SIR wAiMmi Amûmmmm
HENRY
HACHEmB&m
X LIBRIS
MARGUERITE JACOBS
SIR HENRY RAEBURN
SIR HENR\' RAEBURN, R.A.
F.nrd Tweedmonth
Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from
Research Library, The Getty Research Institute
http://www.archive.org/details/sirhenryraeburnOOarms
SIR HENRY Ry\EBURN
MÉDAILLON PAR Lui-MEME
Miss Raehiirii
SIR HENRY
RAEBURN
PAR
SIR WALTER ARMSTRONG
DIRECTEUR DE LA GALERIE NATIONALE D'IRLANDE
AVEC UNE INTRODUCTION PAR R. A. M. STEVENSON ET UN
CATALOGUE BIOGRAPHIQUE ET DESCRIPTIF PAR T. L. CAW,
CONSERVATEUR DE LA GALERIE N'-^ DE PORTRAITS D'ECOSSE
TRADUIT PAR B.-H. GAUSSERON
PARIS: HACHETTE ET CIE
M C M 1 1
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE
Introduction.
PAGE
I
I. Conditions générales favorables à l'Art — Ces conditions en Ecosse — Apparition
d'un Maître national ...........
II. Caractère de l'Ecossais des Basses-terres — Naissance de Raeburn — Mort de ses
parents — Son éducation à Heriot's Hospital — Son apprentissage chez Gilliland
— Influence de son maître — de Deuchar — de David Martin — Ses miniatures —
Le Bijou de Darwin — Il commence à peindre le portrait ....
III. Fondation de la Ville neuve d'Edimbourg — Elle coïncide avec une explosion
d'énergie écossaise — Son influence sur la carrière de Raeburn — Les premiers
amis du peintre — John Clerk, le cadet, d'Eldin — Mariage de Raeburn —
Départ pour Londres — et Rome — Gavin Hamilton— James Byres de Tonley.
IV. Disette de bons peintres en Ecosse avant l'époque de Raeburn — Jamesone — Allan
Ramsay — Raeburn étudie Michel-Ange — Son indifférence pour les souvenirs
historiques et littéraires dans l'œuvre d'art — Etudia probablement
1'" Innocent X" de Vélasquez — Raeburn modeleur — Son retour en Ecosse
et son établissement dans George Street, Edimbourg — Les premiers tableaux
qu'il y fit — Andrew Duncan — William Inglis — Les Fergusons de Raith — Les
Clerks de Penicuik — Les Enfants Paterson — Le Dr. Nathaniel Spens
V. Point culminant de la première manière de Raeburn — Le " Sir John Sinclair
d'Ulbster " — Comparaison entre Raeburn et Frans Hais — " Lord Braxfieid "
— "Mrs. Macqueen " — " Lady Steuart de Coltness " — "Mrs. Campbell de
Ballimore " — Le " Robison " — La Maison de Deanhaugh — Celle de St.
Bernard's — Raeburn chez lui — Son nouvel atelier dans York Place
VI. Changement de procédés — Influence probable de Hoppner et de Lawrence —
Œuvres envoyées à l'Académie Royale — " Mrs. Cruikshank " — " Mrs. James
Campbell" — Portraits de Scott — Occupations et études — Son élection à
l'Académie Royale — Dernières œuvres — Sa mort .....
L'Art de Raeburn d'après les Tableaux reproduits.
Catalogue de Tableaux par Sir Henry Raeburn ....
Etudes et Portraits d'Inconnus ........
Index ..............
29
37
48
61
74
84
99
109
133
135
LISTE DES ILLUSTRATIONS
GRANDES PLANCHES
I. Sir Henry Raeburn, R.A. .....
Peint iSis
|(a) David Deuchar
Peint vers 1772
(b) Andrew IVood, Chirurgien ....
III. George Chai mers de Pittencrieff.
Peint 1776
IV. Mrs. Fergiison de Raith et ses Enfants
Peint vers 1780
V. Le Second Lord Président Dundas .
Peint 1787
VI. George, Robert, et Margaret, Enfants de Mr.
et de l'Hon. Mrs. Paterson, de Castle Huntly
Peint vers 17S9
VII. Lord Braxfield .......
Lord Tweedmouth
Frontispice
Mr. Patrick B. Deuchar . En face de la page 4
VIII. Mrs. McQueen de Braxfield ....
Peint vers 1790
IX. William Ferguson de Kilrie . . . .
Peint probablement avant 1790
X. Dr. Nathaniel Spens
Commandé 1791
XI. Lady Perth et sa Fille .....
XII. Le Général Sir Ronald Ferguson, G. C.B.
XIII. Margaret, Comtesse de Dumfries, et sa Fille,
Lady Elizabeth Pénélope Crichton .
Peint 1793
XIV. Mrs. Newbigging
XV. Lady Carnegie
XVI. Lady Naesmyik
XVII. Sir John Sinclair, Bart., LL.D.
Miss Edmonstoune . . . . „
Municipalité de Dunfermline. . „
Mr. R. C. Munro Ferguson, M.P. . „
Sir Robert Dundas, Bart. . . „
Mr. Charles James George Paterson ,,
La Faculté des Avocats . . „
Mr. John Ord Mackenzie . . „
Mr. R. C. Munro Ferguson, M.P. „
Compagnie Royale des Archers . „
Comte d'Ancaster. ... ,,
Mr. R. C. Munro Ferguson, M.P. . „
Marquis de Bute . . . . „
Mrs. Rainy ..... „
Comte de Southesk, K.T. . . „
Mrs. David Anderson ... „
Sir John George ToUemache Sinclair, Bart. „
10
12
14
14
16
i8
20
22
24
30
32
34
viii LISTE DES ILLUSTRATIONS
XVIII. Lady Raebum ....... Lord Tweedmouth . . . En face œ la page 34
XIX. Mrs. Gregory Mr. A. J. Forbes, Leith . . „ 38
Peint 1796
XX. Lady Steuart de Coltness .... Mr. F. Fleischmann. . . . „ 40
XXI. Henry Raeburn sur tin Poney gris . . . Comte de Rosebery, K.G., K.T. . „ 42
XXII. L'Amiral Lord Duncan ..... La Corporation des Patrons de
Teint 1798 Navires, de Leith . . . „ 44
XXIII. Mrs. Campbell de Ballitnore .... Galerie Nationale d'Ecosse . . „ 44
XXIV. Lady Miller ....... Les Exécuteurs testamentaires de feu
Mr. A. W. Miller . . . „ 46
XXV. /o/m Tait de Harvieston et son Petit-fils . . Mrs. Pitman „ 48
Peint 1798-9
XXVI. Mrs. Simpson Mr. William McEwan . . . „ 50
XXVII. Reginald George Macdonald de Clanranald et ses
deux Frlres cadets Mrs. Ernest Hills. . . ^ . „ 52
Peint vers 1800
XXVIII. W. Macdonald de St. Martin's, IV.S. . . Société des Highlands et d'Agri-
Peint 1803 culture „ 52
XXIX. Mrs. Cruikshank Mr. Arthur Sanderson ... „ 54
Peint vers 1805
XXX. Le Professeur John Wilson .... Académie Royale Ecossaise . . „ 56
XXXI. John Gray de Newholm, IV.S. .... Major-Général Cunningham . . „ 58
Peint avant 1806
XXXII. Jeune Pille dessinant Mrs. George Holt . . . . „ 62
XXXIII. Dr. Adam Galerie Nationale d'Ecosse . . „ 62
Peint vers 1808
XXXIV. Mrs. IVelwood de Garvock .... Mr. J. A. Maconochie Welwood . „ 64
Peint 1808
XXXV. Lord Newton Galerie Nationale d'Ecosse . . „ 66
Peint entre 1806 et 181 1
XXXVI. Miss Helen Stirling Mr. Archibald Stirling . . . „ 68
Peint 181 1
XXXVII. Z« Lord Président Blair Société d'Avoués (" Writers to the
Signet "), à Edimbourg . . „ 70
XXXVIII. Mrs. James Campbell Mr. Lionel B. C. L. Muirhead . „ 70
'i^y^yilX. Pév. Sir Henry MoncreiffWellwood, Baronet, D.D. Lord Moncreifif . . . . „ 72
XL. Portrait de Deux Garçons Mr. G. H. Monro Home . . „ 74
Peint 1810-11
XLI. John Wauchope, IV.S. Galerie Nationale d'Ecosse . . „ 76
XLII. Thomas Kennedy de Dunure .... Mr. Kennedy .... „ 78
Peint vers 1812
XLIII. Mrs. Robert Bell Lord Moncreifif. . . . . „ 78
LISTE DES ILLUSTRATIONS ix
XLIV. Le Macnab L'Hon. Mrs. Baillie Hamilton En face de la page 80
XLV. Lord Bannatyne Mr. William McEwan . . . „ 82
XLVI. Mrs. Scott Moncrieff Académie royale d'Ecosse . . „ 84
XLVII. Lord Eldin Sir James H. Gibson Craig, Baronet „ 86
XLVIII. Miss Fraser de Reelig Mr. William Beattie ... „ 88
Peint 1S16
XLIX. James Wardrop de Torbanhill .... Mr. J- C. Wardrop . . . . „ 90
L. Mrs. Irvine Boswell Mr. J. Irvine Fortescue . . , „ 92
Peint vers 1820
LI. Archibald Smith de Jordanhill .... Mr. Thomas Denroche Smith . . „ 94
LU. Mrs. Hamilton de Kames . . . . . Galerie Nationale d'Ecosse . . „ 102
LUI. Enfant et Lapin Académie royale . . . . „ 104
Œuvre de diplôme ; Présenté 1821
LIV. Portrait sans nom Mr. Schwabacher .... „ 106
LV. Mrs. Stnvart de Fhysgill ]Mr. Robert Johnston Stewart . . „ 112
Peint 1822-3
LVL Robert Fergu-son de Raith, M.P. . . . Mr. R. C. Munro Ferguson, M.P. „ 114
LVII. Mrs. Lee Harvey et sa Fille .... Mr. J. W. Shand-Harvey . . . „ 116
LVIIL Sir Walter Scott, Baronet Comte de Home, K.T. . . „ 118
LIX. Hannah More Le Louvre, Paris . . . . „ 120
LX. Sir Francis Ckantrey, R.A. {Crayon) ,, 122
LXL Sir Henry Raebttrn, R.A. {Crayon par Sir
Francis Chantrey, R.A.) ............. 124
PETITES PLANCHES
Sir Henry Raeburn, R.A. {Médaillon par lui-même) . . Miss Raeburn .... Page de titre
Daté 1792
Sir John et Lady Clerk Sir George Douglas Clerk, Baronet . Page 3
Peint vers 1790
Miss Janet Suttie Sir George Grant Suttie, Baronet. „ 26
Peint vers 1818
Lady Carmichael Sir T. D. Gibson Carmichael, Baronet „ 29
Peint vers 1812
Airs. W. Urquhart Galeries Municipales de Glasgow . „ 29
Mrs. Home Drummond Colonel Home Drummond . . » 97
Peint 1816
Ronald et Robert Ferguson de Raith Mr. R. C. Munro Ferguson, M.P. „ loi
Peint vers 1789
Miss Eleanor Gibson Carmichael Sir T. D. Gibson Carmichael, Baronet „ 107
INTRODUCTION
PAR
R. A. M. STEVENSON
B
SIR JOHN ET LADY CLERK
Sir George Douglas Clerk, Banmel
INTRODUCTION
U temps d'avant les chemins de fer et la " Disruption,"
l'Ecosse était quelque chose de plus qu'une division de
l'Angleterre. Assurément des hommes de loisir, de
savoir, de qualité, habitent encore la capitale du Nord,
et peut-être Edimbourg diffère-t-il, même aujourd'hui, de
Londres dans ses idées sur l'art, les lettres, les mœurs
et la religion. Mais au temps de nos grands-pères, où
un voyage à Londres impliquait un déplacement aussi considérable que, de
nos jours, une visite à Madrid, l'Ecosse était un pays non pas seulement
de nom, mais de fait. Elle parlait sa propre langue ; elle coulait dans son
moule et marquait à son coin ses grands hommes, à elle ; elle admirait et
suivait leur direction, acceptait et soutenait leurs opinions sur le bien et le
mal, le convenable et l'inconvenant, le beau et le laid. Aujourd'hui encore.
4 INTRODUCTION
direz-vous, l'Ecosse, et particulièrement Glasgow, défend jusqu'à un certain
point les vues qu'une secte d'artistes indigènes entretient sur l'art. Que ces
peintres contemporains aient fait leur éducation à l'étranger, cela importe peu,
puisque nos Iles ont toujours, en ce qui concerne les beaux-arts, été des
écolières; et pour ce qui est de l'Ecosse même, alors qu'elle n'empruntait
rien à l'Angleterre, ses peintres, tels que Jameson, Ramsay et Raeburn,
n'en étudiaient pas moins leur métier dans d'autres pays, ou du moins
suivaient des exemples étrangers. Il suffit de bien comprendre que Raeburn,
qui vécut de 1756 à 1823, vint au monde dans un pays encore étroit et
pauvre, encore divisé par le souvenir d'inimitiés légendaires, d'un esprit de
parti, encore peuplé, comme la Grèce ou les Flandres, par des races vigoureuses
unies en une nationalité qui faisait partout reconnaître ses fils pour des
Ecossais, c'est-à-dire pour des hommes héritiers d'un tempérament qui s'élevait
jusqu'au génie chez les natures les plus favorisées, et qui, chez celles qui
l'étaient moins, n'aboutissait qu'à une excentricité sauvage ou à une redoutable
bigoterie. L'Ecossais était généralement marqué d'une empreinte d'individualité
qui le signalait comme venant d'un pays riche en hommes de caractère. Et en
effet le caractère était estimé dans toute l'Ecosse comme le moule naturel du
génie. Si fort était ce goût de l'individualité que la moitié des anecdotes
et la moitié de la conversation du temps roulaient sur les "caractères,"
comme on appelait communément les personnages excentriques plus fous,
plus futiles, ou moins bien équippés intellectuellement, que les autres. Sans
doute cet intérêt était souvent superficiel ; mais c'était tout aussi souvent un
amour sincère de l'originalité.
Or, Raeburn était organisé pour sentir le "caractère," et il acquit l'art
d'en montrer les signes physiques avec une simplicité et une énergie rares.
L'Ecosse lui offrait des sujets de quoi le rassasier jusqu'à l'assouvissement,
et comme ce pays renfermait alors quelques-unes des têtes les plus illustres
de l'époque, l'œuvre de Raeburn, tout en ayant surtout un intérêt national,
acquiert une importance aussi large que la réputation de Scott, de Burns,
de Hume, de Wilson et de Dugald Stewart.
On a parfois, pour Raeburn comme pour Rubens et d'autres artistes,
revendiqué une origine noble. La race des nobles nous a donné assez de
grands hommes en proportion du nombre de ses membres pour ôter toute
envie de dérober à la foule des bourgeois et des paysans leurs noms illustres,
(a) DAVID DEUCHAR
iWr. Patrick B. Deuchar
(b) ANDREW WOOD. CHIRURGIEN
Miss EdmonstouJie
INTRODUCTION 5
peu abondants en comparaison. D'un autre côté, le noble normand, tout
grand qu'il fût dans la guerre et l'administration, ne se montre pas si
remarquable dans les beaux-arts. Son sang fut un véhicule utile de courage, de
bon sens, de gouvernement de soi-même. Cette sève de calme force, Raeburn
peut l'avoir reçue de quelque souche ancestrale inconnue, mais il naquit
réellement dans la classe moyenne, étant fils d'un meunier de Stockbridge,
sur la rivière de Leith. Ce meunier venait d'une famille du " Border," ou
frontière écossaise, propriétaire d'une ferme portant son nom de Raeburn, et
située quelque part dans la vallée de l'Annan {Annandale). \^2l ferme,
évidemment bois sacré mtx Mttses,^ passa de ses possesseurs momentanés aux
mains de la famille Scott, qui produisit Sir Walter. Les Raeburn étaient
donc originellement de la petite "gentry" de province, des "lairds" faisant
valoir leurs terres, et le peintre avait coutume de dire qu'il aurait pu avoir
le droit de s'appeler Raeburn of that ilk, c'est-à-dire Raeburn de la maison
de ce nom. Ce fut son père, Robert, qui se mit dans l'industrie et devint
meunier par son mariage avec Ann Elder, laquelle possédait les moulins de
Stockbridge. Il eut d'elle deux fils: William, né en 1744, et le peintre Henry,
né le 4 mars 1756,
Robert Raeburn et sa femme moururent avant que leurs enfants fussent
des hommes faits. William, encore tout jeune et à ses débuts dans la vie,
continua les affaires à Stockbridge et prit soin de son petit frère Henry.
On choisit pour l'enfant l'école de Heriot's Hospital, et il y resta jusqu'à ce
qu'il eût quinze ans. Naturellement on raconte — de qui ne le raconte-t-on
pas? — qu'à l'école il montra une disposition marquée pour l'art qu'il pratiqua
dans la suite. Cela veut dire qu'il aimait mieux griffonner des caricatures
de ses camarades que de travailler à la triste routine de la classe, routine
aussi ennuyeuse que de guetter la balle au cricket, car dans les deux cas il
faut de l'attention, bien que la balle ou la question ne vienne de votre côté
qu'une fois sur cent. On raconte que ses camarades aimaient les dessins
de Henry plus que tous ceux qui se faisaient à l'école. Combien d'enfants
font des dessins très admirés à l'école, qui ne montrent dans la suite aucun
talent pour la peinture, aucune faculté de voir la nature, aucun intérêt pour
la vérité, aucune aptitude à faire des progrès ! Le dessin, dans le jeune âge,
n'est basé sur rien ; d'ordinaire il ne signifie rien, si ce n'est que l'occasion
* En français dans le texte anglais. — N. d. T.
C
6 INTRODUCTION
a enseigné quelques trucs au jeune drôle. Assurément un enfant absolument
incapable de dessiner, — ce qui est rare, — n'apprendra pas ces trucs ; mais les
apprendre avant d'avoir acquis la faculté de réfléchir et d'observer ne
prouve que la possession des moindres dons parmi tous ceux qui
contribuent à faire un artiste original. Les nègres montrent souvent une
promptitude peu commune à saisir les choses faciles lorsqu'ils sont jeunes,
de même que les animaux apprennent à marcher et à trouver leur nour-
riture ; mais ils n'apportent pas en naissant le pouvoir héréditaire d'un plus
haut développement, et ils ont bientôt atteint la limite de leurs progrès.
Henry Raeburn commença réellement son travail d'artiste lorsqu'il eut
quitté l'école et qu'il fut entré comme apprenti chez Mr. Gilliland, joaillier
et orfèvre. Ce métier étant alors plus du domaine du goût et moins
mécanique qu'il ne l'est devenu depuis, on le tenait en quelque estime
à Edimbourg. Pendant son apprentissage, Raeburn fît de l'ornement.
W. Raeburn Andrew, l'arrière-petit-fils de l'artiste et son biographe, mentionne
particulièrement un certain dessin, fait, il est vrai, lorsque Raeburn avait
cessé d'être apprenti. Il fut exécuté pour le professeur Duncan, en mémoire
d'un de ses meilleurs élèves, Charles Darwin, qui mourut en 1778. Néan-
moins le fait seul de l'avoir composé montre que Raeburn devait avoir acquis
quelque connaissance de l'ornement, et qu'il n'en avait pas perdu complètement
l'amour après s'être tourné vers la peinture. Bien que l'art de l'orfèvre eût
considérablement décliné depuis les jours où il occupait tant de grands artistes
florentins, il exigeait encore, au XVI IP siècle, des efforts d'habileté, de goût et
d'imagination de la part des dessinateurs. Il n'était pas tombé aux pénibles
monstruosités mécaniques du XIX" siècle. A cette école Raeburn commença
à prendre quelque idée de la simplicité et de la proportion dans le dessin.
J'ai vu des modèles et des moulages de cette époque où règne une certaine
sévérité de goût, non sans élégance. Je ne sais pas toutefois quelles
traditions de travail existaient alors parmi ces dessinateurs, comment ils
étudiaient, et quelles facilités leur étaient offertes pour leur perfectionnement.
Probablement les plus jeunes copiaient des esquisses et des dessins sous la
direction d'apprentis plus âgés. Il est certain qu'à partir de cette époque —
il avait environ seize ans — Raeburn commença à peindre en miniature
les portraits de ses amis. Peut-être avait-il dessiné des encadrements
spéciaux pour miniatures, et s'était-il ainsi familiarisé avec de bons
GEORGE CHALMERS DE PITTENCRIEFF
Municipalité de Dunfertnline
INTRODUCTION 7
ouvrages. En tout cas, ses ressemblances étaient assez bonnes pour être
vivement recherchées et, voyant qu'il pouvait en tirer de l'argent, il commença
à négliger ses devoirs d'apprenti chez Mr. Gilliland. Mais celui-ci était
un homme à la fois bienveillant et fin. Il consentit bientôt que Raeburn
détournât de la joaillerie le temps dont il avait besoin pour ces commandes,
à condition qu'il en partagerait les profits avec son maître ; encore, Mr.
Gilliland présenta son apprenti à un portraitiste à la mode, David Martin.
En ces jours d'avant la photographie, un jeune homme de famille con-
venable et aisée, qui faisait son apprentissage dans un métier touchant à
l'art, trouvait abondance de maîtres, portraitistes à l'huile, à l'aquarelle, au
crayon, au pastel, n'ayant peut-être que des visées purement commerciales,
mais capables, néanmoins, de l'instruire dans les rudiments ordinaires et la
technique pratique de la peinture. Il va de soi qu'une présentation à
Martin devait signifier quelque chose de plus. Martin était un artiste dans
son genre. Il avait travaillé en Italie et à Londres. Il était de la lignée
des vieux maîtres par son maître personnel, Allan Ramsay, qui avait
" diligemment étudié pendant mainte année à Rome." Rares, en effet,
étaient, à cette époque, les peintres de quelque distinction qui n'avaient pas
étudié à l'étranger. Si l'on considère l'école anglaise, on ne trouvera dans
les œuvres de Wilson, de Reynolds, de Lawrence, de Gainsborough et des
autres, aucun signe de naïveté ou de sincérité non apprise. La tradition
gouvernait leur pratique, et aucun d'eux n'osait faire le rêve, souvent chéri
plus tard, d'un peintre arrivant à l'art sans avoir, depuis ses premiers pas,
d'autre guide que ses propres yeux. C'est un mérite propre à Raeburn, et
jusqu'à un certain point à Lawrence, que d'avoir été relativement indé-
pendants de leur siècle et de leur entourage. La leçon la plus précieuse
que le passé donne à un artiste, c'est d'employer les meilleures méthodes de
ce passé pour exécuter ce qu'il veut peindre, mais en même temps de
vouloir peindre ce que lui-même voit et sent. Raeburn et Lawrence ont
été moins maniérés que Reynolds et Gainsborough, moins personnels, peut-
être, dans leurs méthodes, mais plus près de la nature dans leurs visées.
Leur art a été moins national et plus européen, et ils s'accordent avec
certains vieux maîtres et certains peintres d'aujourd'hui plutôt qu'avec leurs
contemporains et leurs aînés immédiats.
Martin demeurait dans St. James's Square, sur la hauteur battue des
8 INTRODUCTION
vents qui domine Leith Walk. C'est là que Raeburn allait chercher
ses conseils et ses leçons. Ils se bornèrent, semble-t-il, à la permission
de copier quelques-unes de ses études. L'ancien paraît avoir cru, avec
la plupart des peintres anglais, que l'art dépend de certains trucs et
procédés, qu'il faut garder 'aussi jalousement que le secret de la force de
Samson. Un peintre américain élevé en France me racontait, avec des
expressions et une pantomime amusantes, ses impressions d'un voyage au
Pays de Galles il y a vingt ou trente ans. Quand il arrivait en vue d'un
peintre insulaire dans la campagne, celui-ci s'empressait furtivement de cacher
sa toile derrière un rocher ou un buisson, et s'avançait en sifflant d'un
art dégagé, comme s'il n'avait pas la moindre idée de peindre. En France,
au contraire, quelque grand que soit un artiste, il vous donnera des conseils,
vous permettra de le voir peindre, travaillera lui-même à votre toile. Il se
peut que le Français ne soit pas plus bienveillant de nature que l'autre ;
mais il ne croit pas, comme l'Anglais, que la peinture soit surtout une
affaire de recettes traditionnelles, de procédés difficiles et de préparations
secrètes. L'art apparaît au Français comme une chose qui dépend principale-
ment de la raison et du sentiment. Martin croyait évidemment au " secret
du Titien," ce mythe auquel on ajoute encore foi, et il avait, en conséquence,
le même sentiment que le possesseur d'un joyau fameux menacé par les
voleurs. Il se refusa à donner à Raeburn aucun enseignement positif sur
la peinture, et il devint bientôt jaloux d'un soi-disant élève qui avançait,
grâce à son aptitude naturelle, sans l'aide des secrets- du métier.
Quoi qu'il en soit, avant même de quitter Martin, Raeburn avait acquis assez
de savoir pour aller de l'avant, et ce manque relatif de précepteur le força, heur-
eusement sans doute, à compter sur sa vision, son bon sens et son goût
personnels plus qu'on ne le jugeait désirable en ce temps-là. Il trouva des
encouragements de la part d'hommes haut placés, et il put étudier certains
exemples d'un art parfait, qui durent être d'un service immense à un homme
intelligent et impressionnable comme lui. Parmi les nombreux amis qu'il se
fit, se trouvèrent quelques patrons opulents, et il n'éprouva pas de grandes
difficultés à gagner sa vie. Celles qu'il rencontra, il les aborda de belle
humeur et en compagnie de bons camarades. Le jeune avocat John
Clerk, plus tard Lord Eldin, fut l'ami de Raeburn dès ces jours lointains
et parfois sans le sou. Mais la pauvreté disparut vite de sa route, car
MRS FERGUSON DE RAITH ET SES
E N F A N T S
Mr. R. C. A'Iiinro /'e?-!;i/sini jJti/K'/r du Farîement
INTRODUCTION 9
en 1778, à l'âge de vingt-deux ans, il épousa une dame de quelque fortune,
Ann Edgar, de Bridgelands, veuve d'un certain Comte Leslie, lequel lui avait
laissé deux ou trois enfants et la propriété de Deanhaugh.
Raeburn et sa femme s'établirent à Deanhaugh House, à l'ouest d'Edim-
bourg, près du pont appelé Dean Bridge, qui enjambe actuellement la gorge
profonde de la Rivière de Leith. Site plus romantique, au milieu, ou plutôt
dans les faubourgs d'une cité, ne saurait guère se concevoir, est c'est unique-
ment la faute du climat si Edimbourg est moins beau qu'une ville italienne.
Pour la commodité des clients, Raeburn choisit un atelier en un point
plus central, dans George Street, qui va le long de la principale hauteur de la
Nouvelle Ville, parallèlement à Princes Street, mais au-dessus. A chacune
des voies qui croisent cette grande rue la vue s'échappe au nord sur la
vaste étendue qui se déploie au-dessous, jusqu'au Forth et aux collines de Fife,
tandis qu'au sud elle rencontre la masse haute et escarpée de Castle Hill.
Cette voie large et magnifique contient beaucoup de bureaux, de banques,
d'églises et d'édifices importants, ayant certaines prétentions à la beauté ; du
côté ouest elle aboutit à Charlotte Square, le triomphe de la Renaissance
grecque dans l'architecture domestique.
Raeburn était maintenant presque riche ; et comme il améliorait le bien
de sa femme par une administration intelligente, il ne dépendait plus de
sa peinture pour le nécessaire, le confort et le luxe de la vie. Certames per-
sonnes, jugeant d'après la conduite de gens engagés dans des professions qui
offrent peu d'intérêt et aucun espoir de progrès intellectuel, considèrent la
fortune personnelle comme la condition la plus fatale au succès. Si elles
entendent par succès, en ce qui concerne les professions artistiques, la noto-
riété commerciale et populaire rapidement gagnée, qui vient de la capacité
pour les aff'aires, de l'esprit d'initiative et de ventes faciles, elles peuvent, que
je sache, avoir raison. Mais vivre bien n'est pas une ambition tout à fait du
même ordre que travailler bien ; et dans les aff'aires on voit que trop de gens
réussissent en donnant le moins qu'ils peuvent ofi"rir pour gagner le plus qu'ils
peuvent prendre. Si jamais la politique utilitaire supprimait le véritable
artiste, le monde perdrait plus que de belles œuvres d'art, il perdrait aussi le
spectacle et l'exemple de ceux qui, plus que le commun des hommes, aiment
à bien faire ce qu'ils font et mènent une vie désintéressée, même si parfois
quelques-uns d'entre eux quémandent, empruntent, ou dérobent les moyens
D
lo INTRODUCTION
nécessaires à la prolongation de leur existence et de leur art. Lorsqu'un
peintre a les goûts peu relevés du vulgaire ami de l'anecdote, de l'allusion
littéraire, des teintes brillantes, du détail abondant et menu, de l'exécution nette
ou voyante, et lorsqu'il joint à ces goûts l'énergie, l'adresse et l'assiduité
d'un commerçant à fournir aux demandes du marché, il peut s'attendre à
vivre de son état comme un épicier ; mais il ne peut raisonnablement espérer
que des qualités pareilles lui serviront à faire des progrès, à élever son
idéal, à devenir un artiste véritable, et à intéresser la postérité ou les vrais
amants de l'art. Voici donc un dilemme. Pour vivre dans les premières
étapes de sa carrière, l'artiste doit plaire au public ; en effet, avec quelque
sincérité qu'il proteste, il ne persuadera pas l'acheteur d'accepter une bonne
chose à la place des beautés de pacotille qui flattent le goût des profanes.
Pour se perfectionner, il faut, au contraire, qu'il oublie les clients, leurs
exigences, leur vague souvenir d'autres tableaux ; il faut qu'il s'efforce par
l'étude de comprendre de mieux en mieux les plus fines et essentielles qualités
de son art, d'apercevoir de jour en jour plus intimement la véritable rela-
tion entre la vision de son œil et les moyens d'expression. En un mot, il
faut qu'il travaille à se plaire, à lui, et plus il croît en habileté, plus il faut
qu'il devienne un critique sévère et éclairé de lui-même. Mais le réel artiste
grandit lentement, et ne fait sortir ce qu'il y a de meilleur en lui que par
degrés, à mesure que son sentiment subit l'épreuve de l'expérience, qu'une con-
stante application à méditer ses goûts lui montre ce qu'il aime véritablement,
et que la puissance croissante de l'imagination lui enseigne à tirer parti de
son talent et des leçons de la tradition qui conviennent à l'expression de
sa vue personnelle de la nature. C'est seulement en agissant ainsi qu'il peut
échapper au pastiche et au manniérisme pur, d'un côté, tandis qu'il évite,
de l'autre, la crudité du rendu dans un réalisme timide et fragmentaire.
John Thomson, de Duddingston, Puvis de Chavannes, Corot, Manet, Sergent,
et Raeburn, voilà quelques-uns des nombreux artistes du XIX° siècle que leur
fortune personnelle a mis à même de vivre sans la peinture, ou plutôt de vivre
pour la peinture et non pour le pain quotidien. Tous sont des hommes qui
ont ajouté à la tradition et augmenté les ressources d'expression de leur art.
Les six ou sept années qui suivirent son mariage, Raeburn les passa à
peindre des portraits, vivant tranquillement dans sa maison de Deanhaugh
et dans son atelier de George Street. Pendant cette période de sa jeunesse.
LE SECOND T.ORD PRESIDENT DUNDAS
INTRODUCTION ii
il fit le portrait de plusieurs personnages notables; il fréquenta des gens
d'esprit et d'intelligence ; il prit part aux divertissements de son temps et
de son pays. Il aimait la compagnie, et savait tenir sa place dans une
conversation sérieuse ou amusante. Comme on peut le voir par son portrait,
Raeburn était un grand Ecossais, hardiment découplé, plein à'htmiotir et
d'intelligence, capable d'absorber un tas de besogne et d'avoir encore de
l'appétit pour les plaisirs sociaux, le "golf," le tir à l'arc, la pêche, les
excursions avec des amis, et la conversation, un peu lourde à la tête, que
l'homme du nord aimait après son dîner. Le visage de Raeburn était fort,
matois, mais nullement antipathique ni malveillant. Un front large, ample
à la ligne des sourcils, sans être ni trop élevé ni trop saillant au-dessus, des
yeux bien ouverts, bien séparés, sereins et attentifs, un nez grand plutôt
que proéminent, se dilatant aux narines, une lèvre supérieure longue, un
menton large, une bouche fendue d'un trait droit et ferme à travers le
visage massif, donnent l'idée d'un homme d'émotions vraies et de génie
pratique plutôt qu'adonné aux fantaisies irréelles et aux poétiques rêveries.
Ce beau type de visage, qui a appartenu à un grand nombre de docteurs,
de jurisconsultes, d'ingénieurs et d'hommes d'action éminents, est bien écos-
sais ; on peut le remarquer chez des hommes énergiques de tous les rangs et
à tous les degrés du développement intellectuel. Il accompagne toujours
le bon sens et la faculté d'observation; mais chez Raeburn il apparaît dans
tout son avantage, contrebalancé par une dose convenable de tolérance et
par cette faculté contemplative et cette instinctive bonté qu'on voit chez le
chien, ennobli par une sagesse naturelle, animé par la sympathie et Xhumour,
affiné par l'entendement, le sentiment et la pratique habituelle d'un art
intellectuel et absorbant. Raeburn a l'air sage, intrépide, indépendant, bon
ami, point flatteur, homme de bon conseil, qui n'oublierait pas les moyens
d'arriver au but si on lui demandait son avis sur un projet. En ce qui
concerne son art, il se consulta sagement en son for intérieur, et quoique
riche, ambitieux et sans instruction première, il fit de lui-même un ouvrier
solide et sain et un interprète de la nature, plutôt qu'un adroit adaptateur de
styles et un habile adepte des manniérismes décoratifs vénérés alors.
L'habitude de se critiquer et le désir de se perfectionner, qui en est la
conséquence, ne l'abandonnèrent jamais; et ses moyens lui permettaient d'en
agir à son gré. Au bout d'un séjour de six ans environ à Deanhaugh, le
12 INTRODUCTION
sentiment de ce qui lui manquait le poussa à voyager. Il alla à Londres,
où il consulta le Président de l'Académie Royale. Sir Joshua Reynolds fit
bon accueil au jeune homme, et lui permit, dit-on, de travailler un mois ou
deux sous sa direction. Mais en ce temps-là, bien entendu, le refrain de
tous les avis était : " Allez à Rome." En ce cas Sir Joshua, en même
temps que l'avis, offrit de quoi le suivre : de l'argent et des recommandations
pour des personnages notables en Italie. C'est chose agréable à enregistrer et
à mettre dans la balance en regard de cette jalousie à garder des secrets
que l'Anglo-Saxon copiait peut-être sur l'Italien. Elle offre aussi une preuve,
s'il en était besoin, qu'il n'y a point de sentiment malveillant à l'origine
de cette répugnance à profaner l'art et à enseigner ses procédés à qui n'en
est pas digne, mais bien plutôt un respect, jaloux sans doute, mais non
malséant, pour les mystères professionnels.
Raeburn n'avait pas besoin d'argent, mais il accepta avec gratitude les
recommandations qui pouvaient l'aider à pousser ses études à l'étranger. Il
ne resta guère plus de deux ans à Rome ; mais il tira un excellent parti de
son temps, car l'amitié d'hommes comme James Byers et Gavin Hamilton
doit lui avoir épargné de la peine, des fautes, et des dépenses d'énergie
mal appliquée. Ils étaient plus âgés que Raeburn, le premier de vingt-trois
ans, l'autre de vingt-six, et tous deux avaient vieilli dans la connaissance de
Rome et de ses trésors d'art. Byers était un faiseur de fouilles, un archi-
tecte, un archéologue, un conférencier sur l'antiquité. Il passa quarante ans
de sa vie en Italie à collectionner et à s'informer. A un moment il posséda
le Vase de Portland. Raeburn fit son portrait. Hamilton était une sorte
de traficant ; il faisait des fouilles ; il peignait des sujets classiques ; il était
très versé non seulement dans les ruines italiennes, mais aussi dans les
peintures et les galeries de tableaux d'époques plus récentes. Il passa la plus
grande partie de sa vie à Rome, visitant à plusieurs reprises son pays
natal. C'est au retour d'une de ses visites qu'il escorta en Italie " Emma,"
la future femme de Sir William Hamilton et la maîtresse de Nelson.
Après cette brève période d'étude à l'étranger, Raeburn revint tout droit
dans sa patrie, s'arrêtant à peine en route et ne voyant pas même Paris.
Une fois de retour il se mit à l'œuvre, dans la pleine maturité de ses
forces, et commença cette longue carrière de portraitiste où il marcha sans
faiblir jusqu'au bout. Du premier coup presque, il fut le plus admiré de sa
GEORGE, ROBERT ET MARGARET
ENFANTS DE Mr. EÏ UK l'HoN. MrS. P.TKRSON, DE CLvSTLE HUNTLV
Jfr. Charles James Georgi ,'akrsi»i
INTRODUCTION 13
profession, et comme homme et comme peintre. Sir John et Lady Clerk de
Penicuik comptèrent parmi ses premiers patrons, sans doute grâce aux bons
offices du vieil ami du peintre, John Clerk (Lord Eldin), qui appartenait à
la famille Penicuik. Le Principal Hill, de St. Andrew's, et John Clerk lui-
même, eurent aussi leur portrait peint par lui à cette époque relativement reculée.
Raeburn doit avoir vu Burns lorsque le poète fournissait sa brève course
après la gloire dans les dîners et les réceptions d'Edimbourg ; cependant on
a, jusqu'à ces derniers temps, affirmé sans hésitation que, si Raeburn avait
vu Burns, il n'avait jamais peint son portrait. Sir Walter Scott, John
Wilson, Kames, Mackenzie, Hume, Robertson, Dugald Stewart, Hutton,
Ferguson — bref, tout le monde posa devant lui, excepté, peut-être, le plus
grand de tous, Robert Burns.
Peu après son retour de Rome, Raeburn, par la mort de son frère
aîné, devint propriétaire des biens de son père à Stockbridge. Ce domaine
était tout près de celui de sa femme, Deanhaugh House, que le peintre
résolut alors de quitter, pour retourner vivre là où il était né. Pendant le
reste de sa vie, il occupa la demeure de son père, la Maison de St. Bernard
{Sf. Bernard's House), près du Puits de St. Bernard {St. Bernard's IVell).
Il augmenta la valeur de ses terres en construisant des terrasses, des maisons
et des jardins ; et, dans l'intérêt de son art, il se bâtit un grand atelier,
de cinquante-cinq pieds sur trente-cinq.* A cet effet, il choisit une situation
suffisamment centrale, dans York Place, qui continue Queen Street à l'est.
Le voilà maintenant fixé pour la vie. Il n'apportera plus de changement ni à
ses habitudes ni dans sa demeure ; et la description que Mrs. Ferrier, la fille de
John Wilson, a laissée de la vie de famille de Raeburn, lors de sa visite à
St. Bernard's House en 1820, peut s'appliquer, en tenant compte des
différences d'âge, à une période de plus de trente ans. Les noms d'Ann
Street, de Dean Terrace, de Dean Street et de Raeburn Place marquent
encore l'emplacement de sa propriété. Il allait tous les jours à son atelier
à pied et en revenait de même ; il péchait, il faisait des excursions avec ses
amis, il lançait des petits bateaux à voile avec les enfants, il jouait encore
au golf une semaine avant sa mort. En toute sa vie il n'alla à Londres que
trois fois, et encore en visite volante. Vers 18 10, pourtant, il nourrit un
moment l'idée de s'établir à Londres. Lawrence le persuada de rester où il
* Le pied anglais vaut 305 millimètres.
E
14 INTRODUCTION
était — tâche facile, pensera-t-on, car Raeburn, avec ses goûts, sa fortune, sa
réputation en Ecosse, n'avait pas grand'chose à gagner en allant à Londres.
Il aurait pu voir plus de tableaux ; mais les gens l'intéressaient plus que les
portraits. Il aurait pu acquérir une renommée plus prompte et plus étendue ;
mais ce qu'il en avait lui suffisait, et l'événement prouva qu'il avait autant à
gagner à Edimbourg qu'il aurait pu le faire à Londres. En 1812 il fut élu
Associé de l'Académie Royale sans aucune brigue de sa part, et en 1815 on
lui conféra le titre complet de Membre de l'Académie, R.A. Qu'il ait été élu
à cause du mérite de ses tableaux, cela fait honneur et à l'Académie et au
peintre, qui écrivait en ces termes à un ami : " Si cela ne peut s'obtenir que
par la brigue et les sollicitations, il faut que je renonce à tout espoir, car
j'estime qu'il serait malhonnête d'employer ces moyens-là." Mais tenir une
telle conduite pour honorable, ou même pour mieux que simplement correcte,
n'est-ce pas attaquer quelque peu l'honneur des artistes d'aujourd'hui ?
D'autres honneurs l'attendaient vers la fin de sa vie. George IV
visita Edimbourg en 1822. Le gras et bel homme qu'était le Roi se
sentit du goût pour le peintre, plus gros et plus beau que lui, et il l'aurait
fait baronet n'eût été ce sens des convenances, cette juste estimation des
proportions qui sied à un personnage royal, et qui était très remarquable
chez George IV. Reynolds, le Président de l'Académie à Londres, était
mort simple chevalier; il n'eût pas été délicat de placer le peintre écossais
au-dessus de lui. Raeburn, toutefois, fut fait chevalier avec l'épée de Sir
Alexander Hope, à Hopetoun House.
Assurément cette reconnaissance de son talent était méritée ; mais ce ne
sont pas là ses vrais titres. Le lent accroissement de sa renommée depuis
qu'il est mort, l'excellent état de conservation de ses toiles jusqu'à nos jours,
la confirmation de sa méthode de travail, simple et directe, par la pratique
des écoles qui se sont succédées font plus pour établir sa réputation dans
nos esprits que tous les honneurs ou dignités qu'il reçut pendant sa vie.
L'estampille officielle du talent, d'ailleurs, ne lui fut pas mise un instant trop
tôt. L'année qui suivit celle où il avait été fait chevalier, l'année au cours
de laquelle il reçut le titre de Lininer (peintre) de Sa Majesté pour l'Ecosse,
fut aussi l'année de sa mort. De tous ceux qui ont tenu ce titre de lininer,
il fut sans aucun doute le plus grand. Il revenait d'une expédition archéo-
logique dans le Fife et il travaillait à son dernier portrait de Scott lorsqu'il
LORD BRAXFIELD
La Faculté des Avocats
MRS. McOUEEN DE BRAXFIELD
Mr. JkIui Ord Mackenzie.
INTRODUCTION 15
succomba à l'atteinte d'une maladie mystérieuse. Je ne puis me retenir de
citer ici les paroles de Mr. W. E. Henley : " Il ne traîna pas plus d'une
semaine ; de sorte que le portrait de l'auteur de Waverley fut le dernier
à faire appel à une puissance de cerveau et de main qui n'a pas été égalée
ni de son temps ni depuis. C'est ainsi que travaille l'Ecosse : elle a
le génie de la convenance, si bien que, pour le reste du monde, ce qu'elle
produit paraît animé de l'esprit même du roman. Il y a deux grands
artistes dans l'Edimbourg de 1823, et l'un meurt en faisant le portrait de
l'autre — ce qui, disons-le en passant, reste pour le survivant " un sujet de
regret affectueux." On pense à Hugo — au Je crois en Dieu de ses dernières
volontés et de son testament, à son soin de s'assurer le corbillard des pauvres
pour le dernier voyage, et on revient avec fierté et gratitude à la suprême
rencontre de cette auguste paire d'amis."
II
L'Ecossais, souvent prudent parce qu'il est intelligent, va jusqu'au bout,
quoi qu'il entreprenne, car il est avant tout excitable et ardent. Toute
mêlée et toute complexe en ses instincts que soit sa race, elle ne nous en
présente pas moins l'enthousiasme comme son trait caractéristique le plus sûr
et le plus général. Oui, l'étroit et lourd Ecossais est, lui aussi, convaincu
qu'il a absolument raison lorsqu'il s'engage peu ou prou dans quelque
pernicieuse absurdité. Le type moyen, s'il va au diable, y va en poste ;
mais s'il secoue la tête devant la tentation, il se besogne à gagner de
l'argent avec un âpre zèle et un intérêt qui ne fléchit point. J'ai connu
des hommes bornés, tout à fait ordinaires, qui vivaient aussi étrangers
qu'un ermite à tout ce qui n'est pas bénéfice, qui parlaient à peine aux
personnes de leur famille, qui grognaient au rire, au plaisir, à l'art, aux
exercices corporels, aux belles manières, et qui, avec la dévotion aveugle d'un
Saint Simon Stylite, se tuaient à la poursuite d'un but égoïste. Un homme
semblable, les yeux de l'esprit munis d'œillères, pour ainsi dire, ne voit
qu'une seule chose et devient un agent prompt et terrible aux mains de
quiconque est capable de lui imprimer une direction donnée en religion, dans
les choses du sentiment, en politique, en pure diablerie. Il fera tête à
i6 INTRODUCTION
tous les obstacles et souffrira toutes les épreuves pour se maintenir dans
son chemin, non pas comme une patiente bête de somme, mais plutôt
comme un lion rugissant. N'avons-nous pas vu les plus enthousiastes
parmi les ministres et leurs sectateurs faire de la religion un tourment si
mortel et une absurdité si furieuse qu'aucune autre race n'aurait pu endurer
son joug d'inconséquence et d'inhumanité?
En Ecosse les exutoires naturels, guerre, amour, vie violente, ont été
bouchés trop subitement par le rapide développement de la civilisation.
Aussi l'ardeur du tempérament national rend-il désirable que les Ecossais
reçoivent de l'éducation, qu'ils voyagent, s'il est possible, et surtout qu'on
les initie à un grand nombre d'occupations et de plaisirs. Mais les
mœurs, la morale et les opinions imposées de force à l'Ecosse par l'entho-
siasme de quelques-uns, n'ont guère été de nature à développer la largeur
de l'esprit, ni faites pour préparer le gros de la race à offrir un sol
propice à la naissance et à la croissance des hommes de génie. Cependant
le caractère écossais est vraisemblablement un terrain favorable pour la
germination du génie, et le type du génie écossais paraît merveilleusement
digne de culture. Les conventions, les idées acceptées fondent et dis-
paraissent dans une tête semblable, tandis que, grâce à ce besoin national
d'aller jusqu'au bout, il ne craint point les conclusions de l'intelligence, et
ne se laisse arrêter par rien quand il s'agit de suivre un raisonnement
improvisé, d'activer sa fantaisie, de sonder jusqu'au fond la profondeur d'une
idée. Peut-être sont-ce les arts qui offrent à l'énergie de ses facultés le
champ le meilleur et le plus généreux. Il va trop droit au but pour la
religion moderne ou pour rœu\Te instable de la politique, qui demande une
subordination continuelle de l'idée aux changements d'intérêt, d'opinion et
de possibilité. La religion, de son côté, a suivi ceux qui la professent
dans leur vie terrestre, s'adaptant aux besoins, aux idéals, aux conditions
diverses de la science et de la civilisation en progrès. Pas plus que la
politique, elle ne peut regarder avec constance un idéal fixe, tandis qu'elle
poursuit de détours en détours la figure toujours fuyante de la vérité
religieuse. La Beauté siège en une plus lointaine retraite que les dieux
protées, toujours changeants, de la politique et de la foi ; elle est plus
difficile d'accès, moins ouverte à l'adoration, mais aussi éternelle que quoi
que ce soit en un monde mortel. Le Hermès de Praxitèle reste aujourd'hui
WILLIAM FERGUSON DE KILRIE
Mr. R. C. Munro Ferguso», Membre du Parlement.
INTRODUCTION 17
l'objet d'un culte plus sincère et plus durable que celui qu'on lui offrait
comme le pur symbole d'une idée depuis longtemps oubliée.
La littérature, la peinture, la musique, la sculpture, et les modes persis-
tants de l'expression religieuse exigent, et non à un petit degré, chez ceux
qui les pratiquent, les dons de l'enthousiasme, du courage intellectuel et d'une
logique poussée jusqu'au bout. Ce sont là des qualités dont Raeburn était
doué richement. Si nous comparons son talent à celui de Reynolds, nous
le trouverons moins captivant par le style, mais plus entièrement et directe-
ment dérivé de la nature. Nous savons que Reynolds, ayant étudié les
Vieux Maîtres, élabora des méthodes et employa des procédés indirects pour
obtenir ses résultats. Il était moins ardent que savant. Il réduisait son
modèle à des lignes, et puis il lui donnait une forme assez complète en
monochrome avant de commencer à en rendre la couleur par des couches
plates, et même, à l'occasion, par de réels glacis.
C'est une question discutable de savoir combien parmi les Vieux Maîtres
ont usé de procédés et combien ont peint directement ; et personne ne con-
naît avec exactitude les méthodes de ceux qui paraissent avoir peint par
procédé. Mais, en tout cas, les artistes qui ont renouvelé la façon de peindre
dans ce siècle ont cherché à rendre ce qu'ils voyaient sans passer par des
phases préliminaires ou intermédiaires, durant lesquelles la peinture ne sup-
porte ancune comparaison avec la nature et a un air tout à fait différent
de son aspect final et achevé. Les modernes ont visé au faire direct de
deux façons, dont l'une, je ne peux m'empêcher de le croire, est une erreur.
Les innovateurs anglais travaillaient directement sur un dessin détaillé, fait
sur la toile blanche et nue ; ils en peignaient chaque pouce d'un travail soigné
et minutieux destiné à être définitif dans le tableau. Ils invoquaient, non
moins que les adeptes du procédé, la sanction de la tradition ; mais c'était de
la pratique primitive des Pré-Raphaélites, principalement peintres de fresques,
qu'ils se réclamaient, et non des œuvres d'écoles parvenues à leur plus
haut degré de perfection et des vrais maîtres de la peinture à l'huile. Les
Français modernes, qui appliquèrent aussi directement leur couleur sur la
toile, suivirent une autre méthode. Ils indiquaient d'abord le dessin très
légèrement au fusain ; lorsqu'ils prenaient le pinceau, ils n'essayaient pas de finir
morceau par morceau ; ils tâchaient plutôt, pendant que l'enduit était encore
humide, de couvrir l'ensemble en disposant généralement les grandes masses
F
i8 INTRODUCTION
dans leurs principales valeurs de ton. Ce point une fois atteint, ils cher-
chaient et déterminaient les relations entre les masses de la composition, entre
les principaux plans de la structure, entre les grands éléments de l'effet, et
ce n'était qu'après s'être bien assurés de ces importantes divisions qu'ils les
chargeaient de subdivisions et y plaçaient le détail des contours, la finesse du
modelé, ou les raffinements de la couleur. Ils étudiaient la vérité du
tout avant celle de la partie, semblant ainsi contredire Léonard de Vinci
qui conseillait aux apprentis dessinateurs d'étudier la partie avant le tout.
Léonard ne parlait pas de peindre un tableau, mais d'acquérir la con-
naissance de faits. Incontestablement les habitudes des Français conduisaient
à un style différent de celui des Anglais, à une sorte de vérité mieux
généralisée et mieux ordonnée, à une toile d'un aspect plus ample et plus
suave, à une étude plus logique de l'atmosphère et de la lumière réelle, à
une perception plus délicate du plan, à une touche plus large, plus mani-
feste, plus voulue, et, par-dessus tout, à ce pouvoir de sélection si vanté,
qui revient vraiment à la perception de la valeur des détails et de leur con-
venance ou de leur disconvenance avec l'ensemble d'un tableau. Les Français
invoquaient aussi, à l'appui de leur innovation, l'exemple des Vieux Maîtres ;
ils soutenaient que Vélasquez et Hais avaient toujours pratiqué la peinture
directe, que Rembrandt l'avait fait la plupart du temps, Léonard de Vinci,
le Titien et d'autres Italiens beaucoup plus souvent qu'on ne le suppose.
L'indépendance d'esprit, l'absorption dans la nature, la perception directe
de la beauté, que l'on doit justement accorder à ces innovateurs plus récents
du XIX' siècle, ne peuvent être refusées à leur avant-coureur Raeburn. Lui
aussi peignait sans recettes, sans préparations, sans aucun procédé entre lui et la
réalisation immédiate de sa vision. Ce qu'on a dit du caractère de l'Ecossais
doit rendre probable que la peinture directe convenait à la chaleur de son
tempérament, et que les longs labeurs préliminaires, sans motif apparent, n'étant
inspirés que très indirectement par les spectacles qu'il avait devant les yeux,
auraient refroidi son zèle, amené de l'hésitation et fatigué chez lui ces
muscles de l'esprit qui saisissent ensemble les éléments constitutifs de tout
un tableau. Un tel homme a besoin d'aller tout droit à l'ensemble ; il déteste
l'établissement et la construction à tête reposée de fondations qui peuvent non
seulement n'être pas nécessaires, mais encore être nuisibles, et qui certaine-
ment sont désolantes pour un poétique et enthousiaste esprit.
DR. NATHANIEL SPENS
Compagnie royale des Archers
INTRODUCTION 19
Il est bon de se mettre en garde ici contre des malentendus qui peuvent
provenir d'une exposition si brève et si nue du caractère et de l'histoire de la
peinture directe, fort en faveur aujourd'hui. Il se peut que Léonard de Vinci
soit un des principaux auteurs de cette tradition de la peinture à l'huile con-
sultés par les artistes plus récents. Il peignit, en somme, directement, du
moins par comparaison avec d'autres, tels que Michel-Ange et Durer. Dans
ses écrits, il a certainement posé les visées et les principes de l'art moderne,
quand même il ne les aurait guère mis en pratique. Quant à la méthode elle-
même, on peut dire, peut-être, que depuis le commencement de la peinture
à l'huile, différents artistes ont pratiqué la peinture directe à des degrés
divers, selon que leurs visées et leurs connaissances le permettaient. Des
Vénitiens comme Lotto, le Titien, le Tintoret, Véronèse, bien que cherchant
avant toute autre qualité la couleur, employaient sans doute des méthodes
moins détournées que celles de peintres postérieurs, comme Sir Joshua
Reynolds. Au XVI IP siècle et au commencement du XIX', Lawrence offre
l'exemple d'un artiste enclin à peindre directement, comme on peut le voir
dans son profil inachevé de George IV, à la Galerie Nationale de Portraits.
Il faut se rappeler que les artistes qui commencèrent le mouvement français
de 1830 avaient toujours son nom à la bouche. Longtemps après cette date,
cependant, j'ai vu de mes yeux toute sorte de peinture demi-indirecte, même
parmi les groupes de paysagistes français qui travaillaient dans les colonies
de peintres aux environs de Fontainebleau. Les uns employaient des fonds
secs de noir, de pur vert émeraude, ou de rouge ; d'autres, des fonds frais de
blanc pur ou de bitume. Ce sont là des considérations qui font qu'il est
difficile de dire quand la peinture directe apparut pour la première fois,
impossible de lui assigner exclusivement une époque, une contrée, ou une
école spéciale, et hasardeux d'estimer le mérite d'originalité appartenant à
Raeburn ou à tout autre artiste qui pratiqua individuellement cette méthode.
On peut dire toutefois que les principaux représentants de la peinture directe
sont, dans le passé. Hais et Vélasquez, et au XIX' siècle les peintres des
écoles françaises récentes.
D'un autre côté, nous savons comment Raeburn se servait de la couleur,
et cette manière serait parfaitement acceptable aujourd'hui. En fait, elle diffère
à peine de celle qui s'enseignait naguère dans l'atelier de M. Carolus Duran.
Mais avant de décrire les habitudes de Raeburn à son chevalet, telles que
20 INTRODUCTION
plusieurs de ses modèles nous les ont racontées, il n'est peut-être pas
mauvais de jeter un coup-d'œil rapide sur son éducation. Comparé aux
artistes théâtraux, mystiques, académiques et maniérés, Raeburn avait plus
appris de l'observation que de la tradition. Il ne reçut que fort peu
d'enseignement régulier ; les portraits en miniature, qu'il fit de très bonne
heure, étaient la copie spontanée de la nature. Sa liaison avec Martin
veut dire simplement qu'il copia les tableaux de cet artiste. Ses travaux
pour le bijoutier Gilliland consistaient en dessins à exécuter en métal.
Lorsqu'il alla en Italie, le critique d'art Byers lui conseilla de ne jamais
travailler que d'après nature, ne s'agît-il que du plus mince accessoire,
recommandation qui s'accordait parfaitement avec les sentiments personnels
du peintre et qui confirmait l'habitude de toute sa vie. En vérité, si l'on
considère d'un point de vue général la peinture de portrait en Angleterre
depuis Van Dyck, la plupart de ses productions, les meilleures, paraissent
maniérées à côté de l'œuvre de Raeburn. Raeburn fut l'élève de la Nature ;
mais pour apprendre de ce maître il faut d'abord en savoir assez pour
comprendre ses leçons, et l'on avait sans doute enseigné à Raeburn un peu
de dessin, de perspective, et l'emploi vulgaire de la couleur à l'huile. De ses
premiers maîtres il avait appris son métier et l'usage de ses instruments ; son
art et son style direct vinrent de sa fréquentation personnelle de la Nature.
Les méthodes de travail adoptées par Raeburn n'étaient pas différentes de
celles d'hommes comme Carolus Duran et Manet, qui s'enseignèrent con-
sciemment à eux-mêmes à chercher une manière dans une certaine façon de
regarder la nature. Ni les Français ni l'Ecossais ne copièrent ni n'imitèrent
une manière ; ils revinrent simplement à cette large observation de la lumière
réelle, qui avait produit et le style de Vélasquez et le style de Rembrandt.
La ressemblance qu'il y a entre la pratique de Raeburn et celle des
artistes français récents apparaît dans les particularités suivantes de
sa méthode : i° il faisait rarement poser son modèle plus d'une heure et
demie ou deux heures de suite. 2° il ne donna jamais plus de quatre à
cinq séances à une tête ou à un buste ; 3° il ne dessinait pas d'abord son
sujet au crayon blanc, mais il le traitait directement avec le pinceau sur
la toile nue ; 4° de ses premières touches il indiquait le front, le menton et
la bouche ; 5° il plaçait le chevalet derrière le modèle, et s'éloignait pour
regarder en même temps la peinture et l'original ; 6° un pli de draperie lui
LADY PERTH ET SA FILLE
Cntnte d'Ancnster
INTRODUCTION 21
coûtait souvent plus de peine que la construction ou l'expression d'une tête ;
7° iamais il ne se servait d'appuie-main. Or ces habitudes sont justement
celles des peintres français à premier coup* terme qui ne signifie pas
que chaque touche donnée était définitive, mais simplement que le travail
de recherche et celui d'achèvement se faisaient directement avec la couleur
en une seule et même opération. Cette peinture pouvait prendre des
minutes, des heures ou des semaines ; mais elle ne passait que par un
seul état, s'approchant graduellement du fini grâce au modelage, au per-
fectionnement, à la correction du premier jet. En réalité, l'effet général
était campé tout entier dès le commencement, et l'on n'y arrivait pas par des
gradations de dessin, de clair-obscur, et enfin de couleur, brun, rouge ou vert.
Si la recherche et le fini demandaient longtemps, ou bien on conservait la
fluidité de la couleur en se servant d'huile d'œillette, ou, quand on la laissait
sécher, on avait recours au grattage, au ponçage au papier de verre, à l'huilage,
et à d'autres "trucs" analogues pour la raviver. Ces habitudes caractérisent
non-seulement Raeburn et les Français contemporains, mais les " naturalistes "
du monde entier, et, pourrait-on dire, le peintre à l'huile mis en opposition
avec le dessinateur, — les artistes qui cherchent et trouvent la forme par la
masse, le modelé intérieur, la tache, la gradation de la lumière, opposés à ceux
qui imaginent et construisent avec des lignes conventionnelles.
Je ne veux point déprécier ni le travail conventionnel ni le travail
décoratif. Les dessins à la pointe, par exemple, peuvent se classer
parmi les plus belles oeuvres d'art. Prendre comme moyen d'expression la
ligne à la pointe sèche, c'est faire l'usage le plus direct, le plus naturel, le
plus beau et le plus légitime de l'instrument intermédiaire. Toutefois rendre
avec la pointe toute la série des valeurs, la gamme complète de la lumière,
c'est forcer l'instrument intermédiaire à donner au-delà de sa capacité
naturelle. En le faisant, on peut accomplir un tour de force, mais un
peu aux dépens de la vraie et simple beauté. Maintenant la peinture à
l'huile a, elle aussi, j'ose le dire, ses avantages particuliers et naturels.
Elle est propre à exprimer certaines qualités. Si l'on gâte les beautés
intrinsèques de la ligne en écartant ce qu'elle comporte légitimement de
convention et en cherchant à rendre toutes les nuances du clair-obscur,
on gâte tout aussi sûrement la puissance et la richesse de la peinture
* En français dans le texte anglais. — N. d. T.
G
22 INTRODUCTION
à rhuile en abandonnant l'expression directe dans la lumière réelle et en se
réfugiant dans une formule conventionnelle ou dans des procédés indirects
ou abstraits. La peinture à l'huile est le moins abstrait et le moins con-
ventionnel des intermédiaires. C'est l'intermédiaire du " luminariste " et de
l'homme qui veut rendre compte de l'aspect complet de la nature. Quel
que soit d'ailleurs l'intermédiaire, en faire un légitime usage c'est assuré-
ment s'assurer de ses beautés intrinsèques, appelées souvent décoratives, et
rendre son œuvre recommandable aux yeux d'autrui par les relations les plus
directes et les plus naturelles entre les moyens et la fin.
Si un peintre du XVI IP siècle a eu coutume dans ces îles de suivre
les traditions les plus saines et les plus durables, c'est Raeburn. Nous avons
vu que sa pratique s'accordait avec celle des meilleurs artistes, avant et après
son époque ; nous pouvons donc proclamer qu'il a suivi le vrai sentier de l'art.
L'excellence de sa méthode franche et droite fait que sa couleur s'est tenue
beaucoup mieux que celle de Reynolds. La plus grande partie de l'œuvre
de Sir Joshua a changé presque autant que les dernières peintures de Turner.
On ne peut guère résister au désir de comparer Sir Joshua à Raeburn,
et Turner à un autre Ecossais, Thomson de Duddingston. Tout en admet-
tant que les deux Anglais eurent l'imagination plus vaste, on préfère les
vues que les deux Ecossais eurent de la nature, c'est-à-dire les qualités de
leur imagination et les idées d'exécution qui en découlent. Non seulement
la peinture solide et carrée de Raeburn dure mieux que celle que Sir Joshua
cuisine d'après les recettes italiennes, mais nous croyons qu'au moment même
où ils venaient d'être peints, seuls les plus beaux tableaux de Reynolds étaient
au-dessus des ouvrages de Raeburn. Si Thomson avait été un professionnel,
il aurait probablement surpassé Turner et devancé Théodore Rousseau. Sa
conception du paysage romantique était plus grandiose que tout ce qu'on a
vu dans ce genre, certainement plus large et plus épique d'exécution que les
données un peu tourmentées et d'imagination trop inventive de Turner, moins
entravée par les scrupules de la recherche que ne l'était Rousseau, excepté
dans ses chefs-d'œuvre. Mais la conception de Thomson ne fut jamais
adéquatement soutenue par l'étude, et ainsi il n'en effectua jamais la réalisation
adéquate. Par la seule ardeur de leur imagination, Raeburn et Thomson
furent amenés à anticiper de trente ans l'idéal des Français.
Raeburn n'eut pas souvent la tentation de faire ressortir ses figures sur
LE GÉNÉRAL SIR RONALD FERGUSON, G. C.B.
Mr. R. C. Munro Fergusoii. Membre du Pai-kmeni
MARGARET. COMTESSE DE DUMFRIES. ET
SA FILLE, LADY ELIZABETH
PENELOPE CRICHTON
Marquis de Bute
I
INTRODUCTION 23
ce fond de décor irréel dont se sont tant servis en Angleterre Reynolds,
Gainsborough et d'autres peintres de portraits. S'il céda un moment à cette
mode, ce fut contre sa volonté et son meilleur jugement. L'habitude s'en
accordait mal avec son mode de travail direct et honnête, avec la touche
hardie et carrée dont il accentuait la lumière sur les plans diversement
inclinés de la chair. Son style personnel était, de fait, incompatible avec la
joliesse élégante, le coloris par taches, et la composition théâtrale d'une
toile. Il allait mieux avec la simplicité à la fois solennelle et naturelle de
Vélasquez, des Hollandais et des Flamands. Quelquefois cependant, son faire
s'accompagnait d'un coloris grisâtre, froid et assez défectueux, comme dans
l'extraordinaire "John Tait et son Petit-fils," tableau qui offre à un haut degré
les caractéristiques de son pinceau. Le coloris, qui en est bien conservé,
fait qu'on se demande si l'éclat d'autres tableaux n'est pas souvent le
résultat du temps ou du vernis. "John Tait et son Petit-fils" a été peint vers
1798-99, et il présente le plus fort contraste avec certain portrait trois-quarts
nature, beau, mais un peu artificiel, d'un homme en habit vert et en culottes
chamois, tenant un fusil dans une main sans nerfs, et debout sous un arbre
de peintre-décorateur. L'enduit colorant est mince, le modelé du visage subtil,
délicat, mais sans accent ; les accessoires en sont plats et conventionnels, tout
en ressemblant quelque peu, dans leur aspect superficiel, à ceux de Vélasquez
au début de sa seconde manière, lorsqu'il peignait les " Trois Chasseurs {Sports-
men) royaux dans le Prado." Mais partout dans cette œuvre de Raeburn (qui
est, je crois, le portrait de Sinclair d'Ulbster), on regrette de ne pas trouver
la fermeté de contours que l'Espagnol donnait à ses réalisations de la forme.
Les portraits les plus simples de Raeburn sont les meilleurs. Son intérêt
se concentrait sur les visages ; les mains mêmes ne sont pas, dans ses portraits,
traitées avec le soin qu'il faudrait. Nous trouvons que R. L. Stevenson dit
dans Virginibus Puerisque : " Et encore, malgré sa propre satisfaction et
malgré le Dr. John Brown, je ne peux pas considérer que Raeburn ait été
très heureux dans ses mains." Bien qu'il l'eût peint d'après nature dans sa
jeunesse, Raeburn se souciait peu du paysage. Les visages aussi, il fallait qu'il
les vît pendant qu'il les peignait. Ce n'était pas un peintre d'histoire, arrangeant
des expressions, des gestes, des groupes dramatiques. Ce qui le stimulait,
c'était les personnes réelles, la lumière réelle, comme Mr. Sargent de nos
jours. Cependant on a dit qu'il " ennoblissait des visages indignes," ce qui
24 INTRODUCTION
pouvait signifier qu'il en idéalisait les traits. Mais ceci est improbable.
Peut-être a-t-on voulu dire que la large simplicité de son style leur donnait
la dignité plastique que l'orage, la nuit, la brume ou d'autres effets de lumière
peuvent conférer à des objets, sans apporter aucune altération réelle dans leur
structure. Sir Walter Armstrong, au mot " Raeburn " dans le Dictionnaire
de Biographie Nationale, s'exprime ainsi: "Techniquement ses principaux
défauts sont le manque de substance et de profondeur dans la couleur, et, de
temps en temps, une certaine propensité à simplifier à l'excès les plans dans le
modelé d'une tête." De même qu'en sculpture, la simplification des plans en
peinture tend à la grandeur ; et l'on peut croire que ce fut là le seul procédé
d'ennoblissement employé consciemment par Raeburn. Dans sa couleur, il
manquait certainement de substance ; mais, comparé à ses contemporains, on
ne peut guère dire qu'il manquât de profondeur. On remarque dans ses
portraits une autre cause de noblesse, de vitalité — devrions-nous dire peut-être —
qu'en raison de l'apathie et du vide d'expression que donne la pose au modèle,
on peut appeler une sorte d'idéalisation. Pour exprimer cela nous emprunterons
les termes de R. L. Stevenson : " Il était né peintre de portraits. Il regardait
les gens attentivement entre les deux yeux, surprenait leur manière d'être sur
leur visage, et était en possession de ce qu'il y avait d'essentiel dans leur
caractère avant qu'ils eussent été de longues minutes dans son atelier. Ce
qu'il était si prompt à percevoir, il le transportait sur la toile presque au
moment même de la conception."
Au sens ordinaire du mot Raeburn n'était pas un idéalisateur. Peindre,
pour lui, c'était avoir une perception sensuelle et directe de la nature. L'ex-
pression "imitation de la nature" n'aurait point effarouché cet enthousiaste et
ardent amant du réel. Il connaissait les beautés de la nature trop intimement
pour les mépriser, à moins qu'elles ne s'affublassent de l'ornement d'un style
artificiel. Il n'y a que le décorateur de profession et le peintre qui travaille pour
le commerce — encore tous n'en sont-ils pas là — qui puissent dire : " Mais où est
l'art, où est la poésie dans l'œuvre d'un homme qui copie la nature?" Celui
qui connaît les mystères sublimes du vrai clair-obscur, les surprises du vérit-
able modelé, les beautés infinies et incomparables de l'atmosphère réelle, ne
conviendront pas avec Mr. L. Housman, dans sa monographie de Houghton,
que " le naturalisme est l'ennemi de toutes les formes vigoureuses de l'Art."
Les différents sens qu'on attache au mot naturalisme peuvent embarrasser
MRS. NEWBIGGING
Mrs. Rainy
INTRODUCTION 25
certaines personnes. Je le prends ici comme signifiant la révélation
de quelque groupe de faits, rare peut-être, mais possible, au moyen d'une
imitation de la lumière vraie, exprimée aussi naturellement qu'il se peut faire
dans la convention de la peinture. Dans cet art, vêtements, accessoires,
ciels, paysage, animaux, centaures, monstres, tout doit être soumis, pour
la lumière, à la même loi que la figure. Il n'y a pas de fond, mais de
l'espace tout a'utour de la figure. Les beautés de la lumière vraie fournissent
par elles-mêmes un sujet de poésie à l'œil qui voit ; cependant elles
n'excluent en aucune façon — elles favorisent plutôt, avec leur langage natu-
rellement mystérieux — la révélation des beautés dans la structure solide de
la forme. Entre l'ombre, l'espace, l'air, la gradation de la lumière d'un
côté, et, de l'autre, la forme solide et les couleurs locales, il n'y a point
d'antagonisme qui force à soumettre ces deux derniers attributs à un traite-
ment arbitraire pour les contours et le modelé. Est-ce que l'ombre de
Rembrandt ou l'espace de Vélasquez est dépourvu de poésie? Sont-ils
fondés, l'une et l'autre, sur rien autre que sur la véritable action de la
lumière, seule chose par quoi, à travers des milliers d'années, l'homme ait
jamais reçu une impression? Cette poésie du réel ne se produit que
lorsqu'un homme sensible et de vue pénétrante, mettant en œuvre son
expérience de la nature, prend la résolution de tirer le plus grand parti
des choses qu'il aime le mieux. Ce faisant, il montre combien peuvent
être intéressants et beaux le dessin et les nuances de la lumière, alors même
qu'elle tombe sur des objets qu'on a appris à appeler laids. Combien il entre
d'art dans cette tâche, que ceux qui l'ont tentée vous le disent. S'ils s'étaient
contentés d'exposer à nouveau des qualités de la nature déjà soumises à la
convention, déjà revêtues de dignité, déjà acceptées de tous, ils auraient pu
raccourcir de moitié leur labeur, et ils auraient réduit leur réputation finale à une
simple fraction. Cette autre besogne, qui consiste à dérouler des dessins qui
n'ont que le rapport le plus lointain avec la nature, demande assurément aussi
de l'art, le sentiment de la décoration, du goût et de l'invention. Un tel
art peut être beau, bien qu'il ne soit pas vraiment poétique ; et il ne faut pas
toujours le mépriser, même lorsque ceux qui le professent raillent la nature
comme une personne à la mode raille un Apollon parce que ses cheveux
sont en boucles et qu'il n'a ni redingote ni chapeau de haute forme. C'est
ainsi que les couturières bafouent la taille de la Vénus de Milo. Elles ne
H
26
INTRODUCTION
sauraient voir une femme sans corset, et toute femme qui n'est pas une dame
en toilette à la mode ne doit pas compter. Raeburn appartient à cette forte école
naturaliste qui dépouille les grâces accessoires pour mieux assurer le règne
solennel de la lumière. Pour conclure, je citerai des paroles de Mr. W. E.
Henley où me paraît résonner la tonique de mon propre discours : " Il vint
au point de séparation entre le vieux et le nouveau, lorsque le vieux n'était
pas encore discrédité, et que le nouveau restait inoffensif; et, avec cet exquis
bon sens qui marque l'artiste, il s'identifia à ce qui était connu, et non à
ce qui, tout en étant gros de possibilités de bien des sortes, ne s'adaptait
encore parfaitement à rien qui fût doué d'une existence active .... Il se
contenta de peindre ce qu'il connaissait, et cela seulement ; et sa conscience
lui fut profitable, en même temps qu'elle était sans trouble et sereine."
MISS JANET SUTTIE
Su- Geort^c Granf Suttie, Baronet
SIR HENRY RAEBURN
PAR
SIR WALTER ARMSTRONG
MRS. W. UROUHART LADY CARMICHAEL
Ga/eries Municipales de Glasgmv Str T. D. Gibson Carmichael, Baronet
CHAPITRE I
CONDITIONS GÉNÉRALES FAVORABLES À L'ART— CES CONDITIONS EN ECOSSE-
APPARITION D'UN MAÎTRE NATIONAL
'ETAIT, si je ne me trompe, une croyance acceptée
jusqu'à ces derniers temps que l'Ecossais des Basses-terres
est un être essentiellement inartistique. Peu d'écrivains
peut-être ont exprimé cette pensée aussi nettement que
feu James Fergusson, lorsqu'il a dit, dans son Histoire
de rArcJiitechire * :
" Personne, ayant quelque notion de l'ethnographie de l'art, ne
soupçonnerait le peuple qui habite maintenant les Basses-terres d'Ecosse d'avoir inventé
une forme quelconque d'architecture, ni d'y avoir été très sensible lorsqu'elle lui fut
apportée de l'étranger."
Ces mots ont été écrits il y a près de trente-cinq ans, avant que
se fût produit de l'autre côté de la Tweed ce grand accroissement de
richesse qui a conduit au mouvement artistique dont se marquent les deux
* History of Architecture, vol. ii. p. 201.
I
30 SIR HENRY RAEBU.RN
dernières décades du XIX' siècle. Mais, même en les reportant à leur date,
et toutes limitées qu'elles soient à l'architecture seule, ces paroles de
Fergusson sont un peu inconsidérées. L'ethnographie de l'art est une
expression attrayante, mais dangereuse. Il est peu sûr de diviser trop
nettement les races d'après leurs facultés esthétiques, et moins sûr encore de
baser un raisonnement sur cette division. Dans de certaines conditions, par
exemple, le Teuton est artistique et le Latin ne l'est pas. On peut, sans
doute, rechercher à travers le passé et reconnaître, dans les races européennes,
des tendances qui paraissent caractéristiques. Mais il est rare que ces
tendances soient assez permanentes et assez nettement définies pour fournir de
solides fondements à la déduction.
Il est bien certain que, si la mer avait englouti les Pays-Bas au XIV=
siècle, personne ne se serait douté que cette catastrophe avait fait perdre au
monde un grand patrimoine artistique. La racine de l'art, l'aptitude qui,
lorsqu'elle se développe, conduit à l'art et à rien autre, fait partie de la
constitution de l'homme, et réussit, dans des conditions favorables, à s'épanouir
en une sorte de floraison, même dans les races les plus abjectes.
D'un autre côté, une grande apparence d'énergie artistique n'est pas une
preuve infaillible qu'il y ait derrière un génie artistique proportionné. Certaines
qualités morales et intellectuelles provoquent de temps en temps une
remarquable activité esthétique dans des races qui ne sont pas plus riches
que leurs voisines en faculté esthétique spécifique. Les Français en sont
un exemple frappant. La France a produit moins d'artistes de premier
ordre que d'autres pays, et cependant son énergie productrice, son émission
d'objets artistiques ou quasi-artistiques est plus grande, depuis des siècles, que
celle de tout le reste de l'Europe en bloc. A première vue, la chose semble
étrange, mais un peu de réflexion en suggère une explication fort simple.
Le don spécifique des Français n'est pas plus grand, il est selon toute pro-
babilité moindre, que celui de certains autres peuples ; mais le caractère
français fournit des succédanés qui, pris ensemble, opèrent presque aussi
bien. Le Français aime son pays comme on aime sa maîtresse ; il est
vain, systématique, et, dans les questions sociales, d'un conserv^atisme intense.
Ces qualités combinées produisent des effets aisés à confondre avec ceux qui
sont dûs à un génie artistique largement répandu. Elles rendent populaires
la prodigalité des dépenses consacrées aux entreprises d'art de toute sorte ;
LADY CARNEGIE
Comte de Southesk. K.T.
CONDITIONS FAVORABLES A L'ART 31
elles ont pour résultat certain que chaque entreprise nouvelle s'élève sur le
succès des dernières, et elles écartent toutes les difficultés touchant l'éducation
artistique nationale. Personne ne peut étudier l'art français des deux derniers
siècles sans avoir à confesser qu'à côté de l'intelligence et du goût qui en
marquent l'ensemble, on y trouve des courants de vulgarité esthétique incom-
patibles avec cette prétention à posséder une incomparable faculté pour l'art,
si souvent mise en avant en faveur de la France. Les conditions matérielles
du pays sont extrêmement favorables à la manifestation artistique. Un
brillant climat, point de fumée, quantité de belle pierre à bâtir, la richesse
largement distribuée, ce qu'il faut d'isolement et ce qu'il faut de relations,
tout cela joint à l'énergie et à l'activité générales du peuple rendait un vaste
mouvement d'art inévitable. Il ne faudrait pas, bien entendu, pousser ce
raisonnement trop loin. Mon seul objet en l'employant est d'appuyer ma
proposition que, dans de certaines limites, l'art est plutôt une affaire de con-
ditions que d'aptitudes ethniques. Lorsque les Français se trouvèrent en
face d'une page blanche, lorsqu'ils eurent de nouveaux besoins à satisfaire et
de nouveaux matériaux à mettre en œuvre, ils s'élevèrent au niveau des
circonstances juste comme les Grecs, les Italiens, les Hollandais et d'autres
races l'ont fait en des conditions analogues.
Avant de pouvoir décider quant au génie artistique inné d'une race ou
d'une nation particulière, il y a bien des choses à considérer en dehors des
seules œuvres. Les races reconnues pour artistiques n'ont fait de grandes
choses qu'à des moments spéciaux, dans des conditions qui ne reviennent pas
souvent. Les Grecs, par exemple, y arrivèrent à la fin d'une longue période
de développement continu. Leurs grands artistes avaient derrière eux des
générations qui s'étaient portées vers un but encore inatteint, des générations
à chacune desquelles il avait été dit: "Vous voyez à quoi nous visons et
jusqu'où nous sommes venus ; vous, allez encore plus loin ; rapprochez le but
encore davantage." Elles ne restaient point dans le doute, et n'avaient point
la tentation de copier. Tout homme, en ramassant l'outil qu'avait laissé
tomber son prédécesseur, ramassait en même temps l'idéal encore indompté.
Tant que le Grec put regarder en arrière et voir qu'il pouvait faire mieux
que ses maîtres, il n'eut pas le désir de copier leurs œuvres ou de changer
le but commun. Il avait toujours devant lui le progrès final qui lui per-
mettrait d'exprimer complètement son émotion propre et les idéals de sa race.
32 SIR HENRY RAEBURN
Essayant passionnément de l'atteindre, il ne pouvait pas ne pas semer sa
route des preuves de cette ambition sincère, qui est 1 ame de l'art.
Le désastre vint lorsque le but fut touché, lorsque l'idéal ne marcha
plus en tête. Au lieu de pousser joyeusement en avant ses facultés,
le Grec dut marquer le pas, et refaire avec des variantes ce qui avait été
déjà fait parfaitement. Il fut inévitablement tenté d'imiter l'œuvre, et non la
conduite, de ses maîtres. La même tentation causa la ruine de ses disciples.
Si les Grecs n'avaient jamais existé, si les Romains avaient été appelés à
compléter leur développement au lieu de maintenir une perfection déjà atteinte,
il se peut qu'ils eussent fait aussi bien que les Grecs. Partout où l'emprunt
n'était pas possible, partout où il y avait un nouvel art à créer, les Italiens
furent à la hauteur des exigences. L'histoire de la peinture italienne offre
un parallèle à celle de la sculpture grecque. Venue péniblement à la vie
avec les premiers Chrétiens, elle s'attacha à l'existence, tantôt uniquement par
les racines, tantôt poussant au grand jour de visibles surgeons, jusqu'à ce
qu'enfin, décidément viable, elle s'élançât et terminât sa croissance sous les
grands maîtres du XV' et du XVP siècle. Arrivée à ce point, elle ne put
faire davantage, et le reste de son histoire est semblable à celle de la sculpture
grecque après l'époque de Praxitèle.
Un autre exemple nous est fourni par la peinture dans les Pays-Bas. Là
aussi surgit un besoin original, ou du moins qui n'avait jamais encore été
complètement satisfait. Les membres d'une société mercantile, d'une société
qui n'avait ni grands palais ni vastes églises aux murailles nues, furent saisis
de l'inévitable appétit. Ils invitèrent des peintres à décorer leurs chapelles,
à perpétuer leur personnalité, à leur fournir des choses jolies à regarder dans
leurs demeures. Le besoin était nouveau ; nulle perfection passée ne pesait sur
le pays pour en réprimer la spontanéité. Ses peintres eurent à inventer
eux-mêmes leurs idéals, à exprimer leurs émotions propres, à faire certaines
choses enfin parce qu'ils voulaient les faire, et non parce que des choses
analogues avaient été faites déjà.
L'architecture gothique de l'Europe occidentale est encore un autre exemple
à citer. Si l'on remonte à sa naissance, on trouvera qu'elle aussi fut engendrée
par un nouveau groupement de conditions. Il fallait des édifices capables
de recevoir une grande affluence de peuple dans un pays où les matériaux les
plus communs et les plus commodes étaient impropres à toute forme de
LAD Y NAP'SMYTH
Mrs. David Andersini
L'ART EN ECOSSE 33
construction à trav^ées. Etant donné le besoin de grandes églises et
rien pour les bâtir que des briques et des pierres relativement petites,
l'activité de l'esprit français était bien sûre de faire le reste. C'était
un problème exactement adapté à son génie, et la solution en reste
peut-être le meilleur exemple qui soit au monde d'un art nourri au giron
de la science.
L'art semble donc dépendre moins des dons spéciaux de la race, et plus
des conditions extérieures favorables, qu'on ne le dit généralement. A en juger
d'après l'expérience, le grand art n'est possible que lorsqu'un peuple énergique
se met à une tâche nouvelle, ou du moins à une tâche assez nouvelle pour
que l'imitation et les règles et canons extérieurs ne puissent se substituer au
désir individuel et à l'expression sincère de ce désir. Les formes plus passion-
nées de l'art — la poésie, la musique, la peinture — paraissent si entièrement
dominées par cette loi qu'elles ne s'élèvent jamais deux fois à la même hauteur
de la même façon. D'un autre côté, l'histoire ne nous oblige pas à croire
qu'une race qui n'a jamais fait beaucoup jusqu'ici pour montrer des aptitudes
artistiques, ne le fera pas lorsque le besoin en naîtra dans les conditions
convenables. La table rase, l'ardoise nette qu'exige le grand art est difficile
à rencontrer aujourd'hui. Mais si nous ne pouvons espérer voir se poser des
problèmes à la fois neufs, grands et solnbles,'^ nous pouvons du moins espérer
qu'il se produira dans les anciens des variantes qui mèneront à ces triomphes
de l'équilibre, de la mesure et du goût, qui sont peut-être les plus grands
que garde en réserve l'avenir.
La carrière parcourue par l'Ecosse n'a pas été favorable à un développe-
ment indigène de l'art. Pendant les siècles de son existence politique
séparée, elle fut à la fois isolée et éclipsée de trop près. Les idées et les
ambitions d'art ne pouvaient pas s'infiltrer en elle continûment et sainement,
comme elles le firent d'Italie en France. Malgré la communauté de sang,
l'esprit écossais était, en ces matières, distinct de l'esprit anglais, et l'an-
* Le seul problème, à la fois neuf et grand, qui se propose aujourd'hui à l'art, est, il se peut,
insoluble ; je veux parler de l'emploi du fer dans l'architecture. Le rapport a priori entre nos sens
et la nature des matériaux parmi lesquels nos sens se sont développés, est absent dans cette
question du fer. Nos yeux nous mettent à même d'apprécier le bon usage d'une colonne de pierre
ou d'une solive en charpente, mais ils ne sont d'aucun secours pour calculer la résistance d'une
poutre de métal.
K
34 SIR HENRY RAEBURN
tagonisme politique élargissait le fossé. La conséquence fut que les formes
d'art que le pays avait à montrer étaient essentiellement françaises ; et elles
y furent transplantées de France à un mauvais moment de leur développe-
ment. Elles arrivèrent déjà trop vieilles pour être moulées par l'esprit
écossais, et ainsi elles ne perdirent jamais leur caractère exotique. Si elles
avaient été importées à l'état de germes dans une nation prospère, elles
auraient probablement abouti à des formes plus savantes et plus logiques que
tout ce qu'on peut trouver dans la moitié méridionale de l'île. Il est
impossible d'étudier les restes architecturaux de l'Ecosse antérieurs à la
Réforme et de les comparer avec ce qui a été fait de notre temps, sans voir
qu'une certaine communauté de sentiment pénètre le tout. L'Ecossais est,
plus que l'Anglais, logique, difficile dans ses choix, éveillé au sens ultérieur
des formes qu'il emploie. L'esprit baroque, la disposition à charger d'enjolive-
ments lui est étrangère.* Dans les vieux temps, lorsque personne n'avait
d'argent, il ne succomba jamais à la tentation de l'ornement pas cher et laid.
Ses ambitions décoratives ne furent jamais loquaces, jamais irréfléchies. Elles
se contentaient de quelque attention accordée aux proportions, de quelque
ornement modeste à une porte ou à une fenêtre, d'un cordon de pierre au bon
endroit, et, dans des cas plus modestes encore, d'une bande de couleur. Jamais
il n'eut à plonger dans l'intimité de son âme pour en tirer de nouvelles
expressions d'art. Les formes importées pouvaient suffire à tout ce que
réclamait sa modeste civilisation, et ainsi, du XIP siècle jusqu'à l'union avec
l'Angleterre, l'histoire de ses manifestations esthétiques se résume en variations
légères, mais coordonnées et généralement judicieuses, sur un air emprunté.
A l'heure présente, aucune contrée de l'Europe n'use avec plus de dis-
crétion que l'Ecosse des libertés d'expression plus grandes apportées par
la renaissance architecturale. Dans tous ces comtés méridionaux que Fergusson
embrasse en une même condamnation, se dressent aujourd'hui des édifices
qui sont réellement dessinés, des édifices dont les proportions sont excel-
lentes et où la décoration se marie à la construction avec un sentiment de
convenance qui n'a guère de rival ailleurs. L'architecte écossais ne rêve
pas. Jusqu'à présent, il n'a rien créé qui en appelle à l'imagination comme
les œuvres de Jones ou de Wren ; mais il pense ; il sait voir ce qui convient,
* La chapelle de Roslin, où c'est une orgie, ne saurait en aucun sens être acceptée comme une
création écossaise.
SIR JOHN SIN'CLAIR, BART., LL.D.
Sir John George Tolkmacht Sinclair Barofiel
LAD Y RAEBL'RX
Lord Tweedmouth
L'ART EN ECOSSE 35
et, par dessus tout, il a cet instinct du congru, du rapport entre l'usage et la
forme, entre la matière et sa destination, qui est la base de tout bon
dessin.
Ce que ie viens de dire, un peu à bâtons rompus, je le crains, tend à
montrer qu'avant d'émettre des assertions absolues sur les races artistiques et
non artistiques, on devrait étudier la marche de l'art lui-même, voir quand et
pourquoi il s'est élevé et est tombé, en retracer les méandres, et particulière-
ment s'aasurer des causes de ces manifestations sporadiques en apparence qui
rendent si difficile toute généralisation sur ce sujet. Les grands mouvements
artistiques ont toujours coïncidé avec les conditions déjà indiquées, c'est à
dire qu'ils ont eu lieu quand des races énergiques se sont mises à créer sur
des fondements inoccupés. Quant aux développements moins importants,
ils paraissent avoir souvent dépendu de l'existence concurrente d'un besoin
artistique et de quelque faculté utile, mais non pas nécessairement artis-
tique, dans la race où ce besoin apparaît. La faculté logique, par exemple,
l'instinct de l'ordre intellectuel, suffit pour expliquer une bonne architecture,
dépourvue d'ailleurs des hautes qualités de l'imagination. L'histoire de l'esprit
écossais — sans parler du témoignage direct fourni par les productions
contemporaines — aurait dû suffire pour préparer ceux qui étudient cette
question aux développements qui se sont produits récemment de l'autre côté
du Border.^ Les indices ne manquaient pas. Les restes d'architecture épars
sur tout le pays fournissent abondamment la preuve que, bien que les anciens
constructeurs tirassent leur inspiration de France et, à l'occasion, d'Angleterre,
leur esprit ne demeurait pas oisif. Même en des lieux aussi inattendus
que les Border peels, ou maisons fortifiées de la frontière, on rencontre des
signes de goût, de choix, de manipulation intelligente qui auraient dû avertir
l'historien que sous le copiste était un artiste latent qui attendait le souffle
de vie. Le constructeur du Nord a toujours compris les formes dont il se
servait. Même lorsqu'il tirait de France quelque trait mieux approprié à un
climat méridional qu'au sien, il s'arrangeait pour y donner une certaine
convenance, pour l'amener de telle façon qu'il devenait un trait organique et
raisonnable de son style.
Chez un peuple dont tout ceci peut se dire avec vérité, l'apparition d'un
* Le pays frontière entre l'Angleterre et l'Ecosse. — N. du T.
36 SIR HENRY RAEBURN
grand peintre n'était qu'une affaire de temps. Avec l'Angleterre tout près
pour séduire ses esprits inquiets, et le continent d'Europe non loin pour lui
imposer un modèle étranger, les conditions y étaient contraires à la forma-
tion d'une école nationale. Mais il ne fallait, pour produire un maître isolé,
rien autre chose que le concours dans un même individu de certaines qualités
— et de certains accidents — en quoi la nation était riche, nommément l'amour
du foyer, la faculté d'organisation, de l'œil, de l'intérêt pour l'aspect des
choses, et la bourse creuse. Quarante ans après le traité d'union avec
l'Angleterre, cet individu fit son apparition dans la personne de Henry
Raeburn.
CHAPITRE II
CARACTÈRE DE L'ÉCOSSAIS DES BASSES-TERRES-NAISSANCE DE RAEBURN-MORT
DE SES PARENTS— SON ÉDUCATION À HERIOT'S HOSPITAL-SON APPRENTISSAGE
CHEZ GILLILAND-INFLUENCE DE SON MAÎTRE-DE DEUCHAR-DE DAVID MARTIN
-SES MINIATURES-LE BIJOU DE DARWIN— IL COMMENCE À PEINDRE LE PORTRAIT
'E voyageur étranger qui se trouve parmi les collines qui
traversent le sud de l'Ecosse entre les vallées de la
Nith et de la Tweed, pourrait s'imaginer qu'il est tombé
chez une population de jaloux. Si, par exemple, dans
le pays d'Ecclefechan, il était tenté de parler de Carlyle,
il pourrait attribuer à quelque motif inavouable l'opinion
professée par ceux à qui la tradition a transmis de
première main la considération en laquelle l'auteur de Sartor était tenu par
les personnes de son entourage, à savoir que le "voyant" ne voyait guère
mieux que le reste du monde. Mais en les connaissant plus intimement,
il découvrira qu'aucune jalousie, qu'aucun désir de rapetisser n'existe au fond
de cet apparent dénigrement. "Tom Carlyle" ne semblait pas un héros aux
gens au milieu desquels il s'éleva, simplement parce que ses dons natifs,
les puissances virtuelles qu'il possédait et que l'esprit maternel pouvait
comprendre, un très grand nombre autour de lui en avaient aussi leur
part. Franchissez une barrière sur quelqu'une de ces routes du sud et
causez avec l'homme qui bêche dans le champ. Il vous fera peut-être un
accueil maussade ; il ne faut pas chercher ici les belles manières et la souplesse
celtique du Highlander ou du paysan irlandais; vous aurez toute une zone
de réserve, de timidité défiante et active, à pénétrer ; mais une fois dans la
place, vous trouverez un esprit qui pense réellement, qui sait d'une façon
pratique ce que la logique signifie, capable d'assaisonner une déduction juste
L
38 SIR HENRY RAEBURN
— et une induction tout aussi bien — d'une saveur humoristique rafraîchissante
au palais. Pas une fois sur cent \^ous ne rencontrerez le cerveau inerte, l'esprit
modelé uniquement par le travail manuel obligatoire, si commun au sud du
Humber. Je ne sais pas comment son travail en est influencé, mais
l'Ecossais des Basses-Terres a touiours l'air d'avoir en réserve une provision
d'activité mentale qu'il dépense à je ne sais quelle construction de châteaux
en Espagne. Peu importe l'humilité de sa condition et la façon prosaïque
dont il gagne son pain, il s'arrange toujours pour amasser les matériaux de
cette architecture psychique en laquelle il trouve à se consoler de la grise
monotonie de l'existence. Je me rappelle avoir rencontré un jour dans une
" grande maison " écossaise, un plombier, venu pour réparer un tuyau, qui
possédait l'histoire de l'art moderne anglais sur le bout du doigt. Il avait des
façons bizarres et merveilleuses de prononcer les noms de Millais et de
Tadema et les titres de leurs tableaux, mais il en savait autant qu'un homme
cloué dans un rustique village des Lothians pouvait en savoir sur un tel
sujet. Ce plombier était, d'ailleurs, un peu peintre lui-même, et certains coins
les plus retirés de la maison étaient décorés d'exemples pratiques de ses notions
sur l'art du paysage.
En règle générale, cependant, l'ouvrier écossais aiguise son cerveau sur
des sujets plus abstraits, non pas tant, je pense, par préférence, que parce que
ces sujets n'ont besoin d'aucuns matériaux dispendieux. La pauvreté pourrait
bien avoir plus contribué à l'amour des anciens Ecossais pour la métaphysique
que nous ne sommes prêts à le supposer.
Mais c'est là une autre question. Ce qui nous intéresse particulièrement
pour l'instant c'est la distribution à travers certaines parties de l'Ecosse d'une
activité cérébrale, d'une capacité intellectuelle qui doit être un riche terrain
pour la culture du génie. En fait, ce terrain produit un grand nombre
d'hommes remarquables. Mais, comme les Juifs, les Ecossais des Basses-
Terres sont à noter plutôt pour l'élévation du niveau général de leur
puissance intellectuelle que pour le nombre des hommes éminemment grands
ajoutés par eux au fonds commun. A la finesse, à Xhumour, à la puissance
de compréhension et à la largeur de vue, ils joignent trop souvent l'absence
d'une haute ambition. Presque tous, ils atteignent à quelque degré de succès ;
peu d'entre eux meurent sans avoir amélioré leur condition dans un sens ou
dans l'autre ; mais, en règle générale, ils n'ont point de grande visée imagi-
MRS. GREGORY
.l/r. A. /. For/'es Leith
SES ORIGINES 39
native. Ils ne se placent pas devant les yeux un but éclatant vers lequel ils
dirigeront leur vie tout entière. Leur énergie, toute terrible qu'elle est
parfois, s'enroule à un fil d'indolence qui ressort à la fin et prend la place
du joyau dont se devrait fermer leur carrière. En somme, la population de ces
comtés méridionaux a l'esprit vif, l'humeur fine et prompte, un sentiment de
l'équilibre et de la proportion dans les choses intellectuelles qui est rare ;
mais il lui manque cette sorte d'ambition insatiable sans laquelle de tels dons
ne peuvent donner leurs plus grands résultats. A tous ces égards, nous
verrons que Henry Raeburn était un vrai fils de sa race.
Le véritable berceau de la famille Raeburn est en Annandale, où une
ferme, en pays de coteaux, connue sous le nom de Raeburn, fut plus tard et
est encore, je crois, la propriété de cette famille Scott dont Sir Walter fut le
grand et brillant ornement. Allan Cunningham et le biographe plus récent de
l'artiste, William Raeburn Andrew, son arrière petit-fils, sourient tous les .deux
de la prétention ingénue mise en avant par un archéologue du nord en faveur
de Raeburn, et qui le ferait descendre directement d'une famille guerrière du
Border. Il s'agit des Raeburns de Raeburn, qui portaient pour armes un
chevreuil buvant à un ru, et qui étaient apparentés collatéralement à la plupart
des grandes maisons du sud. Il est impossible, après le laps de plus d'un
siècle et demi, d'arriver à des faits exacts, et l'historien fidèle doit, je crois, se
contenter de compter le maître parmi ceux qui sont des ancêtres, plutôt que
parmi ceux qui en ont. Après l'union des couronnes d'Angleterre et d'Ecosse,
les Raeburns de proie — si tant est qu'ils fussent de proie — se rangèrent et
devinrent, comme les autres de leur classe, des citoyens paisibles. Leurs
noms ne se présentent pas parmi ceux des hommes qui contribuèrent à la
confusion où tomba l'Ecosse pendant la seconde moitié du XVI P siècle.
Le premier membre de la famille qui émerge de l'obscurité la plus absolue
est un certain Robert Raeburn, qui échangea le séjour de l'Annandale
pour celui d'Edimbourg il y a quelque deux cents ans. Quelque étincelle
d'ambition brûlait en lui, et il quitta les champs où il était né pour s'établir
meunier dans ce qui était alors le village de Stockbridge, légèrement à l'ouest
de la route qui joint Leith à la capitale écossaise. A l'époque de ce change-
ment, la ville neuve d'Edimbourg n'était pas née ; on n'y songeait même pas.
Le " Nor' Loch " protégeait encore le Château du côté où il ne reçoit pas
le soleil, et occupait le glen aujourd'hui déshonoré par le North British
40 SIR HENRY RAEBURN
Raihvay ; et l'Eau de Leith cheminait vers la mer sans avoir à passer devant
le front de ces régiments de maisons indiscrètes qui maintenant surveillent
sa marche. Même alors, cependant, le cours d'eau avait à travailler pour
vivre, et le moulin de Stockbridge était loin d'être le premier auquel il com-
muniquait le mouvement.
L'entreprise de Raeburn tourna bien. Il prospéra, ajouta moulin sur
moulin, et se maria. Sa femme, Mademoiselle Anne Elder, pour employer la
phraséologie des vieux Ecossais, lui donna deux fils: l'un, William, en 1744
ou environ; l'autre, Henry, notre héros, le 4 mars 1756. Ni Robert ni sa
femme ne vécurent assez pour \'oir leur second fils grand. Ils moururent
lorsqu'il était encore enfant et que son frère aîné, William, avait à peine
l'âge d'homme. William, néanmoins, fut à la hauteur de sa responsabilité
nouvelle. Plus âgé d'une douzaine d'années, non seulement il conduisit le
commerce de la famille avec succès, mais il fut pour le petit Henry un père
judicieux et affectionné. Il est agréable de savoir qu'il vécut assez long-
temps pour jouir de la récompense de sa vertu.
Dans la plupart des biographies du peintre, on aftirme qu'il fut élevé à
Heriot's Hospital, mais l'auteur anonyme de la courte notice sur Raeburn
dans le Dictionnaire biograpJiiqne des Ecossais fameux de Robert Chambers,
contredit formellement cette assertion, et déclare que "loin d'avoir été redevable
à la charité publique de son apprentissage dans les humanités, son frère
William lui avait de bon cœur fait donner l'éducation succincte, mais
habituelle, de l'époque." Dès que je fus averti qu'on avait ainsi jeté le
doute sur la croyance commune touchant le lieu où Raeburn avait reçu son
éducation, je m'adressai aux directeurs de la Fondation George Heriot, qui me
mirent sur la trace de renseignements qui paraissent régler la question. Dans
\ Histoire de Heriofs Hospital du Dr. William Steven,* il est dit qu'une
certaine Sarah Sandilands jouissait du droit de présenter deux garçons pour
recevoir l'entretien et l'éducation à Heriot's Hospital, droit qui avait été
acheté par son père aux Gouverneurs. Steven poursuit : "On peut dire
qu'elle fut ainsi la première patronne de Sir Henry Raeburn, qu'elle
présenta à Heriot's Hospital en 1764. Cet orphelin, devenu plus tard le
célèbre peintre de portraits, sa petite-fille (Mrs. Durham Weir) eut le plaisir
l'Idition de 1872, revue et augmentée par F. W. Bedford, qui succéda à Steven comme Gouverneur
intérieur de l'Hôpital et Inspecteur des Ecoles de la Fondation Heriot.
LADY STEWART DE COLTNESS
Mr. F. Fleisck/iia/m
SON ÉDUCATION 41
de le voir fait chevalier par George IV à Hopetoun House." Cette assertion
est confirmée par les minutes de l'administration de l'Hôpital. A une séance
des Gouverneurs tenue le 15 avril 1765, une présentation leur fut soumise,
"accordée par Sarah Sandilands, veuve de Thomas Durham de Boghead, en
faveur de Henry, fils de Robert Raeburn, Bourgeois et Libre Homme, dont les
parents sont tous deux morts." Sur quoi les Gouverneurs admirent Henry
Raeburn comme pensionnaire de l'Hôpital. Le nom de Raeburn reparut
devant les Gouverneurs en 1770, six ans après son entrée à l'école. A une
séance du 4 juin, le jour anniversaire de la naissance du roi, les Gouverneurs
"approuvèrent le rapport du comité visiteur, en date du seize de mai
dernier, déclarant que Henry Raeburn et Francis Ronaldson, par leur
talent en écriture, etc., avaient le plus de titres à bénéficier de la dota-
tion du Doyen de Guilde Heriot, et chargèrent le Trésorier de l'Hôpital
de faire paiement à chacun de ces Garçons de la somme de Une livre
cinq shillings sterling" (31 fr. 25). Semblable récompense fut donnée à
Henry Raeburn douze mois plus tard. De tout ceci il appert que le
garçon resta sept ans dans l'école, et que son séjour n'y fut pas tout-à-fait
sans gloire.
Le jeune Raeburn, suivant les traditions de la famille, ne fut pas un génie
précoce. On nous dit, il est vrai, que les croquis et les caricatures qu'il
griffonnait aux heures et sur les livres défendus, étaient les meilleurs de
l'école ; mais ce n'est pas, probablement, dire beaucoup. Et pourtant lorsqu'on
se rapelle la suite de sa carrière et qu'on réfléchit qu'il devint le meilleur des
peintres écossais sans avoir guère d'autre secours que son intelligence, ce
n'est vraiment pas être trop hardi que de supposer que, s'il ne réussit pas
dans son enfance à se faire remarquer de ses amis, cela est dû à leur
aveuglement bien plus qu'au peu d'espérances qu'il donnait. Peu de peintres
sont arrivés aussi rapidement que lui à commander à leurs instruments. Dès
l'abord ses portraits sont exempts de ces tâtonnements qui marquent les
tentatives d'une lente initiation. Sans être exactement des oeuvres d'art, ils
sont évidemment la production de quelqu'un qui n'éprouve pas de difficulté à
trouver les moyens de dire ce qu'il a dans l'esprit. Même ses miniatures,
toutes sèches et raides qu'elles sont, ont de la décision. La main dont elles
viennent a de la sûreté, si la fantaisie n'y a pas encore son développement.
En dépit, donc, de la tradition, on doit s'attendre à trouver des qualités de
M
42 SIR HENRY RAEBURN
dextérité, tout au moins, dans ses premières gribouillages. Et la conduite
suivie par son frère et tuteur confirme cette impression.
Henry Raeburn fut retiré de l'école à l'âge de quinze ans, et mis tout
de suite en apprentissage chez un orfèvre, commençant ainsi sa carrière artis-
tique dans la même direction que beaucoup d'Italiens célèbres. Le commerce
de joaillier à Edimbourg ne devait être alors ni étendu ni ambitieux. En
ces jours-là, la mode des choses celtiques dormait encore dans le sein du
temps. La joaillerie des Highlands était une industrie exclusivement propre
aux Highlands, et ce qu'on demandait à l'ouvrier en métaux précieux devait
être rare et modeste.
L'orfèvre lui-même, un certain Gilliland, paraît avoir reconnu que son
apprenti avait des dons à la manifestation desquels son métier ne pouvait
donner d'occasions convenables. Lui, sans doute, savait mieux voir la signi-
fication d'un griffonnage sur la marge d'une grammaire, qu'un grammairien
ou qu'un tendre frère. En tout cas, il ouvrit de nouveaux horizons au jeune
homme, car il le stimula à user de tous les talents dont il donnait des
marques, il le présenta à des personnes qui pouvaient l'aider à cultiver ses
facultés, il lui amena même des clients dès qu'il fut assez mûr et capable de
peindre une miniature passable. Pendant ces années, où Gilliland avait les
premiers droits à ses services, le temps de Raeburn paraît s'être partagé à copier
des tableaux, à peindre des miniatures, et à dessiner, sinon à graver, pour son
maître. Toutes ces occupations impliquent une préparation, et nous verrons
que le peintre David Martin, le graveur et aquafortiste Deuchar, et proba-
blement Gilliland lui-même, mirent tous la main à son éducation.
Laissez-moi raconter ici le seul épisode de l'histoire de ses rapports
avec les arts décoratifs dont on connaisse quelque chose, épisode assez mince
en lui-même, mais intéressant pour la manière dont il rapproche du sien
un autre nom fameux. Dans la jeunesse de Raeburn et, de fait, pendant
toute sa vie, un des nombreux hommes marquants d'Edimbourg fut Andrew
Duncan, alors médecin actif, qui consacrait une grande part de son énergie
à la tâche de mettre les secours médicaux à la portée des pauvres. Comme
professeur de l'Université, Duncan avait parmi ses élèves un jeune homme qui
donnait de rares espérances, et qui portait le nom, illustre aujourd'hui, de
Charles Darwin. C'était un fils d'Erasmus Darwin, et par conséquent un
HENRY RAEBURN SUR UN PONEY GRIS
Comte de Aose/'en: A'. G-, K.T.
SON ÉDUCATION ARTISTIQUE 43
oncle du grand Charles Robert, qui devait mettre sur sa famille le sceau
définitif de la gloire. Charles Darwin était de deux ans plus jeune que
Raeburn, et cependant, avant de mourir par accident en 1778, il avait gagné
une médaille d'or de la Société Esculapienne pour "une investigation,"
montrant ainsi de bonne heure qu'il avait hérité le don de la famille. Il
mourut à vingt ans, d'un empoisonnement du sang à la suite d'une blessure
reçue dans la salle de dissection. Son maître Duncan ressentit douloureuse-
ment sa perte et, suivant une belle coutume du temps, chargea Gilliland de
lui faire un " mémento " de son élève. Le joaillier s'adressa à Raeburn, qui
devait alors — il avait vingt-deux ans — avoir fini son temps d'apprentissage.
Au lieu de l'anneau habituel, Raeburn suggéra l'idée d'une pendeloque pour la
chaîne de montre, représentant une Muse pleurant au-dessus d'une urne.
Son projet fut adopté, et, dit Duncan,* on lui en confia l'exécution. Une fois
terminé, poursuit Duncan, cet objet "offrit la preuve manifeste d'un génie
très supérieur, et je le conserve encore comme un souvenir du mérite précoce
et singulier de Darwin et de Raeburn." On a quelquefois raconté cette
anecdote comme si elle appartenait à l'enfance du peintre, ou du moins aux
années où il était encore apprenti de Gilliland. Mais en comparant les dates
on ne peut guère douter que les choses se passèrent comme elles sont relatées
plus haut. Duncan peut s'être trompé en attribuant au peintre l'exécution
aussi bien que le dessin du bijou. Mais ceci n'est nullement certain. Il est
difficile d'établir la chronologie des manifestations de l'activité de Raeburn
pendant ces premières années. Au cours de son apprentissage chez Gilliland il
fit la connaissance de David Deuchar, l'aquafortiste et graveur de sceaux, de
qui on suppose qu'il reçut sa première direction dans les sentiers élevés de l'art.f
Il se peut que les leçons de Deuchar aient compris la pratique de la gravure.
En ce cas, son élève devait à cette époque être extrêmement laborieux. En
effet, outre son travail pour Gilliland, il peignait des miniatures, copiait des
tableaux dans l'atelier de David Martin, et se préparait à ces portraits gran-
* Tribut à la Mémoire de Henry Raeburn.
\ Deuchar naquit en 1743, près de Montrose, et avait ainsi treize ans de plus que Raeburn. Il
était graveur héraldique du Prince de Galles, et bon aquafortiste. Il publia une suite d'eaux-fortes
d'après La Danse de la Mort de Holbein (178S) et des "Eaux-fortes, principalement d'après les
Ecoles hollandaise et flamande" {Etchings, chiefly from the Dutch and Flemish Schools, 1803). Il
mourut en 1808. Son portrait au crayon, par John Brown, est à la Galerie nationale écossaise de
Portraits, et on trouvera dans ces pages la photogravure d'une miniature de lui par Raeburn.
44 SIR HENRY RAEBURN
deur nature où il allait s'embarquer lorsqu'il aurait vingt ans. Gilliland
semble avoir été la perle des maîtres. Il fournit à Raeburn les occasions
de tirer le meilleur parti de chacun des talents qu'il possédait. Il faisait
son éloge auprès des clients ; il le présenta à Deuchar, qui fut probablement
le premier à éveiller son ambition ; il le conduisit à Martin, qui le mit sur
la voie d'ajouter le maniement du pinceau à celui du burin ; il lui permit de
consacrer partie de ses journées à la miniature, et il est probable qu'il lui
amena des clients. Bref, il semble avoir été un troisième père pour le jeune
homme, et avoir contribué pour sa pleine part à jeter en lui les fondements
de cette haute opinion de la nature humaine que Raeburn entretint plus tard.
Toutes les miniatures de Raeburn paraissent avoir été faites pendant qu'il
était encore nominalement sous la direction de Gilliland. On raconte qu'il
devait donner une partie de l'argent ainsi gagné à son maître, et la chose
n'était que raisonnable. Quant aux miniatures, elles sont difficiles à trouver
aujourd'hui. J'en ai cependant vu quelques-unes. Elles sont naturellement
tout-à-fait dénuées de la liberté, de la grâce, du sens de ce qui doit être
marqué fortement et de ce qui doit être simplement suggéré, qui caractérisent
les belles miniatures anglaises du temps. On ne pouvait attendre de telles
qualités d'un enfant. D'un autre côté, elles ne sont ni faibles ni super-
ficielles, mais montrent clairement qu'un œil pénétrant et une main ferme,
bien qu'un peu trop lourde, cherchent ici leur voie vers quelque chose de
mieux. La miniature du Dr. Andrew Wood, que notre première planche
reproduit, n'a ni la grâce de Cosway, ni la grandeur que Samuel Cooper met
dans les petites choses, mais elle montre que l'auteur savait voir le caractère
et éviter l'impropriété et qu'il était doué de cette absolue confiance en la
sincérité sur quoi tout grand art est bâti. Il est pour moi plus que probable'
que si Raeburn s'était contenté de se consacrer à ce travail en petit, il aurait
laissé des miniatures dépassant toutes les autres par ces qualités de sélection
et de concentration qui sont la vie de cette forme de l'art. Heureusement la
possession même des dons nécessaires pour justifier cette hypothèse rendait
impossible qu'il se contentât longtemps d'un champ si restreint.
Suivant les récits qui sont venus jusqu'à nous, David Martin joua le
rôle de Titien vis à vis de Raeburn Tintoretto, ou de Hudson vis à vis de
Reynolds. Mis en relation avec l'enfant par l'excellent Gilliland, il l'accueillit
d'abord avec bienveillance et générosité. Il lui donna le libre accès de son
L AMIRAL LORD DUNCAN
La Corporation des Patrons de J^avires, Leith
MRS. CAMPBELL DE BALLIMORE
Galerie Xntionale d'Ecosse
SES PREMIERS OUVRAGES 45
atelier et lui permit de copier ce qui lui conviendrait, ajoutant peut-être, de ci
de là, une rapide indication, à la manière de Sir Joshua. Mais le jeune
homme faisait de tels progrès que bientôt Martin prit peur. Il vit qu'il nour-
rissait un rival capable de devenir promptement un vrai danger. C'est la
répétition presque exacte de l'histoire de la rupture entre Hudson et Reynolds.
Martin chercha querelle au jeune homme, l'accusant d'avoir vendu une des
copies qu'il avait l'autorisation de faire dans l'atelier. Raeburn était, nous
dit-on, parfaitement innocent du fait ; mais les protestations furent inutiles, et
finalement les deux hommes se séparèrent. David Martin n'était pas un grand
peintre, comme ceux qui visitent les deux Galeries d'Edimbourg peuvent le
voir par eux-mêmes. C'était un de ces hommes trop fréquents au XVI IP
siècle, qui devinrent des ouvriers suffisamment bons, et qui pourtant ne firent
pas grand'chose avec leur talent. Il avait étudié sous Allan Ramsay et était
de vingt ans plus âgé que Raeburn. La Galerie nationale d'Ecosse a récem-
ment fait l'acquisition d'un intéressant portrait de lui par lui-même. Il
rappelle Keats et Romney et donne Tidée d'un tempérament à la fois très
vigoureux et très sobre, nerveux et pourtant désireux de rester dans la raison.
D'exécution sèche et serrée, il n'est pas néanmoins sans attrait, et il fait
penser que Martin, s'il l'eût voulu, eût pu être un maître excellent. La
Galerie nationale de Portraits d'Ecosse a de lui le portrait du panégyriste
de Raeburn, Andrew Duncan. Raeburn sut profiter de ses rapports avec
Martin. Il fallait vraiment qu'il eût le génie de tirer parti des occasions de
s'instruire qui se présentaient sur sa route. Son art n'a point du tout le
home-made stanip, la marque ordinaire de ce qui s'est formé sans maître et
sans études. En règle générale, qu'il y ait seulement un léger défaut, une
simple fissure dans la laborieuse préparation nécessaire à l'artiste pour
apprendre à peindre, et cela se trahit dans son œuvre. Reynolds commença
de bonne heure et travailla dur ; de même fit Gainsborough. Mais leurs études
furent irrégulières, et par suite, même en leurs plus belles choses, il est
évident qu'ils sont souvent préoccupés de cacher des lacunes dans leur con-
naissance du métier. Il n'en est pas ainsi de Raeburn. Son art est plutôt
celui d'un peintre qui sait trop que d'un peintre qui ne sait pas assez. II
choisit et simplifie avec un courage qui va parfois jusqu'à la témérité ; mais
il ne donne jamais la tentation d'attribuer ses procédés sommaires à l'ignorance.
.11 fait penser quelquefois à la sténographie, jamais à une laborieuse syntaxe.
N
46 SIR HENRY RAEBURN
Il semble qu'on puisse tenir pour positif que, dès l'âge de vingt-et-un ans,
Raeburn avait abandonné en fait les formes inférieures de l'art auxquelles il s'était
tant appliqué. Le bijou de Darwin se place sans doute à une date postérieure,
mais, à la lumière des renseignements que nous possédons, nous pouvons
croire qu'en ce cas il obligeait son vieil ami Gilliland. L'exemple de Martin
avait du moins eu l'effet d'exciter son ambition et de le convaincre qu'un
vaste champ était ouvert à un peintre de portraits dans la capitale écossaise.
Son plus ancien portrait grandeur nature dont on connaisse sûrement la date
est le portrait en pied de George Chalmers de Pittencrieff. Il le peignit en
1776, dans sa vingt-et-unième année. On dit qu'à partir de ce moment c'est
à peine s'il consentait à regarder une miniature et qu'il n'aimait pas qu'on
lui rappelât celles qu'il avait commises. Le "George Chalmers" a ses
faiblesses, sans doute ; aucun peintre de vingt ans n'a jamais fait de tableau
qui en fût exempt ; mais il montre beaucoup de ce qui caractérise Raeburn,
et il est peint avec un air d'aisance étonnant chez quelqu'un dont l'éducation
avait été ce que j'ai dit. Il est en pied. Pittencrieff est assis dans un
fauteuil, devant le rideau conventionnel, avec un paysage et des ruines qu'on
voit par une fenêtre à droite. Son attitude et son expression sont celles d'un
homme qui regarderait son bourreau. La figure est bien dessinée, si ce n'est
que les membres inférieurs sont petits pour le tronc, défaut fréquent chez
Raeburn. D'un autre côté il a fait, dans le dessin du siège, une curieuse et
déconcertante erreur. La ligne de face du fauteuil et la ligne qui passe par
les angles saillants des deux bras ne convergent pas vers l'horizon, comme
c'est le strict devoir de toutes les honnêtes parallèles tirées diagonalement au
plan du tableau. Elles s'écartent !
Récapitulons les faits saillants de cet exposé quelque peu décousu. Les
rapports de Raeburn avec Gilliland commencèrent lorsqu'il avait quinze ans
et durèrent probablement jusqu'à ce qu'il en eut vingt. Durant ce temps, il
fit la connaissance de Deuchar. Les deux hommes lui apprirent à s'entraîner
l'œil et la main par certains travaux techniques — le dessin, la gravure peut-être,
et sans doute l'usage modeste de la couleur. Cet entraînement, il trouva à
l'utiliser dans l'exécution de miniatures, pour lesquelles son maître lui procura,
sans doute, la plupart de ses modèles, prélevant, comme droit, une certaine
part dans les profits. Au bout de quelque temps, Gilliland s'apercevant qu'il
LAD Y MILLER
Les Exkutiurs testonientnivis tn hii Mr. A. W. Mi /ici-
SES PREMIERS OUVRAGES 47
donnait de plus hautes espérances, le présenta à Martin, dans la maison duquel
il eut du moins l'occasion de prendre quelque idée de ce qu'on peut faire
avec la peinture à l'huile. Il dut s'en rapporter à ses propres observations
pour des choses telles que la préparation de la palette, le mélange des teintes
et le maniement de la brosse. En tout cela il fit des progrès si rapides
qu'il se trouva, n'étant encore qu'un enfant au point de vue légal, en
situation de regarder au-delà des arts modestes qui l'avaient jusqu'alors fait
vivre, et de se mettre hardiment sur les rangs pour prendre sa part des com-
mandes de portraits que ses concitoyens avaient à donner. Quel fut son
succès dans les premières années de son émancipation, il est trop tard main-
tenant pour le découvrir. On peut assigner à cette première période un petit
nombre de portraits, mais pas assez, je crois, pour impliquer une affluence de
clients. Ce qui est probable, c'est qu'il demeura avec son frère, versant ses
gains au fonds commun, jusqu'à ce qu'un événement eut lieu qui le mit
au-dessus des soucis d'argent pour le reste de ses jours, et qui en d'autres
choses encore contribua largement à son bonheur. La personnalité de Raeburn
déjoue l'examen direct. Elle n'a point laissé de documents. Ils nous faut la
deviner d'après la manière d'être des autres, exactement comme l'astronome
déduit la nature de quelque corps invisible dans l'espace de son effet sur
les corps visibles qui l'avoisinent. Jugé d'après cette méthode, Raeburn
semble avoir eu tout ce qu'il faut pour se faire aimer. Tous ses amis
l'aidaient dans ses désirs, et plus tard dans la vie nous le trouvons entouré
d'affection là où un sentiment plus tiède est de règle. Avant d'avoir cessé
d'être un jouvenceau, son charme lui avait conquis la fortune et une femme
auprès de laquelle il chercha son réconfort jusqu'à la fin de ses jours.
CHAPITRE III
FONDATION DE LA VILLE NEUVE D'EDIMBOURG— ELLE COÏNCIDE AVEC UNE
EXPLOSION D'ÉNERGIE ÉCOSSAISE-SON INFLUENCE SUR LA CARRIÈRE DE
RAEBURN— LES PREMIERS AMIS DU PEINTRE— JOHN CLERK, LE CADET, D'ELDIN—
MARIAGE DE RAEBURN— DÉPART POUR LONDRES— ET ROME— GAVIN HAMILTON—
JAMES BYRES DE TONLEY
VANT d'entamer le récit du mariage de Raeburn, il
serait peut-être bon de jeter un regard rapide sur la
société dans laquelle il allait se lancer, et d'examiner les
chances qu'elle offrait à un homme de sa naissance et
de son talent. Edimbourg en 1775 entrait juste dans
ce qu'on peut appeler son âge de Périclès. L'Angleterre
avait déjà drainé, sans doute, beaucoup de ce qui avait
de la valeur dans la population écossaise, mais la cité était encore essentielle-
ment une capitale. Elle aussi était un puissant aimant pour les Ecossais qui
n'étaient pas attachés au sol ou à quelque forme de commerce étranger. Le dos
de la colline entre Holyrood et le Château ne suffisait plus à loger les citoyens
dans sa longue rue unique et dans les allées et les cours qui y donnaient.
Pendant des siècles ces citoyens avaient tiré tout le parti qu'ils pouvaient de
cet emplacement. Ils avaient entassé leurs demeures les unes sur les autres
jusqu'à ce que les "terrains," les lands, comme ils les appelaient, eussent plus
l'air de falaises que de maisons, et ils avaient accepté d'être isolés du pays
environnant par le Nor' Loch d'un côté et, de l'autre, par un profond
ravin. De la maison de Robert Raeburn à Stockbridge la vue se portait au
sud, lorsque naquit Henry, sur une longue crête herbeuse, semée ça et là de
maisons, et coiffée, vers son extrémité occidentale, par les toits gris du château
qui s'élevait sur son rocher à part, à quelque trois cents mètres au-delà.
JOHN TAIT DE HARVIESTON ET SON
PETIT-FILS
Mrs. Pihnan
LE NOUVEL EDIMBOURG 49
Juste vers le temps où la mère du peintre préparait sa layette, les bourgeois
d'Edimbourg prenaient les premières dispositions pour rompre leur long
confinement. Les aimables champs qui s'étendaient au-delà du Nor' Loch
avaient été distribués, sur des plans, en rues, en squares, en circus et en
cresceuts, et on avait déjà posé les premières pierres de la Ville Neuve. Le
Pont du Nord {Nortk Bridgé) était en projet, et on commença à le con-
struire lorsque Henry était dans sa huitième année. Son achèvement
imprima une vigoureuse impulsion aux autres constructions, et vers l'an 1780,
au moment où Raeburn lui-même allait songer à mettre la main dans l'entre-
prise, un tiers du plan arrêté était à l'état de complète exécution. L'énergie et
la force de coopération qu'implique une tâche comme celle de changer
délibérément le centre de gravité d'une métropole considérable contribuèrent
beaucoup, sans aucun doute, à l'explosion de vie intellectuelle qui suivit. Tout
ce qui remue une population, fait irruption dans ses habitudes, lui impose une
nouvelle activité mentale, semble avoir pour résultat un accroissement considé-
rable d'action productrice en toutes sortes de directions imprévues. Les
soulèvements politiques, les grandes guerres et même les catastrophes domes-
tiques sont sujets à accompagner, ou à précéder immédiatement, ces élans
d'ardeur créatrice. La migration vers de nouveaux foyers de tout ce qu'il y
avait de mieux dans la société d'Edimbourg est une petite aftaire, comparée à
la résistance de la Hollande aux Espagnols ou aux guerres de la Révolution
française ; mais son effet sur le petit milieu social qui s'y trouvait intéressé
paraît avoir été analogue. Il est certain en tout cas, que les grands jours
d'Edimbourg suivirent de si près cet exode, ce frek, comme on peut justement
l'appeler, que Raeburn, dont la carrière s'avance pari passu avec la première
génération des nouveaux citoyens de la Nouvelle-Athènes, peignit les portraits
de tous les hommes, presque sans exception, dont la renommée est inséparable
de cette ville dans notre mémoire. Hume, il est vrai, vint trop tôt pour
lui, et il est probable qu'il ne fit pas le portrait de Burns ; mais le comté
d'Ayr protesterait si nous mettions son poète parmi les lumières de la
capitale.*
* On a essayé plusieurs fois de trouver la main de Raeburn dans des portraits et des quasi-portraits
de Burns ; mais jusqu'ici on n'a mis au jour aucun tableau où puissent se reconnaître les traits si caractéris-
tiques de Burns et la main non moins caractéristique de Raeburn. On dit que Raeburn fit un portrait
de Burns pour les éditeurs Cadell et Davies, en 1803, sept ans après la mort du poète. Si le fait est e.xact,
le tableau a disparu.
O
50 SIR HENRY RAEBURN
La société d'Edimbourg était alors essentiellement aristocratique. Elle se
composait des descendants d'un grand nombre de ces nobles truculents qui
contribuèrent tant au roman de l'histoire d'Ecosse ; d'une foule de lairds,
hobereaux chassés de leurs terres par les misères et les conséquences de 17 15
et de 1745, mêlés à une aristocratie d'intelligence et à une aristocratie de
fonctions dans l'Eglise ou dans la magistrature et le barreau. Sur ses bords,
et comme en formant la frange, se trouvaient les fondateurs de ce qui devait
devenir la plus fameuse école de médecine du XIX' siècle, et l'on peut
supposer que la voie la plus facile par laquelle un jeune homme tel que Henry
Raeburn pût entrer dans le cercle enchanté était un ami comme le Dr.
Andrew Duncan. Une société est comme un club ; elle ne peut prendre une
expansion soudaine sans se relâcher de sa garde aux portes. Dans un
changement comme celui qui accompagne le bond fait par Edimbourg hors
de ses anciennes limites, bien des bornes durent être emportées, et bien
des occasions offertes auxquelles l'étroite cité et l'étroite société d'autrefois,
d'autant plus étroite qu'elle était dans la nécessité de coudoyer toutes sortes
de gens, n'avaient jamais donné lieu.
Aux jours d' " Auld Reekie," de la "Vieille Enfumée," lorsque les
cheminées libérales bordées de suie, comme une armée marchant coude à
coude et bannières déployées vers le Château, représentaient aux paysans de
Fife et des Lothians leur capitale, la plupart de ceux qui naissaient dans la
classe moyenne avec des facultés cérébrales au-dessus de l'ordinaire, quittaient
Edimbourg pour chercher fortune ailleurs. Ramsay, le poète, resta dans le
pays, il est vrai, mais son fils, le peintre, alla où ses talents pouvaient mieux
se faire valoir. Ainsi fit Hume, et ainsi aurait fait très probablement, sans
les perspectives d'avenir que lui ouvrait une société désengourdie, Raeburn à
son tour. Pour un artiste sortant de Heriot's Hospital et de derrière le
comptoir d'une boutique de joaillier de la Vieille Ville, l'ancienne société
n'aurait rien eu de sérieusement utile. On aurait pu lui demander de dessiner
une bague ou de faire une miniature à suspendre au poignet. Pour quoi que
ce soit de plus relevé, il n'y avait ni désir dans l'esprit des gens, ni place
dans leurs maisons, ni, cà vrai dire, rien qui en justifiât particulièrement le
besoin dans leur propre culture. Depuis un siècle environ on se passait fort
bien de tout artiste peintre. Entre le mystérieux John Scougall, qui, d'après
certains récits, pratiquait la peinture en 1625, et qui pourtant vécut assez pour
MRS. SIMPSON
AFr. William McEwan
JOHN CLERK, LORD ELDIN 51
mourir à Preston Pans en 1730, et l'arrivée de David Martin en 1775, aucun
peintre n'avait réussi à s'établir dans la capitale écossaise. Ramsay y travailla
pendant un temps ; mais il quitta bientôt le Nord pour Rome et pour
Londres, où son beau talent et son caractère exquis lui donnèrent une position
qu'il n'aurait pu atteindre chez lui.
Le changement de lieu changea tout. Avec la cité nouvelle, de
nouveaux besoins de toutes sortes surgirent, et des chances nouvelles
s'ofifrirent aux hommes nouveaux. Le théâtre était ouvert, et le succès
attendait la première personne bien outillée qui y monterait. Nous ne
pouvons, à cette distance, dire exactement comment Raeburn, ayant pris pied,
s'affermit. Il convient cependant de supposer que ses premiers parrains
furent Andrew Duncan, le Professeur, qui avait des raisons pour lui être
reconnaissant de son savoir-faire, et John Clerk, le cadet, d'Eldin, avec lequel
il était en termes d'intimité dès 1777 au moins. D'Andrew Duncan j'ai déjà
dit tout ce qui est nécessaire. Clerk demande une petite notice, juste pour
le faire entrer dans notre tableau, dont Raeburn est la principale figure.
Les Clerks d'Eldin étaient une branche de la famille de Penicuik.
John Clerk l'aîné, le fameux inventeur de la tactique navale en ligne brisée,
était le sixième fils de Sir John Clerk de Penicuik. Il hérita le domaine
d'Eldin, non loin de la résidence paternelle, et épousa Susanna Adam, sœur
de ces quatre frères énergiques qui ont laissé une marque si profonde sur
notre art domestique. C'est peut-être de sa mère que Clerk le jeune hérita
ce penchant artistique qui l'aida à devenir un ami sympathique de Raeburn.
Nous avons une preuve directe de l'intérêt que prenait Clerk le jeune
aux choses esthétiques de la main même de Raeburn. Dans le beau portrait
de son ami qui appartient aujourd'hui à Sir James Gibson Craig, il a
introduit, au milieu d'actes et de papiers juridiques, une statuette de la
Vénus accroupie.* Il ne peut y avoir aucun doute sur la signification de cet
accessoire. Clerk était difforme et boiteux, "impropre à l'amour des dames,"
des dames du type cythéréen, tout au moins ! Dans son essai sur Lord
Eldin, Lord Cockburn raconte que, lorsque son fils eut acquis une grande
distinction au barreau, le vieux Clerk d'Eldin aimait à dire: "Je me
souviens du temps où les gens, en voyant John claudiquer dans la rue,
demandaient quel était ce jeune boiteux, et on leur répondait : ' Le fils de
* C'est le portrait gravé en mezzotinto par Charles Turner.
52 SIR HENRY RAEBURN
Clerk d'EIdin.' Mais maintenant, quand je passe, je les entends dire :
'Quel est ce vieillard à tête grise?' Et la réponse est: 'C'est le père de
John Clerk.' " Quant à l'influence de Clerk sur Raeburn, les biographes
du peintre nous disent que sa distraction favorite, dans un âge avancé, était
de fabriquer des modèles, très délicatement construits, de navires et de
bateaux. Cette fantaisie ne peut-elle pas lui avoir été inspirée par le père
de son ami, qui, dans la Préface de son Essai sur la Tactique navale,
explique comment, étant enfant, il avait toute une flotte de modèles qu'il
faisait voguer sur une pièce d'eau à Penicuik ?
La condition sociale de Clerk et les précoces promesses de son ami
rendent assez difficiles à comprendre les anecdotes sur leurs luttes de jeunesse
et leur fréquent état de sans-le-sou. Pour ce qui concerne Raeburn, tout est
possible. Après tout, il avait été élevé par une institution charitable — nous
n'avons pas le droit de supposer que son frère se soit déchargé sur d'autres
d'un fardeau qu'il aurait pu facilement supporter seul — et il est assez vrai-
semblable que, pendant les années qui séparèrent son apprentissage de son
mariage, le jeune artiste ait senti souvent la pinçure de la pauvreté. Mais
Clerk n'était pas dans le même cas, et les historiettes d'Allan Cunningham
n'illustrent, selon toute apparence, rien de plus tragique que l'incapacité de
faire durer la pension paternelle jusqu'au bout du mois, incapacité commune
à la plupart des jeunes gens. Clerk avait son logement dans un des lands
de la vieille ville, et Cunningham raconte ce qui a été souvent répété
depuis et ce qu'il faut répéter encore une fois, comment il donna un dîner
dont la dépense totale dut monter à deux sous tout au moins ! Il y
avait pour convives lui et Raeburn, et il se trouva que le menu consistait
en trois harengs et trois pommes de terre. Appelant violemment la maîtresse
de la maison, le futur Lord Eldin lui reprocha d'avoir servi si chichement :
" Ne vous ai-je pas dit, femme, qu'un gentleman devait dîner avec moi, et
qu'il vous fallait six harengs et six pommes de terre!" Un tel état de choses
ne dura pas longtemps. Le mouvement ascensionnel qui devait finir par le
placer sur le banc des juges commença bientôt pour Clerk, tandis que
Raeburn, comme Gainsborough, trouva aux environs de la vingt-troisième
année une Dea ex machina qui mit fin à toutes ses inquiétudes d'argent.
Il est curieux que les divinités de Gainsborough et de Raeburn aient été
toutes deux des Ecossaises. Les deux histoires sont presque exactement
REGINALD GEORGE MACDONALD
DE C LAN R AN A LE)
ET SES DEUX FRÈRES CADETS
Mrs Ernest Hills
W. MAC DON ALI) DK ST. MARTIN S, \V. S.
Socicté des Highlaiids el d' Agriculture
SON MARIAGE 53
parallèles, si .ce n'est que le peintre du Suffolk trouva le compagne de sa vie
en une tendre jeune fille, tandis que le cœur de Raeburn fut capturé par une
veuve ayant des enfants. Dans chacun de ces cas peut-être, le parfait bon
sens écossais fit faire le premier pas à la dame plutôt que de s'en remettre à
l'occasion pour porter à fruit le bouton de l'amour. Parmi les jeunes
Calédoniens qui, par une conduite n'ayant pas précisément en vue la prospérité
de la Maison de Hanovre, avaient gagné des titres de noblesse étrangers, était
un certain Comte James Leslie. Il était des Leslies de Balquhun, dans le
comté d'Aberdeen. Vers l'année 1768 il épousa Anne, fille de Peter Edgar,
intendant du Comte de Selkirk et Laird de Bridgelands dans le comté de
Peebles, des droits de sa femme. Elle donna au comte trois enfants, et
resta veuve avec une jolie fortune, comprenant la maison et les terres de
Deanhaugh, sur le bord septentrional de l'Eau de Leith. C'est cette dame
que Raeburn épousa.
Les premières rencontres des deux personnages furent accidentelles.
Dans une excursion à la recherche de croquis à prendre, leurs yeux se
croisèrent et il semble qu'une impression en soit résultée, du moins sur la
dame. Etant sensible, elle donna à son goût la possibilité de prendre racine.
Dans l'Edimbourg de 1778 il n'était pas difficile de découvrir qui pouvait
être un jeune homme hantant le flanc des collines, un album à la main. De
nos jours ce serait aussi inutile que de chercher une aiguille dans une meule
de foin, mais alors l'art n'était pas "répandu par la ville." Ses recherches lui
tracèrent un chemin tout droit. Le grand jeune homme dont l'image lui
emplissait les yeux était un peintre de portraits, ayant un atelier et une porte
ouverte aux clients. Elle monta donc son escalier, frappa, et tranquillement
fit entendre qu'il devrait peindre son portrait. On peut voir la scène. La
comtesse était de beaucoup plus âgée que l'artiste, de douze ans au moins, ce
ce qui faisait trente-quatre à côté de vingt-deux. Elle était avenante plutôt
que belle; petite, absolument maîtresse de soi, sachant parfaitement ce qu'elle
faisait et tout à fait préparée à poursuivre l'aventure ou à se retirer, selon
que le voudrait le Destin. Elle fit la proposition et attendit la réponse.
Celle-ci, probablement, prit la forme d'un geste respectueux lui indiquant un
siège, et d'une toile neuve mise sur le chevalet.*
* Cette histoire repose en substance sur le témoignage d'Allan Cunningham, dont le récit à été
adopté par Mr. Raeburn Andrew. Mais un fait jette un certain doute sur elle: la veuve du Comte
P
54 SIR HENRY RAEBURN
Le seul portrait de Lady Raeburn qui me soit connu est celui qui
se trouve maintenant dans la collection de Lord Tweedmouth. Ce ne peut
être celui qui fut peint en cette occasion. Par le style il appartient aux
environs de 1792, et il représente certainement une femme d'à peu près
cinquante-quatre ans. Le \isage est typiquement écossais : tendre autour des
yeux, résolu dans la bouche et le menton, avec ces signes d'un hitmoiir
contenu tapi derrière la faculté d'observation qu'on trouve si fréquemment
chez les Ecossaises. C'est la tête d'une femme qui n'est pas accoutumée à
échouer. La seule chose qui pût nous faire douter qu'elle était bien la femme
qu'il fallait à Raeburn, c'est l'excessive similitude de leurs caractères. A en
juger par leurs visages, ils étaient le double plutôt que le complément l'un de
l'autre. En fait, cependant, le mariage leur réussit grandement. Non seulement
il mit le peintre au-dessus des inquiétudes matérielles, mais il lui donna une
bonne mère pour ses enfants et une compagne qui ne faillit jamais à faire
de son foyer le lieu le plus attrayant qu'il pût trouver dans son monde. Il
était, de son côté, aimé des parents de sa femme, et une de ses belles-
fîlles alla jusqu'à donner son nom à son fils aîné,* chose très significative
dans l'Ecosse de ce temps là.
Ayant épousé de l'argent, selon la disgracieuse expression courante, Raeburn
sentit bientôt s'émouvoir en lui le sentiment des limites où l'enfermait l'insuffis-
ance de son savoir artistique. Il avait fait des portraits qui avaient eu du
succès, et il était parvenu, par ses efforts personnels, à se mettre en tête de tous
ses rivaux dans sa ville natale. Mais il ne l'avait point fait sans avoir la
pleine conscience des pièges dont est entouré l'artiste qui s'est instruit tout seul.
Dans son introduction au présent volume, R. A. M. Stevenson, que sa mort
lamentable a empêché de voir son travail imprimé, reproche aux peintres
anglais leurs allures mystérieuses et le manque de cette large générosité qui
fait de chaque artiste à succès sur le Continent un centre où se distribuent
les résultats de l'expérience. Stevenson n est peut-être pas tout-à-fait juste
Leslie et les Raeburns étaient proches voisins, la grande porte de Deanhaugh se trouvant à côté,
sinon en dedans de celle de l'avenue qui conduisait à Bernard's House, où le peintre demeurait
avec son frère William. Si les choses se sont réellement passées comme on le dit, il faut que le
couple ait été jusque-là séparé par quelque barrière, sociale ou autre.
* Ann Leslie, ou Inglis, la fille aînée du Lady Raeburn et de son premier mari, eut deux fils,
dont l'un, Henry Raeburn Inglis, était sourd-muet. Il servit de modèle au peintre pour son tableau
de diplôme à l'Académie Royale, représentant un jeune garçon avec un lapin.
MRS. CRUIKSHANK
Mr. Arthur Sanderson
DAVID MARTIN 55
envers ses compatriotes ; leurs allures mystérieuses ne proviennent pas, ou
plutôt ne provenaient pas — car elles disparaissent rapidement de nos jours —
de la jalousie ou d'un manque de générosité, mais simplement de l'ignorance.
Très peu d'entre eux avaient appris leur art de la manière strictement
systématique qui était de rigueur à l'étranger. Leur savoir n'était pas d'une
espèce qui pût être communiquée aisément ni avec grand espoir d'abréger le
temps d'épreuves d'autrui. Sir Joshua lui-même fut un type du " maître "
anglais. Il avait dans sa tête l'idée claire de ce qu'il voulait, de la chose qu'il
désirait construire sur sa toile ; mais il aurait eu honte d'en laisser voir à un
autre peintre les phases embryonnaires, car, en beaucoup de cas, ce n'était
que de simples tâtonnements. Dans un pays comme la France, où les
traditions sont fortes et où domine une notion parfaitement claire des degrés
par où l'aspirant peintre doit passer, tout artiste qui est arrivé au talent
a traversé la même filière, a les mêmes faits, à bien peu près, au bout des
doigts, et ne sent qu'une bien légère responsabilité personnelle dans les éléments
de connaissance qu'il transmet à la prochaine génération. Exprimé brièvement,
c'est le procès de la " règle du pouce " contre l'éducation scientifique. Quelque
capable qu'il soit, l'homme qui a acquis sans méthode ce qu'il sait sera toujours
plus timide à expliquer la genèse de son savoir que celui qui l'a reçu par
les canaux réguliers. Il n'est pas jaloux de son bien : il est honteux des
titres en vertu desquels il le possède. Selon toute probabilité David Martin
ne mérite pas les reproches qu'il a subis à l'occasion de Raeburn. L'examen
de ses peintures montre qu'il était tout aussi incertain dans sa méthode
que d'autres artistes de son temps et de sa nation. Comparez-le, par exemple,
à un homme comme Pompeo Battoni. Avec celui-ci, vous vous trouvez
devant un peintre qui a appris son métier point par point, qui procède à
l'exécution d'une peinture comme un maçon procède à la construction d'une
maison, qui n'a jamais l'idée de laisser une opération empiéter sur l'autre, ou
de courir le risque de ce qui peut arriver si la brosse fait l'office du fusain,
ou le vernis celui d'un glacis ; bref, une peinture signifie pour lui le
résultat de certains procédés définis, de sorte que ses ouvrages ne diffèrent
les uns des autres que par un peu plus de félicité dans la ligne, ou un peu
moins d'insipidité dans la couleur. Chez Martin, il n'y a aucune assurance.
A un moment il réussira d'une façon tout à fait honorable, comme dans
son propre portrait, mentionné plus haut ; à un autre, il échouera misérable-
56 SIR HENRY RAEBURN
ment. Je me rappelle que, quand j'étais écolier, j'avais un chic pour arriver
aux réponses justes dans ce qu'on appelait à Harrow les " mathématiques " ;
mais je rougissais quand on me demandait de montrer mon travail. Des
résultats auxquels devait mener directement la règle de trois étaient rac-
crochés par des combinaisons téméraires nullement propres à la publicité. Il
en était de même, je pense, pour David Martin, et probablement pour le peintre
dont parle Stevenson, qui cachait son dessin dans la broussaille et s'avançait
en sifflant au devant de l'irruption de l'étranger.
Quoi qu'il en soit, il n'y a pas de doute que Raeburn, tôt après que son
mariage, en mettant de l'argent à sa disposition, eut ouvert la porte à de
telles ambitions, commença à sentir la nécessité de faire une visite à ce
qu'on regardait alors comme la pépinière de l'art. Les tableaux peints
avant son mariage montrent qu'il était en état de profiter du voyage, ne
dût-il en tirer d'autre information que l'assurance d'être déjà sur le bon
chemin. Son " Chalmers de Pittencrieff," le seul de ces ouvrages de jeunesse
qui soit reproduit ici, révèle que le courage ne lui manquait pas ; les jambes
sont posées de manière à donner un très difficile morceau de raccourci ; mais
on y voit que Raeburn — ce n'était encore qu'un enfant — mettait alors trop
de temps à étudier chaque détail et le tracé de chaque ligne. Londres, Paris
et Rome le guériraient de cela et lui enseigneraient que, s'il était un artiste,
l'expression de son propre plaisir plairait inévitablement aux autres, et que, s'il
n'en était pas un, il n'importait vraiment pas beaucoup quel genre de simili-art
il pouvait choisir.
Après son mariage, il était allé demeurer à Deanhaugh, la propriété de
sa femme, au-dessus de l'Eau de Leith. Il y goûta quelques années
tranquilles, devenant père de famille et peignant assez de portraits, dit-on,
pour se rendre indépendant de la fortune de sa femme. Ces portraits,
cependant, ne sont pas nombreux ; il n'en est qu'un petit nombre datant
d'avant son voyage à Rome qu'on puisse authentiquer, et je ne crois
pas lui faire injure en supposant que son séjour en Italie fut en partie
inspiré par le désir d'augmenter sa clientèle dans son pays. Le plus
important et le meilleur est peut-être le groupe en pied de Mrs. Ferguson
de Raith avec ses deux enfants, qui est reproduit ici. Il fut peint dans la
première ou la seconde année de son mariage, probablement en 1781.
L'inspiration procède clairement de Reynolds, avec les tableaux de qui
LE PROFESSEUR JOHN WILSON
Académie royale écossaise
DÉPART POUR LONDRES 57
Raeburn ne pouvait être familier que par les gravures en mezzotinto. Il
montre avec force une des préoccupations de notre peintre ; je veux dire son
amour pour la concentration de la lumière en un point, et le soin qu'il met
à en éviter la dispersion. C'est pour cela qu'il a peint le chien dans le
même ton que le fond, de sorte qu'il est à peine visible dans une photo-
graphie. C'est une production très remarquable pour un homme de vingt-
cinq ans, quoiqu'il n'ait réussi ni la physionomie de la dame, ni la draperie
de la jupe.
En 1785, Mr. et Mrs. Raeburn partirent pour leur voyage dans le midi.
Le peintre était homme de réflexion et de prévoyance en tout ce qu'il entre-
prenait, aussi se munit-il, en avant de quitter Edimbourg, de deux ou trois
bonnes recommandations. On ne sait pas si une lettre de Sir Joshua était,
ou non, du nombre ; mais on sait qu'il alla voir le grand Président et qu'il
fut bienveillamment reçu. Reynolds lui conseilla d'aller jusqu'à Rome, et,
une fois là, de mettre toute sa foi en Michel-Ange, conseil que, pendant une
brève période, Raeburn ne prit que trop à cœur. Il est possible que son
séjour à Londres ait été plus long qu'on ne le dit d'ordinaire ; il se peut
même qu'il y ait travaillé quelque temps. Le récit que fait Allan Cunningham
de ses adieux à Sir Joshua, la veille de son départ pour l'Italie, semble
certainement impliquer qu'il le connaissait autrement que par une simple
entrevue. Après avoir engagé le jeune Ecossais à faire ses dévotions à la
Chapelle Sixtine, Reynolds le prit à part et lui dit à l'oreille: "Jeune homme,
je ne sais rien de votre position ; les jeunes peintres sont rarement riches ;
mais s'il vous faut de l'argent pour vos études à l'étranger, dites-le et vous
n'en manquerez pas." Même si Reynolds avait été un homme à la main
facilement ouverte, une telle offre faite à quelqu'un de complètement étranger
serait surprenante. Mais le Président n'était pas ardent à donner, et pour
s'expliquer sa générosité il faut supposer qu'il avait eu l'occasion de voir, non
seulement le travail de Raeburn, mais son caractère en action. Au temps où
la tradition sur les deux peintres était encore vivante, on appelait quelquefois
Raeburn l'élève de Reynolds. Ceci Cunningham le nie positivement, et à
l'époque où il écrivait il pouvait, sans doute, aisément découvrir la vérité.
Mais peut-être la tradition a-t-elle quelque fondement. Des quantités de
jeunes gens traversèrent l'atelier ou, pour parler plus exactement, la maison de
Reynolds, dans la dernière partie de sa carrière. Il est possible que parmi
o
58 SIR HENRY RAEBURN
tout ce monde Raeburn ait séjourné quelques semaines et fait quelque copie
qui aurait attiré l'attention du maître et lui aurait donné à penser, qu'au
milieu de tous ces indécrottables rapins il y avait un jeune homme dont il
pourrait être bien d'encourager l'ambition. Je suis d'autant plus porté à croire
que tel fut à peu près le cours des relations entre les deux artistes que, deux
années plus tard, lorsqu'il fut revenu en Ecosse, le travail de Raeburn
gardait encore un fort arrière-goût de Sir Joshua.
Les Raeburns s'établirent à Rome dans l'automne de 1785. Leur intro-
ducteur dans la société romaine fut Gavin Hamilton, homme plein de bien-
veillance, mais peintre d'une froideur extrême, envers qui tant de voyageurs du
XVIIP siècle ont contracté une dette de reconnaissance. Hamilton était un
cadet de la maison de Murdieston, avec laquelle Raeburn lui-même devait
plus tard être allié par sa femme. Il était à Rome depuis une trentaine
d'années ; c'était donc le meilleur parrain qu'un Ecossais pût désirer. Douze
ans auparavant, il avait publié un énorme volume où il retrace les progrès de
l'art depuis l'époque de Léonard jusqu'à celle des Carrache. La composition
d'un ouvrage semblable * impliquait une somme d'étude qui devait faire de
Hamilton un ami extrêmement utile pour un jeune peintre, bien que, je dois
l'avouer, les indices soient assez rares que Raeburn ait pris un intérêt
particulier à l'histoire générale de l'art qu'il pratiquait. Le principal titre de
Hamilton à la gratitude de la " postérité," c'est la part qu'il prit à
l'enrichissement de l'Angleterre par les chefs-d'œuvre de l'art italien. Les
exemples les plus connus de son heureuse activité dans cette direction sont les
deux tableaux de la Galerie Nationale, la "Madone d'Ansidei " et la "Vierge
aux Rochers." Dans d'autres innombrables circonstances, il servit de conseiller
et d'intermédiaire, pour les choses de cette nature, aux Anglais accomplissant
le " Grand Tour," aussi bien qu'à des collectionneurs sédentaires. Sa
profession ostensible, néanmoins, était la peinture, avec des sujets généralement
homériques, tels que "Achille se séparant de Briséis," "Andromaque pleurant
sur le corps d'Hector," et ainsi de suite. Ces goûts-là n'étaient pas précisément
ceux de Raeburn, et il est possible que lui et Hamilton fussent amis pro
forma plutôt que "de cœur." Autant que j'ai pu m'en assurer, Raeburn ne fit
point son portrait, et cette omission ne laisse pas que d'être significative.
* Gavianus Hamilton : Schola Italien Picturae, sive selectae quaedam summorum e schola Italica
piciorum fabulae aère incisae. — Romac, 177J, in fol.
JOHN GRAY DE NEWHOLM. W.S.
Major- Général Cunningham ■
JAMES BYRES 59
C'est d'un autre Ecossais de Rome, guide aussi des Insulaires errants,
qu'il nous a laissé les traits. Je veux parler de James Byres,* "le Cicérone,"
comme je le trouve nommé dans des lettres particulières du temps. Byres était
le fils aîné de Patrick Byres, le laird Jacobite de Tonley, comté d'Aberdeen,
où il naquit en 1734. Il fut élevé en France, se fit catholique, et servit
quelque temps dans l'armée française comme officier au régiment de Lord
Ogilvie. Finalement il se fixa à Rome, où il vécut près de quarante ans.
Il paraît s'être occupé, comme tant d'Anglais le faisaient alors et l'ont fait
depuis, à "cornaquer" ses compatriotes et à s'entremettre dans leurs transac-
tions avec les indigènes possesseurs d'œuvres d'art. Il consacra beaucoup
de son temps à la préparation d'un ouvrage sur les cavernes funéraires
de rEtrurie,t mais son principal titre à notre souvenir c'est qu'il posséda
un moment le Vase de Portland. Il l'acheta à la famille Barberini et le
vendit ensuite à Sir William Hamilton pour la somme de mille livres sterling.."]:
Quelque quinze ans avant que Raeburn fût à Rome, Byres eut quelque
temps son égalité d'âme troublée et son sang tourné en fiel par les
attaques inconsidérées et méchantes de Barry. Le grand homme de Cork
avait adopté l'antipathie de Hogarth pour tous ceux qui avaient aucun trafic
avec la bande noire ou qui mettaient la main à la distribution des débris de
la Grèce républicaine et de la Rome impériale par tout le Royaume-Uni. Il
baissa sa lance et fournit une course contre eux tous, montrant par là
le manque de discernement qu'on devait attendre d'un Irlandais de vingt-cinq
ans qui peignait des machines comme son "Adam et Eve" ou sa "Naissance
de Vénus." Que Byres comprît beaucoup mieux que Barry la valeur
artistique des débris en question, on peut le conclure sans crainte de l'achat
* On ne sait pour quelle mystérieuse raison ce nom est fautivement épelé Byers par la plupart de
ceux qui ont eu à l'écrire.
t Hypogaci, publié en 1842, longtemps après sa mort. Ce livre fut illustré par son neveu, Christopher
Norton, qui vécut avec lui à Rome pendant bien des années. L'auteur de l'introduction parle de Byres
comme de l'ami de Winckelmann, de Lanzi, d'Agincourt, et d'autres amateurs fameux jadis, qui avaient
garanti son aptitude à bien s'acquitter de sa tâche.
I On trouve un exposé intéressant de toute la transaction dans une lettre de Sir William à Wedgvvood,
citée par Smiles dans sa vie du grand potier. Les médaillons de Wedgvvood comprennent un portrait
de Byres. Dans son "Manuel des Wedgwood " {Wedgzvood Handbook, p. 190), Miss Mateyard dit
que ce médaillon a été "indubitablement modelé par Flaxman." J. M. Gray, cependant, déclare
{Ja7nes and William Tassie, p. 45) qu'il est encore plus indubitablement l'œuvre de James Tassie !
Pour les deux, les impressions dans l'émail de Tassie et dans la pâte de Wedgwood portent sa
signature.
6o SIR HENRY RAEBURN
qu'il fit du Vase de Portland, et encore davantage de l'excellent conseil,
rarement entendu à cette époque, qu'il donna à Raeburn, de ne jamais peindre
un objet sans l'avoir devant lui, opinion qui peut bien lui avoir été imposée
par les œuvres de Barry même. En somme, Byres paraît avoir été une
personnalité intéressante et romanesque. Winckelmann, dans son Histoire de
lArt antique, le cite comme "un connaisseur en architecture à Rome." Je
l'ai vu souvent mentionné dans des lettres particulières * sous le nom de Byres,
le cicérone ; une tradition qui existe dans la famille veut qu'il ait été cardinal
laïque, et Mr. A. J. Mitchell Gill, dans son livre : Familles de Moir et de
Byres, parle d'un portrait de lui en costume de cardinal. Byres mourut à
Tonley, célibataire, en 1817 ou 1819. Il doit être retourné en Angleterre bien
des années avant sa mort, car son portrait f par Raeburn ne peut avoir été
fait plus tard que 1805.
Après tous ces préliminaires, le lecteur a le droit de s'attendre à ce qu'on lui
dise des choses très intéressantes sur l'amitié de Raeburn et de Byres. Per-
sonne ne saurait regretter plus que je ne le fais de n'avoir rien à ajouter ; et
ma seule justification pour insister aussi longtemps sur une personnalité oubliée
est mon désir de montrer le milieu, du moins, dans lequel le peintre vivait.
Raeburn ne tenait ni journal, ni comptes ; il n'écrivait pas de lettres, de sorte
que, pour ce qui le concerne, les canaux habituels d'information n'existent pas.
Nous avons à nous former une idée de son caractère à la lumière de quelques
maigres, bien que, sans doute, significatives, déclarations de personnes qui le
connurent, d'après ce qu'en révèle son propre portrait, et sur le témoignage
confirmatif qu'apporte le choix qu'il faisait de ses amis. Lord Eldin fut le
compagnon de sa jeunesse ; une personne qui remplit admirablement son devoir
pendant plus de quarante ans fut la femme qu'il choisit entre toutes ; il eut
Byres pour principal ami à Rome. Les présomptions sont bonnes, dans les
limites où elles se présentent ; pour les années subséquentes nous pourrons
les étayer du jugement d'hommes comme Scott et d'autres qui connurent bien
le peintre pendant la partie la plus importante de sa carrière.
* Spécialement dans quelques lettres de Roger Wilbraham, qui m'ont été gracieusernent
communiquées par Mr. Wilbraham, de Delamere Park, dans le comté de Chester. J. M. Gray
l'appelle " Byres, l'architecte " {Jaunes and William Tassie, p. 45).
t II appartient à Mr. D. Scott Moncreiff, à Edimbourg, et il figurait à l'Exposition d'œuvres
prêtées de la présente année (1901).
CHAPITRE IV
DISETTE DE BONS PEINTRES EN ECOSSE AVANT L'ÉPOQUE DE RAEBURN-JAMESONE
— ALLAN RAMSAY-RAEBURN ÉTUDIE MICHEL-ANGE— SON INDIFFÉRENCE POUR
LES SOUVENIRS HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES DANS L'ŒUVRE D'ART— ETUDIA
PROBABLEMENT L' " INNOCENT X" DE VÉLASQUEZ — RAEBURN MODELEUR — SON
RETOUR EN ECOSSE ET SON ÉTABLISSEMENT DANS GEORGE STREET, EDIMBOURG-
LES PREMIERS tableaux; QU'IL ^Y FIT— ANDREW DUNCAN— WILLIAM INGLIS— LES
FERGUSONS DE RAITH-LES CLERKS DE PENICUIK— LES ENFANTS PATERSON-LE
DR. NATHANIEL SPENS
'A cité du Nord, depuis le temps de Jamesone, n'avait
produit aucun portraitiste digne d'être nommé avec les
Lely, les Kneller et les Reynolds de la capitale du
Sud." Ainsi parle Allan Cunningham après avoir
ramené Raeburn à Edimbourg en l'année 1787.
L'assertion est de nature à induire en erreur, car elle
implique que Kneller était un meilleur artiste qu'Allan
Ramsay, et que Jamesone est digne d'être nommé avec Sir Joshua! Or la
gloire de Jamesone est purement une affaire de dates. C'est le premier
portraitiste écossais au sens moderne du mot; aussi les familles qui possèdent
ses portraits et les écrivains qui ambitionnent une vogue effective pour leurs
livres, ont-ils conspiré pour lui faire une réputation qu'il n'a nullement gagnée.
Jamesone était le contemporain des grands Hollandais, des grands Flamands,
des grands Espagnols. Il naquit juste au bon moment, et s'il avait été
heureusement inspiré, il aurait pu traverser la Mer du Nord lorsqu'il était
encore jeune homme et, en un an ou deux, en apprendre assez pour fonder
réellement une école dans son pays natal. Mais il ne le fit que lorsqu'il était
trop vieux, et ainsi il disparut, laissant des choses que seule la naïveté du
patriotisme local peut accepter pour de sérieuses œuvres d'art.
R
62 SIR HENRY RAEBURN
Allan Ramsay était un personnage fort différent. Malheureusement pour
sa gloire, ou plutôt pour son succès aux yeux de ceux qui jugent d'après la
qualité de l'œuvre plutôt que d'après le montant des droits de succession
acquis au trésor, il était doué de grandes qualités mondaines et du génie
d'aplanir les difficultés sur son chemin. Il en résulta qu'avant d'avoir cin-
quante ans il était nommé peintre de la Cour,* et que les rois et les reines
fabriqués mécaniquement par ses élèves ont fait presque oublier son art
personnel, délicat et raffiné. Reynolds lui-même le jugeait sur les productions
de son officine. "Voilà Ramsay; c'est un homme frcs intelligent, mais il n'est
pas bon peintre." Sir Joshua n'aurait jamais dit cela s'il avait pensé à la
" Mrs. Ramsay " aujourd'hui dans la Galerie Nationale Ecossaise, ou à un
grand groupe de deux dames intensément dix-huitième siècle, que j'ai nu chez
Agnew l'autre été,t ou à une "Comtesse de Kildare," à Carton, J ou à une
demi-douzaine de tableaux du même ordre, qu'on pourrait nommer. Toutes
ces choses sont délicieuses en leur genre, et montrent que, si Ramsay avait
été obligé de rester à la maison et de peindre ses portraits lui-même, il aurait
pu laisser un nom digne d'être écrit en lettres d'or comme celui du premier
Ecossais qui ait atteint les régions supérieures de l'art qu'il pratiquait.§
En fait, il laissa cela à Raeburn ; car aucun de ceux qui peignirent en
Ecosse pendant les quarante années qui séparent sa génération de celle du fils
du "Gentil Berger "|| ne s'éleva au-dessus d'un besogneux parasitisme, soutenu
ici et là par des activités d'une nature mieux reconnue. Un petit nombre
d'entre eux avaient quelques bribes de connaissances spéciales. Aikman, par
exemple, n'était pas sans avoir cette saine compréhension de la manière dont
la couleur doit quitter la brosse, qui est la marque de fabrique de la technique
pré-Reynoldsienne. Mais nul parmi eux n'avait tenté d'élever leur art au
niveau d'une recherche exigeant de la pensée, de l'ambition et de la culture,
* La cause immédiate de sa nomination fut sans doute sa nationalité, car en 1762 Bute était
au pouvoir, mais ce sont ses autres titres qui la mirent au-dessus de toute chicane.
f Charlotte (Walpole), Comtesse de Dysart, et Laura, sa sœur, femme de l'Evêque d'Exeter, deux
figures de grandeur naturelle, l'une debout, l'autre assise, avec un fond gris.
\ Dans la collection du Duc de Leinster.
§ " Eh bien, monsieur," disait Johnson à Boswell, " Ramsay nous a donné un dîner splendide.
J'aime Ramsai|. Vous ne trouverez pas un homme dans la conversation de qui il y ait plus d'instruc-
tion, plus de renseignements et plus d'élégance que dans celle de Ramsay " — (Vol. iii. p. 336, Edit. de la
" Clarendon Press ").
Il L'auteur de T/u Getitle Shepherd, Allan Ramsay (1685-1 758). — N. du T,
JEUNE FILLE DESSINANT
Mrs. Gt\>fie Ho/f
DR. ADAM
Galerie nationale d'Ecosse
SON TRAVAIL À ROME 63
en même temps que du sentiment; ou plutôt, pour être tout à fait exact,
leurs seuls efforts dans cette direction avaient été parfois le choix de sujets
grandioses comme ceux de Gavin Hamilton.
Il paraît probable que c'est grâce à ses deux années de Rome et aux
conseils de James Byres que Raeburn doit d'avoir échappé à l'ornière. Sans
doute il avait montré plus de puissance qu'aucun de ses contemporains dès
avant son mariage ; mais ses premiers tableaux ne donnent point d'indices de
ce désir d'étendre, ou, du moins, d'expérimenter les choses et de les regarder
sous des aspects nouveaux et variés, que l'on peut distinguer en lui après
son retour à Edimbourg. Nous n'avons aucune preuve que l'archéologie
ait, sous une forme quelconque, occupé ses pensées en Italie, ni qu'il s'y
soit très répandu et ait beaucoup diné en ville. Sa famille était là et
l'attachait à cette vie domestique vers laquelle son inclination naturelle le
portait. C'était aussi un travailleur âpre et assidu. Plus tard il avait
coutume de dire que tout le profit qu'il avait tiré de son séjour à l'étranger
était dû aux conseils de Byres. Or Byres lui avait conseillé de ne jamais
peindre rien sans l'avoir devant lui. Nous avons ici le secret de la
puissance de Raeburn. A la différence d'autres jeunes gens qui cherchaient
l'inspiration dans Rome, il ne perdit pas son temps à faire des copies, ni
même à regarder les maîtres dont l'individualité ne parlait pas à la sienne.
A la vérité il étudia Michel-Ange, peut-être par déférence pour le conseil
de Sir Joshua,* et il se peut qu'il soit redevable à ce maître d'une certaine
largeur de mouvement, aussi bien que de certaines perversités curieuses qu'on
rencontre en ses tableaux. Autrement il traita Rome comme un lieu où il
avait à apprendre la technique de l'art, et à acquérir de bonnes habitudes
pour son atelier, chez lui. Il y perdit la tendance à l'abaissement excessif du
ton et à la monotonie de couleur qui était le péché mignon des premiers
peintres écossais, et mettant en action le principe du cardinal laïque, il se
rendit capable de peindre tout ce qu'il avait devant lui d'une façon simple,
solide et directe. Le grand avantage de cette méthode d'étude, pour un
peintre déjà mûr, c'est la puissance qu'elle a pour instruire l'œil à choisir.
* Des signes de cette étude apparaissent dans ce qu'il fit pendant les premières années qui
suivirent son retour. Dans les tableaux de cette époque on trouve d'étranges complications de dessin
qui rappellent comment Michel Ange violente les membres humains pour les mettre en des endroits
invraisemblables. Le groupe des enfants Paterson, dont on va parler tout à l'heure, en ofiTre un
exemple.
64 SIR HENRY RAEBURN
Un jeune étudiant prend tout ce qu'il voit, parce qu'il apprend avant tout à
se servir de la couleur et à imiter. Une fois cela appris, l'attention se
détourne un peu de la palette et de la toile pour se porter avec sollicitude sur
la nature même de l'objet. On n'accepte plus les faits purement et simple-
ment parce que ce sont des faits. A moins qu'ils ne contribuent activement
à l'impression finale, on les laisse de côté, et c'est ainsi que l'œil apprend à
saisir d'un regard l'essentiel.
Il se peut que tout ceci semble trop évident pour être écrit. Mais,
évident ou non, il est nécessaire de le dire, parce que c'est dans des choses
semblables que se doivent chercher les racines de l'individualité de notre
peintre. Lui mis à part, tous les jeunes artistes qui allèrent à Rome au
XVIIP siècle, et, par le fait, fort avant dans le X1X% y allèrent pour y
acquérir des idées. Ils acceptèrent ce qu'ils entendaient dire sur le grand
style, et ils crurent qu'il leur incombait de saisir, s'ils le pouvaient, les
moindres perfections des grands hommes de la Rennaissance italienne. Même
ceux qui, comme Sir Joshua, se consacrèrent, dans la pratique, au développe-
ment de leur propre génie, débutèrent dans la vie avec une notion fausse de
ce que Rome, ou tout autre grand centre artistique, pouvait faire pour eux.
La conséquence est que leur œuvre montre qu'il relève de deux influences, et
que le mouvement auquel cet œuvre appartient doit être considéré comme
le suprême effort de la Renaissance expirante, plutôt que comme une des
causes de l'art moderne.
Raeburn se présenta au milieu de ces hommes, avec la capacité, à tout
le moins, de comprendre et de s'assimiler une suite de principes tout à fait
différents. Il étudia les grands hommes de la Renaissance italienne, non
pour leurs méthodes de conception qui ne pouvaient être ressuscitées, mais
pour leurs méthodes de travail, qui pouvaient l'être. Tandis qu'on discutait
autour de lui ce qui constitue le grand style, il s'enquérait du faire de
Vélasquez, du dessin de Michel-Ange, de la couleur, peut-être, de quelques
uns de ces hommes adroits du XVII'^ siècle, qui n'avaient guère que leur
dextérité à montrer. Il me semble indéniable que 1' " Innocent X " de
Vélasquez fut pour beaucoup dans son développement. En 1785-87, les
visiteurs du palazzo Doria-Pamphili y allaient pour voir tout autre chose
que ce que nous considérons aujourd'hui comme le joyau de la collection ;
mais en cela, comme en d'autres choses, il se peut bien que Raeburn ait été
MRS. WELWOOD DE GARVOCK
Mr. J. A. Maconochie Wehvood
INFLUENCE DE ROME SUR SON TALENT 65
en avance sur son temps. Son but n'était pas de s'assimiler des idées, mais
d'apprendre son métier. Je suis bien sûr que s'il était passé dans Leicester
Field en retournant à Edimbourg, sa conversation n'aurait pas plu à
Reynolds. Rien dans son art ou dans sa vie ne laisse soupçonner la moindre
sympathie avec les préoccupations qui se trahissent dans les Discours.
Plus peut-être qu'aucun autre peintre de sa valeur, il se confina dans le côté
pratique de son art. Il est probable que personne n'alla jamais à Rome pour
y être moins affecté par l'atmosphère du lieu, pour le faire servir plus
complètement à l'achèvement de sa propre éducation, et moins à l'acquisition
de notions exotiques.
Nous touchons donc ici à la marque particulière de Raeburn, au trait
qui le met à part des autres peintres de son temps et qui fait de lui un
précurseur. Il mit de côté toutes les théories touchant le motif ou le but
de l'art ; il ne prit aucun intérêt à ses relations avec la littérature ou l'histoire ;
il voulait ignorer ces distinctions entre le grand style et le genre, à propos
desquelles on a gaspillé tant d'ingéniosité de bon aloi, et il se mit à peindre
ce qu'il voyait en un style qui, par la largeur, par l'équilibre et la cohésion
intimes, avait en soi de quoi élever son œuvre à un haut niveau artistique.
D'abord, comme nous le verrons, ces intentions se compliquèrent d'une
aptitude à tomber dans des combinaisons linéaires trop cherchées, consé-
quence, comme je l'ai déjà indiqué, de l'étude des dessins les plus contournés
de Michel-Ange. Au bout d'une ou deux années passées dans son pays, il
abandonna ces malheureuses tentatives, et dès lors Raeburn se limita à la
simplicité de dessin qui lui a aujourd'hui apporté la gloire et qui lui donne
le droit d'être considéré comme un pionnier de l'art.
On a prétendu que Raeburn variait ses études à Rome en faisant
parfois de la sculpture. On sait que plus tard il modelait à l'occasion, ce qui
n'est pas surprenant, quand on se rappelle son éducation première. Cependant,
le seul reste qui subsiste encore de ce genre de travail est son propre portrait
en émail de Tassie, reproduit sur notre page de titre. Je cite ce que feu
J. M. Gray dit de ce médaillon. " Le portrait de Sir Henry Raeburn, un
des médaillons qui existent en pâte émaillée de Tassie, et qu'on regarde
ordinairement comme modelé de ses mains, est particulièrement intéressant.
Il est exécuté d'une manière beaucoup plus simple et plus libre que les
médaillons signés de l'artiste (Tassie), avec un faire qui, surtout dans le
s
66 SIR HENRY RAEBURN
traitement de la chevelure, rappelle de façon marquée la ' touche carrée ' de
Raeburn peintre. Il n'a pas le titre en lettres romaines imprimées qu'on
trouve généralement sur la coupe du cou des grands médaillons de Tassie,
il n'est pas marqué du Tassie F., ni de la majuscule 'T' qui distinguent
d'ordinaire ses ouvrages ; mais il porte cette simple inscription, ' H. Raeburn,
1792,' incisée en caractères d'écriture courantes. Raeburn avait l'habitude de
faire du modelage de temps en temps, et son fils, Henry Raeburn le jeune,
croyait que ce médaillon avait été exécuté par le peintre lui-même. Le style
de l'ouvrage, dans son ensemble, est favorable à cette conclusion ; le traitement
légèrement défectueux des méplats de l'oreille fait penser à un artiste qui ne
serait pas accoutumé au relief, et on peut probablement admettre sans crainte
que nous avons là le seul exemple qui existe des efforts de Sir Henry dans
l'art plastique."* Je suis d'accord avec lui sur tous les points. La comparaison
entre ce médaillon et ceux qui sont signés par Tassie ne nous laisse guère de
doute qu'il est d'une autre main, et les différences se rapportent toutes à la
simplicité de conception, au rythmne de mouvement et à la largeur de faire
caractéristiques de Raeburn. Ce médaillon représente un homme d'un attrait
singulier, beau, vigoureux, portant la tête comme un roi.
Raeburn revint dans sa patrie au commencement de l'été de 1787. Chose
bien caractéristique de sa part, il fit le voyage de Rome à Edimbourg sans s'arrêter
nulle part en chemin. Avec une femme et des enfants à remorquer, cette manière
de faire était, sans doute, économique et commode à la fois ; mais d'après ce que
nous savons de lui, nous soupçonnons qu'il aurait agi sensiblement de la même
manière s'il avait été garçon. Il avait alors trente-et-un ans, et sa femme n'en
avait pas moins de quarante-trois. Il avait des enfants à lui, et il avait gagné
l'affection des enfants du premier lit à un degré très peu ordinaire. Son esprit
était donc plein, probablement, de l'idée de rentrer au milieu de ses gens et de
se mettre à l'ouvrage pour tirer parti de l'habileté acquise dans la capitale des
arts. Il revint demeurer à Deanhaugh, mais il chercha un emplacement plus
central pour y peindre. La ligne de faîte de la ville neuve était alors entièrement
revêtue de maisons. L'artère principale était George Street, car on n'avait
pas encore bien reconnu les possibilités d'avenir de sa voisine au sud. Il est
vrai qu'avec un trou béant entre elle et le château, trou dans lequel, en maint
endroit, les ordures de la vieille ville et la terre tirée des fondations de la
* James and William Tassie, par J. M. Gray, F.S.A. Scot, pp. 44-45 ; Edimbourg, 1894.
LORD NEWTON
Galerie nationale d'Ecosse
RETOUR EN ECOSSE 67
nouvelle étaient lancées par les baillis et les entrepreneurs, Prince's Street
devait encore vivre des promesses de l'avenir. En tout cas, Raeburn choisit
George Street ; il y prit un appartement où il devait peindre pendant huit ans,
jusqu'à ce que l'accroissement de sa clientèle le chassât dans une installation
plus spacieuse.
Le lecteur n'aura pas oublié qu'un des premiers patrons de Raeburn, ou
plutôt un des premiers à mentionner par écrit ses relations avec le jeune
peintre, fut Andrew Duncan, professeur suppléant à l'Université. Suivant le
Tribut lu devant la Société Harveyienne d'Edimbourg dans l'année qui suivit
la mort de l'artiste, Duncan se retrouva parmi les premiers qui l'employèrent
lors de sa réinstallation à Edimbourg. Duncan avait contribué plus qu'aucun
autre à la fondation du Dispensaire public royal ; il n'était donc que naturel
que son portrait en ornât les murs. La commande en fut donnée à Raeburn,
qui exécuta le portrait en pied appartenant aujourd'hui à la Société royale de
Médecine. Vers le même temps, la Société Harveyienne s'adressa à lui pour
un portrait de William Inglis, un de ses membres, et suivant le Tribut
souvent cité, le principal "restaurateur des Ludi Apollinares à Edimbourg,
jeux célébrés sur les Links (landes) de Leith, où les exercices salubres se
combinent admirablement avec la gaieté publique." Cette commande fut suivie
de celle du portrait d'Alexander Wood, Président de la Société. Autant qu'on
peut le découvrir aujourd'hui, ces portraits furent ce qui rompit la glace pour
Raeburn à Edimbourg. Ils lui donnèrent l'occasion de montrer ce que l'Italie
avait fait pour lui, et ils provoquèrent de la part de David Martin l'inévitable
dépréciation d'œuvres avec lesquelles il ne pouvait rivaliser. " Le gars de
George Street, declarait-il, peignait mieux avant d'aller à Rome," trente-cinq
ans avant que Hudson, ayant regardé le Giiiseppe Marchi de Reynolds, se
fut exclamé ; " Par Dieu, Reynolds ! vous ne peignez pas si bien que quand
vous avez quitté l'Angleterre." Les deux hommes étaient probablement sincères.
Malgré la sotte tournure que prit sa rupture avec Reynolds, Hudson avait
l'esprit généreux, et dans les années qui suivirent il ne manifesta aucune jalousie
des succès de son ancien élève. Je ne vois aucune raison pour accuser Martin
d'avoir eu des intentions moins honnêtes. La méthode raide, ramassée, de
Raeburn dans des tableaux comme le " George Chalmers de Pittencrieff,"
devait naturellement lui sembler plus satisfaisante que la manière un peu
décousue qui marqua les premières années de sa réinstallation en Ecosse.
68 SIR HENRY RAEBURN
Mais l'opinion de Martin n'était pas partagée par cette partie de la société
d'où venaient les commandes, et il semble que la popularité de Raeburn ait
été assurée dès l'abord. Cunningham se laisse aller à une ironie quelque peu
déplacée sur les causes du succès du jeune peintre. "Aux yeux des hommes
de goût et de sentiment, c'était, dit-il, le triomphe du génie sur la médiocrité ;
mais la multitude ne voyait qu'un artisan expert, qui avait réussi mieux qu'un
autre moins soigneux ou moins habile dans le dessin et la mise en œuvre
des matériaux. Il n'y avait pas à combattre l'obstination du préjugé national
à cet égard, &c." Il serait absurde, bien entendu, de prétendre que la
multitude, quelle qu'elle soit, puisse jamais être attirée par des qualités
purement artistiques. Les traits qui rendent l'œuvre de Raeburn si intéres-
sante pour un peintre étaient hors de la compréhension de la "société"
d'Edimbourg, tout autant qu'ils le sont de la " société " de Londres ou de Paris
à l'heure qu'il est. Mais un bon portrait doit avoir des qualités qu'une
personne intelligente et convenablement élevée peut goûter. Il doit avoir de
la vie ; il doit avoir cette harmonie d'action que nous pouvons tous apercevoir
chez les vivants ; il doit être plus ressemblant que le modèle même, par quoi
je veux dire que le portrait doit nous en apprendre plus sur le modèle que le
propre visage de celui-ci à n'importe quel moment donné. Il doit combiner
le présent avec quelque chose de l'avenir et du passé. On trouve tout cela
dans un bon Raeburn, même des premiers temps. La société écossaise voyait
le contraste entre de telles œuvres et la lourdeur constante de Martin. La
largeur de Raeburn, sa faculté de choisir les traits essentiels et de négliger
les détails n'allant pas au but, la vigueur de son modelé et la rigueur avec
laquelle il sacrifiait la joliesse à l'unité, étaient naturellement hors de sa
compréhension ; mais elle en comprenait certains résultats, et elle donna tout
de suite sa foi en l'homme qui animait ses modèles d'une vie cohérente et
logique.
Il n'est pas facile de déterminer quels furent exactement les premiers
portraits peints par Raeburn après son retour. Duncan, dans son Tribut,
nous donne à entendre que, parmi les premières œuvres auxquelles il travailla
dans George Street, il faut compter trois portraits qui sont aujourd'hui dans
la salle du sénat [Senate Hall) de l'Université, à savoir: le Professeur Adam
Ferguson, le Principal William Robertson et le Lord Prévôt Thomas Elder.
Mais l'un d'eux, au moins, le "Thomas Elder," à été peint in 1798, onze ans après
MISS HELEN STIRLING
\fr. Arrhihald Stirling
PREMIERS TRAVAUX 69
1787, et lorsque quantité de portraits étaient sortis de son atelier. Cependant,
s'il est parfois difficile de découvrir la chronologie des œuvres particulières, il
est assez aisé de reconnaître les grandes phases par lesquelles Raeburn passa.
On peut prendre un certain groupe de tableaux exécutés pour les Fergusons de
Raith et pour les Clerks de Penicuik comme de bons exemples de sa manière
aux environs de 1790. Le plus ancien est un portrait de William Ferguson
de Kilrie {voy. la Planche), le troisième fils de William Ferguson de Raith. A
en juger d'après l'âge du modèle, il doit avoir été peint aussitôt après que
Raeburn se fut établi dans George Street. Il jette un jour éclatant sur sa
méthode de travail. Le garçon — il a environ treize ans — paraît avoir posé
sous une fenêtre très petite et un peu haute, la tête tournée et regardant la
partie obscure de la chambre. Le peintre a appuyé lourdement la main sur
les plissés du col, découvrant la gorge, et ménageant une agréable complication
de gaufrures et de linge tuyauté pour accrocher la lumière. La vivacité de
l'artiste et l'amusement qu'elle donnait au modèle sont aussi faciles à lire sur
la toile que si l'on était dans l'atelier. Immédiatement après dans l'ordre des
temps vient un groupe des deux frères aînés de William Ferguson, Ronald et
Robert {voy. la Planche). Elégamment conçu et bien dessiné, il fait un grand
effet en noir et blanc. Le tableau lui-même est moins attrayant, car le ton
général est malheureux et la surface est plutôt noire et terne. Le bras gauche
du jeune garçon est aussi un peu dépourvu de nerfs et d'équilibre pour ce
qu'il fait. Comme exécution, sinon comme dessin, le groupe de Sir John et
Lady Clerk de Penicuik, peint quelques mois après, est beaucoup meilleur
{^oy. la Planche). Ici encore nous avons une donnée originale et hardie de
lumière et d'ombre, car la figure principale, celle de Sir John, a le dos tourné
au soleil, et est éclairée surtout par les reflets de la robe blanche de Lady
Clerk. A la même année appartient, très vraisemblablement, le portrait en
pied de Sir Ronald Ferguson de Raith, avec son fusil et son épagneul iyoy.
la Planche). Cette fois, l'idée générale relève d'une époque antérieure dans
la carrière du peintre, car elle est évidemment dominée par le désir de
faire un pendant au groupe de Mrs. Ferguson et ses deux jeunes Garçons,
que Raeburn avait peint en 1781, avant d'aller à Rome i^oy. la Planche).
Ce que nous remarquons tout d'abord dans tous ces tableaux, c'est la
preuve qu'ils donnent d'un éveil d'ambition chez leur auteur. Chacun d'eux
exprime une idée au-delà de ce qui est strictement nécessaire au succès
T
yo SIR HENRY RAEBURN
pictural. Le groupe des deux fils Ferguson est un symbole du droit d'aînesse 1
Je ne puis m'empêcher de croire qu'il y avait quelque chose de cela dans
l'esprit du peintre lorsqu'il mettait le frère aîné dans la pleine lumière du
soleil, concentrait sur lui toute action et toute initiative, et lui donnait une
attitude agressive ; tandis que le frère cadet est maintenu dans l'ombre, n'ayant,
on le voit à sa pose et à sa mine, rien à faire qu'à attendre, comme si sa seule
fonction était de ser\'ir de repoussoir à l'héritier. Comme composition rem-
plissant un espace donné, ce portrait montre Raeburn à son plus grand avantage.
Le "Sir John et Lady Clerk" est moins heureux. Ici encore c'est une idée
extérieure au tableau qui éperonna l'esprit de l'artiste. Mais le tableau veut
en dire trop, de sorte qu'il nous met devant une chose à deviner, au lieu de
nous donner à la fois l'énigme et le mot, comme le doit faire un portrait.
Qu'est-ce que Sir John suggère, et pourquoi la dame a-t-elle l'air si hésitant?
Nous sommes troublé par une question au lieu d'être calmé et charmé par
l'art. Le portrait en pied de Sir Ronald Ferguson est plus simple ; mais
là même on peut découvrir les signes de l'activité mentale, la détermination
de rejeter ce qui se présente naturellement et de se façonner des détails que
l'artiste aurait jadis considérés comme sous-entendus, chose qu'il semble avoir
appris à l'étranger. Comparez, par exemple, la vivacité d'esprit qui en gouverne
le tracé des lignes secondaires, avec des choses analogues dans le tableau de
1781. Dans ce dernier, on peut reconnaître une tentative pour donner un
air d'aisance et de nature, rien de plus. Dans le " Sir Ronald Ferguson " les
lignes secondaires sont maintenues dans leur subordination en vertu d'une
pensée positive, d'un sentiment actif de la valeur esthétique. Imaginez que
le fusil du jeune homme soit tenu à un angle tel qu'il se détache sur la
partie lumineuse du fond ; aussitôt l'œil serait attiré maladroitement sur un
autre point du tableau, et l'unité de conception serait détruite. Quatres lignes
traversent le tableau, mais elles sont, au point de vue pictural, réduites à
deux, en les groupant par paires ; le fusil est parallèle à une pente du paysage,
et le dos du chien à l'autre. L'idée est assez mince, trop mince pour qu'on
la signale, pensera-t-on peut-être ; mais elle marque un grand progrès sur le
temps où le peintre était capable de jeter une draperie comme la jupe de
Mrs. Ferguson, dans le groupe plus ancien.
Dessin à part, ces tableaux de la première époque sont loin d'être sans
défauts. La couleur en est souvent froide et criarde, le tissu sec et floconneux ;
J.E LORD PRESIDENT BLAIR
Société des " Writers io the Signet" (Avoués, à Edimbourg)
MRS. JAMES CAMPBELL
Mr. Lionel B. C. L. Muirhead
LES DÉFAUTS 71
tandis que le faire a l'air inspiré par le désir d'être rapide et net, plutôt que
par une incapacité naturelle d'être autre chose. Il est assez curieux que ces
défauts, au lieu de perdre de leur empire, n'aient fait, pendant un certain
temps, que croître chez Raeburn. Ils ne sont nulle part plus visibles que dans
quelques uns des tableaux qui suivirent immédiatement ceux que nous venons
de discuter. En nous bornant pour l'instant aux œuvres reproduites ici,
nous pouvons prendre " Mrs. Newbigging," les " Enfants Paterson " de Castle
Huntly, et " Lady Perth et sa Fille" comme échantillons de la moyenne de
ce qu'il faisait au commencement des dix dernières années du XVI IP siècle.
" Mrs. Newbigging " est un exemple typique de ce qu'un modèle assidu pouvait
espérer obtenir de lui. Le mouvement est agréable ; la composition se tient
bien, même dans ses détails ; les mains sont cachées sans effort trop visible, et
la tête a une individualité suffisante. Le tableau de " Lady Perth et sa Fille "
est moins réussi, surtout parce que la mère et l'enfant sont trop indépendantes
l'une de l'autre. Le peintre semble avoir visé à être naturel, mais il n'a réussi
qu'à rompre sa composition, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Le
troisième tableau pèche dans le sens opposé. Le motif en est trop complexe
et cherché trop loin. C'est un des tableaux auxquels je pensais en disant,
dans un précédent chapitre, que Raeburn se rappela parfois le conseil de
Sir Joshua à propos de Michel-Ange alors qu'il aurait mieux fait de le
chasser de son esprit. Ces trois figures d'enfants, violemment disposées en
pyramide, avec leurs mains portées à la fois vers un même but, sans que ce
but apparaisse bien clairement, rappellent, au point de vue artistique, quelques-
unes des moins heureuses conceptions de Michel-Ange, d'une façon tout-à-
fait curieuse.*
Dans tous ces tableaux, et dans nombre d'autres du même temps et du
même ordre, la couleur est facilement criarde et froide, les demi-teintes se font
remarquer par leur absence, les lumières hautes sont blanches et crayeuses, le
faire ne se rapporte que superficiellement aux formes qu'il traite, et la pâte
est mince et sèche. Cependant, pour que cette critique ne paraisse pas trop
sévère, il faut nous hâter d'ajouter qu'au cours de ces mêmes années Raeburn
* Il se peut que Raeburn ait vu le tableau inachevé de " La Mise au Tombeau," de Michel-Ange,
aujourd'hui dans la Galerie Nationale. On ignore l'histoire de ce tableau avant qu'il arrivât dans les
mains du Cardinal Fesch, mais, suivant toute probabilité, il était à Rome en 1783-85. L'arrangement
des jambes du Christ mort et des deux porteurs a son écho dans celui des bras des enfants du groupe
Paterson.
72 SIR HENRY RAEBURN
exécuta quelques-uns de ses plus beaux portraits, des morceaux sur lesquels
on peut faire reposer sa réputation aussi sûrement que sur les meilleures
œuvres de sa maturité triomphante. Le plus connu est peut-être celui du
Dr. Nathaniel Spens, à Archers Hall, ou Salle de l'Archer, à Edimbourg
{voy. la Planche).
La vogue actuelle de Raeburn date de l'apparition de ce portrait à
Burlington House en 1877. Il avait autour de lui maints dignes compagnons,
mais aucun où la grandeur du maître écossais se déployât aussi pleinement.
Il étonna ceux qui, comme les Redgrave, s'étaient formé une opinion du talent
de Raeburn sans prendre la peine de l'étudier ; * encore ne peut-on guère le
considérer, quelque beau qu'il soit, comme le chef-d'œuvre de cette période de
jeunesse à laquelle il appartient. Nous verrons dans le chapitre suivant
que presque avant que la couleur eût séché sur le " Dr. Spens," les fortes
qualités de celui-ci étaient répétées et développées dans le grand portrait de
Sir John Sinclair d'Ulbster.
Ce qu'il y a de plus remarquable dans le " Spens," c'est qu'il est à la fois
contenu et complet. Pour employer un terme du jeu de golf que tout le
monde comprendra aujourd'hui, il n'y a rien de pressing, rien de forcé, nulle
part. Tout est fait avec aisance et noblesse, et pourtant, pour continuer
la métaphore, la balle est à la fois "longue et droite." Rien n'est escamoté.
Le vêtement de tartan, par exemple, doit avoir suggéré la tentation d'un
traitement sommaire, mais on a résisté à la tentation. On lui a accordé sans
compromission tous ses détails, et pourtant il n'occupe que sa place stricte
dans la peinture.f Le bras gauche, comme celui de Sir Ronald Ferguson, n'est
pas tout à fait assez ferme pour ce qu'il a à faire, ce qui diminue l'impression
* Dans leur Century of Painters ils déclarent tranquillement: "En caractérisant le talent de
Raeburn, nous nous trouvons devant certaines difficultés, parce que sa pratique fut limitée presque
entièrement à l'Ecosse. Nous avons eu ainsi peu d'occasions de voir beaucoup de ses œuvres " (vol. ii,
P- 45. édit. de 1866). Figurez-vous un critique entreprenant d'écrire sur Vélasquez et commençant par
invoquer froidement ce fait, qu'il s'est trouvé en face de certaines difficultés, parce que presque tous les
meilleurs tableaux du maître sont en Espagne ! L'académicien et son frère paraissent avoir borné leurs
recherches à une visite à la Galerie Nationale d'Ecosse, où il n'y avait en 1866 qu'un vraiment bon
tableau de Raeburn, le portrait de Mrs. Scott-Moncrieff, œuvre qui fut belle, mais qui est aujourd'hui
presque invisible.
t A Dalmahoy, Midlothian, il y a un portrait en pied du seizième Comte de Morton dans le même
costume, par Sir William Beechey. Il est intéressant de le comparer avec le " Spens," et de voir combien
furent fatales à Beechey les difficultés si aisément surmontées par Raeburn.
LE RÉV. SIR HENRY MONCREIFF WELLWOOD.
BART., D.D.
Lord Moncreiff
LE PORTRAIT DE SPENS 73
d'énergie ; mais c'est la seule faute positive que nous ayons à y trouver. On
se demande si le chardon auprès du pied du docteur a été mis là pour faire
plaisir à l'artiste ou au modèle. Raeburn l'a peint avec une dévotion curieuse,
au point de nous rappeler, comme à Horace Walpole, mais pour une
meilleure raison, quelque peintre de fleurs hollandais. Et cependant il ne
tire nullement l'œil au détriment de l'ensemble.
u
CHAPITRE V
POINT CULMINANT DE LA PREMIÈRE MANIÈRE DE RAEBURN— LE "SIR JOHN
SINCLAIR D^ULBSTER"— COMPARAISON ENTRE RAEBURN ET FRANS HALS— " LORD
BRAXFIELD"— "MRS. MACQUEEN "— " LADY STEUART DE COLTNESS "— " MRS. CAMP-
BELL DE BALLIMORE"— LE "ROBISON"— LA MAISON DE DEANHAUGH— CELLE DE
ST. BERNARD'S— RAEBURN CHEZ LUI— SON NOUVEL ATELIER DANS YORK PLACE
'E point culminant de la première manière de Raeburn —
et par là j'entends celle où il réussit pour la première
fois à exprimer ce qu'il avait à dire — est marqué, je
crois, par le superbe portrait de Sir John Sinclair
d'Ulbster {voy. la Planche), qui a sa place, au moment
où j'écris, dans les Nouvelles Galeries de Glasgow.
Comme tour de force, comme morceau achevé de dex-
térité manuelle, il serait difficile de trouver mieux dans l'art moderne. Ulbster
était un /a/rc/ des Highlands, à l'extrême pointe septentrionale de la grande
terre d'Ecosse. À la fin de l'avant-dernier siècle, il devint soldat de circonstance,
comme la plupart des hommes de sa condition. En prévision de la descente
de "l'ogre de Corse," — ce qui, soit dit en passant, est anticiper un peu, — il
revêtit l'extraordinaire collection de formes et de couleurs fantastiques qui
constituaient alors l'uniforme d'un officier supérieur de la milice des Highlands.
Par dessus la tunique et les braies en tartan écarlates des Sinclairs, il portait
deux écharpes, l'une chamois, l'autre rouge, un très grand plaid et le sporran,
sorte de bourse en peau. Les braies étaient galonnées de jaune, et son épée,
chose curieuse, n'était pas la claymore avec l'estampille d'Andra" Ferrara,
mais un pesant sabre de cavalerie du type ordinaire du Sud. Figurez-vous
un peintre de nos jours aux prises avec un pareil costume ! Un ou deux
l'ont tourné de flanc, si je puis dire, grâce à des expédients divers, tels que ceux
PORTRAIT DE DEUX ENFANTS
Mr. G, H. Monro Hi>me
RAEBURN ET HALS 75
qu'employa Sir John Millais dans le portrait de son fils. Mais personne n'a
poussé l'attaque de front, acceptant toutes les difficultés, et de goût et de tech-
nique, et en sortant victorieux par pure volonté, savoir, et talent. Ce qu'il y a
de plus étonnant dans l'ouvrage de Raeburn, c'est l'absolue perfection dans la
dextérité. Rien n'est escamoté ni négligé. L'importance de chaque détail est
acceptée comme une donnée nécessaire ; et il occupe sur la toile exactement la
même place que sur le modèle. Pour son effet le peintre s'en est entièrement
remis à l'art qui cache l'art, aux modulations insensibles de la couleur réelle, et
à une exécution qui fait sortir l'unité d'éléments discordants en apparence, par
sa parfaite con\'enance au but auquel elle s'applique. A première vue on
pourrait croire que cette peinture carrée est dans son élément lorsqu'elle
exécute un tartan. Assurément une étoffe toute en carrés doit être peinte
carrément, si possible. Mais, en fait, il serait presque plus facile de peindre
le mât et le gréement d'un navire (comme on disait, à une époque, que les
peintres de Newlyn avaient l'habitude de faire) avec des coups horizontaux
d'une brosse en soies de porc, que les carrés rigoureusement définis d'un
tartan des Highlands. Le côté gauche du carré serait encore assez simple ;
mais comment se tirer du côté droit et de l'écrasement final de la touche?
C'est pourtant ce que Raeburn a fait à la perfection. Le tartan est
splendidement dessiné ; les formes en dessous sont indiquées aussi exacte-
ment que si la surface eût été tout entière d'une seule couleur, et la
perspective est impeccable. Et cependant le tout est peint avec autant de
largeur, avec une liberté aussi exempte de tatillonnement, d'ajustement, ou de
retouche, que s'il n'y avait pas de tartan de tout. C'est au point que l'œil qui
a su conserver l'harmonie au milieu de tout cela n'est peut-être pas aussi
admirable, ou du moins pas aussi rare, que la main qui a su l'exécuter.
Les deux peintres à qui l'on est inévitablement tenté de comparer Raeburn
sont Hais et Vélasquez. Le parallèle avec l'Espagnol sera plus convenable-
ment entrepris tout à l'heure, lorsque l'expérience aura encore affiné l'Ecossais
davantage. Mais ce "Sir John Sinclair d'Ulbster" nous offre une occasion
aussi bonne que nous en aurons jamais, pour le mesurer avec l'exécutant le
plus habile des Pays-Bas. Ni Hais ni Raeburn n'étaient de profonds penseurs,
du moins en ce qui concerne leur art. Hais était celui des deux qui pensait
le moins, car un grand nombre de ses portraits ne se sauvent de l'échec
final que par leur exécution. Je dois avouer qu'on rencontre de temps en
temps un Raeburn avec le même défaut : un ou deux ouvrages reproduits dans
^6 SIR HENRY RAEBURN
ce volume donnent à croire qu'il avait peint la tête avant de commencer à
songer au reste. En règle générale, cependant, il avait plus de prévoyance,
et il partait sur un plan qui graduellement se développait. La meilleure
preuve en est dans l'effet que conservent les reproductions en noir et blanc
de ses tableaux. Il y en a soixante-six dans ces pages, et je crois que le lecteur
qui est familier avec l'œuvre de Raeburn conviendra qu'ils perdent singulière-
ment peu au change. Un autre point où Raeburn est supérieur à Hais
est le sentiment qu'il a du vrai foyer d'une composition. Le Hollandais
nous oblige fréquemment à détourner les yeux de ce qui doit être la partie
dominante de son tableau, pour les fixer sur quelque détail, relativement
peu important, sur lequel, par je ne sais quelle bizarre perversité, il lui a plu
de concentrer son savoir-faire. Tous ceux qui le connaissent bien se rap-
pelleront des portraits où les mains sont beaucoup meilleures que la tête, et les
gants que les mains. Chez Raeburn, ce n'est jamais le cas. Ses tableaux
sont toujours bien mis au point. L'œil est invariablement attiré du premier
coup sur ce qui mérite le plus d'être le centre, où siège comme sur un trône
la personnalité du modèle, parmi les contingences de sa condition et de la dis-
position actuelle du peintre. Par certains côtés, cet amour de la concentration
est porté plus loin chez lui que chez n'importe quel autre, excepté Rembrandt.
Raeburn, pour en donner un exemple, était gêné par la compétition d'effet entre
la tête et les mains. Dans les portraits à draperie sombre, il avait recours à
toutes sortes de stratagèmes pour éviter cette rivalité. Tantôt il mettait les
mains dans l'ombre, comme dans le beau portrait de Mrs. Kinnear, qui
appartient à Lord Kinnear ; parfois il les enveloppait d'un châle, comme dans
celui de Lady Carmichael icàoy. la Planche), ou il tirait les manches dessus,
comme dans l'étonnant " Mrs. James Campbell," appartenant à Mr. Lionel
Muirhead {voy. la Planche). Le maître de Haarlem n'aurait pas hésité un
moment à montrer toutes ces mains, et à les peindre de telle façon qu'elles
auraient éclipsé le visage et détruit ainsi l'équilibre du tableau.*
Je crois qu'on pourrait plaider avec succès la cause de Raeburn contre
* J'ai lu l'assertion que Raeburn éludait les mains parce qu'il ne savait pas les peindre. Le fait
qu'il les omettait rarement lorsque ses modèles avaient des vêtements clairs montre que mon explication
est la bonne. En réalité, il peignait très bien les mains à son point de vue, à lui, bien qu'il ne le fît
pas, est-il besoin de le dire? de façon à plaire à ceux qui aiment qu'un tableau soit "fini" partout,
comme le vernissage d'une paire de bottes. Le seul échec notable que je me rappelle est dans son
propre portrait, où la main gauche est trop traitée en symbole pour la position qu'elle occupe contre le
menton. Ainsi placée, elle aurait dû être aussi poussée que la tête.
JOHN WAUCHOPE. W.S.
Galerie nationale d'Ecosse
RAEBURN ET HALS 77
Hais, même au point de vue de l'exécution. De temps en temps, je l'avoue,
le Hollandais éclate en une sorte d'extravagante orgie du pinceau où
l'Écossais ne saurait nullement le suivre. Il semble créer le chaos, uniquement
pour le plaisir d'en faire sortir l'ordre. Dans la Galerie Nationale d'Ecosse,
sous le même toit que maints bons Raeburn, est suspendu un ouvrage qui
illustre ceci à souhait. La tête de " Une Femme noble hollandaise," de
Hais, est peinte avec sobriété et, peut-être, un certain manque d'intérêt. Ce
n'est pas une tête excitante. Lorsque l'artiste en arriva aux mains, il retrouva
son ardeur, et s'y livra. Elles sont trop grandes, et les gants et les manches
sont arrangés de telle sorte qu'elles paraissent encore plus grandes qu'elles
ne sont. Mais comme elles sont peintes ! On dirait qu'il a plu une averse
de coups de pinceau, contraints par une sorte de sorcellerie à se disposer
d'eux-mêmes pour produire l'aspect et le dessin désirés. Le résultat est,
en réalité, plus étonnant que raisonnable, car une partie considérable
du travail semble n'avoir eu pour but que la complication du problème.
Tout de même c'est d'une habileté stupéfiante, et si l'habileté était la
seule pierre de touche, nous devrions retirer notre champion, car Raeburn
n'a jamais fait rien de si habile. D'un autre côté, il a fait beaucoup
de choses plus vraies, je veux dire plus justement balancées entre le besoin
d'exprimer sa propre personnalité et les exigences objectives de son thème.
Le faire de Raeburn ne tourne jamais à la débauche. Il ne se livre pas
à une propensité ; il exerce un pouvoir. Son exécution est toujours le
plus court moyen de combiner le fait avec la logique esthétique qu'il a en
vue. Sa brosse n'est jamais ni bavarde ni débordante. Avec toute sa
facilité, elle se limite à son but, et s'arrête à temps. Comme conséquence, on
sent toujours qu'il a une réserve à quoi recourir si le besoin s'en présente.
Enfin, nous arrivons à la question de la couleur. Ici Raeburn ne
saurait lutter avec Hais. Dans le " Sinclair d'Ulbster," et peut-être plus
encore dans un portrait dont j'aurai à parler tout à l'heure, celui du
Professeur John Robison, la couleur est employée avec une vigueur et un
talent extraordinaires, mais la visée du peintre n'était pas celle d'un coloriste.
Il a accepté la couleur qu'il trouvait ; il l'a acceptée dans toute sa crudité,
puis il s'est mis, par une légère et presque imperceptible modulation, à en
dérouler une harmonie. Mais il n'a pas essayé d'atteindre à la qualité.
Il joue juste, seulement son instrument n'est pas un Stradivarius. La
X
yg SIR HENRY RAEBURN
lumière captive, qui rend toute couleur glorieuse, et ces contrastes subtils qui
produisent presque autant d'eiïet, étaient également ignorés de Raeburn à cette
époque de sa carrière, bien qu'on le trouve, dans ses dernières années,
expérimentant ce qu'il est possible d'un tirer. Son ambition était bornée, d'un
côté, par le désir de la vérité et, de l'autre, par celui d'éviter les discordances,
de sorte que, comme coloriste, on ne peut pas le citer sur la même ligne
que l'auteur des grands peintures corporatives de Haarlem.
J'ai fait allusion à un portrait du Professeur John Robison (avec un
i long, prononcé ail). Comme tour de force, il n'est guère inférieur au
" Sinclair." Mais avant de le décrire, je ferais peut-être mieux de dire ce qu'il
y a à dire de plusieurs portraits qui certainement le précédèrent dans l'ordre
du temps, même s'ils n'ont pas précédé le "Sinclair."
Un des plus intéressants parmi ceux-ci est, au point de vue modèle, le
portrait, demi-nature de " l'immortel Braxfield," légué au Palais du Parlement
[Parliament Hoiise) d'Edimbourg en 1892. Louis Stevenson dit dans une
lettre à Mr. Andrew Lang : "Pour le portrait de Braxfield, merci beaucoup!
Il est gravé d'après le même portrait de Raeburn que je vis en '76 ou '77, et
qui me fut un tel régal que j'ai toujours été depuis l'humble serviteur de
Braxfield, et que je suis en train de tâcher, comme vous le sa^•ez, de le fixer
dans un roman. Hélas ! on pourrait aussi bien tâcher d'y fixer Napoléon.
Le tableau \a être encadré et suspendu dans mon cabinet de travail, non
seulement comme un souvenir de vous, mais comme un perpétuel encourage-
ment à traiter mieux Sa Seigneurie." Stevenson écrivit cette lettre le i"
Décembre, 1894, deux jours avant sa mort. Braxfield fut peint deux fois par
Raeburn, la seconde fois comme Lord Justice Clerk, a\'ec robe et per-
ruque. C'est le premier portrait, reproduit ici, qui a^-ait fait tant d'effet sur
Stevenson. Il confirme d'une façon extraordinaire ce qu'on sait tradition-
nellement de Braxfield. Même dans une photographie d'après le tableau,
on ne peut examiner cette tête sans avoir la profonde et lourde impression
d'une personnalité qui ne compte que sur soi. Sur le fond du caractère
de Braxfield, — une tolérance sardonique, mi-amusée, de l'existence comme
étant due à un caprice du Créateur, — les qualités de l'homme se détachent
avec une vivacité que rend d'autant plus grande son indifférence absolue
pour ce qu'on pense de lui. Il y a là de \ liunwur, a\-ec la compréhension
complète des côtés de la nature humaine auxquels il avait cà faire,
THOMAS KENNEDY DE DUNURE
yir. Kennedy
MRS. ROBERT BELL
Lord Motureiff
LORD BRAXFIELD ET MRS. MACQUEEN 79
l'intelligence claire et facile des faits tangibles, jointe à l'absence de toute
idéalité, de toute vénération, de tout intérêt pour la faiblesse et l'hésitation,
de toute pitié pour ces écarts hors du bon sens auxquels un Français
appliquerait son épithète commode de passionnel. Ce n'est pas exactement
Weir de Hermiston ; ce n'est pas non plus Mrs. Macqueen, la "pauvre
chienne " {puir bifc/i), qui mourut d'une mort si semblable à celle de son
créateur ; l'homme a plus de bienveillance et la femme moins de futilité.
Mais le contraste entre le traitement superficiel accordé par Raeburn à la
femme, et l'expression pénétrante qu'il a prodiguée aux traits de son seigneur
et maître, rendent les deux portraits aussi mal assortis que les Weir l'étaient
eux-mêmes.
Ces deux tableaux datent d'environ 1790, époque où, d'ordinaire, Raeburn
ne construisait pas ses têtes avec un soin aussi étudié qu'il l'a fait pour
celle du juge. Son modelé, au contraire de la plupart des peintres, devint
plus détaillé à mesure qu'il amassa de l'expérience. Les têtes qui semblent
modelées avec une hache appartiennent aux premiers temps de sa maturité,
aux années qui suivirent immédiatement son retour de Rome. Les formes
plus rondes et plus détaillées du " Braxfield " sont probablement dues à
l'intérêt inspiré par le modèle. Une séance de pose chez Raeburn durait
généralement une heure et demie ; mais lorsqu'une personne douée de
qualités hors de l'ordinaire venait à son atelier, il avait coutume de l'y
retenir aussi longtemps qu'il pouvait. Il en résultait un accroissement
proportionnel d'étude tel que les facultés intellectuelles des clients de Raeburn
peuvent généralement s'induire de la somme de travail qu'il a mise dans
leurs portraits.
Deux des meilleurs de ses premiers portraits de femmes appartiennent
à peu près à ce temps. Ce sont ceux de Lady Steuart de Coltness et de
Mrs. Campbell de Ballimore. On l'a souvent accusé d'être incapable de
peindre une jolie femme. En fait, l'occasion ne lui en a pas été souvent
offerte. Les jolis visages sont moins fréquents en Ecosse que dans l'une
ou l'autre des deux contrées sœurs, et, il y a un siècle, les prix mêmes
de Raeburn étaient affaire si sérieuse pour une bourse écossaise, qu'on
amenait rarement des jeunes filles à son atelier. La grande majorité de
ses modèles féminins étaient d'un âge jù le caractère est plus important
que la beauté. Dans la dernière période, lorsque sa renommée et l'aug-
8o SIR HENRY RAEBURN
mentation des revenus en Ecosse lui amenèrent un plus grand nombre de
jeunes clientes, comme celles qui a\aient afflué chez Reynolds, Gainsborough,
Romney, Hoppner, et Lawrence, il montra qu'il sa\'ait, lorsqu'il le fallait,
plier son talent au joli. Dans un petit nombre de ses premiers ouvrages,
on trouve des indications de la même faculté. Lady Perth, dans le groupe
déjà décrit {voy. la Planche), est une jolie femme; le "William Ferguson de
Kilrie," quoique ce soit un garçon, donne l'impression d'un don semblable ;
et le portrait de Lady Steuart de Coltness montre un pouvoir de rendre la
beauté de la femme mûre qui n'est inférieur à celui d'aucun peintre britan-
nique. De tous les Raeburn que je connaisse, celui-ci est, je crois, le meilleur
de son genre et de son époque. D'un dessin heureux, d'un coloris agréable,
peint d'une touche large, l'air y circule, et c'était, peut-être, à l'époque où il
fut fait, le meilleur morceau de "beauté" qu'eût encore exécuté une brosse
écossaise. Celui de Mrs. Campbell de Ballimore doit avoir été conçu le même
jour. La dame est plus vieille, plus lourde, et a abandonné toute prétention.
Elle rappelle une dame de Frans Hais, et elle n'est pas peinte avec beaucoup
moins de vivacité. Pour la couleur, on peut dire que c'est un des meilleurs
ouvrages du maître. Le siège de jardin \ert, les troncs d'arbres argentés, et
le feuillage automnal se combinent bien avec le blanc, le noir, et le gris
verdâtre du costume de la dame, lesquels sont, en outre, de qualité plus
riche qu'à l'ordinaire. Ces deux tableaux datent de 1795 environ, et montrent
la façon dont Raeburn peignait les portraits de ladies vers le temps où Sinclair
d'Ulbster posait devant lui. Plus tard, lorsque son goût aura été influencé
par des séjours à Londres et par la connaissance de Hoppner et de Lawrence,
il introduira dans son œuvre plus de douceur, une séduction féminine plus
abondante; mais il ne devait guère dépasser l'union du caractère et du charme
qu'on trouve dans " Lady Steuart."
La manière de Raeburn pendant cette période donne sa dernière fleur parfaite
dans le " Professeur John Robison," auquel il a déjà été fait allusion. Le
tableau appartient à l'Université d'Edimbourg ; mais il a figuré dans l'Exposi-
tion d'œuvres prêtées, dans l'été de 1900, à la Galerie Nationale d'Ecosse,
et j'ai eu l'occasion de l'admirer à loisir. C'est un peu plus qu'une demi-
nature, étant peint sur une toile de 50 pouces sur 40 (r"-27 x r'-oi6). Le
Professeur se montre presque de face, assis, appuyé sur un coude, et fixant
un regard aigu sur le spectateur. Il est enveloppé dans une robe de chambre
LE MACNAB
L'Hon. Mrs. Baillu Bamiltoti
LE PROFESSEUR JOHN ROBISON 8i
à raies rouges, vêtement aussi difficile à peindre que le tartan des braies de
Sinclair ; au lieu de perruque, il porte un grand chapeau blanc. La conception
montre dans tout son avantage la combinaison de courage, de franchise, et de
simplicité particulière à Raeburn. Peu d'artistes auraient songé à peindre
une telle figure, et ceux-là en auraient inévitablement atténué ou éludé de
quelque façon l'éclat brutal. Raeburn la prend exactement comme elle est ;
il imprime aux bras et au corps un mouvement harmonieux qui donnent un
rythme à ces rayures monstrueuses, et puis il peint ce qu'il voit de la
manière la plus large et la plus directe qu'il peut. C'est de la peinture carrée,
s'il en fut jamais. Tous les coups de pinceau sont rectangulaires. Il est
aussi difficile d'y trouver une courbe que dans une mosaïque. La tache à
bords étalés, qui devait être plus tard l'élément essentiel du faire de Raeburn,
n'a pas encore fait son apparition. Le pinceau, saisi nerveusement, laisse derrière
lui un parallélogramme bien défini de couleur grasse. Si ce Robison avait
été peint à Paris, ou même à Londres, on l'aurait accepté comme l'origine de
l'école la plus caractéristique du XIX^ siècle, car il met en action vigoureuse-
ment et avec un entier succès les principes d'après lesquels les plus habiles
de nos jeunes peintres travaillent depuis tantôt vingt ans. Mais il n'a été
peint ni à Londres, ni à Paris, et ainsi il faut prendre son anticipation sur
les méthodes modernes pour une de ces racines cachées — comme les conjectures
justes de Léonard en physique — dont fourmille l'histoire.
Le "Robison" fut peint vers 1798, et il marque la fin en même temps
que le développement le plus audacieux de la seconde manière de Raeburn.
Bientôt après il commença à modérer l'extrême largeur de son modelé et à
indiquer plus complètement le tissu de la chair et de la peau. La touche
rectangulaire se substitue graduellement à la tache, et le modelé plus ou moins
lentement construit prend la place de ce qui semble n'être que le travail d'une
seule séance. Ce changement fut, sans doute, en partie le résultat de son
expérience personnelle, mais il doit avoir été causé aussi, jusqu'à un certain
point, par l'exemple de peintres plus méridionaux. Raeburn était vaillant,
confiant en soi, et, dans la pratique de la peinture, infiniment hardi et adroit ;
mais il était aussi modeste, et toute belle œuvre qu'il rencontrait avait son
effet sur ses procédés. Les modifications que subit sa méthode dans les
premières années du XIX' siècle sont trop en accord avec ce que faisaient
alors des hommes comme Lawrence et Hoppner pour que nous les acceptions
Y
82 SIR HENRY RAEBURN
comme entièrement dues à l'initiative propre de Raeburn. On nous dit qu'il
ne fut que trois fois dans la capitale anglaise: en 1785, en chemin pour
l'Italie; en 1810, lorsqu'il alla voir Wilkie et avoua qu'il était tenté
d'émigrer et de réclamer sa part de la clientèle et du patronage anglais ; et
en 18 15, après son élection de membre de l'Académie Royale (R.A.). Même
en ajoutant une visite en 1787, lorsqu'il y passa en revenant de Rome à
Edimbourg, il resta hors de la portée de l'influence anglaise pendant vingt-
trois ans, et il n'avait pu connaître Hoppner et Lawrence qtle par des gravures
et par les quelques spécimens de leur talent parvenus jusqu'en Ecosse.
Pendant les premières années qui suivirent son expédition en Italie,
Raeburn vécut dans la maison de sa femme. Deanhaugh était une maison
carrée, à trois étages, mais de grandeur médiocre. " Elle n'était distinguée
d'aucune manière, nous apprend-on, ni par l'antiquité, ni par la beauté architec-
turale, ni par les dimensions .... mais les environs en étaient très beaux et
très pittoresques : un peu en arrière de l'Eau de Leith, une petite avenue
qui se détachait de l'entrée de la maison St. Bernard's conduisait à sa porte
principale."*" Quoi qu'il en soit, Deanhaugh devint bientôt trop petit pour
Raeburn, surtout lorsque la mort de son frère William eut ajouté con-
sidérablement à ses ressources. Le transfert à St. Bernard's se fit
aisément, car deux cents mètres à peine séparaient les deux maisons. La
fille de Lady Raeburn, Ann Leslie, resta à Deanhaugh avec son mari, le
Capitaine Inglis, de la marine royale, et y fonda une famille qui existe
encore. La maison et les terrains de St. Bernard's s'étendaient sur la rive
septentrionale de l'Eau de Leith, depuis un point au-dessus du Puits de
St. Bernard (5/. Bernard's Well) jusqu'au village de Stockbridge, et depuis
le bord du cours d'eau jusqu'au côté sud d'Ann Street. La description de
Raeburn chez lui, donnée par feu Mrs. Ferrier, se rapporte à une époque
bien postérieure de la vie du peintre, mais on peut y renvoyer le lecteur
comme fournissant un fond à ces vives esquisses de l'artiste qui sont tout
ce qu'on en peut avoir aujourd'hui. Mrs. Ferrier et les autres enfants de
" Christopher North " étaient constamment à St. Bernard's, car leur demeure
était tout près, dans Ann Street.
* Andrew : Life of Sir Henry Raeburn, R.A., p. 63. Deanhaugh eut d'autres souvenirs histo-
riques que ceux qui se rattachent à Raeburn. L'Amiral Dundas, qui commanda en chef la flotte
pendant une partie de la guerre de Crimée, y naquit.
LORD BANNATYNE
Mr. William McE'wan
À YORK PLACE 83
Le passage de sa famille de Deanhaugh à St. Bernard's fut bientôt
suivi d'un changement d'atelier. Trouvant que l'installation de George
Street ne suffisait plus à son activité croissante, il se transporta à l'extrémité
de Queen Street connue sous le nom de York Place, dans une maison qu'il
avait fait bâtir. La maison subsiste encore, avec une palette sculptée sur sa
façade pour en rappeler l'histoire.
CHAPITRE \' I
CHANGEMENT DE PROCÉDÉS — INFLUENCE PROBABLE DE HOPPNER ET DE
LAWRENCE-ŒUVRES ENVOYÉES À L'ACADÉMIE ROYALE— " MRS, CRUIKSHANK"—
•MRS. JAMES CAMPBELL"— PORTRAITS DE SCOTT— OCCUPATIONS ET ÉTUDES— SON
ÉLECTION À L'ACADÉMIE ROYALE— DERNIÈRES ŒUVRES— SA MORT.
'E changement qui survint dans les procédés de Raeburn
au commencement du XIX' siècle est si marqué et si
subit qu'il doit avoir eu une cause spécifique. Ce n'est
pas un changement qui saute aux yeux inattentifs, car il
n'implique ni rétractation, ni nouveau point de départ.
C'est simplement une accélération soudaine de l'évolution en
cours depuis qu'il était revenu d'Italie, et une disposition
croissante à s'incliner devant les droits de la beauté extérieure. J'ai tracé, un peu
à bâtons rompus, j'en ai peur, le développement de Raeburn depuis des tableaux
comme le "George Chalmers de Pittencrieff" de 1776 et le "Mrs. Fergnson
et ses Enfants" de 1781. tableaux où la tradition et les graveurs des œuvres
de Reynolds comptent pour beaucoup, jusqu'au " Robison " des environs de
1798 et au "MNab" de 1802 ou à peu près. Envisagé au point de vue de
son mérite le plus éclatant, sinon le plus grand, comme peintre — ^je veux dire
le faire — le progrès entre ces dates extrêmes \a d'une largeur exagérée dans
le travail de la brosse et dune simplification exagérée aussi dans les plans, à
une méthode qui a plus souci des demi-tons, qui adoucit les transitions entre
les plans et y insiste avec moins de dureté, et qui fait meilleur accueil, d'une
manière générale, aux éléments tendant à donner de la rondeur et de la
sua\*ité au modelé. Dans les portraits de femmes, dans ceux du moins qui,
par la jeunesse et la bonne mine, ont quelque droit à sa tendre sympathie, il
montre qu'il a de plus en plus conscience qu'on attend d'un peintre qu'il modère
MRS SCOTT MONCRIEFF
Académie royale écossaise
MODIFICATION DANS SA MANIÈRE 85
son analyse et qu'il permette au pouvoir fondant et adoucissant de l'art de
prévaloir sur ses qualités d'investigation. Même pour les hommes, quelque
chose du même genre se produit. A partir de 1802- 1805, environ, on ne
rencontre plus de modelé comme dans le " Spens," le " Braxfield," le " Sinclair
d'Ulbster," et le " Robison." Il conserve la largeur et l'ampleur de la vision
de l'artiste ; mais il a perdu l'air d'être exécuté avec une hache. Qui-
conque a jamais vu un sculpteur travailler à un buste sait qu'après une séance
ou deux, la tête de terre glaise est là comme une agglomération de facettes,
pareille à un diamant, et qu'au cours des séances suivantes ces facettes per-
dent leurs arêtes jusqu'à ce qu'elles disparaissent graduellement dans l'arron-
dissement final. Et cependant le fait qu'elles ont été là se fait sentir jusqu'à
la fin. La tête qui a été à un moment jîiste à l'état d'agglomération de
facettes, apparaîtra, une fois finie, vraie d'un bout à l'autre, vraie dans sa
construction, dans sa texture, dans ses formes et dans la qualité de sa
surface. La peinture de Raeburn a passé par des phases semblables.
Il commença par les facettes, et il finit par le modelé le plus complet
qu'aucun peintre anglais ait jamais atteint. Un portrait comme celui de
Lord Newton, le juge endormi, dans la Galerie Nationale d'Ecosse, représente
la transition entre les deux {:yoy. la Planche).* Ici le modelé consiste encore
en plans nettement arrêtés ; mais la touche commence à s'écraser, à s'étaler,
au lieu du coup de pinceau net et décisif qui donne un air sec, comme d'un
dessin de carte géographique, au modelé de sa première manière. Après
1805, ou environ, rien ne rappelle plus, dans ses têtes, la façon dont sont
peints les tartans du "Sinclair d'Ulbster."
On nous a dit que Raeburn n'avait vu Londres que trois fois en tout :
en 1785, en allant à Rome ; en 1810, lorsqu'il y poussa une reconnais.sance
pour voir quelle chance il aurait s'il transportait ses talents dans le sud ; et
en 181 5, lors de sa nomination à l'Académie Royale. S'il n'y a pas là
d'erreur, l'influence qui amena la soudaine augmentation de rapidité dans la
marche de son développement doit s'être produite en son milieu ordinaire.
Pour moi, il paraît incontestable que les exemples de Lawrence et de
Hoppner sont au fond de ce changement. Non seulement Raeburn précipite
une tendance qui était déjà en lui, mais il modifie ses visées en un
* Mr. Munro-Ferguson, de Raith, a un autre portrait de Lord Newton, peint vers le même
temps, mais sans la perruque et la robe.
86 SIR HENRY RAEBURN
point spécial et il suit la même ligne que les deux peintres anglais.
Tandis que son modelé devient plus doux et sa couleur plus riche, il
se met subitement à introduire dans ses portraits de femme une certaine
grâce ménagée qui n'y avait jamais été auparavant. La grâce de la dignité,
il l'avait montrée sou\-ent, comme dans le portrait de Lady Steuart de
Coltness ; mais à la grâce du sexe, à ce signe qui, dans l'allure de la
femme, fait voir qu'elle a conscience de son devoir de plaire, il fermait
obstinément les yeux. Maintenant, cependant, arrivé aux deux-tiers de son
existence, on le trouve exprimant dans ses œuvres l'aveu que la femme n'en
vaut que mieux si elle regarde la vie avec des yeux ardents, et si elle trouble
ceux qui se trouvent sur son chemin. Ce changement n'atteignit son
développement complet qu'à la veille de sa mort, mais les premiers
symptômes en sont visibles quelques années avant son voyage de 1810 à
Londres. Il serait fastidieux d'examiner ses œuvres en détail, et de montrer
comment l'influence méridionale l'envahit peu à peu, lui imposant un change-
ment dans le faire rugueux et large qui marque la manière qu'il s'était faite
lui-même et tout seul. Bien peu d'échantillons du talent de Lawrence avaient
pénétré en Ecosse avant 1810, si tant est qu'il y en eût un seul. Il y avait
un ou deux Hoppner, notamment un morceau superbe appartenant au Comte
de Morton, et que Raeburn peut parfaitement avoir \u, car il n'était pas logé
loin d'Edimbourg.* Mais en somme je crois probable que l'adoucissement de
sa manière — je ne peux imaginer d'autre nom à lui donner — fut causée tout
d'abord plus par ce qu'il entendit que par ce qu'il vit. Tout robuste d'esprit
et tout personnel qu'il fût, il n'était pas imperméable au précepte et à
l'exemple. Son style antérieur au voyage de Rome devait beaucoup à
Reynolds, et l'histoire des dix ou douze dernières années de sa vie montrent
combien il savait facilement adopter un nouvel idéal lorsqu'il croyait bien de
le faire. Il est difficile à cette distance de déterminer quelles influences le
travaillèrent entre 1805 et 1810, mais on a des indices, en outre de ceux que
contiennent ses tableaux, qu'il était accessible aux conseils, et que des hommes
qui étaient ses cadets par l'âge et ses inférieurs par le talent, n'hésitaient pas
à lui proposer avec insistance leurs opinions. Dans le Journal de Wilkie
pour 1813, on lit à la date du 13 février: "Ecrit une lettre à Mr. Raeburn
pour le presser de faire montre de toute sa force à la prochaine exposition."
* A Dalmahoy, Kirknevvton, pour être précis.
LORD ELDIN
Sir Javm H. Gibson Crais;, Baronet
LES ENVOIS À L'ACADÉMIE ROYALE 87
Si l'on considère que Wilkie était de près de trente ans plus jeune que
l'homme auquel il donnait des avis, et qu'il n'avait nullement la réputation
d'être lui-même un personnage à se mettre en avant, on peut accepter cette
note comme une preuve que Raeburn accueillait bien les conseils, ou du
moins n'en savait pas mauvais gré. D'un autre côté, Allan Cunningham
imprime un fragment de lettre d'un membre de l'Académie Royale qu'il ne
nomme pas, en caractérisant le style comme à la fois "hardi et agréable."
L'objet de cette lettre est d'approuver un changement récent dans la façon
dont Raeburn traitait ses fonds, lesquels, au lieu d'être " systématiques "
comme autrefois, se mettaient mieux en harmonie avec ses têtes. Mrs. Heaton
suppose que cette lettre est de Wilkie, en quoi elle est suivie par Mr. Raeburn
Andrew. Je crois qu'ils ont tort ici. On connut le talent de Raeburn à
Londres presque aussitôt qu'à Edimbourg. Mr. Raeburn Andrew se trompe
lorsqu'il dit que l'Académie Royale élut Raeburn pour Associé en 1814, "à
l'occasion du premier tableau envoyé par lui." Le fait est qu'il avait exposé à
Somerset House dès 1792, et que, entre cette année-là et 18 14, où le titre
d'Associé de l'Académie Royale (A.R.A.) lui fut décerné, il y envoya douze
toiles en tout. Raeburn paraît ne s'être jamais présenté dans toute sa gloire
aux artistes de Londres, ses confrères. Les tableaux qu'il envoya à Somerset
House étaient, à tout le mieux, de bons exemples moyens. Il ne s'y trouve
pas une seule de ces pages étonnantes où il portait l'exécution à un point dont
n'approcha aucun de ses critiques méridionaux. Le "Sinclair d'Ulbster," le
"John Tait et son petit-enfant," le " Spens," le " M'Nab," le "Lord Duncan,"
le " Lord Eldin," le " Mrs. Cruikshank," le renversant " Mrs. James Campbell,"
dont j'aurai à parler tout à l'heure, aucun de ceux-là ne fit le voyage de
Londres ; et la capitale dut juger de la vigueur du peintre d'après le " Glen-
garry," le plus mauvais peut-être de ses Highlanders, et peut-être aussi la
toile qui provoqua la remarque critique sur ses "fonds systématiques"; de ses
procédés par masses, d'après le " Sir Henry Moncrieff Wellwood " ; et de sa
puissance à pénétrer une grande et rare personnalité, d'après le " Scott " de
1810, le portrait ckowdey-headed, "la hure," pour employer l'épithète de Sir
Walter lui-même, où le peintre reste au-dessous de la circonstance plus qu'il
ne le fit jamais, ni avant, ni après, autant que j'en puis juger.
On est réellement tenté de croire que c'est de propos délibéré que
Raeburn envoyait ses œuvres les plus ternes et les plus conventionnelles à
88 SIR HENRY RAEBURjN
Londres, comme s'il pensait qu'il aurait plus de chances ainsi de se concilier
la faveur des autres artistes. On a noté que l'absence complète de toute
sanction académique l'inquiétait. L'Ecosse, en ce temps-là, n'avait point
d'Académies, et aucune de celles des autres pays ne lui avait offert ses
diplômes. Ceci, ajouté à des con.seils que nous devons, je suppose, regarder
comme bien intentionnés, peut ra\oir poussé à envoyer à l'Académie Royale
des tableaux "sûrs," comme il les pouvait croire, et comme, en effet, ils
l'étaient, aussi bien qu'à modifier son style dans le sens du goût du jour.
Son art était d'une qualité telle que même ses créations les moins notables
suffirent à lui apporter l'honneur convoité, pas tout à fait aussi vite, cependant,
que son plus récent biographe voudrait nous le faire croire.
Mais c'est anticiper un peu. Dans la série de nos illustrations, nous
avons deu.x ou trois tableaux datant des années qui séparent le " Lord
Newton " — auquel je faisais allusion comme à une sorte de tableau-sandwich,
de toile à double effet, montrant à un haut degré la largeur agressive de son
style primitif combinée avec quelque chose du fondu qui marque ses dernières
années, — et son élection comme A.R.A. Ces tableaux comprennent quelques-
unes des plus belles choses qu'il fit jamais. L'ordre dans lequel je vais les
mentionner peut n'être pas chronologiquement exact. Avec un peintre ayant la
facilité de Raeburn et sa promptitude à essayer la valeur d'une suggestion, il
n'est pas commode d'être certain, à une ou deux années près, à moins qu'on
ne connaisse sur le bout du doigt les minuties de la mode, et je ne les
connais pas. Je ne puis, pourtant, me tromper de beaucoup en plaçant le
"Mrs. Cruikshank, de Langley Park," entre 1805 et 1808. C'est le portrait
d'une grosse femme de bonne humeur, de trente-huit à quarante ans, le genre
de personne qu'un Ecossais, arrivé au milieu de la vie, aurait appelé, il y a un
demi-siècle, une sonsy /ass, une appétissante commère. Elle porte un manteau de
velours d'un gris-bleu foncé, a l'air très moderne, sur une robe blanche ; dans
une main, elle tient une toque, et le seul détail de son costume qui paraîtrait
insolite aujourd'hui, est une sorte de petite calotte sur le haut du crâne.
Derrière elle est un " fond .systématique," un ton gris, bien choisi et judicieuse-
ment rompu, semblable à un fond de Frans Hais. Rien ne saurait être plus
simple, en apparence, que la conception ; mais elle n'est pas si simple qu'elle
le paraît. La dame est assez dodue pour que son contour, du menton au
genou, ne fasse presque qu'une ligne ininterrompue. Elle n'a pas de taille et
MISS FRASER DE REELIG
j\Ir. William Beat fie
PORTRAIT DE MRS. CRUIKSHANK 89
elle a trop de hanche ; ses bras sont courts et gras, avec des mains en
rapport, et elle n'a pas de cou ; mais le peintre s'est si habilement servi de
ses matériaux, que, tant que nous ne regardons pas les choses de l'œil
indiscret d'un critique scrutateur, nous ne voyons rien de tout cela. Le
déploiement presque uni du satin blanc est si habilement brisé sur les bords,
la draperie supplémentaire du manteau est ramenée si adroitement, que le
jeu des lignes satisfait l'œil sans aucune altération dans l'exactitude. La tête
est posée avec une dextérité, ou une sensibilité, toute particulière. Sa grandeur
apparente est réduite par la prolongation de la ligne de la collerette avec un
pli de la robe, à droite.
R. A. M. Stevenson compare les procédés de Raeburn à ceux qu'on
enseigne dans l'atelier de Carolus Duran. Le portrait de Mrs. Cruikshank
justifie absolument cette comparaison. Il aurait pu être peint par les plus
fameux des élèves qu'a formés Carolus. Il ne va pas, à la vérité, aussi
loin que Mr. Sargent dans ce qu'il exige d'un coup de pinceau ; je veux
dire que Raeburn se contentait de réaliser sa vision ; il n'espérait pas que
chaque trace du passage de sa main résumât toute la vérité dans l'espace
qu'elle recouvre, comme le fait Mr. Sargent. Mais les visées de Raeburn,
sa méthode, et ses notions sur l'aspect que doit avoir un tableau anticipent
celles de notre maître contemporain d'une façon vraiment saisissante lorsqu'on
se rappelle que juste un siècle les sépare. Pour ce qui est de la couleur,
Raeburn a rarement fait aussi bien que dans le " Mrs. Cruikshank," qui
montre aussi dans tout son avantage sa faculté de modeler par changements
de ton presque imperceptibles.
Et cependant, quelque beau qu'il soit, le " Mrs. Cruikshank " n'est pas à
la hauteur de certain autre portrait de dame fait vers le même temps. Je
veux parler du " Mrs. James Campbell " qui était à l'exposition de prêts
d'Edimbourg il y a deux ans * {voy. la Planche). Autant que j'ai pu voir son
œuvre, ce portrait me semble la plus belle chose que Raeburn ait faite. Je
ne pourrais dire pourquoi cette vieille dame lui a ainsi échauffé le sang.
Je ne sais rien d'elle, si ce n'est que, de toute évidence, elle débordait
d^Jiiimouv et qu'elle avait à la fois une volonté formidable et un cerveau
subtil. Elle semble avoir ému Raeburn jusque dans les profondeurs de son
être, car jamais, ni avant ni après, autant, du moins, que mon expérience me
* Il appartient à Mr. Lionel Muirhead, de Hazley Court, Oxfordshire.
A A
90 SIR HENRY RAEBURN
permet de l'affirmer, il ne peignit a\ec la même intensité, le même feu, le
même bonheur. Le fond est très sombre. Sur ce fond, le nmtcJr^ et le
curieux arrangement du fichu autour de la gorge et du buste sont encore
plus "parlants" qu'ils ne le sont dans notre planche. Le châle, jeté avec
le plus grand bonheur, est du rouge ordinaire à Raeburn, avec du jaune,
du cramoisi et du vert dans la bordure. La manche, tirée sur la main
gauche, est noire ; la note la plus vive du tableau est donnée par le
curieux triangle que font le bonnet et le cache-gorge. C'est ce qui attire
l'œil tout de suite et le retient où il doit être, jusqu'à ce qu'il ait
convenablement saisi l'équilibre et la concentration extraordinaires de la
composition. Ensuite il pourra s'égarer sur la peinture du châle, ou des
mains, parlantes à travers l'étoffe dans laquelle elles sont masquées, et du
merveilleux miitch, fait tout entier d'une douzaine de taches grasses d'un
pinceau chargé. Mais il ne tardera pas à revenir à ce visage étonnant, où le
caractère, la structure, la texture et les possibilités de mouvement sont réalisés
avec une combinaison d'aisance et de détermination à laquelle je ne vois rien
à comparer dans l'art anglais. Je dis anglais par modestie ; mais je ne sais
réellement pas où l'on trouvera cette union particulière de l'aisance et de la
vérité complète, même de l'autre côté de la Manche. Il est inutile de la
chercher parmi les Vieux Maîtres, car Vélasquez lui-même admit plus de
convention que la peinture n'en exige strictement. L'effort conscient de
Raeburn a été de rendre la vieille dame telle qu'elle était, assise sur son
siège de pose, la lumière descendant sur elle de la haute fenêtre à gauche,
et les pensées qui naissent naturellement dans une vieille tête en train de
subir, en dépit de son âge, une expérience nouvelle, passant visiblement sur
son visage. Il ne l'a pas construite par des reprises successives, lentes et
pénibles. Son nombre habituel de séances — quatre ou cinq, d'une heure et
demie — a suffi. Ni la toile ni la pâte ne porte le moindre indice que
quelque chose ait été fait deux fois. L'intérêt du peintre était intense, et
il l'a traduit par le rendu le plus vivant qu'on puisse faire, peut-être,
d'un être humain. Comme habileté de métier pure, le tableau est stupéfiant.
Pas une touche, pas un fragment de touche, qui soit de trop. La peinture de
la bouche, avec ses vigoureux vieux muscles, celle du menton, large et volon-
taire, et, au-dessus, du nez, à la fois humoristique et entendu, tout est parfait
* Sorte de bonnet blanc. — N. d. T.
JAMES WARDROP UE TORBANHILL
Mr. J. C. Wardrop
LES PORTRAITS DE WALTER SCOTT 91
dans l'exactitude avec laquelle s'unissent la vérité objective et l'empire, le
rythme, le mouvement harmonieux de l'artiste créateur. Pour trouver quelque
chose à mettre en parallèle à cela, il faut arriver jusqu'à nos jours, à cette
Ecole Française de peinture directe, dont M. Carolus Duran et Mr. Saroent
sont les représentants les meilleurs. La rivalité est si âpre de nos jours
qu'un peintre contemporain de quelque mérite est moins sujet à tomber
au-dessous d'une certaine moyenne que son prédécesseur d'il y a un siècle.
Raeburn ne s'est pas élevé souvent à la hauteur du "Mrs. James Campbell";
il ne s'en est même pas souvent approché ; tandis que les artistes de notre
temps avec qui nous aimerions à le comparer ne varient pas grandement d'un
jour à l'autre. Mais si la comparaison se faisait sur une base fournie par ce
portrait et une demi-douzaine d'autres reproduits dans ce volume, nous ne
craindrions pas qu'on lui conteste ses titres à être considéré, non seulement
comme le plus ancien, mais comme le meilleur des peintres directs.
Je suppose que le "Mrs. Campbell" a été peint entre 1808 et 1812.^'
Il n'avait jamais été exposé avant l'année dernière, aussi a-t-il encore son
rôle à remplir comme témoin affirmant le génie de Raeburn. S'il avait été
envoyé à l'Académie Royale, nous ne pouvons croire que son auteur aurait eu
à attendre jusqu'à 1814 pour être distingué par ses confrères en art.
L'élection de Raeburn comme A.R.A. résulta des tableaux qu'il envoya
à Londres entre 1810 et 18 14. J'y ai déjà fait allusion, et j'ai fait remarquer
que la plupart d'entre eux appartiennent à ce qu'on peut appeler la catégorie
des œuvres "sûres." Un portrait de Scott était, bien entendu, une bonne
carte à jouer, et pourtant Raeburn ne fut jamais tout à fait heureux avec
Sir Walter. Selon toute probabilité, il donnait la littéralité des faits plus
fidèlement que d'autres peintres, car ils s'accordent mieux avec le moulage. Il
n'esquive pas, par exemple, les joues légèrement pendantes. Mais, pour une
raison ou une autre, il échoue à saisir l'homme intérieur. Il n'y a pas
de comparaison entre la manière dont il comprend, et dont il nous montre
qu'il comprend, une vieille dame comme Mrs. Campbell ou un Highlander
comme M'Nab, et celle dont il saisit les puissances intellectuelles du Shirra
(Shériff). Les deux portraits de 1808 et de 1809, dont l'un, le dernier
* Mrs. Campbell était née en 1739; elle aurait eu par conséquent soixante-dix ans environ lorsque
le tableau fut exécuté, ^si mes dates sont exactes. Cela s'accorde avec son apparence. Son nom de fille
était Marion Muirhead de Croy Leckie, et elle était cousine de James Watt.
92 SIR HENRY RAEBURN
probablement, fut à l'Académie en 1810, sont des peintures entièrement
extérieures. L'attitude du poète est évidemment une réminiscence du Vatican,
et la pensée du peintre était plus occupée au décor qu'à pénétrer au cœur
de son sujet. Mais peut-être n'est-ce pas complètement de sa faute. Scott
ne paraît pas avoir été jamais bien enthousiaste de poser devant Raeburn.
En une occasion, il déclare sa préférence pour Sir William Allan, "un
homme de réel génie ! " Avec des sentiments semblables, il n'est que trop
probable que sa vivacité s'éteignait lorsqu'il se trouvait dans York Place, et
que le feu du peintre se refroidissait en conséquence.
Il est intéressant de noter que l'apparition régulière de Raeburn à
l'Académie Royale date de ce voyage à Londres, où il passa une si grande
partie de son temps avec Wilkie. Le peintre du "Penny Wedding" avait
été admis dans le cercle enchanté en 1809, et, en bon Ecossais, il n'y était
pas plus tôt entré qu'il s'était mis à la besogne pour y introduire un frère
d'Ecosse. Raeburn fut élu Associé en 1814, et Académicien douze mois plus
tard. Son élection fut suivie d'un autre changement dans sa méthode, et
d'une soumission plus complète qu'il ne l'avait encore accordée aux idées
dominantes du moment. Mais avant de poursuivre la discussion de la
dernière période de son talent, il convient peut-être de revenir un peu sur
nos pas et de dire ce qu'on sait de sa vie de famille pendant toutes ces
années.
Une des particularités de Raeburn, c'est la manière dont il répandait son
intérêt sur une grande variété de sujets. Nous l'avons laissé établi à St.
Bernard's House, seul sur\nvant de la famille qui y avait vécu depuis l'arrivée
de son père à Edimbourg, dans le premier quart du siècle. Il avait autour
de lui ses enfants et ceux de sa femme, et il devait, avec le temps, y réunir
aussi ses petits-enfants sous son aile. Pendant ce temps, il semble avoir confiné
sa peinture et les pensées qui s'y rapportaient aux heures du milieu du jour.
Personne de ceux qui l'ont représenté en dehors de son atelier ne fait figurer
le moins du monde son art dans le tableau. Autant que nous pouvons le
découvrir, il n'y donnait jamais une pensée une fois qu'il avait tourné le dos
à York Place. Après la mort de son frère et son établissement sur les bords
de l'Eau de Leith, son esprit semble s'être principalement porté sur la bâtisse.
En dehors des dépendances {policies) de St. Bernard's, s'étendaient des champs
dont la valeur agricole s'était rapidement changée en valeur de terrain à bâtir,
MRS. IRVINE BOSWELL
Mr. /. Irz'ine Fortesiuc
SES OCCUPATIONS 93
avec l'expansion d'Edimbourg vers le nord. Il élabora pour ces terrains un
plan de rues, de places et de crescents, louant le sol et en donnant la tenure
à ceux qui y bâtissaient d'après ses dessins. Il s'était toujours intéressé à
l'architecture, goût encouragé sans doute par son amitié avec Byres, et auquel
il lâchait maintenant la bride. La tradition dit que, pendant un temps, ce fut
l'unique objet de ses pensées et de ses conversations ; et c'est une nouvelle
preuve du bon sens qui formait le fond de son caractère que, malgré son
enthousiasme, il ne se soit pas laissé tenter de dépasser les besoins locaux dans
ses spéculations. La pierre et le mortier sont des sujets de rêves dangereux.
Son confrère en peinture, William Allan, rend un témoignage curieux de cette
idée absorbante. Dans le tableau bien connu d'un "symposium" chez le
Berger d'Ettrick, où Allan a introduit tous les Néo-Athéniens fameux,
Raeburn, indifférent à la joie qui se donne carrière autour de lui, trace
tranquillement avec son doigt le plan de Raeburn-Ville sur l'acajou.
Il avait aussi pour la mécanique un goût qu'il satisfaisait partiellement
en construisant ces modèles de vaisseaux dont nous avons déjà parlé.
C'était des bateaux sérieux, longs de trois pieds, et finis avec beaucoup de
soin. Aucun de ses biographes ne nous dit quel but particulier il pour-
suivait en les faisant, s'il s'intéressait à leur structure et à leur gréement,
ou à leur galbe. Probablement à celui-ci, car son esprit à certains égards
avait une tournure spéculative. On raconte même qu'il dépensait beau-
coup d'argent et d'énergie mentale à chercher le mouvement perpétuel !
C'est le seul indice que nous trouvions que son vigoureux sens avait des
limites.
Le seul indice ? Eh bien, non ; il faut peut-être en voir un autre dans
son amour pour les procès. Son esprit se délectait aux subtilités légales,
ce qui était assez inoffensif ; mais il se livrait aussi à des expériences
pratiques. Il abordait volontiers le Parlement, et une fois là, il était de
caractère à se réjouir des détours compliqués d'un procès interminable, d'un
ganging plea. Dans les vingt années de 1790 à 1810, sa faculté de gagner de
l'argent fut souvent mise à contribution jusqu'aux dernières limites par les
exigences de ses entreprises de construction et surtout par les batailles
judiciaires auxquelles elle donnèrent lieu. Cunningham cite un homme de loi
de sa connaissance qui disait : " De tous nos clients, Raeburn était le plus
enthousiaste, et, en même temps, le plus aiguisé d'esprit et le plus malin
B B
.94- SIR HENRY RAEBURN
Il adorait un ganging plea, et souriait de voir s'élever des difficultés qui
promettaient un nouveau litige. C'était, comme le dit Prior à propos d'une
autre question, ' un grand amateur de la même chose,' mais .... il ne
désirait opprimer personne, et il ne faisait jamais la guerre que pour son
droit, et pour garantir ses plans contre tout reproche, les ayant tracés
parfaits."
Apparenté à la bâtisse, si non — excepté dans ses ennuyeux délais — à la
procédure, est le jardinage, et Raeburn trouvait le temps d'en faire beaucoup.
Le go/f comptait aussi parmi ses récréations. Il joua une partie assez peu
de jours avant sa mort, — le 17 juin 1823, pour être précis, — avec le Professeur
Duncan sur les landes de Leith {Leifh Links). C'était aussi un pêcheur
enthousiaste, et il pouvait jouir de ce plaisir pendant les longues excursions
qu'il avait l'habitude de faire à travers l'Ecosse en été. Bref, sa vie était
bien remplie, et il me paraît avoir partagé son intérêt entre ses diverses occu-
pations plus également que personne dont je me souvienne, si ce n'est
Léonard. Il savait se donner à une chose, mais non s'y absorber. Tout
ce qu'il faisait, il le faisait bien, moins bien cependant qu'il ne l'eût fait s'il y
eût concentré son esprit et son talent. En voyant ce qu'il a accompli comme
peintre, je ne puis m'empêcher de penser que, s'il avait eu des goûts moins
universels, son rang d'artiste serait aujourd'hui encore moins contestable
qu'il ne l'est. Je ne sais ce que je pourrais ajouter à cette esquisse, à cette
indication plutôt, de sa personnalité. Il semble avoir été, de toute manière sauf
une, aussi aimable qu'il était bien doué ; et beaucoup, sans doute, regarderont
cette unique exception comme un autre titre à leur estime, — ^j'entends la
satisfaction que lui donna comme femme la mère des enfants d'un autre
homme, plus vieille que lui de douze ans. Du point de vue de la prudence
il se peut qu'il y ait eu là un arrangement idéal, et on ne peut nier que le
couple n'ait vécu en harmonie pendant près d'un demi-siècle. Du côté de la
dame, il y avait, sans doute, la passion. Chez l'homme un sentiment moins
héroïque en prit la place, laissant s'endormir dans son âme des puissances qui,
si elles avaient été réveillées, auraient porté son art à un idéal qu'il n'atteignit
jamais.
C'est de son élection à l'Académie Royale que date pour Raeburn la
dernière époque. Il n'était point du tout un des iioli episcopariaus, et était
disposé à accepter toute distinction officielle digne de lui. INIais il ne voulait
ARGHIBALD SMITH DE JORDANHILL
Mr. Thomas Denrochc Smith
SA DERNIÈRE MANIÈRE 95
pas solliciter, et préférait se reposer entièrement sur les mérites de son œuvre.
On ne peut douter, je crois, que s'il avait envoyé de façon suivie ses meilleurs
ouvrages à Somerset House, il n'eût été Académicien bien avant 18 15. En
ce temps-là la compétition n'était pas rude, et les artistes anglais ont toujours
été honorablement exempts de la jalousie qui rejette les gens à cause de leur
nationalité. Mais le fait étrange, c'est qu'aucune des vraiment grandes pro-
ductions de Raeburn n'ait été présentées au public, du moins à Londres. Son
pouvoir réel resta ignoré de ses confrères anglais, et ne commença même à
être connu que plus d'un demi-siècle après qu'il fût couché dans la tombe.
Raeburn fut donc élu sur des créations relativement ternes. Après son
élection il vint à Londres pour lier connaissance avec ses collègues, et c'est
alors qu'il modifia sa manière pour la dernière fois. Hoppner était mort,
mais Lawrence était au zénith de sa gloire. Ses tableaux semblent avoir
exercé sur Raeburn une attraction étrange. Ses défauts* de couleur devaient
paraître péchés véniels à un homme qui n'était guère coloriste lui-même,
tandis que sa puissance de dessinateur, sa facilité comme peintre, et son
sentiment de la mode devaient avoir leur influence. Quoi qu'il en soit,
il n'y a pas à mettre en doute que, depuis environ 1815 jusqu'à la fin, il ne
mêlât un peu du style de Lawrence au sien propre. Les dernières signes
du modelage à la hache de sa jeunesse disparaissent, si bien que, dans
quelques-uns des meilleurs ouvrages de ces dix années de sa vie, son faire
est presque aussi fondu que celui d'un Vélasquez des derniers temps.
Regardez, par exemple, le "John Wauchope," dans la Galerie Nationale
d'Ecosse {voy. la Planche). Les résultats de trente années de peinture carrée
et du modelé le plus large sont là. Les plans sont fortement visibles, et
l'exécution, avec tout son fondu, ne donne pas la moindre impression de
légèreté. Mais les facettes ont disparu, et les courbes sont aussi infinies que
celles de la nature. Ce tableau est à Raeburn ce que le "Philippe IV" de
la Galerie Nationale, — le buste, — est à Vélasquez. Il connaît tellement, il a,
dans son temps, si souvent peint la structure humaine et vu les larges dessins
que forme la lumière, qu'ici enfin il exécute une toile qui repousse l'analyse,
l'imitation et toute discussion sur la façon dont elle a été faite. Le " James
Wardrop de Torbanhill," est d'un an ou deux plus vieux que le " Wauchope,"
mais on peut le mettre avec ce dernier comme exemple suprême de ce que
pouvait Raeburn dans les cinq ans qui précédèrent sa mort. Sa veine plus
96 SIR HENRY RAEBURN
légère, celle où se montre plus clairement l'effet de son dernier voyage à
Londres, apparaît dans un certain nombre de portraits de femmes faits entre
1816 et 1823. Parmi les meilleurs, deux sont reproduits dans ces pages :
"Miss Janet Suttie," peint en 1820, et "Mrs. Lee Harvey et son Enfant,"
laissé inachevé dans son atelier à sa mort. La manière dont il a rendu
justice aux charmes opulents de la plus jeune est une réponse à ceux qui
disent qu'il ne savait pas peindre une jolie femme. Il n'a pas seulement
reproduit sa beauté, il a gardé le feu de son œil, la rosée de sa lèvre, l'éclat
de son sang et la pensée bienveillante pour lui dont elle était émue pendant
qu'elle posait. Il y a plus de vie et de sentiment humain dans cette tête que
dans aucun des Lawrence que j'aie vus. L'autre tableau est intéressant
surtout pour le jour qu'il jette sur la méthode de Raeburn à la fin de sa
vie. Il avait été un peintre " carré " et un peintre à preniiey coup * avant tout
le monde ; mais à la fin de ses jours il modifia ses habitudes à ces deux
égards. Une grande partie du groupe " Lee-Harvey " est un dessous de
peinture, attendant un glacis. Depuis quelques années il faisait usage de
glacis, tenté, sans doute, par le brillant des peintures anglaises qu'il avait
vues à Somerset House. Mais l'effet d'ensemble de ce groupe devait dépendre
de la peinture transparente pour laquelle la plus grande partie de ce que nous
voyons était une préparation.
Ces quelques dernières années de la vie de Raeburn sont, à certains
égards, plus chargées d'événements que les autres. Son élection à l'Aca-
démie Royale fut suivie d'honneurs semblables conférés par les Académies de
Florence, de New York, et — pourquoi celle-ci entre toutes les autres? — de la
Caroline du Sud. Il devint Fellow de la Société Royale d'Edimbourg, malgré
son flirt avec le mouvement perpétuel ; en 1822, lorsque George IV fit à
l'Ecosse cette visite fameuse, la première d'un roi de la famille de Hanovre,
il reçut l'accolade, et, quelques mois après, sa nomination de peintre du roi
{Jimner). Puis vint la fin, inattendue comme celle de Constable et de beaucoup
d'hommes de génie. Dans l'été de 1823, il quitta Edimbourg pour faire une
excursion dans les parties historiques du Fife, avec Sir Walter Scott, Sir
Adam Ferguson, Miss Edgeworth, et d'autres. Le temps était très chaud ;
Raeburn marchait, son chapeau à la main, donnant le bras à Miss Edgeworth.
Le lendemain de son retour à Edimbourg, il essaya de se remettre à sa
* En français dans le texte anglais. — N. d. T.
MRS. HOME DRU M MON D
Colonel Home Drumniond
ou IL REPOSE
97
peinture, mais il dut y renoncer. Il rentra chez lui ; ses facultés déclinèrent
rapidement et une semaine plus tard il était mort.
Au bout de la promenade qui s'étend à l'ouest le long de Prince's Street
à l'extrémité orientale de l'églfse St. John, se trouve une grille de fer derrière
laquelle sont des pierres tombales. A droite on aperçoit une dalle fixée au mur
d'enceinte. C'est là, dans ce dorniitory de l'Eglise St. John, que gît tout ce
qui est mortel de Sir Henry Raeburn.
c c
L'ART DE RAEBURN D'APRÈS LES
TABLEAUX REPRODUITS
PAR
JAMES L. CAW
RONALD ET ROBERT FERGUSON DE RAITH
Mr. A'. C. Alunro Ferouson Membre du Parlement
LUS exclusivement peut-être qu'aucun autre artiste d'égal
talent, Sir Henry Raeburn fut un peintre de portraits.
Mais s'il n'a rien laissé qui puisse être décrit sous un
autre nom que portrait, son sentiment de la peinture
était si actif que chacune de ses plus belles productions,
tout en étant animée d'un intérêt biographique, est en
même temps un tableau. A la fois biographie admirable
et grand art, son œuvre révèle une étendue et une variété qu'on n'attendait
guère de la nature limitée de ses sujets ; et c'est pour montrer cela, pour
résumer, pourrait-on dire, son œuvre de peintre dans la mesure où le noir et
le blanc peuvent le faire, que les illustrations de ce volume ont été choisies.
Ses tableaux ne sont ni signés ni datés ; son style fut mûr de bonne heure
D D
I02 SIR HENRY RAEBURN
et ne montre pas de périodes bien marquées. D'un autre côté, toutes les
listes de clients et tous les livres de compte qu'il peut avoir tenus ont été
détruits ou disparurent immédiatement après sa mort. Il est donc difficile
d'assigner une date à ses peintures. Mais comme il était possible d'arriver à
une sorte d'ordre chronologique en groupant les exemples dont on peut fixer
la date avec ceux dont le style leur ressemble, on a suivi ce plan dans le
classement des planches. Deux miniatures, représentant la première phase de
son talent, sont suivies de deux spécimens des portraits à l'huile qu'il peignit
avant d'aller à Rome ; la planche suivante montre le premier tableau important
qu'il fit après son retour, et ensuite presque chaque année est marquée par un
exemple qui porte sa date.
A voir les choses en gros, la carrière de peintre de Raeburn se divise
en deux périodes, et l'une ne fut que le prélude de l'autre, court d'ailleurs.
Il débuta comme peintre miniaturiste; mais il n'avait pas vingt ans lorsqu'il
commença la série de portraits grandeur nature sur lesquels repose sa
réputation. L'art de la miniature en Angleterre touchait à son plus haut
point quand Raeburn commença à peindre ; mais ses œuvres en ce genre
n'ont rien de la grâce et du charme qui sont les qualités les plus distinctives
de Cosway ou d'Edridge. Sa miniature de Deuchar, l'aquafortiste et graveur
de sceaux, qu'on dit être le second portrait fait par lui pendant le temps
qu'il fut apprenti chez Mr. Gilliland, orfèvre d'Edimbourg, montre qu'il fut
réaliste dès le début. S'il y a peu d'effort vers la vérité de ton et la solidité
du modelé, et si la couleur locale est seulement indiquée, on ne peut pas ne pas
reconnaître le soin dans le dessin et la façon directe de caractériser le sujet.
Dans la miniature du chirurgien Andrew Wood, peinte un an ou deux plus tard
et qui est typique, la couleur est devenue plus définie, les tons ont pris plus de
\ariété, et les reliefs sont obtenus par un modelé régulier. En outre, dans la
manière dont sont placées et éclairées les têtes, on peut noter une analogie
avec ses premiers portraits à l'huile.
Mais il est inutile de s'attarder à ces commencements ; à peine con-
sentait-il lui-même à regarder ses miniatures après qu'il se fut mis à peindre
des "grandeur nature." Il est cependant remarquable que quelqu'un, sans
réelle éducation spéciale, ait passé tout d'un coup de miniatures comme
celles-ci à un tableau comme le "George Chalmers de Pittencrieff." Peint
en 1776, lorsque l'artiste n'avait pas plus de vingt ans, ce portrait en pied
MRS HAMILTON DE KAMES
Galerie nationale d Ecosse
L'ART DE RAEBURN 103
porte la plupart des traits qui le caractérisent : il est peint d'une brosse
facile et montre cette simplification des plans qui est peut-être le caractère
fondamental de son art. Sans doute, dans ce portrait et dans d'autres qu'il
fit avant son voyage sur le Continent, tels que le " Dr. Hutton " ou le
" Mrs. Ferguson et ses Enfants," cette méthode est poussée à un degré qu'il
modifia plus tard dans le sens d'un modelé plus complet. Ainsi, dans les
peintures de cette période, les grandes masses ne sont pas rompues par
un modelé intérieur ; elles tendent au vide ; de son côté la couleur est sans
modulations, les étoffes et draperies étant rendues par des teintes simples, et
les ombres par des couches plus foncées de la même couleur ou de noir. Son
style était donc, bien qu'il se soit grandement développé plus tard, pratique-
ment formé avant son départ pour Rome en 1785.
Deux ans après, il revenait à Edimbourg, et avant la fin de 1787 il
peignait un portrait du second Lord Président Dundas, qui montre de la
façon la plus claire l'influence de son séjour en Italie. A première vue, il
ne fait pas du tout l'effet d'un Raeburn. Cependant, si l'arrangement fait
un peu souvenir du "Jules 11" de Raphaël, si la facture est plus ferme,
plus achevée, et la couleur plus riche que dans ses premiers ouvrages, on
ne remarque pas dans certaines qualités, particulièrement dans la com-
préhension et le rendu du caractère et dans la simplicité du motif, une
divergence marquée entre ce portrait et tel autre, celui, par exemple, de Hutton,
le géologue. Et ce sont aussi ces qualités qui le rattachent le plus nettement
aux œuvres d'un style plus mûr. L'empâtement en est partout plus épais
qu'il ne le sera plus tard ; mais la caractéristique dominante de ce tableau,
lorsqu'on le met en regard de l'aisance et de la liberté d'œuvres plus
typiques, c'est le soin et le détail avec lesquels il est exécuté. Ceci, qui est
évident dans la peinture du visage et le dessin des mains, est marqué
surtout dans le rendu des accessoires et du costume. Le même soin, à
très peu près, a été dépensé à un portrait d'un des premiers amis du
peintre, John Clerk, plus tard Lord Eldin — ce n'est pas celui qui est re-
produit ici, lequel fut fait vingt-cinq ans plus tard — et à d'autres tableaux du
même temps. Mais cette précision plus grande n'appartient qu'à une phase
transitoire, car dans des productions datant seulement d'un peu plus tard
il revient à une manière plus semblable à son premier style.
Beaucoup des tableaux qu'il peignit de 1790 à 1800 sont remarquables
104 SIR HENRY RAEBURN
pour la façon dont la forme et le caractère y sont exprimés, comme dans
l'œuvre de Holbein, par le dessin et par la mise en place des traits, plutôt
que par le modelé. On peut en prendre comme exemples le portrait de
Mrs. McQueen, de Braxficld, la femme du fameux juge écossais, et celui de
Mrs. Newbigging. Mais presque simultanément il produisait des ouvrages
dont la qualité saillante est le ton ou la disposition de la lumière et des
ombres, deux choses qui n'étaient ni l'une ni l'autre à noter dans son
premier style. Un groupe de "Sir Ronald et Robert Ferguson " {circa 1789),
à Raith, est particulièrement intéressant pour la manière dont le ton est
conduit. La couleur s'y restreint à une harmonie de gris et de bruns, et
le modelé s'exprime très subtilement par une délicate gradation des valeurs.
D'autre part, le "William Ferguson de Kilrie" et le double portrait, trois-
quarts nature, de "Sir John et Lady Clerk," peints tous les deux vers
1790, sont des exercises de lumière et d'ombre d'une recherche très raffinée
et d'une grande beauté. La pratique habituelle de Raeburn était de peindre
dans une lumière diffuse mais forte, qui, découpant les traits par des ombres
nettes, marquait la construction et le bâti de la tête d'une façon très définie.
Mais dans ces portraits, et dans quelques autres faits vers ce temps-là, les
visages sont largement dans l'ombre, et les formes sont d'un modelé très
tendre et très plein.
La plus grande partie de son œuvre pendant cette période est d'une
couleur qui tend au gris, accentuée, de temps en temps, par des touches
de blanc pur, de jaune ou de rouge vif; le ton s'élève d'ordinaire au-dessus
du médium ; la pâte est égale et plutôt mince, le tissu de la toile se
laissant voir clairement ; la technique est plus marquée par la rapidité et
l'abondance facile que par la puissance et l'expression de la brosse. Ces
qualités, toutefois, sont plus évidentes dans les portraits de femmes, car
beaucoup de ses portraits d'hommes sont extrêmement puissants d'exécution
et d'un modelé très plein. Le " Dr. Nathaniel Spens " a été peint aux environs
de 1791 — 92, et c'est la force et la virilité qui s'y remarquent, associées à
plus de fraîcheur et de franchise dans l'emploi de la couleur, qui font de
l'imposant portrait en pied de l'infatigable "Sir John Sinclair," lequel date
de quatre ou cinq années plus tard, une œuvre qu'à certains égards Raeburn
n'a jamais dépassée. On peut mettre dans la même accolade le magnifique
portrait de l'Amiral Lord Duncan, commandé par la Corporation des Patrons
ENFANT ET LAPIN
Académie royale. Londres
L'ART DE RAEBURN 105
de Navires, de Leith, l'année qui suivit sa mémorable victoire au large de
Camperdown, à laquelle il dut la pairie et une renommée durable. Mais
pour l'aisance, la vigueur et la fraîcheur d'exécution rien de ce qu'a fait
Raeburn ne surpasse encore le groupe de " Reginald Macdonald de Clarendal
et ses deux jeunes Frères," qui fut peint juste comme le siècle se terminait.
L'œuvre de Raeburn était allée ainsi d'un mouvement de croissance
continu ; et, sans déviations notables, il continua à croître. La fraîcheur et
la puissance d'exécution dominèrent de plus en plus sa technique, et bientôt
ce fut sur la simplicité de sa vision directe qu'il compta en très grande partie
pour produire l'effet pictural. Le "Macnab" que Sir Thomas Lawrence
pensait être la meilleure représentation d'un être humain qu'il eût jamais vue,
le portrait de " Mrs. Stewart of Physgill " et celui de " Mrs. Lee Harvey et sa
Fille," le dernier de ses derniers ouvrages, qui ne fut probablement jamais
tout à fait fini, montrent qu'il gardait encore un certain pittoresque de
convention en arrangeant beaucoup de ses portraits en pied ; mais dans les
bustes et les trois-quarts nature on remarque distinctement un emploi
croissant des fonds unis ; ceci est plus évident peut-être dans les portraits
de femmes, car, en peignant des hommes, il était toujours plus porté à
compter sur ses impressions personnelles de la réalité ambiante. S'il avait
déjà accidentellement, comme dans le charmant portrait de Mrs. Gregory
(1796), ou dans celui de Lady Miller, mis en usage des arrangements très
simples, ceux-ci devinrent beaucoup plus fréquents dans les vingt dernières
années de sa carrière. En comparant les planches qui précèdent le portrait
des Enfants Macdonald avec celles qui le suivent, cela saute aux yeux tout
de suite. Et, en même temps qu'il était devenu complètement maître de sa
technique, son appréciation du caractère atteignait une expression plus pleine,
plus belle et d'une plus convaincante vérité. Ses portraits, soit d'hommes
soit de femmes, se conforment moins à un type et sont plus pleinement
individualisés que ceux d'aucun autre peintre de son temps ou de son école.
En fait, peu de peintres ont jamais tenu en un aussi juste équilibre les droits
de la peinture proprement dite et ceux de l'expression du caractère. Mais,
comme l'art de Raeburn fut toujours très pénétrant, les qualités qui distinguent
de ses dernières œuvres celles où il apportait une maturité moindre se trouvent
dans l'expression plutôt que dans la technique, car son dessin et son habileté
à manier le pinceau prirent leur plein développement pratique pendant les dix
E E
io6 SIR HENRY RAEBURN
dernières années du XVI IP siècle. Ses tableaux ultérieurs, cependant,
témoignent d'une modification dans sa manière de concentrer l'attention.
Auparavant il s'en remettait très fréquemment à une ombre jetée arbitraire-
ment sur la partie inférieure de la peinture, comme dans là " Comtesse de
Dumfries et Lady Elizabeth Pénélope Crichton " (1793) ou dans 1' "Amiral
Lord Duncan" (1798); maintenant, sans rejeter ce moyen, il le combine
avec celui, plus légitime, qui consiste à subordonner les entours au visage.
Ainsi, dans des portraits comme celui de " Mrs. Robert Bell," ou d'une
fort belle femme dont le nom est inconnu, en la possession de Mr.
Schwabacker, c'est à la tête et au buste que l'attention principale a été
donnée, les draperies et les fonds n'étant poussés qu'autant qu'il le faut
pour soutenir le visage. Dans d'autres encore, comme dans le mieux connu
et peut-être le plus aimable des ouvrages de Raeburn, " Mrs. Scott
Moncrieff," les draperies sont adroitement disposées pour obtenir un résultat
analogue. A la fraîcheur et à la qualité supérieure de l'exécution, qui sont
remarquables dans des morceaux comme les " Macdonalds," ou le "Sir John
Sinclair," s'ajoutent maintenant une pâte plus variée, un modelé plus plein,
un ton plus concentré, une couleur, plus sombre peut-être, mais plus riche.
Cette plus grande portée de ton et de couleur, combinée avec les masses
simples et pourtant distinctes qui sont l'élément le plus marqué de son
dessin, donne à ses œuvres vraiment typiques beaucoup d'allure et de
dignité ; et si quelques-uns des tableaux de ses dernières années laissent
voir les traces d'une hâte presque inséparable d'une pratique qui, suivant
ses propres termes, " ne peut admettre d'augmentation," les plus beaux de
ceux-ci sont, tout bien considéré, les meilleurs qu'il ait jamais peints. La
perspicacité à déchiffrer les caractères, la simplicité de la conception picturale,
la combinaison de plénitude et d'assurance dans le modelé, l'éclat du ton et
la sombre richesse de la couleur qui marquent "Mrs. Cruikshank " (1805),
"Lord Newton" (entre 1806 et 181 1), "Mrs. James Campbell" ou "Mrs.
Irvine Boswell " (1820), "James Wardrop de Torbanhill," ou "Robert
Ferguson de Raith " (1823), pour n'en pas nommer d'autres, ont plus de
valeur et plus de certitude de durée que n'en ont des tableaux d'un effet plus
immédiat et d'un pittoresque plus conventionnel, qu'il peignit antérieurement
ou même dans cette dernière période. Et comme Raeburn travailla sans
diminution de puissance jusqu'à son dernier jour, et que ces qualités se firent
PORTRAIT SANS NOM
Mr. Schivobacker
MISS ELEANOR GIBSOX CARMICHAEL
Sir T. D. Gibsoii Cnrmicluul, Baroitct
L'ART DE RAEBURN
107
plus évidentes avec l'accroisement de son savoir et de sa force, on peut
considérer ces toiles comme caractérisant bien son génie, comme indiquant
ses vues et ses préférences personnelles en art.
Ma tâche de sélection a été rendue très agréable par la bienveillante
assistance d'un grand nombre d'amis et par la courtoisie de ceux dont j'ai
vu les tableaux. Des remerciements spéciaux — ceux de l'éditeur aussi bien
que les miens — sont dûs aux personnes qui ont permis de reproduire les
tableaux de Raeburn en leur possession.
CATALOGUE DE TABLEAUX PAR
SIR HENRY RAEBURN
F F
NOTE
Cette liste des tableaux de Raeburn ne prétend pas être définitive.
Le premier Catalogue des Œuvres d'un peintre fécond a nécessairement
le caractère d'un essai ; les pages qui suivent, où sont mentionnés plus
de sept cents tableaux, peuvent cependant rendre des services en attendant
un catalogue plus complet. Le nom du propriétaire actuel des tableaux,
ou à son défaut celui du dernier possesseur connu, ainsi que le lieu où
ils se trouvent, ont été donnés chaque fois que cela a été possible ; enfin,
tout en prenant soin d'exclure les œuvres d' attribution douteuse, on
a dû malgré tout en accepter de confiance un nombre encore trop
considérable.
On a employé les abréviations suivantes
R. i%z^-= Exposition Raeburn dans la
Galerie des Artistes, York
Place, Edimbourg, tenue
après sa mort.
R. li'j6 = Exposition Raeburn, Galeries
Nationales, Edimbourg,
1876.
R. A. = Académie Royale.
E. E. = Expositions d' Edimbourg,
1809-18 16.
A. T. = Art Treasures (Trésors d'art),
Manchester, 1857.
N. P. = Expositions nationales de Por-
traits, 1866-8.
S. N. P. = Exposition de Portraits nation-
aux écossais, Edimbourg,
1884.
G. P. = Exposition de Portraits, Glas-
gow, i868.
'E.. 1,. = Edinburgh Loan Exhibitions
(Expositions d' œuvres prê-
tées, à Edimbourg), 1883 f/
1901.
G. I. = Expositions internationales de
Glasgow, 1888 et 1901.
Gr. G. = Galerie Grafton ; t^ieux
maîtres écossais, 1895.
R. S. A. = Académie royale écossaise.
N. G. = Galerie Nationale.
N. G. S.= Galerie Nationale d* Ecosse.
N. G. I. = Galerie Nationale d' Irlande.
N. P. G. = Galerie nationale de Portraits.
N. P. G. = Galerie nationale écossaise de
portraits.
C. = Chris tie, Mans on et Woods.
R. & F. = Robinson et Fisher.
D. = Dowell, Edimbourg.
Un certain nombre de portraits ayant été gravés plusieurs fois, les
gravures les plus importantes sont seules mentionnées.
CATALOGUE DE TABLEAUX
PORTRAITS
Abercrombie, Dr. John (i 780-1 844)
Médecin et Auteur ; Me'decin de la
Reine. [Miss Abercrombie]
Abercromby, Alexander ; Lord Aber-
cromby de Tulliebody (1745-1795) ;
Sénateur du Collège de Justice;
noté pour son charme personnel ;
collaborateur au Alirror et au
Lounger. [Parliament House, Edim-
bourg. [R. 1876]
La tête et tes épaules ; presque de profil à
gauche ; les bras croisa ; costume sombre ;
•abot blanc ; fond gris uni
Peint en 1789
Mezz. par J. Dawe. 074 X 0-25
Abercromby, Sir George, Bart.
(1750-1831), 4™^ baronet de Birken-
bog. [Lady Abercromby]
Buste d'homme âgé ; la tête presque de
profil à gauche ; cheveux bruns ; habit noir ;
fond uni
Gr. en Mezz. par T. Luptox. 076 x 0-63
Abercromby, Lady, nk Hon. Jane
Ogilvie, fille de Lord Banff
Jusqtià la ceinture; dame âgée; bonnet
blanc, robe blanche ; les épaules et les bras
enveloppés dans un châle de dentelle noire.
076xo'63
Abercromby, Sir Robert (1784-
1855), 5^"* Baronet. [Lady Aber-
cromby]
Buste ; jeune homme aux cheveux bloiuJs,
au teint frais ; légers favoris ; la tête tournée
un peu à gauche ; habit noir à boutons de
bronze ; fond d''un brun gi-is. 076 x 063
Abercromby, Lady. [Lady Aber-
cromby]
Jusqu'à la ceinture ; jeune et jolie femme;
robe blanche ; châle bleu et vert foncés sous
les bras ; chaîne d'or et médaillon. 076 x
0-63
Aboyne, Comtesse de ; Lady Mary
Douglas. [Marquis de Huntl)'. Gr. G.]
Adam, Alexander (i 741-1809), LL.D.
Recteur de la High School d'Edim-
bourg de 1768 jusqu'à sa mort en
1809. Scott, Brougham, Horner,
Jeffrey et Cockburn furent ses élèves.
[N. G. S. N. P. 1867 ; R. 1876]
Trois-quarts ttature ; assis à droite, la
main droite éteiulue ; robe et costume iwirs ;
foiui gris
Peint vers iSoS pour quatorze de ses
anciens élèves
Gr. en Mezz. par C. Turner (1809).
i'25 xo-99
Adam, Très Hon. William de Blair
Adam, élevé pour le barreau, il devint
Lord Chief Commissioner de la Jury
Court d'Ecosse. Ami de Sir Walter
Scott et fondateur du Blair Adam
Club. [Messrs. T. Agnew et Fils
R. 1824 et 1876. Vente Raeburh,
C. 1877 (Hall)]
Agnew, Andrew. [Sir Andrew N.
Agnew, Bart., JNLF.]
En lieutenant du I2ème Régiment ; uni-
forme rouge avec des revers jaunes et une
seule épaulette ; la tête tournée à gauche ;
cheveux poudrés
Peint probablement vers 1791. 07S x 0'66
Agnew, Sir Andrew, Bart. : 7=""= Bart.
deLochnaw. [Sir Andrew N. Agnew,
Bart, 1\LP.]
Presque de face ; habit sombre, gilet jaune
pâle ; ruban de Baronet de Nova Scotia
Peint vers 1816. 078 x 0-66
Alexander, Colonel, de Ballochmyle
(1789-1845). [Sir Claude Ale.x-
ander, Bart. G. P.]
Alison, Rév. Archibald (175 7-1839).
clergyman et auteur; son principal
ouvrage, le fameux "Essai sur le
Goût," parut en 1790. [Sir John
Stirling Maxwell, Bart., M.P., ex
famille Raeburn. R. 1824 ; R. S. A.
1863; G. P.; G. L 1901 ; C. 1877]
Buste ; les épaules à demi à gauche ; la
tête presque de face ; habit croisé, boutonné
devant ; fond uni
Gr. au Pointillé par W. Walker
Allen : Groupe de deux jeunes garçons
qu'on suppose être les AUens d'Errol.
[Mr. Leopold Hirsch. Pavillon
britannique, Paris 1900]
Deux figures en pied, en brun et chamois,
debout dans un paysage
Andersen, David, (1750-1825), de
St. Germains ; servit dans la Com-
pagnie des Indes Orientales sous
Warren Hastings. [Capitaine D. I\L
Anderson]
Ce tableau primitivement contenait aussi
un portrait de Mrs. Anckrson, mais comme
il ne plaisait pas à Mr. Anderson, l'artiste
l'effaça. 1-45x1 -15
Anderson, John, d'Inchyra. [Mrs.
Anderson. R. 1876]
Anderson, Mrs., d'Inchyra, née ISIary
Mitchelson. [Mr. A. R. Wilson
Wood. R. 1876]
Demi-nat. ; une belle jeune femme est
assise vers la gauche sur un siège cramoisi,
les bras croisés devant, la corps et le visage à
droite; robe blanche; cheveux poudrés;
fond d'un jaune grisâtre
AUan, Alexander, banquier. [Lieut.-
Col. Allan. R. 1824 : R. 1876]
AUan, Lieut.-Col. George. [Lieut.-
Col. William Allan. R. S. A. 1863;
R. 1876]
AUan, Robert (1740-1818), banquier.
[Mr. T. Henry Allan. R. 1876;
R. A. 1879]
Trois quarts nat.; assis dans un fau-
teuil ; tient un papier dans la main droite ;
habit bleu foncé, culottes noires
Peint en 1800. I -26 x 0-99
AUan, Mrs., avec sa fille. [Lieut.-
Col. Allan. R. 1876]
ArgyU, John, 7^™= Duc d' (1777-
1847). [Duc d'Argyll, K.T. G. I.
1888]
En pied, debout ; costume de chasse, fusil
et chien; lande et ciel pour fond. 2-36
X 1-50
112
CATALOGUE DE TABLEAUX
Armadale, Lord (1756-1825): William
Honyman d'Armadale. Sénateur du
Collège de Justice ; cre'é baronet
en 1804. [Mrs. Dallas, R. 1876.]
Austin, Hon. Mrs. [La Baronne
Sempill. R. S. A. 1863]
Baird, Ge'néral Sir David (1757-
1829), le he'ros de Seringapatam.
[Lord Abercromby. R. A. 1814;
E. E. 1815]
En pied; en uniforme ; debout à cité de
son cheval de bataille ; le bras droit tendu ;
pour fo)id, ciel et paysage
Gr. en Mezz. par Hodgetts
Baird, Lady, femme de Sir David
Baird. [Lord Abercromby, Fern-
tower. R. 1824]
En pied
Balfour, James : "Singing Jamie
Balfour." [Mrs. Babington. R.
1876 ; Gr. G.]
Trois quarts nat. ; assis à droite ; en
train de chanter sa chanson favorite,
'' Toddlin' Hame" ; costume sombre ; bas
blancs : fond uni avec une bande de taysage
d'un côté
Peint pour le Golfers' Hall de Leith
Gr. en Mezz. par J. Jones (1796)
Balfour, Mrs., fille de Mr. Cant de
Thurston et femme de John Balfour
(17 15-1796), e'diteur à Edimbourg.
[Mrs. Beith. Gr. G.]
Jusqu'à la ceinture; vieille dame en
cornette, avec un châle tacheté ; les épaules
de face, la tlte tournée à droite et penchée en
avant ; fond uni
Balfour, Miss Margaret, de Pilrig.
[Mrs. Junor]
A'it-Cat
Bannatyne, Sir William Macleod
(1743- 1833), Sénateur du Collège
de Justice avec le titre de Lord
Bannatyne de 1799 ^ 1823; il col-
labora au Mirror et au Lounger,
qu'il contribua à fonder. [Mr. Wil-
liam McEwan ex collection de Sir
Daniel Macnee. R. 1876 ; S. M. P. ;
Gr. G.]
Petite demi-nat. ; visage et corps frresqtie
de face : perruque ; robe rouge foncé ; rabat
blanc. 0-88 x 068
Barclay, d'Urie : set. 63
Gr. par Beugo.
Barns, Sir James Stevenson. [Mr.
James Hope]
Buste ; visage tourné à gauche ; uni-
forme. O73xo'6i
Bedford, John, 6="": Duc de, K.G.
(1766-1839). Mr. Adam. R. A.
1830: R. 1824 et 1876]
Belhaven, Lady. [Mr. J. H. Mc-
Fadden. R. A. 1896]
Demi-nat. ; assise, la tête légèrement à
gauche, les bras croisés ; robe blanche, à
manches courtes ; fond de taysage. O'SS
X06S
Bell, Dr. Benjamin (i 749-1806),
chirurgien. Publia "A System of
Surgery " (1783- 1788).
Gr. au Trait par Walker et par
Beugo
Bell, George Joseph (i 770-1843),
avocat ; Professeur de Droit écossais
à l'Université d'Edimbourg, auteur
des " Principes " de Bell. [Parlia-
ment House, Edimbourg ; offert par
son fils, le Dr. Bell. R. 1876]
Trois quarts nat. ; assis vers le milieu du
tableau, la main gauche sur le genou, la
droite lez'ée vers la tête ; porte des lunettes ;
costume noir ; siège rouge ; rideau vermeil
dans le fond. I '26 x O'çg
Bell, George Joseph, Professeur de
Droit à l'Université d'Edimbourg.
[Mr. T. Jeffrey Bell. G. L 1901]
Jusqu'à la ceinture ; habit noir, cravate
blanche ; la figure est tournée à droite ; le
visage de face ; lunettes ; fond uni. 076
xo-63
Bell, Mrs., femme du Professeur G.
J. Bell. [Mr. T. Jeffrey Bell. G. I.
1901]
Jusqu'à la ceinture ; chile jaune sur une
robe blanche décolletée ; monocle suspendu à
un cordon ; visage de face ; fond uni.
076x0-63
Bell, Robert (1782-1861), avocat;
SherifT du Berwickshire, et Procura-
teur de l'Eglise d'Ecosse. [Lord
Moncreiff de Tullibole. R. 1896]
Buste. 076x0 '63
Bell, Mrs. Robert (1788-1831);
Eleanorajane Ross, fille du Colonel
Ross, épousa le SherifT Bell en 1806.
[Lord Moncreiff de Tullibole. R.
1876; S. N. P.; Gr. G.]
Jusqu'à la ceinture ; la tête à gauche ;
robe blanche décolletée, à taille haute ; les
bras nus : manteau mune. o"j^xO't2
Bell, Mrs., sœur du Dr. Hamilton.
[Mr. W. Hamilton Bell. R. S. A.
1880J
Bell, Mrs. Catherine. [Sir E. Vincent,
K.C.M.G., M.P.]
Inachevé ; de la dernière période
Binning, David Monro, Les fils de
[Mr. G. H. Monro Home. E. E.
1811]
Double portrait en pied ; deu.x jeunes
garçons en costumes couleur prune ; colle-
rettes et bas blancs ; assis dans un paysage
Peint vers 1811. l'ayxi'OI
Probablement le portrait de deux jeunes
garçons exposé à Edimbourg en l8n
Black, John, 1\LD. Kirkcaldy. Mort
en 1799. [Mrs. Hunter. R. 1876]
Black, Joseph (i 728-1 799), chimiste ;
gradué en médecine ; succéda au
Dr. CuUen comme Professeur de
Chimie aux Universités de Glasgow
(1756) et d'Edimbourg (1766). [Sir
George Warrender, Bart. R. 1876 ;
S. N. P.]
Trois quarts nat. ; assis, à gauche ; cos-
tume sombre, avec de la dentelle blanche à la
gorge et aux poignets ; siège et rideau rouges
Gr. au Pointillé par Rodgers.
I -23 X I -00
Blair, Très Hon. Robert, d'Avon-
toun (1741-1811), Lord Président
de la Cour de Session à partir de
1808; fils de l'auteur de "The
Grave " ; Solicitor-General sous Pitt.
[Mr. J. A. Maconochie Welwood.
Gr. G.]
Trois quarts nat. ; debout à droite ; cos-
tume noir, rabat blanc ; table couverte en
rouge, avec des papiers et une masse à
gauche ; rideau cramoisi et muraille grise
Gr. au Trait par James Heath (1813).
I'27 X i-oi
Blair, Robert d'Avontoun. [W. S.
Society, Edimbourg. R. 1876;
S. N. P. ; Gr. G.]
Répétition du précédent
Peint en Mai iSll. I '28 x l 'oo
Blair, Rév. Hugh, D.D. (17 18-1800),
clergyman et Professeur de Rhéto-
rique à l'Université d'Edimbourg ;
auteur d'une " Dissertation touchant
Ossian," de " Sermons," et d'autres
ouvrages. [Mr. Blair. R. 1824 et
1876]
Jusqu'à la ceinture; assis à gauche;
perruque, robe et rabat ; les mains croisées
devant
Gr. au Pointillé par Bartolozzi et
par Bestland (1822)
Blair, Maître William, d'Avontoun,
fils du Lord Président Blair ; avocat
en 1821 ; mort en 1873. [Miss Blair.
R. 1824 et 1876]
Peint vers 18 14
Bonnar, Alexander (1750-1820), de
Ratho, banquier à Edimbourg. [N.
G. S. (offert par sa petite-fille). R.
1876]
Buste ; la tête légèrement à gauche ; habit
noir et cravate blanche ; un rideau vermeil
pour fond. 076x0 '63 [^sous un passe-
partout ovale)
Bonnar, Mrs., de Ratho, fille de John
M'Call de Glasgow. [N. G. S. (offert
par sa petite fille) R. 1876J
Buste ; dame entre deux âges ; la tête
presque de face ; bonnet et f chu de mousseline
blanche; robe noire ; fond uni. 076 x 0*63
\jous un passe-partout ovale )
MRS. STEWART DE FHYSGILL
Mr. Rnbert /ohnsfon Stewart
PORTRAITS
113
Bonnar, Enfants de John, du Grove :
John, Thomas, Andrew, Christine, et
Anne. [D. 9, 3, 1901 ; C. 15, 6, 1900]
Cùiq enfants avec un poney brun et un
chien noir, dans tm encadrement de paysage
ou de jardin. Attribué à Raebitrn. 2'o8
XI 39
Boothby, Sir Brooke, Bart., poète.
Auteur de " Fables et Satires," et
d'autres ouvrages de second ordre.
[Lord Melville, ex collection Gibson
Craig. R. 1876 ; D. 1887]
Buste ; habit noir, gilet jaune, écharpe
sombre. 073 x 062
Boswall, Thomas, de Blackadder.
[Sir G. L. Houston Boswall, Bart.
R. 1876]
Peint vers 1822
Boswall, Mrs., de Blackadder. [Sir
G. L. Houston Boswall, Bart. R.
1876]
Peint vers 1822
Boswell, Mrs. Irvine : Margaret, fille
de Thomas Christie de Durie. [Mr.
J. Irvine Fortescue]
Jusqu'à la ceinture; tournée à droite;
lumière venant de gauche ; boucles brunes
sur le front ; manteau brun et jaune ; robe
blanche ; fond uni
Peint vers f'&ïO. 076x0-63
Boyle, Très-Hon. David (1772-1853),
avocat en 1793 ; élevé aux fonctions
de juge en 181 1 ; Lord Justice
Clerk 18 n : Lord Justice General
1841. [Comte de Glasgow. E.E.
181S ; R. A. 1816]
Peint lorsqiiil était Lord Justice Clerk
Braidwood, William ; administrateur
de la Caledonian Lisurance Company,
dont Raeburn était un des directeurs.
[Caledonian Insurance Company.
R. 1824 et 1876; R. A. 1877]
Buste; la tête et les épaules légèrement
tournées à gauche; éclairé du même côté ;
habit noir ; fond sombre
Peint en liic). 076x0-63
Braxfield, Lord [i 722-1 799), Robert
^lacqueen de Braxfield, Lord Justice
Clerk. Un des plus fameux juges
écossais et l'original de R. L. Ste-
venson dans "Weir of Hermiston."
[Parliament House, Edimbourg ;
légué par Mrs. ISIacqueen, 1892.
R. 1876]
Petite demi-nat. ; assis à gauche ; les mains
croisées devant ; pcritique blanche, vêtements
noirs, siège rouge, rideau cramoisi, fondgris
foncé
Gr. en Mezz. pak C. D.WE (iSoi). o-SS
xo6j
Braxfield, Lord (lorsqu'il était Lord
Justice Clerk)
Trois quarts nat. ; en robe et perruque ;
assis dans un fauteuil à droite ; rideau
relevé à gauche, dans lefona.
Air plus âgé que le précédent
Gr. au Trait par D. Lizars (179S)
Breadalbane, i" Marquis de (1726-
1834). [Hon. Mrs. Baillie Hamilton.
R. 1824]
En pied ; assis sur un sofa jaune, une
main à la tête ; dans le fond toi rideau
relevé au-dessus de la tête
Bremner, James, Solicitor du Timbre
pour l'Ecosse ; premier Président de
la S. S. C. Society. Mort en 1826
dans sa 80^"' année. [S. S. C.
Society, Edimbourg. R. 1S76]
Brewster, Sir David (1781-186S),
D.C.L. Elevé pour l'Eglise, devint
un savant remarquable ; Principal du
Collège Uni de St. Andrews, et depuis
1860 Principal de l'Université
d'Edimbourg, [ex famille Raeburn.
R. 1824 et 1876; C. 1877]
Gr. au Trait par W. Hall
Brown, John, de AA'aterhaugh, Ayr-
shire. [Ex famille]
Trois-quarts nat. ; assis. 1 -27 x i -oi
Brown, Mrs. John. [Mrs. Burn, ex
famille]
Trois-quarts nat. ; assise à gauche ; cor-
nette ; costume gris. I '25 x i -00
Brown, Robert, de Newhall. [Mr.
Brown]
Gr. au Trait par W. H. Lizars
Bruce, Lady Christian. [Mr. Hay, de
Duns Castle. E. L. 1883]
Bruce, James. Historiographe de la
Compagnie des Indes Orientales.
[Gr. G. 1895]
Bruce, John
Gr. au Trait par Mitchell
Bruce, Robert (1795-1864), de Ken-
net, M.P. Son fils (d'une fille de
Sir James Fergusson, Bart.) fut remis
en possession du titre forfait de Lord
Balfour de Burleigh. [Lord Balfour
de Burleigh, K.T. R. 1876 ; G. I.
1901]
Trois quarts petite nat. ; jeune homme
debout, tourné à gauche ; le visage de face ;
la main sur Fépée; uniforme écarlate
Bruce, Colonel Robert, R.A. [Mr.
A. Hamilton Bruce. Gr. G.]
Buchan, David Steuart, Comte de
(i 742-1829). Ambitieux de dis-
tinction httéraire et artistique, il
suivit les cours de l'Université de
Glasgow et étudia les beaux arts à
l'Académie Foulis ; il fonda en fait
la Société des Antiquaires écossais,
et aida Pinkerton et Smith dans leurs
travaux sur les portraits écossais.
[N. G. I. ex. famille Raeburn. R.
S. A. 1863; R. 1876; C. 1877]
Portrait en buste
Buchan, Robert. [Mrs. Henderson,
R. 1876]
Peint en 1823
Buchanan, Rév. Walter, D.D. Mi-
nistre de Canongate
Buchanan, Mrs. [Dr. FouHs. R.
1876]
Buchanan, Mrs. ; Murray Kynyn-
mond Edmondstone, femme de John
Buchanan d'Arnprior. [Mr. Bucha-
nan Baillie Hamilton. R. 1876]
Bute, Marquis de ; John Crichton
Stuart. [Marquis de Bute, Dum-
fries House. R. A. 182 1]
En pied ; debout sur le rivage ; les collines
d'Ai-ran à l'horizon ; costume 7ioir sous un
manteau tartan doublé de rouge ; un bâton
à la main ; le ciel sombre pour fond
Peint vers 1820
Gr. en Mezz. par Ward (planche non
mise dans le commerce)
Byres, James, de Tonley(i734-i8i7),
archéologue et architecte. Ancien
ami et conseiller de Raeburn ; auteur
de " Hypogaei," publié (1842) après
sa mort. [Mr. D. Scott Moncreiff,
Edimbourg; R. S.A. 1863; R. 1876 ;
E. L. 1901. Vente Raeburn, C.
1877]
Buste ; la tête tournée h droite ; visage
rasé; cheveux blancs; vêtements et fond
sombres. 0-76 x 0-63
Cadell, William, de Banton. [Mr.
H. M. Cadell]
Peint enlZlo
Calderwood, Mrs. ; Elizabeth Young,
femme de Thomas Durham Calder-
wood de Polton. [Sir Robert Dundas,
Bart. R. 1876; E. L. 1901]
Petite demi-nat. ; assise à gauche ; robe
blanche, châle jaune sur les bras croisés ; fond
de paysage et de ciel sous la lumière du soleil
couchant. 0-73x0-61
Cameron, Dr. George, enfant. [Mrs.
Banks]
fusqiCà la ceinture; le visage de trois
quarts à droite ; habit bleu foncé, veste jautte,
col blanc ; une tête de chien dans le coin
inférieur; ciel sombre pour fond. Ouvrage
de jeunesse
G G
114
CATALOGUE DE TABLEAUX
Cameron, Dr. George. [Sir W.
Mitchell Banks]
Peint lorsqu'il avait atleini Cage
d^ homme
Campbell, Ge'néral, de Lochnell.
[Duc d'Argyll]
Peint en 1822
Gr. par J. B. Bird (1834); //a«c.4« tian
mise dans le commerce
Campbell, Alexander, de Hallyards
(1768-1817), marchand des Indes.
[Mr. A. Campbell. G. P.]
La tête à demi à droite, fortement iclairée
de ce cuti ; visage roii, cheveux noirs ; fond
sombre
Campbell, Alexander, de Hillyards.
[Mr. R. B. Don. Gr. G. 1895]
Campbell, Mrs. Barbara. Femme
d' Alexander Campbell, de Hillyards,
et fille de Campbell de Jura. [Mr.
A. B. Don. Gr. G.]
Campbell, Alexander, de Haylodge.
[Miss Campbell. G. P.]
Campbell, Colonel Alexander, de
Possil. [Mrs. Atherton. G. P. ; R.
1876]
Campbell, Mrs., de Possil. Harriet,
fille de Donald Maclachlan, de Castle
Lachian, et femme d'Alexander
Campbell, de Possil. [Mrs. Atherton.
R. 1876.]
Au-dessotts de la ceinture ; Jolie jeune
femme ; le corps et le visage à demi tournés
à gauche; la tête renversée un peu en
arrière ; les cheveux rassemblés en boucles
de chaque côté du front ; robe décolletée, à
taille haute ; par dessus, un manteau à
manches
Campbell, Mr., de Parle. [Mrs.
Atherton. R. 1876]
o76xo'63.
Campbell, Mrs. Colin, de Park.
[Mrs. Atherton. R. 1876]
Buste; vieille dame en capote noire et
châle moucheté ; le visage, obomèré par la
capote, et le corps sont de face ; fond uni
Campbell, Mrs., de Park. [Mr. J.
Staat Forbes]
Campbell, Lord Frederick (1736?-
1816), frère du 4^= Duc d'Argyll.
Il fut M. P. pour Glasgow et pour
l'Argyllshire, et en 1768 nommé
Lord Clerk Register; fondateur de
la Register House à Edimbourg.
[General Register House, Edim-
bourg. R. 1824 et 1876 ; S. N. P.]
En pied ; assis; robe noir et or ; costume
sombre ; siège et rideau rouges
2-36 X 149
Campbell, Mrs. James : Marion
{1739-1S15), fille de John Muir-
heid de Croy Leckie et cousine de
James Watt. [Mr. Lionel B. C. L.
Muirhead. E. L. 1901]
Jusqu'à la ceinture ; magnifique tête de
vieille dans un haut " mutek," ou bonnet,
blanc, qui rejoint le f chu blanc sur sa robe ;
châle rouge autour des épaules et sur les bras
croisés ; fond sombre. 076 x 063
Campbell, Sir John. [Sir Arthur
Halkett, Bart.]
Kit-cat ; teint frais ; cheveux poudrés ;
habit bleu foncé, collet doublé de rouge ; cra-
vate blanche
Peint vers 1795
Campbell, John, l'aîné, de Possil.
[Mrs. Atherton. R. 1876 ; E. L.
1901]
Buste; le visage légèrement tourné à
droite ; perruque d'un jaune fauve ; habit
brun ; fond uni
o 76xo'63
Campbell, Mrs., femme de John
Campbell, l'aîné. [Mrs. Atherton.
R. 1876; E. L. 1901]
Jusqu'à la ceinture ; tête tournée à gauche ;
bonnet, collerette et fichu blancs ; robe noire ;
on voit la main
076xo'63
Campbell, John, de Clathick. [Mr.
Colquhoun. G. P.]
Campbell, Mungo Nutter, de Balli-
more (1790-1862). [Mr. Campbell ;
G. P.]
Campbell, Lady Hume, et son
Enfant : femme du 6^""= Bart., et
son fils, plus tard Sir Hugh Hume
Campbell, Bart., de Marchmont.
[N. G. S. légué par Sir H. Hume
Campbell, Bart. R. 1876]
En pied ; dame en blanc, assise à droite,
avec son enfant à demi-nu perché sur son
genou ; châle jaune ; rideau cramoisi, relevé
à gaîiche pour montrer le paysage. 2'00
XI -52
Campbell, Mrs., de Ballimore (1735-
1810), née Christina Lamond Drum-
mond. [N. G. S.]
Trois quarts nat. ; vieille dame assise à
droite sur un siège de jardin vert ; robe
blatuhe, manteau gris, pèlerine noire; fond
de feuillage
Peint vers 1795. I '27 >: I 01
Campbell, Miss Margaret, voy. Com-
tesse de Wemyss
Campbell, Mrs. Louise. [Sheriff A.
E. Mackay. G. G.]
Campbell, Mrs. [C. 13, 7, 1901]
Bonnet blanc et manchon de fourrure ;
manteau gris avec col et manches de four-
rure. o73xo'6l
Campbell, Mrs. [Mr. Byres, Pitts-
burg]
Campbell, le père de feu Robert N.,
de Kailzie. [Mrs. Atherton. R.
1876]
o76xo'63
Carmichael, Sir John Gibson, Bart.,
6™« baronet de Skirling. [Sir T. D.
Gibson Carmichael, Bart. E. L.
1901]
Trois quarts nat. ; debout, le corps à demi
tourné à gauche ; habit vert foncé, culottes
grises ; une main gantée : le ciel pour
fond
Peint vers iSoo. i -23 x o'gg
Képetition, dans les mêmes mains
Carmichael, Sir Thomas Gibson,
Bart., 7='"= baronet de Skirling. [Sir
T. D. Gibson Carmichael, Bart.]
Buste ; cheveux blonds, yeux bleus ; habit
gris foncé, veste blanche; fond sombre.
076x0 63
Carmichael, Lady, née Janet Mait-
land Dundas, femme de Sir Thomas.
[Sir T. D. Gibson Carmichael, Bart.
E. L. 1901]
La tête et les épaules ; corps à gauche,
visage presque de face ; châle rouge sur robe
blatuhe ; fond uni. 076xo'63
Carmichael, Miss Eleanor Margaret
Gibson, fille de Sir John. Epousa
(1828) Mr. Begbie. [Sir T. D.
Gibson Carmichael, Bart.]
En pied ; enfant debout au milieu de la
toile, caressant un gros chien noir et blanc ;
robe blanche ; fond de feuillage et de ciel.
1-18x078
Répétition dans les mêmes mains. 073
xo-63
Carnegie, David. [Mr. James Car-
negie. R. 1876]
Carnegie, Lady, née Agnes Murray
Elliot (i 763-1860). Comte de
Southesk, Kinnaird Castle]
En pied ; figure en robe blanche, debout à
côté d'un arbre à droite ; la partie inférieure
du tableau est dans f ombre ; coucher de soleil
nuageux à gauche
Peint après 1790. 2"43 x I -52
Carnegie, Agnes, Lady. [Sir Andrew
N. Agnew, Bart. M. P.]
Trois quarts nat. ; debout, les bras légère-
nunt croisés ; presque de feue ; robe noire à
taille haute ; collerette et turban blancs
Peint probablement vers 1810. I 27
X roi
Cathcart, Robert (1773-1812), W.S.,
de Drum. [Mr. H. Hirsch. R.
1876 : Paris (Pavillon Britannique)
1900]
Trois quarts nat. ; assis ; rideau cramoisi
pour fond
Peint en 1812-13
Gr. en Mezz. par Tirner
Cathcart, Maître, et un chien.
[Messrs. T. Agnew et Fils]
ROBERT FERGUSON DE RAITH, M.P
Mr. R. C Munro Ferguson, Membre dti Parlement
PORTRAITS
115
Cay, Robert Hodshon, de North
Charlton, Juge de la Cour de l'Ami-
rauté. [Mrs. Cay. R. S. A. 1863;
et R. 1876]
Peint vers 18 10
Cay, Mrs. John, de North Charlton,
mère du Juge Cay. [Mrs. Cay. R.
1876]
Peint avant 1810
Chalmers, George, de Pittencrieff.
[Municipalité de Dunfermline. R.
1876]
En pied ; assis sur un siège noir, à droite ;
le visage tourné à gauche ; vêtements bruns ;
bas blancs ; rideau à droite laissant voir une
église ou un château à gauche
Peint en 1776
Chantrey, Sir F. L., R. A. [R. A.
1819]
Gr. au Pointillé par J. Thomson (1S20)
Charteris, Mr., et Lord Elcho. Voy.
Elcho
Cleghorn, Robert, M.D. (m. 182 1).
[Asile royal d'aliénés de Glasgow.
G. R]
La tête et le corps légèrement à gauche ;
fond uni
Cleghorn, Dr. [Mr. R. Mann. G. I.
1901].
Buste ; le corps tourné à gauche ; chauve ;
favoris blancs ; costume noir
Cleghorn, Miss. [Mr. R. Bennet.
Guildhall 1892]
Clerk, John. Voy. Lord Eldin.
Clerk, John (i736?-i8i2), d'Eldin.
Archéologue et aquafortiste ; inven-
teur d'un développement en tactique
navale. [Sir G. D. Clark, Bart.
R. 1824; R. 1876]
Buste ; la tête, très caractcristiçue, est
légèrement tournée à gauche et éclairée à
droite; les épaules presque de face ; habit et
veste noirs, cravate blanche ; fond sombre
U7li
Lithographie dans la collection de ses eaux-
fortes publiée par le Bannatyne Club
Clerk, Sir John, Bart., et Lady
Clerk, de Penicuik. Cinquième
Bart., marié à Rosemary Dacre,
de Kirkington, Cumberland. [Sir
George Douglas Clerk, Bart. R.
1876]
Double portrait, trois quarts nat. ; oblong ;
tous deux debout dans un paysage, la dame
tête nue, en blanc ; Ihomme coiffé d'un
chapeau à larges bords, en habit foncé et en
culottes claires
Peint vers 1790
Clunis, Major, avec un cheval. [R.
824]
Cochrane, Mrs. [Miss Cochrane.
R. S. A. 1863]
Miniature
Cockburn, Henry, Lord Cockburn
(1779-1854). Juge de la Cour de
Session ; collaborateur à The Edin-
burgk Review, et auteur de très
amusants "Mémoires" sur son temps.
[Vente Raeburn, C. 1877 (Thorn).
R. 1824; R. S. A. 1863; G. P.;
A. T. ; R. 1876]
Gr. au Trait par Bell. Tête
Colquhoun, Archibald Campbell, de
Claythorn, Killermont et Garscadden,
Sheriff de Perthshire. [Mr. Colqu-
houn. G. P.]
En perruque, robe et rabat d'avocat ; le
visage presque de face ; éclairé à gauche
Colt, Robert, d'Auldhame, M. P., et
Lady Colt. Robert Colt (1756-
1797) épousa en 1778 Grâce, fille du
Lord Président Dundas d'Arniston.
[Capitaine Colt. R. 1876]
Colville, le Général l'Hon. Lord,
G.C.B. (?)
Gr. en Mezz. ( 7V/.?) par Payne
Compton, Comte, plus tard Marquis
de Northampton. [Marquis de
Northampton, K.G. R. A. 1821].
Trois quarts nat. ; debout. I "27 x O'gg
Compton, Lady : plus tard Marquise
de Northampton; fille aînée du
Général Clephane ; amie de Sir
Walter Scott. [Marquis de North-
ampton, K.G.]
Lord Alwyne Compton, M. P., en a une
répétition
Trois quarts nat. ; assise ; joue de la
harpe
Peint probablement vers 181 5. I '27 x l 'Ol
Constable, Archibald (1775-1827),
éditeur. [Mr. A. Constable. R.
1823 and 1876; R. S. A. 1863;
S. N. P.]
Trois quarts nat. ; debout, à gauche ; la
main droite sur une table verte, à gauche ;
habit vert ; rideau cramoisi dans le fond
Gr. en Mezz. par Payne. 1-26x078
Constable, Archibald. [MM. T. et
A. Constable]
Portrait en buste ; esquisse de Raeburn,
terminée plus tard par une autre main.
" Contemplation."— Mrs. Johnstone,
[Ex famille Raeburn. R. i876;C.
1877 (Hall)]
Cowley, J., Esq. [R. A. 1816]
Craig, Sir James Gibson, Bart. (1765-
1850), W.S. Eminent Libéral.
[Sir James H. Gibson Craig, Bart.
R. 1876]
Gr. au Trait par R. Bell
Craig, Sir William Gibson, Bart.
(i 797-1878), M.P. Un des Lords
de la Trésorerie ; Lord Clerk Register
et Garde du Sceau. [Sir James H.
Gibson Craig, Bart. R. 1876]
Peint vers 1818
Craig, Lady Gibson. [Sir James H.
Gibson Craig, Bart. R. S. A. 1863;
R. 1876]
Craig, Mrs. [Rév. John Weir. R.
1876 ; Gr. G.]
Craig, William, Lord Craig (1745-
18 13). Sénateur du Collège de
Justice de 1792 jusqu'à sa mort.
[Parliament House, Edimbourg ;
légué par Mr. A. H. Wilson. R.
1876]
Jusqu'à la ceinture ; assis à gauche ; les
mains reposent sur les bras du siège ; costume
sombre ; fond brun fomé
Peint vers 1810. o-86xo'67
Crawford, Mr., marchand de Glasgow.
[Mr. A. W. Inglis. R. 1876]
Buste ; le visage est à moitié, et le corps
presque entièrement à gauche ; chauve ;
porte des lunettes ; habit brun ; fond uni
Crawford, Capitaine James Coutts,
R.N. [Mr. J. C. Crawford. R. S. A.
iSSo]
Creech, William (1745-1815), éditeur
et Lord Prévôt d'Edimbourg ; fut
quelque temps l'ami intime de Burns
et publia l'édition d' " Edimbourg "
de ses poésies. [Dr. Miller]
Peint en 1 806
Gr. au Trait par W. & D. Lizars co?>ime
frontispice des ' ' Edinbiirgh Fugitive
Pièces" de Creech (1815)
Creech, William (le "Sweet WiUie"
de Burns). [Rév. R. B. Watson.
Gr. G.]
Crichton, Lady Elizabeth Pénélope.
{Voy. Comtesse de Dumfries.)
Cruikshank, Mr., de Langley Park.
[MM. Forbes et Paterson, ex
famille]
Trois quarts nat. ; assis à gauche , visage
de face, les genoux croisés ; habit tzoit ; cu-
lottes chamois s' arrêtant aux genoux ; bottes
à revers jaunes ; fond verdâtre. I '27 x i "oi
ii6
CATALOGUE DE TABLEAUX
Cruikshank, Mrs., femme de Mr.
Cruikshank de Langley Park. [Mr.
A. Sanderson, ex famille. E. L.
1901]
Trois quarts tiat. ; assise vers le milieu
du tableau; manteau gris foncé sur une
robe blanche ; son chapeau dans la main
droite ; bonnet sur la tête ; fond gris
i'24xo'99
Cuming, Mrs. [R. 1824]
Cumming, Miss [Mr. Callander]
En pied; vieille dame debout ; fond uni,
avec un vase de fleurs d'un côti
Cuninghame, Fairlie, de Fairlie et
Robertland. [Mr. J. C. Cuning-
hame]
Demi-nature
Cuninghame, John, de Craigends.
[Mr. C. J. Cuninghame]
En pied
Cunningham, Ale.xander. L'ami et
correspondant de Burns. [Mr. J. H.
Cunningham. Gr. G.]
Dalrymple, Lady, femme de Lord
Hailes et fille de Sir James Ferguson,
Bart. [Sir Charles Dalrymple, Bart.,
M. P. Gr. G.]
Jusqu'à la ceinture ; le corps et le visage
légèrement à gauche; bonnet blanc, robe
noire ; fond uni. 076 x o'ôj
Dalrymple, Elizabeth, fille du Gé-
néral Dalrymple-Horne-Elphinstone ;
épousa George Leith, d'Overhall.
[Sir G. H. Dalrymple-Horne-Elphin-
stone, Bart. Exposition de portraits
d'Aberdeen, 1859]
Dalzel, Andrew (1742-1806), Profes-
seur de Grec à l'Université d'Edim-
bourg. [S. N. P. G. ex famille
Raeburn et collections Gibson Craig.
R. 1876; C. 1877; C. 1887]
Trois quarts nat. ; assis à droite sur un
siège rouge ; costume et robe noirs ; des
livres sur une table verte à gauche ; fond
uni. I -25 X o'99
Gr. au Trait par R. C. Bell (1862)?
Davidson, Rév. Thomas (1746-
1827), de Muirhouse, D.D. [Mr.
Davidson. R. 1876]
Deuchar, David (i 745-1808), graveur
héraldique et aquafortiste ; le premier
maître de Raeburn. [Mr. Patrick
B. Deuchar. R. 1876]
Miniature. La tête et les épaules légère-
ment tournées à droite ; couleur de chair
très pâle; habit gris clair, veste jaune pâle ;
fond d'un brun grisâtre. Ovale. O'O?
xo'04
Dickie, William, premier secrétaire de
la Compagnie d'Assurances Calé-
donienne, dont Raeburn était un
des directeurs. [Compagnie d'Assur-
ances Calédonienne]
Buste ; presque de face ; front chauve ;
fond uni
Portrait posthume peint en 1819 d'après
un portrait existant
Dickson, Rév. Robert, D.D., ministre
de South Leith. Mort en 1824,
âgé de 66 ans. [Kirk Session de
South Leith. R. 1876]
Gr. en Mezz. par Charles Turner
Dougal, de Castle Semple, en uniforme,
avec un chien. [Miss Raeburn]
Douglas, Lord. [Comte de Home.
R. A. 1822]
En pied ; assis à gauche ; habit et cu-
lottes sombres; bonnet sur la tête; parc et
château à gauche, rideau à droite
Douglas, Rév. Robert, D.D., ministre
de Galashiels. Mort en 1820 dans
sa 74^™^ année. [Mr. R. D. Thom-
son. R. 1876]
Peint en 181 3
Douglas, Mrs., de Brigton {née
Elizabeth Graham de Fintry). [Mrs.
Cox]
Drummond, Général, de Machanay.
[Mr. J- Buchanan Baillie Hamilton.
R. 1876]
Peint avant 1817
Drummond, Harley. [Mr. Mac-
knight Crawfurd. R. 1876]
Drummond, Henry Home, 7^">= Laird
de Blair Drummond. [Colonel Home
Drummond]
Trois quarts nat. ; robe et capuchon
cT Oxford. I -27 X o '99
Drummond, Mrs. Home, de Blair
Drummond. [Colonel Home Drum-
mond. E. L. 1901]
Demi-nat. ; assise à droite ; bonnet cra-
moisi sur la tête ; ciel sombre pour fond. Le
châle gris sur les épaules et les bras a été
ajouté par une autre main. 0"86 x 0^94
Peint en 1816
Drummond, Capitaine J., R.N. [Sir
James H. Drummond, Bart. R.
1876]
Drummond, Lady de Hawthornden,
née Mary Ogilvie, femme de Sir John
Forbes-Drummond, Bart. [Sir James
H. Drummond, Bart. R. 1876]
Demi-nat. ; debout ; robe blanche et man-
teau bleu ; chapeau dans la main droite
Dudgeon, Portrait d'une Dame, mem-
bre de la famille Dudgeon. [Galerie
Nationale]
En pied ; debout, appuyée contre un socle ;
robe blanche, châle orange, chapeau de paille
à larges bords ; jeunes arbres dans le fond.
2-37 X 1-49
Duff, Mrs. Patrick
Trois quarts nat. ; assise à gauche ; robe
blanche, écharpe rose ; perles dans les cheveux
poudrés; dans le fond, feuillage à gauche et
paysage à droite
Duff, Capitaine
Gr. en Mezz. par D.\we
Dumfries, Patrick, 5«">= Comte de, et
Flora, Comtesse de Loudon. Lady
Loudon était une pupille de Lord
Dumfries. [Marquis de Bute, Dum-
fries House. R. 1876]
En pied ; Lora Dumfries en costume bleu,
foncé, assis sur n'n banc de jardin ; Lady
Loudon (petite fille] en blanc, une de ses
mains tendue et caressant son chien ' Lion ' ;
arbres dans le fond ; la lumière et les ombres
fortement contrastées. 2°4I X I '49
Peint en 1793
Dumfries, Comtesse de, et Lady
Elizabeth Pénélope Crichton. Mar-
garet, fille de Ronald Craufurd, de
Restalrig, épousa Patrick, 5'"= Comte
de Dumfries, en 1771; Lady Eliza-
beth, sa fille, épousa (Oct. 1792)
John Vicomte Mountstuart, et leur
fils aîné devint 2='n« Marquis de Bute
et 6^"n« Comte de Dumfries. [Marquis
de Bute, Dumfries House. R. 1876 ;
G. \. 1888; E. L. 1901]
Double portrait, en pied; toutes les deux,
en blanc, sont debout dans un paysage, la
plus âgée à gauche. 2 '40 x I '49
Peint en 1793
Dunbar, Sir Archibald. [Sir Archi-
bald Dunbar, Bart. G. L igoi]
La tête et les épaules tournées à droite ;
habit sombre, gilet jaune, cravate blanche;
fond uni
Duncan, Alexander. [R. 1824]
Duncan, A., l'aîné, M.D. (i 744-1828),
Professeur de Médecine, Université
d'Edimbourg ; Médecin du Roi et
du Prince Régent. [Royal Médical
Society, Edimbourg. S. N. P.]
En pied; debout, à droite ; visage rasé;
vêtements noirs ; une table à droite. 2 "37
XI -49
Duncan, Andrew, l'aîné, M.D. [Col-
lège Royal des Médecins, Edimbourg,
[R. S. A. 1863 ; R. 1876]
Peint vers 18 19
MRS. LEE HARVEY ET SA FILLE
Mr. J. W. Shand-Harvty
PORTRAITS
II
7
Duncan, Amiral Vicomte f 1 7 3 1 - 1 804).
Adam Duncan, 2^'"*^ fils du Laird de
Lundie, entra dans la Marine à treize
ans et fut nommé Amiral en 1795.
Deux ans plus tard il remporta une
brillante victoire sur la flotte hollan-
daise au large de Camperdown et
fut élevé à la Pairie. [Corporation
des Patrons de Navires, Trinity
House, Leith. R. S. A. 1863 ; R.
1876]
En pied ; en uni/orme ; debout à côté
d'une table, les doigts posés sur mie carte
marine
Peint pour la Cortoration en 1798
Dundas, Colonel, plus tard i'^"^ Comte
de Zetland. [Marquis de Zetland,
K.T.]
Dundas, Sir David, K.C.B. (1735-
1820), Commandant-en-Chef. [Sir
Robert Dundas, Bart. E. E. 181 5 ;
S. N. P.]
Btiste à droite ; visage de face ; habit
icarlate galonné ; écharpe cramoisie. 075
XO'62
Pei7it en 1809
Dundas, Henry.
Melville)
( Voy. I "■ Vicomte
Dundas, Mrs. Philip, «« Margaret
Wedderburn. [Sir David Wedder-
burn. R. S. A. 1863]
Dundas, 2=""^ Lord Président (1713-
1787) ; Robert, fils du i^'' Lord Prési-
dent Dundas ; il siégea dans la
Chambre des Communes pour le
Mid-Lothian, et fut successivement
Solicitor-General, Doyen de Faculté,
et Lord Advocate ; en 1760, il fut
nommé Lord Président. [Sir Robert
Dundas, Bart. N. P. 1868; R.
1876]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; robe
rouge et noire ; siège vert ; rideau brun
Peint en 1787
Gr. au Trait par W. Sharp (1798)
Il y a une copie de ce portrait à Par lia-
ment House, Edimbourg, i '24 x I '01
Dundas, 2=""= Lord Président. [Mrs.
Hamilton Ogilvy, Biel.]
La tête et les épaules ; d'ailleurs presque
semblable au précédent, o ' 7 5 x o -62
Dundas, Mrs., femme du i" Lord
Président Dundas. [Lord Melville.
Gr. G.]
Trois quarts nat. ; vieille dame ; la ti-te
de trois quarts à droite ; la main droite
repose sur une table brune, devant, à
gauche ; la main gauche abandonnée sur «j
genoux ; robe noire et tablier blanc, bonnet
blanc; rideau cramoisi et, derrière, un
mur brun
Dundas, Chief Baron, Robert Dundas
d'Arniston (1758-18 19), Solicitor-
General 1784 ; Lord Advocate 1789 ;
Chief Baron de la Cour de l'Echi-
quier en Ecosse. [Sir Robert Dun-
das, Bart. R. 1876]
Costume sombre ; la tête se détache sur
un rideau cramoisi foncé
Peint en IT)^. Voy. " receipt for pay-
ment" dans les " Mémoires d'Arniston "
Dundas, Général. [Sir T. D. Gibson
Carmichael, Bart.]
La tête et les épaules; le visage à demi à
droite; uniforme. o"76xo"63
Dundas, Lady Eleanor. [Sir T. D.
Gibson Carmichael, Bart.]
Tète et épaules ; entre deux âges ; robe
noire, f chu blanc ; les bras emmaillotés dans
un châle noir. 076 x 0'63
Dundas, Mrs., d'Arniston. [Sir Robert
Dundas, Bart. R. 1876]
Demi-nat. ; le visage à demi à gauche ;
penchée en avant, un livre à la main ; robe
blanche décolletée ; paysage avec des arbres
dans le fond
Dundas, Mrs., de Dundas. Voy.
Christian Stirling
Dunlop, John, auteur de " Here's to
the year that's awa'." Marchand et
Lord Prévôt de Glasgow. [Les Miss
Donald. G. P. 1S68]
La tête à droite, fortement éclairée d'en
haut à gauche; cravate blanche; habit
sombre
Dunsinnan, Lord ; Sir William Nairne
(1731 ?-i8ii), Lord de Session de
1786 à 1809. [Parliament House,
Edimbourg. Offert par Mr. William
Nairne de Dunsinnan]
Trois quarts nat. ; assis, le visage tourné
légèrement à gauche; robe écarlate et blanche,
rabat et perruque ; les bras reposent sur les
bras du siège rouge ; rideau cramoisi pour
fond. 1-24x0 '97
Durham, Mrs. ; Elizabeth Sheldon,
femme du Général Durham de Largo.
[Sir Robert Dundas, Bart. R. 1876]
Petite demi-nat. ; debout ; robe blanche ;
fond uni. o '88x0 '68
Dyce, Rév. Alexander. [Salle Dyce,
Muséum Victoria et Albert]
Enfant
Edgar, Alexander, d'Auchingrammont
et de Wedderly à la Jamaïque.
Mort en 1820. [Mr. A. J. Forbes
Leith. R. 1876 ; C. 15, 7, 1901]
Cheveux gris ; teint frais ; habit bleu,
cravate blanche. 073 x 0'6l
Edgar, Handasyde, M.D., F.R.S.E.,
fils d'Alexander Edgar d'Auchin-
grammont. Mort en 1810. [Mr.
H. Roberts. R. 1876]
Edgar, James, d'Auchingrammont.
Mort en 1813. [MM. T. Agnew et
Fils. R. 1876]
Edgar, James, fils de James Edgar
d'Auchingrammont, en bas âge. Mort
en 1794. [Mr. C. A. Barton. R.
1876]
Edgar, Mr. [Prêté par la famille
Raeburn. R. 1876]
Edgar, Miss. [Mr. T. Baring]
Edmonstone, M. K. {Voy. Mrs.
Buchanan)
Eglinton, Archibald, is^"' Comte d'.
[Comte d'Eglinton. R.A. 1818]
Peint lorsqu'il était Lord Montgomery.
En pied. 2-I3X1-52
Elcho, Lord, et Mr. Charteris.
Comte de Wemyss. E. E. 18 13 ;
E. L. 1883]
Double portrait, en pied ; tous deux de-
bout ; costumes sombres ; fusils ; fond de
feuillage
Elder, Thomas (i 737-1 799), de For-
neth ; Lord Prévôt d'Edimbourg
et Directeur-Général des Postes pour
l'Ecosse. [Mr. George Bayley. R.
1876; S. N. P.]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; per-
ruque blanche ; robe rouge et blanche ; siège
rouge ; table à gauche. I '24x0 '99
Elder, Lord Prévôt. [Université
d'Edimbourg]
Trois quarts nat. ; assis ; en robe et
avec la chaîne de son office ; sur la table à
gauche, un plan de F Université d'Edim-
bourg ; rideau dans le fond.
Peint potir r Université d' Edimbourg, en
1798
Gr. en Mezz. par R. Earlom
Eldin, Lord; John Clerk (1757-1832),
célèbre Avocat, élevé à la dignité de
juge avec le titre de Lord Eldin ;
fut un des premiers amis de Rae-
burn. Son père perfectionna la
tactique navale. [Sir George Douglas
Clerk, Bart. R. 1876]
Trois quarts nat. ; jeune homme en per-
ruque et robe d'avocat ; livres reliés en veau
sur une table à côté de lui
Peint vers 1787
Eldin, Lord. [Sir James H. Gibson
Craig, Bart., au grand-père de qui
Lord Eldin le légua. R. S. A.
1863; R. 1876; R. A. 1877]
Trois quarts nat. ; assis ; en costume
sombre, la main gauche tenant un livre sur
une table à droite ; le visage regarde hors
du tableau; des lunettes dans la main
droite ; des papiers et une statuette sur la
table. I -27 X I -oi
Gr. en Mezz. par C. Torner
H H
ii8
CATALOGUE DE TABLEAUX
EUiot, William, Major du i" " Madras
Cavalry," fils aîné de Cornélius Elliot
de Wolfelee. Mort dans l'Inde en
1805. [R. 1876]
Elliot, Cornélius, de Wolfelee. [R.
1876]
Elliot, Mrs. (Miss Margaret Rannie),
femme de Cornélius Elliot de Wolfe-
lee. Morte en 1796. [R. 1876]
Enfants et Dame. [C. 1877, vente
de la famille Raeburn. R. 1876]
Les enfants peints par Raeburn, la dame
par {Sir )J. l'Vatson Gordon
Erskine, Hon. Henry (i 746-181 7),
Avocat et bel-esprit fameux ; fils du
Comte de Buchan ; M. P. pour Dum-
fries ; Lord Advocate et Doyen de la
Faculté' ; chef du parti Whig en
Ecosse. [Sir James Wolfe Murray.
S. N. P.]
Presque en pied ; assis, /o;tm<f vers la
gauche ; les bras croisés ; vêtement noir ;
siège et rideau rouges ; paysage à gauche
Feint vers 1805. I -24 x 0-99
Gr. en Mezz. par James Ward
Erskine, Hon. Henry. [Les Miss
Fullarton. S. N. P.]
Le même que ci-dessus, mais en buste
seulement
Peint vers 1805. 074 x 0'6l
Erskine, Hon. Henry. [Mr. Camp-
bell Munro. Gr. G.]
Erskine, Hon. Henry. [Mrs. Wil-
braham Tolleniache. R. A. 1873]
i'2i xo'96
Erskine, James, de Cardross. [Mr.
^V. J. Hay, Duns Castle. E. L.
1883]
Erskine, James, de Cardross. [Mr.
J. E. Erskine. Gr. G.]
Erskine, Re'v. John, D.D., de Car-
nock ; ministre d' " Old Greyfriars."
Mort en 1803, dans sa 82^""= année.
C'était un chef du Parti Evangélique.
[Mr. Burnett. R. 1S76]
Buste ; visage légèrement tourné à droite ;
robe et rabat ; fond uni
Gr. ex MEzr. par G. Dawe (1804)
Erskine, Hon. Mrs., fille de George
Mackay, petite-fille du 3*""= Lord
Reay, et femme du Rév. John
Erskine, D.D., de Carnock. [Mr.
Burnett de Kemnay. R. 1876]
Erskine, Lady Christian. [Mr. J.
E. Erskine. Gr. G.]
Erskine, Anne. ( Voy. Mrs. Wauchope)
Erskine, William. ( Voy. Lord Kin-
nedder)
Erskine, Colonel
Gr. en Mezz. (tête) par Dawe
Eskgrove, Lord ; Sir David Rae,
Bart. (1724- 1804), Lord - Justice
Clerk ; reçu avocat en 1751 ; élevé
à la magistrature en 1782. [Parlia-
ment House, Edimbourg. Offert
par sa petite-fille, Eliza Coït Rae]
Petite demi-nat. ; la figure vers le centre
du tableau, tournée légèrement à droite ; les
mains pétulantes sur les bras d un fauteuil ;
robe blanche et écarlale ; rabat et perruque ;
rideau cramoisi au-dessus du siège. 0'88
xo'69
Farquhar, Sir Walter. [R. A. 1 798]
Gr. au Trait (demi-nat.) par W. Sharpe
(>797)
Farquharson, Archibald, de Finzean.
[Dr. Farquharson, M. P. Gr. G.]
Ferguson, Professeur Adam, LL.D.
(1724-1816), entra dans l'Armée
comme Chapelain et servit dans les
Flandres ; nommé Professeur de
Physique à l'Université d'Edim-
bourg en 1759, il fut transféré à la
Chaire de IMorale cinq ans plus tard ;
auteur d'une " Histoire de la Répub-
lique Romaine." [Université d'Edim-
bourg. N. P. 1867]
Trois quarts 7iat. ; assis dans un fauteuil
rouge, à côté d'une table à gauche ; costume
noir; rideau cramoisi pour fond. I '25
X 0-99
Ferguson, Adam, LL.D. [Mrs. Fer-
guson. R. 1876; S. N. P.]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; les
mains sur les bras d'un fauteuil rouge ;
vêtements noirs ; livres sur une table verte à
gauche. I •25x099
Ferguson, Hugh Munro, de Raith.
[Mr. R. C. Munro Ferguson, M.P.
Gr. G.]
Ferguson, Général Sir Ronald, G. C.B.
(1773-1841). Servit dans l'Inde, au
Cap, et en Espagne avec distinction ;
M.P. de 1806 jusqu'à sa mort. [Mr.
R. C. Munro Ferguson, M.P.]
En piea ; habit gris, culottes jaunes,
bottes à revers ; debout à gauche, avec un
fusil ; chien couchant brun et blanc sur le
devant ; paysage indiqué dans le fond, avec
un arbre derrière la figure
Peint vers 1792. 2-41 x i -49
Ferguson, Sir Ronald, G.C.B. [Mr.
R. C. Munro Ferguson, M.P.
Gr. G.]
En pied ; debout près dun cheval gris
foncé; le chapeau à la main; habit gris,
gilet rouge ; un arbre à droite; fond de pay-
sage et de ciel.
Peint en 1795
Ferguson, Sir Ronald et Robert.
[Mr. R. C. Munro Ferguson, M. P.,
Gr. G. E. L. 1901]
Toile oblongue ; fgures demi-nat. ; Sir
P. à gauche, en gris, sur le point de lancer
une fiche ; son frère en habit brun et
culottes grises ; ciel gris pour fond
Peint probablement vers 1 790. I '23
xo'99
Ferguson, Robert (i 770-1840), de
Raith, M.P. [Mr. R. C. Munro
Ferguson, Af.P. R. 1824 ; E. L.
1901]
Trois quarts nat. ; assis à droite : habit
noir garni de fourrure : fond sombre
Peint vers 1822-1S23. I •27x1-00
l'oy. aussi à Sir Ronald Ferguson
Ferguson, William, de Raith, et son
^ème f,is_ Frère delà spirituelle Miss
Berrys, il hérita du domaine de Raith
et prit le nom de Ferguson. [Mr.
R. C. Munro Ferguson, M. P.]
Trois quarts nat. ; l'homme en habit gris
et en veste jaune et rouge ; l'enfant en brun
Ferguson, Mrs., de Raith, et ses
deux enfants, Ronald et Béatrice.
[Mr. R. C. Munro Ferguson, M.P.
R. 1876]
En pied; la dame en blanc, assise à
droite ; sa file en blanc, à côté d'elle ; le
garçon en complet brun, retenant un chien
noir avec un mouchoir ; feuillage brun à
gauche ; ciel et paysage à droite
Peint vers 1781. 2^41 x 1-49
Ferguson, William, de Kilrie, 3*™=
fils de William Ferguson de Raith.
Il possédait le domaine de Kilrie et
demeurait à Balsusney House, Kirk-
caldy. [Mr. R. C. Munro Ferguson,
M.P. R. 1876 ; Gr. G. ; G. I. 1901]
Buste, dans un ovale ; jaquette noire,
veste jaune; chemise blanche bouffante;
cheveujc bruns ; le visage très dans l'ombre,
éclairé de la gauche et tourné vers la droite ;
fond uni
Peint probablement avant 1790. 075
xo'ôi
Fergusson, Sir Adam, de Kilkerran.
[Sir James Fergusson, Bart., M.P.
E. L. 1883]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; habit
prune, culottes et bas noirs ; les mains
croisées ; table avec des papiers à droite ;
fond uni
Fettes, Sir William, Bart. (1750-
1S36), marchand et Lord Prévôt
d'Edimbourg ; fondateur, par legs,
de "Fettes Collège." [Administra-
tion de " Fettes Collège." R. 1876]
Fettes, William (1787-1815), fils
unique de "Sir William Fettes, Bart.
[Administration de " Fettes Collège,"
Edimbourg. R. 1876]
Jusqu'à la ceinture ; tout jeune homme
SIR WALTER SCOTT. BART.
Comte de Hume, K.T.
PORTRAITS
119
Fife, Alexander, Comte. [Duc do
Fife, K.T., Duff House]
Assis sur un siège rouge ; visage de face
Fife, James, 4^'"' Comte. [Duc de
Fife, K.T., Duff House. R. A.
1815]
En pied ; en uniforme
Finlay, Mrs. Alexander (Justine
Camilla Wynne), de Glencorse. [Mrs.
Glassford Bell. R. 1S76]
En pied; robe blanche, manteau jaufte ;
debout, elle se penche sur le parapet au pied
d'un escalier de pierre ; un chien la caresse
à gauche ; feuillage au-dessus d'un mur à
droite
Forbes, James, de Seaton. [Tuteurs
des neveux de Miss Hay. Gr. G.]
Forbes, John Stuart (1804-1866)
(plus tard S''"^ Baronet), 3'""= fils de
Sir William Forbes, v»""^ Bart. [Hon.
C. F. Trefusis. R. 1876]
En pied ; jeune garçon avec un limier
danois
Peint vers 1 808. I -37 x 1 • 1 1
Forbes, Sir William (i 739-1806),
gème Bart., de Pitsligo ; banquier à
Edimbourg ; auteur d'une " Vie de
Beattie." [Hon. C. F. Trefusis.
R. 1876]
Demi-ttat,
Peint probablement vers 1805. 0'83 x o'6i
Forbes, Sir William, ô^"'^ Bart.,
de Pitsligo. Mrs. Mackenzie. R.
1876]
Portrait en buste
Forbes, Sir William, Bart. (7=""=), de
Pitsligo ; ami de Sir Walter Scott ;
épousa Williamina, fille unique et
héritière de Sir John Stuart, Bart., de
Fettercairn. [Mrs. Mackenzie. R.
1876]
Trois quarts nat. ; inachevé ; Raeburn y
travaillait lorsqu'il mourut
Forbes, William (1802-1826), fils
aîné de Sir W. Forbes, 7*^'"« Baronet.
[Hon. C. F. Trefusis. R. 1876]
En pied; jeune garçon assis, avec un
chien de berger écossais
Peint vers 1808. I -37 x i -i i
Forbes, Lady. [Lord Sempill.
Gr. G.]
Forbes, Miss. [Mr. F. Fleischmann]
Jusqu'à la ceinture ; cheveux poudrés :
robe blanche ; icharpe noire ; châle tartan
des Forbes (.?). 073 x 0-59
Fox, Charles James (1749-1806),
homme d'Etat et orateur ; fils de
Lord Holland ; grand " leader "
Whig et ministre des affaires étran-
gères sous trois gouvernements.
[INIr. R. A. Oswald]
Trois quarts nat. ; debout, visage ae
face ; habit bleu à boutons de cuivre ; gilet
chamois
Fraser, Lieut.-Col. Mackenzie, de
Castle Fraser. [Colonel Mackenzie
Fraser. Gr. G.]
Fraser, I>ieut. - Général Alexander
Mackenzie, de Castle Fraser. [Mrs.
Mackenzie. R. 1876]
Trois quarts nat. ; inachevé
Fraser, Alexander Charles, Jeune, de
Reelig (i 789-1816). [Mr. A. Hirsch.
Ex Collection Fraser. C. 10, 7, 97]
La tête et les épaules ; de face, le corps
à droite; jaquette tartan; jafiot ouvert;
fond uni
Peint en 1803. 076 x 0-63
Fraser, Edward S., de Reelig (1751-
1S35). [Ex Collection Fraser. C.
10, 7> 97]
Buste ; la tête légèrement à gauche ; habit
bleu foncé à boutons de cuivre
Peint en 1800. 076xo'63
Fraser, E. S. (1786-1813). [Ex
Collection Fraser. C. 10, 7, 97]
Tête et épaules ; le visage à gauche ; habit
tartan, veste blanche
Peint en 1S05. 076xo"63
Fraser, Miss Eliza, de Castle Fraser.
[Colonel Mackenzie Fraser. Gr. G.]
Fraser, George John, de Reelig
(1800-1842). [Ex Collection Fraser.
C. 10, 7, 97]
Btisfe ; de face, le corps à droite ; costume
brun ; jabot blanc boudant
Peint en 1815. 076 x 0-63
Fraser, James Baillie (i 783-1856).
[Ex Collection Fraser. C. 10, 7, 97]
Buste ; la tête à gauche ; cravate longue,
blamhe ; habit lie de vin, gilet jaune
Peint en iSo^. 076xo'63
Fraser, Jane A. C, de Reelig (1797-
1880). [Mr. W. Beattie, ex Collec-
tion Fraser. C. 10, 7, 97. Glasgow
Institute; E. L. 190 1]
Buste; de face; boucles sur le front ; robe
pourpre ; col blanc, lâche
Peint en 1S16. 076 x 0-63
Fraser, Jane Fraser Tytler, femme
de James Baillie Fraser, et fille de
Lord Woodhouselee. Ex Collection
Fraser. [C. 10, 7, 97]
Tête et épaules; de face ; manteau rouge
foncé, garni de fourrure, sur une robe
blanche décolletée, o 76 x o 63
Fraser, William, Jr., de Reelig (1784-
1835). [Ex Collection Fraser. C.
10. 7. 97]
Buste; tête ii droite; habit lie de vin;
cravate longue et gilet blancs
Peint en iSoi. 076x0-63
Fullarton, William, de Skeldon, Ayr-
shire, avocat. [Miss Fullarton.
R. 1876]
Peint vers 1805
Galloway, William, magistrat d'E-
dimbourg et Trésorier de George
Watson's Hospital. [Compagnie des
Marchands, Edimbourg. R. 1876 ;
R. S. A. 1880]
Tête et épaules ; à demi à gauche
Gardiner, Dr, [Miss Lee]
A/inia/ure
Gellion, Charles F. [MM. Forbes et
Paterson]
Buste ; jeune homme ; habit boutonné de-
vant ; visage tourné à gauche ; front haut,
cheveux bouclés ; fond uni
Gevine, Mrs. [Dr. Farquharson,
M.R Gr. G.]
Gibb, Mr. [Administrateurs de la
Vente du Capitaine Robertson Reid.
C. 15,6, 1901]
Pastel. 0-36 X 0-25
Gilchrist, Ebenezer, de Newtonaird,
administrateur de la " British Linen
Coy. Bank." [Mr. John McCulloch.
R. 1876]
Gladstone, Thomas, grand-père du
Très-Hon. W. E. Gladstone. Mort
en 1809. [Sir J. R. Gladstone,
Bart. N. P. 1868; S. N. P.]
Buste ; à droite ; perruqtte grise, costume
noir. o76xo"63
Glenlee, Lord: Sir Thomas Miller
(17 17-1789), de Barskimming et
Glenlee ; Lord Président de la Cour
de Session. [R. 1824]
Gr. en Mezz. (en pied) par Walker
(Planche non mise dans le com-
merce)
Gordon, Alex., 4^'"'= Duc de (1743-
1827). [Duc de Manchester. N. P.
1868]
Jusqu'à la ceinttire ; regarde à gauche;
uniforme militaire; casquette à la main
droite. 0-91x071
Gordon, George, 5^'"^ et dernier
Duc de (1770-1836), leva le 92»"'=
Régiment, les "Gordon Highlanders."
Général en 1819 ; G.C.B. 1820 ; suc-
céda au Duché en 1827. [Mr. A.
W. Liglis. R. 1876 ; S. N. P. ; Gr.
G. ; S. N. P.' G.]
Tête et épaules ; en uniforme ; ciel pour
fond. 0-75x0-62
I20
CATALOGUE DE TABLEAUX
Gordon, George, 5*™"^ Duc de (1770-
1836). [Miss Raeburn, prêté à
S. N. P. G. ; S. N. P.]
La tlte seulement ; à gauche ; cheveux
toudris ; yeux hruiis. 030 x 0-27
Gordon, Jane, Duchesse de (174g?-
18 12), fille de Sir W. Maxwell de
Monreith et femme du 4™'= Duc ;
beauté, bel-esprit ; faisait autorité
dans les salons de son temps.
[MM. T. Agnew et Fils. C. 13, 7,
1901]
Buste ; robe blanche avec garniture dorée;
collier de perles et chaîne cfor avec minia-
ture. O76xo'63
Gordon, John, d'Aitkenhead. [Mr.
Gordon. G. P.; R. 1876]
Gordon, Mrs., d'Aitkenhead. [Mr.
Gordon. R. 1S76]
Gow, Neil (1727-1807), compositeur
et violoniste. [S. N. P. G. ; A. T. ;
G. P. ; R. 1876]
Presque en pied ; assis, jouant du violon;
habit et veste sombres ; culottes et bas tartan,
vert et rouge ; fond uni. Offert far le fis
de Raeburn à Mr. Robert Salmond.
Original de plusieurs répétitions
Peint en \-]Zt . i •23x0-97
Gr. e.\ Mezz. par W. Say, et au
Pointillé par Scott
Gow, Neil. [County Hall, Perth]
Répétition
Gow, Neil. [Duc d'AthoU, K.T.]
Répétition
Gow, Neil. [Hon. Mr. Gray, Kin-
fauns]
I •44x0-99
Gow, Neil. [Mrs. Mackenzie. S. N. P.]
Trois quarts nat. ; assis à droite ; habit
et veste bleus, culottes tartan vert et rouge ;
ioiie du violon. C'est le portrait que
Raeburn donna à Go^u. l-23xi"ii
Gow, Neil. [Comte de Rosebery,
K.G., K.T., Dalmeny]
Trois quarts nat. : assis vers le milieu du
tableau ; la main droite, tenant un bonnet
ae highlander, repose sur un bâton, avec la
main gauche par-dessus, qui tient des
lunettes
Graeme, John, d'Eskbank. [Mr.
Maxtone Graham. R. 1876]
Kit-Cat
Graeme, Mrs., née Mary Scott d'Usan.
[Mr. Maxtone Graham. R. 1876 ;
Gr. G.]
Kit- Cat
Graham, John, de Gartin. [Mr. H.
D. Erskine. Gr. G.]
Graham, Mrs., de Gartin. [Mr. H.
D. Erskine. Gr. G.]
Graham, Robert Cunningham, de
(Jartmore (i 730-1 798), Lord Rec-
teur de l'Université de Glasgow.
[Mr. Spens. G. P.]
Commencé par David Martin et fini par
Raeburn
Le visage légèrement à droite; double
menton ; yeux noirs ; perruque g^'ise ;
montre de la ?nain irauche le buste de C. J.
Fox
Grahame, Mrs., de Whitehill, tik
Helen Geddes. [Mr. Grahame.
(;. P.]
Grant, Alan, du Service Indien. [Mr.
Arthur Sanderson. Gr. G.]
Tête et épaules ; le visage et le corps
légèrement à gauche; cheveux poudrés;
habit sombre; jabot blanc ; fond uni
Grant, Sir James, 23^""= Laird de
Grant. [Comtesse Douairière de
Seafield. G. I. 1901]
Tête et épaules ; le corps de face, la tête à
demi à gauche ; habit brun foncé ; rideau
cramoisi. 0-76 x 0-63
Grant, Sir John Peter, de Rothie-
murchus. Part., M.P. ; occupa une
importante situation dans la magis-
trature de l'Inde. [Mr. J. P. Grant,
ex Collection Gibson Craig. R.
1876]
Miniature. Habit bleu à boutons de
cuivre ; gilet blanc ; cheveux poudrés ; fond
t&le. Sur ivoire
Grant, Sir J. P. [Mr. J. P. Grant,
The Doune]
Trois quarts nat. ; tourné à droite ; habit
bleu, gilet blanc ; cheveux toudrés : fond
sombre
Peint en 1 796
Grant, Lady. [Mr. J. P. Grant, The
Doune]
Trois quarts nat. ; à gauche ; robe
blanche : ceinture d'argent, grise, et rubans
aux bras
Peint en 1 796
Grant, Mrs., de Kilgraston, fille de
Francis, Lord Gray. [Hon. Mr.
Stuart Gray]
Buste. o-76xo'6i
Grant, Mrs., de Kilgraston. [Mr. E.
Grant Fraser Tytler. Gr. G.]
Gray, Francis, Lord. [Hon. Mr.
Stuart Gray, Kinfauns]
I -85 X I -52
Gray, Francis, Lord. [Hon. Mr.
Stuart Gray]
Peint en iy86. 073x0-61
Gray, Hon. John. [Hon. Mr. Stuart
Gray]
Buste. 076x0-61
Gr. en Mezz. par Hodcetts
Gray, John, Baron Gray
Gr. (en pied) par Bond : planche non
MISE dans le CO.MMERCE
Gray, John (1731-1811), de Newholm,
Secrétaire de la Municipalité (" Town
Clerk ") d'Edimbourg. [Major-
Général Cunningham (prêté pendant
maintes années à N. G. S.). R.
1S76]
Trois quarts nat. ; vieux monsieur cor-
pulent, une tabatière à la main ; habit brun,
gilet blanc, culottes noires s'arrclant aux
genoux ; fond uni, avec une bande de
paysage à gauche, i -27 x i -oi
Mezz. par G. Dawe (1806)
Gray, Rév. John Hamilton, de Carn-
tyne (1800-1867), clergyman et
généalogiste. [Mrs. Gray. G. P.]
Enfant
Gregory, James, M.D. (1753-1821),
fils du Prof. John Gregory ; Pro-
fesseur de Médecine théorique et de
Médecine pratique à l'Université
d'Edimbourg ; Président du Collège
royal des Médecins ; auteur de
plusieurs ouvrages de médecine. [Mr.
A. J. Forbes Leith. N. P. 1868;
R. 1876; Gr. G.]
Trois quarts 7iat. ; assis dans un fau-
teuil ; vêtement noir. i-24x 1-27
Gr. en Mezz. par Dawe (1805)
Gregory, Prof. James. [Collège Royal
des Médecins, Edimbourg]
Répétition du précédent
Gregory, Mrs. (i 770-1847), fille de
Donald Macleod, Sheriff du Ross-
shire, et femme du Professeur James
Gregory. [Mr. A. J. Forbes Leith.
R. A. 1872 ; R. 1876 ; R. A. 1877 ;
Gr. G. ; Pavillon britannique, Paris
1900]
Trois quarts nat. ; assise face au specta-
teur, le visage ii droite ; robe blanche avec
écharpe verte ; coiffure blanche ; fond uni
Peint vers 1796. i 24 x 099
Gr. en Mezz. parJ. B. Pratt(iS97)
Greig, Mrs. [R. 1824]
Griffith, Mr., M.P. [Baron Gustave
de Rothschild, Paris]
0-88x0 -60
Guthrie, John, de Carbeth (1768-
1S34), marchant des Indes Occiden-
tales. [Mr. Guthrie Smith. G. P.]
// tourne la tête légèrement à droite, et les
épaules à demi ; col blanc ; cravate blanche,
lâche ; veste rayée ; lunettes
Haddington, Comtesse de. [Dr.
Paton. G. I. 1901]
Buste ; robe jaune décollettée ; tête de trois
quarts à gauche
Attribué à Raeburn
HANNAH MORE
Le Louvre, Paris
PORTRAITS
121
Haig, James. [C. i, 7, 1899]
Halkett, Mrs. Craigie. [Mr. W. H.
B. Sands. R. 1876J
Jtisqit^à la ceinture ; vieille darne portant
une cornette blanche et une robe sombre ; la
tête et les épaules légèrement tournés àgauche
et éclairés par la droite
Hamilton, Douglas, 8™= Duc de.
[Duc de Hamilton. S. N. P.]
Jusqu'à la ceinture ; à droite ; habit
rouge et col noir ; les bras croisés. 074
X0-S9
Hamilton et Brandon, Duc de,
avec son cheval arabe favori. [Duc
de Hamilton. R. 1824]
Hamilton, William, ii=""= Duc de
(1811-1863). [Duc de Hamilton]
En pied ; enfant aux cheveux bruns ;
robe et chaussettes blanches ; pantouffles
rouges ; livre couvert en rouge, gisant ou-
vert, le dos en haut, sur le sol ; ciel bleu et
blanc
Peint vers 1813. Fixé dans un panneau
à la muraille
Hamilton, Elizabeth (1758-1816),
auteur de les " Cottagers of Glen-
burnie "
Gr. en Meez. p.\r Meyer
Hamilton, James, l'aîné, M.D. (1749-
1835), médecin de la "Royal Infir-
mary," Edimbourg ; a écrit sur des
sujets médicaux. [Lord Moncreifif.
R. 1876; S. N. P.; Gr. G.]
Buste; légèrement à gauche; cheveux
blancs ; visage rasé ; robe noire ; manchettes
blanches
Gr. en Mezz. par C. Turner
Hamilton, James, M.D., Professeur
d'Accouchement, Edimbourg. [Mrs.
Leatham. R. 1876]
Miniature
Hamilton, Lady Jane Montgomerie.
[Comte d'Eglinton]
£n pied. 2 ' 1 3 x i '52
Hamilton, John, de Pencaitland
(1754-1804), 2=""= fils de W. Hamil-
ton Nisbet, de Dirleton et Bel-
haven. [Sir Robert Dundas, Bart.]
Buste, costume gris. 076 x o'ôj
Mrs. Hamilton Ogilvy en possède une
répétition. [Gr. G.]
Hamilton, Mrs. John, de Pencait-
land ; fille du 2="^'= Lord Président
Dundas. [Sir Robert Dundas, Bart.
Gr. G. ; E. L. 1901]
Buste ; collier de perles ; cheveux bruns,
yeux bleus ; fond de paysage. 076 x 0'63
Hamilton, Général John, d'Orbis-
ton et Daizell (i 742-1834). [Lord
Hamilton de Daizell. G. P.]
En uniforme ; torte des lunettes
Hamilton, John, de North Park
{1754-1829). [Mr. Hamilton. G. P.]
Hamilton, Mrs., née Helen Bogie.
[Mr. Hamilton. G. P.]
Hamilton, Mrs., de Kames, née
Harriet Wynne. [N. G. S. Ex
famille Raeburn. C. 1877]
En pied ; debout vers la droite, à coté
d'un arbre ; robe blanche ; châle rouge ;
paysage et ciel à gauche. 2 '38 x I '52
Hardwicke, Comte de. [R. 1824]
Harrower, James, d'Inzievar. [MM.
Forbes et Paterson]
Jusqu'au-dessous de la ceinture ; assis à
droite dans un fauteuil ; les mains croisées
devant ; la tête légèrement tournée àgauche;
perruque ; rideau dans le fond, avec une
échappée de ciel à gauche
Harrower, James, d'Inzievar, avec
sa femme et son fils. [Mr. Mac-
farlane]
Groupe trois quarts nat. ; disposition
perpendiculaire ; r homme à droite, en habit
brun et en cravate blanche ; la dame au
milieu, robe blanche, cheveux gris ; le garçon
à gauche, un livre à la main ; tous assis
sur un siège de jardin vert ; des arbres
indiqués derrière. I '21 x o'97
Hart, Mrs. ; fille de Sir J. Mont-
gomery de Stanhope, Lord Chief
Baron d'Ecosse, et femme du Major
Hart, de Castlemilk, Dumfriesshire.
[Major Hotchkis, Crookston par
Paisley]
En pied ; tournée à droite ; la tête in-
clinée à gauche ; le bras droit sur un socle
Peint vers 1810. 2'38 x i -49
Harvey, John, de Castle Semple.
[Mr. J. W. Shand Harvey]
En pied ; en costume sombre; chapeau à
la main ; fond de paysage
Harvey, Colonel Lee, K.H., des
"Gordon Highlanders." [Mr. J.
W. Shand Harvey. R. 1824; E.
L. 18S3]
En pied ; debout, en uniforme ; bonnet de
highlander et épée à la main ; ciel pour
fond
Harvey, Mrs. Lee, et sa fille. [Mr. J.
W. Shand Harvey. R. 1824; E. L.
1901]
En pied ; dame en blanc, assise sur un
sofa rouge, sur lequel l'enfant, aussi en
blanc, se tient debout derrière elle ; rideau
cramoisi à droite, et fond de paysage
Peint vers 1823. 2'36 x i -49
Hastings, Warren. [Vente de l'exé-
cuteur testamentaire de W. Russell.
C. 1884]
Hay, Charles, de Newton. {Voy.
Lord Newton)
Hay, Sir James, 4=™ Bart., de Hays-
town. [Sir Duncan E. Hay, Bart.
R. 1876]
En pied
Gr. en Mezz. par Hodgetts
Peint vers 1806
Hay, Sir James, Bart., de Haystown.
[Mrs. Mackenzie]
Buste.
Hay, Sir John, de Haystoun, Bart.
(1755-1830). [Sir Duncan Edwin
Hay, Bart. R. A. 182 1 ; Edin.
Institution 1822; R. 1876]
Peint vers 181 8
Hay, John, Maître de Trinity House.
[Trinity House, Leith (Corporation
des Patrons de Navires). R. 1876]
Tète et épaules
Peint en 1820
Hay, Capitaine Robert, de Spot. [Mr.
Arthur Sanderson. Gr. G.]
En pied ; debout au centre, appuyé sur le
canon d'une carabine qui repose sur le sol ;
habit écarlate, pantalons blancs, guêtres
noires ; ciel nuageux pour fond
Hay, Mrs., de Spot. [Mr. Arthur
Sanderson. E. L. 1901]
Trois quarts nat. ; assise à gauche, devant
du feuillage brun; éclairée à gauche; robe
brun pourpre foncé, et manteau doublé de
blanc. I '24 x l 'oi
Hepburn, Nellie. [Comte de Had-
dington. Gr. G.]
Hill, Dr. John, Professeur de Belles-
Lettres à l'Université d'Edimbourg,
et son fils. [Mr. Charles Cook. R.
1876]
Trois quarts nat. ; assis à gauche, avec
un enfant debout près de lui
Peint vers i8oi
Hill, Principal: George Hill (1750-
18 19), Professeur de Grec et plus
tard Principal de St. Mary's Collège,
St. Andrews. [Mr. Baillie. Vendu
chez Fraser, Inverness, 1900]
Hill, Mrs., femme du Principal Hill
et fille (Harriet) d'Alexander Scott,
Edimbourg. [MM. Wallis. Vendu
chez Fraser, Inverness, 1900]
Home, George, de Branxton. [Colonel
Milne Home]
Buste
Home, George H. M. B. {Voy. les
fils de D. M. Binning)
Home, Miss Jean. [Colonel Milne
Home]
Buste ; fond sombre ; bonnet blanc
I I
122
CATALOGUE DE TABLEAUX
Home, Rév. John (1724-1808), entra
dans les Ordres ; mais sa tragédie,
" Douglas," ayant fait scandale, il se
de'mit de sa cure ; a écrit une
" Histoire de la Rébellion de 1745."
[Ex Mrs. Ferguson. R. 1876;
S. N.P. C. 25, s, 9S]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; habit
vert ; sUge et rideau rouges. O'S/ x o'ôy
Gr. au Trait i-ar Haig et par A.
BiRRELL (1799)
Home, Rév. John. [N. P. G.]
Jusqu'à la ceinture ; la _figure est légère-
ment tournée à droite ; habit ronge foncé :
cravate blanche ; fond uni. o 73 x o 6 1
Home, Rév. John. [Comte de Had-
dington. N. T. 1868 ; Gr. G.]
Jusqu'à la ceinture; assis à droite ; la
main droite tendue ; fond de taysage.
o-gi X071
Honyman, Sir \Villiam. { Voy. Lord
Armadale)
Honyman, Lady, fille de Lord Brax-
field et femme de Lord Armadale.
[Mrs. Dallas. R. 1876]
Peint vers 1800
Hope,Très-Hon. Charles (1763-185 1),
de Granton, Lord Président de la
Cour de Session pendant trente ans,
depuis 1831 ; Lord Advocate ; M. P.
pour Dumfries et pour Edimbourg.
[Comte de Hopetoun, K.T. Por-
traits de Birmingham, 1900]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; en
robe, perruque, et rabat ; dans le fond,
rideau, relevé vers la droite, i -27 x i -oi
Hope, Très-Hon. Charles. [Mr.
Adrian Hope. R. 1876]
Trois quarts nat. ; assis vers le milieu du
tableau et tourné légèrement à gauche ; les
mains tiennent un lorgnon et reposent sur
les genoux croisés ; table avec des papiers à
gauche : fond uni. : -27 x i "oi
Gr. e.n- Mezz. par Dawe
Hope, le Général Hon. Charles (1768-
1828], fils du 2=">= Comte de Hope-
toun. [Comte de Hopetoun, K.T.
R. 1876 ; Birmingham 1900]
Buste; face au spectateur; uniforme,
tunique écarlale, nœud d'épaule en or ; col
noir. 073X0'6l
Hope, Lady Charlotte, fille de John,
2*'"« Comte de Hopetoun, et femme
du Lord Président Hope. [.Mr.
Adrian Hope. R. 1876]
Jusqu'à la ceinture ; robe noire, manteau
cramoisi, bordé de fourrure ; fond uni
Peint vers 181 1
Hope, Hugh, fils de Sir Archibald
Hope (1782-1822). [Sir Alexander
Hope, Bart., Pinkie]
Cheveux blonds, yeux bleus ; habit brun
foncé, veste jaune ; devant de chemise tilissé
Peint vers 1810
Hope, Thomas Charles (1766-1844),
célèbre chimiste ; Professeur de
Chimie à l'Université d'Edimbourg.
[Mr. Hope. R. 1876]
Trois quarts nat. ; assis dans un fauteuil
rouge ; un livre à la main gauche ; visage
trcsque de face ; vêtements noirs ; fond gris.
r27 X loi
Gr. en Mezz. par T. Hodgetts
Cette planche, à laquelle on avait ajouté
l'insigne d'un ordre et d'autres modifica-
tions,fut publiée plus tard comme le portrait
du Roi George IV, que Raeburn ne peignit
iamais
Hope, Major. [Mr. Horsburgh.
Gr. G.]
Hope, Mrs. [Mr. Henry Cook.
Gr. G.]
Demi-nat. ; debout ; costume noir et
'aune ; arbres bruns dans le fond
Hopetoun, 2™^ Comte de. [Comte
de Hopetoun, K.T.]
En pied ; en robe de pair. Copié par
Raeburn sur un original d'Alton Ramsay
Hopetoun, John, 4^"= Comte de
(1765-1823), G.C.B., Général, élevé
à la Pairie du Royaume-Uni pour
ses services pendant la guerre de la
Péninsule. [County Hall, Linlithgow.
R. 1876]
En pied ; en uniforme; debout près de
son cheval ; ciel pour fona
Peint en 1S17
Gr. en Mezzo-Pointillé par Walker
Hopetoun, 4='"= Comte de. [County
Hall, Cupar]
Répétition du précédent. L'un était à R.
\%2i,et à E. E. 1821
Horner, Francis (i 778-181 7), homme
politique et financier. [N. P. G.; N. P.
1868]
Trois quarts iml. ; assis à gauche à une
table recouverte de vert ; rideau cramoisi
dans le fond. I '29 x l 'oi
Peint <r« 1812
Derrière la toile, cette inscription : " Il y
a trois copies de ce tableau ; mais celui-ci est
l'original pour lequel mon père posa, pour
ma femme et pour moi. — Léonard Horner."
Gr. en Mezz. par Reynolds
Horner, Francis. [Société Spéculative,
Edimbourg. R. 1876]
Répétition du précédent peint pour la
Société en iSiy. I '27 x l 'oo
Horner, Francis. [Comte de Rose-
bery, K.G., K.T., Dalmeny]
Répétition de la partie supérieure du pré-
cédent
Horner, Francis. [S. N. P. G., légué
par Lady Murray]
Buste ; le visage à aroite ; habit noir,
cravate blanche ; fond sombre. 076 x 0"6l
Houston, le Gouverneur Alexander,
de Clerkington. [Major Houston.
R. 1876]
Houston, Mrs., de Clerkington.
[Major Houston. R. 1876]
Hume, David (i 756-1838), avocat,
Professeur de Droit écossais à
l'Université d'Edimbourg ; auteur
de " Commentaires sur le Droit
Criminel d'Ecosse " (1797) ; nommé
Baron de l'Echiquier en 1822.
[Parliament House, Edimbourg.
R. 1876]
Trois quarts nat. ; assis à droite ; la tête
légèremettt à gauche ; costume noir ; siège
rouge ; rideau cramoisi et un mur gris dans
le fond. I -27 X l 'oo
Peint en 1822
Hume, Hon. David. ["Society of
Writers to H.M. Signet." R. 1876;
S. N. P. ; Gr. G.]
Répétition du précédent
Gr. en Mezz. par C. Turner
Hume, Joseph, avocat, fils du Baron
Hume. [LordKingsburghJ
Buste d'un jeune homme ; le visage
légèrement à droite ; manchette et cravate
blanches ; ciel four fond
Hunt, William, of Pittencrieff.
[Colonel Hunt. R. 1876]
En pied ; jeune homme assis dans un
paysage, avec un chien
Peint en 18 10
Hunt, William. [Mr. Macfarlane]
Répétition du précédent
Hunter, Andrew, D.D., de Barjarg ;
Professeur de Théologie, Université
d'Edimbourg, et ministre de l'Eglise
de Tron. Mort en 1806, âgé de
66 ans. [Mrs. Hunter Arundel.
R. 1876]
Buste
Gr. en Mezz. par Dawe et Hodgetts
Hunter, Mrs., de Bumside. [Mrs.
Cox]
Huntly, iSLirquis de. [R. A. 1820 ;
R. 1824]
"Dans le costume des Htghlands et le
tartan de la famille "
Hutton, James, M.D. (1726-1797),
étudia la médecine à Edimbourg et
à Leyde, mais se consacra aux études
scientifiques et devint fameux comme
géologue ; son plus grand ouvrage
est la "Théorie de la Terre." [Sir
George Warrender, Bart. R. 1876 ;
S. N. P.]
Trois quarts nat. ; assis ; les mains
croisées devant ; fossiles et papiers sur une
table verte à droite ; habit brun, i "25 x i '02
Peint pour Mr. Davidson de Stcwartfield
Inglis, l'Amiral Charles, frère de Sir
Patrick Inglis. [Sir J. D. Don
Wauchope, Bart. R. 1S76]
SIR FRANCIS CHANTREY
Dessin en crayon
^r~
y
\
/
\i >
/
\
•'-7'
,//
/
/
/
1
Y
I
PORTRAITS
123
Inglis, Rév. Harry. [Mr. A. W.
Inglis]
Buste ; la tête à doni à gauche ; robe et
rabat ; perruque. Copie par Raeburn d'un
portrait par un artiste inconnu
Inglis, Henry David, avocat et auteur
Jusqu'à la ceinture ; la tête est légère-
ment, et le corps à moitié, tourné à droite
Gr. en Mezz. par C. Turner, et en
Pointillé par Scott
Inglis, Henry Raeburn. ( Voy. Jeune
Garçon et Lapin)
Inglis, Sir Patrick, de Sunnyside ;
fils de John Inglis de Cramond
et d'Anne Cockburn d'Ormiston.
[Sir John Don Wauchope, Bart.
R. 1876]
Jackson, James, Commissaire de
l'Excise. [Dr. Jackson. R. 1876]
Jaegar, John M. Bucklitsch, avec
un poney, garde de Lord Kintore.
[Comte de Kintore, Keith Hall.
R. A. 1820; Edin. Institution 1821]
Jameson, John. [Mr. John Jame-
son]
Trois quarts petite nat. ; assis
Jameson, Mrs. [Mr. John Jameson]
Jamieson, William, marchand à
Glasgow. Mort en 1886. [Galeries
de la " Glasgow Corporation "]
JusqiCà la ceiitture ; le corps et le visage
légèrement tournés à gauche ; habit noir,
cravate blanche
Jardine, George, de Hallside (1742-
1827), Professeur de Logique à
l'Université de Glasgow. [Mr.
Jardine. G. P.]
Tête
Gr. en Mezz. par Thos. Hodgetts{iS27)
Jardine, Mrs., femme du Professeur
Jardine, née Janet Lindsay. [Mr.
Jardine. G. P.]
Jardine, Sir Henry. [Miss Cullen]
Buste : costume sombre, fond uni.
076 xo'63
Peint vers 1820
Jeffrey, Francis, Lord Jeffrey (1773-
1850), juge et auteur; avocat
1794 ; Doyen de la Faculté et Lord
Advocate ; M. P. pour Edimbourg ;
élevé à la magistrature en 1834 ;
célèbre comme critique et comme
l'un des projeteurs et le rédacteur
en chef de YEdinburgh Revieiv.
[Comte de Rosebery, K.G., K.T., ex
famille Raeburn. R. 1876 ; S. N. P.]
fuiquà la ceinture : assis à gauche :
habit noir ; i'ant dans la main droite.
0-87 xo-67
Johnstone, Rév. David, D.D. (1734-
1824). On lui attribue la fondation
de l'Asile des Aveugles (Blind
Asylum) à Edimbourg. [Mr. Mac-
briar. R. 1876]
Tête ; répétition au Blind Asylum
Gr. en Mezz. par Dawe
Johnstone, Commodore George
(i72o?-i787), M.P., Gouverneur de
la Floride occidentale ; adversaire
de Clive et de la Compagnie des
Indes. [Mrs. Ferguson. R. 1876;
S. N. P.]
JusqtCà la ceinture ; debout, â gauche ;
uniforme de marine galonné d'or, veste
blanche ; les mains réunies, o^%^ x O'ôg
Johnston, Commodore George.
[Répétition prêtée par la famille
Raeburn à R. 1876. [MM. T.
Agnew et Fils. R. et F. 27, 6,
1901]
Johnston, Mrs., femme du Commo-
dore Johnston. [Mrs. Ferguson.
R. 1876; S. N. P.]
Trois quarts nat. ; assise, à gauche ;
robe blanche, écharpe noire ; se regarde dans
un miroir qu'elle tient de la main gauche.
O'SgxQ-ôg
Johnston, James, de Straiton. [Lady
Baillie. R. 1876]
Johnston, Mrs., femme de James
Johnston, de Straiton, et 2=""= fille de
Lord Polkemmet (William Baillie).
[Lady Baillie. R. 1876]
Peint vers 1800
Johnston, Lucy. {Voy. Mrs. Oswald)
Johnstone, John, d'Alva, avec sa
sœur. Dame Betty, et sa nièce, Miss
Wedderburn. [Miss Johnstone]
Trois figures demi-nat. ; assises ; toile
oblongue
Johnstone, Sir William Pulteney.
[Miss Johnstone]
Johnstone, Mrs. {Voy. "Contempla-
tion ")
Johnstone, Mrs., de Baldovie. [E. L.
1883. Gr. G.]
A été attribué à Allan Ramsay, mais est
probablement un Raeburn de jeunesse
Keith, Alexander, de Ravelstone.
[Miss Murray Gartshore. R. 1876 ;
E. L. 1901]
En pied ; debout vers la droite, élevant un
arbre ; une béquille d'agriculteur à la main ;
habit vert foncé, gilet gris, culottes jaunes.
2-38 XI "47
Kennedy, Thomas, de Dunure et
Dalquharan. [Mr. Kennedy. R.
1876]
Trois quarts nat. ; assis à droite ; le
chapeau dans la main gauche ; costume
noir; rideau et siège rouges ; le Château de
Dunure à gauche. I '27 x l 'OI
Peint vers 181 2
Kennedy, Mrs., de Dunure et Dal-
quharan ; fille de John Adam de
Blair-Adam, architecte. [Mr. Ken-
nedy, Dalquharan Castle. R. 1876]
Trois quarts nat. ; assise à gauche sur un
siège rouge ; costume vert, bonnet blanc ;
rideau cramoisi laissant voir le paysage avec
un château à droite. I '27 x I '01
Peint vers iSil
Kennedy, Mrs., de Dunure. [Acadé-
mie Royale d'Ecosse, donné par Mr.
Heugh en 1877 ; prêté à N. G. S.]
Répétition du précédent
Kennedy, Très-Hon. Thomas F., de
Dunure (i 788-1879), homme poli-
tique ; M. P. pour Ayr, et un des
chefs du Parti Libéral en Ecosse.
[Mr. Kennedy. R. 1876]
Jusqu'à la ceinture; manteau noir à
pèlerine ; la main droite tient le bord du
manteau, et le bras gauche est replié sur la
poitrine
Kerr, Sir James Innés. [Duc de
Roxburghe. E. E. 18 12]
Kerr, Lady Innés. [Duc de Rox-
burghe. E. E. 181 2]
King, Thomas, de Drums. [MM.
Forbes et Paterson, ex Collection
Lady Napier. E. L. 1901. C. 10.
6, 99]
Trois quarts nat. ; assis à gauche, le
visage légèrement tourné à droite, les bras
posés sur les bras du siège rouge ; dans la
main gauche un livre ; une table avec des
papiers à gauche ; rideau cramoisi pour
fo7td. i'27xi-oi
Peint à l'âge de 18 ans
Kinnear, Mrs. : Feame, fille du Dr.
Gardiner, et femme de George Kin-
near, banquier, Edimbourg. [Lord
Kinnear. Gr. G. E. L. 1901]
Petite demi-nat. ; assise à droite, sur un
siège contre un mur de pierre, à la gauche et
au haut duquel on voit du feuillage ; la
tête légèrement tournée à droite, le corps
tourné à gauche ; les bras croisés stir les
genoux ; robe blanche ; les bras emmitouflés
dans un châle de dentelle noire. oSj x o'68
Gr. à l'Eau-forte par W. G. Burx
Murdoch
124
CATALOGUE DE TABLEAUX
Kinnedder, Lord : William Erskine
(i 769-1822), ami et confident litte'-
raire de Sir Walter Scott ; reçu
avocat en 1790; élevé à la magis-
trature avec le titre de Lord
Kinnedder en 1822 ; mourut la
même année. [Capitaine Erskine]
Petile deini-nat. ; assis à droite ; jouven-
ceau ; le coiide gauche repose sur le bras du
siège et les mains se rencontrent presque par
devant ; habit noir, cravate et manchettes
blanches ; rideau cramoisi tour fond.
0-91 xo-68
Kinnoul, lo*»' Comte de. [Comte
de Kinnoul, Dupplin. R. A. 181 5]
En pied ; en uniforme de Colonel de la
Milice de Perth
Lauzun, Anne Neale (1776-1861).
[N. G.]
JusqiCà la ceinture; le corps à gauche ;
cheveux poudrés; robe blanche; fond de
feuillage ; la partie inférieure de la peinture
est dans r ombre. 076 x 63
Peint en 1795'
Law, James, d'Elvinston, F.R.C.S.E.
Buste ; le visage de face, le corps tourné à
droite
Gr. e.\ Mezz. par a. Hav
Law, John, d'Elvinston. [E.x Collec-
tion Gibson Craig. Mort en 1887]
Demi-nat. ; habit gris. 072 x o'58
Gr. en Mezz. par D.^iWE
Law, A\'illiam (17 14-1806), d'Elvin-
ston, avocat. Sheriff du Hadding-
tonshire. [E.x Collection Gibson
Craig. R. 1876]
"Leslie Boy," Le. [Sir Charles
Tennant, Bart. Ex famille Raeburn.
"Fair Children," Gr. G. 1895]
Figure à mi-corps; s'appuie contre le
tronc d'un arbre à droite ; chapeau à larges
bords ; habit vert ; col blanc, lâche ; les
mains croisées devant. 076 x o'ôj
Liddell, Mrs., belle-mère du Juge
Cay. [Mrs. Cay. R. 1876]
Peint avant 1810
Lindesay, Col. John Scott, enfant.
[Mr. W. H. B. Sands. R. 1876]
Jusqu'à la ceinture ; le visage et le corps
bien tournés à droite et éclairés de gauche ;
cheveux bouclés ; cravate sombre, gilet rave,
iaguette sombre ;fond uni
Lindsay, Alexander, de Pinkieburn.
[Mr. Lindsay- Alexander. R. 1876]
Peint vers 1807
Lindsay, Rév. James (1711-1796), de
Penkieburn, ministre de Kircliston.
[Mr. W. L. Alexander. R. 1876]
Liston, Sir Robert, K.G.C.B. (1742-
1826), diplomate et linguiste.
[Sir William Liston-Foulis, Bart.
S. N. P.]
Buste; à gauche; perruque blanche;
habit noir ; les bras croisés ; rideau rouge et
ciel pour fond. 07lxo'S9
Liston, Lady, femme de Sir Robert
Liston. [Sir William Liston-Foulis,
Bart. S. N. P.]
Jusqu'à la ceinture ; tournée à droite ;
chapeau de paille doublé de bleu; robe blanche ;
elle tire sur un gant jaune ; arbres bruns
pourfend. 072 X 0'59
Livingstone, Rév. Archibald, mi-
nistre de Cambusnethan. [Dr.
James Livingstone. R. 1876]
Livingstone, E. [R. A. 1820]
Loch, ^Nliss. [Mrs. Atherton]
Lothian, Walter ; Magistrat de la
Cité d'Edimbourg et Trésorier de
George Watson's Hospital. [Com-
pagnie des Marchands, Edimbourg.
R. 1876]
Lothian, ^\'illiam, 6^™= Marquis de,
K.T., Lord-Lieutenant de Mid-
Lothian et Roxburghshire. [Mar-
quis de Lothian, Newbattle. R.
1876]
Petite demi-nat. ; assis dans un paysage
boisé ; habit vert
Low, Adam, de Fordel : Prévôt de
Dunfermline en 1787-89. [Munici-
palité de Dunfermline. R. 1876]
En pied ; assis à gauche ; costume som-
bre ; rideau cramoisi à gauche ; ciel sombre,
le soir, à droite
Peint pour quelques-uns de ses concitoyens
en reconnaissance de leurs attentions
Lyon, Lieut.-Col. [Mr. D. Smith.
R. 1876. Autre portrait du même.
Lord Kinnear. Gr. G.]
McCall, Mrs., d'Ibroxhill. [ÏNIr. T.
Denroche Smith. E. L. 1901]
Jusqu'à la ceinture ; jeune femme avec
une chevelure brune et bouclée qui tombe bas
sur le front ; robe d'un pourpre cramoisi
foncé, décolletée, avec l'échancrure du cou
bordée de gaze blanche ; fond sombre. 076
xo-63
Macartney, Miss. [Mr. F. C. Pawle.
Guildhall 1894]
Demi-nat. ; robe blanche, écharpe bleue,
et ruban bleu dans des cheveux blonds ; fona
sombre
Peint en 1794
McCormick, Edward, Sheriff de
l'Ayrshire. [Parliament House,
Edimbourg. R. 1876]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; le
coude droit sur le bras cPun siège noir ; un
tapier dans la main gauche ; la tête légère-
ment à droite ; une table avec des papiers à
droite; rideau cramoisi; ciel nuageux à
droite. I '25 x 099
Macdonald, Reginald George, de
Clanranald, et ses deux jeunes
frères, Robert et Donald. L'aîné
(i 788-1873), 18^""= Chef de Clan-
ranald, représenta Plympton au
Parlement de 1812 à 1824. [Mrs.
Ernest Hills. R. A. 1795 ; Guild-
hall 1899]
Deux jeunes garçons, à droite et à gauche,
habillés (técarlate ; celui du milieu en cha-
mois, avec une écharpe bleue; l'enfant de
gauche embrasse un chien ; les autres, assis
sur un rocher, agitent les bras. I '47 x ri4
Peint vers iSoo
Macdonald, William (i 732-1814), de
St. Martin, W.S. ; Premier Secrétaire
de la "Highland and Agricultural
Society " d'Ecosse. [" Highland and
Agricultural Society," Edimbourg.
R. 1824; R. 1876; E. L. 1901]
En pied ; assis à droite à côté d'une table
recouverte en vert, sur laquelle se trouve le
sceau rouge de la Société, à gauche ; costume
noir ; fond uni. 2 '09 x I '49
Peint en 1S03
Macdonald, Colonel, de St. Martin.
[Galerie de Fairmount Park, Phila-
delphie, Etats-Unis]
En pied ; assis
MacDonald, Major Robert, R.H.A.
[R. 1824]
Macdonell, Alastair, Chef des Mac-
donells de Glengarry. C'est, dit-on,
l'original de " Fergus Macivor "
dans "Waverley." [Mr. Cunning-
hame. R. A. 1S12 ; R. 1876 ; R. A.
1877. Prêté à N. G. S.]
En pied ; en costume des Highlands, avec
une toqtie à plume ; tient un mousquet ;
des armes sur la muraille dans le ^ond.
2'43x 1-52
Gr. EN Mezz. par T. Hodoetts
Macdonell, Somerled. [R. 1S76]
Macdougall, Alan, de Gallanach
(1768-1807). [Sir John Stirling
Maxwell, Bart., M. P. C. 7, 7, 1900]
o-cSSxo7i
Macdowell, le Général Hay. [Mr.
H. D. Erskine. Gr. G.]
MacFarlane, William. [R. 1842]
Mackenzie, Sir Alexander, 5^™= Bart.,
de Coul ; mort en 1792. [Sir
Arthur G. R. Mackenzie, Bart.]
Buste ; habit rouge ; cheveux poudrés
Peint vers \']%2.. 076xo'6l
Buste ; habit noir ; cravate longue.
Hanche. 076xo'6l
Mackenzie, Lady; Janet, fille de
Sir James Macdonald de Sleat et
femme du s^m": Bart. de Coul. [Sir
Arthur G. R. Mackenzie, Bart.]
Deux bustes ; robe noire ; bonnet blanc.
Chacun o 76 x o'6l
SIR HENRY RAEBURN, R.A.
Crayon par Sir Francis Chantrey, R.A.
/
'i^i
/
/fa7^^
PORTRAITS
125
Mackenzie, Sir Alexander Muir,
Bart. (i 764-1835), de Delvine. [Sir
Alexander Muir Mackenzie, Bart.]
Trois quarts nat. ; assis, en habit rotige,
en train de mettre des bottes de chasse ; tlte
de cheval à gauche; fond de feuillage.
I -27 X I •01
Mackenzie, Lady Muir (fille de Sir
Robert Murray de Clermont). [Sir
Alexander Muir Mackenzie, Bart.]
Trois quarts nat. ; dame blonde ; dra-
perie de mousseline gris clair ; les mains
sur un manchon ; fond sombre. I -27 x i -01
Mackenzie, Mrs. Alexander, de Port-
more.
Tête ; frété à l'exposition Raeburn, 1876/
perdu dans l'incendie de Portmore en 1883
Mackenzie, Lieut.-Col. Alexander, le
cadet, de Portmore. [Mrs. Mackenzie.
R. 1876]
Portrait équestre, granaeur nature
Peint vers 1800
Mackenzie, Alexander, le cadet, de
Portmore, fils de Colin Mackenzie.
Mort à 17 ans. [Mrs. Mackenzie.
R. 1876]
Kit-Cat
Peint en 1822
Mackenzie, Colin, de Portmore,
D.K.S. ; "Clerk of Session" et ami
de Sir Walter Scott. [Mrs. Mac-
kenzie. R. 1876]
Trois quarts nat.
Mackenzie, Mrs. Colin, de Portmore.
[Mrs. Mackenzie. R. 1876]
Trois quarts nat.
Mackenzie, L'Hon. Francis John, de
Seaforth. [Miss Mackenzie. R. 1876]
Mackenzie, Sir George Steuart, Bart.,
de Coul(i 780-1848), Vice-Président
de la Société Royale, Edimbourg.
[Rév. John Mackenzie. R. A. 1 8 1 3 ;
R. 1876]
Peint vers l8u
Mackenzie, Sir George Steuart, Bart.
[Sir Arthur G. R. Mackenzie, Bart.]
Enfant ; en pied, debout près d'un arbre ;
habit rouge et culottes s' arrêtant aux genoux.
1-52 XI -19
Mackenzie, Sir George Steuart, Bart.
[Sir Arthur G. R. Mackenzie, Bart.]
Demi-nat. O'go x 0-67
Mackenzie, Alexander, de Portmore.
[Mrs. Mackenzie. R. 1876]
Kit- Cat. Peint avant le voyage de Rae-
burn à Rome
Mackenzie, Henry (1745-1831),
auteur, connu d'après son principal
ouvrage sous le nom de " The Man
of Feeling" (l'Homme sensible).
[N. P. G. ex famille Raeburn. R.
1824; R. 1876; C. 1877]
Jusqu'à la ceinture ; habit sombre, bou-
tonné ; cravate et jabot blancs ; fond uni.
o73xo'6i
Mackenzie, Henry (1745-1831),
"The Man of Feeling" (l'Homme
sensible). [Mr. S. Mackenzie. N. P.
1867]
Puste ; habit noir, foulard de cou blanc.
076 xo-63
Mackenzie, Henry. [R. 1876;
S. N. P.]
Buste; de face, un}'" à gauche ; visage
rasé; vêtements noirs. o74xo"62
Mackenzie, Henry. [MM. Forbes
et Paterson]
Jusqic'à la ceinture; vieillard; la tête
légèrement à droite; perruque; habit som-
bre ; jabot blanc ; fond uni
Mackenzie, L'Hon. William, de Sea-
forth. [Col. Mackenzie Fraser.
Gr. G.]
Mackenzie, Lady (1754-1829), de
Coul, mère de Sir George. [Rév.
John Mackenzie. R. 1876]
Peint vers 1794
Mackenzie, Lady: femme du 6=">'^
Bart. de Coul, et fille de Mr.
Ramsay de Camno. [Sir Arthur G.
R. Mackenzie, Bart. Gr. G.]
Robe verte ; cheveux poudrés. 0-96 x 0"68
Macleod, Donald (175S-1834), de
Geanies, Sheriff de Ross-shire. [Rév.
John Mackenzie. R. 1876]
Peint vers 1800
MacLeod, Général Norman, de
MacLeod. [MacLeod de MacLeod]
Buste ; le corps et le visage légèrement à
droite ; costume sombre ; fana sombre uni
MacLeod, Mrs., 2=™= femme du
Général Norman. [MacLeod de
MacLeod]
Jusqu'à la ceinture; la tête tournée
légèrement, et le visage à demi, à gauche ;
robe claire
McMurdo, Lieut.-Col. Bryce. [N. G.]
En pied ; assis, avec une canne à pêche
et un panier, près d'un cours d'eau ; habit
vert sombre; pantalon de nankin; bas
blancs. 2 •15x1-47
Macnab, Le. Francis Macnab (1734-
1816], 12^""= Laird de Macnab,
Lieut.-Col. des " Breadalbane Fen-
cibles," excentrique fameux dans son
temps et le héros de maintes histoires.
[Hon. Mrs. Baillie Hamilton, Lang-
ton. R. A. 1819 ; A. T. ; R. 1876 ;
Gr. G. ; E. L. 1901]
En pied ; debout, sous l'uniforme de son
régiment, au milieu d'un paysage des High-
lands. 2'43XI'52
MacNeill, Roderick, de Barra, Chef
du Clan. [C. 25, 5, 95J
Trois quarts nat. ; dans un paysage ;
habit bleu et jabot blanc ; un fusil dans la
main droite. i'2ixroi
MacNeill, Mrs., fille de Sir Ewen
Cameron de Fassifern, et femme de
Roderick MacNeill de Barra. [C.
25, 5. 1895]
Trois quarts nat. ; assise ; robe de mous-
seline blanche, écharpe bleue ; fond de pay-
sage. I "21 XI '01
Maconochie, Hon. AUan (1748-
18 16), Juge de la Cour de Session
avec le titre de i" Lord Meadow-
bank'; un des fondateurs de la Société
Spéculative; Professeur de Droit
Public, Université d'Edimb. [Mr. J.
A. Maconochie Welwood. R. 1824;
R. 1876; E. L. 1901]
Buste; tourné à gauche; habit noir;
mains blanches ; fond uni. 076 x 0'63
Peint en 1814
Maconochie, Mrs. Allan, de Meadow-
bank, femme du i" Lord Meadow-
bank.] Mr. J. A. Maconochie Wel-
wood. R. 1824; R. 1876]
Tête et épmiles ; bonnet blanc sur la tête ;
fraise blanche au col d'tine robe noire;
rideau cramoisi pour fond
Peint en 181S
Macqueen, Robert. ( Voy. Lord Brax-
field)
Macqueen, Mrs., femme de Lord
Braxfield et fille (Elizabeth) du
"Chief Baron" Ord. [Mr. John
Ord Mackenzie. R. 1876 ; E. L.
1901]
Trois quarts petite nat. ; assise à aroite ;
robe blanche ; cheveux poudrés ; feuillage
brun et ciel gi-is pour fond, o '88x0 '67 .
Peint vers 1790
Maitland, L'Amiral. [Les Miss
Raeburn. Prêté à l'Ex. Navale et
Militaire d'Edimb., 1889]
Maitland, Lady, femme de l'Amiral
Sir Frederick Maitland. [Mrs.
Maitland Dougall. R. 1876]
K K
120
CATALOGUE DE TABLEAUX
Makgill, Capitaine George, de Kim-
back
Makgill, Mrs., femme du Capitaine
MakgiU
Miss ? sœur de Mrs. Makgill. [Mr.
Makgill]
Tous l'og xo'91
Malcolm, Sir James, K.C.B., de
l'Infanterie de Marine. [Mr. W. E.
Malcolm. R. 1876]
Malcolm, Mrs., de Burnfoot, née
Margaret Pasley. [l\Ir. Malcolm.
R. A. 1878; "Glasgow Institute,"
1896]
Buste ; presque de face ; cornette blanche,
robe blanche ; châle brun clair. 0'66 x 0'53
Mar, John Francis, 7»'"= Comte de.
[Comte de Mar et Kellie, Alloa
Park]
Buste ; le visage et It corps U'gèrement à
gauche; habit brun sombre, cravate et col
blancs ; fond gris
Mar, John Francis, Comte de.
[Comte de Mar et Kellie. G. I.
1901]
Trois quarts liât. ; assis à droite ; vête-
ments gris ; siège sombre, rideau cramoisi,
et ciel dans le fond
Marcet, Alexander, M.D.
Gr. par Meyer
Maxwell, Harriet, de Pollok (1789-
1841). [Sir John Stirling Maxwell,
Bart., M.P. R. 1876]
En pied. 2-39 x 1-53
Maxwell, Sir John, Bart., de Pollok
(1791-1865). [Sir John Stirling
Maxwell, Bart., M.P. C. 1877]
Buste. 076x0-63
La tête seule est terminée, Pauvre ayant
été interrompue par la juort de V artiste.
Elle resta dans r atelier du peintre, et fut
achetée, à la vente de la famille Raeburn,
par Sir IV. Stirling Maxwell
Maxwell, Le Général Sir William,
de Calderwood, Bart. (1754-1837).
[Col. Neilson. R. 1876]
En pied ; en uniforme, debout près d'un
cheval de bataille bai brun, la main droite
posée sur le cou ; ciel pour fond
Maxwell, Sir William, Bart. (1748-
1829). [Capitaine Gill. R. 1876]
Meadowbank, i" Lord. ( Voy. Allan
Maconochie)
Meadowbank, 2^"!= Lord. {Voy.
Alexander Maconochie Welwood)
Meath, Le Trbs Rév. Lord Evêque
de. {Voy. O'Beirne)
Melville, Henry, i^r Lord (1742-
i8ii), homme d'Etat; fils du Lord
Président Dundas d'Arniston ; re-
présenta Edimbourg au Parlement,
remplit beaucoup de hautes fonctions
et gouverna l'Ecosse sous Pitt ; créé
Vicomte en 1802. [Banque d'Ecosse,
Edimbourg. R. 1876; S. N. P.;
E. L. 1901]
En pied ; debout dans sa robe de pair ;
vltements sombres en dessous ; table verte,
avec papiers, à droite ; rideau rouge dans le
fond. 2-36 X i"52
Gr. en Mezz. par Dawe
Melville, Henry, i" Vicomte (1742-
181 1), homme d'Etat. [Mr. A. W.
Inglis. Prêté à S. N. P. G.]
Presque jusqiià la ceinture ; perruque
blanche; costume de pair; fond uni. 073
xo-6i
Répétition de la partie supérieure dit
précédent
Melville, John Whyte, de Bennochy
(1755-1813). [Mr. Balfour Mel-
ville]
Jusqu'à la ceinture; le visage de trois
quarts à droite ; habit vert à boutons
d'argent ; veste et cravate blanches ; fond
sombre
Melville, Le Général Robert, de
Strathkinness (i 723-1 809). [Mr.
Balfour Melville]
Menzies, Sir Robert, 5^™= Bart.
Mort en 18 14. [Sir Robert Menzies,
Bart.]
Peint en 1802
Miller, Sir Thomas.
Glenlee)
{Voy. Lord
Miller, Lady, de Glenlee, fille de
John Lockhart de Castlehill, Lanark-
shire, et 2ème femme du Ld. Prés.
Sir Thomas Miller. Mort en 18 17.
[Les Exécuteurs de feu Mr. A. W.
Miller. R. 1876. Prêté pendant
plusieurs années à la Galerie
Nationale d'Ecosse]
Buste; le corps et le visage tournés à
gauche; robe noire ouverte au cou ; f chu
blanc sur la tête ; ruban noir autour du
cou; cheveux gris ; fond uni. 076 x 0-63
Milne, L'Amiral Sir David, G.C.B.
(i 763-1845), Commandant-en-Chef,
Station Nord-Américaine et Ply-
mouth. [Colonel Milne Home.
R. A. 1818]
En pifd ; debout, en uniforme de capi-
taine de la flotte, avec une vue d'Alger dans
le fond
Peint en 1819
Moir, Miss Annie. [Rév. C. G. Hen-
derson. R. S. A. 1880]
Molesworth, Sir Arscott CurrJ', Bart.,
de Pencarrow, Cornwall. [Mrs.
Ford]
En pied ; jeune homme debout contre un
rocher, un fusil et un mouchoir dans la
main ; habit de chasse gi-is et culottes
chamois; à ses pieds un chien et une paire
de grouses ; arbre et ciel dans le fond
Peint eti 1816. 2'36 x i -49
MoncrieffjMrs. Scott, née Margaritta
MacDonald. [Académie royale écos-
saise; prêté à N. G. S. R. 1876]
Jusqu'à la ceinture; la tête légèrement
rejetée en arrière et tournée à droite ; robe
blanche et manteau rouge; fond uni.
076x0-63
Eau-forte par C. O. Murray (1879);
Mezz. par T. G. Appleton (1887) et
R. S. Clouston
Moncrieff, Mrs. Scott. [Répétition,
à Mr. Thomas J. Barratt. Birming-
ham Portraits, 1900]
0-73 X0-61
Moncrieff, Robert Scott, de Newhall,
Trésorier de l'Hôpital des Orphelins,
1772-1781. [Hôpital des Orphehns,
Edimbourg]
Jusqu'à la ceinture ; tourné à gauche ;
habit sombre, gilet brun, cravate blanche ;
fond uni. 0-76x0-63
Monro, Alexander, M.D.
Gr. en Pointillé par Heath
Tête
Monro, Alexander Binning. ( Voy. les
Fils de D. M. Binning)
Monteith, Henry, de Carstairs, M.P.
(i 765-1848), marchand et Lord
Prévôt de Glasgow. [Mr. Monteith.
G. P.]
Monteith, Mrs. James (Miss Margaret
Thomson, Camphill). [Dr. Walter
C. Smith. R. 1876]
0-76 x 0-63
Peint vers 1820
Montgomery, Sir James, Bart.(i72i-
1803), Lord Chief Baron de l'Echi-
quier; 2'"'= fils de William Mont-
gomery de Magbie Hill; Solicitor-
Generalet Lord Advocate; M. P. pour
Peebles. [Sir James Graham Mont-
gomery, Bart. R. 1876]
En pied ; assis à droite ; robe noire sur
un costume noir; table avec une masse et
des papiers à gauche ; rideau cramoisi pour
fond
Peint en 1801
Montgomery, Sir James, Bart. [Sir
W. S. Walker, K.C.B. Prêté à S. N.
P. G.]
Réplique du précédent. I -95 x i -47
// en existe une troisième
PORTRAITS
12'
Montgomery, Sir James (i 766-1839),
jème Bart. de Stanhope ; M.P. pour
le Peebleshire 1800-1831 ; Lord
Advocate 1804- 1806. [Sir James
Graham Montgomery, Bart.]
En pied ; debout, tourné à gauche, les
bras croisés ; costume S07nbre ; rideau et
mur pour fond, avec une ouverture à
gauche
Peint en 1S07
Montgomery, Sir James, Bart., de
Stanhope, avocat. [Mrs. Mackenzie.
R. 1876]
Trois quarts nature
Montgomery, Lady, femme de Sir
James Montgomery et fille de James
Graham de Kinross, M.P. [Sir James
Graham Montgomery. R. 1876]
Peint vers 18 10
Montgomery, Lord. {Voy. Comte
d'Eglinton)
Montgomery, Robert. (R. 1876]
Peint vers 1800
More, Hannah (i 745-1833), femme
auteur, amie de Garrick, de Johnson,
de Burke, de Reynolds, et de Wil-
berforce. Ses principaux ouvrages
sont : " Drames Sacrés " et " Cœlebs
en quête d'une Femme " ; sa tragédie
" Percy " fut jouée par Garrick.
[Louvre, Paris]
Plus bas que la ceinture ; assise ; robe et
boiuiet blayics ; cheveux bruns ; fond uni
Munro, Sir Thomas (1760-1827),
Gouverneur de Madras. [Mr. Camp-
bell Munro. N. P. 1868; Gr. G.]
Buste, à droite ; habit sombre, cravate
blanche. 076xo'63
Munro, Mrs., mère de Sir Thomas
Munro. [Mr. Campbell Munro.
Gr. G.]
Murdoch, George, marchand et Lord
Prévôt de Glasgow. [Mr. Yuille.
G. P.]
Le visage tourné à gauche ; perruque à
double rang de boucles ; cravate blanche;
habit foncé
Mure, Thomas, de Warriston. [Miss
Mure]
Jusqiià la ceinture; le corps à demi
tourné à gauche ; habit bleu foncé à col de
velours ; cravate blanche ; fond gris uni
Mure, Mrs., de Warriston, née Helen
Boyle. [Miss Mure]
Trois quarts petite nat. ; assise ; cheveux
poudrés ; robe blanche, ceinture bleu foncé ;
tronc d''arbre à gauche, ciel et collines à
droite
Murray, Lord (1779-1859), Sir John
Archibald Murray, M. P.; Lord Advo-
cate, 1833; Lord de Session, 1839.
[Mr. Kennedy, Dalquharan Castle.
R. 1876]
Tête et épaules ; tourné légèrement à
gauche ; fond uni avec ombre à gauche
Gr. en Mezz. par Walker
Murray, Sir William, Bart., d'Ochter-
tyre. Mort en 1800. [Sir Patrick
Keith Murray. R. 1876]
Naesmyth, Lady ; Eleanor, 2^"' fille
de John Murray, de Philiphaugh,
et femme de Sir James Naesmyth,
Bart., de Posso. [Mrs. David An-
derson]
Petite demi-nat. ; s'appuie sur une table,
à droite, un livre à la main ; robe
blanche, châle brun ; fond uni
Le Capt. D. M. Anderson en possède une
réplique. o"9ixo'68
Nairne, Capitaine Alexander,
H.E.LC.S. [Rév. Spencer Nairne.
R. 1876]
Peint vers 1813
Newbigging, James. [Mr. Rolland.
R. 1S76]
Newbigging, Mrs., née Myrtle, femme
de James Newbigging de White-
house. [Mrs. Rainy. R. 1876 ; E. L.
1901]
Jusqu'à la ceinture ; assise à droite; le
visage moitié à gauche ; robe blanche et châle
noir ; cheveux poudrés; feuillage et ciel
pour fond. 072 x o'6o
Peint vers 1795
Newton, Lord, Charles Hay (1740-
181 1), de Newton ; appelé au Barreau
en 1768, il devint Lord de Session
en 1806. Connu populairement sous
le nom de "The Mighty" (Le Puis-
sant). [N. G. S. depuis 1864. R.
S. A. 1863; N, P. 1868; R. 1876]
Buste ; robe rouge et rabat de juge ;
visage de face ; fond brun sombre. 076
X063
Peint entre 1806 et l&lï
Gr. en Mezz. par C. Turner (1814);
SUR Bois par T. Cole {1S98)
Newton, Lord. [Mr. R. C. Munro-
Ferguson, M.P. R. 1896; G. I.
1901]
Buste ; costume sombre
Newton, Lord. [Mr. Henry Graves.
S. N. P.]
Buste; à gauche; perruqzie blanche;
robe noire. 075 x o'62
Nicol, Rév. Francis, D.D. ; Principal
du Collège Uni, St. Andrews.
[Ministers' Widows' Fund, ou l'Œu-
vre des Veuves de Pasteurs, Eglise
d'Ecosse. R. 1824 et 1876; R. A.
1883]
Northampton, Marquis de. {Voy.
Comte Compton)
O'Beirne, Rév. Lucius ; Evêque de
Meath et Secrétaire particulier du
Lord Lieutenant d'Irlande. [Galerie
de Dresde. E. E. 1812; R. A.
1888 (sous le nom de Hoppner) ;
Glaspalast, Munich, 1897]
Assis ; demi-nat. ; visage presqtte de face,
éclairé par la gauche ; perruque blanche ;
costume ecclésiastique noir ; un gant dans
la main gauche, la droite étendue ; siège
rouge ; fond sombre, o '88 x o '68
Acheté à M. Sedelmeyer, Paris. Autre-
fois dans la possession de la famille O'Beirne
et de Mr. Henry Willett
O'Beirne, Mrs., femme de l'Evêque
de Meath. [R. A. 1888, sous le
nom de Hoppner]
Trois quarts nat. ; de face ; les bras
croisés ; robe rouge et coiffure blanche en
forme ae turban ; fond sombre, o '88 x o 'ôS
Etait en 1896 en la possession de M.
Sedelmeyer, Paris. Appartint autrefois
à la famille O'Beirne et à Mr. Henry
Willett
Ord, Elizabeth. ( Voy. Mrs. Macqueen)
Oswald, Mrs., d'Auchincruive, Ayr-
shire, née Lucy Johnston. [Mr.
Oswald]
Trois quarts nat. ; assise à gauche ; robe
blanche ; les mains tiennent un livre sur les
genoux ; arbres et paysage pour fond
Peint vers 1794
Gr. au Pointillé par Ryall
Oswald, Mrs. [Ex collection Gibson
Craig. C. 1887 (MM. Agnew). R.
1876]
Réplique du précédent
Paterson, George, de Castle Huntly.
[Mr. Charles J. G. Paterson. E. L.
1901]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; habit
et culottes d'un jaune clair, veste à raies
rouges, bas blancs ; dans le fond, du feuillage
à gauche, un parc avec château à droite.
I -23 x I -oo
Paterson, George, John, et Mar-
garet, enfants de Mr. et de l'Hon.
Mrs. Paterson, de Castle Huntly.
[Mr. Charles J. G. Paterson. E. L.
1901]
Trois figures trois quarts nat. ; l'aîné des
garçons, en jaquette rouge et collerette blanche
et lâche, an milieu; leplus jeune, en bleu avec
collerette blanche, à droite ; la petite file, en
blanc, à gauche ; ils tiennent un panier de
pommes. I '24 x o'gg
Peint vers 1790
Pattison, John, de Kelvingrove
(1755-1807). [Mr. Pattison. G. P.]
Assis à gauche ; le visage presque de face ;
gilet clair ; le bras "droit sur le bras du
siège ; fond uni
128
CATALOGUE DE TABLEAUX
Pattison, Mrs., nk Hope Margaret
Moncrieff. [Mr. Pattison. G. P.]
Perth, Lady, et sa fille, plus tard Lady
VVilloughby de Eresby. [Comte
d'Ancaster. E. L. 1901]
La dame à gauche, trois quarts nat. ;
l'enfant debout sur un sit'ge de jardin vert,
auprès d'elle, en pied ; toutes les deux en
blanc ; tronc d'arbre et feuillage à droite ;
le ciel à gauche. I '22 x o '96
Peint vers 1 792
Phillips, Mrs. John, de Stobcross.
[Gr. G. C. 7. 5. 1898]
Pillans, le Professeur James (1778-
1864), Professeur de Littérature
Romaine. [Edin. Institution, 1822 ;
R. 1824]
Trois quarts nat. ; assis ; une robe sur des
vêtements noirs ; un livre dans la main
droite, qui repose sur une table, chargée de
livres, à gauche; front chauve avec des
boucles sur les cât^s ; fond uni, rideau à
droite
Gr. en Mezz. par Turner
Pitcairn, John, de Pitcaim. [Mr.
W. F. Pitcairn. R. S. A. 1863;
R. 1876; R. A. 1877]
Grandeur nature ; habit et gilet sombres.
075x053
Peint vers 1819
Pitcairn, John, Prévôt de Dundee.
Académie royale écossaise, ex famille.
R. 1876]
Buste; tête à demi tournée à gauche;
habit noir ; fond uni. o 76 x o '63
Pitcairn, Mrs., femme du Prévôt Pit-
cairn. [Acade'mie royale écossaise,
ex famille. R. 1876]
Buste ; dame d'un certain âge ; robe
de soie noire ; fraise et bonnet blancs ; le
visage légèrement à gauche ; fond uni.
076x0-63
Playfair, John, M.A. (1748-1819),
Professeur de Mathématiques, et plus
tard de Physique, à l'Université
d'Edimbourg. [Université d'Edim-
bourg. N. P. 1867 ; R. 1876]
Trois quarts nat. ; assis dans un fau-
teuil à droite ; vêtement 7ioir ; table et
sphère à gauche ; rideau et mur pour fond.
i-28x l'oi
Playfair, Professeur John. [N. P. G.
ex famille Raeburn. R. 1824 et
1876. C. 1877]
Réplique du précédent
Un portrait de Playfair avait le No.
277, R.A., 1815; et le No. 83, E. E.,
1815
Playfair, Professeur John. [Mar-
quis de Lansdowne, K.G. E. L.
1901]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; en
costume sombre ; les genoux croisés ; des
limettes dans la main droite ; des livres, des
spécimens, et un télescope sur une table verte
à droite ; rideau cramoisi relevé, laissant
voir le paysage vers la droite, i '27 x i -oo
Polkemmet, Lord : William Baillie
de Polkemmet, Juge écossais. [Sir
Andrew N. Agnew, Bart., M.P.]
En perruque et robe de Lord de Session ;
le visage regardant à droite. 078 x o'66
Preston, Sir Robert. [Mr. J. A.
Maconochie Welwood]
Buste ; visage rond, haut en couleurs ;
r insigne de la Nova Scotia attaché sur le
devant de sa veste blanche
Pringle, Miss Anne, fille de Mark
Pringle, de Crichton. [Le Professeur
A. S. Pringle Pattison]
Buste. o76xo'63
Probablement peint vers 181 3
Pringle, Miss Violet, fille de Lord
Haining et sœur de Lord Alemoor ;
succéda à son père comme "laird."
Mourut en 182 1, âgée de 96 ans. [Le
Professeur A. S. Pringle Pattison]
Buste dune vieille dame. 076 x 0'63
Probablement peint vers 1813
Pulteney, Sir William, Bart., M.P.
[Lord Grantley. N. P. 1867]
Demi-nat. ; assis dans un fauteuil, re-
garde à gauche. 0-90 X 0-69
Au dos une inscription porte que c'est
une copie faite par Raeburn de son tableau
original
Rae, Sir David, Bart. ( Voy. Lord Esk-
grove)
Raeburn, Sir Henry, R.A. [Lord
Tweedmouth ex famille Raeburn.
E. E. 1815 ; R. 1824 et 1876 ; Inter-
national 1862 ; R. S. A. 1863 ; N. P.
1868; R. A. 1877; S. N. P. C.
1877; 1887]
Jusqu'à la ceinture ; la main gauche au
menton, le coude gauche dans la main
droite ; habit noir, veste jaune ; rideau
rouge derrière. 0'88x0"67
Peint vers 1815
Gr. au Pointillé par W. Walker ;
À l'Eau-forte par w. Nicholson
(I8I8)
Raeburn, Lady (1744- 1833 ?). femme
de Sir Henry Raeburn (1778),
fille de Peter Edgar, de Bridgelands,
et veuve du Comte Leslie. [Lord
Tweedmouth. R. S. A. 1863; R.
1876 ;R. A. 1877 et 1888; S. N. P.
C. 1877 (Vente Raeburn); C. 1878
(Vente Heugh)]
En pied ; assise à droite ; les bras nus,
croisés; manteaud'un brun lie de vin sur une
robe blanche ; draperie blanche sur la tête ;
dans le fond, feuillage et ciel. I -47 x i • I o
Peint après 1790
Raeburn, Henry (1784-1863), 2^"'=
fils de Sir Henry Raeburn ; il épousa
Miss Logan White, de Howden.
[Comte de Rosebery, Dalmeny, ex
famille. R. 1824; R. 1876. C. 1877
et 1887]
En pied ; monté sur un poney gris ;
jaquette écarlate, bonnet " tam o'shanter" ;
la plus grande partie du visage dans
l'ombre; ciel d un jaune vermeil et paysage
bas
Peint vers 1 796
Ramsay, Robert, de Camno, père de
Lady Mackenzie de Coul. [Sir
Arthur G. R. Mackenzie, Bart.]
Trois quarts nat. 1 '27 x O'gâ
Rannie, James, marchand de vin,
à Leith. [Mr. Campbell Swinton.
R. 1876]
Reid, Mrs. F. Robertson, de Gallow-
flat. [C. 18, 6,. 99, ex famille]
Demi-nat. ; robe noire ; bonnet tuyauté.
076x0 '62
Reid, Dr. Thomas (1710-1796), Pro-
fesseur de Morale à l'Université
de Glasgow, et un des meilleurs
philosophes écossais. [Mr. A. J.
Forbes Leith. R. 1876 ; N. P. 1868 ;
Gr. G.]
Buste ; bonnet cramoisi, costume noir.
073X061
Le Hunterian Muséum, Glasgow, en
possède deux répétitions (l'une prêtée à
S. N. P. G. ) ; une autre appartient à Mr.
Mark Bannatyne, C. /., 1901
Rennie, John (1761-1821), célèbre in-
génieur ; né dans le Lothian oriental ;
a construit le Pont de Waterloo, et
fait les plans des Docks de Londres,
du brise-lames de Plymouth, et
d'autres grands travaux. [N. P. 1868.
Prêté par Mr. W. H. Rennie]
Buste ; visage de face ; habit sombre.
076xo'63
Rennie, John. [Ex famille Raeburn.
C. 1877 (Mr. Gladwell). R. 1824;
R. 1876]
Ritchie, Miss. [Mrs. Brown]
Miniature
Robertson, Andrew. [Ex famille
Robertson Reid. C. 15, 6, 1901]
Habit brun, veste chamois ; cheveux
poudrés ; un livre à la main. 076 x 0'63
Robertson, Patrick W. S., de Gallow-
flat. [Ex famille Robertson Reid.
C. 15, 6, 1901]
Assis, tenant un papier ; habit et gilet
PORTRAITS
129
Robertson, Mrs. Patrick, de Gallow-
flat. [Ex famille Robertson Reid.
C. 15, 6, 1901]
Buste ; robe rouge, châle noir, bonnet et
fichu blancs. 076 x 0'63
Robertson, Mrs. George, née Susanna
Morrison. [Mr. R. Laking. C. 27,
4, 1901]
La tête tournée à droite ; robe sombre avec
un grand col de mousseline ; coiffure blanche.
076 xo'63
Robertson, William, D.D. (172 1-
1793); Principal de l'Université
d'Edimbourg pendant plus de trente
ans ; pre'dicateur éloquent et éminent
historien. [Université d'Edimbourg.
N. P. 1868; R. 1876]
Trois quarts nat. ; assis à gauche ; habit
ecclésiastique ; une masse et des livres sur
la table à droite. I '24 x 0-99
Robison, John (i 739-1895). Pro-
fesseur de Physique à l'Université
d'Edimbourg, et secrétaire de la
Société Royale. [Université d'Edim-
bourg. N. P. 1867; R. 1876; E.
L. 1901]
Trois quarts nat. ; assis ; robe de chambre
rouge, à raies ; bonnet de nuit blanc ; un
tilescope à V arrière-plan. I "25 x i -oo
Gr. en Mezz. par Turner
Robison, John, LL.D. (1739-1805).
[Société Royale, Edimbourg. R.
1876; S. N. P.]
Trois quarts nat. ; assis, le bras gauche
sur une table verte à droite ; costume noir,
perruque blanche ; télescope dans le fond.
1-25 xo-97
Rolland, Adam, de Gask (1734-1819),
avocat. [N. G. S. Déposé par la
Société écossaise pour la Propagation
des Connaissances chrétiennes]
En pied; assis, face au spectateur ;
s'apptiie le coude sur une table à droite ;
vêtements noirs ; rideau bleu dans le fond.
I -98 X I -52
Mrs. Rainy et Mrs. Rolland en possèdent
des répétitions
Rolland, James. [Mr. Rolland. R.
1876]
Rosebery, Neil, 3*"' Comte de, K.T.
( 1 7 2 S- 1 8 1 4). [Comte de Rosebery,
K.G., K.T. E. E. 1812; R. 1824
et 1876]
En pied
Ross, John Cockburn, de Rowchester.
[MM. T. Agnew et Fils]
I'27X l'OI
Ross, Jane, femme de John Cock-
burn Ross, et héritière de William
Ross de Shandwick. [MM. T.
Agnew et Fils]
i-a/x i-oi
Ross, Walter, fils de John Ross, Esq.,
W.S. [Mr. Henry Cook. R. 1824;
Gr. G.]
En pied ; jeune garçon en costume jaune,
tenant un album à dessiner recouvert en
rouge ; il est debout dans un paysage
Connu aussi sous le nom " The Yellow
Boy" (Le Garçon en jaune)
Ross, William, de Shandwick, Ross-
shire. Tué en duel. [MM. T.
Agnew et Fils]
I"27 X l'OI
Ross, Miss Wilhelmina, de Shandwick
[MM. T. Agnew et Fils]
I'27 X i-oi
Rosslyn, Comte de, Alex. Wedder-
burn (1733-1805), Lord Chancelier.
[N. P. 1867]
Demi-nat. ; robe de Lord Chancelier.
i'32x i-oi
Russell, Lord William (1767-1840),
petit-fils du 4«™« Duc de Bedford,
assassiné par son valet en Mai 1840.
[Mr. Adam. R. 1824 et 1876; R.
A. 1877]
Assis ; le bras gauche sur le dos du
siège ; habit sombre. 1 "27 x 0^99
Russell, Mrs., fille de Sir Alexander
Bannerman, d'Elsick, Bart. [Mr.
Barstow. R. 1876]
Rutherford, Dr., Professeur de Bota-
nique à l'Université d'Edimbourg.
[R. A. 1799]
Sands, Major W. J., H.E.LC.S. [R.
1876]
Scott, Col. Francis. [Mr. M. Trevel-
yan Martin. C. i, 7, 1899]
Scott, Sir Walter, jeune homme.
[Vente W. Russell C. 1863; Vente
de la succession W. Russell C.
1884]
Scott, Sir Walter, Bart. (1771-1832).
[Duc de Buccleuch, K.G., K.T.
Bowhill, ex A. Constable. A. T. ;
N. P. 1868; R. 1876; S. N. P.;
E. L. 1901]
En pied ; assis à droite devant un viur en
ruine ; paysage à gauche ; le chien noir et
feu " Camp" au premier plan, dans le coin
à droite; costume vert foncé et bottes.
I -82 X I "47
Peint pour A. Constable en 1808
Gr. en Mezz. par C. Turner (1810), et
plusieurs fois au trait, en réduction
Scott, Sir Walter, Bart. [Hon. Mrs.
Maxwell Scott]
Réplique du précédent avec changemejits
En pied ; assis à droite, avec des pierres
derrière et un paysage à gauche ; le chien
noir et feu à droite ; un limier brun et
blanc à gaiiche. I '80 x I '47
Peint en 1809
Scott, Sir Walter, Bart. [Comte de
Home, ex Lord Montagu]
Buste, légèrement à droite; le visage
presque de face ; habit sombre, garni de
fourrure, boutonné ; fond uni
Peint en 1822-3 /»«r Lord Montagu
Scott, Sir Walter, Bart. [Mr. Arthur
Sanderson, ex famille Raeburn. R.
1824; R. 1876. C. 1877]
Buste ; le visage presque de face ; habit
sombre, veste jaune, col blanc, cravate
foncée; chaîne d'argent; fond uni.
074x0-61
Peint en 1822-3
Gr. au Tointillé par Walker (1826), et
souvent au trait ou au pointillé en ré-
duction
Scott, Sir Walter, Bart. [Baronne
Burdett-Coutts. R. A. 1893]
Réplique du précédent. 073 x 0'62
Seafield, Lord. [R. A. 1814]
Seaforth, Lord. [E. E. 1813 ; R.
1824]
Selkrigf, Charles, expert comptable,
Edimbourg. [Mr. James Hay. R.
1876]
Shirriff, Lieut.-Col., Armée de Madras,
H.E.LC.S. [Mrs. Gillespie. R.
1876]
En pied ; debout à droite, en uniforme
écarlate galonné d'argent ; sabre recourbé ;
fond de paysage
Shuttleworth, Mr. [Lady Marjori-
banks, Lees]
Simpson, Mrs., femme de Mr. Simp-
son de Parson's Green. [Mr. W.
McEwan, ex collection Mitchell Innés.
D. II, 4, 1896]
Trois quarts nat. ; jeune et jolie femme ;
assise à gauche ; robe blanche, à taille haute ;
fond de feuillage et de ciel. I '23 x o'97
Sinclair, George (plus tard Sir
George), fils de Sir John Sinclair,
Bart. Né en 1790 ; épousa, en 1816,
Lady Catherine, sœur du Comte de
Dysart. [R. 1876]
Erifant de quatre ou cinq ans
Peint vers 1794
Sinclair, Sir John, Bart. (1754-1835),
économiste et philanthrope ; fonda
le Bureau ou " Board " d'Agriculture,
et publia " Statistical Account of
Scotland," et beaucoup d'autres
livres et brochures ; M.P. pendant
beaucoup d'années, il prit part à la
discussion de toutes les questions
d'intérêt public. [Mr. A. Sinclair.
R. 1876]
Peint vers 1 790
L L
I30
CATALOGUE DE TABLEAUX
Sinclair, Sir John, of Ulbster, Bart.
[Sir J. Tollemache Sinclair, Bart.
G. I. 1901]
En pied ; en uniforme ; habit écarlate,
braies en tartan et " sporran" ; fond de
paysage et de ciel
Peint vers 1795
Sinclair, Le Très-Hon. Sir John,
Bart. [Mr. A. Sinclair. R. 1876]
Peint vers 1 794
Sinclair, Sir John, Bart. [L'Archi-
diacre Sinclair. N. P. 1868]
Buste ; assis, tient un papier dans la
main droite ; habit noir. 076 x 0'63
Sinclair, Sir John, d'Ulbster, Bart.
[Rév. John Sinclair. Gr. G.]
Sinclair, Sir John, Bart. [N. P. G.
ex famille Raeburn. R. 1876; G.
1877]
Plus bas que les genoux ; assis sur un
siège écarlate ; vêtu de noir ; acs papiers et
une écritoire sur la table ; le visage de trois
quarts à gauche ; rideau rouge pour fotid.
I -23 X 0-97
Sinclair, Rév. William, s*'"^ fils de Sir
John Sinclair, Bart., Recteur de Pul-
borough. [L'Archidiacre Sinclair.
R. S. A. 1863; R. 1876; Gr. G.]
" Peint à l'âge de quatre ans "
Peint vers 1801
Skene, James, de Rubislaw; reçu
Avocat en 1797 ; mort en 1864,
âgé de 90 ans ; ami intime de Sir
VV. Scott. [Miss Skene. R. 1876]
Skene, Mrs., femme de James Skene
de Rubislaw, et fille de Sir W.
Forbes, Bart. [Miss Skene. R.
1876]
Skirving, Archibald (i 749-1819),
portraitiste, fameux pour ses dessins
au crayon, dont celui de Burns est
le plus connu. .[Mr. R. C. Johnson,
Washington, ex famille Raeburn.
R. S. A. 1863; N. P. 1867; G. P.;
R. 1876]
Buste ; habit sombre, bordé de fourrure :
fond uni. 076xo"63
Smith, Archibald, de Jordanhill (1749-
182 1), marchand des Indes Occiden-
tales. [Mr. T. Denroche Smith. G.
P. ; E. L. 1901]
Trois quarts nat. ; assis à droite^ les
mains croisées devant; habit sombre, à
boutons de cuivre ; fond sombre. o*86 x 0'67
Peint vers 1820
Mrs. Archibald Smith en possède une
répétition
Smith, Mrs. Alexander. [Mr. D.
Smith. R. 1876]
Smith, David, banquier, Edimbourg.
[R. 1878]
Smith, George, Maître de Trinity
House. [Corporation des Patrons
de navires, Trinity House, Leith.
R. 1876]
Tête et épaules; habit brun, gilet à
carreaux bruns et gris, cravate blanche
Peint en 1807
Smith, James, de Jordanhill (1782-
1867). [Mr.s. Archibald Smith.
G. L 1S88; R.A. 1892; Gr. G.]
Buste ; le visage de face ; habit noir à
boutons de cuivre ; cravate blanche ; fond
sombre. 074X0"62
Peint en 1S23
Smith, Mrs., de Jordanhill (1789-
1847). [Mrs. Archibald Smith.
G. L 1888; R.A. 1892; Gr. G.]
A mi-corps ; robe d'un bleu vert ; chaîne
d'or autour du cou ; fond sombre. 074 x 0'62
Peint en 1823
Gr. en Mezz. par J. W. Chapman (1890)
Smith, John, de Craigend (1739-
1816), marchand de Glasgow. [Mr.
J. S. Rankin. G. P.]
Tête de trois quarts à gauche; visage
rasé, à double menton; perruque, cravate
lâche, gilet rayé, habit noir
Speirs, Archibald, d'Elderslie (1758-
1832). [Mr. Speirs. G. P.]
Les épaules à droite, le visage de face ; tin
rideau pour fond
Speirs, Margaret Dundas, plus tard
Mrs. Archibald Speirs, d'Elderslie,
Renfrew. [Marquis de Zetland,
K. T.]
[Lord Spencer,
Spencer, le Poète.
Althorp]
Copie par Raeburn d'un tableau qti'on
dit avoir été à Dupplin Castle
Spens, Nathaniel, M.D. (1728-18x5),
Président du Collège Royal des
Médecins (Edimb.) de 1794 à 1796,
membre infîuent de la Compagnie
Royale des Archers. [Compagnie
Royale des Archers. R. S. A. 1863;
R. 1876 ; R. A. 1877 ; S. N. P. ; Gr.
G. ; E. L. 1901]
En piea ; en uniforme cT archer; debout,
en train de lancer une flèche ; entouré d'un
paysage
Peint en 1791 pour P.C. de S.A.
2 •36x1-49
Gr. au Trait par Beugo (1796)
Steuart, Le Général Sir James
Steuart-Denham, de Coltness. [N.
G. L]
Trois quarts nat. ; debout, regarde de
feue, mais est tourné à gauche; uniforme
avec décoration et insignes; chapeau à
plumes rouge et blanc sous le bras gauche.
I -24 X 6-97
Steuart, Lady : Alice, fille de Wm.
Blacker de Carrick Blacker, comté
d'Armagh, épousa en 1772 le Géné-
ral Sir James Steuart-Denham Steuart
de Coltness. [Mr. F. Fleischmann.
E. L. 1901]
Tiois quarts nat. ; jeune et jolie femme,
en robe blanche et châle gris d argent, assise
à droite sur un siège rustiqtte vert ; fond de
feuillage et de ciel. l'l8xo'92
Stevenson, Lieut.-Gén. Sir James,
K.C.B.,deBarns. [Mr. Hope. R.
1876]
Stewart, Daniel (1741-1814), fonda-
teur de Stewart's Hospital (Ecole),
Edimbourg. [Compagnie des Mar-
chands, Edimbourg. R. 1876 ; S.
N. P.]
En pied; assis, <) gauche; habit sombri
et culottes s'arrltant aux genoux ; siège et
rideau rouges ; table à gauche. I '95 x i -49
Stewart, Professeur Dugald (1753-
182S), philosophe. [Mr. E. G. Fraser
Tytler. R. 1824 ; N. P. 1868 ;
S. N. P.]
Buste, à droite ; cheveux blancs, visage
rasé, costume sombre. 073 x 0'6l
Gr. en Mezz. par Turner, et au Trait
par Lizars
Stewart, G. H. de Physgill, avec un
cheval. [Mr. R. J. Stewart de Glass-
erton. R. 1824]
Stewart, Mrs., de Physgill et Glass-
erton. [Mr. R. J. Stewart de Glass-
erton. R. 1824]
En pied ; debout dans un paysage, un
parapluie et un chapeau à la main
Peint vers 1823
Stewart, John, de Garth. [Sir
Donald Currie, K.C.M.G. Vendu
par Poster, Juillet 1901]
Stewart, Sir Michael Shaw
Tête
Gr. en Mezz. par Cousins
Stewart, Mrs., de Kirkchrist. [Mr.
Lawson Peacock. Gr. G.]
Stirling, Miss Christian, 2^"'« fille de
Sir \\'illiam Stirling d'Ardoch, née
en 1762 ; épousa en 1784 George
Dundas de Dundas ; morte en 1832.
[Mr. Archibald Stirling. R. 1876]
Buste; robe noire décolletée; châle 7toir sur
la tête, croisé sur les seins ; fond de ciel très
sombre
Stirling, Helen (1808-182 2), seul
enfant de Robert, fils de ^^'illiam
Stirling de Keir et Cawdor. [Mr.
Archibald Stirling. R. 1876]
Eii pied ; enfant assise dans un paysage ;
robe et chausettes blanches, pantouffles rouges,
des fleurs sur ses genoux. 0'8S x o'68
Peint vers 1811
Stirling;, John, de Kippendavie, et sa
plus jeune fille, Jane. [Mr. Stirling
de Kippendavie. R. 1876]
Stirling, Robert (1772-1808), 5^™=
fils de William Stirling de Keir. [Mr.
Archibald Stirling]
Buste
Stirling, William, de Cordale (1780-
1847). [Mr. Stirling. G. P.]
La tête légèrement à droite ; le visage rasé
à V exception des favoris ; col blanc, lâche ;
Jaquette et manteau sombres ; fond uni
Stodart, Robert, de Kailzie et Ormis-
ton Hill. [Mrs. Wyld. R. 1876]
StOthert, William, de Cargen. [Rév.
Burton Alexander. R. 1876]
Strachan, Mrs. Renny. [C. 15, 7,
1899]
Stuart, Charles, d'Edimbourg. [C,
27> 4, 1901]
Buste ; habit noir, cravate blanche à bouts
pendants, o 76 x o '63
Stuart, Sir James, d'Allarton
Demi-nat.
Gr. en Mezz. par Burton
Stuart, Sir John, Bart. (1751 ?-i82i),
de Fettercairn ; M.P. pour Kincar-
dine 1797; Baron de l'Echiquier
1807. [Hon. C. F. Trefusis. R.
1876]
Demi-nat.
Probablement peint vers 1805. 0'83XO'6l
Suttie, George, du Service de la Com-
pagnie des Indes Orientales. [Sir
George Grant Suttie, Bart. R. 1876]
Peint vers 1 795
Suttie, Miss Janet, fille de Sir James
Suttie. [Sir George Grant Suttie,
Bart. R. 1876; Gr. G.; G. I.
1901]
Buste ; ovale ; la tête à gauche ; robe
blanche et rose ; fond verdâtrc
Peint vers 1818
Suttie, Miss Margaret, fille de Sir
James Suttie. [Sir George Grant
Suttie, Bart. R. 1876; Gr. G.;
G. I. 1901]
Buste ; le visage toiirné à droite ; cheveux
noirs ; corsage rose, manches blanches ;
pour fond, un rideau cramoisi. Ovale
Peint vers 1818
Gr. en Mezz. par R. S. Clouston (1893)
Suttie, Lady, fille de J. Hamilton de
Bangour, épousa Sir James Grant
Suttie de Prestongrange. [Sir
George Grant Suttie, Bart. R.
1876]
Peint vers 1795
PORTRAITS
Sym, Robert (175^-1844)," W.S.,
oncle du Professeur Wilson (" Chris-
topher North") et le " Timothy
Tickler" des "Noctes Ambrosianœ."
[Miss J. Grant. R. 1876; Gr. G.]
Buste ; la tête et le corps tournés à gauche ;
costume sombre; devant de chemise à jabot ;
fond uni
Gr. au Trait par Bell
Tait, John (i 727-1800), de Harvie-
ston, W.S., grand-père de l'Arche-
vêque Tait de Canterbury. [Mrs.
Pitman. R. 1876]
Tait, John, de Harvieston et Cum-
loden, et son petit-fils, John Tait.
L'enfant (1796-1878) fut plus tard
Doyen de Faculté et Sheriff de Perth.
[Mrs. Pitman. R. S. A. 1863 ; R.
1876; Gr. G.]
Trois quarts nat. ; le vieillard assis à
gauche, l'enfant debout près de lui ; fond
de feuillage et de ciel
Peint vers 1 798-99. On ait qtie F enfant
fut ajouté après la mort du grand-père
Taylor, Rév. William, l'aîné, D.D.
(i 744-1823), Principal de l'Univer-
sité de Glasgow. [Mrs. Monteith.
G. P. ; S. N. P.]
Jusqu'à la ceinture ; assis à gauche ; robe
noire; un livre rouge dans la main
gauche. I '39x075
Telford, Thomas (1757-1834), fils
d'un berger du Dumfries-shire, il
devint célèbre comme ingénieur
civil, et fut inhumé dans l'Abbaye de
Westminster. [Mrs. Burge. N. P.
1868; R. 1876]
Jusqu'à la ceinture ; le visage presque de
face; liabit noir. 076x0 '63
Peint vers 181 2
Tliomson, Rév. Andrew, D.D. (1778-
1831), ministre populaire d'Edim-
bourg, paroisse St. George. [R.
1824; R. S. A. 1863; G. P.; R.
1876; C. 1877]
La tête et les épaules ; tourné légèrement
à droite ; robe ecclésiastique sur un habit
noir ; rabat ; cheveux bouclés ; favoris.
Gr. (Vignette) au Pointillé par
Walker
Thomson, Christina ; fille de Robert
Thomson de Camphill et femme du
Rév. Thomas White, M.A., de Lich-
field et de l'University Collège,
Oxford. [Col. Sir Robert White-
Thomson, K.C.B.]
Peint vers \%22. 076xo'6l
Thomson, George. [Les Miss Thom-
son. R. S. A. 1863]
Tête
Gr. au Pointillé (Vignette) par
cochrane
Thomson, John, marchand, Edim-
bourg. [Mrs. Bell. R. 1876]
Thomson, Rév. John (1778-1840),
ministre de Duddingston, près
d'Edimbourg, paysagiste de talent et
membre honoraire de l'Académie
Royale écossaise. [Mr. Archibald
Stirling. R. 1824 et 1876. C.
1877]
Buste ; les épaules de face ; la tête à demi
à gauche ; habit et veste noires ; fond uni.
076xo'63
Gr. en Mezz. par A. Hay
Thomson, Robert, de Camphill
(1771-1831), manufacturier de Glas-
gow ; Juge de Paix pour Renfrew et
Lanark. [Col. Sir Robert White-
Thomson, K.C.B.]
Peint vers 1820. i'2l xO'99
Thomson, Thomas (1768-1852),
archéologue; édita les "Actes du
Parlement d'Ecosse," etc. ; Prési-
dent du Bannatyne Club ; frère du
Rév. John Thomson, le paysagiste.
[Mr. Kennedy, Dalquharan Castle.
R. 1876]
Tod, John, de Kirkhill, W.S. [Mr.
Tod. R. 1876]
Torphichen, James, 9^"' Lord (1759-
1815), servit dans l'armée ; pair
représentatif. [Lord Torphichen]
I •29x0-99
Torphichen, Lady : Anne, femme du
çème Baron et fille de Sir John
Inglis, Bart., de Cramond. [Lord
Torphichen. R. 1876]
1*29 XO'99
Towers, Le Professeur James, chirur-
gien. [Mr. R. Towers. G. P.]
Peint en 1818
Trotter, Archibald, de Bush. [Lieut.-
Colonel Trotter. R. 1876]
Tytler, Alexander Fraser. ( Voy. Lord
Woodhouselee)
Tytler, Mrs. Grant Fraser. [Mr. E.
Grant Fraser Tytler. Gr. G.]
Tytler, William, W.S., F.R.S.E.
(1711-1792). [Mr. E. G. Fraser
Tytler. N. P. 1868 ; S. N. P.]
Jusqu'à la ceinture; à droite ; chapeau
noir, habit noir bleu ; fond de paysage.
o76xo'62
Gr. en Mezz. par Jones (1790)
Urquhart, William, marchand de
Glasgow. [Galeries de la Munici-
palité de Glasgow]
Buste ; tête légèrement à droite; habit
brun, boutonni ; veste jaune ; cravate
blanche. 076x0 '63
132
CATALOGUE DE TABLEAUX
Urquhart, Mrs. [Galeries de la
Municipalité' de Glasgow]
Jusqii au-dessous de la ceinture ; le corps
de face, la tête bien tournée à moitié à
gauche et éclairée de ce côté ; cheveux noirs
en boucles sur le front ; robe blanche à
haute taille, décolletée ; manteau gris
lavande, ouvert au cou et ramené en une
masse au bas du tableau ; fond uni.
076x0-63
Vere, Mrs., fille de Lady Raeburn et
de son premier mari, épousa Daniel
Vere de Stonebyres. [Mrs. Keiller.
R. 1876; Gr. G.]
Walker, Mrs. F., de Hawthornden,
[Sir J. Drummond, Bart. R. 1824]
Wallace, Hugh, servit avec distinc-
tion au 7'™= Fusiliers pendant la
guerre de la Péninsule. [Mr. Hugh
R. Wallace]
Buste. 076 X 0-63
Wallace, Mrs., de Biscally, nie Fanny
Ritchie. [Mr. Hugh R. Wallace]
Miniature
Wardrop, James (1731-1830), de
Torbanehill, Linlithgowshire. [Mr.
J. C. Wardrop. R. S. A. 1863;
R. 1876; R. A. 1877; Gr. G.;
E. L. 1901]
Buste; tête de vieillard, fortement accen-
tuée, un peu tournée à gauche ; reçoit la
lumière de ce côté ; habit et fond très
sombres. 075xo'62
Wardrop, James, M.D. (1782-1869),
né à Torbanehill, il devint un ocu-
liste fameux et chirurgien du Roi
George IV. [Mrs. Wardrop. R.
1876]
Watson, Walter T., fils du Capt.
Andrew Watson, de Hunthill.
[Prêté par feu le Dr. Sidey à R.
1876]
Crayon Français ou pastel, vers 1796
Wauchope, Andrew, de Niddrie.
[Les Exécuteurs testamentaires du
Général Wauchope. R. S. A. 1863;
R. 1876]
Wauchope, John (1767-1797),
avocat. [Sir J. D. Don Wauchope,
Bart. R. 1876]
Wauchope, John (i 742-1810), d'Ed-
monstone. [Sir J. D. Don Wauchope,
Bart. R. 1876]
Wauchope, John (1751-1828),
W.S. ; le plus jeune fils d'Andrew
Wauchope, de Niddry ; admis W.S.
1774. [N. G. S., légué par le Rév.
H. B. Sands 1884. R. 1876]
Jusqii' à la ceinture ; gilet blanc, croisé;
habit bleu foncé ; fond gris uni. 076 x o'63
Wauchope, Mrs., fille de John Ers-
kine de Dun. Morte en 181 1. [Sir
J. D. Don Wauchope, Bart. R.
1876]
Wedderburn, Alex. ( Voy. Comte de
Rosslyn)
Wedderburn, James (1782-1822),
Solicitor-General pour l'Ecosse.
[Mrs. Mackenzie. R. 1876]
Wedderburn, Mrs., nie Isabella
Clerk, femme de James Wedderburn.
[Mrs. Mackenzie. R. 1876]
Wellwood, Rév. Sir Henry Mon-
creiff, Bart., D.D. (1750-1827),
ministre de St. Cuthbert's, Edim-
bourg, et chef influent du parti
Evangélique. A écrit une " Vie du
Dr. Erskine." [Lord Moncreiff,
R. A. 1811; R. 1824 et 1876;
R. S. A. 1863; S. N. P.; E. L.
1901]
Trois quarts nat. ; assis à droite, la niain
gauche étendue, la droite reposant sur une
table chargée de livres ; vêtement noir.
I'26x I-QI
Gr. en Mezz. par C. Turner
Wellwood, Le Rév. Sir Henry Mon-
creiff, Bart., D.D. [Eglise d'Ecosse.
Administrateurs de la Caisse des
Veuves.]
En pied ; la figure est posée comme la
précédente
Wellwood, Rév. Sir Henry Mon-
creiff. [Ex Mr. AV. E. Malcolm.
N. P. 1868 ; R. 1876. C. 16, 6,
1900]
Buste, à gauche ; habit sombre ; cravate
longue, blanche. 076xo'63
Welwood, L'Hon. Alexander Mac-
onochie (1777-1861), Sénateur du
Collège de Justice, comme (2'^'"«)
Lord Meadowbank ; auparavant
M. P., Solicitor-General et Lord
Advocate. [Mr. J. A. Maconochie
Welwood. R. A. 1818; R. 1824;
R. S. A. 1863; R. 1876]
Peint lorsquUl était Lord Advocate en\%\(>
Gr. en Mezz. par Dick (Planche no.n
MISE dans le commerce)
Welwood, Elizabeth. {,Voy. Mrs.
Alan Maconochie)
Welwood, Mrs. (i 728-1813), fille
aînée de Sir George Preston, 4*^"=
Baronet de Valleyfield et femme
(mariée en 1744) de Robert Wel-
wood de Touch et Garvock. [Mr.
J. A. Maconochie Welwood. R. S. A.
1863; R. 1876; Gr. G.]
Buste dune vieille femme ; bonnet blanc à
rubans njirs ; les épaules enveloppées dans
un châle jaune ocre ; fond uni. Ovale.
071 xo-57
Beint vers 1810
Welwood, Mrs., fille aînée du Lord
Président Blair d'Avontown, et
femme du 2*^""= Lord Meadowbank.
[Mr. J. A. Maconochie Welwood.
R. 1876; Gr. G.; G. L 1901]
Tête ; ovale.; robe brune et blanche ; perles
autour du cou
Peint en 181 8
Wemyss, Francis, 7*™= Comte de
(1779-1853). [Comte de Wemyss,
Gosford. R. 1876]
Petite demi-nat. ; assis à droite, les
bras croisés; la tête légèrement à gauche;
fond uni
Peint en 1812
Lithographie par Carbonnier
Wemyss, Comtesse de, femme du
7^™= Comte, et fille de Walter
Campbell de Shawfield ; mariée
en 1794. [Comte de Wemyss.
R. 1876; R. A. 1877]
Demi-nat. ; debout, la main droite au sein,
le bras gauche pendant ; chaîne cTor
autour du cou ; draperie bleue ; fond
verdâtre
White, Mrs., de Howden; mère de
Miss Logan White, qui épousa le
fils de Raeburn. [MM. Forbes et
Paterson]
Jusqu'à la ceinture ; le visage presque de
face, les épaules un peu à gauche ; femme
d'un certain âge, de mine avenante ;
boucles sur le front, s'échappant d'un
bonnet blatte ; petite collerette blanche autour
du cou ; châle de aentelle noire sur une
robe blanche
Williams, Hugh William (1773-
1829), aquarelliste, connu, à cause
de ses sujets ordinaires, sous le nom
du " Grec " Williams ; écrivit et
illustra des " Voyages en Italie et en
Grèce." [N. P. G. ; Edin. Institu-
tion 1822; R. 1824; R. S. A.
1863; N. P. 1867 ; G. P.; R.
1876]
Buste ; habit noir, foulard blanc au cou.
076xo'63
Willoughby de Eresby, Lady. ( Voy.
Lady Perth et sa fille)
ETUDES ET PORTRAITS D'INCONNUS
133
Wilson, Le Professeur John (1785-
1857), poète et essayiste, auteur des
" Noctes Ambrosianje " et l'un des
plus brillants collaborateurs de
" Maga " (Blcickwood's Magazine)
en ses premiers jours ; Professeur de
Morale à l'Université' d'Edimbourg.
[Acade'mie Royale e'cossaise ; prête'»
à S. N. P. G. R. 1876]
E)i pied ; debout à droite h (ôtidiin clicval
brun; Itabit cliocolat, veste blaïuhe, culottes
de cheval jaunes et bottes à revers ; un
arbre brun et le ciel pour fond. 2"36 x 1*47
feint vers 1805
Wood, Andrew (1742-1821), chirur-
gien, pratiqua à Edimbourg, associe'
avec son cousin, " le chef octoge'-
naire, le bon vieux Sandy Wood."
[Miss Edmonstoune. R. 1S76]
Miniature ; la tête tournée légèrement à
droite et éclairée de gauche ; habit pourpre,
veste blanche et jabot court ; fond ver-
di! tre. Ovale, o "048x0 '031
Wood, Andrew, chirurgien. [Dr.
Russell Wood. R. 1S76]
Buste. o'76 X 063
Wood, Mrs. Andrew (1754-1S45),
fille de John Russell de Roseburn,
et femme d'Andrew Wood, chirur-
gien. [Dr. Russell Wood. R. 1876;
Gr. G. ; E. L. 1901]
Buste ; le visage et le corps tournés à droite;
robe verte, garnie de blanc aux épauletlcs
et au cou ; bonnet blanc ; fond sombre.
073 X061
Wood, Peter. [R. 1824]
Wood, Thomas, père de " lang
Sandy Wood." [Mr. A. R. W^ilson
Wood]
Demi-nat. ; le corps presijne de face ; le
visage tourné à droite ; une main dans
Pouverture de P habit, l'autre pendant à
son côté ; habit sombre, perruque blanche.
Un de ses tout premiers ouvrages
Woodhouselee, Lord, Alexander
Fraser Tytler (1747-1812), juge et
auteur. [Ex Collection Fraser. C.
10. 7, 97]
Buste ; le visage de face ; le corps tourné
il gauche ; habit noir ; cravate blanche à
longs bouts. 076 X 0'63
Peint en 1804
Woodhouselee, Lord. [Mr. Fraser
Tytler. N. P. 1868; S. N. P.]
fusqu'à la ceinture : à droite ; cheveux
blancs, habit noir. 075 x o'62
Peint en \ 804
Gr. (Vignette) au Pointillé par
PiCART
Wyld, Mrs., de Gilston. [Mrs. Wyld.
R. 1876]
Wynyard, Colonel Henry. [Colonel
Cornwallis West. Gr. G.]
Young, Alexander, W.S. [Mr. A.
Rutherford. R. S. A. 1880]
Young, Mrs. [Mr. A. Rutherford.
R. S. A. 1881]
ETUDES ET PORTRAITS D'INCONNUS
Chien, Etude de. [Mrs. Wardrop.
R. 1876]
Dame, Portrait d'une. [Mr. Siegfried
Schwabacker]
Jusqu^à la ceinture ; le visage presque de
face, le corps tourné vers la gauche ; elle
porte un mouchoir jaune sur la tCic, et
mu robe rose et blanche, très décolletée
aux épaules ; un petit chien dans ses bras ;
fond de ciel et de paysage
Dame, Portrait d'une. [Mr. Arthur
Sanderson. Gr. G.; E. L. 1901]
Jusqu'au-dessous de la ceinture ; jeune
femme, portant une robe blanche décolletée
sous un manteau cramoisi ; le front est
ombragé par des boucles brunes ; fond d'un
brun sombre, o '80 x o 67
Dame, Portrait d'une jeune. [Mr. M.
Colnaghi ex collection Arthur Kay.
C. n. S, 1901]
Assise ; robe blanche, iunùjue rouge.
O76xo'63
Dame, Portrait d'une. [Mr. A. Wer-
theimer]
Trois quarts nat.
Dame, Portrait d'une. [C. 16, 3.
1901]
Robe gi'isc ; assise, avec un livre. 073
XO'ÔI
Dame, Portrait d'une. [Major-Ge'ne'ral
Cunningham ; prêle' pendant plu-
sieurs anne'es à N. G. S.]
Demi-nat. ; vieille dame ; robe grise ; bon-
net et chàle blancs ; assise sur un siè^e
rouge, à gauche; fona uni. o-gi x o'âg
Dame. [Lord Shand ex famille Rae-
burn. R. 1876 et C. 1S77]
£n pied
Dame, Portrait d'une vieille. [Mrs.
Beith. Gr. G.]
Dame, Vieille, avec un grand bonnet.
[Ex collection Gibson Craig. R.
1876; C. 1887]
Dame et Enfants. (Voy. Enfants
avec une Dame)
Dame, et d'un Gentleman, Portrait
d'une. [Mr. Pierpont Morgan ex
Sir W. Agnew, Bart. R. A. 1895 ;
Pavillon britannique, Paris 1900]
Figures trois quarts nat. ; la dame en robe
et coiffure blanches, assise ii gauche; le
gentleman debout à côté cfelle, le bras posé
sur le dossier du siège ; habit rouge ;
paysage pour fond. I"2ix0'97
Enfant, Etude d'. [Prêté par la
famille Raeburn à R. S. A. 1863;
R. 1876; C. 1877]
Enfant, Portrait d'un. [Prêté par la
famille Raeburn à R. 1824 et
1876]
Enfants avec une Dame. (Les en-
fants peints par Raeburn, la dame
par Sir J. Watson Gordon.) [Prêté
par la famille Raeburn, R. 1876]
Peut-être le tableau " Lady andChildren,"
vendu à la vente Raeburn, C. 1877
Femme, Etude de. [Ex collection
Gibson Craig. D. 1887]
Peint à Route. 0'I4 x 0'20
Garçon en Jaune, Le. ( Voy. ^Valter
Ross)
Gentleman, Portrait d'un, en habit
gris et en perruque grise. [D. 10, 4,
1896]
Gentleman, Portrait d'un. [D. 10, 4,
1896]
Gentleman, Portrait d'un. [Les
Administrateurs de la Vente du
Capt. Robertson Reid. C. 15, 6
1901]
Habit bleu, cheveux boudrés ; tient un
livre. 076x0 '63
Gentleman, Portrait d'un. [D. 11,
4, 1896]
I '24 X 0*99
Gentleman, Portrait d'un. [D. 11
4, 1896]
o'goxo'68
Gentleman, Portrait d'un. [C. 15.
6, 1901]
Habit sombre avec de la fourrure. 076
xo-63
Gentleman, Portrait d'un. [Mr. A.
Wertheimer]
Trois quarts nat.
M M
134
CATALOGUE DE TABLEAUX
Gentleman, avec chapeau. [Prêté
par la famille Raeburn à R. 1876]
Gentleman. [Prêté par la famille
Raeburn à R. 1S76]
" Innocence." [MM. Sedelmeyer
C. 13, 5, 1S99]
Uuc petite fille, en lolie de iiiousseliiie
blanche à Diane hes courtes, est assise dans un
taysage, tenant un boiuptel de tcnsces et
de giroflies. o '86 x o 'ôS
Invalide de Greenwich, Un. [Louvre,
Paris, ex collections Laurent Richard
et Marquis de Rochebrune]
Buste ; le visage presque de face ; perruque
blanche, habit bleu, boutons d'or ; fond
uni. Ovale. 0-48 x 0-38
Gr. par Hedouin
Attribué à Raeburn
Jeune Fille, assise, penchée sur un
carton, connue aujourd'hui sous le
nom de " Girl Sketching " (Jeune
fille esquissant). [Mrs. George Holt
ex collection Gibson Craig. R.
1S76; G. I. 1S88 and 1901. C.
1887]
fust/u^A la ceinture ; le coude appuya sur
un album; robe blanche; fond uni.
075 X 0-62
Jeune Garçon et Lapin. [Aca-
démie Royale]
El! pied ; un jeune garçon, agenouillé au
centre dit tableau, passe le bras droit
autour dun lapin assis sur un banc à
irauche ; le ciel pour fond, l -04 x 078
Présenté en 1821 à P Académie comme
son auvre de réception ; c'est en réalité le
portrait de Henry Kaehurn Inglis, fils de
la belle-file de rartistc, ijui épousa le
Capitaine Inglis, R.N.
Jeune Garçon aux Cerises, Étude
d'un. [Capitaine Gaskell ex collec-
tions de Sir W. Cunliffe Brooks et
de la famille Raeburn. R. 1876;
C. 1877 et 1888; Vente Brooks,
juin 1901]
Enfant aujc chevcu.\ blonds, aux yeux
bleus, en chemise blanche, assis dans un pay-
sage, tenant un tanier de cerises. 073
xo-63
Jeune Garçon, Portrait d'un. [:\Ir.
R. C. Johnson, Washington, Etats-
Unis]
Tête et épaules , la main levée ; iaquette
verte, veste rouge. 076 x O'ÔJ
Jeune Garçon, Portrait d'un. [Lord
Iveagh]
Jeune Garçon, Etude de. [Prêté
par la famille Raeburn à R. 1876]
Jeune Homme, Etude de. [Ex
collection Gibson Craig. D. 18S7]
Peint à Rome. 0"I4X0'20
Madonne, Tête de. [Ex collection
Gibson Craig. R. 1876]
-Miniature: signé "H. A'.," et datée
1777-
Officier, avec un chien. [Prêté par la
famille Raeburn. R. 1S76]
Officier polonais. [Sir Henry Rol-
land, Bart. R. A. 1872]
Officier de la Yeomanry, 1798.
[Mr. J. C. ^Vardrop, ex Navale et
Militaire, Edimb., 1889]
Esquisse
Petite Fille. [Mr. James Coats.
G. I. igoi]
En pied; assise, tenant dans ses mains des
bleuets, des coquelicots et des marguerites ;
robe blanche, échancrée au cou, les man-
ches courtes, avec une étroite écharpe de
ruban bleu ; souliers -aunes ; au milieu
cCuii paysage
Tête. [Prêté par la famille Raeburn
à R. 1876]
Tête. [Prêté par la famille Raeburn
à R. 1901]
INDEX
INDEX
Académie Royale, 14, 85, 87, 88, 91,
92
Adam, Susanna, 51
Aikman, William, 62
AUan, Sir William, 92, 93
Andrew, W. Raeburn, 6, 39, 53, 87
Archer's Hall, Edimbourg, 72
Architecture, 1', Ecossaise, 34, 35
„ r, gothique, 32
„ du fer, 33
Art, r, de quoi il dépend, 31, 33
,, ethnographie de 1', 29, 30
„ français, 30, 31
„ grec, 31
„ en Ecosse, 33, 34
„ inné, 31
„ italien, 32, 33
„ des Pays-Bas, 32
,, vues écossaises sur 1', 2, 61
Artiste, développement du véritable,
7.8
Artistes du X\'IIP siècle. Ecole
anglaise, 7
Artistes anglais, traits d', 8, 16, 54, 55
Barry, James, R.A., 59, 60
Battoni, Pompeo, 55
Beechey, Sir William, 72
Bell, Mrs. Robert, 106
Boswell, Mrs. Irviiie, 106
Bra.xfield, Lord Justice Clerk, 78, 85
Burlington House, 72
Burns, Robert, 4, 13, 49
Byres ou Byers, James, 12, 59, 60, 63,
93
Campbell de Ballimore, Mrs., 79, 80
Campbell, Mrs. James, 76, 87, 89, 91,
106
Carlyle, Thomas, 37
Carmichael, Lady, 76
Caw, Mr. James L., sur l'Art de Rae-
burn, 101-107
Chalmers de Pittencrieflf, George, 46,
56, 67, 84, 102
Chavannes, Puvis de, 10
"Christopher North," 82
Clerk, John, d'Eldin, 5 1
Clerk, Lord Eldin, John, 9, 13, 51, 52,
portrait, 87, 103
Clerk, Sir John, de Peniaiik, et Lady,
13. 69. 70. 104
Cockburn, Lord, 51
Constable, John, 96
Cooper, Samuel, 44
Corot, 10
Cosway, Samuel, 44, 102
Craig, Sir James Gibson, 5 1
Crichton, Lady E. P., 106
Cruikshank, Mrs., 87, 88, 106
Cunningham, Allan, 39, 52, 57, 61, 68,
87. 93
Darwin, Charles (oncle du Professeur),
6, 42. 43
Darwin, Erasmus, 42
Darwin, le joyau de, 43, 46
Deanhaugh House, 9, 13, 82
Dessin, les premiers efforts prouvent
peu, 5, 6
Deuchar, David, 42-44, 46, 102
Dumfries et Lady Elizaheth Pénélope
Crichton, Comtesse de, 106
Duncan, Aniiral Lord, 87, 104, 106
Duncan, Professeur Andrew, 4, 50, 51,
67, 94 ; " Tribut à la Mémoire de
Henry Raeburn," 43, 67, portrait,
67
Dundas, Amiral, 82, 87
Dundas, Lord Président, 103
Duran, M. Carolus, 20, 89
Durer, Albert, 19
Durham Weir, Mrs., 40
Dysart et sa sœur, Charlotte Comtesse
de, par Ramsay, 62
Ecoles, françaises, 19
Ecossais des Basses-terres, 30, 35, 38
Ecossais, traits caractéristiques des,
4. II. 15. 30. 33-35. 37. 38
Ecosse, r, défavorable à l'art national
33
Edgar, Ann {voy. Raeburn)
Edgeworth, Miss, 97
Edimbourg, 9, 13, 39,48,49.53. 86,
97; site de la maison de Sir H.
Raeburn, 13
Edimbourg, Exposition de prêts d', 89
Edimbourg, Université d', 80
Elder, Ann {voy. Raeburn, Ann)
Elder, Lord Provost Thomas, 68
Enfant au Lapin, 54
Fer en architecture, le, 33
Ferguson, Sir Adam, 97
Ferguson, Professeur Adam, 68
Ferguson, William, de Kilrie, 69, 80,
104
Ferguson, Sir Ronald, de Raith, 69, 70,
72
Ferguson, Ronald et Robert, 69, 104
Ferguson, Robert, de Raith, 106
Ferguson, Mrs., et ses deu.x garçons, 69,
84. 103
Ferguson de Raith, Mrs., 56
Fergusson, James, Architecture, 23, 34
Ferrier, Mrs., née Wilson, 14, 82
Fontainebleau, 19
Français et Anglais, procédés artis-
tiques, 18, 55
Français, l'art, et l'Ecosse, 33, 34
Français modernes, les, 20, 21
Gainsborough, Thomas, 7, 23, 45,
52,80
Galerie Nationale, 58, 71
Galerie Nationale Ecossaise, 45, 62,
72, 77. 85, 95
Galerie Nationale Ecossaise de Portraits,
43.45
George IV, Roi, 14, 19, 41, 96
Gill, Mr. A. J. Mitchell, 60
Gilliland, joaillier, maître de Raeburn,
6, 7, 42-44, 46
Glasgow, Galeries nouvelles de, 74
Glengarry, 87
Gregoiy, Mrs., 105
Hals, Frans, 18, 19, 75, 8S ; Femme
?toble hollandaise, 7 7
Hamilton, Emma Lady, 12
N N
138
INDEX
Hamilton, Gavin, 12, 58, 63
Hamilton, Sir William, 59
Heaton, Mrs., 87
Henley, Mr. W. E., 22
Heriot's Hospital, 5, 40, 41, 50
Hill, Principal de St. Andrcw's, 13
Hogg, le Berger d'Ettrick, 93
Hope, Sir Alexander, 14
Hopetoun House, 14, 41
Hoppner, 80, 82, 85, 86, 95
Housinan, Mr. L., 25
Hudson, Thomas, 44, 67
Huile, peinture à 1', 17, iS
Hume, David, 4, 13, 49, 50
Hutton, Dr., géologue, 13, 103
"Hypogœi," de Ryres, 59
Inglis, Capitaine, R.N., 82
Inglis, Henry Raeburn, 54
Inglis, William, 67
Italie, 18, 31, 85
Jameson, George, 4, 61
Kames, Lord, 13
Kildare, Comtesse de, par A. Ramsay,
62
Kinnear, Mrs., 76
Lang, Mr. Andrew, 78
Lawrence, Sir Thomas, 7, 14, 19, 80,
81, 85, 86, 95, 96, 105
Lee, Harvey, et son Enfant, Mrs., 96,
i°S
Léonard de Vinci, 18, 19, 94
Leslie, Comte James, 9, 46
Londres, 82, 85-87, 92, 95
Lotto, 19
Macdonald de Clanranald, Reginald,
105, 106
Mackenzie, 13
MNah, Le, 84, 87, 91
McQueen, Mrs., de Braxfield, 79, 104
Madona d'Ansidei, 58
Manet, 10, 20
Martin, David, 7, 8, 20, 42-46, 51, 55,
67, 68, portrait, 51
Meteyard, Miss, 59
Méthodes en Art, 1 7
Michel-Ange, 19, 57, 63-65, 71
Millais, Sir John, 75
Miller, Lady, 105
Miniature, peinture en, 102
Moncreiff, Mr. D. Scott, 60
Moncrieff, Mrs. Scott, 72, 106
Moncrieff-Welhvood, Sir Henry, 87
Morton, Comte de, 86
Muirhead, Mr. Lionel, 76, 89
Muirhead, Marion {voy. Cruikshank,
Mrs.)
Munro-Ferguson de Raith, 85
Natur.\lismk, le, dans l'Art, 25
A'e7vl>igging, Mrs., 71, 104
Newton, Lord, 85, 88, 106
Norton, Christopher, 59
Orfèvre, l'art de 1', 6
Paterson, Les enfants, 63, 71
Patrons de Navires de Leith, Corpora-
tion des, 104, 105
Penny Wedding, par Wilkie, 92
Perth, Lady, et sa fille, 71, 80
Portland, le \'ase de, 12, 59, 60
Raeeurn, Sir Henry, conditions
locales à l'époque de sa naissance,
4 ; lignage, 5 ; lieu natal, 5, 39 ;
ses parents, 39, 40 ; armes, 39 ;
orphelin, 40 ; soins de son frère,
40; éducation, 5, 40, 41, 46; ap-
prenti chez un joaillier, 6, 42-44 ;
dessine un joyau, 6, 43 ; peint des
miniatures, 6, 7, 43, 44, 46, 102 ;
mis en contraste avec Reynolds, 7,
14, 20; et avec Gainsborough, 7;
élève de David Martin, 7, 8, 44 ;
leur rupture, 45 ; ressources finan-
cières, 5 2 ; s'assure l'aisance par son
mariage, 9, 52; fait sa cour, 53;
amitié de D. Deuchar, 44 ; goûts, 9,
13; personnalité, 11, 41, 47, 81, 84,
93i 94 ; voyages à Londres, 12, 82 ;
consulte Sir Joshua Reynolds, 12,
57 ; visite Rome, 12, 57, 58, 60, 63 ;
influence de cette visite sur ses
procédés, 63, 64 ; amis utiles, 12, 13,
51, 60; recueille la succession de
son frère, 13 ; élu à l'Académie
Royale, 14, 82, 85, 92, 94; fait
Chevalier, 14, 96; Limner pour
l'Ecosse, 15, 96; ses procédés d'art,
1 7, 68, 69 ; leurs rapports avec les
procédés français, 20 ; concentre
l'intérêt dans le visage, 23 ; l'ex-
pansion d'Edimbourg favorable au
succès dans ses premières années,
49i 50; essais en sculpture, 65 ; son
médaillon, 65, 66 ; retour de Rome,
66 ; s'établit à Deanhaugh House,
g, 66, 82 ; son atelier dans George
Street, à Edimbourg, 9, 66, 67 ; ses
enfants et ceux de Lady Leslie, 66,
82 ; portrait de son ami, le Dr. A.
Duncan, 67 ; commandes au retour
d'Italie, 67, 68 ; portraits Ferguson,
69, 70 ; beau portrait du Dr. Spens,
7 2 ; mis en contraste avec Frans
Hais, 75-78 ; sait trouver le foyer
d'une composition, 76 ; son traite-
ment des mains, 23, 76 ; Le
Professeur Robison, taljleau qui
marque une époque, 81 ; change-
ment de méthode, 84 ; son plus
grand mérite comme peintre, 84 ;
ses portraits de femmes, 84, 85, 96 ;
manière adoucie, 86 ; expose à
Somerset House, 87, 88, 91 ; son
chef-d'œuvre, 89 ; le meilleur des
peintres directs, 91 ; se transporte à
St. Bernard's House, 82, 92 ; l'atelier
de York Place, 83, 92 ; architecte et
entrepreneur, 92, 93 ; goût pour la
mécanique, 93 ; amour des subtilités
juridiques, 93, 94; récréations, 93, 94;
influence de Sir T. Lawrence, 95 ;
reçoit des distinctions, 96 ; sa mort,
sa sépulture, 97 ; essentiellement
peintre de portraits, 96 ; ses tab-
leaux, ni signés ni datés, loi ; livres
de comptes perdus, 102 ; style formé
avant le voyage à Rome, loi, 102 ;
tableau typique à son retour, 102 ;
son modelé, 85, 95, 96, 104 ; le zénith
de son talent, 104, 105 ; membre
honoraire de la Corporation des
Patrons de Navires, 104, 105; emploi
croissant des fonds unis, 104, 105 ;
individualité de ses portraits, 105 ;
persistance de son talent jusqu'à la
fin de sa vie, 106
Raeburn, Robert (père de Henry), 5,
39. 40
„ William (frère de Henry), 5,
39. 82
„ Ann, née Elder, 5, 40
„ Lady, nie Edgar, plus tard
Leslie, 9, 53, 54, 66, 82
Ramsay, Allan, 4, 7, 45, 50, 51
Ramsay, Mrs., par Allan Ramsay, 62
Redgrave, 72
Rembrandt, 18, 20, 76
Reynolds, Sir Joshua, 7, 12, 14, 22, 23,
44. 45. 55-58. 61, 62,64, 80
Reynolds, Graveurs de, 84
Robertson, William, 13
Rohertson, Principal William, 68
Robison, Professeur John, 77, 78, So,
84
Rome, amateurs d'art à, 63-65
Roslin, chapelle de, 34
Rousseau, Théodore, 22
INDEX 139
St. Bernard's House, 13, 54, 82, 92 Steivart de F/iysgill, Mrs., 105 Véronèse, P. 19
Salle de l'Archer, Edimbourg, 72 Stockbridge, Ecosse, 5, 13 Vierge, la, aux Rochers, 58
Sandilands, Sarah, 40, 41
Sargent, Mr., 10, 24, 89, 91 Twi:, John Tait et soti petit-fils, 23, 87 Walpole, Horace, 73
Schwabacker, Mr., 106 Tassie, émaux de, 59, 65, 66 Wardrop de Torbanhill, James, 95, ic6
Scott, Sir Walter, 5, 13, 39, 91, 97, Thomson de Duddingston, John, 10, Watt, James, 91
portrait, 87, 91 22 Wauchope, John, 95
Scougall, John, 50 Tintoret, le, 19, 44 Weir, Mrs. Durham, 40
Sinclair, Sir John, d'Ulbster, 23, 72, Titien, le, 18, 19 Welhfood, Sir Henry Moncrieff, 87
74> 75. 85. 87. i°4> 106 "Tribut," par Duncan, 67, 68 Wilbraham, Mr., de Delamere Park, 60
Somerset House, 87, 95, 96 Trois Chasseurs royaux, Vélasquez, 23 Wilbraham, Roger, 60
Spens, Dr. Nathaniel, 72, 85, 87, Turner, W. M., 22 Wilkie, Sir David, 82, 86, 92
104 Tweedmouth, Lord, 54 Wilson, John, 13
Steuart de Coltness, Lady, 79, 80, 85 Type, écossais, 11 Wilson Richard 7
Steven, Dr. ^\'illiam, 40 i^god, Alexander, 67
Stevenson, R. A. M., 54, 89 Van Dvck, Sir A., 20 Wood, Dr. Andrew, 44, 102
Stevenson, R. L., 23, 78 Vélasquez, 18-20, 23, 25, 64, 75, 90,
Stewart, Dugald, 4, 13 95 York Place, Edimbourg, 92
Richard Clay and Sons, Limited,
london and bungav.
1