*•
REVUE SUISSE
DE
NUMISMATIQUE
PUBLIÉE PAR LE COMITÉ LE LA
SOCIETE SUISSE DE NUMISMATIQUE
sous LA llIRKCTION DK
EUG. DEMOLE
TOME XV
GENÈVE
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ, RUE DU COMMERCE. 5
1909
lâ.Kf-l''
MELANGES
lies^ médailles des Jubilés et fêtes «le Genève
eu Juillet 1909.
Le 350'' anniversaire do la fondation du Collège et de l'Académie
de Genève (5 juin 1909) \ la pose de la première pierre du monu-
ment international de la Réformation (6 juillet 1909), enfin le 400" anni-
versaire de la naissance de Calvin (10 juillet 1909), ont été pour Genève
l'occasion de fêtes émouvantes, bien que fort simples, rappelant par ce
double caractère que le plus chétif des Etats d'Europe s'était fait au
xvi^ siècle la forteresse d'un dogme qui plus tard devait conquérir le
monde : le droit au self-government!
Il faut reconnaître que la numismatique de ces fêtes a été réduite à
peu de chose, comme si le souvenir des événements se trouvait par
lui-même assez éloquent pour se passer de monument. Voici les quel-
ques médailles qui ont vu le jour à cette occasion.
1. — Médaille officielle poui' rappeler la fondation
du Collège.
bans le champ, en six lignes, LE 5 JUILLET 1909 | LES GENE
VOIS ONT CÉLÉBRÉ | LE 350? ANNIVERSAIRE | DE LA FON
DATION I DU (COLLÈGE | * - Au dessus de l'inscription, écu
de Genève, surmonté d'un soleil portant en cœur "[-^ et accompagné
d'une banderole sur laquelle se trouve inscrit posttenebras lux
' Et non 0 juillet (Reçut', 1909, p. 330). La cokUiration de cette tète n. été retardée
d'un mois pour la rapprocher de cellfts qui l'ont suivie.
2 La commission nommée pour s'occuper de cette m<ïdaille avait proposé la légende
suivante : LE '> .JUILLET 1009 LES GENEVOIS ONT CÉLÉBRÉ LE 350« ANNI
VERSAIRE DE LA FONDATION DU COLLÈGE PAR CALVIN Le Conseil
d'État n'admit pas cette inscription et lui substitua la suivante : LE ,") JUILLET 1909
A ÉTÉ CÉLÉBRÉ LE 35(1* ANNIVERSAIRE Dl-: LA FONDATION DU COL
LÉGE DE GENÈVE Par lettre du 8 mai 19(J9, le président de la Société suisse de
numismatique fit observer au Conseil d'I'.tnt i(nc cette nouvelle inscription n'était
Kuère lapidaire et serait <;ritiquée. Le Conseil d'Illal modifia alors son arrêté précédent
et choisit définitivement la h'gende (|ue nous avons rapportée.
RIVUE .NLM. T. .\V.
-- ;r/() —
1^. (dÏÏ) studio et VIGILANTIA Assis à gauche et vêtu
à l'antique, un jeune homme lauré tient de la gauche des tablettes qui
reposent sur son genou droit, tandis que, de la droite, il tient un style
près de sa figure; à droite, un autel d'où pend une lyre et sur lequel
repose une lampe allumée. Signé, (^ 1 2i ) cumonnikbe
Cu. br. et Ar. Mod. 0,037. Cabinet de numism. de Genève.
Les jubilés de Genève en 1909 \ p. 163, vign. Pairie suisse, 16" année,
1909, nM13, p. 170, vign.
Cette médaille a été frappée par M. L. Furet avec un coin de droit
établi par M. V. Schliitter et un coin de revers ayant servi au
xix" siècle pour les prix de littérature du (^îollège de Genève, et gravé
par J.-E. Chaponnière (Blavignàc, Armoriai fiencvois, p. 336, n" 123).
Il a été frappé de cette médaille 1450 ex. en cuivre bronzé vert,
donnés par le Conseil d'Etat aux élèves du Collège, et 710 ex. en cuivre
bronzé brun qui ont été vendus; en outre, 3 ex. en argent.
2. — Souvenir du Jubilé de la fondation de l'Académie -
de Genève, par M. R. Rivoii^e'.
Dans le champ, en six lignes, L'UNIVERSITÉ | DE GENÈVE
A SES HOTES | — | SOUVENIR DU JUBILÉ I 1559-1 909 A gauche
de l'inscription, dans le champ, une palme décorée d'un ruban.
' Le.-< j'uIhI(-.-> de Genève en 1909, Atar éditeur, gr. in-8, Gonéve, s. d., avec pi. et
vign.^
^ L'Académie de Genève est devenue une Université par la loi du 19 oct. 187:? (R.
O., p. 371), et celle du 13 sept. 1873 (R. O, p. 403).
ä M. Raymon<l Rivoire, statuaire français, né en 188), auteur de plusieurs travaux-
importants, entre autres une statue de Jeanne d'Arc, en marbre, grandeur nature,
inaugurée le 19 novembre lfK»9, dans la cathédrale de Moulins (Allier).
— 371 —
I{). Vue de la rade et de la ville de Genève, prise du lac. Au premier
plan, vue de dos et assise sur un rocher, une femme nue, appuj^ée sur
la gauche, lève la droite dans la direction de la ville. Au dessous,
un espace libre. Signé, r. Rivoiie
Cu. br. Plaquette. Mod, 0,042x0,060. Cabinet de numism. de Genève.
Cette plaquette a été modelée, réduite et frappée à Paris, au nombre
de 600 ex. en bronze, aux frais du sénat universitaire.
3. — Plaquette de Calvin, par M. A. Jacot-Guillarmod.
Dans le haut du champ, 1509-64 Ex. CALYIN
Buste en robe fourrée, la tête couverte d'un serre-tête et d'un
bonnet, de profil à gauche. Derrière le buste, a. j. g.
^. Dans l'encadrement formé par une ogive, on apjerçoit la cathé-
drale de Saint-Pierre de Genève. Au premier plan, plusieurs livTOS
fermés, un ouvert; un encrier avec une plume et une branche de
laurier.
Cu. br. et Ar. Plaquette. Mod. 0,036x0,025. Cabinet de numism.
de Genève.
Description des médailles concernant Jean Calvin, dans Iconof/ra-
phie calviniennc \ p. 274, n° 85.
Cette plaquette, due à l'initiative du graveur, fut frappée en 1905
à raison de 325 ex. en bronze et 135 en argent.
4. — Plaquette du Jubilé de la fondation du Collège et de
l'Académie de Genève, par MM. Jaeot-Guillarmod frères.
Dans le champ, en dix lignes incuses, le | 5 | Juillet iQoQ I
Les Genevois | reconnaissants ont | célébré le 3So5*^ |
anniversaire de la | fondation du college | et de
L'ACADÉMIE I INSTITUÉS PAR CALVIN Signé, jaoot guillarmod
FRÈRES
Au dessus de cette inscription, armes blasonnées de Genève, repo-
sant sur un cartouche surmonté du monogramme de Jésus et
accosté d'une branche de laurier et d'une branche de chêne.
1 Ivonograpliic calviniennc, pnr E. Dontnergiif, suivi de : C((talof/ue des por-
traits (iram'-s de Cnlcin, p;ir le D' H. M.'iilhirt-Gosse, et do Inventaire îles
médailles concernant Jean Valoin. pur Miig. Doinolc, I)'' phil. I,;uiS!inne 1909, in-l,
avof pi. et pravnros clans lo texte.
372 —
I^. Semblable au droit du n" 8.
Cu. br. et Ar. Plaquette. Mod. 0,036x0.025. Cabinet de uumism.
de Grenève.
Description des médailles concernant Jean Calvin, op. cit., p. 274,
w" 89. Patrie suisse, 16* année, 1909, n" 413, p. 170, vign.
Cette médaille a été frappée à 1558 ex. en bronze et 20 en argent;
830 ex. en bronze ont été offerts aux élèves du Collège de Genève qui
suivaient les cours de l'enseignement religieux. Les frais furent couverts
par une souscription publique \
5. — Plaquette du Jubilé de la fondation du Collège de Genève,
par MM. Jaeot-Guillarmod frères.
Dans le champ, en six lignes, 350i I ANNIV— ] du OOJj
LfüGÖ I "institue par | J". CAUYIN. | geneye 1909
Sifirné JAOOT guillarmod frES
Au dessus de cette inscription, à gauche, reposant sur deux palmes,
médaillon circulaire faisant saillie, représentant le buste de Calvin en
robe fourrée, la tête couverte d'un serre-tête et d'un bonnet, de profil
à gauche. Sur le médaillon, ( D 10) J • CALVIN 1509—64
Cu. argenté, le médaillon étant doré. Platjuette uniface. Mod.
0,028x0,041. Cabinet de numism. de Genève.
Description des médailles concernant Jean Calvin, op. cit., p. 274, n"88.
Cette plaquette est due à l'initiative de MM. Jacot-Guiliarmod frères.
Il en a été frappé 200 exemplaires.
• L';i])pel au public a l'ti^ fait p:ii' los soins d'un comité de douze membres, à la tète
ili^squels se tirouvaient MM. Tliéodorc Aubert et Alexandre Martin - Achard. La
légende du droit de cette médaille est due à M. le président de la Société suisse de
numismatique.
— 373 —
6. — MédaiUe de Calvin, par MM. Jaeot-Guillarmod frères.
(djh) J • GHLfVID (sk'.) 1509-64.
Buste en robe fourrée, la tête couverte d'un serre-tête et d'un
bonnet, de profil à gauche. Signé, a. .ig.
m
Bj. (djT) POST TBBHBÏ^HS DtiX Armes de Genève
semblables à celles du n° 4. Signé, .i o • v.
Ou. br. et Ar. Mod. 0,024. Cabinet de numisni. de Genève.
Description des médailles concernant Jean Calvin, op. cit.., p. 274, n" 90.
Cette médaille est due à l'initiative de MM. Jacot-Guillarmod frères.
Il en a été frappé 100 ex. en cuivre bronzé et 136 ex. en argent.
7. — Médaille de Calvin, par MM. Jacot-Guillarmod frères.
Droit semblable à celui du n" 6, mais sans la signature, et les lettres
de la légende modifiées (C au lieu de G).
R). Dans un cartouche quadrilobé, en trois lignes, la première courbe,
JUBÏIvK DE i OAI^VIX I 1909
Ar. Mod. 0,015. Bélière. Cabinet de numisra. de Genève.
Cette médaille est due à l'initiative de MM. Jacot-Guillarmod frères.
Il en a été frappé jusqu'à ce jour une vingtaine d'exemplaires.
8. — Plaquette de Calvin, par MM. Vallot et Méroz.
Dans le champ, en dix-huit lignes, jehan CALVIN | né a NOYON en
1509 I APPKLK A GENÈVE il fit | de cette ville la citadelle I DE
LA RÉFORME. I VW LE FONDATEUR DE | l'ACADÉMIE DE GENÈVE | 5 JUIN
1559. I ÉCRIVIT ! I INSTITUTION CHRÉTIENNE 1 ORDONNANCES ECCLÉSIASTIÛUES
TRAITÉ DE LA CÈNE | COMMENTAIRES SUR | L'ÉCRITURE. \ ■ -^ ■ \ CALVIN MOURUT L
GENÈVE I LE 27 mai. I 1564.
374 —
KU h. KOÏOlv UK l&ot) .
ti'i'Kni A lU" l\t\'t*i>, vi.*
ll'l lUlï VOMiAllîUU l'IÎ
i.'/.C/'.lil:Kill:in;l!lM':VL
b 0 u 1 h Ui b y .
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Ilil^VIUiVIOK tlUaill.KHI
UJJM hl IJ-, l-i Kl
iuii;,i;i m Kl Kl t ïui-,
1 ' I; l- 1-, 1 1 II li l .
tAlVII>i,('H-."i ;.(M i;î Vf
l\). Buste en robe fourrée, la tête couverte d'un serre-tête, de profil
à droite. Dans le haut du champ, en partie dissimulé par le buste, I HS
rayonnant. Au devant du buste, JEHAN CaLVIN Au dessous du
buste, une plume d'oie. Signé, l. vallot et Miinoz
Cu. br. Plaquette. Mod. 0,055x0,031. Cabinet de numisni. de Genève.
Description des médailles concernant Jean Calvin^ op. cit., p, 274, n° 8 7.
Cette plaquette est due à l'initiative de MM. Vallot et Méroz.
Il en a été frappé 100 ex. en bronze.
9. — Befrappe de la grande médaille de Calvin, par A. Bovy.
Description des médailles concernant Jean Calvin., op. cit.., p. 27 1, n" 66.
A l'occasion de la naissance de Calvin, le Cabinet de numismatique
de Genève a fait refrapper 73 ex. de cette médaille, en aluminium, qui
ont été vendus au profit de l'hôpital Gourgas, à Genève. Eug. D.
lia vente Paiil-€li. ^>troebliIl.
La première vente aux enchères publiques des moïinaies et médailles
P.-Ch. Strœhlin a été ouverte à Genève le 15 novembre pour se
terminer le 20 du même mois après douze vacations qui ont produit la
somme de 140,000 francs. Il s'agissait de vendre les monnaies de
— 375 —
l'évêché et de la ville de Genève, de l'évêché de Lausanne, de celui
de Sion, ainsi que (juelques pièces des états de Vaud, Xeuchâtel et
Fribourg; en outre, une série fort importante de la Savoie, quelques
pièces d'Italie et toutes celles de la trouvaille de Mössel (xv" et
xvi" siècles). Le catalogue, rédigé avec grand soin par M. Léonard Forrer
et illustré de 21 planches, comprenait plus de 3000 numéros. La vente,
entreprise par la maison Spink and Son de Londres était dirigée par
M. L. Forrer, qui s'est acquitté de ses fonctions avec autant de grâce
que de distinction. M. Forrer était assisté de M. Ch. Muriset, l'un des
exécuteurs testamentaires de l'hoirie P.-Ch. Strœhlin. L'assemblée
comprenait une vingtaine d'acheteurs, parmi lesquels les musées de
Lyon, de Vaud et de Genève étaient représentés par leurs conserva-
teurs respectifs, puis bon nombre de marchands de monnaies, français,
italiens et allemands, enfin quelques amateurs. Voici les prix d'adjudi-
cation des pièces les plus importantes de cette belle collection :
Genève, Ville. Teston de 1561 (D. 439), 425 fr. ; derai-thaler
de 1630 (inédit), 505 fr.; thaler de 1590 (D. 475), 540 fr. ; thaler de
1635 (D. 494), 855 fr. -, thaler de 1638 (D. 496), 670 fr.; thalerde
1639 (inédit), 755 fr. ; pistole de 1637 (D. 570), 1610 fr.; pistole de
1638 (D. 571), 1650 fr.; double-ducat de 1656 (D. 581), 860 fr. ;
quadruple de 1638 (D. 595), 1900 fr. ; médaille dite de la Truite,
580 fr. — Savoie. Denier de Pierre II, 215 fr. ; florin d'Amédée VI
(Promis, pi. III, 2), 615 fr. ; florin d'Amédée VII (Promis, 1882, 5« var.),
650 fr.; florin d'Amédée VIU (Promis, pi. VI, 14), 515 fr.; écu d'or de
Louis (Promis, pi. VII, 1 ; var. A), 500 fr. ; ducat d'Amédée IX, frappé
à Cornavin (Promis, pi. IX, n'' 8, var.), 705 fr,; ducat de Philibert I
(Promis, pi. IX, n" 5), 610 fr. ; ducat de Philibert II, frappé à Cornavin
(Promis, pi. XIII, 2), 655 fr. ; écu d'or de Charles II, frappé à Verceil
(Prorais, pi. XVIII, 39, var.), 550 fr.; florin d'or d'Amédée de Savoie-
Achaïe, frappé à Pignerol (Promis, Suppl. /, 1), 705 fr.; gros de Louis
de Savoie-Achaïe, 500 fr.
Trouvaille.
Saint-Aubin. — Trouvé dans une vigne un grand bron/e : M. (iîOM
MODVS ANÏ P FELIX AVG BIUT(annicus) tête laurée adroite;
lij. LIBERTAS AVG IMP III S V. Liberté debout à gauche tient
d«; la droite étendue un bonnet, dans la gauche un sceptre. S, C.
Belle patine. (Musée ncKchâtelois.)
BIBLIOGRAPHIE
Comptes rendus et notes bibliographiques.
Paul Bordeaux. Les jetons et les é])renves de monnaies frcqypés à
Paris de 1553 à 1561 pour Marie Stuart. Chalon-sur-Haône, Emile
Bertrand, 1906, br. petit in-é de 46 p. avec 1 pi. (Extr. de la Gazette
numismatique française, 1905.)
Cette étude soignée, que nous avons lue avec infiniment de plaisir,
est pour nous une nouvelle preuve de l'appui que la numismatique
apporte à l'histoire proprement dite, et du réel intérêt qui s'attache à
l'examen des symboles et des caractères marqués dans le champ res-
treint d'une médaille, d'une monnaie ou d'un jeton, lorsque ces signes
multiples sont étudiés à la faveur des documents d'archives ou de
bibliothèques.
Il s'agit ici de treize pièces, dont quelques-unes sont as^ez rares et
qui, frappées à la Monnaie de Paris, constituent une série française.
Par leurs légendes, titulatures, armoiries ou monogrammes, ces jetons
et pièces d'essai en or, en argent ou en cuivre, offrent une somme de
renseignements précieux sur la vie et le règne de la fille de Jacques Y,
devenue momentanément Française par son mariage avec François II.
Les recherches de M. Bordeaux s'arrêtent à l'année 1561, date du
retour de Marie dans son pays natal. La série des jetons créés posté-
rieurement, et se rapportant à Marie Stuart reine d'Ecosse, veuve et
douairière de France, n'a pas, que nous sachions, été établie. Comme
elle appartient à l'histoire de la Grrande-Bretagne, il est à souhaiter
qu'elle soit dressée par quelque spécialiste de ce pays. C'est là un vœu
exprimé par l'auteur de la présente brochure. Nous nous y associons.
E. L.
Paul Joseph. Offenbach aïs pfakgräfliche Münzstätte. Kommissions-
verlag von Gustav Kœster. Heidelberg, br. in-8 de 25 p. (Extr.
du Neiies Archiv für die Geschichte der Stadt Heidelbercf und der
rheinischen Pfalz, VI.)
Les archives du grand -duché de Bade, à Karlsruhe, ont livré à
l'auteur de ce mémoire des documents précis, d'après lesquels Offen-
bach-sur-le-Mein, ancien atelier monétaire du moyen âge, longtemps
- 377 -
hors d'activité, a frappé des espèces au nom et pour le compte de Jean-
Guillaume, Cornes Falatimia Mheni, en 1696 et 1697.
Ce n'est pas que cette ville du grand-duché de Hesse fût alors
dépendante de la souveraineté du comte palatin du Rhin; elle appar-
tenait, à cette époque, au comte d'Isenbourg, qui, pour un loyer annuel
de 200 florins, consentit à ouvrir l'atelier du château d'Offenbach à
J.-M. Wunsch, intendant des monnaies de Jean-Guillaume.
Le choix d'Ofîenbach se justifiait d'ailleurs par sa proximité de
Francfort, ville de change et de commerce, habitée entre autres par
des marchands, juifs pour la plupart, dont une des sources de revenus
était de fournir aux princes allemands les métaux précieux pour la
fabrication des monnaies.
Des espèces frappées à Offenbach, l'on ne possède que des écus et
des deniers (Thaler und Pfennige); les demi- et les quarts-d'éeu n'ont
pas été retrouvés jusqu'ici, bien que leur fabrication soit à peu près
certaine. E. L.
A. LuscHiNvoN Ebenüreuth. X. Beiträ<ie sur Münsgeschichte im Fran-
kenreich. I. Der Mänsfwid von liants. Hanovre et Leipzig, chez
Hahn, br. in-8 de 28 p. (Extr. du Neues Archiv der Gesellschaft für
ältere deutsche Geschichtskunde, tome 33, fasc. 2.)
La trouvaille faite à Ilanz (Grisons), dans la semaine de Pâques de
1904, est ici l'objet d'une dissertation, dont le but est d'élucider la
question épineuse de savoir quand et comment ce trésor est arrivé
dans la fente de rocher, où des ouvriers italiens l'ont rencontré, en
construisant la route communale d'Ilanz à Ruschein.
Tel n'est pourtant pas le seul but des recherches de l'auteur,
qui se préoccupe aussi beaucoup de la provenance, de la composition
et de la frappe des soixante-et-onze triens (lombards et carolingiens)
et des cinquante-trois pièces de monnaies en argent (de Pépin, de
Charlemagne et d'autres), qui, avec deux boucles d'oreilles, sept
anneaux de parure et deux petits lingots d'or, constituaient le trésor
d'Ilanz. M. Luschin von Ebengreuth apporte en plus à l'histoire des
monnaies carolingiennes une contribution d'utiles recherches, dont
les conclusions s'écartent assez souvent de celles que donne M, Fritz
Jecklin, conservateur du Musée de Coire, dans les Mitteilungen der
bayerischen numismatichen Gesellschaft (Munich, 1906).
Ajoutons que, dans ce débat, qui roule presque entièrement sur des
présomptions ou des probabilités, nous sommes disposé à donner la
préférence aux solutions les plus simples. E. L.
— 378 —
Prof. Arnold Luschin von Ebengheuth. Steirische Münsfmide.
[Wien, 1906] Br. in-4 de 20 p. avec fig. dans le texte. (Extr. du Jahr-
buch der K. K. Zentral- Kommission für Kunst- und historische
Denkmale. Band IV. 1, 1906.)
Cette publication rend compte de quatre trouvailles faites : 1° à
Ankenstein; 2° dans la contrée de Gleisdorf; 3" à Wolfsdorf, et 4*^ à
Völgyifalu, en Styrie essentiellement, et sur sol hongrois, aux contins
des deux pays. Elle est en même temps un classement méthodique et
une discussion sur l'origine de plusieurs milliers de deniers, sorte de
bractéates indigènes portant empreinte sur les deux faces, mais rare-
ment pourvues de légendes propres à en préciser l'âge et à en faciliter
l'attribution.
L'auteur place l'enfouissement du trésor d'Ankenstein vers le milieu
de la seconde moitié du xiii" siècle, celui de Gleisdorf au temps du duc
Albert P'', assassiné en 1308. Ses conclusions sont moins précises en ce
qui concerne les deux autres. E. L.
Prof. Arnold Luschin von Ebenoreuth. Steirische Münsfunde. [Wien,
1907] Br. in-l de 48 p. avec nombr. dessins. (Extr. du Jahrbuch
für Altertumskunde der K. K. Zentral- Kommission für Kunst- und
historische Denkmale. Band I, 1907.)
Compte rendu très détaillé des trouvailles de Sachsenfeld, de Kohl-
berg, de Gross-Kanizsa, de Kalkgrub près Wies, de Hohenmauten près
Mahrenberg et de quelques autres lieux, en tout sept trésors ou grou-
pes de monnaies styriennes, soit deniers d'argent, dont la description
fait suite à celle donnée dans la brochure précédente du même auteur.
Nous retrouvons dans ces pages d'examen minutieux et de critique
serrée les qualités d'érudition de l'éminent numismate de Graz.
E. L.
Bibliographie niétliodique.
Amer, journ. of niim. = Americjin Journal of nuinismalic.
Arch. hév. suisses = Archives liéraldiques suisses.
Arch. port. = 0 archeologo portiiguès.
Berl. Miinzhl. = Berliner MünzbliUter.
Bl. /'. Miinzfr. = Blätter für Münzfreunde.
Soll, di nuni. = Bollettino italiano dl numismatica e di arte deila medaglia.
Canad. ant. a nitm. .loiirn. = Canadian antiquarian and numismatic journal.
Frankf. Miinzz. = Frankfurter Münzzeitung.
(^,(i:- niim. franc. = Gazette numismatique française.
— 379 —
.Ylitlh. der iHU/er. num. Ges. =^ Millheilungen der bayerischen iiumisraatischeii
Gesellschalt.
Millh. (lerœsl. Ges. /'. Miim-K. MeduUlenk. = .Miltheiliingen der œsterreichischeii
Gesellschaft für Münz- und Medaillenkunde.
Monatstd. der k. k. her. Ges. Adler = Monatsblatt der kais. kön. heraldischen
Gesellschaft « Adler >> in Wien.
Monalsbl. der niim. Ges. in W. = .Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft
in Wien.
Monlh. num. Circ. =^ Monlhiy numismatic Circirlar.
Nitm. Chroii. = Numismatic (^hronicie.
y um. Kozloinj = Numizmalikai Közlöny.
Hüss. num. = Rassegna numismalica.
Her. helfje = Revue beige de numismatique et de sii^illographie.
Her. franc. = Revue numismatique.
Hir. ital. = Rivista italiaiia di numismatica.
Tijd. ran hei Ned. Gen. = Tijdschrift van hei koninklijk Nederlandscli (îenootschap
voor munt en penningkunde.
Vjesnik = Vjesnik hrvatskoga arheoloskoga dru^tva.
Wiadomosci = Wiadomosci numizmatyczno-archeologiczne.
Zeilschr. für Num. --= Zeitsclirifi für .Numismatik.
«
Numismatique suisse.
Beck, S. Schulprämien von Sursee (Schweiz), avec fig. {Franhf.
Miinzz., 1909, p. 479).
Numismatique grecque.
Baldwin, Agnes. Pacing heads on greek coins {Amer, jour n. ofnum.,
t. XLIII, p. 113 avec pi. IX-XII). — Dattari, Gr. Veritas vincit (Rass.
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syrienne. Tyr ou Antioche. Attribution de diverses monnaies impériales
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grecques et romaines de la collection Vallon (suite) (Ibid., p. 209, avec
pi. VII). — Haxds, Rev. A. W. Greek coins (suite), avec fig. (Month. num.
Cire, 1909, col. 11515, 11641). — Hands, A. W. iS^otes on a phœnician
drachm bearing the name Jahve, avec fig. {Num. Chron., 1909, p. 121).
— Imhoof- Blumer, F. Xymphen und Chariten auf griechischen
Münzen, avec fig. {Bl. f. Mümfr., 1909, col, 4219. — Besprochen von
Ph. Lederer). — [Lenzi, F.] Pro e contro i medaglioni di Aboukir
{Rass. num., 1909, p. 94). — Svoronos, Jean N. The origins of coinage
(suite) {Amer, journ. of num., t. XLIII, p. 93). — Svoronos, Jean.
Leçons nuraisraatiques. Les premières monnaies (suite) {Rev. belge,
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— 380 —
Numismatique romaine.
Gnecchi, Fr. Appunti di numisniatica roniana. XCIII. Assi impeviali
a due diretti o due rovesci, avec ûg. {Riv. ital., 1909, p. 155). —
GouBASTOw, Constantin. Contributions au Corpus nuraorum romanovum
{Ibid., p. 165).
Numismatique orientale.
CovEitXTON, J. G. Some silver Buwayhid coins (Num. Chron., 1909,
p. 220, avec pi. XVI-XVII).
Numismatique des barbares.
GoHL, Ödön. A Biatec-csoportbeli barbâr pénzek (Adatok es
adalékok) II. {Num. Köslöny^ 1909, p. 99. — Monnaies barbares du
groupe Biatec. Les monnaies de Xonnos; treize types avec variétés).
Numismatique du moyen âge'.
ANGLETERKE, FRANCE, HOLLANDE
Bonnet, Emile. Boson, roi de Provence, et l'atelier monétaire
d'Arles, avec fig. ÇRev. frmiç.^ 1909, p. 229). — Forrer, L. Le denier
de Saint-Pierre (Peter's pence) en Angleterre, avec fig. {BoU. di mim.,
1909, p. 89). — Labande, L.-H. La monnaie de Sorgues d'après de
nouvelles publications {G-as:. num. franc., 1908, p. 319). — Walters,
Fredk. A. The coinage of the reign Edouard IV (Num. CJiron., 1909,
p. 132, avec pi. IX-XV). — Wigersma, S. Mundvonst te Hiaure. Obolen
uit 't laatst der 11'^'' eeuw, avec fig. (Tijd. van hct Ned. Gen.., 1909 p. 151).
ALLEMAGNE, AUTRICHE, HONGRIE, TYRÜL, BOLOGNE
Barwinski, Dr. Bohdan. Pieczocie ksiazat halicko-wlodzimierskich
z pierwszej polowy XIV. wieku {Wiadomoéci, 1909, p. 127). —
Bernhart, Dr. M. Bamberger Kunigundenpfennige, avec fig. {Bl. f.
Münzfr.., 1909, col. 4277). — B[uchenau], H. Vergessener böhmischer
Denar, avec fig. [Ibid.^ col. 4233). — B[uchenau], H. Leipziger
Brakteaten Markgrafen Otto's des Reichen von Meissen, avec fig.
(Ibid.., col. 4243). — B[uchenau], H. Xiederrheinische Turnosgroschen,
avec fig. (Ibid., col. 4246, avec pi. 182). — Gumowski, D'' M. Trzy
> Do la chute de l'Empire romnin (175 ;ip. .l.-C.) ;i l:i iirise de Constantinople, par
Mahomet II (Mô.S).
— :î81 —
wykopaliska monet / XI. wieku {Wiadomosci, 1909, p. 147). —
Nessel, X. Unbestimmte Elsässer Denare, Hohenstaufenzeit, avec fig.
(Frankf. Münzs., 1909, p. 465). — Walla. Ueberprägungen der
Tiroler Meinhard. Denare durch die Bischöfe von Acqui (Mitth. der
oist. Ges. f. Munt- u. Medaillcnk.^ 1909, p. 82). — Zakrziewski, D' Z.
O brakteatach z napisami hebrajskimi (suite) ( Wiadomosci., 1909,
pp. 115, 140, 162, 183).
rrALlR, PORTUGAL
CuNiETTi-CuNiETTi, A. 11 dcnaro imperiale d'Ivrea battuto nel tempo
in cui la città si governava per la seconda volta a comune (1310-13)
{Boll. dl num., 1909, p. 102). — Lisini, Alessandro. Le monete e le
zecche di Volterra, Montieri, ßerignone e Gasöle, avec fig. {Riv. üal.,
1909, p. 253). — Marini, Riccardo Adalgisio. Zecche e zecchieri della
Real casa di 8avoia. Contributo all' opera del Promis, avec fig. (Ibid.^
p. 169). — Pansa, Giovanni. Un denaro inedito della zecca di
Cittaducale, avec fig. {Boll, di niim., 1909, p. 110). — Queiroz,
Baptista. Très dobras cruzadas de D. Pedro I. rei de Castella e Leào,
avec fig. (Arch. port., 1908, p. 245).
Numismatique des temps modernes '.
AXGLKTEUKE, FRANCE, BELGIQUE, HOLLANDE
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patriotique de Rouen. Période révolutionnaire (1791-1793) {Gaz. num.
franc., 1908, p. 283, avec pi. V-VI).
B. Médailles. — Blanchet, J. Adrien. A unnoticed jeton of John
Law and its date {Amer, journ. of num.., t. XLIII, p. 103). — Evans,
Maria Millington. Memorial medal of Josias Nicolson {Num. Chron.,
1909, p. 241, avec pi. XYIII et fig. dans le texte). — Gilleman, Ch.,
et Werweke, a. van. Numismatique gantoise. Les jetons scabinaux
au xvii' et au xviii" siècle {Rev. belf/e, 1909, p. 410). — Witte, A. de.
Cn jeton inédit des receveurs de Bruxelles pour l'année 1465, avec fig.
{IbàL, p. 407).
.C. Documents. — Man, M. de. Jets over de penniugen, geslagen
op den tweehonderd-jarigen gedenkdag der bevrijding van Vlissingen
{Tijd. van hei. Ned. Gen., 1909, p. 156). — Nocq, Henry. Comptes de
' Dm moyen àfrf ;ï hi fin dn xviii* siiM-le.
— 382 —
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Médailles du sacre de Louis XV (1722) {Ibid.., p. 428). — Sassen, Aug.
Bijdrage tot de muntgeschiedenis van Batenburg (155G-1559) {Tijd.
van Ut. Ned. Ges., 1909, p. 165).
ALLEMAGNE, H()N(;KIE, POLOGNE
A. Monnaies. — Bahkfeldt, M. Eine Rostocker Nachniünze von
1567, avec fig. {Berl Mün.sbL, 1909, p. 337). — Bahufeldt, M. Zu
den Rostocker Nachmünze von 1567 {Ibid.., p. 360). — Beyeka, Karola.
O numizmatach polskich podrobionych lub zrayslonych w nowszych
czasach (suite) {WiadomosrA., 1909, pp. 116, 145, 166, 187, avec 4 pi.
et fig. dans le texte). — Gumowski, D'' M. Mennica koronna za
Aleksandra Jagielloiîczyka {Ibid.., p. 125). — G[umowski], D'' M.
Wycieczka numizniatyczna do Osina {Ibid., p. 142). — Gumowski,
D'' M. Stemple mennicze gdai'iskie {Ibid., p. 160). — H. Ant. Klocki
warcabowe {Ibid., pp. 169, 180). — Lejeune, Ernst. Zwei seltene
Städtemünzen, avec fig. {Berl. Münnbl., 1909, p. 333). — Liebig,
Alfred. Eine merkwürdige preussische Falschmünze von 1744, avec fig.
{Ibid., p. 358). — MINKOWSKI, Henryk. Bh-dne drogi ( Wiadomo>>ei,
1909, p. 157). — ScHRÖTTER, Frhr. von. Zwei Entwürfe zu preussischen
Talerstempeln mit eigenhändigen Bemerkungen der Könige Friedrich
Wilhelm I. und Friedrich des Grossen {Zeitschr. für Nicm., t. XXVII,
p. 384, avec pl. I-II et fig. dans le texte). — Szentgâli, Kàroly.
Ujlaky Miklös kiadatlan denarja, avec fig. {Nnm. Közlöny, 1909, p. 104.
— Denier inédit de Nicolas Ujlaky, roi de Bosnie, contemporain de
Mathias Corvin, roi de Hongrie). — Weinmeister, Paul. Nachträge
zur Münzgeschichte der Grafschaft Holstein-Schauenburg {Zeitschr.
für Num., t. XXVII, p. 378).
B. Médailles. — Ebner, Dr. J. Peter Flötner oder Matthes Gebel ?
{FranJcf. Münss., 1909, p. 472, avec pl. 68). — Joseph, P. Die
ältesten Medaillen des Hauses Solms {Ibid., pp. 497, 513, avec pl.74
et 75). — KuLL, J. V. Eine bisher unbekannte Medaille Herzogs
Wilhelm V. von Bayern, avec fig. {Bl. f Milnzfr., 1909, col. 4275). —
Mild, Gyala. Iskolai signumok, avec fig. {Num. Köslöny, 1901, p. 111.
Médaille religieuse s'ouvrant). — Weinmeister, Dr. P. Eine Schaum-
burg-Lippische Erbschafts-Medaille, avec fig. {BL f. Münsfr., 1909
col. 4229, 4251).
C. Documents. — Gumowski, D"^ M. Izak i icek czyli przycznek,
do polityki menniezcj Fryderyka II. {Wiadomo.^ci, 1909, p. 118). —
— ;383 —
RoMSTÖCK, W. Mtinzmeistev Hans Ziesler und die Münzstätte
Neumarkt i. O., 1623-1626 (fin) (ß/. f. Münsfr., 1909, col. 4224). —
ScHwiNKOWSKi, Walter. Das Geldwesen in Preussen unter Herzog
Albrecht (1525-69) (Zeitschr. für Niim., t. XXVH, p. 185).
A. Monnaies. — Agostixi, A. Altra moneta inedita di Castiglione
dalle Stiviere, avec fig. {Boll. di num., 1909, p. 113). — Cunietti-
CuNiRTT], A. Aleuno varianti di nionete di zecche italiane (suite)
(Ibid.^ pp. 82, 115). — RizzoLi, L. jun. Di alcuni zecchini veneziani
rinvenuti a Piazzola sul Brenta {Eass. num., 1909, p. 71). —
Valerani, Flavio. Due niedaglie casalesi anonirae del secolo XVI,
avec fig. {Riv. ital., 1909, p. 303).
B. Médailles. — Giorcelli, Giuseppe, Dott. Medaglia commemo-
rativa della liberazione di Cuneo dall' assedio dei francesi nell' anno
1691, avec fig. {Boll. di num., 1909, p. 118).
C. Documents. — Pansa, Giovanni. Una medaglia cristiana
dei SS. Martiri di Celano menzionatä in un pubblico istrumento
{Bass. num., 1909, p. 69. — Médaille à retrouver).
PAYS d'outre-mer
Médaille. — Mac Lachlan, R. W. A Louisburg niedal struck froni
a corrected die {Canad. ant. a num. Journ.., 3'"" série, t. VI, p. 79).
Numismatique des XIX' et XX'" siècles.
A. Monnaies. — Anonyme. Nieznane monety i modale (Wmt^awîosc?,
1909, pp. 131, 151, 173, 192, avec pi. et fig. dans le texte). — Anonyme.
New -Lincoln pennies. The new coin a handsorae one {Month. mim.
CirCi 1909, col. 11667). — Anonyme. The Lincoln cents (^mer. ^ot/r«.
of num., t. XLIII, p. 132). — Faragô, Miksa. A mi bankjegyeink
(Num. Köslöny, 1909, p. 106. — Les papiers-monnaie autrichiens
et hongrois de 1762 à 1907). — Hrnderson, J. R. Ceylon dutch
currency {Month. num. Cire, 1908, col. 11522). — Leszik, Andor.
Miskolez vâros penztari utalvynya 1860, avec fig. {Num. Köslöny,
1909, p. 108. — Assignats de 25 kr. de la ville de Miskoly datés de 1860).
— Rudolph, Ernst. Deutsche Reichsmünzen (suite) {Bl. f. Mi'mzfr.,
1909, col. 4234, 4266, 4286).
— 384 —
B. Médailles. — Anonyme, Zum Leipziger Univeisitätsjubiläum,
avec fig. {Berl. Miinzbl.^ 1909, p. 341). — Anonyme. Numismatische
Neuerscheinungen zum Leipziger Universitätsjubiläura. avec tig.
{Bl. f. Münsfr., 19Ü9, col. 4245). — Anonyme. Die Zeppelin-Plakette
und andere Arbeiten von W. 0. Prack, avec fig. (Frankf. Münsz.^
1909, p. 500). — Anonyme. Hudson ter-centennial medal {Amer,
journ. of niim., t. XLLII, p. 133). — Andohpek, Karl. Franz Josef
Haydn {Mitth. der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenk:^ 1909, p. 90). —
Beaumont, comte Charles de. Les jetons tourangeaux (supplément, suite)
avec fig.(6ra^. num. franc.., 1908, p. 249). — Charvet,E.-L.-G. Médail-
les et jetons de la ville de Lyon (suite) {Ibid., p. 387, avec pi. X et fig.
dans le texte). — Gohl, Odön. Magyar iskoläk ermei, avec fig. {Ntim.,
Köslöny., 1909, p. 75. — Médailles des écoles hongroises de 1618 à nos
jours. Cent vingt-cinq numéros), — G[umow.ski], D'' M. Promienie
Röntgena w numizraatyce {Wiadomosci.i 1909, p. 164). — G[umowski],
M. Medal Andrzeja hr, Potockiego {Ibid.., p. 177, avec 1 pi,), —
Landwehr, Dr, M. v, Erzherzog Karl in der Numismatik (suite et tin)
{Mitth. der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenlc, 1909, p, 78), —
M[arvin]. a medal for the princess of Holland {Amer, journ. of num.,
t. XLUI, p. 109), — Renner, Die Medaille zum 70jährigen
Sammlerjubiläum Sr, Durchl. des Fürsten Ernst zu Windischgrätz,
avec fig, {Mitth. der (est. Ges. f. Münz- u. Medaillenk., 1909, p. 83).
— Renner. Gussmedaille von Anton Weinberger, avec fig. {Ibid., p, 83),
— Renner, Schubertmedaille von Hans Schsefer, avec fig. {Ibid.,
p, 84), — Renner, Die Medaille in der grossen deutschen Kunstaus-
stellung, Wien 1909 {Ibid., p. 94), — Renner. Die Medaille in der
X. internationalen Kunstausstellung im Glaspalaste zu München
1. Juni bis 31. Oktober 1909 {Ibid., p. 116), — Renner, Dr. V, K. v.
Von der Spezialausstellung zur Feier der Eröffnung oder Tauernbahn
in Salzburg {Ibid., p. 118). — Richter, Alois. Die Jubiläums-
prägungen des Jahres 1908 {Ibid., pp. 101, 113). — Salvaro, Vittorio.
Medaglistica veronese. La pace di Villafranca {BoU. di num., 1909,
p. 120). — San Rome, Mario, Una medaglia in onore del comm. Carlo
Castiglioni, avec fig, {Ibid., p, 93), — S[pink], S. M. Matthew Boulton
P, R, S. 1809-1909, avec fig. {Month. num. Circ., 1909, col, 11670), —
ZwiERziNA, W, K, Fr, Geboorte-en dooppenningen der Oranjes
{Tijd. van het Ned. Gen., 1909, p, 183, avec pl, VI),
C. Documents. — Halke, H. Das neue Reichsmünzgesetz {Berl.
Münzbl, 1909, p. 338).
— 385 —
Varia.
DoMANiG, K. Zur Flötnerfrage (Frankf. Münzz., 1909, pp. 499, 521).
— E. G. Nuraizmatyka w przyslowiach polskich {Wiadomo^ci^ 1909,
p. 184). — Emperauger, J.-P. Verres et cristaux incrustés (Camées
incrustés. Médailles en cristal.) {Gaz. num. franc., 1908, p. 327, avec
pi. VII-VIIl). — Ernst, von. Ueber grosse und ungewöhnlich grosse
Bergwerksmedaillen (suite et fin) {Monatsbl. der num. Ges. in W.,
1909, pp. 62, 73, 79). — F[ürrer], L. Biographical notices of
medallists coin, gern and seal engravers, ancient and modem, with
références to their works (suite), avec nombr. tig. {Monih. num. Cire,
1909, col. 11510, 11553, 11601, 11649). — Greim, M. Pieczecie
polskie w bibliotece wileiîskiej {Wiadomoéci, 1909, p. 189). —
G[uMOWSKi], D'' M. Nuraizmatyka na uniwersytatach {Ibid., 1909,
p. 113). — (jr[uMOvvsKi], D' M. Mincerze i ich rola w czasach pias-
towskich, avec fig. {Ibid., p. 137). — Kerkwuk, A. O. van. De neder-
landsche numismatiek in verval {Tijd. van het Ned. Gen., 1909, p, 169).
— Lamas, Arthur. Portugal no « Cabinet des médailles à Paris »
{Arch. port., 1908, p. 315, avec pi. I-V). — M[arvin]. Additions to
« The money of folly » {Amer, joiirn. of num., t. XLIII, p. 101). —
M. Hz. Aus dem Bericht der Londoner Münze für 1907 {Bl. f. Münz fr.,
1909, col. 4254). — Nocq, Henry. Idée du cabinet du roi, par
Goddonesche {Gaz. num. franc., 1908, p. 425). — Opel, E. F. Woher
stammt die Münzbezeichnung « Franc » ? {Bl. f. Münzfr., 1909,
col. 4256). — Pétrie, Geo. B. The need for a standard catalogue of
english coins, and a suggested method for compiling the same {Month.
num. Cire., 1909, col. 11567). — Rizzoli, prof. Luigi junior. Per la
storia délia nuraismatica. Alcune lettere dirette al marchese
Tommaso degli Obizzi (1750-1803) {Boll. di mim., 1909, p. 85). —
Roman, J. La collection de Montcarra, avec fig. {Rev. franc., 1909,
p. 242). — Schneider, R. Quatremère de Quincy et l'art de la
médaille (1806-1830) {Gaz. num. franc., 1908, p. 363, avec pi. IX).—
Schüttle, G. Bericht über die Tätigkeit der IV. Abteilung der
Hauptversammlung des Gesamtvereines der deutschen Geschichts-
und Altertumsvereine zu Worms am 10, und 11. September 1909
{Monatsbl. der num. Ges. in W., 1909, p. 89). — Storer, D"" Horatio R.
The medals, jetons and tokens illustrative of the science of medicine
(suite) {Amer, journ. of num., t. XLIII, p. 110).
RRVUE XUM. T. XV.
— 386 —
Héraldique et Sigillographie.
Béchadr, J.-L. Matrice de sceau du xiii'' siècle, avec fig. {ReiK
franc., 1909, p. 253). — Gtesster, L. Ein Nürnberger Wappenblatt,
avec fig. {Arch. lier, suisses, 1909, p. 1). - Gumowski, D'" Maryan.
Pieczecie krolow polskich (suite) {Wiadomoéci, 1909, pp. 130, 149,
170, 190, avec 3 pi.). — Mukatore. D"" Dino. Les origines de l'ordre
du collier de Savoie dit de l'Annonciade (Arch. hér. suisses, 1909,
p. 5). — Naveau, L. Sceau-matrice de Marie d'Argenteau, vicomtesse
de Looz, 1605-1629, avec fig. {Bev. bek/e, 1909, p. 427). — Paxtz,
D'' von. Heraldisch-geneaologisehe Denkmale aus dem Ennstale (suite
et fin) (Monatsbl der /.;. Je. her. Ges. Adler, 1909, pp. 357, 363). —
Ströhl, h. Gr. Neuverliehene Wappen österreichischer Städte und
Märkte, avec fig. (Ibid., p. 369).
Trouvailles.
Brunsmid, D"" Joseph. Nekoliko nasasca novaca na skupu u hrvatskoj
a slavoniji, avec fig. (Vjesnik, 1908-1909, p. 223. — Quelques
trouvailles de monnaies en Croatie et en Slavonie). — Buchexau, H.
Augsburger Pfennigfund der mittleren Staufenzeit (Bl. f. Münzfr.,
1909, col. 4258, 4278, avec pi. et fig. dans le texte). — Chaillet,
Louis. Note sur les monnaies trouvées à Lyon, en 1434, dans le
« plot » du pardon du pont du Rhône {Bev. franc., 1909, p. 255). —
Dannenberg, h. Der Hacksilberfund von Mgowo (suite et fin) {Berl.
MünsbL, 1909, p. 322). — Heuser, E. Der Sparbüchsenfund von
Essweiler, avec fig. {Ibid., p. 335). — Hœcke, Gustav. Der Münzen-
fund von Elmenhorst (suite et fin) {Ibid., avec fig., pp. 353 et 371).
— Jameson, R. La trouvaille de Milo {Bev. franc., 1909, p. 188, avec
pi. V-VL — Statères de l'île de Mélos). — Orsi, P. Ripostiglio di mone-
tine del basse impero rinvenuto a Siracusa {Boll. di num., 1909, p. 109).
Biographies et nécrologies.
Anonyme. Vincenzio Dessi {Biv. ital, 1909, p. 309). — Anonyme.
Pietro Ohanoux {Ibid., p. 310). — Anonyme. Giovanni Paolo Lambros
{Ibid., p. 309). — Anonyme. Jean Paul Lambros {Month. num. Cire,
1909, col. 11672; extr. de : Le Musée). — Demole, Eug. P.-Fr.-Ch.
Strœhlin. Biographie et bibliographie numismatique, 1864-1908, avec
portr. {Gas. num. franc., 1908, p. 225). — Ernst. Edmund Schmidel f
{Monatsbl. der num. Ges. in W., 1909, p. 67). H. C.
— 387 —
Bibliothèque.
Ouvrages reçus de juillet à novembre 1909 ^
PÉRIODIQUES
Allemagne. Berliner Münzblätter^ neue Folge, 1909, n"' 93-94.
Blätter für Müm freunde, 1909, n"' 7-10.
Frankfurter Münsseüunri, t. III, liv. 105-106.
Numismatisches Literatur -Blatt, n"^ 169-171.
Zeitschrift für Numismatik, t. XXVII, liv. 3-4.
Angleterre. Monthly numismatic Circular, 1909, n"" 201-203.
Numismatic Chronicle, 1909, liv. 2.
Autriche. Mittheilungen der 0 ester reichischen Gesellschaft für Müns-
und Medaillenkunde, 1909, liv. 6-9.
Monatshlatt der k. k. heraldischen Gesellschaft « Adler », \. VI,
liv. 43-46.
Monatshlatt der numismatischen Gesellschaft in Wien^ t. VIII,
n''^ 7-10.
Numizmatikai Köslöny, a magyar nnmismatikai târsulat meghisa-
sâbôl, 1909, n° 3.
Vjenik krvatskoga arheoloskoga drustva, nouv. série, t. X, 1908-
1909.
Wiadomosci numix-matycsno-archeologiczne, 1909, n""^ 7-10.
Belgique. Revue beige de numismatique et de sigillographie, 1909,
liv. 4.
Canada. The canadian antiqunrian and numismatic journal, t. V,
liv. 2; t. VI, liv. 1 et 3.
États-Unis d'Amérique. American journal of archaeology, second
séries. The journal of fhe archaeological institute of America,
t. Xm, 1909, liv. 2-3.
American Journal of numismatics and Bulletin of american numis-
matic and archaeological Societies, t. XLITI, liv. 3.
France. Gasette mimismatique française, 1908, liv. 3-4.
Revue numismatique française, 4* série, t. XIII, liv. 2.
Hollande. Tijdschrift van het koninkUjk Nederlandsch Genooischa])
voor muni- en penningkttndc, XVII" année, 1909, liv. 3,
• Los envois doivent être ndrpss(''s an lnc;il, rue du Coininerce, ,"). à Gen('"vp.
— 388 —
Italie. BoUettino di niimismatica e di arte délia medaf/lia, 7" année^
1909, liv. 6-8.
Basser/na numismatica, 6" année 1909, liv. 5.
Blvista italiana di storia antica, nuova série, XII" année, liv. 3-4.
Portugal. 0 archeologo portiif/ues. Collecçào illustrada de materides
e noticias publicada pelo museu ethnolof/ico protuguês, t. XIII,
liv. 7-12.
SuLssE. Anzeiger für schweaer Ische Altertumskunde. (Indicateur
d'antiquités suisses), neue Folge, t. XI, 1909, liv. 1.
Blätter für bernische Geschichte, Kunst und Altertumskunde.
Bern, 1909, V. Jahrgang, liv. 2. (M. G. Grünau.)
Bulletin de V Institut national genevois, t. XXXVIII, in-8 de 565 p.,
avec 1 portr, et tig. dans le texte.
Musée national suisse à Zurich. X VIP Rapport annuel présenté au
Département fédéral de V Intérieur et rédigé au nom de la
Commission par la Direction, 1908. Zurich, 1909, in-8 de 91 p.,
avec 6 pi.
Musée neuchâtelois, XLVP année, 1909, liv. mai-août.
Revue suisse de numismatique, t. XV, liv. 2.
Société du Musée historique de la Réformation à Genève. Rapports
annuels présentés à l'assemblée générale du 11 avril 1900.
Genève, 1900, br. in-8 de 19 p.
Ville de Genève. Collection d'art et d'histoire. Comptes rendus pour
l'année 1908. Genève, 1909, br. in-8 de 31 p., extr. du
Compte-rendu de V Administration municipale de la Ville de
Genève pendant l'année 1908.
OUVRAGE« NON PÉRIODIQUES
Babut, A., comin*. Cadouin et son cloître. Paris, 1909, br. in-16 de
25 p., avec fig. dans le texte, extr. des Mémoires de la Société
nationale des antiquaires de France, t. LXVIII. (L'auteur.)
— Quelques notes sur les jetons et la médaille des caisses d'escompte
sous l'ancien régime. Mâcon, 1909, br. in-8 de 7 p., extr. des Procès-
verbaux de la Société française de numismatique, 1909. (L'auteur.)
Blanchet, Adrien. Notices extraites de la chronique de la Revue
numismatique dirigée par G. Schlumberger, E. Babelon, A. Blanchet.
(2^- et i" trimestres 1908). Paris, 1908, 2 br. in-8 de 28 et 31 pp.
(Anonyme.)
Bordeaux, Paul. La distribution aux Français de 300 millions de
— 380 —
pièces de métal de cloche pendant les années 1792 et 1793. Paris,
1908, br. in-8 de 34 p., extr. de la Bevne numismatiqne française,
1908. (L'auteur.)
— Essai d'interprétation du mot Flavia fif/nrant sur les triens des
rois lombards Astaulf, Didier et Charlemagne. Milano, 1908,
br. in-8 de 20 p., extr. de la Rivista italiana di numismatica, 1908.
(Anonyme.)
— Compte rendu de la numismatique constantinienne de M. J. Maurice.
La Puy-en-Velay, 1909, br. in-8 de 4 p., extr. des Comptes rendus
bibliographiques de la Revue des études ffrecqttes^ t. XXIL
(L'auteur.)
— Étude critique sur la numismatique constantinienne de M. J.
Maurice et la question des monetär ii mérovingiens. Amsterdam,
1909, br. in-8 de 29 p., extr. de la Revue numismatique hollandaise,
1909. (L'auteur.)
— Une nouvelle variété de la pièce de 40-francs de Napoléon J'"'',
empereur et roi d'Italie. Milano, 1909, br. in-8 de 6 p., avec fig.
dans le texte, extr. de la Rivista italiana di numismaiica, 1909.
(L'auteur.)
Cerrato, Giacinto. Nota di numismatica sabauda. Milano, 1908,
br. in-8 de 7 p., avec iig. dans le texte, extr. de la Rivista italiana
di numismatica, 1908. (Anonyme.)
Cumont, Georges. Sceau de Claude de Boisset, prévôt et archidiacre
d'Utrecht. Bruxelles, 1908, br. in-8 de 17 p., avec 1 pi. et fig. dans
le texte, extr. des Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles,
t. XXII. (Anonyme.)
— Encore quelques vases de type saxon trouvés dans les cimetières
francs d' Anderlecht (près Bruxelles) et d' Harmignies (Hainaut).
Jeton bruxellois de la première moitié du XIV^ siècle aux armes
d'Henri Bursere. Bruxelles, 1909, br, in-8 de 18 p., avec fig. dans
le texte, extr. des Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles,
t. XXIL (Anonyme.)
Demole, Eugène. Description des médailles concernant Jean Calvin.
[Lausanne, 1909] in-4 de 18 p., avec 4 pi., extr. de V Iconographie
calvinienne d'É. Doumergue. (L'auteur.)
— Le tir à l'oiseau de Ferney dv 2ö août 1775, à propos d'une
médaille inédite de Voltaire. Genève, 1909, br. in-8 de 16 p., avec
fig. dans le texte, extr. de la Revue suisse de numismatique, t. XV.
(L'auteur.)
— 390 —
Forrer, L. Le denier de Saint-Pierre (Peters pence) en Angleterre.
Milano, 1909, br. in-8 de 4 p., extr. du BoUettino di numismatica,
n° 7 de 1909. (L'auteur.)
— Sir John Evans^ E. C. B. 1823-1008. Biographie et bibliographie.
Chalon-sur-Saône, 1909, br. in-8 de 35 p., avec portr. et %g. dans
le texte, extr. de la Gazette numismatique française., 1909.
(L'auteur.)
— Biographical dietionary of medallists^ coin, gern and seal engravers
mint-masters., etc., ancient and modem with références to iheir works
B. C. 500 A. D. 1900, t. IV. London, 1909, in-8 de 726 p., avec
nombr. fig. dans le texte, extr. de Monthly numismatic Circular.
(L'auteur.)
Gnecchi, Fr. Appunti di namismatica romana, XCIII-XCIV. Milano,
1909, 2 br. in-8 de 12 et 24 pp., avec pi. et fig. dans le texte, extr.
de la Rivista italiana di numismatica, 1909. (L'auteur.)
Gumowski, M. Nieznane portr ety Stefana Batorego. [Cracovie] 1904.
br. in-16 de 8 p., avec 3 pi., extr. des Wiadomosci numismatycsno-
archeologiczne, 1904. (L'auteur.)
-^ Monety polsJcie ive iviedensJcim gabinecie monet i medali. [Cracovie]
1904, br. in-16 de 14 p., avec 1 pi., extr. des Wiadomoéci numiz-
matyczno-archeologiczne, 19Ô4. (L'auteur.)
— Denary pierwsscj doby piastowskiej. Krakow, 1904, br. in-16 de
47 p., avec 1 pi., extr. de Wiadomosci mimizmatycsno-archeologicsne,
1903. (L'auteur.)
Jonghe, vie. Baudoin de. Un sou d'or pseudo-impérial du V" ou du
VP siècle. Bruxelles, 1909, br. in-8 de 9 p., avec fig. dans le texte,
extr. de la Revue belge de numismatique, 1909. (L'auteur.)
MazeroUe, F. Notice nécrologique sur Anatole de Barthélémy, membre
de V Institut, membre honoraire de la Société nationale des anti-
quaires de France (1821-1909). Paris, 1909, in-16 de 32 p. (L'auteur.)
Raimbault, Maurice. Un problème de numismatique languedocienne.
Paris, 1908, br. in-8 de 8 p., avec 1 pi., extr. du Bulletin archéolo-
gique, 1908. (Anonyme.)
Ruegg, M. A. Brei Totenschilde im Historischen Museum zu Basel.
[Zurich, 1908] br. in-8 de 7 p., avec 1 pi., extr. de Schweiz. Archiv
für Heraldik, 1907. (L'auteur.)
Wigersma, S. Munivondsten van vroeg - iS''*^ - eeuwsche halve obolon.
S. 1. 1909, br. in-16 de 53 p., avec 4 pi. et fig. dans le texte,
extr. de Vrije Fries, t. XXI. (Anonyme.)
— 391 —
Witte, Alphonse de. Un nouveau c/ros au lion de Jeanne et Wenceslas,
ducs de Brabant. Milano, 1908, br. in-8 de 4 p., avec fig. dans le
texte, extr. de la Bivista italiana di mimismatica, 1908.
(Anonyme.)
— Les jetons de Jean- Sans- Peur, comte de Flandre (1405-1417).
Liège, 1908, br. in-8 de 6 p., extr. des Mélanges Godefroid Kurih.
(Anonyme.)
— Un incident à la Monnaie de Bruxelles en 1759. Le graveur
François Harrewyn suspendu de ses fonctions. Bruxelles, 1908,
br. in-8 de 12 p., extr. de la Bévue belge de numismatique, 1908.
(Anonyme.)
— Une fabrication illicite de liards truqués à Namur, en 1712.
Bruxelles, 1909, br. in-8 de 10 p., extr. de la Bévue belge de
numismatique, 1909. (Anonyme.)
MÉDAILLIER
Jeton de présence à l'assemblée générale de la Société suisse de
numismatique, Yverdon, 1908. Métaux divers. (La Société.)
DIVERS
Reproduction d'un dessin d'Evert van Muyden représentant un soldat
romain. Souvenir de la visite de la Société au camp romain de
Vindonissa le 12 septembre 1909. (M. A. St. van Muyden.)
SOCIETE SUISSE DE NUMISMATIQUE
XXX" Assemblée générale, tenue à Aaraii,
le 11 septembre 1909.
Assistent à l'assemblée : MM. Demole, Glrossmann, Jarrys (membres
du comité); Bordeaux et Babut (anciens présidents de la Société fran-
çaise de numismatique); Lang-Schneebli (Argovie); D"^ Cfeigy (Bâle);
D'' Grünau (Berne); Ducrest (Fribourg); Conchon, Dreyfus, van Muyden
(Genève); Haas-Zumbiihl (Lucerne); Custer, Perret, Perrochet (Neu-
châtel); Iklé-Steinlin, Rœllin (Saint-Gall); Bally-Herzog (Soleure);
Morand (représentant l'État du Valais); Lugrin, Meyer (Vaud);
D'' Imhoof-Blumer, membre honoraire, Thilo-Schmidt (Zurich); soit
vingt-quatre sociétaires, et MM. C. Feer, prof. D' Gessner, Schellen-
berg, invités.
Se sont fait excuser : MM. de Stoutz, Audeoud, Cahorn, Cailler,
de Liebenau, de Witte, Dominicé, Droz-Farny, Forrer, Furet, Henrioud,
Jacot-Guillarmod, Michaud, Muriset-Gicot, de Perregaux, Ribari,
Schliitter.
La séance est ouverte à 2 heures 55, dans l'aula de l'école cantonale,
sous la présidence de M. Eug. Demole, président.
Le procès-verbal de la XXIX" assemblée générale est lu et adopté,
de même que les rapports du président, du trésorier et des vérificateurs
des comptes (voir plus loin, pp. 398, 404 et 406).
L'assemblée confirme MM. D' Grünau et Fontanellaz comme A'érifica-
teurs des comptes pour l'exercice 1909-10.
Elle maintient également à 15 fr. le chifi're de la cotisation annuelle.
Aucune proposition n'étant faite pour le lieu de la prochaine assemblée
générale, le choix en est laissé au comité.
. — 393 —
M. Grossniann, au nom du comité, consulte l'assemblée sur l'oppor-
tunité de continuer la frappe des jetons annuels; à ce propos, il
présente ime statistique démontrant que, de 1893 à 1906, grâce aux
souscriptions personnelles de notre ancien président, cette frappe a
laissé un bénéfice total de 3905 fr. 50; par conti-e, on constate en 1907
un déficit de 226 fr. 60 et en 1908 un déficit de 17 fr. 40. Ceci
tient à une diminution notable du nombre des souscripteurs. Toutefois,
l'opinion personnelle de M. (xrossraann est que la Société peut sans
de trop de craintes persévérer dans l'œuvre commencée.
MM. Lugrin, Haas, Bally-Herzog, Paul Bordeaux parlent en faveur
de la continuation de la série; M. le D' Grünau également, tout en
attirant l'attention du comité sur le soin à apporter à l'élaboration de
ces jetons. M. le D'' (xeigy propose qu'on ne frappe un jeton que tous
les deux ans, mais que le module en soit agrandi.
M. le président résume les opinions émises et l'assemblée se prononce
pour le statu quo.
MM. Haas et Geigy demandent au comité d'étudier la possibilité de
faire paraître mensuellement ou trimestriellement un « Bulletin » dans
lequel les collectionneurs pourraient signaler les pièces à vendre et
créer ainsi entre eux un point de contact.
M. Grossmann fait observer que le système d'annonces paraissant à
la fin de chaque livraison de la Bevuc pourrait remplacer la publica-
tion proposée.
M. le président clôt la discussion en assurant que le comité étudiera
la question et rapportera à la prochaine assemblée générale.
On passe ensuite aux communications prévues à l'ordre du jour^ :
1° M. le D'' Grünau. — Die Vorschläge an die Taçisatsnnçi, müitä-
risclie Orden einzuführen (1818).
2° M. Eug. Demoi.e. — Les jetons représentant les « Métamorphoses
d'Ovide » sont-ils l'œuvre de Jérôme Eoussel, de Jean Dassier, on de
Ferdinand de Saint-Vrhain':'
Pendant la lecture de son travail, M. P]ug. Demole cède le fauteuil
présidentiel à M. Babut, ancien président de la Société française de
numismatique.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 5 heures 20.
• Ces doux travauv (lovant ôtro i)ul)lii'>s dans la lîcvuc, nous n'on donnons loi que
les titres.
— 394 -.
Nous signalerons une heureuse innovation due à notre président, et
consistant à donner la traduction en français des communications et
discours prononcés en allemand ; M. Grossmann s'est acquitté de cette
tâche avec autant de facilité que de bonne grâce.
A 7 heures et demie, les sociétaires se réunissent à l'hôtel du
« Bœuf d'or », où a lieu le banquet, à l'issue duquel M. le trésorier
distribue à chaque convive le jeton annuel, gravé par M. Hans Frei,
de Bâle, et frappé par MM. Huguenin frères, au Locle. En voici la
description :
Coupée par le haut du buste ( D tô ) C. FEER-HERZOG 1820-1880
Buste de trois quarts à gauche, en redingote, tête nue. Dans le
champ, à gauche du buste, en une ligne, la signature "»^s frei Le tout
limité par un filet.
hj. Dans le champ deux tours reliées par un pont, armes de Brougg.
Ex. en quatre lignes, SOCIÉTÉ SVISSE DE | NVMISMATIQVE |
AARAV-BRVG6 | • 1909 • Le tout limité par un double filet.
Mod. 0,027. Or, argent, cuivre bronzé, étain, aluminium et frappe
uniface du droit en cuivre.
M. le président ouvre la série des discours en rappelant que la
Société suisse de numismatique fête actuellement son trentième
anniversaire, il adresse quelques mots à la mémoire de son prédécesseur,
Paul Stroehlin, et fait appel à l'union de tous les membres pour la
réalisation du but qu'ils se sont proposé, de contribuer par leurs
travaux à faire connaître toujours plus l'histoire de notre petit pays,
M. Bally- Herzog donne les détails biographiques suivants sur
C. Feer-Herzog, représenté sur le jeton de cette année :
Né en 1820, à Rixheim (Alsace), de parents argoviens, il fut envoyé
tout jeune à Aarau pour y faire son instruction primaire. Son père.
— 395 —
propriétaire de plusieurs établissements industriels, désirait le vouer
à la même carrière et, dans ce but, il l'envoya continuer ses études à
Genève, où il séjourna pendant dix-huit mois dans la famille du
professeur Munier; ce fut là qu'il fit la connaissance de Pascalis, du
général Dufour et d'Auguste de la Rive. La Suisse ne possédant pas
à cette époque d'école polytechnique, Feer se rendit à Paris pour
suivre les cours de l'Ecole centrale des arts et métiers, d'où il sortit
en 1841 avec le diplôme d'ingénieur civil. Peu après, il prit la direc-
tion des établissements de son père.
Ce fut en 1848, qu'entraîné par l'exemple des patriotes argoviens
Reugger et Stapfer, il sentit le besoin de travailler à la prospérité de
sa patrie; aussi en 1852 ses compatriotes l'élurent député au Grand
Conseil, mandat qu'il conserva jusqu'à la fin de ses jours. Il représenta
également son canton au sein du Conseil national, de 1857 jusqu'à sa
mort, pendant huit législatures consécutives, soit vingt-quatre années.
Cette assemblée reconnut bien vite son autorité en économie politique et
financière et le chargea d'étudier les questions relatives au commerce,
aux douanes, aux chemins de fer et aux expositions. Il prit également
une grande part à la revision de la constitution fédérale en- 1874,
époque à laquelle il présidait le Conseil national.
Ce fut en 1859 qu'il publia une brochure sur les contrats de
commerce, où il démontrait que la Suisse était une puissance commer-
ciale avec laquelle les grands États devaient compter, puis en 1864,
avec l'appui du D"" Kern, ambassadeur de Suisse à Paris, il rédigea
un contrat douanier avec la France, contrat qui plus tard servit de
base aux conventions similaires avec d'autres pays.
S'intéressant à toutes les grandes entreprises cantonales, il fut un
des fondateurs et le président permanent de la Banque argovienne,
dont les statuts furent copiés par beaucoup d'établissements de ce
genre en Suisse.
Il consacra encore une grande partie de son activité à la création
de chemins de fer, notamment à celle du Central-Suisse, et il fit partie
du conseil d'administration de cette société depuis sa fondation.
On le trouve également en 1859 parmi les promoteurs du chemin
de fer du Gothard; il fit à cette époque de nombreux voyages en
Allemagne, en Italie et en France afin de réunir les subventions
nécessaires à cette grande entreprise; le Conseil fédéral le désigna
pour faire partie du Conseil d'administration de cette compagnie et il
le présida depuis la première assemblée constitutive en 1871 jusqu'à
— 3m —
sa mort. Au moment où cette société était aux prises avec des difficultés
de tout genre, c'était encore lui qui contribuait le plus à les aplanir.
Ses aptitudes spéciales et son énergie lui valurent d'être choisi
comme directeur de la participation suisse à l'exposition internationale
de Paris en 1867. Il fut même appelé à faire partie du Conseil
supérieur de cette exposition, formé de vingt membres représentant
les diverses parties du monde; ce fut un succès personnel dont
l'honneur rejaillit sur son pays.
La part de l'activité de Feer-Herzog qui mérite plus particulière-
ment notre attention est celle qu'il voua à l'étude des questions moné-
taires. Nous le voyons en 1865 et en 1867 participer comme délégué
suisse aux conférences tenues à Paris par l'Union monétaire latine.
Partisan de V étalon d''or, il publia à cette époque deux brochures
importantes intitulées : Vuniflcaiion monétaire internationale et la
France et ses alliés monétaires. Après la guerre franco-allemande de
1870-71, l'Allemagne venant d'introduire le mark dans ses États,
il fallut malheureusement abandonner l'idée de l'unification monétaire
internationale, mais grâce à une nouvelle publication de Feer : Or on
ar(ient\ la Société industrielle et commerciale suisse s'adressait,
en 1874, au Conseil fédéral, émettant le vœu de voir se créer une
Union monétaire latine. Feer fut de nouveau chargé de représenter la
Suisse à cette conférence, dans laquelle, grâce à l'appui d'un financier
parisien, le baron de Soubeyran, il fut décidé de n'admettre l'argent
que pour les paiements de minime importance. S'il n'avait pas réussi
à faire admettre l'étalon d'or seul, il avait au moins empêché l'enva-
hissement du pays par des envois d'argent, lequel n'était plus considéré
que comme du papier-monnaie.
A l'occasion de la troisième exposition universelle de Paris, en 1878,
les Etats américains avaient conçu le plan d'une nouvelle conférence,
grâce à laquelle ils espéraient inonder l'Europe de leur métal blanc à
bon marché^ mais tous leurs efforts échouèrent devant l'opposition
inébranlable de Feer, qui publia à ce sujet un nouvel opuscule : la
Conférence monétaire américaine.
Peu de temps avant sa mort, il eut la satisfaction d'apprendre qu'un
nouvel émissaire américain, nommé Walter, qui devait préparer l'intro-
duction de l'étalon d'argent, n'avait pas même été reçu aux ministères
des Finances, soit à Berlin, soit à Paris.
En 1876, il ressentit les premières atteintes du mal qui devait
l'emporter; malgré quelques cures à Wiesbaden et à Engelberg, il
— 397 —
ne se remit pas de son affection de poitrine; les médecins lui
conseillèrent un séjour prolongé dans le midi, mais il s'y refusa,
préférant continuer l'étude de quelques questions importantes et ce
fut en juin 1880 qu'il succomba à la suite d'une forte fièvre.
M. Grossmann, (jui avait traduit en français l'exposé de M. Bally-
Herzog, remercie ce dernier pour toute la peine qu'il s'est donnée dans
l'organisation de l'assemblée.
M. le prof. D'" Gressner, d'Aarau, apporte les salutations de la Société
d'histoire du canton d'Argovie et donne quelques détails sur les collec-
tions du Musée.
M. le président remercie M. le j)rof. D' Gessner et annonce qu'il vient
de poser sa candidature comme membre actif, au nom du Cabinet
DES MÉDAILLES DU CANTON d'Argovie (présenté par MM. Bally-
Herzog et Eug. Deniole). Cette candidature est votée séance tenante
et à l'unanimité des membres présents.
M. Paul Bordeaux félicite notre président pour l'organisation de nos
assemblées générales, auxquelles il assiste toujours avec un nouveau
plaisir. C'est avec confiance qu'il envisage l'avenir et il porte son
toast à la continuation de la cordialité des rapports entre les sociétés
française et suisse.
Enfin, M. le recteur Heuberger, de Brougg, fait un remarquable
exposé de l'état des fouilles entreprises par la société <- Pro Vindonissa »
et de la topographie du camp romain construit sur l'emplacement
actuel de Brougg.
On fait encore circuler la photographie d'une plaquette que
M"" Clotilde Roch se propose d'éditer, reproduisant les traits de
Paul-Ch. Strœhlin.
Le lendemain, les sociétaires visitent le Musée d'Aarau, puis l'amphi-
théâtre romain de Vindonissa, ainsi que l'église de Kœnigsfelden,
actuellement transformée en musée.
H. J.
— 398 —
Rapport du président sur l'exercice 1908-1909.
Messieurs et cheks Collègues,
En nous réunissant aujourd'hui dans la capitale du canton d'Argovie,
au lieu de le faire à Sien, comme vous l'aviez décidé l'an passé, nous
avons tout d'abord obéi à la nécessité. Nos amis du Valais, qui nous
avaient fort aimablement proposé de choisir cette année Sion comme
lieu de rendez-vous, ont été les premiers à. nous prier de remettre
notre visite à plus tard, les travaux du musée de Valère n'étant pas
encore achevés. Mais si nous avons été contraints de renoncer
momentanément à nous rendre en Valais, c'est avec un plaisir tout
particulier que nous avons choisi l'Argovie et Aarau, où, jusqu'à
présent, notre société n'avait jamais été réunie.
L'Argovie, cette terre de l'Empire, ravie au due d'Autriche
par les Bernois, au commencement du xv" siècle, puis constituée
en état confédéré en 1803, est chère, à plus d'un titre, aux
archéologues. C'est dans ses limites que se trouvait comprise Vindo-
nissa, cette antique civitas, dont les vestiges attestent la splendeur et
dont aujourd'hui même M. le recteur Heuberger nous retracera
l'histoire ; c'est à Königsfelden, ancien couvent de moines franciscains
et clarisses, construit en 1310, sur l'emplacement de Vindonissa et au
lieu même où l'empereur Albert d'Autriche fut tué, c'est à Königs-
felden que se trouvent les superbes vitraux, vestiges du commence-
ment du XIV* siècle, que l'on place au premier rang parmi les antiquités
de la Suisse ; ce sont des objets d'art romains, de nombreuses mon-
naies de la République et de l'Empire, déjà décrites par M. A. Münch,
conseiller national, et conservées soit au musée de Königsfelden, soit
jadis à l'ancien cloître de Muri, soit enfin dans la collection de la
Société d'histoire du canton d'Argovie. En outre, et vous ne sauriez
l'ignorer, Messieurs, c'est dans le canton d'Argovie que nous trouvons
les ateliers monétaires du moyen âge, de Zotingue et de Laufen-
bourg, ainsi que les nombreuses médailles des couvents de Muri, de
Wettingen, comme aussi celles qui rappellent la domination bernoise,
enfin tant d'anciens châteaux, dont le plus illustre de tous est celui
de Habsbourg.
Merci donc à nos confédérés d'Argovie de nous accueillir aujour-
d'hui ; merci tout particulièrement aux délégués de « Pro Vindonissa »,
qui ont bien voulu répondre à notre invitation.
— 399 —
Pourquoi faut-il, Messieurs et chers collègues, qu'à chacune de nos
réunions nous ayons le pénible devoir de constater que nos rangs se
sont éclaircis ? Pourquoi faut-il que la mort s'applique à enlever les
meilleurs d'entre nous, ceux-là même qui nous étaient les plus chers
et qui nous faisaient le plus d'honneur? Hier c'était Paul Strœhlin,
aujourd'hui c'est William Wavre, l'érudit modeste, mais dont la
science reposait sur des bases solides, le citoyen pour lequel la patrie
était une réalité passionnément aimée, l'ami sûr, jovial, qu'on retrou-
vait toujours et que 'nous ne verrons plus !
William Wavre était né à Neuchâtel, le 17 juin 1851, et il y est
mort le 8 juin 1909. Après des études classiques dans sa ville natale,
il étudia la philologie aux universités de Bonn, de Leipzig et
de Strasbourg. De retour au pays, il devint maître en seconde
latine, au collège de Neucliâtel, de 1875. à 1902: professeur d'archéo-
logie à la faculté des lettres, dès 1875; conservateur du Musée
archéologique, dès 1881, et du Cabinet de numismatique, dès 1890
jusqu'à sa mort. Reçu membre de notre société en 1889, il en
devint vice-président la même année et pendant quelques mois et
— 400 —
fut dès lors un membre assidu à nos assemblées annuelles. Membre
fondateur et membre du comité de « Pro Aventico » en 1885, nous
le trouvons membre de la commission fédérale des antiquités natio-
nales, en 1903, et membre du comité de la Société préhistorique
suisse, en 1907. Le Cabinet de numismatique et le Musée archéo-
logique de Neuchâtel ont reçu, sous sa direction, de nombreux
enrichissements. Lorsque la Société d'histoire de Neuchâtel reprit
les fouilles de la célèbre station de la Tène, ce fut William Wavre
qui les dirigea, on se rappelle avec quelle compétence et avec quel
esprit méthodique. Il aimait le travail et il travaillait beaucoup.
Ce n'est pas à dire qu'il publiât beaucoup, car par sa méthode
d'investigation, par la conscience qu'il apportait aux moindres
recherches, les faits qu'il aurait pu annoncer n'étaient pour lui jamais
assez précis, jamais assez prouvés. Il laisse, dit-on, sur le chantier
plusieurs travaux qui, espérons-le, verront successivement le jour. Le
plus important de tous, pour lequel bien des matériaux sont déjà réunis,
est VHistoire monétaire de Neuchâtel. A l'origine, nous y avons tra-
vaillé ensemble, mais d'autres préoccupations sont venues m'absorber
et il est demeuré seul à la tâche.
Il me souvient, c'était en août 1887, qu'ensemble nous nous
trouvions aux archives de Neuchâtel, pour y dépouiller les vieux
registres. Le vénérable Louis Colomb nous trouvant trop à l'étroit
dans son bureau d'archiviste, nous avait ouvert la salle spacieuse
et délicieusement fraîche du Grand Conseil. C'est là que, du matin
au soir, nous relevions avec ardeur tout ce qui avait trait au mon-
nayage si varié et si intéressant de l'antique principauté de Neuchâtel.
Parfois, à la fin d'une chaude journée d'été, fatigués de nos patientes
recherches, il nous arrivait de quitter notre rôle de bénédictins et
de nous improviser orateurs. Alors, montant à tour de rôle à la tribune
et nous inspirant d'un passé dont nous étions tout débordants, nous
faisions de beaux discours empreints du loyalisme le plus pur ! Ah ! si
le gouvernement nous avait entendus !
L'érudition de Wavre qui, sans effort et sans pédanterie, se
mêlait aux charmes d'une conversation toute de bonhomie et
d'humour, sa fidélité d'ami, sa complaisance sans bornes, tout faisait
de cet homme un précieux et charmant compagnon. Il a servi son
pays avec un amour inlassable, il a rendu à l'archéologie suisse de
signalés services, il a été pour notre société un appui dans plus
d'un, domaine ; la mémoire de William Wavre restera, parmi ceux
— 401 —
qui l'ont connu, celle d'un homme de grande valeur, comme aussi
celle d'un homme de bien '.
Perceval de Loriol, paléontologiste bien connu, élève de Pictet-
de la Rive, né en 1828 et mort en 1908, était entré dans notre société
en 1890. Il n'était ni historien, ni archéologue militant, mais l'amour
de son pays le faisait s'intéresser aux sociétés dont le but est de faire
mieux connaître son passé, et pendant dix-neuf ans il n'a pas cessé de
porter intérêt à nos études et à nos publications. Perceval de Loriol
avait hérité de son beau-père, M. Alfred Le Fort, une fort belle
collection de monnaies et de médailles genevoises.
MM. Emile Fischer, de Vienne, et Jean-Paul Lambros, d'Athènes,
tous deux experts en médailles, faisaient partie de notre société, le
premier depuis 1890, le second depuis 1894. Ils ont droit, l'un et
l'autre, à nos regrets, car ils nous ont rendu, soit aux uns, soit aux
autres, de signalés services dans l'exercice de leurs fonctions.
Messieurs et chers collègues, pendant l'année qui vient de s'écouler,
votre comité a eu l'honneur de recevoir huit membres actifs, à savoir
le Musée national, représenté par son directeur, M. le D'' Lehmann; la
Bibliothèque de la Ville de Zurich, dirigée par M. le D'" Hermann
Escher ; le Cabinet de numismatique de Genève, représenté par
MM. Eugène Demole et Edouard Audeoud ; MM. Henri Lugon, prieur
au Grand-Saint-Bernard ; Lucien Gautier, professeur à Genève ; Henri
Mooser, à Charlottenfels, près Schaff'house ; Paul-François Macquat,
commis aux Services industriels, à la Chaux-de-Fonds, et Edmond
Miiller-Dolder, docteur-médecin, à Münster.
Votre comité a fait. Messieurs, une active propagande auprès des
musées suisses qui ne sont pas encore inscrits comme membres de
notre association. Malheureusement, l'accueil que nous avons rencontré
auprès des conservateurs de ces musées ne témoigne pas, la plupart
du temps, d'un bien vif désir de venir à nous; tout au moins, ce désir
se trouve souvent contre-balancé par le fait que plusieurs de ces
établissements n'ont qu'un budget fort réduit, ce (|ui gêne leur liberté
d'action. Je ne pense pas que, dans cet ordre de choses, il faille rien
' Voyez plus loin, p. 401:1, la listi- des travaux nniiiismati(iiics (li> M. W. \\';i\i'(\
IIKVUE NtlM. T. XV. i(\
— 402 —
forcer. Sans doute, en y mettant quelque insistance, on peut souvent
décider un parent ou un ami à souscrire une demande d'admission
dans la société, mais qu'en résulte-t-il, c'est que les membres ainsi
recrutés forment un effectif peu stable et en quelque sorte factice. A
la première occasion, ils s'empressent de démissionner. Que notre
association soit nombreuse, s'il se peut, mais, avant tout, qu'elle soit
recrutée parmi les travailleurs aptes à porter et à maintenir le drapeau
vers le but que nous poursuivons.
A l'assemblée générale de Baie, en 1907, l'un de nos collègues,
M. Haas-Zumbiihl, de Lucerne, a demandé que chaque membre de
notre société soit muni d'une carte de légitimation qui lui donnât
gratuitement accès dans les divers musées de la Suisse. Votre comité
s'est occupé de cette question et il est entré en pourparlers avec le
président de l'Union des musées et collections d'antiquités de la Suisse.
Malheureusement ces pourparlers n'ont pas abouti. Le président de
l'Union nous a répondu qu'il n'y avait pas de motifs d'accorder à
notre société un privilège et de le refuser à d'autres sociétés simi-
laires, et qu'à vouloir l'accorder à toutes celles qui en feraient
la demande et qui y auraient droit au même titre que nous, c'était
créer un nombre important de privilégiés, c'est-à-dire faire baisser
les recettes résultant de la finance d'entrée, ce dont souffriraient
plusieurs petits musées qui faisaient état de cette finance pour équi-
libi'er leur budget. En revanche, et comme compensation, M. le
président de l'Union, ne pouvant offrir à chacun de nos membres
une carte d'introduction en ce qui concerne le Musée national, l'a
gracieusement octroyée aux membres de votre comité, qui n'avait
nullement sollicité cette faveur.
Comme vous l'aurez appris. Messieurs, le Congrès international de
numismatique et d'art de la médaille, qui doit se réunir à Bruxelles,
en juin 1910, a nommé pour la Suisse un comité de patronage dont
notre éminent collègue, M. Fréd. Imhoof-Blumer, est président
d'honneur. Soit en raison des sujets d'étude présentés, soit à cause
du nombre des participants, ce congrès s'annonce comme devant avoir
un réel succès. Il serait à désirer que notre société y fût représentée
par un nombre respectable d'adhérents. La modeste ■ finance de
3 francs par personne ne saurait être un obstacle à cette souscription,
et votre comité, en souscrivant in corpore à cette solennité scientifique,
— 403 —
a désiré vous donner une indication. Espérons que cet exemple sera
suivi et que vous voudrez bien, nombreux, donner votre appui matériel
et moral à cette future réunion du monde numismatique. Les inscrip-
tions seront reçues par notre secrétaire.
Messieurs et chers collègues, si les républiques fédératives, comme
la Confédération suisse, assurent à leurs citoyens de larges privilèges
et une grande stabilité dans la forme du gouvernement, elles présen-
tent cependant quelques désavantages qu'il faut savoir supporter ou
amender. La diversité des langues en est un et il se fait sentir jusque
dans nos sociétés scientifiques. Nous entendons parler plusieurs
langues, mais nous ne les comprenons pas également bien. Il en
résulte plus de froideur dans nos réunions et moins d'intimité dans
notre commerce. Il faut reconnaître que sous ce rapport les Suisses
romands sont inférieurs à leurs confédérés de langue allemande, qui,
presque tous, comprennent et parlent le français, alors que nous
autres romands, nous n'en pouvons pas toujours dire autant de l'alle-
mand. Il a semblé à votre comité qu'une traduction sommaire faite en
français de ce qui se dit en allemand dans nos séances serait profitable
à beaucoup d'entre nous. M. Théodore Grossmann, qui a déjà tant de
titres à notre reconnaissance pour le dévouement absolu qu'il appoi'te
à soigner les intérêts matériels de notre société, a bien voulu se
charger de la brève traduction des discours allemands en français, et
je ne doute pas, Messieurs et chers collègues, que vous ne soyez
unanimes à le remercier. Eug. Demole, président.
Publications numismatique» de William Wavre
Les publications de W. Wavre ont trait principalement à l'archéo-
logie romaine, aux menus faits de l'histoire locale de l'Etat de
Neuchâtel et à la numismatique de cette principauté. Elles sont
consignées dans le Musée neuchâtelois, dans le Bulletin de la Société
ncuchàteloise des sciences naturelles, dans le Bulletin de la Société
«Pro Aventico», dans V Anzeiger filr Schweizerische Alterthümer,
dans la Numismatic Circular et dans la Revue suisse de numisma-
tique. Nous nous bornerons à signaler ici les publications numisma-
tiques de cet auteur.
1. Les médailles du tir cantonal du Locle. 1892. Musée neuchûtelois, 1892,
XXIX' année, pp. 243-245. av. 1 pi. — Bévue suisse de numismatique,
1892, ir année, pp. 312-.S15. av. 1 pi.
— 404 —
2. Charles-Paris, duc d'Orléans-Longueville. Portrait, monnaie, médaille.
Mus. neuchât., ibid., pp. 266-270, avec 1 pi.
3. Médailles et décorations du (Collège de Neuchâtel. 3Ius. neuchât., 1893,
XXX" année, pp. 238-243.
4. La grande lacune dans le monnayage de Neuchâtel. Mus. neuchât.,
ibid., pp. 245-256, avec vign. ; 284-290, av. 1 pi. — Monthly numismatic
Circula); 1893-1894, t. II, col. 599-601 ; 646-650 ; 719-722 ; 757-760.
5. Reprise du monnayage à Neuchâtel, en 1789. Bev. suisse de numism.,
1893, III" année, pp. 285-290, av. 1 pi. (Extrait du mémoire précédent).
6. Claude Bourberain, maître-graveur de la monnaie à Neuchâtel, de 1590
à 1607. Mus. neuchât., 1894, XXX' année, pp. 111-118, av. 1 pi.
7. La médaille du Centenaire de la Chaux-de-Fonds. Mus. neuchât., 1895,
XXXII'' année, p. 186, av. vign.
8. Deux monnaies de Domitien à Chaumont. Mus. neuchât., ibid., p. 227.
9. Une famille de médailleurs neuchâtelois, Jonas et J.-P. Thiébaud. Mus.
iteiichât., ibid., pp. 312-317.
10. Médaille Bachelin. Mus. neuchât., ibid., p. 322, av. vign.
11. Prix d'école de Neuchâtel. Mus. neuchât., 1896, XXXVL' année, pp. 147-
148, av. 1 pi.
12. Jean-Pierre Thiébaud, médailleur neuchâtelois. 3Ius. neuchât., 1898,
XXXV" année, pp. 195-196, av. 1 pi.
13. Les poinçons d'effigie de la Monnaie de Neuchâtel. Mus. neuchât., 1901,
XXXVIII" année, pp. 50-52, av. 1 pi.
14. Lettres du graveur en médailles H'' F" Brandt à Maximilien de Meuron,
1816-1833. Mus. neuchât., ibid., pp. 177-202, avec 2 pi.
15. Portrait inédit de Leopold Robert et deux médailles de H"' F" Brandt.
Extraits des lettres de Brandt à David d'Angers. Mus. neuchât., 1902,
XXXIX" année, pp. 195-201, av. 1 pi.
16. Lettres de H'' F* Brandt à H"' L'* Jacki ; le buste en marbre de Klein-
stüber, par Brandt. Mus. neuchât., 1903, XL" année, pp. 243-253, av. 1 pi.
17. Œuvres inédites de H'' F*' Brandt. Mus. neuchât., 1904, XLI" année,
pp. 92-96, av. 2 pi.
Manuscrits.
Rapport du trésorier pour l'exercice 1908.
Me.ssieuiis et CHER.S Co1>LKGUE8,
Nous avons l'avantage de vous présenter ci-après les comptes pour
l'exercice écoulé et suivant l'habitude nous lès comparons avec les
résultats de l'exercice précédent.
405 —
Bilan comparatif x>ouî' 1907-1908.
I. Dépenses 1907 1908
Impressions et illustrations Fr. 1210 40 Fr. 2546 75
Frappe de médailles » 226 60 » 17 40
Fonds spéciaux » 104 25 » — —
Bibliothèque » — — » 109 55
Frais généraux » 488 55 » 606 50
Caisse (solde débiteur) .. 2634 65 2527 50
Total Fr. 4664 45 Fr. 5807 70
II. Recettes 1907 1908
Cotisation unique Fr. 100 — Fr. — —
» annuelles » 2480 — » 2655 —
» arriérées » — — » 105 —
Droits d'entrée » 30 — » 50 —
Vente de publications » — — » 3 50
Annonces » » 42 50
Abonnements à la Revue » — — » 281 25
Intérêts, P. et P » 31 50 » 35 80
Caisse (solde de l'exercice précédent) . » 2022 95 » 2634 65
Total Fr. 4664 45 Fr. 5807^
La marche de nos affaires a été tout à fait normale; nos recettes
sont actuellement suffisantes pour subvenir à nos dépenses. Nous
continuons à vouer des soins particuliers au chapitre des « impressions
et illustrations » de notre Revue et nous constatons avec satisfaction
que cette publication est non seulement appréciée par nos membres
qui la reçoivent gratuitement en échange de leur cotisation annuelle,
mais qu'elle a su se faire agréer par un chiffre respectable d'abonnés.
Notre solde disponible a diminué de 107 fr. 15 pendant l'exercice-,
mais il n'y a pas lieu de s'inquiéter de ce petit déficit qui pourra être
comblé avec l'augmentation de nos membres et de nos abonnés. Par
contre notre fonds de réserve déposé chez notre banquier, M. Henry
Boveyron, est resté le même (1100 fr.) suivant le certificat de dépôt
de ce dernier.
En terminant nous remercions sincèrement tous les membres de
noti'e société pour la confiance qu'ils nous ont témoignée et nous les
prions de vouloir s'intéresser^ toujours plus à nos travaux.
Genève, 26 août 1909. Th. (xuos.smann, trésorier.
40(3 —
Rapport des vérificateurs des comptes pour 1909.
Bern, den 9. September 1909.
Bericht der Rechnungsrevisoren über die Jahresrechnunc/ der
Schweiserischen numismatischen Gesellschaft.
Die unterzeichneten Rechnungsrevisoren, haben die Jahres-
rechnung eingehend geprüft und mit den Belegen verglichen und
alles richtig befunden; sie beantragen der Generalversammlung
Genehmigung unter bester Verdankung an den Kechnungssteller
Herrn Grossmann.
Die Mechnungsrevisoren :
Charles Fontanellaz.
D"' Gustav Grünau.
Extraite des procès-verbaux du Comité.
Séance du 6 octobre 1909. — M. le vicomte de Faria, consul de
Portugal à Livourne (présenté par MM. Eng. Demole et F. de Stoutz),
est reçu membre actif de la Société.
Séance du T" décembre 1909. — M. Oswald Landolt, secrétaire
privé, à Erlenbach près Zurich (présenté par MM. Thilo-Schmidt et
Grossmann), est admis comme membre actif de la Société.
LISTE DES MEMBRES
DE LA SOCIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
AU 1' DÉCEMBRE 1909 '
I. Comité (le la ^iociété.
Demoi.e, Eugène, président, Genève.
De Stoutz, Frédéric, vice-prés ident^ »
Grossmann, Théodore, trésorier, »
Jarrys, Henri, secrétaire, »
Cailler, Henri, bibliothécaire, »
Cahorn, Auguste, assesseur, »
AuDEouD, Edouard, » »
II. Membres honoraires.
Babelon, Ernest, directeur du Cabinet des médailles de la Biblio-
thèque nationale, membre de l'Institut, rue de Verneuil, 9,
Paris. 1893
*Bahrfeldt, Max, général-major, rédacteur de la Numism. Litteratur-
Blatt, à Rastenburg, Prusse orientale. 1879
Bordeaux, Paul, avocat, boulevard Maillot, 98, î^euilly s/Seine, France
1905
Demole, Eugène, D'" phil., conservateur du Cabinet de numismatique
de la Ville de Genève, rue du Marché, 40, Genève. 1890
*Eysseric, Marcel, ancien inspecteur de l'Université, clos Sainte-
Ursule, Sisteron, Basses-Alpes. 1879
' Les noms des niornbros fondateurs de la Société sont précédés d'un astérisque.
Les dates qui suivent les noms sont celles de la réception dans la Société, ou de la
nomination comme membre honoraire. — Les membres do la Société sont instamment
priés d'envoyer à la rédaction les rectifications des erreurs qui pourraient se trouver
dans cette liste.
— 408 —
Gnecohi, Hercule, officier de la Couronne d'Italie, vice-président de la
Société italienne de numismatique, directeur de la liivista
italiana di numiamatica, via Gesù, 8, Milan. 1893
Gnecchi, François, commandeur de la Couronne d'Italie, vice-
président de la Société italienne de numismatique, rédacteur
de la Riv'ista italiana di numismatica, via Filodrammatici, 10,
Milan. 1893
GoHL, Edmond, D'', Custos Magyar Nemzeti Muzeum, Budapest. 1904
Imhoof-Blumer, Frédéric, D'phil., membre de l'Académie des sciences
de Berlin, correspondant de l'Institut de France, Tœsthal-
strasse, 61, Winterthour. 1889
S. M. Victor-Emmanuel III, roi d'Italie (M. F. Comoto, directeur au
ministère de la Maison royale, Quirinal), Rome. 1894
Lieben AU, D' Théodore de, archiviste d'Etat, à Lucerne. 1888
*LuscHiN VON Ebengreuth, Arnold, D"' phil., professeur à l'Université,
à Graz (Styrie). 1879
Witte, Alphonse de, secrétaire de la Société royale belge de numis-
matique, rue du Trône, 55, Ixelles-Bruxelles, 1891
III. Membres actifs.
A. — En Suisse.
Canton d'Argovie.
Gœldlin, Henri, D' pharmacien, Ste-Verena Apotheke, Grösse Bäder,
Baden. 1888
Lang-Schneebli, E., négociant, Baden. 1897
Cabinet des médailles du canton d'Akgovie (M. le prof. D' Gessnei'),
Aarau. 1909
Canton de Bâie.
Brüderlin, Rodolphe, banquier, Freiestrasse, 52, Bâle. 1883
Engelmann, Théodore, D"" pharmacien, Bâle. 1887
Frei, Hans, graveur en médailles, rue Ryff, 49, Bâle. 1899
Geigy, Alfred, D' phil., Leouhardsgraben, 48, Bâle. 1882
Gessler-Herzog, Charles-André, négociant, Leimenstrasse, 45, Bâle.
1902
Knütti-AVahlen, Frédéric, employé de banque, Bankverein Suisse,
Bâle. 1899
Müller-Fan KHAUSER, J., négociant, Bifangweg, 47, Bâle. 1902
- 409 —
RuEGü, M. -Albert, adjoint du Musée historique, Thiersteiiier-Allee, 19,
Bâle. * 1904
Sattler, M™" veuve, Blumenrain, 7, Bâle. 190B
TiiOMMEN, Rodolphe, D'' phil., Angeiisteinstrasse, 21, Bâle. 1895
Canton de Berne.
Adrian, Paul, directeur de la Monnaie fédérale, Berne. 1895
Droz-Farny, Arnold, professeur de mathématiques, Porrentruy. 1888
Engel, Frédéric, bijoutier, Thoune. 1902
Fontanellaz, Charles, négociant, Grand'Rue, 46, Berne. 1903
Girtanner-Salchli, Hermann, inspecteur des chemins de fer, Zieglef-
strasse, 38, Berne. 1896
Grünau, Gustave, D'' phil., imprimeur, Falkenplatz, 11, Länggasse,
Berne. 1898
HoLY frères, graveurs-estampeurs, St-Imier. 1904
HoMBERG, François, graveur et frappeur en médailles, Marktgasse,
Berne. 1897
*Jenner, Edouard de, ancien custos du Musée historique, Kirchenfeld,
Berne. 1879
*Kaiser, Jacob, D'' phil., archiviste fédéral, Berne. 1879
KiLCHENMANN, Charles-Jean, agronome, Saint-Nicolas, près Koppingen.
1899
Köhler, Adrien, avocat, président de la Commission de l'Ecole canto-
nale, Porrentruy. 1906
Schweizer, Rodolphe, fabricant, Wangen s/Aar. 1890
>SociÉTÉ BERNOISE DE NUMISMATIQUE (D'" Grunau, président), Musée
historique, Kirchenfeld, Berne. 1902
Weber, Albert, fabricant, Archivstrasse, Berne. 1900
Canton de Pribourg.
Bibliothèque cantonale (M. Max de Diesbach), Fribourg. 1904
BovET, Alexandre, conservateur des hypothèques. Gruyères. 1900
Brolliet, Charles, dentiste, Fribourg. 1904
Ducrest, François, l'abbé, professeur au collège Saint-Michel, conser-
vateur du Cabinet des médailles du Musée cantonal, Fribourg.
1897
Canton de Genève.
AuDEOUD, Edouard, conservateur-adjoint du Cabinet de numismatique
de la Ville, boulevard des Tranchées, 42, Genève. 1891
— ilO —
BiELER, Jacques, horloger, rue Céard, 30, Genève. 1890
Bi.ANDiN, François, négociant, rue de Rive, 25, Genève. 1895
Cabinet numismatique de la Ville de Genève (MM. Eug. Demole
et Éd. Audeoud). . 1908
Cahorn, Auguste, architecte, rue Ami-Lullin, 11, Genève. 1889
Cailler, Henri, négociant, rue du Rhône, 56, Genève. 1890
CoNCHON, François, ancien négociant, place des Alpes, 2, Genève. 1890
Darier, Henri, banquier, boulevard du Théâtre, 3, Genève. 1893
DoMiNicÉ, Adolphe, rue des Granges, 4, Genève. 1894
Dreyfus, Emile, antiquaire, Graud'Rue, 2, Genève. 1894
DuNOYER, Emile, opticien, rue du Mont-Blanc, 8, Genève. 1897
Eggimann, Auguste, et C'°, libraires, rue Centrale, 1, Genève. 1894
Favre, Camille, colonel, président de la Société auxiliaire du Musée,
rue de Monnetier, 4, Genève. 1894
Furet, J.-Louis, frappeur en médailles, rue de l'Arquebuse, 22,
Genève. 1886
Gautier, Lucien, prof., Cologny près Genève. 1 909
GoLAY, Etienne, D'" méd., quai du Mont-Blanc, 3, Genève. 1891
Grossmann, Théodore, négociant, rue Argand, 3, Genève. 1893
Guillaumet-Vaucher, Jules, négociant, rue Muzy, 12, Genève. 1890
Jacot-Guillarmod, Alfred, graveur, rue du Fort-Barreau, 21, Genève.
1907
Jarrys, Henri, imprimeur, rue de la Treille, 4, Genève. 1894
Jarrys, Louis, rue des Granges, 16, Genève. 1898
KüNZLER, Jean- Jacques, négociant, rue des Alpes, 5, Genève. 1892
MuRiSET-GicoT, C. commerce de timbres et d'antiquités, Corraterie, 24.
1904
Musée des Arts décoratifs de la Ville de Genève, Ecole d'hor-
logerie (M. Georges Hantz, graveur en médailles, directeur).
1890
Naly, François, employé de banque. Crédit suisse, place Bel-Air,
Genève. 1894
Naville, Lucien, directeur de l'Agence des journaux, rue Pécolat, 6,
Genève. -1898
Panchaud, Louis, secrétaire de la mairie des Eaux- Vives, Genève. 1893
Perron, Simon, route de Florissant, 199, Genève. 1890
RocH, M"'' Clotilde, sculpteur et graveur en médailles, rue du
Rhône, 19, Genève. 1908
Stoutz, Frédéric de, avocat, rue d'Italie, 14, Genève. 1883
Usine genevoise de dégrossissage d'or (M. Ch. Desbaillets, direc-
teur), Coulouvrenière, Genève. 1893
— Ml —
VAN Berchem, Victor, homme de lettres, route de Frontenex, 60,
Genève. 1891
VAN MuYDEN, Albert-Steven, dessinateur de médailles, rue du Puits-
Saint-Pierre, 1, Genève. 1890
Vincent, Alix, négociant, rue de la Filature, Carouge. 1890
Walch, Ernest, directeur de la Banque fédérale, Grange-Canal,
Genève. 1899
Weil, Ferdinand, négociant, rue du Mont-Blanc, 14, Genève. 1879
Canton des Grisons.
Société historique du canton des Grisons (M. le colonel H. Caviezel,
président), Coire. 1897
Canton de Lucerne.
Bibliothèque de la Ville (M. E. Heinemann, bibliothécaire), Lucerne.
1891
Brunner, Oito, D' méd., Sempach. 1905
Haas-Zumbühl, François, négociant, Hertensteinstrasse, 19, Lucerne.
1891
H.KFELi, Robert, propriétaire d'hôtel, Reckenbühl, 8, Lucerne. 1895
Rudolph, Théodore, négociant, Guggistrasse, 19, Lucerne. 1891
MüLLER-DoLDER, Edmond, D"" méd., Münster. 1909
RiBARi, Sigismond, chef de station, Meggen. 1905
Canton de Neuchâtel.
Baur, Frédéric, anc. précepteur. Beaux- Arts, 11, Neuchâtel. 1895
Emeky, Charles, négociant, Ponts-de-Martel. 1894
Gallet, Georges, fabricant d'horlogerie, rue du Parc, 25, La Chjiux-
de-Fonds. 1897
GuERRY, Charles, restaurateur, Epargne, 1, La Chaux-de-Fonds. 1902
HuGUENiN FRÈRES, graveurs-estampeurs, Le Locle. 1897
Jeanneret, Félix, D"", avocat, rue Fritz-Courvoisier, 17, La Chaux-de-
Fonds. 1904
Macquat, Paul-François, commis aux Services industriels, rue du
Collège, 30, La Chaux-de-Fonds. 1909
MiCHAUD, Albert, conservateur du Musée, rue de la Serre, 18, La
Chaux-de-Fonds. 1881
Perregaux, Samuel de, directeur de la Caisse d'épargne, Neuchâtel.
1884
— 412 —
Perkkt, James-Antoine, fabricant et régleur d'horlogerie, Parc, 2,
La Chaux-de-Fouds. 1894
*Perrüchet, Edouard, avocat, rue Léopold-Robert, 31, La Chaux-de-
Fonds. 1879
Stierlin, J.-B., droguiste, place du Marché, 2, La Chaux-de-Fonds.
1902
Canton de Saint-Gall.
CusTER, Henri, pharmacien, Rheineek, Saint-Gall. 1896
*Dreifuss, Hermann, négociant, Vadianstrasse, 41, Saint-Gall. 1879 ^
Iklé-Sïeinlin, Adolphe, fabricant, Zwinglistrasse, 25, Saint-Gall. 1899
N^GBLi, C, D'" raéd., Rapperswyl. 1902
Rœllin, Jean, ancien négociant, Uznach. 1882
Société historique du canton de Saint-Gall (M. le professeur
J. Egli, conservateur), Am Brühl, Saint-Gall. 1888
Steiger, Albert, lieutenant-colonel, orfèvre-antiquaire, Löwenburg,
Saint-Gall. 1887
Sturzenegger, Robert, fabricant, Saint-Gall. 1882
Traîne, FjUgène, lieutenant-colonel, Poststrasse, 16, Saint-Gall. 1908
Canton de Schaffhouse.
Moser, Henri, château de Charlottenfels, Neuhausen. 1909
Canton de Soleure.
Bally-Marti, Arnold, fabricant, Schönenwerd. 1889
Ballv-Herzog, Arthur, fabricant, Schönenwerd. 1883
Canton du Tessin.
Balli, Emile, Locarno. 1886
Canton du Valais.
Le Haut Etat du Valais (Délégué : M. Charles de Rivaz, conser-
vateur du Musée), Sion. 1894
LuGON, H., prieur, Grand Saint-Bernard. 1909
C'est par erreur que la Revue, dO's ÜMt"), ;i indiqU''' 1899 au lieu do 1879.
1I:î
Canton de Vaud.
Barbey-de Budé, Maurice, avocat, Pré-Choisi, sur Clarens. 1892
Menkioud, Emile, négociant, rue de la Plaine, 18, Yverdon. 1893
JoBiN, Anatole, niagasi)i Fœtisch frères, S. A., Lausanne. 1891
Lehr, Ernest, J)'' jur., professeur de droit, avenue des Toises, 12,
chaussée Mon Repos, Lausanne. 1894
LuGRiN, Ernest, professeur, avenue Druey, 15, Lausanne. 19Q2
Meyer, a., fils, négociant, maison Meyer frères et C", Moudon. 1903
MoLiN, Alois de, D'' phil., professeur à l'Université, conservateur du
Cabinet des médailles du canton de Vaud, boulevard de
Grrancy, 3, Lausanne. 1891
Odot, Auguste, pharmacien, place Pépinet, Lausanne. 1893
*Palézieux-du Pan, Maurice de, conservateur du Musée historique de
Vevey, la Doges, Tour-de-Peilz (ott rne Charles-Bonnet, 0, Genève). 1879
*R{)D, Emile, inspecteur télégraphiste, Lausanne. 1879 '
TissoT, Edmond, banquier, rue du Midi, Lausanne. 1904
Wagner, Gustave, pasteur, Aigle. 1903
*Wiîiss, Emile de, greffier au Tribunal fédéral, Maupas, 65, villa Joli-
Clos, Lausanne. 1879
ZiEGLER-DE L0Ë8, Ulrich de, ingénieur, chez ^I. de Loës, Aigle. 1890
Canton de Zoug.
Wyss, François-Martin, Zoug. 1907
Canton de Zurich.
Blumer-Egloi'f, Jean, Weinbergstrasse, 51, Zurich. 1903
Brunner, Alfred, D'' raéd., Linthstrasse, 21, Winterthour. 1906
Frommherz, William, négociant, Conradstrasse, 9, Zurich. 1893
Grellet, Jean, publiciste, Zwingliplatz, 3, Zurich. 1882
GuGOLZ, Jean, négociant, Wuhre, 9, Zurich. 1891
Hahn, E., conservateur des monnaies au Musée national suisse, Zurich.
1893
Lanuolt, Oswald, secrétaire privé, Erlenbach, près Zurich. 1909
Musée national suisse (M. le D"' Lehmann), Zurich. 1908
Stadtbibliothek Zürich (M. le D' H. Escher). 1908
Thilo-Schmii>t, Fr., bureau technique, Brandschenkenstrasse, 45,
Zurich V. 1907
' C'est par erreur quo «le liKJl iï 1908 la Revue a indiqiK^ 1897 au lieu de 1879 comme
ilate d'admission do M. K. Rod, et jiar erreur aussi que son nom n'a pas été précédé
d'un iistéris()Ue.
— 414 —
B. — A r étranger.
Allemagne.
Bahrfeldt, Emile, D"" phil., directeur de banque, rédacteur de»
Berliner Müms-Blälter, Kurfürstendamm, 17, Berlin W. 1902
Bibliothèque nationale et universitaire de Straséourg (Alsace),
Apfelstrasse, 1, I, Strasbourg. 1899
Cahn, Adolphe-E., expert en médailles, Niedenau, 55, Francfort s/M.
,1890
Hahlo, Siegfried, changeur et banquier, Linienstrasse, 199, Berlin N.
1892
Hamburger, Léo, expert en médailles, SchefFelstrasse, 24, Franc-
fort s/M. ^ 1890
Hamburger, Joseph, expert en médailles, Uhiandstrasse, 56, Franc-
fort s/M. 1904
Helbing, Otto, expert en médailles, Maximilianstrasse, 13, Munich I.
1886
Hess, Adolphe, les successeurs de, experts en médailles, Mainzer-
landstrasse, 49, Francfort s/M. 1882
Hirsch, Jacob, D' phil., expert en médailles, Arcisstrasse, 17, Munich.
1897
Joseph, Paul, rédacteur de la Frankfurter Mnn.t.ivitang^ Finkenhof-
strasse, 33, Francfort s/M. 1902
Merzbacher, les successeurs du D'", experts en médailles, Karl-
strasse, 10/0, Munich. 1882
Kappaport, Edmond, expert en médailles, Lutherstrasse, 9, Berlin.
1888
Rosenberg, Sally, expert en médailles, Schillerstrasse, 18, Franc-
fort s/M. ' 1900
Schott- Wallerstein, Simon, expert en médailles, Grriinestrasse, 30,
Francfort s/M. 1899
Seligmann, Eugène, expert en médailles, Bibergasse, 8, Francfort s/M.
1893
Werner, Greorges-A., de la maison Zschiesche et Kœder, expert en
médailles, Königstrasse, 4, Leipzig. 1896
Autriche.
Appel, Rodolphe, caissier de banque, Theresienbad, 57, Meidiing,
Vienne XII. 1892
Egger, Armin, expert en médailles, Opernring, 7, Mezzanin, Vienne I.
1891
Perini, Quintilio, pharmacien, Kovereto, Tyrol. 1898
— 44.") —
Walla, François, D"" phil., expert en médailles, Friedrichstrasse, 6,
Vienne 1. 1896
WiNDiscH-Gu^rrz, le prince Ernest de, colonel, Strohgasse, 21,
Vienne L 1896
Belgique-
Chamorel, Henri, banquier, Villa Davel, Bouchout-lez-Lierre. 1898
DuPRiEz, Charles, expert en médailles, avenue de Longchamp, 77,
Bruxelles. 1895
JoNGHE, vicomte Baudoin de, rue du Trône, 60, Ixelles-Bruxelles.
1891
Canada.
Mac Lachlan, W. -Robert, homme de lettres, rue Sainte-Monique, 55,
Montréal. 1894
France.
André, Ernest, notaire honoraire, rue des Promenades, 17, Gray
(Haute-Saône). 1900
Babut, a., commandant, anc. président de la Société française de
numismatique, rue des Gatines, 23, Paris XX". 1905
Baillard, César, notaire, Reignier (Haute-Savoie). 1882
Berga, René, rue des Bourdonnais, 8, Versailles. 1904
• Castellane, comte Henri de, rue Saint-Dominique, 11, Paris. 1906
David, Fernand, fabricant, rue du Sentier, 41, Paris IP. 1894
DouviLLÉ, Henri, expert en médailles, rue Séguier, 10, Paris. 1894
DuPLAN, Albert, Évian-les-Bains (Haute-Savoie). 1880
Engel, Arthur, homme de lettres, rue de l'Assomption, 66, Paris-
Auteuil. 1890
Paria, vicomte de, consul de S. M. le roi do Portugal à Livourne, rue
Weber, 16, Paris. 1909
Florange, Jules, expert en médailles, rue de la Banque, 17, Paris.
1892
Keller, Charles, rue de Logelbach, 7, Paris XVH''. 1896
Kœchlin-Claudon, Emile, boulevard Delessert, 21, Paris. 1882
Martz, René, D*" jur., conseiller à la Cour d'appel, rue des Tier-
celins, 34, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1897
Mazerolle, Fernand, archiviste de la Monnaie, rédacteur de la
Gazette numismatique^ avenue Nie), 91, Paris 1890
MoRiCAND, Philippe, ingénieur, rue Legendre, 1, Paris. 1907
RiCHEBÉ, Raymond, avocat, avenue de Wagram. 152, Paris. 1894
— il() —
Seiler, Max, commis de banque, rue Auguste-Bailly, 3, Courbevoie
(Seine). 1906
Testenoire-Lafayette, Philippe, notaire, rue de la Bourse, 28, Saint-
Étienne (Haute-Loire). 1896
Vallentin du Cheylard, Roger, rue du Jeu de Paume, Montélimar
(Drôrae). 1890
Vassy, Albert, pharmacien, route de Lyon, Vienne (Isère). 1904
ViDART, Charles-Alfred, villa Goudanl, Divonne-les-Bains (Ain). 1894
Grande-Bretagne.
Ford, Rawlinson, avocat, Albion Street, 61, Leeds. 1891
FoRRER, Léonard, numismatiste, Hammelton Road, 11, Bromley, Kent.
1891
Prévost, sir Augustus, baronnet, ancien gouverneur de la banque
d'Angleterre, Westbourne Terrace, 79, Londres W. 1890
Spink, Samuel, de la maison Spink et fils, experts en médailles,
Piccadilly, 17/18, Londres W. 1892
Italie. .
Cerrato, Griacinto, place Victor-Emmanuel, 1, Turin 1894
Papadopoli, comte Nicolas, sénateur, commandeur, membre de l'Institut
royal des sciences et des lettres, S. Appolinare, 1364, Venise.
1894
RuGGERO, Joseph, commandeur, général de réserve, via di Torino, 135,
Rome. 1891
Salixas, Antoine, professeur, directeur du Musée national, piazza
Ruggero Settino, 11, Palerme. 1895
Pays-Bas.
DoMPiERRE DE Chaufepié, H.-J. de, D'' phil., directeur du Cabinet
royal des médailles, rue de Java, 70, La Haye. 1894
ScHULMAN, Jacques, expert en médailles, Keizersgracht, 488, Amster-
dam. 1894
Portugal.
Du RovERAY, Paul, négociant, rua dos Sapateiros, 39, Lisbonne. 1890
Suède.
Cavauli, Gustave, pharmacien, Sköfde. 1894
— 417 —
Le nombi'e des membres actifs, fondateurs de la Société, le
14 décembre 1879, était de 39. Il ne reste plus actuellement que 7 de
ces membres.
La Société était formée au P"" décembre 1909 de
187 membres actifs,
13 » honoraires,
soit 200 membres, se répartissant comme suit :
Argovie
Bâle
Actifs
Honor.
Report . . .
Zoug
Zurich
Actifs
1
Honor.
3
10
15
4
36
1
7
12
9
1
2
1
2
14
117
1
1
2
117
1
10
16
5
3
1
22
4
4
2
1
1
2
1
1
2
1
3
3
13
Berne
Fribourg
Genève
Grisons
Lueerne
Neuchâtel
Saint-Gai 1
Schaffhouse
Soleure
Tessin
Allemagne
Autriche
Belgique
Canada
France
Grande-Bretagne .
Italie
Pays-Bas
Portugal
Suède
Total . . .
Valais
Vaud
A reporter. . .
187
hfeViiE NiiM. t. xV.
27
TABLE DES MATIÈRES
l'ages
Demole, Eug. — Le tir à l'oiseau de Ferney du 25 août 1775, à propos
d'une médaille inédite de Voltaire 257
GrRUNAU, Dr. Gustav. — Zwei schweizerische militärische Verdienst-
medaillen 47 271
LüGRiN, Ernest. — Hans Frei et son œuvre comme médailleur 180
Palézieux-du Pan. M. de. — Numismatique de l'évêché de Sion (suite
et fin) l
Witte, Alphonse de. — Une nomination d'essayeur général à la
Monnaie de Bruxelles au temps de Marie-Thérèse, 1764-1765 ... 38
NÉCROLOGIE
William Wavre. — Eug. Demole 399
Perceval de Loriol. — » 401
Emile Fischer. — » 401
Jean-Paul Lambros. — » 401
MÉLANGES
Le trésor de la forêt de Finges. — E. Demole 212
Les collections Paul-Ch. Strœhlin 220
Schweizerisches Landesmuseum in Zürich. — E. Hahn 220
Congrès international de numismatique et de l'art de la médaille
contemporaine 223
William Wavre 335
XXX" assemblée générale de la Société suisse de numismatique,
Aarau 1909 (annonce) 335
Les médailles des jubilés et fêtes de Genève, en juillet 1909 335 369
La vente Paul-Ch. Strœhlin 374
Trouvailles 224 336 375
— 420 —
BIBLIOGRAPHIE
COMPTES RENDUS ET NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
Pages
Administration des monnaies et médailles. Eapport au ministre des
des finances. Treizième année. — H. C. 848
Ambrosoli, Solone. Noterelle numismatiche. — H. C. 232
Babut, commandant A. Deux documents relatifs à V installation de la
machine à vapeur Férier à la Monnaie de Paris en l'an IV. —
H. C 346
— Les monnaies de Louis XVI et la déclaration du 30 octobre
1785. — H. C 347
— Les graveurs Branche f Jean - Nicolas) et Branche (Louis-
François, le jeunej, xviii'" siècle. — H. C 347
Bordeaux, Paul. Monnaies royales françaises inédites ou peu connues.
— E. L 226
— Les assignats et les monnaies du siège de Mayence en 1793.
Les méreaux de péage du pont de Mayence pendant l 'Électorat
et après l'annexion à la République française. — E. L 227
— Les nouveaux types des monnaies françaises. — E. L 228
— Bemarques nouvelles sur les assignats du siège de Mayence
de 1793 et sur les méreaux de péage du pont. — E. L 229
— Jeton franco-allemand de la première République et méreaux
mayençais contremarques de 1792 à 1814. — E. L 236
— Le gros et le demi-gros des gens d'armes de Charles VII à la
croix cantonnée. — E. L 339
— L'adjonction au domaine royal de la châtellenie de Dun et les
deniers frappés à Dun par Philippe P' et Louis VI. — E. L. . . 339
— Les fausses piastres de Birmingham. Fabrication à Birmingham
en 1796 de fausses piastres espagnoles et apposition en Giine de
contre-marques sur le numéraire étranger. — E. L 340
— La pièce de vingt- francs de Louis XVIII frappée à Londres
en 1815. — E. L 340
— Lettres de la fin du xviii'' siècle relatives à la collection de
l'abbé Ghesquière. — E. L 341
— Les ateliers monétaires de Toulouse et de Pamiers pendant la
Ligue. — E. L 342
— Médaille et jeton frappés à l'occasion de la réunion de Lille à
la France en 1713. — E. L. : 343
■ — Les jetons et les épreuves de monnaies frappés à Paris de
1553 à 1561 pour Marie-Stuart. — E. L . 376
— et Collombier, F. Deniers parisis de Jean le Bon, roi de France,
et de Charles IV, roi des Eomains. — E. L 341
— 421 —
Pagos
Castellane, comte de. Ecu d'or de François J'' à la croisette, frappé
à Aix. — H. C 344
— Liard inédit au nom du dauphin Louis II. Lettre à M. de
WiUe. — H. C 846
Droz-Farny, A. Sur une médaille polonaise. — I. R 351
Festgabe zur LX. Jahresversammlung der Allgemeinen Geschieht for-
schenden Gesellschaft der Schweiz, dargeboten vom historischen
Verein des Kantons Bern. — Ern. Lugrin 235
Forrer, Dr. Robert. — Keltische Numismatik der Rhein- und Donau-
lande. — E. L 349
Göldi, Emil August, Prof. Dr. phil. Göldi, Göldli. Göldlin. Beitrag zur
Kenntnis der Geschichte einer schweizerischen Familie. — E. L. 23ü
Gnecchi, Francesco. II B. Gabinetto numismatico di Brera. — H. C. 239
Halke, H. Handwörterbuch der Münzkunde und ihrer Hilfsivissen-
schaften. — Eug. D 351
Hamburgische Zirkel- Cor respondenz. Die deutschen Freimaurer-
medaillen von 1742-1905, Medaillenwerk. Bd. VIII. — I. R. 238
Joseph, Paul. Die Münzen von Worms, nebst einer münz geschichtlichen
Einleitung. — E. L 343
— Offenbach als pfalzgrüfUche Münzstätte. — E. L 376
Lehmann, D'' H. Musée national suisse à Zurich. XVI' rapport
annuel présenté au Département fédéral de l'Intérieur, 1907. —
H. C. 345
Luschin von Ebengreuth, Prof. A. — Die Münze. — E. L 344
— X. Beiträge zur Münzgeschichte im Frankenreich. I. Der Münz-
fund von Ilantz. — E. L 377
— Steirische Münzfunde, 1906. — E. L. 378
— — 1907. - E. L 378
Mazerolle, Fernand. — S.-E. Vernier, biographie et catalogue de
son œuvre. — H. C 230
Papadopoli-Aldobrandini, N. Monete italiane inédite délia raccolta
PapadopoU. — H. C 348
Perini, Quintilio. Die Münzen, Medaillen und Orden der Bepuhlik
San Marino 230
— Die Münzen der Kolonie Eritrea. — E. L 230
— Ueber einen unedirten Halb-Ducaten des Sims Austriacus von
Corregio. — E. L 231
— Famiglie nobili trentine. V. La famiglia Del Bene di Verona
e Bovereto. — (J 233
— — VI. La famiglia Frizzi di Bovereto. — C 234
— — VII. La famiglia Costioli di Bovereto. — 0 234
— — VIII. La famiglia Saibante di Verona e Bovereto. — C. . 237
— Contributo alla medaglistica tridentina. — C 237
— 422 -
Pages
Perrini, Quintilio. Fietro Cav. Sguhnero, Necrologia. — C 237
— Cesare Festi, dei conti cli Campobruno e Montepicmo, Necro-
logia. — C 238
— La famiglia PignatelU e la zecchino di Belmonte. — H. C 345
— Contrihuto alla medaglistica trentina. — I. E 351
Kobert, Arnold. La seigneurie de Franquemont. — H. C 234
Rudolf. Ernst. Die Silber- und Kupfermünzen deutscher Staaten, aus
der Zeit 1806-1873. — E. L 238
Schöttle, Dr. Gustav. Das Münz- und Geldicesen der Bodenseegegenden,
des Allgäus und des übrigen Oberschwabens im 13. Jahr-
hundert. — E. L 352
Witte, A. de. Le jeton dans les comptes des maîtres des monnaies du
duché de Brabant aux xvii'' et xviii'' siècles. — E. L 22H
— La médaille des statues de neige, Anvers 1772. — E. L 231
' — Les relations monétaires entre V Italie et les provinces belges au
moyen âge et à l'époque moderne. — E. L 231
Bibliographie méthodique 240 354 378
Bibliothèque. Ouvrages reçus 251 364 387
SOCIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
Membres reçus 225 338 397 40()
xxx'^ assemblée générale, tenue à Aarau le 11 septembre 1909.
Compte rendu 392
— Rapport du président 398
— Rapport du trésorier 404
— Rapport des vérificateurs des comptes 406
Liste des membres 407
TABLE DES ILLUSTRATIONS
PLANCHES HORS TEXTK
Planches Pages
Zwei schweizerische militärische Verdienstmedaillen I 47
Marc-François de Schriitter, porteur de la médaille de la
Fidélité helvétique II 101
Urkunde für Inhaber der Medaille für Treue und Ehre des
Jahres 1815 III 107
Œuvre de Hans Frei IV-VII 180
FIGURES DANS LE TEXTE
Pages
Monnaies de l'évêché de Sion 1 — 37
Florins de Florence 215—216
Médaille inédite de Voltaire 268
Médailles des jubilés et fêtes de Genève en 1909 370—374
Jeton de l'assemblée générale de la Société suisse de numismatique à
Aarau 1909 394
William AVavre 399
REVUE SUISSE
DE
NUMISMATIQUE
PUBLIEE PAR LE COMITÉ DE LA
SOCIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
sous LA 1>IUKC'IIC)N DI:
Eua. DEMOLE
(Schweizerisclie Niiinlsiiiaüscie RDiäsdian)
TOME XVI
GENEVE
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ, RIE i)l' COMMERCE, 5
IIHO
LES JETONS REPRÉSENTANT
LES MÉTAMORPHOSES D'OVIDE
SONT-ILS l'cEUVRE DE
JÉRÔME ROUSSEL, dk JEAN DASSÏER
ou DE
EERDINAND DE SAINT-URBAIN ?
L'antiquité grecque et romaine s'est servie de jetons
pour compter; il en fut de même aux premiers siècles
de l'ère chrétienne. Les jetons employés alors n'otîn-
raient qu'un médiocre intérêt, attendu que les peuples
anciens ne faisaient usage sous ce nom que de petits
disques d'os ou de corne, sans représentation. C'est à la
France, et selon toutes probabilités au xiir siècle, que
revient l'innovation des jetons de métal, décorés de
légendes et de sujets comme les monnaies.
Pour compter, il fallait non seulement des jetons, mais
encore une sorte de planchette, rayée de colonnes dans
les deux sens, horizontal et vertical, sur lesquelles on
faisait manœuvrer les jetons. Ceux-ci acquéraient alors
une valeur de position. Suivant qu'ils se trouvaient placés
dans une colonne ou dans une autre, ils représentaient
des unités, des demi-dizaines, des demi-centaines, et
ainsi de suite. Cette plancliette, que l'antiquité avait
nommée « abaque », se trouvait désignée sous le nom de
<c comptoir » au moyen âge.
Les chiffres arabes, tels que ceux dont nous nous ser-
vons, ont commencé à devenir d'un usage vulgaire en
Europe dans la seconde moitié du xv siècle, mais on
se tromperait en pensant qu'ils détrônèrent d'emblée les
jetons du rôle que pendant tant de siècles ils avaient
joué dans les comptes.
La lutte fut longue et opiniâtre, mais la concurrence
que firent les chiffres aux jetons ne devint sérieuse qu'à
partir de la fin du xvr' siècle. Au milieu du xv!!*" siècle,
le jeton, comme instrument de compte, se trouvait déjà
démodé, ainsi qu'en fait foi la première scène du Malade
imaginaire. Désormais, si le jeton sert encore à compter,
c'est de plus en plus une exception ; son rôle, moins
utile et plus modeste, consistera à marquer les points
dans les jeux de cartes ^
Ayant cessé d'être un outil de compte, le jeton revêt
alors un autre caractère, il tend à devenir une sorte
de médaille qu'il vaut la peine de graver avec soin. Car
s'il a perdu de son importance première, en cessant
d'être utilisé pour l'arithmétique, il s'adresse désormais
à une clientèle choisie qui aime à le manier et à le pro-
duire. C'est alors qu'on voit apparaître des séries de
soixante à quatre-vingts jetons, tous différents les uns
des autres, dont la réunion forme une bourse-.
On connaissait depuis longtemps une bourse formée de
soixante jetons de cuivre bronzé, parfois d'argent, repré-
sentant les fables racontées dans les trois premiers livres
des Métamorphoses d'Ovide, jetons gravés par Jérôme
Roussel, en 171F. Cette bourse ne se trouve complète
nulle part, mais en réunissant les jetons et les coins
conservés par le Cabinet et le Musée monétaire de France,
' Cf. Jules Rouyer et Eugène Hucher. Histoire da Jeton itu, inojien âge. Paris et
Le !Mans, 1858, in-8 av. pi. et fig. dans le texte, pp. II et suiv.
2 Bien des personnes nous ont aimablement fourni des renseignements sur l'exis-
tence des coins et des jetons qui font l'objet de ce travail. Nous désirons remercier
tout particulièrement MM. A. Basset, consul suisse, colonel Flavigny et E. Manson,
an Havre, R. Martz, ;'i Nancy, et P. Bordeaux, A. Germetto, H. de La Tour et
F. ^Lizerolle, à Paris, ainsi que M. L. Forrer, à Londres.
■' Cf. Rondot (Natalis). Le.s Medailleurs et les f/raoeurs de luoiinaies, Jetons et
inédailles en France. Avant-propos, notes, planches et tables par H. de La Tour.
Paris, Leroux, éditeur, 1904, gr. in-8 av. pi. (voir p. 53 la mention des jetons de
.Jérôme Roussel pour jouer à l'hombre et représentant les Métamorphoses d'Ovide).
par le Mflsée historique lorrain, par le Musée du Havre
et par le Cabinet de numismatique de Genève, on arrive
à reconstituer cette série qui se présente de la façon
suivante : 1" Un jeton de dédicace à Louis XIV pour les
fables du premier livre d'(3vide, comprenant vingt-deux
jetons ; 2'^ Un jeton de dédicace à Mgr le Dauphin, pour les
fables du deuxième livre, comprenant vingt jetons ; 3° Un
jeton de dédicace à Mgr le duc et M"*'' la duchesse de
Bourgogne, pour les fables du troisième livre, compre-
nant quinze jetons. En tout soixante jetons, dont trois
de dédicace et cinquante-sept de sujets.
Les jetons de dédicace présentent au droit une légende
uniforme, hormis le changement des noms. Voici celui
dédié à Louis XIV : Au droit, en douze lignes LE
PREMIER I LIVRE ] des métamorphoses Jd'OVIDE |
DÉDIÉ I AU ROI. I PAR I SON TRES HUMRLE ET TRES |
OBEISSANT ET TRES FIDEL (sicj \ SERVITEUR ET SUIET |
[EROME ROUSSEL | 'ITII- Au rcvcrs LOUIS Xlltl. PAR
LA G. DE T). ROI DE FR. ET DE N- Buste du roi âgé,
tourné à droite.
Les cinquante-sept jetons à sujets présentent au droit,
ceux du premier livre un monument rectangulaire, sur-
monté de deux sphinx adossés, supportant un médaillon
où se trouvent gravés le nom et les traits d'Ovide; le
monument porte le titre du sujet qui figure au revers.
Ceux du second livre, le Temps découvrant le médaillon
d'Ovide et le présentant au Tibre, figuré sous la forme
d'un vieillard étendu à terre, accompagné de la louve et
des deux enfants ; sur la draperie tenue par le Temps,
on lit le titre du sujet. Ceux du troisième livre, enfm,
une femme tourrelée, assise à terre, au pied d'un monu-
ment, ayant près d'elle un lion et supportant le médaillon
du poète ; le monument porte le titre du sujet. Les revers,
tous différents, représentent chacun une fable des
trois premiers livres des Métamorphoses. Les jetons
mesurent '.V2 mm. et sont terminés par un double (llet.
— 8 —
En parcourant le Journal de la Monnaie des médailles \
si utilement publié par M. Fernand Mazerolle, on est
surpris de ne trouver aucune trace de la frappe de ces
jetons, car à cette époque et bien plus tard encore,
aucune médaille, jeton ou pièce quelconque, ne pouvait
être frappée en dehors des ateliers royaux. A moins
d'admettre des lacunes dans le journal cité plus haut — et
malheureusement il est à croire qu'il en existe çà et là —
on est en droit de supposer que les soixante jetons de
Roussel, représentant les Métamorphoses d'Ovide, n'ont
pas été frappés à Paris, ce qui peut paraître étrange,
attendu qu'ils étaient dédiés aux principaux personnages
de la famille de France.
Un second fait, plus déconcertant encore que le pre-
mier, c'est que Senebier, dans son Histoire littéraire de
Genève'^, écrite en 1786, dit à propos du talent de Jean
Dassier : « Il y a du génie et de l'invention dans son
« histoire romaine et dans ses métamorphoses d'Ovide ».
Que viennent faire les jetons des Métamorphoses parmi
les œuvres de Jean Dassier, à qui, du reste, aucun
autre auteur que Senebier ne les a jamais attribués ?
N'est-ce pas une erreur du savant bibliothécaire gene-
vois qui, par complaisance, a voulu peut-être ajouter un
fleuron à la couronne artistique déjà si riche de son
compatriote ? Hélas non, ce n'est pas une erreur, Jean
Dassier s'est occupé des jetons des Métamorphoses,
alors que nous souhaiterions pour lui qu'il y fût demeuré
étranger.
Le Cabinet de numismatique de Genève possède en
eftet une série de soixante jetons des Métamorphoses en
cuivre bronzé, dont cinquante-sept sont identiques à ceux
1 Le Journal de Iti Monnaie des médailles, l(i97-tTäG, publié par F. Maze-
rolle, dans la Galette numismatique fran<;uige, 1S97, pp. 'A2'è et seq. : 1898, pp. 14!' et
seq., 247 et seq., 355 et seq.; 1899, pp. 31 et seq., 199 et seq., 249 et seq. : ükiii,
pp. 357 et seq. av. pi.
2 .1. Senebier. Histoire littéraire de Genève. Genève, 17S(J, 3 vol. in-8, t. III. p. 307.
— 0 —
du Cabiuel: de France et des autres musées (jue nous avons
cités plus liaut. Eurevanclie, on ne trouve dans cette série
aucun des jetons dédiés au roi Louis XIV, à son fils et
à ses petits-enfants, mais, pour les remplacer, un seul
jeton de dédicace présentantau droit, dans le champ, l'ins-
cription en quatorze lignes lp:s trois | premiers
LEVRES I DES METAMORPHOSES | ü'OVIDE, | DÈDIÈZ | À S.
A. li. Monseigneur, | Duc d'Orléans | petit Fils de
P'rance I Regent du Royaume; j par son très humble I
et TRt:S OBEISSANT | SERVITEUR | lEAN DASSIER | -I?!?-
Au revers, le buste à droite du prince, avec la légende
PIlILIf^PE D'ORLEANS REGENT DE FRANCE. ^Signé
I. DASSIER. F
Outre ce jeton de dédicace, il y en a deux qui ne sont
pas du même burin que les cinquante-sept autres : le
premier sur lequel se trouve gravé le lamentable dénoue-
ment du drame de Pyrame et de Thisbé, un des pre-
miers récits qui ouvre le livre IV des Métamorphoses,
le second qui ret)résente Sémirainis construisant les
murs de Rabylone. Ces deux jetons ne donnent ni l'indi-
cation du livre d'Ovide, ni le numéro de la table.
En résumé, dans la série Roussel, nous trouvons
trois jetons de dédicace et cinquante-sept jetons à sujets,
et dans la série Dassier un jeton de dédicace et cin-
quante-neuf jetons à sujets, dont cinquante-sept sont iden-
tiques aux citKjuante-sept jetons de la série Roussel et se
confondent avec eux, puis deux autres d'un autre style et
certainement d'un autre auteur qui paraît bien être
Dassiei". Pour être complet dans cette énumération, citons
enlin un jeton des Métamorphoses que possède M. Paul
Rordeaux. Il est d'un module un peu supérieur à ceux de
Roussel et de Dassier, soit de 35 mm., et représente les
matelots changés en dauphins. Ce jeton est en laiton
argenté et d'une facture peu soignée, ce qui semble
devoir le faire ranger dans une émission po[)ulaire, dont
nous ignorons le graveur et l'éditeur.
— 10 —
Avant de cliercher à débrouiller cet écheveau, il con-
vient de parler des coins employés pour frapper ces
jetons, de ceux au inoins qui subsistent encore.
F\\rmi les coins de Jean et de Jacob-Antoine Dassier,
donnés au nombre de quatre cent soixante-dix à la ville de
Genève, en 1809, par les héritiers de M. Ador-J)assier,
on trouve le coin du droit du n" 8, livre III des Méta-
morplioses: Sémélé consumée par les feux de J api le r. Ce
coin n'est ni trempé ni détouré, il n'est donc pas prêt
pour la trappe. Au lieu d'un double lilet, il présente un
ornement circulaire. Les détails du sujet sont également
(liieUjue peu différents de ceux du jeton connu et le
module n'est que de 29 mm.
Un second coin, droit du n" 3, livre III, Comballanls
nés (la san;/ du (huujon, est en revanche en état de ser-
vice et de tous points semblable au jeton connu de
lloussel. Un troisième coin, entin, n'est autre que celui
(pii représente Mgr le Dauphin, mais avec quelques
variantes.
Le Musée monétaire, à l*aris, possède dix-huit coins
des Métamorphoses, dont plusieurs inachevés ; le module
varie de 29 à 31 mm. Il y en a six qui sont ornés d'un
grènetis, ce sont le Chaos (revers) ; les Géants (revers) ;
Daphné cham/ée en laurier (revers) ; lo changée en, vache
(revers); le Sommeil d'Argus (revers); Sgrinx en roseaux
(revers). En outre, trois coins portent en dehors de la
partie gravée la signature D ou D à rebours, ce sont : le
jeton de dédicace de Dassier au duc d'Orléans (droit) ;
Sémiramis construit les mars de Bahglone (droit avec le
chiffre 59 en dehors de la partie gravée), et Pt/rame et
Thisbé (revers). Ces trois coins, on se le rappelle, sont
précisément ceux (jui différencient la série Dassier de la
série Roussel ; ils portent un double filet.
Le Musée liistori([ue lorrain possède trois poi lirons.
I" le motif décoratif qui doit sannonter le monument où
Si' i nscrivent les titres des jetons du premier livre ; 2" la
— 11 —
Plainte de Jaaon (revers) ; '?>" le Meurtre de Penthée
(revers).
Le même musée possède eu outre le coiu du droit du
jeton de Sémiramis avec le chili're 58 et au dessous la
lettre 1), coin identique à celui du Musée monétaire de
Paris, hormis le numéro matricule 58 au lieu de 59.
De tout ce matériel, il résulte que nous connaissons :
soixante jetons de, Térùme Roussel, du module de 32 mm.;
uw jeton de dédicace de .lean Dassier au duc d'Orléans,
même module ; deux jetons, très probalDlement de
Dassici", dont les coins sont" signés D Sémiramis et
Pi/rdiiir et ThiMH\ du même module ; le jeton avec orne-
ment circulaire, dont on ne connaît qu'un représentant
sous forme de coin iaaclievé (Se'mélé consumée par /e.s
l'euiic de Jupiter j du module de 20 mm. ; les jetons
du module de 20 à 31 mm., à l'état de coins inachevés;
entin le jeton de 35 mm. de la collection de M. Paul
Bordeaux.
essayons à présent, à la lumière des documents, de
refaire l'histoire de ces différentes séries.
Le ï août 171J ', le S'" Jérôme Roussel, bourgeois et
graveur de IViris, en compagnie d'Abraham (luv, bour-
geois de Genève, demande au (lonseil de cette ville
l'autori.sation de se servir du balancier de la Seigneurie
pour frapper des jetons des fables des trois premiers
livres d'Ovide avec des coins que le dit Roussel a déjà
gravés et que le S'' Jean Dassier, est-il dit, déclare fort
beaux. Le Conseil accorde l'autorisation demandée,
moyennant entente avec la Chambre des Comptes.
Le 23 août l7iJ-, la Chambre des Comptes délibère
sur la demande de Roussel. Ce dernier a précisé son
projet. Il s'agit de frapper cinquante-sept jetons des fables
d'Ovide, de 14 lignes de diamètre, en argent. H expose
' R. C. I7U, vol. aïo, p. :^:i(i.
ï R. c. c. nu, vol. 11. c 2«5.
que, pour le présent, iJ n'en frappera que trente bourses
et qu'à chacune il y aura poiu' 420 I. d'argent en valeur,
se proposant de les vendre JOO I. ; que les dépenses
qu'il a dû faire |)our la gravure des coins et matrices est
grande et qu'il ne peut faire à la Seigneurie une offre
proportionnée à l'obligation qu'il aura. La Chambre
arrête de laisser cette recomiaissance pour ces trente
bourses seulement à sa discrétion.
On peut se demander pouniuoi Jérôme Roussel, gra-
veur parisien connu et estimé, membre de l'Académie
royale de peinture et de sculpture, prenait la peine de
faire voyager ses coins de Paris à Genève et de solliciter
du Conseil de cette ville de les mettre en activité, alors
qu'à Paris même, et sans trop de dérangement, il pou-
vait arriver au même but.
Voici le motif principal qui peut, semble-t-il, avoir dirigé
la conduite de Jérôme Uoussel. La gravure des cent vingt
coins de service nécessaires à la frappe des soixante
jetons des Métamorphoses représentait un travail consi-
dérable, auquel l'auteur s'était sans doute depuis long-
temps consacré. Malheureusement, Mgr le Dauphin vint
à mourir le 14 avril 1711, et Roussel dut se trouver i)ar
ce fait dans un assez grand embarras.
Il est toujours aisé de rappeler par ime médaille la
mémoire, les vertus ou les hauts faits d'un personnage,
mais il serait inconvenant, pour ne pas dire plus, de
dédier à un prince décédé, c'est-à-dire de mettre sous
son patronage une suite de médailles ou de jetons.
Roussel ne pouvait y songer, en France du moins, car,
fort probablement, la Cour des Monnaies n'aurait pas
autorisé cette frappe. Tel est, semble-t-il, le motif, ou
l'un des motifs, qui décida Jérôme Roussel à s'adresser
au Conseil de Genève, avec l'appui d'un bourgeois de
cette ville. Frappés hors de France, les jetons des Méta-
morphoses pouvaient l'avoir été avant les malheurs qui,
en 1711 et 1712, accablèrent la famille royale.
— \n —
Keiiiarquons au reste que, dans sa requête, Roussel
demande à mettre en activité cinquante-sept jetons, évi-
tant prudemment de })arler des trois jetons de dédicace,
de crainte sans doute de soulever une contestation à cet
égard .
I.e 15 janvier 1712', la Chambre des Comptes reçoit
une nouvelle requête des sieurs Jérôme Roussel et
Abraham Guy, par laquelle ils demandent à frapper
encore cent cinquante bourses de jetons, ce qui leur est
accordé, à charge par eux de payer un écu-blanc par
bourse, tant pour les trente déjà frappées que pour les
cent cinquante (fui restent à exécuter.
Ici s'arrêtent, semble-t-il, les émissions des jetons des
Métamorphoses frappés par Jérôme Roussel au moyen
de ses coins. Ce graveur estimé mourut le 22 décembre
1713 '^ à l'âge de cinquante ans, mais tout porte à croire
que sa collection demeura à Genève. Nous avons vaine-
ment parcouru les minutes des notaires genevois de 171 1
à 1713, cherchant s'il était siu^venu un acte de vente à ce
sujet, mais nous n'avons rien trouvé.
Le 3 septembre 1717 ^ l'ancien syndic et général de la
Monnaie, Le Fort, rapporte à la Chambre des Comptes
qu'il a été prié par M. Barthélémy Favre de demander
la permission de faire battre des médailles d'argent sur
les(|uelles seraient gravées les Métamorphoses d'Ovide
et qui seraient semblables à celles ((ue lit frapper le
sieur Jérôme Roussel, en 1711. La Chambre accorde son
autorisation aux mêmes conditions (jue ci-devant, mais
nous ignorons le montant de l'émission.
Qui était Rarthélemy Favre, quelles raisons avait-il
d'entreprendre cette nouvelle émission, de quels coins
1 H. C. C. i;ii\ vol. II, r 277.
2 .I.-J. Gnyflrev. Ln Monnaie des rnétlaille.f. Histoire inéidllir/ue de Louis XIV
ri de Louis XV il'upri'S les doeaments inédits des Arehioes nationales, dans la
Herne namisiiiafi>/ue, 188«, pp. »65-489; 188."), pp. 82-n5, 187-209, 132- IWI: 18S(i,
pp. 8<i-UHI; 18S7, p|). 281-3^0; 1S88, pp. H()()-:)H4 ; 1889. pp. 2()7-3I2, 129-157; 1<S!)1. pp.
.S15-:i-).'t. Voir 1891, p. X\h.
' R. C. C. 1717, vol. l;', 1" 117.
— 14 —
liL-il usage et coiiiiiieiil se fait-il que l'émission entre-
prise sous son nom ait été exécutée et signée par Jean
Dassier?
Bartliéiemy Favre, crune ancienne et iKHiorable famille
de la ville, se trouvait faire partie d'une maison de
commerce connue sous la raison de Jacob et Barthélémy
Favre et Jean-Jacques Lect. Cette maison semble avoir
fait de mauvaises affaires. Le 4 janvier 1724', nous la
trouvons dissoute, et Barthélémy Favre se voit provisoi-
rement rayé du Conseil des C.C. jusqu'à ce qu'il ait
satisfait en plein ses créanciers. Il est permis de sup-
poser, cependant sans aucune preuve, qu'en s'improvi-
sant éditeur de jetons, en 1717, Barthélémy Favre cher-
chait un moyen d'augmenter ses ressources.
La grande vogue qu'avait en France et ailleurs le jeu
de l'hombre, d'origine espagnole, assurait aux bourses
de jetons un débouché fructueux. Les émissions de
Jérôme Roussel, datant de quelques années en arrière,
avaient probablement eu du succès, en faisant connaître
au public mondain les charmantes et multiples scènes
des Métamorphoses, et l'idée de contiiuier cette exploi-
tation n'avait rien en soi que de fort naturel. Néanmoins,
pour la mener à bien, Barthélémy Favre ne pouvait agir
seul; il lui fallait un graveur habile qui exécutât cette
longue série de coins et qui, en même temps et selon
l'usage, en fît la dédicace à un souverain ou à un grand
personnage d'Europe. Pour cela, Jean Dassier se trouvait
tout indiqué.
Associé le 14 mai W.)G- à Domaine Dassier, son père,
graveur de la Monnaie de Genève, Jean Dassier devait
lui succéder le 20 avril 1720^. De bonnes études faites
chez Manger et chez Roettier, à Paris, de 1694 à 16(16 \
1 R. G. 1734, vol. 2Jd, p. 7.
2 R. C. 16!)6, vol. 19«), p. 151.
3 R. C. 1720, vol. 219, p. 168.
^ Senebier, op. cit., t. III. p. H(Id, l'ait revenir Dassier à Genc\e. en 1718, ce qui
est inexact.
(lu talent naturel et une incroyable facilité de travail,
l'avaient déjà fait connaître, mais son bagage artis-
tique était léger à cette époque et il n'avait pas encore
entrepris les reuxrcs capitales (jui devaient plus tard
illustrer son nom. La proposition cjue dut lui taire P)ar-
thélemy Favre de s'associer en quelque sorte à lui pour
établir une série de jetons dont lui, üassier, aui'ait
personnellement tout l'honneur, sans apparemment avoir
de risques à courir, cette proposition devait lui sourire.
Malheureusement nous ignorons totalement quelle en
fut la teneur, et nous devons môme, à ce sujet, nous
poser une question fort délicate : Est-il bien vrai que
Dassier ait été appelé à refaire entière la série des coins
de Roussel ? Cette série n'avait-elle pas peut-être été
abandonnée par l'auteur, lorsqu'il l'etourna à Paris, et
Dassier n'en était-il peut-être pas le détenteur? Ce qui
pourrait porter à le faire croire, c'est la présence, dans la
collection Ador-Dassier, de deux coins, dont l'un est cer-
tainement de Roussel IMoii^eujneur le DauphinJ, et dont
l'autre, de même style, paraît bien être aussi du même
graveur (CoinbatlanU nés du saru/ du drcujon] . Si Roussel
avait emporté sa collection à Paris, comment ces deux
coins, se fussent-ils retrouvés dans la collection de la
famille Ador-Dassier?
A tout le moins, Dassier eut trois coins à refaire,
ceux-là môme qui, conservés à Paris, portent la marque D.
Ces trois coins sont d'un style bien diOérent de ceux de
Roussel, auquel on peut reprocher une certaine séche-
resse dans la gravure ; néanmoins ils ont le même
module et sont ornés d'un double filet. On peut au reste
supposer que Dassier a vraiment songé à refaire, du
commencement à la fin, toute la série de Roussel, mais
d'un module plus petit, 30 mm. au lieu de ?>-l mm. Nous
en avons, semble-t-il, la preuve dans le coin inachevé
de la collection Ador-Dassier (Sémélr cousu tuée par les
feux de Jupiter},
— J() —
Que ce graveur ail ulJlisé en partie ou en totalité la
série des coins tie Roussel, il n'en est pas moins vrai
que par son jeton de dédicace, il; s'est approprié l'œuvre
du graveur parisien, et à supposer même que tous les
c;oins aient été refaits par lui, il n'en demeure pas moins
certain qu'il a fait une copie. Nous avons peine à conce-
voir aujourd'hui un procédé aussi peu correct de la part
d'un homme qui, au point de vue artistique, était la
correction et la distinction personnifiées. Aussi bien
est-il probable qu'à cette époque, la notion de la pro-
priété intellectuelle n'était pas aussi précise qu'elle l'est
aujoui'd'liui, et qu'il était possible de démarquer l'œuvre
du voisin .sans trop faillir au code d'honneur.
Le 24 janvier 1720 \ le Conseil, et non plus la Chambre
des Comptes, accorde à Barthélémy Favre de continuer
la frappe de ses/e/.s et d'en faire encore soixante bourses,
aux mêmes conditions que par le passé. Nous ignorons
quel fut le montant de l'émission Dassier-Ro us.se l, de
1717 à 1720, mais nous ne pensons pas qu'elle dût être
bien considérable.
Le 28 février 1721)'-, Barthélémy P'avre, se trouvant à
Paris, demande au Conseil de Genève un passeport pour
la sûreté de l'envoi qu'il se propose de faire faire de
Genève à Paris, de trois caisses contenant cent vingt
carrés, soixante matrices et neuf matrices ou carrés,
tous gravés, pour frapper des médailles représentant
divers sujets des Métamorphoses d'Ovide. Le Conseil
accorde le pas.seport demandé.
Voilà donc la collection des coins Koussel-Dassier
(juittant définitivement Genève, mais où la conduit-on et
qui va désormais s'en servir? Essayons de nous en
rendre compte par l'étude des documents.
' R. C. 172(\ vol. 219, p. 1«.
2 R. C. 17?!). vol. 2->S, p. 77.
— 17 —
l.e 14 avril 1731 ', François III, duc de Lorraine, auto-
rise Ferdinand de Saint-Urbain, graveur, à faire frapper
à la Monnaie de Nancy des médailles et des jetons.
Le 4 mai 1731 '2, la Chambre des Comptes de Lorraine,
faisant fonctions de Cour des Monnaies, passe en revue
les médailles et les jetons que M. de Saint-Urbain se pro-
pose de faire frapper en raison de l'autorisation ducale.
Entre autres pièces signalées, on mentionne certains
jetons-médailles, « chacun devantcontenir un sujet choisi
« dans les métamorphoses d'Ovide et qui n'en comprend
« aucun contre les bonnes mœurs. L'exposant, est-il dit,
(,( ne présente point les empreintes des jetons, mais il aura
« l'hoimeur de faire voir ces empreintes à la Chambre
« ([uand les coins seront en état. y> On a transcrit dans
l'arrêt et relativement encore au même objet, une courte
instruction qui commence ainsi: » Mémoire instnictif sur
(( les médailles ou jetons des métamorphoses d^ Ovide, dédiées
« à (nom en blanc) jiar Jérôme Roussel, de l'Académie des
((. Beaux- Arts. »
(( Il y a soixante médailles ou jetions qui peuvent for-
(.c mer une bourse pour jouer à l'ombre^. Ces jetons sont
« parfaitement bien gravés et contiennent chacun un sujet
(( des métamorphoses d'Ovide, dont les trois premiers
« livres sont complets. Ils sont tous du diamètre de
« 14 lignes, y compris la bordure, et chacun est rempli,
(^c d'un côté, d'une fable numérotée, suivant l'arrange-
(.^ ment qu'Ovide leur a donné. Et comme rien n'était
<( [)lus juste que d'unir l'autheur de ces fables avec rou-
et vrage, les revers sont tous à la gloire d'Ovide, et cha-
c( que livre en a un ditïérent. » Après une énumération
.sonmiaire des sujets de ces cinquante-sept jetons, divisés
'-8 FcriHiuiiul de Si-Ui-b<(,i/i, par M. Lepago, dans les Mémoires de la Sociéré
d'ure/iéologie lorraine. Nancy, 1868, 2' série, t. VUI, pp. 812-^47.
:' Ou mieux à l'hombre. C'est un jeu de cartes d'origine espagnole (honihre vont
dire lionune) dans lequel on se sert de jetons pour marquer et qui a eu jadis une
grande vogue. (Cf. Le Jeu. de l'hombre euiiune on le joue présenteDient n la Cour
et à Pari.i. Paris, in-12, 1718. Le privilège royal qui ac-conipagne ce volume et (pii
est d<^jà un privilège pour réimpression, est dat<i du 12 avril 1710.)
KKVt'K NI!M. T. XVI. 2
— 18 —
en trois livres, le mémoire instructif poursuit en ces
termes :
(.( L'on vient de donner l'idée des 57 médailles ou
(c jetions, faisant le sujet des trois premiers livres des
(( métamorplioses d'Ovide. L'on en joint deux autres,
(( d'un autre autheur, savoir : Sémiramis hàtit les murs
« de ßabylone et Pi/rame et Thishée.
« Il y a 59 médailles
a Et une dédicace 1
« Soit en tout ()0 jettons »
Nous empruntons ces détails à un intéressant article
paru en 1878 dans le Journal de la Société d'archéologie
lorraine et du Musée historique lorrain \ publié par Jules
Rouyer; nous aurons. à y revenir. Observons pour le
moment que le Mémoire instructif, joint à la liste des
médailles-jetons que Ferdinand de Saint-Urbain se propo-
sait de frapper à Nancy, ne saurait être de Jérôme
Roussel, mais qu'il a été fait après la mort de cet
artiste. Roussel a fabriqué cinquante-sept jetons-sujets et
trois jetons de dédicace. Le Mémoire instructif ne parle
que d'un jeton de dédicace et en plus du jeton de Sémi-
ramis et de celui de Pyrame et Thisbé, tous trois ignorés
de Roussel, mais mis au jour par Barthélémy Favre et
Jean Dassier. Nous en concluons dès lors que la série
des coins décrits dans le Mémoire instructif et possédés
par Saint-Urbain n'était autre que celle que Barthélémy
Favre avait fait revenir de Genève à Paris, deux ans
auparavant. Observons aussi que le jeton de dédicace est
seulement mentionné, mais non spécifié dans le Mémoire
instructif, par la bonne raison que le jeton dédié par Dassier
au duc d'Orléans, mort en 1723, se trouvait alors hors
' Les Jetons de jeu représentant des su/'ets tirés des Métumorpkoses d'Ovide,
que Ferdinand de Saint-Urbain fat autorisé, en 1731, à faire frapper à la Mon-
naie de Naniuf, sont-ils de lui, ou sont-ils de Jérôme Roussel? Anns \e Journal
de la Société d'archéologie lorrrdne et du Musée historique lorrain. Nancy,
1878, XXVU' année, in-8, p. 156 et sniv.
— il) —
d'emploi pour cette nouvelle émission, à laquelle Dassier
n'avait du reste plus rien à voir.
M. Jules Rouyer, moins instruit que nous le sommes
aujourd'hui sur les péripéties des jetons des iMétamor-
phoses, ne trouve pas que Saint-Urbain ait été bien
inspiré en supprimant les trois jetons primitifs de dédi-
cace et en n'en restituant qu'un seul qui ne pouvait
manquer d'être dédié au duc de Lorraine, ce qui l'obli-
geait de compléter sa série par deux nouveaux jetons
« d'un autre autheur ». Nous savons quelle est la vérité
à cet égard, mais nous ne pouvons que' regretter que le
jeton de dédicace de Saint-Urbain ne soit pas parvenu
jusqu'à nous, car il eût été intéressant d'en examiner la
composition. Peut-être Saint- Urbain eût-il eu la franchise
de rendre à Roussel ce qui lui appartenait, en substituant
son nom au sien. C'eût été alors une œuvre de restitution,
et il semble bien qu'en mentionnant le nom de Roussel
dans le Mémoire instructif, telle devait être l'intention de
Saint-Urbain. Mais peut-être aussi eût-il suivi l'exemple
de Jean Dassier, et le nom de l'éditeur eût-il caché celui
de l'auteur.
M. Jules Rouyer se demande au reste si le projet de
Saint-Urbain futjamais misa exécution et si les coins qu'il
comptait utiliser, quand ils seraient en état, furent jamais
transportés en Lorraine. A cela nous ne pourrions
répondre que si l'on venait à retrouver le jeton de dédi-
cace exécuté par Saint-Lirbain. Mais nous pouvons nous
demander ce que sont devenus tous ces coins.
Tout d'abord, il semble bien probable qu'ils ont été
utilisés pour des refrappes. Les séries à demi complètes
(jui existent dans les divers musées de Paris, de Nancy,
du Havre et de Genève, sont en cuivre bronzé et sont
modernes. Ensuite, un certain nombre de ces coins
figurent aujourd'hui au Musée monétaire de Paris, entre
autres les trois coins attribuables à Da^siei". Nous en
pouvons tirer la conclusion que dans la conveiilion inter-
— i>() —
venue entre ce graveur et Barthélémy Favre, Dassier
n'était pas l'entrepreneur, car le matériel ne lui appar-
tenait pas ; autrement, les coins qu'il a gravés à cette
occasion eussent été retrouvés dans la série des coins
Ador-Dassier.
(les coins, gravés par Dassier pour Barthélémy Favre,
taisaient partie du lot qui, en trois caisses, fut amené
de Genève à Paris, en J729, et devinrent heureusement
plus tard la propriété du Musée monétaire de Paris
qui, de la sorte, les sauva de la destruction. Nous ne
serions pas éloignés de croire que quelques-uns des coins
inachevés du même musée ont une provenance analogue
et doivent être attribués à Dassier. Quant au reste de ces
coins qui paraissent bien avoir été la propriété de Saint-
Urbain, en 1731, ils semblent avoir été retrouvés en 1868
et en 1870, ainsi que nous l'apprend M. Rouyer. En
1868', le Musée historique lorrain acquit un coin et
trois poinçons d'un antiquaire de Nancy, ce sont ceux
((ue nous avons signalés. Deux ans plus tard, un mar-
chand de médailles ambulant vint à Nancy. Il avait dans
son assortiment quarante-cinq jetons d'une même série,
tous du module de 14 lignes, soit IVl nun., tous diffé-
l'ents, se rapportant tous par leurs sujets aux Métamor-
phoses d'Ovide, et par leurs rujméros d'ordre aux indi-
cations du Mémoire inslrucllf, mais aussi tous de frappe
moderne. Ces jetons ayant été .acciuis pour le Musée
lorrain, on sut par le marchand que les coins dont ils
étaient sortis se trouvaient alors la propriété d'un anti-
quaire du Havre, M. Le Cointe, « le père Le Cointe »,
comme on l'appelait. M. Le Cointe possédait cent douze
coins, mais, pour des motifs ignorés, il n'a pu frapper
que cinquante jetons. Il en a frappé cinq séries, dont
une au moins de bronze argenté et une de bronze doré.
' Le Journal île ta Société il'ici'ehéolo(jie lorraine, op. cit., 1868, p. 102, indique
comme ayant été aciietés par le Musée lorrain un poinçon et un coin. Ainsi que nous
l'a fait observer M. René Martz, il faut lire : un coin et trois poinçons.
— 21 —
Parmi les coins de M. Le Gointe figuraient celui dédié au
roi et celui dédié au dauphin.
Grâce à l'obligeance de M. Alfred Basset, consul suisse
au Havre, nous avons appris que M. Le Gointe, mort
depuis bien des années, vendait toutes les monnaies et
médailles qu'il rencontrait à M. Leloup, ancien négociant,
décédé depuis sept à huit ans. La belle collection de ce
dernier a passé à sa sœur, M'"*^ Guillard, qui l'a laissée
à ses filles, à Gaen. Malheureusement ces dames igno-
rent totalement ce que sont devenus les cent vingt coins
jadis possédés par M. Le Gointe ; la direction du Musée
du Havre est dans la même ignorance, et nous savons,
en outre, par M. F. Mazerolle, que ces coins n'ont pas
été utilisés à la Monnaie de Paris, en sorte que l'enquête
qui nous a permis d'assister à la première frappe
faite à Genève avec les coins de Roussel et de suivre
leur destinée jusqu'au bout, se trouve interrompue, et
nous devons avouer que nous ne savons pas ce qu'ils
■ sont devenus.
Conclusion.
Des faits qui précèdent et qu'il ne nous a pas été pos-
sible d'abréger, il résulte que Jérôme Roussel est venu
frapper à Genève sa série de soixante jetons dßs Méta-
morphoses d'Ovide. J^es coins, une fois la frappe achevée,
sont bien probablement demeurés à Genève, peut-être
acquis par Jean Dassier. P^n 1717 et en 1720, Barthélémy
Favre et Jean Dassier ont formé une association dans
laquelle le second a été employé comme graveur. Il a
fait trois coins nouveaux, dont un dédié par lui au duc
d'Orléans, et cela pour remplacer les trois coins de
dédicace de Jerome« Roussel. Il est extrêmement pro-
bable que Barthélémy Favre et Jean Dassier ont utilisé
ces trois coins nouveaux concurremment avec les cin-
quante-sept coins à sujets de Roussel, cependant on ne
peut pas l'affirmer absolument. En 1729, Barthélémy
-2'2
Favre, demeurant à Paris, a fait revenir les coins des
Métamorplioses qui se trouvaient être sa propriété, et
peu de temps après Ferdinand de Saint-Urbain s'en est,
semble-t-il, trouvé le possesseur. Il obtint du duc de
Lorraine le privilège de les employer à Nancy. Jusqu'à
présent rien ne prouve qu'il ait usé de cette autorisation.
Eu". Dem OLE.
DESCRIPTIONS
I. — Jetons de Jérôme Roussel se rapportant au premier livre
des Métamorphoses d'Ovide.
A. — Jeton dédié à Louis XIV.
Dans le champ, en douze lignes, ( i: a'.-« ) LE PREMIER i
LIVRE I DES METAMORPHOSES | D'OVIDE | DEDIE | AU
ROI. i PAR I Son très humble et très | obéissant et
TRES FIDEL (SicJ \ SERVITEUR ET SUIET | IER0ME ROUS
SEL 1 1711.
i^. ÇïïliT) LOUIS XIIII . PAR LA G. DE D. ROI DE FR.
ET DE N-
Buste cuirassé, drapé d'un manteau agrafé sur
l'épaule, la tète couverte d'une perruque, de profil à
droite.
Gu. br., mod. 0,032. Cabinet de France.
PI. I, lettre A.
1. — Le Chaos.
Sur un monument rectangulaire, terminé par une cor-
niche, deux sphinx adossés supportent entre eux un
médaillon rond, surmonté d'une guirlande de palmes
attachées d'un ruban dont les extrémités retombent à
— ^23 —
droite et à gauche, légèrement ondulées \ Le médaillon
porte p.(ublius)ovid-(us)na.so.
Tète laurée du poète de protil à droite.
Sur le monument, dans un cartouche rectangulaire,
LE CHAOS • Exergue, liv. i.
fi). Dieu, sous la forme d'un homme debout, nu, barbu,
entouré d'un linge flottant, placé sur les nues, sépare
entre eux les éléments. Le feu est représenté à gauche
par des éclairs et des flammes; l'air, au bas, par une
tète joufflue, dont la bouche exhale des rayons. On voit,
à droite, une portion de la terre et tout à côté une urne
renversée d'où s'échappe de l'eau. Le soleil apparaît à
gauche, en haut ; au dessus de la terre et à sa gauche
un quartier de la lune. Entre l'homme et la terre, on
aperçoit quatre petites étoiles et une plus grosse. En
haut, se trouve le cercle zodiacal, dont le signe de la
balance est visible. Des nuages se trouvent un peu par-
tout "^ Au bas de la pièce • [ •
Gu. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. 1, n-^ 1.
App. ^ t. IV, p. 956, n" 3519. — Wellenh.^ t. II,
part. II, p. 718, n» 14,400.
2. — La Formation de l'homme.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
LA FORM ATI Ox\
DE l'homme.
» Indépoiidamment du titre et de l'exorgue, les droits de chaque jeton varient entre
eux par de petits détails que nous ne décrivons pas. Nous avons classé les droits des
jetons du livre I en deux catégories, ceux dont les bouts de rubans accompagnant la
guirlande de palme sont légèrement ondulés et ceux où ils se trouvent fortement
contournés.
2 Selon les philosophes de l'antiquité, Dieu n'a pas créé le Chaos, mais il l'a seule-
ment débrouillé. On voit toute la différence qui sépare cette mythologie du récit qui
nous est donné dans le premier livre de la Genèse.
' Appelle Repertoriiiin zar Münzkunde des Mittelalters und der neuer Zeit.
Pesth et Vienne, 1820-1828, i vol. in-8, pl.
' Catalof/ue de la grande collection de monnaies et de mcdaille/t de M. Leo-
pold Welzl de Wellenheiin. Vienne 1814, 2 vol. in-8.
— 24 —
1^. A droite, Promét[)ée sous les traits d'un vieillard à
demi courbé, tourné à gauche, entouré d'un voile flottant,
reposant sur les nues, près du sol, achève de façonner
un homme nu, debout, en face de lui, en faisant usage
pour cela d'un morceau de terre mouillée. Au second
plan, deux palmiers et une plaine.
Ex. -II.
Cu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. I, n" 2.
3. — L'Age d'or.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
L'AGE D'OR • et au dessus du médaillon, les rubans
fortement contournés.
Éi. Au pied d'un arbre fruitier, se délassent en cau-
sant, un homme et une femme reposant à terre sans
vêtement. L'homme étend la main pour cueillir un fruit,
montrant ainsi quelle est sa nourriture. Près d'eux
reposent un lion et un agneau; plus loin, trois enfants
jouent entre eux. Sur les nues, on aperçoit le Temps qui
n'habite pas sur la Terre. A l'arrière-plan, une plaine et
des arbres.
Ex. • III •
Cu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. I, n" 3.
4. — Les Saisons.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
LES SAISONS.
^. Au dessus d'une portion de la terre, Jupiter, dans
les nues, est entouré des quatre saisons. A gauche, le
Printemps, jeune adolescent tenant une guirlande fleurie;
à droite, une femme portant une gerbe de blé, puis un
homme d'âge mûr, couronné de pampres et tenant- un
cep de vigne; enfin, une vieille femme accroupie, se
chauffant à un brasier.
— '25 —
Ex. • im •
Cil. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. I, n" 4.
5. — L'Age d'argent.
Droit semblable à celui du n" 3, sauf sur le cartouclie,
L'AGE D'ARGENT
ï^. Sous un dôme de verdure, une femme, un genou
en terre, trait une vache, dont le lait est reçu dans un
baquet; un jeune enfant, nu, est à ses côtés. Plus loin,
d'autres vaches sont visibles. A gauche, une jeune fille
file, tandis qu'au second plan, un homme conduit une
charrue, attelée de deux bœufs, munis de jougs.
C'est l'âge du travail heureux.
Ex. -v-
Cu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. I, n" 5.
6. — L'Age d'airain.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
LAGE D'AIR A tN.
Êj. Des guerriers, à pied et à cheval, casqués, armés
de boucliers, de javelots et d'épées, combattent entre
eux; l'un d'eux est à terre.
Ex. • VI •
Cu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. 1, n" 0.
7. — L'Age de fer.
Droit semblable à celui du n** 3, sauf sur le cartouche,
L'AGE DE FER.
1^. Une femme couronnée ayant enfourché un cheval
et tenant de la droite un double sceptre et, à sa droite,
une seconde femme, à pied, tenant de la gauche un
— 2(j —
masque et de la droite un poignard, poursuivent trois
femmes marchant sur des nues, signe de la divinité. La
pretnière est enveloppée de voiles et pleure, la seconde
est sans vêtement et la troisième se retourne à demi
avec des gestes d'eft'roi.. Au dessus de ces deux groupes,
Tliémis, sortant des nues, accourt,* tenant sa balance et
son glaive. Elle semble s'interposer entre les poursui-
vantes et les fugitives, parmi lesquelles se trouve sans
doute sa fille Astrée, la dernière divinité qui séjourna
sur la terre, qu'elle quitta, la voyant couverte de sang.
Ex. • v[i •
Cu. br., mod. OjOS^. Gab. de Genève.
PI. I, n- 7.
8. — Destruction des Géants.
Droit semblable a celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
LES GEANS.
1^. Les géants ayant entassé des montagnes les unes
sur les autres pour escalader le ciel, Jupiter, d'un coup
de foudre, met en poudre le mont Olympe, renverse
l'Ossa qui avait été placé sur le Pélion et ensevelit ses
ennemis sous ces vastes masses. Six géants, dans toutes
les postures, sont représentés à demi ensevelis par les
rochers, tandis que Jupiter,, couronné, apparaît sur les
nues, un foudre à la main.
La terre ayant absorbé le sang des géants, ses enfants,
en forma des hommes cruels et féroces.
Ex. • VIII •
Cu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. T, n" 8. .
9. — Conseil des dieux.
Droit semblable à celui du n" 3, sauf sur le cartouche,
LE CONSEIL
DES DIEUX
— 27 — ■
li Assis en cercle sur les nues, huit divinités sont prési-
dées par Jupiter. Ce sont, à partir de la droite de Jupiter :
Junon, qui porte le bandeau royal; Proserpine, cou-
ronnée; Pluton, avec sa fourche; Minerve casquée, avec
son bouclier; Vulcain et son marteau; Mercure; Mars
casqué, armé de son bouclier et de sa lance; Neptune
et son trident. Quant à Jupiter, il s'appuie de la gauche
sur son sceptre d'ivoire.
Kx. • IX •
Cu. br., mod. 0,()3t2. Cab. de Genève.
PI. 1, n'> 9.
Lorsque tous les dieux furent réunis autour de lui, Jupiter prit la
parole pour se plaindre de la corruption des hommes. Il raconta
(ju'étant descendu sur la terre, il fut indignement traité par le roi
<l'Arcadie. L'événement se trouve relaté sur le jeton suivant '.
10. — Lycaon changé en loup.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
LYCAON EN LOUP.
fi). Au devant d'une draperie frangée, Jupiter, sous les
traits d'un homme'enveloppé de voiles flottants, à droite,
se lève de derrière une table près de laquelle il était
assis. Devant la table, près du sol, un aigle éployé tient
dans ses serres le foudre de Jupiter. A gauche, un loup
marchant sur ses pattes de derrière, est habillé par le
haut comme un homme et se trouve environné de
tiammes.
Ex. • X •
Cu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. T, n" 10.
' Bien qu'il ne soit pas d'usage d'accompagner les descriplion.s numismatiqiU's
d'aucune glose quelconque", nous avons cru devoir déroger ;ï cette ri>gle et donner <;ù et
là, d'apn'îS le texte d'Ovide, quelques explications nécessaires pour la compréhension
du sujet.
■ - 28 — .
Jupiter, voulant visiter la terre, revêt la forme humaine et s'en va
loger chez Lyca'on, roi d'Arcadie. Celui-ci, averti de la qualité de son
hôte, lui fait servir, pour le braver, les membres apprêtés d'un otage
envoyé par les Molosses. Jujnter met alors le palais en feu et trans-
forme Lycaon en loup.
Le Conseil des dieux ayant entendu le récit de Jupiter, approuve le
projet de celui-ci, qui est de noyer tous les hommes dans un déluge
universel.
11. — Le Déluge.
Droit semblable à ce! ni du n" II, sauf sur le cartouclie,
LE DELUGE
R). Une divinité ailée, entourée de nuages, tenant sons
chaque bras une urne énorme, déverse sur la terre,
déjà à demi submergée, d'abondantes eaux, pendant
que les éclairs sillonnent le ciel. Au premier plan, un
vieillard s'accrochant au tronc d'un arbre, cherche à
sauver deux femmes dont l'une est évanouie. A droite,
un cheval nageant porte un cavalier. A l'arrière-plan,
des montagneî^ à demi couvertes d'eau sur laquelle on
perçoit une embarcation couverte d'un toit.
Ex. • XI •
Cu. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. I, n" il.
Jupiter, non content de la pluie qu'il fit tomber en abondance sur
la terre, appela à son aide son frère Neptune. Celui-ci assembla dans
son palais tous les fleuves et leur ordonna de déborder de partout.
La terre fut alors couverte par les eaux et tous les hommes périrent,
hormis Deucalion et Pyrrha qui s'étaient réfugiés sur une petite
barque. Entre l'Attique et la Béotie, se trouve la Phocide, signalée
par le mont Parnasse, dont les sommets s'élèvent jusqu'au ciel. C'est
là que s'arrêta la barque qui renfermait les restes du genre humain \
1 Parmi les cinq déluges dont parle Pausanias, les plus célèbres de tous lurent ceux
qui se produisirent au temps d'Ogygès et sous le règne de. Deucalion. C'est évidem-
ment d'un de ceux-là dont parle Ovide, mais comme il est notoire qu'il n'inonda que
la Thessalie, on est on droit de supposer que dans sa description le poète a renfermé
tout ce que la tradition avait appris sur le déluge universel.
— 2\) —
12. — Repeuplement de la terre.
Droit seii)]jlable à celui du u" I, sauf sur le caitouclie,
HKUCALIOiN ET PVRRHA
UKPEUPLENT LA TERRE
K. Un liomuie ayarït à sa gauche une femme, tous
deux marcliaut à gauche, ont la tète recouverte d'un
voile qui retombe autour d'eux et dont les bords, qu'ils
tiennent de la gauche, relevés par devant, forment un
sac qu'ils ont rempli de cailloux. De la droite, ils pren-
nent ces cailloux qu'ils lancent derrière eux par dessus
leurs tètes. Derrière ces personnages, des enfants des
deux sexes, sans vêtement, sont assis ou debout et font
des gestes d'exclamation. A l'arrière-plan, un temple
grec tétrastyle renferme la statue de Tliémis. A gauche,
des collines et deux palmiers.-
Ex. • xii •
Cu. br., mod. 0,032. (lab. de (Jenève.
PI. 1, n" lt>.
App., L. IV, |). 0r)8, n" T)2S. Wellenh., t. Il, part. II,
p. 718, n" li,442.
Deucalion et Fyrrha, seuls survivants de l'espèce humaine anéantie,
vont au temple de Thémis et demandent comment ils peuvent repeu-
pler la terre. L'oracle répond : Sortes du temple, voiles-vous le visuf/e,
détaches vos ceintures et jetés derrière vous les os de votre çirand'mèré.
Après quelque hésitation, Deucalion comprend qu'étant fils de
Proraéthée, qui l'a créé de la terre, la terre est sa mère. Aussi
exécutent-ils l'ordre de l'oracle en jetant des pierres par dessus leurs
têtes. Ces pierres, une fois retombées, se ramollissent, prennent une nou-
velle figure, croissent et acquièrent une ressemblance avec les hommes.
Aussi, en peu de temps, avec le secours des dieux, les pierres que Deuca-
lion avait lancées devinrent des hommes et celles de Fyrrha des femmes.
13. — La Défaite du sei'pent Python.
Droit semblable à celui du n" :î, sauf sur le cartouche,
f.A DEFAITE
nr SERPENT PV'IMIO.X
— 3() —
ii Apollon debout, î\ gauclie, son arc dans la droile,
désigne de la gauclie le monstre Python qu'il vient de
tuer en le criblant de flèches. A droite, l'amour prend
terre, son arc dans la gauche et une tlèche dans la
droite.
Ex. • XIII •
Cu. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. I, n" 13.
App., t. IV, p. 959, n" 3530. Wellenh., t. H, part. IT,
p. 718, n° 14,443.
En commémoration de sa victoire sur le monstre Python, Apollon
institua les jeux pythiens. Ceux qui, dans ces jeux, étaient vainqueurs,
soit à la course, soit à la lutte, soit à la conduite des chars, recevaient
comme récompense une couronne de chêne, car il n'y avait pas encore
de laurier.
Apollon prit occasion de sa victoire pour dénigrer les flèches que
lance l'Amour. L'Amour, froissé de' ce propos, s'en fut sur le Parnasse
et lança deux flèches ; la première, à pointe de plomb, qui tue l'amour,
la seconde, à pointe dorée, qui le fait naître. La première fut adressée
à Daphné, fille du fleuve Pénée, la seconde à Apollon.
14. — Daphné changée en laurier.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
DAPHNÉ CHANGP:E
EN LAURIER.
Fij. Apollon à gauche, portant son carquois en ban-
doulière et vêtu d'une écharpe flottante, serre dans ses
bras une jeune femme vue de face; l'extrémité des doigts,
qu'elle tient levés en l'air, ainsi que sa tête, sont ornés
de feuilles de laurier. A droite et à terre, un vieillard,
la tête couronnée de roseaux, accoudé à une urne qui
laisse l'eau s'écouler, lève le bras droit vers le ciel. A
l'arrière-plan, à gauche, deux arbres ; à droite, une colline.
Ex. • XIV .
Cu. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. I, n° 14.
— 3\ —
Apollon, atteint par la flèche de l'Amour, conçut à l'instant une
violente passion pour Dapbné qui, ne pouvant éprouver le même senti-
ment, s'enfuit. Sur le point d'être atteinte, elle conjure son père,
le fleuve Pénée, de venir à son secours et se voit à l'instant changée
en laurier. Désormais, et d'après l'ordre d'Apollon, cet arbre lui fut
consacré et les feuilles du laurier, unies à celles du chêne, formèrent
la couronne des triomphateurs.
15. — lo changée en vache.
Droit semblable à celai du n" I, sauf sur le cartouclie,
10 c.hangép:
EN VACHE.
^. Jupiter debout, couronné, ayant à ses pieds l'aigle
tenant le fondre et à sa gauche .Tunon, ceinte du bandeau
royal, ayant à ses pieds un paon et désignant de la
gauche une vache placée à ses côtés, le tout entouré de
nuages.
Ex. • XV •
Cu. br., mod. 0,032. Cal), de Genève.
PI. l, n" 15.
Jupiter étant devenu amoureux de lo, fille du fleuve Inaque, elle
s'enfuit, mais son amant fit tomber d'épaisses ténèbres sur la terre, si
bien qu'elle dut se rendre. Cependant Junon ayant jeté les yeux sur
la terre et voyant cette obscurité que les nuages avaient produite dans
un ciel serein, elle ne mit pas en doute que ce ne fût l'œuvre de son
époux, dont elle soupçonnait toujours les infidélités. Jupiter, prévoyant
l'arrivée de Junon, changea lo en vache, et Junon, l'ayant admirée, la
demanda à son mari, qui ne put la lui refuser. Elle en confia la garde
à Argus, l'homme aux cent yeux, dont il n'y avait jamais que deux
qui se fermassent à la fois.
16. — lo sur les bords d'Inaque.
Droit semblable à celui du n"4, sauf sur le cartouche,
10 SUR LES nORDS
d'ixaoue.
— :>2 —
^. Le fleuve Inaque, sous les traits d'un vieillard cou-
ronné de roseaux, assis près de son urne, à droite,
étend les bras en signe de désespoir. A sa gauche,
s'avance une vache, qu'un homme tient par la corne
gauche et qui, de la main gauche, tient un bâton à cor-
bin. Au second plan, dans les nues, Jupiter, accompagné
de son aigle, donne un ordre à Mercure qui, son caducée
en main, s'apprête à partir.
Ex. • XVI •
Cu. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. I, \r 16.
Argus conduit lo sui' les bords d'Inaque, à qui elle confie sa peine.
Jupiter ne pouvant plus supporter les maux auxquels il voit lo exposée,
appelle Mercure et lui ordonne de tuer Argus.
17. — Le Sommeil d'Argus.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
LE SOMMEIL d'ARGUS.
Hj. Un homme, assis de face, sur un rocher, les jambes
croisées, joue de la flûte à un autre homme, assis et
accoudé à ses pieds, un bâton à corbin sur l'épaule
droite. Derrière eux des arbres; à gauche, une vache
vue de face.
Kx . • xviï •
Cu. br., mod. 0,03*2. Cab. de Genève.
PI. 1, n" 17.
App., t. IV, p. 960, n" 3533. Wellen h., t. 11, part. II,
n" 14,444.
Mercure ayant quitté ses attributs, hormis le caducée, mystérieuse
baguette qui a le don d'endormir, il se met à jouer de la flûte. Argus,
charmé de cette musique, s'endort d'une partie de ses yeux et prie
alors son compagnon de lui apprendre l'histoire de sa flûte nommée
Syrinx.
— :y.] —
18. — La Nymphe Syrinx changée en roseaux.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
SYRINX EN ROSEAUX
1^. Le dieu Pan poursuit une nymphe à travers des
roseaux, tous deux cheminant à gauche. A droite, une
plaine.
Ex. • x\ [ir •
Cu. br., mod. 0,0I>2. Cab. de (lenève.
PI. 11, n" 18.
Syrinx, fille du fleuve Ladon, imitait Diaiu; en tout; elle avait le
même amour pour la virginité et son front se trouvait aussi décoré
d'un croissant, mais il était de corne, tandis (jue celui de la déesse
était d'or.
Un jour le dieu Pan l'ayant rencontrée, il lui proposa de devenir
son époux; la nymphe s'enfuit et pria ses sœurs de venir à son
secours. Et comme le dieu Pan se penchait pour l'embrasser, il ne
trouva que des roseaux. En souvenir de la nymphe, il prit quelques-
uns de ces roseaux d'inégales grandeurs, et les ayant joints avec de la
cire, il forma cette sorte de flûte qui se nomme syrinx.
11). — Le Paon orné des yeux d'Argus.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
LE PAON ORNÉ DES
YEUX d'arc. US
R. Accroupie à terre et tournée à gauche, près du
cadavre d'un homme étendu et dont la t(He est coupée,
une femme, décorée d'un bandeau sur le front et envi-
ronnée de nues, pose un «pil sur la queue d'un paon
placé à sa dnjite. Au second plan, des nuages; au milieu
d'eux, Mercure, revêtu de ses attributs et d'une épée
<pril brandit de la droite. Une vache s'enfuit à gauche.
\']\ . • x I X •
(lu. I)r., mod. {)JY.V2. Cab. de Genève.
PI. [[, II" il).
iikvi:k mm. t. XVI.
— 3i —
Mercure ayant l'éussi, grâce aux sons de sa flûte et à l'histoire de
celle-ci, à fermer tous les yeux d'Argus, il lui coupa la tête et s'enfuit,
ainsi que lo, tandis que Junon accourut et plaça sur les plumes du
paon tous les yeux d'Argus.
20. — lo adorée sous le nom d'Isis.
Droit semblable à celui du n" 1, sauf sur le cartouche,
10 adorép:
sous LE NOM d'ISIS.
^. Une foule de personnages prosternés, chantant et
jouant de divers instruments, entourent un autel rectan-
gulaire, sur lequel brûle de l'encens. Dans les nues, une
divinité, un sceptre à la main, est assise sur un croissant.
Ex. • XX •
Gu. br., mod. ü,03'2. Cab. de (lenève.
PI. II, n*' 20.
Après la mort d'Argus, lo fut encore persécutée par Junon. Celle-ci
attacha à ses pas une furie qui jeta l'épouvante dans son cœur. Elle
erra par toute la terre et parvint ainsi en Egypte. Jupiter voyant ses
souffrances, supplia Junon de lui pardonner, ce qu'elle fit. lo put alors
reprendre sa première figure et les Égyptiens ne tardèrent pas à
l'adorer sous le nom d'Isis.
21. — Dispute d'Epaphus et de Phaëton.
Droit semblable à celui du n" 3, sauf sur le cartouche,
LA DISPUTE d'ePAPHUS
ET DE PHAËTON.
É. Deux hommes côte à côte, debout, disputent entre
eux. Derrière eux, à l'horizon, le soleil à demi engagé
dans la mer. A gauche, une colline. Dans le ciel, des
nuages.
Ex. • XXI •
Cu. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. II, n« 21.
— .'^5 —
Epaphus, fils de Jupiter et de lo, fatigué de ce que Phaëton affectait
de s'égaler à lui, émit des doutes sur ce qu'il fût vraiment le fils du
Soleil. Phaëton, piqué d'un tel reproche, s'en va trouver sa mère,
Clymène, et la conjure de lui donner la preuve qu'il est bien le fils de
la lumière.
22. — Serment de Clymène.
Droit semblable à celui du n" 3, sauf sur le cartouche,
LE SERMENT
DE CLYMENE.
1^. Une femme debout, à droite, tournée vers un
liomme, à gauche, placé en face d'elle, lève la droite au
ciel et étend la gauclie en signe de serment. Au second
plan, à droite, une pyramide; à gauche, im pahïiier.
A Tarrière-plan, à gauche, un groupe de monuments
entourés de murailles. Au haut, à gauche, le bord de
la médaille est garni sur une certaine étendue d'étoiles
très rapprochées les unes des autres. A droite, des
nuages.
Ex. xxii-
Cu. br., mod. 0,0l>2. Cab. de Genève.
PI. Il, n" 22.
Clymène, pénétrée des larmes de son fils et de la douleur de se
voir soupçonnée, lève les yeux vers le soleil et ses mains vers le ciel,
et jure par cette lumière qui les éclaire que Phaëton est le fils, le
propre fils du Soleil. Elle l'engage à aller lui-môme trouver le Soleil.
<ians son palais, pour s'assurer de l'origine de sa naissance.
JT. — Jetons de Jérôme Roussel se rapportant au deuxième livre
des Métamorphoses d'Ovide.
B. — Jeton dédié à Louis, dauphin.
Dans le champ, en treize lignes, Ç c :;«-'. ) le second !
LIVRE I DES METAMORPHOSES 1 D'OVIDE | DEDIE | A MON
— :îg —
SEIGNEUR I LE DAUPHIN. | par | Son très humble
ET TRES I OBEISSANT ET TRES EfDEL /'s'/c/ | SERVITEUR [
fEROME ROUSSEL | I7II.
^. ΕD LOUIS DAUPHIN.
Buste cuirassé, barré d'un ruban d'ordre, la tète cou-
verte d'une perruque, de profil à droite.
Gu. br., mod. 0,03'2. Gab. de France ^
PI. Il, lettre B.
1. — Le Palais du Soleil.
A droite, le Temps, sous les traits d'un vieillard ailé,
tourné à gauche, descendant à terre, présente le médail-
lon ^ d'Ovide, entouré d'une draperie. F.e Tibre, sous la
l'orme d'un vieillard, vu de dos, appuyé contre l'urne,
sur laquelle repose une corne d'abondance et ayant à
ses pieds la louve et les doux enfants, sai.sit le côté
iiauclie de la dra|)erie, sur la(|iiclle on lit ^'^ ^'' ^'^^'"^
^ ' ' DU SOLEIL«
Le côté droit de la di'aperie Ibrme plusieurs plis^. Der-
rière elle, à gauclie, ime portion de colonne sur sa base,
portant à ini-liauteur, LlV-Il- ^.
1^. Assis siu' un siège haussé de deux degrés, un per-
sonnage, tourné à droite, la tète laurée et rayonnante,
accueille un jeune homme à genoux devant lui qui, de
la droite, désigne le char du Soleil qu'on entrevoit au
dehors. Autour du personnage assis, sont quatre figures
allégoriques : à gauche, un vieillard qui se chauffe
au dessus d'im brasier et un homme enguirlandé de
' Le Musée de Goiiè\e possède un coin de i'e\ers de rf jeton (vo\ . pins h;iut, ]). 1(1}
<|UÎ présente quelques variantes avec celui que iious venons di' diWrire. L'('i)aule
droite du dauphin est ornée d'une fleur de lys et de deux volutes.
2 Hormis des variantes, ce médaillon est le même que celui décrit p. 23.
■' Les droits des vingt jetons du livre II sont tous différents les uns des autres,
comme ceux du livre L non seulement :ï cause des titres, mais par de minimes
détails qui importent peu ;i la description. Celui ()ui nous a paru le plus caractéris-
tique, c'est la forme de la draperie, du côté' droit. Tantôt elle s'enroule en cornet,
tantôt elle forme des plis.
* Le point après -H lie si' relrou\c> sur anrun des dix-neuf autres jetons dn livre 11.
— 37 —
licUiipres; à droite, une femme tenant une gerbe d'épis
et un jeime liomme soulevant une guirlande de ileurs.
Dans le fond, (luatre colonnes cannelées.
Ex. -i-
Cu. br., mod. (),03'2. Cal), de Genève.
PI. II, n« J.
Phaëton pénètre dans le palais du Soleil et s'agenouille devant
son père, entouré des quatre Saisons. 11 lui demande la preuve qu'il est
bien son fils. Le Soleil lui promet alors de lui accorder, comme
preuve, quoi que ce soit qu'il lui demande. Donnes-moi^ reprend
Phaëton, la conduite de votre char. En vain, le Soleil lutte contre
cette demande insensée, il ne peut y parvenir.
2. — Phaëton sur le char du Soleil.
Droit semblable à celui du n° 1, page 30, sauf sur la
PHAËTON SUR
draperie, le char du La draperie, à droite, est
SOLEIL
repliée en cornet.
^. Au dessus de la terre dont on entrevoit un fragment,
et dans les nues, au premier plan, une femme person-
nifiant l'aurore, une étoile à cinq rais au dessus de la
tête, tenant des deux mains les extrémités d'un voile
flattant et de la droite un flambeau allumé, s'avance,
précédée d'un coq. A l'arrière-plan, à gauche, le char
du Soleil portant Phaëton rayonnant, à qui son père
prodigue des recommandations.
Ex. • Il •
Cu. br., mod. 0,032. (lab. de Genève.
PI. Il, n" '2.
3. — La Chute de Phaëton.
Droit semblable à celui du n" 2, page 37, sauf siu" la
draperie, i^a cheute
^ ' OE IMIAETON.
— :]S —
1^. Les quatre chevaux du char du Soleil, le char lui-
même, comme aussi Phaëton qui le conduisait, sont
foudroyés par Jupiter et tombent péle-mèle sur la terre.
Ex. • III •
Cu. br., mod. 0,03!2. Cab. de Genève.
PI. II, n« 3.
i. — Le Tombeau de Phaëton.
Droit semblable à celui du n" '2, page 37, sauf sur la
dranerie ^^ tombeau
fi). Monument funéraire formé d'un socle rectangulaire^
d'une partie arrondie faisant saillie, puis d'une urne.
Autour du monument, trois jeunes femmes debout, les
bras levés au ciel, sont transformées en peupliers, dont
les feuilles leur sortent des doigts et de la tète. L'une
d'elle, à droite, est saisie à bras le corps par une femme
ngée. Au premier plan, tourné à droite, un cygne.
Ex. • un •
Cu. br., mod. 0,03'2. (lab. de Genève.
PI. H, n" 4.
Pliaëtoii étant tombé dans l'Eridan \ ses sœurs, les Héliades, le
recueillirent et l'ensevelirent, puis le pleurèrent quatre mois durant.
Elles furent alors changées en peupliers, à la grande douleur de leur
mère, Clymène, accourue pour pleurer son fils. Les larmes qui
coulèrent de ces nouveaux arbres, durcirent au soleil et devinrent
autant de grains d'ambre.
Cycnus, souverain de la Ligurie, parent et ami de Phaëton, aban-
donna ses états pour venir aussi pleurer le fils du Soleil. Il fut témoin
de la métamorphose des Héliades et se vit lui-même changé en cygne.
5. — Jupiter prend la forme de Diane.
Droit semblable à celui du n" 2, page 37, sauf sur la
drapeue, 5,^ ,jj^^.j,,
' Ancien nom du Pô.
— 39 —
^. Dans lin sous-bois, Diane assise à gauche et tournée
à droite, prodigue des caresses à une jeune fille, assise
près d'elle, à droite. A gauche de Diane, à terre, un
aigle éployé, tient en ses serres un foudre.
Ex. • V •
Cu. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. Il, ir 5.
Jupiter, après avoir constaté que le feu provoqué par la maladresse
(le Phaëton n'avait pas endommagé le ciel, descendit sur la terre pour
réparer les dommages causés par l'incendie. Ce fut en Arcadie qu'il
rencontra Calisto, la nymphe préférée de Diane, et qu'il conçut pour
elle un amour violent. Ayant pris sur le champ les traits de Diane,
il aborda la nymphe, s'assit près d'elle et ne .se fit connaître que pour
commettre un crime.
6. — Diane bannit Calisto.
Droit semblable à celui du n" J, page 36, sauf sur la
draperie ^^^-^^^^ «^^-^^^'i^
uiapcne, c.\LiSTO.
^. Diane étant au bain, entourée de ses nymphes,
s'aperçoit de l'état de Calisto et la bannit de sa présence.
Ex. • vr •
(lu. br., mod. (),03'2. Cab. de Genève.
PI. Il, n" 6.
App., t. IV, p. 957, n'* 3523. Wellenh., t. II, part. II,
p. 718, n" UMl.
7. — Calisto changée en ourse.
Droit semblable à celui du n" 1, page 30, .sauf sur la
draperie, „^, ^..„ „
^ ' EN OURSE.
Éj. Une femme, ornée d'un bandeau, debout et de
face, de la gauche retenant son vêtement, étreint de la
droite la chevelure d'une personne demi-nue, à genoux
à sa droite. La première femme a le pied gauche repo-
— 4() ~
sant sur une nue fiui porte un paon. En arrière, à
gauche, sous une draperie, un pelit enfant dort dans nn
berceau.
Ex. -vu.
Cu. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. TI, n" 7.
Juiion, dérorée de jalousie, se venge de Calisto en la transformant
en ourse.
8. — Calisto et son fils Areas sont changés en astres.
Droit semblable à celui du n" 2, page 37, sauf sur la
draperie, ^^^^^f ?,?! ^^*^^^"
^ EX ASTRES.
1^. A gauche, sur des nues et près du sol, un jeune
jjomme, tête nue, tourné à droite, prend de la droite
une flèche dans son carquois; de la gauche il tient un
arc. A droite, un ours, également sur des nues et près
du sol, se trouve en face du jeune homme. Plus haut,
Jupiter, assis sur les nues, tourné à gauche, étend la
droite vers le jeune homme, tandis que son aigle se
tient à sa droite.
Ex. • VIII •
Cu. br., mod. 0,032. flab. de Genève.
Pi. II, \r 8.
Areas, fils de Calisto, ayant grandi, s'adonnait au plaisir de la
chasse. Un jour il rencontra une ourse qui n'était autre que sa mère.
Ne pouvant la reconnaître, il s'apprêtait à la percer d'une flèche,
lorsque Jupiter arrêta la main qui allait commettre un parricide.
Enlevant alors Areas et sa mère dans le ciel, Jupiter en forma deux
constellations voisines l'une de l'autre.
9. — Junon se plaint de Jupiter.
Droit semblable à celui du n" 2, page 37, sauf sur la
dranerie l'LAlNTE
diaperie, ^^ j^,^^^^^.
— 41 —
i\. A gaiiclit', une femme debout dans im char de
courses, reposant sur des nues très près du sol, vue de
dos et de trois quarts à droite, gesticule avec animation.
En face d'elle, à droite, un vieillard à longue barbe,
assis, la tête ceinte d'une couronne faite de pattes
d'écrevisses, tenant de la gauche un gouvernail, étend la
droite en avant. A ses côtés une nymphe, également
assise, s'appuyant de la droite sur son siège, gesticule
de la gauche. Au second plan, à gauche, deux paons.
Kx. -ix-
Gu. br., mod. (),03t2. Gab. de Genève.
?l. U, n" 11.
.lunon ayant vu avec une indescriptible fureur sa rivale Calisto
devenir une divinité et briller d'un nouvel éclat parmi les astres, s'en
alla sur le champ trouver le vieux dieu Océan et la nymphe Téthys,
pour les convaincre de refuser aux nouveaux astres la retraite dans
l'océan.
10. — Retraite refusée aux nouveaux astres.
Dnjit semblable à celui du n" I, page 36, sauf siu" la
RETRAITE REFUSÉE
draperie, aux nouveaux
ASTRES.
û. Au premier plan, dans une cotKfue marine reposant
sur les flots, conduite à gauche par un dauphin et un hi|i-
pocampe, Thétis, ayant à sa droite Océan, son gouvernail
tenu de la gauche, lèvent au ciel, Thétis la main gauche
et Océan la droite. Vis-à-vis d'eux, sur les nues du ciel,
une ourse surmontée d'une étoile à cinq rais et un jeune
homme à sa gauche, tenant un arc de la gauche et ayant
au dessus de la tête une étoile à cinq rais, cherchent à
descendre vers la mer, tandis que pour les en empêcher,
une femme ailée, à la droite d'Océan, tient des deux
mains une draperie qu'elle tire à elle. Derrière et
au dessous de cette hgure, des (Hoiles sans nombre.
— 42 —
A gauclie, à l'iiorizon, le soleil se couche derrière une
portion de la terre.
Ex. • X • .
Cu. br., mod. 0,032. Cab. de (lenève.
PI. Tl, n" 10.
Tout le manège de Junon et le refus de recevoii' les nouveaux
astres dans l'océan n'est qu'une allégorie qui nous rappelle que la
Grande et la Petite Ourse, ainsi que les auti-es étoiles du cercle polaire,
qui est fort élevé relativement à l'Europe, ne se couchent jamais,
c'est-à-dire que le cercle qu'elles décrivent ne se trouve pas coupé
par l'océan.
11. — Protection accordée à Nyctimène.
Droit semblable à celui du n" 1, page 30, sauf sur la
PROTECTION
draperie, accordée a
NYCTIMENE
Ê. Au devant d'une niche, entourée de deux colonnes,
Pallas avec ses attributs, tournée à gauche, chasse un
oiseau. A sa gauche et à ses pieds, une chouette.
Ex. • XI •
(lu. br., mod. 0,03*2. Cab, de (lenève.
PI. II, n" 11.
Pallas ayant changé Coronis, fille de Coronée, en corneille, pour la
faire échapper aux poursuites de Neptune, la recueillit chez elle.
Cet oiseau ne tarda pas à lui faire un rapport défavorable sur l'une
des trois filles de Cécrops, à qui Pallas avait confié une corbeille
renfermant Erichton. Pallas chassa alors Coronis et accueillit
Nyctimène qui avait été changée en chouette pour avoir conçu pour
son père une passion criminelle.
12. — Les Pilles de Cécrops découvrent Erichton.
Droit semblable à celui du n" 1, page 30, sauf sur la
draperie, erichton
— 43 —
^. Trois jeunes filles, dont une assise, entourent une
corbeille. L'une d'elles en soulève le couvercle et de
rintérieur s'échappe un monstre ayant des pattes d'oiseau,
une queue de serpent et le reste d'un enfant. A gauche,
sur un arbre, un oiseau.
Ex. • XII •
Cu, br., mod. (),ü;>2. Gab. de Genève.
PI. ni, n" [2.
13. — Coronis changée en corneille.
Droit semblable à celui du n" 2, page 37, .sauf sur la
draperie, ^"'^^^^^^^ changée
*^ ' ES CORNEILLE
ß. Neptune, portant le trident de la gauche, poursuit
une jeune lille à droite, dont les bras sont déjà trans-
formés en ailes. En face, dans les nues, Pallas étend le
bras droit en signe de commandement. A l'arrière-plan,
la mer '.
Ex. • x[[[ •
Gu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
i^l. III, n" 13.
14. — Le Corbeau, de blanc qu'il était, est changé en noir.
Droit semblable à celui du n" 1, page 30, sauf sur la
LE CORIÎEAU
draperie, changé en
NOIR •
Au premier plan et debout, de face, lauré, un arc à la
main, un liomme étend la droite vers un oiseau situé à
gauche, sur la branche d'un arbre. A ses pieds, devant
lui, est étendue une jeune personne dont le sein est
.1. Roussel a interverti l'ordre de ces derniers sujets nui, d'après Ovide, devraient
Miiviv ;iinsl : 13. 12 et 11.
— 44 —
percé et qui, de la gauclie, tient eucoiv la flèche (grelle
a retirée de la blessure. Au second pian, lui arl)re et
une colline.
Ilx. • XIV •
(lu. br., mod. (XOS'i. (lab. de (lenève.
PI. HT, n" 14.
Une autre fille, aussi appelée Coronis, maîtresse d'Apollon, le
trompait. Le corbeau l'ayant appris à son maître, il tua Coronis d'une
flèche, puis changea le corbeau de blanc en noir. Ayant alors retiré
l'enfant du sein de Coronis, avant qu'elle fût brûlée, il le porta dans
l'antre du centaure Chiron.
15. — Ocyroë changée en jument.
Droit semblable à celui du n" t2, page :^7, sauf sur la
1 • OCYROÉ CHANGÉE
d^'^P^^'^' EN lUMENT.
vij. A gauche, la moitié postérieure d'un cheval terminé
en avant par un corps de femme, les clieveux défaits et
gesticulant. A droite, un centaure tenant un enfant de
son bras gauche.
Ex. .XV.
Cu. br., mod. 0,032. Clab. de Genève.
PI. III, n" 15.
Ocyroë, fille du centaure Chiron, ayant voulu se mêler de prédire
l'avenir, soit du jeune Esculape, fils d'Apollon et de Coronis, qui se
trouvait l'élève de son père, soit celui de son père lui-même, elle se
vit transformée en jument.
16, — Le Berger Battus changé en pierre de touche.
Droit semblable à celui du n" 1, page 30, sauf sur la
BATTUS CHANGÉ
draperie, en i>ierre de
TOUCHE.
— i.) —
ß. Mercure, tenant de la droite le caducée, aborde un
berger, tenant de la droite sa houlette. Au second plan,
une vache et des arbres. A droite, sur une colline, un
homme assis joue de la llùte.
Ex. • xv[ •
(!u. br., mod. (),0:V2. ('<al). fie Genève.
PI. in, ti" M).
Ai)ollon, gardant son troupeau, une flûte à la main, dans les canipa-
g-nes de Messène, celui-ci s'égara, et Mercure l'ayant rencontré, le cacha
dans une forêt voisine, pour se l'approprier. S'étant ap^çu que le
vieux berger Battus se trouvait présent, il lui donna une vache pour
acheter son secret. S'étant plus tard présenté au berger sous une autre
figure, il lui demanda des nouvelles d'un troupeau qu'il avait perdu,
lui promettant un taureau et une vache. Kt comme Battus, alléché par
cette promesse, lui révélait la cachette. Mercure se fit alors connaître
et changea le berger en pierre de touche, qui porte en elle le caractère
de duplicité.
17. — Mercure amoureux de Hersé.
Droit semblable à celui du n" '2, page M, saut sur la
, . MKRCURE
(iiapeiie, ^^j^-^jjj^,,^^ d'fiersk
^. Cortège de jeunes (illes se dirigeant à gauche. La
pi"emière, à gauche, porte un panier de la droite et
donne le bras gauche à sa compagne. Au second rang
on ne voit ([u'iine jeune tille tenant sa timique de la
gauche. Le troisième rang est formé de deux porteuses
(h; canéphores. A gauche, dans les airs, iMercure avec
ses attril)uts se dirige; à droite. A l'arrière-plan, à
gauche, un viaduc; à droite, des colonnes.
Kx. • xvi[ •
Cu. br., uKjd. 0,032. Gab. de Genève.
!>!. IFF, n" 17.
Mercure, ayant quitté les campagnes de Messène, prit son vol pour
-Uhènes et se plut à considérer les filles de cette ville (pii, ce jour-là,
— I() —
portaient les présents qu'elles allaient offrir à Minerve. Il se mit à
voltiger autour d'elles pour les voir plus longtemps, et fut attiré sur-
tout par la beauté de Hersé, fille de Cécrops. Se sentant enkl>rasé pour
elle d'un feu dévorant, il se rendit à Athènes au palais de Cécrops.
18. — Pallas se rend chez l'Envie.
Droit semblable à cehii du ti" 2, page 37, sauf sur la
, . PALLAS
draperie, ^^^^.^ ^,^^^^
û. Pallas debout, à gauche, appuyée de la droite sur
sa haste, étend la gauche dans la direction du ne grotte
d'où sort l'Envie, échevelée et demi-nue, tenant de la
gauche deux serpents.
Ex. • xviii •
Cu. br., raod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. [II, n" 18.
Mercure se rendit chez Aglaure, sœur de Hersé, celle-là même qui
avait découvert le panier où Pallas tenait enfermé Erichton. Il se fit
connaître à elle et lui demanda son appui pour pénétrer chez sa sœur,
mais Aglaure répondit qu'elle n'y consentirait que moyennant une
forte somme d'argent. Pallas ayant eu connaissance de cet entretien,
se. rendit chez l'Envie et lui ordonna de rendre Aglaure jalouse de
Hersé.
19. — Aglaure changée en pierre.
Droit semblable à celui du n" 1, page 30, sauf sur la
, . AGLAURE • CHANGEE
draperie, j^,^, ^,^^^^^
û. Assise sur un banc, au haut de deux marches
d'escalier, une jeune femme, de trois quarts à droite,
tient de la droite le marteau d'une porte et de la gauche
repousse Mercure, placé devant elle, à droite, qui, de
son caducée, touche la porte que retient la jeune femme.
Au dessus du groupe, contre la paroi, médaillon déco-
_ 47 —
ratif ovale, siiriDonté crime guirlande de fleurs. A droite,
en bas, trois piliers de galerie.
Ex. -xix-
Cn. br., mod. 0,03'2. Cab. de Genève.
PI. III, n« 19.
Mercure ayant voulu pénétrer dans l'appartement de Hersé, Aglaure,
jalouse de sa sœur, défend obstinément sa porte. Mercure ayant alors
ouvert la porte, en la touchant de son caducée, changea Aglaure en
statue de pierre.
20. — Jupiter se transforme en taureau.
Droit semblable à celui du n" '2, page 37, sauf sur la
, . lUPITER
draperie, ^^^ taureau
K. Deux jeunes femmes aident à luie troisième à
prendre place sur un taureau assis à terre, dont elle
tient la corne droite, pendant qu'une quatrième jeune
femme passe une guirlande autoiu' de la tète de l'animal.
E\. • XX •
Cil. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. m, n" 20.
Jupiter étant devenu amoureux d'Europe, fille d'Agénor, roi de
Tyr, il prend la forme d'un taureau doux et caressant, au pelage
blanc comme neige. Europe admirait sa beauté et sa douceur, mais
elle n'osait s'en approcher. Enhardie, cependant, elle lui présenta des
fleurs que le taureau mangea, en baisant les mains qui les lui offraient.
Enfin, rassurée, Europe s'enhardit à monter sur son dos. Le taureau
s'étant alq;-s avancé doucement du côté du rivage, il entra dans l'eau
et emporta sa proie tremblante.
icS
III. — Jetons de Jérôme Roussel se rapportant au troisième livre
des Métamorphoses d'Ovide.
C. — Jeton dédié au duc et à la duchesse de Bourgogne.
Dans le champ, eti seize lignes, (7^£) lk riioisinviE j
LIVRE I DES METAMORPHOSES j D'OVIDE | DEIJIÉ | A MON
SEIGNEUU LE DUC DE BOURGOGNE \ ET [ A MADAMIÎ I
LA DUGHESSE DE BOURGOGNE | I^AR | LEUR TRES HUMBLE
ET TRES I OBEISSANT ET TRES FfDEL (sicj \ SERVITEUR |
lEROME ROUSSEL | I7II.
^. (ü U) LOUIS DUC. DE BOURGOGNE ET MARIE ADELAÏDE
DE SAV. D. DE ß • Bnste cuirassé du duc, barré d'un
ruban d'ordre, la tète couverte d'une perruque, de profil
à droite, accolé au buste décolleté de la duchesse, de
prolil à droite.
i'A\. br., mod. 0,0:^2. Cab. de France.
PI. 111, lettre C.
1. — Cadmus s'arrête en Béotie.
Monument rectangulaire reposant sur im socle et ter-
miné par une corniche, au dessus de laquelle se voit
une pyramide dont on n'aperçoit pas le sommet. Le
monument porte en deux lignes : ^••^^^^^^'^'^ s Arreste
" " EN BEOTIE •
La pyramide porte LIV. lit. Assise à droite ôm monu-
ment et tournée à gauche, une femme tourrelée et à
demi voilée, tient de la droite et appuyé sur son genou
droit, im médaillon rond ' présentant les traits d'Ovide.
Aux pieds de la ligure, à gauche, lion couché, dwit on ne
voit que la tète reposant siu* ses deiLx pattes. Le jeton
se termine au bas par un trait d'exergue qui est simple.
ß. A droite, ime génisse couchée à terre, regardant de
trois quarts à gauche. Tn^is guerriers casqués, placés
' Hormis dos variantes, c-e médaillon est U- nuMiio qua celui di'crit p. ;*.S.
— 11) —
derrière elle, la désignent; le premier, à gauche, qui
tient un bouclier du bras gauche et qui tourne le dos,
la désigne de la droite; le second, vu de face, tenant
une lance de la droite, la désigne de la gauche; le troi-
sième, à droite, tourné à gauche, la désigne de la
droite, tandis que, de la gauche, il signale un temple
situé à droite, sur une colline. Un quatrième guerrier,
vu de profil à droite, se trouve à gauche du premier.
Au second plan, les contoiu^s d'un cours d'eau.
Ex. • I •
Cu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. m, n" y.
App., t. IV, p. ür)G, n" 3520. Wellenli., t. Il, part. H,
p. 718, n" 14,^52.
Jupiter ayant enlevé Europe, Agénor, son père, roi de Tyr, ordonna
à son fils de l'aller chercher et de ne jamais rentrer dans la Phénicie
qu'il ne l'eiît retrouvée. Cadnius, après avoir parcouru une partie de la
Grèce, alla consulter l'oracle d'Apollon, qui lui apprit qu'il devait,
fonder une ville dans l'endroit où il verrait une génisse s'arrêter, et
nommer ce pays-là Béotie.
2. — Cadmus venge la mort de ses soldats.
Droit semblable à celui du n" 1, page 48, sauf sur le
, CADMUS VANGK fsic) LA r . •. ,,
^''*^'^""^^'"^' .MORT DE SKS SOLDATS ^^'' ^'"'''^ d CXergUO
est double.
^. Un homme, à gauche, tourné à droite, couvert de la
(li'pouille d'un lion, plonge sa lance dans la gueule d'un
dragon situé en face de lui, à droite, dont le corps est déjà
percé d'un javelot et sous lequel on voit un bras humain.
Au premier })lan, une grosse pierre; derrière le dragon, le
tronc d'un arbre. En face, dans les nues, apparaît Pallas.
Ex. • Il •
Gu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. m. Il" 2.
IIKVI K MM.
— .-)() —
Cadmus ayant reconnu que la génisse désignait par sa présence
l'endroit où il devait construire la ville de Thèbes, envoya ses coniita-
gnons puiser de Teau à la fontaine de Mars, où ils furent dévorés par
le dragon qui la gardait. Cadnius s'avança alors, revêtu d'une peau de
lion, et attaqua tout d'abord le dragon avec une grosse pierre, mais
sans résultat. Il lança ensuite son javelot qui blessa le dragon. Ce
dernier, rendu furieux, attaqua à son tour Cadmus, qui finit par le
percer de part en part de sa lance. Pallas, qui assistait au combat, lui
dit alors : Pourquoi^ fils d'Agénor, eontcmx)lcs-tn ainsi ce serpent Y
On te verra nn jour sotis la même fifftire. Épouvanté de cette prédic-
tion, Cadmus pâlit, mais Pallas étant descendue sur la terre, lui ordonna
de semer en terre les dents du dragon.
3. — Combattants nés des dents du dragon.
Droit semblable à celui du n" 2, page 49, sauf sui^ le
. COMBATTANS NEZ
monumeut, ^^^^^ ^^^^^^^ ^^ ^^^^^,^^
û. A droite, uu guerrier armé, recouvert de la (l(''|)C»iiille
d'un lion, est tourné à gauclie. De la gauche, il porte un
bouclier, tandis qu'il avance la droite en signe de sur-
prise. A sa droite, dans les nues, Pallas lui désigne de
la gauctie cinq guerriers armés, à gauclie, qui semblent
sortis de terre et luttent entre eux. lïun d'eux est à
terre. Derrière le premier guerrier, une paire de b(eufs
tournés à droite, attelés, à une cliarrue.,
Ex. • m •
Cu. br., mod. 0,()3t2. Cab. de Genève.
Pi. III, n" 3.
Welienh, t. Il, part. II, p. 718, n" 14,453.
Cadmus ayant obéi à Palks, laboura le sol et y sema les dents du
monstre. Au bout de peu de temps, les mottes de terre commencèrent
à se mouvoir, il en vit d'abord sortir des fers de lance, puis des
casques ornés de plumes, ensuite le corps de plusieurs guerriers, qui
ne tax'dèrent pas à s'entre-tuer. Pallas ayant fait cesser le combat, il
resta vivants cinq combattants qui devinrent les compagnons de
Cadmus; il les employa à bâtir la ville que l'oracle d'Apollon lui
avait ordonné de fonder.
4. — Cadmus bâtit la ville de Thèbes.
Di'oil SL'inhIahlo à celui du u" J, pa^e 4cS, sauf sur le
de la coniiclie, une oiiji-jande fonnée de trois perles.
Le trait d'exeivu*' esl liiplc.
H. Cadmus debout, de liois (|iiails à droite, désigne
de la droite le plan d'une toiteresse que maintiennent
deux ouvriers, dont l'un est accroupi et Tautre debout,
et de la gauche indique une forteresse située derrière
lui. A sa droite, deux guerriers casqués, dont le plus
rapproché est armé d'une lance et d'un bouclier.
Ex. • IITF •
Gu. br., mod. 0,03ii. Cal), de Genève.
PI. 111, n" 4.
5. — Aotéon est changé en cerf.
Droit senihlal)l(' à celui du n" 4, page 51, sauf sur le
monument, "^^'^I^.^cerk^^''' ^^^^ ^^^ guirlande de perles
sous la corniche.
^. Quatre femmes au l)ain, sous une grotte; l'une
d'elles a un croissant sur la tête. En face d'elles et se
sauvant à droite, tout en regardant derrière lui, un
homme, avec une UMe de i-vv\\ tenant un i\i\\ de la
gauche.
Ex. -v-
Gu. br., mod. 0,032. (lab. de Genève.
PI. 111, n" 5.
App., I. IV, p. o:)7, n" .T)2L>. Wellenh., t. Il, part. IT,
p. 718, n" 14,451-.
Le petit-fils do Cadmus, Actéou, qui se trouvait à la cliasse, fut
conduit par son mauvais destin dans la vallée de Oai-t^aphie, consacrée
à Diane, le jour où, entourée d(ï ses nymphes, cette déesse se l)aignait
dans l'eau d'une claire fontaine.
^>
.TL
Outrée de se voir surprise au bain par un homme, elle lança à
Actéon de l'eau à la figure en lui disant : Ya maintenant^ si tu peuXy
te vanter cVavoir vu Diane dans le bain ! Le malheureux jeune homme
fut à l'instant changé en cerf.
6. — Actéon déchiré par ses chiens.
r)n)it semblable à celui du ir '2, page iO, sauf sur le
monument, '^^^™^^ T^KV^vy^É
. ' PAR SES CHIENS.
1^. Un cerf aux abois, tourné à gauclie, est assailli par
cinq chiens. A droite, l'un d'eux le saisit par la queue,
deux autres, à sa gauche, sont près de l'atteindre, un
c[uatrième lui saute dessus par derrière et le mord à
l'épaule; un cinquième arrête sa course en lui saisissant
l'oreille droite. Au second plan, des collines, sur le
sommet desquelles deux hommes sont visibles, accou-
rant avec des javelots.
Ex. • VI •
Gu. br., mod. 0,();3'2. (lab. de Genève.
PI. 111, n" 0.
Actéon, changé en cerf, ne peut se faire reconnaître de ses chiens,
qui se mettent à sa poursuite et l'atteignent. La colère de Diane n'est
enfin assouvie que lorsqu'il a perdu la vie par une infinité de blessures.
. 7. — Junon se transforme en vieille femme.
Droit semblable à celui du n" 2, page 49, sauf sur le
monument, iunon en vieille
"à. Dans une pièce dont on entrevoit le carrelage et
une fenêtre ouverte, dans le fond, une jeune femme est
assise à gauche, tournée à droite, sur un siège d'apparat,
haussé de deux degrés. Elle étend le bras gauche et fait
conversation avec une vieille femme, debout, à droite,
dont la tête est couverte d'im voile et qui tient un bâton
de la droite; derrière elle un nuage.
— 53 —
Kx. • vu •
Cu. br., nxxl. 0,032. Cal), de Genève.
PI. III, n" 7.
La mort d'Actéon parut aux uns le châtiment mérité, de son audace,
il d'autres elle sembla cruelle. Junon s'en réjouit comme de tous les
malheurs qui arrivaient à la postérité de Cadmus, frère d'Europe,
enlevée jadis par Jupiter. Mais elle avait de plus graves soucis. Sémélé,
fille de Cadmus, était alors dans les bonnes grâces de Jupiter et
Junon ne s'en consolait pas. Elle se changea en vieille femme et prit
la figure de Béroé, nourrice de Sémélé, devant qui elle se présenta.
S'il est vrai que Jupiter soit votre amant, lui dit-elle, qu'il vous en
donne des marques certaines, qu'il vienne vous voir avec la même
majesté qui l'accompaf/ne lorsqu'il s'approche de Junon...
8. — Sémélé consumée par les feux de Jupiter.
Droit semblal)le à celui du n" 2, page 40, sauf sur le
SEMELE CONSUMÉE
monument, par les feux de
lUPITER
li Sur un lit découvert, décoré en dessous d'mie
balustrade, se trouve étendue une femme sans vêtement,
la tête à droite et faisant des gestes d'efiroi. A gauclre,
Jupiter sur les nues, tenant les foudres, s'approche de
gauche à droite. A droite du lit, im double rideau sur-
monté de lambre((uins.
Ex. • VIII •
Cm. br., mod. 0,032. Cab. de Genève.
PI. IV, n" 8.
App., t. ÏV, p. 357, w 3524. Wellenh., t. II, part. II,
p. 718, n" 14,455.
Sémélé ayant fait à Jupiter la demande inspirée par Junon, Jupiter,
bien qu'à regret, se présenta au palais de Sémélé tenant en main ses
redoutables foudres. Sémélé fut réduite en cendres, mais son fils,
Bacchus, recueilli par Jupiter, échappa au désastre, et pour remplacer
le sein de sa mère, Jupiter l'enferma dans sa cuisse jusqu'au bout des
neuf mois.
— o4 —
9. — Bacchus nourri par les nymphes de Nisa.
Droit semblable à celui (hi ii" '2, |)aj4e il), sauf sur le
BACCHUS NOURRY
monument, par li^s nymphes
IJK NYSK
^. A l'entrée cïunv «iroLte, à gauche, deux jeunes lilles
demi-nues donnent à boire à un enfant. La première,
assise à gauche et tournée à droite, tient l'enfant, tourné
à droite, sur ses genoux, tandis qu'une seconde nymphe,
accroupie à droite, lui présente des deux mains une
coupe. En dehors de la grotte, à droite, une nymphe
debout, de face, le bras gauche maintenant ime ami^iiorc
sur sa tête, s'avance vers la grotte. A sa gauche, une
chèvre et une vache.
Ex. -ix-
Gu. br., mod. (),()3t2. ('<ab. de Genève.
PI. IV, n" 9.
10. — Tirésias change deux fois de sexe.
Droit semblable à celui du n" 2, page 49, sauf sur le
, TIRESIE CHANCE
monument, ,^^,^,^ ^^^^ ^^^ ^,^,^,^,
i^. Un homme à demi enveloppé d'un linge llottant,
à droite, tourné à gauche, tient de la droite un bâton
levé dont il menace deux serpents enroulés ensemble,
à gauche, qui tous deux lèvent la tète. A l'arrière-plan,
en face, les arbres d'une foret.
Ex. -x-
Gu. br., mod. 0,03'2. Gab. de Genève.
PI. IV, n" 10.
Tirésias ayant un jour frappé de son bâton deux serpents accouplés,
chose admirable, il fut sur le champ métamorphosé en femme. Au
bout de sept ans, ayant rencontré de nouveau les deux serpents dans
la même posture : Il faut, leur dit-il, que j'éprouve si les blessures
qu'on vous fait ont le pouvoir de faire charnier de sexe. Les ayant
alors touchés de son bâton, il reprit sa première figure.
.X)
H . — Le Jugement de Tirésias.
Droit seinblable à celui du ii" 4, page 51, sauf sur le
a. Jupiter assis sur les nues, de face, tenant de la
droite une coupe à dciiii renversée, désigne de la gauche
Junon, assise égalenient sur les nues, en face de lui.
Derrière Jupiter, l'aigle (»ployé^; derrière Junon, le paon.
A terre, au dessous d'<;ux, à gauche, un vieillard assis
siu' un rocher, tourné à droite, tient de la gauche un
bâton qui n^pose à terre et de la droite désigne Tunon.
Devant lui, à droite, une vaste plaine.
Ex. • XI •
Cil. br., mod. 0,0:W. Cab. de (lenève.
PI. IV, n" M.
Un jour que Jupiter avait noyé dans le nectar les soucis dont il était
préoccupé, il lia avec Junon une conversation badine et prétendit que
les femmes ont plus de plaisir que les hommes dans le commei'ce de
l'amour. Junon n'étant pas d'accord, il fallut prendre un juge et l'on
s'en rapporta à Tirésias qui, par deux fois, avait changé de sexe.
Tirésias ayant donné raison à Jupiter, Junon en fut piquée au delà de
ce qu'on peut dire et elle se vengea de Tirésias en le rendant aveugle.
Mais Ju])iter, pour le dédommager de la perte de ses yeux, lui donna
le pouvoir de pénétrer dans l'avenir.
12. — Histoire de Narcisse.
Droit semblable à celui du n" 2, page ii), sauf sur le
monument, NARCISSE-
i\. Homme accn^upi, tourné à droite, regardant dans
Tcau avec admii'ation. Derrière lui, un chien assis,
lourm'' ;"i gauche. Au prinnier plan, un arc sur lequel
re[jose un carqu(jis, le tout posé sur un vêtement.
A l'arrière-plan, une forêt laissant apercevoir une femme
assise, t(jurnée à gauche.
— 50 —
Ex. • xn •
Cu. br., mod. 0,();32. Gab. de (leiièvo.
PI. IV, n° i2.
Narcisse, fils du fleuve Céphyse, qui jusqu'alors avait résisté à
l'amour do toutes les nymphes et principalement à celui de la nymphe
Echo, devint amoureux de sa propre image, qu'il ne cessait do l'egar-
der dans l'eau. A force de se contempler et de se désirer lui-même, il
en perdit toute sa beauté d'abord, puis la vie. Lorsqu'on chercha son
corps pour le brûler, on ne le trouva plus, mais à sa place il y avait
une fleur jaune ayant au milieu des feuilles blanches, qu'on appela de
son nom, Narcisse. Ainsi fut réalisée la prédiction de Tirésias qui avait
dit de Narcisse qu'il vivrait fort longtemps s'il no se voyait pas
lui-même.
13. — Bacchus devant Penthée.
Droit semblable à celui du n" 2, page 4U, sauf sur le
monument, ^'-^^-chus amené
' DEVANT PENTHEE.
Ri. Homme à demi nu, de trois quarts à droite, les
mains liées au dos, attaché à une corde qui pend d'un
pilier situé à sa gauclie. Derrière lui un homme achève
de le ligotter et deux autres placés en arrière, seiTil)lent
le garder. A droite, en face du prisonnier, sous une
draperie attachée à un pilier, et sur un siège haussé de
deux degrés, un homme, tourné à gauche, discourt avec
animation.
Ex. xiii •
Gu. br., mod. 0,032. Gab. de Genève.
PI. IV, ir 13.
App., t. IV, p. 950, n" 3520. Wellenh., t. IL part. Il,
p. 718, \r 14,457.
Penthée, roi de Thèbes, eut connaissance de la prédiction faite par
Tirésias au sujet de Narcisse. Le devin lui prédit à lui-même son sort,
mais il ne fit que se moquer de tout ce qu'il annonçait et il défendit à
ses gens d'honorer Bacchus, qui venait d'arriver en triomphe en
Grèce, même il leur ordonna de l'amener captif. Bacchus, sous la
— ,)/ —
forme d'Acétès, l'un de ses compagnons, souffre cette indignité et lui
raconte les merveilles que ce dieu avait opérées. Un tel récit ne fait
qu'enflammer la colère de Penthée qui s'en va sur le mont Cythéron
pour troubler les orgies qu'on y célébrait.
14. — Matelots changés en dauphins.
Droit .sem])lable à celui du n" 4, page ôJ, sauf siu' le
monument, ^^^telots changez
' EN DAUPHINS.
H. Siu' la poupe d'une galère voguant à droite, dont le
màt et la voile sont ornés de pampres, Bacchus, le thyrse
à la main et tourné à droite, donne des ordres de la
gauche. A ses pieds est étendu un honnne dont la tête
est celle d'un dauphin et dont un des bras pend en
dehors de la galère. Un second homme, également à
demi tran.sformé, se trouve debout, à droite; dans les
agrès du navii\% un matelot s'y retient de la gauche,
tandis qu'il tend la droite vers Bacchus. Au premier
plan, près de la galère, deux dauphins nageant à gauche.
Ex. • XIV •
Cu. br., mod. (),0;î'2. Cab. de Genève.
PI. IV, n" li.
App., l. IV, p. 960, n" 3532. Wellenh., t. II, part. Il,
p. 718, n" 14,458.
M. Paul Bordeaux, à Neuilly-sur-Seine, possède un jeton,
copié sur le précédent, mais d'une factiu"e assez médiocre
qui, au droit et au revers, présente un grènetis. Le dia-
mètre en est de 0,035 et le métal de cuivre fail)lement
argenté.
Cette histoire est l'une de celle qu'Acétès raconta à Penthée pour
lui donner une idée de la puissance de Bacchus. Ce dernier avait été
recueilli dans un vaisseau sur lequel Acétès était pilote. Bacchus
demanda à être conduit à Naxos, mais les marins, malgré l'opi»osition
d'Acétès, voulurent le conduire tout ailleurs. Bacchus les transforma
alors en dauphins et Acétès aborda à Naxos.
— :)cS —
15. — Penthée, déchiré par sa mère et ses tantes.
Droit seiiil)lal)le à celui du n" 2, page 49, sauf sur le
I' h:\THKE IJECULJIK
UlollUniCIll, l>AH SA .MERE ET SES
TANTES
A:. Trois J)ac('liajites, deuii-nues, s'acliaruciil contre uu
lioiiuiie étendu à terre, sur le dos. Celle de droite lui
.saisit le poignet gauche des deux niains et du pied droit
|)res.se siu' sa poitrine; celle du milieu le perce d'un
tliyrse au côté gauche; celle de gauche lui met le pied
droit sur le ventre en tenant son bras droit de sa
gauche, tandis qu'avec un bâton elle s'apprête à le
battre. A l'arrière-plan, à gauche, une vigne.
Ex. • XV •
Cu. br., inod. 0,():)2. Cab. de Genève.
PI. IV, n« 15.
Penthée étant ai'rivé sur le lieu de la fête voit avec indignation et
mépris les cérémonies qui s'y célébraient. Mais il est de suite reconnu
par sa mère et ses tantes qui se jettent sur lui comme des furies et lui
arrachent tous les membres, comme fait le vent d'automne aux feuilles
d'un arbre.
IV. — Jetons et coin de Jean Dassier se rapportant au quatrième livre
et à la fable 8 du troisième livre des Métamorphoses d'Ovide.
D, — Jeton dédié à Philippe d'Orléans, régent de France.
Dans le champ, en ({uatorze lignes ( c :i7-;i ) les trois 1
PHE.VIIERS F.IVRES | DES METAMORPHOSES | U'OVIDE, \
DÈDiÈz I À S. A. H. Monseigneur, | Duc d'Orléans |
PETIT Fils de France | Récent du Royaume; | par
SON TRÈS HUMBLE | ET TRÈS OBEISSANT | SERVITEUR |
[EAN DASSIER | .1717-
FÈ. CFTT) t>IIIL[PPE D'ORLEANS RKCFNT DE
FRANCE.
— 59 —
Tète (-ouverte iriiiit> pcrriuiiie, de profil à droite.
Signé ( 1 hQ I. DASSIER. K
C.u. 131'., mod. 0,0;^:^ (lai), de Genève'.
1>1. IV, lettre D.
1. — Sémiramis bâtit les murs de Babylone '.
Droit S(Mnl)lal)le à celui du m" i, page 51, sauf sur le
monument, •^'^^miramis hasiit
' LES MURS DE BABILONE
La pyramide tronquée qui termine le monument est
ornée d'une palme et d'une branche de mûrier en sau-
toir; cet ornement remplace l'indication du livre d'Ovide^.
vij. Au pied de la muraille crénelée d'une ville, une
femme couronnée, assise à droite et tournée à gauche,
donnant de la droite des ordres à un esclave qui, en face
d'elle, à gauche, lui présente une table de pierre, où se
voit sans doute un plan. Cette fenniie a le bras gauche qui
repose sur une t)ierre portant un plan déroulé. Derrière
elle, trois femmes debout, dont une abrite d'un parasol
la femme c()uronnée.
C.u. br., mod. (),().">2. Cal), de Genève.
PI. IV, w" I.
App., t. IV, p. il()0, n" X),]:). Wellen., t. Il, part. II,
p. 718, n" li,i5q.
' -M. l':iiil liiirilcawx, :i Ni-iiilly. posscil." ce jiMon ■■ii arj^ent.
* S<;inir:iinis est mentionni'e par 0\ ido ;ï l'oiiverlnre du livre IV des Métamorphoses
(vers ^3 à 16), comme ayant, sous la l'orme d'une eolombe, fixé son séjour sur les
tours de Baliylone. Un peu plus loin et an commencement de l'histoire de Pyrame et
Thisb«! (vers ôG à r)8), le poète nous raconte comment les hautes murailles de Babylone
avaient été construites par Sémiramis, Tuais cet é\éni*inent ne donne pas lieu à une
fable proprement dite.
' Sur les jetons de « Sémiramis » d de « l'yrauie et Thisb(' », attribuables à Dassier,
on remar(iue plus d'éb-gance, moins de st-cheresse et parfois aussi moins de gau-
cherie dans le dessin (jue dans les jetons dus à Roussel. C'est ainsi que sur les jetons
du livre m, pour maintenir le médaillon d'Ovide sur son genou, la figure assise
masque avec son bras une partie de ce médaillon. Dassier a su rendre plus élégam-
ment ce motif, car le bras de la personne assise passe derrit're le médaillon, que l'on
voit alors <'n ciitbT. Cette- observation s'c'ti'ud :inssi au droit du jeton d(> Si-mi'li',
pi. IV. n» :i.
— ()0 —
2. — Pyrame et Thisbé.
Droit yemblabJe à colui du n" I, [ta.uc .7.1, sauf sur le
1%. A droite, une fontaine inonuinentale, ornée à
gauche d'une plante grimpante et laissant écljapper une
large nappe d'eau. Au premier plan, (Mendu à terre sur
le dos, les pieds tournés à droite, un jeune homme
semble mort. Une jeune fille, les bras étendus, se pré-
cipite sur une épée dont elle a placé la poignée sur le
sein du jeune homme. Derrière elle un mûrier. Au ciel,
des étoiles et un quartier rayonnant de la lime.
Cu. br., mod. Ü,03'2. Cab. de Genève.
PI. IV, n" t>.
L'Iiistoii'e lamentable de Pyrame et de Thisbé se trouve racontée peu
après l'ouverture du quatrième livre des Metamorphoseset mérite d'être
narrée avec quelques détails, car, se déroulant en dehors de toute inter-
vention mythologique (hormis la transformation du mûrier), elle nous
touche de plus près, étant plus humaine. C'est au reste un des récits
d'Ovide où il a le mieux fait éclater toutes les richesses de son talent.
Dans cette ville fameuse que Sémiramisfitjadis entourer de murailles,
Pyrame et Thisbé habitaient deux maisons contiguës, mais ils ne pou-
vaient se voir, ni se dire leur amour, car leurs parents s'opposaient à
leur union. Tout au plus, à travers une épaisse muraille, échangeaient-
ils leurs serments et de chaque côté baisaient-ils la pierre, comme si
leurs baisers eussent pu la pénétrer. Ils trouvèrent un jour une fenle
à cette muraille qui leur permit de se voir et de mieux échanger les
soupirs que leur inspirait leur triste situation.
Un jour (jue la contrainte qu'on leur opposait leur pesait plus que
de coutume, ils se donnèrent rendez-vous la nuit suivante à quelque
distance delà ville, non loin du tombeau de Ninus, près duquel un
miirier blanc ombrageait une fontaine.
La nuit venue, Thisbé se couvre d'un voile, sort de la ville sans être
vue et arrive la première au rendez-vous. Peu après, une lionne, la
gueule ensanglantée, s'approche de la fontaine pour se désaltérer, et
Thisbé s'enfuit, tout en perdant son voile, dans une grotte voisine. La
lionne, ayant étanché sa soif, aperçoit le voile de Thisbé et le déchire
— (VI —
en le maculant. Cependant Pyrame arrive à son tour au rendez-vous
et trouve le voile sanglant de Thisbé. Il ne doute pas qu'elle n'ait été
dévorée par une bête féroce, et, désespéré de la mort de son amie, il
se perce le cœur de son épée. Le sang sortit à gros bouillon de sa
blessure et le mûrier blanc près duquel il était étendu en fut teint.
Aussi le fruit de cet arbre se colora-t-il de suite en noir pourpré.
Thisbé, craignant de manquer le rendez-vous de Pyrame, sort de sa
grotte et voit son amant baigné dans son sang. fi]lle voit aussi son
voile ensanglanté et elle comprend que Pyrame s'est tué, la croyant
morte. Alors, appuyant l'épée de celui-ci contre son sein, elle se tue à
son tour, en formant le vœu <|ue sa dépouille et celle de son amant
soient mises dans le môme tombeau ! Et ce vœu fut exaucé :
Quodque rof/is superest, und retju/rseä in nrnâ !
H. — Coin inachevé. Sémélé consumée par les feux de Jupiter.
Droit semblable à colui du iv 8, page 7i\. Au lieu d'un
double filet, le jeton est termine'' par un ornement circu-
laire.
(loin de service, non détouré, mod. (),()2S). Cab. de
Genève.
4. — Coins inachevés d'un auteur inconnu.
Le Musée monétaire, à Paris, possède, comme nous
l'avons dit page 10, dix-huit coins inachevés, sur lesquels
sont gravées quekjues-mies (\i^<. Métamorphoses d'Ovide.
Les uns sont terminés par [\u double tîlet, les autres
par un grènetis. Le module de ce« coins varie de
0,021) à 0,0;^2. Étant inaclievés, nous ne les décrirons
pas, nous bornant à reproduire trois d'entre eux,
pourvus d'un grènetis, sous les n"' 4, 5 et 0 de la
planche IV. Ces dix-huit coins, du Musée de Paris, ne
sont pas tous identiques à ceux que nous avons décrits
et ligures, mais ce sont des copies fort bien faites et
d'un plus faible diamètre, dans lesquelles il semble que
l'on reconnaisse soit la main de Jérôme Roussel, soit
celle de Jean Dassier.
MÉLANGES
Correspondance inédite de Frédéric Soret.
Frédéric Soret est surtout connu [)ar ses travaux sur la numisma-
tique orientale. A une é|)0(jue où ce vaste domaine était encore peu
exploré, il a eu le mérite d'y faire de brillantes et nombreuses incur-
sions qui ont préparé la voie à des travaux de fond sur cette branche
importante de la numismatique. Bien que Tœuvre de Soret soit peu
étendue, elle est de celles qui resteront, car elle est le produit d'une
vaste érudition, mise au service d'un jugement sain et sagace.
Kous connaissons également 8oret comnu> un charmant épistolier.
Cet homme si distingué et en même temps si modeste avait le don de
tracer en quelques lignes, avec grâce et esprit, tout ce qu'il avait à
dire. Que le sujet traité fût triste ou gai, ses lettres sont des modèles
de sobriété et de bon goût, où les qualités du cceui- et de l'esprit se
font tour à tour sentir.
- (VA —
Il est un troisièiiu' domaine où l'activité de Hovet e><t moins connue,
au moins pour les hommes de ma génération, c'est celui de l'adminis-
tration du Musée de Genève, à laquelle, pendant vingt-neuf ans, il n'a
cessé de prodiguer ses soins et son intelligente activité '. Dans une
liasse de lettres et de papiers divers, remise au Cabinet de numisma-
tique par l'administration du Musée archéologique de Genève, j'ai
trouvé une correspondance fort courte, mais bien intéressante,
échangée en 1841, entre Frédéric 8oret et M"" Aline Revilliod.
M"" Aline Revilliod, née en 1789, n>orte en 1869, était le troisième
enfant de Jean-Guillaume Revilliod et de Suzanne Bertrand, dont le
cadet se trouvait être M. Jean-François Revilliod, plus connu sous le
nom de Revilliod-Fsescli. La sœur et le frère étaient des collection-
neurs émérites.
Dans ces courtes lettres, échangées entre 8oret et M"'' Revilliod,
deux fervents, à des titres bien divers, de la numismatique, on constate
combien était grand le zèle qui dévorait Soret pour son musée. Dans
l'une d'elles, il reçoit le nom ^VArab^(s Soret, épithète rappelant la
nature de ses travaux, et M"" Revilliod celui de Majesté Bernique, sans
doute pour avoir, quelque jour, prestenumt éconduit i)ar cette fami-
lière locution son trop pressant solliciteur.
Pour l'intelligence de ce qui va suivre, il est bon de savoir qu'en
avril 1841, les collectionneurs genevois avaient eu l'occasion d'acheter
deux sols d'or de l'empereur Aurélien. Le premier, découvert dans les
fouilles entreprises lors de la construction de la nouvelle prison de
l'Évèché, à Genève, avait été acquis par M"'' Aline Revilliod. Le
second faisait partie d'un trésor découvert à Samoëns (Haute-Savoie) '\
et le Musée de Genève s'en était reiulu acquéreur avec deux autres
sols d'or de Valerien et de Didia Clara. Les deux pièces d'Aurélien
portaient au revers la légende Fides Milit.{nm), mais Soret attachait
beaucoup plus d'importance à l'exemplaire de M"'" Revilliod, dont la
conservation était magnifique et qui avait à ses yeux le mérite d'avoir
été découvert sur l'emplacement de la Genève antique.
Ajoutons (|ue, quelque temps auparavant, M"*" Revilliod avait fait
(1(111 à lii ville d'une série de pièces intéressantes et que Soret
' l'irdOric Sdi'ct. iK- 1<; i:t mai 17!)'), à INUcrslmiirg. l'ut iioiiiiiii' iiii-iiila-i'-;i(lj(>iiit fl'"
lii commission du Mus«"'«» en 1837, on romplaeoraont de M. .John Du l';m. di-d'di' t-t
moml.re ordinaire on 1N38. 11 mourut le IS d(S-eml)ro 1S(m (Ar<li. du fMliincl de
numismatique de Genèx«')-
2 Mi-moircs <lc la So,-, irhisl. ri iT, ,,;■/,. ,/r Gcii-rr, t. 1, ISU'. p. V:!.").
— (31 —
s'était engagé à lui en tenir compte, tôt ou tard, en l'aidant à
augmenter sa collection. Voici tout d'abord deux lettres de Soret qui
ne sont pas datées; la première est écrite pour faire prendre patience
à sa correspondante :
Mademoiselle,
11 n'y a point d'oubli de ma part, non plus qu'ingratitude du côté de
l'administration, mais pour chercher ces malheureux deux-quarts ' et
déchiffrer leurs dates, il faut séjourner un certain temps dans un local
glacé, et j'ai renvoyé d'un jour à l'autre cette partie de plaisir. C'est
un tort, je l'avoue, mais notre aimable bienfaitrice n'en souffrira pas.
Je n'ai point encore constaté si nous possédons ou non la petite pièce
des comtes de Genevois ; dans le premier cas, j'aurai soin de vous
rendre la vôtre, dans le cas contraire, nous trouverons un équivalent :
patience^ patience ! En attendant, voici le portrait de l'administration :
C'est un monstre avide et sournois,
Aux doigts crochus qu'il sait bien tendre,
Pour mendier comme pour prendre...
Et lorsqu'il s'agit une fois,
Non pas de saisir, mais de rendre,
Il répond d'une douce voix :
Tout vient à point qui peut attendre.
Je finis en vous priant de me pardonner ma lenteur à l'estituer,
après avoir mis tant d'ardeur à escogrifter : mais je ne suis pas pour
rien un membre actif de l'administration. F. Soret.
Dans la seconde lettre, Soret aborde la question du sol d'or d'Auré-
lien et il semblerait, d'après le texte, que AE"'' Revilliod eiit tout
d'abord consenti à l'échange de son exemplaire contre d'autres
pièces :
J'ai frappé hier à votre porte pour vous remettre moi-même le
fameux double ducat qui m'est enfin parvenu de Zürich ; il ne diffère
du simple que par le module et le poids. J'espère que vous en serez
satisfaite. Xe sachant .si vous pourrez me recevoir avant midi, je
préfère vous assiéger à votre petit lever, désirant pouvoir proposer
aujourd'hui même à l'administration l'échange des Auréliens, le vôtre
' Piö(;o do six-ileniors on ((en j -r/u<trl.i Ac sol il«» Geiièvi'.
— (35 —
étant décidément le plus beau des deux. Vous voudrez bien, n'est-il
pas vrai, me dire en confidence le nom de l'ouvrier (jui a trouvé la
médaille, ou de la personne (jui vous l'a vendue, afin que je puisse
avoir un témoignage direct de la trouvaille à l'Évêché. Voici quatre
petites pièces genevoises qui viennent de tombei* sous ma main; elles
sont à votre service, mais si vous les possédez déjà, veuillez me les
renvoyer. Votre frère prend mon écu d'or contre un ancien écu de
Berne et un ducat d'Uri; au lieu d'y perdre mes deux oreilles, je n'en
laisserai qu'une.
Mais savez-vous bien ce ({ui va mettre tous les amateurs à mes
trousses, sinon à mes genoux ? C'est l'acquisition que je viens de faire
d'un merveilleux écu de Genève, semblable à celui du Musée, même
date de 1562-, on ne me le subtilisera qu'au moyen de quelque belle
médaille en or, romaine ou orientale. Vais-je faire le fier avec mon
écu !
Agréez, Mademoiselle, mes salutations les plus empressées.
Lundi matin. F. Sorkt.
On peut supposer que l'échange proposé à M"'' Revilliod n'eut pas
son approbation, car Frédéric Soret va mettre désormais tout en œuvre
pour atteindre son but.
Juin 1841.
Mademoiselle,
L'administration du Musée m'a autorisé à vous remettre les deux
petites pièces. Comme nous sommes encore loin de pouvoir nous
considérer comme quittes envers vous, je me condamne à vous offrir
en dédommagement des espérances frustrées quelques petites baga-
telles sorties de mes tiroirs; la plus intéressante est la pièce de
Haroun en parfait état de conservation et d'une propreté sinon irré-
prochable, du moins tolérable. Il va toujours sans dire qu'un denier
de Saint-Pierre ' vous reste encore dû, mais quand aurons-nous un
doublet?
Maintenant, voici le chapitre des tentations qui commence. Vous
sentez bien qu'il est de mon devoir d'employer toute mon éloquence
et tous mes artifices pour obtenir le passage de votre Aurélien dans
les casiers du Musée, quoi (ju'en disent les mauvais conseillers dont
' D.'niiT '!•■ I'i'S'tIi.' .il' O.MnAr, Mil iiDin il' saint Pii'iT«'.
UIVIK NIM. T. XVI. .5
— m —
vous êtes entourée. Un échange de pièce pour pièce ne vous satisferait
pas, puisque c'est à la localité que vous mettez du prix, ainsi que moi.
Mais ne seriez-vous pas satisfaite de substituer à une pièce isolée une
série un peu complète des empereurs des trois premiers siècles? Exa-
minez les trente deniers en argent que je joins à mon envoi, admirez
surtout ceux qui sont à fleur de coin et dites-moi si ce n'est pas une
belle affaire qu'un pareil troc qui vous offre cent pour cent de bénéfice
et ne m'expose à aucune perte, parce qu'après avoir remplacé l'Auré-
lien du Musée par le vôtre, il me sera facile de me procurer des mon-
naies orientales pour la même valeur, seules monnaies dont je fasse
maintenant collection pour mon compte... Je ne fais pas entrer dans
mes moyens de séduction les médailles en bronze ou billon que je
joins à celles d'argent, pour compléter autant que possible la série des
empereurs jusqu'à Aurélien, parce qu'elles sont en général d'une
minime valeur et n'ont d'intérêt qu'en attendant mieux.
Réfléchissez, Mademoiselle, et laissez-vous tenter pour le bien du
Musée. Si vous êtes inflexible, il ne me restera plus qu'à chercher sans
relâche quelque vieux ducat genevois, quelque teston, quelque mihi
sese flectet^., et si je ne trouve rien, qu'à m'aller pendre... vous l'aurez
sur la conscience et je reviendrai de l'autre monde pour crier sans
cesse à vos oreilles : l' Aurélien! V Aurélien!
Dimanche.
Auriez-vous la bonté de me donner réponse avant mon départ.
L'attaque était vive, la riposte ne le fut pas moins et ce fut
Soret qui eut le dessous :
Genève, 30 juin 1841.
Leurs majestés les empereurs et impératrices de Rome, Divus
Augustus, Maximinus, Alexander Severus, Diocletianus, Gallienus,
Claudius, Aurelianus, Postumus, Licinius, Valerianus, Constantinus,
Julia Augusta, Salonina, etc., etc., etc., chargent leur secrétaire
impérial de présenter leurs gracieux complimens à M. Arabus Soret,
en lui faisant témoigner leurs regrets de ce qu'ils sont déjà si
nombreux chez leur bien aimée cousine S. A. Aline Revilliod, qu'ils
ne peuvent ni pour or, ni poiu* argent y admettre de nouveaux
membres.
Toutes leurs majestés réunies ont été profondément surprises de ce
' Sol de Genève de 153(1, portant la légende mihi scsc ßcctet oiime ;/iia.
— 67 —
<jue le Grand Conseil de la Ville et République de Genève venait
d'élire pour député à la Diète suisse un homme qui se permet
d'employer la corruption pour arriver à ses fins^ Aussi leurs
majestés romaines ont-elles interdit à leur bien aimé frère Aurélianus
de sortir de ses appartemens, dans la crainte d'une trahison.
L'ingratitude étant un défaut honteux, nous chargeons notre
secrétaire impérial de remercier sentimentalement M. Arabus Soret
du don qu'il a fait à notre chère (et au passé trop généreuse) parente
de deux monnaies, l'une de notre futur et célèbre cousin l'émir des
croyants Haroun-al-Rachid, l'autre, de sa royale majesté Henri III de
France, ainsi que de quelques pièces de nos aussi futurs, bons et
fidèles alliés, les Genevois, les évêques de Lausanne et ducs do
Savoye.
L'an de Rome 2589 (sic). Beunicu.s, secrétaire impérial.
Soret aurait pu se tenir pour battu, mais il n'en fit rien et
continua le combat. Dès le lendemain. M"'' Revilliod recevait les
lignes suivantes.
Genève, l"'" juillet 184L
Que les puissances célestes augmentent le trésor de la Majesté
Bernique et diminuent d'autant la malice et la rancune dont elle
parait douée! Je lui promets de ne plus la tourmenter de mes persé-
cutions et je lui souhaite longue vie, à condition qu'elle me promette
aussi de léguer son divin Aurélien au Musée. Allons! un peu de
bonne volonté ; en serez-vous moins bien dans le Paradis lorsque
vous verrez de l'Empirée votre inabordable sol d'or figurer dans nos
tiroirs à côté de la fameuse obole ':'■ Ah vous vous moquez de moi en me
renvoyant mes deniers tentateurs; prenez garde! tant que je vivrai,
je répéterai sans cesse à vos oreilles obole! obole! et après ma mort,
mon esprit reviendra chaque nuit vous redire le même refrain. Plus
de paix pour Majesté Bernique, tant qu'elle ne m'aura pas fait la
promesse en question.
A présent je vais me mettre en quête de ducats et autres raretés
genevoises, car malgré vos remarques assez peu flatteuses pour mon
amour propre, je suis loin de vouloir renoncer au système de
t En 18;t8, 1811 ot IXIT), FrL'déric Soret fut iioiniiKi seooiul (li^putô à I:i DiO'to de la
Confédi-ration .suiss(^ par le Grand Conseil de Genève.
* Nous ne savons de quelle obole il est ici question (liéil.i.
— m —
corruption et de déception qui m'a si bien réussi une première fois :
lorsqu'on plaide pour un établissement public, il faut être éhonté
comme un mandrin! Auabus.
Ici prend tin la correspondance de S. M. Bernique avec Arabus.
Frédéric Soret partit pour la Diète et M"" Revilliod demeura en com-
pagnie de son Aurélien. Mais selon toutes probabilités, les négocia-
tions ne furent pas rompues pour cela et le sol d'or tant convoité
unit par entrer au Musée, car l'exemplaire possédé par celui-ci est
d'une magnifique conservation. Kug. D.
{Communiqué à la Société d'histoire et (farchéolor/ie de Genève
dans sa séance du 12 mars 1908.)
I^es comètes représentées sur les luoiiiiaies antiques.
Dans le numéro du 19 février 1910 de la Neue Zürcher Zeitunç/y
nous trouvons un intéressant article sur la numismatique des comètes
par M. Imhoof-Blumer ; nous en donnons ici la traduction :
On ne connaît jusqu'à présent que deux monnaies antiques repré-
sentant une comète sous la forme d'une étoile à huit rayons, dont
un se termine en forme de queue. L'extension de la queue est limitée
par la petite surface et la forme ronde de la monnaie. L'une de ces
images de comète est connue depuis longtemps ; elle se trouve sur les
deniers d'argent de l'empereur Auguste. L'autre n'est connue que
depuis peu de temps; elle est représentée sur une monnaie de cuivre
plus ancienne, puisqu'elle date du royaume et du temps du grand
Mithridate (132 à 63 av. J.-C).
Dans l'antiquité l'apparition d'une comète était considérée comme
le signe de grands malheurs ou d'événements sanglants ; ce préjugé
n'est du reste pas encore complètement déraciné à notre époque. Les
monnaies frappées à l'apparition des comètes eurent leur signification
habituelle. Mais cette signification pouvait être changée d'après ce
que nous apprennent les monnaies, car ces dernières représentent bien
moins souvent des conti-e-temps et des malheurs que la commémora-
tion d'événements heureux et de faits glorieux à la louange et la gloire
des dieux, des princes ou des villes.
Les monnaies d'Auguste nous montrent l'étoile célèbre de l'an 44
av. J.-C. Elle parut en automne, six mois après l'assassinat de
Jules-César, et comme elle ne pouvait plus être considérée comme le
— 69 —
messager de cette action sanglante, elle le fut pour les combats vio-
lents qui s'en suivirent. Comme Auguste avait atteint l'apogée de sa
puissance et qu'il pouvait se reposer dans sa gloire, il s'en suivit que
cette apparition de comète signifia l'acceptation de son oncle parmi les
dieux et un signe de bonheur pour son propre avenir (d'où l'inscription
entre les rayons de l'étoile DIVVS IVLIVS).
La frappe des deniers avec la comète eut lieu pour la première fois
l'an 17 av. J.-C. A ce moment on observa une appai'ition lumineuse
unique avec une longue queue qui, à la vérité, pouvait bien ne pas
être une comète, mais dans laquelle cependant on salua avec joie le
retour de la comète de la fortune de César et d'Auguste, ce qui pro-
voqua la frappe du denier des jenx séculaires par le triumvir de la
monnaie^ M. Sanquinius, sur lequel apparut lajeune tête du divin César
couronnée de lauriers et surmontée de la comète. Les autres deniers, avec
l'effigie d'Auguste d'un côté et de la comète de l'autre, sont considérés
comme ayant paru un peu plus tard.
Il y a lieu d'étudier un autre type de monnaies frappées en vénéra-
tion d'Auguste : le Capricorne.
Auguste était né sous ce signe du Zodiaque, et par des flatteries il
fut amené à considérer ce signe comme un horoscope de son bonheur
et à frapper ses monnaies avec cette image. C'est ainsi que le bouc et
la comète ont été employés sur les monnaies comme emblèmes per-
sonnels de l'empereur.
Ainsi que pour l'étoile de l'an 44, il en fut de même pour les deux
comètes de Mithridate Eupator. La frayeur qui se propagea à leur
apparition environ 135 à 119 ans av. J.-C, était depuis longtemps
oubliée, lorsqu'à peu près au début de l'ère chrétienne, cette appari-
tion céleste fut expliquée comme un signe divin de la grandeur future
du roi pontife. Justinius, l'Epitomator de Pompéius Trogus, un
contemporain de Jules-César et d'Auguste, mentionne ces signes
célestes. Dans l'année de la naissance de Mithridate (132 ans av. J. C),
ainsi que plus tard, à son avènement (120 ans av. J.-C.) une comète
doit avoir brillé d'un vif éclat pendant soixante-dix jours, que tout le
ciel parut être en feu.
Non seulement elle prit en grandeur le quart du ciel, mais surtout
son éclat atteignit celui du soleil, et à chaque apparition elle était visible
pendant quatre heures. Théodore Reinach pense que les soixante-dix
jours représentent presque les soixante-dix années de vie du roi, que
le quart du ciel représentait le quart du monde sur lequel Eupator
— 70 —
régnait et l'éclat du soleil celui de l'empire romain. Cette interpréta-
tion symbolique n'est pas complètement admissible ; en tous cas elle
ne pouvait pas convenir au temps de Mithridate.
Dans la cométographie de Pingres, dont je dois la connaissance et
l'utilisation à l'amabilité du directeur de l'Observatoire du Polytech-
nicum fédéral, M. Wolf, se trouvent réunies les indications sur les
différentes comètes des années 136 et 134 av. J.-C, dont l'éclat fut
particulièrement brillant et durable.
Il semble qu'il s'agit de la même apparition qui fut observée dans
l'année historique 135 av. J.-C, et qui, plus tard, fut considérée comme
l'annonciatîon de la naissance de Mithridate. La deuxième comète de
Justinius, aussi brillante et durable que la première, parut, d'après des
sources chinoises, environ 119 ans av. J.-C, donc environ une année
après la mort du père de Mithridate, et annonça les actions brillantes
futures du puissant nouveau seigneur. L'effigie de notre monnaie de
cuivre provient sans doute d'une de ces comètes. Cette monnaie fut
frappée probablement par un des vice-rois placés par Mithridate au
Bosphore cimmérien ou à Colchis.
Il ressort des dires que les comètes en question ne furent pas repré-
sentées sur les monnaies par la volonté des vice-rois, mais à cause de
la signification qui liait en ce temps leur apparition à la gloire des
puissants. 1^ L-B-
Jeton de la Société suisse d'Alexandrie IKgypte).
« SOCIETE SUISSE o (TTT
Dans un cercle de grènetis (D~t5~)
D'ALEXANDRIE.
Dans le champ et dans un cercle, cVazur [])our de gueules) à la croix
alézée d'argent^ qui est de Suisse.
1^. Dans un cercle de grènetis deux branches de laurier réunies au
bas par un nœud de ruban. Dans le champ 25 C^4*
Cu. br. Mod. 0,019. Cab. de Genève.
- 7J —
En 1867, il y eut sur les places égyptiennes une crise monétaire
intense. La petite monnaie vint même à manquer presque complète-
ment. Des négociants tirent alors frapper des jetons qui servirent de
monnaies d'appoint dans leurs transactions journalières.
Le Cercle suisse, fondé à Alexandrie en 1858, et présidé en 1867
par un (jenevois, M. Maurel, imita cet exemple et fit frapper la petite
pièce que nous venons de décrire. Elle fut utilisée dans les rapports
journaliers des Suisses entre eux et avec certains établissements (bars,
épiceries, confiseries, etc.), dont ils étaient les clients habituels. Mise
en circulation pendant l'été de 1867, elle fut retirée au commence-
ment de 1868.
Ces renseignements nous ont été fournis par M. C. Karcher, prési-
dent actuel du Cercle suisse d'Alexandrie. Eugr. D.
Jules -Cléineiit Cliaplaiii.
Un des maîtres incontestés de la gravure en médailles, Jules-
Clément Chaplain, est décédé le 13 juillet dernier, dans sa soixante-
onzième année. C'est une perte irréparable que l'art français a faite
en sa personne.
Chaplain, qui était né le 12 juillet 1839, manifesta de bonne heure
de brillantes dispositions. Entré à l'Ecole des Beaux-Arts en 1857, où
il fut l'élève de Jouffroy et d'Oudiné, il obtint en 1863 le grand prix
de Rome pour la gravure en médailles et sur pierres fines en présentant
deux travaux : Mercure faisant boire une panthère et une tête de
Mercure antique.
De retour à Paris, il exposa en diverses fois. En 1867 il fut choisi
pour graver la médaille comraémorative de l'Exposition universelle.
Dès lors ses œuvres, autant dire ses chefs-d'œuvre, se succèdent sans
interruption. En 1877 il inaugure, par son portrait de Mac-Mahon, la
série des médailles officielles des Présidents de la République.
Nombreux sont les hommes politiques, les littérateurs, les artistes
et les savants dont les traits seront conservés à la postérité par son
burin. Paul Baudry, Victor Hugo, Gambetta, Gérome, Jules Claretie,
Joseph Bertrand, Hermite, pour n'en citer (jue quelques-uns, sont de
ceux-ci.
On lui doit aussi les médailles de l'Alliance franco-russe ainsi que
les monnaies d'or françaises actuelles (jue tout le monde a entre les
— 72 —
mains. C'est à la suite de leur achèvement qu'il avait été élevé au
grade de commandeur de la Légion d'honneur.
Ceux qui désireraient avoir la liste complète de ses travaux pourront
se reporter à celle qu'en a établie M. F. Mazerolle dans la Gdzctte
mimismatnpie française, 1897, p. 7; 1899, p. 83, et 1900, p. 193.
En 1881 il avait collaboré au grand ouvrage de son beau-frère,
Albert Duraont, sur les Céramiques de la Grèce proin-c en l'illustrant
de dessins d'après l'antique.
Cette même année il fut élu membre de l'Académie des Beaux-Arts,
Plus tard le fameux comédien Mounet-SuUy lui dut d'y entrer à
son tour.
D'une loyauté et d'une droiture à toute épreuve, Chaplain laisse à
ceux qui ont eu le privilège de le connaître, l'exemple d'une vie
probe et sans tache. C'était, ainsi que le dit un de ses biographes,
une âme d'autrefois unie à un merveilleux talent. C.
Xomiiiatlon^i.
Dans sa séance du 22 janvier 1910, le comité du Musée historique
a désigné M. Fréd. Baur-Borel, l'un de ses membres, comme conser-
vateur du Cabinet de numismatique de Keuchâtel. Il a également
nommé M. le prof. Paul Youga, conservateur du Musée archéologique.
C'était M. William Wavre qui, jusqu'au moment de sa mort, était
chargé de la direction de ces deux musées. Toutes nos félicitations
aux nouveaux titulaires. Eug. D.
Congrès iiileriiatioiial <le numismatique et de l'art
de la médaille contemporaine, Bruxelles 1910.
Ce congrès, qui compte plus de trois cent cinquante adhérents, se
tiendra à Bruxelles du 25 au 29 juin prochain. La France, la Kou-
manie, la Hollande, la Bavière et probablement plusieurs autres
États y seront représentés officiellement. Voici les noms des sociétés
numismatiques qui enverront des délégués : la Société française de
numismatique, la Société de numismatique de Berlin, le Circolo numis-
matico milanese, VOesterreichische Gesellschaft für Fordcruuf/ der
Medaillenhunden und Kleinplastih, la Société Jionc/roise de numisma-
tique, la Société hone/roise des amis de la médaille d'art, la Fédération
belge d'échanges nnmismatiques^ le New-York nnmismatic Chth, la
Société strisse de numismatùjne, V American nnmismatic Association^
la Sociétà italiana di numismatica^ la Société suédoise de mimisma-
tique et la Teyler's Genootscluq), à Harlem.
Ce sont la Société royale de numismatique de Belçficpie et la Société
hollandaise-belffc des amis de la médaille d'art qui organisent le
congrès et l'on ne saurait trop louer l'activité dont font preuve depuis
tant de mois les deux présidents du congrès, sur lesquels retombe le
gros de la besogne, M. le vicomte B. de Jonghe et M. Alphonse de
Witte. Les mémoires annoncés au congrès sont au nombre d'une
soixantaine ; la lecture de chacun d'eux ne pourra durer plus de quinze
minutes. La Société suisse de numismatique sera représentée au Congrès
par son président, vu l'impossibilité dans laquelle se trouve M. F.
Imhoof-Blumer d'y assister. Trois mémoires seront présentés par des
membres de cette société. Ce sont :
Exposé de l'état d' avancement actncl du « Corpus » des monnaies
grecques, par M. F. Imhoof-Blumer.
La médaille contemporaine en Suisse, par M. H. Frey.
De la codification des méthodes descriptives en numismatique, par
M. Vu Demole. Eug. D.
I.e graveur Théodore-Victor vaii Berckel. •
M. Alph. de Witte, qui dirige avec tant de compétence et de soin,
en compagnie de M. le vicomte B. de Jonghe et du comte de Lim-
burg-Stirum, la lievuc belge de 7iU7n is m ati que, a i^uhUé dans la Gasette
numismatique ', par portions détachées et depuis longtemps déjà, une
biographie détaillée du graveur Th.-Y. van Berckel, né à Bois-le-
Duc le 21 avril 1739. et mort dans cette ville le 19 septembre 1808.
Cette biographie est suivie du catalogue fort détaillé de l'œuvre du
célèbre graveur. M. de Witte a réuni dernièrement en un volume - de
205 pages cette succession d'articles. On y trouvera tout ce que Ton
sait aujourd'hui de l'artiste de Bois-le-Duc, dont la vie, l'activité et
» G<i.:-L'tle niuiiisinatl'jue. IX' année, 1!)04-UK)£. pP- ^4-53, 59-63. 10T-U>3, H)S-173;
X« iiiHK'f., Hl():.-19(Xi, pp. 59-74, 103-111, 135-144, lCU-173: XI' anni-e. 19tXi-I907,
Iip. 1-11. Ti-;<.\, 80-88, 99-110. 131-141; XII' année. 1907-190S, pp. 1-10, 53-02, 105-117.
lll-i:.5; XIII" ;innée. 1908-1909, pp. 23--^9, 37-4(), ()9-78.
'■a I.c t/rarciir Thvoilore-Vivtor van Bcrc/.cl, i>ss((i d'an i-t(hil(»iiic ih- siin
irin re, p;ir Alpli. di« Witte. Lonvain, l!tti9, in-8, i)l.
— /'f —
l'œuvre ont été mis en lumière avec tant de soins et de conscience
par noire érudit collèo:ue. Kug. D.
*
M. Léonard Forrer vient de faire paraître le quatrième volume de
ßon Dictionnaire biocjraphique ^ des {/raoenrs et maîtres de monnaie.
Ce volume comprend la fin de la lettre M et achève la lettre Q. Ceux-là
seuls, dont le meilleur du temps est consacré aux recherches, savent
à quel point cette précieuse et persévérante publication peut rendre
de services.
Est-ce à dire qu'elle soit sans défaut et que, çà et là, on ne puisse
relever quelques inexactitudes ? Assurément pas. Comme toute œuvre
importante, elle renferme des lacunes, des erreurs, inhérentes au dis-
persement des documents qu'il est absolument impossible à l'auteur
de contrôler. A tout le moins, et pour employer des expressions bien
monétaires, l'auteur, en fait de défauts, est resté dans les remèdes
permis; aussi la drlicrance lui a-t-elle été accordée sous la forme du
réel succès avec le(]uel ces substantiels volumes sont successivement
accueillis. Eu«-. I).
liCs iiiéflailIeN de taïuille aux Pays-Bas.
L'j^isage de consacrer par des inédailles les trois événements princi-
paux de la vie humaine n'est pas général à tous les pays. Les
jetons de mariage se retrouvent un peu partout; les médailles rappe-
lant vingt-cinq ou cinquante années de mariage (noces d'argent ou
noces d'or) se voient parfois en Suisse et aux Pays-Bas, mais c'est
dans ce dernier pays seulement qu'on trouve des médailles consacrant
les trois étapes principales de l'existence; la naissance, le mariage et
la mort.
M. S. Wigersma, le savant conservateur du Cabinet des médailles
de Leeuwarden, a publié dernièrement un intéressant travail, à la fois
historique et descriptif sur les médailles de famille aux Pays-Bas '-.
A l'origine et avant le xvii" siècle, c'était une pièce de monnaie
ordinaire qui servait de cadeau de baptême, de gage de fidélité, puis
' L. Forrer. Bio'jm pliinti (lii-ti.oiuu-i/ ot' încilaUlisif:. I.ondrps (SpinU .>t Son),
19((9. vol. J. iig.
2 Familie penningen, dans Tijdst-liriß nun lief. Kon. Ncd. GenootscJiap voor
Munt- eil Peiiniii'jkuni/e, 17* Jaarg. (19()9) 4* aflevering et tirage à part. Amsterdam,
nm. in-8, pi.
— /.) —
de paiement aux porteurs du défunt. Depuis lors, et «i^nice à l'enri-
chissement du pays, la monnaie ordinaire fit place à la pièce étrangère,
à la pièce obsidionale, à l'éeu pourvu d'une inscription, enfin à la
médaille. Les médailles de famille n'ont pas sans doute l'intérêt des
médailles historiques ; elles commémorent des faits moins importants
et d'une nature plus intime, mais outre la valeur qu'elles présentent
parfois comme œuvres d'art, elles donnent aussi d'utiles indications
sur les mauirs du pays. Eug. D.
Trouvaille.
Luf/aiio. — Au cours de travaux de construction, sur l'emplacement
de l'ancien château de Lugano, à la Piazza Castello, on a découvert
un souterrain dans lequel se trouvaient des boulets de pierre et de fer,
deux canons en bronze ainsi que des monnaies d'argent du duché de
]ililan. Les fouilles continuent. (Jourii. quoi.)
Extrait des procès-verbaux du Comité.
Séance du 15 janvier 1910. — M. Etienne Bolrgey, expert en
médailles, à Paris (présenté par AIM. Eug. Demole et Grossmanu), est
reçu membre actif de la Société.
BIBLIOGRAPHIE
Compter rendus et iioleiî; bibliograpliiqiie«.
E. Yai.lentix du Chkylahd. Essai sur les ducats briançonnais.
Mâcon, Protat, frères, 1906, br. in-8 de 18 p. (Extr. du Bulletin de
numismatique^ livr. d'avril-mai-juin 1906.)
Cette étude très documentée est, comme son auteur l'indique juste-
ment, un chapitre ajouté à l'histoire de la numismatique du Dauphiné.
Son but est proprement de rechercher ce qu'étaient en réalité ces
ducats briançonnais mentionnés par divers auteurs, et légalement
désignés sous ce nom dans des lettres patentes du 10 mars 1638.
Bien qu'un atelier monétaire ait fonctionné à Briançon de 1406 à
1417, et que, pour ce fait, on puisse admettre l'existence de ducats
briançonnais en or, il ne faut, pensons-nous, concevoir sous cette déno-
mination que des pièces d'origine étrangère, par exemple des florins
de bon poids de Florence (floreni atiri boni ponderis)^ dont la mention
revient très fréquemment dans les transactions officielles, avec leur
exacte équivalence à douze gros-tournois. Ces florins étaient du reste
reçus à l'égal de ducats, ainsi qu'on peut le voir dans l'acte d' « affic-
tement » du 11 aotît 1459, cité par M. R. Vallentin du Cheylard
(page 7).
Les conclusions de l'auteur, que l'on voudrait un peu plus précises,
se résument dans cette phrase, qui termine l'étude que nous analy-
sons : « Après avoir été à l'origine de son introduction une monnaie
« effective, le ducat fut usité durant près de trois cent cinquante ans
« comme une espèce de compte, sous le nom de ducat briançonnais. »
E. L.
R. Vallentin du Chevlaud. Un Roi des merciers en Daiq^hiné (1446).
Grenoble, Allier frères, 1906, br. in-8 de 11 p. avec 1 pi. (Extr. de
la Revue des Biblio^thiles dau2:)lnnois^ n" B, juillet 1906.)
Le mercier d'autrefois, moins spécialiste que celui d'aujourd'hui,
vendait non seulement de menues marchandises servant à l'habille-
— // —
ment, mais de la poterie, de la verrerie, de la pelleterie ; il était bou-
langer ou vendait au moins du pain {paçjmms panis)^ comme cela
ressort d'un texte latin concernant Etienne Ohapuis, habitant Le Buis
(Dauphiné). Celui-ci reçoit du roi des merciers^ Hugues Volon, l'auto-
risation d'exercer son négoce, dont les branches sont énumérées dans
l'acte rédigé par le notaire Jean Xycat (Nycati) de Serres (Hautes-
Alpes), le 15 décembre li-tß. Cet acte, reproduit dans la présente
brochure, est accompagné d'un sceau plaqué, dont la description est
tacilitée par une excellente photogravure.
Notons encore qu'à ses diverses attributions Hugues Volon, roi des
merciers, joignait celle de vérificateur des poids {cisiiator ponderum),
et que sa charge était héréditaire. E. L.
Paul BoRDRAux. Le (piadruple-écu d'or ou piéforl d'écu d'or de
Henri III. La fabrication des derniers testons de Henri III à Paris,
en 1576. Paris, Rollin et Feuardent, 1906, br. in-8 de 41 p. avec
dessins dans le texte. (Extr. de la Revue numismatique franraise,
1906.)
Le quadruple-écu d'or de Henri III, mentionné par Leblanc, dans
son Traité des monnaies de France (Paris, 1690), et par quelques
auteurs subséquents, mais dont la présence n'est constatée ni dans les
collections, ni dans les catalogues d'enchères du xix" siècle, a été
retrouvé, et fait partie de la collection de M. P. Bordeaux, qui en
raconte l'histoire d'une manière complète. La rareté de ce piéfort d'écu
d'or s'explique par le fait de la transformation de son espèce en dou-
bles-louis, dans les années 1640, 1644 et 1648, transformation d'autant
plus facile que ce (juadruple-écu et les doubles-louis sont exactement
du même poids.
Il serait intéressant de savoir ce (jue sont devenus les carrés ou
poinçons taillés par le graveur Claude de Héry, et utilisés à l'atelier
mécanique du Moulin. Espérons qu'ils seront retrouvés un jour, y
compris celui de notre quadruple-écu d'or.
En ce qui concerne les derniers testons de Henri HI, ce prince,
])ressé d'argent, en avait autorisé la fabrication, bien qu'elle fût en
contradiction à un ordre de ses lettres patentes du 31 mai 1575, ordre
relatif à la frappe de francs, de demi-francs et de quarts-de-fraucs.
Celle des testons s'effectua par le moyen d'une taxe déclarée néces-
saire par la Cour des Monnaies, et consistant dans la réquisition de la
vaisselle d'argent des bourgeois de J'aris, afin (jue celle-ci fût trans-
formée on numéraire pour his besoins du roi. En fait, les Parisiens
— 78 —
préférèrent se libérer on espèces trébuchantes, plutôt que d'aban-
donner leur vaisselle plate, et l'argenterie de la bourgeoisie aisée de
la capitale ne servit que partiellement à la fabrication des testons et
demi-testons de 1576. Ceux-ci furent les derniers frappés légalement
en France ; et si l'on trouve encore des testons et des demi-testons
portant le millésime de 1577, ils constituent des infractions aux ordres
du roi. Dès lors, la frappe des francs d'argent se substitue à celle des
testons ; les années 1576 et 1577 sont celles où les nouvelles espèces
sortent de l'atelier mécanique du Moulin, d'abord sous forme de pié-
forts de francs, de demi-francs et de quarts-de-francs.
Ajoutons que si le teston de 1576 est rare, le demi-teston de cette
émission n'a pas encore été retrouvé. E. L.
Paul Bordeaux. Médailles franco-belges de 1811 et de 1814. Bruxelles,
J. Goemaere, 1906, br. in-8 de 37 p. avec fig. dans le texte. (Extr.
de la Revue belffe de nnmismatiqite, 1906.)
Dans cette notice, M. P. Bordeaux réunit les premiers éléments d'une
série nouvelle, celle des monuments métalliques appartenant à cette
période de l'histoire de la Belgique qui commence au V octobre 1795,
date de l'annexion de ce pays à la France, et finit le 26 juillet 1814,
par la fondation effective du royaume des Pays-Bas.
Cette série comprend d'abord une médaille pour la fête donnée en
l'honneur de la naissance du roi de Rome dans la commune de Pâtu-
rages, province du Hainaut. Cette pièce, en argent, fut distribuée aux
vainqueurs d'un concours de tir à l'arc.
Une autre médaille de grand module, à l'effigie de Napoléon, rap-
pelle les divertissements publics donnés, à cette même occasion de la
naissance du roi de Rome, les 8, 9 et 10 juin 1811, dans la ville de
Gand.
L'auteur produit ensuite la curieuse médaille-insigne du nuiire-
bourgraestre de (loury-le-Piéton, qui rappelle les singulières circons-
tances dans lesquelles se trouva la Belgique, après le passage des
Alliés, en 1814.
Enfin, sous le régime provisoire qui précéda la réunion de la
Belgique à la Hollande, la ville de Tournay « reconnaissante » dédie
à ses défenseurs du 31 mars 1814 une médaille, dont l'interprétation
a été fournie par M. Al vin, de Bruxelles.
Xous souhaitons que M. Bordeaux ait prochainement à ajouter à
cette série quelques documents nouveaux. E. L.
— 79 —
Paul Bou])RAUx. Les faux lonis de 1775. Pai'is, C. Kollin et Feuardent,
1907. hr. in-8 de 6 p. (Extr. de la lîevue numismatique franeaise^i
11)07.)
Un arrêt de la Cour des Monnaies de Paris, du 31 janvier 1776,
fait défense aux marchands, colporteurs et revendeurs de débiter des
pièces d'un alliage formé de cuivre et d'un autre métal plus pesant, le
tout doré et ressemblant au louis de 24 livres de 1775, à l'effigie de
Louis XVI. Cette falsification, ainsi que l'arrêt de la Cour des Mon-
naies qui la concerne, a été retrouvée par M. Adrien Blanchet. Elle
fournit à l'auteur de ce court mémoire l'occasion d'un rapprochement
avec d'autres falsifications : celle des louis de Louis XV, dits au ban-
deau, de 1757 ; des doubles-louis de Louis XVI de 1786 et 1787, exé-
cutés en Allemagne, puis des louis aux lunettes de 1781, provenant
de Birmingham. E. L.
Paul Bordeaux. Étude sur les billets de confiance locaux créés en
1791 et 1792. Les papiers-monnaies émis à Méru (Oise). Paris,
Rollin et Feuardent ; Beauvais, Imp. départementale de l'Oise, 1907,
br. in-8 de 47 p. avec fac-similés. (Extr. des Mémoires de la Société
académique de POise, tome XIX, 3" partie.)
Les billets de confiance sont des papiers-monnaies émis en 1791 et
1792, soit par des particuliers, soit par des sociétés, ou des corps admi-
nistratifs, indépendamment des émissions officielles (assignats, mandats
territoriaux, etc.) effectuées par le gouvernement royal ou républicain
de 1790 à 1800.
M. Bordeaux en entreprend l'étude, pour répondre à un vœu sou-
vent exprimé par les numismates français, désireux de connaître d'une
façon quelque peu détaillée les circonstances qui ont accompagné la
création de ces singulières valeurs. Un certain nombre de documents
retrouvés dans les archives de Méru, petite ville de l'Oise et berceau
de la famille de l'auteur, permettent à celui-ci, non seulement de nous
renseigner en ce qui concerne cette localité, mais d'étendre ses obser-
vations aux diverses communes de France, où les mêmes faits se sont
reproduits. L'entreprise du marchand Grenier, de Méru, qui échangeait
des assignats de différentes valeurs contre des billets signés de son
nom, sert d'illustration à tout un système pratiqué en France, dans le
but de se procurer des fonds par un procédé à la fois facile et lucratif.
C'est ainsi, par exemple, que la seule Maison du Secours, à l'aris,
émit pour 23 millions de billets de confiance.
Un décret de l'Assemblée nationale resté sans ettet, des circulaires
— 80 —
envoyées aux communes par les ministres Roland et Terrier cherchè-
rent à corriger ces abus sans y parvenir. Enfin une loi (10-11 août
1792) décida l'échange des billets de 50 sols et au dessous contre des
coupures d'assignats, mesure dont les spéculateurs malhonnêtes se
hâtèrent de profiter pour fabriquer de faux billets et retirer profit des
bonnes intentions du gouvernement. Dans ce désarroi, la convention
statue qu'une liquidation générale aura lieu, et décrète que les plan-
ches qui ont servi à l'impression des billets au porteur seront détruites.
Bien plus, les communes, chargées du règlement de compte, sont ren-
dues responsables du déficit qui serait constaté après la rentrée et
l'échange des billets. Ce ne fut qu'à grand'peine, en particulier, que
l'autorité communale de Méru parvint à effectuer en partie la destruc-
tion de cette singulière monnaie, dont la fabrication était due à la
faiblesse de l'autorité elle-même. L'Assemblée nationale n'avait-elle
pas (décret du 20 mai 1791) exempté du droit de timbre les billets de
25 livres et au dessous souscrits par les particuliers et échangeables à
vue contre des assignats '•^
En somme, et pour emprunter la conclusion même de l'auteur, cette
étude montre « le fonctionnement des lois révolutionnaires pendant
« l'émission des billets de confiance locaux, et la façon dont cette cir-
« culation, si préjudiciable aux intérêts publics, a été arrêtée. »
E. L.
M. A. RuEGU. Brei Totenschilde im Historischen Muséum .su Basel.
Br. in-8 de 5 p. avec une pi. (Separat-Abdruck ans Schweizer.
Archiv fur Heraldik., 1907, Heft 2/B.)
L'auteur du présent opuscule, que ses fonctions au Musée historique
de Bâle placent journellement en présence de curiosités relatives à
notre passé national, décrit ici les écus ou boucliers mortuaires de
deux Bâlois de l'époque qui a précédé immédiatement la Reformation :
Louis Kilchmann, maître juré de la corporation du Grift'on, et son
fils, le chevalier Hans Kilchmann, le premier, mort en 1518, le second,
décédé sans postérité en l'année 1522. L'un et l'autre ont été ensevelis
dans l'église de 8aiat-Théodore, au Petit-Bâle.
A la description de ces deux monuments tumulaires, M. Albert
Ruegg ajoute celle du bouclier de Nicolas-Louis Payer Im Hof, ori-
ginaire de SchaflFhouse, prévôt du chapitre de Saint-Léodgar, à Lucerne,
où il s'était rendu après l'introduction de la Réforme dans sa ville
natale.
Ces trois objets, sculptés sur bois, sont, avec les trois écus mortuaires
— 81 —
conservés au Musée national de Zurich, les seuls de leur espèce en
Suisse.
Cette courte, mais claire et substantielle dissertation, qui est ornée
d'une fort belle planche en photogravure, sera lue avec intérêt et
profit par ceux qui s'occupent d'héraldique, et en général par ceux
que rien, dans notre histoire, ne laisse indifférents. E. L.
Q. Pekini. Le monete f/ettate al popolo nella solenne Incoronazione di
Vlncenso II duca di Mantova (1627). Milano, 1908, br. in-8 de
16 p. avec fig. dans le texte. (Extr. du Bollettino italiano di nnmis-
matica e di arte délia meda(jUa^ 1908.)
Cette notice, dédiée à la mémoire du regretté S. Ambrosoli, est la
centième sortie de la plume de notre distingué collègue, aussi saisis-
sons-nous l'occasion qui nous est offerte pour le féliciter de son apport
à la science que nous cultivons.
Il y décrit quatorze pièces de monnaies diverses — non compris les
variantes — lancées au peuple lors des fêtes magnifiques qui furent
données en 1627 à l'occasion du couronnement de Vincent II comme
duc de Mantoue.
Ainsi qu'il est d'usage, leur description est précédée d'une courte
partie historique qui permet au lecteur d'apprendre qui était ce Vin-
cent et à la suite de quelle circonstance il monta sur le siège ducal.
Quant aux pièces gravées par Gaspard Moroni Mola, artiste de
Mantoue, qui par la suite travailla à la Monnaie de Rome, elles pré-
sentent de nombreuses diversités au point de vue du type et des
légendes ; il en existe en or, en argent et en billon.
La mode de lancer dans la foule, lors du couronnement d'un
monarque quelconque ou d'un événement important, des monnaies
spéciales, a été pendant longtemps assez répandue. Cet usage se com-
prend autant que celui qui consiste à émettre des timbres-poste com-
mémoratifs d'anniversaires plus ou moins marquants ou heureux.
I. R.
Alphonse de Witte. Un nouveau gros au lion de Jeanne et Wenceslas,
ducs de Brabant. Milano, 1908, br. in-8 de 4 p. avec fig. dans le
texte. (Extr. de la lUvista italiana di numismatica^ 1908.)
M. de Witte rappelle, au début de sa notice, que le type du gros au
lion entouré de petites feuilles est dû à l'initiative du comte Louis de
Crécy de Flandre (1822-1346). Ce type de monnaie fut l'objet de
nombreuses imitations dans les anciens Pays-Bas, principalement par
Jean III de Brabant et ses successeurs.
RKVL'K .NUM. T. XVI. (î
— 82 —
Parmi ceux-ci sont les ducs Jeanne et Wesceslas dont on ne con-
naissait jusqu'ici que deux yariétés de gros au lion décrits sous les
n"' 375 et 405 de V Histoire monétaire des ducs de Brahani. Un heu-
reux hasard vient de mettre l'auteur en possession d'une troisième.
Cette pièce de bas argent, dont l'aspect général et les légendes
étaient destinées à tromper sur son origine, soulève plusieurs ques-
tions qui ne peuvent être résolues. En revanche, elle éclaire d'un jour
nouveau l'histoire monétaire de Jeanne de Brabant et de son époux et
permet de les ranger, sans arrière-pensée, au nombre de ces petits
dynastes du moyen âge qui se servaient de leur droit régalien pour
émettre de la fausse monnaie. C.-
Alphonse de Witte. Les jetons de Jean sans Peur^ comte de Flandre
(1405-1417). Liège, 1908, br. in-8 de 6 p. (Extr. des Mélanges
Godefroid Kîtrth.)
On ne connaît jusqu'ici que deux jetons de Jean sans Peur, comte
de Flandre et duc de Bourgogne. Le premier se trouvait, il y a quelque
cinquante ans, dans les cartons de C.-P. Serrui'e. Il a été l'objet de
diverses interprétations.
Il présente ceci de particulier que les légendes des deux faces sont
à peu près semblables et que les armoiries qui en occupent le champ
sont pour l'un des côtés l'écu écartelé de Bourgogne et pour l'autre le
même écu portant en abîme le lion de Flandre. L'examen des repré-
sentations de cette curieuse pièce, car on ne sait où elle se trouve
aujourd'hui, permet à M. de Witte de formuler l'avis qu'on est en
présence d'un jeton hybride frappé à l'aide de coins n'ayant entre eux
aucun rapport. L'une des faces appartient à Philippe le Hardi et
l'autre à Jean sans Peur. De sorte que van Hende en attribuant, dans
sa Numismatique lilloise, la pièce à celui-ci n'avait ni tout à fait
raison, ni tout à fait tort, pas plus du reste que les auteurs qui n'ac-
ceptaient pas sa façon de voir.
En revanche, si l'émission du second de ces jetons par Jean sans
Peur ne fait pas l'ombre d'un doute, car on y voit son nom, ses titres
et ses armes, le revers n'est pas d'une explication facile. M. de Witte,
appuyé en cela par une autorité en la matière, M. de La Tour, croit
distinguer une cagoule dans la figure qui occupe le champ de la pièce.
Nous n'aurons pas la sotte prétention d'y contredire, mais peut-on
donner une explication de la représentation de ce vêtement sur le
jeton, et quelle est-elle ? H. C.
— 83 —
L. FoRUKU. Sir John Evans, K. C. B., 1823-1908. Chalon-sur-Saône,
1909, br. in-8 de 35 p. avec 1 portrait et fig. dans le texte. (Extr. de
la Gasette numismatiqiie française, 1909.)
Ceux de nos membres qui désireraient avoir plus de renseignements
sur le célèbre archéologue anglais que ceux contenus dans l'article
que lui a consacré la Bevne^, seront heureux de la publication de cette
biographie.
Écrite par un des nôtres qui a eu le privilège d'être en relations
suivies avec celui que nous avions l'honneur de compter au nombre
de nos membres honoi'aires, elle a le mérite d'être suffisamment déve-
loppée pour faire connaître et apprécier la prodigieuse activité scienti-
fique de sir John Evans, lequel fit de la Société numismatique de
Londres, ainsi qu'on le sait, une des premières du monde.
Cette biographie est suivie d'une liste des écrits sortis de la plume
de l'illustre défunt. Parmi ceux-ci il en est qui ont fondé sa réputation
universelle, entre autres son fameux mémoire : The coins ofthe ancieni
Brilons. H. C.
L. Führer. Le denier de Saint-Pierre (Peter'' s j^ence) en Angleterre.
Milan, 1909, br. in-8 de 4 p. avec fig. dans le texte. (Extr. du Bollet-
tino italiano di numismatica e di arte délia medafiUa, 1909.)
On a récemment découvert à Rome un denier anglo-saxon d'Estan-
glie (East-Anglia) au nom du roi Aethelberht, mort en 794 après J.-C.
Cette rarissime monnaie, dont le revers, inspiré des petits bronzes
de Constantin le Grand, représente la louve allaitant Romulus et
Rémus, suggère à l'auteur diverses réflexions sur la fréquence des
deniers anglais dans les trouvailles monétaires faites à Rome.
Il ne voit rien là d'extraordinaire, vu que la papauté préleva en
Angleterre et cela pendant des siècles des taxes annuelles connues
sous le nom de denier de Saint-Pierre. Suivant quelques historiens,
cet impôt remonterait à l'an 725. Ine, roi de Wessex, l'aurait imposé
à ses sujets pour subvenir à l'entretien d'un collège ecclésiastique qu'il
venait de fonder à Rome ; mais ce fut temporairement. Le susdit
denier fut encore payé à différentes reprises pour être définitivement
établi, en 855, par Ethelwulf ot son fils Alfred le Grand.
Par la suite des temps il devint un impôt fort lourd qui amena de
vives récriminations, d'autant plus qu'il était levé au bénéfice d'une
' Voir Hoouc, t. Xl\', 1). 'AV.\. V'oir iinssi : Rapport prôsidcnliol, t Xl\', p. 4(il!.
— 84 —
autorité étrangère. Il fut aboli une première fois, en 15B4, par le Par-
lement, puis une seconde et dernière fois par Elisabeth (1558-1603).
Comme en histoire on n'est jamais assez précis, nous nous permet-
tons de signaler à l'auteur : Qu'il fait mourir Aethelberht, soit en 794
(p. 1, ligne 2), soit en 793 (p. 2, ligne 5 en remontant). De plus, Gré-
goire VII est mort en 1085 et non en 1385 ; mais ceci est une faute
d'impression qu'avec un peu d'attention on corrige facilement. H. C
WiGERSMA, S. Mimtvondsten van vroeg- 13'^"- eetuvsche halve obolen, in
Friesland. S. 1., 1909, br. in-12 de 53 p. avec 4 pi. et fig. dans le
texte. (Extr. de Vrije Fries, t. XXI, année 1909.)
Xe connaissant pas la langue hollandaise, nous serions dans l'inca-
pacité de parler de cette notice si — innovation heureuse pour ceux
(jui sont dans notre cas — l'auteur n'en avait lui-même fait un résumé
français.
Il est question ici de petites monnaies de style barbare, frappées
à Deventer par les évêques d'Utrecht, suivant les uns au début du
xiii" siècle, alors que, suivant d'autres, leur émission serait antérieure
d'un siècle. Elles proviennent pour la plupart de diverses trouvailles
et comptent quatorze types différents.
Égarées au milieu d'elles se remarquent les deux seuls exemplaires
connus des demi-oboles de Thierry, évêque d'Utrecht (1197-1212)
forgées à Stavoren, dans la Frise.
C'est en notant le poids et l'aloi de ces pièces que M. Wigersma
a reconnu qu'il était en présence de demi-oboles et non d'oboles
comme M. van der Chijs l'avait cru précédemment. H. C.
Bibliographie iiiétliodique.
Amer, jnitrn. of'uiiiii. = American Journal of nuniisniatic.
Arrli. hi'i'. suisses ^ Archives liérakiiques suisses.
.1 /•(•/(. pDii. = 0 archeologo portuguès.
Herl. Miinzbl. = Berliner Miinzblälter.
Hl. /'. Miiiiz-fr. = Blätter für Münzfreiinde.
Boll. (li num. = Bollettino italiano di numismatica e di arte deila medaglia.
Frank/'. Mtimz. = l'rankfurter iMünzzeitiing.
Ca:- Niim. franc. = Gazette numismatiqne française.
Millk. der œst. Ges. f. Münz- ii. Medaillenk. r= .Mittheilungen der œsterreichischen
Gesellschaft für Münz- und Medaiilenkunde.
Mnnntshl. der k. k. her. (k's. Adler —- Monatsidatt der kais. k(in. heraldisclieu
Gesellschaft « Adler » in Wien.
- 85 —
MoïKilsbl. der iiiiin. Ces. in 11'. = Monalslilatl (1er numismatischen Gesellschaft
in Wien.
Mtmlli. num. Ciir. -- Monllily numismalic Circulai'.
Niim. Chron. ~- Numismalic Ghroiiicle.
Num. Közlbny ;= Numizmalikai Közliiny.
Huss. num. = Rassegna numismaüca.
Uev. helf/e = Revue lielge de numismatique el de sii^illd^rapliie.
Her. franc. = Revue numismatique.
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Tijd. van hei Ned. Gen. =Tijdschrift van liel koninklijk Nederlandsch Gennotsciiap
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Wiadomn^ci = Wiadomosci numizmatyczno-arclieologicziie.
Zeitschr. f. Münz.- u. MedaiUenk. = Zeitsciirifi für .Münz- und Medaillenkunde.
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A. DiEUDONNÉ. Numismatique syrienne. L'aigle d'Antioche et les
ateliers de Tyr et de Sydon (Rev. franc., 1909, p. 458, avec pi. XII et
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romaines de la collection Valton (suite) (Ibid., pp. 297, 481, avec
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C«>c.,1909,col. 11705, 11761; 1910, col. 11809,11857). — Ph.LEDEUER.
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avec fig. (Num. Chron., 1909, p. 274). — Giovanni Pansa. L'epoca
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miche sulle monete, avec fig. (Riv. ital., 1909, p. 367). — K, Regling.
Antike Münzen aus der Sammlung Lübbecke, avec fig. (Berl. Ilünzhl.,
1910, p. 410). — Jules RüuviEH. Nouvelles recherches sur l'ère
d'Alexandre le Grand en Phénicie (Rev. franc., 1909, p. 321). —
Dr. Josef Scholz. Fulvia Plautiana Sebaste (Monatshl. der nnm.
Ges. in W., 1909, p. 117). — Charles T. Seltman. A synopsis of the
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— 86 —
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G. Dattari. Le sesterce de l'empire romain {Rev. franc.., 1909,
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{Rass. num., 1910, p. 4). — Francesco Gnecchi. Medaglioni senatorî
e bronzi eccedenti (Riv. ital.^ 1909, p. 343). — M. Greim. Zlote monety
rzymskie znajdowane na Podolu, avec fig. {Wiadomosci., 1909, p. 202).
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M»m., 1910, pp. 1, 25). — M. The crocodile on coins of Neraausus, avec
üg. {Amer. joî»-n. of niim., t. XLIV, p. 21). — Henri Movat. Abrasion
d'une contremarque de Néron, avec fig. {Rev. franc. ^ 1909, p. 500). —
Dr. Alfred Nagl. Ueber die römische Silbergeldrechnung nach
L. Volusius Maecianus {MonatsbI. der num. Ges. in >F., 1909, p. 106). —
Giovanni Pansa. Un medaglione cerchiato di Marco Aurelio e nuovi
studi intorno all'uso ufficiale del medaglione cerchiato come decora-
zioni délie insegne militari, avec fig. {Boll. di num.., 1909, pp. 145,
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<]uables et trouvailles intéressantes des monnaies barbares de Hongrie).
— 87 —
Numismatique du moyen âge'.
ANGLETERRE, BELGIQUE, FRANCE
Fréd. Alvin. Denier noir inédit de Jean de Heinsberg, évêque de
Liège (1419-1455), avec fig. {Rev. beUje, 1910, p. 12). — Col. Borelli
DE Serres. Deux hypothèses sur les variations monétaires au xiv^ siècle
{Ga.ï. iinm. franc. ^ 1909, p. 37). — Louis Caillet. Compte de Jean de
Vaulx, garde de la Monnaie d'Amiens (1436 n. s.) (Rev. franc., 1909,
p. 502). — Vie. Baudoin de Jonghe. Deux deniers lossains frappés
à Hasselt, avec fig. (Rev. heUje, 1910, p. 5). — Alexander H. Parsons.
A unique penny of Henry I, Struck at Derby, avec fig. {Num. Chron.,
1909, p. 332).
ALLEMAGNE, POLOGNE
D"" Bohdan Bakwixskl Nieznana pieczoc ruska ksiocia Kiejstuta
z r. 1366 {Wiadomosci, 1909, p. 205). — H. B[uchenau]. Diilkener
Goldgulden des Herzogs Reinald IH. von Jülich und Geldern
(1402-1423) {Bl. f. Münzfr., 1910, col. 4378). — Alexander Fiorino.
Groschen Landgraf Ludwigs L von Hessen {Berl. Mümbl., 1910,
p. 433). — D'' M. GuMOWSKL Wykopalisko monet z XI wieku w
okolicy Krakowa, avec fig. {Wiadomo>ici, 1910, p. 23). — D'' M.
G[uMOWSKi]. Ozdoby srebne z wykopaliska monet XI wieku w
Wodziradach (Ibid., p. 27). — Paul Joseph. Rottenburger Schilling
und Heller (Frankf. Miinzz., 1910, p. 43, avec fig. 3-7 de la pl. 73).
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von Sachsen, avec fig. {Berl. 3Iünsbl., 1910, p. 416). — D'' Z.
Zakrzewski. 0 bi'akteatach z napisami hebrajskimi (suite) {Wiadomosci,
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Berignone e Gasöle (suite et fin) (Riv. ital., 1909, p. 439). — Edoardo
Martinorl Délia moneta paparina del patrimonio di S. Pietro in
Tuscia e délie zecche di Viterbo et Montefiascone, avec fig. {Riv. ital,
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' U'- l;i «liiitc (li> l'.'tiipiiv; romain (175 aj). .I.-C.) :t la prise clc Constaiitiiiopl'' par
Mahotnot II (115;t).
— 88 —
Numismatique des temps modernes'.
ANtiLETEllRE, FRANCE, BELGIQUE, HOLLANDE
A. Monnaies. — A. B. The « crown of the rose » of Henry the eightli,
avec fig. {Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 22). — Ed. Bernay«.
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B. Médailles et jetons. — Comm' A. Babut. Les caisses
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pi. I-II). — Comte Charles de Beaumont. Les jetons tourangeaux.
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avec pi. III-IV et fig. dans te texte). — H. G. Du Crocq. Een
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pi. I-II). — S. WiGERSMA. Familiepenningen {Tijd. van liet Ned. Gen.,
1909, p. 221, avec pi. VII-XII et fig. dans le texte; 1910, p. 53, avec
résumé français). — S. Wigersma. Penningkunde in het begin der
IS**" eeuw, avec fig. {Ibid., 1910, p. 32). — A. de Witte. Jeton de
mariage de Joseph de Baenst et de Jossine Lefèvre, 1511, avec fig.
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C. Documents. — M. D. Mater. Etudes sur la numismatique du
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— 8<) —
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545; 1910, pp. 1, 24, 33, avec pl. 74-76). — J. V. Kuli.. Wahl- und
Sinnsprüche der Witteisbacher auf ihren Münzen {Berl. Micnzbl., 1910,
pp. 430, 454). — Christian Lange. Ein unbekannter Talerstempel, avec
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{Bl. f. Münsfr., 1910, col. 4353, avec pl. 184). — Emil Rzehak. Noch-
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B. Médailles. — Dr. Max Berhhart. Medaillen Valentin ^Malers
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f. Münz-u. Medaillenl-., t. II, p. 103). — R. von Höfkex. Wasserburg,
avec fig. {Ibid., p. 107). — R. von Höfken. Kirchdorf bei Haag {Ibid.,
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Inn {Ibid., p. 112). — R. von Höfken. Confraternitas Cordis Jesu
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S. Lucio -Pfennige {Ibid., p. 118). — J. V. Kull. Bildnisse von
fürstlichen und anderen hervorragenden deutsehen Frauen des
XVI. bis XIX. Jahrhunderts auf Medaillen (suite et fin), avec fig. {Ibid.,
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hundert {Berl. Münsbl., 1909, p. 380). — Paul Joseph. Zur Kipper-
münzgeschichte von Wertheim {Franl-f. Milnzz,, 1909, p. 534).
ITALIE, PORTUGAL
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provincia di Reggio nell' Emilia, avec fig. {liass. mim., 1910, p. 8). —
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inédite della collezione Cora, avec fig. {Riv. ital., 1909, p. 469). —
Alberto Cunietti-Cunietti. Un forte inedito di Carlo Emanuele I, duca
di Savoia, battuto nella zecca d'Aosta, avec fig. {Bali, di mim., 1909,
— 1)0 —
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B. Médailles. — d. F. Hill. Two italian medals of englishnien
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Challant, avec fig. {Boll. di 7mm., 1909, p. 128). — Vittorio Salvaro.
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of the establishment of the diocèse of New- York of the roman catholic
church, avec fig. {Ibid., p. 25). — D. Edward Adams. Hudson-Fulton
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anciennes médailles d'or des expositions nationales de l'industrie fran-
çaise {Reo. franc., 1909, p. 383). — Maurizio Coen. Medaglie e placchette
délia strada ferrata transalpina austriaca {Boll. di num., 1910, p. 9, avec
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waisenhaus in Römhild {Bl. f. Miinzfr., 1909, col. 4307). — Ödön
— 91 —
GouL. Ujdonsâgok {yum. Köiiöny^ 1910, p. 26, avec pi. 1. — Médailles
et plaquettes hongroises récentes). — von H. Fürstlich Liechten-
steinsche Jubiläums-Erinnerungs-Medaille, avec hg. {Bl. f. Miimfr.,
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Fürstentums Monaco, avec fig. (Ibid., 1910, col. 4374). — K. Hallama.
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1909, p. 135). — Josef Häusler. Die Jubiläumsmedaille der k. k. Land-
wirtschaftsgesellschaft in Wien (Zeitschr. f. Müns- ii. MeduillenJc,
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megalakulésânak 50 éves jubileuma es jubilâris plakettje, avec fig.
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musée de Transylvanie et sa plaquette jubilaire). — Dr. Bêla
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berühmter zeitgenössischer Künstler der Prägeanstalt Kai-j Poellath.
in. Serie {Math, der œst. Ges. f. Müns- u. Medaillenk., 1909, p. 151,
avec 9 pl). — Renner. Medaillen und Plaketten von Arnold Hartig
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prägungen des Jahres 1908 {Ibid., 1909, p. 129). — Karl Roll.
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torténetéhez {Ibid., p. 135. — Histoire des assignats de nécessité de la
ville de Miskolcz de l'an 1860). — Hz. M. Aus dem Bericht der
Londoner Münze für 1908 {Bl. f. Mänsß:, 1909, col. 4335). — Renner.
Münzen- und Medaillenausprägungen des Wiener k. k. Hauptmünz-
arates im Jahre 1908 {Mitth. der œst. Ges. f. Müns- u. Medaillenk.,
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— <)9 —
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motti e leggende délie monete italiane (suite) {Ibid., 1909, pp. 148,
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{Wiadomoici, 1909, pp. 200, 220; 1910, pp. 9, 22). — L. F[orrerJ.
Biographical notices of raedallists coin, gern and seal engravers,
ancient and modem, witli références to their works, avec nombr. fig.
{Month. mim. Cire, 1909, col. 11707, 11768; 1910, col. 11813, 11865).
— D'' M. G[uMO\vsKi]. Numizmatyka w naszej literaturze {Wiadomosci,
1909, p. 197). — D'' M. G[uM0\V8Ki]. Korespondentki medalowe,
avec fig. {Ibid., p. 218). — D'' M. G[umüw,ski). Psycliologia zbierania
{Ibid., 1910, p. 1). — M. H. O pieb'gnowaniu i czyszczeniu numiz-
matôw i wykopalisk {Ibid., 1909, p. 213; 1910, p. 3). — W. Kratz.
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Conferenze pubbliche di nuraismatica. Xumismatica classica {Ibid.,
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medaglie. Conferenze di numismatica {Ibid., 1910, p. 5). — Luigi
RizzoLi, jun. Per la storia délia numismatica. Alcune lettere direlte
al marchese Tommaso degli Obizzi (1750-1803) (suite et fin) {Ibid.,
1909, p. 133). — Dr. J. Scheu. Die im Herrenhause eingebrachten
Gesetzentwürfe zum Schutze der Geschichts- und Kunstdenkmale vom
Standpunkte der Numismatik {MiWi. der (est. Ges. f. Müns- n.
Blcdaillcnlc, 1910, pp. 1, 17). — E. Schröder. Blamüser {Berl. Münzbl.,
1910, col. 4347. — Dénomination du triple gros de Cologne, Clèves
et Münster). — Edward Schröder. Der Turnose {Franlcf. Milnsz.,
1910, p. 18). — Horatio R. Storer. The medals, jetons and tokens
illustrative of the science of medicine (suite) {Amer, jonrn. of mim.,
t. XLIII, p. 158; t. XLIV, p. 28). — S. Wioer.sma. Numismatica in het
archief van Kingma-state te Zweins, avec fig. {Tijd. vanhetNed. Gen.,
1910, p. 5).
Héraldique et sigillographie.
D'' Maryan Gumowski. Pieczocie krolow polskick (suite) ( Wiadomosci,
1909, p. 207). — Dr. Friedr. Hegi. Bastardsiegel Montfort und Hewen
im Staatsarchiv Luzern, avec fig. {Arch. her. sfdsses, 1909, p. 76). —
J. L[eite] de V[asconcrli.os]. Sello bracarense, avec fig. {Arch. 2^ort.,
— Ü3 —
t. XIV, p. 198). — Alessanili-o Lisixi. Sigillo del cardinale Ugolino,
conte di Segni poi papa Gregorio IX, avec fig. {Rass. nnm., 1909,
p. 101). — Dr. V. Pantz. Heraldisch-genealogische Denkmale aus dem
Ennsthale, II. Theil {Monatsbl. der k. k. her. Ges. Adler., 1910, p. 421).
— Max Pkinet. Les armoiries écarteiées des conjoints d'après les
sceaux français, avec fig. {Rev. franc. .^ 1909, p. 372). — H. Gr. Strœhl.
Neuverliehene Wappen österreichischer Städte und Märkte, avec fig.
{Monatsbl. der Ic. Je. lier. Ges. Adler, 1910, p. 424). — Ortensio
Vitalini. II sigillo dei cavalieri lauretani, opera di Benvenuto Cellini
avec fig. {Riv. ital.., 1909, p. 485).
Trouvailles.
George C. Brouke. A find of english coins at constable Burton
{Num. Chron.j 1909, p. 285). — il. Buchenau. Augsburger Pfennigfund
der mittleren Staufenzeit (suite) {Bl. f. Münsfr.., 1909, col. 4303, avec
pi. 181). — H. B[ucHENAu]. Mittelalterfund in Xorden (Ostfr.) {Ibid.,
col. 4328, avec fig. 16 et 17 de la pi. 184). — Bürcklin. Halbbatzen-
fund bei Aichach, avec fig. (Ibid., 1910, col. 4375. — Vierer de
Schaffhouse de 1627; kreutzer 1627 de l'évêché de Coire, inconnu à
Trachsel, semble inédit; kreutzer s. d. de Zoug qui paraît aussi inédit).
— M. G[uMOWSKi]. Wykopaliska monet rzymskich w Poznaijskiem
(Wiadomoéci, 1910, p. 20). — J. L[eite] de V[asconcellos]. Achados
de moedas romanas da republica (Arch. port., t. XIV, p. 58). —
Ernst Lejeune. Ein Trierer Groldfund, avec fig. (Berl. Mimsbl, 1910,
p. 436). — Paolo Ohsi. Ripostigli siciliani di monete. I. Tesoretto di
gi-andi bronzi imperiali rinvenuto a Pozzallo. II. Ripostiglio di monete
erose rinvenuto a Aidone {Bail, di num., 1909, p. 125). — Paolo
Oksi. Ripostiglio di assi romani rinvenuto ad A vola (Sicilia) {Ibid.,
pp. 141, 157).
Biographies et Nécrologies.
Anonyme. M. E. Zay {Month. num. Cire., 1910, col. 11883). —
Ad. Blanchet. Emile Lalanne {Rev. franc., 1909, p. 520). —
A. DiEUDONNÉ. Jules Perrin de Lac {Ibid., p. 519). — A. Dieudoxné.
Ernest Zay {Ibid., p. 521). — H. J. de Dompierre de Chaufepié.
J. C. Chaplain, 12. Juli 1839 - 13. Juli 1909 {Tijd. van liet Ned. Gen.,
1910, p. 43, avec pi. II). — L. Porrer. Sir John Evans, K. C. B.,
1823-1908. Biographie et bibliographie {Gas. num. franc., 1909, p. 1,
avec portr. et fig. dans le texte). — J. F. Jules-Clément Chaplain
— 94 -
{Rev. franc., 1909, p. 516). — J. F. Georges Dupré {Ihkl., p. 518). —
J. L[eite] de V[a8CONcrllos]. Manoel Joaquim de Canipos {^Arch. 2>ort.,
t. XIV, p. 250). — F. Mazruollr. G. -H. Prud'homme, graveur en
médailles. Biographie et catalogue de son œuvre {G-as. mim. franc.,
1909, p. 225, avec pi. VI-XI et portr.). — Léon Naveau. Le baron
Jules de Chestret de Haneiïe (licv. belçic, 1910, p, 73). — Johann
Renner, Schwerdtner, Graveur und Medailleur, 1847-1909 {Mitth. der
œsL Ges. f. Münz- ?^ Medailknh., 1909, p. 132). H. C.
Bibliothèque.
Ouvrages reçus de décembre 1909 à fin mars 1910 ^
PÉRIODIQUES
Allemagne. Berliner Münsblätter, neue Folge, 1909, n"" 95-96;
1910, n»^ 97-99.
Blätter für Münsfreiinde, 1909, n°* 11-12; 1910, n"* 1-3.
Franlcfurter Münszeitunci, t. III, liv. 107-108; t. IV. liv. 109-111.
Numismatische Mittcilunçien, 1909, n° 124.
Numismatisches Literatur-Blatt, n"' 172-173.
Sitsunçisherichte der numismatischen Gesellschaft su Berlin 1909.
Berlin, 1910, br. in-8 de 40 p., avec fig. dans le texte, extr. de
la Zeitschrift für Numismatih, t. XXVIII. (La Société.)
Angleterre. Monthly numismatic Circnlar, 1909, n°' 204-205;
1910, n"^ 206-208.
Numismatic Chronicle, 1909, liv. lïI-IV.
Autriche-Hongrie. Mittheilunffen der œsterreichischen Gesellschaft
für Münz- und Medaillenkunde, 1909, liv. 10-12; 1910, liv. 1-2.
Monatsblatt der l: 7c. heraldischen Gesellschaft « Adler *, t. VI,
liv. 47-51.
Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft in Wien, t. VIII,
n"» 11-13.
Numizmatil'ai Köslöny, a magyar numizmaiilai târsiilat meqbizâ-
saböl, 1909, n" 4; 1910, > 1,
Wiadomosci numizmatyczno-archeolof/iczne, 1909, n°' 11-12; 1910,
n''^ 1-3.
1 Les en\ois doivent être adressés au local do la Société, rue du Commerce, 5, à
Genève.
— ÎC) —
Zeitschrift für Münz- und Medaillenkimde, heraus(je(icben von der
œsterreic/iischen Gesellschaft für Münz- und Mcdaillenliunde^
t. n, liv. 2.
Belgique. Revue belf/e de numismatique et de sif/illoffraphie, 1910, liv. 1.
États-Unis d'Amérique. American journal of archaeoloçfy, second
séries. The journal of the archaeoloqical institute of America,
t. XIII, 1909, liv. 4.
Bulletin of the archaeolor/ical institute of America, 1. 1, liv. 1-2.
American journal of numismatics and Bulletin of american numis-
matic and archaeoloqicol Societies, t. XLIII, liv. 4; t. XLIY,
liv. 1.
France. Administration des monnaies et médailles. BapjJort au
ministre des finances. Quatoi-zième année, 1909. Paris, 1909,
in-8 de XXXII et 331 p., avec 4 pi. (L'administration.)
Gazette numismatique française, 1909.
Eevue numismatique, 4* série, t. XIII, liv. 3-4.
Revue savoisienne, 1909, liv. 1-2.
Hollande. Tijdschrift van het koniniclijk Nederlandsch Genootscha})
voor munt- en penninghunde, XVIP année, 1909, liv. 4;
XYIIP année, 1910, liv." 1.
Italie. Bollettino di numismatica e di arte délia medaglia, 1" année,
1909, liv. 9-12; S'' année, 1910, liv. 1-2.
Rasseqna numismatica, 6" année, 1909, liv. 6; 7" année, 1910,
liv. 1-2.
Rivista italiana di mimismatica, XXIP année, 1909, liv. 3-4.
Rivista di storia antica, nuova série, XIIF année, liv. 1.
Luxembourg. Publications de la section historique de l'Institut grand-
ducal de Luxembourg, tt. LIV; LVI-LVII.
Portugal. 0 archeologo j^ortugucs. Collecçào illustrada de materiaes e
noticias publicada pe lo museu etlmologico iwrtugués, t. XIV,
liv. 1-8.
Suisse. Anzeiger für schiveizerisclie Altertumshunde (Indicateur
d'antiquités suisses), neue Folge, t. XI, 1909, liv. 2-3.
Archiv des historischen Vereins des Kantons Bern, t. XIX, liv. 2.
Archives héraldiques suisses, 1909, liv. 3-4.
Argovia, t. XXIII, in-8 de 367 p., avec nombr. pi. et fig. dans
le texte.
Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, t. III,
liv. 4.
Jahrbuch für schiveizerische Geschichte, t. XXXIV, 1909.
Mémoires et documents publiés 2Xir la Société d'histoire et d'archéo-
logie de Genève, t. XXXI, liv. 2.
— m —
• Mittheilnncjen der antiquarischen Gesellschaft in Zürich, t. XXVI,
liv. 7.'
Musée neuchâtelois, XLVP année, 1909, liv. septembre-décembre;
XL VIP année, 1910, liv. janvier-février.
Revue suisse de numismatique, t. XV, liv. 3.
Société auxiliaire du musée de Genève. Compte rendu de la marche
de la Société pendant Vannée 1.908. Genève, 1909, br. in-8 de
82 p., avec 2 pi.
OUVRAGES NON PÉRIODIQUES
Babut, A. Les caisses d^ escompte sous l' ancien réf/ime. Chalon-sur-
Saône, 1909, br. in-8 de 31 p., avec 2 pi., extr. de la Gasette numis-
mati<jue française, 1909. (L'auteur.)
Blanchet, Adrien. Chronique de numismatique celtique. Paris, 1909,
br. in-8 de 9 p., extr. de la Revue celtique, 1909. (L'auteur.)
— Une nouvelle théorie relative à P expédition des Cimbres en Gaule.
Bordeaux et Paris, 1910, br. in-8 de 26 p., avec fig. dans le texte,
extr. de la Revue des études anciennes, t. XII, 1910. (L'auteur.)
— La jambe de Sinope. [Paris, 1909] br. in-8 de 5 p., avec fig. dans
le texte, extr. de Florilcf/ium ou Recueil de travaux d'érudition
dédiés à 31. le marquis Melchior de Vogué, 1909. (L'auteur.)
Jongbe, vie. Baudoin de. Deux derniers lossains frappés à Hasselt.
Bruxelles, 1910, br. in-8 de 9 p., avec fig. dans le texte, extr. de la
Revue belge de numismatique, 1910. (L'auteur.)
Raimbault, Maurice. La fin du monnayage des archevêques d' Arles.
Aix-en-Provence, 1909, br. in-8 de 25 p., extr. des Annales de
Provence. (L'auteur.)
Robert, Arnold. LjCS missions du général de Pfuel, à Neuchâtel,
1831-1847. Contribution à l'histoire des révolutions neuchâteloises.
La Chaux-de-Fonds, 1910, br. in-12 de 64 p., extr. du National
suisse, des 17, 29 et 31 décembre 1909. (L'auteur.)
Witte, Alphonse de. Jeton de mariage de Josep>h de Baenst et de
Jossine JjC Fèvre, 1511. Bruxelles, 1910, br. in-8 de 6 p., avec
fig. dans le texte, extr. de la Revue belge de numismatique, 1910.
(L'auteur.)
Errata.
Page 11, après la note 1, lisez Archives de Genève.
Page 14, troisième alinéa, lisez i" mai 1696 au lieu de 14 mai 1696.
TOME XVI
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
OEUVRE DE J. ROUSSEL
LIVRE I
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TOME XVI
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
OEUVRE DE J. ROUSSEL
LIVRE I
TOME XVI
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
OEUVRE DE J. ROUSSEL
LIVRE II
Zwei Abhandlungen vom Münzwesen
von Heinrich HILLER
Münzmeirtter der Stadt St. Gallen
aus den Jahren 1755 und 1756.
Das achtzehnte Jahrhundert, besonders dessen zweite
Hälfte, die sogenannte Anfklärimgszeit, so fruchtbar auf
literarischem Gebiete durch das Erscheinen grösserer
encyklopädischer Werke, räinnte auch mit der ängst-
lichen Geheimgaltung der technischen Vorgänge bei der
Münzprägung auf. Das Verfahren bei dieser fand nicht
niu" Aufnahme in die das damalige gesarate Wissen
umfassenden Encyklopädien, sondern wm^de von kim-
digen Münzmeistern auch in vielen Einzeldrucken publi-
ziert '. Gleichsam eine Miniaturausgabe eines solchen
• Der 97. Band von D' Johann Georg Krünitz's, Oekonomisch-tcchnoloc/isc/ier
Knci/klopädie, Berlin 1805, der auf 994 Seiten Text die Artikel Münze und Münz-
wissenschaft mit 20 Tafeln Abbildungen von Münzmaschinen und Werkzeugen
enthält, verzeichnet folgende Publikationen über den technischen Betrieb des Münz-
vvesens. Da diese Encyclopiidie nicht überall zugänglich zu sein scheint, glauben wir
diese Titel als Ergänzung zu der sonst in überaus reicher Fülle notierten Literatur
im Handbuche von Prof. D' Luschin von Ebengreuth hier anführen zu dürfen. Die
Titel wurden, so fern sie im allgemeinen Bücherlexikon von Wilhelm Heinsius notiert
waren, danach kontrolliert und vervollständigt, die mit B. M. bezeichneten nach dem
Katalog des British Museums.
Claus, J. E. V. AnleUu.nfi zum Probieren und Münzen. Stolberg 1754, in-8,
10 Bogen.
Hirsch, J. Gh. /-.'roftn (;/<•■•: Gelteunnisu der priU,tis<-lien M iuizwissensehaft.
Nürnberg 1781, in-1.
(icüc/iij'hte fier K rfind umjen ; vollütiindifie (heoreli.-iehe prn/, fisr/ie oder
RKVI.E NI;M. T. XVI. 7
— !>8 —
Handbuches für den praktischen Münzmeister bilden
zwei, die haiiptsächlicljsten Vorgänge und einzelne
liandwerkliche Vorteile bei denselben behandelnde iiand-
schriftliche Eingaben, die der städtische Münzmeister
von St. Gallen in den Jahren 1755 und 1756 an seine
oberste Aufsichtsbehörde riclitete.
Heinrich Hiller enstammte einer St. Gallischen Bürger-
familie, deren Glieder meist der Schmiedenzunft ange-
hörten. Einige zeichneten sich als Zinngiesser aus.
Unser Münzmeister, oder wie er auch in der Stemmafo-
Gedanken über die dreii Natarreicke, 4 Teile. Zürich 1789-1795, gr. 8, im I. Band,
Abt. HI, Nr. 4.
Halle, J. Samuel. Werkstütte der heutigen Künste, (i Teile. Brandenburg
1761-1779, in-4, im IV. Bd., 1705.
Jung, J. H. Versuch eines Lehrbuchs der Fabrikwissenscliaft. Nürnberg 1794,
gr. 8, I. Th., 3. Absch., 1. Hauptst., Nr. 8.
Schindler, Christian Carl. Der geheirnbde Münz Guardein and Berg-Probierer...
welcher wohl corrigiret beijyefüget ist die vormals herausgegebene metallische
Probierkunst, etc. Franckfurth 1705, in-8 (B. M.).
Garzoni, Tommaso. Piazza unioersale, das ist Allgemeiner Schauplatz oder
Markt and Z usammenkunff't aller Professionen, Künstlern, Geschafften,
Händlern und Handtwerken, etc. Frankfurt a. M. 1020 in-fol. (B. M.), Seite 068
(vom Münzmeister).
Haas, Sal. Vollständiger Münzmeister und Münzwardein. Frankfurt 1765, in-4.
Martini, Marc. Der kunstreiche Münzmeister und wohlerfah rene M ünzwardein.
Berlin 1752, in-8, 17 Bogen.
Weigel, Christott'. Abbildung der gemein-nützigen Haupt-Stände von den
Regenten... bis auf alle Künstler and Handwerker, etc. Regensburg 1698, in-4,
Seite 274-280.
Meyer, I. R. TIteoret. Einleitung in die praktisclie M ünz Wissenschaft. Solo-
thurn 1776, in-4.
Beckmann, Joh., Hofrath und Prof. in Göttingen. Anleitung zur Technologie,
oder Kenntnis der Handwerker, etc. 4. Ausg. Göttingen 1794, in-8, S. 573-663.
Calvoer. Nachricht und Beschreibung des Maschinenwesens beim Bergbau,
zwei Teile mit Kupfern. Braunschweig 1764, 2. Teil, Seite 222 u. f.
Enc'/clopedie méthodique. Arts et métiers mécaniques. T. V. Paris et Liège 1788,
gr. 4, s. 130. s. Art du monnogage ou de la fabrication des monnoies et des
médailles. Planches in Recueil des Planches, t. UI, 1784, PI. 1-20.
Das in der Anmerkung 1, S. 103, genannte Werk von Boizard, 1714.
Traité des monnoijes, contenant des instructions pour la partie des monnoyes,
par M. de Bettange. Avignon 1760, 2 parts.
Traité des monnoijes et de la Jurisdiction de la cour des monnoi/es, en forme
de dictionnaire par M. Abot de Bazinghen. Paris 1764, 2 part., in-4.
Praun, G. S. A. de. Gründliche Nachricht von dem Münzwesen in's gemein, etc.
Aus d. schwedischen. Leipzig 1784.
Fink, O. J. lieber das richtige Ajustiren der Münze, etc. Altona bey EckstorfT
1788, in-8, 24 S. '
Knorre. Entwurf des ganzen Münzprozesses in Crell's Beißrägen zur Erwei-
terung der Chemie. IV, 155.
Knorre. Beschreibung einer Presse zur Nacluüunung der Boultonischen
Münzart. Lorenz Crell's Chemische Annalen. Helmstadt 1793, 9 St. S. 208 4. Abt.
Cracäus, Dan. Prägemaschine. Beschreibung von Schlesien. XI, S. 424.
— 99 —
logiaSangaUensia ^ genannt wird & Pfennigmacher », wurde
am 30. Januar 1704 als Sohn des Goldschmiedes und
(c Pfennigmacliers » Abraham (1665-1741) und der Juditha
ZoUikofer als deren zweitjüngstes von acht Kindern gebo-
ren, und muss, wie man aus seinen eigenen Ausführun-
gen schliessen kann, sich in auswärtigen, besonders süd-
deutschen, Münzstätten als fleissiger Arbeiter und auf-
merksamer Beobachter betätigt und umgesehen haben,
der sein Wissen auch durch Lesen der einschlägigen
Literatur zu vertiefen und erweitern trachtete. In Strass-
burg war es auch, wo er sich mit Susanna Keck am
11. Juni 17'29 verheiratete. Zu Hause finden wir Heinrich
Hiller zuerst am 3. Mai 1748 in einem «auf hohen Befehl
meiner hochweisen gnädigen Herren einer hochlöblichen
Münzcommission» dem Amtsbürgermeister überreichten
Projekt zur Prägung von Kreuzern als Münzmeister
genannt. Später, am 30. März 1753, erhielt er das Amt
eines Gerichtsweibeis ; daneben war er genötigt als
Chirurg für seine zahlreiche Familie — er hatte neun
Kinder — zu sorgen , da in jenen Jahren die Münz-
prägung der Stadt sich auf wenige Ausgaben nur kleinerer
Gepräge beschränkte. Hilier starb am 16. Januar 1763.
Seine beiden Abhandlungen, die wir im folgenden
publizieren, liegen im Stadtarchiv zu St. Gallen unter der
Bezeichnung G N° 13, und umfassen 38, bezw\ 14 Seiten
Quartformat in sauberer gleichmässiger deutscher Schrift,
wobei jedoch alle Fremdwörter mit französischen Buch-
staben geschrieben sind. Die zeitlich jüngere ist vom
12. Hornung 1755 datiert. Tatsächlich hat er aber schon
am '24. September 1754 sein Memorial gegen hundert
Speziestalern eingereicht, wovon fünfzig bei der Ueber-
reichung, der Rest, wenn er das ihm aufgetragene
' Die StemmatoLogia Sungallcnsis wurde von Dekan Hans .lakoli Scherrer,
geb. 1653, t 1733, angelegt, der auch die Fortsetzung zu Vadians Chronik (Excerpto
aus den Ratsprotokollen) /usaramengestellt hat. — (Mitgeteilt von Hrn. Stadtarchivar
Dr. Th. Schicss.)
— 100 —
Quantum Pfennige geprügt hätte, bezahlt werden sollten.
Man gieng auch auf diese seine Forderungen ein unter
der Bedingung, dass er noch die nötigen Erläuterungen
zum Memorial gebe. Nachdem er am 11. Februar 1755
seine Schrift versiegelt übergeben, wurden ihm am
15. darauf fünfzig Taler zu geben beschlossen. In den
Ratsprotokollen finden sich während des Monats Mai
1756 noch mehrere Notizen, wonach er zu fünfund-
zwanzig Paragraphen Erläuterungen gegeben, zu zwölfen
sie noch geben sollte.
Schhesslich beschloss der Rat, dass sein Memorial zu
jederzeitigem Gebrauch in der Lade des Amtsburger-
meisters aufbewahrt werden solle K
E. Hahn.
Ein wohl eingerichtetes Münz Wesen.
§. 1.
Beruhet auf einem klugen Münz-Fuss oder Münz Gesez, und einer
geschick- und nuzlichen Bewerckstelligung desselben.
§. 2.
Ein Münz Gesez klug einzurichten, ist die Function der verordneten
Münz Käthen, die Bewerckstelligung aber des festgesezten Münz-
fusses gehöret zu der Pflicht eines MünzMeisters.
§.3.
Die Function eines Münz Wardeins ist, sowohl das vermischte oder
legierte Gold und Silber, wan solches im Tigel geschmolzen und wohl
undereinander gerührt sich befindet, als auch nach ganz vollendeter
• Diese letzten Angaben verdanke ich der Güte von Hrn. Stadtarchivar D' Traug.
Schiess in St. Gallen.
— -101 —
Ausmünzung nach Korn und Schrot dergestalt zu probieren || ^ ob
solches dem festgesezten Münz Gesez ganz oder bey nahe conform
seye.
Da aber überall und auf keine Weise möglich ist, das Gelt
exactissime nach dem angeordneten Münzfuss auszumünzen, so wird
denen Münz-Meistern ein Remedium accordiret; das ist zugelassen,
dass die Münz um etwas weniges von dem festgesezten Münzfuss in
Korn und Schrot abgehen darf.
§• 5.
In Teutschland ist das Remedium gar zu klein, besonders im Korn
und unmöglich demselben nach zu kommen ; in Frankreich aber zu
gross ; doch nicht zu des Münz Meisters Favor, massen man 4 grains
Remedium am Korn erlaubet, woraus aber dannoch dem Münz Meister
kein bene entspriesset.
§. 6.
Wann ein Münz Meister am Korn 2 grains oder 2. d. Remedium hat,
so kan er schon (wan er ja auf die Griff der Silber Händleren wol
attendirt, und mit Treuen Münz Bedienten versehen ist), die anbe-
fohlene Sorten nach Pflichten ausmünzen.
§• 7.
Das Remedium im Schrot ist an einigen Orten gross, an anderen
kleiner; meines erachtens darf das Remedium bey Pfenigen, deren
960 Stück auf 1 rohe Cölnische Marc gehen, 16 Stück, bey Zweyern 8,
bey Kreüzeren 4, bey halb Batzen und Groschen 2, bey 6Kreuzrigen 1,
Bey Orths Gulden 72 Stuck seyn. In Frankreich rechnet man es nicht
nach den Stücken sonder nach dem Gewicht.
Die Louis d'or sollen 72 Stück ein Pariser Marc oder 4608 grains
wägen; wan aber 72 Stück nur 4594 grains, folglich 14 grains weniger
dan l^ Marc wägen, so hat sich der Münz Mstr. des ganzen Remedy
bedient, gleichwohl dörffen die um 14 grains || zuleichte Louis d'or
zum ausgeben passieren. Eben also auch wegen den Louis d'argent
oder alte französische Th., deren 8 ^^12 Stück ein Pariser Marc wägen
sollen, wan solche um 43 grains zuleicht sind, so lasst man solche
noch als innert den Schrancken des erlaubten Remedy passieren.
• Das Z«ic,hen i| bedeutet, dass im Original eine folgende Zeile beginnt.
— 102 —
§.8.
Es ist aber die Pflicht eines MüazMeisters nicht nur gute Sorg
zutragen, dass die neuen Münz Sorten nach anbefohlenem Korn und
Schrot, sonder auch mit sauberem Gepräg; und doch mit denen
wenigsten Unkosten als möglich ausgearbeitet werden mögen, welches
alles in folgenden Stuken bestehet :
jUch Muss er auf rein Gold, Silber und Kupfer bedacht seyn,
sonsten der Abgang oder Verlurst im schmelzen, strecken, sieden
desto grösser ist, und die Münz jnstrumenta, sonderlich die Streck-
Wellen, und Präg Stock oder Präg Baggen wegen Ungeschmeidigkeit
der Materi desto mehr zuleiden haben.
• 2L^J^ Solle er alles wohl verstehen, was zum schmelzen, Strecken,
durchneiden, ajustieren, Weiss Sieden, randieren und prägen erforderet
wird ; Dann in disen Stucken sind die wol approbierten Vortheile von
sehr grossem Nuzen; dann, Avann ein Münz Meister durch Wissen-
schatft und Erfahrung ein rechter Maschinen Vertändiger ist; und er
es nicht blosshin auf das Vorgeben der MünzWerkMeisteren oder
MünzSchlosseren muss ankommen lassen ; so kan eben ein sehr
nahmhaff'tes erspahret werden.
Hier nun wil ich eine Münz Arbeit nach der anderen durchgehen,
und diejenigen Vortheile, welche ich Theils durch eignes Nach-
sinnen, Theils durch Besuchung viler Münzstätten und viljähriger
Erfahrung erworben habe, getreülichst entdecken.
§.9.
Zum Schmelzen werden gute Wind Ofen, Tigel, Inngüss, Giess-
zangen, Rührdräth, Kohlen -Klupen, besonders aber guter Kohl
erforderet. Bey einem WindOfen darf das unterste Theil des Wind
Ofens oder das Wind Loch wol von gemeinen gebachenen Ziegel-
oder Feürsteinen aufgeführt werden ; nach dem das Schmelz Gemach
hoch oder nider ist, nach dem kan auch das Wind Loch hoch
oder II nieder seyn. In Nürnberg hat mir die Schmelzhütten eines Roth-
Giessers über aus wolgefallen. Diese Giesshütten hatte zwey Böden
übereinander, auf dem unteren Boden ward ein 2 7'^ Schuh hohes
Wind oder Aschen Loch aufgerichtet; über solchem stund der eiserne
Rost just neben dem oberen Boden, auf welchem die Giesser und
jedermann zustehen kam, also ward das Wind Loch unter des Giessers
Füssen ; welches verursachte, dass der Giesser wol besser und mit
— 103 —
geringer Hiz in den Tigel schauen und mit den Schöpf Tiglen das
geschmolzene Metall aus dem grossen Tigel heraus schöpfen konnte.
Die Hütten vom oberen Boden an gerechnet, wäre noch v/ol 12 Schuh
hoch und verringeret auch dise so schöne Höhe |: worzu aber an
wenigen Orten Gelegenheit ist :] die Hitz um ein namhafftes und
hat man auf dise Weise das gewohnliche Kopf Weh nicht so sehr
zubeförchten ;
Das obere Theil eines Schmelz Ofens, was oberhalb dem Roost ist,
darf nicht (wann man in grossen Tigeln schmelzen wil) von unseren
ordinaire gebachenen Feür oder Ziegel steinen seyn, dann solche bey
einer einzigen || Schmelzung zu Schlacken verschmelzen, den Roost
verstecken, und die Flüssigkeit des Metalls sehr verhinderen wurden;
da nahen hat man sich hier nicht ohne Nuzen der Schaffhauser
Feürsteinen bedienet ; weit aus besser aber haben wir die ganzen
Öfen von lauter TigeT Erden befunden, welche uns Hr. Schmidhammer
und Compagnie in Regenspurg von Haffnerszeil bey Passau, allwo die
Tigel fabriciert werden, hat kommen lassen, welche Art von Schmelz
Ofen, obschon die Fracht sehr hoch kommen, uns doch treffliche
Dienst geleistet.
§• 10.
Die Schmelz Tigel dörflfen nicht alte verlegene Waar sein ; sonsten
zerspringen sie in dem Feür, wan sie gleich, ehe sie ins Feür gesezt
werden, wol klingen; darneben auch die allzeit nuzliche prsecaution
beobachtet wird, dass man die Tigel nicht in die gählige Hiz bringet,
sonder allgemach erwarmen lasst;
§. 11.
Ob es nuzlicher seye gar grosse Tigel, von circa Mark 1200 || oder
kleiner, nur von circa Mark 100, gibt es pro und contra Meinungen,
bey denen Herren Münz Meisteren. In Paris wollen Sie (wie Boizard
berichtet) ^ zum Gold schmelzen keine grössere als 100 Märkige
' Boizard, J. Tracté des monno;/es, de leurs circonstances et dépendances,
nouvelle édition, augmentée d'un dictionnaire de termes, qui sont en usage dans les
monnoyeurs et d'un traité pour l'instruction des monnoyeurs et des négociants en
matières d'or et d'argent. Paris et la Haye 1714, 2 part., in-12.
Siehe auch La Grande Encijclopédie par Berthelot, Daremberg, etc.. tome IX :
«Jean Boizard, numismatiste français du xvii* siècle. Il remplit longtemps la charge
de conseiller à la cour des Monnaies et publia un petit volume (ci-devant cité),
Paris l(ii»2, in-12, réédité en 1711 et 172:). Il est aujourd'hui fort rare et mérite encore
d'être consulté. Les détails précis qu'il donne sur l'alliage des monnaies et les secrets
de la fabrication firent que le gouvernement crut devoir empêcher la ditlnsion de
l'ouvrage dans la crainte qu'il vînt à servir de guide aux faussaires. »
— 104 —
gebrauchen ; und sie setzen an Gold in einen hundertmärkigen nicht
mehr als 95 Marc ein, damit der Tigel nicht allzuvoll und grosser
Abgang verhütet werde, vornehmlich da man wahrgenommen, dass
das Gold, wann es den grössten Grad der Hiz erlangt, gern zu
versprüzen anfange, anbey auch, wann etwan ein Tigel im Ofen
zerspringt, der Schaden bei einem gar grossen Tigel desto grösser ist.
Zu dem Silber schmelzen aber gebrauchen sie gegossne eiserne
Tigel, die 12, 15 biss 1700 Marc halten. Bey uns kan man keine so
grosse irdene Tigel haben, und wan man auch dergleichen haben
könte, so stehet man iL'cJl nicht nur wegen dem zerspringen des
Tigels sonder auch wegen dem gar grossen Feur, ein Hauss und ganze
Statt in Gefahr, 2*^2^ wird denen Giessern die Hiz fast unleidentlich ;
und mag es keiner lang ausdauern, und 3^''"^ bin ich beglaubt, dass
man am Kohl nicht nur nichts erspahre ; sonder mehr Kohl consumirt
werde, wann auf i| einmahl so vil geschmolzen wird, als wann es in
etlichen mahlen geschihet.
§. 12.
Wan man Tigel in kleineren Schmelzöfen gebraucht, welche
weniger als 100 Mark halten, so ist der innere Raum des Tigels so
eng, dass man mit der Giesszang und dem Schöpf Tigelein nicht wol
zurecht kommen kan. Tigel welche 120, 160 oder 200 Mark fassen
werden wohl die bequemsten seyn.
§. 13.
î^ach der Grösse des Tigels wird die Grösse des Ofens genommen,
zwischen dem Tigel und Ofen muss doch ein Spatium von 4 bis
5 Zollen seyn ; ob man aber runde oder 4 eckigte Öfen mache, daran
ligt der Figur halber nicht gar vil, nur halt ich vil auf denen Schmelz
Öfen, zu denen wenig Laimb komt, dan der Laim, wann er schon mit
Kunst berühmten Materialien als S. V. Ross Kath, Rinds Blut, Glass,
Hammerschlag, Salz und dergleichen vermischt wird, mag dannoch
von der grossen Hiz zu Schlacken schmelzen, die geschmolzene
Schlacken den Roost |i verstecken, und hierdurch den Lufft-Trieb,
folglich das schmelzen verhinderen, und eben desswegen leisten die
ganzen runden von Haflfnerszell beschickte Öfen von Tigel Erden, auf
vil Jahr hinaus so vortreffliche Dienste.
§• 14.
Man weisst aus der Erfahrung, dass ein Metall schwerer zu
schmelzen ist, als das andere; Gold ist nicht so leicht zu schmelzen
— 105 —
und in Fluss zubringen, als das Silber. Daher man das Gold in
Franckreich nicht im WindOfen , sonder vermittelst des Blasbalgs
zum Fluss zwinget. Fein Silber und pur Kupfer ist schwerer zu
schmelzen, jedes vor sich, als wan beyde zu gleichen Theilen mit
einander legiert und vermischt werden. 7^ fein Silber zu 7' Kupfer
oder *7i fein Silber zu 7' pur Kupfer gemischt, lasst sich auch leicht
schmelzen; aber mit ^/s Silber zu 7» Kupfer oder vice versa '/s Kupfer
zu 7» Silber vil schwerer und noch schwärer '°/i6 Silber zu 7iß Kupfer
oder '7i6 Kupfer zu ^ib Silber, ohne dass ich hiervon sutficiente
physicalische Gründe zu geben wüsste.
§• 15.
Ich habe auch mehr als einmahl observiert, dass nach der
Beschaffenheit der LufFt der Trieb des Feürs stärcker oder schwächer
gewesen ist •, Bey schwerer kalter Lufift, da bey Nord und Ost Wind
der Mercurius im gemeinen Baromètre hochgestanden, hat dise kalte
schwäre Lufft durch den zwischen Raum des Roosts vil schärff"er das
Feür angeblasen und hierdurch das schmelzen beförderet, als bey
stiller warmer und leichter Luff't; ja ich erinnere mich, dass ich ein-
niahl im Sommer bey dülstigem schwachem Südwind, da der Mercurius
sehr nidrig gestanden und ein stai'ck Ungewitter obhanden, die Hiz
im Schmelz Ofeu so gering gewesen, dass ich meine 2 löthige
Legierung, ungeachtet am Kohl, Ofen, Tigel und Roost nichts
gemangelt, doch nicht habe zu gehöriger Flüssigkeit bringen
können.
Die Kohlen zum schmelzen im Wind Ofen sind gut, wann Sie von
wol angewachssnem frischen weiss Tannen holz und schön klinglend
gebraut, auch Stuck von Mittelmässiger Grösse sind. Buchener Kohl
Taugt nicht in die Wind Öfen, aber wol bey dem || Blassbalg; gar
grosse Tannerne Kohlen dienen mir um den Tigel herum, zur Zeit, da
man die wol flüssig geschmolzene Legierung mit dem Schöpf Tigelein
aus dem Tigel höhlet, damit die geschmolzene Materie und der grosse
Tigel fein warm bleiben, und das fertige Schinen giessen durcli die
kloinen in den Tigel fallende Kohlen nicht gehinderet werden.
§. 17.
Die Ingüss, worein die geschmolzene Materie oder Legierung
geschüttet wird, sind in unseren Revieren von Eissen; machet maan
- 106 —
dise Zangen Inngüss starck und schwer von Eisen, sonderbar das
Theil, worin die Vertieffung konit, so wird der Innguss nicht so leicht
heiss und glühend, und also kan man länger aneinander mit dem
giessen fortfahren. Man machet bey vilen Inngüssen die Vertieffung,
wo sie am Tieffsten ist, um ein nahmhaffts schmähler, als an der Seiten,
wo sie das andere luguss Theil berühret, damit die gegossne Schinea
lieber vom Inguss wegfalle, aber dise Art Schinen sind dargegen
getährlich zustrecken-, dann sie || biegen sich gern um die Wellen
herum, wil der Strecker solches mit seiner Hand verhüten, so
gerathen seine Finger in Gefahr abgeklupet zu werden ; dahero soll
man den Model oder die Vertieffung im Inguss also machen, dass die
gegossenen Schinen auf beyden selten bey nahe gleich breit fallen.
§. 18.
In Frankreich und Strassburg braucht man keine eiserne Inngüss;
man formet Sand (versteht sich Giess Sand) in hölzerne Flaschen
ein Tag vorher ehe man giessen will, da dises aber vil Zeit erforderet,
so mag solche Art zu giessen eben so vortheilhatft nicht seyn.
§• 19.
In Durlach rühmen sie sich eines grössereu Vortheils. Sie giessen
auch in Sand, den sie von einem ihrer Bergen hohlen, und mit Kinruss
wohl schlagen und vermischen, in etliche Giess Tröge schütten, und
ihn zimlich zusammen drucken ; worauff sie zwey Eisen an hölzernen
Handhaben festgemacht sind, und exact an der |] Figur die gleiche
Länge, Breite und Dicke haben, als die Schinen werden sollen, die
man giessen wil. Dise zwey Eisen stosset man in den prseparirten
Sand hinein und ziehet eines nach dem anderen wieder heraus, im
Herausziehen drucket man ein Blech, welches ein Loch hat, wordurch
die eiserne Model-Schinen gesteckt werden kan, gegen den Sand,
und verhütet man dadui'ch, dass der Sand nicht ausbricht ; diese Art
zu formen und giessen, gefallt mir besser als die französische, weil sie
leichter und geschwinder von staten gehet; dienet aber besser bey
Schmelzung der L 6. 8 biss 12 löthiger Legierung als bey geringerer
und höherer Legierung, weil dise leicht erkaltet, wann man grosse
Schöpf Tigel zu gebrauchen hat.
Da man nun allhier bereits mit eisernen Ingüssen versehen ist, so
gebraucht dieselben, so lang sie brauchbar sind, ob in hiesigen
— 107 —
Revieren ein bequemer Giesssand zu haben seye, stehet dahin, es ist
mir aber schon öifters bey gefallen, ob man von denjenigen Tigeln,
welche wegen ihre Alte auf unser Münz unbrauchbar ligen, nicht
einen bequemen Giess sand stossen könte, welches mit Gelegenheit
mit ringen Küsten /u probieren stunde. ||
§. 20.
Die Giess Zangen, wormit man die Schöpf Tigelein anftisset,
müssen um den Niet-Nagel herum ihre beste Stäreke haben, aber
nicht allzuschwer seyn, sonst ei*müden sie die Armen eines Giessers
allzusehr. Zu geringhaltiger Legierung, das ist, wo vil Kupfer dem
Silber beygemischt ist, lasst sich die geschmolzene Materi nicht wol
mit eisernen Giesskellen tractiereu, dan das Kupfer henckt sich gar
zu gern an die Giesskellen, dass man mit dem giessen nicht wol
zurecht kommen kan ; daher ist man in solchem Fall genöthiget,
Giesszangen und Schöpf Tigelein zu gebrauchen, bey besser haltigem
Silber aber mag man sich der eisernen Giesskellen bedienen. Wegen
Feur Klupen und Rühr-Dräthen ist nicht vil anzmercken, dahero nun
was zum Streckwesen erforderet wird berühre.
§. 21.
Ein Streck Werk ist eine Münzmachine, die dick gegossne
Schinen vermittelst stähelnen abgetreheten Wellen oder Walzen so
dünn zu strecken, dass sie die rechte Dicke des anbefohlenen Schrots
erlangen. Vor alten Zeiten hat man die gegossnen || mit dem Hamer
geschmidet ; dass aber auf diese weise eine grosse Ungleichheit in der
Dicke worden seye, ist leicht zuerachten ; wan das Streckwerk in
Teutschland aufkommen, finde ich keine Spuhren. In Franckreich hat
man unter fienrico dem 1^:^ das Streckw erk eingeführet, 32 Jahr lang
gebraucht, ist aber hernach 54 Jahrlang zubrauchen widrum verbotten
worden, bis es endlich widrum 1639 eingeführet, und dero sehr
nuzlicher Gebrauch biss auf unsere Zeiten continuiret worden. Man
hat aber Streckwercker, die vom Wasser, von Pferden, und von der
Hand getrieben werden. Wann man Wasser zu ober oder untei'-
schlächtigeu Wasser Räderen in sufficienter Quantitset haben kan, so
sind solche zum degrossieren, oder zum rauchen strecken den anderen
vorzuziehen; wann aber die Schinen durch das Wasser degrossier
Werk nahe die begehrte Dicke bekommen haben, so ist es gar gut,
— 108 —
wan man die Schinen kan durch eine etwas langsaramer lauffende
adjustir Strecke (selbige werde dan vom wasser, Pferd oder Menschen
Gewalt getrieben) passieren || lassen. In Langen Argen ' hat man am
Wasser zwey degrossier und 1 adjustier Strecke, und unter gleichem
Tach die Durchschneid Werker, damit, wan die eint oder andere
Schinen sich noch zu dick befinden, man sie sogleich noch einmahl
könne durch die adjustir Strecke lauften lassen. In Strassburg ist es
eben so, hier aber schickt es sich nicht wol bey der Wasserstreeke
die Schneidwerker zu haben, aber bey denen Schneid Werkern auf
der Münz sollte eine wohl eingerichtete adjustir Handstrecke ihren
guten Nuzen leisten können.
Die Wasser degrossier Streck Wercker haben ein Wasser Kad, und
am gleichen Wendelbaum, woran das Wasser Rad stecket, ein Spillen
Rad, dasjenige Spillen Rad, welches von 1618 bis 1739 in der Strecke
vor Müller Thor ^ gebraucht worden, hat meines ßehalts 64 Spillen
und greifif in zwey gegen einander stehende Kamm Räder ein, deren
jedes 48 Kämmen hat. Die Zapfen diser zwey Kamm Räderen, oder
vilmehr die Axis diser Zapfen müssen mit der Axi beyder Streek-
wellen in gerader horizontaliter ligen und die 4 eckigten eisernen
Zapfen der Kamm Räderen an die || 4 ekigte eiserne Zapfen beyder
Strecke Wellen vermittelst zweyer eisernen Hülsen zusammen gefüget
werden können, und also bekommen beyde Wellen eine gegen ein-
ander lauff'ende circular Bewegung. Die gegossne Schinen werden
durch einen InnschlufF zwischen die zwey Wellen gesteckt nach dem
beyde Wellen durch zwey starcke eiserne Schrauben in die erforder-
liche Distanz gesezt werden ; Darmit strecken sich die durch das
glühen weich gewordene Schinen ; dise aber w^erden durch das
strecken widrum hart; dahero man sie wider aus glühen und das
strecken und glühen so lang wider hohlen, inzwischen aber allzeit
widrum näher zusammen schrauben muss. Man hat ein andere Art
von Wasser Streckwerckeren, w^orzu man keine hölzerne Spillen und
Kamm Räder gebraucht, wie unser Streck werck bey der Kath Walche
ist ^ ; bey solcher aber muss man eiserne Rädlein mit Stirn zahnen
haben, eine solche wie die Erfahrung zeiget, leistet auch gute Dienst,
doch ist die Einrichtung der Wellen || mühsamer und kostbahrer,
' Münzstätte des Grafen von Montfort.
2 In St. Gallen, an der Steinach, wo sie in starkem Gefalle für eine Reihe von
Mühlenbetriehen benutzt wird.
^ In der Oertlichkeit, die jetzt noch Silberstrecke genannt wird.
— lOi) —
hingegen haben wir die Bequemlichkeit, dass auf" dise Weise so wohl
die Strecke als die Wullwalche und Stampfe vom gleichen Wasserrad
getrieben werden können. Im übrigen sind die Münzmeister auch
nicht einig, ob es besser seye grosse oder kleine Wellen zum strecken
zugebrauchen. Die Wellen wie man sie in Frankreich, Strassburg und
Welsch Neuenbürg gebraucht hat, hatten im Diametro vollkommen
4 französische Zoll, unsere in der Wasserstrecke nicht gar 3, mehren
Theils bey Teütschen Streckenen haben sie weniger als 3 Zoll. Die
Münz WerkMstr. so die Wellen verfertigen, sagen, die kleinen
Wellen seyen besser, weilen sie schärfer strecken, welches auch wahr
ist. Sie sagen aber darbey nicht, dass die kleinen Wellen den grossen
Gewalt des Wassers nicht so gut und lang als die grossen ausdauern
können. Inzwischen aber ist dises auch wahr, dass gar zu grosse
Wellen im Schweissen sehr oflft fehl schlagen und die kleineren || hin-
gegen vil eher gerathen, doch halt ich es auch hierinnen mit der
Mittelstrass.
Zu Handstrecken, sonderheitlich wo nur ein einziger Mensch eine
Handstrecke treiben muss, dörffen wol von einem kleinen Diametro
seyn, doch schickt es sich nicht, kleine Wellen zugebrauchen, wan
die obere Wellen nach der gewohnlichen Weise von der underen
Wellen, vermittelst eisernen Stirn Rädlenen, wie bey Taschen
werckeren getriben werden muss, dann sonsten die Zahn an solchen
Rädlenen gar zu schwach, folglich leicht zerbrochen werden ; Hingegen
nach derjenigen invention, die ich besize, und ein solch nuzlich
Werck welch so wol Goldschlageren und Medailleurs als Münz-
Meistern überaus nuzlich seyn kan, dermahlen aber in Basel ligt, kan
man kleinere oder grössere Wellen ohne dass man nöthig hat, andere
Räder zugebrauchen, einsezen, die Handstrecke gehet nicht so gar
langsam, und kan doch eine einzige Person einen schönen Gewalt
ausüben, so dass mir zur Genüge bekannt ist, dass von vilerley Hand-
streckenen, welche man mit gar grossen Unkö- || sten hat bewerk-
stelligen lassen, keine von so nuzlichem Effect gewesen als von diser
die Prob zuerweisen capabel ist. Das vornehmste von diser Streck-
Machine beruhet auf 2 grossen eisernen Räderen, von denen das einte
auswerts, das andere und grössere hineinwerts gezahnet ist, jenes
stecket an der einten Wellen und hat 36 Zahn, dieses an der anderen
und hat 42 Zahn. An einer eisernen Stang, woran ein Schwung Rad
gestecket wird, befinden sich auch 2 eingesezte Spillen Rädlein oder
sogenante Kölplein, deren eines 6, das andere 7 Spillen hat. (> Spillen
— 110 —
treiben 36 Zahn in 6 mahlen herum, 7 Spillen treiben 42 Zahn auch
in 6 mahlen herum und auf diese Weise kommen bey(de) Räder und
Wellen zu gleicher Zeit um ihre Centra herum. Ein einzig treibender
Mann kann eine schöne Force anwenden und dannoch gehet die
Machine nicht gar langsam insumma der Nuzen von diser Handstrecke
ist allen biss daher inventirten vorzuziehen.
Wo das prägen auf den Wellen beliebt ist, das ist an Orten, wo
man 40 biss 50 Tausend Gulden klein |1 Grelt zu münzen vor keine gar
zu grosse Quantitset ansihet, kan eben dise Machine als ein Wellen
Prägwerk vil nuzlichere Dienste leisten, als die Art auf den Wellen
zu prägen, wie solche in Cur üblich ist, dann in disem W^erck können
die Prägwellen vil länger dauren, gleichwohl muss ein einziger Mann
capabel seyn, ohne streng zu arbeiten, 20 Marc oder fl. 80 Pfenig
innerhalb 10 Stunden zuprägen.
§• 22.
Wan die Schinen durch das Streckwerk gelassen werden, so werden
sie hart; durch das ausglühen widrum weich. Einige lassen, wie in
Stuttgart, ganze Öfen zum aussglühen verfertigen, so kostbar als dise
invention ist, und ich auch ein zimlieh Stück Gelt auf dessen Modell
verwendet, so kan ich doch weder eine sonderliche Bekuemlichkeit,
noch Erspahrung der Unkosten bey diser und der französischen Glüh-
Manier finden ; Des Glühherds in unser neuen Strecke können wir
bey tannenem Kohl ganz bequem bedienen, es erforderet eine
fleissige Aufsicht und Handgriff, die Schinen weder zu stark noch zu
schwach zu glühen und ist gut wan man Silberne und Legier Schinen
allgemach || erkalten lasst, hingegen die GoldSchinen werden
weicher, wann sie glühend im Wasser abgelöschet werden.
§• 23.
Wann die Schinen durch das Streckwerck entweders ganz oder
beynahe ihre erforderliche Dicke bekommen haben; so müssen die-
jenigen Schinen, welche unter dem Balancier oder Anwurff gepräget
werden sollen, in circulrunde Stücker ; was aber auf dem Taschen-
Werck zu prägen ist in ovalrunde Stücker oder Blatten geschnitten
werden. Hierzu hat man widrum besondere Machine, so man Schneid
Werker nennet, vonnöthen ; vor altem wie bey unseren alten Münz-
schneid Werkeren zu sehen ist ; hat man Schrauben gebraucht nur ■
— 111 —
mit einem einfachen, jezt macht man sie zu grösserem Vortheil mit
doppeltem oder 3 fachen Gewind, dann solche steigen vil schneller auf
und nid sich, wordurch Zeit ersparet wird. Der auf und ab steigende
mit der Haubt Schrauben vei-knüpfte 4 eckigte Dorn laufft nach der
alten Manier nicht in solchen 4 eckigten Löchern, welche enger und
weiter geschraubet werden können, sonder wan die Löcher durch die
beständige || Friction, das ist durch das continuirliche anreiben aus-
gefressen waren, musste mau mit eingeschobnen Blechen den Lauff
des Dorns wider besteiffen, und da hatte man wol achtung zugeben,
die Blech weder zu dünn noch zu dick zumachen, und wann man es
dann getroffen, that es doch nicht lang gut ; hingegen heüt zu Tag,
da man die Stäg um wenig oder vil zusammen schrauben kan, ist mau
gar vieler Müh überhoben.
Ein Schneidstösslein muss ganz getrang in den Dorn eingefeilet
werden, und, wo es die Schneid Pfannen berührt, von gutem, jedoch
ungehärtnetem, die Schneid Pfannen aber von wolgehärtnetem Stahel
seyn.
An der Figur der Pfannen und des Schneidstössleins ist nicht
wenig gelegen, die Pfannen muss nicht zu scharff und verspizt seyn,
sonst bricht sie gern aus, auch nicht zu stumpf, sonst muss man das
Schneidstösslein gar zu oft stauchen. Bey dem Stauchen solle der
Hammer nicht die Mitte, sondern den Umfang oder die Circumferenz
treffen, sonst bekomt das Schneidstösslein gar undienliche Spalt, und
kan nicht lang dauren.
§. 24.
Wann die Flaons oder schwarze ßlaten den Durchschnitt passiert,
so werden die von Gold oder gutem Silber, als da sind Louis d'or,
Carliner, Ducaten, Thaler, halbe und vierdels Thaler, in Frankreich
nebst den ganzen und halben Louis blancs auch die Pièces de 24 .
12 und 6 Sois, wann letstere nicht von Billon oder geringhaltiger
Legierung, sonder à 10 deniers 23 grains verfertiget werden, adjustirt,
das ist auf ein gewisses Gewicht gef eilet, damit jedes Stuck sein
accurates Gewicht nach dem stipulirten Schrot bekommen möge.
Z. Ex. wann von neugemünzten Thalern 8 Stück auf eine rohe Marc
gehen müssten, so wäre es nicht genug wann 8 Stuck zusammen eine
solche Marc wägen wurden, ein Stück aber ein wenig mehr, ein andres
ein wenig minder als 2 Loth am Gewicht hätte ; sonder kein Stück
müsste mehr oder weniger als 2 Loth wägen (welches ohne adjustir
feilen nicht zuwegen gebracht werden mag) und auf dise Weiss heisst
— ll'i —
es in Franckreich avoir recours de la pièce au marc et du marc à la
pièce. Was aber Sorten von geringerem Halt sind, da wird kein Münz
Mstr. obligieret ein Stück so schwer als das ander || zu liferen, sonder
1 Stuck darff etwas schwerer, das andere leichter seyn, doch soll er
es so gleichling ausmünzen lassen als es müglich ist. Hierzu dienet,
wan man ein gutes Wäglein neben dem Schneidstock und ein Gewicht,
das den Abgang im Weisssieden mit in sich begreilFe. Z. Ex. Wann
ich Orths Gulden machen müsste, von den 48 Stück auf 1 Cölnische
Marc gehen sollten, der Abgang im Weiss Sutt wäre bey 100 Mark,
25 Loth, so wurde ich zu 12 Stück schwarze Blaten ein Gewicht haben
nicht 4 Loth sonder 4 '/le Loth schwer. Wann ich mich nun befleisse,
die Schinen durch das adjustier Streckwerck zu einer solchen Dünne
zubringen, dass wan ich 12 Stück aussschneide, solche just 4 Yie Loth
wägen, so werden die weissgesottne Blaten und geprägte Orts Gulden
sich nach verordnetem Schrot befinden. Kan ich die Schinen nicht
exact zu derjenigen Dicke bringen, dass 12 Stuck just 4 '/i« Loth
wägen, so bin ich doch beflissen, es so nahe als möglich zuwegen
zubringen ; die ein wenig schwerere Blatten lasse ich besonders und
die in etwas leichtere Blaten auch besonders sieden; da ich dann (wie
hernach folgen solle) die geprägten um etwas wenigs zu schwere und
um etwas wenigs zu leichte Orts Gulden nach der Alligations Regul
dergestallt zusammen mischen || kan, dass meine neügeprägte Sorten
ganz schön innert den Schranken des erlaubten Remedy heraus
kommen müssen. Wann ich schwarze Pfenig Blätlein dergestallt auss-
schneiden wil, dass von den weiss gesottnen und geprägten Pfenigen
960 Stück auf 1 Marc gehen sollen, mir aber bewusst ist, wie von
100 Mark schwarzen Pfenig Blätlein 4 '/a biss 5 Marc, bissweilen noch
mehr im weiss sieden abgehen, und solches auf 1 Mark vollkommen
3 Quintlein betrifft, so verfertige ich ein Gewichtlein, welches 1 ^ei Loth
wigt und probiere, ob 60 Stück ausgeschnittne schwarze Pfenig
Blätlein mit dem verfertigten Gewicht innstehen; ist dem also, so
werden von disen hernach weissgesottnen Pfenigen 960 Stuck auf
1 Mark gehen und den verlangten Schrot haben ; wägen aber 59 Stück
oder weniger das gemeldete Gewichtlein, so sind die Pfenig zu schwer,
61 und mehrere Stück aber zu leicht.
§. 25.
Nach dem auss schneiden werden die Münz Blaten und Blätlein
weiss gesotten mit Weinstein und Salz, einige auch Alaun, welches
— 113 —
mich doch überflüssig bedunkt. Je geringhaltiger das Silber ist, je
mehr das Weisssieden Weinstein und Salz erforderet. Zu unseren
Pfenigen, |1 welche 1 72 löthig sind, nehme ich auf jede Marc 5 Loth
Salz und 3 7^ Loth Weinstein und V's Maass Wasser in circa, lasse
dises in einem rein ganz küpfernen Kesselein wohl untereinander
gerührt recht wallend siedend werden, schütte die schwarzen Pfenige
hinein und underrühre die Pfenige beständig biss sie weiss werden,
mit einem flachen hölzernen Rührer. Nach Abschüttung des Weinstein-
wassers wird schnell sauber frisch oder lau wasser an die Pfenige
geschüttet, und die Pfenige mit den Händen wohl geriben, gewaschen,
das unsaubere Wasser so off't weggeschütt und frisch Wasser ange-
gossen, biss kein grün gelblicht Wasser mehr zum Vorschein komt ;
alsdann wird alles Wasser weggeschütt, und dargegen die Pfenig mit
rein weisstännernem Segmehl ob dem Feür wohl geriben, das un-
saubere heissnasse Sägmehl weggesibet, wider trocken und rein ander
Sägmehl daran gethan und ob dem Feür so lang unterein ander
gerührt, bis die Pfenige wol warm und trocken sind ; worauff" zuletst
alles Sägmehl weggesibet wird und komt der Abgang, wann die
Pfenige gewogen werden, ungefähr von jedem Marc 3 Quintlein.
§. 26.
Wann auf den Wellen gepräget wird, so muss man die Schinen und
nicht die schwarzen ausgeschnittnen Blaten weisssieden. Das Schinen
sieden gibt mehr Abgang im Weisssutt und ist kein so bequemes
sieden als wie die schwarzen Blaten, und ist fast gut, wan die Schinen
zwey mahl gesotten werden, sonsten an denen Schinen wol schwarze
Flecken verbleiben werden. Wer den Abgang im Weiss sutt nicht
sonderlich estimirt, anbey gedenckt, dass wan die Schinen gepräget
werden, man weiss gesottne Schroten bekomt, welche im Korn oder
Halt sich um etwas besseren, so hat man hierinnen auch ein wenig
Vortheil. Im Durchschneiden wird die auf Wellen geprägte Münz ganz
circular rund, doch bey dickem Gelt, welches von geringhaltiger
Legierung ist, komt der Durchschnitt ein wenig doch nicht so sonder-
lich roth heraus und wan Schneidstösslein und Schneid Pfannen nicht
scharff sind und genau ineinander passen, da ist das neu geprägte
Gelt etwas rauch am Rand herum anzugreiflFen. Sonsten aber gehet
das Wellen prägen eben sehr geschwind von staten ; wann schon
meine Prägwellen machine 5 biss 6 mahl langsamer gehet als die
Püntnor und Tiroler machine. Auf einer Püntner Wellen präg-
RKVi.K ni;m. t. xvi. i^
- 114 —
machine || können in einem Tag Fl. 400 Böckle Pfenig gepräget
werden; aber da müssen die Prägwellen einen harten Gewalt auss-
stehen, dass sie gar bald zerbrechen oft nicht einen Tag lang dauren.
Präg wellen kosten mehr als Streckwellen. Gesezt ein paarabgetrehete
Wellen kosten Fl. 10
und 30 Präg auf ein Wellen à 20 Kreuzer zu stehen auch . Fl. 10
so kommt so ein paar Wellen schon auf Fl. 20
Nun aber wird ein paar Präg wellen, wie es auf der in Basel ligenden
Machine gebraucht werden kan, (worauf doch nur etwan Fl. 80 in
einem Tag zuprägen möglich ist) 5 paar Curer Wellen ausshalten
können. Wan man mit der Machine auf eine moderate Weiss umzu-
gehen weiss, das ist die Stellschrauben nicht überflüssig hart zu-
schraubet und zu gehöriger Zeit die Zapfen salbet und folglich ist
ein gar nahmhafter Vortheil, wann die Prägwellen lang dauren ;
hingegen der Vortheil des schnellen prägens in Cur, da man in einem
Tag für Fl. 400 prägen kan, hier aber nur 80 Fl. prägen könnte, nicht
so gross, dass er den Schaden des schnellen Brechens der Wellen
wider ersezen wurde. Wann ich zu Nürnberg und anderwerts von den
geschwind prägen auf den Wellen zu Cur redete, bekam ich gar bald
zur Antwort : es seye gar zu ein Teures kostbahres [| prägen, weilen
vil kostbahre Prägwalzen oder Prägwellen drauf giengen ; sie
gedachten aber nicht, dass man mit einer verbesserten Machine, die
zwar etwan 5 mahl langsamer als in Cur, dannoch 3 mahl geschwinder
als auf dem Taschenwerk, das öflftere Brechen der Wellen verhüten
hingegen doch noch ein nuzliches geschwindprägen bekommen
könne.
§. 27.
In Teutschland wird das prägen auf dem Taschenwerck ^ starck
gebraucht. Es ist keine so gar absurde Meinung, dass man das
Taschenwerck später, als das Wellen Prägwerck, und auss anlass
dessen erfunden hat ; dann da man gesehen haben mag, dass Präg-
walzen am Wasser vil kosten und offt brechen, so wird man darauf
bedacht gewesen seyn, nur Theil von einer Walzen, das ist etwan
Ve . 7» • 7i2 von einer ganzen Wellen gebrauchen zukönnen ; worinn
> Von Krünitz, 93 Bd., S. 972-973 beschrieben und nach ihm in Deutschland sehr
wenig, doch noch hier und da gebraucht, zuerst von Nicolaus Briot im Jahr 1616 in
Paris vorgezeigt.
— 115 —
man auch reeussirt, und um ein einziger Mann auf Präg Baggen in
Taschenwerckeren das prägen verrichten kan, was sonsten 3 biss
5 Männer oder Personen auf einem Balancier oder Anwurff zu
verrichten haben. Über das, da man wahrgenohmen, dass die Präg
stücker unter dem anwurff nicht so lang als die Präg Baggen auf dem
Taschenwerk dauren können, so hat man meines erachtens billich
das prägen || auf dem Taschenwerk dem prägen unter dem Anwurff
vorgezogen. Jedoch wollte ich jenes nicht durchgehens bey allen Gelt
Sorten disem vorziehen, sonder das prägen unter dem Anwurff bey
Oold Sorten auch Thaler und halben Thaler, welche weich Gold
und Silber haben, gebrauchen. Hingegen zum prägen der 4.6.8.
12 löthigen Legiersorten mich dess Taschenwerckes bedienen, weil
eben das Prägen bey disen Sorten, die an der Materie härter als jene
sind, sonst gar zu kostbar wird; dann das öfftere schneiden, ein-
richten, prägschueiden und härtnen der Prägstöcken kostet vil
mehrers, nicht nur desswegen, weil man mehr Personen zum prägen
haben muss, sonder weil die Prägstock das gewaltsame patschen von
zwey, 4 oder 6 Schwenckel Treiberen nicht so lang, als den sanfften
Zug eines Taschenwerck-Prägers ausstehen können. Unter dem An-
wurff muss an jedem Stück die ganze obere und undere Oberfläche
oder Superficies zugleich und auf einmahl, hingegen auf dem Taschen-
werck nur eine Linie nach der anderen gepräget werden, demnach
jenes vil mehr Gewalt als dises aussstehen. Indem eine Linie nach der
anderen unter dem Taschen werck gepräget wird, strecket es zugleich
das zwischen den Präg Baggen ligende Stuck Gelt, daher schneidet
man die || zuprägende Gelt Blatten oval rund, und durch das prägen
erlangen sie eine obwol selten ganz exacte circul Runde, auch wird
das unter dem Taschenwerck geprägte Gelt nicht so eben, als unter
dem Anwurff.
§• 28.
Bei Einrichtung der Präg Baggen, welche von gutem zarten abge-
schweissten Stahel seyn sollen, gibt man Achtung, dass der untere
Baggen erstlich seine nach proportion der Räderen gehörige Circular
Rundung erhalte, der eingefeilte obere Baggen wird hernach auf den
unteren geschraubet, im herumtreiben zeichnet sich am oberen
Baggen, an welchen Gegenden er von dem unteren gedruckt wird.
Man feilet den gedruckten Theil so lang biss ein so grosser Theil am
oberen Baggen glanzig wird, als gross das Gelt ist, so gepräget werden
— 116 —
solle. Hat man dises, so feilet man noch ein wenig so wohl fornen als
hinden von den Prägen hinweg, damit erlangt das Gelt eine bessere
Rundung, es schupft die Blättlein nicht so gern zurück, welches sonst
den Fingeren wehe Thut, und wirft keine Zapfen an dem Gelt, dar-
durch es unansehentlich wird. Anbey muss man bedacht seyn, dass
die Löcher in den Herz Stucken || sauber glat, wohl rund, und gut
gehärtnet seyn, auch die Locher senkelrecht aufeinander sehen, auch
die obere Herzstücker fein getrang auf und nider geschraubet werden
können.
§. 29.
Was die grossen Prägwercker Balancier oder Anwürff belanget, so
ist, wann eines recht gerathen thut, solches eine der principalsten
Münz Machine. Man hat vor altem sie von Metall auss etlichen Stucken
zusammen gesezet, hernach den Fuss, die Seitenwänd, und den Bogen
aus dem ganzen von gegossnem Eisen verfertiget, man hat aber auch
funden, dass, da das gegossne Eisen brüchiger als das geschweisst
und geschmidete Eisen, so haben geschickte Münz Werckmeister es
zuwegen bringen können, vier Stuck Eisen, so zusammen 12 biss
15 Centner wägen, zusammen zuschweissen, dass Fuss, Seitenwänd
und Bogen wie bey den gegossnen aus dem ganzen ist. Die grosse
metallene Spindel Mutter von dopeltem Gewind, wird eben einge-
schleifft. Die Münz WerckMeister haben sich aber wol vorzusehen,
dass es ihnen nicht gehe || wie es dem H. Eckart Windenmacher in
Augspurg mit einem Anwurff, den er per Fl. 2000 naher Stutgart
verfertiget, ergangen, der die metallene Spindel Mutter zwar wie es
seyn soll, verjüngt gemacht, aber selbige so weit in den eisernen
Bogen eingeschleifft, dass der Ansaz den underen Theil des Bogens
berührt und mit grossem Schaden abgesprungen ist, als man mit dem
Schwenckel starck zu prägen hat angefangen. Hätte er '/2 Zoll
zwischen dem Bogen und Ansaz Spatium gelassen, wäre dises nicht
geschehen. Der obere und undere Steg, zwischen welchen der Präg-
Stoss auf und nid sich, doch weder zu trang noch zu willig gehen
muss, wird jeder wie bey den Schneidstöcken aus zweyen Stucken
gemachet, welche man durch schrauben bequem zusammen schrauben
kan. Das Centrum der grossen Schraubenspindel oder vilmehr die
Axis derselben soll mit der Axi des Präg-Stosses eine gerade perpen-
dicular Linien ausmachen, dann auf dise Weise dauren die Prägstock,
der Präg-Stoss, die eiserne Spindel und metallene Spindel Mutter am
— 117 —
längsten, ara aller || meisten ist wohl Achtung zugeben, dass die
Prägstock von gutem Stahel, wohl geschweisst, accurat auf einander
gefeilet und eingerichtet, auch nach dem die Präg gestochen, ver-
mittelst eines guten Einsazes, und rechter Observierung des gehörigen
Grad des Feürs durch das Ablöschen eine gute daurhaffte zähe Härtig-
keit erlangen mögen. Ein aus Engelland gekommener Künstler meldet,
dass wegen Abhärtung des Stahels man ihme als ein grosses Greheim-
niss confidiret, dass der Stahel die aller daurhaffteste Härtne bekomme,
wann er nicht in frischem Wasser, sonder in lebendigem Quecksilber
abgelöschet werde. Wan nun alle Theil an einem Anwurff, und sonder-
bar die Präg wol eingerichtet, gehärtnet und polieret sind, so sizt
einer nahe bey dem Präg und schiebet von den weissgesottnen Grelt
Blatten oder Flaons ein Stück nach dem anderen auf den unteren
Prägstock ; zwey, vier oder 6 Personen, nach dem klein oder gross
Gelt gepräget wird, ziehen den Schwenckel vermittelst Riemen so
starck hin und her, dass die Blatten nothwendig dasjenige Präg im
erhabnen bekommen müssen, was der Prägschneider in die stähelnen
Prägstock in die Tieffe gestochen oder gesencket hat. Präget man
dünnes Gelt, so darf das Präg i| nicht so tief gestochen werden, sonst
es sich nicht scharf ausprägen wurde. Nachdem die groben Gelt
Sorten gepräget worden, so hat ein Münzmeister weiter nichts darmit
zuthun als selbige zuwägen und zuzehlen und zur Probnehmung ein-
zuliefferen ; hat er nun die Prsecaution gebraucht, dass er diejenigen
Münz Blaten, welche ein wenig zuschwer, und die, welche ein wenig
zuleicht sind, jede besonders hat weiss sieden und prägen lassen, so
kan er nach dem Prägen den voi'geschribnen Schrot desto leichter
erreichen, das ist aber nur zuverstehen von den Sorten, welche nicht
durch die feilen adjustirt werden müssen.
Die alligation geschihet wie folget : Zum Exempel :
Mir wäre anbefohlen 6 kreuzriger zumachen, von denen 75 Stück
eine Marc wägen müssten. Ich hätte im ausschneiden einige Schinen
gefunden, auss denen 73 7'^ Stück auf 1 Marc und andere, auss denen
77 Stück geschnitten worden, und wollte die neue Münz in lauter
Fl. 10 ^}M Brief zehlen, und solte die leichten und schweren so alli-
gieren, dass der gezehlte Brief dem vorgeschribnen Schrot so nahe
käme, als möglich wäre, so müsste ich von leichteren 43, von
schwereren aber 57 Stück nehmen und hierdurch käme ich dem
anbefohlenen Schrot sehr nahe, wie es folgende alligations Rechnung
zeiget. II
75
— 118 —
St, St. Fl.
77 ( 1 ^'2 i 3 72 — 1 '/2 — 10
7 8~ 10
100
73 72 \ 2 \ 3
3 \'2 7 : 300
Der leichten fait .... 43 Stück beynahe
Der schwären beynahe . 57 Stück
100
Stk
Stk
Vo
3 V-2 ■
- 2 -
10
2
10
100
4
7 : 400
Der schwären beynah . 57 Stück
Wan Gelt unter dem Anwurff oder Taschenwerk gepräget worden,
so ist es so dan fertig. Nur diejenigen Pfenig und Zweyer ausgenom-
men, welche man wil als Schüsselein aufgetieflft haben, solches
geschihet in eisernen Anken stücken, wie die Grürtler zum Knöpf-
stempflen brauchen, man nimt aber nur hölzerne Stempfei und
Hämmer, dan eiserne Stempfei wurden am Gelt das Präg und eiserne
Hämmer leicht die hölzernen Stempfei zerschlagen. So habe dann
hiermit dasjenige, was ich in viljähriger Erfahrung und eigner praxi
im Münzwesen nuzlich und praticabel gefunden, nach aller Aufrichtig-
keit entdeckt und so deutlich als mir möglich beschriben wormit
dann mich zu meiner Hochweisen Gnädigen Herren und Oberen
hohem Favor
St. Gallen den 12 Hornung
1755 aller unterthänigst empfehle
Heinrich Hill er.
— 119 —
II.
Abhaiidliiiig vom MüuKweseii
jnsonderheit worinnen ein wol angeordneter Münzfuss bestehe, auch noch
einige andere zum Münzwesen gehörige, in meiner vorigen Münz-
schrifft nicht sonderlich berührte Münz Sachen, 1756.
§• 1-
Ein wol eingerichtetes Münzweseu bestehet : in einem klug ange-
ordneten Münzgesez; und in einer geschick- und nuzlichen Vollziehung
desselben. Vom letsteren, als denen einem Münz- und Münz Werck
Meisteren obligenden Pflichten, ist das mehreste schon von mir
beschriben worden. Von dem ersteren wil ich, so vil in meinem
Vermögen stehet in folgendem beyfügen.
§. 2.
Das Münz Gese(t)z, von einigen der Münz Fuss genannt, ist diejenige
Verordnung, nach welcher fest gesezet wird, wie das Korn und Schrot,
auch der Inn- und Aüsserliche Werth des neuen Gelts beschaff'en
seyn solle.
§. 3.
Disen Münz Fuss fest zusezen, wol verantwortlich und nicht schädlich
zumachen, wird erforderet; dass man llich den Silber-Preiss wol
beobachte. 2ÎËII? den Abgang und Münz Unkosten so klein als es sich
thun lasst, mache, und 3Î^]^ die Münz revenues nicht allzuhoch
spanne; auch 4tens durch eine allzugrosse Quantitset nicht die Scheel-
sehung benachbarter Ständen sißh auf den Halss ziehe und dadurch
eine baldige, sehr schädliche und missreputirliche Devalvation des
neuen Grelts verursache.
§• 4.
Der Gold und Silber Preiss ist zu allen Zeiten das Fundament
des Münzens, eben so, wie der Preiss des Korns das Fundament von
der Grösse oder Kleine des Brots gewesen. Ist das Korn theur; so
wird das Brot desto kleiner; oder ist der Preiss eines g Brots desto
höher, und so kan es auch nicht anders mit dem Gelt seyn.
- 120 —
§.5.
Oesezt aber ein Münzstand, Er mag klein oder gross seyn, hätte
bey wolfeilem Preiss eine Parthey Gold oder Silber, gemünzt oder
ungeraünztes in seinem Schaz sich gesamralet, und wollte bey hohem
© oder ([i^ ^ Preiss dannoch vil besser Gelt, als seine benachbarte
Münzstände verfertigen lassen, so wurde Er doch seinem Volck wenig
Nuzen verschaffen, weil solch allzugutes Gelt nicht lang || unter
den seinigen roulieren könte ; sonder solches in kurzer Zeit durch
die zuhemmen unmögliche Wipsucht der Gewinnsüchtigen dem
Tiegel zuwandern müsste.
§.6.
Doch ein Münzstand, der seine Gerechtsame von uraltem her
ruhmlich ausgeübet, und darbey einen nahmhafften Gelt -Verkehr zu
Unterhaltung seiner Manufacturen nöthig hat, unterwirfft sich auch
nicht gern der willkürlichen und oft schlechteren Münz-Verfassung
anderer Ständen; Man hat sich aber doch wohl fürzusehen, dass die
niemals genug zui-ühmende Mittelstrass in Qualitset und Quantiteet
beständig beobachtet werde.
§• 7.
Nun ist die Mittelstrass der Qualitset eine geraume Zeit wol einzu-
sehen mir sehr angelegen gewesen. Ich habe die Münz Verfassungen
von alten, mittleren und heutzutägigen Zeiten mit vilen Xach-
Rechnungen durchgangen, wo es in dem eint oder anderen über-
oder versehen worden, grundlich zu capieren mich bemühet, und
darmit nach meiner besten Möglichkeit das nuzlichste auszuklauben
getrachtet, was zu Stabilierung eines nuzlichen und doch eine solide
Reputation beyzubehaltenden Münzfusses dienlich seyn könte. Zwan
kan ich mich nicht rühmen, dass ich mir über alles die vollständigste
und vergnüglichste Satisfaction in allen ïheilen selbsten habe leisten
können; Gehet mir in disem Theil der Münz- Wissenschaft etwas ab;
so habe ich etwan nuzlicher |1 Einsichten in die eint und andere
Münzmachine, als vile Münz-Münstmeistere (!) nicht haben werden.
§.8.
Wann nun der Gold und Silber Preiss fixiert ist, und man weisst,
wie theur 1^ feine Marc © oder C bezahlt werden muss, so hat
' © = Gold; ([ = Silber; 9 = Kupfer.
— 121 —
mau dann auch auf den Abgang, Münz Unkosten und ein massiges
Regale oder Münz Revenues (so zusammen der Schlagschaz heisset)
zu reflectiren.
§.9.
Der Gold und Silber Preiss ist bey 2 oder 3^ Seculis sehr gestigen.
Man findet, dass allhier in St. Gallen ein neuer Münz Fuss A. 1508
errichtet, und nebst anderen Sorten, Dicke Piapart à Kr. 20; eine feine
Mr. Silber aber nicht höher als um Fl. 8.42 73 Kr. aussgemünzet
worden seyen; folglich wird man 1 f. M. ([ pro Fl. 8 haben bekom-
men können. Da hingegen heut zu tag, wann die Gold- Silber-
und Gelt Steigerungen noch ein Zeitlang fortdauern werden, man
1 feine Mr. ([ bald nicht mehr unter Fl. 24 wird haben können.
Es ist glaublich, dass 1622 1 feine M. ([ mehr als Fl. 24 gegolten
habe. Dann da die Reichs und unsere Bären Thlr. damals um hiessige
Gegenden Fl. 3 gegolten, so wäre, wan 1 f. M. ([ FI. 24 gekostet
hätte, der Schlagschaz an den Th. 17 pro Ont. gewesen, weil 1»^ feine
Mr. ([ in den Thl. pro Fl. 29 aussgemünzet worden; Da aber
17 p. Ont. Schlagschaz an Thlr. zu vil ist, || so wird 1 feine M, ([
wol mehr als Fl. 24 gegolten haben; Nachwerts aber A. 1624, da
1 Bären Thl. auf 1 Va Fl. gesezt gebliben, 1 f. M. auf Fl. 14 circa
herunter kommen seyn. üb der heut zutägige Gold und Silber Preiss
bald noch mehr steigen, oder bey kurzem widrum fallen werde, ist
schwer zuwüssen.
§• 10.
Aber dises ist ganz gewiss, dass die ungleiche Verhältniss des
© und ([hers zwischen Asia und Europa unserem Europseischen,
sonderbar unserem Teutschen Silber grossen Schaden thut; dann alle
ostindische Compagnien wissen allzuwol, dass Ihnen in Ostindien
und China 9 biss 10 Mr. fein ([ so vil als lîlT M. fein © giltet.
Hingegen wann sie 1 M. fein © naher Europa zurück bringen, so
können Sie in Spanien 14 '/' M. in Frankreich und Holland 14 7i M.,
in denen Orten Teutschlands, wo der Leipziger Fuss stabilieret ist,
15 7io M. fein Silber dafür bekommen; und daher sind wir Teutschen
bey einer so schädlichen Disproportion hierinnen die aller unglück-
lichsten; worüber nicht nur zu End des vorigen und Anfang dises
Seculi der vortreffliche Mathematicus und Münz Inspector in London
— 122 —
Hr. Isaac Neuton \ sonder auch zu unseren Zeiten einige Münzver-
ständige billiche und bittere aber bis vergebens Klägden geführet.
§.11.
Die Grösse des Abgangs im Münzen, oder denjenigen Verlurst,
der bey dem schmelzen, strecken und weisssieden vorgehet, zu
bestimmen ]| kann nicht so accurat geschehen; die Grösse des
Abgangs verhält sich offt nach der Reine oder Unreinigkeit des © . ([
oder 9*''^'^5 sonst aber hat man aus der Erfahrung, dass, je weniger
Stück auf 1 Marc gehen und je feiner man an Gold oder Silber
arbeitet, der Abgang desto kleiner ist. Bey Gelt so 14 Loth fein
haltet, und etwan nur 8, 9 oder 10 Stück auf 1 M. gehen, ist der
Abgang (wann nichts entwendet hingegen ordentlich gearbeitet, und
das Krez sorgfältig gemacht wird) ^/a biss 1 p. Cnt. Bey Sorten, von
denen 50 biss 100 Stück auf 1 M. gehen und 12 biss 10 Loth fein
halten, 1 72 auch 2 p. Cnt. von 9 biss 5 Lothigen Sorten und auch so
vil auf 1 M. gehen, in circa 4 biss 5 p. Cnt., 4 und 3 Löthig, da
150 biss 300 Stück auf 1 M. gehen, wird wol 7 bis 8 p. Cnt. Abgang
seyn. Der Abgang von Pfenigen, welche 1 Va löthig und von welchen
960 Stück auf 1 M. gehen, hat sich gar bey letsterer Aussmünzung
12 biss 14 p. Cnt. belofFen.
§. 12.
Pro die Münz Unkosten wird in dem Langenthalischen Münzproject ■*
dem Münz Meister accordieret, von lll!^ M. an Thaleren, halb und
Quart Thl. 26 Kr. Von 12 lothigen 5 Bäzner u. 10 Kreuzerigen 27 Kr.
Von Bazen, Halb-Bazen und Kreuzeren 36 Kr. Bey hiessiger Münz
Verfassung wird der Tag Lohn observiret.
§. 13.
Bey dem Leipziger Fuss sind nicht nur keine Hoch Oberkeitliche
Münz Revenues zu erheben, sondern man kan nur nicht den Abgang
und II Münz Unkosten bey solchem bestreiten. Was vor schädliche
Inconvenienzen mehr daraus erwachsen, hat ein unbekanter Autor,
* Hiller kannte wahrscheinlich eine deutsche oder französische Uebersetzung von
Isaak Newtons Table 0/ Ihn asst/s, weujhis and values of most J'oreign silver and
fjold coins, avtualli/ made at the mint bij order of the privij eouneil,pAc. London 1740.
' Vom 15. Sept. 1717, das von den Ständen Zürich, Bern, Solothurn und Neuenburg
entworfen wurde. Eidg. Abschiede, Bd. VII, 1. Abt., S. 140. Dr Hans Altherr,
Das Mtinzœescn der Svhwei~-, S. 286.
— 123 —
(so sich C. I. P. 0. nennet) in seiner 1749 ausgegangenen Münzschrift
schön und genugsam erwiesen; geschweige, dass einige andere solches
mit unverwerfflichen Gründen bekräfftigen.
§.14.
Bey dem Langenthaler Fuss ist pro Schlagschaz bey den ganzen,
halben und Quart Thaleren zu wenig; hingegen bey den übrigen
Sorten zu vil angesezt worden.
§.15.
Frankreich ninit für Münz Unkosten, Abgang und Münz Revenues
Bey den Gold Sorten 7 Vi« pi'o ^'^^^
Bey den Silber Sorten, als bey den Neuen Thaleren 7 7io- pro Cnt.
So vil aber zunehmen wird ein kleiner Münzstand sich schwerlich
erkühren dörffen; sondern wird sich gefallen lassen müssen mit
weniger pro Cnt. vor lieb zu nehmen. Mein unvorgreifflicher Vorschlag
ist demnach, nach vilen gemachten Aussrechnungen, dass ein Hoch
Oberkeitlicher Münzstand für Abgang, Unkosten und Revenues, (so
man in Teutschland zusammen den Schlagschaz heisset) wie folget,
berechnen möge.
An Ganzen und halben Thaleren 4 à 4 72 P- Cnt.
» 12 Löthigen Halb Guldneren 6 à 7 »
» 9 oder 8 Löthigen Orts Guldneren 7 à 8 »
» 5 Löth. Doppelten u. einfachen Groschen . . 10 à 12 »
» 4 biss 3 löthig Halb Bazen u. Kreuzeren . . 16 à 18 »
» 1 72 Löthigen Pfenigen 40 à 45 »
§. 16.
Exempel von
Thaleren 1 ^tiick sollen fein halten Loth. 13.3.1
à Fl. 2 7* auf 1 Cölnsch. M. gehen . . 8 Stück
1 feine M. p. Fl. 20. 1 feine M. vermünzet werden Fl. 20.51 Kr.
In FI. 100 dergleichen Thaler ist der Werth des ([ Fl. 95.55 Kr.
p. Abgang, Unkosten und Münz Revenues oder
zusamm. der Schlagschaz 4.5
Fl. 100 : — 0
N.-B. Die halben Thaler werden nach Proportion gemünzet.
— 124 —
§.17.
Halb Guldner
1 feine M. p. Fl. 20. sollen fein halten Loth. 12. — . — .
auf 1 rohe M. gehen ... 32 Stück
1 feine M. vermünzt werden Fl. 21.20 Kr.
In Fl. 100 ist der Werth des C*^^' Fl. 93.45
p. Schlagschaz 6.15
Fl. 100 : — 0
§. 18.
Orts Gulden sollen fein halten Loth. 8.2.2 ä
à 15 Kr. auf 1 M. gehen Stück 46 7-2
1 feine M. vermünzet werden , . . Fl. 21.34 Kr.
In Fl. 100 ist der Werth des C (à Fl. 20) ... . Fl. 92.44
p. Schlagschaz Fl. 7.16
Fl. 100 : — 0
§• 19-
Dojjpelte IL Einfache sollen fein halten Loth. 5.1.2 ^
Groschen. der doppelten auf 1 M. gehen 75 Stück
1 feine M. p. 20 Fl. der einfachen 150 Stück
1 feine M. vermünzt werden Fl. 22.19 Kr.
In Fl. 100 von beyderley Groschen ist der Werth
des Silbers Fl. 89.37 Kr.
p, Schlagschaz 10,23
Fl. 100 : — 0
§.20.
Halb Bazen sollen fein halten Lot. 3.3. — ^
und der Halb Basen auf 1 M. gehen . . 168 Stück
Kreuzer. der Kreuzeren 336 Stück
1 feine M. p. Fl. 20. 1^ feine M. vermünzet werden Fl. 23.54 Kr.
In Fl. 100. Halb Bazen u. Kreuzer ist der Werth
des([ Fl. 83.41 Kr.
p. Schlagschaz Fl. 16.19 Kr.
Fl. 100 : — 0
— 125 —
§. 21.
Ein ander Kreuzer Project wan 1 feine M. ([ p. FJ. 23 muss
bezahlet werden
Kreuzer sollen fein halten Loth. 3. — . — ,^
If. M. p. 23F1. auf IM. gehen 316 Stück
Ine feine M. vermünzt werden y\. 28,5 Kr.
wäre 1 Stück am Silber werth . H.6.*7ioo
Der Werth des C von Fl. 100 neuen Kreuzer wäre Fl. 81.54
des 9 3.17
p. Abgang, Unkosten Münz Revenues . . 14.49
Fl. 100 : — 0
§. 22.
Kreuzer noch auf ein andere Art und dannoch 1 feine Marc Silber um
oder à Fl. 23 sollen fein halten . Loth. 3.1. — ^
auf 1 rohe M. gehen .... 340 Stck.
1 feine M. vermünzet werden Fl. 27.54 Kr.
wäre 1 Stück am Silber werth H. 6 ^Vioo
In Fl. 100 steckt fein ([ Loth 57 . 1 . 1 " '/loo j), kosten à Fl. 23 Fl. 82 . 26 . 5 H.
9 L. 224 à 1 Kr 3.44.—
wäre p. Abgang, Unkosten u. Münz Revenues . 1 3 . 49 . 3
Fl. 100:— 0: —
§. 23.
Anmerkung über dise projectierte Kreuzer.
Bey der Langenthai ischen Münz Conferenz 1717 waren 2 Löthige
Kreuzer projectirt. Wir haben von 1720 biss 1739 unsere Kreuzer
4 Löthig gemachet; wan aber bey jezmahligem hohen Silber Preiss,
da Ine feine M. C nicht weit mehr von 23 Fl. entfernet ist, bey
disem Korn continuirt werden sollte, so müssten vil zu kleine und
leichte Kreuzer verfertiget oder mit grossem Schaden gemünzet
werden. 2 Löthige Kreuzer bedunken mich doch auch zu gering am
Korn oder Halt; aber nach meinen unmassgeblichen Gedanken
dörfFen sie gar wol, ja so vil desto eher 3 Lötig sein, da Frankreich
und Strassburg heut zu Tag die Groschen oder 2 Sois Stücker à
2 Deniers, 12 & 5 grains, das ist 3 Löthig ausmünzet.
— 126 —
In der Keiserlichen Münzstatt zu Hall im Tirol sind schon vor mehr
als 30 Jahren (in welcher Zeit eine feine M. ([ gar wohl p. Fl. 19 72
zu haben gewesen) || die Kreuzer nicht höher als 3 Löthig und 1 feine
M. p. Fl. 25,28 Kr. ausgeraünzet worden, da nun 100 Fl. solcherley
Kr'^-'p Fl. 76.34 an C
und Fl. 3.44 an 9
gewesen, so ist p. den Schlagschaz übrig
gebliben Fl. 19.42
Fl. 100 : — 0.
Hingegen aber hätte mau, wann 1 feine M. ([ p. Fl. 23 bezahlet
werden müsste un(d) 1 rohe M. 3 Loth fein hielte, auch 316 Stück
auf 1 M. giengen, an statt Fl. 19.42 nur Fl. 14.49 Kr. folglich fast
5 p. Cnt. weniger als die Hallenser, ja fast 9 7» P« Cnt. weniger als
nach dem zu Langenthai projectirten Kreuzeren.
§.24.
St. Galler Pfenniff halten fein Loth 1.2. — ,^
de 1754 & 55 gehen auf 1 rohe M 960 Stck.
1 feine M. p. Fl. 22. 1 feine M. vermünzt. ... Fl. 42.40 Kr.
Schlagschaz 42 7^ P- Cnt.
In Fr. 100 ist fein Silber 3772 Loth. der Werth dessen (à Fl. 22) Fl. 51 . 34
Kupfer 362 7-2 Loth 5 . 39
Münz Revenues, Abgang und Unkosten 42.47
Fl. 100 : — 0.
Unsere Zweyer sind in vorigen Zeiten im Halt wie die Pfenig, im
Schrot aber 480 biss 488 Stück auf 1 M. gewesen. Wann widrum Zweyer
gemacht werden sollten, wäre es meines geringen Erachtens j| besser,
wann solche im Korn und Schrot um das Remedium besser als die
obige 1754 & 55 ausgemünzt wurden, nämlich :
Zweyer sollen fein halten Loth 1.2.2 ,^
1 feine M. Fl. 23. auf 1 M. gehen 472 Stck.
1 feine M. vermünzt werden . Fl. 38.44 Kr.
InFl. lOOistfein ([.. Loth 41.1. — iVi6.(àFl. 23) FI. 59.20
9 . . L. 365. .. à 1 Kr 6.5
Münz Revenues, Abgang u: Unkosten 34.35
Fl. 100: — 0.
— 127 —
Zweifer wann sie fein halten Loth 1.2.2 ,^
1 feine M. Fl. 22. auf 1 M. gehen 472 Stck.
so wird 1 feine M. vermünzt . Fl. 38 . 44 Kr.
In Fl. 100 ist fein ([. Loth 41. 1.1 759 Ä. (à Fl, 22) Fl. 56.48.2 H.
9.. 365 16 Lot p. 15 Kr. . 5.42.1
p. Schlagschaz 37.29.5
Fl. 100:— 0: —
Was übrigens bey der Verarbeitung der groben und kleinen Münz
Sorten im schmelzen, strecken, durchschneiden, adjustiren, weiss-
sieden, prägen und auftieffen zu observiren seye, habe ich in meiner
ersteren Münzschriift, so umständlich und aufrichtig als mir möglich
war, beschrieben; Nur habe ich damahls, so vil mir im Gredächtniss
ist, derjenigen machine Erwähnung zuthun vergessen, wormit die
groben Gold und Silber Sorten auf dem Rand desshalben gepräget
werden, damit, wan jemand das leichtfertige Randbeschneiden tentiren
wollte, man es alsobald an dem verlezten Rand-Grepräg erkennen
möge. Dise Machine hat in Franckreich der Königliche Ingenieur
Castaing ^ A. 1685 erfunden; und es sind dergleichen, doch zum Theil
verbesserte Rand Präg Werker in allen Vornehmen Münzstätten
Europse zu den groben Gold und Silber Sorten nuzlich introducirt
worden.
An eine eiserne, nicht gar grosse Windenstang wird theils ein eisern
aber eingeseztes Rad und Kölplein, theils aber ein gerades mit einer
Hohl Kehlen versehenes 1 72 biss 2 Zoll langes Stahel Stücklein
applicirt und angeschraubet. In die Hohl Kahlen dises Stahel Stück-
leins werden von dem Prägschneider die HelfFte der Buchstaben;
oder zu kleineren Gelt Sorten, eines krausen Wülstleins, mit Punzen
' Nach Krünits's Enciihlopä((ic, S. Wü u. f., erfand Castaing, französischar
Ingenieur die Kräuselbank im 17. Jahrhundert, die im Jahre IßSö in Paris zuerst
angewendet wurde. Man legte auf diese wichtige Erfindung allen Wert den sie
verdiente und der Erfinder erhielt als Belohnung für jede Mark Goldmünzen die
gerändelt wurde, 1 Soi, und für jede Mark Silbermünze ß Deniers. Krünitz erwähnt
darauf, dass in den verschiedenen Münzstätten Deutschlands die Rändelwerke nicht
ganz übereinstimmend gebaut seien und vermutet, dass diese Abweichungen auf
unvollkommene Nachrichten über die Erfindung, die man anfänglich geheim hielt,
zurückzuführen sei. Er fügt die Beschreibung der Maschine bei, die auf Figur A SSOSr/
abgebildet wird. Die Grantle KncijclopOdic enthält keine Angabo über diesen
Ingenieur Castaing.
— 128 —
eingesencket, und gehärtnet 1| Dises angeschraubte Stahel Stücklein
präget die halbe Circumferenz des Gelts, wan die Windenstang
vermittelst Rädlein und Kurben herumb beweget wird. Der Winden-
stang gegen über ist ein eisern Gehäüss mit einigen Schrauben, innert
welchem ein flaches Eisen gegen und von der Windenstang zu und
abgeschraubet werden kan. An dises bewegliche flache Eisen wird
ein gleichförmiges Präg Stahel Stücklein, wie an die Windenstang
geschraubet wird, zur Prägung der anderen Helffte des Gelts mit
2 Schrauben verfertiget ; und wann dises vermittelst der Schrauben
am Gehäüss seine rechte Distanz von der Windenstang erhalten hat,
so wird mit der einten Hand ein gelb oder weissgesottnes Grold oder
Silber Stück zwischen beyde Präg-Stücklein eingesteckt und mit der
anderen Hand die Kurben herumb gedreht, so dass man auf dise Weise
die Flaons leicht und geschwind prägen kan. Eine solche Rand-
Machine habe ich noch in Basel, dieselbe hat der in vilerley Münz-
Machine sehr habil gewessner Stitzinger verfertiget. Sie hat etwas zu
5 Ducaten gekostet, und wann Meine hochweisse Gnädige Herren u:
Oberen an solcher ein Gnädiges Belieben haben, so erwartet Hoch
Dero Befehl Meiner Hochweisen Gnädigen Herren u: Oberen
unter(t)hänigst und tief verpflichteter Diener
Heinrich Hiller.
EMISSION IRREGULIÈRE
DE PIÈCES DE SIX-DENIEllS
FRAPPÉES
A LA MOiNNAIE DE GENÈVE EN 105i
II est peu de documents aussi sûrs que la monnaie
pour permettre de juger de l'honnêteté et de la bonne
administration d'un gouvernement d'autrefois.
A cet égard, un grand nombre des Etats de la Suisse,
comme aussi de leurs villes alliées, ont un passé sans
tache, et Genève n'y fait pas exception. Non seulement
le gouvernement de cette ville n'a jamais décrété que
des émissions irréprochables, mais il a tenu la main,
avec une constante fermeté, à l'exécution des ordon-
nances.
Et cependant, nous devons convenir qu'une fois au
moins, les intérêts du public, en ce qui touche aux mon-
naies, ne furent pas sauvegardés comme il aurait fallu ;
tant il est vrai que toute règle, fût-elle séculaire, soutire
parfois des exceptions.
Au demeurant, il ne s'agit pas ici d'une entreprise
illégale, au sens strict du mot, mais d'une opération,
nous allions dire d'une spéculation, à demi clandestine
au début, qui n'apporta aucun protit et seulement des
ennuis, à ceux qui en avaient assuré l'exécution.
RKVl'E NUM.
— 130 —
Qu'il nous soit permis, en débutant, de remercier
notre savant confrère, M. P. Dissart, conservateur des
musées de Lyon, ainsi que M. Rocliex, directeur des
Archives municipales de cette ville, qui, l'un et l'autre,
ont été à notre égard d'une rare complaisance dans
la recherche des documents émanant de Lyon qui pou-
vaient nous être utiles.
On lit dans le Registre du Conseil de Genève, à la date
du 26 juillet 1654 :
« M. le Sindique Dupan rapporte que le S'' Binet,
maystre de monnoye, s'estant adressé à luy, luy a fait
entendre que certains partisans françois ont proposé
de faire battre, en ceste ville, s'il plaist à la Seigneurie
le leur permettre, des pièces de six-deniers, en grande
quantité, d'autant qu'elles ont grand cours en France
et sont meilleures que les liards de Trevou et d'Orenge,
à cause de quoy on les trie. Veulent battre lesdites
pièces à raison d'un denier de fin, comme les précé-
dentes estoient battues. Désirent qu'au lieu de douze
florins qu'il en entroit au marc, ils en puissent mettre
quatorze. Et au subiect de ladite augmentation en
poids, ofïrent bailler de chasque marc un florin de
seigneuriage au public. Et afin de lever l'appréhension
qu'on pourroit avoir que la ville s'en remplissant, les
espèces vinssent à hausser, ils promettent de n'en
point débiter dans la ville, et consentent que la clef
demeure hors de leurs mains jusques à l'envoy, et
mesme d'en battre dans un an iusques à cinquante
mille marcs, ne réservant autre cas d'ovaille ', sinon
en tant qu'il en arrivast descri en France.
« Le subiect du bénéfice qu'ils veulent tirer par l'aug-
mentation est que le fin est plus haut que lors du
1 Accident.
— 131 —
i( précédent reiglement; qu'il faut avoir de puissants
« correspondants pour la débite d'une grande quantité,
« auxquels il faut faire part dudit bénéfice, et le risque
« qu'ils courent d'un descri quand ils en seront chargés;
« qu'il faut aussi payer largement les ouvriers pour en
(( avoir nombre. Qu'il ne faut appréhender aucun retour
ce desdites monnoyes, parceque estant distribuée dans
€ Lyon par ceux qui distribuent les liards, ladite quan-
((, tité paroistra fort peu, veu mesme que tous les liards
« d'Orenge sont par eux achetez pour mesler avec ceux
« de ïrevou, quoy que moindres de dix pour cent; et
« au cas où la Seigneurie ne veuille permettre de battre
« à ferme que dessus, ceux qui ont le billon font estât
« d'aller à Serrière ', en ayant desia la permission, s'ils
<( le désirent; mais comme ce sera un nouveau coing,
Ci on leur a fait appréhender cette difficulté au débit.
(( Sur quoy arresté qu'on demande auxdits partisans
<( tous les avantages possibles pour la Seigneurie, et que
« avant que clorre le traicté, l'affaire soit proposée au
« Conseil des soixante, sans en parler au Conseil des
a deux-cents ^ »
Aux xvir et xviir siècles, il n'était pas rare que de
petits États souverains abandonnassent pour un temps
le droit de battre monnaie en faveur d'un entrepreneur
qui se proposait de faire une spéculation. Comme ce
genre d'entreprises comportait de part et d'autre cer-
tains risques à courir, le gouvernement exigeait d'habi-
tude, sous forme de seigneuriage, une assez sérieuse
rémunération. L'entrepreneur, de son côté, demandait
à frapper la monnaie projetée à un titre ou à un poids
1 Dès le milieu du xvii" siècle, on paraît avoir utilisé le cours d'eau, la Serrière,
qui passe dans le village do ce nom. pour y laminer le métal et frapper la monnaie
de Neuchàtel, mais aucun document émanant des archives de cette ville ne permet
de supposer qu'une demande ait été adressée au gouvernement neuchâtelois, comme
elle le fut à celui de Genève, pour frapper une émission destinée à l'étranger.
* Re;/. du Con.t. IfiSl, vol. 154, p. Ui. Nous désignerons dorénavant le Rerjistrc t/u
Conseil par R. C. et les Conseils des deux-cents et des soixante par CG. et LX.
— 132 —
souvent inférieurs aux conditions usuelles. Il ß« résultait
que les bénéfices touchés soit par le gouvernement, soit
par l'entrepreneur, se trouvaient, en délinitive, payés
par la monnaie elle-même, c'est-à-dire par le public.
Aussi ce genre d'opérations était-il, en général, tenu
aussi secret que possible.
Pour bien comprendre le danger résultant de sem-
blables spéculations, il faut se rappeler quelles étaient
les limites du bénéfice que réalisait le souverain en frap-
pant monnaie. Tout d'abord, ce bénéfice était fort limité,
ou même nul, en ce qui concernait l'émission des pièces
d'or et d'argent, dont la valeur nominale se trouvait fort
rapprochée de la valeur réelle. L'écart entre ces deux
valeurs était en grande partie, sinon totalement, repré-
senté par les frais de fabrication. Aussi le monnayage
des espèces, c'est-à-dire des pièces d'or et d'argent, n'était-il
guère recherché, et l'on attendait d'habitude pour s'y
livrer que le fin, soit la matière première, fût à des prix
avantageux.
Mais il n'en était pas de même pour les monnaies de
billon, dans lesquelles les deux valeurs réelle et nomi-
nale se trouvaient fort écartées ; et l'on serait à première
vue tenté de considérer le droit de battre monnaie
comme ayant été une mine d'or pour ceux qui en étaient
investis.
En effet, quoi de plus simple, en apparence, pour un
souverain, que de répandre ses monnaies, non seule-
ment dans ses propres États, mais encore dans ceux de
ses voisins, poiu' réaliser de fructueux bénéfices?
Tel eût été le cas, en effet, si la monnaie eût toujours
conservé sa valeur nominale. Malheureusement, lorsque
le titre ou le poids de cette monnaie se trouvaient trop
faibles, ou que l'émission en était trop abondante, l'État
voisin qui la recevait, sans y être contraint, ne tardait
pas à la taxer à une valeur inférieure, ou même à la
décrier, si bien qu'elle revenait tout naturellement à
— 133 —
son pays d'origine qui s'en trouvait bientôt surchargé.
La conséquence immédiate et néfaste était de provo-
quer une surélévation des espèces d'or et d'argent,
si bien que le souverain qui avait émis cette monnaie
à un titre ou à un poids trop faible, ou môme seulement
en trop grande quantité, n'avait d'autre ressource que
de la taxer à son tour et parfois de la retirer de la circu-
lation.
On voit donc que le bénéfice qu'un souverain pouvait
réaliser en frappant monnaie se trouvait en somme
assez limité, et qu'à vouloir se livrer à de trop fortes
émissions, il allait au devant d'une perte à peu près
certaine.
La pièce de six-deniers, ou deux-quarts, avait été
frappée pour la première fois à Genève en 1554, et
jusqu'en 1653, soit pendant un siècle, il en avait été
fréquemment émis de petites quantités, n'excédant guère
les besoins de la ville et n'atteignant pas en moyenne
100 marcs par an, soit 9807 marcs en tout'. Or les
spéculateurs français, dont les noms ne nous ont pas
été conservés, offraient au Conseil, comme nous l'avons
dit, de battre pendant l'espace d'une année 50,000 marcs
de pièces de six-deniers, faisant un total de 17 millions
de pièces.
Il faut reconnaître que cette émission devait être
au même titre que celles frappées dès 1644, soit à
1 denier de fin, mais le poids en était abaissé de 12 à
14 florins, c'est-à-dire que chaque pièce au lieu de peser
0^'',849, comme précédemment, ne devait plus peser
que 0^'-,725.
A teneur du projet, aucune de ces petites monnaies
ne devait être distribuée dans la ville de Genève;
l'émission tout entière se trouvait destinée à la place de
Lyon.
' K. Demole. Histoire monétnirc ilr Génère de 15H5 l'i t792. GeinWo, 1887, 1 vol.
in-4, pi., p. 191I9,i.
— 134 —
Quelque étendu que fût le marché de cette ville, il
était sans doute imprudent de l'écraser de la sorte et
l'on allait presque infailliblement au devant d'un décri.
En effet, le décri d'une monnaie étrangère était non
seulement provoqué par la mauvaise qualité ou la trop
grande abondance de cette monnaie, mais encore par
l'intérêt qu'avait le souverain du pays envahi à voir
disparaître cette monnaie pour y substituer la sienne.
Un État, par exemple, se proposait-il de faire une
émission de petite monnaie, il commençait par taxer à
une valeur inférieure, ou à décrier les monnaies étran-
gères. Une fois que celles-ci avaient été retirées, alors
il procédait à l'émission projetée qui avait d'autant plus
de succès que le marché se trouvait plus dépourvu.
On voit donc que, si le gouvernement de Genève
acceptait l'ofTre qui lui était faite, il assumait une assez
grande responsabilité. A la vérité, il touchait un seigneu-
riage d'un florin par marc de monnaie frappée et nous
verrons plus loin que, pour la sûreté de ce payement,
il avait institué une caution. Chaque parcelle de cette
émission de 50,000 marcs, en s'éloignant de Genève, était
en quelque sorte pour le gouvernement comme autant
d'effets de commerce qu'il escomptait au moyen du
seigneuriage perçu, mais il devait s'attendre à ce que,
d'un moment à l'autre, ces efïets fussent refusés et à
ce que la plus grande partie de l'émission revînt à
Genève. N'étant pas au poids réglementaire, la pièce de
six-deniers de 1654 serait alors mal vue du pubhc et le
gouvernement se trouverait obligé d'en réduire la valeur.
Aux termes des édits, le Petit Conseil de Genève ne
pouvait donner les mains à l'opération qui lui était
proposée sans en avoir obtenu l'autorisation du Conseil
des ce auquel devaient être soumises toutes les
nouvelles émissions monétaires. Si l'on considère les
risques qu'il y avait à courir dans cette affaire, il eût
sans doute été plus sage au Conseil de se mettre à
— 135 —
couvert derrière l'autorité du Conseil des CG. Malheu-
reusement le magnifique Conseil était nombreux et le
gouvernement pouvait redouter qu'en divulguant les
clauses du traité à autant de gens, le public n'en fût
informé. Aussi crut-il bien faire de s'en ouvrir seulement
au Conseil des LX.
Le Conseil des LX était sans doute un des conseils
supérieurs de la République, mais son rôle consistait
principalement à donner son avis lorsque le Petit Conseil
le lui demandait, en cas de difficultés diplomatiques, et
il n'était pas qualifié pour autoriser une émission
monétaire.
Avant d'entrer dans le fond du sujet, il sera peut-être
utile d'indiquer en quelques mots quel était le personnel
de la Monnaie pour cette année 1654.
Le général était Jacob Du Pan , syndic. 11 avait été
nommé général au commencement de l'année et ses
fonctions ne devaient prendre fin qu'à son décès, sur-
venu en 1678 '.
Le garde, André Patron, se trouvait en place depuis
le 15 novembre 1652 et il devait y demeurer jusqu'au
7 septembre 1667 ^, jour de sa mort. Le maître, Augustin
Hurtebinet, aussi appelé Augustin Binet, avait été
nommé le 22 décembre 1652, et, le 10 janvier 1655, il
devait être remplacé par celui qui le cautionnait, Jacques
Mallet, qui remplit ces fonctions jusqu'au 29 décembre
1655^. La charge de graveur et celle d'essayeur se
trouvaient occupées par deux représentants de la famille
Royaume, famille qui, de la fin du xv!** à la fin du
xvir siècle, ne cessa d'y voir figurer quelqu'un de ses
membres *.
Il y avait enfin un sixième personnage qui semble
' E. Demole. Hiat. nioiu'-t., op. cit., p. 1.5.
2 Ihiil.., p. IS.
* Ibid., op. cit., p. 2.5.
* Ibiil., pp. 29 et 32.
- 130 —
avoir joué un rôle actif dans les travaux de la Monnaie,
en 1054 et 1055, Augustin Bacuet' . Il avait été maître
de Monnaie une première fois, de 1044 au 25 décembre
1040^ et une seconde fois, du 28 janvier 1051 au
22 décembre 1052. En cette année 1054^ et pour l'émission
projetée des pièces de six-deniers, on ne peut exacte-
ment définir à quel titre il représentait les entrepreneurs
étrangers qui avaient proposé l'émission. Ce qui est
certain, c'est qu'il est constamment en cause et qu'on le
désigne clairement comme étant leur caution vis-à-vis de
la Seigneurie.
Le Conseil des LX, assemblé dans ce but le 28 juillet
1054*, prit connaissance de la proposition qui était faite
au Petit Conseil, au sujet de l'émission des pièces de
six-deniers, et il arrêta de l'approuver, tout en recom-
mandant à la Chambre des Comptes qu'aucune de ces
nouvelles monnaies ne demeurât en ville et que toutes
précautions fussent prises pour que, en cas de décri en
France, elles ne revinssent pas à leur lieu d'origine.
La première de ces recommandations était raison-
nable; quant à la seconde, ni la Chambre des Comptes,
ni même le gouvernement ne se trouvaient en mesure
d'en assurer l'exécution.
Après avoir aplani quelques difficultés survenues entre
Augustin Bacuet et le maître de Monnaie, le Conseil
allait pouvoir faire procéder à la frappe de l'émission
projetée, lorsque le 4 août 1054, dans une séance du
Conseil des CC, il eut l'ennui de s'entendre demander
des explications à cet égard. Voici le document qui
relate le fait : ce Comme on passoit à faire de nouvelles
« proposites, le noble L" Gallatin a représenté que le
(( magnifique Conseil des CC ayant droit de délibérer
'■ Nous avons orthographiö ce nom avec deux c, Bnccuct, dans VH Moire moné/airc
de Genève, op. cit. p. 25, mais il semble préférable de l'écrire Bacuet, car c'est avec
cette orthographe qu'il se rencontre le plus souvent.
2-3 Ihid., p. an.
* R. C, l(i54, vol. l.-)l, p. 22..
— 137 —
c sur le battement de monnoye, et ne pouvant être rien
« résolu sans qu'il l'ait ordonné et que l'afïaire lui ait
(( été proposée, néanmoins, le Conseil des soixantes
c( auroit permis au S'" Bacuet de battre des pièces de
« six-deniers sans que cela ait esté proposé au magni-
(c tique dit Conseil des CC. Sur ce M'' le Syndic Dupan a
(( représenté qu'y ayant eu en cette affaire divers articles
« qui requéroient le secret, et ne pouvoient être divul-
« gués en si grande compagnie , Messeigneurs avoient
« estimé qu'il suffisoit de rapporter l'afïaire audit Conseil
(c des soixante qui auroit trouvé à propos de donner
(( ladite permission dont il redondera un grand bénéfice
(( au public, au cas où le traité réussisse. Et a on creu
(( que l'assemblée ne l'improverait pas.
(( A quoi a esté aquiessé par le silence de la Com-
(( pagnie.' »
L'occasion de s'expliquer devant le Conseil des CC,
donnée au général de la Monnaie, fut en somme tout
à l'avantage du gouvernement. L'assemblée n'ayant pas
blâmé l'émission des six-deniers, il se trouvait désormais
à couvert, puisque l'irrégularité qu'il avait commise se
trouvait rachetée par un aveu, suivi d'une approbation
tacite du magnifique Conseil. Néanmoins, nous ne
voudrions pas répondre que le «silence de la Compagnie»
ne renfermât pas, à son adresse, quelque blâme secret
plus ou moins pénible à endurer.
La fabrication commença activement et elle dut se
poursuivre de même i>eadant tout l'été.
Jusqu'alors tout avait bien marché, semble-t-il, mais
les difficultés n'allaient pas tarder à se produire.
Le 15 novembre 1054 ^ le procureur général qui devait
toujours faire prévaloir les intérêts du public, expose en
Conseil qu'il se glisse en ville beaucoup de nouvelles
> R. C, 16r)4, vol, 154, p. HO.
' Ihid., 15(», p. 158.
— 138 —
pièces de deux-quarts, contrairement à ce qui avait été
convenu, et que le peuple en fait de grandes plaintes.
Que des marchands de cette ville, qui ont été à la foire
de Lyon, ont rapporté qu'on refuse ces pièces comme
fausses et qu'on menace de les renvoyer toutes en cette
ville. Le procureur général demande donc qu'on suspende
la frappe des pièces de deux-quarts. Le Conseil arrête
de procéder à une enquête.
Notons en passant les plaintes du public relativement
aux pièces de cette émission, car elles sont significatives
et nous apprennent que les détails du traité avaient
sûrement transpiré- dans le public. On avait sans doute
appris et l'on pouvait au reste le constater chaque jour,
que le poids des pièces de six-deniers de 1654 se trou-
vait inférieur à celui des pièces précédemment émises
et que la bienfacture de cette fabrication laissait à dési-
rer, tant il est vrai que du commencement à la fin, tout
devait se trouver peu régulier dans cette affaire. Le
propre de ces pièces est de présenter un flan trop
exigu pour la surface du coin, si bien que toute la
légende ne pouvant être imprimée, elles ont l'air d'avoir
été rognées. En outre, il est probable que le blanchi-
ment en était négligé, si bien qu'aujourd'hui elles
paraissent être en cuivre presque pur, ou peu s'en faut.
Voici la description et la figure d'une de ces pièces
qui sont devenues fort rares, ayant presque toutes été
retirées de la circulation.
(djô) * • GENEVA-GIVIÏAS •
Élcu de Genève surmonté de 1654.
i^ CdT) • POST -tenebras- lux -ffl
— 139 —
Soleil formé de huit rayons ondulants, posé sur une
croix pattée, fourchée et vidée. Au centre du soleil et
dans un cercle I H S
Poids 0^',650. — Mod. 0"',015. — Bill. — Gab. de numis-
matique de Genève K
Il est probable que les plaintes du procureur général
se trouvaient exagérées car, le 18 novembre suivant 2, le
syndic Du Pan, général de la Monnaie, établit, grâce à
l'enquête faite, que les marchands revenus de Lyon
n'ont nullement entendu de critiques touchant les nou-
velles pièces de deux-quarts, et que, tout au contraire,
on les trouve belles et meilleures que les liards. Gepen-
dant ils ajoutent (et c'est ici que les choses commencent
à se gâter) : « qu'entre-cy et le mois de janvier, il se
« pourra faire un parti ^ nouveau en France pour les
(( monnoies et que lors il se pourroit faire quelques
« décris. »
Le Gonseil arrête alors de ne plus battre de pièces de
six-deniers, d'ici à janvier, sauf ce qu'il faut pour entre-
tenir les ouvriers. On voit qu'en quelques mois la situa-
tion avait bien changé ; à tort ou à raison le gouverne-
ment commençait à s'inquiéter et cherchait à racheter
la trop grande confiance qu'il avait montrée au début.
Malheureusement les intérêts du public n'étaient pas
seuls en jeu, il y avait aussi ceux des entrepreneurs
garantis par un contrat. Le 8 décembre 1654^, Augustin
Bacuet présente au Gonseil des GG une requête ten-
dant à demander qu'en conformité de la permission
accordée par le Gonseil des LX il lui soit loisible de
1 Hist. inunét. de Genève, op. cit., p. 201, n° 77. L'émission des six-deniers de
Ktöl dut nécessiter un nombre de coins considérable. Nous avons décrit une de
ces pièces, ayant une légende indistincte (ibid., p. 201, n° 7()) et portant la signature Q ^
mais il est fort probable qu'il s'agit d'une pièce de six-deniors de Kill et non de 1()51.
a R. C, 1654, vol. 151, p. Itil.
' C'est-à-dire de nouvelles émissions.
< R. G., ihiiL, p. 190.
— 140 —
continuer la frappe des pièces de six-deniers, mais le
Conseil arrête que & pour le bien public il cesse de
« faire des pièces de six-deniers et de fondre du billon,
c( et toutefois de continuer à battre ce qui est fondu, soit
« environ trois à quatre cents escus. »
La sévérité de cet ordre était-elle dictée seulement
par la prudence, ou bien le magnifique Conseil voulait-il
peut-être par là affirmer ses droits, naguère quelque peu
méconnus? Nous ne savons; toujours est-il qu'Augustin
Bacuet s'adressa dès le lendemain 9 décembre^ au
Petit Conseil pour lui exposer que l'arrêt du CC (( le
constituoit en grande soufirance, voire ruine totale» et
priant de pouvoir de nouveau présenter une requête au
Conseil des CC, ce qui lui fut accordé.
En efïet, le 18 décembre ^ suivant, le Conseil des CC
entendait une nouvelle requête de Bacuet, par laquelle
il suppliait qu'il lui fût permis de continuer la frappe
des pièces de six-deniers encore pendant quelque temps,
et le Conseil, revenant sur son précédent arrêté, lui
accordait d'en battre encore 2000 marcs, avec inter-
diction, conformément au serment qu'il avait prêté, d'en
débiter en ville.
Ce nouvel arrêté amendait quelque peu .celui du
9 décembre, sans cependant donner à l'entrepreneur
toute sa liberté d'action.
Ainsi s'acheva l'année 1054, sans qu'il fût possible de
prévoir ce que réserverait l'année suivante. Grâce à la
prudence, un peu tardive, du gouvernement, l'émission
des 50,000 marcs de pièces de six-deniers n'était
qu'assez faiblement commencée, puisque jusqu'alors il
n'en avait été frappé que 2,705 marcs, soit un peu plus
de 900,000 pièces^. Mais cette quantité, bien que fort
au dessous de l'ordonnance, représentait encore un
' R. C, ibid., p. 191.
2 R. C, ihi</., p. g07.
3 E. Demole. Hist. monét., op. cit., p. 192.
— 141 —
nombre de pièces vingt-sept fois plus considérable en
moyenne que celui dés anciennes émissions annuelles.
Les pièces de six-deniers de 1654, fort mal vues du
public, venant à rentrer en ville, par suite d'un décri
survenu en Kiauco, siifllraieiit à causer bien du tort. En
cette atï'aire, les intérêts de (itMiève dépendaient donc
exclusivement de ce qui allait se passer en France.
Malheureusement, les documents officiels de ce pays
tjui pourraient nous renseigner font défaut, au moins
pour le commencement de 1055, et l'on ne peut que se
livrer à des conjectures.
On est conduit, en particulier, à supposer que la
frappe des pièces de six-deniers .genevoises finit par
devenir diflicile en raison du mauvais accueil qui était
fait à ces pièces siu' la i)lîicc (!<■ Lyon, et que, frappées
en nombre de plus en {»lus grand, elles ne tardèj'ent pas
à rentrer à Genève.
En eftet, dans la si'ancc du (lonseil des CC, du
27 mars 1655 \ un niembi'e de <*e Conseil fait la « propo-
site » suivante : a Que le S'" Augnslin Bacuet soit amené
« jusqu'à ce qu'il ayt changé t(jutes les pièces de deux-
ce quarts (|ui sont en ville et qu(> lesdites pièces soient
« décriées.'-»
Ainsi donc, avant que le décri eut éh'« prononcé en
France (il ne devait l'être qu'en avril), et grâce aux
seuls faits que les pièces de six-deniers étaient en trop
grand nombre et d'un poids trop faible, elles aflluaient
tout naturellement vers leur lieu d'origine et le public
déclarait n'en plus vouloir. Un jour plus tard, le
28 mars^, le Registre du Conseil nous apprend (]ue la
fabrication des pièces de six-deniers a été arrêtée avec
défense de la continuer. Ce même Registre rapporte que
' R. C, 1655, vol. 155, p. 70.
* Cette fabrication comprenait '-ilHb marcs, frappés en 1()5<, et jISTO marcs frappés
en 1655 {E. Demole. Ilii^t. monét., op. cit., p. 192).
5 R. C, 1055, vol. 155, p. 97.
— 142 —
Jacques Mallet, caution d'Augustin Bacuet, et André
Patron doivent se rendre à Lyon avec lui, pour assister
à la vente des dites pièces de six-deniers, ce qui prouve
bien que ces pièces se trouvaient déjà refusées sur la
place de Lyon.
Ce fait est à nouveau confirmé en Petit Conseil le
10 avril suivant et il est arrêté « que ceux qui ont
« quantité des dites pièces de six-deniers nouvelles
« soient appelés céans et qu'on leur fasse promettre par
(( serment de les employer et débiter avant que le
« Conseil des CG en ait cogneu, lequel sera à ces fins
« assemblé à demain,, pour délibérer si on réduira les-
« dites pièces de six-deniers à. quatre.' »
Le lendemain, 11 avril ^, le Conseil des CC, sur la
proposition du Petit Conseil et après une longue délibé-
ration, arrêtait de réduire à 4 deniers les pièces de
six-deniers battues après 1053, mais de continuer à
maintenir à 6 deniers celles battues précédemment.
En outre, les liards étaient décriés.
Il paraît que cet arrêté ne put recevoir facilement son
exécution, car le 14 avril ^, on se plaint en Conseil de
ce que le peuple ne sait discerner les vieilles pièces
d'avec les nouvelles et que le pontonnier d'Arve se plaint
aussi de ce que cela « donne grand empeschement à
l'exaction du péage ». Le Conseil arrête alors de
demander à la Cliambre des Comptes, aidée d'experts,
d'étudier la combinaison suivante : toutes les pièces
de six-deniers, vieilles et nouvelles, seraient retirées;
les vieilles seraient reprises à 1 sol par florin (pro-
bablement à 1 sol de perte par florin) et les nou-
velles remboursées à 4 deniers pièce. Toutes ces pièces
seraient alors refondues, réduites au titre de celles
' R. C, 1655, vol. 155, p. 115.
2 Ibid., p. 116.
3 Idid., p. 118.
— 143 —
antérieures à 1654' et marquées d'un nouveau coin, ce
qui pourrait se faire sans perte, le public, la Seigneurie,
le général et le garde ne prenant rien pour leurs droits.
Le Conseil des CC, assemblé le 24 avril ^, n'entra pas
complètement dans les vues du Petit Conseil. Il arrêta
simplement que, dans les trois jours, toutes les nouvelles
pièces de six-deniers seraient rapportées à la Monnaie
et changées à raison de 4 deniers, pour être ensuite
avisé de ce qu'on en ferait, avec déclaration que, passé
ce terme, elles ne seraient plus reçues. Cet ordre fut
exécuté, ainsi qu'il résulte du document suivant, daté
du 25 juin 1055 :
(c Les sieurs Gringallet et Pierre Royaume ayant eu
(( ci-devant charge de retirer du peuple les pièces de
(( six-deniers, suivant l'arrêt du CC, ils ont produit le
« compte par lequel il appert qu'ils ont reçu de nob.
« Louis Trembley, caissier de la Chambre des Blés, la
(( somme de 6653 florins, 3 sols, en argent et en pièces
(( de quatre-deniers 518 florins 9 sols, faisant en tout
« 7172 florins. Lesquelles pièces de quatre deniers ont
ft pesé 754 m. V2, lesquelles ils ont mis dans le coffre
(( de la Monnoye, sous la clef du s'" André Patron, garde,
(( jusqu'à ce que la Seigneurie en dispose, et demeurant
(c les s""" Gringallet et Rovaume déchargés^. »
D'après ce document, il semblerait que le retrait des
pièces de six-deniers ait produit d'une part 518 florins
9 sols, faisant 18,075 pièces de six-deniers, taxées à
4 deniers, puis en outre 6653 florins 3 sols en
argent. Cette somme ne semble pas avoir d'autre
provenance que la vente de pièces de six-deniers,
1 Nous avons vu, p. 130, (luo le titre des pièces de six-deniers de 1654 devait être
comme précédemment :i un denier do tin. Le passage ci-dessus pourrait faire supposer
que cette prescription n'avait pas été observée et que le titre se trouvait en réalité
au dessous de l'ordonnance.
8 R. C. lf)5r,, vol. ]",. p. l-?T.
:• Ru;/, (le ta Chmnhrr <!,:■< (',,in !,ii's, l(i55, vol. fi, P I;^i).
_ 144 —
rachetés à 4 deniers. Nous ignorons au reste quel
était l'acheteur. Ces chifî'res sont intéressants, car ils
peuvent servir à contrôler le poids des pièces de six-
deniers monnayées en 1654 et 1655 et fournir aussi une
indication sur le remède de taille.
Les sieurs Gringallet et Royaume reçoivent un poids
total de 754 m. Y2 faisant 7172 florins, ce qui donne pour
la taille au marc, à raison du sol réduit à 8 deniers
342 pièces environ, alors que l'ordonnance en prescri-
vait 336. Il resterait donc environ 6 pièces de remède
en taille; les ordonnances précédentes prescrivaient
'2 quernes au marc. L'émission se trouvait donc dans le
remède de poids. Quant au titre exact que ces pièces
pouvaient avoir, nous l'ignorons, ne connaissant que le
titre indiqué dans le contrat.
Nous avons dit que, dès le 28 mars 1655, les pièces
de six-deniers de Genève n'avaient plus cours à Lyon,
mais nous ne savons à quelle date précise. En revanche,
nous apprenons par les documents qui suivent que ce
fut le 27 avril 1655 que le décri .général des liards et
autres pièces similaires eut lieu par ordonnance de
l'archevêque de Lyon, décri modifié le lendemain 28 avril
et transformé en taxe par le roi.
L
a L'archevesque et comte de Lyon, Primat de France,
« lieutenant général pour sa majesté en la ville de Lyon,
« pays de Lyonnais, Forestz et Beaujolais,
c( Les Advis (jue nous avons receiis que depuis nostre
(( départ de la ville de Lyon plusieurs personnes mal
« intentionnées au repos public ont tasché de l'y troubler
« par le bruict qu'ils y ont faict courir que l'on y vouloit
« exposer les liardz de cuyvre, bien que ce n'ayt jamais
« esté l'intention du Roy qu'il y eussent cours, à quoy
« estant nécessaire de pourveoir,
— 145 —
(( Il est très expressément deffendu à toutte sorte de
« personnes de quelque qualité et conditions qu'elles
« soient, d'exposer aucun desdits liardz de cuyvre, Et
« affin que le commerce ne reçoive aucune altération
« faulte de menue monnoje, nous ordonnons que les
« liardz de billon n'y auront cours, conformément aux
« règlemens dernièrement faictz sur ce Subjet, est ce
« jusques à ce qu'il y ayt esté remédié par sa Majesté.
« Et affin que personne n'en prétende cause d'ignorance,
(( la présente sera leue, publiée et affichée par toutes les
« places et ports, le long du Rhône et de la Saône et en
(( tous les lieux et endroitz accoutumés.
« Faict à Paris, le XXVIP jour d'avril 1655.
Signé : « L'Archer de Lyon
et plus bas : « Par mondit seigneur :
« Guigon \ »
IL
(( Sur ce qui a esté représenté au Roy, en son Conseil,
« que les abus qui se commettent dans l'exposition et
(( débit des liards de billon estrangers, en la ville de
(c Lyon et lieux circonvoisins, sont si grands que la dite
« ville et lieux circonvoisins se trouvent aujourd'hui
« remplis desdits liards; que les particuliers qui en sont
« saisis seroient entièrement ruinez par le décrit qui en
« a esté faict, a quoy sa Majesté voulant pourvoir pour,
(( en quelque façon, diminuer la perte que pourroient
« faire ses sujets chargés de la dite monnoye si l'expo-
a. sition desdits liards estoit absolument deflendue, ouy
c( le rapport du sieur Le Tellier, intendant des Finances,
^Archives municipales de Lj/on, série H. H. Inventaire Cliappe, vol. VHI,
p. 555, n" 50, pièce 1.
REVUE NUM. T. XVI. 10
— 146 —
« le Roy, en son Conseil a ordonné et ordonne qu'en
« attendant qu'il ait esté pourveu à la refonte et conver-
(( sion desdits liards en billon qu'elle a ordonné estre
« faitte à ses coings et armes, que tous les liards de
a billon qui se trouvent présentement dans le commerce
(( et exposé dans ladite ville de Lyon et autres lieux où
« ils ont accoutumé d'avoir cours, ne pourront estre
« pris et avoir cours que pour deux deniers seulement,
« les six faisant le sol. Faict sa Majesté très expresses
(( inhibitions et deffenses à toutes les personnes de les
« refuser ny exposer à plus haut prix, à peyne de cinq
« cens livres d'amende. Et sera le présent arrest publié
(( et affiché partout où besoing sera, et exécuté nonob-
« stant opposition ou appellation quelconque à la dili-
« gence du procureur de sa Majesté en la Monnoye de
« Lyon, enjoinct au juge garde de ladite Monnoye et ses
« autres officiers de tenir la main à l'exécution du
« présent arrest.
« Faict au Conseil d'État du Roy, tenu à Paris le
« vingt-huict^ jour d'avril 4655.
Signé : « Catelan *. »
L'émission des pièces de six-deniers, dont le chiffre
excessif ne fut jamais atteint, ne porta pas en définitive
un bien grand préjudice au public, et par public nous
entendons aussi bien parler des particuliers que du
gouvernement. Le seigneuriage fut payé par Augustin
Bacuet, caution vis-à-vis de la Seigneurie et par
Spectable Bacuet son frère-. Les pièces retirées furent
refondues et on s'en servit pour d'autres émissions^. On
peut même dire que ce fut le gouvernement qui bénéficia
' Arch. manicip. de Li/on, même cote que ci-dessus, pièce 2. (Copie sans
signature.) Extrait des Registres da Conseil d'État.
2-' R. C. 1655, vol. 155, p. 394.
— 147 —
de l'expérience qu'il avait faite, en ce sens qu'elle lui
servit de leçon pour l'avenir. Désormais les entre-
preneurs étrangers furent strictement tenus à l'écart et
tout ce qui touchait aux émissions nouvelles fut scrupu-
leusement soumis à l'approbation du Conseil des Deux-
Cents.
Eug. Demole.
Eidgenössische Münzstätte.
Gewiss ist es manchem Sammler moderner, gegen-
wärtiger Münzen erwünscht, einmal eine ausführliche
Zusammenstellung aller Prägungen zu haben, die seit
Einführung des einheitlichen Schweizergeldes für unser
Land ausgeführt worden sind. Wir geben eine solche
Zusammenstellung im Nachfolgenden.
Die Deckung des ersten Münzbedarfes in den Jahren
1850 und 1851 wurde, da eine eidgenössische Münzstätte
damals noch nicht existierte, ausschliesslich im Aus-
lande ausgeführt, in Paris und Strassburg. Am 1. Sep-
tember 1855 eröffnete dann die erste eidgenössische
Münzstätte in den Räumen der alten kantonalen Berner-
Münze ihren Betrieb und prägte in der P^olge alle, in der
hier nachfolgenden Zusammenstellung angegebenen
Münzen, mit Ausnahme von 1,400,000 Fünffranken-
stücken, welche 1874 die Brüsseler Münze zu vorteil-
haften Bedingungen und rascher Lieferung zur Aus-
führung erhielt, und von 3 Millionen Franken Silber-
scheidemünzen im Jahre 1894, die als Ersatz für die
heimbeförderten Italienermünzen nicht rasch genug in
der Berner Münze hätten angefertigt w^erden können und
die deshalb in Paris zur Prägung kamen.
Im Mai 1906 ist dann die Münzverwaltung aus den
alten, ihr für den Anfang genügenden, aber nach und
nach zu eng gewordenen Räumen der alten Berner-
Münze ausgezogen, und fabriziert das Geld seither in
den lichten und geräumigen Werkstätten im neuen
— 149 —
Münzgebäude auf dem Kirchenfeld in Bern. Die Ein-
richtungen in der neuen Münze sind derart bemessen,
dass der Bund wohl nie mehr in den Fall wird kommen,
von seinen Prägungen nach auswärts vergeben zu müssen.
Aus der Prägungstabelle ist ersichtlich, wie die
Prägungen in der Reihe der .lahre zugenommen haben.
Der Münzverwaltung ist ferner die Fabrikation sämmt-
licher Postwertzeichen zugeteilt.
Wie sehr auch an diese Abteilung mit den Jahren die
Ansprüche sich vergrössert haben, erhellt aus der
Tatsache, dass im Jahre 1885 der Bedarf an Postmarken
mit einer Jahresproduction von 95 Millionen Stück
gedeckt war, während das Jahr 1909 volle 400 Millionen
erforderte.
Die Münzstätte beschäftigt gegenwärtig folgendes
Personal : einen Director, einen Buchhalter und Verifi-
cator, zwei Werkführer, einen Abwart, zwanzig Personen
bei der Münzfabrikation und achtzehn Personen bei der
Postwertzeichenfabrikation, zusammen dreiundvierzig
Personen.
Einem Wunsche aus dem Schosse der eidgenössischen
Räte nachkommend, wird zur Zeit die Schaffung eines
schweizerischen Zehnfrankenstückes studiert. Bei jedem
geordneten Münzwesen ist es Regel, dass Münzen von
der gleichen Gruppe auch das gleiche Münzbild tragen.
Es entstund also für ein neues schweizerisches Zehn-
frankenstück in erster Linie die Frage, ob das Münzbild
des Zwanzigfrankenstückes auch für das Zehnfranken-
stück anwendbar sei. Zweifel hierüber sind leicht
begreiflich, denn bei dem sehr beschränkten Relief, das
dem Zehnfrankenstück gegeben werden kann, wird es
kaum gehngen, die perspectifische Wirkung, die Wirkung
in die Tiefe, herauszubringen, wie sie das Bild des
Zwanzigfrankenstückes, mit seinen Bergen im Hinter-
grunde und der darnach gerichteten Haltung des
Frauenkopfes erfordert. Eine praktische Erprobung
— 15() —
hierüber, die gegenwärtig vom Erstelier des Zwanzig-
frankenmodelles in Ausführung begriffen ist, soll dem-
nächst die Entscheidung dieser Frage bringen.
Für den Fisl^us ist das Zelin frankenstück kein vor-
teilhaftes Geldstück; es ist schwieriger zu erstellen
und erfordert bedeutend grössere Erstellungskosten al&
jede andere Münze ; es nutzt sich im Verkehr ungemein
rasch ab, und die Abnutzung ist bekanntlich unwieder-
bringlich verloren ; es wird viel öfters und mit grösserer
Leichtigkeit täuschend nachgemacht, als das doppelt so
schwere, mit erhabener Randschrift versehene Zwanzig-
frankenstück, bei dem Nachahmungen aus minder-
wertigem Metall schon durch das auffallend leichte
Gewicht sich verraten, während bei dem an und für sieb
geringen Gewicht des Zehnfrankenstückes Gewichts-
differenzen nicht so leicht auffallen. Diese und noch
weitere Gründe, die sich von dem ei«en Standpunkte
aus gegen die Prägung von Zehnfrankenstücken anführen
lassen, haben auch Frankreich veranlasst, von der
Einführung seines gegenwärtigen Münzsystems, also von
1803 an, bis zum Jahre 1850 auf die Ausmünzung von
Zehnfrankenstücken vollständig zu verzichten. Erst vom
Jahre 1850 an bis 1869 prägte es diese Goldmünze aus,
um dann volle sechsundzwanzig Jahre lang wieder keine
zu erstellen ; erst 1895 fieng es wieder an, zeitweise, nicht
alle Jahre, und nur in relativ kleinen Beträgen, Zehn-
frankenstücke zu prägen. Es bleibt abzuwarten, wa&
unser Land gegebenenfalls für Erfahrungen mit seinen
Zehnfrankenstücken machen wird.
Bern, den 21. April 1910.
P. Adrian.
MÉDAILLES
ET PLAQUETTES NOUVELLES
DE M. HANS FREI
Nous donnons ici un supplément au Catalogue des
médailles et plaquettes de M. Haus Frei, publié l'année
dernière ^
Ces divers travaux, dans lesquels nous retrouvons les
eminentes qualités du médailleur bàlois, appartiennent
tous à l'année 1909.
Dans cette nouvelle série, nous établissons, comme
précédemment, une distinction entre pièces frappées et
pièces fondues, et reprenons l'examen des œuvres au
point où nous l'avons laissé l'année dernière, sans solu-
tion de continuité. Nous donnons toutefois à nos des-
criptions un peu plus d'étendue que pour les cent vingt
numéros de notre catalogue précédente
' Voir Reoae suisse de numismatique, t. XV, 1909, pp. 180 et suiv.
" Dans la dernière liste, le millésime 1908 a été omis ; la place en a été prise par
1907. Le jeton Désiré Erasm.e doit prendre le n" 14, et les n" 44-17 doivent figurer
de 45 à 48. Le nombre total des pièces dn catalogue reste le même. (Voir t. XV de
la Revue suisse de numismatique, p. 'i^'i.)
— 152 —
I. — Pièces frappées.
1909
121 '. — René Bohn, chimiste et directeur de fabrique.
— Buste de profil, à gauche. A l'exergue, RENÉ BOHN,
sur une ligne, en grandes lettres en relief. Signé hans
FREI. — i^. IHREM VEREHRTEN | DIREKTOR | DS
RENÉ BOHN en trois lignes. Trait de séparation hori-
zontal. ZVR FEIER SEINER | 25-JÄHRICtEN TÄTIG
KEIT 1 IN DER BADISGHEN | ANILIN-& SODA-FABRIK |
GEWIDMET I VON DEREN BEAMTEN. 1 15. APRIL 1909.
en sept lignes. Au bas, deux branches de laurier étalées
horizontalement et nouées par un ruban. — Plaquette. —
Dim. : 0™,070 x 0'»,052.
Argent, bronze, un exemplaire en or.
122. — Tir franc de la Société des tireurs à l'atome à feu
(Feuerschützengesellschaft) de Bâle, en 1909. — Buste de
jeune Bàloise (Pallas Basihensis) coiffée d'un casque sur-
monté d'un basilic. Dans le champ, à gauche, la signa-
ture pREf en relief dans un petit cartouche. — ^. Sur
une banderole qui contourne par le bas le bord
de la pièce et flotte au haut par ses deux bouts
CFiT) BASLER FREISGHIESSEN 1909 DER FEVER
SCHVTZENGESELLSGHAFT. Dans le champ, écu barré
d'une arquebuse et cantonné à droite du millésime 1466;
heaume à lambrequins taré de front et surmonté de trois
plumes. Entre le heaume et la banderole, de chaque
côté, écu fédéral à droite, écu bâlois à gauche. Au bas,
sous la banderole, la signature hans frei en relief. —
Médaille. — Diam. : Ö"',029.
Argent; quelques exemplaires d'auteur, en bronze. Le droit a été
frappé en or pour être monté en broches.
' Go n" 121 fait suite au dernier numéro de la série précédente.
— 153 —
^23. — Tir cantonal thurgovien à Frauenfeld en i909.
— Tête de lion captif, conduit à la chaîne par une jeune
fille, dont le buste est à droile {Frâuli mit Leuli, armes de
Frauenfeld). — ß. (ölö) ÏHVRG. KANTONAT. SGHVTZ
ENFP:SÏ in FRAVENFELD. 1909. Guerrier en cui-
rasse, coiffé d'un chapeau à plumes, pressant la détente
d'une ancienne arme à feu. Dans le fond, vue de Frauen-
feid. A l'exergue, la signature hans frei en lettres
incuses. — Médaille. — Diam. : 0"\027.
Argent; quelques exemplaires en bronze.
124. — Tir cantonal thurgovien à Frauenfeld en 1909.
Projet de revers non adopté. — Ex. FRAVENFELD —
Deux guerriers, l'un à droite visant une cible, son arme
appuyée sur une fourche ; l'autre à gauche chargeant
son arme. Au second plan une construction et un mur.
— Fonte coulée. — Diam. ; 0"',080.
125. — Tir cantonal zurichois à Winterthour en 1909.
— Buste de jeune chasseresse avec diadème de profil à
droite et figure de lion sommeillant à gauche (Diana mit
Zürcherleu). — i^. (dIs) ZVRGMER. KANTONAL STAND
SCHIESSEN 1909 IN WINTERTHVR. .leune garçon
154
N" 125.
(Cupidon) emportant une couronne de laurier fruité qui
l'entoure. Au dessous, hans frei gravé en creux. —
Médaille. — Diatn. : 0™,024.
Or, argent ; quelques exemplaires en bronze. Il existe un grand
module du droit, à 0,040,
126. — Georges Lunge, chimiste et professeur à Zurich.
'— Buste de profil à gauche, tête nue. Au dessous du
portrait, en une ligne, GEORG LVNGE. Signé au bord,
à gauche, hans frei en lettres incuses. — i^. Le chimiste
en jaquette, debout dans son laboratoire, est occupé
à noter, dans un livre qu'il tient de la main gauche,
le résultat de ses recherches. A sa gauche, pile de
quatre volumes, sur le dos desquels on lit de bas en
haut: ÏASCHENBVGH, VNTERSVGHVNGS-M, STEINEiN
KOHLENTEER, SODAINDVSTRIE. A côté des volumes,
plus à gauche, deux branches de laurier fruité, nouées
d'un ruban, dont les bouts retombent, avec quelques
feuilles, sur la cimaise. Dans l'exergue rectangulaire.
155
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if). CA WiKir/i/f;
lS.,Uf'l
• '^'^-/A
N° 12(i.
ZVM GEBVRTSTAG 15 SEPT. 1909. Signé au bord,
à droite, hans frei en lettres inciises. — Plaquette. —
Dim. : Ü"\070 x 0°»,052.
Bronze; un seul exemplaire en or.
127. — Charles Feer-Herzog. — (dIT) C. FEER-HER
ZOG ÇdT) 1820-1880. Buste de trois quarts à gauche,
tète nue. Dans le champ, à gauche, hans frei en lettres
incuses. — i^. Pont à deux tours crénelées, armes par-
lantes de la ville de Brougg. En exergue, SOCIÉTÉ
SVISSE DE 1 NVMISMATIQVE 1 AARAV-BRVGG. | 1909.
en quatre lignes. Double filet au pourtour. — Jeton. —
Diain. : 0'»,027.
Or, argent, cuivre bronzé, étain, aluminium ef frappe uniface du
droit en cuivre.
Figuré et décrit dans la Revue suisse de numismatique, t. XV,
3" livr., 1909, p. 394.
— 156 —
128. — Charles Duisherg, chimiste et organisateur. —
Buste de profil à droite, en jaquette, avec rose à la bou-
tonnière ; rang de perles suivant le filet supérieur. A
l'exergue, au dessous d'un second rang de perles, CARL
DVISBERCt en relief. Signé dans le haut, à gauche, hans
FREI. — ^. Le célèbre chimiste assis de trois quarts à
son pupitre de travail, une plume à la main droite, le
bras gauche posé sur le bord du fauteuil. Sur le pupitre,
une feuille de papier avec la devise Immer Vorwärts, et
divers appareils de laboratoire. Dans le fond, vue des
fabriques de Leverkusen-sur-le-Rhin. A l'exergue, en
relief, 29. SEPT. 1884 — 29 SEPT. 1909. | MEINEM
FREVNDE CARL DVISBERG | ZVM 25. JÄHR. JVBI
LÄVM. I GEWIDMET VON HENRY T. BÖTTINGER
en quatre lignes. Signé dans un cartouche au bas du
pupitre HANS frei en lettres incuses. — Plaquette. —
Dim. : 0'",Ü69 x ü™,052.
Bronze ; un exemplaire en or. •
129. — Même sujet. — jmtn') Guirlandes de lierre
séparées par le haut du buste et formant par leurs entre-
lacements le nom de Cari Duisberg. Portrait de l'éminent
chimiste de profil à droite. Au dessous, en lettres cur-
sives : Immer Vorwärts. A gauche, la signature h frei
en relief dans une sorte de petit cartouche. Gordon de
perles. — fi. Dans un cartouche rectangulaire entouré
de deux rameaux de lierre fruité formant cœur, en
trois lignes : G. DVISBERG | 29. SEPT. | 1884-1909. —
Médaille. — Diam. : 0'",029.
Or (4 exemplaires), argent (6); essais en bronze pour la famille de
M. C. D. seulement.
Par son ornementation, cette remarquable médaille symbolise l'atta-
chement ou l'affection. Elle est une nouveauté dans l'œuvre du médailleur.
130. — Hôpital des Bourgeois à Bâle. — Ange aux ailes
éployées, appuyé de la main droite sur l'écu de Bàle, de
— 157 —
la gauche sur i'écu de l'iiôpital des Bourgeois. Mono-
gramme du graveur, à droite. — Sans revers. — Diam. :
0™,030.
Argent
Cette pièce, montée en broche, est destinée aux infirmières de
l'hôpital de Bâle.
131. — Société d'utilité publique des femmes suisses. —
Dans une bordure coupée par le haut du buste ( d 3g )
SCHWEIZ. GEMEINNVTZ FRAVENVEREIN. Dans le
champ, limité par une branche de laurier qui s'arrondit
en listel, buste lauré de jeune femme de profil à droite.
Au bas, croix fédérale dans un ovale émaillé. A gauche
du buste, "i^a"^' Le tout entouré d'un cordon perlé. —
û. Couronne formée de deux branches de chêne liées
par un nœud de ruban. — Bélière; sur la tranche, indi-
cation du métal. — Médaille. — Diam. : 0'",025.
Argent.
Voir, pour le droit, Revue suisse de numismatiqtie, t. XV, p. 200,
n*" 29, et J. Meili : Die Werke des Medailleurs Hans Frei, p. 14,
n» 31.
II. — Pièces fondues.
IS'i. — Usines de Leverkusen-sur-le-Rhin. — Panorama
des fabriques de produits chimiques dirigées par le
D"^ C. Duisberg. Vue du Rhin, sur lequel navigue un
bateau à vapeur; bocages sur la rive opposée. Dans le
ciel, banderole flottante portant la devise immer vor
vÄRTS en lettres incuses. En soubassement, HANS ^
IHREM LIEBEN KARL ] ZVM ANDENKEN AN DEN |
29. SEPTEMBER 1909 en trois lignes. Latéralement,
' Prénom de M°" Duisberg.
— 158 —
deux panneaux décorés de tiges enlacées de rosiers
fleuris, reposant sur deux lambris ornés de deux cœurs.
Signé au bas hans frei en petites capitales incuses. —
Sans revers. — Plaquette. — Dim. : 0™,120 x 0",090.
Bronze vierge (2 exemplaires).
Cette pièce a été insérée dans la reliure d'un buvard de luxe offert
à son mari par M"" Duisberg.
133. — Charles Duisberg. — Grand module du n" 127.
— Sans revers. — Plaquette. — Dim. : 0'",174 x 0™,130.
Bronze (6 exemplaires).
134. — Concours d'aviation Gordon-Bennelt à Zurich
en 1909. — Ballon portant le pavillon fédéral suisse et
monté par deux aéronautes, traversant une nuée, sur
laquelle un lutin assis fait le geste de saisir l'appareil
au passage. Sur la nuée, en quatre lignes : GORDON- |
BENNET I WETTFLIEGEN 1 ZVRIGH ^1909. A droite de
la nacelle | frei |- — i^. Sur une hauteur, deux femmes,
dont l'une, assise, est couronnée de fleurs d'oranger;
l'autre, debout et saluant de son mouchoir trois ballons
qui s'élèvent et s'éloignent de Zurich. Vue de cette ville,
de la Limmat avec ses quais et ses ponts, et, dans le
lointain, des Alpes. Signature hans frei à gauche. —
Médaille. — Diam. : 0"',070.
Bronze.
Lausanne, mars 1910. Ernest Lugrin.
DE LA CODIFICATION
DES
MÉTHODES DESCRIPTIVES
EN NUMISMATIQUE
Le comité d'organisation du Congrès international de
numismatique et d'art de la médaille contemporaine
(Bruxelles 1910), sur la proposition de M. Eugène Demole,
a décidé, le 17 octobre 1908, de constituer une commis-
sion chargée d'étudier un questionnaire se rapportant
aux méthodes à employer dans les descriptions numis-
matiques.
Cette commission a été composée de :
MM. Frédéric Alvin, conservateur du Cabinet des mé-
dailles de la Bibliothèque royale, Bruxelles;
» Paul Bordeaux, ancien président de la Société fran-
çaise de numismatique, Neuilly;
» Eugène Demole, président de la Société suisse de
numismatique, Genève;
y> S.-W. Wigersma, conservateur des Collections de
la «r Friesch Genootschap », Leeuwarden.
— 160 —
A l'origine, cinq questions furent soumises à la com-
mission, mais la difficulté de réunir celle-ci, le manque
d'entente sur certains points et l'impossibilité d'avoir
une discussion utile par correspondance, ont fait succes-
sivement réduire ces cinq questions à deux : 1" Comment
faut-il nommer le côté opposé au revers d'une monnaie ou
d'une médaille et quelle doit être la définition de ce côté?
2'' Comment faut-il indiquer le seyis que suivent les légendes
et le point d'où elles partent 9
Les questions dont on a cru devoir momentanément
ajourner l'étude se rapportent : 3° aux côtés propres
que possèdent ou ne possèdent pas les objets repré-
sentés sur une pièce ; 4° à l'ordre qui doit intervenir
dans l'énoncé des légendes et la description du sujet;
5" enfin à la simplicité des descriptions. Ces questions
pourront être reprises dans un futur congrès.
Je dois ajouter que la commission n'a pas été unanime
sur tous les points soumis à son étude et que plus
d'une divergence s'est manifestée ; aussi mes hono-
rables collègues voudront-ils bien faire prévaloir leurs
opinions en temps utile. Je désire cependant leur expri-
mer ma vive gratitude pour la peine qu'ils ont prise à
défendre leurs points de vue, ce qui ne pouvait avoir
d'autre résultat que d'éclairer utilement la discussion.
Mes remerciements vont aussi à MM. Ferdinand de
Saussure, Théodore Flournoy et Alexis François, pro-
fesseurs à l'Université de Genève, à M. le D"" E. Schrö-
der, professeur à l'Université de Gottingue, à M. Paul
Joseph, directeur du Frankfurter Münzzeitung, à Franc-
fort, à MM. D"^ Hermann Escher, D'' Carl Boysen et
Frédéric Gardy, directeurs des bibliothèques de Zurich,
Leipzig et Genève, enfin à M. le D"" F. Burckhardt,
attaché à la Bibliothèque de Zurich.
— 161
AVANT-PROPOS
En numismatique, comme dans les autres branches de
Farchéologie, la science doit s'appuyer sur la descrip-
tion exacte des monuments.
De tous temps, les descriptions ont présenté d'autant
plus de précision que la science reposait sur des bases
plus solides, mais ce qui a constamment nui à cette
précision, c'est d'une part l'emploi de termes dont l'éty-
mologie et le sens peuvent être discutés ; d'autre part,
c'est le manque d'entente pour les règles à adopter en
matière descriptive.
Chaque science est sans doute souveraine pour le choix
des mots et des règles descriptives qu'elle emploie, mais
encore faut-il que ces mots et ces règles soient annoncés
et connus ; il faut qu'un congrès, la plus haute autorité
en ces matières, leur ait donné sa sanction sous forme
de vœux.
PREMIÈRE QUESTION
Comment faut-il nommer le côté opposé au revers d'une monnaie
ou d'une médaille et quelle doit être la définition de ce côté,
« Avers » ou « Droit » ?
Si une pièce de monnaie ou une médaille était une
chose qui se présente naturellement par une de ses
faces, plutôt que par l'autre, on comprendrait qu'il n'y
ait pas de termes rigoureux pour l'une d'elles. C'est ainsi
qu'on a pu presque laisser tomber en désuétude le mot
endroit, par opposition à envers, lorsqu'il s'agit, par
exemple, d'un habit; car un habit est une chose qui se
RKVl E NL'M. T. XVI. 11
— 162 —
présente si naturellement par un de ses côtés, qu'il n'y
a que de rares occasions d'opposer Vendroit du vêtement
à son envers.
Quand l'objet appelle une attention égale par ses deux
bouts, ou ses deux côtés, la langue dispose, en général,
de termes couplés, comme le recto et le verso d'une page.
C'est à peu près aussi obligatoire que droite et gauche,
haut et has.
Il est donc très frappant de voir que non seulement
la langue courante, mais celle des numismates, ne pos-
sède pas de termes, traditionnellement admis, pour
désigner les deux faces de la pièce, simplement dans
la mutuelle opposition qu'elles évoquent.
On peut se représenter, comme explication de la chose^
que les anciens numismates ont donné une importance
sans limite à la face portant une tête, une effigie, de
sorte que l'autre face tombait au rang de chose acces-
soire, par là-même de chose demandant seule une dési-
gnation, ainsi qu'on en relevait tout à l'heure l'exemple
pour Yeuvers de l'habit.
De fait, lorsque nous décrivons une pièce de monnaie,
ou une médaille, nous n'indiquons presque jamais le
côté par lequel commence notre description, tant il va
de soi que ce côté est celui auquel nous attachons le
plus d'importance et qu'il est, à. cause de cela, inutile
de désigner. Nous accentuons cette désignation muette
en mettant soigneusement en vedette le côté opposé que
nous nommons revers.
Cependant les anciens numismates qui écrivaient en
latin avaient, pour désigner les deux côtés de la pièce,
des termes fort précis. Le côté décrit en premier lieu
se nommait adversa pars, antica, antica pars, qui furent
traduits tout d'abord par tête ou par partie droite, tandis
que le côté opposé se nommait auersa pars, aversa, pos-
tica pars, qui furent traduits par revers.
On sait qu'en 1830, M. Hennin, dans son Manuel de
^ 163 —
numismatique ancienne ^ proposa le mot avers pour
remplacer tête. C'était un acte de courage, mais on ne
saurait dire que ce fut celui d'un ignorant. M. Hennin
connaissait fort bien les objections qu'on allait lui faire,
et voici comment il s'exprime dans son plaidoyer du
mot avers : « Quelques-unes des personnes qui s'occu-
(( peut de numismatique ont voulu, dans ces derniers
« temps, substituer au mot tête, inexact et tombé en
(( désuétude, une appellation rationnelle, et elles ont
(( adopté pour nom du premier côté des monnaies et
ft médailles le mot avers. Ce mot est à la vérité plutôt
« tiré du mot aversa que du mot adversa; il signifie pré-
(( cisément partie opposée, d'où il semblerait résulter
« qu'il n'est pas convenable de l'employer pour indiquer
(( le premier côté des pièces. Le mot revers, adopté pour
(( désigner le second côté, a, dans son étymologie,
(( la même source et dans son acception française le
(,( même sens. Pour s'entendre, cependant, il faut que
(( les choses aient des noms; ils doivent être sans doute
« clairs et précis, surtout quand on les crée. Avers, revers
(.( ont la même signification, il est vrai, si on considère
c( leur étymologie, mais cette étymologie même (partie
« opposée) leur convient, et séparément et comparative-
(.( ment. Ils sont d'ailleurs en rapport convenable pour
c( les significations auxquelles on les applique dans ce
« cas. Le mot avers m'a donc paru devoir être adopté
(.( et je m'en suis servi 2. »
Notons en passant que M. Hennin se croyait le créa-
teur du mot ave7\s, qu'il faisait dériver d'aversa plutôt
que d'adversa, puis que, suivant lui, un petit nombre de
personnes avaient jusqu'alors fait usage de ce mot.
La tentative de M. Hennin pour introduire le mot avers
dans la langue numismatique n'eut qu'un succès fort
1 M((nui;l lie nuininDiatif/uc nncirnne, par M. Hennin. Paris, 18.'i(i, ;? \ol. in-8 et
atl. de pi. Nouv. éd., Paris, 1872.
» Hennin, op. cit., pp. 153-15.5.
— 164 —
contesté. Çà et Jà nous trouvons dans les revues de
virulentes sorties faites par l'un ou l'autre des maîtres
d'alors contre ceux qui se permettaient d'employer le
mot nouveau.
C'est ainsi qu'en 1868, M. Renier Chalon, en rendant
compte du travail d'un savant français, qui venait de
publier la première pièce connue de Constantia, femme
de Licinius, s'exprime de la sorte :
(( L'auteur emploie le mot avers qui, dit-il, n'est pas
« encore français, mais qui le deviendra. Qui le devien-
« dra, c'est possible; il y en a qui prétendent que la
« langue verte est le français de l'avenir. En attendant,
« n'est-il pas plus prudent de s'en tenir au dictionnaire
« de l'Académie? Bien que le mot avers paraisse avoir
« été forgé en Belgique, tout notre chauvinisme ne suf-
« fira pas pour nous le faire adopter. Puis, en réalité,
« n'est-il pas mal forgé? Venant d'avertere, aversus, il
« voudrait dire précisément le contraire de ce qu'on
« lui fait dire. Il est au surplus parfaitement inutile :
<( face ou droit suffisent. On dit le droit et le revers
« d'une médaille, comme Y endroit et Venvers d'une étoffe,
« d'un vêtement. Expression bien française et de plus
« consacrée par la célèbre et royale chanson du grand
(( Dagobert. Que la langue verte laisse en paix les numis-
« mates et même les numismatistes \ »
Dans cette même année 1868, M. de Longpérier, en
des termes non moins sévères, mais plus académiques,
flagellait encore, dans la Revue numismatique, ce mal-
heureux mot avers au profit du mot droit ^, et pareille
chose se produisit vingt-cinq ans plus tard, dans la
même revue et au cours d'une lettre adressée par
M. Deloche à M. de Barthélemv^.
' Revue de la numismatique belge, 4* série, t. VI, 1868, p. 422, n.
2 Revue numismatique, nouvelle série, t. XIII, 1868, pp. 396-398.
■■> Und, 3- série, t. XI, 1893, pp. 411-412.
— 465 —
Malgré ces avertissements multiples, donnés par des
plumes aussi autorisées, le mot avers a continué d'être
professé par quelques auteurs qu'il est inutile de nom-
mer. Depuis longtemps, il aurait dû disparaître et, chose
curieuse, nous le voyons sans cesse réapparaître. La
raison en est qu'il prend sans doute sa source dans
des tréfonds psychologiques qui n'ont rien à faire avec
le raisonnement.
Cependant si un congrès prenait position contre ce
mot et motivait sa décision, il est probable qu'on le
verrait disparaître des quelques dictionnaires où il figure,
et que, peu à peu, son emploi deviendrait impossible.
Il m'a paru intéressant de connaître les noms des
écrivains qui, selon M. fiennin, avaient fait usage, avant
lui, du mot avers.
Si nous en exceptons M. Hennin lui-même qui, en
1826, dans son Histoire numismatique de la Révolution
française \ employait déjà le mot avers, nous ne trou-
vons, semble-t-il, aucun autre auteur français qui s'en
soit servi.
Ni de Strada-, de Bie^, Leblanc ^ Pellerin^ Beauvais^
Dutens^ Grappin^, Duby^ Millin ^<*, Fauris de Saint-Vin-
' Hennin. Histoire, numismatique de la Révolution française. Paris, 1826, 2 vol.
in-4, pi.
2 J. de Strada. Epitome du thrésor des antiquités (traduit par J. Louveau).
Lyon, 1593, in-4.
' J. de Bie. La Finance métallique. Paris, 1636, in-f% pi.
* Leblanc. Traité historique des monnaies de France. Paris, 1692, in-4, pi. et
vign.
^ J. Pellerin. Recueil des médailles grecques des rois, des peuples et des villes.
Paris, 1703 et suiv. avec suppl. de l'abbé Le Blond, 9 vol. in-4, pi.
s G. Beauvais. Histoire abrégée des empereurs romains et grecs, etc., pour
lesquels on a frappé des médailles depuis Pompée à Constantin XIV. Paris,
1763, 3 vol. in-12.
' L. Dutens. Explication de quelques médailles grecques et phéniciennes, avec
une paléographie numismatique. Londres, 1776, in-4.
" P. -P. Dom. Grappin. Recherches sur les anciennes monnaies du comté de
Bourgogne. Paris, 1782. in-8.
» P.-À. Tobiesen-Duby. Traité des monnaies des prélats et dos barons de
France. Paris, 1790, 2 vol. in-f% pi.
>" A.-L. Millin. Histoire métallique de la Révolution française. Paris, 1806,
in-4, pi.
— IGO —
cent\ Hager ^, Mionnet ^, Letronne*, Marchant^, Tôchon
d'Annecy ^ de Pina^ Jacob ^ Cousinéry^, Dumersan '",
ne l'ont employé.
Fâ ce qui est vrai pour la France l'est aussi pour la
Belgique et la Suisse romande. Mon savant confrère,
M. Frédéric Alvin, a bien voulu s'assurer qu'aucun au-
teur belge n'avait employé le mot avers avant le comte
de Renesse-Breidbaclî qui écrivit son Histoire numis-
matique de Liège ^\ en 1831.
A la vérité, nous trouvons le mot avers avec l'acception
de droit dans le grand dictionnaire Larousse. Nous le
trouvons aussi dans le Supplément du Dictionnaire de
Littré qui date de 1897 et qui cite comme référence le
Journal officiel; enfin, il figure également dans le diction-
naire de Hatzfeld et Darmesteter, mais à titre de néolo-
gisme. Aucune des éditions du Dictionnaire de l'Acadé-
mie française ne consigne ce mot qui est systématique-
ment tenu à l'écart.
Il faut donc considérer M. Hennin comme un véri-
table novateur pour l'emploi du mot avers dans la langue
française écrite. Et cependant, du vivant de M. Hennin,
ce mot, de tournure si française, mais si peu connu en
I J.-F.-P. Faiiris de Saint-Vincent. Monnaies des comtes de Provence. Aix, an IX,
in-4, pi.
* J. Hager. Description des médailles chinoises du Cabinet impérial de
France. Paris, 1805, in-4, vign.
^ T.-E. Mionnet. Description des médailles antiques, grecques et romaines.
Paris, 181X5-1813, 6 vol. de texte in-8 et 1 vol. de pi.
* A.-J. Letronne. Considérations générales sur l'évaluation des monnaies
grecques et romaines. Paris, 1817, in-4.
5 Le baron N.-D. Marchant. Lettres sur la numismatiq ue et l'histoire. Metz,
1818, in-8, pi. et vign.
8 J.-F. Tôchon d'Annecy. Recherches historiques et géographiques sur les
médailles des nomes ou préfectures d'Egypte. Paris, 1822, in-4, flg.
' De Pina. Leçons élémentaires de numismatique romaine. Paris, 1823, in-8.
* G. Jacob. Traité élémentaire de numismatique grecque et romaine, d'après
Eckel. Paris, 1825. 2 vol. in-8, pi.
8 E.-M. Cousinéry. Des monnaies de la ligue achéenne. Paris, 1825, in-4, pi.
10 T. -M. Dumersan. Description des monnaies antiques du Cabinet de M. Allier
de Hauteroche. Paris, 1829, in-4, pi.
II Comte de Renesse-Breidbach. Histoire num,ismatiq ue de l'évêché et princi-
pauté de Liège. Bruxelles, 1831, in-8, pi.
— 167 —
France, se trouvait fort employé en Allemagne ; il devait
l'être longtemps après 1830 et, chose plus curieuse en-
core, il l'avait été plus d'un siècle auparavant. Ce n'est
pas trop s'avancer de dire que M. Hennin n'en savait
probablement rien.
Les ouvrages allemands sur la numismatique, écrits
au xix*" et même dès le début du xviir siècle, où se
trouvent employés les mots avers et revers, sont assez
nombreux. Sans sortir de ma bibliothèque, j'en ai trouvé
une vingtaine K Le plus ancien est le Thesaurus numis-
matum modernorum... addida latina et germanica expli-
catione, publié à Nuremberg de 1700 à 1720 (2 vol in-f°).
Des recherches faites dans les bibliothèques suisses et
allemandes, entre autres dans celles de Genève, de Zurich
et de Leipzig, ne m'ont pas fait découvrir d'ouvrage plus
ancien où le mot avers ait été employé. Il paraît donc
' V'oici les principaux :
J.-H. Lochner. Sammluraj merkwürdiger Medaillen. Nuremberg, 1737-1714, 8 vol.
in-4, pi.
N umophiilaciuin B urckhardianum. Helmstœd, 1740, 2 vol. in-4.
Miehael-Gottlieb Agnethler. Martin Schweizeis Erlüuteruntj Gold- und Silber-
ner Müntzen von Siebenbürgen, etc. Halle, 1748, in-4, pl.
F. Exter. Versack einer Sammlung von Pfältzischen Medaillen und Münzen,
etc. Zweibruck, 1759-1769, 2 vol. in-4, pl.
Johan-Tobias Köhler. Vollständiges Ducaten-Cabinet, etc. Erster Theil. Hano-
vre, 1759, in-8.
D.-Johan-Friedrich Joachim. Das neueröffnetes Münz-Cabinet. Nuremberg, 1761-
1770, 4 vol. in-4, vign.
Kleine Breiträge zur A uj'nakme and A usbreitung der M ünzwissenschaft.
Anspach, 1768, in-8, pl.
Gottlieb-Emanuel von Haller. Seliweizerisckes Münz- und Medaillenkabinet.
Berne, 1780-1781, 2 vol. in-8, pl.
Wilhelm-Gottlieb Becker. Zweihundert seltene Münzen des Mittelalters. Dresde,
1813, in-4, pl.
D' D.-C. Beyschlag. Versach einer Münzgeschichte Augsburgs in dem Mittel-
alter, etc. Stuttgard et Tubingue, 1835, in-8, pl.
Joseph Albrecht. M ünsgesehichte des Hauses Hohenlohe, etc. S. 1., 1846, in-4, pl.
A. Freiherr von Berstett. Münzgeschichte des Zähringcn-Badischer Fürsten-
hauses, etc. Fribourg i/B., 1816, in-1, pl.
J.-P. Beierlein. Medaillen auf ausgezeichnete und berühmte Ba(/ern in Abbil-
dung, etc. Munich, 1851. in-8, pl.
J.-F. Weidhas. Die Brandenburger Denare, etc. Berlin, 1855, in-4, pl.
Jacob-C.-G. Hoffmeister. Historisch, kritische Beschreibung aller bis jetzt
bekannt gewardenen Hessischen Münzen, Medaillen und Marken, etc. Cassel
et Paris, 1857-1862, 2 vol. in-8, pl.
D' B. Dudik. Des hohen deutschen Ritterordens Münz-Sammlung in Wien.
Vienne, 1858, in-4, pl.
— 168 —
probable que c'est vers la fin du xvii* siècle que ce mot
a été introduit dans les ouvrages allemands traitant de
la numismatique.
On observera qu'il est sans cesse employé dans le sens
de côté opposé à revers, c'est-à-dire de côté droit; il n'y
a pas, sous ce rapport, la moindre contradiction, ni la
moindre hésitation.
Si du langage scientifique nous passons dans la langue
allemande courante, c'est pour constater que le mot
avers ne s'y trouve guère avant le commencement du
xix^ siècle. Je l'ai trouvé pour la première fois dans le
dictionnaire de Campe \ imprimé à Brunswick en 1801,
puis dans celui de Schmieder ^ publié en 1811 à Halle
et Berlin. Dans ces deux lexiques il est clairement
indiqué comme équivalent à Voixlerseite ^ ou BilcUeite;
dans le second, en outre, on le rattache à pars adversa,
'prima frons, antica.
En résumé, la langue française courante a officielle-
ment ignoré le mot avers. La littérature numismatique
française ne l'a connu que depuis 1826 et la grande ma-
jorité des numismates s'est refusée à lui accorder le sens
de côté droit, attendu qu'il semblait se rattacher à aversus.
Les écrivains numismates allemands, au contraire, ont
fait un assez fréquent usage de ce mot, dès la fin du
xvir siècle, et il a passé dans les dictionnaires environ
un siècle plus tard. Constamment employé comme équi-
valent de Vorderseite., avers a été rattaché à aduersus.
M. le professeur. D"" E. Schröder, l'éminent philologue
de Gottingue, m'écrivait dernièrement à ce sujet que si
les Allemands ont employé avers dans le sens de aduersus,
il est probable que l'exemple leur est venu de France.
Au premier abord cette opinion paraît peu soutenable.
1 J-.H. Campe. Wörterbuch zur Erklärurif/ und Verdeutsch unr/ der unserer
Spraelie, etc. Brunswick, 1801, in-4. .
2 Schmieder's Handwörterbuch der gesammten Münzkunde. Halle et Berlin,
1811, in-8.
— 1G9 —
Prétendre que le mot avers a été emprunté à la langue
française, dès la fin du xvii'' siècle, alors que ce mot ne
figure nulle part dans les écrits français de l'époque, et
lui attribuer un sens diamétralement opposé à celui que
les Français lui reconnaîtront plus tard, alors que le mot
en question leur aura été présenté, c'est à coup sûr faire
preuve d'une certaine intrépidité. Cependant je crois que
l'opinion de M. le professeur Schröder peut se soutenir,
et voici l'explication que je propose :
Il faut rappeler, tout d'abord, qu'il y a deux sortes
d'étymologies : l'étymologie historique qui rend compte
de la descendance réelle d'un mot, par étapes, à travers
le temps, puis l'étymologie de convention qui signifie
simplement que la transformation du latin en français
serait juste sous une forme donnée, malgré que ce ne
soit pas la véritable histoire du mot.
Pour moi, le mot avers ne se rattache au latin par au-
cune filiation historique. Il ne dérive ni de adversus, ni
de aversus. C'est un mot qui s'est formé grâce au voisi-
nage du mot revers et par opposition à ce mot.
Si l'on veut bien y prendre garde, le mot avers est autre-
ment plus répandu qu'il ne semble parmi les personnes
cultivées, mais non initiées à la numismatique. Chacun
peut aisément s'en convaincre et j'en ai fait maintes fois
l'expérience.
M. le professeur Théodore Flournoy, le psychologue
bien connu, « croit que cette attraction que le public
(( éprouve pour avers vient simplement de notre tendance
(( psychologique à retenir les couples des contraires, sur-
ce tout s'ils ont quelque ressemblance verbale (engagé,
« dégagé). Il arrive souvent, dans l'état de distraction ou
(( de fatigue, qu'on dise hier pour aujourd'hui, ouvrir pour
« fermer, ce qui prouve la forte association de ces termes
<( à sens contraire. Avers-revers forme un couple parfait
« qui rappelle un peu aller et retour et dont l'association
(( comme contraires est extrêmement puissante. »
— 170 —
Il me paraît dès lors fort possible que le mot avers se
soit formé au xvii^ siècle par opposition à revers, sans
qu'on ait tout d'abord le moins du monde songé à le
rattacher au latin. Ce mot serait resté dans la langue
parlée et c'est là que les numismates allemands l'au-
raient pris. Ils n'auraient pas pu l'emprunter à la langue
écrite puisqu'il n'y figurait pas encore.
Un siècle plus tard, les philologues allemands ont
cherché à rattacher ce mot à adversus. Sans doute
n'avaient-ils plus sous les yeux le couple adversus-aversus.
Ils ont ainsi pu faire une étymologie de convention, qui
ne blesse pas la syntaxe latine, mais qui n'a aucune
valeur historique.
Si le mot avers n'a pas d'étymologie historique, on peut
aussi bien le faire dériver cVaversus que d'adversus ; dès
lors, il peut alternativement signifier revers ou droit.
C'est pour cette raison que ce mot malheureux, créé
pour l'oreille seulement, doit être officiellement prohibé.
Nous avons en français un adjectif droit dérivé de
directus et deux substantifs de même origine, droit au
sens de droit juridique et droit au sens de côté droit.
Aucun de ces mots ne semble correspondre bien
exactement par le sens au mot droit que nous employons
en numismatique. Il semblerait plutôt que nous tradui-
sions rectus, participe de rego dont le sens est correct,
bon : recta domus, recta consilia. Nous l'employons en
outre dans sa forme Substantive : le droit. L'emploi de
ce mot ne fait au reste que répéter l'opposition consa-
crée dans maintes locutions, comme Vendroit et Venvers.
Jacques de Bie, dans la France înétallique\ publiée en
1636, paraît être le premier numismate qui ait fait usage
de ce mot, sous forme de la partie droite. Depuis lors,
il n'a guère été employé avant le commencement du
• Op. cit.
— 171 —
siècle passé. A partir de cette époque jusqu'à nos jours,
le mot droit se trouve dans les écrits de la plupart des
numismates ; on peut même dire qu'il aurait déjà passé
dans la langue courante, si le mot avers en était officielle-
ment retranché et si l'on pouvait convenir d'une défini-
tion satisfaisante de ce mot droit. Nous le trouvons en
effet dans les Additions et corrections du Dictionnaire de
Littré, de 1873, comme aussi dans le Supplément de 1897
de ce dictionnaire. Nous le trouvons dans l'excellent
dictionnaire de MM. Hatzfeld et Darmesteter, et dans ces
deux ouvrages avec la définition : n Droit par opposition
« à revers : Le côté droit d'une médaille, celui qui porte
« la figure, substantivement, le droit d'une médaille. »
Cette définition n'est sans doute pas assez générale,
mais le problème consiste précisément à en trouver une
qui soit applicable à toutes les formes que le droit peut
revêtir relativement au revers.
La qualité de côté droit n'est acquise à ce côté que
par la comparaison qui en est faite avec le côté opposé,
et le seul avantage qui en résulte pour lui, c'est la prio-
rité dans les descriptions. Nous dirons donc que « le
« droit d'une pièce de monnaie ou d'une médaille, c'est
« le côté par où doit commencer la lecture des légendes
« ou la description de la pièce et que le revers est le côté
« opposé au droit. »
La commission nommée par le bureau organisateur du
congrès pour établir une codification des méthodes des-
criptives en numismatique propose au congrès de prendre
la résolution suivante :
Le Congrès de numismatique réuni à Bruxelles, en
juin 1910, considérant que le mot avers n'a pas d'éty-
mologie historique et que les étymologies de convention
qui lui ont été appliquées le rattachent tantôt à adversus,
tantôt à aversus, risquant ainsi de créer de la confusion
pour le sens de ce mot; considérant en outre qu'avers
— 172 —
présente une grande attraction pour les personnes non
initiées, en raison du couple de contraires qu'il forme
avec revers, le congrès émet le vœu que le mot avers
soit définitivement aboli et remplacé par le mot droit,
pris substantivement, pour désigner le côté d'une mon-
naie ou d'une médaille par où doit commencer la lec-
ture des légendes, ou la description de la pièce, le mot
revers étant appliqué au côté opposé.
DEUXIÈME QUESTION
Comment faut-il indiquer le sens que suivent les légendes
et le point d'oij elles partent ?
Rien n'est moins précis que la méthode employée
jusqu'ici pour l'énoncé des légendes numismatiques. A
moins d'une circonlocution, on ne saurait désigner une
légende dont le haut des lettres regarde le centre de la
pièce et qui chemine en sens inverse du sens ordinaire.
Ce sens ordinaire lui-même ne saurait être précisé, sauf
à faire intervenir aussi la position des lettres.
La légende part-elle du haut de la pièce, ou d'un point
quelconque de la circonférence, on ne sait comment faire
pour indiquer ce point, et, s'il s'agit de désigner l'en-
droit du champ où commence une légende, l'embarras
est plus grand encore.
Depuis trois ans déjà, une méthode a été proposée
pour l'énoncé des légendes qui semble avoir pour elle
la simplicité et la précision K
Je dois dire que la commission s'est partagée à cet
égard. Deux de ses membres, MM. Alvin et Wigersma,
1 Revue numismatique, 4' série, t. XI. Paris, 1907, p. XCVI. — Revue suisse de
numismatique, t. XIV. Genève, 1908, p. 212. — Frankfurter Münzzeitung, 8. Jahr-
gang. Francfort, 1908, p. 343.
— 173 —
trouvent cette méthode trop compliquée. En revanche,
M. Bordeaux kii est très sympathique, mais en homme
sage et avisé, il m'a fait observer qu'il ne faut jamais
chercher à imposer une innovation, elle doit être admise
à son heure, une fois que quelques personnes ont com-
mencé à la reconnaître pratique et à l'employer.
Voici donc la méthode que je. me borne simplement,
non pas à proposer, mais à exposer.
Il y a trois sortes de légendes :
1° Les légendes circulaires directes (D) qui se déve-
loppent dans le sens des aiguilles de la montre;
2^ Les légendes circulaires indirectes (I) qui se déve-
loppent en sens inverse des premières;
3" Les légendes inscrites dans le champ (G), y com-
pris l'exergue qui est séparé du champ par un trait.
Les légendes du champ peuvent être droites, rétro-
grades ou boustrophédon '.
Pour indiquer le point d'où part la légende, on place
la pièce à décrire sur le cadran d'une montre, ou celui
d'une pendule, ou encore sur un disque imprimé à cet
effet, en ayant soin que la pièce soit bien au milieu du
cadran et que les deux axes de la pièce et du cadran
coïncident.
Pour les légendes circulaires directes et indirectes, on
lit le nombre de degrés correspondant au commence-
ment de la légende en la faisant précéder des lettres
D ou I, suivant que la légende est directe ou indirecte.
Si la légende est inscrite dans le champ, on relie par
des lignes idéales les chiffres de la gauche avec ceux de
la droite du disque, de façon à former les lignes 55-5,
50-10, 45-i5, 40-20 et 35-25, etc., et l'on énonce la légende
en la faisant précéder de l'indication C. directe, I. indi-
recte, R. rétrograde et B. boustrophédon, suivie du pre-
' Je remercie MiM. Irnhoof-Blumer et Adrien Blanchet pour les renseignements qu'ils
ont bien voulu me fournir sur l'origine des légendes boustrophédon.
— 174 —
mier des chiffres sur la ligne desquels le commence-
ment de la légende se trouve tracé \
S'il s'agit de décrire une pièce figurée sur un livre, on
fera usage d'un disque transparent imprimé sur cellu-
loïde 2.
La méthode exposée ci-dessus convient à toutes les
langues et à toutes les légendes monétaires; elle se com-
prend rapidement; elle est en outre la concision et
l'exactitude môme.
Le Congrès international de numismatique, réuni à
Bruxelles en juin iOlO, a pris quelques résolutions
émises sous forme de vœux, dont nous donnons le
détail un peu' plus loin ^ Le congrès a renoncé à
donner une définition du mot droit, mais il a décidé
que le mot avers serait aboli et remplacé par le mot
droit.
Quant à l'emploi du disque, que nous nous sommes
borné à exposer, et grâce surtout à l'appui que M. P.
Bordeaux a bien voulu donner à cette méthode, le con-
grès en a admis l'emploi pour tous les cas où elle sem-
blerait nécessaire.
Eug. Demole.
1 II est évident que cette lecture donne l:i situation de la légende du champ, de
haut en bas, ce qui est généralement le plus important. Si l'on voulait avoir la situa-
tion de la même légende de gauche à droite, on répéterait la même opération que
ci-dessus, mais en traçant les lignes idéales de façon à relier les chiffres du haut du
disque avec ceux du bas. ' .
* L'imprimerie H. Jarrj's, 4, rue de la Treille, à Genève, se charge de fournir les
disques nécessaires soit en carton, soit en celluloïde.
3 Voir page 179.
MELANGES
lie Congrès de iiiiiuisniatiqae et d'art de la médaille
coiitemporaiiie, Bruxelles 1010.
Le troisième congrès de numismatique, organisé par la Société
royale belge de numismatique et la Société hollandaise-belge des Amis
de la médaille d'ai't, s'est réuni à Bruxelles, du 26 au 29 juin 1910.
Plus de trois cent cinquante personnes ont adhéré au congrès et le
nombre des mémoires présentés a dépassé la soixantaine.
Il appartient au comité d'organisation du congrès de présenter un
volume qui rendra compte de tous les travaux lus à cette occasion.
Nous désirons simplement rappeler ici les faits principaux qui, en
dehors des séances proprement dites, ont illustré ces quatre journées
si bien remplies et réussies.
Le congrès fut ouvert le dimanche 26 juin 1910, à 11 heures,
au palais des Académies, par M. le baron Descamps-David, ministre
des Sciences et des Arts. M. Ch. Buis, ancien bourgmestre de Bruxel-
les, a souhaité la bienvenue aux congressistes. Des discours ont encore
été prononcés par MM. le vicomte de Jonghe et A. de Witte, prési=
dents du comité d'organisation, et V. Tourneur, secrétaire général du
congrès. L'assemblée a nommé M. Ernest Babelon président de la
section de numismatique, et M. Ch. Buis, président de la section de la
médaille.
A 1 heure, un déjeuner de cent vingt-cinq couverts, réunissait à
la Taverne royale la plus grande partie des congressistes. L'animation
des convives ne fut surpassée que par la distinction et la variété du
menu. Aussi les toasts furent-ils vigoureusement portés. Nous pardon-
nera-t-on de les avoir quelque peu oubliés ? Un seul, le premier, le
plus important, nous est demeuré, ce fut le toast porté en termes
excellents par M. E. Babelon aux souverains LL. MM. le roi et la
reine de Belgique. Vinrent ensuite des discours de MM. Buis, ancien
— 176 —
bourgmestre, et Max, bourgmestre actuel, puis de MM. le vicomte de
Jonghe, A. de Witte et V. Tourneur. J'en oublie sûrement et non des
moindres.
A 4 heures, la plupart des convives se retrouvaient au palais
de l'Exposition pour examiner en détail le stand de l'Administration
des monnaies, dont MM. Ch. Le Grelle, commissaire des monnaies, et
A. de Witte, l'un des présidents d'organisation du congrès, leur faisaient
les honneurs.
Dans un espace, peut-être un peu restreint, vu Faffluence des
visiteurs, on avait installé quelques-unes des machines qui, de nos jours,
servent à graver et à frapper les monnaies et les médailles. On voyait
tout d'abord fonctionner un tour à réduire, sorti des ateliers de
M. Janvier, de Paris, qui, en supprimant le patient labeur du graveur,
permet au modeleur de produire un poinçon pour la frappe. Une presse
monétaire se trouvait en activité dans le voisinage et frappait sans
bruit, mais avec célérité, un charmant jeton, dû à M. A. Michaux,
graveur de la Monnaie de Bruxelles, portant sur ses deux faces Jadis
et Aujourd'Jmi. Jadis, c'était le monnayage au marteau, bruyant
héritage de l'antiquité qui demandait beaucoup de temps et une
grande pratique. Aujourd'hui^ c'est une presse silencieuse et puissante
qui fournit soixante pièces frappées par minute. Une troisième machine,
une perforatrice, destinée seulement à produire le trou central qui se
voit sur les pièces de nickel belges, se trouvait également exposée,
mais ne fonctionnait pas.
Tout autour de la salle et des diverses machines, on voyait expo-
sées dans des vitrines les matrices des médailles les plus récentes,
conservées au Musée de la monnaie ; les pièces de Belgique et du
Congo, accompagnées de nombreux essais, les monnaies frappées à
Bruxelles pour le compte des gouvernements étrangers ^ ; enfin, des
spécimens des principales espèces ayant actuellement cours dans les
divers Etats du globe. Cette partie de l'exposition a été organisée par
les soins de M. A. de Witte, qui a su la rendre aussi instructive
qu'attrayante. 11 l'a complétée par l'exhibition d'une vingtaine de
boîtes à dénéraux, soit poids monétaires, sorties de ses collections et
' Pour la Suisse 331,^29 pièces d'or d'une valeur de (5,624, 580 francs et 3,400,000 pièces
d'argent d'une valeur de 7,600,000 francs, frappées en 1873, 1874, 1886, 1889 et 1898. Il
faut observer toutefois que la plupart des livraisons faites par la Monnaie de
Bruxelles à la Suisse ne comportent que le découpage des flans. En 1874 seulement
cette Monnaie a livré 1.4CK),0(X) pièces frappées de 5 francs.
— 177 —
fort employées jadis dans les provinces belges, et du reste dans toute
l'Europe, pour contrôler le poids des espèces d'or.
Quelques congressistes rendirent alors visite à l'exposition de
M. Etienne Bourgey, qui a eu le talent de grouper dans un espace
restreint un nombre respectable de pièces fort intéressantes.
La grande attraction du soir était la réception du bourgmestre et
des échevins dans les salons de l'Hôtel de Ville. Tout le monde connaît
cet intéressant édifice, construit dans la première moitié du xv" siècle,
en style gothique flamand, d'après les plans de l'architecte van Thienen.
Décoré à l'intérieur avec goût, il offre une succession de salons
luxueux, fort bien appropriés à la réception. C'est là que M. le
bourgmestre Ad. Max et MM. les échevins faisaient les honneurs de
l'antique cité bi'abançonne. Une foule nombreuse et parée animait les
somptueux appartements, et un orchestre de choix, dont plusieurs
artistes du Conservatoire royal, ajoutait aux charmes de cette belle
soirée.
Le lendemain matin, à 9 heures, le travail des sections commençait
au palais des Académies. Après avoir procédé à la nomination des
vice-présidents, les communications se succédèrent jusqu'à midi. A
2 heures, M. Victor Tourneur, secrétaire général, groupait autour
de lui, au palais du Cinquantenaire, tous les amis de la médaille
contemporaine, et, dans une conférence très écoutée, il définissait la
tendance des diverses écoles de notre temps et l'idéal auquel elles
doivent atteindre.
L'assistance put alors visiter le salon international de la médaille
contemporaine, superbe exposition à laquelle dix-huit pays et deux
cent quarante-quatre exposants ont pris part. C'est la France qui offre
l'exposition la plus vaste, car on peut y admirer l'œuvre de quelques
artistes décédés, à côté d'un grand nombre d'autres qui" sont encore
vivants. Cette exposition a été organisée avec goût et une bonne
entente de l'art par M. F. MazeroUe, délégué du gouvernement
français.
Les œuvres des artistes belges vivants sont aussi richement repré-
sentées et cette exposition forme un tout remarquable. Dans la partie
réservée à la Suisse, on peut admirer des médailles et des plaquettes
de M'"" Gross-Fulpius, de M"" Clotilde Roch, puis de MM. Hans Frei
et Henri Huguenin.
De 4 à 6 heures, les congressistes se rendent à l'exposition
de l'art belge au xyii' siècle. C'est ici la merveille de l'Exposition de
BEVIE .NUM. T. XVI
12
— 478 —
Bruxelles. Qu'on se représente tout ce que l'école flamande a produit
de plus exquis, la plupart des œuvres de Rubens, Jordaens, van Dyck,
des Teniers et tant d'autres, envoyées des quatre coins de l'Europe,
groupées dans une douzaine de salons et précédées, dans le salon
d'entrée, par les portraits d'Albert et d'Isabelle qui eurent l'honneur
insigne de régner au début de ce xvii" siècle, si glorieux pour l'art
belge ! Ah, que de belles choses et comme la compagnie de ces mer-
veilleuses productions du génie humain soulage et console du triste
défilé d'œuvres sans nom qui nous sont imposées par tant d'artistes
modernes !
Les médailles belges du xvii" siècle se trouvaient abondamment
exposées et provenaient soit du Cabinet des médailles de l'Etat belge,
soit de celui de La Haye, soit aussi des riches collections de Jonghe,
de Witte, Visart de Bocarraé et d'autres encore.
Le mardi 28 juin, il y eut deux séances de travaux, de 9 heures à
midi et de 4 à 6 heures. Entre temps, de 2 à 4 heures, le congrès
visita le musée et les ateliers de la Monnaie de Bruxelles. M. A. de
Witte, puis M. Ch. Le Grelle, commissaire des monnaies, donnèrent
successivement d'intéressants détails à l'assemblée sur le musée de la
Monnaie qui conserve précieusement un grand nombre de coins anciens
et modernes, puis la visite des ateliers se fit par escouades de quinze
à vingt personnes, guidées par MM. Le Grelle, Verhas et de Witte.
La fabrication des monnaies s'effectue en Belgique par les soins
d'un entrepreneur portant le titre de directeur de la fabrication. Le
directeur de la fabrication opère le monnayage des espèces dans les
locaux et avec un matériel appartenant à l'Etat, suivant des tarifs fixés
^ar des arrêts royaux. La surveillance que, dans l'intérêt du public,
l'Etat exerce sur les nwnnaies, est confiée à une administration
spéciale, dirigée par le commissaire des monnaies, actuellement
M. Ch. Le Grelle, agissant sous l'autorité du ministre des Finances.
Les ateliers de gravure sont séparés des ateliers de la fabrication.
Ils comprennent deux balanciers, un à main, employé pour la
confection des coins monétaires, l'autre à vapeur, pour la frappe des
médailles. La force motrice est donnée à toute l'usine par deux
machines à vapeur accouplées, d'une force totale de 160 chevaux.
Les fonderies des alliages peuvent produire par vingt-quatre heures
des lattes d'or d'un poids de 1000 kg., des lattes d'argent d'un poids
de 10,000 kg., des lattes de nickel allié d'un poids de 3500 kg.
La salle de frappe comprend quatorze presses du système Ulhorn.
— 179 —
Fonctionnant ensemble, en 1909, pour la frappe des monnaies d'argent,
de nickel et de bronze, ces presses ont parfois battu par journée de
travail plus de 480,000 pièces représentant un poids d'environ 2000 kg.
de métal. La visite de la Monnaie de Bruxelles a été particulièrement
instructive et intéressante, et chacun a pu se convaincre de l'ordre et
de la bonne administration qui règne dans cette excellente maison.
Le mercredi 29 juin, dernier jour du congrès, les travaux
s'achèvent au palais des Académies. Grâce au savoir faire et à
l'énergie de M. V. Tourneur, secrétaire général, qui a résumé
succinctement un bon nombre de mémoires dont les auteurs étaient
absents, le programme un peu chargé du congrès a pu s'achever à la
satisfaction générale.
A 2 heures, visite au Cabinet des médailles, sous la conduite de
MM. F. Alvin et V. Tourneur. Les pièces de cet important dépôt
exposées aux yeux du public sont fort nombreuses et disposées de telle
sorte que le visiteur, pour peu qu'il ait le désir de s'instruire, doit en
retirer de sérieux avantages.
A 3 7-2 heures, et pour la dernière fois, les congressistes sont réunis
dans la belle salle de l'Académie des sciences. MM. V. Tourneur
et de Breyne donnent un compte rendu succinct, mais fort exact de
l'activité du congrès dans les deux sections, et ils lisent les six
résolutions qui ont été émises sous forme de vœux : les voici par ordre
chronologique :
Premier vœu : Supprimer le mot avers de la terminologie numisma-
tique et le remplacer par le mot droit.
Deuxième vœu : Accorder pleine liberté aux conservateurs des
collections numismatiques en ce qui concerne l'échange et la vente
des doubles ; mettre à leur disposition une somme liquide pour les
acquisitions urgentes (trouvailles, etc.).
Troisième vœu : Employer la méthode de division du cadran en
60 degrés pour indiquer le sens et le point de départ des légendes, pour
tous les cas où cela paraîtrait nécessaire.
Quatrième vœu : Inscrire partout, dans les programmes de l'ensei-
gnement supérieur, la numismatique et la sigillographie, d'abord dans
l'intérêt de la science elle-même, puis dans le but de former des
conservateurs capables de classer les collections et d'en publier les
catalogues.
Cinquième vœu : Encourager l'étude des monnaies de compte natio-
nales dans chaque pays.
— 180 —
Sixième vœu : Organiser dans les expositions des beaux-arts des
salons de la médaille contemporaine.
Ces six vœux sont ratifiés par l'assembiée générale du congrès.
M. Buis, ancien bourgmestre, prononce alors le discours de clôture.
L'orateur parle de la i-éforme de l'enseignement académique, où il
voudrait voir pénétrer la méthode de l'intuition, comme dans l'ensei-
gnement primaire, pour initier l'élève à la technique de l'art. Puis il
salue les membres étrangers du congrès qui ont suscité ici une durable
amitié, fondée sur l'estime et l'admiration,
M. Babelon remercie, au nom des étrangers, leurs confrères belges
de leur chalem*eux accueil et constate le grand succès du congrès, au
point de vue scientifique et artistique.
D'autres délégués parlent encore dans le même sens, en français, en
italien et en allemand, et remercient les organisateurs. La séance est
alors levée.
Le troisième congrès de numismatique a été l'occasion de plusieurs
travaux importants ; il a formulé des vœux qui, nous l'espérons, pren-
dront force de loi, mais nous tenons en outre à constater ici qu'en
dehors de sa valeur pour la science, ce congrès a pleinement
répondu à ce qu'on attendait de lui, en rapprochant plus intimement
bien des travailleurs qui, jusqu'alors, ne se connaissaient que par des
lettres échangées ou par leurs travaux. En outre, il a procuré à nos
amis de Belgique l'occasion de prouver une fois de plus leur talent
d'organisation et leur inlassable hospitalité. Eug. Demole.
Lie propriétaire présumé du trésor de la forêt
de Finges.
On se rappelle qu'au mois d'avril 1908, un trésor important de
monnaies d'or et d'argent, appartenant aux xiii^, xiv** et xv*' siècles,
fut découvert en Valais, non loin de Sierre \ Ce trésor était contenu
dans une channe octogonale en étain, sur l'anse de laquelle on avait
gravé à la main une signature dont voici l'exacte reproduction :
RO . FABRY •
ReoLie suisse de nuinisinati/jae, t. XV, liJOy, pp. äl2-2Ii).
— 181 —
Les pièces les plus récemment émises de ce trésor appartenaient
au doge de Venise Michel Sténo (1400-1413). Nous avons par te fait
été amené à supposer que le trésor de la forêt de Finges dut être
enfoui lors des troubles qui amenèrent la chute de la maison de
Rarogne et de l'aristocratie féodale dans le Valais, c'est-à-dire entre
1400 et 1420.
Si l'on compulse les Documents relatifs à r histoire du Valais \
publiés par l'abbé J. Gremaud, on voit que de 1377 à 1387 il est fait
à plusieurs repi'ises mention d'un Fabri qui peut avoir été le proprié-
taire et l'enfouisseur du trésor de la forêt de Finges. Ce personnage,
parfois qualifié de noble, est indiqué comme bourgeois de Loëche et il
figure dans les actes soit comme témoin, soit comme délégué de la
communauté de ce village :
«... Johannes Fabri de Leuca, clericus, Rudinus, fratei* ejus et
« Stephanus Martini Hogyer de Albignon; iidem nobilis, Johannes,
« Budinus et Stephanus ^, etc. »
«... Johannes Walandier, Rodinus Fabri, burgenses Leuce ^. »
« • . .Johannes Fabri, Rodinus, ejus frater ^, etc. »
« ...Roduyno Fabri... suis et totius communitatis et parochi
« Leuche ^, etc. »
« . . .et Rondino Fabri de Leucha ^, etc. »
«... Rodinum Fabri . . . omnes burgenses ville Leuce '', etc. »
Ces différents prénoms font au nominatif Rudinus, Rodinus,
Roduynus, Rondinus, soit Rudinus et probablement Rudin ou Rodin.
Rudinus, dans une localité comme Loëche, située à la frontière de
la partie du Valais où l'on parle allemand, est probablement un dimi-
nutif de Rudolfus ^
D'autre part, nous trouvons dans les mêmes Documents, mais à une
date légèrement postérieure, un membre de la famille Fabri qui
s'appelle Rolet :
« ...ad instantiam et requisitionem providorum virorum Nicolini
' Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse
romande, t. XXXVII, pp. 87, 198, 282, 326, 333 et 551.
« Ibid., p. 87. 5 Ibid., p. 5£1.
s Ibid., p. 198. « Ibid., p. 326.
* Ibid., p. 282. ' Ibid., p. 333.
* Cette hypothèse s'est trouvée confirmée par deux communications, l'une émanant
de M. l'abbé D. Imesch, curé de Naters, et l'autre de M. Ch. de Rivaz, président de
la Commission cantonale des monuments historiques du Valais.
— 182 —
« Kalbermatter et Roleti Fabri, nunc civium et sindicorum Sedu-
« nensis. . . ^ ». Cet acte est de 1414; en voici un autre de 1422:
« . . .fuerunt personnaliter constituti Boletus Fabri et Anthonius Fal-
<r coneti, lombardus, sindici et consules tocius communitatis civitatis
« Sedunensis . . . ^ »
ßodin Fabri était bourgeois de Loëche, localité située à une faible
distance de la forêt de Finges. Rolet Fabri, syndic de Sion, était peut-
être un personnage plus important, mais on ne s'explique pas qu'il
se soit tant écarté de Sion pour enfouir sa fortune.
La question reste pendante. Eug. D.
Frappe eu or d'un kreuzer de Berue de 1596.
La collection de M. Emile Henrioud, à Yverdon, s'est enrichie
depuis peu d'une pièce fort rare, frappée sans doute en dehors des
ordonnances et présentant le type bien connu du kreuzer de Berne,
mais en or et de l'année 1596.
(D~Gi7) + MONE . BERNENSIS • 1596
Ours passant surmonté d'une aigle monocéphale.
^. (510) + BERCHT • D • ZERI • CONDI
Croix pattée.
Ä^ Mod. 0,021. Poids 3k',\45. Coll. É. Henrioud, à Yverdon.^ vJ, ^t/^
Quelques personnes ont pensé qu'il s'agissait ici d'un florin ou d'un
ducat, émis à titre d'essai et dont le type n'aurait pas été adopté,
mais cette supposition paraît bien invraisemblable. Il y avait à la fin
du moyen âge et plus tard encore une hiérarchie assez marquée entre
les types affectés aux pièces d'or, d'argent et de billon. On choisissait
pour les espèces ce qu'il y avait de plus honorable, de plus distingué ;
» Mémoires et documents, op. cit., t. XXXVIII, p. Vi'i.
2 Ibid., p. 352.
— 183 —
quant aux monnaies^ on se bornait à leur donner un style plus simple
et moins recherché. Affecter à une espèce d'or le type d'une monnaie
de billon, ou vice-versa, eut été tout à fait en dehors des usages.
En revanche, plusieurs ateliers, et celui de Berne en particulier,
offrent, dès le xv" siècle, des exemples assez nombreux de pièces
d'or frappées avec des coins destinés à des métaux plus vulgaires, mais
ces pièces n'étaient pas destinées à la circulation. On peut supposer
que la pièce d'or de 1596 était un essai, une sorte de modèle de ce
que seraient les kreuzers de billon, pièces qui ne paraissent pas avoir
été frappées pour cette année-là. Eug. D.
Frappe en or d'un sol de Geuè¥e de 1693.
On connaît l'essai unique d'un quart de Genève de 1621, frappé en
or et dont le style ne fut pas adopté \ C'est le plus ancien essai en or
de la série genevoise, et encore ne connaît-on pas la monnaie de billon
qui y correspond.
Voici un sol de l'année suivante, 1622, frappé en or et qui est sem-
blable à la pièce de billon déjà décrite '•*.
Dans un cercle de grènetis ÇûT) GENEVA • CIVITAS • 1622
Ecu de Genève, surmonté de l'aigle d'Empire.
R). Dans un cercle de grènetis (TT) POST • TENEBRAS • LVX •
R . G .
Croix pattée, vidée et fourchée.
N. Mod. 0,018. Poids 18^,89. Cab. de num. de Genève.
Cet intéressant essai est entré au Cabinet de numismatique de
Genève par les soins de M. Edouard Audeoud, conservateur-adjoint de
cet établissement. Eug. D.
» E. Demole. Histoire monétaire de Genève de 1535 à 1792. Genève, 1887, \n-\,
p. 82 et p. 192, n' 43.
« Ibid., p. 218, n° 252.
— 484 —
Teilte «le monnaies «suisses«.
Le l^mars dernier, M. Léo Hamburger, l'expert de Francfort-sur-Mein
a procédé à la vente de monnaies suisses provenant d'un collection
bien connue. Quelques-unes ont atteint des prix qui pourront inté-
resser nos lecteurs.
Marcs
193. Gwalther, Rodolphe, médaille de Stampfer datée de 1566. 1600
318. Zurich. Couronne d'or sans date, aigle bicéphale, croix
fleurdelisée 780
383. » Thaler de 1599 de Stampfer, sur flan carré en
triple épaisseur 1200
384. » Le même, mais en double épaisseur 940
385. » Thaler de 1622 en double épaisseur; lion,
aigle bicéphale 625
388. » Thaler de 1647 en double épaisseur (coll.
Wunderly, n° 230) 630
389. » Thaler de 1695 en double épaisseur (coll.
Wunderly, n" 232) 600
680. » Médaille d'or par Fechter, s. d., vue de la
ville, 39*^',2 1100
789. Berne. Ducat 1796, piéfort; armoiries, valeur 915
791. » Ducat 1701, quintuple épaisseur; lég. dans le
champ 605
844. » 10 francs s. d., écu de la ville, R. B. en mono-
gramme 650
1150. Lucerne. Ducat s. d.; valeur, deux saints. . . 605
1309. Uri, Schwytz et Unterwald. Goldgulden s. d. ; les trois armoiries
dans le champ, croix 2750
1310.)
[ X » Thaler s.d.; aigle bicéphale, saint 990-1050
1313. » » Thaler 1550 ; les trois armoiries,
saint Martin à cheval 3150
1314. » » Thaler 1561; les trois armoiries,
saint Martin assis sur un trône , . . 1200
1315. » » Thaler 1561; les trois armoiries, aigle
bicéphale 1300
1316. » » Thaler hybride 1561-1562 1250
— 185 —
Marcs
1420. Schwytz. Ducat s. d. ; saint Martin à cheval, Madone . . . 600
1476. Unterwald. Thaler 1732; armoiries, Nicolas de Flüe 2050
1498. Zug. Thaler 1564 par Stampfer; trois armoiries,
saint Michel 720
Monnaie chinoise.
On a pu dernièrement lire dans les journaux le fait divers suivant :
Un édit impérial établit en Chine une nouvelle monnaie légale déci-
male, le dollar d'argent de 74 candarens, avec pièces divisionnaires de
50, 25 et 10 cents en argent et 5 cents en nickel. La typique monnaie
actuelle, que tous ceux qui s'occupent de numismatique connaissent
bien, sera retirée de la circulation.
Ainsi, dans ce domaine comme dans d'autres, la Chine s'ouvre à la
civilisation occidentale.
Camille Picqué.
L'ancien conservateur du Cabinet des médailles de l'État belge,
M. Camille Picqué, est décédé le 29 septembre 1909, à l'âge de
soixante-quinze ans.
Le défunt, qui était né le 21 mai 1834, avait été nommé au poste de
conservateur-adjoint du Cabinet de numismatique le 3 février 1870,
puis à celui de conservateur en 1875. Il resta en charge jusqu'au
milieu de 1902, époque à laquelle il prit sa retraite.
C'est grâce à lui que la collection, confiée à ses soins entendus, est
actuellement une des premières de l'Europe.
Cet érudit laisse quelques travaux de critique littéraire et histo-
rique, mais son activité scientifique s'étant orientée du côté de la
numismatique, c'est surtout dans ce domaine que ses écrits sont les
plus nombreux ; comme il fut l'un des directeurs de la Revue belge de
numismatique pendant un certain nombre d'années, ils ont, pour la
plus grande partie, paru dans ce périodique. C.
Exposition de médailles à. IVew-York.
Au mois de mars, la Société américaine de numismatique a organisé
à New-York une très belle exposition de médailles. Comme souvenir
il nous en est resté un catalogue descriptif illustré qui nous parait
— 186 —
suffisamment développé. Les quelque trois mille cinq cents médailles
offertes à l'admiration des visiteurs se répartissent pour la plus grande
partie entre différents pays de la vieille Europe et appartiennent aux
époques et aux artistes les plus divers.
Nous y voyons les noms de graveurs suisses qui ont travaillé pour
l'étranger, J.-C. Hedlinger, Jean Dassier, J.-P. Droz, mais leurs
œuvres sont en si petit nombre qu'elles ne sauraient donner une idée
de l'activité de notre pays dans ce domaine.
]>i!$tiiictioiis.
M. le colonel Allotte de la Fuye vient de se voir attribuer, par
l'Académie des inscriptions et belles-lettres, le prix Edouard Drouin
pour ses travaux de numismatique ancienne de l'Orient sémitique et
iranien.
La même Académie a honoré la Société française de numismatique
du prix Duchalais (numismatique du moyen âge) pour l'ensemble de
ses publications depuis 1865, date de sa fondation.
Société suisse de uuniisinatique.
Nous rappelons que l'Assemblée générale de la Société est fixée aux
10 et 11 septembre prochains, à Winterthour, avec le programme
suivant :
Samedi 10 septembre 1910.
3 h. 72 — Assemblée générale dans l'Aula de la Biblothèque de la
Ville.
ORDRE DU JOUR :
1. Lecture du procès-verbal de la précédente assemblée
générale.
2. Rapport du président.
3. » du trésorier.
4. » des vérificateurs des comptes.
5. Nomination des vérificateurs des comptes.
— 187 -
6. Fixation de la cotisation pour 1911.
7. Désignation du lieu de la prochaine assemblée générale.
8. Propositions individuelles. (Les membres qui auraient
des propositions à présenter sont priés d'en aviser le
secrétaire huit jours à l'avance. — Statuts, art. 7.)
9. Travaux scientifiques, pour lesquels se sont déjà annoncés :
1. M. E. Hahn. — TJeherhlick über Münsgesehichte
der Stadt St. Gallen.
2. MM. f Wavre et D"" Eng. Demole. — Inféodation
du droit de monnaie faite au xw siècle^ par
Boger, évcque de Lausanne, à Ulrich II, comte
de Neiichâtel.
7 h '/2 — Banquet dans la salle du Casino — Soirée familière, compre-
nant les communications suivantes :
1. M. le D" Imhoof-Blumer. — Der Maler Ant. Graff.
2. M. le D^ G. GRUNAir.
a) Der Jurataler von 1818 und seine Geschichte ;
b) Die Medaillen des Bieler Gymnasium.
Dimanche 11 septembre 1910.
Matin — Visite des collections numismatiques et de la « Kunsthalle ».
Midi — Dîner à l'hôtel du Lion.
Jeton commémoratif.
Un jeton commémoratif en bronze, gravé et frappé spécialement pour
l'Assemblée générale, par M. Homberg, médailleur à Berne, sera
distribué gratuitement aux membres présents à l'Assemblée générale.
Ce jeton est à l'effigie de Ant. Graff, peintre de portraits du
xviii" siècle, originaire de Winterthour.
Les sociétaires empêchés de se rendre à Winterthour pourront en
faire l'acquisition en s'adressant au trésorier de la Société, à Genève,
jusqu'au 15 décembre 1910.
Le jeton ne sera délivré qu'aux membres de la Société et chacun ne
pourra recevoir ou acquérir qu'un seul exemplaire en bronze. Des
exemplaires en or, argent, étain ou aluminium seront frappés sur
demande spéciale et ne seront vendus qu'aux membres de la Société,
en autant d'exemplaires qu'ils en demanderont.
— 188 —
Extraits des procès-verbaux du Comité.
Séance du ß juillet 1910. — M. J. Doucet, à Paris (présenté par
MM, F. Mazerolle et Eug. Demole), est reçu membre actif de la
Société.
Séance du 17 août 1910. — MM. Julien Gruaz, adjoint au Cabinet
de numismatique du canton de Vaud, à Lausanne (présenté par
MM. Eug. Demole et Fréd. de Stoutz), et Vasco-Laurent Schlütter,
graveur à Genève (présenté par MM. Grossmann et Jarrys), sont admis
membres actifs de la Société.
M. Fritz von Jeoklin, à Coire, remplace feu M. le major Caviezel
comme représentant de la Société historique et archéologique des
Grisons.
BIBLIOGRAPHIE
Comptes rendus et notes bibliographiques.
Q. Perini. XXIV. Le monete ossidionali di Casale del 1630. Rovereto,
1902, br. m-8 de 12 p. avec fig. dans le texte. (Extr. des Atti deW
I. R. Accademia di science, lettere ed arti degli Agiati in Bovereto,
série m, vol. VIII, 1902.)
Les monnaies frappées à Casale, en 1630, au cours du siège qu'eut à
subir cette ville sont des plus intéressantes, au point de vue artistique
d'abord, puis par les légendes qui y figurent et les sujets qui les
ornent. Elles sont de quatre valeurs différentes. La plus petite de ces
espèces présente une variété qui porte l'indication G. 3. Ce sigle est
bien certainement une indication de valeur, mais quelle est-elle ? C'est
ce que l'auteur examine dans les développements qui forment la plus
grosse partie de son travail.
On sait dans quelle détresse se trouvait Casale lorsque ces monnaies
furent frappées. Elle venait de passer, par voie d'héritage, aux mains
de Charles Gonzague, duc de Nevers. La possession lui en fut contestée
par l'empereur Ferdinand IL Louis XIII, roi de France, en revanche,
le soutint et lui envoya une armée de secours sous les ordres du maré-
chal de Toiras. Celui-ci réussit à pénétrer dans la place, mais il eut à
subir un siège de la part des impériaux, commandés par le marquis
de Spinola.
Dès le début du siège le numéraire fit défaut ; ce fut pour payer
ses soldats que de Troiras monnaya la vaisselle d'argent qui se trou-
vait dans la ville. L R.
Q. Perini. XXV. Contribuio al Corpus nummorum italicorum. II.
Rovereto, 1902, br. in-8 de 4 p. (Extr. des AtiidelV I. R. Accademia
di scien:se, lettere ed arti degli Agiati in Rovereto., série III, t. VIII,
1902.)
Description à l'usage des lecteurs de langue italienne de deux pièces
déjà connues.
— 190 —
La première est un écu d'or sol de Jean-François Trivulzio publié
par le D' C.-F. Trachsel dans son Nachtrag zur Numismatik Grau-
bündens, Lausanne, 190L La seconde un denier-tournois de Sulmona,
battu à la Monnaie de Naples par le roi René, 1435-1442. Cette pièce
fut éditée par M. A. Sambon dans la Grasette numismatique française^
t. L L R.
Quintilio Perini. Bi alcune ripostigli di monete medioevali. Milano,
1904, br. in-8 de 14 p. (Extr. du Bollettino di numismatica e di arte
délia medaglia, 1904.) •
Cette brochure, parue il y a quelques années déjà, contient certains
renseignements sur les pièces les plus remarquables de quatre trou-
vailles faites en 1903-1904.
La première monnaie digne de retenir l'attention est une variété du
soldino de Guidobald I délia Rovere, duc d'Urbino, qu'avait décrite
M. N. Papadopoli dans la Rivista italiana di numismatica, anno VI,
p. 429. Cette pièce faisait partie de la première trouvaille et fut mise
au jour en 1905 à Sacco de Rovereto.
Il n'y a rien à dire de la deuxième découverte faite à Serra San
Quirico, près d'Ancône. En revanche la troisième, qui eut lieu à
Noarna, près Rovereto, contenait vingt-neuf exemplaires, dont dix
variétés du rare mediatino de Nicolas da Brunna, évêque de Trente
(1338-1347).
Quant à la trouvaille de Carribollo, qui est la quatrième et dont il
n'est dit ici que quelques mots, son importance a nécessité un travail
spécial que nous avons déjà analysé. L R.
Quintilio Perini. Le medaçilie commcmoratioe del terso centenario del
concilio di Trento, 1845-1863. Rovereto, 1905, br. in-8 de 7 p. avec
un supplément. (Extrait des Atti deW I. R. Accademia di scienze.,
lettere ed arti degli Agiaii in Eovereto, série III, t. XI, 1905.)
Comme on le sait, le fameux concile œcuménique de Trente fut
convoqué en 1545 et ne se termina qu'en 1563. Les premier et
deuxième centenaires de cet événement n'ont pas été célébrés et n'ont
par conséquent laissé aucun monument numismatique ; il n'en a pas
été de même du troisième qui donna lieu à des fêtes grandioses qui
eurent lieu soit en 1845 soit en 1863. Leur souvenir s'en perpétue par
huit médailles différentes qui sont décrites dans ces pages.
Le concile lui-même avait vu l'éclosion de pièces satiriques dues
aux protestants d'Allemagne. I. R.
— 191 —
Quintilio Perini. Le monete dlGrasoldo degli Ippoliti. Studio genealogico-
niimismatico. Rovereto, 1905, br. in-8 de 39 p. avec 1 pi. et 1 tableau
généalogique.
Cette élégante brochure renferme d'abord, avec documents à l'appui,
une revue complète des seigneurs lombards qui constituent la famille
des comtes Ippoliti de Gazoldo, laquelle tire son nom du premier
ancêtre, Ippolito, patricien romain, dont les descendants reçurent en
fief perpétuel la terre de Gazoldo, dans la province de Mantoue. La
lettre d'investiture, garantissant cette possession, est de l'empereur
Charles IV, et date de 1354. La filiation de ces nobles du Mantouan
s'étend de l'année 936, qui est celle de la naissance du premier du
nom, jusqu'à 1873, date de la mort du dernier rejeton, Luigi, officier
au service de l'Autriche. Toute cette descendance est savamment
corroborée par diverses pièces d'archives et par de nombreuses inscrip-
tions relevées sur les tombeaux, dans les lieux de sépulture de la famille.
Et quant aux monnaies de Gazoldo, elles sont du xvi^etdu xyii^siècle.
Les premières sont des baïoquelles de bas aloi, des cavallotti et
soldini anonymes ; plus tard et jusqu'en 1663 , ce sont diverses
espèces, entre autres des doublons en or et des demi-écus en argent
au nom du comte Annibal. L'auteur fait remarquer que ces monnaies
ont été battues illégalement par les Ippoliti, et de telle sorte que
l'empereur Rodolphe II dut sévir contre eux (1595), et interdire une
fabrication illicite, qui était dans les usages de l'époque. Les seigneurs
de Castiglione, voisins et amis des comtes de Gazoldo, leur avaient
servi d'exemple. Les armes des Ippoliti sont de gueules à la bande
d'or ; elles sont timbrées d'une couronne de marquis. E. L.
Q. Perini. Famiglie nobili trentine. IX. La fumif/lia Busio-Castelletii
di Nomi. Rovereto, 1906, br. in-8 de 43 p. avec 2 pi. et 1 tableau
généalogique. (Extr. des Atti deW I. B. Accademia di scicn.se,
lettere ed arti degli Agiati in Bovereto^ série III, vol. XII, 1906.)
— Nuovo contrihuto alla genealogia délia famiglia Busio-Castelletti di
Nomi. Rovereto, 1907, br. in-8 de 8 p. (Extr. des Atti delV I. B.
Accademia di sciense.^ lettere ed arti degli Agiati in Bovereto^ série
III, vol. XIII, 1907.)
Parmi les familles nobles du Trentin, celle qui porte le nom de
Busio-Castelletti, feudataire de Nomi, est connue dans l'histoire. Les
recherches de l'auteur, faites à son sujet dans les archives de plusieurs
villes, lui ont permis d'écrire ces deux brochures qui constituent une
notice généalogique suffisamment complète.
Si la formation de la seigneurie de Nomi est connue, l'origine de
— 192 —
ceux qui, par la suite, en devinrent les possesseurs est, en revanche,
incertaine. Plusieurs écrivains se sont occupés de cette question, mais
n'ont pu se mettre d'accord, les documents faisant défaut. Ce n'est
guère qu'à partir du début du xvi* siècle qu'on peut établir la
descendance de cette famille qui s'éteignit, en juillet 1646, avec
Ferdinand, conseiller de S. M. et comte palatin.
En parcourant cette notice forcément écourtée, on regrette que les
chartes utilisées n'aient pas été plus complètes, car plusieurs points
restent obscurs, tel, par exemple, celui qui a trait au surnom Busio
accolé à celui de la famille.
En 1525 se place un événement qui marque dans l'histoire des Cas-
telletti. Cette année-là il y eut un soulèvement général des paysans
contre les seigneurs. Plein de confiance en ses vassaux, Pierre Busio
qui se trouvait à Trente, accourut à Nomi, mais devant l'émeute il
dut se réfugier dans son château. Cet édifice fut pris et brûlé et lui-
même périt dans les flammes.
C'est à cet incident spécial que se rapporte un autre travail de
M. Perini intitulé : Un testimonio oculare delV uccisione di Pietro
Busio, Sf'gnore di Nomi (1525), paru à Rovereto en 1908.
Au point de rue de nos études spéciales nous tenons à signaler que
par diplôme de 1512, l'empereur reconnaît à Pietro Castelletti les
armes identiques à celles que les Castelletti de Milan avaient obtenu
en 1044, de Henri I*"" de France en substituant toutefois l'aigle au cygne.
L'auteur fait observer avec raison que la date est erronée puisqu'au
commencement du xi" siècle on ne conférait ni titre, ni emblème de
noblesse. Ces armoiries ont du reste varié en plusieurs fois et sont
représentées, de même qu'un fort joli sceau, sur les planches qui
accompagnent la notice.
Parmi les documents qui nous ont également frappé, nous avons
remarqué le suivant qui ne manque pas de saveur : 20 mai 1524. Pierre
Busio-Castelletti, informe Antoine Quetta, conseiller de l'évêque
Bernard Clesio, que le comte André Lodron, habitant à Saint- Antoine,
fabi'ique de la fausse monnaie. I. R.
Q. Perini. Famiglie nohili trentine. X. La famiglia Pissini di
Rovereto. Rovereto, 1906, br. in-8 de 40 p. avec 1 pi. et 1 tableau
généalogique. (Extr. des Atti deW I. R. Accademia di sciense,
lettere ed arti degli Afjiati in Rovereto, série III, t. XII, 1906.)
Cette notice est écrite exactement sur le même plan que toutes
celles, du même auteur, qui se rapportent aux familles nobles du
- 193 —
Trentin. Comme les précédentes aussi, l'intérêt qu'elle présente, à
divers degrés, est avant tout local.
La famille qui est l'objet du travail de notre collègue, est originaire
de Brescia ; elle est établie de temps immémorial dans le Trentin. Le
premier document qui en fasse mention ne remonte toutefois qu'au
début du XVI" siècle. Une branche aînée s'est éteinte en 1801, la
branche cadette est actuellement encore florissante.
Elle a compté parmi ses membres des savants, des commerçants et
des industriels. Plusieurs d'entre eux se signalèrent à la reconnaissance
de leurs concitoyens par des actes de générosité à l'égard de leur
cité.
Ses jolies armoiries qui lui furent concédées par diplôme de l'em-
pereur Ferdinand III, en date du 20 juillet 1652 se blasonnent
comme suit :
D'argent à l'aigle de sable membrée et couronnée d'or, tenant de
chacune de ses serres un œillet de gueules tige et feuille de sinople ;
chargé sur la poitrine d'une comète d'or à six rais avec queue
ondoyante en pal. Casque de tournois couronné. Lambrequins : de
sable et d'or à dextre ; de gueules et d'argent à senestre. Cimier :
lion de gueules avec queue fourchue, tenant une comète de l'écu.
Tenants : deux léopards d'or.
Le cimier fut modifié lors de l'élévation, en 1754, de Jean-Jules
Pizzini, à la dignité de baron. I. R.
Q. Perini. Bon Ferdinando Colonna dei prùicipi di Stif/liano. Necro-
lof/'ia. Rovereto, 1907, br. in-8 de 5 p. (Extr. des Atti delV I. R.
Accademia di sciense^ lettere ed arti deqli Agiati in Bovereto,
série HI, vol. XUI, 1907.)
Courte notice nécrologique consacrée à un homme qui, sans être un
archéologue de profession, était cependant le coimaisseur avisé à qui
l'on doit la découverte de l'inscription de P. Plotia Faustine, document
de toute importance pour l'histoire de la constitution municipale de la
Naples gréco-romaine.
Le prince Ferd. Colonna di Stigliano était né en 1837, il est décédé
le 25 mars 1907; il a écrit de nombreux ouvrages se rapportant prin-
cipalement aux découvertes archéologiques, on en trouvera la liste à
la fin de la brochure qui lui est consacrée.
Collectionneur passionné, il possédait entre autres une riche série
de monnaies et médailles napolitaines. I. R.
REVUE .NUM. T. XVI. 13
— 194 —
Quintilio Perini. Famiglie nohili trentine. XI. La famifflia FrisinghelU
d'Isera. Rovereto, 1907, br. in-8 de 12 p. avec 1 pi. et 1 tableau
généalogique.
La famille qui fait l'objet de cette coui'te étude est originaire de
Lenzima ; elle avait fixé sa résidence à Isera dès la fin du xv" siècle.
Elle s'est éteinte en 1758 avec François-Joseph.
De nombreux docteurs en droit, notaires, chanceliers et vicaires de
la juridiction de Castelcorno et Castelnuovo sont sortis de ses rangs,
aussi les documents nécessaires à l'élaboration de cet opuscule n'ont-
ils pas été difficiles à trouver.
Elle fut anoblie par l'archiduc Leopold, comte du Tyrol, qui lui
octroya, par diplôme daté du 18 mai 1620, ses armes qui sont : de
gueules à la colonne avec base et chapiteau d'argent, soutenue de
deux lions i-ampants affrontés d'or, surmontée d'une fasce barrée
d'argent et d'azur 3 et 3. Casque de tournois avec couronne. Lambre-
quins : de gueules et d'argent à dextre, d'azur et d'argent à sénestre.
Cimier : lion à la queue fourchue d'or, lampassé de gueules. L R.
Quintilio Perini. Famiglie nohili irentine. XII. La famiglia Pedroni
de Ciappis di Rovereto. Rovereto, 1907, br. in-8 de 12 p. avec 1 pi. et
1 tableau généalogique. (Extr. des AtUdelV I.B.Accademiadisciense,
lettere ed arti degli Agiati in Rovereto^ série III, vol. XIII, 1907.)
La famille Pedroni de Ciappis est originaire de Rimini ; une de ses
branches se fixa à Chiavenna, non loin du lac de Côme. De cette
branche descendent les Pedroni qui s'établirent dans la Vallagarine.
Ce rameau s'est éteint, en 1778, avec le comte Adam-François Pedroni
qui laissa sa fortune à l'hôpital et au fonds des pauvres de Rovereto.
La générosité était le trait distinctif de cette famille.
Comme pour la famille Frisinghelli, nombre de ses membres occu-
pèrent une place en vue dans la magistrature et se firent remarquer
dans la pratique du droit.
C'est par diplôme du 28 janvier 1688 que l'empereur Leopold I"
éleva Guillaume Pedroni à la noblesse, tout en lui confirmant ses
anciennes armoiries qui, par la suite, se modifièrent deux fois.
Comme les notices analogues, cette étude, ne s'occupant que de per-
sonnages de second plan, n'a d'intérêt que pour l'histoire locale. I. R.
Furio Lenzi. Simholi pagani su monete cristiane. Orbetello, 1907, br.
in-8 de 4 p. (Extr. de la Rassegna numismatica, 1907.)
Dans cette très courte mais instructive note, l'auteur fait ressortir
que l'Eglise chrétienne primitive ne craignit pas d'emprunter un
— 195 —
certain nombre des symboles dont elle se sert pour la célébration
de son culte, aux pratiques païennes de la Rome ancienne. Il dresse
une liste de ces symboles avec l'indication de ce qu'ils signifient
dans l'ancien culte et dans le nouveau.
Il fait remarquer que Constantin le Grand, protecteur de la religion
chrétienne, ne craignit pas, par opportunité, de faire figurer sur ses mon-
naies Hercule, Jupiter, Mars, la déesse Roma, le dieu Soleil, etc. H. C.
Paul Bordeaux. Une montre solaire en ivoire de i5ff5. Paris, 1907,
br. in-8 de 24 p. avec 3 fig. dans le texte. (Extr. des Mémoires de la
Société nationale des antiquaires de France^ t. LXVI.)
Chacun sait ce qu'est un cadran solaire ; les façades de quelques-uns
de nos édifices, publics ou privés, sont encore assez souvent décorés
de ces horloges, dont les premiers inventeurs furent, dit-on, les prêtres
de la Chaldée, mais dont l'usage le plus primitif remonte en réalité à
la plus haute antiquité. Nous dirions que cet usage se perd dans la
nuit des temps, s'il ne s'agissait, dans l'espèce, du soleil lui-même et
de la splendide clarté ànjour.
Ce que l'on sait moins, c'est que le cadran solaire, réduit à un très
petit format et rendu portatif, a joué le rôle d'une montre, qu'on logeait
dans la poche de sou pourpoint, exactement comme une montre de
Genève dans son gousset de gilet. Tel le cadran d'ivoire de 6 centi-
mètres et demi de longueur sur 5 centimètres de largeur que possède
le Musée de Beauvais. Cette miniature d'horloge solaire, reproduite
sous ses deux faces par d'excellents dessins dans la brochure de
M. Bordeaux, procure à celui-ci le sujet d'une intéressante dissertation
sur les divers moyens employés aux différentes époques de l'histoire
pour mesurer le temps : horloges solaires ou gnomons, clepsydres,
sabliers et horloges mécaniques. Ces dernières finirent par supplanter
ceux-là, non sans peine pourtant, en raison des complications qui
accompagnèrent la montre mécanique à ses débuts. Et c'est dans cette
lutte entre l'invention nouvelle, d'abord encombrante, et la montre
solaire, ornée, gravée sur bois, sur métal ou matière précieuse, que
celle-ci acquiert les qualités d'un objet d'art portatif, du genre de ceux que
fabriquait Jérôme Reinmann de Nuremberg et ses contemporains. E. L.
Paul Bordeaux. Triens mérovinr/ien du monétaire Dedo et siliques
franqucs. Paris, C. Rollin et Feuardent, 1907, br. in-8 de 21 p. avec
fig. dans le texte. (Extr. de ]a Itcvue numismatique française, 1907.)
Étudier d'abord les types spéciaux qui peuvent renseigner sur la
contrée à laquelle il convient d'attribuer une monnaie mérovingienne,
— 196 —
rechercher ensuite, par les documents les plus anciens, la localité
d'origine de celle-ci, telle est la méthode de Tauteur dans le mémoire
que nous résumons. Cette façon de procéder le conduit à désigner la
vallée moyenne du Rhin comme région, et Alsheim (au nord de
Worms) comme lieu de provenance du tiers de sou d'or qui l'occupe.
Et c'est par suite d'éliminations successives, autant que par dériva-
tion, qu'il est amené à regarder HALASEMIA, figurant à rebours sur
le triens, comme le nom ancien d'Alsheim, Cette attribution est corro-
borée par le nom de DEDO, qui est celui du monétaire et appartient
à l'histoire de cette contrée. Ce nom figure en effet dans une donation
effectuée en 767 en faveur du monastère de Lauresham (Lorsch).
Deux siliques franques en argent, trouvées dans des tombeaux des
vil" et viii*' siècles aux environs de Worms, confirment, par l'empreinte
de leurs revers, la claire et brillante démonstration de M. Bordeaux.
Ces deux siliques sont conservées au musée de Worms, et le triens
de Dedo fait parti« de la collection de l'auteur.
La conclusion de ces recherches est que le triens en question cons-
titue, à côté des armes et bijoux découverts dans cette partie de la
vallée du Rhin, une preuve qu'aux vu" et viii* siècles les Francs
mérovingiens étaient régulièrement installés dans la région. E. L.
Paul Bordeaux. Un des phis anciens poinçonnages du moyen âge.
Bruxelles, J. Goemaere, 1907, br. in-8 de 76 p. avec vignette. (Extr.
de la Bévue belge de numismatique, n°' 2, 3 et 4, 1907.)
Les rapports monétaires de la France avec la Flandre de 1273 à
1313, et plus particulièrement de Philippe le Hardi et de Philippe le
Bel, rois de France, avec Guy de Dampierre et son fils aîné Robert de
Béthune, comtes de Flandre, procurent à l'auteur de ce mémoire
l'occasion d'expliquer avec détails les raisons des plus anciens poin-
çonnages, -et, grâce à de nombreux documents, de commenter la brève
appréciation de Ducange : « Perforabantur monetae, cum earum
cursus prohibebantur vel inveniebantur adulteràe. » (Glossaire, p. 485).
A deux reprises, au début et à la fin d'une période de quarante
années de rapports hostiles entre le suzerain et le vassal, le poinçon-
nage a consisté à percer (vulg. poncliener ou ponchonner) une monnaie
flamande, pour en empêcher ou tout au moins en localiser la circula-
tion. Mais, de 1282 à 1313 environ, Philippe IV le Bel tolère, avec
l'approbation du comte de Flandre et de ses bonnes villes, le libre
passage de main en main de pièces percées et prohibées à la suite de
son édit de 1273. Cette tolérance, nécessitée par les circonstances,
— 197 —
n'empêche pas le roi de poursuivre son but avec une grande ténacité,
lequel but consistait essentiellement à fermer l'entrée du royaume aux
diverses espèces frappées en Flandre ou provenant d'Allemagne ou
d'Italie, et à ouvrir aux seules monnaies françaises les Etats vassaux
des comtes flamands. Seuls les esterlins anglais, en raison des ména-
gements dont on usait avec le roi d'Angleterre, ne furent pas compris
dans cette prescription du numéraire étranger.
En l'année 1300, le roi de France déclara le comté de Flandre
confisqué et réuni à la couronne, et la monnaie de Philippe IV, quoi-
que défectueuse, eut cours partout. Le 14 avril 1313, le monarque
français confirme cette décision et interdit en pays flamand le cours
des espèces autres que celles de coin royal. Dès lors, il n'est plus
question ni de pièces percées, ni de possibilité de perforation : le but
suprême de Philippe IV était atteint.
Reste la question de savoir ce que sont devenues les monnaies per-
forées à la suite des divers édits du roi. Comme elles devaient être
échangées dans les hôtels des monnaies ou dans les nombreux bureaux
installés à cet effet, elles disparurent insensiblement de la circulation.
Quelques-unes ont cependant échappé à la destruction ; cela est au
moins infiniment probable, puisqu'on date du 3 mars 1310 (anc. style),
Philippe IV énonce que les gros tournois de 21 deniers et les deniers
d'or à la Beine ne seront saisis que s'ils ne sont pas percés. Ces espèces
pouvaient donc encore circuler. Et justement trois de ces gros tour-
nois se sont rencontrés perforés dans une trouvaille faite en Palestine
et renfermant cinquante à soixante gros tournois de types courants de
l'époque. Ces pièces, que M. Bordeaux identifie avec celles mention-
nées dans le mandement de 1310, auraient été emportées, comme
espèce courante, par quelque Flamand dans un pèlerinage aux lieux
saints.
Ces monnaies percées sont très rares, ceux qui les détenaient ayant
intérêt à s'en débarrasser auprès des changeurs royaux au plus haut
prix qu'il fût permis d'en recevoir. Mais jusqu'ici il n'a été découvert
aucun denier d'or à la Reine.
A la fin de sa copieuse étude, M. Bordeaux fait remarquer que le
poinçonnement des ouvrages d'orfèvrerie, ordonné par le môme édit
de 1310, est probablement le premier qui se soit effectué sur la
vaisselle plate. « Les deux idées, dit-il, perforation de monnaies,
« poinçonnement des œuvres d'orfèvrerie, ont été la suite naturelle
« l'une de l'autre. » ^' ^'
— 498 —
Paul Bordeaux La médaille d'honneur offerte par la municipalité de
Creil à M"^*^ Palm Daelder en février 1791. Beauvais et Paris, 1908,
br. in-8 de 31 p, avec vignette.
Cette médaille, qui existe en deux exemplaires un peu différents
par l'inscription gravée sur la tranche, est la première des données au
moyen desquelles M. Bordeaux reconstitue l'attachante biographie de
M"" Palm, née Etta-Lubina-Johanna Alder's, en 1743. Sa ville natale
est Groningue ; mais la date de sa mort et les circonstances de celle-ci
n'ont pu être précisées jusqu'ici. Baptisée protestante, mariée vers
l'âge de vingt ans, mais restée libre après quelques mois d'union, elle
associe pour quelque temps sa vie avec celle d'un jeune avocat, qu'elle
quitte au cours d'un voyage dans le Midi, pour aller se fixer à Paris,
dont les plaisirs l'attirent. Dans ce milieu, elle se montre avide de
notoriété et épouse les idées du jour les plus avancées, surtout en ce
qui concerne l'émancipation de la femme et l'égalité des sexes. Ses
discours et ses écrits, plus déclamatoires qu'éloquents, lui créent
une popularité dont nous avons la preuve dans l'octroi du droit de
bourgeoisie de Caen, dans l'envoi d'une couronne d'honneur par les
citoyennes de Bordeaux, et d'abord par la remise d'une médaille pro-
venant de l'autorité municipale de Creil-sur-Oise, dont les ressortis-
santes étaient occupées à organiser un corps d'amazones, en vue de la
défense de la patrie. Cette médaille n'est autre que celle qui fut créée
pour la fête de la Fédération, avec, en plus, la dédicace qui en a été
faite à M"'« Palm, le 11 février 1791.
Singulière histoire que celle de cette femme, que l'auteur, non sans
malice, nous peint comme une sorte de météore passager, auquel la
municipalité de Creil tenta de donner un vif éclat. E. L.
Giacinto Cerkato. Nota di numismatica sahauda. Milano, 1908, br.
in-8 de 7 p. avec fig. dans le texte. (Extr. de la Bivista italiana di
numismatica, 1908.)
Sous ce modeste titre, M. Cerrato publie une variété inédite d'un
teston de Charles II, duc de Savoie, connu par la description qu'en a
faite antérieurement François Rabut.
Ces deux pièces portent, l'une et l'autre, les lettres C. F., comme
marque d'atelier. Par son raisonnement, l'auteur prouve qu'elles ont
été émises à la Monnaie de Chambéry par François Savoie; il infirme
de la sorte l'opinion de Rabut, qu'il estime s'être complètement four-
voyé, lorsque celui-ci indique Bourg-en-Bresse comme étant l'atelier
d'où est sorti ce teston. Il propose, en outre, de restituer à la même
— 199 —
officine de Chambéry l'écu d'or portant également les initiales C. F.
et attribué par Promis à Nice, on ne sait pour quelle raison.
Chose intéressante à noter, M. Cerrato appaie une partie de ses
déductions sur les travaux de notre regretté vice-président, le D"" A.
Ladé. I. R.
Georges Cumoxt. Sceau de Claude de Boisset^ prévôt et archidiacre
d' Utrecht. Bruxelles, 1908, br. in-8 de 17 p. avec 1 pi. (Extr. des
Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles., t. XXII.)
Le magnifique sceau qui fait l'objet de la présente description a été
trouvé à Malines, où il a peut-être été gravé. Outre la Vierge tenant
l'enfant, on y voit un écu aux armes du personnage qui l'a utilisé. Ce
personnage, d'origine bourguignonne, a revêtu de hautes fonctions
dans les Pays-Bas ; il a joué un rôle en vue soit dans l'Église, soit en
qualité de conseiller et maître des requêtes ordinaires dans le conseil
privé, institué par Charles-Quint, auprès de sa tante Marguerite, archi-
duchesse d'Autriche, douairière de Savoie.
Comme l'on sait, ce fut cette grande dame qui fit construire, en
mémoire de son mari, ce chef-d'œuvre d'architecture gothique qu'est
l'église de Brou, près de Bourg-en-Bresse. Elle mourut à Malines le
30 novembre 1510. Comme elle avait désiré reposer à côté de son
époux, Claude de Boisset accompagna son corps jusqu'à Bourg.
Aux nombreuses charges que Claude de Boisset remplit, il faut
ajouter celle de doyen de la collégiale de la Sainte- Vierge, à Dôle
(département du Jura). Est-ce à ce fait qu'est due la présence de la
Vierge sur son sceau? La question reste sans réponse. Claude de Boisset
mourut à Malines le 19 août 1546. L R.
Alphonse de Witte. Un incident à la Monnaie de Bruxelles^ en 1759.
Le graveur François Harrewyn suspendu de ses fonctions. Bruxel-
les, 1908, br. in-8 de 12 p. (Extr. de la Bévue belge de numisma-
tique^ 1908.)
Il s'agit tout simplement ici d'un vulgaire fait divers comme il en
surgit fréquemment de semblables dans les administrations publiques.
Deux fonctionnaires de la Monnaie de Bruxelles, Jean-Baptiste
Macquart et Fi'ançois Harrewyn, ont entre eux des rapports moins que
cordiaux.
La situation s'envenime au point que le dernier, de nature emportée,
dut être révoqué par l'autorité supérieure après qu'il eut encore
aggravé son cas en manquant de respect à celle-ci. Ayant fait amende
honorable, il fut cependant réintégré dans son emploi.
— 200 —
Comme l'on voit, cette banale histoire n'intéresserait que bien
faiblement la numismatique, si les documents qui ont permis de
l'écrire n'établissaient d'une façon incontestable que Jean-Baptiste
Macquart, l'adversaire de F. Harrewyn, n'avait fait acte de graveur
de coins. L'œuvre de cet artiste, de talent médiocre, est à reconsti-
tuer. C.
Q. Perini. Una medaglia inedita ai Vincenso II duca di Mantova.
Londra, 1909, br. in-8 de 4 p. avec fig. dans le texte. (Extr. de la
Nnnismatic circular, aimle 1909.)
Très jolie médaille d'or d'un diamètre de 41 millimètres, gravée
très probablement par Gaspard Moroni-Moli, ciseleur distingué de
Mantoue.
Quintilio Perini. Il ripostiglio di Carrihollo. Milano, 1905, br. in-8 de
7 p. avec fig. dans le texte. (Extr. du Bolkttino di numismatica,
1905.)
Description d'une trouvaille d'un millier de petites pièces d'argent
faite au printemps de 1909, à Carribollo. Une partie des monnaies
que ce trésor contenait provenait des ateliers de Venise. Une autre
partie était formée de pièces portant les noms d'Urosi et Etienne de
Serbie ; elles imitaient les monnaies vénitiennes et avaient été frap-
pées à Brskovo, dans la vieille Serbie. L'on y remarquait encore un
exemplaire unique d'un gros de Brescia aux trois saints, trois gros à
l'aigle et quatre cent nonante gros tiroUni de Mainard II, comte du
Tyrol, frappés à Méran, et enfin deux exemplaires de la rare imitation
du tirolino pour Mantoue.
De l'examen de toutes ces pièces, il résulte que l'enfouissement du
trésor remonte à 1310 environ. I. R.
Adolphe DiEUDONNÉ. Mélançies numismatiques. Première série. Paris,
1909, vol. in-8 de iv-372 p. avec 11 pi. et fig. dans le texte.
Ce volume est formé d'un certain nombre de travaux parus dans
diverses revues, mais augmentés de notes et de corrections. Leur
réédition, sous une même couverture, supprime les inconvénients que
présente leur précédente dissémination. Ecrits sur des sujets fort dif-
férents, elle ne leur donne, à aucun degré, l'homogénéité qu'ils ne
possèdent pas, mais elle permet de juger l'ensemble de l'œuvre de
l'auteur.
Cependant, du moment qu'on réimprimait à nouveau ces travaux,
il nous semble qu'on eût pu réunir en un seul tel d'entre eux qui.
— 201 —
pour des motifs ignorés du lecteur, avait dû précédemment être publié
en deux ou trois fois, par exemple le mémoire sur les Monnaies
grecques de VAsie Mineure récemment acquises par le Cabinet des
médailles.
La majeure partie des quelque vingt notices que contient ce volume
et qu'il nous est impossible d'analyser une à une, se rapporte à la
numismatique grecque ; une seule a trait à la numismatique en général
et a pour titre : De V authenticité des monnaies à propos de quelques
écrits nouveaux., où, par parenthèse, sont discutées quelques opinions
émises par notre ancien président, M. P. Strœhlin.
Un chapitre sur une monnaie de V impératrice Domitia concerne la
numismatique romaine ; trois autres, enfin, ont été écrits sur des sujets
de numismatique française.
A voir le nombre des articles consacrés aux monnaies grecques, on
comprend que c'est l'étude de ces monnaies qui a toutes les préféren-
ces de l'auteur. Les fonctions qu'il remplit au Cabinet des médailles
de la Bibliothèque nationale de France, lui permettent de puiser
dans les trésors de ce dépôt les matériaux nécessaires à l'élaboration
de ces mémoires -, elles lui donnent aussi la facilité de renseigner
d'une façon absolument sûre le monde savant sur les acquisitions de
pièces remarquables que fait cet établissement, au fur et à mesure
qu'elles se produisent ; il le fait toujours d'une façon attrayante et
instructive. H. C.
Avv. Francesco Crety. Guida pei numismatici ossia del modo di dis-
tinquere le monete antiche. autentiche dalle contraffazioni moderne.
Lecce, 1909, br. in-12 de 67 p.
Ce petit ouvrage, destiné à l'instruction des débutants en numisma-
tique, se présente à eux sous des dehors élégants. Il les informe d'une
façon précise des dangers que courent leurs porte-monnaie du fait de
la duplicité et des roueries de messieurs les faussaires. Toutes les
pratiques condamnables de cette sorte d'industriels y sont passées en
revue, c'est ce qui en forme la première partie ; on trouvera égale-
ment dans cette partie la liste des monnaies d'or frappées parles villes
grecques et leurs rois, par la République et l'Empire romains, etc., etc.
La seconde partie est formée d'un catalogue alphabétique des repré-
sentations de dieux, demi-dieux, héros, etc., figurés sur les monnaies
de l'antiquité.
Nous ne doutons pas que cette brochure ne trouve de nombreux
lecteurs auprès de ceux pour qui elle a été plus spécialement écrite.
H, C.
— 202 —
Administration des monnaies et médailles. Rapport au ministre des
finances. Quatorzième année. Paris, 1909, in-8 de xxxii-331 pp.
avec des graphiques et 4 pl.
Ce quatorzième rapport, rédigé par le directeur de l'Adininis-
tration des monnaies et médailles, M. Ed. Martin, n'est en rien infé-
rieur à ceux qui l'ont précédé. C'est toujours la mine précieuse de
documents où l'on trouve sûrement tout ce qui concerne le monnayage
contemporain, quel que soit le pays qui vous intéresse plus particu-
lièrement. Cette fois-ci, toute la cinquième partie de l'ouvrage se rap-
porte aux lois monétaires soit de l'Autriche-Hongrie, soit de la Russie.
Comme précédemment, les quatre planches, qui accompagnent le
volume et qui reposent l'esprit des nombreux chiffres qu'il contient,
représentent la plupart des œuvres dont la Monnaie s'est assuré la
propriété exclusive, en payant un droit d'auteur aux artistes qui les
ont conçues. Comme on ne l'ignore pas, la frappe de ces œuvres d'art
est illimitée et quiconque peut se les procurer, de telle sorte que leur
vente ne tend pas à diminuer, ainsi qu'on pourra s'en rendre compte
par la lecture de l'annexe XI, pp. 61-62. H. C;
Paul Bordeaux. Une nouvelle variété de la pièce de 40-francs de
Napoléon P% empereur et roi d'Italie. Milano, 1909, br. in-8 de 6 p.
avec iig. dans le texte. (Extr. de la Rivista italiana di numismatica^
anno XXII.)
Tous ceux qui s'occupent de numismatique connaissent la pièce de
40-francs, frappée à Milan, à l'effigie de Xapoléon I", empereur et roi
d'Italie, mais peu ont eu la chance d'avoir entre les mains la variété
que publie M. Bordeaux, variété qui consiste en l'absence de la mar-
que d'atelier sous le millésime (1808).
Outre ce détail important qui attire immédiatement l'attention, la
pièce présente encore d'autres anomalies que M. Bordeaux décrit
minutieusement. Xon content de les décrire, il en indique l'origine.
Il ressort de ses explications que cette pièce a été très hâtivement
frappée pour obvier à la pénurie d'or monnayé qui se faisait alors
sentir sur la place de Milan, mais lorsqu'on se fut aperçu des irrégula-
rités qu'elle présentait, on en arrêta l'émission, d'où son extrême rareté.
Le numismate érudit et avisé qu'est l'auteur termine son intéressante
notice par ces réflexions auxquelles nous ne pouvons que souscrire :
« L'existence de la variété signalée montre l'attention avec laquelle
« les numismates doivent recueillir toutes les pièces qui ont été créées
« dans les périodes du temps où les ateliers monétaires ont été
— 203 —
« obligés de travailler avec une certaine hâte. Ces travaux rapides
« ont occasionné fréquemment la frappe de variétés particulières, qui
« prouvent combien la numismatique est le miroir fidèle des difficultés
« du moment. » I. R.
Vicomte Baudoin de Jonghe. Un sou d'or pseudo-impérial du v ou
du VI' siècle. Bruxelles, 1909, br. in-8 de 9 p. avec fig. dans le
texte. (Extr. de la Revue belf/e de numismatique^ 1909.)
La pièce, que commente dans ces quelques pages M. de Jonghe, se
trouve dans sa collection. C'est une des innombrables imitations de
sous et de tiers de sou d'or des empereurs romains du Bas-Empire;
il faut en chercher le prototype parmi le numéraire de Valentinien P""
(né en 321, mort en 375) ou mieux encore parmi celui de Valens (né
en 328, mort en 378).
Par suite des déformations successives que les artistes mérovingiens
ont fait subir à leurs copies, les lettres des légendes de celle-ci ne
sont plus que de simples traits qui rendent impossible une attribution
certaine. Cependant il ne paraît pas invraisemblable qu'elle ait été
frappée dans la Frise. Ce qui rend plausible cette hypothèse, c'est
l'examen du revers qui se rapproche assez de celui de pièces similaires
trouvées au nord des Bays-Bas.
Quant à l'époque où cette monnaie aurait été émise, l'auteur lui
assigne le v" ou le vi'' siècle. Toute son argumentation à ce sujet est
basée sur les déductions qu'a tirées le D'' K. Regling de son étude de
la trouvaille de Dortmund, dont l'enfouissement remonterait, selon ce
savant, à l'an 407 environ.
Parmi le contenu de ce dépôt, il y avait cinq imitations barbares
des sous d'or de Valens I", dont une au revers pareil à celui de la
pièce de M. de Jonghe, mais d'un travail infiniment plus soigné.
'A cette époque lointaine, l'art devenant de plus en plus fruste à
mesure qu'on avançait, il ne semble pas douteux que le sou d'or qui
est en la possession de l'auteur ne soit de beaucoup postérieur à
celui-là. H. C.
Fernand Mazerolle. Notice nécrologique sur Anatole de Barthélémy,
membre de l'Institut, membre honoraire de la Société nationale des
antiquaires de France (1821-1904). Paris, 1909, br. in-8 de 32 p.
(Extr. du Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France,
1909.)
Dans ces quelques pages, M. Mazerolle fait revivre la noble figure
d'Anatole de Barthélémy, figure d'autant plus grande que l'homme
— 204 —
était plus modeste. Le portrait qu'il en a tracé s'applique plus au
savant qu'à l'homme privé ; il concerne surtout l'infatigable chercheur
qui trouve, qui explique, et dont l'admirable existence est pour tous
un exemple de probité scientifique.
De Barthélémy commença sa carrière par être fonctionnaire ; là
déjà, dans ses instants de loisir, il se passionna pour les rechei'ches
historiques ; ce n'est qu'à partir de fin décembre 1860 qu'il put consa-
crer tout son temps à ses chères études. Ce fut cependant la numis-
matique qui l'attira le plus spécialement. C'est dans cette science
qu'il devait s'illustrer et rendre les plus grands services.
Dès sa fondation, il fut l'un des premiers collaborateurs de la
Revue de la numismatique française ; plus tard, en 1883, lors de la
rénovation de ce périodique, il en devint l'un des directeurs, poste
qu'il conserva jusqu'à sa mort.
Son Manuel complet de numismatique du moyen âge et moderne et
le Nouveau manuel complet de numismatique ancienne mis à part, de
Barthélémy n'a écrit aucun ouvrage de longue haleine, mais bien de
nombreux mémoires, dont on trouvera le catalogue chronologique à la
fin de la notice de M. MazeroUe. H. C.
Greorges Cumont. Le jeton de la Société d'archéologie de Bruxelles.
Bruxelles, 1909, br. in-8 de 7 p. avec 1 pi. (Extr. des Annales de
la Société d'' archéologie de Bruxelles, t. XXIII.)
Le très joli jeton, dont on nous donne ici la description et la raison
d'être, a été gravé par Paul Fisch, de Bruxelles. 11 est destiné à être
rerais en argent, à l'auteur qui aura inséré un travail dans les Annales
de la société qui l'a émis. Le détenteur de dix jetons les restituera en
échange d'un exemplaire en or renfermé dans un écrin à son nom.
Quant aux sujets qui en décorent les deux faces, ils rappellent les
fouilles entreprises, en 1892, par la Société d'archéologie de BruxelFes
dans les tumuli de Tirlemont, témoins de l'occupation romaine du
pays. Ce sont ces tumuli qui se voient au droit de la pièce ; le revers
est occupé par la reproduction d'un admirable camée à l'effigie
d'Octave-Auguste adolescent, le plus précieux objet retrouvé au cours
des fouilles. H. C.
Commandant A. Babut. Cadouin et son cloître. Paris, 1909, br. in-8
de 25 p. avec fig. dans le texte. (Extr. des mémoires de la Société
nationale des antiquaires de France, t. LXVIII.)
L'abbaye périgourdine de Cadouin remonte au début du xii" siècle.
La présence dans son trésor du Saint-Suaire lui avait valu une renommée
— 205 —
étendue. Cette précieuse relique qu'on venait de retrouver dans l'église
de Saint-Pierre d'Antioche lui avait été envoyée par Adhémar de
Monteil, évêque du Puy et légat du pape Urbain II à la première
croisade.
Plusieurs auteurs se sont occupés de cette abbaye ; si donc M. Babut
prend la plume pour en parler à nouveau, ce n'est pas pour refaire
une histoire maintes fois écrite, c'est pour retracer brièvement
trois époques critiques que, sans trop en souffrir, Cadouin eut à
traverser.
Ainsi qu'on peut le supposer, ces circonstances fâcheuses provien-
nent non du temps mais des hommes eux-mêmes. En 1830, l'illustre
écrivain de Montalembert attira l'attention sur ce monument qui, de
mains privées, passa dans celles de l'administration départementale.
Il ne fut pas pour cela à l'abri des déprédations. Ce n'est guère qu'à
la tin du xix" siècle que les pouvoirs publics songèrent à restaurer
ce joyau architectural.
Malgré sa superbe conservation, ce n'est pas l'église romane de
Cadouin, datant de 1118, qui retient l'attention de l'auteur, mais bien
le cloître qui y est adossé. Cet édifice, de style flamboyant, fut élevé au
xv** siècle par l'abbé Pierre de Gaing, en remplacement d'un autre
tombé en ruines. On utilisa pour sa construction divers matériaux
provenant du cloître primitif et que la différence de style rendent
facilement reconnaissables. C'est ce remarquable monument, composé
de vingt -deux travées renfermant toutes des sculptures intéres-
santes à un titre ou à un autre, qui est l'objet d'une minutieuse
description.
Trois clichés donnent un aperçu des plus beaux morceaux de sculp-
ture et d'architecture qu'on peut y admirer. H. C.
Commandant A. Babut. Apropos d'un sceau du xiX' siècle de Vordre
du Temple. Les Templiers de 1313 à 1871. Bruxelles, 1909, br.
in-8 de 63 p. avec 4 pi. (Extr. de la Revue belge de numismatique,
n"^ 1, 2 e( 3 de 1909.)
S'il est un fait qui soit resté vivant dans la mémoire populaire ', c'est
celui du procès fameux engagé contre l'ordre du Temple, en 1307, et
qui aboutit, le 6 mai 1313, au concile de Vienne, où sous la pression
du roi Philippe le Bel l'ordre fut condamné.
' Peut-être à cause de la tragédie de Raynouard : les Templiers, jouée le 1 mai
1805.
— 206 —
Le fut-il seulement à cause de l'irréligion et de la dissolution de
ses membres, ou peut-être aussi à cause de leurs immenses richesses,
c'est ce qu'il est permis de se demander.
Depuis cette époque, l'histoire ne faisant plus mention de l'ordre,
tout portait à croire qu'il avait disparu à jamais. Cependant
M. A. Babut a retrouvé aux Archives nationales de France de précieux
documents qui tendent à prouver que du xiv" au xviii" siècle l'ordre a
subsisté. Avant son supplice, le grand maître existant en 1313, Jacques
de Molay, avait transmis par précaution le pouvoir à J. M. Larminius
de Jérusalem qui, pour assurer l'existence de l'ordre, créa en 1324, la
charte de transmission qui établit d'une façon non équivoque que de
1313 à 1804 la grande maîtrise fut occupée par vingt-deux titulaires.
La place nous manque pour refaire le récit que nous fournit M. A.
Babut et qui donne bien des détails intéressants sur l'histoire de
l'ordre pendant ces cinq siècles. En 1804, le grand maître nommé fut
Bernard-Raymond, Fabré-Palaprat de Spolette. Ce dernier, fort ambi-
tieux, voulut modifier le règlement de l'ordre et concentrer en ses
seules mains le pouvoir. Une scission se forma aussitôt, mais la disci-
pline aidant, la plupart des chevaliers restèrent fidèles au grand maître
et les dissidents ne tardèrent pas à se soumettre. Tout rentrait dans
l'ordre, lorsqu'on 1830 l'ambition du même grand maître Bernard-
Raymond créa un second schisme. Il prétendit qu'en s'appuyant sur
un manuscrit grec du xiii" siècle, le grand maître était le successeur
légitime de Jésus-Christ. C'était la négation de la religion catholique
et par conséquent la guerre ouverte avec Rome. Un schisme ne tarda
pas à se produire qui rallia à lui bien des mécontents, mais peu à peu,
et grâce à la mort des chefs, la paix se fit. Néanmoins l'ordre déclinait,
la révolution de 1848 lui fit beaucoup de tort et en 1857 sa situation
était telle que si un grand personnage n'en prenait la direction, c'en
était fait de lui. C'est alors qu'on offrit la grande maîtrise à Georges IV,
roi de Hanovre. Que se passa-t-il alors, on ne sait, mais ce qui est
certain, c'est qu'en 1871, quatre grandes caisses des archives de l'ordre
furent déposées aux Archives nationales. L'ordre du Temple était cette
fois bien mort.
M. le commandant Babut termine son travail par une description
fort exacte et détaillée des différents insignes, sceaux, médailles et
jetons utilisés par les différents dignitaires de l'ordre du Temple.
Nous ne pouvons trop recommander la lecture de cette étude, toute
documentaire, et faite avec infiniment de méthode. Eug. D.
I
— '207 —
Vicomte Baudoin de Jonghe. Deux deniers lossains frappés à Hasselt.
Bruxelles, 1910, br, in-8 de 9 p. avec fig. dans le texte. (Extr. de
la Revue belge de numismatiqiie, 1910.)
Parmi les pièces de la volumineuse trouvaille faite, en août 1908, à
la rue d'Assaut, à Bruxelles, il y avait deux oboles à la croix basti-
nienne. Depuis, l'une d'elles, entrée dans la collection de M. de
Jonghe, a servi à identifier l'autre qui est la propriété de M. de Witte.
La première de ces monnaies peut être attribuée avec certitude à
Hasselt ; elle porte au droit, dans le champ, un arbrisseau avec la
légende bTCSSGT. L'identification de la seconde n'est guère pos-
sible que par sa comparaison avec l'autre ; eu effet, si le revers est
très analogue, il n'en est pas de même du droit qui est anépigraphe.
En revanche, le champ des deux pièces est occupé par un arbrisseau,
ce qui prouverait, selon l'auteur, qu'on est en présence du produit
d'un seul et même atelier. Ces deux monnaies sont du xiii'' siècle.
La pièce, dont l'origine est certaine, prouve que Hasselt possédait
déjà un atelier monétaire en 1265, date de l'enfouissement du trésor
de Bruxelles, alors que la première mention qui en soit faite remonte
seulement à 1315. Au cours des siècles, l'activité des forges moné-
taires hasseltoises passa par des périodes d'activité et de calme complet;
on y frappait encore du cuivre en 1656. I. R.
Maurice Raimbault. La fin du monnayage d'' Arles. Aix-en-Provence,
1909, 25 p. in-8". (Extr. des Annales de Provence.)
Peu de sujets soulèvent autant et d'aussi difficiles problèmes que
l'étude du monnayage d'Arles. Les différents auteurs, anciens et
modernes, qui ont abordé ce sujet n'ont pas cru devoir faire les
recherches d'archives dont M. Raimbault présente aujourd'hui les
résultats qui lui ont permis de mettre au jour les conditions curieuses
et inattendues dans lesquelles s'opéra la disparition des droits régaliens
concédés aux archevêques d'Arles par les empereurs. Cette disi)arition
fut provoquée par la rivalité de François P' et de Charles V. Comme
celle des princes d'Orange, la souveraineté des archevêques d'Arles avait
été l'objet d'attaques fréquentes de la part de leurs puissants voisins,
mettant à profit l'éloignement de l'empereur, souverain nominal du
royaume d'Arles ; tantôt le comte de Provence interdisait dans ses
états le cours des espèces arlésiennes ; tantôt le roi de France enva-
hissait Montdragon et y dressait un gibet, eu marque de suzeraineté ;
mais, toujours forts de leur droit, les prélats étaient arrivés à se faire
rendre justice. Il en fut autrement au xvi" siècle.
— !208 —
Sitôt après l'élection de Charles V à l'empire, le 28 juin 1519, qui
eut pour conséquence d'amener la guerre entre lui et François F'', ce
dernier s'appliqua à faire disparaître les droits régaliens que possé-
daient encore le prince d'Orange et l'archevêque d'Arles en vertu de
concessions impériales.
Pour Orange, la chose fut d'autant plus facile que Philibert et René
de Chalon avaient pris parti pour Charles V, mais, pour l'archevêque
d'Arles, il fallait trouver un prétexte. Ce prétexte fut la réformation
de la justice dont le fonctionnement donnait lieu en Provence à de
fréquentes et justifiées réclamations. Par édit donné à Joinville, en
septembre 1535, François P'' ordonna la réformation de la jtistice et
conduite des affaires communes au pays de Provence^ V abréviation des
procès et la suppression de la chambre rigoureuse de la ville d'Aix. Cet
édit en quarante et un articles porte, en son article 6, création d'un
siège principal et général en la ville d'Aix et quatre sièges particuliers
à Draguignan, Digne, Forcalquier et Arles. Le 5 septembre 1535, le
roi déléguait Jean Feu, président au parlement de Rouen, à l'exécution
de l'édit concernant la Provence.
Ainsi engagée, la lutte ne pouvait être douteuse et, après une défense
cependant méritoire du dernier titulaire de l'archevêché, Jean Ferrer,
il dut céder et abandonner les droits régaliens de l'antique archevêché
d'Arles.
L'étude de M. Maurice Raimbault, reposant seulement sur des
documents, est remarquablement solide et instructive. Eug. D.
Arnold Robert. Les missions du général de Pftcel, à Nettchâtel,
1831-1847. Contribution à l'histoire des révolutions neuchâteloises.
La Chaux-de-Fonds, 1910, br. in-12 de 64 p. (Extr. du National
suisse des 17, 29 et 31 décembre 1909.)
Très captivante étude historique au cours de laquelle on fait
connaissance avec le général de Pfuel, commissaire royal prussien dans
la principauté de Neuchâtel pendant la période agitée de 1831 à 1847.
Le principal intérêt de cette notice ne git cependant pas tant dans
le récit de la carrière de cet officier que dans les instructions qui lui
furent données à maintes reprises et qui, extraites des Archives
secrètes de Berlin, sont publiées in extenso par M. Robert. En les
lisant avec attention on se rend compte que si le gouvernement royal
était porté à faire certaines concessions au parti républicain, il était
parfaitement décidé à n'accepter quoi que ce fût qui pût amoindrir les
droit du souverain dans la principauté.
— 209 —
A plus forte raison ne fut-il jamais question de l'abandon des liens
qui unissaient Neuehâtel à la Prusse contre paiement d'une somme
d'argent à déterminer. Ce bruit qui circula avec persistance ne repose
sur aucun fondement.
Un des changements qu'apporta de Pfuel à l'ordre de choses établi,
fut en 1831 la transformation des « audiences générales » en un « corps
législatif» élu par le peuple sauf dix députés nommés par le roi. La
première élection de ce corps, composé de soixante-dix-huit membres,
eut lieu le 30 juin 1831. Dans sa première réunion du 10 juillet suivant
il vota une adresse de remerciements au commissaire royal et* décida
la frappe d'une médaille d'or en son honneur.
Ami-Jean-Jaques Landry du Locle fut chargé de sa confection.
Existe-t-elle encore? Il serait intéressant de le savoir. C.
Alphonse de Witte. Jeton de mariar/e de Joseph de Baenst et de
Jossine Le Fèvre^ 1511. Bruxelles, 1910, br. in-8 de 6 p. avec fig.
dans le texte. (Extr. de la Revue belge de mimismatique, 1910.)
La famille de Baenst est l'une des plus puissantes de l'ancienne
noblesse flamande ; plusieurs de ses membres furent investis de char-
ges importantes tant auprès du duc de Bourgogne que dans l'admi-
nistration de la Flandre, particulièrement dans la ville de Bruges.
Jusqu'à la publication du joli jeton qui fait l'objet de cette notice on
n'en connaissait aucun émis par l'un quelconque des membres de
cette importante famille, ce qui ne laissait pas que de surprendre.
Ce petit monument métallique qui a été gravé à l'occasion du
mariage de Joseph de Baenst avec Jossine de Fèvre (ou Le Fèvre) fixe
à 1511 la date de cet événement. Plusieurs généalogistes qui se sont
occupés de ce personnage influent ignoraient cette date ; le fait que
ce jeton la met en lumière prouve, une fois de plus, l'utilité des
études numismatiques. L R.
D' Adolf Fluki. Die Berner Schulpfennige und die Tisehlivierer,
1622-1798. Berne, chez Gustave Grünau, édit., 1910, vol. in-8 rel.
toile de luxe de 184 p. avec 12 pi.
Ce livre, très consciencieusement écrit, est le fruit d'un long labeur
et de patientes recherches dans les archives de l'Etat de Berne. Il est
aussi le résultat des visites assidues de l'auteur aux collections numis-
matiques de Berne (Musée historique), de la ville de Winterthour et
du Musée national de Zurich. (îes divers cabinets de monnaies et de
médailles ont fourni à l'auteur, en vue de leur reproduction, des
BEVUE NUM. T. XVI. 14
— 210 —
exemplaires nombreux — les deux tiers de leur totalité — de ces
curieuses médailles, dont la paternelle République bernoise aimait à
gratifier la jeunesse de ses écoles, et qui font aujourd'hui l'objet des
recherches passionnées de l'historien et du collectionneur.
Ce volume n'est pas un traité de numismatique pure et ne vise pas
à l'être; c'est l'histoire détaillée des prix d'école bernois, et, comme
le dit modestement l'auteur, une contribution à l'histoire monétaire,
financière et scolaire de la République de Berne. Contribution, soit,
mais d'un très haut intérêt, riche en renseignements variés, établie
d'après les documents officiels et complétée par une série de douze
belles planches d'une exécution incomparablement soignée.
Le plan de l'ouvrage est digne d'éloges par sa netteté. Il était com-
mandé, il est vrai, par l'ordre chronologique, et embrasse trois périodes,
dont la première débute avec les prix de catéchisme, et dont la dernière
se clôt par les projets de médailles que les graves événements de la fin
du xviii" siècle empêchèrent de mettre à exécution. Et que de faits
relatés entre ces deux dates : 1622 et 1798! Et combien la simple
histoire de ces médailles, grandes, moyennes ou petites, jette un jour
intéressant sur les mœurs de la célèbre ville libre, durant près de
deux siècles !
Nous remercions pour notre part l'auteur et l'éditeur de nous avoir
procuré un volume que nous ne craignons pas de qualifier de précieux.
Et, sans nous arrêter à quelques critiques que tel ou tel fait pourrait
nous suggérer, nous souhaitons à ce travail le succès qu'il mérite. Mais,
en terminant ce compte rendu trop incomplet, qu'il nous soit permis
d'exprimer le vœu que l'auteur nous favorise bientôt d'une revue
descriptive complète des diverses séries des prix bernois. Ern. L.
Bibliographie inétliodique.
Amer, journ. of num. = American Journal of numismatic.
Arch. hér. suisses = Archives héraldiques suisses.
Berl. Miinzhl. = Berliner Münzblälfer.
Bl. f. Miinzfr. = Blätter für Münzfreunde.
Soll, di num. = BoUettino italiano di numismatica e di arte della medaglia.
Frankf. Münzz. = Frankfurter Münzzeitung.
Jahrb. der k. k. her. Ges. Adler = Jahrbuch der kais. kön. heraldischen
Gesellschaft « Adler » in Wien.
— 211 —
Mitth. der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenk. = Mittheilungen der œsterreichischen
Gesellschaft für Münz- und Medaillenkunde.
Momtsbl. der k. k. her. Ges. Adler = Monatsldatt der kais. kön. heraldischen
Gesellschaft « Adler » in Wien.
Monalsbl. der num. Ges. in W. = Monatshlatt der numismatischen Gesellschaft
in Wien.
Month. num. Circ. = Monthly numismatic Circular.
Mus. neuch. = Musée neuchàtelois.
Num. Chron. = Numismatic Chronicle.
Num. Közlöny = Numizmatikai Közlöny.
Mass. num. = Rassegna numismatica.
Rev. helfje = Revue helge de numismatique et de sigillographie.
Rev. franc. = Revue numismatique.
Riv. ital. = Rivista italiana di numismatica.
Tijd. van het Ned. Gen. = Tijdschrift van het koninklijk Nederlandsch Genootschap
voor munt en penningkunde.
WiadomoSci = Wiadomosci numizmatyczno-archeologiczne.
Zeitschr. f. Num. = Zeitschrift für Numismatik.
Numismatique grecque.
Anonyme. The gold médaillons of Abukir {Month. num. Circ, 1910,
col. 12059). — Anonyme. The « medallion » of Agrigentum {Num. Chron.,
1909, p. 357, avec pl. XXX. Extr. de : Le Musée). — Anonyme. Die
Tetradrachm von Segesta {Bl. f. Münsfr.., 1910, col. 4496). — Ernest
Babelon. Portraiture and its origins in greek monetary types {Amer,
joiirn. of num., t. XLIV, p. 37. — Traduit de la Rev. franc.). — R.
Bräuer. Die Heraklestaten auf antiken Münzen {Zeitschr. f. Num.,
t. XXVIII, p. 35, avec pl. II-V). — A.W. Hands. Greek coins (suite)
avec fig. {Month. num. Circ, 1910, col. 11913, 11977, 12033, 12089,
12153). — A.W. Hands. Notes on Charon's fee {Ibid., col. 12176). -
Pi-of. C.Oman. The fifth-century coins of Corinth {Num. Chron., 1909,
p. 333, avec pl. XXVI-XXIX). — Giovanni Pansa. Il sestante unico
di Tarquinia e le monete affini di Cosa Volciente, avec fig. {Month.
num. Circ, 1910, col. 12057). — Dr. Josef Scholz, lieber den
derzeitigen Stand des Studiums der griechischen Münzen {Monatshl.
der num. Ges. in W., 1910, p. 159). — E. J. Seltman. II medaglione
d'Agrigento {Biv. ital., 1910, p. 159, avec pl. IV). — M.-J. Svoronos.
Leçons numismatiques. Les premières monnaies (suite) avec fig. {Bev.
belge, 1910, p. 125). — R. Weil. Zu der phönikischen Drachme mit
der Jahve-Aufschrift, avec fig. {Zeitschr. f. Num., t. XXVIII, p. 28).
— 212 —
Numismatique romaine.
Comte de Castellane. Sou d'or de Gratien frappé à Sirmium, avec
fig. {Bev. franc., 1910, p. 74). — Lorenzina Cesano. Di un sesterzio
inédite di L. Hostilius Saserna e del culto di Diana in Roma, avec
fig. (Bass. mim., 1910, p. 17). — Gr. F. H. Roman coins from Corbridge
and Manchester {Num. Chron., 1909, p. 431). — Francesco Gnecchi.
Appunti di numismatica romana. XIV. L'opéra deleteria dei restaura-
tori sui medaglioni (Biv. ital., 1910, p. 11, avec pi. I. — Reproduit
dans: MontJi. num. Cire, 1910, col. 12093). — M. Greim. Srebrne
monety rzymskie znajdowane na Podolu [Wiadomosci, 1910, p. 12). —
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antico dell' Italia Media {Biv. itciL, 1910, p. 235. — Traduit de
l'allemand, voir: Zeitschr. f. Num., t. XXVII, p. 1). — E. J. H^berlin.
Lettera aperta a Paolo Orsi sull' antichissimo sistema monetario
romano {Boll. di num., 1910, p. 65). — A. W. Hands. Juno Moneta
{Num. Chron., 1910, p. 1). — Lodovico Laffranchi. I diversi still
nella monetazione romana (suite) {Biv. ital, 1910, p. 21, avec pi. II-III).
— Lodovico Laffranchi. Osservazioni numismatiche romane {Boll.
di num., 1910, pp. 37, 70). — Karl Mayer. Geprägte Dupondien
{Frankf. Münzz., 1910, p. 97). — Giovanni Pansa. Intorno a due
bronzi semionciali da restituirsi alla gente Rubria, avec fig. {Biv. ital.,
1910, p. 169). — Matteo Piccione. Epigrafia monetale dei III. vir
R. P. G. {Month. num. Cire, 1910, col. 11936). — Serafino Ricci.
Conclusioni prospettiche del sistema monetario antichissimo di
Roma, seconde E. J. Hseberlin. Il confronte con le conclusioni di
Teodoro Mommsen {Boll. di num., 1910, p. 33). — M. C. Soutzo.
L'as et la libella de Volusius Maecianus {Bev. belge, 1910, p. 152).
— E. A. Stückelberg. Plautilla-Plautiana {Frankf. Münzz., 1910,
p. 49).
Numismatique orientale.
Anonyme. Das Münzunwesen in Palästina {Bl. f. Münzfr., 1910,
col. 4407). — Anonyme. Siamese coinage {Ämer. journ. of num. y
t. XLIV, p. 53). — Anonyme. The nevf Ceylon nickel coin, avec fig.
{Month. num. Circ., 1910, col. 12062). — Alloïte de la Fuye.
Monnaies incertaines de la Sogdiane et des contrées voisines {Bev.
franc., 1910, p. 6, avec pi. I-V). — A. R. Frey. New turkish comme-
morative coins {Amer, journ. ofnum., t. XLIV, p. 52). — Fr. Thureau-
. — 213 —
Dangin. Observations sur le système métrique assyro-babylonien. —
Eéponse à M. Soutzo {Rev. franc., 1910, p. 1). — H. W" Valentine.
A unique Othmanli coin {Month. num. Cire, 1910, col, 12060).
Numismatique byzantine.
Adrien Blanchet, Les dernières monnaies d'or des empereurs de
Byzance, avec fig. {Rev. franc., 1910, p. 78).
Numismatique des barbares.
Vie. Baudoin de Jonghe. Les déformations successives de la tête
d'Apollon et du Bige sur les statères d'or atrébates {Rev. belge, 1910,
p. 245, avec pi. III). — Bernard Roth, A false ancient british coin,
avec fig. {Num. Chron., 1909, p. 430). — Max Verworn. Die ältesten
Münzen der Langobarden {Berl. Münzhl, 1910, pp. 481, 519).
Numismatique du moyen âge\
ANGLETERRE, BELGIQUE, HOLLANDE
Ch. RuTTEN. Note sur quelques monnaies anglaises de la trouvaille
de la rue d'Assaut, à Bruxelles, avec fig. {Rev. belge, 1910, p. 166).
— Aug, Sassen, Bijdrage tot de muntgeschiedenis van Holland {Tijd.
van het Ned. Gen., 1910, p. 137). — Louis Thery. Le lion d'or de
Jean sans Peur, avec fig. {Rev. belge, 1910, p. 295).
Allemagne, Hongrie, Luxembourg, Pologne
Dr. A. E. Ahrens. Beitrag zur mittelalterlichen Münzkunde Ostfries-
lands, avec fig. {Berl. Münzbl., 1910, p. 465). — M. Bahrpeldt.
Erzbistum Bremen. Hohle Pfennige um 1190 und später {Ibid.,
p. 517). — Ed. Berna Ys. Esterlins ardennais inédits. H. Comté de
Luxembourg, avec fig. {Rev. belge, 1910, p. 176). — Ed. Bernays.
Demi-plaques luxembourgeoises inédites, Damvillers, Saint-Mihiel,
Luxembourg, Saint-Vith, et quelques mots de rectification à propos de
l'histoire de Marville, avec fig. {Ibid., p. 281). — H. B[uchenau].
Schönforster Goldgulden des Herrn Johannes I. von Heinsberg, avec
' De la chute de l'empire romain (475 ap. J.-C.) à la prise de Constantinople par
Mahomet II (1453).
— 214 —
fig. {Bl. f. 3Iünzfr.^ 1910, col. 4419). — H. Buchenau. Schriftpfennig
der steirischen Münzstätte Enns {Ibid., col. 4472). — Dr. Julius Cahn.
Die deutschen Mittelaltermünzen in ihrer Bedeutung für Kunst- und
Kulturgeschichte {Berl. Münzbl., 1910, pp. 445, 470). — Alexander
FiORiNO. Groschen Landgraf Ludwigs 1. von Hessen (suite et fin)
{Ibid., p. 466). — Oskar Halecki. Herby na brakteatach wielkopolskich,
avec fig. {Wiadomosci, 1910, pp. 52, 72, 85, 107, 123). — H. Halke.
Die Augsburger Stadtpir {Berl. Münzbl., 1910, p. 541). — Paul
Joseph, lieber die «jüngeren wetterauer Brakteaten » {FranJcf. Münss..,
1910, pp. 81, 98). — J. W. KuLL. Unedierte pfälzische und bayerische
Kleinmünzen, avec fig. {Bl. f. Münzfr., 1910, col. 4444). — Menadier.
Erzbischof Friedrich von Magdeburg, 1142-1152, avec fig. {Zeitschr.
f. Nîim., t. XXYIII, p. 229). — RexXner. Rätselhafter Fund, avec fig.
{Math, der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenk., 1910, pp. 22, 98). —
Dr. M. Weygand. Münzen der Burggrafen von Hammerstein {Bl. f.
Münzfr., 1910, col. 4491, avec fig. de la pl. 189). — D' Z. Zakrzewski.
0 brakteatach z napisami hebrajskimi (suite) {Wiadomosci, 1910,
PF. 54, 75).
Alberto Cunietti-Cunietti. Quisquilie numismatiche , avec fig.
{Boll. dl num., 1910, p. 72). — Griuseppe Gio-rcelli. Zecca di Chivasso
il fiorino d'oro ed un grosso di Teodoro I inedito o poco coniosciuto,
avec fig. {Biv. ital., 1910, p. 177). — Dott. Riccardo Adalgisio Marini.
La zecca di Pinerolo e dei principi di Savoja-Acaja, avec fig. {Ibid.,
p. 73). — Edoardo Martinori. Della moneta paparina del patrimonio
di S. Pietro in Tuscia e delle zecche di Viterbo e Montefiascone, avec fig.
(suite et fin) {Ibid., p. 36). — Luigi Rizzoli jun. Monete medioevali
rinvenute a Sarcedo (Vincenza), 1013-1125 {Bass. mim., 1910, p. 27).
Numismatique des temps modernes '.
ANGLETERRE, BELGIQUE, HOLLANDE
A. Monnaies. — Marie G. A. de Man. Over de noodmùnten van
Zierikzee, geslagen van 1574-1576 en over de inwisseling dezer
stukken door de Staten van Zeeland in 1595 {Tijd. van Jiet Ned. Gen.,
1910, pp. 73, 153, avec résumé français).
1 Du moyen âge à la fin du xviii* siècle.
— 215 —
B. Médailles et jetons. — Vice-admiral Louis Battenberg. Medals
commemorative of vice-admiral Edward Vernon's opérations 1739 to
1741 {Num. Chron., 1909, p. 418). — S. Wigersma. Penningkunde in
het begin der achttiende eeuw, avec fig. (Tijd. van het Ned. Gen.,
1910, p. 190). — Alph. de Witte. Une médaille religieuse de Notre-
Dame d'Alsemberg, avec fig. {Revue belge, 1910, p. 206).
C. Documents. — A. O. van Kerkwijk. Weinig bekende munt-
vondsten, avec fig. {Tijd. van het Ned. Gen., 1910, p. 143),
ALLEMAGNE, AUTRICHE, HONGRIE, POLOGNE
A. Monnaies. — Emil Bahrfeldt. Zur mecklenburgischen und
pommerschen Münzkunde um die Wende des 14. zum 15. Jahrhundert
{Berl. Münzhl., 1910, pp. 451, 524). ■ — Balszus. Nicht beschriebene
ostpreussische Tympfe {Ibid., p. 523). — Jeszenszky Geza. Egy
lappangö vegyeshâzi denar ?, avec fig. {Num. Köslöni/, 1910, p. 69. —
Denier inconnu de Charles d'Anjou, roi de Hongrie). — Dr. M.
G[uM0W8KiJ. Monety sasko-polskie (suite) {Wiadomosci, 1910, pp. 35,
58, 92, 1 10, 124, avec 2 pi.). — Paul Joseph. Die Münzen und Medaillen
des fürstlichen und gräflichen Hauses Solms (suite) {Franhf. Müns0.,
1910, pp. 55, 65, 85, 101, avec pi. 76-78). — E. Klingenberg. Nach-
ahmungen eines Hamburger Reichtalers. Eine interessante Kipper-
münze Braunschweig {Bl. f. Münsfr., 1910, col. 4495, avec fig. de la
pl. 189). — J. V. KuLL. Ein Kreuzer Bischofs Ulrich von Passau
(1451-1479) nach Tiroler Typus, avec fig. {Ibid., 1910, col. 4473). —
Christian Lange. Ein Vierdukatenstück Justus Hermanns von Holstein-
Schauenburg, avec fig. {Berl. Mümbl., 1910, p. 469). — Ernst
Lejeune. Die neueren Münzen und Medaillen der Reichsstadt Nord-
hausen {Bl. f. Münsfr., 1910, col. 4402, 4474, 4502, avec pl. 186 et
fig. dans le texte). — P. J. Meier. Braunschweigische Apfelgroschen
mit der Wertzahl 21 und verwandte Münzen, avec fig. {Ibid.,
col. 4420). — Karl Roll. Fälschungen des Keutschach-Talers (suite)
{Ibid., col. 4395, avec pl. 184). — Alfred Schmideg. Ein hybrider Taler
{Berl. Münzbl, 1910, p. 549). — Frhr. von Schrötter. Die Münz-
stätte zu Stettin unter den Königen Karl XL und Karl XIL von
Schweden, 1660-1710 {Zeitschr. f. Num., t. XXVHI, p. 113, avec
pl. Vl-Vn et fig. dans le texte). — Sew. Tymieniecki. Zarysy do
dziejow mennic koronnych Zygmunta HL w XVI. wieku {Wiadomosci,
1910, pp. 49, 73, 87, 105, 121). — Dr. M. Weygand. Hubertusal-
— 216 —
bus Herzogs Wilhelm von Jülich, 1511 {BL f. Münzfr.^ 1910,
col. 4467).
B. Médailles et jetons. — C. F. Gebert. Die Flötner-Medaille
auf die Neubefestigung der nürnberger Burg, 1538 (Frankf. Münzz.^
1910, p. 75). — C. F. Gebrrt. Nürnberger Rechenpfennige nach spani-
schem Münzgepräge {Bl. f. Münzfr., 1910, col. 4469). — Q. Perini. Meda-
glia di Antonio Lodron, canonico di Salisburgo e Passavia, signore di
Castellano nel Trentino, avec fig. (Month. mim. Circ, 1910, col. 11939).
— Sew. Tymieniecki. Medal ks. Jösefa Poniatowskiego « Miles Impera-
tori », avec fig. (Wiadomosci, 1910, p. 36). — Adam Wolanski. Jeszeze
slow kilka o medalu ks. Jözefa Poniatowskiego, avec fig. (Ibid.^ p. 78).
C Documents. — C. F. Gebert. Zur Brandenburg -fränkischen
Münzgeschichte (Bl. f. Münzfr., 1910, col. 4499).
A. Monnaies. — P. Bordeaux. Les sequins vénitiens contre-
mai'qués de caractères arabes, avec fig. {Riv. ital.^ 1910, p. 119). —
Alberto Cunietti-Cunietti. Alcune varianti di monete di zecche
italiane (suite) {Boll. di mim., 1910, p. 27). — Alberto Cunietti-
Cunietti. Varietà inedita di una lira di Emanuele-Filiberto, duca di
Savoia (collezione Cora) (Riv. iial.^ 1910, p. 127). — Alberto Cunietti-
Cunietti. Monete e varietà inédite délia collezione Cora (seconde
série), avec fig. (Ibid.^ p. 215). — G. F. Gamurrini. Delle monete
d'Arezzo battute nel 1530 (Rass. num., 1910, p. 33). — Orazio
RoGGiERO. Altre monete dei marchesi di Saluzzo, zeccadi Carmagnola,
avec fig. (Boll. di num., 1910, p. 76). — Augusto Telluccini. Un « mezzo
grosso » di papa Clémente XII (Riv. ital., 1910, p. 139). — Pietro
Tribolati. Note di numismatica milanese. Memoria prima, avec fig.
(Boll. di num., 1910, p. 85).
B. Médailles et jetons. — Luigi Rizzolli juu. Le piu antiche
medaglie del Petrarca, avec fig. [Boll. di niim., 1910, p. 88). — H.
Voss. Eine Medaille Lorenzo Berninis (Zeitschr. f. Nitm., t. XXVIII,
p. 231, avec pi. VIII et fig. dans le texte).
C. Documents. — Dr. Milan Ritter v. Resetar. Das Münzwesen
der Republik Ragusa (Monaisbl. der mim. Ges. in W. , 1910,
p. 185).
— 217 —
Numismatique des XIX* et XX^ siècles.
A. Monnaies. — Anonyme. Neue montenegrinische Münzen, avec fig.
{Bl f. Milnsfr.^ 1910, col. 4470), — Henry Garside. Some coins of the
British empire (Month. num. Cire, 1910, col. 12000, 12177). —
A. F. Marchisio. Studi sulla numismatica di casa Savoja. Memoria X.
Le monete di Carlo Alberto per la Sardegna, avec fig, {Biv. ital.j
1910, p. 131). — E. Mautinori. Rare papal coins, avec fig. {Month.
num. Cire, 1910, col. 12061). — Theodor Rohde. Das Papiergeld in
Ungarn (suite) (Monatshl. der num. Ges. in W., 1910, p. 138). —
Ernst Rudolph. Deutsche Reichsmünzen (suite) {Bl. f. Milnzfr., 1910,
col. 4410, 4431, 4454, 4481, 4505).
B. Médailles et jetons. — Anonyme. Placchetta in onore di
Michelangelo, avec fig. {Boll. di mim., 1910, p. 30). — Anonyme.
Nieznane monety i medale (suite), avec fig. {Wiadomosci, 1910,
pp. 45, 66, 80, 96, 116, 131), — Anonyme. Medaille zum 25jährigen
Jubiläum des Prinzen Wilhelm von Preussen als Chef des russischen
Infanterie-Regiments Kaluga im Jahre 1843, avec fig. {Bl. f. Münzfr.,
1910, col. 4443). — Anonyme. Zum Leipziger Universitätsjubiläum,
avec fig. {Ibid., col. 4453). — Anonyme. The Cleveland plaquette
{Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 49, avec pl. 5). — Edgar H. Adams.
Gumboat Nashville raedal, avec fig. {Ibid., p. 65). — Edgar^H. Adams.
The Eric Canal medal, avec fig. {Ibid., p. 66). — Paul Bordeaux. La
médaille frappée en l'honneur de Pierre Lair à Anvers, en 1814, et les
monnaies obsidionales anversoises émises à la même époque, avec fig.
{Bev. beU/e, 1910, pp. 181, 309). — H. B[uchenau]. Französische
Medaillen eines deutschen Künstlers, avec fig. {Bl. f. Münzfr., 1910,
col. 4471). — Dr. Karl Deicke. Die Medaillen der Königin Luise {Berl.
Milnzbl, 1910, pp. 505, 545). — Arnold Deutscher. Tiroler Jubiläuras-
prägungen des Jahres 1909 {Mitih. der œst. Ges. f. Münz- u.
MedaillenL, 1910, pp. 49, 67). — Ernst. Ludwig Hujer : Medaillon
und Plaketten {Monatsbl. der num. Ges. in W., 1910, p. 173, avec
pl.XV-XIX).— J. Fr. Spanische Medaille auf den Riff-Feldzug (£/. f.
Münzfr., 1910, col. 4498), — A. Friedrich. R. Marschall : Medaillen
und Plaketten {Monatsbl. der mim. Ges. inW., 1910, p. 163, avec
pl. X-XIV). — A. Friedrich. Hans Schsefer : Medaillen und Plaketten
{Ibid., p. 197, avec pl. XX-XXIV). — Adolf Jänos HorwAth. Tot
érmek es jelvények, avec fig. {Num. Közlöny, 1910, p. 70. — Jetons
— 218 —
des trois unions de Slovaques émigrés de Hongrie en Amérique). —
Kaz. KoNAPKA. PieczQcie jesuitöw w Polsce {Wiadomosci., 1910,
pp. 79, 93, 114, 129, avec pi. 7). — Maggiore Ratfaelo Mondini. Da
Marsala al Volturno (medaglie), avec fig. (Boll. di num., 1910,
pp. 43, 56, 108), — Magg. Raff'aello Mondini. La medaglia d'oro a
Francesco Lojacono e ad Emanuele Paternô, avec fig. {Ibid., p. 99).
— Renner. Medaillen und Plaketten von Ludwig Hujer (Mitth. der
œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenk., 1910, p. 53, avec 3 pl.). — Renner.
Medailleur Anton Weimberger {Ibid., p. 72, avec pl.). — Serafino
Ricci. Placehette moderne di Tony Szirmai, avec fig. {Boll. di mim.,
1910, p. 105). — W. K. F. Z[wierzina]. Een geslagen niello-penning,
avec fig. {Tijd. van het Ned. Gen., 1910, p. 209).
C. Documents. — Siklossy Läszlo. A modern magyar eremmü-
vészet es müvelöi 1817-1910 {Num. Közlöny, 1910, p. 43. — Histoire
de la médaille hongroise moderne depuis Etienne Ferency (1792-1856)
à nos jours).
Varia.
Anonyme. The médaille exhibition of the american nuraismatic
Society {Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 54). — Anonyme. The
development of numismatic art {Ibid., p. 56). — Anonyme. Korespon-
dencya w sprawie falsyfikatöw majnertowskich {Wiadomosci, 1910,
pp. 113, 127). — J. L. Béchade. La forme CATVRCIS sur les monnaies
de Cahors {Rev. franc., 1910, p. 98). — D"" R. Cramer. Il rinoceronte
sulle medaglie, avec fig. {Boll. di num., 1910, p. 103). — G. Dattari.
Motivi di technica antica (suite) {Ibid., 1910, pp. 17, 49; voir aussi
Bass. num,., 1910, p. 35). — Giovanni Donati. Dizionario dei motti e
leggende délie monete italiane (suite) {Boll. di num., 1910, p. 25). —
E. G. Numizmatyka w przyslowiach polskich (suite) {Wiadomosci,
1910, pp. 40, 60, 91, 112, 128). — L. F[orrer]. Biographical notices of
nîedallists coin, gem and seal engravers, ancient and modem, with
références to their works, avec nombr. fig. {Month. num. Cire, 1910,
col. 11920, 11982, 12037, 12099, 12161). — Rudolf von Höfken.
Vienna sacra, avec fig. {Mitth. der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenk.,
1910, p. 82). — Jôzef JoDKOwsKi. Pieczecie polskie w muzeum
Rumiancowskiem w Moskwie {Wiadomosci, 1910, pp. 61, 94). — H.
MINKOWSKI. Nazwy monet {Ibid., pp. 33, 56, 76, 88). — Rudolf
Mekicki. 0 medalach i medalikach religijnych, avec fig. {Ibid., pp. 69,
— 219 —
89, 109). — Eenneh. Münzen und Medaillenprägungen des Wiener
k. k. Hauptmünzamtes im Jahre 1909 {Mitih. der œst. Ges. f.
Münz- u. Medaillenh.^ 1910, p. 22). — Renner. Die Medaille
in der XXXVI. Jahresausstellung im Künstlerhause {Ibid., p. 52).
— Renner. Drei suddeutsche Prägeanstalten (Ibid., p, 54). —
Serafino Ricci. Storia ed arte sulle monete e sulle medaglie (suite)
(BoU. di mim., 1910, p. 21). — Aug. Sassen. Periodieke belatingen
{Tijd. van het Ned. Gen., 1910, p. 212). — Horatio R. Storer. The
medals, jetons and tokens illustrative of the science of medicine (suite)
(Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 67). — J. E. Ter Gouw. Centen
{Tijd. van het Ned. Gen., 1910, p. 127). — J. E. Ter Goüw. Blamüser
(Ibid., p. 133. — A propos d'un article de M. E. Schröder dans les
Berl Mümbl, 1910, p. 405). — F. Parkes Weber, M. D., F. S. A. Aspects
of death, and their efFects on the living, as illustrated by minor works
of art, especially medals, engraved gems, jewels, etc. {Num. Chron.,
1909, p. 365; 1910, p. 41). — Wyskota. To i owo {Wiadomosci, 1910,
pp. 115,127). — W.K.F. ZwiERziNA. Begrafenispenningenvanroomsch-
katholieke priesters, hoofdzakelijk te Amsterdam overleden {Tijd.
van het Ned. Gen., 1910, p. 108).
Héraldique et Sigillographie.
Dom. Albert-Marie Courtray. Armoriai historique des maisons de
l'ordre des chartreux (suite), avec fig. {Arch. hér. suisses, 1910,
p. 26). — D. Bourse armoriale de la comtesse Gluillemette de Gruyère,
avec fig. {Ibid., p. 20). — Konrad Fischnaler. lieber einige Adels-
und Wappenverleihungen der Fürstbischöfe von Brixen, avec fig.
{Jahrb. der k. k. her. Ges. Adler, nouv. série, t. XX, p. 75). — L.
Gerster. Zwei alte Blätter {Arch. her. suisses, 1910, p. 23, avec pi. Il
et fig. dans le texte). — D"" Maryan Gumowski. PieczQcie krölöw
polskich {Wiadomosci, 1910, pp. 44, 64, avec pi. II). — Sigmund
v. Kriit. Die Kripp von Freudeneck und ihre Familienchronik, avec
fig. {Jahrb. der k. k. her. Ges. Adler, nouv. série, t. XX, p. 121). —
Prof. Dino Muratore. Les origines de l'ordre du collier de Savoie,
dit de l'Annonciade (suite), avec fig. {Arch. hér. suisses, 1910, p. 8).
— Dr. v. Pantz. Heraldisch -genealogische Denkmale aus dem
Ennstale, lU. Theil (suite) {Monatsbl. der k. k. her. Ges. Adler, 1910,
pp. 432, 448). — Max Prinet. Sceau d'Eon de Pontchateau (1218),
avec fig. {Rev. franc., 1910, p. 91). — H. G. Ströhl. Japanische
— 220 —
Stempel (Siegel) und Handzeichen, avec fig. (Jahrb. der Je. k. her. Ges.
Adler, nouv. série, t. XX, p. 200). — H. Gr. Ströhl. Neuverliehene
Wappen österreichischer Städte und Märkte, avec fig. (Monatsbl. der
Je. Je. Jier. Ges. Adler, 1910, p. 459).— E. A. Stückelberg. Geschichte
des Abteiwappens von Mariastein, avec fig. (ArcJi. Jiér. suisses, 1910,
p. 16). — Dr. A. Zesiger. Das Schweizerkreuz (Ibid., p. 2, avec pl. I
et fig. dans le texte).
Trouvailles.
Anonyme. Münzfund in Igstadt (Wiesbaden) (Bl. f. Münsfr., 1910,
col. 4503. — Deux mille trois cent dix monnaies, dont deux cent
trente gülden du saint Empire romain, Mayence, etc.) — G. C.
Brooke. a find of roman denarii at Castle Bromwich, avec fig. {Num.
CJiron., 1910, p. 13). — E. S. Münzfunde in Göttingen und die Kipper-
dreier mit « R. » (Bl. f. Münzfr., 1910, col. 4500). — D"" Ödön Gühl.
Olvasöinkhoz (Num. Közlöny, 1910, p. 68. — Du répertoire général
des trouvailles de monnaies barbares de la Hongrie). — Imhoof-
Blumer. Ein Fund von lubadenaren (ZeitscJir. f. Num., t. XXVHI,
p. 1, avec pl. I). — Th. Kirsch. Der Kaiserwerther Münzfund (Berl.
Münzbl, 1910, pp. 485, 510, avec pl. XXIX). — Quintilio Perini.
Tesoretto di monete medioevali, avec fig. (Boll. di num., 1910, p. 40).
— Regling. Zum Fund von lubadenaren in Alkasar (ZeitscJir. f. Num.,
t. XXVin, p. 9). — Dr. Roller. Pfennigfund von Weingarten bei
Durlach (FranJef. Münsz., 1910, p. 50, avec les fig. 26-37 de la pl. 73.
— Pfennigs des xiv" et xv* siècles de la ville de Strasbourg et du
Palatinat). — C. Rutten. La trouvaille de la rue d'Assaut à Bruxelles
(Rev. belge, 1910, p. 252, avec pl. IV). — Dr. Walther Schmid. Der
Goldmünzfund in Emona (Laibach in Krain) (Berl. Münzbl., 1910,
p. 53. — Monnaies romaines d'or de Maximien Hercule, Constantin le
Grand, Constantin II, Constance I et II). — W. Schwinkowski. Zum
Brakteatenfund von Grünroda (Bl. f. Münzfr., 1910, col. 4479).
Biographies et Nécrologies.
Anonyme. Burgmeister Dr. Karl Lueger, gestorben am 10. März
1910. Trauerfeier der œsterreichischen Gesellschaft für Münz- und
Medaillenkunde, am 14. März 1910, dem Tage an dem der gi'osse
Bürgermeister Wiens begraben wurde (2IütJi. der œst. Ges. f. Münz-
u. MedaülenJe., 1910, p. 33, avec pl. I). — Anonyme. Generalmajor
— 221 —
von Graba f {Bl f. Münsfr., 1910, col. 4429).— Fréd. Alvin. Nécro-
logie. Camille Picqué {Rev. belge., 1910, p. 211, avec 1 portr,). —
Agnès Baldwin. M. Godefroid Devreese {Amer, joiirn. of num.,
t. XLIV, p. 61, avec p. 6-11). — Prof. Salvatore Ceubara. Cenni
biografici dei fratelli Giuseppe e Nicola Cerbara (Boîl. di num.^ 1910,
p. 97, avec portr.). — Phil. Godet. William Wavre, 1851-1909 {Mus.
neuch., 1910, p. 49, avec portr.). — Dr. Josef Renner. Alexander
Freih. von Helfert, gestorben am 16. März 1910 {Mitth. der œst. Ges.
f. Müns- u. MedaiUenli., 1910, p. 36). — W. K. F. Zwierzina. In
memoriam A. Begeer, avec fig. {Tijd. van het Ned. Gen., 1910, p. 215).
H. C.
Bibliothèque.
Ouvrages reçus d'avril à fin juillet 1910 ^
périodiques
Allemagne. Berliner Münsblätter, neue Folge, 1910, n°" 100-104.
Blätter für Münzfreunde, 1910, n"^ 4-6.
Frankßirter Münsseitunc), t. IV, liv. 112-116.
Numismatisches Literatur-Blatt, n"' 174-175.
Zeitschrift für Numismatik, t. XXVIII, liv. 1-2.
Angleterre. Montlily numismatic Circular, 1910, n°' 209-212.
Numismatic Chronicle, 1910, liv. 1.
Autriche-Hongrie. Jahrbuch der Je. lt. heraldischen Gesellschaft
« Adler », nouv. série, t. XX, in-8 de 212 p., avec 1 pi. et fig.
dans le texte.
Mitteilungen der œsterr. Gesellschaft für Münz- und Medaillen-
kunde, 1910, liv. 3-6.
Monatsblatt der k. k. heraldischen Gesellschaft «r Adler », t. VI,
liv. 52-55.
Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft in Wien, t. VIII,
n"" 14-19.
Numizmatikai Közlöny, a magyar numismatikai târsulat megbizà-
saböl, 1910, n° 2.
Wiadomoéci numizmatyczno-archeologiczne, 1910, n"' 4-7.
» Les envois doivent être adressés au local de la Société, rue du Commerce, 5, à Genève.
— 222 —
Belgique. Bévue belf/e de numismatique et de sigillof/rapMe, 1910,
liv. 2-3.
Canada. The canadian aniiquarian and numismatic journal^ 3" série,
t. VI, liv. 4; t. VII, liv. 1-2.
États-Unis d'Amérique. American journal of archaeology, second
séries. The journal of the archaeological institute of America,
t. XIV, 1910, liv. 1-2.
Bulletin of the archaeological institute of America^ t. I, liv. 3.
American journal of numismatics and Bulletin of american numis-
matic and archaeological Societies, t. XLIV, liv. 2.
France. Bépertoire d'art et d' archéologie. Dépouillement des pério-
diques français et étrangers. Première année, 1910; n° 1.
(M. F. Mazerolle.)
Bévue du Nord (région du nord de la France, Belgique, Pays-Bas,
1910, n°' 1-2.
Bévue numismatique française, 4® série, t. XIV, liv. 1.
Bévue savoisienne, 1909, liv. 3-4.
Hollande. Tijdschrift van het honinMijh Nederlandsch Genootschap
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Italie. Bolletiino di numismatica e di arte délia medaglia, 1910,
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Bassegna numismatica, 7* année, 1910, liv. 3.
Bivista italiana di numismatica, XXIIP année, 1910, liv. 1-2.
, Bivista di storia antica, nuova série, Xlir année, liv. 2.
Suisse. Anseiger für schweizerische Altertumskunde (Indicateur
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, Archives héraldiques suisses, 1910, liv. 1.
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pendant Vannée 1909.
— 223
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distingiiere le monete antiche atitentiche dalle contraffasioni
moderne. Lecce, 1909, br. in-32 de 66 p. (L'auteur.)
Cumont, Gleorges. Le jeton de la Société d^ archéologie de Bruxelles.
Bruxelles, 1909, br. in-8 de 7 p., avec 1 pi., extr. des Annales de
la Société d'' archéologique de Bruxelles^ t. XXIII. (L'auteur.^
Dieudonné, Aug. Mélanges mimismatiques, V" série. Paris, 1909,
in-8 de iv-372 p., avec 11 pi. (L'auteur.)
Fluri, Adolf. Dr. Die Berner ScMilpfennige und die Tischlivierer,
1622-1798. Ein Beitrag sur Milnz-^ Geld- und ScMilgeschichte.
Bern, 1910, in-8 de viii-184 p., avec 12 pi. (L'auteur.)
Gnecchi, Francesco. Appunti di numismatica romana. XLIV. Milano,
1910, br. in-8 de 12 p., avec 1 pi., extr. de la Rioista italiana di
numismatica., 1910. (L'auteur.)
Hocking, William John. Catalogue of the coins, tokens, medals., dies
and seals in the Museum of the Royal Mint., vol. IL Dies., medals
and seals. London, 1910, in-8 de 318 p. (Monnaie royale de
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Jonghe, vie. Baudoin de. Les déformations successives des types sur
les statères d'or atrébates. Bruxelles, 1910, br. in-8 de 9 p., avec
1 pi., extr. de la Revue belge de numismatique, 1910. (L'auteur.)
Luschin von Ebengreuth. Arnold, Dr. Der Denar der Lex salica.
Wien, 1910, br. in-8 de 90 p., avec 1 pi. et fig. dans le texte, extr.
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Wien, pholosophisch-historische Klasse., 163. Band, 4. Abhandlung.
(L'auteur.)
Perini, Quintilio. Contributo alla storia statutaria del Trentino. IV.
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— I Cxistelbarco, signori di Nomi, 1266-1494. Rovereto, 1909, br.
in-8, de 15 p., avec 1 vue extr. de la revue San Marco., anno P.
(L'auteur.)
— Famiglie nobili trentine. XIX. La famiglia Partini di Rovereto.
Rovereto, 1909, br. in-8 de 24 p., avec 1 pi. et 1 tableau généalo-
gique, extr. de la revue San Marco., anno P. (L'auteur.)
— Contributo alla geneulogia castrobarcense. Rovereto, 1909, br, in-8
de 3 p., extr. de la revue San Marco, auno P. (L'auteur.)
— 224 —
Perini, Quintilio. Contributo alla sfrac/istica ireniina. V. II sigillo di
Marcabrmio Castelbarco di Beseiio. Rovereto, 1909, br. in-8 de 3
p. avec fig. dans le texte, extr. de la revue San Marco, anno P.
(L'auteur.)
— La caduta del governo veneto in Vallagarina, 1 (jitigno 1509.
Rovereto, 1909, br. in-8 de 8 p., extr. du Messaggero, n° 121, du
29 mai 1909. (L'auteur.)
— Medaglistica trentina. VIII. Medaglia inedita di Carlotta
Madmszo-Challant. Milano, 1909, br. in-8 de 3 p., avec fig. dans le
texte, extr. du Bollettino italiano di numismatica, 1909. (L'auteur.)
— La contea di Nomi. Notisie storico- genealogiche. Rovereto, 1909,
br. in-8 de 100 p., avec fig. dans le texte. (L'auteur.)
— Convensione fra i Castelbarco di Gresta, Lodron di CasieUano e
Castelnuovo, Lichtenstein di Castelcorno per la reciproca estradizione
dei delinquenti. Trento, 1909, br. in'8 de 4 p., extr. de la Bivista
tridentina, 1909. (L'auteur.)
— Contributo alla storia statutaria del Trentino. V. I privilegi
concessi ai sudditi della giurisdizione di Castelcorno dal conte
Costantino di Liechtenstein (1599). Trento, 1909, br. in-8 de 8 p.,
extr. de VArchivio trentino, anno XXIV. (L'auteur.)
— Castel Pietra. Notizie storico-genealogiche. Rovereto, 1910, br. in-8
de 32 p., avec fig. dans le texte, extr. de la revue San Marco^
anno TP (L'auteur.)
— Contributo alla medaglistica trentina. IX. Medaglia di Antonio
Lodron canonico di Salisburgo e Passavia, signore di Castellano.
Londra, 1910, br. in-8 de 3 p., avec fig. dans le texte, extr. de la
Numismatic Circular, t. XVIII. (L'auteur.)
MÉDA1LLIER
Jeton de présence à l'assemblée de la Société suisse de numis-
matique, Aarau 1909. Métaux divers.
Die münzen der Stadt $t. Gallen.
Uebersicht einer Münzgeschichte
der Stadt St. Gallen.
Die nachfolgenden kurzen Darlegungen wollen lediglich
eine summarische Einlellung zu einer in dieser Rundschau
erscheinenden Beschreihung der Münzen der Stadt St. Gallen
sein. Da auf dem engeren Umlaufsgebiete der St. Galli-
schen Münzen bis zur Errichtung der helvetischen Repu-
blik zwei verschiedene Münzhoheiten, die ältere des
Klosters und die jüngere der vStadt, nebeneinander
bestanden, so sollte eine ausführliche Geschichte des
St. Gallischen Münzwesens, diejenige des Klosters wie
der Stadt, im Zusammenhange und in ihrem wechsel-
seitigen Verhältnisse zu einander behandeln. Die Verar-
beitung des reichen urkundlichen Materiales ist zur Zeit
leider noch nicht so weit fortgeschritten, um eine gleich-
massige Behandlung des Themas zu erlauben. Die Leser
mögen deshalb die grossen Mängel, welche dem vor-
liegenden Versuche noch anhaften, nachsichtsvoll ent-
schuldigen. Hoflentlich bietet sich in einigen Jahren
Gelegenheit die St. Gallische Münzgeschichte auf Grund-
lage der genauen Kenntnis .sämtlicher vorhandener
Gepräge und aller einschlägigen schriftlichen Quellen zu
schreiben. Es wird sich dabei Gelegenheit bieten manche
RKVIK MM. T. .\VI. IS
— 226 —
Irrtümer und Ungenauigkeiten der bisher erschienenen
Druckschriften über St. GaUisches Münzwesen zu berich-
tigen. Abgesehen von den Akten in der Abteilung Münz-
sachen des Stadtarchives St. Gallen, sowie den fast
endlosen Protokollen von Konferenzen, Verhandlungen
und Vorschlägen zu Verträgen und den Mandaten bieten
die reichste Fundgrube zu Aufschlüssen nach verschie-
densten Richtungen die Ratsprotokolle und die Seckel-
amtsbücher der Stadt St. Gallen, erstere bis zum Jahre
1503, letztere allerdings mit einigen Lücken im 15. Jahr-
hundert bis zum Jahre 1405 zurückreichend. Diese
beiden wichtigen Quellen konnten für den vorliegenden
Zweck nur bis zum Jahr 1600 bis jetzt ausgezogen
werden.
Das Müuzreclit.
Hervorgegangen aus der Niederlassung der Dienst-
leute und Handwerker des Klosters St. Gallen konnte
sich die Stadt gleichen Namens, ähnlich wie andere
ehemals unter geistlicher Hoheit stehende Städte, in
ihrer Weiterentwicklung nur allmälig von der Rotmässig-
keit ihres Herrn des Abtes befreien '. Sie stand des-
halb, was das in ihr geltende Münzwesen und die Geld-
währung betrifft, ganz unter der Münzhoheit des Abtes,
die ihrerseits wieder abhängig von derjenigen des
Königs oder Kaisers war und unter teilw^eiser Aufsicht
und Regelung durch den Rischof von Konstanz stand.
Im Jahr 1415 erteilte König Sigismund der Stadt zunächst
auf Widerruf die Erlaubniss — der Ausdruck Recht ist
in der betreffenden Urkunde sorgfältig vermieden —
« deine Münze, Haller und Pfennige under ihrer Stat
* Ueber die geschichtliche Entwicklung der Stadt St. Gallen bis zu ihrem Bunde
mit der Schweizerischen Eidgenossenschaft, vom 13. Juni. 1454, siehe Dr. Hermann
W^artmann, im XVI. Bande des Archiv für Schweizerische Gescliichte (18()8). —
Die verfassungs-geschichtliche Entwicklung der Stadt St. Gallen, bis zum Jahre 1457,
hat Hr. Prof. Dr. Max Gmür, in einem vom Historischen Verein des Kantons
St. Gallen herausgegebenen Vortrage im Jahr 1!KX1 erscheinen lassen.
— 227 —
prech mit glicliem Zusatz wie andere Reichsstädte »
schlagen zu dürfen.
Damals, als die Abtei durch den Appenzeherkrieg
und die in dessen Begleitung und Folge erscheinenden
langwierigen Händel in ihrer gesamten Verwaltung
empfindlich gestört war, ja sogar der Auflösung nahe
stand, während die Stadt sich bald darauf eines lebhaften
Aufschwungs in Handel und Gewerbe erfreute, fühlten
sich die städtischen Behörden ofi'enbar für verpflichtet,
ihrerseits — da es doch kein anderer tat — für einen
einigermasseu geregelten Münzverkehr im Interesse der
Bürgerschaft zu sorgen. Die Anwesenheit des Königs
auf dem Konzile in Konstanz schien den Absichten des
Rates am günstigsten und so ist denn auch das Privileg,
wenn man diesen Ausdruck gebrauchen darf, zu Kon-
stanz am 12. April 1415 ausgestellt worden.
Daneben behielt jedoch der Abt formell immer noch
das Recht, das Münzmeisteramt in St. Gallen mit einem
ihm genehmen Mann zu besetzen, welches Recht er
neben andern wichtigern Gewaltsamem erst im Jahre
1457 durch den Schiedspruch von Schultheiss und Rat
zu Bern um 7000 Fl. endgiltig an die Stadt verlor.
Letzterer Rechtsübergang war die notwendige Ergän-
zung zu dem schon sechs Jahre früher, Ende November
1451, seitens des Königs Friedrich III. der Stadt erteilten
Rechte, Gewichte, Mass und Mass, Münze und Währ-
schaft, Amtsleute und Aemter zu besetzen. Dieses
Recht der eigenen Münzprägung wurde im Jahre 1500
von Kaiser Maximilian dahin erweitert, auch grössere
Münzen bis zu 24 Kreuzern das Stück im Wert prägen
zu dürfen. Von da an liess sich die im Jahr 1454 von
den P^idgenossen als zugewandter Ort aufgenommene
Stadt nicht mehr in der Ausübung des Münzrechtes
allein durch das Vorhandensein weiterer königlicher
Patente oder Vorschriften beengen, sondiM'n nahm teil
an der durch den Schwaben krieg kurz vorher von den
— 228 —
Eidgenossen erkämpften tatsäctilichen Unabhängigkeit
vorn Reicii. Dass sie noch im Jahr 1502 (8. November)
von Kaiser Maximilian erwirkte, dass ihre früher auf
14 Pf. gemünzten Rollbatzen, die von den Nachbarn-
jedoch auf 12-13 herabgewürdigt wurden, auf den Wert
von 13 Pf. tariüert zu sehen, hatte nur vorübergehenden-
Wert und seine besondere Bedeutung für die Handels-
beziehungen mit den schwäbischen Reichsstädten.
Die fernere Beobachtung der Münzzustände im Reich
berührte weniger direkt mehr die Münzprägung als viel-
mehr Währungs- und Münzumlaufsfragen.
Aui^übiiiig des Müiizrcchte^.
Tatsächlich übte nun die Stadt das Münzrecht aber
nicht erst seit dem Jahre 1415, sondern schon seit 1407
aus. Damals wurde auf Kosten der Stadt eine neue
Münzwerkstätte gebaut oder die schon bestehende er-
weitert'. Ja schon mehr als 30 Jahre früher glaubte die
städtische Behörde einen gewissen Einfluss auf die
äbtische Münzprägung ausüben zu sollen, indem sie
sich der « Münzmal » bemächtigte, die sie dann aller-
dings laut dem Vergleich mit Abt Georg vom Jahr 1373
samt den öffentlichen Gewichten an den äbtischen
Münzmeister wieder ausliefern musste. Weder die noch
vorliandenen Pfennige mit dem Bilde des Lammes,
noch die schriftlichen Aufzeiclinungen lassen indessen-
genau erkennen^, wann, wie oft und in welchem Masse
von der Stadt St. Gallen im Laufe des 15, Jahrhunderts
Pfennige und Haller ausgeprägt wurden.
Eine eigene Stellung nehmen die Münzen aus denx
Jahr 1424 ein, die jedoch auf dieses Jahr beschränkt
blieben, da das Uebereinkommen mit den Städten Zürich
und Schaffhausen auf Betreiben der Eidgenossen schon^
im folgenden Jahre wieder aufgelöst werden musste.-
' Bezügliche Eintragungen in den Rechnungen des Seckelamtes.
— ^2(1 —
In diesem Vertrage vciiii 29. Januar 1424 war die Aus-
prägung von PJapparten, Angstern und Stehlern vorge-
sehen', von denen sich noch einige wenige Stücke
erhalten haben.
In Bezug auf den Gellungsbereich der städtischen
Münzen unterscheiden wir zwischen dem gesetzlichen,
der sich auf das eigene Gebiet der Stadt beschränkte,
die allerdings kein Land ausserlialb der vier den Stadt-
bann begrenzenden Kreuze beherrschte und einem
erweiterten, der sich auf die umliegenden Gegenden
ausdehnen konnte. Hier konnten die Münzen entweder
stillschweigend zum Verkehr zugelassen werden oder
•durch feste Taritierung bedingten Kurs erhalten. Es wäre
nicht ohne Interesse, aus den Münzmandaten, Verträgen
und Verordnungen der benachbarten Herrschaftsgebiete
einigermassen den Umkreis festlegen zu können, in
welchem die städtischen Münzen neben den andern
verkehrten. Mehr als nach der übrigen Schweiz zer-
streuten sich die städtischen Münzen den Handels-
beziehungen folgend, nach süddeutschen, besonders
schwäbischen Gegenden. Noch ist uns unter anderm
eine genaue Münzprobe über St. Galler Scheidemünzen
vom halben Kreuzer hinauf bis zum Viertelsgulden aus
Memmingen vom 16. Oktober 4732 erhalten.
Nach den uns erhaltenen Münzen selbst lassen sich
folgende Perioden und Gruppen in der Ausprägung
unterscheiden :
I. 15. Jahrhundert. Pfennige und Ilailer. Im Jahr 1424
auch Plapparte, Angster und Stehler.
II. 1500-1515. Dicken zu 24 Kreuzern, Rollbatzen zu
14 bezw. 13 Kreuzer, Plapparte, Kreuzer und
Pfennige.
III. 1517 und 1527. Batzen.
1 AVjgcdruckt mit zwei Beilagen im UrhundenbucJi der Abtei St.. Gallen,
Teil V, Seite 374 u. ff., Nr. 3202.
— 230 —
IV. 1563-1589. Tiialer, Halbthaler, Groschen u. Kreuzer,
V. 1018-1624. Doppelducaten, einzelne Schausl.ücke zu
4 und 3 Ducaten, Thaler, Halbthaler, Dicken,^
Halbdicken und Batzen.
VI. 1631 und 1633. Dicken.
VII. 1704-1739. Halbgulden, Viertelgulden, Sechskreuzer^
Batzen, Groschen, Halbbatzen, Kreuzer, Heller.
VIII. 1766-1768. Sechskreuzer und Halbbatzen.
IX. 1786-1790. Viertelgulden, Sechskreuzer u. Groschen.
Die kleineren Münzsorten, Kreuzer und dessen Unter-
teilungen, lassen sich nur nach ihrem Stil oder Gharakter
ungefähr nach Jahrzehnten einordnen, da sie nicht
datiert, sondern meist nur mit dem Monogramm des
Münzmeisters oder des Stempeischneiders versehen
sind. Diese Sorten fallen hauptsächlich in das 16. Jahr-
hundert, das spätere 17. und fast das ganze 18. Jahr-
hundert.
Die Höhe der Ausprägungen oder die Anzahl der Stücke
ist nur für verhältnismässig wenige Fälle zu bestimmen,
da sich detaillierte Münzrechnungen nur über die Jahre
1622 bis 1625 erhalten haben und andere Eintragungen^
welche durch Umrechnung bezügliche Angaben erzielen
lassen, nur in einzelnen Jahrgängen der Seckelmeister-
rechnungen enthalten sind. Hier mögen davon nur einige
Beispiele Platz finden.
1408 liefert der Münzmeister der Stadt für 44 u 14 /?
Pfennige ab, was eine Zahl von ungefähr 10,700 a
bedeuten würde.
i502 liefert der Münzmeister unter anderm an
Kreuzern 427 Gulden und an Pfennigen 100 Fl. ab. Also
annähernd 25,620 Kreuzer und 24,000 Pfennige.
15i4 erhält das Seckelamt als Schlagschatz für Dicken
30 Fl. Aus den Angaben, dass damals von je 100 Mark
vermünzten Feinsilbers 2 Gulden Schlagschatz genommen
wurden und wenn wir wissen, dass die Dicken 151ötig
— 231 —
fein waren, von denen 24 Va Stück auf die rohe Mark
giengen, so ergiebt sich aus den oben erwähnten 30 FI.
eine Ausprägung von 39,200 Stijcken.
Die bedeutendste Ausprägung fand in den Jahren
1622 bis 25 statt.
1622 wurden allein an Thalern 1,088,023 Stücke im Wert
von 3,264,069 Y\. hergestellt, während an Doppelducaten
für das Jahr 1621 JSVs Mark zu 5 Fl. = 4,840 Fl. ver-
rechnet werden.
1624 wurden wieder für 222,075 Fl. 29 Kr. 1 Hr.
146,28373 Thaler geprägt, an Halbdicken für35,102 Fl. 23. 3.
Es wird ausserordentlich schwierig, wenn nicht über-
haupt unmöglich sein, die Gründe für eine kleinere oder
grössere Ausprägung zu erkennen. Die Bedürfnisfrage
allein bestimmt nicht die Höhe, sondern ganz wesentlich
auch die Preise des Rohmaterials, das Vorhandensein
von fremdem zugelassenem Geld, sowie die technische
Einrichtung der Münzstätte. Z. B. mag erwähnt werden,
dass einmal (16. Jahrhundert) der Wunsch des Rates
nach Ausprägung eines grossen Postens Kleingelds an
dem Umstände scheiterte, dass die Münzstätte Mangel
an dazu fähigen Arbeitern litt.
Org^aiiisatioii «les Müiizbetriebes.
Sehr ungleich sind wir durch die vorhandenen Archi-
valien über die Organisation des Münzbetriebes unter-
richtet. Eine für alle Zeiten sich gleich bleibende Verwal-
tungsform der Münze gab es nicht, obgleich schon bei
Beginn der städtischen Münzprägung die Zunftverfassung
in den Grandzügen bereits ausgebildet war. Gesetz-
gebende und administrative Behörden waren der aus
90 Mitgliedern bestehende Grosse Rat und der Kleine
Rat, dessen 24 Mitglieder zugleich dem Grossen Rate
angehörten. Bis etwas über die Mitte des 16. Jahr-
hunderts hinaus setzte der Grosse hat fest, was, wie
__ '232 —
viel und in welcliem Gebalte gemünzt werden soll,
während dem Kleinen Rate die Durchführung der
Beschlüsse und die Beaufsichtigung des Münzbetriebes
übertragen blieben. Noch 15(51 beschloss der Grosse
Rat, dass nach Reichsordnungneuerdingsgemünzt werden
solle; aber schon im Jahr 1563 verfügte der Kleine Rat,
dass Pfennige und Heller ausgebracht werden sollen und
bestimmte deren Schrot und Korn. Ein solcher Beschluss
wäre früher nur vom Grossen Rate ausgegangen. In den
nächst folgenden Jahren scheinen schwankende Verhält-
nisse vorhanden gewesen zu sein, bis 15(39 der Grosse
dem Kleinen Rat Vollmacht erteilt, «nach Gstalt der
Sachen», also nach den Umständen, zu handeln. In der
Folge sehen wir dann den Grossen Rat nur noch
ausnahmsweise eingreifen, sei es in Streitfällen und
wahrscheinlich immer dann, wenn sich im Kleinen Rate
mehr als eine Ansicht gebildet hatte oder wenn der
Kleine Rat die Verantwortung allein nicht tragen wollte.
Für die direkte Aufsicht, die Entgegennahme und Prüfung
der Rechnungen, bestellt dann der Kleine Rat eine
Unterbehörde, ((Verordnete» wie der Ausdruck lautet,
deren Mitgliederzahl sehr schwankte, nämlich von den
drei Bürgermeistern, d. h. Amtsbürgermeister, alt Bürger-
meister und Reichsvogt mit Zuzug meist des Seckel-
meisters und Stadtschreibers aufwärts bis zu 1'2 Mit-
gliedern. Bei den Verhandlungen hatten diejenigen
Ratsmitglieder, die durch ihre bürgerliche Stellung als
Goldschmiede, Inhaber bedeutender Handlungshäuser
oder sonst durch ihre Einsicht und Erfahrung sich
besonders dafür qualiüzierten, wohl immer das gewich-
tigste Wort. Entlohnte oder besoldete Beamte waren der
Wardein, meist Ufzieher oder Probierer genannt und der
Münz- oder Schmiedenmeister. Für diese Beamte wurden
Dienstordnungen oder Pflichtenhefte aufgestellt, auf deren
genaue Befolgung sie vereidigt wurden. Die ausführ-
lichste Ordnung hat sich im Buch der Verordneten vom
— 233 —
25. April 1572 erhalten. Spezialverordnete waren damals
der alt Bürgermeister, der Reiclisvogt, der Baumeister
(namens Spichermann), Junker lîartlome Scliobinger,
Zunftmeister Ambrosius Hiller und der Stadtsclireiber,
welche dem Kleinen Rate als 3 Münzverweser
(Verordnete) vorschlugen den Stadtammann Strub als
Buchhalter, der in Gemeinschaft mit dem Unterbürger-
meister Girtanner den Silberkauf besorgen sollte, sowie
als Probierer Melchior Guldi — also alles Mitglieder des
Kleinen Rats. Im Eingang der Schriftlich aufgesetzten
« Eids und Ordnung der Münzverordneten )) vom gleichen
Tag wird der Buchhalter auch « Münzcassierer » und der
zweite der Verordneten « Seh mitten verweser» geheissen.
Die gegenseitigen Pflichten werden hierauf im Einzelnen
mit besonderer Berücksichtigung der gegenseitigen Buch-
haltung und Rechnungsführung aufgeführt. Unter den
Schmiedenverweser stand dann der Schmiede- oder
Münzmeister mit seinen Gesellen und Ilandlangern,
deren Zahl sehr schwankte. Wir finden zu verschiedenen
Zeiten die Zahl neun, später drei, aucli nur zwei Gesellen
und einen Knaben angegeben.
Aus der Reihe der Münzmeister erwähnen wir :
Konrad Nemhard, seit 1407 und 1425;
Hans, 1501-4;
Thomann Sykust, des Münzmeisters Statthalter, 1504;
Paul und Felix (Sykust), 1509-14 ;
Hans und Hans Joachim Gutenson, 1563-65;
Jacob Strub, Stadtammann und Erasmus Schlumpf,
1566;
Hieronimus Girtanner und Konrad Gmünder, 1566;
Hieronimus Girtanner und Melchior Guldin ;
Jacob Spengler, 1599;
Hans Hildbrand, 1618 und folgende Jahre;
r.onrad Schlumpf und Abraham liiller, 1701-1710,
letzterer auch von 1720 an ;
— t234 -
Hans Caspar Anliorn, seit 1714; ^
Joachim Schirmer, 1732 :r^^ l^^if^ ,, ^-^^ f^r^f^l^'
Gabriel Reich, 1736; tl^ '^^^1::!::: ^t^^
David Reicli , 1 760 ; ^ ^huZ,M^
Anton Hartmann, 1771 und 1778; ^^
Johann Georg Zolhlcofer, 1785 ;
Christoph Hartmann, 1792;
Kaspar Erasmus Kunl^ler, 1794.
Wohl alle gehörten der Schmiedezunft an, die ersten
bis in die zwanziger Jahren des 16. Jahrhunderts stamm-
ten aus Zürich und kehrten wohl wieder dahin zurück,
nachdem sie ihre Aufträge in St. Gallen erledigt hatten.
Eine Verpachtung der Münze scheint nie vorgekom-
men zu sein. Seit 1566 und in den folgenden Jahren
waren die Räte Baumeister Konrad Gmünder und Unter-
bürgermeister Hieronimus Girtanner, welche ihre Zeichen
auf den Thaler von 1567 anbringen Hessen, keineswegs
Pächter der Münze, sondern die direkt für den Retrieb
der Münzstätte verantwortlichen Leiter, denen als Pro-
bierer Barth. Schobinger und als Wardein (Ufzieher)
Jacob Brising zugeordnet wurden. Diese beiden Münz-
meister empüengen aus der Stadtkasse ein verzinsliches
Betriebskapital von 6000 Fl. gegen zu stellende Bürgen.
Inventare, Bilanz und Rechnung, auch die Ablieferung
des geprägten und teilweise verarbeiteten Geldes geschah
wie bisher an die vorgesetzte Behörde. Als Lohn em-
pfiengen Girtanner 50, — , Gmünder 30, — , Jacob Strub
75, — , und jung Rasi (Erasmus) Schlumpf 75 Gulden.
Die Münzstätte und die Teelinik.
Ueber das Gebäude der Münzstätte sind uns nur
wenige Notizen erhalten geblieben. Zum Jahr 1407 sagt
uns das Seckelamtsbuch, dass für die Münze sieben
Bäume sowie Lehm gebraucht wurden und erwähnt einige
Taglöhne für Bauhandwerker in der Münze. Nach dem
— t>35 —
grossen Brande von Mitte April 1418, der bis auf wenige
Häuser die Stadt und einen grossen Teil des Klosters
einäscherte, muss auch die Münzstätte mit der ganzen
übrigen Stadt in einer überaus lebhaften Bautätigkeit
wieder frisch errichtet worden sein. Grössere Repara-
turen fallen in das Jahr 1500 für Fenster, Ofen und
Schniiedezeug. Nach der Reformation und nachdem das
Frauenkloster St. Katharina in den Besitz der Stadt über-
gegangen, wurde eine « Münztruckeri » im Refectorium
dieses ehemaligen Klosters errichtet. Seit 16i8 sodann
wurden diese Zustände von Grund aus geändert und
verbessert. Haltmeyer erzählt in seiner 1683 erschienenen
Beschreibung der Stadt St. Gallen, dass im Jahr 1618
das Münzhaus mit schönen Gewölben samt aller zuge-
hörd zierlich erbauen, zugleich auch die sogenannte Sil-
berstrecke bei der Spitals-Mühle verfertigt wurde. Letz-
tere wurde nach dem Jahr 1739 nach der jetzt noch so
geheissenen Örtlichkeit verlegt.
Die (.( Münzeisen )) oder Stempel wurden anfänglich
meist auswärts geschnitten, so 1407 in Ravensburg und
1500-1 bei einem Franz in Überlingen. In manchen Fällen
Hess sich die Behörde auch von dem berühmten
Goldschmied und Medailleur J. Stampfer in Zürich
beraten oder durch seinen Vertrauensmann Bartho-
lomäus Schobinger in Augsburg und München Erkun-
digungen einziehen. Am 5. Juni 1567 anerbot sich
(cainer von Grifensee us dem Zürichbiet» dem Kleinen
Rat mit den Wellen zu münzen, was demselben aber
abgeschlagen wurde.
Gegen Ende August 1632 kaufte die Stadt dem Schlos-
ser Sebastian Breising ein neues Münzwerk um 300 Fl. ab,
mit welchem man Stücke vom Pfennig bis auf Groschen
schroten konnte.
Als Rohmaterial diente mit wenigen Ausnahmen das
fremde durch die Kaufleute eingeführte Geld, da ja das
Reich die Ausfuhr von Barrensilber verboten hatte.
— 236 —
Namentlich waren es italienische, spanische und franzö-
sische Münzen der verschiedensten Sorten, die dazu
benutzt und eingeschmolzen wurden. Als ausnahmsweise
Einfuhr von ßarrensilber aus Nürnberg wurden 1502 zwei
Stücke von zusammen 111 M. 8 L. 1 /? Gewicht angekauft,
die mit dem Fuhrlotm auf 909 Fl. 3 ß 8 ^h zu stehen
kamen .
IVäliriiiig und Umlauf fremden Geldes in Nt. Gallen.
Für die ganze Zeit der Ausprägung wurde nach dem
Münzfusse und der Währung des deutschen Reiches
gemünzt, indem bis zum Jalir 1500 noch spezieh die
Konstanzer Währung galt. Wenn in den Urkunden bei
Verkäufen die Zahlung in Konstanzer Pfennigen vorge-
schrieben war, so hat man darunter nicht blos die in
der Stadt Konstanz von dieser selbst oder vom Bischof
geprägten Denare zu verstehen, sondern auch alle andern
Sorten, welche in der Diöcese Schrot und Korn nach
Konstanzer Vorschrift hielten. Gerechnet wurde bis zum
Jahr 1560 ausschliesslich nach Pfennigen, Schillingen und
Pfunden, während das greifbare Geld bekanntlich mit
Ausnahme der Pfennige anders genannt w^urde. Grössere
Beträge wurden früher in Silberbarren nach Gewichts-
mark oder in Goldgulden gezahlt. Sehr früh trat dann der
böhmische Groschen auf, der sich aus dem Turnoser
Oros entwickelt hatte, dann die Plapparte, Rollbatzen und
Dickpfennige. Die eigene Ausprägung konnte den Bedürf-
nissen selten nachkommen und genügen und so finden
wir dann, wie überall in der Schweiz, eine grosse Menge
fremden Geldes im Umlauf, das sehr häufig probiert und
tarifiert werden musste. Beispielsweise finden wir um
das Jahr 1690 folgendes Verhältnis :
Die Mark fein Silber zu 8 Unzen nach Reichswährung um
d4 Gulden, nach Reichscurantwährung 15 Gulden, nach
Stadt St. Galler Währung 15 Gulden 52 Kreuzer und nach
— t237 —
Landwälinmg 16 Gulden 48 Kreuzer. Dabei wurden
tarifiert (nur fremde) 31 Sorten Goldmünzen, 109 Silber-
münzen von Thalergrösse, 8 verschiedene Gulden und
Franken, 40 Dicken und Halbdicken, 31 Vierteisgulden^
16 Sorten Dreibäzer, 14 diverse 10 Kreuzerstücke,
30 Batzen und eine grosse Menge kleinerer Sorten.
Die Taritierung aller dieser Münzen wurde in. der
Regel im wohlverstandenen Interesse des Volkes im
Einvernehmen mit den benachbarten Regierungsbe-
hörden vorgenommen, wobei die zahlreichen Konfe-
renzen und Verhandlungen mit den Gesandten des Abts
von St. Gallen, von Appenzell beider Roden, oft auch
den Land Vögten im Thurgau und Rheintal oft langwierig
und mühevoll sich gestalteten und hie und da resul-
tatlos verliefen, sodass die betrefïenden Mandate auch
wirkungslos blieben.
Für das Konstanzer Geld bestand ausserdem nach-
weisbar für die Periode von 1479 bis 1557 ein bestimmtes
Wertverhältnis, indem 10 â Konstanzer Rechnungsgeld
gleich 11 ÏÏ 13 li 4 ä St. Galler gesetzt wurden, also
genau wie 6 : 7.
Im Jahre 1559 bildete ofienbar das . von Kaiser
Ferdinand erlassene neue Münzmandat den äusseren
Anlass, dass der St. Galler Rat beschloss, vom Jahr
1560 an sollen die Rechnungen nicht mehr in Pfunden
und Schillingen, sondern in Gulden und Kreuzern,
Pfennigen und Hellern geführt werden.
Trotz den unablässigen Versuchen aller Stände in der
Schweiz, aus den unerquicklichen und zerfahrenen
Münzverhältnissen herauszukommen, war dies doch erst
nach der französischen Revolution einem kräftigen
central isierten Staate — zuerst dem helvetischen Ein-
heitsstaate und dann dem Konkordats- und Rundes-
staat — ermöglicht.
E. Mahn.
238
IL
Beschreibung der Münzen der Stadt
St. Gallen \
Ooldniüiizen.
1. — 4 fâcher Diicaten von 16^0.
Abschlag des \/2 Thaler von 1620.
MO : NO : civiT : sangallensis ♦ 1620 *
Aussen ein Perlkreis ^
Bär in Perlkreis, dem eine einfache Linie verliegt.
1 Mit der Durchsiclit der Korrekturbogen hat der Verfasser dieser Beschrei-
bung, Hr. Adolf Jklé-Steinlin in St. Gallen, den Unterzeichneten betraut, von
welchem auch alle weiteren in kleiner Cursivschrift gesetzten Fussnoten sowie
■die Hinweise auf bisher erschienene Beschreibungen stammen. Von letztern
wurden im Interesse der Kürze allerdings nur die bekannten M'^erke von
•G. E. von Haller, Tobler-Meger über die Sammlung Wunderli/ und von
L. Coraggioni berücksichtigt; letztere beiden wegen der ausführlicheren
Beschreibung und wegen den A bbildungen. E. Hahn.
ä Wo nichts anderes bemerkt ist, beginnt die Umschrift oben in der Mitte
und läuft in der Richtung des Uhrzeigers.
— 239 —
^1. SOLI ♦ DEO ♦ OPT : MAX : LAVS ♦ ET ♦ GLORIA
Doppeladler mit Kaiserkrone und Nimben im Perl-
kreis. Die Krone reicht bis zum äusseren Rand.
Aussen ein Perlkreis.
Gewicht Gr. 43,75. Grösse 0,033. Museum St. Gallen.
2. — 3 fâcher Ducaten von 1618.
MO : NO : CIVI : SANGALLEN • i6i8 •
Aussen doppelter Perlkreis. Bär im Perlkreis mit
einfacher Linie innen.
^. VNI : SOLI : DEO : GL + O + RIA :•
Doppeladler ohne Krone mit Nimben.
Aussen Doppelperlkreis. Adler im Perlkreis mit ein-
facher Linie innen.
Gewicht Gr. 10,42. Grösse 0,0285. Museum St. Gallen.
Unter der Schrift noch lesbar :
GEOR • IVS D • G • AREPS • SALZ • A ' S ' L '
1^. ►i^ S • RVDBERTVS • ET S • VIRGILIVS ' EP' •
SALZ
Dieser dreifache Ducaten ist auf einem solchen des
Erzbistums Salzburg durch Ueberdruck erstellt.
Taf. I, 1.
Haller' Nr. 1885.
3. — Sfacher Ducaten von 1619.
MO •• NO : CIVI : SANGALLENSIS : 1619 :
Bär mit grossen Ohren, 4 klauig, Jahreszahl aus grossen
Zifl'ern. Die Punkte in der Höhe der Fusse und Spitzen
der Buchstaben.
Aussen Perlkreis. Bär im Perlkreis mit einfacher Linie
innen.
I^. VNI : SOLI : DEO • GLORIA «X»
' Nach Be8ckreihun(jen, .sehen « Bibiiofjrdphie ».
— 240 —
Doppeladler mit Nimben. Umschrift zwischen Perl-
kreisen.
Gewicht Gr. 8,70. Gr()sse 0,0315. Museiun vSt. Gallen,
Taf. I, 2.
4. — Sllberabschlafj des Doppelducaten von 1618.
MO : NO : CIVI : SANGALLEN • i6i8 •
Aussen Perlkreis. Bär im Perlkreis mit einfacher Linie
innen.
^. VNI : SOLI : DEO : GLORIA i
Doppeladler mit Nimben. Kreise wie in Vorderseite.
Gewicht Gr. 5,13 (Silberabschlag). Grösse 0,027.
Museum St. Gallen.
Wohl vom (jleichen Stempel wie der dreifache Ducalen
des gleichen Jahres.
5. — Doppelducaten von 1621.
MO : NO : CIVI : sangallensis ♦ 1621 *
Aussen Gerstenkornrand. Bär mit Halsband, 4 Nägel
im Schnurkreis.
— 241 —
^. Doppeladler mit Nimben das ganze Feld füllend.
Aussen Gerstenkornrand.
Gewicht Gr. 6,95. Grösse 0,0265.
Haller 1894. Coraggioni XXX 11. >
6. — Silberabschlag des Doppelducaten von 1621.
Wie der vorhergehende, leicht vergoldet, gehenkelt"
Gewicht Gr. 7,8. Grösse 0,0265 ^
7. — Silberabschlag als Klippe des Doppelducaten von 1621.
Wie der vorhergehende mit einem durchgeschlagenem
Loch.
Gewicht Gr. 7,00. Grösse 0,027. Quadrat.
8. — Abschlag in Billon des Doppelducaten von 1621.
Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 6,8. Grösse 0,0265.
Sa. — Haller fährt unter Nr. 1886 auch einen einfachen
Ducaten vom Jahr 1618 auf, der sich in der Saynmlung
Kautter in St. Gallen befunden haben soll.
811beriiiiiiizeii und Billoii.
9. — Doppelthaler von 1620.
MO : NO : CIVIT : SANGALLENSIS * 1620 * :
Gerstenkornrand. Perlkreis mit glattem Reif an beiden
Seiten. Der Bär wie gewohnt. Halsband mit 4 Nägeln
und Punkten.
1 Wo nichts anderes bemerkt, sind 'de Stücke in der Sa/nndun;j des Ver-
J'csscrs (Ad. Ikle-Steinlin).
HEVUE NUM. T. XVI 16
— 242 —
1^. SOLI * DEO * OPT : MAX : LAVS • ET ♦
GLORIA
Schweifspitze auf x. Perlkreis mit innerem glattem
Reif.
Gewiclit Gr. 57,15. Grösse 0,0419. Landesmuseum.
Hallers Nachtrag in dieser Revue und eine Variante
unter Nr. i889 mit MO • NOVA . CI VIT etc.
10. — Doppelthaler von 1620.
MO : NO : civiTA : sangallensis * 1620 *
Gerstenkornrand. Perlkreis mit innerem glattem Reif.
Halsband mit 5 Nägeln und Punkten.
^. SOLI * DEO • OPT : MAX : LAVS * ET •
GLORIA
Gewicht Gr. 54,94. Grösse 0,0415. Landesmuseum.
11 u. 12. — Doppelthalerklippe von i620.
Wie das vorhergehende. Ein Exemplar.
Gewicht Gr. 55,7. Grösse 0,0425. Quadrat.
Ein zweites Exemplar vergoldet.
Gewicht Gr. 58,7. Grösse 0,042. Quadrat.
Wunderly 2594.
13. — Doppelthaler von 1621.
MO : NO : civiT : sangallensis * 1621 *
Gerstenkornrand. Perlkreis ohne Reif innen. Halsband
mit 6 Nägeln.
l^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET *
GLORIA
Perlkreis ohne Reif innen. Die Rosetten berühren ET.
Gewicht Gr. 56,15. Grösse 0,041. Landesmuseum.
— 243 —
44, — DoppeUhalerklippe von i62i.
MO : NO : civiT : sangallensis * 1621 *
Gerstenkornrand. Perlkreis ohne inneren Reif. Bär-
Halsband mit 4 Nägeln.
ft. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS * ET *
GLORIA
Ränder wie in Vorderseite. Die Rosetten berühren ET
nicht.
Gewicht Gr. 57,70. Grösse 0,041. Quadrat. Leicht ver-
goldet. Museum St. Gallen.
15. — Doppelthalerklippe von i62i.
MO : NO : civiTA : sangallensis * 1621 *
Perlenkreis mit Reif innen. Bär-Halsband mit 6 Nägeln.
Hier also mit Reif innen.
1^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET •
GLORIA
Perlkreis ohne Reif innen. Das ET ist hier frei.
Gewicht Gr. 56,70. Museum in Winterthur.
10. — Doppelthaler von id^i.
MO : NO : CIVITA : sangallensis * 1621 *
Perlenkreis, ohne Reif. Bär-Halsband mit 4 Nägel.
1^. SOLI • DEO ♦ OPT : MAX : LAVS * ET *
OLORIA
Ränder wie in Vorderseite.
Gewicht Gr. 56,60. Museum in Winterthur.
17. — Doppelthalerklippe von 1692.
MO : NO : civTA : sangallensis * 1622 *
Gerstenkornrand. Perlkreis etwas schräg gestellt, ohne
glatten Reif. Halsband mit 4 Nägeln.
— 244 —
l^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET *
GLORIA
Peiikreis wie in Vorderseite. Röschen und Punkte
berühren OPT. Stempelfehler bei AX in MAX.
Gewicht Gr. 58,00. Grösse 0,0415. Vergoldet.
18.
Thaler von 1563.
MON : NO : civi : sangallensis : 65 : @
Gerstenkornrand. Bär im Kreis aus zwei glatten Reifen.
Die Sonne in der Scheibe ist das Zeichen des Münz-
meisters Rans Joachim Gutenson von Sonnenberg.
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Gerstenkornrand. Doppeladler ohne Nimben im Kreis-
aus zwei glatten Reifen. Das ^ ist Abkürzung für ET.
Gewicht Gr. 28,55. Grösse 0,0415.
Haller 1877 a. Wunderlij 2596.
19. — Thaler von 1563.
MON : NO : CIVI : sangallensis : 63 : #
É. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glor
— 245 —
GLOR statt GLO.
Gewicht Gr. 28,60. Museum in Wintertliur.
Haller 1876.
20.
Thaler von 1563.
MO * NO * CIVITA * SANGALLENSI ♦ 65 #
Gerstenkornrand. Bär im Kreis aus zwei glatten
Reifen.
1^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Ränder wie in Vorderseite.
Gewicht Gr. 28,35. Grösse 0,0414. Landesmuseum.
Haller 1811.
24. — Thaler von 1563.
MO * NO * CIVITA * SANGALLENSI * 63 ®
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ^ : glo *
Nach GLO ein * , sonst wie Nr. 20.
Gewicht Gr. 28,32. Grösse 0,0415.
22. — Thaler von 1563.
MO ♦ NO ♦ CIVITA » SANGALLENSI * 65 #
Ä. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glor
— 246 —
Hier glor statt GLO.
Gewicht Gr. 28,1. Grösse 0,0405.
Wimderljj 2595.
23. — Thaler von 1564.
MONETA o NOVA » CIVITATIS » SANGALLENSIS
o I 564 o *
Zwei Engel halten den unten abgerundeten Schild, in
welchem der Bär.
Die Punkte zwischen den Worten sind feine Kreise.
Aussen Schnurkreis mit doppelten Kreisen ausserhalb.
Das Feld umschliesst ein Schnurkreis.
^. SOLI o DEO o OPTIMO » MAXIMO » LAVS »
ET o GLORIA o
Umgeben von einem aus einer geflochteten Schnur
bestehendem Reifen, der sich vom Nimbus des einen
Adlers bis zu demjenigen des andern in ein blosses,
glattes Reifchen verwandelt und von einem dieser
Schnur nach innen vorliegenden, glatten Reif, welcher
von einem Nimbus zum andern ganz aufhört. Der
Doppeladler mit Nimben, die bis an die Buchstaben im
Schriftrande hinausreichen, überragt von der den Innern
Rand unterbrechenden und bis zum Aussenrande hinaus-
streifenden Reichskrone.
— 247 —
Aussenrand wie in Vorderseite, doch nur mit ein-
fachem nach aussen vorliegendem Kreis.
Gewicht Gr. 28,2. Grösse 0,042.
Wunderiy, Nr. 2597, giebt als Stempelschneider Jakob
Stampfer von Zürich.
Coraggioni XXX 13.
24. — Thaler von 1564.
MO : NO : civi : sangallensis : 1564 ^
Gerstenkornrand. Bär innerhalb Doppelkreis.
^. SOLI : DEo : OPT : max : lavs : ? : glo
Doppeladler ohne Nimben. Ränder wie in Vorderseite.
Gewicht Gr. 28,4. Grösse 0,041.
Haller 1879 a. Wunderiy 2598. Coraggioni XXX 14.
25. — Thaler von 1564.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1564 B
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo.r
GLOR statt GLO.
Gewicht Gr. 28,15. Grösse 0,0415. Museum St. Gallen.
Haller 1879.
26. — Thaler von 1565.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1565 ♦ (d ♦
Gerstenkornrand. Bär im Kreis aus Doppelreifen.
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Ränder wie in Vorderseite. Hier ist das ^ Münzzeichen
der Stadt St. Gallen zwischen einfachen Punkten.
Gewicht Gr. 28,45. Grösse 0,0417.
27. — Thaler von 1565.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1565 : er :
Das (d zwischen Doppelpunkten.
— 248 —
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Das O in GLO ist 0,015 von der Krone entfernt;
Doppeladler ohne Nimben berührt die Krone nicht. Die
Krallen berühren die Schweiffedern.
Gewicht Gr. 28,73. Grösse 0,0408. Landesmuseum.
Haller i880a. Wunderly 2600.
28. ~ Thaler von 4565.
MO : NO : civi : sangallensis : 1565 : 6' :
Das (d zwischen Doppelpunkten.
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Das o in GLO berührt nahezu die Krone, ebenso die
Adlerköpfe. Die linke Kralle berührt die Schweifïeder
nicht.
Gewicht Gr. 28,53. Grösse 0,0414. Landesmuseum.
29. — Thaler von 1565.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1565 : ^ :
Das (d zwischen Doppelpunkten.
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Das O in GLO berührt nahezu die Krone, die Adler-
köpfe sind frei, lieber der Krone noch das kleine Kreuz
sichtbar. Die linke Kralle berührt die Feder des linken
Flügels.
Gewicht Gr. 28,55. Grösse 0,0416.
30. — Thaler von 1565.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1565 ♦ g* ♦
Das 6' zwischen einfachen Punkten.
R). SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo *
Hinter GLO ein Punkt. Der Doppeladler füllt das Feld
nicht aus.
Gewicht Gr. 25,7. Grösse 0,040. Museum St. Gallen.
— 249 —
31. — Thaler von 1565.
MO : NO : civi : sangallensis : 1565 : g- :
Das G* zwischen Doppelpunkten.
^. • SOLI : DEo : OPT : max : lavs : ? : glo •
Zu Anfang und zu Ende der Umschrift ein Punkt.
Gewicht Gr. 28,50. Museum in Winterthur.
Gewicht Gr. 28,30. Museum in St. Gallen.
Wohl identisch mit Wunderly 2601.
32. — Thale?^ von 1565.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1565 ♦ ^ ♦
Das G' zwischen einfachen eclvigen Punkten.
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glor
Hier GLOR statt GLO. Der Doppeladler füllt das
Feld aus.
Gewicht Gr. 28,45. Grösse 0,042. Museum St. Gallen.
33. — Thaler von 1565.
MO : NO : CIVI : sangallensis ; 1565 : g- :
Das (o zwischen Doppelpunkten.
% SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glor
Das V in LAVS auffallend gross. Der Doppeladler füllt
das Feld nicht aus.
Gewicht Gr. 28,2. Grösse 0,04J.
34. — Thaler von 1565.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1565 : 6' :
Das G" zwischen Doppelpunkten.
I^. * SOLI ♦ DEO ♦ OPT ♦ MAX ♦ LAVS ♦ ? ♦ GLOR ♦
Einfache Punkte in der Umschrift und zu Anfang und
Ende derselben. Der Doppeladler füllt das Feld aus.
Gewicht Gr. 28,05. Grösse 0,041.
— 250 —
34«. — Haller führt unter Nr. 1880 noch eine Variante
mit MAXI an.
345. — Wunderly enthält unter Nr. 2599 eine zweite
Variante mit der einzigen Abweichung , dass hinter SOLI
eine fänfblcltterige Rosette statt des Punktes erscheint.
35. — Thaler von 1566.
MO : NO : civi : sangallensis : 1566 : g- :
Ränder wie gewohnt.
1^. SOLI ♦ DEO ♦ OPT ♦ MAX ♦ LAVS ♦ J ♦ GLO
Breiter gehaltene Schrift als wie in Vorderseite.
Plumper Doppeladler ohne Nimben in breiten von ein-
ander abstehenden Reifen. Aussen Gerstenkornrand.
Die Schweiffedern sind einfach nach aussen gebogen.
Gewicht Gr. 28,15. Grösse 0,042.
Zu beachten im Revers das Zeichen des Hammers-
für ET.
Haller 1882. Wunderly 2602.
36. — Thaler von 1566.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1566 : g' :
n. SOLI ♦ DEO ♦ OPT ♦ MAX ♦ LAVS ♦ f ♦ GLOR
GLOR Statt GLO. Leicht vergoldet.
Gewicht Gr. 28,85. Grösse 0,041. Museum St. Gallen.
Haller 1881.
37. — Thaler von 1567.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1567 : € (d :
Die Buchstaben haben auffallend steife Querlinien. Der
Bär auffallend plump mit übermässig grossem Kopf im
Doppelkreis aus breiten von einander abstehenden Reifen.
Aussen Gerstenkornrand. C (d wahrscheinlich Zeichen
der Münzmeister Conrad Gmünder und Hieronymus^
Girtanner.
- 251 —
i^. ■ SOLI ♦ DEO ♦ OPT ♦ MAX ♦ LAV ♦ f ♦ GLO •
Ränder wie in Vorderseite. Zum Anfang und zum:
Ende der Inschrift ein Punkt. LAV statt LAVS. Der Adler
mit einfacii nach aussen gebogenen Schweifledern.
Gewicht Gr. 28,35. Grösse 0,0M.
38. — Thaler von 1567.
MO : NO : civi : sangallensis : 1567 : € g' :
^. SOLI ♦ DEO ♦ OPT ♦ MAX ♦ LAVS ♦ f ♦ GLO
Keine Punl<:te zu Anfang und zu Ende der Insclirift.
LAVS statt LAV wie in vorhergehender.
Gewicht Gr. 28,65. Museum in Winterthur.
Haller 1884 b.
39.
Thaler von 1567.
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1567 : € ^ i
^. SOLI ♦ DEO ♦ OPT ♦ MAX ♦ f ♦ GLOR
Hier kein Punkt hinter GLOR. Schweifspitze auf MA.
Gewicht Gr. 28,45. Grösse 0,0415. Museum St. Gallen.
Haller i884a.
40.
Thaler von i567 .
MO : NO : CIVI : sangallensis : 1567 x € ^ x
li SOLI ♦ DEO ♦ OPT ♦ MAX ♦ LAVS ♦ f ♦ GLOR ♦
— 252 —
Ränder, innen Doppelkreis. Aussen Gerstenkornrand.
Vorderseite und Revers gleich. Scliweifspitze auf A.
Gewicht Gr. 28,30. Grösse 0,042.
41. — rhaler von 1620.
MO : NO : CIVIT : SANGALLENSIS * 1620 * :
Aussen Gerstenkornrand. Bär mit Halsband mit
4 Nägeln und Doppelpunkten in einem Perlkreis, der
auf beiden Seiten von einem feinen Reif eingefasst ist.
Hinter der Rosette 2 Punkte.
^. SOLI ♦ DEO • OPT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA ♦
Das A in M AK ist nicht ganz gefüllt.
Ränder wie in Vorderseite.
Gewicht Gr. 28,3. Grösse 0,0413.
Haller 1892.
42. — Thaler von 1620.
MO : NOVA ♦ CIVIT : SANGALLENSIS * 1620 *
Von der Rosette nach der Jahreszahl bis zum Anfang
■des M ein Stempelfehler.
Aussen Gerstenkornrand. Bär, dessen Halsband mit
4 Nägeln und Doppelpunkten besetzt ist, in einem Perl-
kreis, der innen von einem feinen Reif begleitet ist.
^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS «ET * GLO
RIA •
Ränder wie in Vorderseite.
Gewicht Gr. 28,45. Grösse 0,042.
Haller 1890.
Ein zweites Exemplar, wo der Stempelfehler schon bei
der o in der Jahreszahl anfängt und bis zum M geht.
Gewicht Gr. 28,75. Grösse 0,041.
— 253 —
43. — Thaler von 1620.
Wie der vorliergehende ohne Stempelfehler.
Gewicht Gr. 28,10. Grösse 0,041.
44. — Thaler von 1620.
MO : NO : civiTA : sangallensis * 1620 *
Entfernung bei der Jahreszalil von Mitte des einen
Röschens bis zur Mitte des andern beträgt i,6 Centi-
meter. Aussen Gerstenkornrand. Bär in einem Perlkreis,
der innen von einem feinen Reif begleitet ist. Das rechte
Ohr des Bären berührt den Reif. Halsband mit 5 Nägeln.
^. SOLI • DEO • OPT : MAX t LAVS • ET • GLO
RIA
Aussen Gerstenkornrand. Doppeladler mit Nimben im
Perlkreis ohne glatten Reif. Krallen und Schwanz,
berühren den Perlkreis nicht.
Gewicht Gr. 27,9. Grösse 0,0415.
Haller 1891. Wunderhj 2603.
45. — Thalerklippe von 1620.
Wie der vorhergehende Thaier.
Gewicht Gr. 27,7. Grösse 0,0402. Quadrat.
Wunderhj 2604.
46. — Thaler von 1620.
MO : NO : CIVITA : sangallensis * 1620 *
Entfernung von Mitte des Röschens bis zur Mitte des
andern 1,8 Centimeter. Aussen Gerstenkornrand. Bär
im Perlkreis, der innen von einem feinen Reif begleitet
ist. Das rechte Ohr des Bären ist weit vom Reif entfernt.
Im Halsband 5 Nägel.
ß. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS ♦ ET • GLO
RIA
- 254 —
Aussen Gerstenkornrand. Doppeladler mit Nimben im
Perlkreis, der innen von einem feinen Reif begleitet ist
wie in Vorderseite. Der Adler berührt überall den
innern Kreis.
Gewicht Gr. 27,35. Grösse 0,0405.
47. — Thalerklippe von 4620.
MO : NO : civiTA : sangallensis * 1620 *
Entfernung des Röschens 1,6 Gentimeter. Gerstenkorn-
rand. Bär im Perlkreis mit innerem Reif. Im Halsband
5 Nägel. Das rechte Ohr des Bären berührt fast den
inneren Reif.
É. SOLI • DEO * OPT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Der Adler berührt den
innern Kreis.
Gewicht Gr. 27,5. Grösse 0,041. Quadrat.
48. — Thaler von i6W.
MO : NO : CIVITA : sangallensis * 1620 *
Entfernung des Röschens 1,8 Gentimeter. Gerstenkorn-
rand. Bär wie bei Nr. 47. Das rechte Ohr beruht den
inneren Reif nicht.
i^, SOLI * DEO * OPT : MAX : LAVS * ET • GLO
RIA *
Hinter GLORIA das Röschen wie in der Inschrift.
Ränder wie in Vorderseite. Die linke Kralle berührt den
Reif nicht.
2 Exemplare. Gewicht Gr. 27,35; 27,80. Grösse 0,0405.
49 — ThaJer von i62i.
MO : NO : civiT : sangallensis * 1621 *
Gerstenkornrand. Bär mit Halsband, 5 Nägel ♦ : so
gestellt, im Perlkreis. Die Entfernung der Zahl i bis zur
— 255 —
Mitte des Röschens, welches doppelt so gross als das^
Röschen vor der Jahreszahl, beträgt 4 Millimeter. Linker
Hinterfüss auf SA bis N reichend.
^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Schweifspitze auf : hinter
MAX.
Gewicht Gr. 27,7. Grösse 0,0408.
Haller 1895. Wimderly 2607.
50. — ThalerJdippe von i62i.
MO : NO : civiT : sangallensis * 1621 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis. Halsband mit
5 Nägeln, so ♦ : gestellt. Entfernung vom i bis zur Mitte
des Röschens 4 Millimeter. Linker Hinterfüss auf :.
Das S bis zur Mitte A reichend.
n. SOLI * DEO • OPT : MAX : LAVS * ET * GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Das A berührt die Krone.
Schweifspitze auf A in MAX.
Gewicht Gr. 28,5. Grösse 0,042. Vergoldet. Quadrat.
51. — Thaler von 1621.
MO : NO : CIVIT : sangallensis * 1621 *
Bär im Perl kreis. Halsband mit 0 aufrecht gestellten
Nägeln ■ ohne Punkte dazwischen. Entfernung von i bis
zur Mitte des Röschens 5 Millimeter. Die i berührt fast
die 2 unten. Linker Hinterfüss auf : SA.
I^. SOLI * DEO * OPT S MAX S LAVS * ET * GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Von s zu O in SOLI ein
Stempelriss. Nimben an der Krone. Die Krallen berühren
die Flügelfedern. Schweifspitze auf letztem Stricli des A.
Die Röschen berühren das ET an beiden Seiten.
Gewicht Gr. 28,2. Grösse 0,041.
— 256 —
52. — Thaler von 1621.
MO : NO : civiT : sangallensis * 1621 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis. Halsband mit
6 Nägeln ohne Punkte aufrecht gestellt. Entfernung von
I bis zur Mitte des Röschens 5 Millimeter. Linker
riinterfuss auf : SA.
^. SOLI ♦ DEO • OPT : MAX : LAVS * ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Der Doppeladler berührt
weder Krone noch den Perlkreis. Auch die Krallen
berühren die Flügel nicht. Schweifspitze auf das Ende
des A gerichtet.
Gewicht 28,2. Grösse 0,0419.
53. — Thaler von 1621.
MO : NO : CIVIT : sangallensis * 1621 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis. Halsband mit
6 aufrechtgestellten Nägeln. Entfernung von i bis zur
Mitte des Röschens 5 Millimeter. Linker Hinterfuss
auf : SA.
R). SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS «ET * GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Der Doppeladler berührt
mit Nimben die Krone und mit einer kleinen Feder bei d
in DEO den Perlkreis. Ebenso berührt die linke Kralle
den Flügel, wo hingegen die rechte Kralle vom Flügel
1 xMillimeter entfernt bleibt. Schweifspitze auf letzten
Strich in A.
Gewicht Gr. 27,5. Grösse 0,417.
54. — Thaler von 1621.
MO : NO : CIVIT : sangallensis * 1621 *
Gersteiikornrand. Bär im Perlkreis. Halsband mit
0 aufrechtgestellten Nägeln. Bei s oben ein Stempel-
fehler.
— 257 —
f^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS * ET * GLO
RIA
Gerstenkornrand. Dem Perlkreis liegt nach innen noch
ein glatter Reif an. Linker Nimbus berührt die Krone.
Schweifspitze auf x.
Gewicht Gr. 27,60. Grösse 0,Ü41G. Landesmuseum.
55. — Thaler von 1621.
MO : NO : civiTA : sangallensis * 1621 *
Gerstenkornrand. Bär im PerJkreis. Das Halsband
mit 4 Nägeln ♦ :
^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Beide Nimben berühren die
Krone. Der Doppeladler berührt mit der kleinen Feder
den Perlkreis bei d in DEO. Schweifspitze auf letztem
Strich im A.
Gewicht Gr. 28,2. Grösse 0,041.
Haller 1896. Wunderlij 2605.
56. — Thaler von 1621.
MO : NO : CIVITA : sangallensis • 1621 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis, dem ein glatter
Reif nach innen vorhegt. Halsband mit 6 Nägeln ♦ : und
Punkten, Nägel auf die Spitze gestellt.
1Î. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS «ET * GLO
RIA
Gerstenkornrand. Doppeladler, dessen linker Nimbus
mit der Krone durch einen kleinen Stempeifehler ver-
bunden ist, im Perlkreis ohne glatten Reif, berülirt nur
bei O in GLORIA den Kreis. Schweifspitze auf die Stelle
zwischen A und X gerichtet.
Gewicht Gr. 28,70. Grösse 0,0417.
KKVCE MM. T. XVI 17
— 258 —
57. — ThalerJdippe von 1621.
Genau wie der vorhergehende Thaler.
Gewicht Gr. 27,40. Grösse 0,041 x 0,0415.
Wunderly 2606.
58. — Thaler von 1621.
MO : NO : civiTA : sangallensis • 1621 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis, dem ein innerer
glatter Reif vorliegt. Halsband mit 6 Nägeln ♦ : und
Punkten, Nägel auf die Spitze gestellt.
% SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET • G|L0
RIA
Gerstenkornrand. Doppeladler, dessen linker Nimbus
mit der Krone durch einen kleinen Stempelfehler ver-
bunden ist, im Perlkreis ohne glatten Reif, berührt bei
L und O in GLORIA den Kreis. Bei L weil ein Stempel-
riss eingetreten. Schweifspitze auf AX.
Gewicht Gr. 27,95. Grösse 0,0413.
59. — Thaler von 1621.
MO : NO : CIVITA : sangallensis • 1621 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis, dem ein innerer
glatter Reif vorliegt. Halsband mit 6 Nägeln ♦ : und
Punkten, Nägel auf die Spitze gestellt.
% SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite, also mit glattem Reif innen.
Der Doppeladler füllt das ganze Feld aus. Schweifspitze
auf X.
Gewicht Gr. 27,70. Grösse 0,0409.
60. — Thaler von 1622.
MO : NO : civiT : sangallensis • 1622 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis ohne Reif. Hals-
— 259 —
band mit 5 Nägeln ♦ : und Punkten, Nägel auf die Spitze
gestellt. Unter der 2 ist fast noch die i sichtbar oder
Stempelriss.
F$. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS ♦ ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler mit Nimben,
linker Flügel und Krallen frei, sonst den Perlkreis
berührend. Schweifspitze auf x.
Gewicht Gr. 27,60. Grösse 0,0400.
64. — Thaler von 16'2'J.
MO : NO : civTA : sangallensis * 1622 •
Gerstenkornrand. Bär frei im Perlkreis nur bei dem
ersten L den Gerstenkornrand leicht berührend. Hals-
band mit 4 Nägeln ♦ : und Punkten, Nägel auf die Spitze
gestellt, *♦ verschoben. Die Röschen vor und nach der
Jahreszahl gleich gross, resp. klein. CIVTA statt CIVIT.
ti^. SOLI ♦ DEO * OPT : MAX : LAVS • ET ♦ GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler ganz frei, nur
mit der Schweifspitze den Perlkreis über : hinter MAX
leicht berührend.
Gewicht Gr. 28,25. Grösse 0,0406.
Haller i899.
62. — Thalerklippe von 16'22.
Wie der vorhergehende Thaler.
Gewicht Gr. 28,60. Grösse 0,0405x0,0415.
63. — rhaler von i6'2'2.
MO : NO : civiTA : sangallensis ♦ 1622 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis ganz frei stehend.
Halsband mit 4 unregelmässig gestellten Nägeln und Punk-
— 260 —
kten ♦ :, ♦♦ Punkte verschoben. Stempelriss zwischen i6^
Röschen sonst gleich gross.
ß. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS : ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler nait Schweif-
spitze bei A und Kralle bei S in LAVS den Perlkreis
berührend, sonst frei. Hinter LAVS : Doppelpunkte
statt des Röschens.
Gewicht Gr. 28,50 ; 27,70. Grösse 0,0415,
Haller 1898. Wunderly â608.
64. — Thaler von iö^^.
MO : NO : civiTA : sangallensis * 1622 *
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis ganz frei stehend.
Halsband mit 4 Nägeln und Punkten unregelmässig
gestellt. Die Zahlen der Jahreszahl sind dünn gehalten.
I^. SOLI * DEO • OPT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler berührt bei
X und zwischen GL (wahrscheinlich Stempelriss) den.
Perlkreis.
Gewicht Gr. 27,50. Grösse 0,0411.
65. — rhaler von i622.
MO : NO : CIVITA : sangallensis • 1622 *
Gerstenkornrand. Bär frei, nur beim ersten L den Perl-
kreis leicht berührend. Halsband mit 5 Nägeln und Punk-
ten unregelmässig gestellt.
^. SOLI ♦ DEO * OPT : MAX : LAVS * ET • GLO
RIA
Die Buchstaben der Inschrift stehen ziemlich bei-
sammen mit Ausnahme in dem GLORIA, wo schliesslich
aber auch die lA sich unten fast berühren. Ränder wie
— 261 —
in Vorderseite. Doppeladler mit iinlver Nimbe die Krone,
mit der Schweifspitze zwischen AK (mehr noch auf a)
den Perü<reis berührend.
Gewicht 27,95. Grösse 0,0414.
66. — Thaler von i622.
MO : NO : civiTA : sangallensis : 1622 *
Hinter SANGALLENSIS statt Röschen :. Das Röschen
hinter 1622 nahe an der Zahl. Das i fällt aus der Schrift-
Hnie herab, aufïallender als bei den andern Buch-
staben. Gerstenkornrand. Bär berührt beim ersten Strich
des zweiten a in SANGALLENSIS den PerllN:reis. Hals-
band mit 5 Nägeln und Punkten ♦ :, Nägel auf die Spitze
gestellt.
^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler frei, nur bei
X in MAX und zwischen GL (hier wahrscheinlich Stempel-
riss) den Perlkreis berührend.
Gewicht Gr. 27,25. Grösse 0,0416.
Wunderly 2609.
67. — Thaler von i62'2.
MO : NO : CIVITA : sangallensis • 1625 : *
Perlkreis. Bär freistehend auf A t S und A in gA-
Halsband mit 4 Nägeln. Nahe an dem Röschen hinter
der Jahreszahl : Doppelpunkt.
^. SOLI * DEO • OPT : MAX : LAVS «ET * GLO
RIA
Der Adler füllt das Feld aus.
Museum in Winterthur.
67a. — Haller unter i898c mit SANGT GALLENSIS
1622
— 262 —
08. — r haier von 1623.
MO : NO : CIVIT ♦ SANGALLENSIS • 1625 *
Entfernung von Mitte des Röschens zur Mitte des-
zweiten 1,9 Cenlimeter. Nach CIVIT nur 1 Punlct.
Gersteniiornrand. Bär freistehend und beim zweiten L
den Perlkreis berührend. Halsband mit 5 Nägeln und
Punkten ♦ : auf die Spitze gestellt.
^. SOLI ♦ DEO • OPT : MAX : LAVS t ET : GLO
RI
Ränder wie in Vorderseite. In der Inschrift steht da&
S in LAVS noch absonderlicher als wie in SOLI. Das L in
GLORI (nicht GLORIA) ist in seiner untern Hälfte ganz
verdrückt, scheint Stempelriss. Merkwürdig ist in der
Krone, dass im Reifen die drei kleinen Kreuze nicht
liegend x sondern + stehend sind. Der Doppeladler mit
der linken Nimbe die Krone berührend, ist im Uebrigen
aufTallend freistehend. Nach SOLI und dEO grosse Roset-
ten, nach LAVS und ET Doppelpunkte statt Rösfchen.
Gewicht Gr. 28,15. Grösse 0,041.
Malier 1900. Wunderly 2610.
m. — Thaler von 1623.
MO : NO : CIVIT ♦ SANGALLENSIS ♦ 1625 *
Entfernung der Röschen 1,55 Gentimeter.
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis, die Hinterfüsse
auf : SA und A gerichtet. Halsband mit 4 Nägeln und
Punkten ♦ :, Nägel auf die Spitze gestellt.
^. SOLI • DEO • OPT : MAX t LAVS * ET ♦ GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler frei, und bei
D in DEO den Perlkreis berührend. Schweifspitze auf
letzten Streif des A in MAX.
Gewicht Gr. 27,90. Grösse 0,0415.
— '■im —
70, — Thalerklippe von 16^23.
Wie der vorhergehende Thaler.
Gewicht Gr. 22,05. Grösse 0,0403x0,405.
71. — r haier von 1623.
MO : MO : CIVIT ♦ SANGALLENSIS • 1625 *
Entfernung von Mitte des kleinen bis zur Mitte des
grossen Röschens 1,8 Centimeter.
Gerstenkorn rand. Bär im Perikreis freistehend. Hais-
band mit 4 Nägeln und Punkten ♦ :, Nägel auf die Spitze
gestellt. Hinterfüsse auf SAN und zweites L gerichtet.
^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET ♦ GLO
RIA
Das A in GLORIA berührt die Krone. Ränder wie in
Vorderseite. Der Adler fast frei, bei O in GLORIA
berührt eine Feder und bei v in LAVS eine Kralle den
Perlkreis. .Schweifspitze auf A in MAX.
Gewicht Gr. 28,45. Grösse 0,041.
— 264 —
72. — Thaler von 1623.
MO : NO : CIVIT ♦ SANGALLENSIS • 1625 *
Entfernung von Mitte des kleinen bis zur Mitte des
grossen Röschens 1,9 Centimeter.
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis. Halsband mit
5 Nägeln und Punkten ♦ :, Nägel auf die Spitze gestellt.
Hinterfüsse auf SAN und das zweite L gerichtet.
^. SOLI * DEO ♦ OFT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA
Das A in GLORIA berührt die Krone. Die Röschen
zwischen den Wörtern sind klein.
Ränder wie in Vorderseite. Der Doppeladler ganz frei
im Kreis. Schweifspitze auf A in MAX.
Gewicht Gr. 27,35. Grösse 0,0411.
73. — Thaler von 1623.
MO : NO : CIVIT ♦ SANGALLENSIS ♦ 1625 *
Entfernung der Röschen 1,9 Centimeter.
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis freistehend. Hals-
band mit 4 Nägeln und Punkten ♦ :, Nägel auf die Spitze
gestellt. Hinterfüsse auf SAN und das zweite L gerichtet.
^. SOLI • DEO * OPT : MAX t LAVS ♦ ET • GLO
RIA *
Ränder wie in Vorderseite. Das O in GLORIA etwas
nach oben verschoben. Der Doppeladler fast frei und mit
der rechten Kralle den Perlkreis bei s in LAVS berührend.
Gewicht Gr. 27,61. Grösse 0,0404. Landesmuseum.
74. — Thalerklippe von 1623.
Genau wie der vorhergehende Thaler.
Gewicht Gr. 28,30. Grösse 0,0417. Quadrat. Museum in
Winterthur.
— 265 —
75. — Thaler von i6M.
MO : NO : civiT : sangallensis • 1624 *
Entferiumg 1,05. Der Punkt nacli CIVIT liat durch
Doppelschlag unten einen Schatten bekommen.
Gerstenkornrand. Bär berührt mit dem rechten Ohr
den Perlkreis. Halsband mit 4 Nägeln und Punkten,
Nägel auf die Spitze gestellt. Hinterfüsse auf : SA und
erste L gerichtet.
^. SOLI • DEO • OPT : MAX : LAVS • ET • GLO
RIA
Ränder wie in Vorderseite. Das o in DEO stösstan den
Perlkreis ebenso wie das g und o in GLORIA. Der
Doppeladler freistehend, eine schmale Feder berührt
den Perlkreis bei d in DEO. Schweifspitze auf letztem
Strich von A in MAX.
Gewicht Gr. 28,00; 28,80. Grösse 0,041.
Coraggioni XXX 15. Haller 1901.
76. — rhaler von 1624.
MO : NO : CIVIT ♦ sangallensis • 1624 *
Entfernung der Röschen 1,75 Centimeter.
Gerstenkornrand. FJär berührt den Perlkreis nur mit
der äusseren Zehe des linken Hinterfusses auf dem zwei-
ten Strich des ersten a. Halsband mit 5 Nägeln und
Punkten ♦ :, Nägel auf die Spitze gestellt. Hinterfüsse
auf ♦ SA und die LL gerichtet.
% SOLI • DEO ♦ OPT : MAX : LAVS * ET • GLO
RIA
Das A berührt die Krone. Ränder wie in Vorderseite.
Der Doppeladler frei, berührt nur mit einer dünnen
Feder bei O in GLORIA imd mit der rechten Kralle bei
V in LAVS den Perlkreis.
Gewicht Gr. 28,45. Grösse 0,0405.
— ^m —
16a. — WiinderUf enthält unter Nr. "2611 eine)i Thaler
vom Jahr 1624 mit der Umschrift MO X NO l CIVIT *
SANC... Nacli CIVIT ßin eigentümliches Becher- oder
Blatt- ähnliches Zeichen.
16b. — In der Sammlung P.-Ch. Strœhlin, in Genf.,
befand sich laut Auktionskatalog., IIP partie, iOli, unter
Nr. 2986 und Tafel XXXIII, ein Thaler mit der Jahreszahl
i625, sonst luenig verändert. Halsband mit 4 Nägeln.
Rückseite mit enggestellter Umschrift. Hinter Gloria zwei
kleine übereinander gestellte Höschen.
11
Halber Thaler von 156S.
MO : NO : CI : sangallensis : 63 #
Gerstenkornrand. Bär mit glattem Halsband berührt
den inneren Kreis des Doppelreifens beim ersten n und
zweiten a in SANGALLENSIS.
n\ SOLI : DEo : opt : max : lavs : i : glo
Gerstenkornrand. Inschrift bei MA zusammenhängend.
Krone ist nacli oben, spitz zulaufend. Der Rand der
Krone ist durch 4 Ringe dargestellt, der untere Teil
zeigt 5 kleine Vertiefungen, an Stelle der Kreuzblume im
Innern ist hier nur zwischen dem zweiten und dritten
— '267 —
Ring eine ovale Spitze hervortretend. Doppeladler oline
Nimben berührt den Perl kreis. Scliweifspitze auf MA.
Gewicht Gr. 13,85; 14,00. Grösse 0,0355.
Haller 1878. WunderUj Wi2 und 3614.
78. — Halber Thaler von 1563.
MO : No : CI : sangallensis : 63 #
Gerstenkornrand. Bär nmit Perlen besetztem Haisband
berührt den inneren Kreis des Doppelreifens beim ersten
N nnd zweiten A in SANGALLENSIS. Grosses N in der
Inschrift bei NO ♦. Die Perlen im Halsband sind fast
nicht erkennbar.
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Gerstenkornrand. Krone wie gewohnt abgerundet.
Doppeladler ohne Nimben berührt den inneren Kreis
des Doppelreifens. Schweifspitze auf M.
Gewicht Gr. 14,05. Grösse 0,0355.
Wunderly '2613.
70. — Halber Thaler von 1563.
MO : NO : CI : sangallensis : 1563 #
Jahreszahl ausgeschrieben.
Gerstenkornrand schwach ausgeprägt erscheint fast
wie glatt an manchen Stellen.
Ein merklich nach vorwärts schreitender schlanker
Bär mit glattem Halsband berührt den inneren Kreis
des Doppelreifens mit dem rechten Ohr und einer Spitze
des rechten Hinterfusses beim zweiten l. Der linke
Hinterfuss ist ganz entfernt vom Kreis, steht über ANG.
Das letzte S der Inschrift ist abweichend von den andern
zu einer 8 geschlossen.
^. SOLI : DEO : OPT : mak : lavs : ? : glo
Ränder wie in Vorderseite, gewohnte Krone, die S
wie in Vorderseite vermerkt, Doppeladler ohne Nimben
i>68
frei im Felde ; nur über dem letzten Stricli des M den
Innenkreis berührend.
Gewicht Gr. 13,72. Grösse 0,036. Vergoldet.
80. — Halber Thaler von i565.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALLENSIS ♦ 1565 ♦ (d ♦
Gerstenkornrand. Bär mit Perlen besetztem Haisband
berührt den inneren Kreis des Doppelreifens mit dem
rechten Ohr, dem linken Hinterfnss beim ersten N und
dem rechten Fuss beim ersten L in SANGALLENSIS.
Das N in NO ist grösser als die andern Buchstaben.
i^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler ohne Nimben
berührt den Reifen. Schweifspitze auf M.
Gewicht Gr. 14,35. Grösse 0,035.
Coraggioni XXX i6. Haller 1880 b. Wunderly '2615.
81. — Halber Thaler von 1566.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALLENSIS ♦ 1566 ♦ (o ♦
^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Gewicht Gr. 14,10. Grösse 0,035. Museum St. Gallen.
Haller 1883.
— 269 —
82. — Halber Thaler von 1566.
MO : NO : civi : sangallensi : 66 € (d :
Gerstenkornrand. Bär mit Perlen besetztem Halsband
berührt den inneren Kreis des Doppelreifens nur mit
dem rechten Ohr. Linker Hinterfuss auf i : s, rechter
auf G gerichtet.
ï^. SOLI : DEO : OPT : max : lavs : ? : glo
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler ohne Nimben
berührt mit dem linken Kopf und dem oberen Teil der
Flügel den Kreis, sonst frei. Schweifspitze auf M.
Gewicht Gr. 13,95, eines Exemplars in Winterthur
14,24. Grösse 0,0345.
Wanderhj 2616.
83. — Halber Thaler von 1566.
MO : NO : CIVI : sangallensi : 66 : ^ :
Gerstenkornrand. Bär mit glattem Halsband den inne-
ren Kreis des Doppelreifens mit dem rechten Ohr und
der äussersten Spitze des rechten Hinterfusses bei G
berührend.
fi. SOLI : DEO : OPT : mak : lns : ? : glor
Ränder wie in Vorderseite. In der Inschrift berührt
das A das x, in LAVS sind A und v vereinigt, GLOR
statt GLO. Die Krone zeigt Abweichungen. Ueber dem
Perlenbügel findet sich das kleine Kreuz ; im Inneren
unter dem glatten Bügel erscheinen zwei Linien, die mit
dem Kranz ein Dreieck bilden. Der Doppeladler ohne
Nimben berührt nur mit dem oberen Teil der Flügel
den inneren Kreis, sonst frei. Schweifspitze auf MA.
Gewicht Gr. 14,15. Grösse 0,0355.
84. — Halber Thaler von 16W.
MO : NO : civiT : sangallensis ♦ 1620 *
Rand aus Gerstenkörnern. Bär mit Rosetten-Halsband
— 270 —
o--:-©- im Gerstenkornrand dem ein glatter Reif nach
innen vorliegt, berührt mit dem rechten Ohr fast den
Reif, mit zwei Zehen des rechten Hinterfusses bei dem
zweiten a leicht den Reif.
^. SOLI ♦ DEO ♦ OPT : MAX l LAVS ♦ ET ♦ GLO
RIA
Das A berührt die Krone.
Gerstenkornrand. Doppeladler mit den Nimben nahe
an der Krone, im Gerstenkornkreis (ohne glatten Reif
innen) berührt nur mit der ersten kleinen Feder des
rechten Flügels den Kreis bei LO, die auch zusammen
hängen (sieht fast aus wie ein Stempelfehler). Schweif-
spitze auf A.
Gewicht Gr. 13,25; 13,70. Grösse 0,035.
Haller i893. Wunderly Wi7.
85. — Halbe Thalerklippe von i620.
Die verschiedenen Klippen sind alle von dem gleichen
Stempel wie der vorstehende Halbe Thaler und unter-
scheiden sich nur durch Schrötling und Gewicht.
Gewicht Gr. 13,30. Grösse 0,0344.
» » 44,05. >' 0,0345. Landesmuseum.
» )) 13,90. » 0,0362.
» » 13,85. » 0,0367.
.) >^ 14,55. » 0,0390.
» « 14,10. )y 0,0402. Landesmuseum.
Haller 1897. Wunderly 2518.
Haller e)ilhäll unter Nr. 1904 einen Gulden mit der
Jahreszahl 1680 als Klippe aus « Monn. en arg. », 1769,
492 erwähnt.
86. — Halber Gulden 1738.
MONETA : NOVA : 5"^ : GALLENSIS ♦•
Gerstenkornrand. Umschrift unten rechts beginnend.
Bär im Feld von eniem glatten Reif eingefasst, welcher
— 271 —
unten von einem ans Doppeireif gebildeten Oval unter-
brochen wird. In dem Oval die gekrönte Schlange ^
das Wappen des Münzmeisters Schirmer.
^. LIBERIAS — CARIOR — AURO — 1758 — gr
Gerstenkornrand. Inschrift in 5 Zeilen in einer Einfas-
sung von Schnitzwerk, das oben ein Muschelmotiv zeigt,
unter welchem eine kleine Blumenguirlande hängt. Die
Einfassung wird unten durch ein Medaillon — breiter
Rand und innen noch eine Linie — in länglichem liegen-
den Oval unterbrochen, von welchem links ein Palmzweig,
rechts ein Lorbeerzweig sich um das Schnitzwerk rankt.
In dem Oval 30 = 30 Kreuzer. GR Name des Graveurs :
G. Reich.
Gewicht Gr. 7,30. Grösse 0,0305x0,0325. Ovale Form.
Coraggioni XXXI i. Haller 1905. Wunderly 2619.
87. — Dicken von 1500.
Gerstenkornrand. Bär mit Halsband im Gerstenkorn reif.
— 272 —
1^. STrnOTVS a OThmTTRVS Ü 1500 »î*
Gerstenkornrand. Einkopliger Adler im Gerstenkorn-
reif.
Gewicht Gr. 9,75. Grösse 0,0304.
Malier 1861.
88.
Dicken von 1500.
mona^T: a no a sttpoti s ottli ^
Abweichend von dem vorhergeliend ; dadurch dass
2 Ringlein nach S'KVGfl.
^. STtPGTVS « OThmTtRVS * 1500 ►!<
Abweichend durch kleine Rosette statt der Kreuz-
blume vor der Jahreszahl.
Gewicht Gr. 9,40. Grösse 0,029.
89. — Dicken von 1500.
moue^T: a vo ?•: stîpgvi s ottli *h
R). STtROTVS « OThJPTTRVS « 1500 ►!<
Hier ist die gewöhnliche Rosette vor der Jahreszahl.
Auktion Pogge Nr. 3575, L. L. Hamburger, 1903.
90. — Dicken von 1500.
Haller giebt an unter Nr. 1862, gleich wie 1861, nur
STCPI'VS : also vermutlich :
mOPeTTT PO STTPOVI O'Khl
^. STTPTVS OThmTTRVS 1500
— 273 —
91. — Dicken von 1500.
Abweichend durch Rosette nach STtRGTI und öTf LLI
statt OTTLI.
I^. STTRGTVS « OThmTTRVS « 1500 >b
Gewicht Gr. 7,60. Grösse 0,0266. Landesmuseum.
92. — Dicken von 1501.
mouGTT: « no a stcxigti § gtcli ^
R). STTRGYVS :•: OThmTTRVS « 1501 ►!<
Die 5 und o in der Jahreszahl berühren sich.
Gewicht Gr. 9,56. Grösse 0,029. Landesmuseum.
93. — Dicken von 1503.
Nach ST^RGTI ein kleines ICreuz, GTCh mit einem
Apostroph.
^. s'KUGTVS i'i orhmiïRvs « 1505 >i<
Gewicht Gr. 9,60. Grösse 0,0293.
Haller 1863.
94. — Dicken von 1503.
moue^T: « ro « stcrgti • ottli *h
Hier 07CLI statt GTCh' + und ein kleines Röschen
nach STTRGTI
a STTPGTVS ;•: OThmTTRVS « 1505 ^
Gewicht Gr. 9,56. Grösse 0,0298. Landesmuseum.
95. — Dicken von 1504.
mouG^'K :•: ro a sttrgti :•: ottl ►!<
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis.
HK.VIK NC.M. T. XVI IS
— 274 —
fi). S'KUGTVS a OTimTTRVS « i^ox >ii
Gerstenkornrand. Einfacher Adler im Gerstenkornreif.
Der zweite Teil des h ist mit dem w, so verbunden, dass
das h einem i gleicht.
Gewicht Gr. 9,45. Grösse 0,030.
Haller i865.
96. — Dicken von 1504.
monevTr :•: rovtt a st^uoti a g'kli ^
Dem inneren Perlkreis liegt noch ein glatter Reif vor.
eTTLI statt GTTL.
^. STTRO^VS « OVhmTTRVS « 150X ^
Gewicht Gr. 9,32. Grösse 0,030.
Haller 1864.
97. — Dicken von 1504.
ORÖTTr « r?0 » STrnGTI . OTTLLL >b
Hier findet sich also der von Haller unter Nr. 1866
erwähnte Dicken mit ORGTTT, derselbe hat aber deutlich
eTtLLL, bei Haller OT^lihl.
1^. S'KUGWS a OTh^TÏRVS « 150X ^
Gewicht Gr. 9,24. Grösse 0,0298. Landesmuseum.
Museum Winterthur ein Exemplar : Gewicht Gr. 9,04.
98. — Dicken von 1504.
mouG^T: :•: rovtt a sttrgti « ©t^lli ^
Gerstenkornrand. Bär mit Halsband im Gersten-
kornreif, dem noch ein glatter Reif nach innen vor-
liegt.
Die Schrift und die Rosetten viel kleiner als in Rück-
seite. Bemerkenswert, dass POVTT ausgeschrieben ist,
ebenso GTCUUl.
275 -
1^. STTRGVVS » OThmTVRVS « 150X ^
Gerstenkornrand. Einköpfiger Adler im Perlkreis.
Die Schrift und die Rosetten sind liier so breit und so
gross wie gewöhnlich.
Gewicht Gr. 9,70. Grösse 0,30.
Haller i866a. Wimderly 2625.
99. — Dicken von 1505.
moRöTTC :•: PO « sTTROTi i^ ottli ^
Bär berührt überall den Reif. Die ersten zwei Rosetten
gross, die dritte klein, vo statt VOVK.
n. STtRGYVS « OVhmTTRVS « 1505 '^
Kleine Rosetten.
Gewicht Gr. 9,40. Grösse 0,030. Museum in Winter-
thur.
100. — Dicken von 1505.
Haller führt an unter Nr. 1868 :
mOPGYA PO STTPÖTI ÖTCÜI
^. STTPOTVS 05P7CRVS 1505
Also omTTRVS statt OYhmTCRVS.
101. — Dicken von 1505.
5POPeT7C » VOVK « STTPGTI « ©TT LI ^
Kleine Rosetten.
^. STTPGYVS « OThmTiRVS «t 1505 « »î^
— 276 —
Kleine Rosetten.
Gewicht Gr. 9,45; 9,75. Grösse 0,029; 0,030
Haller 1867. Wunderly 2626.
102. — Dicken von i505.
moua^TTi « uovK :•: stvgti ;•: ottli ^
Hier STTGYI - 0'ÄLI statt STTROTI und O'Kh. Kleine
Rosetten.
n. S'KUGTVS « OThmTTRVS « 1505 ^
Kleine Rosetten. Nur das Kreuz nach der Jahreszahl.
Gewicht Gr. 9,70. Grösse 0,030.
i03. — Dicken von 1505.
moriG^Tï a rovtt « sttroyi « ottli • ^
Hier S7rT?aTI statt S7CPTI und hinter eTChl ein Punkt.
Kleine Rosetten.
^. s'KUG'Tvs :•: ovhn^TtRvs a 1505 «* ►!<
Rosetten und Kreuz nach der Jahreszahl. Kleine Roset-
ten.
Gewicht Gr. 9,22. Grösse 0,030.
104. — Dicken von Ï505.
mov&m « ROVTT :-* sttpoti « öttli • ^
Kleine Rosetten.
«. S7rT?0*l'VS :•: OThmTTRVS « 1505 *i<
Nur ein Kreuz nach der Jahreszahl und Doppelschlag
der Zahl I.
Gewicht Gr. 9,44. Grösse 0,030. Museum in St. Gallen.
105. — Dicken von 1505.
mOUG^'K Ü nOVTT i-l STTRGTI « O'Khl *h
Der Bär hier ganz frei im Feld. Hinter G'TÎLI kein,
Punkt. Kleine Rosetten.
— 277 —
^. STCPa^VS « OYhmTTRVS K : 1505 ►!<
Hinter der Rosette vor der Jahreszahl ein : Doppel-
punkt.
Gewicht Gr. 9,60. Grösse 0,030.
106. — Dicken von 1505.
Kleine Rosetten. Bär auf v und S.
^. STTPQTVS ;•: OThmTTRVS « 1505 ^
Kopf frei. Hinter der Rosette vor der Jahreszahl kein
Doppelpunkt.
Gewicht Gr. 9,45. Grösse 0,029. Museum in Winter-
thur.
107.
Dicken von 1505.
Der Bär berührt den Pieif mit der Schnauze. Hinter
GTChl kein Punkt.
1^. STTRGTVS « OVhmTtRVS » 1505 frS ►!<
Vor dem Kreuz noch eine Rosette.
Museum in Genf.
108-109. — Dicken von 1505.
moua^'K * vovt: * sttrövi * öttli ^
Gerstenkornrand. Bär ganz frei, ein Gersten körn reif,
hat abweiciiend von den andern die Zunge frei, keine
Zähne sichtbar. Die Sblätterigen Rosetten sind auch
besonders zu erwähnen. Hinterfüsse auf 2Ï und 2Î.
— 278 —
^. s7n?GYvs :•: ovhmTTRvs a 1505 ^
Ränder wie in Vorderseite. Der einköpflge Adler
berührt ringsum den Gerstenkornreif.
Gewicht Gr. 9,75. Grösse 0,030.
Ein zweites Exemplar, fast gleich, nur die Hinterfüsse
des Beines auf OV und S gerichtet. In Rückseite bleibt der
obere Teil des rechten Flügels vor dem Rand.
.Gewicht, 9,50. Grösse 0,029.
110. — Dicken von 1505.
^. S'KnG^VS « OThmTTRVS Ü 1505 « ^
Hier ist nach der Jahreszahl eine Rosette vor dem
Kreuz.
Gewicht Gr. 9,45. Grösse 0,029. Museum in Winterthur.
111-112. — Dicken von 1505.
moua'TT: 4» uovk « sttrgt « öttlli ^
Der Bär wieder wie gewolmt mit Zähnen. Inschrift
STTPGT und OTTLLI und Doppelschlag beim 7Î in
OTTLLI. Kleine Rosetten.
^. S'KUGTVS « OThmTTRVS :■* 1505 'i*
Gewicht Gr. 9,65. Grösse 0,030.
Ein zweites Exemplar mit Doppelschlag und STtRGT in
Vorderseite sichtbar; in Rückseite bleibt der obere Teil
des rechten Flügels vom Gerstenkornreit entfernt.
Gewicht Gr. 9,85. Grösse 0,030.
Haller 1870.
113. — Dicken von 1505.
moneTT: a uovk « sttrgy t-i ot^lli *i<
Doppelschlag bei xi in STTPGT und I in oTlLLI sicht-
bar. Kleine Rosetten.
— 279 —
^. STtP.GYVS a OThmTTRVS « 1505 t« *h
Nach der Jahreszahl ein Röschen vor dem Kreuz.
Gewicht Gr. 9,25. Grösse 0,030.
114-115. — Dicken von 1505.
moue^T: « t?.ov7l « stcugti » ot^lli ^
Gerstenkornrand. Bär im Gerstenkornreif, dem ein
glatter Reif nach innen vorliegt.
1^. sTTRO'rvs :•: OThmTTRvs :•: 1505 ^
Gerstenkornrand. In der Umschrift grosse Rosetten,
in Vorderseite sind sie klein. Entfernung von Mitte des
Röschens vor der Jahreszahl bis zur Mitte des Kreuzes
dahinter 1,55 Gentimeter. Einfacher Adler im Gersten-
kornreif, der oberste Teil des rechten Flügels berührt
den Reif nicht.
Gewicht Gr. 9,85. Grösse 0,030.
Ein ähnliches Exemplar, wo die Distanz statt 1,55 nur
1,25 Gentimeter misst, findet sich im Landesmuseum.
Gewicht Gr. 9,66. Grösse 0,0308.
Haller 1869.
146. — Dicken von 1505.
mone'TT: « povtt :•: sttpgti « ot^lli ►!<
Gerstenkornrand. Bär ganz frei im Gerstenkornreif.
^. STrPOTVS « OYhmTTRVS « 1505 « '^
Ränder wie in Vorderseite. In der Umschrift das erste
Röschen klein wie in Vorderseite. Die Rosetten vor und
nach der Jahreszahl gross. Bei der o in der Jahreszahl
leichter Doppelschlag. Entfernung von Mitte des Rös-
chens an bis Mitte des Röschens hinter der Jahreszahl
2 Gentimeter. Die i in der Jahreszahl steht ganz getrennt
von der 5.
Gewicht Gr. 9,72. Grösse 0,030.
— 28ü —
417. — Dicken von i505.
movG^T: a povtt « sttpo^ti « ot^lli ^
Gerstenkornrand. Bär ganz frei im Gerstenkornreif.
Kleine Rosetten.
^. sTrnoTvs :•: OThmT^Rvs « 1505 w »î<
Ränder wie in Vorderseite. Doppelsciilag in der Jalires-
zahi. Entfernung von Mitte des ersten Röscliens bis zur
Mitte des Kreuzes, 4,95 Gentimeter.
Gewicht Gr. 9,55. Grösse 0,0305. Museum in Winter-
thur.
448. — Dicken von 1509.
moua^'K :•: vovt: « sttpot « otllli ►!<
Gerstenkornrand und Gerstenkornreif. Bär auf VTl und
STT. Im s ein Doppelschlag. STTPGT nicht STTPGYI.
^. STTPOTVS * OThmTTRVS * 1509 »i*
Ränder wie in Vorderseite. An Stelle der 4blätterigen
Röschen linden sich 5blätterige.
Entfernung von der Mitte des Röschens vor der
Jahreszahl bis zur Mitte des Kreuzes hinter derselben,
4,5 Gentimeter. Der einfache Adler berührt mit seinem
unteren Teil den Reif nirgends.
Gewicht Gr. 9,55. Grösse 0,030.
Wunderly 2627.
449. — Dicken von 1509.
mopeTTT « vovt: » STTPOT « OTCLLI '^
Doppelschlag so, daès das l unter das L zu stehen
kommt und der innere Gerstenkornreif zerrissen wird.
I^. STTPGTVS * OThmTTRVS « 1509 '^
Ränder wie in Vorderseite. Auch hier statt der 4blät-
terigen Röschen 5blätterige. Ihre Entfernung von xMitte
zu Mitte 1,6 Gentimeter; dadurch sind die Ziffern der
— 281 —
Jahreszahl weit auseinander. Die Spitzen der recliten
Krallen and die ganzen Flügel berühren den Reif.
Gewicht Gr. 9,60. Grösse 0,030.
120. — Dicken von 1509.
mova^'K a vovk ü sttpgt :•: otïlli
f^. STTPGTVS * OVhmTTRVS 1509 ^
Hier fehlt die Rosette vor der Jahreszahl ! ! !
Gewicht Gr. 9,48. Grösse 0,030. Muséum in St. Gallen.
m. — Dicken von 1509.
movevT: :•: vomk a sttpovi « ©tcli ^
Hier statt S7LT?av STTPOVI, dafür G'KLl statt OTTLLI.
Kleine Rosetten. Gerstenkornrand. Bär im Gerstenkorn-
reif auf OV und S.
^. STfROTVS * OVhO^TTRVS * 1509 ^
5blätterige R()schen. Ränder wie in Vorderseite. Der
einfache Adler berührt mit den Spitzen der rechten
Krallen und den ganzen Flügeln den Gerstenkornreif.
Entfernung 4,6 Centimeter.
Gewicht Gr. 9,55. Grösse 0,030.
Haller i87J. Wunderly 2630.
122. — Dicken von 1509.
jpopevTr a PovTT :•: sttpovi » öttli >^
Hier berühren sicli die Buchstaben vi in S7CPGTI.
Auch die Stellung des Beines ist anders : auf Vit und bis
zur Mitte des dritten ÎÎ.
i^. STTPOWS * 0VhST?7rRVS * 1509 Ȕ*
In STTPGWS das w, in OVhJT^TTRVS das ÏÏK berühren
sich. Vom Reif entfernt bleibt ausser dem Kopf nur der
Schweif des Adlers. Entfernung 1,() Centimeter.
— '282 —
Obgleich dem vorhergellenden sehr ähnlich, doch
nicht dieselben Stempel.
Gewicht Gr. 9,70. Grösse 0,030.
Coraggioni XXX 17 mit obiger Vorderseite und Rück-
seite unserer Nr. HS ist offeiihar identisch mit Wun-
derly 2628 vom Jahr 1505.
123. — Dicken von 1509.
H). STTPGVVS * O^ThmTTRVS * 1509 * *i*
Hier finden sich vor dem letzten Kreuz zwei kleine
5teilige Sternchen übereinander.
Gewicht Gr. 9,55. Grösse 0,030.
Wunderlg 2629.
124. — Dicken von 1509.
moneT'K * uovK * s7Ct?gti * ottli ^
An Stelle der ^blätterigen finden sich Sblätterige Rös-
chen.
n. S^POTVS * OThmTTRVS * 1509 ►!<
Schweifspitze berührt den Reif nicht.
Gewicht Gr. 9,65. Grösse 0,030. Museum in Winter-
thur.
125. — Dicken von 1509.
mOPÖTTT * UOVK * STTPGTI * O'KL ^
Auch hier 5blätterioe Röschen in Vorderseite und
— 283 —
abweichend von allen : G7CL statt G7ÎLI oder OTtLLK
Die gleiche Vorderseite hndet sicli beim nächsten von
151 J.
1^. STrPQTVS * OVhn^TTRVS * 1509 ►!*
Schweifspitze berührt den Rand.
Gewicht Gr. 9,75. Grösse 0,029. Museum in Winter-
thur.
126. — Dicken von 151 i.
mova'T'K * POVTT * sTTPari * gtcl *h
Der gleiche Vorderseitestempel wie der vorhergehende
von 1509.
i^. STTPOWS a OVhmTTRVS i't 15 II ^
Hier finden sich die 4blätterigen Röschen statt der
5blätterigen in 1509.
Gewicht Gr. 9,68. Grösse 0,030. Museum in Winter-
thur.
Haller 187'2.
127. — Dicken von 151 J.
SP0T?eT7r * POVTT * STTPGVI * 07ÎL +
1^. s7\:paTvs a o^nm'KRvs « 151 1 :•:
Hinter der Jahreszahl ein {{* Röschen statt des Kreuzes.
Gewicht Gr. 9,20. Gr()sse 0,030. Museum in St. Gallen.
128. — Dicken von 1511.
mOUa^'K * POVTT * STTPOTI * G'KLI <i^
Bär berührt nur mit dem Kopf den Reif, fast frei.
Das 7Ï in mOPöTTT etwas alleinstehend. G7CL\ statt
G'KL.
H). STTPGTVS « OThmTTRVS « 15 n • *b
Hinter der Jahreszahl ein Punkt. Die Schweifspitze
des Adlers berührt den Rand nicht.
— 284 —
Gewicht Gr. 9,40. Grosse 0,029. Museum in Winter-
thur.
Wunderly 2633.
129. — Dicken von 15il.
Kleine Rosetten.
1^. s7ri?aTvs :•: ovhmTVRvs :•: 15 n >i<
Kleine Rosetten.
Hier OTTLI statt 07ÎL.
GewicJit Gr. 9,80. Grösse 0,030.
130. — Dicken von i5ii.
JPOPGTÎC « ROVTT Ä STTPOTI « 07CLI ^i*
Die T und s aufïallend grosse Buchstaben.
1^'. s7rT?GTvs :•: ovhmTCRvs « 1511 :•: ►!<
Hinter der Jahreszahl noch ein Röschen vor dem
Kreuz.
Oewicht Gr. 9,80. Grösse 0,0285. Museum in Winter-
thur.
131. — Dicken von 1511.
movM'T'K :•: uovk :•: sttpgti s ottli ^î*
Das TÎÏ, V7Ï, S7Î und TI in der Umschrift merkwür-
dig gross. Nach STCPGVI S statt das Röschen.
^. S7CPGTVS ••• OThJRTCRVS •;• 1511 ♦ *h
Die Röschen stehen hier aufrecht.
Gewicht Gr. 9,53. Grösse 0,0302. Landesmuseum.
132. — Dicken von i5ii.
mOVMTT: a POVÄ « stïvg^i s GTÏLI >b
Das T7Î, V7Î, S7Ï und TI auffaUend gross. Nach
STTT^GTI §
— 285 —
1^. STTROTVS :•: OYhmTCRVS « 15 II ^
Die Röschen liier liegend wie gewohnt.
Gewicht Gr. 9,70. Grösse 0,030. Landesmuseum.
133. — Dicken von i5ii.
mOPeTTV « VOVK « STTPOTI 07VLLI »î*
OTTLLI statt GTihl. Das V grösser als die anderen-
Buchstaben.
^. sTTROws :•: ovhmTTRvs « 1511 • ►!<
Das V in STTPGTVS besonders gross. Hinter 15 11 ein
Punkt. Entfern lüig von Mitte des Röschens bis zur Mitte
des Kreuzes 1,47 Gentinieter.
Gewicht Gr. 0,70. Grösse 0,030.
134. — Dicken von 15ii.
movM^m :•: rovtt « sttrgti ä ot^lli ^
Die I und v etwas grösser als die anderen Buch-
staben.
i^. STtPOWS « OThmTTRVS « 1511 • ►!<
Das V in OVh^PTTRVS besonders gross. Hinter der
Jahreszahl ein Punkt.
Entfernung von Mitte des Röschens bis zur Mitte des
Kreuzes 1,67 Gentimeter, also weitgestellte Ziffern in der
Jahreszahl.
Gewicht Gr. 9,60. Grösse 0,029.
Haller 1873.
Ad. Ikle-Steinlin.
(Fortsetzung folgt.)
NOTES
SUR LA CIRCULATION EN DAUPHINÉ
DES ESPÈCES DE MONACO
I
Un placard in-fo intitulé : Arrest de la Cour de Par-
lement de Dauphiné, portant règlement pour le cours des
Monnoyes d'or et d'argent, dépourvu de date, de nom
«t de lieu d'impression, renferme les indications sui-
vantes :
Le parlement avait réglé par un arrêt du 27 janvier 1652
la valeur des espèces d'or et d'argent dans la province.
Le cours en étant surélevé à Paris, à Lyon et ailleurs, les
monnaies étaient exportées hors du Dauphiné. Le pré-
vôt des marchands et échevins de Lyon écrivit aux
consuls de Grenoble que, conformément à l'arrêt du
parlement de Paris du 10 janvier d652, les louis d'or
circulaient à Lyon pour 11 livres 8 sols, les louis d'ar-
gent pour 3 livres 8 sols, les pistoles d'Espagne pour
11 livres 6 sols, les écus d'or pour 112 sols. Le parle-
ment de Grenoble décida, le 9 février 1652, que les louis
d'or seraient comptés 11 livres 10 sols, les pistoles
d'Espagne de poids 11 livres 6 sols, celles d'Italie
10 livres 18 sols, celles de Genève 9 livres 12 sols, les
écus sol 5 livres 12 sols, les écus blancs ou louis d'ar-
gent et les écus de Monaco 3 livres 8 sols, les réaux, les
quarts d'écus et les autres espèces selon la forme des
•édits et des déclarations royales •.
' Archives de la Drôine, A, supplément, vavion 9.
r
287
II
Malgré de longues recherclies, c est la première fois
que je vois apparaître en Dauphiné, dans un document
quelconque, la mention du numéraire de Monaco.
Cependant il était bien connu. De Salzade nous apprend,
en effet, à la date de 1767, que : « Mourgues ^ a ses
Monacos ou Ecus et ses Louis de cinq sols », que la
(( pistole de Mourgues, à 21 karats, pesant 120 grains »,
vaut 10 livres de France à 27 livres le marc, et que
(( Monaco » est une « monnoie d'argent fabriquée à
<( Mourgues aux armes du prince de Monaco, valant
« environ 58 sols ». L'auteur ajoute : « Quoiqu'en géné-
<( rai, on appelle Monaco toutes sortes d'espèces fabri-
ft quées dans cette petite principauté d'Italie, il se dit
a principalement des pièces de 58 sols, qui furent ainsi
<( nommées à cause de deux Moines de la maison de
(c Grimaldy, à qui cette principauté appartenoit pour
<( lors ^ » [sic).
Par des lettres du 10 octobre 1643, Louis XIV avait
autorisé la circulation en France des espèces de Monaco
à condition que leur titre et leur poids seraient respecti-
vement égaux à ceux des monnaies émises cette année-là
en vertu de la décision de 1641, qui avait créé le louis
d'argent ou écu blanc. Pour briser la résistance des
Cours des Monnaies et du commerce, le roi dut prendre
de nouvelles décisions, au mois de septembre 1644,
le 9 septembre 1645, le 8 janvier 1646 et le 5 août '1652.
Le prince Honoré II concéda le bail de son atelier pour
quatre ans, à dater du l*""^ janvier 1648, avec faculté de
frapper diverses espèces et notamment l'écu blanc ^,
évalué, en 1652, par le parlement de Grenoble, 3 livres
8 sols comme l'écu royal. Les restrictions, apportées en
1 Nom vulgaire de Monaco.
* Recueil des monnoies tant anciennes que modernes, etc. Bruxelles ei
Dunkerque, otc, pp. 64, 121 et 200.
' Jolivot. Médailles et monnaies de Monaco, pp. IS et suiv.
— 288 —
Dauphiné, au cours de ces louis d'argent, à la date
de 1650', paraissent avoir été de courte durée.
III
Quant aux louis de 5 sols émis par le prince de
Monaco, ils méritent une mention. Louis XIII, par la
déclaration du 18 novembre 1641, avait prescrit, on le
sait, la frappe de louis d'argent d'une valeur de 60 sols
et en outre notamment l'émission de pièces en valant la
douzième partie, c'est-à-dire 5 sols. La première de ces
monnaies porta les noms de louis d'argent et d'écu et
parfois la dénomination d'« écu louis d'argent ». La
seconde fut le louis de 5 sols.
Cette dernière espèce « dont le commerce a fait un si
« grand bruit dans toutes les Echelles du Levant, vers
« le milieu du'^ siècle, s'y appeloit par les Turcs des
« Timininas. L'empreinte en étoit si belle et si nette,
« qu'aussitôt que les Provençaux y en eurent porté, les
« Turcs ne voulurent plus d'autres espèces des Mar-
« cliands, l'entêtement passa aux femmes, et bientôt
(( toutes leurs coëffures et leurs habits en furent brodés ».
Pendant un certain temps, les négociants français expo-
sèrent les timininas pour 10 sols et réalisèrent de ce
chef un bénéfice de cent pour cent. Leur cours fut
ensuite abaissé à 7 sols 6 deniers et leur décri fut pro-
clamé en 1670. Une telle spéculation fit transporter dans
le Levant des louis de 5 sols en cuivre argenté! Cette
1 infame marchandise » aurait été fabriquée de 1657
à 1670 à Orange, Avignon, Florence, divers lieux de
l'État de Gènes, etc. Quoi qu'il en soit, (( le Parlement
(( de Provence donna un arrêt, le 22 décembre 1667, qui
« défendoit de faire le négoce du Levant, autrement
» Jolivot. Ibid., p. 30.
* L'adjectif dernier a été omis. Cf. Mantellier. Notice sur la monnaie de Tré-
voux, etc., pp. 79 à 90 et Poey-d' Avant. Monnaies féodales de France, t. HI,
pp. no-i.
— 289 —
« qu'avec les monnoies de France, d'Espagne, de
(( Mourgues, de Bombes et d'aller à l'avenir, sous peine
« de la vie, charger aucuns louis de 5 sols à Gênes,
(( à Livourne et autres lieux de cette côte ». Une com-
pagnie génoise qui « avoit fait fabriquer plus qu'aucune
autre » de ces louis de 5 sols voulut continuer l'usasçe
de cette monnaie et ne tarda pas à être ruinée '.
Dans tous les cas, les espèces de France, d'Espagne,
de Monaco et des Dombes, ne subirent aucune altéra-
tion et les ateliers de ces états n'émirent pas de louis
de 5 sols ou timininas ou temins faux. Les premiers
louis de 5 sols de Monaco avaient été faits, en vertu du
bail du !'''■ janvier 1648, comme les écus. Louis P""
ordonna, en 1664, la fabrication des uns et des autres '^ etc.
IV
Les Ahnanachs des monnoies, parus pendant le règne
de Louis XVI, ne mentionnent pas les espèces de
Monaco. Le même silence avait déjà été observé par
Barreme, en 1696 ^ Le cours de ces monnaies fut en
efïet très restreint en France et même en Bauphiné.
A l'étranger, le petit nombre de pièces, ouvrées lors
des émissions, exerça une influence insignifiante sur le
numéraire en circulation. Hugues Barier n'a fait aucune
allusion à elles, dans son bel ouvrage ^ Abot de Bazin-
ghen, en deux articles de son Dictionnaire, paru en 1764,
a étudié les monacos et l'emploi des louis de 5 sols dans
les Échelles du Levant^. Ses notes, peu importantes,
ont été singulièrement complétées par de Salzade.
' De Salzade. Op. cit., pp. 194-6 et 237.
2 .lolivot. Ibid., pp. 2.3 et siiiv. La ferme de l'officine fut conctklée en 16Ö9 notam-
ment, à un Dauphinois, Etienne Reynaud, de Die.
' Le f/rand banquier ou le tiore des monnoi/es ëtranf/ères, réduites en rnoti-
noijes de France, etc.
* Tableau du titre, poids et valeur des différentes monnaies d'or et d'arf/cnt,
qui circulent dans le commerce, avec empreintes, etc. Genève, 18()7.
'•' Traité des monnoies, etc., t. I., pp. 647-8 et f. U, p. 44. Il appelle timmins le»
timininas.
IIEVIE NUM. r. XVI. 19
— 290 —
Par des lettres patentes du mois de mai i642,
Louis XIII érigea, en duché, le Valentinois, en faveur
d'Honoré de Grimaldi, prince de Monaco K Si l'écu
fuselé se rencontrait encore naguère dans quelques
maisons, sises dans le ressort des terres dépendant de
ce duché, le numéraire des princes de Monaco y fut peu
usité. Les archives de ce duché, conservées à Monaco,
ne renferment elles-mêmes aucun document à ce sujet.
D'après les recherches de Saige, elles contiennent uni-
quement des « pièces relatives à la perception des droits
seigneuriaux^ ». L'ardeur mise à recueillir les monnaies
de cette nature, trouvées dans l'étendue du duché de
Valentinois, a été mal récompensée. Une simple pièce
de 8 deniers ou dardenne, au nom d'Antoine P' et
datée de 1720, est seule entrée dans mon médaillier,
comme découverte à Montélimar. Au contraire, les
monnaies si connues d'Honoré V, d'un décime, fabriquées
en 1838, et de cinq centimes, battues en 1837, obtinrent
un plus vif succès. Deux de la première espèce et sept
de la deuxième ont été successivement déposées dans
mes cartons ; elles ont également circulé dans la vallée
du Rhône ^ Émus par cette vogue, les entrepreneurs de
la Monnaie de Marseille * réussirent à jeter un réel discrédit
sur les divers produits du monnayage d'Honoré V, pour-
tant irréprochables à tous égards ^.
L'arrêt du 9 février 1652 cite les pistoles de Genève ;
elles seront l'objet d'une étude subséquente.
R. Vallentin du Cheylard.
1 Guy AUard. Dict. du Dauphiné, etc.. t. II, p. 722. — Métivier. Monaco et ses
princes, t. I, pp. 384 et suiv.
* Lettre du 17 février 1890, de Jolivot, secrétaire du gouverneur général et du
Conseil d'État.
3 Cf. ma notice : Les doubles tournois et les deniers tournois, frappés à Vitle-
neuve-lez-Aviçjnon, etc., p. 6.
* Lettre précédente.
5 Métivier. Op. cit., t. II, p. 423.
La
frappée par U. EE. de Berne
à la suite de la
tentative de soulèvement du major Davel
en 1723 \
:v\..
\ L-'WS.AKK vidi: s
ÇBIT) VMRRAM QVIET^ TENACI ET CORONAM.
Dans le champ, une femme assise, presque couchée,
ayant à sa droite l'écu de Lausanne, se repose au pied
d'un chêne, que traversent des rayons de lumière. De
1 Cette étude nous a été facilitée par M. Alfred Millioud, sous-archiviste cantonal,
ù Lausanne, qui a mis très coniplaisamrnent à notre disposition les pièces du procès
Davel. Nous avons aussi reçu de précieuses directions ou d'utiles renseignements de
M. le D' Eugène Demole, conservateur du Cabinet de numismatique, à Genève; de M. le
D' H. Türler, archiviste de l'Etat, et de M. le D' F. Thormann, directeur du Musée
historique, à Berne; de M. le D' Imhoof-Blumer, membre de l'Académie des sciences
de Berlin, à Winterthonr, ainsi que de M. le D' Emile de Weiss, ancien greflier du
Tribunal fédéral, à Lausanne.
Nous exprimons à ces savants distingués toute notre reconnaissance.
— 292 —
son bras gauche, elle enlace la tige de l'arbre; de la
main droite, elle abaisse une branche et s'en couronne.
En exergue, au dessous d'une moulure bordée d'un
tilet, LAVSANN : FIDES | M-ÜGC-XXIII| i-hug-f en
trois lignes.
û. (F39) RESPUBLICA CöD BERNENSIS.
Écu bernois entouré d'ornements et de guirlandes, et
surmonté d'une couronne ducale interrompant la légende.
Le tout entouré d'un double filet.
Uiam. 0«',053.
A\. Poids, 00 gr.
La médaille reproduite en tète de cet article est de
l'année 1723. Elle fut frappée par décision de LL. EE.
du Conseil des Deux Cents de la ville et république de
Berne, en date du 28 avril (quatre jours après l'exécu-
tion de Davel), pour récompenser de sa fidélité à son
souverain chacun des membres qui composaient le Con-
seil de Lausanne, convoqué à l'extraordinaire, le jour de
de l'arrivée du major de Cully, avec sa troupe, au chef-
lieu du pays de Vaud.
Le projet conçu par Jean-Daniel-Abram Davel, com-
mandant du bataillon de Lavaux, d'afïranchir son pays
de la domination bernoise ; la marche de cet officier sur
Lausanne le 31 mars 1823; la prompte répression de ce
soulèvement inattendu, qui ne reçut ainsi qu'un com-
mencement d'exécution; enfin la mort du major sur
réchafaud de Vidy, le 24 avril, sont des faits historiques
si connus, qu'il est superflu de les narrer ici à nouveau.
Nous voudrions seulement, à propos de la médaille qui
fut frappée à cette occasion, fournir certains détails,
relever quelques particularités et essayer de donner
brièvement l'explication d'un ou deux faits qui ont arrêté
notre attention.
Il faut d'abord constater que la médaille Davel, qui se
rencontre assez fréquemment, dans les musées et les-
— 293 —
collections, en argent, parfois en bronze, a été officiel-
lement frappée en or, sous la forme de grandes médailles
de la valeur de 10 doublons ' la pièce, et de petites ou
demi-médailles de 6 doublons chacîune. Il fut distribué
en tout trente-six des premières, la plupart aux conseil-
lers de Lausanne. Trois exemplaires de la seconde furent
décernés à des personnages de moindre importance;
l'un au secrétaire de la police, fonctionnant en l'absence
du secrétaire du Conseil, l'autre à un aide-secrétaire. La
médaille de 10 doublons fut aussi remise au sieur
ïillier, à Berne, pour qu'elle fût placée dans la Biblio-
thèque de cette ville-.
La liste des membres du Conseil de Lausanne, auxquels
la grande médaille fut remise, accuse un nombre de
vingt-neuf personnes, savoir un bourgmestre, cinq ban-
nerets et vingt-trois conseillers, parmi ces derniers le
contrôleur général, le secrétaire et le grosseautier^
Les trente-sept grandes médailles et les trois de poids
moindre que nous avons mentionnées ci-dessus pesaient
388 doublons et 16 grains et valaient 6210 livres '2 s. 8 d.
Il fut payé au maître de la Monnaie Jenner, pour la
• Le doublon, désigné souvent sous le nom de louis ou louis d'or, valHit 16 francs
anciens; il y avait aussi le demi-doublon et le double doublon.
* D'après les renseignements que nous possédons, la médaille Davel qui figure au
Musée de Berne est en argent.
ä Voici la liste des conseillers auxquels la médaille d'or du 28 avril fut distribuée :
Bourgmestre : M. David Decrousaz, seigneur de Mézery.
Boursier : M. Jean-Louis Milot.
Bannerets : MM. Jean-Jaques Polier, seigneur de Bottens; André de Saussure;
Augustin Constant ; Ferdinand Bergier, seigneur de Pont ; Jean-François Seigneux.
Conseillers : Jean-Rodolphe Loys, seigneur de Middes ; Benjamin Loys, seigneur de
Correvon; Jean-Louis Gaudard, seigneur de Vincy; Marc Gaudard; Bernard-Barthé-
lémy Vevey (soit ses hoirs); Abram Bourgeois; Jean-Louis Rosset, seigneur d'Échan-
dens; Samuel Real; Etienne-Bénigne Polier, seigneur de Vernand; David Le Maire;
André Vulliamoz; Pierre-François Carrard; Henri Charriére, seigneur de Sévery ; Jean-
Pierre Charrière; Samuel Seigneulx; Pierre-David des Ruvines; Paul Loys, seigneur
de Cheseaux; Joseph-F'rédéric Vulliamoz; Gabriel Seigneux.
Contrôleur fjénéral : Jean-Daniel Decrousaz.
Secrétaire du Conseil : Pierre-Noi (sic) Secretan.
Grosseautier : Benjamin Decrousaz.
Le secrétaire de la police, égrège Jean-Abram Secretan, fonctionnant en l'absence
de son père, secrétaire du Conseil, reçoit une demi-médaille, ainsi que sieur Albert
Guerry de Vufflens-la-Ville, clerc.
— 294 —
frappe, 146 livres 13 s. 4 d. Le poulieur (Windenmacher)
Wallthardt reçut pour Jes coins (Prägestempel) 64 livres.
On paya en outre 16 livres au peintre Huber ' pour
avoir fourni les dessins de la médaille, et 200 livres à
l'orfèvre Hug'^ pour la gravure des poinçons. Le total
des dépenses s'éleva donc au cliifï're total de 0636 livres
15 s*.
Le chiffre 37, indiqué ci-dessus, et représentant les
trente-six médailles de 10 doublons distr-ibuées, avec, en
plus, l'exemplaire remis au sieur ïillier pour la biblio-
tlièque, ce chiffre, disons-nous, est-il exactement celui
de la totalité des médailles Davel, frappées en or à la
Monnaie de Berne? Étant donnée l'exactitude du compte
ci-dessus, il nous semble bien difficile que le nombre
que nous donnons ici ait pu être dépassé, même d'un
seul exemplaire, puisqu'il s'agit d'une pièce de forte
dimension, frappée en métal précieux, l'or, beaucoup plus
rare à cette époque qu'il ne l'est aujourd'hui.
Nous en dirons autant de ce que notre compte appelle
les demi- médailles, dont le module devait être le même
que pour les autres, attendu que la gravure des coins^
que nous sachions, ne s'est faite qu'une fois. Mais elles
devaient perdre en épaisseur, par conséquent en poids,
une quantité de métal égale à 4 doublons, puisque ces
• 1 Jean-Rodolphe Huber (1668-1748), de Bâle, est un peintre qui a beaucoup produit,
entre autres des portraits, dont un assez grand nombre sont la propriété de familles
bàloises et bernoises. Son séjour à Berne dura trente-six ans (1703 à 1738); sa carrière
s'acheva dans sa ville natale, où il revêtit la dignité de conseiller (Ratsherr der Zunft
zum Himmel). Son biographe, D. Burckhardt, s'exprime ainsi sur lui : « Huber gehört
unstreilig zu den begabtesten Vertretern der schweizerischen Barockkunst ». C. Brun,
Schw. K ünstler-Lexikon, II, 96 et 97.
' Jean Hug, graveur de sceaux, fut baptisé à Sumiswald, le 23 mars 1685. Il mourut
à Batterkindon, en 1770. Il grava des coins pour la Monnaie de Berne. G. E. Haller
en parle comme d'un artiste médiocre. Voir 0. Brun, Schw. Künstler-Lexikon, 11^
102; et D' A. Fluri, Die Berner Schulpfennige und Tischlimerer, pp. 88, 93 et 94.
3 Ce ne furent pas là les seules dépenses que LL. EE. s'imposèrent pour récom-
penser la fidélité de MM. de Lausanne ; le lieutenant baillival et le boursier Milot
reçurent chacun 200 louis d'or, le conseiller de Sévery en reçut 50 pour avoir porté à
Berne la nouvelle du soulèvement. Le major Decrousaz fut récompensé par une somme
de 2000 écus et la jouissance à vie de la pension de Davel. Les postillons du courrier
qui partit pour Berne reçurent, outre le remboursement de leurs dépenses, 20 écus-
d'or chacun.
— 295 —
demi-médailles sont avec les premières dans le rapport
de six à dix.
D'autre part, si la médaille entière a été distribuée à
vingt-neuf conseillers de Lausanne, un exemplaire ayant
été déposé à la bibliothèque de l'État à Berne, il est
naturel que les sept exemplaires restants aient été donnés
à des personnages importants ou particulièrement favo-
risés de LL. EE., ainsi que cela s'est toujours pratiqué
en pareille circonstance. Et pour ce qui regarde la
médaille de moindre poids, si nous savons quelle a été
la destination de deux de ses trois exemplaires, il sera
difficile, à supposer que la chose ofïre de l'intérêt, de
connaître le sort du troisième, en admettant, comme
nous l'avons fait, qu'aucune demi-médaille n'ait été
frappée en plus.
Et maintenant, on peut se demander ce que sont deve-
nues ces quarante médailles et demi-médailles en or décer-
nées en vertu du rescrit du Conseil des Deux Cents de Berne
du 28 avril 1723. Il n'est pas très facile de répondre à
cette question. Constatons tout d'abord qu'il n'en existe
aucune dans nos musées ; qu'aucun exemplaire, à notre
connaissance, n'en a été offert dans les ventes aux enchères,
au moins depuis de longues années, et que les collection-
neurs et les numismates auxquels nous nous sommes
adressé, ne connaissent la médaille Davel qu'en argent
ou en métal inférieur à l'argent. G. E. Haller, dans son
Schweizerisches Münz- und Medaillen-Kahinet , I, p. 324,
nous fait la description de cette pièce, en raconte suc-
cinctement l'histoire et indique qu'elle a été frappée en
or, mais ne nous renseigne pas autrement sur les exem-
plaires de cette frappe officielle. En sorte qu'en cette
matière nous en sommes réduits à des suppositions et
à quelques indications que nous avons recueillies'.
1 M. le D' Eugène Demole nous a fait remarquer qu'il n'est rien de plus difficile
que de conserver une médaille en or, parce qu'il se trouve tôt ou tard un amateur
disposé à la fondre.
— 296 —
Il est certain que le fait d'avoir obtenu en récompense
de fidélité à Berne, dans l'affaire du major Davel, un
objet commémoratif de valeur tel qu'une grande médaille
en or, devait, aux yeux de beaucoup, être regardé, avec
le temps, non comme un honneur, mais plutôt comme
le salaire de services rendus dans des circonstances en
définitive peu glorieuses. On comprend dès lors que
ceux qui avaient en leur possession la médaille qui nous
occupe, ou leurs héritiers, faisant un retour sur les actes
du passé, aient été plutôt disposés, soit à la reléguer
dans quelque endroit secret, soit même à s'en défaire
entre les mains du fondeur'.
Quant aux nombreux exemplaires en argent, en bronze^
et en métal d'alliage inférieur, ils ont été probablement
frappés, en même temps que les spécimens en or, par
la Monnaie de Berne, mais sans caractère officiel. Ces
médailles auront été vraisemblablement distribuées ou
vendues à des amateurs, à des amis ou à des person-
nages politiques d'importance secondaire.
Lausanne, octobre 1910.
Ernest Lugrin.
• On nous assure que des exemplaires en or existent dans une ou deux familles du
pays au moins. Si ce renseignement est exact, il est extrêmement désirable qu'ils
soient conservés, et que l'un d'eux entre un jour au médaillier cantonal. Il nous
semble qu'il y figurerait comme un signe de réhabilitation définitive de Davel dans le
cœur de tous les Vaudois.
2 La médaille en bronze du major Davel paraît être assez rare ; elle figurait à l'Expo-
sition nationale de Genève en 1896. Voir la brochure publiée à cette occasion par la
Société suisse de numismatique, première livraison, p. 54, n° 140.
Au point de vue artistique, le droit de la médaille de 1723 est d'une invention réus-
sie, dont le mérite revient essentiellement au dessinateur Huber. Le revers, moins
original, ressemble assez à celui de beaucoup de médailles bernoises de l'époque.
SUR UNE
MÉDAILLE EN OR ROMAINE
TROUVÉE A SAINTE-CROIX EN 1870
Le Musée de Sainte-Croix possède une intéressante
•collection de monnaies romaines qui, toutes, ont été
recueillies au sommet du mont Chasseron au milieu du
siècle passé.
Lors de la conquête de la Séquanie et de ITIelvétie,
les Romains trouvèrent déjà, sans doute, au sommet du
Cliasseron, un autel consacré à quelque divinité gauloise
dont ils sanctionnèrent le culte, comme ils le faisaient
souvent, au profit de Rome et du pays conquis.
Les monnaies trouvées au Chasseron forment une
série qui relève des quatre siècles de l'époque impériale.
Nous en connaissons en tout une centaine, en réunissant
:celles du Médaillier de Sainte-Croix à celles que le
Médaillier de Lausanne possède. Mais combien aussi
•d'excursionnistes en ont glissé dans leur poche, en toute
honnêteté d'ailleurs!
Si à l'époque propice on avait pu explorer méthodi-
quement le sommet du Chasseron, c'est probablement
près d'un millier de monnaies qu'on y aurait recueilli.
Les séries romaines du Chasseron qui ont été conser-
vées par les musées de Sainte-Croix et de Lausanne
pourront faire l'objet d'un inventaire que nous aimerions
à faire connaître un jour. Pour le moment, nous vou-
drions attirer l'attention des numismates qui s'intéressent
aux monnaies romaines trouvées dans l'ancienne Hel-
vétie, sur un exemplaire en or de l'époque consulaire
— t298 —
trouvé en 1870, dans un domaine situé au début de la
montée du Chasseron et non loin de l'église de Sainte-
Croix.
Cette médaille, qui figure dans une vitrine du Musée
de Sainte-Croix, a été étudiée à l'époque de sa trouvaille
par M. Amiet, procureur général à Soleure.
Grâce à l'obligeance empressée de M. Oscar Bornand,
député, nous avons pu obtenir, pour le lire à loisir, le
mémoire que M. Amiet a écrit au sujet de cette médaille.
Le mémoire de M. Amiet établit tout d'abord qu'il est
très rare de trouver des médailles en or de l'époque
consulaire sur le territoire gaulois de l'ancienne Helvétie
et de la Séquanie. L'exemplaire en or recueilli dans le
domaine de Sainte-Croix est, sans doute, le seul de cette
époque qu'on ait trouvé dans notre pays.
Il est d'origine et de frappe campaniennes suivant
Riccio, Collen et Mommsen.
Néanmoins, des numismates autorisés, Fulvius Ursi-
nus, au XVI'' siècle, et llavercamp, en 1734, attribuè-
rent cette médaille en or à la famille Veturia, en se fon-
dant sur le fait que la médaille en argent de la dite
famille portait le même revers que l'exemplaire en or.
L'exemplaire en argent est décrit comme suit par
Cohen :
ÏI VET. Buste de Mars avec un casque orné d'une
plume et d'une crinière.
^. Deux soldats debout, armés chacun d'une liaste et
d'un parazonium, touchant avec une baguette une truie
que soutient un homme à genoux.
L'exemplaire en or porte, nous l'avons dit, le même
revers. Par contre, au droit, figure une tête de Janus.
L'image qui figure au revers des deux médailles est
l'évocation du rituel conformément auquel les Romains
passaient un traité, rituel que décrit Tite-Live dans son
— "299 —
premier livre à propos du pacte conclu entre Albe et
Rome avant le combat des Horaces et des Curiaces. Ce
pacte, qui prend à témoin Jupiter, est formulé en ces
termes : Si prior defexit publico consilio, dolo malo; tu^
illo die, Jupiter, popiilum sic ferito, ut ego hune porcum
fer am, etc.
Le père patrat qui prononce cette formule engage
donc, devant Jupiter, le peuple romain en ces termes :
« Si le peuple romain, le premier, violait ce traité par
« une délibération publique et frauduleusement, ce jour-
ce là, Jupiter frapperait le peuple romain comme aujour-
tc d'hui je frappe ce porc. »
Dans son mémoire, M. Amiet consigne les thèses de
Fulvius Ursinus et d'Havercamp qui ont voulu attribuer
le revers des deux médailles en or et en argent à tel ou
tel pacte conclu par les Romains.
Ursinus émet l'opinion que'le revers des deux médailles
était relatif au traité conclu entre le roi des Sabins,
ïatius, et le roi Romulus. A ce traité assista en qualité
de fécial un certain Veturius. Celui-ci serait, au dire du
commentateur, un des trois personnages qui figurent
sur les deux exemplaires. Les deux autres personnages
seraient Romulus et Tatius. Un descendant de la famille
Veturia aurait, quelques siècles plus tard, commémoré
sur deux médailles en or et en argent un acte mémo-
rable auquel son ancêtre avait pris part.
La famille Veturia était en tous cas très ancienne.
Sous le règne de Numa, il est fait mention d'un certain
Veturius Mammurius, fabricant de boucliers. La mère
de Coriolan, Veturia, appartenait également à la même
famille.
D'autre part, le consul T Veturius Calvinus, de concert
avec son collègue Spurius Postumius Albinus, conclut
l'an 420 de Rome (334 avant J.-C.) un traité avec les
Campaniens et les Samnites sur le droit de cité que
Rome accorda à ces peuples (Velleius Paterculus, liv. I
— 300 —
•cliap. 14). Les mêmes consuls, de nouveau en charge
l'an 433 de Rome (321 avant J.-C), conclurent le traité
■de Gaudium. Fulvius Ursinus n'a pas voulu admettre
que les médailles de la gens Veturia pussent consacrer
ce pacte qui fut honteux pour Rome.
Une autre thèse, que nous résumerons rapidement,
<î'ést celle d'Havercamp, le commentateur d'Andréas
Morellianus. Havercamp croit que ïiberius Veturius
vivait au temps de Sylla et frappa la médaille Veturia ou
bien l'an 664 de Rome, à l'occasion du droit de cité
accordé aux associés et aux peuples latins ou bien l'an
672, époque à laquelle fut conclu le traité de Sylla avec
les peuples italiens sur le droit de cité.
Depuis Fulvius Ursinus et Havercamp, les appréciations
ont changé sur la frappe et l'origine de la médaille en
or frappée à l'effigie de Janus et qui porte le même
revers que la médaille en argent au nom de Tiberius
Veturius. De par son type, qui est analogue aux médailles
de fabrique campanienne, la médaille en or trouvée à
Sainte-Croix rentre dans leur série conformément au
<îlassement adopté par Riccio, Cohen et Mommsen.
Mommsen, en outre, n'hésite pas, malgré l'ignominie
•du traité de Caudium, à voir ce souvenir historique
consacré sur le revers de la médaille campanienne en
s'appuyant sur le fait que les peuples italiens ont sou-
vent imité ce type. D'après lui, on peut assigner à cette
pièce l'époque comprise entre les années 664 et 672 de
Rome, donc un peu moins d'un siècle avant notre ère.
Comme l'exemplaire en or trouvera Sainte-Croix est
particulièrement rare pour notre pays, nous avons pensé
qu'il valait la peine de relever les commentaires numis-
matiques et historiques auxquels cette intéressante
médaille a donné lieu et que M. Amiet avait soigneuse-
ment recueillis dans son mémoire.
On pourrait émettre plusieurs hypothèses sur le fait
qu'une médaille d'or romaine d'époque antérieure à la
— 301 —
conquête du pays lielvète ait été recueillie sur le terri-
toire de Sainte-Croix.
Mais les circonstances qui intéressent cette trouvaille
s'expliquent assez facilement. D'abord, il est fort pro-
bable qu'au bas de la montée du Ghasseron, au lieu
même où la médaille a été recueillie, se trouvait quel-
que habitation. Sainte-Croix, même avant l'occupation
romaine, était peut-être déjà une bourgade gauloise.
Il n'y a pas à s'étonner, d'autre part, qu'on ait décou-
vert dans ces lieux une monnaie d'époque antérieure à
la conquête romaine, si l'on songe qu'avant cette con-
quête circulait dans le pays le numéraire des différentes
provinces de la Gaule et de Rome. C'est ainsi que parmi
les trouvailles numismatiques réalisées au Chasseron, on
a cité des monnaies de la colonie de Marseille, de Vienne
en Gaule, de Gastullo dans la ïaragonaise et un as de
Sex tus Pompeius Plus.
Ces monnaies autonomes, dont la trouvaille est certai-
nement curieuse aussi, ne sont pas entrées dans nos
collections officielles. Aussi, sommes-nous heureux que
la médaille précieuse dont nous venons de nous occuper
ait trouvé une destination sûre au Musée de Sainte-Croix.
Julien Gruaz.
Der Brakteatenfund von Niederhelfenswil
30. September 1910.
(Mit Abbildung.)
Nordnordöstlich von dem eigentlichen Dorfe Nieder-
helfenswil, Bezirk Wil, Kanton St. Gallen, das während
des Appenzellerkrieges zu Beginn des 15. Jahrhunderts
von den Appenzellem niedergebrannt Avarde, liegt in
dem hügeligen Gelände eine kleine, jetzt zum Teil mit
Wald bewacljsene Bodenerhebung, Eggetsbühl genannt,
die auf dem Blatt 73 des topographischen Atlasses der
Schweiz die Höhencote 590 trägt. Auf der sanft nach
Süden fallenden Wiesenfläche wurde vor nicht langer
Zeit eine einzelnstehende Scheuer erbaut. Diese Stelle
befindet sich ungefähr 600 M. westlich der Strassengabe-
lung Wil-Bischofszell und Wil-Neukirch, etwa Y^ der
Wegentfernung Wil-Bischofszell von dem letztern, früher
bischöflich konstanzischen Städtchen entfernt. Ende Sep-
tember dieses Jahres stiess nun der Besitzer des Grund-
stückes, I^andwirt Wilhelm Drittenbass in Lenggenwil,
bei Anlage eines unmittelbar neben der Ostfront der
Scheuer ausgehobenen Abzuggrabens in der Tiefe von
nur ungefähr 30 Gtm. unter der Bodenoberfläche auf
einige schwärzlichgraue Scherben eines kleineren dünn-
wandigen Geschirres, die, ohne ein ganzes Gefäss mehr
zu bilden erlaubend, ungefähr 270 dünne Silbermünzen
•enthielten. Diese zeigten sich zum weitaus grössten
— 303 —
Aus dem Brakteatenfund von Niederhelfenswil (Fig. 1-16).
— 304 —
Teile schon nach oberllächliclier Reinigung von scliönster
Erhaltung und erwiesen sich als sogenannte Konstanzer
Pfennige ans der ersten Hälfte des 13. Jahrhunderts, wie
solche bereits aus frühern Funden in Wil, am Rosen-
berg in St. Gallen, Ueberlingen, Federsee, Ruderats-
hofen, Sigratshofen, Woitegg, Stetten u. s. w. erhalten
sind. In der nachfolgenden Zuweisung der einzelnen
Gepräge halten wir uns an die von Rudolf von Höfken in
dem von ihm herausgegebenen Archiv für Brakteaten-
kunde veröffentlichten Studien zur Brakteatenkunde Süd-
deutschlands (Separat erschienen T. Bd., Wien 1893, II. Bd.
1906).
J . Abtei St. Gallen. — Höfken, Tafel IV, Nr. 9, u. Meyer,.
Brakteaten der Schweiz, Tafel I, Nr. 73 und V, 99.
Tonsierter bärtiger Kopf von vorn. Umschrift
zwischen zwei Kreislinien, (dp) *^ MON ETA *
SANCTI * GALLI Perlkreis am Rand.
Variante A. Der Buchstabe S steht gerade bei der
linken Achseltinie.
Anzahl 15. Gewicht 6,79 Gramm. Durchschnittsge-
wicht 0,453 Gramm.
Fig. !..
Variante B. Der Buchstabe S steht höher über der
linken Achsel.
Anzahl 38. Gew. 17,4 Gr.». Durchschn. 0,459.
Einzelwägungen z. B. 0,45 bezw. 0,50.
Fig. 2.
Höfken weist dieses Gepräge von 3 Varianten
{Studien, Bd. II, S. 49) dem Abt Ulrich IV. 1167-
1199 zu.
' Die Gewichte in Grammen angegeben. Der Diirclimesser aller Münzen schwankt
um 21 Millimeter.
— 305 -
'2. Abtei St. Gallen. — Höfken, Tafel VI, Nr. 26.
Das Osterlamm in linksseitiger Profilstellung mit
zurückgewendetem Kopf und einen Kreuzstab an
seiner rechten Seite haltend. Am Rande Perlkreis
um einen glatten Wulstkreis.
Anzahl 18. Gew. 8,52. Durchschn. 0,473.
Eines der Exemplare zeigt Doppelschlag, indem
auf dem glatten Randreife das Kreuz und daneben
nocti Spuren des Lammkopfes zu erkennen sind.
Fig. 3.
3. Abtei St. Gallen. — llöfken, Tafel XI, Nr. 16.
Das Osterlamm in linksseitiger Profilstellung mit
zurückgewendetem Kopf, einen Kreuzstab an seiner
rechten Seite haltend. Am Rand glatter Wulstkreis
um einen Perlkreis.
Anzahl 4. Gew. 1,92. Durchschn. 0,48.
Fig. 4.
4. Bistum Konstanz. — Typus Höfken, Tafel VI, Nr. 23,
und Meyer, Brakteaten der Schweiz, Tafel III, 172 u.
V,96. Von Höfken, H, S. 82, den Bischöfen Konrad IL
1209-1238, Diethelm 1189-1206 oder Werner bis 1209
zugewiesen.
Unter einem dreiteiligen flachen Bogen, der mit
sieben Perlen gekrönt ist, das Brustbild eines Bischofs
mit Mitra, in der Rechten das Pedum, in der erho-
benen f.inken das geschlossene Evangelienbuch hal-
tend. Am Rand Perlkreis um einen glatten Wulst-
kreis.
Sieben Varianten in zwei Hauptgruppen :
A. Innerhalb des Wulstkreises befindet sich noch ein
ganz feiner Perl kreis.
»EVI K NUM. T. XVI
20
— 306 —
1. Mit grossem Buch. 4 Exemplare. Gew. 1,91.
Durchschn. 0,478.
Fig. 5.
2. Mit kleinem Buch, die ganze Darstellung etwas
kleiner. 9 Exemplare. Gew. 4,01. Durch-
schn. 0,446.
Fig. 6.
B. Ohne den innern feinen Perlkreis.
3. Mit grossem Buch und breiter Pedumkrüm-
mung. 2 Exemplare. Gew. 0,94. Durch-
schn. 0,455.
4. Mit kleinem Buch und kleiner Pedumkrüm-
mung, Darstellung etwas kleiner. Der Mittel-
bogen mit wagrechten geraden Ansätzen.
27 Perlen am Rand. 3 F^xemplare.
Gew. 1,40. Durchschn. 0,465.
Fig. 7.
5. Sehr ähnlich wie vorhin, etwas grösser, mit
29 Perlen am Rand. 5 Exemplare. Gew. 2,12.
Durchschn. 0,402.
Fig. 8.
6. 9 (statt 7) kleine Perlen über dem Bogen. Mitra
höher. 34 Perlen am Rand. 2 Exemplare.
Gew. 0,99. Durchschn. 0,495.
Fig. 9.
7. 7 Perlen über dem Bogen, alles viel kleiner.
3 ganze Exemplare im Gew. von 1,30, Durch-
schn. 0,433, und 4 Bruchstücke.
Fig. 10.
— 307 —
5. Bistum Konstanz. — Typus Höfken, Tafel XI, Nr. 8.
Bischof Heinrich I. 1233-1248 zugewiesen.
Auf Faltstuhl sitzender Bischof mit Mitra, deren
Spitzen nicht wie bei 4 nebeneinander, sondern hin-
tereinander stehen. Er hält in der Beeilten das
Pedum, in der Linken an die Brust gedrückt das
Evangelienbuch. Frei im Felde zu seiner Linken
noch ein zweites Pedum. Am Bande Perl kreis um
einen glatten Wulstkreis. Wie im Stettenerfund
mehrere Varianten. Es konnten hauptsächlich deren
vier unterschieden werden.
A. Die Stäbe etwas nach unten convergierend, die Fusse
des Bischofs etwas auseinander gehalten, Krüm-
mungen der Stäbe klein. 42 Perlen. Kopf etwas oval.
27 Exemplare. Gew. 12,45. Durchschn. 0,4(3.
Fig. 11.
B. Stäbe parallel, Krümmungen breiter, Fusse einan-
der genähert, Antlitz mehr rund. Auch Abweichungen
bei den Gewandfalten.
18 Exemplare. Gew. 7,87. Durchschn. 0,43.
Fig. 12.
C. Unbedeutende Abweichungen, sonst wie B.
20 Exemplare. Gew. 9,35. Durchschn. 0,467.
D. Dito.
6 Exemplare. Gew. 3,00. Durchschn, 0,50.
6. Abtei Reichenau. — Wie Höfken, Tafel II, Nr. 7.
Marcuslowe mit gekröntem Menschenantlitz links-
hin in Wulst- und Kreuz-Viereckverzierung.
2 Exemplare. Gew. 0,97. Durchschn. 0,485.
7. Unbekannt, eventuell zu Reicheiian. — Wie llöfken,
Fig. 11.
— 308 —
Gekröntes Brustbild mit einein Adlerflügel an der
rechten Schulter und erhobener nach links gehal-
tener Schwurhand. Wulst- und Kreuz-Viereckverzie-
rung am Rand.
1 Exemplar. Gew. Q,42. Dazu ein Bruchstück und
ein winziges Fragment.
8. Ravensburg. — Höfken, Tafel II, Nr. 3.
Stadtmauer mit rundbogigem Tor und zwei
Kuppeltürmen an den Seiten. In der Mitte darüber
gekröntes Haupt en face. Wulst- und Kreuz-Viereck-
verzierung.
A. Mit grösserem Wulstkreis und 6 Linien an der
Mauer.
5 Exemplare. Gew. 2,4. Durchschn. 0,48.
B. Mit kleinerem Wulstkreis und 5 Linien an der
Mauer.
10 Exemplare. Gew. 4,870. Durchschn. 0,487.
Fig. 13.
9. Ravensburg. — Aehnlich Höfken, Tafel VIII, Nr. 45 a.
Stadt mit rundbogigem Tor, zwei Seitentürmen
mit Kuppeldächern und zweigeschossigem Mittel-
turm. Sinnlose, nicht völlig entzifferbare Buchstaben,
im Umkreis zwischen zwei Perlkreisen.
.4. Mit kleinen Ringelchen über den Seitentürmen.
3 Exemplare. Gew. 1,42. Durchschn. 0,41.
Fig. 14.
B. Mit grösseren Ringen über den Türmen.
2 Exemplare. Gew. 0,90. Durchschn. 0,45.
10. Lindau. — Wie Höfken, Tafel II, Nr. 1.
Schreitender Löwe in linksseitigem Profil vor
einem dreiblättrigen blühenden Lindenbaum. Wulst-
und Kreuz-Viereckverzierung am Rand.
— 309 —
9 Exemplare. Gew. 4,45. Durchschn. 0,495. (Alle
gut erhalten.)
ii. Lindau. — Wie Höfken, Tafel VIII, Nr. 32«.
Siebenblättriger blühender Lindenbaurn, ent-
wurzelt, in Doppelkreis und Perlsaum.
10 Exemplare. Gew. 4,4. Durchschn. 0,445. Dazu
1 einzelnes von 0,45, und zwei Bruchstücke.
12. Kaiser Friedrich IL, ii55-ii90. —Höfken, Tafel IV,
Nr. 10.
Thronender Kaiser mit Scepter und Reichsapfel
mit Umschrift (045) fRIDERI Cy CASER
Kreislinie und Perlkreis.
1 Exemplar. Durchschn. 0,45.
i3. Kaiser Heinrich VI., 1191-1197. — Höfken, Tafel VI,
Nr. 22.
Der Kaiser mit Scepter und Reichsapfel auf einem
niedern Sessel mit niedern Armlehnen. Umschrift :
(d 4o) HEINRIC/ CESAR Glatter Reif und Perl-
saum.
7 Exemplare. Gew. 3,10. Durchschn. 0,443.
14. Kaiser Heinrich VI., 1191-1197. — Höfken, Tafel I,
Seite 149 und Tafel VIII, 3 b.
Aehnliche Darstellung, doch ohne Schrift.
11 ganze Exemplare. Gew. 4,30. Durchschn. 0,43.
1 beschädigtes Exemplar.
15. Konstanz oder St. Gallen. — Höfken, Tafel II,
Nr. 9. Brustbild eines lockigen Abtes (?) von vorn
mit Buch oder Reliquienkästchen und Krummstab,
Wulst- und Kreuz-Viereckverzierung am Rand.
1 Exemplar. Gew. 0,45.
— 310 —
Iß. Konstanz oder St. Gallen. — Aehnlich Höfken, Tafel II,.
Nr. dO.
Brustbild eines lockigen Geistlichen mit Welt-
kugel, unter dessen Knauf ein viereckiger Gegen-
stand \ aber mit Kreuzstab statt des Lilienscepters,
Wulst- und Kreuz-Viereckverzierung.
1 Exemplar. Gew. 0,47.
Fig. 15.
17. Kempten (fj. — Höfken, Tafel V, Nr. 2, vergleiche
auch Tafel VIII, Nr. 44 d.
Gekröntes Brustbild zwischen rechts Lilien-
scepter und links Kreuzstab innerhalb eines
gezahnten Kreises. Darum Kreuze, Vierecke und
Rosetten.
3 Exemplare. Gew. 1,27. Durchschn. 0,423.
Fig. 16.
18. Rheinau? oder St. Gallen? — Höfken, Tafel VI,
Nr. 24.
Auf doppeUinigem Halbkreisbogen sitzender locki-
ger Geistlicher mit Krummstab und Lilienscepter.
Glatter Reif und Perlsaum.
3 Exemplare. Gew. 1,39. Durchschn. 0,463.
19. Rheinau? oder St. Gallen? — Höfken, Tafel VI,
Nr. 25.
Auf doppeUinigem Halbkreisbogen sitzender locki-
ger Geistlicher vor einem horizontalen Querbalken,
Krummstab und Lihenscepter haltend. Glatter Wulst
und Perlsaum.
1 Exemplar, Gew. 0,48.
' Der Gegenstand als solcher, welchen der Geistliche in der rechten Hand hält,
ist bis jetzt noch nicht erklärt.
— 311 -
W. Bibemch? — Höfken, Tafel XT, Nr. 27.
Löwe mit erhobener rechter Vordertatze in Profil
von rechts. Glatter Reif und Perlsaum.
4 Exemplare. Gew. 1,72. Darchschn. 0,43.
Neue bisher unbekannte Gepräge erbrachte der Münz-
fund also nicht.
Fassen wir gruppierend zusammen, so haben wir
unzweifelhaft St. Gallische Stücke 75 Stücke, Konstan-
zische 103, solche vom rechten Ufer des Bodensees und
unbestimmte 43, oder von allen 221 Pfennige mit Perl-
rand, während auf die Pfennige mit der Kreuz- Viereck-
verzierung, die man bis jetzt unwidersprochen als solche
angesehen hat, die nach den Bestimmungen der Urkunde
Bischof Heinrich II. von Konstanz vom Jahr 1240 aus-
gebracht wairden, nur 29 Exemplare und auf zufällige
anderweitige Pfennige noch 8 entfallen'. Man könnte aus
dieser Mengenverteilung schliessen, dass die meisten
der Gepräge mit Reif- und Perlrand etwas jünger sein
dürften als diejenigen mit der Kreuz- und Viereckver-
zierung ; doch ist es gew^agt, sichere Schlüsse auf ge-
nauere Chronologie daraus zuziehen, da in jenen unruhi-
gen Zeiten des zweiten Viertels des 13. Jahrhunderts die
Gepräge jedenfalls sehr oft und in kurzen Intervallen
geändert wurden.
Am meisten Aehnlichkeit in seiner Zusammensetzung
besitzt dieser neueste Brakteatenfund in der Schweiz mit
demjenigen des benachbarten Wil aus dem Jahr 1854
und dem von Stetten, im Grossherzogtum Baden, vom
Jahr 1895. Ausserdem kamen gleiche Brakteaten vor in
den Funden von Wolfegg, Federsee, Ruderatshofen und
Sigratshofen (siehe Höfken a. a. 0.) wie folgende Ueber-
sicht zeigt.
' Von den ungefähr 270 Stücken gelangten einige wenige Exemplare gleich nach der
Hebung des Fundes in fremde Hände. Dem Unterzeichneten wurden vom Finder
noch 249 ganze Stücke und 7 Fragmente zur Untersuchung übergeben.
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Konstanz
Reichenau
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Ravensburg
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Lindau
»
Friedrich IL ......
Heinrich VII
»
St. Gallen ?
»
Kempten ?
Rheinau ? St. Gallen
» .
Biberach ?
IV. 9
VI. 26
XL 16
VL 23
XL 8
n. 7
IL 11
IL 3
VIIL 45
n. 1
VIII. 32 a
IV. 10
VL 22
VIII. 3 b
IL 9
IL 10
V. 2
VI. 24
VI. 25
XL 27
Bei der Frage nach der Veranlassung dieses verhältnis-
mässig kleinen Münzschatzes (nach damaliger Rechnung
circa 1 8" 2 ;?) ist der Gedanke an die Appenzellerkriege
ausgeschlossen, da die Pfennige des 13. Jahrhunderts
nie lange im Kurse blieben. In Betracht fallen dagegen
die in diesen Gegenden zwischen Wil und Bisch(3fszell
stattgefundenen Kämpfe zwischen den Aebten von
St. Gallen, den Grafen von Toggenburg und dem Bischof
— 313 —
von Konstanz. Der Abt St. Gallische Chronikschreiber
Christian Kuchimeister schreibt in seinen « Nnwe Casus
Monasterii sancti Galli^)^ die im Jahr 4314 und kurz
darnach geschrieben wurden, wie in der Zeit zwischen
Mai und November 1244 Wil von den Toggenburgern
überrumpelt, aber schon zu Anfang des darauf folgenden
Jahres von dem am 25. November 1244 neu gewählten
St. Gallischen Abt Berchtold von Falkenstein wieder
eingenommen wurde ^. Noch näher liegend ist die Fehde
zwischen Bischof Eberhart von Waldburg in Konstanz
und dem Abt Berchtold im Jahr 1249^
« Do wart in den ziten ain nüwer bischof ze Costenz. Der was
bischof Eberhart von Walpurg. Der begund ungewonlich Ding an den
■aht und an das gotzhus ze muten. Des wert sich der apt und wolt es
nit Verheugen. Das wart als hert, das ain offen urlûg darus ward, und
■das baider gotzhus lüt enandren brauten und enandren tatend das
wirst, das si möchten und och enandren offenliehen anranten und
riten. Nun ward der bischof offenlichen riten gen Herisow in das dorf,
und was dazwüschent unsers gotzhus was, das brant er allesament.
Dawider warb der abt umb lüt. Und half im graf Hartman von Kiburg
und graf Rudolf von Raperswile und ander sin fründ und des gotzhus
lüte, das er mit ofner paner hielt ze Costenz vor der stat, und sin
brenner anviengent ze Ermatingen am dorf und beruf brantend. Und
alles das, das das bistum hatt im Turgöw *, und darzu was sin diener
hattend, das ward alles verbrant. » — (Folgen Kämpfe und Schädi-
gungen im Appenzellerland und unterhalb St. Gallen.) — « Darnach
wurbent sie beidenthalb uf ainen offen strit, und leit sich der bischof
mit siner macht in die stat gen Bischofzell. Do lait sich der abt mit
«iner macht zu Nidernbüren ^. Nun gewannen si baidenthalben als vil
lüt, das jetwedren dunkt, das er dem andren wol strit hett. Nun was
bi den ziten graf Rudolf (von Rapperswil) bi unserm abt mit ganzer
' Herausgegeben von G. Meyer von Knonau in den Mitleilunqen des historischen
Vereins in St. Gallen, XViU. Heft, St. Gallen 1881.
2 A. a. O. SS. 22/23 und 24/25.
3 A. a. O. SS. 27-35.
* Die ganze Gegend um Wil, also auch Niederhelfenswil wurde zum Thurgau
gezählt.
'^ Niederbüren liegt gerade gegenüber von Niederhelfenswil, am rechten Ufer der
Thur, nur ungefähr 1 % Kilometer in der Luftlinie von der letztern Ortschaft entfernt.
— 314 —
macht und hatt man den für den aller frömesten ritter, den man da
vinden mocht, und sprach man, er were ain rechter tegen. Den bat
der apt, das er sin paner fûrti. Und lobt im och das und sprach zu dem
apt : Herr, gebent mir zehen usser üwrem her, die ich genem, so wil
ich och zehen nemen von den minen, und getruwen Got wol, wil er
gemain man sin, ich welle die baner mit eren füeren und behalten.
Und do mengclich wond, man wölte striten, do ward es vertedinget^
das mengclich harn für. »
Viel später, im August and September des Jalires 1287
fanden wieder Kämpfe um das Städtchen Wil und zwar
zwischen den Leuten König Rudolfs und dem Abt von
St. Gallen statt. Wir denken jedoch, dass die Vergra-
bung am ehesten im Jahr 1249 stattfand, als beide
gegnerischen Heere in der nähern Umgegend von
Bischofszell standen, namentlich auch aus dem Grunde,
weil die ältesten Studie noch in das Ende des 12. Jahr-
hunderts zurück reichen.
E. Hahn.
Das Mönzkabinet zu Winferthur.
Kommt man in den Fall von seiner Vaterstadt zu
sprechen, pflegt man mit Vorliebe Rühmliches mitzu-
teilen. Ich freue mich ebenfalls in dieser Lage zu sein,
und berichten zu können, dass das kleine Winterthur,
das bis Beginn des 19. Jahrhunderts blos 2-3000 Ein-
wohner zählte, schon vor nahezu 300 Jahren Anstalten
zur Pflege von Kunst und Wissenschaft stiftete und z. B.
die einzige Stadt nicht nur der Schweiz sondern vielleicht
überhaupt ist, die sich eines Musikkollegiums rühmen
kann, das seit seiner Gründung 1629 nie aufgehört hat
tätig zu sein, ein paar Jahre der Franzosenzeit abge-
rechnet. Etwa 30 Jahre später, 1661, fällt die Errichtung
der Bürger-, jetzt Stadtbibliothek, deren Geschichte vier
ihrer Neujahrsblätter' von 1835, 1874, 1875 und 1888
füllen. Mit der Bibliothek begann man 1665 auch
« Kuriosa » der Natur und Kunst, Gemälde, Altertümer
und Münzen zu vereinigen. Aus grosser Beengung im
alten Rathause gelangten die Sammlungen 1842 zu
trefflicher Ausstellung in die jetzigen Räume, wo seit
geraumer Zeit jede Ausdehnung wiederum ausge-
schlossen ist. Indes ist gegenwärtig Aussicht vorhanden
durch die Errichtung eines neuen Gebäudes, in dem
auch die Sammlungen des Kunstvereins Aufnahme
flnden sollen und an dessen Kosten bereits 470,000 Fr.
freiwillige Beiträge zugesichert sind, der Raumnot abzu-
helfen.
Was für unsere Versammlung heute einzig in Betracht
kommt, ist unser Münzkabinet, dessen Werdegang ich
hier kurz skizzieren will.
1 Diese erschienen ununterbrochen von 1W)3 an.
— 316 —
Durch Geschenke, Funde (besonders römischer
Münzen auf dem Boden des alten Vitodurum und dessen
Nachbargelände), durch Kauf und Tausch soll diese
Abteilung des angehenden Museums im Jahre 1755
bereits 4800 Münzen ' enthalten und viele Schaulustige
von nah und fern angezogen haben. Dieser Bestand
scheint indes schon bis 1773 eine beträchtliche Ver-
minderung erfahren zu haben; denn in einem Berichte
dieses Jahres heisst es, dass (( ein starker Defekt,
c( sowohl in der Anzahl als wegen Qualität der Medaillen,
« da eine grosse Menge als silbern katalogisierte von
(( schlechter Komposition zu sein befunden worden war ».
Ferner erfahren wir, dass 29 römische Gemmen von
•denen eine 10 Louis d'or wert war, (c um des bessern
Fortkommens des Münzkabinets willen », verkauft
wurden.
Eine Revision der Münzsammlung im Jahre 1846
«rgab dann nur 2867 Stücke, w^ovon 65 in Gold, 1561 in
Silber und 1241 in Kupfer. Unter den ersteren befand
sich, als ich 1865 das Konservatorium übernahm, ein
prächtiges Goldmedaillon mit dem Bildnisse der Livia,
des Augustus Gemalilin. Im Neujahrsblatt 1835 wurde
dieses « als das eigentliche Goldkind des' Besitzes
« bezeichnet. Durch seine Grösse und Schönheit habe
<( das höchst seltene, vielleicht einzige Stück, die Bewun-
(( derung jeden Kenners und mitunter auch den imschul-
« digen Neid der Liebhaber erregt ». Leider war dieses
Kleinod eine Fälschung und musste ich es, da der
Metallwert beträchtlich war, in den Schmelztigel wandern
lassen.
Eine ausserordentliche Bereicherung, welche unser
Münzkabinet mit einem Schlage zu dem bedeutendsten
der Schweiz gestaltete, erfuhr dieses 1871 durch die
Schenkung meiner eigenen Sammlung, 10,578 schweizß-
> -50 in Gold, 1771 in Silber, 2958 in Erz und 28 Gemmen.
— 317 —
risclie iMünzen und Medaillen umfassend'. Durch die
aus der Verschmelzung der 2200 alten und der neuen
Stücke sich ergebenden 1550 schweizerischen Dubletten
und den jährliclien Zuschuss der Gemeinde von 500 Fr.
wurden Mittel zu neuen Erwerbungen gewonnen. Heute
(1910) bezifiert sich der Bestand des Kabinets auf
2,653 griechische Münzen
3,473 römische Münzen
11,951 schweizerische Münzen und Medaillen
823 ausländische » » »
ca. 100 Dubletten
19,000 Stück zusammen.
In Folge des bedeutenden Zuwachses wurde das
bisherige enge Münzkabinet baulich erweitert und
passendes Mobiliar mit Schaupulten angeschafït, in
denen über 1000 der schönsten und interessantesten
Stücke aller Gattungen ausgestellt sind.
Beinahe zwei Drittel meiner Sammlung, deren Grund
ich 1850 als 12jähriger Junge legte, stammte aus der
während 50 Jahren gebildeten des a. Landammann
Karl Lohner in Thun, die ich 1866 von dessen Enkel
Herrn Dr. Emil Lohner mit der Bedingung erwerben
konnte, sie dem Vaterlande zu erhalten. Darin besonders
reich vertreten waren die Serien von Bern und Grau-
bünden, letztere grossenteils aus der früheren Samm-
lung Albertini herrührend. Wenig hätte aber gefehlt,
dass die Mehrzahl der Bernermünzen der verkäuflichen
Sammlung entfremdet worden wären und ich diese
nur mit einer empfindlichen Lücke hätte übernehmen
können.
Die Unterhandlungen mit mir wegen des Verkaufes der
Lohnerschen Sanmilung wurden nämlich nicht direkt
' Eine SpezialÜbersicht gibt das Adress- und Gesciuifts- Handbuch, sowie-
Statislisrhes von Winlevtliur, 1872. S. KW.
— 318 —
von der Familie Lohner, sondern von dem Burgerrate
der Stadt Bern eingeleitet, indem mir dessen damaliger
Präsident Dr. Stantz proponierte, ich solle die Sammlung
übernehmen, dagegen dem Berner Münzkabinet alle ihm
fehlenden Münzen und Medaillen Berns, d. h. etwa 1500
von 2000 vorhandenen zu billigen Konditionen abtreten.
« Faute de mieux » ging ich auf den Vorschlag ein und
es wurde ein rechtsgültiger Vertrag zwischen Burgerrat
und mir abgeschlossen. Kurz darauf überraschte mich
Dr. Stantz mit dem Ansinnen, ich möchte auf unser
Abkommen verzichten, da Aussicht vorhanden sei, dass
die Sammlung von Herrn von GrafTenried-Barco in Paris
gekauft und der Stadt Bern zum Geschenk gemacht
werde. Da ich Herrn von Grafïenried wohl kannte
und wusste, dass er für das angebliche Vorhaben nie zu
finden sein werde, suchte ich meinen endgültigen
Bescheid zu verzögern, was mir sofort Unfreundlich-
keiten zuzog. Ich begab micli daraufhin wieder nach
Bern, wo ich eine Verständigung zu erzielen hoffte,
wurde aber mit solcher Grobheit empfangen, dass ich
vorzog, auf weitere Verhandlungen zu verzichten, den
Vertrag zu zerreisen und dem Burgerratspräsidenten als
Abschied vor die Fusse zu werfen.
Es verging ein Vierteljahr. Herr von Graftenried Hess
natürlich nichts von sich hören. Dagegen wurde mir
eine neue Ueberraschung zuteil durch einen Brief, nicht
etwa des Burgerrates, sondern von Dr. Emil Lohner, in
dem dieser seinem Unmut gegen Dr. Stantz und seine
Kollegen, mit denen er aus dem gleichen Grunde wie
ich, absolut nichts mehr zu tun haben wolle, Luft
machte, und mir die vollständige Sammlung zu einem
etwas ermässigten Preise und der oben erwähnten
Bedingung, sie dem Lande zu sichern, anbot. Selbstver-
ständlich erfolgte meine Zusage, und schon nach fünf
Jahren entschloss ich mich auch die eingegangene
Bedingung zu erfüllen, mich dabei freuend, dass sich
— 319 —
seiner Zeit die Verhandlungen mit Bern liatten zer-
schlagen müssen!
Wie zahlreich die Seltenheiten sind, die in unserer
Sammlung liegen und der bernischen fehlen, beweist
das jüngst erschienene, in Dr. Grunau's Verlag so schön
ausgestattete vortreffliche Werk von Dr. A. Fluri, Die
Berner Schulpfennige und die Tischlivierer 1622-1798.
Aber auch früher, für andere Gebiete unseres Landes,
schöpften für ihre Arbeiten verdiente Mitglieder unserer
Gesellschaft, C. F. Trachsel, Fr. Haas, A. Michaud, u. a.,
Belehrung im neu gestalteten Winterthurer Kabinete.
Mögen sich künftig noch andere Freunde des vater-
ländischen Münzwesens veranlasst sehen, zur Geschichte
desselben Material in unserer Sammlung zu holen ; sie
werden immer willkommen sein.
August 1910.
F. Imhoof-Blumer.
Anton Graft.
Die Ehrung, von der Schweizerischen numismatischen
Gesellschaft als Bild eines ihrer Jetons erkoren zu werden,
ist bereits einem Winterthurer Künstler widerfahren^
nämlich dem Graveur Friedrich Aherli, im Jahre 1899.
Heute da die Gesellschaft zum erstenmal seit ihrem
Bestehen in Winterthur tagt, erscheint auf ihrem Jeton
wiederum ein Bürger dieser Stadt,' der berühmte Porträt-
maler Anton Graff, über den einige kurze Mitteilungen
Ihnen willkommen sein dürften.
In Winterthur als Sohn eines Zinngiessers 1736
geboren, war es ihm vergönnt, vom 17. bis 20. Alters-
jahre die Zeichen- und Malschule J. U. Schellenbergs
zu besuchen. Aus dieser Lehrzeit stammen bereits eine
Reihe Bildnisse, darunter solche, durch die der Lehrer
sich übertroffen halten durfte. 1756 kam er nach Augs-
burg, das er bald wegen der neidischen Stimmung und
den Klagen der dort ansässigen Maler gegen den jungen
Fremden, der ihnen Eintrag tue, verliess, um sich in
Ansbach anzusiedeln. Hier holte er sich Anregung bei
Rigaud's und Kupetzki's Bildern im markgräflichen
Schlosse, kehrte aber 1759 nach Augsburg zurück, wo
er sich mit dem Kupferstecher J. F. Bause, der später
viele Porträts nach GrafC (45) gestochen hat, innig
befreundete. Nach verschiedenen Reisen, auch nach
Regensburg wo er mit Aufträgen bestürmt wurde, kehrte
er Ende 1765 nach Winterthur zurück, immer tätig, und
besuchte wiederholt Zürich, wo er bei Salomon Gessner
wohnte und glückliche Tage genoss.
Inzwischen hatte sich, ohne Graff's Zutun, seine
Berufung nach Dresden vorbereitet. Ein Selbstporträt,
das er als Probe seiner Kunst dorthin zu senden veran-
— 321 —
lasst wurde, fand Beifall, und Graff erhielt uiit HO Thaler
Reisegeld die iNachricht, er sei mit 400 Thaler Gehalt
als Mitglied der Akademie aufgenommen. Im April 1766
langte er in Dresden an, das seine zweite Heimat wurde,
und wo er gleich mit bedeutenden Männern in freund-
schaftliche Verhältnisse trat. Seine Leistungen fanden
von nun an so grosse Anerkennung, dass es bald in den
höchsten Kreisen zum guten Ton gehörte, von Graff
porträtiert zu werden. 1771 finden wir ihn in Berlin, um
unter Andern seinen berühmten Landsmann Joh. Georg
Sulzer zu malen. Dabei verliebte er sich in dessen
reizende 16jährige Tochter Sophie Auguste, mit der er
sich noch im nämlichen Jahre zu einer langen glück-
lichen Ehe verband. Die prächtigen Bildnisse Sulzer's
und seiner Tochter aus dieser Zeit befinden sich in
"Winterthur, das erste auf der Stadtbibliothek, das
andere in der Kunsthalle. Zwei Söhne entsprossen dieser
Ehe, von denen der eine, Karl Anton, der später Land-
schaftsmaler war, und eine Tochter Karoline, die die
Frau des Landschafters Ludw. Kaaz wurde.
Seine Kunst führte Graff auf zahlreiche Reisen.
Häufigen Aufenthalt nahm er in Leipzig, Berlin und
Karlsbad. 1774 erhielt er eine Berufung an die Berliner
Kunstakademie mit 1200 Thaler Gehalt; es hielt ihn
aber an seinem alten Wohnorte fest, trotz des viel
bescheidenem Gehaltes den er von nun an als Pro-
fessor der Dresdener Akademie bezog (700 Th.). Nach
der alten Heimat, an die ihn stets angenehme Bezieh-
ungen knüpften, unternahm er verschiedene Reisen,
die letzte 1810. Schweren Herzens kehrte er diesmal
nach Dresden zurück, wo seiner noch manche Ehrung^
sonst aber nur traurige Ereignisse warteten : zunehmende
Erblindung, der Tod seiner Frau und das damalige
unruhige Kriegsleben. Der Ausführung seines Wunsches,
den Lebensabend in Winterthur zu verbringen, kam im
Jimi 1813 der Tod zuvor.
REVUE NUM. r. XVI. ÎI
— 322 —
Um Grafï als Mensch zu charakterisieren, darf hier
Professors Sulzer's Aeusserung angeführt werden, dass er
Grafï seine Tochter gab weniger « wegen seines Ver-
« dienstes um die Kunst und die Ehren, die diese ihm
« eingetragen, als weil er in Grafï ein Gemüt gefunden,
« das so hell und rein war als der schönste Frühlingstag. »
Auch sein schönes Familienleben und die engen lebens-
länglichen Freundschaften mit Bause, Zingg, Gessner,
Chodowiecki und anderen sprechen für die Trefflichkeit
seines Charakters.
Grafl", der nebenbei gerne alte Meisterwerke kopierte,
zuweilen auch Landschaften malte und radierte, war
hauptsächlich und in hervorragender Weise Porträtist.
Ein selbst angelegtes Verzeichnis seiner Bilder führte
4655 gemalte und 322 gezeichnete auf. Für uns ist kaum
noch die Hälfte seiner Werke nachweisbar. Viele sind
in ofïentlichen Sammlungen von Dresden, Leipzig,
Berlin, Winterthur und Zürich zu finden, andere in
Privatbesitz in der Schweiz, Sachsen und Preussen.
Eine Schar von Königen, Fürstlichkeiten und Adeligen
jeden Grades, Gelehrte, Künstler, u. a. stellen Grafï's
Bildnisse dar, von denen eine grosse Zahl Meisterwerke
ersten Ranges sind. Dass man daneben auch mittel-
mässige Leistungen findet ist leicht zu erklären, teils
weil an gewissen Seelen auch der beste Künstler nichts
auszudrücken vermag, teils weil er später mit Erblindung
zu kämpfen hatte.
Muther (Gesch. der Malerei III 1907, S. 110) nennt
Grafï den Geschichtschreiber seiner Zeit und sagt ferner :
cc Wie Chodowiecki die Klassiker illustrierte, porträtierte
(( sie Grafï, und durch die Kupferstiche Bauses wurden
(( seine Bildnisse ins Volk getragen. Geliert und Bodmer,
c( Gessner und Herder, Wieland und Lessing, Schiller
« und Bürger, Weisse und Rabener, von Philosophen
« Sulzer und Mendelssohn, von Schauspielern Iffland und
(( Corona Schröter, von Gelehrten Ramler, Lippert und
— 323 —
<( Hagedorn hat er gemalt, hat den literarischen Grössen
« des 48. Jahrhunderts die Gestalt gegeben, in der sie
« fortleben. Und fast noch mehr als in den Schriftsteller-
<( bildnissen Reynold's spiegelt sich in denen Graff's das
« rein geistige Wesen des neuen Weltalters wider. Kein
<( Beiwerk gibt es. Seiten malt er die Personen in ganzer
(L Figur (oder in Gruppen). In den Köpfen allein mit den
« mächtigen Denkerstirnen ist das Leben konzentriert.
« Die Aufgabe, die er sich stellt, ist weniger die, das Deko-
<( rative der Erscheinung zu geben, als das geistige Wesen
« der Persönlichkeiten möglichst herauszuschälen. »
Nach des Künstlers Tode .blieben seine Werke eine
Zeit lang weniger beachtet. Richard Muther war einer
der ersten, der wieder auf ihre Bedeutung hinwies
(A. Gr. Ein Beitrag zur Kunstgeschichte des i8. Jahr-
hunderts, 1881). Dann Julius Vogel (A. Gr. Bildnisse von
Zeitgenossen des Meisters, 60 Taf., Leipzig 1890) imd Otto
Waser (A. Cîr. von Wlnterthur, Bildnisse des Meisters,
40 Taf., Wintertliur 1903; Schweiz. Künstlerlexikon,
Ï, 612 fï'., Frauenfeld 1905).
Auch durch grössere Ausstellungen wurde das
Interesse auf Graff neu gelenkt, so in Winterthur 1901,
in Berlin in der Galerie Schulte, Januar 1910. Und
für 1913, der 100jährigen Verjährung des Todes des
Meisters wird in Dresden eine besonders grossartige
Vereinigung Graff'scher Bildnisse aus Deutschland und
der Schweiz vorbereitet.
Wie Sie aus diesen wenigen Angaben ersehen , war Anton
Gratf, als der bedeutendste Porträtist des 18. Jahrhunderts
in deutschen Gauen, wohl wert auf einem unserer Jetons
in Erinnerung gebraciit zu werden. Da keines seiner in Oel
gemalten Selbstbildnisse diesen im Protil zeigt, musste
eine seiner Siiberstiftzeichnungen' dem Graveur des
Jetons als Vorbild dienen.
August 1910. F. Imhoof-Blümer.
' Waser a. a. O. Taf. 39, :,.
LES
PRIX D'ÉCOLE DE SURSÉE
(LUGERNE)
Dans une publication parue en 1903 \ à l'occasion de
l'ouverture de la nouvelle maison d'école de Sursée, j'ai
fait connaître une série de prix d'école de cette ville, au
nombre de treize pièces qui toutes proviennent de la
collection de M. Th. von Liebenau, archiviste de l'État
de Lucerne.
La rédaction de la Revue suisse de numismatique
m'ayant demandé de présenter à nouveau ce travail
sous une forme un peu différente et accompagnée des
dessins originaux, je me fais un plaisir d'acquiescer à
cette demande, bien qu'il soit difficile d'ajouter beau-
coup plus de détails à ceux que j'ai déjà donnés.
La ville de Sursée possédait déjà une école paroissiale
au xiv siècle, si ce n'est avant. Elle fut transformée en
' Festschrift zur Eröffnung des neuen Schulhauses der Stadt Sursee, heraus-
(jegeben von der Genieüideoerwaltung von Sursee. Zurich, 1903, in-8° de 130 p.
avec pl. et vign.
Dans son numéro du 1" juillet 1909, la Frankfurter Münzseitung, pp. 479-483-
a reproduit sous la signature de M. S. Beck, la artie de ce travail ayant trait aux
mi'dailles d'école de Sursée.
— 325 —
une école communale latine, à la fin du xv" siècle,
dirigée le plus souvent par le secrétaire communal,
quelquefois aussi par des ecclésiastiques. Dès la seconde
moitié du xvi" siècle, on créa une école allemande de
filles et de garçons et en 1625 une école mixte. En 1783,
on fonda une école normale mixte et de 1800 à 1830 on
ouvrit une école normale. En 1867, l'ancienne école
latine fut remplacée par une école moyenne, fréquentée
actuellement par soixante-dix à quatre-vingts élèves, avec
huit professeurs, dont six laïques.
C'est au xvii*" siècle qu'on voit apparaître les prix
d'école à Sursée, donnés comme récompense pour
l'application et les progrès. Ils consistaient- en médailles
et se maintinrent, presque sans interruption, jusque
dans la seconde moitié du xix*' siècle.
Ces médailles, peu connues, et dont quelques-unes
sont devenues rares, présentent de l'intérêt pour la
numismatique suisse ; en voici la description :
1. — Dans une couronne de laurier un ange maintient
devant lui l'écu de Sursée \ accosté de 16 86.
i^. Dans le champ, en quatre lignes, au dessus d'un
ornement indistinct : IVNG | GELEHRT | AET | GEEHRT.
M. Mod. 0'",022.
1 La ville de Sursée porto parti de gueules et d'argent.
— 320 —
!2. — Dans un cartouche reposant sur des palmes et
couronné, écu blasonné de Sursée.
^. Saint Georges à cheval, à gauche, terrassant le
dragon.
M. Mod. 0-,041.
Saint Georges est le patron de l'éghse paroissiale de
la ville et du district de Sursée. On le voit anciennement
représenté sur les sceaux du Schultheiss et du Gonseil
de Sursée.
3. — Droit assez semblable à celui du n'* 2.
X-*^*^ ,,v
327
ß. Dans un cercle de grènetis et dans une couronne
de laurier nouée au bas par un nœud de ruban, dans le
, PR.EMIUM
cJianip, ßi[ jQi^NTLE
.K. Mod. 0'",035. Bel.
4. — Ecu mi-parli couronné, chargé des lettres
SV(RLAC!VS). L'écu est accosté de palmes.
^. Cbjo) SANCTVS GEORGIVS '-
Saint Georges cuirassé et casqué, debout, de face,
tourné à gauche, tient de la gauche sa bannière, tandis
que la droite repose sur sa hanche. Le dragon gît à ses
pieds derrière lui '.
.K. Mod. 0'",05l. Bel. et bord cordonné.
5. — Dans un cercle de grènetis (d w) CIVITAS-
8URLACENSIS.
Femme debout, couronnée^, reposant sur un socle,
tournée à droite, portant de la droite une épée et de la
' l'ar son style cette iiK'daille devrait être plac(''fi après lo n° 1 (Réd.).
* Ou casquée.
— 328 —
gauche maintenant à terre un écu aux armes de la ville.
A sa droite, à terre, divers attributs qui paraissent être
ceux du commerce.
^. Dans un cercle de grènetis, cartouche très orné et
couronné que maintiennent deux sauvages. Celui de
dextre tient une épée reposant à terre; celui de sénestre
tient une palme.
M. Mod. 0™,032. Bord cordonné auquel sont attenantes
deux bélières se faisant vis-à-vis et deux boutons se
faisant également vis-à-vis.
6. — Droit semblable à celui du n" 5.
^. Dans une couronne de palmes, d'où se détache au
bas, émergeant dans un champ guilloché, une feuille de
trèfle' -P-S- (Praemium Surlacensis).
1 Rappelant les armes de la corporation des bourgeois de Sursée.
329
M. Mod. ü"\03!2. Bel.
7. — Dans un cercle de grènetis (d u ) CIVITAS
SURLACENSIS.
Reposant sur un socle, Pallas debout, de face, tournée
à gauche tient de la gauche sa haste, tandis qu'elle main-
tient à terre de la droite l'écu de Sursée. Derrière elle,
à droite, divers attributs qui paraissent être ceux du
commerce.
i^. Dans un cercle de grènetis et une couronne de
DEM FLFJSS
laurier, dans le champ, zum
LOHNE
M. Mod. 0^\{m. Bel.
330 —
8. — (¥^2) LEHNE V. D. BIENEN GOTT U MENSCHEN
DIENEN. Ruche entourét3 d'abeilles.
Éi. GOTTES AUG WACHT TAG U. NACHT. L'œil de
la Providence dans un triangle rayonnant.
M. Mod. 0'",029. Deux béL et deux boutons. Bord
cordon né.
Le nom de Sursée ne figure pas sur cette pièce qui
n'est cependant revendiquée par aucune autre ville.
9. — Saint Georges à cheval, casqué, cuirassé et nimbé,,
à droite, une épée dans la droite, terrasse le dragon.
1^. Dans un cercle de grènetis, dans le champ et ert
quatre lignes, PREIS | DES | FLEISSES \ 1846.
M. Mod. 0^032.
— 331 —
10. — Dans un cartouche très orné et couronné repo-
sant sur des palmes, armes blasonnées de Sursée dans
un ovale.
1^. Dans un cercle de grènetis, au dessus d'une ruche
en activité et couronnée, DEM ; au dessous de la ruche,
FLEISSE.
M. Mod. 0"',0^29. Deux bel. et deux boutons. Bord
cordonné.
11 '. — Dans une couronne formée de deux branches
de laurier retenues par le bas, écu blasonné de Sursée,
surmonté d'une couronne. Au dessus, une feuille de
' La médaille portant le n° ] 1 qui a paru dans Festschrift sur Eröffnung des
neuen Schulhauses, etc., op. cit., p. 85, a déjà été figurée à la page 47 du même
ouvrage ; cette médaille est reproduite dans la présente notice sous le n" 7 et ne sera
pas décrite à nouveau.
— 332 —
trèfle (?). A gauche de l'écu Gemeinde el à droite Sursee,
en lettres cursives.
^. ÇïïlT) PREIS DES FLEISSES QjT) 1847.
Buste de profil, à droite, entouré de • b. niclaus.
V. FLUE •.
M. Mod. 0"\033. Bel.
42. — Dans un cercle de grènetis (d -m) KANïON
LUZERN.
Écu de Lucerne blasonné, couronné et accosté à gau-
che d'une branche de laurier et à droite d'une palme.
Au bas de la pièce, cr ou cb.
— 333 —
Êj. Presque semblable à celai du n" 10.
M. Mod. 0"',03L Bel.
Ce prix, aux armes de Lucerne, a été plusieurs foi&
distribué à Sursée, lorsque les médailles propres à cette
ville venaient à manquer.
Les plus anciens des prix qui viennent d'être décrits
ont en tous cas été exécutés à la Monnaie de Lucerne
et, sauf les n°' 2, 4 et 9, ils ont été frappés et non fondus.
En 1810 ces prix sont frappés à Sursée même, par les
soins de Jean-Séverin Meier, bourgeois de Sursée.
En 1864, le corps enseignant demanda au Conseil de
la Ville d'abolir la distribution des prix d'école. Le
Conseil ne donna pas suite à cette demande mais néan-
moins l'habitude de distribuer des prix se perdit bientôt
après.
S. Beck.
MÉLANGES
liC doiible-€lucat de Berne de 1787.
Lorsqu'on examine, au point de vue du type, les monnaies bernoises
du premier tiers du xviii'' siècle et particulièrement celui des doubles-
ducats, on est frappé de la différence artistique du double-ducat de
1727 avec ceux qui l'ont précédé, tel que celui de 1719, par exemple.
Tandis que celui-ci est d'une facture banale, le double-ducat de 1727
présente un style sobre et élégant qui rappelle bien mieux l'époque
de Louis XIV que celle de Louis XV. Les reproductions ci-jointes en
diront plus que toutes descriptions.
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Plusieurs auteurs, entre autres M. L. Forrer, dans son excellent diction-
naire ^ (t. I, p. 184), s'accordent à dire que J. de Beyer fut graveur des
coins de la Monnaie de Berne, de 1698 à 1738.
1 L. Forrer, Biographical (Uvlionary of méduilli.sts. Londres (Spink and Son),
1904-1909, 4 vol. in-4°, vign. (on publication).
— 335 —
On peut donc trouver étrange que cet artiste, quelques années
avant sa mort et âgé de cinquante-neuf ans, ait apporté une aussi
notable amélioration dans le « faire » de sa gravure.
En compulsant, pour d'autres travaux, les Archives de Genève, j'ai
relevé, dans les Eec/istres de la Chambre des Comptes, les deux docu-
ments qui suivent. Ils nous donnent la clef de l'énigme et nous four-
nissent la preuve que Beyer n'a pas gravé les coins des doubles-ducats
bernois de 1727.
« 26 avril 1727. S"" Dassier, graveur. A présenté une lettre du S'' Ott,
graveur et chef de la Monnoie de Berne, par laquelle il lui donne la
commission de graver des coins de doubles-ducats aux armes de Berne,
et pour l'exécuter, a demandé la permission à la Chambre.
« Dont opiné, il lui a été dit qu'on la lui octroyoit, en rapportant
l'agrément de L.L. E.E. de Berne. » {lleçiistres de la Chambre des
Comptes, t. 13, f 327).
« 16 mai 1727. S'' Dassier, graveur. Ensuite de l'arrêté de céans, du
26 avril dernier, par lequel il lui a été octroyé permission de graver
des coins de doubles-ducats pour le S'' Otts, directeur des Monnoyes
de Berne, en rapportant l'agrément de L.L. E.E., il a été présenté le
certificat de S"" M. Freudenreich, secrétaire des finances allemandes de
Berne, en date du 14" de ce mois, portant que ledit S'' Otts a ordre de
Mons" le trésorier Tillier de faire faire des coins pour doubles-ducats
et que ledit Dassier peut se servir de son certificat, sur quoi il lui a été
permis d'exécuter cette commission et graver les dits coins.» (Registres
de la Chambre des Comptes, t. 13, f' 331).
Le double-ducat de Berne de 1727 vient donc s'ajouter aux nom-
breuses monnaies et médailles attribuables à Jean Dassier, dont la
réputation à cette époque commençait à être sérieusement établie.
Eug. D.
Lie tlialer du Jura et le» médailleu^ du Gymnase
de Bieune.
Au cours du banquet de l'assemblée générale de la Société suisse
de numismatique, le 10 septembre dernier, à Winterthour, M. le D"^ G.
Grünau a présenté deux communications intéressantes, dont nous
donnons le résumé d'après le journal Der Bund, du 18 septembre 1910.
« Dr. Gustav Grünau hielt einen Vortrag über den Jurataler von 1818.
Durch den Wienerkongress von 1815 wurde der Jura dem alten
— 336 —
Kantonsteil Bern angegliedert. Im Jahre 1818, im Juni, unternahm die
Regierung von Bern eine Reise in den Jura (Leberberg) und Hess sich
am 24. Juni in Delsberg huldigen.
« Der Referent teilte aus den Aktenstücken verschiedenes mit über
die Greschichte dieser Reise der Regierung und die Huldigung in
Delsberg. Zur Erinnerung wurde in einigen hundert Exemplaren von
Münzmeister Fueter eine Medaille erstellt und von der Regierung am
Tage der Huldigung ausgeteilt, an die Geistlichkeit, an die Oberamt-
leute, Amtsstatthalter, Amtsschreiber, Amtsweibel, an die Abgeord-
neten der Städte und Gemeinden des Leberberges.
« Diese Erinnerungsmedaille zeigt auf der Vorderseite das Wappen-
schild von Bern mit der Umschrift : Respuhlica Bernensis, auf der
Rückseite innerhalb eines Eichenkranzes die Inschrift : Civib. luran.
In Communem Patriam Receptis. Homag. Praestü. Belemonti
XXIV. Jun. MDCCCXVIIL Umschrift, rechts unten beginnend:
Fides ütrimque Fallere Nescia.
« An den Vortrag über den Jurataler schloss sich noch ein Vortrag
von Dr. Gustav Grünau über: Die Medaillen des Bieler Gymnasiums an.
« Am 6. November 1816 beschloss die Regierung von Bern, der
Stadt- Biel auf eine Probezeit von sechs Jahren die nachgesuchte
Bewilligung zu erteilen, zur Erleichterung der sich dem geistlichen
Stande widmenden Jugend ein Gymnasium zu errichten. Natürlich
sollte der Besuch nicht auf zukünftige Geistliche beschränkt sein;,
doch war damals nur diesen eine wissenschaftliche Vorbildung vor-
geschrieben. Die feierliche Eröftnung des Gymnasiums fand am
15. September 1817 statt; der regelmässige Unterricht begann am
16. September mit 42 Schülern.
« Alljährlich am Schulfest, am Tage nach den Examen, wurden
Schulpreise ausgeteilt; im Jahre 1818 wurden Bücher als Prämien
verteilt. In den folgenden Jahren wurden ausser Bücherprämien auch
Medaillen verliehen, die man sich von Bern kommen Hess, so im
Jahre 1824, wo sogenannte bernische Gärtnerpfennige zur Verteilung^
gelangten. Ein steifes Zeremoniale regelte den Gang der Preisver-
teilung. Vom Jahre 1826 an Hess Biel auf eigene Kosten durch den
Münzraeister in Bern zwei Medaillen schlagen, die als Prämien zu
steter Erinnerung an besonderen Fleiss und gute Leistungen dienen
sollten, « zur Aufmunterung ».
« Der zehnjährige Bestand des Gymnasiums gab den äusseren Anlass
zur Anfertigung eigener Medaillen. Eine grössere Medaille, im Werte
— 337 —
von zwei alten Franken (gleich 20 alten Batzen), wurde als erster
Preis verliehen und eine kleinere, ira Werte von einem alten Franken
(gleich 10 alten Batzen), als zweiter Preis. Waren drei Preise in
einem Fach zu vergeben, so gab's grosse Medaillen für den ersten und
zweiten Preis und eine kleine für den dritten. Es wurden für jedes
Fach Preise verliehen, auch für Zeichnen, Schreiben und Turnen.
Besonders tüchtige Gymnasiasten errangen sich mehrere Preise, so
Miescher, der nachmalige berühmte Medizinprofessor, der an einem
Feste neun Preise errang. Im Jahre 1832 wurden nur Medaillen ver-
liehen, in den andern Jahren, von 1826-1836, Medaillen und Bücher,
im Gesamtwerte von 100 alten Franken pro Jahr. Das Total der
angefertigten Medaillen ergibt 455 ; zweifellos sind viele verloren
gegangen oder eingeschmolzen worden ; denn beide Medaillen
(besonders aber die grössere) sind wertvoll. Die Zahl der ausgeteilten
grossen Medaillen beträgt ca. 150, die der kleineren ca. 300.
« Die grössere Medaille wurde von Graveur Grüner gestochen; sie
zeigt auf der Vorderseite die sitzende Stadtgöttin, mit Füllhorn in
der linken Hand, in der ausgestreckten Rechten einen Lorbeerkranz
haltend, die ganze Figur angelehnt an das Stadtwappen (zwei
gekreuzte Beile). Umschrift : DAS GYMNASIUM VON BIBL 1826.
Auf der Rückseite, innerhalb eines zur Hälfte aus Lorbeerblättern,
zur Hälfte aus Eichenblättern bestehenden Kranzes die Inschrift :
DER AUSDAUER IHRE KRONE.
0 Die kleinere Medaille zeigt den senkrecht schraffierten Schild mit
dem Stadtwappen und die Umschrift : DAS GYMNASIUM VON
BIEL. Die Rückseite ebenfalls einen Kranz bildend, halb aus
Eichen-, halb aus Lorbeerblättern, weisst die Inschrift auf : DEM
AUFSTREBENDEN FLEISSE.
« Vom Jahre 1837 an wurden an der zur Sekundärschule degra-
dierten Anstalt nur noch Bücherprämien verliehen, die in späteren
Jahren gänzlich eingestellt wurden.
« Der Referent legte Originale der verschiedenen besprochenen
Medaillen vor. » D'" G. Grünau.
liC nouveau Musée d'Art et d'Histoire
à, Cieuève.
Le 15 octobre 1910, les autorités municipales de Genève ont inau-
guré le nouveau Musée d'Art et d'Histoire, récemment construit dans
cotte ville.
KEVIE MJ.M. T. XVI 22
— 338 —
Situé à l'orient de la ville haute, sur l'ancien terrain des fortifica-
tions, il fait face à l'Observatoire et se trouve compris entre les rues
Charles-Galland et de Monnetier et entre le boulevard Helvétique et
la rue des Casemates. L'édifice forme un quadrilatère régulier d'une
superficie de 4400 m^, cubant 106,000 mètres avec une cour intérieure
de 840 m^. 11 a coûté 3,000,000 de francs qui ont été pris sur la suc-
cession de M. Charles Galland, généreux donateur, mort le 12 mars 1901,
Le Musée d'Art et d'Histoire de Genève est destiné à abriter des
collections qui se trouvaient jusqu'alors disséminées aux quatre coins
de la ville. Au rez-de-chaussée inférieur se trouvent comprises toutes
les salles des Arts décoratifs modernes : dentelles, tissus, émaux,
céramique, métaux ouvrés, art du bois, estampes et bibliothèque. Au
rez-de-chaussée supérieur, on trouve les antiquités préhistoriques,
égyptiennes, phéniciennes, chypriotes, romaines, barbares et du
moyen âge, plusieurs salons des temps modernes reconstitués, collec-
tions diverses, salle des armures, des souvenirs historiques, de la
sculpture moderne, etc. A l'entresol, sont installés les bureaux de
l'administration, le cabinet de numismatique, la galerie des armures,
les étains et poteries suisses. L'épigraphie sera sans doute placée dans
la cour, sous la galerie d'arcades qui fait le tour du bâtiment. Le
cabinet de numismatique comprend une vaste galerie de 24 mètres de
long sur 6 mètres de large avec cinq fenêtres au nord-est. Elle est
remarquablement gardée au point de vue des vols, mais on compren-
dra, qu'à cet égard, nous ne puissions entrer dans le détail. Au reste,
le bâtiment du Musée abrite un poste de gendarmerie et, chaque nuit,
des rondes sont faites dans tout l'édifice.
La cérémonie d'inauguration réunissait le 15 octobre les autorités
municipales de Genève, l'administration du Musée et environ cinq cents
invités, parmi lesquels M, le D'' Lehmann, directeur du Musée national, à
Zurich, des membres de la Commission fédérale des Beaux-Arts, de la
fondation Gottfried Keller et des délégués d'autres musées, entre autres
M. Aloys de Molin, conservateur du Musée archéologique de Vaud.
La visite du Musée a duré une partie de l'après-midi et s'est ter-
minée par une réception offerte par l'Administration municipale où
plusieurs discours ont été prononcés. Une soirée de gala au théâtre a
clos cette intéressante journée.
Le nouveau Musée d'Art et d'Histoire réalise pour Genève un grand
progrès, en mettant en valeur, dans un lieu unique, des collections
jusqu'alors mal exposées. Le contenu d'un musée local, s'il répond à
— 339 —
8a destination, n'est autre chose que la synthèse de l'histoire d'un
peuple et de sa civilisation. Le rôle que Genève a joué dans l'histoire
de la pensée moderne la rendait digne d'un monument semblable qui
sera sûrement une attraction pour l'étranger instruit. Eug. D.
Toi de inoiLiiaies à, Milan.
Dans la nuit du 8 au 9 septembre dernier, un vol très important a
été commis, à Milan, au détriment de la collection municipale du
château « Sforzesco ». Des malfaiteurs se sont introduits dans la salle
contenant la magnifique série des monnaies milanaises et ont emporté
cent quatre-vingt-huit pièces, toutes en or.
L'on n'a encore aucune trace des voleurs, de sorte qu'on peut, dès
à présent, considérer le désastre comme irréparable, car au nombre
des monnaies soustraites il en est d'uniques et de rarissimes.
A signaler tout particulièrement parmi celles-là le double-ducat de
Galéas M. Sforza (Fr. et E. Gnecchi, Le monde di Milano, n° 2) la
pièce de six-écus d'or de François II Sforza (Gnecchi, op. cit., n° 2) et
cinq monnaies d'or de la République italienne de 1802-1805.
On trouvera du reste la liste complète des pièces dérobées dans la
Bivista italiana di numismatica, 1910, p. 407.
Si pour leur estimation commerciale, on se sert de l'ouvrage de
MM. Gnecchi, publié en 1884, on arrive à la somme de 25,000 francs.
Aussi respectable que soit celle-ci, elle est encore trop faible à cause
des prix qu'atteignent actuellement les monnaies milanaises.
Quelque temps après ce déplorable événement l'on a tenté également
de cambrioler le médaillier de la Maison carrée de Nîmes, mais là au
moins les voleurs ont dû, fort heureusement, abandonner la partie, la
salle se trouvant placée sous la protection d'un gardien qui y couche.
Au moment où, à Genève, nous venons d'inaugurer notre nouveau
Musée d'Art et d'Histoire, les expériences fâcheuses faites à Lausanne,
à La Chaux-de-Fonds, à Milan et ailleurs doivent être pour nous un
sérieux avertissement '.
Notre série de monnaies genevoises qui, grâce aux acquisitions de
ces dernières années, est aujourd'hui hors de pair, doit être mise à
l'abri des déprédations toujours possibles. Peut-être est-on quelque
peu imprudent en exposant aux yeux du public la magnifique suite de
' Depuis que cet article a été écrit nous avons appris que le musée de Christiania
a aussi reçu la visite de cambrioleurs. Les objets et les monnaies enlevés valent huit
mille couronnes.
— 340 —
inonnaies d'or? On nous répondra sans doute que c'est pour l'instruc-
tion et l'éducation artistique de ce même public ; il n'en est pas moins
vrai que la vue d'un pareil trésor doit tenter et fasciner ceux qui ne
vivent que de rapines et d'expédients.
Nous ne doutons pas que les autorités de qui relèvent ces collec-
tions, qui sont la propriété de tous les citoyens, n'aient pris toutes les
mesures nécessaires pour les protéger contre les entreprises des
voleurs. Lorsqu'on voit l'habileté et la hardiesse de ces gens-là, on con-
çoit qu'aucune précaution ne soit de trop. C.
Trouvaille de Miécourt (Jura Beruoi»^).
Le 25 avril 1910, en creusant des tranchées en vue d'établir une
canalisation d'eau pour le village, dans un verger planté d'arbres frui-
tiers, à un endroit situé à environ 30 mètres de distance des habi-
tations, un terrassier italien a mis au jour treize pièces d'or et cinq
d'argent. Pièces d'argent : un écu de Bâle-Ville de 1639 et un autre
de 1640; deux dickens de Bâle 1633 (variétés) et un quart-d'écu de
France-Navarre et Béarn de 1616.
Les pièces d'or sont : un écu d'or au soleil de Louis XIII, 1636;
deux sequins de Venise, l'un du doge Girolamo Priuli, 1559-1566, et
l'autre du doge Leonardo Donato, 1606-1612 : un ducat de Hongrie
du roi Matthias II, 1611; un florin de Gueldre, 1596; un demi-écu
d'or du roi de France Charles VIII; en outre sept pièces d'Espagne
rognées, doubles-pistoles, pistoles et derai-pistoles de Philippe III et
Philippe IV. Ce petit trésor, qui, comme on vient de le voir, renferme
un écu de Bâle de l'année 1640, a dû être enfoui ou perdu lors des
troubles des dernières années de la guerre de Trente-ans, qui dévasta
si épouvantablement le Jura, sûrement après l'incendie du village de
Miécourt par l'armée suédoise de Bernard de Saxe- Weimar, incendie
qui eut lieu au mois de janvier 1639.
Il paraît que la trouvaille a été acquise par un amateur de Porren-
truy, pour la somme de 500 francs! F" D.
Trouvaille cl'Izeruore (Aiu).
En septembre dernier on a déterré, non loin de l'église d'Izernore,
cent vingt et un deniers des évêchés de Genève et de Lausanne qui
ont été déterminés par M. F]mile Chanel, professeur au lycée Lalande,.
à Bourg.
— 341 —
En voici la description telle qu'il l'a adressée en octobre 1910 au
ministre de l'Instruction publique (Comité des travaux historiques et
scientifiques) :
É'vêché de Genève (117 deniers).
Les cent dix-sept deniers de l'évêché de Genève sont anonymes. Un
d'entre eux est attribuable à Gruy de Faucigny (Demole n" 175), l'autre
parait avoir pour revers une croix cantonnée de deux S couchés
aux 1 et 4, ou d'un S et d'un annelet; dans ce cas ce denier rentrerait
dans la catégorie de ceux qui suivent. S'il possède y^ il est attribuable
au milieu du xii" siècle.
Deniers dont le revers est formé d'une croix cantonnée d'un S et
d'un point :
S PETRVS
i^. GENEVAS, 115 exemplaires.
M. Chanel a classé ces cent quinze deniers d'après la forme des S.
r^ type. Le premier S de SANCTVS et l'S de PETRVS sont disposés
de la sorte an PETRVon.
2""^" type. Les deux S en question sont tournés en sens inverse
ç^ PETRVS f+^.
5""" type. Le premier S est tourné comme dans le premier type,
l'autre comme dans le deuxième, on PETRVc^.
1" type. Tout d'abord quatorze exemplaires du poids moyen 0*'",9.
Grènetis. Tête barbare à gauche avec un a entre le nez et le front.
Sur le crâne est figurée une petite calotte ou une tonsure, laquelle
correspond toujours à la croisette de la légende.
I^. ^ (3'ENEVAf+^ rS tourné comme les S du deuxième type.
Croix cantonnée d'un S au 1 et d'un besant au 4. La lettre N corres-
pond au besant et l'S couché à l'S qui cantonne la croix.
T^ variété. L'S de GENEVAS est tourné en sens contraire on. Deux
exemplaires. Poids moyen 1 gr.
^me ^^ariété. Les deux jambages de l'N sont très larges et reliés par
un trait horizontal. Trois exemplaires. Poids moyen 1 gr. En tout
dix-neuf exemplaires.
2'"^ type. Les trois S sont tournés ainsi f+>, mêmes détails que dans
le premier type. Cinquante et un exemplaires. Poids moyen 0'^'^,93.
— 342 —
T" variété. Les trois S sont encore tournés de la même façon mai»
dans les deux légendes les E ont cette forme lunaire G. Treize
exemplaires. Poids moyen 1 gr.
2^^ variété. Les trois S sont toujours tournés de la même façon,
mais l'E de Petrus a cette foi'me E et les deux E de Genevas G-
Cinq exemplaires. Poids moyen 0'*'',09.
5"" variété. Les trois S sont tournés de la même façon, mais l'E de
Petrus a la forme lunaire G, le premier E de Genevas la même
forme lunaire et le deuxième la forme E- Trois exemplaires. Poida
moyen 0^'',9.
^me r^-dYiété. Les trois S toujours tournés de la même façon, l'E de
Petrus a encore la forme lunaire, mais dans Genevas, c'est le
premier E qui est carré et le deuxième lunaire. Deux exemplaires.
Poids moyen 1 gr., faible. En tout soixante-quatorze exemplaires.
3*"" type. Au droit un PETRVc+*. Jambages épais. Dans vingt
et un exemplaires l'S de Genevas et tourné ainsi c^*.
Variété. Dans un seul exemplaire l'S de Genevas et tourné ainsi op.
Jambages encore plus épais. N = I~I, A = 2Ï. Soit en tout vingt-deux
exemplaires.
Évêché de Lausanne (4 deniers).
* SE DES LAVSANNE (les deux N et E liés). Temple à
quatre colonnes surmonté d'une croix, laquelle est en même temps
la croisette entre les deux mots. Entre les colonnes, au milieu, une
petite croix laissant deux colonnes à droite et à gauche ; au dessous
deux barres ou degrés et au dessus encore trois annelets.
^. >b CIVmS (T et A liés) EQSTRIV : Au centre croix
pattée. Ces quatre deniers ont pour poids moyen 1 gr.; ils semblent
se rapporter à la fin du xiu" siècle et se divisent en deux variétés.
i™ variété. Un exemplaire. La toiture du temple fait corps avec
l'entablement. Bonne frappe. C'est le numéro 2210 de la collection du
D'" Strœhlin, mais plus beau encore, semble-t-il.
^™'' variété. Trois exemplaires. La toiture du temple est séparée de
l'entablement. Un exemplaire est bien frappé sur les deux faces; un
deuxième ne l'est bien qu'au revers et enfin le troisième est d'une
frappe négligée, numéro 2214 de la collection Strœhlin. F^ D.
343
Une plaquette artistique.
La belle plaquette que MM. Holy frères de Saint-Imier viennent de
frapper à l'occasion de la récente visite du chef d'État français,
M. Fallières, à M. Robert Comtesse, président de la Confédération, et
dont nous soumettons le cliché aux lecteurs de la Revue, est de celles
qui arrêtent l'œil et fixent l'attention.
Sobre d'allures, originale de contours, elle décèle des qualités de
conception et d'exécution qui, certainement, la feront apprécier des
connaisseurs.
Au droit, les bustes des chefs des deux États, surmontés de la croix
fédérale rayonnante, avec le mot «Pax», plus bas, l'écu lauré de la
République française.
— 344 -
Au revers, encadrée de lierre, la dédicace qu'agrémente un quatrain
du poète jurassien et neuchâtelois Charles Neuhaus.
Cette jolie plaquette complétera les séries intéressantes des collec-
tionneurs avisés. F. B.-B.
lie Naloii international de la Médaille en 1910.
Nous apprenons avec plaisir que M. Hans Frei, graveur, a obtenu
une médaille d'argent au salon international de la Médaille, organisé
à Bruxelles en 1910, par le gouvernement belge, sous la direction de
MM. Buis, de Witte et Tourneur.
*
* *
Das 5. Heft der Mitteilungen des historischen Vereins des Kantons
Solothurn enthält eine Arbeit von Johann Mösch, Pfarrer in Ober-
dorf, über : Die solothurnische Volksschule vor 1830, I. Bändchen :
Die solothurnische Volksschule von ihren Anfängen bis zum Bauern-
kriege (1500-1653) mit 9 Faksimiles (Solothurn, Verlag der Buch-
druekerei C. Gassmann, 1910). Darin findet sich im zweiten Anhang,
S. 177-180, eine Münzverwandlungstabelle nach der Aritmetica des
deutschen Schulmeisters Wilhelm Schey von Solothurn, vom Jahre
1600, die Münzen zu Bern, Solothurn und Basel betreffend, welcher
der Herausgeber ein Verzeichnis von Lebensmittelpreisen und Arbeits-
löhnen unter dem Titel Geldwert beifügt. E. H.
*
Nous apprenons que M. Otto Helbing, à Munich, se retire des affaires
après une longue et utile carrière consacrée au commerce numisma-
tique. La maison est reprise par MM. Henri et Maurice Hirsch, sous la
raison sociale Otto Helbing Nachfolger, dont le siège sera, comme
précédemment, 13, Maximilianstrasse, Munich.
*
Dans sa séance du 7 décembre 1910, le Comité de la Société suisse
de numismatique a décidé de faire figurer la liste des publications
périodiques reçues par la société dans le Catalogue des publications
périodiques que reçoivent les bibliotlièqucs suisses. Cela permettra aux
membres de notre société, par l'entremise de notre bibliothécaire, de
recevoir communication à domicile des publications périodiques reçues
par les diverses bibliothèques suisses.
— 345 —
Découverte d^uii trésor à Sauf Ambrogio
di ISusa (Piémont).
Il a été découvert dernièrement près de Sant' Ambrogio di Susa
un trésor important composé de quatre-vingts monnaies d'or et de
trente couverts d'argent. Les monnaies d'or sont de 1776, 1786, 1789,
1790, à l'effigie de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne. Sur le recto,
elles portent toutes l'inscription : Vie. Am. D. G. Rex. Sardinien., Dux
Sabaud. princ. pedem.
Les monnaies et les couverts étant en très bon état de conservation,
on peut supposer que l'enfouissement a eu lieu à la fin du xviii" ou au
commencement du xix" siècle et que ce trésor constitue soit le résultat
d'un vol, soit un patrimoine mis à l'abri des révolutions et du pillage.
Le trésor de Sant' Ambrogio qui, dans son ensemble, représente une
certaine valeur, a malheureusement été complètement dispersé. Il
serait cependant à souhaiter que quelques-unes des belles monnaies
d'or qui le composaient puissent être conservées au Musée de Suse
pour enrichir la collection numismatique en ce qui concerne la série
de Savoie.
(Communiqué par M. G. Cerrato.)
BIBLIOGRAPHIE
Lodovico Laffranchi. Contributo al « corpus » delle falsificasioni.
Milano, 1908, br. in-8 de 4 p., extr. du Bollettino üaliano di
niimismatica e di arte della medaglia, 1908.
Chacun sait que la florissante industrie du truquage des médailles
antiques sévit particulièrement en Italie ; on n'ignore pas non plus
que les dupés ne sont pas toujours des apprentis en numismatique,
mais quelquefois tel conservateur de musée en renom enchanté
d'entrer en possession d'une très grande rareté ou mieux encore d'une
inédite.
^Naturellement les pièces truquées ne le sont que parce que, dans
leur nouvelle condition, elles obtiennent une réelle valeur marchande,
comme c'est le cas pour celles qui ont fait mettre la plume à la main
de M. L. Laffranchi.
Son très instructif travail nous fait connaître un certain nombre
de monnaies habilement fraudées qui ont toutes passé en ventes
publiques, ce sont : un grand bronze de Pertinax au revers
CONSECRATIO, un de Caracalla au même revers, un autre avec
INDVLGENTIA AVGG lî^ CART, un de Maximien César avec
VICTORIA AVGYSTORVM, un petit bronze de Valens tyran au
revers lOVI CONSERVATORI AVGG, etc., etc. La pièce authen-
tique est estimée par Cohen à 500 francs.
Par l'énoncé de ce chiffre, on voit ce que peut procurer le métier,
tout ce qui sera fait pour l'entraver est à encourager ; on ne peut donc
qu'applaudir à de semblables publications. Ce moyen est cependant
insuffisant, car, pour qu'il fût efficace, il faudrait que toutes les fois
qu'un faussaire chei'che à placer sa marchandise, il tombe sur un fin
connaisseur qui le démasque. Ce qui est à désirer, c'est que la loi
punisse cette sorte de malfaiteurs à l'égal du voleur. L R.
— 347 —
Paul Bordeaux. Documents monétaires concernant les quatre dépar-
tements réunis de la rive gauche du Rhin. Bruxelles, Goemaere,
1908, br. in-8 de 63 p. avec 1 fig. et 1 pi. (Extr. de la Bévue belge
de numismatique, n°^ 1, 2 et 3 de 1908.)
Cette brochure est la suite des études de l'auteur sur la circulation
du numéraire dans les départements français créés sur la rive gauche
du Rhin, à la suite du traité de Campo-Formio. M. Bordeaux y étudie
successivement la suppression du papier-monnaie, la circulation des
espèces françaises, brabançonnes, régionales et étrangères, l'application
des lois monétaires par les officiers de police et de sûreté, enfin les
progrès de la circulation du numéraire français jusqu'au retour des pays
annexés du Rhin à leur ancienne nationalité. Tous les faits relatés par
l'auteur sont soigneusement déduits de circulaires, décrets et arrêtés
conservés dans les dépôts d'archives de Mayence.
Les divers documents produits dans le cours de cette exposition
offrent une lecture fort attachante. Ils jettent un jour parfois singulier
sur l'application des principes économiques en usage à l'époque. Il est
regrettable que le génie de Xapoléon n'ait pas su procurer à ces popu-
lations du Rhin, si sympathiques en somme au régime français, des
facilités d'échange monétaire, dont la France elle-même eût retiré un
grand profit. Ern. L.
Paul Bordeaux. Ij origine du différent monétaire B de Vatelier de
Bourges. Paris, C. Roi lin et Feuardent, 1908, br. in-8 de 45 p.
avec fig. (Extr, de la Bévue numismatique française.^ 1908.)
Le diflTérent monétaire B apparaît sur les agnels d'or fin frappés en
exécution d'une ordonnance du roi de France, Charles IV, en date du
20 février 1321 (1322 nouv. style). Cette lettre figurait au dessous du
chiffre du roi : KLREX, inséré aux pieds de l'agneau pascal nimbé,
qui occupe le champ du droit de cette espèce de monnaie. Ensuite de
deux autres ordonnances du même roi (1326 n. s.), le même différent
reparaît sur des royaux d'or et sur des oboles mailles blanches, où il
prend, dans les royaux, la forme d'un petit B avant le nom du roi,
dans les oboles celle d'un B placé au milieu de ce nom. Sous Philippe VI,
successeur de Charles IV, la même lettre se rencontre, avant le nom
du roi, sur des royaux d'or, avec ou sans un point qui surmonte la haste
du B(BPb'Sou BPb'S).
Quelle est la signification de ce sigle ? M. Bordeaux ne peut y voir
un simple signe d'émission; il y reconnaît au contraire un différent
permanent d'atelier, celui de Bourges, un des plus importants de
— 348 —
France. Le monnayeur de cet atelier, par imitation sans doute de ce
qui se pratiquait dans le duché d'Aquitaine, soumis aux Anglais, aurait
introduit cette coutume, comme elle était établie à Agen, à Bordeaux,
à Figeac, Guiche, Limoges, Poitiers, La Rochelle, Dax, Lectoure et
Bergerac, dont les monnaies portent chacune l'initiale du nom de leur
atelier. Le monnayeur de Bourges serait ainsi le premier qui ait pris
en France l'initiative de distinguer ses produits, en suivant l'exemple
des ateliers aquitains. Remarquons aussi que pendant la guerre de
Cent-ans, la monnaie de Bourges est la seule, en France, dont la pre-
mière lettre soit un B.
L'auteur n'a pas de peine à démontrer que cette lettre ne peut s'ap-
pliquer à la ville de Bruges, en Belgique. E. L.
A. Blanchet. Chronique de numismatique celtique. Paris, libr. Honoré
Champion, 1909, br. in-8 de 9 p. (Extr. de la Revue Celtique^ 1909.)
Les monnaies celtiques offrent un champ d'étude si vaste, elles sont
•encore si mal connues, qu'il est peut-être prématuré, à l'heure qu'il
est, de tirer en ce qui les concerne de trop absolues déductions. C'est
ce dont l'auteur de cette Chronique semble être persuadé, quand il fait
passer au crible d'une critique sévère toute affirmation non suffisam-
ment appuyée de preuves. Et nous pensons qu'en agissant ainsi il
mérite toute approbation. Mais M. Blanchet lui-même n'est-il pas en
contradiction avec sa méthode, quand il nie l'existence de monnaies
helvètes, sous prétexte que le peuple qui les aurait frappées a passé
un temps trop court sur le sol de la Suisse actuelle? Nous signalons
ce point important à l'attention des chercheurs et à leur sérieux
examen. E. L,
A. Blanchet. La jambe humaine de Sinope. S. 1. n. d. Br. in-8 de 5 p.
H existe, en deux exemplaires, dont l'un est au Cabinet de France,
l'autre, à légende plus nette, en possession de l'auteur, une monnaie de
Sinope en Paphlagonie, qui représente, au revers, une jambe humaine
surmontée d'une tête de taureau, avec, au pied, un autel allumé.
Cet autel semble indiquer, en effet, qu'il s'agit ici d'un dieu. L'au-
teur, examinant tour à tour un certain nombre d'hypothèses, voit dans
cette jambe à tête de taureau l'emblème de Dionysos, fils de Zeus et
de Sémélé, que le maître du ciel enferme dans sa cuisse sitôt après sa
naissance. Le taureau était d'ailleurs la forme matérielle sous laquelle
ce dieu se manifestait et l'on a des images de Dionysos sous la figure
■de cet animal. E. L.
— 3i<) —
Georges Cumont. Encore quelques vases de type saxon trouvés dans les
cimetières francs d' Anderlecht (près Bruxelles) et d' Har^nignies
(Hainaut). — Jeton bruxellois de la première moitié du xiv" siècle^
aux armes d'Henri Bursere. Bruxelles, 1909, br. in-8 de 18 p. avec
fig. dans le texte. (Extr. des Annales de la Société d' archéologie de
Bruxelles, t. XXII.)
Ce tirage à part est formé de deux notices, l'une concernant l'archéo-
logie, l'autre la numismatique. La première se rapporte, en effet, à des
vases saxons qui ne se rencontrent que très rarement dans les cime-
tières francs de la Belgique. Les collections des villes principales du
pays n'en renferment môme pas, les seuls découverts jusqu'ici étant
déposés dans les musées particuliers ou publics de Bruxelles.
Une question que, de prime abord, on se pose en les examinant, est
la suivante : ont-ils été importés ou ont-ils été fabriqués dans le pays
par des Saxons faisant partie de troupes franques. C'est encore là une
de ces questions qu'en tous pays l'archéologue est appelé à se poser et...
à ne pas résoudre. Cependant le célèbre savant anglais sir John Evans
déclarait qu'ils n'étaient pas anglo-saxons.
Précédemment M. Cumont avait décrit (voir : Annales de la Société
d'archéologie de Bruxelles, t. XXI, p. 138) cinq de ces vases; il en
ajoute aujourd'hui six trouvés dans le cimetière d'Anderlecht et six
autres provenant de celui d'Harmignies. Ces dix-sept vases sont les
seuls du type saxon que l'on connaisse en Belgique, ils sont tous faits
sans l'aide du tour; quelques-uns ne sont pas dépourvus d'élégance;
leur décoration est primitive, elle consiste en petites croix placées
dans un certain ordre ou en lignes formant des dessins géométriques
plus ou moins réguliers.
Le jeton d'Henri Bursere dont il est question dans la courte note
(jui termine la brochure est une pièce anépigraphe. Elle n'a pu être
identifiée que grâce aux armoiries qui y sont représentées et qui se
voient aussi au bas des chartes que cet échevin de Bruxelles a scellées
pendant les années 1319, 1320, 1326 et 1338. C.
Comm' A. Babut. Quelques mots sur les jetons et la médaille des Caisses
d'escompte sous l'ancien régime. Mâcon, 1909, br. in-8 de 7 p. (Extr.
des Procès-verbaux de la Société française de numismatique, 1909.)
— Les Caisses d'escompte sous l'ancien régime. Chalon-sur-Saône,
1909, br. gr. in-8 de 31 p. avec 2 pi. (Extr. de la Gazette numisma-
tique française, 1909.)
L'une de ces brochures renferme le procès-verbal de la communica-
tion que fit M. A. Babut à la Société française de numismatique sur lea
— 350 —
•caisses d'escompte et sur les monuments métalliques qu'elles nous ont
laissés. Nous ne nous en occuperons pas autrement, l'autre, de beau-
coup plus développée, roulant sur le même sujet et contenant toute la
substance de la première.
Après l'effondrement de la banque de Law, survenu en 1720, aucun
grand établissement financier ne fut créé à Paris jusqu'en 1767, où
Louis XV sur l'avis de son Conseil d'Etat pensant « qu'il serait avan-
tageux à son Etat et à la sûreté du service de banque » créa une Caisse
d'escompte.
Malgré les excellents principes sur lesquels elle fut établie, malgré
la protection royale manifestée à réitérées fois et de diverses manières
le succès ne vint pas couronner le zèle des financiers qui avaient été
mis à sa tête. Le souverain dut signer l'arrêt de suppression de la
caisse un peu plus de deux ans après sa fondation.
Ainsi que les autres administrations royales, cette caisse eut ses
jetons; gravés par Benj. Duvivier, ils portent les dates de 1767, 1768.
Ils sont devenus assez rares.
Quelques années plus tard nous assistons à la création, par de sim-
ples particuliers, d'une nouvelle Caisse cVescompte. Détail à noter
pour nous autres Genevois : ce fut un des nôtres nommé Panchaud
qui rédigea, en 1776, les statuts de cette banque qui était une société
en commandite.
M. Babut donne de nombreux détails sur sa constitution, sur la
manière dont elle fonctionnait et sur le genre d'affaires qu'elle traitait.
Il nous apprend qu'à de fort médiocres débuts avait succédé une situa-
tion prospère, de telle sorte que par l'effet de l'article 2 de ses statuts
elle rendit de signalés services au commerce de la France pendant les
années troublées de la fin du xviii"' siècle. En 1781, cette situation
était si florissante que JSTecker, le célèbre ministre des finances de
Louis XVI, en fait l'éloge dans son Compte rendu au roi.
Toutefois la caisse se trouvait alors au moment de sa plus grande
prospérité; à partir de cette époque et par suite delà crise que traver-
sait la France, elle connut les insuccès. Puis l'Etat se mêla de ses
affaires, si bien que, de banque privée qu'elle était, elle devint, en
1790, une caisse de l'Etat. Sa suppression fut décidée par la Conven-
tion le 24 août 1793; sa liquidation fut laborieuse car elle ne se ter-
mina qu'en 1807.
Cet établissement financier a laissé un certain nombre de monu-
ments métalliques. C'est d'abord une médaille de 0'",055 gravée par
— 351 —
B. Duvivier et destinée à récompenser les services qu'on lui rendait;
c'est ensuite une série de trois jetons. L'un est anonyme, le deuxième
est l'œuvre de P. Lorthior, ils sont antérieurs à l'année 1781, date à
laquelle la société obtint le droit d'armoiries. Quant au troisième, pos-
térieur à cette année, il est dû au burin de Jean-Nicolas Branche et est
déjà connu par l'étude que M. Babut a consacrée à cet artiste.
Pour compléter son travail l'auteur renseigne le lecteur sur les dif-
férents billets émis par la Caisse d'escompte. H. C.
Commandant A. Babut. Une nouvelle œuvre du (jrcweur Jean-Nicolas
Branche. — Le sceau du prince Louis- Josejih de Bourhon-Condé
(1736-1818). Chalon-sur-Saône, 1910, br. gr. in-8 de 6 p. avec fig. dans
le texte. (Extr. de la Gasette numismatique française., 1910.)
M. Babut, à qui l'on doit déjà la connaissance de deux œuvres de
Jean-Nicolas Branche, graveur de la fin du xviii^ siècle, qu'il ne faut
pas confondre avec son homonyme Louis-François, en publie aujour-
d'hui une troisième. Il s'agit ici, ainsi que le titre du travail l'indique,
d'un sceau du prince Louis-Joseph de Bourbon-Condé, né à Chantilly
en 1736, mort à Paris en 1818, et qui se distingua pendant la guerre
de Sept-ans.
Ce sceau qui fait partie de la collection de M. R. Richebé présente
les armoiries du prince entourées de colliers de divers ordres, le tout
posé sur un faisceau de douze drapeaux.
Banal dans son ensemble, ce sont ces colliers et surtout la présence
des drapeaux sur lesquels est posé l'écu, qui le rend intéressant.
Ces emblèmes militaires ont été identifiés; ce sont les drapeaux
d'ordonnance des régiments d'infanterie placés successivement sous
les ordres du prince. A leur propos, l'auteur donne d'instructifs détails
sur les drapeaux de cette époque. Ils étaient alors loin d'avoir l'uni-
formité que nous, leur connaissons aujourd'hui. H. C.
A. Blanchet. Une nouvelle théorie relative à V expédition des Cimbres
en Gaule. Examen et réfutation. Bordeaux, Feret et fils, éditeurs,
br. in-8 de 26 p. avec fig. dans le texte. {Revue des Études ancien-
nes^ t. XII, n" 1, janvier-mars 1910.)
Comme l'indique le sous-titre de cette brochure, nous avons ici une
analyse et une critique serrée du mémoire de M. Robert Forrer (paru
en août 1908) sur la trouvaille des statères d'or de Tayac-Libourne
(réimprimé dans l'ouvrage intitulé Keltische Numismatilc der Bhein-
nnd Donaulande., Strassburg, 1908, dont la Revue suisse de numisma-
tique a donné un résumé en 1909).
— 352 —
M. Forrer expliquait la composition du trésor de Tayac et sa pré-
sence dans une contrée (la Gironde) relativement très éloignée des
lieux d'origine des pièces qui le composent, par l'expédition des Cim-
bres en Graule et l'anéantissement de ce peuple, par Marius, 101 ans
avant Jésus-Christ. M. A. Blanchet réfute ces conclusions, et en arrive,
sur cette question, à une solution infiniment moins brillante et sédui-
sante : « Ce n'est pas, dit-il prudemment, le trésor de guerre d'un clan
« de barbares, dont les combattants n'étaient pas à la solde d'aucun
« chef; c'est plutôt la bourse de quelque marchand ou la fortune de
« quelque agriculteur ou chef de paf/iis. »
Il nous semble qu'il y a là matière propre à exercer la sagacité de
quelque chercheur patient. E. L.
Vicomte Baudoin de Jonghe. Les déformations successives des types
sur les statères d'or atrébates. Bruxelles, 1910, br. in-8 de 9 p. avec
1 pi. (Extr. de la Revue belge de numismatique, 1910.)
Les pièces qui font l'objet de ce mémoire se trouvent toutes dans
la collection de M. de Jonghe. Forgées par les Atrébates, peuplade
gauloise qui habitait une partie des territoires actuels de la Belgique
et de la Hollande, elles ont pour prototype le gracieux statère d'or
de Philippe II, roi de Macédoine (359-336 av. J.-C), qui était
abondamment répandu dans toute la Gaule. A quelle cause cela
était-il dû?
L'auteur indique les deux hypothèses par lesquelles on a cherché à
expliquer le fait.
Quoi qu'il en soit, cette monnaie grecque servit d'abord de numé-
raire aux populations gauloises; elle fut imitée d'une façon approxima-
tive d'abord, puis dégénérant de plus en plus; à mesure que les années
s'écoulaient, la copie finit par ne plus ressembler du tout au modèle
original.
L'espace de temps entre les déformations successives du type a dû
être d'une certaine longueur impossible à préciser; en revanche on
remarque que cette dégénérescence amène avec elle une diminution
du poids. H. C.
Alphonse de Witte. Une médaille religieuse de Notre-Dame d'Alsem-
berg. Bruxelles, 1910, br. ia-8 de 7 p. avec fig. dans le texte. (Extr.
de la Bévue belge de numismatique, 1910.)
A propos de cette petite médaille de pèlerinage à Notre-Dame
d'Alsemberg, M. de Witte donne quelques détails sur l'érection de ce
— 353 —
sanctuaire et sur les nombreuses légendes, naïves ou poétiques, qui en
entourent la fondation.
Selon l'une d'elles ce serait sainte Elisabeth de Hongrie qui, en
1230, en aurait jeté les fondements. C.
William John Hocking. Catalogue of the coins, toîcens, medals, dies
and seals in the Museum ofthe Royal mint. London, 1906 and 1910,
2 vol. in-8 de 460 et 318 pp.
Voilà un catalogue comme il faudrait que toutes les collections en
eussent un.
Consacré aux nombreux monuments rassemblés au Musée de la
Monnaie de Londres, il a ceci de particulier, de se rapporter pres-
que uniquement à des pièces frappées dans cet établissement officiel.
Le premier des volumes dont il se compose concerne soit la remar-
quable collection de monnaies, soit ces jetons commerciaux que les
Anglais nomment tokens.
A côté de la longue série de monnaies qui va du plus haut moyen
âge jusqu'au règne de Victoria et qui ne comprend pas moins de deux
mille quatre cent trente-deux numéros, nous avons encore là une liste
complète des monnaies anglo-hanovriennes, celles des frappes spé-
ciales à l'Ecosse et à l'Irlande, de même que celles des pièces desti-
nées aux nombreuses possessions et colonies de l'Angleterre, que ce
soit pour Gibraltar ou Jersey, Java ou Sarawak, la Côte d'or ou la
Nouvelle-Ecosse.
Indépendamment de toutes ces pièces on trouvera ici la description
de nombreux tokens frappés généralement en cuivre par des associa-
tions commerciales ou des négociants. Ces jetons étaient destinés à
parer à la pénurie de numéraire.
Dès 1817 ils furent interdits par acte du Parlement. Ils ne disparu-
rent complètement de la circulation que sous la menace de pénalités,
mais surtout par l'effet d'un monnayage d'or et d'argent plus abondant.
Une autre collection, passablement fragmentaire celle-ci, qui est
inventoriée dans ce volume, est celle du numéraire étranger frappé à la
Monnaie de Birmingham.
Pour compléter ces richesses il convient encore d'ajouter des pièces
romaines émises ou à Colchester ou à Londres par Dioclétien, Maxi-
mien Hercule, Carausius, Allectus, Constance (-hlore, Licinius, Cons-
tantin I, Fausta, Crispin et Constantin H.
Cette simple énumération donne une idée des trésors conservés au
HKVIE NU.M. T. XVI -•'
— 354 —
Musée de la Monnaie de Londres, et l'on ne peut qu'admirer la patiente
érudition qu'il a fallu pour en mener à bien l'inventaire.
La même réflexion s'applique également au second volume, qui est
consacré aux médailles et aux sceaux. Ceux-ci ont été classés il y a
peu de temps.
Parmi les médailles on remarquera surtout une suite de récom-
penses militaires pour l'armée et la marine qui remonte en 1588, au
règne d'Elisabeth.
Quant aux empreintes des grands sceaux d'Angleterre, peut-être
présentent-ils encore un plus grand intérêt; le premier existant est
celui d'OfFa, roi de Mercie, qui régnait en 790 de notre ère.
Par cette courte analyse, on voit quel profit le collectionneur de piè-
ces de la Grande-Bretagne et de ses colonies peut tirer de cet ouvrage.
Au point de vue matériel, son impression est digne du travail si
méticuleux et consciencieux de l'auteur, mais quel dommage que quel-
ques planches ne viennent pas en illustrer le texte. H. C.
Q. Perini. Contributo alla medaglistica irentina. IX. Medaglia di
Antonio Lodron canonico di Salisburc/o e Passavia, signore di
Castellano. Londra, 1910, br. in-8 de 3 p. avec fig. dans le texte.
(Extr. de la Monthly numismatic Circular, 1910.)
Médaille d'argent, probablement unique, qui se trouve au Musée
impérial de Vienne. Datée de 1591 elle reproduit les traits du comte
Antoine Lodron, chanoine de Salzbourg et Passavia, seigneur de Cas-
tellano. Ce personnage qui embrassa la carrière ecclésiastique est le
second fils d'Auguste Lodron et de Madeleine Bagarotto; il naquit au
château de Castellano en 1537 et mourut à Salzbourg le 10 décem-
bre 1615. Avec lui s'éteignit la lignée des Lodron de Castellano.
I. R.
D"" Gustav Schüttle (Tubingue). Geschichte des Münz- und Geld-
wesens in Lindau. [Lindau, s. d.] Br. in-8 de 21 p. avec 1 pl.
(Sonder -Abdruck aus der Geschichte der Stadt^ Lindau i. B. XIII.)
La première mention qui soit faite d'un maître des monnaies à
Lindau date de 1216. Mais rien ne prouve, ni n'infirme non plus, qu'il
n'ait été frappé des monnaies dans cette ville antérieurement à cette
année-là. Il est même assez probable que des espèces y ont été fabri-
quées au xii" siècle, au temps de Frédéric Barberousse. C'est ainsi
qu'on attribue — sans preuve certaine, il est vrai — à l'atelier de
Lindau des monnaies rondes, sur lesquelles se voit un rameau ou une
fleur, rappelant plus ou moins la fleur ou la feuille du tilleul (Linde).
— 355 —
Toutefois on peut affirmer comme étant sortie de l'atelier de cette
ville une bractéate portant l'inscription circulaire de LINDAVGrIA
et se rapportant aux dernières années du règne de Barberousse. Toutes
les autres bractéates du même aspect sont anépigraphes et appar-
tiennent, pour la plupart, à l'époque de l'empereur Frédéric II d'Au-
triche (1212-1250). Les dernières en date sont du xiii" siècle ou du
commencement du xiv".
Au début, Lindau fut atelier royal ; mais il est assez probable qu'il
y a eu partage d'attributions entre le roi (ou l'empereur) et l'abbaye,
maison de religieuses de la ville, dont il est fait fréquemment mention
en matière de monnayage. En attendant que de nouvelles indications
permettent de résoudre cette question, déjà agitée par l'auteur dans
une étude précédente (voir Revue suisse de numismat., t. XV, p. 353),
on peut, par analogie, admettre pour Lindau quelque chose de sem-
blable à ce qui se passa pour Zurich, où l'empereur Henri III (1039)
accorda à l'abbaye du Fraumünster le privilège de frapper monnaie.
Il est positif que le roi Albert I""" (la victime de Königsfelden) afferma
le produit de l'atelier de Lindau en échange d'une somme d'argent
et qu'en 1417 l'autorité civile de cette cité entra en possession du
droit de monnayage, non toutefois pour l'utiliser, car pendant cent
cinquante ans le Conseil ne fait aucun usage d'un privilège si recherché
ailleurs. Il est vrai qu'en le détenant, même sans profit pour elle, la
ville s'affranchissait de l'énorme influence qu'avait exercée la famille
patricienne des Kitzi, qui, avec le monopole de la monnaie, possédait
A Lindau celui du change et du commerce des métaux précieux. Dès
lors, l'histoire monétaire et financière de la ville souabe est ime suite
de vicissitudes et d'errements, où cette cité impériale est en quelque
sorte à la merci de toutes les fluctuations des événements politiques,
sans toutefois que ses riches bourgeois cessent, en gens habiles, d'aug-
menter leurs revenus, en tirant parti de situations, où d'autres, moins
avisés, n'auraient rencontré que des désavantages.
Il serait difficile de résumer ici, même d'une façon incomplète,
toutes les mesures prises par le Conseil, et relatées par le mémoire
qui nous occupe ; de mentionner tous les traités, accords et conven-
tions conclus par celui-ci avec les souverainetés voisines, en matière
financière et monétaire. Contentons-nous d'un coup d'oeil sommaire
sur les principaux événements qui ont marqué dans les annales d'une
cité qui, par sa position, était fortement sollicitée à pratiquer le com-
merce de l'or et de l'argent, monnayé ou non.
— 356 —
En 1417, Lindau renonce à son accord séculaire avec les villes de-
là Haute-Souabe, et oriente sa politique monétaire vers les cantons
suisses du nord, Zurich en particulier.
En 1423, elle retourne à ses anciens concordataires, et conclut une-
union avec quinze autres villes de l'empire, union dans laquelle le
Wurtemberg occupe la place prépondérante.
Vers la fin du xv" siècle, des plaintes s'élèvent contre le commerce
que Lindau pratique avec ses voisins, en particulier avec les comtes
de Montfort, commerce consistant dans la vente de lingots d'argent,
qui rentraient dans la ville sous forme d'argent monnayé de mauvais
aloi. En 1600, l'intendant impérial d'Augsbourg menace les bourgeois
de mesures sévères contre leurs pratiques illicites ; mais ceux-ci
apaisent le magistrat par l'offrande d'un saumon du Rhin !
Pendant la guerre de Trente-ans, à l'époque par excellence de la-
fraude monétaire (Kipper- und Wipperzeit), la population a beaucoup
à souffrir de la dépréciation de la monnaie. Le Conseil de Lindau,
décide alors que les pièces de douze -kreuzers ne seront plus reçues
que pour huit. En 1623, il fait exercer une rigoureuse surveillance sur
les monnaies entrant en ville, et fait contremarquer d'une branche de
tilleul les pièces reconnues bonnes.
Le même Conseil fait frapper, en 1663, de petites pièces à Nurem-
berg ; et, en 1682, il chargea l'orfèvre Kick de fabriquer des pièces
de cuivre dans un local de l'hôtel de ville. En 1711, émission de-
monnaies divisionnaires d'argent, et, l'année suivante, installation du
maître des monnaies Riedling, qui frappe des quarts et des demi-
kreuzers. Après quoi, l'atelier de Lindau fut fermé à la suite de
plaintes élevées par le duc Eberhard-Louis de Wurtemberg.
Telle est, racontée par M. le D'' Schöttle, l'histoire monétaire de
l'intéressante cité que baignent les flots de la mer de Souabe. Bien-
qu'elle ne soit point datée, l'étude que nous avons essayé de résumer
est récente. Elle témoigne de recherches soigneuses, renfermées, il
est vrai, dans un espace un peu trop calculé peut-être, en proportion
de la quantité des faits exposés. Mais ce reproche — si c'en est un —
n'atteint l'auteur que bien faiblement : les circonstances de sa publi-
cation l'ayant forcé à se contenter d'un seul chapitre. Ern. L,
— 357 —
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Amer, joiirn. of niim. = American Journal of numisraalic.
Arch. hér. suisses = Archives héraldiques suisses.
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Frankf. Murizz. = Frankfurter Münzzeitung.
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Mitth. der bayer, num. Ges. = iVIitlheilungeii der bayerischen numismatischen
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Gesellschaft für Münz- und Medaillenkunde.
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Montfi. num. Circ. = Monthly numismatic Circular.
Num. Chrou. = Numismatic Chronicle.
Num. Zeitschr. = Numismatische Zeitschrift.
Bass. num. = Rassegna numismatica.
Bev. fjelf/e = Revue beige de numismatique et de sigillographie.
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29 mai 1910). — H. Buchenau. Erwerbungen des k. Münzkabinetts
in München auf den Grebieten des Mittelalters und der Neuzeit, 1908
und 1909, avec fig. {Mittli. der bayer, num. Ges., 1910, p. 166). —
D"" Karl Domanig. Neuerwerbungen des kaiserlichen Münzkabinettes
(Abteilung für Mittelalter und Neuzeit) im Jahre 1908 {Num.
Zeitschr., 1909, p. 263, avec pl. IV). — E. G. Numizmatykaw przyslo-
wiach polskich (suite) {Wiadomoéci, 1910, pp. 142, 162, 174). —
L, P[orrer]. Biographical notices of medallists coin, gem and seal
engravers, aucient and modern, with références to their works, avec
nombr. fig. (suite) {Month. num. Circ., 1910, col. 12213, 12269, 12318,
12373, 12433). — A. Friedrich. Das hydraulische Hochdruck-Präge-
verfahren {Monatsbl. der num. Ges. in W., 1910, p. 207). — Georg
Greiner. Die Medaille in der Weltausstellung in Brüssel {Mitth. der
œst. Ges. f. Müns- u. Medaillenh., 1910, p. 131). — Jean Justice.
Essai d'un dictionnaire descriptif général des méreaux belges (suite)
{Gas. mim. B., 1910, pp. 8, 49, 70, 92). — Furio Lenzi. La funzione
politica délia moneta {Rass. num., 1910, p. 65). — H. Mankowski.
Zmiennosci cen numizmatöw {Wiadomoàci, 1910, p. 155). — W. T. R.
Marvin. Masonic medal {Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 139). —
Dr. Anton Munkert, Zur hundertjährigen Feier der Verlegung der
Moneta regia in das frühere Hofmarstal Igebäude {Mitth. der bayer,
num. Ges., 1910, p. 1, avec pl. I, portr. et fig. dans le texte). —
Horatio R. Storer. The medals, jetons and tokens illustrative of the
science of medicine (suite) {Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 133).
— F. Parkes Weber. M. D., F. S. A. Aspects of death and their effects
— 365 —
on the living, as illustrated by minor works of art, especially raedals^
engraved gems, jewels, etc. (suite), avec fig. (Num. Chro)z., 1910,.
p. 163). — Wyskota. To i owo (Wiadomoiici, 1910, p. 147).
Héraldique et Sigillographie.
Dom Albert-Marie Courtray. Armoriai historique des maisons de
l'Ordre des chartreux (suite) (Arch. hér. suisses, 1910, pp. 89, 156,.
avec pi. VI- VII et fig. dans le texte). — D. Armoiries de Blonay
découvertes dans l'église de Saint-Légier, avec fig. {Ibid., p. 137). —
D. Les cachets du réformateur Pierre Viret, avec fig. {Ibid., p. 143)»
Fernand Donnet. Les sceaux anversois particuliers aux xiv® et
xv" siècles {Rev. belge, 1910, p. 393). — Fréd.Th. Dubois. Armoiries du
diocèse et des évêques de Lausanne dès 1500 à nos jours {Arch. hér.
suisses, 1910, pp. 55, 109, avec pi. III, IX et fig. dans le texte). —
L. Ger8ter. Zwei alte Rheinauerwappen {Ibid., p. 67, avec pi. IV- V).
— Th. G. Gränicher. Eine Wappentafel in der Stiftskirche Zofingen
1631 von Hs. Ulr. Fisch d. g. gemalt {Ibid., p. 139, avec pl. XIII). —
D'' Maryan Gumowski. Pieczocie krolöw polskich (suite) ( Wiadomosciy
1910, p. 176, avec pl.). — Prof. D' Felix Hauptmann. Der Wappen-
brauch in den Ritterorden des Mittelalters, avec fig. {Arch. her.
suisses, 1910, p. 49). — D"" Friedrich Hegi. Eine Wappenscheibe der
Schnorf zu Baden von 1551 und die geschlechter Schnorf von Baden
und vom Zürichsee {Ibid., p. 150, avec pl. XIV). — André Kohler..
Le blason d'un peintre veveysan du xviii" siècle {Ibid., p. 163). —
René Meylan. Contribution à l'histoire des armes de Moudon, avec
fig. {Ibid., p. 145). — W, F. von Mülinen. Der schweizerische Bären-
orden {Ibid., p. 127, avec pl. XII et fig. dans le texte). — Prof.
D' Dino MuRATORE. Les origines de l'ordre du collier de Savoie, dit
de l'Annonciade (suite et fin) {Ibid., p. 72, avec pl. IX-X et fig. dans
le texte).
Trouvailles.
Anonyme. Münzfund in Igstadt, Wiesbaden (suite) {Bl. f. Münzfr.y
1910, col. 4579, 4603. — Pièces du xvi^ siècle de Olmütz, Salzbourg^
Trêves, Breslau, demi-batz 1646 et kreuzer de 1650 de Coire). —
Emil Bahrfeldt. Ein Fund polnischer Mittelaltermünzen {Berl.
Münzbl., 1910, p. 562). — Emil Bahrfeldt. Mittelalterlicher Fund
bei Magdeburg, avec fig. {Ibid., p. 602, avec pl. XXIX. — Bractéates-
— 366 —
de Magdebourg, Brunschwig, Lünebourg, Lübeck, Hambourg, etc.).
— M. Bbrnhart und H. Buchenau. Münzfund von Bürgerleithen bei
Hemau (Zeit Herzogs Otto des Erlauchten [Mitth. der bayer, num.
■Ges.^ 1910, p. 107). — Buchenau. Pfennigfund von Beizheim im Ries
1909, vergr. um 1360 {Ibid., p. 117, avec pl. V). — H. Buchenau.
Fund von Thalersdorf (Regensburger Pfennige, 13. /14. Jahrhundert
{Ibid., p. 129). — H. Buchenau. Fund von Neuburg an der Kammel
{bis um 1490) {Ibid., p. 132). — H. Buchenau. Fund fränkischer und
bayerischer Halbbrakteaten aus dem Balkangebiet {Ibid., p. 135,
avec pl. Vl-Vn et fig. dans le texte). — Georg Habich. Fund von
Hirschau (Bez. A. Amberg) {Ibid., p. 146, avec pl. VIH). — Habich.
Fund von Wollersdorf (B.-A. Ansbach {Ibid., p. 162). — Habich.
Fund von Diebach (B.-A. Rothenburg) {Ibid., p. 163). — Paul Joseph.
Der Schlossborner Münzfund {Frankf. Münss., 1910, p. 153, avec
fig. 8-18 de la pl. VIII. — Bractéates de Münzenberg, Mayence, etc.).
— Wilhelm Kubitschek und Otto Voetter. Ein Münzfund aus
Veszprém, avec fig. {Num. Zeitschr., 1909, p. 117. — 5800 pièces
romaines de Gallien, Tetricus jeune, Aurélien, Constantin le
Grand, etc.). — Paolo Orsi. Ripostiglio monetale del basso impero
e dei primi tempi bizantini rinvenuto a Lipari {Riv. ital., 1910,
p. 353).
Biographies et nécrologies.
Anonyme. Jules Chaplain {Gaz. num. B., 1910, p. 27). —
Anonyme. Le baron de Chestret {Ibid., p. 28). — Anonyme. Albert-
Steven van Muyden {Month. num. Cire, 1910, col. 12284. —
Reproduit de la Gaseite de Lausanne). — Fréd. Alvin. Camille
Picqué (Gas. num. B., 1910, p. 30). H. C.
Bibliothèque.
Ouvrages reçus d'avril à fin décembre 1910'.
périodiques
Allemagne. Berliner Münsblätter, neue Folge, 1910, n"* 105-108.
Blätter für Münzfreunde, 1910, n°' 7-12.
Frankfurter Münsseiiumi, t. IV, liv. 117-120.
*■ Les envois doivent être adressés au local de la Soeiéto, rue du Commerce, 5, à Genève.
I
— 367 —
Hittlieihmgen der bayerischen numismatischen Gesellschaft,
i. XXVIII, 1910, in-8, avec 8 pl. et fig. dans le texte.
Numismatisches Literatur- Blatt ^ n"^ 176-179.
Angleterre. Monthly numismatic Circular^ 1910, n'"* 213-217.
Numismatic Chronicle, 1910, liv. 2-3.
Autriche-Hongrie. Mitteilungen der œsterr. Gesellschaft für Müns-
imd Medaillenix linde ^ 1910, n°* 7-11.
Monatsblatt der k. Je. heraldischen Gesellschaft «■ Adler *, t. YI,
liv. 56-60.
Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft in Wien., t. VIII,
n"' 20-23.
Numizmatikai Közlöny, a magyar niimismaiikai tàrsulat megbisâ-
sâbol, 1910, n" 3-4.
Numismatische Zeitschrift., herausgegeben von der Numismatischen
Gesellschaft in Wien, neue Folge, t. 11, in-8 de XIII-316 p.,
avec 3 pl. et atlas de 16 pl.
Wiadomosci numismatyczno - archeologicsne, 1910, n°' 8-12.
Belgique. Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles,
tt. IX-XXni, liv. 1-2, 1895-1910, 15 vol. in-8, avec nombr.
illustrations. (Echange.)
Société d'archéologie de Bruxelles. Annuaire, tt. IV- V, VII,
XIII-XXI, 1893-94, 1896, 1899, 1902-1910, 12 vol. in-8.
(Echange.)
Gazette numismatique., X^-XIV années, 1905-1910, liv. 1-7,
6 vol. in-8. (Échange.)
Revue belge de numismismatique et de sigillographie., 1910, liv. 4.
Oanada. The canadian antiquarian and numismatic journal, 3" série,
t. VII, liv. 3.
Etats-Unis d'Amérique. American journal of archaeology, second
séries. 'The journal of the archaeological institutc of America,
t. XIV, 1910, liv. 3.
Bulletin of the archaeological institutc of America, t. I, liv. 4.
American journal of numismatics, t. XLIV, 1910, liv. 3-4.
Year Book. The american numismatic association, vol. I, s. 1. [1910],
in-8 de 90 p., avec 5 pl. (M. Eug. Deraole.)
France. Gazette numismatique française, 1910, liv. 1-2.
Ré2)ertoire d'art et d'archéologie. Dépouillement des périodiques
français et étrangers. Première année, 1910, n" 2. (M. F. Maze-
rolle.)
— 368 —
Revue du Nord (région du nord de la France, Belgique, Pays-Bas)^
1910, H"« 3-4.
Revue numismatique française, 4* série, t. XIV, liv. 2-3.
Revue savoisienne, 1910, liv. 1-3.
Hollande. Tijdschrift van het îconinJdijJc Nederlandsch Genootschap
voor munt- en penningkunde, XVIIP année, 1910, n° 4.
Italie. Bollctiino di numismatica e di arte délia medaglia, 1910,.
liv. 8-10.
Rassegna numismatica, 7" année, 1910, liv. 4-6.
Rivista italiana di numismatica, XXIIP année, 1910, liv. 3.
Portugal. 0 archeologo português, Collecçao illustrada de materiaes
noticias publicada pelo museu ethnologico português, t. XIV,
liv. 9-12.
BuÈDE. Fornvännen meddelanden fràn Je. vitterhets historié och antik-
vitets akademien, années III-IV, 1908-1909, 2 vol. in-8.
Suisse. Anseiger für scJnveiserische Altertumskunde (Indicateur
d^ antiquités suisses), neue Folge, t. XII, 1910, liv. 1-2.
Archiv des historischen Vereins des Kantons Bern, t. XX, liv. 1.
Archives héraldiques suisses, 1910, liv. 2-3.
Musée national suisse à Zurich. XVIIP Rapport annuel présenté au
Département fédéral de V Intérieur et rédigé au nom de la
Commission par la Direction, 1909. Zurich, 1910, in-8 de
87 p., avec 5 pi. et 1 portr.
Musée neuchâtelois, XL VIP année, juillet-octobre 1910.
OUVRAGES XON PÉRIODIQUES
Adrian, P. Eidgenössische Münsstätte. Genf, 1910, br. in-8 de
3 p., avec 1 tableau, extr. de la Revue suisse de numismatiquCy
t. XVI.
Babut, A., comm*. Une nouvelle œuvre du graveur Jean-Nicolas
Branche. Le sceau du prince Louis-Joseph de Bourbon-Condé
(1736-1818). Chalon-sur-Saône, 1910, br. in-8 de 6 p., avec fig.
dans le texte, extr. de la Gazette numismatique française, 1910.
(L'auteur.)
Bordeaux, Paul. La médaille frappée en Vhonneur de Pierre Lair à
Anvers en 1814, et les monnaies obsidionales anversoises émises à la
même époque. Bruxelles, 1910, br. in-8 de 56 p., avec fig. dans le
texte, extr. de la Revue belge de numismatique, 1910. (L'auteur.)
— 369 ~
Bordeaux, Paul. I^s sequins vénitiens contremarqiiés de caractères
arabes. Milano, 1910, br. in-8 de 10 p., avec fig. dans le texte, extr.
de la Rivista italiana di numismaiica, 1910. (L'auteur.)
— Les boules-miroirs et les bâtonnets de verre des anciens tombeaux
de Locarno (Suisse). Nogent-le-Rotrou, 1910, br. in-8 de 12 p.,
extr. du Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France,
1910. (L'auteur.)
Chanel, Emile. La villa gallo-romaine de Perifpmt, hameau d' Isernore
(Ain). Fouilles de 1907 et 1908. Bourg, 1909, br. in-8 de 55 p.,
avec 10 pi., extr. de la Société des naturalistes de l'Ain, n" 25 de
1909. (M. Eug. Demole.)
— Les anciennes cloches de Bourg. Histoire de la « Marguerite ».
Bourg, 1910, br. in-8 de 88 p., extr. du Bulletin des Naturalistes
de VAin, 1910. (M. Eug. Demole.)
Demole, Eug. De la codification des méthodes descriptives en numis-
matique. Genève, 1910, br. in-8 de 16 p., extr. de la Revue suisse
de numismatique, t. XVI.
— Émission irrégulière de pièces de six-deniers frappés à la Monnaie
de Genève en 1654. Genève, 1910, br. in-8 de 19 p., avec fig. dans
le texte, extr. de la Revue suisse de numismatique, t. XVI.
Festschrift sur Eröffnung des neuen Schulhauses der Stadt Sursee.
Herausgegeben von der Gemeindeverwaltung von Sursee. Zurich,
1903, in-8 de 180 p., avec fig. dans le texte.
Grôf dessewffy miklös barbâr pensei. A numismatikai höslöny külön-
melUMete. Budapest, 1910, in-8 de 26 p., avec 18 pi. (Société
hongroise de numismatique.)
Hahn, E. Zwei Abhandlungen vom Münzwesen von Heinrich Hiller,
Münzmeister der Stadt St. Gallen aus den Jahren 1755 und 1756.
Genf, 1910, br. in-8 de 32 p., extr. de la Revue suisse de numis-
matique, t. XVI.
Hocking, William John. Catalogue ofthe coins, tolccns, medals, dies and
seals in the Museum of the Royal Mint, vol. I. Coins and tohens.
London, 1906, vol. in-8 de Vni-460 p. (L'auteur.)
Lenzi, Furio. Im statua d^Anzio e il lipo della Fortuna nelle monete
repubblicane. Rome, 1910, br. in-8 de 16 p., avec 2 pi. et fig. dans
le texte, extr. de la Rassegna numismatica, 1910. (L'auteur.)
Lugrin, Ernest. Médailles et plaquettes nouvelles de M. Hans Frei.
Genève, 1910, br. in-8 de 8 p., avec fig. dans le texte, extr. de la
Revue suisse de numismatique, t. XVI.
Il KVT E NC M. I'. XVI
24
— 370 —
Papadopoli, Nicolô. ImUasione dello zecchino veneziano fatta da
Guglielmo Enrico d'Orange (1650-1702). Milano, 1910, br. in-8 de
10 p., avec fig. dans le texte, extr. de la JRivista italiana di numis-
maiica, 1910, (L'auteur.)
Robert, Arnold. Inauguration du monument commémoratif de la
fondation de la Béptiblique neuchâteloisc à La Chaux-de-Fonds
le 4 septembre 1910. Eéminiscences historiques. La Chaux-de-Fonds,
1910, br. in-16 de 24 p., avec 4 pi., extr. du numéro de fête du
National suisse. (L'auteur.)
Witte, Alphonse de. La médaille offerte au dtcc Charles de Lorraine
par son antiquaire Dom Mangeart. Bruxelles, 1910, br. in-8 de
17 p., avec fig. dans le texte, extr. de la Bévue belge de numis-
matique^ 1910. (L'auteur.)
— Une médaille religieuse de Notre-Dame d'Alsemberg. Bruxelles,
1910, br. in-8 de 7 p., avec fig. dans le texte, extr. de la Revue
belge de numismatique, 1910. (L'auteur.)
— La médaille religieuse en Belgique. Anvers, 1910, br. in-8 de
10 p., avec 1 pi., extr. du Bulletin de l'Académie royale d'archéo-
logie de Belgique. (L'auteur.)
Médaillier.
Jeton de présence à l'assemblée de la Société suisse de numis-
matique. Winterthour, 1910. Métaux divers. (La Société.)
SOCIETE SUISSE DE NUMISMATIQUE
XXXI« Assemblée générale, tenue à Winter tliour,
dans PAula de la Bibliothèque publique, le
10 septembre 1910.
La séance est ouverte à 3 h. 7'^ sous la présidence de M. Eugène
Demole, président.
Membres présents : MM. Eug. Demole, président, Th. Grossraann,
trésorier, Ed. Audeoud, membres du comité; MM. P. Bordeaux et
F. Imhoof-Bluraer, membres honoraires, puis MM. A. Babut, ancien
président de la Société française de numismatique, E. Lang-Schneebli
(Argovie), A. Geigy (Bâle), F. Conchon (Genève), F. Haas-Zumbiihl
(Lucerne), A. Perret, col. E. Perrochet (Neuchâtel), J. Rœllin,
D' C. Nsegeli (Saint-Gall), A. Bally-Herzog (Soleure), A. de Molin
(Vaud), E. Hahn, col. Geilinger, président de la tille de Winterthour,
H. Brunner, bibliothécaire, Bubler, D'" Brunner, D' prof. Finck,
J. Blumer-Egloff, P. Landolt, D'' Weber (Zurich).
Sont excusés : MM. A. de Witte, membre honoraire; F. de Stoutz,
vice-président, H. Cailler, bibliothécaire, H. Jarrys, secrétaire,
A. Cahorn, membres du comité ; E. Henrioud, A. Michaud, L. Forrer,
Ch. de Rivaz, F. Ducrest, S. Ribary, Iklé-Steinlin et E. Lugrin.
Le procès-verbal de la XXX* assemblée générale est lu et adopté.
M. le président présente un consciencieux et substantiel rapport sur
l'exercice écoulé. M. le trésorier donne lecture de son rapport financier
et M. Hahn, en l'absence de MM. Grünau et Fontanellaz, de celui des
vérificateurs des comptes.
Ces trois rapports, mis aux voix, sont adoptés.
L'assemblée confirme MM. le D' Grünau et Fontanellaz, de Berne,
comme vérificateurs des comptes pour 19n.
L'assemblée maintient à 15 francs la cotisation annuelle et charge
le comité de fixer le lieu de la prochaine assemblée générale.
M. E. Hahn présente un aperçu sur l'histoire monétaire de la ville de
Saint-Gall qu'il se propose de publier prochainement dans la licviic^
avec la collaboration de M. Ad. Iklé-Steinlin.
— 372 —
M. le président prie M. P. Bordeaux, membre honoraire, de le
remplacer au fauteuil de la présidence.
M. P. Bordeaux adresse quelques paroles de remerciements pour
l'aimable attention du président et regrette que M. Imhoof-Bluraer se
soit dérobé à cet honneur, car il était mieux qualifié que tout autre
pour remplir ces fonctions.
M. E. Demole présente un intéressant mémoire sur « l'Inféodation
du droit de monnaie faite au xii" siècle, par Roger, évêque de Lausanne,
à Ulrich II, comte de IS^euchâtel. » Cette étude est en quelque sorte le
premier chapitre de l'histoire monétaire de Neuchâtel, entreprise il y
a vingt-cinq ans par MM. Demole et Wavre, continuée par ce dernier,
en ce qui concerne la recherche des pièces et la transcription des^
documents, et que M. Demole se propose aujourd'hui de publier, une fois
qu'elle aura été composée, sous le nom de William Wavre associé au sien,
M. P. Bordeaux félicite M. E. Demole du travail présenté et de
l'entreprise dont il a assumé la responsabilité, c.ir l'histoire monétaire
de Neuchâtel a une grande importance pour la numismatique suisse.^
La séance est levée à 5 h. 35.
Après une excursion dans la ville, les sociétaires se réunissent à
7 h. 72 au Casino pour le banquet qui réunit une trentaine de
convives, parmi lesquels M. le col. Greilinger et les directeurs de la
Bibliothèque, comme aussi les membres de la commission de cet
établissement.
M. le président porte son toast à la patrie, à la ville de Winter-
thour, à ses savants, à ses institutions.
M. le D'' Grünau explique que, par suite d'un malentendu, le
banquet commandé pour le samedi n'a été préparé que pour le
lendemain, mais en guise de consolation il distribue de fort beaux
menus et de charmantes cartes postales, dont il est l'auteur.
M. le col. R. Geilinger, président de la Ville de Winterthour, prend
la parole en ces termes :
Herr Präsident !
Hochgeehrte Herren !
Ich habe den ehrenvollen Auftrag, Ihnen den Grruss der Behörden'
zu entbieten; er ist um so herzlicher, als bei den kleinen Verhält-
nissen, die wenig zu bieten vermögen, Ihr Besuch um so beachtens-
werter und um so mehr zu verdanken ist. Die Versammlung gilt ja
auch nicht zunächst uns andern, sondern Ihrem hiesigen Mitglieder
— 373 —
Herrn Dr. F. Imhoof-Blumer, der, unvermerkt arbeitend und wirkend,
plötzlich als Autorität im Münzwesen hervorgetreten ist und gleich-
zeitig in hochherzigster Weise der Stadt die unvergleichliche Münz-
sammlung als Schenkung Übermacht hat, und der seither nicht allein
auf diesem Gebiete der Wissenschaft und Kunst, sondern allgemein
im öffentlichen Leben, namentlich bei allen gemeinnützigen Werken
eine so hervorragende Stellung bekleidet hat. Also besonders ihm
auch verbindlichsten Dank für die uns erwiesene Ehre.
Die Ansprache des Herrn Präsidenten ist getragen von ergreifendem
Patriotismus ; sie hat uns das Wirken des Münzsammlers auf dem
Gebiete der Sprach- und Geschichtsforschung, der Kunst und Technik,
in so überzeugender Weise geschildert, dass wir ihren Vertretern
freudig die aufrichtigsten Glückwunsche zu den in allen zivilisierten
Ländern anerkannten Erfolgen darbringen. Die Münzkunde hat sich
in die ersten Kreise der Wissenschaft aufgeschwungen; zu allen
Zeiten wird sie einen hervorragenden Platz einnehmen.
Hohe Anerkennung gebührt denn auch denjenigen Gelehrten und
Freunden der Numismatik, welche deren Pflege in unserem kleinen
Lande eingeführt und sich zur Aufgabe gestellt haben; sicher ist
deren Verbreitung von hoher Bedeutung.
Herr Präsident, geehrte Herren, nochmals mit bestem Danke, trinke
ich auf das Wohl der Versammlung und auf ein weiteres glückliches
Gedeihen und Wirken der schweizerischen numismatischen Gesell-
schaft ^
M. le prof. Weber se félicite également que la Société de numisma-
tique se soit fait connaître par ses publications et il souhaite que ses
membres aient du plaisir à visiter les collections de la ville, sans
parler de celles de M. Imhoof-Blumer. Il parle aussi du nouveau
musée qui réunira les collections de numismatique, des sciences
naturelles et des beaux-arts et qui, espère-t-il, verra le jour prochai-
nement, grâce à la somme importante que M. le D'' Imhoof-Blumer a
versée pour la réalisation de ce projet.
M. le président, s'adressant à M. Imhoof-Blumer, lui dit que si
parmi les devoirs de sa charge il en est parfois de pénibles, il en est
* Depuis que ces lignes sont écrites, les amis de M. le col. Robert Geilinger ont eu
le chagrin de le perdre. Il est mort brusquement, le 2-i janvier 1911. après une longue
<*irriére, toute consacrée à la chose publique et plus particulièromont à Winterthour,
sa ville natale.
— 374 —
d'autres particulièrement agréables, et, pour le prouver, il remet à
M. Imhoof, au nom de la société tout entière, le jeton en or de
l'assemblée générale. Sur l'écrin de ce jeton, se trouvent inscrits les
mots : A Frédéric Imlioof-Blumer, la Société suisse de numismatique,
hommage de Mute estime et d'affection.
M. le D"" Grünau ajoute des félicitations personnelles à ce qui vient
d'être dit par le président.
M. Grünau porte la santé de M. Demole, qui maintient à l'étranger
le bon renom de la société, au comité qui collabore avec lui, et il
prie l'assemblée de boire à la santé des autorités de Winterthour qui
veulent bien offrir à la société ce dîner improvisé.
M. Th. Grossmanu remet alors à chaque membre le jeton annuel
qui présente les traits d'Ant. Graif, le célèbre portraitiste du
xvm" siècle, qui était originaire de Winterthour.
M. le D' Imhoof-Blumer donne lecture de deux mémoires, le
premier concernant principalement la vie et les œuvres d'Ant. Graff,
le second l'histoire du Cabinet de numismatique de Winterthour (voir
plus haut, pp. 315 et 320).
M. le D"" Grünau présente deux mémoires fort intéressants sur le
« Jurataler » de 1818 et son histoire, ainsi que sur les médailles de prix
du gymnase de Bienne (voir plus haut, pp. 335-337).
M. Th. Grossmann porte son toast aux organisateurs de cette
réunion et particulièrement au D"" Grünau, qui est un des jeunes qui
travaillent le plus au bien de la société.
Le lendemain matin, les sociétaires eurent le grand plaisir de visiter
les splendides collections de M. le DMmhoof-Blumer, ainsi que celles
de la ville de Winterthour, puis, après un excellent déjeuner, ils se
séparèrent dans les directions les plus diverses.
Pour le Secrétaire,
Edouard Audeoud.
Rapport du Président sur l'exercice 1909-1910.
Messieurs et chers Collègues,
L'an dernier, nous fêtions en Argovie les trente années d'existence
de notre société et nous avions comme témoins de cet anniversaire les
restes vénérables et glorieux de l'antique cité de Vindonissa.
— 375 —
Cette année, nous avons choisi le grand canton de Zurich, dont les
tendances artistiques sont dès longtemps établies. En plaçant alterna-
tivement notre société sous l'égide du passé et sous celle des arts, ne
symbolisons-nous pas le double but que doit poursuivre la numisma-
tique : d'une part, l'étude des anciennes monnaies et de tous les faits
historiques qui s'y rattachent ; d'autre part, le développement de la
médaille moderne qui, grâce à une technique simplifiée et à une
phalange de modeleurs distingués, prend une place de plus en plus
importante parmi les objets d'art de notre temps ?
Mais, Messieurs et chers collègues, nous avions pour venir à
Winterthour d'autres motifs encore que vous n'ignorez pas. Cette
antique cité, qui dès les temps les plus anciens s'est honorée par les
sacrifices qu'elle a faits pour l'instruction publique, est le berceau de
bien des hommes remarquables. Citons seulement Jean-Georges
Suizer, l'érainent psychologue et esthéticien, ainsi que son gendre
Antoine Graff, le fameux peintre de portraits, dont une biographie
doit nous être présentée aujourd'hui même et dont les traits sont
reproduits sur le jeton qui tantôt nous sera distribué. Citons encore
Jacob-Frédéric Aberli, l'éminent graveur qui a signé tant d'œuvres
excellentes. Enfin, ne nous sera-t-il pas permis de rappeler que
Winterthour s'honore d'être la patrie de notre vénéré et éminent
collègue, M. Frédéric Imhoof-Blumer, l'un de nos doyens et celui qui,
dès longtemps, nous fait le plus d'honneur dans la carrière de la
numismatique classique !
Merci donc aux promoteurs de cette réunion qui ont bien voulu
assumer les soucis de son organisation. Merci principalement aux
autorités de la ville de Winterthour, ainsi qu'à celles de la Biblio-
thèque municipale que nous avons l'honneur de compter aujourd'hui
parmi nous.
« Telle est la triste condition des hopimes qu'il faille se résoudre en
« naissant, ou de mener une vie bien courte, ou de voir dispai*aitre
" ceux à qui nous sommes le plus attachés. » Cette parole, écrite par
un numismate de talent qui vivait au xYiii"" siècle, l'abbé de Rothelin,
est vraie en tous temps et en tous lieux. Combien surtout est-elle
vivante pour celui qui préside aux destinées d'une société et qui,
d'année en année, a le triste devoir de rappeler les noms de ceux qui
nous ont quittés.
— 370 —
L'excellent vieillard qui, jusqu'à notre séance d'Yverdon, s'était fait
un plaisir d'assister à nos réunions annuelles, Adolphe Dominicé, est
mort le 29 juillet à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Il représentait
une génération de Grenevois, aujourd'hui bien diminuée, qui était
fortement attachée aux institutions et aux souvenirs du passé. Mais,
par l'ouverture de son esprit et la bonté naturelle de son cœur, il
savait s'intéresser aux choses du présent, il savait accueillir les idées
nouvelles, et nul plus que lui ne prenait intérêt à nos séances et à la
vie de notre société, dans laquelle il avait été reçu en 1894.
Le major H. Caviezel, deCoire, né àDomleschg en 1836 et membre
de notre société depuis 1897, est mort le 17 février 1910. Fils du
landammann Franz Caviezel, il fit toutes ses études dans son pays
natal, servit son pays comme grand conseiller, puis comme landammann
et se distingua en outre au service militaire. Il a beaucoup contribué
à augmenter le Musée rhétien par le don d'objets de l'âge préhisto-
rique. Il donnait, de ses travaux à ce sujet, des comptes rendus soit
dans les journaux locaux, soit dans les revues archéologiques (Antiqua^
Anzeiger für sclnveizerische Altertumskunde). Dans ce champ
d'investigations, il était fort considéré et souvent consulté. Son zèle de
collectionneur s'étendait aussi aux monnaies, aux armes et aux autres
souvenirs du pays romanche. On peut dire qu'il était passionnément
attaché à tout ce qui touchait à son pays. Il a publié dans notre
Bévue, en 1892, un seul mémoire sur les coins monétaires conservés
au Musée rhétien, à Coire.
Albert-Steven van Muyden, né à Genève en 1849 et mort dans cette
ville, le 13 juillet dernier, était le fils du célèbre peintre Alfred van
Muyden et l'aîné de neuf enfants, dont chacun, à des degrés divers,
a hérité des talents artistiques paternels. Il fit de bonnes études
d'architecture, facilitées par un remarquable talent de dessinateur,
mais sa vocation n'était pas là. Déjà fort jeune, il avait eu le goût de
l'antiquité et, pour pouvoir s'y livrer d'une façon rémunératrice, il
s'adonna au commerce des objets d'art. Ce n'était pas encore là sa
carrière. Pour réussir dans les affaires, il faut avoir le désir de gagner
de l'argent et savoir faire abstraction de sa personnalité vis-à-vis des
clients, deux qualités ignorées de van Muyden. Il aimait à vendre des
objets rares à ceux qu'il estimait en êtx-e dignes et non pas à d'autres,
et on se rappelle l'avoir entendu rabrouer de bénévoles acheteurs
dont le bagage scientifique n'égalait pas la fortune, en leur disant :
« Cet objet-là n'est pas pour vous ! »
- 377 —
Son goût pour la numismatique romaine était vif et éclairé. Ce n'est
pas qu'il cherchcât à élucider, par le moyen des monnaies, tel ou tel
point de chronologie ou d'histoire, mais il avait une admiration
profonde pour l'art de la gravure antique. Il avait aussi à un haut
degré la mémoire et le culte des types. Les physionomies des trois
cents empereurs de Rome ou de Constantinople lui étaient aussi
familières que celles des membres de sa famille, et je l'ai bien rare-
ment vu hésiter devant l'attribution immédiate d'une tête quelconque
des suites impériales.
Mais van Muyden ne se bornait pas à admirer, il dessinait aussi et,
-de l'avis soit des artistes proprement dits, soit des numismates, avec
une acuité de trait, une perfection graphique et un bonheur d'expres-
sion qui faisaient de ses dessins autant de petits chefs-d'œuvre dans
ce genre tout spécial. On peut dire qu'avec le minimum de traits il
savait restituer le caractère d'une pièce. Les services qu'il a rendus de
ce chef à la Revue suisse de numismatique sont importants et ne
«eront pas oubliés.
Albert van Muyden, que nous comptions comme collègue depuis
1890, avait un caractère que peu de gens comprenaient. C'était un
homme à convictions très arrêtées, n'admettant guère la contradiction
et suivant difficilement le raisonnement de son interlocuteur, mais le
<;œur demeurait excellent, et si parfois l'extérieur manquait de grâce,
on avait promptement le sentiment qu'on pouvait se fier à lui en toute
sécurité, car il était d'une parfaite droiture.
Pendant l'année qui vient de s'écouler, votre comité a reçu les
•membres suivants : le vicomte A. de Faria, consul de Portugal à
Livourne ; M. Oswald Landolt, à Erlenbach, près Zurich ; M. Etienne
Bourgey, expert en médailles, à Paris ; M. Julien Grruaz, conservateur-
adjoint du Cabinet de numismatique du canton de Vaud ; M. Vasco-
Laurent Schliitter, graveur à Genève. Enfin, M. Fritz von Jecklin, à
Coire, a remplacé le major Caviezel comme représentant de la Société
d'histoire et d'archéologie des Grisons.
Le monde numismatique a tenu cette année ses assises à Bruxelles,
du 26 au 29 juin. Plusieurs de nos membres honoraires ont assisté aux
séances de cet intéressant congrès: M. Ernest Babelon, à qui fut
confiée la présidence de la section de numismatique, M. Paul Bordeaux,
M. Gohl, de Budapest, ainsi que M. A. de Witte; M. le vicomte de
Jonghe, M. le commandant A. Babut, M. Léonard Forrer et M.Etienne
Bourgey se trouvaient aussi présents. Votre président, désigné par
— 378 —
le comité, représentait notre société. C'était le troisième congrèa
international de numismatique, pour lequel le nombre des adhérents
et des mémoires envoyés a dépassé toutes les prévisions. Il faut dire
que la Société royale belge de numismatique recevait le congrès en
compagnie de la Société hollandaise-belge des Amis de la médaille
d'art, si bien que deux sections durent être instituées : une section de
numismatique, présidée par M. Babelon, et une section de la médaille,
présidée par M. Buis, ancien bourgmestre de Bruxelles.
L'utilité principale des congrès est bien connue, Messieurs, c'est
d'opérer un bienfaisant rapprochement entre les membres d'une même
confrérie qui se connaissaient par leurs travaux, leur correspondance,
leurs tendances et parfois leurs frottements à distance et qui, brusque-
ment, sont mis en présence. Alors bien souvent les préventions s'effacent,^
les bons rapports s'affirment et de véritables amitiés prennent naissance.
Quant aux travaux que peut réaliser un congrès, les heures d'étude
ne sont malheureusement pas assez nombreuses pour que les résultats
puissent être bien notables. Les discussions sont en général assez
courtes, et si des travaux importants datent d'un congrès, c'est qu'ils
ont été préparés en vue de cette solennité.
D'après ce qui précède, on comprend que les organisateurs d'un
congrès, s'ils veulent vraiment le rendre profitable, doivent mettre
tout en œuvre pour multiplier les points de contact entre les membres,
et c'est ce que nos amis de Belgique ont su faire excellemment.
Un volume assez ample est en préparation qui rendra compte en
détail de tous les travaux présentés. Vous y verrez que votre prési-
dent, rapporteur d'une commission, dont faisait aussi partie notre
membre honoraire, M. Bordeaux, a été assez heureux pour faire
remplacer, dans la terminologie numismatique, le mot avers par le
mot droit, plus français et d'un sens plus pi'écis. C'est en grande
partie à M. Bordeaux que nous devons l'adoption par le congrès de
l'emploi de la méthode du cadran, divisé en 60 degrés, pour indiquer
le sens des légendes et le point d'où elles partent.
Parmi les voeux-résolutions du congrès, nous devons encore en
relever un qui nous paraît avoir une réelle importance, c'est que
l'enseignement de la numismatique soit inscrit partout dans les
programmes de l'enseignement supérieur, d'abord dans l'intérêt de la
science elle-même, ensuite pour former des conservateurs capables de
classer les collections et d'en publier les catalogues.
On ne saurait formuler un vœu plus raisonnable ni plus justifiée
— 379 —
Lorsqu'après ses études générales, un jeune homme se voue à
l'archéologie proprement dite, il trouve pour s'instruire, soit en
France, soit en Allemagne, soit en Suisse ou ailleurs encore, un
enseignement complet dont les divisions sont établies et qui l'amène,
en quelques années, à une connaissance du sujet suffisante pour lui
permettre de se vouer à son tour à des travaux personnels. Mais si c&
même jeune homme se destine à l'une des branches spéciales de
l'archéologie, la numismatique, par exemple, dans quelle école et
auprès de quel maître ira-t-il s'instruire ?
A part le cours professé à Paris par M. Ernest Babelon, celui donné
à Weimar par M. B. Pick, privat-docent, et deux ou trois autres
semblables en Italie et ailleurs, l'enseignement numismatique en
Europe fait totalement défaut. Qu'arrive- t-il alors? C'est que l'étudiant
en numismatique n'étant pour la plupart du temps pas dirigé, s'aban-
donne à son goût et à ses dispositions naturelles. Au lieu d'instituer
un cycle d'études qui oriente successivement ses travaux vers la
paléographie, la diplomatique, la philologie, l'art et la métrologie,^
il portera d'emblée ses investigations vers l'un ou l'autre de ces^
domaines, dans lesquels il deviendra peut-être fort distingué, tout en
restant parfaitement incomplet pour la science en général.
Et c'est cette pénurie des études numismatiques générales qui fait
que, pai'mi tous les numismates de notre temps, nous en connaissons
si peu qui soient vraiment complets. La question est à l'ordre du jour
et elle a une grande importance, soit pour la science en général, soit
pour le développement des collections publiques. Il serait à souhaiter
que l'une ou l'autre de nos universités suisses ouvrît des cours pour
l'enseignement complet de la numismatique. Il est du devoir des
membres de notre société de pousser, dans la mesure de leurs forces,
à cette réalisation qui ne saurait avoir qu'une heureuse influence sur
l'avenir de notre compagnie.
Parmi les travaux dont notre comité compte s'occuper avant
l'expiration de son mandat, il en est deux qui méritent de vous être
signalés à l'avance, et qui ne sauraient manquer d'avoir votre appro-
bation.
Tous les amis de l'histoire et de l'ai'chéologie doivent souhaiter
que les sceaux de nos diverses archives suisses soient relevés et
publiés. Un grand nombre d'entre eux, soit par négligence, soit par
manque de soins, ont déjà disparu ; il n'est que temps de sauver ceux
qui restent et de les faire connaître. Notre société ne peut guère, par
— 380 -
•ses propres forces, atteindre ce but. Elle devra sans doute intéresser
à cette œuvre, soit les sociétés cantonaleSj soit la Société suisse
d'histoire, soit enfin la Commission fédérale des monuments histo-
TÎques.
Enfin, il serait pareillement à souhaiter de voir fonctionner parmi
nous une commission permanente qui se recruterait dans tous les
cantons de la Suisse. Cette commission aurait comme but de prendre
note de toutes les médailles nouvelles qui paraissent dans notre pays,
canton par canton, pour en faire rapport à notre comité, qui pourrait
alors, à la fin de chaque année, consacrer quelques feuilles ou un
supplément de la Revue à la publication et à la reproduction de ces
•diverses œuvres d'art.
•Eug. Demole, président.
Rapport du trésorier pour l'exercice 1909.
Messieurs et chers Collègues,
Je viens vous rendre compte du mouvement de notre caisse et vous
•entretenir de l'état de notre fortune et, à cet eff'et, je vous soumets le
bilan comparatif avec le précédent exercice :
Bilan comparatif pour 1908-1909.
I. Dépenses 1908 1909
Impressions et illustrations Fr
Frappe de médailles
Bibliothèque
Frais généraux
•Caisse (solde débiteur)
Total
Fr.
2546 75
Fr.
2897 65
))
17 40
»
— —
»
109 55
»
112 05
»
606 50
))
560 95
»
2527 50
»
2341 70
Fr.
5807 70
Fr.
5912 35
— 381 —
II. Recettes 1908 1909
Cotisations annuelles Fr. 2655 —
» arriérées » 105 —
Droits d'entrée » 50 —
Vente de publications » 3 50
Annonces > 42 50
Abonnements à la Bévue » 281 25
Intérêts » 35 80
Frappe de médailles »
Caisse (solde de l'exercice précédent), » 2634 65
Total Fr. 5807 70
Fr.
2625 —
»
15 —
»
90 —
»
311 —
»
206 25
»
77 45
«
60 15
»
2527 50
Fr.
5912 35
Comme vous le voyez, il n'y a pas grand changement avec l'année
1908; les petites variations sont impossibles à prévoir et à éviter. D'une
manière générale, nous souffrons toujours de la diminution constante
de nos membres et, malgré tous les efforts de votre comité pour
chercher à combler les lacunes formées par les démissions et les décès,
il nous est assez difficile de maintenir notre effectif. Nous faisons de
nouveau un pressant appel à tous nos membres pour nous amener de
nouveaux collègues.
La légère diminution des abonnés à la lîevue s'explique par
l'entrée de ceux-ci comme membres réguliers de la société et nos
liens ont été plutôt resserrés de cette façon.
Le service d'échange gratuit avec les diverses publications d'autres
pays qui s'occupent de numismatique prend une extension réjouissante
et fournit la preuve que notre Bévue est très appréciée à l'étranger.
Le service d'annonces a produit enfin une somme assez respectable,
mais, à vrai dire, il se trouve dans la somme indiquée environ le tiers
d'arriéré du précédent exercice ; à partir du tome XVI, nous avons
créé un service d'offres et de demandes à très bon marché et nous
espérons que nos collègues voudront bien profiter des facilités que
nous leur accordons pour les échanges.
La frappe des médailles-jetons nous a fourni un léger bénéfice de
60 fr. 15, au lieu d'un déficit de 17 fr. 40 en 1908.
Le solde disponible en caisse a encore diminué de 185 fr. 80; par
contre, notre dépôt de titres est resté le même et vaut toujours enviroir
1100 fr. (voir le certificat de notre banquier, M. Henry Boveyron).
Genève, 25 août 1910. Th. Grossmann, trésorier.
— :^82
Rapport des vérificateurs des comptes pour 1909.
Messieurs,
Nous venons de pointer les écritures de notre Société et avons
reconnu, après avoir vérifié les reçus et pièces à l'appui, le tout par-
faitement juste.
Nous possédons à la clôture de l'exercice :
■9 obligations 3 "/o Genevois Fr. 900 —
2 »• 3 V2 Chêne-Bougeries » 200 —
€hez M. H. Boveyron, banquier » 1216 45
En caisse » 1125 25
Total actif au 31 décembre 1909 Fr. 3441 70
1908 ). 3627 50
Diminution Fr. 185 80
Nous vous proposons, Messieurs, de ratifier les comptes rendus par
notre trésorier, M. Grossmann, et nous vous prions de lui donner
décharge avec remerciements.
Berne, le 8 septerabi'e 1910. Charles Fontanellaz.
D' G. Grünau.
Extraits de^ procès-verbaux du C!oniité.
Séance du 2 novembre 1910. — M. Cari Hüni, ingénieur à Winter-
thour, présenté par MM. D'" Imhoof-Blumer et Eiig. Demole, est reçu
membre de la Société.
Séance du 7 décembre 1910. — Le Cabinet i^e numismatique l>u
€ANTON DE Neuchâtel, représenté par son conservateur, M. Baur-
Borel, est inscrit au nombre des membres actifs.
LISTE DES MEMBRES
DE LA SOCIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
AU 31 DECEMBRE 1910
I. Comité de la Société.
Demole, Eugène, président, Genève,
De Sïoutz, Frédéric, vice-président, »
Grossmann, Théodore, trésorier, »
Jarrys, Henri, secrétaire, »
Cailler, Henri, bibliothécaire, »
Cahorn, Auguste, assesseur, »
AuDBOUD, Edouard, » »
II. Membres honoraires.
Babelon, Ernest, directeur du Cabinet des médailles de la Biblio-
thèque nationale, membre de l'Institut, rue de Verneuil, 9,
Paris. 1893
*Bahrfeldt, Max, général-major, rédacteur de la Numism. Litteratur-
Blatt, à Rastenburg, Prusse orientale. 1879
Bordeaux, Paul, avocat, boulevard Maillot, 98, Neuilly s/Seine, France.
1905
Demole, Eugène, D"" phil., conservateur du Cabinet de numismatique
de la Ville de Genève, Musée d'art et d'histoire, Genève. 1890
*P]ysseric, Marcel, ancien inspecteur de l'Université, clos Sainte-
Ursule, Sisteron, Basses-Alpes. 1879
' Les noms dos membres fondateurs do la Sociét«; sont précédés d'un astérisquo.
Les dates qui suivent les noms sont celles de la réception dans la Société, ou de la
nomination comme memltre honoraire, — Los membres de la Société sont instamment
priés d'envoyer à la rédaction les rectifications des erreurs qui pourraient se trouver
dans cette liste.
— 384 —
Gnegchi, Hercule, officier de la Couronne d'Italie, vice-président de la-
Société italienne de numismatique, directeur de la Rivista
iialiana di numismatica^ via Gesù, 8, Milan. 1893-
Gnecchi, François, commandeur de la Couronne d'Italie, vice-
président de la Société italienne de numismatique, rédacteur
de la Rivista iialiana di numismatica^ via Filodrammatici, 10,
Milan. 189a
GoHL, Edmond, D'', Custos Magyar Nemzeti Muzeum, Budapest. 1904
Imhoof-Blumer, Frédéric, D'phil., membre de l'Académie des sciences-
de Berlin, correspondant de l'Institut de France, Tœsthal-
strasse, 61, Winterthour. 1889
S. M. Victor-Emmanuel III, roi d'Italie (M. F. Comoto, directeur au
ministère de la Maison royale, Quirinal), Rome. 1894
LiEBENAU, D'" Théodore de, archiviste d'Etat, à Lucerne. 1888
*LuscHiN VON Ebbngreuth, Arnold, D'' phil., professeur à l'Université,
à Graz (Styrie). • 187»
Witte, Alphonse de, secrétaire de la Société royale belge de numis-
matique, rue du Trône, 55, Ixelles-Bruxelles. 1891
III. membres actifs.
A. — Un Suisse.
Canton d'Argovie.
Gœldlin, Henri, D'' pharmacien, Ste-Verena Apotheke, Grosse Bäder,
Baden. 188&
Lang-Schneebli, E., négociant, Baden. 1897
Cabinet des médailles du canton d Argovie (M. le prof. D'' Gessner),
Aarau. 1909
Canton de Bâle.
Brüderlin, Rodolphe, banquier, Freiestrasse, 52, Bâle. 1883
Engelmann, Théodore, D" pharmacien, Bâle. 1887
Frei, Hans, graveur en médailles, rue Ryff, 49, Bâle. 1899^
Geigy, Alfred, D"' phil., Leonhardsgraben, 48, Bâle. 1882
Gessler- Herzog, Charles-André, négociant, Paulusgasse, 16, Bâle.
1902
Knutti-W AHLEN, Frédéric, employé de banque, Bankverein Suisse,
Bâle. 1899
Müller-Fankhauser, J., négociant, Bifangweg, 47, Bâle. 1902:
- 385 —
RuEGG, M.-Albert, directeur du Cabinet des médailles, Musée histo-
rique, Reinach, Bâle-Campagne. 1904
Sattler, M"*" veuve, Blumenrain, 7, Bâle. 1903
Thommen, Rodolphe, D' phil., Angensteinstrasse, 21, Bâle. 1895
Canton de Berne.
Adrian, Paul, directeur de la Monnaie fédérale, Berne. 1895
Droz-Farny, Arnold, professeur de mathématiques, Porrentruy. 1888
Engel, Frédéric, bijoutier, Thoune. 1902
Fontanellaz, Charles, négociant, Grand'Rue, 46, Berne. 1903
Girtanner-Salchli, Hermann, inspecteur des chemins de fer, Ziegler-
strasse, 38, Berne. 1896
Grünau, Gustave, D' phil., imprimeur, Falkenplatz, 11, Länggasse,
Berne. 1898
HoLY frères, graveurs-estampeurs, St-Imier. 1904
Homberg, François, graveur et frappeur en médailles, Kramgasse,
76, Berne. 1897
*Jenner, Edouard de, ancien custos du Musée historique, Kirchenfeld,
Berne. 1879
*Kaiser, Jacob, D'" phil., archiviste fédéral, Berne. 1879
KiLCHENMANN, Charlcs-Jcan, agronome, St. Niklaus, près Koppingen.
1899
Köhler, Adrien, avocat, président de la Commission de l'École canto-
nale, Porrentruy. 1906
Schweizer, Rodolphe, fabricant, Wangen s/Aar. 1890
Société bernoise de numismatique (D'' Grünau, président), Musée
historique, Kirchenfeld, Berne. 1902
Weber, Albert, fabricant, Archivstrasse, Berne. 1900
Canton de Fribourg.
Bibliothèque cantonale (M. Max de Diesbach), Fribourg. 1904
BovET, Alexandre, conservateur des hypothèques. Gruyères. 1900
Brolliet, Charles, dentiste, Fribourg. 1904
DucREST, François, l'abbé, professeur au collège Saint-Michel, conser-
vateur du Cabinet des médailles du Musée cantonal, Fribourg.
1897
Canton de Genève.
AuDEOUD, Edouard, conservateur-adjoint du Cabinet de numismatique
de la Ville, boulevard des Tranchées, 42, Genève. 1891
IIEVIE XCM. T. XVI 25
— 38G —
BiELER, Jacques, horloger, rue Céard, 12, Genève. 1890
Blandin, François, négociant, rue de Rive, 25, Genève. 1895
Cabinet de numismatique de la Ville de Genève (MM. Eug. Demole
et Éd. Audeoud). 1908
Cahorn, Auguste, architecte, rue Ami-Lullin, 11, Genève. 1889
Cailler, Henri, négociant, rue du Rhône, 56, Genève. 1890
CoNCHON, François, ancien négociant, place des Alpes, 2, Genève. 1890
Darier, Henri, banquier, boulevard du Théâtre, 3, Genève. 1893
Dreyfus, Emile, antiquaire, Grand'Rue, 2, Genève. 1894
DuNOYER, Emile, opticien, rue du Mont-Blanc, 8, Genève. 1897
Eggimann, Auguste, et C'*, libraires, rue Centrale, 1, Genève. 1894
Furet, J. -Louis, frappeur en médailles, rue de l'Arquebuse,
22, Genève. 1886
Gautier, Lucien, prof., Cologny près Genève. 1909
GoLAY, Etienne, D"" méd., quai du Mont-Blanc, 3, Genève. 1891
Grossmann, Théodore, négociant, rue Argand, 3, Genève. 1893
Guillaumet-Vaucher, Jules, négociant, rue Muzy, 12, Genève. 1890
Jacot-Guillarmod, Alfred, graveur, rue du Fort-Barreau, 21, Genève.
1907
Jarrys, Henri, imprimeur, rue de la Treille, 4, Genève. 1894
Jarrys, Louis, rue des Granges, 16, Genève. 1898
MuRiSET-GicoT, C, commerce de timbres et d'antiquités, rue du Puits-
Saint-Pierre, 6, Genève. 1904
Musée des Arts décoratifs de la Ville de Genève, Musée d'art
et d'histoire, Genève (M. Georges Hantz, graveur en médailles,
directeur). 1890
Naly, François, employé de banque, Crédit suisse, place Bel-Air,
Genève. 1894
Naville, Lucien, directeur de l'Agence des journaux, rue Pécolat,
6, Genève. 1898
Panchaud, Louis, secrétaire de la mairie des Eaux- Vives, Genève. 1893
Perron, Simon, route de Florissant, 199, Genève. 1890
Schlütter, Vasco-Laurent, graveur, rue du Rhône, 19, Genève. 1893
Stoutz, Frédéric de, avocat, rue d'Italie, 14, Genève. 1883
Usine genevoise de dégrossissage d'or (M. Ch. Desbaillets, direc-
teur), Coulouvrenière, Genève. 1893
VAN Berchem, Victor, homme de lettres, route de Frontenex,
60, Genève. 1891
Vincent, Alix, négociant, rue de la Filature, Carouge. 1890
Walch, Ernest, directeur de la Banque fédérale, Grange-Canal,
Genève. 1899
— 387 —
Canton des Grisons.
Société historique du canton des Grisons (M. Fr. von Jecklin,
président), Coire. 1897
Canton de Lucerne.
Bibliothèque de la Ville (M. E. Heinemann, bibliothécaire), Lucerne.
1891
Brunner, Oito, D'' raéd., Sempach. 1905
Haas-Zumbühl, François, négociant, Hertensteinstrasse, 19, Lucerne.
1891
H^FELi, Robert, propriétaire d'hôtel, lieckenbiihl, 8, Lucerne. 1895
Rudolph, Théodore, négociant, Guggistrasse, 19, Lucerne. 1891
MiJLLER-DoLDER, Edmoiid, D'' niéd., Münster. 1909
Ribari, Sigismond, chef de station, Meggen. 1905
Canton de Neuchâtel.
Baur-Borel, Frédéric, anc. précepteur, Genereys s/ OofFrane,
Neuchâtel. ' 1895
Émery, Charles, négociant, Ponts-de-Martel. 1894
Gallet, Georges, fabricant d'horlogerie, rue du Parc, 25, La Chaux-
de-Fonds. 1897
Guerry, Charles, restaurateur. Épargne, 1, La Chaux-de-Fonds. 1902
Huguenin frères, graveurs-estampeurs, Le Locle. 1897
Jeanneret, Félix, D", avocat, rue Fritz-Courvoisier, 17, La Chaux-de-
Fonds. 1904
Michaud, Albert, conservateur du Musée, rue de la Serre, 18, La
Chaux-de-Fonds. 1881
Musée historique du canton de Neuchâtel (M. Baur-Borel,
conservateur). 1889
Perregaux, Samuel de, directeur de la Caisse d'épargne, Neuchâtel.
1884
Perret, James-Antoine, fabricant et régleur d'horlogerie. Parc,
2, La Chaux-de-Fonds. 1894
*Perrochet, Edouard, avocat, rue Léopold-Robert, 31, La Chaux-de-
Fonds. 1879
Stierlin, J.-B., droguiste, place du Marché, 2, La Chaux-de-Fonds.
1902
— 388 —
Canton de Saint-Gall.
CusTER, Henri, pharmacien, Rheineck, Saint-Gall. 1896-
*Dreifuss, Hermann, négociant, Vadianstrasse, 41, Saint-Gall. 1879
Iklé-Steinlin, Adolphe, fabricant, Zwinglistrasse, 25, Saint-Gall. 1899
NiEGELi, C, D"" méd., Rapperswyl. 1902
Rœllin, Jean, ancien négociant, Uznach. 1882
Société historique du canton de Saint-Gall, (M. le professeur
J. Egli, conservateur). Am Brühl, Saint-Gall. 1888
Steiger, Albert, lieutenant-colonel, orfèvre-antiquaire, Löwenburg,
Saint-Gall. 1887
Sturzenegger, Robert, fabricant, Saint-Gall. 1882
Traîne, Eugène, lieutenant-colonel, Poststrasse, 16, Saint-Gall. 1908-
Canton de Schaflfhouse.
Moser, Henri, ch^-teau de Charlottenfels, Neuhausen. 1909*
Canton de Soleure.
Bally-Marti, Arnold, fabricant, Schönenwerd. 1889'
Bally-Herzog, Arthur, fabricant, Schönenwerd. 1883-
Canton du Tessin.
Balli, Emile, Locarno. 1886"
Thilo-Schmidt, Fr., via al Colle, 20, Lugano. 1907
Canton du Valais.
Le Haut Etat du Valais (Délégué : M. Charles de Rivaz, conser-
vateur du Musée), Sion. 1894
LuGON, H., prieur, Grand Saint-Bernard. 1909-
Canton de Vaud.
Barbey-de Bude, Maurice, avocat, Pré-Choisi, sur Ciarens. 1892'
Gruaz, Julien, adjoint au Cabinet des médailles du canton de Vaud,
rue d'Étraz, 23, Lausanne. 1910-
Henrioud, Emile, négociant, rue de la Plaine, 18, Yverdon. 1893-
— 389 —
Lehr, Ernest, D"" jur., correspondant de l'Institut de France, conseiller-
jurisconsulte de l'ambassade de France, avenue des Toises,
12, chaussée Mon Repos, Lausanne. 1894
LuGiiiN, Ernest, professeur, avenue Druey, 15, Lausanne. 1902
Mbyer, a., fils, négociant, maison Meyer frères et C", Moudon. 1903
MoLiN, Aloïs de, D'" phil., professeur à l'Université, conservateur du
Cabinet des médailles du canton de Vaud, boulevard de
Grancy, 3, Lausanne. 1891
Odot, Auguste, pharmacien, place Pépinet, Lausanne. 1893
*Palkzieux-du Pan, Maurice de, conservateur du Musée historique de
Yevey, la Doges, Tour-de-Peilz (ou rue Charles-Bonnet,
6, Genève). 1879
*RoD, Emile, inspecteur télégraphiste, Lausanne. 1879
ïissoT, Edmond, banquier, rue du Midi, Lausanne. 1904
Wagner, Gustave, pasteur. Aigle. 1903
*Weiss, Emile de, greffier au Tribunal fédéral, Maupas, 65, villa Joli-
Clos, Lausanne. 1879
^lEGLER-DE LoËs, Ulrich de, ingénieur, chez M. de Loës, Aigle. 1890
Canton de Zurich.
Blumer-Egloff, Jean, Weinbergstrasse, 51, Zurich. 1903
Brunner, Alfred, D'' méd., Linthstrasse, 21, Winterthour. 1906
Frommherz, William, négociant, Lindenhof, 5, Zurich. 1893
Grelleï, Jean, publiciste, Zwingliplatz, 3, Zurich. 1882
GuGOLz, Jean, négociant, Wiihre, 9, Zurich. 1891
Hahn, É., conservateur des monnaies au Musée national suisse, Zurich.
1893
HüNi, Charles, ingénieur, Kirchplatz, 4, Winterthour. 1910
Landolt, Oswald, secrétaire privé, Erlenbach, près Zurich. 1909
Musée national suisse (M. le D'' Lehmann, dir.), Zurich. 1908
Stadtbibliothek Zürich (M. le D"^ H. Escher, dir.). 1908
B. — A r étranger.
Allemagne.
Bahrfeldt, Emile, D' phil., directeur de banque, rédacteur des
Berliner Müns -Blätter^ Kurfürstendamm, 17, Berlin W. 1902
— 390 —
Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (Alsace)^
Apfelstrasse, 1, 1, Strasbourg. 1899
Cahn, Adolphe-E., expert en médailles, Niedenau, 55, Francfort s/M.
1890
Hahlo, Siegfried, changeur et banquier, Linienstrasse, 199, Berlin N.
1892
Hamburger, Léo, expert en médailles, Scheffelstrasse, 24, Franc-
fort s/M. 1890
Hamburger, Joseph, expert en médailles, Bahnhofplatz, 2, Franc-
fort s/M. 1904
Helbing, Otto, expert en médailles, Maximiiianstrasse, 13, Munich I.
1886
Hess, Adolphe, les successeurs de, experts en médailles, Mainzer-
landstrasse, 49, Francfort s/M. 1882
Hirsch, Jacob, D"' phil., expert en médailles, Arcisstrasse, 17, Munich.
1897
Joseph, Paul, rédacteur de la Frankfurter Milnsseitumj^ Finkenhof-
strasse, 33, Francfort s/M. ' 1902
Merzbacher, les successeurs du D', experts en médailles, Karl-
strasse, 10/0, Munich. 1882
Rappaport, Edmond, expert en médailles, Lutherstrasse, 9, Berlin.
1888
Rosenberg, Sally, expert en médailles, Schillerstrasse, 18, Franc-
fort s/M. 1900
Schott-Wallerstein, Simon, expert en médailles, Grünestrasse,
30, Francfort s/M. 1899
Seligmann, Eugène, expert en médailles, Bibergasse, 8, Francfort s/M.
1893
Werner, Georges-A,, de la maison Zschiesche et Kœder, expert en
médailles, Königstrasse, 4, Leipzig. 1896
Autriche.
Appel, Rodolphe, caissier de banque, Theresienbad, 57, Meidling,
Vienne XH. 1892
Egger, Armin, expert en médailles, Opernring, 7, Mezzanin, Vienne L
1891
Perini, Quintilio, pharmacien, Rovereto, Tyrol. 1898
Walla, François, D'' phil., expert en médailles, Friedrichstrasse,
6, Vienne L 1896
Windisch-Gr^tz, le prince Ernest de, colonel, Strohgasse,
21, Vienne L 1896
— 391 —
Belgique.
Chamorel, Henri, banquier, villa Davel, Bouchout-lez-Lierre. 1898
DuPRiEZ, Charles, expert en médailles, avenue de Longchamp,
77, Bruxelles. 1895
JoNGHE, vicomte Baudoin de, rue du Trône, 60, Ixelles-Bruxelles.
1891
Canada.
Mac Lachlan, W.-Robert, homme de lettres, rue Sainte-Monique,
55, Montréal. 1894
France.
André, Ernest, notaire honoraire, rue des Promenades, 17, Gray
(Haute-Saône). 1900
Babut, a., commandant, anc. président de la Société française de
numismatique, rue des Gatines, 23, Paris XX*. 1905
Baillard, César, notaire, Reignier (Haute-Savoie). 1882
Berga, René, rue des Bourdonnais, 8, Versailles. 1904
BouRGEY, Etienne, expert en médailles, rue Drouot, 7, Paris. 1910
Castellane, comte Henri de, rue Saint-Dominique, 11, Paris. 1906
David, Fernand, fabricant, rue du Sentier, 41, Paris H". 1894
DoucET, J., rue Spontiui, 19, Paris. 1910
DuPLAN, Albert, Évian-les-Bains (Haute-Savoie). 1880
Engel, Arthur, homme de lettres, rue Erlanger, 23, Paris-Auteuil.
1890
Faria, vicomte de, consul de Portugal à Livourne, rue Weber, 16,
Paris. 1909
Florange, Jules, expert en médailles, rue de la Banque, 17, Paris.
1892
Keller, Charles, rue de Logelbach, 7, Paris XVH". 1896
Kœchlin-Claudon, Emile, boulevard Delessert, 21, Paris. 1882
Martz, René, D*" jur., conseiller à la Cour d'appel, rue des Tier-
celins, 84, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1897
Mazerolle, Fernand, archiviste de la Monnaie, rédacteur de la
Galette tiiimismatiqtce, avenue Niel, 91, Paris. 1890
MoRiCAND, Philippe, ingénieur, rue Legendre, 1, Paris. 1907
RiCHEBÉ, Raymond, avocat, avenue de Wagram, 152, Paris. 1894
RocH, M"" Clotilde, artiste sculpteur, Fernex-Voltaire (Ain), 1908
— 392 —
Seiler, Max, commis de banque, rue de Tocqueville, 44, Paris XVII'.
1906
Vallentin du Cheylard, Roger, rue du Jeu-de-Paume, Montélimar
(Drôme). 1890
Vassy, Albert, pharmacien, route de Lyon, Vienne (Isère). 1904
Grande-Bretagne.
Ford, Rawlinson, avocat, Albion Street, 61, Leeds. 1891
FoRRER, Léonard, numismate, Hammelton Road, 11, Bromley, Kent.
1891
Prévost, sir Augustus, baronnet, ancien gouverneur de la banque
d'Angleterre, Westbourne Terrace, 79, Londres W. 1890
Spink, Samuel, de la maison Spink et fils, 'experts en médailles,
Piccadilly, 17/18, Londres W. 1892
Italie.
Cerrato, Giacinto, place Victor-Emmanuel, 1, Turin. 1894
Papadopoli, comte Nicolas, sénateur, commandeur, membre de l'Institut
royal des sciences et des lettres, S. Appolinare, 1364, Venise.
1894
RuGGERO, Joseph, commandeur, général de réserve, via di Torino,
135, Rome. 1891
Salinas, Antoine, professeur, directeur du Musée national, piazza
Ruggero Settino, 11, Palermo. 1895
Pays-Bas.
DoMPiERRE DE Chaufepié, H.-J. de, D'" phil,, directeur du Cabinet
royal des médailles, rue de Java, 70, La Haye. 1894
ScHULMAN, Jacques, expert en médailles, Keizersgracht, 488, Amster-
dam. 1894
Portugal.
Du RovERAY, Paul, négociant, rua dos Sapateiros, 39, Lisbonne. 1890
Suède.
Cavalli, Gustave, pharmacien, Sköfde. 1894
— 393 —
Le nombre des membres actifs, fondateurs de la Société, le
14 décembre 1879, était de 39. Il ne reste plus actuellement que 10 de
ces membres.
La Société était formée au 31 décembre 1910 de
182 membres actifs,
13 » honoraires,
soit 195 membres, se répartissant comme suit
Argovie
Bâle
Actifs
Honor.
Report . . .
Zurich
Actifs
Honor.
3
10
15
4
31
1
12
9
1
2
2
2
14
1
1
113
10
16
5
3
1
22
4
4
2
1
■ 1
2
1
1
2
1
3
3
Berne
Fribourg
Genève
Grisons
Lucerne
' Neuchâtel
Saint-Gall
Schaffhouse
Soleure
Tessin
Allemagne
Autriche
Belgique
Canada
France
Grande-Bretagne .
Italie
Pays-Bas
Portugal
Suède
Valais
Vaud
Total...
A reporter. . .
113
2
182
13
394 —
£rrata du tome XTI.
Page 69, 3^ ligne, après : dans sa gloire, faire suivre : il se plut à
déclarer que l'apparition de cette comète avait
comme signification la réception de César parmi les
dieux (d'où l'inscription entre les rayons de l'étoile
DIV.VS IVLIVS) et, de plus, qu'elle était un signe
de bonheur pour son propre avenir.
» » 26* )) au lieu de : 135 à 119, lisez : 135 et 119.
>y » 29* » » Justinius » Justinus.
» 70, 4* » » Pingres » Pingre
» » 6* » » Wolf » Wolfer.
» » 12* » » Justinius » Justinus.
» » 15* » » l'effigie » le type.
» » 16* » » provient de » se rapporte sans doute
à l'une des comètes.
» » 20* » après : sur les monnaies, faire suivre : pour en don-
ner l'image, mais à cause de la signification qui
liait, longtemps après leur apparition, celle-ci à la
puissance et à la gloire des gouvernants.
» 145, 14* » au lieu de : l'archer, lisez : l'archev.
» 183, 14* » au lieu de : et encore ne connait-onipaB^ lisez : encore-
ne connaît-on que de rares exemplaires de...
TABLE DES MATIÈRES
Page»
Adrian, F. — Eidgenössische Münzställe 148
Beck, S. — Les prix d'école de Sursée (Lucernej 324
Demole, Eug. — Les jetons représentant les Métamorphoses d'Ovide sont-
ils l'œuvre de Jérôme Roussel, de Jean Dassier ou de Ferdinand de
Saint-Urhain ? 5
— Émission irrégulière de pièces de six-deniers frappées à la Monnaie
de Genève en 1654 129
— De la codification des méthodes descriptives en numismatique 159
Gruaz, Julien. — Sur une médaille en or romaine trouvée à Sainte-Croix
en 1876 297
Hahn, É. — Zwei Abhandlungen vom Münzvvesen von Heinrich Hiller,
Münzmeister der Stadt St. Gallen, aus den Jahren 1755 und 1756. 97
— Der Brakteatenfund von Niederhelfenswil, 30. September 1910. 302
Hahn, E. und Iklé-Steinlin, Adolf. — Die Münzen der Stadt St. Gallen
(Münzgeschichte u. Beschreibung), I. Teil 225
I.mhoof-Blumer, f. — Das Münzkabinet zu Winterthur 315
— Anton Graff 320
LuGRiN, Ernest. — Médailles et plaquettes nouvelles de M. Hans Frei 151
— La médaille frappée par LL. EE. de Berne à la suite de la tentative
de soulèvement du major Davel en 1723 291
Vallentin du Gheylard, R. — Notes sur la circulation en Dauphiné des
espèces de Monaco 286-
MÉLANGES
Correspondance inédite de Frédéric Soret. — Eug. D 62
Les comètes représentées sur les monnaies antiques. — F. I.-B 68
Jeton de la Société suisse d'Alexandrie (Egypte). — Eug. D 70
Jules-Clément Chaplain. — C 71
Nominations. — Eug. D 72
Congrès international de numismatique et d'art de la médaille contem-
poraine, Bruxelles 1910. — Eug. D 72
Le graveur Théodore-Victor van Berckcl. — Eug. 1) 7;i
— 390 —
Pages
"Dictionnaire biographique des graveurs et maîtres de monnaie, par L. Forrer.
- Eug. D 74
Les médailles de famille aux Pays-Bas. — Eug. D 74
Trouvaille 75
Le Congrès de numismatique et d'art de la médaille contemporaine, Bruxelles
1910. — Eug. Demole 175
Le propriétaire présumé du trésor de la forêt de Finges. — Eug. D 180
Frappe en or d'un kreuzer de Berne de 1596. — Eug. D 182
Frappe en or d'un sol de Genève de 1622. — Eug. D 183
Vente de monnaies suisses 184
Monnaie chinoise 185
Camille Picqué. — C 185
Exposition de médailles à Xew- York 185
Distinctions 186
Le double-ducat de Berne de 1727. — Eug. D 334
Le thaler du Jura et les médailles du Gymnase de Bienne. — D'' G. Grünau 335
Le nouveau Musée d'art et d'histoire à Genève. — Eug. D 337
Vol de monnaies à Milan. — C 339
Trouvaille de Miécourt (Jura bernois). — F. D 340
Trouvaille d'Izernore (Ain). — F. D 340
Une plaquette artistique. — F. B.-B 343
Le salon international de la médaille en 1910 344
Solothurnische Volksschule vor 1830. — E. H 344
Commerce numismatique Otto Helbing 344
Catalogue des publications périodiques que reçoivent les bibliothèques suisses 344
Découverte d'un trésor à Sant' Ambrogio di Susa 345
BIBLIOGRAPHIE
Administration des monnaies et médailles, liapport au ministre des Finances.
.Y/Fe année. — H. C 202
Bahut, commandant A. Cadouin et son cloître. — H. C 204
— A propos d'un sceau du XIX' siècle de l'ordre du Temple. Les
Templiers de 1313 à 1871. — Eug. D 205
— Quelques mots sur les jetons et la médaille des Caisses d'escompte
sous l'ancien régime. — Les Caisses d'escompte sous l'ancien
régime. — H. C 349
— Une nouvelle œuvre du graveur Jean-Nicolas Branche. — Le sceau
du prince Louis-Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818). — H. C. 351
Blanchet, Adrien. Chronique de numismatique celtique. — E. L 348
— Une nouvelle théorie relative à l'expédition des Cimbres en Gaule.
Examen et réfutation. — E. L 351
— 397 —
Pages
Blanchel, Adrien. La jambe humaine de Sinope. — E. L 34^
Hordeaux, Paul. Le rjuadruple-écu d'or ou piéfnrt d'ècu d'or de Henri lU.
— La fabrication des derniers testons de Henri 111 à Paris, en
1576. — E. L 77
— Médailles f'ranco-beh/es de 1811 et de 1814. — E. L 78-
— Les faux louis de 1775. — E. L 79
— Elude sur les billets de confiance locaux créés en 1191 et 1792. —
Les papiers-monnaies émis à Méru (Oise). — E. L 79
— Une montre solaire en ivoire de 1563. — E. L 195-
— Triens mérovingien du monétaire Dedo et siliques franques. — E. L. d95
— Un des plus anciens poinçonnages du moyen âge. — E. L 196
— La médaille d'honneur offerte par la municipalité de Creil à
Mme Palm-[)aelder en février 1791. — E. L 198
— Une nouvelle variété de la pièce de iO- francs de Napoléon ler^ empereur
et roi d'Italie. — I. R 202:
— Documents monétaires concernant les (piatre départements réunis de
la rive gauche du Rhin. — E. L 347
— L'origine du différent monétaire B de l'atelier de Bourges. — E. L. 347
Cerrato, Giacinto. Nota di numismatica sabauda. — I. R 198
Crety, Avv. Francesco. Guida pei numismatici ossia del modo di distinguere
le monete antiche autentiche dalle contraffazioni moderne. — H. G. 201
Cumont, Georges. Sceau de Claude de Boisset, prévôt et archidiacre
d'Ulrecht. — I. R 199
— Le jeton de lu Société d'archéologie de Bruxelles. — H. G 204
— Encore quelques vases de type saxon trouvés dans les cimetières francs
d'Anderlecht (près Bruxelles) et d'Harmignies (Hainaut). —
Jeton bru.tellois de la première moitié du XlV siècle, aux armes
d'Henri Bursere. — G 349^
Dieudonné, Adolphe. Mélanges numismatiques. — H. G 200
Kluri, D"" Adolf. Die Berner Schulpfennige und die Tischlivierer, 1622-
1798. — Em. L 209-
Forrer, L. Sir John Evans, K. C. B., 1823-1908. — H. G 83
— Le denier de Saint-Pierre (Peter s pence) en Angleterre. — H. G.. . 83
Hocking, William John. Catalogue of the coins, tokens, medals, dies and
seals in the Museum of the Royal mint. — H. G 353
Jonghe, vicomte Baudoin de. Un sou d'or pseudo-impérial du V ou du
VI siècle. — H. G 203-
— Deux deniers lossains frappés à Hasselt. — I. R 207
— Les déformations successives des types sur les statères d'or
alrébates. — H. G 352
LafFranchi, Lodovico. Contributo al « corpus » délie falsificazioni. —
1. R 346-
— 398 —
Pages
Lenzi, Kurio. Simboli paynni su monete cristiane. — H. G 494
Mazerolle, Fernand. Kolke nécrologique sur Anatole de Barthélémy,
membre de l'Institut, membre honoraire de la Société des antiquaires
de France, 1821-1901. — H. G 203
Perini, Q. Le monete r/ettate al popolo nella solenne incoronazione di
Vincenzo II duca di Mantova (1621). — I. R 81
— Le monete ossidionali di Casale del 1630. — I. R 189
— XXV. Contribnto al Corpus nummorum italicorum. II. — I. R 189
— Di alcune riposligli di monete medioevali. — I. R 190
— Le medaglie commetnorative del terzo centenario del concilio di Trento,
1845-1863. — I. R 190
— Le monete di Gazoldo degli Ippoliti. Studio genealogico-numismatico.
- E. L 191
— Famiglie nobili trentine. IX. La famiglia Busio-Castelletti di Nomi. —
Nuovo contributo alla genealogia délia famiglia Busio-Castelletti
di Nomi. — I. R 191
— — A'. La famiglia Pizzini di Bovereto. — I. R 192
— Don Ferdinando Colonna dei principi di Stigliano. Necrologia. —
I.R 193
— A7. La famiglia Frisinghelli d'Isera. — I.R 194
— — XII. La famiglia Pedroni de Clappis di Bovereto. — I. R 194
— Una medaglia inedita di Vincenzo II duca di Mantova. — I. R 200
— // ripostiglio di Carribollo. — 1. R 200
— Contributo alla tnedaglistica trentina. IX. Medaglia di Antonio
Lodron canonico di Salisburgo e Passavia, signore di Castellano. —
I. R .' 354
Raimbault, Maurice. La fin du monnayage d'Arles. — Eug. D 207
Robert, Arnold. Les missions du général de Pfiiel à Neuchdtel, 1831-1847.
Contribution à l'histoire des révolutions neuçhdteloises. — G 208
Ruegg, M. -A. Drei Totenschilde im Historischen Museum zu Basel. — E. L. 80
Schöttle, D*' Gustav. Geschichte des Münz- und Geldwesens in Lindau. —
Em. L 354
Vallentin du Gheylard, R. Essai sur les ducats briançonnais, — E. L. . . . 76
— Un roi des merciers en Dauphiné, 1M6. — E. L 76
Wigersma, S. Muntvondsten van vroeg-13<ie-eeuwsche halve obolen, in
Friesland. — H. G 84
Witte, Alphonse de. Un nouveau gros au lion de Jeanne et de Wenceslas,
ducs de Brabant. — G 81
— Les jetons de Jean sans l'eur, comte de Flandre (liOô-llll). —
H. G 82
— Un incident à la Monnaie de Bruxelles en 1759. — Le graveur
François Harreivyn suspendu de ses fonctions. — G 199
— 399 —
Pages
Witte, Alphonse de. Jeton de mariage de Joseph de Baenst et de Jossine
Le Févre, 1511. — I. R 209
— Une médaille relirjieuse de Notre-Dame d'Alsemberg. — G 352
Bibliographie méthodique. — H. G 84 . 210 357
Bibliothèque. Ouvrages reçus 94 221 366
SOCIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
XXXF assemblée générale, tenue à Winterthour le 10 septembre 1910,
Programme 186
Gompte rendu 371
Rapport du président sur lexercice 1909-1910 374
— du trésorier 380
— des vérificateurs des comptes 382
Extraits des procès-verbaux du comité 75 188 382
Liste des membres 96 383
Errata 394
Table des matières 395
Annonces.
ANNEXE :
Médailles suisses nouvelles.
TABLE DES ILLUSTRATIONS
PLANCHES HORS TEXTE
Planches Pages-
Œuvre de Jérôme Roussel I — IV 5
FIGURES DANS LE TEXTE
Médaille de Frédéric Soret 62
Jeton de la Société suisse d'Alexandrie (Egypte) 70
Médailles de M. Hans Frei 153—155
Frappe en or d'un kreuzer de Berne de 1596 182
Frappe en or d'un sol de Genève de 1622. 183
Monnaies de la ville de Saint-Gall 238—282
Médaille frappée par LL. EE. de Berne à la suite de la tentative de soulève-
ment du major Davel en 1 723 291
Bractéates de la trouvaille de Niederhelfenswil 303
Prix d'école de Sursée 325—332
Double-ducat de Berne de 1727 334
Plaquette-souvenir de la visite en Suisse du président de la République
française, par MM. Holy frères 343
REVUE SUISSE
DE
NUMISMATIQUE
PUBLIÉE PAR LE COMITÉ DE LA
SOCIETE SUISSE DE NUMISMATIQUE
sous LA niRF.C'IION DR
EUG. DEMOI^E
(Scllweizerisclie Nmismalisclie Rnnäscian)
TOME XVII
GENÈVE
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ, EUE DU COMMERCE, 5
1911
Di^ münzen der Stadt $t. eallen.
(Fortsetzung.)
135. — Dickeii von i5il .
li. sTrnoTvs « otk^pt^rvs :•: 1511 : »i^
Hinter der Jahreszahl : Doppelpunkt vor dem Kreuz.
2 ICxemplare. Gewicht (\v. lV-->; ^^"5. Grösse 0,029
{beide).
Wund er ly 2634.
136. — Dicken von i51i.
mOPÖTTT :•: VOVK « STTPOVI « OT^LLI »i*
^. sTCPOTvs :•: o^rhsPTTRvs :•» 15 n ^
Hier kein Punkt hinter der Jahreszahl.
Gewicht Gr. 9,77. Grösse 0,020. Museum in Winter-
tlmr.
437. — Dicken von iSiS.
mopeYTt :•: vovk :•: sttpgti :•: gtcli *h
1^. STtPGTVS ♦ OYhJPTCRVS ••• 15 15 *i^
Hier aufrechtstehende Röschen. Entfernung 1,4 Genti-
meter von Mitte des Röschens vor der Jahreszahl bis
zur Mitte des Kreuzes hinter derselben.
Gewicht Gr. 9,35. Gr()sse 0,030.
IlaUer 1874.
— () —
138. — Dicken von 1513.
mOVG^TC «4 l?0V7r :•: STTPGTI : GTCLl »i^
Nach STTRGTI Doppelpunkt statt des Röscliens.
1^. STTKGTVS « OThmTTRVS ••♦ 15 15 *
Gewicht Gr. 9,30. Grösse 0,030. Museum in St. Gallen.
130. — Dicken von 1513.
mOUBTT: «« POVTT a STTRGTI : ÖTTLI *b
Nacli SÄPGTI Doppelpunkt.
l\i. STTPGTVS 4* OhîT^TTRVS ••• 15 15 ^
Autrech tstehende Röschen .
Hier fehlt das Y in OhSPTTRVS. Die Jahreszahl 1515
ist gespreizt.
Entfernung 1,6 Centimeter von Mitte des Röschens
bis zur Mitte des Kreuzes.
Gewicht Gr. 9,10. Grösse 0,0295.
140. — Dicken von 1513.
^ORGTTT :•: vovt: « stvrgti » otcli ^
Ê. STTPGTVS a OThîPTTRVS K 15 15 '^
Entfernung von Mitte des Röschens vof der Zahl bis
zur Mitte des Kreuzes 1,75 Centimeter.
Gewicht Gr. 8,54. Grösse 0,0293. Landesmuseum.
— 7 —
Haller enuähnl unler Nr. 1875 noch einen Dicken von
151S mit O'KLLl, sonü gleich wie die übrigen, als auch
mil OTh^TTRVS.
141. — Dicken von 1515.
rnove^T: :•: vovt: a sttpoti a o'kli *h
^. sTtnoTVs :•: ovhn^TTRvs » 15 15 *^
Gewicht Gr. 8,77. ^Museum in St. Gallen.
Probe in Kupfer (?).
14t2. — 24 Kreuzer uon 1018.
MO : NO : CIVI : SANGALLENSIS • 1618 :
Gerstenkornrand. Bär Ijreit und plump im Perlkreis
mit einfacher nach innen vorgelegter Kreislinie. Buch-
staben sehr ungleich.
li VNI : SOLI : DEO : GLORIA ^ÎC-
Gerstenkornrand. Doppeladler mit Nimben, ohne Apfel
und Krone, wenig fedrig, im Perlkreis mit einfacher Kreis-
linie.
Gewicht Gr. 7,70. Grr)sse 0,0303. Museum in St. Gallen.
llaller 1887.
143. — '24 Kreuzer von 1618.
MO : NO : CIVI : SANGALLENSIS • 1618 •
Die Doppelpunkte sind weit auseinander gestellt.
l^. VNI : SOLI : DEO : GLORIA ^îk
Gewicht Gr. 7,00. Grösse 0,03<33. Landesmuseum.
144. — '■J^i Kreuzer von 1619.
MO : NO : CIVI : SANGALLENSIS • 1619 :
Gerstenkornrand. Plumper Bin' im Perlkreis mit inne-
rem glatten Reif.
cS
R. VNI : SOLI : DEO
Gerstenkornraiid. Doppeladler mit Nimben, ohne Apfel
und Krone, im Perlkreis mit einfacliem glatten Reif.
Gewicht Gr. 7,20. Gr()sse 0,030.
Haller 1888.
Aus dem Schieinser Münzfund im Uätischen Museum,
siehe Revue i^uisse, 1892, pl. IT, n" 9.
145. — DoppehUcheiiklijjpe de^ ^4 Kreuzers von 1019.
Wie das vorhergehende 24 Kreuzerstiick.
Gewicht Gr. 14,09. Grösse 0,028x0,028. Museum in
St. Gallen.
145«. — 24 Kreuzer von 1619.
MO § NO § CIVI § SANGALLENSIS § 1619 g
Gerstenkornrand. Plumper Bär im Perlkreis, dem ein
glatter Reif nach innen vorliegt, unterbricht beide Kreise
mit rechtem CHir, rechter Vordertatze und den Hinter-
tatzen. Halsband mit 3 Perlen.
^. VNI S SOLI S DEO S GLORIA ^(*
Ränder wie in Vorderseite. Der Doppeladler mit
Scheinen unterbricht die Kreise.
Gewicht Gr. 8,80. Gr()sse 0,030(».
'145t'. — ?4 Kreuzer von 1019.
MO S NO § CIVI S SANGALLENSIS S 1619 S
Gerstenkornrand. Bär im l^erlkreis, dem ein glatter
Reif nach innen vorliegt, unterbricht die ICreise mit
rechtem Ohr, rechter Vordertatze und den Hintertatzen.
Halsband mit 4 Rosetten.
^. VNI o SOLI o DEO o GLORIA >•(•
Ringlein in der Umschrift. Gerstenkornrand. Peilkrcis
— 1» —
mitglattein Reif nach innen. DerDoppeiadler mil Scheinen
unterbriclit nur den inneren glatten Reif.
Gewicht Gr. 7,50. Gnisse 0,0295.
Beschnittenes Exemplar.
Diese Ijeide Stücke stammen ans der Aul<tion Wilmers-
dörffer, 1905. Tcli führe sie auf, ohne für ihre Aechtlieit
zu garantiren. Sie scheinen jedenfalls aus der Zeit zn
stammen, sind aber abweicliend von allen mir zu Gesicht
gekonnnenen Stücken.
140. — "-l^i Kreuzer von 1619.
MO : NO : civi : sangallensis ♦ 1619 *
Halsband des Bären mil 3 Nägeln und 0 Punkten
dazwischen. Linker Hinterfiiss über A, rechter über dem
ersten L. Stempelriss von NO bis c.
Û. VNI * SOLI * DEO • GLORIA *
Doppeladler mit Nimben. Beim R(')sclien nacii SOLI
ein Stempelfehler.
Gewicht Gr. 1,22. Grösse 0,030J. Landesuiiiseum.
147. — ?4 Kreuzer von 1019.
MO : NO : CIVI : SANGALLENSIS • 1619 *
Stempelriss von 0 bis 4r
Linker Hinterfuss über A und N, rechter über dem
zweiten L.
R). VNI • SOLI * DEO * GLORIA *
Beim Röschen nach SOLI ein SIempelfehler.
Gewicht Gr. 7,00. (irösse 0,0290. Landesmuseum.
448 — Klippe dei^ 54 Kreuzer von 1019.
MO : NO : CIVI : sangallensis ♦ 1619 *
Enlfei'iumg vom IMmklc bis Mille des Röschens \ Cenli-
meler.
— 10 —
Gerstenkonirand. Bär berülirt mit dem recliten Ohr
und dem linken llinterfass den Gerstenkornreif, flinter-
füsse auf SA luid das erste L gerichtet, lîaisband mit
4 Rosetten.
li VNI * SOLI * DEO * GLORIA *
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler mit Nimben.
Schweifspitze auf dem zweiten Teil des d.
Gewicht Gr. 0,80. Grösse 0,0287x0,0297.
iiO. — Doppeldickenkliiipe des '■24 Kreuzer von 1619.
Wie der vorhergehende Stempel.
Gewicht Gr. 14,20. Grösse 0,0312x0,0312.
Wiinderhj !2Ö^*2.
150.
^■24 Kreuzer von 1619.
MO : NO : civi : sangallensis ♦ 1619 *
Entfernung von ♦ bis 4r 9 Millimeter.
Gerstenkornrand. Der Bär, Halsband mit 3 Nägeln und
Punkten ♦ :, Nägel auf die Spitze gestellt. Das Medaillon
ist hier aus 4 Ringen c§) (von denen 3 sichtbar sind) um
einen Pimkt gebildet. Der Bär unterbricht den inneren
— 11 —
Gerstenkünikivis mit einer Zelie beim ersten A. llinter-
füsse auf SAN and das erste L gerichtet.
li VNI * SOLI * DEO * GLORIA *
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler mit Nimben
überall den Kreis berührend. Schweifspitze auf d.
Gewicht (ir. 7,25. Grösse 0,030.
151. — t^^ Kreuzer von 1619.
MO : NO : civi : sangallensis ♦ 1619 *
E?itfernung vom Pimkt Ijis zur Mitte des Röschens
1,03 Gentimeter.
Gerstenkornrand. Der Bar berührt den Gerstenkorn-
rand mit dem rechten Olir, imterbriclit den Rand bei
SA, sodass die Spitze der Zehe bis an das A reicht.
Der rechte llinterfuss auf das zweite A gerichtet. Hals-
band mit \ Rosetten ©o und Ringmedaillon. Die Um-
schrift ist gedrängt, es berühren sich das v und i in
CIVI und das EN und IS in SANGALLENSIS.
1^ VNI * SOLI * DEO * GLORIA *
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler init Nimben
berührt den Gerstenkornreif überall. Schweifspitze auf
den letzten Teil des d gerichtet.
Gewicht 7,75; 8,10. Grösse 0,0296x0,0298.
152. — '■2A Kreuzer von 1619.
MO : NO : CIVI : sangallensis ♦ 1619 *
Entfernung 1,08 Gentimeter.
Gerstenkornrand. Der Rar berührt den Gerstenkornreif
mit dem rechten Ohr und durchbricht ihn bei A, sodass
die Spitze der Zehe auf AN, die sich hier fast berühren,
zeigt. Rechter Hinterfuss frei im Feld auf das erste L
gerichtet. Halsband mit i Rosetten und Ringmedaillon,
Die Umschrift gedrängt. Die Punkte hinter NO : weiter
auseinander als die anderen der Umschrift.
— It> —
1\. VNI • SOLI * DEO • GLORIA *
Kleine Rosetten in der Umschrift. Ränder wie in Vor-
derseite. Der Doppeladler mit Niml)eii Ijernlirt den
Kreis. Schweifspitze anf DE gerichtet.
Gewicht Gr. 0,40. Grösse 0,030.
Wwiâerl;/ WW.
\b3.
V4 Kreuzer von 10 lif.
MO : NO : civi : sangallensis • 1619 *
Entfernung 1,11 Gentimeter.
Gerstenkornrand. Bär im Perlkreis ganz frei. Hinterfüsse
auf AN und LL geiiclitet. Halsband mit 5 Rosetten. Die
Umscinift und das ganze Gepräge scharf. Die Rosette vor
der Jahreszahl aus^spitzzulaiifenden Blättchen gebildet *.
R. VNI • SOLI • DEO • GLORIA *
Kleine Rosetten in der Umschrift. Ränder wie in Vor-
derseite. Feingezeichneter Doppeladler mit Nimben.
Schweifspitze auf E.
Gewicht Gr. 7,30. Grösse 0,03(1
Wunderhj W2i.
154. — 24 Kreuzer von iO^O.
MO : NO : CIVI : sangallensis ♦ 1620 *
Entfernung 1,05 Gentimeter.
Ger-stenkonirainl. Bär im Gerstenkornreif berührt cien-
s('l)3en mit dem rechten Ohr und linken Hinterfiisse.
Letztere beiden auf SA und AL gerichtet. Rosetten-Hals-
band.
li VNI * SOLI * DEO * GLORIA *
Händer wie in Vorderseite. Der Doppeladler mit Nim-
Jjen füllt das Feld aus. Schweifspitze auf den zweiten
Teil des D gerichtet.
Gewicht Gr. (),8(). Grösse 0,020(3.
155. — Klippe de>i '■2A Kreuzer von 1620.
Wie das vorhergehende Gepräge.
Gewicht Gr. 7,45. Grösse 0,0277x0,0278.
J56. — Doppelkuppe des 24 Kreuzer uoii I6W.
Gepräge wie die vorhergehenden.
Gewicht Gr. 11-,5i. Grösse 0,0299x0,031. Landes-
inuseum.
157. — 24 Kreuzer von 1621.
MO : NO : CÏV : sangallensis ♦ 1621 *
Gerstenkornrand. I5är mit Rosetten-Halsband und
gewohntem ovalen Medaillon lierührt den Schnurkreis
mit dem recliten Ohr und der Spitze des linken Hinter-
hisses. Hinterfüsse auf SA und AL gerichtet. Die Buch-
staben der Umschrift berühren sich fast alle, ebenso
die ZilTern der Jahreszahl.
— 1 \ —
% VNI * SOLI * DEO * GLORIA *
Gerstenkorn rand. Doppeladler mitNimben im Gersten-
kornreif füllt das Feld aus. Scli\veifspit/e auf dem zweiten
Teil des d.
Gewicht Gr. 5,45; 5,85; 0,20. Grösse 0,0295, 0,030;
0,0290.
Coraggioni XXXI S.
158. — '2 A Kreuzer von Kiflt .
MO : NO : civ : sangallens's
Gerstenkorn rand. Umschrift rechts nnten über
dem Abschnitt beginnend, das letzte s fällt auf
die glatte Abschnittlinie. Im Abschnitt 24 als Wert-
bezeichnung. Halsband des Bären mit 4 Ringen
und reifartigem Medaillon; der Bär berührt mit dem
rechten Ohr den Schnurkreis, der die Abschnittlinie
nicht berührt.
^. VNI * SOLI * DEO * GLORI
Gerstenkormand. Umschrift rechts unten beginnend.
Das I in GLORI fällt mit dem oberen Teil über die Linie
des Abschnittes. Im Abschnitt * 165 1 *. Der Doppel-
adler mit Nimben füllt den Schnurkreis, welcher die
glatte Abschnittlinie nicht berührt.
Gewicht Gr.9,35. Gr()sse 0,0314.
Haller WO'2.
— 1^> —
159. — '24 Kreuzer von i03S.
MO : NO : civ : sangallnsis
Gerstenkornrand. Umschrift rechts unten über dem
Abschnitt beginnend. Das letzte S fällt mit seinem oberen
Ende auf die glatte Linie, welciie den Abschnitt bildet.
Im Abschnitt 24. SANGALLNSIS ohne E. Der Bär mit
Halsband, auf welchem 4 Ringe und Medaillon, berührt
den Schnurkreis leicht mit den Füssen.
^. VNI * SOLI * DEO * GLORIA
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler mit Nimben.
Die rechte Kralle berührt den Schnurkreis nicht. Die
Umschrift ist eng zusammengedrängt. Die Rosetten sind
nach oben geschoben; nur das Wort GLORIA hat mehr
als genügend Raum und lässt 3 Millimeter glatt bis zur
Abschnittlinie, unter welcher * 1655 *
Gewicht Gr. 7,90; 8,80. Grösse 0,032; 0,03i>.
HaUer i903. Wunderhj W'^S. Coraggioni XXXI ^.
100.
Viertel Gulden = i5 Kreuzer von /7'^4.
• * • MONETA ♦ NOVA ♦ S ♦ GALLENSIS • * •
Gerstenkornrand. Rar im glatten Kreis. Umschrift rechts
unten beginnend. Unten zwischen Anfang und Ende der
Schrift f) (Zeichen des Münzmeisters Anhorn).
ß. SOLI ! •♦ DEO ♦• I GLORIA | 1724
Inschrift in 4 Zeilen in einer Gartusche, wobei rechts
«Im Oelzweig, links ein Palmzweig. Unten in einer
— J() —
einfachen Einfassung der Gartusclie die Wertangalje
15 (Krenzer). Gerstenlvornrand.
Gewicht Gr. 5/25. Grösse 0,0275. Museum in St. GaUen.
161. — 15 Kreuzer von 1735.
• * • MONETA • NOVA • S • GALLENSIS • * • • •
Gerstenkornrand. Bär im glatten Kreis, welcher unten
durch das (f) unterbrochen wird. Die Interpunktionen
sind anders als beim vorhergehenden Stück.
1^. SOLI 1 ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1725 •
In 4 Zeilen in einer Gartusclie, links Palmenzweig^
rechts ein Oelzweig, oben Muschel und kleine Rlumen-
gu Irlande.
Gewicht Gr. 5,10. Grösse 0,0277.
162-163. — io Kreuzer von 1730.
MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦••
Gerstenkornrand. Glatter Reif, unten im Oval die
gekrönte Schlange ® (Zeichen des Münzmeisters Schir-
mer).
SOLI I DEO I GLORIA | 1750 I g r.
In 5 Zeilen in einer Gartusche mit rechts Laubzweig
und hnks Palmzweig. Zweige kurz, c r. wahrscheinhch
Stempelschneider G. Reich. In der Gartusche oben
zwischen den Schnörkeln ein dreiteiliges Blättchen.
Gerstenkorn rand .
Gewicht Gr. 4,83. Grösse 0,0275. Museum in St. Gallen.
Variante : In der Gartusche statt des Rlättchens zwei
Punkte übereinander. Zweige sehr lang.
Gewicht Gr. i,66. Grösse 0,0275. Museum in St. Gallen.
» » 5,12. » 0,0275. Landesmuseum.
16i-I65. — 15 Kreuzer von 17 Si.
MON : NOVA : S : GALLENSIS ♦•••
— 17 —
Gerstenkornrand. Bär im glatten Reif. Unten Oval-
Medaillon mit der Schlange ^. Die Inschrift hat un-
gleiche Buchstaben, hauptsächlich die o grösser als die
andern.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1751 | g r
Cartusche mit Zweigen, oben ein Punkt über dem
geraden Strich. Unten die Wertzahl 15 im Oval.
Gewicht Gr. 5,20. Grösse 0,0277x0,0287 (oval).
Variante : Cartusche oben mit einem Spitzblättchen
statt des Punktes.
Gewicht Gr. 4,87. Grösse 0,0270 x 0,0285 (oval). Museum
in St. Gallen.
165 a. — Variante : Die Voluten oben in der Cartusche
sind nach unten gerollt, .lieber dem kurzen Mittelsteg ein
dreiteiliges Blättchen, unter demselben ein Punkt. Laub-
zweig vielblättrig.
Gewicht Gr. 4,45. Grösse 0,028. Landesmuseum.
166. — 15 Kreuzer von 1732.
MON : NOVA : S : GALLENSIS ♦
In der Inschrift ist das GALLENSIS mit kleineren
Lettern als der Rest. Oval mit der Schlange %.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1732 | g r
Cartusche oben mit giebelartig erhöhtem Strich statt des
horizontalen und darüber ♦. Unten im liegenden Oval 15.
Gewicht Gr. 4,20. Grösse 0,0275.
I66a. — Umschrift gleichlautend. Nur die o grösser als
die übrigen Buchstaben. Halsband mit 5 Punkten.
^. Cartusche oben : statt des im rechten Winkel
gebrochenen Bahmens eine aus zwei Paar Schleifen und
verbindendem Kielbogen bestehende dünne Linie. Ueber
dem Kielbogen ein Punkt. Die beiden Laubziveiglein rechts
mit 8 Blättchen und 3 Beeren.
Gewicht Gr. 5,10. Grösse. 0,0282. Landesmuseum.
RKVCK .\LM. T. XVII
— 18 -
167. — i5 Kreuzer von il 34.
* MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦
Breiter Bär, Oval mit Schlange s.
% SQLI I ♦ DEO ♦ 1 GLORIA i 1754 | g r
Cartusche oben mit nach aussen geöffneten haken-
artigen Enden statt der Bandschnörkel. Dazwischen ein
Punkt über dem Horizontalstrich. Unten die Wert-
angabe 15. Bei dem o in SOLI rechts unten ein Fehler.
Gewicht Gr. 4,40. Grösse 0,0278.
168. — i5 Kreuzer von i537.
* MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦
Oval mit Schlange s>.
^. SQLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1737 I ^ ^
Cartusche oben : kurze Horizontalverbindung ohne
Punkt. Die Endrollen offen. Unten Wertzahl 15. In
SOLI der Fehler wie bei denjenigen von 1734.
Gewicht Gr. 5,20. Grösse 0,0285.
169. — 15 Kreuzer von i737.
* MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦
Oval mit Schlange ©.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA 1 i757 I c R
Cartusche oben mit nach unten eingerollten haken-
artigen Bandenden ohne Punkt dazwischen. Unten Wert-
angabe 15.
Gewicht Gr. 3,80. Grösse 0,028. (Abgenütztes Exemplar.)
170. — i5 Kreuzer von 1737 .
MON : NOVA : St. : GALLENSIS ♦
Gerstenkornrand. Die innere Kreislinie fast liegendes
Oval, oben durchbrochen durch den Kopf des Bären;
unten durch das Oval mit der Schlange %.
— 19 —
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1757 I g r
CartLisclie oben mit etwas enger gerollten Enden.
Unten Wertangabe 15 im Oval, dessen innerer Kreis
deutlich hervortritt. Die ♦ sind hier aus 3 Blättchen
gebildet, auch in Vorderseite.
Gewicht Gr. 4,60. Grösse 0,028.
171. — 15 Kreuzer von i737.
MON : NOVA : St : GALLENSIS ••
Unten Schlange @. Hier das st ohne Punkt unter
dem T.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ ! GLORIA | 1757 I ü r
Cartusche oben mit niedrigeren Vertikalteilen und
gestreckten ' Voluten, ohne Punkt. Unten Wertan-
gabe 15.
Gewicht Gr. 4,66. Grösse 0,0275. Museum in St. Gallen.
172. — io Kreuzer von il 38.
MONETA : NOVA : St : GALLENSIS ♦•••
Unten Schlange s».
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1758 i g r
Cartusche oben mit Rundbogen zwischen Horizontalen.
Unter dem Bogen dreiteiliges Blatt unter Punkt. Unten
W^ertangabe 15.
Gewicht Gr. 4,58. Grösse 0,028. Museum in St. Gallen.
173. — i5 Kreuzer von 1738.
MON : NOVA : St : GALLENSIS ♦••
Nur MON : und hinten nur2Piinkte. Unten Schlange i).
% SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1738 1 g r
Cartusche oben mehr in die Breite gestreckt. Unten
Wertangabe 15.
Gewicht Gi\ 5,30. Grösse 0,0285.
— 20 —
173a. — MONETA : NOVA : St : GALLENSIS ♦ •
Halsband mit 4 Punkten; im Medaillon ein Punkt.
^. Die Bandenden, welche aus den Zweigen aufsteigen,,
bilden keine kurz eingerollte Schnecke, sondern sind zu
einer blattartigen Ranke entwickelt.
Gewicht Gr. 4,56. Grösse 0,0286. Landesmuseum.
174. — i5 Kreuzer 1738.
MON : NOVA : St : GALLENSIS ♦• • •
Am Ende der Umschrift 3 Punkte.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1758 I g R
Cartusche oben mit in gleicher Flacht liegenden
Horizontalen und einfachen Volutenlinien. Unten Wert-
angabe 15.
Gewicht Gr. 4,70. Grösse 0,028.
175. — 15 Kreuzer 1739.
MONETA : NOVA : St : GALLENSIS ♦••
Unten die Schlange s.
1^. SOLI I • DEO ♦ I GLORIA | i759 i g ^
Gartusche oben ähnlich wie bei 172. Ueber und unter
dem Blatt je ein Punkt. Unten Wertangabe 15.
Gewicht Gr. 4,40. Grösse 0,028.
176. — 15 Kreuzer 1739.
MON : NOVA : St : GALLENSIS ♦••
Hier also nur MON. Unten die Schlange ^.
ß. SOLI i ♦ DEO ♦ I GLORIA | i759 I g R
Gartusche oben. Unter dem Blatt fehlt der Punkt,,
sonst ähnlich wie vorher. Unten die Wertangabe 15.
Gewicht Gr. 4,76. Grösse 0,028. Museum in St. Gallen.
21
Vn. — i5 Kreuzer i786.
MONETA : NOVA : St : GALLENSIS ♦
Unten ein Oval (Doppellinien), @ Münzmeister : Zol-
likofer.
^. SOLI I DEO I* GLO • RIA ♦ I 1786 I HGZ
In Cartusche von Typus des Jahres 1739 mit magern
Zweigen. Unten Wertangabe 15.
Gewicht Gr. 4,G0. Grösse 0,0285 x 0,0305 (oval). Walzen-
prägung.
Coraggioni XXXI 4.
178. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1619.
MO : NO : civi : sangallensis *
Gerstenkornrand. Bär freischreitend im Schnurreif,
der unten durch eine Linie abgeschnitten, die beidseitig
bis zum Gerstenkornrand geht, so dass die Umschrift,
welche oben in der Mitte beginnt, in dreiviertel Kreis-
form erscheint und durch den Abschnitt unterbrochen
wird.
Im Abschnitt ♦ 161 9 ♦ Entfernung von ♦ zu ♦ 15 Milli-
meter.
fii. VNI * SOLI • DEO * GLORIA
Umschrift rechts unten über der Abschnittlinie begin-
nend. Ränder wie in Vorderseite, nur liegt dem Schnur-
reif nach innen noch ein glatter Reif vor, in welchem der
Doppeladler mit Nimben erscheint. Diese sind auffallend
00
weit vom Rand entfernt. Die Flügel und Fusse berühren-
fast überall den glatten Reif.
Im Abschnitt • 3 • Entfernung von Mitte der Rosette
bis zur Mitte der andern Rosette 6,4 Millimeter.
Gewicht Gr. 4,05. Grösse 0,0265.
179. — Halbdicken oder 3 Balzen von i6i9.
MO : NO : civi : sangallensis
Gerstenkornrand. Bär freischreitend im Schnurreif,,
der unten abgeschnitten durch eine Linie. Halsband mit
3 Nägeln.
Im Abschnitt ♦ 1619 ♦ Entfernung 9,6 Millimeter.
I^. VNI * SOLI • DEO * GLORIA
Gerstenkornrand. Doppeladler mit Nimben im Schnur-
reif, dem nach innen eine glatte Linie vorliegt, die fast
kreisrund. Adler frei in mitten des Feldes.
Im Abschnitt * 5 • Entfernung der Röschen 6,6 Milli-
meter.
Gewicht Gr. 4,30. Grösse 0,027.
180.
Halbdicken oder 3 Batzen von 1619.
MO : NO : CIVI : sangallensis
Gerstenkornrand. Bär freischreitend im Schnurreif,,
der unten abgeschnitten durch eine Linie. Halsband mit
3 Nägeln.
Im Abschnitt ♦ 161 9 ♦ Entfernung 9,6 Milhmeter.
— t>3 —
1^. VNI • SOLI * DEO • GLORIA
Gerstenkornraiid. Schimrreif ohne glatte Innenlinie.
Doppeladler mit Nimben frei, nur bei G und L wie fehler-
haft mit den Flügelfedern über und an den Reif ragend.
Im Abschnitt • 3 • Entfernung 6,9 Millimeter.
(iewicht Gr. 4,45, Grösse 0,0264.
181-182. — Klippe des Halhdicken oder 3 Batzen
von 1620.
MO : NO : civ : sangallensis
Gerstenkornrand. Schnurkreis; der Bär mit Perlenhals-
band berührt mit seinem linken Fuss die Linie des
Abschnitts.
Im Abschnitt ♦ 1620 ♦ eng aneinander geschlossen.
Entfernung 10,2 Millimeter. Das G in GALLEN ist grösser
als die andern Buchstaben.
1^. VNI * SOLI * DEO * GLORIA ♦
Gerstenkornrand. Schnurkreis.
Im Abschnitt * 3 • Entfernung der Röschen 6 Milli-
meter. Der Doppeladler mit Nimben frei. Der Punkt
hinter GLORIA stösst an die Linie des Abschnitts
ebenso wie der obere Strich der 3.
Gewicht Gr. 3,75. Grösse 0,0252x0,0262. Klippe.
Ein ähnliches Exemplar : Hinter GLORIA der Punkt frei;
über der rechten Nimbe ebenfalls ein Punkt, sonst gleich.
Gewicht Gr. 3,85. Grösse 0,0260x0,0262. Klippe.
— 24 —
483. — Klippe des Halbdicken oder 3 Batzen von 1620.
MO : NO : civi : sangallensis
Hier also CIVI statt CIV.
Gerstenkornrand. Schnurkreis mit innen vorliegender
Kreislinie, die unten durch die Segmentlinie beschnitten
wird. Bär mit Perlenhalsband frei im Feld.
Im Abschnitt ♦ 1620 ♦ Entfernung 10,8 Millimeter.
fi. VNI * SOLI • DEO • GLORIA
Ränder wie in Vorderseite.
Doppeladler mit Nimben füllt das Feld aus, nur die
Nimben bleiben von der Kreislinie entfernt.
Im Abschnitt * 5 • Entfernung der Röschen 6,5 Milli-
meter. Die 5 freistehend.
Gewicht Gr. 4,30. (Grösse 0,026x0,020. Klippe.
184. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1620.
MO : NO : CIVI : sangallensis
Gerstenkornrand. Schnurkreis mit Kreislinie. Bär mit
Perlenhalsband.
Im Abschnitt ♦ 1620 ♦
Das letzte s der Umschrift berührt die Linie des
Abschnitts.
^. VNI • SOLI * DEO • GLORIA ♦
Kleine Rosetten. Ränder wie in Vorderseite. Hinter
GLORIA eine Rosette.
Im Abschnitt • 3 •
Gewicht Gr. 3,85. Grösse 0,025. Museum in St. Gallen.
485. — Klippe des Halbdicken oder 3 Batzen von 1620.
MO : NO : CIVI : sangallensis
Gerstenkornrand. Schnurkreis mit Kreislinie. Bär mit
Perlenhalsband.
Im Abschnitt ♦ 1620 ♦
— 'l'y —
R,. VNI • SOLI • DEO • GLORIA
Kleine Rosetten. Ränder wie in Vorderseite. Hier keine
Rosette hinter GLORIA.
Im Abschnitt ••• 5 ••#, also ein aus vier dreilappigen
Blättchen gebildetes Kreaz statt der Rosette.
Gewicht Gr. 3,85. Grösse 0,0255 x 0,0255. Klippe.
186. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1620.
Wie die vorhergehende Klippe, aber rund.
Gewicht Gr. 4,17. Grösse 0,0263. Landesmuseum.
187. — Halbdicken oder 3 Batzen von i62i.
MO : NO : civ : sangallensis
Gerstenkornrand. Schnurkreis. Bär mit Halsband,
auf welchem 4 Nägel ♦.
Im Abschnitt ♦ 1621 ♦
^. VNI • SOLI • DEO • GLORIA
Kleine Rosetten. Ränder wie in Vorderseite. Doppel-
adler mit Nimben frei im Feld, nur zwischen • und S
den Schnurkreis durchbrechend.
Gewicht Gr. 3,00. Grösse 0,026.
— 2() —
188. — Klippe des Halbdicken oder S Batzen
von 1621.
Wie die vorhergehende Münze giebt es eine ganze
Anzahl Klippen, die im Gewicht verschieden :
Gewichter. 3,85. Grösse 0,0253x0,0255.
)) » 3,95. » 0,0260x0,0270.
» )) 8,20. « 0,0270x0,0270.
« » 15^50. » 0,0260x0,0270.
» )) 17,00. » 0,0275x0,0275.
189. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1622.
MO : NO : civ : sangallens
Gerstenkornrand. Schnurkreis. Bär mit Nagelhalsband.
Im Abschnitt ♦ 1622 ♦ Die i und die letzte 2 berühren
die Linie.
â. VNI • SOLI * DEO • GLORIA
Kleine Rosetten. Ränder wie auf Vorderseite. Das o in
SOLI gross, das DEO kleiner. Stempelriss in SOLI.
Doppeladler mit Nimben und 6 grossen Flügelfedern.
Im Abschnitt ♦ 3 * Die 5 stösst an die Linie. Ent-
fernung zwischen den Röschen 6,5 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,30. Grösse 0,026.
190. — Halbdicken oder 3 Balzen von 1622.
MO : NO : CIV : sangallens
Gerstenkornrand. Schnurkreis. Bär mit Nagelhalsband.
Im Abschnitt ♦ 1622 ♦ Alle Zahlen ausser der 6
berühren die Linie.
^. VNI • SOLI ♦ DEO • GLORIA
Kleine Rosetten. Ränder wie auf Vorderseite. Das o in
SOLI gross, das DE in DEO klein.
Doppeladler mit Nimben, die an den Schnurkreis
reichen. Hier sind nur 5 grosse Flügelfedern.
— Tl —
Im AJDSchnitt • 5 • Die 5 stösst nur vorn und hinten
an die Linie. Entfernung der Rosetten 11,5 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,50. Grösse 0,0258.
191. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1622.
NO : NO : civ : sangallens
SA Ivleinere Buchstaben.
Im Abschnitt ♦ 1622 ♦
1^. VNI • SOLI * DEO ♦ GLORIA
Doppeladler mit Nimben und nur 4 grossen Fiügel-
federn.
Im Abschnitt • 5 •
Gewicht Gr. 2,50. Grösse 0,0264. Landesmuseum.
192. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1622.
MO : NO : CIV : sangallensi
Hier SANGALLENSI Das I berührt die Abschnittlinie.
Im Abschnitt • 1622 • Jahreszahl hier zwischen
Rosetten.
^. VNI * SOLI • DEO • GLORIA
Im Abschnitt * 5 *
Gewicht Gr. 3,33. Grösse 0,026. Museum in St. Gallen.
193. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1622.
MO : NO : CIV : sangallensi ♦
Das i und der Punkt berühren die Abschnittlinie.
Im Abschnitt • 1622 * Jahreszahl zwischen 2 Rosetten.
Letztere 11,5 Millimeter von einander entfernt.
^. VNI ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Im Abschnitt • 5 • Entfernung 6 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,30. Grösse 0,026.
— '28 —
194. — HalbcUcken oder 3 Balzen von i622.
MO : NO : civ» sangallnsis :
Hier scheinbar^ nur ein viereckiger Punkt hinter civ.
Das E fehlt in der Insciirift, am Schluss :
Im Absclmitt ♦ 1622 ♦ Die 6 liängt tief lierunter.
Jahreszahl zwischen Punkten.
^. VNI * SOLI * DEO * GLORIA
Im Abschnitt • 5 • Entfernung der Rüschen 11,5 Milli-
meter.
Gewicht Gr. 3,30. Grösse 0,0265.
195. — Halbdicken oder 3 Balzen von 1622.
MO : NO : CIV : sangallnsis
Hinter CIV Doppelpunkt. Das E fehlt in der Schrift.
Am Ende fehlen die Doppelpunkte.
Im Abschnitt ♦ 1622 ♦ Die 6 oben gespalten und weit
hinunter hängend. Der Punkt vor der Jahreszahl von
letzterer weit entfernt. Entfernung der Punkte von ein-
ander 12 Millimeter.
^. VNI • SOLI • DEO • GLORIA
Kleine Rosetten. Das DE in DEO bedeutend kleiner.
Im Abschnitt • 5 ♦ Entfernung der Röschen 11,5 Milli-
meter. Die Röschen berühren die Abschnittlinie.
Gewicht Gr. 3,65. Grösse 0,0263.
* Das Stück ist stellenweise stark abgenützt oder schwach aasfjcprägt.
— t>9 —
196. — Klippe vom Halhdicken oder S Batzen
von 1622.
MO : NO : civi : sangallnsis
Hier CIVI statt CIV. Das E feiilt in der Schrift. Das-
letzte S fällt auf die Linie.
Im Abschnitt ♦ 1622 ♦ Die 6 fast hegend.
I^. VNI ♦ SOLI • DEO • GLORIA
Das A bleibt weiter von der Linie entfernt. Doppel-
adler mit Nimben und 4 grossen Federn, ganz frei.
Im Abschnitt * 5 • Die 5 und die zweite Rosette
berühren die Linie. Entfernung 8 Milhmeter.
Gewicht Gr. 3,35. Grösse 0,0262x0,0263.
197. — Halhdicken oder S Batzen von 1622.
MO : NO : CIV : sangallensis
Gerstenkornrand. Schnurkreis. Halsband des Bären
mit 3 Nägeln. Abschnittlinie geht durch den oberen
Teil des s. Scharfe Prägung. Die Interpunktion unregeK
massig.
Im Abschnitt ♦ 1622 • Jahreszahl zwischen einem
eckigen und einem runden Punkt. Die i und die letzte
2 berühren die Linie.
1^. VNI ♦ SOLI * DEO * GLORIA
Kleine Rosetten. Alle Buchstaben der Schrift gleich
gross.
— 30 —
Im Abschnitt • 5 ♦ Die 5 oben frei, unten in den
Gerstenkornrand reicliend. Entfernung der Rösclien
6 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,55. Grösse 0,0265.
198. — Halbdicken oder 3 Batzen von 4632.
MO : NO : civi : sangallensis
Hier CIVI statt CIV. Die Buchstaben alle unregel-
mässig.
Im Abschnitt ♦ 1622 ♦ Alle Ziffern berühren die obere
Linie. Jahreszahl zwischen eckigen Punkten. Entfernung
derselben 10,5 Millimeter.
^. VNI • SOLI • DEO * GLORIA
Gleichmässige saubere Buchstaben. Das A bleibt
^,5 Millimeter von der Linie entfernt. Kleiner Adler mit
nur je 4 Federn, ganz frei.
Im Abschnitt * 5 • Die 5 berührt die Linie. Entfernung
der Rosetten 8 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,10. Grösse 0,0265.
199. — Klippe vom Halbdicken oder 3 Batzen
von 1622.
MO : NO : CIVI : sangallensis
Das S berührt die Linie.
Im Abschnitt ♦ 1622 ♦ Die Ziffern berühren die Linie
mit Ausnahme der 6, die herabhängt und oben gespalten
ist.
I^. VNI • SOLI * DEO • GLORIA
Das DE in DEO kleiner. Hier sind je 5 grosse Federn
sichtbar.
Im Abschnitt • 5 • Entfernung der Rosetten 11,5 Milli-
meter.
Gewicht Gr. 3,25. Grösse 0,0252x0,0255.
— ai —
200. — Halhdicken oder S Batzen von 1624.
MO : NO : civi : sangallens ♦
Gerstenkornrand. Sclinnrkreis. Hier SANGALLENS
statt LENSIS.
Im iVbschnitt ♦ 1624 ♦
H. VNI * SOLI • DEO • GLORIA
Im Abschnitt • 5 *
Gewicht Gr. 3,08. Grösse 0,020. Museum in St. Gallen.
201. — Halbdicken oder 3 Batzen von i6'24.
NO : NO : CIVI : sangallensis
Gerstenkornrand. Schnurkreis wie gewohnt. Schrift
klar und gleich massig. Der Bär steht mit dem linken
Hinterfuss über der 4 der Jahreszahl, mit dem rechten
in der Richtung zum Buchstaben M.
Im Abschnitt ♦ 1624 ♦ i und 4 höher als 62. Sie
berühren die Linie. Entfernung der Punkte 9 Millimeter.
^. VNI ♦ SOLI * DEO • GLORIA
Die O in SOLI und DEO grösser als die anderen
Buchstaben. Doppeladler mit Nimben und 4 grossen
Federn berührt rechts mit dem Flügel den Rand, mit
der Schweifspitze die Abschnittlinie.
Im Abschnitt • 3 * Entfernung G,5 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,35. Grösse 0,0265.
— 32 —
202. — HalhcUcken oder 3 Batzen von 1624.
MO : NO : civi : sangallensis
1 Der Bär mit dem linken Hinterfuss auf der 4, mit den
" Zehen des recliten auf dem M. Das s am Sctiluss liegt
auf der Linie.
Im Abschnitt ♦ 1624 ♦ Der Punkt vor der Jahreszahl
nahe an der Linie des Abschnitts. Entfernung der
Punkte 11 Millimeter.
n. VNI • SOLI • DEO • GLORIA
Alle o der Inschrift auffallend gross. Doppeladler mit
Nimben und 4 grossen Federn berührt rechts mit dem
Flügel den Rand, mit der Schweifspitze die Abschnitt-
linie.
Im Abschnitt • 5 • Entfernung 6,5 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,20. Grösse 0,0265.
203. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1624.
MO : NO : CIVI : sangallensis
Der Bär steht mit dem linken Hinterfuss auf 24 der
Jahreszahl und dem letzten s der Umschrift, der rechte
ist auf das M gerichtet. Das letzte S liegt ganz über die
Linie.
Im Abschnitt ♦ 1624 ♦ Die i und 4 berühren die Linie.
Entfernung der Punkte 9 Millimeter.
^. VNI • SOLI * DEO * GLORIA
Doppeladler mit Nimben und je 4 grossen Federn frei
im Feld.
Im Abschnitt ♦ 3 ♦ Die Zahl 3 hier zwischen Punkten
statt wie sonst zwischen Rosetten. Entfernung der Punkte
6,5 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,55. Grösse 0,0262.
— 33 -
204. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1624.
MO * NO • CIVI : SANGALLENSIS
Hier ist nach MO und NO nur ein einfacher Punkt
statt der gewohnten Doppelpunkte.
Im Abschnitt ♦ 1624 ♦ Die i und 4 an der Linie, die 6
berülirt oben die 2. Entfernung der Punkte 9 Millimeter.
^. VNI * SOLI * DEO ♦ GLORIA •
Hier ist am Ende der Schrift auch eine Piosette.
Doppeladler mit Nimben und je 4 grossen Federn frei
im Felde, nur bei O in GLORIA berührt eine Spitze den
Schnurkreis.
Im Abschnitt • 3 ♦ Entfernung (3,5 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,45. Grösse 0,026.
205. — Halbdicken oder 3 Batzen von 1624.
MO : NO : CIVI : sangallensis
Bär frei im Felde, nur mit der kleinen Zehe des linken
Hinterfusses die Linie über der 2 der Jahreszahl
berührend. Das s am Schluss liegt auf der Linie des
Abschnitts.
Im Abschnitt ♦ 1624 ♦ Nur die 4 berührt die Linie.
Die 6 und 2 berühren sich oben.
H). VNI * SOLI • DEO • GLORIA *
Die o überall gross. Am Schluss der Schrift eine
Hosette.
Im Abschnitt • 3 • Entfernung 6 Millimeter.
Gewicht Gr. 3,25. Grösse 0,026.
Wunderlij 2643.
206. — 6 Kreuzer von 1725.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS •
Rechts unten beginnend.
Gerstenkornrand. Bär mit 6perligem Halsband und
ovalem Medaillon in einfacher Kreislinie, die unten
liKVI K NUM. T. Wll 3
— 34 —
durch ein Oval worin ein Bäumchen ®, unterbrochen
wird. (Anhorn.)
^. ... • ... I ♦ VI ♦ 1 •♦ KREU ♦• I ♦ ZER ♦ I 1725
Gerstenkornrand. Inschrift in 5 Zeilen. Rechts Laub-
zweig, links Palmzweig.
Gewicht Gr. 3,15. Grösse 0,025.
'207. — 6 Kreuzer von 1726.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS •
Unten Oval mit dem Bäumchen @.
^. • . • . • I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦
Laub- und Palmzweig.
Gewicht Gr. 3,15. Grösse 0,0245.
1726
208. — 6 Kreuzer von 1727.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS •
Gerstenkorn rand. Bär mit 5 perligem Halsband und
einfachem Kreis als Medaillon im glatten Reif, der unten
durch das Oval mit der gekrönten Schlange ® unter-
brochen wird. (Schirmer.)
1^. • . • . . I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I • ZER ♦ I 1727
Laub- und Palmzweig.
Gewicht Gr. 2,75. Grösse 0,0237.
209. — 6 Kreuzer von 1728.
MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦
Schlange im Oval ®.
— 85 —
l^i. . . • • . I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1728
Hier sind zwei Oelzweige, die fast einen Kreis bilden,
der oben durch die Rosette und Punkte unterbrochen
wird, unten aber offen ist.
GewiclU Gr. 2,40. Grösse 0,024. Museum in St. Gallen.
210. — 6 Kreuzer von 1729.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS ♦•••
Gerstenkornrand. Bär mit 5 perligem Halsband und
Kreismedaillon im glatten Reif, der unterbrochen wird
durch das Oval der gekrönten Schlange %.
^. . . • • • I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1729 I G R
(G. Reich.)
Gerstenkornrand. Inschrift in 6 Zeilen, rechts und
iinks Oelzweige.
Gewicht Gr. 2,G0. Grösse 0,0215.
211. — 6 Kreuzer von i730.
MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦•
Unten die Schlange %.
^. • • • I VI I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1730 1 G R
Inschrift zwischen zwei Laubzweigen.
Gewicht Gr. 3,13. Grösse 0,0245. Museum in St. Gallen.
212. — 6 Kreuzer von 1730.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS ♦•
Zwischen den Worten der Inschrift nur einfache Punkte.
^. • • • I VI I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ i 1730 I G R
Die Zweige reicher beblättert. Auf ZER gerichtet sind
je 3 Blätter der Zweige (statt 2 im vorliergehenden).
Gewicht Gr. 2,84. Grösse 0,025. Museum in St. Gallen.
— 36 —
213. — 6 Kreuzer von 1731.
MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦••
Stempelriss von M zu O.
Gerstenkornrand. Bär mit 7 perligem Halsband und
kreisförmigem Medaillon im glatten Reif, welcher durch
das Oval mit der gekrönten Schlange s unterbrochen
ist.
I^. • • • • • I ♦ VI ♦ I • KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1731 1 G R
Gerstenkornrand. 6zeilige Inschrift zwischen 2 Laub-
zweigen, die nur bis zu den Blümchen bei der vi
reichen.
Gewicht Gr. 2,90. Grösse 0,0245.
214. — 6 Kreuzer von 1731.
MON : NOVA : S : gallensis ♦
Gerstenkornrand. Bär mit 4 perligem Halsband und
Medaillon im glatten Reif. Oval mit Schlange ® wie
gewohnt.
MON statt MONETA.
1^. ....... I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1731 \ GK
Die wenig belaubten Zweige reichen über die VI
jünauf.
Gewicht Gr. 2,80. Grösse 0,025.
215. — 6 Kreuzer von 1731.
MON : NOVA : S : GALLENSIS ♦•
Hier noch ein Punkt am Schluss. Bär mit 5perligem.
Halsband und ovalem Medaillon. Unten die Schlange ®.
R). .••* ••• 1 ♦ VI ♦ 1 ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1731 I G R.
Die Zweige gehen nicht über die VI hinaus.
Gewicht Gr.' 2,80. Grösse 0,0252.
37 —
21G-217.
6 Kreuzer von 4732.
MON ; NOVA : S : GALLENSIS ♦
Der untere Punkt nach MON ist grösser als der obere.
Gerstenkornrand. Bär mit 5perligem Halsband unter-
bricht den glatten Reif mit dem rechten Ohr und der
Zehe des linken Fusses. Das Medaillon mit der gekrönten
Schlange i), welches den Reif unterbricht, ist hier gerun-
deter und bleibt längs des Gerstenkornrandes offen.
i^. ...*... j ♦ VI ♦ i ♦ KREU ♦|»ZER«|i732|gr
Die Zweige sind nach aussen geschwungen, so dass
ein breiteres Oval entsteht. Stempelriss in den Blättchen
vor der Jahreszahl bis fast zum K reichend.
Gewicht Gr. 2,90. Grösse 0,0258.
Variante : Ohne Stempelriss, etwas abweichend.
218. — 6 Kreuzer von 1732.
MON : NOVA : S : GALLENSIS ♦•
Gerstenkornrand. Der Bär mit Sperligem Halsband
berührt den inneren glatten Reif mit dem rechten Ohr
und der äusseren linken Fussspitze. Das Medaillon mit
der Schlange ®i ist hier wieder voll oval.
Unter dem M rechts unten ein kleiner Doppelschlag.
^. .. ♦•• I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1732 I G R
Die Laubzweige reichen nicht über die vi hinaus.
Gewicht Gr. 2,80. Grösse 0,0255.
Wunderly 2644, 2645.
— 38 —
219. — 6 Kreuzer von 1734
MON : NOVA : S : GALLENSIS ♦•••
Der Bär mit Sperligem Halsband ganz frei im glatten
Reif. Das Oval mit der gekrönten Schlange # unterbricht
den Reif wie gewohnt, bleibt aber unten gegen den
Gerstenkornrand offen.
^. •••*..• I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1734 I G R
Die Zweige reichen über die vi hinaus.
Gewicht Gr. 2,90. Grösse 0,025.
220. — 6 Kreuzer von 1739.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS •
Bär mit 4 perligem Halsband unterbricht den glatten
Reif mit den zwei linken Fusskrallen.
Das Oval mit der gekrönten Schlange ® erscheint ganz
geschlossen.
^. . . • . . I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1739 i G R
Rechts Oelzweig, links Palmzweig.
Gewicht Gr. 2,90. Grösse 0,025x0,026. (Walzen-
.prägung.)
221. — 6 Kreuzer von 1766.
Haller erwähnt diesen und beschreibt ihn, T. II. p. 197 :
MONETA NOVA S. GALLENSIS.
Das Wappen, unten eine Schlange ®, als das Münz-
zeichen. Die Umschrift fängt neben der Schlange, zu den
Füssen des Bars an.
^. Zwischen Oel- und Palmzweigen vi | KREU | ZER j
1766 I D(avid) R(eich)
- 39 -
'i'iS. — 6 Kreuzer von 1786.
MONETA • NOVA • St : GALLENSIS ♦
Bär mit 5perligem Halsband im glatten Reif, berührt
mit dem linken Hinterfuss den Reif.
Unten im doppellinigen Oval ein z (ZoUikofer).
1^. . . • . . I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1786 I H G z
Rechts Oelzweig, links Palmzweig.
Gewicht Gr. 2,70. Grösse 0,025x0,026. (Oval.)
Wunderly 2646.
223.
6 Kreuzer von 1790.
MONETA : NOVA : St : GALLENSIS ♦
Bär mit 4 perligem Halsband, frei im Feld. Der glatte
Reif wird unten durch das fast kreisförmige einlinige
Oval mit z unterbrochen. Das Oval bleibt nach unten
offen .
Die Doppelpunkte treten aus dem Schriftkreis heraus;
die Buchstaben sind kleiner und schärfer geschnitten
als sonst.
% . . ♦ . . I ♦ VI ♦ I ♦ KREU ♦ I ♦ ZER ♦ I 1790 I H G z
Zwei unten gekreuzte und zusammen gebundene
Oel- oder Lorbeerzweige bilden einen oben offenen
Kranz.
Gewicht Gr. 2,00 und 2,60. Grösse 0,0235 x 0,0250.
Wunderly 2647-2648. Coraggioni XXXI 6.
40 —
224. — Rollhatzen ohne Jahr, seit 4500.
mOUrTÏ « UO «t STTROTI «t ÖTTLI ^ ,
Gerstenkornrand. Bärim groben Perlenrand. Umschrift
in gothisclien Majuskeln.
Die Umschrift ist hier mQW^'K statt mOReTTC. Das
e fehlt und OTTLI mit nur einem L.
I^. STTna — *rVS « — 0Yh5T? — TTRVS
Ränder wie in Vorderseite.
Schild mit einköpfigem Adler auf einem Kreuz mit
langen Schenkeln, die je in zwei Füsschen ausgehen
und den inneren Rand unterbrechen. Umschrift durch
die Kreuzesschenkel viermal zerschnitten.
Gewicht Gr. 2,80. Grösse 0,028. Museum in St. Gallen.
Gewicht Gr. 3,14. Grösse 0,0279. Landesmuseum.
225.
Rollbatzen.
STTPOVI « OT^LLI >^
Hier ist mouGT statt mOUG'T^'K und das i?0 fehlt.
^. Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 3,15. Grösse 0,0277.
Coraggioni XXX 9.
226. — Rollbatzen.
sTînoTi :•: ottlli >b
Hier uo und hinter demselben zwei Kreuze.
]^. Wie gewohnt.
Gewicht Gr. 2,90. Grösse 0,0277. Landesmuseum.
41 —
227. — Rollbalzen.
mener » ro :•: sttpöti k öt^lli *h
Hinter UO nur ein Kreuz ebenso wie hinter mouGT
und STTRÖTI.
Éj. Wie gewohnt.
Gewicht Gr. : 2,75 2,80 2,90 3,10 3,20 3,25 3,45.
Grösse, Millimeter: 28 27,3 28,2 28,4 27,7 28,4 27,5.
228. — Romatzen.
mOXt&V :•? XIO » STTRGTI Ä eTtLLI * ^
Hier findet sich vor dem Endkreuz nocli ein schräg
liegendes Kreuz oder Sternclien.
a. STTRG — TVS ;•: — OThm — TCRVS wie gewohnt.
Gewicht Gr. 3,10. Grösse 0,0277.
229. — Rollbatzen.
moua'T «Ç UO « sttrgti * gtclli * >b
Hinter STTROTI und eTTLLI ein 5blättrioes Röschen.
Ê). Wie gewohnt.
Gewicht Gr. 2,55. Grösse 0,0273. Beschädigtes Exemplar
Die nachfolgenden haben alle mOPe^TC ausge-
schrieben.
— 42
230. — Rollbatzen.
Gerstenkornrand. Bär im groben Perlenrand.
P^. STkVG — TVS « — 0Yh5T? — TTRVS
Ränder wie in Vorderseite. Schild mit einköpfigem
Adler auf einem Kreuz mit langen Schenkeln, welche
den inneren Kreis unterbrechen.
Umschrift links oben beginnend und durch die Kreuzes-
schenkel viermal zerschnitten.
Gewicht Gr. 3,15. Grösse 0,028.
Wunderly 2649.
231. — Rollhatzen.
OTnil statt G7C. Linker Fuss auf 0 Ü, Zunge auf ir
ïerichtet.
fi). Wie gewohnt.
Gewicht Gr. 3,15. Grösse 0,0283.
Coraggioni XXX 10.
Variante : Linker Fuss auf s, Zunge auf i gerichtet.
Gewicht Gr. 2,70. Grösse 0,0277.
— 43
23i2. — RoUbatzen.
mOVBV'K * no * STTKOTI • GTïlihl ♦
Hier G'KUUl statt 07ÎUI und Röschen statt der
Kreuze in der Umschrift. Am Ende grosse 6blättrige
Rosette.
^. STTRG — TVS X O — Thm — TTRVS
Hinter S7rT?GTVS zwei Sternchen und das O vor dem
Schenkel ! !
Gewicht Gr. 3,10. Grösse 27,80.
233. — Rollbatzen.
mORÖYTr • T?0 * STTRGYI • GTîlUl ♦
Hier ebenso eTTIIil und die Röschen, ilr wohl für
zwei unten verschmolzene U zu betrachten.
^. STCRG — TVS « — OThm — TTRVS
Die Rückseite ist die gewohnte. (Also das 0 hinter
dem Schenkel !)
Gewicht Gr. 3,20. Grösse 27,80.
234. — Rollbatzen.
Hier ©TTLL statt OTCLLl und 5teiliger Stern hinter
^OPGYTT und ST^PGYI, hinter vo zwei Sterne.
— 44 _
^. sTcna — Tvs « — OThîP — ttrvs
Wie gewohnt.
Gewicht Gr. 2,88. Grösse 0,027. Museum in St. Gallen.
235. — Rollbatzen.
RO STTRGTI
Hier fehlt hinter ro das Kreuz. OTTLLI (statt GH
■oder OTTILI) ist ausgeschrieben. Die Schenkel des
Kreuzes am Ende sind nicht gegen aussen verbreitert.
i^. sTena — WS « — OThm — ttrvs
Wie gewohnt.
Gewicht Gr. 2,85. Grösse 0,0273.
236. — Rollbalzen.
PO » STTPGVI :•: eTTLLI ^
Hier findet sich hinter xiO das Kreuz und am Schluss
hinter OTiLLI das Kreuz mit nach aussen verbreiterten
Schenkeln.
ß. STTRG — TVS « — OThJT? — TTRVS
Wie gewohnt.
Gewicht Gr. 3,30. Grösse 0,0285.
237. — Rollbatzen.
mORöTTr * RO l STTROTI * OT^LLI ^
Hinter jROReTTT und STTRGTI ein Sstrahliger Stern,
hinter xiO zwei Sterne statt der Kreuze.
% STTRO — TVS :•: — OThSP — TTRVS
Wie gewohnt.
Gewicht Gr. 3,14. Grösse 0,0283. Landesmuseum.
'i-.J
238. — Rollbalzen.
Hinter den Wörtern liegende Kreuze, auch hinter
GTCLLl *i*. Das letzte i ist ganz hoch.
^. S7:uü — Yvs § «t — OThm — ttrvs
Abweichend von dem gewohnten.
Hinter STtPGTVS vor dem Kreuz ein Doppelpunkt.
Gewicht Gr. 3,00. Grösse 0,0269. Landesmuseum.
239. — Batzen von 1517.
mOne^TTT * ROVTT * STTnOVI * OTlLI ^
Bär im Schild zwischen S — 0. Ueber dem Schild 1517.
Pö. STTT^OTVS * O^rhmTtRVS * 1517 ^
Doppeladler mit Nimbus.
Gewicht Gr. 4,805. Grösse 0,0282. Museum in St. Gallen.
240. — Batzen von 1527.
mOP.E • UOVK ' CIVI o ^CTTTIS • S OTCILI »
Hier fehlt der Punkt hinter s vor 0.
Doppeladler mit Scheinen. Auf der Brust Schild mit
dem Bären.
ß. VT?I o S0LI9 . t>EO o eLORIT^m i o 5 o 2 o 7 o
Der heilige Laurenz mit Nimbus und strahlendem
Haupt, in der Linken den Rost haltend.
Gewicht Gr. 3,24. Grösse 0,028. Museum in Winter-
thur.
Coraggioni XXX 7.
241. — Batzen von 1527.
q?OPE o VOVK o CIVI o T'R'VIS o S o eTTLLI »
l*unkt zwischen s und G.
— 46 —
Doppeladler mit Scheinen. Auf der Brust Schild mit
dem Bären. Schild 5,50 Millimeter hoch.
L. ^. o VI?I o S0LI9 o OEO o eLORITTJT? i o 5 o 2 o 7 o
Das D nach links offen. Jahreszahl weit auseinander,
1,3 Centimeter weit.
Laurenz mit dem Rost in der linken Hand, in der
Rechten den Pahnzweig haltend.
Gewicht Gr. 3,00. Grösse 0,028.
242. — Batzen von i527 .
mORE § ROVTT § OIVITTCVIS § S § ÖT^LL' «
Doppelpunkte, respective Kreise. In der Schrift das
Wort CIVITTTTIS zusammenhängend und das C ver-
kehrt. Das letzte i in öT^LLI nur ein kurzer Strich.
Doppeladler mit Scheinen auf der Brust. Schild mit
dem Bären. Schild 4 Millimeter hoch.
^. » VRI o S0LI9 S t)EO S ÖLORITTm i » 5 o 2 o 7 »
' Jahreszahl enger, 1,2 Centimeter weit.
Laurenz mit dem Rost in der linken Hand.
'Gewicht Gr. 3,30. Grösse 0,0278.
Wunderly 2675. Plappart genannt.
243. — Batzen von 1527.
mOUE : UOVT: CIVI • VTTTIS • s GTCLLl «
Hier fehlt der Punkt hinter POVTT und zwischen
S und &.
47
Doppeladler mit Scheinen. Auf der Brust Schild mit
Bär.
^. VT?I o S0LI9 • DEO o OLORITrn? i o 5 o 2 o 7
Laurenz mit dem Rost in der linken Hand.
Gewicht Gr. 3,955. Grösse 0,0282. Museum in St. Gallen.
244. — Batzen von 1527.
MONE ♦ NOV ♦ CIVITAT ♦ S ♦ GALLI ♦
Doppeladler ohne Sclieine. Auf der Brust Schild mit
dem Bär. Schild 4 Millimeter hoch.
^. » VU\ • S0LI9 S t>EO S ÖLORITTn? i o 5 » 2 «> 7 »
Von den Ringlein in der Jahreszahl sitzt das erste
etwas tiefer, die übrigen höher über der Mitte. Jahres-
zahl eng, 1,05 Gentimeter.
Laurenz mit dem Rost in der linken Hand.
Gewicht Gr. 3,10. Grösse 0,028.
245. — Batzen von 1527.
MONE o NOV o CIVITAT o S o GALLI ^
Der zweite Strich im M naht an dem ersten. Das E mit
verkürzten Querstrichen.
Doppeladler ohne Scheine. Auf der Brust Schild mit
dem Bären. Schild 5 Millimeter hoch.
1^. VNI • SOLIQVE DFO » GLORIA o 1527 •
In DEO F für E. Der Punkt hinter der Jahreszahl ist
in der Mitte über dem Heiligenschein.
— 48 —
Der heilige Laurenz hält in der rechten Hand ein
aufgesclilagenes Buch, mit der Linl^en den Rost an
seiner rechten Seite.
Gewicht Gr. 3,25. Grösse 0,0275.
240. — Batzen von 15:27.
MONE o NOV o CIVITAT o S • GALLI » >i>
Punlvt hinter GALLI
Doppeladler ohne Scheine. Auf der Brust Schild mit
dem Bären.
^. VNI ♦ SOLIQVE ♦ DEO » GLORIA » 1527
Hinter SOLIQVE ein Punkt.
Laurenz mit Buch und Rost zu seiner rechten Seite.
Der Heiligenschein geht fast bis an den äusseren Rand.
Gewicht Gr. 3,10. Grösse 0,028. Museum in Winterthur.
Coraggioni XXXI 8.
247. — Batzen von 1527.
MONE S NOV o CIVITAT » S o GALLI » ^ «»
Doppeladler ohne Scheine. Auf der Brust Schild mit
dem Bären.
^. VNI o SOLIQVE o DEO • GLORIA
Der heilige Laurenz mit Nimbus, zu seiner Linken den
Rost haltend und sich auf denselben stützend. Im Felde
zu beiden Seiten verteilt 15 und 27.
Gewicht Gr. 2,94. Grösse 0,028. Museum in St. Gallen.
248. — Batzen von 1527 .
MONE ♦ NOV ♦ CIVITAT ♦ S ♦ GALLI ♦
Andere Interpunktation als beim vorhergehenden.
^. VNI ♦ SOLIQVE ♦ DEO ♦ GLORIA
Das GLORIA füllt den Platz zwischen Rost und
Heiligenschein.
Gewicht Gr. 2,83. Grösse 0,027. Museum in Winterthur.
— 49 —
249. — Batzen oder 4 Kreuzer von 1621.
MO : NO : civi : s — angallensis *
Gerstenkornrand. Schnurkreis. Bär im Feld, zu beiden
Seiten die Jahreszahl i6 — 21. Unten im Schriftsaum
zwischen s und A die Wertangabe 4 K.
I^. VNI * S — OLI * D — EO * GL — ORIA ♦
Ein einfacher, unten im flachen Kielbogen abge-
schlossener Schild auf langarmigem Kreuz, dessen einge-
buchtete Enden beinahe bis zum Rande reichen. Die
Umschrift wird durch die Arme des Kreuzes in vier
Teile getrennt. Im Schild der einköpfige Adler ohne
Beigaben.
Gewicht Gr. 2,20. Grösse 0,026. Museum in St. Gallen.
Ad. Ikle-Steinlin.
(Fortsetzung folgt.) •
RKVLE >LM. T. XVII.
CORRESPONDANCE
NUMISMATIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE
DE
P.- S. DE BALLY DE MONTCARRA
(1691-1767)
Au xviii^ siècle, époque à laquelle les périodiques
scientifiques existaient à peine, il était d'usage, entre
savants, d'échanger de longues lettres, qu'on ne pren-
drait plus la peine d'écrire aujourd'hui et que le texte de
nos multiples publications n'a certainement pas rem-
placées. Ces lettres, empreintes de l'extrême urbanité
qui donnait tant de charme aux relations de l'ancien
régime, sont aujourd'hui pour la plupart surannées en
ce qui touche aux faits scientifiques. Les questions qui
s'y trouvent traitées ont donné lieu à des mémoires,
recueillis plus tard dans des volujnes spéciaux, ou dans
des traités généraux ; puis, avec le temps, ces volumes
eux-mêmes ont été refaits, si bien que les mémoires
originaux ne sont plus guère reconnaissables.
Cependant, en se plaçant au point de vue de l'histoire
de la science, les lettres d'autrefois conservent de la
valeur, car, fort souvent, elles rappellent quel est l'auteur
d'une hypothèse ou d'un système, alors que, dans les
traités généraux d'aujourd'hui, on ne prend plus même
le temps ni la peine de nous l'indiquer.
La correspondance numismatique et archéologique
de M. de Ballv de Montcarra remonte au milieu du
— 51 —
XYiii" siècle. Elle accompagnait une collection de mon-
naies formée à la même époque et lai servait en quelque
sorte d'archives. Après avoir passé, par héritages suc-
cessifs, entre des mains bien diverses, ces deux dépôts
sont arrivés intacts en la possession de M. le comte
Pierre de Viry, propriétaire du château de Viry près de
Saint-Julien (Haute-Savoie). Ne s'occupant pas de numis-
matique, M. le comte de Viry a jugé à propos de se défaire
de sa collection de monnaies ' et il nous a confié le soin
d'examiner les liasses de lettres qui l'accompagnaient.
Entre temps, il a paru dans la Revue numismatique
un article intitulé : la Collection de Montcarra^ dû à la
plume autorisée de M. Joseph Roman ^ Cet article ren-
fermant plusieurs inexactitudes sur les gens et les choses
qui s'y trouvent mentionnés, il nous a paru nécessaire,
avant de nous occuper de M. de Bally de Montcarra et
de ses correspondants, de remettre les choses au point,
en nous aidant exclusivement des documents conservés
aux archives départementales de l'Isère, ainsi qu'à la
bibliothèque de Grenoble ^ Voici les passages de l'article
de M. Roman auxquels nous faisons allusion :
La collection de Montcarra, vendue à Londres le 24 février 1909 et
les jours suivants, était l'une des dernières anciennes collections qui
subsistaient ; il est bon de s'y arrêter un peu et d'en raconter authen-
tiquement l'histoire.
' Cette vente a eu lieu à Londres du 21 au 2(i février 1909, sous les auspices de
MM. Spink and Son.
* J. Roman. La collection de Montcarra, dans la Reoae naniistnatique, 1909,
pp. 243-252, vign. — L'auteur a fait paraître le même article sous une forme abrégée et
■sous le titre le Médacllier de Montcarra, dans le numéro 8 de la Petite reoae des
bibliophiles dauphinois. Grenoble, 1909, in-8, t. Il, pp. 101-105.
3 Après plusieurs mois de patientes recherches entreprises à Grenoble, soit à la
Bibliothèque de cette ville, soit aux Archives de l'Isère, nous allions en publier le
résultat, lorsqu'il a paru, au commencement de cette année, un travail sur le même
sujet dû à la plume de M. Edmond Maignien, bibliothécaire de Grenoble [la Famille
Ralli/ et ses collections, dans la Petite revue des bibliophiles dauphinois, n° 11.
Grenoble, janvier 1911, in-8, pp. 5-26, avec 1 pi. et vign.). L'auteur qui avait secondé
nos recherches a eu le tort, semble-t-il, de ne pas nous avertir que nous courions le
môme lièvre. Il ne trouvera donc pas mauvais que nous nous rapportions e.vclusive-
ment à son travail sans indiquer d'autres sources, tout en observant qu'à maintes
reprises il a négligé d'indiquer les siennes.
— 52 —
Le catalogue, rédigé hâtivement pour la vente par l'expert, affirme-
qu'elle avait été formée par M. de Montcarra, conseiller au Parlement
de Grenoble; il n'y a jamais eu de conseiller de ce nom dans ce
Parlement, ce qui suffit à détruire cette affirmation '.
Le château de Montcarra, situé à proximité de Crémieu (Isère),
était placé à peu près au centre de vastes possessions territoriales
appartenant de temps immémorial à la famille de Loras, vieille race
chevaleresque connue en Dauphiné dès le xiii* siècle. Les Loras
possédaient dans cette région pittoresque, coupée de collines boisées
et d'étangs, une douzaine de seigneuries, entre autres celles de Mont-
plaisant, Belaccueil et Chamanieu, dont les branches de la famille
portèrent les noms à diverses reprises. Montcarra était un fief de
moindre importance et les Loras n'y faisaient pas leur séjour habituel...
Pierre-Gaspard de Loras, seigneur de Montplaisant, Chamanieu,.
Montcarra, etc., mort vers 1700, laissa plusieurs fils, entre autres-
Pierre-Gaspard, époux de Catherine de Rigaud de Serezin ; Melchior,,
vicaire général du diocèse de Vienne et doyen de la collégiale de
Saint-Chef, située non loin de Crémieu et de Montcarra ; enfin Charles,
chanoine de Saint-Maurice de Vienne et sacristain de Saint-Chef. Ces
deux abbés de Loras, qui avaient eu pour leur part de l'héritage
paternel la terre de Montcarra, où leur chapelle existe encore, ont été
les créateurs du médaillier qui fait l'objet de cette note. Ce sont eux
qui probablement ont fait venir de Paris le superbe meuble de Boule
dans lequel les suites monétaires étaient renfermées. Je ne puis
préciser les dates de leur mort ; elle doit avoir eu lieu dans les envi-
rons de 1750. Ils firent héritier le neveu de leur belle-sœur, Jean-
Baptiste de Rigaud de Sérézin, connu sous le nom de M. de Montcarra,
qui épousa la fille de l'historien Valbonnais. Ce M, de Montcarra
hérita à la fois de leur médaillier et de leur goût pour la numisma-
tique.
En 1765, la réputation de sa collection était venue jusqu'à Paris;
d'Ennery, d'après une lettre de lui publiée par M. Blanchet^, en
connaissait la composition et la jugeait intéressante. M. de Montcarra
1 Cette affirmation n'est nullement détruite par ce fait. Les conseillers au*
Parlement de Dauphiné pouvaient fort bien y être inscrits sous leurs noms patro-
nymiques et porter simultanément le nom de leurs terres. Ce fut le cas pour
Flodoard-Sébastien de Bally, membre du Parlement de Dauphiné et généralement
connu sous le nom de M. de Montcarra.
2 A. Blanchet, dans Revue numismatique, 1902 ( Procès-verbcd de la Société-
numismatique), p. XXVII. — Mémoires et notes de numismatique, p. 87.
— 53 —
ajouta un certain nombre de pièces à celles que les deux abbés de
Loras avaient réunies, quelques-unes entre autres, qui provenaient de
son beau-père Valbonnais, et mourut à la fin du xviii* siècle, A partir
de ce moment, le médaillier de Montcarra ne fut plus que très rarement
ouvert... La petite-fille de Jean-Baptiste de Rigaud de Sérezin épousa
au commencement du premier empire François-Marie de Loras, auquel
elle apporta en dot la terre de Montcarra et le médaillier conservé
dans le château; l'un et l'autre revinrent ainsi à la famille de Loras
qui depuis cinquante ans ne les possédait plus. En 1832 \ Henriette-
Pétronille de Loras, fille unique des précédents, épousa le marquis
•Charles- Antoine d'Auberjon de Murinais et mourut sans postérité le
28 juillet 1850, faisant son mari héritier universel de ses biens. En
1871, M. le marquis de Murinais vendit Montcarra à M. Berloty,
ancien notaire à Lyon, mais se réserva le médaillier, qui ne fut pas
compris dans cette vente. M. de Murinais mourut peu après, le
15 janvier 1872. Il avait trois sœurs, l'une religieuse; l'autre, Aglaé,
•épouse du baron de Viry; la troisième, Françoise, non mariée. Cette
dernière eut, dans son lot, le médaillier de Montcarra et elle mourut
le 13 novembre 1875, après avoir institué comme héritiers ses trois
neveux de Viry. Le médaillier de Montcarra fut compris dans la
part de M. le baron Ludovic de Viry-Cohendier, qui avait épousé
Sophie de Viry, sa cousine.
Il mom'ut sans postérité, en 1901, instituant sa femme sa légataire
universelle. M'"" de Viry mourut elle-même le V septembre 1907 ■ et
légua tous ses biens à son neveu, M. Pierre de Viry, capitaine d'artil-
lerie...
Nous regrettons de ne pouvoir être d'accord avec
M. J. Roman sur un sujet qui est certes bien plus de
son domaine que du nôtre : la généalogie des familles
du Dauphiné, mais les faits qu'il a présentés manquent
d'exactitude et nous sommes contraint de reprendre
son récit dès le commencement.
Le château de Montcarra, près Saint-Chef (Isère), fut
construit par Arthaud Gara, chevalier, vers 1309. Son fils,
' l.e 5 août (communication de M. le comte P. de Viry). (Réd.)
^ Lisez le 2 décembre 190?. (Réd.)
— b4 —
Arthaud Cara, épousa Françoise de Rivoire dont le&
enfants moururent jeunes. Elle se remaria après la mort
de son mari à Guignes de Torcliefelon à qui elle apporta
la terre de Montcarra qui passa plus tard à la famille de
Dorne. Marie de Dorne épousa François Bally, fil&
de Pierre, le 12 novembre 1645; c'est ainsi que la
terre de Montcarra est entrée dans la famille Bally, dont
elle n'est sortie qu'en 1830,
François Bally laissa quatre filles et un fils, Joseph.
I. Joseph de Bally, seigneur de Montcarra, naquit
à Grenoble le 5 juillet 1649. Il fut reçu conseiller au
Parlement de Dauphiné en 1684 et mourut le 14 mars 1691.
Par son mariage avec Françoise Moret de Bourchenu^
sœur du marquis de Valbonnais, le célèbre historien du
Dauphiné, il eut trois fils qui tous trois furent collec-
tionneurs passionnés :
1. François-Joseph qui suit.
2. Jean-Pierre de Bally de Montcarra de Bour-
chenu, seigneur de Champagnier, naquit à Grenoble le
21 janvier 1691. Il suivit la carrière ecclésiastique et
mourut dans sa ville natale le 19 janvier 1763.
3. Flodoard-Sébastien de Bally, seigneur de
Montcarra \ de Saint-Jean d'Octavéon et Parnans, né
comme son frère le 21 janvier 1691, fut nommé maître-
auditeur en la Chambre des Comptes en avril 1714. Il
mourut, sans avoir été marié, le 16 décembre 1767.
C'est à lui qu'appartenait la belle collection de mon-
naies vendue par M. P. de Viry en 1909 et c'est à lui
que fut adressée la volumineuse correspondance dont
' Le titre de seigneur de Montcarra est porté simultanément par les deux frère»
François-Joseph et Flodoard-Sébastien de Bally. Cette seigneurie était-elle en indivi-
sion, ou l'un des deux frères n'en était-il seigneur que d'une façon honorifique, c'est
ce que nous ignorons. M. Maignien, consulté à cet égard, n'a pu nous renseigner.
— DO —
nous allons donner quelques extraits. Ces lettres portent
toutes la suscription : « M. de Montcarra, maître des
Comptes à Grenoble». Il y est souvent fait mention de
son frère, M. de Bally, président en la Chambre des
l^omptes (voir ci-après) et de son oncle, le président
de Valbonnais.
On voit donc par ce qui précède que M. de Montcarra
(1691-1767) n'était nullement neveu des deux abbés de
Loras ; qu'il ne s'appelait pas Rigaud de Serezin de
Montcarra, mais bien F. -S. de Bally de Montcarra ; qu'il
n'était pas gendre du marquis de Valbonnais, à qui du
reste on n'a jamais connu d'enfants, mais son neveu,
mort célibataire, enfin que la terre de Montcarra n'était
pas alors propriété des Loras, mais se trouvait dans la
famille Bally depuis 1645. Il est évident que M. J. Roman
s'est trompé de plusieurs générations et qu'il a confondu
les Loras avec les Bally ; suivons la descendance de cette
dernière famille et nous aurons la clef de l'énigme.
IL François-Joseph de Bally, chevalier, seigneur de
Montcarra, marquis de Valbonnais, etc., frère aîné de
Jean-Pierre et de Flodoard-Sébastien de Bally, naquit à
Grenoble le 18 janvier 1690. Il devint avocat, conseiller
au Parlement et président en la Chambre des Comptes,
le 15 juillet 1728 '. Il mourut à Grenoble le 30 mai 1758.
De son mariage avec Françoise Pourroy de l'Auberivière
(3 octobre 1718), il eut onze enfants, dont nous ne men-
tionnerons que deux fils et une fille.
1. Jean-Pierre de Bally de Bourchenu, chevalier,
marquis de Valbonnais, etc., naquit à Grenoble le 6 août
' Dans la brochure citée plus haut, la Famille Bail;/ et ses collections, p. 9,
M. E. Maignien dit : « il existe une correspondance très intéressante adressée à des
« numismates par le président Bally. M. le comte de Viry qui la possède a l'intention
« de la faire publier par les soins de M. Demole, conservateur du Cabinet des
« médailles, à Genève. » Nous ferons observer qu'il ne s'agit pas de lettres adressées
par le président de Bally à des numismates, mais bien de lettres adressées par des
numismates à F.-S. de Bally de Montcarra, frère du président.
— 56 —
4721, fut nommé président en la Chambre des Comptes
le 8 septembre 1758 et mourut au château de Triors près
Romans, le l'''' octobre 1790.
Il hérita du médaiUier de son oncle Flodoard-Sébastien
de Bally de Montcarra, nous verrons tout à l'heure à qui
il le légua.
2. Flodoard-Éléonor, comte de Bally, seigneur de
Percy, Montcarra, etc., naquit à Grenoble le 13 mars 1724
et mourut vers 1800. Il prit le parti des armes et fut
maréchal de camp le l'"' mars 1780. Ce fut lui qui hérita
du domaine de Montcarra, lequel fut saccagé en 1789. Il
avait épousé, le 8 mai 1768, Louise-Catherine de Moreton
de Chabrillan, dont il n'eut pas d'enfant et qui lui sur-
vécut jusqu'au 8 avril 1829.
3. Françoise-Thérèse épousa le 16 janvier 1746
Jean-Baptiste de Rigaud de Serezin.
Ce fut à lui que M"'^ veuve Flodoard-Eléonor de Bally,
née de Moreton, vendit Montcarra le 20 messidor an IX
(9 juillet 1801), propriété dont il n'entra en jouissance
qu'après la mort de sa belle-sœur.
M. et M™*" de Rigaud eurent un fils, Jean-François, qui
hérita de la belle bibliothèque de son oncle Jean-Pierre
de Bally et par conséquent du fameux rnédaillier de
Montcarra. C'est ainsi que le domaine de Montcarra et
le médaillier de Flodoard-Sébastien de Bally de Mont-
carra passèrent dans la famille de Rigaud. Jean-François
marquis de Rigaud, épousa Marie-Bernardine-Joséphine-
Sophie de Menthon en 1787, dont il eut un fils, Jean-
Baptiste-Louis-Bernard, mort sans postérité, et une fille,
Balthazarde-Françoise\ dernière du nom, qui épousa
Marie-Laurent comte de Loras, dernier rejeton de cette
' Testament de Jean-François, marquis de Rigaud-Serezin, du 25 novembre 1826,
reçu par Pierre Riondet, notaire à Vienne (Isôre), communiqué par M. le comte
P. de Viry.
ancienne famille. Des Loras, le médaillier de Montcarra
passa aux Marinais \ puis aux Yiry, ainsi que U. J. Roman
nous la exactement raconté -.
La correspondance de M. F. -S. de Bally de Montcarra
comprend environ cinq cents lettres, écrites de 1725 à 1758
par des personnages très divers. On y trouve de simples
marchands, comme aussi des membres de l'Académie ;
des abbés, des chanoines, ainsi que des prélats mitres.
Ces divers correspondants s'adressent à M. de Montcarra
comme à un homme fort entendu en numismatique, capa-
ble de soutenir une conversation sur les points les plus
divers de cette science, capable aussi d'acquérir ou de
procurer des pièces rares.
Neveu du marquis de Valbonnais, frère du président
F.-J. de Bally, et de J.-P. de Bally, prévôt du chapitre de
Saint-André, tous trois collectionneurs émérites, M. de
Montcarra se trouvait être le centre d'une famille pro-
fondément attachée aux souvenirs du passé.
Ce n'est guère par les lettres qu'un homme reçoit
1 M. le comte de VMry nous a communiqué un extrait du Registre de l'enref/istrc-
ment du 20 février 1811, où l'on \oit que M. de Murinais, époux de M"" Pétronillc
de Loras, a versé la somme de 17 liv. 88 au lise comme droit de succession, à
raison de 0,25 % sur 6500 liv., représentant la valeur du médaillier, d'après
l'estimation du fisc, que lui a légué son grand'père, M. de Rigaud de Serezin,
-décédé à Saint-Quentin (Isère) le 3 septembre 1840. Voici le détail de l'estimation :
895 grammes de pièces d'or Liv. 2800.—
10 kilos de pièces d'argent » 2000.—
150 » » » de bronze et d'airin (sic) . » 1200.—
Meuble » 500.—
Liv. 6500.—
* Nous aurions encore plus d'une observation à présenter à M. J. Roman au sujet
■de son article, mais vu qu'elles ne concernent pas le sujet qui nous occupe actuelle-
ment, nous jugeons inutile de les consigner ici. Cependant, nous tenons à prendre la
défense du mandataire de la maison Spink and Son, à Londres, M. Léonard Forrer,
que M. Roman a passablement malmené pour avoir classé la collection de Montcarra,
destinée à la vente, d'après la méthode usitée en Angleterre et n'avoir pas mis en
vedette et décrit l'essai d'un liard de Charles VIII portant le différent d'Humbort
le Maistre, monnayeur à Grémieu. Nous reconnaissons que c'est là une omission
regrettable, mais pour qui connaît la hâte avec laquelle, la plupart du temps, doivent
être dressés les catalogues de vente, le fait est bien excusable, et il ne saurait porter
atteinte le moins du monde au talent, à la conscience et au mérite scientilique de
M. L. Forrer.
Ajoutons au reste, alors même que ce n'est qu'un détail secondaire, que la vente en
-question a obtenu un superbe résultat.
— 58 —
qu'on peut juger de son caractère. La correspondance
adressée à M. de Montcarra permet cependant de dire
qu'il était d'un commerce très sûr, dévoué à ses amis et
universellement aimé et respecté. Ce qui ressort aussi
du dossier qui nous a été conservé, c'est que M. de
Montcarra était passionné pour l'antiquité classique, prin-
cipalement pour la numismatique grecque et romaine.
A côté des lettres proprement dites, on trouve aussi
quelques dissertations, dues principalement à M. Bimard
de la Bastie, enfin divers catalogues de cabinets, entre
autres celui de Mons^"" de Gosnac, évêque de Die.
Notre intention n'est pas de publier un grand nombre
de lettres adressées à M. de Montcarra, car le défilé en
deviendrait fastidieux; il nous suffira de transcrire les
plus intéressantes d'entre elles, afin de donner une idée
de l'état de la numismatique sous le règne de Louis XV.
Les correspondants de M. de Montcarra peuvent être
rangés sous trois rubriques difîerentes : les brocanteurs,
les collectionneurs instruits et les savants. Parmi les
premiers, nous avons choisi le P. Du Pineau, parmi les
seconds, l'abbé Charles de Rothelin et parmi les troi-
sièmes, le baron Bimard de la Bastie : les lettres et les
dissertations de ces trois personnages donneront une
idée assez exacte de l'ensemble de la correspondance
reçue par M. F. -S. de Bally de Montcarra '.
Eug. Demole.
* Bien des personnes nous ont fourni de précieux renseignements au cours de ce
travail; nous désirons remercier en particulier MM. P. Bordeaux, ancien président
de la Société française de numismatique, à Neuilly ; G. Cerrato, à Turin; Ed. Chapuisat,
secrétaire du Conseil administratif, à Genève; le chanoine Corret, secrétaire de
MonsB"' l'archevêque de Lyon; P. Dissard, directeur des Musées de Lyon; Dumuys,
conservateur du Musée historique et de Jeanne d'Arc, à Orléans ; G. Guignes, archiviste
départemental du Rhône, à Lyon ; J. Grellet, président de la Société suisse d'héral-
dique, à Zurich; D' Fr. Imhoof-Blumer, à Winterthour ; H. de La Tour, conservateur-
adjoint du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, à Paris; A. Mengotti,
consul général de la Confédération suisse, à Madrid ; G. Prudhomme, archiviste
départemental de l'Isère, à Grenoble ; M. Raimbault, archiviste-adjoint départemental
des Bouches-dn-Rhône, à Marseille; Soyer, archiviste départemental du Loiret, à
Orléans; R. Vallentin du Cheylard, à Montélimar; comte P. de Viry, à Viry.
— 59 —
J.e P. Du Pineau'.
Lyon, 19 juin 1725.
Monsieui".
J'ay appris de monsieur Le Capiscol ^ que vous seriez bien aise-
de trouver des curieux avec qui faire des échanges et que vous auriez
assez de bonté pour me permettre ce commerce; quoique je sois
beaucoup au dessous de tout ce que la renommée nous dit de votre
politesse et de votre érudition, vous trouverez peu de personnes qui
désirent plus ardemment que moi l'honneur de cette liaison et le
bonheur de vous procurer quelques pièces que vous n'avez pas. Voici
la liste de mes doubles en argent (suit une liste de monnaies romaine»
en argent). Si vous me faites l'honneur de m'envoyer la liste de vo»
doubles, l'adresse est à Saint-Irénée de Lyon.
M. Le Capiscol me charge de vous assurer de ses respects. J'ay
l'honneur d'être, avec un profond respect. Monsieur, votre très humble
et très obéissant serviteur.
Du Pineau, C. R. de Saint-Irénée.
M. de Montcarra dut répondre assez promptement à
cette lettre, car le chanoine Du Pineau écrit de" nouveau
le 19 juillet 1725 pour se confondre en remerciements.
Désormais les deux correspondants s'écriront fréquem-
ment et d'une manière moins cérémonieuse qu'au début.
Lyon, 18 septembre 1726.
... Je vous offre la seule pièce rare de second ordre que j'aye et qui
vous manque, c'est une belle Orbiana, dont la pareille me coiite (foy de
' Le P. Du Pineau signait ses lettres : Du Pineau, clianoine régulier de Saint-
Irénée de Lyon. Malgré les recherches qu'a bien voulu faire faire M. G. Guignes,
archiviste départemental du Rhône, à Lyon, nous n'avons pu identifier ce religieux,
les actes capitulaires du chapitre Saint-Irénée étant malheureusement incomplets.
' Le Capiscol semble être plutôt un titre qu'un nom de famille. On appelle
Capiscol (caput schol«), dans certaines églises, le chef des chantres, le précenteur,
colui qui préside au chciMir.
— GO —
scrupuleux niédailliste) la somme de dix livres dans mon nouveau
médaillé ; j'en espérois une bonne pièce du R. P. Maniquet\ mais je
vous l'offre pour a^os trois statues et vos légions; j'en orneroi mon
médaillé, sur lequel j'ai consacré un autel en petit à la mémoire de
M. Laisné^, le directeur, dont j'ay tiré beaucoup de bonnes choses,
avec une inscription en bronze qui dit :
LAINAEVS • PRAEF • AERAR • PVB •
MVSIS AMIOVS
CAE8ARVM CONSERVATOR
CANDIDATORVM PATER
MVS^VM HOC MVNIFICE
LOCVPLETAVIT
Vous voyez, Monsieur, que mon sérieux et ma gravité ne répondent
guère à l'honneur que vous me faites' de me croire le gouverneur et
le maître d'un grand nombre d'empereurs ; il est bon de vous prévenir
par cet échantillon de badinage et de vous découvrir à notre honte
combien il y a encore de jeunesse dans le médailliste, quoique entouré
de quantité de sages viellars de l'antiquité.
Lyon, 21 décembre 1726.
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous souhaiter une bonne année avec bien des
médailles, voylà l'abbrégé de la vie heureuse ; vous avez tout le reste
héréditaire dans votre maison, l'honneur et la vertu, les grands biens
et les belles charges, il ne vous faut plus que les Pescemiius, les
Pertinax et les Gordiens d'Affrique...
Le jeune chaDoine était un ardent collectionneur. Les
séries de la République et de l'Empire romain lui étaient
' 11 s'agit probablement dn P. Etienne Maniquet, provincial des Minimes, né à
Saint-Paul-en-Jarret, en 1673, mort le 2 octobre 1728.
2 Antoine Laisné, né à Paris, le 18 août 1668, mort le 21 octobre 1746, avocat au
Parlement, fut directeur de l'hôtel des Monnaies de Lyon, ville dans laquelle il
séjourna de 1712 à 1739. (Conf. Dumas, J.-B., secrétaire perpétuel. Histoire de
l Acculé mie royale des Sciences, Belles-Lettres et A rts de Li/on. Lyon, 1839, 2 vol.
in-8; voir t. I, p. 338.)
— 61 —
familières et il était surtout fort au courant des prix.
Cependant dans aucune de ses lettres, on ne le voit
s'intéresser aux questions qui font de la numismatique
une science. Sous ce rapport, il était bien inférieur à
M. de Montcarra. La numismatique du moyen âge et des
temps modernes était pour lui lettre morte et l'épigra-
phie des monuments de cette époque ne l'attirait sûre-
ment pas. En date du 15 mars 1727, il écrit à son
correspondant de Grenoble :
Un auditeur des Comptes, de Paris, me promet de ra'enrichir si je le
veux mener dans les bons endroits de notre parroisse, où étoit l'ancien
Lyon. Il a le don de la baguette à un degré qui a mérité l'admiration
du Roy, à ce qu'il dit; nous essayerons, pourvu qu'il ne me fasse pas
aussi comme luy auditeur des contes.
A propos de comptes, j'ay un jetton où il y a quatre fleurs de ly&
d'un côté, en croix, avec quatre autres dans les angles, et autour en
lettres gothiques : GARDES-VOVS DE MES COMPTES K Au revers,
on voit quatre fleurs de lys en lozange avec ces mots qui ne se
lisent pas clairement comme les autres : DETTES • ENTENDE • AV •
COMPTES. Je ne sçay ce que veut dire cette première légende qui
conviendroit bien à notre maison de Ville qui fait souvent des parties-
d'apothicaire...
Et un peu plus tard, le 29 mars 1728 :
Ne pourriez-vous point m'apprendre, Monsieur, ce que c'est qu'une
monnoie d'argent qui a une croix d'un côté avec ces mots : COMES
ALBONIS et dans une ligne plus haut, sur le même côté : SIT NOMEN
DNI BENEDICTV -, et de l'autre côté, c'est un homme à cheval, un
casque en tête, une lance en main, avec un écu où il paroît un Dauphin,
avec ces mots : VIGN • + IPOGS • DALPHS ^ Il semble que
le premier mot veut dire VIEN, mais je ne sçai ce que veulent dire
les autres; je voudrois bien que ce fut une monnoie des M"d'Albon de
• Mesvompter pour mal compter. (Réel.)
ä lOHANNES DALPHINVS VIENNENSIS. Gros de .lean U, dauphin de'
Vif-nnois (1307-1319). (Réd.)
— 62 —
■Saint-André ou Saint-Fargeux, je la donnerois à l'archidiacre de
•ce nom ^
Le 2 janvier 1728, il annonce de Lyon qu'on a fait une
trouvaille intéressante à Fourvière.
C'est une urne de pierre rouge, de quatorze pieds de hauteur qui
peut tenir 80 asnées d'eau, faitte en œuf, mais elle est de briques ; il
faut que cela ait servi à mettre du vin ou de l'eau. Elle étoit garnie en
dedans de ciment. En dehors, on voyoit la jointure des briques. Les
travailleurs l'ont percée dans le bas pour chercher quelque chose, ils
n'ont rien trouvé.
Dans une lettre suivante, du 3 août 1728, le chanoine
Du Pineau remercie M. de Montcarra du beau livre qu'il
lui a adressé et il lui dit :
J'en feroi présent à notre général et je pourroi en être le porteur,
<;ar il me fait espérer une place à Paris pour y débrouiller ses médailles.
J'espère que notre commerce n'en sera point interrompu.
On peut se demander si a débrouiller des médailles »
n'était pas la vraie vocation du jeune ecclésiastique, car
par la passion qu'il apportait à augmenter sans cesse sa
collection, par la correspondance suivie qu'il entretenait
•avec un grand nombre de (( curieux », on ne voit pas
qu'il dût lui rester beaucoup de temps pour ses devoirs
■de religieux.
Au reste, M. de Montcarra y prenait peine, car il ne
craignait pas de le charger de commissions d'une exécu-
tion parfois difficile.
1 II s'agit sans doute ici de François-Alexandre d'Albon, de l'illustre famille
[lyonnaise, le dernier des vingt-cinq chanoines, comtes de Lyon, issus de cette famille.
Nomm<^ chanoine le 23 décembre 1707, il fut élu archidiacre du chapitre, le
7 septembre 1712 et mourut le 20 juillet 1760. (Archives du R/iône, actes capitu-
iaires, n° 185, f° 103 verso.)
Plusieurs auteurs ont prétendu que l'illustre maison lyonnaise d'Albon descendait
des anciens dauphins de Viennois, comtes d'Albon, mais le fait n'a pas été prouvé.
((Conf. Armoriai de Dauphiné, par G. de Rivoire de La Bastie. Lyon, 18fi7, in-4°,
•flg., p. 6.)
— 63 —
Lyon, 29 mars 1728.
Monsieur,
Je vous ay bien de l'obligation de l'ouvrage du père Maniquet.
J'ay fait demander au Consulat où on pourroit trouver des jetions; ils
sont tous d'argent, à ce que m'ont dit des fils d'échevins, cependant
j'en ay vu de cuivre et je m'en vois chercher dans mes vieilles
mitrailles. Si on veut se contenter de les décrire sans les acheter, j'en
auroy un jetton d'argent de chaque famille, pourvu qu'on le rende,
mais on ne veut pas s'en deffaire. Les familles gardent le coin, quand
on a frappé à Paris où on l'envoyé, le nombre de jettons dont le Con-
sulat leur fait présent. Il y a des gens qui font difficulté de donner les
jettons de leurs familles, de peur, disent-ils, que ce ne soit des monu-
mens qui leur reprocheront un jour qu'ils sont nouvellement nez et
de nouveaux Thomistes annoblis ^ au son de la cloche, le jour de la
Saint-ïhomas...
Parfois, le P. Du Pineau parle de tout autre chose que
de numismatique. Il ne craint pas, en particulier, de
donner très carrément son avis sur les affaires du clergé.
On était alors en pleine crise provoquée par la Consti-
tution Unigenilus et bien des membres en vue de
l'Église avaient de la peine à se soumettre et organisaient
même la résistance. Nous ne pouvons relater ce qu'en
dit le P. Du Pineau et nous le regrettons, car ses juge-
ments pour être francs nous paraissent en général assez
sûrs.
Parfois aussi le jeune chanoine se fait chroniqueur
mondain et en racontant ce qui se passait à Paris, il ne
pouvait manquer d'intéresser son correspondant qui
paraît avoir été d'humeur peu itinérante.
1 Par privilèges de Cliarles VHI (1495), la noblesse fut accord<''e k tous les con-
seillers échevins et à leur postérité. Ce privilège fut confirmé par les rois ses
successeurs.
64 —
Paris, 11 septembre 1729.
Monsieur,
Comme c'est la coutume d'envoyer des courriers à tous les seigneurs
pour leur donner avis de la naissance des princes, comme on vient de
faire pour monseigneur le Dauphin ', je crois qu'il est de mon devoir
de vous informer par le courrier de la naissance d'une princesse qui vient
d'augmenter ma famille imperialle, c'est Manîia Scantilla, que j'avois
convoitée à Reims, où un chaudronnier l'a donnée à l'archidiacre de
la même ville qui, l'ayant double, m'en a accomodé. Elle est un peu
noire, mais bien conservée et antiquissirae. Elle est de mauvais argent,
mais l'ouvrage surpasse la matière...
Le Roy est venu souper à l'Hôtel de Ville pour voir le feu d'arti-
fice, après le Te Deum. Le feu a pris à la machine, ce qui pensa
causer un grand trouble, si les pompes ne fussent venues à propos
l'éteindre. Le Roy porta à Mgr le duc de Noailles ^ la santé de Mgr le
Dauphin. L'arangère * qui prophétisa un fils à la reyne, quand elle
vint dans notre Eglise, il y a un an, se dit phophétesse. Le Poëte qui
fit les vers suivans en pourra dire autant :
Le Ciel n'a pas encore rempli ton espérance
Console-toi fidelle France
Le Dauphin désiré verra bientôt le jour.
De ses trois sœurs bientôt il va suivre les traces,
Ne sait-on pas que les trois grâces
Doivent marcher devant l'amour ?
Je ne sais si le père Grrimaud vous a communiqué l'éloge des pan-
niers. Le voicy en tous cas :
Depuis que les panniers plaisent si fort aux dames
Je ne reconnois plus les maisons de Paris,
On élargit partout les portes pour les femmes.
On les hausse pour les maris !
" Louis, dauphin de France, fils de Louis XV et de Marie de Leczinslta, père de
Louis XVI, né à Versailles, le 4 septembre 1729, mort le 21 novembre 1765, à
Fontainebleau.
2 Adrien-Maurice, duc de Noaille, maréchal de France, lf)78-1766.
ä Femme de la halle.
— 65 —
Le père Hardouin ' est mort.
J'ai l'honneur d'être, avec tout le respect possible, Monsieur, votre
très humble et très obéissant serviteur.
Du Pineau, C. R.
En 1730, le P. Du Pineau donne des détails sur la vie
de la mère à la Coque, nouvelle sainte de la Visitation
dont Monseigneur de Soisson venait de dédier la vie à
la Reyne.
C'est un tissu de misticitez et de révélations avec des termes si
tendres et des principes si extraordinaires que cet ouvrage a excité le
zèle du Parlement à qui M. Pucelle - l'a voulu dénoncer, mais la Cour
quoique fâchée que ce livre ^ ayt paru sous le nom d'un évêque en a
empesché les poursuites. On a fait une comédie ^ sur cet ouvrage ; la
jeunesse y court comme au feu.
Le P. Du Pineau raconte alors, d'après cette comédie,
toutes les aventures de la bonne sainte, et le sujet
est à ce point scabreux que ne nous ne pouvons le
relater.
A partir de cette date, les lettres du P. Du Pineau se
font de plus en plus rares. Quinze ans plus tard, nous en
trouvons une datée de Saint-Lô, 31 janvier 1745, dans
laquelle il annonce :
Qu'on s'ennuyoit à Sainte-Geneviève de médailles. Le tracas de les
montrer m'ennuyoit aussi ; j'avois déjà une fois quitté le métier et
l'avois remis à Boucault qui s'en est plus vite ennuyé que moi. On m'a
donné une priorature dans la ville de Saint-Lô, diocèse de Coutance...
Nous y trouvons des médailles...
1 Jean Hardouin, jésuite, érudit, 161Ü-1729.
' René Pucelle, conseiller au Parlement de Paris, 1655-1715.
' Languet (Monseigneur J.-J.)i évêque de Soisson. La vie de lu vénérable mère
Murrjuerife-Marce, reliç/ieuse de la Visitation Sainte-Marie da monastère de
Paraif-Le-Monial en Charolais, morte en odeur de sainteté en 1690. Paris, 1729,
in-4*.
' Malgré de minutieuses recherches faites à Paris, soit à la Bibliothèque nationale,
soit à celle de l'Opéra, la comédie en question n'a pu être retrouvée.
RKVLE Xt'.M. T. XVII 5
— 60 —
Et le collectionneur reprend le dessus et fait de nou-
veau ses oflres de service, ne s'ennuyant plus de mé-
dailles.
On serait tenté de supposer, sans cependant en avoir
la moindre preuve, que la plume alerte et caustique du
chanoine Du Pineau avait déplu à ses supérieurs, et
qu'après l'avoir averti, ils l'avaient relégué tout au fond
de ce qu'il appelle « le pays de sapience ».
li'abbé Charles de Rotlielin.
La famille des marquis de Rothelin se rattachait aux
d'Orléans ducs de Longueville. Louis d'Orléans, duc de
Longueville, mort en 1516, époux de Jeanne de Hoch-
berg-Neuchàtel, eut entre autres enfants un fils, François,
marquis de Rothelin, époux, en 1536, de Jaqueline de
Rohan et père de Léonor d'Orléans, lequel fut la tige des
ducs de Longueville, princes de Neuchâtel.
Mais François avant d'être marié, avait contracté une
autre union avec Françoise de Blosset, .dont il eut un
fils bâtard, François, né vers 1529 et autorisé plus tard
par son frère Léonor à porter le titre de marquis de
Rothelin, jadis propriété des Bade-Hochberg. François
de Rothelin, bâtard, se trouvait être le trisaïeul de
Charles de Rothelin, abbé de Gormeilles. Charles de
Rothelin \ cadet de onze frères et sœurs, naquit à Paris
le 5 août 4691 et mourut le 17 juillet 1744, membre de
l'Académie française et membre honoraire de celle des
Inscriptions et Belles-Lettres. Il était fils de Henri
' Les lettres de l'abbé Charles de Rothelin étaient presque toutes scellées d'un
cachet portant un écu écartelé dé Bade-Hochberg et de Neuchâtel et sur le tout
d'Orléans-Rothelin. Ces armes sont celles des d'Orléans-Longueville avec cette diffé-
rence que le bâton péri est posé en barre pour les Rothelin, tandis qu'il est posé en
bande pour les d'Orléans-Longueville, écu sommé d'une couronne des princes du sang.
L'écu est placé sur un cartouche surmonté à dextre d'une mitre et à sénestre d'une
crosse contournée. Parfois ces emblèmes sacerdotaux sont remplacés par deux anges
comme tenants.
— 67 —
'd'Orléans, marquis de Rothelin, tué au combat de Leuze,
le 18 septembre 1691. Sa sœur, la comtesse de Clère, fut
chargée de surveiller son éducation.
Voué à l'Église, il fut reçu docteur à l'âge de vingt-cinq
ans. Lié dès 1716 avec le cardinal de Polignac, il l'accom-
pagna à Rome, en 1723, et ce fut là qu'il prit le goût de
l'archéologie et de la numismatique. Le cabinet qu'il
forma devint, à la fin de sa vie, un des plus beaux de
l'Europe. Au commencement de 1744, M. de Rothelin se
sentant fort atteint dans sa santé, donna à M. Le Beau^
sa suite de médailles romaines de petit bronze montant
à neuf mille exemplaires. Son cabinet comprenait huit
mille médailles romaines d'argent, de Pompée jusqu'aux
derniers empereurs de Constantinople, plus trois cents
médaillons impériaux, quatre cents médaillons de rois
et de villes grecques et environ neuf cents quinaires,
parmi lesquels il s'en trouvait plusieurs en or. Cette der-
nière suite était unique ; elle avait été commencée par M. le
duc du Maine, mais M. de Rothelin l'a presque triplée ^
La collection de l'abbé de Rothelin fut acquise en 1746
par le roi d'Espagne pour la somme de 360,000 réaux et
placée à la bibliothèque de l'Escurial. Ce fut le P. PaneP
qui fut chargé de cette négociation *.
Les relations de l'abbé de Rothelin avec M. de Mont-
carra semblent dater de 1729. La première lettre que
nous trouvons dans le dossier de Montcarra est du
16 mars de cette année, probablement écrite de Paris.
• Charles Le Beau, historien et érudit, né à Paris en 1701, mort dans la même
ville en 1778, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
• Extrait de l'Éloge de M. l'abbé de Rothelin par M. Fréret, dans les Mémoires
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Paris, 1711, t. XVIII, p. 387.
' Alex.-Xav. Panel, jésuite, numismate, né en 1699, à Nozeroi (Franche-Comté),
mort à Madrid en 1777.
» 11 semble qu'indépendamment des monnaies données à M. Le Beau au commence-
ment de 1744 et de celles acquises par le roi d'Espagne, en 1746, le Cabinet de
France ait aussi bénéficié de l'ancienne collection de Rothelin, car, vers 1750, une
somme de 20,000 francs fut consacrée par cet établissement à l'acquisition d'environ
quatre cents médaillons et deux mille médailles qui, du cabinet do M. l'abbé de
Rothelin, avaient passé dans celui de M. le marquis di> Beauvoau. (Conf. Marion
■ du Mersan. Histoire du Cabinet des Médailles. Paris, 1838, in-8, p. 160.)
— 68 —
J'ai reçu, Monsieur, trop de marques de politesse en votre nom pour
ne point vous en faire mes remerciemens et vous assurer moy-même
combien j'y suis sensible. M. votre frère ^ que j'eus l'honneur de voir hier,^
m'apporta les onze médailles dont vous voulez bien enrichir mon cabi-
net. Je luy remis pour vous un Gordien d'Affrique fils, I^ Virtus Aiigg.
qui n'est pas aussy bien conservé que je l'aurois souhaité, mais qui ne
laisse pas d'être bon et que nos connoisseurs de Paris croyent comme
moy, indubitable. Dans la quantité de médailles qui passent chaque
année par mes mains, j'en trouveroi dans la suite d'autres qui pourront
vous convenir et je me feroy un vray plaisir de vous les offrir. Je vous
demande, de votre côté de vouloir bien me donner avis des médailles
d'or ou d'argent dont vous pouvez disposer. Il faut qu'une suite
d'argent soit infinie, car j'en ay déjà plus de trois mille et chaque jour
j'en trouve de nouvelles même parmy les communes, sans compter
celles que je vois dans les livres et que je ne me flatte pas de pouvoir
jamais rassembler...
Vous voyez. Monsieur, par le détail de cette lettre le plaisir que je-
me fais d'être en commerce avec vous, ce que je ne puis vous expri-
mer c'est l'envie extrême que j'ay de contribuer à la perfection de-
votre cabinet et de vous donner des' preuves que personne n'est, plus
parfaitement que moy. Monsieur, votre très humble et très obéissant
serviteur.
L'abbé de Rothelin.
Cette envie, de l'excellent abbé, d'augmenter le cabinet
de M. de Montcarra, comme aussi celui de tous ses
nombreux amis, il ne cessa de la mettre en réalisation
sa vie durant. Il avait une bonté naturelle, et une droi-
ture qui en faisaient un précieux ami. Constamment il
s'oubliait pour les autres ; aussi était-il bien la réalisation
de cette parole de l'Écriture: « Heureux les débonnaires^
car ils hériteront la terre. » Sa grande fortune, sans
doute, lui facilitait bien des transactions, mais si son
cabinet prenait d'année en année de plus vastes propor-
tions et si les raretés affluaient chez lui, on peut l'attri-
1 Fran(;ois-Joseph de Bally ou Jean-Pierre de Bally, tous deux collectionneurs..
(Voir ci-dessus, pp. 5 4 et .")5.)
— ü9 —
buer en grande partie à ce que ses correspondants se
trouvaient tout naturellement lieureux de lui faire plaisir
et de reconnaître ses bontés. Au reste, sa passion de
compléter ses suites dans les séries romaines n'était
pas seule en jeu et il comprenait fort bien tout le parti
que l'on peut tirer de l'étude des monnaies pour résoudre
certaines questions de chronologie et d'histoire. Voici
quelques fragments d'une lettre qui le feront mieux
connaître :
A Neauflée S ce 27 août 1729.
J'avois compté en sortant d'icy voyager un peu dans la Normandie,
j'avois même des affaires qui me demandoient dans mon abbaye ^
auprès de Lizieux, mais la santé de mon frère ^ à qui l'on propose une
opération considérable, me rappellera à Paris dans huit jours pour
n'en plus sortir. Il s'agit de luy ouvrir la cuisse pour pénétrer au fond
d'une blessure qu'il reçut il y a dix-neuf ans^ et qu'une esquille nous
a toujours forcés de laisser ouverte depuis un si long temps. Cette
opération luy rendra peut-être une santé parfaite, mais malgré le
^îourage avec lequel il s'y détermine, j'en suis pour moy fort allarmé.
— Pardon, Monsieur, du détail que je vous fais, mais un homme qui
partage avec tant d'amitié le goût que j'ay pour les médailles, voudra
bien sans doute s'intéresser à cette triste situation qui me touche bien
vivement.
Je suis bien aise que le Lépide et la Julia Titi vous aient fait
plaisir; elles ne sont pas moins incontestables l'une que l'autre... La
cronologie de Probus est fort difficile à ajuster avec les médailles. Ce
1 Neaufles-Saint-Martin (Eure) fut donni^e par Léonor d'Orléans-Longueville à son
frère bâtard, François. L'ancienne forteresse de Neaufles fut démolie par ordre de
Mazarin et non loin do là les Rothelin construisirent vers 1660 sur les bords de la
Lévriére une résidence qui, au cours du xix* siècle, a été peu à peu détruite faute do
soins. Il n'en reste à peu près plus rien aujourd'hui; le domaine sert pour le moment
de haras et abrite le fameux Dodge, un des entraîneurs chers aux Parisiens. (Musée
neachàtelois, mai-juin, 1910, p. 111.)
' Abbaye de Cormeilles.
^ Alexandre d'Orléans, marquis de Rothelin, maréchal de camp, né le 15 mars 1688,
mort le 15 mai 1764. (Diction, de la Noblesse par de la Chenai/e-Desliois et
Jiadier.)
* Le 23 septembre 1710.
— 70 —
prince, selon l'histoire, n'a régné que trois ans ou environ ^ Cependant
il y a des médailles de luy avec le 5™" Consulat et même avec la
6"'" puissance tribunitienne. J'en ay une fort bien conservée, presque
quinaire, qui a au revers P. M. TR. P. VI - COS. V. P. P. On croit
ordinairement que son successeur n'ayant pas été reconnu par tout
l'empire, on frappa pendant quelques années des monnoyes au nom
de Probus quoy qu'il fût mort. Je ne sçais si cette remarque est fondée,
mais quand elle le seroit, les titres de Probus mort n'ont pas dû varier
et je crois que l'état où ils étoient lors de sa mort devoit être suivi
pendant l'interrègne. C'est pour tâcher de découvrir quelque chose
sur ce fait que je recherche ces médailles avec soin, ainsy que celles
du même prince, qui ont des vœux marqués du côté de la tête dans le
bouclier qu'il tient souvent de la main gauche. Je voudrois bien aussy
pouvoir trouver de luy quelques revers assez rares comme Origini
aug., Sciscia aug. et quelques autres.
Adieu, Monsieur, un pauvre campagnard comme moy n'a pas-
grandes nouvelles à vous mander. Je suis uniquement occupé dfr
mes affaires et de la chasse, mais en quelque lieu que je sois, rie»
ne peut diminuer les sentimens de tendre et sincère attachement
avec lesquels je suis. Monsieur, votre très humble et très obéissant
serviteur.
L'abbé de Rothelin.
Les lettres de l'abbé de Rothelin roulent principale-
ment sur la santé de son frère, à qui l'on finit par devoir
couper la jambe, sur la sienne propre et sur celle de
M. de Montcarra, puis aussi sur de perpétuels échanges.
Nous nous bornerons donc à relater, par ordre chrono-
logique, les seuls faits qui peuvent sembler aujourd'hui
de quelque intérêt. Ces lettres paraissent avoir toutes-
été écrites de Paris.
16 mars 1730. — Je suis, Monsieur, extrêmement touché de la
triste nouvelle que m'apprend votre lettre du neuf de ce mois.
1 L'abbé de Rothelin lait erreur, puisque Probus a ri^gné de 276 à 282, un peu plu»
de six ans. (Réd.)
— 71 —
M. de Valbonnays ' méritoit de vivre pour sa famille, pour ses amys
et pour les lettres; cependant il nous est enlevé malgré nos pleurs.
Telle est la triste condition des hommes, il faut se résoudre en
naissant, ou de mener une vie bien courte, ou de voir disparoitre ceux
à qui nous sommes le plus tendrement attachés.
25 avril 1730. — Je me fais. Monsieur, un vray plaisir de vous voir
bientôt en ce pays et de pouvoir vous témoigner moy même tous les
sentimens que je vous ay voués... Je ne m'étonne pas que vous soyez
las des brocanteurs, vous le serez icy bien davantage, si je ne me
trompe, mais je vous les auroy bientôt fait connoître. Le brocantage
qui non seulement bannit la politesse, mais qui même introduit
beaucoup de mauvaise foi dans le commerce des amateurs de
médailles, a plusieurs fois pensé m'en faire perdre le goût.
13 mai 1730. — J'ai enfin acheté le médaillier du fameux Sabbatini ^,
composé de 1462 médailles d'argent, parmy lesquelles il y a des
pièces et très belles et très rares.
Bourges, le 7 avril 1731. — Connaissez-vous une médaille d'argent
que j'ay trouvée icy. D'un côté une très grosse tête couronnée de
lauriers, une grosse barbe épaisse [avec] HERCVLES ADSERTOR.
Au revers une Fortune debout, tenant de la gauche une corne
d'abondance. La légende est brouillée et gâtée, parce que la médaille
est fourrée. Il me semble cependant que je distingue à la fin
tuna P. R. Je n'ay jamais ouy parler de cette médaille
qui n'est pas consulaire : la tête ne ressemble à aucune tête
d'empereur.
8 mai .... — De ce que vous me mandez, Monsieur, par rapport à
' .I"-P' Morel de Bonrchenu. marquis de Valbonnais, premier président à la Chambre
des Comptes du Parlement de Dauphiné, auteur de savants mémoires sur l'histoire
du Dauphiné, né à Grenoble en ItiSl, mort dans cette ville le 2 mars 173a II était
oncle maternel de M. F. -S. de Bally de Montcarra.
2 Marc-Antoine Sabbatini, patricien bolonais, antiquaire fort connu, était lié d'amitié
avec le baron de Stosch, l'abbé Valerio, le père Vitry et tous les antiquaires les plus
en vue, à Rome. Il existe à la Bibliothèque du Vatican plusieurs portraits de
Sabbatini, exécutés par le peintre Pierre-Léon Ghezzi. L'un d'eux est annoté comme
suit : « Marco Antonio Sabbatini, Patritio Bolognese, antiquario, in età di Anni 85.Fatto
« da me Cav. Ghezzi in 2Ü Agoslo 1722. Mori di lunedi a or'e 2 di Notte del Mese di
« Agosto il di 1 d° haveva anni 87 fu sepolto alla sua sepoltura alla Madonna de
« Monti e lasso evede il S. Pauolo Buglielli suo pronepote. » (Comm. de M. G. Cerrato,
à Turin.)
— 72 —
votre évêque ^ et de ce que j'avois remarqué d'ailleurs, je ne puis me
dispenser de conclure que la vérité n'est pas sa vertu favorite. Je
n'entreroy point dans un détail qui vous ennuyeroit autant que moy,
mais il est bon que vous sçachiez qu'il ne faut pas prendre au pied de
la lettre tout ce qu'il dit en fait de médailles ; je souhaite qu'il parle
plus exactement quand il traitera des matières plus sérieuses,
5 juillet .... — Vous avez été plus heureux [que moi], puisque vous
avez découvert un Probus dont l'inscription du côté de la tête est au
moins fort singulière, car je ne la connois dans aucun livre. Nous
avons ouy parler de ces inscriptions Perpetuo Imperatori Proho
Augusto et celle de votre médaille pourroit s'expliquer dans le même
sens, si le nom de Probus n'y étoit pas au nominatif. Votre inscription
est Bono Imp. C. M. Aur. Probus Aug. ^ On ne sauroit dire que les
deux premiers mots signifient Bono Imperatori., car alors il eût fallu
Probo et non Probus. J'ay crû d'abord que ce pourroit être Bono
Imperii, mais il faudroit peut-être natus. Enfin, pour parler le langage
du P. Hardouïn, le sens peut avoir été Bono Orbis natus optimus
Imperator Caïus Marcus Aurelius Probus augustus. Je n'ay encore
montré la médaille à personne. Je consulteroi MM. de Surbeck ^ et
de Clèves et s'ils m'en disent davantage je vous le feroi sçavoir.
Quant à moy, je hazarde icy mon explication mais avec toute la
soumission requise.
14 novembre [1731]. — Il n'y a encore rien de fait sur le cabinet
de M. de Maisons, peut-être la semaine prochaine tout sera-t-il décidé.
Mon frère vient d'avoir le gouveniement de Port-Louis qu'avoit le
feu duc de Mazarin... Je vous demande pardon si je ne puis être
de votre avis sur ma médaille HERCVLES ADSERTOR; c'est ma
faute si je ne vous en ai pas fait une description assez exacte. Elle est
fourrée, mais couverte d'une feuille de très bon argent, ce qui ne
1 II s'agit selon toutes probabilités de Daniel-Joseph de Cosnac, évêque de Die,
de 1734 à 1741, qui se trouvait en correspondance soit avec M. Bimard de la Bastie,
soit avec M. de Montcarra et qui était grand amateur de médailles.
* Cette légende fautive ne paraît pas avoir été relevée ailleurs et demeure sans
explication.
3 Eugène-Pierre de Surbeck, soleurois, flls de Jean-Jacques de Surbock, maréchal de
France, né à Paris en 1678, mort à Bagneu.Y, près Paris, en 1741, entra au service
de la France, parvint au grade de capitaine-commandant de la compagnie générale
des gardes suisses. Il a écrit dos mémoires et un ouvrage do numismatique resté
manuscrit.
— 73 —
convient guèi'e au temps de Postume. La fabrique démontre aussy
• qu'elle est d'un siècle très différent, et la tête même d'Hercule ne
ressemble en rien aux traits de celle de Postume. Je crois qu'il n'est
pas possible de nier que la médaille ne soit du temps de la République,
ou du moins du commencement de l'Empire. J'appris il y a huit jours
qu'un curieux d'Orléans à qui je la fis voir en y passant cette année,
doit faire imprimer dans le Mercure de ce mois une dissertation sur
cette médaille ; je crois qu'il la donne à Galba ^
5 décembre 1731. — ... L'autheur, M. Polluche -, est le même qui fit
imprimer dans le Mercure un discours sur une médaille de Postume
qui étoit alors dans son cabinet et qu'il m'a bien voulu céder depuis.
C'est une pièce de très bas argent qu'il croyoit être de petit bronze,
où l'on voit au revers une femme debout avec une balance et pour
légende C. C. A. A. COS. IIII, qu'il interprète avec raison Colonia
Claudia Augusta Agrippincnsis. Quelque temps après que cette
dissertation eut paru, le P. Chamillart * acquit une médaille pareille
qui donna lieu au P. Souciet * de faire la même observation qu'il fit
imprimer dans le Journal de Trévoux^ ne sachant pas apparemment
que M. Polluche avoit traité la même matière et de la même façon
précisément. L'ouvrage du P. Souciet donna occasion à M. Polluche
de luy écrire et de l'accuser d'être plagiaire ; le P. Souciet s'excusa
sur ce qu'il ne lisoit point les Mercures, l'autre répliqua qu'il ne lisoit
pas davantage les Journaux de Trévoux, et je crois que la dispute en
est restée là ^.
12 janvier 1737. — Je viens d'acheter l'or, l'argent et les quinaires
de M. le duc du Maine; dans l'or je n'ay gardé que les têtes, dans
l'argent il n'y avoit que peu de choses pour moy, mais six belles
médailles m'ont déterminé. Quant aux quinaires, ceux-cy joints avec
' Voir plus loin, page 76, la suito du même sujet, trsiité par Himard de la Bastio.
ä Daniel Polluche, érudit, né à Orléans le 4 octobre 1689, mort dans cette ville le
5 mars 1768.
3 Le P. Chamillart, savant jésuite, né à Bourges erf 1656, mort en 1730.
* Etienne Souciet, savant jésuite, de Bourges, 1671-1744.
•' Le P. Souciet reconnaît au reste que la pièce en question a déjà été donnée dans
l'ouvrage de Bauduri (Numismata imperatorarn roinatiorutn, etc. Paris, 1718,
t. 1, p. 311), mais avec une légende moins complète : COL ■ CL • AGRIPP •
COS • IIII • (Mémoires pour l'histoire des sciences et des beaux-arts. Trévoux,
juillet 17?5, in-12, p. 1646.) Cette pièce figurait déjà dans J. Smetius. Anli'/uittites
neomai/enses. Nimôgue, 1678, in-4°, pi., p. 239, avec la légende COL • C • L • AGRIP •
COS IUI •
— 1\ —
les miens forment la suite la plus singulière qui soit en Europe. Si
vous pouvez contribuer à l'augmenter, soit en or, soit en argent, soit,
en bronze, depuis Gallien jusqu'en bas, je vous en seroi fort obligé.
Vous voyez que je ne mets point de bronze dans le haut Empire. Les
têtes d'or me tournent presque la mienne, car j'ai un grand désir de
perfectionner cette suite qui commence à s'avancer.
23 janvier 1738. — Outre le cabinet de M. Le Bref, celuy de
M. de Verthamont ^ et du maréchal d'Estrée ^ vont être à vendre.
2 octobre 1738. — J'ai fait l'estimation du Cabinet du maréchal
d'Estrée à 4000 livres que j'ai offertes. On a mieux aimé s'en rapporter
à M. de Boze ' qui n'a porté l'estimation qu'à 225 livres au dessus de
la mienne. J'ai offert ces 225 livres et l'on m'en a demandé 7500 ^
vous jugez bien que je me suis retiré.
12 janvier 1739. — J'ai acquis en entier le cabinet de M. Le Bret ;
je n'ai encore que l'or et l'argent... Quand j'auroi le bronze je vous
manderoi ce que c'est. En attendant, soyez sûr que presque tout ce
que le P. Panel en a vanté est faux à faire peur.
Joseph de Biinarcl, baron de la Ba^tie.
Né à Garpentras, le 6 juin 1703, de Pierre de Bimard et
de Marianne, fille de Jean Flotte, baron de la Bastie-
Montsaléon, Joseph de Biinard devint membre corres-
pondant honoraire de l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres, en 1737, et mourut le 5 août 1742. Ce décès
prématuré n'empêcha pas Bimard de beaucoup écrire
' Cardin Lebret, deuxième du nom, m» le 2(! octobre 1675, mort dans la nuit dit
13 au n octobre 1731. Il fut premier président du Parlement (1710), commandant pour
le roi, en Provence (1724) et Conseiller d'État (1730).
Au dire du P. Panel, son cabinet ne le cédait en importance qu'à celui du roi.
ä M. de Verthamont, premier président au Grand Conseil, mort le 2 janvier 1738,
dans sa quatre-vingt-troisième année.
5 Victor-Marie, duc d'Estrée, maréchal de France, membre de l'Académie française
et de celle des Inscriptions et Belles-Lettres, né à Paris en 1660 et mort dans la même
ville en 1737.
* Claude Gros de Boze, né à Lyon le 28 janvier 1680, garde des médailles et
antiques du roi, en 1719, mort le 10 septembre 1753, secrétaire perpétuel de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
— JO —
soit Sur l'arcliéologie, soit sur la numismatique. Ses
travaux se trouvent disséminés un peu partout; les
Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
en renferment quelques-uns, mais l'ouvrage qui l'a
surtout fait connaître est la seconde édition qu'il a
publiée, en 1739, du livre écrit en 1715 par le P. Jobert
sur la science des médailles ^
Bimard avait une nature priniesautière. Son érudition
était vaste sans doute, mais peut-être était-il trop soumis
à ses premières impressions ; on en trouvera la preuve
dans plusieurs lettres que nous allons publier et qui
n'étaient souvent, en somme, qu'un premier jet, transcrit
à la hâte sur des sujets qu'il aurait sans doute, à loisir,
jnieux étudiés.
La première lettre de Bimard de la Bastie est du
t23 juillet 1729; c'est en grande partie une lettre d'atîaires,
ainsi que la suivante du 23 janvier 1730, mais la troisième
est plus intéressante.
A la Bastie-Montsaléon, le 22 juin 1731.
Comment vous trouvez-vous, Monsieur, du lait d'anesse ^. Conti-
nués-vous d'escamoter la moitié du déjeuner do ce joly petit animal
à longues oreilles qui gambadoit si bien dans votre jardin, la dernière
fois que j'ay eu l'honneur de vous voir chez vous ? Avés-vous cessé
de faire des remèdes et l'air de la campagne vous fait-il plus de bien
que celuy de la ville ? je voudrois bien qu'il prit envie à M. de Bour-
cheuu ^ de venir faire un tour dans celle qu'il a dans ces montagnes et
de vous amener avec luy, vous trouvères que l'air y est très bon, je
vous en parle par expérience, car je m'y porte comme le dieu de la
santé ; ma petite provision de livres m'y tient compagnie, voilà comme
j'y vis,
Excepto quod non simid esses, cœtera lœius.
' Op. cit.
' M. de Montcarra avait une sant«; dclicato qui di'jà à cette dpoque demandait de
grands ménagements.
' M. le président de Valbonnais. Voir ci-dessus, p. 71, n. 1.
— 76 —
J'ai un peu pensé, chemin faisant, à la médaille de M. de llothelin
■dont vous m'avez communiqué la description S et quoiqu'il soit très
difficile pour ne pas dire presque impossible d'expliquer sans l'avoir
vue une médaille dont la légende n'a pas un rapport évident avec la
tête, je ne sçay si je n'auroy pas deviné à qui il la faut rapporter. Je
crois qu'elle a été frappée dans la Gaule et pour Postume le père, La
couronne de laurier qui est autour de la tête ne permet guère de
douter que ce ne soit celle d'un empereur, la barbe épaisse m'a fait
reconnoître Postume qui est ainsi représenté sur toutes ses médailles,
La légende HERCVLES ADSERTOR lui convient à merveille, il
était fort attaché à ce demy-dieu qu'on voit souvent représenté sur le
revers de ses médailles, une d'entre elles nous a fait connoître
l'HERCVLES DEVSONIENSIS, ou de Duiz, que nous ne connoîtrions
pas sans cela. Ainsi HERCVLES ADSERTOR est icy Posthume luy-
méme, comme dans les médailles de Commode HERCVLES AVGrVSTVS
n'est que Commode luy-même. L'épithète ADSERTOR qu'on n'avoit
pas vu encore donner à Hercule convient très bien à Postume qui est
appelé Assertor Romani Nominis par Trebellius Pollio {Tyran. Cap. 5 ^),
Voici le passage qui peut servir de commentaire à la médaille : Ita
Gallieno perdente rempiiblicam^ in Gallia primum Posthumus, deinde
LoUianus, Victorinus deincœps, postremo Tetricus (nani de Mario
nihil dicimus) ASSERTORES ROMAXI NOMINIS extiterunt. Je ne
dois cependant pas vous dissimuler que dans les anciennes éditions on
lit Affectatores romani Nominis, etc., mais ce mot ne fait aucun sens en
cet endroit et Saumaise a rétabli Assertor es sur un ms, de la B. B,
palatine et les meilleures éditions qui se soient faites après, comme
celle de Leyde, 1670, et celle de M, d'Obrecht à Strasbourg, 1677,
ont suivy cette leçon, Assertor ou Adsertor est celuy qui assuroit la
seureté, la tranquillité publique. Posthume, à l'exemple d'Hercule, qui
avoit purgé le monde des monstres et des brigands, avoit rendu la
tranquillité à l'empire romain dans les Gaules par les victoires qu'il
avoit remportées sur les nations barbares de l'Allemagne.,.
On pourroit m'objecter la règle que le P. Chamillard a voulu donner
pour distinguer les médailles des deux Postumes, en ce que celles du
1 Voir ci-dessus, p. 71.
2 Trebellius Pollio, Vopiscus, Flavius. Valeriani et alii imper., cum annot.
J.-B. Egnatii. Aurelius-Victor, S. Excerpta de imperatoribus. Pomponius Lœtus,
Jul. Romanœ historiœ compendium. Egnazio(cipelli), Gioc.-Bapt. Romanorum
prinoipum libri. Paris. ir)44, R. Estienne, in-8, p. 16. Dans cotte tMition, on lit en
«ffet affectatores.
— 77 —
père ont la couronne rayonnée et celles du fils une couronne de lau-
riers, mais la médaille même qu'il a fait graver et que vous trouvères
dans vos Elect. rei Nummar. Tab. V, 10, où les deux Postumes sont
couronnés de lauriers, fait bien voir que sa règle n'est pas sûre. Si ma
conjecture vous paroit avoir quelque probabilité, vous pourrés en
faire part à M. l'abbé de Rothelin. Sinon, vous n'avez qu'à envoyer
ce chiffon... in vicum vendentem ilms...
Cette opinion de Bimard de la Bastle n'a pas été
adoptée, et kii-mème, dans la seconde édition qu'il a
publiée, en 1739, de la Science des médailles du P. Jobert\
ne l'a pas maintenue et place la pièce à la légende
Hercules adserlor dans ses nummi incerti, comme étant
dénuée d'attribution et non encore publiée. De son côté,
Eckel'^ décrit cette pièce d'après Bimard de la Bastie et
la place parmi les autonomes de Galba, mais il n'in-
dique pas l'auteur de cette attribution, que l'abbé de
Rothelin avait déjà fait entrevoir sans le nommer (voir
plus haut, page 73). On trouve en effet, dans le Mercure
de France'^ de 1732, une dissertation d'un anonyme
attribuant à l'interrègne de Néron à Galba la pièce por-
tant la légende Hercules adserlor. M. Jacques Soyer,
archiviste départemental du Loiret, a bien voulu nous
apprendre que cet auteur anonyme n'est autre que
Daniel Polluche ^.
La Bastie-Montsaléon le 2-t août 1730.
... J'aurois bien souhaité d'avoir icy les gravures des médailles de
M. le premier président d'Aix et les petites observations que nous
avions faites en les parcourant; j'aurois pu y faire des additions
considérables. En voicy une que vous pourrez insérer dans vos chiffons.
Dans la médaille de Smyrne qui est une des dernières que nous avons
' Op. cit., t. I, p. 299.
2 Doftr. numrn. ùeter, t. VI, p. 298.
■'' Lettre sur une méilaillc anti.'jue d'argent, dans le Mercure île France.
Paris, janvier 17.32, pp. 8-17.
* Voir page 73, n. 2.
— 78 —
examinées, on lit d'un côté AN0Y (t)PONTeiNOC. Nous nous
contentâmes de remarquer qu'on rapportoit communément cette
médaille à Sex. Julius Frontinus duquel nous avons un traité des
aqueducs et un autre parmy les autheurs finiiim regundorum^. Spon
avoit déjà fait graver la même médaille dans ses Mélanges^ p. 140,
mais il est très incertain que Frontin l'autheur quoiqu'il ayt été
prêteur et consul ait jamais été proconsul de l'Asie, et ce seul surnom
de Frontin ne suffit pas pour nous le faire connoître, puisqu'il étoit
commun à plusieurs familles; ainsi je panche fort à croire que cette
médaille a été frappée pendant le proconsulat d'Jî^milius Frontinus
que nous savons avoir été proconsul de l'Asie sous Commode, par
un passage d'Eusèbe dans son Eist. Ecoles.^ liv. 5 ch. XVIII et dont
le fils est appelé JEmilius Frontinianus dans un fragment d'inscription
du temps de Commode, inséré dans Gruter, p. 5 n'' 2; et, en effet,
l'G pour E et le C pour Z est beaucoup plus commun dans les
médailles depuis Hadrien qu'avant, et Frontin l'autheur était mort
pour Trajan, comme nous l'apprend une lettre de Pline le jeune...
La science moderne n'a pas ratifié cette attribution, et
il est aujourd'hui prouvé, soit par les travaux de Wad-
dington ^, soit par d'autres ^ que la monnaie de Smyrne
portant la légende AN0Y (|)PONTeiNOC est contemporaine
des Flaviens et attribuabie à Sextus Julius Frontinus.
1 Si Frontin est mentionné parmi les auteurs flniain regendorum, c'est qu'en
outre de ses ouvrages sur l'art militaire et les aqueducs, on lui attribue aussi certains
fragments relatifs à des questions agraires. Ces fragments que School regarde comme
postérieurs et que Bahr considère comme étant bien de Frontin, portent les titres
suivants : De agrorum, qaaUtate, De limitibus, De controversiis agrorum. Ce
seraient, d'après Bahr, les débris d'un ouvrage plus considérable à l'usage des
ayrimensores, par conséquent d'un traité d'arpentage.
Les limites de la fixation, ou de la rectification desquelles se serait occupé Frontin,
seraient donc celles des propriétés rurales, et cela est en relation avec la formule
connue du droit romain : Actio Jinium regundoruni.
On devait toujours laisser subsister entre les biens-fonds une limite de cinq pieds
de large, non cultivée; le but de cette disposition était de faciliter l'accès des diverses
pièces de terre et de permettre de retourner la charrue, une fois au bout du sillon.'
Cette lisière était le finis, ou conjiniurn, et les litiges qui pouvaient s'élever à son
sujet donnaient lieu à une actio flni um vegandoriun et devaient être tranchées par
une décision judiciaire; le juge regcbat fines, fixait ou rectifiait les limites.
(Note due à l'obligeance de M. le prof. Ed. Tavan.)
2 Waddington. Fastes des provinces asiatiques de l'empire romain. Paris, 1S72,
in-4°, pp. 157-164.
3 Prosopog raphia imperii romani. Berlin, 1897-1898, 3 vol. in-8. Voir \ol. II,
p. 192, n" 210.
— 79 —
La Bastie-Montsaléon, 12 octobre 1732.
... Vous aurez bientôt dans cette province le grand médailliste
P. Panel qui doit venir à Die... Je ne sçay s'il vous a fait présent de
son catalogue du cabinet des Jésuites de Toui-non... Il prépare encore
une ample dissertation sur les cistophores ', qu'on imprimera à
Genève ; de vous à moy je ne le crois pas assez instruit dans la langue
grecque pour finir un ouvrage comme ce dernier qui doit être extrê-
mement parsemé de passages grecs... J'ay reçu il y a un mois une
lettre fort longue et fort docte du célèbre M'" Scipion Maffeï ; il y
a joint la gravure de deux médailles qui n'ont jamais été publiées. La
première qui est du cabinet de M. Marc-Antoine Driedo, noble véni-
tien, a d'un coté la tête d'un roy de Bithynie et pour légende TTPOY
JIEHN nPOZ GAAAJ'^av. Au revers, la tête d'une reine,
MOYIHI BA2IAII2H2 OPIOBAPIOI. Quelle est cette reine
Musa ? C'est ce que M. Maffeï lui-même avoue ne sçavoir pas ; je crois
pourtant la luy avoir bien indiquée dans ma réponse et, par consé-
quent, trouvé quel est le roy son mari, dont on voit la tête sous le
nom... La deuxième médaille, dont on m'a envoyé le type, a, d'un côté
la tête de ïarcondimotus, roy de Cilicie, sans légende. Au revers,
Jupiter assis, tenant d'une main la haste pure et sur l'autre une vic-
toire qui lui présente une couronne de lauriers, et pour légende
TAPKONAIMOTOY BAIlAEflI. Dans l'exergue A. ANTONIOY.
Voilà Monsieur, une trouvaille dont vous ne serez peut-être pas
fâché que je vous aye fait part.
La Bastie-Montsaléon, 17 avril 1733.
... J'ai reçu, il y a environ un mois, le fameux ouvrage du marquis
Scipion MafFeï, intitulé Verona iUustrata qui est prodigieusement
cher.
Ce livre est excellent et, en une infinité d'endroits, il relève quantité
de fautes grossières qui ont échappé aux plus sçavants hommes. II est
très bien écrit, en Italien... parmy les monnaies décrites se trouve
celle de Tarcondimotus que je vous ay envoyée; il dit à peu près
les mêmes choses que je vous ay écrites sur ce roy de Cilicie^; la
1 Alex.-Xav. Panelii. De rixtop/ioris, etc. Lyon, 1734, in-4°, (ig.
' Nous n'a\ons pas eu connaissance de cette lettre. (Rod.)
— 80 —
seule chose en quoy nous différons, c'est qu'il prétend que les mots
A. ANTHNIOY de l'exergue ne font qu'une même légende avec
ceux qui sont dans le champ, en sorte qu'il prétend que Tarcondi-
motus avoit pris le nom de Lucius Antonius, tandis qu'il faut penser
que si Tarcondimotus avoit pris un nom et un prénom romain pour
faire plaisir à Marc-Antoine, il se seroit appelé Marcus Antonius ^ et
non pas Lucius Antonius.
On sait que la leçon a. ANTHNIOY fat admise par
Eclvel'^ et par les savants qui, après lui, ont traité des
monnaies des rois de Gilicie, mais qu'en 1887, M. E. Babe-
lon ^ a eu la bonne fortune de faire entrer au Cabinet de
de France une pièce de Tarcondimotus portant l'inscrip-
tion
BAIlAEni
TAPKONAIMO
TOY
(t)IA. ANTHN.
La lettre A prise à tort pour l'initiale de Lucius n'était
autre que la troisième lettre du mot (()|AOY, dont les
deux premières se trouvaient effacées sur les exem-
plaires précédents. Depuis lors cette leçon est demeurée
la bonne. L'exemplaire actuel de la collection Imhoof-
Blumer porte clairement <j)IAANT... en un seul mot, de
même que celui de la collection Waddington décrit en
1898 par M. E. Babelon^
La Bastie-Montsaléon, 8 février 1733.
... Je compte encore que je vous feroi plaisir en vous envoyant une
gravure de la belle agathe-onyx que M. Le Bret a acquise depuis six
mois et dont il m'a envoyé trois exemplaires. On m'en avoit demandé
1 M. Ch. Lenormant {Trésor de numismatique, Rois grecs, p. 72) a fait sienne
cette manière de voir en lisant à tort sur la pièce de Tarcondimotus M . ANTQNIOY
TAPKONAIMOTOY BAZIAEQZ •
2 Doctr. numm. vet., t. lll, p. 83.
' Revue numismatique, 1887, pp. 378-381.
* Ibid., 1898, p. 195.
- 81 —
mon avis quelque temps avant que je l'eusse vue et sur la simple
description qu'on m'en faisoit, j'avois cru que c'étoit le monument de
la victoire qu'un graveur avoit remportée sur un autre, en leur art,
celle de Parrhatius sur Zeuxis et d'Apelle sur Protogène, parmi les
peintres. Je connaissois, par le témoignage de Pline, de Pausanias et
d'Horace, un fameux graveur appelé Mys et je soupçonnois que c'étoit
celui qui avoit été vaincu, en sorte que le vainqueur faisoit allusion à
son nom par les rats que nous voyons ici mis à mort par des coqs; je
croyois aussi que ces coqs, oiseaux consacrés à Apollon, marquoient
le nom du victorieux qui pouvoit être Apollonide mentionné dans
Pline et duquel il nous reste encore des pierres gravées dont on
conserve quelques-unes dans le cabinet du Roy. Dans cette idée
j'expliquois les mots grecs qui sont ici gravés par une apostrophe
d'Apollonide à Bœthus, autre célèbre graveur, natif de Carthage, qui
pouvoit être son amy et son partisan, auquel il disait : au«7/C7]V£ ßovjöt
K.potTOuy-sv, c'est-à-dire : Camarade Bœthus, nous vainquons. J'ai appris
depuis que M. de Caumont et des antiquaires de Paris donnoient à
cette pierre gravée une explication un peu moins tirée par les cheveux.
Ils croyent y rencontrer un talisman contre les rats ; ils voyent au
milieu un autel qu'ils attribuent à Apollon Sminthien, grand ennemi
de ces insectes. Les coqs sont des animaux consacrés à ce dieu, ils
mettent les rats en déroute, et le graveur fait dire par celui qu'un coq
tient dans son bec : A l'aide camarade nous sommes vaincus. Vous
voyez, par là. Monsieur, que le pays des conjectures est un pays perdu
et que les sentiers dont il est coupé ne tendent qu'à s'éloigner les uns
des autres. Comme il s'en faut beaucoup que je ne fus satisfait de la
mienne, je ne le suis pas encore absolument de celle des sçavants de
Paris. La grande difficulté c'est que ce qu'ils prennent pour un autel
n'en a point du tout la forme ; vous sçavez mieux que moy qu'il n'y
avoit point d'autel sans foyer, et il n'en paroît point icy. S'il vous
venoit quelque nouvelle idée, vous me feriez plaisir de m'en faire
part.
Nous trouvons dans la Revue numismatique de 1858
une intéressante étude de M. J. de Witte sur l'Apollon
sminthien \ dans laquelle il passe en revue les diverses
' J. do Witte. L'Apollon sminthien, dans la Reoae numismutigue, Paris, 1858.
in-8, pp. 1-51, pi. 1, vign.
IIKVCB NL'.M. T. XVII 6
82
monnaies et autres monuments rappelant cette divinité.
Il en vient à parler de la pierre gravée qui, cent vingt-
cinq ans auparavant, avait donné à Bimard de la Bastie
l'occasion d'écrire la dissertation qu'on vient de lire.
Voici le passage tout au long.
Villoison ^ a fait un mémoire sur quelques inscriptions grecques de
marbres antiques et de pierres gravées, principalement sur celles qui
sont en forme de dialogue. J'y trouve une note intéressante, dont
j'extrais les lignes suivantes : « De Caumont, savant distingué, célèbre
par ses relations avec Montfaucon qui en parle souvent avec éloge
dans son Antiquité expliquée^ a donné, sans nom d'auteur ni de lieu,
à Avignon, sa patrie, une dissertation curieuse et fort rare sur une
pierre gravée du cabinet de Le Bret, premier président du parlement
de Provence. Cet opuscule est intitulé : Conjectures sur une gravure
antique qu'on croit avoir servi d'amulete oit de préservatif contre les
rats (1733, in-S", d'une seule feuille d'impression)^. C'est, dit-il, une
agathe-sardonyx rouge et blanche, gravée en relief, plus remarquable
par la singularité du type que par la beauté du dessin et la délicatesse
du travail. Elle représente un autel ou cippus sur lequel on voit un
' Magasin encyclopédique, VU* année, t. H, pp. 488 et suiv., note cf. p. 505.
Cf. Corp. inscrip. gr., t. IV, p. 91, n° 7318.
2 C'est d'après cette brochure, conservée à la Bibliothèque nationale, à Paris, ainsi
qu'à la Bibliothèque municipale de Marseille, que nous avons fait reproduire le dessin
— Sa-
rai qu'un coq prend par la queue pour l'attirer à soi 'et pour le faire
tomber au bas de l'autel. Il paraît résister et il semble tenir quelque
chose à la bouche avec ses deux pattes. De l'autre côté un coq tient
un second rat de la même façon. Il a été rais hors de combat et amené
par force au pied de l'autel. On lit en haut, CYCKHNGBOH0I et en
bas ou à l'exergue KPATOYMG- Je crois, dit-il page 4, pouvoir
regarder cette pierre comme un préservatif ou amulette pour détruire
les rats. L'autel est dédié à Apollon ; les deux coqs en font foi.
Pausanias (1 Eliaca, XXVj 5) assure que cet oiseau matinal et vigi-
lant qui annonce l'arrivée du jour est consacré au soleil. Aussi ne
faisons [nous] aucune difficulté de le prendre pour un des attributs de
ce dieu qu'on adorait sous le nom de Sminthien, c'est-à-dire qui
délivre des rats... »
Ici, Villoison rappelle la statue faite par Scopas et les témoignages
relatifs à V Apollon smintkien que nous avons eu l'occasion de citer
dans le cours de ce travail.
Puis il ajoute :
Selon de Caumont (p. 7 et 8), les deux rats représentés sur cette
pierre sont des victimes dévouées à la colère d'Apollon. Ils publient
eux-mêmes leur défaite. L'un d'eux, réduit aux abois par les violents
efforts de son adversaire, s'écrie : 'Lùny.-qvz ßo7^6t (pour ßov^öoO c'est-à-
dire contubernalis sucurre^ « à l'aide, camarade ! » Le rat enlevé par
l'autre coq n'a pas la force de lui répondre autrement que par ce mot :
KpaTOùv-s (pour /.p(XToO[j.ai), captus stim, «je suis pris ». C'est la
réponse de l'autre rat qui étant lui-même saisi et retenu par son
adversaire, s'excuse de voler au secours de son camarade et lui crie:
« on me tient aussi ».
On voit que cette description du drame entre Jes coqs
et les rats faite par de Caumont est plus complète
que celle que lui attribue Bimard de la Bastie et que
nous avons rapportée. Il nous reste à faire connaître
l'opinion de M. de Montcarra sur le dessin de l'onyx
que lui avait transmis Bimard de la Bastie et sur les
de l'onyx de M. Lehret. Quant à l'onyx lui-même, nous n'avons pu le retrouver, ni
dans les Musées de France, ni dans celui de Madrid, ni à la bibliothèque de l'Escurial ;
c'est cependant au Musée de Madrid que se trouve conservée la majeure partie de la
collection de l'abbé de Rothelin dans laquelle jadis la collection Lehret était venue
se fondre.
— 84 —
hypothèses présentées jusqu'alors à ce sujet. Bien que
cette lettre ne soit ni datée, ni signée, il n'y a aucun
doute qu'elle ne soit de M. de Montcarra, et à l'état de
minute, en réponse à celle de Bimard de la Bastie.
Je crois que l'explication d'un monument antique ne doit jamais
rouler entièrement sur la conjecture, mais sur des exemples tirés
d'autres monumens qui puissent avoir rapport avec celui qu'on cherche
à connoistre. Dans cet esprit j'ai parcouru quelques recueils de monu-
mens antiques et me suis arresté à deux où j'ai trouvé des conformités
avec celuy de M. Le Bret, et j'en tire l'explication.
L'un est rapporté au livre d'Antoine Le Pois ^ On voit au n° 4 de
la pénultième planche un coq tei^ant un rat par la queue ; au devant
du rat un panier et au dessous est gravé ce mot aprilis, ce qui déter-
mine nécessairement à regarder ces trois figures comme des symboles
du mois d'avril, lequel étant consacré principalement à la génération
de tous les animaux, plantes, etc., est parfaitement représenté par le
coq, animal fort lascif, par la souris qui de tous les animaux est celuy
qui multiplie le plus et par le panier, simbole ordinaire de l'abondance
et de la fertilité. L'autre monument se voit au fol. 53 du Spicilege de
Beger^, antiquaire de l'Electeur de Brandebourg, imprimé l'an 1692,
in-folio. Dans le chapitre deuxième, destiné à l'explication de quelques-
1 Ant. Le Pois. Discours sur les médailles et graveures antiques, principale-
ment romaines. Plus, une exposition particulière de quelques planches,
esquelles sont motistrées diverses médailles et graveures antiques, rares et
antiques. Paris, 1579, in-4', avec pi. (Voir p. 142 et pi. 141, n° 7.)
* L. Beger. Spicilegium anliquitatis, etc. Coloniœ brandenburgicœ, 1692,
petit in-f°. vign.
Nous reproduisons ci-dessus et d'après les vignettes des deux ouvrages de Le Pois
et de Beger les pierres gravées auxquelles fait allusion M. de Montcarra.
— 85 —
pierres gravées, tirées la plupart du cabinet de l'Électeur Palatin, sont
empreintes deux pierres au n° 4, dont voici la description suivant les
propres paroles de Beger :
loj^p t'n<^<r
Buas hic gemmas proponimus^ duplex vigilantiœ ministerium adum-
brantes. In primo G-allus temoni insidet^ supposais cornucopice et del-
phino. In secundo idem GaUus poculo inter duo cornucopice duosque
delphinos, spicam item et caput papaveris insistens rostro mûris fru-
gibus infesti caudam invadit perniciosum animal a prceda retrac-
turus. Delphinem esse maris si/mboltcm, cornucopice esse symbolum
terrce. in varia fructuu gênera effervescentis^nemini opinor dubium est.
Idem dixero de spica et de capite papaveris. Idem de temone Symbolo
regiminis : et de gallo, vigilantiœ.
L'attitude du coq et du rat de la dernière pierre de Beger semblable
à celle des coqs et des rats de celle de M. Lebret me paroît déterminer
la même signification et le panier de celle d'Antoine le Pois ressem-
blant à la figure prise pour un autel dans la gravure de M. Le Bret par
les antiquaires de Paris, excepté qu'étant ouvert et son couvercle levé,
il est désigné de façon à ne pouvoir s'y méprendre, me semble fixer
aussi l'explication de cette partie du monument suivant l'idée d'un
panier suppléé, dans la pierre de Beger, par la corne d'abondance.
Je penserois donc que dans cette pierre, ainsi que dans celle de
Beger il y faut reconnoître un symbole de la vigilance ', parfaitement
désigné par les coqs et par l'action môme dans laquelle ils sont figurés
' M. Adrien Blanchet a bien voulu nous signaler une intaille sur jaspe rouge qui
se trouve figurée dans l'ouvrage de Gori, Museum Florentinum... Florence, 1736-
1766, 12 vol. in-f°, pi. et fig. Voir Gemmœ Antiquœ, t. II, pi. 92, n' 1, et qui
représente deux coqs attelés à un char conduit par un rat (ou souris?). D'après lui,
ce serait la contre-partie de la pierre de M. Lebret.
— 86 —
saisissant des rats sortants ou prêts à entrer dans un panier. Les parole»
gravées s'ajustent fort à cette idée et sont inventées à mon sens pour
être prononcées tant par les coqs que par les rats, représentés chacun-
au nombre de deux à cette fin ;^ à l'aide camarade, dit l'un des rats à
l'autre, nous sommes vaincus ; à l'aide camarade, dit l'un des coqs à
l'autre, nous vaincons. Par cette raison, le mot x.paT00'7Xv ou /toocTOuasva,
nous vaincons, ou nous sommes vaincus est laissé dans l'équivoque par
le graveur, afin de pouvoir l'appliquer aux coqs et aux rats, n'y man-
quant précisément que les lettres qui auroient déterminé l'un ou l'autre
sens. Je ne saurois imaginer d'autre raison de n'avoir pas déterminé le
mot x.paTOU[j'.£, ce qui auroit été très facile au graveur, ne s'agissant
que d'ajouter une lettre ou deux.
On voit donc que M. de Montcarra, grâce à l'exacte-
compréhension du camée de M. Lehret et à la compa-
raison qu'il en fait avec d'autres monuments similaires,
ramène le soi-disant autel à Apollon au rang d'un simple
panier et transforme l'amulette ou préservatif contre les
rats en un symbole de la vigilance.
M. Bimard de la Bastie accueillit fort bien cette inter-
prétation et, en date du 17 avril 1733, il répondit à M. de
Montcarra :
Je n'ai rien perdu. Monsieur, à me défaire en votre faveur d'une des
gravures de l'agathe onix de M. Le Bret. L'explication que vous en
donnez a beaucoup de vraisemblance et porte sur des fondements bien
plus assurés que les conjectures que j'avois annoncées et dont je sen-
tois assez le foible. Celles des antiquaires de Paris et de M. de Cau-
mont me satisfaisoient aussi peu, mais je me rends sans peine aux
vôtres. Yous pouvez compter que quand il me viendra quelque chose
de nouveau qui pourra mériter votre attention, je me feroi un plaisir
de vous en faire part.
Le baron Bimard de la Bastie était, nous l'avons dit,
primesautier, et savait défendre ses opinions avec vigueur,
mais il n'était pas de ceux dont on a dit qu'ils ne com-
mencent à croire avoir raison qu'alors seulement qu'on
— 87 —
les contredit. C'était un esprit réfléchi et il savait revenir
d'une opinion trop superficiellement adoptée. En voici
un exemple bien frappant :
Carpentras, 18 juillet 1733.
... Voicy la gravure faite, il y a peu de jours, à Avignon, d'une
médaille d'or unique ^ appartenant à M, Carri ^ et dont les légendes,
tant de la tête que du revers paroissent singulières. Du côté de la tête,
MM. de Mazaugues^ Carri et le P. Panel lisent L. IVLIVS AVRELIVS
SVLPICIYS VRANIVS ANTONINVS et ils attribuent cette médaille
à un tyran du temps de Sévère Alexandre, appelé simplement Uranius
dans Zosime et George Syncelle. Il est aussi rare de trouver au revers
d'un empereur FECVNDITAS AVGrVSTA, ce qui appartient plus natu-
rellement aux impératrices. Tous ces connaisseurs soutiennent la
médaille antique, mais je vous avoue qu'il me reste bien des doutes sur
son authenticité. Premièrement vous aurez la bonté d'observer l'inéga-
lité visible qui règne entre les différentes lettres des deux légendes, les
unes étant un peu plus grandes que les autres; 2" vous remarquerez
encore qu'il y a des lettres qui ont coulé au dessous de la ligne circulaire
que la légende doit former, comme le P au mot SVLPICIVS *, et ce
sont là, suivant moy, des marques évidentes que cette médaille a été
battue deux fois; 3° les R qu'il faudroit pour faire les mots AVRELIVS
et VRANIVS sont des P qui placés comme ils le sont ne peuvent pas
servir à former quelques noms connus parmi les romains, et c'est sans
doute pour cela que dans la lecture de cette légende, M. Carri qui a
composé une dissertation complette sur cette médaille, les a métamor-
phosés en R, pour faire les mots d'AVRELIVS et d'VRANIVS. Quant
à moy, pour ces raisons et autres qu'il seroit trop long de vous dire
icy, je crois encore que cette médaille tant vantée n'est autre chose
qu'une médaille de Caracalla refrappée avec un nouveau coin sur
lequel le faussaire avoit gravé exprès une légende singulière, car enfin
la tête me paroit bien ressemblante à celle de Caracalla...
' Cette pièce est encore aujourd'hui fort rare.
* Félix Cary, numismate et archéologue, né à Marseille le S4 décembre 1699, membre
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres le 18 août 1752, mort le 15 décembre 1754.
' Henri-Joseph Thomassin, co-seigneur de Mazaugues, historien et archéologue, néi,
Aix le 9 août 1684, conseiller au Parlement de Provence le 31 mars 1724, mort à Aix
le 17 février 1743.
— 88 —
Quelques années plus tard, voici ce que Bimard de la
Bastie écrivait de cette médaille dans la seconde édition
du P. Jobert, la Science des médailles, t. II, p. 348.
Il y a quelques années qu'on découvrit une médaille d'or d'un Anto-
niu qui, jusqu'alors avoit été inconnu à tous les antiquaires et qui ne
se trouvoit dans aucun catalogue, soit des empereurs, soit des tyrans.
Cette médaille a passé du cabinet de M. Cary dans celui de M. de
Clèves et comme M. le marquis Maffeï (le premier qui en ait fait men-
tion) s'est contenté d'en donner la description, je l'ai fait graver avec
la plus grande exactitude à la fin de ces remarques. (Suit la description
de la monnaie.)
M. Maffeï n'a osé prononcer sur l'antiquité de cette médaille ;
plusieurs clioses lui font de la peine : P Qu'on ait frappé des médailles
d'or latines et d'un travail si fini, pour un tyran qui n'a été connu que
dans l'orient et dont le règne n'a duré que quelques jours ; 2° qu'on
ait joint à la tête de ce tyran le type de la fécondité et que la fécon-
dité soit représentée avec les attributs de la Fortune. Mais ces diffi-
cultéz ne sauroient balancer la preuve que la médaille donne par elle-
même de son antiquité. Aussi de tous les connoisseurs qui l'ont
examinée avec attention, il n'y en a pas un seul qui ne l'ait jugée
incontestablement antique...
On voit qu'en quelques années Bimard de la Bastie
avait totalement modifié sa manière de voir au sujet de
la monnaie d'Uranius Antoninus, et l'on peut ajouter
que ce fut son opinion seconde, si franchement exprimée,
qui entraîna celle d'Eckel et lui fit admettre l'authenticité
de cette monnaie'.
On sait que l'authenticité des monnaies d'Uranius
Antoninus a été mise en doute par M. F. Gnecchi-.
A Carpentras ce 2** janvier 1734.
... Il s'est élevé, ou pour mieux dire renouvelle une question assez
importante parmi les antiquaires, sçavoir si Maxime Pupien et Balbin
' Eckel, Doctr. num. vei., t. VU, p. 289.
2 Rivista italiana di nuniismatica, 1895, pp. 413-440.
— 89 —
sont les deux premiers empereurs qui ayent porté à la fois le titre de
Pontifex Maximus^ ou si le souverain pontificat avoit déjà été partagé
avant eux,lorsqu'il y avoit deux collègues à l'empire. On m'a demandé
mon sentiment et je me suis déclaré pour la première opinion, fondée
sur ce qu'on ne voyoit aucune médaille bien sûre qui donna le titre de
souverain pontife à d'autres qu'au premier des empereurs lorsqu'ils
étoient plusieurs, avant Pupien et Balbin qui prirent tous les deux le
même titre, et dont les médailles sont communes. Je me suis inscrit en
faux contre toutes les médailles rapportées par Occo et Mezzabarba
qui donne à Tite le P. M. avant la mort de Vespasien, à Lucius Verus,
à Commode, avant la mort de Marc Aurèle, à Caracalla, avant celle de
Sévère et à Géta, et je soutiens qu'on ne sçauroit en montrer une seule
en original. Pour m'en assurer je ne me suis pas contenté de parcourir
avec soin les amples médailliers de M. Le Bret et de M. deMazaugues,
j'ay encore fait examiner ceux de M. Carry, de M. l'Aine, des jésuites
de Paris et d'autres moins considérables. Cependant pour être encore
plus assuré de mon fait, je voudrois sçavoir s'il n'y a rien dans le
vôtre qui contrarie mon sentiment. Vous me ferés donc plaisir lorsque
vous en aurés le temps d'y remarquer s'il y a quelque médaille de
Tibère avec le P. M. avant la 16" puissance tribunitiène, de Tite avant
la 8"; s'il n'y en a point de Lucius Verus avec le même titre, de
€ommode avant la 5" puissance tribunitiène, de Caracalla avant la
13" et de Géta et Diaduménien en quel temps que ce soit\..
La Bastie-Montsaléon, 26 août 1734.
... pour moy je suis borné icy au seul commerce de mes livres et je
«uis au milieu de Spanheim '\ du P. Hardouin et du lord Noris *. Je
vous avoue que je suis enchanté de la clarté et du jugement de ce
dernier ; pour le P. Hardouin, je n'en puis lire quatre pages sans être
révolté de son audace qui me paroît beaucoup plus grande que son
érudition. Cet homme semble n'avoir écrit que pour faire voir qu'il
nait en France de plus grands fols que partout ailleurs. Il décide avec
' Bimard de la Bastie a consigné ses recherches à cet égard dans les Mémoires de
l'Académie l'oijale des Inscriptions et Belles-Lettres, sous le titre : Les souverains
pontificats des empereurs romains, 1740, t. XII, pp. 355 et 375; 1743, t. XV,
pp. 38 et 75.
" Ezéchiel, baron de Spanheim, numismate et philologue, né à Genève le 7 décem-
bre 1629, mort à Londres le 7 novembre 1710.
^ Henri Noris, cardinal, théologien et antiquaire italien, d'origine irlandaise, né à
Vérone en lf!31, mort à Rome en 1704.
— 90 —
une hardiesse insupportable les conjectures les plus vagues, pourvu
qu'elles viennent de luy; il les donne pour des démonstrations, et tout
ce que les autres ont écrit de mieux appuyé, il ne le traite que de
rêveries, quoyqu'il paraisse qu'il a rêvé luy-niême toute sa vie...
Spanheim, en revanche, est fort doux et fort modeste, homme d'un
grand travail, mais dont l'esprit ne passoit pas le médiocre ; il avoit
bien plus d'étude que de génie, encore ce qu'il avoit de génie n'étoit
pas créateur. D'ailleurs il écrit désagréablement et il faut le tirer au
clair pour en faire usage : son livre ressemble plus à un amas d'excel-
lents matériaux qu'à une maison bien ordonnée. Voilà Monsieur le
jugement que je fais de ces triumvirs de la République antiquaire, avec
lesquels je me suis un peu familiarisé depuis que je suis en campagne.
Je ne sçay si vous en jugés de même que moy, je seroi toujours prêt
à réformer mes idées lorsqu'elles ne vous paroîtront pas justes...
Je vous avois parlé d'une médaille de Jules César, au revers de Brutus^
que M. Maffeï a fait graver dans sa Verona illustrata, part. III, p. 235.
Comme vous n'avez pas ce livre là je vais vous en faire la description,
car je la crois unique. La tête de Jules César couronnée de lauriers,,
pour légende IVLIVS CAESAR P^ la tête de Brutus toute nue avee
un poignard derrière M. BRVTVS. Cette médaille paroît favoriser
l'opinion du P. Hardouin qui prétend que les poignards gravés sur les
médailles de Brutus n'ont aucun rapport à l'assassinat de César, mai»
que c'étoient des armoiries (?) de famille depuis le premier Brutus qui
avoit chassé les roys, car autrement, qui auroit été assez fou pour mettre
d'un côté la tête et les armes de l'assassin et de l'autre celle de l'assas-
siné. Cela révolte, mais à vous dire ce que j'en pense, cette médaille
m'est très suspecte ; j'en ai vu beaucoup de Brutus où il est appelé
Q CAEPIO BRVTVS et d'autres où on lit BRVTVS simplement, et je
ne sçay pas s'il s'en trouve plusieurs avec le surnom de Marcus. De
même, je trouve bien des médailles de César où il n'a de son vivant
que le nom de César et après sa mort DIVVS IVLIVS, je n'en connoîs
point encore où il soit simplement IVLIVS CJ^SAR. Si vous en con-
noissez d'autres, vous me ferez plaisir de me les indiquer...
La fausseté de cette pièce, confirmée par Bimard de
la Bastie dans la Science des médailles \ a été de nouveau
relevée par Eckel ^
' Op. cit., t. I, p. 122.
2 Doctr. num. cet., t. VI, p. 13.
— 91 —
Carpentras, 18 avril 1735.
... A Marseille j'ay beaucoup vu M. Carry auquel j'ay donné de
nouveaux regrets de n'avoir pu venir à Grenoble l'année passée, lors-
que je le rencontroy sur la route de Paris. Il a une assez jolie collec-
tion de médailles d'or, quoyque fort éloignée du complet ; il en a une
autre de bronze composée pour la pluspart de médailles de villes
grecques, presque toutes très rares et quelques-unes même uniques»
En voicy une que je reraarquoy de cette dernière espèce, elle est de
moyen bronze : la tête de Valerien et pour légende IMP. C. P. LIC.
VALERIANVS P. F. AVGr. Au revers, la fortune assise, tenant de la
droite un gouvernail, de la gauche une corne d'abondance, pour
légende ICONIENSI. COLO., c'est-à-dire ICONIENSIS COLONIA.
Dans l'exergue S. R. Je ne connoissois point de médaille d'Iconium,.
au moins latine et nous ne sçavions pas que cette ville eût été faite
colonie, ce fut appararament par Valerien luy-même.
Cette monnaie qui n'a pas été consignée ailleurs par
Bimard de la Bastie, est restée inconnue à Ecl^el qui
décrit seulement des monnaies d'Iconium coloniales et
impériales de Gordien et de Gallien.
En revanche Mionnet ^ (t. III, p. 536, n" 15) publie
pour la première fois, seinble-il, la pièce dont il vient
d'être parlé.
Carpentras, 8 décembre 1735.
... Il y a quelque temps que je suis en divorce forcé avec la litté-
rature pour m'occuper à me garantir des vexations d'un traitant qui
veut absolument me faire payer la taxe des îles du Rhône, quoyque
nous n'en ayons point et n'en ayons jamais eu. C'est une chose qui
n'eut jamais d'exemple ; je suis obligé de faire mémoires sur mémoires
pour me défendre devant M. le Controlleur général qui connoît de
toutes ces affaires et d'épuiser le crédit que j'aye à Paris, pour parvenir
à être entendu dans l'affaire du monde la plus claire. Jugez par là de
ma situation, car avec le naturel vif que j'ay et le préjugé de l'édu-
cation dans un pays libre, j'ay besoin de toute ma raison pour me
modérer en voulant faire revenir d'une injustice que je n'aurois pas
même imaginée possible.
* T.-E. Mionnet. Description de médailles antiques, fjrecqaes et romaines.
Paris, 1806-1808, 7 vol. in-8, pi.
— 92 —
Carpentras, 7 janvier 1736.
Vous me ferez un vray plaisir de me procurer le plus tôt que vous
le pourrez le recueil des monuments du Diois que le temps a épargnés.
Je vous ai déjà parlé de la correspondance à laquelle M. le vice légat
m'a engagé avec le célèbre M. Muratori \ Je me suis associé à luy
pour son projet d'un nouveau recueil d'inscriptions qui contiendra
toutes celles qui ne se trouvent ni dans Gruber, ni dans Reimenius,
ni dans Spon, ni dans Fabretti ; je suis même d'avis de ne rien
admettre de ce qui se trouve déjà dans les collections du Doni, de
Gudius, de Malvesia, dans les marbres d'Oxford, les antiquités asiatiques
de Chisall, les antiquités des villes de Toscane de Goor et le Colum-
barium Liviee et plusieurs autres livres destinés principalement à ce
^enre de monuments. Je ne sçai pas encore si M. Muratori se rendra
aux raisons que je lui ai dites pour le faire consentir à ce retranche-
ment, mais on recueillera toutes les autres inscriptions qui ne sont
imprimées que dans d'autres ouvrages dont elles ne faisoient pas l'objet
principal, comme les livres de voyages, les histoires particulières des
provinces et des villes, les journaux littéraires, etc. J'en ay déjà envoyé
^4 accompagnées de notes courtes et qui ne disent que ce qui est pré-
cisément nécessaire pour l'éclaircissement des inscriptions qui ont
quelque chose de particulier, ou pour redresser les leçons défectueuses ;
je compte être en état d'en fournir pour mon contingent près de 400
que M. Muratori n'aura que la peine de ranger dans leurs classes et
•dans leurs rangs. Peut-être aussi ajouterons-nous quelques disserta-
tions particulières en guise d'appendice, j'en ay déjà deux ou trois de
prêtes. Voilà Monsieur, ce qui me fait souhaiter d'avoir les inscriptions
du Diois de bonne heure pour avoir le temps de joindre des notes à
celles qui en vaudront la peine et ne pas trop retarder l'exécution d'un
projet qui roule sur la tête d'un homme déjà fort âgé. Je dois vous
dire que presque toutes les inscriptions de Grenoble que feu M. de
Valbonnays avoit rassemblées se trouvent dans la collection de Gudius
qui les tenait de Chifflet ; je crois que ce dernier avoit été à Grenoble
où il en avoit copié une partie luy-même et reçu l'autre d'Allard ou
de Chevrier, ses contemporains...
Carpentras, 2 juin 1736.
Vous m'aviez fait espérer que par le moyen de M. l'évêque de Die
vous me feriez avoir une copie de toutes les inscriptions du Diois ;
' Louis-Antoine Muratori, érudit italien (1678-1750).
— 93 —
permettez-moi de vous en faire souvenir et de vous prier d'en faire
souvenir ce prélat. Ce grand recueil auquel M. Muratori travaille de
concert avec moy s'avance et je voudrois fort être bientôt à portée
de fournir mon contingent. J'en ay déjà envoyé une centaine et je
vais en faire partir incessamment environ deux cents autres ; après
quoy je prépareroy un troisième envoy qui montera à près de trois
cents que j'ay déjà recueillies, en sorte que pour peu qu'il m'en vienne
d'ailleurs, la portion de recueil qui sera due à mes soins ira à près
de sept cents, outre trois ou quatre dissertations qui serviront
dhippendix et les notes que je fais aux endroits difficiles...
La Bastie-Montsaléon, 26 juillet 1736.
...Etes-vous toujours en relation avec le P. Panel ? où est-ce qu'on l'a
fourré à présent? Ne vous a-t-il jamais rien marqué au sujet de sa
dissertation sur les prétendus triumvirats de Galba, Othon et Vitellius^
et de Sévère, Pescennius et Albin. Le P. Tourneraine luy a rudement
tiré les oreilles là-dessus ^; M. L'Aîné en a dit aussi deux mots dans
un coin des premiers journaux de Trévoux de cette année, et dans le
dernier Mercure, un antiquaire d'Orléans, nommé M. de Beauvais, vient
encore de rompre une lance contre luy ; c'est presque le cas de dire
qu'ils enfoncent une porte ouverte, le P. Tournemine l'avoit mise à bas
du premier coup.
Paris, 30 décembre 1736.
Vous jugez bien quand même je ne vous le disois pas, que depuis
mon arrivée j'ay fait bien des connaissances littéraires ; celle que je
prise au dessus de tout c'est celle de M. l'abbé de Rothelin. C'est
l'homme du monde le plus aimable, le plus poli, de la conversation la
plus charmante, du caractère le plus doux, enfin je vous avoue qu'il
m'a gagné le cœur. Il a été souvent question de vous dans les conver-
sations que nous avons eues ensemble et il me paroît que vous avez
une part distinguée dans son estime. Nous avons encore parlé de vous
avec M. de Boze qui, dans un goût différent, est encore un homme
de beaucoup de mérite ; j'en ay reçu et j'en reçois en toute occasion
des politesses infinies.
• Alex.-Xav. Panel. Dissertation sur le triumvirat de Galba, Othon et
Vitellius et sur celui <le Pescenius, A Win et Sévère, dans les Mémoires de
Trévoux, 1735, pp. 1:M!M382. — Ren(^-Jos. Tournemine. Réponse à la dissertation
du P. Panel sur le triumvirat de Galba, Othon et Vitellius et sur celui de
Pescenius, A Ibin et Sévère, dans les Mémoires de Trévoux, op. cit., pp. 1585-1019.
— 94 —
Les gens avec lesquels je suis après cela le plus lié c'est avec
M. Fréret qui me paroît l'homme de Paris le plus sçavant et avec
M. Falconet, homme d'un caractère doux, affectueux, communicatif,
et dont l'érudition est très étendue. Mes affaires, la saison et ma
mauvaise santé sont cause que je n'ay pas parcouru encore bien des
<;abinets de médailles ; celuy de M. l'abbé Rothelin peut fournir seul
à ma curiosité de quoy l'exercer pendant longtemps ; il a plus que
doublé depuis que vous n'avez été dans ce pays... Cette partie de la
littérature me paroît assez négligée icy et je ne vois guère que
M. de Rothelin, M. de Surbeck et M. de Boze qui la cultivent. C'est
le goût de la géométrie qui a pris le dessus. Autrefois on demandoit
d'un homme qu'on annonçoit sur le pied de sçavant s'il sçavoit le
^rec, aujourd'huy on demande s'il sçait l'algèbre et s'il est géomètre...
Paris, 28 janvier 1737.
Vous me paraissez surpris de ce que j'ay l'honneur de vous dire
que l'étude des médailles est fort négligée dans ce pays cy parce que
leur prix s'y soutient toujours. Pour me mieux expliquer je vous
ajouteroy qu'il me paroît que les médailles et les livres sont aujourd'huy
une partie de la curiosité et des meubles comme les tableaux et les
porcelaines ; voilà ce qui les rend toujours chères, mais je ne vois per-
sonne qui en fasse une étude particulière et qui cherche à répandre
par leur moyen un nouveau jour sur l'histoire et l'antiquité, comme
les Vaillant, les Morell, les Spanheim, les Hardouïn et tant d'autres
sçavants ont fait dans le siècle passé. J'ose même vous dire que si
M. de Boze vient à manquer à l'Académie des Belles Lettres, je n'y
connois plus aucun antiquaire, et comme je dois parler avec franchise
à un amy tel que vous, et dont je connois la discrétion, je vous
avoueroy que je n'ay pas trouvé la littérature dans l'état où je devois
m'attendre de la trouver. Le titre d'académicien ne m'en impose pas,
j'examine les hommes par ce qu'ils sçavent, et par là je vous assure
que je n'ay rien trouvé de merveilleux. Le seul homme dont j'admire
véritablement l'étendue et la profondeur des connaissances, c'est
M. Fréret ; la plupart de ses confrères me paraissent des atomes
devant luy; mais je vous prie de ne faire part à personne du juge-
ment que je prends la liberté de porter devant vous seul... On ne
sçait pas à quel jour est fixé le baptême du Dauphin et des dames de
France. On dit seulement qu'après que M^'' le Dauphin aura été
— 95 —
nommé par le Card, de Fleury qui tiendra la place du pape, il sera
avec la reyne de Pologne parrain de Mad" de France l'"; celle-cy
ensuite avec le roy de Pologne tiendra Mad* 2'"" sur les fonds et
Mad' 2™" tiendra Mad" 3'"' avec M. le duc d'Orléans...
Paris, 21 février 1737.
J'ai reçu, Monsieur, le recueil des inscriptions et autres anciens
monumens de Die que vous avez eu la bonté de m'envoyer... H y a
très peu d'inscriptions qui soient nouvelles pour moi, et parmi celles-là
il n'y en a aucune d'une certaine importance pour les instruments
gravés sur les pierres Tauroboliques ; j'aurois fort souhaité en avoir
des dessins plus exacts... L'amitié dont vous m'honorez me fait
espérer que vous apprendrez avec plaisir que MM. de l'Académie
royale des Inscriptions et Belles Lettres ont bien voulu me lier à
eux en me nommant académicien correspondant honoraire, sur le
même pied que feu M. de Valbonnays. J'ai pris séance parmi eux
au rang des honoraires depuis une douzaine de jours et je compte
d'être assidu pendant mon séjour à des exercices qui sont si confor-
mes à mon goût et auxquels je mettroy bientôt quelque chose du
mien. Lorsque je seroi de retour eu province, je vous communiqueroy
ma dissertation en entier sur les années de Probus qui a été lue à
l'Académie avant ma réception, avec beaucoup de succès et une
addition où je réponds aux objections de M. de la Barre, que je dois
lire dans notre première assemblée...
Paris, 3 juillet 1738.
... Quant au cabinet du march^ d'Estrée, c'est quelque chose d'im-
mense. M. de Boze a déjà vu ce qui pouvoit convenir au cabinet du
Roy : je crois qu'on prendra tous les médaillons, les Roys et les villes
grecques... On n'est occupé depuis quelque temps à l'Académie que
d'une dispute qui s'est renouvelée avec beaucoup de vivacité sur
le système chronologique de M. Newton qui est soutenu et attaqué
dans le plus grand détail depuis huit ou dix séances. Je me suis
peu mêlé dans la querelle, dont les deux tenants sont MM. de
La Nauze et Fréret ; ce dernier est sans contredit l'homme de Paris
et peut être de l'Europe qui a le plus de connaissances en fait de
géographie, de chronologie et d'histoire...
— 96 —
La dernière lettre en date du 26 novembre 1758, qui figure
parmi la correspondance de M. de Montcarra, lui est
adressée de Lyon par M. Guillermin, jésuite attaché
au collège de cette ville pour lui annoncer un vol de
médailles commis au préjudice de ce collège et dont il
communique le bordereau imprimé que voici:
Lyon, ce 26 novembre 1758.
Il s'est fait un vol, ces jours derniers, dans le cabinet des antiques
des Pères Jésuites de cette ville. On y a enlevé plusieurs médailles
d'or. Parmi les Antiques, on a pris le médaillon d'or qui a d'un côté
les têtes accolées de Ptolémée Lagide et de Bérénice et de l'autre
côté les deux têtes pareillement accolées de Ptolémée Philadelphe et
d'Arsinoé ; les médailles d'or d'Alexandre le Grand, de Pertinax et
du tyran Eugène. Parmi les modernes, on a pris un médaillon d'or de
Philippe V, roi d'Espagne, qui a au revers la tête de la princesse de
Savoie sa première épouse : il y a en haut de ce médaillon un anneau.
On a aussi enlevé les médailles d'or des papes Clément XI, Benoit XIV
et celle qui fut frappée à l'occasion du mariage de Dom Carlos, roi de
Naples.
Pour être complet, nous devrions peut-être publier
encore les lettres du chanoine Du Pineau, de M. de
Beau vais, du P. Panel, de M. Gros de Boze et de l'abbé
Barthélémy, relatives à un aureus de l'empereur Quintille,
acquis vers 1753 par M. de Montcarra; mais, outre que
ces lettres ne font plus partie du dossier possédé par
M. le comte de Viry, nous en avons déjà donné des
extraits en publiant l'aureus lui-même, en 1887 \
1 Eug. Demole. Histoire d'un aureus inédit de l'empereur Quintille, dans
Y Annuaire de la Société française de numismatique et d'archéologie. Paris, Ib87,
gr. in-8, vign., pp. 277-287.
MÉLANGES
lie jeton et la Société de tir du Marchairuz.
Parmi les nombreux jetons de tir en usage autrefois dans beaucoup
de localités de notre pays, il en est peu, je crois, de plus intéressants
que celui de la Société du Marchairuz, laquelle tire son nom d'un site ou
passage élevé du Jura vaudois, à 1450 mètres d'altitude. La route qui
franchit ce col fut ouverte à la circulation en l'année 1770, et la
maison d'asile qui en occupe le point culminant commença à être
habitée en 1847.
Par sa position, l'asile du Marchairuz devait être un point de réunion
entre la population montagnarde de la vallée de Joux d'un côté, et,
de l'autre, les villages du pied du Jura vaudois et les rives du Léman.
Or, comme au début, ces hauts parages offraient, avec les ressources
de l'asile, un emplacement propre au tir à la carabine, ils furent vite
utilisés pour la pratique de notre sport national, sans parler des agré-
ments de cette solitude et du besoin qu'éprouvent les habitants d'un
même pays de se voir et de fraterniser entre eux.
Le premier exercice de tir date du 6 août 1848. Il fut suivi d'une
réunion ou banquet, dans lequel on décida la fondation d'une société
de tir, avec fête annuelle. Un comité fut nommé et un règlement
rédigé en cinquante articles. Puis on fixa les 21 et 22 juillet (le samedi
et le dimanche) de l'année suivante comme journées du premier tir
régulier. Dès lors, les tirs et fêtes du Marchairuz ont lieu sans inter-
ruption de 1849 à 1869 inclusivement, excepté en 1851, année du tir
fédéral à Genève. On jugea que beaucoup de tireurs vaudois ou
genevois — car on venait aussi de Genève — ne pourraient prendre
part à deux concours offerts presque en même temps, quoique d'iné-
gale importance. Cette période de vingt ans est l'âge d'or des tirs du
Marchairuz. (/'est aussi l'époque où l'habitude de se servir de jetons
était en faveur dans la presque totalité des sociétés de tir de notre pays,
aussi bien au delà de la Sarine et de l'Aar qu'en deçà de cette double
ligne de démarcation. Leur apparition date, pensons-nous, du premier
quart du siècle dernier. En 1826, l'Abbaye du Locle fait graver et
BEVUE NLM. T. XVII ^
— 98 —
frapper un fort beau jeton en laiton, qui n'est probablement pas, à en
juger par la perfection relative dont il témoigne, le premier document
de ce genre dans les annales de nos tirs à la carabine. Au tir fédéral
de Fribourg, en 1829, des rondelles en fer blanc, percées d'un trou
servant à les lier entre elles, et empreintes des armoiries de cette ville,
sont employées comme jetons de tir. Il est même fort probable que
l'usage de ces petits disques en métal remonte beaucoup plus haut
que le siècle dernier ; plusieurs sont en effet d'un aspect tout primitif,
ceux de Nyon, par exemple, pourvus d'une perforation en forme de
poisson ou de têtard, ou avec l'empreinte d'une valve de coquille.
Beaucoup de jetons sont en carton ; ce ne sont pas, croyons-nous, les
plus anciens, tandis que ceux en métal nous paraissent dériver plutôt
des jetons à calculer, si longtemps employés dans le jeu, ou des
innombrables méreaux de plomb, de cuivre ou d'argent, autrefois en
usage au marché, dans les ateliers et jusque dans les églises. Quant à
leur emploi dans les exercices et les concours de tir, il était, d'après
les renseignements que nous avons pu recueillir, d'une assez grande
simplicité. Chaque tireur s'en procurait, contre argent comptant, en
nombre suffisant pour lui-même, et payait ses coups tirés à la cible
avec cette sorte de monnaie, qui rappelle les jetons des sociétés
coopératives de consommation, ou les pièces du collège de Fribourg,
que les RR. PP. jésuites remettaient à leurs élèves pour faire leurs
achats dans certains magasins de cette ville.
Comme la plupart des jetons de tir, celui du Marchairuz est en
laiton. Je ne sache pas qu'on en ait frappé dans un autre métal, ni
en argent, ainsi que cela s'est fait assez souvent pour d'autres jetons
que l'on voulait garder en souvenir. Il mesure 25""™ de diamètre, et
porte au droit, en trois lignes, la légende SOCIETE DE TIR DU
MARCHAIRUZ, avec, au dessous, un gros point ou besant flanqué de
deux traits finissant en pointe ; au bas deux carabines en sautoir. Au
revers, vue de l'Asile et de ses alentours.
— 99 —
Ce jeton se présente sous deux variétés, qui ne diffèrent que par
<juelques détails assez peu importants, entre autres par la présence ou
l'absence d'accents sur les lettres de la légende. L'exemplaire figuré
ci-contre appartient sans doute à la variété la plus ancienne, par le
dessin moins détaillé des carabines et quelques autres particularités.
Ajoutons, pour compléter cette courte notice, qu'en 1870 et 1871
il n'y eut au Marchairuz ni tir ni fête, mais seulement une assemblée
générale. La guerre franco-allemande, qui avait nécessité le départ de
beaucoup de nos miliciens pour la frontière, et le grand tir de Mâcon,
où les Suisses se rendirent en grand nombre (1871), furent les causes
du renvoi à l'année suivante d'un nouveau tir au col jurassien. De
1872 à 1882, chaque été ramène la fête du Marchairuz, mais diverses
circonstances contribuent à en diminuer l'importance. Le dernier tir
fut celui de 1882 ; il ne fut ouvert que le dimanche (et non déjà le
samedi, comme précédemment), pour la matinée seulement.
La Société fut dissoute en 1898 ; ses installations, assez délabrées
par abandon ou par suite d'intempéries, furent cédées, avec un petit
avoir en caisse, à la Société des actionnaires de l'Asile, sous certaines
conditions, savoir :
a) Que la coupe de la Société, les jetons et autres souvenirs soient
placés en vue dans une vitrine, installée à l'intérieur de la salle
publique de l'étage, à l'Asile ;
b) Que la Société immobilière crée une œuvre distincte, ou acquière
un objet d'art ou d'utilité rappelant, par une inscription, la défunte
société de tir ^ E. Lugrin.
Don» au Cabinet de numismatique de Genève.
La Ville de Genève a reçu dernièrement pour son Cabinet de numis-
matique plusieurs dons importants, parmi lesquels nous mentionnerons
les deux suivants :
j^me p_.o}j_ Strœhlin a donné, en souvenir de son mari, une collection
•de 107 volumes-étuis reliés, renfermant près de 5000 dessins à la
plume au double de la grandeur naturelle, de monnaies de Suisse et de
Savoie, dessins exécutés pendant vingt-cinqans par M. A. -St. van Muyden.
* Les renseignements historiques que nous donnons dans cette notice nous ont et»*
communiqués par M. Hector Golay, greffier de la justice de paix, au Brassus, à l'obli-
geance duquel nous rendons un hommage très reconnaissant. Nos remerciements
s'adressent aussi à M. Julien Gruaz, conservateur-adjoint du Cabinet de numismatique
de Vaud, qui a fort habilement dessiné le jeton ci-contre.
100
L'hoirie de M. Ad. Dominicé a exécuté son testament en donnant à
la Ville toutes les pièces de cette collection qui manquaient au Cabinet
de numismatique. En outre, elle a augmenté ce legs généreux par
l'abandon des doublets que possédait déjà la Ville. La collection
Dominicé n'était ni ancienne, ni bien considérable, mais elle renfer-
mait quelques pièces suisses excellentes, une entre autres, l'écu d'or au
soleil, frappé à Glenève pendant quelques années à partir de 1540 et
provenant de l'ancienne collection Hirzel, à Zurich. Eug. D.
Assemblée générale à f^chaffliouse.
Dans une de ses dernières séances, le comité de la Société suisse
. de numismatique a décidé que la prochaine assemblée générale de la
Société suisse de numismatique aurait lieu cet été dans la ville de
Schaflfhouse. Grâce à l'obligeance et aux bons soins de M. le professeur
D"" K. Henking, président de la Société d'histoire et d'archéologie de
Schaff house, et de M. Henri Moser, de Charlottenfels, tout fait espérer
que cette réunion aura un plein succès. Depuis le renouvellement du
comité, en 1908, c'est la troisième fois que la Société est appelée à se
réunir dans l'une des villes de la Suisse allemande. Eug. D.
L.es collections de monnaies et de médailles
de P.-Ch. Strœhlin.
C'est, sauf erreur, en 1902, que P.-Ch. Strœhlin a commencé à se
défaire de ses collections par des ventes publiques.
La première vente (numismatique générale moderne) eut lieu en
janvier et la seconde en mai 1902, sous les auspices de M. Léo
Hamburger, à Francfort. La troisième vente (monnaies grecques et
romaines) fut faite à Londres par MM. Spink et Son les 25 et 26 mai
1903. La quatrième (Suisse romande et Savoie) eut lieu à Genève, du
15 au 20 novembre 1909, sous la direction de MM. Spink et Son; la cin-
quième (numismatique générale moderne) eut lieu à Londres du 30 mai
au 3 avril et du 6 au 8 juin 1910; enfin, la dernière vente, la plus consi-
dérable de toutes (monnaies et médailles de la Suisse allemande), a
été faite du 20 au 28 février 1911, également sous les auspices de la
maison Spink et Son; elle comprenait plus de 35,000 pièces. Cette
grande collection, amassée avec tant de peine et à si grands frais, est
aujourd'hui dispersée; mais les musées suisses, à commencer par celui
— 101 —
•de Genève, en ont retenu plus d'une bonne pièce, et l'effort persistant
■de P.-Ch. Strœhlin n'aura pas été complètement perdu pour notre pays.
Eug. D.
liOUis-Oscar Roty.
Le célèbre médailleur Louis-Oscar Roty, membre de l'Institut, est
•décédé à Paris le 23 mars 1911 ; il était né le 11 juin 1846.
Son activité professionnelle fut très grande jusqu'au moment où
la maladie, qui datait de quelque temps déjà, avait fait tomber le burin
de ses mains diligentes.
C'était avec Chaplain, mort récemment, le plus remarquable graveur
en médailles de l'école française actuelle, qui compte tant de merveil-
leux talents. Fils d'un modeste artisan, il n'avait eu ni les moyens, ni
les loisirs d'acquérir une culture classique, mais la nature l'avait doté,
dit un de ses biographes, de ce qu'aucune école ne peut enseigner,
d'une sensibilité d'une exquise finesse, d'un ardent amour de la vie,
de toutes les curiosités et de toutes les divinations.
Une très grande bonté et une non moins grande modestie sont la
caractéristique de son individualité. C'est ainsi qu'il avait voué un
véritable culte à la mémoire de Lecocq de Boisbaudran, dont il avait
été l'élève. Et à propos de sa modestie, M. Philippe Godet publie dans
le Journal de Genève la réponse qu'il fit à M. F. Landry, l'artiste à
qui nous devons notre pièce de vingt francs, sollicitant un exemplaire
de la médaille de Gambetta qu'il venait de graver.
L'écrivain neuchâtelois fait observer que Roty trouva le moyen,
dans cette réponse, de faire l'éloge de Chaplain, son émule, et de
parler de son œuvre à lui d'un ton dégagé de toute espèce de préten-
tion. Voici cette lettre :
« 252, rue des Pyrénées, Paris, 1''' février [1887].
« Monsieur,
« Je regrette de ne pouvoir vous envoyer la médaille de Gambetta,
« que vous désirez. Les coins appartiennent à l'Etat, et c'est avec une
« permission de l'Etat que vous pouvez la faire frapper.
« Cette autorisation est facile, je crois, à obtenir. Il suffit d'adresser
« une demande sur papier ministre à Monsieur le Directeur des Beaux-
<(. Arts, rue de Valois, Paris. Je ne doute pas qu'il vous l'accorde. Muni
« de cette autorisation que vous pouvez me faire parvenir, je pourrai
« alors l'adresser au Directeur de la Monnaie, quai Conti, Paris.
— lOtZ —
« Vous ne savez peut-être pas, Monsieur, que Monsieur Chaplain^
« l'illustre graveur en médailles, a gravé une médaille de Gambetta. Elle
« est superbe et rappelle admirablement les traits du grand patriote.
« Je serai heureux. Monsieur, de pouvoir vous servir d'intermé-
« diaire, et je vous remercie de la bienveillance avec laquelle vous
« voulez bien juger mes modestes travaux.
« Croyez-moi, Monsieur et cher confrère, votre bien dévoué.
« ROTY. »
En manière de conclusion, M. Godet ajoute : « Ces lignes si simples
« font songer au mot charmant de Duclos : La modestie est le seul
« éclat qu'il soit permis d'ajouter à la gloire. »
Le catalogue des œuvres de Roty, que le lecteur pourra consulter
dans la Galette numismatique française^, renferme nombre de pièces
d'une idéale beauté. Ses portraits en particulier sont d'une vivante
ressemblance; pour les revers, il a peut-être laissé trop souvent libre
cours à sa féconde imagination, enfreignant parfois, à cause de cela,
les étroites limites imposées à l'art du médailleur.
Parmi ses médailles les plus connues, on peut mentionner celles de
Victor Hugo, du centenaire de la Banque de France, de la bataille de
Villersexel, la plaquette de l'Exposition universelle de Paris, 1900,
celle des funérailles du président Carnot, 1900.
Enfin, une œuvre que nous avons tous eue entre les mains, mais qui
a soulevé certaines critiques au point de vue du mouvement, est sa
célèbre Semeuse, qui forme le sujet des pièces divisionnaires d'argent
françaises actuelles. Roty était président de l'Académie des beaux-arts
depuis 1897. C.
E.-J.-Ii. €aron.
Nous avons appris avec un vif regret la mort, survenue à l'âge de
quatre-vingt-huit ans, de M. E.-J.-L. Caron, numismate français distingué
et beau-père de notre sympathique membre honoraire, M. Paul Bordeaux.
M. Caron, qui était doyen et président honoraire de la Société française
de numismatique, a beaucoup écrit, principalement sur les monnaies
françaises du moyen âge. On lui doit une belle série de travaux qui ont
paru soit dans V Annuaire de la Société française de numismatique^ soit
dans la Revue numismatique, soit ailleurs; mais l'ouvrage qui l'a princi-
' 1897, pp. 139 et seq. ; 4.51 et seq. ; 1898, pp. 401 et seq. ; 1905, pp. 225 et seq.
— 103 —
paiement fait connaître est sa publication sur les monnaies féodales
françaises \ parue en 1882, qui fut un utile supplément à l'œuvre de
Poey d'Avant. Cette publication lui valut le prix Duchalais. On lui
doit encore un recueil intitulé : A travers les minutes des notaires
parisiens^ 1559-1577, intéressante collection d'actes authentiques qui
ont permis de rectifier plusieurs prénoms et filiations parmi les person-
nages de cette époque.
M. Caron était un grand travailleur; outre ses travaux scienti-
fiques, il ne cessa de consacrer son temps, soit à la profession d'avoué,
qu'il pratiqua jusqu'en 1874, soit à des fonctions administratives dans
lesquelles ses qualités de conscience et d'exactitude rendirent les
plus grands services. Eug. D.
Ventes de Collections.
Nous attirons l'attention des collectionneurs sur quatre ventes impor-
tantes :
1" Vente du 11 au 13 mai 1911, de monnaies grecques et romaines,
formant la collection du Rév. Percy Barron (Whyteleafe) et d'un
savant anglais bien connu, vente faite par les soins du D"' Jacob Hirsch,
17, Arcisstrasse, à Munich (voir aux annonces).
2° Vente du 16 au 19 mai prochains, par les soins de la maison
Rudolph Lepke, à Berlin, de la troisième partie de la collection réunie
par M. Lanna, de Prague, comprenant des monnaies et des médailles
du xv" au xviii" siècle (voir aux annonces),
3" Vente le 23 mai de la collection de monnaies d'or suisses
appartenant à M. Ad. Iklé, à Saint-Gall, par les soins de la maison
Léo Hamburger, à Francfort-sur-Main (voir aux annonces).
Cette collection est l'une des plus riches en monnaies suisses de
premier ordre qui ait été mise en vente jusqu'à ce jour. Nous souhaitons
vivement que les pièces les plus importantes fassent retour à notre pays.
4° Vente le 29 mai, par les soins de la maison Adolf Hess Nach-
folger, à Francfort-sur-Main, des doublets de monnaies et de médailles
appartenant au musée impérial russe de l'Ermitage (voir aux annonces).
Nous signalons enfin le catalogue de médailles de MM, Huguenin
frères, au Locle, qui paraît en encartage dans le présent fascicule.
» E. Caron. Monnaion féodales franraises. Paris, 1882-1883, 3 vol. in-4% pi.
BIBLIOGRAPHIE
Comptes rendus et notes bibliographiques.
Ferdinand Friedensburg, D"' Phil. H. C. Die Münze in der Kultur-
geschichte. Berlin, 1909, vol. in-8 de 230 p. avec registre et nombr.
fig. dans le texte.
Cette histoire générale de la monnaie est dédiée à la Faculté de
philosophie de l'université de Breslau, dans cette Silésie prussienne,
dont l'auteur semble avoir étudié avec soin les annales numisraatiques,
non moins que celles de l'Allemagne et du monde civilisé. Son mérite
réside moins dans la nouveauté des faits observés que dans leur
groupement, en vue d'un tableau d'ensemble, qui nous a paru à la
fois clair et réussi. Le but de l'écrivain, en publiant ce volume, a été,
selon sa propre expression, de montrer comment la monnaie, qui est
à la fois un produit, un instrument et un monument de la civilisation,
s'est trouvée intimement liée à la vie des peuples et à leur histoire,
surtout en ce qui concerne la législation, les mœurs, le commerce, la
science et l'art. Chacun de ces domaines particuliers est abordé dans
un chapitre spécial, qui constitue par lui-même comme une étude à
part, souvent d'un très grand intérêt. Il est tel ou tel de ces exposés
où nous avons admiré la solide érudition de l'auteur et sa facilité de
généralisation.
Peut-être eût-on pu souhaiter, dans ce magistral exposé, des points
de repère plus nombreux, et cette sorte de netteté qui facilite au
lecteur encore peu versé en la matière, son introduction à l'étude
d'une science, qui est unie à l'activité humaine par de si nombreux
liens.
Impression du texte, figures abondamment disséminées dans le
corps de l'ouvrage, reliure du volume, tout contribue à faire la fortune
de cet intéressant traité. Nous la lui souhaitons, tout en regrettant de
n'avoir pu exprimer ce vœu plus tôt. E. Lugrik.
— 105 —
Comte de Castellane, Le premier écu d'or frappé en Bauphiné.
Paris, 1909, br. in-8 de 8 p., avec fig. dans le texte. (Extr. de la
Revue numismatique^ 1909.)
Si cette pièce n'est pas absolument inconnue, c'est cependant la
première fois qu'elle est dessinée. M. H. Morin-Pons, dans sa Numis-
matique du Dauphiné^ la mentionne d'après Combrouse qui lui-même
l'avait vue chez M. Rousseau. Depuis lors elle avait disparu jusqu'au
jour où M. de Castellane l'a retrouvée parmi les suites du Cabinet de
France.
Du fait de son poids (4 gr. 073) et de l'absence de point secret
désignant l'atelier, il n'hésite pas à voir là un produit de l'émission
faite dans le courant de 1385, en vertu de la première ordonnance de
Charles VI concernant la frappe des écus d'or en Dauphiné. Ce ne fut,
en effet, qu'à partir de la deuxième ordonnance, notifiée le 12 mars
1388, que la taille des écus fut abaissée ; le poids des pièces de cette
époque n'est plus, en conséquence, que de 3 gr. 990. Ce fut également
quelques mois plus tard que l'on prescrivit l'emploi des points comme
marque d'atelier.
L'absence sur la pièce en question de cette marque d'origine paraît,
de prime abord, devoir être un obstacle à la détermination du lieu où
elle a été ouvrée. Grrâce à la sagacité de l'auteur, cette obscurité a
pu être dissipée d'une façon suffisante.
En étudiant de près les documents qu'il avait en sa possession, en
les opposant les uns aux autres, de déduction en déduction, il ne nous
semble pas avoir trop de témérité en désignant l'atelier de Mirabel-
aux-Baronnies comme étant celui d'où est sorti l'écu d'or du Cabinet
de France. H. C.
Comte de Castellane. Sou d'or de Graiien frappé à Sirmium en 378.
Paris, 1910, br. in-8 de 6 p., avec fig. dans le texte. (Extr. de la
Revue numismatique ., 1910.)
Cette pièce déjà connue est celle qu'a décrite Cohen sous le n" 39
des monnaies de Gratien (2" édit., t. VIII, p. 151). Si donc l'auteur de
la présente notice a cru devoir y revenir d'une façon plus étendue,
c'est qu'il a été frappé par l'aspect juvénile donné à la figure de
l'empereur et par le rapport certain existant entre ce portrait et la
scène du revers.
Mettant en parallèle, d'une part la -figure adolescente du souverain
ot le revers de la pièce qui montre Gratien et son jeune frère
Valentinien II assis sur un même siège, et de l'autre ce que nous
— lOG —
savons de l'histoire mouvementée de l'Empire romain à cette époque,
M. de Castellane n'hésite pas à conclure que la pièce a été émise à
Sirmium lorsque l'empereur y séjourna en 378 et que le buste gravé
au droit a été visiblement inspiré par le modèle vivant. H. C.
Comte de Castellane. Le denier messin de Charles le Chauve.
Paris, 1910, br. in-8 de 9 p., avec fig. dans le texte. (Extr. de la
Revue numismatique, 1910.)
Après avoir rapporté brièvement les opinions de plusieurs numis-
mates sur la possibilité ou l'impossibilité qu'a eue Charles le Chauve
de frapper monnaie à Metz, M. de Castellane, se basant sur l'histoire,
admet l'activité monétaire de ce prince en cette ville.
Le court espace de temps pendant lequel il y régna (9 septembre
869-9 août 870) ne doit pas être regardé comme un empêchement à
cette activité, car il n'eut qu'à utiliser les installations de Lolhaire II,
son prédécesseur immédiat.
Ce qui sert de preuve à cette affirmation est la description d'une
pièce qui ne peut s'appliquer ni à Charles le Gros, qui avait le titre
d'empereur lorsqu'il hérita Metz, et encore moins à Charles le Simple.
Il s'agit d'un denier portant au droit le monogramme carolingien et
au revers la légende Mettis Civitas, entourant la croix cantonnée de
huit globules disposés en sautoir. Or ce revers étant commun aux
pièces émises par Lothaire II, le prédécesseur de Charles le Chauve,
et à celle de Louis le Germanique, son successeur, on peut conclure
que le denier en question ne peut être attribuable qu'à Charles le
Chauve. Telle est l'intéressante thèse de l'auteur, qui se défend d'une
façon plus sûre encore par l'examen de la trouvaille monétaire dont
faisait partie le denier, objet de cette dissertation.
Toutes les pièces qui composaient cette trouvaille étaient posté-
rieures à 864, année où Charles le Chauve remplaça le type au temple
par celui au monogramme carolingien ; la plus récente de ces pièces
était un denier de Carloman, mort en 884. C'est donc entre ces dates
extrêmes que se place la frappe du denier à la légende Mettis Civitas.
On peut considérer celui-ci comme une pièce de couronnement de
Charles le Chauve en qualiié de roi de Lorraine. H. C.
Comte de Castellane. Un denier inédit du pape Boniface VIII.
Paris, 1910, br. in-8 de 6 p., avec fig. dans le texte. (Extr. dea
Procès-verbaux de la Société française de numismatique, 1910.)
Cette pièce a été trouvée en Auvergne, dans un petit dépôt qui
renfermait également trois doubles-deniers du même pape.
— 107 —
Non content de l'avoir soumise à ses collègues de la Société française
de numismatique, M. de Castellane a pu leur dire à la suite de quelle
circonstance elle a été ouvrée. Il a rappelé que le comte de Provence
Charles II, après un essai malheureux d'émission de grosse monnaie
d'argent, fit forger de nouvelles espèces provençales. C'est à la suite
de ce fait que les habitants du comté Venaissin demandèrent au pape
Boniface VIII la création d'une monnaie en rapport avec celle du
comte de Provence.
Celui-ci y ayant consenti, la frappe de ces pièces eut lieu à Sorgue»
en 1300. C'est un exemplaire de cette émission qui s'est retrouvé en
terre et qui a fait le sujet de cette communication. H. C.
D"" Arnold Luschin von Ebexgreuth. Der Denar der Lex Salica.
Vienne, 1910, chez A. Holder, br. in-8 de 89 p. avec 1 pi., 1 carte
et 4 fig. dans le texte. {Siisungsherichte der Kais. Akademie der
Wissenschaften i7i Wien^ philos, bist. Klasse, 163. Band, 4. Abhandl.)
La détermination du denier mentionné un grand nombre de fois par
la loi saUque, importe encore plus à l'historien qu'au numismatiste,.
car elle sert à préciser l'époque exacte où cette loi a été rédigée. Or
cette époque, qui est généralement admise comme contemporaine du
règne de Clovis (481-511), ne pourrait, d'après des recherches récentes,
entre autres celles de Hilliger, qu'être postérieure à ce monarque franc.
« Le texte de la loi salique, dit en substance Hilliger, ne peut avoir
« été donné avant Clotaire H, fils de Chilpéric I", parce que le denier
« qu'elle mentionne comme équivalant à 7^° du sou d'or (solidus)
« n'existait pas avec cette valeur avant le règne de ce descendant de
« Clovis (613-628). »
L'auteur de notre brochure cherche à résoudre ce problème en
recourant aux renseignements que la numismatique peut lui offrir, et
examine successivement les trois alternatives suivantes :
a) Ou bien les Francs ont apporté avec eux en Gaule le denier en
question ;
b) Ou ils l'ont trouvé dans ce pays à leur arrivée;
c) Ou enfin ils ont créé cette unité de valeur après leur établis-
sement.
Écartant les deux premières de ces suppositions par des déduction»
dans le détail desquelles nous ne pouvons entrer ici, l'auteur en arrive
à affirmer l'exactitude de la troisième, corroborant ainsi l'assertion de
Hilliger. Sa conclusion est celle-ci :
— 108 —
Avant Clotaire II ou Dagobert P"", les Francs n'ont pas connu le
■denier de la loi salique, qui était ^ j lo du solidus\ par conséquent, le
texte de cette loi, où cette valeur (40 deniers == 1 sou d'or) est
indiquée à réitérées fois, date au plus tôt du premier tiers du
vu" siècle.
En appendice, à la fin de la brochure, l'auteur étudie les variations
de poids du sou d'or au temps de Constantin et jusqu'à Héraclius P'",
empereur d'Orient, c'est-à-dire de 312 à 643. E. L.
Alph. de Witte. La médaille religieuse en Belgique. Anvers, 1910,
br. in-8 de 10 p. avec 1 pi. (Extr. du Bulletin de V Académie royale
d'archéologie de Belgique.)
Cette notice est le discours que prononça l'auteur en prenant
possession du fauteuil présidentiel de l'Académie royale d'archéologie
de Bruxelles.
Elle forme pour ainsi dire la trame d'une monographie belge sur
ce vaste sujet que M. de Witte appelle de ses vœux ; mais pourquoi
ne consent-il pas à l'écrire lui-même puisqu'à maintes reprises il a
publié plusieurs de ces petits monuments métalliques?
La lecture de ces pages nous convainc que nul mieux que lui ne
saurait le faire.
Au cours de cette brève étude, il relève le fait que si nombre de
■ces médailles ont été fabriquées, dans un but de lucre, par des indus-
triels quelconques, il en est cependant de fort belles qu'ont signées des
artistes en renom, comme celles de la confrérie du Rosaire, à Anvers,
qui sont l'œuvre d'un des Rœttiers, ou celle du Saint-Sacrement du
Miracle de Bruxelles, gravée par Adrien Waterloos, un des plus grands
artistes de cette ville au xvn" siècle.
A noter, parmi les séries les plus riches, celles de Notre-Dame de
Hal, dont on retrouve des pièces remontant au xv" siècle; celle de
Notre-Dame de Montaigu en Brabant, à propos de laquelle il nous est
narré une de ces nombreuses et naïves légendes qui trouvent créance
parmi les populations catholiques ; celle de Notre-Dame de Walcourt,
possédant aussi sa légende.
A signaler encore les insignes de diverses confréries, entre autres
celles du Saint-Sacrement de Frammeries, dont M. de Witte possède
un collier complet de l'un des dignitaires. Cette pièce remarquable est
reproduite sur la planche. H. C.
— 109 —
Musée national suisse à Zurich. XVIII^ rapport annuel présenté au
Departement fédéral de l'Intérieur, 1909. Zurich, 1910, in-8 de
87 p., avec 5 pi. et 1 portr.
Ce rapport débute par un article nécrologique sur Hans Pestalozzi^
président de la Commission fédérale du Musée national suisse ; il est
illustré d'un excellent portrait du regretté magistrat zurichois.
A part de nombreux détails sur l'administration du Musée, n'ayant
qu'un intérêt très relatif pour l'artiste ou l'archéologue, on trouvera
consignés là quantité de renseignements sur l'accroissement des
collections pendant 1909. Par suite du manque de ressources, les
acquisitions ont été moins importantes que les années précédentes»
Malgré cela, il est entré dans les différentes salles du Musée un certain
nombre d'objets capables d'attirer l'attention du connaisseur, comme
ce vitrail du xvi" siècle, représentant Charlemagne, aux armes de
Félix Frey, dernier prévôt du Grossmünster à Zurich, ou ce poêle
provenant du château de Rosières, canton de Fribourg, ou bien
encore cette sculpture portant la date de 1516 et les armes de l'évêque
Hugo de Hohenlandenberg qui a dû sans doute servir de couronnement
de porte.
Le cabinet de numismatique s'est enrichi de trois cent quarante-
quatre monnaies et médailles qui représentent une valeur approximative
do 3000 francs. Xous ne voyons pas, dans la liste qui en est donnée^
de pièces particulièrement remarquables. C.
Arnold Robert. Inauguration du monument commémoratif de la
fondation de la République neuchâteloise à la Chaux-de-Fonds, le
-i septembre 1910. Réminiscences historiques. La Chaux-de-Fonds,
1910, br. in-16 de 24 p. avec 4 pi.
Le cinquantenaire de l'avènement de la République a été fêté, à
Neuchâtel, en 1898, par un monument dressé sur l'une des places de
cette ville.
Non contents de cette marque tangible de leur joie et de leur
reconnaissance envers leurs prédécesseurs, les patriotes neuchâtelois
en ont élevé encore un le 4 septembre 1910, à la Chaux-de-Fonds,.
d'où était partie, sous les ordres de Frédéric Courvoisier, la colonne
révolutionnaire qui anéantit pour jamais le règne de la dynastie des
Brandenbourg.
Comme souvenir de cet événement, le National suisse a édité un
numéro de fête d'où sont extraites ces quelques pages. Elles ne se
rapportent pas, ainsi qu'on serait peut-être tenté de le croire, au
— 110 —
monument même ou à son inauguration, mais bien aux événements
du passé qu'il est destiné à rappeler. Un simple coup d'œil jeté sur la
table des matières évitera toute hésitation à ce sujet.
Les cinq chapitres que comporte ce petit travail sont suffisamment
détaillés pour donner un clair aperçu des faits qui ont anéanti le dernier
reste d'un pouvoir étranger sur le territoire actuel de notre pays.
La brochure est accompagnée de quatre planches en lithographie
représentant les faces du nouveau monument et le verso de la couver-
ture est illustré par la médaille commémorative frappée à l'occasion
de la fête du 4 septembre 1910. Le sujet de cette dernière est une des
faces du monument dû au sculpteur L'Eplattenier ; elle a été exécutée
par notre collègue, M. Huguenin ^, et sort de la banalité ordinaire.
H. C.
Les montres de tir au point de vue historique^ décoratifs etc., 2" édition.
Genève, 1910, br. in-8 de 52 p., avec un appendice de 8 p. (Publié
par le journal suisse dliorlogerie.)
De tout temps le tir a été pratiqué en Suisse avec passion. Ce sport
s'est développé de telle sorte que les tirs fédéraux, par exemple,
•demandent pour leur seule organisation des travaux considérables. Ils
amènent une foule de participants qui y brûlent un nombre incalcu-
lable de cartouches ^.
A côté de ces grandes assises du tir, les amateurs sont conviés
toutes les années, dans un canton ou un autre, à des concours plus
modestes ne différant guère entre eux. C'est ainsi que partout, pour
récompenser l'adresse, nous voyons les prix et les primes.
Les prix dotent les bonnes cibles; les primes servent à indemniser
tous ceux qui ont fait un nombre plus ou moins grand de cartons aux
cibles dites libres. Jusqu'en 1885, ces primes consistaient presque
toujours en médailles et en coupes. Depuis lors, on y a adjoint la
montre.
Ces dernières forment déjà un important ensemble de quatre-vingt-
neuf pièces qui sont minutieusement décrites dans la brochure que
nous annonçons. Ces descriptions retiendront l'attention de l'histo-
rien pour qui nulle manifestation de la vie nationale n'est indifférente,
•de l'homme de métier par les détails techniques fournis sur les
1 Voir Médailles suisses nouvelles, p. 29, n° 64.
' Plus de deux millions, à Berne, en 1910.
— 111 —
différents mouvements utilisés ; enfin du numismate, car les fonds
frappés en bas-relief peuvent facilement être comparés à de bonnes et
belles médailles.
De même que le Tir fédéral de 1887, à Genève, avait innové en
remplaçant Fécu de cinq francs par la médaille, il a innové aussi en
introduisant la montre servant de prime. La pièce établie alors (fig. 2)
€st bien certainement une des mieux réussies de la série.
Attrayante notice bien faite et copieusement illustrée. C.
Vicomte Baudoin de Jonghe. Les monnaies de Terina au Cabinet
royal des médailles de Bruxelles. Bruxelles, 1911, br. in-8 de 16 p.,
avec 1 pi. (Extr. de la Bévue belge de numismatique ., 1911.)
Il y a quelques années déjà que le Cabinet royal des médailles de
Bruxelles est entré en possession, par voie d'héritage, d'une magni-
fique collection de monnaies grecques ayant appartenu à M. le baron
de Hirsch \
M. de Jonghe publie huit de ces pièces qui sont remarquables non
seulement par la beauté de la gravure, mais aussi en ce qu'elles sont
susceptibles d'éveiller la curiosité par les questions que l'on peut
soulever à leur sujet. Elles ont été frappées à Terina, entre les années
445-400 av. J.-C.
A dire vrai, le monnayage de Terina ayant été étudié d'une façon
magistrale soit par Poole, soit surtout par M, Kurt Regling, l'auteur
n'a pu que glaner dans un champ si bien exploré avant lui ; son
mérite est d'avoir mis les jeunes en présence de purs chefs-d'œuvre
de l'art grec et d'avoir su condenser à leur intention les explications
si probantes du savant berlinois. H. C.
D'' H.-J. de DoMPiERRE de Chaufepié et A.-O. van Herkwijk. Choix
de momiaies et médailles du Cabinet royal de la Haye. La Haye,
Martinus Nijhoff, 1911, in-4 de 32 p., avec 25 pi. Prix : 50 francs.
Ce superbe volume contient la description et la représentation de
trois cent quarante-trois pièces — monnaies ou médailles — conser-
vées au Cabinet royal de la Haye.
Pour opérer cette sélection, les auteurs ne se sont laissé guider par
autre chose que par la valeur artistique des pièces. C'est ce qui
explique que les monuments numismatiques décrits appartiennent aux
' Voir lieoue belge, 1902, p. 107 ; 1908, p. 118.
— 112 —
pays et aux époques les plus divers. Les chefs-d'œuvre de l'art grec
ou romain y côtoient les splendides travaux des maîtres les plus
illustres de la Renaissance italienne ou allemande et ces travaux
voisinent à leur tour avec les produits de la roédaillistique contempo-
raine.
Ainsi que cela va de soi, la place la plus étendue a été réservée aux
médailles historiques des Pays-Bas. Ce ne sont certainement pas lea
planches les moins attrayantes que celles qui sont consacrées aux
pièces commémorant les hauts faits des Hollandais pendant la
guerre de Quatre-vingts ans ou bien leurs luttes héroïques avec
l'Angleterre ou la France.
L'on ne peut donc que ratifier le choix des auteurs qui prouve en
faveur d'un goût très affiné ; tout au plus fera-t-on quelques restrictions
pour une ou deux pièces qui détonnent au milieu des autres, tel, par
exemple, notre écu actuel de cinq francs, gravé par l'Allemand Karl
Schwenzer, et qui doit être bien étonné de se trouver en si brillante
compagnie (pi. VII, fig. 178).
Au point de vue typographique, le volume ne laisse rien à désirer;
les planches qui reproduisent des exemplaires, pour la plupart à fleur
de coin, sont bien venues; les descriptions des pièces, avec indication
des sources, sont suffisamment développées ; pourquoi faut-il que nous
soyons appelés à signaler les trop nombreuses négligences qui déparent
le texte et les. incorrections subies par la langue française employée?
C'est vraiment dommage pour un ouvrage semblable qui est, nous ne
saurions trop le répéter, une œuvre de bon goût. H. C.
Bibliographie méthodique.
Amer, jour II. of niim. = American Journal of numismatic.
Arch. hér. suisses = Archives héraldiques suisses.
Berl. Miinzbl. = Berliner iMünzblätter.
Bl. /'. Miinzfr. = Blätter für Münzfreunde.
Boll. di num. = BoUettino italiano di nuraismatica e di arte délia medaglia.
Canad. anl. a. num. journ. = The Canadian antiquarian and numismatic Journal.
Frankf. Miinzz. = Frankfurter Münzzeitung.
Gaz. num. B. = Gazette numismatique belge.
Gaz. num. franc. = Gazette numismatique française.
— 113 —
Min. (1er œst. Ges. f. Münz- ii. Medaillenk.= Mitteilungen der œsterreichischen
Gesellschaft für Münz- und Medaillenkunde.
Monalshl. der nnm. Ges. in W. = Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft
in Wien.
Month. num. Circ. = Monthly numismatic Circular.
Mus. fleuch. = Musée neuchàtelois.
Num. Chron. = Numismatic Chronicle.
ISum. Közlöny = Numizmalikai Közlöny.
Num. Zeitschr. = Numismatische Zeitschrift.
Rass. num. = Rassegna numismatica.
Rev. beige = Revue beige de numismatique et de sigillographie.
Rev. franc. = Revue numismatique.
Tijd. van hei Ned. Gen. = Tijdschrift van het koninklijk Nederlandsch Genootschap
voor munt- en penningkunde.
Wiadomosci = Wiadomosci numizmatyczno-archeologiczne.
Zeitschr. f. Num. = Zeitschrift für Numismatik.
Numismatique grecque.
Anonyme. A unique coin of Alexander the Grreat ? (Amer journ. of
num., t. XLV, p. 21). — R. P. Achille Declaedt. Une nouvelle
monnaie de Medaba en Moabitide (Arabie), avec fig. {Rev. franc.,
1910, p. 532). — Ettore Gabrici. Moneta di argento dei So(ntini), avec
fig. {Num. Chron., 1910, p. 329). — A. W. Hands. Greek coins (suite),
avec fig. {Month. num. Cire, 1911, col. 12481, 12545, 12609, 12673).
— F. W. Hasluck. Forgeries from Caesarea Mazaca, avec fig. {Num.
Chron., 1910, p. 411). — Vie. Baudoin de Jonghe. Les monnaies de
Terina de la collection de Hirsch au Cabinet royal des médailles de
Bruxelles {Bev. belge, 1911. p. 5, avec pi. I). — Ph. Lederer. Ein
syrakusisches Tetradrachmon, avec fig. {Num. Zeitschr., 1910, p. 1).
— J. R. Maclean, m. a. Metrological note on the coinage of Populonia,
avec fig. {Num. Chron., 1910, p. 209). — Grafton J. Milne. Alexan-
drian tetradrachms of Tiberius {Ibid., p. 332, avec pi. X). — Th.
Edward Newell. Reattribution of certain tetradrachms of Alexander
the Great {Amer, jour n. of num., t. XLV, p. 1, avec 7 pi.). — Serafino
Ricci. La numismatica greca in una nuova fase del suo sviluppo per
opéra di L. Anson {Boll. di num., 1911, p. 1). — D' Josef Scholz.
Griechische Münzen aus meiner Sammlung {Num. Zeitschr., 1910,
p. 7, avec pl. I-III). — E. J. Seltman. On some rare sicilian tetra-
drachms, avec fig. {Num. Chron., 1910, p. 223). — Jean N. Svoronos.
REVUE NC.M. T. XVII 8
— 114 —
The origins of coinage {Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 145, avec
pi. 19). — R.Weil. Das Münzrecht der lYMMAXOI im ersten attischen
Seebund {Zeitschr. f. Nim., i. XXVffl, p. 351).
Numismatique romaine.
H. Dressel. Die Athena auf der Münze des Präfecten C. Clovius
(Zeitschr. f. Num., t. XXVIII, p. 365). — D"- R. Forrer. Aleman-
nische Tetricus-Nachprägungen, avec fig. (Berl. Münsbl, 1911, p. 56).
— Wilhelm Kubitschek. Antike Piombi {Num. Zeitschr., 1910,
p, 44, avec fig. 12-13 de la pl. Y). — D"" Philipp Lederer. Numis-
matisches zum Zahlenaberglauben, avec fig. {Berl. Münzhl., 1911,
p. 25). — Furio Lenzi. Le monete di Man. Acilius Glabrio relative
alla medicina, avec fig. {Rass. num., 1910, p. 81). — Rob. Mowat.
Monnaies contremarquées dans les temps modernes, avec fig. {Rev.
franc., 1910, p. 517). — D"" Protze. Zwei unedierte römische Kaiser-
münzen, avec fig. {Berl. Milnzhl., 1911, p. 49). — M.-C. Soutzo. Les
recherches récentes sur la monnaie romaine. Pline, Mommsen et M.
Willers {Rev. franc., 1910, p. 443). — E. A. Stückelberg. Beiträge
zur römischen Münzkunde, avec fig. {FranJcf. Münsz., 1910, p. 169).
— D"" E. A. Stückelberg. Die Bekränzung des Augustus, avec fig.
{Ibid., 1911, p. 217). — D' E. A. Stückelberg. Das Datum der
Agrippa-Münzen {Ibid., p. 218). — Percy H. Webb. The coinage of
the reign of Julian the Philosopher, avec fig. {Num. Chron., 1910,
p. 239).
Numismatique orientale.
J. A. Note on the cöinage of Muhammad Ali {Num. Chron., 1910,
p. 325). — H. A. Ramsden. Tsi moh knife coins. — Small séries
{Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 158, avec pl. 20). — Howland
Wood. Three Japanese medals {Ibid., p. 168, avec pl. 21).
Numismatique des barbares.
Ödön GoHL. Adalékok a hazai barbâx'pénzek corpusâhoz, avec fig.
(suite) {Num. Köslöny, 1911, p. 24. — Contribution au Corpus des
monnaies barbares de la Hongrie). — Freiherr Hans von Koblitz.
Funde keltischer Münzen in Karlstein bei Reichenhall und im Kro-
— 115 —
lande Salzburg {Niim. Zeitschr., 1910, p. 33, avec pl. IV). — Baron
Kaiman Miske. Yelemszentvid kelta tipusù pénzeinek lelökörülmenyei,
avec fig. {Niim. Ködöny^ 1910, p. 100. — Les circonstances archéolo-
giques des trouvailles de monnaies barbares à Velemszentvid, grande
station préhistorique, florissante d'abord à la période néolithique, puis
aux âges du bronze, de Hallstatt et de la Tène. Les données strati-
graphiques prouvent que le même peuple, de l'âge du bronze jusqu'à
la fin des temps préhistoriques, fut constamment le possesseur de cette
station. Les Celtes qui envahirent le pays à l'époque de la Tène ont
dû épargner cette station déjà célèbre par sa fonderie de bronze.
L'ancienne population avait accepté de ses voisins celtiques la civili-
sation de la Tène de même que l'usage de la monnaie).
Numismatique du moyen âge/
ANGLETERRE, BELGIQUE, FRANCE
Fréd. Alvin. A propos de deux trouvailles de deniers namurois et
liégeois du xi^ siècle, avec fig. (Gas. mim. B., 1910, p. 113). —
Ed. Bernays. Un demi-esterlin émis à Yieuville sous le règne de
Guillaume I, comte de Namur, 1337-1391, avec fig. {Rev. belge., 1911,
p. 129). — Gr. C. Brooke, B. A. Chronology in the Short-cross period
{Num. Chron., 1910, p. 291, avec pl. VIII-IX). — C. von Ernst. Der
Denar der Lex Salica {Monatsbl. der num. Ges. in TT., 1911, pp. 253,
281). — H. Alexander Parsons. The coins-types of Aethelred II
(Num. Chron., 1910, p. 251, avec pl. VI-YII). — H. Alexander
Parsons. Mr. Parsons' arrangement of the coin-types of Aethelred II
{Ibid.j p. 370). — C. RuTTEN. De la date de l'enfouissement de la
trouvaille de Bruxelles et de celle de l'émission des deniers attribués
à Ostende (Rev. belge, 1911, p. 158). — Victor Tourneur. Les
monnaies de Flandre de la trouvaille de Bruxelles (Ibid., p. 49,
avec pl. III). — Alph. de Witte. Les monnaies brabançonnes
de la trouvaille de la rue d'Assaut, à Bruxelles (Ibid., p. 19, avec
pl. II).
' De la chute de l'empire romain (ITô av. J.-C.) k la prise de Constantinople par
Mahomet II (1153).
116
ALLEMAGNE, HONGRIE, POLOGNE, ALBANIE
H. B[ucHENAu]. Hohlpfennige von Vacha und Remda, avec fig. {Bl.~
f. Milnsfr., 1911, col. 4631). — F. Friedensburg. Brakteaten und
Denare (Zeitschr. f. Num., t. XXVIII, p. 253). — D' F. Friedensburg.
Thüringer Hohlpfennige, avec fig. {Bl. f. Mûnzfr.^ 1911, col. 4627). —
D'' Ferdynand Friedensburg. Medal na wprowadzenic chrzescijanstwa
do Polski, avec fig. {Wiadomosci, 1911, p. 33). — P. Joseph. Ueber die
jüngeren Wetterauer Brakteaten {Frankf. Milnzz.^ 1911, pp. 195, 224,
238.) — Menadier. Die gleichzeitige Prägung von Denaren und Brak-
teaten (ZeitscJir. f. Niim., t. XXVIII, p. 267). — Nöbbe. Deutsche Münzen-
der sächsischen und fränkischen Kaiserzeit, avec fig. {BL f. Münsfr.y
1911, col. 4677). — W. Schwinkowski. Die ersten sächsischen Gold-
gulden und die deutsche Goldprägung im Mittelalter, avec fig. (Ze?^sc/ir.
f. Num., t. XXVIII, p. 317). — D"" K. Stockert. Die Münzen der
Städte Nordalbaniens, avec fig. {Num. Zeitschr., 1910, p. 66). —
J. Themessl. Das Münzwesen des Patriarchates Aquileja {Mut. der œst.
Ges. f. Müns- u. Medaillenk.^ 1911, pp. 1, 17, 37, avec pi. 1-2, 11-13).
— D'' Will. Ein pfälzisch-bamberger Konventionspfennig, avec fig.
{Bl. f. Münsfr.^ 1911, col. 4652). — D-" Z. Zakrzewski. 0 brackteatach
z napisami hebrajskimi (suite) {Wiadomosci., 1911, pp. 4, 19).
M. Strada. P. Tribolati. Varianti di nionete sforzesche, avec fig.
{Boll. di nitm., 1911, p. 2). — Pietro Tribolati. Moneta inedita di
Cremona di Filippo Maria Visconti, duca di Milano, avec fig. {Ibid.y.
1910, p. 178).
Numismatique des temps modernes ^
ANGLETERRE, BELGIQUE, FRANCE, HOLLANDE
A. Monnaies. — M. de Man. Eene merkwaardige historieprent
{Tijd. van het Ned. Gen.., 1911, p. 21, avec pl. II). — George B.
Pétrie. The coinage of the reign of Henry VH, avec fig. {Month. num.
Circ, 1911, col. 12501, 12563, 12630). — Roger Vallentin du
Cheylard. Mélanges de numismatique (xvii" siècle) avec fig. {Eev..
1 Du moyen âge à la fin du xviii' siöcle.
— 117 —
■belçie^ 1911, p. 132). — A. de Witte. Un réal d'or inédit de la seconde
période du règne de Philippe II, duc de Brabant, avec fig. {Ibid.,
p. 166).
B. Médailles et jetons. — Comm' Jean Dugniolle. Les jetons
de l'administration du canal de Bruxelles aux xvi'' et xvii° siècles
(Eev. belge, 1911, pp. 61, 169, avec pi. IV- V, VII). — J. Roman. Les
jetons du Dauphiné, avec fig. {Gas. mon. franc., 1910, pp. 31, 149).
C. Documents. — P. Bordeaux. Les ateliers temporaires établis
en 1642 et années suivantes à Feurs, Lay, Valence, Vienne, Rocque-
maure, Corbeil, etc. (deuxième article) {Rev. franc., 1910, p. 477). —
L. Caillet. Note sur l'assemblée réunie à Lyon en janvier 1485 au sujet
des monnaies étrangères {Gas. num. franc., 1910, p. 13). — Henry
Symonds. Charles I : The trials of the pyx, the mint mai*ks and the
mint accounts {Num. Chron., 1910, p. 388). — Arthur W. Waters.
Notes on the IS*"" Century tokens (suite), avec fig. {Montli. num. Cire,
1910, col. 12447).
ALLEMAGNE, AUTRICHE, HONGRIE, POLOGNE
A. Monnaies. — Anonyme. Stadt Bremen, unbekannter halber
Groschen, 1572 {El f. Münsfr., 1911, col. 4661).— Emil Bahrfeldt.
Zur mecklenburgischen und pommerschen Münzkunde um die Wende
des 14. zum 15. Jahrhundert (suite) {Berl. Münshl., 1911, p. 27). —
H. B[ucHENAU]. Helfensteinischer Kippervierundzwanziger, avec fig.
{Bl. f. Münsfr., 1910, col. 4595). — D' M. Gumowski. Monety sasko-
polskie (suite) {Wiadomoéci, 1910, p. 190, avec pi., 1911, pp. 6, 24,
avec pi. 2). — Paul Joseph. Die Münzen und Medaillen des fürstlichen
und gräflichen Hauses Solms {Franhf. Münss., 1911, pp. 186, 206, 219,
235, 254, avec pi. 85). — Th. Kirsch. Eine jülicher Hubertus-Gold-
münze, avec fig. {Bl. f. Münzfr., 1911, col. 4631). — Th. Kirsch. Der
Münzspruch Soli Deo Gloria, avec fig. {Ibid., col. 4680). — J.V. Kull.
Die Oberdeutschen Münzen Herzogs Bernhard von Sachsen -Weimar
(Ibid., 1910, col. 4505, avec pi. 190). — J. V. Kull. Unedierte
kurfürstlich bayerische Kupfermarke von 1725, avec fig. {Ibid., 1911,
col. 4635). — Chr. Lange. Goldgulden 1531 Friedrichs L, Herzogs
von Schleswig-Holstein, avec fig. {Berl. Münzbl., 1910, p. 621). —
Chr. Lange. Goldenes Schaustück Johannes des A., Herzogs zu
Schleswig-Holstein, avec fig. {Ibid., 1911, p. 645). — A. Liebig.
— 118 —
Anonyme Teschner Groschen (Ibid., 1910, p. 629). — M. B. G. Die
ältesten Taler der preussischen Städte Danzig, Thorn und Elbing, avec
fig. {Ibid., p. 626). — Prof. R. Nadrowski. Ein merkwürdiger Irrtum
{Month. niim. Cire, 1911, col. 12697). — Sew. Tymieniecki. Zarysy do-
dziejöw mennic koronnych Zygmunta III. w XVI. wieku {Wiadomoéci,
1910, p. 188; 1911, pp. 3, 22, 35).
B. Médaillés et jetons. — D"^ Julius Cahx. Ein Beitrag zu der
Frage aWar Peter Flötner Medailleur? » {Berl MilnzbL, 1911, p. 54).
— D"" Sândor Csermelyi. Emlékermek az Orszàgos Râth györgy-
niuseumbôl (Num. Köslöny, 1910, p. 104, avec pl. II-III. — Publication
de médailles de plomb des xv" — xvii" siècles appartenant au musée
Räth à Budapest, légué à l'Etat hongrois. Il y en a une centaine
d'excellente conservation, de maîtres italiens, allemands et flamands).
— D"" Julius Ebner. Leben und Werk des Franz Guichart {Bl. /V
Münsfr., 1911, col. 4653, avec pl. 191-192).— Theodor Hampe. Hans
Bolsterers Medaille auf Pankraz Bidermann (1552), avec fig. {Ibid.^
1910, col. 4601). — R. von Höfken. Zwei Weihemünzen, avec fig.
{Berl. 3Iün,ibl., 1911, p. 1). — Wladyslaw Kozubowski. Piotr i Pawel
Seel, solnogrodzcy rylownicy i ich szkola {Wiadomosci, 1911, pp. 1^
20, 36, avec pl. I). — Rudolf Münsterberg. Attila als Faunus ficarius,
avec fig. {Num. Zeiischr., 1910, p. 62). — Pachinger. Maria Kirchen-
thal, die älteste Medaille dieser Wallfahrt, avec fig. {Bl. f. Münsfr.,
1911, col. 4684). ^ K. Ribbeck. Eine Medaille der Essener Äbtissin
Katharina von Tecklenburg, 1555, avec fig. [Ibid., col. 4636). — V.
von RöDER. Medaille auf den Tod Bernhards VII. von Anhalt, avec
fig. {Ibid., col. 4651). — Karl Roll. Das salzburgische Münzwesen
unter Erzbischof Johann Jakob Khuen von Belasi. Die Münzmeister
Hans und Christoph Geizhofler, avec fig. {Num. Zeitschr., 1910, p. 179)^
C. Documents. — Anonyme. Jana Trylnera dwa dokumenty
mennieze, z 1636 r. (Z archiwum mlynowskiego) {Wiadomosci, 1911^
pp. 5, 23). — M. Bahrfeldt. Die Münzprägung der Stadt Wismar von
1580-1592 {Berl. Münzbl, 1910, p. 622). — Kaiman Bervaldszky.
Râkocziszepesvâripénzverdéje(iV"t(m.Zoi'^owj/, 1910, p. 127. — L'atelier
monétaire du prince François H Râkozi à Szepesvôr. L'auteur prouve
que la lettre C qui se voit sur les monnaies du prince signifie Cips
c'est-à-dire qu'il désigne l'atelier monétaire du bourg de Szepesvâr
Gipser Haus); il utilise pour cela la chronique contemporaine de
— 119 —
Rakozi écrite par Szentmiklössy). — D' Deahna. Zur hennebergischen
Münzkunde {FranJcf. Münzz.^ 1911, pp. 194, 203).— Ulrich Hohn.
Zur mecklenburg-strelitzschen Münzkunde (Berl. Münzhl.^ 1911,
pp. 649, 32, sic !) — Gr. H. Lockner, Ergänzungen zu den fränkischen
Münzen Bernhards von Weimar {Bl. f. Münzfr., 1911, col. 4658). —
P. S. Der Münzbetrieb von Ulm und Augsburg in den Kriegsjahren
von 1703 und 1704 {Ibid., col. 4636). — Karl Schalk. Zur Geschichte
des œsterreichischen Münzwesens unter Leopold I. {Num. Zeitschr.,
1910, p. 213). — Frhr. von Schrütter. Nachtrag zu der Abhandlung
« Die Münzstätte zu Stettin unter den Königen Karl XI. und Karl XII.
von Schweden, 1660-1710« {Zeitsch. f. Nim., t. XXVffl, p. 311). -^
F. Wecken. Beiträge zur Münzgeschichte der Grafschaft Wertheim
Ibid., p. 270).
A. Monnaies. — Dott. prof. Guido Bustico. Numismatica ossolana
(BoU. di num., 1910, p. 162). — Alberto Cunietti-Cunietti. Alcune
varianti di monete di zecche italiane (suite), avec fig. {Ibid., p. 149;
1911, p. 4). — Alberto Cunietti-Cunietti. Una curiosa monetina del
raarchese Rodolfo Gonzaca, signore di Castiglione delle Stiviere, avec
lig. {Rass. num., 1910, p. 90).
B. Médailles et jetons. — C. Gurlitt. Italienische Nachprägungen
{Berl Münzbl, 1911, pp. 29, 50, avec pi. XXXII). — G. F. Hill. The
medals of Paul 11 {Num. Chron., 1910, p. 340, avec pl. XI-XII et fig.
dans le texte). — Q. Perini. La medaglia di Concino de Concini, conte
della Penna e signore di Catenaia maresciallo di Francis, avec fig.
{Month. num. Circ, 1911, col. 12689). — Max Rosenheim. Cosimo I,
duke of Florence by Cesara da Bagno, avec fig. {Num. Chron., 1910,
p. 412).
C Documents. — G. A. Silla. La zecca dei marchesi del Carretto,
signore di Finale {BoU. di num., 1910, p. 180).
PAYS d'outre-mer
c. VON Ernst. Die nova Constellatio- und die Fugio-Münzen, die
ersten Münzen der Vereinigten Staaten, avec fig. {Num. Zeitschr.,
1910, p. 233). — R. W. Mac-Lachlan. The canadian card money
{Canad. ant. a num. journ., 1910, p. 145, avec pl.).
— 120 —
Numismatique des XIX" et XX" siècles.
A. Monnaies. — Anonyme. Nieznane monety i medale, avec fig.
{Wiadomosci, 1910, p. 194, avec 1 pi.; 1911, pp. 11, 27, 43 et 5 pi.).
— Anonyme. The new coinage (Month. num. Cire, 1911, col. 12509).
— H. Edgar Adams. Private gold coinage. The state assay office of
California {Amer, journ. of num., t. XLV, p. 11). — Varga Bêla.
Koronaértéku ermeink {Num. Köslöny, 1910, p. 93. — Tableau de la
fabrication annuelle des monnaies hongroises et autrichiennes depuis
l'introduction de la couronne). — Henry Garside. An extremely rare
proof crown of Queen Victoria, avec fig. {Montli. niim. Cire, 1911,
col. 12571). — Heni'i Garside. An extremely rare pattern sixpence
of Queen Victoria, avec fig. {Ibid., col. 12571). — Henry Garside.
Some coins of the British empire {Ibid., col. 12572). — H. W. Buried
coins {Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 156). — X, Kaz. Konopka.
S. J. Pieczocie jesuitow w Polsce (suite) Wiadomosci, 1910, p. 191;
1911, pp. 8, 25, 40). — R. Maria Theresa thaï ers {Amer, journ. of
num., t. XLIV p. 157). — Ernst Rudolph. Deutsche Reichsmünzen
(suite) {Bl. f Münsfr., 1911, col. 4640, 4662). — J. Themessl. Fürst
Johann H. von und zu Liechtenstein, seine Münzen und Medaillen
{Mitt. derœst. Ges. f. Münz- u. Medaillenk., 1910, p. 141, avec pl. 9-10).
B. Médailles et jetons. — Anonyme. Das Medaillenwerk der
Pœllath'schen Präganstalt in Schrobenhausen seit Juli 1907 bis
Oktober 1910, avec fig. {Bl. f. Münz f r., Id 10, col. 4619).— Anonyme.
Jubiläumsmünze der bayerischen numismatischen Gesellschaft, avec
fig. {Ibid., 1911, col. 4675). — J.-P. Emperauger. A propos de camées
incrustés et de médailles en cristal {Gaz. num. franc., 1910, p. 143).
— Heinrich Grüder. Varianten zu Andorfers « Schillermedaillen »
{Mitt. der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenh., 1910, p. 178). — Paul
Joseph. Zum 90. Geburtstage des Prinzregenten Luitpold von Baiern,
avec fig. {FranJif. Münzz., 1911, col. 233, 256). — Arthur Lamas. Le
séjour à Lisbonne de Charles Wiener {Gaz. num. franc., 1910, p. 127,
avec pl. I). — M. Centennial medal of the Societa di Minerva of
Trieste {Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 175, avec pl. 22). —
M. A marriage medal of Charlotte Augusta {Ibid., p. 177). — Cari
Meyer. Zum 18. Januar 1911 {Frankf. Münzz., 1911, p. 201, avec
pl. 86 et 87). — D' Bêla Mihalovics. Magyar jogészok es ûllam-
férfiak emlékérmei {Num. Közlöny, 1910, p. 115. — Médailles de
— 121 —
juristes et d'hommes d'Etat hongrois). — Raffaello Mondini. Da
Marsala al Volturno (suite), avec %. {Boll. di mtm., 1910, p. 129). —
M. S. Le salon international de la médaille à Bruxelles (suite et fin)
{Ga0. mim. B., 1910, p. 124. — Extr. de VÉtoile belge). — Serafino
Ricci. Le medaglie coramemorative del R. liceo ginnasio Maffei in
Verona e délia Società Ligure di storia patria in Genova, avec fig.
{Boll. di num.^ 1910, pp. 171, 182). — J. Themessl. Das Grünwald-
Denknial in Krakau und einige auf die 500jährige Feier der Schlacht
von Grünwald-Tannenberg herausgegebene Medaillen {Mut. der œst.
Ges. f. Müns- u. Medailknk., 1910, p. 179). — W. K. F. Zwierzina.
Penningkundige geschiedenis der Regeering van H. M. Koningin
Wilhelmina der Nederlanden {Tijd. van het Ned. Gen., 1911, p. 5,
avec pl. I).
C. Documents. — Anonyme. The new coinage {Month. mim. Circ,
1911, col. 12696). — Miksa Faragö. Adalékok a szabadséghare
pénzjegyeinek es jegynomdôjànak torténetéhez {Num. Köslöny., 1910,
p. 83. — Histoire de l'impression des papiers monnaies de la guerre
de l'indépendance hongroise de 1849 et influence désastreuse de la
disette d'argent sur l'issue de la guerre). — H. Hz. Aus dem Bericht
der Londoner Münze für 1909 {Bl. f. Münsfr., 1911, col. 4659). —
Ernst Rudolph. Silber- und Kupfermünzen deutscher Staaten
1806-1873 {Ibid., col. 4663). — Theodor Schapper. Die Münzreform
in der Türkei {Berl Münzbl, 1911, p. 36).
Varia.
Anonyme. The states of pattern pièces {Amer, jonrn. of mim.,
t. XLIV, p. 172). — Anonyme. Thefts of coins from public muséums
{Ibid.j t. XLV, p. 25). — Anonyme. The old and the new coinage
{Monih. num. Circ, 1911, col. 12636. — Extr. du Times).— A. Pattern
question settled {Amer, journ. of num.., t. XLV, p. 10). — Albert W.
van Büren. Vergil and coins {Num. dir on. .^ 1910, p. 409). — A. H.
Cooper-Prichard. a practical System of cataloguing coins and numis-
matic bibliography {Month. num. Circ, 1911, col. 12694). — Giovanni
DoNATi. Dizionario dei motti e leggende delle monete italiane (suite)
{Boll. di num., 1910, p. 153). — L. F[orrer]. Biographical notices of
medallists coin, gem and seal engravers, ancient and modern, with
références to their works, avec nombr. fig. (suite) {Month. num. Circ,
[^22 —
1911, col. 12489, 12549, 12615, 12677). — Ödön Gohl. Magyar
orvosok emlékermei , avec fig. {Num. Köslöny^ 1911, p. 1. —
Médailles de médecins et d'assemblées, congrès et instituts médicaux
et hygiéniques de la Hongrie). — D'' Pal Harsânyi. A magyar
nemzeti mûzeum szâzéves éremtâra (Ibid., p. 18. — Centenaire de
l'installation du Cabinet des médailles du Musée national hongrois). —
Jean Justice. Essai d'un dictionnaire descriptif général des méreaux
belges (suite) (Ga^. num. B., 1910, p. 131). — A. 0. van Kerkwijk.
Munten en peuningen op de tentoonstelling te Brüssel (Tijd. van het
Ned. Gen. 1911, p. 46). — Prof. R. Nadiiov^tski. Was bedeuten die
Münznamen « Penny, shilling and groat » {Month. niim. Cire, 1911,
col. 12505). — Henry NocQ. Une histoii'e métallique de la Faculté de
médecine de Paris, publiée en 1790 {Gas. num. franc., 1910, p. 167).
— Renner. Die Medaille in der Herbst-Ausstellung im Künstler-
hause {Mitt. der œsi. Ges. f. Münz- u. MedaillenJc. 1910, p. 161). —
Serafino Ricci. La numisraatica e la sua importanza per la storia e per
l'arte {Boll. di num., 1910, pp. 155, 166; 1911, p. 8). — Horatio
R. Storer. The medals, jetons and tokens illustrative of the science
of raedicine (suite) {Amer, journ. of num., t. XLIV, p. 166; t. XLV,
p. 27). — J. E. Ter GTouw. Waarheid en verdichting in de penningkunde
(Tijd. van het Ned. Gen., 1911, p. 55).
Héraldique et sigillographie.
Fréd. Alvin. Contributions à la sigillographie nationale, H {Rev,
belge, 1911, p. 82, avec pi. VI). — Comm* A. Babut. Une nouvelle
œuvre du graveur Jean-Nicolas Branche. Le sceau du prince Louis-
Joseph Bourbon-Condé (1736-1818), avec fig. {Gaz. num. franc., 1910,
p. 25). — Dom Albert-Marie Courtray. Armoriai historique des
maisons de l'ordre des Chartreux, avec fig. (suite) {Arch. hér. suisses,
1910, p. 204). — F. H. Zur Heraldik und Genealogie des deutschen
Soldrittertums in Italien, avec fig. (Ibid., p. 200). — D' Maryan
GuMOWSKi. Pieczeçie krölöw polskich (suite) {Wiadomosci, 1910,.
p. 193, avec pl.; 1911, pp. 9, 26, 42, avec pi. 3). — André Kohler.
Un armoriai du Pays d'Enhaut {Arch. hér. suisses, 1910, p. 191). —
Max Prinet. Sceau de Jean Bauîfes, évêque de Dax, avec fig. {Rev.
franc., 1910, p. 526). — P. de Pury. Vitrail de l'église de Jegenstorf
{Mus. neuch., 1911, p. 48, avec 1 pi.). — Cari Stichler. Zwei
Familienwappen in ihrer Bedeutung für lokalgeschichtliche Forschung
— 123 —
{Arch. her. suisses, 1910, p. 194, avec pi. XVIII et fig. dans le texte),
— E. A. Stückrlberg. Heraldische Funde, avec fig. (Ibid., p. 197). —
D"" H. Türler. Das Wappen von Delsberg {Ibid., p. 190).
Trouvailles.
Anonyme. Münzfund in Igstadt (Wiesbaden) (fin) {Bl. f. Müiii^fr..,
1911, col. 4637). — Emil Bahrfeldt. Der Denarschatz von Gransee
{Berl. MünzM., 1911, pp. 646, 4 (sic!) avec pi. XXXI et fig. dans le
texte). — Ad. Blanchet. Numismatique gauloise. La trouvaille de
Marcillat {Rev. franc.., 1910, p. 461, avec pi. XI). — R. Burn. A find
of Gupta gold coins {Num. Chron., 1910, p. 398, avec pi. XIV). —
D"' J. Cahn. Der Schlossborner Münzfund und die jüngeren Wetterauer
Königsbrakteaten {Bl. f. Milnzfr., 1910, col. 4598). — A. Dieudonné.
Trouvaille de monnaies de Juba II à El Ksar (supplément) {Rev.
franc., 1910, p. 437). — Gtohl. A titeli barbâr ezustpénzlelet, avec fig.
{Num. Közlöny, 1910, p. 112. — Trouvaille de monnaies barbares,
à Titel ; monnaies d'argent attribuées aux Scordisques, puis à Apollonie
et à Dyrrhachium). — Gohl. A râkosi kelta ezustpénzlelet {Ibid.,
p. 113. — La trouvaille de monnaies barbares de Rakos (comté de
Sopron), 120 monnaies d'argent (n° 9901 de l'atlas et deux monnaies
d'autres types). L'auteur croit pouvoir les attribuer aux Celtes
noriciens du \f siècle av. J,-C.j. — Th. Kirsch. Nachträge zum
Kaizerwerther Münzfund {Berl. Münzbl., 1910, p. 632). — Wilhelm
Kubitschek. Ein Münzschatz auf Dolos {Num. Zeitschr., 1910, p. 50),
— Wilhelm Kubitschek. Zum Goldfund von Dortmund {Ibid., p. 54).
— Wilhelm Kubitschek. Ein Fund keltischer Münzen aus Kroisbacb
{Ibid., p. 37, avec fig. 1-11 de la pl. V). — M. A curious find in
Williamstown, Mass. {Ämer. journ. of num., t. XLIV, p. 178). —
D"" Eduard Nowotny. Der Münzfund von Lichtenwald (Num. Zeitschr.,
1910, p. 129. — Pièces du xvi" siècle d'Augsbourg, Bavière, Görz,
Isny en Souabe, Carinthie, Kempten, évêché de Constance, etc., etc.,
Trivulzio, un kreuzer de Lucerne). — Serafino Ricci. Ripostiglio di
monete galliche rinvenuto a Gerenzago {Boll. di num., 1910, p. 145).
— D' Walther Schmid. Ein kleiner Weisskupfermünzenfund aus Emona
(Laibach in Krain) (Berl. Münzbl., 1911, pp. 2, 29. — Pièces des
empereurs Aurélien, Tacite et Probus).
— d24 —
Biographies et nécrologies.
Anonyme. Joseph Kowarzik, avec portr. {FrcmJcf, Milnzs.^ 1911,
p. 243). — Anonyme. Rudolph Marschall {Amer, joiirn. of num.,
t. XLV, p. 26, avec pi. 8). — Fréd. Alvin. Camille Picqué (1834-1909)
Biographie et bibliographie numismatique (Ga^. num. franc. ^ 1910,
p. 1, avec portr.). — D"' Julius Cahn. Prof. Ludwig Müller {Bl. f.
Münzfr., 1910, col. 4609). — D"^ Karl Domanig. Der Medailleur
Philipp Ö. Beck {Mitt. der œst. Ges. f. Münz- u. MedaillenJc., 1911,
p. 6, avec pl. 1-7). — Paul Joseph. Der Medailleur Karl Dautert und
seine Arbeiten (Franhf. Münsz., 1910, p. 174, avec portr. et pl. 83-
84). — P. J[o8eph]. Dompierre de Chaufepié (Ibid., 1911, p. 243). —
F. Mazerolle. Léon-Gustave Schlumberger, membre de l'Institut
{Gaz. num. franc., 1910, p. 113, avec portr.). — Kurt Regling. Julius
Neudeck f (Zeitschr. f. Num., t. XXVIII, p. 407). — Renner. Ignaz
Weifert f (Mitt. der œsL Ges. f. Blünz- u. MedaiUenh., 1911, p. 12).
— Alph. de Witte. Henri-Jean de Dompierre de Chaufepié {Rev.
bek/e, 1911, p. 185, avec portr.). H. C.
Bibliothèque.
Ouvrages reçus de janvier à fin avril 1911 ^
périodiques
Allemagne. Berliner Münzblätter, neue Folge, 1911, n*" 109-112.
Blätter für Münzfreunde, 1911, n"^ 1-3.
Frankfurter Münzzeitung, t. IV, liv. 121-125.
Numismatische Mitteilungen, n** 135, Februar 1911.
Numismatisches Literatur-Blatt, n°* 180-181.
Sitzungsberichte der Numismatischen Gesellschaft zu Berlin, 1910.
Berlin, 1911, br. in-8 de 35 p., extr. de la Zeitschrift für
Numismatik, t. XXIX. (La Société.)
Sitzungsberichte der Vereinigten numismatischen Gesellschaften
Deutschlands und Oesterreichs für das Jahr 1910. Berlin,
1911, br. in-8 de 44 p.
Zeitschrift für Numismatik, t. XXVIII, liv. 3-4.
Angleterre. Monthly numismatic Circiilar, 1911, n°' 218-221.
Numismatic Chronicle, 1910, liv. 4.
1 Les envois doivent être adressés au local de la Société, rue du Commerce, 5, à Genève.
— 125 —
Autriche. Jahrbuch der k. k. heraldischen Gesellschaft «Adler»,
nouv. série, t. XXI, in-8 de 275 p., avec fig. dans le texte.
Mitteilungen der œsterr. Gesellschaft für Müns- und Medaillen-
hunde, 1910, n« 12; 1911, n«' 1-3.
Monatsblatt der k. k. heraldischen Gesellschaft « Adler », t.VII,ii°' 1-4.
Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft in Wien, t. VIII,
n°' 24-25, 27.
Numizmatikai Közlöny, a magyar numismaiikai tarsulat megbim-
saböl, 1911, n° l.
Numismatische Zeitschrift, herausgegeben von der Numismatischen
Gesellschaft in Wien, neue Folge, t. III, in-8 de 324 p., avec
5 pi. et fig. dans le texte.
Wiadomosci numismatyczno-archeologiczne, 1911, n°' 1-3.
Belgique. Gazette numismatique, XIV année, 1910, liv, 8-10,
Bevue beige de numismatique et de sigillographie, 1911, liv. 1-2.
Canaua. The canadian antiquarian and numismatic journal, 3" série^
t. VII, liv. 4; t.Vm, liv. 1.
États-Unis d'Amérique. American journal of archaeology, second
séries. The journal of the archaeological institute of America,
t. XIV, 1910, liv. 4.
Bulletin of the archaeological institute of America, t. II, liv. 1.
American Journal of numismatics, t. XLV, 1911, liv. 1.
France. Administration des monnaies et médailles. Bapport au
ministre des finances. Quinzième année, 1910. Paris, 1910, in-8
de XLIV-330 p., avec pi. (L'Administration.)
Correspondance historique et archéologique, 1909-1910. Paris, 1910^
in-8 de XII-289 p.
Bépertoire d'art et d'archéologie. Dépouillement des périodiques
français et étrangers. Première année, 1910, n° 3. (M. F.
Mazerolle.)
Bevue du Nord (région du nord de la France, Belgique, Pays-Bas),
1911, nM.
Bevue numismatique française, 4" série, t. XIV, liv. 4.
Hollande. Tijdschrift van het koninklijk Nederlandsch Genootschap
voor munt- en penningkunde, XIX" année, 1911, n°' 1-2.
Italie. Bollettino di numismatica e di arte délia medaglia, 1910,
liv. 11-12; 1911, liv. 1.
Bivista italiana di numismatica, XXIII" année, 1910, liv. 4;,
XXIV année, 1911, liv. 1.
— 126 —
Suisse. Anzeiger für schweizerische Alter tum slmnde (Indicateur
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Archives héraldiques suisses, 1910, liv. 4.
Association pro Aventico. Bulletins n°' VII-IX. Lausanne, 1897,
1903, 1907, 3 br. in-8, avec pl. (Hoirie A.-St. van Muyden.)
Blätter für bernische Geschichte, Kunst- und Alterthumskunde,
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Bulletin de la Société dliistoire et d'archéologie de Genève, t. HI, liv. 5.
Gesellschaft Pro Vindonissa. Jahresbericht 1908-1909. Juli
1908 bis 30. April 1909 su Händen der Mitglieder. Brugg,
1909, in-12 de 23 p., avec 4 pl. (Hoirie A.-St. van Muyden.)
Jahrbuch für Schweiz. Geschichte, t. XXXV, 1910.
Mémoires et documents publiés par la Société dliistoire de la Suisse
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Musée neuchâtelois , XL VIP année, novembre-décembre 1910;
XL VHP année, janvier-février 1911.
Bévue suisse de numismatique, t. XVI, 1910.
Taschenbuch der historischen Gesellschaft des Kantons Aargau für
das Jahr 1910, Aarau, 1910, in-8 de 236 p., avec 1 pl.
OUVRAGES NON PÉRIODIQUES
Anonyme. Corpus nummorum italicorum I. Primo tentativo di un
catalogo generale délie monete medievali e moderne coniate in Italia
0 da italiani in altri paesi. I. Casa Savoia. Roma, 1910, in-4 de
VIH-532 p., avec 42 pl. (Sa Majesté le Roi d'Italie.)
Anonyme. Les montres de tir au ptoint de vue historique, décoratif, etc.,
2" édition. Glenève, 1908, br. in-8 de 52 p., avec appendice de 8 p.
et fig. dans le texte. Publié par le Journal suisse d'horlogerie.
Association du monument de la Béformation. Genève, 1509-1909.
Genève, 1906, br. in-8 de 40 p. (Hoirie A-St. van Muyden.)
Babut, A., comm*. Le cachet, le timbre et le coin du jeton des postulances
de l'ordre du Temple. Bruxelles, 1910, br. in-8 de 13 p. et fig. dans
le texte, extr. des Mémoires du Congrès international de numis-
matique et d'art de la médaille. Bruxelles 1910. (L'auteur.)
Barclay v. Head assisted by G. F. Hill, George Macdonald and
W. Wroth. Historia numorum. A manual of greek numismatics. Isew
and enlarged édition. Oxford, 1911, in-8 de LXXXVH-967 p., avec
5 pl. et nombr. fig. dans le texte. (Clarendon, imprimeur-éditeur.)
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Beck, S. Les prix d^ école de Snrsee (Lucerne). Genève, 1910, br. in-8
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Bouët-Boissonnas, J. Les nouvelles orgues de la cathédrale de Saint-
Pierre. I. Cérémonie d'inaufßiration, 4 mai 1907. II. Exposé histo-
rique et technique. Genève, 1908, br. in-8 de 45 p. avec 1 pi. et fig.
dans le texte. (Hoirie A.-St. van Muyden.)
■Castellane, comte de. Sou d'or de Gratien frappé à Sirmiiim en 378.
Paris, 1910, br. in-8 de 6 p. avec fig. dans le texte, extr. de la
Bévue numismatique .^ 1910. (L'auteur.)
— Le premier écu d^or frappé en Dauphiné. Paris, 1909, br. in-8 de
8 p. avec fig. dans le texte, extr. de la Revue numismatique^ 1909.
(L'auteur.)
— Le denier messin de Charles le Chauve. Paris, 1910, br. in-8 de
9 p. avec fig. dans le texte, extr. de la Revue numismatique ., 1910.
(L'auteur.)
— Un denier inédit du pape Boniface VIII. Paris, 1910, br. in-8 de
6 p., avec fig. dans le texte, extr. des Procès-verbaux de la Société
française de numismatique, 1910. (L'auteur.)
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Gnecchi, Francesco. Appunti di numismatica romana, XCVI-XCVIII.
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Gohl, Edmond. Note sur les monnaies barbares de la Hongrie.
Bruxelles, 1911, br. in-8 de 21 p., avec fig. dans le texte, extr. des
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Gruaz, Julien. Sur tme monnaie en or romaine trouvée à Sainte-Croix
en 1876. Genève, 1910, br. in-8 de 7 p., extr. de la Revue suisse de
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Hahn, E. Der Brakteatenfund von Niederhelfenstvil, 30 septembre
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de la Bévue suisse de numismatique, t. XVI.
Imhoof-Blumer, F. Das Münsh abinet zu Winterthtir. Genf, 1910, br.
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médailles de Bruxelles. Bruxelles, 1911, br. in-8 de 16 p., avec 1 pi.,
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Lenzi, Furio. La circolasione monetaria romana nelle provincie. Roma,
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1910, br. in-8 de 11 p., extr. de la Rassegna mimismatica, 1910.
(L'auteur.)
Lugrin, Ernest. — La médaille frappée par LL. EE. de Berne., à la
suite de la tentative de soulèvement du major Davel, en 1723.
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"Witte, Alphonse de. Les monnaies brabançonnes de la trouvaille de la
rue d'' Assaut à Bruxelles. Bruxelles, 1911, br. in-8 de 32 p., avec
1 pi., extr. de \a, Revue belge de numismatique, 1911. (L'auteur.)
Zacler, Albert. Rom als Kunststätte. Berlin, s. d., in-32 de 68 p., avec
12 pi. Fait partie de Die Kunst. Sammlung illustrierter Mono-
graphien, herausgegeben von Richard Muther. (Hoirie A.-St. van
Muyden.)
Die münzen der Stadt $t. Gallen.
(Fortsetzung.)
250. — Batzen oder 4 Kreuze}^ von 1621.
MO : NO : civi : sangallensis ♦
Rechts unten über der Abschnittlinie beginnend.
Gerstenkornrand. Schnurkreis, welcher durch die
Linie des Abschnitts unterbrociien wird. Bär mit Hals-
band im Feld, zu beiden Seiten die Wertbezeichnung
4 — K (Kreuzer). Im Abschnitt ♦ 1621 ♦ Die beiden
letzten Zahlen stossen oben an die Linie.
^. VNI : s — OLI : D — EO : GL — ORIA :
Gerstenkornrand. Schnurkreis, der an vier Stellen
durch die Schenkel des Kreuzes unterbrochen wird.
Einköpfiger nach rechts sehender Adler in einem an
den unteren Ecken abgerundetem Schild, welches auf
ein langschenkliges Kreuz gelegt ist; die Schenkel gehen
in zwei. Füsschen aus und reichen bis zur iMitte zwischen
Schnurkreis und äusserem Rand.
Gewicht Gr. 1,85. Grösse 0,0218.
» » 1,55. » 0,0223.
KKVUK NUM. T. XVII Î)
— 130
251. — Versilberte Klij)pe vom Batzen oder 4 Kreuzer
von i62i.
Gewicht Gr. 5,95, 5,90, 5,80. Grösse 0,026x0,025.
Wunderly 2650.
252. — Klippe in Kupfer vom Batzen oder 4 Kreuzer
von i62i.
Gewicht Gr. 5,90, 5,40. Grösse 0,026x0,025.
Wunderly 265i.
253. — Dicke Klippe vom Batzen oder 4 Kreuzer
von i62i.
Gewicht Gr. 12,50. Grösse 0,0270x0,0255.
Wunderly 2652.
254. — Batzen oder 4 Kreuzer von 1622.
MO : NO : civi : sangallensis
Gerstenkornrand. Schnurkreis. Bär zwischen 4 und K.
Das S berührt die Linie des Abschnitts. Im Abschnitt
♦ 1622 ♦ Die ganze Jalireszahl freistehend.
^. VNI : s - OLI : D — EO : GL — ORIA
Nacli GLORIA keine Punkte.
— 131 —
Gerstenkornrand. Schnurkreis an vier Stellen durch das
Kreuz unterbrochen. Adler im Schild, wie gewohnt.
Gewicht Gr. 1,67. Grösse 0,0212.
1
255. — Klippe vom Batzen oder 4 Kreuzer von 1622.
MO : NO : civi : sangallensis ♦
Hinter dem S noch ein Punkt.
Gerstenkornrand und Schnurkreis wie gewohnt. 4 K
im Feld.
Im Abschnitt ♦ 1622 ♦ Die ganze Jahreszahl berührt die
Linie.
^. VNI : s — OLI : D — EO : GL — ORIA
Hinter GLORIA keine Punkte.
Gewicht Gr. 1,39. Grösse 0,0215x0,0210.
256. — Batzen oder 4 Kreuzer von 1622.
MO : NO : CIVI : sangallensis ♦
Wie das vorhergehende Stück.
^. VNI : s — OLI : D — EO : GL ~ ORIA :
Hinter GLORIA Doppelpunkt.
Gewicht Gr. 1,75. Grösse 0,0215.
257. — Dicke Klippe vom Batzen oder 4 Kreuzer
von 1622.
MO : NO : CIVI : sangallensis ♦
— 132 —
^. VNI : s — OLI : D — EO : GL — ORIA :
Wie das vorhergehende Stück, scheint aber doch von
einem anderen Stempel.
Gewicht Gr. 4,55. Grösse 0,0225x0,0225.
258. — Batzen oder 4 Kreuzer von 1714.
MO : NOVA : S : GALLENS ♦
Rechts unten yjeginnend.
Gerstenkornrand. Kreislinie, von der Linie des Ab-
schnittes unterbrochen. Bär mit gestricheltem Halsband
und Medaillon. Im Felde 4 — K zu den Seiten des Bären.
Im Abschnitt a 1714 h Jahreszahl und Initialen des-
Münzmeisters Abraham Hiller'.
^. SOLI — DEO — GLO — RIA
Rechts unten beginnend.
Gerstenkornrand. In der Mitte ein G (bedeutet die-
Münzstätte Sankt Gallen) in einem kleinen Kreis der aus-
25 Perlen gebildet ist. Diese liegen auf einem Kreuz,
dessen nach aussen sich verbreiternde Schenkel die
Umschrift in vier Teile teilt. Auf dem Ende jedes Kreuz-
schenkels sitzt ein Maskenköpfchen und von jedem der-
selben zum andern streckt sich ein Palmzweig, von denen
die beiden rechts von dem seitliclien Kopfe, diejenigen
links dagegen von dem oberen und unteren ausgehen.
Gewicht Gr. 1,90. Grösse 0,0245.
Wunderly W53.
' In ((er Abhiiduntj wurde irrlünllehericeise das A <>or der Jcthresz-alil
u:e</(/cl<i.'<sen.
— 133 —
259. — Batzen oder 4 Kreuzer von i7i5.
MON ETA ••♦ NOVA ♦ S ••♦ GALLEN S
Umschrift rechts unten beginnend.
Gerstenkornrand. Schnurkreis. In der Umschrift unten
aufrecht stehend ein Bäumchen t als Zeichen des Münz-
meisters Anhorn.
I^. SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA ••• 171 5 ♦
Gerstenkornrand. Schnurkreis. In der Mitte 4 (als
Wertbezeichnung) in einem aus acht G gebildeten Kreuz,
welches mit den äusseren Bogen den ganzen Schnurkreis
ausfüllt.
Gewicht Gr. 2,65. Grösse 0,0237. Landesmuseum.
260. ^— Batzen oder 4 Kreuzer von i715.
MONETA NOVA • S • GALLENSIS
Perlrand. Bär zwischen Perl- und Stäbchenkreis.
In der Umschrift aufrecht stehend das ßäumchen 9.
Andere Röschen. GALLENSIS statt GALLENS.
i^. SOLI • DEO • GLORIA
Unten, mit den Füssen nach auswärts, die Jahres-
zahl • 1715 •
Perlrand. Einfache Kreislinie. In der Mitte die 4 im
Kreuz aus acht g.
Gewicht Gr. 4,82. Grösse 0,0235. Museum in St. Gallen.
261. — Batzen oder 4 Kreuzer von 1715.
+ MON + NOVA + S + GALLENSIS + t
Umschrift links oben beginnend.
Perlrand. Bär in Schnur- und Kreislinie. Andere
Inschrift MON statt MONETA und Interpunktation.
— 134 —
1^. SOLI + DEO + GLORIA + 1715 +
Perlrand. Perlkreis, in welchem das Kreuz aus acht G.
Wertbezeichnung 4 in der Mitte.
Gewicht Gr. 1,56. Grösse 0,023. Museum in St. Gallen.
262. — Batzen oder 4 Kreuzer von 1720.
' MONETA • NOVA • S • GALLENSI •
Gerstenkornrand. Zwei glatte Kreise. Unten im Schrift-
saum ein A im Oval ®, Zeichen für Münzmeister Anhorn.
a • SOLI • DEO • GLORIA •
Unten • 17 @ 20 • Das Bäumchen in der Jahreszahl.
Gewicht Gr. 2,22. Grösse 0,0211. Landesmuseum.
263. — Batzen oder 4 Kreuzer von 1721.
♦ MON ♦ NOVA «'S* GALLENSIS •
Gerstenkornrand. P)är in einfacher Kreislinie; zu
seinen Seiten 4 Kr.
Unten in der Mitte an den inneren Reif anstossend
Oval mit Bäumchen (f).
^. ♦ SOLI • DEO ♦ GLORIA ♦
Gerstenkornrand; einfache KreisUnie, in welcher das
aus acht g gebildete Monogramm frei steht. Unten
17 (f) 21 Jahreszahl unterbrochen durch das Oval mit
Bäumchen (f). Das Oval berührt die Kreise nicht.
Gewicht Gr. 2,32. Grösse 0,0227.
Wunderlij 2654.
264. — Batzen oder 4 Kreuzer 1721.
MON ••• NOVA ••♦ S ••♦ GALLENSIS •••
Gerstenkornrand. Glatter Reif. Die Zeichen zwischen
den Worten und am Ende sind abweichend von dem
vorhergehenden. Bär zwischen 4 und Kr.
— 135 —
1^. ♦ SOLI ♦ DEO • GLORIA ♦
Gerstenkornrand. Glatter Reif. Das aus acht G gebildete
Monogramm nicht ganz frei stehend. Unten 17 (f) 21
.Jahreszahl von dem Oval unterbrochen, welches frei
zwischen den Kreisen steht.
Gewicht Gr. i,85. Grösse 0,0223.
265. — Batzen oder 4 Kreuzer von il2i.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS •
Andere Interpanktation.
Gerstenkornrand. Glatter Reif. Unten das Bäamchen
mit Oval ®.
^. ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA ♦
Gerstenkornrand. Einfache Kreislinie, in welcher das
aus acht G gebildete Monogramm freisteht. Unten
17 (f) 21 Jahreszahl unterbrochen durch das Oval mit
Bäumchen ®. Das Oval berührt die Kreise nicht.
Gewicht Gr. 2,135. Grösse 0,023. Museum in St. Gallen.
266. — Batzen oder 4 Kreuzer von il 2^2.
MONETA • NOVA ♦ S ♦ GALLENSIS ♦
Gerstenkornrand. Einfache Kreislinie. Unten das Oval
mit Bäumchen (f). Bär zwischen 4. und Kr. Hinter 4 ein
Punkt.
i^. * SOLI * DEO * GLORIA *
Gerstenkornrand. Einfache Kreislinie. Monogramm
aus acht G. Unten 1722.
Gewicht Gr. 2,13. Grösse 0,023. Museum in St. Gallen.
267. — Batzen oder 4 Kreuzer von i724.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS •
Ueberall Punkte.
Gerstenkornrand. Einfache Kreislinie. Unten das Oval
f mit Bäumchen (f). Bär zwischen 4. und Kr.
13G —
B}. • SOLI • DEO ♦ GLORIA •
Gerstenkornrand. Einfache Kreislinie.
aus acht g. Unten 1724.
Gewicht Gr. 2,08. Grösse 0,023.
Wunderly 2655. Corraggioni A'XAT ii.
Monogramm
268.
Batzen oder 4 Kreuzer von 1725.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS •
Gerstenkornrand. Einfache Kreislinie. Unten das Oval
mit Bäumchen (f). Bär zwischen 4. und Kr.
1^. • SOLI * DEO * GLORIA •
Gerstenkornrand. Einfache Kreislinie. Monogramm
aus acht G. Unten 1725.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,0238.
209. — Plappart ohne Jahr [von i500J.
mouarT: * ro — sTravi * ottlli >b
Links oben beginnend.
Aussen Perlreif. Im inneren Perlkreis, dem eine glatte
Kreislinie vorliegt, der einköpfige Adler ohne Nimbus.
Zu seinen Füssen in die Umschrift und die inneren
Kreise eingreifend ein Schild, in welchem der aufrechte
Bär mit Halsband. Umschrift zwischen den Perlkreisen.
Zwischen zwei Perlkreisen.
— 137 —
Maria von Strahlen umgeben auf der Mondsichel, mit
Krone, .Heiligenschein, das Kind mit Nimbus an ihrer
linken Seite tragend.
Gewicht Gr. 2,20. Grösse 0,025.
270. — Plappart ohne Jahr.
mOUaTT: • T?0 — STTRGYI e OTTLI *b
Hier also STTROTI statt STTGYI und GTCLl statt
OTiLLI.
^. STTROYTT • m — TTRITT <:- VIRG°
Ganz anders als das vorhergehende.
Gewicht Gr. 3,77. Grösse 0,0245. Museum in St. Gallen.
271. — Plappart ohne Jahr.
mOUG^'K o no ~ S7CRGYI « ÖTTLI *^
fi. o • o STTRGVTT • m — TTRITT « VIR0'
Die Vorderseite wie der vorhergehende und die Ptück-
seite des früheren.
Gewicht Gr. 2,12. Grösse 0,0245. Museum in Winter-
thur.
Coraggioni XXX i^.
272. — Plappart ohne Jahr.
mOVM'T'K e RO — STTPGTI OTTLI ^
Hier ist hinter STTRGTI kein Zeichen sichtbar.
ft. • STrNGTTr o M — TCRITt » VIR0O
Das N und M ist hier lateinisch, die andern Buch-
staben gotisch.
Die Interpunktation liat zu Anfang einen Punkt, an
zweiter und dritter Stelle je ein kleines Ringlein, anders
als wie gewohnt.
Gewicht Gr. 2,20. Grösse 0,0245. Museum in Winter-
thur.
— 138 —
273. — Plapparl ohne Jahr.
mOUG^yiv • T?0 — SîrPGI'I • OTTLI >b
Hier ein Röschen hinter STTRGVI.
ß. STTNÖTTT o M — TTRITT • VIR0O
Unterscheidet sich von dem vorigen durch die Tnter-
punlvtation. Vor STTRGTTC Ivcin Punlct, nach MTTRITT ein
Rösclien statt des Ringleins, sonst ebenso n und M.
Gewicht Gr. 3,08. Grösse 0,0245. Museum in St. Gallen.
274. — Plappart von 1424.
MOHGTA S HOVR" S STTHT § GTfLLI S >b
Umschrift zwischen zwei Perlkreisen, links oben
beginnend.
In einem Vierpass ein Knospenkreuz, auf welchem
ein einköpfiger Adler in einem abgerundeten Schild.
^. o S7CHTTVS : GTTL — LVS 1X2X
Umschrift zwischen zwei Perlkreisen, hnks oben
beginnend.
Der heilige Gallus mit Nimbus, in der Rechten den
Abtstab haltend, reicht mit der Linken dem vor ihm
aufrechtstehenden Bären mit Stanniie das Brod.
Gewicht Gr. 2,05. Grösse 0,022. Museum in St. Gallen.
275. — Plappm^t von 1424.
MOHGTTC § H0V7C S STTHT S GTTLLI ^
Hinter GTCLLI fehlt der Doppelpunkt.
i^. Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 2,04. Grösse 0,022. Landesmuseum.
276. — Plappart von 1424.
MOHeTTC % HOVTT S STCHT S GTTLLe: ^
Also GTTLLe statt GALLL
— 139 —
ß. • STCHTTVS ;G'S" — LLVS • 1X2X
Zu Anfang der Inschrift ein Punkt. Der obere Punkt
nach STiTHTTVS ist gefüUt (kein Kreis). Die Trennung
nach G7C — abweichend, vor der Jahreszahl ein Punkt.
Gewicht Gr. 2,18. Grösse 0,023. Museum in Winter-
thur.
277. — Plappart von I4S4.
MOHeTTSv : NOVTv : ST^HT : GlKUUGi'. <^
Éj. : STCHTTVS : GTv — UUVS ' 1X2X
Hier durchgehend Doppelpunkt.
Gewicht Gr. 2,05. Grösse 0,0235.
278. — Plappart von 1500.
mOUG^'K « RO ;^ STTROY * ©TT :•?
Innerhalb von Perlkreisen. Bär mit Halsband.
^. STTPGTVS * OThmTTRVS * 1500 :•?
Einköpfiger nach rechts sehender Adler ohne Nimbus.
Gewicht Gr. 1,70. Grösse 0,0246.
Wunderly 2676 (unrichtig halber Batzen genannt).
— 140 —
270. — Plappart von iöOO.
In der Auktion von L. und L. Hamburger, Frank-
furt a. M., Mai 4902, war :
mOUGiTTÏ • T?0 • STTRGYI • GTÎLLI *
Also : ST^UaTl GTCLLl
^. STTRÖ — TVS X O — Th5T27C — RVS >< 150 — 0
Adlerscliild auf langem Kreuze.
Icli habe ihn nicht gesehen — sclieint in die Kategorie
der Rollbatzen zu gehören.
280. — Plapjyart von 1501.
Beiderseitig verprägt. Umschrift links in Schulterhöhe
des Bären beginnend :
ÖTTl « STtRGVI :•: 'K (Rest) «t STCRGTI :•: OTT
Der zweite Strich des TT mit dem 6 von GTTC zusammen-
hängend. Der Bär mit Rosettenhalsband zwischen s
und O. Hinter dem Kopf des Bären noch ein zweites S.
Das erste s gegen i ?•?, das iiberschüssige auf das
zweite i t»J und das G auf ev gerichtet. .
^. TTRGTVS « OTiPTTRGTVS « OVm *
Umschrift bei der linken oberen Ecke des Schildes
beginnend.
Adler im Schild und Dreipass wie bei den vorher-
gehenden Stücken. Die Jahreszahl 1500 ist durch die
Verprägung ausgefallen.
Gewicht 1,86. Grösse 0,0236 x 0,0246. Landesmuseum.
Etwas beschnitten.
281. — Plappart von iöOl.
moue^T: x-i sTrnGvi :•: ©tclli ^
Das s steht neben dem i, das G unter BT. '
Bär zwischen s und G im Feld.
— 141
^. STCROWS ti OYSPÎfRVS Ü 1501 »i-
Entfernung von Mitte des Röschen vor der Jahreszahl'
bis zur Mitte des Kreuzes hinten 'l,i5 Centimeter.
Im gezackten Dreipass der Scliild mit einköpfigem
Adler.
Gewicht Gr. 1,50. Grösse 0,025.
282-283. — PlappaH von 1501.
mopevTv: :•: sttrovi :•: ot^lli ^
Bär zwischen s und G im Feld. Das S steht neben
dem Kreuz der Umschrift, das G neben dem *r' der
Umschrift.
li STTKQYVS » OYmTTRVS » 1501 ►!<
Entfernung bei der Jahreszahl 1,25 Centimeter.
Gewicht Gr. 1,75. Grösse 0,024.
Wunderly 2677 . Coraggioni XXX 15.
Bei einem zweiten Exemplar beträgt die Entfernung
1,30 Centimeter.
Gewicht Gr. 1,65. Grösse 0,0242.
284. — Plappart von 1501.
Hier nur G'KLl statt G'KLLl.
Das s auf TI, das G auf GiT gerichtet.
^. STTRGTVS « O^mTCRVS K 1501 ^
Gewicht Gr. 1,75. Grösse 0,0247.
142
285. — Plappart von 1501.
^. sTrnoTvs :•: orm'KRvs :•: 1501 :•: »i*
Hier ist vor dem letzten Kreuz noch ein 4blättriges
Röschen !
Gewicht Gr. 1,512. Grösse 0,0245. Museum in St. Gallen.
286. — Plappart von 1501.
Hier S7ÏPGT ÖTTLLI statt STTRGVI ÖTTLI, hinter
dem I noch ein Ringlein. Das s auf ;•? o, das G auf T
gerichtet.
a. sTCwrvs a otjpttrs a 1501 :•:
VS in Doppelschlag, bei OY^TTRS fehlt das v, STZïl
WS ohne a.
Ausdehnung der Jahreszahl 1,3 Gentimeter.
Gewicht Gr. 1,70. Grösse 0,0234. Landesmuseum.
287. — Plappart von 1501.
Wie beim vorhergehenden.
^. STTRG'I'VS « OVmTTRVS » 1501 »Î*
Rückseite die gewöhnliche, korrekte.
Gewicht Gr. 1,76. Grösse 0,024. Museum in Genf.
288. — Plappart von 1501.
mou&r'K :•: sttpoti :•: ottlli ^
^. TTRGYVS » OThn^TTRVS « 1501 ^
Hier fehlt das S vor TTRGTVS, das OThSl^TTRVS hat
<ein h.
Entfernung bei der Jahreszahl 1,2 Gentimeter.
Gewicht Gr. 1,64. Grösse 0,0234. Landesmuseum.
— 143 —
289. — Groschen von i563.
MO : NO : CI : sangalensi : 65 <r
if. Sonne Mzz. von Hans Gutensohn.
Scbnurkreis. Bär mit Perllialsband in einfaclier Kreis-
linie.
^. VNI ♦ ^ ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Sclmurlireis und Kreislinie. Doppeladler mit Nimben
und Krone, die den Kreis unterbricht. Auf der Brust ein
Reichsapfel, in dessen unterm Feld die Ziffer 3 (3 Kreuzer)
erscheint.
Gewicht Gr. 2,50. Grösse 0,021G.
290.
Groschen von i563.
MO : NO : CI : sangalensi : 65 <t
Schnurkreis. Bär in einfacher Kreislinie. Perlhalsband.
R. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis und Kreislinie. Doppeladler ohne Nimben.
Gewicht Gr. 2,05. Grösse 0,0216.
Wunderly 2656.
291. — Groschen von 1563.
MO : NO : CI : sangalensis : 65 «
Schnurkreis. Bär mit genageltem Halsband in einfacher
Kreislinie. Der Bär ist sehr schlank mit grossen Tatzen.
Umschrift SANGALENSIS statt SANGALENSI.
— 144 —
a VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis und Kreislinie. Doppeladler ohne Nimben.
Gewicht Gr. 2,15. Grösse 0,022.
292. — Groschen von 1563.
MO : NO : CI ♦ SANGALENSIS X 63 «
Schnurkreis. Bär in einfacher Kreislinie. Das Halsband
ist hier mit länglichen und quadraten Nägeln abwechselnd
l=ï u besetzt.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie in Vorderseite. Doppeladler ohne Nimben.
Gewicht Gr. 1,90. Grösse 0,021.
293. — Groschen von 1563.
Wie die früheren, aber mit ii||ii gestreicheltem, nicht
genageltem, Halsband.
Gewicht Gr. 2,01. Grösse 0,0218. Museum in St. Gallen.
294. — Groschen von 1563.
MO : NO : CI : sangalensis : 65 «
Schnurkreis. Bär in Kreislinie. Halsband genagelt.
^. VNI ♦ ET ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Hier ist das ET ausgeschrieben statt der Abkürzung ?.
Gewicht Gr. 2,28. Grösse 0,0218. Museum in St. Gallen.
295. — Groschen von 1564.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALENS ♦ 64 «
Gerstenkornrand. Bär in einfacher Kreislinie. Stern
spitz, gilt auch noch als Münzzeichen für Gutensohn.
— 145 —
^. VNI o ET o SOLI o DEO o GLORI
Schnurkreis und Kreislinie. Vorderseite und Rückseite
unterscheiden sich durch den Aussenrand und die
Interpunktation.
Das ET hier ausgeschrieben statt der Ablvürzung und
GLORI statt GLORIA.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,022.
296. — Groschen von 1564.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALENS ♦ 64 «
Gerstenkornrand und Kreishnie.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Perlrand und Kreishnie.
Dasselbe mit Gerstenkornrand und Kreishnie auf der
Rückseite.
Gewicht Gr. 2,20. Grösse 0,021.
Wunderly 2657 .
297. — Groschen von 1564.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALENSI ♦ 64 «
Schnurkreis und Kreishnie.
SANGALENSI statt SANGALENS.
Û. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
.Gerstenkornrand und Kreislinie.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,022.
298. — Groschen von 1564.
MO ♦ NO ♦ CIVI ♦ SANGALN ♦ 64 ♦ 0 ♦
Sciinurkreis und Kreislinie.
Hier ist ein 0 statt des Sterns oder der Sonne als
Zeichen der Münzstätte St. Gallen, welcher nicht mehr
Gutensohn als Münzmeister vorstand.
RKVt'E NUM. T. XVII 10
— im —
1^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORI ♦
Ränder wie auf der Vorderseite.
Gewiclit Gr. 2,33. Grösse 0,022.
299, — Groschen von 1564.
MO ♦ NO ♦ CIVI ♦ SANGALN ♦ 64 ♦ 0 ♦
' Schnürkreis und Kreislinie.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Gerstenliornrand und Kreislinie.
GLORIA statt GLORI ♦.
Gewicht Gr. 2,50. Grösse 0,0215.
300-301. — Groschen von 1565.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 65 ♦ 0 ♦
Schnurkreis und Kreislinie.
I^. VNI ♦ ^ ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Gerstenkornrand und Kreislinie.
Gewicht (xr. 2,70. Grösse 0,022.
Dasselbe aber auf der Vorderseite Gerstenkornrand
statt Schnurkreis.
Gewicht Gr. 2,05. Grösse 0,021.
302. — Groschen von 1565.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALENSI ♦ 65 ♦ 0
Gerstenkornrand statt Schnurkreis und Kreislinie.
Hinter dem 0 kein Punkt.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Gerstenkornrand und Kreislinie.
Gewicht Gr. 2,15. Grösse 0,0218.
WunderlyS658, aber ohne Punkt nach SAN GALLEN SI.
147
303.
Groschen von i565.
MO ♦ NO ♦ CIVI ♦ SANGALN ♦ 65 ♦ 0 ♦
Schnurkreis and Kreislinie.
CIVI statt CI, SANGLN ohne E.
^. VNI ♦ 1 ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis statt Gerstenkornrand. Kreishnie.
Verschiedene Varianten, wobei die Schweifspitze des
Adlers auf d, E oder DEO gerichtet ist.
Gewicht Gr. 2,40. Grösse 0,0219.
304. — Groschen von 1565.
MO ♦ NO ♦ CIVI ♦ SANGALN ♦ 65 ♦ O ♦
Der Punkt nach der Jahreszahl sitzt auf der Fusslinie
der Buchstaben statt in deren Höhenmitte.
^. Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 2,25. Grösse 0,021.
305. — Groschen von 1565.
MO ♦ NO ♦ CIVI ♦ SANGALN ♦ 65 ^ Ö ♦
Schnurkreis und Kreislinie. Der Punkt nach der
Jahreszahl wie beim vorhergehenden Stück.
% VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA *
Schnurkreis statt Gerstenkornrand. Kreislinie.
Nach GLORIA ein Punkt in der oberen Fluchtlinie
der Buchstaben.
Gewicht Gr. 2,45. Grösse 0,0215.
306. — Groschen von 1566
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 1566 ♦ Q ♦
Gerstenkornrand. Kreishnie. Hier finden wir die
Jahreszahl ganz ausgeschrieben.
— 148 —
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis und Kreislinie.
Gewicht Gr. 2,17. Grösse 0,021. Museum in St. Gallen.
Scheint sehr selten zu sein.
307. — Groschen von 1566.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 66 O
Gerstenkornrand. Kreislinie. Weder hinter der Jahres-
zahl noch nach dem 6 ein Punkt.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis und KreisUnie. (2 Varianten.)
Gewicht Gr. 2,40. Grösse 0,021.
Wunderly 2659.
308.
Groschen von 1566.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN * 66 • G *
Schnurkreis und Kreishnie. Entfernung der Punkte vor
der Jahreszahl und hinter dem 0 8,5 Millimeter.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis und Kreislinie.
Gewicht Gr. 2,45. Grösse 0,022.
309. — Groschen von 1566.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ^ 66 * G ^
Schnurkreis und Kreislinie. Entfernung der Punkte vor
der Jahreszahl und hinter dem 6 13 Millimeter.
R. VNI ♦ ¥ ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis und Kreislinie wie auf der Vorderseite,
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,0215.
310. — Groschen von 1566.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN * 66 * G *
Perlkreis und Kreislinie.
— 149 -
^. VNI ♦ ^ ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis und Kreislinie.
Gewiclit Gr. 2,45. Grösse 0,0215.
311. — Groschen von 4566.
MO ♦ NO ♦ CIVI ♦ SANGALN * 66 * G *
Schnurkreis und Kreislinie. Varianten in der Stellung
des Bären, in der Zeichnung des Halsbandes.
Û. VNI ♦ 1 ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis und Kreislinie wie auf der Vorderseite.
Gewicht Gr. 2,20 bezw. 1,95. Grösse 0,0218.
311a. — Klippe cles^ Groschen von i566.
Wie der vorhergehende.
(Gewicht Gr. 5,10. Museum in Winterthur.
312. — Groschen von 1567.
MO 'r NO ^ CI ^ SANGALL 67 C 0
Die Punkte in der Umschrift haben zu Spitzen ausge-
zogene Ecken.
Schnurkreis und Kreislinie.
^. VNI ^ ? ^ SOLI ^ DEO V GLORIA
Räiader wie auf dar Vorderseite.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,021.
Wunderly 2660.
313. — Groschen von 1567.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALL 6j € G
Schnurkreis und Kreislinie.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite.
— 150 —
Hier tritt an Stelle des ? nach VNI ein hammerähn-
liches Zeichen f als Abkürzung für ET.
Gewicht Gr. ^2,15. Grösse 0,0218.
314. — Groschen von 1567.
MO + NO X CI + SANGALEN 67 <p 0
Schnurkreis und Kreislinie.
SANGALEN Statt SANGALL.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORI
Ränder wie auf der Vorderseite. GLORI statt GLORIA.
Gewicht Gr. 2,40. Grösse 0,0214.
315. - Groschen von 1567.
MO + NO + CI + SANGALEN 67 C 0
Schnarkreis und Kreislinie. Die Ziffern 67 fast liegend.
^. VNI ♦ ? SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. GLORIA wie gewohnt.
Zwischenraum zwischen Ende und iVnfang der Umschrift
9 Millimeter.
Gewicht Gr. 2,35. Grösse 0,0213.
Wunderly 2661, mit Kreuzchen ähnlichen Punkten auf
beiden Seiten.
316. — Groschen von 1567 .
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 67 ^ 0
Schnurkreis und Kreislinie. Saubere Schrift. Die Ziffern
67 stehen aufrecht.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Zwischenraum
zwischen Ende und Anfang der Umschrift 8 Millimeter.
Gewicht Gr. 2,46. Grösse 0,021.
— 151 —
317. — Groschen von 1567.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 6j € G
Schnurkreis und Kreislinie. Der Bär stellt soweit nach
vorn dass fast die Hälfte des Feldes leer bleibt.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEOr* GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Der Hammer statt
der ?.
Gewicht Gr. 2,80. Grösse 0,0208.
318. — Groschen von i567.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN » 67 C 0
Schnurkreis und Kreislinie. Die Punkte in der Um-
schrift mit spitzigen Ecken. Nur nach SANGALEN ein
runder Punkt. Der Bär nicht sehr gross, steht wieder in
der Mitte des Feldes.
^. VNI ^1?+ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Die Interpunktation
unregelmässig. Nach VNI ein Kreuz ziemlich weit oben,
nach dem Hammer wieder eine Art Kreuz. Nach SOLI
und DEO der viereckige Punkt.
Gewicht Gr. 2,38. Grösse 0,0208.
319. — Groschen von i567.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 6j € Ö
Schnurkreis und Kreislinie. Das G hier abweichend.
Der obere Teil weit ausgreifend bis zur unteren Hälfte
des ersten Strichs von M.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Schrift auffallend
dünn; auch die Zeichnung des Adlers und der Krone
abweichend von dem gewohnten Bild.
Gewicht Gr. 2,20. Grösse 0,022.
152
320.
Groschen von i561 .
MO + NO + CI ♦ SANGALEN 67 ♦ ^ e
Schnurkreis und Kreislinie. Nach 67 ein Punkt. Die
Schrift ungewohnt dünn. Kann eine Fälschung sein.
^. VNI ♦ V ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Das L in GLORIA
fehlt fast ganz bis auf einen kleinen Ansatz am o.
Gewicht Gr. 2,10. Grösse 0,022.
321. — Groschen von i561 .
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 67 <p 0
Schnurkreis und KreisHnie.
^. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIIA
Ränder auf der Vorderseite. GLORIA mit zwei i. Der
Doppeladler anders als wie gewohnt. Es erscheinen hier
sechs P'lügelfedern statt fünf, die mehr nach abwärts
hängen. Der Apfel länglich statt rund. Die Schweifleder ^
lilienförmig nach unten statt mit den gewöhnlichen drei
verschieden verzierten Ausläufern.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,0215.
322. — Piedfort des Groschen von i567.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 67 C 0
ï^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIIA
Doppelschlag im i vor GLORIIA
Gewicht Gr. 7,305. Grösse 0,0215. Museum in St. Gallen.
323. — Groschen von 1568.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 68 C 0
Schnurkreis und Kreislinie. Kleine Zifïern der Jahres-
zahl. Der Bär bleibt mit dem linken Fuss in dem Reif.
— 153 —
1^. VNI ♦ If ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Die PLinivte sehen aus
wie kleine Kreuze.
Gewicht Gr. 2,10. Grösse 0,022.
324. — Groschen von 1568.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 68 € G
Schnurkreis und KreisHnie. Kleine Ziffern der Jahres-
zahl. Der Bär bleibt mit dem linken Fuss in dem Reif.
Bei letzterm sowie zwischen NO und CI erscheint ein
Doppelschlag.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Durch den Doppel-
schlag ist das E in DEO ausgefallen.
Gewicht Gr. 2,20. Grösse 0,0210.
Wimderly 2662
325. — Groschen von 1568.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 68 ^ 0
Schnurkreis und Kreislinie. Grosse Ziffern der Jahres-
zahl. Der Bär bleibt mit dem linken Fuss in dem Reif.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Die Punkte sehen aus
wie kleine Kreuze.
Gewicht Gr. 2,25. Grösse 0,0210.
326. — Groschen von 1568.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 6% € G
Schnurkreis und Kreislinie. Grosse Zifïern der Jahres-
zahl. Der Bär bleibt mit dem linken Fuss in dem Reif.
— 154 -
tè. VNI ♦ ? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Abweicliend von den
anderen hat hier das deO bedeutend kleinere Bucli-
staben als der Rest der Umschrift.
Gewicht Gr. 2,23. Grö.sse 0,022.
327. — Groschen von 1568.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 68 C 0
Schnurlvreis. Die Kreishnie wird vom hnken Hinter-
fuss des Bären durchbrochen. Die Punkte eckig. Das-
G berührt die Kreislinie.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Punkte eckig.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,021.
328. — Groschen von 1568.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 68 C 0
Schnurkreis. Die Kreislinie wird vom linken Hinter-
fuss des Bären durchbrochen. Punkte ähnhch wie kleine
Kreuze.
a. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder und Punkte wie auf der Vorderseite.
Gewicht Gr. 2,46. Grösse 0,0216.
329. — Groschen von 1568.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 68 ^ 0
Punkt vor der Jahreszahl.
^. VNI ♦ tr ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Gewicht Gr. 2,16. Grösse 0,0216. Museum in St. Gallen.
— 155 —
330. — Groschen von 1568.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 68 C C 0
Hier noch ein c vor dem e als Münznieisterzeichen.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Das Stück sieht nicht acht aus.
Gewicht Gr. 2,24. Grösse 0,0218. Museum in St. Gallen,
331. — Groschen von 1569.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 69 C 0
Schnurkreis und KreisHnie.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Die Krone unterbricht
die KreisHnie. Die linke Seitenfeder des Adlerschwanzes,
hat nur zwei Enden.
Gewicht Gr. 2,26. Grösse 0,021.
332. — Groschen von 1569.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 69 ^ 0
Schnurkreis und Kreislinie. Linker Hinterfuss des-
Bären berührt den Kreis.
1^. VNI ♦ IT ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Die Punkte ähneln kleinen Kreuzen. Ränder wie auf
der Vorderseite. Die Krone unterbricht den Kreis nicht.
Die linke Seitenfeder des Schweifes hat drei Enden, wie
gewohnt.
Gewicht Gr. 2,33. Grösse 0,0216.
333. — Groschen von 1569.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN - (><) ^ e
Punkt hinter SANGALEN.
— 156 —
^. VNI ♦ 1? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Punkte ähneln kleinen Kreuzen. Linke Seitenfeder des
Schweifes hat nur zwei Enden.
Gewicht Gr. 2,45. Grösse 0,0215. Landesmuseum.
334. — Klippe des Groschen von i569.
Gewicht Gr. 4,60. Museum in Winterthur.
335. — Groschen von i570.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALE 70 ^ 0
Hier fehlt das N hinter SANGALE.
ß. VNI ♦ t ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Gewicht Gr. 2,41. Grösse 0,0219. Museum in St. Gallen.
336. — Groschen von 1570.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 70 ^ e
Schnurkreis und Kreislinie.
^. VNI ♦ t ♦ SOLI ♦ DEI ♦ GLORIA
liier DEI statt DEO.
Ränder wie auf der Vorderseite.
Gewicht Gr. 2,40. Grösse 0,0215.
Wunderly 2663.
337. — Groschen von 1570.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 70 (f ©
Schnurkreis und Kreislinie. In der Umschrift berühren
sich Jahreszahl und Zeichen.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Die Zungen des Adlers
nach abwärts gebogen.
(rewicht Gr. 2,35. Grösse 0,021.
— 157 —
338. — Groschen von 1570.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 70 ^ 0
Schnurkreis und Kreislinie. In der Umsciirift berühren
sich Jahreszahl und Zeichen.
I^. VNI ♦ t ♦ SOLI ♦ DEO GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Die Zungen der Adler
nach oben geschweift.
Gewicht Gr. 2,40. Grösse 0,0215.
339. — Groschen von 1570.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 70 € O
Schnurkreis und Kreislinie. Das s stösst oben und
unten an,
E^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
abwärts geschweift.
Gewicht Gr. 2,05. Grösse 0,021.
340. — Groschen von 1570.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN * 70 € G
Punkt hinter SANGALEN.
I^. VNI ♦ ir ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLRIA
Hier fehlt das O in GLORIA.
Gewicht Gr. 2,43. Grösse 0,021. Museum in St. Gallen.
341. — Groschen von 1570.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN • 70 C 0
Schnurkreis und Kreislinie. Punkt hinter SANGALEN
ganz nahe bei der 7.
— 158 —
^. VNI ♦ tr ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
oben geschweift. Linke Seitenfeder des Schweifes hat
nur zwei Enden.
Gewicht Gr. 2,35. Grösse 0,021.
342. — Groschen von 1571.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 71 € G
Schnurkreis und Kreislinie. Bär berührt dieselbe mit
beiden Hinterfüssen.
I^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
■oben geschweift.
Gewicht Gr. 2,15. Grösse 0,021.
343. — Groschen von 1571.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN • 71 <P O
Schriurkreis und Kreislinie. Punkt vor der Jahreszahl.
Hier ist der Bär frei im Feld.
^. VNI ♦ f * SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
abwärts geschweift.
Gewicht Gr. 2,33. Grösse 0,0216.
344. — Groschen von 1572.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 72 G
Schnurkreis und Kreislinie. Hier nur das einfache G
:als Zeichen der Münzstätte St. Gallen. Der linke Hinter-
fuss ist frei. Die Buchstaben sind breit und machen den
Eindruck der Gleichmässigkeit.
— 159 —
ß. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORA
Ränder wie auf der Vorderseite. Hier fehlt das i in
GLORA. Buchstaben ungleich.
Gewicht Gr. 2,40. Grösse 0,0213.
Wunderly 2665. Coraggioni XXXI i3.
345. — Groschen von 4572.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN yz O
Schnurkreis und Kreislinie. Der linke Hinterfuss
berührt die Kreislinie. Schriftzeichen ungleich, besonders
die z in der Jahreszahl kleiner als die 7.
^. VNI ♦ t ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORA
Ränder wie auf der Vorderseite. Hier auch GLORA
statt GLORIA. Doppelschlag in der Schrift. ■ «
Gewicht Gr. 2,50. Grösse 0,0210.
346. — Groschen von 1572.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN TL G
Schnurkreis und Kreislinie. Bär berührt die Linie.
Grosse Z in der Jahreszahl.
^. VNI ♦ ir ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORI
Ränder wie auf der Vorderseite. Hier fehlt das A in
GLORIA. Adlerzungen nach abwärts geschweift.
Gewicht Gr. 2,48. Grösse 0,0212. Landesmuseum in
Zürich.
347. — Groschen von i572.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 7z G
Schnurkreis und KreisHnie. Kleine z in der Jahreszahl.
Der Bär unterbricht die Kreislinie nicht.
«. VNI ♦ t • SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
abwärts geschweift.
Gewicht Gr. 2,40. Grösse 0,0214.
— 160 —
348. — Groschen von 1572.
MO • NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 7Z 6
Schnurkreis und Kreislinie. Z so gross wie die 7. Der
Bär unterbricht mit dem linken Hinterfuss ein wenig
die Kreislinie.
^. VNI ♦ tf ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
abwärts gebogen.
Gewicht Gr. 2,45. Grösse 0,02i3.
349. — Groschen von 1572.
MO ♦ NO CI ♦ SANGALEN 7^^ 0
Schnurkreis und Kreislinie. Hier fehlt der Punkt
hinter NO. Kleine z in der Jahreszahl. Der Bär unter-
bricht mit dem linken Hinterfuss die Kreislinie.
^. VNI ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
oben geschweift.
Gewicht Gr. 2,29. Grösse 0,0225.
350. — Groschen von i 57 2.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 7^ ©
Schnurkreis und Kreislinie. Die 7 berührt den inneren
Kreis, die z ist klein. Die Kreislinie erscheint nicht
unterbrochen.
^. VNI ■ t ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
oben geschweift. Hinter dem VNI ist der Punkt nicht
auf die Spitze gestellt, sondern erscheint liegend.
Gewicht Gr. 2,25. Grösse 0,022.
— 161 —
351. — Groschen von 1572.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 7Z G
Schnurkreis und Kreislinie. Bär frei. Grosse Ziffern
der Jahreszahl.
a VNI ♦ tr ♦ SOLI ♦ DEO ■ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
oben geschweift. Hinter DEO Punkt liegend.
Gewicht Gr. 2,32. Grösse 0,0218.
352. — Groschen von 1572.
MO ♦ NO • CI ♦ SANGALEN yz G
Schnurkreis und Kreislinie. Bär berührt nßit dem
linken Hinterfuss die Kreislinie. Ziffern der Jahreszahl
gleich klein. Das s der Umschrift berührt den inneren
Kreis.
I^. VNI ♦ t * SOLI ♦ DEO ■ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Das s, G und R der
Umschrift grösser als die andern Buchstaben. Adler-
zungen nach oben geschweift. Hinter DEO Punkt
liegend.
Gewicht Gr. 2,25. Grösse 0,022.
353. — Groschen von 1572.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 7Z G
Schnurkreis und Kreislinie. Bär berührt mit dem
linken Hinterfuss die Kreislinie. Aile Buchstaben und
Ziffern gleich gross.
I^. VNI ♦ f ♦ SOLI ■ DEO " GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Der Unterschied in
den Buchstaben ist hier nicht so auffälhg. Adlerzungen
nach oben geschweift. Hinter und vor DEO die Punkte
fast liegend.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,0216.
BF.VUK NUM. T. XVII 11
— 162 —
854. — Doppelgroschen von i572-i573.
Piedfort.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 7Z 0
Schnurkreis und Kreislinie. Bär frei. Grosse Ziffern.
^. MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 73 ♦ 0
Schnurkreis und KreisHnie. Bär frei. Ziffern nicht so
gross wie auf der Vorderseite.
Gewicht Gr. 7,10. Grösse 0,022. Museum in St. Gallen.
Gewicht Gr. 6,62. Grösse 0,0218. Landesmuseum in
Zürich.
355, — Groschen von i573.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 73 0
Schnurkreis und Kreislinie. Bär frei im Feld, rechte
Vordertatze berührt die Zunge.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
abwärts gebogen.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,0216.
Wunderly 2666.
356, — Groschen von 1573.
MO ♦ NO ♦ CI • SANGALEN 73 O
Schnurkreis und Kreislinie. Bär berührt leicht mit
dem linken Hinterfuss die Linie. Rechte Vordertatze von
der Zange entfernt.
1^. VNI ♦ 1? ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
abwärts gebogen.
Gewicht Gr. 2/10. Grösse 0,021.
— 163 —
357. — Groschen von i573.
MO ♦ NO ♦ CI * SANGALEN 75 G
Schnurkreis ancl Kreislinie. Bär berührt ganz leicht
■die Kreislinie.
^. VNI ♦ If ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
oben geschweift.
Gewicht Gr. 2,30. Grösse 0,0223.
358. — Groschen von 1573.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 73 0
Schnurkreis und Kreislinie. Zwischen ci und S wenig
Raum. Unten an der 7 der Jahreszahl ein kleiner Strich
nacli oben (Stempelfehler).
Der Bär erscheint ungewöhnlich dick. Die drei Tatzen
stehen fast senkrecht übereinander.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Adlerzungen nach
oben geschweift. Der Doppeladler oben und unten frei,
berührt nur mit den oberen Flügelfedern die Kreislinie.
Gewicht Gr. 2,17. Grösse 0,021.
359. — Klippe des Groschen von 1573.
Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 4,82. Grösse 0,0223x0,0224.
360. — Groschen von 1579.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 79 0
Sclinurkreis und Kreislinie. Das Zeichen »S« scheint
auf einen Münzmeister, welcher für Rechnung der Stadt
gemünzt hat, hinzuweisen. Wir finden dieses Rad im
Wappen der Gmünder von St. Gallen.
— 164 —
^. VNI X f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORA
Ränder wie auf der Vorderseite. In GLORA fehlt das i,
das R ist sehr gross.
Gewicht Gr. 2,33. Grösse 0,0216.
361. — Groschen von 1579.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 79 ♦ 0
Schnarkreis und Kreisünie. Das Rad hier hinter der
Jahreszahl.
I^. VNI ♦ t ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Sehr schön geprägt
aber merkwürdig leicht.
Gewicht Gr. 2,07. Grösse 0,022.
Wunderly 2667 .
362. — Groschen von 1579.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 79 ♦ 0
Schnurkreis und Kreislinie. Hier ein Punkt vor der
Jahreszahl.
^. VNI »^ f " SOLI X DEO X GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Die Punkte sind hier
wie kleine Kreuze.
Gewicht Gr. 2,28. Grösse 0,0214.
363. — Groschen von 1579.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 79 G
Schnurkreis und Kreislinie. Das Rad fehlt hier, ein
Beweis, dass der Münzmeister gewechselt. Das 6 als
Zeichen der xMünzslätte ziemlich gross.
— 165 —
R). VNI ♦ tr ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite. Krone nur mit dem
untern Bogen in der Linie. Das R in GLORIA berührt
den äussern und innern Kreis.
Gewicht Gr. 2,45. Grösse 0,0212.
Ein ebensolches Exemplar im Landesmuseum in
Zürich wiegt nur Gr. 2,10. Grösse 0,0218.
364. — Groschen von 1580.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN * 8o • 0
Schnurkreis und Kreislinie. Die Interpunktation ist
«nregelmässig, verschlagen ; vor der Jahreszahl erscheint
der Punkt wie ein Stern, nach der Jahreszahl aber fast
rund.
% VNI ♦ 1f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORA
Ränder wie auf der Vorderseite. Interpunktation
ebenso unregelmässig.
GLORA statt GLORIA.
Gewicht Gr. 2,45. Grösse 0,0217.
365. — Groschen von 1580.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALLEN ♦ 8o ö
Schnurkreis zu beiden Seiten der Umschrift! ! !
Zwischen 8o und 0 kein Punkt. Saubere viereckige
Punkte.
^. VNI ♦ T ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORI
Schnurkreis und Kreislinie. Also nicht wie auf der
Vorderseite ! !
GLORI statt GLORIA.
Gewicht Gr. 2,60. Grösse 0,0216.
— 166 —
366. — Groschen von 1580.
NO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN * 8o • e
Schnurkreis und Kreislinie. Die Interpunktation ist
unregelmässig, verschlagen; vor der Jahreszahl erscheint
der Punkt wie ein Stern, nach der Jahreszahl fast rund.
I^. VNI ♦ t ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Schnurkreis zu beiden Seiten der Umschrift!!! Hier
GLORIA, das bei Nr. 365 nicht vollständig.
Gewicht Gr. 2,08. Grösse 0,0216.
Die abweichende Prägung und das leichte Gewicht^
trotzdem das Stück vollkommen ist, lässt dasselbe als
merkwürdig erscheinen.
Wunder ly 2668.
367. — Groschen von 1580.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 8o e
Schnurkreis und Kreislinie. Saubere Schrift. Hinter
der Jahreszahl kein Punkt, also abweichend vom vorher-
gehenden.
I^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite und gewohnt. Der
vorhergehende hatte statt der Kreislinie Schnurkreis.
Saubere Schrift.
Gewicht Gr. 2,55. Grösse 0,0217.
368. — Groschen von 1580.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN 8o O
Hier fehlen die Punkte hinter und vor der JahreszahL
^. VNI ♦ t ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Gewicht Gr. 2,35. Grösse 0,0224. Museum in St. Gallen.
— 167 —
369. — Groschen von 1588.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 88 G
l^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Selten, da nur setir wenig geprägt worden sind.
Gewicht Gr. 1,935. Grösse 0,021. Museum in St. Gallen.
370. — Groschen von 1589.
MO ♦ NO ♦ CI ♦ SANGALEN ♦ 89 0
Schnurkreis und Kreislinie.
^. VNI ♦ f ♦ SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA
Ränder wie auf der Vorderseite.
Verschiedene Exemplare, die kleine Abweichungen,
besonders in den Flügelfedern haben.
Gewicht Gr. 1,95, 2,10, 2,30, 2,45. Grösse 0,022.
Wunderhj 2669 und 2670.
371. — Groschen von i6i8.
MO • NO : CIVI • SANGALLEN : 1618 :
Perlenrand. Doppelte Kreislinie, die von dem Bären
an vier Orten unterbrochen wird. Die linke Hintertatze
durchbricht aber nur die innere der beiden Linien.
ß). VNI • SOLI • DEO • GLORIA •
Der Punkt am Ende grösser als die in der Schrift.
Perlenrand. Einfache Kreislinie. Doppeladler mit dem
Reichsapfel und 3 (für 3 Kreuzer) auf der Brust, Scheinen
aber ohne Krone, berührt überall die Kreislinie.
Gewicht Gr. 1,45. Grösse 0,0209.
Wunderhj 267 i.
372. — Klippe des Groschen von 1618.
Wie der vorhergehende.
Gewicht 4,90. Grösse 0,021 x 0,023.
— 168 —
373. — Gî'OscJien von 4619.
MO : NO : CIV : SANGALLENSIS • 1619 •
Umschrift zwischen Perlkreisen. Der Bär wie
gewöhnhch.
R). VNI • SOLI • DEO • GLORIA ♦
Schnur- und Strichella-eis. Doppeladler mit Nimbus
und Reichsapfel, wie gewohnt.
Gewicht Gr. 1,'205. Grösse 0,020. Museum in St. Gallen.
374. — Groschen von 1619.
MO : NO : CIV : SANGALLENS : 1619 •
Gerstenkornrand. Bär in glattem Reif. Halsband mit
5 Punkten.
Hier nur SANGALLENS statt SANGALLENSIS, mit
Doppelpunkt statt der Rosette.
^. VNI • SOLI • DEO ♦ GLORIA
Wie gewohnt. Gerstenkornrand und glatter Reif.
Gewicht Gr. 1,71. Grösse 0,020. Museum in Genf.
375. — Groschen von 1714.
MO • NOVA • S • GALLENSIS
Zwischen Gerstenkornrand mit innerer Kreislinie und
glattem unten durch Querlinie abgeschnittenen Innen-
kreis, unten rechts beginnend.
Im Abschnitt 17 14. Im Feld der Bär, zu dessen beiden
Seiten 3 — K.
^. SOLI — DEO — GLO — RIA
Im Gerstenkornrand ein Saum von nach innen ver-
laufenden Palmblättern. Im Inneren zwei concentrische
Perlkreise, welche die Umschrift einfassen.
— 169 —
In der Mitte ein G (bedeutet St. Gallen). Zwischen den
Perlkreisen die Schenkel eines Kreuzes mit verdickten
Enden, welche die Schrift in vier Teile teilt. Anfang der
Schrift links über dem G.
Gewicht Gr. 4,41. Grösse 0,021. Landesmuseum in
Zürich.
376. — Groschen von 1715.
MONETA ♦ NO^A * GALLENSIS t
Gerstenkornrand. Perlkreis. Das v in NOVA steht
etwas höher als die anderen Buchstaben. Am Ende der
Umschrift das Bäumchen als Zeichen des Münzmeisters
Anhorn.
^. SOLI ^ DEO ^ GLORIA ^ 1715 ^ links oben be-
ginnend.
Gerstenkornrand. Schnurkreis mit innerer Kreislinie.
Interpunktation : Viereck mit starken Spitzen. Im Feld
Laubkreuz, in dessen Mitte in einem Kreis 5 als Wert-
bezeichnung für 3 Kreuzer.
Gewicht Gr. 1,58. Grösse 0,021.
377. — Groschen von 1715.
MONETA ♦ NOVA * S * GALLENSIS f
Wie vorhergehender.
^. SOLI * DEO * GLORIA * 1715 ♦
Umschrift zwischen Perl- und Schnurkreis mit Inter-
punktation wie auf der Vorderseite, sonstwie der vorher-
gehende.
Gewicht Gr. 1,55. Grösse 0,0213. Museum in St. Gallen.
377 a. — Ein Exemplar im Landesmuseum hat in der
Umschrift der Vorderseite Gstrahlige, in derjenigen der
Rückseile dagegen 7 strahlige Sterne. Die 5 in einem Perl-
kreis. Der Bär im Perlkreis.
Gewicht Gr. 1,37. Grösse 0,021.
— 170 —
378. — Groschen von 1720.
MONETA + NOVA + S + GALLENSIS • ® •
Strichelkreis mit Linie und einfache Kreislinie. Das
® bedeiited Anton. Bär mit Nagelhalsband und
Medaillon.
^. SOLI + DEO + GLORIA + 17 f) 20 +
In einander gelegte Laubkreuze, von denen das grössere
die einfache Kreislinie berührt.
Gewicht Gr. d,855. Grösse 0,021. Museum in St. Gallen.
In Winterthur ein gleiches. Gewicht Gr. 1,35. Grösse-
0,0'22.
379. — Groschen von 17 Si.
Vorder- und Rückseite mit gleichlautender Umschrift
(D37)bezw. (d39) SOLI * DEO • GLORIA Unten, Fusse
nach dem Münzrande gekehrt • 1721 *
Vorderseite mit dem Bären, der ein 3 perhges Halsband
mit leerem Medaillon trägt, in einfacher Kreishnie.
Êj. Gleichschenkliges Knospenkreuz mit Wertziffer 5
im Oval in der Kreuzung. Kreuzenden berühren die
einfache Kreislinie. Strichelsaum am Rand.
Gewicht Gr. 0,82. Grösse 0,0203. Landesmuseum in
Zürich.
Beschnittenes und abgenütztes Exemplar.
Die Umschrift auf der Vorderseite wurde fehlerhaft
mit den Punzen bereits auf dem Stempel angebracht.
380. — Groschen von 17 2i.
♦ MONETA ♦ NOVA ♦ S ♦ GALLENSIS ♦ (f)
Gerstenkornrand und Kreislinie. In der Umschrift
erscheint das Bäumchen nach unten gekehrt.
— 171 —
K). ♦ SOLI • DEO ♦ GLORIA ♦ ♦ 1721 rechts unten
beginnend.
Gerstenkornrand und Schnurkreis. In der Umschrift
steht die Jahreszahl umgekehrt, unten, die Fusse nach
aussen .
Laubkreuz, in dessen Mitte ein unten abgerundeter
Schild mit der Wertbezeichnung 3.
Gewicht Gr. 1,35. Grösse 0,021.
381.
Groschen von 1721.
• MONETA • NOVA • S • GALLENSIS • • (f)
Strichelkreis und Kreislinie.
^. • SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA • 1721
Laubkreuz mit Oval, in welchem 3.
Gewicht Gr. 1,750. Grösse 0,021. Museum in St. Gallen.
381 CÏ. — Groschen von 1721.
MONETA ♦ NOVA ♦ S ♦ GALLENSIS ♦'
Die beiden ersten Blättchen aufrecht, das letzte
liegend, sonst ivie bisher. Rechtes Ohr des Bären beim
ersten S.
i^. Wie bei Nr. 381.
Gewicht Gr. 1,70. Grösse 0,0211. Landesmuseum.
» In der Abbildung, nach S ♦ GALLENSIS lese • nicht «.
— 172
382. — Groschen von i79i.
Aehnlich ; auf der Rückseite • Rosetten zwischen
SOLI • DEO • GLORIA.
Gewicht Gr. 1,37. Grösse 0,021. Museum in St. Gallen.
383. — Groschen von i722.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS ♦ ®
Stricheikreis und Kreislinie.
^. • SOLI ♦ DEO ♦ GLORIA • 1722
Ränder wie auf der Vorderseite.
Gewicht Gr. 1,35. Grösse 0,021.
384. — Groschen von i723.
MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦• f)
Strichelkreis und Kreislinie.
^. * SOLI • DEO * GLORIA • 1725
Ränder wie auf der Vorderseite.
Gewicht Gr. 1,51. Grösse 0,0215.
385. — Groschen von i724.
MONETA : NOVA : S : GALLENSIS ♦• f)
Gerstenkornrand und Kreislinie.
ß. SOLI * DEO * GLORIA * 1724 •
Ränder wie auf der Vorderseite. Laubkreuz mit 3 im
Oval. Jahreszahl unten wie bei Nr. 380.
Gewicht Gr. 1,35. Grösse 0,022.
— 173
386. — Groschen von 17 '24.
Wie der vorhergehende, aber am Ende GALLENSIS • •
Gewicht Gr. 1,72. Grösse 0,021. Museum in St. Gallen.
387. — Groschen von 1725.
Wie der vorhergehende, aber am Ende GALLEN
SIS ♦• • •
Gewicht Gr. 1,475. Grösse 0,021. Museum in St. Gallen.
388. — Groschen von 1726.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS ♦•
Unten gekrönte Schlange in Rund i), Münzzeichen-
Schirmer.
^. Wie gewohnt.
Gewicht Gr. 1,325. Grösse 0,0215. Museum in St. Gallen.
389. — Groschen von 1727.
Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 1,09. Grösse 0,0215. Museum in St. Gallen.
390. — Groschen von 1729.
Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 1,30. Grösse 0,0215. Museum in St. Gallen.
— 174 -
391. — Groschen von 1736.
Wie der vorhergeliende.
Gewichter. 1,05. (irösse 0,022. Museum in Winterthur.
392. — Groschen von il 32.
MON : NOVA : S : GALLENSIS ♦• (S)
Gerstenkornrand und einfacher Kreis.
^. • SOLI : DEO : GLORIA • — 1732 unten
Ränder wie auf der Vorderseite. Blumenkreuz, Oval
mit 5.
Gewicht Gr. 1,35. Grösse 0,0215.
Wunderly 2672.
393. — Groschen von 1732.
MON : NOVA : S : GALLENSIS (®)
Gerstenkornrand und Kreislinie. Hier fehlen die
Zeichen nach SIS.
li • SOLI : DEO : GLORIA • — 1752 unten
Ränder wie auf der Vorderseite. Blumenkreuz, Oval
mit 5.
Gewicht Gr. 1,36. Grösse 0,022.
394. — Groschen von 1737.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS ♦• (©)
' Gerstenkornrand und Kreislinie. Die Endstriche des
Querbalkens am T in MONETA nach aufwärts überhöht.
ß. * SOLI * DEO • GLORIA • — 1737 unten
Ränder wie auf der Vorderseite. Biumenkreuz, Oval
mit 3.
Gewicht Gr. 1,20. Grösse 0,022.
Wunderly 2673.
— 175 —
395. — Groschen von 1738.
MONETA : NOVA • S • GALLENSIS •• (®)
Gerstenkornrand und Kreislinie. Hier zwei Punkte
hinter MONETA.
^. • SOLI • DEO * GLORIA • ~ 1758 unten
Ränder wie auf der Vorderseite. Blumenkreuz, Oval
mit 3.
Gewicht Gr. 1,34. Grösse 0,0225.
396. — Groschen von 1738.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS ••• (S)
Umschrift zwischen Strichelkreis und Kreis,
ß. • SOLI * DEO • GLORIA * — 1758 unten
Gewicht Gr. 1,55. Grösse 0,0225. Museum in St. Gallen.
Das Exemplar des Landesmuseums hat statt den
Sternchen der Rückseite deutliche ♦ Rosetten. '
397. — Groschen von 1739.
MONETA • NOVA • S • GALLENSIS ♦• (#)
Gerstenkornrand und Kreislinie.
^. • SOLI • DEO * GLORIA ♦ — 1739 unten
Gewicht Gr. 1,70. Grösse 0,023.
398. _ Groschen von 1790.
MONETA : NOVA : ST .' GALLENSIS ♦• ®
Gerstenkornrand und Kreislinie, die unten unter-
brochen wird durch ein unten ofl'enes Oval mit Z als
Münzzeichen des Joh. Georg Zoliikofer.
— 176 —
1^. • SOLI • DEO • GLORIA • 1790
Ränder wie auf der Vorderseite. Blumenkreuz, Oval
mit 5.
Verschiedene Exemplare mit kleinen Abweichungen
in der Interpunktation auf der Vorderseite und der
Jahreszahl auf der Rückseite. Zifl'ern der Jahreszahl
manchmal getrennt — manchmal geschlossen hinter
einander'.
Gewicht Gr. 1,72. Grösse 0,022.
Wunderly 2674. Coraggioni XXXI i4.
Jenner führt noch Groschen von 1614, 1624, 1668,
1672, 1684 und 1777 auf, die mir noch nicht zu Gesicht
gekommen sind.
399. — S Kreuzer von 1715.
* MON . NOVA : S : GALLEN .
Gerstenkornrand. Umschrift rechts unten über der
Abschnittlinie beginnend. Der Bär in einfacher Kreislinie
und Schnurlinie.
Im Abschnitt . 2 t K * W^ertbezeichnung zu beiden
Seiten des Bäumchens.
PÔ. SOLI I DEO I GLORIA
In drei wagrecliten Zeilen zwischen zwei Laub-
zweigen. Darunter in besonderer aus vier Zweigen
gebildeten Kranzeinfassung in liegendem Oval die Jahres-
zahl 171 5. Um Alles ein schmaler und ein breiterer
Kreisrand.
Gewicht Gr. 1,232. Grösse 0,0195. Museum in St. Gallen.
' Zwei Exemplare im Landesmuseum unterscheiden sich durch die Grösse
des Ovals mit dem Z und die Anzahl der Punkte im Bärenhalsband
(4 bezio. 5).
177
400. — "2 Kreuzer von 1720.
MON :• NO S •:• GALLENSI
Gerstenkornrand. Umschrift zwischen zwei einfachen
Linien.
Im Abschnitt ♦ 2 @ k ♦ Das Bäumchen im Oval.
Oben und unten Doppelschlag.
^. + SOLI + I DEO • GLORIA I " 1720 «
Dreizeilige Inschrift in einer Gartusche, welche oben
Blumenguirlande und unten eine Rose enthält.
Gewicht Gr. 1,2*2. Grösse 0,0195. Museum in St. Gallen.
40i . — 2 Kreuze?' von i 120.
+ MON + NO - S X GALLEN .
Gerstenkornrand. Umschrift zwischen zwei einfachen
Linien.
Im Abschnitt x 2 (f) k >< Das Bäuuichen im Oval.
^. Die Inschrift der vorhergehenden Nummer in einer
Cartusche, wobei oben Blumenguirlande, unten statt der
Rose ein A. Wertangabe wie beim vorhergehenden.
Gewicht Gr. 1,28. Grösse 0,0185. Museum in St. Gallen.
402. — 2 Kreuzer von 1720.
♦ MON ♦ NO ♦ S ♦ GALLENSI ♦
Gerstenkornrand und Linie. Uuischrift zwischen Schnur-
und Kreislinie; letztere schliesst den Abschnitt ein.
Im Abschnitt + 2 (f) K + Das Bäumchen im Oval.
^. + SOLI + I DEO • GLORIA | - 1720 *
Cartusche, unten a. Gerstenkornrand zwischen zwei
einfachen Kreislinien.
Gewicht Gr. 1,45. Grösse 0,019. Museum in St. Gallen.
REVCE NUM. T. XVII. 12
— 178 —
403. — 2 Kreuzer von 172i.
♦ MON ♦ NOVA OS* GALLENSI ♦
Gerstenkornrand. Bär in einfachem Kreis, unter-
brochen durch die Abschnitthnie.
Im Abschnitt ♦ 2 ® K ♦ Bäumchen im Oval.
ft. ♦ SOLI ♦ 1 DEO • GLORIA 1 ♦ 1721 ♦
Gerstenkornrand. Gartusche : oben geht eine gebogene
feine Linie, mit der Spitze nach oben gekehrt, durch;
unten ist die Verbindung durch eine kleine breitere
Linie hergestellt, die den Stiel einer Lilie zu durch-
schneiden scheint.
Gewicht Gr. 1,34. Grösse 0,019.
404. — 2 Kreuzer von 1721.
MON ♦ NO ♦ S ♦ GALLENSI
Gerstenkornrand und Kreislinie. Bär in einfachem
Kreis, der unterbrochen durch die Abschnitthnie.
Im Abschnitt ♦ 2 (f) K •
I^. ♦ SOLI ♦ I • DEO • GLORIA | ♦ 1721 ♦
Gerstenkornrand und einfache Linie. Gartusche : oben
gehen die letzten Linien der Zeichnung nach innen statt
spitz nach oben, unten statt der Lilie ein Blumenkreuz
^, dessen unterer Stiel dreispitzig ausläuft.
' Gewicht Gr. 1,45. Grösse 0,019.
405. — 2 Kreuzer von 1721.
♦ MON ♦ NO ♦ S ♦ GALLENSIS *5^
Gerstenkornrand und Kreishnie. Bär in Perlkreis.
Im Abschnitt Wertangabe und Bäumchen.
^. ♦ SOLI • I DEO • GLORIA | ♦ 1721 ♦
Gerstenkornrand. Hier nach DEO ein Dreiblatt ♦
Gewicht Gr. 1,42. Grösse 0,019. Museum in St. Gallen.
— 179 —
406. — 2 Kreuzer von 1721.
• Wie vorstehend.
^. + SOLI + I • DEO • GLORIA | ♦ 1721 «
Gerstenkonirand und Kreislinie. Hier vor und nach
DEO ein Punkt • In der Cartusche unten ein ^, welches
die beiden Teile verbindet.
Gewicht Gr. 1,38. Grösse 0,019. Museum in St. Gallen.
407. — 2 Kreuzer von 1723.
MON • NOVA • S • GALLENSIS ♦
Gerstenkornrand. Das A in GALLENSIS ist ohne
Querstrich. Bär in einfacher Kreislinie.
Im Abschnitt 2 (t) K Im angedeuteten Oval das
Bäumchen.
1^. ♦ SOLI ♦ I DEO • GLORIA | ♦ 17.23 «
Gerstenkornrand. Bei SOLI zwischen o und L ein
Punkt, der zu dem herabhängenden Ornament gehört.
Unten nach innen zu zwischen 7 und 2 fallend ebenso
ein Punkt, zu der halben Lilie gehörend.
Gewicht Gr. 1,25. Grösse 0,0195.
408. — 2 Kreuzer von 1724.
MON • NOVA • S • GALLENSIS ♦••
Gerstenkorn rand. Bär im glatten Reif. Die Punkte am
Ende der Schrift fallen über die Linie in den Abschnitt.
Im Abschnitt Wertangabe wie vorstehend und
Bäumchen.
fi. ♦ SOLI ♦ I DEO • GLORIA | ♦ 17.24 ♦
Gerstenkornrand und Zeichnung wie das vorher-
gehende.
Gewicht Gr. 1,09, 1,14. Grösse 0,0195.
— 180 —
409. — "2 Kreuzer von 1726.
MON : NOVA : S : GALLENSIS
Gerstenkornrand. Bär in einfachem Kreis.
Im Abschnitt Wertangabe und Bäumchen. Stempel-
fehler : EN verschwommen. Die Punkte nach s weiter
auseinander.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1726 Inschrift in vier
Zeilen,
Gerstenkornrand. Rechts Lorbeer-, links Palmzweig.
Gewicht Gr. 1,20. Grösse 0,020.
410. — 2 Kreuzer von 1726.
MON : NOVA : S : GALLENSIS •
Gerstenkornrand. Bär in einfachem Kreis. Wertangabe
wie vorstehend. Hier sind die Doppelpunkte alle gleich;.
am Ende der Umschrift das Dreiblatt.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1726
Gerstenkorn rand. Verzierung wie vorstehend.
Gewicht Gr. 1,25. Grösse 0,020.
411. — 2 Kreuzer von 1727.
MON : NOVA : S : GALLENSIS
Gerstenkorn rand. Bär im glatten Reif.
Im Abschnitt 2 (S)) K Wertbezeichnung. Im oben und
unten olTenen Oval die gekrönte Schlange.
ß. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA 1 1727
Gerstenkornrand. Rechts Lorbeerzweig; links Palm-
zweig.
Vor dem GLORIA ist der Stiel des Zweiges ohne-
Beeren.
Gewicht Gr. 1,24. Grösse 0,020.
181 —
412.
2 Kreuzer von il21 .
MON : NOVA : S : GALLENSIS
Wie bei dem vorhergehenden.
%. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1727
Gerstenkornrand. Rechts Lorbeerzweig, hnks Palrn-
zweig.
Vor dem GLORIA finden sich hier zwei Beeren; auch
sonst sind die Zweige voller.
Gewicht Gr. 1,24. Grösse 0,0205.
413. — S Kreuzer von i727.
MON : NOVA : S : GALLENSIS
Wie bei dem vorhergehenden.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ ! GLORIA | 1727
Gerstenkornrand. An jeder Seite der Inschrift Palm-
zweig (also kein Laubzweig).
Gewicht Gr. 1,05. Grösse 0,021.
414. — 2 Kreuzer von il 28.
MON : NOVA : S : GALLENSIS •
Gerstenkornrand. Bär im glatten Reif. Im Abschnitt
Wertangabe und Schlange.
182
ß. SOLI I • DEO ♦ I GLORIA | 1728
Gerstenkornrand. Zwei Palmzweige.
Gewicht Gr. 1,20, 1,25. Grösse 0,0205, 0,021
415.
^ Kreuzer von i7Q9.
MON • NOVA • S • GALLENSIS
Gerstenkornrand. Bär im glatten Pieif.
Im Abschnitt 2 (f)) K Wertangabe. Das Oval mit der
gekrönten Schlange reicht hier wieder in das Feld und
bleibt nur unten offen.
% ♦ I SOLI I »DEO ♦ I GLORIA | 1729 I OR
Spruch auf sechs Zeilen verteilt.
Gerstenkorn rand. Rechts und links Lorbeerzweige,
die nicht über das SOLI hinausragen.
Gewicht Gr. 1,00, 1,15. Grösse 0,021.
416.
2 Kreuzer von i7S9.
MON • NOVA • S • GALLENSIS ♦•
Wie der vorhergehende, nur am Ende der Um-
schrift ♦ • Der Punkt fällt in den Abschnitt.
a. * I SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1729 I gr
Gerstenkornrand. Rechts und links Lorbeerzweige,
die über das SOLI hinausragen.
Gewicht Gr. 1,37. Grösse 0,021.
— 183 —
417. — â Kreuzer von 1729.
MON • NOVA • S • GALLENSIS ••
Gerstenkornrand. Bär im glatten Reif.
Im Absclinitt Wertangabe und Schlange. Nach der
Schrift •• ein grösserer und ein kleinerer Punkt.
^. SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1729
Sprach in vier Zeilen.
Gerstenkornrand. Zwei Palmzweige.
Gewicht Gr. 0,90. Grösse 0,021.
448. — 2 Kreuzer von 1730.
MON • NOVA • S • GALLENSIS
Gerstenkornrand. Bär im glatten Reif.
Im Abschnitt Wertangabe und Schlange.
^. • I SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1730 | gr
Spruch auf sechs Zeilen in zwei Lorbeerzweigen.
Gerstenkornrand.
Gewicht Gr. i,20. Grösse 0,0205.
419. — 2 Kreuzer von i730.
MON • NOVA • S • GALLENSIS ♦
Wie der vorstehende, nur liegt am Ende das Drei-
blättchen auf der Linie des Abschnitts.
n. • I SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1730 | gr
In der i der Jahreszahl ist ein Stempelfehler.
Gewicht Gr. 1,20. Grösse 0,0205.
Wunderly 2678.
420. — 2 Kreuzer von 1730.
MON • NOVA • S • GALLEN (statt GALLENSIS)
^. * I SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1730 I gr
Spruch auf sechs Zeilen in zwei Lorbeerzweigen.
Gewicht Gr. 1,27. Grösse 0,0205. Museum in St. Gallen.
— 184 —
421. — 2 Kreuzer von il 32.
MON : NOVA : S : GALLEN ♦
Gerstenkornrand. Bär im glatten Reif.
Im Abschnitt Wertangabe und Schlange im Oval.
^. ••••• I SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | 1732 | gr
Sprach in sechs Zeilen zwischen zwei Lorbeerzweigen.
Gerstenkornrand.
Gewicht Gr. 1,05, 1,40. Grösse 0,021.
422. — 2 Kreuzer von 1732.
MON : NOVA : S : GALLEN ♦•
Hier ein Punkt hinter der Umschritt.
^. ••••• I SOLI I • DEO ♦ I GLORIA | 1732 [ gr
Gewicht Gr. 1,08. Grösse 0,020. Museum in St. Gallen.
423.
2 Kreuzer von 1739.
MON • NOVA • S • GALLENSIS •
Gerstenkornrand. Bär in einfachem Kreis. Zierliche
Schrift und Bär; weit gehaltener Kreis.
Im Abschnitt 2 (s) K. Das Oval fast vollständig; hinter
dem K ein Punkt.
^. ••••• I SOLI I ♦ DEO ♦ I GLORIA | I739 I gr
Gerstenkornrand. Zwei Lorbeerzweige.
Gewicht Gr. 0,95. Grösse 0,022.
185
424. — 2 Kreuzer von il 39.
MON • NOVA • S • GALLENSIS ••
Unterscheidet sich von dem vorhergehenden durch
zwei Punkte am Ende der Umschrift (statt einem). Das
Oval mit der Schlange ganz vollständig.
n. ••••• I SOLI I ♦ DEO ♦ 1 GLORIA | 1739 | gr
Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 1,20. Grösse 0,022.
425. — S Kreuzer von i 766.
MON • CIVIT • S' • GALLENSIS
Gerstenkornrand. Bär in glattem Reif.
Unten im Abschnitt 2 © K Wertangabe und ein G
im Oval, das an den Rand angelehnt.
^. SOLI I DEO I GLORIA | 1766 | dr
Gerstenkornrand. Spruch zwischen zwei Lorbeer-
zweigen, die unten durch das dr (David Reich) getrennt, oben
nach beiden Seiten mit einer Blume und Blättern, ver-
bunden sind.
Gewicht Gr. 0,90, 1,00. Grösse 0,020.
426. — 2 Kreuzer von i767.
MON • CIVIT • S . GALLENSIS
Gerstenkornrand. Bär im glatten Reif.
Im Abschnitt 2 © K Das Oval reicht in das Feld hinein ;
die Linie des Abschnitts geht sichtbar durch das Oval.
fi. SOLI I DEO ! GLORIA | 1767 | dr
Gerstenkornrand. Das dr stellt über den Enden der
beiden Lorbeerzweige, die oben wieder durch die
Blume und Blätter vereinigt werden.
Gewicht Gr. 0,85, 1,10. Grösse 0,018.
Coraggioni XXXI i6.
\'m
4*27. — ^ Kreuzer von 1768.
MON • CIVIT • S . GALLENSIS •
Punkt nach der Schrift, sonst ähnlich dem von 1767.
i^. SOLI I DEO I GLORIA | 1768 | dr
Sehr zierlich gehaltene Zeichnung wie das vorstehende
von 1767.
Gewicht Gr. 1,00. Grösse 0,0185.
Ed. Jenner giebt noch 2 Kreazer von 1787 an, der
mir noch nicht zu Gesicht gekommen ist.
428.
Etschkreuzer ohne Jahr.
►i< STT — ROT — I ♦ 07r — LLI *
Zwischen einfacher Kreislinie, die das kleinere Kreuz,
umschliesst und Perlkreis, bis zu welchem das grosse
Kreuz fast- reicht; die Umschrift in vier Teile geteilt.
Am Ende der Schrift ein 5 teiliger Stern, in der Mitte
nach. STTTZG^ri ein Punkt, der vielleicht auch ein Stern
sein soll.
1^. STTROWS — OVmTTVS ^
Hier fehlt das R in der Schrift.
Der einfache nach rechts sehende Adler in Kreislinie^
welche unten von einem unten abgerundeten Schildchen
unterbrochen wird, in welchem der St. Galler Bär nach
rechts schreitend mit Sperligem Halsband steht. Aussen
Perlkreis.
Gewicht Gr. 0,95. Grösse 0,0187.
187
429. — Etschkreuzer ohne Jahr.
^ SÄ — nOY — I* OTT - LLI *
Wie der vorhergehende.
Hier findet sich der Stern deutlich nach STTT^GYI
^. STTRGTVS — OTJT^TTRVS ►î^
Wie der vorhergehende.
Hier also das R in OTJPTTRVS vorhanden.
Ein ähnliches im Landesmusenm. Gewicht Gr. 0,73
entspricht dem rechten Gewicht. Grösse 0,0196.
Im Museum in St. Gallen. Gewicht Gr. 2,07.
0,020. Dieses Stück erscheint mir unächt.
Grösse
430.
Etschkreuzer ohne Jahr.
►i< SA — NOT — IGA — LLI
Wie der vorhergehende, aber die Schrift ist lateinisch
mit Ausnahme des G, welches gothisch ist.
Auch fehlen hier die Sterne.
^. SANGTVS — OTMARVS ^
Wie der vorhergehende, aber die Schrift ist lateinisch
mit Ausnahme des G, welches gothisch ist.
Gewicht Gr. 0,985. Grösse 0,019.
— 188 —
434. — Etschkreuzer von 1583.
MONOV — REIPVB
Der Doppeladler mit schmaler kleiner Krone. Auf der
Brust der Apfel mit Wertbezeichnung. Unten ein abge-
rundetes Schildchen mit dem Bär mit Halsband, welches
die innere Kreislinie unterbricht. Schildbreite oben
4,5 Millimeter. Aussen Schnurkreis und Randlinie.
I^. SAN — GAL — ENS — 85 ►!<
Das Bild des Etschkreuzers. Die kleinen Schenkel
bleiben im inneren, die grossen Schenkel im äusseren
Kreis. Schnurkreis und äusserer Randlinie.
Gewicht Gr. 0,535. Grösse 0,018. Museum in St. Gallen.
Schlecht erhaltenes Exemplar.
432. — Etschkreuzer von 4583.
MONONA — REIPVB
Wie der vorhergehende, nur die Schildbreite oben
4,8 Millimeter.
Hier ist in NO\A liinter dem v ein A angehängt.
^. SAN — GAL — ENS — 85 ►!<
Wie der vorhergehende.
Gewicht Gr. 0,910. Grösse 0,018.
A. Iklé-Steinlin.
/Fortsetzung folgt.)
MÉDAILLES GENEVOISES
DÉCERNÉES AU «SECOURS SUISSE»
DU XVIP AU XIX« SIÈCLE
L'histoire de Genève comprise entre le xi« siècle
(accession à l'Empire) et le xvi« siècle (Réformation) est
une des plus agitées que l'on connaisse.
L'évêque et prince de Genève qui, pendant plusieurs
siècles, avait lutté contre les empiétements des comtes-
de Genevois, vit, en 1264, une partie des citoyens de
Genève accepter la protection que leur offrait le comte
Pierre de Savoie. Ce prince s'empara du château du
Bourg-de-Four, résidence et berceau de la maison des
comtes de Genevois. En 1287, un second château, celui
de l'Ile, qui appartenait à l'évêque, passa entre les
mains d'Amédée V, comte de Savoie, qui, un peu plus
tard, s'empara de la juridiction du Vidomnat.
Pendant ce temps et à la faveur de ces troubles, les
citoyens de Genève se constituèrent en commune et la
guerre continua entre l'évêque, le comte de Savoie et
celui de Genevois, auquel se joignit parfois le comte de
Faucigny.
A la fin du xiV siècle, la maison de Genevois s'étei-
gnit en ligne directe, et, quelques années plus tard, le
comte de Savoie devint, par acquisition, propriétaire
des domaines de cette maison.
Depuis Amédée VIÏI qui fut comte, puis duc de
Savoie, pape sous le nom de Féhx V et enfin adminis-
trateur de l'évêché de Genève, les évêques de ce diocèse
— 190 —
furent tous des princes ou des créatures de la maison
de Savoie. Désormais la lutte séculaire est circonscrite
entre les ducs de Savoie, d'une part, aidés des évoques
de Genève qui font des efforts incessants pour s'emparer
de cette ville, et les citoyens, d'autre part, qui combattent
désespérément pour conserver leur liberté.
Cette lutte est inégale, insensée même, par la dispro-
portion des forces en présence, mais les Genevois ne se
laissent pas abattre; dès le début du xvi*' siècle, ils ont
jeté les yeux sur les villes suisses, et c'est de là. que leur
viendra le secours.
Au mois de février 1519, malgré tous les efforts de
Charles III, duc de Savoie, une alliance est conclue
entre la ville de Genève et celle de Fribourg, suivie en
1526 d'un second lien entre Berne et Genève : tel fut le
point de départ de l'union de Genève à la Suisse, union
qui ne devait être consommée que près de trois siècles
plus tard.
Cependant la Réforme de l'Église faisait de grands
progrès. Berne l'avait admise en 1528, mais Fribourg
l'avait rejetée; Genève hésitait. Le Conseil de Fribourg
avait déclaré qu'il renoncerait à l'alliance le jour où la
Réforme serait reçue à Genève, mais les Conseils de
cette ville durent céder aux vœux du peuple, et le
1" mars 1534, l'Évangile fut ouvertement prêché au
couvent de Rive.
Genève ne fut plus alors unie qu'à Berne. Cette
alhance, renouvelée le 27 août 1536, le fut encore le
9 janvier 1558. Un des articles portait que l'un et l'autre
des États se devaient réciproquement secours en cas de
guerre. Le 18 octobre 1584, une nouvelle alliance fut
conclue entre Zurich, Berne et Genève, et cette fois à
perpétuité. Les États contractants se promettaient aide
réciproque, Genève devait payer la moitié des frais de
secours ; l'alliance particulière avec les Bernois fut
abolie.
— 191 —
Désormais, Genève devait être à plusieurs reprises
secourue, soit à cause des entreprises de son puissant
voisin le duc de Savoie et de ses démêlés avec la France,
soit pour venir en aide au gouvernement de la Seigneurie,
qui avait souvent à lutter contre une bourgeoisie devan-
çant peut-être les temps dans ses aspirations démocra-
tiques.
Le « Secours suisse », comme on l'appelait, a été l'occa-
sion, pour le gouvernement de Genève, de distribuer des
médailles que nous allons décrire, en parlant en même
temps des événements qui avaient nécessité l'envoi des
troupes suisses K
I. — Médailles distribuées aux oflaciers de la garnison suisse
envoyée à Genève lors de l'envahissement de la Savoie par
l'armée française, 1692-1697.
Les premières médailles, authentiquement délivrées
aux officiers suisses par le gouvernement de Genève,
datent de 1692.
Le duc de Savoie, Victor-Amédée II, humilié des
exigences de Louis XIV, était entré dans la ligue
d'Augsbourg. Il fut vaincu par Catinat à Staflarde, le
48 août 1690, et la Savoie fut envahie par l'armée fran-
çaise. Genève reçut alors une garnison suisse pour ren-
forcer ses milices.
Au commencement de 1692, deux cents hommes de
Zurich arrivèrent à Genève et repartirent au mois de
juin ; trois cents soldats de Berne, qui s'étaient joints à
eux, séjournèrent au contraire cinq ans dans la ville,
qu'ils ne quittèrent qu'en 1697. Vers le milieu de 1692,
le Conseil trouva à propos de donner aux officiers de
1 Nous sommes heureux de remercier ici M. Emile Rivoire, notaire à Genève, qui
a bien voulu revoir les épreuves de ce petit travail, ainsi que MM. Francis Reverdin
et E. Burnet.
— 192 —
cette garnison des médailles en or et en argent. Voici ce
qu'on lit à ce sujet dans le Registre du Conseil, en date
du 7 juin 1692^:
Présens aiix officiers suisses. Médailles. — Le seig' sindic de la
Garde a représenté que comme il pourra arriver que Mess" de Zurich
ne voudront pas continuer de laisser ici leurs 200 hommes, et qu'ils les^
rappelleront au bout de six mois pour lesquels ils les ont envoyés, qui
sont sur le point d'expirer, il seroit à propos d'examiner si on ne doit
pas faire quelque présent aux officiers, afin, audit cas, de disposer les^
choses. Dont opiné, a esté dit qu'on doit faire faire des coins pour
battre des médailles et qu'on en doit donner à tous les officiera
d'hausse col, comme commandans, capitaines, majors, lieutenans,
aide-majors et souslieutenans, tant de Zurich que de Berne, renvoyant
à demain à délibérer de la valeur desdites médailles.
R. C. 8 juin 1692, vol. 192, p. 193. — Présens aux officiers suisses.
Médailles. — Le Conseil opinant sur le prix des médailles qu'on
résolut hier de donner aux officiers suisses, a esté dit que celles qu'on
donnera à Mess""* Lockman et Monnier doivent estre de la valeur de
quinze pistoles chacune, celles des capitaines de dix pistoles, celles
des lieutenans et aide-majors de sept pistoles et celles des souslieu-
tenans de cinq pistoles.
R. C. 13 juin 1692, vol. 192, p. 196. — Médaille pour les officiers
suisses. — Le Conseil opinant sur l'inscription des médailles qu'on a
résolu de donner aux officiers suisses, et ayant esté veu le modelle qui
en a esté fait, portant d'un costé la Ville de Genève et de l'autre les
trois escussons de Zurich, Berne et Genève sur une ligne, avec cette
devise au dessus (sic) Tria protegit timis, a esté dit qu'on l'approuve.-
Ibid. 17 juin 1692, p. 200. — Médailles. — Mons. le sindic de
la Garde a rapporté que comme on est sur le point de donner les
médailles aux officiers zurichois, il y a lieu d'examiner si on en doit
envoyer une au s'' Keller, lequel après avoir fait pendant trois mois la
fonction d'aide major, fut rappelé. Dont opiné, a esté dit qu'on ne doit
pas le faire et qu'on s'en peut dispenser.
' Registre du Conseil 1692, vol. 192, p. 192. Nous désignerons désormais le recueil
des Registres du Conseil de Genève par les lettres R. C.
— 193 —
Le s'' sindic de la Garde a encor représenté que le s' de Courvon',
lieutenant de la Compagnie de Lausanne, ayant obtenu son congé, se
disposeroit de partir au premier iour, et qu'ainsi il s'agissoit d'examiner
si on luy doit donner une médaille. Sur quoy a esté dit que l'on ne se
doit pas mettre sur le pied de faire aucun présent que lorsque toutes
les compagnies se retirent, et qu'ainsi on peut se dispenser d'en donner
audit s"" de Courvon.
Ihid. p. 201. — Lettres de recréance et médailles. — A esté
ordonné au seig"" secrétaire Gautier de faire une lettre de recréance
à Mons" Lockman, dans laquelle on lui rendra un ample témoignage
de la satisfaction que nous avons de sa conduite en particulier et de
celle des autres officiers en général, et que les seign" majors avec
ledit s' secrétaire luy aillent faire compliment d'adieu de la part du
Conseil et luy remettent ladite lettre de recréance avec les médailles-
à chacun des hauts officiers et l'accompagnent jusqu'au bateau. A esté
mandé au seig" ancien sindic Chabrey, chef de l'admirauté, de faire
tenir des barques ou galères prestes pour l'embarquement des troupes
zurichoises.
Ihid. 20 juin 1692, p. 202. — Médailles d'argent aux bas officiers
de Zurich. — A esté omis d'insérer, sous la datte de samedi dernier,
la proposite faite par aucuns des seig" de céans de donner des
médailles d'argent aux bas officiers zurichois, de la valeur de 4 à
5 francs chacune, laquelle proposite ayant esté examinée, a esté dit
qu'on ne doit pas le faire.
Ibid. p. 203. — Médailles d^or remises aux officiers de Zurich. —
Les nobles Pictet, Lect et Gautier, secrétaire, ont rapporté qu'ils
viennent de faire le compliment d'adieu à Mess" les hauts officiers
zurichois, sçavoir à Mess" Lockman, capitaine-commandant, Wert-
müller, capitaine-lieutenant, Grebel, lieutenant, et Statzel, enseigne, et
leur ont remis les médailles d'or dont le Conseil les a régalés, dont
ils ont témoigné d'estre fort satisfaits et ont répondu fort obligeamment
audit compliment et fait de grandes protestations de leur disposition
à nous rendre leurs services en toutes occasions.
' Il s'agit ici, selon toutes probabilités, de Jean-Pierre do Loys, seigneur de Correvon.
(Note communiquée par M. B. van Muyden.)
rrvi;e num. t. xvii 13
— 194 —
Médailles d'argent données aux bas officiers zurichois. — Ayant
esté de rechef en délibération de donner à chacun des officiers subal-
ternes qui sont au nombre de sept ou huit une médaille d'argent, du
poids d'un escu et demi, qui leur seroit remise à Lausanne ou à Berne
par Mons'' Wertmüller qui ne partira que demain, auquel on feroit
entendre que le pront départ desdites troupes, avant que lesdites
médailles fussent achevées, n'avoit pas permis qu'on les leur
bailla avant leur départ, et sur ce, estant opiné, a esté dit qu'on leur
baille à chacun une médaille d'argent, lesquelles seront remises
au s'' Wertmüller.
Voici les médailles que l'on peut sans contestation
considérer conime ayant été délivrées en 1692 :
i. — Les trois armes blasonnées de Zuricli, Berne et
Genève, placées côte à côte dans des cartouches très
ornés, réunis par des liens et surmontés d'un soleil
formé de huit rayons droits et de huit rayons ondulants.
Au centre du soleil et dans un cercle, THS
Au dessous des cartouches, en trois lignes :
^(â^ TRIA ^m
PROTEGIT
* VNVS *
^. Vue de Genève, à vol d'oiseau, prise du lac, sur-
montée des armes de la Ville dans un cartouche, avec
un soleil comme cimier et accostée de geneva • civitas •
sur une banderole. Au dessous, sur une banderole,
POST • TENEBRAS • LVX
M. Mod. 0'",050.. Poids 40^"",50. Cabinet de numisma-
tique de Genève.
PI. I, n« 1.
Haller\ II, p. 54, n° 84. Blavignac^, p. 316, n" 14.
' G. E. von Malier. Sehœecxorisekes Münz- and Medaillenkabinet. Berne, 1780-
1781, 2 vol. in-8, pi.
2 J.-D. Blavignac. Arnxorùil genevois. Genève, 1819, in-8, pi.
— 195 —
La collection Jallabert, citée par Haller, renfermait
cette médaille en or à ^22 car., du poids de 1 once,
12 den., 17 gr. ^^t*-** ^ ß*^: t^^t^p^u^ vuJi^j.d^a-^*^^
2. _ ÇBY) * RESPVBLICA «^ GENEVENSIS *
ECU de Genève, surmonté d'un soleil formé de huit
rayons ondulants et de huit rayons droits. Au centre du
soleil et dans un cercle, ms
Le soleil est accosté de i6 92
Revers semblable à celui du n" 1.
M.. Mod. 0,050. Poids 45,50. Gab. de num. de Genève.
PI. I, n° 2.
Haller, I, p. 55, n« 85. Blavignac, p. 316, n° 13.
D'après Haller, la collection Zoller renfermait cette
médaille en or, du poids de 14 ducats.
Nous avons dit que les trois cents hommes de troupes
bernoises, arrivées à Genève au commencement de 1692,
séjournèrent dans cette ville jusqu'en 1697, c'est-à-dire
jusqu'après la paix conclue en 1696 entre la France et
la Savoie. En 1695, ils furent relayés. Geux qui partirent
alors reçurent des médailles et ceux qui les rempla-
cèrent en reçurent à leur tour en 1697. Voici ce qu'on
lit à cet égard dans le Registre du Conseil.
R. C. 18 juin 1695, vol. 195, p, 248. — Médailles aux officiers bernois.
— Estant opiné de quelle manière on en usera envers les officiers
«uisses qui seront rappelez, a esté dit qu'on en use de la mesme
manière qu'on fit à l'égard de la compagnie de deux cens hommes
de Zurich qui demeurèrent ici les six premiers mois de l'année 1692,
c'est-à-dire qu'on donne des médailles d'or de dix pistoles pièce aux
capitaines; de sept aux lieutenans et aide maior et de cinq pistoles
aux sous lieutenans, mais que celle du s' Maior Régis soit de douze
pistoles, et à l'égard des officiers subalternes, comme sergens et four-
riers, qu'on leur donne des médailles d'argent du poids d'un escu et
<lemy.
— d96 —
Ihid. 28 juin 1695, p. 264. — Bemise des médailles aux officiers
sicisses. — Le seig" syndic de la Garde a rapporté qu'il remit hier aux
officiers suisses les médailles d'or et d'argent dont on a trouvé à
propos de les régaler, lesquelles ils reçurent avec des grands témoi-
gnages de reconnaissance accompagnés d'offres de leurs services dans
toutes les occasions.
Ibid. 8 juillet 1695, p. 286. — Médailles aux officiers suisses qui
ont été rappelés. — Le seig"' syndic de la Garde a rapporté qu'ensuite
de la résolution ci-devant prise en Conseil, il a remis aux officiers
suisses soubsnommés les médailles dont le Conseil a trouvé à propos-
de les régaler, sçavoir à Messieurs
Compagnie de Lausanne. De Creusa \ capitaine.
Berger, lieutenant.
De Creusa ^ fils, sous-lieutenant.
DE Vevay. De Geoffrai '■', capitaine.
Perroud, lieutenant.
Hugonin, sous-lieutenant.
DE NiON. De Grans ^, capitaine.
De Bossans ^, lieutenant.
Henry, sous-lieutenant.
Les médailles des capitaines sont du poids de dix louis d'or, celle»
des lieutenants, du poids de sept louis d'or et celles des sous-lieutenanta
du poids de cinq louis d'or.
La médaille que le Seig'' syndic de la Garde a remis au s"" Régis est
de douze louis d'or.
Il a aussi remis aux bas officiers desdites compagnies à chascun une
médaille d'argent du poids d'un croisât, à sçavoir :
à François Bavaux I sergens de
» François Forestier ) De Creuza.
» Pierre Tarin, chirurgien.
» Jean Jaque Dony, sergent de Geoffray.
» Abraham Jacob Pictet, fourrier.
» Jaques Besson, capitaine d'armes.
' de Crousaz.
2 de Joffrey.
' Quisard, seigneur de Crans.
< de Bossens.
— 197 -
à François Louis Pelissier, chirurgieo.
» J. David Röchet, sergent de De Grans.
» François Gaspard Marquis, sergent.
» J. François Boinche, fourrier.
>. Jaques Messier, capitaine d'armes.
R. C. 19 juin 1697, vol. 197, p. 211. — Départ des compagnies
bernoises. — Mons'' le sindic de la Garde a rapporté que les trois cens
fusiliers qu'avoient ici Mess" de Berne en trois compagnies, estoient
partis ce matin à quatre heures, par le lac, pour se rendre à Morge ;
qu'hier, sur le soir, les trois capitaines avec les lieutenans et, quelques
temps après, les officiers subalternes, Festoient tous allés voir et
avoient fait, en sa personne, au Couvseil, de grands complimens de
reconnaissance et d'offres de services ; que, de son costé il y avoit
répondu avec toute l'honnesteté possible et leur avoit distribué, selon
l'intention du Conseil, à chascun une médaille : sçavoir, aux trois
capitaines, les sieurs de Trey, de Traittorens ^ et Marquis une d'or à
chascun, de la valeur de dix pistolles; aux trois lieutenans, une d'or
de sept pistolles ; aux trois sous-lieutenans une d'or de cinq pistolles ;
aux bas-officiers, sergens, fourriers, capitaines d'armes, prévosts et
chirurgien, une d'argent d'environ un escu et demi ; et au médecin du
régiment, une d'argent valant le double.
Quelles furent les médailles offertes aux officiers des
compagnies bernoises, en 1695 et 1G97? Il n'est guère
permis de supposer qu'on leur offrit la médaille décrite
plus haut sous le n" 2, portant le millésime de 1692,
puisque cette médaille était destinée aux officiers des
troupes réunies de Zurich et de Berne et non à celles
de Berne seulement, ainsi qu'en font foi les trois écus-
sons et la légende du revers. Pour la même raison, la
médaille décrite sous le n** 1 ne convenait pas davan-
tage. En revanche, le revers de celle-ci, présentant la
vue de la ville, pouvait fort bien être utilisé en l'asso-
ciant avec un droit qui présenterait le nom et les armes
de la ville. Voici la médaille qui, selon toute vraisem-
* de Treytorrens.
— 198 —
blance, fut offerte, en 1695 et 4697, aux officiers des-
compagnies bernoises dont nous avons donné le&
noms et qui, on l'aura remarqué, appartenaient aux
bailliages de Vaud :
3. — CçT) + RESPVBLICA • lês • GENEVENSIS +
Armes de Genève sur un cartouche surmonté d'un-
soleil formé de six rayons droits et de six rayons
ondulants. Au centre du soleil et dans un cercle, ^
Revers semblable à celui du n° 1.
M. Mod. 0,050. Poids 66,70 et 68,80. Gab. de num.
de Genève.
PI. I, n» 3.
On nous demandera peut-être pourquoi nous estimons
que ces médailles ont été offertes aux officiers du
Secours suisse à la fin du xvii^ et non pas au commen-
cement du XVIII* siècle, en l'année 1707, par exemple,
où l'on vit de nouveau arriver à Genève des compagnies
zurichoises et bernoises.
La réponse à cette question n'est pas difficile.
Si l'on passe en revue les diverses monnaies et
médailles sorties de l'atelier de Genève jusqu'aux
premières années du xviii^ siècle, on observe que la
lettre U capitale est formée par un V, tandis qu'à partir
de cette époque on renonce aux V quand il s'agit
d'exprimer des U. Les deux-quarts de 1688, les trois-
quarts et les six-quarts de 1678, les trois-sols de 1689,
les doubles-ducats de 1692, les deux médailles que nous
avons décrites ci-dessus, sous les n"* 1 et 2, toutes ces
pièces ont des V pour des U, tandis que quelques-uns
des deux-quarts de 1702, les trois-quarts de 1708 et
toutes les autres pièces de cette époque ont sans
exception des U pour exprimer la lettre qui précède
le V, sauf cependant la médaille dite de « la truite »y
frappée en 1700 pour l'inauguration du prochain siècle.
— 199 —
Cette médaille présente au droit des U et au revers des
V pour exprimer la lettre U. On peut donc, sans crainte
de se tromper, classer la médaille que nous avons
décrite sous le n° 3 parmi celles offertes aux officiers
suisses à la fin du xviie siècle. Au reste, nous allons voir
qu'au commencement du xviii^ siècle, ce furent de tout
autres médailles qui furent frappées.
II. — Médailles distribuées aux officiers de la garnison suisse
envoyée à Genève à, l'occasion des troubles populaires de
l'année 1707.
Vers la fin de l'année 1706 et au commencement de
1707, une partie de la bourgeoisie de Genève sollicita
du gouvernement diverses réformes politiques, telles
que le vote au scrutin secret pour l'élection du Conseil
des Deux-Cents, la révision et l'impression des édits et
la limitation de la parenté dans les conseils.
Ces demandes ne furent que partiellement accordées
et il en résulta des troubles populaires assez sérieux.
Les mécontents avaient choisi comme chef un avocat de
talent, mais ambitieux, Pierre P^atio, dont la conduite ne
mérita certes pas le triste dénouement qui s'en suivit,
mais qui aurait cependant pu, grâce à l'influence dont
il jouissait, exercer une action plus efficace pour calmer
ses concitoyens.
L'agitation populaire ne cessant pas, le gouvernement
demanda alors à Berne un secours en hommes qui fut
envoyé le 3 juin 1707 et fut accru, le l*""" août suivant,
d'une compagnie zurichoise. Pierre Fatio, arrêté le
18 août, fut exécuté le 6 septembre, après un jugement
fort sommaire.
D'autres ctiefs payèrent également de leur vie la
participation qu'ils avaient prise à ces événements.
Les troupes bernoises quittèrent Genève le 3 janvier
et celles de Zurich à la fin de mars 1708.
— 200 —
Nous ne savons si le gouvernement décerna des
naédailles aux officiers des troupes bernoises ; en
revanclie, les officiers zurichois en reçurent et voici ce
que nous lisons à cet égard dans le Registre du Conseil :
R. C. 12 mars 1708, vol. 208, p. 190. — Médailles pour les officiers
de Zurich. — On a trouvé ^ un coin tout fait, où il y a d'un côté une
■double aigle impériale et de l'autre une arquebuse, avec cette légende
JPro Christo et xxitria^ pour en frapper des médailles pour les officiers
de Zurich.
Ibid. 14 mars, p. 193. — Médailles pour les officiers de Zurich. —
M. le syndic de la Garde a représenté céans les médailles destinées
pour les officiers de Zurich, où l'on voit d'un côté les armes de la S'*
et autour GENEVA CIVITAS et dans le revers une double aigle
impériale qui tient une arquebuse dans ses griffes, avec ces mots :
PRO CHRISTO ET PATRIA.
Ibid. 16 mars, p. 195. — Médailles pour les officiers de Zurich. —
M. l'ancien syndic Buisson a rapporté qu'il avoit délivré les médailles
aux officiers de Zurich, celle du capitaine de 5 pistoles d'Espagne, du
lieutenant de 3, du sous-lieutenant de 2; qu'il avoit aussi délivré 3 écus
au premier sergent, faisant les fonctions d'aide-major et un écu à
chacun des autres bas-officiers.
Voici la description de la médaille offerte en 1708 :
4. — Dans un cercle de grènetis (04) >^ GENEVA i^
CIVITAS ^ 1657 *
Armes de Genève, dans un cercle, surmontées d'un
soleil formé de quatre rayons droits et de quatre rayons
ondulants. Au centre du soleil, deux cercles concen-
triques, soit la représentation d'une cible.
* Dans le bordereau des coins remis le 9 novembre 1677 au graveur de la Monnaie,
Domaine Dassier, on mentionne trois coins « pour les pièces d'argent de la Colou-
vrenière » (emplacement aux portes de la ville où avaient lieu les tirs aux armes à
feu). 11 semble bien que ces coins fussent les mêmes que ceux « trouvés » en 1708.
C'étaient sans aucun doute ceux du « mousqueton », pièce frappée pendant un temps
pour les exercices de l'arquebuse comme médaille de prix. (Conf. E. Demole. Histoire
monétaire de Genève, 1535-1792. Genève, 1887, p. 99, n. 6.)
— 201 —
^. Dans un cercle de grènetis ÇôT) PRO • CHRISTO •
ET . PATRIA .
Aiole éployée et couronnée, tenant en ses serres un
mousquet tourné à droite.
M. Mod. 0,029. Gab. de num. de Genève.
PI. I, n" 4.
D'après les documents rapportés ci-dessus, le Gonseil
n'aurait délivré que trois médailles en or et aucune
d'elles ne nous est parvenue. Quant aux récompenses
accordées aux sous-officiers, il est bien probable qu'elles
•consistaient en monnaies et non en médailles. Dès lors,
la pièce que nous venons de décrire, et qui n'est pas
d'une extrême rareté, représente bien le mousqueton,
médaille des Exercices de l'Arquebuse, frappée end 657,
et non point la médaille sortie des mêmes coins, mais
frappée en or en 1708.
Il paraît qu'après les troubles de l'année 1707, quel-
ques personnes projetèrent de frapper une médaille
dont un côté aurait représenté Milon de Grotone écrasé
par les deux parties du tronc d'arbre qu'il avait essayé
de séparer; l'autre côté aurait fait allusion à la conspi-
ration de Fatio, avec ces mots : SIG FATIO '.
III. — Médailles données aux oflaeiers suisses envoyés à
Genève lors de l'occupation de la Savoie par l'armée
espagnole, en 1743-1744.
A la mort de Gharles VI, le roi de Sardaigne prit le
parti de la maison d'Autriche, tandis que l'Espagne
1 Conf. Jean Picot. Histoire de Genèoe. Genève, 18U, 3 vol. in-8, vol. 3, p. 212.— Il
convient aussi de rappeler qu'à la fin de 1706, avant que les troubles populaires
eussent éclaté et nécessité l'intervention des Suisses, quatre projets de médailles
furent proposés, mais non exécutés, pour commémorer en apparence le repas qui eut
lieu le 2 décembre 170f), lors de l'achèvement des travaux à l'hôtel de ville, mais en
réalité pour sceller l'union et la bonne intelligence qui existaient entre les Conseils.
Après les événements de 1707, l'auteur de ces projets de médailles, le pasteur Pierre
Viollier, les remania, mais ils ne furent pas exécutés. (Conf. A. Cahorn. Qudtrc
projeta de médailles geneooises, 1706-1707, dans la Jîevue suisse de numismalique,
1894, t. IV, pp. 39-48, av. 2 pi.)
— 202 —
s'unissait contre elle à la France. La Savoie fut envahie
par une armée placée sous les ordres de Don Philippe,
fils de Philippe V.
Au mois de janvier 1743, les cantons de Berne et de
Zurich envoyèrent huit cents hommes de garnison à
Genève, qui séjournèrent dans cette ville jusqu'en mars
1744, moment où l'armée espagnole commença à se
retirer. Le Conseil de Genève fut désireux de récom-
penser les officiers de ces troupes; voici les documents
qui nous ont été conservés à cet égard :
R. C. 14 juin 1743, vol. 243, p. 370. — On a proposé s'il y avoit
lieu de faire présent d'une médaille à chacun des officiers de la troupe
de Berne qui est rappelée. Sur quoi il a été observé que dans de
semblables occasions on avoit toujours fait de tels présens d'amitié
et de reconnoissance, mais que la troupe n'avoit été rappelée qu'aprèa
avoir servi tout le temps que le secours avoit été jugé nécessaire, au
lieu que ceux d'aujourd'hui n'ont servi que cinq mois et sont remplacés
par d'autres qui, si les circonstances durent toujours les mêmes, seront
peut-être encore échangés par les mêmes raisons qui occasionnent le
présent échange, ce qui nous jetteroit dans une assez grande dépense.
D'autre côté, on a fait attention au zèle avec lequel cette troupe est
venue dans un temps où l'on nous croyoit en péril, à leur bonne
conduite et bonne affection et à l'intérêt que nous avons de les tenir
de bonne humeur, afin qu'au besoin nous puissions compter sur eux.
On a lu les registres de l'an 1692 et de l'an 1707, où l'on a donné
des médailles fortes et pesantes, la première fois, parce qu'ils servirent
longtemps et étoient payés par nos alliés ; beaucoup moins considé-
rables, en 1707, parce qu'ils ne servirent que 6 à 7 mois et qu'ils
étoient [payés] par nous en plein. On a suspendu de prendre une
résolution sur ce sujet.
Ibid. 17 juin, p. 374. — Résolution de donner des médailles. —
M. le syndic de la Garde a dit qu'il convenoit de reprendre la
délibération qui fut suspendue vendredy, savoir si l'on donneroit des
médailles aux officiers de la troupe de Berne. Dont opiné, l'avis a été
de donner des médailles, savoir de 8 pistoles au lieutenant-colonel, de
4 pistoles aux capitaines et major et de deux aux autres officiers et
d'un écu neuf à chaque sergent.
— 203 —
Ibid. 18 juin, p. 375. — Coin pour les médailles. — M. le syndic de
la Garde a dit qu'il s'étoit informé auprès du s'' Dassier s'il y avoit
quelque coin dont on put se servir pour les médailles qu'on se
propose de donner -, qu'il ne s'en trouvoit absolument point, qu'il
s'agissoit de savoir si l'on vouloit en faire graver un exprès, qu'il en
faudroit deux, un grand et un petit. Dont opiné, l'avis a été d'ordonner
de faire ces coins au plus tôt possible et de les faire très simples \
Ihid. 29 juillet, p. 422. — Médailles pour les officiers de la troupe
de Berne. — M. le syndic de la Garde a produit un essay de deux
médailles frapées pour les Suisses, dont une de chacune des deux
sortes résolues. Sur quoy il a dit qu'il revenoit de tous cotez que la
nouvelle troupe de Berne seroit échangée encore au bout de trois
mois de service et qu'il y avoit lieu de présumer que tant que nou»
aurons une garnison suisse, L. L. E. E. de Berne fairont cette échange
de trois mois en trois mois, tant pour que chacun ait sa part aux
avantages et désavantages, que pour mieux exercer leurs troupes
tour à tour. Sur quoy il a été mis en délibération s'il faloit suspendre
de faire fraper ces médailles pour les distribuer, et l'avis a été qu'il
n'y avoit pas lieu de suspendre ; que comme M'' le syndic de la Garde
d'ordre du Conseil avoit fait entendre aux officiers de la première
troupe de Berne, à leur départ, qu'on leur fairoit parvenir ces médailles
comme une marque d'honneur et de la satisfaction du Conseil, on ne
pouvoit se dispenser de tenir la promesse faite et qu'il y avoit de la
bonne grâce à en faire la distribution incessamment, sauf à réfléchir
à ce qu'il y aura à faire par rapport aux officiers des autres troupes,
au cas que L. L. E. E. veuillent en faire échange, comme on le dit, de
trois en trois mois.
R. C. 16 août 1743, vol. 243, p. 442. — Médailles pour les officiers
suisses de Berne. — M. le syndic de la Garde a dit que le s"" Dassier
notre graveur luy avoit porté les médailles destinées aux officiers de la
première troupe de Berne. Et il a été résolu de les adresser toutes à
M. le lieutenant-colonel Villading, en lui écrivant convenablement à
ce sujet, afin qu'il fasse parvenir chacune des médailles à chacun des
officiers et sergens.
» Cet arrêté met à néant ce qu'a écrit Blavignac au sujet de cette médaille. 11 a
prétendu (Armoriai, op. cit., p. 54) qu'elle fut frappée avec un petit coin ayant
souvent servi pour les médailles du Collège. Nous ne connaissons aucune médaille du
College de Genève portant les détails qui figurent au droit des médailles do 1743.
Celles-ci ont au reste des modules tout à fait distincts do ceux des médailles do prix.
- 204 —
Quelques mois plus tard, au commencement de 1744,
l'armée espagnole ayant commencé à quitter la Savoie,
la garnison suisse établie à Genève ne tarda pas à regagner
ses foyers et le Conseil fut appelé, une dernière fois, à
faire une distribution de médailles.
Ibid. 12 février 1744, vol. 244, p. 94. — Médailles pour les officiers
suisses. — M. le syndic de la Chambre a proposé de résoudre qu'on
fasse faire des médailles, tant pour la troupe de Zürich que pour celle
de Berne, et l'avis a été qu'il y avoit lieu d'en préparer, y ayant
apparence que dans peu l'on pourra congédier les troupes suisses,
mais que la troupe de Zürich ayant servi continuellement, il étoit
convenable, il faloit examiner plus particulièrement si celles qui
seront destinées à la troupe de Zürich ne doivent pas être plus fortes,
attendu que ceux de Berne auront trois médailles pendant que ceux
de Zürich n'en ont qu'une, et il a été dit à cet égard qu'on verra ce
■qui se passa en 1693.
Ibid. 15 février, p. 99. — Médailles pour les Suisses. — M' le
premier a invité le Conseil à finir la délibération concernant les
médailles qu'on se propose de donner aux officiers et sergens de la
troupe de Zürich, de même qu'à ceux de la troupe de Berne.
On a rapporté ce qui se passa en 1693 et 1696, d'où il paroit que
sans faire attention à la longueur du service, la troupe de Zürich
n'ayant servi que six mois et celle de Berne quatre ou cinq ans, on
avoit donné aux uns et aux autres des médailles de la même valeur,
et l'avis a été que de même on ne donnera aux officiers de la troupe
de Zürich que les mêmes médailles qu'on a donné aux premières
troupes de Berne et qu'on donnera à cette dernière.
R. C. 24 février 1744, vol. 244, p. 111. — Médailles pour les
officiers suisses. — M'' le premier a invité le Conseil à réfléchir à la
délibération concernant les médailles qu'on se propose de donner aux
officiers suisses, et, toutes réflexions faites, l'avis a été de faire les
médailles destinées aux officiers de Zürich plus fortes d'un tiers environ
que celles des officiers de Berne, attendu qu'ils ont servi depuis le
commencement jusqu'à la fin, et qu'ayant donné déjà deux médailles
aux officiers de Berne pour les deux troupes qui se sont relevées et
en donnant également à la troisième, il a paru convenable que n'en
— 205 —
donnant qu'une fois aux officiers de Zürich, on les donne un peu plus
fortes. Néanmoins, vu l'absence de M"" le syndic de la Chambre des^
Comptes, il a été dit qu'on en pourra reparler une autre fois.
Ihid. 25 février, p. 114. — Médailles pour les Suisses. — Nob.
Rilliet, syndic de la Chambre des Comptes, étant présent aujourd'hui,
M' le premier a invité le Conseil à reprendre la délibération d'hier
sur les médailles. Dont opiné, la résolution qui fut prise hier a été
confirmée, en sorte que M" Lockman aura une médaille de douze louis.
Mess" les capitaines, une de six -, Mess" les lieutenants et enseignes,,
une de trois et les bas officiers une d'argent de la valeur d'un écu neuf.
Il a été résolu de plus que si M. Mayer, aide-major de la troupe de
Zürich, a le pas sur les lieutenans, on luy en donnera une de quatre, et
qu'en ce cas, on donnera une de même valeur à M"" Damon, aide-major
de la troupe de Berne qui a servi dès le commencement jusqu'à la fin.
Ibid. 26 février, p. 115. — Médailles. — Noble Cramer a raporté
que s'étant informé du rang et du pas qu'avoit le s''Meyer, M. Lockman
lui avoit fait connoitre qu'il n'avoit point le pas sur le lieutenant, que
son rang n'étoit pas réglé, mais qu'il a la paye de lieutenant; sur quoy
il a été résolu de ne luy pas donner une médaille plus forte que celle
des lieutenans.
Enfin, le 7 mars 1744 (Ibid., p. 137), le Conseil arrête de
donner des médailles de bas officiers aux secrétaires et aux
chirurgiens-majors, aux prévôts et aux tambours-majors.
Voici maintenant le document final qui rend compte
du nombre et de l'espèce des médailles oflertes.
Registres de la Chambre des Comptes, vol. 16, 14 mars 1744, f 205.
— Médailles données aux officiers suisses lors de leur départ.
A ceux de Zurich :
A M. Lockman, commandant, une de douze mirlitons \
A MM. les capitaines, trois de six,
A MM. les lieutenans, enseigne et adjudant, sept de trois.
Aux sergens, secrétaire, chirurgien, tambours-majors et prevost,.
dix-neuf, chacune d'un écu neuf.
' Le louis mirliton pesait <i gr. 48.
— 20G —
A ceux de Berne :
A M. Despendes, commandant, une de huit mirlitons.
A MM. les capitaines, quatre chacune d'un quadruple.
A M. Damon, aide-major, qui a servi dès le mois de Février 1743,
une de trois mirlitons.
Aux lieutenans et autres officiers subalternes, onze de deux mirli-
tons chacune.
Aux sergens, secrétaires, tambour et chirurgiens-majors, prevost et
autres bas-officiers, vingt-sept d'un écu neuf chacune.
'Nota. — Que les médailles d'or données aux officiers de Zürich
sont d'un tiers plus fortes que celles données aux officiers de Berne,
de pareille grade, parce que les Ziiricois sont restés dès leur arrivée
«n Février 1743, au lieu que ceux de Berne ayant changé trois fois,
cette troisième troupe n'étoit ici que dès le 31 décembre dernier, tous
les officiers de Berne de chaque troupe ayant eu des médailles telles
^ue celles désignées ci-dessus.
P/v'a:;, soi', valeur des médailles données aux officiers suisses.
•Celles données aux officiers de Berne, en août 1743 ff. 2942. 7.6.
» » » » » en décembre 1743 2071.11.
)) » » » » » en mars 1744
aux officiers de Zürich et de Berne 4611. 8.
ff. 9626. 2.6.
Les médailles du Secours suisse de 1743 qui nous ont
■été conservées sont les suivantes :
5. — (D^ POST ÏENE BRAS LUX •
Armes blasonnées de Genève, dans un ovale, posé
sur un cartouche accosté de palmes et sommé d'un
soleil formé de huit rayons droits et de huit rayons
ondulants. Au centre du soleil et dans un cercle, ihs
Le soleil sépare la légende.
1^. Dans un cartouche ti^ès orné et en six lignes,
FCEDERATIS | BENE | MERENTIBUS | HONORIS | GAU
SA I iMDGGXLIlI •
— 207 —
M. Mod. 0,038. Poids 29,69. Cab. de nuin. de Genève.
PI. II, n« 5.
Haller, op. cit., II, p. 230, n° 1922. Blavignac, op. cit.,
p. 328, n° 90.
On connaît aussi cette médaille en bronze, mais les
exemplaires en or paraissent avoir disparu.
6. — (d^ POST TENE BRAS LUX
ECU aux armes blasonnées de Genève, posé sur un
cartouche très orné et entouré d'une guirlande de fleurs.
Au dessus de l'écu, un vol, surmonté d'un soleil, formé de
six rayons droits et de six rayons ondulants. Entre les
rayons se trouvent des aigrettes sans nombre.
Au centre du soleil et dans un cercle IHS Le soleil
partage la légende.
Revers semblable à celui du n** 5, sauf quelques détails
dans le cartouche.
N. Mod. 0,028. Poids 12,84. Cab. de num. de Genève.
PI. II, n« 6.
Haller, II, p. 230, n« 1923. Blavignac, p. 328, n*> 91.
Cette médaille, du poids de deux écus mirlitons, a été
donnée au Cabinet de Genève, en 1887, par MM. Frédéric
et Charles Le Fort.
7. — Droit semblable au revers du n" 6.
Revers semblable au revers des pièces de vingt-et-un-
sols de Genève, de 1710 '.
Pb. Mod. 0,0265. Poids 4,97.
PI. II, n" 7.
Roumieux^, p. 28, n° 356.
• Eug. Demole. Histoire monétaire de Genève, de 1535 à 179S, op. cit., p. 293,
n° 405.
* Charles Roumieux. Description d'une quatrième série de cent métiailles
(/enevoises inédites. Genève, 1S86, in-8, pi. 28, n° 356.
M. Roumieux indique que cette pièce existe en or au Cabinet de numismatique
de Genève, mais il fait sans doute confusion avec la pièce précédente, que nous avons
décrite sous le n' (>.
— 208 —
On ne sait à quoi rapporter cette association de coins
qui semble être sans signification. Cependant cette petite
médaille se rencontre parfois. Peut-être le droit du coin
original s'est-il cassé au cours de la frappe et a-t-on
achevé celle-ci avec un coin présentant à peu de chose
près le même module, 0'",0265 au lieu de 0'",028.
IV. — Médailles accordées aux compagnies suisses ayant tenu
garnison à Genève en 1792.
La Savoie ayant été envahie par l'armée française, le
Conseil général genevois, sur la proposition du Conseil,
décida, le 24 septembre 1792, de demander à Zurich et
à Berne un secours de seize cents hommes. Les troupes
de Berne arrivèrent le 30 septembre et celles de Zurich
les 8 et il octobre.
Dès la fin d'octobre, il est question au Conseil de
donner des médailles aux officiers. Voici les documents
qui en font foi.
R. C. 2i octobre 1792, vol. 300, p. 1363. — Sur la proposition qui
a été faite de donner des médailles aux officiers du Secours de Zürich
et de Berne, lors de leur départ de Genève, les nob. Claparède et
F. A. Naville ont été chargés de voir ce qui s'est fait en pareille
occasion et de rapporter leur préavis à ce sujet.
Ihid. 19 novembre, p. 1518. — M. le syndic de la Garde a 'dit
que les personnes attachées à l'exercice de l'arquebuse avoient jugé
convenable de donner un prix à la compagnie des chasseurs zuricois-
qui sont distingués dans ce genre d'exercice ; que nob. Cayla avoit
fait don, pour premier prix, d'une médaille d'or^; que le tirage avoit
été précédé d'un repas, sans que le tirage même eût été chargé à cette
occasion d'aucun frais et qu'ils avoient été très sensibles à cet acte de
fraternité.
' On trouve aux archives de la Société des Arts, à Genève, que cette médaille fut
frappée avec les coins appartenant à cette société, dessinés par Saint-Ours et gravés-
par Ch. Motta. (Conf. J. Crosnier. Les Médailles (de la Société des Arts), dans Non
anciens et leurs œuvres. Genève, 1910, X' année, in-4°, pi., p. 165.)
— 209 —
Que cela avoit suggéré l'idée de donner un prix à toutes les autres
compagnies, soit de Zürich, soit de Berne, au nom de l'État. Qu'on en
avoit prévenu MM. Landolt et de Watteville qui verront avec plaisir
cette marque de satisfaction donnée à leurs soldats. Qu'on pourroit
donner pour chaque compagnie une médaille d'argent et une douzaine
de livres d'étain 5 que la valeur totale de ces prix iroit à environ vingt
louis.
Dont opiné, ce que propose M. le syndic de la Garde a été approuvé,
renvoyant à nob. Cayla et à nob. Dupan l'exécution et les chargeant
de dire à M. de Watteville que, s'il l'agréoit, afin que les compagnies
du secours bernois qui ont été retirées de Genève prissent part aux
prix qui seront distribués aux autres, nous le prierions de les recevoir
et de les leur faire tirer dans leurs villages.
On voit que ce fat la Société des Exercices de l'Arque-
buse qui, par l'exemple qu'elle donna, fit déroger à
l'ancien usage de distribuer des médailles aux officiers
des troupes suisses. En cette année 1792, ce ne sont
plus les officiers qui sont récompensés, en proportion
de l'importance de leurs grades, ce sont les soldats, en
raison de leur adresse au tir. Ce mode de faire devait
être suivi en 1814 et 1815.
Nous ne connaissons qu'une médaille décernée par le
Conseil de Genève aux troupes suisses de Zurich et de
Berne, en 1792 ; en voici la description :
8. — Dans une couronne de chêne, terminée au bas
par un nœud de ruban, en six lignes gravées à la main :
Au dessus de la couronne, cartouche décoré des armes
de Genève, surmontées d'un soleil portant dans un
cercle IHS et accosté d'une banderole sur laquelle on
lit POST TENEBRAS LUX
1^. (OTT) POST TENEBRAS LUX •
Armes blasonnées de Genève, placées dans un carr
touche de style Louis XV, dont les tenants sont deux
RK.VUE NUM. T. XVII 14
— 210 —
figures représentant la Religion et le génie des Arts.
Au dessus du cartouche IHS rayonnant.
■pv • REIP • TUTAMINA •
M. Mod. 0,055. Poids 79,00. Cab. de num. de Genève.
PI. II, n» 8.
Le coin ayant servi au revers de cette pièce avait été
gravé par Jean Dassier pour une médaille frappée lors
des troubles de Genève, de 1734 à 1736*.
V. — Médailles données à la garnison suisse envoyée à Genève
lors de la restauration de la République, 1814-1815.
En 1798, Genève fut conquise par le Directoire et
incorporée à la France comme chef-lieu du département
du Léman.
Ce régime de contrainte dura un peu plus de quinze
ans.
A la fin de 1813, alors que les troupes alliées avaient
pénétré en Suisse par Bàle et se trouvaient aux portes
de Genève, la petite armée française s'éclipsa et la garde
nationale genevoise ouvrit les portes de la ville au feld-
maréchal, comte de Bubna, qui entra à la tête de douze
mille hommes. Un gouvernement provisoire fut alors
constitué qui fit les démarches nécessaires pour que
l'indépendance de Genève fût reconnue par les Alliés,
ainsi que son ardent désir d'être incorporée à la Suisse.
Le l*"" juin 1814, un bataillon, formé par des troupes de
Fribourg et de Soleure, débarquait au bas de la côte de
Cologny et, le 12 septembre suivant, la Diète suisse
décidait de recevoir l'État de Genève au nombre des
cantons, avec ceux de Valais et de Neuchàtel. Le
18 novembre 1814, les troupes suisses qui, entre temps,
avaient été relayées, quittaient Genève pour rentrer dans
leurs foyers.
' Haller, op. cit., t. I, p. 235, n" l^'S, et Blavignac, op. cit., p. 318, n° 23.
— 211 —
Le 6 mars 1815, on apprit à Genève que Napoléon,
échappé de l'île d'Elbe, avait débarqué à Fréjus le
4^^ mars. La milice genevoise fut mise sur pied,
augmentée de troupes fédérales. Le 25 avril, le lieutenant-
colonel de Sonnenberg ', de Lucerne, nommé par la
Diète le 9 avril, arriva prendre le commandement supé-
rieur; il ne quitta Genève que le 18 octobre 1815.
Pendant les deux séjours qu'elle fit à Genève, en 1814
et 1815, la garnison suisse fut choyée de tous et le
gouvernement organisa à son intention plusieurs tirs
qui sont rappelés par des médailles données à cette
occasion.
Le l''"' août 1814^ il est proposé au Conseil provisoire
de donner un tir aux troupes suisses avant leur départ.
Cette proposition est approuvée. MM. les conseillers-
majors sont chargés de s'entendre avec le lieutenant-
colonel Girard.
Le 2 août 1814^, M. le conseiller Micheli informe le
Conseil qu'ayant vu M. le colonel Girard avec M. le
conseiller Sarasin et ayant conféré avec lui du tir qu'on
se propose de donner aux Suisses, celui-ci a répondu
que ce qui agréerait le mieux aux troupes suisses serait
des médailles de la ville.
' Le Cabinet de numismatique de Genève possède une empreinte sur papier do
plomb du droit d'une médaille qui aurait été frappée pour le lieut'-col' de Sonnenberg
lors de son séjour à Genève, en 1815; en voici la description :
(dTP) C'EST L'ETERNEL QUI DELIVRE.
Dans le champ, en dix lignes : LA | PRUDENCE ET LA | VIGILANCE DU
LIEUT • I COL . ED • DE SONNENBERG | L'UNION ET LA FRATERNITE |
DES GENEVOIS ENTR'EUX ET | LEURS FEDERES, ONT GA • | • RANTI
L'INDEPENDANCE | DE GENEVE L'AN | 1815.
Empreinte sur papier de plomb. Mod. 0,045.
Nous n'avons trouvé aucune trace de cette médaille dans les Registres du Conseil,
pas plus que dans les archives de la famille de Sonnenberg. En revanche, celles-ci
conservent l'épée, la plaque et le ceinturon d'honneur qui furent offerts au lieutenant-
colonel de Sonnenberg par le Conseil de Genève, le 13 septembre 1815, et qui coû-
tèrent 2040 francs. Le Conseil offrit en outre à M. le capitaine Schumacher, aide de
camp du colonel, une montre avec sa chaîne, du prix de 520 francs (R. C. des I", 4 et
13 septembre 1815, vol. I, 2" sem., pp. 327, 341 et 359).
' Registre du Conseil provisoire, 1814, p. 332.
3 Ibid., p. 334.
— 212 —
Au sujet des tirs qui furent donnés aux Suisses pendant
l'année 1814, nous trouvons quelques renseignements
intéressants dans un opuscule paru en 1864 et intitulé
Souvenirs de i8i4 ^ En voici quelques citations que
nous ferons alterner avec celles du Registre du Conseil :
9 août 1814^ — Les trois compagnies suisses tirent aujourd'hui uu
prix aux Pâquis. Il y a 6 médailles en argent pour chaque compagnie.
La musique a assisté à la délivrance et les a ramenées en ville. Troia
cercles ont donné des distacts *, tous en argent.
31 octobre 1814 *. — Le Conseil arrête qu'il sera délivré des prix aux
trois compagnies suisses actuellement en garnison à Genève, de même
que ceux qui ont été délivrés aux compagnies de Fribourg et de
Soleure.
4 novembre 1814^. — M. le syndic de la Garde informe que les-
prix que les compagnies suisses tireront aujourd'hui et demain seront
délivrés sur la Treille, ou dans une salle de l'hôtel de Ville. Qu'à la
demande de M. le lieutenant-colonel Hess, il y aura un prix pour le
petit état-major et qu'il a fait délivrer 450 cartouches aux Suisses-
pour le tirage.
4 novembre 1814*. — Les Suisses ont tiré aujourd'hui un prix aux
Pâquis, lequel prix leur a été donné par le gouvernement. Les prix
sont tous des médailles en argent, aux armes de la République.
Beaucoup de cercles ont donné des distacts, tous en argent. Il y a
aussi eu une médaille en or de la valeur d'environ 5 louis, donnée
pour distact au plus beau coup.
5 novembre 1814 ^. — Aujourd'hui les Suisses ont achevé de tirer leur
prix. Après midi sur la Treille avant la parade et au milieu d'un
bataillon carré de Zuricois et d'Appenzellois, on a fait la délivrance
• Souvenirs de 1814. Genève, 1864, br. in-8 sans nom d'auteur. Cette brochure a
été compilée, d'après divers journaux, par Amédée Roget, et a paru tout d'abord dans-
la Démocratie suisse.
' Souvenirs, op. cit., p. 58.
3 Locution locale, terme de tir, prix supplémentaire donné par des amateurs.
* Registre du Conseil provisoire, 1814, p. 52.
5 Ibid., p. 60
^ Souvenirs, op. cit., p. 72.
' Ibid., p 73.
— 213 —
des prix en présence du syndic de la Garde, de deux conseillers-
majors, de l'état-major genevois et suisse et au son de la musique. Le
plus beau coup a été fait par un Zuricois. On a défilé en grande
parade.
Il y eut donc, à Genève, deux tirs organisés pour les
Suisses dans l'année 1814, un le 9 août, l'autre les
4-5 novembre. En ce qui concerne l'année 1815, nous
sommes moins bien renseignés. Nous savons seulement
par les médailles elles-mêmes, qu'un tir eut lieu le
4 février et un second le 1" octobre 1815, quelques
semaines avant que la garnison suisse rentrât dans ses
foyers. Voici la description des médailles frappées à
l'occasion de ces tirs :
9. — Écu blasonné de Genève, entouré d'une guirlande
de palmes, placé sur un cartouche accosté de palmes et
surmonté de ms rayonnant. En haut et en bas de la
médaille, on a bàtonné une inscription, mais cette
opération semble avoir été faite sur le coin.
^. Dans le champ, gravé à la main, en quatre lignes,
Aux| SUISSES I âp-m^^t I 1814
La médaille est percée en haut.
M. Mod. 0,085. Poids 15,00. Gab. de num. de Genève.
PI. m, n° 9.
Blavignac, op. cit., p. 355, n" 231, et p. 368, n« 231.
10. — Droit semblable à celui du n" 9.
1^. Entre deux palmes reUées au bas par un trophée
où l'on distingue des rames et une ancre, et en quatre
lignes gravées à la main, AUX | SUISSES | à s oAQcm.
^ne, I I O 1 4
Ai. Mod. 0,035. Poids 14,00. Gab. de num. de Genève.
Cette médaille, transformée en clef de montre, est fort
usée, ayant été portée en breloque.
— 214 —
11. — Écu semblable à celui du n" 9, mais de forme
plus carrée, de môme que le cartouche. Au dessus du
soleil et sur une banderole, POST TENE BRAS LUX
^. Entre deux branches de laurier, retenues au bas
par un nœud de ruban, en trois lignes gravées à la
mam, XD-ouô j p^mn cU, j JZ-a-trle,
M. Mod. 0,035. Poids 13,00. Cab. de num. de Genève.
PI. m, n« 11.
12. — Semblable au n° 11, sauf que la pièce est percée
au sommet et pèse 15 gr. Gab. de num. de Genève.
Rien ne prouve que ces deux médailles aient été
délivrées aux Suisses, lors des tirs de 1814 et 1815, mais
on peut tout au moins le supposer.
Voici maintenant la description de quatre médailles
qui, sans avoir de caractère officiel, sont cependant
intéressantes en ce qu'elles montrent à quel point la
population tout entière sympathisait avec la garnison
suisse, envisagée comme hbératrice.
13. — CdIJ) * A NOS FRERES LES SUISSES *
Au dessus de deux branches de laurier et de palmier,
réunies par une fleur à six pétales, armes de Genève
dans un cartouche, surmontés de ms rayonnant.
^. Dans un encadrement circulaire, au dessus d'une
guirlande de feuillage et en sept lignes, DONNÉE PAR (
LES MEMBRES | DE LA SOCIÉTÉ | DES DÉLIGES * [
^cnèoe. | Â 5 OA^. | 1814
Toutes les inscriptions de cette médaille sont gravées
à la main.
1 La Société des Délices, momentanément supprimée par l'édit du 21 novembre 1782
(R. C, 31 décembre 1782, vol. 283, p. 655), était un club politique, dont on sait fort peu
de chose. Dans le Tableau des sociétés de Genève, y compris leurs réglemens et
— 215 —
N. Creuse. Mod. 0,038. Poids 13,20. Bel. Cab. de num.
de Genève.
PI. III, ir 13.
14. — Blavignac ' a décrit la médaille suivante :
Armes de Genève, accostées de palmes, surmontées du
soleil et de la légende POST TENEBRAS LUX.
Ê,. Dans une couronne d'épis et gravé au burin,
I • S . SYDLER AUX SUISSES LE 4 FEVRIER 1815.
M. Mod. 14 lignes. Coll. Landolt, à Zurich.
15. — Sur une banderole Ç^IT^ POST TENEBRAS
LUX .
Ex. : Sur une banderole, gravé à la main, ^nnd
p-'' Ce, cap-ituine. QJ^CCon, Ce. f. 8' fSfS
les noms des membres, fait dans le mois de mars 1811 (Arch. de Genève,
ms. de 24 f°'; f° 24), on trouve une Société des Délices avec le règlement suivant :
1. Nul ne peut être reçu membre s'il n'est agréable à tous.
2. L'on doit être retiré à neuf heures du soir.
3. Nous renouvelions ou confirmons les officiers tous les six mois.
Tableau des membres composant la Société des Délices.
Jean Chappuis. Gabriel Matignon.
Louis Doldt. Jean Marc Paccard.
Jean Pierre Faizan. Ami Décor.
Etienne Bonnet. Ami Gillet.
Jean Pierre Court. Jean Pierre Rossier.
Louis Vivien. Charles Perregaud.
Charles Autran. Jean Matignon.
Louis Declé. Daniel Vullermin.
Etienne Mottu. Antoine Pascalis.
Germain Moulinier. Jean François Dentand.
Moïse Matthey. Alexandre Plattel.
Louis Liodet. Jacob Neff.
Jean Lévrier. Jean Séné.
Le nom de « Délices » que portait cette société était peut-être destiné à rappeler la
propriété créée par Voltaire sur le plateau de Saint-Jean, près Genève, en 1755, et
baptisée de la sorte par lui. Il resterait à savoir si la société de 1811 était bien la
même que celle de 1782.
Le Cabinet de numismatique de Genève possède plusieurs médailles émises par la
Société des Délices qui semblent avoir été des prix ou des récompenses. Elles datent
de 1816, 1818 et 1819. Celle qui porte ce dernier millésime est dédiée à M. Lévrier,
par la Société des Délices reconnaissante.
Beaucoup plus tard, à la fin du xix* siècle, il fut frappé des médailles pour des
sociétés de jeu de boules portant les noms de « Les Délices des quatre saisons » et
M Les Délices de Saint-Jean ».
* Armoriai geneouis, op. cit., p. 308, n° 231 bis.
216
Dans le champ, armes blason nées de Genève, posées
sur un cartouche surmonté d'une guirlande de palmes
et d un soleil portant au centre ihs Le cartouche est
accosté de deux palmes.
fil. Dans une couronne formée de deux branches de
chêne, réunies au bas par un nœud de ruban, en cinq
Jignes, gravées à la main :
peut (u-enêve
/ nom
cm / noneuz
iH. Mod. 0,042. Poids 28,20. Bel. Gab. de num. de
Genève.
PI. III, n« 15.
16. — Droit semblable à celui du n** 11.
• ^. Couronne semblable à celle du n° 11, avec l'ins-
cription en quatre lignes, gravées à la main, TOUT |
POUR Genève | tout | pour L'HONEUR Sur la tranche,
gravé à la main, ^^fvn.ijc>^
e capitivifie Q)&uon
•yre. f8/S
— 217 —
Ä^ Mod. 0,036. Poids 22,50. Bel. Gab. de num. de
'Genève.
Depuis que Genève est devenue définitivement suisse,
elle n'a pas abdiqué pour cela son amour de la lutte, et
par deux fois déjà, en 1860 et en 1864, le ce Secours
suisse » est venu mettre à la raison et calmer les
citoyens de l'indomptable cité.
Il est même bien possible que nos descendants voient
encore arriver, pour les apaiser, nos amis des cantons
allemands, mais l'usage de leur offrir des médailles
semble avoir disparu, et c'est grand dommage, car ces
modestes souvenirs d'une bienfaisante intervention
étaient des témoignages authentiques de la vitalité du
caractère des Genevois et de leur amour inaltérable pour
la Suisse.
Eug. Demole.
MÉLANGES
Assemblée générale
de la ISociété suisse de numismatique à Nchaffliouse
les 8 et 9 septembre 1911.
La belle et intéressante ville de Schaffhouse sur le Rhin est à
l'extrémité de la Suisse ; aussi, pour laisser à tous les membres de
la Société suisse de numismatique le temps d'arriver, la première
réunion n'aura-t-e11e lieu qu'à la fin de la journée du vendredi
8 septembre. La séance officielle aura lieu le samedi 9 septembre,,
à 8 heures et demie du matin; elle sera suivie de la visite des collec-
tions de la ville. Après le banquet, vers la fin de l'après-midi, M, Henri
Moser recevra la Société en garden-party dans son château de Char-
lottenfels et lui fera les honneurs des riches collections artistiques et
archéologiques qu'il a rapportées de ses voyages en Asie.
Le jeton qui sera distribué aux membres de la Société sera gravé
par M. F. Homberg, à Berne, et reproduira les traits du vénérable
doyen des historiens suisses, Jean de Müller, citoyen de Schaffhouse.
Das neue schweizerische Zehnfrankenstttck.
Der Bundesrat hat in seiner Sitzung vom 30. Dezember 1910 abhin
die von Herrn Professor Fritz Landry in Neuenburg vorgelegten, in
Messing in Zehnfrankengrösse ausgeführten Modelle für das neue,,
schweizerische Zehnfrankenstück genehmigt, und das Finanz-
departement beauftragt, mit dem Herrn Landry, der schon im
Jahre. 1896 die Lieferung der Zwanzigfranken-Originalstempel über-
nommen hatte, einen Vertrag abzuschliessen über die Lieferung der
Originale für die Zehnfrankenstücke nach den vorgelegten Modellen.
Die Fertigstellung der Stempel dürfte sich voraussichtlich bis in die
zweite Hälfte des laufenden Jahres hinausziehen. Es ist alsdann für
— 219 —
das Jahr 1911 eine Prägung von 100,000 Zehnfrankenstücken durch
die eidgen. Münzstätte auszuführen.
In Berücksichtigung des im Münzwesen geltenden Grundsatzes,
dass Münzen von der gleichen Gruppe auch das gleiche Münzbild
tragen sollen, ist für die Vorderseite des Zehnfrankenstückes das
Vorderseitenbild des gegenwärtigen Zwanzigfrankenstückes in ent-
sprechender Verkleinerung bestimmt. Selbstverständlich musste auch
das Relief dieses Münzbildes entsprechend der geringen Dicke des
Zehüfrankenstückes zurückgehen, und zwar auf ein Minimum, das
zur Brzielung des vom Künstler gewollten Eindruckes noch möglich
ist. Die Zehnfrankenplatte mit nur 7 Millimeter Dicke bedingt eben,
dass das Relief der Prägestempel möglichst flach sei, weil anderswie
die Prägung nicht in vollkommener Weise möglich ist.
Diese geringe Dicke der Zehnfrankenstücke und die Beschaffenheit
des Vorderseitenrelief führten dazu, dass von der Verwendung auch
des Reverses des Zv/anzigfrankenstückes für die Zehnfranken abge-
sehen werden musste. Die höchsten Stellen des Vorderseitenbildes,
Wange und Ohr des Kopfes, hätten beim Revers wiederum an gleicher
Stelle dem höchsten Reliefpunkt, dem Wappenkreuz, entsprochen.
Eine vollkommene Ausprägung dieser beiden höchsten Stelleu am
gleichen, gegenüberliegenden Platze wäre unmöglich geworden. Aus
diesem Grunde musste für den Revers des Zehnfrankenstückes ein
neues, der Prägefähigkeit angepasstes Modell geschaffen werden, das
die Beanspruchung von Relief in der Mitte möglichst zu vermeiden
hat, und der Vorderseite durch günstige Verteilung der erhabenen
Stellen Gegenrecht hält.
Herr Professor Landry hat in seinem neuen Revers-Modell diesem
Erfordernis in sehr glücklicher, und nach meiner Ansicht auch in sehr
gefälliger Weise zu entsprechen verstanden. Der neue Revers zeigt
oben das eidgenössische Strahlenkreuz, links in der Mitte die Wert-
ziffer 10, rechts die Wertbennung FR, etwas unterhalb der Mitte die
Jahreszahl, die von einem Alpenrosenzweig, die untere Partie des
— 220 —
Hodelles umfassend, umrankt wird. Bei aller Einfachheit, und wohl
gerade deswegen, macht dieses neue Reversmodell einen vornehmen,
künstlerischen, und gewiss überall Beifall findenden Eindruck. Herr
Landry darf zu dieser seiner neuen Schöpfung bestens gratuliert
werden '.
Bern, Januar 1911. P. Adrian.
Tente h Francfori des monnaies d'or de la
collection Ad. Iklé-Nteinlin.
Les cinq cent soixante-dix-huit pièces de cette remarquable collec-
tion ont été vendues par les soins de M. Léo Hamburger les 23 et
24 mai 1911. Le vœu que nous formions naguère, de voiries meilleures
pièces de cette riche série demeurer dans notre pays, a été exaucé.
Le Cabinet de numismatique du Musée national a acquis, outre un
•certain nombre d'autres pièces, deux ducats de la ville de Coire, de
1636 et 1637, pour 825 et 950 marcs; une pièce de sept-ducats de
Thomas I" d'Ehrenfels de Haldenstein, pour 1500 marcs; trois trions
de Lausanne et de Sion, à 275, 255 et 285 marcs; la frappe en or du
thaler de Berne de 1501, 2000 marcs; la frappe en or du thaler de
Lucerne de 1714 (dix ducats), 1390 marcs ; les trois guidons d'or des
•cantons primitifs, frappés en commun pour le Tessin, à 2310 marcs
pour les trois cantons réunis, 2428 marcs pour Uri et Unterwald et
2500 pour Schwytz ; la pièce réputée unique de un-et-demi-ducat de
^oug, de 1692, pour 2000 marcs ; une pistole de Fribourg, de 1635,
pour 1225 marcs; la pièce de cinq-ducats de l'évêque de Coire Jean-
Bénédict, de 1749, pour 2000 marcs; un gülden d'or de l'évêché de
Sion (frappe en or d'un kreuzer), de 1640 à 1646, pour 2300 marcs;
•enfin les deux rarissimes pièces de Neuchâtel, la double-pistole de
Henri II de Longueville' (1595-1 663), pour 2750 marcs et celle de
Marie d'Orléans-Nemours (1694-1707), pour 2500 marcs.
Le Musée historique bernois a acquis les pièces suivantes de Berne :
:gulden d'or de 1537, 2905 marcs; le douze-ducats de 1681, inédit,
2305 marcs; le huit-ducats de 1797, 955 marcs; le six-ducats de
1701, 690 marcs ; un dito, sans millésime, 440 marcs ; quatre-ducats
'■ C'est grâce à l'obligeance du Département fédéral des finances que nous pouvons
aujourd'hui publier l'essai de la pièce de dix-francs suisse. (Réd.)
— 221 —
sans millésime, 705 marcs; double-ducat de 1698, 325 marcs, et
plusieurs autres pièces.
Le Cabinet de numismatique de Genève a acquis les quadruples-
écus-pistolets de Genève, de 1635 et 1647, à 1985 marcs chacun; le
ducat de 1651 à 860 marcs et deux triens d'Agaune, dont un de
Romanos, frappé au nom de Dagobert P"" (coll. d'Amécourt), pour
935 marcs. Les trois premières pièces, qui sont revenues à plus de^
7000 francs, ont été offertes au Cabinet de Genève par M. Philippe
Moricand, membre de la Société suisse de numismatique, établi à
Paris.
?feue Münzen für Sammler.
Vielen Mitgliedern unserer Gesellschaft wird es angenehm sein z»
vernehmen, dass das eidgenössische Finanzdepartement, auf den
Antrag der Münzdirektion hin, verfügt hat, die Münzstätte habe, vor
der Hand versuchsweise, von jeder Jahresprägung einer Münzsorte
hundert mit Stempelglanz versehene Stücke in Sonderverpackung der
eidgenössischen Staatskasse zuzustellen, mit der Weisung an Letztere
von diesen Stücken auf Verlangen hin an Behörden bei Grundstein-
legungen, an Münzsammler, etc., abzugeben, unter der ausdrücklichert
Bedingung, dass an einen Gesuchsteller nicht mehr als zwei Stücke
der gleichen Sorte verabfolgt werden dürfen, und die Speditions-
spesen der Empfänger zu tragen hat.
Dieses wohlwollende Entgegenkommen des eidgenössischen Finanz-
departements verdient Dank und Anerkennung, denn es erleichtert
■manchem Sammler sein bisheriges, mühevolles und umständliches
Suchen nach neuen Münzen mit Stempelglanz für seine Sammlung.
P. Adrian.
Treue und £hre.
Kleiner Nachtrag su dem Aufsätze von Herrn Dr. Gustav Grünau
über die swei schweiserischen militärischen Verdienstmedaillen.,
(Bevue, Tome XV, liv. 1 u. 2, auch Separat im Verlage des Ver-
fassers in Bern erschienen.)
Das Schweizerische Landesmuseum in Zürich, als Depositum der
Stadtbibliothek Zürich, besitzt von der genannten Verdienstmedaille
des Jahres 1815 eine Miniaturausgabe in Silber mit folgenden.
Abweichungen :
— 222 -
Durchmesser 10,8 Mm. Gewicht 1,1 Gr. Kleiner angeprägter
Oesenhenkel, dessen Oeifnung in gleicher Ebene der Medaillen-
fläche liegt.
Aj. Wappenschild und Kreuz darin besitzen keine erhöhte Rand-
leiste. Die Umschrift lautet : SCHWEIZERISC • EIDGENOSSEN
(sv!) • MDCCCXV • in übrigens gleicher Anordnung wie die
grösseren Originale. Statt dem Kreise von kleinen Vierecken haben
wir hier einen Perlkreis innerhalb des erhöhten Bandes.
Bj. Am Schlüsse der Inschrift fehlt der Punkt. Der zweiteilige
Kranz ist oben geschlossen. An seinen Zweigen befinden sich je acht
aus drei Blättern befindliche Büschel. Die Schleife wird unten nur
durch einen Punkt angedeutet. Auch hier Perlkreis.
Haben wir es hier mit einer absichtlichen Fälschung zu tun oder
liegt eine private Ausgabe vor, welche als Ersatz und zur Schonung
eines wertvollen Originalstückes dienen sollte ? Die Kleinheit lässt
nicht unbedingt an eine vollen Ersatz zu bietend vorgebende Fäl-
schung glauben.
Das Landesmuseum besitzt ferner von der Ausgabe für die Ereig-
nisse vom Jahr 1792 ein Versuchstück in Silber und das mit Rand-
schrift versehene eiserne Exemplar für Franz Joseph Schmitter von
Stanz (Grünau, p. 176, Nr. 104), doch ohne Band.
Nach freundlicher Mitteilung des Konservators des historischen
Museums in- St. Gallen, Herr Prof. Dr. J. Egli, besitzt jene Sammlung
ein Exemplar von 1815, sowie drei Medaillen von 1792, und zwar
ein Exemplar ohne Randeinfassung und je eines für Bartholomäus
Weber (Gr. Nr. 382) und Oswald Broder von Sargans (Gr. Nr. 206),-
dieses letztere mit zugehörigem Bande.
Offenbar befinden sich in den Händen von Erben der Tapfern doch
noch mehr Exemplare, welche sorgfältig als wertvolle Reliquien
gehütet werden, als die wenigen Stücke in den Sammlungen der
Museen und Sammler schliessen lassen. E. Hahn.
Extraits des procès-verbaux du Comité.
Séance du 11 janvier 1911. — M. Frei -Schindler, fabricant de
ohocolat, à Aarau, et M. H.-C. de Bie-Lüden, ingénieur, à llanz,
présentés par MM. Eug. Demole et Grossmann, sont reçus membres
actifs de la Société.
— 223 —
Séance du P'' février 1911. — M. le D' Gustave Schöttle, à
Tubingue (Wurtemberg), présenté par MM. E. Hahn et Eug. Demole,
et M. Maurice Dunant, à Genève, présenté par MM. Eug. Demole et
Grossmann, sont admis au nombre des membres actifs.
Séance du 8 mars 1911. — Le comité reçoit comme membre actif
M. Henry Fatio, banquier, à Genève, présenté par MM. Eug. Demole
et Grossmann.
Séance du 5 avril 1911. — M. Hugues Jequier, à Neuchâtel,
élève diplômé de l'Ecole des sciences politiques de Paris, présenté
par MM. Baur-Borel et Eug. Demole, est reçu membre actif.
Séance du 7 juin 1911. — M. Auguste Künzler, négociant, à
Genève, présenté par MM. Eug. Demole et Grossmann, est admis en
qualité de membre actif.
BIBLIOGRAPHIE
Luigi RizzoLi Jun. et Quintilio Perini. Le moneie di Padova descritte
ed ülustrate. Rovereto, 1903, br. in-8 de 148 p.
L'étude des monnaies de Padoue, inaugurée par Brunacci, dans son
savant opuscule De Re mimmaria Patavinoriim, reprise ensuite par
Jean-Baptiste Verci, est ici complétée par de nouvelles investigations^
et mise à jour par une collaboration de deux auteurs, qui dédient
leur travail à M. Louis Rizzoli, conservateur du Musée Bottacin, de
Padoue.
Cette savante dissertation, sans rien sacrifier d'essentiel au sujet, a
su rester dans de justes limites, et possède, entre autres qualités, celle
de la précision. Sa disposition est celle que notre érudit collègue de
Rovereto a l'habitude de donner à ses travaux de numismatique ;
c'est-à-dire que le présent travail débute par un résumé historique,
indispensable à toute étude de ce genre. Cet abrégé chronologique
renferme en particulier la généalogie des Carrare, seigneurs de
Padoue, depuis Jacopino jusqu'à ses infortunés descendants, dépouillés,
égorgés, étranglés ou décapités au xv" siècle par les Vénitiens.
Une seconde et une troisième partie de l'ouvrage traitent, l'une du
système monétaire, des dénominations et valeurs des monnaies de
Padoue, l'autre de l'atelier (zecca) de cette ville. Ce dernier chapitre
est, sauf erreur, une chose nouvelle dans l'histoire de la numismatique
padouane.
La description des monnaies s'applique à vingt-neuf espèces diffé-
rentes, sans parler des variétés ; et ce chapitre, d'un intérêt tout
spécial, est illustré de reproductions zincographiques d'une grande
utilité, bien qu'on les souhaitât un peu plus nettes. Mais ce défaut
tient essentiellemeut à l'état de conservation de ces monnaies, dont
quelques-unes sont d'une grande rareté.
Cette belle brochure, qui est signalée beaucoup trop tardivement à
l'attention des lecteurs de cette Eevue, a en plus le mérite d'être
accompagnée d'un nombre considérable de documents, qui donnent à
l'ouvrage de MM. Rizzoli et Perini une assise tout à fait scientifique.
E. L.
— 225 —
Quintilio Perini. Le monete di Treviso descritte ed illustrate. Rove-
reto, 1904, br. in-8 de 94 p.
Cette étude, imprimée sur fort beau papier par Ugo Grandi et C", à
Rovereto, éditée en deux cent cinquante exemplaires numérotés, et
dédiée à S. M. Victor-Emmanuel III, repose sur de nombreux docu-
ments reproduits à la fin de la brochure. Celle-ci débute par un
historique complet des divers régimes politiques que Trévise a
traversés depuis l'époque romaine, jusqu'au jour où cette ville fit
retour, avec la Vénétie, à la nation italienne, en 1866.
La fin du xii" siècle et le commencement du xiii'' marquent l'époque
la plus prospère de Trévise, par le chiffre de sa population et le
développement de son territoire, qui s'étendait des Alpes jusqu'à
l'Adriatique, ainsi que l'accuse la légende de son sceau : MONTI
MUSONI PONTO DOMINORQUE NAONI.
Une seconde partie de ce travail traite des systèmes monétaires de
la cité trévisaine, des noms et des valeurs de ses diverses monnaies.
Enfin, à la faveur de dessins excellents, un chapitre spécial décrit les
espèces et variétés portant le nom de Trévise, et, plus tard, celui de
saint Marc de Venise, quand la cité fut incorporée au territoire de la
ville des doges.
Notons en passant le denier très rare, sinon unique, à l'effigie de
Louis le Débonnaire, denier frappé à Trévise, et signalé, en 1896, par
M. Simonis, dans la Revue belge de numismatiqiie.
Les monnaies décrites se rapportent à la domination des Francs,
règnes de Charlemagne, de Louis 1"" et de Lothaire I", puis au
gouvernement autonome, suivi des vingt années pendant lesquelles
les comtes de Goritz régnèrent sur Trévise, enfin au gouvernement
des doges, dont le nom se substitue à celui de TARVISIUM (Trévise),
jusqu'au j'our où il n'est plus même question de monnaies autres que
celles de Venise.
Un tableau des valeurs actuelles et de la rareté des monnaies trévi-
saines achève de faire de cette brochure une précieuse et intéressante
contribution à l'histoire monétaire de l'Italie. E. L.
Nicolo Papadopoli. Un denaro délia contessa Richilda (?). Milan,
1905, br. in-8 de 4 p. (Extr. de la Rivista italiana di numismatica
e science affini, fasc. I, 1905.)
Cet opuscule est une réfutation à une monographie de M. Alexandre
Lisini de Sienne, publiée dans la Rassegna numismatica^ attribuant à
la comtesse Richalda un denier au nom de l'empereur Henri.
HF.VUK NUM. T. XVII 15
— 226 —
Cette princesse était femme du marquis Boniface, due de Toscane
et père de la célèbre comtesse Mathilde, qui fit don d'une partie de
ses États au pape Grégoire VU.
Le denier en question avait été décrit précédemment par M. N. Papa-
dopoli dans son ouvrage sur les Monnaies de Venise^ et attribué par
lui à cette cité. L'auteur maintient cette attribution et regarde comme
une erreur celle de M. Alexandre Lisini, par diverses raisons auxquelles
nous renvoyons le lecteur que cette question pourrait intéresser.
E. L.
E. Martinori. La secca papale di Ponte délia Sorga (Contado
Venesino). Milano, 1907, br. in-8 de 44 p. avec 1 grav. et 1 pi.
(Extr. de la Bivista italiana di numismatica, anno XX.)
L'attribution assez controversée des monnaies papales du Oomtat-
Venaissin se fait aujourd'hui avec plus de sûreté et de certitude
qu'autrefois, grâce aux archives de la Chambre apostoliqne, que le
pape Léon XIII a mises à la disposition des historiens et des cher-
cheurs. D'après les documents consultés, il est certain qu'un atelier
monétaire papal a existé à Sorgues (Comtat-Venaissin), antérieurement
à la prise de possession par le pape Clément VI de la ville d'Avignon,
en 1348. Les divergences, dans les affirmations de ceux qui se sont
occupés des monnaies du Comtat, portaient essentiellement sur
l'époque de leur fabrication, plus exactement sur le nom des pontifes
au règne desquels il s'agissait de les attribuer. Or, l'auteur de la
présente étude, après avoir passé en revue les nombreux écrits sur la
matière, et discuté, documents en mains, les assertions de ses prédé-
cesseurs, résume les résultats de ses recherches, dans les six thèses
suivantes, que nous croyons devoir reproduire à peu près textuelle-
ment :
1" C'est à Sorgues, et non à Carpentras, qu'a fonctionné l'atelier du
Comtat-Venaissin.
2° Cet atelier a débuté probablement sous Boniface VIII, en 1300
ou 1301, et a sûrement été en activité en 1322, sous Jean XXII.
3° L'atelier de Sorgues fut fermé en 1354, sous Innocent VI.
4" Le plus ancien florin papal connu jusqu'ici est celui qui porte la
légende COMES VENSI, frappé très probablement en 1322, sous le
pontificat de Jean XXII.
5° L'autre florin, avec la légende COMES VENESI, doit être
attribué à Clément VI et date de 1344.
6° Enfin, les florins et les monnaies d'argent et de billon (mistura),
— 227 —
avec le nom de SANCTVS PETRVS ou SANCTVS PETRVS ET
PAYLVS, plus ou moins abrégé, doivent être considérés comme
postérieurs à l'acquisition d'Avignon par Clément VI.
Remarquons que le florin attribué à Jean XXII n'existe qu'en un
exemplaire unique, aujourd'hui en possession de S. M. le roi d'Italie
Victor-Emmanuel III, et que celui attribué à Clément VI se trouve au
Vatican, à Paris et ailleurs encore.
La description des monnaies frappées à Sorgues comprend, dans la
brochure que nous résumons, tant en florins d'or qu'en gros, demi-
gros, deniers et oboles, dix-sept numéros, dont dix répondent à autant
de pièces-types figurées à la fin de notre mémoire. Ces pièces sont
successivement attribuées aux papes Boniface VIII, Clément V,
Jean XXn et Clément VI.
En terminant, nous exprimons le regret de n'avoir pu rendre
«ompte plus tôt du travail substantiel de M. Martinori. E. L.
Bibliographie méthodique.
Amer, journ. of niim. = American Journal of numismalic.
Arch. hér. suisses =; Archives héraldiques suisses.
Beii. Miinzbl. = Berliner Münzbli'itter.
Bl. f. Miinzfr. = Blätter fin" Münzfreunde.
Boll. di num. = Bollettino italiano di numismatica e di arte della medaglia.
Canad. ant. a. num. journ. = The Canadian antiquarian and numismatic Journal
Frankf. Münzz. = Frankfurter Münzzeitung.
€az. num. franc. = Gazette numismatique française.
Mut. der œsl. Ges. f. Münz- u. Medaillenk. = Mitteilungen der œsterreichischen
Gesellschaft für Münz- und Medaiilenkunde.
Monalsbl. der num. Ges. in W. = Monatshlatt der immismatischen Gesellschaft
in Wien.
Month. num. Circ. = Monthly numismatic Circular.
Mus. neuch. = Musée neuchàtelois.
Num. Chron. = Numismatic Chronicle.
Num. Közlöny = Numizmatikai Közlöny.
Rev. helf/e = Revue beige de numismatique et de sigillographie.
Bev. franc. = Revue numismatique.
Biv. ital. = Rivista italiana di numismatica.
Tijd. van hei Ned. Gen. = Tijdschrift van het koninklijk Kederlandsch Genootschap
voor munt- en penningkuude.
Vjesnik = Vjesnik hrvatskoga arheoloskoga drustva.
Wiadomosci = VViadomosci numizmatyczno-archeologiczne.
— 228 —
Numismatique grecque.
Joseph Dechelette. Les origines de la drachme et de l'obole, avec
fig. {Rev. franc., 1911, p. 1). — A. W. Hands. Greek coins (suite)^
avec fig. {Montît. num. Cire, 1911, col. 12737, 12809, 12881). —
C.-R. MoREY. Une nouvelle représentation de Dusarès et autres types-
de Bostra (Arabie) {Rev. franc., 1911, p. 69, avec pi. III). — Edward
T. Newell. Reattribution of certain tetradrachms of Alexander the
Great (Amer, journ. of num., t. XLV, p. 37, avec pi. IX-XIV).
Numismatique romaine.
Eug. Demole. Dissertation inédite sur une monnaie d'Auguste,,
écrite vers 1730, par M. F.-S. Bally de Montcarra, avec fig. {Rev. belge^
1911, p. 237). — C. Harold Dodd. The cognomen of the emperor
Antonius Pius. Its origin and significance considered in the light of
numismatic évidence {Num. Chron., 1911, p. 6, avec pi. I-II). —
D"" R. Forrer. Alemannische Tetricus-Nachprägungen (suite et fin),
{Berl. Münshl., 1911, p. 80). — Fr. Gnecchi et A. Profumo. Appunti dl
numismatica romana, XCVII, avec fig. {Riv. ital., 1910, p. 427). — Fr..
Gnecchi. Appunti di numismatica romana, XCVIII-XCIX {Ibid., p. 449.
avec pi. VII-IX; ihid., 1911, p. 11, avec pi. I-II). — E. J. H^berlin,.
Le basi metrologiche del sistema monetario più antico dell' Italia
media (suite) {Ibid., 1911, p. 77). — Giovanni Pansa. Il denaro di
P. Accoleio Lariscolo ed il sacello délie ninfe Querquetulane, avec
fig. {Ibid., 1910, p. 473). — Renner. Die Statue von Antium und der
Typus der Fortuna auf den Münzen der römischen Republik {Mitt.
der œst. Ges. f. Mün,'?- u. Medaillenlc, 1911, p. 48, avec pl. 14-15 et
fig. dans le texte). — Nobile Alberto Simonetti. Numismatica italiota
{Boll. dinum., 1911, p. 33).
Numismatique orientale.
Anonyme. Erdichteter judischer Schekel, avec fig. {Bl. f. Münzfr.y
1911, col. 4711). — Henry E. Grogan. Portugese Ceylon coins, avec
fig. {Monih. num. Circ, 1911, col. 12891). — H. A. Ramsden. Early
Chinese metallic currency. Carapace money {Amer, journ. of num.,
t. XLV, p. 70). — Major Gustav Richter. Japan und sein Münzwesett.
— 229 —
{Monaisbl der niim. Ges. in W., 1911, pp. 301, 315). — Rev. Edgar
Rogers. The type of the jewish shekels (Num. Chron.^ 1911, p. 1). —
Ed. von Zambauu. Die Münzen der Chazaren {Monatsbl. der num.
■Ges. in W., 1911, p. 313).
Numismatique des barbares.
Ödön GoHL. Barbar aranypenzeink, avec fig. {Num. Köslöny^ 1911,
p. 52. — Enumeration et description des monnaies d'or trouvées en
Hongrie; groupement critique de leur provenance. La plupart de ces
monnaies furent frappées non pas en Hongrie mais dans les contrées
voisines du N.-O.; cependant celles de Biatec et une partie des aurei
«t des solidi impériaux sont certainement des pièces autochtones. La
principale raison pour laquelle il ne fut forgé, en Hongrie, que des
monnaies d'argent, alors qu'en Bohême et dans la vallée du Haut-
Danube on avait des monnaies d'or, est la pénurie dans le pays du
précieux métal). — Vie. Baudoin de Jonghe. Un sou d'or pseudo-
inipérial à l'effigie de Constantin P"" le Grand, avec fig. {Rev. belge,
1911, p. 243).
Numismatique du moyen âge '.
BELGIQUE, FRANCE, HOLLANDE
A. DiEUDONNÉ. Récentes acquisitions du Cabinet des médailles.
L'écu à la couronne de Charles VI et de Charles VH {Rev. franc..,
1911, p. 97, avec pi. IV). — V. Luneau. Quelques deniers normands
inédits du xi* siècle. Nouvelle trouvaille, avec fig. {Ibid., p. 86). —
Aug. Sassen. Munt- en geldvi^aarde te Nijmegen, 1382-1427 {Tijd.van
het Ned. Gen.., 1911, p. 98). — Louis Théry. Les monnaies lilloises
de la trouvaille de la rue d'Assaut à Bruxelles {Rev. belge., 1911,
p. 256). — Victor Tourneur. L'atelier monétaire de Tongres au
XI* siècle, avec fig. {Rev. belge., 1911, p. 248).
ALLEMAGNE, HONQRIE, POLOGNE
Anonyme. Hohlpfennige Magdeburger Schlages mit « Z » (Zerbst ?)
avec fig. {Bl. f. 31ünzfr.., 1911, col. 4711). — Anonyme. Schwäbisch-
» De la chute de l'empire romain (475 ap. J.-C.) à la prise de Constantinople par
Mahomet II (1453).
— 230 —
allemanische Pfennige {Ibid., col. 4759). — H. B[uchenau],
Dickpfennige Heinrichs I. von Braunschweig-Grubenhagen, 1279-
1322, avec fig. {Ibid., col. 4703). — H. B[uchneau]. Neue
Pfennige von Koburg und Bayern, avec fig. (Ibid., col. 4710). —
H. B[ucHENAu]. Amöneburger Pfennig, avec fig. {Ibid., col. 4732). —
D"" Julius Cahn. Ein letztes Wort in der Frage der jüngeren Wetterauer
Königsbrakteaten {Ibid., col. 4747). — D" Engelke. Marien-Drebber,
eine Münzstätte des Edelherrn Johann von Diepholz (1337-1422)
{Ibid., col. 4704). — örhg. Jeversche Turnosen des Edo Wiemken I.
(1355-1414) {Ibid., col. 4707). — D"" M. Gumowski. Najdawniejszy
pommik jezyka polskiego, avec fig. {Wiadomosci, 1911, p. 81). —
Paul Joseph. Ein letztes Wort in der Frage der jüngeren Wetterauer
Königsbrakteaten {FranJcf. Münzz., 1911, p. 273). — D"" Làszlo
Rethy. a Bêla s Istvân-felerézpenzek elsö megfejtöje {Num. Közlöny.,
1911, p. 70. — Reproduction du mémoire de Sigismond Rosty (1857)
dans lequel celui-ci essaie de prouver que les monnaies médiévales
hongroises en cuivre, au nom de Bêla et d'Etienne, furent frappées
par Etienne IV en reproduisant la figure de Bêla II). — D*" Z.
Zakrzewski. O brakteatach z napisami hebrajskimi (suite) {Wiadomosci.,
1911, pp. 54, 67, 85, 99).
D'' Alessandro Cortese. Una variante inedita di Savona {BolL di
num., 1911, p. 19). — A. Mazzi. Per una vecchia questione. L'am-
brosino d'oro délia prima repubblica milanese (1250-1310) {Riv. itàl.,
1911, p. 57). — Orazio Roggiero. Moneta inedita del re Roberto
emessa dalla zecca Angioina di Cuneo, avec fig. {Riv. ital., 1910,
p. 479).
Numismatique des temps modernes ^
ANGLETERRE, BELGIQUE, FRANCE, HOLLANDE
A. Monnaies. — Fréd. Alvin. Sous tapés et sous marqués de la
principauté de Dombes, avec fig. {Bev. belge, 1911, p. 261). — T. H. B.
Graham. Charles IPs hammered silver coinage {Num. Chron., 1911,
1 Du moyen âge à la fin du xviii* siècle.
— 231 —
p. 57, avec pi. VI). — George B. Pétrie. The coinage of the reign of
Henry VII (suite) {Month. num. Cire, 1911, col. 12823, 12896).
B. Médailles et jetons. — Hyacinthe Cerrato. Une médaille de
Charles Solaro, seigneur de Morretta, avec fig. {Rev. franc., 1911,
p. 108). — Command* Jules Dugniolle. Les jetons de l'administration
du canal de Bruxelles aux xvi" et xvii* siècles {Rev. belge, 1911, p. 267,
avec pi. VIII-IX). — J. Roman. Les jetons du Dauphiné (suite) avec
fig. (Gas. num. franc., 1910, p. 225). — Albert Vuaflart et Henri
BouRiN. Les médailles du mariage de Marie-Antoinette {Ibid., p. 209,
avec pi. I-IV).
C Documents. — J. S. van Veen. Geldersche snaphanen {Tijd.
van Jiet Ned. Gen., 1911, p. 81).
ALLEMAGNE, HONGRIE, POLOGNE
A. Monnaies. — Erail Bahrfeldt. Zur mecklenburgischen und
pommerschen Münzkunde um die Wende des 14. zum 15. Jahrhundert
(suite) {Berl. Münzbl, 1911, pp. 91, 109). — H. B[uchenau]. Rechen-
pfennige mit Ulmer ? und Nürnberger-Stadtwappen, avec fig. {Bl. f.
Münsfr., 1911, col. 4712). — S. W. Buse. Wo und von wem die
Gronsfelder Viertel-Gulden vom Jahre 1690 geschlagen? {Ibid..,
col. 4731). — D. H. Sächsischer halber Ort von 1626, avec fig. {Berl.
Münzbl., 1911, p. 96). — Alexander Fiorino. Die Groschen Ludwigs H.
von Hessen, 1458-1471 {Ibid., pp. 89, 116). — D"- M. Gumowski.
Monety sasko-polskie (suite) {Wiadomosci, 1911, p. 56). — H. Halke.
Zur Geschichte der Pfaffenfeindmünzen, avec fig. {Berl. Münsbl.,
1911, p. 107). — Carl Hauer. Unedierter Achtgröscher 1791 Karl
Wilhelm Ferdinands von Braunschweig, avec fig. {Ibid., p. 84). —
Paul Joseph. Die Münzen und Medaillen des fürstlichen und gräflichen
Hauses Solms (suite) {FranJcf. Münss., 1911, pp. 265, 281, avec pi. 90,
91). — J. V, KuLL. Eine Schaumünze des Fürstbischofs Wilderich zu
Wien, von 1670 {Bl. f. Mümfr., 1911, col. 4759). — Chr. Lange.
Doppelschilling 1514 Friedrichs I., Herzogs von Schleswig-Holstein,
avec fig. {Berl. Münzbl., 1911, p. 73). — A. von Obst. Weihemünzen
oder Betpfennige {Mitt. der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenlc, 1911,
p. 62). — Fred. Schneider. Zwei Strassburger Ratsbeschlüsse aus der
Kipperzeit {Bl. f. Münzfr., 1911, col. 4729). — Sew Tymieniecki.
Zarysy do dziejöw mennic koronnych Zygmunta HI. w XVI. wieku
(suite) {Wiadomosci, 1911, p. 49).
— 232 —
B. Médailles et jetons. — Anonyme, Maria Kirchenthal, die
älteste Medaille dieser Wallfahrt {Bl. f. Münzfr., 1911, col. 4708). —
Anonyme. Gnadenmedaille von Rohrdorf (Wtbg) (Jbid.^ col. 4709). —
D' Jules Ebner. Die Bildnismedaillen auf Ambrosius Blaurer (Blarer)
{Frankf. Münzs., 1911, p. 249, avec fig. 1-5 de la pl. 88). —
D"" Ferdynand Friedensburg, Medal na wprowadzenie chrzescijanstwa
do Polski {Wiadomosci^ 1911, p. 51). — C. F. Gebert. Nürnberger
Tuch- nicht Schützen-Zeichen? {Bl. f. Münzfr., 1911, col. 4757). —
Feliks Kopera. Slowo o medalu padovana z popiersiem Izabelli
Jagiellonki z r. 1532 w Modenie {Wiadomosci, 1911, p. 65). — A.
Luschin von Ebengreuth. Die Altdorfer Prämienmedaillen (Bl. f.
Münzfr., 1911, col. 4723). — A. M. Pachinger. Paracelsus, sein Leben
und seine Medaillen, avec fig. {Monatshl. der mim. Ges. in W., 1911,
p. 290). — K. Roll. Eine unbekannte Salzburger Marke, avec fig.
(Mut. der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenk., 1911, p. 81).
C. Documents. — Anonyme. Jana Trylnera dwa dokumenty
mennieze z 1636 r. (Z archiwum mlynowskiego) (suite) {Wiadomosci^
1911, p. 69). — Emil Bahrpeldt. Die ersten zehn Jahre branden-
burgischen Münzwesens unter Friedrich Wilhelm dem Grossen Kur-
fürsten {Berl Münzbl., 1911, p. 77). — M. Bahrfeldt. Zum Münz-
wesen der Stadt Nordhausen in der neueren Zeit (Bl. f. Münzfr.,
1911, col. 4752). — Michat Grazynski. Memnica swidnicka za
Zygmunta L {Wiadomosci., 1911, pp. 66, 84, 101). — Michat
Gra/yxski. Znaczenie badaiî numizmatycznych (Ibid.^ p. 97). —
D"" M. G[uM0W8Ki]. Wykopolisko talàrow w Szynwatdzie (Ibid., p. 99).
— E. Hahn. Urkundliches über den pfälzischen Münzmeister Jacob
Merz aus St. Galleu {Bl. f. Münzfr., 1911, col. 4706).
A. Monnaies. — Alberto Cunietti-Cunietti. Alcune variant! di
monete di zecche italiane (suite), avec fig. {Boll. di num., 1911,
p. 38). — Emilio Motta. Le monete dei principi di Barbiano di
Belgiojoso, avec fig. {Riv. ital., 1911, p. 19). — Carlo Prota. Moneta
inedita del re Carlo VIII di Francia coniata nella zecca di Chieti,
avec fig. (Ibid., p. 75). — Rodolfo Ratto. Moneta inedita o poco nota
della collezione Ratto, avec fig. (Ibid., p. 69). — Pietro Tribolati.
Di una rara contraflkzione di Passerano (Boll. di num., 1911, p. 42).
— 233 —
B. Médailles. — C. Gurlitt. Italienische Nachprägungen (suite
•et fin) {Berl Münsbl, 1911, p. 84).
C. Documents. — Anonyme. Päpstliche Münzen (suite) avec fig.
Bl. f. Milnzfr.^ 1911, col. 4699). — Giuseppe Castellari. Quattrino
di Massalombarda proibito nel ducato di Urbino {Riv. itciL, 1911,
p. 73).
Numismatique des XIX" et XX" siècles.
A. Monnaies. — Anonyme. Nieopisane monety i medale, avec fig.
{Wiadomosci, 1911, pp. 60, 77, 110, avec pi. 12-13). — Edgar H.
Adams. Private gold coinage {Amer, journ. of num., t. XLV, p. 46).
— Henry Gtarside. Some coins of the British empire {Month. num.
Cire, 1911, col. 12835). — Henry Garside. An extremely rare pattern
halfcrown of queen Victoria, avec fig. {Ibid., col. 12835). — Alfred
Noss. Unbekannte kupferne Probemünze, avec fig. {Bl. f. Münsfr..,
1911, col. 4751. — Essai à l'effigie du roi Maximilien I" de Bavière).
— Ernst Rudolph. Deutsche Reichsmünzen (suite) {Ibid., col. 4711,
4731, 4763).
B. Médailles et jetons. — Anonyme. Zum 90jährigen Geburtstag
Sr. K. M. des Prinzregenten Luitpold von Bayern {Bl. f. Milnsfr., 1911,
<;ol. 4709). — Anonyme. Arthur Storch und seine Tiermedaillen
{Frankf. Münzz., 1911, p. 297, avec pi. 95). — Anonyme. Zum
90. Geburtstage des Prinzregenten Luitpold von Baiern (suite) {Ibid.,
p. 298, avec pi. 94). — Anonyme. The Victoria cross {Month. num.
Cire, 1911, col. 12832). — Anonyme. The Babelon medal {Amer.
journ. of num., t. XLV, p. 72, avec fig. de la pi. XV). — B. L. B. The
John Sanford Saltus gold medal {Ibid., p. 67, avec fig. de la pi. XV).
— C.W. Leaves from my note book medal to commemorate the Union
of South Africa, avec fig. {Month. num Cire., 1911, col. 12834). —
G...N. A csorbai tô emlékérme, avec fig. {Num. Közlöny, 1911, p. 74.
— La médaille du lac de Csorba). -- D"" Ödön Gohl. Magyar egyhâzi
emlékérmek {Ibid., p. 85. — Médailles d'ecclésiastiques hongrois). —
R. von Höfken-Hattingsheim. Mariazeller Prägungen aus dem 17. bis
20. Jahrhundert {Mitt. der œst. Ges. f. Münz- u. Medaillenh., 1911,
p. 57). — Kaz. X. KoNOPKE. S. J. Pieczccie jesuitov^^ w Polsce (suite),
avec fig. {Wiadomosci, 1911, pp. 57, 71, 87, 105, avec pi. 14). —
Magg. Raffaello Mondini. II VII" congresso geografico italiano. L'ara
— 234 —
sicula all' epopea nazionale in Palermo illustrati con le medaglie, avec
fig. {BoU. di num.^ 1911, p. 20). — Q. Perini. Di due medaglie, avee
fig. {Montli. niim. Circ.^ 1911, col. 12742). — Rrnner. Neue Medaillen
und Plaketten (Mut. der œst. Ges. f. Müns- u. MedaillenJc, 1911^
p. 84, avec fig. 1-3 de la pl. 17). — Karoly Szentgäli. Tarsulatunk
jubileumi emlékzsetonja, avec fig. {Num. Köslöny^ 1911, p. 72. —
Description du jeton de la Société hongroise de numismatique, frappé
à l'occasion de son dixième aniversaire). — W. K. F. Zwierzina. Ned.
penningen 1898 - heden. II. (suite) {Tijd. van het Ned. Gen., 1911^
p. 65, avec pl. III-IV).
Varia.
Anonyme. La numismatica e la sua importanza per la storia e per l'arte
al Congresso numismatico di Bruxelles {BoU. di num.., 1911, p. 17).
— Anonyme. L'opéra numismatica di sua maestà il Re : il « Corpus^
nummorum italicorum », giudicata nel suo primo volume di « Casa
Savoia » in Italia ed ail estero {Ibid., p. 24). — D'' Bohdan BARwrasKi.
Z dziejöw archeologii ruskieji {Wiadomoîîci, 1911, p. 75). — A. H.
Cooper-Prichard. a practical System of cataloguing coins and
numismatic bibliography (suite) {Month. num. Cire, 1911, col. 12758).
— D"" Kélmàn Dékâni. Kovâsznai Tôth Sàndor értekezésc. A magyar
penzekröl, {Num. Közlöny, 1911, p. 109. — Traité des monnaies
hongroises, écrit de 1789-1792 par Kovâsznai Tôth Sândor, contenant
des données intéressantes sur les monnaies, poids, valeurs, lois et édits).
— Griovanni Donati. Dizionario dei motti e loggende délie monete
italiane (suite) {BoU. di num., 1911, p. 44). — D'' Wilhelm Engelmann.
Medaille und Plakette, ihre Unterschiede und künstlerischen Bedürf-
nisse {Mitt. der œst. Ges. f. Müns- u. MedaiUenk., 1911, pp. 77, 93). —
L. F[orrer]. Biographical notices of medallists coin, gern, and seal
engravers, ancient and modern, with références to their works (suite),^
avec nombr. fig. {Month. num. Circ, 1911, col. 12746, 12811, 12884).
— D"' Pal HarsAnyi. Kiàllitâs a budapesti ég. hitv. ev. fögimnaziumban
{Num. Köslöny, 1911, p. 73. — Exposition des collections des élèves^
du gymnase protestant de Budapest). — Th. Kirsch. Die rechtliche
Stellung des Staatsfiskus gegenüber Münzfunden in Bayern {Berl.
Miinsbl., 1911, p. 87). — Renner. Die Medaille in der Jubiläums-
ausstellung im Künstlerhause {Mitt. der œst. Ges. f. Münz- u.
MedaiUenk., 1911, p. 62, avec fig. B de la pl. 16). — Prof. V. v.
— 235 —
Renner. Welche Wege sind einzuschlagen zur besseren Heran-
bildung jungen numismatischen Nachwuchses ? (Ibid., p. 81). —
Serafino Ricci. II salone internazionale della raedaglia e placchetta
raoderna all' esposizione internazionale di Roma del 1911 {Boll. di
num., 1911, p. 46). — R. Horatio Storer. The medals, jetons and
tokens illustrative of the science of medicine (suite) {Amer, joiirn. of
num.., t. XLV, p. 68). — Augusto Telluccini. La raccolta numismatica
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Castel Sant' Angelo in Roma {Riv. ital, 1910, p. 485). — D"" Lajos
Zimmermann. Visszapillantàs à magyar numizmatikai târsulat tizévea
mukodésére {Num. Közlöny., 1911, p. 43, — Histoire des dix premières,
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Héraldique et sigillographie.
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l'ordre des Chartreux (suite), avec fig. {Arch. Mr. suisses, 1911,
p. 26). — D"" M. GuMOwsKi. Pieczecie krölöw polskich (suite)
{Wiadomoéci., 1911, pp. 58, 73, 88, 108, avec pi. 8-10 et fig. dans le
texte). — D'' Fr. v. Jecklin. Ueber Vereinfachung des Bündner-
wappens {Arch. Mr. suisses, 1911, p, 1, avec pi. I et fig. dans le texte).
— E. J. Seltman. Il sigillo di Stato di Edmondo, re di Sicilia e
d'Apulia, 1254-1263, avec fig. {Riv. iial, 1911, p. 119).
Trouvailles.
D'' Jos. Brunsmid. Nekoliko nasasca novaca na skupu u hrvatzkoj
i slavoniji, avec fig. {Vjesnik, 1910-1911, p. 241. — Quelquea
trouvailles en Croatie et en Slavonie). — Emile Chanel. Petit trésor
trouvé à Izernore (Ain). Deniers des évêchés de Genève et de
Lausanne {Rev. franc., 1911, p. 112). — G. F. Hill. A hoard of roman
and british coins from Southants {Num. Chron., 1911, p. 42, avec
pi. III -V et fig. dans le texte). — R. Jameson. Trouvaille de Vourla.
Monnaies grecques des vi" et v" siècles {Rev. franc., 1911, p. 60, avec
pi. I-II). — Cari W. Scherer. Der Denarfund von Mechtersheim
{Berl. MilnsbL, 1911, pp. 74, 113, avec pi. 33). — Pièces allemandes-
du XI* siècle; Constance, Bâle, Zurich).
- 236 —
Biographies et nécrologies.
Anonyme. Emile Caron {Bev. franc. ^ 1911, p. 127). — K. Domanig.
Josef Tautenhayn sen. gestorben am 1. April 1911 {Mût. der œst.
Ges. f. Münz- u. Medaülenli.., 1911, p. 61). — D"" Jul. Ebner. Die
Medailleure Philipp Heinrich Müller, Christian Ernst Müller, Christoph
Heinrich Müller {FranJcf. Münzz., 1911, p. 271). — E. Gr. Emile
€aron {Riv. üaL, 1911, p. 125). — L. Hujer. Oskar Roty f, Josef
Kovarzik f , Prof. Josef Tautenhayn f {Monatsbl. der num. Ges. in W.,
1911, p. 296). — Vic. Baudoin de J[onghe]. Le comte Thierry de
Limburg-Stirum {Rev. belf/e, 1911, p. 288). — R. W. Mac Lachlan,
Biographical notes on Alfred Sandham (Canad. ant. a. num. joiirn.^
1911, p. 1, avec portr.). — Marie de Man. Philippe Wilhelm Ludwig
Fladt, een midden-lS**" eeuwsch biograaf van besoemde stempelsnijders
{Tijd. van het Ned. Gen., 1911, p. 85). — F. Mazerolle. L.-O. Roty
{Rev. beige, 1911, p. 292). — Aug. Sassen. In memoriam. D' H. J. de
Dompierre de Chaufepié f 12 februari 1911 {Tijd. van het Ned. Gen.,
1911, p. 110, avec 1 portr.). — A. de Witte. Emile-Jean-Louis Caron
{Rev. beige, 1911, p. 290). — A. de Witte. Le jonkheer Mathieu-
Adrien Snoeck {Ibid., p. 296).
Bibliollièqtie.
Ouvrages reçus de mai à fin juillet 1911 \
PÉRIODIQUES
Allemagne. Berliner Münzblätter, neue Folge, 1911, n"'" 113-115.
Blätter für Münzfreunde, 1911, n°* 4-6.
Franlifurter Münzzeitung, t. IV, liv. 126-128.
Numismatisches Literatur-Blatt, n"' 182-183.
Angleterre. Monthly numismatic Circular, 1911, n°^ 222-224.
Numismatic Chronicle, 1911, liv. 1.
Autriche. Mitteilungen der œsterr. Gesellschaft für Münz- und
Medaillenhunde, 1911, n°* 4-6.
* Les envois doivent être adressés au local de la Société, rue du Commerce, 5, à Genève.
— 237 —
MonatsblaU der k. 7c. heraldischen Gesellschaft <r Adler *, t.VII,n°*5-7.
Monatsblait der numismatischen Gesellschaft in Wien., t. VIIIj.
n°^ 28-31.
Numismatikai Köslöny., a magyar numizmaiihai târsulat meghim-
saôd/, 1911, n«^ 2-3.
Vjesnik hrvatskoga arheoloskoga drustva, nouvelle série, t. XI,.
1910-1911.
Wiadomoéci numizmatyczno-archeologiczne^ 1911, n°' 4-7.
Belgique. Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles, t. XXV,.
1911, liv. 1.
Annuaire de la Société d'archéologie de Bruxelles, t. XXII, 1911,,
in-8 de 122 p.
Revue belge de numismatique et de sigillographie., 1911, liv. 3.
Canada. The canadian antiquarian and numismatic journal, 3® série,.
t.Vin, liv. 2.
Etats-Unis d'Amérique. American journal of archaeology, second
séries. Tlie journal of the archaeological Institute of America.^
t. XV, 1911, liv. 1-2.
Bulletin of the archaeological Institute of America, t. II, liv. 2,
American journal of numismatics, t. XLV, 1911, liv. 2.
France. Correspondance historique et archéologique, 1911, liv. 1-2.
Gazette numismatique française, 1910, liv. 3.
Répertoire d'art et d'archéologie. Dépouillement des périodiques:
français et étrangers. Première année, 1910, n" 4. (M. F,
Mazerolle.)
Revue numismatique, 4* série, t. XV, liv. 1.
Revue savoisienne, 1910, liv. 4; 1911, liv. 1.
Hollande. Tijdschrift van het koninklijk Nederlandsch Genootschap-
voor munt- en penningkimde, XIX* année, 1911, n° 3.
Italie. Bolletiino di numismatica e di arte délia medaglia, 1911,.
liv. 2-3.
Rassegna numismatica, 1911, n° 1.
Bivista italiana di numismatica, XXIV* année, 1911, liv. 2.
Suisse. Anzeiger für schweizerische Altertumskunde (Indicateur
d' antiqtiités suisses), neue Folge, t. XII, 1910, n" 4.
Archives héraldiques suisses, 1911, liv. 1.
Argovia, t. XXXIV, 1911, in-8 de xx-f 190 p.
Blätter für bernische Geschichte, Kunst- und Altertumskunde^
VlI. Jahrgang, Hefte 1-2. Bern, 1911. (M. G. Grünau.)
— 238 —
Jahrbuch für Schweiz. Geschichte., t. XXXVI, 1911.
XL. Jahresbericht der historisch-antiquarischen Gesellschaft von
Gratibünden, Jahrgang 1910. Chur, 1911, in-8 de 30+240 p.
Musée neuchatelois, XL VHP année, mars-juin 1911.
OUVRAGES NON PÉRIODIQUES
Anonyme. Grof Dessewffy miklôs barbàr penzei II (1910-1911). Evi
sserzemenyek. A numismatikai Köslöny külön-melleklete. Budapest,
1911, in-4, pp. 27-30, avec pi. XIX-XXIV. (Soc. hongroise de
numismatique.)
Äusserer, Carlo, D"'. I signori del castello e délia giurisdizione di
Castelcorno in Villagarina. Traduction de MM. Q. Perini et E.
Tamanini. Rovereto, 1911, br. in-8 de 109 p., avec nombr. fîg. dans
le texte et un tableau généalogique, extr. de la Bévue « San
Marco », 3" année, 1911. (M. Q. Perini.)
Bordeaux, Paul. Les boîtes à tabac pourvues de barèmes servant à
calculer la rapidité des navires. Bruxelles, 1911, br. in-8 de 24 p.,
avec pL, extr. des Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles,
t. XXIV. (L'auteur.)
Cerrato, H. Une médaille de Charles Solaro, seigneur de Morretta.
Paris, 1911, br. in-8 de 6 p., extr. de la Bévue numismatique, 1911,
(L'auteur.)
Cordey, Jean. Correspondance de Louis-Victor de Bochechouart,
comte de Vivonne, général des galères de France pour Vannée 1671.
Paris, 1911, in-8 de xv+136 p. Fait partie des Documents publiés
par la Correspondance historique et archéologique.
Darier, Hugues. Tableau du titre, poids et valeur des différentes
monnaies d'or et d'argent qui circulent dans le commerce, avec
empreintes. Genève, 1807, in-4 de 86 p., avec suppl. de 9 p. et 52 pi.
(M. E. Demole.)
Onecchi, Francesco. Appunti di numismatica romana, XCIX-CII.
Milano, 1911, 2 br. in-8 de 8 et 20 p., avec 3 pi. et fig.
dans le texte, extr. de la Bivista italiana di numismatica,
1911. (L'auteur.)
MazeroUe, F. La renaissance de la médaille en France, essai biblio-
graphique. Bruxelles 1911, br. in-8 de 25 p., extr. des Mémoires
du Congrès international de numismatique et d'art de la médaille.
Bruxelles, 1910. (L'auteur.)
— 239 —
Papadopoli-A-ldobrandini, Nicolô. I primi zecchini dei gran maestri
deW ordine di San Giovanni di G-erusalemme. Bruxelles, 1910,
br. in-8 de 12 p., avec 1 pi., extr. des Mémoires du Congrès inter-
national de numismatique et d'art de la médaille. Bruxelles, 1910.
(L'auteur.)
— Il « Corpus nummorum italicorum ». Comunicasione. Venezia, 1911,
br. in-8 de 6 p., extr. des Atti del Reali istituto veneto di scienze^
lettere ed arii^ t. LXX, 2* parte. (L'auteur.)
P[apadopoli], N. Il « Corpus nummorum italicorum ». Recensione.
Milano, 1911, br. in-8 de 7 p., extr. de la Bivista italiana di mimis-
matica, 1911, fasc. 1. (L'auteur.)
Perini, Q. La medaglia di Concino de Concini, conte délia Penna e
signore di Catenaia, maresciallo di Francia. Londra, 1911, br. in-8
de 6 p., avec fig. dans le texte, extr. de la Monthly numismatic
Circular, april 1911. (L'auteur.)
— Di due medaglie. Londra, 1911, br. in-8 de 8 p., avec fig. dans le
texte, extr. de la Monthly numismatic Circular, raaggio 1911.
(L'auteur.)
— Speronella Castelbarco Villanders. S. 1. n. d., 2 p. in-8. (L'auteur.)
— Contributo alla medaglistica trentina. Milano, 1911, br. in-8 de
de 8 p., extr. du Bollettino italiano di numismatica e di arte délia
medaglia., n" 5, 1911. (L'auteur.)
— A proposito délia zecca di Finale dei marcliesi del Carretto.
Milano, 1911, br. in-8 de 3 p., avec fig. dans le texte, extr. du
Bollettino italiano di numismatica e di arte délia medaglia, n° 4,
1911. (L'auteur.)
— Contributo alla genealogia casirobarcense, III. [Trento, 1911]
br. in-8 de 4 p., extr. de la Tridentum, Bivista di studi scientifici,
anno XIII, 1911. (L'auteur.)
— Famiglie nobili trentine. XX. La famiglia Yannetti di Bovereto.
Rovereto, 1910, br. in-8 de 18 p., avec 1 pi. et tableau généalogique,
extr. de la Beviie « San Marco », anno II, n*" 4. (L'auteur.)
— Tesoretto di monete medioevali. Milano, 1910, br. in-8 de 4 p.,
avec fig. dans le texte, extr. du Bollettino italiano di numismatica e
di arte délia medaglia., n" 3, 1910. (L'auteur.)
— Contributo alla storia statutaria del Trentino. VIL La carta di
regola délia comunità di Lensima. [Rovereto, 1911] br. in-16 de
16 p., avec un blason. (L'auteur.)
— 240 —
Ricci, Serafino. Il « Corpus nummorum italicorum » e la sua impor-
tanzaper la sioria cfltalia. Roma, 1911, br, in-8 de 22 p., extr. de*
Atti délia Società italiana per il progressa délie science, IV
Riunione, ottobre 1910. (L'auteur.)
Schöttle, Gustav, D''. Die Milmswirren und Hechenmünzen in Ober-
schwaben um die Wende des 17. Jahrhunderts. Wien, 1908, br. in-8
de 37 p. avec 1 pl., extr. de la Numismatische Zeitschrift, neu©
Folge, t. I. (L'auteur.)
— Der Münzbetrieb von Ulm und Augsburg in den Kriegsjahren
1703 und 1704. Nach den AJcten der beiden Stadtarchive. [München]
1910, br. in-8 de 22 p., avec 1 pl., extr. des Mitteilungen der
bayerischen numismatischen Gesellschaft, t. XXVIII, 1910.
(L'auteur.)
— Geld- und Münzgeschichte der Pfalsgrafschaft Tübingen. Dippodis-
walde [1910], br. in-8 de 43 p., avec fig. dans le texte, extr. du
Jahrbuch des numismatischen Vereins zu Drestiew, 1910. (L'auteur.)
Usteri, Theodor, D*". Die goldene Verdienstmedaille der Stadt Zürich.
Eine Erinnerung an neunzig Jahre stadtzürcherischer Geschichte,
1803-1893. Zurich, 1910, in-8 de 34 p., avec 1 pl. (L'auteur.)
Valentine, W. H. Modern copper coins of the muhammadan states
of Turhey, Persia, Egypt, Afghanistan, Morocco, Tripoli, Tunis, etc.
London, 1911, in-8 de 203 p., avec 6 cartes géographiques et fig.
dans le texte. (MM. Spink and Son's.)
MÉDAILLIER
Médaille de bronze à l'effigie de M. E. Babelon, membre de l'Institut
de France, par MM. Devreese et Bosselt. (M. E. Babelon.)
Tome XVII
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Pl. I
MÉDAILLES DU «SECOURS SUISSE» A GENÈVE
The Photoohane C. Brocklev. S. E.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
TOMK XVII
Pl. II
MÉDAILLES DU «SECOURS SUISSE» A GENEVE
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
TOMK XVII
Pl. III
13
15
MÉDAILLES DU «SECOURS SUISSE» A GENEVE
Die münzen der Stadt $t. eallen.
(Schluss.)
Kreuzer ohne Jahreszahl (18. Jahrhundert).
Typus : Der aufrechtstehende Bär mit Halsband links-
hin.
]^. Acht derart verschlungene G, dass deren senkrechte
Balken in der Mitte stehen und ein Kreuz bilden. In der
Mitte dieses Kreuzes Münzbuchstabe.
Randverziei'ung beidseitig : Strichelkreis mit einer oder
zwei Kreislinien.
Gruppe I. Mit dem Münzzeichen A
(Münzmeister AnhornJ.
433. — Bär mit Punkthalsband. Strichelkreis beidseitig
von Kreislinie begleitet.
^. In der Mitte des Kreuzes die Wertbezeichnung 1.
Unten das Münzzeichen. Kreislinie und Perlschnur o-o-o-o.
Gewicht Gr. 0,745. Grösse 0,016.
RF.VUE NUM. T. XVII 16
— 242 —
Bei allen folgenden Stücken ist die Wertbezeichnung
:i — K links und rechts des Bären auf der Vorderseite
angebracht, das Münzzeichen dagegen in der Mitte der
Rückseite.
434. — Bär mit glattem Halsband. Drei Varianten in
Bezug auf die Stellung der Ziffer 1.
Gewicht Gr. 0,470; 0,653; 0,725. Grösse 0,015 bis 0,016.
435. — Bär mit verziertem Halsband.
Êj. Kleineres A.
Zwei Varianten.
Gewicht Gr. 0,54ö; 0,602. Grösse 0,015 bis 0,016.
Gruppe II. Mit dem Münzzeichen M.
436. — Bär mit Perlhalsband.
^. Kreislinie und von Kreisen eingefasster Strichel-
kreis.
Drei Stücke.
Gewicht Gr. 0,662; 0,695; 0,750. Grösse 0,014 bis 0,0145.
Coraggioni XXXI 18.
Gruppe III. Mit dem Münzzeichen A.
437. — Bär mit Perlhalsband. Zwei Varianten.
â. a) Auf der wagrechten Linie des Dreieckes ein
Punkt oder kleiner Ring.
h) Nahe der obern Ecke des Dreieckes ein Sparren,
sodass das A einem geschlossenen A gleichsieht. G etwas
einfacher geschlungen.
Gewicht Gr. 0,645 bezw. 0,580. Grösse 0,015 bis 0,0162.
— 243 —
438. — Bär mit glattem Halsband. Zwei Varianten
mit beidseitigen kleinen Abweichungen in Bezug auf
Zeichnung.
Gewicht Gr. 0,674; 0,650. Grösse 0,015 bis 0,0162.
Gruppe IV. Mit dem- Münzzeichen H
(Münzmeister Hiller J.
439. — Zwischen den Beinen des Bären noch ein c.
Perlhalsband. Zwei Varianten.
Gewicht Gr. 0,645; 0,613. Grösse 0,014 bis 0,0145.
Gruppe V. Mit dem Münzzeichen M.
440. — Bär mit 3perligem Halsband, Ring und
Medaillon. Kreislinie und eingefasster Strichelkreis.
Gewicht Gr. 0,67. Grösse 0,0154.
Gruppe VI. Mit dem Münzzeichen K
(Münzmeister Kunklerj.
441. — Acht Varianten, alle mit 3perligem Halsband.
Die Ohren des Bären abwechselnd rund, oval oder
spitzig. Stellung der Ziffer l verschieden.
Gewicht Gr. 0,50; 0,51 ; 0,61 ; 0,556; 0,592; 0,507; 0,659;
0,56. Grösse 0,014 bis 0,015.
Coraggioni XXXI 17.
244
Gruppe VII. Münzzeichen = Monogramm ^
(David Reich).
442. — Sieben Varianten mit breiterem oder schmälerem
Halsband.
Gewicht, Gr. 0,501; 0,600 (2 mal); 0,640; 0,702; 0,712.
Grösse 0,15.
Gruppe VIII. Mit dem Münzzeichen z
(Münzmeister Zollikoferj.
443. — Sieben Varianten, davon drei mit 4perligem,
vier mit 3 perligem Halsband. Unterschiede in der
Grösse des z, mit vier, bezvv. acht Zwischenpunkten
auf der Rückseite.
Gewicht Gr. 0,60 bis 0,70.
Halbe Kreuzer = Zweier oder 2 Pfennige.
Einseitige Schüsselform. Der Bär mit Halsband wie
gewohnt, zwischen der Wertbezeichnang 2 und d. Am
Rand Strichelkreis zwischen Kreislinien. Unten da&
Münzzeichen.
— 245
444. — Gruppe I. Münzzeichen A im Oval.
Drei Varianten mit glattem bezw. Sperligem Halsband.
Gewicht Gr. 0,270; 0,345; 0,492. Grösse 0,014.
445. — Gruppe II. Münzzeichen A ohne Oval.
Sieben Varianten mit breitem bezw. schmälerem A
und verschiedenen Stellungen des Buchstabens d zum
Rücken des Bären.
Gewicht Gr. 0,300 bis 0,455. Grösse 0,014.
446. — Gruppe III. Münzzeichen A.
Sechs Varianten, davon eine mit Perlhalsband, drei
mit glattem Halsband und kleinerem oder grösserem Bär
und zwei mit fast verschwundenem Halsband.
Gewicht Gr. 0,398 bis 0,550. Grösse 0,014.
Coraggioni XXXI 19. --
447. — Angster.
(Nach dem Münz vertrag mit den Städten Zürich und
Schaffhausen vom Jahr 1424.)
Einseitig. Innerhalb eines breiten Wulstrandes das
stehende Osterlamm mit rückwärts gewandtem Kopf,
— 246 —
mit dem rückwärts erhobenem rechtem Vorderfuss die
Kreuzfahne haltend. Auf dem Wulstrande 4 Perlpunkte.
Gewicht Gr. 0,30. Grösse 0,0155. Landesmuseum in
Zürich.
Dr. H. Meyer, Die Brakteaten der Schweiz, Zürich
1845, Tafel II Nr. 81 und 2. — Dasselbe Bearbeitung
1858, Tafel V Nr. 95. — Sattler, Münzen der Abtei
St. Gallen, Tafel I Nr. 5.
448. — Pfennig., Klippe, Piéfort ohne Jahr.
16. Jahrhundert.
In einem Kreise von 23 groben Perlen der aufrecht
stehende Bär mit schmalem glattem Halsband und
runden Ohren, ziemhch gedrungen.
^. Auf glattem Grunde erhaben ausgeprägter Buch-
stabe s (für Sangallen). Besseres Billon.
Gewicht Gr. 2,50. Grösse 0,0162 zu 0,0178. Historisches
Museum in St. Gallen.
449. — Pfennigklippe, Piéfort ohne Jahr.
16. Jahrhundert.
Einseitig wie vorhergehende Nummer. Silbervergoldet.
Gewicht Gr. 2,605. Grösse 0,015 zu 0,0-16. Museum in
St. Gallen.
247
450. — Pfennig, Piéfort.
Wie vorher, aber rund und in Kupfer.
Gewicht Gr. 1,33. Grösse 0,014. Historisches Museum
in St. Gallen.
Aehnlich Dr. H. Meyer, Die Denare und Brakteaten der
Schweiz 1858, Tafel V Nr. 98.
451 . — Klippe eines Schüsselpfennigs, Piéfort ohne Jahr.
16. Jahrhundert.
Einseitig. Typus des vorhergehenden. Der Bär mit
3 perligem Halsband und spitzen Ohren in einem Kreis
von 24 Perlen. Schüsseiförmig. Silbervergoldet.
Gewicht Gr. 2,71. Grösse 0,0156 zu 0,0162. Landes-
museum in Zürich.
452. — Schlisselpfennig .ohne Jahr, Piéfort.
Einseitig. Kurzhalsiger gedrungener Bär mit 3 perligem
Halsband in einem Kreis von 19 Perlen.
Gewicht Gr. 1,825. Grösse 0,0131. Historisches Museum
in St. Gallen.
453. — Schüsselpfennig ohne Jahr, Piéfort.
16. Jahrhundert.
Einseitig. Bär mit 3 perligem Halsband, etwas anders
gezeichnet als vorher, in einem Kreis von 18 Perlen.
Kupfer.
Gewicht Gr. 2,28. Grösse 0,015. Historisches Museum
in St. Gallen.
— 248 —
Schüsselpfennige ohne Jahr
id. Jahrhundert.
Aehnlich den vorhergehenden Piéforts.
454. — Im Umkreis 22 Perlen, zwischen denen unten
noch ein ♦. Bär mit Sperligem Halsband.
Gewicht Gr. 0,24. Grösse 0,0141. Landesmuseum in
Zürich.
455. — Im Umkreis 21 Perlen, dazwischen unten ♦.
Bär plump, Halsband nicht sichtbar. Kurze Standfüsse.
Gewicht Gr. 0,25. Grösse 0,014. Museum in St. Gallen.
456. — Im Umkreis 20 Perlen. Bär mit Sperligem
Halsband. Zwischen vorgestellter Vorder- und Hinter-
tatze eine punktgrosse Sonne. Versilbert. (Gutenson.)
Gewicht Gr. 0,335. Grösse 0,0135. Museum in St. Gallen.
457. — 19 Perlen im Umkreis. Bär mit Sperligem
Halsband.
Gewicht Gr. 0,27. Grösse 0,0195.
458. — Im Umkreis 18 grosse Perlen. Bär mit Rund-
ohren und 5perhgem Halsband. Versilbert.
Gewicht Gr. 0,43. Grösse 0,014. Museum in St. Gallen.
— 249 —
Kreis von 17 Perlen. Fünf Varianten.
459. — a) Halsband mit 6 Perlen.
Gewicht Gr. 0,27. Grösse 0,0144. Landesmuseum in
Zürich.
460. — h) Halsband mit 5 Perlen.
Gewicht Gr. 0,40. Grösse 0,013. Museum in St. Gallen.
461. — c) Halsband mit 4 Perlen. Im Umkreis noch ein».
Gewicht Gr. 0,235. Grösse 0,014. Museum in St. Gallen.
462. — d) Halsband mit 4 Perlen. Ohne ♦ im Kreis.
Gewicht Gr. 0,30. Grösse 0,0158. Landesmuseum in
Zürich.
463. — e) Halsband mit 3 Perlen. Kleine runde Ohren.
Gewicht Gr. 0,24. Grösse 0,0163. Museum in St. Gallen.
464. — Kreis von 16 Perlen, darunter oben noch ein ♦.
Bär schlank, Auge und Ohren rund.
Gewicht Gr. 0,24. Grösse 0,014. Museum in St. Gallen.
Kreis von 15 Perlen.
465. — a) Halsband mit 5 Perlen und Medaillon.
Bär schlank, Auge und Ohren rund.
Gewicht Gr. 0,24. Grösse 0,0145. Museum in St. Gallen.
466. — b) Wie a) aber über dem rechten Ohr des
Bären noch ein ♦ im Umkreis.
Gewicht Gr! 0,26. Grösse 0,014.
— 250 —
467. — c) Bär plump und zottig. Beschnittenes Exem-
plar.
Gewicht Gr. 0,315. Grösse 0,014.
Kreis von 13 Perlen.
468. — a) Halsband glatt. Bär plump mit rundem Kopf.
Gewicht Gr. 0,25. Grösse 0,0155.
469. — b) Halsband mit 3 Perlen und Medaillon. Bär
zottig mit weitgeöffnetem Maule und lang ausgestreckter
Zunge. Auge und Ohren rund.
Gewicht Gr. 0,24. Grösse 0,0165.
470. — Im Kreis nur 10 Perlen sichtbar. Halsband
glatt mit Medaillon. Bär mit glattem Fell, rundem Auge
und starkem Geschlechtszeichen.
Gewicht Gr. 0,26. Grösse 0,014.
464 bis 470. Alle im Museum St. Gallen.
Schüsselpfennige ohne Jahr.
17 . und 18. Jahrhundert.
Einseitig. Der Bär wie gewohnt in verschiedenem
Umkreis.
Gruppe I. Ohne Münzzeichen.
471. — Schlecht proportionierter Bär mit grossem
Kopf, 2perligem Halsband, in einem Kranz von zwei
unten mit Bandschleife gehaltenen rundblätterigen Laub-
zweigen.
Gewicht Gr. 0,202. Grösse 0,01175. Museum in St. Gallen.
Gewicht Gr. 0,22. Grösse 0,012. Landesmuseum in
Zürich.
— 251 —
472. — Gedrungener Bär mit Halsband. Am Rande
lockerer Perlkreis und eine feine Kreislinie.
Gewicht Gr. 0,206. Grösse 0,0113. Museum in St. Gallen.
473. — Aehnlich. Halsband mit 2 Perlen und Medaillon.
Gewicht Gr. 0,22. Grösse 0,0117. Landesmuseum in
Zürich .
474. — - Aehnlich. Halsband mit 4 Perlen und Medaillon.
Bär starkzottig. Am Rande Kreishnie um einen feinen
Perlkreis.
Gewicht Gr. 0,270. Grösse 0,0119. Museum in St. Gallen.
GewichtGr. 0,22. Grösse0,012. Landesmuseum inZürich.
475. — Aehnlich. Perlhalsband, Bär mager. Am Rande
Strichelkreis zwischen zwei Kreislinien.
Gewicht Gr. 0,190. Grösse 0,0117. Museum in St. Gallen.
Gruppe II. Mit dem Münzzeichen A
(Anhorn).
476. — a) Das Münzzeichen frei zwischen den Beinen
des Bären. Fünf Varianten.
Gewicht Gr. 0,217 bis 0,0260. Grösse 0,012 bis 0,013.
Museum in St. Gallen.
477 _ 5) Das Münzzeichen im Oval. Zwei Varianten
mit Perle bezw. Oval als Medaillon am Halsband.
Gruppe III. Mit dem Mimzzeichen G.
478. — Neunundzwanzig Varianten.
a) Bär in doppeltem Perlkreis;
h) in Perlkreis und Strichelkreis ;
c) in Kreis und Strichelrand u. s. w. Halsband 2, 3 und
4perlig, mit und ohne Kettenring, ovalem und rundem
Medaillon. Bär selbst verschieden gezeichnet, mit spitzen
— 252 —
und runden Ohren, die Strichel am Rande links- oder
reclitsläufig geneigt.
Gewicht Gr. 0,-18 bis 0,28. Grösse 0,011 bis 0,0135.
Museum in St. Gallen.
Coraggioni XXXI 2i .
Gruppe IV. Mit dem Münzzeichen G.
479. — Dreissig Varianten, unterschieden durch die
Anzahl der Perlen im Halsband (2 bis 4), das mit und
ohne Kettenring erscheint, runden und spitzen Ohren des
Bären, kurz- oder langzungig, grösserem und kleinerem
Kopf, gröber oder feiner zottig, links- oder rechtswendigen
Strichen am Rand, verschieden grossen Bachstaben.
Gewicht Gr. 0,195 bis 0,255. Grösse 0,011 bis 0,014.
Museum in St. Gallen.
Coraggioni XXXI 20.
480. — Heller ohne Jahr.
16. Jahrhundert (?J
Einseitig. In hohem Wulstrand der aufrecht stehende
Bär mit glattem bezw. 3perligem Halsband linkshin
zwischen den Buchstaben s und G. Sechs Varianten.
Gewicht Gr. 0,23; 0,21; 0,205; 0,255; 0,170; 0,195.
Grösse 0,013 bis 0,014. Alle in Winterthur.
Dr. H. Meyer. Die Denare und Brakteaten der Schweiz,
1858, Tafel V Nr. 97.
Silberabschlag eines solchen Hellers (wobei die Tatzen
des Bären borstenartig gesträubt aussehen).
Gewicht Gr. 0,2 im Besitz von Hrn. Ad. Iklé.
— 253 —
Zu den städtischen Pfennigen aus der ersten Hälfte
des 15. Jahrhunderts ist zu zählen :
481. — Bralvteat von geringhaltigem Silber. Rund. In
breitem hohen Wulstkreis, der nach innen steiler als
nach dem Rande zu abfällt, das Osterlamm linkshin mit
zurückgewendetem Kopf und Kreuzfahne, die es mit
zurückgehaltenem Vorderfuss fasst. Das Vlies ist durch
sieben lange Flocken gezeichnet. Die Zeichnung ist
ziemlich unbeholfen, das Gepräge selbst unscharf.
Gewicht Gr. 0,23; 0,32; 0,35. Grösse 0,017 bis 0,0178.
Drei Stücke im Schweizerischen Landesmuseum in
Zürich, wovon das schwerste aus dem Münzfunde von
Osterlingen stammt. Dieser Fund enthielt Münzen
der Grafen Galeazzo (1385-1402) und Philipp xMaria
(1412-1447) Visconti von Mailand, böhmische Groschen
von König Wenzel (1378-1410), Metzer Groschen
(1388-1415), Tiroler Kreuzer von Sigismund (1439-1496),
sowie Brakteaten von Zürich (Meyer II 41), Luzern
(Meyer III 181), Zofingen (Meyer I 3), Schaffhausen
(xMeyer II 91 und V 101), Burgdorf (Meyer I 42) und
Thiengen (Berstett 191, 6136).
482. — Ob der.Brakteat von unregelmässiger, eckig-
runder Form mit kreuztragendem Osterlamm linkshin
in einem flachen Reif und breitem Rand (Gewicht
Gr. 0,39, Grösse 0,018), der in Winter.thur aufbewahrt
wird, noch von der Abtei oder schon von der Stadt
geprägt wurde, lassen wir dahingestellt. Wenn man sich
— 254 —
auf die etwas mangelhaft gezeichneten Tafeln zu Sattler's
« Münzen der Abtei St. Gallen » im Bulletin de la Société
suisse de numismatique verlassen kann, so käme dem
Winterthurer Stück am nächsten Nr. 1 von Tafel I,
welches viereckige Stück noch dem 14. Jahrhundert
angehört.
Berichtigungen und Nachträge.
Sämmtliche Hinweise auf Wunderly beziehen sich nur
auf die Beschreibung von Tobler-Meyer ; die Stücke
selbst sind ausnahmslos im Besitz von Hrn. Adolf Iklé
und in obigem Verzeichnis inbegriffen.
Zu Nr. 76 fe. — Der in der ehemaligen Sammlung
Strœhlin befindliche Thaler von 1625 ist eine offensicht-
liche Fälschung. Diese Nummer ist deshalb zu streichen.
Zu Nr. 101. — Auf der Vorderseite lautet die Umschrift
am Schlüsse OTTL *b nicht öTCLI *b ; demnach der Litte-
raturhinweis zu streichen und zu setzen. Wunderly 2628.
Zu Nr. 102. — Ein ähnliches Stück erwähnt J.-A.
Blanchet bei der Publikation des « Livre du changeur
Duhamel» in dQT Revue numismatique, HP série, tome IX,
Paris, 1891, pp. 180-181. Zwischen STTRGTVS und 0Tb
mT^RVS Punkt statt Blattstern. Zwischen STTOYI und
ÖTCLI Rosette statt Blattstern.
E. Hahn.
LA
MÉDAILLE DE SIMON-AUGUSTE
COMTE DE LIPPE
ET LA
SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE FONDÉE PAR CE PRINCE
A LAUSANNE EN 1742
En parcourant les catalogues des ventes aux enchères
de monnaies et médailles, on rencontre parfois l'indi-
cation d'une pièce assez rare, relative au Pays de Vaud,
et portant, avec les dates de 1747 et 1748, le nom de
Simon- Auguste, comte de Lippe; et plusieurs éprouvent
quelque étonnement à lire le titre d'un prince allemand
sur une médaille vaudoise, relative à une époque où la
contrée du nord du Léman était administrée par les
Bernois.
C'est pour expliquer cette particularité que nous avons
pensé donner ici quelques renseignements sur cette
médaille et la Société littéraire dont elle rappelle l'exis-
tence, sans prétendre toutefois apporter quelque chose
d'absolument nouveau, ou traiter ce sujet d'une façon
définitive.
Il est, en effet, un certain nombre de données qui
manquent encore à nos informations, mais que de nou-
velles recherches permettront sans doute de recueillir,
afin de compléter cette esquisse. C'est ainsi que nous
aurions voulu être en mesure de raconter la vie de
— 256 —
Simon-Auguste pendant son séjour de cinq ans à Lau-
sanne. Pour le moment, nous n'avons que fort peu de
chose à fournir sur cette période de la carrière du jeune
prince, en dehors du cercle restreint de ses études ;
mais nous espérons qu'une étude plus approfondie du
sujet comblera cette lacune et mettra plus en lumière
certains faits que nous ne faisons qu'indiquer en passant.
Mais il convient d'abord de donner une description
de la médaille elle-même.
ÇFi^ SIMO AUGUSTUS LIPPLE COMES A. jET.
20. 1748.
Buste cuirassé de profil à gauche, la tête couverte
d'une perruque. Signé sous l'épaule, i. d. et. f.
CŒLI VIAS ET
^. Coupée par le soleil, Cd43
SIDERA MONSÏRAT.
Ex. SOCIET. LITTERLIPPIACA
LAUSANN.E.
1747 •
Au-dessus d'un lac, un aigle plane, supportant un
aiglon, éclairés par le soleil fort près du zénith. Rochers
au premier plan, montagne et navire à l'horizon.
M et ^E. Mod. 0,055. Cabinet de Vaud.
— 257 —
Cette pièce est l'œuvre de Jean Dassier, le célèbre
médailleur genevois, aux initiales duquel s'ajoute la
marque de collaboration de son fils : i. d. et f. Étant
admis les principes qui, vers le milieu du xviii^ siècle,
étaient observés dans le dessin et la gravure de ce
genre d'objets, on peut affirmer que nous avons ici un
fort beau spécimen de médaille, soit par le goût qui a
présidé à sa composition, soit par la sobriété des détails
et l'heureuse disposition de chacune des faces prise en
particulier. Au droit, le buste du comte a de la majesté
et beaucoup de noblesse, et l'allégorie du revers, à
laquelle on ne peut refuser de la grandeur, explique
parfaitement les circonstances spéciales dans lesquelles
le jeune comte faisait son éducation à Lausanne et se
formait ainsi à son métier de petit monarque germain.
La légende GŒLI VIAS, etc., il montre les voies du
ciel et les astres (les choses d'en haut), illustre en de
beaux termes la scène allégorique que nous venons de
décrire. Quant aux deux dates, celle de 1747 rappelle la
dernière année de l'existence de la Société de Lippe, à
Lausanne; l'autre, 1748, qui accompagne le nom du
comte, marque l'époque où celui-ci avait atteint sa
vingtième année, ce qui semble indiquer que nous
avons affaire à une médaille se rapportant subsidiaire-
ment à cet anniversaire K
A l'heure actuelle, on ne connaît de cette médaille que
des exemplaires en argent et en bronze. Ils sont peu
nombreux, même dans le moins précieux de ces deux
métaux. En a-t-il été aussi frappé en or? Cela est peu
probable; aucun exemplaire ne s'est présenté jusqu'ici
en ce métal. Au musée de Detmold — cette ville d'Alle-
magne était la résidence du comte de iJppe — on ne
conserve que la médaille bronze et la médaille argent,
ce qui paraît démontrer que le spécimen en or n'existe
' Simon-Auguste devint majeur et commença de régner en 17J7.
BEVUE NCM. T. XVII 17
— 258 —
nulle part. Toutefois, ceci ne prouve peut-être pas abso-
lument qu'il n'y en ait jamais eu ; nous dirons même
qu'il y aurait lieu de s'étonner que la frappe n'en ait
pas été effectuée dans les trois métaux qui servent à la
confection d'une médaille aussi remarquable que celle
qui nous occupe maintenant. Quant aux coins, nous
savons, par des renseignements officiels, qu'ils sont
conservés au musée de Detmold \
Comme une médaille est un objet d'art destiné à
rappeler le souvenir d'un événement ou d'un ensemble
de faits dignes de mémoire, ou encore d'une person-
nalité marquante par son rang, ou le rôle qu'elle a joué
parmi les hommes, on se demande ici quel était le
personnage et quelle était l'institution que la médaille
1 M. le D' Eugène Demole, conservateur du Cabinet de numismatique, à Genève,
que nous avons consulté au sujet de l'origine et de la frappe de la médaille du comte
de Lippe, nous a très obligeamment répondu par les lignes suivantes, que nous nous
permettons de reproduire ici, et dont l'intérêt n'échappera pas aux lecteurs de cette
revue :
« Peut-être est-il bon de préciser le sens de la légende GŒLI VIAS ET SIDERA
« MONSTRAT. Qui est-ce qui montre? Nous voyons deux aigles, dont l'un est porté
« par l'autre. Il semble donc bien que ce soit le plus grand des aigles qui indique à
« l'autre les voies du ciel, etc. Mais que doit représenter ce grand aigle, à supposer
« que l'aiglon soit le comte ? Ce ne peut être que cette réunion d'hommes distingués,
« de savants, assemblés à jours fixes, pour l'éducation princière de l'héritier de Lippe.
« Si tel est le cas, on en pourrait conclure que la médaille a été ordonnée par le comte
« lui-même, car il semble peu admissible que la société ait commis la faute de goût
(( de se comparer à l'oiseau de Jupiter, tandis que, de la part du jeune comte, c'était
« une amabilité de se reconnaître l'élève et l'obligé de ses doctes amis.
« On observera, en outre, que les coins de cette médaille sont demeurés à Detmold
« et non à Lausanne. Comme il n'est pas d'usage que celui qui frappe une médaille en
« l'honneur d'un prince, lui donne les coins avec lesquels elle a été faite, c'est encore
« une preuve que la médaille en question émanait du prince ; et l'on comprendra dès
« lors qu'il n'ait pas voulu se la décerner en or et qu'on n'en connaisse que des
« exemplaires en argent et en bronze.
(( Enfin, on peut semble-il, donner une preuve encore plus certaine que c'est le
« comte de Lippe qui a été l'ordonnateur de la médaille.
« Parmi les personnes qui assistaient aux séances de la société de Lippe, à Lau-
te sanne, on signale le syndic Turretin, de Genève, et son fils. Il s'agit de François-
ci Jean Turrettini, syndic, et de son fils Gédéon, qui naquit en 1723, fut professeur de
(( philosophie en 1758 et mourut en 1782. Grâce à des lettres dont je n'ai eu connais-
(i sance que tout dernièrement et qui se trouvent conservées à la Bibliothèque des
« manuscrits de Genève, on sait qu'en 1748, Gédéon Turrettini se trouvait à Detmold,
« et qu'il consultait le professeur Pierre Pictet, à Genève, au sujet d'une médaille que
« le comte Simon-Auguste de Lippe se proposait de frapper, et que Jean Dassier et son
« fils devaient graver. Cette médaille avait comme but de commémorer la paix survenue
« entre les membres de la famille de Lippe, après trente années de procès au sujet
« d'un héritage disputé. Ce fut Gédéon Turrettini qui proposa pour cette nouvelle
« médaille une légende que le professeur Pictet modifia, et, dans sa lettre, en date
— 259 —
du comte de Lippe doit faire revivre dans notre
esprit.
En ce qui concerne le personnage lui-même, nous ne
sommes pas, comme nous l'avons dit, très abondam-
ment renseignés. Ce que nous savons, c'est qu'en 4742
séjournait à Lausanne un jeune prince allemand, le
comte de Lippe, âgé d'une vingtaine d'années, envoyé
dans notre pays pour faire son éducation. Ce jeune
homme avait un compagnon de séjour en la personne
du jeune prince de Nassau-Weilbourg, et demeurait
avec celui-ci chez M. Daniel Pavillard\ un jeune pasteur
originaire d'Orny, au pays de Vaud, qui tenait des
pensionnaires et se vouait à l'éducation de la jeunesse,
en attendant d'occuper une des cures de Lausanne. Dès
le début de son séjour. Si mon- Auguste fut mis en rela-
<( du 2 mai 1748, Turrettini écrivait à son correspondant ce qui suit : «... du reste,
« mon cher Monsieur, vous ne m'avez pas compris lorsque je vous ai prié de garder
•« quelques empreintes de la médaille. C'est par ordre de Msr le comte que je l'ai fait;
« il est naturel que vous étant donné des soins pour la faire frapper et (cette
« médaille) étant un peu votre ouvrage, vous en ayez les premières empreintes. —
« J'en dis autant de M. le professeur Calondrini, que je remercie très fort de ses
« peines et auquel je présente mes obéissances. M. Dassier, tant pour cette médaille
« que pour la précédente (sans doute la médaille de la Société de Lippe, à Lausanne),
<( a déjà reçu les ordres convenables à cet égard...
« Il ne semble pas qu'il puisse rester aucun doute sur l'origine de la médaille de la
« Société de Lippe, à Lausanne ; elle émanait du comte Simon-Auguste et il paraît
« même assez probable qu'elle a été ordonnée de Detmold et non pas de Lausanne.
•« Seulement il est possible aussi que cette médaille, tout en ayant été soldée par le
« comte, ait reçu des légendes qui se trouvaient être l'œuvre de ses amis. Dans ce
« cas les mots cœli vias et sidéra monstrat se rapporteraient probablement à l'aiglon
<( et non à l'aigle. »
(Conf. Revue suisse de numismatique, t. XVH, pp. 280 et suiv.)
La conclusion de M. le conservateur du Cabinet de Genève est confirmée par les
lignes suivantes, que nous extrayons d'un mémoire fort intéressant, qui vient de nous
être obligeamment communiqué :
« Bald nach seiner Thronbesteigung, im Jahre 1748, Hess Graf Simon August für
« die Mitglieder der Tafelrunde (sie) bei Jean Dassier in Genf eine Gedenkmünze
« prägen... »
(Die Freimaurerei in den Niederschriften über die Verhandlunffen einer
literarischen Gesellschaft aus der Mitte des 18. Jahrhunderts. Von D'. Stephan
Kekule von Stradonitz.)
' Daniel Pavillard, pasteur, né en 1703, mort en 1775. Son portrait fut fait par
D. Lande, en 175!), à l'âge de 56 ans. L'^'-tat de Vaud, propriétaire de ce tableau, en
a autorisé la reproduction dans l'ouvrage do M. et M"" de Sévery : La vie de
Société dans le Patjs de Vaud, A la ßn du XVIII' siècle. Salomon et Catherine
de Charrière de Séverr/ et leurs amis. Lausanne (G. Bridel) et Paris (Fisch-
bacher), 1910-1911, 2 vol. in-8. Nous remercions M. Georges Bridel de nous avoir
autorisé à reproduire, d'après cet ouvrage, les traits du pasteur D. Pavillard.
(Héd.)
— 2G0 —
tion avec plusieurs Vaudois distingués, ecclésiastiques^
professeurs, magistrats ou membres de familles appar-
tenant à la noblesse du pays. Ces diverses personnes
rendaient visite au comte, et bientôt se forma une
société régulière, sorte d'académie au petit pied, dont
Simon- Auguste devint le centre et l'objet. La première
assemblée officielle fut tenue le 17 novembre 1742.
Étaient présents, avec M. le comte, le lieutenant bail-
lival de Bochat \ le recteur Polier^, M. du Lignon^ et
1 Charles-Guillaume Loys de Bochat (1695-1751), professeur de droit à l'Académia
de Lausanne ; étant assesseur du bailliage de cette ville, il renonça, en 1741, à sa
place de professeur pour occuper les postes de lieutenant baillival et de contrôleur
général, qu'il conserva jusqu'à sa mort. Ses ouvrages d'histoire et de jurisprudence
sont très nombreux et ont joui d'une excellente réputation.
2 Georges-Pierre-G. Polier de Bottens (1G75-1759), orientaliste distingué, fut consacré
au ministère ecclésiastique en 1700; professeur de grec et d'hébreu à l'Académie de-
Lausanne, il a laissé divers travaux de théologie et de philologie.
' Gentilhomme français.
— 261 —
M. le conseiller de Saint-Germain K On rédigea un
règlement en dix-neuf articles, dont nous extrayons ce
qui suit :
Le nombre des membres de la société que M. le comte
invitera ne pourra être que de douze, non compris les
étrangers à la ville qui pourraient être invités (art. d).
La société devra être composée d'hommes seulement,
sans mélange de dames (art. 2).
En cas de retraite d'un de ses membres, on procédera
à son remplacement par un ou plusieurs tours de scrutin
secret, jusqu'à ce qu'on ait obtenu l'unanimité des
suffrages (art. 3).
M. le comte recevra chez lui le samedi (art. 4); puis,
après qu'on aura pris le café, M. le comte proposera
une question propre à servir de sujet de conversation.
Cette question sera proposée huit jours à l'avance, afm
que chacun puisse y réfléchir suffisamment (art. 5 et 6).
Chacun sera consulté à son tour sur le sujet traité ;
ia consultation se fera en allant à droite à partir de
l'orateur spécialement chargé d'introduire la discussion.
Les avis s'exprimeront librement, sans réticence ou
réserve, et les séances dureront deux heures au moins,
de trois à cinq heures (art. 7 à 12).
M. le comte devra assister à toute la discussion et en
donner un résumé le samedi suivant, soit de vive voix,
soit par écrit (art. 13).
Les questions seront choisies par M. le comte et
devront être tirées des domaines suivants : religion,
morale, politique, droit naturel et civil, histoire et htté-
rature, « afin, dit l'article 14, que M. le comte puisse
« être en état de remplir les différents devoirs auxquels
• Antoine Polier de Saint-Germain (1705-1795), flls du recteur Polier, devint
banneret en 1760 et bourgmestre en 176H. Il avait fait des (études soignées au colK'ge
de Genève et à l'université de Groningue et servit en France dans un régiment
suisse ; longtemps magistrat de Lausanne, il était très apprécié du souverain et chéri
de ses administrés. (A. de Montet. Dictionn. biof/r. des Genevois et de^ Vnudoia,
Lausanne, 1877-1878, 2 vol. in-8 ; tome second.)
— 262 —
« il est appelé comme homme, comme chrétien et comme
« souverain ».
Ajoutons, en abrégeant, que la société pouvait, tous
les quinze jours, faire la lecture d'un ouvrage tendant
au but prescrit par le règlement; que le lecteur devait
s'arrêter à la fin de chaque paragraphe, et qu'après cette
lecture, qui devait durer deux heures également, chacun
pouvait se retirer ou continuer la conversation ou jouer
aux échecs (art. 18).
L'article final statue que chaque membre de la société
doit, à son tour et dans l'ordre fixé par un tirage au
sort, être appelé à ouvrir la discussion, c'est-à-dire
préparer un mémoire sur les matières désignées par
M. le comte.
Si maintenant nous voulons savoir comment ce pro-
gramme a été suivi, nous n'avons qu'à ouvrir les procès-
verbaux, où sont consignés, sous le titre d'Extraits des
Conférences de la Société de M. le Comte de la Lippe, tous
les discours, toutes les discussions et lectures qui ont
eu lieu, à Lausanne, au domicile de Simon-Auguste.
Ces Extraits sont conservés à la Bibliothèque canto-
nale vaudoise dans deux volumes manuscrits, reliés en
parchemin et donnés à cet établissement par le juge
VuUyamoz.
Ces deux forts volumes renferment les comptes rendus
remarquablement calligraphiés de quatre-vingts séances^
dont la première est, comme nous l'avons dit, du
17 novembre 1742, et la dernière du 6 février 1747 ^
C'est donc pendant un temps assez long, près de cinq
' Dans VA ppendice de l'Histoire de l'instruction publique dans le Paijs de
Vaud, par André Gindroz, nous lisons, à la page 382, que Vinforniateur (c'est-à-dire
le précepteur [E. L.]) de M. le comte fut établi secrétaire de la société. D'autre part,
M. Stephan Kekule de Stradonitz ne met pas en doute que les procès-verbaux de la
Société de Lippe n'aient été rédigés par le pasteur Pavillard lui-même, qui aurait rempli
les fonctions d'une sorte de secrétaire perpétuel. Cette assertion concorde avec le
renseignement fourni par A. Gindroz. En outre le mémoire de M. St. Kekule de St. nous
apprend qu'il existe à la bibliothèque de Detmold un second exemplaire des Extraits,
en trois volumes in-4'' ; mais ces derniers ne renfermeraient que les procès-verbaux de
74 assemblées, .et s'arrêteraient au 19 décembre 1714. Ils seraient donc incomplets.
— 263 —
années, que Sinaon-Auguste a su s'entourer d'une
société dont les membres comptaient certainement
parmi les hommes les plus remarquables par la culture
littéraire ou scientifique, par le caractère ou la nais-
sance, dans la ville de Lausanne, réputée alors par ses
mœurs polies, ses lumières et son goût. Et, pour le
dire en passant, ce serait une étude intéressante à faire,
que de rechercher dans quelle mesure ce milieu peut
avoir influé sur la vie et le règne d'un monarque appelé
à gouverner non un grand pays, il est vrai, mais à
occuper un de ces trônes de second ordre, dans une de
ces principautés d'Allemagne qui brillaient parfois d'un
vif éclat, à l'époque du grand Frédéric. Cette recherche
n'ofl'rirait pas moins d'intérêt que celle qui consisterait
à s'enquérir des faits et gestes de Simon-Auguste, pen-
dant la durée de son établissement dans la capitale
vaudoise, en dehors de la société savante à laquelle il a
laissé son nom \
Nous avons déjà fait mention de quatre personnes
invitées chez le comte de Lippe; il faut y ajouter, dès
le début des réunions, les noms de trois ressortissants
de la famille Seigneux : le bourgmestre-^, le boursier* et
l'assesseur baillival*; puis celui du professeur d'Apples^;
1 En ce qui concerne le règne de Simon-Auguste. M. St. Kekule de Stradonitz
cite le jugement du professeur Weerth, de Detmold, affirmant que le jeune
comte a sûrement reçu à Lausanne mainte impulsion (manche Anregung), et qu'il a
emporté dans sa patrie une provision de sagesse, de principes et de bonnes résolutions,
dont son peuple a profité: « Das beweist seine gesegnete Regierung, während der er
« verstanden hat, die vielfachen, durch die Misswirtschaft seiner Vorgänger entstan-
« denen Schäden wieder auszugleichen. Seine 31jährige Regierung beweist, dass er die
« in Lausanne ihm vorgeführten Leitsätze nicht nur nachgesprochen, sondern dass er
« nach ihnen gelebt und gehandelt hat. »
« Jean-Samuel Seigneux (1688-176fi), bourgmestre de Lausanne dès le 21 mars 1733.
* Gabriel Seigneu.x de Correvon (1695-1775) fut juge, boursier et banneret. Il est
l'auteur de traités de droit et de théologie, de traductions d'ouvrages allemands,
anglais et italiens, puis de poésies gracieuses, publiées l'année de sa mort par les
soins de Ch. Bridel. (A. de Montet. Dir.tionn. bio(jr.)
* François Seigneux, frère de Gabriel, né en 1699, fut assesseur baillival, châtelain
du chapitre, puis juge civil et criminel de Lausanne. Il a publié divers mémoires sur
des questions spéciales de jurisprudence.
5 Jean-François d'Apples (ou Dapples), professeur de grec et de morale à l'Académie
dès 1734 à sa mort, en 1772. Il succédait dans cette chaire à son père et avait été
auparavant pasteur aux Croisettes sur Lausanne.
— 264 —
personnalité attacliante, qui paraît avoir joué, dans la
société lippiacienne, un rôle prépondérant. A la sixième
assemblée, deux nouveaux invités viennent prendre place
chez M. le comte : le conseiller de Gheseaux ^ et son
fils^, qui, à en juger par leurs dissertations, consti-
tuèrent deux recrues excellentes dans le docte aréopage
qui se groupait autour de Monseigneur.
Enfin, parmi les hôtes plus ou moins assidus ou
les personnes simplement en passage, nous citerons
M. le baron de Gaussade, le major Stürler, le banneret
de Bottens^ le fils de M. le syndic ïurretin^ de Genève,
du syndic Turretin lui-même^, Barnaud, ministre ^ le
baron de Cxersdorf, le châtelain Rosset ^ Guentz, con-
seiller d'État de la République de Saint-Gall, le docteur
Garcin ^, M. d' Ahlefeld, le comte de Rabe et son gou-
verneur, M. Glefker, de Tillisch, gentilhomme du prince
royal de Danemark, Gramer et Gastiglione, mathémati-
ciens à Genève.
Les travaux de la Société de Lippe sont très nom-
breux et variés. Reproduits in extenso, ou au moins en
majeure partie dans les deux volumes mentionnés, ils
témoignent d'une activité considérable et sont un tableau
' Le banneret Paul-Etienne Loys de Cheseaux.
' Jean-Philippe Loys de Cheseaux (1718-17Û1), physicien et astronome, se distingua
de très bonne heure par d'excellentes dissertations scientifiques, et publia divers
ouvrages, entre autres les Éléments de cosmograp/iio et d'astronomie. Paris, 1717.
■' Jean-Jaques Polier de Bottens (1670-1747), frère aîné du recteur Polier et père du
doyen Antoine-Noé, théologien.
* No. et spect. Gédéon Turrettini, né le 24 mars 1723, professeur de philosophie en
1758. conseiller en 1765, syndic en 1771, puis premier syndic en 1779; mourut en 1782.
5 No. François-Jean Turrettini de Turretin, né le 22 janvier 1690, conseiller en
1729, syndic en 1741, puis premier syndic en 1757 ; mourut en 1765.
•> Selon toute probabilité, le pasteur Barnaud, qui a traduit le Consensus, corps
de doctrines imposées par Berne au clergé vaudois, et qui fut l'auteur du Mémoire
pour servir à l'histoire des troubles arrivés en Suisse à l'occasion du Consensus.
Amsterdam, 1726.
" M. Georges-Antoine Bridel, de Lausanne, qui connaît fort bien les annales du
Pays de Vaud au xviii" siècle, et qui nous a très complaisamment assisté dans nos
recherches biographiques, pense qu'il s'agit ici de David-François Rosset, né en 1675 ;
il fut justicier, puis châtelain de Montherond dès 1709 et membre des Deux-Cents
de Lausanne en 1726. Il commande encore un régiment du Pays de Vaud en 1751.
' Laurent Garcin, médecin distingué, né à Grenoble en 1683, mort à Neuchâtel en
1752. Sa famille vint s'établir en Suisse à la révocation de l'Édit de Nantes. Les
écrits du D' Garcin sont très variés.
— 265 —
assez fidèle des idées du temps. Ces dernières, au double
point de vue religieux et social, sont celles qui pouvaient
exister dans un pays sujet, comme l'était le paysde Vaud,
peu après la tentative de libération de Davel, étoufîée
dans son germe ; d'un pays gouverné par l'aristocratie
bernoise, qui veillait avec soin à maintenir debout le
principe d'autorité sur lequel était fondé son pouvoir. Il
n'était donc pas à craindre que Simon-Auguste reçût de
son entourage intellectuel une éducation mal appropriée
à son rôle futur de monarque souverain.
Bien que les sujets traités soient censés avoir été
choisis par Simon-Auguste, on peut admettre qu'ils lui
auront été souvent suggérés par ses hôtes. En faire
rénumération serait long et sans doute fastidieux.
Contentons-nous des suivants, choisis à titre d'exem-
ples :
Des avantages que la religion procure à un homme
qui en suit les préceptes.
L'impie, l'homme religieux et l'hypocrite mis en paral-
lèle.
L'immortalité de l'âme prouvée par les lumières natu-
relles.
Essai sur l'origine des devoirs de l'homme.
Comment on peut justifier les princes, qui, sous pré-»
texte de maintenir la balance en Europe, prennent les
armes contre un autre prince, en le dépouillant des
successions qui lui viennent de droit.
De l'utilité de l'histoire par rapport à un souverain.
Dans la douzième assemblée, l'assesseur Seigneux
commente un passage des Satires de Juvénal : Nobilitas
sola est atque unica virtus, après quoi on lit une lettre
de Pope sur l'avarice et la prodigalité.
Si la présence des dames n'était pas autorisée dans
l'entourage du jeune étudiant, cette plus belle moitié du
genre humain n'en faisait pas moins l'objet des préoc-
cupations didactiques et des études du cénacle lippia-
— i>(36 —
cien. Plusieurs dissertations roulent en effet sur ce
thème intéressant, entre autres les deux discours sui-
vants, prononcés, l'un le 28 novembre 1744, par M. le
lieutenant baillival de Bochat, l'autre le 5 décembre de
la même année par M. le recteur Polier :
Quelles sont les qualités qu'on doit rechercher dans
une femme ?
De l'origine, des droits et des bornes de l'autorité du
mari sur la femme.
On voit ainsi avec quelle sollicitude la Société de
Lippe travaillait à l'éducation de notre jeune prince, et
combien les savants instituteurs qui la formaient avaient
pris au sérieux les fonctions de mentors dont ils s'étaient
chargés K
Les détails historiques se rapportant aux événements
de l'époque sont peu nombreux dans les Extraits qui
servent de base à notre étude. C'est à peine s'il y est
fait allusion à quelques faits interrompant la douce
uniformité de la vie lausannoise à l'époque en question.
Ainsi le compte rendu de l'assemblée du 16 février 1743
nous apprend que la lecture de l'assesseur de Seigneux
a été interrompue par l'arrivée des troupes zurichoises
et des seigneurs, députés de l'État, à la conférence de
Vevey, avec les Valaisans ; et que le 30 novembre de la
même année, M. de Saint-Germain, qui devait lire une
dissertation sur la franc-maçonnerie et ne venait pas,
fut la cause d'un ajournement à la quinzaine, «d'autant,
(( disent les Extraits, que les garnisons sont de passage
(( le long du lac et entreront à Lausanne vers la fin
« de la semaine prochaine. >)
Le 14 mars 1744, M. de Seigneux arrive trop tard à la
séance ; or, comme le cercle des membres présents se
trouve réduit à quatre personnes, et que les Zurichois,
1 M"' L" Georges Renard, de Paris, a publié dans la Semaine littéraire (9 et 16
juin 1900) une spirituelle causerie sur ce sujet ; nous renvoyons le lecteur à cet
article, dont le titre est: L'cducadon d'un prince.
— 267 —
revenant de Genève, vont passer par Lausanne, l'assem-
blée se donne congé \
Pour cette même année 1744, le secrétaire de la Société
de Lippe fait aussi mention en passant d'une comète qui
venait d'apparaître, ce qui procure à M. de Gheseaux
fils l'occasion de lire un mémoire sur les astres errants
et d'entretenir le comte et ses invités de celui qu'on
apercevait alors dans le ciel.
G'est là, à peu de chose près, toute la chronique
renfermée dans les longs procès-verbaux qui nous
occupent, lesquels rappellent également la durée des
vacances d'été que l'on s'accorde et l'interruption des
séances en automne, à l'époque des vendanges.
En somme, la lecture des Extraits est très intéres-
sante. Elle nous initie à l'esprit de l'époque et nous met
en rapport étroit avec une douzaine de personnages de
choix, dans le dernier siècle du régime bernois sur les
bords du Léman. Et à l'égard du comte lui-même, qui
a sollicité notre attention grâce à la belle médaille qui
porte son nom et ses traits, on peut affirmer qu'il fut
pour ses précepteurs un élève intelligent et conscient
de ses devoirs. Ge qui nous autorise à porter ce juge-
ment, c'est le zèle et la régularité qu'il apporte à l'étude
des nombreuses questions débattues en sa présence, et
la façon claire et habile dont il résume celles-ci, chaque
semaine, au début des assemblées convoquées par lui.
Il cite le latin, preuve qu'il avait reçu une instruction
classique assez développée et devait s'exprimer en fran-
çais avec assez d'aisance, à en juger par la relation que
les Extraits donnent de ses analyses, dans lesquelles il
' Dans la deuxième livraison, tome XVII, de la Revue suisse de numismatique,
se trouvent de très intéressants renseignements sur le Secours suisse, à Genève, en
particulier sur les campagnes des Zurichois et des Bernois, en 1743 et 1741. Ces
détails historiques et numismatiques, dus à la plume de M. le D' Eugène Demole,
rédacteur de cette Reçue, sont accompagnés de fort belles planches reproduisant les
médailles en or et en argent distribuées aux officiers suisses, entre autres celles qui
se rapportent aux deux années mentionnées par les Extraits.
— 268 —
est pourtant difficile de faire la part de la préparation et
celle de l'improvisation.
De retour dans sa patrie, Simon-Auguste avait gardé
un bon souvenir de son séjour à Lausanne. Il en parlait
volontiers et, si nous en croyons une lettre de M"*' de la
Poterie \ femme du gouverneur du prince héritier de
Lippe, l'ancien pensionnaire du pasteur Pavillard aurait
aimé retourner à Lausanne, et regrettait de ne pas être
assez riche pour entreprendre ce voyage.
Lausanne, septembre 1911.
Ernest Lugrin.
' Très probablement l'épouse de Charles du Val de la Poterie, d'une famille
huguenote d'Alençon réfugiée en Danemark; elle était née de Seigneux.
Ce nom est souvent orthographié Potterie ou Pottric.
LES
THOÜVAILLES MONETAIRES
DANS LE
CANTON DE VAUD
Si nous voulions remonter jusqu'aux époques loin-
taines de la préhistoire, nous pourrions citer en tête de
cet article les annelets de bronze qui se sont trouvés
en grand nombre, liés ensemble ou séparés, dans nos
stations lacustres du lac de Neuchàtel, à Guévaux
(1300 réunis), à Onnens, à Gorcelettes, à Ghevroux et
ailleurs. Les archéologues, Frédéric Troyon en tête,
voulaient y voir la monnaie en usage à la fin du bel
âge du bronze. Il est évident que cette notion ne saurait
être maintenue aujourd'hui. Que ces annelets, remar-
quablement égaux comme poids, aient joué un rôle
analogue à celui de la monnaie, en créant une sorte
d'unité de valeur, cela paraît très vraisemblable ; il n'en
reste pas moins impossible de leur appliquer la déno-
mination de monnaie qui suppose un signe, une marque
monétaire. Les petits lingots d'argent de la Gochinchine,
connus sous le nom de tokens, grâce à leur contre-
marque, peuvent être considérés comme des espèces
monétaires, mais il serait difficile de classer sous cette
rubrique les rouleaux de fils de laiton que les explora-
teurs emportent avec eux dans les régions sauvages de
l'x^frique comme moyen d'échange.
— 270 —
Si, laissant de côté la préhistoire, nous descendons
jusqu'à la période historique, où la monnaie dûment
contremarquée fait son apparition en Grèce au vi« siècle,
nous serons obligés de franchir trois siècles pour cons-
tater l'usage de la monnaie dans notre région. La doyenne
des pièces de monnaie trouvée sur le territoire du
canton de Vaud paraît être une obole massaliote qui
s'est rencontrée dans l'une des sépultures du cimetière
de Saint-Martin, à Vevey, fouillées avec soin par A. Naef.
Elle reposait sur un os du bassin et avait dû être placée
dans la main du mort. Nous retrouvons là, chez les
Helvètes, une trace curieuse de l'influence des idées
grecques. Cette petite obole en argent, de type alexan-
drin, peut être du milieu du m® siècle. Cette trouvaille
reste isolée : Je ne cite que pour mémoire une décou-
verte de monnaies de Thasos faite au Mauremont près
Eclépens et mentionnée par le Dictionnaire historique du
Canton de Vaud. Celles qui sont au médaillier ne portent
pas d'indication de provenance.
Les monnaies helvètes et gauloises trouvées sur notre
sol ne sont pas nombreuses. Ce sont pour la plupart
des pièces des Salasses, du type si curieusement baptisé
dans la Suisse allemande de Regenbogenschüsselchen.
Deux beaux statères se sont trouvés à Frédaigue près
de Saint-Prex. Nous avons aussi deux demi-statères des
Helvètes qui proviennent des environs de Lausanne et
quelques pièces d'argent imitées des drachmes et demi-
drachmes macédoniennes du m*' siècle. Aucune grosse
trouvaille comme celle d'Irsching n'a jamais été signalée.
Avenches possède un coin de monnaie gaulois auquel
correspondent deux monnaies, l'une en électron trouvée
en Argovie, l'autre en argent trouvée à Buchs (Lucerne).
Les séries romaines sont au contraire très fortement
représentées chez nous et il n'est pour ainsi dire pas de
localité où l'on n'en ait trouvé à l'époque des labours ou
du défonçage des vignes. Le centre principal des trou-
— 271 —
vailles est naturellement Avenches, où se sont faites plus
qu'ailleurs des fouilles profondes. Son médaillier ronaain
présente cette intéressante particularité de n'être com-
posé que de monnaies trouvées dans la région. Dans la
série, il ne manque que deux empereurs : Othon et
Julien, lacune que M. Eug. Secrétan a tenté d'expliquer
par les circonstances politiques de la ville d' Avenches,
mais qui peut être comblée un jour ou l'autre. Les
consulaires y sont rares et ce n'est qu'à partir d'Auguste
que les monnaies commencent à devenir abondantes.
Quelques empereurs, Vespasien, Antonin, Marc-Aurèle,
les deux Tetricus, sont très fortement représentés. Les
aurei ne sont pas nombreux et l'on ne peut rien citer
de comparable à la belle trouvaille de Martigny, déposée
au Musée de Sion. Dans le reste du canton, les localités
qui nous ont fourni le plus de pièces romaines sont les
suivantes : Vidy, la Bourdonette (une quinzaine de
consulaires), Prilly-le-Cliasseur (une centaine de pièces
d'Auguste et Claude), Boscéaz près Orbe (quarante-trois
pièces recueillies en une fois), Moudon, Bucliillon,
Baugy près Clarens. D'après Levade, un maçon en
démolissant un vieux mur dans le village trouva un
coffret, dont le contenu en médailles d'or et d'argent
fit sa fortune. On ignorait où il avait réussi à les écouler,
de sorte que l'aventure reste problématique sans être
impossible. Levade recueillit lui-même sur place de
nombreuses pièces d' Antonin, de Faustine P% de
Commode, et en 1804 une trentaine de petits bronzes
du bas-empire. Il s'est fait encore des trouvailles inté-
ressantes à Charpigny près Bex, dans les petites villes de
Lavaux et au sommet du Chasseron. On peut évaluer à
une centaine par an le nombre des pièces qui se trouvent
sur le sol du canton.
Les bysantines, que je joins ici aux romaines pour n'y
pas revenir, sont beaucoup plus rares. On ne trouve
guère à citer qu'une petite trouvaille faite en dessous
— 272 —
de l'église Saint-Martin, à Vevey, en 1820. Il y avait une
vingtaine de monnaies de Romain II (959-963), Jean
Zimiscès (969-976) et Constantin XI Porphyrogénète.
Les mérovingiennes, c'est-à-dire les tiers de sons d'or
(triens), ne sont nulle part très abondantes, mais ce
qu'il y a de curieux, c'est que malgré le grand nombre
de tombes explorées, bürgendes ou franques, il s'en
soit rencontré un si petit nombre, tandis que les pièces
romaines du bas-empire entières ou coupées en mor-
ceaux et souvent percées d'un trou, y sont relativement
fréquentes. Il s'en est trouvé deux de Sion et une
d'Agaune (Saint-Maurice), à Moudon, une de Sion, à
Seigneux, une de Chàlons-sur-Saône, à Aubonne, une de
Limoges, à Rolle, une de Saint-Martin-de-Tour, à Nyon,
quatre de Lausanne, à Prilly et Jouxtens, une d'Embrun,
à Yverdon, et quelques indéterminées, dont une en cuivre
doré, falsification de l'époque. Notre médaillier en a
acquis une à Genève, provenant de Savoie avec le nom
de lieu GRESSIACVM, dans l'espoir qu'elle pourrait
correspondre à l'un de nos villages de Grissier ou de
Crassier ou encore de Cressier. Tout ce qu'on peut dire,
c'est qu'elle est du type transjuran. En tout une quin-
zaine de pièces. Pas une seule ne porte le nom d'un
des rois bürgendes de la région, uniquement ceux de
monétaires.
Les carolingiennes sont un peu plus fréquentes, quoi-
que nous n'ayons rien de comparable à la belle trouvaille
d'Ilanz, recueillie et étudiée par M. F. von Jecklin de Coire ^
Nous n'avons pas d'or carolingien, seulement des deniers
d'argent, une dizaine de Gliarlemagne, trouvés par
Frédéric Troyon, dans ses fouilles de Bel- Air, près
' Fritz Jecklin. Der Langobardisch-Karolingische MUnsfand bei Ilanz. Munich,
190G, br. in-8, de 56 pp., av. 0 pi. et 1 carte. (Extr. des Mittheilungen der Bayer,
Numism. Gesellschaft, XXV. Jahrgang, 1906 und 1907.)
Conf. également Paul Bordeaux. Essai d'interprétation du mot FLA VIA
^figurant sur les triens des rois lomba.rds Astaulf, Didier et Gliarlemagne.
Milan, 1908, 12 pp. (Extr. de la Rioista italiana di numismatiea, 1908, XXI* année.)
— 273 —
Cheseaux, une quinzaine de Louis le Débonnaire,
recueillies en 1827, à Arzier, et autant de Charles le
Chauve, découvertes en creusant le terrain où s'élève
aujourd'hui la gare de Chillon. La plupart paraissent
attribuables à l'atelier de Saint-Maurice. A la fin de cette
période appartient encore une petite pièce fort rare,
dont la découverte bien imprévue s'est faite au Voisinand,
à Lutry. C'est un gold penny d'Edouard l'Ancien, roi de
Wessex (901-925). Ces deniers d'or, dont le British
Museum ne possède que trois ou quatre exemplaires,
paraissent avoir été des essais monétaires plutôt que des
espèces destinées h circuler. Celui que possède le mé-
daillier de Lausanne est percé d'un trou et a dû être
porté attaché à un fil, ce qui explique qu'il ait pu être
perdu par quelque pèlerin allant à Rome, si loin de son
pays d'origine.
Du second royaume de Bourgogne au x® siècle nous
avons bien peu de chose. La plupart des quinze deniers
catalogués proviennent de la trouvaille de la collégiale
de Saint-Ours à Soleure^ Ils portent le nom de Chonradus
rex (Conrad le Pacifique, 937-993) et le nom de lieu
Taberna qui désigne Orbe. Quelques-uns ont été trouvés
à Orbe même ou aux environs.
Du x^ siècle également sont trois pièces arabes trou-
vées à Moudon, au milieu du siècle passé. Elles sont la
propriété de notre vénéré collègue M. Tissot, qui les a
promises au médaillier cantonal. On en a tiré jadis des
conclusions trop étendues à propos des invasions sarra-
sines. Elles ont pu tout aussi bien avoir été apportées
dans le pays par des croisés revenus de Terre-Sainte.
Avec l'an 1000, nous arrivons au début du monnayage
de l'évêché de Lausanne, représenté à ce moment par
deux rarissimes deniers, dont l'un a été publié par
• Rod. Blanchet. Mémoire sur les monnaies des rois <le la Bourgogne-
Transjurane, dans les Mittheilungen U. Ant. Gesellschajt, à Zuricli, in-4%
Band XI, Heft 3, pp. 5I-7(>, av. 2 pi.
RF.VfE «UM. T. XVII 18
— 274 —
Morel-Fatio sous ce titre : Un denier de l'an 7nille^, qui
pourrait faire croire à un millésime. Il est trop évident
qu'il ne faut pas se laisser hypnotiser par cette date.
Ces pièces sont probablement de la première moitié du
xi^ siècle. C'est du reste tout ce que nous avons du
XI* siècle jusqu'à présent. Nous attendons toujours notre
trouvaille du Pas-de-l'Échelle. Le xii'' siècle est-il mieux
représenté? Cela reste douteux. Morel-Fatio attribuait
à ce siècle la jolie trouvaille de Ferreyres près La Sarraz^.
Il s'y rencontrait trois cent quarante-cinq deniers et deux
oboles de l'évêché accompagnés de deniers de l'évêché
de Genève du type de Saint-Pierre que M. Demole place
actuellement au xiii* siècle, des deniers de Saint-xMaurice
qui sont le prototype de ceux de Lausanne, des deniers
d'Orbe (aput Orhamj attribuables aux sires de Salins, et
enfin des deniers portant l'inscription Bledonis-Carlus rex
que Morel-Fatio donne avec quelque hésitation aux comtes
de Bourgogne (Burgum-LEDONIS).
C'est à la seconde moitié du xii® siècle que je vou-
drais attribuer les nombreux deniers du type heata virgo
qui nous montre de face une grossière figure de la
Sainte Vierge. On a tenté de les placer dans la vacance
du siège épiscopal de 1229-4231 ^ Ils auraient été frappés
par le chapitre entre Guillaume d'Écublens et Boniface.
Ces deux ans paraissent bien courts pour la masse de
deniers de ce type arrivés jusqu'à nous et de plus la
date est certainement trop tardive.
Les trouvailles de monnaies de l'évêché de Lausanne
1 A. Morel-Fatio. Histoire monétaire de Lausanne. Denier émis vers l'an 1000.
(P'ragment). Lausanne (s. d.), br. in-8, de 8 pp., av. vign. (Extr. des Mémoires et
documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, 2' série, t. I.)
' A. Morel-Fatio. Ferrei/res. Description de quelques monnaies du xii* siècle
trouvées dans cette localité. Annecy, 1871, br. in-8, de 36 pp., av. 1 pi. (Extr. de
la Reoae Savoisienne, XII* année, 1871, pp. 33-38.)
* A. Morel-Fatio. Trouvaille monétaire de Rumilli/. Annecy, 1870, br. in-8, de
24 pp. (Extr. de la Reoue Savoisienne, XI" année, 1870, pp. 77-82.)
A. Morel-Fatio. Histoire monétaire de Lausanne (Fragment). Les deniers à la
légende BEATA VIRGO, de 1229 k 1231. Fribourg, 1885, b. in-8, de 7 pp., av. 1 vign.
(Extr. du Bull, de la Soc. suisse de numism., iV* ann., 1885, pp. 112-117.)
— 275 —
sont trop nombreuses pour que l'on puisse en dresser
l'inventaire ici. Je n'en citerai que quelques-unes. Celle
de Nieder-Bipp dans le canton de Soleure, partagée
entre les musées de Lausanne, de Berne et de Zurich,
paraît être du commencement du xiir siècle. Elle était
accompagnée de nombreux pfennige unifaces, découpés
à la cisaille dans une mince feuille d'argent et provenant
d'Alsace ou de l'ouest de la Suisse allemande. Vient
ensuite comme importance la trouvaille de Rumilly
(1859) \ plus de six cents pièces de l'évêché de Lau-
sanne, cent trente de Genève, quatre des barons de
Vaud, deux des comtes de Genevois, etc. Elle se place
vers 1300. La trouvaille de Feygères^ près Saint-Julien
se rapporte à la fin du xiv® siècle, celle de Meillerie et
celle de Moudon^ à la première moitié du xv* siècle.
Une autre petite trouvaille faite à Lussy près Morges,
il y a une quinzaine d'années, fut acquise par le
D"' G. Raymond. Il s'y trouvait des pièces de Barthélémy
Chuet, protonotaire apostolique (1469).
Il y aurait lieu de refaire une étude d'ensemble sur le
monnayage de l'évêché de Lausanne, abordée déjà par
Morel-Fatio avec sa conscience habituelle, mais les
difficultés restent très grandes pour la longue période
des deniers anonymes. Ce sera pour plus tard si les
dieux nous en donnent le loisir. Pour les derniers
temps de l'évêché, ce qu'il y a de plus frappant, c'est
le petit nombre de bonnes pièces, ducats d'or, testons,
parpaillotes, frappées par les évêques. Probablement
qu'il n'y avait pas beaucoup à gagner sur ces pièces là...
Dans tout le canton, il ne s'est trouvé, à ma connais-
sance, qu'un seul ducat de Benoît de Montferrand, à
Lucens, et pas un teston. Nous avons eu entre les mains
' Op. cit.
' D. J. Blavignac. Notice descriptive sur les monnaies trouvées dans le trésor
de Fei/f/éres, dans M. D. G., 1849, t. VI, in-8, pp. ir)3-Hi2, av. pi.
^ D. Martignier et A. de Crousaz. Dictionnaire liisioriquc, (jéographiqae et
statistique clu canton de Vaud. Lausanne, 1867, in-8, p. 647.
— '276 —
de grosses trouvailles du commencement du xvr siècle.
Il ne s'y rencontrait pas une seule pièce des deux évê-
ques Montfalcon, Aymon et Sébastien.
Revenons un peu en arrière et disons quelques mots
des bractéates. Elle n'ont pas été en usage dans notre
région. La limite extrême de leur circulation au sud est
fixée par la trouvaille de Jorissans dans le Vully vaudois,
non loin de Montet, où l'on en découvrit un gros stocks
en 1832. Ils furent recueillis en partie par de Dompierre^
conservateur des antiquités, à cette époque, dans le
nord du canton. Ces bractéates ont été frappées à
Leiningen. — Signalons aussi une curieuse trouvaille
de bractéates norvégiennes, faite en 1864 à Vevey, sous-
Saint-Martin, au lieu dit: Les trois marronniers ^ Elles
sont des rois Magnus P% Harald III, du xii'' siècle. Le
fait est moins étonnant qu'il ne peut le paraître au pre-
mier abord. La route par le Rhin, Bàle, Vevey, le Saint-
Bernard, était une des grandes voies de pèlerinage du
nord au moyen âge. Il existe un itinéraire d'un moine
islandais du xiT siècle qui indique très en détail le&
étapes.
Les trouvailles qui correspondent comme date à la
bataille de Morat (1476), sont très nombreuses dans le
pays de Vaud. Il doit y avoir eu une panique intense et
d'ailleurs justifiée par les excès de tout genre que com-
mirent les Suisses. Nous n'étions pas du côté des vain-
queurs et les habitants comme les fugitifs ont dû cacher
en hâte leurs trésors. On les retrouve presque toujours
en démolissant ou en transformant de vieilles maisons.
Parmi les principales, on peut citer celle de Montet^-
près Cudrefin (1847), une centaine de pièces d'or de
vingt-trois types différents : ducats d'Italie, de Suisse,,
' A. Morel-Fatio. Monnaies scandinaoes trouvées à Veoe;/, en Suisse. Paris,
1866, br., in-8, de 23 pp., av. 1 pi. (Extr. de la Revue numismatique, 2' série, t. X,.
1865, pp. 442-460.)
2 D. Martignier et A. de Crousaz. Dictionnaire historique, op. cit., p. 613.
— Til —
d'Allemagne, des Pays-Bas ; la trouvaille Gueissaz à
Avenches (1892), ducats des électeurs de Cologne,
écus d'or des comtes de Provence, francs-à-pied royaux,
en tout une trentaine de pièces murées dans une cave.
En 1852, des enfants de Salavaux qui ramassaient des
coquillages au bord du lac de Morat, au lieu dit : Le Bay,
trouvèrent dans le sable quatre-vingts pièces d'or, la
plupart anglaises. Enfin il y a une douzaine d'années
M. M. Barbey a acquis une jolie trouvaille de ducats
bourguignons et allemands faite à Aumont, une enclave
fribourgeoise, près de Payerne. Il a bien voulu nous
faire espérer que notre médaillier en bénéficierait un
jour.
Au XVI'' siècle, les trouvailles importantes ne man-
quent pas. L'une des plus considérables fat celle de
Mossel ^ qui remplissait une channe cachée sous une
racine de sapin, sur territoire fribourgeois, mais à très
peu de distance de la frontière vaudoise. Elle renfermait
une grande quantité de florins du Rhin et de beaux
testons du Valais, de Fribourg, de Berne, de Milan, de
Gênes, de l'atelier savoyard de Cornavin. Elle ne fit
entre mes mains qu'un séjour éphémère. Négociée de
main de maître par M. Charles Pache d'Oron, elle prit
le chemin de Genève chez notre ancien président Paul
Strœhlin. Chose curieuse étant donné sa date moyenne,
vers 1500, il ne s'y trouvait pas une seule pièce de
l'évôché de Lausanne, ce qui m'engagea à y renoncer.
Au xviir siècle, en 1756, on découvrit à La Tour-de-
Peilz plusieurs tombes dans lesquelles se trouvaient
des squelettes. La plupart avaient entre les dents des
monnaies de cuivre doré de forme octogone et taillées
en biseau. Ce sont des falsifications de monnaies espa-
gnoles, connues sous le nom de «monnaies de gallion »,
' Catalogue de vente de la Collection Slra'/ilin. Genève, 1909, in-8, av. pi.
Trésor de Mossel, pp. 118-151.
— ^278 —
parce qu'on les frappait tant bien que mal sur le vaisseau
pendant la traversée. Les bords en biseau sont dus à la
lime de l'ajusteur, qui, avant la frappe, enlevait ce qu'il
pouvait y avoir en excès dans le poids de l'or. Cette
manière de punir les faux-monnayeurs, de leur mettre
entre les dents la preuve de leur crime, après les avoir
pendus et leur avoir coupé le poignet droit, n'était pas
en usage seulement dans nos pays. Ces pièces, d'or ou
d'argent, ne sont pas rares chez nous à cause de la
proximité de la Franche-Comté, pays espagnol. Il s'en
est trouvé surtout dans les environs de Sainte-Croix, à
Vuitebœuf et jusqu'en Valais, à Martigny, où j'ai eu
l'occasion récemment d'acquérir une assez grosse trou-
vaille de ces pièces plus curieuses que belles. Heureu-
sement qu'elles voisinaient avec quelques bonnes pièces
de l'évêché de Sion.
Dans la seconde moitié du xvi** siècle, la plus
intéressante découverte est, me semble-t-il, celle de
Saint-Cergues (1882) ^ : deux cent trente-trois royales
françaises, soixante-neuf féodales, le reste d'Italie, des
Pays-Bas, de Genève, etc. Elle a été étudiée par notre
président actuel, M. Eug. Demole.
Pour les XVII'' et xviii* siècles, les découvertes de
monnaies ne sont pas rares. Ce sont en général de
petites réserves mises à l'abri par des paysans pénétrés
de défiance vis-à-vis du fisc bernois. Il leur arrivait de
mourir inopinément sans avoir pu révéler leur secret à
leurs héritiers. On les retrouve dans des channes d'étain
cachées dans les murs de l'étable ou de la grange. Ces
petits trésors ne présentent pas un grand intérêt pour
la numismatique^.
Je citerai en terminant un fait curieux. En 1900, lors
1 Eng. Demole. Le trésor de Saint-Cergues sur Nt/on. Genève, 1884, br., in-8
de 30 pp.|
2 Au moment où je corrige ces épreuves, je reçois une trouvaille faite à Vuissens,
enclave fribourgeoise. Ce sont des écus de Louis XIV enfant, des Pays-Bas espagnols
et hollandais, de Besançon, Monaco, etc., en tout soixante-dix-sept pièces.
— 279 —
d'une correction de route à Savuy sur Lutry, le voyer
fut obligé d'écorner un. angle du cimetière. On déterra
un corps de jeune fille bien conservé. Elle portait sur
la poitrine une bourse en soie renfermant soixante-neuf
batzen tout neufs, antérieurs à 1835. Je me suis demandé
à quelle idée les parents de la défunte avaient obéi.
Peut-être à un vœu de la morte. Quoiqu'il en soit, le
fait est rare. Nos morts n'emportent pas avec eux beau-
coup de numéraire et ni les archéologues ni les numis-
mates de l'avenir ne gagneront grand chose à explorer
les vieux cimetières.
Il n'y a pas grand chose non plus à attendre, semble-
t-il, des bouleversements qui se font actuellement dans
nos grandes villes. Jusqu'à présent, Lausanne qui a, plus
que toute autre cité, subi l'épidémie de démolition, n'a
fourni que peu de chose à la numismatique. L'explo-
ration des anciens monuments, Romain-Môtiers, la
cathédrale de Lausanne, le château de Chillon ont hvré
quelques pièces intéressantes, mais rien de bien impor-
tant. C'est de ce côté-là peut-être que l'on peut attendre
de nouvelles trouvailles. Un beau trésor de ducats et
de testons de l'évêché ferait bien notre aßaire et nous
remettrait un peu des déceptions des ventes publiques
où ces pièces atteignent des prix inabordables pour nos
modestes moyens.
A. DE MOLIN.
L'ACCORD DE STÂDTHAGEN
(LIPPE)
ET LA MÉDAILLE FRAPPÉE A CETTE OCCASION
EN 1748
Mieux vaut plaider que se battre, mieux vaut encore
transiger que plaider.
Les branches de la famille de Lippe en firent au
xviii" siècle la coûteuse expérience, car ce ne fut
qu'après trente années de procès et de querelles
familiales, au sujet d'un héritage disputé, qu'elles arri-
vèrent à se mettre d'accord.
Nous ne pouvons mieux introduire le sujet qu'en
traduisant ici le préambule par lequel débute le docu-
ment de l'accord de Stadthagen, que nous publions
in-extenso un peu plus loin :
<k Par les présentes, Nous, Simon-Auguste, par la
et grâce de Dieu prince régnant et noble seigneur de
(( Lippe, souverain de Vianen et Ameyden, burgrave
(( héritier d'Utrecht, etc., et
« Nous, Albert-Wolfgang, par la grâce de Dieu comte
« régnant de Schaumbourg, comte et noble seigneur de
et Lippe et Sternberg, etc., chevalier de l'ordre royal de
« l'Aigle noir de Prusse, etc., déclarons convenir de ce
(c qui suit, pour Nous, Nos héritiers et descendants :
« Attendu qu'il existe depuis de longues années dans
« notre maison comtale, surtout à la suite du décès
— 281 —
c( survenu le 21 février 1709 de feu le comte Louis-
ce Fernand de Brack et plus spécialement au sujet de la
« dévolution de la succession de Lippe-Brack devenue
(( vacante par le fait de ce décès, plusieurs différends,
« dissidences et mésintelligences qui ont entraîné des
« instances judiciaires, graves procès et justifications,
« portés jusqu'ici devant la juridiction du Conseil de
« la Cour de l'Empire, instances motivées par le fait
« que la maison régnante de Lippe se croit seule
<(, appelée e capite juris Primogeniturse à prendre posses-
ft sion de la partie vacante du pays et à rentrer dans
c( la jouissance de l'héritage, tandis que la branche aînée
(( dés comtes et seigneurs héritiers de Buckebourg, en
« revendique la moitié en vertu du testament de feu
c( le comte Simon VI, testament valable pro lege funda-
(( mentali ;
(( Attendu que" le jugement du Conseil de la Cour de
(( l'Empire prononcé le 26 août 1734 et confirmé in
« revhorio per sententiani le 17 avril 1737, dit que la
« ligne apanagée des comtes de Schaumbourg-Lippe,
« à Alverdissen, a été renvoyée ad separatum de ses
« prétentions sur la susdite part vacante de Lippe-Brack,
« et que la ligne aînée régnante des comtes de Schauin-
(( bourg et la ligne comtale et seigneuriale héritière de
« Buckebourg ont été, par une commission d'exécution
« impériale, envoyées en possession de la moitié contestée
« des bailliages de Lippe-Brack, et que néanmoins le
« différend super fructibus percepiis, eorumque restilutione
(( et aussi celui relatif au partage exact des deux' parties
« du pays et des biens allodiaux s'est prolongé pendant
« de longues années encore;
« Attendu que la maison comtale de Lippe-Alver-
« dissen a, le 18 septembre 1744, obtenu une sentence
« favorable au sujet de ses revendications qu'elle avait
« déjà au préalable cédées à la maison régnante de
« Lippe, et que d'autre part la ligne aînée des comtes et
— 282 —
(( seigneurs héréditaires de Backebourg a interjeté appel
« contre ce jugement préjudicieux et introduit une action
« judiciaire in separato, aux fins cassandœ cessionis, action
« à laquelle Sa Majesté Impériale a répondu par un
« rescrit approbatif très gracieux, en date du il juillet
((1747;
« Considérant qu'à diflerentes reprises déjà on avait
« saisi l'occasion pour faire des démarches réelles en
(( vue d'un accommodement à l'amiable de ces litiges
(( nuisibles au bien public et du rétablissement d'une
(( bonne et louable intelligence entre de si proches
« parents, et qu'enfin grâce à la bénédiction et à l'assis-
(( tance divine, par la médiation de l'illustre comtesse
c( M'"*' Charlotte-Sophie, épouse du comte de Bentinck,
a née comtesse d'Aldenbourg du Saint-Empire, noble
« dame de Varel, Kniephausen et Doorwerth, notre
(( cousine, d'une part, et de M. Cari de la Potterie,
« colonel de Sa Majesté le roi de Danemark et de
(( Norvège, etc., d'autre part, les deux parties assistées
« de leurs conseils, donc après mûre et ample réflexion,
« ont été arrêtés et dûment signés à Stadthagen, le
(( 12 février de cette année, les points d'une convention,
(( dont l'article 13 stipule qu'un compromis en règle
(( devra être élaboré, mais que jusqu'à ce moment la
(( minute préliminaire devra engager les parties, en étant
(( valable et irrévocable, ainsi que dans l'intervalle l'un
(( ou l'autre des points arrêtés seront exécutés et rendus
(( eflectifs, comme la convention ultérieure en fera foi
(( en différents endroits :
(( Nous prévalant derechef de l'intervention de l'illustre
(( comtesse du Saint-Empire, M™** la comtesse Charlotte-
(( Sophie, épouse du comte de Bentinck, née comtesse
« d'Aldenbourg du Saint-Empire, notre cousine, ainsi
« que par l'office de nos conseillers commis à cet effet
« par les deux parties, nous avons, en vertu de la
(( minute préliminaire, fait rédiger la convention princi-
— 283 —
(( pale prévue dans ladite minute, et par ce fait rendu
i( effective la composition autant salutaire qu'utile aux
(( deux maisons comtales, composition dont la teneur
« est la suivante, mot à mot. »
Suivent alors tous les articles de l'accord de Stadt-
hagen qui devait ramener la paix entre les membres de
l'illustre famille de Lippe.
Cet accord bienfaisant, provoqué par la comtesse de
Bentinck, avait pour la maison de Lippe et pour le pays
tout entier l'importance d'un fait historique. C'était en
outre pour le jeune comte Simon-Auguste, alors âgé de
vingt ans, le premier acte politique par lequel il
inaugurait son retour au pays, après une absence de
cinq ans. Il est donc naturel qu'on ait voulu célébrer
par une médaille l'acte de pacification qui faisait la joie
de tout le monde, mais la médaille qui prit naissance
à cette occasion n'était pas destinée à la grande publi-
cité. Gravée par Jean Dassier et fils, à Genève, elle n'est,
semble-t-il, conservée qu'à un fort petit nombre d'exem-
plaires ^ Grote, dans ses Münzstudien^, lui a consacré
quelques lignes, mais elle vaut sûrement la peine qu'on
en dise davantage.
Né le 12 juin 1727, Simon-Auguste, comte de Lippe,
perdit son père en 1734 et se trouva depuis lors,
jusqu'en 1747, sous la tutelle de sa mère, Johannette-
Wilhelmine, née comtesse de Nassau-Idstein. A l'âge de
quinze ans, on l'envoya à Lausanne, où pendant cinq
années, il acheva son éducation, en se perfectionnant
dans plusieurs branches du savoir humain. A son arrivée
à Lausanne, une société littéraire, la Lippiaca, fut fondée
qui fréquemment se réunissait chez le comte pour y
discuter diverses matières de politique, de morale, de
' Le Musée de Detmold conserve cette médaille en argent et en bronze, ainsi que
les coins avec lesquels elle a été frappée.
» H. Grote. Maniftudien. Leipzig, 1857-18ß7, 5 vol. in-8, av. pi.; vol. ."), p. IM.
— 284 —
religion. Le comte présidait ces séances et en faisait
lui-môme le résumé. M. Ernest Lugrin a rendu compte,
dans cette Revue même \ de l'activité de cette société et
de la médaille qui en consacre le souvenir.
Parmi les personnes qui, sans faire partie de la société,
assistaient parfois à ses séances, on voit figurer un syndic
de Genève, François-Jean Turrettini^ et son fils Gédéon^.
Celui-ci, né en 1723, paraît s'être attaché au comte de
Lippe qui était de quelques années son cadet et l'avoir
suivi à Detmold. Tout au moins nous le retrouvons
auprès du comte, en 4748, agissant en son nom pour
établir les légendes de la médaille qui devait célébrer
l'accord de Stadthagen.
Étant un peu novice en ces matières, Gédéon Turret-
tini s'entoura des conseils d'un de ses concitoyens, Pierre
Pictef*, appelé aussi Pictet de Saint-Jean, professeur de
droit à Genève. Mais Pierre Pictet ne voulut pas assumer
sur lui seul la responsabilité d'approuver ou de critiquer
le projet de légendes présenté par Gédéon Turrettini et
il s'adressa au professeur Jean-Louis Calandrini^, un des
hommes les plus qualifiés de l'époque, à Genève, pour se
prononcer sur un tel sujet.
La I^ibliothèque publique de Genève conserve deux
lettres adressées à Pierre Pictet qui rendent compte de
' Ernest Lugrin. La médaille de Simon- Auguste, comte de Lippe, et la Société
littéraire fondée par ce prince à Lausanne, en 1742, dans la Revue suisse de
numismati<iue, 1911, t. XVII, pp. 255 et suiv.
' François-Jean Turrettini, né le 22 janvier 1690, avocat, conseiller en 1729, syndic
en 17-11, puis premier syndic en 1757, mort en 1765.
3 Sp. Gédéon Turrettini, né le 24 mars 1723, avocat, professeur de philosophie en 1758,
conseiller en 1765, syndic en 1771. puis premier syndic en 1779, mort en 1782.
* Pierre Pictet, dit Pictet de Saint-Jean, 1703-1768, professeur de droit. 1739-1757.
La villa qu'habitait Pierre Pictet confinait à celle occupée par Voltaire aux Délices.
L'intimité de Voltaire avec les Pictet ne l'empêchait pas de craindre leurs regards
indiscrets. De leur habitation, on plongeait sur les jardins des Délices et même sur le
château. Voltaire fit planter un petit bois, de façon à masquer complètement la vue
et être maître chez lui. Il appelait ce petit boisson « Cache-Pictet ». {La Vie intime
de Voltaire aux Délices et à Ferne;/, 1754-1778, par Lucien Perey et Gaston
Maugras. Paris, 1885, in-8, p. 83.)
5 Jean-Louis Calandrini, né à Genève en septembre 1703, professeur de mathéma-
tiques en 1727, puis de philosophie en 1734. En 1750 il renonça à ces fonctions pour
entrer au Conseil d'État. Syndic en 1757, il mourut le 29 décembre 1758.
— 285 —
ces diverses transactions; la première est écrite par
Jean-Louis Calandrini, la seconde par Gédéon Turrettini,
nous les transcrivons ici toutes deux ' :
Genève, 22 avril 1748.
Monsieur,
Vous trouverez cy-joint l'inscription telle qu'elle doit être couchée
sur la médaille; je me flatte qu'elle vous paraîtra du goût antique,
elle est dans le stile de la fameuse de Germanicus, Germimis de
victis signis receptis. Les lignes et la grosseur des caractères est
distribuée comme elles doivent l'être, seulement M. Dassier pourroit,
dans le dessein du feuillage qui est en haut élever la ligne Composais
litibus^ afin qu'il put mettre en plus gros caractères les deux lignes
Lippiacam et Lippiaco-Schaumburgieam.
La devise Et fugiunt et Territa monstra est contre la règle qui
défend de mettre aucun bout de vers, à moins que ce ne soit une
citation ou une allusion manifeste à une citation; si vous avez le
pouvoir de la changer, j'ay croqué le projet d'une autre médaille, bien
moins chargée, aiant pour devise Concordia Bestituta et pour exergue
le lieu et la datte. Zw (S^at^^/îa^ew an . mdccxlviii • idib • febr • Alors
dans le revers, on n'a que ces paroles, ce qui n'est point trop long :
COMPOSITI8 LITIBU8 AB ANNIS 30 AGITATI8 INTER ALTAS DOMUS
LIPPIACAM ET LIPPIACO-SCHAUMBURGIC. MEDIANTE COMITI88A A
BENTINCK PRINC. ALTEMBURGENS. NATA
et dessous l'exergue, comme à l'autre,
COMBS LIPPI^ GRATUS
IN REI MEMOR. PERPET.
CVDI IVSSIT.
Le mot f/ratus dans son sens propre signifie bien reconnaissant,
Cicéron, (De leg.) : Gratus est qui in referenda Gratia, etc., mais si
l'équivoque de gratus, à cause de Donec gratus eram tibi, qui indique
1 Bibliothèque de Genève, manuscrits. Manuscrits Charles de Constant, n° 44.
Nous sommes heureux de remercier ici M. Fernand Auhert, conservateur-adjoint de
la Bibliothèque des manuscrits, pour la communication qu'il nous a donnée de ces
deux lettres. Nos remerciements s'adressent aussi à M. Henri de La Tour, conser-
vateur-adjoint au Cabinet des Médailles, à Paris.
— 286 —
un galant, vous déplaît, on peut supprimer ce mot qui se sous-entend
par le In rei memor. perpétuant. Cependant, comme cette pensée
qu'exprime le mot c/ratus est dans le modèle, j'ai cru devoir
l'exprimer et il n'y a point d'autres substantif synonime.
J'ay l'honneur d'être, avec le plus parfait attachement et la plus
véritable considération, Monsieur, votre très-hurable et très-obéissant
serviteur.
Jean Louis Calandrini
professeur.
Cette lettre dut à coup sûr servir de canevas à celle
qu'écrivit Pierre Pictet à Gédéon Turrettini, car celui-ci,
en date du 2 mai 1748, répondit à son correspondant ce
qui suit :
Monsieur
J'ai bien reçeu la lettre que vous m'avès [fait] l'honneur de m'écrire
le 23 d'avril, aussi bien que votre précédente. Je suis infiniment sensible
aux soins et à la diligence que vous avez bien voulu apporter à
examiner le projet que j'avois pris la liberté de vous envoyer et aux
corrections judicieuses que vous y avès faites. M^"' le Comte, à qui j'ai
communiqué le tout, est convenu avec moi de la justesse et de la
solidité de vos réflexions et il se remet tout entier sur ce sujet à votre
discernement, votre bon goût et vos lumières. Quant à moi qui n'entend
rien aux médailles et qui par la même ne suis pas en état d'en former
un projet, je n'avois essayer de vous en envoyer un de ma façon que
pour vous mieux expliquer quelles étoient nos idées et les ménage-
ments que les circonstances nous prescrivoient de garder à certains
égards. J'ai bien senti, en le faisant qu'il y avoit du surabondant
et surtout dans l'inscription; aussi en vous l'envoyant j'en fis la
réflexions et vous dis que je me rapportois à vos lumières pour
l'abréger. La façon dont vous êtes entré dans mes vues m'a extrêmme-
ment satisfait. Il faut cependant que, pour le plaisir de causer, je
réponde ici à quelques-unes de vos remarques et vous désigne les
raisons que j'avois eues de mettre, tant dans la devise que l'inscription,
certains termes que vous blamès.
Je commence par le fugiunt et territa monstra ; cette devise étoit
un peu allégorique et avoit rapport à nos circonstances d'une façon
— 287 —
qui me seroit trop longue à vous détailler icy. J'ignorais la règle qui
defFend de se servir de bouts de vers dans cette occasion et jetois
moi-même dans l'erreur du bourgeois gentilhomme qui faisoit de la
prose sans le sçavoir, car je ne m'étois pas apperçu que je parlasse
vers. Je serois tenté cependant de croire que cette règle n'est pas sans
exception, et ce qui me confirme dans mon idée est la fameuse devise
de Louis 14 dans toutes les médailles frappées les 20 et 30 premières
années de son règne, où ce monarque étoit représenté en Hercule
s'appuyant sur la massue et autour : Erit hœc quoque cognita mons-
iris ' ; après cela, en étant seulement un et, on en auroit pu faire de la
prose à peu de fraix. Quant au Pace restaiirata, j'ai crû pouvoir le
mettre pour plusieurs raisons : 1° parce que la paix descendante du
Ciel en propre personne fait le principal sujet de la médaille, et que,
dès lors, j'ai cru qu'on pouvoit la nommer au revers ; 2° parce que la
médaille est plus pour célébrer l'union qui commence à renaître entre
les deux maisons que pour la fin du procès même, et que le grand'père
de ce comte ayant pris par la force possession de toute la comté qui
faisoit l'objet du procès et ayant été dépossédé de même, il est vray
de dire, quoique dans un sens un peu figuré que exarsit bellum ; quant
à ce que vous dites qu'il ne peut y avoir de guerre entre ceux qui ont
des juges naturels, je ne crois pas que la maxime soit juste, vu la
Constitution de l'Empire. Tous les membres qui le composent, depuis
les plus grands jusqu'au plus petit, ont les mêmes droits de souverai-
neté, sans aucune différence. Ils se sont engagés néantmoins volon-
tairement aux décisions des tribunaux de l'Empire qui les obligent
également, et la seule différence qu'il y a entre les grands et les
petits à cet égard, c'est qu'on oblige facilement les derniers à s'y
conformer par la force, au lieu qu'on ne l'ose pas tenter aussi légè-
rement pour les autres. Il s'ensuivroit donc de votre raisonnement
qu'on ne pourroit jamais dire dans aucun cas qu'il y a eu guerre entre
des membres de l'Empire, puisqu'ils reconnoissent tous des juges
naturels, ce qui n'est pas juste, puisque sans attendre les décisions
des diettes, ils ne laissent pas de prendre possession par la force des
armes de ce qu'ils croyent leur appartenir de droit.
J'ai cru voir dans Ciceron litis anxietas, mais peut-être me suis-je
trompé. Mais pour ne pas vous ennuyer plus longtemps de mes
réflexions, je les conclus en vous répétant que le plan que vous
* On ne connaît aucune mi^daillo de f,ouis XIV portant cotte légende. (Réd.)
— 288 —
m'avez envoyé, num. 1 et 2 et que je rejoins icy, agrée absolument
et que je vous prie de le faire exécuter au plustost. La seule remarque
que j'y fais est que la comtesse n'est pas née princesse, mais bien
comtesse d'Oldenbourg, ou Altenbourg, car ils portent les deux
titres \ M. son père étoit un bien galant homme qui s'appeloit comte
d'Oldenbourg, mais sa mère est princesse. Voilà le seul changement
que je vous prie d'y faire.
Du reste, mon cher Monsieur, vous ne m'avès pas compris lorsque
je vous ai prié de garder quelques empreintes de la médaille. C'est
par ordre de M^'' le comte que je l'ai fait. Il est naturel que vous étant
donné des soins pour la faire frapper et étant un peu votre ouvrage,
vous en ayès des premières empreintes. J'en dis autant de M. le pro-
fesseur Calandrin ^ que je remercie très-fort de ses peines et auquel
je présente mes obéissances. M. Dassier, tant pour cette médaille que
pour la précédente, a déjà reçeu les ordres convenables à cet égard.
Quant à moi, je vous prie de ne pas douter de toute ma reconnois-
sance et d'être persuadé de la véritable estime et de la considération
très-distinguée avec laquelle j'ay l'honneur d'être. Monsieur, votre
très-humble et très-obéissant serviteur.
•G. Turrettini
Detmold du 2 may 1748. Excusés, j'ai été obligé
Je présente mes respects à M*. d'écrire fort à la hâte.
Il est donc bien établi par ces deux lettres que les
légendes de la médaille frappée pour l'accord de Stadt-
hagen sont dues à Gédéon Turrettini, à Pierre Pictet et
à Jean-Louis Caiandrini, mais il est juste de reconnaître
que ce dernier peut en revendiquer la plus grande part.
Voici la description de la médaille :
Dans un cartouche circulaire, décoré en haut d'une
tête d'ange, à gauche et à droite d'une corne d'abon-
dance et au bas d'un mascaron, en onze lignes, dans le
champ :
' « Mettes s'il vous plaît seulement comtesse d'Altenburg, il y a des raisons pour ne
pas mettre Oldenburg. »
' Abréviation usitée longtemps pour Caiandrini (Réd.J.
— 289 —
COMPOSITIS LiTIBUS
Ab . ANNIS XXX AGITATIS
Inter altas domus
LiPPIACAxM
ET Lippiaco-Sghaumburgic •
Mediante
GOMITISSA A BENTINCK
GOMIT • AlTEMBURGEN • NATA
GOMES LiPPLE GrATUS
In Rei Memor • Perp •
GUDI lUSSIT •
^. CBIT) GONGORDIA RESTITUTA'
Ex.
In Stadthagen
an • mdccxlviii
idibus • febru •
Signé, I • DA8SIER ET FILS
Deux hommes debout, à gauche, vêtus à l'antique,
mais portant perruque, se serrent la main droite, tandis
KEVLE NUM. T. XVII
19
— 290 —
que de la gauche ils maintiennent à terre des écus
ovales à leurs armes ' ; à leurs pieds la Discorde expire,
la face contre terre, tenant de la droite une torche
fumante et de la gauche un serpent.
Derrière les deux personnages apparaît, assise sur les
nues, la Paix, un rameau d'olivier dans la droite et une
balance dans la gauche. Sur ses genoux repose une
corne d'abondance. A droite, deux hommes nus, levant
les bras au ciel, s'enfuient dans une caverne ; l'un d'eux
tient un gros sac à la main.
Cu. br. Mod. 0,069. Gab. de numism. de Genève.
L'année suivante, Gédéon Turrettini avait quitté
Detmold et se trouvait de retour à Genève. Le
2 novembre 1749, il épousait Renée Trembley, dont il
1 La maison comtale de Lippe a porté jusqu'en 1770: écartelé de Lippe et de Sohvva-
lenberg et sur le tout écartelé de Vianen et d'Ameyden. La maison de Schaumbourg-
Lippe a toujours porté : écartelé de Lippe et do Schwalenberg et sur le tout de
Schaumbourg. Les traits de l'écartelé manquent en partie sur les écus représentés
ci-dessus. (Note due à l'obligeance de M. J. Grellet, président de la Société suisse
d'héraldique.)
— soi-
ent un premier enfant qui naquit le 25 décembre 1750.
Le 6 janvier 1751, le nouveau-né était baptisé à l'église
italienne par spectable Pictet et recevait les noms de
Simon-Auguste-Louis. Son grand-père, l'ancien syndic
François-Jean Turrettini, assistait au baptême, «au nom
de Son Excellence M^'^ le Comte de la Lippe ^ ».
Eug. Dem OLE.
Stadtliager-Tergleicli von 1748 ^
Von Gottes Gnaden, Wir Simon August, Regierender Graf und
Edler Herr zur Lippe, Souverain von Vianen und Ameyden,
Erb-Burg Graf zu Utrecht etc. und Von Gottes Gnaden Wir AI brecht
Wolfgang, Regierender Graf zu Schaumburg, Graf und Edler Herr
zur Lippe und Sternberg etc. des Königlich Preuss. Schwarzen Adler
Ordens-Ritter etc. Urkunden und bekennen in Kraft dieses, für Unss
und für unsere Erben und Nachkommen. Nachdem viele Jahre her in
unsern Gräflichen Hause hauptsächlich auf Veranlassung des am
21ten Febr. 1709. erfolgten Ableben Wayland Graf Ludwig
Ferdinands zu Brack, über den dadurch erledigten Lippe-
Brackischen Erb-Anfall verschiedene zu gerichtlichen Klagen, und
bis hieher, bei dem Kaiserlichen Reichs-Hofraht gefürten, schwehren
Processen und Rechtsfertigungen ausgeschlagene Differentien
Spalt- und Irrungen sich ereignet, dadurch, dass das Regierende
Oräfl. Hauss zur Lippe, zu solchem erledigten Landes-Anteil und
Erb-Anfal e capite juris Primogeniturae allein befugt zu sein
Termeinet, die Gräfl. Erbherrl. ältere Bückeburgische Linie,
hingegen, aus dem pro lege fundamentali geltenden Testament
Wayland Graf Simons des VIten, die Helfte davon, in Anspruch
genommen, solche auch durch die unterm 26ten August 1734.
erfolgte, und in Revisorio per sententiam vom 17ten April
1737. bestätigte Reichshofraths-Erkentniss, dergestalt behauptet,
' Archives de Genève, Rcfjislrc des mariages et baptêmes de l'église italienne,
1554-1784.
' Urkunden zur Beurt/ieilung der zwischrn den Fürstlichen Häusern Lippe
und Schaumburg-Lippe streitigen Verhältnisse. Lemgo 1831, Moyer 2°, pp. 117, 128.
— 292 —
dass die apanagirte Gräflich Schaumburg-Lippische Linie zu
Alverdissen, mit ihrer an sotanen erledigten Lippe Brackischen Anteil
formirten Praetension ad separatum verwiesen worden, und
die ältere Regierende Gräfl, Schaurab., und Gräfl. Lippische Erbherr-
liche Linie zu Bückeburg, die erstrittene Helfte der Lippe-Brackisch&
Aemter, durch eine Kayserliche Executions-Commission einge-
wiesen erhalten, gleichwol der Streit super fructibus perceptis^
eorumque restitutione auch wegen der Peraequation beider
Landes-Portionen, und des allodial-Puncts, noch viele Jahre
fort gedauert, nicht weniger hiernechst das Gräfl. Haus Lippe-
Alverdissen, seiner formirten Praetensionen halber, die Selbigea
bereits vorhero an das Gräfl. Regierende Haus zur Lippe cedirt
gehabt, eine obsiegliche Urtel unterm 18ten Septbr. 1744. erwircket,
hingegen ab Seiten der mehrgedachten altern Gräfl, Erbherrl. Linie
zu Bückeburg, so wol die Revision wieder solche gravirliche
Urtel interponiret, als auch pto. cassandae cessionis, di&
Klage in separato gerichtlich angebracht, und von Kayserl. Majest,
darauf ein beifälliges allergnädigstes Rescriptum de dato 17. Jul.
1747. erhalten hat. Und aber zu gütlicher Hinlegung alsolcher
gemeinschädlicher Zwistigkeiten, und Wiederherstellung löblichen
guten Einverständniss zwischen so nahen Anverwandten, bishero zu
verschiedenen malen Veranlassung geschehen, und würckliche Hand-
lungen gepflogen worden, auch endlich durch götlichen Segen und
Beistand, unter Vermittelung der Hochgebohrnen Gräfin und Frauen^
Frauen Charlotten Sophien, vermalten Gräfin von Bentinck^
gebohrnen Reichs-Gräfin von Aldenburg, Frauen zu Varel,.
Kniephausen und Doorwerth Liebd. eines, dann des Wohlge-
bohrnen Herrn Carl de la Potterie, Sr. Königl. Mayest. in Dänne-
marck Norwegen etc. Obristen, anderntheils, mit Zuziehung beider-
seits Rähten, mithin nach genügsamer und reiflicher der Sachen
Ueberlegung, eine Vergleichs-Pun etat ion zu Stadthagen den
12ten Febr. a. c. würcklich geschlossen und unterzeichnet, darin»
dann art. 13. verabredet worden; dass über sotane abgehandelte-
Puncta ein förmlicher Recess, fordersamst verfertiget, inzwischen
aber dennoch sotane Punctation bündig, gültig, und unwieder-
ruflich seyn solle, allermassen dan auch immittels ein und andere
daselbst abgeredete und verglichene Puncta, wie der folgende
Recess es mit mehrern ergeben wird, zur Würcklichkeit und
Execution gebracht worden sind; Als haben Wir unter abermaliger
— 293 —
hohen médiation der Hochgebohrnen Reichsgräfin und Frauen,
Frauen Charlotten Sophien, vermählten Gräfin von Bentinck,
gebohrnen Reichs-Gräfin von Aldenburg Liebd., durch unsere dazu
beiderseits committirte Rähte, nach Masgebung vorerwehnter
Vergleichs-Punctation, den darüber zu errichten vorbehaltenen
Haupt-Recess verfertigen, und also das beiden Gräflichen Häusern
«o heilsam als erspriesliche Vergleichs-Geschäfte zum Stande bringen
lassen, welcher Recess von Wort zu Wort lautet, wie folget :
Demnach Ihre Hochgräfl. Gnaden, Gnaden, Gnaden zur Lippe
und Schaumburg-Lippe, nunmehro gnädigst gut gefunden, in
Gefolg der am 12ten Febr. a. c. alhier zu Stadthagen über den
Brackischen Successions-Process glücklich berichtete, und
unterschriebene Vergleichs-Punctation, das darin vorbehaltene
Haupt-Vergleichs-Inst rumen t errichten zu lassen; Alss sind
auf Hochderoselben gnädigsten Befehl von denen Endesunter-
schriebenen beiderseitigen hiezu gnädigst committirten Räten,
nach Anleitung besagter Punctation nachstehende Articuli
anheute verabredet und geschlossen.
Art. L
Ist und bleibet zuforderst, so viel den Lippe-Brackischen
Anfal an Land und Leuten betrift, ein für allemal verglichen und
festgesetzet, dass sotaner ganze Lippe-Brackische Landes- Anteil,
in zwei T h ei le dergestalten unter beiden Hochgräflichen
Hrn. Paeiscenten verteilet seyn und bleiben sollen, dass Ihro
Hochgräfl. Gnaden zur Lippe, zu Ihrer Helfte die Aemter Bracke
und Barendorf, cum omnibus ap- et dependentiis haben
und behalten, Ihro Hochgrfl. Gnaden von Schaumburg-Lippe
aber zu ihrer Helfte des Brackischen Anfals an Land und Leuten
die beiden Aemter Blomberg und Schieder, worunter auch die
Meierei Sieckholz im Amte Blomberg und die Bauerschaften
Hiddensen und Winterberg im Amte Schieder, mit begriffen, mit
allen ap- und dependentiis, auch Inhalts des Allerhöchsten
Kayserlichen Reichs-Hofrahts - judicati vom 26ten August
1734. mit allen Erbherrlichen Gerechtsamen, wie solche im
Grosvätterlichen Testament, und darauf erfolgten Pactis
dorn US gegründet, und die letzt verstorbene Possessor des
Lippe-Brackischen Anfals Weiland Graf Ludwig Ferdinand
— 294 —
dieselbe besessen und genutzet, und Ihre Hochgr. Gnaden von
Schaumburg-Lippe, von der Kayserlichen Executions-Com-
mission vormals proprietarie darin immittiret worden^
und gegenwärtig in Possessione sich befinden, eigentümlich
und erbherrlich haben und behalten sollen; jedoch unter dem
Vorbehalt : dass, weilen wegen ein und anderer jurium annoch
Streitigkeiten vorwalten, sotane jura ab Seiten des Regierenden
Gräflich-Lippischen Hauses nicht eingestanden, sondern diese
Streitigkeiten, in so fern solche in gegenwärtigen Recess nicht
erlediget, zu der in articulo ultimo verabredeten Erörterung
ausgestellet, und bis dahin jedem Theile seine ratione solcher
strittigen jurium habende Gerechtsame, in salvo bleiben
sollen. Welchemnach
Art. 2.
Ihro Hochgräflichen Gnaden zur Lippe, allen und jeden
expraetenso jure cesso haeredum allodialium ratione
raeliorationum ac acquisitorum forrairten Anforde-
rungen, und daraus praetendirten Abrechnungen, défal-
cation en, und wie es sonst Nahmen haben mag, in bester
Form Rechtens sich begeben, und zugleich aufs feyerlichste
versprechen, Ihro Hochgr. Gnaden von Schaumburg-Lippe,.
wegen derjenigen Parcellen oder Pertinenz, und Grund-
Stücken im Amte Blomberg, woran die Kopfische Erben ex jure
Crediti vel dominii Anspruch machen, und Klage erhoben,
zu vertreten, und auf gericht- oder aussergerichtliche den un -
dation; als welche von Ihro Hochgräflichen Gnaden von
Schaumburg-Lippe hiedurch würcklich geschiehet und von Ihra
Hochgräflichen Gnaden zur Lippe für bekand angenommen wird,
diese Pro ce ss -Sache als Ihre eigene zu übernehmen, und
desfalls eine vollkommene Gewehr zu leisten, und weilen
Art. 3.
vorbeschriebene Aemter Blomberg und Schieder etwas mehr
über die Helfte betragen, so ist, um alle ratione peraequa-
tionis sonst zu besorgende Weitläuftigkeiten zu verhüten, desfals
wolbedächtlich beliebet und verglichen worden, dass Ihro
Hochgräflichen Gnaden von Schaumburg-Lippe, auf die aus dem
Hämelschen Vergleich vom 28 mart. 1656. praetendirte,
— 295 —
Detmoldischer Öeits aber ohnehin noch nicht eingestandene
jährliche 630 Rthl. fürs künftige renunciiret, und solche an
Ihro Hochgräfl. Gnaden zur Lippe erlassen, ingleichen der
870 Rthl. Varenholzische Competenz-Gelder, sich pro
futur 0 gänzlich begeben, nicht weniger auch allen sonstigen
détériorations- Anforderungen in Ansehung der Brackischen
Erbschaft völlig entsaget, dagegen Ihro Hochgräfl. Gnaden zur
Lippe, auf alle weitere Peraequation in kräftigster und
bündigster Form Rechtens renunciiret haben wollen. Da nun
auch
Art. 4.
In Ansehung des Juden-Schutzes, die Observanz klare Mass
und Ziel giebet; so hat es dergestalten dabei sein Bewenden,
dass der Regierende Herr das Geleite in dem Erbherrlichen
Anteil, jedoch nicht anders, als mit Consens des Erb Herrn,
fürohin erteilen, ein jeder der solchergestalt begleiteten, oder
bereits in dem Erbherrlichen Anteil wonenden Juden aber, das
gewönliche Schuz-Geld, so wol dem Regiei-enden Herrn, järlich
mit 8 Rthl., als auch dem Erb-Herrn desgleichen jährlich 8 Rthl.
entrichten solle, wie dan auch dem Regierenden Hause das
ohnehin in lite nicht befangene jährliche Praestandum des
sogenanten Kuh-Geldes aus dem Amte Blomberg reservirt
bleibt. Gleichwie auch
Art. 5.
Ihro Hochgräflichen Gnaden zur Lippe, in pto Contribu-
tionis et Collectarum denen Ständen der Grafschaft Lippe
nicht zu praejudiciren vermeinen, als ist dieser Punkt
folgender gestalt verglichen worden : dass zwar besagten
Ständen ihre desfals etwa habende Gerechtsame bevorbleiben,
und der von denenselben der Contribution und Collecten
halber erregte Process seinen Lauf behalten, inzwischen aber
Ihro Hochgräfl. Gnaden von Schaumburg-Lippe, bei dem
bisherigen Genuss der sogenanten ordinairen Contribu-
tionen, und des Soldaten-Schatzes, so wie dieselbe dermalen
in Possessione sich befinden, und per Conclusa Caesarea
vom 12ten Novbr. 1739 und 28. Jul. 1747. dabei geschützet
worden, unhinderlich gelassen werden sollen. Dahingegen Ihro
Hochgräfl. Gnaden von Schaumburg-Lippe sich hiedurch ver-
- 296 —
bindlich machen, Ihre quo tarn zu denen Reichs-Crayss-Fräulein
Gräflichen Collégial- und Hofgerichts-Steuern, auch Reichs-
Cammer-Zieler, unweigerlich von nechst verwichenen Ostern an,
abzutragen, und zwar so viel die Crayss-Gelder betrift, in
Friedens-Zeiten das gewönliche Simplum von 600 Rthl.
jährlich, worunter die rata des Amtes Schieder mit begriffen, in
Kriegs-Zeiten aber, und wann das Contingent ausser Landes
gehet, das duplum ohne einige Einwendung an Ihro Hochgräf-
lichen Gnaden zur Lippe zu entrichten, und falss die Crayss-
Ausgaben, noch höher steigen solten, auch dazu praevia
communicatione et deliberatione pro rata des Amts
Blomberg zu concurriren, gestalten dan nicht weniger Ihre
Hochgräfl. Gnaden von Schaumburg-Lippe hinfüro behuf des
Schul-Monats; In betracht die Schulmeistere in dem Erbherrlichen
Anteil davon mit participiren, jährlich 50 Rthl., und behuf des
Weser-Monats gleichfalls järlich 50 Rthl., richtig und beständig
aus ihren Erbherrlichen Anteil erheben und bezalen, Überhaupts
auch hinfüro zu allen Publiquen Landes-Angelegenheiten, und
desfals auf öffentlichen Land-Tägen Landes-Verfassungs-mässig
bewilligten Steuern, die auf ihre Aerater kommende ratam
erheben, und ad usum destinatum abliefern lassen wollen.
Aldieweilen nun
Art. 6.
Auch Ihro Hochgräfl. Gnaden von Schaumburg-Lippe-Alver-
dissen, auf die Ihro Hochgräfl. Gnaden von Schaumburg-Lippe-
Bückeburg zugeteilete Helfte des Brackischen Anfals pro
dimidia Anspruch machen, auch diese beide Hochgräfl. Häuser
deshalb noch in Process befangen sind. Hochgedachte Ihro
Hochgräfl. Gnaden zu Alverdissen aber, Ihre desfals zu praeten-
dirende jura an das Gräfliche Haus Lippe-Detmold cediret
und abgetreten, so versprechen Ihro Hochgräflichen Gnaden zur
Lippe, auf Gräfl. Worte, Treu und Glauben, alle mögliche
Bemühung anzuwenden, Ihro Hochgräflichen Gnaden zu Alver-
dissen zu vermögen, diesen Transact zu ratificiren, und mit
Begebung aller Ihrer in Ansehung des Brackischen Anfals
formirten Ansprüchen liti et causae gerichtlich zu renun-
ciiren, und sotane Renunciation und Ratification binnen
Zeit von 6 Wochen beizubringen und Ihro Hochgräfl. Gnaden
von Schaumburg-Lippe damit aller Anforderungen zu entledigen,
— 297 —
auf allen Fall aber, und da wieder alles Yerhoffen dieses von dem
Herrn Grafen von Alverdissen nicht zu erlangen stünde; so wollen
Ihro Hochgräfl, Gnaden zur Lippe-Detmold, hiedurch ver-
sprochen, und aufs kräftigste sich verbunden haben, Ihro
Hochgräfl. Gnaden von Schaumburg-Lippe-Bückeburg, so viel
den besagten Brackischen Anfal, und die darauf von mehrge-
dachten Herrn Grafen zu Alverdissen for mir te Ansprüche
betreffend, eine vollkommene Gewehr zu leisten, mithin dieselbe
auf geschehene gericht- oder aussergerichtliche Denunciation
zu vertreten, und folglich diese Process-Sache, als ihre eigene
zu übernehmen, mithin Ihro Hochgräfl. Gnaden von Schaumburg-
Lippe-Bückeburg, in allen und jeden Stücken, auf den unver-
hoften wiedrigen Ausgang des der Alverdissschen Praetention
halber erregten Processes, vollkommen schadlos zu halten,
dabei aber Ihro Hochgräfl, Gnaden zu Lippe-Detmold, sich alle
sonstige exessione Alverdissiensi erlangte jura gegen das
Gräfliche Haus Schaumburg- Lippe -Alverdiasen ausdrücklich
reserviren, und in specie sich und ihren Gräflichen Hause,
auf dem Fall, da der Manns-Stam des jetzig Regierenden Gräflich-
Schaumburg-Lippe-Bückeburgischen altern Hauses verblühen
solte, den Rückfal der dem Gräflich Regierenden Hause zur
Lippe-Detmold, vermöge vorerwehnter Cession von Alverdissen
abgetretener und übertragener jurium feierlichst vorbehalten;
dergestalt, dass es in so fern bei diesem Cessions-Transact,
zwischen Lippe-Detmold, und Lippe-Alverdissen sein Verbleiben
hat, jedoch Ihro Hochgräfl. Gnaden zur Lippe-Schaumburg-
Bückeburg, als welche diese Cession nie anerkandt, ohnnach-
teilig. Nachdem aber
Art. 7.
Das Regierende Gräfliche Haus Lippe, in dem mit dem Herrn
Grafen von Alverdissen, errichteten vorgedachten Cessions-
Transact vom 9. Decbr. 1722. sich verpflichtet, an oft Hochge-
dachten Herrn Grafen zu Alverdissen, nicht nur aljärlich die
Summa von 1250 rthl. zu entrichten, sondern auch demselben
noch verschiedene andere Vorteile eingeräumet, mithin unbe-
weglich darauf bestanden, dass Ihro Hochgrl. Gnaden von
Schaumburg-Lippe, allerwenigstens das onus der 1250 rthl.,
übernehmen mögten; so ist dieser Punkt nach vieler Bemühung
dahin behandelet, abgeredet, und verglichen worden : dass Ihro
— 298 —
Hochgrl. Gnaden zur Lippe dasjenige, was das Regierende
Gräfliche Haus in dem mehr angezogenen Cessions-Transact
übernommen, an den Herrn Grafen zu Alverdissen nach als vor
zu entrichten schuldig, und desfals weiter keine indemnisation
zu begehren befugt seyn sollen; dahingegen aber Ihro Hochgräfl.
Gnaden von Schaumburg-Lippe, obschon Hochdieselbe so wenig
sotane Cession vorgedachtermassen jemalen anerkannt, als dem
Herrn Grafen von Alverdissen darunter einiges Recht zugestanden,
noch auch diedurch das mindeste zugestehen wollen; dennoch
zu Vergütung alles dessen, was das Regierende Haus zur Lippe,
an den Herrn Grafen zu Alverdissen, durch vorberürten Vergleich
vom 9ten Decbr. 1722. oder sonsten pro cessione versprochen,
zu geben, und künftig zu geben verbunden ist, das vermöge des
Grossväterlichen Testaments Ihnen zugefallene, und bishero in
Besitz gehabte Amt Lipperode cum ap- et dependentiis an
Ihro Hochgräflichen Gnaden zur Lippe cediren und abtreten,
gleich dan auch sotanes Amt, samt dem Inventario, und einen
Theil der dazu gehörigen Briefschaften gegen die in der Stadt-
hager Punctation vom 12. Febr. a. c. Art. 8™ stipulirte
Bezalung des ersten termini von 40000 rthl., an Hochgedachte
Ihro Hochgrl. Gnaden zur Lippe, bereits würklich eingeräumet
und übergeben worden. Wobei den auch Ihro Hochgrl. Gnaden
von Schaumburg-Lippe versichern, die noch vorhandene Docu-
menta wegen dieses Amts, bona fide extradiren zu lassen.
Auf dem Fall aber der Herr Graf von Schaumburg-Lippe-Alver-
dissen, und dessen Männliche Posterität verblühen und aus-
gehen solte, alsdan soi besagtes Amt Lipperode, oder allenfals
die obbemelte 1250 rthl., desfals Ihro Hochgrl. Gnaden von
Schaumburg-Lippe, sich die Wahl ausbedungen, an das Gräfliche
Schaumburg-Lippe-Bückeb. Haus zurück fallen.
Art. 8.
Versprechen und verbinden Sich der Regierende Herr, Graf
zur Lippe, wegen der gehobenen 28järigen Nutzungen der
Brackischen Erbschaft dem Regierenden Herrn Grafen von
Schaumburg-Lippe annoch exclusive desjenigen, so dieselbe
aus dem 6järigen Genuss des Amts Braack so wol, als bishero
aus dem Amt Barendorf darauf genossen, auch des etwaigen
Ueberschusses, so die Aemter Blomberg und Schieder über die
— 299 —
Helfte ertragen, die Summa von 100000 rthl., in vollwichtigen
Louisd'ors, oder Ducaten, worauf man sich nach vieler
Bemühung verglichen, zu bezalen; Und wie Ihro Hochgrl.
Gnaden zur Lippe, den Innhalts der Stadthäger Vergleicha-
Punctation auf nechst verwichene Ostern zu entrichten stipu-
lirten ersten ter min ad 40000 rthl., zu gesetzter Zeit haben
richtig bezahlen und abtragen lassen; als versprechen und
geloben auch Dieselbe nicht weniger die übrige 60000 rthl., in
folgenden dreyen Terminen, als auf Ostern des 1749ten Jars,
20000 rthl., samt den gewöhnlichen Zinsen à 3000 rthl., weiter
auf Ostern 1750. 20000 rthl., benebst 2000 rthl. Zinsen, und
endlich den rest à 20000 rthl. samt 1000 rthl. Zinsen zu
Ostern 1751. ohnfehlbar zu entrichten. Wobeneben Ihro Hochgrl.
Gnaden zur Lippe sich hiedurch dahin erklären, dass Hoch-
dieselbe alle mögliche Bemühung anwenden wollen, um die
Bezalung der verglichenen Summe so viel immer möglich zu
anticipiren. Damit auch Ihro Hochgrl. Gnaden von Schaum-
burg-Lippe, wegen sotaner Zalung vollkommen gesichert seyn
mögen, so versetzen und verpfänden Ihro Hochgrl. Gnaden zur
Lippe desfalls nicht nur alle Ihre aus dem Amt Blomberg
zu erheben habende Steuren und Gefalle, sondern auch das
Amt Lipperode, dergestalt und also, dass Ihro Hochgrl. Gnaden
von Schaumburg-Lippe, auf den unverhoften nicht Zalungs-Fall,
Sich nach Gefallen daraus bezalet zu machen, auch allenfalls
solches propria auctoritate hinwiederum in Possession
zu nehmen befugt seyn sollen. Wie dan auch bis dahin, dass die
verglichene Summe der 100,000 rthl. nebst Zinsen vollkommen
abgetragen, Ihro Hochgrl. Gnaden von Schaumburg-Lippe das
usufructuarie inne gehabte Amt Barendorf, als ein wahres
Unterpfand in Possession behalten, auf Art und Weise, wie
in Articulo 10""* verabredet ist. Dahingegen
Art. 9.
Ihro Hochgrl. Gnaden von Schaumburg-Lippe, aller weiteren
Anforderungen, wegen der 28järigen fructuum percep-
torum, der m ob iliar- Verlassenschaft, und Forstischen Capitals,
auch aller und jeder aus der Brackischen Succession ex jure
haereditario herrürender Forderungen, wie sie Nahmen haben
mögen, sich gänzlich begeben, und verzeihen, und wie nicht
weniger auch
— 300
Art. 10.
Ihro Hochgrl. Gnaden von Schaumburg-Lippe Sich in der
Stadthäger Punctation verbindlich gemacht, das bishero usu-
fructuarie et in eomputum fructuum perceptorum inge-
habte Amt Barendorf an Ihro Hochgrl. Gnaden zur Lippe, sobald
nur von dem verglichenen quanto, der stipulirte erste termin
von 40000 rthl. bezalt worden, hinwieder abzutreten, beides
auch nunmehro bereits Kur Erfüllung gebracht worden, so hat es
dabei dergestalt sein punctations-mässiges Bewenden, dass
zwar letzthochgedachte Ihro Hochgrl. Gnaden, die freye admi-
nistration des besagten Amts haben und behalten, alle
Rechnungs-Bediente aber quoad utilia et usumfructum in
Sr. Hochgrl. Gnaden von Sehaumburg-Lippe Pflichten so lange
bleiben sollen, bis auch die von der verglichenen Summa der
100000 rthl., noch restirende 60000 rthl., nebst Zinsen völlig
abgetragen seyn werden, gestalten dan in dessen Entstehung
besagte Rechnungs-Bediente, die zu erheben habende Renten,
und Gefälle, auf Begehren Sr. Hochgrl. Gnaden von Schaumburg-
Lippe sofort ohne einige Einrede abzuliefern schuldig und
gehalten, auch wann in Ansehung der Bedienten eine Ver-
änderung von dem Regierenden Herrn Grafen zur Lippe vorge-
nommen würde, diese dazu auch besonders verpflichtet werden
sollen. Wobei dan auch ferner Ihro Hochgrl. Gnaden von Schaum-
burg-Lippe Sich ausbedungen, dass man ins Künftige sich von
Seiten des Amts Barendorfs der bisherigen Jagt ins Amt Blomberg
enthalte, auch von der Prae tension, dass die Glasemeistere
zu Schieder das Bier von der Meierei Barendorf nehmen müssen,
abstehe, welches dan auch Ihro Hochgrl. Gnaden zur Lippe,
obschon dieselbe von der desfälligen Beschaffenheit noch nicht
hinlänglich benachrichtiget sind, dennoch auf die Versicherung;
dass diese beide Ausbedingungen järlich keine 50 rthl. betragen,
freund vetterlich, obwol mit der réservation eingewilliget, dass
man ab Seiten der Aemter Blomberg und Schieder Sich gleichfals
des Jagens ins Amt Barendorf enthalte.
Art. 11.
So viel die Extradition des Brackischen Archivs oder
Registratur und Communication der Land-Tags-Acten
— 301 —
betriff, bleiben die desfals ergangene Kayserliche Conclusa in
vigore, und wollen Ihre Hochgrl. Gnaden zur Lippe, in Fall
sich noch mehrere noch nicht communicirte Briefschaften
vorfinden solten, solche in Gefolg der ergangenen Kayserlichen
Conclusorum fideliter communiciren. Wie dann auch
Art. 12.
Sich von selbsten verstehet, dass dieser Vergleich, wie solcher
lediglich die Brackische Erbschaftssache pro objecto hat, also
auch auf Ihro Hochgrl. Gnaden von Schaumburg-Lippe Separat-
Forderungen, wegen der rückständigen sowol Brackischen, als
Varenholzischen Competenz- Geldern, Fräulen-Steuren, und
daher rürende Praetensionen nicht auszudeuten, als wesfalls
Hochdieselbe Sich quaevis competentia per expressum
vorbehalten.
Dahingegen Ihro Hochgrl. Gnaden zur Lippe, Sich wegen aller
dieser Posten, insbesondere wegen des Nachstandes von denen
nicht agnoscirten 630 rthl., alle dagegen habende Gerechtsame
und Befugnisse reserviren. Diesemnechst sollen
Art. 13.
Alle Leges patriae, Altväfterliches Testament, Disposi-
tiones, und wolhergebrachfe Landes-Verfassungen, aufweiche
aufs neue hiedurch bestätiget werden, in ihrer Kraft unab-
änderlich verbleiben, mithin so wol dem Regierenden Herrn, als
Erbherrn die Ihnen respective competirende jura, ohne
einige Verminderung, Schmälerung, oder Aenderung aufrecht
erhalten, und von keinem Theil beeinträchtiget werden. Weilen
aber hierunter bishero ein und andere Differenzien vorge-
waltet, so sollen Selbige (gleich wie auch wan ins Künftige
Streitigkeiten entstehen würden, jedesmal geschehen soll) in Zeit
von 3 Monaten mittels Zusammentretung beiderseits Räthe,
gütlich beigelegt, in dessen Entstehung aber per Austregas
entschieden werden, allermassen dan auch in specie nach dem
Inhalt des brüderlichen Vertrages de ao 1621. und Schwalen-
berger Vergleichs de 1667. alle alienationes Dispositiones
und Cessiones, so diesen Verträgen zuwieder, ein vor allemahl
verbothen seyn und bleiben, mithin dagegen sowenig, als
insonderheit gegen diesen Recess, keine Processe, weder bei
— 302 —
dem Kayserlichen Reichs Hofraht, noch Cammer-Gerichte, ange-
bracht werden oder statt haben sollen; gestalten solches alles mit
Vorbehalt beider hohen Hochgräflichen Herren Principalen
gnädigster Ratification also verabredet, geschlossen, und ver-
glichen worden. So geschehen Stadthagen den 10. August 1748.
(LS.) Sigmund Magnus Cracau, (LS.) Carl Ludewig Frederking,
Grad. Lippischer Geheimer-Raht Gräfl. Schaumb. Lipp. Hof- und
und Cancellei-D Ire clor. Regierungs-Raht.
(L. S.) Maternus Philippus Colson,
Gräfl. Schaumb. Lipp. Regierangs-Raht.
Allermassen nun Wir Simon August, Regierender Graf und
Edler Herr zur Lippe, und Wir Albrecht Wolfgang, Regierender
Graf zu Schaumburg, Graf und Edler Herr zur Lippe und Stern-
berg etc. vorstehende 13. articul in allen ihren Punkten und
Clausuln gnädigst ratificiren und genehmigen; Als haben Wir für
Uns, Unsere Erben und Nachkommen, bei unsern Gräflichen Worten,
Würden, Ehren und Treuen, auch an Eides-Stat, einer dem andern,
wolbedächtlich, zugesaget und versprochen; geloben und versprechen
auch einander hiemit und in Kraft dieses Vergleichs, Gräflich, freund
Vetterlich und Brüderlich, dass Wir alles dasjenige, so in diesen ob
inserirten 13 Articuln verabredet, und geschlossen worden, stets
fest und unverbrüchlich halten, und getreulich vollziehen, dawieder
nun und nimmermehr, in einige Weise oder Wege nicht handeln,
noch dass es von andern geschehe, verhängen, oder verstatten wollen,
vielmehr alles und jedes, so über kurz oder lang von jemand, wer der
auch sey, wäre es auch von unsern eigenen Räten und Cancelleien,
dawieder gehandelt, gethan, geschrieben, oder vorgenommen, oder
auch von der andern Seite zu Vermeidung neuer Disputen, nicht
geahndet werden mögte, zum voraus hiemit, als nicht geschehen, nul
und nichtig, todt und abe erklären, und Uns dagegen aller Ausflüchten
und Einreden, Geist- und weltlichen beneficen, Behelfen, gericht
und aussergerichtlichen Exceptionen, sonderlich der Restitution
in integrum, laesionis ultra dimidium, astutae, persua-
sionis rei non sic, sed aliter gestae, Überhaupts aller Schutz-
und Hülfs-Mittel, wie die immer Nahmen haben, und durch Menschen
Sinn und Witz erdacht werden können, wissentlich und wohlbe-
dächtlich verzeihen, und begeben, sonder List und Gefehrde, und soll
— 303 —
gegenwärtiger Vergleich auf öffentlichen Landtag denen Ständen der
Grafschaft Lippe, von Ritterschaft und Städten vorgeleget, und als ein
fundamental -Landes- und Haus-Gesetze durch einen solennen
Land-Tags-Schluss corroboriret, und bestättiget, nicht weniger
binnen Zeit von 6 Wochen à dato dieses Vergleichs, davon bey Ihro
Kayserlichen Majestät und dero Reichs-Hofrath, die allerunter-
thänigste Anzeige geschehen, auch solcher denen gerichtlichen Actis
beigefüget werden. Zu wahren Urckund dessen sind von gegen-
wärtigen Vergleich Zwei gleichlautende Exeraplaria verfertiget,
und solche von Uns, nebst denen von Uns dazu bevollmächtigten
hohen Frau mediatricin Liebden, und Herrn mediatore unter-
schrieben, besiegelt und jedem Paciscirenden Gräfl. Theile ein
Exemplar davon zugestellet worden. So geschehen Stadthagen
19ten Novbr. 1748.
Simon August
R. Gr. Zr. Lippe.
Von Gottes Gnaden Wir Wilhelm Friederich Ernst, Regierender
Graf zu Schaumburg, Graf und Edler Herr zur Lippe und Stern-
berg etc. Urkunden und bekennen hiemit, dass nachdem die Unter-
schrift dieses Vergleichs anfangs wegen Abwesenheit Unsers Herrn
Vettern, des Regierenden Herrn Grafen zur Lippe, nicht sofort
erfolgen können, nach der Hand aber es dem Allerhtiehsten Gott
gefallen, Unsers Herrn Vaters Gnaden, den Weyl. Hochgebohrnen
Grafen und Herrn, Herrn Albrecht Wolfgang, Regierenden Grafen
zu Schaumburg, Grafen und Edlen Herrn zur Lippe und Sternberg etc.
durch einen plözlichen und ganz unvermuteten Todt aus dieser
Zeitlichkeit in die Ewigkeit abzufordern, wodurch dan die Succession
in dero Graf- und Herrschaften, und aller übrigen Verlassenschaft, auf
Uns transferiret worden; dass Wir demnach obstehenden Vergleich
in allen seinen Punckten und Clausuln sowol für Uns selbst alss auch
dergestalt ratificiren und genehmigen, als ob solcher von Weyl.
Unsers Herrn Vaters Gnaden würcklich unterschrieben worden.
Urckund dessen Wir denselben eigenhändig unterschrieben, und mit
Unserm Gräflichen Siegel bedrucket. So geschehen Bückeburg den
19ten Novbr. 1748.
Wilhelm Reg. Graf zu Schaumburg Lippe
und Sternberg. (L. S.)
Pro copia
Wasserfall ,
Archivar.
— 304 —
SSeparat-Artikel zum J^tadtliager-Tergleiche
von 1748.
Von Gottes Gnaden Wir Simon August Regierender Graf, und
Edler Herr zur Lippe, Souverain von Vianen und Araeyden,
Erb-Burg Graf zu Utrecht etc. und Wir von Gottes Gnaden Albrecht
Wolfgang, Regierender Graf zu Schauraburg, Graf und Edler Herr
zur Lippe und Sternberg, des Königlichen Preussischen Schwarzen-
Adler-Ordens-Ritter etc. Urckunden und bekennen für Uns, Unsere
Erben und Nachkommen, dass, dieweilen aus bewegenden Ursachen
gutgefunden worden, nachstehende ree bereits in der Vergleichs-
Punctation vom 12ten Februar a. c. verglichene und verabredete
Puncta, dem Haupt-Vergleichs-Instrumento nicht zu inseriren,
sondern selbige, jedoch ohne einigen Abbruch ihrer Gültigkeit in
separat-articuln zu verfassen, auch sotane separat-articul
würcklich von unsern beiderseits dazu committirten Räten fol-
gendergestalt verfasset worden :
Art. L
Versprechen Ihro Hochgräflichen Gnaden von Schaumburg-
' Lippe, auf dem Fall das Amt Barendorf, durch den bekannten
Sternb. Process, wieder alles rechtl. Vermuthen, ganz oder
zum Theil verlohren gehen sollte, an Ihro Hochgr. Gnd. zur
Lippe, die éviction, oder Schadloshaltung pro rata des
Phillippinischen oder Schaumb. und Brack. Anteils der Graf-
schaft Lippe in quantum juris zu praestiren, nicht weniger
auch
Art. 2.
Verbinden sich Ihro hgr. Gnaden von Schaumburg-Lippe, auf
dem Fall Ihro hochgr. Gnaden zur Lippe, vorfindender conve-
nions nach vor gut finden sollten, das Amt Lipperode zu ver-
äussern, dazu den consens ohnweigerlich zu erteilen, ohnge-
hindert desjenigen, was im art. 13. et ult. heute in dem Haupt-
Vergleich gegen die allen ationis verabredet und verordnet
worden, als wovon dieser punckt hiemit ausdrücklich eximiret
und ausgenommen wird. Erst Hochgedr. Hochgr. Gnaden begeben
Sich auf sothanen Fall, da das Amt Lipperode vor Abgang der
hochgr. Alverdischen Linie, veräussert würde, der auf den
— 305 —
art. 7. stipulirten Rückfall, in fine ejusd. art. vorbehaltenen
Wahl, und wollen alsdan mit dem Rückfall der 1250 Rthlr. Sich
vergnügen. Und wie übrigens
Art. 3.
Ihro Hochgräflichen Gnaden von Schaumburg-Lippe, Kraft
der kundbaren der Grafschaft Schaumburg vor der Grafschaft
Lippe, mithin Hochdenenselben als Regierenden Grafen von
Schaumburg zukommenden Praecedentz darauf bestanden,
dass solche auch bei gegenwärtigen Haupt-Tractat und dessen
Unterzeichnung zu beachten, von Seiten Ihro hochgräflichen
Gnaden zur Lippe aber dagegen vorgestellet worden, dass weilen
Hochdieselbe bei diesem Tractat alss Regierender Herr der
Grafschaft Lippe, Ihro hochgr. Gnaden von Schaumburg-Lippe
aber, bloss als Erb-Herr concurriren, so könne die Schaumb.
Praecedenz sowenig in diesem Geschäfte, als in allen der-
gleichen die Grafschaft Lippe, und das Hochgräfl. Lippische
Haus unter Sich concernirenden Vorfallenheiten und negotiis
statt finden : Alss ist zwar in solchem Betracht von Ihro Hochgr.
Gnaden von Schaumburg-Lippe darunter nachgegeben worden,
dagegen aber Ihro Hochgräfl. Gnaden zur Lippe Sich hiedurch
bündigst und kräftigst reversiren, dass dieser in Lippischen
Geschäften vorgehende Actus, der Ihro Hochgr. Gnaden von
Schauraburg-Lippe, alss Regierenden Grafen von Schaumburg
sonsten und im übrigen ohnstreitig zustehenden Praecedenz,
als welche hochgedachte Ihro Hochgräfl. Gnaden zur Lippe
ausser allen Zweifel setzen, durchaus ohnnachtheilig seyn solle.
Geschlossen und Verglichen sub speratificationis clemen-
tissimorum Dominorum Principalium. Stadthagen den
10. August 1748.
(L. S.) Sigmund Magnus Cracau (L. S.) Carl Ludewig Frederking
Gräfl. Lipp. Ceheimep-Raht Crafl. Schaumb. Lippescher
und Cancellei- Dire clor. Hof- und Regierungs-Rahl.
(L. S.) Maternas Philippus Colson
Gräfl. Schaumb. Lipp. Regir. Raht.
Wir diese drei articules separates gleichfals und ebenmässiger
gestalt, wie die dem Haupt-Vergleichs-Instrumento inserirte
RKVL'K M;M. T. XVII 2ü
— 306 —
13. articul, gnädigst ratificiret und genehmiget haben; ratifi-
ciren und genehmigen auch dieselbe, für Uns, Unsere Erben und
Nachkommen, Kraft dieses dergestalten und also, dass die ratifi-
cation des Haupt-Vergleichs in allen ihren Ausdrückungen, Ver-
bindungen, Ausfluchts-Begebungen und Verpflichtungen, so als wenn
solche wörtlich anhero wiederholet wären, diese drey articules
separates mit in sich begriffen, mithin sotane Separat articul
von eben der Kraft Gültig- und Verbindlichkeit seyn sollen, als wann
dieselbe dem Haupt-Vergleichs -Instrument von Wort zu Wort
inseriret wären; Nur mit dieser eintzigen Ausnahme, dass auch
gleichfals bewegenden, die beide erstere articul angehenden Ur-
sachen, diese Separat articul der bey den Höchstpreislichen
Kayserlichen Reichs-Hofrath zu thuenden Anzeige nicht mit einver-
leibet, noch auch denen Reichs-Hofraths-actis beigeleget, noch
weniger sonsten, ehe es der Sachen Nohtturft erfordern wird, bekand
gemachet, sondern vielmehr bis dahin s e er e tiret und geheim
gehalten werden sollen, wodurch aber Ihrer obfestgesetzten Gültigkeit
in keine Wege das mindeste abgehen, vielmehr aller daher etwa gegen
solche Gültigkeit in keine Wege das mindeste abgehen, vielmehr
aller daher etwa gegen solche Gültigkeit zu formirenden Excep-
tion en und Einwendungen, wie Sie Nahmen haben mögen, auf das
bündigste renunciiret seyn soll. Zu dessen wahren Urckund Wir
dieses eigenhändig unterschrieben besiegelt, und jedem Pacis-
cirenden Gräflichen Theil ein exemplar zugestellet worden. So
geschehen Detmold den 19. Novbr. und Bückeburg eodem.
Simon August. Wilhelm Reg. Graf zu
R. G. Z. Lippe. Schaumburg-Lippe und
(L. S.) Sternberg.
(L. S.)
Pro copia
Wasserfall
Archivar.
DEË MÜNZFUND VON OSTERPINGEN
IM JAHRE 1897
(Kurze Mitteilung an der Versammlung der Schweiz, numismatischen Gesellschaft
in Schaffhausen den 8. September 1911.)
Am 15. November 1897 gegen Abend stiessen Arbeiter,
die westlich vor dem Dorfe Osterfingen im Kanton
vScbaffhausen das Fundament für einen Neubau aus-
gruben, in den Grundmauern eines altern, nach den
Brandspuren vor langer Zeit abgebrannten Gebäudes auf
ein einfaches Tongefäss, in welchem sich eine grosse
Anzahl verschiedenartigster Münzen vorfand. Der Hals
des krugähnlichen Gefässes war so eng, dass die grös-
sern Münzen nicht durch denselben hineingebracht
werden konnten; er musste also schon vor der Unter-
bringung der Münzen. eingeschlagen worden sein. Durch
vorübergehende Landleute wurde eine Anzahl der Fund-
stücke weggetragen ; es gelang aber, eine weitere Ver-
schleppung zu verhüten und auch die meisten fort-
getragenen Stücke wieder beizubringen. Ich verfügte
mich in den nächsten Tagen an den Fundort und konnte
das gesamte Material zunächst zur Reinigung und
Bestimmung nach Schafl'hausen bringen; nachdem dies
geschehen war, erwarb der Historisch -antiquarische
Verein den ganzen Fund um einen annehmbaren Preis.
Eine Anzahl von Doubletten wurde dem Eigentümer zum
Andenken an seinen Glücksfall überlassen, andere dem
— 308 —
Landesmuseum in Zürich abgetreten oder später als
Tauschobjekte verwendet; die Hauptmasse aber und vor
allem die nur in einem oder in wenigen Exemplaren
vorhandenen Stücke sind noch in der Sammlung des
Historisch-antiquarischen Vereins in Schaflhausen.
Der ganze Fund, soweit er in unsere Hände gekommen
ist, enthielt nicht weniger als 110 schwerere Münzen
und 946 ßrakteaten. Besonders seltene Stücke befinden
sich nicht darunter; auffallend ist dagegen die Mannig-
faltigkeit und Reichhaltigkeit des Fundes. Sie beweist
die grosse Verwirrung, die im 15. Jahrhundert im Münz-
verkehr unseres Gebietes herrschte.
Sämtliche Münzen gehören dem ausgehenden 14.
und der ersten Hälfte des 15. Jahrhunderts an. Die
ältesten auf eine bestimmte Zeit festzustellenden sind
die Münzen von Galeazzo II. und Barnabo Visconti, die
nicht nach 1378 geprägt sein können, weil Galeazzo 11.
in diesem Jahre starb; der späteste der auf den Münzen
vorkommenden Münzherron ist der 1463 verstorbene
Kölner. Erzbischof Dietrich II. von Mors, der aber schon
seit 1414 Erzbischof war. Wir werden kaum irre gehen,,
wenn wir behaupten, dass die jüngsten der gefundenen
Münzen in den dreissiger oder vierziger Jahren de&
15. Jahrhunderts geprägt worden sind.
Unter welchen Umständen dieser Schatz vergraben
worden ist, lässt sich nur vermutungsweise angeben.
Das Gebiet des heutigen Kantons Schaffhausen wurde
in den vierziger und fünziger Jahren des 15. Jahrhunderts-
von vielen Kämpfen heimgesucht. Im Jahre 1444 streiften
die Armagnaken bis vor die Tore der Stadt, wobei sie
auf der Landschaft, vornehmlich im Klettgau, arge Ver-
wüstungen anrichteten ; in den nächsten Jahren wurde
Schaff hausen durch den österreichischen Adel, der die
Stadt wieder zur Unterwerfung unter die Herrschaft der
Herzöge zwingen wollte, hart bedrängt. Die Vogtei de&
Dorfes Osterfinsen war damals in den Händen des-
— 309 —
Scliaffhauser Geschlechtes Im Thurm ; der heftigste
Gegner der Stadt, der Ritter Bilgeri von Heudorf, war
bis gegen ^444 im Pfandbesitz der bischöflich-konstan-
zischen Herrschaft Küssenberg und später der Burg und
des Städtchens Thiengen bei Waldshut, also einer der
nächsten Nachbarn. In diesen unruhigen Zeiten mag ein
Bewohner des Dorfes seinen Besitz an barem Gelde
vergraben haben. Das Haus mag bei den Raubzügen der
Zeit verbrannt und der verborgene Schatz unter den
Trümmern begraben worden sein '.
Unter den 110 schwereren Münzen des Fundes befinden
sich nur zwei Goldmünzen, die beide häufig vorkommen,
nämlich ein Basler Goldgulden des Königs Sigismund
(1410-1437, Haller 1431) und ein Rieler Goldgulden des
Erzbischofs Dietrich II. von Mors (1414-1463).
Von kleinern Silbermünzen sind vorhanden :
7 Berner Plapparte o. J., aus dem 15. Jahrhundert
(Wunderly II, Nr. 1274/75);
11 Berner Fünfhellerstücke aus derselben Zeit (Wun-
derly II, Nr. 1282);
2 Zürcher Plapparte von circa 1400 (W. I, Nr. 674);
1 Zürcher Krähenplappart (W. I, Nr. 678-86);
9 Metzer Groschen, meistens gut erhalten;
18 Prager Groschen des Königs Wenzel III. sämtlich
schlecht erhalten, zum Teil fast unkenntlich ;
4 Etscher Kreuzer;
je 1 kleine Silbermünze des Herzogs Karl II. von
Lothringen (1390-1431) und des Herzogs Ama-
daeus VIII. von Savoyen (1394-1439);
1 Württemberger Pfennig nach der Konvention von 1423.
' In der Diskussion wurde darauf hingewiesen, dass das Vorkommen so vieler
schwererer Münzen, vor allem auch zweier Goldguldon und der zahlreichen Mai-
länder Stücke nicht auf einen bäuerlichen Besitzer schliessen lässt, sondern viel-
mehr auf einen Kaufmann. Der lebhafte Aufschwung des Handels der Stadt Scliaff-
hausen im beginnenden 15. Jahrhundert stützt diese Vermutung. Dass die Münzen
in einem später abgebrannten Hause lagen, ist durch die Brandspuren und durch den
beginnenden Schmelzprozess, der sich an mehreren Münzen zeigt, wahrscheinlich.
— 310 —
Die grosse Masse der kleinen Silbermünzen aber
gehört dem Herzogtum Mailand an und beweist die
lebhaften Beziehungen, die damals unser Gebiet über
den Gotthard hinüber unterhielt.
Es finden sich 35 Grossi und 19 kleinere Silbermünzen
der Herzöge Galeazzo H. (1354-1378), Barnabo (1354-
1385), Johann Galeazzo (1385-1402), Johann Maria Visconti
(1402-1412) und Filippo Maria (1412-1447), dem letzten
Herzog aus dem Geschlechte der Visconti, von den
Münzstädten Mailand, Pavia und Verona.
Die 946 Brakteaten gehören sämtlich der runden Form
an. Zürich ist mit 423 Stücken vertreten, bei denen sich
9 verschiedene Typen und Varietäten unterscheiden
lassen. Das seltenste Stück, nur in einem Exemplar
vorhanden, zeigt den Kopf der Aebtissin des Frau-
münsterklosters im Schleier, am Rande vier kleine
Kugeln nach der Münzkonvention von 1424 zwischen
Zürich, Schaffhausen und St. Gallen.
Von Schaffhausen sind 208 Stücke gefunden worden,
ein einziges mit dem halben Widder ohne Turm und
den vier Kugeln im rinnenartigen Rande, alle andern
mit dem aus dem Turme springenden oder schreitenden
Widder in verschiedenen Varietäten.
Am reichsten ist darauf das Städtchen Thiengen im
benachbarten badischen Klettgau vertreten, in welchem
die Freiherren von Krenkingen das Münzrecht ausübten,
mit 87 Stücken. 58 davon zeigen mit Varietäten einen
Kopf mit der Mitra bedeckt, zwischen den Buchstaben
T und V, 29 einen Kopf mit der Bicornis zwischen T und
y (Thüengen).
Darauf folgt Zofingen mit 76 Exemplaren, der gekrönte
Kopf zwischen z und O, in verschiedenen Typen.
Die 34 Stücke von Luzern, ebenfalls in mehreren
Typen, weisen den Kopf des heil. Leodegar zwischen
L und V auf.
— 311 —
30 Exemplare mit einem Turm ohne Buchstaben
gehören wahrscheinlich nach Rotenburg a. T.
Solothurn ist mit 29 Stücken in vier verschiedenen
Typen; Bern mit 15 Stücken, mit den nach links schrei-
tenden Bären, allein oder mit dem darüber schwebenden
Adler, vertreten.
9 Stücke von Villingen haben das Wappen der
Herzöge von Oesterreich, den gekrönten Helm mit
Pfauenschweif zwischen v und i ; 7 Exemplare von
St. Gallen das Osterlamm mit der Kreuzesfahne, links-
schreitend und rückwärtsschauend. Ebensoviele Stücke
sind von Konstanz vorhanden mit dem Kopf des Bischofs
zwischen Sonne und Mond.
Laufenhurg mit den links schreitenden Löwen weisst 3,
Rheinau mit dem Helm, aus welchem zwei Hörner als
Helmszier hervorragen, zwischen R und i, nur 1 Stück
auf. 2 weitere Stücke gehören voraussichtlich nach
Freiburg i. -B., je 1 nach Rottweil, Ravensburg, Waldshut,
der Markgrafschaft Baden, Molsheim im Elsass und Wert-
heim am Main; endlich haben sich in die Sammlung
auch 2 thüringische Stücke verirrt, eines von Schmal-
kalden und eines von Weissensee. Peinige, zum Teil schlecht
erhaltene Stücke, sind noch nicht bestimmt.
Dr. K. Henking.
COUP D'ŒIL
SUR LES
MAITRES DE LA MONNAIE DE BERNE^
Un chant populaire proclame de la sorte les anciennes
monnaies de Berne : (( Bärn liet das schönste Schwyzer-
c( gäld, das allne Kantone so wohl gefällt; der tapfere
(c Bär mit frohem Muth, die Krone, si ist des Wappens
(( Gut. » Cette louange ne s'adressait pas seulement à
l'extérieur, mais au contenu des monnaies bernoises et
se trouvait surtout vraie pour celles des xviir et xix^
siècles.
1 Traduit, par la Revue suisse de numismatique, d'une étude en allemand parue
dans le Neues Berner Taschenbuch für 1905.
Voici les principales publications parues sur ce sujet :
Altherr, Hs. Das Münzwesen der Schweis bis sum Jahre 1798. Berne, 1910.
Coraggioni, L. M iXnzgeschichte der Schweiz. Genève, 1896, in-4'', pl.
Escher, A. Schweiz. Münz- und Geldgeschichte von den ältesten Zeiten bis zur
Gegenwart. Berne, 1877-1881, in-8, vign.
Fluri, A. Die Berner SchulpJ'enniqe und die Tischli-Vierer. Berne, 1910,
in-8, pl.
Frei, X. und Blaser, C. Münzbuch oder Abbildung der kursirenden Geldsorten.
Berne, 1856, in-8, vign.
Haller, G.-E. von. Schweizerisches Münz- und Medaillenkabinet. Berne, 1780-
1781, 2 vol. in-8, av. pl.
Jenner, Ed. Die Münzen der Schweiz. Berne, 1879, in-8.
Lohner, C. Die Münzen der Republik Bern, mit Nachträgen. Zurich, 1846,
in-8, pl.
Meyer. H. Die Brakteaten der Schweiz. (Mittheil, der Antiq. Gesellschaft, \\\. 2).
Zurich, 1815, in-4°.
Strickler, J. Das Schweizer Münzwesen im Uebergang vom 18. zum 19. J.
(Vierteljahrsschrijt für Sozial- u. Wirtschaftsgeschichte. Leipzig, 1901).
Strickler, J. Die Berner Münzstatt und ihr Direktor Ch. Fueter, 1789-1803.
(N. Berner Taschenbuch, 1905).
Tobler-Meyer. Die Münz- und Medaillen-Sammlung des Herrn H. Wunderly-
V. Muralt. Zurich, 1896-1899, 5 vol. in-8, pl.
— 313 —
Car les monnaies plus anciennes ne méritaient pas
toujours un si brillant éloge. L'intérêt fiscal étant mis
la plupart du temps au premier plan, il en résultait des
monnaies de contenance trop faible, et le prix élevé
auquel était amodié la Monnaie concourait au même
résultat.
C'est au reste ce qui s'est vu de tous temps et en tous
lieux. L'histoire monétaire de Berne devra rendre
compte de tous ces faits. Ce que nous allons dire des
maîtres de Monnaie bernois est précisément une contri-
bution à cette histoire.
L'argent bernois, c'est-à-dire la moneta bernensis,
frappé à Berne, est mentionné pour la première fois
dans un document de 1228. Il y avait alors dans cette
ville un ateUer monétaire qui devait être royal, car si
l'on veut s'en tenir au texte même des documents,
il est impossible qu'il ait appartenu à la Ville. En 1348
encore, le roi Charles IV s'engage à ne pas louer
l'atelier monétaire sans l'assentiment des bourgeois de
Berne '.
Le premier maître de Monnaie de Berne doit avoir
appartenu à la famille Münzer, à laquelle il aura laissé
le nom de sa profession ; tout au moins peut-on conclure
que le nom de Münzer aura été donné au fils d'un
maître de Monnaie de Berne. Mais bientôt après, Mone-
tarius, Münzmeister, Münzer furent des noms portés par
des familles tout à fait étrangères à la Monnaie. Si, par
exemple, en 1293, les armes de Werner Münzer renfer-
ment une bractéate bernoise, il n'en faut pas conclure
que ce Werner se trouvait à la tête de la Monnaie; on
a simplement affaire ici à un sceau ou à des armes
parlantes -.
' Cf. E. Welti. Über die Handoeste in den Rechtsquellen der Stadt Bern,
l. Das Stadtrecht von Bern, I, S. XXVH f. ; Fontes Herum Bernensiuiii, VIll,
p. :m.
* Fontes Herum Bernensium und Berner Taschenbuch, Jahrg. 1893-1894, S. 19.
— 1314 —
Le Berner Jahrzeitbuch ^ nous apprend que Rodolphe de
Laufïenbourg fut maître de Monnaie, à Berne, à la fin
du xiii^ siècle. Henri de Seedorf, bourgeois de Berne,
fut maître pendant le premier tiers du xiv siècle ; il
mourut en 1330. Ce fut son fils Pierre qui, en 1343, fut
nommé maître de Monnaie, avec Tragbott comme
associé. D'après la légende de son sceau, Tragbott était
originaire de Strasbourg ; il apparaît encore comme
maître de Monnaie en 1360 ^
La première notion exacte des rapports de la Ville
avec la Monnaie nous est donnée par le contrat que
passe, en 1374, le Conseil de Berne avec Pierre Liille-
vogel, maître monnayeur. La Ville dispose librement du
droit de Monnaie et se réserve celui de changer la
monnaie toutes les années pendant les trois ans de durée
du contrat. Lüllevogel s'engage à payer un droit de
5 s. par marc sur la monnaie frappée. Ce contrat, très
détaillé, reconnaît au maître de Monnaie une juridiction
limitée sur ses employés ^. Lohner indique qu'en 1407
le maître de Monnaie était Henri Subinger. Nous
n'avons pas pu vérifier ce renseignement, et nous
savons d'autre part, par un document de 1389, que
Henri Subinger était considéré comme un homme
modérément riche*.
En 1421, l'orfèvre Cuntzmann Motz reçoit l'ordre de
frapper des plapparts comme ceux qui avaient été
frappés précédemment par un Suisse romand, ou un
Français, ou un Itahen (un Walch)^
Motz était membre du Grand Conseil et il mourut en
1435. Son fils Bernard, orfèvre, est indiqué comme maître
de Monnaie en 1472^. Il mourut la même année et laissa sa
' Arch. (1. hist. Vereins Bern, IV, 389.
ä Fontes (op. cit.).
3 Fontes H. B.
< Arch. d. hist. Vereins Bern, XIV. S. 651, n' 802.
' Spruchb. A, 238, im Staatsarch. Bern.
6 Spruchb. F, 463.
— 315 —
fortune à son frère Thomas Motz; nous ne savons si ce,
dernier fut aussi nommé maître de Monnaie \
Pendant dix ans, la Monnaie fut de nouveau inoccupée
et le marché fut envahi par des pièces de bas aloi,
provenant de Savoie, de Bourgogne et d'ailleurs, ce qui
porta du préjudice aux monnaies du pays.
Le 13 avril 1482, Berne conclut un traité avec Georges
Holzschuher% à Nuremberg, pour la livraison de l'argent
nécessaire au travail de dix à douze ouvriers. Holz-
schuher devait également entreprendre le monnayage et
envoyer un monnayeur chargé de la frappe des fiinfer,
des hellers, des plapparts et même des pièces plus
grosses. Cent guldens devaient être déposés comme
avances pour la frappe. On ne sait si ce traité fut mis à
exécution, mais ce qui est certain, c'est qu'en 1482^
même un second contrat fut signé à la Saint-Martin, par
lequel Berne s'engageait à n'acheter qu'à Holzschuher et
à son associé Ulrich Erckel et à un prix convenu entre
eux, l'argent nécessaire pour que six ouvriers fussent
constamment occupés. La Ville devait payer mille gülden
d'avance et la balance de cette somme ne devait être
établie qu'après la résiliation du contrat. Il n'est plus
question ici du monnayage dont devaient se charger les
fournisseurs d'argent ; il semble plutôt que ce fût l'afîaire
du maître de Monnaie, André Bromberger, nommé en
1483 ^ Bromberger dut se défendre en justice contre les
calomnies d'un ouvrier de la Monnaie qui l'accusait
d'avoir causé de grands dommages et soustrait deux
cents guldens à la ville.
Haller^ indique Jean Schwab comme maître de Mon-
naie en 1483 ^ mais ce n'est pas exact, Jean Schwab ne
' Test. B. I, 173.
' Ratsman. 36, 53.
3 Spruchb. J, 30.
« Ibid., 190.
5 G. E. V. Haller. Schu\ Milnzkabinet.
« Ratsman. H83, 22. Aug.
— 31(3 —
fut qu'un simple ouvrier. Le monnayage de cette année
1483 est marqué par une émission de fiinfer de mauvais
aloi, qui provoqua des réclamations de la part de
plusieurs Çtats, sans que la fabrication en fut au reste
interrompue ^ Mais le monnayage de Bromberger dut
prendre fin avec cette même année 1483.
En 1492, un maître de Monnaie, Louis Gsell, hôtelier
à Bàle (zum Storchen), fut consulté au sujet de la frappe
des monnaies d'or et d'argenté II dut indiquer le lieu de
provenance de l'argent et même venir .à Berne entre-
prendre lui-même la frappe. Cependant on ne connaît
de contrat monétaire signé avec Gsell qu'en 1494^. Les
pièces qu'il eut alors à frapper étaient des « dickplap-
parts », monnaie valant cinq batz, des plapparts de
quatre kreuzers, bientôt dénommés batz, et des hellers*.
En 1496, Gsell se retira avec un certificat très flatteur^.
Il fut remplacé par Jean Bur (Buwer) qui, selon Ans-
helm^ aurait retiré de sa maîtrise de fort beaux béné-
fices de la frappe des batz, sans que ce fût précisément
une gloire pour la ville.-
En 1508, Bur était encore à son poste et, à Pâques de
cette année, il devint membre du Grand Conseil.
Son successeur, Michel Glaser, propriétaire de l'au-
berge du Lion, à Berne, frappa en 1507^ des guldens
d'or, puis en 1512 des dickens, avec la vaisselle que le
duc de Savoie avait laissée à Berne comme gage vis-à-vis
des villes alliées ^ En 1513, lors du mouvement révolu-
tionnaire contre les pensions étrangères, il fut désigné
à la fureur populaire et décapité.
1 Teutsch-Missivenbuch E, 149, 120, 149, 275.
2 Miss.-B. G, 351.
' Malier, Bern, in s. Ratsman. H, 258.
^ Sans doute aussi des thalers, de même qu'en 1492 des dickens. (Réel.) •
5 Spruchb. 483.
6 Anshelm, II, 91.
7 A. Fluri. KuUiirgesvhiühtl. Mitteilungen aus den bern. Staatsrechnungen
des XVI. Jahrg., S. 67, wo eine Reihe von Notizen über das Münzwesen stehen.
" Spruchb. U, 233. Testones, testons.
— 317 —
En 1514', un inconnu, signalé simplement comme «le
gendre de Willenegger )^ fut appelé comme maître de
Monnaie. Il est fort probable que cet inconnu n'est autre
que Simon Roll, qui, en 1515 et 1518, est signalé comme
propriétaire d'une maison située sur le côté de l'ombre
de la Kramgasse-. En 1521, on voit l'orfèvre Martin Müller
frapper des liellers; il faisait déjà partie du Grand Conseil
en 1494. Ce fut son fils Mathieu qui, en 1529, tranforma
en batz les ornements d'église sécularisés ^
En 1532, la charge de maître de Monnaie fut conférée à
Jörg Dingnauer'', qui semble l'avoir conservée jusqu'à sa
mort, en 1542. Il fut membre du Grand Conseil dès 1536.
On constate avec surprise qu'en novembre 1532, alors
que Dingnauer se trouvait en charge, l'autorisation fut
donnée à Pierre Lucas de monnayer des batz de Berne
en se servant de dickens. Suivant un arrêt du 25 février
1540, Dingnauer frappa plusieurs fortes monnaies, entre
autres des dickens, des thalers, aux armes de la Ville
et des bailliages.
Après la mort de Dingnauer, Berne fut quelque peu
embarrassée de lui trouver un successeur. En octobre
1542 ^ le maître de Monnaie de Constance, Jacob Zenk-
graf, fit à la vérité ses offres de service, mais peu après
il se retirait. En avril 1543, le gouvernement bernois
s'adressait de nouveau à Zenkgraf, par l'intermédiaire
du Conseil de Constance, pour le prier de venir à Berne
frapper de nouvelles monnaies et en essayer d'autres.
Mais cette démarche n'eut, semble-t-il, aucun succès,
car, le 26 septembre^, on se décida d'accepter les offres
« Haller a. a. O.
* Il est absolument faux de vouloir faire dériver de ce maître do Monnaie le mot
de Rollhatzen, dont l'étymologie exacte vient d'être donnée par le D' J. Cahn dans
son excellente « Münz- und Geldgeschichte der im Grossher/.ogtnm Baden vereinigten
Gebiete Teil : Konstanz und das Bodenseegebict im Mittelalter ». Heidelberg 1911. D'aprOs
cet auteur Rollbatzen est synonyme de « Brummbär », ours grognant.
' Anz.f. AUertumskunde, Jahrg. 1903-4, n° I.
* Haller a. a. O. Osterhüv/ier.
5 Unnütze Papiere B. 18,7. T.-Miss.-B. Y, 285.
6 IhiiL, 103. Ratsman. 1541, Miss -B. IX, 26.
— 318 —
de service de Wolfgang, maître de Monnaie de Sion, à
la condition qu'il apporterait à Berne son acte de nais-
sance. Il y a tout lieu de croire que Wolfgang vint à
Berne, mais ce ne fut pas pour longtemps, puisqu'au
commencement de 1545, la place de maître de Monnaie
se trouvait de nouveau vacante.
Hans Albrecht \ ancien maître de Monnaie de Fribourg
en Brisgau, ne fut pas accepté à Berne, sous prétexte
qu'il avait quitté Fribourg sans prendre congé de ses
chefs d'une façon correcte.
Le maître de Monnaie de Lausanne^ fut alors choisi,
mais son nom n'a pas été conservé, malgré la grande
activité qu'il déploya.
Le 6 janvier 1550^, la charge de maître de Monnaie de
Berne fut confiée, pour cinq ans, à Nicolas Schaller, fils
posthume du secrétaire de la Ville, portant les mêmes
noms et mort en 1525. Ce monnayeur paraît ne pas
avoir appris ce métier et doit être considéré comme
gérant de la Monnaie; il eut, en 1553*, maille à partir
avec ses créanciers.
Dès 1552, on voit Louis Wyss occuper à Berne le poste
de maître de Monnaie. Il partit à la fin de cette année
pour revenir l'année suivante et conserva son poste
jusqu'en 1564, année de sa mort. Louis Wyss n'appar-
tenait ni à la famille bernoise Wyss, portant deux roseaux
dans ses armes, ni à celle dont les armes sont ornées
d'un lis. On sait qu'en 1561 il frappa des dickens pour
la monnaie de Sion.
Après la mort de Louis Wyss, la Monnaie de Berne fut
cédée à Isaac Lengenfelder, ou Klingfelder ^ forgeron à
Soleure, mais la veuve de Louis Wyss eut encore le droit de
monnayer 100 marcs d'argent qui étaient restés en suspens.
' T.-Miss.-B. Y, 683-703.
2 Haller a. a. O.
3 Ibùl.
* Chronik von Joh. Haller zum Jahre 1553.
5 Ratsman. 1564, VII, 27. Fluri a. a. O.
— 319 —
L'activité de Lengenfelder fut de courte durée, car, au
bout de peu de temps, il était de nouveau maître de
Monnaie à Soleure.
Pierre Rohr, orfèvre et membre du Grand Conseil dès
1559, avait déjà fourni, depuis 1565 \ des coins destinés
spécialement aux guldens d'or.
En 156G-, il fut nommé garde de la Monnaie. En 1567,
il travailla comme maître de Monnaie et conserva ce
poste jusqu'en 1584. Son fils Cornélius, orfèvre comme
lui, fat maître de Monnaie de 1588 à 1606, année de sa
mort.
Auparavant, en février 1599 ^ le Conseil se laissa
persuader, par un certain Sébastien Margstein, d'entre-
prendre r «art de l'or» (Goldkunst). Plusieurs membres
du Conseil reçurent l'ordre de conclure un contrat avec
Margstein et, en présence du maître de Monnaie, de lui
fournir le matériel, de nommer des collaborateurs de
confiance et de contrôler sérieusement leurs travaux.
Le résultat fut que, le 7 août 1599, Margstein obtint la
permission de frapper des ducats sous la surveillance
et le contrôle du maître de Monnaie. Il existe en effet
des guldens d'or de Berne datés de 1599 et 1600*.
A la fin de Tannée 1606 ^ on appela au poste de maître
de Monnaie Pierre Koli, qui s'était formé à Strasbourg
dans l'art du monnayage. Il paraît que, comme moyen
de discipline pour les apprentis de la Monnaie, Koli
faisait usage d'une casquette de fou pour laquelle le
caissier fournissait l'étoffe. En 1608, il fut autorisé à
frapper des angster, mais il dut les faire plats et non
creux ^
1 Fluri.
» Ratsman. 1567, VI, 14.
ä Unnütze Papiere Bd. 18, n» 14, 1599, Febr. 13.
* On ne connaît de KJOÜ que des doubles ducats et des ducats, mais pas de monnaie
d'or datée de 1599. (Réd.)
* Ratsman. 16(X), XH, 30.
6 Le 25 janvier WVi. il est dit que le maître de Monnaie, malgré la défense, change
les anciens kreuzers et les refond. Ratsman.
— 320 —
A la fin de 1613, Koli mourut et sa femme eut permis-
sion de monnayer ce qui restait de matière préparée,
sous la surveillance du garde Jean Zehnder, orfèvre ^
Les gardes de Monnaie étaient les surveillants de la
Monnaie. Au xv^ siècle, on les nommait les examinateurs
de la Monnaie (Münzbeschauer) ; en outre, il y avait
l'essayeur. En 1544, il est déjà fait mention de deux
gardes. Dès l'année 1600, les noms de ces gardes sont
fournis par les registres des fonctionnaires et des em-
ployés de l'État (Besatzungsbücher).
Au XVII® siècle, quatre gardes sont nommés d'office :
deux sont choisis parmi les membres du Conseil et les
deux autres parmi les Deux-Cents ou membres du Grand
Conseil. En 1608, par exemple, les gardiens choisis
parmi les Deux-Cents furent l'orfèvre Jean Zehnder,
le jeune, et Pierre Koli, le maître de Monnaie. Zehnder
occupa ce poste jusqu'en 1628, avec interruptions
momentanées.
Après la mort de Koli, on établit, en 1614, un nouveau
matériel de frappe tel qu'il en existait déjà un à Ensis-
heim^. Avant que cette nouvelle installation fût terminée,
André Haberer, orfèvre d'Aarau, membre du Grand
Conseil, et Ulrich Wolf, employé à la Monnaie, durent
encore battre monnaie avec l'ancien procédé ^. Puis un
comité de la Monnaie, composé de quatre conseillers et
de deux représentants des Deux-Cents, chercha de quelle
manière on pourrait tirer parti le mieux possible de la
nouvelle installation, dont on attendait le plus grand
succès.
Gaspard Willading, fils du banneret Christian Willa-
ding, qui, manifestement, n'entendait rien au monnayage,
prit à bail la Monnaie en 1614*. Il reçut des autorités
' Ratsman. 1613, XII, 6.
2 H allers Münzkabinett.
3 Ratsman. 1614, II, 25.
^ Ratsman. VII, 9.
— 324 —
une avance de 6œ0 couronnes, pour laquelle il fut
cautionné par les notables suivants : d' Erlach, de
Mulinen, Wagner etWyss. Le gouvernement recevait par
année 1000 couronnes comme loyer. Le véritable mon-
nayeur se trouvait être le serrurier de la Monnaie, Jean-
Rodolphe Räber d'Aarau, à qui on offrit, en 1616, le
droit de bourgeoisie de Berne.
Willading ne put continuer bien longtemps son entre-
prise et, dès 1616, il dut la céder à d'autres, puis plus
tard, en 1620, il fut poursuivi par ses créanciers. Les
armes de Willading, ainsi que celles de sa femme,
Antonia Wyttenbach, se voient encore en pierre au
Weyermannshaus (actuellement Steigerhubel), près de
Berne.
Les nouveaux fermiers de la Monnaie furent Jean-
Henri et Jean-Bernard Wyttnauer, de Baie \ Ils ne payè-
rent que 2000 livres par an, soit donc les trois cinquièmes
de ce que payait Willading. Par contre, ils avaient à leur
charge les émoluments du garde, Bernard Bourgeois, de
Grandson qui, en 1616, acheta la bourgeoisie de Berne.
Afin d'être indépendant des maîtres de Monnaie,
Bourgeois, ou Bürger, comme on l'appela bientôt,
demanda que ses appointements lui fussent servis
directement par le trésorier.
Peu de temps après (mai 1618), les deux Wyttnauer se
plaignirent du préjudice que leur causait la hausse du
prix de l'argent. On modifia alors l'ordonnance moné-
taire relative aux petites monnaies^ en diminuant le
titre, ce qui en fit des pièces de mauvais aloi ; en même
temps, on rendait les maîtres responsables des pièces
de poids trop faible.
Lorsqu'en août 1621, les deux maîtres de Monnaie se
plaignirent de nouveau de ce que la Monnaie ne leur
• Hauers Mümkabinelt. I.ohner. 2(!;j.
2 Spruchbuch M M, 328, 29.30 mai 1618.
HEVIJE NUM. T. XVII
— 322 —
rapportait pas assez, on résilia leur contrat et on leur
chercha un remplaçant.
Entre temps, le garde Bernard Bourgeois se mit à
frapper jour et nuit des batz et des kreuzers pour le
compte du gouvernement ^ Par suite de la hausse du
prix de l'argent, on fit une refonte de tous les dickens
de bon poids frappés dans les années 1618 et 1620 et on
les monnaya à nouveau.
Le 23 janvier 1622 2, la Monnaie fut reprise par le
marchand Abr. Bizius et le garde Bourgeois pour le prix
annuel de 1000 couronnes. Dans la bourgeoisie, on
parla beaucoup des gros bénéfices que réalisaient les
maîtres de Monnaie et du prix bien plus élevé que
d'autres offraient de payer. Hans Wyss, le fabricant de
perçoirs, ofi"rit même de payer 6000 couronnes par an \
soit donc six fois plus que Bizius ; aussi la Monnaie lui
fut-elle cédée pour trois ans. Son intention était de battre
1000 marcs de batz par semaine. Jean-Bodolphe Räber fut
très probablement son associé. Bizius et Bourgeois
purent rompre leurs engagements et Wyss fit de suite
installer un nouvel appareil pour le laminage de l'argent.
Le 8 octobre 1622, Wyss fut à son tour dépossédé de
la Monnaie qui revint de nouveau à Bizius, mais cette
fois à d'autres conditions, puisqu'il était maître de
Monnaie pour le compte du gouvernement, qui lui paya
9 batz par marc de batz et 12 batz par marc de kreuzers.
Cinq mois plus tard*, la Monnaie fut fermée et le
matériel prêté pour un an au serrurier Räber.
Désormais et jusqu'en 1656, la Ville n'eut plus de
maître de Monnaie attitré. Pendant cette période, le
garde fut chargé de monnayages peu importants, mais
fréquents, tels que les Tischlivierer.
1 1621, XI.
* Unnütze Papiere, Bd. 18.
s Ratsnian. U, 22, X, 8.
« Ratsman. M U, III, 8.
— 323 —
Ces petites niédailles étaient distribuées chaque année,
à Pâques, par le Conseil, aux enfants de la bourgeoisie,
réunis à cet effet autour de petites tables appelées
« ïischli », d'où le nom de Tischlivierer.
L'orfèvre Daniel Wyss ', qui fut garde de Monnaie,
de 1617 à 1618, puis réintégra ce poste en 1634,
reçut, le 10 février 1635, l'ordre de frapper des tischli-
vierers et des sechszehnerpfennigs -. Il fut aussi chargé
de fournir les prix d'école, mais seulement pendant une
année.
En 1638 ^ il dut faire une frappe pour six années des
mêmes médailles, ainsi que des médailles pour l'exer-
cice militaire. Lorsqu'il réclama au sujet du salaire qui
lui était consenti et qu'il trouvait trop faible, il lui fut
signifié que s'il n'était pas content il pouvait se retirer.
En 1641 *, Wyss renouvela sa demande, nous ne savons
s'il eut plus de succès.
En 1648, ce garde eut encore à frapper des tisch li-
vierers, des sechszehnerpfennigs et des prix d'école en
quantité suffisante pour quatre années. Lorsqu en 1652,
Daniel Wyss mourut, ce fut son fils Antoine, orfèvre
comme lui, qui lui succéda. Celui-ci ne put toutefois
entreprendre que des travaux tout à fait courants, car
lors de la distribution de médailles aux officiers, lors
de la guerre des paysans, on dut recourir aux bons
offices de la Monnaie de Bâle^ De même pour un
monnayage important, nécessité par ladite guerre, le
Conseil s'adressa, à la fin de 1655 ^ à un maître du
dehors.
Le garde Wyss fut ajors invité à compléter auprès de
lui son instruction monétaire par trop rudimen taire.
' 11 appartenait à la famille des Kolben-Wyss.
* Médailles du Conseil des Seize.
' 8 janvier.
* 24 février.
■■ Lohner, S. 2(iJ.
6 Ratsman. 28 décembre.
— 324 —
Nicolas Wyttnauer, maître de Monnaie à Neuchàtel,
proposa, en décembre 4655, de reprendre la direction
de la Monnaie de Berne, en conservant comme associé
le garde Antoine Wyss \
Un inspecteur spécial de la Monnaie fut nommé le
■13 février 1656, en la personne de Jean-Pljilippe Grobeti;
mais celui-ci fut remplacé, le 23 mars suivant, par le
conseiller Bûcher et l'ancien bailli Stürler. Les maîtres
de Monnaie reçurent l'ordre de frapper des dickens
« bien conditionnés », spécialement des dickens de cinq
batz, aujourd'hui encore si nombreux. Les particuliers
furent également autorisés à faire monnayer leur vais-
selle d'argent à la Monnaie. Le 17 mai 1656, le Conseil
mit en discussion la question de savoir s'il fallait inter-
rompre le monnayage ou le poursuivre, car un certain
désordre régnait à la Monnaie, le maître et le garde se
disputant la priorité de rang. En outre, des monnaies
avaient été émises à l'insu des inspecteurs, et cela à
raison de quatre-vingt-onze au lieu de quatre-vingt-dix
pièces au marc.
Nicolas Wittnauer prit alors comme prétexte la maladie
pour se retirer. Sa fille s'étant mariée peu après à Berne,
le Conseil, pour honorer ce maître qui n'avait cependant
pas démérité, envoya pour la noce cinquante mesures
de vin des caves allemandes et autant des caves fran-
çaises.
Le Conseil exprima alors le désir de voir Wyss par-
faire tout à fait son instruction monétaire; un peu plus
tard on retrouve son nom. Le successeur de Nicolas
Wyttnauer fut Jean-Henri Schserer, orfèvre, de Thoune.
Ce fut lui qui frappa les ducats de 1658 et les doubles
et quadruples ducats de 1659.
Le 26 février, le Conseil fit frapper des demi-guldens,
des pièces de cinq-batz et de dix-kreuzers. Ce travail
' 22 janvier 165G. Patent von 26. II KiSfi, im Spruchbuch, Ss. 352.
— 325 -
fut confié au garde Antoine Wyss \ à qui il fut recom-
mandé de changer le type des pièces de cinq-batz
et des demi-guldens. Les inspecteurs furent de nouveau
l'ancien bailli Stiirler et le secrétaire de la Monnaie
Mundtwyler.
En 1668 ^ des ouvertures furent faites à un maître de
Monnaie de Besançon, mais elles échouèrent et Antoine
Wyss fut de nouveau chargé d'une émission pour la-
quelle un accord fut conclu le 29 juin 1669.
En 1674, le Conseil eut besoin de médailles pour le
catéchisme, ainsi que pour le Conseil des Seize, et Wyss
fonctionna de nouveau ; mais attendu qu'il réclamait
une augmentation de salaire, la frappe de ces pièces fut
limitée au nombre strictement nécessaire^. En 1675 les
services de Wyss furent de nouveau requis pour les
prix d'école.
Dans l'année 1678, un bourgeois de Berne, Jean^
Rodolphe Wlllading, se présenta comme fermier de la
Monnaie. Le garde, Antoine Wyss qui, depuis 1673,
remplissait aussi la charge d'économe du Musshafen, dut
rendre compte de ses travaux depuis vingt ans. Il en
résulta des différences importantes entre ses chiffres et
ceux du secrétaire de la Monnaie Mundtwyler, en ce que
Wyss prétendait avoir reçu beaucoup moins de billon
et hvré, par contre, beaucoup plus d'argent monnayé.
Eu égard à son âge et à sa situation digne de commisé-
ration, sa dette fut réduite à 577 couronnes*, à charge
par lui de céder à la Monnaie tous les outils lui appar-
tenant. Par contre, on ne voulut pas réduire le solde
d'un autre compte, se montant à 111 couronnes, bien
qu'à cette occasion (23 juin 1680) il consentit à aban-
donner sa place de garde. Son llls, Emmanuel Wyss,
* Ratsman. 7 mars 1667.
* Ibid., 3 février.
' 10 mars 1674.
« Ratsman. 167i), HI, 21 u. IfiSO, V, 15.
— 326 —
fut un orfèvre de talent, dont on conserve encore quel-
ques œuvres au Musée historique de Berne. Tl paraît
qu'il avait déjà travaillé depuis longtemps à la Monnaie,
car, le 2 avril 1679 \ on lui accorda, en récompense de
l'activité qu'il avait déployée pendant de longues années,
quatre muids de vin et vingt boisseaux d'orge, — Jean-
Rodolphe Willading fut membre du Grand Conseil en
1673, et chef de la douane en 1677. Il s'engagea à payer
annuellement une location de 800 couronnes ^ pour
l'utilisation de l'atelier et le droit de battre monnaie,
entre autres des thalers, demi-thalers, demi-guldens, des
pièces de cinq-batz et de dix-kreuzers. La location fut
faite pour six ans. Willading ne devait, autant que pos-
sible, employer que des bourgeois de Berne, ou des
ouvriers étrangers réformés, lesquels étaient tenus
d'autoriser 'deux bourgeois à les regarder travailler afin
de pouvoir apprendre le métier. Mais Willading ne
trouva sûrement pas son compte à la Monnaie, puisqu'en
septembre 1679^ il était déjà remplacé.
Son successeur fut, pour quelques mois, Samuel
Fischer, le jeune. Son frère, Beat Fischer, bailli à Wangen
et fondateur de la poste bernoise, le remplaça en 1680.
Il frappa notamment des quarts-de-thalers et dénonça
son contrat au commencement de 1681 *, la frappe des
pièces de dix et vingt-kreuzers lui ayant été interdite;
toutefois, il put encore monnayer jusqu'à Pâques le
stock de billon qu'il possédait. Les machines qu'il avait
acquises entre temps lui furent remboursées et on les
conserva à la Monnaie. Le Conseil était sur le point de
louer celle-ci à l'orfèvre Fuhrer (Forrer), lorsque Samuel
Fischer la demanda, avec l'obligation prise par lui d'en
conserver les instruments.
1 11 n'est donc pas mort en 1676, comme le dit de Werdt dans ses Tables généalogiques.
« Traité du 18 juillet, Spruchbuch WW, 325, modifié le 4 décembre 1678.
ä Ratsman. 14 sept. 1679.
^ Ibid., 14 janvier et 2 février 1681.
— 327 —
En 1681 \ il y eut encore des difficultés avec David
Dick qui, sur l'ordre du gouvernement, avait gravé un
coin, mais l'avait compté trop cher.
En juin 1683 ^ Daniel Schlumpf, de Saint-Gall, se
présenta pour aft'ermer la Monnaie. Son offre était avan-
tageuse, puisqu'il offrait 1000 couronnes par an comme
prix de fermage.
Le Conseil l'accepta le 16 et le 27 mai 1684; Schlumpf
frappa une émission de tischlivierers, de prix d'école et
de médailles du Conseil des Seize, assez forte pour durer
dix ans ; en outre, il frappa des pièces de dix-kreuzers,
de cinq-batz, de demi-guldens et de ducats. Samuel
Fischer fonctionna comme garde et conserva ce poste
jusqu'en 1694, époque à laquelle il fut remplacé par
l'orfèvre Emmanuel Jenner.
L'activité de Schlumpf durant l'année 1684 ne donna
lieu à aucune remarque, sauf qu'il eut à se défendre
contre l'orfèvre Jean-Georges Burkhard, de Nidau, qui
demandait un prix trop élevé pour la taille des coins
destinés aux vierers, pfennigs et ducats. Schlumpf avait
promis à Burkhard de lui faire faire tous les coins néces-
saires, tandis qu'il ne lui en fit faire que quelques-uns
comme modèles, qu'il fit ensuite imiter par" Dick, à
Berne. Mais le Conseil, ayant trouvé le travail de Burk-
hard plus beau, il lui accorda un dédommagement de
100 thalers.
En 1696 ^ Emmanuel Jenner entreprit une émission
pour des particuliers qui voulaient transformer leur or
en monnaie. Le 20 février 1711 ^ le Conseil jugea utile
de rouvrir la Monnaie mais pour son propre compte et
il n'admit plus, désormais, la participation directe ou
indirecte des particuliers.
' Ratsman. \'S juin HiSl.
2 Und., 8 août 1684.
' Ratsman. 29 juillet.
* Ratsman.
— 328 —
En 1716 \ la vaisselle prise en 1712 à Baden fut
utilisée à la Monnaie.
En 1727, le Cabinet de numismatique du sous-commis-
saire Jean-Rodolphe Lerber fut acquis par le gouver-
nement pour le prix de 0000 livres.
Jenner quitta son poste en 1724 et fut remplacé par
l'orfèvre Andreas Otth qui avait sollicité cet emploi ^.
Otth remplit les fonctions de garde pendant vingt-sept ans,
devint ensuite intendant des Caves et fut remplacé à la
Monnaie par l'orfèvre Charles Jenner ^, dont il fut
chargé de parfaire l'instruction monétaire.
En 1769, Jenner se vit dans l'obligation de donner sa
démission pour cause de santé; il était âgé de soixante-
quatorze ans*. Deux postulants s'offrirent pour lui
succéder : Jean-Samuel Wagner, orfèvre, fils du coute-
Uer Jean Wagner, et David König, horloger. On leur Ht
passer un examen qui dura deux jours ^. Comme Wagner
avait déjà travaillé avecJenner,.ainsi qu'à Genève, auprès
d'un essayeur, ce fut lui qui obtint les meilleures notes.
Ses essais d'or et d'argent furent reconnus exacts, tandis
que ceux de König étaient faux. Pour le calcul, il s'en
tira également à la satisfaction de tous. Wagner obtint
donc la place de garde et maître de Monnaie, ainsi que
celle de gérant de la Caisse officielle de prêts sur gages
d'objets d'or et d'argent.
On trouvera dans l'étude de M. le D"" Strickler ^ des
renseignements sur l'incendie qui détruisit en partie, le
9 septembre 1787, l'ancien atelier monétaire situé à côté
de l'hôtel de ville, à l'ouest.
Jean-Samuel Wagner mourut le 16 mai 1789. Son
successeur, le dernier maître de Monnaie de Berne, fut
' Ratsman. 1727, XU, 17.
2 Nommé le 24 août 1724.
:' 15 juin 1741.
* Démission, 5 septembre 17t)9.
^ Manual der Münzkonimission, n° 4, S. H.
'' Publiée dans le « Neues Berner Taschenbuch » f. 1905.
329
Christian Faeter, qui servit successivement le gouverne-
ment aristocratique, celui de la République helvétique,
ainsi que ceux de la Médiation et de la Restauration.
Le 24 janvier 1838 ', l'atelier monétaire de Rerne fut
fermé et la maison de la Monnaie subsista comme
demeure de Christian Fueter qui termina de la façon la
plus honorable la longue liste des maîtres de Monnaie
de l'ancienne République de Rerne.
H. Türler.
]II»ttres de la Monnaie de Berne.
Rodolphe de Laufenbourg.
Henri de Seedorf.
Pierre de Seedorf et Tragbott.
Pierre Lüllevogel.
Cuntzmann Motz.
Bernard Motz.
Georges Holzschuher et Ulrich Erkel.
André Bromberger.
Louis Gsell.
Jean Bur (Buwer).
Michel Glaser,
Simon Roll.
Martin Müller.
Mathieu Müller.
Jörg Dingnauer.
Wolfgang.
Le Monnayeur de Lausanne.
Nicolas Schaller.
Louis Wyss.
Isaac Lengenfelder ou Klingfelder.
Pierre Rohr (garde, 1566).
Fin du xiii® siècle.
r tiers du XIV^s.,t 1330.
1343-1360.
1374.
1421, t 1435.
1472.
13 avril 1482.
1483.
1492, 1494-1496.
1496-1505.
1507, t 1513.
1514.
1521.
1529.
1532, t 1542.
26 septemb. 1543.
1545.
6 janvier 1550.
1552, t 1564.
1564.
1567-1584.
' Ratsman.
- 330
Cornelius Rohr.
Sébastien Margstein.
Pierre Koli (garde et maître).
André Haberer et Ulrich Wolf.
Christian Willading.
Jean-Henri et Jean-Bemard Wyttnauer.
Bernard Bourgeois (Burger), garde et maître.
Abraham Bizius et B. Bourgeois.
Hans Wyss.
Abraham Bizius.
La Seigneurie.
Daniel Wyss (garde et maître).
Nicolas Wyttnauer et Antoine Wyss.
Jean-Henri Schärer.
Antoine Wyss (garde et maître).
Jean-Rodolphe Willading.
Samuel Fischer.
Beat Fischer.
Samuel Fischer (garde et maître).
Daniel Schlumpf.
Emmanuel Jenner (garde et maître).
André Otth (garde et maître).
Charles Jenner (garde et maître).
Jean-Samuel Wagner (garde et maître).
Christian Fueter (garde et maître).
1586-1606.
1599.
1606-1613.
1614.
1614-1616.
1616-1621.
1621.
23 jan\ier 1622.
1622.
1622.
1623-1656.
1634, t 1652.
1656.
1658-1659.
1667. 1669. 1674, 1675.
1678, sept. 1679.
Septembre 1679.
1680àcoram*del681.
C«miB*d« 1681-1694.
17 mai 1684.
1696-1724.
1724 - 15 jiin 1741.
15 jain 1711- 5 sept. 1769.
1769-1789.
(1789)-1793-1838.
La première monnaie d'or de Neuchâtel.
Lorsqu'en 1588, après trois siècles et demi de repos,
l'atelier monétaire de Neucliàtel fut restauré, sous l'intel-
ligente initiative de Marie de Bourbon, le contrat passé
avec le maître de Monnaie stipulait qu'il pourrait être
battu des testons, batz, demi-batz, kreuzers, demi-
kreuzers et quarts-de-kreuzers '.
Le « fin » étant alors fort élevé, le maître ne songea
pas à battre des testons, ni même des batz ; il se borna
à la frappe des kreuzers et de ses divisions, qui seule
pouvait lui assurer un bénéfice. Il paraît qu'en 1592 ^ le
métal précieux se trouvait à un prix plus abordable, car
le maître demanda alors à pouvoir battre toutes espèces
de monnaies, ce qui lui fut accordé, moyennant que le
titre et le poids de ces espèces fussent semblables à
ceux des monnaies de Berne, de Fribourg et de Soleure.
Peu de temps après, une occasion se présenta pour le
maître d'utiliser cette nouvelle concession, et ce fut le
Conseil lui-même qui la lui fournit; voici le document
qui en fait foi :
20 avril 1593 ^ Touchant la chayne d'or. Plus a esté advisé que la
chaîne d'or qui est entre les mains dudict sieur Chambrier, sera
esprouvée et touchée par deux à trois orfèvres, en présence dudict
niaistre de Älonnoye, pour sçavoir si elle est d'or d'escu sol, à forme
de l'atestation qui en a esté faicte avant que de la fondre, et alors il
sera convenu avec luy pour la réduire en escus d'or pistolets, pour
estre employés aux payeraens qu'il convient faire au nom de Madame.
• Arch. de Neuchâtel, G 20, n* 16.
» Ihid, Manuel du Conseil, vol. 4, l' 178.
■■> Ihid, f 190.
— 332 —
Depuis, ladicte chayne a esté esprouvée et trouvée qu'elle est d'or
d'escus sol, et a esté arresté en Conseil que l'on conviendra avec
lediet maistre de Monnoye, de donner aultant pesant que ladicte
chayne en escus d'or d'Espagne, ou double pistoletz monnoyez, et que
l'on tirera de luy ce que l'on pourra avoir pour l'alliage qu'il y
adjoindra, où il y pourra aussy avoir proffit pour ses peynes et vacations,
et promettra rendre lesdictes espèces d'or monnoyez dedans quinze
jours prochains, et ne luy sera pour ce regard demandé aulcune caution.
Le Conseil de Neuchàtel faisait là une petite opération
commerciale; il achetait de l'or au titre de l'écu sol et
le payait à la valeur de l'écu pistolet. Le bénéfice ne
pouvait être bien grand et il est facile d'en déterminer
le taux, sinon la somme, puisque le poids de la chaîne
nous est inconnu.
D'après le tarif publié en 1592 ', à Payerne, l'écu d'or
sol valait 7 fî. 6 s., tandis que le pistolet ne valait que
7 fï'. Le Conseil réalisait donc un bénéfice de 6,66 "/o
environ sur le poids de la chaîne, bénéfice dont il fau-
drait déduire les frais de frappe et l'allocation au maître
de Monnaie. Mais ce chiffre de 6,66 7o n'est qu'approché,
car les poids de l'écu. sol et de l'écu pistolet n'étaient
pas absolument pareils. Pour connaître le taux exact du
bénéfice réalisé, il faut ouvrir un de ces nombreux
carnets ou listes de monnaies, publiés aux xvi^ et xvii*
siècles qui donnent la figure, le poids et le titre des
espèces ayant cours. On y trouve qu'à la fin du xvi*
siècle, l'écu d'or de France était au titre de 23 car. 'V^a,
tandis que le pistolet d'Espagne n'accusait que 21 car.^Vs«,
ce qui, en chiffres modernes, conduit à 0,979 pour le
titre de l'écu d'or et à 0,909 pour celui du pistolet. La
différence représente donc du 7,15 7o.
La plus ancienne monnaie d'or connue de Neuchàtel,
portantun millésime, date de 4603 ^ C'est une double
' Arch. cant. de Fribourg. Absc/iiede, vol. 124.
ä Cette pièce se trouve aujourd'hui au Musée national suisse. Elle a successivement
figuré dans les collections M. de Palézieux, P.-Ch. Strœhlin et Ad. Iklé.
— 333
pistole Oll quadruple pistolet d'Henri II de Longueville.
On connaît aussi une pièce de môme nature, mais portant
le millésime de 1618, conservée depuis longtemps au
Cabinet de numismatique de Neuchâtel. Le même
cabinet possède le frottis d'une pièce d'or qui pesait
3 gr.452 et qui lui fut volée en 1873. Cette pièce ne portait
pas de millésime. En voici la description et la figure:
ÇbT) h • DVX • LONG^^:VILLJ^ • C • S • NEOCO
MENSIS ^
Buste cuirassé à gauche.
^ CçD ÜCVLI • DOMINI SVPER • IVSTOS
Écu couronné, écartelé d'Orléans-Longueville et de
Neuchâtel, entouré d'un colher d'ordre.
N. Mod. 0,024. Poids 3^^452.
Cette pièce, malheureusement disparue, appartenait
probablement à une émission plus ancienne que celles de
1603, ou de 1618, car il semble peu admissible que les
pièces du commencement du xvii'' siècle portant un
millésime, fussent accompagnées ou suivies d'autres
pièces n'en portant pas. Il est donc assez probable que
l'écu d'or sans millésime de Neuchâtel faisait partie de
l'émission de 1593, la première de toutes en ce qui
touche à For, faite encore du vivant de Henri I, duc de
Longueville, au moyen de la chaîne d'or détenue par
M. de Chambrier.
t W. W. et Eug. D.
(Extr. de VHistoire monétaire de Neuchâtel, en préparation.)
LES
COLLECTIONS ORIENTALES
DE
HENRI MOSER A GHARL(3TTENFELS
Charlottenfels est une des belles propriétés du nord
de notre pays, avec une vue unique de la terrasse du
château sur la ville de SchafThouse et ses environs. De
son vivant, le propriétaire en a fait don à sa ville natale,
en souvenir de son père, le créateur des forces motrices
et de l'industrie du pays.
Trois grands salons et une galerie ont été consacrés
aux collections orientales.
Henri Moser a passé une partie de .sa vie en Orient;,
les collections qu'il a rapportées, à l'époque de la
conquête du Tnrkestan russe, ont été exposées à Genève,
on s'en souvient, en 4884, à l'occasion du congrès inter-
national de géographie, et cela en signe de reconnais-
sance pour le regretté professeur Paul Chaix, son maître
et son guide dans ses publications scientifiques ^
Depuis cette époque et à la suite de séjours prolongés
en Asie centrale et en Perse, la collection s'est consi-
dérablennent augmentée : le catalogue descriptif, pour
les armes seules, représente plus de mille deux cents
1 Henri Moser a publié un beau volume sur ses voyages en Asie: ^4 travers l'Asie
centrale. Paris, 1885, gr. in-8, avec pi. et vign.
Précédemment l'auteur avait adressé au Journal de Genève une série de lettres
portant comme titre De Moscou au Turkestan. Écrites en cours de route et
insérées dès l'automne 1883 jusqu'au printemps 1881, ces lettres, on se le rappelle^
eurent un très vif succès.
— 335 —
numéros ; les bronzes, laques, bois, pierres, bijoux,
tentures, tissus et broderies, mille trois cents numéros.
C'est vraisemblablement la plus grande collection orien-
tale appartenant à un particulier.
Entrons d'abord dans la salle d'armes : les murs
tendus d'un fond uni font ressortir les riches panoplies
d'armes, où scintillent l'or, l'argent et les pierres pré-
cieuses. En face, nous avons dans la niche centrale les
armes arabes, du Caucase et des Balkans. A droite et à
gauche de cette niche, ce sont les armes indo-musul-
manes et celles des aborigènes de l'Inde. Dans un des
coins de la salle, nous voyons un cheval portant l'armure
complète, ainsi que celle du cavalier sarrasin; comme
pendant, Moser a exposé un fonctionnaire de l'émir
de Boukhara dans son grand costume de gala : robe
de velours richement brodée d'or; il porte les armes
d'honneur, don de ce souverain. La trousse est égale-
ment brodée d'or et le harnachement est couvert d'un
cloisonné de turquoises.
Entre les panoplies, se trouvent des étagères, avec les
armes à feu, richement damasquinées d'or et une dizaine
d'armures complètes, avec leurs cottes de mailles et les
cuirasses couvertes d'inscriptions, damasquinées d'or.
Deux grandes vitrines murales renferment la sellerie,
les pistolets et amorçoirs.
Dans l'intérieur, sont disposées dix grandes vitrines,
avec la collection unique des poignards ; il y en a environ
quatre cents, à poignées de jade, incrustée de pierres
précieuses, en émail sur or et sur cuivre, en acier
incrusté et damasquiné d'or.
Enfin, un bahut à tiroirs, d'un beau travail oriental,
renferme la collection des sabres et des lames. Disons
à ce propos que Moser s'occupe essentiellement, depuis
qu'il a pris sa retraite, du chapitre passionnant des
aciers damassés, et il nous dit avec modestie que, s'il
ne soulèvera pas entièrement le voile de cette fabri-
— 336 —
cation, il espère, dans l'avenir, en soulever au moins
un coin. Il nous raconte à ce sujet, pour nous donner
une idée des connaissances qu'avaient les Orientaux
dans le maniement des métaux, que la colonne en
fer de Koutoub, près de Delhi, a 7 mètres et demi
de hauteur, avec 725 millim. de diamètre ; son poids
représente environ 6000 kilogs. La colonne de Koutoub,
érigée au iv^ siècle de l'ère chrétienne, n'offre aucun
vestige de rouille, quoiqu'il y ait quinze siècles qu'elle
soit à sa place. Notre industrie métallurgique actuelle
ne saurait guère, vraisemblablement, fabriquer un chef-
d'œuvre semblable.
Henri Moser est fier d'avoir pu présenter à son ami,
le prince persan Salar ed Dowleh, qui est venu à Schaff-
house pour voir sa collection, des armes d'honneur
ayant été faites pour tous ses ancêtres de la dynastie
Kadjar. «Quelle honte pour nous», lui fit obverver ce
prince, qui lutte aujourd'hui contre le gouvernement
persan, «il nous faut venir chez vous pour retrouver les
(( vestiges glorieux de notre passé, que nous n'avons su
« conserver ».
Moser a sacrifié une partie de ses meilleures lames
pour les analyses chimiques et microscopiques qui
donneront à cette partie des recherches un grand intérêt
scientifique.
Nous avons vu à Gharlottenfels le collaborateur du
collectionneur; c'est un jeune savant persan qui travaille
depuis trois ans avec lui. Il a lu et déchiffré environ
cinq cents inscriptions arabes, persanes et turques,
permettant d'établir l'époque à laquelle les objets qui
les portent ont été fabriqués. Mirza Davoud, en hiver,
traduit les manuscrits orientaux du British Museum,
appelés à aider M. Moser dans ses recherches.
De la salle d'armes, nous passons à une pièce dont
les murs sont entièrement recouverts des plus beaux
cachemires des Indes. Trois tentures, grandeur nature,
— 337 —
représentant P^eth Ali Shah, une de ses femmes et son
fils, sont disposées sons une riche tente de cachemires,
entourées de vastes divans et de beaux tapis d'Orient ;
quelques belles pièces de faïence complètent cette salle
d'un goût oriental si parfait.
La salle des bronzes contient un choix merveilleux
d'objets, depuis l'époque sassanide jusqu'à nos jours.
Dans une vitrine, nous admirons les bijoux, parures
complètes des nomades et des sédentaires de l'Asie
centrale, de vieux bijoux persans et turcs. Une autre
vitrine contient les pierres taillées, produits de fouilles,
puis des instruments astronomiques. C'est dans cette
salle également que sont exposés les manuscrits de
premier ordre, parmi lesquels nous mentionnerons un
remarquable Shah-Mameh de Firdansè, enrichi d'admi-
rables miniatures.
La galerie fait suite à celle salle. Elle contient en
vitrine d'autres bronzes, une collection de pipes Chi-
bouk et Nargileh, pipes à opium, etc. La vitrine des
laques contient une série signée des grands maîtres de
cet art et des sculptures sur bois. Dans quelques
vitrines, sont exposés un petit nombre de velours,
brocarts, soieries, broderies, etc. Le manque de place
a empêché de donner in extenso cette collection si
remarquable.
La classification de la collection numismatique n'est
pas encore terminée. Elle contient des monnaies colo-
niales grecques et un grand nombre de monnaies musul-
manes de l'Asie centrale et de l'Iran.
Le fumoir, de pur style persan, est un bijou dans son
genre.
Le revêtement des murs, en carreaux anciens, à reflet
métallique, est éclairé par une coupole polychrome à
stalactites. Des boiseries anciennes, à dessins géomé-
triques, courent autour de la pièce qui reçoit le jour
par de fins moucharabys.
HKVL'E NILM. T. XVII 22
— 338 —
La cheminée persane est entourée de divans bas en
vieilles broderies, avec de beaux tapis anciens.
La série des publications à laquelle travaille Henri
Moser commencera par l'album de la collection d'armes
qui sera publié à trois cents exemplaires numérotés,
dont cent avec texte français, cent avec texte allemand
et cent avec texte anglais. Les planches, de 54x42 cent.,
sont tirées par l'imprimerie impériale de Vienne ; les
planches en couleur sont d'une exécution que seul cet
institut est capable de produire. La première partie
paraîtra chez l'éditeur Hiersemann, à Leipzig, suivie de
près par la seconde partie, donnant le reste des collec-
tions.
La partie scientifique, avec le catalogue descriptif et
raisonné des collections, est en main.
Si l'auteur s'est décidé à faire une publication de
grand luxe en forme d'album, la partie scientifique sera,
par son prix, à la portée de toutes les bourses.
Il est en général intéressant et utile de visiter une
collection, réunie au cours d'un voyage, par un amateur
éclairé. Le choix des objets, l'authenticité qui les dis-
tingue et le but qui a présidé à leur groupement, donnent
alors à ces objets une valeur plus grande qui est
souvent en corrélation avec le degré de culture du
collectionneur.
A Gharlottenfels, nous avons, non pas quelques spéci-
mens acquis çà et là, mais un vaste musée, dont les
milliers d'objets ont été réunis au cours de voyages
entrepris pendant de longues années.
Il y a là l'épanouissement d'un plan dès longtemps
mûri et l'œuvre de toute une vie. Cette œuvre est consi-
dérable et le nom de Henri Moser restera pour toujours
attaché aux collections orientales qu'il a formées et qu'il
va publier. Car elles représentent, non seulement des
trésors de raretés en armures, céramique et numisma-
— 839 —
tique orientales, mais encore et surtout un champ ouvert
à l'érudition, champ si vaste et si riche, que le musée
à qui incombera l'honneur d'abriter ces trésors sera,
entre tous, favorisé.
En terminant cette courte notice, qui nous a été
suggérée par une récente visite à Charlottenfels, il nous
sera permis de former un vœu que nous nous efforce-
rons de ne pas faire sortir des bornes de la discrétion.
En souvenir de son père, le bienfaiteur du pays, Henri
Moser a légué sa belle propriété de Charlottenfels à la
ville de Schafîhouse, se réservant de disposer ultérieu-
rement du musée qu'elle abrite.
Nous souhaitons que l'éminent explorateur de l'Asie
centrale, dans le cas où il ferait don, quelque jour, de
ses belles collections à une cité suisse, choisisse avant
tout un centre intellectuel et universitaire, une ville qui
ait été et qui soit encore un foyer pour l'étude des
lettres et des sciences.
Habilement enchâssée, une pierre précieuse double
de valeur.
Eug. Demole.
MELANGES
Dons h la Société suisise de iinmisinatique.
La Société suisse de numismatique a reçu de M. le D' F. Imhoof-
Blumer, un de ses membres les plus distingués, la série presque complète
de ses œuvres numismatiques. Il s'agit d'une quarantaine de volume»
et de brochures sur la numismatique grecque. Ce beau présent donne
un relief nouveau à la bibliothèque de la Société et comblera d'aise
les travailleurs.
Mais le généreux donateur ne s'en est pas tenu là. Il a pensé, avec
raison, qu'il était tout aussi important de faire la joie du trésorier que
celle du bibliothécaire, et il lui a adressé une fort jolie somme, destinée
à la caisse de la Société qui, hélas, en a quelque besoin. Et comme un
bonheur ne vient jamais seul, voici notre vénéré collègue, M. Edmond
Tissot, de Lausanne, qui a bien voulu nous rappeler qu'il était ban-
quier et de plus fort généreux, en envoyant, lui aussi, un nombre
respectable « d'escus d'or bastant au titre et trébuchant ».
Que ces amis de notre Société reçoivent ici les chauds remercie-
ments du Comité !
liR trouvaille de Vuii^seiis (Fribourg).
En août dernier, M. Joseph Noël, en défonçant le pavé en pjanelle»
de la cuisine de sa maison, mit à jour un vase de grès qui, en se
brisant, livra soixante-dix-sept pièces, toutes en argent et d'assez,
bonne conservation. Elles se répartissent par pays, comme suit :
France : quarante et une pièces, dont vingt et un écus de Louis XIV,.
soit un écu « à la mèche courte », quinze « à la mèche longue », troi»
au buste juvénile, un écu du Parlement et un de France, Navarre et
Béarn ; dix-huit demi-écus du même roi aux trois premiers types
indiqués plus haut; un louis d'argent de 60 sols et un demi-louis de
— 341 —
30 sols de Louis XIII. — Pays-Bas espagnols : dix-neuf pièces, soit
six écus de Brabant, d'Albert et Isabelle (1599-1621), dont trois sont
datés ; douze écus de Philippe VI d'Espagne (1621-1665), soit un pour
la Flandre, deux pour la province de Tournai et neuf pour le Brabant.
— Provinces unies : sept pièces dites écus au chevalier debout, soit
un de la province de Hollande, un de la province d'Utrecht, deux de
la province de Frise occidentale et deux de la province de Zélande.
— Evêché de Liège : quatre pièces dites ducatons de l'évêque Maxi-
milien-Henri, duc de Bavière, archevêque de Cologne et évêque de
Liège (1650-1688). — Monaco : deux écus de Louis T'' (1662-1701),
de 1668 et 1679. — Duché de Savoie : un écu de Charles-Emmanuel II
(1648-1675), de 1667. — Berne : une pièce de 20 kreuzers de 1679.
— Besançon : deux écus au nom de Charles V, de 1658 et 1666.
La pièce la plus ancienne est de 1616; la plus récente, de 1680. Ce
petit trésor a vraisemblablement été caché à la fin du xvi'' siècle,
peut-être par un ancien soldat fribourgeois au service de France,
revenu au pays après la paix de Nimègue, en 1679.
Pendant que trente-deux mille Suisses combattaient pour Louis XIV,
vingt-deux mille autres servaient sous les drapeaux de l'Autriche, de
l'Espagne, de la Savoie, de la Hollande et de Venise. Louvois disait
un jour au roi : « Sire, avec tout l'or que votre majesté et les rois ses
« prédécesseurs ont donné aux Suisses, on paverait d'écus le chemin
« de Paris à Bâle. » Le capitaine grisou Pierre Stouppa, qui se trou-
vait présent, reprit : « Sire, avec tout le sang versé par les Suisses, on
« ferait un canal de Bâle à Paris. » F° D.
{Le Fribourgeois du 28 septembre 1911.)
li'eiiseigiiemeiit de la numismatitiue dans le» univer-
sités de langue allemande pen<lant le semestre
«l'hiver 1911-1912.
Berlin. — D' K. Regling, privat-docent, assistant au Cabinet des
médailles (Musée royal) : Médailles de la Renaissance (avec projec-
tions)^ deux heures par semaine.
Bonn. — D" H. Willers, privat-docent, assistant au Musée provincial
et bibliothécaire de l'Université : Exercices de numismatique^ deux
heures par semaine (privé et gratuit).
Breslau. — D' F. Friedensburg : Introduction à la science des
monnaies (suite)^ enseignement non officiel (gratuit).
— 342 —
GiESSKN. — D"" Max Lebrecht-Strack, professeur ordinaire d'histoire
ancienne : Numismatique antique, deux heures par semaine.
lÈNA. — D"" Behrendt-Pick, professeur ordinaire honoraire de
numismatique, directeur du Musée ducal de numismatique de Gotha :
V Introduction à la numismatique grecque^ une heure par semaine;
2° Les monnaies de Thuringe au moyen âge et au temps de la Réforme,
une heure par semaine.
Graz. — D'' A. Luschin von Ebengreuth, professeur ordinaire de
droit allemand et de l'histoire du droit allemand : Introduction à
V histoire des systèmes monétaires et de la monnaie (avec exercices)^
une heure par semaine. D'' Otto Cuntz : Numismatique grecque, deux
heures par semaine.
Vienne. — D' W. Kubitschek, professeur ordinaire d'histoire
ancienne, directeur, pour les monnaies antiques, du Cabinet des
médailles impérial : Exercices numismatiques, une heure par semaine.
{Franlifurter-Münzzeitung, 1911, n° 131.)
Ergebene Bitte
an die HH. Direktoren der ötfentlielien Münzkabinette
und Pri¥atsaniniler.
Der Unterzeichnete, an einer Arbeit über die Politische Medaillen
der Schweiz richtet hiemit das höfl. Ersuchen an alle Besitzer von
unedierten oder seltenen Medaillen auf Bündnisse, Kriege^ Friedens-
schlüsse^ Pathenschaften , etc., die Schweiz oder einzelne Stände
betreffend, ihm solche gütigst in guten Abbildungen resp. Gipsab-
güssen mit Metall- und Gewichtsangabe zu kommen zu lassen.
M. A. RUEGG,
C. 0. Historisches Museum Basel.
Extrait de» procès-verbaux du Comité.
Séance du 8 novembre 1911. — Le Comité admet au nombre des
membres actifs :
La Société d'histoire et d'archéologie du canton de Schaff-
HOUSE (M. le D"" K. Henking, président), présentée par MM. Eug.
Demole et Th. Grossmann.
M. L. Rosset-Klausfelder, à Vevey, présenté par MM. Eug.
Demole et de Palézieux-du Pan.
— 343 —
^Nécrologie.
Au moment de terminer ce fascicule, nous apprenons avec regrets
le décès survenu à Rome, le 14 novembre 1911, du général comman-
deur Joseph Ruggero. Depuis qu'il avait pris sa retraite, le défunt
s'était occupé fort activement des collections numismatiques du roi
d'Italie. La numismatique de Gênes lui doit plusieurs publications,
d'abord des Annotasioni numismaticlie genovesi qui parurent dans
divers périodiques italiens au cours des vingt-cinq dernières années
du siècle passé, puis les Tavole numismaticlie genovesi, publiées en
1890, en collaboration avec MM. Desimoni et Calgrava.
Le général Joseph Ruggero était membre de notre Société depuis
1891.
AtIs. — La rédaction informe les lecteurs de la Revue qu'elle
continuera dans le t. XVIII la publication des « Médailles nouvelles »,
retardée afin de ne pas surcharger le budget de cette année.
X3 Zl. Zl. .âL. "X* .^k.
T. XVI, 1910, p. 299, deuxième alinéa, au lieu de Zxx^Hgt frapperait,
mettre, Jupiter frappe.
T. XVII, 1911, p. 72, supprimer la note 3 et la remplacer par celle-ci :
Eugène-Pierre de Surbeck, soleurois, fils de Jean-Jacques de Sur-
beck, lieutenant-général, né à Paris en 1678, mort à Bagneux, près
Paris, en 1741, entra au service de la France et parvint au grade de
brigadier des armées du roi. Il avait été nommé académicien correspon-
dant honoraire (Inscriptions et Belles-Lettres). Il a laissé des mémoires
et un ouvrage de numismatique à l'état de manuscrit.
BIBLIOGRAPHIE
Comptes rendus et notes bibliographiques.
Comte de Castellane. Observations sur le classement des premiers
florins pontificaux du Comtat-Venaissin et d'Avignon. Paris, Rollin
et Feuardent, 1906, br. in-8 de 18 p., avec fig. dans le texte. (Extr.
de la Revue numismatique, 1906, p. 35.)
Dans son mémoire intitulé Monnaies inédites ou peu connues des
papes et légats d'Avignon (1882), J. Laugier, de Marseille, concluait
que le florin portant une mitre ou tiare sans couronne devait être
attribué à Jean XXII; que celui qui porte comme différent une tiare
à trois couronnes était de Benoît XII; enfin qu'il fallait rapporter à
Clément VI le florin muni de deux petites clefs en sautoir liées par le
bas. Le comte de Castellane ne peut admettre que la troisième de ces
attributions, et s'efforce, par des arguments tirés des faits historiques,
et surtout en établissant une rigoureuse distinction entre les deux
Etats (Comtat-Venaissin et Avignon), acquis par l'Eglise à des époques
différentes, de prouver que le florin de Jean XXII n'a pas été retrouvé
jusqu'ici ; que ceux qui portent la mitre comme différent ont été fabri-
qués sous Urbain V de 1364 à 1368, et enfin que les florins ornés
d'une petite tiare à trois couronnes ont été frappés, en 1371, par
Grégoire XI, et, en 1384, par l'anti-pape Clément VII. E. L.
Comte de Castellane. Le gros toulousain d'Alfouse de Poitiers et le
toulousain du roi de France. Chalon-sur-Saône, E. Bertrand, 1907,
br. in-4° de 7 p., avec 2 fig. dans le texte. (Tirage à part de la
Galette numismatique française., 1906.)
Cette élégante brochure vise à rassembler sur le sujet des faits
acquis, mais dispersés, et à préciser certains points mal définis.
Le gros toulousain n'est autre chose que le denier mansois intro-
duit, en 1252, par Alphonse de Poitiers, pour circuler comme multiple
du simple toulousain, équivalent du denier tournois de saint Louis.
Il fut remplacé par le toulousain royal, après que Philippe III, le
Hardi, fut entré en possession des États de son oncle Alphonse, en
— 345 —
1271. A son tour, cette pièce céda la place au bourgeois fort, au
commencement de 1311.
Ces déductions s'appuient sur un bail de la Monnaie de Toulouse,
conservé au Trésor des chartes, lequel bail permet de fixer la date du
gros toulousain ; elles s'appuient en outre sur un passage tiré d'une
ancienne chronique du Midi et sur divers documents des Archives
nationales de France. E. L.
A. Maestri. La medaglia délia Società Alhrizsiana di Venezia a
L. A. Muratori (1729-1730). Documenti tratti dall' Archivio Mura-
toriano délia R. Biblioteca Estense e dal R. Archivio di Stato di
Venezia. Modène, G. Ferraguti et C'*, 1909, br. gr. in-8 de 36 p.
avec 3 dessins dans le texte.
Cette élégante brochure retrace tous les faits qui se rapportent à la
médaille en argent décernée à Louis-Antoine Muratori, de Modène,
par la Société Albrizzienne, fondée à Venise en 1724. Ce ne fut pas
sans difficulté qu'on put faire accepter cette marque d'honneur à
l'illustre Modénais, qui ne pouvait reconnaître ses traits dans l'effigie
exécutée par le graveur Werner, et qui, froissé de certains procédés
employés envers lui, se retira de la société savante à laquelle l'impri-
meur Albrizzi avait donné son nom.
Cette médaille, frappée à deux exemplaires vraisemblablement, fut
la première offerte par l'Académie Albrizzienne. Intéressante par son
extrême rareté — on n'en connaît qu'un seul exemplaire — elle l'est
aussi par les circonstances qui ont accompagné l'hommage qu'on en
fit. Elle l'est beaucoup moins par le goût qui a présidé à son exécution,
et porte d'ailleurs une faute dans la légende circulaire du revers.
Ajoutons que la société instituée par Albrizzi, purement vénitienne
à l'origine, fonda des colonies à Modène, Mantoue, Ferrare, Bologne,
Reggio d'Emilie, Vérone, Vicence et Este.
L'auteur décrit en outre quatre autres médailles frappées en l'hon-
neur du savant prévôt de Sainte-Marie Pompeuse de Modène ; en plus
une intaille à son buste et un sceau à ses armes : écu écartelé d'azur,
à une épée d'argent posée en pal, la pointe vers le chef, 1 et 4, au lis
d'or de France, 2 et 3. E. L.
Corpus nummorum italicorum. Primo ientativo di un Catalogo gene-
rale délie monete medievali e moderne coniaie in Italia o da Italiani
in altri paesi. Vol I. Casa Savoia. Rome, imprimerie de l'Académie
royale des Lincei, 1910, in-4'', vii-532 p., 42 pi. en phototypio.
Voici un livre royal, non seulement parce qu'il est dû aux
persévérantes études de 8. M. le roi d'Italie qui, dès longtemps, y
— 346 —
travaillait, mais encore à cause de l'étendue et de l'importance de
l'œuvre qui réunit en un seul faisceau tous les souvenirs métalliques
de la vieille Italie, depuis la chute de l'Empire d'Occident jusqu'à nos
jours.
On serait tenté d'esquisser une comparaison entre le groupement
politique accompli il y a un demi-siècle par le grand-père du roi et
l'œuvre de son petit-fils qui, lui aussi, a su réaliser une synthèse en
réunissant en un précieux Corpus toutes les parties de la numismatique
italienne...
11 eût été facile au roi de donner à son étude un titre moins modeste
et plus en harmonie avec son importance; il ne l'a pas fait et nous lui
en savons gré, car la simplicité accompagne le vrai mérite, même
lorsqu'il procède d'un roi...
Comme matériaux d'étude, l'auteur a puisé tout d'abord dans sa
vaste collection, puis dans plusieurs musées d'Italie et de l'étranger
et enfin dans bon nombre de collections et de publications. Le poids
et le module des pièces sont indiqués, parfois aussi le module des
coins. La provenance de la pièce ne fait jamais défaut. A première
vue, nous aurions souhaité un peu plus de références bibliographiques,
car alors le Corpus eût doublé en importance, mais à la réflexion, on
comprend que cette adjonction eût sans doute nui à la grande simpli-
cité de l'ouvrage, dont les descriptions seront utiles, surtout en raison
de ce qu'elles ne sont accompagnées d'aucun accessoire.
Le premier volume est consacré aux monnaies frappées par la
branche principale de la maison de Savoie. On y trouve un nombre
réjouissant de planches. L'auteur a tenu à faire figurer les pièces dont
il ne possédait que des dessins à côté de celles dont il pouvait disposer
en nature. Il en est résulté parfois un certain disparate dans la teinte
des pièces. Quelques-unes d'entre elles paraissent aussi avoir été
photographiées directement et non par l'intermédiaire des plâtres. Ce
sont là de menues critiques, elles s'adressent à l'éditeur seulement
qui, nous n'en doutons pas, aura à cœur de rendre digne du texte ce
qui doit en faire le plus utile accompagnement.
Ije Corpus nummortcm italicorum est en somme une fort belle
publication qui rendra de signalés services aux savants et aux collec-
tionneurs. N'oublions pas de dire en outre que si c'est la cassette du
roi qui en supporte les frais d'établissement, le bénéfice qui résultera
de ce grand travail est destiné en bonne parue à une œuvre de charité.
Eug. D.
— 347 —
Camillo Seuafini, direttore del Gabinetto numismatico Vaticano.
Le moneie e le holle plumbee pontificie del medagliere Vaticano^
precedute da un saggio di storia délie collezioni numismatiche
Vaticane di M*' Stanislas Le Grelle. Volume primo, Adeodaio
(615-618)-Pk V (1566-1572). Milan, Ulrico Hœpli, 1910, in-4°, pi.
Il fut un temps où les archives du Vatican étaient à peu près
fermées aux travailleurs. Ce temps n'est plus et nous voyons aujour-
d'hui des membres de l'administration de la Bibliothèque du Vatican
publier eux-mêmes les trésors confiés à leur garde.
Le beau volume que vient de nous donner M. Camille Serafini est
consacré tout entier aux descriptions des monnaies pontificales, de
Saint-Deodat à Pie V, soit du vu" au xvi* siècle, qui existent dans le
riche cabinet du Vatican.
Ces descriptions sont précédées d'une notice fort intéressante de
M*^' Stanislas Le Grelle, secrétaire honoraire de la Bibliothèque, sur
l'histoire de ce cabinet qui, avant le xviii* siècle, renfermait à peine
quelques pièces, mais qui, dès 1738 et surtout au siècle passé, a pris
des proportions de plus en plus importantes, principalement en ce qui
concerne les séries romaines et pontificales.
L'ouvrage que nous annonçons est le troisième volume publié par
l'ordre de Pie X pour faire connaître les collections archéologiques,
artistiques et numismatiques du Vatican.
Le seul livre que l'on possédait sur la numismatique générale des
papes avait été publié en 1848, par Angelo Cinagli \ mais chacun
sait combien il était devenu incomplet et à quel point les planches
laissaient à désirer.
L'ouvrage de M. Serafini n'est pas un livre de doctrine et seule-
ment la réunion des descriptions pures et simples des monnaies ponti-
ficales, mais ces descriptions sont excellentes, se distinguant par deux
qualités essentielles, l'exactitude et la clarté.
A propos de chaque pontife, l'auteur indique sa famille ^ la durée
de son règne, les ateliers où il a frappé monnaie, puis enfin le nom de
chaque pièce, la nature du métal, le poids et le diamètre.
La partie typographique est extrêmement soignée. Il faut louer en
particulier l'abondance et la variété des signes intercalés dans les
1 Angelo Cinagli. Le inonete '<lei papi flrscrii/c in /ai'ole sinotticlic. Formo,
1848, f.
a L'antipape Clément Vil (1378-1394) qui a frappé monnaie à Avignon et à Viterbe,
n'appartenait pas à la famille des comtes de Savoie, mais il fut le dernier descendant
légitime de la Maison de Genève.
— 348 —
légendes. Quant aux cinquante-neuf planches, elles ont été tirées en
phototypie, d'après des plâtres, par l'établissement Danesi, à Rome,
et elles sont fort belles. Eug. D.
Dr. Th. UsTERi. Die goldene Verdienstmedaille der Stadt Zürich.
Eine Erinnerung an neunzig Jahre stadtsürcherischer Geschichte,
1803-1903^ mit einer Tafel. Zürich, Buchdruckerei Gebr. Leemann
et C, 1910.
Von der Stadt Zürich kennt man aus dem 18. Jahrhundert eine
Reihe grösserer Belohnungsmedaillen, lieber die im 19. Jahrhundert
angefertigten und verliehenen Verdienstmedaillen hat der Verfasser
der als Stadtarchivar alles einschlägige Material benutzen konnte
ausführlich in einer 34 Seiten umfassenden Separatschrift gehandelt
Wir vernehmen darin dass Einzelne über die Herstellung der drei
verschiedenen Medaillen von 1819, 1843 und 1873 durch F. Aberl
und E. Durussel sowie ein vollständiges Verzeichnis der einund
zwanzig Empfänger, dem jeweilen die betreffenden Protokollauszüge
und die Medaille begleitenden Anerkennungsschreiben beigefügt
sind. E. H.
F. Mazeroli.e. La renaissance de la médaille en France. Essai
bibliographique. Bruxelles, Goeraaere, imp. du Roi, 1911, br. in-8
de 23 p. {Congrès international de numismatique et d'art de la
médaille., Bruxelles, 1910.")
Ce résumé bibliographique renferme d'abord quelques renseigne-
ments relatifs aux progrès qui ont été réalisés, dès 1868, dans l'art de
la gravure en médaille, en France et à l'étranger. C'est en effet le
8 mai de cette année-là que fut offerte à Joseph Naudet, par l'Académie
des inscriptions et belles-lettres, la médaille de H. Ponscarme, qui
rompait avec une tradition de trois siècles et inaugurait un art nouveau.
L'Essai bibliographique de M. Mazerolle donne ensuite une liste
des principaux travaux publiés sur les médailles et les médailleurs
contemporains. Cette liste, assez étendue et donnant des renseigne-
ments précieux, n'est pourtant pas aussi complète qu'on pourrait la
désirer. C'est ainsi que nous y aurions lu volontiers le titre de tel ou
tel travail concernant le médailleur Frei, de Bâle, dont l'œuvre, déjà
considérable, jouit en Suisse et en Allemagne d'une légitime répu-
tation. Mais nous savons combien il est difficile de ne rien omettre
dans un répertoire de ce genre, dont l'auteur lui-même aperçoit les
lacunes. Excusons-le donc et remercions-le des facilités que nous
procure son utile travail. E. L.
— 349 —
Paul Bordeaux. Les houles -miroir s et les bâtonnets de verre des
anciens tombeaux de Locarno (Suisse). Nogent-le-Rotrou, 1910,
br. in-8 de 12 p. (Extr. du Bulletin de la Société des antiquaires
de France, deuxième livraison de l'année 1910.)
Si nous en croyons M. Emilio Balli, conservateur du musée de
Locarno, qui a présidé à l'exploration des tombeaux découverts, de
1886 à 1895, sur la rive suisse du lac Majeur, ces boules ou ballons
ne seraient autre chose que des ornements, sorte de miroirs sphériques
de 0™,08 à 0"',10 de diamètre, destinés, non à réfléchir les traits du
visage, mais à reproduire les objets environnants. Peut-être ont-ils
servi dans les illuminations, ou, suspendus aux rameaux de feuillage,
à jouer uu rôle semblable aux boules multicolores qu'on attache aux
branches de nos arbres de Noël. La surface intérieure de ces petits
globes, munis d'une tubulure, porte les traces d'une sorte d'étamage
à base de plomb, que le temps, ou le séjour prolongé dans le sol, a
réduit en poussière blanchâtre, étalée au fond des ballons.
Ces objets appartenant à des sépultures antérieures à l'époque
romaine, on a lieu d'être surpris qu'un enduit métallique ait été
appliqué sur verre dans des temps aussi reculés. A cet égard,
M. Bordeaux rappelle, à la suite de travaux récents, que de véritables
miroirs anciens étaient constitués par une mince couche de plomb
coulé sur du verre, et que deux ballons de même matière, rencontrés
dans une sépulture d'enfant du cimetière gallo-romain d'Esvres (Indre-
et-Loire), ont été reconnus comme des miroirs sphériques.
Quant aux bâtonnets de verre des tombeaux tessinois, selon toute
probabilité il faut les regarder comme des épingles de^toilette ou des
baguettes employées pour retenir les cheveux des coiffures féminines.
Ces petits objets sont d'ailleurs mêlés, dans les tombes du Tessin, à
des peignes fins en bois dur, conservés aujourd'hui au musée de
Locarno. E- L.
Paul Bordeaux. Les sequins vénitiens contremarques de caractères
arabes. Milan, L.-F. Cogliati, 1910, br. grand in-8 de 10 p., avec
vignette (Estr. dalla Bivista italiana di numismatica e science
afjini, anno XXIII, fasc. I, Milano, 1910.)
Il y a des sequins de Venise contremarques de lettres arabes, dont
le sens, qui se rend en français par bon, correct, authentique, indique
que la pièce a été jugée de bon aloi, c'est-à-dire d'or pur. M. Bordeaux
pense que ce poinçonnage a été effectué par des changeurs du Levant,
vérifiant la valeur des sequins vénitiens importés en Asie-Mineure par
— 350 —
les Turcs, après leurs conquêtes faites aux dépens de la Sérénissime
République. Les Turcs victorieux se seraient emparés de ce numé-
raire, soit par violence, soit par des impositions, et l'auraient trans-
porté, sur leurs vaisseaux, dans les villes maritimes de l'Asie mineure,
d'où ils étaient partis. Et c'est par le commerce subséquent de Venise
avec l'Orient que ces pièces contremarquées seraient revenues dans
cette ville ; elles auraient passé ensuite, en un certain nombre d'exem-
plaires, dans les collections italiennes et françaises.
L'espace nous manque pour résumer, même d'une façon succincte,
les raisons que donne l'auteur de l'absence de ces mêmes pièces dans
les collections publiques ou privées d'Athènes. Sur ce point spécial,
comme sur d'autres d'ailleurs, nous renvoyons le lecteur à l'intéres-
sante brochure dont nous venons de donner un aperçu. E. L.
Modem copper coins of the Muhammadan States of Turkey, Persia,
Egypt^ Afghanistayi^ Marocco, Tripoli, Tunis, etc., by W. H. Valen-
tine. Londres (Spink et Son), 1911, in-8°, pi.
Un numismate de langue française qui se respecte doit savoir, outre
les langues classiques, l'allemand, l'anglais, un peu l'italien et l'es-
pagnol; il doit pouvoir lire les légendes russes. Si, en outre, il a une
teinture du hollandais et des langues Scandinaves, comme aussi du
polonais et du hongrois, il aura infiniment de mérite.
Quant aux langues orientales, c'est une autre affaire *, l'étude en est
difficile et ingrate et ne se rattache à rien de ce que nous connais-
sons. Celui qui comprend les langues orientales passera toujours
pour savant.
M. Valentine a eu la bonne pensée de venir au secours de ses
collègues, assez nombreux, qui ne savent pas encore l'arabe, en
publiant un album de quatre-vingts planches, où sont figurées les
monnaies en cuivre des pays musulmans, frappées du xiii^au xx" siècle.
En regard des planches, dont les pièces sont numérotées, se trouve un
texte explicatif qui indique l'atelier où la pièce a vu le jour et le
prince qui l'a émise, ainsi que la signification des légendes. Cette
publication, tout élémentaire qu'elle soit, sera précieuse pour bien
des collectionneurs qui demanderont à M. Valentine de bien vouloir
continuer son travail pour les monnaies d'argent et d'or. Peut-être
aussi lui demanderont-ils pourquoi il n'a pas, en une fois, groupé
autour de chaque atelier, tout ce qui est connu en monnaies d'or,
d'argent et de bronze, attendu qu'il est plus pratique de n'avoir à
consulter qu'un seul livre au lieu de trois. ^ug- D-
— 351 —
Barclay v. Hbad, assisted by G. F. Hill, George Macdonald and
Wroth. Historia nummorum, a manual of c/reek numismatics,
new and enlarged édition. Oxford, 1911, gr. in-S", lxxxviii-968 p.,
5 pi. d'alphabets et vign.
Ce bel ouvrage, qui nous arrive en seconde édition, n'est pas un
Corpus tel que celui qu'on attend de l'Académie de Prusse. Ce n'est
pas non plus un ouvrage de doctrine pure, bien que dans nombre de
cas l'auteur, malgré l'espace restreint dont il dispose, entre assez
avant dans des questions purement scientifiques ; mais c'est cependant
et tout à la fois un ouvrage d'étude pour celui qui veut avoir un
résumé de la science et un ouvrage de classification pour celui qui
n'est pas familiarisé avec la riche variété des types grecs. Cette
seconde édition, à laquelle ont collaboré MM. Hill, Macdonald et
Wroth, tient compte de tous les travaux si importants consacrés ces
dernières années aux monnaies grecques, et l'on peut dire qu'elle ofi"re,
sur la première édition de 1887, un progrès considérable.
Nous sera-t-il permis de faire observer à l'auteur que ses illustra-
tions pourraient être meilleures et plus nombreuses. Le procédé simili-
graphique qu'il a adopté convient surtout à la reproduction de pièces
ayant un fort relief; sitôt que la gravure de la pièce est peu accentuée,
le procédé est fautif; on est alors obligé à la retouche pour faire
ressortir les parties claires et l'on retombe dans l'interprétation, tant
reprochée au dessinateur.
Combien il semble préférable, pour une publication de cette impor-
tance, d'adopter la phototypie dans le texte. Il est vrai que ce procédé
exige un double tirage typographique et phototypique, mais la
multiplicité des images qui est rendue possible et la perfection du
résultat qui n'exige pas de retouche, sont des facteurs trop capitaux
pour qu'on puisse s'en passer. Eug. D.
Bibliographie méthodique.
Amer.journ. of uiiin. = American Journal of nuniismalic.
Anz. f. Schweiz. Alt. = Anzeiger für schweizerische Alterturaskunde.
Arch. her. suisses ::= Archives héraldiques suisses.
Berl. Miinzbl. = Berliner Münzblätter.
Bl. /'. Münzfr. = Blätter für Münzfreunde.
Boll. di mm. = BoUettino italiaiio di numismalica e di arte della medaglia.
Frankf. Miinzz. = Frankfurter Münzzeitung.
— 352 —
Gas^. num. franc-. = Gazette numismatique française.
Mitl. der œst. Ges. f. Münz- a. Medaillenk. =: Mitteilungen der œsterreicliischen
Gesellschaft für Münz- und Medaillenkunde.
Monalshl. der num. Ges. in W. = Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft
in Wien.
Month. num. Circ. = Monthly numismatic Circular.
Num. Chron. = Numismatic Chronicle.
Rev. beU/e = Revue beige de numismatique et de sigillographie.
Rev. franc. = Revue numismatique.
Riv. ital. = Rivista italiana di numismatica.
Tijd. van het Ned. Gen. = Tijdschrift van hetkoninklijk Nederlandsch Genootschap
voor munt- en penningkunde.
Wiadomosci = VViadomosci numizmatyczno-archeologiczne.
Numismatique suisse.
Luigi CoRA. Alcune monete inédite dei baroni di Vaud, avec fig.
(Riv. ital, 1911, p. 229). — A. Fluri. Der Berner Bär auf Zürcher
Spielmarken (An;?, f. schiveis. Alt., 1911, p. 50).
Numismatique grecque.
A. DiEUDONNÉ. Monnaies des Ptolémées {Rev. franc., 1911, p. 164).
— Jean de Foville. Les monnaies grecques et romaines de la collec-
tiou Valton (suite) {Ibid., p. 166). — Jean de Foville. Monnaies
grecques récemment acquises par le Cabinet des médailles (Ibid. y
p. 293, avec pi. Vil). — A. W. Hands. Greek coins (suite), avec fig.
(Month. num. Cire, 1911, col. 12945, 13009, 13081, 13145, 13217). —
J. Mavrogordato. Some unpublished greek coins (Num. Chron., 1911,
p. 85, avec pi. VII). — Edward T. Newell. Reattribution of certain
tetradrachms of Alexander the Great (suite) (Amer, journ. of num.,
t. XLV, p. 113, avec pi. 17-18). — E. J. Seltman. A propos d'une
monnaie récemment attribuée aux Sontini (Italie méridionale), avec
fig. (Rev. franc., 1911, p. 161).
Numismatique romaine.
M. Bernhart. Beiträge zur antiken Numismatik, avec fig. (Bl. f,
Münzfr., 1911, col. 4775). — M. Casparl On the dated coins of
Julius Caesar and Mark Antony, avec fig. (Num. Chron., 1911, p. 101).
— Francesco Gnecchi. Appunti di numismatica romana C-CII (Riv.
— 353 —
ital, 1911, p. 147, avec pi. III et fig. dans le texte). — Fr. Gnecchi.
Numismatica romana. Tre nuove corabinazioni di teste, avec fig.
(Montli. num Cire, 1911, col. 13031). — H. A. Grueber. F. S. A.
Coinages of the triumvirs, Antony Lepidus, and Octavian, illustrative
of the history of the times {Num. Chron., 1911, p. 109, avec pi. VIII-
IX). — Etienne Kovacs. Le système monétaire de l'Étrurie (Eiv.
ital, 1911, p. 367). — Comm* Lachaussée. Recherches sur la réduc-
tion progressive du poids des monnaies de bronze de la République
romaine {Bev. fran^., 1911, pp. 189, 313). — Lodovico Lapfranchi.
Osservazioni numismatiche {Boll. di num., 1911, p. 113). — Lodovico
Laffranchi. I diversi stili nella monetazione romana (suite) {Riv.
ital, 1911, p. 319, avec pi. VII). — Robert Mowat. Contributions à
la théorie des médaillons à deux métaux {Ibid., p. 165, avec pi. IV).
— Robert Mowat. Bronzes remarquables de Tibère, de son fils, de
ses petits-fils et de Caligula {Rev. franc., 1911, p. 335, avec pi. VIII).
— Giovanni Pansa. Il tipo di Roma dei denari consolari e le sue
imitazioni sulle monete délie colonie, avec fig. {Riv. ital., 1911, p. 199).
— Luigi Paulon. Monete romane inédite o varianti nella coll. L.
Paulon di Craiova {Ibid., p. 185, avec pi. V). — E. A. Stückelberg.
Nochmals die Agrippabronzen {Frankf. Münss., 1911, p. 321).
Numismatique orientale.
Beei.aerts de Blokland. Une médaille chinoise {Rev. belge, 1911,
p. 397). — Rev. P. Declaedt. Monnaies de Syrie, avec fig. {Rev.
franc., 1911, p. 366). — H. L. Rabino. Coins of the shahs of Persia
{Num. Chron., 1911, p. 176). — H. A. Ramsden. Papiergeld in China
{Berl. Miinzbl., 1911, p. 182). — H. A. Ramsden. Sonie rare and
unpublished Chinese coins {Month. num. Cire., 1911, col. 13103). —
Gustav Richter. Japan und sein Münzwesen (suite) {Monatsbl. der
num. Ges. in W., 1911, p. 325). — Howland Wood. Modern Japanese
war medals and badges {Amer, journ. of num., t. XLV, p. 125, avec
pl. 19-20).
Numismatique des barbares.
Fred. Alvin. ïriens mérovingiens d'ateliers incertains, avec fig.
{Rev. belge, 1911, p. 341). — R. Forrer. Ein frühgallischer Philipper
mit verrohtem Bigalenker, avec fig. {Berl. Mïmzbl.. 1911, p. 135). —
D"^ R. Forrer. Eine bisher völlig unbekannte Gruppe norischen Klein-
BEVIJE XUM. T. XVII 23
— 354 —
Silbers, avec fig. {Ibid., pp. 207, 233). — Biagio Pace. I barbari
e i bizantini in Sicilia (Dali' opera di questo titolo di Biagio Pace)
{BoU. dimim., 1911, p. 129).
Numismatiquô du moyen âge \
ANGLETERRE, FRANCE
D' Bailhache. Le dizain de Louis XIL pour le Dauphiné, avec fig.
{Bev. franc., 1911, p. 246). — A. Dieudonné. Récentes acquisitions
du Cabinet des médailles. Le royal d'or de Charles VII {Ibid.,
p. 233, avec pi. V). — A. Dieudonné. Récentes acquisitions du Cabinet
des médailles. L'écu « neuf » de Charles Vil {Ibid., p. 352, avec pi. IX).
— J. Roman. Ordonnance de 1350 permettant aux ouvriers de la
Monnaie de Rouen de travailler, par exception, le jour de la Saint-
Mathieu {Ibid., p. 257). — F. A. Walters. The Stamford find and
supplementary notes on the coinage of Henry VI {Num. Chron., 1911,
p. 153, avec pi. X-XI).
ALLEMAGNE, POLOGNE
Anonyme. Schwabisch-allemannische Pfennige (suite) {Bl. f. Münsfr.,
1911, col. 4780, 4807, 4839, avec pi. 195-196 et fig. dans le texte).—
Emil Bahrpeldt. Zur mecklenburgischen und pommerschen Münz-
kunde um die Wende des 14. zum 15. Jahrhundert (suite) {Berl.
Münzbl, 1911, pp. 144, 186, 210, 238). — D' Buchenau. Polskie czy
obce? Mala polemika numizmatyczna, avec fig. {Wiadomoéci, 1911,
p. 126). — Alfred Noss. König Karl IV. prägte in Bonn, avec fig.
{Bl. f. Münzfr., 1911, col. 4777).
Numismatique des temps modernes ^.
ANGLETERRE, BELGIQUE, ECOSSE, FRANCE, HOLLANDE
A. Monnaies. — J. Béranger. Bons des communes de la période
révolutionnaire. Société patriotique de Caen (1791-1795) {Gaz. num.
franc., 1910, p. 335). — George B. Pétrie. The coinage ofthereignof
Henry VII (suite) (Mo«^/*. num. Cire, 1911, col. 13013, 13099, 13220).
1 De la chute de l'empire romain (475 ap. J.-C.) 'à la prise de Constantinople par
Mahomet II (1453).
* Du moyen âge à la fin du xviii' siècle.
— 355 —
— J. S. van Veen. Geldersche dubbele ducaten enz {Tijd. van het Ned.
Gen., 1911, p. 147).
B. Médailles et jetons. — F. Rudolf Burckhardt. Medaille auf
Wilhelm Schewez, Erzbischof von St. Andrew in Schottland, datiert
1491 {Anz. f. Schweiz. Alt, 1911, p. 44, avec pl. III et fig. dans le
texte). — Eug. Demole. Zwei wieder aufzufindende Voltaire-Medaillen
(Frankf. Münzz., 1911, p. 329). — Comm* Jules Dugniolle. Les
jetons de l'administration du canal de Bruxelles aux xvi" et xyii** siècles
(suite et fin) (Bev. belge, 1911, p. 361, avec pl. X-XI). — J. Roman.
Les jetons du Dauphiné (suite et fin), avec fig. {Gaz. num. franc.,
1910, p. 327). — Albert Visart de Bocarmé. Jetons de la ville de
Bruges (Eev. belge, 1911, p. 375).
C. Documents. — V. Tourneur. L'atelier monétaire de Bruges
sous le règne de la maison d'Autriche, avec fig. {Rev. belge, 1911,
p. 347).
ALLEMAGNE, AUTRICHE, POLOGNE
A. Monnaies. — E. Bahrpeldt. Pfennige der Stadt Lüneburg,
avec fig. {Bl. f. Münz fr., 1911, col. 4848). — Gustav S. Bisier.
Kontrasygnatury prywatne na monetach {Wiadomosci, 1911, p. 165,
avec pl. 22). — D'' Engelke. Die Grafen von Diepholz, ihre Wappen
und ihre Münzen {Berl. Münzbl., 1911, pp. 131, 155, avec pl. XXXIV).
— Alexander Fiorino. Die Groschen Ludwigs IL von Hessen, 1458-
1471 (fin) (Ibid., p. 142). — Micha! Grazynski. Mennica swidnicka za
Zygraunta L (suite) {Wiadomosci, 1911, p. 122). — Micha! Grazyxskl
Moneta swidnicka w Polsce {Ibid., pp. 136, 158, 171). — D' M.
GuMOwsKL Monety sasko-polskie (suite) {Ibid., pp. 119, 151, avec
pl. 15, 16, 20). — H. Halke. Zur Geschichte der Pfaffenfeindmünzen
(fin) {Berl. Münzbl., 1911, pp. 140,203). — Carl Hauer. Mecklen-
burgische Inedita, avec fig. {Ibid., p. 160). — Paul Joseph. Die
Münzen und Medaillen des fürstlichen und gräflichen Hauses Solms
(suite) (FranJcf Münzz., 1911, pp. 305, 322, 337, 353, avec pl. 92,
93). — P. J[oseph]. Ein Hohenlohescher Ortsgulden kaiserlichen
Gepräges {Ibid., pp. 327, 345, avec fig. 7 de la pl. 88). — D"" E.
Stange. Westfälischer Sprach- oder Bauerntaler {Bl. f. Münzfr., 1911,
col. 4850).
B. Médailles et jetons. — Anonyme. Altdorfer Präraienraedaillen
(Bl. f Münzfr., 1911, col. 4779, avec pl. 194). — D' Anatol Neumann,
— 356 —
K. von Spallart. Zur Geschichte der Invaliden-Medaille des Jahre»
1750 {Mut. der œst. Ges. f. Müns- u. Medaülenlc.^ 1911, p. 134, avec
fig. 1 de la pl. 21). — Karl Roll. Die Wahlmedaillen des letzten
regierenden Erzbischofs von Salzburg Hieronymus Grafen Colloredo-
Wallsee {Ibid., p. 135, avec pl. 20). — D' Z. Zakkzewskl Jeszcze o
medalu na wprowadzenie chrzescijanstwa do Polski {Wiadomoseif
1911, p. 167).
C. Documents. — A. HniIko. Mennica krakowska \v rekach
szwedow w r. 1655-1657, avec fig. {Wüidomosci, 1911, pp. 117, 138^
154, 169). — Ulrich Hörn, lieber eine von der Stadt Stralsund im
Jahre 1773 geplante Ausmünzung von Sechslingen und Witten
{Berl. Mimzhl, 1911, p. 168). — J. V. Kull. Wahl- und Sinnsprüche
der Hohenzollern in Franken auf Medaillen und Münzen {Ibid. y
p. 163).
ITALIE
A. Monnaies. — Memmo Cagiati. La monetazione di Carlo Vl^
imperatore d'Austria (III corne re di Spagna) in Sicilia, avec fig. {Riv,
liai., 1911, p. 209). — Memmo Cagiati. Osservazioni e note sulle
zecche di Alvito, Amatrice, Aquiia, Altri e Ville, avec fig. {Boll. di
nicm., 1911, p. 99). — Alberto Cunietti-Cunietti. Alcune varianti di
raonete di zecche italiane, avec fig. {Ibid., pp. 116, 134). — Alberta
Cunietti-Cunietti. Monete e varietà inédite délia coUezione Cora
(suite) avec fig. {Rio. ital., 1911, p. 329). — G. délia Porta. Il ritiro
d'un mezzo grosso di papa Clémente XII nel 1739 {Ibid., p. 243). —
R. Ratto. Monete inédite o poco note délia coUezione Ratto, avec
fig. {Ibid., p. 237). — M. Strada, P. Tribolati. Le monete di
Francesco P Sforza coniate nella zecca di Pavia {Boll. di 7mm., 1911,
p. 97). — Philip Whitevvay. Some imitation coins issued bythe miner
Gonzaga mints {Month. num. Cire, 1911, col. 12962, 13033, 13102,.
13165,13239).
Numismatique des XIX" et XX* siècles.
A. Monnaies. — Edgar H. Adams. Private gold coinage (suite)
{Amer journ.. of num., t. XLV, p. 129, avec pl. 25). — Henry
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col. 12964). — Henry Garside. Some coins of the British empire,^
avec fig. {Ibid., col. 13036, 13107). — Francesco Gnecchi. Le nuove
— 357 —
monete italiane, avec fig. {Riv. ital.^ 1911, p. 351). — B. Kosciesza.
Wiadomosc o wycofaniu z obiegu polskiej monety porozbiorowej w
guberniach poludniowozachodnich {Wiadomosci^ 1911, p. 149j. —
A. F. Marchisio. Studi sujla numismatica di casa Savoja. Memoria XII.
Le monete di Amedeo di Savoia, duca d'Aosta, re di Spagna, avec fig.
{Biv. ital., 1911, p. 239). — Ernst Rudolph. Deutsche Reichsmünzen
(suite) (Bl. f. Miin^fr., 1911, col. 4799, 4827, 4849, 4874).
B. Médailles et jetons. — Anonyme. Die bayrischen Schul-
turnfest-Preismedaillen, avec fig. (Frankf. Münzz.^ 1911, p. 311). —
Anonyme. Nieopisane monety i medale, avec fig. {Wiadomoé,ci^ 1911,
pp. 128, 142, 161, 175, avec pi. 19, 24). — Anonyme. Porträt-Medaille,
avec fig. {Bl. f. Milnsfr.., 1911, col. 4851. Médaille à l'effigie du
Prof. D' Paul Ehrlich, de Francfort s/M.). — Joseph Adam. Die
Prägungen des Klubs der Münz- und Medaillenfreunde, bzw. der
«esterreichischen Gesellschaft für Münz- und Medaillenkunde {Mitt.
der œst. Ges. f. Müns- u. MedaülenJc, 1911, p. 105). — R. von Höfken.
Die Marienbader Gedenktafel an König Eduard VII. von England
(Ibid., p. 152, avec pl. 28). — D'' Ph. Ledeuer. Reinhold Begas als
Medailleur {Berl. Mümbl, 1911, p. 184, avec pl. XXXV). — Raffaello
Mondini. Genova ai mille, avec fig. {Boll. di num., 1911, p. 141). —
Renner. Neue Medaillen der Prägeanstalt Karl Pœllath in Schroben-
hausen (Mitt. der œst. Ges. f. Münz- u. MedaiUenk., 1911, p. 139, avec
fig. 2 delapl. 21). — Renner. Aus dem Atelier Weinberger {Ihid.., p. 152,
avec pl. 29). — Serafino Ricci. La medaglia nel rinascimento italiano
{Boll. di mim., 1911, pp. 103, 123, 136). — W. C. A Taft-Diaz medal
{Amer, journ. of num., t. XLV, p. 156). — W. K. F. Zwierzina. Ned.
penningen 1898-heden (suite) {Tijd. van het Ned. Gen., 1911, pp. 131,
209, avec pl. VI, IX-X).
Varia.
Anonyme. Per il medagliere di Brera in Milano {Boll. di mim.,
1911, p. 105). — Memmo Cagiati. II medagliere del museo di Napoli
{II supp. air opera Le monete del reame delle Due Sicilie, p. 1). —
E. Cavalié et a. Dieudonné. La monnaie de Figeac {Rev. franc., 1911,
p. 238, avec pl. VI et fig. dans le texte. — Etude archéologique). —
A. H. Cooper-Pricharü. Proposed arrangement of a catalogue of coins
{Amer, journ. of mim., t. XLV, p. 157). — L. F[orrer]. Biographical
notices of medallists, coin, gern, and seal engravers, ancient and
modern, with références to their works (suite), avec nombr. fig.
— 358 —
{Monih. mm. Cire, 1911, col. 12949, 13020, 13087, 13149, 13224). —
R. von Höfken. Styria sacra in numis {Mitt. der œst. Ges. f. Münz- u.
MedaillenJc, 1911, pp. 149, 165).— Th. Kirsch. Die rechtliche Stellung
des Staatsfiskus gegenüber Münzfunden in Bayern (suite et fin) (BerL
MünzbL, 1911, p. 179). — D"" Joseph Schwerdfeger. Das kaiserliche
Münzhaus St. Polten und seine Gepräge {Mitt. der œst. Ges. f. Müns-
u. MedaillenJc, 1911, p. 121, avec pl. 18-19). — R. Horatio Storer.
The medals, jetons and tokens illustrative of the science of medicine
(suite) {Amer, journ. of num., t. XLV, p. 158).
Héraldique et sigillographie.
L. BouLY DE Lesdain. Simples notes sur les armoiries allemandes
au xii" siècle {Arch. hér. suisses, 1911, p. 145). — Dom Albert-Marie
CouRTRAY. Armoriai historique des maisons de l'ordre des Chartreux
(suite) [Ibid., p. 92, avec pl. III-IV, VIIl-IX). — Henry Deonna. Les
cachets du réformateur Pierre Viret, avec fig. (Ibid., p. 84). — Henry
Deonna. Armoiries de Genève sous l'empire, avec fig. (Ibid., p. 161).
— Fréd.-Th. Dubois. Les chevaliers de l'Annonciade du pays de Vaud
{Ibid., p. 78). — D"" Maryan Gumowski. Pieczecie krolôw polskich (suite)
{Wiadomoéci, 1911, pp. 127, 141, 159, 173, avec pl. 17, 18, 21, 23).
— Placidus P. Hartmann. Die Ahnenprobe Ulrich Forers von Luzern
1652 {Arch. hér. suisses, 1911, p. 155, avec pl. XI). — D' Robert
Hoppeler. Siegel und Wappen von Ursern {Ibid., p. 140, avec pl. X
et fig. dans le texte). — Ch.-A. Piguet. Armoiries de la vallée de
Joux. Contribution à l'Armoriai vaudois {Ibid., p. 89). — Max Prinet.
Les armoiries des empereurs latins de Constantinople, avec fig. {Rev,
franc., 1911, p. 250). — Max Prinet. Sceaux de Bernard Carit, évêque
d'Evreux (1376-1383), avec fig. {Gaz. num. franc., 1910, p. 319). —
Alphonse de Witte. Quelques sceaux-matrices de ma collection {Rev.
belge, 1911, p. 400, avec pl. XH).
Trouvailles.
Lorenzina Cesano. Di due ripostigli di monete di bronze repubblicane
romane {Riv. ital., 1911, p. 275, avec pl. VI).
Biographies et nécrologies.
Anonyme. Carlo Ermes Visconti {Riv. ital., 1911, p. 245). —
Anonyme. H. J. de Dompierre de Chaufepié {Rev. franc., 1911,
— 359 —
p. 267). — Anonyme. Joseph Tautenhayn {Wiadomosci, 1911, p. 131).
— Anonyme. Warwick W" Wroth (Month. num. Cire, 1911,
col. 13173). — A. V. B. Théodore Kirsch {Rev. belge, 1911, p. 407).
— E. B[ahrfeldt]. Karl Ritter von Ernst aus Wien {Berl. Münzhl.,
1911, p. 194), — W. R. Hamilton. Benedetto Pistrucci {Month. num.
Cire, 1911, col. 13168). — A. O. van Kerkwijk. L. 0. Roty
(t 23 maart 1911) {Tijd. van liet Ned. Gen., 1911, p. 181). — A. 0.
van Kerkwijk. In memoriam Jhr. M. A. Snœck f 2 april 1911 {Ibid.,
p. 184). — Frederick George Kunz. Louis Oscar Roty {Amer, journ.
of num., t. XLV, p. 153, avec pi. 22-24). — S. Fz. Müller. De
medailleur Ste H. te Utrecht {Tijd. van liet Ned. Gen., 1911, p. 174,
avec pi. YIII). — Henry NocQ. Les Duvivier. Jean Duvivier (1687-
1761). Benjamin Duvivier (1730-1819) {Gaz. num. franc., 1910, p. 305,
avec pi. V-Vn et un portr.). — Charles H. Read. Max Rosenheim
{Month. num. Cire, 1911, col. 13173). — Renner. Karl Ritter von
Ernts, gestorben am 27 August 1911 {Mitt. der œst. Ges. f. Münz- u.
Medaillenlc, 1911, p. 153). -- A. de W[itte]. Le chevalier Charles
von Ernst {Eev. beige, 1911, p. 407). H. C.
Bibliothèque.
Ouvrages reçus d'août à fin décembre 1911 ^
périodiques
Allemagne. Berliner Münzblätter, neue Folge, 1911, n°' 116-120.
Blätter für Münzfreunde, 1911, n°^ 7-12.
Frankfurter Münzzeitung, t. IV, liv. 129-133.
Numismatische Mitteilungen, 1911, n"' 138-141.
Numismatisches Literatur-Blatt, n«" 149, 161-163, 184-186.
Angleterre. Monthly numismatic Circular, 1911, n"' 225-229.
Numismatic Chronicle, 1911, liv. 2.
Autriche-Hongrie. Mitteilungen der œsierr. Gesellschaft für Münz-
und Medaillenkunde, 1911, n"' 7-11.
Monatsblatt der k. k. heraldischen Gesellschaft » Adler », neue Folge,
t. VII, n»" 8-12.
1 Les envois doivent être adressés au sii-ge de la Société, rue Necker, n* 2 (École
d'Horlogerie), Genève.
— 30ü -
Monatshlati der numismatischen Gesellschaft in Wien, t. VIU,
11°'' 32-35.
Numizmatihai Köslöny, a magyar numismuiikai târsulat mcyhizà-
sàhôl, 1911, n° 4.
Wiadomoici mimizmatycsno-archeologiczne, 1911, n"' 8-12,
Belgique. Revue belge de numismatique et de sigillographie, 1911, liv. 4.
Canada. The canadian antiquarian and numismatic journal, 3" série,
t. Vin, ]iv. 3.
Etats-Unis d'Amérique. American journal of numismatics, t. XLV,
1911, liv. 3.
France. Annuaire de la Société française de numismatique et
d'archéologie. Première année, 1866. Paris, 1866, in-8 de
XXVIII et 433 p., avec 11 pi. (M. P. Bordeaux.)
Correspondance historique et archéologique^ 1911, liv. 3.
Gazette numismatique française, 1910, liv. 4.
Répertoire d'art et d'archéologie. Dépouillement des périodiques
français et étrangers. Première année, 1910, index alphabé-
tique, deuxième année, 1911, n° 1-2. (M. F. Mazerolle.)
Revue dtc Nord (Région du nord de la France, Belgique, Pays-Bas).
1911, n"^ 2-4.
Revice numismatique, 4* série, t. XV, liv. 2-3.
Hollande. Tijdschrift van het lioninlcUjlc Nederlandsch Genootschap
voor munt- en penningkunde, XIX" année, 1911, n" 4.
Italie. Bollettino di numismatica e di arte délia medaglia, 19 1 1 , liv. 7-10.
Il supplemento aW opéra « Le monete del reame délia due Sicilie da
Carlo I d^Angio a Viitorio Emanuele II y>, anno I, n"' 1-4.
Napoli, 1911. (M. Meramo Cagiati, à Xaples.)
Rivista italiana di numismatica, XXIV •" année, 1911, liv. 3.
Portugal. 0 arclieologo iwrtuguês. Collecçao illustrada de materiales
noticias publicada pelo museu ethnologicoportuguês,t. XV, 1910.
Suisse. Anzeiger für schiveizerische Altertumskunde (Indicateur
d'antiqîiités suisses), neue Folge, t. XIII, 1911, n" 1.
Archives héraldiques suisses, 1911, liv. 2-3.
Blätter für bernische Geschichte, Kunst- und Altertumskunde,
VII. Jahrgang, Heft 3. Bern, 1911. (M. G. Grünau.)
Musée national suisse, à Zurich. XIX^ Rapport annuel présenté au
Département fédéral de V Intérieur et rédigé au nom de la Commis-
sion par la Direction, 1910. Zurich, 1911, in-8 de 83 p., avec 6 pi.
Musée neuchâtelois, XL VHP année, juillet-octobre 1911.
361
OUVRAGES NON PÉRIODIQUES
Bordeaux, Paul. Les ateliers temporaires établis en 1642 et années
suivantes à Feurs, Lai/, Valence, Vienne, Bocquemaure, Corbeil, etc.
Paris, 1910, br. in-8 de 96 p., avec lig. dans le texte, extr. de la
Revue numismatique française, 1910. (L'auteur.)
Caron, Emile. Monnaies féodales. Paris [1882], br. ia-8 de 11 p., avec
1 pi., extr. de V Annuaire de la Société française de numismatique
et d'archéologie, 1882. (M.' P. Bordeaux.)
— Monnaies de Bourgogne. [Paris, 1884] br. in-8 de 4 p., extr. de
V Annuaire de la Société française de numismatique et d'archéologie,
1884. (M. P. Bordeaux.)
— A propos de deux deniers du x* ou xi" siècle publiés par
M. Lannenberg dans la « Zeitschrift für Numismatilc ». Mâcon, 1885,
br. in-8 de 8 p., avec fig. dans le texte, extr. de V Annuaire de la
Société française de numismatique et d'archéologie, 1885. (M. P.
Bordeaux.)
— Les mosaïques et les peintures de la mosquée de Kahrié-Djami à
Constantinople. Caen, 1886, br. in-8 de 11 p., extr. du Bulletin
monumental, 1886. (M. P. Bordeaux.)
— Les monnaies de Boqtiefeuil. Mâcon, 1889, br. in-8 de 10 p., extr.
de V Annuaire de la Société de numismatique, 1889. (M. P. Bordeaux.)
— Trouvaille de Fresnoy. Paris, 1891, br. in-8 de 7 p., extr. de
V Amiiiaire de la Société de numismatique, 1891. (M. P. Bordeaux.)
— Essai de classification des monnaies de Louis VI et de Louis VII.
Paris, 1894, br. in-8 de 27 p., avec fig. dans le texte, extr. de
V Anmcaire de la Société de mimismaiique, 1894. (M. P. Bordeaux.)
— Collection du musée de Ghiseh (Egypte). Notes de voyage. Paris,
1894. br. in-8 de 8 p., avec fig. dans le texte, extr. de V Annuaire
de la Société de numismatique, 1894. (M. P. Bordeaux.)
— Chronique. Bibliographie. [Paris, 1894] br. in-8 de 8 p., extr. de
V Annuaire de la Société de numismatique, 1894. (M. P. Bordeaux.)
— Une singulière trouvaille à Jérusalem. Notes de voyages. [Bruxel-
les, 1895] br. in-8 de 4 p., extr. de la Revue belge de numismatique.,
1895. (M. P. Bordeaux.)
— Monnaies mérovingiennes. Paris, 1896, br. in-8 de 3 p., avec fig.
dans le texte, extr. de V Annuaire de la Société de numismatique.,
1896. (M. P. Bordeaux.)
— 362 —
Caron, Emile. Quelques documents inédits relatifs aux Tuileries. Paris,
1899, br. in-8 de 16 p., extr. des Mémoires de la Société nationale
des antiquaires de France, t. LVIII. (M. P, Bordeaux.)
— Un minutier parisien du xvi" siècle. [Nogent-le-Rotrou, 1900]
br. in-8 de 8 p., extr. du Bulletin de la Société de Vliistoire de Paris
et de nie de France, 1900. (M. P. Bordeaux.)
— Monnaies féodales inédites. Paris, 1900, br. in-8 de 5 p., av. fig. dans
le texte, extr. des Procès-verbaux et des mémoires du Congrès inter-
national de numismatique, tenu à Paris en 1900. (M. P. Bordeaux.)
— Demi-plaque d'Edouard II, comte de Bar et de Flandre. [Bruxelles,
1907] br. in-8 de 4 p., avec fig. dans le texte, .extr. de la Revue
belge de numismatique, 1907. (M. P. Bordeaux.)
Faria, Vie. de. Bartholomeu Lourenço de Gnsmào (1685-1734), inven-
teur des aérostats. Lausanne, 1911, in-8 de XI et 220 p., avec 2 pi.
et 1 portr. (L'auteur.)
Imhoof-Blumer, Fréd., D^ Griechische Münzen aus der Sammlung des
Herrn Fr. Imhoof-Blumer, in Winterthur. [Berlin, 1868/70] br.
in-8 de 30 p., avec 2 pi., extr. des Berliner Blätter für Münz-,
Siegel- und Wappenkunde, t. V. (L'auteur.)
— Die Flügelgestalten der Athena und Nike auf Münzen. Wien,
1871, br. in-8 de 52 p., avec 1 pi., extr. de la Numismatische
Zeitschrift, de C.-W. Huber, t. IIL (L'auteur.)
— Ztir Münzkunde und Palaeographie Béotiens. "Wien, 1873, in-8 de
108 p., avec 2 pi., extr. de la Numismatische Zeitschrift, de C.-W.
Huber et de 0. Karabacek, t. HL (L'auteur.)
— Numismatische Berichtigungen. [Berlin, 1873] br. in-8 de 14 p.,
avec 1 pi., extr. de la Zeitschrift für Numismatik, 1. 1. (L'auteur).
— Beiträge zur Münzkimde und Geographie von Alt-Griechenland
und Kleinasien. Berlin, 1873, in-8 de 72 p., avec 3 pi. et fig. dans
le texte, extr. de la Zeitschrift für Numismatik, t. I. (L'auteur.)
— L'inscription « TPIH » sur les monnaies grecques antiques.
London, 1873, br. in-8 de 18 p., avec fig. dans le texte, extr. de
the Numismatic Chronicle, 1873. (L'auteur.)
— Die Münzen von Selinunt und ihre Typen. [Berlin, 1873] br. in-
folio, de 11 p. Forme supplément à l'ouvrage de 0. Benndorf : Die
Metopen von Selinunt. (L'auteur.)
— Griechische Münzen in dem königlichen Münzkabinet im Haag und
in anderen Sammlungen. Berlin, 1876, in-8 de 85 p., avec 4 pi., extr.
de la Zeitschrift für Numismatik, t. HL (L'auteur.)
— 363 —
Imhoof-BIumer, Fréd., D^ Münzen von Selge und Aspendos. [Berlin,
1877] br. in-8 de 18 p., avec 1 .pi., extr. de la Zeitschrift für
Numismatik^ t. V. (L'auteur.)
— Zur Münzkunde Béotiens îind des peloponnesischen Argos. Wien,
1877, br. in-8 de 62 p., avec 2 pi. et fig. dans le texte, extr, de la
Numismatische Zeitschrift, t. IX. (L'auteur.)
— Die Münzen Akarnaniens. Wien, 1878, in-8 de 186 p., avec 3 pi. et
fig. dans le texte, extr. de la Numismatische Zeitschrift, t. X.
(L'auteur.)
— Griechische Münzen in der grossherzoglich badischen Sammlung
in Karlsruhe. Berlin, 1879, br. in-8 de 32 p., avec 1 pi., extr. de la
Zeitschrift für Numismatik, t. YII. (L'auteur.)
— Die euhöische Silber ivährung. [Berlin] 1881, br. in-8 de 20 p.,
extr. du Monatsbericht der königlichen Akademie der Wissen-
schaften zu Berlin, vom Juni 1881. (L'auteur.)
— Le système monétaire euboïque. Paris, 1882, br. in-8 de 17 p., extr.
de V Annuaire de la Société française de numismatique et d'archéo-
logie. (L'auteur.)
■ — Zur Münzkunde Kilikiens. Berlin. 1883, br. in-8 de 32 p., avec
1 pi., extr. de la Zeitschrift für Numismatik, t. X. (L'auteur.)
— Mallos, Mégarsos, Antioche dit Pyramos. Etude géographique,
historique et numismatique. Paris, 1883, br. in-8 de 39 p., avec 2 pi.,
extr. de V Annuaire de la Société française de numismatique et
d'' archéologie, 1883. (L'auteur.)
— Griechische Münzen aus dem Museum in Klagenfurt und anderen
Sammlungen. Wien, 1885, br. in-8 de 76 p., avec 2 pi., extr. de la
Numismatische Zeitschrift, t. XVI. (L'auteur.)
— Beiträge sur griechischen Münzkunde. Berlin, 1885, br. in-8 de
14 p., avec 1 pi., extr. de la Zeitschrift für Numismatik, t. Xni.
(L'auteur.)
— Zur Münzkunde Grossgriechenlands, Siciliens, Kretas, etc. Mit
besonderer Berücksichtigung einiger 31ünzgruppen mit Stempel-
gleichheiten. Wien, 1887, in-8 de 84 p., avec 3 pi., extr. de la
Numismatische Zeitschrift, 1886. (L'auteur.)
— Antike Münzbilder. [Berlin, 1888] br. in-4 de 12 p., avec 1 pi.,
extr. du Jahrbuch des archeologischen Instituts, t. IIL (L'auteur.)
— Porirätköpfe auf römischen Münzen der Bepublik und der Kaiser-
zeit. Für den Schulgebrauch, zweite verbesserte Ausgabe. Leipzig,
1892, in-4 de 16 p., avec 4 pi. (L'auteur.)
— 364 —
Irahoof-ßlumer, Fréd., D^ Griechische Münzen. Notes on some rare
ffreek coins. London, 1895, br. in-8 de 21 p., avec 1 pi., extr. de la
Numismatic Chronicle, 3" série, t. XV. (L'auteur.)
— Die Münzstätte Babylon sur Zeit der malcedoni sehen Satrapen und
des SeleuJcos NiJcator. Wien, 1896, br. in-8 de 22 p., avec 2 pi., extr.
de la Numismatische Zeitschrift., 1895. (L'auteur.)
— Zur Münslmnde des Pontos, von Paphlac/onien, Tenedos, Aiolis
. und Leshos. [Berlin, 1896] br. in-8 de 35 p. avec 2 pl., extr. de la
Zeitschrift für Numismatik, t. XX. (L'auteur.)
— Die Präffcorte der AhbaUer, F^pikteter, Grimenothyriten und
Temeriothyriten. [Wien] 1898, br. in-i de 8 p., extr. de la Festschrift
für Otto Benndorf. (L'auteur.)
— Bithynische Münzen. Athen, 1898, br. in-8 de 36 p., avec 1 pl.,
extr. du Journal international dhircheokniie numismaiiquej 1898.
(L'auteur.)
, — Coin-types of some kilikian cities. [London] 1898, br. in-8 de
21 p., avec 2 pl., extr. du Journal of hellenic studies, vol. XVIIL
(L'auteur.)
— Zur syrischen Münzkunde. [Wien] 1901, br. in-8 de 15 p., avec
1 pl., extr. de la Numismatische Zeitschrift, t. XXXIIL (L'auteur.)
■- — Die Münzstätte Babylon. [Wien] 1905, br. in-8 de 8 p., avec fig.
dans le texte, extr. de la Numismatische Zeitschrift, t. XXXVII.
(L'auteur.)
— Eurydikeia. [Wien, 1905] 2 p. in-4, avec fig. dans le texte, extr.
des Jahreshefte des œsterreichischen archäolof/ischen Institutes,
t. VIII. (L'auteur.)
— Syrakosai, Lysimachos, Derdas. Oxford, 1906, br. in-8 de 7 p.,
avec fig. dans le texte, extr. de Corollanumismatica, 1906. (L'auteur.)
■■ — The mint at Babylon : a rejoinder. London, 1906, br. in-8 de 9 p.,
extr. de ia Numismatic Chronicle, 4" série, t. VI. (L'auteur.)
— Nymphen tmd Chariten auf c/riechischen Münzen. Athen, 1908,
in-8 de 213 p., avec XII pl. et 1 portr., extr. du Journal inter-
national d' archéolof/ie numismatique, t. XL (L'auteur.)
— Zur f/riechisclten und römischen Münzkunde. Genf, 1908, in-8 de
323 p., avec 6 pl., extr. de la Revue suisse de numismatique,
tt. Xin et XIV. (L'auteur.)
— Ein Fund von Jubadenaren. Berlin [1910], br. in-8 de 8 p.
avec 1 pl., extr. de la Zeitschrift für Numismatik, t. XXVIII.
(L'auteur.)
— 3Ü5 —
Imhoof-Blumer, Fréd., D^ A propos de quelques monnaies (jrecques
médites ou mal décrites. [Bruxelles, 1909] br, in-8 de 14 pages,
avec fig. dans le texte, extr. de la Reime belge de numismatique.,
1909. (L'auteur.)
— Bericht über das griechische Münzwerk der preussischen Akademie.
. [Bruxelles, 1910] br. in-8 de 3 p., extr. des Mémoires du Congrès
international de numismatique. Bruxelles, 1910. (L'auteur.)
Kerkwijk, A.O. van. Ministerie van Binnenlandsche Zähen. Koninklijk
Kabinet van munten., penningen en gesneden steenen te 's-Graven-
hage. Verslag van den directeur over het tijdvak van jan. tot 31 dec.
1910. 's-Gravenhage, 1911, br. in-8 de 44 p., avec 1 pi. (L'auteur.)
Laffranchi Lodovico. Agrippa e Macriano (Polemica numismatica).
Milano 1911, br. in-8 de 4 pi., extr. du Bollettino italiano di numis-
matica e di arte délia medaglia, 1911. (L'auteur.)
Robert, Arnold. Correspondance politique de l'avocat Bille. Deuxième
partie. La révolution de 1831. Neuchâtel, 1911, br. in-8 de 94 p.,
avec 1 portrait inédit d'Auguste Bille, extr. du Mtisée neuchâielois,
1911. (L'auteur.)
Witte, Alph. de. Quelques sceaux-matrices de ma collection, 2" article.
Bruxelles, 1911, br. in-8 de 9 p., avec 1 pi., extr. de la Bévue belge
de numismatique. 1911. (L'auteur.)
MÉDAILLIER
Société nautique de Neuchâtel, s. d. — Société générale trans-
aérienne, s. d. — Traversée des Alpes en aéroplane par Chavez, le
23 septembre 1910. — Exposition cantonale valaisanne, Sion, 1909.
— Exposition d'agriculture cantonale, Lausanne, 1910. — Médaille-
breloque de la fête de gymnastique des Grottes (Genève), 1911. —
Médaille-breloque de laXVP fête cantonale tessinoise de gymnastique,
Locarno, 1911. — Sept médailles bronze (MM. Huguenin frères. Le
Locle).— Un cent, 1911, du Canada, à l'effigie de Georges V (M. Mac
Lachlan, à Montréal).
SOCIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
XXXII® Assemblée générale, tenue à f^ichaiTlionse,
le» 8 et 9 septembre 1911.
Assistent à l'assemblée : membres du Comité : MM. le D'' E. Demole,
président ; Fr. de Stoutz, vice-président ; Th. Grossmann, trésorier ;
Éd. Audeoud, secrétaire ad actum ; membres honoraires : MM. P. Bor-
deaux, ancien président de la Société française de numismatique
(France) ; D"" F. Imhoof-Blumer (Zurich) ; membres actifs : MM. D' Gr.
Schüttle (Allemagne) ; D' A. Greigy (Bâle) ; E. Lang-Schneebli
(Argovie) ; D' G. Grünau ; H. Girtanner-Salchli ; F. Engel (Berne) ;
commandant A. Babut, ancien président de la Société française de
numismatique (France); F. Haas-Zumbiihl (Lucerne); J. Rœllin ;
A. Steiger (Saint-Gall) ; H. Moser (SchafPhouse) ; A. Bally-Herzog
(Soleure); Ch. de Rivaz (Valais); E. Lugrin (Vaud); J. Blumer-Egloff';
D"" A. Brunner; É. Hahn; 0. Landolt (Zurich). Invités : MM. D"" K.
Henking, délégué de l'Etat de Schaffhouse; Härder, délégué de la
ville de Schaffhouse ; Biedermann, délégué de la Bourgeoisie de
Schaffhouse; D'' Lang, délégué de la Société d'histoire et d'archéo-
logie ; S. E. M. de Horowitz, à Charlottenfels; D' E. Müller, rédacteur
au Taghlatt de Schaffhouse; D"' Hoppeler, rédacteur à la Neue
Zürcher Zeitung. Excusés : MM. M. Ruegg (Bâle) ; A. deWitte (Belgique) ;
A. Cahorn, H. Cailler, F. Conchon, M. Dunant, H. Fatio, G. Hantz et
H. Jarrys (Genève); F. Baur-Borel, E. Perrochet (Neuchâtel) ; D'' H.
Escher (Zurich).
Première journée.^ 8 septembre 1911.
Béunion familière tenue à 7 heures et demie, à l'hôtel de la Gare.
Après quelques paroles de bienvenue souhaitées par le président,
l'assemblée entend plusieurs communications.
— 367 —
M, le professeur D" K. Henking présente un intéressant exposé de
la découverte monétaire faite en 1897, à Osterfîngen (canton de
Schaffhouse), et acquise par la Société d'histoire et d'archéologie de
Schaffhouse (voir plus haut, p. 307).
M. le D"" G. Grünau entretient l'assemblée des prix d'école bernois
de 1823; voici le résumé de sa communication :
Plusieurs écoles bernoises furent invitées aux fêtes des écoles de
Thoune, en 1814, plus tard de Berthoud et enfin de Bienne, en 1822.
C'est pourquoi, en 1823, les autorités bernoises se résolurent à donner
une fête, « grand style », y invitant les écoles de Bienne, de Berthoud et
de Thoune. Emmanuel Schneider a décrit d'une façon détaillée et
amusante le voyage de Bienne à Berne, la réception cordiale, la fête
même, et il a donné ses impressions de la ville et de ses curiosités qui
faisaient ses délices.
Le vendredi 2 mai, la partie officielle de la fête eut lieu dans
l'église du Saint-Esprit. Le professeur Wyss parla de «la joie», le
chef des élèves bernois de « l'amitié ». Le président de la curatelle
académique s'adressa, dans un élan patriotique, aux jeunes gens de
Bienne, de Berthoud et de Thoune et distribua à chacun d'eux une
médaille en argent, avec ruban rouge et noir. Le nombre de ces
médailles s'éleva à deux cents, avec anneau et ruban, et vingt sans
anneau ni ruban. On en remit aussi aux professeurs qui accompagnaient
leurs élèves.
Le samedi 3 mai, des exercices militaires eurent lieu sur les champs
du Wyler. On organisa des tirs au canon, au fusil, à l'arbalète. Pour
ce tir à l'arbalète, il y eut neuf prix; les six derniers étaient des
pièces de 20 batzen, tandis que les trois premiers prix étaient des
médailles représentant les armes de Berne avec l'inscription lEDEM
— 368 —
NACH VERDIENEN et SCHÜTZENPR^MIE. Ces médailles sont
excessivement rares; l'une d'elles se trouve au musée de Berne, deux
autres (dont celle de la collection Strœhlin) sont en ma possession.
Jusqu'à ce jour, on ne connaissait ni l'origine, ni l'importance de
cette médaille, pas plus que celle distribuée à deux cent vingt exem-
plaires.
M. A. Steiger, de Saint-Gall, fait un intéressant exposé des procédés
de fonte employés par Stampfer et ses collaborateurs, au milieu du
XVI* siècle, et il fait circuler la médaille des « parrains suisses » de 1548.
M. F. Haas-Zumbiihl donne encore quelques renseignements com-
plémentaires sur cette question.
M. le D' K. Henking fait circuler la belle médaille de mérite, en
or, délivrée par l'Etat de Berne et dont les coins furent gravés par
Hedlinger (Haller, n° 758).
Enfin, M. Th. Grrossmann distribue le jeton annuel dont l'exécution
fort réussie a été confiée à M. F. Homberg, à Berne. Ce jeton a été
exécuté en l'honneur de Jean de Müller, le célèbre historien suisse
qui était originaire de Schaffhouse. Le document qui a servi à
M. Homberg pour exécuter son travail n'est autre que le sceau de la
Société générale d'histoire suisse, gravé par Aberli.
— 369 —
Seconde journée, 9 septembre 1911.
Assemblée générale tenue à 9 heures du matin dans la salle du Grand
Conseil., sous la présidence de M. Eugène Demole, président.
Le procès-verbal de la XXXr assemblée est lu et adopté, de même
que les rapports du président, du trésorier, des vérificateurs des
comptes et du bibliothécaire.
Il est procédé à l'élection du comité pour une nouvelle période de
trois années; MM. les D" Geigy et Grünau fonctionnent comme
scrutateurs. Bulletins délivrés, 23; retrouvés, 23; les membres de
l'ancien comité sont réélus par 21 voix. Ce sont :
MM. Demo\e, 'Eugène, président.
de Stoutz, Frédéric, vice-président.
Jarrys, Henri, secrétaire.
Grossmann, Théodore, trésorier.
Cailler, Henri, bibliothécaire.
Audeoud, Edouard, assesseur.
Cahorn, Auguste, »
M. le président exprime, au nom du comité, ses remerciements pour
l'honneur qui vient de lui être fait.
MM. le D" G. Grünau et Ch. Fontanellaz sont nommés vérificateurs
des comptes pour l'exercice 1911-1912.
L'assemblée reçoit comme membre actif M. le D'' Robert Cramer,
de Zurich, habitant Milan.
La cotisation annuelle de 15 francs est maintenue pour les trois
exercices 1911, 1912 et 1913.
Sur la proposition de M« de Palézieux, l'assemblée décide de se
réunir l'année prochaine à Vevey.
Communications. — M. le prof. E. Lugrin présente la médaille
gravée par Jean Dassier et fils et frappée en 1748 en l'honneur du
comte Simon-Auguste de Lippe et de la Société littéraire présidée à
Lausanne par ce prince de 1742 à 1747 ^
M. le président remercie M. le prof. Lugrin de son intéressante
étude et présente quelques renseignements accessoires relatifs à cette
médaille.
' Cette communication se trouvant reproduite dans le prissent fascicule, pp. 255-268,
nous nous bornons seulement à la mentionner ici.
BBVUE .NL'M. T. XVII
S4
— 370 —
M. Fred, de Stoutz, vice-président, à qui M. E. Demole a remis le
fauteuil de la présidence, adresse tout d'abord quelques paroles de
remerciements à l'assemblée pour sa réélection de vice-président, puis
il donne la parole à M. E. Demole, qui présente, au nom de feu
W. Wavre et au sien, une étude sur le Bétablissement de l'atelier
monétaire de Neuchâtel en 1588 par Marie de Bourbon.
Les documents de VHistoire monétaire de Neuchâtel ont été réunis
depuis longtemps par MM. Wavre et Demole, mais M. Wavre n'a
nullement participé à la rédaction de cette œuvre, en sorte que tous
les points de doctrine ont dû être tranchés par l'auteur survivant. Il
en résulte que, s'il y a des critiques à faire à l'ouvrage, il ne faudra
pas les adresser à M. Wavre, tandis que si VHistoire monétaire de
Neuchâtel conquiert sa place dans la science, il faudra se rappeler que
W. Wavre a consacré bien des années de sa vie à rendre possible ce
résultat.
A la fin du xvi" siècle, l'Etat de Neuchâtel, gouverné par Henri P"',
duc de Longueville, sous la tutelle de sa mère, Marie de Bourbon, se
trouvait de plus en plus envahi par des monnaies de faible valeur.
Ne possédant pas d'atelier monétaire, cet Etat n'avait d'autre
moyen, pour lutter contre cette dangereuse invasion, que de taxer et
de décrier sans cesse les monnaies étrangères de bas aloi, ce qui n'était
pas sans porter un réel préjudice au commerce de la Principauté.
En ouvrant, en 1588, un atelier monétaire à Neuchâtel, Marie de
Bourbon eut un double but : lutter avec de meilleures armes contre
l'invasion des monnaies affaiblies du voisinage et entrer plus avant,
politiquement parlant, dans le Corps helvétique et plus spécialement
dans l'alliance avec Berne, Fribourg et Soleure. La princesse s'assura
au préalable que sa monnaie serait reçue par ces Etats, moyennant que
le titre et le poids fussent semblables aux leurs. Elle choisit ensuite
des maîtres de Monnaie auxquels elle accorda certains privilèges,
enfin le monnayage commença en août 1589 et fut reconnu parfaite-
ment conforme aux conventions établies par les cantons alliés.
M. Fr. de Stoutz remercie M. E. Demole de sa communication et
fait ressortir toute l'importance que comporte le sujet pour la numis-
matique suisse. Il pose ensuite quelques questions à l'orateur et fait
circuler le portrait de Marie de Bourbon.
MM. P. Bordeaux et D" A. Geigy présentent également quelques
observations à M. Demole.
La séance est levée à 11 heures.
— 371 —
Après une visite aux archives de la ville et aux collections de la
Société d'histoire et d'archéologie, l'assemblée se retrouve, à midi
et demi, au Casino de la ville, où un excellent banquet lui est servi.
M. le président ouvre la série des discours par le toast à la Patrie
et il prie M. Ed. Audeoud de bien vouloir remplir les fonctions de
major de table.
M. Éd. Audeoud donne lecture des télégrammes de MM. François
Conchon, Auguste Cahorn, Hans Frei et Henri Jarrys.
M. R. Härder, conseiller administratif de la ville de Schaffhouse,
remercie la Société suisse de numismatique d'avoir choisi cette ville
comme lieu de réunion. Il fait une intéressante biographie du chroni-
queur J.-J. Riieger, collectionneur de monnaies romaines de la fin du
xvi" siècle, dont l'importante correspondance, principalement avec
Auguste Occo, d'Augsbourg, a été conservée.
M. Biedermann, représentant de la Bourgeoisie de Schaiîhouse,
remercie l'assemblée de l'honneur qu'elle a bien voulu rendre à
l'historien schaffhousois Jean de Müller en reproduisant ses traits sur
le jeton de cette année.
M. le D"" Henking, représentant de l'État de Schaffhouse, ainsi que
de la Société d'histoire et d'archéologie de cette ville, donne un court
résumé de l'histoire du droit de monnaie de Schaffhouse qui remonte
à la concession faite par l'empereur Henri HI au comte de Nellen-
bourg, en 1045.
M. Blumer-Egloff, dans un discours fort aimable, porte la santé du
comité en le remerciant de ses travaux.
M. Fr. de Stoutz, vice-président, fait des vœux pour l'accroissement
de la Société, non seulement pour l'augmentation de ses membres,
mais pour l'apparition de nouveaux travailleurs.
M. P. Bordeaux, membre honoraire, prononce quelques paroles
aimables à l'adresse de la Société et de son comité et dit tout le
plaisir qu'il a à se retrouver chaque année au sein de ses membres.
M. Th. Grossmann, trésorier, donne lecture de la lettre de démis-
sion d'un des membres fondateurs de la Société, M. Edouard de Jenner,
et fait, au nom du comité, la proposition de lui remettre un souvenir
d'estime et d'amitié, sous la forme du jeton de Lohner, frappé en or '.
Cette proposition est acceptée à l'unanimité.
1 Cette dépense a été couverte p:ir une souscription entre quelques membres de la
Société.
Ce jeton a été gravé par F. Homberg et frappé à l'occasion de rassemblée dé la
Société suisse de numismatique :i Berne, en 19()fi.
— 3T2 —
M. Henri Moser termine la série des toasts en portant la santé de»
membres français, MM. P. Bordeaux et commandant A. Babut. Il
donne rendez-vous à la Société à 3 heures, dans sa propriété de
Charlottenfels, pour la visite de ses collections orientales.
L'assemblée se rend alors à Neuhausen, et de là à Charlottenfels^
où elle est reçue par M. et M"* Henri Moser sur la terrasse du château.
Il est difficile de rêver un plus beau site. Charlottenfels surplombe
une colline située en face de la chute du Rhin. Tout à l'entour,
d'autres collines verdoyantes font un cadre exquis à ce spectacle
grandiose, et, si le regard s'en détache, il perçoit dans le fond le
profil de Schafifhouse, l'antique cité du Rhin.
Ce sont là des beautés naturelles qui ajoutent au charme de la
réception, qu'on ne saurait souhaiter plus aimable et plus cordiale.
Mais d'autres trésors, ceux-là dus à la main de l'homme, attendent la
Société. Dans de vastes salons transformés en musée, M. Henri Moser,,
l'éminent explorateur de l'Asie, fait à la Société, avec une érudition
et une complaisance infinies, l'histoire des trésors qu'il a rapporté*
d'Orient au cours de ses longs voyages. Ce sont principalement des
armes musulmanes, et surtout persanes, qui forment le fond de ce
riche dépôt qu'on ne retrouverait aussi complet dans aucune col-
lection particulière d'Europe '.
Mais l'heure avance et la Société, bien qu'à regi'et, doit prendre
congé de ses hôtes si aimables et de toutes les merveilles qui ont
défilé sous ses yeux.
Rapport du président sur l'exercice 1910-1911.
Messieurs et chers Collègues,
C'est la première fois que notre société se réunit à Schaffhouse»
Jusqu'à l'an dernier, nous ne comptions parmi nos membres aucun
citoyen de l'antique cité du Rhin.
Aujourd'hui que nous en comptons un, nous nous empressons
d'accourir, espérant bien que la patrie de Jean de Müller qui renferme
1 Voir plus haut les Collections orientales de Henri Moser, à Charlottenfels^
pp. 334-339.
— 373 —
tant d'amis de l'histoire et de l'archéologie, ne voudra pas rester en
arrière des autres villes de la Suisse et fournira, elle aussi, son contin-
gent de membres à notre société.
Car il est inutile de nous le dissimuler. Messieurs, les diverses
branches de l'érudition, chez nous tout au moins, passent par des
moments difficiles. Les rangs des collectionneurs s'éclaircissent, les
grandes collections elles-mêmes disparaissent et ceux qui, par leurs
travaux, cherchent à tirer des documents anciens quelque peu de
lumière pour éclairer le passé, ceux-là se font si rares, qu'ils devien-
nent presque eux-mêmes des objets de curiosité.
Nous devons réagir. Messieurs, et ne pas nous laisser entamer,
mais profiter au contraire des réunions comme celles de ce jour, pour
attirer à nous ceux qui préfèrent encore, aux trépidations du moteur
à essence, les joies si pures et si réconfortantes de l'étude !
Qu'il me soit donc permis de remercier ici les organisateurs de cette
réunion et, en première ligne, M. Henri Moser et M. le prof.
D'' Henking, ainsi que les autorités de l'État et de la Ville de SchaiF-
house, qui veulent bien nous honorer de leur présence.
Pendant l'année qui vient de s'écouler, nous avons vu disparaître
<]uatre de nos membres actifs :
M. Jean-Jacques Künzler, genevois, faisait partie de notre société
depuis 1892 et il fut toujours assidu à nos réunions lorsqu'il lui était
possible d'y assister. Etant appelé par sa profession à de fréquents
voyages, il avait des relations étendues auxquelles il était à même de
rendre plus d'un service dans le domaine de la collection.
M. Philippe Testenoire-Lafayette, notaire à Saint-Etienne, fut reçu
membre de notre société en 1896. C^^était un amateur fort distingué
et la collection qu'il laisse est, dit-on, importante. Il avait coutume de
venir assez souvent en Suisse; tous ceux qui ont eu le privilège
de le connaître en garderont un excellent souvenir. M. Testenoire-
Lafayette a fait à la Société française de numismatique deux commu-
nications, l'une en 1900, sur un jeton aux armes d'Anjou-Sicile,
l'autre en 1904, sur un moyen-bronze fruste portant des essais anti-
ques de poinçonnage.
M. Henri-Jean de Dompierre de Chaufepié, né le 20 septembre
1861, est mort le 12 février 1911, après une courte maladie. Nommé
conservateur du Cabinet royal de numismatique de La Haye, en 1893,
il a eu sur la marche de cet établissement l'action la plus heureuse,
car ce dépôt s'est rapidement accru par d'importantes acquisitions.
— 374 —
Dompierre a beaucoup écrit, soit pour faire connaître les trésors
confiés à sa garde, soit aussi pour chercher à intéresser le public
aux collections numismatiques et pour l'associer dans la mesure du
possible aux jouissances artistiques qui en découlent. Il était président
de la Société néerlandaise royale de numismatique. Il présidait égale-
ment la Société hollandaise-belge des Amis de la médaille d'art, ainsi
que la section néerlandaise de cette compagnie, toutes deux fondées
en 1900 par les soins de M. Alphonse de Witte et par les siens
propres. Il avait été reçu membre de notre société en 1894 et nous
avions eu le privilège, l'an dernier, de faire sa connaissance au
congrès de Bruxelles et d'apprécier, à côté des mérites du savant, le
caractère de cet homme de bien, un peu brusque, mais si droit ^
Enfin, tout dernièrement, un de nos collègues de Vienne, M.Rodolphe
Appel, nous a été enlevé; il était membre de notre société depuis
1892.
Pendant l'exercice écoulé, notre société s'est accrue des membres
actifs suivants : MM. Frédéric Baur-Borel, conservateur du Cabinet de
numismatique de Neuchâtel, à Geneveys-sur-Coffrane ; H. C. de Bie-
Liiden, ingénieur, à Ilan/ ; Maurice Dunant, membre du comité
central de la Croix-Rouge, à Genève; Henry Fatio, banquier, à
Genève ; Frei-Schindler, fabricant, à Aarau ; Hugues Jequier, à
Neuchâtel; Charles Htini, ingénieur, à Winterthour; Auguste Kiinzler,
négociant, à Genève et D" Gustave Schöttle, à Tubingue.
La Revue a continué de paraître à peu près régulièrement. Le
fascicule troisième du tome XVI a seul subi quelque retard, par le
fait de caractères et de signes d'imprimerie qu'il a fallu faire fondre. Ce
fascicule et les deux premiers du tome XVII renferment l'intéressante
description des monnaies de la ville de Saint-Gall, par M, Ad. Iklé-
Steinlin, précédée d'une notice résumant l'histoire monétaire de cette
ville, par M. Éd. Hahn. C'est à M. Iklé que nous sommes redevables
des illustrations qui ornent ce mémoire ; en outre, l'auteur a bien
voulu prendre presque entièrement à sa charge les frais résultant des
caractères et des signes dont nous parlions plus haut et qui se trou-
vaient assez élevés.
En publiant la description des monnaies de Saint-Gall avant l'his-
toire monétaire de cette ville qui est fort importante, nous" avons mis,
comme on dit, la charrue avant les bœufs, mais il nous reste l'espoir
1 Voir pp. 376-379, les principaux travaux de M. de Dompierre de Chaufepié.
— 375 —
que M. E. Hahn, qui dès longtemps s'en occupe, ne tardera pas à nous
donner satisfaction en publiant, avec tous ses détails, l'histoire moné-
taire de Saint-Gall.
Signalons encore, de M. É. Hahn, le bordereau complet de la trou-
vaille de Niederhelfenswil, consistant en bractéates de l'abbaye de
Saint-Gall et des ateliers voisins de l'Allemagne du Sud.
M. R. Vallentin-du Cheylard, dont les études documentées sur la
numismatique du Dauphiné se poursuivent depuis tant d'années, nous
a communiqué des Notes sur la circulation en Dauphiné des espèces
de Monaco, à propos d'un arrêt rendu par le Parlement de cette
province en date du 27 janvier 1652. Nous espérons que l'auteur
voudra bien nous donner la suite de cet intéressant travail.
M. Ernest Lugrin a fait une étude spéciale sur la médaille frappée
par L.L. E.E. de Berne, après la tentative de soulèvement provoquée
par le major Davel, en 1723. Aujourd'hui que la réhabilitation du
patriote vaudois est consommée, on peut souhaiter de voir un des
exemplaires en or de cette médaille qui sûrement existe encore,
quitter sa retraite et prendre place au Cabinet de Vaud.
M. Julien Gruaz nous a fait connaître, dans tous ses détails et avec
d'utiles commentaires, la pièce en or de la famille Veturia, trouvée en
1876, sur le mont Chasseron, et conservée au musée de Sainte-Croix
(Vaud).
M. le D"" Imhoof-Blumer a bien voulu descendre des hauteurs de
l'Olympe et nous initier à l'histoire et à l'importance du Cabinet de
Winterthour, dont il est, sans qu'il le dise, le principal fondateur et
continuateur. Il nous a également donné une précieuse biographie
du célèbre peintre de portraits, Antoine Graff, 1736-1813, originaire
de Winterthour.
Enfin, M. Séraphin Beck nous a communiqué la description fidèle
des prix d'école de Sursee (Lucerne), qui, dès le xvu" siècle, sont venus
prendre place dans la numismatique scolaire suisse, l'une des plus
riches que l'on connaisse.
N'oublions pas de mentionner les travaux de bibliographie dont
MM. H. Cailler et E. Lugrin se chargent avec tant de soins et de dévoue-
ment.
Il me resterait à vous parler. Messieurs, des quelques pages écrites
par votre président, pour boucher des trous; souhaitons qu'à l'avenir
il n'y ait plus de trous à boucher, cherchons à susciter de nouveaux
travailleurs et souvenons-nous toujours que dans le champ de la
— 376 —
numismatique suisse, la besogne abonde plus que partout ailleurs,
mais que les ouvriers font défaut.
Messieurs et chers collègues, le comité que vous aviez nommé, en
septembre 1908, à Yverdon, est arrivé à l'expiration de son mandat
et vous allez être appelés tout à l'heure à procéder à de nouvelles
élections. A cette occasion, je vous rappellerai que, depuis vingt-deux
ans, ce comité a constamment été choisi à Genève. Si c'est un honneur
incontestable pour cette ville, il ne s'en suit pas que d'autres villes de
notre pays ne soient pas tout aussi dignes de le mériter. On dit aussi
que les gens au pouvoir s'usent plus vite qu'autrefois et qu'il est bon
de les renouveler. Convaincu de ces diverses vérités, votre comité a
décidé que pour donner à votre vote une liberté absolue, il se ferait
au scrutin secret.
Puissent les personnes que vous aurez choisies et qui, pendant trois
années, auront l'honneur de diriger les destinées de notre société, se
rappeler qu'elles doivent travailler non pour elles-mêmes, mais avant
tout pour le bien et le développement de notre société, et que cette
société doit avoir comme but suprême et bienfaisant l'étude et la
connaissance toujours plus complète et désintéressée de l'histoire de
la Patrie suisse !
Eug. Demole, président.
INDICE BIBLIOGRAPHIQUE
1895
1. Gesneden steenen. — De Nederlandsche Spectator, 1895 [compte rendu
de l'ouvrage : La gravure en pierres fines de M. E. Babelon].
2. Muntvondst te 's-Hertogenbosch. — Tijd. van het Ned. Gen., 1895.
pp. 94-109, avec pi. III. Tirage à part, Amsterdam, in-8 de 12 p., avec 1 pi,
[Trouvaille de Blois-Ie-Duc. A remarquer parmi les monnaies découvertes
deux goldgulden de Bâle.]
' N'ayant pu consulter que quelques-uns des périodiques où M. de D. de Cli. avait fait
insérer certains travaux nous avons dû, à regret, nous borner à reproduire pour les
autres les indications sommaires contenues dans la Tijd. van het Ned. Gen., 1911,
pp. 117 et suivantes :
Pour ce catalogue nous avons utilisé les mêmes abréviations que celles employées
dans notre Bibliographie méthodique.
— 377
1896
3. Un manuscrit de Peirese du Museum Meermanno-Westhrenianum à La
Haye. — Bev. belge, 1896, pp. 107-152. Tirage à part. Bruxelles, in-8 de 24 p.
[Peirese, archéologue et numismate français, du xvir siècle.]
4. Twee penningen vom Koningin Wilhelmina. — Tijd. van het Ked. Gen.,
1896, pp. 56-57, signé D. C.
5. Les trouvailles de monnaies de l'année 1894 [en Hollande]. — Ibid.,
1896, pp. 62-69, 96-111, 180-193. Tirage à part, Amsterdam, in-8 de 49 p.
1897
6. In memoriam Mr. G. J. Th. Beelaerts van Blokland. — Ibid., 1897,
pp. 152-155, signé D. C.
[Notice nécrologique.]
7. Les trouvailles de monnaies des années 1895 et 1896 [en Hollande]. —
Ibid., 1897, pp. 160-168. Tirage à part de 9 p.
8. Uit buitenlandsche tijdschriften, Paulus van Vianen. — Ibid., 1897,
pp. 26-33, signé D. C.
1898
•9. La trouvaille d'Escharen, publié avec la collaboration du D'' C. Wilde,
dans la Bev. belge, 1898, pp. 253-272, avec pi. VI-VIII et fig. dans le texte.
10. Moderne médailles. De Nederlandsche Spectator, 1898.
11. Caméèn te Parijs — Ibid., 1898.
12. De historié penningen en munten betrekking hebbende op het stamhuis
van Oranje-Nassau. Geplaast achter-en in één omslag in 1898, zonder
namen der schrijvers, uitgegeven met : Handschriften en boeken uit de
boekerij van Oranje-Nassau ter koninklijke bibliotheek. — La partie
numismatique écrite avec la collaboration de M. W. Byvanck est
intitulée : De Oranje-Nassau boekerij en de Oranje-penningen in de
koninklijke bibliotheek en in het koninklijk penning kabinet te 's
Gravenhage, 1898, in-8 de 98 et 122 p., avec nombr. pi.
1899
13. Numismatiek in niet-numismatische tijdschriften. — Tijd. van het Ned.
Gen., 1899, pp. 62-67, signé D. C.
[La numismatique dans les revues ne s'occupant pas habituellement de
cette science.]
14. Een penning op den aanwang der nederlandsche beroerten. — Oud-
Holland, 1899. Tirage à part, La Haye, in-4 de 8 p., avec 2 pi.
15. Zinnebeeidige voorstellingen of Oranje-penningen. Haagseh Jaarboekje,
1899.
16. Les médailles et plaquettes modernes. La Haye, 1899-1907, in-folio de
145 p., avec 109 pi. et fig. dans le texte.
[Publié en livraisons, avec texte français et hollandais.]
1900
17. Zinnebeeidige voorstellingen op Vredes-penningen. — Bijdragen en
mededeelingen vor Die Haghe, 1900.
18. Grieksche munten in historische orde gerangschikt. — Bouw en Sier-
kunst, 2'' partie. Tirage à part, Haarlem, 1900, in-4 de 24 p., avec 15 pi.
378
1901
19. Penningen aanwezig op de geschiedkundige tentoonstelling van het
nederlandsche zeewezen. — Tijd van het Ned. Gen., 1901, pp. 127-149,
avec pi. II -V et flg. dans le texte. Tirage à part, Amsterdam, in-8 de
23 p., avec 4 pi.
[Médailles se rapportant à la marine néerlandaise.]
20. Levensbericht van J. P. Six. — Levensberichten van de Maatschappij der
nederlandsche îetterkunde te Leiden, 1901-1902.
21. Huwelijks- en doodspenningen in de 17'' en 18'' eeuw. — Elsevier's
geïUustreerd Maandschrift, 1901.
22. Amsterdamsche huwelijks- en begrafenispenningen in de 17'" eeuw.
— Amsterdamsch jaarhockje voor 1901.
1902
23. Moderne fransche médailles. — Hetzelfde Maandschrift, 1902.
24. Médailles walonnes. — Bulletin de la commission de l'histoire des
églises ivalonnes, 1902.
25. De koning-stadhouder Willem III op penningen verheerlijkt. — Elsevier's
geïUustreerd Maandschrift, 1902.
1903
26. Koninklijk kabinet van munten, penningen en gesneden steenen. Cata-
logus der nederlandsche en op Xederland betrekking hebbende gedenk-
penningen. I (tot 1702) 's Gravenhage, 1903, in-8 de XIV et 298 p. avec
23 pi.
[Pour la seconde partie voj'ez le n" 32. — Compte rendu par P.-Ch. St. —
Bev. suisse, t. XII, p. 236.]
1904
27. Médailles inédites ou peu connues du Cabinet des médailles de La Haye,
l'"' article. — Tijd. oan het Ned. Gen, 1903, pp. 291-294, avec pi. VI-
VII. Tirage à part, Amsterdam, in-8 de 4 p., avec 2 pi.
28. Gegraveerde penningen. — Ihid , 1904, pp. 283-285, avec pi. VII- VIII.
Tirage à part, Haarlem, in-8 de 3 p., avec 2 pi.
[Médailles gravées de personnages de Haarlem du xx'' siècle.]
29. Amsterdamsche huwelijkspenningen in de 18" eeuw. — Amsterdamsch
jaarboelcje, 1904.
1906
30. Quelques médailles inédites. — Bev. belge, 1905, pp. 445-454, avec
pi. XII-XIV et fig. dans le texte. Tirage à part, Bruxelles, in-8 de 12 p.,
avec 3 pi., et fig. dans le texte.
[Médailles de Jean de Lierre, Médailles hollandaises de mariages et
d'enterrements des xvi'' et xvii«' siècles.]
31. De voorstellingen op Oranje-penningen (1568-1702). Dans l'ouvrage :
Je maintiendrai. Een boek over Oranje-Nassau, de MM. D"' prof. F. J. L.
Krämer, E. W. Moes et D'' P. Wagner, 1905.
— 379 —
1906
32. Koinnklijk kabinet van munten, penningen en gesneden steenen. Cata-
logus (1er nederlandsche en op Nederland betrekking hebbende gedenk-
penningen, II" partie (de 1703 à 1813). 's Gravenhage. 1906, in-8 de IV
et 308 p. et 11 pi. (n- XXIV-XXXIV).
[Pour la première partie voyez le n" 26. — Compte rendu par P.-Ch. S.
— Bev. suisse, t. XIII, p. 290.]
1907
33. Een merkwaardig gedenkstuk. — Tijd. van het Ned. Gen., 1907, pp. 148-
151, avec pi. IV. Tirage à part, Amsterdam, in-8 de 5 p.. avec 1 pi.
[Médaille d'or remise à Dirk Bas, bourgmestre d'Amsterdam, en sa
qualité de médiateur de la paix entre la Russie et la Suède, 1619.]
34. Quelques médailles grecques de la collection Six acquises par le Cabinet
royal de numismatique de La Haye. — Bev. belge, 1907, pp. 113-147,
277-303, 405-420, avec pi. III- VI, VIII. Tirage à part, Bruxelles, in-8 de
79 p., avec o pi.
[Médailles de Cilicie et de Chypre.]
1908
35. En groot verzamelaar (N. C. Fabri). — l'ijd. van het Ned. Gen., 1908,
pp. 37-69, avec flg. dans le texte.
[Biographie du célèbre collectionneur Nicolas-Claude Fabri, seigneur de
Peiresc, né aux environs d'Aix en Provence, en 1580, mort en 1637.]
1909
36. Steden, landschappen en gebouwen. — Het Huis, oud en niemc, 1909.
1910
37. J.-C. Chaplain. 12 juli 1839-13 juli 1909. — Tijd. van het Ned. Gen.,
1910, pp. 43-52, avec pi. IL Tirage à part, Amsterdam, in-8 de 10 p. et
IpL
[Notice nécrologique.]
38. Médailles et estampes. — Mémoires du congrès international de numis-
matique et d'art de la médaille contemporaine, Bruxelles, 1910, pp. 427-
440.
39. En collaboration avec M. A. van Kerkwijk. Keur van munten en
penningen uit het koninklijk kabinet van munten, penningen en
gesneden steenen te 's Gravenhage. 's Gravenhage, 1910, in-4 de 32 p.,
avec 25 pi. — Cet ouvrage a été traduit en français sous le titre de :
Choix de monnaies et médailles du Cabinet royal de La Haye. La Haye,
1910, in-4 de 32 p., avec 25 pi.
[Compte rendn par H. C. — Bev. suisse, t. XVII, p. 111.]
40. Rapports annuels du Cabinet royal des monnaies et médailles de La
Haye, de 1894 à 1910, 17 liv., avec pi.
[Compte rendu de l'année 1899, signé P.-Ch. S. — Bev. suisse, t. XI,
p. 519.]
^ H. C.
— 380 —
Rapport du trésorier pour l'exercice 1910.
Messieurs et chers Collègues,
Appelé à vous rendre compte du mouvement de notre caisse, ainsi
que de l'état de notre fortune, je commence par vous présenter le
bilan comparatif avec l'exercice précédent :
Bilan comparatif pour 1909-1910.
I. Dépenses 1909 1910
Impressions et illustrations Fr. 2897 65 Fr. 3363 15
Frappe de médailles » — — » 224 65
Bibliothèque ,, 112 05 » 172 05
Frais généraux ,. 560 95 » 637 35
Caisse (solde débiteur) .. 2341 70 « 1164 05
Total Fr. 5912 35 Fr. 556125
II. Recettes 1909 1910
Cotisations annuelles Fr. 2625— Fr. 2610 —
» arriérées » 15 — » 15 —
Droits d'entrée » 90 — » 50 —
Vente de publications » — — » 129 25
Annonces » 311 — » 103 —
Abonnements à la Revue » 206 25 » 232 50
Intérêts « 77 45 » 79 80
Frappe de médailles » 60 15 »
Caisse (solde de l'exercice précédent) - >■ 2527 50 » 2341 70
Total Fr. 5912 35 Fr. 556125
Il résulte de l'examen de ces bilans que nos dépenses ont sensible-
ment augmenté pendant cet exercice, tandis que nos recettes sont
restées stationnaires. Xos fonds disponibles ont diminué de ce chef de
1177fr. 65.
— 381 —
C'est toujours le chapitre « impressions et illustrations », c'est-à-dire
la publication de la Bévue suisse de numismatique, qui absorbe la
plus grande partie de notre budget ; l'année 1910, soit le tome XVI, se
distingue particulièrement par une grande quantité de beaux clichés.
Nous avons été obligés d'augmenter notre provision de caractères et
signes spéciaux d'imprimerie pour pouvoir publier convenablement
l'histoire monétaire de la ville de Saint-Gall qui n'est pas encore
terminée.
Le chapitre •> frappe de médailles » nous a laissé cette fois un
déficit sensible, au lieu d'un petit boni que nous pouvions enregistrer
ordinairement; la cause est due à une refrappe des jetons Graff de
Winterthour, sortis premièrement des presses avec un faux millésime
de la naissance et du décès de l'artiste.
Les frais généraux sont aussi en augmentation à cause de la hausse
du loyer de notre local-bibliothèque; à partir de 1912, nous pourrons
la loger dans un local qui sera mis à notre disposition par la Ville de
Genève, moyennant une minime redevance.
Nos recettes ne présentent pas de grandes variations ; les cotisations
annuelles se maintiennent malgré quelques décès et démissions, qui
sont remplacés par de nouvelles admissions.
Les abonnements à la Revue tendent plutôt à augmenter, ainsi que
le nombre d'échanges avec les publications similaires; ceci est très
flatteur pour la direction de notre organe, mais ne procure pas de
recettes, bien au contraire.
Les annonces ne donnent pas encore de résultat bien réjouissant, et
l'essai d'offrir à nos membres une « colonne économique », facilitant
les échanges entre collectionneurs, a également été infructueux,
malgré le prix modique par insertion de 20 centimes la ligne d'environ
quarante lettres ou son espace.
Il ne me reste qu'à remercier tous nos membres pour la bonne
grâce qu'ils ont mise à faciliter la besogne du trésorier et à faire un
nouveau et pressant appel à leur dévouement, en les priant de vouloir
faire entrer de nouveaux membres dans notre société.
Genève, 28 août 1911.
Th. Grossmann, trésorier.
— 382 —
Rapport des vérificateurs des comptes poar 1910.
Messieurs,
Conformément au mandat que vous nous avez confié, concernant la
vérification des comptes de notre société pour l'exercice 1910, nous
avons pointé avec soin les écritures formant ces comptes, avons vérifié
les reçus et les pièces à l'appui et en avons constaté la parfaite régu-
larité.
Nous possédions à la clôture de l'exercice :
9 obligations 3 7o Genevois Fr. 900 —
2 » 3 72 Chêne-Bougeries « 200 —
Banque » 1296 25
Fr. 2396 25
A déduire le solde débiteur » 132 20
Total actif au 31 décembre 1910 Fr. 2264 05
» » » 1911 » 3441 70
Diminution Fr. 1177 65
Sans les dons généreux (230 fr.) de notre honorable président,
M. le D"" Demole, le résultat financier aurait bouclé encore bien plus
défavorablement.
Enfin, nous vous proposons, Messieurs, de ratifier les comptes rendus
par notre trésorier, M. Grossmann, de lui donner décharge de sa
gestion pour 1910 et d'y joindre tous nos remerciements pour les
bons services qu'il rend à notre société.
Berne, le 31 août 1911. Charles Fontanellaz.
D' Gustave Grünau.
Rapport du bibliothécaire.
Messieurs,
Au nombre des nouveaux échanges faits avec notre Revue^ au cours
des trois années écoulées, nous relevons les publications de la Société
d'archéologie de Bruxelles, la Revue du Nord (Région du Nord de la
— 383 —
France, Belgique, Pays-Bas), la Rivista di storia antica et la Gasette
numismatique belge.
D'un autre côté, nous avons eu le regret de cesser nos relations
avec l'Académie d'Hippone et la rédaction du Giornale araldico-
genealogico.
Actuellement les périodiques que nous recevons sont au nombre de
cinquante-deux.
Les dons sont toujours assez considérables, ainsi que vous pouvez
vous en convaincre par la liste insérée dans chaque numéro de la
Bévue.
Ces divers accroissements sont, à la longue, un souci pour votre
bibliothécaire chargé de loger et de conserver nos richesses.
Bien que le comité fasse ce qu'il peut, nous ne pouvons pas faire relier
et mettre en état de consultation ce qui devrait l'être. Quant au logement
trop cher et trop étroit que nous occupions jusqu'ici, nous allons
pouvoir y remédier.
En eiîet, grâce aux bonnes dispositions des autorités de la Ville de
Genève à notre égard, nous avons loué, à un prix très raisonnable,
une des salles, déjà aménagée en bibliothèque, de l'ancien musée des
arts décoratifs à l'Ecole d'horlogerie de la rue Necker.
Ce n'est pas sans appréhension que j'envisage le transfert de notre
importante oollection de livres, de notre médaillier et de notre stock
de publications dans ce nouveau domicile. Pour remettre le tout en
ordre, il faudra beaucoup de travail et beaucoup de peine. J'espère
cependant en venir à bout à la satisfaction de tous.
Pour ne pas allonger inutilement, voici le mouvement de nos diverses
collections pendant la période trisannuelle écoulée :
Livraisons périodiques
Volumes et brochures non périodiques .
Catalogues
Monnaies
Médailles et jetons
Livres empruntés
Lecteurs à domicile
Genève, novembre 1911.
Année
Année
Année
1998-1909
1909-1910
1910-1911
209
217
195
68
53
70
42
49
80
0
0
1
11
10
16
43 m. (90 ?.)
40 onr (66 v.)
31 ouT. (45 T.)
13
10
8
H. Cailler, bibliothécaire.
LISTE DES MEMBRES
DE LA SOCIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
AU 31 DECEMBRE 1911
I. Comité de la Société.
Demole, Eugène, président, Genève.
De Stoutz, Frédéric, vice-président, »
Grossmann, Théodore, trésorier, »
Jarrys, Henri, secrétaire, »
Cailler, Henri, bibliothécaire, »
Cahorn, Auguste, assesseur, »
AuDEOUD, Edouard, » »
II. Membres honoraires.
Babelon, Ernest, directeur du Cabinet des médailles de la Biblio-
thèque nationale, membre de l'Institut, rue de Verneuil, 9,
Paris. 1893
*Bahrfeldt, Max, lieutenant-général, rédacteur de la Numism.
Litteratur-Blatt, à AUenstein, Prusse orientale. 1879
Bordeaux, Paul, avocat, ancien président de la Société française de
numismatique, boulevard Maillot, 98, Neuilly s/Seine, France.
1905
Demole, Eugène, D"" phil., conservateur du Cabinet de numismatique
de la Ville de Genève, Musée d'art et d'histoire, Genève. 1890
♦Eysseric, Marcel, ancien inspecteur de l'Université, clos Sainte-
Ursule, Sisteron, Basses-Alpes. 1879
• Les noms des membres fondateurs de la Société sont précédés d'un astérisque.
Les dates qui suivent les noms sont celles de la réception dans la Société, ou de la
nomination comme membre honoraire. — Les membres de la Société sont instamment
priés d'envoyer à la rédaction les rectifications des erreurs qui pourraient se trouver
dans cette liste.
HEVUE NUM. T. XVII 25
— 386 —
Gnecchi, Hercule, officier de la Couronne d'Italie, vice-président de la
Société italienne de numismatique, directeur de la Bivista
italiana di numismatica, via Gesù, 8, Milan. 1893
Gnecchi, François, commandeur de la Couronne d'Italie, vice-
président de la Société italienne de numismatique, rédacteur
de la Bivista italiana di numismatica, via Filodrammatici, 10,
Milan. 1893
GoHL, Edmond, D", Custos Magyar Nemzeti Muzeum, Budapest. 1904
Imhoof-Blumer, Frédéric, D'pliil., membre de l'Académie des sciences
de Berlin, correspondant de l'Institut de France, Tœsthal-
strasse, 61, Winterthour. 1889
S. M. Victor-Emmanuel III, roi d'Italie (M. F. Comoto, directeur au
ministère de la Maison royale, Quirinal), Rome. 1894
LiEBENAU, D' Théodore de, archiviste d'Etat, à Lucerne. 1888
*LusCHiN VON Ebengreuth, Arnold, D'' phil., professeur à l'Université,
à Graz (Styrie). 1879
Witte, Alphonse de, secrétaire de la Société royale belge de numis-
matique, rue du Trône, 55, Ixelles-Bruxelles. 1891
III. Membres actifs.
Ä. — En Suisse.
Canton d'Argovie.
Frey-Schindler, Max, fabricant de chocolat, Aarau. 1911
Gœldlin, Henri, D', ancien pharmacien, Aarau. 1888
Lang-Schneebli, E., négociant, Baden. 1897
Cabinet des médailles du canton d'Argovie (M. le prof. D"" Gessner),
Aarau. 1909
Canton de Bâle.
Brüderlin, Rodolphe, banquier, Freiestrasse, 52, Bâle. 1883
Engelmann, Théodore, D"" pharmacien, Bâle. 1887
Frei, Hans, graveur en médailles, rue Ryff, 49, Bâle. 1899
Geigy, Alfred, T>' phil., Leonhardsgraben, 48, Bâle. 1882
Gessler-Herzog, Charles-André, négociant, Paulusgasse, 16, Bâle.
1902
Knutti-Wahlen, Frédéric, employé de banque, Bankverein Suisse,
Bâle. 1899
Müller-Fankhauser, J., négociant, Bifangweg, 47, Bâle. 1902
- 387 —
RuKGG, M.-Albert, directeur du Cabinet des médailles, Musée histo-
rique, Reinach, Bâle-Campagne. 1904
Sattler, M™* veuve, Blumenrain, 7, Bâle. 1903
Thommen, Rodolphe, D' phil., Angensteinstrasse, 21, Bâle. 1895
Canton de Berne.
Adrian, Paul, directeur de la Monnaie fédérale, Berne. 1895
Droz-Farny, Arnold, professeur de mathématiques, Porrentruy. 1888
Engel, Frédéric, bijoutier, Thoune. 1902
T'ont ANELLAz, Charles, négociant, Kramgasse, Berne. 1903
Oirtanner-Salchli, Hermann, inspecteur des chemins de fer, Ziegler-
strasse, 38, Berne. 1896
Orunau, Gustave, D" phil., imprimeur, Falkenplatz, 11, Länggasse,
Berne. 1898
HoLY FRÈRES, graveurs-cstampcurs, St-Imier. 1904
HoMBERG, François, graveur et frappeur en médailles, Kramgasse,
76, Berne. 1897
*Jenner, Edouard de, ancien custos du Musée historique, Kirchenfeld,
Berne. 1879
*Kaiser, Jacob, D' phil., archiviste fédéral, Berne. 1879
Kilchenmann, Charles-Jean, agronome. St. Niklaus, près Koppingen.
1899
Kohler, Adrien, avocat, Porrentruy. 1906
Schweizer, Rodolphe, fabricant, Wangen s/ Aar. 1890
Société bernoise de numismatique (D' Grünau, président), Musée
historique, Kirchenfeld, Berne. 1902
Weber, Albert, fabricant, Archivstrasse, Berne. 1900
Canton de Pribourg.
Bibliothèque cantonale (M. Max de Diesbach), Fribourg. 1904
BovET, Alexandre, conservateur des hypothèques. Gruyères. 1900
Brolliet, Charles, dentiste, Fribourg. 1904
DucREST, François, l'abbé, professeur au collège Saint-Michel, conser-
vateur du Cabinet des médailles du Musée cantonal, Fribourg.
1897
Canton de Genève.
AuDEOUD, Edouard, conservateur-adjoint du Cabinet de numismatique
de la Ville, boulevard des Tranchées, 42, Genève. 1891
Blandin, François, négociant, rue de Rive, 25, Genève. 1895
— 388 —
Cabinet de numismatique de la Ville de Genève (MM. Eug. Demole
et Éd. Audeoud). 1908
Cahorn, Auguste, architecte, rue Ami-Lullin, 11, Genève. 1889
Cailler, Henri, négociant, rue du Rhône, 56, Genève. 1890
CoNCHON, François, ancien négociant, place des Alpes, 2, Genève. 1890
Darier, Henri, banquier, boulevard du Théâtre, 3, Genève. 1893
Dreyfus, Emile, antiquaire, Grand'Rue, 2, Genève. 1894
DuNANT, Maurice, boulevard des Philosophes, 17, Genève. 1911
DuNOYER, Emile, opticien, rue du Mont-Blanc, 8, Genève. 1897
Eggimann, Auguste, et C'*, libraires, rue du Marché, 40, Genève. 1894
Fatio, Henri, banquier, Cité, 22, Genève. 1911
Furet, J.- Louis, frappeur en médailles, rue de l'Arquebuse,
22, Genève. 1886
Gautier, Lucien, prof., Cologny près Genève. 1909
Golay, Etienne, D"" méd., quai du Mont-Blanc, 3, Genève. 1891
Grossmann, Théodore, négociant, rue Argand, 3, Genève. 1893
Guillaumet-Vaucher, Jules, négociant, rue Muzy, 12, Genève. 1890
Jacot-Guillarmod, Alfred, graveur, rue du Fort-Barreau, 21, Oenève.
1907
Jarbys, Henri, imprimeur, rue de la Treille, 4, Genève. 1894
Jarrys, Louis, rue des Granges, 16, Genève. 1898
Kunzler, Auguste, route de Lyon, 84, Genève. 1911
MuRiSET-GicoT, C, commerce de timbres et d'antiquités, rue du Puits-
Saint-Pierre, 6, Genève. 1904
Musée des Arts décoratifs de la Ville de Genève, Musée d'art
et d'histoire, Genève (M. Georges Hantz, graveur en médailles,
directeur). 1890
Naly, François, employé de banque, Crédit suisse, place Bel-Air,
Genève. 1894
Naville, Lucien, directeur de l'Agence des journaux, rue Pécolat,
6, Genève. 1898
Panchaud, Louis, secrétaire de la mairie des Eaux- Vives, Genève. 1893
Perron, Simon, route de Florissant, 199, Genève. 1890
ScHLÜTTER, Vasco-Laurent, graveur, rue du Rhône, 19, Genève. 1893^
Stoutz, Frédéric de, avocat, rue d'Italie, 14, Genève. 1883
Usine genevoise de dégrossissage d'or (M. J. Favey, directeur),
Coulouvrenière, Genève. 189iî
VAN Berchem, Victor, homme de lettres, route de Chêne, 62,
Genève. 1891
Vincent, Alix, négociant, rue de la Filature, Carouge. 1890
Walch, Ernest, directeur de la Banque fédérale, Grange-Canal,
Genève. 189»
— 389 —
Canton des Grisons.
De Bie-Luden, H.-C, ingénieur, à Coire. 1911
Société historique du canton des Grisons (M. Fr, von Jecklin,
président), Coire. 1897
Canton de Lucerne.
Bibliothèque de la Ville (M. E. Heinemann, bibliothécaire), Lucerne.
1891
Brunner, Otto, D' méd., Sempach. 1905
Haas-Zumbühl, François, négociant, Hertensteinstrasse, 19, Lucerne.
1891
H^FELi, Robert, propriétaire d'hôtel, Reckenbühl, 8, Lucerne. 1895
Rudolph, Théodore, négociant, Guggistrasse, 19, Lucerne. 1891
MüLLER-DoLDER, Edmond, D"" méd., Münster. 1909
RiBARi, Sigismond, chef de station, Meggen. 1905
Canton de Neuchâtel.
Baur-Borel, Frédéric, anc. précepteur, Geneveys s/ Coffrane,
Neuchâtel. 1895
Emery, Charles, négociant, Ponts-de-Martel. 1894
Gallet, Georges, fabricant d'horlogerie, rue du Parc, 25, La Chaux-
de-Fonds. 1897
GuERRY, Charles, restaurateur. Epargne, 1, La Chaux-de-Fouds. 1902
Huguenin frères, graveurs-estampeurs, Le Locle. 1897
Jeanneret, Félix, D"", avocat, rue Fritz-Courvoisier, 17, La Chaux-de-
Fonds. 1904
Jequier, Hugues, élève diplômé de l'Ecole des sciences politiques à
Paris, faubourg du Crêt, 5, Neuchâtel. 1911
Michaud, Albert, conservateur du Musée, rue de la Serre, 18, La
Chaux-de-Fonds. 1881
Musée historique du canton de Neuchâtel (M. Baur-Borel,
conservateur). 1889
Perregaux, Samuel de, directeur de la Caisse d'épargne, Neuchâtel,
1884
Perret, James-Antoine, fabricant et régleur d'horlogerie. Parc,
2, La Chaux-de-Fonds. 1894
♦Perrochet, Edouard, avocat, rue Léopold-Robert, 31, La Chaux-de-
Fonds. 1879
Stierlin, J.-B., droguiste, place du Marché, 2, La Chaux-de-Fonds.
1902
— 390 —
Canton de Saint-Gall.
CusTER, Henri, pharmacien, Rheineck, Saint-Gall. 1896
*Dreifuss, Hermann, négociant, Vadianstrasse, 41, Saint-Gall. 1879
Iklk-Steinlin, Adolphe, fabricant, Zwinglistrasse, 25, Saint-Gall. 1899
RcELLiN, Jean, ancien négociant, Uznach. 1882
Société historique du canton de Saint-Gall (M. le professeur -
J. Egli, conservateur). Am Brühl, Saint-Gall. 1888
Steiger, Albert, lieutenant-colonel, orfèvre-antiquaire, Löwenburg,
Saint-Gall. 1887
Sturzenegger, Robert, fabricant, Saint-Gall. 1882
Traîne, Eugène, lieutenant-colonel, Poststrasse, 16, Saint-Gall. 1908
Canton de Schafifhouse.
Société d'histoire et d'archéologie du canton de Schaffhouse
(M. le D' R. Henking), Schaffhouse. 1911
Moser, Henri, château de Charlottenfels, Neuhausen. 1909
Canton de Soleure.
Bally-Marti, Arnold, fabricant, Schön enwerd. 1889
Bally-Herzog, Arthur, fabricant, Schönenwerd. 1883
Canton du Tessin.
Balli, Emile, Locarno. 1886
Thilo-Schmidt, Fr., via al Colle, 20, Lugano. 1907
Canton du Valais.
Le Haut Etat du Valais (Délégué : M. Charles de Rivaz, conser-
vateur du Musée), Sion. 1894
LuGON, H., prieur, Grand Saint-Bernard. 1909
Canton de Vaud.
Barbey-de Bude, Maurice, avocat, Pré-Choisi, sur Ciarens. 1892
Gruaz, Julien, adjoint au Cabinet des médailles du canton de Vaud
rue d'Étraz, 23, Lausanne. 1910
Henrioud, Emile, négociant, rue de la Plaine, 18, Yverdon. 1893
— 391 —
Lehr, Ernest, D' jur., correspondant de l'Institut de France, conseiller-
jurisconsulte de l'ambassade de France, avenue des Toises,
12, chaussée Mon Repos, Lausanne. 1894
LuGRiN, Ernest, professeur, avenue Druey, 15, Lausanne, 1902
Meyer, a., fils, négociant, maison Meyer frères et C'*, Moudon. 1903
MoLiN, Aloïs de, D"^ phil., professeur à l'Université, conservateur du
Cabinet des médailles du canton de Vaud, boulevard de
Grancy, 3, Lausanne. 1891
Odot, Auguste, pharmacien, place Pépinet, Lausanne. 1893
*Palézieux-du Pan, Maurice de, conservateur du Musée historique de
Vevey, la Doges, Tour-de-Peilz (ou rue Charles-Bonnet,
6, Genève). 1879
*RoD, Emile, inspecteur télégraphiste, Lausanne. 1879
Rosset-Klauspelder, L., rue du Lac, 51, Yevey. 1911
TissoT, Edmond, banquier, rue du Midi, Lausanne. 1904
Wagner, Gustave, pasteur, Aigle. 1903
*Wei8S, Emile de, greffier au Tribunal fédéral, Maupas, 65, villa Joli-
Clos, Lausanne. 1879
ZiBGLER-DE LoËs, Ulrich de, ingénieur, chez M. de Loës, Aigle. 1890
Canton de Zurich.
Blumer-Egloff, Jean, Weinbergstrasse, 51, Zurich. 1903
Brunner, Alfred, D"" méd., Linthstrasse, 21, Winterthour. 1906
Frommherz, William, négociant, Lindenhof, 5, Zurich. 1893
GuGOLZ, Jean, négociant, Wühre, 9, Zurich. 1891
Hahn, É., conservateur du Cabinet de numismatique au Musée national
suisse, Zurich. 1893
HüNi, Charles, ingénieur, Kirchplatz, 4, Winterthour. 1910
Landolt, Oswald, secrétaire privé, Erlenbach, près Zurich. 1909
Musée national suisse (M. le D"^ Lehmann, dir.), Zurich. 1908
Stadtbibliothek Zürich (M. le D' H. Escher, dir.). 1908
B. — A l'étranger.
Allemagne.
Bahrfeldt, Emile, D' phil., directeur de banque, rédacteur des
Berliner Münz-Blälter, Kurfürstendamm, 17, Berlin W. 1902
— 392 —
Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (Alsace),
Apfelstrasse, 1, I, Strasbourg. 1899
Cahn, Adolphe-E., expert en médailles, Niedenau, 55, Francfort s/M.
1890
Hahlo, Siegfried, changeur et banquier, Linienstrasse, 199, Berlin N.
1892
Hamburger, Léo, expert en médailles, SchefFelstrasse, 24, Franc-
fort s/M. 1890
Hamburger, Joseph, expert en médailles. Bahnhofplatz, 2, Franc-
fort s/M. 1904
Helbing, Otto, les successeurs de, experts en médailles, Lehnbach-
platz, 4, Munich. 1886
Hess, Adolphe, les successeurs de, experts en médailles, Mainzer-
landstrasse, 49, Francfort s/M. 1882
Hirsch, Jacob, D"' phil., expert en médailles, Arcisstrasse, 17, Munich.
1897
Joseph, Paul, rédacteur de la Frankfurter Münzzeitung, Finkenhof-
strasse, 33, Francfort s/M. ' 1902
Merzbacher, les successeurs du D"", experts en médailles, Karl-
strasse, 10/0, Munich. 1882
NiEGELi, C, D"" méd., Nymphenburgstrasse, 139, Munich. 1902
Rappaport, Edmond, expert en médailles, Lutherstrasse, 9, Berlin.
1888
Rosenberg, Sally, expert en médailles, Schillerstrasse, 18, Franc-
fort s/M. 1900
Schüttle, D' Gustave, Tubingue (Wurtemberg). 1911
Schott- Wallerstein, Simon, expert en médailles, Grriinestrasse,
30, Francfort s/M. 1899
Seligmann, Eugène, expert en médailles, Bibergasse, 8, Francfort s/M.
1893
Autriche.
Egger, Armin, expert en médailles, Opernring, 7, Mezzanin, Vienne L
1891
Perini, Quintilio, pharmacien, Rovereto, Tyrol. 1898
Walla, François, D"' phil., expert en médailles, Friedrichstrasse,
6, Vienne I. 1896
Windisch-Gr^tz, le prince Ernest de, colonel, Strohgasse,
21, Vienne L 1896
— 393 —
Belgique.
Chamorel, Henri, banquier, villa Davel, Bouchout-lez-Lierre. 1898
DuPRiEz, Charles, expert en médailles, avenue de Longchamp,
77, Bruxelles. 1895
JoNGHE, vicomte Baudoin de, rue du Trône, 60, Ixelles-Bruxelles.
1891
Canada.
Mac Lachlan, W.-Robert, homme de lettres, rue Sainte-Monique,
55, Montréal. 1894
France.
André, Ernest, notaire honoraire, rue des Promenades, 17, Gray
(Haute-Saône). 1900
Babut, a., commandant, anc. président de la Société française de
numismatique, rue des Gatines, 23, Paris XX*. 1905
Berga, René, rue des Bourdonnais, 8, Versailles. 1904
BouRGEY, Etienne, expert en médailles, rue Drouot, 7, Paris. 1910
Castellane, comte Henri de, rue Saint-Dominique, 11, Paris. 1906
David, Fernand, fabricant, rue du Sentier, 41, Paris H*. 1894
DoucET, J., rue Spontini, 19, Paris. 1910
Engel, Arthur, homme de lettres, rue Erlanger, 23, Paris-Auteuil.
1890
Faria, vicomte de, consul de Portugal à Lausanne, rue de la
Pompe, Paris, (ou Grand Hôtel Riche-Mont, Lausanne). 1909
Florange, Jules, expert en médailles, rue de la Banque, 17, Paris.
1892
Keller, Charles, rue de Logelbach, 7, Paris XV^^ 1896
Kœchlin-Claudon, Emile, boulevard Delessert, 21, Paris. 1882
Martz, René, D"" jur., conseiller à la Cour d'appel, rue des Tier-
celins, 34, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1897
Mazerolle, Fernand, archiviste de la Monnaie, rédacteur de la
Gasette numismatique^ avenue Niel, 91, Paris. 1890
MoRiCAND, Philippe, ingénieur, rue Legendre, 1, Paris. 1907
RiCHEBÉ, Raymond, avocat, avenue de Wagram, 152, Paris. 1894
RocH, M"" Clotilde, artiste sculpteur, Fernex- Voltaire (Ain). 1908
— 394 —
Seiler, Max, commis de banque, rue de Tocqueville, 44, Paris XVIP.
1906
Vallentin du Cheylard, Roger, rue du Jeu-de-Paurae, Montélimar
(Drôme). 1890.
Vassy, Albert, pharmacien, route de Lyon, Vienne (Isère). 1904
Grande-Bretagne.
Ford, Rawlinson, avocat, Albion Street, 61, Leeds. 1891
FoRRER, Léonard, numismate, Hammelton Road, 11, Bromley, Kent.
1891
Prévost, sir Augustus, baronnet, ancien gouverneur de la banque
d'Angleterre, Westbourne Terrace, 79, Londres W. 1890
Spink, Samuel, de la maison Spink et fils, experts en médailles,
Piccadilly, 17/18, Londres W. 1892
Italie.
Cerrato, Giacinto, place Victor-Emmanuel, 1, Turin. 1894
Cramer, Robert-Eugène, D"" en sciences agricoles, Fatebenefratelli,
7, Milan. 1911
Papadopoli, comte Nicolas, sénateur, commandeur, membre de l'Institut
royal des sciences et des lettres, S. Appolinare, 1364, Venise.
1894
Sàlinas, Antoine, professeur, directeur du Musée national, piazza
Ruggero Settino, 11, Palerme. 1895
Pays-Bas.
ScHULMAN, Jacques, expert en médailles, Keizersgracht, 448, Amster-
dam. 1894
Portugal.
Du RovERAY, Paul, négociant, rua dos Sapateiros, 39, Lisbonne. 1890
Suède.
Cavalli, Gustave, pharmacien, Sköfde. 1894
— 395 —
Le nombre des membres actifs, fondateurs de la Société, le
14 décembre 1879, était de 39. Il ne reste plus actuellement que 10 de
ces membres.
La Société était formée au 31 décembre 1911 de
184 membres actifs,
13 » honoraires.
soit 197 membres, se répartissant comme suit
Argovie
Bâle
Actifs
Honor.
Report . , .
Zurich
Actifs
Honor.
4
10
15
4
33
2
7
13
8
2
2
2
2
15
1
1
119
9
17
4
3
1
20
4
4
1
1
1
!
1
2
1
1
2
1
3
3
Berne
Fribourg
Genève
Grisons
Lucerne
Neuchâtel
Saint-Gall
Schaffhouse
Soleure
Tessin .........
Allemagne
Autriche
Belgique
Canada
France
Grande-Bretagne .
Italie
Pays-Bas
Portugal
Suède
Valais . ...
Yaud
Total . . .
Ä reporter. . .
119
2
184
13
TABLE DES MATIÈRES
Pages
Demole, Eug. — Correspondance numismatique et archéologique de F.-S.
de Bally de Montcarra (1691-1767) 50
— Médailles genevoises décernées au «Secours suisse», du xvii^ au
XIX** siècle 189
— L'accord de Stadlhagen (Lippe) et la médaille frappée à cette occasion
en 1748 280
— Les collections orientales de Henri Moser, à Charlottenfels 334
Hahn, E:, und Iklé-Steinlin, Adolf. — Die Münzen der Stadt
St. Gallen ; . . . . 5 129 241
Henking, Dl" K. — Der Münzfund von Osterfingen, im Jahre 1897 307
LuGRiN, Ernest. — La médaille de Simon -Auguste, comte de Lippe, et la
Société littéraire fondée par ce prince à Lausanne, en 1742 :255
MoLiN, A. de. — Les trouvailles monétaires dans le canton de Vaud 269
Türler, H. — Coup d'œil sur les maîtres de la Monnaie de Berne 312
■f W. W. et E. D. — La première monnaie d'or de Neuchàtel 331
MÉLANGES
Le jeton et la Société de tir du Marchairuz. — E. Lugrin 97
Dons au Cabinet de numismatique de Genève. — Eug. D 99
Assemblée générale à Schaffhouse. — Eug. D 100
Les collections de monnaies et de médailles de P.-Ch. Strœhlin. — Eug. D. 100
Louis-Oscar Roty. — C 101
E.-J.-L. Garon. — Eug. D 102
Ventes de collections "103
Assemblée générale de la Société suisse de numismatique, à Schaffhouse,
les 8 et 9 septembre 1911 218
Das neue schweizerische Zehnfrankenstück. — P. Adrian 218,
Vente à Francfort des monnaies d'or de la collection Ad. Jklé-Steinlin 220
Neue Münzen für Sammler. — P. Adrian 221
Treue und Ehre. — E. Hahn 221
Extraits des procès-verbaux du comité 222 342
Dons à la Société suisse de numismatique 340
— 398 —
Pages
La trouvaille de Vuissens (Fribourg). — F. D 340
L'enseignement de la numismatique dans les universités de langue allemande
pendant le semestre d'hiver 1911-1912 341
Ergebene Bitte an die H H. Direktoren der öffentlichen Münzkabinette und
Privatsammler. — M. A. Ruegg 34'i
Nécrologie : Joseph Ruggero 343
Avis de la rédaction 343
Errata 343
BIBLIOGRAPHIE
Bordeaux, Paul. Les boules miroirs et les bâtonnets de verre des anciens
tombeaux de Locarno (Suisse). — E. L 349
— Les sequins vénitiens contremarques de caractères arabes. — E. L. 349
Castellane, comte de. Le premier écu d'or frappé en Dauphiné. — H. G. . . 105
— Sou d'or de Gratien frappé à Sirmium en 378. — H. G 105
— Le denier messin de Charles le Chauve. — H. G 106
— Un denier inédit du pape Boni face VllL — H. G 106
— Observations sur le classement des premiers florins pontificaux du
Comtat-Venaissin et d'Avignon. — E. L 344
— Le ffros toulousin d'Alfonse de Poitiers et le toulousain du roi de
France. — E. L 344
Corpus nummorum italicorum. Primo tentativo di un Catagolo generale
délie monete medievali e moderne coniate in Italia o da Italiani in
altri paesi. Vol. I. Casa Savoia. — Eug. D 345
Dompierre de Ghaufepié, D'' H.-J. de et A.-O. van Herkwijk. Choix de mon-
naies et médailles du Cabinet royal de la Haye. — H. G 111
Friedensburg, Ferdinand, D'' pliil. H. G. Die Münze in der Kulturgeschichte.
— E. Lugrin. 104
Head, Barclay v., Macdonald, George, and Wroth. — Historia nummorum,
a manual of greeks numismatics. — Eug. Ü 351
Jonghe, Vicomte Baudoin de. Les monnaies de Terina au Cabinet royal des
médailles de Bruxelles. — H. G 111
Luschin von Ebengreuth, D^ Arnold. Der Denar der Lex Salica. — E. L.. . 107
Maestri, A. La medaglia della Société Albris^ziana di Venesia a L. A.
Muratori (1729-1730). — E. L 345
Martiiiori, E. La zecca papale di Ponte della Sorga (Contado Venesino).
— E. L ; 226
MazeroUe, F. La renaissance de la médaille en France. Essai bibliogra-
phique. — E. L 348
Les montres de tir au point de vue historique, décoratif, etc. — G 110
Musée national suisse à Zurich. XVIII^ rapport annuel présenté au Dépar-
tement fédéral de l'Intérieur, 1909. — G 109
— 399 —
Pages
Papadopoli, Nicolo, Un denaro délia contessa Richilda (?). — E. L 225
Quintilio, Perini. Le monele di Treviso descritte ed illustrate. — E. L 225
Rizzoli jun., Luigi, et Quintilio Perini. Le monete di Padova descritte ed
illustrate. — E. L 224
Robert, Arnold. Inauguration du monument commémoratif de la fondation
de la République neuchâteloise à la Chaux-de-Fonds, le 4 sep-
tembre 1910. Réminiscences historiques. — H. G 109
Serafini, Camillo. Le monete e le bolle plumbee pontificie del medagliere
Vaticano, precedute da un saggio di storia délie collezioni numis-
matiche Vaticane di M^' Stanislas Le Grelle. Vol. L — Eug. D. . . 347
Usteri, D"" Th. Die goldene Verdienstmedaille der Stadt Zürich. Eine
Erinnerung an neunzig Jahre stadtzürcherischer Geschichte,
1803-1903. — E. H 348
Valentine, W. H. Modern copper coins of the Muhammadan States of
Turkey, Persia, Egypt, Afghanistan, Marocco, Tripoli, Tunis, etc.
— Eug. D 350
Witte, Alph. de. La médaille religieuse en Relgique. — H. G 108
Bibliographie méthodique. — H. G 112 227 351
Bibliothèque. Ouvrages reçus - 124 236 359
SOGIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
XXXII® assemblée générale, tenue à Schaffhouse les 8 et 9 septembre 1911.
Gompte rendu 366
Rapport du président sur l'exercice 1910-1911 372
— du trésorier 380
— des vérificateurs des comptes 382
— du bibliothécaire 382
Liste des membres 385
Table des matières 397
TABLE DES ILLUSTRATIONS
PLANCHES HORS TEXTE
Planches
Monnaies de la ville de Saint-Gall Taf. I 5 129 241
Médailles du « Secours suisse » à Genève I-III 189 — 217
FIGURES DANS LE TEXTE
Monnaies de la ville de Saint-Gall 6—47 130—188 243—254
Camées antiques 82 — 85
Jeton de la Société de tir du Marchairuz 98
Médaille de tir décernée à la garnison suisse à Genève, 1814—1815 216
Pièce de dix-francs suisse, 1911 219
Médaille de Simon-Auguste, comte de Lippe, 1742 256
Portrait du pasteur Pavillard 260
Médaille de l'accord de Sfadthagen-Lippe 289 290
Pistolet d'Henri I de Longueville 333
Prix d'école bernois de 1823 367
Prix de tir bernois de 1823 368
Jeton de l'assemblée générale de la Société suisse de numismatique,
Schaffhouse 1911 368
p
Tome XVII
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Tafel I.
Münzen der Stadt St. Gallen.
(Ne pn« confondre celte pinnche (Tafel I)
avec la PI. I dii même volume.)
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CJ Schweizerische numismatische j*»mb^
1 Rundschau. Revue suisse ^wK^éJ
A27 de numismatique
Bd. 16-17
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PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY
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