dans  quelques 
vitrines,  sont  exposés  un  petit  nombre  de  velours, 
brocarts,  soieries,  broderies,  etc.  Le  manque  de  place 
a  empêché  de  donner  in  extenso  cette  collection  si 
remarquable. 

La  classification  de  la  collection  numismatique  n'est 
pas  encore  terminée.  Elle  contient  des  monnaies  colo- 
niales grecques  et  un  grand  nombre  de  monnaies  musul- 
manes de  l'Asie  centrale  et  de  l'Iran. 

Le  fumoir,  de  pur  style  persan,  est  un  bijou  dans  son 
genre. 

Le  revêtement  des  murs,  en  carreaux  anciens,  à  reflet 
métallique,  est  éclairé  par  une  coupole  polychrome  à 
stalactites.  Des  boiseries  anciennes,  à  dessins  géomé- 
triques, courent  autour  de  la  pièce  qui  reçoit  le  jour 
par  de  fins  moucharabys. 

HKVL'E  NILM.   T.    XVII  22 


—  338  — 

La  cheminée  persane  est  entourée  de  divans  bas  en 
vieilles  broderies,  avec  de  beaux  tapis  anciens. 

La  série  des  publications  à  laquelle  travaille  Henri 
Moser  commencera  par  l'album  de  la  collection  d'armes 
qui  sera  publié  à  trois  cents  exemplaires  numérotés, 
dont  cent  avec  texte  français,  cent  avec  texte  allemand 
et  cent  avec  texte  anglais.  Les  planches,  de  54x42 cent., 
sont  tirées  par  l'imprimerie  impériale  de  Vienne  ;  les 
planches  en  couleur  sont  d'une  exécution  que  seul  cet 
institut  est  capable  de  produire.  La  première  partie 
paraîtra  chez  l'éditeur  Hiersemann,  à  Leipzig,  suivie  de 
près  par  la  seconde  partie,  donnant  le  reste  des  collec- 
tions. 

La  partie  scientifique,  avec  le  catalogue  descriptif  et 
raisonné  des  collections,  est  en  main. 

Si  l'auteur  s'est  décidé  à  faire  une  publication  de 
grand  luxe  en  forme  d'album,  la  partie  scientifique  sera, 
par  son  prix,  à  la  portée  de  toutes  les  bourses. 

Il  est  en  général  intéressant  et  utile  de  visiter  une 
collection,  réunie  au  cours  d'un  voyage,  par  un  amateur 
éclairé.  Le  choix  des  objets,  l'authenticité  qui  les  dis- 
tingue et  le  but  qui  a  présidé  à  leur  groupement,  donnent 
alors  à  ces  objets  une  valeur  plus  grande  qui  est 
souvent  en  corrélation  avec  le  degré  de  culture  du 
collectionneur. 

A  Gharlottenfels,  nous  avons,  non  pas  quelques  spéci- 
mens acquis  çà  et  là,  mais  un  vaste  musée,  dont  les 
milliers  d'objets  ont  été  réunis  au  cours  de  voyages 
entrepris  pendant  de  longues  années. 

Il  y  a  là  l'épanouissement  d'un  plan  dès  longtemps 
mûri  et  l'œuvre  de  toute  une  vie.  Cette  œuvre  est  consi- 
dérable et  le  nom  de  Henri  Moser  restera  pour  toujours 
attaché  aux  collections  orientales  qu'il  a  formées  et  qu'il 
va  publier.  Car  elles  représentent,  non  seulement  des 
trésors  de  raretés  en  armures,  céramique  et  numisma- 


—  839  — 

tique  orientales,  mais  encore  et  surtout  un  champ  ouvert 
à  l'érudition,  champ  si  vaste  et  si  riche,  que  le  musée 
à  qui  incombera  l'honneur  d'abriter  ces  trésors  sera, 
entre  tous,  favorisé. 

En  terminant  cette  courte  notice,  qui  nous  a  été 
suggérée  par  une  récente  visite  à  Charlottenfels,  il  nous 
sera  permis  de  former  un  vœu  que  nous  nous  efforce- 
rons de  ne  pas  faire  sortir  des  bornes  de  la  discrétion. 

En  souvenir  de  son  père,  le  bienfaiteur  du  pays,  Henri 
Moser  a  légué  sa  belle  propriété  de  Charlottenfels  à  la 
ville  de  Schafîhouse,  se  réservant  de  disposer  ultérieu- 
rement du  musée  qu'elle  abrite. 

Nous  souhaitons  que  l'éminent  explorateur  de  l'Asie 
centrale,  dans  le  cas  où  il  ferait  don,  quelque  jour,  de 
ses  belles  collections  à  une  cité  suisse,  choisisse  avant 
tout  un  centre  intellectuel  et  universitaire,  une  ville  qui 
ait  été  et  qui  soit  encore  un  foyer  pour  l'étude  des 
lettres  et  des  sciences. 

Habilement  enchâssée,  une  pierre  précieuse  double 
de  valeur. 

Eug.  Demole. 


MELANGES 


Dons  h  la  Société  suisise  de  iinmisinatique. 

La  Société  suisse  de  numismatique  a  reçu  de  M.  le  D'  F.  Imhoof- 
Blumer,  un  de  ses  membres  les  plus  distingués,  la  série  presque  complète 
de  ses  œuvres  numismatiques.  Il  s'agit  d'une  quarantaine  de  volume» 
et  de  brochures  sur  la  numismatique  grecque.  Ce  beau  présent  donne 
un  relief  nouveau  à  la  bibliothèque  de  la  Société  et  comblera  d'aise 
les  travailleurs. 

Mais  le  généreux  donateur  ne  s'en  est  pas  tenu  là.  Il  a  pensé,  avec 
raison,  qu'il  était  tout  aussi  important  de  faire  la  joie  du  trésorier  que 
celle  du  bibliothécaire,  et  il  lui  a  adressé  une  fort  jolie  somme,  destinée 
à  la  caisse  de  la  Société  qui,  hélas,  en  a  quelque  besoin.  Et  comme  un 
bonheur  ne  vient  jamais  seul,  voici  notre  vénéré  collègue,  M.  Edmond 
Tissot,  de  Lausanne,  qui  a  bien  voulu  nous  rappeler  qu'il  était  ban- 
quier et  de  plus  fort  généreux,  en  envoyant,  lui  aussi,  un  nombre 
respectable  «  d'escus  d'or  bastant  au  titre  et  trébuchant  ». 

Que  ces  amis  de  notre  Société  reçoivent  ici  les  chauds  remercie- 
ments du  Comité  ! 

liR  trouvaille  de  Vuii^seiis  (Fribourg). 

En  août  dernier,  M.  Joseph  Noël,  en  défonçant  le  pavé  en  pjanelle» 
de  la  cuisine  de  sa  maison,  mit  à  jour  un  vase  de  grès  qui,  en  se 
brisant,  livra  soixante-dix-sept  pièces,  toutes  en  argent  et  d'assez, 
bonne  conservation.  Elles  se  répartissent  par  pays,  comme  suit  : 

France  :  quarante  et  une  pièces,  dont  vingt  et  un  écus  de  Louis  XIV,. 
soit  un  écu  «  à  la  mèche  courte  »,  quinze  «  à  la  mèche  longue  »,  troi» 
au  buste  juvénile,  un  écu  du  Parlement  et  un  de  France,  Navarre  et 
Béarn  ;  dix-huit  demi-écus  du  même  roi  aux  trois  premiers  types 
indiqués  plus  haut;  un  louis  d'argent  de  60  sols  et  un  demi-louis  de 


—  341  — 

30  sols  de  Louis  XIII.  —  Pays-Bas  espagnols  :  dix-neuf  pièces,  soit 
six  écus  de  Brabant,  d'Albert  et  Isabelle  (1599-1621),  dont  trois  sont 
datés  ;  douze  écus  de  Philippe  VI  d'Espagne  (1621-1665),  soit  un  pour 
la  Flandre,  deux  pour  la  province  de  Tournai  et  neuf  pour  le  Brabant. 

—  Provinces  unies  :  sept  pièces  dites  écus  au  chevalier  debout,  soit 
un  de  la  province  de  Hollande,  un  de  la  province  d'Utrecht,  deux  de 
la  province  de  Frise  occidentale  et  deux  de  la  province  de  Zélande. 

—  Evêché  de  Liège  :  quatre  pièces  dites  ducatons  de  l'évêque  Maxi- 
milien-Henri,  duc  de  Bavière,  archevêque  de  Cologne  et  évêque  de 
Liège  (1650-1688).  —  Monaco  :  deux  écus  de  Louis  T''  (1662-1701), 
de  1668  et  1679.  —  Duché  de  Savoie  :  un  écu  de  Charles-Emmanuel  II 
(1648-1675),  de  1667.  —  Berne  :  une  pièce  de  20  kreuzers  de  1679. 

—  Besançon  :  deux  écus  au  nom  de  Charles  V,  de  1658  et  1666. 

La  pièce  la  plus  ancienne  est  de  1616;  la  plus  récente,  de  1680.  Ce 
petit  trésor  a  vraisemblablement  été  caché  à  la  fin  du  xvi''  siècle, 
peut-être  par  un  ancien  soldat  fribourgeois  au  service  de  France, 
revenu  au  pays  après  la  paix  de  Nimègue,  en  1679. 

Pendant  que  trente-deux  mille  Suisses  combattaient  pour  Louis  XIV, 
vingt-deux  mille  autres  servaient  sous  les  drapeaux  de  l'Autriche,  de 
l'Espagne,  de  la  Savoie,  de  la  Hollande  et  de  Venise.  Louvois  disait 
un  jour  au  roi  :  «  Sire,  avec  tout  l'or  que  votre  majesté  et  les  rois  ses 
«  prédécesseurs  ont  donné  aux  Suisses,  on  paverait  d'écus  le  chemin 
«  de  Paris  à  Bâle.  »  Le  capitaine  grisou  Pierre  Stouppa,  qui  se  trou- 
vait présent,  reprit  :  «  Sire,  avec  tout  le  sang  versé  par  les  Suisses,  on 
«  ferait  un  canal  de  Bâle  à  Paris.  »  F°  D. 

{Le  Fribourgeois  du  28  septembre  1911.) 

li'eiiseigiiemeiit  de  la  numismatitiue  dans  le»  univer- 
sités de  langue  allemande  pen<lant  le  semestre 
«l'hiver  1911-1912. 

Berlin.  —  D'  K.  Regling,  privat-docent,  assistant  au  Cabinet  des 
médailles  (Musée  royal)  :  Médailles  de  la  Renaissance  (avec  projec- 
tions)^ deux  heures  par  semaine. 

Bonn.  —  D"  H.  Willers,  privat-docent,  assistant  au  Musée  provincial 
et  bibliothécaire  de  l'Université  :  Exercices  de  numismatique^  deux 
heures  par  semaine  (privé  et  gratuit). 

Breslau.  —  D'  F.  Friedensburg  :  Introduction  à  la  science  des 
monnaies  (suite)^  enseignement  non  officiel  (gratuit). 


—  342  — 

GiESSKN.  —  D""  Max  Lebrecht-Strack,  professeur  ordinaire  d'histoire 
ancienne  :  Numismatique  antique,  deux  heures  par  semaine. 

lÈNA.  —  D""  Behrendt-Pick,  professeur  ordinaire  honoraire  de 
numismatique,  directeur  du  Musée  ducal  de  numismatique  de  Gotha  : 
V  Introduction  à  la  numismatique  grecque^  une  heure  par  semaine; 
2°  Les  monnaies  de  Thuringe  au  moyen  âge  et  au  temps  de  la  Réforme, 
une  heure  par  semaine. 

Graz.  —  D''  A.  Luschin  von  Ebengreuth,  professeur  ordinaire  de 
droit  allemand  et  de  l'histoire  du  droit  allemand  :  Introduction  à 
V histoire  des  systèmes  monétaires  et  de  la  monnaie  (avec  exercices)^ 
une  heure  par  semaine.  D''  Otto  Cuntz  :  Numismatique  grecque,  deux 
heures  par  semaine. 

Vienne.  —  D'  W.  Kubitschek,  professeur  ordinaire  d'histoire 
ancienne,  directeur,  pour  les  monnaies  antiques,  du  Cabinet  des 
médailles  impérial  :  Exercices  numismatiques,  une  heure  par  semaine. 
{Franlifurter-Münzzeitung,  1911,  n°  131.) 

Ergebene  Bitte 

an  die  HH.  Direktoren  der  ötfentlielien  Münzkabinette 

und  Pri¥atsaniniler. 

Der  Unterzeichnete,  an  einer  Arbeit  über  die  Politische  Medaillen 
der  Schweiz  richtet  hiemit  das  höfl.  Ersuchen  an  alle  Besitzer  von 
unedierten  oder  seltenen  Medaillen  auf  Bündnisse,  Kriege^  Friedens- 
schlüsse^ Pathenschaften ,  etc.,  die  Schweiz  oder  einzelne  Stände 
betreffend,  ihm  solche  gütigst  in  guten  Abbildungen  resp.  Gipsab- 
güssen mit  Metall-  und  Gewichtsangabe  zu  kommen  zu  lassen. 

M.  A.  RUEGG, 

C.  0.  Historisches  Museum  Basel. 

Extrait  de»    procès-verbaux   du   Comité. 

Séance  du  8  novembre  1911.  —  Le  Comité  admet  au  nombre  des 
membres  actifs  : 

La  Société  d'histoire  et  d'archéologie  du  canton  de  Schaff- 
HOUSE  (M.  le  D""  K.  Henking,  président),  présentée  par  MM.  Eug. 
Demole  et  Th.  Grossmann. 

M.  L.  Rosset-Klausfelder,  à  Vevey,  présenté  par  MM.  Eug. 
Demole  et  de  Palézieux-du  Pan. 


—  343  — 
^Nécrologie. 

Au  moment  de  terminer  ce  fascicule,  nous  apprenons  avec  regrets 
le  décès  survenu  à  Rome,  le  14  novembre  1911,  du  général  comman- 
deur Joseph  Ruggero.  Depuis  qu'il  avait  pris  sa  retraite,  le  défunt 
s'était  occupé  fort  activement  des  collections  numismatiques  du  roi 
d'Italie.  La  numismatique  de  Gênes  lui  doit  plusieurs  publications, 
d'abord  des  Annotasioni  numismaticlie  genovesi  qui  parurent  dans 
divers  périodiques  italiens  au  cours  des  vingt-cinq  dernières  années 
du  siècle  passé,  puis  les  Tavole  numismaticlie  genovesi,  publiées  en 
1890,  en  collaboration  avec  MM.  Desimoni  et  Calgrava. 

Le  général  Joseph  Ruggero  était  membre  de  notre  Société  depuis 
1891. 


AtIs.  —  La  rédaction  informe  les  lecteurs  de  la  Revue  qu'elle 
continuera  dans  le  t.  XVIII  la  publication  des  «  Médailles  nouvelles  », 
retardée  afin  de  ne  pas  surcharger  le  budget  de  cette  année. 


X3  Zl.  Zl.  .âL.  "X*  .^k. 

T.  XVI,  1910,  p.  299,  deuxième  alinéa,  au  lieu  de  Zxx^Hgt  frapperait, 
mettre,  Jupiter  frappe. 

T.  XVII,  1911,  p.  72,  supprimer  la  note  3  et  la  remplacer  par  celle-ci  : 
Eugène-Pierre  de  Surbeck,  soleurois,  fils  de  Jean-Jacques  de  Sur- 
beck,  lieutenant-général,  né  à  Paris  en  1678,  mort  à  Bagneux,  près 
Paris,  en  1741,  entra  au  service  de  la  France  et  parvint  au  grade  de 
brigadier  des  armées  du  roi.  Il  avait  été  nommé  académicien  correspon- 
dant honoraire  (Inscriptions  et  Belles-Lettres).  Il  a  laissé  des  mémoires 
et  un  ouvrage  de  numismatique  à  l'état  de  manuscrit. 


BIBLIOGRAPHIE 


Comptes  rendus  et  notes  bibliographiques. 

Comte  de  Castellane.  Observations  sur  le  classement  des  premiers 
florins  pontificaux  du  Comtat-Venaissin  et  d'Avignon.  Paris,  Rollin 
et  Feuardent,  1906,  br.  in-8  de  18  p.,  avec  fig.  dans  le  texte.  (Extr. 
de  la  Revue  numismatique,  1906,  p.  35.) 

Dans  son  mémoire  intitulé  Monnaies  inédites  ou  peu  connues  des 
papes  et  légats  d'Avignon  (1882),  J.  Laugier,  de  Marseille,  concluait 
que  le  florin  portant  une  mitre  ou  tiare  sans  couronne  devait  être 
attribué  à  Jean  XXII;  que  celui  qui  porte  comme  différent  une  tiare 
à  trois  couronnes  était  de  Benoît  XII;  enfin  qu'il  fallait  rapporter  à 
Clément  VI  le  florin  muni  de  deux  petites  clefs  en  sautoir  liées  par  le 
bas.  Le  comte  de  Castellane  ne  peut  admettre  que  la  troisième  de  ces 
attributions,  et  s'efforce,  par  des  arguments  tirés  des  faits  historiques, 
et  surtout  en  établissant  une  rigoureuse  distinction  entre  les  deux 
Etats  (Comtat-Venaissin  et  Avignon),  acquis  par  l'Eglise  à  des  époques 
différentes,  de  prouver  que  le  florin  de  Jean  XXII  n'a  pas  été  retrouvé 
jusqu'ici  ;  que  ceux  qui  portent  la  mitre  comme  différent  ont  été  fabri- 
qués sous  Urbain  V  de  1364  à  1368,  et  enfin  que  les  florins  ornés 
d'une  petite  tiare  à  trois  couronnes  ont  été  frappés,  en  1371,  par 
Grégoire  XI,  et,  en  1384,  par  l'anti-pape  Clément  VII.  E.  L. 

Comte  de  Castellane.  Le  gros  toulousain  d'Alfouse  de  Poitiers  et  le 
toulousain  du  roi  de  France.  Chalon-sur-Saône,  E.  Bertrand,  1907, 
br.  in-4°  de  7  p.,  avec  2  fig.  dans  le  texte.  (Tirage  à  part  de  la 
Galette  numismatique  française.,  1906.) 

Cette  élégante  brochure  vise  à  rassembler  sur  le  sujet  des  faits 
acquis,  mais  dispersés,  et  à  préciser  certains  points  mal  définis. 

Le  gros  toulousain  n'est  autre  chose  que  le  denier  mansois  intro- 
duit, en  1252,  par  Alphonse  de  Poitiers,  pour  circuler  comme  multiple 
du  simple  toulousain,  équivalent  du  denier  tournois  de  saint  Louis. 
Il  fut  remplacé  par  le  toulousain  royal,  après  que  Philippe  III,  le 
Hardi,  fut  entré  en  possession  des  États  de  son  oncle  Alphonse,  en 


—  345  — 

1271.  A  son  tour,  cette  pièce  céda  la  place  au  bourgeois  fort,  au 
commencement  de  1311. 

Ces  déductions  s'appuient  sur  un  bail  de  la  Monnaie  de  Toulouse, 
conservé  au  Trésor  des  chartes,  lequel  bail  permet  de  fixer  la  date  du 
gros  toulousain  ;  elles  s'appuient  en  outre  sur  un  passage  tiré  d'une 
ancienne  chronique  du  Midi  et  sur  divers  documents  des  Archives 
nationales  de  France.  E.  L. 

A.  Maestri.  La  medaglia  délia  Società  Alhrizsiana  di  Venezia  a 
L.  A.  Muratori  (1729-1730).  Documenti  tratti  dall'  Archivio  Mura- 
toriano  délia  R.  Biblioteca  Estense  e  dal  R.  Archivio  di  Stato  di 
Venezia.  Modène,  G.  Ferraguti  et  C'*,  1909,  br.  gr.  in-8  de  36  p. 
avec  3  dessins  dans  le  texte. 

Cette  élégante  brochure  retrace  tous  les  faits  qui  se  rapportent  à  la 
médaille  en  argent  décernée  à  Louis-Antoine  Muratori,  de  Modène, 
par  la  Société  Albrizzienne,  fondée  à  Venise  en  1724.  Ce  ne  fut  pas 
sans  difficulté  qu'on  put  faire  accepter  cette  marque  d'honneur  à 
l'illustre  Modénais,  qui  ne  pouvait  reconnaître  ses  traits  dans  l'effigie 
exécutée  par  le  graveur  Werner,  et  qui,  froissé  de  certains  procédés 
employés  envers  lui,  se  retira  de  la  société  savante  à  laquelle  l'impri- 
meur Albrizzi  avait  donné  son  nom. 

Cette  médaille,  frappée  à  deux  exemplaires  vraisemblablement,  fut 
la  première  offerte  par  l'Académie  Albrizzienne.  Intéressante  par  son 
extrême  rareté  —  on  n'en  connaît  qu'un  seul  exemplaire  —  elle  l'est 
aussi  par  les  circonstances  qui  ont  accompagné  l'hommage  qu'on  en 
fit.  Elle  l'est  beaucoup  moins  par  le  goût  qui  a  présidé  à  son  exécution, 
et  porte  d'ailleurs  une  faute  dans  la  légende  circulaire  du  revers. 

Ajoutons  que  la  société  instituée  par  Albrizzi,  purement  vénitienne 
à  l'origine,  fonda  des  colonies  à  Modène,  Mantoue,  Ferrare,  Bologne, 
Reggio  d'Emilie,  Vérone,  Vicence  et  Este. 

L'auteur  décrit  en  outre  quatre  autres  médailles  frappées  en  l'hon- 
neur du  savant  prévôt  de  Sainte-Marie  Pompeuse  de  Modène  ;  en  plus 
une  intaille  à  son  buste  et  un  sceau  à  ses  armes  :  écu  écartelé  d'azur, 
à  une  épée  d'argent  posée  en  pal,  la  pointe  vers  le  chef,  1  et  4,  au  lis 
d'or  de  France,  2  et  3.  E.  L. 

Corpus  nummorum  italicorum.  Primo  ientativo  di  un  Catalogo  gene- 
rale délie  monete  medievali  e  moderne  coniaie  in  Italia  o  da  Italiani 
in  altri paesi.  Vol  I.  Casa  Savoia.  Rome,  imprimerie  de  l'Académie 
royale  des  Lincei,  1910,  in-4'',  vii-532  p.,  42  pi.  en  phototypio. 
Voici    un   livre    royal,    non    seulement   parce    qu'il    est   dû    aux 

persévérantes  études  de  8.  M.  le  roi  d'Italie  qui,  dès  longtemps,  y 


—  346  — 

travaillait,  mais  encore  à  cause  de  l'étendue  et  de  l'importance  de 
l'œuvre  qui  réunit  en  un  seul  faisceau  tous  les  souvenirs  métalliques 
de  la  vieille  Italie,  depuis  la  chute  de  l'Empire  d'Occident  jusqu'à  nos 
jours. 

On  serait  tenté  d'esquisser  une  comparaison  entre  le  groupement 
politique  accompli  il  y  a  un  demi-siècle  par  le  grand-père  du  roi  et 
l'œuvre  de  son  petit-fils  qui,  lui  aussi,  a  su  réaliser  une  synthèse  en 
réunissant  en  un  précieux  Corpus  toutes  les  parties  de  la  numismatique 
italienne... 

11  eût  été  facile  au  roi  de  donner  à  son  étude  un  titre  moins  modeste 
et  plus  en  harmonie  avec  son  importance;  il  ne  l'a  pas  fait  et  nous  lui 
en  savons  gré,  car  la  simplicité  accompagne  le  vrai  mérite,  même 
lorsqu'il  procède  d'un  roi... 

Comme  matériaux  d'étude,  l'auteur  a  puisé  tout  d'abord  dans  sa 
vaste  collection,  puis  dans  plusieurs  musées  d'Italie  et  de  l'étranger 
et  enfin  dans  bon  nombre  de  collections  et  de  publications.  Le  poids 
et  le  module  des  pièces  sont  indiqués,  parfois  aussi  le  module  des 
coins.  La  provenance  de  la  pièce  ne  fait  jamais  défaut.  A  première 
vue,  nous  aurions  souhaité  un  peu  plus  de  références  bibliographiques, 
car  alors  le  Corpus  eût  doublé  en  importance,  mais  à  la  réflexion,  on 
comprend  que  cette  adjonction  eût  sans  doute  nui  à  la  grande  simpli- 
cité de  l'ouvrage,  dont  les  descriptions  seront  utiles,  surtout  en  raison 
de  ce  qu'elles  ne  sont  accompagnées  d'aucun  accessoire. 

Le  premier  volume  est  consacré  aux  monnaies  frappées  par  la 
branche  principale  de  la  maison  de  Savoie.  On  y  trouve  un  nombre 
réjouissant  de  planches.  L'auteur  a  tenu  à  faire  figurer  les  pièces  dont 
il  ne  possédait  que  des  dessins  à  côté  de  celles  dont  il  pouvait  disposer 
en  nature.  Il  en  est  résulté  parfois  un  certain  disparate  dans  la  teinte 
des  pièces.  Quelques-unes  d'entre  elles  paraissent  aussi  avoir  été 
photographiées  directement  et  non  par  l'intermédiaire  des  plâtres.  Ce 
sont  là  de  menues  critiques,  elles  s'adressent  à  l'éditeur  seulement 
qui,  nous  n'en  doutons  pas,  aura  à  cœur  de  rendre  digne  du  texte  ce 
qui  doit  en  faire  le  plus  utile  accompagnement. 

Ije  Corpus  nummortcm  italicorum  est  en  somme  une  fort  belle 
publication  qui  rendra  de  signalés  services  aux  savants  et  aux  collec- 
tionneurs. N'oublions  pas  de  dire  en  outre  que  si  c'est  la  cassette  du 
roi  qui  en  supporte  les  frais  d'établissement,  le  bénéfice  qui  résultera 
de  ce  grand  travail  est  destiné  en  bonne  parue  à  une  œuvre  de  charité. 

Eug.  D. 


—  347  — 

Camillo    Seuafini,  direttore   del    Gabinetto    numismatico   Vaticano. 

Le  moneie  e  le  holle  plumbee  pontificie  del  medagliere  Vaticano^ 

precedute   da   un  saggio  di  storia   délie   collezioni  numismatiche 

Vaticane   di   M*'  Stanislas   Le  Grelle.   Volume   primo,    Adeodaio 

(615-618)-Pk  V  (1566-1572).  Milan,  Ulrico  Hœpli,  1910,  in-4°,  pi. 

Il  fut  un  temps  où  les  archives  du  Vatican  étaient  à  peu  près 
fermées  aux  travailleurs.  Ce  temps  n'est  plus  et  nous  voyons  aujour- 
d'hui des  membres  de  l'administration  de  la  Bibliothèque  du  Vatican 
publier  eux-mêmes  les  trésors  confiés  à  leur  garde. 

Le  beau  volume  que  vient  de  nous  donner  M.  Camille  Serafini  est 
consacré  tout  entier  aux  descriptions  des  monnaies  pontificales,  de 
Saint-Deodat  à  Pie  V,  soit  du  vu"  au  xvi*  siècle,  qui  existent  dans  le 
riche  cabinet  du  Vatican. 

Ces  descriptions  sont  précédées  d'une  notice  fort  intéressante  de 
M*^'  Stanislas  Le  Grelle,  secrétaire  honoraire  de  la  Bibliothèque,  sur 
l'histoire  de  ce  cabinet  qui,  avant  le  xviii*  siècle,  renfermait  à  peine 
quelques  pièces,  mais  qui,  dès  1738  et  surtout  au  siècle  passé,  a  pris 
des  proportions  de  plus  en  plus  importantes,  principalement  en  ce  qui 
concerne  les  séries  romaines  et  pontificales. 

L'ouvrage  que  nous  annonçons  est  le  troisième  volume  publié  par 
l'ordre  de  Pie  X  pour  faire  connaître  les  collections  archéologiques, 
artistiques  et  numismatiques  du  Vatican. 

Le  seul  livre  que  l'on  possédait  sur  la  numismatique  générale  des 
papes  avait  été  publié  en  1848,  par  Angelo  Cinagli  \  mais  chacun 
sait  combien  il  était  devenu  incomplet  et  à  quel  point  les  planches 
laissaient  à  désirer. 

L'ouvrage  de  M.  Serafini  n'est  pas  un  livre  de  doctrine  et  seule- 
ment la  réunion  des  descriptions  pures  et  simples  des  monnaies  ponti- 
ficales, mais  ces  descriptions  sont  excellentes,  se  distinguant  par  deux 
qualités  essentielles,  l'exactitude  et  la  clarté. 

A  propos  de  chaque  pontife,  l'auteur  indique  sa  famille  ^  la  durée 
de  son  règne,  les  ateliers  où  il  a  frappé  monnaie,  puis  enfin  le  nom  de 
chaque  pièce,  la  nature  du  métal,  le  poids  et  le  diamètre. 

La  partie  typographique  est  extrêmement  soignée.  Il  faut  louer  en 
particulier  l'abondance   et  la  variété  des  signes  intercalés  dans  les 

1  Angelo  Cinagli.  Le  inonete  '<lei  papi  flrscrii/c  in  /ai'ole  sinotticlic.  Formo, 
1848,  f. 

a  L'antipape  Clément  Vil  (1378-1394)  qui  a  frappé  monnaie  à  Avignon  et  à  Viterbe, 
n'appartenait  pas  à  la  famille  des  comtes  de  Savoie,  mais  il  fut  le  dernier  descendant 
légitime  de  la  Maison  de  Genève. 


—  348  — 

légendes.  Quant  aux  cinquante-neuf  planches,  elles  ont  été  tirées  en 
phototypie,  d'après  des  plâtres,  par  l'établissement  Danesi,  à  Rome, 
et  elles  sont  fort  belles.  Eug.  D. 

Dr.  Th.  UsTERi.  Die  goldene  Verdienstmedaille  der  Stadt  Zürich. 
Eine  Erinnerung  an  neunzig  Jahre  stadtsürcherischer  Geschichte, 
1803-1903^  mit  einer  Tafel.  Zürich,  Buchdruckerei  Gebr.  Leemann 
et  C,  1910. 

Von  der  Stadt  Zürich  kennt  man  aus  dem  18.  Jahrhundert  eine 
Reihe  grösserer  Belohnungsmedaillen,  lieber  die  im  19.  Jahrhundert 
angefertigten  und  verliehenen  Verdienstmedaillen  hat  der  Verfasser 
der  als  Stadtarchivar  alles  einschlägige  Material  benutzen  konnte 
ausführlich  in  einer  34  Seiten  umfassenden  Separatschrift  gehandelt 
Wir  vernehmen  darin  dass  Einzelne  über  die  Herstellung  der  drei 
verschiedenen  Medaillen  von  1819,  1843  und  1873  durch  F.  Aberl 
und  E.  Durussel  sowie  ein  vollständiges  Verzeichnis  der  einund 
zwanzig  Empfänger,  dem  jeweilen  die  betreffenden  Protokollauszüge 
und  die  Medaille  begleitenden  Anerkennungsschreiben  beigefügt 
sind.  E.  H. 

F.  Mazeroli.e.  La  renaissance  de  la  médaille  en  France.  Essai 
bibliographique.  Bruxelles,  Goeraaere,  imp.  du  Roi,  1911,  br.  in-8 
de  23  p.  {Congrès  international  de  numismatique  et  d'art  de  la 
médaille.,  Bruxelles,  1910.") 

Ce  résumé  bibliographique  renferme  d'abord  quelques  renseigne- 
ments relatifs  aux  progrès  qui  ont  été  réalisés,  dès  1868,  dans  l'art  de 
la  gravure  en  médaille,  en  France  et  à  l'étranger.  C'est  en  effet  le 
8  mai  de  cette  année-là  que  fut  offerte  à  Joseph  Naudet,  par  l'Académie 
des  inscriptions  et  belles-lettres,  la  médaille  de  H.  Ponscarme,  qui 
rompait  avec  une  tradition  de  trois  siècles  et  inaugurait  un  art  nouveau. 
L'Essai  bibliographique  de  M.  Mazerolle  donne  ensuite  une  liste 
des  principaux  travaux  publiés  sur  les  médailles  et  les  médailleurs 
contemporains.  Cette  liste,  assez  étendue  et  donnant  des  renseigne- 
ments précieux,  n'est  pourtant  pas  aussi  complète  qu'on  pourrait  la 
désirer.  C'est  ainsi  que  nous  y  aurions  lu  volontiers  le  titre  de  tel  ou 
tel  travail  concernant  le  médailleur  Frei,  de  Bâle,  dont  l'œuvre,  déjà 
considérable,  jouit  en  Suisse  et  en  Allemagne  d'une  légitime  répu- 
tation. Mais  nous  savons  combien  il  est  difficile  de  ne  rien  omettre 
dans  un  répertoire  de  ce  genre,  dont  l'auteur  lui-même  aperçoit  les 
lacunes.  Excusons-le  donc  et  remercions-le  des  facilités  que  nous 
procure  son  utile  travail.  E.  L. 


—  349  — 

Paul  Bordeaux.   Les  houles -miroir  s   et  les  bâtonnets  de  verre  des 

anciens   tombeaux  de  Locarno  (Suisse).   Nogent-le-Rotrou,    1910, 

br.  in-8  de  12  p.  (Extr.   du  Bulletin  de  la  Société  des  antiquaires 

de  France,  deuxième  livraison  de  l'année  1910.) 

Si  nous  en  croyons  M.   Emilio  Balli,   conservateur  du  musée  de 

Locarno,  qui  a  présidé  à  l'exploration  des  tombeaux  découverts,  de 

1886  à  1895,  sur  la  rive  suisse  du  lac  Majeur,  ces  boules  ou  ballons 

ne  seraient  autre  chose  que  des  ornements,  sorte  de  miroirs  sphériques 

de  0™,08  à  0"',10  de  diamètre,  destinés,  non  à  réfléchir  les  traits  du 

visage,  mais  à  reproduire  les  objets  environnants.   Peut-être  ont-ils 

servi  dans  les  illuminations,  ou,  suspendus  aux  rameaux  de  feuillage, 

à  jouer  uu  rôle  semblable  aux  boules  multicolores  qu'on  attache  aux 

branches  de  nos  arbres  de  Noël.  La  surface  intérieure  de  ces  petits 

globes,  munis  d'une  tubulure,  porte  les  traces  d'une  sorte  d'étamage 

à  base  de  plomb,  que  le  temps,  ou  le  séjour  prolongé  dans  le  sol,  a 

réduit  en  poussière  blanchâtre,  étalée  au  fond  des  ballons. 

Ces  objets  appartenant  à  des  sépultures  antérieures  à  l'époque 
romaine,  on  a  lieu  d'être  surpris  qu'un  enduit  métallique  ait  été 
appliqué  sur  verre  dans  des  temps  aussi  reculés.  A  cet  égard, 
M.  Bordeaux  rappelle,  à  la  suite  de  travaux  récents,  que  de  véritables 
miroirs  anciens  étaient  constitués  par  une  mince  couche  de  plomb 
coulé  sur  du  verre,  et  que  deux  ballons  de  même  matière,  rencontrés 
dans  une  sépulture  d'enfant  du  cimetière  gallo-romain  d'Esvres  (Indre- 
et-Loire),  ont  été  reconnus  comme  des  miroirs  sphériques. 

Quant  aux  bâtonnets  de  verre  des  tombeaux  tessinois,  selon  toute 
probabilité  il  faut  les  regarder  comme  des  épingles  de^toilette  ou  des 
baguettes  employées  pour  retenir  les  cheveux  des  coiffures  féminines. 
Ces  petits  objets  sont  d'ailleurs  mêlés,  dans  les  tombes  du  Tessin,  à 
des  peignes  fins  en  bois  dur,  conservés  aujourd'hui  au  musée  de 
Locarno.  E-  L. 

Paul  Bordeaux.  Les  sequins  vénitiens  contremarques  de  caractères 
arabes.  Milan,  L.-F.  Cogliati,  1910,  br.  grand  in-8  de  10  p.,  avec 
vignette  (Estr.  dalla  Bivista  italiana  di  numismatica  e  science 
afjini,  anno  XXIII,  fasc.  I,  Milano,  1910.) 

Il  y  a  des  sequins  de  Venise  contremarques  de  lettres  arabes,  dont 
le  sens,  qui  se  rend  en  français  par  bon,  correct,  authentique,  indique 
que  la  pièce  a  été  jugée  de  bon  aloi,  c'est-à-dire  d'or  pur.  M.  Bordeaux 
pense  que  ce  poinçonnage  a  été  effectué  par  des  changeurs  du  Levant, 
vérifiant  la  valeur  des  sequins  vénitiens  importés  en  Asie-Mineure  par 


—  350  — 

les  Turcs,  après  leurs  conquêtes  faites  aux  dépens  de  la  Sérénissime 
République.  Les  Turcs  victorieux  se  seraient  emparés  de  ce  numé- 
raire, soit  par  violence,  soit  par  des  impositions,  et  l'auraient  trans- 
porté, sur  leurs  vaisseaux,  dans  les  villes  maritimes  de  l'Asie  mineure, 
d'où  ils  étaient  partis.  Et  c'est  par  le  commerce  subséquent  de  Venise 
avec  l'Orient  que  ces  pièces  contremarquées  seraient  revenues  dans 
cette  ville  ;  elles  auraient  passé  ensuite,  en  un  certain  nombre  d'exem- 
plaires, dans  les  collections  italiennes  et  françaises. 

L'espace  nous  manque  pour  résumer,  même  d'une  façon  succincte, 
les  raisons  que  donne  l'auteur  de  l'absence  de  ces  mêmes  pièces  dans 
les  collections  publiques  ou  privées  d'Athènes.  Sur  ce  point  spécial, 
comme  sur  d'autres  d'ailleurs,  nous  renvoyons  le  lecteur  à  l'intéres- 
sante brochure  dont  nous  venons  de  donner  un  aperçu.  E.  L. 

Modem  copper  coins  of  the  Muhammadan  States  of  Turkey,  Persia, 
Egypt^  Afghanistayi^  Marocco,  Tripoli,  Tunis,  etc.,  by  W.  H.  Valen- 
tine. Londres  (Spink  et  Son),  1911,  in-8°,  pi. 

Un  numismate  de  langue  française  qui  se  respecte  doit  savoir,  outre 
les  langues  classiques,  l'allemand,  l'anglais,  un  peu  l'italien  et  l'es- 
pagnol; il  doit  pouvoir  lire  les  légendes  russes.  Si,  en  outre,  il  a  une 
teinture  du  hollandais  et  des  langues  Scandinaves,  comme  aussi  du 
polonais  et  du  hongrois,  il  aura  infiniment  de  mérite. 

Quant  aux  langues  orientales,  c'est  une  autre  affaire  *,  l'étude  en  est 
difficile  et  ingrate  et  ne  se  rattache  à  rien  de  ce  que  nous  connais- 
sons. Celui  qui  comprend  les  langues  orientales  passera  toujours 
pour  savant. 

M.  Valentine  a  eu  la  bonne  pensée  de  venir  au  secours  de  ses 
collègues,  assez  nombreux,  qui  ne  savent  pas  encore  l'arabe,  en 
publiant  un  album  de  quatre-vingts  planches,  où  sont  figurées  les 
monnaies  en  cuivre  des  pays  musulmans,  frappées  du  xiii^au  xx"  siècle. 
En  regard  des  planches,  dont  les  pièces  sont  numérotées,  se  trouve  un 
texte  explicatif  qui  indique  l'atelier  où  la  pièce  a  vu  le  jour  et  le 
prince  qui  l'a  émise,  ainsi  que  la  signification  des  légendes.  Cette 
publication,  tout  élémentaire  qu'elle  soit,  sera  précieuse  pour  bien 
des  collectionneurs  qui  demanderont  à  M.  Valentine  de  bien  vouloir 
continuer  son  travail  pour  les  monnaies  d'argent  et  d'or.  Peut-être 
aussi  lui  demanderont-ils  pourquoi  il  n'a  pas,  en  une  fois,  groupé 
autour  de  chaque  atelier,  tout  ce  qui  est  connu  en  monnaies  d'or, 
d'argent  et  de  bronze,  attendu  qu'il  est  plus  pratique  de  n'avoir  à 
consulter  qu'un  seul  livre  au  lieu  de  trois.  ^ug-  D- 


—  351  — 

Barclay  v.  Hbad,  assisted  by  G.  F.  Hill,  George  Macdonald  and 
Wroth.  Historia  nummorum,  a  manual  of  c/reek  numismatics, 
new  and  enlarged  édition.  Oxford,  1911,  gr.  in-S",  lxxxviii-968  p., 
5  pi.  d'alphabets  et  vign. 

Ce  bel  ouvrage,  qui  nous  arrive  en  seconde  édition,  n'est  pas  un 
Corpus  tel  que  celui  qu'on  attend  de  l'Académie  de  Prusse.  Ce  n'est 
pas  non  plus  un  ouvrage  de  doctrine  pure,  bien  que  dans  nombre  de 
cas  l'auteur,  malgré  l'espace  restreint  dont  il  dispose,  entre  assez 
avant  dans  des  questions  purement  scientifiques  ;  mais  c'est  cependant 
et  tout  à  la  fois  un  ouvrage  d'étude  pour  celui  qui  veut  avoir  un 
résumé  de  la  science  et  un  ouvrage  de  classification  pour  celui  qui 
n'est  pas  familiarisé  avec  la  riche  variété  des  types  grecs.  Cette 
seconde  édition,  à  laquelle  ont  collaboré  MM.  Hill,  Macdonald  et 
Wroth,  tient  compte  de  tous  les  travaux  si  importants  consacrés  ces 
dernières  années  aux  monnaies  grecques,  et  l'on  peut  dire  qu'elle  ofi"re, 
sur  la  première  édition  de  1887,  un  progrès  considérable. 

Nous  sera-t-il  permis  de  faire  observer  à  l'auteur  que  ses  illustra- 
tions pourraient  être  meilleures  et  plus  nombreuses.  Le  procédé  simili- 
graphique  qu'il  a  adopté  convient  surtout  à  la  reproduction  de  pièces 
ayant  un  fort  relief;  sitôt  que  la  gravure  de  la  pièce  est  peu  accentuée, 
le  procédé  est  fautif;  on  est  alors  obligé  à  la  retouche  pour  faire 
ressortir  les  parties  claires  et  l'on  retombe  dans  l'interprétation,  tant 
reprochée  au  dessinateur. 

Combien  il  semble  préférable,  pour  une  publication  de  cette  impor- 
tance, d'adopter  la  phototypie  dans  le  texte.  Il  est  vrai  que  ce  procédé 
exige  un  double  tirage  typographique  et  phototypique,  mais  la 
multiplicité  des  images  qui  est  rendue  possible  et  la  perfection  du 
résultat  qui  n'exige  pas  de  retouche,  sont  des  facteurs  trop  capitaux 
pour  qu'on  puisse  s'en  passer.  Eug.  D. 


Bibliographie  méthodique. 

Amer.journ.  of  uiiin.  =  American  Journal  of  nuniismalic. 

Anz.  f.  Schweiz.  Alt.  =  Anzeiger  für  schweizerische  Alterturaskunde. 

Arch.  her.  suisses  ::=  Archives  héraldiques  suisses. 

Berl.  Miinzbl.  =  Berliner  Münzblätter. 

Bl.  /'.  Münzfr.  =  Blätter  für  Münzfreunde. 

Boll.  di  mm.  =  BoUettino  italiaiio  di  numismalica  e  di  arte  della  medaglia. 

Frankf.  Miinzz.  =  Frankfurter  Münzzeitung. 


—  352  — 

Gas^.  num.  franc-.  =  Gazette  numismatique  française. 

Mitl.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  a.  Medaillenk.  =:  Mitteilungen  der  œsterreicliischen 

Gesellschaft  für  Münz-  und  Medaillenkunde. 
Monalshl.  der  num.  Ges.  in  W.  =  Monatsblatt  der  numismatischen  Gesellschaft 

in  Wien. 
Month.  num.  Circ.  =  Monthly  numismatic  Circular. 
Num.  Chron.  =  Numismatic  Chronicle. 

Rev.  beU/e  =  Revue  beige  de  numismatique  et  de  sigillographie. 
Rev.  franc.  =  Revue  numismatique. 
Riv.  ital.  =  Rivista  italiana  di  numismatica. 
Tijd.  van  het  Ned.  Gen.  =  Tijdschrift  van  hetkoninklijk  Nederlandsch  Genootschap 

voor  munt-  en  penningkunde. 
Wiadomosci  =  VViadomosci  numizmatyczno-archeologiczne. 

Numismatique  suisse. 

Luigi  CoRA.  Alcune  monete  inédite  dei  baroni  di  Vaud,  avec  fig. 
(Riv.  ital,  1911,  p.  229).  —  A.  Fluri.  Der  Berner  Bär  auf  Zürcher 
Spielmarken  (An;?,  f.  schiveis.  Alt.,  1911,  p.  50). 

Numismatique  grecque. 

A.  DiEUDONNÉ.  Monnaies  des  Ptolémées  {Rev.  franc.,  1911,  p.  164). 

—  Jean  de  Foville.  Les  monnaies  grecques  et  romaines  de  la  collec- 
tiou  Valton  (suite)  {Ibid.,  p.  166).  —  Jean  de  Foville.  Monnaies 
grecques  récemment  acquises  par  le  Cabinet  des  médailles  (Ibid. y 
p.  293,  avec  pi.  Vil).  —  A.  W.  Hands.  Greek  coins  (suite),  avec  fig. 
(Month.  num.  Cire,  1911,  col.  12945,  13009,  13081,  13145,  13217).  — 
J.  Mavrogordato.  Some  unpublished  greek  coins  (Num.  Chron.,  1911, 
p.  85,  avec  pi.  VII).  —  Edward  T.  Newell.  Reattribution  of  certain 
tetradrachms  of  Alexander  the  Great  (suite)  (Amer,  journ.  of  num., 
t.  XLV,  p.  113,  avec  pi.  17-18).  —  E.  J.  Seltman.  A  propos  d'une 
monnaie  récemment  attribuée  aux  Sontini  (Italie  méridionale),  avec 
fig.  (Rev.  franc.,  1911,  p.  161). 

Numismatique  romaine. 

M.  Bernhart.  Beiträge  zur  antiken  Numismatik,  avec  fig.  (Bl.  f, 
Münzfr.,  1911,  col.  4775).  —  M.  Casparl  On  the  dated  coins  of 
Julius  Caesar  and  Mark  Antony,  avec  fig.  (Num.  Chron.,  1911,  p.  101). 

—  Francesco  Gnecchi.  Appunti  di  numismatica  romana  C-CII  (Riv. 


—  353  — 

ital,  1911,  p.  147,  avec  pi.  III  et  fig.  dans  le  texte).  —  Fr.  Gnecchi. 
Numismatica  romana.  Tre  nuove  corabinazioni  di  teste,  avec  fig. 
(Montli.  num  Cire,  1911,  col.  13031).  —  H.  A.  Grueber.  F.  S.  A. 
Coinages  of  the  triumvirs,  Antony  Lepidus,  and  Octavian,  illustrative 
of  the  history  of  the  times  {Num.  Chron.,  1911,  p.  109,  avec  pi.  VIII- 
IX).  —  Etienne  Kovacs.  Le  système  monétaire  de  l'Étrurie  (Eiv. 
ital,  1911,  p.  367).  —  Comm*  Lachaussée.  Recherches  sur  la  réduc- 
tion progressive  du  poids  des  monnaies  de  bronze  de  la  République 
romaine  {Bev.  fran^.,  1911,  pp.  189,  313).  —  Lodovico  Lapfranchi. 
Osservazioni  numismatiche  {Boll.  di  num.,  1911,  p.  113).  —  Lodovico 
Laffranchi.  I  diversi  stili  nella  monetazione  romana  (suite)  {Riv. 
ital,  1911,  p.  319,  avec  pi.  VII).  —  Robert  Mowat.  Contributions  à 
la  théorie  des  médaillons  à  deux  métaux  {Ibid.,  p.  165,  avec  pi.  IV). 

—  Robert  Mowat.  Bronzes  remarquables  de  Tibère,  de  son  fils,  de 
ses  petits-fils  et  de  Caligula  {Rev.  franc.,  1911,  p.  335,  avec  pi.  VIII). 

—  Giovanni  Pansa.  Il  tipo  di  Roma  dei  denari  consolari  e  le  sue 
imitazioni  sulle  monete  délie  colonie,  avec  fig.  {Riv.  ital.,  1911,  p.  199). 

—  Luigi  Paulon.  Monete  romane  inédite  o  varianti  nella  coll.  L. 
Paulon  di  Craiova  {Ibid.,  p.  185,  avec  pi.  V).  —  E.  A.  Stückelberg. 
Nochmals  die  Agrippabronzen  {Frankf.  Münss.,  1911,  p.  321). 

Numismatique  orientale. 

Beei.aerts  de  Blokland.  Une  médaille  chinoise  {Rev.  belge,  1911, 
p.  397).  —  Rev.  P.  Declaedt.  Monnaies  de  Syrie,  avec  fig.  {Rev. 
franc.,  1911,  p.  366).  —  H.  L.  Rabino.  Coins  of  the  shahs  of  Persia 
{Num.  Chron.,  1911,  p.  176).  —  H.  A.  Ramsden.  Papiergeld  in  China 
{Berl.  Miinzbl.,  1911,  p.  182).  —  H.  A.  Ramsden.  Sonie  rare  and 
unpublished  Chinese  coins  {Month.  num.  Cire.,  1911,  col.  13103).  — 
Gustav  Richter.  Japan  und  sein  Münzwesen  (suite)  {Monatsbl.  der 
num.  Ges.  in  W.,  1911,  p.  325).  —  Howland  Wood.  Modern  Japanese 
war  medals  and  badges  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLV,  p.  125,  avec 
pl.  19-20). 

Numismatique  des  barbares. 

Fred.  Alvin.  ïriens  mérovingiens  d'ateliers  incertains,  avec  fig. 
{Rev.  belge,  1911,  p.  341).  —  R.  Forrer.  Ein  frühgallischer  Philipper 
mit  verrohtem  Bigalenker,  avec  fig.  {Berl.  Mïmzbl..  1911,  p.  135).  — 
D"^  R.  Forrer.  Eine  bisher  völlig  unbekannte  Gruppe  norischen  Klein- 

BEVIJE    XUM.    T.   XVII  23 


—  354  — 

Silbers,  avec  fig.  {Ibid.,  pp.  207,  233).  —  Biagio  Pace.  I  barbari 
e  i  bizantini  in  Sicilia  (Dali'  opera  di  questo  titolo  di  Biagio  Pace) 
{BoU.  dimim.,  1911,  p.  129). 

Numismatiquô  du  moyen  âge  \ 

ANGLETERRE,    FRANCE 

D'  Bailhache.  Le  dizain  de  Louis  XIL  pour  le  Dauphiné,  avec  fig. 
{Bev.  franc.,  1911,  p.  246).  —  A.  Dieudonné.  Récentes  acquisitions 
du  Cabinet  des  médailles.  Le  royal  d'or  de  Charles  VII  {Ibid., 
p.  233,  avec  pi.  V).  —  A.  Dieudonné.  Récentes  acquisitions  du  Cabinet 
des  médailles.  L'écu  «  neuf  »  de  Charles  Vil  {Ibid.,  p.  352,  avec  pi. IX). 
—  J.  Roman.  Ordonnance  de  1350  permettant  aux  ouvriers  de  la 
Monnaie  de  Rouen  de  travailler,  par  exception,  le  jour  de  la  Saint- 
Mathieu  {Ibid.,  p.  257).  —  F.  A.  Walters.  The  Stamford  find  and 
supplementary  notes  on  the  coinage  of  Henry  VI  {Num.  Chron.,  1911, 
p.  153,  avec  pi.  X-XI). 

ALLEMAGNE,    POLOGNE 

Anonyme.  Schwabisch-allemannische  Pfennige  (suite)  {Bl.  f.  Münsfr., 
1911,  col.  4780,  4807,  4839,  avec  pi.  195-196  et  fig.  dans  le  texte).— 
Emil  Bahrpeldt.  Zur  mecklenburgischen  und  pommerschen  Münz- 
kunde um  die  Wende  des  14.  zum  15.  Jahrhundert  (suite)  {Berl. 
Münzbl,  1911,  pp.  144,  186,  210,  238).  —  D'  Buchenau.  Polskie  czy 
obce?  Mala  polemika  numizmatyczna,  avec  fig.  {Wiadomoéci,  1911, 
p.  126).  —  Alfred  Noss.  König  Karl  IV.  prägte  in  Bonn,  avec  fig. 
{Bl.  f.  Münzfr.,  1911,  col.  4777). 

Numismatique  des  temps  modernes  ^. 

ANGLETERRE,   BELGIQUE,   ECOSSE,    FRANCE,  HOLLANDE 

A.  Monnaies.  —  J.  Béranger.  Bons  des  communes  de  la  période 
révolutionnaire.  Société  patriotique  de  Caen  (1791-1795)  {Gaz.  num. 
franc.,  1910,  p.  335). —  George  B.  Pétrie.  The  coinage  ofthereignof 
Henry  VII  (suite)  (Mo«^/*.  num.  Cire,  1911,  col.  13013,  13099,  13220). 


1  De  la  chute  de  l'empire  romain  (475  ap.  J.-C.)  'à  la  prise  de  Constantinople   par 
Mahomet  II  (1453). 
*  Du  moyen  âge  à  la  fin  du  xviii'  siècle. 


—  355  — 

—  J.  S.  van  Veen.  Geldersche  dubbele  ducaten  enz  {Tijd.  van  het  Ned. 
Gen.,  1911,  p.  147). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  F.  Rudolf  Burckhardt.  Medaille  auf 
Wilhelm  Schewez,  Erzbischof  von  St.  Andrew  in  Schottland,  datiert 
1491  {Anz.  f.  Schweiz.  Alt,  1911,  p.  44,  avec  pl.  III  et  fig.  dans  le 
texte).  —  Eug.  Demole.  Zwei  wieder  aufzufindende  Voltaire-Medaillen 
(Frankf.  Münzz.,  1911,  p.  329).  —  Comm*  Jules  Dugniolle.  Les 
jetons  de  l'administration  du  canal  de  Bruxelles  aux  xvi"  et  xyii**  siècles 
(suite  et  fin)  (Bev.  belge,  1911,  p.  361,  avec  pl.  X-XI).  —  J.  Roman. 
Les  jetons  du  Dauphiné  (suite  et  fin),  avec  fig.  {Gaz.  num.  franc., 
1910,  p.  327).  —  Albert  Visart  de  Bocarmé.  Jetons  de  la  ville  de 
Bruges  (Eev.  belge,  1911,  p.  375). 

C.  Documents.  —  V.  Tourneur.  L'atelier  monétaire  de  Bruges 
sous  le  règne  de  la  maison  d'Autriche,  avec  fig.  {Rev.  belge,  1911, 
p.  347). 

ALLEMAGNE,    AUTRICHE,    POLOGNE 

A.  Monnaies.  —  E.  Bahrpeldt.  Pfennige  der  Stadt  Lüneburg, 
avec  fig.  {Bl.  f.  Münz  fr.,  1911,  col.  4848).  —  Gustav  S.  Bisier. 
Kontrasygnatury  prywatne  na  monetach  {Wiadomosci,  1911,  p.  165, 
avec  pl.  22).  —  D''  Engelke.  Die  Grafen  von  Diepholz,  ihre  Wappen 
und  ihre  Münzen  {Berl.  Münzbl.,  1911,  pp.  131, 155,  avec  pl.  XXXIV). 

—  Alexander  Fiorino.  Die  Groschen  Ludwigs  IL  von  Hessen,  1458- 
1471  (fin)  (Ibid.,  p.  142).  —  Micha!  Grazynski.  Mennica  swidnicka  za 
Zygraunta  L  (suite)  {Wiadomosci,  1911,  p.  122).  —  Micha!  Grazyxskl 
Moneta  swidnicka  w  Polsce  {Ibid.,  pp.  136,  158,  171).  —  D'  M. 
GuMOwsKL  Monety  sasko-polskie  (suite)  {Ibid.,  pp.  119,  151,  avec 
pl.  15,  16,  20).  —  H.  Halke.  Zur  Geschichte  der  Pfaffenfeindmünzen 
(fin)  {Berl.  Münzbl.,  1911,  pp.  140,203).  —  Carl  Hauer.  Mecklen- 
burgische Inedita,  avec  fig.  {Ibid.,  p.  160).  —  Paul  Joseph.  Die 
Münzen  und  Medaillen  des  fürstlichen  und  gräflichen  Hauses  Solms 
(suite)  (FranJcf  Münzz.,  1911,  pp.  305,  322,  337,  353,  avec  pl.  92, 
93).  —  P.  J[oseph].  Ein  Hohenlohescher  Ortsgulden  kaiserlichen 
Gepräges  {Ibid.,  pp.  327,  345,  avec  fig.  7  de  la  pl.  88).  —  D""  E. 
Stange.  Westfälischer  Sprach-  oder  Bauerntaler  {Bl.  f.  Münzfr.,  1911, 
col.  4850). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Anonyme.  Altdorfer  Präraienraedaillen 
(Bl.  f  Münzfr.,  1911,  col.  4779,  avec  pl.  194).  —  D'  Anatol  Neumann, 


—  356  — 

K.  von  Spallart.  Zur  Geschichte  der  Invaliden-Medaille  des  Jahre» 
1750  {Mut.  der  œst.  Ges.  f.  Müns-  u.  Medaülenlc.^  1911,  p.  134,  avec 
fig.  1  de  la  pl.  21).  —  Karl  Roll.  Die  Wahlmedaillen  des  letzten 
regierenden  Erzbischofs  von  Salzburg  Hieronymus  Grafen  Colloredo- 
Wallsee  {Ibid.,  p.  135,  avec  pl.  20).  —  D'  Z.  Zakkzewskl  Jeszcze  o 
medalu  na  wprowadzenie  chrzescijanstwa  do  Polski  {Wiadomoseif 
1911,  p.  167). 

C.  Documents.  —  A.  HniIko.  Mennica  krakowska  \v  rekach 
szwedow  w  r.  1655-1657,  avec  fig.  {Wüidomosci,  1911,  pp.  117,  138^ 
154,  169).  —  Ulrich  Hörn,  lieber  eine  von  der  Stadt  Stralsund  im 
Jahre  1773  geplante  Ausmünzung  von  Sechslingen  und  Witten 
{Berl.  Mimzhl,  1911,  p.  168).  —  J.  V.  Kull.  Wahl-  und  Sinnsprüche 
der  Hohenzollern  in  Franken  auf  Medaillen  und  Münzen  {Ibid. y 
p.  163). 

ITALIE 

A.  Monnaies.  —  Memmo  Cagiati.  La  monetazione  di  Carlo  Vl^ 
imperatore  d'Austria  (III  corne  re  di  Spagna)  in  Sicilia,  avec  fig.  {Riv, 
liai.,  1911,  p.  209).  —  Memmo  Cagiati.  Osservazioni  e  note  sulle 
zecche  di  Alvito,  Amatrice,  Aquiia,  Altri  e  Ville,  avec  fig.  {Boll.  di 
nicm.,  1911,  p.  99).  —  Alberto  Cunietti-Cunietti.  Alcune  varianti  di 
raonete  di  zecche  italiane,  avec  fig.  {Ibid.,  pp.  116,  134).  —  Alberta 
Cunietti-Cunietti.  Monete  e  varietà  inédite  délia  coUezione  Cora 
(suite)  avec  fig.  {Rio.  ital.,  1911,  p.  329).  —  G.  délia  Porta.  Il  ritiro 
d'un  mezzo  grosso  di  papa  Clémente  XII  nel  1739  {Ibid.,  p.  243).  — 
R.  Ratto.  Monete  inédite  o  poco  note  délia  coUezione  Ratto,  avec 
fig.  {Ibid.,  p.  237).  —  M.  Strada,  P.  Tribolati.  Le  monete  di 
Francesco  P  Sforza  coniate  nella  zecca  di  Pavia  {Boll.  di  7mm.,  1911, 
p.  97).  —  Philip  Whitevvay.  Some  imitation  coins  issued  bythe  miner 
Gonzaga  mints  {Month.  num.  Cire,  1911,  col.  12962,  13033,  13102,. 
13165,13239). 

Numismatique  des  XIX"  et  XX*  siècles. 

A.  Monnaies.  —  Edgar  H.  Adams.  Private  gold  coinage  (suite) 
{Amer  journ..  of  num.,  t.  XLV,  p.  129,  avec  pl.  25).  —  Henry 
Garside.  Indian  rupees  dated  1840  {Month.  num.  Cire,  1911, 
col.  12964).  —  Henry  Garside.  Some  coins  of  the  British  empire,^ 
avec  fig.  {Ibid.,  col.  13036,  13107).  —  Francesco  Gnecchi.  Le  nuove 


—  357  — 

monete  italiane,  avec  fig.  {Riv.  ital.^  1911,  p.  351).  —  B.  Kosciesza. 
Wiadomosc  o  wycofaniu  z  obiegu  polskiej  monety  porozbiorowej  w 
guberniach  poludniowozachodnich  {Wiadomosci^  1911,  p.  149j.  — 
A.  F.  Marchisio.  Studi  sujla  numismatica  di  casa  Savoja.  Memoria  XII. 
Le  monete  di  Amedeo  di  Savoia,  duca  d'Aosta,  re  di  Spagna,  avec  fig. 
{Biv.  ital.,  1911,  p.  239).  —  Ernst  Rudolph.  Deutsche  Reichsmünzen 
(suite)  (Bl.  f.  Miin^fr.,  1911,  col.  4799,  4827,  4849,  4874). 

B.  Médailles  et  jetons.  —  Anonyme.  Die  bayrischen  Schul- 
turnfest-Preismedaillen, avec  fig.  (Frankf.  Münzz.^  1911,  p.  311).  — 
Anonyme.  Nieopisane  monety  i  medale,  avec  fig.  {Wiadomoé,ci^  1911, 
pp.  128, 142,  161,  175,  avec  pi.  19,  24).  —  Anonyme.  Porträt-Medaille, 
avec  fig.  {Bl.  f.  Milnsfr..,  1911,  col.  4851.  Médaille  à  l'effigie  du 
Prof.  D'  Paul  Ehrlich,  de  Francfort  s/M.).  —  Joseph  Adam.  Die 
Prägungen  des  Klubs  der  Münz-  und  Medaillenfreunde,  bzw.  der 
«esterreichischen  Gesellschaft  für  Münz-  und  Medaillenkunde  {Mitt. 
der  œst.  Ges.  f.  Müns-  u.  MedaülenJc,  1911,  p.  105).  —  R.  von  Höfken. 
Die  Marienbader  Gedenktafel  an  König  Eduard  VII.  von  England 
(Ibid.,  p.  152,  avec  pl.  28).  —  D''  Ph.  Ledeuer.  Reinhold  Begas  als 
Medailleur  {Berl.  Mümbl,  1911,  p.  184,  avec  pl.  XXXV).  —  Raffaello 
Mondini.  Genova  ai  mille,  avec  fig.  {Boll.  di  num.,  1911,  p.  141).  — 
Renner.  Neue  Medaillen  der  Prägeanstalt  Karl  Pœllath  in  Schroben- 
hausen  (Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u.  MedaiUenk.,  1911,  p.  139,  avec 
fig.  2  delapl.  21). —  Renner.  Aus  dem  Atelier  Weinberger  {Ihid..,  p.  152, 
avec  pl.  29).  —  Serafino  Ricci.  La  medaglia  nel  rinascimento  italiano 
{Boll.  di  mim.,  1911,  pp.  103,  123,  136).  —  W.  C.  A  Taft-Diaz  medal 
{Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLV,  p.  156).  —  W.  K.  F.  Zwierzina.  Ned. 
penningen  1898-heden  (suite)  {Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1911,  pp.  131, 
209,  avec  pl.  VI,  IX-X). 

Varia. 

Anonyme.  Per  il  medagliere  di  Brera  in  Milano  {Boll.  di  mim., 
1911,  p.  105).  —  Memmo  Cagiati.  II  medagliere  del  museo  di  Napoli 
{II  supp.  air  opera  Le  monete  del  reame  delle  Due  Sicilie,  p.  1).  — 
E.  Cavalié  et  a.  Dieudonné.  La  monnaie  de  Figeac  {Rev.  franc.,  1911, 
p.  238,  avec  pl.  VI  et  fig.  dans  le  texte.  —  Etude  archéologique).  — 
A.  H.  Cooper-Pricharü.  Proposed  arrangement  of  a  catalogue  of  coins 
{Amer,  journ.  of  mim.,  t.  XLV,  p.  157).  —  L.  F[orrer].  Biographical 
notices  of  medallists,  coin,  gern,  and  seal  engravers,  ancient  and 
modern,   with   références   to   their   works   (suite),   avec  nombr.  fig. 


—  358  — 

{Monih.  mm.  Cire,  1911,  col.  12949,  13020,  13087,  13149,  13224).  — 
R.  von  Höfken.  Styria  sacra  in  numis  {Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u. 
MedaillenJc,  1911,  pp.  149, 165).—  Th.  Kirsch.  Die  rechtliche  Stellung 
des  Staatsfiskus  gegenüber  Münzfunden  in  Bayern  (suite  et  fin)  (BerL 
MünzbL,  1911,  p.  179).  —  D""  Joseph  Schwerdfeger.  Das  kaiserliche 
Münzhaus  St.  Polten  und  seine  Gepräge  {Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Müns- 
u.  MedaillenJc,  1911,  p.  121,  avec  pl.  18-19).  —  R.  Horatio  Storer. 
The  medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of  the  science  of  medicine 
(suite)  {Amer,  journ.  of  num.,  t.  XLV,  p.  158). 

Héraldique  et  sigillographie. 

L.  BouLY  DE  Lesdain.  Simples  notes  sur  les  armoiries  allemandes 
au  xii"  siècle  {Arch.  hér.  suisses,  1911,  p.  145).  —  Dom  Albert-Marie 
CouRTRAY.  Armoriai  historique  des  maisons  de  l'ordre  des  Chartreux 
(suite)  [Ibid.,  p.  92,  avec  pl.  III-IV,  VIIl-IX).  —  Henry  Deonna.  Les 
cachets  du  réformateur  Pierre  Viret,  avec  fig.  (Ibid.,  p.  84).  —  Henry 
Deonna.  Armoiries  de  Genève  sous  l'empire,  avec  fig.  (Ibid.,  p.  161). 

—  Fréd.-Th.  Dubois.  Les  chevaliers  de  l'Annonciade  du  pays  de  Vaud 
{Ibid.,  p.  78). —  D""  Maryan  Gumowski.  Pieczecie  krolôw  polskich  (suite) 
{Wiadomoéci,  1911,  pp.  127,  141,  159,  173,  avec  pl.  17,  18,  21,  23). 

—  Placidus  P.  Hartmann.  Die  Ahnenprobe  Ulrich  Forers  von  Luzern 
1652  {Arch.  hér.  suisses,  1911,  p.  155,  avec  pl.  XI).  —  D'  Robert 
Hoppeler.  Siegel  und  Wappen  von  Ursern  {Ibid.,  p.  140,  avec  pl.  X 
et  fig.  dans  le  texte).  —  Ch.-A.  Piguet.  Armoiries  de  la  vallée  de 
Joux.  Contribution  à  l'Armoriai  vaudois  {Ibid.,  p.  89).  —  Max  Prinet. 
Les  armoiries  des  empereurs  latins  de  Constantinople,  avec  fig.  {Rev, 
franc.,  1911,  p.  250).  —  Max  Prinet.  Sceaux  de  Bernard  Carit,  évêque 
d'Evreux  (1376-1383),  avec  fig.  {Gaz.  num.  franc.,  1910,  p.  319).  — 
Alphonse  de  Witte.  Quelques  sceaux-matrices  de  ma  collection  {Rev. 
belge,  1911,  p.  400,  avec  pl.  XH). 

Trouvailles. 

Lorenzina  Cesano.  Di  due  ripostigli  di  monete  di  bronze  repubblicane 
romane  {Riv.  ital.,  1911,  p.  275,  avec  pl.  VI). 

Biographies  et  nécrologies. 

Anonyme.  Carlo  Ermes  Visconti  {Riv.  ital.,  1911,  p.  245).  — 
Anonyme.   H.   J.    de  Dompierre    de    Chaufepié   {Rev.   franc.,    1911, 


—  359  — 

p.  267).  —  Anonyme.  Joseph  Tautenhayn  {Wiadomosci,  1911,  p.  131). 

—  Anonyme.  Warwick  W"  Wroth  (Month.  num.  Cire,  1911, 
col.  13173).  —  A.  V.  B.  Théodore  Kirsch  {Rev.  belge,  1911,  p.  407). 

—  E.  B[ahrfeldt].  Karl  Ritter  von  Ernst  aus  Wien  {Berl.  Münzhl., 
1911,  p.  194),  —  W.  R.  Hamilton.  Benedetto  Pistrucci  {Month.  num. 
Cire,  1911,  col.  13168).  —  A.  O.  van  Kerkwijk.  L.  0.  Roty 
(t  23  maart  1911)  {Tijd.  van  liet  Ned.  Gen.,  1911,  p.  181).  —  A.  0. 
van  Kerkwijk.  In  memoriam  Jhr.  M.  A.  Snœck  f  2  april  1911  {Ibid., 
p.  184).  —  Frederick  George  Kunz.  Louis  Oscar  Roty  {Amer,  journ. 
of  num.,  t.  XLV,  p.  153,  avec  pi.  22-24).  —  S.  Fz.  Müller.  De 
medailleur  Ste  H.  te  Utrecht  {Tijd.  van  liet  Ned.  Gen.,  1911,  p.  174, 
avec  pi.  YIII).  —  Henry  NocQ.  Les  Duvivier.  Jean  Duvivier  (1687- 
1761).  Benjamin  Duvivier  (1730-1819)  {Gaz.  num.  franc.,  1910,  p.  305, 
avec  pi.  V-Vn  et  un  portr.).  —  Charles  H.  Read.  Max  Rosenheim 
{Month.  num.  Cire,  1911,  col.  13173).  —  Renner.  Karl  Ritter  von 
Ernts,  gestorben  am  27  August  1911  {Mitt.  der  œst.  Ges.  f.  Münz-  u. 
Medaillenlc,  1911,  p.  153).  --  A.  de  W[itte].  Le  chevalier  Charles 
von  Ernst  {Eev.  beige,  1911,  p.  407).  H.  C. 


Bibliothèque. 

Ouvrages  reçus  d'août  à  fin  décembre  1911  ^ 
périodiques 

Allemagne.  Berliner  Münzblätter,  neue  Folge,   1911,  n°'  116-120. 

Blätter  für  Münzfreunde,  1911,  n°^  7-12. 

Frankfurter  Münzzeitung,  t.  IV,  liv.  129-133. 

Numismatische  Mitteilungen,  1911,  n"'  138-141. 

Numismatisches  Literatur-Blatt,  n«"  149,  161-163,  184-186. 
Angleterre.  Monthly  numismatic  Circular,  1911,  n"'  225-229. 

Numismatic  Chronicle,  1911,  liv.  2. 
Autriche-Hongrie.  Mitteilungen  der  œsierr.  Gesellschaft  für  Münz- 
und  Medaillenkunde,  1911,  n"'  7-11. 

Monatsblatt  der  k.  k.  heraldischen  Gesellschaft  »  Adler  »,  neue  Folge, 
t.  VII,  n»"  8-12. 

1  Les  envois  doivent  être  adressés  au  sii-ge  de  la  Société,  rue  Necker,   n*  2  (École 
d'Horlogerie),  Genève. 


—  30ü  - 

Monatshlati   der  numismatischen   Gesellschaft   in    Wien,  t.  VIU, 

11°''  32-35. 
Numizmatihai  Köslöny,  a  magyar  numismuiikai  târsulat  mcyhizà- 

sàhôl,  1911,  n°  4. 
Wiadomoici  mimizmatycsno-archeologiczne,  1911,  n"'  8-12, 
Belgique.  Revue  belge  de  numismatique  et  de  sigillographie,  1911,  liv.  4. 
Canada.  The  canadian  antiquarian  and  numismatic  journal,  3"  série, 

t.  Vin,  ]iv.  3. 
Etats-Unis  d'Amérique.  American  journal  of  numismatics,  t.  XLV, 

1911,  liv.  3. 
France.    Annuaire    de    la    Société    française    de   numismatique   et 
d'archéologie.    Première   année,    1866.    Paris,    1866,   in-8    de 
XXVIII  et  433  p.,  avec  11  pi.  (M.  P.  Bordeaux.) 
Correspondance  historique  et  archéologique^  1911,  liv.  3. 
Gazette  numismatique  française,  1910,  liv.  4. 

Répertoire   d'art   et   d'archéologie.   Dépouillement  des  périodiques 
français  et  étrangers.  Première  année,  1910,  index  alphabé- 
tique, deuxième  année,  1911,  n°  1-2.  (M.  F.  Mazerolle.) 
Revue  dtc  Nord  (Région  du  nord  de  la  France,  Belgique,  Pays-Bas). 

1911,  n"^  2-4. 
Revice  numismatique,  4*  série,  t.  XV,  liv.  2-3. 
Hollande.  Tijdschrift  van  het  lioninlcUjlc  Nederlandsch  Genootschap 

voor  munt-  en  penningkunde,  XIX"  année,  1911,  n"  4. 
Italie.  Bollettino  di  numismatica  e  di  arte  délia  medaglia,  19 1 1 ,  liv.  7-10. 
Il  supplemento  aW opéra  «  Le  monete  del  reame  délia  due  Sicilie  da 
Carlo  I  d^Angio  a    Viitorio  Emanuele  II  y>,  anno  I,  n"'   1-4. 
Napoli,  1911.  (M.  Meramo  Cagiati,  à  Xaples.) 
Rivista  italiana  di  numismatica,  XXIV •"  année,  1911,  liv.  3. 
Portugal.  0  arclieologo  iwrtuguês.  Collecçao  illustrada  de  materiales 
noticias publicada  pelo  museu  ethnologicoportuguês,t.  XV,  1910. 
Suisse.    Anzeiger    für    schiveizerische    Altertumskunde    (Indicateur 
d'antiqîiités  suisses),  neue  Folge,  t.  XIII,  1911,  n"  1. 
Archives  héraldiques  suisses,  1911,  liv.  2-3. 
Blätter  für   bernische    Geschichte,    Kunst-   und  Altertumskunde, 

VII.  Jahrgang,  Heft  3.  Bern,  1911.  (M.  G.  Grünau.) 
Musée  national  suisse,  à  Zurich.  XIX^  Rapport  annuel  présenté  au 
Département  fédéral  de  V  Intérieur  et  rédigé  au  nom  de  la  Commis- 
sion par  la  Direction,  1910.  Zurich,  1911,  in-8  de  83  p.,  avec  6  pi. 
Musée  neuchâtelois,  XL  VHP  année,  juillet-octobre  1911. 


361 


OUVRAGES    NON   PÉRIODIQUES 


Bordeaux,  Paul.  Les  ateliers  temporaires  établis  en  1642  et  années 

suivantes  à  Feurs,  Lai/,  Valence,  Vienne,  Bocquemaure,  Corbeil,  etc. 

Paris,  1910,  br.  in-8  de  96  p.,  avec  lig.  dans  le  texte,  extr.  de  la 

Revue  numismatique  française,  1910.  (L'auteur.) 
Caron,  Emile.  Monnaies  féodales.  Paris  [1882],  br.  ia-8  de  11  p.,  avec 

1  pi.,  extr.  de  V Annuaire  de  la  Société  française  de  numismatique 

et  d'archéologie,  1882.  (M.'  P.  Bordeaux.) 

—  Monnaies  de  Bourgogne.  [Paris,  1884]  br.  in-8  de  4  p.,  extr.  de 
V Annuaire  de  la  Société  française  de  numismatique  et  d'archéologie, 
1884.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  A  propos  de  deux  deniers  du  x*  ou  xi"  siècle  publiés  par 
M.  Lannenberg  dans  la  «  Zeitschrift  für  Numismatilc  ».  Mâcon,  1885, 
br.  in-8  de  8  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  V Annuaire  de  la 
Société  française  de  numismatique  et  d'archéologie,  1885.  (M.  P. 
Bordeaux.) 

—  Les  mosaïques  et  les  peintures  de  la  mosquée  de  Kahrié-Djami  à 
Constantinople.  Caen,  1886,  br.  in-8  de  11  p.,  extr.  du  Bulletin 
monumental,  1886.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Les  monnaies  de  Boqtiefeuil.  Mâcon,  1889,  br.  in-8  de  10  p.,  extr. 
de  V Annuaire  de  la  Société  de  numismatique,  1889.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Trouvaille  de  Fresnoy.  Paris,  1891,  br.  in-8  de  7  p.,  extr.  de 
V  Amiiiaire  de  la  Société  de  numismatique,  1891.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Essai  de  classification  des  monnaies  de  Louis  VI  et  de  Louis  VII. 
Paris,  1894,  br.  in-8  de  27  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de 
V Anmcaire  de  la  Société  de  mimismaiique,  1894.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Collection  du  musée  de  Ghiseh  (Egypte).  Notes  de  voyage.  Paris, 

1894.  br.  in-8  de  8  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  V Annuaire 
de  la  Société  de  numismatique,  1894.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Chronique.  Bibliographie.  [Paris,  1894]  br.  in-8  de  8  p.,  extr.  de 
V Annuaire  de  la  Société  de  numismatique,  1894.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Une  singulière  trouvaille  à  Jérusalem.  Notes  de  voyages.  [Bruxel- 
les, 1895]  br.  in-8  de  4  p.,  extr.  de  la  Revue  belge  de  numismatique., 

1895.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Monnaies  mérovingiennes.  Paris,  1896,  br.  in-8  de  3  p.,  avec  fig. 
dans  le  texte,  extr.  de  V Annuaire  de  la  Société  de  numismatique., 

1896.  (M.  P.  Bordeaux.) 


—  362  — 

Caron,  Emile.  Quelques  documents  inédits  relatifs  aux  Tuileries.  Paris, 
1899,  br.  in-8  de  16  p.,  extr.  des  Mémoires  de  la  Société  nationale 
des  antiquaires  de  France,  t.  LVIII.  (M.  P,  Bordeaux.) 

—  Un  minutier  parisien  du  xvi"  siècle.  [Nogent-le-Rotrou,  1900] 
br.  in-8  de  8  p.,  extr.  du  Bulletin  de  la  Société  de  Vliistoire  de  Paris 
et  de  nie  de  France,  1900.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Monnaies  féodales  inédites.  Paris,  1900,  br.  in-8  de  5  p.,  av.  fig.  dans 
le  texte,  extr.  des  Procès-verbaux  et  des  mémoires  du  Congrès  inter- 
national de  numismatique,  tenu  à  Paris  en  1900.  (M.  P.  Bordeaux.) 

—  Demi-plaque  d'Edouard  II,  comte  de  Bar  et  de  Flandre.  [Bruxelles, 
1907]  br.  in-8  de  4  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  .extr.  de  la  Revue 
belge  de  numismatique,  1907.  (M.  P.  Bordeaux.) 

Faria,  Vie.  de.  Bartholomeu  Lourenço  de  Gnsmào  (1685-1734),  inven- 
teur des  aérostats.  Lausanne,  1911,  in-8  de  XI  et  220  p.,  avec  2  pi. 
et  1  portr.  (L'auteur.) 

Imhoof-Blumer,  Fréd.,  D^  Griechische  Münzen  aus  der  Sammlung  des 
Herrn  Fr.  Imhoof-Blumer,  in  Winterthur.  [Berlin,  1868/70]  br. 
in-8  de  30  p.,  avec  2  pi.,  extr.  des  Berliner  Blätter  für  Münz-, 
Siegel-  und  Wappenkunde,  t.  V.  (L'auteur.) 

—  Die  Flügelgestalten  der  Athena  und  Nike  auf  Münzen.  Wien, 
1871,  br.  in-8  de  52  p.,  avec  1  pi.,  extr.  de  la  Numismatische 
Zeitschrift,  de  C.-W.  Huber,  t.  IIL  (L'auteur.) 

—  Ztir  Münzkunde  und  Palaeographie  Béotiens.  "Wien,  1873,  in-8  de 
108  p.,  avec  2  pi.,  extr.  de  la  Numismatische  Zeitschrift,  de  C.-W. 
Huber  et  de  0.  Karabacek,  t.  HL  (L'auteur.) 

—  Numismatische  Berichtigungen.  [Berlin,  1873]  br.  in-8  de  14  p., 
avec  1  pi.,  extr.  de  la  Zeitschrift  für  Numismatik,  1. 1.  (L'auteur). 

—  Beiträge  zur  Münzkimde  und  Geographie  von  Alt-Griechenland 
und  Kleinasien.  Berlin,  1873,  in-8  de  72  p.,  avec  3  pi.  et  fig.  dans 
le  texte,  extr.  de  la  Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  I.  (L'auteur.) 

—  L'inscription  «  TPIH  »  sur  les  monnaies  grecques  antiques. 
London,  1873,  br.  in-8  de  18  p.,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de 
the  Numismatic  Chronicle,  1873.  (L'auteur.) 

—  Die  Münzen  von  Selinunt  und  ihre  Typen.  [Berlin,  1873]  br.  in- 
folio, de  11  p.  Forme  supplément  à  l'ouvrage  de  0.  Benndorf  :  Die 
Metopen  von  Selinunt.  (L'auteur.) 

—  Griechische  Münzen  in  dem  königlichen  Münzkabinet  im  Haag  und 
in  anderen  Sammlungen.  Berlin,  1876,  in-8  de  85  p.,  avec  4  pi.,  extr. 
de  la  Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  HL  (L'auteur.) 


—  363  — 

Imhoof-BIumer,  Fréd.,  D^  Münzen  von  Selge  und  Aspendos.  [Berlin, 
1877]  br.  in-8  de  18  p.,  avec  1  .pi.,  extr.  de  la  Zeitschrift  für 
Numismatik^  t.  V.  (L'auteur.) 

—  Zur  Münzkunde  Béotiens  îind  des  peloponnesischen  Argos.  Wien, 
1877,  br.  in-8  de  62  p.,  avec  2  pi.  et  fig.  dans  le  texte,  extr,  de  la 
Numismatische  Zeitschrift,  t.  IX.  (L'auteur.) 

—  Die  Münzen  Akarnaniens.  Wien,  1878,  in-8  de  186  p.,  avec  3  pi.  et 
fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Numismatische  Zeitschrift,  t.  X. 
(L'auteur.) 

—  Griechische  Münzen  in  der  grossherzoglich  badischen  Sammlung 
in  Karlsruhe.  Berlin,  1879,  br.  in-8  de  32  p.,  avec  1  pi.,  extr.  de  la 
Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  YII.  (L'auteur.) 

—  Die  euhöische  Silber ivährung.  [Berlin]  1881,  br.  in-8  de  20  p., 
extr.  du  Monatsbericht  der  königlichen  Akademie  der  Wissen- 
schaften zu  Berlin,  vom  Juni  1881.  (L'auteur.) 

—  Le  système  monétaire  euboïque.  Paris,  1882,  br.  in-8  de  17  p.,  extr. 
de  V Annuaire  de  la  Société  française  de  numismatique  et  d'archéo- 
logie. (L'auteur.) 

■ —  Zur  Münzkunde  Kilikiens.  Berlin.  1883,  br.  in-8  de  32  p.,  avec 
1  pi.,  extr.  de  la  Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  X.  (L'auteur.) 

—  Mallos,  Mégarsos,  Antioche  dit  Pyramos.  Etude  géographique, 
historique  et  numismatique.  Paris,  1883,  br.  in-8  de  39  p.,  avec  2  pi., 
extr.  de  V Annuaire  de  la  Société  française  de  numismatique  et 
d'' archéologie,  1883.  (L'auteur.) 

—  Griechische  Münzen  aus  dem  Museum  in  Klagenfurt  und  anderen 
Sammlungen.  Wien,  1885,  br.  in-8  de  76  p.,  avec  2  pi.,  extr.  de  la 
Numismatische  Zeitschrift,  t.  XVI.  (L'auteur.) 

—  Beiträge  sur  griechischen  Münzkunde.  Berlin,  1885,  br.  in-8  de 
14  p.,  avec  1  pi.,  extr.  de  la  Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  Xni. 
(L'auteur.) 

—  Zur  Münzkunde  Grossgriechenlands,  Siciliens,  Kretas,  etc.  Mit 
besonderer  Berücksichtigung  einiger  31ünzgruppen  mit  Stempel- 
gleichheiten. Wien,  1887,  in-8  de  84  p.,  avec  3  pi.,  extr.  de  la 
Numismatische  Zeitschrift,  1886.  (L'auteur.) 

—  Antike  Münzbilder.  [Berlin,  1888]  br.  in-4  de  12  p.,  avec  1  pi., 
extr.  du  Jahrbuch  des  archeologischen  Instituts,  t.  IIL  (L'auteur.) 

—  Porirätköpfe  auf  römischen  Münzen  der  Bepublik  und  der  Kaiser- 
zeit. Für  den  Schulgebrauch,  zweite  verbesserte  Ausgabe.  Leipzig, 
1892,  in-4  de  16  p.,  avec  4  pi.  (L'auteur.) 


—  364  — 

Irahoof-ßlumer,  Fréd.,  D^  Griechische  Münzen.  Notes  on  some  rare 
ffreek  coins.  London,  1895,  br.  in-8  de  21  p.,  avec  1  pi.,  extr.  de  la 
Numismatic  Chronicle,  3"  série,  t.  XV.  (L'auteur.) 

—  Die  Münzstätte  Babylon  sur  Zeit  der  malcedoni sehen  Satrapen  und 
des  SeleuJcos  NiJcator.  Wien,  1896,  br.  in-8  de  22  p.,  avec  2  pi.,  extr. 
de  la  Numismatische  Zeitschrift.,  1895.  (L'auteur.) 

—  Zur  Münslmnde  des  Pontos,  von  Paphlac/onien,   Tenedos,  Aiolis 
.    und  Leshos.   [Berlin,  1896]   br.  in-8  de  35  p.  avec  2  pl.,  extr.  de  la 

Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  XX.  (L'auteur.) 

—  Die  Präffcorte  der  AhbaUer,  F^pikteter,  Grimenothyriten  und 
Temeriothyriten.  [Wien]  1898,  br.  in-i  de  8  p.,  extr.  de  la  Festschrift 
für  Otto  Benndorf.  (L'auteur.) 

—  Bithynische  Münzen.  Athen,  1898,  br.  in-8  de  36  p.,  avec  1  pl., 
extr.  du  Journal  international  dhircheokniie  numismaiiquej  1898. 
(L'auteur.) 

, —  Coin-types  of  some  kilikian  cities.  [London]  1898,  br.  in-8  de 
21  p.,  avec  2  pl.,  extr.  du  Journal  of  hellenic  studies,  vol.  XVIIL 
(L'auteur.) 

—  Zur  syrischen  Münzkunde.  [Wien]  1901,  br.  in-8  de  15  p.,  avec 
1  pl.,  extr.  de  la  Numismatische  Zeitschrift,  t.  XXXIIL  (L'auteur.) 

■- —  Die  Münzstätte  Babylon.  [Wien]  1905,  br.  in-8  de  8  p.,  avec  fig. 
dans  le  texte,  extr.  de  la  Numismatische  Zeitschrift,  t.  XXXVII. 
(L'auteur.) 

—  Eurydikeia.  [Wien,  1905]  2  p.  in-4,  avec  fig.  dans  le  texte,  extr. 
des  Jahreshefte  des  œsterreichischen  archäolof/ischen  Institutes, 
t.  VIII.  (L'auteur.) 

—  Syrakosai,  Lysimachos,  Derdas.  Oxford,  1906,  br.  in-8  de  7  p., 
avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  Corollanumismatica,  1906.  (L'auteur.) 

■■ —  The  mint  at  Babylon  :  a  rejoinder.  London,  1906,  br.  in-8  de  9  p., 
extr.  de  ia  Numismatic  Chronicle,  4"  série,  t.  VI.  (L'auteur.) 

—  Nymphen  tmd  Chariten  auf  c/riechischen  Münzen.  Athen,  1908, 
in-8  de  213  p.,  avec  XII  pl.  et  1  portr.,  extr.  du  Journal  inter- 
national d' archéolof/ie  numismatique,  t.  XL  (L'auteur.) 

—  Zur  f/riechisclten  und  römischen  Münzkunde.  Genf,  1908,  in-8  de 
323  p.,  avec  6  pl.,  extr.  de  la  Revue  suisse  de  numismatique, 
tt.  Xin  et  XIV.  (L'auteur.) 

—  Ein  Fund  von  Jubadenaren.  Berlin  [1910],  br.  in-8  de  8  p. 
avec  1  pl.,  extr.  de  la  Zeitschrift  für  Numismatik,  t.  XXVIII. 
(L'auteur.) 


—  3Ü5  — 

Imhoof-Blumer,  Fréd.,  D^  A  propos  de  quelques  monnaies  (jrecques 
médites  ou  mal  décrites.  [Bruxelles,  1909]  br,  in-8  de  14  pages, 
avec  fig.  dans  le  texte,  extr.  de  la  Reime  belge  de  numismatique., 

1909.  (L'auteur.) 

—  Bericht  über  das  griechische  Münzwerk  der preussischen  Akademie. 
.    [Bruxelles,  1910]  br.  in-8  de  3  p.,  extr.  des  Mémoires  du  Congrès 

international  de  numismatique.  Bruxelles,  1910.  (L'auteur.) 
Kerkwijk,  A.O.  van.  Ministerie  van  Binnenlandsche  Zähen.  Koninklijk 
Kabinet  van  munten.,  penningen  en  gesneden  steenen  te  's-Graven- 
hage.  Verslag  van  den  directeur  over  het  tijdvak  van  jan.  tot  31  dec. 

1910.  's-Gravenhage,  1911,  br.  in-8  de  44  p.,  avec  1  pi.  (L'auteur.) 
Laffranchi  Lodovico.  Agrippa  e  Macriano  (Polemica  numismatica). 

Milano  1911,  br.  in-8  de  4  pi.,  extr.  du  Bollettino  italiano  di  numis- 
matica e  di  arte  délia  medaglia,  1911.  (L'auteur.) 
Robert,  Arnold.  Correspondance  politique  de  l'avocat  Bille.  Deuxième 
partie.  La  révolution  de  1831.  Neuchâtel,  1911,  br.  in-8  de  94  p., 
avec  1  portrait  inédit  d'Auguste  Bille,  extr.  du  Mtisée  neuchâielois, 

1911.  (L'auteur.) 

Witte,  Alph.  de.  Quelques  sceaux-matrices  de  ma  collection,  2"  article. 
Bruxelles,  1911,  br.  in-8  de  9  p.,  avec  1  pi.,  extr.  de  la  Bévue  belge 
de  numismatique.  1911.  (L'auteur.) 

MÉDAILLIER 

Société  nautique  de  Neuchâtel,  s.  d.  —  Société  générale  trans- 
aérienne, s.  d.  —  Traversée  des  Alpes  en  aéroplane  par  Chavez,  le 
23  septembre  1910.  —  Exposition  cantonale  valaisanne,  Sion,   1909. 

—  Exposition  d'agriculture  cantonale,  Lausanne,  1910.  —  Médaille- 
breloque  de  la  fête  de  gymnastique  des  Grottes  (Genève),  1911.  — 
Médaille-breloque  de  laXVP  fête  cantonale  tessinoise  de  gymnastique, 
Locarno,  1911.  —  Sept  médailles  bronze  (MM.  Huguenin  frères.  Le 
Locle).—  Un  cent,  1911,  du  Canada,  à  l'effigie  de  Georges  V  (M.  Mac 
Lachlan,  à  Montréal). 


SOCIÉTÉ  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


XXXII®   Assemblée    générale,    tenue    à    f^ichaiTlionse, 
le»  8  et  9  septembre  1911. 

Assistent  à  l'assemblée  :  membres  du  Comité  :  MM.  le  D''  E.  Demole, 
président  ;  Fr.  de  Stoutz,  vice-président  ;  Th.  Grossmann,  trésorier  ; 
Éd.  Audeoud,  secrétaire  ad  actum  ;  membres  honoraires  :  MM.  P.  Bor- 
deaux, ancien  président  de  la  Société  française  de  numismatique 
(France)  ;  D""  F.  Imhoof-Blumer  (Zurich)  ;  membres  actifs  :  MM.  D'  Gr. 
Schüttle  (Allemagne)  ;  D'  A.  Greigy  (Bâle)  ;  E.  Lang-Schneebli 
(Argovie)  ;  D'  G.  Grünau  ;  H.  Girtanner-Salchli  ;  F.  Engel  (Berne)  ; 
commandant  A.  Babut,  ancien  président  de  la  Société  française  de 
numismatique  (France);  F.  Haas-Zumbiihl  (Lucerne);  J.  Rœllin  ; 
A.  Steiger  (Saint-Gall)  ;  H.  Moser  (SchafPhouse)  ;  A.  Bally-Herzog 
(Soleure);  Ch.  de  Rivaz  (Valais);  E.  Lugrin  (Vaud);  J.  Blumer-Egloff'; 
D""  A.  Brunner;  É.  Hahn;  0.  Landolt  (Zurich).  Invités  :  MM.  D""  K. 
Henking,  délégué  de  l'Etat  de  Schaffhouse;  Härder,  délégué  de  la 
ville  de  Schaffhouse  ;  Biedermann,  délégué  de  la  Bourgeoisie  de 
Schaffhouse;  D''  Lang,  délégué  de  la  Société  d'histoire  et  d'archéo- 
logie ;  S.  E.  M.  de  Horowitz,  à  Charlottenfels;  D'  E.  Müller,  rédacteur 
au  Taghlatt  de  Schaffhouse;  D"'  Hoppeler,  rédacteur  à  la  Neue 
Zürcher  Zeitung.  Excusés  :  MM.  M.  Ruegg  (Bâle)  ;  A.  deWitte  (Belgique)  ; 
A.  Cahorn,  H.  Cailler,  F.  Conchon,  M.  Dunant,  H.  Fatio,  G.  Hantz  et 
H.  Jarrys  (Genève);  F.  Baur-Borel,  E.  Perrochet  (Neuchâtel)  ;  D''  H. 
Escher  (Zurich). 

Première  journée.^  8  septembre  1911. 
Béunion  familière  tenue  à  7  heures  et  demie,  à  l'hôtel  de  la  Gare. 

Après  quelques  paroles  de  bienvenue  souhaitées  par  le  président, 
l'assemblée  entend  plusieurs  communications. 


—  367  — 

M,  le  professeur  D"  K.  Henking  présente  un  intéressant  exposé  de 
la  découverte  monétaire  faite  en  1897,  à  Osterfîngen  (canton  de 
Schaffhouse),  et  acquise  par  la  Société  d'histoire  et  d'archéologie  de 
Schaffhouse  (voir  plus  haut,  p.  307). 

M.  le  D""  G.  Grünau  entretient  l'assemblée  des  prix  d'école  bernois 
de  1823;  voici  le  résumé  de  sa  communication  : 

Plusieurs  écoles  bernoises  furent  invitées  aux  fêtes  des  écoles  de 
Thoune,  en  1814,  plus  tard  de  Berthoud  et  enfin  de  Bienne,  en  1822. 
C'est  pourquoi,  en  1823,  les  autorités  bernoises  se  résolurent  à  donner 
une  fête,  «  grand  style  »,  y  invitant  les  écoles  de  Bienne,  de  Berthoud  et 
de  Thoune.  Emmanuel  Schneider  a  décrit  d'une  façon  détaillée  et 
amusante  le  voyage  de  Bienne  à  Berne,  la  réception  cordiale,  la  fête 
même,  et  il  a  donné  ses  impressions  de  la  ville  et  de  ses  curiosités  qui 
faisaient  ses  délices. 

Le  vendredi  2  mai,  la  partie  officielle  de  la  fête  eut  lieu  dans 
l'église  du  Saint-Esprit.  Le  professeur  Wyss  parla  de  «la  joie»,  le 
chef  des  élèves  bernois  de  «  l'amitié  ».  Le  président  de  la  curatelle 
académique  s'adressa,  dans  un  élan  patriotique,  aux  jeunes  gens  de 
Bienne,  de  Berthoud  et  de  Thoune  et  distribua  à  chacun  d'eux  une 
médaille  en  argent,  avec  ruban  rouge  et  noir.  Le  nombre  de  ces 
médailles  s'éleva  à  deux  cents,  avec  anneau  et  ruban,  et  vingt  sans 
anneau  ni  ruban.  On  en  remit  aussi  aux  professeurs  qui  accompagnaient 
leurs  élèves. 


Le  samedi  3  mai,  des  exercices  militaires  eurent  lieu  sur  les  champs 
du  Wyler.  On  organisa  des  tirs  au  canon,  au  fusil,  à  l'arbalète.  Pour 
ce  tir  à  l'arbalète,  il  y  eut  neuf  prix;  les  six  derniers  étaient  des 
pièces  de  20  batzen,  tandis  que  les  trois  premiers  prix  étaient  des 
médailles  représentant  les  armes  de  Berne  avec  l'inscription  lEDEM 


—  368  — 

NACH  VERDIENEN  et  SCHÜTZENPR^MIE.  Ces  médailles  sont 
excessivement  rares;  l'une  d'elles  se  trouve  au  musée  de  Berne,  deux 
autres  (dont  celle  de  la  collection  Strœhlin)  sont  en  ma  possession. 


Jusqu'à  ce  jour,  on  ne  connaissait  ni  l'origine,  ni  l'importance  de 
cette  médaille,  pas  plus  que  celle  distribuée  à  deux  cent  vingt  exem- 
plaires. 


M.  A.  Steiger,  de  Saint-Gall,  fait  un  intéressant  exposé  des  procédés 
de  fonte  employés  par  Stampfer  et  ses  collaborateurs,  au  milieu  du 
XVI*  siècle,  et  il  fait  circuler  la  médaille  des  «  parrains  suisses  »  de  1548. 

M.  F.  Haas-Zumbiihl  donne  encore  quelques  renseignements  com- 
plémentaires sur  cette  question. 

M.  le  D'  K.  Henking  fait  circuler  la  belle  médaille  de  mérite,  en 
or,  délivrée  par  l'Etat  de  Berne  et  dont  les  coins  furent  gravés  par 
Hedlinger  (Haller,  n°  758). 


Enfin,  M.  Th.  Grrossmann  distribue  le  jeton  annuel  dont  l'exécution 
fort  réussie  a  été  confiée  à  M.  F.  Homberg,  à  Berne.  Ce  jeton  a  été 
exécuté  en  l'honneur  de  Jean  de  Müller,  le  célèbre  historien  suisse 
qui  était  originaire  de  Schaffhouse.  Le  document  qui  a  servi  à 
M.  Homberg  pour  exécuter  son  travail  n'est  autre  que  le  sceau  de  la 
Société  générale  d'histoire  suisse,  gravé  par  Aberli. 


—  369  — 

Seconde  journée,  9  septembre  1911. 

Assemblée  générale  tenue  à  9  heures  du  matin  dans  la  salle  du  Grand 

Conseil.,  sous  la  présidence  de  M.  Eugène  Demole,  président. 

Le  procès-verbal  de  la  XXXr  assemblée  est  lu  et  adopté,  de  même 
que  les  rapports  du  président,  du  trésorier,  des  vérificateurs  des 
comptes  et  du  bibliothécaire. 

Il  est  procédé  à  l'élection  du  comité  pour  une  nouvelle  période  de 
trois  années;  MM.  les  D"  Geigy  et  Grünau  fonctionnent  comme 
scrutateurs.  Bulletins  délivrés,  23;  retrouvés,  23;  les  membres  de 
l'ancien  comité  sont  réélus  par  21  voix.  Ce  sont  : 

MM.  Demo\e, 'Eugène,  président. 

de  Stoutz,  Frédéric,  vice-président. 
Jarrys,  Henri,  secrétaire. 
Grossmann,  Théodore,  trésorier. 
Cailler,  Henri,  bibliothécaire. 
Audeoud,  Edouard,  assesseur. 
Cahorn,  Auguste,  » 

M.  le  président  exprime,  au  nom  du  comité,  ses  remerciements  pour 
l'honneur  qui  vient  de  lui  être  fait. 

MM.  le  D"  G.  Grünau  et  Ch.  Fontanellaz  sont  nommés  vérificateurs 
des  comptes  pour  l'exercice  1911-1912. 

L'assemblée  reçoit  comme  membre  actif  M.  le  D''  Robert  Cramer, 
de  Zurich,  habitant  Milan. 

La  cotisation  annuelle  de  15  francs  est  maintenue  pour  les  trois 
exercices  1911,  1912  et  1913. 

Sur  la  proposition  de  M«  de  Palézieux,  l'assemblée  décide  de  se 
réunir  l'année  prochaine  à  Vevey. 

Communications.  —  M.  le  prof.  E.  Lugrin  présente  la  médaille 
gravée  par  Jean  Dassier  et  fils  et  frappée  en  1748  en  l'honneur  du 
comte  Simon-Auguste  de  Lippe  et  de  la  Société  littéraire  présidée  à 
Lausanne  par  ce  prince  de  1742  à  1747  ^ 

M.  le  président  remercie  M.  le  prof.  Lugrin  de  son  intéressante 
étude  et  présente  quelques  renseignements  accessoires  relatifs  à  cette 
médaille. 


'  Cette  communication  se  trouvant  reproduite  dans  le  prissent  fascicule,  pp.  255-268, 
nous  nous  bornons  seulement  à  la  mentionner  ici. 


BBVUE  .NL'M.   T.    XVII 


S4 


—  370  — 

M.  Fred,  de  Stoutz,  vice-président,  à  qui  M.  E.  Demole  a  remis  le 
fauteuil  de  la  présidence,  adresse  tout  d'abord  quelques  paroles  de 
remerciements  à  l'assemblée  pour  sa  réélection  de  vice-président,  puis 
il  donne  la  parole  à  M.  E.  Demole,  qui  présente,  au  nom  de  feu 
W.  Wavre  et  au  sien,  une  étude  sur  le  Bétablissement  de  l'atelier 
monétaire  de  Neuchâtel  en  1588  par  Marie  de  Bourbon. 

Les  documents  de  VHistoire  monétaire  de  Neuchâtel  ont  été  réunis 
depuis  longtemps  par  MM.  Wavre  et  Demole,  mais  M.  Wavre  n'a 
nullement  participé  à  la  rédaction  de  cette  œuvre,  en  sorte  que  tous 
les  points  de  doctrine  ont  dû  être  tranchés  par  l'auteur  survivant.  Il 
en  résulte  que,  s'il  y  a  des  critiques  à  faire  à  l'ouvrage,  il  ne  faudra 
pas  les  adresser  à  M.  Wavre,  tandis  que  si  VHistoire  monétaire  de 
Neuchâtel  conquiert  sa  place  dans  la  science,  il  faudra  se  rappeler  que 
W.  Wavre  a  consacré  bien  des  années  de  sa  vie  à  rendre  possible  ce 
résultat. 

A  la  fin  du  xvi"  siècle,  l'Etat  de  Neuchâtel,  gouverné  par  Henri  P"', 
duc  de  Longueville,  sous  la  tutelle  de  sa  mère,  Marie  de  Bourbon,  se 
trouvait  de  plus  en  plus  envahi  par  des  monnaies  de  faible  valeur. 

Ne  possédant  pas  d'atelier  monétaire,  cet  Etat  n'avait  d'autre 
moyen,  pour  lutter  contre  cette  dangereuse  invasion,  que  de  taxer  et 
de  décrier  sans  cesse  les  monnaies  étrangères  de  bas  aloi,  ce  qui  n'était 
pas  sans  porter  un  réel  préjudice  au  commerce  de  la  Principauté. 

En  ouvrant,  en  1588,  un  atelier  monétaire  à  Neuchâtel,  Marie  de 
Bourbon  eut  un  double  but  :  lutter  avec  de  meilleures  armes  contre 
l'invasion  des  monnaies  affaiblies  du  voisinage  et  entrer  plus  avant, 
politiquement  parlant,  dans  le  Corps  helvétique  et  plus  spécialement 
dans  l'alliance  avec  Berne,  Fribourg  et  Soleure.  La  princesse  s'assura 
au  préalable  que  sa  monnaie  serait  reçue  par  ces  Etats,  moyennant  que 
le  titre  et  le  poids  fussent  semblables  aux  leurs.  Elle  choisit  ensuite 
des  maîtres  de  Monnaie  auxquels  elle  accorda  certains  privilèges, 
enfin  le  monnayage  commença  en  août  1589  et  fut  reconnu  parfaite- 
ment conforme  aux  conventions  établies  par  les  cantons  alliés. 

M.  Fr.  de  Stoutz  remercie  M.  E.  Demole  de  sa  communication  et 
fait  ressortir  toute  l'importance  que  comporte  le  sujet  pour  la  numis- 
matique suisse.  Il  pose  ensuite  quelques  questions  à  l'orateur  et  fait 
circuler  le  portrait  de  Marie  de  Bourbon. 

MM.  P.  Bordeaux  et  D"  A.  Geigy  présentent  également  quelques 
observations  à  M.  Demole. 

La  séance  est  levée  à  11  heures. 


—  371  — 

Après  une  visite  aux  archives  de  la  ville  et  aux  collections  de  la 
Société  d'histoire  et  d'archéologie,  l'assemblée  se  retrouve,  à  midi 
et  demi,  au  Casino  de  la  ville,  où  un  excellent  banquet  lui  est  servi. 

M.  le  président  ouvre  la  série  des  discours  par  le  toast  à  la  Patrie 
et  il  prie  M.  Ed.  Audeoud  de  bien  vouloir  remplir  les  fonctions  de 
major  de  table. 

M.  Éd.  Audeoud  donne  lecture  des  télégrammes  de  MM.  François 
Conchon,  Auguste  Cahorn,  Hans  Frei  et  Henri  Jarrys. 

M.  R.  Härder,  conseiller  administratif  de  la  ville  de  Schaffhouse, 
remercie  la  Société  suisse  de  numismatique  d'avoir  choisi  cette  ville 
comme  lieu  de  réunion.  Il  fait  une  intéressante  biographie  du  chroni- 
queur J.-J.  Riieger,  collectionneur  de  monnaies  romaines  de  la  fin  du 
xvi"  siècle,  dont  l'importante  correspondance,  principalement  avec 
Auguste  Occo,  d'Augsbourg,  a  été  conservée. 

M.  Biedermann,  représentant  de  la  Bourgeoisie  de  Schaiîhouse, 
remercie  l'assemblée  de  l'honneur  qu'elle  a  bien  voulu  rendre  à 
l'historien  schaffhousois  Jean  de  Müller  en  reproduisant  ses  traits  sur 
le  jeton  de  cette  année. 

M.  le  D""  Henking,  représentant  de  l'État  de  Schaffhouse,  ainsi  que 
de  la  Société  d'histoire  et  d'archéologie  de  cette  ville,  donne  un  court 
résumé  de  l'histoire  du  droit  de  monnaie  de  Schaffhouse  qui  remonte 
à  la  concession  faite  par  l'empereur  Henri  HI  au  comte  de  Nellen- 
bourg,  en  1045. 

M.  Blumer-Egloff,  dans  un  discours  fort  aimable,  porte  la  santé  du 
comité  en  le  remerciant  de  ses  travaux. 

M.  Fr.  de  Stoutz,  vice-président,  fait  des  vœux  pour  l'accroissement 
de  la  Société,  non  seulement  pour  l'augmentation  de  ses  membres, 
mais  pour  l'apparition  de  nouveaux  travailleurs. 

M.  P.  Bordeaux,  membre  honoraire,  prononce  quelques  paroles 
aimables  à  l'adresse  de  la  Société  et  de  son  comité  et  dit  tout  le 
plaisir  qu'il  a  à  se  retrouver  chaque  année  au  sein  de  ses  membres. 

M.  Th.  Grossmann,  trésorier,  donne  lecture  de  la  lettre  de  démis- 
sion d'un  des  membres  fondateurs  de  la  Société,  M.  Edouard  de  Jenner, 
et  fait,  au  nom  du  comité,  la  proposition  de  lui  remettre  un  souvenir 
d'estime  et  d'amitié,  sous  la  forme  du  jeton  de  Lohner,  frappé  en  or  '. 
Cette  proposition  est  acceptée  à  l'unanimité. 

1  Cette  dépense  a  été  couverte  p:ir  une  souscription  entre  quelques  membres  de  la 
Société. 

Ce  jeton  a  été  gravé  par  F.  Homberg  et  frappé  à  l'occasion  de  rassemblée  dé  la 
Société  suisse  de  numismatique  :i  Berne,  en  19()fi. 


—  3T2  — 

M.  Henri  Moser  termine  la  série  des  toasts  en  portant  la  santé  de» 
membres  français,  MM.  P.  Bordeaux  et  commandant  A.  Babut.  Il 
donne  rendez-vous  à  la  Société  à  3  heures,  dans  sa  propriété  de 
Charlottenfels,  pour  la  visite  de  ses  collections  orientales. 

L'assemblée  se  rend  alors  à  Neuhausen,  et  de  là  à  Charlottenfels^ 
où  elle  est  reçue  par  M.  et  M"*  Henri  Moser  sur  la  terrasse  du  château. 
Il  est  difficile  de  rêver  un  plus  beau  site.  Charlottenfels  surplombe 
une  colline  située  en  face  de  la  chute  du  Rhin.  Tout  à  l'entour, 
d'autres  collines  verdoyantes  font  un  cadre  exquis  à  ce  spectacle 
grandiose,  et,  si  le  regard  s'en  détache,  il  perçoit  dans  le  fond  le 
profil  de  Schafifhouse,  l'antique  cité  du  Rhin. 

Ce  sont  là  des  beautés  naturelles  qui  ajoutent  au  charme  de  la 
réception,  qu'on  ne  saurait  souhaiter  plus  aimable  et  plus  cordiale. 
Mais  d'autres  trésors,  ceux-là  dus  à  la  main  de  l'homme,  attendent  la 
Société.  Dans  de  vastes  salons  transformés  en  musée,  M.  Henri  Moser,, 
l'éminent  explorateur  de  l'Asie,  fait  à  la  Société,  avec  une  érudition 
et  une  complaisance  infinies,  l'histoire  des  trésors  qu'il  a  rapporté* 
d'Orient  au  cours  de  ses  longs  voyages.  Ce  sont  principalement  des 
armes  musulmanes,  et  surtout  persanes,  qui  forment  le  fond  de  ce 
riche  dépôt  qu'on  ne  retrouverait  aussi  complet  dans  aucune  col- 
lection particulière  d'Europe  '. 

Mais  l'heure  avance  et  la  Société,  bien  qu'à  regi'et,  doit  prendre 
congé  de  ses  hôtes  si  aimables  et  de  toutes  les  merveilles  qui  ont 
défilé  sous  ses  yeux. 


Rapport  du  président  sur  l'exercice  1910-1911. 

Messieurs  et  chers  Collègues, 

C'est  la  première  fois  que  notre  société  se  réunit  à  Schaffhouse» 
Jusqu'à  l'an  dernier,  nous  ne  comptions  parmi  nos  membres  aucun 
citoyen  de  l'antique  cité  du  Rhin. 

Aujourd'hui  que  nous  en  comptons  un,  nous  nous  empressons 
d'accourir,  espérant  bien  que  la  patrie  de  Jean  de  Müller  qui  renferme 

1  Voir  plus  haut   les   Collections  orientales  de  Henri  Moser,    à  Charlottenfels^ 
pp.  334-339. 


—  373  — 

tant  d'amis  de  l'histoire  et  de  l'archéologie,  ne  voudra  pas  rester  en 
arrière  des  autres  villes  de  la  Suisse  et  fournira,  elle  aussi,  son  contin- 
gent de  membres  à  notre  société. 

Car  il  est  inutile  de  nous  le  dissimuler.  Messieurs,  les  diverses 
branches  de  l'érudition,  chez  nous  tout  au  moins,  passent  par  des 
moments  difficiles.  Les  rangs  des  collectionneurs  s'éclaircissent,  les 
grandes  collections  elles-mêmes  disparaissent  et  ceux  qui,  par  leurs 
travaux,  cherchent  à  tirer  des  documents  anciens  quelque  peu  de 
lumière  pour  éclairer  le  passé,  ceux-là  se  font  si  rares,  qu'ils  devien- 
nent presque  eux-mêmes  des  objets  de  curiosité. 

Nous  devons  réagir.  Messieurs,  et  ne  pas  nous  laisser  entamer, 
mais  profiter  au  contraire  des  réunions  comme  celles  de  ce  jour,  pour 
attirer  à  nous  ceux  qui  préfèrent  encore,  aux  trépidations  du  moteur 
à  essence,  les  joies  si  pures  et  si  réconfortantes  de  l'étude  ! 

Qu'il  me  soit  donc  permis  de  remercier  ici  les  organisateurs  de  cette 
réunion  et,  en  première  ligne,  M.  Henri  Moser  et  M.  le  prof. 
D''  Henking,  ainsi  que  les  autorités  de  l'État  et  de  la  Ville  de  SchaiF- 
house,  qui  veulent  bien  nous  honorer  de  leur  présence. 

Pendant  l'année  qui  vient  de  s'écouler,  nous  avons  vu  disparaître 
<]uatre  de  nos  membres  actifs  : 

M.  Jean-Jacques  Künzler,  genevois,  faisait  partie  de  notre  société 
depuis  1892  et  il  fut  toujours  assidu  à  nos  réunions  lorsqu'il  lui  était 
possible  d'y  assister.  Etant  appelé  par  sa  profession  à  de  fréquents 
voyages,  il  avait  des  relations  étendues  auxquelles  il  était  à  même  de 
rendre  plus  d'un  service  dans  le  domaine  de  la  collection. 

M.  Philippe  Testenoire-Lafayette,  notaire  à  Saint-Etienne,  fut  reçu 
membre  de  notre  société  en  1896.  C^^était  un  amateur  fort  distingué 
et  la  collection  qu'il  laisse  est,  dit-on,  importante.  Il  avait  coutume  de 
venir  assez  souvent  en  Suisse;  tous  ceux  qui  ont  eu  le  privilège 
de  le  connaître  en  garderont  un  excellent  souvenir.  M.  Testenoire- 
Lafayette  a  fait  à  la  Société  française  de  numismatique  deux  commu- 
nications, l'une  en  1900,  sur  un  jeton  aux  armes  d'Anjou-Sicile, 
l'autre  en  1904,  sur  un  moyen-bronze  fruste  portant  des  essais  anti- 
ques de  poinçonnage. 

M.  Henri-Jean  de  Dompierre  de  Chaufepié,  né  le  20  septembre 
1861,  est  mort  le  12  février  1911,  après  une  courte  maladie.  Nommé 
conservateur  du  Cabinet  royal  de  numismatique  de  La  Haye,  en  1893, 
il  a  eu  sur  la  marche  de  cet  établissement  l'action  la  plus  heureuse, 
car  ce  dépôt  s'est  rapidement  accru  par  d'importantes  acquisitions. 


—  374  — 

Dompierre  a  beaucoup  écrit,  soit  pour  faire  connaître  les  trésors 
confiés  à  sa  garde,  soit  aussi  pour  chercher  à  intéresser  le  public 
aux  collections  numismatiques  et  pour  l'associer  dans  la  mesure  du 
possible  aux  jouissances  artistiques  qui  en  découlent.  Il  était  président 
de  la  Société  néerlandaise  royale  de  numismatique.  Il  présidait  égale- 
ment la  Société  hollandaise-belge  des  Amis  de  la  médaille  d'art,  ainsi 
que  la  section  néerlandaise  de  cette  compagnie,  toutes  deux  fondées 
en  1900  par  les  soins  de  M.  Alphonse  de  Witte  et  par  les  siens 
propres.  Il  avait  été  reçu  membre  de  notre  société  en  1894  et  nous 
avions  eu  le  privilège,  l'an  dernier,  de  faire  sa  connaissance  au 
congrès  de  Bruxelles  et  d'apprécier,  à  côté  des  mérites  du  savant,  le 
caractère  de  cet  homme  de  bien,  un  peu  brusque,  mais  si  droit  ^ 

Enfin,  tout  dernièrement,  un  de  nos  collègues  de  Vienne,  M.Rodolphe 
Appel,  nous  a  été  enlevé;  il  était  membre  de  notre  société  depuis 
1892. 

Pendant  l'exercice  écoulé,  notre  société  s'est  accrue  des  membres 
actifs  suivants  :  MM.  Frédéric  Baur-Borel,  conservateur  du  Cabinet  de 
numismatique  de  Neuchâtel,  à  Geneveys-sur-Coffrane  ;  H.  C.  de  Bie- 
Liiden,  ingénieur,  à  Ilan/  ;  Maurice  Dunant,  membre  du  comité 
central  de  la  Croix-Rouge,  à  Genève;  Henry  Fatio,  banquier,  à 
Genève  ;  Frei-Schindler,  fabricant,  à  Aarau  ;  Hugues  Jequier,  à 
Neuchâtel;  Charles  Htini,  ingénieur,  à  Winterthour;  Auguste  Kiinzler, 
négociant,  à  Genève  et  D"  Gustave  Schöttle,  à  Tubingue. 

La  Revue  a  continué  de  paraître  à  peu  près  régulièrement.  Le 
fascicule  troisième  du  tome  XVI  a  seul  subi  quelque  retard,  par  le 
fait  de  caractères  et  de  signes  d'imprimerie  qu'il  a  fallu  faire  fondre.  Ce 
fascicule  et  les  deux  premiers  du  tome  XVII  renferment  l'intéressante 
description  des  monnaies  de  la  ville  de  Saint-Gall,  par  M,  Ad.  Iklé- 
Steinlin,  précédée  d'une  notice  résumant  l'histoire  monétaire  de  cette 
ville,  par  M.  Éd.  Hahn.  C'est  à  M.  Iklé  que  nous  sommes  redevables 
des  illustrations  qui  ornent  ce  mémoire  ;  en  outre,  l'auteur  a  bien 
voulu  prendre  presque  entièrement  à  sa  charge  les  frais  résultant  des 
caractères  et  des  signes  dont  nous  parlions  plus  haut  et  qui  se  trou- 
vaient assez  élevés. 

En  publiant  la  description  des  monnaies  de  Saint-Gall  avant  l'his- 
toire monétaire  de  cette  ville  qui  est  fort  importante,  nous"  avons  mis, 
comme  on  dit,  la  charrue  avant  les  bœufs,  mais  il  nous  reste  l'espoir 

1  Voir  pp.  376-379,  les  principaux  travaux  de  M.  de  Dompierre  de  Chaufepié. 


—  375  — 

que  M.  E.  Hahn,  qui  dès  longtemps  s'en  occupe,  ne  tardera  pas  à  nous 
donner  satisfaction  en  publiant,  avec  tous  ses  détails,  l'histoire  moné- 
taire de  Saint-Gall. 

Signalons  encore,  de  M.  É.  Hahn,  le  bordereau  complet  de  la  trou- 
vaille de  Niederhelfenswil,  consistant  en  bractéates  de  l'abbaye  de 
Saint-Gall  et  des  ateliers  voisins  de  l'Allemagne  du  Sud. 

M.  R.  Vallentin-du  Cheylard,  dont  les  études  documentées  sur  la 
numismatique  du  Dauphiné  se  poursuivent  depuis  tant  d'années,  nous 
a  communiqué  des  Notes  sur  la  circulation  en  Dauphiné  des  espèces 
de  Monaco,  à  propos  d'un  arrêt  rendu  par  le  Parlement  de  cette 
province  en  date  du  27  janvier  1652.  Nous  espérons  que  l'auteur 
voudra  bien  nous  donner  la  suite  de  cet  intéressant  travail. 

M.  Ernest  Lugrin  a  fait  une  étude  spéciale  sur  la  médaille  frappée 
par  L.L.  E.E.  de  Berne,  après  la  tentative  de  soulèvement  provoquée 
par  le  major  Davel,  en  1723.  Aujourd'hui  que  la  réhabilitation  du 
patriote  vaudois  est  consommée,  on  peut  souhaiter  de  voir  un  des 
exemplaires  en  or  de  cette  médaille  qui  sûrement  existe  encore, 
quitter  sa  retraite  et  prendre  place  au  Cabinet  de  Vaud. 

M.  Julien  Gruaz  nous  a  fait  connaître,  dans  tous  ses  détails  et  avec 
d'utiles  commentaires,  la  pièce  en  or  de  la  famille  Veturia,  trouvée  en 
1876,  sur  le  mont  Chasseron,  et  conservée  au  musée  de  Sainte-Croix 
(Vaud). 

M.  le  D""  Imhoof-Blumer  a  bien  voulu  descendre  des  hauteurs  de 
l'Olympe  et  nous  initier  à  l'histoire  et  à  l'importance  du  Cabinet  de 
Winterthour,  dont  il  est,  sans  qu'il  le  dise,  le  principal  fondateur  et 
continuateur.  Il  nous  a  également  donné  une  précieuse  biographie 
du  célèbre  peintre  de  portraits,  Antoine  Graff,  1736-1813,  originaire 
de  Winterthour. 

Enfin,  M.  Séraphin  Beck  nous  a  communiqué  la  description  fidèle 
des  prix  d'école  de  Sursee  (Lucerne),  qui,  dès  le  xvu"  siècle,  sont  venus 
prendre  place  dans  la  numismatique  scolaire  suisse,  l'une  des  plus 
riches  que  l'on  connaisse. 

N'oublions  pas  de  mentionner  les  travaux  de  bibliographie  dont 
MM.  H.  Cailler  et  E.  Lugrin  se  chargent  avec  tant  de  soins  et  de  dévoue- 
ment. 

Il  me  resterait  à  vous  parler.  Messieurs,  des  quelques  pages  écrites 
par  votre  président,  pour  boucher  des  trous;  souhaitons  qu'à  l'avenir 
il  n'y  ait  plus  de  trous  à  boucher,  cherchons  à  susciter  de  nouveaux 
travailleurs  et  souvenons-nous   toujours  que  dans  le  champ   de   la 


—  376  — 

numismatique  suisse,  la  besogne  abonde  plus  que  partout  ailleurs, 
mais  que  les  ouvriers  font  défaut. 

Messieurs  et  chers  collègues,  le  comité  que  vous  aviez  nommé,  en 
septembre  1908,  à  Yverdon,  est  arrivé  à  l'expiration  de  son  mandat 
et  vous  allez  être  appelés  tout  à  l'heure  à  procéder  à  de  nouvelles 
élections.  A  cette  occasion,  je  vous  rappellerai  que,  depuis  vingt-deux 
ans,  ce  comité  a  constamment  été  choisi  à  Genève.  Si  c'est  un  honneur 
incontestable  pour  cette  ville,  il  ne  s'en  suit  pas  que  d'autres  villes  de 
notre  pays  ne  soient  pas  tout  aussi  dignes  de  le  mériter.  On  dit  aussi 
que  les  gens  au  pouvoir  s'usent  plus  vite  qu'autrefois  et  qu'il  est  bon 
de  les  renouveler.  Convaincu  de  ces  diverses  vérités,  votre  comité  a 
décidé  que  pour  donner  à  votre  vote  une  liberté  absolue,  il  se  ferait 
au  scrutin  secret. 

Puissent  les  personnes  que  vous  aurez  choisies  et  qui,  pendant  trois 
années,  auront  l'honneur  de  diriger  les  destinées  de  notre  société,  se 
rappeler  qu'elles  doivent  travailler  non  pour  elles-mêmes,  mais  avant 
tout  pour  le  bien  et  le  développement  de  notre  société,  et  que  cette 
société  doit  avoir  comme  but  suprême  et  bienfaisant  l'étude  et  la 
connaissance  toujours  plus  complète  et  désintéressée  de  l'histoire  de 
la  Patrie  suisse  ! 

Eug.  Demole,  président. 


INDICE   BIBLIOGRAPHIQUE 


1895 

1.  Gesneden  steenen.  —  De  Nederlandsche  Spectator,  1895  [compte  rendu 
de  l'ouvrage  :  La  gravure  en  pierres  fines  de  M.  E.  Babelon]. 

2.  Muntvondst  te  's-Hertogenbosch.  —  Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1895. 
pp.  94-109,  avec  pi.  III.  Tirage  à  part,  Amsterdam,  in-8  de  12  p.,  avec  1  pi, 
[Trouvaille  de  Blois-Ie-Duc.  A  remarquer  parmi  les  monnaies  découvertes 
deux  goldgulden  de  Bâle.] 


'  N'ayant  pu  consulter  que  quelques-uns  des  périodiques  où  M.  de  D.  de  Cli.  avait  fait 
insérer  certains  travaux  nous  avons  dû,  à  regret,  nous  borner  à  reproduire  pour  les 
autres  les  indications  sommaires  contenues  dans  la  Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1911, 
pp.  117  et  suivantes  : 

Pour  ce  catalogue  nous  avons  utilisé  les  mêmes  abréviations  que  celles  employées 
dans  notre  Bibliographie  méthodique. 


—  377 


1896 

3.  Un  manuscrit  de  Peirese  du  Museum  Meermanno-Westhrenianum  à  La 
Haye.  —  Bev.  belge,  1896,  pp.  107-152.  Tirage  à  part.  Bruxelles,  in-8  de  24  p. 
[Peirese,  archéologue  et  numismate  français,  du  xvir  siècle.] 

4.  Twee  penningen  vom  Koningin  Wilhelmina.  —  Tijd.  van  het  Ked.  Gen., 
1896,  pp.  56-57,  signé  D.  C. 

5.  Les  trouvailles  de  monnaies  de  l'année  1894  [en  Hollande].  —  Ibid., 
1896,  pp.  62-69,  96-111, 180-193.  Tirage  à  part,  Amsterdam,  in-8  de  49  p. 

1897 

6.  In  memoriam  Mr.  G.  J.  Th.  Beelaerts  van  Blokland.  —  Ibid.,  1897, 
pp.  152-155,  signé  D.  C. 

[Notice  nécrologique.] 

7.  Les  trouvailles  de  monnaies  des  années  1895  et  1896  [en  Hollande].  — 
Ibid.,  1897,  pp.  160-168.  Tirage  à  part  de  9  p. 

8.  Uit  buitenlandsche  tijdschriften,  Paulus  van  Vianen.  —  Ibid.,  1897, 
pp.  26-33,  signé  D.  C. 

1898 

•9.  La  trouvaille  d'Escharen,  publié  avec  la  collaboration  du  D''  C.  Wilde, 
dans  la  Bev.  belge,  1898,  pp.  253-272,  avec  pi.  VI-VIII  et  fig.  dans  le  texte. 

10.  Moderne  médailles.  De  Nederlandsche  Spectator,  1898. 

11.  Caméèn  te  Parijs  —  Ibid.,  1898. 

12.  De  historié  penningen  en  munten  betrekking  hebbende  op  het  stamhuis 
van  Oranje-Nassau.  Geplaast  achter-en  in  één  omslag  in  1898,  zonder 
namen  der  schrijvers,  uitgegeven  met  :  Handschriften  en  boeken  uit  de 
boekerij  van  Oranje-Nassau  ter  koninklijke  bibliotheek.  —  La  partie 
numismatique  écrite  avec  la  collaboration  de  M.  W.  Byvanck  est 
intitulée  :  De  Oranje-Nassau  boekerij  en  de  Oranje-penningen  in  de 
koninklijke  bibliotheek  en  in  het  koninklijk  penning  kabinet  te  's 
Gravenhage,  1898,  in-8  de  98  et  122  p.,  avec  nombr.  pi. 

1899 

13.  Numismatiek  in  niet-numismatische  tijdschriften.  —  Tijd.  van  het  Ned. 
Gen.,  1899,  pp.  62-67,  signé  D.  C. 

[La  numismatique  dans  les  revues  ne  s'occupant  pas  habituellement  de 
cette  science.] 

14.  Een  penning  op  den  aanwang  der  nederlandsche  beroerten.  —  Oud- 
Holland,  1899.  Tirage  à  part,  La  Haye,  in-4  de  8  p.,  avec  2  pi. 

15.  Zinnebeeidige  voorstellingen  of  Oranje-penningen.  Haagseh  Jaarboekje, 
1899. 

16.  Les  médailles  et  plaquettes  modernes.  La  Haye,  1899-1907,  in-folio  de 
145  p.,  avec  109  pi.  et  fig.  dans  le  texte. 

[Publié  en  livraisons,  avec  texte  français  et  hollandais.] 

1900 

17.  Zinnebeeidige  voorstellingen  op  Vredes-penningen.  —  Bijdragen  en 
mededeelingen  vor  Die  Haghe,  1900. 

18.  Grieksche  munten  in  historische  orde  gerangschikt.  —  Bouw  en  Sier- 
kunst,  2''  partie.  Tirage  à  part,  Haarlem,  1900,  in-4  de  24  p.,  avec  15  pi. 


378 


1901 

19.  Penningen  aanwezig  op  de  geschiedkundige  tentoonstelling  van  het 
nederlandsche  zeewezen.  —  Tijd  van  het  Ned.  Gen.,  1901,  pp.  127-149, 
avec  pi.  II -V  et  flg.  dans  le  texte.  Tirage  à  part,  Amsterdam,  in-8  de 
23  p.,  avec  4  pi. 

[Médailles  se  rapportant  à  la  marine  néerlandaise.] 

20.  Levensbericht  van  J.  P.  Six.  —  Levensberichten  van  de  Maatschappij  der 
nederlandsche  îetterkunde  te  Leiden,  1901-1902. 

21.  Huwelijks-  en  doodspenningen  in  de  17''  en  18''  eeuw.  —  Elsevier's 
geïUustreerd  Maandschrift,  1901. 

22.  Amsterdamsche  huwelijks-  en  begrafenispenningen  in  de  17'"  eeuw. 
—  Amsterdamsch  jaarhockje  voor  1901. 

1902 

23.  Moderne  fransche  médailles.  —  Hetzelfde  Maandschrift,  1902. 

24.  Médailles  walonnes.  —  Bulletin  de  la  commission  de  l'histoire  des 
églises  ivalonnes,  1902. 

25.  De  koning-stadhouder  Willem  III  op  penningen  verheerlijkt.  —  Elsevier's 
geïUustreerd  Maandschrift,  1902. 

1903 

26.  Koninklijk  kabinet  van  munten,  penningen  en  gesneden  steenen.  Cata- 
logus  der  nederlandsche  en  op  Xederland  betrekking  hebbende  gedenk- 
penningen.  I  (tot  1702)  's  Gravenhage,  1903,  in-8  de  XIV  et  298  p.  avec 
23  pi. 

[Pour  la  seconde  partie  voj'ez  le  n"  32.  —  Compte  rendu  par  P.-Ch.  St.  — 
Bev.  suisse,  t.  XII,  p.  236.] 

1904 

27.  Médailles  inédites  ou  peu  connues  du  Cabinet  des  médailles  de  La  Haye, 
l'"'  article.  —  Tijd.  oan  het  Ned.  Gen,  1903,  pp.  291-294,  avec  pi.  VI- 
VII.  Tirage  à  part,  Amsterdam,  in-8  de  4  p.,  avec  2  pi. 

28.  Gegraveerde  penningen.  —  Ihid ,  1904,  pp.  283-285,  avec  pi.  VII- VIII. 
Tirage  à  part,  Haarlem,  in-8  de  3  p.,  avec  2  pi. 

[Médailles  gravées  de  personnages  de  Haarlem  du  xx''  siècle.] 

29.  Amsterdamsche  huwelijkspenningen  in  de  18"  eeuw.  —  Amsterdamsch 
jaarboelcje,  1904. 

1906 

30.  Quelques  médailles  inédites.  —  Bev.  belge,  1905,  pp.  445-454,  avec 
pi.  XII-XIV  et  fig.  dans  le  texte.  Tirage  à  part,  Bruxelles,  in-8  de  12  p., 
avec  3  pi.,  et  fig.  dans  le  texte. 

[Médailles  de  Jean  de  Lierre,  Médailles  hollandaises  de  mariages  et 
d'enterrements  des  xvi''  et  xvii«'  siècles.] 

31.  De  voorstellingen  op  Oranje-penningen  (1568-1702).  Dans  l'ouvrage  : 
Je  maintiendrai.  Een  boek  over  Oranje-Nassau,  de  MM.  D"'  prof.  F.  J.  L. 
Krämer,  E.  W.  Moes  et  D''  P.  Wagner,  1905. 


—  379  — 


1906 

32.  Koinnklijk  kabinet  van  munten,  penningen  en  gesneden  steenen.  Cata- 
logus  (1er  nederlandsche  en  op  Nederland  betrekking  hebbende  gedenk- 
penningen,  II"  partie  (de  1703  à  1813).  's  Gravenhage.  1906,  in-8  de  IV 
et  308  p.  et  11  pi.  (n-  XXIV-XXXIV). 

[Pour  la  première  partie  voyez  le  n"  26.  —  Compte  rendu  par  P.-Ch.  S. 
—  Bev.  suisse,  t.  XIII,  p.  290.] 

1907 

33.  Een  merkwaardig  gedenkstuk. —  Tijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1907,  pp.  148- 
151,  avec  pi.  IV.  Tirage  à  part,  Amsterdam,  in-8  de  5  p..  avec  1  pi. 
[Médaille  d'or  remise  à  Dirk  Bas,  bourgmestre  d'Amsterdam,    en  sa 
qualité  de  médiateur  de  la  paix  entre  la  Russie  et  la  Suède,  1619.] 

34.  Quelques  médailles  grecques  de  la  collection  Six  acquises  par  le  Cabinet 
royal  de  numismatique  de  La  Haye.  —  Bev.  belge,  1907,  pp.  113-147, 
277-303,  405-420,  avec  pi.  III- VI,  VIII.  Tirage  à  part,  Bruxelles,  in-8  de 
79  p.,  avec  o  pi. 

[Médailles  de  Cilicie  et  de  Chypre.] 

1908 

35.  En  groot  verzamelaar  (N.  C.  Fabri).  —  l'ijd.  van  het  Ned.  Gen.,  1908, 
pp.  37-69,  avec  flg.  dans  le  texte. 

[Biographie  du  célèbre  collectionneur  Nicolas-Claude  Fabri,  seigneur  de 
Peiresc,  né  aux  environs  d'Aix  en  Provence,  en  1580,  mort  en  1637.] 

1909 

36.  Steden,  landschappen  en  gebouwen.  —  Het  Huis,  oud  en  niemc,  1909. 

1910 

37.  J.-C.  Chaplain.  12  juli  1839-13  juli  1909.  —  Tijd.  van  het  Ned.  Gen., 
1910,  pp.  43-52,  avec  pi.  IL  Tirage  à  part,  Amsterdam,  in-8  de  10  p.  et 
IpL 

[Notice  nécrologique.] 

38.  Médailles  et  estampes.  —  Mémoires  du  congrès  international  de  numis- 
matique et  d'art  de  la  médaille  contemporaine,  Bruxelles,  1910,  pp.  427- 
440. 

39.  En  collaboration  avec  M.  A.  van  Kerkwijk.  Keur  van  munten  en 
penningen  uit  het  koninklijk  kabinet  van  munten,  penningen  en 
gesneden  steenen  te  's  Gravenhage.  's  Gravenhage,  1910,  in-4  de  32  p., 
avec  25  pi.  —  Cet  ouvrage  a  été  traduit  en  français  sous  le  titre  de  : 
Choix  de  monnaies  et  médailles  du  Cabinet  royal  de  La  Haye.  La  Haye, 
1910,  in-4  de  32  p.,  avec  25  pi. 

[Compte  rendn  par  H.  C.  —  Bev.  suisse,  t.  XVII,  p.  111.] 

40.  Rapports  annuels  du  Cabinet  royal  des  monnaies  et  médailles  de  La 
Haye,  de  1894  à  1910,  17  liv.,  avec  pi. 

[Compte  rendu  de  l'année  1899,  signé  P.-Ch.  S.  —  Bev.  suisse,  t.  XI, 
p.  519.] 

^  H.  C. 


—  380  — 
Rapport  du  trésorier  pour  l'exercice  1910. 

Messieurs  et  chers  Collègues, 

Appelé  à  vous  rendre  compte  du  mouvement  de  notre  caisse,  ainsi 
que  de  l'état  de  notre  fortune,  je  commence  par  vous  présenter  le 
bilan  comparatif  avec  l'exercice  précédent  : 

Bilan  comparatif  pour  1909-1910. 

I.  Dépenses                                 1909  1910 

Impressions  et  illustrations Fr.     2897  65  Fr.     3363  15 

Frappe  de  médailles »           —  —  »         224  65 

Bibliothèque ,,          112  05  »          172  05 

Frais  généraux ,.         560  95  »         637  35 

Caisse  (solde  débiteur) ..       2341  70  «       1164  05 

Total Fr.     5912  35  Fr.     556125 

II.  Recettes                                1909  1910 

Cotisations  annuelles Fr.     2625—  Fr.     2610  — 

»           arriérées »           15  —  »           15  — 

Droits  d'entrée »           90  —  »           50  — 

Vente  de  publications »           —  —  »         129  25 

Annonces »         311  —  »         103  — 

Abonnements  à  la  Revue »         206  25  »         232  50 

Intérêts «           77  45  »           79  80 

Frappe  de  médailles »  60  15       » 

Caisse  (solde  de  l'exercice  précédent)  -       >■       2527  50  »       2341  70 

Total Fr.     5912  35  Fr.     556125 


Il  résulte  de  l'examen  de  ces  bilans  que  nos  dépenses  ont  sensible- 
ment augmenté  pendant  cet  exercice,  tandis  que  nos  recettes  sont 
restées  stationnaires.  Xos  fonds  disponibles  ont  diminué  de  ce  chef  de 
1177fr.  65. 


—  381  — 

C'est  toujours  le  chapitre  «  impressions  et  illustrations  »,  c'est-à-dire 
la  publication  de  la  Bévue  suisse  de  numismatique,  qui  absorbe  la 
plus  grande  partie  de  notre  budget  ;  l'année  1910,  soit  le  tome  XVI,  se 
distingue  particulièrement  par  une  grande  quantité  de  beaux  clichés. 
Nous  avons  été  obligés  d'augmenter  notre  provision  de  caractères  et 
signes  spéciaux  d'imprimerie  pour  pouvoir  publier  convenablement 
l'histoire  monétaire  de  la  ville  de  Saint-Gall  qui  n'est  pas  encore 
terminée. 

Le  chapitre  •>  frappe  de  médailles  »  nous  a  laissé  cette  fois  un 
déficit  sensible,  au  lieu  d'un  petit  boni  que  nous  pouvions  enregistrer 
ordinairement;  la  cause  est  due  à  une  refrappe  des  jetons  Graff  de 
Winterthour,  sortis  premièrement  des  presses  avec  un  faux  millésime 
de  la  naissance  et  du  décès  de  l'artiste. 

Les  frais  généraux  sont  aussi  en  augmentation  à  cause  de  la  hausse 
du  loyer  de  notre  local-bibliothèque;  à  partir  de  1912,  nous  pourrons 
la  loger  dans  un  local  qui  sera  mis  à  notre  disposition  par  la  Ville  de 
Genève,  moyennant  une  minime  redevance. 

Nos  recettes  ne  présentent  pas  de  grandes  variations  ;  les  cotisations 
annuelles  se  maintiennent  malgré  quelques  décès  et  démissions,  qui 
sont  remplacés  par  de  nouvelles  admissions. 

Les  abonnements  à  la  Revue  tendent  plutôt  à  augmenter,  ainsi  que 
le  nombre  d'échanges  avec  les  publications  similaires;  ceci  est  très 
flatteur  pour  la  direction  de  notre  organe,  mais  ne  procure  pas  de 
recettes,  bien  au  contraire. 

Les  annonces  ne  donnent  pas  encore  de  résultat  bien  réjouissant,  et 
l'essai  d'offrir  à  nos  membres  une  «  colonne  économique  »,  facilitant 
les  échanges  entre  collectionneurs,  a  également  été  infructueux, 
malgré  le  prix  modique  par  insertion  de  20  centimes  la  ligne  d'environ 
quarante  lettres  ou  son  espace. 

Il  ne  me  reste  qu'à  remercier  tous  nos  membres  pour  la  bonne 
grâce  qu'ils  ont  mise  à  faciliter  la  besogne  du  trésorier  et  à  faire  un 
nouveau  et  pressant  appel  à  leur  dévouement,  en  les  priant  de  vouloir 
faire  entrer  de  nouveaux  membres  dans  notre  société. 

Genève,  28  août  1911. 

Th.  Grossmann,  trésorier. 


—  382  — 
Rapport  des  vérificateurs  des  comptes  poar  1910. 

Messieurs, 

Conformément  au  mandat  que  vous  nous  avez  confié,  concernant  la 
vérification  des  comptes  de  notre  société  pour  l'exercice  1910,  nous 
avons  pointé  avec  soin  les  écritures  formant  ces  comptes,  avons  vérifié 
les  reçus  et  les  pièces  à  l'appui  et  en  avons  constaté  la  parfaite  régu- 
larité. 

Nous  possédions  à  la  clôture  de  l'exercice  : 

9  obligations  3  7o  Genevois Fr.      900  — 

2  »  3  72  Chêne-Bougeries «        200  — 

Banque »      1296  25 

Fr.    2396  25 
A  déduire  le  solde  débiteur »        132  20 

Total  actif  au  31  décembre  1910 Fr.    2264  05 

»        »  »  1911 »      3441  70 

Diminution Fr.    1177  65 


Sans  les  dons  généreux  (230  fr.)  de  notre  honorable  président, 
M.  le  D""  Demole,  le  résultat  financier  aurait  bouclé  encore  bien  plus 
défavorablement. 

Enfin,  nous  vous  proposons,  Messieurs,  de  ratifier  les  comptes  rendus 
par  notre  trésorier,  M.  Grossmann,  de  lui  donner  décharge  de  sa 
gestion  pour  1910  et  d'y  joindre  tous  nos  remerciements  pour  les 
bons  services  qu'il  rend  à  notre  société. 

Berne,  le  31  août  1911.  Charles  Fontanellaz. 

D'  Gustave  Grünau. 


Rapport  du  bibliothécaire. 

Messieurs, 

Au  nombre  des  nouveaux  échanges  faits  avec  notre  Revue^  au  cours 
des  trois  années  écoulées,  nous  relevons  les  publications  de  la  Société 
d'archéologie  de  Bruxelles,  la  Revue  du  Nord  (Région  du  Nord  de  la 


—  383  — 


France,  Belgique,  Pays-Bas),  la  Rivista  di  storia  antica  et  la  Gasette 
numismatique  belge. 

D'un  autre  côté,  nous  avons  eu  le  regret  de  cesser  nos  relations 
avec  l'Académie  d'Hippone  et  la  rédaction  du  Giornale  araldico- 
genealogico. 

Actuellement  les  périodiques  que  nous  recevons  sont  au  nombre  de 
cinquante-deux. 

Les  dons  sont  toujours  assez  considérables,  ainsi  que  vous  pouvez 
vous  en  convaincre  par  la  liste  insérée  dans  chaque  numéro  de  la 
Bévue. 

Ces  divers  accroissements  sont,  à  la  longue,  un  souci  pour  votre 
bibliothécaire  chargé  de  loger  et  de  conserver  nos  richesses. 

Bien  que  le  comité  fasse  ce  qu'il  peut,  nous  ne  pouvons  pas  faire  relier 
et  mettre  en  état  de  consultation  ce  qui  devrait  l'être.  Quant  au  logement 
trop  cher  et  trop  étroit  que  nous  occupions  jusqu'ici,  nous  allons 
pouvoir  y  remédier. 

En  eiîet,  grâce  aux  bonnes  dispositions  des  autorités  de  la  Ville  de 
Genève  à  notre  égard,  nous  avons  loué,  à  un  prix  très  raisonnable, 
une  des  salles,  déjà  aménagée  en  bibliothèque,  de  l'ancien  musée  des 
arts  décoratifs  à  l'Ecole  d'horlogerie  de  la  rue  Necker. 

Ce  n'est  pas  sans  appréhension  que  j'envisage  le  transfert  de  notre 
importante  oollection  de  livres,  de  notre  médaillier  et  de  notre  stock 
de  publications  dans  ce  nouveau  domicile.  Pour  remettre  le  tout  en 
ordre,  il  faudra  beaucoup  de  travail  et  beaucoup  de  peine.  J'espère 
cependant  en  venir  à  bout  à  la  satisfaction  de  tous. 

Pour  ne  pas  allonger  inutilement,  voici  le  mouvement  de  nos  diverses 
collections  pendant  la  période  trisannuelle  écoulée  : 


Livraisons  périodiques 

Volumes  et  brochures  non  périodiques . 

Catalogues 

Monnaies 

Médailles  et  jetons 

Livres  empruntés 

Lecteurs  à  domicile 

Genève,  novembre  1911. 


Année 

Année 

Année 

1998-1909 

1909-1910 

1910-1911 

209 

217 

195 

68 

53 

70 

42 

49 

80 

0 

0 

1 

11 

10 

16 

43  m.  (90  ?.) 

40  onr  (66  v.) 

31  ouT.  (45  T.) 

13 

10 

8 

H.  Cailler,  bibliothécaire. 


LISTE  DES  MEMBRES 

DE  LA  SOCIÉTÉ  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


AU  31  DECEMBRE  1911 


I.  Comité  de  la  Société. 

Demole,  Eugène,  président,  Genève. 

De  Stoutz,  Frédéric,  vice-président,  » 

Grossmann,  Théodore,  trésorier,  » 

Jarrys,  Henri,  secrétaire,  » 

Cailler,  Henri,  bibliothécaire,  » 

Cahorn,  Auguste,  assesseur,  » 

AuDEOUD,  Edouard,        »  » 


II.  Membres  honoraires. 

Babelon,  Ernest,  directeur  du  Cabinet  des  médailles  de  la  Biblio- 
thèque nationale,  membre  de  l'Institut,  rue  de  Verneuil,  9, 
Paris.  1893 

*Bahrfeldt,  Max,  lieutenant-général,  rédacteur  de  la  Numism. 
Litteratur-Blatt,  à  AUenstein,  Prusse  orientale.  1879 

Bordeaux,  Paul,  avocat,  ancien  président  de  la  Société  française  de 
numismatique,  boulevard  Maillot,  98,  Neuilly  s/Seine,  France. 

1905 

Demole,  Eugène,  D""  phil.,  conservateur  du  Cabinet  de  numismatique 
de  la  Ville  de  Genève,  Musée  d'art  et  d'histoire,  Genève.     1890 

♦Eysseric,  Marcel,  ancien  inspecteur  de  l'Université,  clos  Sainte- 
Ursule,  Sisteron,  Basses-Alpes.  1879 


•  Les  noms  des  membres  fondateurs  de  la  Société  sont  précédés  d'un  astérisque. 
Les  dates  qui  suivent  les  noms  sont  celles  de  la  réception  dans  la  Société,  ou  de  la 
nomination  comme  membre  honoraire.  —  Les  membres  de  la  Société  sont  instamment 
priés  d'envoyer  à  la  rédaction  les  rectifications  des  erreurs  qui  pourraient  se  trouver 
dans  cette  liste. 

HEVUE  NUM.   T.    XVII  25 


—  386  — 

Gnecchi,  Hercule,  officier  de  la  Couronne  d'Italie,  vice-président  de  la 
Société  italienne  de  numismatique,  directeur  de  la  Bivista 
italiana  di  numismatica,  via  Gesù,  8,  Milan.  1893 

Gnecchi,  François,  commandeur  de  la  Couronne  d'Italie,  vice- 
président  de  la  Société  italienne  de  numismatique,  rédacteur 
de  la  Bivista  italiana  di  numismatica,  via  Filodrammatici,  10, 
Milan.  1893 

GoHL,  Edmond,  D",  Custos  Magyar  Nemzeti  Muzeum,  Budapest.   1904 

Imhoof-Blumer,  Frédéric,  D'pliil.,  membre  de  l'Académie  des  sciences 
de  Berlin,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  Tœsthal- 
strasse,  61,  Winterthour.  1889 

S.  M.  Victor-Emmanuel  III,  roi  d'Italie  (M.  F.  Comoto,  directeur  au 
ministère  de  la  Maison  royale,  Quirinal),  Rome.  1894 

LiEBENAU,  D'  Théodore  de,  archiviste  d'Etat,  à  Lucerne.  1888 

*LusCHiN  VON  Ebengreuth,  Arnold,  D''  phil.,  professeur  à  l'Université, 
à  Graz  (Styrie).  1879 

Witte,  Alphonse  de,  secrétaire  de  la  Société  royale  belge  de  numis- 
matique, rue  du  Trône,  55,  Ixelles-Bruxelles.  1891 

III.  Membres  actifs. 

Ä.  —  En  Suisse. 

Canton  d'Argovie. 

Frey-Schindler,  Max,  fabricant  de  chocolat,  Aarau.  1911 

Gœldlin,  Henri,  D',  ancien  pharmacien,  Aarau.  1888 

Lang-Schneebli,  E.,  négociant,  Baden.  1897 

Cabinet  des  médailles  du  canton  d'Argovie  (M.  le  prof.  D""  Gessner), 
Aarau.  1909 

Canton  de  Bâle. 

Brüderlin,  Rodolphe,  banquier,  Freiestrasse,  52,  Bâle.  1883 

Engelmann,  Théodore,  D""  pharmacien,  Bâle.  1887 

Frei,  Hans,  graveur  en  médailles,  rue  Ryff,  49,  Bâle.  1899 

Geigy,  Alfred,  T>'  phil.,  Leonhardsgraben,  48,  Bâle.  1882 

Gessler-Herzog,   Charles-André,    négociant,  Paulusgasse,  16,  Bâle. 

1902 

Knutti-Wahlen,  Frédéric,  employé  de  banque,  Bankverein  Suisse, 

Bâle.  1899 

Müller-Fankhauser,  J.,  négociant,  Bifangweg,  47,  Bâle.  1902 


-  387  — 

RuKGG,  M.-Albert,  directeur  du  Cabinet  des  médailles,  Musée  histo- 
rique, Reinach,  Bâle-Campagne.  1904 
Sattler,  M™*  veuve,  Blumenrain,  7,  Bâle.  1903 
Thommen,  Rodolphe,  D'  phil.,  Angensteinstrasse,  21,  Bâle.  1895 

Canton  de  Berne. 

Adrian,  Paul,  directeur  de  la  Monnaie  fédérale,  Berne.  1895 

Droz-Farny,  Arnold,  professeur  de  mathématiques,  Porrentruy.  1888 
Engel,  Frédéric,  bijoutier,  Thoune.  1902 

T'ont ANELLAz,  Charles,  négociant,  Kramgasse,  Berne.  1903 

Oirtanner-Salchli,  Hermann,  inspecteur  des  chemins  de  fer,  Ziegler- 

strasse,  38,  Berne.  1896 

Orunau,  Gustave,  D"  phil.,  imprimeur,  Falkenplatz,   11,  Länggasse, 

Berne.  1898 

HoLY  FRÈRES,  graveurs-cstampcurs,  St-Imier.  1904 

HoMBERG,  François,  graveur  et  frappeur  en  médailles,  Kramgasse, 

76,  Berne.  1897 

*Jenner,  Edouard  de,  ancien  custos  du  Musée  historique,  Kirchenfeld, 

Berne.  1879 

*Kaiser,  Jacob,  D'  phil.,  archiviste  fédéral,  Berne.  1879 

Kilchenmann,  Charles-Jean,  agronome.  St.  Niklaus,  près  Koppingen. 

1899 
Kohler,  Adrien,  avocat,  Porrentruy.  1906 

Schweizer,  Rodolphe,  fabricant,  Wangen  s/ Aar.  1890 

Société  bernoise  de  numismatique  (D'  Grünau,  président),  Musée 

historique,  Kirchenfeld,  Berne.  1902 

Weber,  Albert,  fabricant,  Archivstrasse,  Berne.  1900 

Canton  de  Pribourg. 

Bibliothèque  cantonale  (M.  Max  de  Diesbach),  Fribourg.  1904 

BovET,  Alexandre,  conservateur  des  hypothèques.  Gruyères.  1900 
Brolliet,  Charles,  dentiste,  Fribourg.  1904 

DucREST,  François,  l'abbé,  professeur  au  collège  Saint-Michel,  conser- 
vateur du  Cabinet  des  médailles  du  Musée  cantonal,  Fribourg. 

1897 

Canton  de  Genève. 

AuDEOUD,  Edouard,  conservateur-adjoint  du  Cabinet  de  numismatique 

de  la  Ville,  boulevard  des  Tranchées,  42,  Genève.  1891 

Blandin,  François,  négociant,  rue  de  Rive,  25,  Genève.  1895 


—  388  — 

Cabinet  de  numismatique  de  la  Ville  de  Genève  (MM.  Eug.  Demole 
et  Éd.  Audeoud).  1908 

Cahorn,  Auguste,  architecte,  rue  Ami-Lullin,  11,  Genève.  1889 

Cailler,  Henri,  négociant,  rue  du  Rhône,  56,  Genève.  1890 

CoNCHON,  François,  ancien  négociant,  place  des  Alpes,  2,  Genève.  1890 
Darier,  Henri,  banquier,  boulevard  du  Théâtre,  3,  Genève.  1893 

Dreyfus,  Emile,  antiquaire,  Grand'Rue,  2,  Genève.  1894 

DuNANT,  Maurice,  boulevard  des  Philosophes,  17,  Genève.  1911 

DuNOYER,  Emile,  opticien,  rue  du  Mont-Blanc,  8,  Genève.  1897 

Eggimann,  Auguste,  et  C'*,  libraires,  rue  du  Marché,  40,  Genève.  1894 
Fatio,  Henri,  banquier,  Cité,  22,  Genève.  1911 

Furet,    J.- Louis,    frappeur    en    médailles,    rue    de    l'Arquebuse, 
22,  Genève.  1886 

Gautier,  Lucien,  prof.,  Cologny  près  Genève.  1909 

Golay,  Etienne,  D""  méd.,  quai  du  Mont-Blanc,  3,  Genève.  1891 

Grossmann,  Théodore,  négociant,  rue  Argand,  3,  Genève.  1893 

Guillaumet-Vaucher,  Jules,  négociant,  rue  Muzy,  12,  Genève.     1890 
Jacot-Guillarmod,  Alfred,  graveur,  rue  du  Fort-Barreau,  21,  Oenève. 

1907 
Jarbys,  Henri,  imprimeur,  rue  de  la  Treille,  4,  Genève.  1894 

Jarrys,  Louis,  rue  des  Granges,  16,  Genève.  1898 

Kunzler,  Auguste,  route  de  Lyon,  84,  Genève.  1911 

MuRiSET-GicoT,  C,  commerce  de  timbres  et  d'antiquités,  rue  du  Puits- 
Saint-Pierre,  6,  Genève.  1904 
Musée  des  Arts  décoratifs  de  la  Ville  de  Genève,  Musée  d'art 
et  d'histoire,  Genève  (M.  Georges  Hantz,  graveur  en  médailles, 
directeur).                                                                                   1890 
Naly,  François,   employé   de  banque,  Crédit  suisse,  place   Bel-Air, 
Genève.  1894 
Naville,  Lucien,  directeur  de  l'Agence   des  journaux,  rue  Pécolat, 
6,  Genève.                                                                                   1898 
Panchaud,  Louis,  secrétaire  de  la  mairie  des  Eaux- Vives,  Genève.  1893 
Perron,  Simon,  route  de  Florissant,  199,  Genève.                            1890 
ScHLÜTTER,  Vasco-Laurent,  graveur,  rue  du  Rhône,  19,  Genève.  1893^ 
Stoutz,  Frédéric  de,  avocat,  rue  d'Italie,  14,  Genève.                     1883 
Usine  genevoise  de  dégrossissage  d'or  (M.  J.   Favey,  directeur), 
Coulouvrenière,  Genève.                                                          189iî 
VAN   Berchem,   Victor,   homme    de   lettres,    route    de    Chêne,   62, 
Genève.                                                                                       1891 
Vincent,  Alix,  négociant,  rue  de  la  Filature,  Carouge.                   1890 
Walch,   Ernest,    directeur   de   la   Banque   fédérale,    Grange-Canal, 
Genève.                                                                                       189» 


—  389  — 
Canton  des  Grisons. 

De  Bie-Luden,  H.-C,  ingénieur,  à  Coire.  1911 

Société  historique  du  canton  des  Grisons  (M.  Fr,  von  Jecklin, 

président),  Coire.  1897 

Canton  de  Lucerne. 

Bibliothèque  de  la  Ville  (M.  E.  Heinemann,  bibliothécaire),  Lucerne. 

1891 
Brunner,  Otto,  D'  méd.,  Sempach.  1905 

Haas-Zumbühl,  François,  négociant,  Hertensteinstrasse,  19,  Lucerne. 

1891 
H^FELi,  Robert,  propriétaire  d'hôtel,  Reckenbühl,  8,  Lucerne.  1895 
Rudolph,  Théodore,  négociant,  Guggistrasse,  19,  Lucerne.  1891 

MüLLER-DoLDER,  Edmond,  D""  méd.,  Münster.  1909 

RiBARi,  Sigismond,  chef  de  station,  Meggen.  1905 

Canton  de  Neuchâtel. 

Baur-Borel,    Frédéric,    anc.    précepteur,    Geneveys    s/    Coffrane, 

Neuchâtel.  1895 

Emery,  Charles,  négociant,  Ponts-de-Martel.  1894 

Gallet,  Georges,  fabricant  d'horlogerie,  rue  du  Parc,  25,  La  Chaux- 

de-Fonds.  1897 

GuERRY,  Charles,  restaurateur.  Epargne,  1,  La  Chaux-de-Fouds.  1902 
Huguenin  frères,  graveurs-estampeurs,  Le  Locle.  1897 

Jeanneret,  Félix,  D"",  avocat,  rue  Fritz-Courvoisier,  17,  La  Chaux-de- 

Fonds.  1904 

Jequier,  Hugues,  élève  diplômé  de  l'Ecole  des  sciences  politiques  à 

Paris,  faubourg  du  Crêt,  5,  Neuchâtel.  1911 

Michaud,  Albert,  conservateur  du  Musée,  rue  de  la  Serre,   18,  La 

Chaux-de-Fonds.  1881 

Musée    historique    du    canton    de    Neuchâtel     (M.    Baur-Borel, 

conservateur).  1889 

Perregaux,  Samuel  de,  directeur  de  la  Caisse  d'épargne,  Neuchâtel, 

1884 

Perret,  James-Antoine,  fabricant  et  régleur  d'horlogerie.  Parc, 
2,  La  Chaux-de-Fonds.  1894 

♦Perrochet,  Edouard,  avocat,  rue  Léopold-Robert,  31,  La  Chaux-de- 
Fonds.  1879 

Stierlin,  J.-B.,  droguiste,  place  du  Marché,  2,  La  Chaux-de-Fonds. 

1902 


—  390  — 

Canton  de  Saint-Gall. 

CusTER,  Henri,  pharmacien,  Rheineck,  Saint-Gall.  1896 

*Dreifuss,  Hermann,  négociant,  Vadianstrasse,  41,  Saint-Gall.  1879 
Iklk-Steinlin,  Adolphe,  fabricant,  Zwinglistrasse,  25,  Saint-Gall.  1899 
RcELLiN,  Jean,  ancien  négociant,  Uznach.  1882 

Société  historique  du  canton  de  Saint-Gall   (M.   le   professeur - 

J.  Egli,  conservateur).  Am  Brühl,  Saint-Gall.  1888 

Steiger,  Albert,  lieutenant-colonel,   orfèvre-antiquaire,   Löwenburg, 

Saint-Gall.  1887 

Sturzenegger,  Robert,  fabricant,  Saint-Gall.  1882 

Traîne,  Eugène,  lieutenant-colonel,  Poststrasse,  16,  Saint-Gall.    1908 

Canton  de  Schafifhouse. 

Société  d'histoire  et  d'archéologie  du  canton  de  Schaffhouse 

(M.  le  D'  R.  Henking),  Schaffhouse.  1911 

Moser,  Henri,  château  de  Charlottenfels,  Neuhausen.  1909 

Canton  de  Soleure. 

Bally-Marti,  Arnold,  fabricant,  Schön enwerd.  1889 

Bally-Herzog,  Arthur,  fabricant,  Schönenwerd.  1883 

Canton  du  Tessin. 

Balli,  Emile,  Locarno.  1886 

Thilo-Schmidt,  Fr.,  via  al  Colle,  20,  Lugano.  1907 

Canton  du  Valais. 

Le  Haut  Etat  du  Valais  (Délégué  :  M.  Charles  de  Rivaz,  conser- 
vateur du  Musée),  Sion.  1894 
LuGON,  H.,  prieur,  Grand  Saint-Bernard.  1909 

Canton  de  Vaud. 

Barbey-de  Bude,  Maurice,  avocat,  Pré-Choisi,  sur  Ciarens.  1892 

Gruaz,  Julien,  adjoint  au  Cabinet  des  médailles  du  canton  de  Vaud 

rue  d'Étraz,  23,  Lausanne.  1910 

Henrioud,  Emile,  négociant,  rue  de  la  Plaine,  18,  Yverdon.  1893 


—  391  — 

Lehr,  Ernest,  D' jur.,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  conseiller- 
jurisconsulte  de  l'ambassade  de  France,  avenue  des  Toises, 
12,  chaussée  Mon  Repos,  Lausanne.  1894 

LuGRiN,  Ernest,  professeur,  avenue  Druey,  15,  Lausanne,  1902 

Meyer,  a.,  fils,  négociant,  maison  Meyer  frères  et  C'*,  Moudon.     1903 
MoLiN,  Aloïs  de,  D"^  phil.,  professeur  à  l'Université,  conservateur  du 
Cabinet   des    médailles    du    canton  de  Vaud,    boulevard    de 
Grancy,  3,  Lausanne.  1891 

Odot,  Auguste,  pharmacien,  place  Pépinet,  Lausanne.  1893 

*Palézieux-du  Pan,  Maurice  de,  conservateur  du  Musée  historique  de 
Vevey,  la  Doges,  Tour-de-Peilz  (ou  rue  Charles-Bonnet, 
6,  Genève).  1879 

*RoD,  Emile,  inspecteur  télégraphiste,  Lausanne.  1879 

Rosset-Klauspelder,  L.,  rue  du  Lac,  51,  Yevey.  1911 

TissoT,  Edmond,  banquier,  rue  du  Midi,  Lausanne.  1904 

Wagner,  Gustave,  pasteur,  Aigle.  1903 

*Wei8S,  Emile  de,  greffier  au  Tribunal  fédéral,  Maupas,  65,  villa  Joli- 
Clos,  Lausanne.  1879 
ZiBGLER-DE  LoËs,  Ulrich  de,  ingénieur,  chez  M.  de  Loës,  Aigle.  1890 


Canton  de  Zurich. 

Blumer-Egloff,  Jean,  Weinbergstrasse,  51,  Zurich.  1903 

Brunner,  Alfred,  D""  méd.,  Linthstrasse,  21,  Winterthour.  1906 

Frommherz,  William,  négociant,  Lindenhof,  5,  Zurich.  1893 

GuGOLZ,  Jean,  négociant,  Wühre,  9,  Zurich.  1891 
Hahn,  É.,  conservateur  du  Cabinet  de  numismatique  au  Musée  national 

suisse,  Zurich.  1893 

HüNi,  Charles,  ingénieur,  Kirchplatz,  4,  Winterthour.  1910 

Landolt,  Oswald,  secrétaire  privé,  Erlenbach,  près  Zurich.  1909 

Musée  national  suisse  (M.  le  D"^  Lehmann,  dir.),  Zurich.  1908 

Stadtbibliothek  Zürich  (M.  le  D'  H.  Escher,  dir.).  1908 


B.  —  A  l'étranger. 


Allemagne. 


Bahrfeldt,   Emile,   D'   phil.,   directeur   de   banque,   rédacteur   des 
Berliner  Münz-Blälter,  Kurfürstendamm,  17,  Berlin  W.     1902 


—  392  — 

Bibliothèque  nationale  et  universitaire  de  Strasbourg  (Alsace), 
Apfelstrasse,  1,  I,  Strasbourg.  1899 

Cahn,  Adolphe-E.,  expert  en  médailles,  Niedenau,  55,  Francfort  s/M. 

1890 

Hahlo,  Siegfried,  changeur  et  banquier,  Linienstrasse,  199,  Berlin  N. 

1892 

Hamburger,  Léo,  expert  en  médailles,  SchefFelstrasse,  24,  Franc- 
fort s/M.  1890 

Hamburger,  Joseph,  expert  en  médailles.  Bahnhofplatz,  2,  Franc- 
fort s/M.  1904 

Helbing,  Otto,  les  successeurs  de,  experts  en  médailles,  Lehnbach- 
platz,  4,  Munich.  1886 

Hess,  Adolphe,  les  successeurs  de,  experts  en  médailles,  Mainzer- 
landstrasse, 49,  Francfort  s/M.  1882 

Hirsch,  Jacob,  D"'  phil.,  expert  en  médailles,  Arcisstrasse,  17,  Munich. 

1897 

Joseph,  Paul,  rédacteur  de  la  Frankfurter  Münzzeitung,  Finkenhof- 
strasse, 33,  Francfort  s/M.  '  1902 

Merzbacher,  les  successeurs  du  D"",  experts  en  médailles,  Karl- 
strasse, 10/0,  Munich.  1882 

NiEGELi,  C,  D""  méd.,  Nymphenburgstrasse,  139,  Munich.  1902 

Rappaport,  Edmond,  expert  en  médailles,  Lutherstrasse,  9,  Berlin. 

1888 

Rosenberg,  Sally,  expert  en  médailles,  Schillerstrasse,  18,  Franc- 
fort s/M.  1900 

Schüttle,  D'  Gustave,  Tubingue  (Wurtemberg).  1911 

Schott- Wallerstein,  Simon,  expert  en  médailles,  Grriinestrasse, 
30,  Francfort  s/M.  1899 

Seligmann,  Eugène,  expert  en  médailles,  Bibergasse,  8,  Francfort  s/M. 

1893 


Autriche. 

Egger,  Armin,  expert  en  médailles,  Opernring,  7,  Mezzanin,  Vienne  L 

1891 
Perini,  Quintilio,  pharmacien,  Rovereto,  Tyrol.  1898 

Walla,   François,  D"'  phil.,    expert    en    médailles,  Friedrichstrasse, 

6,  Vienne  I.  1896 

Windisch-Gr^tz,     le     prince     Ernest     de,    colonel,     Strohgasse, 

21,  Vienne  L  1896 


—  393  — 
Belgique. 

Chamorel,  Henri,  banquier,  villa  Davel,  Bouchout-lez-Lierre.     1898 

DuPRiEz,    Charles,   expert    en    médailles,    avenue    de    Longchamp, 

77,  Bruxelles.  1895 

JoNGHE,  vicomte  Baudoin  de,  rue  du  Trône,   60,  Ixelles-Bruxelles. 

1891 

Canada. 

Mac  Lachlan,  W.-Robert,  homme  de  lettres,  rue  Sainte-Monique, 
55,  Montréal.  1894 

France. 

André,   Ernest,   notaire  honoraire,  rue  des  Promenades,  17,   Gray 

(Haute-Saône).  1900 

Babut,  a.,  commandant,  anc.  président  de  la  Société  française  de 

numismatique,  rue  des  Gatines,  23,  Paris  XX*.  1905 

Berga,  René,  rue  des  Bourdonnais,  8,  Versailles.  1904 

BouRGEY,  Etienne,  expert  en  médailles,  rue  Drouot,  7,  Paris.  1910 
Castellane,  comte  Henri  de,  rue  Saint-Dominique,  11,  Paris.  1906 
David,  Fernand,  fabricant,  rue  du  Sentier,  41,  Paris  H*.  1894 

DoucET,  J.,  rue  Spontini,  19,  Paris.  1910 

Engel,  Arthur,  homme  de  lettres,  rue  Erlanger,  23,  Paris-Auteuil. 

1890 
Faria,  vicomte    de,     consul    de    Portugal    à   Lausanne,    rue   de  la 

Pompe,  Paris,  (ou  Grand  Hôtel  Riche-Mont,  Lausanne).  1909 
Florange,  Jules,  expert  en  médailles,  rue  de  la  Banque,  17,  Paris. 

1892 
Keller,  Charles,  rue  de  Logelbach,  7,  Paris  XV^^  1896 

Kœchlin-Claudon,  Emile,  boulevard  Delessert,  21,  Paris.  1882 

Martz,  René,  D""  jur.,  conseiller  à  la  Cour  d'appel,  rue  des  Tier- 

celins,  34,  Nancy  (Meurthe-et-Moselle).  1897 

Mazerolle,   Fernand,    archiviste   de    la   Monnaie,   rédacteur   de    la 

Gasette  numismatique^  avenue  Niel,  91,  Paris.  1890 

MoRiCAND,  Philippe,  ingénieur,  rue  Legendre,  1,  Paris.  1907 

RiCHEBÉ,  Raymond,  avocat,  avenue  de  Wagram,  152,  Paris.  1894 

RocH,  M""  Clotilde,  artiste  sculpteur,  Fernex- Voltaire  (Ain).         1908 


—  394  — 

Seiler,  Max,  commis  de  banque,  rue  de  Tocqueville,  44,  Paris  XVIP. 

1906 

Vallentin  du  Cheylard,  Roger,  rue  du  Jeu-de-Paurae,  Montélimar 

(Drôme).  1890. 

Vassy,  Albert,  pharmacien,  route  de  Lyon,  Vienne  (Isère).  1904 


Grande-Bretagne. 

Ford,  Rawlinson,  avocat,  Albion  Street,  61,  Leeds.  1891 

FoRRER,  Léonard,  numismate,  Hammelton  Road,  11,  Bromley,  Kent. 

1891 
Prévost,  sir  Augustus,  baronnet,  ancien  gouverneur  de  la  banque 

d'Angleterre,  Westbourne  Terrace,  79,  Londres  W.  1890 

Spink,   Samuel,   de  la  maison  Spink  et  fils,   experts    en   médailles, 

Piccadilly,  17/18,  Londres  W.  1892 


Italie. 

Cerrato,  Giacinto,  place  Victor-Emmanuel,  1,  Turin.  1894 

Cramer,  Robert-Eugène,  D""  en  sciences  agricoles,  Fatebenefratelli, 

7,  Milan.  1911 

Papadopoli,  comte  Nicolas,  sénateur,  commandeur,  membre  de  l'Institut 

royal  des  sciences  et  des  lettres,  S.  Appolinare,  1364,  Venise. 

1894 
Sàlinas,  Antoine,  professeur,  directeur   du  Musée   national,   piazza 

Ruggero  Settino,  11,  Palerme.  1895 


Pays-Bas. 

ScHULMAN,  Jacques,  expert  en  médailles,  Keizersgracht,  448,  Amster- 
dam. 1894 


Portugal. 
Du  RovERAY,  Paul,  négociant,  rua  dos  Sapateiros,  39,  Lisbonne.  1890 

Suède. 
Cavalli,  Gustave,  pharmacien,  Sköfde.  1894 


—  395  — 

Le  nombre  des  membres  actifs,  fondateurs  de  la  Société,  le 
14  décembre  1879,  était  de  39.  Il  ne  reste  plus  actuellement  que  10  de 
ces  membres. 

La  Société  était  formée  au  31  décembre  1911  de 

184  membres  actifs, 
13         »        honoraires. 


soit  197  membres,  se  répartissant  comme  suit 


Argovie 

Bâle 

Actifs 

Honor. 

Report . , . 
Zurich 

Actifs 

Honor. 

4 

10 

15 

4 

33 

2 

7 

13 

8 

2 

2 

2 

2 

15 

1 
1 

119 

9 

17 
4 
3 
1 
20 
4 
4 
1 
1 
1 

! 
1 

2 

1 
1 
2 
1 

3 

3 

Berne    

Fribourg 

Genève  

Grisons 

Lucerne    

Neuchâtel 

Saint-Gall 

Schaffhouse 

Soleure 

Tessin  ......... 

Allemagne    

Autriche 

Belgique 

Canada 

France  

Grande-Bretagne . 
Italie 

Pays-Bas 

Portugal 

Suède 

Valais       .      ... 

Yaud 

Total . . . 

Ä  reporter.  . . 

119 

2 

184 

13 

TABLE   DES  MATIÈRES 


Pages 
Demole,  Eug.  —  Correspondance  numismatique  et  archéologique  de  F.-S. 

de  Bally  de  Montcarra  (1691-1767) 50 

—  Médailles  genevoises  décernées  au  «Secours  suisse»,  du  xvii^  au 
XIX**  siècle 189 

—  L'accord  de  Stadlhagen  (Lippe)  et  la  médaille  frappée  à  cette  occasion 

en  1748 280 

—  Les  collections  orientales  de  Henri  Moser,  à  Charlottenfels 334 

Hahn,    E:,    und    Iklé-Steinlin,    Adolf.    —    Die   Münzen    der    Stadt 

St.  Gallen ; . . . .     5    129  241 

Henking,  Dl"  K.  —  Der  Münzfund  von  Osterfingen,  im  Jahre  1897 307 

LuGRiN,  Ernest.  —  La  médaille  de  Simon -Auguste,  comte  de  Lippe,  et  la 

Société  littéraire  fondée  par  ce  prince  à  Lausanne,  en  1742 :255 

MoLiN,  A.  de.  —  Les  trouvailles  monétaires  dans  le  canton  de  Vaud 269 

Türler,  H.  —  Coup  d'œil  sur  les  maîtres  de  la  Monnaie  de  Berne 312 

■f  W.  W.  et  E.  D.  —  La  première  monnaie  d'or  de  Neuchàtel 331 

MÉLANGES 

Le  jeton  et  la  Société  de  tir  du  Marchairuz.  —  E.  Lugrin 97 

Dons  au  Cabinet  de  numismatique  de  Genève.  —  Eug.  D 99 

Assemblée  générale  à  Schaffhouse.  —  Eug.  D 100 

Les  collections  de  monnaies  et  de  médailles  de  P.-Ch.  Strœhlin.  —  Eug.  D.  100 

Louis-Oscar  Roty.  —  C 101 

E.-J.-L.  Garon.  —  Eug.  D 102 

Ventes  de  collections "103 

Assemblée  générale  de  la  Société  suisse  de  numismatique,  à  Schaffhouse, 

les  8  et  9  septembre  1911 218 

Das  neue  schweizerische  Zehnfrankenstück.  —  P.  Adrian 218, 

Vente  à  Francfort  des  monnaies  d'or  de  la  collection  Ad.  Jklé-Steinlin 220 

Neue  Münzen  für  Sammler.  —  P.  Adrian 221 

Treue  und  Ehre.  —  E.  Hahn 221 

Extraits  des  procès-verbaux  du  comité 222  342 

Dons  à  la  Société  suisse  de  numismatique 340 


—  398  — 

Pages 

La  trouvaille  de  Vuissens  (Fribourg).  —  F.  D 340 

L'enseignement  de  la  numismatique  dans  les  universités  de  langue  allemande 

pendant  le  semestre  d'hiver  1911-1912 341 

Ergebene  Bitte  an  die  H  H.  Direktoren  der  öffentlichen  Münzkabinette  und 

Privatsammler.  —  M.  A.  Ruegg 34'i 

Nécrologie  :  Joseph  Ruggero 343 

Avis  de  la  rédaction 343 

Errata 343 

BIBLIOGRAPHIE 

Bordeaux,  Paul.  Les  boules  miroirs  et  les  bâtonnets  de  verre  des  anciens 

tombeaux  de  Locarno  (Suisse).  —  E.  L 349 

—  Les  sequins  vénitiens  contremarques  de  caractères  arabes.  —  E.  L.  349 
Castellane,  comte  de.  Le  premier  écu  d'or  frappé  en  Dauphiné.  —  H.  G.  . .  105 

—  Sou  d'or  de  Gratien  frappé  à  Sirmium  en  378.  —  H.  G 105 

—  Le  denier  messin  de  Charles  le  Chauve.  —  H.  G 106 

—  Un  denier  inédit  du  pape  Boni  face  VllL  —  H.  G 106 

—  Observations  sur  le  classement  des  premiers  florins  pontificaux  du 

Comtat-Venaissin  et  d'Avignon.  —  E.  L 344 

—  Le  ffros  toulousin  d'Alfonse  de  Poitiers  et  le  toulousain  du  roi  de 

France.  —  E.  L 344 

Corpus  nummorum  italicorum.  Primo  tentativo  di  un  Catagolo  generale 
délie  monete  medievali  e  moderne  coniate  in  Italia  o  da  Italiani  in 

altri  paesi.  Vol.  I.  Casa  Savoia.  —  Eug.  D 345 

Dompierre  de  Ghaufepié,  D''  H.-J.  de  et  A.-O.  van  Herkwijk.  Choix  de  mon- 
naies et  médailles  du  Cabinet  royal  de  la  Haye.  —  H.  G 111 

Friedensburg,  Ferdinand,  D'' pliil.  H.  G.  Die  Münze  in  der  Kulturgeschichte. 

—  E.  Lugrin. 104 

Head,  Barclay  v.,  Macdonald,  George,  and  Wroth.  —  Historia  nummorum, 

a  manual  of  greeks  numismatics.  —  Eug.  Ü 351 

Jonghe,  Vicomte  Baudoin  de.  Les  monnaies  de  Terina  au  Cabinet  royal  des 

médailles  de  Bruxelles.  —  H.  G 111 

Luschin  von  Ebengreuth,  D^  Arnold.  Der  Denar  der  Lex  Salica.  —  E.  L.. .  107 
Maestri,  A.  La  medaglia  della  Société  Albris^ziana  di  Venesia  a  L.  A. 

Muratori  (1729-1730).  —  E.  L 345 

Martiiiori,  E.  La  zecca  papale  di  Ponte  della  Sorga  (Contado  Venesino). 

—  E.  L ; 226 

MazeroUe,  F.  La  renaissance  de  la  médaille  en  France.  Essai  bibliogra- 
phique. —  E.  L 348 

Les  montres  de  tir  au  point  de  vue  historique,  décoratif,  etc.  —  G 110 

Musée  national  suisse  à  Zurich.  XVIII^  rapport  annuel  présenté  au  Dépar- 
tement fédéral  de  l'Intérieur,  1909.  —  G 109 


—  399  — 

Pages 

Papadopoli,  Nicolo,  Un  denaro  délia  contessa  Richilda  (?).  —  E.  L 225 

Quintilio,  Perini.  Le  monele  di  Treviso  descritte  ed  illustrate.  —  E.  L 225 

Rizzoli  jun.,  Luigi,  et  Quintilio  Perini.  Le  monete  di  Padova  descritte  ed 

illustrate.  —  E.  L 224 

Robert,  Arnold.  Inauguration  du  monument  commémoratif  de  la  fondation 
de  la  République  neuchâteloise  à  la  Chaux-de-Fonds,  le  4  sep- 
tembre 1910.  Réminiscences  historiques.  —  H.  G 109 

Serafini,  Camillo.  Le  monete  e  le  bolle  plumbee  pontificie  del  medagliere 

Vaticano,  precedute  da  un  saggio  di  storia  délie  collezioni  numis- 

matiche  Vaticane  di  M^'  Stanislas  Le  Grelle.  Vol.  L  —  Eug.  D.  . .     347 

Usteri,   D""  Th.   Die  goldene   Verdienstmedaille  der  Stadt  Zürich.   Eine 

Erinnerung    an    neunzig    Jahre    stadtzürcherischer    Geschichte, 

1803-1903.  —  E.  H 348 

Valentine,  W.  H.  Modern  copper  coins  of  the  Muhammadan  States  of 
Turkey,  Persia,  Egypt,  Afghanistan,  Marocco,  Tripoli,  Tunis,  etc. 

—  Eug.  D 350 

Witte,  Alph.  de.  La  médaille  religieuse  en  Relgique.  —  H.  G 108 

Bibliographie  méthodique.  —  H.  G 112    227    351 

Bibliothèque.  Ouvrages  reçus - 124    236    359 

SOGIÉTÉ  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

XXXII®  assemblée  générale,  tenue  à  Schaffhouse  les  8  et  9  septembre  1911. 

Gompte  rendu 366 

Rapport  du  président  sur  l'exercice  1910-1911 372 

—  du  trésorier 380 

—  des  vérificateurs  des  comptes 382 

—  du  bibliothécaire 382 

Liste  des  membres 385 

Table  des  matières 397 


TABLE  DES  ILLUSTRATIONS 


PLANCHES   HORS  TEXTE 

Planches 

Monnaies  de  la  ville  de  Saint-Gall Taf.  I  5    129    241 

Médailles  du  «  Secours  suisse  »  à  Genève I-III  189 — 217 


FIGURES  DANS  LE  TEXTE 

Monnaies  de  la  ville  de  Saint-Gall 6—47     130—188    243—254 

Camées  antiques 82 — 85 

Jeton  de  la  Société  de  tir  du  Marchairuz 98 

Médaille  de  tir  décernée  à  la  garnison  suisse  à  Genève,  1814—1815 216 

Pièce  de  dix-francs  suisse,  1911 219 

Médaille  de  Simon-Auguste,  comte  de  Lippe,  1742 256 

Portrait  du  pasteur  Pavillard 260 

Médaille  de  l'accord  de  Sfadthagen-Lippe 289  290 

Pistolet  d'Henri  I  de  Longueville  333 

Prix  d'école  bernois  de  1823 367 

Prix  de  tir  bernois  de  1823 368 

Jeton   de   l'assemblée    générale   de   la    Société   suisse  de   numismatique, 

Schaffhouse  1911 368 


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Tome  XVII 


REVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE 


Tafel  I. 


Münzen  der  Stadt  St.   Gallen. 


(Ne  pn«  confondre  celte  pinnche  (Tafel  I) 
avec  la  PI.  I  dii  même  volume.) 


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CJ  Schweizerische  numismatische  j*»mb^ 
1  Rundschau.  Revue  suisse  ^wK^éJ 

A27  de  numismatique 

Bd. 16-17 


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