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Full text of "Spècies général des coléoptères de la collection de m. le comte Dejean .."

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GENERAL 


DES 


COLÉOPTÈRES. 


DE  L'IMPRIMERIE  DE  FIRMIN  DIDOT, 

IMPRIMEUR    DU    ROI,     RUp    JACOB,  1S°24. 

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GENERAL 


DES 


COLÉOPTÈRES, 


DE  LA  COLLECTION 


De  m.  le  Comte  DEJEAN, 


PAIR  DE  FRANCE,  LIEUTENANT-GENERAL  DES  ARMEES  DU  ROf,  COMMANDEUR 
DE  l'ordre  royal  DE  LA  JfcéCÎOÏK^-'Dl^SIJÇlfR  ,  CHEVALIER  DE  l'oRDRE 
ROYAL  ET  MILITAIRE  O^  S^i^INT-  ftoUIS  ,  MEÎJ^^  DE  LA  SOCIETE  PHILO- 
MATIQUE  ET  DE  FLy^IBIj-fes"  AUTRES  SOCIÉT'ÈÔ  SX^A-NTES  NATIONALES  ET 
ETRANGERES.  /.-  ^       ^      \ 


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5;  êomc  premier.     ^  j  I 

A  P  A  RI  S  ,     XE?  scie«^ 


CHEZ  CREVOT,  LIBRAIRE-ÉDITEUR, 

RUE  DE  l'École  de  médecine  ,  n"  3 , 

PRÈS    CELLE    DE    LA    HARPE. 

«-9  99  »«  :  •«'9C-D' 


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825. 


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AVERTISSEMENT. 


JJepuis  long -temps  j'ai  annoncé  que  je  voulais 
entreprendre  un  Species  général  des  Coléoptères, 
et  l'on  trouvera  peut-être  extraordinaire  que  je  me 
restreigne  ici  à  la  simple  description  de  ma  collec- 
tion. Je  vais  essayer  d'expliquer  les  motifs  qui  m'ont 
déterminé.  D'abord,  dans  l'état  actuel  de  la  science, 
il  est  impossible  de  prétendre  donner  un  Species 
complet,  puisqu'on  découvre  tous  les  jours  de  nou- 
velles espèces,  même  en  Europe,  et  que  les  in- 
sectes des  autres  parties  du  monde  ne  sont  encore 
que  très-peu  connus.  Dans  ce  moment  donc ,  un 
Species  général  ne  pourrait  être  que  la  description 
des  espèces  existantes  dans  toutes  les  collections  con- 
nues et  de  celles  qui  ont  été  déjà  décrites  par  les  au- 
teurs. Certainement  cet  ouvrage  serait  le  meilleur 
que  Ton  pût  faire  ;  mais  est-il  possible?  je  ne  le  crois 
pas,  et  je  doute  que  la  vie  d'un  homme  fût  suffi- 
sante pour  visiter  toutes  les  collections  de  l'Europe , 
pour  décrire  toutes  les  espèces  qu'elles  renferment, 
et  surtout  pour  les  comparer  de  manière  à  ne  pas 
commettre  de  doubles  emplois.  Quant  à  la  réunion 
des  espèces  déjà  décrites  par  les  auteurs,  cet  ou- 
vrage, quelque  bien  fait  qu'il  pût  être,  ne  serait  ja- 
mais qu'une  compilation  :  outre  la  défaveur  qui  s'at^ 


VJ  AVERTISSEMENT. 

tache  à  ce  mot,  il  n'est  personne  qui  ne  connaisse 
le  peu  d'utilité  de  ces   sortes  d'ouvrages. 

J'avais  d'abord  senti  toutes  ces  difficultés^  et  je 
voulais  me  restreindre  à  la  description  des  espèces 
qui  existent  dans  les  collections  de  Paris  :  je  com-  - 
mençai  sur  ce  plan;  mais,  dès  les  premiers  pas, 
j'éprouvai  de  nombreuses  difficultés;  chaque  fois 
que  je  recevais  de  nouvelles  espèces, j'étais  obligé 
de  visiter  de  nouveau  les  différentes  collections  de 
Paris,  pour  m'assurer  que  c'étaient  réellement  les 
espèces  que  j'avais  déjà  décrites  ;  car,  il  faut  le  dire 
franchement,  quoique  cette  vérité  soit  faite  pour  dé- 
goûter des  ouvrages  entomologiques,  quelque  bien 
faite  que  puisse  être  inie  description  et  même  une 
figure  dans  l'état  actuel  de  la  science,  on  ne  peut 
être  positivement  assuré  qu'une  espèce  soit  bien 
celle  qui  porte  tel  nom,  qu'après  l'avoir  comparée 
avec  un  autre  individu  déjà  nommé,  ce  qui  réduit 
réellement  l'entomologie  à  une  science  de  tradition. 
Je  ne  parle  ici  que  pour  les  auteurs;  car  il  me  sem- 
ble que  la  certitude  des  dénominations  doit  être 
bien  plus  grande  poiu^  ceux  qui  se  mêlent  d'écrire , 
que  pour  ceux  qui  ne  font  que  des  collections. 

Je  me  trouvais  donc  continuellement  dans  l'al- 
ternative ou  de  décrire  la  même  espèce  sous  deux 
noms  différents  ,  ou  de  réunir  deux  espèces  diffé- 
rentes sous  le  même  nom,  et  d'autant  plus  qu'il 
est  très-difficile  de  bien  décrire  des  insectes  qu'on 
ne  fait  que  voir  en  passant,  qu'on  ne  peut  examiner 
chaque  fois  qu'on  éprouve  quelques  difficultés,  et  en- 


Avertissement.  \ij 

fin  qu'on  n'a  pas  continuellement  sous  les  yeux.  Je 
me  suis  rappelé  aussi  ce  que  j'avais  remarqué  en  vi- 
sitant les  collections  de  MM.  Duftschmid  et  Sturm; 
c'est  que  ces  auteurs  ne  connaissaient  plus  plusieurs 
des  insectes  qu'ils  avaient  décrits  dans  leurs  ouvra- 
ges ,  et  qu'ils  leur  donnaient  d'autres  noms,  ou  qu'ils 
en  avaient  d'autres  sous  les  mêmes  noms.  Enfin, 
pour  éviter  toutes  ces  difficultés ,  et  après  y  avoir 
bien  réfléchi,  je  me  suis  déterminé  à  ne  décrire 
que  les  insectes  que  je  possédais,  et  que  je  pou- 
vais par  conséquent  voir,  étudier,  vérifier  et  com- 
parer à  tout  instant.  De  cette  manière  mon  ou- 
vrage, il  est  vrai,  contiendra  un  bien  moins  grand 
nombre  d'espèces  ;  mais  je  serai  infiniment  plus  cer- 
tain de  tout  ce  que  j'avancerai ,  et  je  crois  que  la 
science  y  gagnera  réellement. 

Cet  ouvrage  étant  particulièrement  consacré  à  la 
partie  spécifique,  je  me  suis  très-peu  étendu  sur  les 
généralités,  et  j'ai  tâché,  au  contraire,  de  les  rac- 
courcir autant  qu'il  m'a  été  possible.  Le  plus  que  je 
l'ai  pu  j'ai  suivi  la  marche  adoptée  par  M.  Latreiile 
dans  ses  derniers  ouvrages,  et  principalement  dans 
X Iconographie  des  Coléoptères  d' Europe,  et  dans 
ses  Famdles  naturelles  du  régne  animal;  et  certai- 
nement je  ne  pouvais  prendre  un  meilleur  guide. 
Je  me  suis  borné  à  ajouter  quelques  genres  qui 
m'ont  paru  indispensables;  mais  j'en  ai  créé  le  moins 
possible,  et  seulement  chaque  fois  que  je  n'ai  pu 
faire  autrement.  Presque  toujours,  j'ai  tiré  mes 
caractères  génériques  de  parties  extéj-ieures  et  bien 


Vllj  AVERTISSEMENT. 

distinctes,  et  j'ai  laissé  entièrement  de  coté  tous 
les  détails  purement  anatomiques.  Depuis  quel- 
ques années,  l'anatomie  a  un  peu  trop  envahi  l'his- 
toire naturelle  ;  ce  sont  deux  sciences  distinctes ,  et 
qu'il  ne  faut  pas  trop  confondre;  car  alors  il  n'y 
aurait  phis  que  les  anatomistes  seuls  qui  pourraient 
s'occuper  d'histoire  naturelle. 

J'ai  placé  à  la  tète  de  chaque  tribu  un  petit  ta- 
bleau synoptique,  indiquant  les  principaux  carac- 
tères des  genres  qui  la  composent,  et  qui  fera  voir 
d'un  coup  d'œil  les  rapports  et  les  différences  de 
ces  genres  entre  eux.  Je  crois  que  des  tableaux  sem- 
blables seraient  très-utiles  dans  les  divers  ouvrages 
d'histoire  naturelle,  et  que  jusqu'à  présent  on  ne 
s'est  pas  assez  servi  de  la  méthode  analytique. 

Quant  à  la  description  des  espèces ,  pour  ne  pas 
faire  de  répétitions  inutiles  ,  j'ai  décrit  aussi  com- 
plètement et  aussi  minutieusement  qu'il  m'a  été 
possible  les  espèces  les  plus  communes, et  qui  sont 
par  conséquent  les  plus  répandues  dans  les  collec- 
tions ;  et ,  partant  ensuite  de  ces  espèces  comme 
d'une  base  connue,  je  n'ai  plus  donné  pour  les 
autres  que  des  descriptions  comparatives. 

Quelques  personnes  trouveront  peut-être  singu- 
lier que,  dans  un  ouvrage  écrit  en  français,  je  ne 
me  sois  servi  que  de  noms  latins,  et  je  vais  essayer 
de  me  justifier  de  cette  innovation.  Toutes  les  per- 
sonnes qui  se  sont  déjà  un  peu  occupées  d'hisioire 
naturelle  conviendront  d'abord  qu'il  est  absolument 
impossible  de  njettre  tout-à-fait  de  côté  la  nomeu- 


AVERTISSEMENT.  IX 

clature  latine  ,  parce  qu  elle  est  indispensable  pour 
s'entendre  avec  les  étrangers.  Puisqu'il  est  nécessaire 
de  connaître  cette  nomenclature,  pourquoi  donc  se 
charger  inutilement  la  mémoire  d'une  seconde?  Pour 
parler  français,  me  dira-t-on.  Mais ,  je  le  demande  , 
Cicindele  est-il  plus  français  que  Cicindela,  Bra chine 
c\[XQ Brachinus ,  Anthie  que  Anthia;  et,  quant  aux 
noms  spécifiques ,  ceux  que  l'on  appelle  français  sont 
si  peu  fixes,  si  peu  arrêtés,  que  chaque  auteur  les 
change  et  les  traduit  à  sa  manière.  Je  conçois  que  Buf- 
fon ,  que  Geoffroy  se  soient  servis  de  noms  français  ; 
ces  noms  étaient  en  harmonie  avec  leurs  ouvrages,  et 
étaient  réellement  des  noms  français;  mais  les  noms 
modernes  ne  le  sont  nullement,  et  on  pourrait  plutôt 
les  appeler  des  noms  latins  francisés.  Leur  inutilité 
est  si  bien  sentie,  que  dans  la  botanique,  la  science 
naturelle  la  plus  cultivée  par  les  gens  du  monde, 
on  commence  à  ne  plus  les  employer  ;  et  nous 
voyons  même  de  jeunes  et  jolies  femmes  se  servir 
uniquement  des  noms  latins.  Je  finirai  par  une  der- 
nière observation  :  ces  noms  sont-ils  bien  des  noms 
latins,  et  ne  vaut-il  pas  beaucoup  mieux  les  consi- 
dérer comme  des  noms  propres  qui  deviennent  in- 
déclinables, et  qui  passent  dans  toutes  les  langues 
sans  se  traduire?  Il  me  semble  qu'en  admettant 
ce  principe,  l'histoire  naturelle  y  gagnerait  beau- 
coup ,  puisque  toutes  les  nations  auraient  la  même 
nomenclature.  A  présent  on  ne  traduit  plus  les 
noms  d'hommes,  ni  ceux  employés  en  géographie; 
\\\\    Français   serait   ridicule    s'il    voulait   traduire 


X  AVERTISSEMENT. 

Scliœnherr,  Fischer,  Sturm  ,  Buenos- Ayres,Botany- 
Bay  ;  un  étranger  le  serait  tout  autant  en  tradui- 
sant Olivier,  Latreille,  Ile-de-France,  Lyon,  le 
Havre  ,  etc.;  et  je  pense  que  les  noms  d'histoire  na- 
turelle ne  doivent  pas  se  traduire  davantage. 

Malgré  tout  mon  respect  pour  la  profonde  science 
de  M.  Latreille,  mon  maître  et  mon  ami,  j'avouerai 
ici  que  je  n'ai  pas  cru  devoir  me  conformer  entiè- 
rement à  son  opinion  sur  l'adoption  des  noms  les 
plus  auciennement  donnés.  J'ai  pris  pour  règle  de 
conserver  toujours  les  noms  les  plus  généralement 
employés ,  et  non  les  plus  anciens  ;  car  il  me  semble 
qu'il  faut  toujours  se  conformer  à  l'usage,  et  qu'il 
est  nuisible  de  changer  ce  qui  est  généralement 
établi.  Il  serait  aussi  quelquefois  très- difficile  de 
décider  que),  est  le  plus  ancien  de  tel  ou  tel  nom, 
et  cela  pourrait  donner  Heu  à  de  longues  recher- 
ches ,  dont  le  résultat  ne  vaudrait  certainement  pas 
le  temps  qu'on  y  emploierait;  et,  en  outre,  je  le  de- 
mande, serait-il  convenable  de  rejeter  un  nom  gé- 
néralement adopté,  donné  par  un  de  nos  grands  maî- 
tres dans  un  ouvrage  marquant  qui  se  trouve  dans 
toutes  les  mains,  pour  lui  substituer  nn  nom  incon- 
nu, donné  par  un  auteur  ignoré  dans  quelque  recueil 
périodique  ou  journal  académique  que  personne 
ne  lit,  parce  que  ce  nom  aurait  été  mis  au  jour 
quelques  mois  avant  le  premier. 

En  fait  de  nomenclature ,  il  fjiut  toujours  se  con- 
former à  Tusage  et  conserver  ce  qui  est  établi  ;  tout 
changement, toute  rectification  même  me  paraissent 


AVERTISSEMENT,  xj 

dangereux.  Quand  un  nom  est  donné,  fùt-il  mauvais, 
fùt-il  contraire  à  toutes  les  règles ,  on  doit  le  conser- 
ver ;  certainement  il  faut  tâcher  que  les  noms,  soit  de 
genres,  soit  d'espèces,  soient  aussi  bons  que  possible; 
mais, quand  ils  sont  une  fois  donnés, il  faut  les  lais- 
ser tels  qu'ils  sont ,  et  bien  se  garder  de  les  rectifier. 
Les  noms  de  Haltica ,  de  Helophorus^  de  Hoina- 
lisus,  etc.  donnés  par  Illiger,  valent  peut-être  mieux 
que  les  anciens  noms  d'^//^«ca,  ô^Elophorus^  d'Oma- 
Usas,  etc.  ;  mais  je  pense  qu'ils  ne  doivent  pas  être 
adoptés ,  et  qu'Illiger,  en  se  permettant  de  faire  ces 
changements ,  a  donné  un  exemple  réellement  fu- 
neste et  dangereux  pour  la  science,  car,  ce  qu'on 
doit  le  plus  désirer  dans  une  nomenclature ,  c'est 
la  stabilité. 

C'est  en  partant  de  ce  principe  que  je  crois  aussi 
que  les  noms  spécifiques  ne  doivent  jamais  chan- 
ger, même  lorsqu'ils  passent  d'un  genre  dans  un 
autre.  M.  Latreille,  en  créant  les  genres  Loricei^a 
et  Pogonophorus ,  a  donné  aux  Carabus  Pilicornis 
et  Spiniharhis  les  noms  de  Loricera  j^nea  et  de 
Pogonophoriis  Cœruleiis  .Malgré  une  semblable  au- 
torité, de  pareils  changements  ne  me  paraissent 
pas  admissibles  ;  un  nom  spécifique  est  une  chose 
sacrée  qu'on  ne  doit  jamais  changer  pour  quelque 
cause  que  ce  soit,  à  moins  qu'il  ne  soit  déjà  em- 
ployé; car  l'idée  d'un  insecte  se  rattache  dans  la 
mémoire  au  nom  spécifique,  et  si  vous  le  chan- 
gez ,  le  nouveau  nom  ne  nous  présentera  plus 
l'idée  de  Finsecte.  Je  crois  donc  qu'il  faudra  lou- 


XIJ  ^  AVERTISSEMENT. 

jours  dire  Loricera  Pilicornis  GlPogojiophorus  Spi- 
nibarbis. 

Depuis  quelques  années ,  l'entomologie  a  fait  les 
plus  grands  progrès.  Le  Brésil,  Cayenne,  les  États- 
Unis  ,  le  cap  de  Bonne-Espérance ,  le  Bengale ,  Java , 
la  Nouvelle-Hollande,  etc.  nous  ont  procuré  une  im- 
mense quantité  d'insectes  qui  ont  triplé  nos  collec- 
tions, et  beaucoup  d'entomologistes  ont  fait  part  au 
public  de  leurs  nombreuses  acquisitions ,  en  les  pu- 
bliant soit  dans  des  ouvrages  particuliers ,  soit  dans 
des  recueils  périodiques  ou  académiques.  Malheu- 
reusement la  plupart  de  ces  ouvrages  n'ont  pas  été 
faits  avec  tout  le  discernement  possible.  Honneur 
soit  rendu  à  quelques  auteurs  qui ,  se  bornant  à 
l'étude  d'un  genre,  d'une  famille  ou  des  produc- 
tions d'un  pays ,  nous  ont  donné  des  monographies 
ou  des  faunes  qui  marqueront  dans  la  science,  et 
qui  serviront  de  modèles  pour  l'avenir.  Voilà  quels 
sont  les  ouvrages  réellement  utiles  ;  mais  ,  pour  ces 
descriptions  de  nouvelles  espèces ,  de  genres  diffé- 
rents et  souvent  éloignés  les  uns  des  autres,  et  pu- 
bliées quelquefois  sous  des  titres  assez  bizarres,  soit 
isolément,  soit  dans  des  ouvrages  périodiques  ou 
académiques,  je  les  regarde  comme  beaucoup  plus 
nuisibles  qu'utiles  à  la  science ,  et  j'engage  tous  les 
jeunes  entomologistes  à  se  défier  de  la  manie  de 
vouloir  faire  connaître  des  espèces  nouvelles.  Ce 
n'est  que  par  la  réunion  de  toutes  les  espèces  ou 
au  moins  d'une  grande  partie  des  espèces  qui  com- 
posent un  genre,  qu'on  peut  se  faire  quelque  idée 


AVERTISSEMENT.  xïij 

de  ce  genre  ;  c'est  par  la  description  comparative 
de  ces  espèces ,  qu'on  peut  apprendre  à  les  bien 
connaître,  et  je  crois  que  ce  sont  les  plus  com- 
munes qui  ont  le  plus  besoin  d'être  bien  décrites.  La 
description  d'espèces  isolées  ne  saurait  avoir  qu'un 
intérêt  très  -  secondaire  ,  puisqu'elle  ne  peut  nous 
offrir  aucun  point  de  comparaison.  Pour  témoigner 
aux  auteurs  de  monographies  toute  l'estime  cfue  je 
fais  de  leurs  ouvrages,  je  me  suis  toujours  empressé 
d'adopter  les  noms,  tant  génériques  que  spécifiques 
qu'ils  ont  employés,  quand  bien  même  les  insectes 
décrits  par  eux  auraient  déjà  reçu  de  moi  des  noms 
différents.  Mais ,  je  l'avoue  ,  je  n'ai  pas  cru  devoir 
les  mêmes  égards  aux  descripteurs  d'espèces  nou- 
velles, et  j'ai  conservé  à  celles  que  je  possédais  le 
nom  que  je  leur  avais  déjà  assigné,  soit  dans  mon 
Catalogue  imprimé,  soit  même  dans  ma  collection. 

J'ai  tâché  de  restreindre  la  synonymie  le  plus 
qu'il  m'a  été  possible.  Après  avoir  cité  Fabricius , 
Olivier,  Geoffroy ,  je  renvoie  ,  pour  tous  les  anciens 
auteurs,  à  l'excellent  ouvrage  que  M.  Schœnherra 
publié  sous  le  titre  de  Synonymia  iiisectorum ,  et 
je  me  borne  à  indiquer  ensuite  les  ouvrages  mo- 
dernes les  plus  marquants ,  et  ceux  qui  ont  fait  con- 
naître les  premiers  les  espèces  dont  il  est  question. 

Quand  une  espèce  n'a  pas  encore  été  décrite, 
j'ai  le  plus  grand  soin  d'indiquer  après  son  nom 
celui  de  l'entomologiste  qui  lui  a  imposé  ce  nom. 
Je  dois  ajouter  ici  une  courte  observation ,  c'est  que 
le  nom  d'auteur  placé  après  un  nom   d'insecte  ne 


XIV  ^  AVERTISSEMENT. 

doit  jamais  se  rapjîorter  qu'au  nom  spécifique ,  et 
nullement  à  l'ensemble  des  deux  noms  générique 
et  spécifique.  On  ne  doit  pas  dire ,  ainsi  que  le  font 
quelques  personnes,  ^pti nus  Mutilatus  ,  Bonelli, 
par  exemple,  sous  le  prétexte  que  Bonelli  a  créé 
le  genre  Aptinus;  mais  il  faut  dire  Jptinus  Muti- 
latixs y  Fabricius,  parce  que  Fabricius  a  décrit  le 
premier  cet  insecte  sous  le  nom  de  Brachinus  Mu- 
tilatus.  Je  dois  cependant  faire  observer  que  le  nom 
d'auteur  ne  se  rapporte  pas  toujours  à  celui  qui  le 
premier  a  décrit  l'insecte,  mais  que  quelquefois  il 
veut  seulement  dire  que  l'insecte  dont  il  est  ques- 
tion est  décrit  sous  ce  nom  dans  les  ouvrages  de 
l'auteur,  et  que  par  exemple,  on  peut  dire  Cicin- 
delà  Campestrls,  Fabricius,  quoique  le  nom  de  Cain- 
pestris  n'ait  pas  été  donné  à  cet  insecte  par  Fabri- 
cius. 

Tous  les  naturalistes  ont  généralement  adopté  le 
point  d'interrogation  pour  désigner  les  espèces  dou- 
teuses ;  mais  on  n  est  pas  encore  parfaitement  d'ac- 
cord sur  la  place  que  doit  occuper  ce  signe,  et  il  en  ré- 
sulte souvent  des  erreurs.  Je  pense  qu'il  ne  doit 
jamais  se  rapporter  qu'au  mot  qu'il  suit  immé- 
diatement ,  et  qu'il  faut  le  répéter  lorsque  plusieurs 
choses  sont  douteuses.  Si  je  voulais  faire  connaître 
les  noms  générique  et  spécifique  d'un  insecte , 
celui  de  l'auteur  qui  l'a  décrit ,  et  celui  de  sa  pa- 
trie, le  point  d'interrogation  pourrait  être  placé  de 
quatre  manières  différentes  :  savoir,  par  exemple , 
]"  Brachinus?  Crepitans.  Fabricius.  Europa.  i^  Bra- 


AVERTISSEMENT.  XV 

chiinis  CiTpitaîis  ?  Vdhrïcius.  Europa.  "N^  Brachinus 
Crepitans.  Fabricius  ?  Europa  ;  et  4^  Brachinus  Cre- 
pitans,.  Fabricius.  Europa?  Dans  le  premier  cas,  cela 
voudrait  dire  que  je  ne  suis  pas  certain  que  cetinsecte 
appartienne  au  genre  Brachinus  ;  dans  le  second, 
que  c'est  un  Brachinus ,  mais  que  je  ne  suis  pas 
certain  que  ce  soit  le  Crepitans  ;  dans  le  troisième , 
que  c'est  bien  le  Brachinus  crepitans^  mais  que  je 
ne  suis  pas  certain  que  ce  soit  Fabricius  qui  lui  ait 
donné  ce  nom  ;  et  enfin ,  dans  le  quatrième ,  que 
je  ne  suis  pas  certain  que  ce  soit  un  insecte  d'Eu- 
rope :  et,  comme  je  l'ai  dit  plus  haut,  s'il  y  avait 
plusieurs  choses  douteuses,  il  faudrait  répéter  les 
points  d'interrogation, de  sorte  qu'on  pourrait  très- 
bien  dire  Brachinus?  Crepitans  ?  Fabricius?  Eu- 
ropa? si  tout  était  douteux. 

J'ai  placé  à  la  fin  de  ce  volume  une  table  alpha- 
bétique de  tous  les  noms  de  genres  et  d'espèces 
qu'il  contient  :  ceux  en  caractères  ordinaires  sont 
ceux  que  j'ai  adoptés ,  et  ceux  en  caractères  itali- 
ques, ceux  qui  sont  seulement  cités.  J'ai  également 
ajouté  ci-après  une  table  alphabétique  de  tous  les 
entomologistes  que  j'ai  eu  occasion  de  citer  dans 
ce  volume  :  je  me  réfère  à, cette  table  pour  les  re- 
mercîments  que  je  dois  à  la  plupart  d'entre  eux, 
pour  les  renseignements  qu'ils  ont  bien  voulu  me 
donner,  et  pour  les  insectes  dont  ils  ont  enrichi 
ma  collection ,  et  qui  m'ont  mis  à  même  de  com- 
mencer cet  ouvrage.  Toutefois  je  ne  puis  m'empé- 
cher  de  donner  ici  un  souvenir  à  la  mémoire  de 


XVJ  AVERTISSEMENT. 

M.  Godart ,  qu'une  mort  prématurée  et  imprévue 
vient  d'arracher  à  ses  amis  et  à  la  science.  Ce  mo- 
deste et  savant  entomologiste,  auquel  on  doit  l'ar- 
ticle Papillon  de  l'Encyclopédie  et  X Histoire  natu- 
relle des  Lépidoptères  de  France,  ouvrage  continué 
par  MM.  Audinet-Serville  et  Lepelletier  de  Saint- 
Fargeau,  avait  bien  voulu  m'aider  de  ses  lumières 
et  de  ses  conseils*,  et  je  sens  qu'ils  me  manqueront 
pour  la  continuation  de  cet  ouvrage. 

Depuis  l'impression  de  mon  catalogue,  ma  col- 
lection est  à  peu  près  doublée  ;  elle  s'augmente 
tous  les  jours ,  et  je  me  propose  ,  à  la  fin  de  chaque 
famille  ,  de  donner  un  supplément  des  espèces 
que  je  me  serai  procurées  depuis  l'impression  des 
-genres  auxquels  elles  appartiennent.  J'invite  donc 
tous  les  entomologistes  à  vouloir  bien  me  commu- 
niquer les  espèces  qui  ne  seraient  pas  décrites  dans 
cet  ouvrage  ;  possédant  une  grande  quantité  de 
doubles  de  tous  les  pays,  il  me  sera  toujours  fa- 
cile de  les  dédommager  des  insectes  qu'ils  vou- 
dront bien  me    sacrifier. 

Mon  second  volume  est  à  peu  près  terminé  ;  il 
sera  sous  peu  livré  à  l'impression  ,  et  j'espère  qu'il 
paraîtra  au  plus  tard  dans  les  premiers  mois  de 
1826. 

Comte  DEJEAN. 

Paris,  rue  de  l'Université,  n**  17. 


c 


TABLE  ALPHABETIQUE 

DES    AUTEURS    ET    AUTRES    ENTOMOLOGISTES    CITÉS 

DANS    CE    VOLUME. 


Adams,  conseiller  aulique  de  S.  M.  l'empereur  de  Russie, 
entomologiste  et  botaniste  distingué,  a  publié,  dans  les  Mé- 
moires de  la  Société  des  naturalistes  de  Moscou,  les  descrip- 
tions d'un  assez  grand  nombre  d'insectes  qu'il  a  recueillis  dans 
les  montagnes  du  Caucase  et  en  Sibérie. 

Ahrens,  membre  de  la  Société  des  naturalistes  de  Halle, 
avait  entrepris,  sous  le  titre  de  Fauna  insectorum  Europœ ,  une 
continuation  de  l'ouvrage  de  Panzer.  Il  en  a  paru  cinq  cahiers 
sous  son  nom  ;  cet   ouvrage  est  continué  par  M.  Germar. 

Andersch,  entomologiste,  ami  de  MM.  Ziegler  et  Dahl ,  qui 
résidait  autrefois  en  Autriche,  et  qui  est  fixé,  je  crois,  depuis 
plusieurs  années  ,  à  Kœnigsberg. 

AuDOuiN,  sous- bibliothécaire  de  l'Institut,  membre  de  la 
Société  philomatique ,  l'un  des  rédacteurs  des  Anncdes  des 
sciences  naturelles,  etc.;  il  vient  d'être  chargé  par  M.  Latreille 
de  le  remplacer  au  Muséum  d'histoire  naturelle ,  et  de  faire 
pour  lui  le  cours  que  le  dérangement  de  sa  santé  l'avait  forcé 
d'interrompre.  Ce  choix  fait  par  un  savant  aussi  distingué,  est 
pour  M.  Audouin  un  plus  grand  éloge  que  tout  ce  que  je  pour- 
rais en  dire. 

Nota.  Plusieurs  entomolog^istes  seront  peut-être  étonnés  de  ne  pas  trouver 
leur  nom  dans  cette  table,  mais  elle  ne  peut  contenir  que  les  noms  de  ceux 
qui  ont  été  cités  dans  ce  premier  volume  ;  je  renvoie  pour  les  dutres  aux 
volumes  suivants. 


\viij  TABLE 

Beaudet  Lafarge,  ancien  membre  de  nos  assemblées  légis- 
latives, s'occupe  depuis  long-temps,  et  avec  succès,  de  l'ento- 
mologie ;  il  habite  maintenant  à  Maringues  ,  département  du 
Puy-de-Dôme,  et  il  a  bien  voulu  m'envoyer  un  assez  grand 
nombre  d'insectes  intéressants  de  ce  pays. 

Beauvois  (Palisot,  baron  de),  membre  de  l'Institut,  sec- 
tion de  Botanique,  mort  en  1820,  a  publié  quatorze  livraisons 
d'un  ouvrage  in-folio  ,  avec  des  planches  ,  intitulé  :  Insectes  re- 
cueillis en  Afrique  et  en  Amérique  ,  dans  les  royaumes  d'O- 
ivare  et  de  Bénin,  à  Saint  Domingue  et  dans  les  Etats-Unis , 
pendant  les  années  1786-  1797.  Sa  veuve  a  fait  paraître  une 
quinzième  livraison  qui  termine  l'ouvrage,  et  qui  a  été  rédigée 
par  M.  Audinet-Serville. 

Besser,  professeur  de  Botanique  a  Krzmieniec,  a  bien  voulu 
me  communiijuer  une  grande  quantité  d'insectes  rares  et  inté- 
ressants de  la  Voihynie  et  de  la  Podolie. 

B1LLARDIERE  (de  la),  membre  de  l'Institut,  section  de  Bo- 
tanique, a  fait  le  tour  du  monde  avec  M.  d'Entrecasteaux, 
dans  le  voyage  à  la  recherche  de  la  Peyrouse  ,  et  il  a  rapporté 
un  assez  grand  nombre  d'insectes,  dont  la  plupart  sont  décrits, 
comme  de  sa  collection  ,  dans  les  ouvrages  de  Fabricius. 

Boeber,  conseiller-d'état  de  S.  M.  l'empereur  de  Russie,  en- 
tomologiste souvent  cité  par  Fabricius,  Adams  et  Fischer. 

BoNELLi,  directeur  du  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Turin, 
s'est  particulièrement  occupé  des  carabiques ,  et  il  a  créé  la 
plus  grande  partie  des  genres  qui  composent  cette  nombreuse 
famille.  Malheureusement  pour  la  science,  l'affaiblissement  de 
sa  vue  ne  lui  permet  presque  plus  de  s'occuper  d'entomologie. 
Il  a  publié,  sous  le  titre  d'Observations  entomologiques ,  plu- 
sieurs mémoires  très-intéressants  ,  qui  font  partie  des  mémoires  "^ 
de  l'Académie  de  Turin ,  et  qui  ont  été  aussi  imprimés  sé- 
parément. 

BoNFiLS,  négociant  à  Bordeaux,  possède  une  assez  jolie  col- 
lection, et  il  m'a  communiqué  plusieurs  insectes  intéressants. 
Depuis  quelque  temps  nos  relations  sont  interrompues. 

Bosc,  membre  de  l'Institut,  section  d'Agriculture, possédait', 


DES    AUTEURS.  XIX 

il  y  a  vingt  ans,  la  plus  belle  collection  de  Paris.  Il  l'avait  con- 
sidérablement enrichie  par  un  séjour  de  plusieurs  années  à 
Charlestown  ,dans  la  Caroline  du  Sud  ,  où  il  était  consul-général 
de  France.  Depuis  assez  long- temps,  il  a  presque  entièrement 
renoncé  à  l'entomologie, 

CAiLLAux,a  fait  un  voyage  dans  la  haute  Egypte  et  en  Nubie; 
il  en  a  rapporté  quelques  insectes,  qui  doivent  être  publiés  par 
M.  Latreille. 

Catoire,  ancien  payeur-général  à  l'Ile-de-France.  Il  y  re- 
cueillit une  nombreuse  collection  d'insectes  ;  il  demeure  à 
Colmar. 

Cerisy  (  Lefèbvre  de),  ingénieur  de  la  marine  à  Toulon, 
entomologiste  instruit  et  très-zélé  ;  sa  collection  s'accroît  jour- 
nellement par  les  insectes  que  tous  les  officiers  de  la  marine  se 
font  un  plaisir  de  lui  rapporter  de  leurs  voyages.  Il  est  à  re- 
gretter que  les  devoirs  de  sa  place  ne  lui  laissent  pas  plus  de 
temps  pour  l'entomologie. 

Chamisso,  naturaliste  de  l'expédition  du  capitaine  Kolsebue. 
Clairville,  a  publié,  sous  le  titre  iV Entomologie  helrétiqiœ , 
un  ouvrage  très-estimé  des  naturalistes. 

Chevrolat,  jeune  entomologiste  de  Paris  ,  plein  de  zèle  pour 
la  science,  et  qui  possède  déjà  une  très-belle  collection. 

Creutzer,  entomologiste  autrichien,  qui  le  premier  a  fait 
connaître  un  assez  grand  nombre  d'insectes  :  il  a  publié  plu- 
sieurs ouvrages. 

Dahl,  marchand  entomologiste  ,  à  Vienne  en  Autriche  ,  con- 
naît très-bien  les  insectes  et  en  fait  un  commerce  considérable. 
On  peut  lui  reprocher  de  multiplier  un  peu  trop  les  espèces. 
Il  a  fait  imprimer  plusieurs  catalogues,  dont  le  dernier  porte 
pour  titre  Coleoptera  iiJid  Lepidoptera. 

Daldorf  ,  entomologiste  danois,  qui  avait  fait  un  long  sé- 
jour aux  Indes  orientales,  et  qui  est  souvent  cité  dans  Fabri- 
cius.  Sa  collection  fait  maintenant  partie  de  celle  du  Muséum 
royal  de  Copenhague.  ^ 

Degéer  ,  chambellan  du  roi  de  Suède,  contemporain  de 
Linné,  a  publié,  sous  le  litre  de  Mémoires  pour  servir  à  l'Itis- 


XX  TABLE 

toire  des  insectes ,  un  ouvrage  en  sept  volumes  in-quarto  ,  très- 
estimé  de  tous  les  entomologistes. 

Delalande  ,  naturaliste  voyageur  du  Muséum  de  Paris , 
mort  en  1824,  a  fait  un  assez  long  séjour  au  cap  de  Bonne-Es- 
pérance, et  s'est  avancé  assez  loin  dans  l'intérieur.  Il  en  a  rap- 
porté un  grand  nombre  d'animaux  de  toutes  les  classes,  et 
surtout  de  très-beaux  insectes. 

Drapiez,  a  quitté  la  France  par  suite  des  événements  politi- 
ques de  [8i5  ,  et  s'est  retiré  à  Bruxelles,  où  il  est  professeur 
de  chimie  et  d'histoire  naturelle,  et  directeur  du  cabinet  de 
cette  ville.  Il  était  un  des  principaux  rédacteurs  des  Annales 
générales  des  sciences  physiques. 

DuFOUR  (Léon),  médecin  à  Saint-Sever,  département  des 
Landes,  a  cultivé  l'entomologie  avec  beaucoup  de  succès,  et 
il  avait  recueilli  un  grand  nombre  d'insectes  dans  la  Navarre, 
l'Aragon,  la  Catalogne  et  le  royaume  de  Valence,  en  suivant, 
comme  médecin  militaire,  le  corps  d'armée  commandé  par  le 
maréchal  Suchet.  Il  a  publié  plusieurs  mémoires  intéressants, 
qui  sont  insérés  dans  les  Annales  du  Muséum  et  dans  les  An- 
fiales  générales  des  sciences  physiques.  Il  s'occupe  particulière- 
ment maintenant  de  l'anatomie  des  insectes. 

DuFTSCHMiD,  médecin  à  Linz  en  Autriche,  a  publié,  sous  le 
titre  de  Fauna  Austriœ ,  un  ouvrage  sur  les  insectes  qui  se  trou- 
vent en  Autiiche.  Il  n'en  a  encore  paru  que  deux  volumes,  le 
premier  en  i8o5 ,  et  le  second  en  181 2.  Ils  contiennent  les  La- 
mellicornes ,  les  Hister,  les  Hydrophilus ,  \es  Hydrocanthares , 
les  Elophorus ,  Parnus ,  et  genres  voisins,  les  Carahiques ,  et  à 
peu  près  la  moitié  des  Hétéromères.  Malheureusement  je  crois 
que  M.  Duftschmid  a  tout-à-fait  renoncé  à  l'entomologie. 

DupoNCHEL,  ancien  chef  de  bureau  des  hôpitaux  militaires 
au  ministère  de  la  guerre ,  possède  une  jolie  collection  d'in- 
sectes de  tous  les  ordres.  Il  vient  de  publier,  dans  les  Annales 
du  Muséum,  une  Monographie  du  genre  Erotylus ,  ouvrage 
fait  sur  un  très-bon  plan,  et  qui  peut  servir  de  modèle  pour 
l'avenir.  Toutes  les  espèces  décrites  sont  figurées ,  d'après  les 
dessins    de   l'auteur  ,  avec  cette  exactitude    et   cette    préci- 


DES    AUTEURS.  XXJ 

sion  qui  font  le  plus  grand  mérite  des  ouvrages,  entomologi- 
ques.  Son  fils  aîné  a  fait,  comme  médecin  militaire  ,  la  dernière 
campagne  d'Espagne;  il  a  séjourné  assez  long-temps  à  Cadix 
et  dans  l'île  de  Léon,  et  il  y  a  recueilli  un  assez  grand  nombre 
de  beaux  insectes  qu'il  a  rapportés  à  son  père. 

Dupont,  aine ,  ancien  élève  du  Muséum,  marchand  d'his- 
toire naturelle,  a  fait  un  voyage  à  Tripoli,  d'où  il  a  rapporté 
quelques  beaux  insectes.  Il  ne  s'occupe  plus  d'entomologie. 

DupoNX,  yV/^/?É',  frère  du  précédent,  également  ancien  élève 
du  Muséum,  et  marchand  d'histoire  naturelle,  s'occupe  avec 
passion  de  l'entomologie ,  et  possède  déjà  une  belle  collection 
de  coléoptères;  il  fait  beaucoup  de  sacrifices  pour  l'augmenter, 
et  tous  les  amateurs  peuvent  s'adresser  à  lui  avec  confiance. 

EscHER  ZoLLiKOFER,  à  Zurich ,  paraît  posséder  une  très- 
belle  collection.  Il  a  des  relations  suivies  avec  les  États-Unis  et 
les  Antilles,  et  il  a  bien  voulu  m'envoyer  un  très-grand  nombre 
de  beaux  insectes  de  la  Géorgie  et  de  l'île  de  Cuba. 

EssLi?JG  (prince  d' ) ,  fils  du  maréchal  Masséna,  a  fait  un 
voyage  au  Brésil,  et  il  en  a  rapporté  une  collection  d'insectes 
assez  considérable,  dans  laquelle  il  a  bien  voulu  me  laisser 
prendre  tous  les  objets  que  je  ne  possédais  pas. 

Fabricius,  le  premier  entomologiste  de  son  temps. 

Fischer,  vice-président  de  l'Académie  de  Moscou,  et  direc- 
teur de  la  Société  impériale  des  naturalistes  de  cette  ville,  a 
entrepris,  sous  le  titre  à' Ejitomographie  de  la  Russie,  un  ou- 
vrage in-quarto  destiné  a  faire  connaître  les  figures  et  les  des- 
criptions des  insectes  de  cet  immense  empire.  L'exécution  en 
est  très-soignée;  les  planches  surtout  ne  laissent  rien  à  désirer. 
Je  ne  connais  encore  que  le  premier  volume  ,  mais  le  second 
est,  je  crois,  entièrement  terminé.  M.  Fischer  est  placé  très- 
avantageusement  pour  continuer  cet  important  ouvrage,  et  il 
est  comme  un  centre  commun  où  viennent  aboutir  toutes  les 
découvertes  faites  par  les  natiualisles  disséminés  depuis  la 
mer  Koire  jusqu'au  Kamtchatka.  Il  m'a  envoyé  de  très-beaux 
insectes. 

Foucou,  capitahie  d'infanterie,  commandant  un  bataillon  aa 


XXIJ  TABLE 

Sénégal,  a  eu  la  bonté,  quoiqu'il  ne  fût  pas  entomologiste, 
de  ramasser  pour  moi  un  assez  grand  nombre  d'insectes  inté- 
ressants. 

FouDRAS ,  avoué  à  Lyon ,  cultive  l'entomologie  avec  zèle  et 
succès.  Il  a  découvert,  et  il  m'a  envoyé  beaucoup  d'espèces  qui 
n'avaient  pas  encore  été  trouvées  en  France,  et  même  plusieurs 
tout-à-fait  inconnues. 

Frenaye  (  de  la) ,  à  Falaise,  département  du  Calvados,  s'oc- 
cupe d'entomologie  seulement  depuis  quelques  années.  Il  avait 
débuté  d'une  manière  brillante,  et  il  marchait  déjà  presque  de 
pair  avec  les  entomologistes  les  plus  instruits.  Malheureusement 
son  zèle  s'est  un  peu  relâché,  et  les  insectes  ont  été  négligés 
pour  d'autres  branches  d'histoire  naturelle.  Il  a  fait  un  voyage 
dans  les  Pyrénées,  et  un  autre  dans  les  Alpes,  et  il  en  a  rapporté 
plusieurs  espèces  intéressantes. 

Froehlich,  entomologiste  allemand,  auteur  de  plusieurs  ou- 
vrages estimés. 

Gaudichaud,  naturaliste  de  l'expédition  du  capitaine  Frey- 
cinet,  avait  recueilli  beaucoup  d'insectes,  qui  malheureuse- 
ment ont  été  perdus  lors  du  naufrage  du  bâtiment  aux  îles 
Malonines.  . 

Gebler,  conseiller  de  cour  et  docteur  en  médecine  à  Bar- 
naoul  en  Sibérie,  cultive  la  botanique,  l'entomologie  et  plu- 
sieurs autres  branches  d'histoire  naturelle  de  la  manière  la  plus 
distinguée.  Il  a  eu  la  complaisance  de  m'envoyer  les  plus  beaux 
insectes  de  cette  contrée,  si  riche  et  encore  si  peu  connue.  Il  a 
publié  plusieurs  mémoires  intéressants  dans  les  Mémoires  de 
la  Société  des  naturalistes  de  Moscou. 

Geoffroy,  mort  en  1810,  auteur  de  V Histoire  abrégée  des 
insectes  des  environs  de  Paris ,  ouvrage  qui  fait  époque,  et  qui 
est  réellement  très-remarquable  pour  le  temps  où  il  a  été  écrit. 

Germar ,  professeur  de  Minéralogie  à  Halle  en  Saxe,  ento- 
mologiste distingué,  et  qui  a  publié  plusieurs  ouvrages  estimés, 
dont  les  principaux  sont  :  i**  Magazin  der  Entomologie.  Re- 
cueil de  différents  mémoires  entomologiques.  Il  en  a  déjà  paru 
cinq  volumes  ,    le  premier  en   181  i  ,    le  dernier  en   1821  ; 


DES    AUTEUKS.  XXllj 

2°  Reise  nach  Dalmatien.  Voyage  fait  par  M.  Gerniar,  en  Dal- 
matie,  en  i8i  i.  Il  y  donne  une  courte  notice  de  tous  les  in- 
sectes qu'il  y  a  recueillis;  3°  Insectorum  specles  novœ  aut  minus 
cognitœ,  etc.  Description  de  891  espèces  de  Coléoptères,  dont 
3i8  Curculionites.  M.  Germar  s'est  beaucoup  occupé  de  cette 
famille,  et  il  établit  dans  cet  ouvrage  un  grand  nombre  de  nou- 
veaux genres.  Il  est  bien  à  regretter  pour  la  science  qu'il  ne 
nous  ait  pas  plus  tôt  donné  une  monographie  de  cette  famille, 
car  des  descriptions  isolées  et  des  caractères  génériques,  qu'on 
ne  peut  pas  comparer  à  ceux  des  genres  voisins,  ne  peuvent 
nous  offrir  qu'un  intérêt  bien  secondaire;  4°  enfin  il  est  le  con- 
tinuateur de  la  Faima  insectorum  Europœ,  d'Ahrens. 

Gmelin  ,  mort  en  1804,  a  publié  une  édition  an  Sjstema 
Naturœ  Ae  Linné,  qui  n'est  qu'une  volumineuse  compilation. 

Gyllenhal,  à  Hœberg,  près  Scara ,  en  Suède,  l'un  de  nos 
premiers  entomologistes ,  a  publié ,  sous  le  titre  ^Insecta 
Suecica,  un  ouvrage^contenant  la  description  des  Coléoptères 
de  la  Suède,  qui  est  un  modèle  de  précision  et  de  clarté. 
Le  3**  volume  a  paru  en  i8i3,  et  depuis  ce  temps  on  at- 
tend impatiemment  le  4^>  qui  doit  compléter  l'ouvrage  et  con- 
tenir les  Capricornes  et  les  Trimères.  On  assure  qu'il  paraîtra 
bientôt.  Je  dois  beaucoup  de  remercîments  à  M.  Gyllenhal , 
pour  les  insectes  qu'il  m'a  envoyés  et  qui  m'ont  fait  connaître, 
d'une  manière  positive  et  certaine,  la  plus  grande  partie  des 
Coléoptères  de  Suède. 

Haan  (de),  conservateur  du  Muséum  royal  de  Leide,  m'a 
envoyé  quelques  insectes  intéressants  du  cap  de  Bonne-Espé- 
rance et  de  Java. 

Herbst,  mort  en  1807,  a  publié  plusieurs  ouvrages  ento- 
mologiques,  dont  les  plus  importants  sont  :  1**  Archiv  der  In- 
sectengeschlchte  y  etc.,  et  2**  Natursystem  aller  hekamiten  in~ 
uncl  auslœndischen  insecten ,  etc.,  10  volumes  et  un  atlas. 

Herrich  Schoeffer,  docteur  en  médecine  à  Ratisbonne,  m'a 
envoyé  quelques  insectes  exotiques  assez  intéressants. 

HoFFMANSEGG  (  Ic  comtc  dc  ),  bïcn  connu  par  son  amour  poiu- 
les  sciences  naturelles,  pour  lesquelles  il  a  fait  les  plus  grands 


XXIV  TABLE 

sacrifices,  et  par  son  voyage  en  Portugal,  qui  nous  a  fait  con- 
naître l'entomologie  d'un  des  plus  riches  pays  de  l'Europe.  Il  a 
été  pendant  long-temps  à  la  tête  du  Muséum  de  Berlin,  et  il  est 
maintenant  retiré  à  Dresde. 

Illiger,  mort  depuis  plusieurs  années,  est  du  petit  nombre 
des  entomologistes  que  Fabricius  a  cité  comme  les  héros  de  la 
science.  Il  a  publié  plusieurs  ouvrages  très-estimés,  dont  les 
principaux  sont  :  i^  Verzeiclmiss  der  kœjjer  preussens  ;  i^  Ma- 
gazin  fur  insectenkiinde.^  etc. 

JuRiNE,  médecin  à  Genève,  mort  depuis  plusieurs  années, 
s'est  particulièrement  occupé  des  Hyménoptères.  Il  avait  réuni 
une  très  -  belle  collection  d'insectes  de  tous  les  ordres  qu'il  a 
laissée  à  son  fils,  propriétaire  des  bains  de  Tivoli  à  Paris,  et 
que  ce  dernier  augmente  continuellement. 

KiRBY,  entomologiste  anglais,  a  publié  plusieurs  mémoires 
intéressants,  dont  la  plupart  sont  insérés  dans  The  Transactions 
of  the  Linncan  Society  of  London. 

Klug  ,  l'un  des  directeurs  du  Muséum  de  Berlin ,  s'est  parti- 
culièrement occupé  des  Hyménoptères,  mais  a  cependant  pu- 
blié sur  les  Coléoptères  quelques  Monographies  très-bien  faites. 
Je  citerai  particulièrement  celle  àv\  genre  Agra.  Il  a  enrichi  ma 
collection  d'un  grand  nombre  de  beaux  insectes. 

Knoch,  professeur  à  Brunswig,  mort  depuis  plusieurs  an- 
nées; il  était  ^possesseur  d'une  assez  belle  collection,  qui  fait 
maintenant  partie  de  celle  du  Muséum  royal  de  Berlin. 

KoLLAR,  inspecteur  du  Muséum  impérial  de  Vienne,  a  pu- 
blié une  très-belle  Monographie  in-folio,  du  genre  Chlamis y 
exécutée  avec  un  grand  luxe  typographique.  Il  m'a  envoyé 
quelques  espèces  très-intéressantes. 

Langsdorf  (  de  ) ,  consul  de  Russie  au  Brésil.  Il  en  a  rap- 
porté une  immense  collection,  et  il  a  bien  voulu  me  donner, 
avec  une  rare  générosité,  une  très-grande  quantité  de  Coléop- 
tères. Il  est  retourné  depuis  au  Brésil,  et  il  paraît  que  dans  ce 
moment  il  voyage  dans  l'intérieur  de  ce  magnifique  pays. 

Latreille,  le  premier  entomologiste  vivant. 

Leach,  entomologiste  anglais,  qui  donnait  les  plus  grande-s 


]J  ES    AUTEURS.  '  XXV 

espérances,  mais  dont  la  sanlé  a  été  tellement  dérangée,  qu'elle 
ne  lui  permet  plus  de  se  livrer  à  aucune  espèce  de  travail. 

Leconte,  capitaine  du  génie  au  service  des  Etats-Unis  à 
New-Yorck  ,  savant  distingué  à  plus  d'un  titre ,  ayant  des  con- 
naissances en  entomologie.  J'ai  reçu  de  lui  environ  six  cents  es- 
pèces  de  Coléoptères,  dont  plus  de  la  moitié  étaient  nouvelles 
pour  ma  collection.  Quelques-unes  ont  été  décrites  et  figurées 
depuis  dans  les  Annalsofthe  Ljcciim  of  Tiatural Histoiy  of  New- 
York. 

Leschenaud,  naturaliste  voyageur  et  correspondant  du  Mu- 
séum de  Paris,  faisait  partie del'expédition  du  capitaine  Baudin; 
il  a  fait  depuis  un  assez  long  séjour  au  Bengale,  et  il  en  a  rap- 
porté beaucoup  d'insectes. 

Lherminier,  médecin  à  la  Guadeloupe,  s'occupe  de  plusieurs 
branches  d'histoire  naturelle,  et  il  a  bien  voulu  m'envoyer  quel- 
ques insectes,  tant  de  cette  île  que  des  Etats-Unis. 

Linné  ,  le  véritable  créateur  des  sciences  naturelles  et  le  pre- 
mier des  naturalistes  passés,  présents  et  futurs. 

Mac  Leay,  fils,  entomologiste  anglais,  s'est  particulière- 
ment occupé  des  Lamellicornes,  et  il  a  publié,  sous  le  titre  de 
Horœ  entomologicœ ,  deux  volumes,  dans  lesquels  il  donne  une 
nouvelle  division  de  cette  famille ,  les  caractères  d'un  assez 
grand  nombre  de  nouveaux  genres  et  une  courte  description 
de  quelques  espèces.  Il  travaille  dans  ce  moment  à  une  ento- 
mologie de  l'île  de  Java,  qui  porte  pour  titre  :  Anmdosa  Ja- 
vanlca,  et  dont  je  n'ai  reçu  le  premier  numéro  qu'après  l'im- 
pression de  ce  volume. 

Mac  Leay,  père  du  précédent,  possède  une  des  plus  belles 
collections  d'insectes.  Je  dois  à  MM.  Mac  Leay,  père  et  fils,  un 
grand  nombre  d'insectes  exotiques  très-précieux.  On  assure  que 
le  père  va  quitter  l'Angleterre  avec  sa  famille  ,  pour  aller  s'éta- 
blir à  la  terre  de  Van  Diémen  ;  le  fils  reste  en  Angleterre. 

Mannerheim  (  le  comte  de),  secrétaire  du  comité  impérial 
pour  les  affaires  de  Finlande  à  Saint-Pétersbourg,  entomolo- 
giste de  grande  espérance,  a  publié  quelques  mémoires  inté- 
ressants, et,  entre  autres,    luie  très-bonne  Monographie   du 


XXVJ  TABLE 

genre  Eucnemis.  Il  m'a  envoyé  un  assez  grand  nombre  d'in- 
sectes de  Finlande,  et  quelques-uns  de  Sibérie  ,  et  de  diverses 
autres  parties  de  la  Russie. 

MÉGERLÉ  de  MuHLFELD,  l'un  des  premiers  employés  du  Mu- 
séum impérial  de  Vienne  ,  possède  une  très  belle  collection  ,  et 
il  a  nommé  une  grande  partie  des  nouvelles  espèces  décou- 
vertes depuis  vingt  ans  dans  les  xliverses  provinces  autri- 
chiennes. 

MiLBERT ,  peintre  et  correspondant  du  Muséum  de  Paris,  a 
résidé  pendant  plusieurs  années  aux  États-Unis ,  et  il  en  a  rap- 
porté un  assez  grand  nombre  d'insectes. 

Olivier,  l'un  des  premiers  entomologistes  de  son  temps, 
membre  de  l'Institut,  section  de  Zoologie,  mort  en  1814.  H 
n'est  personne  qui  ne  connaisse  son  Entomologie  ou  Histoire  na- 
turelle des  insectes ,  ouvrage  en  six  volumes  in-quarto,  avec 
planches.  On  kii  doit  aussi  les  premiers  volumes  à*i\ Encyclo- 
pédie métJiodicjue.  Il  avait  rapporté  de  son  voyage  dans  le  Le- 
vant et  en  Perse,  une  très-grande  quantité  de  très-beaux  in- 
sectes, presque  tous  nouveaux.  Sa  belle  collection,  qui  appartient 
à  ses  enfants,  est  à  vendre;  mais  malheureusement  elle  n'est 
plus  en  trés-bon  état,  et  elle  se  détériore  tous  les  jours. 

PALLAS,mort  en  1811  ,  bien  connu  par  ses  Voyages  en  Sibérie 
et  dans  les  parties  méridionales  de  la  Russie. 

Panzer,  à  Nuremberg,  a  fait  plusieurs  ouvrages  sur  les  in-, 
sectes,  dont  le  plus  considérable  est  Faunœ  insectorum  germa- 
nicœ  initia ,  ouvrage  bien   connu  et  qui  se  trouve  dans  toutes 
les  mains.  M.  Panzer,  depuis  long-temps  ,  a  tout-à-fait  renoncé 
à  l'entomologie. 

Parreyss  ,  marchand  entomologiste  à  Vienne  en  Autriche , 
a  fait,  il  y  a  deux  ans,  un  voyage  dans  les  montagnes  de  la 
Croatie,  d'où  il  a  rapporté  de  très-beaux  insectes.  L'année  der- 
nière, il  en  a  fait  un  moins  heureux  dans  la  Bukovine,  et  cette 
année  il  est  allé,  je  crois,  en  Dalmatie  et  jusqu'à  Raguse  et  Cattaro. 

Paykull  ,  entomologiste  suédois ,  bien  connu  par  sa  Fauna 
Sueeicay  ouvrage  en  trois  volumes,  qui  contient  seulement  les 
Coléoptères,  et  par  plusieurs  Monographies  estimées.  Je  citerai 


DES    AUTEURS.  XXvi 

surtout  sa  Monographia  Histeroidtim ,  qui  est  un  chef-d'œuvre 
dans  ce  genre. 

Percheron  ,  jeune  entomologiste  de  Paris,  qui  s'occupe  par- 
ticulièrement de  Lépidoptères  ;  il  possède  cependant  quelques 
Coléoptères  intéressants. 

Perroud,  jeune  entomologiste  de  Lyon  ,  fixé  depuis  plusieurs 
années  à  Paris,  plein  de  zèle,  d'activité  ,  chasseur  infatigable, 
et  ayant  déjà  fait  plusieurs  observations  très-intéressantes  sur 
différentes  espèces. 

pRÉvosT-DuvAL ,  à  Gcnèvc,  paraît  posséder  une  belle  collec- 
tion tant  en  insectes  des  montagnes  de  la  Suisse  qu'en  insectes 
exotiques.  Il  m'a  fait  plusieurs  envois  qui  contenaient  plusieurs 
espèces  rares  et  précieuses. 

Roger  (Théodore),  négociant  à  Bordeaux,  possède  une 
fort  belle  collection  d'insectes  de  tous  les  pays ,  et  il  a  bien 
voulu  m'envoyer  plusieurs  espèces  très-intéressantes. 

Rossi,  mort  depuis  plusieurs  années,  professeur  à  Pise,  au- 
teur de  la  Fauna  Etrusca^  le  seul  ouvrage  un  peu  important  sur 
les  insectes  d'Italie. 

RouDic ,  propriétaire  à  l'île  Bourbon  ,  a  bien  voulu  me  faire 
deux  envois  assez  considérables  d'msectes  de  cette  île. 

Roux, peintre  et  conservateur  du  Muséum  de  Marseille,  s'oc- 
cupe peu  d'entomologie  ;  il  m'a  cependant  envoyé  quelques  in- 
sectes ,  mais  qui  étaient  en  assez  mauvais  état ,  comme  presque 
tout  ce  qu'on  reçoit  du  midi  de  la  France. 

Sahlberg  ,  professeur  d'histoire  naturelle  à  Abo ,  en  Fin- 
lande, a  commencé  une  Entomologie  de  ce  pays,  sous  le  titre 
de  Dissertatio  entomologica  insecta  Jennica  emimerons ,  qui  pa- 
raît se  publier  en  forme  de  thèse,  comme  cela  se  pratique  dans 
plusieurs  universités.  Malheureusement  cet  ouvrage  est  très-peu 
avancé.  Il  a  publié ,  en  outre ,  la  description  de  quelques  nou- 
velles espèces  ,  sous  le  titre  de  Pericidi  entontographi  Species 
insectnnun  nondiim  descriptas  propnsitiiri  Fasciculiis.  On  con- 
naît mon  opinion  sur  ces  sortes  d'ouvrages.  Je  dois  à  M,  Sahl- 
berg une  grande  quantité  d'insectes  de  Finlande  ,  parmi  les- 
quels plusieurs  espèces  fort  rares. 


?CXVUJ  TABLE 

Saint-Hilaire,  botaniste  très-distingué,  a  passé  plusieurs 
années  au  Brésil;  il  a  voyagé  dans  l'intérieur,  et  il  a  rapporté 
au  Muséum  de  Paris  un  herbier  immense,  et  une  collection  d'in- 
sectes très- considérable  qui  contient  les  plus  belles  espèces. 

Sa^ VITALE  ,  entomologiste  à  Parme  ,  mort  ,  je  crois,  de- 
puis plusieurs  années. 

Sauvigny,  naturaliste- voyageur  du  Muséum,  a  résidé  assez 
long-temps  au  Sénégal,  et  il  en  a  rapporté  quelques  jolis  insectes 
qu'il  a  bien  voulu  me  communiquer. 

Savigny,  membre  de  l'Institut,  section  de  Zoologie,  et  l'un  des 
savants  qui  accompagnèrent  l'armée  française  en  Egypte.  Il  en 
a  rapporté  une  très-grande  collection  d'insectes  dont  une  partie 
est  ligurée  dans  le  magnifique  ouvrage  publié  sur  ce  pays.  Mal- 
heureusement l'affaiblissement  de  sa  vue  ,  occasioné  par  les 
travaux  anatomiques  sur  les  insectes  auxquels  il  s'était  livré 
avec  la  plus  grande  ardeur,  ne  lui  permet  plus  depuis  long- 
temps aucune  espèce  de  travail. 

ScHOENHERR,  à  Skara  en  Suède,  l'un  de  nos  premiers  entomo- 
logistes, auteur  de  la  Sjnonjmia  insectorum  ;  ouvrage  excellent 
et  qui  peut  être  regardé  comme  indispenasble.  Il  n'en  a  en- 
core paru  que  trois  volumes  ;  on  attend  avec  impatience  le 
quatrième  qui  doit  contenir  les  Curcidio/iites.  L'auteur  s'oc- 
cupe depuis  long  -  temps  d'un  grand  travail  sur  cette  nom- 
breuse famille  si  importante  et  si  peu  connue.  M.  Schœnherr 
m'a  fait  de  nombreux  envois,  tous  très -considérables,  tant  en 
insectes  de  Suède  qu'en  espèces  exotiques. 

vScHUPPEL,  à  Berlin,  entomologiste  très-instruit  et  l'un  de  ceux 
qui  connaissent  le  mieux  les  insectes.  Il  possède  une  très-belle 
collection,  et  j'ai  reçu  de  lui  des  espèces  de  la  plus  grande 
beauté.  Tout  ce  qu'il  envoie  est  toujours  dans  le  meilleur  état 
possible  ,  et  il  a  une  patience  et  un  art  tout  particulier  pour  pré- 
parer les  plus  petits  insectes. 

SoLiER,  capitaine  du  génie  à  Marseille,  s'occupe  d'entomo- 
logie avec  le  plus  grand  zèle.  Il  me  fait  chaque  année  plusieurs 
envois  très-considérables,  et  je  ne  puis  trop  lui  en  témoigner 
toute  ma  reconnaissance.  Tout  ce  que  j'ai  reçu  de  lui  est  par- 


riES    AUTEURS.  XXIX 

faitement  soigné,  ce  qui  n'a  pas  lieu  ordinairement  chez  les  en- 
tomologistes du  midi  de  la  France. 

Spence, entomologiste  anglais, auteur  de  plusieurs  ouvrages, 
et  collaborateur  de  M.  Kirby. 

Spinola,  à  Gènes,  cultive  l'entomologie,  et  a  bien  voulu  m'en- 
voyer  quelques  insectes. 

Stéven  (  le  chevalier  de  ),  conseiller  d'état  de  S.  M.  l'empe- 
reur de  Russie,  directeur  des  établissements  de  Botanique  en  * 
Kriraée,  savant  botaniste  et  entomologiste  très-instruit.  Il  pos- 
sède une  très -belle  collection  d'insectes  recueillis  par  lui  dans 
les  provinces  méridionales  de  la  Russie,  et  il  a  bien  voulu  m'en- 
voyer  un  grand  nombre  d'espèces  très-précieuses. 

Sturm  ,  marchand  entomologiste  à  Nuremberg,  graveur  et 
auteur  de  plusieurs  ouvrages,  dont  le  plus  important  est  intitulé  : 
Deiitschlands  Fauna.  Je  n'en  connais  encore  que  quatre  volumes, 
mais  le  cinquième  a  paru  depuis  quelque  temps. 

Thunberg,  professeur  à  l'académie  d'Upsal,  auteur  de  plu- 
sieurs ouvrages ,  a  été  pendant  long-temps  médecin  de  la  Com- 
pagnie hollandaise  au  cap  de  Bonne-Espérance  et  au  Japon. 

Valenciennes ,  peintre  de  paysage  ,  mort  depuis  plusieurs 
années ,  possédait  une  assez  belle  collection  entomologique,qui 
a  été  vendue  après  sa  mort. 

Weber,  professeur  à  Kiel ,  a  publié  des  observations  ento- 
mologiques  très-estimées,  et  il  a  établi  le  premier,  dans  la  fa- 
mille des  CarabiqueSj  plusieurs  genres  qui  ont  été  généralement 
adoptés. 

Westermann  ,  négociant  à  Copenhague  ,  a  résidé  pendant 
plusieurs  années  aux  Indes  orientales.  Il  possède  une  très- 
belle  collection ,  et  il  a  bien  voulu  me  faire  plusieurs  envois  de 
la  plus  grande  beauté. 

WiEDEMANN,  piofcsscur  à  Kiel,  a  publié  plusieurs  ouvrages 
sur  l'Histoire  naturelle ,  parmi  lesquels  je  dois  citer  le  Zoolo- 
gisches  magazin.  11  s'occupe  plus  particulièrement  àes  Diptères.  - 

WiNTHEiM  (  von  ) ,  à  Hambourg,  entomologiste  très-zélé  et 
très -instruit.  J'ai  reçu  de  lui  un  grand  nombre  d'espèces  inté- 
ressantes. 


XXX  TABLE    DKS    AUTEURS. 

YvAN,  jeune  entoaiologiste  à  Digne,  département  des  Basses- 
Alpes,  m'a  fait  plusieurs  envois  d'insectes  de  ce  département, 
l'un  des  plus  intéressants  de  la  France  sous  le  rapport  de  l'en- 
tomologie. 

Zenrer,  conseiller  des  finances  à  Dresde,  possédait  une  très- 
belle  collection. 

ZiEGLER,  ancien  conservateur  du  Muséum  impérial  devienne, 
possède  une  très-belle  collection  de  Coléoptères  d'Europe. 

ZwicK,  à  Sarepta,  l'un  des  membres  de  la  société  des  natura- 
listes de  Moscou. 


F I  TV    n  E    LA    TABLE    DES    AUTEUR  S. 


flOl 


GENERAL 


DES 


COLÉOPTÈRES. 


J-jES  insectes  sont  des  animaux  sans  vertèbres,  sans  branchies, 
et  sans  organes  circulatoires ,  respirant  par  des  trachées ,  subis- 
sant plusieurs  métamorphoses,  et  ayant  dans  l'état  parfait  une 
tète  distincte  pourvue  de  deux  antennes,  et  six  pattes  articulées. 
On  les  divise  ordinairement  en  huit  ordres  dont  le  tableau  sui- 
vant présente  les  principaux  caractères. 


/  kl  différentes,    i  travers. .  .  i    Coléoptères. 

I  l  Inférieures  | 

I  mâchoires.  1  plissées  en  (  longueur  .  2    Orthoptères . 

quatre.  I  /  / 

1  i        T  1  T ,        1  réticulées .  3   Névroptères. 

-rt    1  ;       A  M   •       f  semblables,  i 

,.  I     «     !  \  f     Nervures    j      .    .  ,    rr       '       .< 

<^  I     --.    /  j  \  [  vemees.  .  .  4  Hyménoptères. 

j  '      g     l  Bouche 

^  I    fl    i  I        sans        /  un  bec  non  roulé 5  Hémiptères 

s    I  1  mâchoires,  / 

\    formant    |  une  langue  roulée 6  Lépidoptères. 

deux.       Jamais  de  mâchoires 7   Diptères. 

\  nulles ^ 8  Aptères. 

Tome  ].  I 


«3 


1  COLEOPTERES. 

Les  coléoptères,  qui  font  l'objet  spécial  de  cet  ouvrage,  sont 
des  insectes  à  quatre  ailes,  dont  les  supérieures,  nommées  élytres, 
sont  plus  ou  moins  dures  et  coriaces,  et  servent  comme  d'étuis 
aux  inférieures  qui  sont  minces  ,  transparentes,  veinées  et  pliées 
en  travers.  Ils  sont  pourvus  de  mâchoires  et  de  mandibules ,  et 
subissent  tous  une  métamorphose  complète. 

On  les  divise  en  cinq  sections,  d'après  le  nombre  des  articles 
des  tarses  ,  savoir  : 

Cinq  articles  à  tous  les  tarses i  Pentamères . 

Cinq  articles  aux  deux  premières  paires  de  tarses  , 

et  quatre  seulement  aux  postérieures 2  Hétéromères . 

Quatre  articles  à  tous  les  tarses 3  Tétramères. 

Trois  articles  à  tous  les  tarses 4  Trimères. 

Deux  articles  à  tous  les  tarses 5  Dimères. 

PENTAMÈRES. 

La  première  section  ou  celle  des  Pentamères  renferme  plu- 
sieurs familles  très  -  distinctes  et  qui  présentent  les  caractères 
suivants  : 

i  l^pattes  uniquement  propres  à  la  course 1  Carabiques. 

g^l  pattes,  au  moins  en  partie  ,  propres  à  la  nata- 

\      tion..  » 2  Hjdrocanthares . 

élytres  plus  courtes  que  le  corps 3  BrachéljtreS. 

1-  \  antennes  filiformes  ,  en  scie  ou  pectinées 4  Serricornes. 

antennes  plus  grosses  vers  l'extrémité ,  souvent 

en  masse  perfoliée  ou  solide 5  Clavicornes. 

^'  \  antennes    terminées  en  masse  feuilletéiè. .  .....  fi  Lamellicornes. 

CARA.BIQUES. 

Les  carabiques  sont  des  insectes  carnassiers  ayant  six  palpes, 
des  antennes  filiformes  ou  sétacées ,  quelquefois  moniliformes  , 
et  des  pattes  uniquement  propres  à  la  course.  Cette  nombreuse 
famille  correspond  au  genre  Bupreste  de  Geoffroy.  Linné  avait 
classé  tous  les  insectes  qui  la  composent  dans  ses  deux  genres 
Carahus  ei  Ckindela.  Fabricius,Weber,  Clairville,  Frœhlich  et 
Latreille  v  introduisirent  ensuite   plusieurs  nouveaux   genres  ; 


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CARABIQUES.  3 

niais  il  appartenait  réellement  à  Bonelli  de  la  débrouiller  et 
d'en  rendre  l'étude  plus  facile, en  créant  un  grand  nombre  de 
genres  qui  réunissent  et  groupent  ensemble  les  espèces  qui  pré- 
sentent quelque  analogie.  Les  travaux  postérieurs  de  Latreille, 
Gyllenhal,  Duftschmid,  Sturm  ,  Fischer,  Rlug  et  de  plusieurs 
autres  entomologistes  ont  achevé  de  porter  un  nouveau  jour  sur 
cette  famille.  Pour  parvenir  plus  facilement  à  la  connaissance 
de  tous  les  genres  qu'elle  renferme,  j'ai  cru  devoir  la  diviser  en 
huit  tribus,  en  suivant,  à  quelques  changements  prés,  la  marche 
indiquée  par  Latreille.  Le  tableau  ci-après  en  présente  les  prin- 
cipaux caractères. 

Mâchoires  terminées  par  un  onglet  articulé i  Cicindélètcs. 


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Extrémité  postérieure  des  élytres 

tronquée 2  Troncatipemies. 


Tarses  semblables  dans  les 
deux  sexes 3  Scaritides. 


Aux 

1       carrés 

deux 

i    ou     ar- 

pattes 

1   rondis  .     5  Patellimanes. 

anté- 

1 

rieures. 

En 

en  cœur 

arti- 

ou échan- 

cles 

\  crés ....    6  Féroniens. 

Aux  quatre  pattes 
\ antérieures. . 7  Harpaliens. 


Point  d'échancrure  au  côté  interne  des 

jambes  antérieures 4  SîmpUcipèdes. 


Palpes  extérieurs  subulés  ou  en  alèue 8  Suhulipdlpes. 


CICINDELETES. 

X.es  Cicîndélètes  se  distinguent  de  toutes  les  tribus  suivantes 
par  leurs  mâchoires  terminées  en  onglet  articulé  ,  par  leur 

I . 


4  CICINDÉLÈTES. 

languette  très-petite  et  cachée  par  le  menton,  et  par  leurs  palpes 
à  quatre  articles  distincts.  Le  côté  interne  de  leurs  jambes  an- 
térieures n'a  jamais  d'échancrure ,  caractère  qu'elles  partagent 
avec  les  Siinplicipèdes y  et  les  crochets  de  leurs  tarses  ne  sont 
jamais  dentelés. 

Cette  tribu  se  compose  du  grand  genre  Cicindela  et  de 
huit  autres  genres,  dont  les  espèces  toutes  exotiques  sont  très- 
peu  nombreuses. 

Tarses  non  dilatés   dans  les  mâles i    Manticora. 


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Palpes 
labiaux 
allongés , 
au  moins 
aussi  longs  ^' 

que  les 

maxillaires  ; 

dernier 

article 

sécuriforme. 


Lèvre  supé- 
rieure trans- 
versale ou 
peu  avancée.  2  Megacephala. 

Lèvre  supé- 
rieure trian- 
gulaire et  re- 
couvrant les 
mandibules. .    3   Oxycheila. 


Palpes  labiaux  peu  allon- 
gés, ne  dépassant  pas  les 
maxillaires;  dernier  article 
non  sécuriforme 4    Cicindela. 


Pénultième  article  des  palpes  la- 
\  biaux  renflé  et  plus  gros  que  le  der- 
^  nier 5   Euprosopus. 


Troisième    article   des    tarses    antérieurs  ' 
des   mâles    prolongé    obliquement  en-de- 
dans     6   Ctenostoma. 


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Troisième  et  quatrième  articles  des  tarses  beau- 
coup plus  courts  que  les  premiers 7    Therates. 


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Trois  premiers  articles  des  tarses  anté- 
rieurs des  mâles  dilatés;  le  troisième 
prolongé  obliquement  en-dedans .... 


8    Tricondyla. 


(Quatrième  article  de  tous  les  tarses  pro- 
longé obliquement  en-dedans  dans  les 
deux  sexes 9    Colhuris. 


CICINDÉLÈTES.  5 

I.  MAl^TICOKA.  Fabncius. 

Tarses  semblables  dans  les  deux  sexes ,  et  composés  d'articles 
cylindriques.  Mandibules  grandes,  arquées.  Tête  très-grosse. 
Yeux  petits  et  peu  saillants.  Dos  du  corselet  formant  une  es- 
pèce de  lobe  demi-circulaire  tombant  brusquement  dans  son 
pourtour.  Abdomen  pédicule ,  presque  entièrement  enveloppé 
par  les  élytres.  Elytres  presque  en  forme  de  cœur ,  soudées  et 
carénées  latéralement. 

Fabricius  ne  donne  que  quatre  palpes  à  ce  genre,  quoiqu'il 
en  ait  effectivement  six,  comme  tous  les  insectes  de  cette  fa- 
mille. Il  en  décrit  deux  espèces,  dont  la  seconde,  M.  Pallida, 
m'est  entièrement  inconnue.  La  première,  M.  Maxillosa,  étant 
la  seule  que  je  possède,  je  renvoie  à  sa  description  tout  ce  que 
je  pourrais  dire  sur  ce  genre. 

I.  M.  Maxillosa. 

Atra,  elytris  connut is  scabris. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  167.  n"  i. 
Oliv.  III.  37.  p.  4.  n"  I.  T.  I.  fig.  I. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  166.  n"  i. 
Iconographie  1.  p.  35.  t.  1.  fig.  i. 

Long.  I  pouce  7  lignes.  Larg.  7  lignes. 

Ce  singulier  insecte  ressemble,  à  la  première  vue,  aune  très- 
grosse  araignée.  Il  est  entièrement  d'une  couleur  noire  peu  lui- 
sante, surtout  en  dessus,  et  l'on  aperçoit  sur  tout  le  corps  des 
poils  assez  longs,  roides  et  peu  rapprochés  les  uns  des  autres. 
La  tête  est  très -grande,  aplatie  sur  le  front,  presque  cylin- 
drique postérieurement.  Les  mandibules  sont  très  -  grandes , 
arquées;  elles  ont  quatre  dents  intérieures,  dont  la  troisième 
est  beaucoup  plus  petite  que  les  autres.  La  lèvre  supérieure 
est  peu  avancée ,  presque  transversale;  elle  a  six  dentelures  à  sa 
partie  antérieure.  Les  palpes  sont  grands,  et  leur  dernier  ar- 
ticle est  légèrement  sécuriforme.  Les  antennes  sont  minces  et 


6  MANTICORA. 

filiformes;  leur  troisième  article  est  allongé  et  anguleux.  Les 
yeux  sont  arrondis,  petits  et  peu  saillants.  Le  coi'selet  est  à  peu 
près  de  la  longueur  de  la  tête;  il  paraît  divisé  en  deux  parties 
par  un  sillon  transversal  peu  éloigné  du  bord  antérieur,  qui 
lui  est  à  peu  près  parallèle ,  et  qui  se  prolonge  sur  les  côtés  et 
en  dessous  jusqu'à  rorigin€  des  pattes  antérieures.  La  partie 
postérieure  est  presque  en  demi-cercle;  ses  bords  sont  en  carène 
et  coupés  brusquement  dans  son  pourtour  ;  elle  a  une  ligne  lon- 
gitudinale au  milieu ,  et  elle  est  profondément  écbancrée  pos- 
térieurement. Il  n'y  a  pas  d'écusson  visible.  L'abdomen  paraît 
pédicule  et  il  est  presque  entièrement  enveloppé  par  les  élytres  ; 
celles-ci  sont  soudées ,  larges ,  planes  en-dessus,  presque  en  forme 
de  cœur  ,  fortement  chagrinées,  surtout  postérieurement.  Les 
bords  latéraux  sont  en  carène  et  légèrement  dentelés ,  et  la  par- 
tie qui  enveloppe  l'abdomen  est  presque  lisse ,  à  l'exception  de 
quelques  points  élevés  vers  l'extrémité.  Les  pattes  sont  grandes 
et  couvertes  de  poils  roides  et  assez  serrés. 

On  le  trouve  dans  les  environs  du  cap  de  Bonne-Espérance. 

»      IL  MEGACEPHALA.  Latreille. 

CiciNDELA.  Fabricius. 

Les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  des  mâles  dila- 
tés )  courts  j  presque  en  forme  de  triangle  renversé  ^  ciliés 
plus  fortement  en  dedans  qu'en  dehors.  Palpes  labiaux  al- 
longés ,  plus  longs  que  les  maxillaires  ;  le  premier  article 
allongé  y  très-saillant  au-delà  de  F  extrémité  supérieure  de 
l'échancrure  du  menton;  le  second  très-court;  le  troisième 
très-long  et  cylindrique ,  et  le  dernier  sécurif or  me.  Lèvre  su- 
périeure transversale  ou  peu  avancée  ^  laissant  les  mandibules 
à  découvert. 

Ce  genre,  formé  par  Latreille  sur  les  Cicindela  Megaloce- 
phala  ,  Virginica ,  Carolina  ,  Sepulcralis  et  Mquinoctialis  de 
Fabricius,  se  distingue  facilement  de  toutes  les  Cza«6?e/<z  par  les 
caractères  suivants  : 

La  tète  est  grosse;  le  front  est  large,  plane  ou  très-légèrement 


M  EGA  CEP  H  AL  A,  n 

convexe.  Les  yeux  sont  grands  et  assez  peu  saillants.  La  lèvre 
supérieure  est  courte,  transversale,  ou  arrondie  et  peu  avan- 
cée, et  elle  laisse  les  mandibules  bien  à  découvert.  Celles-ci  sont 
larges,  fortement  dentées  et  peu  saillantes.  Le  dernier  article 
des  palpes  maxillaires  est  légèrement  sécuriforme.  Les  labiaux 
sont  plus  longs  que  les  maxillaires;  leur  premier  article  est  al- 
longé et  il  dépasse  l'extrémité  supérieure  de  l'échancruredu  men- 
ton ;  le  second  est  très  -  court  ;  le  troisième  est  très  -  long ,  cy- 
lindrique et  garni  de  poils  roides  et  assez  longs;  et  le  dernier 
est  sécuriforme. 

Le  corselet  est  à  sa  partie  antérieure  presque  aussi  large  que 
la  tête;  il  se  rétrécit  un  peu  postérieurement,  plus  ou  moins, 
suivant  les  espèces;  le  milieu  de  son  bord  postérieur  est  un 
peu  prolongé ,  et  il  recouvre  l'écusson  dont  la  pointe  n'atteint 
pas  la  base  des  élytres. 

Les  élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeur  de  la  tête  et  plus  ou 
moins  allongées. 

L'avant-dernier  anneau  de  l'abdomen  des  mâles  est  très-for- 
tement éch  ancré. 

Les  pattes  sont  un  peu  plus  fortes  et  un  peu  moins  allongées 
que  celles  des  Cicindela;\es  tarses  sont  plus  courts,  et  les  arti- 
cles ,  dilatés  dans  les  mâles ,  sont  presque  en  forme  de  triangle 
renversé,  et  fortement  ciliés,  surtout  intérieurement. 

Jusqu'à  présent  l'on  ne  connaît  que  deux  espèces  de  ce  genre, 
dans  l'ancien  continent  :  l'une  ,  la  Cicindela  Megalocephala 
de  Fabricius ,  habite  le  Sénégal; et  l'autre  a  été  trouvée  par  feu 
Olivier  sur  les  bords  de  l'Euplirate.  Toutes  les  deux  sont  ap- 
tères. Les  autres  espèces  sont  ailées  et  se  trouvent  en  Amé- 
rique. 

I.  M.    EuPHRATiCA.    Olivier. 

Aptera ,  viridi  -  cuprea  ,  nitida  ;  ore ,  antennis  ,  ano  ,  pedibus 
elytrorumque  apicihus  macula  magna  commuai  cordata  flavis i 
elytris  subrugosis. 

iconographie .  i.  p.  37.  t.  i.  fig    /» 
Dej.  Cat.  p.  I. 


O  MEGACEPHALA.  « 

Long.  8  4  lignes.  Larg.  3  ligues. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Carolina  pour  la  disposition 
des  couleurs,  mais  elle  en  diffère  par  des  caractères  essentiels. 
Elle  est  plus  grande,  et  proportionnellement  un  peu  plus  large. 
Les  quatre  petites  dents  de  la  lèvre  supérieure  sont  un  peu  plus 
marquées.  L'extrémité  des  mandibules  et  les  dents  intérieures 
sont  légèrement  striées.  Ces  dents  sont  plus  larges  et  moins  sail- 
lantes, et  la  couleur  noirâtre  se  rapproche  davantage  de  la  base. 
On  n'aperçoit  pas  de  taches  obscures  sur  les  troisième  et  qua- 
trième articles  des  antennes.  La  tète  est  proportionnellement 
beaucoup  plus  large  et  plus  grosse,  et  les  lignes  enfoncées  obli- 
ques qui  partent  de  la  base  des  antennes  ne  sont  presque  pas 
marquées.  Le  corselet  est  plus  large  antérieurement,  plus  ré- 
tréci postérieurement;  il  est  moins  lisse,  plus  fortement  ridé, 
et  le  milieu  du  bord  postérieur  est  un  peu  moins  avancé.  Les 
élytres  sont  proportionnellement  plus  larges  et  un  peu  moins 
convexes.  Elles  sont  moins  profondément  ponctuées,  surtout  à 
la  base;  la  ponctuation  est  plus  serrée,  souvent  les  points  sont 
réunis,  ce  qui  les  fait  paraître  presque  rugueuses  ;  on  aperçoit 
sur  chacune  d'elles  une  ligne  longitudinale  de  très  petits  points 
verts  enfoncés  ,  parallèle  à  la  suture,  et  allant  depuis  la  base 
jusqu'à  la  tache  jaune.  Leur  couleur  est  moins  brillante ,  plus 
verte,  et  n'est  presque  pas  cuivreuse  sur  la  suture.  La  tache 
jaune  est  beaucoup  plus  large,  surtout  vers  la  suture,  et  les 
deux  réunies  présentent  la  forme  d'un  cœur ,  moins  profon- 
dément échancré.  Elle  n'a  point  d'ailes  sous  ses  élytres.  Le 
dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  à  peu  près  comme  dans  la 
Carolina. 

Feu  Olivier  a  trouvé  cette  belle  espèce  courant  sur  les  bords 
de  l'Euphrate. 

'2.  M.  Carolina. 

Viridi-cuprea  ,  nitida  ;  ore ,   antennis  ,    ano  ,  pedihus    elytro- 
rurnque  apiabus  macula  cornmuni  cordala  late  ematginata 
Jlavis  ;  elytris  pro/unde  punctatis  ,  dorso  rubro-ciipreis. 


M  E  G  A  C.  E  P  H  A  L  A .  Q 

Dejt.  Cat.  p.  I. 

M.  Carolinensis .  Latreille.    Gênera  crustaceoruin  et  insec- 
torum.  I.  p.  1-5.  n°  2. 

Cicindela  Carolina.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  233,  n**  8. 
Oliv.  II.  33.  p.  29.  n^  3i.  t.  2.  fig.  22. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  238.  n**  8. 

Long.  5  \,  7-^  lignes.  Larg.  i  |-,  2  ^  lignes. 

La  lèvre  supérieure,  les  mandibules,  les  palpes  et  les  an- 
tennes sont  d'un  jaune-pâle  un  peu  testacé.  La  lèvre  supérieure 
est  courte  ,  transverse ,  coupée  carrément  à  sa  partie  antérieure , 
et  elle  a  dans  son  milieu  quatre  très-petites  dents  très-peu  mar- 
quées dans  les  deux  sexes.  Les  mandibules  sont  larges  et  forte- 
ment dentées  ;  leur  extrémité  et  les  dents  intérieures  sont  noi- 
râtres. Les  antennes  sont  un  peu  plus  longues  que  la  moitié  du 
corps;  elles  ont  une  petite  tache  ou  petit  anneau  noirâtre  près 
de  l'extrémité  des  troisième  et  quatrième  articles.  La  tète  est 
d'un  vert-brillant  mêlé  de  rouge  -  cuivreux;  elle  est  assez  grosse, 
presque  lisse,  et  elle  a  deux  lignes  enfoncées,  obliques,  peu  mar- 
quées, qui  partent  de  la  base  des  antennes  et  qui  se  réunissent 
presque  entre  les  yeux ,  quelques  stries  très  -  peu  marquées  le 
long  des  yeux,  et  quelques  rides  irrégulières  très-peu  apparentes 
à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  d'un  brun -jaunâtre  , 
assez  gros  et  peu  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la 
tête ,  un  peu  plus  cuivreux  et  plus  brillant ,  surtout  dans 
son  milieu  ;  il  est  aussi  large  que  la  léte  à  sa  partie  anté- 
rieure ,  et  il  se  rétrécit  postérieurement.  A  la  vue  simple  il 
paraît  lisse ,  mais  avec  la  loupe  on  voit  quelques  rides  trans- 
versales très-peu  marquées  ;  il  a  un  sillon  transversal  à  sa  partie 
antérieure,  un  autre  près  du  bord  postérieur,  tous  les  deux 
très-marqués  et  réunis  par  une  ligne  longitudinale  enfoncée, 
aussi  profonde  que  les  sillons,  surtout  antérieurement,  et  qui  se 
prolonge  jusqu'au  bord  postérieur.  Celui-ci  est  presque  lobé  et 
il  recouvre  ordinairement  l'écusson.  Les  elytres  sont  assez  allon- 
gées ,  convexes,  presque  parallèles  et  arrondies  à  l'extrémité; 
elles  sont  assez  forlemenl  ponctuées,  suitout  à  la  base,  el  elles 


lO  MEGAC.  EPHALA. 

ne  le  sont  que  légèrement  veis  l'extrémité.  Elles  sont  d'un  beau 
vert-doré  brillant,  un  peu  bleuâtre  vers  les  bords  latéraux, 
,  d'un  rouge-cuivreux  sur  la  suture,  et  presque  noirâtre  vers  l'ex- 
trémité; elles  sont  terminées  par  une  grande  tache  en  forme 
de  virgule,  dont  la  pointe  touche  à  l'extrémité  de  la  suture;  ces 
deux  taches  réunies  présentent  la  forme  d'un  cœur  profondé- 
ment échancré,  le  fond  de  la  couleur  des  élytres  descendant 
vers  la  suture  presque  jusqu'à  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  vert-brillant,  un  peu  cuivreux  sur  le  milieu  de  l'abdomen; 
son  extrémité  et  les  bords  latéraux  de  ses  derniers  anneaux  sont 
d'unjaune-pâleunpeu  testacé.Les  pattes  sont  de  la  même  couleur. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale ,  et  dans  les 
Antilles.  ' 

J'en  possède  une  variété  plus  petite ,  dont  les  élytres  sont 
moins  profondément  ponctuées,  sans  nuance  cuivreuse  sur  la  su- 
ture, et  dans  laquelle  la  tache  jaune  qui  les  termine  est  moins 
fortement  échancrée. 

3.     M.   VlRGlNICA. 

Viridi-ohscura  ;  ore ,  antennis  ^  ano  pedibusque  Jerrugineis ;  ely- 
trisprofundepunctatisy  obscuris ,  viridi  marginatis. 

Cicindela  Virginica.  Fab.  Sys.  el.  i.  p.  233.  n°  7. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  238.  n°  7. 

Long.  7  7  lignes.  Larg.  2  |  lignes. 

Elle  ressemble  à  la  Carolina  par  sa  forme ,  mais  elle  est  plus 
grande  ,  proportionnellement  un  peu  plus  allongée  et  un 
peu  plus  cylindrique.  La  lèvre  supérieure  ,  les  mandibules  , 
les  palpes,  les  antennes,  l'extrémité  de  l'abdomen  et  les  pattes 
sont  d'un  jaune-ferrugineux.  Les  antennes  n'ont  point  de  tache 
obscure  sur  les  troisième  et  quatrième  articles.  La  tète  et  le  cor- 
selet sont  d'un  vert -noirâtre  avec  des  reflets  changeants  d'un 
vert  plus  clair,  particulièrement  sur  les  côtés  et  dans  les  sillons. 
Ils  sont  plus  lisses  que  dans  la  Carolina^  et  le  milieu  du  bord 
postérieur  du  corselet  est  un  peu  plus  prolongé.   Les  élytres 


ai  E  G  A  C  E  P  H  A  L  A .  H 


sont  un  peu  plus  allongées  et  un  peu  plus  cylindriques;  elles 
sont  d'un  noir-verdâtre,  et  elles  ont  une  bordure  assez  large 
d'un  vert-brillant;  il  n'y  a  point  de  tache  jaune  à  l'extrémité 
comme  dans  les  espèces  voisines.  Elles  sont  très-fortement  ponc- 
tuées, surtout  à  la  base;  les  points  sont  plus  grands,  plus  pro- 
fonds et  plus  éloignés  les  uns  des  autres  que  dans  la  Carolina  ; 
elles  ne  le  sont  que  très-légèrement  vers  l'extrémité,  mais  on  y 
aperçoit  quelques  points  enfoncés  d'un  vert  assez  brillant.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  vert-obscur;  le  milieu  de  l'abdomen 
est  presque  brunâtre. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

Je  crois  que  cette  espèce  est  la  véritable  Virginica  de  Linné 
et  de  Fab ricins;  mais  ce  n'est  pas  celle  d'Olivier,  ni  de  mon 
Catalogue. 

4-  M.  Brasiliensis. 

Viridi-obscura  ;  ot'C  ,  antennis ,  ano ,  pedibus  elytrorumque  apicis 
linea  obliqua  rufo-testaceis  \  elytris  ?ugoso-punctatis ,  obscu- 
risy  viridi  marginatis. 

Kirby's  Century  ofinsects.  p.  376.  n**.  i. 

Long.  7  i  >  7  I  lignes.  Larg.  2  -^  2  |  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Virginica ,  mais  elle  est  un  peu 
plus  allongée.  La  lèvre  supérieure ,  les  mandibules ,  les  palpes , 
les  antennes,  la  tache  des  élytres,  l'extrémité  de  l'abdomen  et 
les  pattes  sont  d'un  jaune  un  peu  moins  ferrugineux ,  mais  qui 
l'est  plus  que  dans  la  Carolina.  Les  antennes  ont  un  anneau 
d'un  noir-obscur,  près  de  l'extrémité  des  second,  troisième  et 
quatrième  articles  ;  ces  anneaux,  qui  sont  souvent  peu  marqués, 
sont  joints  ensemble  par  une  ligne  de  la  même  couleur  placée 
sur  le  côté  supérieur  des  antennes.  Le  corselet  est  un  peu  plus 
allongé  que  celui  de  la  Virginica-.,  il  est  un  peu  plus  étroit  anté- 
rieurement, et  le  milieu  du  bord  postérieur  est  un  peu  moins 
prolongé.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  allongées  ;  elles  sont  très- 
fortement  ponctuées,  surtout  à  la  base,  mais  les  points  sont  plus 


12  MEGACEPHALA. 

rapprochés  et  souvent  réunis,  ce  qui  les  fait  paraître  rugueuses. 
Elles  sont  d'un  noir-obscur  un  peu  verdâtre,  les  bords  latéraux 
sont  d'un  vert  assez  brillant ,  et  elles  ont  à  leur  extrémité  une 
ligne  oblique  d'un  jaune-ferrugineux,  qui,  partant  de  l'extrémité 
de  la  suture ,  suit  le  bord  extérieur  dont  elle  se  détache  un  peu 
à  sa  partie  supérieure.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert  un 
peu  bronzé;  l'abdomen  est  plus  obscur  et  presque  brunâtre. 
Elle  se  trouve  au  Brésil. 

5.  M.  Affinis. 

Viridi-obscura  ;  are  ^  antennis ,  ano ,  pedibus  elytrorumqiie  api- 
cibus  macula  communi  cordata  late  emarginata  testaceis  ; 
elytrls  subrugosis  ;  geniculis  obscuris. 

Dej,  Cat.  p.  I. 

Long.  67,7  lignes.  Larg.  2,2^  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Brasiliensis ,  mais  elle  est  un 
peu  plus  petite,  un  peu  plus  allongée  et  un  peu  plus  cylindrique. 
La  lèvre  supérieure,  les  mandibules,  les  palpes,  les  antennes, 
la  tache  des  élytres ,  l'extrémité  de  l'abdomen  et  les  pattes  sont 
d'un  jaune  plus  pâle  et  un  peu  testacé.  Les  taches  des  second , 
troisième  et  quatrième  articles  des  antennes  sont  un  peu  plus 
marquées  et  plus  distinctes.  Le  corselet  est  plus  étroit;  sa  ligne 
longitudinale  est  moins  enfoncée  et  elle  a  dans  son  milieu  un 
point  arrondi  plus  enfoncé  ;  le  milieu  du  bord  postérieur  est  un 
peu  moins  prolongé.  Les  élytres  sont  plus  étroites  et  plus  cylin- 
driques ;  elles  sont  moins  profondément  ponctuées,  et  les  points 
sont  plus  petits,  plus  rapprochés  et  plus  réunis  ,  ce  qui  les  fait 
paraître  plus  rugueuses.  Elles  sont  presque  entièrement  d'un 
noir  un  peu  verdâtre,  avec  un  reflet  vert  sur  les  bords  latéraux , 
mais  qui  ne  forme  pas  une  bordure  tranchée  comme  dans  \a  Bra- 
siliensis et  la  Virginica.  Elles  sont  terminées  par  une  tache  d'un 
jaune-testacé,  dont  la  forme  est  à  peu  près  semblable  à  celle  de 
la  Carolinn  y  mais  dont  cependant  la  partie  supérieure  est  un 
peu  moins  large.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert  plus  obscur 


MEGACEPHALA.  l3 

<.jiie  dans  la  Brasiliensis.  L'extrémité  des  cuisses  est  d'un  brun- 
noirâtre  ,  sur  tout  aux  quatre  postérieures. 
Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

6.  M.  AcuTiPENNis.  Mihi. 

Obscuro-œnea  ;  ore,  antennis ,  ano ,  pedibus  elytrorumque  api- 
cis  macula  obliqua    testaceis  ;  elytris  punctatis ,  aculeatis. 

M.  Virginica.  Dej.  Cat.y).  i. 

Cicindela  Virginica,  Oliv.  ii.  33.  p.  3o.  n.*'  32.  t.  3.  fig.  26. 

Long.  5  |,  6  |-  lignes.  Larg.  2 ,  2  |  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  la  Carolina  ,  et  pro- 
portionnellement un  peu  plus  courte.  La  lèvre  supérieure,  les 
mandibules,  les  palpes,  les  antennes,  la  tache  des  élytres,  l'ex- 
trémité de  l'abdomen  et  les  pattes  sont  d'un  jaune-pâle  un  peu 
testacé.  La  lèvre  supérieure  est  un  peu  plus  courte  ;  les  mandi- 
bules sont  un  peu  plus  découvertes  et  un  peu  plus  avancées  ; 
les  taches  des  troisième  et  quatrième  articles  des  antennes  sont 
un  peu  plus  distinctes  ;  elles  en  ont  aussi  une  petite  sur  le  second 
article.  La  tète  et  le  corselet  sont  d'une  couleur  bronzée  obs- 
cure ,  un  peu  verdâtre  ;  on  aperçoit  un  petit  enfoncement  ar- 
rondi au  milieu  de  la  ligne  longitudinale  du  corselet ,  comme 
dans  XAjfinis.  Les  élytres  sont  proportionnellement  un  peu  plus 
courtes  que  celles  de  la  Carolina  ;  elles  ont  des  points  enfoncés 
assez  marqués ,  surtout  vers  la  base,  et  elles  sont  presque  lisses 
vers  l'extrémité.  Elles  sont  d'une  couleur  bronzée  obscure,  un 
peu  verdâtre,  surtout  vers  les  bords  latéraux,  et  quelquefois 
un  peu  bleuâtre.  La  tâche  de  l'extrémité  est  assez  large  ;  elle  est 
disposée  obliquement,  et  les  deux  réunies  présentent  à  peu  près 
la  forme  d'un  V.  Elles  sont  terminées  par  une  petite  pointe  assez 
aiguë,  placée  à  peu  près  au  milieu ,  ce  qui  distingue  cette  espèce 
de  toutes  celles  que  je  connais  dans  ce  genre.  Le  dessous  du 
corps  est  d'une  couleur  bronzée  obscure  ;  l'abdomen  est  d'un 
brun-noirâtre. 

Elle  se  trouve  dans  les  Antilles.  Les  individus  que  je  possède 
viennent  de  Saint-Domingue. 


I  4  M  E  G  A  C  E  P  H  A  I.  A . 

7.  M.  Va  RIO  LOS  A. 

y   Supra   nigro-obscura  ;  elytris  punctatis ,  variolosis. 
Dej.  Cat.  p.  I. 

Long.  5  4>  6  lignes.  Larg.  i  f ,  2  lignes. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  la  Carolina,  et  elle  est  en- 
tièrement en  dessus  d'un  noir-obscur.  La  lèvre  supérieure ,  qui 
est  de  la  couleur  du  reste  du  corps,  est  un  peu  plus  avancée  ; 
elle  est  un  peu  arrondie  et  elle  a  quatre  petites  dents  à  sa  partie 
antérieure.  Les  palpes  maxillaires  sont  d'un  noir-obscur  ;  les 
labiaux  sont  d'un  blanc-jaunâtre,  avec  le  dernier  article  d'un 
noir-obscur.  Les  antennes  sont  un  peu  plus  courtes  que  celles 
des  espèces  précédentes;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  d'un 
noir-obscur  un  peu  bronzé  ;  les  autres  sont  d'un  gris-noirâtre. 
La  tête  est  proportionnellement  un  peu  plus  petite  que  celle  de 
la  Carolina;  elle  a  quelques  impressions,  peu  marquées,  à  sa 
partie  postérieure  ;  les  yeux  sont  moins  saillants  ;  le  corselet  est 
un  peu  moins  rétréci  postérieurement;  les  sillons  transversaux 
et  la  ligne  longitudinale  sont  beaucoup  moins  marqués,  et  il  a 
quelques  petits  enfoncements  irréguliers.  Les  élytres  sont  iné- 
gales, raboteuses,  comme  variolées  et  assez  fortement  ponctuées; 
elles  sont  un  peu  sinuées  vers  l'extrémité.  Le  dessous  du  cor- 
selet, la  poitrine  et  les  premiers  anneaux  de  l'abdomen  sont 
d'une  couleur  bronzée  obscure  ;  les  derniers  anneaux  sont  noi- 
râtres. Les  pattes  sont  d'un  noir-obscur. 

Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

Il  est  possible  que  cette  espèce  doive  se  rapporter  à  la  Cicin- 
dela  sepidcralis  de  Fabricius  ;  mais,  comme  il  ne  parle  pas  de 
l'inégalité  des  élytres,  j'ai  cru  devoir  la  donner  comme  espèce 
nouvelle. 

8.   M.  tEquinoctialis. 

Pallide-rufèscens  ;  elytris  fasciis  duabus  latis  obscuris ,  prima 
ad  basin,  seciuidapone  médium,  marginem  non  attingentibus . 


MFGACEPHALA.  l5 

Dej.  Cat.  p.  I. 

Cicindela  œquinoctialis.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  243.  n.°  60. 

ScH.  Sjn.  ins,  1.  p.  246.  n."  63.  ^ 

Long.  8.  {  lignes.  Larg.  3  \  lignes. 

Elle  est  beaucoup  plus  grande  que  la  Carolina  ,  et  pro- 
portionnellement plus  large.  La  tête  est  d'un  jaune-roussâtre  ; 
elle  est  assez  grande,  et  finement  striée  le  long  des  yeux  ; 
ceux  -  ci  sont  brunâtres  et  peu  saillants.  Le  corselet  est 
de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  aussi  large  qu'elle,  presque 
carré;  il  est  légèrement  granulé;  les  deux  sillons  transversaux 
et  la  ligne  longitudinale  sont  moins  marqués  que  dans  les  autres 
espèces  ,  et  le  bord  postérieur  est  un  peu  arrondi  et  légèrement 
sinué.  Les  élytres  sont  en  ovale  et  plus  larges  que  dans  les  autres 
espèces.  Elles  paraissent  lisses  à  la  vue  simple,  mais  elles  sont 
très-légèrement  granulées;  elles  sont  d'une  couleur  un  peu  plus 
foncée  que  le  corselet  vers  la  base ,  et  plus  claire  vers  l'extré- 
mité. Elles  ont  une  large  bande  d'un  brun-obscur  à  la  base,  et 
une  autre  un  peu  au-delà  du  milieu  ;  ces  deux  bandes  ne  vont 
pas  jusqu'au  bord  extérieur  et  elles  se  réunissent  sur  la  suture , 
ce  qui  leur  donne  la  forme  d'une  grande  tache  réniforme.  Les 
palpes,  les  antennes,  les  pattes  et  le  dessous  du  corps  sont  d'un 
jaune  plus  pâle  que  le  dessus. 

Elle  se  trouve  dans  la  partie  septentrionale  du  Brésil. 

m.  OXYCHEILA.  Mihi. 

Cicindela.  Fahricius. 

Les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  des  mâles  dilatés^ 
allongés,  ciliés  également  des  deux  côtés ,  les  deux  premiers 
grossissarU  vers  l'extrémité,  le  troisième  presque  en  cœur.  Pal- 
pes labiaux  allongés ,  aussi  longs  que  les  maxillaires  ;  le  pre- 
mier article  allongé,  saillant  au-delà  de  V extrémité  supérieure 
de  V échancrure  du  menton  ;  le  second  très-court;  le  troisième 
très  -  long ,  cylindrique  et  légèrement  courbé,  et  le  dernier 
securi/orme.  Lèvre  supérieure  très-grande ,  avancée  en  pointe 
et  recouvrant  les  mandibules. 


l6  OXYCHEILA. 

La  Cicindela  tristis  de  Fabricius  m'a  paru  tellement  distincte 
de  toutes  les  autres  Cicindela,  que  j'ai  cru  devoir  en  former  un 
nouveau  genre  sous  le  nom  à!  Oxycheila ,  nom  formé  de  deux 

V    mots  grecs ,  o'^ûç  pointu ,  et  jûXtic,  lèvre. 

En  effet,  les  palpes  maxillaires  sont  plus  allongés,  et  leur  der- 
nier article  est  légèrement  sécuriforme;  les  labiaux  sont  sem- 
blables à  ceux  des  Megacephala.  Ils  sont  cependant  un  peu 
moins  longs  et  ne  dépassent  pas  les  maxillaires,  et  leur  troi- 
sième article  est  légèrement  courbé.  La  lèvre  supérieure  est  très- 
grande,  triangulaire,  et  elle  recouvre  presque  entièrement  les 

.  mandibules.  La  tête  n'est  pas  très-grosse  ;  elle  est  un  peu  allongée 
et  presque  plane.  Les  yeux  sont  assez  saillants  latéralement,  mais 
«nullement  en-dessus.  Les  antennes  sont  minces  et  déliées,  et  à 
peu  près  de  la  longueur  des  deux  tiers  de  l'insecte.  Le  corselet 
est  à  peu  près  de  la  largeur  de  la  tête;  son  bord  postérieur  est 
sinué  et  presque  trilobé ,  et  il  recouvre  presque  entièrement 
l'écusson  dont  la  pointe  dépasse  à  peine  la  base  des  élytres. 
Celles-ci  sont  le  double  plus  larges  que  le  corselet,  assez  allongées, 
peu  convexes,  et  elles  s'élargissent  un  peu  postérieurement.  L'a- 
vant dernier  anneau  de  l'abdomen  des  mâles  est  assez  fortement 
éch ancré.  Les  pattes  sont  grandes  et  allongées;  les  trois  premiers 
articles  des  tarses  antérieurs  des  mâles  sont  dilatés  et  un  peu 
plus  larges  que  dans  les  Cicindela-,  les  deux  premiers  vont  en 
grossissant  un  peu  vers  l'extrémité ,  le  troisième  est  presque  en 
forme  de  cœur  allongé,  et  ils  sont  également  ciliés  des  deux  côtés. 
La  Cicindela  hipustuLata ,  que  Latreille  a  décrite  dans  le  n."  1 3. 
1. 16.  fig.  I.  2.  du  Voyage  de  Humbolt,  me  paraît  devoir  aussi 
appartenir  à  ce  genre, 

I.   O.  Tristis. 

Nigro-obscura  j  elytris  macula  média  Jlava. 

Cicindela  tristis.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  235.  n.**  18. 
Oliv.  II.  33.  p.  i5.  n**.  i3.  t.  3.  fig.  aS. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  241.  n.*^  59. 
Dej.  Cat.  p.  2. 


OXYCHETI.  A. 


17 


Long.  9^,10  lignes.  Larg.  ^  ^ ,  ^  \  lignes. 


Elle  est  en-dessus  d'un  noir-obscur  très-légèrement  bronzé. 
La  lèvre  supérieure  est  très-grande,  avancée,  pointue,  presque 
en  forme  de  triangle  équilatéral  ;  elle  a  quelques  petites  dente- 
lures de  chaque  côté  vers  l'extrémité,  et  un  enfoncement  en  forme 
deV  à  sa  partie  supérieure.  Les  mandibules  sont  noires.  Les  palpes 
sont  d'un  noir-obscur,  avec  l'extrémité  de  chaque  article  un  peu 
roussâtre.  Les  antennes  ont  à  peu  près  la  longueur  des  deux 
tiers  de  tout  l'insecte  ;  elles  sont  minces  et  déliées  ;  leurs  quatre 
premiers  articles  sont  noirs  ;  les  autres  sont  d'un  gris-obscur. 
La  tête  est  lisse,  et  elle  a  quelques  stries  peu  marquées  le  long 
des  veux.  Ceux-ci  sont  noirâtres,  arrondis  et  assez  saillants  laté- 
ralement,  mais  nullement  en-dessus.  Le  corselet  est  à  peu  près 
de  la  largeur  de  la  tête  ;  il  est  presque  carré,  très -légèrement 
renflé  dans  son  milieu  et  presque  lisse  ;  il  a  deux  sillons  trans- 
versaux assez  profonds,  et  une  ligne  longitudinale  bien  marquée; 
le  bord  postérieur  est  sinué  et  presque  trilobé.  Les  élytres  sont 
à  leur  base  le  double  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  allon  - 
gées,  un  peu  convexes,  et  elles  vont  un  peu  en  s'élargissant  vers 
l'extrémité  qui  est  arrondie  dans  le  mâle,  et  presque  coupée 
carrément  dans  la  femelle  ;  elles  sont  fortement  ponctuées  de- 
puis la  base  jusqu'au  milieu,  et  très-légèrement  depuis  le  milieu 
jusqu'à  l'extrémité.  Elles  ont  chacune  au  milieu  une  tache 
jaune  assez  grande  et  irrégulière.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
noir  plus  brillant  que  le  dessus  et  un  peu  bleuâtre.  Les  pattes 
sont  grandes  et  d'un  noir-obscur. 

Elle  se  trouve  au  Brésil. 

IV.   CICINDELA.    Linnc. 

Les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  des  mâles  dila- 
tés^ allongés  ^  presque  cylindriques ,  ou  en  forme  de  quadrila- 
tère très -allon  gé ,  ciliés  plus  fortement  en  dedans  qu'en  de- 
hors. Palpes  labiaux  ne  dépassant  pas  les  maxillaires ,  les 
deux  premiers  articles  très  -  courts ,  le  premier  ne  dépassant 
Tome  I.  1 


î§  CICINDKLA. 

pas  l'extrémité  de  Véchancrure  du  menton,  le  troisième  cy- 
lindrique,  et  le  dernier  gî^ossissant  très-légèrement  i\ers  l'ex- 
trémité. 

Après  avoir  séparé  des  Cicindela  de  Fabricius  les  genres 
TherateSf  Megacephala ,  Oxycheila  et  Euprosopus ,  il  reste  en- 
core dans  ce  genre  un  grand  nombre  d'espèces  qui  présentent 
des  formes  assez  différentes,  mais  que  l'on  distinguera  facile- 
ment des  genres  voisins  par  plusieurs  caractères  faciles  à  saisir. 
Elles  diffèrent  des  Megacephala  et  des  Oxycheila  par  les  palpes 
labiaux,  qui  sont  moins  allongés  que  dans  ces  genres,  plus  courts 
que  les  maxillaires ,  dont  les  deux  premiers  articles  sont  très- 
courts  et  ne  dépassent  pas  l'extrémité  de  l'échancrure  du  men- 
ton ,  et  dont  le  dernier  va  un  peu  en  grossissant  vers  l'extré- 
mité, mais  n'est  jamais  sécuriforme;  des  Euprosopus,  parle  troi- 
sième article  des  palpes  labiaux  qui  n'est  nullement  renflé,  et 
qui  n'est  pas  plus  gros  que  le  dernier  ;  et  de  ces  trois  genres , 
par  la  forme  des  tarses  antérieurs  des  mâles,  dont  les  trois 
premiers  articles  sont  allongés,  presque  cylindriques  ou  en 
Ibrme  de  quadrilatère  très-allongé ,  et  qui  sont  ciliés  plus  for- 
tement en  dedans  qu'en  dehors,  et  par  l'écusson  qui  est  bien 
distinct  et  dont  la  pointe  dépasse  la  base  des  élytres.  Enfin, 
elles  diffèrent  toutes  des  Therates  par  la  dent  qui  se  trouve  au 
milieu  de  l'échancrure  du  menton ,  et  par  les  tarses  dont  les 
antérieurs  sont  dilatés  dans  les  mâles,  et  dont  tous  les  autres 
sont  cylindriques  et  composés  d'articles  presque  égaux. 

Indépendamment  de  la  dilatation  des  tarses  antérieurs,  les  mâles 
se  distinguent  facilement  des  femelles  par  les  anneaux  de  l'abdo- 
men, dont  l'avant-dernier  est  plus  ou  moins  échancré,  et  qui 
sont  au  nombre  de  sept,  tandis  qu'il  n'y  en  a  que  six  dans 
les  femelles.  Ce  caractère  qui  a  été,  je  crois,  observé  le  premier 
par  Gyllenhal,  est  commun  à  presque  tous  les  genres  de  cette 
tribu. 

Ce  genre  étant  très-nombreux,  il  conviendrait  d'y  établir  plu- 
sieurs divisions  pour  parvenir  plus  facilement  à  la  connaissance 
des  espèces;  mais  cela  est  toujours  fort  difficile,  parce  que  les 


CICINDF.I.A.  IQ 

coupes  ne  sont  jamais  bien  tranchées ,  et  que  l'on  trouve  tou- 
jours des  espèces  intermédiaires  qui  font  le  passage  insensible 
de  l'une  à  l'autre.  Après  avoir  essayé  plusieurs  espèces  de  di- 
visions, je  me  suis  arrêté  à  la  suivante,  dont  je  ne  suis  cepen- 
dant nullement  satisfait,  et  qui  laisse  encore  beaucoup  de  choses 
à  désirer. 

/    élytres     i 
Corps     i    presque   |  i   lèvre    supérieure    recouvrant  une  partie  des   man- 
aliongé  et  \  planes  et  l      dibules  ,  fortement  dentée  et  avancée  ,  surtout  dans 
presque    /  parallèlo-  |      la  femelle, 
cylindri-   j     gram-     1  2  lèvre  supérieure  transversale, 
que.        I    miques.    , 

\  3  élytres  presque  cylindriques. 

!4  lèvre  supérieure  avancée,  recouvrant  une  partie  des  mandibules, 
et  fortement  dentée. 
5  lèvre  supérieure  transversale,  un  peu  avancée ,  ayant  au  moins 
cinq  dentelures. 
6  lèvre  supérieure   transversale    ou  peu  avancée  ,  ayant   au  plus 
trois  dentelures. 
7  lèvre  supérieure  avancée  ,  presque  arrondie  ,  dentelures  très- 
peu  marquées. 

Les  Cicindela  de  la  1^®  division  ont  une  forme  particulière,  et 
elles  pourraient  peut-être  former  un  nouveau  genre.  Fischer 
a  cru  que  ces  insectes  étaient  le  genre  Therates  de  Latreille,  et  il 
en  figure  une  espèce,  probablement  la  Curvidens ,  sous  le  nom 
de  Therates  Marglnatas,  dans  son  Entomographie  de  la  Russie. 
Elles  sont  très-allongées,  presque  cylindriques,  la  lèvre  supé- 
rieure est  ordinairement  très  -  avancée ,  fortement  dentée,  elle 
recouvre  plus  ou  moins  les  mandibules,  et  elle  se  termine  en 
pointe  dans  les  femelles.  Les  yeux  sont  gros  et  très-saillants. 
Le  corselet  est  étroit,  ordinairement  cylindrique,  et  les  im- 
pressions sont  peu  marquées.  Les  élytres  sont  allongées,  assez 
planes,  et  preque  en  forme  de  parallélogramme.  Les  pattes  sont 
longues  et  déliées.  Toutes  les  espèces  de  cette  division  parais- 
sent habiter  exclusivement  les  régions  équinoxiales  de  l'Amé- 
rique méridionale. 

La  2®  division  a  été  formée  sur  une  seule  espèce  qui  pré- 
sente tous  les  caractères  de  la  1^^  division,  mais  dont  la  lèvre 
supérieure  est  courte  et  transversale. 

2. 


liO  CICINDELX. 

Les  Cicindela  de  la  V  division  ont  quelques  rapports  avec 
celles  des  deux  premières,  mais  elles  sont  un  peu  moins  allon- 
gées; le  corselet  est  moins  cylindrique,  et  les  impressions  sont 
plus  marquées  ;  et  les  élytres,  au  lieu  d'être  planes,  prennent  la 
forme  du  corps  et  paraissent  cylindriques.  Elles  sont  toutes 
d'Afrique ,  des  parties  méridionales  de  l'Asie  et  des  îles  qui  en 
sont  voisines. 

La  4^  division  a  été  formée  sur  une  seule  espèce  qui  res- 
semble poui-  la  forme  à  celles  de  la  6^ ,  mais  dont  la  lèvre  su- 
périeure est  avancée  et  dentée  comme  dans  la  i''*'  division. 

Les  Cicindela  de  la  S*"  division  ont  beaucoup  de  rapport  pour 
la  forme  avec  celles  de  la  6^;  mais  la  lèvre  supérieure  est  ordi- 
nairement un  peu  plus  avancée,  et  elle  a  toujours  au  moins  cinq 
dentelures.  Cette  division  est  composée  des  plus  grandes  et  des 
plus  belles  espèces  de  ce  genre,  et  qui  habitent  toutes  les  îles  de 
la  Sonde  ,  les  parties  méridionales  de  l'Asie  et  l'Afrique  centrale. 

La  6^  division  renferme  toutes  les  Cicindela  dont  le  corps  est 
plus  ou  moins  large  et  déprimé,  et  dont  la  lèvre  supérieure  trans- 
versale, coupée  carrément,  ou  peu  avancée,  a  au  plus  trois 
dentelures.  Cette  division  est  à  elle  seule  presque  trois  fois 
aussi  considérable  que  toutes  les  autres  ensemble;  on  y  trouve 
des  espèces  de  tous  les  pays,  et  elle  renferme  toutes  celles 
d'Europe. 

Enfin  la  7*  division  se  compose  de  quelques  petites  espèces 
dont  la  lèvre  supérieure  est  avancée  ,  presque  arrondie,  et 
dont  les  dentelures  sont  très -peu  marquées;  elles  ont  quel- 
ques rapports  avec  celles  de  la  1^'^  division,  mais  elles  sont 
un  peu  plus  larges,  moins  allongées  et  moins  cylindriques; 
leurs  yeux  sont  plus  saillants ,  et  leurs  antennes  longues  et  dé- 
liées vont  un  peu  en  grossissant  vers  l'extrémité;  elles  sont  tou- 
tes des  parties  les  plus  méridionales  de  l'ancien  continent. 

Toutes  les  Cicindela  décrites  dans  cet  ouvrage  sont  ailées. 
La  C.  Grossa  de  Fabricius,  et  la  Coarctata  figurée  dans  la 
i^'*"  livraison  de  l'Iconographie  des  Coléoptères  d'Evu^ope ,  qui 
sont  aptères,  me  paraissent  devoir  appartenir  à  un  nouveau 
çjenre. 


CICINDELA.  '2t 

PREMIÈRE    DIVISION. 

,    I   C,  Cayennensis. 

CyUndrica^  supra  fusco-œnea ,  subtus  cyanca^  clytris  punclo 
laterali  alho  ;  tihiis  tarsisque  posticis  tesîaccis. 

Fab.  Sys.  el.  i.  p.  243.  n^  5^. 
Oliv.  II.  33.  p  23.  n°  23.  t  i.  fig.  2. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  7  lignes,  larg.  2  lignes. 

Cette  espèce,  qui  estime  des  plus  grandes  de  cette  division,  a 
été  confondue  par*  beaucoup  d'entomologistes  avec  plusieurs 
autres.  Elle  est  en-dessus  d'une  couleur  bronzée-obscure.  Dans 
le  mâle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est 
avancée,  recouvrant  presque  les  mandibules,  avec  sept  dents, 
dont  trois  sur  la  même  ligne,  une  de  chaque  côté,  un  peu  en  ar- 
rière, et  une  autre  presque  à  la  base;  elle  est  d'un  noir-bronzé, 
bombée  au  milieu,  et  elle  a  une  tache  brunâtre  de  chaque  côté, 
à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  noir-bronzé 
avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  noir- 
obscur,  avec  le  second  article  des  maxillaires  loussâtre  en-dessus. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'iui  bleu-verda- 
tre,  les  autres  sont  obscurs.  La  tète  est  assez  large,  finement 
striée  entre  les  yeux  qui  sont  très-saillants  et  jaunâtres.  Le  cor- 
selet est  plus  étroit  que  la  tête,  allongé  et  presque  cylindrique; 
les  sillons  transversaux  et  celui  du  milieu  sont  très -peu  mar- 
qués, il  est  presque  lisse,  et  à  la  loupe  il  paraît  finement  cha- 
griné. Les  élytres,  presque  le  double  plus  larges  que  le  corselet, 
sont  allongées,  parallèles,  assez  fortement  chagrinées;  leur  cou- 
leur est  plus  foncée  vers  la  suture,  plus  claire  vers  le  bord  ex- 
térieur, qui  est  bleu  avec  un  reflet  d'un  vert  doré  intérieure- 
ment. Elles  ont  un  petit  point  blanc  presque  triangulaire  ,  sur 
le  bord  extérieur  un  peu  au-delà  du  milieu.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  bleu  foncé  un  peu  vcrdâtre.  Les  pattes  sont  de  la  mènir 


22  CICINDELA. 

couleuf;  les  jambes  et  les  tarses  postérieurs  sont  d'un  jaune 
testacé  assez  clair. 

Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

2.    C.   B  IPUWCTATA- 

Cjlindricay  supra  fus co-œnea  ,  subtus  cyanea^  elytris  puncto  la- 
terall  alho  ;  tihiis  tarsisque  posticis  abdomineque  ferrugineis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  238.  n^  34- 
ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  243.  n**  35. 

Long.  6  j  lignes,  larg.  i  -|  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Cayennensis ,  mîiis  elle  est  un 
peu  plus  petite  ;  sa  couleur  est  un  peu  moins  obscure  ;  la  lèvre 
supérieure  n'a  pas  de  taches  brunes;  les  palpes  sont  entièrement 
d'un  noir  -  bleuâtre  ;  les  yeux  sont  d'une  couleur  brunâtre  ; 
le  corselet  est  un  peu  moins  cylindrique;  le  point  blanc  placé 
sur  le  bord  des  élytres  est  un  peu  plus  petit ,  et  il  est  allongé  et  nul- 
lement triangulaire.  L'abdomen  est  d'un  jaune-ferrugineux,  plus 
clair  vers  son  extrémité,  et  se  changeant  en  bleu  vers  sa  base; 
les  jambes  et  les  tarses  postérieurs  sont  d'un  jaune  un  peu 
plus  foncé  et  presque  ferrugineux.  La  base  des  quatre  jambes 
antérieures  et  l'extrémité  de  toutes  les  cuisses  sont  aussi  de  la 
même  couleur. 

Je  dois  l'individu  mâle  que  je  possède  à  M.  Westermann,  qui 
me  l'a  envoyé  comme  étant  la  véritable  Bipunctata  de  Fabri- 
cius,  et  comme  venant  de  l'Amérique  méridionale. 

3.  C.  RuFiPES.  Klug. 

Cylindrica ,   supra  fusco  -  œnea ,  elytris  puncto   laterali   albo  _, 
pectore ,  abdomine  pedibusque  rujis. 

Long.  6  lignes,  larg.  i  ~  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  les  deux  précédentes,  aux- 
quelles elle  ressemble  beaucoup  ainsi  qu'à  la  Luridipes.  La  lèvre 
supérieure  a  la  forme  de  celle  de  la  Cayennensis;  mais  la  tache 
brunâtre  est  plus  grande,  plus  claire,  et  elle  couvre  toute  la  partie 


CICINDELA.  23 

antérieure.  Les  palpes  sont  comme  dans  la  Oiyennensis.  Tout 
le  dessus  du  corps  est  im  peu  moins  foncé  et  plus  brillant,  sur- 
tout vers  les  bords  latéraux.  Le  corselet  et  le  point  blanc  laté- 
ral des  élytres  sont  comme  dans  la  Cayennensis.  En-dessous, 
la  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'une  couleur  ferrugineuse  bril- 
lante, avec  un  reflet  un  peu  violet  sur  la  poitrine  et  à  la  base 
de  l'abdomen.  Les  pattes  sont  un  peu  plus  claires  ;  les  tarses , 
particulièrement  ceux  des  pattes  antérieures,  ont  un  reflet  d'un 
violet  métallique. 

M.  le  docteur  Klug,  l'un  des  directeurs  du  Musée  royal  de 
Berlin ,  m'a  envoyé  l'individu  mâle  que  je  possède ,  sous  le  nom 
que  je  lui  ai  conservé,  et  comme  venant  du  Brésil. 

4-    C.    LURIDIPES. 

Cyiindrica ,   supra  fusco-œnea  ,  subtus  cyanea ,   elytris  punclo 
laterali  albo  ;  ano  pedibusque  lundis. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  6  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Rujipes ,  et  sa  cou- 
leur est  un  peu  plus  claire  et  un  peu  plus  brillante.  La  lèvre  su- 
périeure, dans  le  mâle,  a  la  même  forme  que  dans  la  Cayennen- 
sis ,  mais  elle  est  beaucoup  moins  avancée,  et  elle  laisse  une 
grande  partie  des  mandibules  à  découvert  ;  elle  est  plus  avancée 
dans  la  femelle,  et  la  dent  du  milieu  est  beaucoup  plus  longue 
que  les  fiutres.  Dans  les  deux  sexes  les  taches  brunes  sont  plus 
grandes  et  plus  claires.  Le  corselet  est  un  peu  plus  court,  plus 
large  et  moins  cylindrique  que  dans  la  Cayennensis  \  il  a  quelques 
reflets  cuivreux  à  sa  partie  postérieure  et  sur  ses  côtés.  Le  point 
blanc  des  élytres  est  comme  dans  la  Cayennensis.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  bleu-foncé  un  peu  verdâtre;  la  couleur  de  l'ab- 
domen va  en  s'éclaircissant  vers  l'extrémité,  et  le  dernier  anneau 
est  d'une  couleur  testacée  obscure.  Les  pattes  sont  de  la  même 
couleur;  les  quatre  antérieures  ont  quelquefois  une  teinte  mé- 
tallique. 

Elle  se  trouve  à  Cayennc. 


24  »,  CICINDELA. 

5.  C.  Margineguttata, 

Cyiindrica  ^  supra  fusco-œnea ,  suhtus  viridi- cyanea ,  efytris 
punctis  tribus  marginalibus  albis ,  primo  humerali  obsoleto  ; 
Jemoribus  basi  testaceis. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  5  lignes.   Larg.  i  \  ligne 

Elle  ressemble  beaucoup  aux  précédentes ,  mais  elle  est  plus 
petite.  En-dessus  sa  couleur  est  à  peu  près  semblable  à  celle  de 
la  Luridipes.  La  lèvre  supérieure  du  mâle  est  peu  avancée , 
presque  arrondie,  et  laissant  les  mandibules  à  découvert.  Elle  a 
trois  dents  peu  saillantes,  sur  la  même  ligne,  à  sa  partie  anté- 
rieure ,  une  autre  de  chaque  côté  un  peu  en  arrière ,  et  une  autre 
près  de  la  base.  Celle  de  la  femelle  est  beaucoup  plus  avancée , 
les  dents  sont  beaucoup  plus  saillantes,  et  celle  du  milieu  est 
beaucoup  plus  longue  que  les  autres.  Dans  les  deux  sexes,  tout 
le  bord  extérieur  est  d'un  brun-jaunâtre.  Les  élytres  ont  trois 
points  blancs  sur  le  bord  extérieur ,  dont  un  très-petit  presque 
effacé,  et  qui  manque  quelquefois  à  l'angle  de  la  base  ;  le  second 
arrondi  ou  anguleux,  un  peu  au-delà  du  milieu;  et  le  troisième 
triangulaire ,  vers  l'angle  postérieur.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  bleu-brillant  un  peu  verdâtre.  Les  pattes  sont  d'un  bleu- 
verdàtre  obscur,  avec  la  base  des  cuisses  et  l'extrémité  de  celles 
antérieures  légèrement  jaunâtres. 

Elle  se  trouve  communément  à  Cayenne,  et  quelquefois  au 
Brésil. 

6.  C.  CoNFusA.  Mihi. 

Cylindrica ,  supra  fusco-œnea  ,  subtus  cyanea ,  elytris  punctis 
tribus  marginalibus  albis  ;  femoribus  luridis  cyaneo  mican- 
tibus. 

Long.  6  lignes.   Larg.  i  |  ligne. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à  la  Margineguttata  ,  et  pen- 
dant long  temps  je  l'ai  confondue  avec  elle.  Elle  est  plus  grande, 


CICINDELA.  a5 

et  proportionnellement  un  peu  plus  large.  La  lèvre  supérieure 
du  mâle  est  un  peu  plus  courte  et  presque  transversale;  celle 
de  la  femelle  ne  m'a  pas  paru  différente.  La  tête  et  le  corselet 
ont  quelques  reflets  cuivreux  plus  marqués;  ce  dernier  est  un 
peu  plus  court,  plus  large,  moins  cylindrique  et  un  peu  arrondi 
sur  ses  côtés.  Le  point  humerai  des  èlytresestunpeuplus  grand 
et  plus  distinct,  et  le  troisième  un  peu  plus  allongé.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  bleu-foncé.  Les  cuisses  sont  d'un  brun -jau- 
nâtre avec  un  reflet  d'un  violet-brillant,  surtout  vers  l'extrémité. 
Les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  bleu-métallique. 
Elle  se  trouve  au  Brésil.    • 

7.  C.  Chrysis. 

Cylindrica ,  supra  fusco-œnea ,  capite  thoraceque  cupreo  rnican- 
tibus  ;  suhtus  viridi—cyanea;  eljtris  puncîis  tribus  margina- 
libus  albis,  primo  humerali  minutissimo. 

Fabr.  Sjs.  el.  I.  p.  238.  n^  35. 
ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  244*  n^  ^^• 

Long.  4  I  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Margineguttata  ,  mais  elle  est 
un  peu  plus  petite.  La  lèvre  supérieure  du  mâle,  le  seul  sexe 
(jue  je  connaisse,  est  un  peu  plus  courte,  plus  transversale,  et, 
au  lieu  de  trois  dents  à  sa  partie  antérieure  sur  la  même  ligne , 
elle  n'en  a  que  deux ,  ce  qui  la  fait  paraître  comme  échancrée. 
Comme  dans  la  Margineguttata  et  les  autres  espèces  voisines , 
il  y  en  a  deux  autres  de  chaque  côté  en  arrière  et  moins  dis- 
tinctes. Le  premier  article  des  antennes  est  d'un  bleu  un  peu 
verdâtre  ;  les  trois  suivants  sont  d'un  bleu  très-brillant.  La  tête 
et  le  corselet  ont  quelques  reflets  cuivreux  assez  brillants  ;  ce 
dernier  est  un  peu  plus  cylindrique.  Les  élytres  sont  un  peu  moins 
planes  ;  elles  ont  trois  points  blancs,  placés  de  chaque  côté  de 
la  même  manière  ;  le  premier  est  très-petit,  mais  bien  distinct. 
Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  bleu  verdâtre. 

Cette  espèce   m'a  été  envoyée  par  M.  Wcstermann,  comme 


'-i6  C  ICI  NUE  LA. 

, étant  la  véritable  Chrjsis  de  Fabricius,  et  comme  venant  de  l'A- 
mérique méridionale. 

8.  C.   C  Y  LIN  DR  ICA. 

Cylindrica^  supra  obscuro-œnea ,  subtus  cyanea ,  elytris punctis 
tribus  rnarginalibus  albis ;  mandibulis  maris  incurvis. 

De.t.  Cat.  p.  2, 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Cayennensis ,  mais 
elle  est  un  peu  plus  large.  La  lèvre  supérieure  du  mâle ,  le  seul 
sexe  que  je  connaisse ,  est  jaunâtre  avec  la  base  d' un  vert-bronzé. 
Elle  a  trois  dents  de  chaque  côté  ;  la  partie  antérieure  est  un 
peu  échancrée  et  elle  a  au  milieu  une  petite  dent ,  plus  courte 
que  les  deux  latérales.  Les  mandibules  sont  obscures,  avec  une 
tache  jaunâtre  à  la  base;  elles  sont  recourbées  dans  leur  milieu 
presque  à  angle  droit.  Les  palpes  sont  jaunâtres  avec  le  dernier 
article  obscur.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont 
d'un  bleu-brillant,  les  autres  sont  obscurs.  Le  premier  article 
est  assez  long,  un  peu  renflé  vers  son  extrémité,  mais  presque 
cylindrique.  La  tête  est  large,  finement  striée  entre  les  yeux, 
d'une  couleur  bronzée  obscure  avec  quelques  reflets  cuivreux. 
Les  yeux  sont  obscurs.  Le  corselet  n'est  pas  aussi  étroit  que 
dans  la  Cayennensis  et  les  espèces  voisines;  il  est  un  peu  arrondi 
sur  les  côtés,  et  les  sillons  sont  plus  marqués.  Les  élytres  sont 
assez  fortement  chagrinées,  d'un  bronzé-obscur,  avec  les  bords 
latéraux  bleus  et  un  reflet  vert-doré  intérieurement.  Elles  ont 
trois  points  blancs  sur  le  bord  extérieur  :  le  premier  tout-à-fait 
à  l'angle  de  la  base;  le  second  un  peu  au-delà  du  milieu  ;  et  le 
troisième  vers  l'angle  postérieur.  Le  dessous  du  corps  et  les 
pattes  sont  d'un  bleu-verdâtre  brillant. 

Elle  se  trouve  au  Brésil.' 

9.  C.    NODICORNIS. 

Cylindrica,  supra  obscuro-œnea^  subtus  viridis ,  elytris  punctis 


CI  C  IN  DELA.  27 

tribus  marginalibus  albis;  jnandibulis  maris  incurvis ;  articulo 
primo  antennarum  maris  dilatato. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  la  Margineguttata ,  et  sa  cou- 
leur est  un  peu  plus  claire  et  plus  brillante.  La  lèvre  supérieure 
est  jaunâtre  avec  la  base  d'un  vert-bronzé  ;  elle  est  avancée  avec 
trois  dents  sur  les  côtés,  et  une  au  milieu  dans  la  femelle,  qui 
est  remplacée  dans  le  mâle  par  une  légère  échancrure,  au  mi- 
lieu de  laquelle  il  y  a  une  petite  dent  très- peu  marquée.  Les 
mandibules  du  mâle  sont  recourbées  dans  leur  milieu,  comme 
dans  la  Cylindrica;  elles  le  sont  très-peu  dans  la  femelle.  Les 
antennes  du  mâle  ont  le  premier  article  assez  fortement  dilaté 
à  leur  extrémité.  Le  corselet  est  presque  cylindrique.  Les  élytres 
sont  assez  fortement  chagrinées  ;  les  bords  latéraux  sont  d'un  vert 
brillant,  plus  clair  intérieurement;  elles  ont  trois  points  blancs 
disposés  comme  dans  la  Cylindrica.  Le  dessous  du  corps  et  les 
pattes  sont  d'un  vert-bleuâtre.  La  base  et  l'extrémité  des  cuisses 
sont  légèrement  jaunâtres. 

Elle  se  trouve  au  Brésil. 

10.     C.    CURVIDENS. 

Cylindrica  y  supra  obscuro-œnea  ^  subtus  viridis  ^  elytris  punctis 
duobus  marginalibus  albis  ;  mandibulis  maris  incurvis. 

Dej.  Cat.  p.  1. 
C.  Chrysis.  Illiger. 
C.   Geniculata.  Germar. 

Therates  marginatus .  Fischer.  Entomographie  de  la  Russie,  i. 
Genre  des  Insectes,  p.  104.  t.  i.  fig.  6. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  {  ligne. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à  Xa  Nodicornis .  Elle  en  dif- 
fère par  le  premier  article  des  antennes  qui  n'est  point  dilaté 


aS  CÎCIXUELA. 

dans  le  mâle,  par  la  couleur  qui  est  un  peu  plus  obscure  et 
moins  brillante,  par  le  corselet  qui  est  un  peu  moins  cylindrique, 
par  l'absence  de  point  blanc  à  l'angle  de  la  base  des  élytres ,  et 
par  le  jaune  de  la  base  et  de  l'extrémité  des  cuisses,  qui  occupe 
un  peu  plus  de  place  et  qui  s'étend  sur  la  base  des  jambes. 
Elle  se  trouve  également  au  Brésil. 

II.    C   B  RASILI  ENSIS. 

Cjlindrica,  supra  viridi-obscura ,  subtus  nitida ,  elytrls  inacuhs 


tribus  marginalibus  albis. 


Dej.  Cat.  p.  2. 


C.  Angusticollis .  Schuppel. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  -^  ligne. 

Elle  ressemble  aux  précédentes  pour  la  forme  et  pour  la  gran- 
deur. La  lèvre  supérieure  est  jaunâtre,  avancée,  arrondie  dans 
le  mâle  et  se  terminant  en  pointe  dans  la  femelle,  avec  une 
dentelure  arrondie  de  chaque  côté,  plus  fortement  marquée 
dans  la  femelle.  Les  mandibules  sont  jaunâtres  à  la  base,  obs- 
cures à  l'extrémité.  Les  palpes  sont  jaunâtres  avec  le  dernier 
article  obscur.  La  tête  et  le  corselet  sont  très-légèrement  ridés, 
d'un  vert  obscur,  avec  quelques  reflets  d'un  bronzé- cuivreux. 
Les  élytres  sont  fortement  ponctuées,  d'un  vert -obscur,  avec 
un  reflet  cuivreux  ;  le  bord  extérieur  est  bleu  avec  un  reflet 
vert-doré  intérieurement.  Elles  ont  trois  taches  blanches  ,  la 
première  à  l'angle  de  la  base,  un  peu  allongée  le  long  du  bord, 
et  presque  en  forme  de  lunule  ;  la  seconde  au  milieu  du  bord 
extérieur,  transversale  et  presque  en  lunule  ;  et  la  troisième 
plus  petite  un  peu  au-delà  de  l'angle  postérieur.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  vert  très-brillant.  Les  pattes  sont  d'un  vert-cui- 
vreux avec  la  base  des  cuisses  jaunâtre. 

Elle  se  trouve  au  Brésil. 

i'2.  C.  Angustata.  Mihi. 
Cyllndrica  ,  supra  obscuro-œnea^  subtus  viridi-cyanca ,  elytrls 


CICINDELA.  29 

viaculis  tribus  jnarginalibus  flavescentihus  ;   antennis  pedl- 
husque  liirldis. 

Long.  4  ^  lignes,  larg.   i   \  ligne. 

Elle  ressemble  un  peu  à  la  Brasiliensis ,  mais  elle  est  plus  petite 
et  un  peu  plus  allongée.  Dans  la  femelle ,  le  seul  sexe  que  je 
connaisse,  la  lèvre  supérieure  est  jaunâtre ,  très-avancée;  elle  a  ,||||^ 
trois  dents  assez  marquées  à  sa  partie  antérieure,  celle  du  mi- 
lieu est  un  peu  plus  avancée  que  les  autres,  et  une  autre  plus 
arrondie  de  chaque  côté,  un  peu  en  arrière.  Les  mandibules 
sont  jaunâtres  à  la  base,  obscures  à  l'extrémité  ,  et  presque 
entièrement  cachées  par  la  lèvre  supérieure.  Les  palpes  sont 
jaunâtres  avec  le  dernier  article  obscur.  La  tète  est  d'vme 
couleur  bronzée  avec  quelques  reflets  cuivreux  ;  elle  est  légère- 
ment ridée.  Les  yeux  sont  noirâtres  et  très-saillants.  Les  an- 
tennes sont  d'ime  couleur  testacée  obscure ,  presque  noirâtre 
vers  l'extrémité  ;  elles  vont  un  peu  en  grossissant  vers  le  bout. 
Le  corselet  est  un  peu  plus  étroit  et  plus  cylindrique  que  dans 
les  espèces  précédentes;  il  est  de  la  couleur  de  la  tête,  et  lé- 
gèrement ridé  transversalement.  Les  élytres  sont  d'une  couleur 
bronzée  un  peu  plus  obscure  ;  le  bord  extérieur  est  bleu ,  un  peu 
doré  intérieurement;  elles  sont  fortement  ponctuées,  et  un  peu 
inégales.  Elles  ont  trois  taches  d'un  blanc-jaunâtre,  disposées 
comme  dans  la  Brasiliensis  ;  la  première  est  un  peu  plus  mince , 
celle  du  milieu  est  plus  large  à  sa  base,  et  la  troisième  est 
plus  grande  proportionnellement.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  bleu  un  peu  verdâtre.  Les  pattes  sont  d'une  couleur  tes- 
tacée obscure  avec  quelques  reflets  d'un  vert-métallique. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.   Bonfils ,   comme  venant  de 
Cayenne. 

i3.  C.  BiGUTTATA.  Mihi. 

Cylindrica,  supra  capite  thoraceque  viridihus ,  elytris  viridi-cu- 
preis  ,  puncto  marginali  alho  margineque  cyaneo  ;  suhtus 
tota  cyanea. 

C.    Chrysis.  Germar. 


3o  CICINDELA. 

Long.   5  j  lignes,  larg.   i  ^  ligne. 

Cette  jolie  espèce  est  un  peu  plus  allongée  que  la  Margine- 
guttata.  Dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre 
supérieure  est  d'un  noir  un  peu  bleuâtre;  elle  est  avancée 
avec  une  dent  assez  saillante  à  sa  partie  antérieure,  et  deux 
autres  de  chaque  côté  un  peu  en  arrière.  Les  mandibules 
et  les  palpes  sont  noirâtres.  La  tête  est  légèrement  ridée  , 
d'une  belle  couleur  verte  avec  un  peu  de  bleu  à  la  base  des 
antennes.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête ,  légèrement 
ridé  transversalement.  L'écusson  est  de  la  même  couleur.  Les 
élytres  sont  plus  allongées  que  dans  les  espèces  précédentes  ; 
elles  sont  ponctuées  ;  les  points  sont  souvent  réunis ,  ce  qui  les 
fait  paraître  chagrinées;  elles  sont  vertes  avec  un  reflet  d'un 
rouge  -  cuivreux  brillant  ;  les  bords  latéraux  sont  d'un  beau 
bleu,  et  elles  ont  un  point  blanc,  rond,  un  peu  au-delà  du 
milieu,  près  du  bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  d'un  beau  bleu  brillant. 

Elle  m'a  été  envoyée  sous  le  nom  de  Chrjsis,  par  M.  Germar  , 
comme  venant  de  Bahia  au  Brésil.  Je  ne  crois  pas  cependant 
que  ce  soit  celle  décrite  sous  ce  nom  par  Fabricius. 

14.   C.   NlTIDICOLLlS,  Mihi. 

Cylindrica,    supra    obscuro-œnea,    margine   cyaneo ,    thorace 

cupreo  nitido  ;  subtus  cjanea. 

C.  Auricollis.  Germar. 

Long.  5  l  lignes,  larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Margineguttata  , 
mais  elle  est  un  peu  moins  allongée  que  toutes  les  espèces  pré- 
cédentes. Dans  le  mâle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre 
supérieure  est  d'un  bleu-verdâtre ;  elle  n'est  pas  très-avancée, 
et  elle  a  cinq  dents  à  sa  partie  antérieure ,  presque  sur  la  même 
ligne,  et  une  autre  un  peu  en  arrière  de  chaque  côté.  Les  man- 


CICINDELA.  ^I 

dibiiles  sont  obscures  avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les 
palpes  sont  jaunâtres  avec  le  dernier  article  noirâtre.  Les  qua- 
tre premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  beau  bleu ,  les  au- 
tres sont  obscurs.  Les  yeux  sont  brunâtres  .La  tête  est  un  peu 
plus  large  que  dans  les  espèces  précédentes,  elle  est  bronzée 
Avec  quelques  reflets  cuivreux.  Le  corselet  est  beaucoup  moins 
cylindrique  que  dans  les  espèces  voisines;  ses  côtés  sont  assez 
arrondis;  les  sillons  transversaux  antérieurs  et  postérieurs  sont 
assez  marqués,  et  il  a  des  rides  transversales  bien  distinctes;  il 
est  en-dessus  d'un  beau  rouge-cuivreux  brillant ,  et  ses  côtés 
ainsi  que  le  dessous  sont  bleus.  L'écusson  est  d'un  vert  un  peu 
cuivreux.   Les  élytres  sont  un  peu  moins  planes  que  dans  les 
espèces  précédentes  ;  elles  sont  fortement  ponctuées ,  d'une  cou- 
leur bronzée,  avec  les  bords  latéraux  bleus  et  un  reflet  doré  in- 
térieurement; elles  n'ont  aucune  tache  blanche.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  beau  bleu  avec  quelques  reflets  verdâtres;  les 
pattes  sont  d'un  vert-bronzé. 
Elle  se  trouve  au  Brésil. 

i5.  C.  Smaragdula. 

Cylindrica  ,  viridis ,   elytris  puncto  humerali  Jlavo ,   mavfçine 

cjaneo. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

C.  Concolor.  Germar. 

Long,  5  Y  lignes.  Larg.  i  ~  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  la  Margineguttata .  Dans  la 
femelle ,  le  seul  sexe  que  je  connaisse ,  la  lèvre  supérieure  est 
d'un  beau  vert  brillant,  bleuâtre  à  la  base;  elle  est  avancée,  et 
elle  a  sept  dentelures  bien  marquées ,  dont  deux  de  chaque  côté 
et  trois  à  sa  partie  antérieure  presque  sur  la  même  ligne.  Les 
mandibules  sont  obscures  avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base  f 
les  palpes  sont  jaunâtres  avec  le  dernier  article  obscur.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  bleu-foncé ,  les 
autres  sont  obscurs.  Les  yeux  sont  jaunâtres.  La  tète  et  le  cor- 
selet sont  légèrement  ridés  et  d'un  vert  un  peu  obscur.  Les  élytres 


3.2  CICINDELA. 

sont  fortement  ponctuées,  d'un  vert  un  peu  obscur,  plus  clair 
vers  le  bord  extérieur,  qui  est  d'un  beau  bleu  depuis  la  base 
jusqu'à  l'angle  postérieur.  Elles  ont  une  petite  tache  jaune,  al- 
longée, à  l'angle  de  la  base.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert 
très -brillant.  Les  pattes  sont  d'un  bleu-verdâtre  avec  la  base 
des  cuisses  d'un  vert-brillant. 
Elle  se  trouve  au  Brésil. 

16.    C.   Ventralis. 

Cylindrica ,  supra  nigro-subœnea  ,  suhtus  cyanea  ,  elytris  sub- 
inœqualihus ,  punçto  medio  duohusque  marginalibus  albis, 
sœpe  obsoletis  ;  abdomine  rufo. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  -j  ligne. 

Elle  est  plus  petite  que  les  précédentes.  La  lèvre  supérieure 
est  jaunâtre,  avancée,  avec  sept  dentelures  dont  deux  arrondies 
de  chaque  côté,  et  trois  à  la  partie  antérieure  sur  la  même  ligne 

'   dans  le  mâle,  et  dont  celle  du  milieu  est  plus  avancée  dans  la 
femelle.  Les  mandibules  sont  jaunâtres  à  la  base,  obscures  à 
l'extrémité.  Les  palpes  sont  jaunâtres  avec  le  dernier  article  d'un 
vert-bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un 
vert-bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  Les  yeux  sont  brunâtres. 
La  tète  est  un  peu  inégale  ;  elle  a  deux  points  enfoncés  à  sa  par- 
tie postérieure,  et  elle  est  d'un  noir-obscur  un  peu  bronzé.  Le 
corselet  est  de  la  même  couleur;  il  est  moins  cylindrique  que 
celui  de  la  Margineguttata  et  des  espèces  voisines,  et  il  est  un 
peu  arrondi  sur  ses  côtés.  Les  élytres  sont  de  la  même  couleur; 
elles  sont  fortement  ponctuées  et  un  peu  inégales:  elles  ont  un 
petit  point  blanchâtre  un  peu  au-delà  du  milieu,  un  autre  sur 
le  bord  extérieur  à  peu  près  au  milieu,  et  un  troisième  un  peu 
au-delà  de  l'angle  postérieur  ;  ces  trois  points  sont  quelquefois 
entièrement  effacés.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu-verdâtre. 

-  Le  milieu  des  deux  premiers  anneaux  de  l'abdomen  et  la  totalité 


CICINDEL4.  33 

des  autres  sont  d'un  rouge- ferrugineux.  Les  pattes  sont  d'un 
vert-bronzé  ,  avec  la  base  des  cuisses  et  des  jambes  roussâtre. 
Elle  se  trouve  à  Cavenne. 

17.  C.  DiSTiGMA.  Schuppel. 

Cylindrica  ^  supra  nigro  suhœnea  ^  subtus  viridi-  cjanea  ^  elytris 
inœqualihus  j  puncto  suhmarginali  albo. 

Long.  4  I  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Cette  espèce  ressemble  un  peu ,  à  la  première  vue ,  à  la  Ven- 
tralis;  mais  elle  est  un  peu  plus  grande,  moins  cylindrique,  et 
proportionnellement  un  peu  plus  large.  Dans  le  mâle,  le  seul 
sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est  assez  large,  avan- 
cée ,  avec  cinq  dents  sur  la  même  ligne  et  une  autre  arrondie 
de  chaque  côté  ;  elle  est  d'un  jaune  un  peu  ferrugineux,  avec  la 
base  d'un  noir  un  peu  bronzé.  Les  mandibules  sont  d'un  noir- 
obscur  avec  une  tache  blanchâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont 
d'un  blanc-jaunâtre  avec  les  derniers  articles  obscurs.  Les  deux 
premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  noir-bronzé;  le  second 
et  le  troisième  sont  roussâtres  à  la  base  et  d'un  noir-bleuâtre  à 
l'extrémité;  les  autres  sont  obscurs.  Tout  le  dessus  du  corps 
est  d'un  noir-obscur  un  peu  bronzé.  La  tête  est  assez  fortement 
striée  entre  les  yeux,  et  irrégulièrement  ridée  postérieurement; 
on  y  remarque  deux  points  enfoncés  peu  marqués.  Le  corselet 
est  moins  cylindrique  que  dans  les  espèces  précédentes,  et  ses 
côtés  sont  arrondis;  il  est  irrégulièrement  ridé.  Les  élytres  sont 
assez  fortement  ponctuées  et  elles  ont  un  assez  grand  nombre 
d'impressions  irrégulières  qui  les  font  paraître  inégales.  Elles 
ont  chacune  un  point  blanc ,  situé  à  peu  près  au  milieu  vers  le 
bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu  un  peu  ver- 
dâtre.  Les  pattes  sont  d'un  vert-bronzé  avec  la  base  des  jambes 
ferrugineuse. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Schuppel,  comme  venant  du  Bré- 
sil ,  et  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

Tome  I.  3 


^/|  CICINnKLA. 

SECONDE   DIVISION. 

i8.  C.  Cyliîstdricollis.  Mihi. 

Cjlindrica,  labro  transverso ,  supra  obscuro-œnea  ^  sublus  viri- 
dis^  elytris  maculis  tribus  vel  duabus  marginalibus  aïbis. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup,  à  la  première  vue  ,  à  la  Brasiliensis 
et  aux  autres  espèces  de  la  première  division  ;  mais  elle  est  un 
peu  plus  cylindrique  et  plus  allongée,  et  elle  en  diffère  beau- 
coup par  la  forme  de  la  lèvre  supérieure  ,  qui  est  courte,  trans- 
verse, avec  trois  petites  dents  à  sa  partie  antérieure.  Elle  est 
jaunâtre  dans  le  mâle,  d'un  vert-obscur  dans  la  femelle,  et  on 
y  remarque  deux  points  enfoncés  noirâtres.  Les  mandibules  sont 
assez  grandes, noirâtres,  avec  la  base  jaunâtre.  Les  palpes  sont 
jaunâtres  avec  le  dernier  article  noirâtre.  Les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé,  les  autres  sont  obs- 
curs. La  tète  est  légèrement  ridée  ;  elle  est  d'un  bronzé-obscur 
avec  un  peu  de  vert  à  sa  partie  antérieure  et  à  la  base  des  an- 
tennes. Les  yeux  sont  d'un  gris  -jaunâtre.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  étroit,  un  peu  plus  allongé  et  un  peu  plus  cylindrique  que 
dans  toutes  les  espèces  de  la  première  division  ;  il  est  légèrement 
ridé,  de  la  couleur  de  la  tète  avec  une  teinte  cuivreuse  dans  le 
sillon  transversal  postérieur.  Les  élytres  sont  de  la  couleur  du 
corselet  ;  elles  sont  allongées,  un  peu  inégales, "assez  fortement 
ponctuées  et  elles  paraissent  chagrinées.  Dans  le  mâle,  elles  ont, 
près  du  bord  extérieur,  trois  taches  blanchâtres:  la  première  ar- 
rondie à  l'angle  de  la  base ,  la  seconde  presque  triangulaire  au  mi- 
lieu ,  et  la  troisième  un  peu  allongée  au-delà  de  l'angle  postérieur. 
Dans  la  femelle,  la  tache  humérale  manque.  N'ayant  qu'un  in- 
dividu de  chaque  sexe,  je  ne  puis  assurer  que  cette  différence 
soit  constante.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert  assez  brillant; 
les  côtés  du  corselet  sont  cuivreux,  et  l'abdomen  tire  un  peu  sur 
le  bleu.  Les  pattes  sont  d'un  vert-bronzé;  la  base  des  cuisses, 
et  principalement  celle  des  postérieures,  est  roussâtre. 


CICINDELA.  55 

Klle  se  trouve  au  Brésil ,  dans  les  environs  de  Rio-Janeiro ,  et 
elle  m'a  été  donnée  par  le  prince  d'Essling,  fils  du  maréchal  Mas- 
séna ,  qui  l'a  rapportée  de  ce  pays. 

TROISIÈME  DIVISION. 

19.  C.  Analis. 

Cyiindrica  ,  viridi  -  œnea ,  elytris  margine  cyaneo  ;  lahro ,  ano 

femoribusque  rvfis, 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  236.  n°  24.  « 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  il^i.  n"  ib. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  f  ligne. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup,  à  la  première  vue,  à  celles 
des  deux  premières  divisions ,  et  particulièrement  à  la  Smarag- 
dula;  mais  ses  élytres  sont  moins  planes,  plus  cylindriques,  et 
leur  extrémité  est  plus  arrondie.  La  lèvre  supérieure  est  d'un 
jaune-roussâtre  ;  elle  est  assez  avancée,  et  elle  a  sept  dentelures 
dont  les  trois  du  milieu  sont  un  peu  plus  saillantes  dans  la  fe- 
melle que  dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont  jaunâtres  avec  la 
pointe  et  les  dents  intérieures  d'un  noir-obscur.  Les  palpes  sont 
jaunâtres  avec  l'extrémité  du  dernier  article  d'un  noir-obscur.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  noir-bronzé,  les 
autres  sont  obscurs.  La  tête  est  finement  striée  entre  les  yeux;  la 
partie  postérieure  est  légèrement  granulée,  elle  est  d'un  vert  un 
peu  bronzé.  Les  yeux  sont  assez  gros  et  jaunâtres.  Le  corselet  est 
delà  couleur  de  la  tête;  il  est  finement  ridé  transversalement.  Les 
élytres  sont  assez  fortement  ponctuées ,  et  les  points  se  con  fonden  t 
souvent  ensemble  et  les  font  paraître  rugueuses  ;  elles  ont  une  pe- 
tite impression  oblique  presqu'à  l'extrémité;  elles  sont  d'un  vert 
un  peu  bronzé  avec  un  reflet  plus  obscur ,  qui,  dans  de  certaines 
positions ,  fait  paraître  une  espèce  de  grande  tache  triangulaire 
de  chaque  côté.  Le  bord  extérieur  est  d'une  belle  cou- 
leur bleue  et  se  prolonge  jusqu'à  la  suture.  Le  dessous  de  la 
tête ,  du  corselet  et  la  poitrine  sont  d'un  beau  vert.   Les  pre- 

3. 


36  CICINDELA. 

miers  anneaux  de  l'abdomen  sont  bleus,  les  autres  sont  d'un 
jaune-ferrugineux.  Les  cuisses  sont  de  la  même  couleur,  les  ge- 
noux sont  noirâtres,  la  base  des  jambes  est  un  peu  roussâtre, 
leur  extréuiité  et  les  tarses  sont  obscurs. 

Cette  espèce  faisait  partie    d'une  collection  qui  m'a  été  ven- 
due à  Marseille,  comme  venant  de  l'île  de  Java. 

9.O.  C.     QUAD^IPTJNCTATA.  ^ 

Cylindric.a  ,  cyaneo-viridis ,  elytris  punctis  ditobus  pone  médium 

a  Ibis. 

Mas.  Fabr.  Sjs,  el.  i.  p.  239.  n"  36. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  244-  ïî"  ^7. 

Dej.  Cat.  p.  2.  • 

Femina.  C.  Quadriguttata.  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  244-  n"  ^8. 

De.t.  Cat.  p.  2. 

Long.  5  I  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  la  Germanica ,  et  sa  forme  est 
beaucoup  plus  cylindrique.  Dans  le  mâle,  la  lèvre  supérieure 
est  avancée,  coupée  et  presque  échancrée  antérieurement  ;  elle 
a  cinq  dentelures  presque  sur  la  même  ligne,  et  une  autre  de 
chaque  côté;  elle  est  d'un  bleu  un  peu  verdâtre  avec  une  ligne 
longitudinale  blanche  au  milieu.  Dans  la  femelle,  elle  n'est. ni 
coupée  ni  échancrée  antérieurement;  elle  s'avance  au  contraire 
en  pointe  aiguë,  elle  a  trois  dentelures  de  chaque  côté,  et  elle 
est  entièrement  d'un  bleu  un  peu  verdâtre ,  sans  ligne  blanche 
au  milieu.  Les  mandibules  sont  d'un  bleu  un  peu  verdâtre  très- 
foncé  avec  l'extrémité  obscure,  et  une  tache  blanchâtre  à  la 
base,  dans  le  mâle  seulement.  Les  palpes  sont  jaunâtres  dans  le 
mâle ,  avec  le  dernier  article  obscur  ;  dans  la  femelle ,  ils  sont 
d'un  bleu  un  peu  verdâtre  très -foncé.  La  tête  est  a«sez  fortement 
striée ,  elle  est  d'un  bleu  un  peu  verdâtre.  Les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  sont  d'un  bleu- verdâtre,  les  autres  sont 
obscurs.  Les  yeux  sont  assez  gros,  saillants  et  brunâtres.  Le 
corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  arrondi ,  presque 


C  ICI  N  DELA.  ;^ij 

cylindrique  et  légèiemeiit  ridé  transversalement.  Lesélvtres  sont 
d'un  beau  bleu  brillant;  elles  sont  allongées,  cylindriques,  très- 
fortement  ponctuées  ,  et  elles  ont  deux  taches  blanches,  rondes, 
lisses  et  un  peu  saillantes  :  la  première  un  peu  au  -  delà  du  mi- 
lieu, et  la  seconde  sm^  la  même  ligne  vers  l'extrémité.  Le  des- 
sous du  corps  et  les  pattes  son,t  d'un  beau  bleu  un  peu  verdâtre. 
Elle  se  trouve  dans  l'ile  de  Java  et  aux  Indes  Orientales.  J'en 
possède  un  individu  qui  m'a  été  envoyé  comme  venant  du  Sé- 
négal ,  mais  je  n'en  suis  pas  ceitain. 

21.  CYii^iiicoi.oK. Schœnherr. 

Cylindrica^  supra  ohscuio-œnea^  subtus  cyanea,  elytris  inarglne 
cyaneo  punctoque  minutissimo  alhido  ;  fernoribus  rnfis. 

Long.  5  I  lignes.  Larg.  i  \  ligue. 

Elle  ressemble  à  la  Quadripunctata  ,  mais  elle  est  un  peu  plus 
grande.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  noir-bronzé,  et  sa  forme 
est  la  même  que  dans  cette  espèce,  au  moins  dans  la  femelle, 
le  seul  sexe  que  je  connaisse.  Les  mandibules  sont  d'un  noir- 
bronzé  avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  jau- 
nâtres avec  le  dernier  article  noir.  Les  antennes  ne  sont  guère 
plus  longues  que  la  tête  et  le  corselet  réunis;  les  quatre  premiers 
articles  sont  d'un  noir-bronzé ,  les  autres  sonl  obscurs.  La  tête  est 
un  peu  plus  large  que  dans  la  Quadripunctata;  elle  est  striée  entre 
les  yeux  et  légèrement  ridée  postérieurement  ;  elle  est  d'une, 
couleur  bronzée  obscure  avec  quelques  reflets  cuivreux;  la  par- 
tie antérieure,  vers  la  base  des  antennes,  est  d'un  bleu-verdâtre; 
en-dessous  elle  est  d'une  belle  couleur  bleue.  Le  corselet  est 
proportionnellement  un  peu  plus  large  et  un  peu  plus  long  que 
c^lui  de  la  Quadripunctata  ;  il  se  rétrécit  un  peu  postérieurement 
et  il  est  ridé  transversalement;  il  est,  comme  la  tête,  en-dessus 
d'un  bronzé-obscur  avec  quelques  reflets  cuivreux,  et  d'une  belle 
couleur  bleue  sur  les  côtés  et  en-dessous.  Les  élytres  sont  for- 
tement ponctuées ,  les  points  se  confondent  vers  l'extrémité  et 
les  font  paraître  ridées;  elles  sont  d'un  bronzé-obscur  avec  un  ^ 


38  CICINDELA. 

reflet  cuivreux,  et  les  côtés  d'un  beau  bleu;  mais,  en  les  regar- 
dant obliquement,  elles  paraissent  entièrement  bleues.  Elles  ont 
im  très-petit  point  blanchâtre  à  peu  près  au  milieu  de  chaque 
élytre,  plus  près  du  boi*d  extérieur  que  de  la  suture.  Tout  le 
dessous  du  corps  est  d'un  beau  bleu.  Les  cuisses  sont  rougeâtres 
avec  un  léger  reflet  métallique.  Les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un 
vert-bronzé. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Schœnherr,  comme  venant  de 
Sierra-Leona,  et  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

QUATRIÈME  DIVISION. 

2a.  C.  Chalybea.  MiliL 

Cjanea^  elytrls  pimctatisy  lahro  porrecto  concolore. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  la  Campestris ,  proportion- 
iiellement  plus  étroite  et  plus  convexe,  et  son  corselet  est 
plus  étroit  et  plus  arrondi.  Elle  est  entièrement,  tant  en-des- 
sus qu'en  -  dessous ,  d'une  belle  couleur  bleue  assez  brillante. 
Dans  la  femelle ,  le  seul  sexe  que  je  connaisse ,  la  lèvre  supé- 
rieure est  avancée,  et  elle  cache  une  grande  partie  des  mandibules  ; 
elle  a  une  dent  bien  marquée  à  sa  partie  antérieure ,  et  trois 
autres  plus  petites  de  chaque  côté.  La  tête  est  assez  large;  elle 
est  très-finemént  striée  entre  les  yeux,  qui  sont  assez  gros,  sail- 
lants et  brunâtres.  Le  corselet  est  beaucoup  plus  étroit  que  la 
tête;  il  est  très-finement  strié,  et  les  deux  sillons  transversaux 
sont  très-marqués  ;  le  milieu  est  arrondi  sur  les  côtés  et  paraît 
presque  divisé  en  deux  lobes  par  le  sillon  longitudinal ,  qui  est 
très- marqué  à  ses  deux  extrémités,  mais  qui  ne  l'est  presque 
pas  au  milieu.  L'écusson  est  assez  grand  et  lisse.  Les  élytres  sont 
un  peu  plus  larges  que  la  tête;  elles  sont  assez  allongées,  con- 
vexes et  arrondies  à  l'extrémité.  Elles  sont  entièrement  couvertes 
de  points  enfoncés,  bien  marqués  et  très -serrés,  dont  plusieurs 
se  confondent  ensemble,  et  elles  ont  une  impression  transver- 
sale, peu  marquée,  tout-à-fait  à  l'extrémité  près  de  la  suture. 


/ 

CICINDELA.  39 

Les  cuisses  sont  de  la  couleur  du  reste  du  corps;  les  jambes  et 
les  tarses  sont  d'un  bleu  plus  obscur. 

Elle  a  été  rapportée  de  la  partie  méridionale  du  Brésil  par 
M.  Saint-Hilaire. 

CINQUIÈME   DIVISION. 
23,   C.  LuGUBRis.   Mihi. 

Nfgra ,  supra  obscura,  suhtus  niticla  ^  eljtrls  maculis  duabus  U- 

neolisque  Jlavescentibua. 

Lonj^.   9  lignes.  Larg.  3  lignes. 

Cette  belle  et  grande  espèce  est  en-dessus  d'un  uoii-  mat  et 
obscur.  La  lèvre  supérieure,  dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que 
je  connaisse,  est  peu  avancée,  et  elle  a  cinq  dentelures  à  sa  partie 
antérieure.  Elle  est  d'une  couleur  noirâtre  avec  une  tache  jau- 
nâtre au  milieu.  Les  mandibules  sont  assez  grandes,  noirâtres, 
avec  une  tache  jaunâtre  à  iabase.  Les  palpes  sont  jaunâtres  avec 
le  dernier  article  noirâtre.  Les  quatre  premiers  articles  des  an- 
tennes sont  d'un  noir-luisant  un  peu  bleuâtre,  les  autres  sont 
obscurs.  La  tête  est  grosse,  légèrement  ridée  entre  les  yeux,  un 
peu  granulée  postérieurement.  Les  yeux  sont  noirâtres,  assez 
grands,  mais  ils  ne  sont  pas  très-saillants.  Le  corselet  est  anté- 
rieurement presque  aussi  large  que  la  tête,  il  se  rétrécit  posté- 
rieurement ;  il  a  deux  sillons  transversaux  assez  profonds,  et  une 
ligne  longitudinale  très-peu  marquée;  il  est  légèrement  granulé, 
et  il  doit  avoir  quelques  poils  blanchâtres,  qui  sont  presque  ef- 
facés dans  l'individu  que  je  possède.  Les  élytres  sont  plus  larges 
que  la  tète  ;  elles  sont  un  peu  ovales  et  bombées ,  et  très-légè- 
rement ponctuées  ;  elles  ont  plusieurs  taches  et  lignes  d'une  cou- 
leur jaunâtre,  disposées  de  la  manière  suivante  :  un  petit  point 
au  milieu  de  la  base ,  une  petite  ligne  courte  un  peu  au-dessous 
près  de  la  suture,  une  grande  tache  irrégulière  à  peu  près  au  tiers 
de  l'élytre;  une  autre  grande  tache  allongée,  un  peu  courbée  vers 
l'extrémité  et  parallèle  au  bord  postérieur;  ui^e  ligne  mince  près 
de  la  suture,  qui  commence  à  la  hauteur  de  la  première  tache  et 


l\^  CICINDELA. 

qui  se  joint  à  la  seconde;  trois  autres  lignes  minces,  légèfenient 
obliques,  entre  la  première  tache  et  la  seconde,  et  dont  les  deux 
premières  se  joignent  à  la  première  tache.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  noir-brillant  un  peu  verdâtre,  avec  quelques  poils  blancs 
sur  les  côtés.  Les  pattes  sont  de  la  même  couleur  ;  elles  ont  quel- 
ques reflets  cuivreux. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Prévost  Duval ,  comme  venant 
du  Sénégal. 

24.    C.    CiNCTA, 

Supra  ohscura  ,  suhtus  viridi-cyanea ,  elytris  vitta  laterali punc- 

tisque   quatuor  alhis, 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  240.  n"  40. 
Oliv.  11.  33.  p.  10  n**  6,  t.  3.  fig.  33. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  244-  n*'  42. 

Long.  7  {  lignes.  Larg.  2  '-  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  pour  la  forme  à  la  Sexpunctata  ^  mais 
elle  est  un  peu  plus  grande.  Dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je 
possède,  la  lèvre  supérieure  a  cinq  petites  dents  presque  sur  la 
même  ligne  à  sa  partie  antérieure  ;  elle  est  jaunâtre  avec  tous 
ses  bords  noirâtres.  Les  mandibules  sont  noirâtres  avec  une 
tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  jaunâtres  avec  les  der- 
niers articles  noirâtres.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes 
sont  d'un  vert-bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  d'un 
noir  un  peu  bronzé  ;  elle  est  légèrement  ridée  entre  les  yeux  et 
granulée  postérieurement.  Les  yeux  sont  assez  grands  et  noi- 
râtres. Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tète  ;  il  est  plus  étroit 
qu'elle,  presque  carré,  légèrement  granulé;  il  a  deux  sillons 
transversaux  assez  profonds  et  une  ligne  longitudinale  au  milieu 
peu  marquée  ;  on  aperçoit  quelques  poils  blanchâtres  sur  ses 
bords  latéraux.  Les  élvtres  sont  d'un  noir  mat  et  obscur  ;  elles 
sont  très-légèrement  ponctuées,  et  elles  ont  chacune  une  ligne, 
longituduiale  blanche,  qui  part  de  l'angle  de  la  base  et  qui  suit 
le   bord  extérieur  jusque  près  de  l'extrémité  de  la  suture.  Elles 


C  I  C  1  N  D  E  L  A .  4  I 

ont  en  outre  quatre  points  blancs:  le  premier  un  peu  allong('- 
près  de  la  suture,  vers  la  base  de  l'élytre;  le  second  un  peu  plus 
bas,  au  milieu  de  l'élytre;  le  troisième  allongé  près  delà  suture  , 
un  peu  avant  le  milieu,  sur  la  ligne  du  premier;  et  le  quatrième 
un  peu  plus  bas  à  peu  près  sur  la  ligne  du  second.  On  remarque 
une  très-petite  dent  à  l'extrémité  de  la  suture.  Tout  le  dessous 
du  corps,  même  de  la  tête  et  du  corselet,  est  d'un  beau  bleu  bril- 
lant, mêlé  de  teintes  verdâtres.  Les  pattes  sont  de  la  même  cou- 
leur; la  base  des  jambes  est  d'une  couleur  roussâtre. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Prévost  Duval ,  comme  venant 
du  Sénégal. 

J'ai  vu,  dans  la  collection  de  M.  J urine,  un  individu  mâle  qui 
n'avait  pas  le  premier  point  blanc  des  élytres. 

25.    C.    VlTTATA. 

Supra  cupreo-obscura ^  suhtus  viridi-cyanea,  eljtris  vitta  laterali 
intus  dentata  punctisque  disci  albis. 

Fabr.  Sjs.  el.  I.  p.  24.0.  n*^  4i- 
ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  244-  n*^  43. 

Long.  6  ~  lignes.  Larg.  i  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  la  Cincta ,  et  sa  forme  est 
beaucoup  plus  étroite.  Dans  le  mâle ,  le  seul  sexe  que  je  con- 
naisse, la  lèvre  supérieure  est  jaunâtre,  et  elle  a  cinq  dentelures 
très-peu  marquées  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont 
jaunâtres  avec  l'extrémité  noirâtre.  Les  palpes  sont  jaunâtres 
avec  le  dernier  article  d'un  vert-métallique.  Les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé,  mêlé  d'un  beau 
rouge -cuivreux;  les  quatre  suivants  sont  roussâtres;  les  autres 
manquent  dans  l'individu  que  je  possède.  La  tête  est  d'une  cou- 
leur cuivreuse  obscure;  elle  est  légèrement  ridée  entre  les  yeux 
et  elle  est  granulée  postérieurement.  Les  yeux  sont  jaunâtres. 
Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  plus  étroit  qu'elle, 
un  peu  allongé ,  arrondi  sur  les  côtés  et  légèrement  rétréci  pos- 
térieurement ;  il  est  granulé;  les  sillons  transversaux  et  la  ligne 


[\1  nClNUELA. 

longitudinale  sont  peu  marqués ,  et  il  a  trois  lignes  longitudinales 
de  poils  blanchâtres ,  une  de  chaque  côté  et  une  au  milieu ,  qui 
sont  presque  effacées  dans  l'individu  que  je  possède.  Les  élytres 
sont  assez  allongées  ;  elles  sont  d'une  couleur  cuivreuse  obscure, 
avec  des  nuances  plus  ou  moins  rougeâtres;  elles  sont  assez 
fortement  ponctuées,  et  elles  ont  chacune  une  ligne  longitudinale 
blanche,  qui  part  de  l'angle  de  la  base  et  qui  suit  le  bord  exté- 
rieur jusqu'à  l'angle  postérieur,  où  elle  se  termine  en  point  ar- 
rondi; cette  ligne  a  intérieurement  deux  petits  crochets,  le  premier 
au  tiers ,  et  le  second ,  plus  grand  ,  un  peu  au-delà  du  milieu  des 
élytres.  On  voit  en  outre  cinq  points  blancs  :  le  premier  très- 
petit  à  la  base;  le  second  allongé  près  de  la  suture ,  au-dessous  de 
l'écusson;  le  troisième  près  du  premier  crochet  delà  ligne  laté- 
rale avec  lequel  il  paraît  se  réunir  ;  le  quatrième  allongé ,  plus 
bas  près  de  la  suture  et  sur  la  ligne  du  second  ;  le  cinquième  un 
peu  plus  grand,  allongé,  plus  bas,  aussi  près  de  la  suture  et  se 
réunissant  par  une  ligne  très-mince  au  second  crochet  de  la  ligne 
latérale.  Les  élytres  sont  terminées  par  une  tache  blanche  pres- 
qu'en  forme  de  V,  qui  paraît  former  la  continuation  de  la  Hgne 
latérale.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu-verdàtre  brillant. 
Les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont  d'un  beau  rouge-cui- 
vreux; ils  sont,  ainsi  que  ceux  de  l'abdomen,  couverts  de  poils 
blanchâtres.  Les  pattes  sont  vertes  avec  des  nuances  cuivreuses. 
Elle  se  trouve  au  Sénégal. 

26.  C.   Interstincta. 

Supra Jusco-œnea  ,  elytrorum  puncto  haseos  ,  fasciis  tribus  Inter- 
ruptls  lineolaque  apicis  alhidis. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  241.  n**  20. 

C.  Interrupta.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  236.  n**  19. 

Oliv.  II.  33.  p.  16.  n°  14.  T.  2.  fig.  i5. 

Long.  7  \  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  ressemble  pour  la  forme  à  la  Bicolor,  mais  elle  est  un  peu 
plus  grande  et  un  peu  plus  allongée.  La  lèvre  supérieure  manque 
dans  l'individu  que  je  possède,  qui  est  un  mâle.  Les  mandi- 


CICINDELA.  43 

billes  sont  blanchâtres  avec  rextrémité  et  les  dents  inté- 
rieures d'un  noir  obscur.  Les  palpes  sont  d'un  blanc-roussâtre 
avec  le  dernier  article  d'un  noir-bronzé.  Les  antennes  ont  les 
quatre  premiers  articles  d'un  bleu-métallique  foncé  ;  les  autres 
sont  obscurs.  La  tête  est  légèrement  striée  entre  les  yeux,  fine- 
ment granulée  postérieurement  ;  elle  est  d'une  couleur  bronzée 
obscure,  avec  quelques  reflets  cuivreux  et  deux  petites  lignes 
bleues  entre  les  yeux.  Le  corselet  est  en- dessus  de  la  couleur 
de  la  tête,  en-dessous  d'un  vert-bronzé  avec  les  côtés  d'un  beau 
rouge-cuivreux  changeant;  il  est  assez  étroit,  presque  carré, 
un  peu  plus  long  que  large  et  légèrement  granulé.  Les  élytres 
sont  assez  allongées;  elles  sont  légèrement  ponctuées,  et  elles  ont 
quelques  points  enfoncés  distincts  vers  l'angle  de  la  base  ;  elles 
sont  d'un  bronzé  obscur,  un  peu  cuivreux  vers  le  bord  exté- 
rieur, avec  la  suture  cuivreuse  et  le  bord  extérieur  d'un  vert 
un  peu  bleuâtre.  On  remarque  sur  chaque  plusieurs  bandes  et 
taches  d'un  blanc-jaunâtre  :  savoir,  un  point  rond  à  la  base  ; 
une  bande  mince  et  en  croissant,  qui,  partant  de  l'angle  de  la 
base,  vient  se  terminer  près  de  la  suture;  une  bande  transver- 
sal, terminée  par  un  petit  crochet,  à  peu  près  au  milieu,  et  qui 
ne  touche  ni  le  bord  extérieur  ni  la  suture;  une  autre  petite 
bande  transversale  entre  celle  du  milieu  et  l'extrémité  ;  trois 
points  près  delà  suture,  placés  entre  elle  et  l'extrémité  des  trois 
bandes  dont  je  viens  de  parler,  et  qui  semblent  en  être  la  continua- 
tion ;  enfin  une  petite  tache  allongée  vers  l'extrémité.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  vert-brillant  avec  des  reflets  d'un  beau  rouge 
cuivreux,  principalement  sur  les  côtés.  Les  pattes  sont  d'un  bleu- 
brillant  avec  des  reflets  d'un  vert-doré,  surtout  sur  les  cuisses. 
Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Mac  Leay,  comme  venant  de  la 
Guinée.  Fabricius  ayant  donné  à  deux  espèces  différentes  le 
nom  A^ Interrupta ,  j'ai  adopté  pour  celle-ci  le  nom  qui  lui  a 
été  assigné  par  Schœnherr  dans  sa  Syîioîirmia  Insectoriun. 

27.  C.   BiCOLOR. 

Viridis  ,    nitida  ,   clytris  viridi-cyaneis  ^  imtnacidatis  ;  (ibdonnnis 

uiar2uic  ti'staceo. 


44  C  I  CI  N  D  E  L  A . 

Fabr.  Sjs.  cl.  I.  p.  233.  n""  lo. 
Oliv.  II.  33.  p.  II.  n^  7.  T.  2.  fig.  i4- 
ScH.  Sjn.  ins.  1.  p.  238.  n^  9. 
Dej.  Cat.  p.   i. 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  7  lignes. 

Elle  est  plus  grande  et  plus  allongée  que  la  Campestris.  Dans 
le  mâle,  le  seul  sexe  que  je  possède,  la  lèvre  supérieure  est  verte 
et  elle  a  cinq  dents  bien  marquées,  presque  sur  la  même  ligne? 
à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  jaunâtres  avec  l'ex- 
trémité noire.  Les  palpes  sont  d'un  blanc- roussâtre  avec  le  der- 
nier article  d'un  brun-violet.  Les  antennes  ont  les  quatre  pre- 
miers articles  d'un  vert-métallique  ,  les  autres  sont  obscurs.  La 
tête  est  d'une  belle  couleur  verte;  elle  est  très-légèrement  ridée 
irrégulièrement.  Les  yeux  sont  brunâtres.  Le  corselet  est  en- 
dessus  de  la  couleur  de  la  tête,  et  d'un  beau  bleu  sur  les  côtés; 
il  est  presque  carré,  et  très-légèrement  ridé  irrégulièrement.  L'é- 
cusson  est  de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres  sont  très-légè- 
rement ponctuées,  et  elles  sont  d'un  bleu-verdâtre  obscur  sans 
aucune  tache.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu-brillant  un  peu 
verdâtre  avec  des  poils  blanchâtres  sur  les  côtés.  L'abdomen  est 
d'un  noir-violet  avec  des  teintes  verdâtres  ;  ses  côtés  et  ses  deux 
derniers  anneaux  sont  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  pattes  sont 
longues  et  assez  fortes  ;  elles  sont  d'un  vert-métallique ,  et  elles 
ont  quelques  poils  blanchâtres. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

28.  C  Chin ensis. 

Cyaneo  aiireoqiœ  varie  gâta,  elytris  vindibus,  macidis  diiahus  cya- 
neis,  fascia  siuuata  ahhreviata  piuictlsque  tribus  alhis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  236.  n"  23. 

Oliv.  ii.  33.  p.  9.  n"^  5.  t.  2.  fig.  20  et  t.  3.  fig.  3o. 

ScH.  Syîi.  ins.  i.  p.  242.  n**  24- 

Long.  9  \  lignes.  Larg.  3  ^  lignes. 

Cette  belle  espèce  est  une  des  })lus  grandes  de  ce  genre.  Elle 


s 


c  I  c  I N  n  F.  I,  A  .  45 

ressemble  pour  la  forme  à  la  Bicolor.  Dans  le  mâle,  le  seul  sexe 
que  je  possède,  la  lèvre  supérieure  est  jaunâtre,  avec  la  base, 
tous  les  bords  et  une  ligne  au  milieu  d'un  noir  un  peu  verdâtre. 
Elle  a  sept  dentelures  assez  bien  marquées  à  sa  partie  antérieure. 
Les  mandibules  sont  grandes  ,  noirâtres  avec  une  tache  jaunâtre 
à  la  base,  qui  se  prolonge  presque  jusqu'à  l'extrémité.  Les  palpes 
maxillaires  sont  d'un  vert-bronzé.  Les  labiaux  sont  jaunâtres 
avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les  antennes  sont  assez 
courtes  ;  les  quatre  premiers  articles  sont  variés  de  bleu  et  de 
vert,  les  autres  sont  obscurs.  La  tète  est  d'un  bleu- verdâtre, 
avec  quelques  reflets  dorés  ;  elle  est  striée  entre  les  yeux  et  légè- 
rement ridée  transversalement  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux 
sont  brunâtres  et  ne  sont  pas  très  -  saillants.  Le  corselet  est 
presque  carré;  il  est  en-dessus  d'une  belle  couleur  dorée,  avec 
les  bords  antérieur  et  postérieur  d'un  beau  bleu  mêlé  de  teintes 
verdâtres.  L'écusson  est  de  cette  dernière  couleur.  Les  élytres 
sont  d'un  vert  un  peu  bleuâtre  ;  elles  ont  deux  grandes  taches  d'un 
bleu-obscur,  plus  clair  sur  leurs  bords  :  la  première  à  la  base, 
près  de  la  suture;  et  la  seconde,  beaucoup  plus  grande,  occu- 
pant tout  le  disque  de  chaque  élytre  depuis  le  milieu  jusque 
près  de  l'extrémité.  Elles  ont  en  outre  une  bande  blanche  un 
peu  oblique  et  sinuée,  un  peu  au-delà  du  milieu,  qui  ne  touche 
ni  le  bord  extérieur  ni  la  suture  ,  et  trois  points  blancs  :  le  pre- 
mier à  l'angle  de  la  base;  le  second  remplaçant  l'extrémité  de 
la  lunule  humérale;  et  le  troisième  plus  grand,  un  peu  oblong, 
près  du  bord  extérieur  vers  l'extrémité.  Le  bord  postérieur  est 
très- finement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  beau 
bleu  brillant  avec  quelques  reflets  verdâtres.  Les  cuisses  sont 
d'un  beau  vert-doré;  leur  extrémité,  les  jambes  et  les  tarses 
sont  d'un  bleu-verdâtre. 
Elle  se  trouve  à  la  Chine. 

29.    C.  OCTONOTATA. 

Viiidi-cyaneo  aureoqiœ  variegata,  elytris  maculis  quatuor  fia  vis  : 

tertia  suhhilnha. 

WiEDEMANN.  Zoologisches  Magazin.  i.  3.  p.  168.  n°  iC. 


/,6  '  CICINDELA. 

Loll5^^  lo  ^  lignes.  Larg.  3  ^  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  X Auridenta  pour  la  forme  et  les 
couleurs;  mais  elle  est  beaucoup  plus  grande,  et  c'est,  je  crois, 
la  plus  grande  espèce  de  ce  genre.  Dans  le  mâle,  le  seul  sexe 
que  je  possède,  la  lèvre  supérieure  est  plus  avancée  ,  la  dent  du 
milieu  est  plus  saillante ,  et  il  y  a  trois  autres  petites  dents  de 
chaque  côté;  elle  est  jaunâtre  avec  une  légère  bordure  obscure. 
Les  mandibules  sont  jaunâtres  avec  l'extrémité  et  les  dents  inté- 
>ieures  noirâtres.  Les  palpes  maxillaires  sont  d'un  vert-bronzé; 
les  labiaux  sont  roussâtres  avec  le  dernier  article  d'un  vert- 
bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un 
noir-bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  La  tète  et  le  corselet  sont 
comme  dans  Tv^Mr^/^/^^rt,  mais  un  peu  moins  brillants.  Les  élytres 
sont  d'une  couleur  un  peu  moins  foncée;  leurs  taches  sont  com- 
parativement plus  grandes  et  plus  jaunes;  la  troisième  est  assez 
fortement  échancrée  en-dessus  et  paraît  presque  bilobée,  et  la 
quatrième  est  moins  ronde.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  variés  de  bleu  et  de  vert-doré. 

Je  dois  cette  belle  espèce  à  M.  Westermann,  qui  me  l'a  en- 
voyée comme  venant  des  Indes  orientales. 

3o.  C.  AURULENTA. 

Viridi-cyaneo  aureoque  vnrle^ata,  elytris  macuUs  quatuor  alhidis  : 

tertia  lunata. 

Fabr.  Sfs.  el.  I.  p.  239.  n^  38. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  244.  n**  40. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  7,  8  lignes.  Larg.  2  ^  ,  2  |  lignes. 

Elle  est  ordinairement  plus  grande  que  la  Sexpunctata ,  à 
laquelle  elle  ressemble  un  peu  pour  la  forme  et  la  disposition 
des  taches.  La  femelle  est  ordinairement  plus  grande  que  le 
mâle,  et  ses  couleurs  sont  plus  brillantes.  La  lèvre  supérieure 
dans  les  deux  sexes  est  jaunâtre,  obscure  à  la  base  et  sur  ses 


t;  1  r.  I  N  D  K  TA.  [^"j 

bords  ;  elle  est  peu  avancée ,  et  elle  a  trois  dentelures  jjresque 
sur  la  ménie  ligne  à  sa  partie  antérieure,  et  deux  autres  un  peu 
en  arrière  de  chaque  côté.  Les  mandibides  sont  d'un  noir-obs- 
cur ;  elles  ont  une  tache  jaunâtre  à  la  base,  plus  grande  et  qui 
se  prolonge  plus  dans  le  mâle  que  dans  la  femelle.  Les  palpes 
sont  entièrement  d'un  vert  -  bronzé  dans  la  femelle  ;  dans  le 
mâle ,  les  premiers  articles   des    labiaux  sont  jaunâtres.    Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  bleu-verdâtre  ; 
les  autres  sont  obscurs.  La  tète  est  d'une  belle  couleur  vert- 
dorée,  variée  de  bleu.  Elle  est  striée  entre  les  yeux,  et  légère- 
ment ridée  transversalement  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux 
sont  brunâtres.  Le  corselet  est  assez  étroit,  un  peu  allongé, 
presque  carré  ;  il  est  en-dessus  d'un  bleu  im  peu  verdâtre,  avec 
deux  grandes  taches  d'un  vert-doré.  L'écusson  est  d'un  bleu 
un  peu  verdâtre.  Les  élytres  sont  d'un  vert-bleuâtre  obscur;  la 
base,  la  suture  et  le  bord  extérieur  sont  d'un  vert-doré  plus  ou 
moins  brillant;  elles  ont  quatre  taches  d'un  blanc-jaunâtre:  la 
première  assez  petite  à  l'angle  de  la  base,  et  les  trois  autres  plus 
grandes  sur  la  même  ligne  ;  la  seconde  arrondie,  à  peu  près  au 
quart  de  l'élytre;  la  troisième  plus  grande,  un  peu  au-delà  du 
milieu ,  un  peu  échancrée  à  sa  partie  inférieure  et  presque  en 
forme  de  lunule;  et  la  quatrième  vers  l'extrémité,  de  la  gran- 
deur de  la  seconde  et  plus  arrondie.  Le  bord  postérieur  est  très- 
finement  dentelé  en  scie,  et  la  suture  est  terminée  par  une  petite 
pointe.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  mélangés  de  bleu 
et  de  vert-brillant. 

Elle  se  trouve  à  Java,  dans  les  îles  voisines ,  et  je  crois  même 
à  la  Chine. 

SIXIÈME    DIVISION. 

3i.   C.   Sexpunctata. 

Supra  viridi  -  obscura  ;    suhtus   -viricli- cyanea  ,    nitida  ;   elytris 
punctis  tribus  albis ,  margine  suturaque  diluto-viridibus ^ 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  2^9.  n°  37, 

Oliv.  II.  33.  p.  'i!\.  n"  2/|.  T.  1.  lig.  G. 


48  ,  CICINDELA. 

ScH.  iSr?i.  1/2S.  I.  j).  244-  n**  39. 
Dej.  Cat.  p.  1. 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  forme  et  de  la  grandeur  de  \Hyhrida, 
mais  elle  est  un  peu  plus  allongée.  La  lèvre  supérieure  ,  dans  les 
deux  sexes ,  est  d'un  vert-bleuâtre  foncé ,  avec  une  tache  jaunâtre 
de   chaque  côté;  elle  est  peu  avancée,  transverse,   et  elle  a 
trois  petites  dents  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont 
d'un  vert -bronzé,  jaunes  à  leur  base,  noirâtres  à  leur  extré- 
mité. Les  palpes  sont  d'un  vert-bleuâtre  ;  dans  le  mâle,  les  pre- 
miers articles  des  labiaux  sont  jaunâtres.  Les  antennes  ont  les 
quatre  premiers  articles  d'un  bleu-brillant  avec  l'extrémité  d'un 
vert-doré;  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  très-fmement  gra- 
nulée ,  avec  quelques  stries  peu  marquées  entre  les  yeux;  elle 
est  d'un  vert-obscur  ;  le  front  est  d'un  bleu-brillant  qui  se  change 
quelquefois  en  vert-doré.  Les  yeux  sont  brunâtres.  Le  corselet 
est  carré;  les  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont 
assez  bien  marqués;  il  est  en-dessus  d'un  vert-obscur;  le  fond 
des  sillons  est  d'un  vert-bleuâtre,  et  il  a  de  chaque  côté  une  ligne 
longitudinale  de  la  même  couleur.  Les  élytres  sont  d'un  vert- 
obscur  très-foncé;  la  suture  et  les  bords  extérieurs  sont  d'un 
vert-clair,  un  peu  bleuâtre   et  quelquefois  cuivreux.  Elles  ont 
trois  points  blancs  arrondis  et  égaux ,  placés  en  ligne  longitudi- 
nale sur  chaque  élytre  ,  vui  peu  plus  près  du  bord  extérieur  que  , 
de  la  suture:  le  premier  au  quart,  le  second  à  moitié,  et  le  troi- 
sième aux  trois  quarts  des  élytres.  La  suture  est  terminée  par 
une  très-petite  épine,  et  le  bord  postérieur  est  finement  dentelé 
en  scie.  Le  dessous  du   corps  est  d'un   beau  vert  brillant  ;  les 
côtés,  particulièrement  ceux  du  corselet,  sont  d'un  très-  beau 
bleu.  Les  cuisses  sont  d'un  vert  un  peu  doré;  leur  extrémité, 
les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  bleu-métallique. 
Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

32.   C.  DiDYMA.  Mihi. 

Viridi-ohscuro  aureoque  variegata ,  elytris  mnculis  quinque  fia- 

ve^centihus. 


CI  C  IN  DE  LA.  ,\g 

C.  Jurulenta.  De  H\an. 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  ressemble  à  la  Sexpunctata ,  mais  elle  est  un  peu  plus 
étroite.  La  lèvre  supérieure  dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je 
possède,  est  jaunâtre  avec  tous  ses  bords  noirâtres  ;  elle  est  peu 
avancée,  transverse,  et  elle  a  trois  petites  dents  à  sa  partie 
antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  vert-bronzé;  leur  extré- 
mité et  les  dents  intérieures  sont  noirâtres,  et  elles  ont  une 
tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  vert-métallique. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  mêlés  de  bleu  et 
de  vert,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  finement  striée 
entre  les  yeux,  et  légèrement  granulée  à  sa  partie  postérieure; 
elle  est  d'un  vert -obscur  avec  le  front  et  la  base  des  antennes 
mêlés  de  bleu  et  de  vert-brillant.  Les  yeux  sont  brunâtres.  Le 
corselet  est  un  peu  plus  étroit,  moins  carré  et  plus  cylindrique 
que  celui  de  la  Sexpunctata  ;  il  est ,  sur  ses  bords ,  d'un  vert 
assez  obscur;  le  fond  des  sillons  transversaux  et  de  la  ligne  lon- 
gitudinale est  d'un  beau  bleu  ,  et  il  a  au  milieu  deux  grandes 
taches  d'un  rouge-doré.  L'écusson  est  d'un  vert-bleuâtre  avec 
des  nuances  cuivreuses.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  étroites 
que  celles  de  la  Sexpunctata  ;  elles  sont  d'un  vert-obscur,  avec 
la  suture  et  le  bord  extérieur  d'un  vert-doré  assez  brillant; 
cette  couleur  se  dilate  sur  la  suture,  et  elle  forme  une  tache  trian- 
gulaire à  peu  près  au  tiers  des  élytres.  Elles  ont  en  outre  sur 
chaque  cinq  taches  arrondies,  ou  très-gros  points,  d'une  couleur 
jaunâtre:  la  première, plus  petite,  à  l'angle  de  la  base;  la  se- 
conde remplaçant  l'extrémité  de  la  lunule  humérale;  la  troi- 
sième près  du  bord  extérieur,  à  peu  près  au  milieu  de  l'élytre; 
la  quatrième  un  peu  plus  bas,  près  de  la  suture,  et  se  liant  avec 
la  troisième  par  une  petite  ligne  oblique  très-mince;  et  la  cin- 
quième, un  peu  plus  grande  que  les  autres,  près  de  l'angle  pos- 
térieur. La  suture  est  terminée  par  une  épine  assez  forte ,  et  le 
bord  postérieur  est  très-finement  dentelé  en  scie.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  beau  vert  avec  quelques  reflets  bleuâtres.  Les 
Tome  T.  4 


5o  CICINDKI,  \.  . 

cuisses  sonld'un  beau  vert-doré;  leur  extrémité,  les  jambes  et 
les  tarses  sont  d'un  vert-bleuâtre. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  de  Haan,  conservateur  du  Musée 
royal  de  Leyde  ,  comme  venant  de  Java,  et  sous  le  nom  d'^M- 
rulenta. 

33.    C.    U  N  IPU  N  CT  AT  A. 

Supra  ohsciiro-œnea ,  elytïis  punctis  sparsis    obsoletis    viridibus 
iinpressis  :  puncto  suhmnrginali  a /ho. 

Fabr.  Sy-s.  el.  I.  p.  238.  n°  33. 
Oliv.  II.  33.  p.  a3.  n°  22.  t.  3.  fig.  27. 
ScH.  Syn.  ins.  \.  p.  243.  n"  3/|. 
C.  Ohsoleta.  Dej.  Cat.^.  i. 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  '-  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Sylvatica  ^xu^Xs  sa  tête 
est  plus  grosse ,  son  corselet  est  plus  allongé ,  moins  carré  el 
plus  arrondi,  et  ses  élytres  plus  planes  et  plus  ovales.  La  lèvre 
supérieure  est  jaunâtre,  un  peu  plus  avancée  dans  la  femelle 
que  dans  le  mâle,  et  elle  a  trois  dents  à  sa  partie  antérieure,  assez 
fortement  marquées  dans  les  deux  sexes.  Les  mandibules  sont 
noirâtres,  avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont 
d'un  vert-bronzé.  Les  antennes  ontleurs  quatre  premiers  articles 
d'un  vert-bronzé;  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  assez  large , 
striée  entre  les  yeux,  légèrement  granulée  postérieurement; 
elle  est  d'une  couleur  bronzée  obscure  avec  une  légère  teinte 
cuivreuse.  Les  yeux  sont  brunâtres;  ils  sont  assez  gros  ,  mais  ils 
ne  sont  pas  iVès-saillants.  Le  corselet  est  en-dessus  de  la  couleur 
de  la  tête;  il  est  un  peu  allongé,  et  arrondi  sur  les  côtés.  Les 
sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont  très-peu  mar- 
qués; et,  vu  à  la  loupe,  il  paraît  très-finement  et  irrégulièrement 
'ridé.  Les  élytres  sont  planes  et  presque  ovales;  elles  sont  d'un 
bronzé-obscur,  assez  mat;  elles  sont  ponctuées,  et  on  y  remarque 
des  inégalités  et  des  points  verts  imprimés  çà  et  là ,  qui  sont 
tres-peu  apparents.  Elles  ont  en  outre  un  petit  point  blanc,  placé 


CICINDELA.  5l 

près  du  bord  extérieur  à  peu  près  au  milieu.  Tout  le  dessous 
du  corps  et  les  cuisses  sont  d'un  bleu-brillant,  tirant  sur  le 
violet.  Les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  vert-bronzé  un  peu 
bleuâtre. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

34-    C.    RUGIFRONS. 

Viridis  y  nltida ,  elytris  macidis  diiahus  mar^inalibus  liuiidaqiœ 

apicLS  alhis. 

De  j.  Cat.  p.  I. 

Long.  5  I  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Campe stris ,  mais  elle 
est  plus  convexe,  la  tête  et  le  corselet  sont  proportionnellement 
plus  larges,  et  ce  dernier  est  plus  arrondi.  Elle  est,  tant  en  dessus 
qu'en  dessous,  d'une  belle  couleur  verte-brillante.  Dans  la  fe- 
melle, le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  supe'rieure  est 
jaunâtre,  et  elle  a  trois  petites  dents  à  sa  partie  antérieure.  Les 
mandibules  manquent  dans  l'individu  que  je  possède.  Les  palpes 
sont  d'un  vert-bronzé.  Les  antennes  sont  courtes  ;  leurs  quatre 
premiers  articles  sont  d'un  vert-bronzé,  les  autres  sont  obscurs. 
La  tête  est  large;  elle  est  fortement  striée  entre  les  yeux  qui 
sont  {jros,  mais  qui  ne  sont  pas  très-saillants.  Le  corselet  est 
presque  aussi  large  que  la  tête;  il  est  assez  court,  arrondi,  et 
il  a  quelques  rides  irrégulières  très-peu  marquées.  Les  élytres 
sont  assez  larges,  peu  allongées,  convexes;  elles  ont  une  rangée 
longitudinale  de  petits  points  enfoncés  près  de  la  suture,  deux 
taches  marginales  d'un  blanc-jaunâtre,  la  première  très-petite 
au  tiers  de  i'élytre  ,  la  seconde  grande  et  triangulaire  un  peu 
au-dessous  du  milieu,  et  une  troisième  en  forme  de  lunule  à 
l'extrémité.  Les  pattes  sont  d'un  vert-brillant. 

Cette  espèce  provient  de  la  collection  de  feu  M.  Palisot  de 
Beauvois ,  où  elle  était  notée  comme  venant  de  l'Amérique 
septeptrionale. 

4. 


52  CICINDELA. 

'^5.    C.   Mou  ESTA. 

Fusco  -  œnea ,    elytris   maculis  duabiis  marginalihiis    lunulaqiie 

apicis  alhis. 

Dej,  Cat.  p.  I. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Ragifrons  y  pour  la  forme  et  la 
disposition  des  taches,  et  il  est  possible  qu'elle  n'en  soit  qu'une 
variété.  Elle  est  plus  petite,  et  sa  couleur,  tant  en  dessus  qu'en 
dessous,  est  d'un  brun-obscur  un  peu  bronzé.  Dans  le  mâle,  le 
seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est  jaunâtre,  et 
elle  a  trois  petites  dents  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules 
sont  assez  grandes  ;  elles  sont  jaunâtres  avec  l'extrémité  et  les 
dents  intérieures  obscures.  Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  noir-bronzé, 
les  autres  sont  obscurs.  La  tête  ,  le  corselet  et  les  élytres  ont  ab- 
solument la  même  forme ,  et  ils  sont  striés  et  ponctués  de  même. 
La  première  tache  marginale  des  élytres  est  un  peu  plus  grande, 
la  seconde  est  au  contraire  plus  petite,  mais  toujours  plus  grande 
que  la  première  ;  la  tache  de  l'extrémité  a  la  même  forme.  Les 
pattes  sont  d'une  couleur  bronzée  obscure. 

Elle  provient  aussi  de  la  collection  de  feu  M.  Palisot  de 
Beauvois,  et  elle  y  était  notée  comme  venant  de  Saint-Do- 
mingue. 

36.  C.  Unicolop..  Mihi. 

Viridi-cyanea  ,  nitida  ,  thorcice  suhglohoso. 
Long.  5  \  lignes.  Larg.  a  |  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  aux  deux  espèces  précédentes.  Elle  est 
entièrementen-dessus  d'un  beau  vert-bleuâtre.  Lalèvre  supérieure 
a  trois  dents  bien  marquées  à  sa  partie  antérieure  :  dans  le  mâle, 
elle  est  brunâtre  avec  une  grande  tache  jaunâtre  de  chaque 
côté;  dans  la  femelle  elle  est  d'un  vert-bleuâtre.  Les  mandibules 
sont  d'un  noir-bronzé,  et  elles  ont  une  grande  tache  jaunâtre  à 


rit;  IN  DEL  A.  53 

la  base.  Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé.  Les  antennes  sont 
courtes;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  d'un  vcrt-bleuatre, 
les  autres  sopt  obscurs.  La  tête  est  un  peu  moins  large  que  celle 
de  la  Rugifrons  ;  elle  est  striée  de  la  même  manière  entre  les 
yeux.  Le  corselet  est  im  peu  plus  globuleux  et  un  peu  plus  ar- 
rondi sur  les  côtés;  les  élytres  sont  un  peu  moins  larges,  un 
peu  plus  convexes;  la  ligne  de  petits  points  enfoncés  est  moins 
distincte,  et  elles  n'ont  aucun  vestige  de  taches  blanches.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  vert-brillant,  un  peu  moins  bleuâtre 
qu'en  dessus.  Les  pattes  sont  courtes  et  d'un  vert-bleuâtre. 
Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

« 
37.  C.  Sexguttata. 

Viridi-cjanea ,    nitida  ,    elytris  pimctis   duobus   margùudibus , 
tertio  apicali,  quarto  centrali ,  sœpe  obsoletis ,  albà. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  241.  n"  4^. 

Oliv.  II.  33.  p.  26.  n*'  27.  T.  '2.  fig.  '21.  a.  b. 

ScH.  Syn.  iiis.  i.  p.  245.  n**  47- 

Dej.  dit.  p.  I. 

Var.  a.  C.  Thcdassina.YS^i.  Cat.  p.  i. 

Var.  B.  C.  Violacea.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  232.  n^  4* 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  238.  n"  4. 

Long.  5,  6  lignes.  Larg.  2,2^  lignes. 

Elle  ressemble  pour  la  forme  à  la  Campestrls.  Elle  est  en 
dessus  d'une  belle  couleur  verte ,  tirant  plus  ou  moins  sur  le 
bleu.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc-jaunâtre  ,  et  elle  a  trois 
petites  dents  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un 
noir-bronzé  avec  une  grande  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes 
sont  d'un  vert-bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  an- 
tennes sont  d'un  vert-bleuâtre,  les  autres  sont  obscurs.  La 
tête  est  striée  entre  les  yeux  ,  et  très-légèrement  ridée  postérieu- 
rement. Le  corselet  est  moins  large  que  celui  de  la  Campestris , 
moins  carré ,  plus  convexe  et  plus  arrondi  sur  les  côtés  ;  il  est 
ridé  très -légèrement  et  irrégulièrement.  Les   élytres  sont  uu 


54  CICINDElsA. 

peu  moins  planes  que  celles  de  la  Campe stris  ;  elles  sont  gra- 
nulées de  la  même  manière,  et  elles  ont  ordinairement  quatre 
petites  taches  blanches  :  la  première  près  du  bord  latéral ,  à  peu 
près  au  milieu  ;  la  seconde  près  de  l'angle  postérieur ,  et  rem- 
plaçant la  partie  supérieure  de  la  lunule  de  l'extrémité;  la  troi- 
sième tout-à-fait  à  Téxtrémité  près  de  la  suture; et  la  quatrième 
un  peu  plus  bas  que  la  première  ,  et  plus  près  de  la  suture  que 
du  bord  extérieur.  Ces  taches  sont  plus  ou  moins  marquées,  et 
sont  même  quelquefois  entièrement  effacées,  soit  en  partie, 
soit  en  totalité.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  entière- 
ment d'un  beau  vert  plus  ou  moins  bleuâtre. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

La  Cicindela  Violacea  que  j'ai  vue  dans  la  collection  de 
M.  Bosc,  où  Fabricius  l'a  décrite,  ne  me  paraît  qu'une  variété 
de  cette  espèce,  dans  laquelle  tous  les  points  blancs^sont  entiè- 
rement effacés,  et  dont  la  couleur  est  tout  à  fait  bleue. 

38.    C.     COERULEA. 

Cyanea ,  lahro  mandihulariunque  hasi  alhidis, 

Pallas.  III.  p.  475.  n**  4o- 
GmÈlin.  I.  p.  1924.  n*^  43. 

C.  Violacea.  Gebler.  Mémoires  de  la  soc.  imp.  des  nat.  de 
Moscou.  V.  p.  324.  n'^  I. 

Fischer.  E/itomographie  de  la  Russie,  i.  p.  8.  n**  4-  t.N.  lig.  4. 

Long.  6  ^  lignes.  Larg.  2  ~  lignes. 

Elle  ressemble  à  VHybrida  pour  la  forme  et  la  grandeur , 
mais  elle  est  entièrement  d'un  beau  bleu  d'azur.  La  lèvre  supé- 
rieure ,  la  base  des  mandibules,  et  les  premiers  articles  des 
palpes  labiaux  seulement  sont  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre.  Les 
antennes  ont  leurs  quatre  premiers  articles  d'un  bleu-métallique 
un  peu  vert,  lesautres  sont  obscurs.  La  tête  est  très-finement  striée 
entre  les  yeux,  et  légèrement  chagrinée  postérieurement.  Les 
yeux  sont  brunâtres.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  celui 
de  VHybrida  ;  il  est  plus  arrondi   sur  les  côtés,  et  les  impres- 


CICINDEI.A.  55 

sions  sont  plus  fortement  marquées.  Les  élytres  sont  légèicmeut 
chagrinées;  elles  ont  une  petite  impression  longitudinale  près 
de  l'angle  de  la  base.  Le  dessous  du  corps  est  plus  brillant  et  plus 
métallique  que  le  dessus;  il  a  quelques  reflets  verts,  principale- 
ment sur  l'abdomen ,  et  il  a  quelques  poils  blanchâtres  assez  rares. 
Les  pattes  sont  de  la  couleur  du  corps,  et  garnies  de  poils  blan- 
châtres. 

MM.  Fischer,  Gebler  et  autres  entomologistes  russes  rap- 
portent cette  belle  espèce  à  la  Violacea  de  Fabricius  ,  insecte 
de  l'Amérique  septentrionale,  qui  n'est  qu'une  variété  de  la 
Sex^uttata.  Il  convient  de  lui  rendre  le  nom  qui  lui  a  été  donné 
par  Pallas,  qui,  je  crois,  l'a  fait  connaître  le  premier. 

Elle  se  trouve  en  Sibérie,  sur  les  bords  sablonneux  de  l'Iitich. 

39.   C.  Marginalis. 

Supra  rubro-cuprea  j  marginibus  viridlbus ,  elytris  fascia  abbre- 

viata  lunidaqiie  postica  albis. 

Fab.  Sys.  el.  i.  p.  2/jO.  n^  43. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  244-  n*^  4^. 

C.  Purpurea.  Oliv.  ii.  33.  p.  14.  n**  11.  t.  3.  fig.  34- 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  240.  n^  14. 

Dej.  Cat.  p.  I. 

Long.  5  7,  6  ^  lignes.  Larg.  2  ^- ,  2  |  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Campestris  pour  la  forme  et 
la  grandeur,  mais  elle  est  un  peu  moins  allongée. La  tête  est  un 
peu  plus  grosse,  le  corselet  est  un  peu  plus  court,  et  les  élytres 
sont  un  peu  plus  larges.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc - 
jaunâtre ,  et  elle  a  trois  dents  assez  bien  marquées  à  sa  partie 
antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  vert-bronzé ,  noirâtres  à 
l'extrémité ,  jaunâtres  à  labase.  Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé 
avec  quelques  nuances  cuivreuses  ;  les  autres  sont  obscurs.  La 
tète  est  assez  grosse.  Elle  est  finement  striée  entre  les  yeux,  et 
légèrement  granidée  à  sa  partie  postérieure.  Elle  est  en-dessii.v 


->^  CICINJUELA. 

(l'un  rouge- cuivreux  plus  ou  moins  brillant;  tous  ses  bords  sont 
verts,  et  elle  a  deux  petites  lignes  obliques  de  la  même  couleur 
qui  partent  de  la  base  des  antennes,  et  qui  se  réunissent  entre 
les  yeux;  ceux-ci  sont  assez  gros  et  brunâtres.  Le  corselet  est 
également  en-dessus  d'un  rouge  -  cuivreux  avec  tous  ses  bords 
verts.  Les  élytres  sont  d'un  rouge-cuivreux  un  peu  moins  bril- 
lant, et  un  peu  verdâtre,  surtout  vers  la  suture:  elles  ont  une 
ligne  verte,  assez  mince,  dentée  intérieurement,  qui  suit  le  bord 
extérieur,  sans  cependant  le  toucher,  depuis  l'angle  de  la  base 
jusque  près  de  l'extrémité  ;  une  bande  blanche,  courte,  sinuée, 
un  peu  oblique,  un  peu  au-delà  du  milieu,  qui  ne  touche  ni  le 
bord  extérieur  ni  la  suture;  et  une  tache  allongée,  presque 
triangulaire, de  la  même  couleur,  tout  à  fait  à  l'extrémité;  on 
voit  en  outre  quelquefois  un  petit  point  blanc  un  peu  au-des- 
sus près  du  bord  extérieur,  mais  ce  point  manque  souvent.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  vert-bleuâtre  ;  les  côtés  du  corselet 
et  de  la  poitrine  sont  d'un  beau  rouge-cuivreux.  Les  cuisses  et 
les  jambes  sont  d'un  rouge-cuivreux;  elles  sont  garnies  de  poils 
blanchâtres.  Les  tarses  sont  d'un  vert-bronzé. 
Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

40.  C.  RoTUNDicoLLis.  Mihi. 

Supra  viridis ,  thorace   rotiindato ,  eljti^is  puncto  humerali  duo- 

husque  dis  ci  alhis. 

C.  Qaadrigiittata.  Wiedemann.  Germar,  Magazin  der  entomo- 
logie. IV.  p.  116.  n^  i5. 

Long.  4  T  >  6  lignes.   Larg.  i  | ,  2  ^  lignes. 

Elle  ressemble  à  la  Campestris ,  mais  elle  est  ordinairement 
plus  petite;  son  corselet  est  plus  arrondi  ,  et  ses  élytres  sont 
plus  planes  et  plus  en  ovale.  Elle  est  en-dessus  d'une  belle  cou- 
leur verte,  sans  aucune  nuance  cuivreuse.  La  lèvre  supérieure 
est  d'un  blanc-jaunâtre;  elle  est  un  peu  arrondie,  et  elle  a  une 
petite  dent  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un 
blanc -jaunâtre  à  la  base  avec  l'extrémité  obscure.  Les  palpes 
sont  d'un  vert-bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes 


CICINDELA.  57 

sont  d'un  rouge-cuivreiix ,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  et  les 
yeux  sont  comme  dans  la  Campestris.  Le  corselet  est  arrondi  sur 
ses  côtés,  et  ses  impressions  sont  moins  marquées  que  dans  la 
Campestris.  Les  élytres  sont  plus  planes,  plus  larges  et  plus  en 
ovale  ;  elles  sont  légèrement  ponctuées  ,  et  elles  ont  chacune 
trois  petits  points  blancs:  le  premier  à  l'angle  de  la  base;  le 
second  un  peu  au-delà  du  milieu,  un  peu  plus  près  du  bord 
extérieur  que  de  la  suture  ;  et  le  troisième  entre  le  second  et 
l'extrémité,  et  un  peu  plus  près  de  la  suture.  En-dessous,  les 
côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont  d'une  belle  couleur  cui- 
vreuse. L'abdomen  est  d'un  vert  -  bleuâtre.  Les  cuisses  et  les 
jambes  sont  d'un  rouge  -  cuivreux  plus  ou  moins  brillant;  les 
tarses  sont  d'un  vert-bronzé. 

J'en  possède  une  variété  dont  tout  le  dessus  du  corps  est 
d'un  rouge-cuivreux  obscur. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance. 

4i-    C.  Maura. 

Nigro-obscura ,  eljtris  macidis  sex  aïbis  :  tertia  quartaque  oblique 

positis ,  sœpe  coTiJluentibus. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  235.  n*^  16. 
Oliv.  II.  33.  p.  3i.  n"  33.  t.  3.  fig.  3i. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  '241.  n^  17. 
Iconographie,  i.  p.  44*  n^  4"  t.  3.  fig.  6. 
Dej.  Cat.  p.  i. 

Long.  5^,6  lignes.  Larg.  i   |  ,  2  ^  lignes. 

Elle  est  ordinairement  plus  petite  que  la  Campestris ,  et  elle 
est  moins  large  et  plus  cylindrique.  La  lèvre  supérieure  est  d'un 
blanc  un  peu  jaunâtre,  et  elle  a  trois  dents  à  sa  partie. anté- 
rieure, dont  l'intermédiaire  est  un  peu  plus  avancée,  surtout 
dans  la  femelle.  Les  mandibules  sont  d'un  noir  un  peu  bronzé 
avec  une  grande  tache  blanchâtre  à  la  base.  Les  palpes  maxil- 
laires sont  d'un  brun -obscur  avec  l'extrémité  des  premiers  ar- 
ticles d'une  couleur  plus  claire  ;  les  labiaux  sont  d'un  blanc  - 


58  CICINDELA. 

roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  brun -obscur.  Les  quatre 
premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé  obscur  ; 
les  autres  sont  noirâtres.  La  tête  est  moins  large  que  celle  de  la 
Campe stris  ;  elle  est  d'un  noir-obscur  un  peu  bronzé,   légère- 
ment granulée  et  striée  entre  les  yeux  ;  elle  a  quelques  poils 
grisâtres  sur  le  front.  Le  corselet  est  de  la  même  couleur;  il  est 
un  peu  plus  étroit  que  la  tête,  un  peu  plus  long  que  large,  et 
un  peu  rétréci  postérieurement;  il  est  légèrement  granulé.  Les 
deux  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont  peu  mar- 
qués, et  il  a  quelques  poils  grisâtres,   principalement  sur  les 
côtés  et  dans  les  sillons.  Les  élytres  sont  beaucoup  moins  larges 
que  celles  de  la  Campe  stris  ;  elles  sont  d'un  noir-mat  et  obscur, 
et  elles  sont  légèrement  ponctuées  à  la  base,  et  presque  lisses 
vers  l'extrémité.  Elles  ont  chacune  six  points  blancs,  arrondis 
et  assez  gros  :  le  premier  à  l'angle  de  la  base  ;  le  second  un  peu 
plus  bas  et  un  peu  plus  près  de  la  suture ,  correspondant  à  la 
partie  inférieure  de  la  lunule  de  VHjbrida  ;  le  troisième  au  mi- 
lieu de  l'élytre,  près  du  bord  extérieur;  le  quatrième  un  peu  plus 
bas,  près  de  la  suture  ;  ces  deux  points  sont  souvent  réunis  et 
ils  forment  alors  une  bande  sinuée;le  cinquième  près  du  bord  ex- 
térieur, vers  l'extrémité  ;  et  le  sixième,  qui  est  presque  triangu- 
laire, tout-à-fait  à  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir- 
obscur    avec  quelques  poils   grisâtres  ,  principalement  sur  les 
côtés.  Les  pattes  sont  d'un  vert-bronzé  obscur  ,  et  sont  aussi 
garnies  de  poils  grisâtres. 

Elle  se  trouve  en  Espagne ,  sur  le  bord  des  eaux. 

42.  C.  NiGRiTA.  Mihi. 

Nigro-obscura ,  elytris  punctis  quinqae  marginalibus  albis,  sexto 

centrait. 

Long.  5  ^  lignes.  Larg.  1  \  lignes. 

Elle  ressemble  entièrement  à  la  Campestris  pour  la  forme ,  la 
grandeur  et  la  disposition  des  taches  des  élytres  ;  mais  elle  est 
en-dessus  entièrement  d'un  noir-mat  et  obscur.  Les  palpes  et 
les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  noir-obscur^ 


CICINDELA.  59 


très-légèrement  bronzé.  La  base  des  élytres  est  nn  peu  plus  forte- 
ment granulée  ;  le  troisième  point  marginal  est  un  peu  allongé , 
et  il  se  réunit  presque  à  celui  du  milieu.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  noir-obscur,  et  garni  de  poils  blanchâtres.  L'abdomen 
est  d'un  noir  un  peu  violet.  Les  pattes  sont  d'un  noir-obscur, 
et  garnies  de  poils  blanchâtres  assez  longs. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  de  Cerisy,  comme  venant  de  l'île 
de  Corse. 

43.  C.  Campestris. 

Viridis,  pectore  pedihusque  riibro-cupreis  ;  ely tris  pun dis  quin- 
que  marginalibus  alhis,  sexto  centrali ,  fiisco  cincto. 

Fabr.  Srs.  el.  i.  p.  233.  n^  11. 
Oliv.  II.  33.  p.  1 1.  n^  8.  t.  i.  fig.  3. 
ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  238.  n^  11.  • 

Gyl.  II.  p.  2.  n*^  I. 
DuFT.  II.  p.  224.  n*^  I. 
Iconographie,  i.  p.  39.  n^  i.  t.  3.  fig.  i. 
Dej.  Cat.  p.  I. 

Le  bupreste  vert  à  douze  points  blancs.  Geoff.  i.  p.  i53.  n°  27. 
Var.  a.  Iconographie,  i.  p.  39.  n**  i.  t.  3.  fig.  2. 
Dej.  Cat,  p.  i. 

C.  Maroccana.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  234-  n*'  12. 
ScH.  Syn.  ins.  1.  p.  239.  n^  12. 

Var.  B.  c.  Affinis.  Boeber.  Fischer.  Entoniographie  de  la 
Russie.  I.  genre  des  insectes,  p.  loi.  t.  i.  fig.  5. 

Long.  5^,6^  lignes.  Larg.  1  ^,1  ~  lignes. 

La  lèvre  supérieure  est  assez  grande,  jaunâtre,  presque  ar- 
rondie antérieurement  dans  lemâle,  et  pourvue  d'une  très-petite 
dent  au  milieu  dans  la  femelle.  Dans  les  mâles ,  les  mandibules 
sont  d'un  blanc -jaunâtre  avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures 
d'un  noir  un  peu  bronzé.  Dans  les  femelles,  elles  sont  de  cette 
dernière  couleur,  et  elles  n'ont  qu'une  très-petite  tache  jaunâtre 
à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé,  et  couverts  de  longs 


6o  CICINDELA. 

poils  blanchâtres.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont 
d'un  rouge-cuivreux,  les  autres  sont  d'un  noir-obscur.  La  tête 
est  verte  avec  quelques  nuances  cuivreuses;  elle  est  granulée, 
légèrement  striée  entre  les  yeux  ;  le  front  est  légèrement  éclian- 
cré  ;  les  côtés  de  la  tète ,  sous  les  yeux,  sont  d'un  rouge-cuivreux 
et  striés.  Le  corselet  est  court,  presque  carré,  à  peu  près  de  la 
largeur  de  la  tête  à  sa  partie  antérieure,  et  un  peu  rétréci  posté- 
rieurement; il  a  deux  sillons  transversaux,  l'un  près  du  bord 
supérieur,  l'autre  près  de  la  base ,  et  une  ligne  longitudinale  en- 
foncée au  milieu ,  qui  réunit  les  deux  sillons  ;  il  est  légèrement 
granulé ,  et  il  est  d'une  couleur  verte  avec  quelques  nuances  d'un 
rouge-cuivreux,  principalement  dans  les  sillons.  En-dessous  ses 
côtés  sont  d'un  beau  rouge-cuivreux.  L'écusson  est  assez  petit, 
triangulaire  et  d'un  rouge -cuivreux.  Les  élytres  sont  beaucoup 
plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  peu  convexes  et  presque 
planes,  assez  allongées,  presque  parallèles,  et  arrondies  à  l'ex- 
trémité. La  suture  est  terminée  par  une  très-petite  pointe ,  très- 
peu  marquée,  et  le  bord  postérieur  n'est  point  dentelé  en  scie^ 
comme  dans  XHjbrida.  Elles  sont  d'une  couleur  verte,  et,  vues 
à  la  loupe ,  elles  paraissent  légèrement  granulées  ;  elles  ont  sur 
chaque  six  points  blancs  :  le  piemier  à  l'angle  de  la  base  ;  le  se- 
cond un  peu  plus  bas,  presque  sur  le  bord  de  l'élytre ,  mais  sans 
y  toucher;  il  est  un  peu  allongé,  etil  semble,  avec  celui  de  la  base, 
former  les  deux  extrémités  d'une  tache  en  croissant ,  qui  serait 
interrompue  au  milieu  ;  le  troisième  en  croissant,  ou  triangu- 
laire, près  du  bord,  immédiatement  au-dessous  du  second  et  à 
peu  près  au  milieu  de  l'élytre  ;  le  quatrième  transversal  et  un 
peu  oblique,  sur  le  bord,  près  de  l'extrémité;  le  cinquième  tout- 
à-fait  à  l'extrémité,  à  l'angle  de  la  suture  ;  il  se  prolonge  souvent 
le  long  du  bord  ;  et  il  se  réunit  quelquefois  au  quatrième  avec 
lequel  il  forme  alors  une  espèce  de  lunule  ;  le  sixième  est  placé 
un  peu  au-dessous  du  milieu  de  l'élytre,  plus  près  de  la  suture 
que  du  bord  ,  et  un  peu  au-dessous  du  troisième  point  marginal; 
il  est  ordinairement  un  peu  plus  gros  que  les  autres  et  d'une  forme 
arrondie,  et  il  se  trouve  au  milieu  d'une  tache  oblongue,  noi- 
râtre ,  qui  s'étend  en  -  dessus  et  en  -  dessous.  On  remarque  en 


CICI?fDELA.  Gl 

«litre,  près  de  la  suture  et  à  la  hauteur  du  second  point  marginal , 
une  petite  impression,  très-peu  sensible  dans  le  mâle,  mais  qui 
forme  un  point  enfoncé  noirâtre  et  assez  distinct  dans  la  fe- 
melle. En-dessous,  les  cotés  de  la  poitrine  sont  d'un  rouge-cui- 
vreux; l'abdomen  est  d'un  vert-bleuâtre  brillant.  Les  pattes  sont 
longues,  déliées,  hérissées  de  poils  blanchâtres;  les  cuisses  et 
les  jambes  sont  d'un  rouge-cuivreux  ;  les  tarses  sont  d'un  vert- 
bronzé. 

Elle  se  trouve  communément  dans  presque  toute  l'Europe  et 
en  Sibérie,  dans  les  endroits  secs  et  sablonneux.  Cette  espèce 
varie  beaucoup  ;  sa  couleur  verte  est  quelquefois  très-brillante, 
et  quelquefois  tout-à-fait  obscure.  Les  points  blancs  varient  beau- 
coup aussi  pour  la  grandeur  ;  quelquefois  les  uns  ou  les  autres 
sont  très -petits,  et  même  disparaissent  entièrement,  comme 
dans  XAffinis  de  Bœber;  j'ai  vu  même  des  individus  sans  aucune 
tache.  Quelquefois  le  troisième  point  marginal  est  allongé,  et  se 
réunit  presque  à  celui  du  milieu.  Les  individus  des  contrées 
méridionales  de  l'Europe  sont  beaucoup  plus  brillants  que  ceux 
du  nord.  1^3.  Maroccana  de  Fabricius,  que  l'on  trouve  en  Portu- 
gal, dans  le  midi  de  l'Espagne  et  sur  la  côte  de  Barbarie,  ne 
me  paraît  qu'une  simple  variété  de  cette  espèce  :  elle  en  diffère 
par  les  élytres,  qui  sont  plus  ovales,  moins  parallèles,  dont  les 
bords  sont  un  peu  plus  relevés  et  un  peu  dilatés,  et  qui  sont  plus 
fortement  granulés;  par  une  tache  trilobée  d'un  rouge-cuivreux, 
située  sur  le  dessus  de  la  tête  ;  par  deux  autres  taches  de  la  même 
couleur,  placées  sur  le  corselet,  et  par  les  points  blancs  des 
élytres,  qui  sont  entourés  d'une  nuance  rougeâtre  tirant  sur  le 
cuivreux  :  mais  ces  différences  ne  sont  pas  constantes.  La  forme 
des  élytres  est  plus  ou  moins  ovale,  plus  ou  moins  parallèle  ; 
leur  bord  est  plus  ou  moins  dilaté,  et  leur  surface  est  plus  ou 
moins  granulée.  Les  taches  cuivreuses  de  la  tête  et  du  corselet, 
et  celles  rougeâtres  qui  entourent  les  points  des  élytres  ,  sont 
plus  ou  moins  marquées  et  plus  ou  moins  brillantes;  et,  en  exa- 
minant un  grand  nombre  d'individus,  pris  dans  le  nord  de  l'Es- 
pagne et  dans  le  midi  de  la  France,  on  trouve  tons  les  passages 
de  la  Maroccana  la  mieux  caractérisée  à  la  Canipestria  du  nord 


62  CICINDKLA. 

de  l'Europe.  Il  n'est  donc  pas  possible  d'en  faire  une  espèce 
particulière,  et  il  faut  la  considérer  comme  une  simple  variété 
de  climat. 

44-   C.    Desertorum.    Boeher. 

Viridis ,  pectore  pedibuscjiie  ruhro-ciipreis  ;  etytris  lunula  hiime- 
rcdi  interrupta ,  apicali  intégra ,  fasciaque  tenui  média  sinuata 
abbreviata  alhis. 

Long.  6,6^  lignes.  Larg.  i\,  i\  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Campe stris ,  pour  la  forme,  la 
grandeur,  les  couleurs  et  la  disposition  des  taches  des  élytresj 
elle  est  seulement  un  peu  plus  grande,  un  peu  plus  allongée,  et 
ses  élytres  sont  un  peu  plus  parallèles.  Les  deux  points  blancs 
de  la  base  ,  qui  semblent  former  les  deux  extrémités  de  la  lu- 
nule humérale,  sont  comme  dans  la  Campe  stris  y  mais  seulement 
un  peu  plus  grands  ;  les  deux  de  l'extrémité  sont  aussi  un  peu 
plus  grands  et  réunis  comme  on  le  voit  dans  quelques  individus 
de  cette  espèce.  Les  deux  points  du  milieu  sont  réunis  et  for- 
ment une  petite  bande  blanche ,  transversale ,  sinuée  et  angu- 
leuse à  sa  partie  supérieure",  qui  ne  touche  ni  au  bord  extérieur 
ni  à  la  suture ,  et  qui  ressemble  à  celle  que  l'on  voit  dans  XUy- 
hrida,  mais  qui  est  beaucoup  plus  étroite.  Le  dessous  du  corps 
(et  les  pattes  sont  comme  dans  la  Campestris, 

Elle  se  trouve  dans  la  Russie  méridionale. 

45.  C.  Pat  RU  EL  A.  Mihi. 

Viridis ,  eh  tris  lunula  humerali  apicalique  interrupta ,  fasciaque 
tenui  medici  sinuata  abbreviata  aïbis. 

Long.  6-^  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  XHybrida ,  mais  elle  est  un 
peu  plus  étroite  ;  la  tête  est  un  peu  plus  grosse,  et  le  corselet  un 
peu  moins  carré  et  un  peu  plus  arrondi.  Elle  est  en  dessus  d'une 
couleur  verte  assez  brillante.  Dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que 
je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc-jaunâtre,  et 


CICINI)EL.\.  ,  (]'] 

file  a  trois  petites  dentelures  à  sa  partie  aiitérietire.  Les  mandi- 
bules sont  d'un  vert  -  bronzé   avec  l'extrémité  et  les  dents  inté- 
rieures noirâtres ,  et  une  grande  tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la 
base.  Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé  ;  les  quatre  premiers  ar- 
ticles des  antennes  sont  d'un  vert  un  peu  bronzé ,  les  autres  sont 
roussâtres.  La  tête  est  assez  grosse  ;  elle  est  finement  granulée 
à  sa  partie  postérieure,  et  légèrement  striée  entre  les  yeux; 
ceux-ci  sont  assez  gros  et  brunâtres.  Le  corselet  est  à  peu  près 
de  la  largeur  de  la  tète  ;  il  est  moins  carré,  plus  arrondi  et  plus 
convexe  que  dans  la  Campestris  et  dans  XHyhrlda.  Il  est  finement 
granulé,  les  sillons   transversaux  sont  bien  marqués,  mais  la 
ligne  longitudinale  l'est  beaucoup  moins.  Les  élytres  sont  un 
peu  plus  allongées,  un  peu  plus  parallèles  et  un  peu  plus  con- 
vexes que  celles  de  VHybrida;  elles  sont  légèrement  granulées. 
La  lunule  de  la  base  est  interrompue,  ou,  pour  mieux  dire,  elle 
est  remplacée  par  deux  points  séparés  comme  dans  la  Campes- 
tris  y  mais  qui  sont  un  peu  plus  gros  et  arrondis  :  celle  de  l'ex- 
trémité est  aussi  interrompue  ;  sa  partie  supérieure  est  formée 
par  un  gros  point  arrondi,  et  celle  inférieure  par  une  tache  al- 
longée et  assez  mince  ;  la  bande  du  milieu  est  plus  étroite  et 
moins  sinuée  que  dans  XHyhrida ,  et  elle  n'est  pas  anguleuse  à 
sa  partie  supérieure  ;  elle  est  formée  par  une  tache  triangulaire 
placée  près  du  bord  extérieur  qui  s'amincit,  et  qui  vient  se  join- 
dre, en  se  recourbant  un  peu,  à  un  point  arrondi  placé  vers  la 
suture.  Le  bord  postérieur  n'est  presque  pas  sensiblement  den- 
telé en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert  un  peu  bleuâtre  ; 
les  pattes  sont  de  la  même  couleur. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Roger  comme  venant  de  l'Amé- 
rique septentrionale. 

'  46.  C.  Consent  A  NE  A.  Mihi. 

Supra  nigro-obscura  y  elytris  lunula  humerali  intégra  apicaliqiie 
interrupta ,  fasciaque  tenui  média  sinuata  abbreviata  albis. 

Long.  6  i  lignes.  Larg.  2  |  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Patruela ,  dont  elle 


G4  CICINDELA. 

n'est  peut-être  qu'une  variété;  elle  est  un  peu  plus  large,  et 
elle  est  en  dessus  d'une  couleur  noirâtre  obscure.  Dans  la  fe- 
melle, le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est  d'un 
blanc-jaunâtre  ;  elle  est  un  peu  avancée ,  et  elle  a  trois  petites 
dentelures  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un 
noir-obscur,  et  elles  ont  une  tache  d'un  blanc- jaunâtre  à  la 
base.  Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé  obscur.  Les  quatre  pre- 
miers articles  des  antennes  sont  de  la  même  couleur,  les  autres 
sont  roussâtres.  La  tête  et  le  corselet  sont  à  peu  près  comme 
dans  la  Patruela.  Les  taches  des  élytres  sont  disposées  de  la 
même  manière ,  mais  la  lunule  humérale  n'est  point  interrom- 
pue ,  et  la  base  de  la  bande  du  milieu  est  un  peu  plus  large.  Le 
dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  bleu-verdâtre  obscur. 
Elle  m'a  été  donnée  par  M.  Milbert ,  qui  l'a  rapportée  de 
l'Amérique  septentrionale. 

47-    C    H  Y  BRIDA. 

éSiipra  capreo  siihvirescens ,  eljtiis  lunula  hiimerali  apicalique 
intégra,  fasciaque  média  sinuata  ahhreviata  albis. 

Fab.  Sys.  ^/.  I.  p.  234.  n**  i3. 

Oliv.  II.  33.  p.  l'Js.  n*^  9.  T.  I.  fig.  7. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  239.  n**  i3. 

Gyl.  II.  p.  3.  n^  1. 

Iconographie,  i.  p.  4^-  n^  7»  t.  4-  %•  i- 

Dej.  Cat.  p.  I. 

Le  bupreste  à  broderie  blanche.  Geoff.  1.  p.  i55.  n**  28. 

Long.  5^,6^  lignes.  Larg.  2^,2!  lignes. 

Elle  ressemble  à  la  Campestris  pour  la  forme  et  la  grandeur; 
mais  elle  est  un  peu  plus  convexe ,  et  ordinairement  un  peu 
plus  grande.  Lalèvre  supérieure  est  blanche,  transver.se,  coupée 
presque  carrément  à  sa  partie  antérieure ,  avec  une  très-petite 
dent  au  miheu  dans  les  deux  sexes.  Les  mandibules  sont  d'un 
vert -bronzé  avec  une  tache  blanche  à  la  base,  beaucoup  plus 
grande  dans  le  mâle  que  dans  la  femelle.  Les  palpes  maxillaires 


CICINDELA.  G5 

sont  d'un  vert-bronzé.  Les  labiaux  sont  d'un  blanc  un  peu  rous- 
sâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert-bionzé.  Les  quatre  pre- 
miers articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bleuâtre  ,  plus  ou 
moins  mêlé  de  rouce-cuivreux  ;  les  autres  sont  obscurs.  La  tête 
est  d'une  couleur  verdâtre  avec  des  nuances  d'un    rouge-cui- 
vreux, plus  ou  moins  marquées;  elle  est  finement  striée  entre  les 
yeux,  et  légèrement  granulée  postérieurement.  Les  yeux  sont 
assez  gros  et  brunâtres.  Le  corselet  est  à  peu  près  de  la  largeur 
delà  tête;  il  est  presque  carré,  et  il  n'est  pas  rétréci  postérieu- 
rement comme  dans  la  Campe stris  ;  il  est  granulé  de  même  et  il  a 
les  mêmes    impressions;  il  est  verdâtre  avec  des  nuances  d'un 
rouge-cuivreux,  plus  ou  moins  marquées;  le  fond  des  impres- 
sions transversales  est  d'an  vert-doré.  L'écusson  est  d'un  beau 
rouge-cuivreux.  Lesélytressont  un  peu  plus  convexes  que  celles 
delà  Canipestris ,  et  plus  fortement  granulées.  Elles  sont  d'une 
couleur  verdâtre  avec  une  légère  teinte  cuivreuse,  plus  ou  moins 
brillante;  elles  ont  une  tache  blanche   formant  une  espèce  de 
lunule  ou  de  croissant  à  l'angle  de  la  base ,  une  autre  tout-à-fait 
à  l'extrémité,  et  au  milieu  une  bande  transversale  blanche,  si- 
nuée  ,  dentée  à  sa  partie  supérieure  ,  un  peu  dilatée  à  sa  base, 
qui  ne  touche  pas  tout-à-fait  au  bord  extérieur,  et  qui  ne  va  pas 
jusqu'à  la  suture.  Le  point  enfoncé  noirâtre  que  l'on  remarque 
à  la  partie  supérieure  de  l'élytre  dans  la  femelle  de  la  Campes- 
tris ,  ainsi  que  l'impression  du  mâle,  sont  très-peu  sensibles  dans 
cette  espèce.  La  suture  est  d'un  beau  rouge-cuivreux  ;  elle  est  un. 
peu  saillante ,  surtout  postérieurement,  et  elle  se  termine  par  une 
petite  pointe  très-peu  marquée.  Le  bord  postérieur  est  finement 
dentelé  en  scie.  En -dessous,  les  côtés  du  corselet  et  de  la  poi- 
trine sont  d'un  beau  rouge-cuivreux.  L'abdomen  est  d'un  vert- 
bleuâtre  brillant.  Les  cuisses  et  les  jambes  sont  d'un  rouge- 
cuivreux;  les  tarses  sont  d'un  vert-bronzé. 

Elle  se  trouve  dans  presque  toute  l'Europe  et  en  Sibérie,  dans 
les  endroits  secs  et  sablonneux. 

Cette  espèce  varie  pour  les  couleurs;  elle  est  plus  ou  moins 
brillante ,  et  la  bande  blanche  des  ély  très  est  plus  ou  moins  large 
et  plus  ou  moins  sinuée.  J'ai  vu  quelques  individus,  pris  dans  la 
Tome  I.  5 


66  CICINDKLA. 

partie  orientale  de  la  France,  dans  lesquels  la  lunule  humérale 
était  interrompue. 

A8.    C.    Riparia.    Megerle. 

Supra  cupreo-sabobscuro-virescens  ;  elytris  lunula  humerali  sub- 
interrupta  apicalique  intégra ,  fasciaque  média  sinuata  sub- 
recta  abbreviata  albis . 

Iconographie,  i,  p.  5o.  n°  8.  t.  !\.  fig.  'i. 

Dej.  Cat.  p.  I. 

C.  Danubialis.  Dahl. 

Long.  6^6-^  lignes.  Larg.  2  | ,  'x  ~  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  VHjbrida,  et  même  elle  pourrait 
bien  n'en  être  qu'une  variété.  Elle  en  diffère  seulement  par  la 
couleur  qui  est  plus  foncée,  moins  brillante  et  presque  noi- 
râtre; par  la  bande  blanche  qui  est  plus  large,  plus  droite  et 
moins  sinuée;  et  par  la  tache  humérale  qui  est  ordinairement 
presque  interrompue  au  milieu ,  et  qui  quelquefois  l'est  même 
tout-à-fait. 

Elle  se  trouve  en  Autriche,  en  Allemagne  ,  en  Suisse,  et  dans 
les  parties  orientales  de  la  France  ,  sur  les  bords  des  rivières , 
principalement  sur  ceux  du  Danube  et  du  Rhône. 

49.  C.  Tr  ANS  VERS  ALI  s.   Ziegler. 

Supra  cupreo  -  subvirescens  ;  eljtris  lunula  humerali  interrupta 
apicalique  intégra,  fasciaque  tenui  média  sinuata  subrecta 
abbreviata  albis. 

Iconographie,  i.  p.  5o.  n*'  9.  t.  4*  fig«  ^' 
Dej.  Cat.  p.  i. 

Long.  6  ^  lignes.  Larg.  1  \  lignes. 

Il  est  possible  que  cette  espèce  ne  soit  aussi  qu'une  variété 
de  YHybrida.  Elle  en  diffère  seulement  par  la  bande  blanche 
<]ui  est  plus  étroite,  moins  sinueuse,  et  qui  ne  se  rapproche  pas 
autant  du  bord  extérieur;  et  parla  lunule  humérale  qui  est  tout- 
ù-fait  interrompue  ,  et  qui  ne  présente  plus  que  deux  points 


Cl  C  IN  DEL  A.  67 

blancs.   Elle  me  paraît  un  peu  plus  allongée,  et  le  dessous  du 
corps  et  les  pattes  sont  plus  velus  et  moins  brillants. 

Je  crois  qu'elle  se  trouve  en  Autriche.  L'individu  que  je  pos- 
sède m'a  été  donné  à  Vienne  par  M.  Ziegler. 

5o.   C.  Maritima. 

Supra  ciipreo  -  sitbvirescens  ;  elytris  liinida  humerali  apicallqiœ 
intégra  j  Jasciaque  média  Jlexuosa  ahhreviata  alhis. 

Iconographie,  i.  p.  52.  n»  11.  t.  /,.  fig.  5. 
Dej.  Cat.  p.  I. 

Long.  5  1 ,  6  I  lignes.  Larg.  2  f  ,  1 -\  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  kVHjbrida,  et  il  est  possible  qu'elle 
n*en  soit  qu'une  variété.  Elle  est  ordinairement  un  peu  plus  pe- 
tite ,  et  elle  en  diffère  par  la  bande  blanche  des  élytres  qui  est 
à  peu  près  figurée  comme  dans  la  Flexuosa ;  c'est-à-dire  que 
cette  bande  est  un  peu  dilatée  à  sa  base  le  long  du  bord  ex- 
térieur ,  qu'elle  forme  ensuite  une  espèce  de  crochet  au  milieu, 
et  qu'elle  se  recourbe  vers  l'extrémité  de  l'élytre. 

Elle  se  trouve  dans  le  nord  de  la  France,  dans  les  dunes  sur  le 
bord  de  la  mer.  Je  l'ai  aussi  reçue  de  Suède ,  de  Laponie  et  de 
Sibérie;  et  il  est  possible  que  cette  espèce  soit  la  véritable  Hy- 
bricla  de  Linné ,  de  Paykull  et  de  Gyllenhal ,  ou  du  moins  qu'elle 
ait  été  confondue  avec  elle  par  ces  naturalistes. 

5i.  C.  Sylvicola.    Megerle. 

Supra   cupreo  -  subviridis  ;    elytris   lunula    humerali   interrupta 
apicalique  intégra ,  jasciaque  média  siniuita  ahhreviata  alhis. 

Iconographie,  i.  p.  5i.  n*^'  10.  t.  4.  fig-  4* 

Dej.  Cat.  p.  i. 

C.  Hybrida.  Duft.  ii.  p.  225.  n*'  1. 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Cette  espèce  a  été  pendant  long-temps  regardée  en  Autriche 
comme  la  véritable  Hybrida,  et  M.  Duftschmid  l'a  décrite  sous 

5. 


^8  CICINDELA. 

ce  nom  dans  sa  Faiina  Austriœ.  M.  Megerle  est  le  premier  qui 
l'ait  distinguée.  Elle  est  un  peu  plus  grande  que  VHjbrida;  sa 
couleur  en-dessus  est  plus  verte  ;  la  lèvre  supérieure  est  un  peu 
plus  avancée,  et  la  dent  du  milieu  est  un  peu  plus  marquée;  la 
tête  est  proportionnellement  plus  grosse  et  plus  large  ;  le  cor- 
selet est  moins  carré,  et  il  se  rétrécit  un  peu  postérieurement; 
le  bord  postérieur  des  élytres,  vu  même  avec  une  forte  loupe,  ne 
paraît  nullement  dentelé  en  scie;  la  lunule  blanche  de  la  base 
est  interrompue,  et  elle  forme  deux  points  distincts;  le  point 
enfoncé  noirâtre ,  situé  à  la  partie  supérieure  des  élytres  près 
de  la  suture,  et  que  l'on  voit  dans  la  femelle  de  la  Campestris , 
est  plus  marqué  dans  cette  espèce  que  dans  VHybrida. 

Elle  se  trouve  communément  en  Autriche  et  dans  plusieurs 
contrées  de  l'Allemagne,  dans  les  endroits  secs  et  sablonneux,  par- 
ticulièrement dans  les  bois.  Je  l'ai  reçue  aussi  de  Genève ,  de 
Lyon  et  de  l'Auvergne.  J'en  ai  vu  une  variété,  venant  de  cette 
province,  dans  laquelle  la  lunule  de  la  base  des  élytres  n'était 
point  interrompue. 

52.  C.  TricoltOr. 

Capite  thoraccqae  viridi-aureis ,  vel  cyaneis  ;  elytris  auro-pur- 
pureis ,  i>el  cyaneis ,  lunula\hiunerali  apicalique  intégra  ffas- 
ciaque  média  sinuata  ahbreviata  Jlavescentihus. 

Adams.  Mém.  de  la  société  imp.  des  uat.  de  Moscou,  v.  p.  278. 
n^  I. 

Fischer.  Entomographie  de  la  Russie,  i.  p.  6.  n*'  3.  t.  i  .  fig.  3. 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  |^  lignes. 

Cette  belle  espèce  ressemble  beaucoup  à  XHyhrida,  mais  elle 
est  un  peu  plus  grande.  La  lèvre  supérieure  est  semblable  dans 
le  mâle ,  mais  elle  est  un  peu  plus  avancée  dans  la  femelle ,  et  la 
dent  du  milieu  est  un  peu  plus  marquée.  La  tête,  le  corselet  et 
l'écusson  sont  d'un  beau  vert-doré ,  et  quelquefois  d'un  beau 
bleu-brillant.  Les  élytres  sont  d'une  belle  couleur  pourprée- 
dorée  et  brillante,  et  (juelquefois  d'un  beau  bleu  ou  d'un  bleu 


CICINDELA.  69 

un  peu  verdâtre.  La  lunule  huméiale  est  un  peu  plus  allongée; 
tantôt  elle  est  entièie  ,  et  tantôt  elle  est  interrompue.  La  bande 
du  milieu  est  un  peu  moins  droite,  et  elle  se  recourbe  un  peu  plus 
vers  l'extrémité;  elle  est,  ainsi  que  les  deux  lunules,  d'un  blanc 
un  peu  jaunâtre.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un 
beau  vert-brillant  ou  d'une  belle  couleur  bleue.  Les  côtés  du 
corselet,  la  poitrine,  et  les  pattes  n'ont  aucune  teinte  cuivreuse. 
Elle  se  trouve  en  Sibérie,  auprès  du  lac  Baïcal  et  de  la  Lena, 
au-delà  de  Yakoutsk,  et  sur  l'Altaï. 

53.C.Lateralis.  Gebler. 

Cnpite  thoraceqiœ  cupreo-œneis  ;  elytris  albis ,  sutura  ad  basin 
dilatata  lunalaque  comniuni  transversa  postica  cupreo-œneis. 

C.  Hybrida.  var.  Fischer.  Entoniographœ  de  la  Russie.  1.  t.  i. 
%•  7- 

Long.  6  lignes.  Larg.  2  ^  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  V Hybrida  pour  la  forme  et  la  gran- 
deur; mais  les  élytres  sont  un  peu  moins  larges,  plus  parallèles 
et  un  peu  moins  convexes.  La  lèvre  supérieure  est  un  peu  moins 
avancée  et  coupée  plus  carrément,  surtout  dans  la  femelle,  et 
la  dent  du  milieu  est  un  peu  moins  apparente.  Les  quatre  pre- 
miers articles  des  antennes  sont  d'un  rouge-cuivreux,  les  autres 
sont  obscurs.  La  tète,  le  corselet  et  l'écusson  sont  comme  dans 
VHjbrida  ,  mais  d'une  couleur  plus  cuivreuse  et  plus  brillante. 
Les  élytres  sont  blanches;  elles  ont  sur  la  suture  une  grande 
tache  de  la  couleur  du  corselet ,  plus  ou  moins  sinuée  sur  ses 
bords,  et  qui  va  depuis  la  base  jusques  un  peu  au-delà  du  mi- 
lieu ;  et,  entre  cette  tache  et  l'extrémité,  une  autre  transversale 
en  croissant,  dont  les  bords  sont  plus  ou  moins  sinués.  Elles 
ont  en  outre  une  bordure  extérieure  très-mince  de  la  même  cou- 
leur. En  regardant  attentivement  cette  espèce,  on  s'aperçoit  que 
la  disposition  des  taches  est  à  peu  près  la  même  que  dans  les 
Tibialis,  Folgensis  et  Cldloleuca,  mais  que  la  bordure  et  les  taches 
blanches  sont  seulement  Jjeaucoup  plus  larges.  Le  bord  posté- 


70  CI  C  IN  DELA. 

rieur  est  assez  fortement  dentelé  en  scie,  et  la  suture  est  ter- 
minée par  une  petite  épine.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  à  peu  près  comme  dans  VHybrida. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Gébler  sous  le  nom  que  je  lui  ai 
conservé,  comme  se  trouvant  en  Sibérie,  dans  le  district  de 
Kolyvan.  J'en  possède  une  variété  ,  dans  laquelle  les  taches 
blanches  sont  plus  distinctes,  et  dont  la  tache  bronzée  posté- 
rieure a  de  chaque  côté  un  petit  crochet  qui  se  joint  presque  au 
bord  extérieur,  et  qui  marque  la  séparation  de  la  lunule  blanche 
de  l'extrémité  et  de  la  bande  du  milieu. 

v54.  C.  Sol  u  TA.  Megerle. 

Parallela ,  supra  cupreo-suhvirescens ,  vel  viridis  ;  elytris  litnula 
humerali  apicalique  interrupta  ,  fasciaque  tenui  média  sinuata 
abhreviata  alhis. 

Iconographie,  i.  p.  47»  n°  6.  t.  3.  fig.  8. 

Dej.  Cat.  p.  i. 

C.  Savranica.  Besser. 

Long.  6  \  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Cette  jolie  espèce  ressemble,  au  premier  abord,  kVHjbrida  ; 
mais  elle  en  diffère  par  des  caractères  essentiels.  La  lèvre  supé- 
rieure est  un  peu  plus  avancée  dans  les  deux  sexes ,  et  la  dent 
du  milieu  est  un  peu  plus  marquée.  La  tête  est  un  peu  plus 
grosse.  Le  corselet  est  un  peu  rétréci  postérieurement.  Les  ély très 
sont  plus  étroites ,  et  elles  ont  presque  la  forme  d'un  parallélo- 
gramme rectangle.  La  lunule  humérale  est  tout- à- fait  inter- 
rompue, et  elle  présente  deux  points  distincts,  dont  le  premier 
est  arrondi  et  le  second  en  forme  de  virgule  renversée.  La  lunule 
de  l'extrémité  est  aussi  interrompue,  et  elle  se  compose  d'une 
ligne  arquée  qui  borde  l'extrémité  inférieure,  et  qui  a  la  forme 
d'une  virgule  allongée,  dont  la  partie  supérieure  toucherait  à  la 
suture;  et  d'une  tache  triangulaire,  dont  un  des  angles  touche 
presque  à  la  pointe  de  la  virgule.  La  bande  du  milieu  est  plus 
étroite  que  dans  VHybrida  ;  elle  se  rapproche  un  peu  moins  du 
bord  extérieur,  et  elle  n'est  pas  dilatée  à  sa  base.  Cette  espèce 


C  1  C  1  >'  D  E  L  A  .  71 


varie  beaucoup  pour  la  couleur  des  ély très;  elles  sont  ordinai- 
rement semblables  à  celles  de  VHybrida  ,  et  quelquefois  presque 
aussi  vertes  que  celles  de  la  Campestris. 

Elle  se  trouve  en  Hongrie,  en  Vol hy nie  et  dans  les  provinces 
voisines. 

55.  C.  Sylvatica. 

Supra  nigro  -  subœnea  ;  elytris  subvariolosis ,  Uitiula  hunierali , 
striga  média  undulata  nhbreviata  punctoque  postico  albis  ; 
lahro  nigro. 

Fabr.  Sjs.  el.  I.  p.  235.  n"^  i5. 

Oliv.  II.  33.  p.  i5.  n**  12.  t.  1.  fig.  5. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  240.  n*^  16. 

Gyl.  II.  p.  4*  n^  ^• 

DuFT.  II.  p.  226.  n^  3. 

Iconographie,  i.  p.  45.  n"  5.  t.  3.  fig.  7. 

Dej.  Cat.  p.  1. 

Long.  7,  8  lignes.  Larg.  2^,3  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  VHybrida.  Sa  couleur  est  en- 
dessus  d'un  noir  un  peu  bronzé.  La  lèvre  supérieure  est  noire; 
elle  est  dans  les  deux  sexes  plus  avancée  que  dans  les  espèces 
voisines  ;  elle  a  dans  son  milieu  une  ligne  longitudinale  élevée , 
et  une  dent  assez  marquée  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandi- 
bules sont  d'un  noir-bronzé  avec  une  tache  blanchâtre  à  la  base. 
Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé,  garnis  de  poils  blanchâtres. 
Les  quatre  premiers  articles  deS  antennes  sont  d'un  vert-bronzé, 
quelquefois  un  peu  cuivreux;  les  autres  sont  obscurs.  La  tête 
es^  granulée  à  sa  partie  postérieure,  el  légèrement  striée  entre 
les  yeux.  Le  corselet  est  à  peu  près  de  la  largeur  de  la  tête;  il 
est  presque  carré ,  et  ses  angles  sont  un  peu  arrondis  ;  il  est  lé 
gèrement  granulé,  et  les  deux  sillons  transversaux  et  la  ligne 
longitudinale  sont  assez  marqués.  Les  élytres  sont  assez  grandes, 
en  ovale  un  peu  plus  allongé  que  celles  de  VHybrida  ;  leur  ex- 
tréjnité  est  moins  arrondie,  et    \€m  bord  postérieur  n'est  point 


7'^  CICINDELA. 

dentelé  en  scie,  comme  dans  cette  espèce;  elles  ont  des  points 
enfoncés,  qui  les  font  paraître  presque  variolées,  surtout  vers 
l'extrémité.  Elles  ont,  à  l'angle  de  la  base,  une  tache  en  crois- 
sant d'un  blanc  un  peu  jaunâtre,  qui  est  quelquefois  interrom- 
pue ;  au  milieu,  une  bande  transversale  sinuée,  de  la  même 
couleur,  qui  est  plus  étroite  que  celle  de  YHjbrida  ;  et,  vers 
l'extrémité ,  un  point  placé  près  du  bord  extérieur ,  correspon- 
dant à  la  partie  supérieure  de  la  tache  postérieure  de  VHjbrida; 
le  reste  de  cette  tache  manque  entièrement.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  bleu-verdâtre;  les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  ont 
quelques  reflets  cuivreux.  Les  cuisses  sont  d'un  bleu-métallique  ; 
les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  vert-bronzé. 

Elle  se  trouve  dans  les  endroits  secs  et  arides  de  la  France ,  de 
l'Allemagne ,  de  la  Suède ,  et  en  Sibérie  ;  elle  n'est  pas  rare  à 
Fontainebleau  et  dans  la  Sologne. 

56.  C.  Obliquata. 

Supra  nigro  -  œnea  ;  eljtris  luniila  humerait  apicalique  intégra , 
strigaque  média  obliqua  flexuosa  abbreviata  albis. 

Dej.  Cat.  p.  I, 

Long.  ^  y  (y  ^  lignes.  Larg.  a  ^  ,  2  |  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  VHybrida ,  mais  elle  est 
un  peu  plus  large  et  un  peu  plus  aplatie.  Sa  couleur  est  en- 
dessus  beaucoup  plus  foncée  et  d'un  noir  un  peu  bronzé.  La 
lèvre  supérieure  est  d'un  blanc- jaunâtre;  elle  est  transverse  , 
coupée  presque  carrément  dans-  les  deux  sexes ,  et  elle  a  trois 
petites  dents  à  sa  partie  antérieure,  beaucoup  plus  marquées 
dans  la  femelle  que  dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont  d'un  vert- 
bronzé  avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures  noirâtres,  et 
une  grande  tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont 
d'un  veri-bronzé  dans  la  femelle;  dans  le  mâle,  les  premiers  ar- 
ticles des  labiaux  sont  d'un  blanc  -  jaunâtre.  Les  quatre  pre- 
miers articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé  avec  quelques 
nuances  cuivreuses ,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  légè- 


CIC1>'1)ELA.  73 

rement  striée  entre  les  yeux,  finement  granulée  à  sa  partie  pos- 
térieure ;  elle  a  un  petit  bouquet  de  poils  blanchâtres  entre  les 
antennes.  Les  yeux  sont  assez  gros  et  brunâtres.  Le  corselet  est 
un  peu  moins  carré  et  un  peu  plus  convexe  que  celui  de  VHj- 
hrida  ;  il  se  rétrécit  un  peu  postérieurement  ;  il  est  très -fine- 
ment granulé,  et  il  a  quelques  poils  blanchâtres  sur  ses  côtés. 
L'écusson  est  d'une  couleur  bronzée  un  peu  cuivreuse.  Les 
élytres  sont  plus  lisses  que  celles  de  XHyhrida,  elles  sont  plus 
larges  et  moins  convexes.  La  lunule  humérale  est  plus  mince , 
moins  recourbée,  et  elle  descend  un  peu  plus  bas  et  plus  près 
de  la  suture.  La  bande  du  milieu  est  aussi  plus  mince:  sa  base 
est  un  peu  dilatée  le  long  du  bord  extérieur;  elle  est  placée  un 
peu  obliquement,  et  elle  se  recourbe  en  descendant  près  de  la 
suture ,  comme  dans  la  Marit'una.  La  lunule  de  l'extrémité  est 
également  plus  étroite.  Le  bord  postérieur  est  très -légèrement 
dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-brillant  un 
peu  bleuâtre  avec  quelques  nuances  cuivreuses.  Les  côtés  du 
corselet  et  de  la  poitrine  sont  d'un  beau  rouge  -  cuivreux  ;  ils 
sont,  ainsi  que  les  pattes,  garnis  de  poils  blanchâtres.  Les  pattes 
sont  d'un  vert -bronzé  avec  des  nuances  cuivreuses,  principa- 
lement sur  les  cuisses. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

J'en  possède  une  variété  dans  laquelle  la  lunule  humérale  est 
interrompue,  le  commencement  de  la  bande  très-peu  marqué, 
et  qui  n'a  que  l'extrémité  de  la  lunule  postérieure. 

57.    C.    DUODECIMGUTTATA.  Jff/i/. 

Supra  obscuro  -  œnea  ;  eljtris  lunida  humerali  apicalique  inter- 
rupta ,  strigaque  média  Jlexuosa  ahhreviata  interrupta  albis. 

Long.  5^,6  lignes.  Larg.  1  \,  i{  lignes. 

Elle  ressemble  un  peu  à  XOhUqiiata ,  mais  elle  est  un  peu  plus 
petite,  et  proportionnellement  un  peu  plus  courte.  Elle  est  en- 
dessus  d'une  couleur  bronzée -obscure  un  peu  cuivreuse.  Dans 
la  femelle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est 
blanche,  transverse,  avec  une  petite  dent  à  sa  partie  antérieure. 


74  CICINDELA. 

Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé.  Les  mandibules  sont  d'un  vert- 
bronzé  avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures  noirâtres ,  et  une 
grande  tache  blanche  à  la  base.  Les  quatre  premiers  articles  des 
antennes  sont  d'un  vert-bronzé  avec  des  nuances  cuivreuses  ;  les 
autres  sont  obscurs.  La  tête  est  finement  striée  entre  les  yeux  et  lé- 
gèrement granulée  à  sa  partie  postérieure.  Elle  a  quelques  poils 
blanchâtres,  principalement  entre  les  antennes.  Les  yeux  sont 
assez  gros  et  brunâtres.  Le  corselet  est  un  peu  moins  carré  et  un 
peu  plus  convexe  que  celui  de  V Hj  brida  ;  il  se  rétrécit  un  peu 
postérieurement,  et  il  est  finement  granulé.  Les  sillons  trans- 
versaux et  la  ligne  longitudinale  sont  un  peu  plus  marqués  que 
dans  XOhliquata ,  et  le  fond  des  sillons  est  d'un  vert  un  peu  doré. 
L'écusson  est  d'une  couleur  bronzée  un  peu  cuivreuse.  Les  élytres 
sont  plus  larges  et  moins  convexes  que  celles  de  VHjbrida ,  plus 
courtes  et  plus  en  ovale  que  celles  de  V Obliquata  ;  elles  sont  légè- 
rement granulées,  mais  pas  aussi  fortement  que  celles  de  VHy- 
brida ;  elles  ont  un  point  blanc  à  l'angle  de  la  base;  un  antre 
arrondi,  un  peu  plus  bas,  qui  remplace  l'extrémité  de  la  lunule 
humérale  ;  au  milieu ,  une  bande  étroite ,  transverse ,  courte,  un 
peu  sinuée,  qui  se  recourbe  pour  se  joindre  à  un  point  rond, 
placé  plus  bas,  près  de  la  suture,  mais  dont  la  partie  qui  la  joint 
à  ce  point  manque  presque  entièrement;  un  autre  point  près  de 
l'extrémité  qui  remplace  la  partie  supérieure  delà  lunule,  et 
une  petite  tache  en  forme  de  virgule  allongée  tout-à-fait  à  l'ex- 
trémité. La  suture  est  terminée  par  une'petite  pointe,  et  le  bord 
postérieur  est  finement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  beau  bleu-verdâtre  brillant.  Les  côtés  du  corselet  et  de 
la  poitrine  ont  quelques  reflets  cuivreux.  Les  pattes  sont  d'un 
vert  un  peu  bronzé  avec  des  reflets  cuivreux,  principalement 
sur  les  cuisses. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

58.  C.  Re PANDA.    Mihi. 

Supra  ciipreo  -  subvirescens  ;  elytris  margine  laterali  interrupto, 
lunula  hiimerali  apicalique  ifitegra,  strigaquc  média  recarva 
incambente  albis. 


CICIIMDKI,  A.  ■  7J 

Long.  5,5^  lignes.  Larg,  2  ,  2  i  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  XHyhiida  pour  la  forme  et  la  cou- 
leur; mais  elle  est  plus  petite,  et  les  taches   des  élytres  sont  à 
peu  près  disposées  comme  dans  la   Trisignata.  La  lèvre  supé- 
rieure ,  les  mandibules  ,  les  palpes  ,  les  antennes ,  la  tête  et  le 
corselet  sont  presque  absolument  semblables  à  ces  mêmes  par- 
ties dans  XHjbrida.  Les  élyties  sont  proportionnellement  un 
peu  plus  courtes  et  un  peu  plus  larges  ,  et  le  bord  extérieur 
est  un  peu  dilaté  au-dessous  de  la  lunule  humérale;  elles  sont 
un  peu  moins  fortement  granulées.  Les  taches  sont  disposées  à 
peu  près  comme  dans  la    Trisignata;  mais  la  lunule  humérale 
est  un  peu  moins  recourbée  ;  la  première  partie  de  la  bande  du 
milieu  est  un  peu  plus  droite;  la  partie  supérieure  de  la  lunule 
de  l'extrémité  est  recourbée  du  côté  de  la  suture  comme  dans 
VHybrida,  et  le  bord  latéral  est  interrompu,  et  il  ne  touche  ni  la 
lunule  de  la  base  ni  celle  de  l'extrémité.  Le  bord  postérieur  est 
légèrement  dentelé  en  scie.   Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  comme  dans  XHybrida. 
,    Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

59.   C.    SiNUATA. 

Firidi-œnea;  elytris  marginc  laterali,  liuiida  humerali  alteraqiie 
apicis  dentata ,  Jasciarjiie  média  reciuva  aïbis. 

Fabr.  Sys.  el.  I.  p.  234-  n°  i4-  # 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  240.  n*  i5. 

DuFT.  II.  p.  227.  n*^  5. 

Iconographie,  i.  p.  53.  n**  12.  t.  4.  lig*  6. 

Dej.  Cat.  p.  i. 

Long.  4  4  lignes.  Larg.  i  ~  ligne. 

Elle  ressemble  pour  la  forme  à  XHjbrida,  mais  elle  est  beau- 
coup plus  petite.  La  lèvre  supérieure  est  blanche,  transverse, 
coupée  presque  carrément  à  sa  partie  antérieure,  avec  une  pe- 
tite dent  au  milieu  dans  les  deux  sexes.  Les  mandibules  sont  d'un 
vert -bronzé    avec   une  tache  blanche  à  la  base,  plus  grande 


yÔ  •  ,  CICINUELA. 

dans  le  mâle  que  dans  la  femelle.  Les  palpes  sont  d'un  blanc  un 
peu  roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé  ;  les  pre- 
miers articles  des  maxillaires  ont  une  légère  teinte  de  vert- 
bronzé  en-dessus.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont 
d'un  vert  un  peu  bronzé;  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est 
finement  striée  entre  les  yeux ,  et  légèrement  granulée  à  sa  partie 
postérieure  ;  elle  est  d'un  vert  un  peu  bronzé  avec  quelques 
nuances  cuivreuses.  Les  yeux  sont  brunâtres ,  et  proportionnel- 
lement plus  gros  et  plus  saillants  que  ceux  de  VHybrida.  Le  cor- 
selet est  à  peu  près  de  la  largeur  de  la  tête,  presque  carré  avec 
les  angles  antérieurs  un  peu  arrondis  ;  il  est  légèrement  granulé; 
les  sillons  transversaux  ne  sont  pas  très-marqués,  et  la  ligne  lon- 
gitudinale l'est  proportionnellement  davantage.  Il  est  delà  même 
couleur  que  la  tête,  et  il  a  quelques  poils  blanchâtres,  particu- 
lièrement sur  les  côtés.  L'écusson  est  d'un  vert  un  peu  bronzé 
avec  les  bords  d'un  rouge-cuivreux.  Les  élytres  sont  d'un  vert 
un  peu  bronzé;  elles  sont  couvertes  de  petits  points  enfoncés, 
qui  les  font  paraître  granulées.  Elles  ont  chacune  une  tache 
blanche  en  croissant  à  l'angle  de  la  base ,  qui  se  recourbe  un 
peu  plus  que  dans  VRybnda;  une  autre  à  l'extrémité,  dont  là 
partie  supérieure  se  recourbe  du  côté  du  bord  extérieur;  au 
lieu  que  dans  Vifybrida  et  les  espèces  voisines,  elle  se  recourbe 
vers  la  suture  ;  le  bord  extérieur  entre  ces  deux  taches  est  égale- 
ment blanc,  et  il  part  du  milieu  une  bande  blanche sinuée ,  qui 
paraît  composai  de  deux  taches  en  croissant ,  dont  la  première 
est  tournée  vers  la  tête,  et  l'autre  vers  la  suture.  La  suture  est  un 
peu  saillante,  légèrement  cuivreuse,  et  elle  se  termine  par  une 
petite  pointe  peu  avancée.  A  l'aide  d'une  forte  loupe,  on  s'aper- 
çoit que  l'extrémité  du  bord  postérieur  est  très-légèrement  den- 
telée en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-brillant,  un  peu 
cuivreux  sur  les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine.  Les  côtés 
sont  fortement  garnis  de  poils  blancs;  le  milieu  en  est  dépourvu. 
Les  pattes  sont  d'un  vert -bronzé  un  peu  cuivreux;  elles  sont 
aussi  garnies  de  poils  blancs. 

Elle  se  trouve  en  Autriche,  en  Italie,  dans  les  provinces  mé- 
ridionales de  la  Russie  et  en  Sibérie. 


CICINDELA.  '  --r 

60.  C  Trisignata.  IlUger. 

Suhcylindrica ,  viridi-cupreo-œnea  ;  elytris  margine  laterali,  lu- 
niila  humerali  alteraquc  apicis  dentata ,  strigaqac  mcdia  re- 
curvn  iticumhentc  alhis. 

Iconographie,  i.  p.  54-  n^  i3.  t.  4-  fig-  7- 
Dej.  Cat.  p.  I. 

Long.  4>  5  I  lignes.  Larg.  1  \,  2  clignes. 

Cette  espèce  a  été  long-temps  regardée  par  tous  les  entomolo- 
gistes français  comme  la  Sinuata  de  Fabricius,  à  laquelle  en  effet 
elle  ressemble  beaucoup  ;  mais  je  crois  qu'elle  peut  être  considérée 
comme  une  espèce  distincte.  Sa  forme  est  un  peu  plus  allongée 
et  plus  cylindrique.  Sa  couleur  est  un  peu  moins  verte  et  plus 
cuivreuse.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  allongées,  et  leur  extré- 
mité est  un  peu  moins  arrondie.  La  bande  du  milieu  est  moins 
large  ;  la  partie  de  cette  bande  qui  touche  au  bord  extérieur 
est  un  peu  plus  droite;  la  partie  qui  se  recourbe  est  plus  allongée, 
et  elle  descend  plus  bas  que  dans  la  Sinuata  ;  enfin  la  partie  supé- 
rieure de  la  lunule  de  l'extrémité  est  un  peu  plus  grande,  et 
elle  se  rapproche  davantage  du  bord  extérieur. 

On  la  trouve  communément  sur  les  bords  de  la  mer,  dans  le 
midi  de  la  France  et  en  Italie.  Les  individus  des  bords  de  l'Océan 
sont  plus  grands  que  ceux  de  la  Méditerranée. 

Il  est  possible  que  cette  espèce  se  rapporte  à  la  Trifasciata  de 
Fabricius,  que  cet  auteur  dit  se  trouver  en  Italie. 

61.  C.  LuGDUNENSis.   Mihi. 

Suhcylindrica ,  viridi-obscuro-œnea  ;  elytris  margine  laterali  in- 
terrupto  y  lunida  humerali  alteraque  apicis  dentata ,  strigaque 
média  recurva  suhincumhente  tenuihus  alhis. 

Long.  4  lignes.   Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Trisignata;  mais  elle  est  plus 
petite,  et  sa  couleur  est  plus  obscure  et  n'a  point  de  teinte  cui- 
vreuse. L'extrémité  des  élytres  est  un  peu  plus  arrondie;  la  bor- 


7  H  c  r  (^  I N  n  F.  L  A . 

dure  blanche  est  interrompue  près  de  la  lunule  humérale  et 
de  celle  de  l'extrémité.  Cette  bordure,  la  bande  du  milieu  et  les 
deux  lunules  sont  beaucoup  plus  étroites ,  et  la  partie  recour- 
bée de  la  bande  du  milieu  ne  descend  pas  autant,  quoique  ce- 
pendant elle  descende  un  peu  plus  que  dans  la  Sinuata.  On  aper- 
çoit quelquefois  quelques  poils  blanchâtres  sur  les  élytres.  Dans 
certains  individus,  le  crochet  de  la  lunule  de  l'extrémité  en  est 
séparé ,  et  il  forme  alors  un  point  distinct. 

Elle  se  trouve  communément  aux  environs  de  Lyon,  d'où  elle 
m'a  été  envoyée  par  M.  Fondras.  Je  l'ai  reçue  aussi  de  M.  Yvan, 
qui  l'avait  prise  aux  environs  de  Digne. 

62.     C.    PYGMiEA. 

Viridi  -  œnea  ;  elytris  subrugosis ,  lunula  hiunerall  alteraque 
cipicis  detitata ,  strigaquc  média  recurva  inciunhcnte  albis. 

Dej.  Cat.  p.  I. 

Long.  3  ~  lignes.  Larg.   i   j  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Smiiata,  mais  elle  est  plus  pe-* 
tite.  Les  élytres  sont  fortement  granulées  et  paraissent  presque 
rugueuses  ;  la  lunule  humérale  est  un  peu  plus  courte,  et  son  ex- 
trémité inférieure  se  rapproche  moins  de  la  suture  ;  la  bande 
blanche  du  milieu  est  à  peu  près  comme  dans  la  Trisig- 
nata;  elle  est  un  peu  dilatée  à  sa  base  le  long  du  bord  exté- 
rieur, mais  elle  laisse  un  intervalle  assez  grand  entre  elle  et  les 
lunules  de  la  base  et  de  l'extrémité. 

Elle  se  trouve  dans  le  Levant,  d'où  elle  a  été  rapportée  par 
feu  Olivier. 

63.   C.   Strigata.   Mihl. 

Suhcylindrica ,  viridi  -  obscuro  -  œnea  ;  elytris  margine  laterali 
subsinuato  interrupto ,  lunula  humerali  alteraque  apicis  den- 
tata ,  strigaque  média  recurva  subinterrupta  albis. 

Long.  4  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  à  la  Trisignatn  pour  la  forme  et  la  grandeur; 


sa  couleur  en  -  dessus  est  beaucoup  plus  foncée  et  d'un  vert- 
obscur  presque  noirâtre;  les  élytres  sont  légèrement  granulées; 
la  lunule  hiimérale  est  beaucoup  plus  courte,  plus  étroite,  et 
son  extrémité  inférieure  se  rapproche  moins  de  la  suture  ;  la 
bande  du  milieu  est  un  peu  moins  large,  et  ses  bords  sont  un 
peu  dentelés;  la  partie  qui  touche  au  bord  extérieur  est  presque 
droite;  celle  qui  se  recourbe  ne  descend  pas  autant,  et  elle  est 
presque  interrompue  dans  son  milieu.  Le  bord  extérieur,  au-des- 
sus de  la  bande,  ne  remonte  pas  tout-à-fait  jusqu'à  la  lunule  humé- 
raie  ;  au-dessous  de  la  bande,  il  est  un  peu  dilaté,  et  il  ne  va  pas 
non  plus  jusqu'à  la  lunule  de  l'extrémité;  celle-ci  est  beaucoup 
])lus  étroite;  son  crochet  en  est  presque  séparé,  et  il  se  dilate 
un  peu  à  son  extrémité. 

Cette  description  est  faite  sur  un  individu  mâle,  en  mauvais 
état,  qui  m'a  été  envoyé  par  M.  Stéven,  comme  une  nouvelle 
espèce  prise  dans  le  Caucase. 

64.  C.  Chiloleuca, 

SubcyVmdrica  y  viridi-obsciiro-œnea  ;  elytris  margine  laterali 
lato  ,  liinula  humerali  apicaUqiie  ,fasciaque  média  recurva  den- 
tata  alhis  ;  antennarum  apèce  tlhiisque  rnfis. 

Fischer.  Entomographie  de  la  Russie,  i.  p.  5.  n°  2.  t.  i,  fig.  2, 
Iconographie,  i.  p.  56.  n^  i5.  t.  5.  fig.  i. 

Long.  4  f ,  5  j  lignes.  Larg.  i  |,  2  ^  lignes. 

Cette  espèce  avait  d'abord  été  décrite  par  M.  Fischer  comme 
la  Sinaata  de  Fabricius.  S'étant  ensuite  aperçu  de  son  erreur,  il 
lui  a  donné  le  nom  que  je  lui  ai  conservé;  mais  elle  est  restée, 
sous  celui  de  Sinuata ,  dans  les  planches  et  dans  quelques  exem- 
plaires de  son  Entomographie  de  la  Russie.  Elle  diffère  beaucoup 
de  la  Sinuata  ;  elle  est  plus  grande ,  plus  allongée  et  plus  cylin- 
drique, et  sa  couleur  est  un  peu  plus  obscure.  La  lèvre  supé- 
rieure est  plus  grande,  plus  avancée ,  et  elle  a  une  dent  au  milieu 
bien  marquée  dans  les  deux  sexes.  Les  mandibules  sont  d'un  noir- 
obscur  avec  une  grande  tache  d'un  blanc -jaunâtre  à  la  base. 
L^s  palpes  sont  d'un   blanc -roussâtre  avec  le  dernier  article 


8o  CICINDELA. 

d'un  vert-bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont 
d'un  vert-bronzé,  les  autres  roussâtres;  ceux  de  l'extrémité  sont 
\m  peu  plus  obscurs.  La  tête  est  d'une  couleur  un  peu  plus  obs- 
cure et  un  peu  plus  cuivreuse.  Les  yeux  sont  un  peu  moins 
saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  moins 
carré,  un  peu  plus  allongé,  plus  cylindrique,  légèrement  ar- 
rondi sur  les  côtés,  et  un  peu  rétréci  postérieurement  ;  il  est 
plus  fortement  granulé;  ses  impressions  sont  moins  marquées, 
et  il  est  un  peu  plus  velu.  Les  élytres  sont  plus  allongées,  plus 
convexes;  elles  vont  un  peu  en  s'élargissant  vers  l'extrémité; 
elles   sont  d'un    vert  plus  obscur,  et  leur  ponctuation  est   ini 
peu  plus  serrée;  au  moyen  d'une  forte  loupe,  on  distingue,  le 
long  de  la  suture ,  une  ligne  un  peu  sinuée  de  points  enfoncés, 
à  peine  apparents,  et,  à  la  base,  le  commencement  d'une  autre 
ligne.  Le  bord  extérieur  blanc  est  beaucoup  plus  large  ;  la  lunule 
humérale  et  celle  de  l'extrémité  sont  aussi  plus  larges,  et  elles 
sont  en  partie  confondues  dans  la  bordure  latérale.  La  bande 
du  milieu  est  également  plus  large,  mais  elle  est  dentelée  irré- 
gulièrement sur  tous  ses  bords  ;  ce  qui  la  rend  peu  distincte.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  vert-cuivreux  assez  brillant ,  particu- 
lièrement sur  les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine.  Les  côtés 
et  les  cuisses  sont  couverts  de  poils  blanchâtres  ;  ces  dernières 
sont  d'un  vert -bronzé  avec  leur  origine  et  leur  extrémité  rous- 
sâtres. Les  jambes  sont  roussâtres  avec  l'extrémité  d'un  vert- 
bronzé.  Les  tarses  sont   également  roussâtres   avec  l'extrémité 
de  chaque  article  d'un  vert-bronzé. 

M.  Fischer  dit  qu'elle  habite  la  Russie  méridionale  et  la  Si- 
bérie. Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Besser,  comme  venant  de  la 
Podolie,  où  elle  paraît  être  assez  commune. 

65.     C.    TiBIALIS. 

Viridi-œnea  ;  elytris  margîne  laterall  lato ,  lunida  humerali  api- 
calique  ,  fascia  média  recurva  alhis,  punctis  seriatis  impressis 
nitidis  ;  antemiaram  apice  tibiisque  rufis. 

Iconographie,  i.  p.  55.  n**  i/j.  t.  l\.  fig.  8. 


CICINDEI.A.  8l 

Long.  6  ^  lignes.  Larg.  ol  |  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Chiloleuca;  mais  elle  est  plus 
grande  et  moins  cylindrique ,  et  sa  couleur  est  plus  claire  et  plus 
brillante.  Dans  le  miîle ,  le  seul  sexe  que  je  connaisse ,  la  lèvre 
supérieure  est  moins  grande,  moins  avancée,  et  elle  a  trois  pe- 
tites dents  peu  marquées  à  sa  partie  antérieure.  La  tête  est  un 
peu  plus  large ,  et  les  yeux  sont  plus  saillants.  Le  corselet  est 
un  peu  phis  large,  et  les  sillons  transversaux  sont  un  peu  plus 
marqués.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges ,  un  peu  plus  en 
ovale  et  un  peu  moins  convexes  ;  elles  sont  d'une  couleur  plus 
verte  et  plus  métallique;  leur  ponctuation  est  un  peu  moins  ser- 
ine ,  la  ligne  de  points  enfoncés  est  beaucoup  plus  marquée , 
et  ces  points  sont  un  peu  brillants.  La  bordure  et  les  taches 
blanches  sont  mieux  marquées,  et  la  bande  du  milieu  est  bien 
distincte  et  entière.  Les  mandibules,  les  palpes,  les  antennes  et 
les  cuisses  sont  comme  dans  la  Chiloleuca.  Les  jambes  et  les  tarses 
sont  roussâtres  ;  ces  derniers  et  l'extrémité  des  jambes  sont  cou- 
verts de  poils  blanchâtres,  qui  les  font  paraître  de  cette  couleur. 

L'individu  que  je  possède  m'a  été  envoyé  de  Marseille  par 
M.  Roux,  sous  le  nom  de  Longipes,  et  comme  venant  du  Lan- 
guedoc ;  mais  je  n'en  suis  pas  bien  certain.  Le  muséum  possède 
un  individu  semblable,  rapporté  d'Egypte  par  feu  Olivier. 

Ç>6.  C.  VoLGENSis.  Besser. 

Flridis  ;  elytrorum  hasi ,  margine  latcrali  lato  ,  lanala  Immata 
humerali  apicallque ,  fasciaque  média  recun>a  dentata  albis  ; 
antennarum  apice  tibiisqiie  rufis. 

C.  Elégant.  Fischer. 

Long.  5  I  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Tibialis ,  et  pendant  long-temps 
je  l'ai  considérée  comme  une  simple  variété  de  cette  espèce. 
Elle  est  un  peu  plus  petite ,  et  sa  couleur  est  d'un  vert  plus 
clair  et  moins  métallique.  Dans  le  mâle,  le  seul  sexe  que  je  con- 
naisse, la  lèvre  supérieure  est  un  peu  plus  avancée,  sans  l'être 
Tome  ].  6 


82  CI  CI  N  DE  LA. 

cependant  autant  que  dans  la  Chiloleuca ,  et  elle  a  une  pcrite 
dent  à  sa  partie  antérienre.  Les  mandibules  sont  d'un  blanc- 
jaunâtre  avec  Textrémité  obscure.  Les  palpes  sont  d'un  blanc 
un  peu  roussâtre  avec  l'extrémité  du  dernier  article  d'un  brun- 
obscur.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un 
vert-métallique  assez  clair;  les  autres  sont  d'un  jaune-roussâtre. 
La  tête  et  le  corselet  sont  d'un  vert  plus  clair  et  plus  brillant. 
Ce  dernier  est  un  peu  plus  carré,  et  un  peu  moins  convexe.  Les 
élytres  vont  un  |)eu  en  s'élargissant  vers  l'extrémité,  mais  pas 
autant  que  dans  la  Chilnleuca  ;  elles  sont  d'un  vert  plus  clair  et 
moins  métallique  ;  elles  paraissent  légèrement  granulées  ,  et  la 
ligne  de  points  enfoncés  n'est  pas  plus  distincte  que  dans  la  Chi- 
lnleuca. Les  taches  blanches  sont  mieux  marquées  que  dans 
cette  espèce,  sans  l'être  cependant  autant  que  dans  la  Tihialis. 
La  lunule  humérale  se  prolonge  le  long  de  la  base,  jusque  près 
de  l'écusson ,  comme  dans  la  Circumdata;  et  son  extrémité  in- 
férieure est  un  peu  dilatée  tant  en  dessus  qu'en  dessous.  Les 
bords  de  la  bande  du  milieu  sont  un  peu  dentelés,  mais  pas 
autant  que  dans  la  Chiloleuca.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
vert-métallique,  les  côtés  sont  couverts  de  poils  blancs,  le  mi- 
lieu en  est  dépourvu.  Les  cuisses  sont  d'un  vert-métallique  très- 
clair;  leur  origine  et  leur  extrémité  sont  roussâtres  ;  les  jambes 
et  les  tarses  sont  comme  dans  la  Chiloleuca. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Besser  comme  venant  des  bords 
du  Volga,  et  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé.  M.  Fischer 
m'en  a  envoyé  un  autre  individu,  venant  de  la  Russie  méri- 
dionale, qu'il  rapportait  à  la  Circumdata.  Il  m'a  ensuite  marqué 
qu'il  avait  donné  à  cette  espèce  le  nom  à'Elegans  ;  mais  ce  nom 
étant  déjà  donne'  par  moi  à  une  espèce  différente,  j'ai  adopté 
le  nom  donné  par  M.  Besser. 

67.  C.  Circumdata. 

Viricli-cuprea  ;  elytrorum  hasi ,  margine  laterali ,  lunula  hume- 
rali  apicalique  j  fasciaque  média  recurva  dentata  alhis  ;  an- 
tennarum  apicerufis. 

Iconographie.  1.  p.  Sy.n**  16.  t.  5.  fig.  2. 


CICINDF.LA.  83 

Long.  5,  6  lignes.  Larg.  i  |,  a  ^  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  aux  trois  espèces  précédentes;  mais 
elle  en  diffère  par  des  caractères  essentiels.  La  lèvre  supérieure 
est  assez  grande  et  un  peu  avancée,  comme  dans  la  Chiloleuca , 
avec  une  petite  dent  à  sa  partie  antérieure,  qui  n'est  pas  aussi 
marquée  que  dans  cette  espèce.  Les  mandibules  sont  d'un  noir- 
obscur  avec  une  grande  tache  d'un  blanc- jaunâtre  à  la  base. 
Les  palpes  sont  d'un  blanc-roussâtre  avec  le  dernier  article 
obscur.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert- 
bronzé  un  peu  cuivreux,  les  autres  sont  d'une  couleur  roussâtre 
un  peu  obscure.  La  tête  est  d'un  vert-bronzé  un  peu  cuivreux; 
elle  est  un  peu  moins  large  que  dans  les  trois  espèces  précé- 
dentes ,  et  les  yeux  paraissent  un  peu  plus  saillants.  Le  corselet 
est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  plus  étroit,  plus  cylindrique; 
il  ne  paraît  pas  arrondi  sur  les  côtés ,  ni  rétréci  postérieure- 
ment, comme  celui  de  la  CAiVo/ewcât.  Les  impressions  sont  en- 
core moins  apparentes  que  dans  cette  espèce ,  et  il  est  un  peu 
plus  velu.  Les  élytres  ont  à  peu  près  la  forme  de  celles  de  la 
Chiloleuca ;  mais  elles  sont  un  peu  plus  convexes;  la  ponctua- 
tion est  un  peu  plus  serrée,  et  la  ligne  de  points  enfoncés 
n'est  presque  pas  apparente.  Elles  sont  d'un  vert-cuivreux ,  et 
quelquefois  un  peu  rougeâtres.  Leur  bordure  blanche  est  moins 
large;  la  tache  humérale  se  prolonge  le  long  de  la  base,  jusque 
près  de  l'écusson,  et  elle  se  termine  par  une  tache  arrondie  plus 
ou  moins  marquée;  sa  partie  inférieure  ne  se  recourbe  pas  vers 
la  base.  La  bande  du  milieu  est  comme  dentelée  sur  tous  ses 
bords,  mais  pas  autant  que  dans  la  Chiloleuca.  Toutes  les  taches 
blanches  paraissent  beaucoup  plus  fortement  ponctuées  que 
celles  des  autres  espèces.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert- 
cuivreux  brillant  ;  les  côtés  sont  couverts  de  poils  blancs.  Les 
pattes  sont  d'un  vert-cuivreux,  et  garnies  de  poils  blanchâtres. 

Je  l'ai  trouvée  communément  dans  le  département  du  Var, 
près  des  salines  d'Hyères.  Elle  se  trouve  aussi  aux  environs  de 
Montpellier,  et  dans  différents  endroits  de  nos  départements 
méridionaux.  Feu  Olivier  l'a  trouvée  dans  les  îles  de  l'Archipel. 

6. 


84  CICINDErA. 

68.  C.  Variegata. 

Jlridi-obscuro-œnea  ;  elytrorum  hasi ,  Diargine  laterali  lato  ,  lu- 
nula  sinuata  humerali  apicalique ,  fasciaque  média  recurva 
ohsoleta  albis. 

Dej.  Cat.  p.  I. 

Long.  5  2  lignes.   Larg.  i  lignes. 

Elle  ressemble  aux  espèces  précédentes,  et  elle  est  à  peu  près 
de  la  iirandeur  de  la  Circumdata.  Elle  est  en-dessus  d'un  vert- 
bronzé  obscur.  Dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse, 
la  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc-jaunâtre;  elle  est  courte, 
transverse,  et  elle  a  trois  petites  dents  à  sa  partie  antérieure, 
dont  les  deux  latérales  sont  très-peu  marquées.  Les  mandibules 
sont  d'un  vert-bronzé  avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures 
noirâtres ,  et  une  grande  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes 
sont  d'un  blanc-roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert- 
bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un 
v€rt-bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  a  à  peu  près  la 
forme  de  celle  de  la  Chiloleuca.  Le  corselet  est  presque  carré, 
et  les  deux  sillons  transversaux,  surtout  le  postérieur,  sont 
assez  fortement  marqués;  il  paraît,  ainsi  que  la  tête,  avoir  été 
couvert  de  poils  blanchâtres  ,  qui  sont  presque  effacés  dans 
l'individu  que  je  possède.  Les  élytres  sont  assez  fortement  gra- 
nulées. Le  bord  blanc  latéral  est  assez  large,  et  il  est  un  peu 
sinué-  La  lunule  humérale  se  prolonge  le  long  de  la  base,  jusque 
près  de  l'écusson  ,  et  elle  se  termine  par  un  point  arrondi  assez 
gros;  sa  partie  inférieure  est  assez  mince,  et  un  peu  sinuée,  ce 
qu'on  ne  voit  pas  dans  les  espèces  voisines.  La  bande  du  milieu 
est  très-fortement  dentelée  irrégulièrement  dans  tous  les  sens; 
ce  qui  la  fait  paraître  peu  distincte  et  comme  effacée  en  plu- 
sieurs endroits.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-bronzé;  les 
côtés  sont  couverts  de  poils  blanchâtres.  Les  pattes  sont  de  la 
même  couleur ,  et  couvertes  également  de  poils  blanchâtres. 

I^'individu  que  je  possède  provient  de  la  collection  de  feu 


CICINDELA.  85 

Palisot  de  Beanvois,  où  il  était  noté  comme  venant  de  l'Amé- 
rique septentrionale. 

69.    C.    Trifasciata. 

Subcylindrica  y  viridi  -  cupreo  -  œnea  ;  elytris  marginc  laterali , 
lunula  hamata  humerali  alteraque  apicis  dentata ,  strigaque 
média  tortiiosa  incumhente  alhis. 

Fab.?  Sys.  el.  i.  p.  242.  n*'  54- 

Oliv.  ?  II.  33.  p.  28.  n^  3o.  t.  2.  fig.  18. 

ScH.  ?  Syn.  ins.  i.  p.  245.  n**  57. 

Dej.  Cat.  p.  I. 

Long.  3^,4^  lignes.  Larg.  1  ^,  1  J  ligne. 

Il  est  très-possible  que  cette  espèce  ne  soit  pas  la  même  que 
celle  décrite  sous  ce  nom  par  les  auteurs,  mais  cependant  il  me 
paraît  que  c'est  à  elle  que  les  descriptions  se  rapportent  le  mieux. 
Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  des  plus  petits  individus  de 
la  Trisignata,  mais  elle  est  plus  étroite  et  un  peu  plus  cylin- 
drique. Elle  est  en -dessus  d'un  vert -bronzé  un  peu  cuivreux, 
La  lèvre  supérieure  est  blanche,  courte,  transverse;  elle  a 
une  petite  dent  à  sa  partie  antérieure  dans  la  femelle,  et  qui 
n'est  presque  pas  sensible  dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont 
longues,  minces  et  aiguës,  d'un  vert  -  bronzé  avec  l'extré- 
mité et  les  dents  intérieures  noirâtres  ,  et  une  grande  tache 
d'un  blanc  -  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc 
un  peu  roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé  un 
peu  cuivreux,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  a  à  peu  près  la 
forme  de  celle  de  la  Trisignata.  Les  stries  entre  les  yeux  sont 
un  peu  moins  marquées,  et  les  yeux  sont  d'une  couleur  plus 
claire  et  presque  jaunâtre.  Le  corselet  est  un  peu  plus  étroit  et 
plus  cylindrique;  les  sillons  transversaux  sont  un  peu  nioms 
marqués,  et  son  bord  postérieur  est  un  peu  sinué.  Les  élytres 
sont  plus  allongées,  plus  étroites,  et  leur  extrémité  est  moins 
arrondie;  elles  sont  plus  fortement  ponctuées;  la  ponctuation 


86  CICINDELA. 

est  plus  serrée,  et  marquée  sur  les  taches  blanches  presque 
autant  que  sur  le  fond.  Le  bord  latéral  et  les  taches  blanches 
sont  plus  larges,  sans  l'être  cependant  autant  que  dans  la  Clii- 
loleuca.  La  lunule  humérale  est  terminée  par  une  petite  ligne  qui 
forme  un  crochet  en-dessus  et  en-dessous;  la  bande  du  milieu 
est  plus  prolongée  et  plus  tortueuse ,  et  elle  forme  une  espèce 
d'S  majuscule.  Le  crochet  de  la  lunule  de  l'extrémité  paraît  se 
recourber  vers  le  bord  postérieur,  quoique  moins  distinctement 
que  dans  la  Trisignata.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-bril- 
lant; les  côtés  paraissent  cuivreux  et  ils  sont  couverts  de  poils 
blancs.  Les  pattes  sont  d'un  vert-bronzé  avec  quelques  nuances 
cuivreuses. 

Elle  se  trouve  à  Cayenne,  où  elle  paraît  être  fort  commune. 

70.  C.  Api  AT  A.  Mihi. 

Atro-œnca  ;  elytris  fasciis  duahusy  obllquis,  tortuosis,  nigropiinc- 
tatis  )  lunulaque  apicis  alhidis. 

Long.  4  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  et  de  la  foime  de  la  Si/mata. 
Dans  la  femelle ,  le  seul  sexa  que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure 
est  d'un  blanc-jaunâtre,  et  elle  a  une  petite  dent  à  sa  partie  an- 
térieure. Les  mandibules  sont  d'un  noir-obscur  avec  une  tache 
jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc-jaunâtre  avec  le 
dernier  article  obscur.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes 
sont  d'un  vert-bronzé  ,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  d'un 
noir-bronzé  obscur,  et  elle  a  à  peu  près  la  forme  de  celle  de  la  6'/- 
nuata.  Le  corselet  est  un  peu  moins  carré ,  et  un  peu  arrondi  sur 
ses  côtés  ;  il  est  de  la  couleur  de  la  tête  ,  légèrement  granulé,  et  il  a 
quelques  poils  blanchâtres ,  particulièrement  sur  ses  côtés.  Les 
élytres  sont  d'un  noir-bronzé  obscur  avec  la  suture  et  quelques 
reflets  cuivreux;  elles  sont  légèrement  ponctuées,  et,  au  fond 
de  chaque  point,  on  aperçoit  une  légère  teinte  verte.  Elles  ont 
chacune  une  tache  en  croissant  à  l'angle  de  la  base,  d'un  blanc- 
jaunâtre,  qui  se  prolonge  obliquement  jusque  près  de  la  suture, 
presque  à  la  moitié  de  l'élytie,  et  forme  une  bande  en  zig-zag, 


CICINUELA.  87 

dentelée  sur  ses  bords,  et  sut"  laquelle  on  remarque  quelques 
points  noirs;  au-dessous ,  une  seconde  bande  oblique ,  également 
en  zig-zag,  dentelée  sur  ses  bords  et  ponctuée  de  noir;  et  une 
tache  large  en  croissant  à  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  noir-verdàtre  avec  des  poils  blanchâtres  sur  les  côtés.  Les 
cuisses  et  les  tarses  sont  d'un  vert-bronzé  un  peu  cuivreux;  les 
jambes  sont  roussâtres. 

Elle  se  trouve  dans  la  partie  méridionale  du  Brésil,  d'où  elle 
a  été  rapportée  par  M.  Saint  -Hilaire. 

71.  C.  TORTUOSA. 

Viridi-ohscuro-œnea  ;  elytris  niargine  laterali  siniuito  ,  lunula 
hamata  humerali  apicaliqiie ^  strigaque  média  tortuosa  incum- 
hente  alhis. 

Dej.  Cat.  p.  I. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  1  ligne. 

Plusieurs  entomologistes  rapportent  cette  espèce  à  la  Trifas- 
ciata  de  Fabricius.  Elle  ressemble  un  peu  à  la  Trisignata , 
mais  elle  est  ordinairement  un  peu  plus  grande  et  un  peu 
plus  large.  Elle  est  en-dessus  d'une  couleur  verdâtre  -  bronzée 
plus  obscure  et  moins  cuivreuse.  La  lèvre  supérieure  est  un  peu 
plus  avancée;  elle  est  d'un  blanc-jaunâtre,  et  elle  a  une  petite 
dent  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  vert-bronzé 
avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures  noirâtres  ,  et  une 
grande  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc  un 
peu  roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert -bronzé.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennessont  d'un  vert-bronzé,  les 
autres  sont  obscurs.  La  tête  est  finement  granulée;  elle  a  quel- 
ques stries  peu  marquées  le  long  des  yeux  ;  ceux-ci  sont  bru- 
nâtres, très-gros  et  beaucoup  plus  saillants  que  dans  la  Trisignata. 
Le  corselet  est  assez  étroit,  prescjue  carré  et  un  peu  arrondi  sur 
ses  côte\s.  Les  sillons  transversaux  sont  assez  fortement  marqués. 
Les  élytres  sont  proportionnellement  plus  larges  que  celles  de 
ta  Trisignata  ;  elles  sont  assez  fortement  ponctuées,  et  le  fond 


89  CICINDELA. 

des  points  est  d'un  vert  plus  clair  que  le  reste  des  élytres.  La 
lunule  huniérale  est  terminée,  comme  dans  la  Trifasciata y  par 
une  petite  ligne  formant  un  crochet  des  deux  côtés  ;  la  bande  du 
milieu,  disposée  comme  dans  cette  espèce ,  mais  proportionnelle- 
ment plus  étroite,  est  prolongée,  tortueuse  et  elle  forme  une  es- 
pèce d'S  majuscule;  la  lunule  de  l'extrémité  est  assez  étroite,  et  sa 
partie  supérieure  se  recourbe  vers  la  suture,  comme  dans  VHj- 
hrida  y  ce  qui  la  distingue  des  espèces  voisines.  La  bordure  laté- 
rale est  sinuée  inégalement  tant  en-dessus  qu'en -dessous  de  la 
bande  du  milieu.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert -cuivreux 
brillant  avec  des  poils  blancs  sur  les  côtés.  Les  pattes  sont 
d'un  vert-bronzé. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale ,  et  dans  les 
Antilles, 

72.     C.    SUMATRENSIS. 

Supra  cupreo-subvlrescens  ;  elytris  margine  lateraU  interrupto , 
liumla  hiinierali  altcraqiœ  opicis  hantata ,  strigaque  média  re- 
curva  incumbcutc  albis. 

Herbst.  X.  p.  179.  n"  25.  T.  172.  fig.  i. 

C.  Catcna  ?  Thunberg.  No\>.  Ins.  Sp.  p.  26.  fig.  41.  43. 

ScH.  Sj/i.  ifis.  I.  p.  246.  n**  58. 

Long.  5,  5  7  lignes.  Larg.  1  | ,  2  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Trisignata  pour  la  forme  et  la 
disposition  des  taches  des  élytres  ;  mais  elle  est  un  peu  plus 
grande,  et  sa  couleur  en-dessus  est  ordinairement  un  peu  plus 
obscure,  et  approche  assez  de  celle  de  VHybridn.  La  lèvre  supé- 
rieure est  d'un  blanc -jaunâtre  ;  elle  est  courte,  transverse, 
coupée  carrément  à  sa  partie  antérieure ,  avec  une  très-petite 
dent  au  milieu.  Les  mandibules  sont  assez  longues  et  aiguës  ; 
elles  sont  d'un  vert-  bronzé  avec  l'extrémité  et  les  dents  inté- 
rieures noirâtres,  et  une  grande  tache  d'un  blanc-jaunâlre  à  la 
base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtreavec  le  der- 
nier article  d'un  vert-bronzé,  et  une  légère  teinte  de  la  même 


CICINDELA.  89 

couleur  à  la  base  du  pénultième  article  des  maxillaires.  Les  quatre 
premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé  avec  quel- 
ques nuances  cuivreuses ,  les  autres  sont  obscurs.  La  tète  et  le 
corselet  sont  presque  entièrement  semblables  à  ceux  de  la  Trl- 
signata  ;  le  bord  postérieur  du  corselet  est  seulement  un  peu 
plus  sinué.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  arrondies  postérieure- 
ment, et  les  bords  latéraux  sont  un  peu  sinués,  surtout  dans  la 
femelle.  Elles  sont  légèrement  ponctuées,  et,  à  la  loupe,  le  fond 
de  chaque  point  paraît  d'un  vert  plus  clair  que  le  reste  de  l'élytre. 
La  partie  inférieure  de  la  lunule  humérale  fait  un  angle  presque 
droit  avec  le  bord  latéral,  et  son  extrémité  ne  se  recourbe  pas 
vers  la  base  ;  la  bande  du  milieu  a  à  peu  près  la  forme  de  celle 
de  la  Trisignata;  la  lunule  de  l'extrémité  est  un  peu  plus  étroite 
à  sa  partie  postérieure ,  et  celle  supérieure  est  terminée  par  une 
tache  arrondie,  comme  dans  \ Angidata.  Le  bord  latéral  blanc 
est  un  peu  sinué  au-dessous  de  la  bande  du  milieu,  et  il  ne  se 
joint  pas  tout-à-fait  à  la  lunule  de  l'extrémité.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  vert- brillant  un  peu  cuivreux,  surtout  sur  les 
côtés,  qui  sont  couverts  de  poils  blanchâtres.  Les  pattes  sont 
également  d'un  vert-brillant  un  peu  cuivreux,  et  garnies  de  poils 
blanchâtres. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales.  Elle  m'a  été  envoyée  par 
Germar,  comme  la  Sumatrensis  de  Herbst;  par  Schœnherr,  comme 
la  Catena  de  Thunberg;  et  par  Gyllenhal ,  comme  V Angidata  de 
Fabricius. 

73.  C.  Angulata. 

Supra  viridi-obsciiro-œnea  ;  elytris  inargine  laterali  siniiato,  lu- 
nula  hiimerali  alteraque  apicis  hamata,  strigaqiie  mcdia  tor- 
tuosa  incumhente  albis. 

Fab.  Sys.  el.  i.  p.  243.  n"  55. 
ScH.  Syii.  ins.  i.  p.  246.  n°  59. 
C.  Designata.  Dej.  Cat.  p.  i. 

Long.  6-^,7  lignes.  Larg.  2 ,  2  -i  lignes. 
Cette  belle  espèce  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  VHy  brida, 


90  CICINDELA. 

mais  elle  est  proportionnellement  beaucoup  plus  étroite.  La  lèvre 
supérieure  est  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre  j  elle  est  courte,  trans- 
verse, coupée  carrément  à  sa  partie  antérieure,  avec  une  petite 
dent  au  milieu  dans  la  femelle,  qui  n'est  pas  sensible  dans  le 
mâle.  Les  mandibules  sont  assez  grandes  et  aiguës  ;  elles  sont 
d'un  vert-bronzé  avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures  noi- 
râtres, et  une  tache  d'un  blanc -jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes 
sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un 
vert-bronzé.  Les  antennes  sont  proportionnellement  plus  longues 
que  dans  les  espèces  voisines;  leurs  quatre  premiers  articles 
sont  d'une  couleur  bronzée  plus  ou  moins  cuivreuse ,  les  autres 
sont  obscurs.  Celles  du  mâle  ont  un  petit  crochet  ou  bouquet 
de  poils  au  milieu  du  quatrième  article,  comme  dans  la  Flexuosa, 
La  tête  est  d'un  vert -bronzé  obscur  avec  quelques  teintes  cui- 
vreuses; elle  est  finement  striée  entre  les  yeux,  et  très-légèrement 
ridée  irrégulièrement  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  bru- 
nâtres, très-gros  et  très-saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur 
de  la  tête;  il  est  plus  étroit  qu'elle,  presque  carré  et  im  peu 
cylindrique.  Les  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  ne 
sont  pas  très-marqués  ;  il  a  quelques  rides  transversales  peu  ap- 
parentes et  quelques  poils  blanchâtres  sur  les  côtés.  Les  élytres 
sont  allongées,  parallèles,  coupées  obliquement  à  l'extrémité 
et  assez  fortement  granulées.  Elles  sont  ordinairement  d'un  vert- 
obscur  et  presque  noirâtre.  L'extrémité  inférieure  de  la  lunule 
humérale  se  recourbe  brusquement  vers  la  base,  en  formant 
une  espèce  de  crochet.  La  bande  du  milieu  est  à  peu  près  comme 
dans  la  Tortiiosa,  sans  cependant  être  aussi  recourbée  en  S.  La 
partie  supérieure  de  la  lunule  de  l'extrémité  est  terminée  par 
une  tache  blanche  arrondie,  et  qui  paraît  former  une  espèce  de 
crochet  des  deux  côtés.  Le  bord  latéral  blanc  est  sinué,  et  il  se 
dilate  entre  la  bande  et  la  tache  de  l'extrémité,  et  paraît  for- 
mer une  tache  distincte  qui  touche  au  bord  extérieur.  Toutes 
ces  taches  sont  bien  marquées  et  d'un  beau  blanc;  à  la  loupe, 
elles  paraissent  légèrement  ponctuées.  La  suture  est  lisse  et  assez 
brillante  ;  elle  est  terminée  par  ime  petite  pointe,  et  le  bord  pos- 
térieur est  assez  fortement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps 


CICINDELA.  91 

est  d'un  rouge -cuivreux  brillant  avec  les  côtés  couverts  de 
poils  blancs.  Les  pattes  jont  d'un  vert-bronzé  cuivreux,  et  gar- 
nies de  poils  blanchâtres. 

J'en  possède  une  variété,  dans  laquelle  les  élytres  sont  d'un 
vert -bronzé  cui%Teux,  et  dont  les  taches  sont  d'un  blanc  un  peu 
jaunâtre. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

74.  C.  NiTiDA.    tViedemann. 

Firidi-cupreo-œnca  ;  clytris  mar^'uie  latcrali ,   lunula  hunierah, 
ramo  medio  Jlexuoso  lineaque  postica  alhis. 

Germar.  Magazin  der  entomologie,  iv.  p.  117.  n"  16. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  à  la  Trisignata ,  mais  elle  est  un  peu  plus  pe- 
tite. La  lèvre  supérieure ,  les  mandibules ,  les  palpes ,  les  an- 
tennes, la  tête  et  le  corselet  ne  présentent  presque  aucune 
différence.  Les  yeux  sont  un  peu  plus  gros  et  plus  saillants  ,  et 
d'un  brun  un  peu  jaunâtre.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  paral- 
lèles et  coupées  un  peu  moins  obliquement  à  l'extrémité  ;  elles 
sont  plus  fortement  ponctuées,  et  la  ponctuation  est  plus  serrée. 
La  lunule  humérale  est  tout-à-fait  semblable;  la  bande  du  mi- 
lieu est  un  peu  plus  étroite ,  sa  partie  qui  touche  au  bord  la- 
téral est  plus  arquée  vers  la  base,  et  celle  qui  se  recourbe  des- 
cend le  long  de  la  suture  jusque  près  de  l'extrémité.  La  partie 
supérieure  de  la  lunule  de  l'extrémité  est  remplacée  par  une 
ligne  un  peu  courbée,  qui  remonte  entre  le  bord  latéral  et  la 
partie  inférieure  de  la  bande  du  milieu,  et  l'inférieure  par  une 
petite  ligne  droite  qui  remonte  le  long  de  la  suture  jusque  près 
de  l'endroit  oii  se  termine  la  bande  du  milieu.  Toutes  ces  bandes 
blanches, paraissent  un  peu  plus  élevées  que  le  fond  des  élytres, 
et  elles  sont  très-légèrement  ponctuées.  La  suture  est  lisse,  un 
peu  cuivreuse  ,  et  terminée  par  une  petite  épine  assez  mar- 
quée. Le  bord  postérieur  est  assez  fortement  dentelé  en  scie. 


y  2  C  ICI  NU  EL  A. 

Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  à  peu  près  comme  dans 
la  Trisignata.  « 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Westermann ,  comme  venant  des 
Indes  orientales  et  comme  la  Nitida  de  Wiedemann. 

75.  C.   DiSTINGUENDA.    Mikl. 

SabcyUtidïica ,  vlridl-  œnea  ;  elytris  lunida  humerali  interrapta 
alte raque  apicis  hainata,  striga  média  recurva  interrupta  in- 
tiimbente  maculaque  laterali  alhis. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  XOrientalis ,  et  aux.  espèces  sui- 
vantes; mais  elle  est  un  peu  plus  grande,  et  elle  est  en-dessus 
d'une  couleur  verte  plus  claire  et  moins  bronzée.  La  lèvre  su- 
périeure est  d'un  blanc-jaunâtre;  elle  est  courte,  transverse,  et 
elle  a  trois  petites  dents  à  sa  partie  antérieure,  un  peu  plus 
marquées  dans  la  femelle  que  dans  le  mâle.  Les  mandibules 
sont  d'un  vert-bronzé  avec  l'extrémité  noirâtre,  et  une  tache 
d'un  blanc  -jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc  un 
peu  roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert- bronzé.  Les 
premiers  articles  des  maxillaires  ont  en-dessus  une  légère  teinte 
de  la  même  couleur.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes 
sont  d'un  vert-bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  pro- 
})ortionnellement  un  peu  plus  large  que  dans  les  espèces  sui- 
vantes; les  yeux  sont  plus  gros  et  plus  saillants.  Le  corselet  est 
un  peu  moins  cylindrique  et  un  peu  plus  arrondi  sur  ses  côtés. 
Les  élytres  sont  légèrement  ponctuées,  et  elles  ont  quelques, 
points  plus  gros  et  plus  fortement  marqués  à  la  base.  La  lunule 
humérale  est  fortement  interrompue  près  de  son  extrémité ,  ou 
pour  mieux  dire,  elle  n'approche  pas  autant  du  point  arrondi 
qui  paraît  terminer  cette  lunule  dans  VOrientalis.  La  bande  du 
milieu  est  interrompue  au-dessous  de  sa  partie  transversale;  mais 
cependant  le  point  qui  la  termine  est  moins  arrondi  et  paraît 
plus  appartenir  à  cette  bande  que  dans  Y Orientalis .  La  partie 
supérieure  de  la  lunule  postérieure  est  moins  longue  que  dans 
VOrientalis .,  et  elle  se  teimine  par  un  point  arrondi;  le  bord  la- 


CICINnF,  LA.  93 

toral  est  bien  un  peu  prolongé  au-dessus  de  la  bande  blanche; 
mais  il  laisse  un  intervalle  beaucoup  plus  grand  que  dans  les 
autres  espèces,  entre  cette  bande  et  la  lunule  humérale;  en- 
dessous,  il  paraît  presque  entièrement  manquer,  et  il  forme  seu- 
lement une  tache  semi-circulaire  et  détachée  entre  la  bande  et 
la  lunule  de  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu-ver- 
dâtre -brillant  avec  des  poils  blanchâtres  sur  les  côtés.  Les 
pattes  sont  d'un  vert  un  peu  bronzé ,  et  garnies  de  poils  blan- 
châtres. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Roger ,  comme  venant  des  Indes 
orientales. 

76.  C.  Orient  AL  is.  Olivier. 

Siihcylindrica ,  viridi-cupreo-œnea  ;  elytris  margine  laterali  inter- 
rupto ,  lanula  humerali  suhinterrupta  alteraque  apicis  den- 
tata ,  striga  média  transversa  ahhreviata  apice  dentata  punc- 
toque  disci  albis. 

Dej.  Cat.  p.  I.     . 

Long.  4,4^  lignes.  Larg.  i  î  ,  i  |  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Trisignata,  mais  elle 
est  plus  étroite  et  plus  cylindrique.  Elle  est  en-dessus  d'un  vert- 
bronzé  un  peu  obscur  avec  quelques  teintes  cuivreuses.  La 
lèvre  supérieure  est  d'un  blanc-jaunâtre;  elle  est  courte,  trans- 
verse ,  coupée  presque  carrément  à  sa  partie  antérieure ,  avec 
trois  petites  dents  qui  ne  sont  presque  pas  sensibles  dans  les 
deux  sexes.  Les  mandibules  sont  d'un  vert-bronzé  avec  l'extré- 
mité noirâtre,  et  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont 
d'un  blanc-roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé, 
et  une  teinte  de  la  même  couleur  au-dessus  des  premiers  articles 
des  maxillaires.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont 
d'un  vert-bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  La  léte  est  très-fine- 
ment striée  entre  les  yeux,  et  très-légèrement  granulée  à  sa  partie 
postérieure.  Les  yeux  sont  d'un  brun-jaunâtre,  assez  gros  et  as- 
sez saillants.  Le  corselet  estproportionnellement  plus  étroit,  plus 
allongé  et  plus  cvlindrique  que  celui  de  la  Trisignata ;  les  deux 


94  CICINDKLA. 

sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont  un  peu  plus 
fortement  marqués;  il  est  légèrement  granulé,  et  il  a  quelques 
poils  blanchâtres  sur  les  côtés.  Les  élytres  sont  un  peu  plus 
étroites  et  un  peu  plus  allongées  que  celles  de  la  Trisignata  ; 
elles  sont  légèrement  ponctuées,  et  elles  ont  quelques  points 
plus  gros  et  plus  marqués  à  la  base.  La  lunule  humérale  est  ter- 
minée par  un  point  arrondi,  qui  en  est  presque  entièrement 
séparé  et  qui  est  placé  presque  à  égale  distance  du  bord  exté- 
rieur et  de  la  suture.  La  bande  du  milieu  est  étroite,  transver- 
sale et  droite  ;  elle  se  termine  au  milieu  de  l'élytre  par  un  petit 
crochet  tourné  vers  l'extrémité  ;  et  l'on  aperçoit  un  peu  plus 
bas,  vers  la  suture,  un  point  arrondi,  remplaçant  l'extrémité 
de  la  bande  sinuée  de  la  Trisignata.  La  lunule  postérieure  est 
assez  étroite,  et  sa  partie  supérieure  est  plus  mince  et  plus  al- 
longée que  dans  la  Trisignata.  Le  bord  latéral  blanc  est  assez 
étroit;  il  ne  remonte  pas  tout-à-fait  jusqu'à  la  lunule  humérale; 
au-dessous  delà  bande,  il  est  un  peu  dilaté, et  il  ne  se  prolonge 
pas  non  plus  jusqu'à  la  lunule  postérieure.  On  aperçoit  une  petite 
tache  cuivreuse  près  de  l'extrémité  de  la  lunule  humérale;  la  su- 
ture est  aussi  un  peu  cuivreuse  et  elle  est  terminée  par  une  petite 
pointe  peu  marquée.  Le  bord  postérieur  est  légèrement  dentelé 
en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-bleuâtre  brillant  avec 
des  poils  blanchâtres  sur  les  côtés.  Les  pattes  sont  d'un  vert- 
bronzé  ,  et  garnies  de  poils  blanchâtres.  L'origine  des  cuisses 
est  un   peu  roussâtre. 

Elle  se  trouve  en  Arabie,  d'où  elle  a  été  rapportée  par  feu 
Olivier,  qui  me  l'avait  donnée  avant  sa  mort  sous  le  nom  que  je 
lui  ai  conservé. 

77.  C.  Undulata.  Latreille. 

Siibcylindrica ,  viridi  -  obscuro  -  œnea  ;  elytris  margine  laterali 
interrupto ,  lunida  Immerali  alteraque  apicis  dentata ,  striga 
média  transversa  ahhreviata  apice  dentata    punctoque    disci 

albis. 

Long,  zj  \  lignes.  Larg.  i  {  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  VOrlrntalis ;  mais  elle  est  un  peu 


CICINDliLA.  (j5 

plus  étroite  et  un  peu  plus  cylindrique ,  et  sa  couleur  est  d'un 
verl  un  peu  plus  obscur  et  moins  cuivreux.  La  lèvre  supérieure 
est  un  peu  plus  courte;  et, dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je 
connaisse,  elle  a  à  sa  partie  antérieure  trois  petites  dents  assez 
bien  marquées.  Le  corselet  est  un  peu  plus  étroit  et  un  peu  plus 
cylindrique;  les  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale 
sont  un  peu  moins  marqués ,  et  il  n'y  a  pas  autant  de  poils  blan- 
châtres sur  les  côtés.  Les  bandes  blanches  des  élytres  sont  plus 
minces  ;  la  l.unule  humérale  n'est  pas  terminée  par  un  point  ar- 
rondi. La  ligne  transversale  est  un  peu  plus  courte  ;  le  point  près 
de  la  suture  est  plus  petit.  La  partie  supérieure  de  la  lunule  de 
l'extrémité  remonte  un  peu  moins  haut ,  et  le  bord  latéral  ne 
se  rapproche  pas  autant  de  la  lunule  humérale. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales,  d'où  elle  a  été  rapportée 
par  M.  Leschenau. 

J'en  possède  une  variété  qui  m'a  été  envoyée  par  M.  Wes- 
termann,  comme  venant  de  Java,  qui  est  un  peu  plus  grande  ,  et 
dans  laquelle  la  lunule  humérale  est  presque  entièrement  effa- 
cée et  ne  laisse  apercevoir  que  les  deux  extrémités. 

78.  C.  Fastidiosa.  Mihi. 

Siihjrylindrica  j  viridi-ohscuro-œiiea  ;  elytris  margine  Interali 
interrupto ,  lunula  humerait  suhinterrupta  alteraque  apicis 
dentata,  strigaqiœ  média  recurva  interrupta  incumhente  alhis. 

Long.  4  T  lignes.  Larg.  i  -^  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  XlJndidata ,  et  pendant  long-temps 
je  l'ai  confondue  avec  elle;  mais,  en  l'examinant  plus  attentive- 
ment, je  me  suis  aperçu  qu'elle  devait  constituer  une  espèce  par- 
ticulière. Elle  est  un  peu  plus  large  et  un  peu  moins  cylin- 
drique. Dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre 
supérieure  est  moins  transverse,  un  peu  arrondie  et  avancée, 
et  elle  a  trois  petites  dents  assez  bien  marquées  à  sa  partie  an- 
térieure. Le  corselet  est  un  peu  plus  court ,  plus  carré  et  moins 
cylindrique.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges.  La  lunule  hu- 
mérale est  un  peu  moins  étroite,  et  elle  est  terminée  par  un  point 


96  CTCINDF.  LA. 

arrondi ,  dont  elle  est  presque  séparée  comme  dans  YOrientalis. 
La  bande  du  milieu  est  un  peu  plus  longue  ;  le  crochet  qui  la 
termine  est  plus  prolongé  et  il  se  joint  presque  au  point  placé 
près  de  la  suture,  et  la  partie  supérieure  de  la  lunule  de  l'ex- 
trémité est  un  peu  plus  courte  et  moins  marquée. 

Elle  a  été  apportée  également  des  Indes  orientales  par  M.  Les- 
chenau. 

79.  C.  tEgyptiaca.  Klug. 

Siihcylindrica ,  viridi-fusco-œnea  ;  elytris  niargine  laterali  in- 
terrupto ,  lunula  humerali  interrupta  alteraque  apicis  dentata 
suhinterrupta  ,  striga  média  transversa  ahhreviata  apice  den- 
tata punctoqae  disci  albis. 

Long.  4  i,  5  lignes.  Larg.  i  |,  i  f  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  l' JJndulata ,  mais  elle  est  en-des- 
sus d'une  couleur  un  peu  plus  obscure.  La  lèvre  supérieure  est 
également  courte,  transverse,  avec  trois  petites  dents  à  sa  par- 
tie antérieure  dans  la  femelle  ,  et  qui  ne  sont  pas  sensibles  dans 
le  mâle.  Le  corselet  est  un  peu  plus  court,  plus  carré  et  moins 
cylindrique ,  et  il  est  un  peu  plus  velu  sur  les  côtés.  La  lunule 
humérale  est  terminée  par  un  point  arrondi,  dont  elle  est  presque 
séparée  comme  dans  YOrientalis  et  la  Fastidiosa  ;  mais  elle  est 
moins  large  que  dans  ces  espèces.  La  bande  du  milieu  est  un 
peu  plus  longue  que  dans  V  Undidata ,  et  le  crochet  qui  la  ter- 
mine est  un  peu  renflé  et  presque  séparé  du  reste  de  la  bande. 
Le  point  près  de  la  suture  est  un  peu  plus  gros ,  et  la  partie 
supérieure  de  la  lunule  de  l'extrémité  est  un  peu  dilatée  et  en  est 
presque  séparée.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  ne  présen- 
tent aucune  différence. 

Elle  se  trouve  en  Egypte,  et  elle  m'a  été  envoyée  pai- 
MM.  Klug  et  Schuppel  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

80.  C.  Perplexa.    Mihi. 

Snbcylindrica  ,  fiisco  -  œnea  ;  elytris  margine  laterali  suhinter- 
rupto  ,  lunula   humerali  snhinterrupta    alteraque    apieis  sub- 


CICÎNDELA.  g- 

dentata ,  strigaquc  média  obliqua  flexuosa   abhreviata  subin- 
terrupta  fiavcscentibus. 

Long.  4  T,  5  lignes.  Larg.  i  i.,  i  i.  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  aux  espèces  précédentes,  et  surtout 
à  VjEgyptiaca.  Le  corselet  est  un  peu  plus  court,  et  un  peu  plus 
arrondi  sur  ses  côtés.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  et  un 
peu  plus  brunes,  et  les  taches  sont  d'un  blanc-jaunâtre.  La  lu- 
nule humérale  est  un  peu  plus  large  comme  dans  la  Fasddiosay 
et  elle  est  terminée  par  un  point  dont  elle  est  presque  séparée, 
qui  est  plus  petit  que  dans  les  autres  espèces,  et  qui  est  allongé 
au  lieu  d'être  arrondi.  La  bande  du  milieu  est  placée  un  peu  obli- 
quement, et  sa  partie  postérieure  se  rejoint  presque  au  point 
placé  près  de  la  suture,  qui  est  allongé  et  qui  fait  évidemment 
la  continuation  de  cette  bande.  La  partie  supérieure  de  la  lunule 
de  l'extrémité  est  plus  courte  que  dans  les  espèces  précédentes, 
et  n'est  presque  pas  recourbée  vers  le  bord  extérieur.  Le  bord 
latéral  remonte  presque  jusqu'à  la  lunule  humérale ,  et  au-des- 
sous de  la  bande  il  se  joint  à  la  lunule  de  l'extrémité.  Le  dessous 
du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  vert  un  peu  cuivreux. 

Elle  se  trouve  à  l'île  de  Bourbon,  d'où  elle  m'a  été  envoyée 
par  M.  Roudic. 

8i.    C.  LiTiGiosA.  Mihi. 

Subcylindrica ,  fusco  -  œnea  ;  edytris  margine  laterali  subinter- 
rupto  ,  lunula  humerali  interrupta  alteraque  apicis  dentata  , 
strigaqiœ  média  reciirva  subinterrupta  incumbente  albidis ;  an- 
tennarum  apice  tibiisque  rufis. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Perplexa  pour  la  grandeur,  la 
forme  et  la  couleur.  La  lèvre  supérieure,  dans  la  femelle ,  le  seul 
sexe  que  je  connaisse,  est  un  peu  plus  large  et  un  peu  plus 
avancée ,  sans  l'être  cependant  autant  que  dans  la  Fastidiosa.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé,  les 
Tome  I.  7 


"98  CICINDELA. 

autres  sont  d'une  couleur  roussâtre  un  peu  obscure.  Le  corselet 
est  plus  étroit  et  plus  cylindrique ,  sans  l'être  cependant  autant 
que  dans  l' Undulata  ;  il  est  plus  fortement  granulé ,  et  ses  im- 
pressions sont  moins  fortement  marquées.  Les  taches  des  élytres 
sont  d'un  blanc  moins  jaunâtre.  La  lunule  humérale  est  un  peu 
plus  large,  et  elle  est  terminée  par  un  point  arrondi,  qui  en  est 
séparé  comme  dans  Xa Fastîdiosa.liaihsinAe  du  milieu  a  à  peu  près 
la  forme  de  celle  de  la  Trisignata ,  mais  elle  est  plus  étroite;  la 
partie  supérieure  est  droite  comme  dans  les  Orlentalis ,  Fasti- 
diosa  et  jEgyptiaca ,  et  celle  qui  se  recourbe  est  interrompue  ou 
effacée  en  plusieurs  endroits.  La  partie  supérieure  de  la  lunule 
de  l'extrémité  est  très-étroite ,  et  elle  se  recourbe  fortement  vers 
le  bord  extérieur.  Le  bord  latéral  blanc  remonte  en  s' amincissant 
jusqu'à  la  lunule  humérale;  au-dessous  de  la  bande,  il  est  un 
peu  dilaté,  et  il  va  en  s'élargissant  jusqu'à  moitié  de  la  distance 
de  la  lunule  postérieure  ;  il  diminue  ensuite  tout-à-coup ,  et  la 
partie  qui  l'unit  à  cette  lunule  est  très-étroite.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  bleu-verdâtre  ;  les  côtés  sont  un  peu  cuivreux  et 
garnis  de  poils  blanchâtres.  Les  cuisses  sont  d'un  vert-bronzé  un 
peu  cuivreux;  elles  sont  couvertes  de  poils  blanchâtres.  Leur 
origine  et  les  jambes  sont  roussâtres  ;  l'extrémité  de  ces  dernières 
est  d'un  vert -bronzé.  Les  tarses  sont  d'un  vert -bronzé  avec  la 
base  de  chaque  article  roussâtre. 
Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

82.  C.  DisjuNCTA.  Mihi. 

Suhcylindrica  j  jusco  - œnea  ;  elytris  lunula  teîiui  apicis punctisquc 

sex  alhidis. 

Long.  4  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne- 

Elle  ressemble  pour  la  forme  à  la  Perplexa,  mais  elle  est  un 
peu  plus  petite.  Elle  est  en-dessus  d'une  couleur  bronzée-obs- 
cure avec  quelques  légers  reflets  cuivreux.  La  lèvre  supérieure, 
dans  les  deux  sexes ,  est  d'un  blanc-jaunâtre ,  et  elle  a  une  petite 
dent  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  vert-bronzé 
avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures  noirâtres,  et  une  tache 


CICINDELA.  99 

jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre 
avec  le  derniei  article  d'un  vert-bronzé,  et  une  teinte  de  la  même 
couleur  au-dessus  des  premiers  articles  des  maxillaires.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé  avec 
quelques  nuances  cuivreuses,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête 
est  striée  entre  les  yeux, et  légèrement  granulée  à  sa  partie  pos- 
térieure. Les  yeux  sont  assez  gros  et  brunâtres.  Le  corselet  est 
plus  étroit  que  la  tête,  presque  carré  et  très-légèrement  arrondi 
sur  ses  côtés  ;  il  est  légèrement  granulé,  et  ses  impressions  sont 
peu  marquées.  Les  élytres  sont  ponctuées  comme  dans  les  espèces 
précédentes  ;  leurs  taches  sont  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre.  Le 
milieu  de  la  lunule  humérale  est  presque  entièrement  effacé,  et 
l'on  n'aperçoit  presque  plus  qu'un  point  arrondi  à  l'angle  de  la 
base,  un  second  à  son  extrémité,  et  un  troisième  presque  sur  la 
même  ligne,  plus  près  de  la  suture,  qui  remplace  le  point  près  de 
la  lunule  humérale  que  l'on  voit  dans  plusieurs  des  espèces  pré- 
cédentes. La  bande  du  milieu  est  remplacée  par  un  point  assez 
gros,  arrondi,  situé  près  du  bord  extérieur,  à  peu  près  au  milieu 
de  l'élytre ,  et  par  un  autre  plus  petit  placé  un  peu  plus  bas  vers 
la  suture  ;  on  voit  en  outre  un  troisième  point  arrondi  et  de  la 
grosseur  du  dernier,  qui  remplace  la  partie  supérieure  de  la  lu- 
nule postérieure.  Les  élytres  sont  terminées  par  une  petite  ligne 
très-étroite,  et  qui  est  un  peu  plus  large  vers  la  suture.  Le  bord 
postérieur  est  finement  dentelé  en  scie,  et  la  suture  est  terminée 
par  une  petite  pointe  assez  marquée.  Le  dessous  du  corps  est 
-d'un  bleu-verdâtre  ;  les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont 
d'une  couleur  bronzée  un  peu  cuivreuse.  Les  pattes  sont  d'un 
vert-bronzé  un  peu  cuivreux. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Schiippel,  comme  une  nouvelle 
espèce  venant  du  cap  de  Bonne-Espérance. 

83.     C.    OCTOGUTTATA. 

Subcylindrica ,  fusco  -  œnea  j  elytris  lunula  marginali  apicalique 
suhinterrupta  punctisque  quatuor  albis. 

Fabr?  Sys.  cl.  I.  p.  242.  n°  5i. 


100  CICINDELA. 

Oliv?  II.  33.  p.  28.  n**  29.  T.  3.  fig.  32. 
ScH?  Syn.  ins.  i.  p.  245.  n*^  54. 
Dej.  Cat.  p.  I. 

C.   MœSta.  SCHOENHERR. 

Long.  3  I  lignes.   Larg.  i  ~  ligne. 

Elle  ressemble  aux  espèces  précédentes ,  mais  elle  est  un  peu 
plus  petite.  Elle  est  en -dessus  d'une  couleur  bronzée  obscure 
avec  quelques  légers  reflets  cuivreux.  Dans  la  femelle,  le  seul 
sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc -jau- 
nâtre avec  une  petite  dent  bien  marquée  à  sa  partie  antérieure. 
Les  mandibules  sont  d'un  vert  -  bronzé  avec  l'extrémité  et  les 
dents  intérieures  noirâtres  ,et  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les 
palpes  sont  d'un  blanc  -  roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un 
vert-bronzé,  et  une  légère  teinte  de  la  même  couleur  au-dessus 
des  premiers  articles  des  maxillaires.  Les  quatre  premiers  articles 
des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé ,  les  autres  sont  obscurs.  La 
tête  est  assez  fortement  striée  entre  les  yeux,  et  très-légèrement 
granulée  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  assez  gros ,  sail- 
lants et  d'un  brun-jaunâtre.  Le  corselet  est  plus  étroit  que  la 
tète,  un  peu  allongé  et  presque  cylindrique;  il  est  finement  gra- 
nulé; les  sillons  transversaux  sont  très-peu  marqués,  et  la  ligne 
longitudinale  n'est  presque  pas  apparente.  Les  élytres  sont  légè- 
rement ponctuées.  La  lunule  humérale  est  remplacée  par  deux 
points:  le  premier  à  l'angle  de  la  base,  et  le  second  remplaçant 
son  extrémité  ;  on  en  voit  en  outre  un  troisième,  presque  sur  la 
même  ligne  et  plus  près  de  la  suture,  comme  dans  la  Disjuncta.  La 
bande  du  milieu  est  étroite, courte,  transverse,  et  elle  se  termine 
au  milieu  de  l'élytre  par  un  petit  crochet  tourné  vers  l'extrémité; 
elle  ne  se  prolonge  pas  le  long  du  bord  latéral  vers  la  base,  mais 
seulement  vers  l'extrémité  ,  ce  qui  forme  une  tache  en  équerre. 
On  aperçoit,  près  de  la  suture  et  un  peu  plus  bas  que  la  bande, 
un  point  arrondi  qui  paraît  en  être  la  continuation.  La 
lunule  de  l'extrémité  est  très-étroite;  sa  partie  supérieure  est 
un  peu  dilatée  vers  son  extrémité ,  et  en  est  presque  séparée. 
Le  bord  postérieur  est  légèrement  dentelé  en  scie,  et  la  suture 


CICINDELA.  lOI 

est  terminée  par  une  petite  pointe.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
bleu  un  peu  verdâtre  ;  les  côtés  sont  d'une  couleur  bronzée  un 
peu  cuivreuse,  et  garnis  de  poils  blanchâtres.  Les  pattes  sont 
d'un  vert-bronzé  un  peu  cuivreux. 

Elle  provient  de  la  collection  de  feu  Palisot  de  Beauvois,  où 
elle  était  notée  comme  venant  de  Saint-Domingue.  M.  Schœn- 
herr  m'en  a  envoyé  un  individu  absolument  semblable ,  sous  le 
nom  de  Mœsta,  et  comme  venant  de  Sierra -Leone.  Palisot  de 
Beauvois  ayant  rapporté  beaucoup  d'insectes  des  royaumes  d'O- 
wareetde  Bénin,  et  sa  collection  n'étant  pas  très  en  ordre,  il 
serait  possible  que  Vhabitat  assigné  à  cette  espèce  ne  fût  pas 
très-exact ,  et  que  ce  fût  réellement  un  insecte  d'Afrique. 

84-  C.  PUNCTULATA. 

Supra  fusco  -  œnea  ;  elytris  laniila  apicali  punctisqac  .sparsis  ob 
soletls  albis  :  punctis  seriatis  nltidis  impressis. 

Fabr.  Sys.  é-/.  I.  p.  241,  n^  44. 

Oliv.  II.  33.  p.  27.  n^  28.  T.  3.  fig.  37.  a.  b. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  24^.  n**  4^^- 

Dej.  Cat.  p.  i.  ' 

C.  Micans?  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  238.  n"  3i. 

Long.  5 ,  5  i  lignes.  Larg.  14,2  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Trisignata ,  mais 
elle  est  un  peu  plus  allongée.  Elle  est  en -dessus  d'une  couleur 
bronzée-obscure  avec  quelques  reflets  cuivreux,  principalement 
sur  la  tête,  le  corselet  et  l'écusson.  La  lèvre  supérieure  est  d'un 
blanc -jaunâtre;  elle  est  un  peu  avancée  et  arrondie  antérieure- 
ment, et  elle  a  dans  son  milieu  une  petite  dent  plus  marquée 
dans  la  femelle  c{ue  dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont  d'un 
noir-bronzé  obscur,  et  elles  ont  une  tache  jaunâtre  à  la  base. 
Les  palpes  maxillaires  sont  d'un  vert-bronzé;  les  labiaux  sont 
d'un  blanc-jaunâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert -bronzé. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé 
un  peu  cuivreux,  les  autres  sont  obscurs.  La  tète  est  légère- 


10'2  CICINDELA.  '• 

rneiit  striée  entre  les  yeux,  et  très-finement  granulée  à  sa  partie 
postérieure.  Les  yeux  sont  brunâtres ,  assez  gros  et  assez  sail- 
lants. Le  corselet  est  plus  étroit  que  la  tête ,  presque  cylindrique, 
et  un  peu  arrondi  sur  ses  côtés;  il  est  très-finement  granulé,  et 
les  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont  assez  for- 
tement marqués.  Les  élytres  sont  légèrement  ponctuées  ;  elles 
ont  une  ligne  de  petits  points  enfoncés  d'un  bleu-brillant, ran- 
gés sur  une  ligne  un  peu  sinuée  près  de  la  suture,  et  le  com- 
mencement d'une  autre  ligne  semblable  à  la  base;  une  lunule 
blanche  très-mince  à  l'extrémité ,  dont  la  partie  supérieure  se 
recourbe  vers  la  suture  ;  un  petit  point  rond  à  l'angle  de  la  base; 
deux  le  long  du  bord  extérieur,  et  deux  ou  trois  dans  l'inté- 
rieur de  l'élytre.  Ces  points  ne  sont  pas  constants,  et  plusieurs 
manquent  souvent.  Le  bord  postérieur  est  finement  dentelé  en 
scie;  la  suture  est  terminée  par  une  petite  pointe.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  bleu -brillant;  les  côtés  du  corselet  et  de  la 
poitrine  sont  d'un  rouge-cuivreux.  Les  pattes  sont  d'un  vert- 
brillant  plus  ou  moins  cuivreux. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

La  C.  Micans  de  Fabricius  paraît  devoir  aussi  se  rapporter  à 
cette  espèce. 

85.   C.  RUFIVENTRIS. 

Supra  fusco  -  ϔiea  ;  elytris  luniila  apicali  punctisque  quinque 

alhis  ;  ahdomine  riifo. 

Dej.  Cat.  p,  I. 

Long.  4  j  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  la  Piuictulata ,  et  ses  élytres 
sont  proportionnellement  plus  larges  ,  plus  courtes  et  plus 
planes.  La  lèvre  supérieure ,  dans  le  mâle  ,  le  seul  sexe  que  je 
connaisse  ,  est  d'un  blanc- jaunâtre  ;  elle  est  un  peu  avancée,  et 
arrondie  à  sa  partie  antérieure  avec  une  petite  dent  au  milieu. 
Les  manddDules  sont  d'un  vert -bronzé  obscur  avec  une  tache 
jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  maxillaires  sont  d'un  vert-bronzé; 
les  labiaux  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre  avec  le  dernier 


,      ,  CICINDELA.  103 

article  d'un  vert -bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  an- 
tennes sont  d'un  vert -bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  La  tète 
est  d'une  couleur  bronzée-obscure  avec  quelques  nuances  cui- 
vreuses ;  elle  est  finement  striée  entre  les  yeux ,  et  légèrement 
granulée  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  d'un  brun-jau- 
nàtre  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête; 
il  est  un  peu  plus  cylindrique  et  un  peu  moins  arrondi  sur  ses 
côtés  que  celui  de  la  Punctulata,  Il  est  très  -  finement  granulé  , 
et  les  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont  bien 
marqués.  Les  élytres  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  obscure 
que  le  corselet;  elles  sont  légèrement  ponctuées,  et  elles  ont 
une  tache  blanche  en  croissant  à  l'extrémité;  un  point  de  la 
même  couleur  à  l'angle  de  la  base  ;  un  autre  très-petit  rempla- 
çant l'extrémité  de  la  lunule  humérale;  et  trois  autres  à  peu 
près  au  milieu  de  l'élytre,  dont  un  près  du  bord  extérieur,  un 
autre  à  peu  près  sur  la  même  ligne  près  de  la  suture ,  et  le  troi- 
sième irrégulier  au-dessus  et  formant  un  triangle  avec  les  deux 
autres.  Tout  le  bord  extérieur  est  d'une  couleur  bleue  assez 
brillante.  La  suture  est  terminée  par  une  petite  pointe ,  et  le 
bord  postérieur  est  légèrement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du 
corselet  et  la  poitrine  sont  d'un  bleu  un  peu  verdâtre  assez 
brillant.  L'abdomen  est  entièrement  d'un  roux-ferrugineux.  Les 
pattes  sont  d'un  vert-bronzé  un  peu  bleuâtre. 

Elle  provient  de  la  collection  de  feu  Palisot  de  Beauvois , 
oii  elle  était  notée  comme  venant  de  Saint-Domingue. 

86.    C.    FiSCHERI. 

Supra  viridi-ohscuro-œnea ,  vel  cuprea  ;  elytris  punctis  quatuor , 
tertio  transverso  majore ,  lunulaque  apicis  alhis. 

Adams.  Mémoires  de  la  Société  imp,  des  naturalistes  de  Mos- 
cou, v.  p.  279  n°  2. 

Fischer.  Entomographie  de  la  Russie.  1.  p.  9.  n"  5.  t.  i.  fig.  6, 
C.  Quinquepunctata.  Boeber. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  -f  ligne. 

Elle  ressemble  à  la  Littorcdis,  mais  elle  est  beaucoup  plus 


lo4  CICINDELA. 

petite.  Elle  est  en-dessus  d'un  vert-bronzé  plus  ou  moins  cui-- 
vreux.  La  lèvre  supérieure  est  un  peu  plus  transverse  et  moins 
avancée  que  dans  la  Littoralis,  et,  dans  le  mâle,  la  dent  du  mi- 
lieu est  moins  marquée.  Les  mandibules,  les  palpes,  les  antennes 
et  la  tête  sont  comme  dans  la  Littoralis.  Le  corselet  est  propor- 
tionnellement un  peu  plus  étroit,  et  il  est  un  peu  rétréci  à  sa 
partie  postérieure.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  courtes  et  moins 
fortement  granulées  :  elles  ont  un  point  blanc  à  l'angle  de  la 
base  ;  un  second  très-petit ,  un  peu  plus  bas ,  correspondant  à 
l'extrémité  de  la  lunule  humérale  (  il  n'est  pas  question  de  ce 
point  dans  les  descriptions  d'Adams  et  de  Fischer  ;  il  paraît 
donc  qu'il  manque  souvent,  mais  il  existe  dans  les  deux  indi- 
vidus que  je  possède)  ;  un  troisième  plus  grand,  transversal,  près 
du  bord  extérieur  à  peu  près  au  milieu  de  l'élytre;  et  un  qua- 
trième arrondi  plus  bas  et  près  de  la  suture.  Dans  l'un  de  mes 
deux  individus,  on  voit  en  outre  un  très-petit  point  blanc  sur 
le  bord  extérieur ,  un  peu  au-dessous  du  point  transversal  ;  il 
n'est  pas  non  plus  question  de  ce  point  dans  les  descriptions 
d'Adams  et  de  Fischer.  Les  élytres  sont  terminées  par  une  tache 
en  croissant  un  peu  plus  étroite  que  dans  la  Littoralis.  Le  des- 
sous du  corps  et  les  pattes  sont  comme  dans  cette  espèce. 

Adams  et  Fischer  disent  qu'elle  se  trouve  sur  les  bords  de  la 
Koura,  près  de  Tiflis  en  Géorgie.  L'un  des  deux  individus  que 
je  possède  m'a  été  envoyé  par  M.  Stéven ,  comme  venant  du  Cau- 
case, et  l'autre  par  M.  Gyllenhal,  sous  le  nom  de  Quinquepunc- 
tata  y  Bœber. 

87.    C.    LiTTORAElS. 

Supra  viridi  -  ohscuro-œnea  ;  elytris  lunula  humerali  apicaliqiic 

punctisqiie  quatuor  albis. 

Fabr.   Sys.  el.  i.  p.  235.  n^  17. 

ScH.  Syn.  ins.  1.  p.  it\i.  n^  l'S. 

DuFT.  II.  p.  226.  n^  4- 

Iconographie,  1.  p.  [\i.  n^  3.  t.  3.  fig.  4  et  5, 

Dej.  Cat.  p.  I . 


CICINUELA.  105 


C.  Nemoralis.  Oliv.  ii.  33.  p.  i3.  n"  lo.  t.  3.  fii,'.  36. 
C.  Lunulata.  Fischer.   Entomo^raphie  delà  Russie,  i.  p.  3. 
n**  I.  T.  I.  fig.  1.  a.  b. 

Var.  a,  c.  Discors.  Megerle. 

Long.  5  i,  6  i  lignes.  Larg.  2  |,  2  ^  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  Y Hf  brida ,  mais  elle  est 
un  peu  plus  étroite.  Elle  est  en-dessus  d'un  vert-bronzé  plus  ou 
moins  clair,  plus  ou  moins  obscur,  quelquefois  un  peu  cuivreux, 
avec  la  suture  et  quelques  reflets  d'un  rouge -cuivreux  sur  la 
tête  et  le  corselet.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc- jaunâtre 
avec  une  petite  dent  bien  marquée  dans  les  deux  sexes  à  sa  partie 
antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  vert-bronzé  avec  l'extré- 
mité et  les  d^nts  intérieures  noirâtres,  et  une  tache  d'un  blanc- 
jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  maxillaires  sont  d'un  vert-bronzé; 
les  labiaux  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre  avec  le  dernier 
article  d'un  vert-bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes 
sont  mélangés  de  vert-bronzé  et  de  rouge-cuivreux ,  les  autres 
sont  obscurs.  La  tête  et  le  corselet  sont  à  peu  près  comme  dans 
\Hjbrida.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  allongées  ;  elles  sont  gra- 
nulées de  la  même  manière;  elles  ont  une  tache  blanche  en  crois- 
sant à  l'angle  de  la  base,  une  autre  à  l'extrémité,  toutes  les  deux 
plus  étroites  que  dans  VHy  brida;  et  quatre  points  au  milieu ,  dont 
deux  sur  le  bord  extérieur;  le  troisième,  qui  se  trouve  au  milieu 
de  l'élytre,  est  quelquefois  réuni  avec  le  premier,  et  ils  forment 
alors  une  espèce  de  bande  transversale  ;  le  quatrième  est  près 
de  la  suture,  sur  la  ligne  du  second  du  bord  extérieur.  Le  bord 
postérieur  est  très-finement  dentelé  en  scie ,  mais  moins  forte- 
ment que  dans  VHjbrida.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont 
absolument  comme  dans  cette  espèce. 

Elle  se  trouve  principalement  sur  les  bords  de  la  mer,  dans 
le  midi  de  la  France,  en  Italie ,  en  Dalmatie ,  en  Grèce ,  en  Hon- 
grie, dans  le  midi  de  la  Russie,  en  Sibérie,  dans  le  Levant  et, 
dans  plusieurs  parties  de  l'Afrique.  Les  individus  des  bords  de 
l'Océan  sont  un  peu  plus  grands  et  d'une  couleur  plus  foncée 
que  ceux  des  bords  de  la  Méditerranée;  ceux  de  la  Dalnuitie  et 


lo6  CICINDELA. 

des  environs  de  Trieste  sont  d'une  couleur  plus  claire  et  presque 
verte.  M.  Mégerle  a  cru  devoir  en  faire  une  espèce  particulière, 
sous  le  nom  de  Discors  ;  mais  je  n'ai  pu  y  apercevoir  aucun 
caractère  essentiel  qui  m'autorisât  à  les  séparer. 

88.  C.  Lacrymosa.  Mihi. 

Supra  viridi-obscura;  elytris  lunula  humerali  apicalique  panctis- 

que  tribus  albis. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Elle  ressenible  à  \2i  Littoralis ,  mais  elle  est  un  peu  plus  petite 
et  plus  étroite.  La  lèvre  supérieure,  dans  la  femelle,  le  seul  sexe 
que  je  connaisse,  est  jaunâtre,  un  peu  avancée,  avec  trois  dents 
à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  vert-bronzé 
avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base,  et  l'extrémité  noirâtre.  Les 
palpes  sont  d'un  jaune  un  peu  roussâtre  avec  les  deux  derniers 
articles  des  maxillaires  et  le  dernier  des  labiaux  d'un  noir- 
bronzé.  Les  antennes  ont  leurs  quatre  premiers  articles  d'un  vert- 
bronzé  ,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  d'un  vert-bronzé- 
obscur  avec  quelques  teintes  cuivreuses;  elle  est  légèrement 
striée  entre  les  yeux.  Ceux-ci  sont  brunâtres  et  assez  saillants. 
Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  presque  carré  , 
proportionnellement  plus  étroit  que  celui  de  la  Littoralis ,  et  il 
a  quelques  rides  transversales  très-peu  marquées.  Les  élytres 
sont  d'un  vert-obscur,  un  peu  mat;  elles  sont  légèrement  ponc- 
tuées ;  mais  les  points  ne  sont  bien  distincts  que  sur  les  taches 
blanches.  Elles  ont  chacune  une  tache  humérale  d'un  blanc  un 
peu  jaunâtre,  à  peu  près  comme  dans  la  Littoralis  y  mais  termi- 
née par  un  point  plus  gros  ;  au-dessous  de  l'extrémité  de  cette 
tache  un  point  assez  gros,  un  peu  allongé  à  son  extrémité  in- 
férieure, qui  s'unit  par  une  ligne  très-mince  à  un  autre  point 
de  la  même  grandeur  allongé  à  son  extrémité  supérieure,  qui 
est  placé  plus  bas  et  un  peu  plus  près  de  la  suture;  et  un  point 
sur  le  bord  extérieur  placé  à  la  hauteur  du  second.  On  distingue 
aussi  les  vestiges  d'un  très-petit  point  blanc,  placé  sur  le  bord 
extérieur,  à  la  hauteur  du  premier.  Les  élytres  sont  terminées 


CICINDELA.  107 

par  une  tache  en  lunule,  ayant  à  peu  près  la  même  forme  que  dans 
la  Littoralis.  La  suture  est  un  peu  cuivreuse,  et  elle  est  terminée 
par  une  petite  dent.  Le  bord  postérieur  est  finement  dentelé  en 
scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert  un  peu  bleuâtre  ;  les 
côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont  d'un  rouge-cuivreux ,  et 
garnis  de  poils  blanchâtres,  ainsi  que  ceux  de  l'abdomen.  Les 
pattes  sont  d'un  vert-bronzé  avec  des  nuances  cuivreuses. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Prévost  Duval,  comme  venant 
des  îles  Philippines. 

89.    C.  ViTTIGERA.    Mihi. 

Supra  viridi-obscura  ;   elytris  vitta  obliqua  interrupta,   lunula 
apicali  interrupta  lineolisque  tribus  albis. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  et  un  peu  plus  étroite  que  la  Lacry- 
mosa,  et  sa  forme  se  rapproche  un  peu  de  la  Germanica .  Dans  le 
mâle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse  ,  la  lèvre  supérieure  est  jau- 
nâtre; elle  a  trois  petites  dents  à  sa  partie  antérieure,  et  celle  du 
milieu  est  la  moins  saillante.  Les  mandibules  sont  jaunâtres 
avec  l'extrémité  noirâtre.  Les  palpes  sont  jaunâtres  avec  le 
dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les  antennes  ont  leurs  quatre 
premiers  articles  d'un  vert-bronzé,  les  suivants  sont  roussâtres, 
et  les  derniers  obscurs.  On  voit  dans  le  mâle  un  petit  crochet 
ou  bouquet  de  poils  vers  le. milieu  du  quatrième  article ,  comme 
dans  la  Flexuosa.  La  tête  est  d'un  vert-cuivreux,  plus  ou  moins 
obscur ,  avec  les  parties  antérieure  et  postérieure  et  A^ws. 
petites  lignes  entre  les  yeux  mêlées  de  bleu  et  de  vert  assez 
brillant;  elle  est  finement  striée  entre  les  yeux,  et  finement 
granulée  postérieurement.  Les  yeux  sont  brunâtres.  Le  cor- 
selet est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  presque  carré,  un 
peu  allongé,  et  légèrement  granulé;  il  a  quelques  poils  blan- 
châtres sur  les  côtés.  L'écusson  est  d'un  vert-cuivreux.  Les 
élytres  sont  d'un  vert-obscur,  presque  mat;  elles  sont  légèrement 
ponctuées;  elles  ont  chacune  une  raie  oblique,  d'un  blanc  un 
peu  jaunâtre ,  qui  part  de  l'angle  de  la  base ,  et  qui  descend 


lo8  CICINDELA. 

jusque  près  du  milieu.  Au-dessous  de  cette  raie  on  en  voit  une 
seconde,  un  peu  sinuée,  un  peu  plus  oblique ,  et  qui  se  termine 
près  de  la  suture  aux  trois  quarts  de  l'élytre.  Elles  ont  en  outre 
trois  points  allongés ,  le  premier  au  milieu  de  la  base ,  le  second 
au-dessous  de  l'écusson  près  de  la  suture,  et  le  troisième  au-des- 
sous du  second  à  la  hauteur  de  la  fin  de  la  première  ligne.  Les 
élytres  sont  terminées  par  une  tache  en  lunule  dont  la  partie 
supérieure  est  séparée,  et  paraît  former  une  tache  isolée.  Le 
bord  postérieur  est  finement  dentelé  en  scie,  et  la  suture  est 
terminée  par  une  petite  pointe.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
bleu-verdâtre  avec  les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  d'un 
rouge-cuivreux;  ils  sont,  ainsi  que  ceux  de  l'abdomen,  couverts 
de  poils  blanchâtres.  Les  pattes  sont  d'un  vert-cuivreux  avec 
quelques  poils  blanchâtres. 

Je  dois  cette  espèce  à  MM.  Prévost  Duval  et  Dupont.  Je 
crois  qu'elle  vient  des  Indes  orientales ,  mais  je  n'en  suis  pas 
certain. 

90.   C    ViGINTIGUTTATA. 

Viridi-ohscura  ;    elytris  liuiida  hiimerall    punctisquc   mn>cm 

alhis. 

Herbst.  X.  p.   174.  n**.  21.  T.  171.  fig.  9. 

Long.  6  {  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

* 

Elle  ressemble  un  peu  à  la  Flexiiosa ,  mais  elle  est  plus  grande 
et  un  peu  plus  allongée.  La  lèvre  supérieure  est  jaunâtre  avec 
le  bord  antérieur  obscur,  et  une  rangée  de  points  enfoncés  un 
peu  obscurs.  Elle  a  trois  petites  dents  peu  marquées  à  sa  partie 
antérieure.  Les  mandibules  sont  jaunâtres  à  la  base,  obscures  à 
l'extrémité.  Les  palpes  maxillaires  sont  d'un  vert-bronzé  avec 
l'extrémité  des  articles  brunâtres  ;  les  labiaux  sont  jaunâtres 
avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Le  premier  article  des 
antennes  est  d'un  vert-bronzé;  les  trois  suivants  sont  de  la  même 
couleur  avec  la  base  roussâtre;  tous  les  autres  sont  d'une  cou- 
leur obscure  un  peu  roussâtre.  Dans  le  mâle,  le  quatrième  ai- 


CICINDELA.  109 

ticle  a  dans  son  milieu  un  petit  crochet  ou  bouquet  de  poils, 
comme  dans  la  Flexiiosa.  La  tête  est  d'un  vert-bronzé-obscur; 
elle  est  très-finement  granulée;  elle  a  un  enfoncement  trans- 
versal à  sa  partie  postérieure,  et  quelques  stries  très-peu  mar- 
quées entre  les  yeux ,  qui  sont  d'une  couleur  brunâtre  et  assez 
gros,  mais  peu  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête, 
et  presque  carré.  L'écusson  est  de  la  même  couleur.  Les  élytres 
sont  d'un  vert  plus  obscur  et  presque  noirâtre  ;  elles  sont  très- 
légèrement  ponctuées,  et  elles  ont  une  tache  blanche  en  lunule, 
assez  mince ,  un  peu  oblique,  à  l'angle  de  la  base,  et  neuf  points 
blancs  sur  chaque ,  rangés  en  Hgnes  longitudinales ,  dont  trois 
près  de  la  suture,  trois  au  milieu  de  l'élytre,  alternes  avec  les 
premiers ,  deux  près  du  bord  extérieur  à  la  même  hauteur  que 
les  deux  derniers  de  la  suture,  et  un  à  l'extrémité.  La  suture 
est  terminée  par  une  petite  pointe  très-peu  marquée,  et  le  bord 
postérieur  est  légèrement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  bleu  un  peu  verdâtre,  et  il  est  garni  de  poils  blancs 
sur  les  côtés.  Les  cuisses  sont  vertes  avec  leur  extrémité,  les 
jambes  et  les  tarses  d'un  bleu-métallique. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales ,  et  elle  m'a  été  envoyée 
par  M.  Schuppel. 

91.    C.    MULTIGUTTATA. 

Supra  viridi-cuprea;  elytris  obscurioribus ,  lunula  humerali  api- 
calique  punctisque  quinque  albis. 

Dej.   Cat.  p.  2. 

Long.  6  lignes.  Larg.  2  -^  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  et  plus  allongée  que  la  Flexuosa. 
Dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  su- 
périeure est  jaunâtre  avec  trois  petites  dents  à  sa  partie  an- 
térieure. Les  mandibules  sont  noirâtres  avec  la  base  jaunâtre. 
Les  palpes  sont  d'un  jaune  un  peu  roussâtre  avec  le  dernier  ar- 
ticle d'un  vert-métallique.  Les  antennes  ont  leurs  quatre  premiers 
articles  d'un  vert-bronzé  avec  quelques  teintes  dorées;  les  au- 


IIO  CICINDELA. 

très  sont  obscurs.  La  tête  est  finement  striée  entre  les  yeux,  et  gra- 
nulée à  sa  partie  postérieure;  elle  est  d'un  vert  -cuivreux  avec 
quelques  lignes  et  quelques  nuances  d'un  vert-bleuâtre.  Le  cor- 
selet est  assez  étroit,  presque  carré,  et  légèrement  granulé  ;  les 
sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont  assez  bien 
marqués  ;  il  est  en-dessus  d'un  vert  -  cuivreux  avec  quelques 
teintes  bleues  et  dorées  dans  les  sillons  et   sur  les  côtés  ;  il  a 
quelques  poils  blanchâtres  à  sa  partie  antérieure  et  sur  ses  côtés. 
L'écusson  est  d'un  vert-doré.  Les  élytres  sont  allongées  et  pa- 
rallèles ;  elles  sont  d'un  vert- obscur  avec  la  suture  un  peu  cui- 
vreuse et  le  bord  extérieur  bleuâtre.  Elles  ont  une  tache  blan- 
che en  croissant  à  l'angle  de  la  base,  qui,  au  lieu  de  se  recourber, 
descend  un  peu  obliquement  ;  une  autre  tache  en  croissant  à 
l'extrémité,  dont  la  partie  supérieure  se  recourbe  et  est  presque 
séparée  du  reste  de  la  tache; et  cinq  points  blancs,  dont  le  pre- 
mier tout-à-fait  à  la  base ,  trois  autres  près  de  la  suture  sur  une 
ligne    longitudinale,  dont  les  deux    premiers    allongés ,  et   le 
troisième  arrondi  et  le  cinquième  près  du  bord  extérieur,  entre 
le  troisième  et  le  quatrième;  il  est  placé  un  peu  obliquement, 
et  il  se  réunit  presque  au  quatrième ,  avec  lequel  il  forme  une 
espèce  de  bande  oblique  sinuée.  La  suture  est  terminée  par  une 
petite  pointe;  le  bord  postérieur  est  très-finement  dentelé  en 
scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu-verdâtre;  les  côtés  sont 
couverts  de  poils  blancs.  Les  cuisses  et  les  jambes  sont   d'un 
vert  -  cuivreux  ;  l'extrémité  de  ces  dernières  et  les  tarses  sont 
d'un  bleu-métallique. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

92.  C.  LURIDA, 

Supra  ohscuro-œnea  ;  elytris  lunula  humerali  apicalique ,  fascia 
média  recurva  dentata ,  punctisque  duohus  alhis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  236.  n°  22, 
Oliv.  33.  p.  18.  n^  17.  T.  3.  fig.  35. 
ScH.   Syn,  ins.  i.  p.  241.  n°  23. 


CICINDELA.  m 

Long.  5^,6  lignes.  Larg.  2,24  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Flexuosa,  mais  elle  est  un  peu 
plus  large,  et  sa  couleur  en-dessus  est  plus  obscure,  surtout  sur 
les  élytres  qui  sont  presque  noirâtres.  La  lèvre  supérieure  est 
un  peu  moins  avancée,  et  les  trois  petites  dents  qui  sont  à  sa 
partie  antérieure  sont  un  peu  plus  fortement  marquées.  Les  an- 
tennes du  mâle  n'ont  point  de  crochet  ou  bouquet  de  poils  au 
milieu  de  leur  quatrième  article.  Le  corselet  est  moins  carré  ; 
il  est  arrondi  sur  ses  côtés  et  un  peu  rétréci  postérieurement. 
Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  et  plus  planes  ;  elles  sont  un 
peu  rugueuses  à  leur  base,  et  elles  paraissent  presque  lisses 
vers  l'extrémité  ;  elles  ont  à  peu  près  les  mêmes  taches  que  celles 
de  la  Flexuosa,  mais  la  lunule  humérale  est  un  peu  plus  mince 
et  plus  allongée;  celle  de  l'extrémité  est  aussi  un  peu  moins 
large  ;  le  second  point  de  la  base  près  de  la  suture  manque  tota- 
lement, et  le  quatrième  près  du  bord  extérieur  est  réuni  à  la 
bande  du  milieu  et  il  la  fait  paraître  fourchue  à  son  extrémité. 
Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu-verdâtre  un  peu  violet  ;  les 
côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont  moins  cuivreux  que  dans 
la  Flexuosa,  et  ils  sont  ainsi  que  ceux  de  l'abdomen  beaucoup 
moins  garnis  de  poils  blancs.  Les  pattes  sont  d'un  vert-bronzé 
un  peu  cuivreux  ;  elles  sont  garnies  de  poils  blanchâtres,  moins 
serrés ,  mais  plus  roides  que  dans  la  Flexuosa. 

Elle  se  trouve  au  Cap  de  Bonne-Espérance. 

93.  C.  Flexuosa. 

Supra  viridi-obscura  ;  elytris  lunula  humerali  apicalique  ,fasciu 
média  recurva  ,  punctisque  quatuor  alhis. 

Fabr.  Sys.  el.î.  p.  237.  n**  26. 

Oliv.  II.  33.  p.  18.  no  17.  T.  I.  fig.  10. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  242.  n*'  27. 

Iconographie,  i.  p.  58.  n°  17.  t.  5.  fig.  3. 

Dej.  Cat.  p.  I. 

Var.  a.  C.  Lurida.  Dej.  Cat.  p.  2. 


ÏI2  CICINDELA. 

Long.  5 ,  6  lignes.  Larg.  2,2^  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  VHyhrida,  et  elle  est  en-dessus 
d'un  vert-bronzé  plus  ou  moins  clair,  plus  ou  moins  obscur, 
souvent  un  peu  cuivreux,  et  quelquefois  même  rougeâtre.  La 
lèvre  supérieure  est  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre;  elle  a  au  milieu 
de  sa  partie  antérieure  trois  petites  dents ,  qui  sont  plus  mar- 
quées dans  la  femelle  que  dans  le  mâle,  et  dont  l'intermédiaire 
est  la  plus  avancée.  Les  mandibules  sont  d'un  noir-bronzé  avec 
une  tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  maxillaires 
sont  d'un  vert-bronzé;  les  labiaux  sont  d'un  blanc-roussâtre  avec 
le  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les  quatre  premiers  articles 
des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé  plus  ou  moins  mêlé  de  rouge- 
cuivreux  ;  les  autres  sont  d'un  gris-obscur.  Dans  le  mâle ,  le  qua- 
trième article  a  dans  son  milieu  un  petit  crochet  ou  bouquet  de 
poils.  La  tête  et  le  corselet  sont  à  peu  près  comme  dans  VHy- 
brida  ,   et  ils  ont  quelques  nuances  cuivreuses  plus  ou  moins 
marquées.  Les  élytres  sont  légèrement  ponctuées  ;  elles  ont  une 
tache  blanche  en  croissant  à  l'angle  de  la  base  ;  une  bande  sinuée 
au  milieu ,  à  peu  près  comme  dans  la  Trisignata ,  mais  plus  large, 
ne  touchant  pas  le  bord  extérieur,  et  seulement  un  peu  dilatée 
à  sa  base  ;  une  tache  triangulaire  un  peu  en  croissant  à  l'extré- 
mité; et  quatre  points  blancs,   le  premier  tout-à-fait  à  la  base, 
le  second  un  peu  plus  bas  et  près  de  la  suture,  le  troisièm^  plus 
bas  sur  la  même  ligne,  entre  la  lunule  humérale  et  la  bande  du 
milieu,  et  le  quatrième  près  du  bord  extérieur,  entre  la  bande 
et  la  tache  de  l'extrémité.  La  suture  est  cuivreuse  et  terminée 
par  une  petite  pointe  ;  le  bord  postérieur  est  dentelé  en  scie  un 
peu  plus  fortement  que  dans  XHyhrida.  En-dessous,  les  côtés  du 
corselet  et  de  la  poitrine  sont  d'une  belle  couleur  cuivreuse  ; 
l'abdomen  est  d'un  vert-bleuâtre  brillant;  les  côtés  sont  cou- 
verts de  poils  blancs.  Les  pattes  sont  d'un  vert-bronzé  plus  ou 
moins  cuivreux  ;  les  cuisses  sont  garnies  de  poils  blanchâtres. 

Elle  se  trouve  communément  dans  le  midi  de  la  France  et  en 
Espagne,  sur  le  bord  des  rivières  et  des  ruisseaux.  Elle  se  trouve 
aussi  dans  les  provinces  méridionales  de  la  Russie.  Sa  couleur 


CICINDELA.  Il3 

est  plus  ou  moins  brillante  à  raison  de  la  température  des 
pays  qu'elle  habite.  Elle  varie  beaucoup  pour  la  grandeur  des 
taches  des  élytres,  qui  sont  quelquefois  très -petites  et  bordées 
d'une  couleur  plus  foncée;  quelques-unes  disparaissent  même 
parfois  entièrement.  La  C.  Lurida  de  mon  catalogue  doit  se  rap- 
porter à  une  de  ces  variétés. 

94.  C.  Brevicollis. 

Supra  obscuro-cuprea  ;  elytris  margine  cyaneo ,  luniiïa  humcrali 
apicalique ,  fascia  média  reciirva  suturaquc  sinuata  ahhre- 
viata  alhis. 

WiEDEMANN.  Zoologischcs  Magazùi.  11.  i,  p.  67.  n*^  102.  - 
C.  Hottentotta.  Muséum  royal  de  Berlin . 

Long.  4  i  5  5  lignes.  Larg.  1  | ,  2  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Flexuosa ,  mais  elle  en  diffère 
par  des  caractères  essentiels.  Les  palpes  sont  d'un  blanc -rous- 
sâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les  antennes  du 
mâle  n'ont  point  de  crochet  ou  bouquet  de  poils  au  milieu  de 
leur  quatrième  article.  La  tète  et  le  corselet  sont  un  peu  plus 
obscurs.  Les  élytres  sont  d'une  couleur  moins  verte ,  plus  cui- 
vreuse et  un  peu  rougeâtre  ;  leur  bord  extérieur  est  d'un  beau 
bleu,  et  cette  couleur  borde  souvent  toutes  les  taches  blanches. 
La  bande  du  milieu  est  un  peu  plus  dilatée  à  sa  base,  mais  elle 
ne  touche  ni  la  lunule  humérale,  ni  ceHe  de  l'extrémité.  Le 
point  qui  se  trouve  entre  la  bande  et  la  lunule  de  l'extrémité, 
et  qui  en  est  toujours  séparé  dans  la  Flexuosa ,  est  ordinaire- 
ment réuni  à  la  lunule  de  l'extrémité  et  il  en  forme  la  partie  supé- 
rieure. Les  trois  points  de  la  base  sont  plus  grands,  plus  allongés, 
et  réunis  comme  dans  les  espèces  suivantes.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  vert  plus  bleu  que  dans  la  Flexuosa.  Les  côtés  sont 
également  couverts  de  poils  blancs,  et  ceux  du  corselet  et  de  la 
poitrine  sont  d'une  belle  couleur  cuivreuse. 

Elle  se  trouve  au  Cap  de  Bonne-Espérance. 

Tome  I.  8 


Tl/j  CICINDE  LA. 

95.    C.    DiSCOIDEA. 

Supra  viridi-cuprea  ;  elytris  margint:  laterali ,  liinula  humerali 
suhinterrupta  apicallque  ,  striga  teniii  média  recurva  sutu- 
raque  sinuata  ahhreviata  alhis. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  4  -j  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  à  la  Flexuosa ,  mais  elle  est  plus  petite  et  un 
peu  plus  étroite.  Les  palpes  sont  d'un  blanc -jaunâtre  avec  le 
dernier  article  d'un  vert  -  bronzé.  Les  quatre  premiers  articles 
des  antennes  sont  d'un  vert -bronzé ,  les  autres  sont  d'un  gris- 
roussâtre.  Dans  le  mâle,  il  n'y  a  pas  de  crochet  ou  bouquet  de 
poils  au  milieu  du  quatrième  article,  comme  dans  la  Flexuosa. 
Le  corselet  est  proportionnellement  un  peu  plus  étroit  que  celui 
de  la  Flexuosa.  Il  est  ainsi  que  la  tète  d'un  vert -bronzé  un 
peu  cuivreux,  et  ils  sont  presque  entièrement  couverts  de  poils 
blanchâtres,  autant  que  j'en  peux  juger  d'après  les  individus 
que  je  possède,  qui  sont  en  très-mauvais  état.  Les  élytres  sont 
d'un  vert-cuivreux  un  peu  rougeâtre  ;  elles  ont  à  peu  près  la 
même  disposition  de  taches  que  dans  la  Flexuosa ,  mais  le  bord 
latéral  est  entièrement  blanc  et  il  se  réunit  à  la  lunule  humérale 
et  à  celle  de  l'extrémité.  La  lunule  humérale  est  presque  interrom- 
pue à  l'endroit  où  elle  touche  le  bord  latéral,  et  elle  est  un  peu 
dilatée  à  son  extrémité;  la  bande  du  milieu  est  beaucoup  plus 
étroite,  et  elle  est  aussi  presque  interrompue  près  du  bord  latéral  ; 
le  point  de  la  base  et  les  deux  près  de  la  suture  sont  plus  grands, 
réunis,  et  ils  forment  une  espèce  de  tache  suturale,  sinuée,  qui 
descend  presque  au  milieu  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  vert -brillant  avec  les  côtés  couverts  de  poils  blancs.  Les 
pattes  sont  d'un  vert-cuivreux. 

Elle  provient  de  la  collection  de  feu  Palisot  de  Beauvois,  où 
sa  patrie  n'était  pas  indiquée.  Je  crois  cependant  qu'elle  doit 
être  de  la  côte  de  Guinée. 

96.   C.    Neglecta.  Mihi. 

Supra  ohscuro'Viridi-œnea ;  elytris  maigine  laterali ,  lunula  hu- 


CICINDKLA.  Il5 

merali  subhnmata  apicalique ,  fascia  tenui  média  rccurva  su- 
tiuaque  sinuata  ahhreviata  subbitcrrupta  albis. 

Long.  4  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Discoiclea ,  mais  elle  est  un  peu 
plus  grande  et  proportionnellement  un  peu  plus  large.  La  tête 
et  le  corselet  sont  d'un  vert -bronzé  obscur  très  -  légèrement 
cuivreux,  et  ils  n'ont  presque  pas  de  poils  blanchâtres.  Les  yeux 
sont  un  peu  plus  saillants.  L(ï  corselet  est  un  peu  arrondi 
sur  ses  côtés,  et  les  deux  sillons  transversaux  sont  plus  forte- 
ment marqués.  Les  élytres  sont  d'un  vert-bronzé  obscur;  elles 
ont  à  peu  près  la  même  disposition  de  taches  que  dans  la  Dis- 
coidea ,  mais  la  lunule  humérale  est  plus  large,  elle  ne  paraît 
pas  interrompue  ,  et  son  extrémité  est  un  peu  dilatée  tant  en- 
dessus  qu'en  -  dessous;  la  bande  du  milieu  est  plus  large  sans 
l'être  cependant  autant  que  dans  les  espèces  suivantes;  elle  ne 
paraît  pas  interrompue  près  du  bord  latéral ,  et  elle  est  un  peu 
dentelée  sur  tous  ses  bords;  enfin, le  second  point  allongé  près 
de  la  suture  est  presque  entièrement  séparé  du  premier.  Le  des- 
sous du  corps  est  d'un  vert-bleuâtre  assez  brillant  avec  les  côtés 
du  corselet  et  de  la  poitrine  d'un  beau  rouge  -  cuivreux.  Les 
côtés  sont  couverts  de  poils  blanchâtres.  Les  pattes  sont  égale- 
ment d'un  bleu-verdâtre  ,  et  légèrement  garnies  de  poils  blan- 
châtres. 

Elle  m'a  été  donnée  par  M.  Chevrolat,  comme  venant  du  Sé- 
négal. 

97.  C.  Clathrata.  Mihi. 

Supra  viridi-cuprea  ;  efytris  ?nargine  laterali ,  liuuda  humera U 
apicalique ,  fascia   média    recurva    suturaque  sitiuata   ahhrc 
viuta  albis. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  1  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Catena ,  et  elle  semble  être  in- 
termédiaire entre  cette  espèce  et  la  Brevimllis.  La  lèvre  supé- 
rieure, les  mandibules,  les  palpes,  les  antennes  et  la  tête  sont 

8. 


Il6  CICINDELA. 

absolument  comme  dans  la  Brevicollis.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  étroit,  mais  il  est  toujours  carré,  plane,  et  il  n'est  pas  ar- 
rondi et  un  peu  convexe  comme  celui  de  la  Catena.  Les  élytres 
sont  un  peu  plus  allongées  que  celles  de  la  Brevicollis  ;  elles 
sont  d'un  vert  -  obscur  un  peu  cuivreux  et  un  peu  rougeâtre , 
bordées  entièrement  de  blanc  ;  mais  cette  bordure  est  un  peu 
moins  large  que  dans  la  Catena,  elle  ne  se  rapproche  pas  autant 
du  bord  extérieur  et  elle  paraît  elle-même  bordée  de  bleu  assez 
brillant  comme  dans  la  Brevicollis.  La  lunule  humérale,  celle 
de  l'extrémité  et  la  bande  du  milieu  sont  comme  dans  cette 
espèce;  le  point  de  la  base  et  les  deux  près  de  la  suture  sont 
réunis,  ils  sont  un  peu  plus  grands  et  ils  descendent  un  peu 
plus  bas,  mais  ils  ne  se  réunissent  pas  par  la  base  au  bord  ex- 
térieur comme  dans  la  Catena.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  comme  dans  la  Fle.xuosa. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne  -  Espérance,  et  elle  m'a  été 
envoyée  par  M.  Schiippel  comme  une  nouvelle  espèce  voisine 
de  la  Catena. 

98.    C.   Cancellata.    Mihi, 

Supra  viridi-cupren  ;  elytris  margine  laterali ,  lunula  humerali 
apicalique ,  fascia  média  recurva  suturaque  sinuata  abbreviata 
internipta  albis. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  aussi  à  la  Catena  et  à  la  Clathrata  , 
et  il  est  facile  de  la  confondre  avec  ces  deux  espèces.  Elle  est 
un  peu  plus  petite.  La  tête  est  d'une  couleur  cuivreuse  à  peu 
près  comme  celle  de  la  Catena;  elle  est  comme  elle  assez  forte- 
ment striée  entre  les  yeux ,  mais  elle  est  plus  lisse  à  sa  partie 
postérieure.  Les  yeux  sont  un  peu  plus  saillants  que  dans  la 
Catena  et  que  dans  les  espèces  précédentes.  Le  corselet  est  un 
peu  moins  cuivreux  que  celui  de  la  Catena  et  un  peu  plus  que 
celui  de  la  Clathrata  \  il  est  un  peu  plus  étroit  que  celui  de  cette 
dernière  espèce,  et  il  n'est  nullement  arrondi  sur  ses  côtés.  Les 
élytres  ressemblent  beaucoup  à  celles  de  la  Catena,  mais  les 


CICINDELA.  117 

taches  etlebord  blanc  sont  un  peu  moins  lari^es;  l 'extrémité  de  la 
lunule  humérale  est  plus  arrondie  et  elle  se  recourbe  davantage 
vers  la  base.  Le  point  de  la  base  ne  se  réunit  pas  au  bord  extérieur, 
et  il  est  pins  allongé  comme  dans  la  Clathrata  ;  enfin  ,  le  second 
point  près  de  la  suture  paraît  tout-à-fait  séparé  du  premier,  ce 
qu'on  voit  au  reste  dans  quelques  individus  de  la  Catena.  Le 
dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  comme  dans  la  Catena, 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  de  Haan ,  conservateur  du  Mu- 
séum royal  de  Leyde,  comme  venant  de  Java,  et  sous  le  nom  de 
Catena. 

99.  C.  Senegalensis.   Mihi. 

Capite  thoraceqae  viridi-ciipreis ,  subrugosis  ;  elytris  viridi-œneis, 
niargine  laterali,  liinula  humerali  apicalique ,Jascia  média  obli- 
qua sinuata  suturaque  subsinuata  abbreviata  albis. 

Long.  4  î  lignes.  Larg.  1  ^  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Catena ,  mais  elle  est  plus  pe- 
tite et  proportionnellement  un  peu  plus  étroite.  La  tête  et  le 
corselet  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  verte  et  moins  cui- 
vreuse ;  ils  sont  plus  fortement  granulés ,  et  ils  paraissent  même 
presque  rugueux.  Le  corselet  est  un  peu  plus  étroit  et  plus  cy- 
lindrique. Les  élytres  sont  proportionnellement  moins  larges, 
et  les  taches  sont  disposées  à  peu  près  de  la  même  manière , 
mais  elles  sont  un  peu  moins  larges  ;  la  bande  du  milieu  est 
plus  oblique  et  plus  droite;  le  point  de  la  base  est  presque  sé- 
paré du  bord  latéral  ;  les  deux  points  près  de  la  suture  sont 
plus  réunis,  et  ils  forment  une  ligne  qui  paraît  seulement  légè- 
rement échancrée  dans  son  milieu.  Le  dessous  du  corps  est  à 
peu  près  comme  dans  la  Catena. 

Elle  se  trouve  au  Sénégal ,  et  elle  m'a  été  donnée  par  M.  Che- 
vrolat. 

100.  C.  Catena. 

Capite  thoraceqiœ  cupreo-œncis  ;  elytris  albidis ,  punctis  sex  viri- 

dibus  concdtenatis. 


ii8 


nciNDELA. 


Fabr.  Sjs.  cl.  I.  p.  241.  11**  /|6. 
Oliv.  ir.  33.  p.  20.  n**  19.  t.  i.  fig.  12. 
ScH.  Srn.  ùis.  i.  p.  245.  n**  49- 
Dej.  Cet  t.  p.  2. 

Long.  4  I  j  5  -^  ligues.  Laig.  i   j ,  2  lignes. 

Elle  est  lin  peu  pins  petite  que  la  Flexuosa.  La  lèvre  supé- 
rieure et  les  mandibules  sont  comme  dans  cette  espèce.   Les 
palpes  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre  avec  le  dernier  article 
d'un  vert-bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont 
d'un  vert-bronzé  plus  ou  moins  mêlé  de  rouge -cuivreux  ,  les 
autres  sont  d'un  gris-roussâtre.  Dans  le  mâle,  il  n'y  a  pas  de  cro- 
chet ou  bouquet  de  poils  au  milieu  du  quatrième  article.  La  tète 
a  à  peu  près  la  forme  de  celle  de  la  Flexuosa  ;  elle  est  d'une  cou- 
leur plus  cuivreuse  ;  elle  est  plus  fortement  striée  entre  les  yeux, 
et  plus  fortement  granulée  à  sa  partie  postérieure.  Le  corselet 
est  de  la  couleur  de  la  tète  ;  il  est  un  peu  plus  étroit  que  celui 
de  la  Flexuosa ,  moins  carré,  plus  cylindrique,  un  peu  arrondi 
sur  ses  côtés,  un  peu  convexe;  il  est  plus  fortement  granulé; 
ses  impressions  sont  moins  marquées,  et  il   est  beaucoup  plus 
garni  de  poils  blanchâtres.  A  la  première  vue ,  les  élytres  parais- 
sent d'un  blanc-jaunâtre  avec  six  taches  vertes  alternes,  dispo- 
sées sur  deux  lignes,  dont  l'une  au  milieu  et  l'autre  vers  la  su- 
ture. Ces  taches  sont  réunies  entre  elles  par  des  lignes  qui  vont 
des  taches  extérieures  à  celles  de  la  suture,  et  par  une  ligne  de 
la  première  tache  suturale  à  la  seconde  extérieure;  mais,  en 
considérant  attentivement  la  disposition  de  ces  taches,  on  s'aper- 
çoit qu'elle  est  absolument  la  même  que  dans  la  Flexuosa  et 
les  espèces  précédentes,  mais  que  la  grandeur  des  taches  et  des 
points  blancs  a  beaucoup  augmenté,  de  manière  que  ce  qui  fai- 
sait le  fond  de  la  couleur  dans  la  Flexuosa  forme  les  taches  dans 
celle  -  ci.  La  suture  est  d'un  vert  -  cuivreux.  Les  taches  vertes 
sont  assez  fortement  ponctuées;  la  partie  blanche  paraît  lisse. 
En-dessous ,  les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont  d'une 
belle  couleur  cuivreuse.  L'abdomen  est  d'un  vert-bleuâtre.  Les 


CICINDELA.  119 

côtés  sont  couverts  de  poils  blancs.  Les  pattes  sont  d'un  vert- 
cuivieux,  et  garnies  de  poils  blanchâtres. 
Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

lOI.C.  NiLOTICA.  Klug. 

Supra  viridi-ciiprea  ;  elytris  margine  l citer ali  ^  liuiula  hamerali  al- 
tcraque  apicis  dentata ,  striga  média  recurva ,  macula  baseos 
lineaque  suturait  ulhis. 

Long.  4,41  lignes.  Larg.  i  f ,  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  un  peu  à  la  Trisignata ,  mais  elle  est  un  peu 
plus  petite,  et  proportionnellement  plus  courte  et  plus  large. 
La  lèvre  supérieure  est  blanche;  elle  est  courte,  transverse, 
coupée  carrément  à  sa  partie  antérieure  ,  sans  dents  appa- 
rentes dans  les  deux  sexes.  Les  mandibules  sont  d'un  vert- 
bronzé  avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures  noirâtres  ,  et  une 
tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc 
un  peu  roussàtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert -bronzé.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé, 
varié  de  rouge-cuivreux  ;  les  autres  sont  d'un  gris  un  peu  rous- 
sàtre. Dans  le  mâle,  on  voit  au  milieu  du  quatrième  article  un 
petit  bouquet  de  poils  blanchâtres,  proportionnellement  plus 
longs  que  dans  la  Flexuosa.  La  tète  est  à  peu  près  comme  dans 
la  Trisignata  ;  elle  paraît  cependant  un  peu  plus  courte  et  un 
peu  plus  large.  Le  corselet  est  aussi  plus  court  et  plus  large,  et 
son  bord  postérieur  est  assez  fortement  sinué;  il  est  ainsi  que 
la  tète  d'un  vert-bronzé  un  peu  plus  cuivreux.  Les  élytres  sont 
im  peu  plus  larges  et  plus  courtes;  leur  couleur  est  d'un  vert 
bronzé  un  peu  moins  cuivreux  que  la  tête  et  le  corselet;  elles 
sont  assez  fortement  ponctuées,  et  elles  ont  une  bordure  exté- 
rieure blanche ,  à  peu  près  comme  dans  la  Trisignata  ;  une  ligne 
droite  le  long  de  la  suture,  qui  va  depuis  la  base  jusqu'à  l'extré- 
mité; une  tache  à  la  base  presque  triangulaire;  une  lunule  hu- 
mérale,  dont  l'extrémité  descend  obliquement  jusque  près  de  la 
ligne  suturale;  une  bande  assez  étroite,  sinuée  au  milieu,  qui 
descend  plus  bas  que  dans  la   Trisignata  y  et  dont  l'extrémité 


I20  CICINDELA. 

touche  la  ligne  suturale ,  ou  en  est  au  moins  très-rapprochée  ; 
enfin,  une  lunule  postérieure  dont  la  partie  supérieure  se  re- 
courbe et  vient  joindre  le  bord  latéral.  On  aperçoit  au  milieu 
de  la  bordure  blanche  une  petite  ligne  d'un  vert-bleuâtre  ,  qui 
va  depuis  la  base  jusque  un  peu  au-dessous  de  la  lunule  humé- 
raie.  La  suture  est  d'un  vert-bronzé  un  peu  cuivreux;  elle  se 
termine  par  une  pointe  assez  marquée  ;  le  bord  postérieur  est 
assez  fortement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
vert-brillant  un  peu  cuivreux.  Les  côtés  du  corselet  et  de  la 
poitrine  sont  d'un  rouge-cuivreux;  ils  sont,  ainsi  que  ceux  de 
l'abdomen ,  couverts  de  poils  blancs.  Les  pattes  sont  d'un  vert- 
bronzé  cuivreux,  et  garnies  de  poils  blanchâtres. 

Elle  se   trouve  en  Egypte,   et  elle   m'a  été   envoyée  par 
MM.  Klug  et  Schiippel ,  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

I02.    C.    N  ITIDULA. 

Capreo-nitida  ;  elytris  alhis,  linea  triramosa  suturaquc  cupreis. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

C.  Capensis.  Far.  Oliv.  h.  33.  p.  19.  n*^  18.  t.  2.  fig.  19. 

Long.  4  4  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 
Elle  est  plus  petite  que  la  Catena ,  et  proportionnellement 
plus  étroite.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc  un  peu  jau- 
nâtre; elle  est  courte,  transverse,  coupée  carrément,  et  sans 
dents  apparen»tes  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont 
d'un  vert- bronzé  avec  une  tache  d'un  blanc -jaunâtre  à  la 
base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre  avec  le  der- 
nier article  d'un  vert-bronzé.  La  tête  est  d'une  belle  couleur 
cuivreuse  ;  elle  est  très-légèrement  striée  entre  les  yeux,  et  lé- 
gèrement granulée  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  bru- 
nâtres et  assez  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête; 
il  est  presque  carré,  et  il  s'élargit  un  peu  postérieurement;  ses 
in)pressions  sont  peu  marquées,  et  il  est  presque  entièrement 
couvert  de  poils  blancs.  L'écusson  est  d'un  rouge-cuivreux  bril- 
lant. Les  élytres  sont  plus  étroites  et  plus  parallèles  que  celles 


CICINDELA.  121 

(le  la  Catena;  elles  sont  blanches,  et  elles  ont  des  taches  d'un 
rouge-cuivreux  obscur,  disposées  à  peu  près  comme  dans  la 
Capensis  ;  mais  la  ligne  longitudinale  ne  se  joint  pas  à  la  base 
avec  la  suture  ;  elle  est  interrompue  un  peu  avant  l'extrémité  ; 
la  troisième  tache  se  joint  à  cette  extrémité  par  un  filet  très- 
mince,  et  le  point  qu'on  voit  quelquefois  dans  la  Capefisis ,  est 
plus  grand  et  un  peu  oblong.  En  considérant  attentivement  la 
disposition  de  ces  taches,  on  s'aperçoit  qu'elle  est  absolument  la 
même  que  dans  la  Nilotica,  mais  que  les  taches  blanches  sont  de- 
venues beaucoup  plus  grandes,  et  que  ce  qui  faisait  le  fond  de  la 
couleur  dans  la  Nilotica  forme  les  taches  dans  celle-ci.  La  su- 
ture est  d'un  rouge-cuivreux,  et  elle  est  terminée  par  une  petite 
pointe  assez  bien  marquée.  Le  bord  postérieur  est  assez  fortement 
dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'une  belle  couleur  cui- 
vreuse brillante.  Les  côtés  sont  couverts  de  poils  blancs.  Les 
pattes  sont  d'un  vert-cuivreux ,  et  garnies  de  poils  blanchâtres. 
L'individu  que  je  possède  provient  de  la  collection  de  feu  Pa- 
lisot  de  Beauvois,  où  sa  patrie  n'était  pas  indiquée.  Je  crois 
cependant  que  cette  espèce  doit  être  de  Guinée,  et  qu'elle  doit 
se  rapporter  à  la  variété  de  la  Capensis^  qu'Olivier  dit  être 
très-commune  au  Sénégal. 

io3.  C.  Capensis. 

Cajjite  thoraceque  œneis  ;  elytris  alhis ,  piinctatis ,  linea  triramosa 
sutiiraque  œneis  ad  basin  coadunatis. 

Fabr.  Sys.  e/.  I.  p.  287.  n"  27. 
Oliv.  II.  33.  p.  19.  n"  18.  T.  I.  fig.  1 1. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  242.  n"  28. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  5,  6  lignes.  Larg.  2  ,  2  |  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Campestris.  La  lèvre 
supérieure  est  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre;  elle  est  courte,  trans- 
verse, coupée  carrément  à  sa  partie  antérieure,  avec  une  petite 
dent  au  milieu,  qui  est  peu  marquée  dans  la  femelle,  et  qui  n'est 
presque  pas  sensible  dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont  d'un 


122  CICINDELA, 

vei't-bronzé  avec  l'exlréiTiité  et  les  dents  intérieures  noirâtres , 
et  une  tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la  base;  elles  sont  à  peu  près 
de  la  longueur  de  la  tête,  et  elles  ont  trois  fortes  dents  à  leur 
base,  dont  l'intermédiaire  est  la  plus  petite.  Les  palpes  sont  d'un 
blanc-roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les  an- 
tennes ont  leurs  quatre  premiers  articles  d'un  vert-brillant  plus  ou 
moins  cuivreux,  les  autres  sont  obscurs;  celles  du  mâle  ont  au 
milieu  du  quatrième  article  un  petit  crochet  ou  bouquet  de 
poils  plus  blanchâtres  et  un  peu  plus  longs  que  dans  la  Flexuosa, 
La  tète  est  d'une  couleur  bronzée  un  peu  cuivreuse  ;  elle  est 
finement  granulée,  et  elle  a  quelques  stries  peu  marquées  entre 
les  yeux;  elle  est  garnie  de  poils  blancs  assez  longs  sur  ses  côtés 
et  à  la  base  des  antennes.   Les  yeux   sont  brunâtres  et  peu 
saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  à  peu 
près  de  la  même   largeur  et  presque  carré  ;   il   est  finement 
granulé;  les  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont 
fortement  marqués;  ses  angles  postérieurs  sont  un  peu  prolon- 
gés, et  il  est  garni  de  poils  blancs  assez  longs,  particulièrement 
sur  ses  côtés,  L'écusson  est  de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres 
sont  assez  larges,  ovales,  un  peu  dilatées  postérieurement  dans 
la  femelle,  un  peu  convexes,  et  assez   fortement  ponctuées. 
Elles  sont  blanches  ;  la  suture  est  d'une  couleur  bronzée  un  peu 
cuivreuse ,  et  elle  s'élargit  un  peu  à  la  base  ;  elles  ont  chacune 
une  ligne  longitudinale  de  la  même  couleur,  qui  se  réunit  à  la 
suture  à  la  base,  et  trois  taches,  ou  lignes  obliques,  qui  se  réu- 
nissent à  la  ligne  longitudinale  ;  celle-ci  est  souvent  interrompue 
avant  de  se  joindre  à  la  dernière  ligne.  Elles  ont  en  outre  un 
point  arrondi  entre  le  bord  extérieur  et  la  deuxième  tache,  qui 
manque  quelquefois.  La  suture  est  terminée  par  une  petite  pointe 
très-peu  marquée  ;  le  bord  extérieur  est  légèrement  dentelé  en 
scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-bronzé  avec  des  reflets 
violets  et  cuivreux.  Les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont 
couverts  de  longs  poils  blancs.  Les  pattes  sont  d'un  vert -cui- 
vreux, et  garnies  de  longs  poils  blancs,  particulièrement  sur 
les  cuisses. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance. 


CICINDELA.  123 

104.  C.  Candida.  Mihi. 

Capite  thoraceque  œneis  ;  elytris  lœvigads ,  alhidis ,  liuea  intcr- 
rupta   ramosa  punctata  suturafiue  œneis. 

C.  Coffra.  Muséum  royal  de  Berlin . 

Long.  4  |- ,  5  ^  lignes.  Larg.  2,2-  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup,  à  la  première  vue,  à  la  Capensis , 
mais  elle  est  réellement  très  -  différente.  Elle  est  un  peu  plus 
petite.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc-jaunâtre,  et  elle  aàsa 
partie  antérieure  trois  petites  dents,  dont  l'intermédiaire  est  beau- 
coup pins  grande  que  les  deux  autres,  et  qui  sont  plus  marquées 
dans  la  femelle  que  dans  le  mâle.  Lesmandibules  sont  moins  gran- 
des. Les  antennes  du  mâle  n'ont  point  de  crochet  ou  bouquet  de 
poils  au  milieu  de  leur  quatrième  article,  ou  ce  bouquet  est  si 
petit  qu'il  n'est  presque  pas  sensible ,  au  moins  dans  l'individu  que 
je  possède.  La  tète  est  moins  fortement  granulée.  Le  corselet  est 
plus  plane;  ses  impressions  sont  moins  marquées,  pt  les  angles 
postérieurs  ne  paraissent  pas  prolongés.  Les  élytres  sont  plus 
planes;  elles  sont  lisses  et  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre;  la  suture 
est  bronzée,  et  elles  ont  un  bord  extérieur  très-étroit  d'un  bleu  un 
peu  métallique.  Elles  ont  chacune  une  ligne  longitudinale  bronzée, 
figuiée  à  peu  près  comme  dans  la  Capensis,  mais  moins  marquée  , 
un  peusinuée,  qui  ne  se  réunit  pas  à  la  suture,  et  qui  est  inter- 
rompue avant  de  se  joindre  à  la  troisième  tache,  dont  sa  partie 
postérieure  est  presque  entièrement  séparée.  Cette  ligne  et  les 
taches  qui  s'y  joignent  sont  très-fortement  ponctuées.  On  voit  en 
cuire  quelques  points  bronzés  très-petits,  placés  irrégulièrement, 
et  qui  manquent  souvent  aux  extrémités  et  sur  les  côtés  de  la  ligne 
longitudinale.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-bronzé  brillant; 
les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont  d'un  rouge-cuivreux, 
et  ils  sont,  ainsi  que  ceux  de  l'abdomen  ,  couverts  de  poils 
blancs,  moins  longs  que  dans  la  Capensis.  Les  pattes  sont  d'un 
vert-cuivreux,  et  garnies  de  poils  blancs. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance. 


124  CICINDELA. 

lo5.   C.  SiGNATA. 

Viridi-œnea  ;  elytris  albis  y  sutura  llnelsque  tribus  ohliquis  viridi- 

œneis. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  5  1 ,  6  lignes.  Laig.  2  ,  a  |  lignes. 

Elle  est  plus  grande  et  plus  allongée  que  la  Flexuosa.  La  lèvre 
supérieure  est  blanche;  elle  est  assez  large,  coupée  carrément 
à  sa  partie  antérieure ,  et  elle  a  dans  son  milieu  une  dent  plus 
saillante  dans  la  femelle  que  dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont 
d'un  vert-bronzé  avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures  noi- 
râtres ,  et  une  grande  tache  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre  à  la  base. 
Les  palpes  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre  avec  le  der- 
nier article  d'un  vert- bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des 
antennes  sont  d'un  vert-bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête 
est  d'un  vert -bronzé  avec  quelques  reflets  cuivreux;  elle  est 
très-finement  striée  entre  les  yeux ,  et  très-légèrement  ridée  pos- 
térieurement. Les  yeux  sont  brunâtres  et  assez  saillants.  Le  cor- 
selet est  de  la  couleur  de  la  tète;  il  est  plane,  presque  carré, 
et  il  va  un  peu  en  s'élargissant  vers  sa  partie  postérieure;  il 
est  finement  granulé;  ses  impressions  sont  peu  marquées;  et  il 
est  garni  de  poils  blancs,  principalement  sur  ses  côtés.  L'écusson 
est  de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres  sont  assez  allongées , 
ovales,  et  un  peu  rétrécies  postérieurement;  elles  sont  blanches , 
finement  ponctuées,  et  elles  ont  trois  lignes  d'un  vert  un  peu 
bronzé,  l'une  au-dessus  de  l'autre,  placées  un  peu  obliquement: 
la  première,  qui  est  la  plus  courte,  est  presque  en  forme  de 
croissant,  et  elle  se  joint  à  la  suture  un  peu  au-dessous  de  l'é- 
cusson; la  seconde  est  allongée,  un  peu  courbée  en  dehors;  son 
extrémité  supérieure  est  recourbée  en  dehors  vers  l'extrémité , 
et  elle  se  termine  un  peu  au-delà  de  la  moitié  des  élytres  ;  la 
troisième  est  au  contraire  courbée  un  peu  en  dedans  ;  elle  com- 
mence à  peu  près  à  la  moitié  de  la  seconde  ligne,  entre  celle-ci  et 
le  bord  extérieur,  et  elle  se  joint  à  la  suture  entre  la  fm  de  la 
seconde  ligne  et  l'extrémité.  La  suture  est  également  d'un  vert 


CICINDELA.  Iîi5 

un  peu  bronzé;  elle  est  un  peu  dilatée  près  de  la  base,  à  l'i  ii- 
droit  où  elle  se  réunit  à  la  première  ligne,  et  elle  se  termine  j)ar 
une  petite  pointe  très -peu  sensible.  Le  bord  postérieur  est  irès- 
finement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert- 
bronzé  un  peu  cuivreux.  Les  côtés  sont  couverts  de  poils  blancs. 
Les  pattes  sont  d'un  vert  un  peu  bronzé,  avec  quelques  poils 
blancs ,  principalement  sur  les  cuisses. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale ,  d'où  elle  a  été 
rapportée  par  Palisot  de  Beauvois ,  et  par  M.  Milbert. 

106.  C.  Albida. 

Viridi-œnea ,  niveo  pilosa  ;  elytris  alhis ,  linea  triramosa  sutura- 

que  œneis, 

Dej.  Cat.  p.  2. 

C.  Alhina.  Wiedemann.  Zoologisches  Magazin.  i.   3.  p.  169. 
n**  17. 

Long.  5  I  lignes.  Larg.  1  lignes. 

Elle  est  plus  allongée  et  plus  cylindrique  que  les  espèces  pré- 
cédentes. La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre 
avec  trois  petites  dents  très-peu  marquées  à  sa  partie  antérieure. 
Les  mandibules  sont  d'un  blanc-jaunâtre  avec  l'extrémité  noi- 
râtre. Les  palpes  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre,  avec  l'extré- 
mité du  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé,  çX.  presque  entière- 
ment couverts  de  poils  blancs  ;  les  autres  sont  d'un  gris  un  peu 
roussâtre.  La  tète  est  d'un  vert-bronzé  un  peu  cuivreux,  et  elle 
est  presque  entièrement  couverte  de  poils  blancs.  Les  yeux  sont 
brunâtres  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la 
tète,  et  comme  elle  presque  entièrement  couvert  de  poils  blancs; 
il  est  presque  carré,  un  peu  allongé  et  un  peu  cylindrique,  et 
très-légèrement  arrondi  sur  ses  côtés;  il  est  finement  granulé, 
et  ses  impressions  ne  sont  pas  très-marquées.  L'écusson  est  de 
la  couleur  du  corselet.  Les  élytres  sont  allongées,  parallèles, 
coupées  un  peu  obliquement  à  l'extrémité,  et  fmement  ponc- 


19-6  CI  CI  N  DE  La. 

tuées;  elles  sont  blanches,  et  elles  ont  chacune  une  ligne  lon- 
gitudinale d'un  vert-bronzé,  et  trois  lignes  obliques  qui  s'y  réu- 
nissent à  peu  près  comme  dans  la  Capensis  ;  mais  ces  lignes  sont 
plus  étroites  et  moins  marquées  :  celle  longitudinale  ne  se  réunit 
pas  à  la  base  avec  la  suture;  elle  ne  se  joint  pas  non  plus  avec 
la  troisième  ligne  oblique,  et  celle-ci  a  un  petit  crochet  au  mi- 
lieu de  sa  partie  extérieure ,  lequel  remplace  le  point  qui  se  trouve 
ordinairement  dans  la  Capensis.  La  suture  est  également  d'un 
vert-bronzé,  qui  devient  un  peu  roussâtre  vers  l'extrémité.  Tout 
le  bord  extérieur  est  très -légèrement  roussâtre.  Le  bord  pos- 
térieur est  finement  dentelé  en  scie ,  mais  les  dents  sont  un  peu 
plus  éloignées  les  unes  des  autres  que  dans  les  autres  espèces. 
Le  dessous  du  corps  est  d'un  beau  vert-brillant,  et  presque  en- 
tièrement couvert  de  poils  blancs.  Les  pattes  sont  d'un  vert- 
bronzé,  et  elles  sont  également  couvertes  de  poils  blancs;  l'o- 
rigine des  cuisses  est  d'un  rouge-ferrugineux. 
Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

107.  C.  Upsilon.  Mac  Leay\ 

JEnea;  elytris  albis ,  sutura  ad  hasin  dilatata  lineaque  tcnui 
média   dentata  abbreviata  œneis. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Elle  ressemble  un  peu  à  la  Capensis  pour  la  forme  et  la  gran- 
deur. Dans  la  femelle ,  le  seul  sexe  que  je  connaisse ,  la  lèvre 
supérieure  est  d'un  blanc-jaunâtre,  et  elle  a  une  petite  dent  peu 
saillante  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  noir- 
bronzé  obscur,  et  elles  ont  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les 
palpes  sont  d'un  blanc  fortement  roussâtre  avec  l'extrémité  du 
dernier  article  d'un  vert-bronzé  obscur.  Les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  sont  d'un  bronzé-cuivreux  ,  les  autres  sont 
obscurs.  La  tète  est  d'une  couleur  bronzée  un  peu  cuivreuse  ; 
elle  est  très -finement  striée  entre  les  yeux,  et  légèrement  gra- 
nulée à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  brunâtres  et  peu 
saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  presque 
carré,  un  peu  arrondi  sur  ses  côtés  et  un  peu  convexe;  il  est 


CICINDELA.  19-y 

finement  granulé;  les  deux  sillons  transversaux  sont  bien  mar- 
qués; la  ligne  longitudinale  l'est  proportionnellement  beaucoup 
moins,  et  il  a  quelques  poils  blancs,  surtout  sur  ses  côtés.  L'é- 
ciisson  est  de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres  sont  en  ovale 
assez  allongé,  et  elles  sont  un  peu  rétrécies  postérieurement; 
elles  sont  blanches  et  très -légèrement  ponctuées.  La  suture  est 
d'une  couleur  bronzée  un  peu  cuivreuse,  et  elles  ont  une  grande 
tache  de  la  même  couleur  à  la  base ,  à  peu  près  en  forme  de  lo- 
sange, qui  va  presque  jusqu'à  la  moitié  des  élytres,  et  qui  se 
termine  par  un  petit  crochet  très-peu  marqué.  Elles  ont  en  outre 
sur  chaque  une  petite  ligne  longitudinale  en  forme  de  V  très- 
ouvert  ,  qui  est  réunie  par  son  angle  à  la  tache  suturale,  et  une 
autre  petite  ligne  mince ,  un  peu  courbée  ,  légèrement  dentée 
extérieurement  à  sa  base,  qui  est  placée  longitudinalement  au 
milieu  de  l'élytre,  au-dessous  de  la  tache  suturale.  Elles  ont 
aussi  une  ligne  de  petits  points  enfoncés  sur  les  bords  de  la  tache 
suturale,  et  une  seconde  plus  courte  sur  la  ligne  qui  se  joint  à 
cette  tache.  La  suture  est  terminée  par  une  petite  pointe  peu 
marquée.  Le  bord  postérieur  n'est  presque  pas  dentelé  en  scie. 
Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-bronzé  avec  des  reflets  cui- 
vreux. Les  côtés  du  corselet  et  de  la  poitrine  sont  garnis  de  poils 
blancs  ,  peu  serrés.  Les  pattes  sont  d'un  vert -cuivreux,  et  gar- 
nies de  poils  blanchâtres. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M,  Mac  Leay,  comme  venant  de  la 
Nouvelle-Hollande,  et  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

1 08.  C.  C  o  N  s  p  E  R  s  A.  iï/z7«. 

Mnea,  niveo  pilosa  ;   elytris  glabris  albidis ,  sutura  maculisque 

■  sparsis  ohsoleds  œneis. 

Long.  4  Îj  5  lignes.  Larg.  i  |,  2   lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Nivca,  mais  elle  est  un  peu  plus 
petite  et  proportionnellement  plus  courte  et  plus  large.  La  lèvre 
supérieure,  les  mandibules,  les  antennes  et  la  tête  sont  comme 
dans  XsiNwea.  Le  dernier  article  des  palpes  est  d'un  vert-bronzé. 
Le  corselet  est  proportionnellement  un  peu  plus  court  et  un  peu 


128  C  ICI  N  DEL  A. 

plus  large.  Les  élytres  sont  plus  larges,  plus  courtes,  et  elles  vont 
un  peu  en  s'élargissant  vers  l'extrémité,  surtout  dans  la  femelle; 
elles  sont  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre.  La  suture  est  d'un  vert- 
bronzé  et  un  peu  plus  marquée  que  dans  la  Nivea,  et  l'on  voit 
un  assez  grand  nombre  de  petites  taches  irrégulières  de  la  même 
couleur  autour  des  deux  lignes  de  points  enfoncés.  Le  dessous 
du  corps  et  les  pattes  sont  comme  dans  la  Nivea. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Schùppel,  comme  venant  de  l'île 
de  Sainte-Catherine,  au  Biésil. 

109.   C.     NiVEA. 

•    JEnea ,  niveo  pilosa  ;  clytris  glahris  albis. 

Kirby's  Century  of  insects.  p.  376.  n.  2. 
C.  Alhipennis.  Dej.  Cat,  p.  2. 

Long.  5  j ,  5  I  lignes.  Larg.  2,2^  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Flexaosa,  mais  elle 
est  un  peu  moins  large.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc  un 
peu  jaunâtre ,  avec  une  petite  dent  à  sa  partie  antérieure,  un  peu 
plus  saillante  dans  la  femelle  que  dans  le  mâle.  Les  mandibules 
sont  jaunâtres  avec  l'extrémité  noirâtre;  la  partie  noirâtre  est 
un  peu  plus  grande  dans  la  femelle  que  dans  le  mâle.  Les  palpes 
sont  d'un  blanc -roussâtre  avec  l'extrémité  du  dernier  article 
obscur.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert- 
bronzé,  et  garnis  de  poils  blancs;  les  autres  sont  obscurs.  La 
tête  est  d'un  vert-bronzé;  elle  est  finement  striée  entre  les  yeux, 
légèrement  granulée  à  sa  partie  postérieure,  et  garnie  de  poils 
blancs,  surtout  sur  le  front  et  sur  ses  côtés.  Les  yeux  sont 
brunâtres  et  peu  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de 
la  tête;  il  est  presque  carré,  finement  granulé;  ses  impres- 
sions ne  sont  pas  très-marquées,  et  il  est  presque  entièrement 
couvert  de  poils  blancs.  Les  élytres  sont  presque  parallèles  dans 
le  mâle,  et  très- légèrement  en  ovale  dans  la  femelle  ;  elles  sont 
blanches ,  glabres ,  et  très-légèrement  ponctuées  ;  elles  ont  une 
ligne  longitudinale  un  peu  sinuée  de  petits  points  enfoncés  noi- 
râtres ,  qui  sont  plus  marqués  et  plus  près  les  uns  des  autres 


CICINDELA.  lig 

près  de  la  base,  et  le  commencement  d'une  autre  ligne  à  la  base 
entre  la  première  et  le  bord  latéral.  L'écusson  et  la  suture  sont 
d'un  vert-bronzé;  cette  dernière  est  très-mince,  et  la  couleur 
bronzée  s'efface  même  vers  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est 
d'une  couleur  bronzée  cuivreuse,  assez  brillante.  Les  côtés  sont 
couverts  de  poils  blancs  très-serrés.  Les  pattes  sont  d'un  vert- 
bronzé  cuivreux,  et  fortement  garnies  de  poils  blancs. 
Elle  se  trouve  au  Brésil. 

IIO.   C.  SUTURALIS. 

Siibcjlindnca  j  viridi-œnea;  eljtris  alhis ,  punctatis ,  sutura  ad 
basin  dilatata  lunulaque  média  (sœpe  ohsoleta)  cupreo-œneis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  242.  n^  5o. 
ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  245.  n**  53. 
Dej,  Cat.  p.  2. 

Long.  3  -j,  4  i  lignes.  Larg.  i  3 ,  i  j  ligne. 

Elle  ressemble  un  peu  pour  la  forme  à  la  Trisignata ,  mais 
elle  est  un  peu  plus  petite  et  un  peu  plus  étroite.  La  lèvre  supé- 
rieure est  d'un  blanc-jaunâtre;  elle  a  une  très -petite  dent  à  sa 
partie  antérieure  dans  la  femelle,  et  qui  n'est  presque  pas  sen- 
sible dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont  assez  longues,  minces 
et  aiguës;  elles  sont  d'un  vert-bronzé  avec  l'extrémité  noirâtre, 
et  une  grande  tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes 
sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un 
vert-bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un 
Vert-bronzé,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  et  le  corselet  sont 
presque  absolument  comme  dans  la  Trisignata  ;  la  tête  est  seu- 
lement un  peu  plus  finement  striée  entre  les  yeux;  le  coi^elet 
est  un  peu  plus  étroit  et  un  peu  plus  cylindrique,  et  son  bord 
postérieur  est  un  peu  sinué.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  étroites 
et  un  peu  plus  allongées  que  celles  de  la  Trisignata  ;  elles  sont 
d'un  blanc  un  peu  jaunâtre  et  fortement  ponctuées.  La  suture 
est  d'une  couleur  bronzée  cuivreuse;  sa  partie  antérieure  est 
dilatée,  et  elle  occupe  à  peu  près  la  moitié  des  élytres  ;  elle  va  d'à- 
Tome  I.  Q 


l3o  CICINDEI,  A. 

l)ord  presque  en  s'élargissant  jusque  un  peu  au-dessous  de  l'écus- 
son,  puis  ensuite  en  se  rétrécissant  jusque  un  peu  au -delà 
du  milieu,  où  elle  forme  un  petit  crochet  recourbé.  La  suture 
est  ensuite  très-mince;  elle  est  terminée  par  une  petite  pointe 
assez  aiguë  j  et  le  bord  postérieur  est  finement  dentelé  en  scie. 
Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-bronzé  cuivreux  ;  les  côtés  du 
corselet  et  de  la  poitrine  sont  d'un  rouge-cuivreux;  ils  sont,  ainsi 
que  ceux  de  l'abdomen,  couverts  de  poils  blancs.  Les  pattes  sont 
d'un  vert-bronzé  cuivreux,  et  garnies  de  poils  blanchâtres. 

Je  possède  deux  individus  femelles  de  cette  espèce,  qui  m'ont 
été  envoyés  par  M.  Schœnherr,  comme  venant  de  l'île  Saint- 
Barthélémy,  aux  Antilles.  J'en  ai  vu  dans  la  collection  de  M.  La- 
tnîille,  qui  venaient  de  la  Guadeloupe  et  qui  étaient  absolument 
semblables.  J'en  possède  un  individu  mâle,  qui  m'a  été  envoyé 
par  M.  Von  Wintheim,  comme  venant  de  Bahia  au  Brésil,  et  dans 
lequel  on  voit  sur  chaque  élytre,  un  peu  avant  le  milieu,  une 
tache  irrégulière,  qui  se  joint  à  la  suture  par  une  ligne  oblique 
très-mince,  et,  au-dessous  de  cette  tache,  une  petite  ligne  lon- 
gitudinale en  forme  de  croissant  courbée  vers  la  suture,  et  qui 
paraît  presque  envelopper  le  crochet  qui  termine  la  partie  dilatée 
de  la  suture.  Cette  variété  paraît  se  rapprocher  des  individus 
décrits  par  Fabricius,  et  qui  étaient  de  l'île  Saint-Thomas. 

m.  C.  LoNGiPES. 

Suhcylindrica ,  v'iridi-cuprea ;  eljtris  rubro-cupreis ,  margine  dcn- 
tato  ramoque  flexuoso  albis  ;  pedibus  posticis  Inngissimis. 

Fabr.  Sfs.  el.  I.  p.  241.  n^  47. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  2  45.  n*^  5o. 
Dej.  Cat.  p.  1. 

Long.  4  I  lignes.   Larg.   i  4  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Germanica.  Dans  la 
femelle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est 
d'un  blanc-jaunâtre  ;  elle  est  assez  grande ,  avancée ,  terminée 
par  une  petite  dent  assez  marquée  à  sa  partie  antérieure,  et  elle 


CICINDELA.  l3l 

en  a  une  autre  arrondie  de  chaque  côté.  Les  mandibides  sont  en 
partie  cachées  par  la  lèvre  supérieure  ;  la  partie  visible  est  d'un 
noir-obscur.  Les  palpes  sont  d'un  blanc-roussâtre  avec  l'extré- 
mité du  dernier  article  d'un  vert -bronzé.  Les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé  avec  des  nuances 
cuivreuses ,  les  autres  sont  obscurs.  La  tète  est  d'un  vert-doré 
avec  des  reflets  cuivreux  ;  elle  est  assez  large  ;  le  front  est  assez 
élevé;  elle  est  légèrement  striée  entre  les  yeux,  et  très-finement 
ridée  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  brunâtres,  assez  gros 
et  peu  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tète;  il  est 
presque  carré ,  et  il  s'élargit  un  peu  postérieurement.  Il  a  quel- 
ques rides  très-peu  marquées  ;  les  deux  sillons  transversaux  sont 
assez  profonds,  et  la  ligne  longitiidinale  l'est  proportionnelle- 
ment beaucoup  moins.  Les  élytres  ne  sont  guère  plus  larges  que 
le  corselet  à  sa  partie  postérieure;  elles  sont  allongées,  parallèles, 
et  presque  en  forme  de  parallélogramme;  elles  sont  fortement 
ponctuées  et  d'un  rouge-obscur  cuivreux.  Elles  ont  une  bordure 
blanche  assez  large,  qui  commence  à  la  base  près  de  l'écusson , 
où  elle  est  terminée  par  une  petite  ligne  courte ,  presque  en 
forme  de  triangle  allongé  dont  la  pointe  s'écarte  un  peu  de  la  su- 
ture ;  un  rameau  tortueux  en  forme  d'.9,  qui  part  de  la  bordure 
à  peu  près  au  quart  de  l'élytre,  et  qui  se  termine  près  de  la 
suture,  à  peu  près  aux  trois  quarts  de  sa  longueur;  et  une  dent 
assez  large  près  de  l'extrémité,  qui  remplace  la  partie  supérieure 
de  la  lunule  postérieure  ;  la  bordure  est  aussi  un  peu  sinuée 
entre  cette  dent  et  la  bande  blanche.  On  remarque  dans  la  bor- 
dure un  petit  point  de  la  couleur  du  fond  des  élytres,  placé  à 
l'origme  du  rameau  tortueux.  La  suture  est  terminée  par  une 
petite  pointe  assez  marquée,  et  le  bord  postérieur  est  très-fine- 
ment dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-doré 
brillant;  les  côtés,  principalement  ceux  du  corselet  et  de  la  poi- 
trine, sont  garnis  de  poils  blancs.  Les  pattes  sont  d'un  vert-cui- 
vreux, et  elles  ont  quelques  poils  blanchâtres;  elles  sont  longues 
et  déliées  ;  les  cuisses  postérieures  sont  presque  de  la  longueur 
de  tout  le  corps. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

,9- 


l32  CICINDELA. 

112.   C.  QUADRILINEATA. 

Siihcylindrica ,  viridi-œnea  ;  elytrorum  margine  vittaque  média 

alhis. 

T'abr.  Sys.  el.  i.  p.  239.  n°  Sg. 

Oliv.  II.  33.  p.  25.  n*'  25.  t.  i.  fig.  4.  et  8.  a.  h. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  il\l\.  n^  4i- 

Dej.  Cnt.  p.  2.  * 

Long.  6,  7  lignes.   Larg.  2,2-^  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Littorcdis ,  mais  elle 
est  beaucoup  plus  étroite.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc  un 
peu  jaunâtre  ;  elle  est  courte ,  transverse  ,  coupée  carrément  et 
sans  dentelure  apparente  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules 
sont  d'un  noir-obscur  avec  une  grande  tache  d'tjn  blanc-jaunâtre 
à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc  un  peu  roussâtre  avec  le  der- 
nier article  et  la  base  du  second  des  maxillaires  d'un  vert-bronzé. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé, 
les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  d'un  vert-bronzé  avec  quel- 
ques reflets  cuivreux;  elle  est  assez  large,  très-finement  striée 
entre  les  yeux ,  et  légèrement  granulée  à  sa  partie  postérieure. 
Les  yeux  sont  assez  gros,  assez  saillants,  et  d'une  couleur  bru- 
nâtre. Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  presque 
carré,  arrondi  sur  ses  côtés,  et  un  peu  rétréci  antérieurement 
et  postérieurement;  il  est  très- finement  et  irrégulièrement  ridé. 
Les  sillons  transversaux  sont  assez  bien  marqués  ;  la  ligne  lon- 
gitudinale ne  l'est  pas  proportionnellement  autant,  et  il  a  quel- 
ques poils  blanchâtres  sur  ses  côtés.  Les  élytres  sont  allongées, 
et  presque  en  forme  de  parallélogramme  ;  elles  sont  ponctuées 
et  d'un  vert-bronzé  ;  elles  ont  une  bordure  extérieure  blanche 
assez  large,  et  une  ligne  longitudinale  droite  de  la  même  cou- 
leur, placée  un  peu  plus  près  de  la  suture  que  du  bord  extérieur, 
qui  se  réunit  à  la  bordure  par  sa  base,  et  qui  ne  va  pas  tout-à- 
fait  jusqu'à  l'extrémité,  de  manière  que  les  élytres  paraissent 
divisées  en  sept  bandes  longitudinales  à  peu  près  de  la  même 


CI  C  IN  DELA,  l3i 

largeur:  savoir  quatre  blanches  et  trois  vertes.  La  suture  est  ter- 
minée par  une  petite  pointe  assez  marquée.  Le  bord  postérieur 
est  assez  fortement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
vert-doré  cuivreux;  les  côtés  sont  couverts  de  poils  blanchâtres, 
qui  ne  sont  pas  très-serrés.  Les  pattes  sont  d'un  vert-cuivreux, 
et  garnies  de  poils  blanchâtres. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

1  l3.  C.   BiRAMOSA. 

Suhcjlindrica  ,  supra  obscitro-œnea  ;  clytris  niargine  laterali , 
macula  média  rotundata  marglni  connexa  lunulaque  apicis 
albis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  240.  n°42- 

Oliv.  II.  33.  p.  26.  n**  26.  T.  2.  fig.  16.  a.  b.  et  t.  3.  fig.  29. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  244-  ^^  44' 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  4  1 ,  5  |-  lignes.  Larg.  1^,2  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  la  Germanica ,  et  elle  a  une 
forme  plus  cylindrique.  La  lèvre  supérieure  est  jaunâtre,  courte, 
transverse;  elle  est  coupée  carrément,  et  elle  a  trois  petites 
dents  à  sa  partie  antérieure,  plus  marquées  dans  la  femelle  que 
dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont  d'un  vert-bronzé  avec  l'ex- 
trémité et  les  dents  intérieures  noirâtres,  et  une  tache  jaunâtre 
à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  vert-bronzé  cuivreux  ;  les  pre- 
miers articles  des  labiaux  sont  garnis  de  poils  blanchâtres.  Les  an- 
tennes sont  assez  courtes;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  d'un 
vert-bronzé  cuivreux ,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  d'un 
vert -bronzé  cuivreux,  quelquefois  plus  ou  moins  obscur;  elle 
est  finement  striée  entre  les  yeux,  et  légèrement  ridée  à  sa 
partie  postérieure.  Les  yeux  sont  brunâtres ,  et  assez  sail- 
lants. Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  arrondi , 
presque  globuleux,  et  très-finement  ridé  ;  les  deux  sillons  trans- 
versaux sont  assez  bien  marqués;  la  ligne  longitudinale  l'est 
beaucoup  moins.  Les  élytres  sont  ordinairement  un  peu  plus. 


l34  CICINDELA. 

obscures  que  le  corselet;  elles  sont  allongées,  parallèles,  un 
peu  convexes  et  arrondies  à  l'extrémité  ;  elles  sont  très-légère- 
ment ponctuées,  et  elles  ont  une  ligne  longitudinale  de  petits 
points  enfoncés  brillants,  assez  éloignés  les  uns  des  autres,  plus 
près  de  la  suture  que  du  bord  extérieur,  et  le  commencement 
d'une  autre  ligne  près  de  l'angle  de  la  base,  dont  les  points  sont 
beaucoup  plus  rapprochés.  Le  bord  extérieur  est  d'un  blanc  un 
peu  jaunâtre;  il  est  un  peu  dilaté  un  peu  au-dessous  de  l'angle  de 
la  base,  et  il  semble  marquer  la  lunule  humérale  ;  sa  partie  pos- 
térieure est  beaucoup  plus  large  que  le  reste,  et  elle  paraît  for- 
mer la  lunule  de  l'extrémité.  On  voit  en  outre  sur  chaque  élytre, 
à  peu  près  au  milieu,  une  assez  grande  tache  arrondie,  qui  touche 
au  bord  extérieur,  et  qui  semble  former  une  bande  droite,  in- 
terrompue dans  son  milieu.  La  suture  est  terminée  par  une  pe- 
tite pointe;  le  bord  extérieur  est  assez  fortement  dentelé  en  scie. 
Le  dessous  du  corps  est  d'une  couleur  cuivreuse  brillante.  Les 
pattes  sont  d'un  vert-cuivreux. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

1 14.  C.  Distans. 

SiihcjUndrlca ,  supra  Jusco  -  œnea  ;  eljtris  liinula  hiimerali  dis- 
tante,  striga  média  obliqua  sinuata  abbreviata  y  lunula  api- 
cali ,  limbo  communi  conjunctis ,  albidis. 

Fischer.  Entomographie  de  la  Russie,  i.  p.  192.  n**  7,  t.  17. 
iig.  7.  a.  b. 

C,  Infuscata?  Pallas.  icon.  t.  g.  fig.  î6. 

Long.  5  ,  5  -i  lignes.  Larg.  i  | ,  2  |  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  la  Germanica ,  dont  elle  ap- 
proche un  peu  pour  la  forme  du  corps.  La  lèvre  supérieure  est 
d'un  blanc-jaunâtre.  Elle  est  un  peu  avancée,  et  elle  a  trois  pe- 
tites dents  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un 
noir -bronzé  obscur,  avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les 
palpes  sont  d'un  blanc  -  roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un 
noir-obscur.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un 


CICINDELA.  l35 

vert-bronzé  obscur,  les  autres  sont  roussâtres.  La  tète  est  d'une 
couleur  bronzée- obscure;  elle  est  légèrement  striée  entre  les 
veux,  et  finement  granulée  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux 
sont  bruns  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de 
la  tête  ;  il  est  presque  carré  et  un  peu  arrondi  sur  ses  côtés; 
il  est  assez  fortement  granulé,  et  les  sillons  transversaux  et 
la  ligne  longitudinale  sont  bien  marqués,  ce  qui  le  fait  pa- 
raître presque  bilobé.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  brunes  et 
im  peu  moins  bronzées  que  le  corselet;  elles  sont  assez  allon- 
gées, presque  parallèles,  et  arrondies  à  l'extrémité.  Elles  sont 
très-légèrement  ponctuées,  et,  à  la  vue  simple  ,  elles  paraissent 
lisses-, surtout  vers  l'extrémité';  elles  ont  une  ligne  longitudinale 
de  petits  points  enfoncés ,  très-peu  marqués  et  nullement  bril- 
lants ,  et  le  commencement  d'une  autre  ligne  près  de  l'angle  de  la 
base.  Elles  ont  chacune  une  lunule  humérale  d'un  blanc -jau- 
nâtre, dont  la  partie  inférieure  n'est  pas  recourbée  vers  la  base; 
une  bande  oblique  un  peu  sinuée  au  milieu,  qui  ne  va  pas  jus- 
qu'à la  suture,  et  dont  la  base  remonte  le  long  du  bord  exté- 
rieur jusque  près  de  la  lunule  humérale,  sans  cependant  la  tou- 
cher; une  lunule  à  l'extrémité,  qui  se  joint  à  la  bande  par  i\ne 
bordure  de  la  même  couleur.  La  suture  est  terminée  par  une 
petite  pointe  très -peu  sensible;  le  bord  postérieur  ne  paraît 
presque  pas  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  veit- 
bronzé  obscur;  l'abdomen  est  d'un  bleu-métallique  brillant.  Les 
cuisses  sont  d'un  vert -bronzé  obscur;  les  jambes  et  les  tarses 
sont  roussâtres. 

M.  Fischer  dit  qu'elle  se  trouve  dans  la  Russie  méridionale 
près  de  Sarepta  ,  depuis  la  fin  de  juin  jusqu'à  la  fin  d'aoïit,  dans 
les  steppes  couverts  d'un  terrain  noir  et  non  sablonneux.  M.  Sté- 
\en  me  l'a  envoyée  comme  venant  de  la  Géorgie.  M.  Scliuppel 
croit  que  cette  espèce  doit  se  rapporter  à  Vl?\fuscata  de  Pallas. 

ii5.    C.  ZwicKii. 

SiibcjUndrica ,  supra  ftisco-œnea  ;  clytris  pu/icto  launcrali  aibldo . 

Fischer.  E/ttomographie  de  la  Russie,  i.  p.  194.  n"  8.  t.  17. 
fig.  10.  a.  b. 


l36  CICINDELA 

C.  Atrata?  Pallas.  it.  i.  append,  p.  465.  n**  42. 
Gmelin.  I.  p.  1924.  n"  45. 

Long.  5  -j  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Elle  ressemble  entièrement  à  la  Distans  pour  la  forme  et  la 
grandeur,  et  il  est  possible  qu'elle  n'en  soit  qu'une  variété.  Elle 
en  diffère  seulement  par  les  élytres  qui  sont  d'une  couleur  un 
peu  plus  noire,  plus  bronzée,  et  qui  n'ont  qu'un  point  d'un 
blanc-jaunâtre  placé  à  l'angle  de  la  base.  Les  jambes  et  les  tarses 
sont  aussi  un  peu  moins  roussâtres  et  plus  obscurs. 

M.  Fischer  dit  qu'elle  se  trouve  avec  la  précédente  dans  les 
mêmes  régions,  et  qu'il  lui  a  donné  le  nom  qu'elle  porte  en 
l'honneur  d'un  des  membres  de  la  société  des  naturalistes  de 
Moscou,  M.  Zwick,  habitant  de  Sarepta ,  qui  s'est  livré  avec 
beaucoup  d'amour  et  de  zèle  à  Tenlomoloi^ie. 

M.  Schiippel  regarde  cette  espèce  comme  une  variété  de  la 
Dlstans ,  et  il  croit  qu'elle  doit  se  rapporter  à  VAtrata  de  Pallas.. 

116.  C.  Stevenii. 

Suhcyliiulrlca i  viridi-cyanea  ;  labro  alhido  fiisco  macidato  ;  tihiis 

tarsisque  brunnèis. 

Long.  4  I  lignes.  Larg.  i  f  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Gcrmanica  pour  la  forme  et  la 
grandeur ,  et  elle  est  entièrement  en  -  dessus  d'un  vert  un  peu 
bleuâtre,  comme  le  sont  beaucoup  d'individus  de  cette  espèce. 
Elle  en  diffère  par  la  lèvre  supérieure,  qui  dans  la  femelle,  le 
seul  sexe  que  je  connaisse  ,  est  un  peu  plus  courte,  plus  trans- 
verse, et  dont  les  trois  petites  dents  qui  se  trouvent  à  sa  partie 
antérieure  sont  plus  fortement  marquées,  surtout  celle  du  mi- 
lieu, et  sur  laquelle  on  voit  une  tache  brunâtre  allongée  qui 
couvre  toute  la  dent  du  milieu,  et  qui  ne  touche  pas  à  la  base  ; 
par  les  antennes,  dont  les  sept  derniers  articles  sont  un  peu  plus 
brunâtres;  par  le  corselet,  qui  est  un  peu  plus  cylindrique,  et  un 
peu  moins  arrondi  sur  ses  côtés;  par  les  élytres,  qui  sont  plus 


CICINDELA.  l37 

parallèles  et  un  peu  plus  convexes,  et  qui  sont  entièrement  d'un 
vert-bleuâtre  changeant  sans  aucune  tache  blanche.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  bleu  un  peu  verdâtre.  Les  cuisses  sont  d'un 
vert-métallique.  Les  jambes  et  les  tarses  sont  brunâtres. 

J'ai  dédié  cette  espèce  à  M.  Stéven,  qui  me  l'a  envoyée  comme 
la  Cœridea  de  Pallas,  insecte  tout  différent,  et  comme  venant 
des  environs  de  Kislar  près  de  la  mer  Caspienne  dans  le  gou- 
vernement du  Caucase. 

117.  C.  ScALARiS-   Latreille. 

Subcjlindrica  y  viridi-  obscura  ;  efytris  vitta  submarginali  ahhre- 
vicita  sinuata  (sœpe  interrupta)  liinidaque  apicis  alhis. 

Iconographie,  i.  p.  60.  n*^  18.  t.  5.  fig.  4-  •^• 
Dej.  Cat.  p.  2. 

C.  Paludosa.  Dufour.  Annales  générales  des  sciences  phy- 
siques. VI.  18^  cahier,  p.  3 18. 

Long.  4^,5  lignes.  Larg.  1  ^  »  i  |  ligne. 

Cette  jolie  espèce  ressemble  beaucoup  à  la  Gerinanica.  Elle 
varie  comme  elle  pour  les  couleurs ,  mais  ordinairement  la  tête 
et  le  corselet  sont  un  peu  plus  bronzés  et  plus  cuivreux,  et  les 
élytres  sont  d'un  vert  plus  obscur  et  presque  noirâtre.  La  lèvre 
supérieure  a  à  peu  près  la  même  forme,  mais  les  trois  petites 
dents  qui  se  trouvent  à  sa  partie  antérieure  sont  un  peu  plus 
éloignées  les  unes  des  autres,  et  celle  du  milieu  n'est  pas  plus 
longue  que  les  deux  latérales.  Les  sept  derniers  articles  des  an- 
tennes sont  d'im  gris  un  peu  roussâtre.  Le  corselet  est  un  peu 
moins  cylindrique;  il  est  un  peu  plus  arrondi  sur  ses  côtés,  un 
peu  plus  convexe ,  et  il  se  rétrécit  un  peu  postérieurement.  Les 
élytres  sont  un  peu  plus  allongées  et  un  peu  plus  parallèles,  elles 
paraissent  moins  ponctuées.  La  ligne  de  points  enfoncés,  qui  est 
très-peu  distincte  dans  la  Germaidca y  est  plus  marquée  dans 
celle-  ci,  et  ces  points  paraissent  bleuâtres.  Elles  ont  chacune, 
en  place  du  point  de  l'angle  de  la  base,  une  ligne  blanche  si- 
liuée  qui  descend  jusqu'àla  tache  marginale,  qui  est  plus  grande, 


l38  .     CICINDELA. 

en  forme  de  virgule  renversée,  et  qui  se  réunit  souvent  à  cette 
bande  ou  qui  s'en  rapproche  au  moins  beaucoup.  La  lunule  pos 
térieui^est  aussi  plus  grande,  plus  fortement  marquée,  et  son 
extrémité  supérieure  remonte  davantage  et  se  prolonge  quel- 
quefois jusqu'à  la  tache  marginale.  Le  dessous  du  corps  et  les 
})attes  sont  à  peu  près  comme  dans  la  Germanica. 

Elle  se  trouve  dans  les  provinces  méridionales  de  la  France, 
et  dans  la  partie  orientale  de  l'Espagne. 

J'ai  conservé  à  cette  espèce  le  nom  de  Scalaris  que  M.  La- 
treille  lui  avait  donné  depuis  long-temps  dans  son  Catalogue 
des  insectes  du  Muséum  d'histoire  naturelle. 

Il8.    C.   Ge  RMANICA. 

SahcjUndrica ,    viridi  -  cyanea  ;    clytris  piincto   hunicraU,  ma- 
cula margiiiali ,  limularjue  npicis  alhis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  287 .  n"  29. 

Oliv.  II.  33.  p.  21.  n^  20.  T.  I.  fig.  9.  a.  b. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  l'^i.  n^  3o. 

DuFT.  II.  p.  228.  n*^  6. 

Iconographie,  i.  p.  61.  n''  19.  t.  5,  fig.  6.  7, 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Le  bupreste  vert  à  six  points  blancs.  Geoff.  i.  p.  i55.  n^  29. 

Long.  4  ,  5  lignes.  Larg.  1-4,1  \  ligne. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  la  Campestris ,  et  sa  forme 
est  beaucoup  plus  allongée.  Sa  couleur  en-dessus  varie  beaucoup: 
elle  est  ordinairement  d'un  vert  un  peu  bleuâtre  avec  quelques 
nuances  bronzées  et  même  cuivreuses  sur  la  tête  etle  corselet; 
(juelquefois  elle  est  d'une  belle  couleur  bleue,  d'autres  fois  d'une 
couleur  bronzée  plus  ou  moins  obscure,  et  même  parfois,  mais 
rarement,  tout-à-fait  noirâtre;  et  l'on  trouve  des  passages  entre 
toutes  ces  couleurs.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  blanc  un  peu 
jaunâtre;  elle  a  au  milieu  de  sa  partie  antérieure  trois  petites 
dents  peu  marquées,  dont  l'intermédiaire  est  la  plus  longue  et 
est  un  peu  plus  saillante  dans  la  femelle  que  dans  le  mâle.  Les 
mandibules  sont  d'un  noir  -  obscur  un  peu   bronzé  avec  une 


CICINDELA.  lie; 

tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc- 
roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  noir-bronzé.  Les  quatre 
premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé  plus  ou 
moins  cuivreux,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  striée  entre 
les  yeux,  et  légèrement  granulée  à  sa  partie  postérieure;  les 
yeux  sont  brunâtres  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  étroit  que  la  tête,  un  peu  plus  long  que  large,  et  pres- 
que cylindrique;  les  deux  sillons  transversaux  et  la  ligne  lon- 
gitudinale sont  très  -  peu  marqués.  A  la  vue  simple ,  il  parait 
légèrement  granulé;  mais  avec  la  loupe  on  s'aperçoit  qu'il  est 
finement  ridé  transversalement.  Les  ély très  sont  assez  allongées, 
et  elles  vont  un  peu  en  s'élargissant  vers  l'extrémité;  elles  sont 
légèrement  ponctuées ,  et  elles  ont  une  ligne  longitudinale  de 
petits  points  enfoncés,  qui  ne  sont  presque  pas  marqués,  et  le 
commencement  d'une  autre  ligne  près  l'angle  de  la  base.  Elles 
ont  chacune  un  petit  point  blanc  arrondi  à  l'angle  de  la  base,  un 
autre  un  peu  plus  grand  près  du  bord  extérieur,  à  peu  près  au 
milieu,  qui  est  quelquefois  allongé  et  quelquefois  triangulaire, 
et  une  tache  en  croissant  à  l'extrémité.  La  suture  est  terminée 
par  une  petite  pointe;  le  bord  postérieur  ne  paraît  presque 
pas  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu  un  peu 
verdâtre  et  brillant.  Souvent  les  côtés  du  corselet  et  de  la  poi- 
trine sont  d'une  couleui"  cuivreuse.  Les  cuisses  sont  d'un  vert- 
bronzé;  les  jambes  et  les  tarses  sont  brunâtres. 

Elle  n'a  pas  les  mêmes  habitudes  que  les  autres  espèces  de 
ce  genre.  Quoiqu'elle  ait  des  ailes,  je  ne  l'ai  jamais  vue  voler. 
On  la  trouve  courant  dans  les  champs  entre  les  herbes;  elle  est 
assez  commune  en  France  et  en  Allemagne.  On  la  trouve  aussi 
en  Dalmatie ,  en  Russie,  et  jusque  dans  la  Sibérie. 

119.  C.  GrAC  IL  is. 

Subcjlindnca  ,    nigro  -  œnea  ;    elytris  maculis  cluahus  margina- 
libus  albis ,  macula  commiuii postica  ferrugbiea. 

Pallas.  voj.  III.  p.  475.  n°  40. 

Gmelin.  IV.  p.  1924.  n^  44. 

Fischer.  Entomographie  de  la  Russie.  1.  p.  10.  n"  6,  t.  i.  fig.5. 


lliO  CICINDELA. 

Ico/iognijj/iie.  i.  p.  62.  n*^  20.  t.  5.  fig.  8. 

Long.  4  îî  5  lignes.  Larg.  1^,1^  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Germanica  pour  la  forme  et  ta 
grandeur;  mais  elle  est  un  peu  plus  étroite,  et  elle  est  toujours 
en-dessus  d'une  couleur  noire-obscure  un  peu  bronzée  et  comme 
veloutée.  La  lèvre  supérieure  a  à  peu  près  la  même  forme  ;  mais 
elle  est  un  peu  plus  courte,  et  elle  laisse  un  peu  plus  les  man- 
dibules à  découvert.  Dans  la  femelle,  elle  est  entièrement  d'une 
couleur  noirâtre;  dans  le  mâle  ,  elle  est  d'un  blanc-jaunâtre 
avec  une  grande  tache  noirâtre  de  chaque  côté.  Les  mandibules 
sont  un  peu  plus  saillantes  ;  elles  sont  d'un  noir-bronzé-obscur, 
et  elles  ont  une  tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la  base,  beaucoup 
plus  grande  dans  le  mâle  que  dans  la  femelle.  Les  palpes  sont 
roussâtres  avec  le  dernier  article  d'un  noir-obscur.  Les  antennes 
sont  un  peu  plus  longues  que  celles  de  la  Germanica  ;  leurs 
quatre  premiers  articles  sont  d'un  noir-bronzé,  les  autres  sont 
obscurs.  La  tête  est  un  peu  moins  large,  et  les  yeux  sont  un  peu 
plus  saillants.  Le  corselet  est  un  peu  plus  étroit,  un  peu  plus  al- 
longé et  un  peu  plus  cylindrique.  Les  élytres  sont  un  peu  plus 
étroites.  Elles  ont  un  très-petit  point  blanc  à  l'angle  de  la  base, 
qui  souvent  disparaît  entièrement;  une  tache  blanche  au  milieu 
près  du  bord  extérieur,  qui  est  un  peu  plus  allongée  que  dans  la 
Germanica;  et  une  autre  près  de  l'extrémité,  remplaçant  la 
partie  supérieure  de  la  lunule.  Elles  ont  en  outre  sur  la  suture 
une  grande  tache  oblongue  d'une  couleur  ferrugineuse  un  peu 
orangée,  qui  s'étend  depuis  le  milieu  des  élytres  jusqu'à  l'extré- 
mité. Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir-bronzé-obscur,  un  peu 
plus  brillant  que  le  dessus.  Les  cuisses  sont  d'un  vert-bronzé- 
obscur  ;  les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  brun-obscur,  avec  la 
base  des  jambes  plus  claire. 

Elle  se  trouve  dans  la  Russie  méridionale  et  dans  la  Sibérie. 

120.  C.  AbDOMIN  ALIS. 

Subcylindrica ,  supra  nigra  ^  sabtiis  viridi-cyanea ;  lahro  eljtro^ 
ramqae  liinida  apicis  albis  ;  abdomine  riifo. 


CICINDELA.  l/|I 

Fabr.  Sys.  (d.  I.  p.  287.  n°  28. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  242.  n°  29. 
Dej.  C(ff^.  p.  2. 

Long.  3  1 ,  3  [  lignes.  Larg.  i ,  1  {  ligne. 

Elle  ressemble  un  peu  à  la  Germanica ,  mais  elle  est  beaucoup 
plus  petite.  Elle  est  en-dessus  d'une  couleur  noire  avec  quelques 
légers  reflets  bronzés  et  même  cuivreux  sur  la  tète  et  sur  le  cor- 
selet. Dans  le  mâle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  lèvre  su- 
périeure est  blanche  ;  elle  est  assez  avancée ,  arrondie ,  et  sans 
dentelure  apparente  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont 
d'un  vert-bronzé  obscur  avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les 
palpes  maxillaires  sont  d'un  vert-bronzé;  les  labiaux  sont  rous- 
sâtres  avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les  quatre  pre- 
miers articles  des  antennes  sont  d'un  vert-bronzé,  les  autres  sc«nt 
obscurs.  La  tête  est  finement  striée  entre  les  yeux,  et  elle  est  très- 
légèrement  ridée  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  gros ,  très- 
saillants  et  brunâtres.  Le  corselet  est  un  peu  allongé  et  presque 
cylindrique  ;  il  a  quelques  rides  transversales  peu  sensibles  ;  les 
deux  sillons  transversaux  sont  assez  marqués;  la  ligne  longitudi- 
nale l'est  proportionnellement  beaucoup  moins.  Les  élytres  sont 
presque  parallèles  ;  elles  sont  très-légèrement  ponctuées,  et  elles 
ont  une  lunule  blanche  à  l'extrémité,  et  trois  points  blancs  :  le  pre- 
mier un  peu  avant  le  milieu ,  un  peu  plus  près  du  bord  extérieur 
que  de  la  suture;  le  second  un  peu  au-delà  du  milieu,  plus  près 
de  la  suture  que  du  bord  extérieur;  et  le  troisième  près  du  bord 
extérieur,  un  peu  au-dessus  de  la  lunule.  Ces  trois  points  sont 
très-petits,  et  ils  disparaissent  souvent  entièrement.  On  voit  en 
outre  une  ligne  longitudinale  de  points  enfoncés,  assez  éloignés 
les  uns  des  autres,  d'un  bleu-verdâtre  assez  brillant  ,  et  le  com- 
mencement d'une  autre  ligne  près  de  l'angle  de  la  base.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  bleu-verdâtre  brillant  ;  l'abdomen  est  entiè- 
rement d'un  jaune-ferrugineux.  Les  pattes  sont  d'un  vert-métal- 
lique un  peu  bleuâtre. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 


l/i2  CICINDELA. 


12  1.  C.  Teumith ATA.  Roger. 


Suhcjlindrîca ,  ohscuro-œnea  ;  eljtris  apice  spinosis ,  macula  hii- 
merali ,  liimda  média  maiginali  transversa  limhoque  postico 
albidis. 

Long.  4  \  lignes.  Larg.  i  i  ligne. 

Elle  est  plus  petite  que  la  Germanica ,  et  elle  est  en -dessus 
d'une  couleur  bronzée  obscure,  un  peu  cuivreuse.  La  lèvre  su- 
périeure dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  est  d'un 
blanc-jaunâtre;  elle  est  très-courte,  transverse,  coupée  carré- 
ment, et  même  presque  échancrée  à  sa  partie  antérieure,  avec 
une  petite  dent  peu  marquée  au  milieu.  Les  mandibules  sont 
d'un  noir-bronzé  obscur  avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les 
palpes  sont  roussàtres  avec  le  dernier  article  d'un  noir-obscur. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  noir-bronzé, 
les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  finement  striée  entre  les  yeux, 
et  légèrement  granulée  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont 
brunâtres,  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  presque  carré,  et  il 
va  insensiblement  en  s'élargissant  vers  sa  partie  postérieure  ; 
il  est  finement  granulé  ;  le  sillon  transversal  postérieur  est 
assez  fortement  marqué;  celui  antérieur  et  la  ligne  longitu- 
dinale le  sont  beaucoup  moins  ;  le  bord  postérieur  est  un  peu 
sinué  et  presque  échancré.  L'écusson  est  proportionnellement 
un  peu  plus  grand  que  dans  les  espèces  voisines.  Les  élytres 
sont  assez  allongées,  parallèles,  et  assez  fortement  ponctuées; 
leur  bord  postérieur  est  assez  fortement  dentelé  en  scie  ;  il  est 
coupé  obliquement  extérieurement,  et  arrondi  du  côté  de  la 
suture  ;  celle-ci  est  terminée  sur  chaque  élytre ,  un  peu  avant 
l'extrémité,  par  une  pointe  ou  épine  un  peu  relevée,  et  beau- 
coiq)  plus  longue  que  dans  toutes  les  autres  espèces  de  ce  genre. 
Elles  ont  une  tache  d'un  blanc-jaunâtre  allongée,  en  forme  de 
virgule,  à  l'angle  de  la  base  ;  une  tache  en  croissant,  transver- 
sale, au  milieu  près  du  bord  extérieur;  et  leur  bord  postérieur 
est  terminé  par  une  bordure  étroite  de  la  même  couleur.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  vert-bronzé  un  peu  cuivreux,  surtout 


CICINDELA.  l4^ 

sur  les  côtés.  Les  pattes  sont  d'un  vert -bronzé;  rorigine  des 
cuisses,  leur  extrémité  et  la  base  des  jambes  sont  d'une  couleur 
roussâtre. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Roger,  sous  le  nom  que  je  lui  ai 
conservé,  et  comme  venant  des  îles  Philippines. 

111.   C.  Gyllenhalii.  Mihi. 

Viridi-œnea ;  elytrorum  margine  albo. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  -| ligne. 

Elle  est  plus  petite  que  la  Campestris.  Dans  le  mâle,  le  seul 
sexe  que  je  possède,  la  lèvre  supérieure  est  jaunâtre,  transverse, 
sans  d^nts  apparentes  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont 
plus  longues,  plus  aiguës,  et  moins  larges  que  dans  les  autres 
espèces  de  ce  genre;  les  dents  intérieures  sont  aussi  plus  longues; 
elles  sont  d'un  vert-bronzé,  noirâtres  vers  l'extrémité,  et  elles 
ont  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc- 
jaunâtre  avec  le  dernier  article  bronzé  ;  ils  sont  plus  allongés , 
surtout  le  dernier  article,  que  dans  les  autres  espèces.  Les  an- 
tennes ont  leurs  quatre  premiers  articles  d'un  vert-bronzé,  les 
autres  sont  obscurs.  La  tète  est  d'un  vert-bronzé;  elle  est  légè- 
rement striée  entre  les  yeux,  et  légèrement  rugueuse  postérieu- 
rement. Les  yeux  sont  d'un  gris-jaunâtre.  Le  corselet  est  de  la 
couleur  de  la  tête;  il  est  arrondi  sur  les  côtés,  légèrement  ru- 
gueux ;  les  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont 
assez  marqués.  Les  élytres  sont  d'un  vert-bronzé  avec  un  reflet 
cuivreux;  elles  sont  assez  fortement  ponctuées;  les  points  sont 
t.rès-rapprochés  les  uns  des  autres  ,  et  ils  se  réunissent  dans  quel- 
ques endroits;  elles  ont  une  bordure  blanche,assez  étroite,  de- 
puis l'angle  de  la  base  jusqu'à  la  suture.  Le  bord  postérieur  est 
très-finement  dentelé  en  scie,  et  la  suture  est  terminée  par  une 
petite  pointe.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert -bronzé  avec 
quelques  poils  blanchâtres  sur  l'abdomen.  Les  pattes  sont  d'un 
vert-bronzé;  les  cuisses  ont  quelques  poils  blanchâtres. 

J'ai  dédié  cette  jolie  espèce  à  M.  Gyllenhal,  qui  me  l'a  en- 
voyée comme  venant  des  Indes  orientales. 


l44  CICINDELA. 

1*23.  C.  Elegans.  Mihi. 

Viridi-cyanea ,  nitida  ;  elytris  ohscuris ,  vlridi  variegatis: 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  j  ligne. 

Cette  jolie  espèce  est  plus  petite  que  la  Germanica,  et  elle  a 
une  forme  moins  allongée.  Dans  la  femelle,  le  seul  sexe  que  je 
connaisse ,  la  lèvre  supérieure  est  d'un  beau  vert-métallique  ; 
elle  est  courte,  transverse,  et  elle  a  au  milieu  de  sa  partie  an- 
térieure, trois  petites  dents  bien  marquées,  dont  l'intermédiaire 
est  un  peu  plus  avancée.  Les  mandibules  sont  d'un  noir-bronzé 
avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc- 
rou^ssâtre  ;  les  deux  derniers  articles  des  maxillaires  et  le  der- 
nier des  labiaux  sont  d'un  vert -bronzé.  Les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  sont  d'un  bleu-métallique,  les  autres  sont 
obscurs.  La  tète  est  d'un  beau  bleu  -  métallique  brillant  avec 
quelques    reflets  verts  ;  elle   est  assez    fortement   striée   entre 
les   yeux  ,  et     très  -  légèrement    ridée  transversalement  à   sa 
partie   postérieure.  Les  yeux  sont  gros,  très-saillants,  et  d'un 
gris  -  noirâtre.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est 
presque  globuleux;  les  deux  sillons  transversaux  sont  fortement 
marqués,  et  la  ligne  longitudinale  n'est  presque  pas  sensible; 
il  paraît  lisse,  mais  avec  une  forte  loupe,  on  aperçoit  quelques 
rides  transversales  très-peu  marquées.  Les  élytres  sont  peu  allon- 
gées, parallèles,   arrondies  à  l'extrémité  et  un  peu  convexes; 
elles  sont  légèrement  ponctuées  ,  d'un  noir-obscur  avec  des  re- 
flets d'un  beau  vert,  qui  forment  trois  grandes  taches  le  long  du 
bord  extérieur:  une  à  l'angle  de  la  base ,  une  vers  le  milieu,  et 
la  troisième  vers  l'extrémité,  et  une  autre  sur  la  suture  entre  la 
première  et  la  seconde.  La  partie  postérieure  des  élytres  pré- 
sente également  un  reflet  vert,  qui  devient  d'un  beau  bleu  vers 
l'extrémité.  La  suture  est  terminée  par  une  petite  pointe  peu 
marquée  ;  le  bord  postérieur  ne  paraît  pas  dentelé  en  scie.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  vert-bleuâtre.  Les  cuisses  sont  vertes; 
leur  extrémité ,  les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  bleu-métallique. 

Elle  m'a  été  donnée  par  le   Muséum  d'Histoire  naturelle. 


cicindela.  145 

comme  venant  de  Sumatra; et  par  M.  Drapiez,  comme  venant 
de  Java. 

124.  C.  Decempunctata.  Mihi, 

Suhcylindrica  y  supra  nigro-œnea ,  siibtiis  cyanea;  cljtris  punctis 
quatuor  lunulaque  apicis  alhis. 

Long.  4  i  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  la  Germanica ,  et  sa  forme  est 
un  peu  plus  allongée.  Dans  la  femelle ,  le  seul  sexe  que  je  con- 
naissse ,  la  lèvre  supérieure  est  d'une  couleur  noirâtre  avec  deux 
taches  jaunâtres  qui  ne  sont  presque  pas  apparentes;  elle  est  un 
peu  avancée  et  elle  a  trois  petites  dents  peu  marquées  à  sa  partie 
antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  bronzé-obscur  avec  une 
tache  jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc-roussâtre 
avec  les  deux  derniers  articles  des  maxillaires  et  le  dernier  des 
labiaux  d'un  vert -bronzé.  Les  antennes  sont  assez  longues  et 
déliées  ;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  d'un  vert-bronzé , 
les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  d'un  noir- bronzé -obscur 
avec  quelques  nuances  verdâtres,  principalement  à  sa  partie  an- 
térieure et  à  la  base  des  antennes.  Elle  est  légèrement  striée 
entre  les  yeux,  et  très-finement  granulée  à  sa  partie  postérieure. 
Les  yeux  sont  gros,  très -saillants  et  d'un  brun -jaunâtre.  Le 
corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  a  quelques  nuances  ver- 
dâtres et  un  peu  cuivreuses  sur  ses  côtés.  Il  est  étroit ,  allongé , 
presque  cylindrique, finement  granulé  et  légèrement  ridé  trans- 
versalement ;  les  deux  sillons  transversaux  et  la  ligne  longitu- 
dinale sont  très -peu  marqués.  Les  élytres  sont  d'une  couleur 
un  peu  plus  foncée  que  la  tête  et  le  corselet;  elles  sont  assez 
fortement  ponctuées  et  elles  ont  chacune  quatre  points  blancs  : 
le  premier  à  l'angle  de  la  bas  ;  ;  le  second  au  tiers  de  l'élytre,  un 
peu  plus  près  de  la  suture  que  du  bord  extérieur;  le  troisième 
au  milieu  vers  le  bord  extérieur,  et  le  quatrième  un  peu  plus 
bas  sur  la  ligne  du  second.  On  voit  en  outre  une  petite  lunule 
blanche  très-étroite  qui  termine  l'élytre ,  et  dont  la  partie  su- 
périeure se  recourbe  et  forme  un  point  blanc  de  la  grandeur 
Tome  I.  10 


1/46  CICINDELA. 

des  quatre  autres.  La  suture  est  terminée  par  une  petite  pointe; 
le  bord  postérieur  est  finement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  bleu  assez  brillant.  Les  pattes  sont  d'un  vert- 
bronzé  un  peu  bleuâtre. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Bonfils,  comme  venant  des  Indes 
orientales. 

laS.  C  Triguttata. 

Siihcylindrica ,  supra  nigro-œnea ,•  elytris  maculis  duahus  margi- 
nalihiis  punctoque  centrali  albis. 

Herbst.  X.  p.  182.  n^  29.  T.  172.  fig.  5. 
C.  Sexmaculatn.  Mihi. 

Long.  3  ^ ,  3  I  lignes.  Larg.  1,1^  ligne. 

Elle  ressemble  un  peu  pour  la  forme  à  la  Germanicn ,  mais 
elle  est  beaucoup  plus  petite.  Elle  est  en-dessus  d'une  couleur 
bronzée-obscure,  presque  noirâtre,  avec  quelques  légères  teintes 
verdâtres.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  vert-bronzé  obscur,  et 
elle  a  dans  les  deux  sexes  trois  petites  dents  peu  marquées  à  sa 
partîe  antérieure.  Les  mandibules  sont  assez  grandes,  larges  et 
un  peu  aplaties  à  leur  base  :  dans  le  mâle ,  elles  sont  d'un  blanc- 
jaunâtre  avec  la  pointe  et  les  dents  intérieures  d'un  noir-bronzé; 
dans  la  femelle ,  elles  sont  de  cette  dernière  couleur  avec  une 
tache  d'un  blanc-jaunâtre  à  la  base.  Les  palpes  sont  d'un  blanc- 
roussâtre  avec  le  dernier  article  d'un  vert-bronzé.  Les  antennes 
sont  minces  et  déliées;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  d'un 
vert -bronzé -obscur,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  striée 
entre  les  yeux  et  légèrement  granulée  à  sa  partie  postérieure. 
Les  yeux  sont  saillants  et  d'un  brun -jaunâtre.  Le  corselet  est 
étroit,  allongé,  presque  cylindrique  et  très-légèrement  arrondi 
sur  ses  côtés;  il  est  très-finement  granulé,  et  les  deux  sillons 
transversaux  et  la  ligne  longitudinale  sont  très  -  peu  marqués. 
Les  élytres  sont  ponctuées,  et  elles  ont  sur  chaque  trois  petites 
taches  blanches:  la  première  près  du  bord  extérieur ,  à  peu  près 
au  milieu;  elle  est  étroite,  transversale,  et  elle  ne  va  pas  jus- 
qu'au milieu  de  l'élytre  ;  elle  se  dilate  quelquefois  à  sa  base , 


CICINDELA.  i^y 

et  elle  forme  un  petit  crochet  vers  l'extrémité  le  long  du  bord 
extérieur;  la  seconde  un  peu  plus  bas  au  milieu  de  l'élytre;  elle 
est  ronde  et  elle  paraît  former  l'extrémité  d'une  bande  transver- 
sale dont  le  milieu  serait  effacé;  la  troisième  sur  le  bord  exté- 
rieur, vers  l'extrémité,  remplaçant  la  partie  supérieure  de  la 
lunule.  La  suture  est  terminée  par  une  petite  pointe  ;  le  bord 
postérieur  est  très-légèrement  dentelé  en  scie.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  bleu  -  verdâtre  avec  quelques  poils  blanchâtres 
sur  les  cotés.  Les  pattes  sont  d'un  vert-bronzé  obscur. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales,  et  c'est  par  erreur  que 
Herbst  lui  donne  pour  patrie  l'Amérique  septentrionale. 

126.  C.  Argentata. 

Subcylindrica ,  supra  nigro  -  œnea  ;  eljtris  pancto ,  striga  média 
recurva  litnidaqiœ  apicis  alhis. 

Fabr?  Sjs.  el.  I.  p.  242.  n"  62. 
ScH  ?  Syn.  ins.  i.  p.  245.  n^  55. 

Long.  3  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Triguttata;  mais  elle  est  un  peu 
plus  petite,  et  c'est,  je  crois,  la  plus  petite  espèce  de  ce  genre. 
Dans  le  mâle ,  le  seul  sexe  que  je  connaisse ,  la  lèvre  supérieure 
est  jaunâtre,  et  elle  a  trois  petites  dents  à  sa  partie  antérieure. 
Les  mandibules  sont  larges  et  aplaties  ;  elles  sont  d'un  blanc- 
jaunâtre  avec  l'extrémité  et  les  dents  intérieures  d'un  noir- 
bronzé.  Les  palpes  sont  d'un  blanc  -  roussâtre  avec  le  dernier 
article  d'un  vert -bronzé.  Les  quatre  premiers  articles  des  an- 
tennes sont  d'un  vert-bronzé  obscur,  les  autres  sont  obscurs. 
La  tête  est  d'une  couleur  bronzée-obscure;  elle  est  très-légère- 
ment striée  entre  les  yeux ,  et  très-finement  granulée  à  sa  partie 
postérieure.  Les  yeux  sont  noirâtres,  et  un  peu  moins  saillants 
que  dans  la  Triguttata.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête; 
il  est  un  peu  moins  allongé  et  un  peu  moins  cylindrique  que 
dans  la  Triguttata.  Les  élytres  sont  d'une  couleur  un  peu 
plus  noirâtre  et  moins  bronzée  que  le  corselet,  et  elles  ont  quel- 
ques légères  teintes  verdâtres.  Elles  sont  légèrement  ponctuées, 

10. 


l/jS  CICINDELA. 

et  elles  ont  sur  chaque  un  petit  point  arrondi ,  d'un  blanc  un  peu 
jaunâtre,  au  tiers  de  l'élytre  et  à  peu  près  au  milieu;  plus  bas,  à 
peu  près  au  milieu ,  une  bande  étroite,  transversale,  un  peu  di- 
latée des  deux  côtés  le  long  du  bord ,  et  recourbée  postérieu- 
rement, à  peu  près  comme  dans  la  Trisignata  ;  et  une  lunule 
très-étroite  à  l'extrémité.  La  suture  est  terminée  par  une  petite 
pointe  très-peu  marquée;  le  bord  postérieur  est  très-légèrement 
dentelé  en  scie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu-verdatre  avec 
quelques  poils  blanchâtres  sur  les  côtés.  Les  cuisses  et  les  tarses 
sont  d'un  vert-bronzé;  l'origine  des  cuisses  et  les  jambes  sont 
un  peu  roussâtres. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Schûppel  comme  VArgentata  de 
Fabricius,  mais  je  n'en  suis  pas  bien  certain,  et  comme  venant 
de  Para  au  Brésil.  Elle  se  trouve  aussi  à  Cayenne. 

SEPTIÈME    DIVISION. 

127.    C.  FUNESTA. 

Siibcylindrica ,  ohscuro-œnen  ;  pedihus  flavescentibus. 

Fabr,  Sys.  el.  i.  p.  243.  n*^  56. 
vScH.  Syn.  ins.  i.  p.  246.  n^  60. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  a  quelques  rapports  avec  la  Viridida,  mais  elle  se  rap- 
proche cependant  davantage  des  autres  espèces  de  ce  genre.  La 
lèvre  supérieure  est  d'un  brun  un  peu  bronzé;  elle  est  grande, 
avancée ,  arrondie  ,  coupée  presque  carrément ,  avec  quelques 
petites  dentelures ,  plus  sensibles  dans  la  femelle  que  dans  le 
mâle,  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  d'un  brun-pâle 
un  peu  bronzé,  et  noirâtres  vers  l'extrémité.  Les  palpes  sont  jau- 
nâtres avec  le  dernier  article  obscur.  Les  antennes  ont  environ 
les  trois  quarts  de  la  longueur  de  l'insecte  ;  elles  sont  minces  et 
<léliées  ;  leur  premier  article  est  assez  long  et  un  peu  renflé  ;  il 
est  d'une  couleur  jaunâtre  ;  les  autres  vont  en  s'obscurcissant 
vers  l'extrémité  :  le  troisième  est  assez  long  et  un  peu  courbé  ; 


GICINUELA.  149 

les  derniers  articles  sont  presque  insensiblement  plus  gros  que 
les  premiers.  La  tête  est  d'une  couleur  bronzée  obscure  avec 
quelques  reflets  cuivreux  ;  elle  est  très  -  légèrement  striée  entre 
les  yeux,  qui  sont  très-saillants  et  jaunâtres.  Le  corselet  est  de 
la  couleur  de  la  tête  ;  il  est  presque  cylindrique ,  un  peu  plus 
long  que  large  ;  les  côtés  sont  un  peu  arrondis ,  et  les  deux  sil- 
lons transversaux  et  celui  longitudinal  sont  assez  peu  marqués.  ' 
Les  élytres  sont  d'un  bronzé-obscur  avec  quelques  reflets  cui- 
vreux ,  qui  forment  des  taches  brillantes  et  irrégulières  ;  elles 
sont  légèrement  ponctuées ,  un  peu  plus  fortement  vers  la  base. 
Le  dessous  du  corps  est  d'un  bronzé-obscur  ;  l'extrémité  de  l'ab- 
domen est  un  peu  jaunâtre.  Les  pattes  sont  longues  et  déliées  ; 
les  cuisses  et  les  jambes  sont  jaunâtres;  les  tarses  sont  un  peu 
plus  obscurs. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

128.   C.   VlRIDULA. 

Suhcyliîidrica  ,  viridi  -  nitens ,  elytris  obscurioribus  ;  antennarum 

basi  pedibusqiie  pallidis. 

ScH.  Syii.  ins.  i.  p.  243.  n®  3i. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  3  j  lignes.  Larg.  1  ligne. 

Cette  petite  espèce  a  une  forme  particulière,  et  elle  pourrait 
bien  constituer  un  nouveau  genre.  Dans  le  mâle ,  le  seul  sexe 
que  je  connaisse,  la  lèvre  supérieure  est  verdâtre;  elle  est  avan- 
cée,'arrondie,  presque  coupée  carrément  à  sa  partie  antérieure, 
avec  quelques  petites  dents  très-peu  marquées.  Les  mandibules 
sont  brunes,  jaunâtres  à  la  base.  Les  palpes  sont  jaunâtres.  Les 
antennes  sont  longues  et  minces  ;  leur  premier  article  est  d'un 
jaune  -  pâle;  il  est  assez  long  ,  plus  gros  vers  l'extrémité  et  un 
peu  courbé;  les  trois  suivants  sont  d'une  couleur  bronzée-obs- 
cure ;  le  troisième  est  assez  long  et  un  peu  courbé  ;  les  autres 
sont  obscurs,  et  ils  vontunpeuen  grossissant  vers  l'extrémité.  La 
tète  est  d'un  vert-bronzé  ;  elle  est  finement  striée  entre  les  yeux, 


l5o  CICINDELA. 

qui  sont  très-gros,  très-saillaiiis  et  grisâtres.  Le  corselet  est  d'un 
vert-bronzé  assez  brillant  ;  il  est  beaucoup  plus  étroit  que  la 
tête,  presque  cylindrique,  arrondi  sur  les  côtés;  les  deux  sillons 
transversaux  sont  assez  fortement  marqués;  celui  longitudinal 
l'est  beaucoup  moins.  Les  élytres  sont  d'un  vert  plus  obscur  que  le 
corselet; ce  vert  devient  plus  pâle  vers  l'extrémité,  comme  si  elles 
étaient  transparentes;  elles  sont  peu  allongées,  presque  cylin- 
driques, assez  jfinement  ponctuées,  et  elles  ont  à  leur  base  une 
petite  impression  à  peu  près  au  milieu ,  et  une  petite  élévation 
près  de  la  suture.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert -bronzé; 
l'abdomen  est  plus  obscur ,  presque  d'un  noir-violet.  Les  pattes 
sont  longues  et  déliées;  les  cuisses  sont  d'un  jaune -pâle;  les 
jambes  et  les  tarses  sont  plus  obscurs. 

Elle  a  été  rapportée  de  l'île  de  France  par  M.  Catoire.  Schœn- 
herr  dit  qu'elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

V.  EUPROSOPUS.  Latreille. 

CiciNDELA.  Iconographie. 

Les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  des  mâles  dilatés, 
aplatis ,  peu  allongés ,  carénés  longitudinalemeht  en  -  dessus , 
ciliés  également  des  deux  côtés  ;  les  deux  premiers  s' élargis- 
sant un  peu  vers  l'extrémité  et  légèrement  échancrés  ;  le  troi- 
sième presque  en  cœur.  Palpes  labiaux  ne  dépassant  pas  les 
maxillaires  :  les  deux  premiers  articles  très-courts;  le  premier 
ne  dépassant  pas  V extrémité  de  Véchancrure  du  menton  ;  le 
troisième  presque  cylindricpœ  et  renflé  ;  le  dernier  beaucoup 
plus  mince ,  court  et  grossissant  très -légèrement  vers  l'ex- 
trémité. 

Ce  genre  avait  d'abord  été  établi  par  Latreille;  mais  ne  l'ayant 
pas  ensuite  trouvé  assez  tranché,  il  s'est  contenté  de  donner  la 
figure  de  la  seule  espèce  connue ,  dans  la  première  livraison  de 
V Iconographie  des  coléoptères  d'Europe ,  sous  le  nom  de  Cicin- 
dela  Quadrinotata.  Cependant  cet  insecte  me  paraissant  devoir 
former  un  genre  particulier,  je  lui  ai  conservé  le  nom  qui  lui 


EUPROSOPUS.  l5l 


avait  d'abord  été  donné  par  Latreille.  En  effet,  il  diffère  essen- 
tiellement des  Cicindela  par  les  palpes  labiaux,  dont  le  troisième 
article  est  renflé  et  assez  gros ,  et  dont  le  dernier  est  beaucoup 
plus  mince  et  assez  court  ;  et  par  les  trois  premiers  articles  des 
tarses  antérieurs  des  mâles  ,  qui  sont  aplatis  ,  carénés  longitu- 
dinalement  en-dessus ,  ciliés  également  des  deux  côtés  ,  dont  les 
deux  premiers  vont  en  s'élargissant  un  peu  vers  l'extrémité,  et 
sont  légèrement  échancrés ,  et  dont  le  troisième  est  presque  en 
cœur.  Les  antennes  sont  aussi  un  peu  plus  minces  et  plus  déliées, 
et  elles  paraissent  être  un  peu  plus  grosses  vers  l'extrémité.  Les 
yeux  sont  très -gros  et  très -saillants,  presque  comme  dans  les 
Therates.  L'écusson  est  placé  im  peu  plus  haut,  et  sa  pointe  ne 
dépasse  presque  pas  la  base  des  élytres.  Celles-ci  sont  plus  allon- 
gées et  plus  parallèles  que  dans  toutes  les  espèces  de  Cicindela. 
L'avant-dernier  anneau  de  l'abdomen  des  mâles  est  assez  forte- 
ment échancré.  Les  pattes  sont  très-longues  et  assez  déliées. 

I.     E.     QUADRINOTATUS. 

Viridis ,  nitidus  ;  elytris  œneo  variegatis  alboque  quadri- 

maculatis.  „^  ^ 

Cicindela  Qiiadrinotata.  Iconographie,  i .  p.  38.  t.  i.  fig.  6. 

Long.  7,  8  lignes.  Larg.  i  f,  •!  \  lignes. 

La  lèvre  supérieure  est  d'une  couleur  jaunâtre;  elle  est  assez 
grande,  avancée,  arrondie,  un  peu  convexe  ,  et  elle  a  sept  den- 
telures à  sa  partie  antérieure ,  un  peu  plus  marquées  dans  ta 
femelle  que  dans  le  mâle.  Les  mandibules  sont  jaunâtres  avec 
l'extrémité  obscure.  Les  palpes  sont  jaunâtres  ;  dans  la  femelle 
les  deux  derniers  articles  des  maxillaires  et  le  dernier  des  la- 
biaux, dans  le  mâle  l'extrémité  du  dernier  article  seulement , 
sont  d'un  brun-noirâtre.  Les  antennes  sont  à  peu  près  de  la 
longueur  de  la  moitié  du  corps  ;  elles  sont  minces ,  déliées ,  et  elles 
vont  un  peu  en  grossissant  vers  le  bout;  elles  sont  obscures,  et 
leurs  trois  premiers  articles  sont  jaunâtres  en-dessous.  La  tête 
est  d'un  vert-brillant;  elle  a  deux  lignes  longitudinales  enfon- 


l52  EUPROSOPUS. 

cées  entre  les  yeux,  un  sillon  transversal  qui  les  unit,  et  une 
petite  élévation  sur  le  front,  un  peu  au-dessus  des  antennes. 
Elle  a  quelques  stries  le  long  des  yeux,  et  quelques  rides  très- 
peu  marquées  à  sa  partie  postérieure.  Les  yeux  sont  d'un  brun- 
noirâtre  ;  ils  sont  arrondis,  très  gros  et  très-saillants.  Le  cor- 
selet est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  un  peu  plus  étroit  qu'elle; 
'I  a  deux  sillons  transversaux,  bien  marqués,  et  une  ligne  lon- 
gitudinale très-peu  enfoncée.  Ses  côtés' sont  un  peu  arrondis, 
et  ses  bords  antérieur  et  postérieur  sont  un  peu  relevés.  Les 
élytres  sont  presque  le  double  plus  larges  que  le  corselet;  elles 
sont  très-allongées,  parallèles,  et  très-peu  convexes;  leur  ex- 
trémité est  presque  tronquée  et  terminée  par  trois  petites 
pointes  très- peu  marquées,  dont  l'intermédiaire  est  la  moins 
saillante.  Elles  sont  d'une  couleur  bronzée-obscure ,  et  elles  ont 
une  ligne  d'un  vert-brillant,  qui,  partant  de  l'angle  de  la  base  , 
va  en  obliquant  jusqu'à  un  peu  plus  du  milieu  des  élytres  ;  une 
autre  ligne  le  long  de  la  suture,  qui  ne  va  pas  tout-à-fait  jusqu'à 
l'extrémité,  et  dont  la  partie  supérieure  se  recourbe  près  de  la 
base  et  se  joint  à  la  première;  et  une  tache  de  la  même  couleur 
tout-à-fait  à  l^extrémité  près  de  la  suture.  Elles  ont  en  outre  sur 
chaque  deuxîifeches  blanches,  arrondies,  la  première  à  peu 
près  au  milieu,  près  du  bord  extérieur,  et  la  seconde  sur  la 
même  ligne  près  de  l'extrémité.  Toute  la  partie  verte  est  forte- 
ment ridée;  celle  bronzée  est  lisse  avec  quelques  points  enfon- 
cés à  la  base.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  vert-brillant;  l'ex- 
trémité de  l'abdomen  est  plus  obscure.  Les  pattes  sont  longues 
et  déliées  ;  les  cuisses  sont  jaunâtres  ;  leur  extrémité ,  les  jambes 
et  les  tarses  sont  d'un  brun-obscur. 
Il  se  trouve  au  Brésil. 

Vi.  CTENOSTOMA.  Klug. 

Caris   Fischer.  Collyris.  Fabricius. 

Les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  des  mâles  dilatés; 
le  troisième  prolongé  obliquement  en  dedans.  Corps  étroit  et 


CTENOSTOMA.  1 53 

allongé.  Corselet  en  forme  de  nœud  globuleux.  Antennes  séta- 
cées.  Palpes  très-saillants. 

Fabiicius  avait  placé  la  seule  espèce  qu'il  connaissait  de  ce 
genre  parmi  ses  Collyris ,  avec  lesquelles  cependant  les  Cteno- 
stoma  ont  bien  peu  de  rapports.  Fischer,  dans  son  Entojnographie 
de  la  Russie ,  en  avait  fait  connaître  une  autre  espèce  sous  le 
nom  générique  de  Caris ,  nom  déjà  employé  par  Latreille  pour 
désigner  un  genre  à' Arachnides  ;  et  peu  de  temps  après,  Klug, 
qui  n'avait  pas  connaissance  de  son  travail ,  a  établi  le  même 
genre ,  dans  son  Entomologiœ  hrasilianœ  spécimen ,  sous  le  nom 
de  Ctenostoma ,  que  Latreille  a  conservé  dans  V Iconographie  des 
Coléoptères  d'Europe. 

Les  Ctenostoma  diffèrent  essentiellement  des  Colliuris  et  des 
Tricondyla  par  la  dent  qui  se  trouve  au  milieu  de  l'échan- 
crure  du  menton  ;  par  leurs  palpes  très-saillants,  dont  les  labiaux 
un  peu  plus  longs  que  les  maxillaires  ont  les  deux  premiers  ar- 
ticles très  -  courts ,  le  troisième  très-long  et  cylindrique ,  et  le 
dernier  court  et  sécuriforme  ;  et  par  les  antennes  qui  sont  longues , 
minces  et  sétacées. 

Ils  différent  des  autres  genres  de  cette  tribu  par  leur  forme 
étroite  et  allongée,  et  par  les  tarses  antérieurs  des  mâles,  dont 
les  trois  premiers  articles  sont  dilatés ,  et  dont  le  troisième  est 
prolongé  obliquement  en  dedans,  comme  dans  le  genre  Tri- 
condyla. 

La  tête  est  assez  grande ,  plane  et  presque  en  forme  de  lo- 
sange. Les  yeux  sont  petits,  assez  saillants  sur  les  côtés,  mais 
nullement  en-dessus.  La  lèvre  supérieure  est  avancée,  arrondie, 
convexe,  et  elle  a  plusieurs  dentelures.  Le  corselet  est  en  forme 
de  nœud  presque  globuleux,  avec  les  bords  antérieur  et  posté- 
rieur relevés  en  forme  de  bourrelet.  L'écusson  est  presque  en- 
tièrement caché  par  le  corselet,  et  sa  pointe  n'atteint  pas  la  base 
des  élytres.  Celles-ci  sont  allongées,  rétrécies  antérieurement ,  et 
elles  vont'en  s'élargissant  plus  ou  moins  vers  l'extrémité,  suivant 
les  espèces.  L'avant  dernier  anneau  de  l'abdomen  des  mâles  est 
légèrement  échancré.  Les  pattes  sont  longues  et  déliées. 


1^4  CTENOSTOMA. 

Fischer  et  Latreille  disent  que  ces  insectes  sont  aptères.  Klug 
leur  donne  des  ailes  médiocres.  Ne  possédant  qu'un  seul  indi- 
vidu de  chacune  des  espèces  de  ce  genre,  je  n'ai  pas  osé  les  dé- 
truire pour  vérifier  ce  fait. 

Ce  genre  ne  renferme  jusqu'à  présent  que  trois  espèces  qui 
appartiennent  toutes  les  trois  aux  régions  équinoxiales  de  l'Amé- 
rique méridionale. 

I.   C.   FORMICARIUM. 

Wigro-œneum  ;  elytris pimctatis  ,  macula  média  transversa  flava. 

Klug.  Ctenostoma.  p.  4-  n**  i. 

Klug,  Entomologiœ  hrasilianœ  spccùnen.  p.  28.  t.  21.  fig.  7. 

Collyris  Formicaria.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  2260  n"  3. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  236.  n^  3. 

Long.  5  \_  lignes.  Larg.  1  ligne. 

Cette  espèce,  que  M.  Klug  regarde  comme  la  véritable  Col- 
lyris Formicaria  de  Fabricius,  ressemble  beaucoup  à  la  Trino- 
tatiim ,  mais  elle  est  un  peu  plus  étroite  et  plus  cylindrique.  Les 
antennes  sont  entièrement  d'un  brun  un  peu  roussâtre.  La  tête 
est  un  peu  plus  petite;  elle  est  presque  lisse,  et  elle  a  un  sillon 
très  -  marqué  en  demi  -  cercle  à  sa  partie  postérieure ,  et  deux 
lignes  longitudinales  enfoncées  entre  les  yeux.  Ceux-ci  sont  plus 
saillants.  Le  milieu  du  corselet  est  un  peu  plus  globuleux.  Les 
élytres  sont  plus  allongées,  plus  cylindriques,  et  elles  ne  sont 
presque  pas  renflées  postérieurement.  Leur  extrémité  estéchan- 
crée  et  n'est  pas  prolongée.  Elles  sont  fortement  ponctuées,  sur- 
tout vers  la  base ,  mais  les  points  ne  sont  pas  réunis  et  ils  ne  for- 
ment pas  de  rides  transversales.  Elles  ont  un  peu  au-delà  du 
milieu  une  tache  transversale,  jaune,  un  peu  oblique,  qui  ne 
touche  ni  au  bord  extérieur  ni  à  la  suture  ;  on  ne  voit  de 
taches  jaunes  ni  à  la  base ,  ni  à  l'extrémité.  Les  pattes  sont  un 
peu  plus  brunes  ,  et  il  y  a  moins  de  jaune  à  la  base  des  cuisses. 

Elle  m'a  été  donnée  par  M.  Chevrolat,  qui  l'avait  reçue  de 
Cayenne.  Elle  se  trouve  aussi  dans  les  parties  septentrionales  du 
Brésil. 


CTENOSTOMA.  l55 

2,  C   Trinotatum. 

Nigro-œneum  ;  elytris  transversim  nigosis ,  postice  punctatis , 
fasciis  diiabus  apiceqae  flavis . 

Rlug.  Ctenostoma.  p.  5.  n°  2. 
C  Formicaria.  Iconographie.!,  p.  35.  t.  2.1ig.  i. 
Caris  Trinotata.  Fischer.  Entomographie  de  la  Russie,  i.  Genre 
des  insectes,  p.  99.  Caris  Fasciata,  idem.  t.  i.  fig.  3. 

Long.  5  i  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Cette  espèce  étant  la  plus  connue  des  trois  qui  composent.ee 
genre ,  j'en  donnerai  une  description  plus  détaillée ,  et  c'est  à  elle 
que  je  rapporterai  les  descriptions  comparatives  (ïes  deux  au- 
tres. La  lèvre  supérieure  est  d'un  noir -bronzé;  elle  est  assez 
avancée  ;  elle  a  trois  dentelures  bien  marquées  sur  la  même 
ligne  à  sa  partie  antérieure,  et  une  autre  de  chaque  côté.  Les 
mandibules  sont  d'un  noir-bronzé  obscur.  Les  palpes  sont  très- 
grands,  très-saillants  et  d'un  noir-obscur.  Les  antennes  sont  un 
peu  plus  courtes  que  le  corps  ;  elles  sont  filiformes ,  minces  et 
déliées;  leurs  deux  premiers  articles  sont  jaunâtres  avec  une 
tache  obscure  qui  occupe  presque  toute  la  partie  supérieure  ; 
tous  les  autres  sont  brunâtres.  La  tête  est  d'un  noir-bronzé;  elle 
est  assez  large,  presque  en  losange,  plane,  et  elle  a  quelques 
enfoncements  irréguliers  entre  les  yeux;  ceux-ci  sont  brunâtres 
et  peu  saillants.  Le  corselet  est  à  peu  près  de  la  couleur  de  la 
tête ,  un  peu  plus  brillant  et  un  peu  plus  verdâtre  ;  il  a  deux  sil- 
lons transversaux  très -marqués:  le  premier  près  du  bord  an- 
'  térieur,  et  le  second  près  du  bord  postérieur;  la  partie  entre 
les  deux  sillons  est  arrondie  presque  globuleuse  et  très-lisse  ; 
les  bords  antérieur  et  postérieur  sont  relevés  en  bourrelet,  et 
l'on  aperçoit  une  ligne  transversale  enfoncée  entre  le  sillon  et 
le  bord  postérieur.  Les  élytres  sont  allongées  ,  très-étroites  à  leur 
base  et  un  peu  renflées  postérieurement  ;  leur  extrémité  est  un 
peu  prolongée,  tronquée  et  presque  échancrée.  Elles  sont  for- 
tement ponctuées,  et,  depuis  la  base  jusqu'à  la  seconde  bande 


l56  CTENOSTOMA. 

jaune,  les  points  se  confondent  et  forment  des  rides  transver- 
sales assez  distinctes.  Elles  ont  trois  bandes  d'un  jaune-pâle  :  la 
première  près  de  la  base,  peu  distincte;  la  seconde  un  peu  au-delà 
du  milieu  ,  plus  large ,  mieux  marquée  et  interrompue  à  la  su- 
ture; et  la  troisième,  assez  étroite  et  peu  distincte,  tout-à-fait  à 
l'extrémité.  On  aperçoit  sur  la  tête,  le  corselet  et  les  élytres 
quelques  poils  assez  longs ,  mais  très-éloignés  les  uns  des  autres. 
Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir  -  bronzé  obscur.  Les  pattes 
sont  longues  et  déliées  ;  elles  sont  d'un  noir-brunâtre  légèrement 
bronzé  avec  la  base  des  cuisses  d'un  jaune-pâle. 

Elle  se  trouve  au  Brésil,  particulièrement  dans  les  environs 
de  Rio  Janeiro. 

3.  C.    RUGOSUM. 

Nigro-œneuni  ;  clytris  transversim  ra^osis ,  postice  lœv isatis  y 
jasciis  duahiis  flavis  apiceque  late  pallido. 

Klug.  Cteiiostoma.  p.  7.  n^  3.  t.  3.  fig.  3. 

Long.  6  \  lignes.  Larg.  1  \  ligne. 

Elle  ressemble  aussi  beaucoup  à  la  Trinutatam ,  mais  elle  est  un 
peu  plus  grande  et  proportionnellement  un  peu  plus  large.  La 
tête  est  plus  grande,  plus  large,  et  le  front  est  couvert  de  points 
enfoncés  beaucoup  plus  nombreux  et  presque  contigus.  Les 
élytres  sont  moins  étroites  à  leur  base  ,  et  elles  vont  en  s'élargis- 
sant  d'une  manière  plus  insensible.  Leur  extrémité  est  arrondie; 
elles  sont  ridées  de  la  même  manière  depuis  la  base  jusqu'à  la 
seconde  bande  jaune,  mais  la  partie  postérieure  est  presque  lisse, 
surtout  vers  l'extrémité.  La  bande  de  la  base  est  un  peu  plus 
large  et  plus  distincte ,  et  elle  est  ainsi  que  celle  du  milieu  d'un 
jaune  un  peu  plus  pâle  ;  toute  la  partie  entre  la  seconde  bande 
et  l'extrémité  est  d'une  couleur  jaunâtre  im  peu  obscure.  Les 
pattes  sont  d'une  couleur  plus  noire  et  presque  bronzée,  et  il 
y  a  moins  de  jaune  à  la  base  des  cuisses. 

Elle  se  trouve  au  Brésil,  et  elle  m'a  été  donnée  par  M.  Che- 
vrolat. 


THERATES.  l57 


VII.   THERATES.   Latreille. 

EuRYCHiLES.  Bonelli.  Cicindela.  Fahriciiis. 

Tarses  presque  semblables  dans  les  deux  sexes  ;  le  troisième  article 
plus  court  que  les  deux  premiers  et  légèrement  échancré  à  son 
extrémité  ;  le  quatrième  très-court  et  en  cœur.  Point  de  dent  au 
milieu  de  l'échancrure  du  menton.  Palpes  maxillaires  internes 
très-petits ,  peu  distincts  et  d'un  seul  article. 

Latreille  a,  le  premier,  indiqué  ce  genre  dans  l'ouvrage  sur 
le  règne  animal  de  Cuvier,  et  presqu'en  même  temps  Bonelli  en 
a  exposé  les  caractères  sous  le  nom  à'Eurychiles,  dans  le  Recueil 
des  Mémoires  de  l'Académie  royale  des  sciences  de  Turin.  Fa- 
bricius  l'avait  confondu  avec  ses  Cicindela;  il  en  décrit  trois  es- 
pèces :  Labiatay  Flavilabris  et  Fasciata.  Latreille  en  a  figuré  deux 
autres  espèces,  sous  les  noms  de  Cœrulea  et  de  Spinipennis,  dans 
la  première  livraison  de  V Iconographie  des  Coléoptères  d'Eu- 
rope, 

Les  Therates  sont  suffisamment  distinguées  des  Cicindela  et 
de  tous  les  autres  genres  de  cette  tribu ,  par  l'absence  de  dent 
au  milieu  de  l'échancrure  du  menton;  par  la  petitesse  des  palpes 
maxillaires  internes ,  qui  sont  peu  distincts  et  d'un  seul  article;  et 
surtout  par  les  tarses  qui  sont  presque  semblables  dans  les  deux 
sexes,  et  dont  les  deux  premiers  articles  sont  allongés  et  pres- 
que cylindriques ,  et  dont  le  troisième ,  plus  court  que  les  deux 
premiers ,  va  un  peu  en  grossissant  et  est  échancré  à  son  ex- 
trémité pour  recevoir  le  quatrième ,  qui  est  très-court  et  en 
forme  de  cœur. 

Elles  ont,  à  la  première  vue,  quelques  rapports  avec  les  Cicin- 
dela des  troisième  et  septième  divisions;  mais  elles  en  diffè- 
rent par  la  lèvre  supérieure,  qui  est  très-grande,  en  forme  de 
demi-ovale ,  légèrement  convexe,  très-avancée  et  recouvrant 
presque  entièrement  les  mandibules;  par  les  yeux  qui  sont  très- 
saillants;  par  le  corselet,  dont  le  milieu ,  arrondi  et  presque  glo- 
buleux, est  séparé  de  ses  deux  extrémités  par  un  sillon  trans- 
versal  très-profond;  enfin,  par  les  élytres  qui  ont  une  petite 


I  58  T  H  K  R  A  T  E  s, 

élévation  assez  marquée  à  leur  base,  et  dont  l'extrémité  est 
échancrée  ou  se  termine  en  pointe  assez  aiguë.  L'avant-der- 
nier anneau  de  l'abdomen  des  mâles  est  assez  fortement 
échancré. 

Ces  insectes  paraissent  habiter  exclusivement  les  îles  au  nord 
de  la  Nouvelle-Hollande  et  celles  de  la  Sonde. 

1.  T.  Labiata. 

Cjanea ,  nitida  ;  lahro ,  jemorihus  ahdomineque  rufis. 

Cicindela  Lahiata.  Fabr.  Sys,  cl.  i.  p.  282.  n**  3. 
ScH.  Syn.  ins.  r.  p.  238.  n^  3. 

Eurychiles  Lahiata.  Bonelli.  Memorie  délia  R.  accademia  di 
Torino.  xxiii.  parte  i.  p.  248.  n**  i. 

Long.  9  \  lignes.  Larg.  2  |  lignes. 

Tout  le  corps  est  en-dessus  d'un  beau  bleu-foncé  avec  des  re- 
flets violets.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  jaune -roussâtre  avec 
une  tache  d'un  noir-obscur  au  milieu  de  sa  base;  elle  est  très- 
grande,  très -avancée,  légèrement  convexe,  en  forme  de  demi- 
ovale  allongé  ;  elle  a  huit  petites  dentelures  à  sa  partie  antérieure, 
dont  les  deux  latérales  sont  plus  grandes  que  les  autres ,  et  une 
autre  de  chaque  côté  un  peu  en  arrière.  Les  mandibules  sont 
grandes,  arquées,  d'un  rouge-ferrugineux  ,  avec  l'extrémité,  les 
dents  et  tout  le  bord  intérieur  noirâtres.  Les  palpes  sont  d'un 
rouge-ferrugineux  avec  le  dernier  article  d'un  noir-obscur.  Les 
antennes  sont  assez  courtes;  leur  premier  article  est  d'un  rouge 
ferrugineux,  les  autres  sont  obscurs.  La  tête  est  assez  grande; 
elle  est  lisse,  et  elle  a  un  enfoncement  semi-circulaire  entre  les 
yeux,  et  une  proéminence  assez  forte  sur  le  front  un  peu  au- 
dessus  des  antennes.  Les  yeux  sont  gros ,  très-saillants  et  d'un 
gris-brunâtre.  Le  corselet  est  presque  cylindrique  ;  il  a  deux 
sillons  transversaux  très-profonds  :  l'un  près  du  bord  antérieur, 
l'autre  près  du  bord  postérieur  ;  la  partie  entre  les  deux  sillons 
est  plus  large  que  longue,  arrondie  et  très-lisse;  les  bords  an- 
térieur et  postérieur  sont  relevés  en  bourrelet.  Les  élytres  sont 
presque  le  double  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  allon- 


therÀtes.  i5o 

gées,  parallèles  et  assez  convexes;  elles  sont  légèrement  ponc- 
tuées, et  elles  ont  une  petite  élévation  à  leur  base  ;  leur  extrémité 
estéchancrée  près  de  la  suture,  et  elle  forme  deux  petites  pointes, 
l'une  au  milieu  et  l'autre  à  l'extrémité  de  la  suture.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  bleu  -  violet,  quelquefois  un  peu  verdâtre. 
L'abdomen  est  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  cuisses  et  la  base  des 
quatre  jambes  antérieures  sont  de  la  même  couleur;  les  jambes 
postérieures,  l'extrémité  des  quatre  autres  et  les  tarses  sont  d'un 
bleu-noirâtre. 

Elle  a  été  trouvée  par  M.  de  la  Billardière,  et  par  M.  Gaudi- 
chaud ,  naturaliste  de  l'expédition  du  capitaine  Freycinet ,  dans 
les  îles  au  nord  de  la  Nouvelle  -  Hollande.  Il  paraît  qu'elle  se 
tient  ordinairement  sur  les  feuilles  des  arbres  et  qu'elle  vole  avec 
rapidité. 

2.  T.  DiMiDiATA.  Mihi. 

Cyanea  ,  nitida  ;  elytrorum  hasi ,  lahro ,  pedibiis   ahdominequp 

flavis. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  la  Labiata.  La  lèvre  supé- 
rieure  est  jaune  ;  elle  a  six  petites  dentelures  presque  sur  la 
même  ligne  à  sa  partie  antérieure,  et  une  autre  de  chaque  côté 
un  peu  en  arrière.  Les  mandibules  sont  jaunes  avec  l'extrémité 
noirâtre.  Les  palpes  sont  d'un  jaune  un  peu  roussâtre.  Les  an- 
tennes sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  corselet 
réunis;  leurs  trois  premiers  articles  sont  d'une  couleur  jaunâtre 
en-dessous;  le  dessus  et  tous  les  autres  articles  sont  d'un  brun- 
obscur.  La  tête  est  d'un  bleu  quelquefois  un  peu  violet ,  quel- 
quefois un  peu  verdâtre;  elle  est  très-lisse  et  brillante,  elle  n'a 
pas  d'enfoncement  entre  les  yeux ,  et  la  proéminence  du  front 
est  moins  marquée  que  dans  la  Labiata.  Les  yeux  sont  propor- 
tionnellement un  peu  plus  gros  et  un  peu  plus  saillants.  Le  cor- 
selet est  de  la  couleur  de  la  tête  ;  la  partie  entre  les  deux  sillons 
est  un  peu  plus  globuleuse  que  dans  la  Labmta.l^eîi  élytres  sont 
de  la  couleur  du  corselet;  elles  ont  une  bande  jaune  qui  occupe 


l6o  THERATES. 

toute  la  base  et  qui  va  à  peu  près  jusqu'au  quart  de  leur  lon- 
gueur. Elles  sont  un  peu  plus  fortement  ponctuées  que  dans  la 
Lahiata  ;  elles  sont  terminées  par  une  pointe  assez  forte  et  assez 
aiguë  près  de  la  suture,  et  elles  ont  en  outre  une  très  -  petite 
dent  près  de  cette  pointe  et  un  peu  en  dehors.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  bleu  un  peu  noirâtre.  L'abdomen  et  les  pattes 
sont  jaunes. 

Elle  faisait  partie  d'une  collection  venant  de  l'île  de  Java,  que 
j'ai  achetée  à  Marseille. 

VIIL  TRICONDYLA.  Latreille. 

CiciNDELA.  Olivier.  CoLLYRis.  SchœnheiT. 

Les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  des  mâles  dilatés  ; 
le  troisième  prolongé  obliquement  en  dedans.  Corps  étroit  et 
allongé.  Corselet  en  forme  de  nœud  ovalaire.  Antennes  filifor- 
mes. Palpes  peu,  saillants  ;  pénultième  article  des  labiaux  di- 
laté. Point  de  dent  au  milieu  de  V échancrure  du  menton. 

Ce  genre  établi  par  Latreille  sur  la  Cicindela  aptera  d'Olivier, 
qui  ne  paraît  pas  être  le  même  insecte  que  la  Collyris  aptera  de 
Fabricius,  approche  beaucoup,  à  la  première  vue,  du  genre  Col- 
liuris  ;  mais  il  en  diffère  essentiellement  par  les  tarses ,  dont  le 
quatrième  article  est  un  peu  échancré,  avec  la  partie  intérieure 
un  peu  plus  longue,  mais  qui  n'est  nullement  prolongé  et  dont 
les  trois  premiers  articles  des  pattes  antérieures  sont  dilatés 
dans  les  mâles,  et  ont  leur  troisième  article  prolongé  oblique- 
ment en  dedans,  comme  dans  le  genre  Ctenostoma  ;  par  les  an- 
tennes qui  sont  filiformes ,  et  qui  ne  vont  pas  en  grossissant  vers 
l'extrémité  ;  par  le  corselet ,  qui  est  en  forme  de  nœud  ovalaire 
avec  les  bords  antérieur  et  postérieur  relevés  en  bourrelet  ; 
par  la  tète  ,  dont  les  yeux  sont  un  peu  plus  grands  et  plus 
saillants  ,  et  qui  n'est  presque  pas  rétrécie  postérieurement; 
par  les  ély très,  qui  vont  en  s'élargissant  un  peu  plus  vers  l'ex- 
trémité ,  et  qui  se  relèvent  plus  ou  moins  en  bosse  un  peu  au- 
delà  du  milieu  ;  et  par  l'avant-dernier  anneau  de  l'abdomen  des 
mâles ,  qui  est  assez  fortement  échancré. 


TRICONDYLA.  l6l 

Ces  insectes  paraissent  aptères  ;  ils  habitent  les  mêmes  con- 
trées que  les  Colliaris.  Je  n'en  possède  qu'une  espèce ,  mais  qui 
n'est  pas  la  même  que  celle  figurée  par  Latreille  dans  Vlcono- 
gi'aphie  des  Coléoptères  d'Europe. 

I.  T.  C  Y  ANE  A.  Mihi. 

Cyanea;  ely tris  prof unde  panctatis ,  antice  subriigatis ,  pone  mé- 
dium gibbosis  ;  femoribus  ferrugiiieis. 

Long.  8  î  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup,  à  la  première  vue,  à  une  Colliuris.  Elle 
est  entièrement  en-dessus  d'une  couleur  bleue  un  peu  violette, 
lia  lèvre  supérieure  est  assez  avancée,  convexe  ;  elle  a  une  im- 
pression assez  marquée  de  chaque  côté  :  elle  a  quatre  dentelures 
assez  marquées  presque  sur  la  même  ligne  à  sa  partie  antérieure, 
et  une  autre  plus  petite  de  chaque  côté.  Les  mandibules  sont 
entièrement  recouvertes  par  la  lèvre  supérieure.  Les  palpes  sont 
d'un  rouge-ferrugineux  avec  les  deux  derniers  articles  des  maxil- 
laires et  le  dernier  des  labiaux  d'un  bleu-noirâtre.  Les  antennes 
sont  presque  aussi  longues  que  la  tête  et  le  corselet  réunis;  elles 
sont  minces  et  filiformes  ;  leurs  quatre  premiers  articles  sont 
d'un  bleu-noirâtre  avec  une  petite  tache  jaunâtre  vers  l'extré- 
mité des  troisième  et  quatrième  ;  les  autres  sont  obsciu^s.  La  tête 
est  assez  grande  ;  elle  ne  se  rétrécit  pas  postérieurement  comme 
dans  les  Colliuris,  et  elle  ne  se  termine  pas  par  un  col  distinct; 
elle  a  un  enfoncement  assez  considérable  entre  les  yeux,  dont 
le  milieu  est  un  peu  relevé  en  bosse  allongée;  les  deux  côtés  le 
long  des  yeux  sont  finement  striés.  Les  yeux  sont  très -gros, 
très-saillants  et  d'un  brun-jaunâtre.  Le  corselet  est  très-allongé  et 
beaucoup  plus  étroit  que  la  tête  ;  il  a  deux  sillons  transversaux  : 
^le  premier  près  du  bord  antérieur,  et  le  second  près  du  bord 
postérieur;  la  partie  entre  les  deux  sillons  est  en  forme  de  nœud 
ovalaire;  elle  est  lisse;  elle  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée, 
très-peu  marquée,  et  une  autre  de  chaque  côté  presque  en  demi- 
cercle.  Les  bords  antérieur  et  postéiieur  sont  relevés  en  bour- 
relet, et  l'on  voit  une  ligne  transversale  enfoncée  entre  le  sillon 
Tome  I.  II 


l6l  TRICONDYLA. 

et  le  bord  postérieur.  Les  élytres  sont  allongées,  à  peu  près  de 
la  largeur  du  corselet  ,  cylindriques  à  leur  base,  renflées  et 
bossues  postérieurement.  Leur  extrémité  est  un  peu  sinuée  et 
légèrement  arrondie  ;  elles  sont  très-fortement  ponctuées,  et,  de- 
puis la  base  jusqu'au  milieu,  les  points  se  confondent  et  parais- 
sent former  des  rides  transversales.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
bleu  un  peu  plus  clair  que  le  dessus.  Les  cuisses  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux.  Les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  bleu-noirâtre. 
Elle  se  trouve  dans  l'île  de  Java. 

IX.  COLLIURIS.   Latreille, 

CoLLYRis.  Fa hricius . 

Quatrième  article  de  tous  les  tarses  prolongé  obliquement  en  dedans 
dans  les  deux  sexes.  Corps  étroit  et  allongé.  Corselet  presque 
cylindrique,  rétréci  antérieurement .  Antennes  courtes,  grossis- 
sant plus  ou  moins  vers  l'extrémité.  Palpes  peu  saillants  ;  pénul- 
tième article  des  labiaux  dilaté.  Point  de  dent  au  milieu  de 
Véchancrure  du  mentoîi. 

Le  nom  de  Colliuris  a  été  primitivement  donné  par  Degéer  à 
un  insecte  appartenant  au'genre  Casnonia  de  Latreille.  Fabricius, 
en  établissant  ensuite  celui  dont  il  est  ici  question,  lui  a  donné 
le  nom  de  Collyris  ;  mais  Latreille  et  la  plupart  des  autres  ento- 
mologistes ayant  adopté  celui  de  Colliuris ,  j'ai  cru  devoir  me 
conformer  à  cette  dénomination. 

Les  Colliuris  diffèrent  de  presque  tous  les  autres  genres  de  cette 
tribu  par  leur  forme  allongée  et  presque  cylindrique.  Les  seuls 
avec  lesquels  elles  aient  quelques  rapports  sontles  Ctenostoma  et 
les  Tricondjla  ;  mais  elles  diffèrent  du  premier  par  l'absence 
de  dent  au  milieu  de  l'échancrure  du  menton;  par  les  palpes, 
qui  sont  peu  saillants,  et  dont  les  labiaux  ont  le  premier  article 
dilaté  presque  en  triangle,  avec  une  dent  à  son  extrémité  inté- 
rieure ;  le  second  très-court  et  à  peine  visible  ;  le  troisième  plus 
ou  moins  dilaté  et  aplati,  ou  tout  au  moins  courbé;  et  le  der- 
nier séciuiforme,  surtout  dans  les  mâles  :  et  de  tous  les  deux 


COLLIURIS.  l63' 

par  les  antennes  qui  sont  courtes  et  qui  vont  en  grossissant  plus 
ou  moins  vers  l'extrémité  ;  par  le  corselet  qui  est  presque  cylin- 
drique et  rétréci  antérieurement;  et  par  les  tarses  qui  paraissent 
semblables  dans  les  deux  sexes,  et  dont  le  quatrième  article  de 
toutes  les  pattes  est  prolongé  obliquenfient  en  dedans  en  forme 
d'appendice  ovale. 

Les  Colliuris  ont  la  tête  assez  grosse,  arrondie,  très-rétrécie 
postérieurement  et  tenant  au  corselet  par  un  col  court  et  beau- 
coup plus  étroit  qu'elle.  La  lèvre  supérieure  est  arrondie,  con- 
vexe et  dentelée  antérieurement.  Les  antennes  sont  assez  courtes, 
renflées  plus  ou  moins  vers  l'extrémité ,  avec  le  troisième  ar- 
ticle assez  long  et  courbé.  L'écusson  est  presque  entièrement 
caché  par  le  corselet,  et  sa  pointe  n'atteint  pas  la  base  des  élytres. 
Celles-ci  sont  allongées,  presque  cylindriques;  elles  s'élargissent 
presque  insensiblement  vers  l'extrémité,  et  elles  sont  plus  ou 
moins  ridées  et  ponctuées.  L'avant-dernier  anneau  de  l'abdomen 
des  mâles  n'est  échancré  que  très  légèrement.  Les  pattes  sont 
longues  et  déliées. 

Ces  insectes  paraissent  tous  pourvus  d'ailes.  Toutes  les  espèces 
connues  jusqu'ici  ont  été  trouvées  dans  les  parties  les  plus  mé- 
ridionales de  l'Asie  et  dans  les  îles  au  nord  de  la  Nouvelle- 
Hollande. 

I.   C.  LONGICOLLIS. 

Cyanea;  elytris  profunde  punctatis ,  in  mcdio  subrugatis,  apice 
rotundatis,  suhemarglnatls ;  femoribiis  tarsisqiœ posticis  ferrugl- 
neis  ;  antennis  capitc  lougiorihiis ,  extrorsum  vix  crussiorihus. 

Iconographie,  i.  p.  67.  t.  2.  fig.  3. 

Colljris  Longicollis.  Fabr.  Sys.  cl.  i.  p.  226.  n**  i. 

ScH.  Syn,  îns.  i.  p.  236.  n°  i. 

Long.  7,7^  lignes.  Larg.  i  |,  i  |  ligne. 

Sa  forme  est  très-allongée  et  presque  cylindrique,  et  elle  est 
en-dessus  d'une  couleur  bleue,  quelquefois  un  peu  violette.  La 

II . 


l64  COLLIURIS. 

lèvre  supérieure  est  avancée  et  convexe  ;  elle  est  coupée  presque 
carrément,  et  elle  a  cinq  dentelures  égales  presque  sur  la  même 
ligne  à  sa  partie  antérieure,  et  une  autre  de  chaque  côté  un  peu 
en  arrière.  Les  mandibules  sont  peu  saillantes.  Les  palpes  sont 
d'un  bleu-violet  foncé.  Ces  antennes  sont  deux  fois  aussi  longues 
que  la  tète  ;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  bleus  avec  une 
petite  tache  jaunâtre  vers  l'extrémité  des  troisième  et  quatrième; 
les  autres  sont  obscurs  :  le  premier  article  est  assez  gros;  le 
second  très-court  ;  le  troisième  très-long  est  un  peu  courbé;  le 
quatrième  moitié  plus  court;  tous  les  autres  sont  à  peu  près  de  la 
même  longueur,  et  ils  vont  insensiblement  en  grossissant  vers 
l'extrémité.  La  tête  est  assez  grosse,  arrondie,  très-rétrécie  pos- 
térieurement, et  elle  tient  au  corselet  par  un  col  court  et  beaucoup 
plus  étroit  qu'elle;  elle  est  lisse,  et  elle  a  un  enfoncement  allongé 
entre  les  yeux  :  ceux-ci  sont  arrondis,  d'un  brun -jaunâtre  et 
très-saillants.  Le  corselet  est  plus  étroit  que  la  tête  ;  il  est  allongé 
et  cylindrique  ;  il  est  rétréci  près  de  son  bord  antérieur,  et  il  y 
forme  un  étranglement  bien  marqué;  il  a  un  sillon  transversal 
assez  profond  près  de  son  bord  postérieur,  et  une  ligne  enfoncée 
entre  le  sillon  et  le  bord.  Les  élytres  sont  allongées,  presque 
cylindriques;  elles  sont  à  leur  base  à  peu  près  de  la  largeur  de 
la  tête ,  et  elles  vont  un  peu  en  grossissant  vers  l'extrémité ,  qui 
est  arrondie  extérieurement  et  très-légèrement  échancrée  vers 
la  suture  :  elles  sont  très -fortement  ponctuées;  vers  la  base  les 
points  sont  très-marqués  et  peu  rapprochés  les  uns  des  autres  ; 
au  milieu  ils  se  confondent  et  ils  forment  presque  des  rides  trans- 
versales, et  vers  l'extrémité  ils  sont  beaucoup  plus  petits  et 
moins  marqués.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  bleu  un  peu  plus 
obscur  que  le  dessus.  Les  pattes  sont  assez  longues,  minces  et  dé- 
liées. Les  cuisses  sont  d'un  rouge-ferrugineux  ;  les  jambes  et  les 
tarses  sont  d'un  bleu  -  noirâtre  ;  l'extrémité  des  jambes  et  les 
trois  premiers  articles  des  tarses  postérieurs  sont  de  la  couleur 
des  cuisses. 

Cette  espèce,  qui  se  trouve  dans  l'île  de  Java,  m'a  été  en- 
voyée par  M.  Westermann ,  comme  la  véritable  Longlcollis  de 
Fab  ricins. 


COLLIURIS.         '  l65 

2.  C.  Emarginata.    Mihi^ 

Cyanea  ;  clytris  prof  aride  punctatis ,  apice  trancato-emarginatis  ; 
femorlbas  fcrragincis ;  antennis  capite  longioribus  ,  extrorsam 
vix  crassioribus. 

Iconographie,  i.  p.  67. 

C.  Lons^icollis .  Latreille.  Gênera  criistaceoriim  et  insecto- 
rum.  I.  p.  174.  n*'  i. 

Cicindela  Longicollis.  Oliv.  ii.  33.  p.  7.  n^  2.  t.  2.  fig.  17. 

Long.  5,  6  lignes.  Larg.  I?  i  t  ligne 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  précédente ,  et  elle  a  été  prise 
par  Olivier  et  par  presque  tous  les  autres  entomologistes  fran- 
çais pour  la  véritable  Longicollis.  Je  crois  que  c'est  d'elle  dont 
Fabricius  a  voulu  parler  dans  sa  description  en  disant  :  Duplo 
miriorem  ex  India  misit  D.  Daldorjf,  at  vix  distinctam.  Elle  est 
ordinairement  beaucoup  plus  petite,  et  elle  est  d'une  couleur 
bleue  plus  claire  et  quelquefois  un  peu  verdâtre.  La  lèvre  su- 
périeure est  un  peu  moins  convexe.  Les  antennes  vont  un  peu 
plus  en  grossissant  vers  le  bout; les  taches  jaunes,  qui  se  trou- 
vent sur  les  troisième  et  quatrième  articles,  sont  un  peu  plus 
grandes,  et  le  cinquième  article, et  quelquefois  même  le  sixième, 
sont  jaunes  avec  la  base  obscure.  Les  yeux  sont  un  peu  plus 
éloignés  l'un  de  l'autre,  et  ils  paraissent  un  peu  moins  saillants. 
L'étranglement  antérieur  du  corselet  finit  moins  brusquement , 
et  sa  partie  postérieure,  au  lieu  d'être  cylindrique,  va  insensible- 
ment en  s'élargissant.  Les  élytres  sont  moins  fortement  ponc- 
tuées; les  points  sont  un  peu  plus  rapprochés  les  uns  des  autres, 
et  ceux  du  milieu  ne  sont  pas  réunts  et  ne  paraissent  pas  former 
de  rides  transversales.  L'extrémité  du  côté  de  la  suture  est 
comme  tronquée  et  échancrée ,  ce  qui  les  fait  paraître  terminées 
par  deux  pointes  peu  saillantes ,  l'une  au  milieu  et  l'autre  à  l'ex- 
trémité de  la  suture.  L'extrémité  des  jambes  et  les  tarses  posté- 
rieurs sont  de  la  même  couleur  que  les  antérieurs. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 


l66  COLLIURIS. 

3.  C.  Crassicornis.  Mihi. 

Cyanea  ;  eljtris  profunde  punctatis ,  apice  rotimdatis ,  suhemar- 
ginatis  ;  femonbiis  ferrugifieis  ;  antennis  longitudine  capitis  ^ 
extrorsum  crassiorihus. 

C.  Longicollis.  Dej.  Cat.  p.  i. 

Long.  64,7  lignes.  Larg.  i  j,  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  aux  espèces  précédentes,  mais  elle  est  pro- 
portionnellement moins  allongée.  Elle  est  d'une  belle  couleur 
bleue,  un  peu  plus  claire  et  moins  violette  que  \si  Longicollis ,  et 
moins  verdâtre  que  VEmarginata.  La  lèvre  supérieure  est  un 
peu  moins  convexe,  et  les  sept  dentelures  qui  se  trouvent  à  sa 
partie  antérieure  sont  presque  sur  la  même  ligne.  Le  premier 
article  des  palpes  labiaux  est  roussâtre.  Les  antennes  ne  sont 
guère  plus  longues  que  la  tcte;  leurs  quatre  premiers  articles  sont 
à  peu  près  comme  dans  la  Longicollls ;  ils  sont  un  peu  plus 
courts,  et  ils  ont  de  même  une  tache  jaune  à  l'extrémité  des  troi- 
sième et  quatrième  articles  :  les  suivants  sont  beaucoup  plus 
courts,  plus  largc.s  et  plus  renflés.  La  tête  est  proportionnelle- 
ment plus  grosse;  les  yeux  sont  plus  éloignés  l'un  de  l'autre,  et 
l'on  voit  une  petite  bosse  assez  bien  marquée  au  milieu  de  l'en- 
foncement qui  les  sépare.  Le  corselet  est  à  peu  près  comme 
celui  de  VEmarginata  ,  mais  il  est  proportionnellement  un  peu 
plus  court;  l'étranglement  antérieur  est  un  peu  plus  marqué, 
et  sa  partie  postérieure  est  un  peu  plus  arrondie  et  un  peu 
moins  cylindrique.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  courtes  et  plus 
larges;  elles  sont  terminées  comme  dans  la  Longicollis ,  et  elles 
sont  à  peu  près  ponctuées  comme  celles  de  VEmarginata.  Les 
pattes  sont  comme  celles  de  VEmarginata ,  mais  elles  sont  pro- 
portionnellement un  peu  plus  courtes. 

Elle  m'a  été  donnée  à  Vienne ,  comme  venant  des  Indes 
orientales. 


CAR  A  BIQUE  s.  167 

TRONCATIPENNES. 

Cette  tribu  comprend  tous  les  genres  queLatreille  avait  placés 
dans  ses  trois  Stirps  :  Graphipteridcs ,  Crépitantes  et  Lotigopal- 
pati  de  son  Gênera  cnistaceoriun  et  insectoriim ,  et  dans  ses  deux 
premières  sections  de  la  tribu  des  carabiques  du  règne  animal 
de  Cuvier. 

Bonelli,  dans  ses  observations  entomologiques,  en  donnant  à 
sa  troisième  section  des  carabiques  le  nom  de  Troncatipennes , 
n'y  avait  fait  entrer  que  les  Crepita?ites  et  les  Longopalpati  de 
Latreille,  et  il  en  avait  même  exclu,  je  ne  sais  pourquoi,  le 
genre  Cymindis ,  qui  cependant  a  les  plus  grands  rapports  avec 
les  Lehia  et  les  Dromius ,  et  qui  ne  peut  en  être  éloigné. 

Ce  nom  de  Troncatipennes  indique  assez  le  principal  carac- 
tère des  insectes  composant  cette  tribu,  lequel  consiste  dans  les 
élytres  dont  l'extrémité  est  plus  ou  moins  coupée  carrément  et 
comme  tronquée.  Latreille,  en  adoptant  cette  division  dans 
\ Iconographie  des  Coléoptères  d'Europe ,  y  a  introduit  deux 
genres,  ceux  de  Graphipterus  et  à^Anthia,  qui  formaient  le  Stirps 
Graphipterides  de  son  Gênera,  dans  lesquels  ce  caractère  est 
beaucoup  moins  marqué,  et  dont  les  élytres,  surtout  dans  le  der- 
nier, paraissent  plutôt  sinuées  que  tronquées  à  l'extrémité.  J'ai 
cru  cependant  ne  pas  devoir  m'écarter  de  la  marche  adoptée 
par  ce  savant  entomologiste,  et  j'ai  conservé  dans  cette  tribu 
tous  les  genres  qu'il  y  avait  placés. 

J'ajouterai  ici  que  X Odacantha  Dorsalis  et  mon  nouveau  genre 
Ctenodactyla  forment  aussi  uue  espèce  d'anomalie  dans  cette 
tribu,  et  que  leurs  élytres  paraissent  plutôt  arrondies  que  tron- 
quées à  l'extrémité  ;  mais,  dans  une  méthode  naturelle,  ce  n'est 
pas  sur  un  seul  caractère ,  mais  bien  sur  l'ensemble  de  l'organi- 
sation que  l'on  doit  se  régler  pour  établir  la  classification. 

Les  vingt -quatre  genres,  qui  composent  maintenant  cette 
tribu,  sont  presque  tous  assez  peu  nombreux  en  espèces.  Le  ta- 
bleau suivant  en  présente  les  principaux  caractères. 


i68 


TRONCATIPENNES. 


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170  TRONCATIPENNES. 

-^  I.  CAS  NO  NI  A.   Latreille. 

Ophionea.  Klug.  Odacantha.  Fahr.  Attelabus.  Linné. 

CoLLiuRis.   Degéer. 

Dernier  article  des  palpes  déforme  ovalaire ,  et  terminé  presque 
en  pointe.  Antennes  beaucoup  plus  courtes  que  le  corps  ,  à  ar- 
ticles presque  égaux  :  le  premier  plus  court  que  la  tête.  Tarses 
filijormes;  le  pénultième  article  f  au  plus,  bifide.  Corselet  en  forme 
de  col  allongé  y  cylindrique  et  très-rétréci  antérieurement.  Tête 
presqu' en  forme  de  losange,  prolongée  et  très-rétrécie  posté- 
rieurement. 

C'est  à  ce  genre  qu'il  faut  rapporter  la  Colliuris  de  Degéer, 
et  il  aurait  peut-être  fallu  lui  conserver  ce  nom.  Linné,  frappé 
par  quelques  rapports  de  forme  avec  quelques  Apode  rus  exo- 
tiques, a  placé  ces  insectes  dans  son  genre  Attelabus.  Fabricius 
et  Herbst  en  ont  fait  des  Odacantha.  Latreille  les  avait  d'abord 
placés  parmi  les  Agra^  t^  il  en  a  fait  ensuite  un  genre  particu- 
lier sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé;  Klug,  n'ayant  pas  con- 
naissance de  son  travail ,  l'avait  établi  dans  son  Entomologiœ 
brasilianœ  spécimen.,  sous  le  nom  à' Ophionea. 

Les  Casnonia  ont  une  forme  assez  singulière  et  qui  a  quel- 
ques rapports  avec  celle  des  Raphidia  et  de  quelques  Apoderus. 
Elles  se  rapprochent  un  peu,  par  plusieurs  caractères,  des  Oda- 
cantha ;  mais  elles  en  diffèrent  par  leur  tête  beaucoup  plus  ré- 
trécie  et  très-prolongée  postérieurement,  et  tenant  au  corselet 
par  un  col  court,  presque  globuleux, .dont  elle  est  séparée  par 
im  étranglement  très-marqué;  par  le  corselet  qui  est  très-al- 
longé ,  cylindrique ,  rétréci  antérieurement,  et  par  les  élytres  qui 
sont  plus  larges  et  moins  allongées.  Je  possède  quatre  espèces 
de  ce  genre  ;  savoir,  trois  d'Amérique ,  et  une  des  Indes-Orien- 
tales. Dans  cette  dernière,  le  pénultième  article  des  tarses  est 
bifide  et  presque  bilobé;  tandis  que,  dans  les  autres,  il  est  fili- 
forme comme  les  précédents.  A  l'exception  de  la  Colliuris  suri- 
namensis  de  Degéer,  je  ne  connais  pas  d'autres  espèces  que 
l'on  puisse  rapporter  à  ce  genre. 


CASNONIA.  I7Ï 

I.   C.  Pensylvanica. 

Nigra;  elytris  falvis ,  macula  laterali ,   altéra  suturali ,  apice- 
qiœ  nigris;  pcdibus  testaceis ,  genicidis  fuscis. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Ophionea  Pensylvanica.  Klug.  Entomologiœ  brasilianœ  spé- 
cimen, p.  24.  n^  I. 

Agra  Pensylvanica.  Latreille.  Gen.  crust.  et  insect.  i.  p.  196. 
n°  3.  T.  7,  fig.  I. 

Odacantha  Pensylvanica.    Herbst.  Kœjer.  x.  p.   221.   n^  2. 

T.    173.  fig,   12. 

Attelabus Pensylvanicus.  Lin.  Sys.  nat.  éd.  xii.  i.  2.  p.  620.  n»  5. 
Gmelin.  I.  4-  P-  1810.  n**  5. 
Fabr.  Mant.  ins.  i.  p.  124.  n*^  3. 

Long.  3  lignes.  Larg.  |  ligne. 

Sa  tête  est  grande,  presque  en  forme  de  parallélogramme, 
large  entre  les  yeux,  peu  avancée  antérieurement,  très-prolon- 
gée  postérieurement,  atténuée  insensiblement,  très -mince  un 
peu  avant  sa  jonction  avec  le  corselet,  et  terminée  par  un  nœud 
arrondi  et  un  peu  renflé  qui  s'enchâsse  dans  ce  dernier.  Elle  est 
lisse  et  d'un  noir-luisant.  Les  mandibules  sont  peu  saillantes  et 
d'une  couleur  ferrugineuse.  Les  antennes  ne  sont  guère  plus 
longues  que  la  tête  et  le  corselet  réunis  ;  leurs  quatre  premiers 
articles  sont  d'un  jaune  ferrugineux,  les  autres  sont  obscurs. 
Les  yeux  sont  grands  et  très-peu  saillants.  Le  corselet  est  à  peu 
près  de  la  longueur  de  la  tête  et  beaucoup  plus  étroit  qu'elle;  il 
est  presque  cylindrique,  un  peu  rentlé  postérieurement ,  avec  les 
bords  antérieur  et  postérieur  relevés;  il  est  d'un  noir-bril- 
lant, lisse  en  dessus,  et  très  -  fortement  ponctué  sur  les  côtés. 
L'écusson  est  très  -  petit ,  triangulaire ,  et  de  la  couleur  des 
élytres.  Celles  -  ci  sont  plus  larges  que  la  tête ,  moins  longues 
que  la  tête  et  le  corselet  réunis,  un  peu  arrondies  postérieure- 
ment, et  tronquées  un  peu  obliquement  à  l'extrémité;  elles 
sont  un  peu  convexes  et   légèrement  rebordées;  elles  ont  de 


17^  CASNONIA. 

gros  points  enfoncés,  rarigés  en  stries  depuis  la  base  jusqu'au 
milieu,  et  elles  sont  lisses  vers  l'extrémité;  elles  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux,  et  elles  ont  à  peu  près  au  milieu  une  tâche  noire, 
arrondie,  qui  touche  au  bord  extérieur,  et  une  autre  un  peu 
plus  grande  sur  la  suture;  l'extrémité  est  également  noire  et  elle 
se  joint  avec  la  tâche  marginale.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
noir  un  peu  brun.  Les  pattes  sont  d'une  couleur  ferrugineuse- 
pâle;  l'extrémité  des  cuisses  est  d'un  brun-obscur. 
Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

2.   C.   RUFIPES. 

Nigra,  subœnea;  pedibus  riifis. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  hgne. 

Elle  ressemble  pour  la  forme  à  la  Pensyhanica;  mais  elle  est 
plus  grande;  sa  tête  est  un  peu  plus  large  et  un  peu  moins 
prolongée  postérieurement;  les  yeux  sont  un  peu  plus  saillants; 
le  corselet  à  la  même  forme ,  il  a  en-dessus  quelques  rides  peu 
marquées  vers  sa  partie  postérieure,  et  il  n'a  pas  de  points  en- 
foncés sur  les  côtés;  il  est,  ainsi  que  la  tête,  d'un  noir-brillant 
un  peu  bronzé.  Les  élytres  sont  de  la  même  couleur,  un  peu 
brunâtres  vers  l'extrémité;  elles  sont  moins  convexes,  et  elles 
ont  une  petite  élévation  vers  la  base ,  et  une  autre  vers  l'extré- 
mité près  du  bord  extérieur.  Les  points  enfoncés,  rangés  en 
stries ,  sont  beaucoup  moins  marqués ,  et  ils  se  prolongent  un 
peu  plus.  L'extrémité  est  assez  fortement  échancrée,  et  elle 
forme  une  dent  bien  marquée  vers  le  bord  extérieur.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  noir  un  peu  brun.  Les  pattes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux;  les  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  ont  leur 
extrémité  d'une  couleur  obscure ,  autant  que  j'en  ai  pu  juger 
sur  l'individu  mal  conservé  que  je  possède. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale,  d'où  elle  a 
été  rapportée  par  feu  Palisot  de  Beauvois. 


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CASNONIA.  1-73 

3.  C.  Rugi  COL  LIS.  Mihi. 

Nigro-œnea;  thorace  transvcrsim  riigato;  etytris  striatis ,  macula 
postica  pallida  obsoleta  ;  antcnnis  pedibusque  rujïs ,  pallido 
variegads. 

Long.  3  l  lignes.   Larg.  i  ligne. 

Elle  ressemble  à  la  Rufipes ,  mais  elle  est  un  peu  plus  petite. 
Sa  couleur  est  en-dessus  d'un  noir  un  peu  bronzé.  La  tête  est 
plus  large,  plus  arrondie ,  très-peu  prolongée  postérieurement 
et  très-finement  ridée.  Les  mandibules  et  les  palpes  sont  bru- 
nâtres. Les  antennes  sont  d'un  brun-rougeâtre ;  leurs  troisième, 
quatrième  et  leurs  deux  derniers  articles  sont  d'un  blanc  un 
peu  jaunâtre.  Le  corselet  a  la  même  forme  que  celui  de  la 
Riifipes ;  mais  il  est  assez  fortement  ridé  transversalement,  et 
il  a  trois  lignes  longitudinales  enfoncées  :  une  au  milieu,  et  une 
autre  de  chaque  côté.  Les  élytres  ont  la  même  forme  que  celles 
de  laRaJipes;  elles  paraissent  un  peu  inégales ,  et  elles  sont  assez 
fortement  striées  depuis  la  base  jusqu'à  l'extrémité;  les  stries 
sont  légèrement  poinlillées.  Elles  ont  une  petite  tâche  jaunâtre, 
peu  distincte,  vers  l'extrémité  près  du  bord  extérieur,  et  une 
autre  de  la  même  couleur,  oblongue,  à  peiné  marquée,  tout 
à  fait  sur  le  bord  au  milieu  de  l'élytre.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  brun-noirâtre.  Les  pattes  sont  d'un  brun-rougeâtre  ; 
les  cuisses  sont  d'un  blanc -jaunâtre  depuis  la  base  jusqu'au 
milieu,  et  les  jambes  ont,  dans  leur  milieu,  une  grande  tâche 
de  la  même  couleur. 

Cette  espèce  me  paraît  avoir  beaucoup  de  rapports  avec  la 
CoUiaris  surinamensis  de  Degéer  ;  mais ,  comme  dans  la  descrip- 
tion qu'en  donne  cet  auteur  il  ne  parle  ni  des  rides  du  corselet, 
ni  des  taches  des  élytres,  j'ai  cru  devoir  en  faire  une  espèce 
particulière. 

Elle  m'a  été  donnée  par  M.  Audouin ,  qui  ignorait  sa  patrie  ; 
il  supposait  cependant  qu'elle  venait  de  Cayenne. 

4.    C.    C  Y  ANOCEPHAL  A. 

Ritfa;  capite  elytroriunquc  fasciis  daabus  nigro-cyaneis. 


174  ,  CASNONIA. 

Iconographie,  ii.  p.  i3o.  t.  8.  fig.  6. 

Dej.  Cat.  p.  2.  ' 

Ophionea  Cyanocephala.  K^lvg. Ent.  bras. speeimen.  p.  24.  n*'  2. 

Odacantha  Cyanocephala.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  229.  n**  3. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  237.  n^  3. 

Long.  3  ~  lignes.  Larg.  -f  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  allongée  que  la  Pensylvanica.  La  tête  est 
*m  peu  moins  prolongée  postérieurement;  elle  est  d'un  bleu- 
noirâtre  avec  le  renflement  postérieur  du  col  et  la  bouche 
d'une  cotdeur  ferrugineuse  ;  elle  est  lisse  et  elle  a  deux  enfon- 
cements longitudinaux  à  sa  partie  antérieure.  Les  antennes  et 
les  palpes  sont  d'un  jaune-testacé.  Le  corselet  est  d'un  rouge- 
ferrugineux;  il  est  un  peu  plus  allongé  que  celui  de  la  Pensyl- 
vanica; il  est  plus  mince  antérieurement,  un  peu  renflé  au-delà 
du  milieu,  et  ses  bords  antérieur  et  postérieur  sont  très -peu 
relevés.  Avec  une  forte  loupe,  on  aperçoit  une  ligne  longitudi- 
nale enfoncée  au  milieu,  et  quelques  rides  transversales  très-peu 
marquées.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  allongées,  plus  aplaties 
et  plus  parallèles;  elles  sont  tronquées  et  un  peu  sinuées  à  l'ex- 
trémité; elles  sont  finement  striées  dans  toute  leur  longueur, 
et  les  stries  sont  ponctuées;  elles  sont  de  la  couleur  du  corselet, 
et  elles  ont  une  bande  d'un  bleu  un  peu  foncé  à  la  base,  et 
une  autre  plus  large  un  peu  au-delà  du  milieu;  elles  ont  en 
outre  deux  petites  tâches  arrondies,  un  peu  allongées,  d'un 
blanc-jaunâtre  au  milieu  de  l'élytre,  sur  les  bords  de  la  bande 
bleue,  l'une  dessus  et  l'autre  dessous.  Le  dessous  du  corps  est 
d'une  couleur  ferrugineuse,  avec  la  base  de  l'abdomen  d'un  brun 
un  peu  bleuâtre.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-testacé  avec  l'extré- 
mité des  cuisses  obscure.  Le  pénultième  article  des  tarses  est 
bifide ,  ce  qu'on  n'observe  pas  dans  les  autres  espèces. 

Elle  se  trouve  aux  Indes-Orientales. 

IL  ODACANTHA.  Fahricias. 

Attelabus.  Linné.  Car  abus.   Olivier, 

Dernier  article  des  palpes  déforme  ovalaire ,  et  terminé  presque 


I 


ODACANTHA.  1']^ 

en  pointe.  Antennes  beaucoup  plus  courtes  que  le  corps ,  à  ar- 
ticles presque  égaux  :  le  premier  plus  court  que  la  tête.  Tarses 
filiformes;  le  pénultième  article ,  au  plus ,  hilohé.  Corselet  en 
ovale  allongé  et prescpie  cylindriciue .  Tête  ovale,  rétrécie  pos- 
térieurement, mais  nullement  prolongée. 

Des  six  espèces  que  Fabricius  a  placées  dans  ce  genre,  la 
Tripustulata  est  un  Anthicus  ;  la  Bifasciata,  et,  je  crois,  VE~ 
longata,  qui  m'est  inconnue ,  sont  des  Corclistes  ;  et  la  Cyanoce- 
phala  est  une  Casnonia.  Il  ne  reste  donc  dans  ce  genre  que  la 
Melanura  et  la  Dorsalis  :  il  serait  même  possible  que  la  der- 
nière dût  constituer  un  genre  particulier,  ce  qui  réduirait  le 
genre  Odacant/m  à.  une  seule  espèce.  UOdacant/ia  melanura, 
véritable  type  de  ce  genre ,  a  quelques  rapports  avec  quelques 
espèces  de  Dromius ,  et  surtout  avec  le  Linearis,  que  M.  Stéven 
a  même  décrit  dans  les  Mémoires  de  la  Société  des  naturalistes 
de  Moscou,  sous  le  nom  d' Odacantha  prœusta ;  mais  elle  en 
diffère  essentiellement  par  les  crochets  des  tarses,  qui  sont 
simples  et  sans  dentelures.  Elle  a  une  forme  allongée,  presque 
cylindrique.  Le  dernier  article  des  palpes  est  allongé,  ova- 
laire ,  et  presque  terminé  en  pointe.  Les  mandibules  sont  peu 
saillantes.  Les  antennes  sont  beaucoup  plus  courtes  que  le 
corps;  leur  premier  article  est  beaucoup  plus  court  que  la  tête; 
le  second  est  un  peu  plus  court  que  les  suivants ,  qui  sont 
presque  égaux.  La  tête  est  ovale,  rétrécie  postérieurement, 
mais  nullement  prolongée;  elle  tient  au  corselet  par  im  col 
court,  dont  elle  est  séparée  par  un  étranglement  beaucoup 
moins  marqué  que  dans  les  genres  voisins.  Le  corselet  est  un 
peu  plus  étroit  que  la  tête,  en  ovale  allongé  et  presque  cylin- 
drique. Les  élytres  sont  allongées,  parallèles  et  tronquées  à 
l'extrémité.  Les  pattes  sont  assez  courtes.  Les  tarses  sont 
presque  filiformes;  ceux  antérieurs  sont  très-légèrement  dilatés 
dans  les  mâles. 

Dans  la  Dorsalis,  les  articles  des  tarses  sont  moins  filiformes, 
presque  triangulaires,  et  le  pénultième  est  fortement  bilobé; 
l'extrémité  des  élytres  n'est  pas  tronquée ,  et  elle  paraît  arron- 


l']6  ODACANTHA. 

die.  Il  conviendrait  peut-être  de  faire  un  nouveau  genre  de  cet 
insecte. 

ï.  O.  Melanura. 

Firidi'Cyanea  ;  antennarum  hasi,  pectore  pedihusqiœ  testaceis  ; 
eljtris  testaceis ,  apice  nigro-cyaneis. 

Fabr.  Sjs.  el.  I.  p.  228.  n^  1. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  236.  n**  i. 
Gyl.  II.  p.  177.  n°  I. 
DuFT.  II.  p.  23o.  n°  I. 

Iconographie.  11.  p.  128.  n^  i.  t.  10.  fig.  6. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Carabus  Angiistatus.  Oliv.   m.  35.  p.  11 3.  11°  iSg.  t.  i. 
fig.  7.  a.  b. 

Long.  3  lignes.  Larg.  a  ligne. 

Elle  a  une  farme  allongée ,  presque  cylindrique.  La  tête  est 
assez  grande,  ovale,  peu  avancée  antérieurement,  arrondie  pos- 
térieurement, et  terminée  brusquement  par  un  col  cylindrique 
plus  étroit  que  la  moitié  de  la  tête  entre  les  yeux  ;  elle  est  lisse  avec 
une  ligne  enfoncée  de  chaque  coté  le  long  des  yeux  ;  elle  est 
d'un  bleu  -  verdâtre  brillant;  la  partie  antérieure  et  la  bouche 
sont  d'un  brun-noirâtre.  Les  antennes  sont  de  la  longueur  de  la 
tête  et  du  corselet  réunis  ;  leurs  trois  premiers  articles  sont  d'un 
jaune-testacé,  les  autres  sont  brunâtres.  Le  corselet  est  de  la 
couleur  de  la  tête;  il  est  plus  étroit  qu'elle,  allongé,  presque 
cylindrique,  un  peu  renflé  dans  son  milieu  et  fortement  ponctué; 
il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu,  une  ligne  un  peu 
élevée,  peu  distincte,  sur  les  côtés,  et  une  impression  transver-% 
sale  peu  marquée  près  du  bord  postérieur.  L'écusson  est  très- 
jDCtit,  triangulaire,  et  de  la  couleur  des  élytres.  Les  élytres  sont 
un  peu  plus  larges  que  la  tête,  allongées,  presque  parallèles, 
presque  planes ,  un  peu  arrondies  antérieurement,  coupées  pres- 
que carrément  à  l'extrémité,  et  légèrement  rebordées;  elles  ont 
des  stries  très-fines,  peu  apparentes,  formées  par  de  petits  points 


ODÀCANTHA.  Ir,<7 

enfoncés;  elles  sont  d'un  jaune-lestacé,  et  elles  ont  à  l'extrémité 
une  grande  tache  d'un  bleu-noirâtre,  qui  ne  touche  pas  tout-à- 
fait  le  bord  extérieur.  En-dessous,  la  poitrine  est  d'un  jaune- 
testacé  un  peu  rougeâtre,  et  l'abdomen  d'un  bleu  un  peu  ver- 
dâtre.  Les  pattes  sont  d'un  jaune -testacé,  avec  l'extrémité  des 
cuisses  noire,  et  les  taises  obscurs. 

Elle  se  trouve  €n  Allemagne,  en  Suède ,  en  Angleterre  et  dans 
1-e  nord  de  la  France,  dans  les  endroits  marécageux  et  humides  ; 
mais  jamais  au  pied  des  arbres ,  ainsi  que  je  l'ai  dit  à  tort  dans 
\ Iconographie .  Elle  n'est  pas  rare  aiîx  environs  de  Lille  ;  on  pré- 
tend qu'elle  a  été  quelquefois  trouvée  aux  environs  de  Paris. 

2.  O.  boRSALis. 

Brunnea  ;  antennis ,  pedibus  elytrisque  testaceis  ;  sutiira  hrunnea 

-  postice  dilatata, 

Fabr.  Sjs.  el.  I.  p.  2^29.  n''  6. 
ScH.   Syn.  ins.  i.  p.  287.  n°  6. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  3  \  lignes.  Larg.  \  ligne. 

Elle  est  un  peu  pins  allongée  que  la  Melamira.  La  télé  est  un 
peu  plus  large;  elle  est  d'un  brun-  foncé  luisant  avec  la  partie 
antérieure  plus  pale.  Les  antennes  et  les  palpes  sont  d'un  jaune- 
testacé.  Le  corselet  est  un  peu  plus  pâle  que  la  tête,  surtout 
vers  sa  partie  postérieure;  il  a  quelques  petits  points  enfoncés; 
il  est  légèrement  ridé;  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au 
milieu,  et  une  autre  élevée  sur  les  côtés,  qui  sont  très-peu  mar- 
quées. Les  élytres  sont  plus  allongées  qu€  celles  de  Xa  Melamira  ; 
elles  sont  moins  aplaties ,  et  elles  sont  arrondies  à  l'extrémité 
et  nullement  tronquées  ;  elles  ont  des  stries  bien  distinctes ,  for- 
mées par  des  points  enfoncés  assez  gros,  et  en  outre  trois  petits 
points  enfoncés ,  placés  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie  : 
1«  premier  au  quart ,  le  second  à  la  moitié ,  et  le  troisième  im  peu 
au-delà  des  trois  quarts  des  élytres.  Elles  sont  d'un  jaune-testacé, 
et  elles  ont  une  suture  brune  assez  étroite  depuis  la  base  jus- 
Tome  1.  12 


178  ODACANTHA, 

qu'au  delà  du  milieu,  laquelle  s'élargit  ensuite  et  forme  une  grande 
tache  oblongue  qui  n'arrive  pas  tout-à-faitjusqu'à  l'extrémité. 
En-dessous,  la  poitrine  est  d'un  brun- ferrugineux;  l'abdomen 
est  d'une  couleur  un  peu  plusToncée.  Les  pattes  sont  d'un  jaune- 
testacé.  Le  pénultième  article  des  tarses  est  fortement  bilobé; 
ce  qu'on  n'observe  pas  dans  la  Melanura.  Cette  espèce ,  à  cause 
de  ce  caractère  et  de  la  forme  des  élytres  qui  ne  sont  nullement 
tronquées,  pourrait  peut-être  bien  former  un  nouveau  genre. 
Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale.  Je  l'ai  reçue  de 
la  Caroline  et  de  la  Géorgie. 

IIL   CORDISTES.   LatreiHc. 

Caloph^ena.  Klug.  OnACANTHA.  Fnbr. 

Dernier  article  des  palpes  déforme  ovalaire ,  et  terminé  presque 
en  pointe.  Antennes  filiformes ,  presque  aussi  longues  que  le 
corps  ;  le  premier  article  presque  aussi  long  que  la  tête ,  le  se- 
cond très-court.  Les  quatre  premiers  articles  de  tous  les  tarses 
larges ,  plus  ou  moins  en  forme  de  cœur  ou  de  triangle  ren- 
versé. Tête  arrondie  y  rétrécie  postérieurement.  Yeux  très-sail- 
lants. Corselet  presque  plane  ,  un  peu  plus  long  que  large  et 
presque  cordiforme.  Elytres  plus  larges  que  la  tête ,  presque 
planes  ,  parallèles  ,  et  en  forme  de  carré  très-allongé. 

Ce  genre,  établi  par  Latreille  sous  le  nom  de  Cordistes ,  et 
par  Rlug  sous  celui  de  Calophœna^  sur  les  Carahus  Acuminatus 
d'Olivier  et  Odacantha  Bifasciata  de  Fabricius ,  a  quelques  rap- 
ports génériques  avec  les  deux  précédents  ;  mais  il  en  diffère 
par  sa  forme  moins  allongée  et  plus  aplatie;  par  les  antennes 
filiformes ,  presque  aussi  longues  que  le  corps ,  dont  le  premier 
article  est  aussi  long  que  la  tête  et  dont  le  second  est  très-court; 
par  la  tête  qui  est  plus  grande ,  plus  arrondie,  et  qui  est  rétrécie 
brusquement  postérieurement;  par  les  yeux  qui  sont  plus  sail- 
lants ;  par  le  corselet  qui  est  plane  et  presque  cordiforme;  par 
les  élytres  qui  sont  planes,  plus  larges  et  presque  en  carré  al- 
ongé  ;  par  les  pattes  qui  sont  proportionnellement  pbis  longues. 


CORDtSTES.  I-JQ 

et  dont  les  tarses  ont  leurs  quatre  premiers  articles  larges ,  plus 
ou  moins  en  forme  de  cœur  ou  de  triangle  renversé,  et  garnis 
de  duvet  en -dessous. 

Toutes  les  espèces  de  ce  genre  ,  connues  jusqu'à  présent , 
paraissent  habiter  exclusivement  les  régions  équinoxiales  de 
l'Amérique  méridionale. 

I.    C.     ACUMINATUS- 

Niger;  elytris  acuminatis ,  chalyheis ,  macuUs  duahus  rotimdatù; 

flavescen  tibus . 

Iconographie,  ii.  p.  127.  t.  7.  lig.  4* 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Calopliœna  Aciuninata.  Rlug.  Entoi7iologiœ  brasilianœ  spe^ 
cimen.  p.  21.  n"  i, 

Odacantha  Acuminnta.  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  237,  n"  7. 

Carahus  Acuminatus.  Oliv.  m.  35.  p.  66.  n^  83.  t.  i.  fig,  8. 

Long.  6  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Sa  tête  est  assez  grande,  arrondie,  presque  en  forme  de  lo- 
sange, peu  avancée  antérieurement;  elle  se  rétrécit  insensible- 
ment postérieurement,  et  elle  tient  au  corselet  par  un  col  de 
la  largeur  de  la  moitié  de  la  tête  entre  les  yeux;  elle  est  lisse 
avec  deux  enfoncements  longitudinaux  à  sa  partie  antérieure  ; 
sa  couleur  est  d'un  noir  -  brillant.  Les  antennes  sont  presque 
aussi  longues  que  le  corps  ;  le  premier  article  est  presque  aussi 
long  que  la  tête,  et  un  peu  en  fuseau;  le  second  est  très-court; 
le  troisième  et  les  suivants  sont  égaux  et  un  peu  plus  courts  que 
le  premier;  les  quatre  premiers  articles  sont  d'un  brun-noirâtre, 
les  autres  sont  d'une  couleur  jaunâtre  un  peu  livide.  Les  yeux 
sont  arrondis  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de 
la  tête;  il  est  plus  étroit  qu'elle  dans  sa  plus  grande  largeur, 
mais  plus  large  que  le  col  ,  presque  deux  fois  aussi  long  que 
large,  un  peu  écliancré  antérieurement,  coupé  carrément  pos- 
térieurement, et  un  peu  arrondi  sur  les  côtés;  il  est  lisse,  un  peu 
bombé  au  milieu ,  et  ses  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés  et 

Ï2. 


l8o  G OR DIS TES 

en  carène.  L'éciisson  est  petit ,  triangulaire  et  noirâtre.  Les 
élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  la  tête,  allongées ,  parallèles, 
tronquées  obliquement  à  l'extrémité, et  terminées  extérieure- 
ment par  une  petite  dent  peu  marquée ,  et  à  la  suture  par  une 
pointe  aiguë ,  allongée  et  im  peu  relevée.  Elles  ont  des  stries 
assez  enfoncées,  qui  les  font  paraître  presque  sillonnées  ;  avec 
une  forte  loupe,  on  aperçoit  au  fond  des  stries  de  très -petits 
points  enfoncés  ,  et  quelques-uns  plus  gros  et  plus  marqués  sur 
le  second  et  sur  le  quatrième  intervalle.  Elles  sont  d'une  belle 
couleur  bleue-d'acier ,  et  elles  ont  chacune  deux  taches  arron- 
dies d'un  jaune-pâle  :  la  première  un  peu  avant  le  milieu,  et  la 
seconde  près  de  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir 
un  peu  bleuâtre.  Les  cuisses  et  les  jambes  sont  de  la  même  cou- 
leur; elles  sont  longues  et  déliées.  Les  tarses  sont  d'une  couleur 
plus  obscure. 

Il  se  trouve  à  Cayenne  et  dans  la  partie  septentrionale  du 
Brésil. 

2.  C.  Maculatus. 

PnlUdus  ;  efytris  nigris ,  fascia  lata  interrupta  apiceque  pallidis. 

Iconographie,  ii.  p.  127. t.  7.  fi  g.  5. 
Df.t.  Cat.  p.  2. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  ^  ligne. 

Il  ressemble  au  Bifasciatus ,  mais  il  est  beaucoup  plus  grand. 
Sa  couleur  est  un  peu  plus  pâle,  autant  que  j'en  puis  juger  d'a- 
près le  seul  individu  que  je  possède.  Les  angles  postérieurs  du 
corselet  sont  un  peu  plus  saillants.  Les  élytres  sont  un  peu 
échancrées  à  l'extrémité,  et  la  dent,  du  bord  extérieur  est  un 
peu  plus  saillante;  leurs  stries  sont  moins  marquées ,  et  elles  sont 
formées  par  plusieurs  petits  points  serrés  à  côté  les  uns  des 
autres  ;  on  aperçoit  quatre  à  cinq  points  enfoncés  ,  distincts , 
près  de  la  seconde  strie,  entre  celle-ci  et  la  troisième;  leur  cou- 
leur est  noire,  et  elles  ont,  un  peu  avant  leur  milieu,  une  large 
bande  pâle ,  interrompue  à  la  suture ,  ou ,  si  l'on  veut ,  une 
grande  tache  un  peu  arrondie  qui  touche  au  bord  extérieur  et 


CORDISTES.  -  181 

qui  ne  va  pas  toiil-à-fait  jusqu'à  la  suture.  L'extrémité  est  éga- 
lement de  couleur  pâle ,  ainsi  qu'une  bordure  très-minee  qui  va 
depuis  la  bande  jusqu'à  l'extrémité. 

Ce  bel  insecte  m'a  été  envoyé  de  Cayenne. 

3.  C.    BiFASCIATUS. 

Pallidus  ;  eljtris  jasciis  diiabiis  nigris. 

Calophœna  Bifasciata.  Klug.  Entomologiœ  brasilianœ  spéci- 
men, p.  21.  n^  2. 

Odacuntha  Bifasciata.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  22g.  n°  2. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  aSy.  n°  2. 

Carahus  Bifasciatiis .  Oliv.  m.  35.  p.  88.  n*^  119.  t.  7.  fig.  80. 

Long.  3  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Il  est  entièrement,  à  l'exception  des  ély  très,  d'un  jaune-pâle,, 
qui  est  un  peu  plus  foncé  sur  la  tète  et  le  corselet  que  sur  le 
reste  de  l'insecte.  La  tète  est  assez  grande,  un  peu  moins  allongée 
que  celle  de  \ Aciiminatus y  peu  avancée  antérieurement,  arrondie 
postérieurement,  et  terminée  brusquement  par  un  col  cylin- 
drique plus  étroit  que  la  moitié  de  la  tête  entre  les  yeux;  elle 
est  lisse  avec  deux  enfoncements  longitudinaux  à  sa  partie  anté- 
rieure. Les  antennes  sont  un  peu  plus  courtes  que  le  corps  ; 
leur  premier  article  est  proportionnellement  un  peu  moins  long 
et  un  peu  moins  en  fuseau  que  dans  \ Aciuninatus .  Les  yeux  sont 
assez  saillants  ;  ils  sont  noirs  dans  quelques  individus ,  grisâtres 
dans  d'autres.  Le  corselet  est  un  peu  plus  étroit  que  la  tête,  un 
peu  plus  long  que  large,  légèrement  écbancré  antérieurement 
pour  recevoir  le  col ,  coupé  carrément  postérieurement ,  un 
peu  arrondi  antérieurement  sur  les  côtés;  il  est  lisse;  il  a  une 
ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu ,  une  légère  impression 
transversale  près  de  la  base,  et  les  bords  latéraux  sont  relevés 
et  en  carène.  L'écusson  est  petit  et  triangulaire.  Les  élytres  sont 
plus  larges  que  la  tête,  parallèles,  un  peu  moins  allongées  que 
dans  V Aciiminatus ,  tronquées  un  peu  obliquement  à  l'extrémité 
çivec  une  petite  dent  peu  marquée  à  l'angle  extérieur;  elles  soni 


382  *  CORDISTES. 

assez  fortement  striées,  les  stries  ont  des  points  enfoncés  ser- 
rés et  assez  marqués,  et  l'on  aperçoit  en  outre  avec  la  loupe 
quelques  points  enfoncés  sur  les  second  et  quatrième  intervalles; 
elles  ont  deux  bandes  assez  larges  d'un  noir  un  peu  bleuâtre  : 
la  première  presque  à  la  base,  mais  qui  cependant  n'y  touche 
pas  et  qui  ne  touche  pas  non  plus  au  bord  extérieur  ;  elle  est 
coupée  postérieurement  un  peu  obliquement,  et  elle  forme  un 
angle  obtus  sur  la  suture;  la  seconde  est  au-delà  du  milieu,  et 
elle^ne  va  pas  tout-à- fait  jusqu'au  bord  extérieur.  Les  cuisses  et 
les  jambes  sont  proportionnellement  un  peu  plus  courtes  que 
dans  \ Acaminatus y  et  les  articles  des  tarses  sont  un  peu  moins 
larges. 

Il  se  trouve  dans  la  partie  septentrionale  du  Brésil. 

IV.  D  R  Y  P  T  A.  Fahricius. 

CiciNDELA.  Olivier. 

Dernier  article  des  palpes  fortement  séciiriforme  dans  les  deux 
sexes.  Antennes  filiformes  f  plus  courtes  que  le  corps  ;  le  pre- 
mier article  au  moins  aussi  long  que  la  tête ,  le  second  très- 
court.  Les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  des  mâles 
légèrement  dilatés,  et  ciliés  plus  fortement  en  dedans  cju'en 
dehors.  Le  pénultième  article  de  tous  les  tarses  très-fortement 
bilobé  dans  les  deux  sexes.  Mandibules  avancées ,  presque 
droites  et  courbées  à  l'extrémité.  Tête  en  forme  de  triangle 
allongé.  Corselet  étroit,  plus  ou  moins  allongé  et  cylindricpie. 

Ce  genre ,  établi  par  Fahricius ,  se  distingue  facilement  de  tous 
ceux  de  la  famille  des  carabiques.  Toutes  les  Drjpta  ont  des 
palpes  assez  saillants,  dont  le  dernier  article  est  assez  fortement 
sécuriforme  dans  les  deux  sexes.  Les  mandibules  sont  avancées , 
presque  droites ,  et  recourbées  à  l'extrémité.  Les  antennes  sont 
filiformes ,  plus  courtes  que  le  corps  ;  leur  premier  article  est 
très-grand ,  au  moins  aussi  long  que  la  tête ,  et  il  va  en  grossis- 
sant vers  l'extrémité;  le  second  est  très-court.  La  tête  est  en 
forme  de  triangle  plus  ou  moins  allongé.  Le  corselet  est  plus 
ou  moins  allongé  et  cylindrique.  Les  ély  très  sont  en  ovale  allongé, 


DRYPTA.  18^ 

presque  parallèles,  et  légèrement  convexes.  Les  pattes  ne  sont 
pas  très-longues ,  et  elles  sont  assez  fortes  pour  la  grosseur  de 
l'insecte.  Le  premier  article  de  tous  les  tarses  est  assez  allongé, 
le  second  et  le  troisième  sont  en  ovale  arrondi ,  le  quatrième  est 
très-fortement  bilobé.  Dans  les  mâles,  les  trois  premiers  articles 
des  tarses  antérieurs  sont  légèrement  dilatés,  et  ciliés  plus  for- 
tement en  dedans  qu'en  dehors. 

Ces  insectes  paraissent  habiter  exclusivement  l'Europe  méri- 
dionale ,  le  nord  de  l'Afrique ,  les  Indes  orientales  et  la  Nou- 
velle-Hollande. 

Je  n'ai  pas  encore  pu  me  procurer  la  Drjpta  CylindricolUs  de 
Fabricius,  Carahus  distmctus  de  Rossi,  que  l'on  trouve  en  Italie 
et  sur  la  côte  de  Barbarie. 

I.  D.  Emarginata. 

Viridi-cœmlea  ;  are ,  antennis  pedihuscjue  rufis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  1Z0.  n*^  i . 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  287.  n*^  i. 

DUFT.  II.  p.  232.  n°  I. 

Iconographie.  11.  p.  118.  n*^  i.  t.  10.  fig.  i. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Cicindela  Emarginata.  Olivier,  ii.  33.  p.  32.  n*'  35.  t.  3. 
fig.  38.  a.  b. 

Carahus  Dentatus.  Rossi.  Faiina  etr,  i.  p.  222.  n^  55i.  t.  2. 
fig.  II.  Mant.  i.  p.  83.  n*^  189. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  d'une  belle  couleur  bleue-claire ,  un  peu  verdâtre , 
tant  en-dessus  qu'en -dessous.  La  partie  antérieure  de  la  t.£te,  la 
lèvre  supérieure,  les  mandibules  et  les  palpes  sont  d'un  jaune- 
fauve.  Les  antennes  sont  de  la  même  couleur  avec  l'extrémité 
du  premier  article  et  un  anneau  au  second  et  au  troisième  noi- 
râtres ;  elles  sont  un  peu  plus  longues  que  la  moitié  du  corps  ; 
leur  premier  article  est  très-grand ,  aussi  long  que  la  tête ,  et  il 
va  en  grossissant  vers  l'extrémité  j  le  second  est  très-courtj  les 


104  DRYPTA. 

autres  sont  presque  égaux ,  et  ils  ont  à  peu  près  le  tiers  dte  la 
longueur  du  premier.  La  tête  est  en  forme  de  triangle  allongé  ; 
elle  est  très  -  fortement  ponctuée.  Les  yeux  sont  assez  sail- 
lants et  noirâtres.  Le  corselet  est  allongé,  à  peu  près  de  la 
largeur  de  la  tête,  rétréci  postérieurement  ;  il  a  un  sillon  longi- 
tudinal au  milieu  très-peu  marqué,  et  il  est  très-fortement  ponc- 
tué. Les  élytres  sont  deux  fois  aussi  larges  que  le  corselet  ;  elles 
sont  assez  allongées  ,  légèrement  convexes,  et  elles  s'élargissent 
un  peu  postérieurement  ;  leur  extrémité  est  coupée  carrément 
et  un  peu  échancrée  ;  elles  sont  fortement  striées;  les  stries  sont 
formées  de  points  bien  marqués ,  et  les  intervalles  entre  les 
stries  sont  assez  fortement  ponctués.  Tout  le  corps  est  légère- 
ment pubescent.  Les  pattes  sont  assez  courtes  et  d'un  jaune- 
fauve;  les  tarses  sont  un  peu  plus  obscurs. 

Elle  se  trouve  dans  les  bois  humides  et  marécageux,  au  pied 
des  arbres  et  sous  les  pierres,  dans  le  midi  de  la  France,  en  Es- 
pagne, en  Italie,  en  Daîmatie,  et  dans  les  provinces  méridio- 
nales de  la  Russie.  Elle  est  fort  rare  aux  environs  de  Paris. 

2.   D.  LiNEOLA.  Megerle. 

Obscuro-cyanea  ;  capite ,  thorace ,  elytroriim  vitta  longltadin.ali ^ 
antennis  pedibusque  ferrugineis , 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  i  ligne. 

Elle  ressemble  entièrement  à  VEmarginata  pour  la  forme  et  la 
grandeur.  Les  antennes  sont  de  la  même  couleur,  et  elles  ont  les 
mêmes  taches  noires  sur  les  trois  premiers  articles.  La  tête  et  le 
corselet  sont  d'un  rouge-ferrugineux.  La  ponctuation  est  un  peu 
moins  profonde ,  et  les  points  sont  plus  nombreux.  La  ligne  lon- 
gitudinale du  corselet  est  un  peu  plus  marquée.  Les  élytres  sont 
striées  comme  à^nsV Emarginata ,  mais  les  intervalles  sont  plus 
finement  ponctués;  elles  sont  d'une  couleur  obscure,  un  peu 
bleuâtre,  avec  .une  raie  longitudinale  d'un  rouge -ferrugineux 
sur  chaque,  qui  ne  touche  pas  tout-à-fait  à  la  base  ni  à  l'extré- 


DRYPTA.  l85 

mité.  En-dessous,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'une  couleur 
obscure  ,  un  peu  bleuâtre  ;  les  pattes  sont  d'un  jaune  -  ferrugi- 
neux avec  les  genoux  noirâtres  et  les  tarses  un  peu  obscurs. 

Cette  espèce  ,  qui  se  rapproche  un  peu  de  la  Cylindricollis  de 
Fabricius ,  m'a  été  donnée  à  Vienne  ,  comme  venant  des  Indes 
orientales. 

3.  D.  AUSTRALIS.  i^<2cX^«/. 

Obsçuro  -  cjanea  ;  capite ,  thorace ,  eljtrorum  vitta  longitadinali 

ferrugineis. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  -^  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Lineola,  et  elle  n'en  est  peut- 
être  qu'une  variété.  Elle  en  diffère  par  les  antennes ,  dont  les 
trois  premiers  articles  sont  presque  entièrement  obscurs  avec 
un  peu  de  ferrugineux  à  la  base,  et  dont  les  autres  articles  sont 
d'une  couleur  moins  claire  ;  par  le  corselet ,  qui  est  un  peu  plus 
cylindrique;  par  la  couleur  du  corps  et  par  celle  des  élytres, 
qui  est  d'un  bleu  un  peu  moins  obscur;  et  par  les  pattes,  qui 
sont  d'un  bleu  -  obscur  avec  la  base  des  cuisses  seulement  fer- 
rugineuse. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M,  Mac  Leay ,  comme  venant  de  la 
Nouvelle-Hollande,  et  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

4.  D.  LoNGicoLLis.  Megerte. 

Elongata ,  nigro-cjanea  ;  thorace  cylindrico  ;  Jemorihus  Jlavis, 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Desera  Bonelliana.  Leach. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  plus  grande  et  beaucoup  plus  allongée  que  les  espèces 
précédentes,  et  elle  est  entièrement  en-dessus  d'une  couleur 
bleue  un  peu  obscure.  La  lèvre  supérieure  est  d'une  couleiu^ 
ferrugineuse-obscure.  Les  mandibules  sont  de  la  même  couleur 
et  très-avancées.  Les  palpes  sont  un  peu  plus  grands,  et  leur 


l86  DRYPTA. 

dernier  article  est  un  peu  plus  dilaté  que  dans  les  autres  espèces; 
ils  sont  d'une  couleur  ferrugineuse  avec  la  base  des  premiers 
articles  légèrement  obscure.  Le  premier  article  des  antennes  est 
proportionnellement  plus  long  que  dans  les  autres  espèces  ;  il 
est  obscur,  et  sa  base  est  ferrugineuse;  le  second  est  très-court 
et  presque  globuleux  ;  le  troisième  est  à  peu  près  le  quart  du 
premier,  et  les  suivants  vont  un  peu  en  diminuant  de  longueur 
jusqu'à  l'extrémité  ;  le  second  et  le  troisième  sont  d'une  couleur 
ferrugineuse  obscure  ;  les  autres  sont  plus  clairs.  La  tête  est 
étroite,  allongée,  et  très  fortement  ponctuée.  Les  yeux  sont  peu 
saillants.  Le  corselet  est  un  peu  plus  étroit  que  la  tête  ;  il  est 
très-allongé,  cylindrique,  légèrement  étranglé  près  de  sa  base  ; 
il  est  fortement  ponctué,  et  il  a  une  ligne%longitudinale  enfon- 
cée, peu  marquée,  au  milieu.  Les  élytres  ont  plus  de  deux  fois 
la  largeur  du  corselet  ;  elles  sont  allongées ,  arrondies  antérieu- 
rement, presque  parallèles  ;  elles  s'élargissent  un  peu  postérieu- 
rement, et  elles  sont  coupées  carrément  à  l'extrémité;  elles  sont 
striées  et  ponctuées  comme  dans  VEmarginata.  Tout  le  corps 
est  légèrement  pubescent.  Le  dessous  du  corps  est  d'une  cou- 
leur un  peu  plus  obscure  que  le  dessus.  Les  cuisses  sont  jaunes; 
leur  extrémité  et  les  jambes  sont  noirâtres  ;  les  tarses  sont  bru- 
nâtres. 

M.  Leach  a  fait  un  genre  particulier  de  cette  espèce,  sous  le 
nom  de  Desercu 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

V.  GALERITA.  Fahricius. 

Car  ABU  s.  Olivier. 

Dernier  article  des  palpes  fortement  séciiriforme  dans  les  deux 
sexes.  Antennes  filiformes  j  presque  aussi  longues  que  le  corps  ; 
le  premier  article  presque  aussi  long  que  la  tête.  Les  trois  pre- 
miers articles  des  tarses  antérieurs  Jortement  dilatés  en  dedans 
dans  les  mâles.  Mandibules  courtes,  peu  avancées.  Tête  ovale  , 
très  -  rétrécie  postérieurement.  Corselet  presque  en  forme  de 
cœur  tronqué. 

Fabricius ,  en  établissant  ce  genre ,  y  a  fait  entrer  des  insectes 


GALERITA.  187 

entièrement  différents  :  son  Hirta ,  et,  je  crois,  X Attdaboidcs 
qui  m'est  inconnue,  sont  des  Helliw ;  XOlens  est  un  Zuphium  ; 
les  Depressa ,  Plana ,  Flesiis  eX.Bufo  sont  des  Siagona,  et  la  Fas~ 
ciolata  est  un  Polistichus.  La  seule  véritable  Galerita,  décrite 
par  Fabricius ,  est  donc  X Americana.  11  faut  y  ajouter  le  Carabas 
Occidentalis  d'Olivier  et  trois  nouvelles  espèces. 

Les  Galerita  sont  des  insectes  d'assez  grande  taille,  de  forme 
allongée  et  un  peu  aplatie.  Leurs  palpes  sont  très -saillants,  et 
leur  dernier  article  est  fortement  sécuriforme  dans  les  deux  sexes. 
Les  mandibules  sont  courtes  et  peu  avancées.  Les  antennes  sont 
filiformes ,  presque  aussi  longues  que  le  corps  ;  leur  premier  ar- 
ticle est  allongé,  presque  aussi  long  que  la  tête,  et  il  va  un  peu 
en  grossissant  vers  l'extrémité  ;  le  second  est  un  peu  plus  court 
que  les  suivants.  La  tête  est  ovale ,  plus  ou  moins  allongée  ;  elle 
est  rétrécie  brusquement  à  sa  partie  postérieure,  et  elle  tient  au 
corselet  par  un  col  très-court ,  cylindrique ,  dont  elle  est  séparée 
par  un  étranglement.  Le  corselet  est  plane,  plus  ou  moins  allongé 
et  plus  ou  moins  en  forme  de  cœur  tronqué.  Les  élytres  sont 
presque  planes  et  en  ovale  plus  ou  moins  allongé.  Les  pattes 
sont  très  -  grandes.  Les  articles  des  tarses  sont  presque  cylin- 
driques ;  le  pénultième  est  bifide,  mais  non  bilobé.  Les  mâles 
ont  les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  très-fortement 
dilatés,  en  forme  de  triangle  renversé,  et  beaucoup  plus  pro- 
longés en  dedans  qu'en  dehors. 

M.  Latreille  avait  cru  pendant  long -temps  que  ces  insectes 
appartenaient  exclusivemeut  à  l'Amérique,  mais  j'en  possède  une 
espèce  qui  vient  du  Sénégal. 

I.  G.  Americana. 

Nigra  ;  thorace ,  antennis  pedibusque  Jerrugifieis. 

Fabr.  Sjs.  el.  I.  p.  214.  n°  I. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  229.  n^  i. 

Dej.    Cat.  p.  2.  ' 

Carabus  Americamis.  Oliv.  m.  35.  p.  63.  n**  77.  t.  6.  fig.  72, 

Long.  8,  10  lignes.  Larg-.  2  |,  3  4  lignes. 


l88  GALERITA. 

Les  palpes  sont  d'un  jaune- ferrugineux.  Les  antennes  sont 
presque  aussi  longues  que  le  corps;  elles  sont  d'un  jaune-ferru- 
gineux avec  une  grande  tache  obscure,  peu  marquée,  sur  les 
second,  troisième  et  quatrième  articles.  Tout  le  corps  est  cou- 
vert d'un  duvet  court,  serré  et  un  peu  roussâtre.  La  tête  est 
noire,  ovale,  peu  allongée  antérieurement,  arrondie  postérieu- 
rement, et  elle  tient  au  corselet  par  un  col  étroit,  court  et  cy- 
lindrique ,  dont  elle  est  séparée  par  un  étranglement.  Le  corselet 
est  d'un  jaune-ferrugineux,  tant  en-dessus  qu'en-dessous ;  il  est 
plus  large  que  la  tête,  un  peu  plus  long  que  large,  arrondi  an- 
térieurement, un  peu  rétréci  vers  sa  base,  et  presque  en  forme 
de  cœur  tronqué  ;  il  est  un  peu  convexe  ;  il  n'a  pas  de  ligne  lon- 
gitudinale au  milieu  ;  le  bord  antérieur  est  un  peu  échancré ,  le 
postérieur  est  coupé  carrément;  ceux  latéraux  sont  un  peu  re- 
levés et  en  carène,  et  ses  angles  postérieurs  sont  un  peu  saillants. 
L'écusson  est  petit,  triangulaire  et  peu  apparent.  Les  élytres  sont 
presque  le  double  de  la  largeur  du  corselet;  elles  sont  en  ovale 
allongé,  arrondies  antérieurement,  tronquées  un  peu  oblique- 
ment à  l'extrémité  et  légèrement  rebordées;  elles  sont  d'un  noir 
un  peu  bleuâtre;  elles  sont  striées,  et  avec  une  forte  loupe,  on 
s'aperçoit  que  les  stries  et  les  intervalles  sont  finement  ponc- 
tués. Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir-obscur.  Les  pattes  sont 
grandes,  fortes  et  entièrement  d'un  jaune-ferrugineux. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

2.    G.   OCCIDENTALIS. 

Nigro-cyanea  ;  capite  thoraceque  supra  rufis. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  229.  n°  3. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Carabus  Occidentalis.  Oi.iv .  m.  35.  p.  64.  n°  79.  t.  8.  fig.  <^[\, 

Long.  7  \  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  et  plus  allongée  que  X Americana. 
Les  palpes  sont  noirâtres.  Les  quatre  premiers  articles  des  an- 
tennes sont  de  la  même  couleur,  les  autres  sont  roussâtres.  La; 


GALERITA.  1 8g 

tète  en-dessus  est  d'un  rouge-sanguin;  elle  est  plus  étroite  que 
celle  de  \ Americana ,  moins  ovale,  presque  en  forme  de  losange^ 
et  moins  arrondie  postérieurement  ;  elle  est  légèrement  rugueuse 
et  elle  a  une  ligne  longitudinale  élevée,  peu  marquée,  entre  les 
yeux.  Le  corselet  est  en-dessus  de  la  couleur  de  la  tête  ;  il  est 
allongé,  très -étroit  à  sa  partie  antérieure,  et  il  n'est  pas  plus 
lai^ge  que  la  tête  dans  sa  plus  grande  largeur;  il  est  légèrement 
rugueux  ;  il  a  une  ligne  longitudinale  peu  marquée ,  enfoncée , 
dans  son  milieu,  et  ses  bords  latéraux  sont  relevés  en  carène  et 
un  peu  noirâtres.  Les  élytres  sont  le  double  plus  larges  que  le 
corselet,  en  ovale  très  -  allongé ,  coupées  carrément  et  presque 
échancrées  à  l'extrémité;  elles  sont  d'un  noir-bleuâtre,  et  elles 
ont  chacune  neuf  lignes  longitudinales  élevées,  formant  autant 
de  sillons  ;  avec  une  forte  loupe ,  on  remarque  dans  les  inter- 
valles deux  petites  lignes  longitudinales  élevées,  une  ligne  de 
points  enfoncés  entre  elles  et  des  stries  transversales  très-serrées, 
mais  le  tout  très-peu  marqué.  Le  dessous  de  la  tête,  du  corselet 
et  de  tout  le  corps ,  ainsi  que  les  pattes ,  sont  d'un  noir  un  peu 
bleuâtre. 

Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

3.  G.  Unicolor. 

Nigro^cjanea  ;  elytris  sulcatis  ,  interstitiis  hilineatis. 

Iconographie,  ii.  p,  117.  t.  6.  fig.  6. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  6  \  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  est  plus  petite  et  moins  allongée  que  VOccidejitalis.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  noir-obscur ,  les 
autres  sont  brunâtres.  La  tête  a  la  même  forme  que  celle  de 
VAmericana  ;  elle  est  d'un  noir-obscur  très-légèrement  bleuâtre , 
un  peu  pubescente ,  rugueuse ,  et  elle  a  une  ligne  longitudinale 
élevée,  très-peu  marquée,  entre  les  yeux.  Le  corselet  est  de  la 
couleur  de  la  tête  ;  il  est  un  peu  moins  allongé  que  dans  VAme- 
ricana,  et  beaucoup  moins  que  dans  XOccidentalis  ;  il  est  en 


IQO  GALERITA. 

forme  de  cœur,  plus  large  que  la  tête  antérieurement,  un  peu 
rétréci  postérieurement,  avec  les  angles  postérieurs  saillants  et 
un  peu  relevés  ;  le  bord  antérieur  est  un  peu  échancré;  le  posté- 
rieur est  coupé  carrément ,  et  ceux  latéraux  sont  un  peu  relevés 
et  en  carène  ;  il  est  légèrement  rugueux,  un  peu  pubescent,  et  il 
a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu ,  mais  très-peu  mar- 
quée. Les  élytres  sont  un  peu  plus  bleues  que  le  corselet  ;  elles 
sont  un  peu  moins  allongées  que  celles  de  \ Occidentalis ;  elles  ont 
chacune  neuf  lignes  longitudinales  élevées,  qui  forment  autant 
de  sillons,  dans  lesquels  on  remarque,  avec  une  forte  loupe ,  deux 
petites  lignes  longitudinales  élevées  et  des  stries  transversales 
très-serrées,  mais  très-peu  marquées.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  noir  un  peu  bleuâtre.  Les  pattes  sont  d'un  noir-obscur,  et 
les  tarses  sont  brunâtres. 
Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

4.  G.  A  F  R I  c  A  N  A.  Mihi. 

Nigro-cyanea  ;  elytris  sulcatis,  interstitiis  pilosis. 

Long.  10  î  lignes.  Larg.  3  ^  lignes. 

Elle  est  plus  grande  que  \Americana,  et  elle  est  entièrement 
d'un  noir  un  peu  bleuâtre.  Les  quatre  premiers  articles  des  an- 
tennes sont  d'un  noir-obscur,  les  autres  sont  brunâtres.  La  tête  est 
assez  grande,  ovale,  allongée,  un  peu  pubescente,  et  elle  a  deux 
enfoncements  longitudinaux,  peu  marqués, à  sa  partie  antérieure. 
Le  corselet  est  plus  large  que  la  tête ,  en  forme  de  cœur  ;  il  est 
arrondi  antérieurement,  un  peu  rétréci  postérieurement;  ses 
angles  postérieurs  sont  saillants  et  un  peu  relevés  ;  il  est  légè- 
rement rugueux,  un  peu  convexe;  il  a  une  ligne  longitudinale 
enfoncée,  très-peu  marquée,  au  milieu;  le  bord  antérieur  est 
un  peu  échancré ,  le  postérieur  est  coupé  carrément ,  et  ceux 
latéraux  sont  un  peu  relevés  et  en  carène.  Les  élytres  ont  la 
forme  de  celles  de  V  Unicolor  ;  elles  ont  chacune  neuf  lignes  lon- 
gitudinales élevées,  mais  qui  le  sont  moins  que  dans  les  deux 
espèces  précédentes,  et  entre  lesquelles  on  distingue,  avec  une 
forte  loupe,  des  petits  poils  courts,  roides  et  peu  rapprochés 


GALERITA.  .  I^l 

les  uns  des  autres,  et  des  stries  transversales  très-  peu  mar- 
quées. Le  dessous  du  corps  est  à  peu  près  de  la  couleur  du  des- 
sus. Les  pattes  sont  d'un  noir-obscur;  les  tarses  sont  brunâtres. 
Elle  se  trouve  au  Sénégal  et  sur  la  côte  de  Guinée.  Elle  m'a 
été  donnée  par  M.  Roger, 

5.  G.  RuFicoLLis.  Mihi. 

Nigra;  thorace  rufo. 

Long.  8  \  lignes.  Larg.  3  lignes. 

Elle  est  moins  allongée  et  plus  aplatie  que  toutes  les  espèces 
précédentes.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'iui 
noir -obscur,  les  autres  sont  d'une  couleur  brunâtre.  La  tête 
est  un  peu  plus  large,  moins  allongée  et  plus  arrondie;  elle  est 
noire,  légèrement  rugueuse,  et  elle  a  deux  enfoncements  longi- 
tudinaux, peu  marqués,  à  sa  partie  antérieure.  Le  corselet  est 
plus  large  et  plus  court  ;  il  est  d'un  rouge-sanguin,  tant  en-dessus 
qu'en-dessoiis  ;  il  est  plus  large  que  la  tête,  un  peu  plus  long  que 
large,  et  légèrement  en  cœur;  il  est  un  peu  arrondi  antérieurement, 
légèrement  rétréci  postérieurement,  avec  les  angles  postérieurs 
saillants  et  un  peu  relevés  ;  il  est  légèrement  rugueux ,  et  il  a 
une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu,  très-peu  marquée; 
le  bord  antérieur  est  un  peu  échancré,  le  postérieur  est  coupé 
carrément,  et  ceux  latéraux  sont  relevés  en  carène  et  un  peu  noi- 
râtres. Les  élytres  sont  plus  larges,  plus  courtes  et  plus  planes; 
elles  ont  à  peu  près  le  double  de  la  largeur  du  corselet;  leur 
extrémité  est  tronquée  un  peu  obliquement;  elles  sont  d'un  noir 
un  peu  bleuâtre  ;  et  elles  ont  environ  viogt-six  lignes  longitu- 
dinales élevées,  dont  les  i^®,  4%  7%  lo^,  i3^,  i6^,  19^  et  22^ 
sont  un  peu  plus  marquées  que  les  autres  ;  avec  une  forte  loupe, 
on  aperçoit  dans  les  intervalles  des  points  enfoncés  et  des  stries 
transversales  très  -  peu  marqués.  Le  dessous  du  corps  e  t  les 
pattes  sont  d'un  noir  un  peu  obscur. 

Je  dois  aussi  cette  belle  espèce  à  M.  Roger,  qui  me  l'a  donnée 
comme  venant  de  l'île  de  Cuba. 


192  TRONCATIPENNES. 

VI.  ZUPHIUM.  LatreiUe. 

G  A  LE  RI  TA.  Fabr. 

Dernier  article  des  palpes  allongé,  assez  fortement  sécuriforme 
dans  les  deux  sexes.  Antennes  filiformes ,  presque  sétacées  ;  le 
premier  article  au  moins  aussi  long  que  la  tête ,  le  second  très- 
court.  Articles  des  tarses  presque  cylindriques  ;  ceux  antérieurs 
très-légèrement  dilatés  dans  les  mâles ,  et  ciliés  également  des 
deux  côtés.  Corps  aplati.  Tête  près cjue  triangulaire  j  très-ré~ 
trécie  postérieurement  et  tenant  au  corselet  par  un  col  court  et 
très-étroit.  Corselet  plane  et  cordiforme. 

On  ne  connaît  encore  qu'une  seule  espèce  de  ce  genre,  et  que 
Fabricius  avait  placée  dans  ses  Galerita.  Latreille,  en  établissant 
le  genre  Zuphium,  avait  pris  pour  type  la  Galerita  Fasciolata,  sur 
laquelle  Bonelli  a  fait  le  genre  Polistichus  :  je  me  suis  conformé, 
ainsi  que  Latreille  dans  Y  Iconographie ,  à  cette  dénomination. 
Le  genre  Zuphium,  tel  qu'il  est  aujourd'hui,  me  paraît  suffi- 
samment distingué  des  Polistichus  et  des  autres  genres  de  cette 
tribu.  Sa  forme  est  aplatie  ;  les  palpes  sont  assez  saillants ,  et 
leur  dernier  article  est  allongé  et  assez  fortement  sécuriforme, 
quoique  beaucoup  moins  que  dans  les  deux  genres  précédents. 
Les  antennes  sont  filiformes ,  presque  sétacées  ;  leur  premier 
article  est  au  moins  aussi  long  que  la  tête,  et  il  va  un  peu  en 
grossissant  vers  l'extrémité;  le  second  est  très -court.  La  tête 
est  presque  triangulaire  ;  elle  est  rétrécie  brusquement  à  sa  par- 
tie postérieure,  et  elle  tient  au  corselet  par  un  col  très-étroit, 
court  et  cylindrique,  sur  lequel  elle  paraît  implantée.  Le  corselet 
est  plane  et  cordiforme.  Les  élytres  sont  planes  et  en  ovale  al- 
longé. Les  pattes  ne  sont  pas  très-longues,  et  elles  sont  assez 
fortes  pour  la  grosseur  de  l'insecte.  Les  articles  des  tarses  sont 
presque  cylindriques;  ceux  des  tarses  antérieurs  sont  légèrement 
dilatés  dans  les  mâles,  et  ciliés  également  des  deux  côtés. 

I.  Z^  Olens. 

Rufum  ;  capite  nigro  ;  coleoptris  fuscis,  maculis  tribus  rufis. 


ZUPHIUM.  193 

iiATREiLLE.  Gefierci  crust.  etinsect.  i.  p.  198.  n**  i. 

Fischer.  Entomographie  delà  Russie,  i.   p.  i3o.  n°  i.  t.  12. 

Iconographie.  11.  p.  121.  n°  i.  t.  10.  fig.  3. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Galerita  Olens.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  21 5.  11^  /|. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  229.  n**  5. 

Carabus  Olens.  Oliv.  m.  35.  p.  94-  n»  129.  t.  i3.  fig.  i56. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  -j^  ligne. 

Ce  joli  insecte  a  une  forme  aplatie  et  un  peu  allongée.   Les 
antennes  ont  environ  les  trois  quarts  de  la  longueur  de  l'insecte; 
elles  sont  d'un  rouge  -  ferrugineux  avec  une  grande  tache  obs- 
cure sur  le  premier  article.  La  tête  est  presque  triangulaire , 
arrondie  postérieurement,  et  légèrement  ponctuée  ;  elle  est  noire 
avec  la  partie  antérieure,  la  bouche  et  les  palpes  d'une  couleur 
ferrugineuse;  elle  tient  au  corselet  par  un  col  très-court,  cylin- 
drique, trois  fois  moins  large  que  la  tête,  d'un  rouge-ferrugi- 
neux, et  dont  elle  est  séparée  par  un  étranglement  très-marqué. 
Les  yeux  sont  noirs  et  peu  saillants.  Le  corselet  est  d'un  rouge- 
ferrugineux  ;  il  est  en  forme  de  cœur  allongé  et  tronqué,  aplati, 
très-finement  ponctué  et  légèrement  rebordé  ;  il  est  un  peu  plus 
large  que  la  tête  à  sa  partie  antérieure  ;  il  va  en  se  rétrécissant 
vers  sa  base;  ses  angles  postérieurs  sont  un  peu  relevés,  et  il 
a  au  milieu  une  ligne  enfoncée,  peu  marquée.  L'écusson  est 
triangulaire,  un  peu  allongé,  et  de  la  couleur  du  corselet.  Les 
élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet,  allongées,  presque 
parallèles,  arrondies  antérieurement,  et  coupées  pres({ue  carré- 
ment à  l'extrémité;  elles  sont  légèrement  striées,  très-finement 
ponctuées,  et  un  peu  pubescenles;  elles  sont  d'une  couleur  ob- 
scure, et  elles  ont  chacune  une  tache  ferrugineuse,  arrondie, 
peu  distincte,  près  de  leur  base,  et  une  autre,  commune,  sur 
la  suture, près  de  l'extrémité.^Tout  le  dessous  du  corps  est  d'un 
rouge  -ferrugineux.  Les  pattes  sont  de  la  même  couleur;  les 
cuisses  sont  assez  grosses  et  presque  un  peu  renflées. 

On  le  trouve  sous  les  pierres  et  les  écorces,  dans  le  midi  de 
Tome  I.  i3 


194  ZUPHIUM. 

la  France  ,  eu  Espagne  ,  en  Italie  et  dans  les  provinces  méri- 
dionales de  la  Russie;  mais  il  est  fort  rare  partout.  M.  Wester- 
mann  m'en  a  envoyé  un  individu ,  comme  venant  des  Indes 
orientales. 

VII.    POLISTICHUS.   Bonelli. 

ZuPHiuM.  Latreillc.  Galerita.  Fahricius. 

Dernier  article  des  palpes  assez  fortement  sécuriforme  dans  les 
deux  sexes.  Antennes  filiformes  y  presque  moniliformes  ;  le  pre- 
mier article  plus  court  que  la  tête'.  Articles  des  tarses  courts  et 

presque  bifides  ;  ceux  antérieurs  très  -  légèrement  dilatés  dans 
les  mâles ,  et  ciliés  également  des  deux  côtés.  Corps  aplati. 
Tête  prescpie  triangulaire  ,  rétrécie  postérieurement.   Corselet 

plane  et  corcliforme . 

Ce  genre,  établi  par  Bonelli  sur  la  Galerita  Fasciolata  de  Fa- 
bricius,  laquelle  était,  comme  je  l'ai  déjà  dit,  le  type  du  genre 
Zuphium  de  Latreillc,  me  semble  différer  essentiellement  de  son 
Zuphium ,  et  se  rapprocher  plutôt  du  genre  Helluo  avec  lequel 
il  a  quelques  raj^ports.  Le  dernier  article  des  palpes  est  un  peu 
moins  allongé.  Les  antennes  sont  moins  filiformes,  et  elles  pa- 
raissent presque  moniliformes  ;  leur  premier  article  est  plus 
court  que  la  tête  ,  et  le  second  est  presque  aussi  long  que  le 
troisième.  La  tête  est  beaucoup  moins  rétrécie  postérieurement, 
et  le  col  par  lequel  elle  tient  au  corselet  est  plus  large,  et  il 
ne  paraît  presque  pas  séparé  du  reste  de  la  tête.  Les  articles 
des  tarses  sont  beaucoup  plus  courts  et  presque  bifides:  ainsi 
que  dans  le  genre  Zuphium  ,  ceux  des  tarses  antérieurs  sont  légè- 
rement dilatés  dans  les  maies,  et  ciliés  également  des  deux  côtés. 

Les  deux  espèces  de  ce  genre,  connues  jusqu'à  présent,  ap- 
partiennent au  midi  de  l'Europe. 

I.  P.    Fasciolatus. 

Brunneus  ;  elytrorum  vitta  cdjhreviata ,  pectore  ,  ahdomine  pedi- 

hu  squc  ferrugineis . 


l'OLISTICHUS.  Iq5 

Iconographie,  ii.  p.  i23.  n"  i.  t.  io.  fig.  4- 

Dej.  Cat.  p.  2.  , 

Ziiphiiiin  Fasciolatimi .'LlKT'r.^i'li.^.  Ge/i.  criist.  et  ins,.  i.  p.  iq8. 


n°  2. 


Fischer.  Eiitonwgraphie  de  la  Russie,  i.  p.  j3i.  n°  2.  t.  12. 
fig.  2. 

Galerita  Fasciolata.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  216.  n"  9. 

ScH.  Syn.  ins,  i.  p.  229.  n"  9. 

Lehia  Fasciolata.  Duft.  ii.  p.  238.  n"  i. 

Carahus  Fasciolatus.  Oliv.  m.  35.  p.  95.  n*^  i3o.  t.  i3.  fig. 
i55.  a.  b. 

Long.  3  1 ,  4  f  lignes.  Larg.  1,1^,  ligne. 

La  tête  est  presque  triangulaire;  elle  est  arrondie  postérieure- 
ment, et  elle  tient  au  corselet  par  un  col  de  la  largeur  de  la  moitié 
de  la  tête ,  et  qui  n'en  est  pas  séparé  par  un  étranglement  comme 
dans  le  genre  Zuphiuni  ;  elle  est  profondément  ponctuée  ;  sa 
couleur  est  d'un  brun  un  peu  ferrugineux;  la  partie  antérieure 
est  un  peu  plus  claire.  Les  palpes  sont  d'un  rouge-ferrugineux. 
Les  antennes  sont  de  la  même  couleur  ,  et  elles  ont  un  peu  plus 
de  la  moitié  de  la  lonerueur  de  l'insecte.  Les  veux  sont  bruns  et 
peu  saillants.  Le  corselet  est  en  forme  de  cœur,  un  peu  allongé 
et  tronqué  ;  il  est  un  peu  plus  large  que  la  tête  à  sa  partie  an- 
térieure; il  se  rétrécit  en  allant  vers  sa  base,  et  les  angles  pos- 
térieurs sont  un  peu  relevés;  il  est  très  -  fortement  ponctué, 
légèrement  rebordé,  et  il  a  au  milieu  une  ligne  enfoncée,  très- 
peu  marquée,  et  une  impression  de  chaque  côté  près  des  an- 
gles postérieurs;  il  est,  ainsi  que  la  tête,  couvert  de  poils  assez 
longs,  mais  assez  rares.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que 
le  corselet ,  allongées  ,  parallèles  ,  arrondies  antérieurement,  et 
coupées  presque  carrément  postérieurement;  elles  sont  couvertes 
de  poils  beaucoup  plus  serrés  et  plus  courts  que  ceux  du  cor- 
selet; elles  sont  assez  fortement  striées;  les  stries  sont  ponc- 
tuées ,  et  les  intervalles  sont  couverts  de  petits  points  enfoncés 
très-serrés;  elles  ont  chacune  une  bande  longitudinale  d'une 
couleur  ferrugineuse,  qui  part  de  la  base  et  qui  se  prolonge 

i3. 


196  tOLIStiCHUS. 

plus  OU  moins  jusques  un  peu  au-delà  de  leur  moitié.  Le  des- 
sous de  la  tête  et  du  corselet  est  à  peu  près  de  la  couleur  du 
dessus.  La  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'un  rouge-ferrugineux. 
Les  pattes  sont  de  la  même  couleur. 

On  le  trouve  sous  les  pierres,  dans  les  endroits  humides 
dans  le  midi  de  la  France ,  en  Espagne ,  en  Italie ,  et  dans  les 
provinces  méridionales  de  la  Russie.  Il  a  été  pris  quelquefois 
dans  les  environs  de  Paris. 

2.   P.  DtscoiDEUs.    Stéven. 

Ferru^ineus  ;  capite,  thorace ,  pectorc ,  sutura  abbreviatn  api- 

cibusque  elytrorum  ohscuris. 

Iconographie.  11.  p.  12 5.  n°  2.  t.  10.  fig.  5. 
Carahus  Fasciolatus.  Rossi.  Fauna  etrusca.  i.  p.  223.  n°  553. 
T.  2.  fig.  8. 

Long.  3  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Fasciolatus ,  et  je  crois  qu'il  a  été 
confondu  avec  lui  par  plusieurs  entomologistes.  La  tête  et  le 
corselet  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  foncée.  Les  élytres  sont 
d'un  rouge-ferrugineux ,  un  peu  plus  vif  que  la  bande  longitu- 
dinale qui  se  trouve  dans  le  Fasciolatus  ;  elles  ont  à  la  base  une 
tache  obscure  qui  descend  sur  la  suture  jusqu'à  leur  moitié, 
et  elles  sont  terminées  par  une  bordure  de  la  même  couleur, 
qui  remonte  en  s'amincissant  le  long  du  bord  extérieur  jusqu'à 
la  hauteur  de  l'endroit  où  finit  la  tache  de  la  suture.  En-des- 
sous, la  tête,  le  corselet  et  la  poitrine  sont  d'un  noir -obscur. 
L'abdomen  et  les  pattes  sont  d'un  rouge-ferrugineux ,  assez  vif. 

Cet  insecte  m'a  été  envoyé  par  M.  Stéven ,  comme  venant 
des  environs  de  Kislar,  dans  le  gouvernement  du  Caucase,  près 
de  la  mer  Caspienne.  Sa  description  se  rapporte  entièrement  à 
celle  que  donne  Rossi,  dans  sa  Fauna  etrusca,  du  Carahus  Fas- 
ciolatus,  et  je  présume  qu'il  doit  aussi  se  trouver  en  Italie. 


TRONCATIPENNES.  I97 

VIII.  AGRA.  Fabricius. 

Car  A  BUS.  Olivier. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en  dessous.  Dernier  (article  des  palpes 
labiaux  très-fortement  sécuriforme.  Les  trois  premiers  articles 
des  tarses  plus  ou  moins  larges,  triangulaires  ou  cordiformes  ; 
le  pénultième  bilobé.  Corps  allongé  et  étroit.  Tête  ovale,  très- 
rétrécie  postérieurement,  et  tenant  au  corselet  par  un  col  court , 
dont  elle  est  séparée  par  un  étranglement  très  -marqué.  Corselet 
allongé,  plus  ou  moins  cylindrique ,  et  plus  ou  moins  rétréci 
antérieurement. 

Ce  genre,  formé  par  Fabricius,  se  distingue  facilement  de 
tous  ceux  de  cette  famille  par  une  forme  allongée  qui  lui  donne 
quelque  ressemblance  avec  certaines  espèces  de  Brentus.  Il 
diffère  des  précédents,  ainsi  que  les  neuf  genres  suivants,  par 
les  crochets  des  tarses  qui  sont  fortement  dentelés  en  dessous  et 
comme  pectines,  caractère  que  Latreille  a  observé  le  premier. 

Le  dernier  article  des  palpes  labiaux  est  très-grand,  dilaté, 
et  très  -  fortement  sécuriforme.  Les  antennes  sont  filiformes  et 
beaucoup  plus  courtes  que  le  corps.  La  tête  est  longue,  en  ovale , 
plus  ou  moins  allongé;  elle  est  très-brusquement  rétrécie  à  sa 
partie  postérieure ,  et  elle  tient  au  corselet  par  un  col  court , 
dont  elle  est  séparée  par  un  étranglement  très-marqué.  Le  cor- 
selet est  cylindrique,  plus  ou  moins  allongé,  et  plus  ou  moins 
rétréci  antérieurement.  Les  élytres  sont  à  peu  près  le  double 
plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  plus  ou  moins  allongées, 
un  peu  convexes  ;  elles  vont  un  peu  en  s'élargissant  vers  l'ex- 
trémité, qui  est  tronquée  et  ordinairement  dentée.  Les  pattes 
sont  assez  grandes.  Les  trois  premiers  articles  des  tarses  sont  plus 
ou  moins  larges,  triangulaires  ou  cordiformes;  le  pénultième  est 
fortement  bilobé. 

Je  ne  possède  que  quatre  espèces  de  ce  genre.  M.  Klug  en  a 
décrit  vingt ,  toutes  des  régions  équinoxiales  de  l'Amérique  mé- 
ridionale, à  l'exception  toutefois  de  \ Agra  Attelaboides  de  Fa- 
bricius qu'il  donne  comme  des  Indes  orientales  ;  cela  cependant 


198  AGRA. 

ne  me  paraît  pas  bien  certain  ,  et  je  serais  assez  porté  à  croire 
qu'il  y  a  ici  une  erreur  de  localité  et  que  cet  insecte,  ainsi  que 
tous  les  autres  de  ce  genre,  vient  de  l'Amérique  méridionale. 

I.  A.  tEnea. 

Mnea  ;  capite  afigusto-ovali,  lœvi  ;  thoraœ  profundc  punctato  ; 
ely tris  prof ande punctatis ,  apice  oblique  truncato-emarginatis , 
suhhidentatis  ;  antennis  piceis  ;  pedihus  piceo-ciipreis. 

Fabr.  Sfs.  cl.  I.  p.  224.  n'*  I. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  236.  n*^  i. 

Klug.  Agra.  p.  12.  n^  i.  t.  i.  fîg.  i. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

A.  Cayennensis.  Latreille.  Gen,  crust.  et  ins.  i.  p.  igS.  n**i. 

Carahus  Cayennensis.  Oliv.  m.  35.  p.  53.  n*^  60.  t.  12.  fig.  i33. 

Drypta  Cayennensis.  Sch.  syn.  ins.  i.  p.  237.  n^  3. 

Long.  1 1  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

La  télé  a  une  forme  ovale  allongée ,  un  peu  rétrécie  entre  les 
yeux  et  les  antennes;  elle  est  lisse,  et  elle  a  une  petite  ligne  lon- 
gitudinale enfoncée  de  chaque  côté  entre  les  antennes  ;  elle  est 
d'une  couleur  bronzée-obscure  avec  la  partie  antérieure,  la 
bouche  et  les  palpes  d'un  brun-obscur.  Les  antennes  sont  de  cette 
dernière  couleur,  qui  est  un  peu  plus  foncée  vers  l'extrémité  de 
chaque  article;  elles  ne  sont  guère  plus  longues  que  la  tête  et  le 
corselet  réunis.  Les  yeux  sont  petits,  assez  saillants  et  jaunâtres. 
Le  corselet  est  en-dessus  d'une  belle  couleur  bronzée;  il  est  un 
peu  plus  long  que  la  tête,  plus  étroit  qu'elle  à  sa  partie  anté- 
rieure; il  grossit  insensiblement  jusqu'un  peu  au-delà  du  milieu, 
où  il  est  de  la  même  largeur  que  la  tête  ;  il  est  couvert  de  gros 
points  irréguliers,  presque  rangés  en  stries;  les  bords  antérieur 
et  postérieur  sont  un  peu  relevés;  il  a  une  ligne  longitudinale 
élevée  au  milieu,  et  une  autre  de  chaque  côté,  très-peu  mar- 
quées, et  un  léger  étranglement  et  une  impression  transversale 
près  du  bord  postérieur.  En  dessous,  il  est  presque  lisse  et  d'une 
couleur  plus  foncée.  L'écusson  est  petit ,  piesquc  triangulaire 


AGRA.  IC)9 

et  lisse.  Les  élytres  sont  plus  longues  que  la  tcte  et  le  corselet 
réunis;  elles  sont  de  la  couleur  du  corselet,  presque  le  double 
plus  larges  que  lui  à  leur  base;  d'abord  presque  parallèles  et  en- 
suite un  peu  plus  larges  vers  l'extrémité,  qui  est  tronquée  obli- 
quement, presque  échancrée,  et  qui  forme  presque  deux  dents, 
une  vers  le  bord  extérieur  et  l'autre  à  la  suture.  Elles  sont  cou- 
vertes de  gros  points  enfoncés ,  presque  rangés  en  stries  ;  ceux 
situés  vers  la  base  et  la  suture  sont  un  peu  plus  petits  que  les 
autres.  Le  dessous  du  corps  est  d'une  couleur  plus  obscure.  Les 
pattes  son  d'un  brun-foncé  avec  une  teinte  cuivreuse  assez  bril- 
lante. 

Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

2.  A.  Erythropus.   Mihi. 

Nigro-œnca  ;  capite  ovall ,  lœvi  ;  thorace parum  punctato  ;  elytris 
lincato-punctatis ,  apice  suhtruncatis ,  extrorsiun  anidentatis  ; 
antennis  pedibusque  rafis^ 

A.  Riifipes.  Dej.  Cat.  p.  2. 

Long.  9  lignes.  Larg.  1  \  ligues. 

Elle  est  plus  petite  et  proportionnellement  beaucoup  plus 
large  que  Y/Enea.  Sa  couleur  est  en-dessus  d'un  noir-verdâtre 
un  peu  bronzé.  La  tête  est  plus  large  et  moins  allongée  que  celle 
de  VJEnea;  elle  est  lisse,  et  elle  a  un  enfoncement  longitudinal 
de  chaque  côté  entre  les  antennes  ;  la  lèvre  supérieure,  les  palpes 
et  les  antennes  sont  d'un  rouge  un  peu  brunâtre.  Le  corselet  est 
à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tête  ;  il  est  très-étroit  à  sa  partie 
antérieure  ;  il  va  en  s'élargissant,  et  il  est  à  peu  près  de  la  lar- 
geur de  la  tcte  vers  sa  base;  il  a  trois  larges  sillons,  peu  mar- 
qués, dans  lesquels  on  aperçoit  vers  la  base  quelques  points 
enfoncés,  irréguliers,  confluents  et  peu  marqués;  les  bords  an- 
térieur et  postérieur  sont  relevés,  et  il  a  un  léger  étranglement 
et  un  enfoncement  transversal  près  du  bord  postérieur  ;  sur  les 
côtés  et  en -dessous,  il  est  presque  lisse.  L'écusson  est  petit, 
triangulaire  et  légèrement  ridé.  Les  ély  très  sont  plus  longues  que 


200  AGRA, 

la  tête  et  le  corselet  réunis  ;  elles  sont  à  leur  base  le  double  plus 
larges  que  le  corselet,  et  elles  s'élargissent  un  peu  vers  l'extré- 
mité, qui  est  tronquée  un  peu  obliquement,  et  qui  a  mie  dent 
bien  marquée  vers  le  bord  extérieur;  elles  ont  des  points  en- 
foncés, rangés  en  stries,  moins  gros  et  plus  réguliers  que  ceux 
de  VJEnea.  La  poitrine  est  de  la  couleur  du  dessus;  l'abdomen 
est  un  peu  plus  brun.  Les  pattes  sont  d'un  rouge  un  peu  brunâtre. 
Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

3.  A.  Brentoides.  Mihi. 

Cylindrica ,  œneo-rufescens  ;  capite  angusto ,  lœvi;  thorace  lineato 
profunde  punctato  ;  elytris  profunde  punctato-excavatis,  apice 
truncatis ,   extrorsum  unidcntatis  ;  antennis  pedihusque  rujis. 

A.  Gemmata?  Klug.  Jgra.  p.  28.  n°  11,  t.  2.  fig.  2. 

Long.  7  I  lignes.  Larg.  i  {  ligne. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  VjEnca,  et  elle  est  plus  al- 
longée et  plus  cylindrique.  La  tête  est  d'un  brun-clair,  légère- 
ment bronzé;  elle  est  allongée,  lisse,  et  elle  a  deux  enfonce- 
ments longitudinaux  entre  les  antennes.  Sa  partie  antérieure, 
les  palpes  et  les  antennes  sont  d'un  brun-clair  un  peu  rougeâtre. 
Le  corselet  est  plus  long  que  la  tête  ;  il  est  plus  étroit  qu'elle  à 
sa  partie  antérieure ,  et  il  est  à  peu  près  de  sa  largeur  vers  sa 
base;  il  paraît  un  peu  plus  bronzé  que  la  tête;  il  est  couvert 
en -dessus  de  gros  points  enfoncés,  rangés  en  stries;  les  bords 
antérieur  et  postérieur  sont  un  peu  relevés,  et  il  a  un  léger 
étranglement  et  un  enfoncement  transversal  près  du  bord  posté- 
rieur :  en-dessous,  il  a  également  des  points  enfoncés,  mais 
moins  marqués  qu'en-dessus  et  placés  irrégulièrement.  L'écusson 
est  petit,  presque  triangulaire  et  lisse.  Les  élytres  sont  plus  lon- 
gues que  la  tête  et  le  corselet  réunis  ;  elles  sont  à  leur  base  le 
double  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  presque  parallèles  , 
et  elles  ne  s'élargissent  presque  pas  vers  l'extrémité,  qui  est 
tronquée  un  peu  obliquement,  un  peu  sinuée,  et  qui  a  une  dent 
bien  marquée  vers  le  bord  extérieiu-;  elles  sont  couvertes  de 
très-gros  points  enfoncés,  un  peu  allongés,  presque  rangés  en 


AGRA.  20I 

Stries.  Leur  couleur  est  d'un  brun-clair  avec  une  légère  teinte 
bronzée;  le  fond  des  points  est  d'un  bronzé  un  peu  verdâtre , 
et  l'on  aperçoit  entre  les  points,  surtout  vers  l'extrémité,  des 
taches  obscures,  très-peu  marquées.  En-dessous,  la  poitrine  et 
l'abdomen  sont  d'un  brun-clair,  légèrement  bronzé.  Les  pattes 
sont  d'un  brun-clair  un  peu  rougeâtre. 

Elle  se  trouve  dans  les  environs  de  Rio- Janeiro,  au  Brésil. 

Je  ne  crois  pas  que  cette  espèce  soit  la  même  que  celle  figurée 
sous  le  même  nom  t.  8.  fig.  2.  de  V Iconographie  des  Coléoptères 
d'Europe. 

4-  A.  PuNCTicoLLis.  Mihi. 

Cupreo  -  nifescens  ;  capite  angusto ,  lœvi ,  postice  piinctato  ;  tho- 
race  pimctatissiino  ;  elytris  micantihusy  striato-punctatis ,  apice 
truncatis ,  hidentatis  ;  antennis  pedibusque  riifis. 

A*  Attemiata  ?  Klug.  Agra,  p.  26.  n^  10.  t.  2.  fig.  1. 

Long.  5  -i  lignes.  Larg.  1  \  ligne. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  les  précédentes.  Sa  tête  est 
allongée  et  d'un  brun-clair  un  peu  bronzé;  elle  est  lisse  avec 
plusieurs  points  enfoncés  à  sa  partie  postérieure  et  deux  enfon- 
cements longitudinaux  entre  les  antennes.  La  partie  antérieure, 
les  palpes  et  les  antennes  sont  d'un  brun-clair  un  peu  rougeâtre. 
Le  corselet  est  un  peu  plus  long  que  la  tête  ;  il  est  plus  étroit 
qu'elle  à  sa  partie  antérieure ,  et  de  sa  largeur  vers  sa  base  ;  il 
est  d'une  couleur  un  peu  plus  foncée  et  plus  bronzée  que  la  tête, 
et  il  est  entièrement  couvert  tant  en -dessus  qu'en-dessous  de 
petits  points  enfoncés,  très-serrés  les  uns  près  des  autres;  il  a 
de  chaque  côté  une  ligne  longitudinale  élevée,  derrière  laquelle 
est  une  espèce  de  sillon,  et  au  milieu  une  ligne  très-peu  mar- 
quée ,  qui  paraît  élevée  antérieurement  et  enfoncée  postérieu- 
rement. Le  bord  postérieur  est  peu  relevé,  et  l'étranglement  et 
l'enfoncement  transversal  près  de  la  base  sont  très-peu  marqués. 
L'écusson  est  très-petit,  presque  triangulaire  et  lisse.  Les  élytres 
sont  plus  longues  que  la  tête  et  le  corselet  réunis;  elles  sont  à 
leur  base  le  double  plus  larges  que  le  corselet,  et  elles  ne  s'élar- 


202  AGRA. 

gisserit  presque  pas  vers  l'extrémité,  qui  est  tronquée,  un  peu 
sinuée,  et  qui  a  deux  dents  peu  marquées  :  une  vers  le  bord  ex- 
térieur, et  l'autre  à  la  suture.  Elles  sont  d'une  couleur  cuivreuse 
un  peu  changeante  avec  un  reflet  brillant ,  principalement  sur 
la  suture  et  le  bord  extérieur.  Elles  ont  des  stries  régulières, 
formées  par  des  points  enfoncés ,  et  en  outre  plusieurs  points 
enfoncés  plus  gros  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie.  Le  des- 
sous du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  brun-clair  un  peu  rou- 
geâtre  avec  une  légère  teinte  bronzée. 

Elle  se  trouve  dans  les  environs  de  Rio-Janeiro,  au  Brésil. 

IX.  CYMINDIS.  Latreille. 

Tarus.  Clairville.  Anomoeus.  Fischer.  Lebia.  Duftschmid. 

Carabus.  Fahriciiis. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en-dessous.  Dernier  article  des  palpes 
labiaux  plus  ou  moins  sécuriforme  ,  plus  dilaté  dans  les  mâles. 
Articles  des  tarses  presque  cylindricpies  ;  ceux  antérieurs  très- 
légèrement  dilatés  dans  les  mâles.  Corps  allongé  et  aplati.  Tête 
ovale  y  peu  rétrécie  postérieurement.  Corselet  cordiforme. 

Latreille  avait  d'abord  placé  les  insectes  qui  forment  ce  genre 
parmi  ses  Lebia  ;  il  les  en  a  ensuite  séparés  sous  le  nom  de  Cy  min- 
ais,  et  presque  dans  le  même  temps  Clairville  leur  avait  donné 
le  nom  de  Tarus;  mais  celui  de  Latreille  a  été  généralement 
adopté.  Plus  tard  Fischer,  trompé  par  la  dilatation  du  dernier 
article  des  palpes  labiaux  des  mâles,  avait  établi  un  nouveau 
genre  sous  le  nom  àiAnomœus,  auquel  il  donnait  pour  caractère 
le  signe  distinctif  des  mâles  de  ce  genre. 

Les  Cjmindis  sont  des  insectes  de  moyenne  grandeur,  d'une 
forme  allongée  et  en  même  temps  aplatie.  Ils  sont  généralement 
d'une  couleur  brunâtre,  et  tout  le  dessus  du  corps  est  ordinai- 
rement plus  ou  moins  ponctué.  Le  dernier  article  des  palpes  la- 
biaux est  plus  ou  moins  sécuriforme,  et  ordinairement  beaucoup 
plus  dilaté  dans  les  mâles  que  dans  les  femelles  ;  cependant  ce 
cjaractère  est  peu  apparent  dans  quelques  espèces  alpines  et  de 
Sibérie ,  telles  que  les  Punctata  et  Binotata.  Les  antennes  sont  fili- 


CYMINDIS.  203 

formes  et  pins  courtes  que  le  corps.  La  tête  est  ovale  et  peu  ré- 
trécie  postérieurement.  Le  corselet  est  à  sa  partie  antérieure  plus 
large  que  la  tête;  il  est  légèrement  convexe,  rétréci  postérieu- 
rement et  plus  ou  moins  cordiforme.  Les  élytres  sont  planes, 
en  ovale  allongé,  et  tronquées  à  l'extrémité.  Les  articles  des 
tarses  sont  presque  cylindriques  :  ceux  antérieurs  sont  très- 
légèrement  dilatés  dans  les  mâles.  Les  crochets  des  tarses  sont 
dentelés  en  dessous. 

Les  Cymindis  se  trouvent  sous  les  pierres,  dans  presque  toute 
l'Europe ,  particulièrement  dans  les  parties  méridionales  et  dans 
les  montagnes.  On  en  trouve  aussi  plusieurs  espèces  en  Sibérie, 
dans  le  nord  de  l'Afrique  et  dans  l'Amérique  septentrionale. 

I.  C.  Cruciata. 

Ferruginea ,  piinctata  ;  thorace  cordato  ;  clytris  testaceis,  striatis, 
interstitiis punctatis ,  sutura  fasciaque  média  ahhreviata  Jiigris  ; 
pedlhus  testacais. 

Iconographie,  ii.  p.  i33.  n*^  i.  t.  io.  fig.  7. 
Anomœus  Cruciatus.  Fischer.  Entomographie  de  la  Russie,  i. 
p.  128.  n"  2.  T.  12.  fig.  2. 

CarabusPictus.VMA.kS.    Voyages,  i.  p.  724. 

Long.  5  -^ ,  6  i  lignes.  Larg.  2 ,  2  |  lignes. 

Cette  belle  espèce  ressemble  pour  la  forme  à  \^  Lineata  ;  mais 
elle  est  beaucoup  plus  grande,  et  le  corselet  est  un  peu  plus 
convexe,  plus  large  antérieurement  et  plus  rétréci  postérieure- 
ment. La  tête  est  d'un  rouge  -  ferrugineux  ;  elle  est  légèrement 
ponctuée.  Les  palpes  et  les  antennes  sont  d'une  couleur  plus  pâle 
et  presque  testacée.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  a 
quelques  rides  transversales  très-peu  marquées.  Les  élytres  sont 
d'un  jaune-testacé;  elles  sont  striées;  les  stries  sont  lisses;  les 
intervalles  sont  légèrement  ponctués,  et,  à  l'aide  de  la  loupe, 
on  aperçoit  un  petit  poil  qui  part  de  chaque  point.  La  suture 
est  noire  et  assez  large  ;  elle  est  un  peu  dilatée  à  sa  base,  et  elle 
ne  va  pas  tout-à-fait  jusqu'à  l'extrémité.  On  voit  un  peu  au-delà 


204  CYMINDIS. 

du  milieu  une  large  bande  noire,  formant  la  croix  avec  la  su- 
ture, qui  ne  touche  pas  les  bords  extérieurs,  et  dont  les  extré- 
mités sont  fortement  dilatées.  Le  dessous  du  corps  est  d'une  cou- 
leur ferrugineuse ,  plus  claire  sur  l'abdomen.  Les  pattes  sont  tes- 
tacées. 

Elle  se  trouve  dans  la  Russie  méridionale ,  dans  les  environs 
d'Astracan  et  de  Sarepta. 

2.  C.  Lateralis. 

Riifa ,  punctata ,  subpubescens  ;  elytris fiiscis ,  confertissime  punc- 
tatissimis ,  margine  exterioriy  macula  humerali  ciim  margine 
cohœrente  punctoque  apicis ferrugineis. 

FiscH.  Entomographie de  la  Russie,  i.  p.  120.  n**  i.t.  12.  fig.  i. 

Long.  5,5^  lignes.  Larg.  i  | ,  2  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  forme  de  la  Cruciata ,  mais  elle  est  ordi- 
nairement un  peu  plus  petite.  La  tête ,  les  antennes  et  le  corselet 
sont  d'un  rouge-ferrugineux.  Ce  dernier  est  un  peu  plus  large , 
moins  rétréci  postérieurement ,  plus  convexe ,  plus  ponctué ,  et 
sa  ligne  longitudinale  est  un  peu  plus  enfoncée  que  dans  la  Cru- 
ciata. Les  élytres  sont  d'un  brun-noirâtre  ;  elles  sont  pubescentes 
et  légèrement  striées;  les  stries  sont  très-finement  ponctuées,  et 
les  intervalles  sont  couverts  de  petits  points  très-serrés  et  très- 
rapprochés  les  uns  des  autres.  Leur  bord  extérieur  est  d'une 
couleur  ferrugineuse  claire  depuis  la  base  jusqu'à  la  suture,  et 
elles  ont  en  outre  une  tache  assez  grande  à  l'angle  de  la  base , 
qui  se  confond  avec  le  bord  extérieur  et  un  point  de  la  même 
couleur,  un  peu  oblong,  vers  l'extrémité  près  de  la  suture.  Le 
dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  rouge  -  ferrugineux ,  un 
peu  plus  clair  que  le  corselet. 

Elle  se  trouve  dans  la  Russie  méridionale,  dans  le  gouverne- 
ment de  Saratof  près  de  Sarepta. 

3.   C.   HUMERALIS. 

Nigra  y  punctata  ;  elytris  margine  laterali  maculaque  humerali, 
cum  margine  cohœrente  j  ore y  antennis pedihusque ferrugineis. 


CYMINDIS.  205 

Gyl.  II.  p.  172.  n*^  I. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Lebia  Humeralis.  Duft.  ii.  p.  il\0.  n^  3. 

Carahus  Humeralis.  Fabr.  Sjs.el.  i.  p.  181.  n^  63. 

Oliv.  III.  35.  p.  95.  n**  i3i.  t.  i3.  fig.  i54. 

Carahus  Humerosus.  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  184.  11^84. 

Long.  3  1 ,  5  lignes.  Larg.  15,2  lignes. 

Cette  espèce ,  que  je  regarde  comme  la  véritable  Humeralis 
de  Fabricius  et  de|presque  tous  les  auteurs,  est  peu  connue  en 
France.  Elle  a  la  forme  de  toutes  les  autres  Cpnindis;  mais  elle 
se  distingue  facilement  de  presque  toutes  les  autres  espèces  par 
son  corselet  noirâtre.  La  tête  est  noirâtre ,  assez  grande ,  ob- 
longue,  et  assez  fortement  ponctuée;  sa  partie  antérieure,  la 
bouche  et  les  palpes  sont  ferrugineux.  Les  antennes  sont  de  la 
même  couleur  et  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  corselet  réunis. 
Les  yeux  sont  noirs  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  en  cœur, 
plus  large  que  la  tête  à  sa  partie  antérieure  et  rétréci  postérieu- 
rement ;  ses  bords  latéraux  sont  déprimés  et  un  peu  relevés  ;  le 
bord  antérieur  est  légèrement  échancré  ;  la  base  est  un  peu  ar- 
rondie, et  les  angles  postérieurs  forment  une  petite  dent;  il  est 
légèrement  convexe,  un  peu  rugueux,  légèrement  ponctué  dans 
son  milieu,  assez  fortement  sur  les  côtés,  et  il  a  une  ligne  lon- 
gitudinale enfoncée,  peu  marquée  dans  son  milieu.  Sa  couleur 
est  noirâtre,  moins  foncée  et  un  peu  ferrugineuse  sur  les  côtés. 
Les  élytres  sont  oblongues,  un  peu  ovales,  planes ,  arrondies  an- 
térieurement, et  tronquées  presque  carrément  à  l'extrémité; 
elles  sont  assez  profondément  striées  ;  les  stries  sont  très-légère- 
ment ponctuées,  et  l'on  aperçoit  des  points  très-petits  dans  les 
intervalles,  et  en  outre  deux  ou  trois  points  assez  fortement  mar- 
qués dans  la  troisième  strie  à  partir  de  la  suture  ;  elles  sont  noi- 
râtres; leur  bord  extérieur  est  d'une  couleur  ferrugineuse  depuis 
la  base  jusque  près  de  l'extrémité,  et  elles  ont  une  tache  de  la 
même  couleur,  un  peu  oblongue,  à  l'angle  de  la  base,  qui  se 
confond  avec  le  bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps  est  d'une 
couleur  moins  foncée  que  le  dessus.  Les  pattes  sont  d'une  cou- 
leur ferrugineuse. 


2o6  CYMINDIS. 

Elle  se  trouve  sous  les  pierres,  en  Allemagne ,  en  Suède,  dans 
le  nord  et  dans  les  parties  montagneuses  de  la  France.  Je  l'ai 
trouvée  assez  communément  dans  les  Pyrénées  orientales.  Elle 
se  trouve  aussi  dans  les  provinces  méridionales  de  la  Russie. 

4.  C.  Sutura  LIS.   Mihù 

Pallida  ;  capite  thoraceqiie  ferrugineis  ;  elytris  striato-punctatis , 
interstitiis  punctatis ,  sutura  lineolaque postica  obsoletafuscis. 

Long.  4  -^  lignes.  Larg.  1  1  ligne. 

Elle  ressemble  à  la  Lincata  pour  la  forme  et  la  grandeur.  La 
tête  est  d'une  couleur  plus  claire ,  et  elle  est  beaucoup  moins 
fortement  ponctuée.  Le  corselet  est  moins  en  cœur,  plus  ar- 
rondi et  plus  convexe;  ses  angles  postérieurs  sont  moins  sail- 
lants ,  et  il  est  beaucoup  moins  rugueux.  Les  élytres  ont  la 
même  forme  ;  les  stries  sont  un  peu  moins  marquées  et  plus  fine- 
ment ponctuées,  et  les  intervalles  sont  plus  légèrement  ponc- 
tués; elles  sont  d'un  jaune -pâle.  Leur  suture  est  d'un  brun- 
obscur,  un  peu  dilatée  au-delà  du  milieu,  et  l'on  voit  en  outre 
ime  petite  ligne  de  la  même  couleur,  peu  apparente,  près  du 
bord  extérieur  vers  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est  d'une 
couleur  ferrugineuse-pâle.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-pâle. 

Elle  se  trouve  en  Egypte. 

J'en  possède  une  variété  dans  laquelle  les  élytres  ont  une  pe- 
tite tache  d'un  brun-obscur  à  la  base  près  de  l'écusson ,  et  une 
ligne  un  peu  oblique  de  la  même  couleur,  qui  semble  faire  la 
continuation  de  cette  tache,  et  qui  se  joint  à  la  suture  un  peu 
au-delà  du  milieu. 

5.  C.  DORSALIS. 

Puîictata  ;  capite ,  antennis  thoraceque  rufis ;  elyti~is  fuscis ,  levitcr 
striatis  ;  striis  obsolète  punctatis  ;  interstitiis  suhtilissime  puncta- 
tis; margine  exteriori,  vitta  latapedibusque  ferrugineo-pallidis. 

Anomœus  Dorsalis.  Fischer.  Entomographie  de  la  Russie,  i. 
p.  127.  n*^  I.  T.  12.  fig.  I. 


CYMINDIS.  207 

Lonj;.  5  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Lineata,  et  elle  n'en  est  peut- 
être  qu'une  variété.  Elle  est  un  peu  plus  grande.  La  tête  est  de 
la  couleur  du  corselet.  Celui  -  ci  est  un  peu  moins  fortement 
ponctué.  La  bande  longitudinale  des  élytres  est  un  peu  plus 
large,  et  la  partie  brune  qui  se  trouve  entre  cette  bande  et  le 
bord  extérieur  ne  remonte  pas  autant  vers  la  base.  Les  stries 
sont  moins  profondes  ;  elles  sont  très-légèrement  ponctuées ,  et 
la  ponctuation  des  intervalles  est  aussi  beaucoup  moins  mar- 
quée. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  le  comte  de  Mannerheim ,  comme 
venant  de  la  Russie  méridionale.  Fischer  dit  qu'elle  se  trouve 
dans  les  Steppes  des  Kirguises ,  au  midi  d'Orembourg. 

6.  C.  Lineata. 

Fusca,  punctata;  tliorace ,  ore  antennisque  rufis  ;  ely  tris  prof  un  de 
striatis  ;  striis  intcrstitiisqiic  punctatis  ;  margine  exteriori,  vitta 
pedibusqiie  ferriigineo-pallidis, 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carahus  Lineatus.  Sch.  Syn.  iiis.  i.  p.  179.  n**  61.  t.  3.  fig,  5. 
Lehia  Lineola.  Dufour.  Anncdes  gen.  des  sciences  physiques. 
VI.  18^  cahier,  p.  322.  n°  11. 

Long.  3  7,  4  i  lignes.  Larg.  1  t,  i  |  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  \Humeralis.  La  tête 
est  un  peu  plus  ponctuée;  elle  est  d'une  couleur  brune,  quel- 
quefois presque  ferrugineuse.  Le  corselet  est  un  peu  plus  court, 
plus  fortement  ponctué,  et  plus  rugueux,  surtout  sur  les  côtés, 
et  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  planes  ; 
les  stries  sont  plus  fortement  ponctuées  et  les  points  que  l'on 
aperçoit  dans  les  intervalles  sont  plus  marqués;  elles  sont  d'un 
brun-noiratre  ;  tout  le  bord  extérieur  depuis  la  base  jusqu'à  la 
suture  est  d'un  jaune-ferrugineux  un  peu  pâle ,  et  la  tache  hu- 
mérale  se  prolonge  en  forme  de  bande  longitudinale  un  peu  ar- 


2o8  CYMINDIS. 

quée  jusqu'à  rextrémité  des  élytres;  cette  bande  ainsi  que  les 
pattes  sont  également  d'un  jaune-ferrugineux  un  peu  pâle.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  brun  un  peu  ferrugineux. 

Elle  se  trouve  communément  sous  les  pierres ,  dans  le  midi 
de  la  France ,  en  Espagne,  en  Italie ,  dans  la  Russie  méridionale, 
et  sur  la  côte  de  Barbarie. 

Dans  quelques  individus ,  la  bande  longitudinale  est  très-peu 
distincte ,  et  alors  elle  peut  à  peine  se  distinguer  de  la  variété 
de  VHomagrica  que  j'avais  autrefois  nommée  Meridionalis. 

7.   C.  HOMAGRICA. 

Nigra ,  punctata  ;  thorace ,  ore  antennisque  rufis;  elytris  marginc 
exteriori  lineolaque  humerali  pedihusqueferriigineo-pallidis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Lehia  Homagrica,  Duft.  iï.  p.  240.  n^  4- 

Long.  3  i,  4  I  lignes.  Larg.  i  -^ ,  1 1  ligne. 

Var.  a.  C.  Meridionalis .JiY.3 .  Cat.  p.  3. 

Long.  4>  4  T  lignes.  Larg.  1  -|,  2  lignes. 

Var.  B.  c.  Lunaris.  Dej.  Cat.  p.  3. 
Lehia  Lunaris.  Duft.  ii.  p.  241.  n®  5. 

Long.  3  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Cette  espèce,  qui  est  la  plus  commune  et  la  plus  répandue, 
varie  beaucoup  pour  la  grandeur,  suivant  le  pays  et  les  localités 
qu'elle  habite.  Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Lineata ,  mais  elle 
est  ordinairement  un  peu  plus  petite.  Le  corselet  est  un  peu  plus 
allongé  et  un  peu  plus  rouge.  La  tète  et  les  élytres  sont  d'une 
couleur  un  peu  plus  foncée,  et  la  bande  longitudinale  est  rem- 
placée par  une  tache  humérale  un  peu  allongée ,  qui  se  détache 
de  suite  du  bord  extérieur ,  tandis  que  dans  XHumeralis  elle  pa- 
raît presque  confondue  avec  lui.  Les  stries  sont  aussi  un  peu 
moins  profondes  et  un  peu  moins  fortement  ponctuées. 

On  la  trouve  dans  une  grande  partie  de  la  France ,  particu- 


C  Y  MIN  1)1  s.  209 

lièrement  dans  les  départements  de  l'ouest  et  du  midi;  en  Alle- 
magne, en  Autriche,  et  dans  la  Russie  méridionale. 

La  variété  A,  que  j'avais  long-temps  considérée  comme  une 
espèce  particulière,  mais  qui  ne  me  paraît  pas  assez  caractérisée 
pour  pouvoir  en  être  séparée,  est  un  peu  plus  grande  et  d'une 
couleur  un  peu  moins  foncée  ;  son  corselet  est  uq  peu  moins 
rouge ,  et  les  stries  des  élytres  sont  un  peu  plus  fortement  ponc- 
tuées. Elle  paraît  former  le  passage  entre  cette  espèce  et  la  Li- 
neata:  plusieurs  entomologistes  l'ont  même  considérée  comme 
l'un  des  sexes  de  cette  dernière;  mais  j'ai  en- ma  possession  des 
mâles  et  des  femelles^  de  chaque  espèce  et  de  cette  variété. 

Elle  se  trouve  dans  le  midi  de  la  France,  en  Espagne,  en 
Italie,  en  Illyrie,  et  jusque  dans  la  Russie  méridionale. 

La  variété  B,  Lehia  Lunaris  de  Duftschmid,  dont  je  possède 
im  des  trois  individus  trouvés  par  M.  Dahl  dans  les  montagnes 
de  la  Carinthie,  ne  me  paraît  non  plus  qu'une  variété  de  cette 
espèce.  Je  n'ai  pu  y  apercevoir  aucune  différence  sensible  ;  elle 
est  seulement  plus  petite  ,  ce  qui  est  un  effet  naturel  du  climat, 
et  les  pattes  sont  un  peu  plus  pâles. 

8.  C.  CiNGULATA.  Ziegler. 

Nigra  f  pufictata  ;  elytris  hasi projiuide  punctatis ,  margùie  exte- 
riori  maculaque  humerait  ciim  margine  cohœrente ,  ore ,  an- 
tennis  pedibusque  Jerrugineis . 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  3  1  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  XHiuneralis ,  et  elle  a  comme  elle 
le  corselet  noirâtre.  Elle  en  diffère  par  sa  forme  moins  allongée 
et  un  peu  plus  convexe;  par  la  tête,  qui  est  un  peu  moins  ponc- 
tuée et  dont  les  points  sont  plus  fortement  marqués  ;  par  le  cor- 
selet, qui  est  un  peu  plus  court,  plus  large  antérieurement,  plus 
rétréci  postérieurement,  plus  convexe,  moins  ponctué  et  moins 
ridé  sur  ses  côtés  ;  par  les  élytres  moins  allongées,  plus  ovales, 
moins  planes,  et  dont  les  intervalles  entre  les  stries  sont  assez 
fortement  ponctués  à  la  base  et  ne  le  sont  presque  pas  vers  l'ex- 
Tome  T.  14 


2TO  CYMINDIS. 

trémité.  Le  bord  extérieur  ferrugineux  se  prolonge  aussi  jusqu'à 
la  suture  ;  la  tache  Immérale  est  plus  large  et  elle  est  encore 
moins  séparée  du  bord  extérieur. 

J'ai  trouvé  le  seul  individu  que  je  possède  de  cette  espèce , 
près  de  Sulzbach,  dans  les  Alpes  de  la  Styrie. 

9.    C.    CO  AD  UN  ATA.    Mîhi. 

Nigra ,  punctata  ;  thorace  rujo  ;  elytris  hasi  profunde  punctata , 
margine  laterali  macidaque  humerali  cuiti  inargine  cohœrente , 
ore  antennisque  jerrugineis  ;  pedibiis  pallidioribus , 

Long.  3  I,  4  lignes.  Larg.  i  |,  i  1  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup,  à  la  première  vue,  à  VHom'agrica,  et 
elle  semble  tenir  le  milieu  entre  cette  espèce  et  la  Cingulata.  Elle 
diffère  de  la  première  par  le  corselet  un  peu  plus  large ,  plus 
convexe  et  un  peu  plus  ponctué  antérieurement;  par  les  élytres, 
qui  sont  un  peu  moins  planes,  dont  les  intervalles  des  stries  sont 
assez  fortement  ponctués  à  la  base  et  ne  le  sont  que  très-légère- 
ment vers  l'extrémité,  dont  le  bord  extérieur  est  d'une  couleur 
un  peu  plus  foncée,  et  ne  va  pas  tout-à-fait  jusc]u'à  l'extrémité, 
et  dont  la  tache  liumérale  n'est  pas  séparée  du  bord  extérieur, 
et  se  confond  avec  lui.  Elle  paraît  aussi  très-légèrement  pubes- 
cente.  Elle  diffère  de  la  Cingulata  par  son  corselet  d'un  rouge- 
ferrugineux,  et  par  les  élytres,  qui  sont  un  peu  moins  convexes, 
dont  la  tache  humérale  est  moins  grande  et  dont  le  bord  exté- 
rieur ne  va  pas  jusqu'à  l'extrémité. 

Elle  se  trouve  dans  les  montagnes  du  Languedoc  et  de  la  Pro- 
vence, aux  environs  de  Lyon  et  dans  les  Pyrénées  orientales. 

10.  C.  Mklanocephala.  7t///zz. 

Nigra  y  subpubescens ,  cofifertissime punctata  ;  thorace  rufo;  ely- 
tris margine  laterali  maculaque  Juimerali  cum  margine  cohœ- 
rente ,  sœpe  nbsoleta  ,  ore  ante/ini.sque  Jerrugineis  ;  pedibus 
pallidioribus. 


CYMINDIS.  211 

Long.  3  -î,  4  lignes.  Larg.  i  i,  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  VHomagrica;  mais  elle  en  diffère 
ainsi  que  de  toutes  les  espèces  précédentes  par  la  ponctuation, 
qui  est  beaucoup  plus  nombreuse  et  plus  serrée ,  et  qui  couvre 
entièrement  la  tète,  le  corselet  et  les  élytres.  Elle  est  aussi  légè- 
rement pubescente.  Son  corselet  est  un  peu  plus  en  cœur  et 
plus  rétréci  postérieurement.  Le  bord  extérieur  des  élytres ,  qui 
ne  va  pas  tout-à-fait- jusqu'à  l'extrémité,  et  la  tache  humérale, 
qui  y  est  réunie  comme  dans  la  Cingidata,  sont  d'une  couleur 
plus  foncée  ;  ils  sont  peu  distincts,  et  quelquefois  même  ils  sont 
presque  entièrement  effacés.  Les  pattes  sont  d'une  couleur  fer- 
rugineuse plus  pâle. 

Je  l'ai  trouvée  communément  dans  les  Pyrénées  orientales , 
principalement  dans  les  montagnes  aux  environs  de  Pratz  de 
Mollo. 

II.     C.     AXILLARIS. 

Fusca,  snbpiibescens ,  confertissime  punctata;  thoracc  rufo;  ely- 
tris  margine  laterali  lineolaqiie  humerali,  ore  antcnnisque  fer- 
rugineis  ;  pedibus  pallidiorihas . 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Lehia  Axillaris.  Duft.  ii.  p.  239.  n°  2.  ^     ' 

Carahus  Axillaris.  Fabr.  Sjs.  et.  p.  182.  n^  66. 
ScH.  Syn.  i/is.  i.  p.  i85.  n^  86. 

Long.  4,4^  ligues.  Larg.  1-^,1  |  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Lineata  pour  la  forme  j  mais 
elle  est  un  peu  plus  grande,  légèrement  pubescente,  et  tout  le 
dessus  du  corps  est  couvert  de  petits  points  enfoncés,  encore 
plus  serrés  que  dans  la  Melanocephcda ,  surtout  sur  la  tête  et  le 
corselet.  Ce  dernier  est  un  peu  plus  court,  plus  large  et  plus 
arrondi.  Le  bord  extérieur  des  élytres,  qui  ne  va  pas  tout- 
à-fait  jusqu'à   l'extrémité  ,  et  la  tache  humérale ,    qui  est  sé- 

14. 


212  CYMINDIS. 

parée  comme  dans  XHomagrica,  sont  d'une  couleur  ferrugineuse 
un  peu  plus  foncée.  Les  pattes  sont  plus  pâles. 

Elle  se  trouve  en  Autriche ,  en  Espagne  et  dans  le  midi  de  la 
France.  Je  l'ai  trouvée  communément  dans  les  Pyrénées  orien- 
tales, principalement  dans  les  montagnes  au-dessus  de  Pratz 
de  Mollo.  J'ai  trouvé  dans  le  même  lieu  une  variété  de  cette 
espèce,  qui  est  entièrement  d'une  couleur  brune- obscure. 

12.  C.  Angularis.  •  ^ 

Fusca,  siibpubescens  j  coîi/ertissime  punctatissima  ;  thorace  rufo; 
elytris  margine  laterali  maciilaque  humerali  cum  margine  co- 
hœrente ,  ore  antennisque  ferruglneis  ;  pedibus  pallidiorihus . 

Gyllenhal.  Il,  p.  173.  n"  2. 
Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  5,3^  lignes.  Larg.  i  -i,  i  î  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  XHomagrica^  et  elle  est  propor- 
tionnellement plus  courte  et  plus  large.  Tout  le  dessus  du  corps 
est  légèrement  pubescent ,  et  entièrement  couvert  de  points 
enfoncés  comme  dans  XAxillaris  ,  mais  qui  sont  plus  gros  et 
plus  marqués  sur  la  tête  et  sur  le  corselet ,  plus  serrés  et  plus 
nombreux  sur  les  élytres.  Le  bord  extérieur ,  qui  ne  va  pas 
jusqu'à  l'extrémité  ,  et  la  tache  humérale  ,  qui  y  est  réunie 
comme  àdinsV Humeralis ,  sont  d'une  couleur  ferrugineuse  assez 
foncée.  Les  pattes  Sont  plus  pâles. 

Elle  se  trouve  en  Suède,  en  Finlande,,  et  dans  le  nord  de  la 
Russie. 

i3.  C.  Macularis.  Mannerheim . 

Fusca,  suhpuhescens ,  confeHissime  punctatissima  ;  elytris  mar- 
gine laterali,  macula  humerali  cum  margine  cohœrente ,  punc- 
toque  apicis  sœpe  ohsoleto ,  ore  antennisque  Jerrugineis  ;  pe- 
clihus  pallidiorihus. 

Long.  34,4  lignes.  Larg.  r  ^,  i  f  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  l'^/?^?///?;/.?;  mais  elle  est  ordinal- 


CYMINDIS.  2l3 

rement  un  peu  plus  grande  ,  proportionnellement  un  peu  plus 
large,  et  sa  couleur  est  un  peu  plus  claire  et  plus  brune.  La  tête 
et  le  corselet  sont  ponctués  de  la  même  manière  ;  mais  ce  der- 
nier est  plus  large,  plus  court,  plus  convexe,  plus  arrondi  et 
d'une  couleur  ferrugineuse  plus  obscure  et  presque  brune.  Les 
elytres  sont  plus  larges;  elles  sont  ponctuées  de  la  même  ma- 
nière, mais  la  tache  humérale  est  un  peu  plus  grande,  et  elles 
ont  à  l'extrémité  près  de  la  suture  une  petite  tache  de  la  même 
couleur,  peu  distincte,  et  qui  disparaît  même  souvent  entiè- 
rement. 

Elle  se  trouve  en  Suède,  en  Finlande,  dans  le  nord  de  la 
Russie  et  en  Sibérie.  Elle  a  été  trouvée  quelquefois  aux  envi- 
rons de  Berlin. 

l4-    C.   BiNOTATA. 

Rufa ,  punctata ,  siibpuhescens  ;  elytrlsjuscis,  confertissime  punc- 
tatissimis ,  margine  exteriori ,  macula  humerali ,  punctoque 
apicis  sœpe  obsoleto ,  oie  antennisquejerrugineis ; pedibus pal- 
Udiàribus. 

Fischer.  Entomographie de  laRussie.  i.  p.  121.  n^i.  t.  12.  fig.  2. 

Long.  4,  4  i  lignes.  Larg.  i  ^,  i  |  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  large  et  un  peu  plus  aplatie  que  les  au- 
tres espèces  de  ce  genre.  La  tête  est  d'un  rouge  -  ferrugineux  ; 
elle  est  marquée  de  points  enfoncés,  assez  gros  et  peu  serrés. 
Les  antennes  sont  d'une  couleur  ferrugineuse  plus  claire.  Le 
corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête';  il  est  un  peu  plus  large,  plus 
court ,  plus  arrondi  et  plus  convexe  que  dans  les  espèces  pré- 
cédentes ;  il  a  des  points  enfoncés,  assez  gros  et  peu  serrés ,  et 
une  ligne  longitudinale  au  milieu  assez  enfoncée.  Les  élytres  sont 
un  peu  plus  larges  et  plus  ovales  que  dans  les  autres  espèces  ; 
elles  sont  d'un  brun-obscur,  un  peu  plus  clair  et  presque  ferrugi- 
neux vers  la  base;  elles  sont  légèrement  pubescenles  et  striées  ; 
les  stries  et  les  intervalles  sont  finement  ponctués,  et  l'on  aper- 
çoit trois  points  enfoncés  peu  distincts  dans  la  troisième  strie. 


2l4         -  CYMINDIS. 

Leur  bord  extérieur,  depuis  la  base  jusqu'à  la  suture,  est  d'un 
jaune-ferrugineux;  elles  ont  en  outre  une  tache  humérale,  un 
peu  allongée ,  qui  se  détache  du  bord  extérieur ,  et  un  point 
allongé  de  la  même  couleur,  peu  distinct,  et  souvent  entière- 
ment effacé,  vers  l'extrémité  près  de  la  suture.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  brun-ferrugineux.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-fer- 
rugineux, presque  testacé. 

Elle  se  trouve  en  Sibérie.  Elle  m'avait  d'abord  été  envoyée 
par  M.  Gebler  sous  le  nom  de  Depressa ;  mais,  dans  un  second 
envoi,  il  a  adopté  le  nom  donné  par  M.  Fischer,  Ce  dernier 
dit  qu'elle  se  trouve  aussi  dans  la  Russie  méridionale. 

i5.  C.  PuNCTATA.  Bonelli. 

Fiisca,  suhpubescens,  confertissime profunde pimctata ;  eljtrorum 
hasi,  ore  antennisqae  ferrugiiieis  ;  peclihus  pallidioribiis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

C.  Basalis.  Gyllenhal.  ii.  p.  174.  n*'  3. 

C.  Scûpula?is.  Athdï^rsch.  Dahl.  Coleoptera  und  Lepidoptera. 
p.  2. 

Carahiis  Humeralis.  Sch.  Syn.  ins.  i.p,  i85.  n°  85. 

Long.  3  4,  4  T  lignes.  Larg.  i  i,  i  4  ligne. 

Cette  espèce  a  été  long-temps  regardée  par  PaykuU ,  Schœn- 
herr  et  les  autres  entomologistes  suédois  comme  le  véritable 
Carabiis Humeralis  de  Fabricius.  Gyllenhal  a  rectifié  cette  erreur, 
et  il  lui  a  donné  le  nom  de  Basalis  ;  mais  elle  était  depuis  long- 
temps connue  dans  le  reste  de  l'Europe  sous  celui  de  Pimctata 
que  lui  avait  donné  Bonelli ,  et  j'ai  cru  devoir  le  lui  conserver. 
Elle  se  rapproche  un  peu  de  V Angalaris ,  et  sa  forme  est  un  peu 
plus  courte,  plus  large  et  moins  aplatie  que  celle  de  la  plupart 
des  espèces  précédentes.  Elle  est  légèrement  pubescente.  La  tête 
et  le  corselet  sont  d'une  couleur  brune-obscure,  et  couverts  de 
points  enfoncés,  beaucoup  plus  gros  et  plus  marqués  que  dans 
X Axillaris.  La  bouche ,  les  palpes  et  les  antennes  sont  d'une  cou- 
/eur  ferrugineuse.  Les  élytres  ont  des  stries  ponctuées ,  et  les  in- 


CYMINDIS,  ^l5 


tervalles  sont  entièreiuent  couverts  de  points  enfoncés ,  très-ser- 
rés, un  peu  moins  profonds  que  ceux  du  coi selet ,  mais  qui  le 
sont  beaucoup  plus  que  dans  X Angidaris  et  X Axillaris .  Elles 
sont  d'un  brun -obscur,  et  leur  base  est  d'une  couleur  ferrugi- 
neuse, qui  se  confond  insensiblement  avec  la  couleur  du  reste 
des  élytres.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-ferrugineux. 

Elle  se  trouve  en  Suède  dans  les  plaines ,  et  dans  le  reste  de 
l'Europe  sur  les  hautes  montagnes.  Je  l'ai  trouvée  dans  les  Alpes 
de  la  Haute  Styrie,  et  dans  les  Pyrénées  orientales  au  Canigou  et 
près  des  étangs  de  Carlitte.  Je  l'ai  reçue  aussi  de  M.  Bonelli , 
qui  l'a  trouvée  dans  les  Alpes  du  Piémont.  Cette  espèce  se  trouve 
toujours  beaucoup  plus  haut  que  les  Hitmeralis,  Melanocephala 
et  Axillaris;  XHomagrica  et  la  Coadunata  se  trouvent  au  con- 
traire beaucoup  plus  bas. 

l6.  C.  PUBESCENS- 

Fusca,  puhescens,  profunde punctata  ;  elytroriim  margine ,  ore , 
anteiinis  pedibusqueferrugineis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

C.  Resplendens.  Knoch. 

Long.  4  ¥  >  5  lignes.  Larg.  i  ^  ,  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  pour  la  forme  à  XHumeralis  et  aux  espèces 
voisines;  mais  elle  est  un  peu  moins  aplatie,  et  tout  le  corps 
est  couvert  de  poils  assez  longs  et  d'un  brun  un  peu  ferrugineux. 
La  bouche,  les  palpes  et  les  antennes  sont  d'une  couleur  ferru- 
gineuse. La  tête  et  le  corselet  sont  d'un  brun -obscur,  et  cou- 
verts de  points  enfoncés,  plus  gros  et  plus  marqués  que  dans  la 
Punctata.  Le  corselet  est  plus  convexe  que  celui  de  XHumeralis  ; 
il  a  une  ligne  longitudinale  au  milieu  assez  enfoncée,  et  ses  bords 
latéraux  sont  presque  ferrugineux.  Les  élytres  sont  d'un  brun 
im  peu  plus  foncé  que  le  corselet,  et  elles  ont  un  reflet  un  peu 
violet;  elles  ont  des  stries  bien  marquées,  et  assez  fortement 
ponctuées;  les  intervalles  sont  aussi  fortement  ponctués,  mais 
ils  le  sont  d'une  manière  un  peu  inégale.  Elles  ont ,  depuis  la 


2l6  CYMINDIS. 

base  jusque  près  de  l'extrémité,  une  bordure  ferrugineuse  très- 
étroite.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun  un  peu  ferrugineux. 
La  poitrine  et  le  dessous  du  corselet  sont  assez  fortement  ponc- 
tués. Les  pattes  sont  d'un  jaune-ferrugineux. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale.  M.  Klug  m'en 
a  envoyé  un  individu  sous  le  nom  de  Resplendens ,  Knoch. 

17.   C.    MlLIARIS. 

Fusca,  sabpubescens ,  profande  punctata  ;  eljtris  cyaneis  confer- 
tissime  punctatissimis  ;  antennis  pedibusque  ferrugineis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Lebia  Miliaris.  Duft.  11.  p.  242.  n°  6. 

Car  abus  Miliaris.  Fabr.  Sys.  e/.  i.  p.  182.  n°  65. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  i85.  n°  87. 

Long.  k\,k\  lignes.  Larg.  i  ^,  1  |  ligne. 

Elle  ressemble  pour  la  forme  aux  autres  Cjmindis  ;  mais  elle 
est  un  peu  moins  aplatie,  et  la  tête  et  le  corselet  sont  un  peu 
plus  larges.  La  bouche,  les  palpes  et  les  antennes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux.  La  tète  est  d'un  brun-obscur,  et  elle  est  fortement 
ponctuée.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête  ;il  est  très-lé- 
gèrement en  cœur,  presque  arrondi,  et  ses  angles  postérieurs 
sont  peu  saillants;  il  est  un  peu  convexe,  la  ligne  longitudinale 
est  peu  enfoncée,  et  il  est  entièrement  couvert  de  points  enfon- 
cés ,  très-serrés  et  assez  profonds.  Les  élytres  sont  d'une  couleur 
bleue  un  peu  violette ,  et  quelquefois  un  peuverdâtre;  elles 
ont  des  stries  légèrement  ponctuées,  et  les  intervalles  sont  entiè- 
rement couverts  de  petits  points  enfoncés ,  très-serrés ,  mais  qui 
ne  sont  pas  très-marqués.  Tout  l'insecte  est  légèrement  pubes- 
cent.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun-obscur.  Les  pattes  sont 
d'un  rouge-ferrugineux. 

Elle  est  assez  commune  en  Autriche.  Elle  a  été  trouvée  en 
France  par  M.  de  la  Frenaye,  dans  le  département  de  l'Eure. 
J'en  ai  pris  deux  individus  en  Espagne,  entre  Burgos  et  Valla- 
dolid,  et  je  l'ai  reçue  aussi  de  la  Russie  méridionale.^ 


cYMiNDis.  aj7 

i8.  C.  Othyckin A.  Hojfmansegg. 

Fusca,  subpiibescens ,  profimde  punctata  ;  thorace  postice  atte- 
nuato  ;  eljtris  hranneis  y  striato-punctatis,punctisprofunde 
excavatisy  intcrsiitiis  punctads  ;  ore  ,  antennis  pedibusque fer- 
rugineis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  3  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Cette  jolie  espèce  est  un  peu  plus  petite  que  \ Homagrica.  Elle 
est  en-dessus  d'une  couleur  brune,  un  peu  plus  claire  sur  les 
élytres.  Tout  l'insecte  est  légèrement  pubescent.  La  tête  est  pro- 
fondément ponctuée.  La  bouche  ,  les  palpes  et  les  antennes  sont 
d'une  couleur  ferruirineuse  obscure.  Le  corselet  est  très  -  forte- 
ment  en  cœur,  presque  triangulaire,  et  très-étroit  postérieure- 
ment ;  les  angles  postérieurs  ne  sont  nullement  saillants  ;  il  est 
profondément  ponctué,  légèrement  convexe  ;  la  ligne  longitu- 
dinale est  assez  enfoncée ,  et  les  bords  latéraux  sont  un  peu  re- 
levés et  presque  en  carène.  Les  élytres  sont  planes,  ovales, 
tronquées  et  presque  échancrées  à  l'extrémité;  les  bords  latéraux 
sont  un  peu  relevés;  elles  sont  striées,  et  l'on  voit  sur  chaque 
strie  une  suite  de  points  assez  grands  et  profondément  enfoncés. 
Les  intervalles  sont  assez  finement  ponctués.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  brun-obscur.  Les  pattes  sont  d'un  rouge -ferrugineux. 

Elle  a  été  rapportée  du  Portugal  par  M.  le  comte  de  Hoff- 
mansegg.  Je  l'ai  aussi  trouvée  dans  ce  pays  et  en  Espagne  près 
de  Ciudad  Rodrigo ,  dans  les  endroits  secs  et  arides  sous  les 
pierres. 

19.  C,  Variegata. 

Fusca,  glabra ,  impunctata  ;  elytris  punctato-striatis ,  margine 
laterali  maculisque  sparsis  obsoletis ,  ore,  antennis  pedibusque 
ferrugineis* 

Dej.  Cat.  p.  3. 


a.l8  CYMINDIS. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  assez  pour  la  forme  à  VHumeralis  et  aux  espèces 
voisines.  La  tête  est  noirâtre,  sans  points  enfoncés,  et  très-légè- 
rement striée  longitudinalement  entre  les  yeux.  Sa  partie  anté- 
rieure, la  bouche,  les  palpes  et  les  antennes  sont  d'une  couleur 
ferrugineuse.  Le  corselet  est  d'un  brun  un  peu  roussâtre;  il  est 
presque  plane  ;  ses  bords  latéraux  sont  assez  saillants,  et  il  a 
une  ligne  longitudinale  assez  enfoncée  au  milieu  ;  il  a  quelques 
rides  transversales  peu  marquées ,  mais  il  n'est  nullement  ponc- 
tué. Les  élytres  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  obscure;  elles 
ont  des  stries  légèrement  ponctuées  ;  les  intervalles  paraissent 
lisses,  mais,  avec  une  très-forte  loupe,  on  s'aperçoit  qu'ils  sont 
très-finement  granulés.  Le  bord  extérieur  depuis  la  base  jusque 
près  de  l'extrémité  est  d'une  couleur  ferrugineuse  claire,  et  elles 
ont  plusieurs  taches  de  la  même  couleur,  peu  marquées  et  sou- 
vent effacées;  les  plus  apparentes  se  trouvent  vers  l'extrémité 
près  du  bord  extérieur,  où  l'on  distingue  trois  ou  quatre  petites 
taches  près  l'une  de  l'autre.  Le  desrsous  du  corps  est  d'un  brun- 
obscur.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-ferrugineux. 

Elle  se  trouve  aux  Antilles.  Les  individus  que  je  possède  m'ont 
été  envoyés  par  M.  Schœnherr,  comme  venant  de  l'île  Saint- 
Barthélémy.  M.  Latreille  l'a  reçue  de  la  Guadeloupe. 

20.  C.   Parallela.  Mihi. 

Fusca ,  glabra  ;  thorace  sitbquadrato  ;  elytris  suhparallelis ,  punc- 
tato-striatis  punctisque  diiobus  impressis  ;  lineola  hiimerali , 
punctoque  postico  ohsoleto  j  antennis  pedibiisque  ferrugineis. 

Long.  4  f  lignes.  Larg.  i  |  ligne." 

Elle  s'éloigne  un  peu  de  toutes  les  espèces  précédentes.  Le 
corselet  est  plus  carré ,  et  les  élytres  sont  un  peu  plus  étroites 
et  plus  parallèles.  La  tête  est  d'un  brun-noirâtre  ;  elle  a  quel- 
ques rides  longitudinales  peu  marquées,  et,  avec  une  très-forte 
loupe ,  on  s'aperçoit  qu'elle  est  très-légèrement  et  très-finement 
ponctuée.  Les  antennes  sont  d'un  jaune-ferrugineux.  Le  corselet 


CYMINDIS.  219 

est  de  la  couleur  de  la  tête,  plus  large  qu'elle,  presque  carré  et 
un  peu  convexe  ;  tous  ses  bords  sont  un  peu  relevés  ;  l'antérieur 
est  un  peu  échancré  ;  les  latéraux  sont  légèrement  arrondis ,  et 
le  postérieur  est  un  peu  prolongé  dans  son  milieu  ;  les  angles 
postérieurs  ont  une  petite  dent  peu  marquée;  il  a  quelques  rides 
transversales  peu  marquées  ;  avec  une  très-forte  loupe  ,  il  paraît 
ponctué  comme  la  tète,  et  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée 
assez  bien  marquée.  Les  élytres  ne  sont  guère  plus  larges  que 
le  corselet;  elles  sont  allongées,  presque  parallèles,  arrondies 
antérieurement,  et  tronquées  à  l'extrémité;  elles  sont  planes, 
légèrement  rebordées;  elles  ont  des  stries  très -finement  ponc- 
tuées; les  intervalles  paraissent  lisses,  et  l'on  aperçoit  deux 
points  enfoncés  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie.  Elles  sont 
d'une  couleur  un  peu  plus  claire  que  le  corselet;  elles  ont  à 
l'angle  de  la  base  une  tache  allongée,  presque  en  virgule,  d'un  v 
jaune-ferrugineux,  et  un  point  peu  distinct  de  la  même  couleur 
près  de  l'extrémité ,  entre  la  quatrième  et  la  cinquième  strie.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  brun -obscur.  Les  pattes  sont  d'un 
jaune-ferrugineux. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Roger,  comme  venant  de  l'île 
de  Cuba. 

21.  C.  MoRio. 

Nigra ,  glabra  ;  eljtris  subparallelis ,  punctato-striatis  punctisque 
duobus  impressis  ;  ore ,  antennis  tarsisque  hriinneis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  entièrement  en-dessus  d'un  noir-mat  et  peu  brillant, 
et  elle  se  rapproche  par  sa  forme  de  l'espèce  précédente.  La  tête 
est  un  peu  plus  grande;  elle  a  des  rides  longitudinales  assez  mar- 
quées, et  elle  est  finement  ponctuée.  La  lèvre  supérieure  et  les 
palpes  sont  d'un  brun  un  peu  ferrugineux.  Les  antennes  sont  de 
la  même  couleur;  elles  sont  un  peu  plus  courtes  que  dans  les 
autres  espèces,  et  presque  moniliformes.  Le  corselet  est  un  peu 


22rO  CYMINDIS. 

plus  large  que  la  tête,  presque  carré,  et  un  peu  rétréci  posté- 
rieurement. Tous  ses  bords  sont  un  peu  relevés;  l'antérieur  est 
échancré,  et  le  postérieur  est  légèrement  sînué;  les  angles  anté- 
rieurs sont  arrondis,  et  les  postérieurs  ont  une  petite  dent  très- 
peu  marquée.  Il  a  des  rides  transversales  peu  marquées,  et  il 
est  finement  ponctué.  Les  élytres  ont  la  forme  de  celles  de  l'es- 
pèce précédente  ;  elles  sont  striées  de  la  même  manière ,  et  elles 
ont  de  même  deux  points  enfoncés  entre  la  seconde  et  la  troi- 
sième strie.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  noir-bru- 
nâtre. Les  tarses  sont  d'un  brun  un  peu  ferrugineux. 

Elle  m'a  été  donnée  par  feu  Palisot  de  Beauvois ,  qui  l'avait 
rapportée  de  l'Amérique  septentrionale. 

X.  CALLEIDA.  Mihù 

Dromius.  Dejean,  Catalogue.  Carabus.  Fahricius. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en-dessous.  Dernier  article  des  palpes 
labiaux  fortement  sécuriforme.  Antennes  beaucoup  plus  courtes 
que  le  corps.  Les  trois  premiers  articles  des  tarses  presque  trian- 
gulaires,  le  pénultième  fortement  bilobé.  Corps  allongé.  Tête 
ovale,  peu  rétrécie  postérieurement.  Corselet  presque  cordiforme.    , 

Les  Calleida  sont  de  jolis  insectes  à  couleurs  brillantes  et  mé- 
talliques ,  qui  avaient  été  confondus  jusqu'à  présent  avec  les 
Cymindis,  les  Dromius  et  les  Lebia  ;  mais  ils  se  distinguent  faci- 
lement des  premiers  par  leurs  tarses ,  dont  le  pénultième  article 
est  fortement  bilobé,  et  des  deux  derniers  par  leurs  palpes  la- 
biaux, dont  le  dernier  article  est  fortement  sécuriforme. 

Les  antennes  sont  filiformes,  et  beaucoup  plus  courtes  que  le 
corps.  La  tête  est  ovale,  et  peu  rétrécie  postérieurement.  Le 
corselet  est  allongé,  arrondi  antérieurement,  et  plus  ou  moins 
rétréci  postérieurement.  Les  élytres  sont  allongées,  très-légère- 
ment convexes,  parallèles,  tronquées  à  l'extrémité,  et  plus  ou 
moins  en  carré  très-allongé.  Les  trois  premiers  articles  des  tarses 
sont  assez  larges ,  et  presque  triangulaires  ;  le  pénultième  est 
ïrès-fortement  bilobé.  Les  crochets  des  tarses  sont  dentelés  en- 


CALLEIDA.  221 

dessous.  Toutes  les  espèces  que  je  possède  de  ce  genre  viennent 
d'Amérique;  mais  j'ai  vu  dans  la  collection  du  Muséum  plusieurs 
insectes,  venant  de  la  IVouvelle-Hollande  et  du  cap  de  Bonne- 
Espérance,  qui  me  paraissent  devoir  y  être  réunis. 

Le  nom  de  Calleida ,  que  j'ai  donné  à  ce  nouveau  genre,  a  à 
peu  près  la  même  étymologie  que  celui  de  Callidium,  et  il  est 
tiré  des  deux  mots  grecs  :  xaXôç,  beau,  et  ei^oç,  forme. 

I.  C.  Metallica.  Mihi. 

Nigro-œnea  ;  thorace  œneo;  eljtris  viridi-œneis ,  profunde  striato- 
piuictatis  punctisque  duobiis  impressis. 

Long.  5  ~  lignes.  Larg.  2  lignes. 

La  tête  est  d'un  noir-bronzé  ;  elle  est  un  peu  allongée ,  pres- 
que triangulaire,  lisse,  et  elle  a  un  point  enfoncé  assez  marqué 
entre  les  yeux.  Les  antennes ,  qui  sont  au  plus  de  la  longueur 
<le  la  tête  et  du  corselet  réunis ,  sont  d'un  noir-bronzé  à  la  base , 
et  obscures  vers  l'extrémité  ;  la  base  du  second  et  du  troisième 
article  et  l'extrémité  du  premier  sont  d'un  brun -obscur.  Le 
corselet  est  d'un  vert-bronzé-obscur;  il  est  un  peu  plus  long  que 
large,  un  peu  arrondi  antérieurement  sur  ses  côtés,  et  coupé 
carrément  à  sa  base  ;  les  angles  postérieurs  sont  un  peu  relevés; 
il  a  quelques  rides  transversales  peu  marquées,  un  sillon  longi- 
tudinal au  milieu,  et  un  enfoncement  de  chaque  côté  près  des 
angles  postérieurs.  L'écusson  est  petit,  triangulaire,  et  d'une 
couleur  bronzée  un  peu  cuivreuse.  Les  élytres  sont  allongées , 
presque  parallèles,  arrondies  à  la  base,  tronquées  à  l'extrémité; 
elles  sont  d'un  vert-bronzé,  plus  clair  que  le  corselet;  elles  sont 
profondément  striées,  et  les  stries  sont  ponctuées.  On  aperçoit 
en  outre  deux  points  enfoncés,  assez  fortement  marqués  :  le 
premier  au  quart ,  et  le  second  aux  trois  quarts  des  élytres ,  entre 
la  seconde  et  la  tioisième  strie  à  partir  de  la  suture.  Le  dessous 
du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  noir  un  peu  bronzé. 

Elle  se  trouve  au  Brésil. 


222  CALLEIDA. 

2.  C.    Marginata.    Mihi. 

Supra  viridi-œnea;  elytris  margine  riibro-cupreo. 
Long.  4  -j  lignes.  Larg.  i  ~  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  la  MetaUica ,  et  elle  est  un  peu 
plus  allongée.  Elle  est  en-dessus  d'un  ^ert-bronzé.  La  tête  est 
d'une  couleur  plus  foncée  et  brunâtre  à  sa  partie  antérieure  ;  elle 
est  lisse ,  et  elle  a  deux  enfoncements  longitudinaux  peu  mar- 
qués en  avant  des  yeux.  Les  trois  premiers  articles  des  antennes 
sont  d'un  brun  -  ferrugineux ,  les  autres  sont  obscurs.  Le  cor- 
selet est  un  peu  plus  étroit  que  celui  de  la  MetaUica;  le  sillon 
longitudinal  est  moins  marqué,  et  les  angles  postérieurs  sont 
moins  saillants.  L'écusson  est  petit,  triangulaire,  et  d'une  cou- 
leur bronzée  un  peu  cuivreuse.  Les  élytres  ont  des  stries  peu 
enfoncées ,  presque  lisses  ;  elles  ont  deux  points  enfoncés ,  assez 
fortement  marqués  ,  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie  ,  à 
partir  de  la  suture  :  le  premier  au  tiers  de  l'élytre  près  de  la 
troisième  strie,  et  le  second  aux  trois  quarts  près  de  la  seconde. 
Elles  ont  en  outre  une  bordure  d'un  beau  rouge-cuivreux,  qui 
va  depuis  l'angle  de  la  base  jusqu'à  la  suture.  Le  dessous  du 
corps  et  les  cuisses  sont  d'un  noir-verdâtre  un  peu  bronzé.  Les 
jambes  et  les  tarses  sont  d'un  noir  un  peu  brunâtre. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale,  et  elle  m'a  été 
envoyée  par  M.  Escher  ZoUikofer ,  comme  venant  de  la  Géorgie. 

3.  C.    jEruginosa.  Mihi. 

Capite  thoraceque  Jerrugineo-œiieis  ;  elytris  œneis ,  striato-punc- 
tatis  punctisque  diiobus  impressis  ;  ahdomine  y  antennis  pedi- 
hiisquc  ferriigiiieis. 

Long.  3  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  même  forme  que  la  MetaUica ,  mais 
elle  est  beaucoup  plus  petite.  La  tête  est  d'une  couleur  ferru- 
gineuse un  peu  bronzée,  et  plus  claire  antérieurement;  elle  est 
lisse  avec  un  petit  enfoncement  en  forme  de  V  entre  les  yeux, 


CALLEIDA.  223 

et  une  ligne  enfoncée  de  chaque  côté.  La  bouche,  les  palpes  et 
les  antennes  sont  d'une  couleur  ferrugineuse.  Le  corselet  est  de 
la  couleur  de  la  tête,  un  peu  plus  clair  sur  ses  côtés  ;  il  est  pro- 
portionnellement plus  court  et  plus  large  que  celui  de  la  Me- 
tallica,  et  le  sillon  longitudinal  est  un  peu  moins  enfoncé.  Les 
élytres  sont  allongées,  presque  parallèles ,  arrondies  à  la  base , 
tronquées  et  un  peu  échancrées  à  l'extrémité;  elles  sont  d'une 
couleur  bronzée ,  tirant  un  peu  sur  le  ferrugineux ,  avec  les 
bords  latéraux  en -dessous  d'un  jaune -ferrugineux.  Elles  sont 
finement  striées,  et  les  stries  sont  ponctuées.  Elles  ont  deux 
points  enfoncés ,  assez  fortement  marqués  entre  la  seconde  et 
la  troisième  strie:  le  premier  au  tiers,  et  le  second  au  trois 
quarts  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  est  d'une  couleur  ferru- 
gineuse un  peu  bronzée.  L'abdomen  et  les  pattes  sont  d'un 
jaune-ferrugineux. 

Elle  se  trouve  au  Brésil. 

4.   C.  ViRIDIPENNIS.  3Iihi, 

Rufa  ;  thorace  transverso-striato ,  postice  quadrato  ;  elrtris  viri- 
dibus ,  profiinde  striatis ,  striis  piuictatis  ,  îiiargine  suturaqiie 
rufis. 

Long.  3  I  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

,Sa  forme  esta  peu  près  la  même  que  celle  des  espèces  précé- 
dentes. La  tête  est  un  peu  plus  courte  et  plus  triangulaire;  elle 
est  d'un  rouge -ferrugineux;  elle  est  lisse,  et  elle  a  un  enfonce- 
ment entre  les  yeux ,  et  une  ligne  enfoncée  de  chaque  côté.  Les 
antennes  sont  d'un  jaune-ferrugineux ,  avec  l'extrémité  du  qua- 
trième article  et  des  suivants  légèrement  obscure.  Les  yeux  sont 
noirâtres  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la 
tête ,  et  un  peu  plus  clair  sur  ses  bords;  il  est  proportionnelle- 
ment plus  court  et  plus  large  que  celui  de  la  Metatiica;  les  rides 
transversales  sont  plus  serrées  et  plus  fortement  marquées;  le 
sillon  longitudinal  est  moins  profond,  et  les  bords  latéraux  sont 
plus  relevés.  Les  élytres  sont  d'un  vert-bronzé  assez  clair  ;  elles 
sont  profondément  striées,  et  les  stries  sont  légèrement  ponc- 


11^  CALLEIDA. 

tuées;  leur  bord  extérieur  et  la  suture  sont  d'un  rouge-ferrugi- 
neux. Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  de  la  même  couleur. 

Elle  se  trouve  au  Brésil. 

L'individu  que  je  possède  étant  en  mauvais  état,  je  n'ai  pu 
m'assurer  s'il  y  avait  deux  points  enfoncés  entre  la  seconde  et  la 
troisième  strie  desélytres,  comme  dans  les  espèces  précédentes. 

5.  C.  Décora. 

Viridis ,   nitida  ;  thorace ,  antennariim  hasi,  pectore  pedihusque 
riifis  ;  capite  geniculîsque  nigro-cyaneis. 

Iconographie.il.  p.  i32.  t.  7.fig.  7. 

Carabus  Decorus.  Fabr.  Sys.  cl.  i.  p.  181.  n**  60. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  i83.  n^  77. 

Long.  3  I  lignes.  Larg.  1  |  ligne. 

Elle  est  allongée  comme  les  précédentes,  mais  son  corselet 
a  une  forme  différente.  La  tête  est  d'un  noir-bleuâtre;  elle  est 
lisse,  et  elle  a  une  ligne  enfoncée,  peu  marquée  de  chaque  côté 
le  long  des  yeux.  La  bouche  et  les  palpes  sont  d'un  brun  un  peu 
ferrugineux.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un 
jaune-ferrugineux,  les  autres  sont  obscurs.  Le  corselet  est  d'un 
rouge  un  peu  ferrugineux  ;  il  est  presque  en  cœur,  un  peu  plus 
long  que  large,  guère  plus  large  que  la  tête  au  tiers  de  sa  lon- 
gueur, arrondi  antérieurement,  et  rétréci  postérieurement;  il 
est  un  peu  convexe ,  et  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au 
milieu ,  quelques  rides  transversales  peu  marquées  et  une  im- 
pression transversale  très-peu  marquée  près  du  bord  postérieur; 
les  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés ,  et  les  angles  postérieurs 
sont  très-peu  saillants.  L'écusson  est  petit,  triangulaire,  et  de  la 
couleur  du  corselet.  Les  élytres  sont  d'un  beau  vert -brillant; 
elles  sont  allongées ,  presque  parallèles ,  un  peu  arrondies  à  la 
base ,  tronquées  et  presque  échancrées  à  l'extrémité  ;  elles  sont 
striées ,  et  les  stries  sont  légèrement  ponctuées.  Les  intervalles 
paraissent  lisses;  mais,  avec  une  forte  loupe,  on  s'aperçoit  qu'ils 
sont  très-finement  ponctués.  On  voit  en  outre  deux  points  en- 


CALLf.IDA.  I2S 

foncés  ,  bien  marqués,  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie: 
le  premier  un  peu  avant  la  moitié ,  et  le  second  aux  trois  quarts 
des  élytres.  En-dessous,  la  poitrine  est  d'un  rouge-ferrugineux, 
l'abdomen  est  d'un  vert-obscur  un  peu  bronzé.  Les  pattes  sont 
d'un  rouge- ferrugineux  avec  les  genoux  d'un  noir-bleuâtre  et 
les  tarses  obscurs. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

6.  C.  RuBRicoLLis.  Mihi. 
Viridisy  nitida  ;  thorace ,   antennis ,  tihiis   tai'sisqne  riifis. 
Drnmius  Décoras.  Dej.  Cat.  p,  3. 

Long.  3  -^   lignes.  Larg.   i  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Décora ,  mais  elle  est  un  peu 
plus  petite.  La  tête  est  de  la  couleur  des  élytres.  Les  antennes 
sont  presque  entièrement  ferrugineuses  avec  l'extiémité  seule- 
ment un  peu  obscure.  Le  corselet  est  un  peu  plus  court,  plus 
large,  plus  convexe  et  plus  lisse.  Les  stries  des  élytres  sont  moins 
marquées,  et  elles  sont  au  contraire  un  peu  plus  fortement  ponc- 
tuées; les  intervalles  sont  plus  lisses.  On  remarque  de  même  les 
deux  points  enfoncés  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie, 
mais  le  premier  est  plus  près  de  la  base.  En  -  dessous,  la  poi- 
trine et  l'abdomen  sont  d'un  vert  plus  foncé  que  les  élytres.  Les 
cuisses  sont  de  la  même  couleur  ;  leur  origine,  les  jambes  et  les 
tarses  sont  d'un  rouge-ferrugineux. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

7.  C.  Smaragdiiva.  Mi/ii. 

Viridis^  nitida  ;  thorace  oblongo  ,  angulis  posticis  rotundatis  ;  an- 
tennis  hasi  rujîs  j  pcdibus  nigro-cvaneis . 

Dromius  Festin  an  s.  Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  3  I  lignes.  Larg.  i  ^  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  forme  et  de  la  grandeur  de  la  De- 
Tomc  I.  1 5 


1Q.6  CALLEIDA. 

rora.  La  tête  est  d'une  belle  couleur  verte;  elle  est  légèrement 
ponctuée,  et  elle  est  un  peu  rugueuse  de  chaque  côté  en  avant 
des  yeux.  La  bouche  et  les  palpes  sont  d'un  brun-noirâtre.  Les 
trois  premiers  articles  des  antennes  et  la  base  du  quatrième  sont 
d'un  rouge-ferrugineux,  les  autres  sont  obscurs.  Le  corselet  est 
de  la  couleur  de  la  tète  ;  il  est  un  peu  plus  long  que  large ,  lé- 
gèrement ridé  transversalement,  et  assez  fortement  ponctué  sur 
tous  ses  bords;  il  a  une  ligne  longitudinale  assez  fortement  mar- 
quée au  milieu,  et  une  impression  de  chaque  côté  prés  des  angles 
postérieurs;  les  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés,  surtout  vers 
la  base  ;  ils  sont  arrondis  antérieurement,  et  les  angles  postérieurs, 
quoique  un  peu  relevés,  sont  arrondis  et  ne  sont  pas  du  tout 
saillants.  Les  élytres  sont  allongées,  presque  parallèles,  un  peu 
arrondies  à  la  base,  tronquées  à  l'extrémité;  elles  sont  d'un  vert 
plus  mat  et  moins  brillant  que  le  corselet;  elles  sont  légèrement 
striées;  les  stries  sont  finement  ponctuées  ;  les  intervalles  parais- 
sent lisses,  mais  vus  à  la  loupe,  on  y  aperçoit  des  petits  points 
enfoncés,  qui  ne  sont  presque  pas  apparents;  on  voit  en  outre 
deux  points  enfoncés,  assez  marqués,  entre  la  seconde  et  la  troi- 
sième strie:  le  premier  au  quart,  et  le  second  aux  trois  quarts 
des  élytres.  Le  dessous  du  corps  est  de  la  même  couleur  que  le 
dessus.  Les  pattes  sont  d'un  noir-bleuâtre. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale.  Elle  m'a  été  en- 
voyée par  M.  Mac  Leay,  comme  venant  de  la  Géorgie. 

XL  CTENODACTYLA.  Jf////. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en-dessous.  Dernier  article  des  palpes 
déforme  ovalaire ,  et  terminé  presque  en  pointe.  Anten?ies  beau- 
coup plus  courtes  que  le  corps.  Les  trois  premiers  articles  des 
tarses  larges,  triangulaires  ou  cordiformes  ;  le  pénultième  très- 
jortement  bilohé.  Tête  arrondie ,  rétrécie  postérieurement.  Cor- 
selet presque  plane ,  plus  long  que  large.  Elytres  allongées, 
presque  arrondies  à  l'extrémité. 

L'insecte,  sur  lequel  j'ai  établi  ce  nouveau  genre,  a  beaucoup 
de  rapports  avec  V Odacant/ia  Dorsalis ;  mais  il  en  diffère  essen- 


CTENODACTYLA.  227 

tiellement  par  les  crochets  des  tarses  qui  sont  dentelés,  et  c'est 
ce  que  j'ai  voulu  exprimer  par  son  nom  tiré  des  deux  mots  grecs  : 
xT£Îç,  peigne,  et  ^àxTuXoç,  doigt. 

Les  palpes  sont  peu  allongés  ;  leur  dernier  article  est  un 
peu  ovalaiie  et  presque  terminé  en  pointe.  Les  antennes  sont 
fdiformes,  et  beaucoup  plus  courtes  que  le  corps.  La  tête  est 
assez  grande,  arrondie,  rétrécie  brusquement  à  sa  partie  posté- 
rieure, et  elle  tient  au  corselet  par  un  col  court  et  cylindrique, 
dont  elle  est  séparée  par  un  étranglement.  Le  corselet  est  à  peu 
près  de  la  largeur  de  la  tète;  il  est  presque  plane,  plus  long  que 
large,  et  à  peu  près  comme  celui  des  Cordistcs.  Lesélytres  sont 
le  double  plus  larges  que  le  corselet,  allongées,  un  peu  con- 
vexes, et  elles  vont  un  peu  en  s'élargissant  vers  l'extiémité,  qui 
est  presque  arrondie  comme  àànsï Odacantha Dorsalis.  Le  pre- 
mier article  des  tarses  est  un  peu  allongé  et  triangulaire;  le  se- 
cond et  le  troisième  sont  courts,  très-larges,  triangulaires  ou 
cordiformes ,  et  le  pénultième  est  très-fortement  bilobé. 

1.  C.  Chevrolatii.  Mihi. 

Supra  nigro  -  cyanea ,   suhtiis   hrunnea  ;   tJwracc  rujo  ;  antennis 

pedibusque  tcstaceis. 

Long.  5  lignes.  Larg.  i  i  ligne. 

La  tète  est  d'un  noir  un  peu  bleuâtre;  elle  est  assez  grande, 
arrondie,  presque  en  forme  de  losange,  et  rétrécie  postérieu- 
rement. Elle  est  lisse;  elle  a  fleux  enfoncements  assez  marqués 
entre  les  antennes,  un  sillon  transversal  à  l'endroit  où  elle  se  ré- 
trécit, et  une  ligne  enfoncée,  recourbée  dans  son  milieu,  entre 
ce  sillon  et  le  corselet.  La  lèvre  supérieure,  la  bouche  et  les 
palpes  sont  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  antennes  sont  d'une 
couleur  plus  claire  et  presque  testacée,  et  elles  sont  à  peu  prés 
de  la  longueur  de  la  tête  et  du  corselet  réunis.  Les  yeux  sont 
brunâtres ,  arrondis  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  d'un  rouge- 
ferrugineux;  il  est  à  peu  près  de  la  largeur  de  la  tète,  presque 
en  forme  de  carré  long,  un  peu  sinué  sur  ses  côtés,  et  légère- 
ment rétréci  à  sa  partie  antérieure  et  un  peu  avant  sa  base.  Il 

i5. 


aaS  CTENODACTYLA. 

est  presque  plane  ;  il  a  quelques  points  enfoncés  peu  marqués  ; 
ses  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés;  il  a  une  ligne  longitu- 
dinale enfoncée  au  milieu,  une  autre  transversale  près  du  bord 
antérieur,  et  un  enfoncement  assez  marqué  de  chaque  côté  près 
des  angles  postérieurs.  L'écusson  est  triangulaire,  allongé  et 
d'un  brun-ferrugineux.  Les  élytres  sont  d'un  noir-bleuâtre;  elles 
sont  le  double  plus  larges  que  le  corselet,  légèrement  convexes, 
allongées,  presque  parallèles,  et  elles  vont  un  peu  en  s'élargis- 
sant  vers  l'extrémité,  qui  est  presque  arrondie  et  très -légère- 
ment sinuée  ;  leur  bord  extérieur  en-dessous  est  d'un  brun-fer- 
rugineux. Elles  ont  des  stries  ponctuées  bien  marquées,  et  en 
outre  quatre  points  enfoncés  entre  la  seconde  et  la  troisième 
strie  :  le  premier  près  de  la  base,  le  second  au  tiers,  le  troi- 
sième aux  deux  tiers,  et  le  dernier  aux  cinq  sixièmes  des  élytres  ; 
et  deux  autres  points  enfoncés  entre  la  cinquième  et  la  sixième 
strie  près  de  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est  entièrement 
d'un  brun-ferrugineux.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-testacé. 

Ce  bel  insecte  m'a  été  donné ,  comme  venant  de  Cayenne ,  par 
M.  Chevrolat. 

XIL    DEMETRIAS.  Bonelli. 

Dr  o  M  lus.  Dejean ,  Catalogue.  Lebia.  DuJhcJtmid.  C  ara  bu  s. 

Fabricius. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en-dessous.  Dernier  article  des  palpes 
cylindrique.  Les  trois  premiers  articles  des  tarses  presque  trian- 
gulaires ;  le  pénultième  fortement  hilohé.  Corps  allongé.  Tête 
ovale,  peu  rétrécie  postérieurement.  Corselet  presque  cordiforme. 

Ce  genre,  établi  par  Bonelli ,  a  beaucoup  de  rapports  avec 
les  Dromius ,  auxquels  même  je  l'avais  réuni  dans  mon  Cata- 
logue. Il  en  diffère  uniquement  par  la  forme  des  articles  des 
tarses ,  dont  les  trois  premiers  sont  presque  triangulaires ,  et 
dont  le  pénultième  est  très-fortement  bilobé. 

Les  Demctrias  sont  de  petits  insectes  allongés,  d'une  couleur 
jaunâtre ,  et  que  l'on  trouve  assez  communément  au  printemps 


DEMETRIAS.  11^ 

sur  les  haies  et  les  broussailles,  ou  que  l'on  prend  au  vol  à  l'ap- 
proche de  la  nuit.  Toutes  les  espèces  connues  jusqu'à  présent 
sont  européennes.  Linné,  Olivier,  Illiger ,  Schœnherr ,  Gyl- 
lenhal,  et  beaucoup  d'autres  entomologistes,  les  avaient  confon- 
dues ensemble,  comme  des  variétés  du  Carabus  Jtricàpillus ; 
elles  présentent  cependant  toutes  des  différences  de  forme 
assez  faciles  à  saisir. 

I.    D.   Im  PERI  A  LIS.    Megerle. 

Pallidus ;  capite  pectoreque  nigro  - piceis  ;  thorace  rufo,  postlce 
angustato  ;  elytris  obsolète  striato  - punctatis ,  punctis  quatuor 
impressis;  sutura  in  medio  d'datata ,  macula  marginali  poste- 
riore  ranioque  arcuato  obliquo  altcram  alteri  sœpius  connec- 
tente  y  nigro -piceis. 

Dromius  Imperialis.  Germar.  Coleopt.  species  novœ.  p.  i.  n**  i. 
Dej.  Cat.  p.  2. 

Lebia  Atricapilla.  var.  c.  Gyllenhal.  ii.  p.  i88.  n°  9. 
Carabus  Atricapillus.  var.  e.  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  218.  n'*  277. 

Long.  2  \  lignes.  Larg.  \  ligne. 

La  tète  est  grande ,  aplatie ,  avancée  en  pointe ,  rétrécie  et 
arrondie  postérieurement,  et  elle  présente  à  peu  près  la  forme 
d'un  losange.  Sa  couleur  est  d'un  noir-obscui-,  plus  ou  moins 
foncé  ,  quelquefois  brunâtre  ,  avec  la  partie  antérieure  et  la 
postérieure  d'un  jaune-ferrugineux.  Les  antennes  sont  un  peu 
plus  pâles,  et  elles  sont  un  peu  plus  longues  que  la  moitié  du 
corps.  Le  corselet  est  d'un  jaune -ferrugineux;  il  est  allongé, 
un  peu  plus  étroit  que  la  tète  antérieurement,  rétréci  posté- 
rieurement ,  et  presque  en  forme  de  cœur;  il  a  une  ligne  longi- 
tudinale enfoncée  au  milieu ,  et  l'on  aperçoit  à  la  loupe  quel- 
ques rides  transversales  très  -  peu  marquées  ;  les  côtés  sont 
légèrement  rebordés,  arrondis  antéàeurement,  et  les  angles 
postérieurs  ne  sont  nullement  saillants.  Les  élytres  sont  allon- 
gées ,  un  peu  plus  larges  que  la  tête ,  planes ,  arrondies  à  la  base, 
presque    parallèles  ;  elles  vont    un   peu   en   s'élargissant   vers 


23q  DEMEÏRIAS. 

l'extrémité,  qui  est  presque  coupée  carrément,  et  elles  ne  re- 
couvrent pas  entièrement  l'abdomen.  Elles  sont  très -minces, 
presque  transparentes  et  d'un  jaune -pâle;  elles  ont  des  stries 
peu  marquées, qui  sont  faiblement  ponctuées,  mais  plus  distinc- 
tement à  la  base;  elles  ont  en  outre  quatre  points  enfoncés:  le 
premier  au  quart  de  l'élytre  près  de  la  troisième  strie ,  le  se- 
cond au  milieu  près  de  la  seconde  strie ,  le  troisième  aux  trois 
quarts ,  et  le  quatrième  près  de  l'extrémité  sur  la  même  ligne. 
La  suture  est  d'un  brun-noirâtre  depuis  la  base  jusques  un  peu 
au  -  delà  du  milieu  ;  elle  est  dilatée  au  milieu ,  et  elle  y  forme 
une  tache  en  forme  de  losange  ;  elle  se  dilate  aussi  quelquefois 
à  la  base,  et  paraît  former  une  tache  triangulaire  peu  marquée. 
On  voit  en  outre  une  tache  arrondie,  de  la  même  couleur,  plus 
ou  moins  grande,  vers  le  bord  extérieur  près  de  l'extrémité. 
Cette  tache  est  souvent  réunie  à  celle  de  la  suture  par  une  ligne 
oblique  de  la  même  couleur.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  d'un  jaune-pâle.  La  poitrine  est  d'un  brun-noirâtre,  plus 
ou  moins  foncé. 

Il  se  trouve,  mais  assez  rarement,  en  Autriche  et  en  Dal- 
matie.  11  doit  aussi  se  trouver  en  Suède,  si,  comme  je  le  crois, 
la  variété  c  de  la  Lebia  Atricapilla  de  Gyllenhal  se  rapporte 
à  cette  espèce. 

2.  D.  Unipunc tatu s.  Creutzer. 

Pdllidus  ;  capite  nigro  ;  thoracc  rufo ,  postice  subangustato  ;  ely- 
tris  obsolète  striato-punctatis ,  punctis  quatuor  impressis  ;  su  - 
tura  nigro-picea ,  ante  apicem  in  maculam  rotundam  dilatata. 


Dromius  Unipunctatus.  Germar.  Coleopterorum  species  novœ. 


P- 


1 .  n°  2. 


Dej.  Cat.  p.  2. 

Lebia  Atricapilla.  var.  d.  Duft.  ii,  p.  256.  n**  25. 

Idem.  var.  b.^  Gyllenhal.  ii.  p.  i88*.  n*^  9. 

Carabus  Atricapillus.  var.  d.  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  218.  n^  277. 

Long.  2  lignes.  Larg.  \  ligne. 
M.  Creutzer  est  le  premier  qui  ai  fait  connaître  cet  insecte, 


DEMETRIAS.  îSl 

qui  me  paraît  former  une  espèce  bien  distincte.  Il  est  un  peu 
moins  allongé  que  le  précédent.  La  tête  est  presque  entièrement 
noire;  la  bouche  seulement  est  d'une  couleur  ferrugineuse;  elle 
est  moins  avancée  antérieurement  et  moins  rétrécie  postérieu- 
rement. Le  corselet  est  moins  allongé,  moins  en  cœur  et  moins 
rétréci  postérieurement.  Les  angles  postérieurs,  sans  être  sail- 
lants, sont  un  peu  relevés.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  ; 
elles  sont  striées  de  la  même  manière,  mais  les  points  des  stries 
sont  moins  marqués  à  la  base  que  dans  V Imperialis  ;  elles  ont  les 
mêmes  points  enfoncés.  Leur  suture  est  d'un  brun -noirâtre; 
elle  est  très-mince  à  la  base  ;  elle  va  un  peu  en  s'élargissant  vers 
l'extrémité,  où  elle  se  dilate  tout-à-coup  et  forme  une  grande 
tache  arrondie.  Le  dessous  du  corps  est  entièrement  d'un  jaune- 
pâle.  Les  pattes  sont  de  la  même  couleur. 

Il  se  trouve  en  Autriche,  en  Allemagne,  et  quelquefois,  mais 
fort  rarement,  en  France  et  même  aux  environs  de  Paris. 

3.  D.  Atricapillus. 

Pallidus  ;  capite  nigro  ;  thorace  rufo  ,  postice  sahafigustato  ;  ely- 
tris  obsolète  striatis ,  interstitiis  punctatis  ;  pectore  ahdotnine- 
fjiie  hasi  nigio-piceis . 

Dromius  Ati^icapillus .  Dej.  Cat.  p.  '^. 

Lebia  Atricapilla.  Dur  t.  ii.p.256.  n°25. 

Gyllenhal.  II.  p.  288.  n^  9. 

Carabus  Atricapillus?  Linné.  Sys.  nat.  11.  p.  673.  n"  l^'i, 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  218.  n*^  '-^vy- 

Long.  2  lignes.  Larg.  f  ligne. 

Il  est  à  peu  près  de  la  forme  et  de  la  grandeur  de  Y  Unipunc- 
tatus.  La  tête  a  la  même  formée;  elle  est  noire  avec  la  partie  anté- 
rieure d'un  jaune-ferrugineux.  Le  corselet  est  de  la  même  forme 
et  de  la  même  couleur.  Les  élytres  sont  d'un  jaune-pâle;  elles 
sont  légèrement  striées,  et  les  intervalles  sont  ponctués  :  ce  qui 
le  distingue  facilement  des  deux  espèces  précédentes.  La  suture 
est  de  la  couleur  des  élytres;  on  aperçoit  seulement  quelquefois 


2  32  DEMET  RI  AS. 

une  tache  triangulaire  à  la  base,  et  une  autre  vers  l'extrémité  de 
chaque  élytre ,  mais  elles  sont  très-peu  marquées  et  presque 
effacées.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  jaune  un 
peu  ferrugineux  ;  la  poitrine  et  le  milieu  de  la  base  de  l'abdo- 
men sont  d'un  brun -noirâtre. 

Il  se  trouve  en  France  et  en  Allemagne,  mais  il  n'y  est  pas  très- 
commun.  Il  doit  aussi  se  trouver  en  Suède,  si,  comme  je  le  crois, 
la  Lehia  Atricapilla  de  Gyllenhal  se  rapporte  à  cette  espèce. 

4-  D-   Elongatulus.  Zenker. 

Pallidus  ;  capite  nigro  ;  thorace  riijo ,  postice  subangustato  ,  an- 
gulis  posticis  prominulis ;  elytris  obsolète  striatis ,  interstit'ds 
punctatls ;  pectore  abdom'uieqiie  basi  nigro- piceis. 

Dromius  Elongatuliis .  Dej.  Cat.  p.  2. 
Lebîa  Elongatida.  Duft.  p.  257.  n^  26. 

Carabus  Jtîlcapillus.  Oi.i\i^v^.  m.  35.  p.  111.  n**  i55.  t.  9. 
fig.  106.  a.  b. 

Le  Bupreste  fauve  à  tête  noire.  Geoff.  i.  p.  i53.  n°  25. 

Long.  2  ^  lignes.  Larg.  cligne. 

Cet  insecte  a  été  jusqu'à  présent  regardé  par  presque  tous  les 
entomologistes  comme  le  Carabus  Atricapillus  de  Linné.  Il  me 
semble  cependant  que  la  description  de  Gyllenhal  ne  peut  lui  con- 
venir, puisqu'il  dit  en  parlant  du  corselet  :^.vgw//j^  obliquis  non- 
nihil  proniinidis  ;  et  j'ai  cru  devoir,  à  l'exemple  de  MM.  Zenker 
et  Duftschmid  ,  en  former  une  espèce  particulière.  Il  ressemble 
entièrement  à  r^^ric<7/y///wj^;  mais  il  est  un  peu  plus  grand,  et  il 
se  distingue  facilement  des  trois  espèces  précédentes  par  les  an- 
gles postérieurs  du  corselet,  qui  sont  relevés  et  un  peu  saillants. 
Les  intervalles  entre  les  stries  sont  ponctués,  mais  moins  forte- 
ment que  dans  \ Atricapillus.  On  aperçoit  quelquefois  une  tache 
triangulaire,  obscure,  à  la  base  des  élytres,  et  une  autre  vers 
l'extrémité  ;  mais  elles  sont  très-peu  distinctes  et  presque  effacées. 
Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  comme  dans  V  Atricapillus . 

Il  se  trouve  assez  communément  en  France  et  en  Allemagne. 


TRONC  ATIPEN  N  ES.  .  .233 

XllL   DROMIUS.   BondU. 

Lebia.  Latreille.  Duftschniid.  Carabus.  Fahiicius. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en-dessous.  Dernier  article  des  palpes 
cflindrifiue.  Articles  des  tarses  presque  cylindriques.  Corps  plus 
ou  moins  allongé.  Tête  ovale ,  peu  rétrécie  postérieurement. 
Corselet  plus  ou  moins  cordiforme. 

Les  insectes,  qui  forment  ce  genre,  avaient  d'abord  été  pla- 
cés par  Latreille  parmi  ses  Lebia  ;  mais  Bonelli  les  en  a  séparés 
sous  le  nom  qu'ils  portent  maintenant.  Ils  se  distinguent  facile- 
ment de  tous  les  genres  voisins  par  les  caractères  suivants  : 
le  dernier  article  des  palpes  est  cylindrique  ;  les  antennes 
sont  filiformes  et  plus  courtes  que  le  corps  ;  celui— ci  est  plus 
ou  moins  allongé  et  un  peu  aplati  ;  la  tête  est  ovale  et  peu  ré- 
trécie postérieurement;  le  corselet  est  plus  ou  moins  allongé  et 
plus  ou  moins  cordiforme;  les  élytres  sont  planes  et  plus  ou 
moins  allongées  ;  tous  les  articles  des  tarses  sont  plus  ou  moins 
cylindriques,  et  les  crochets  des  tarses  sont  dentelés  en-dessous. 

Les  Dromius  sont  de  petits  insectes,  presque  tous  européens, 
que  l'on  trouve  communément  sous  les  écorces  et  sous  les  pierres. 
Les  uns  sont  d'une  couleur  brune  ou  jaunâtre,  et  ils  se  rappro- 
chent des  Demetrias.  Les  autres  sont  d'un  noir  un  peu  métal- 
lique ;  quelques-uns  de  ces  derniers,  tels  que  les  Truncatellus y 
Punctatellus  y  Quadrillum  el  Albonotatus  y  ont  une  forme  moins 
allongée  et  plus  raccourcie. 

1.  D.   LlNEARlS. 

Elongatus ,  Jerrugincus  ;  elytris  punctato-striatis ,  pcdlidioribus , 
postice  infuscatis  ;  antennis  pedibusque  pallidis. 

Dej.  Cat.  p.  2. 

Lebia  Linearis.  Gyllenhal.  ii.  p.  187.  n**  8. 
Carabus  Linearis.  Oliv.  m.  35.  p.  111.  u^  j  56.  t.  i  4-  fig-  167- 
il.  b. 

ScH.  S)/i.  ifis.  I.  p.  218.  n"  276. 


^34  D  ROM  lus. 

Lebia  Punctato-striata.  Duft.  ii.  p.  '2  58.  n^  27.  ~ 
Odacantha  Prœusta.  Steven.  Mémoires  de  la  Société  imp.  des 
Nat.  de  Moscou.  11.  p.  34.  n^  4. 

Long.  2  lignes.  Larg.  ^  ligne. 

Il  est  à  peu  près  de  la  grandeur  du  Demetrias  Elongatidus y 
mais  il  est  un  peu  plus  étroit  et  plus  cylindrique.  La  tête  est  un 
peu  moins  avancée  antérieurement,  un  peu  moins  rétrécie  pos- 
térieurement, et  elle  est  assez  fortement  striée  entre  les  yeux; 
elle  est  d'une  couleur  ferrugineuse  plus  ou  moins  foncée  et  quel- 
quefois même  presque  noirâtre;  la  partie  antérieure  et  la  bouche 
sont  plus  pâles.  Les  antennes  sont  d'un  jaune -pâle;  elles  ont 
quelques  poils  rares,  assez  longs,  et  elles  sont  au  plus  de  la  lon- 
gueur de  la  moitié  du  corps.  Le  corselet  est  d'une  couleur  fer- 
rugineuse, un  peu  plus  claire  que  la  tête  ;  il  est  un  peu  plus  long 
que  large,  presque  cordiforme,  de  la  largeur  de  la  tête  antérieu- 
rement, et  un  peu  rétréci  postérieurement;  il  est  très-légérement 
convexe  ;  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu ,  très- 
peu  marquée,  et  ses  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés.  Les 
élytres  sont  très-allongées,  un  peu  plus  larges  que  le  corselet, 
parallèles,  un  peu  arrondies  à  la  base,  et  coupées  carrément  à 
l'extrémité;  elles  sont  assez  fortement  striées,  et  les  stries  sont 
assez  profondément  ponctuées  ;  elles  sont  plus  pâles  que  le  cor- 
selet, et  elles  ont  une  teinte  obscure  plus  ou  moins  foncée  et 
plus  ou  moins  grande  à  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est  d'une 
couleur  ferrugineuse ,  qui  devient  plus  foncée  et  presque  brune 
sur  l'abdomen.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-pâle. 

Il  est  assez  commun  en  France  et  en  Allemagne.  On  le  trouve 
aussi  en  Suède,  en  Dalmatie  et  dans  la  Russie  méridionale.  On 
le  prend  ordinairement  en  fauchant  sur  les  haies,  ou  au  vol  dans 
les  soirées  des  jours  un  peu  chauds.  On  le  trouve  aussi  sous  les 
écorces  des  arbres. 

2.    D.    MeLANOCEPH  ALUS. 

Capite  nigro  ;  tliorace  (naidrato  riifo  ;  ciytris  substriatis  j  antennis 
pedibasquc  paUldis  :  subtus  ferrugineiis. 


liROMIUS.  235 

Dej.  Cat.  p    3. 

D,  Pallidus.  Sturm. 

D.  Fenustulus.  Spence. 

Long.  I  \  ligne.  Larg.  ^  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  pour  la  forme  au  Sigma  et  au  Qaadri- 
signatus,  mais  il  est  un  peu  plus  petit.  La  tête  est  noire.  Le  cor- 
selet est  d'un  rouge-ferrugineux,  un  peu  plus  clair  sur  ses  côtés; 
il  est  presque  carre,  un  peu  rétréci  postérieurement,  et  il  a  une 
ligne  longitudinale  enfoncée  très-fnarquée.  Les  élytres  sont  en- 
tièrement d'un  jaune-pâle,  et  leurs  stries  sont  très-peu  marquées. 
Les  antennes  et  les  pattes  sont  d'un  jaune-pâle.  Le  dessous  du 
corps  est  d'une  couleur  ferrugineuse-obscure  et  presque  brunâtre. 

On  le  trouve  en  France,  en  Allemagne  ,  en  Angleterre.  Il  n'est 
pas  rare  aux  environs  de  Paris  et  de  Lyon. 

.  3.  D.  Sigma. 

Pallidus  ;  capite  nigro  ;  thoracc  quadrato  rufo;  elytris  suhstriatis  i 
sutura  fasciaque  postica  dentata  fuscis . 

Carabus  Sigma?  Rossi.  Fauna  etrusca.  i.  p.  226.  n°  564- 

ScH.  Syn.  iris.  i.  p.  226.  n"  338. 

D.  Fasciatus.  Dej.  Cat.  p.  3. 

Lehia  Fasciata.  Duft.  ti.  p.  ^55.  n"  24. 

Long.  I  I  ligne.  Larg.  j  ligne. 

Cet  insecte  et  les  quatre  suivants  ont  été  confondus  ensemble 
par  presque  tous  les  entomologistes,  et  décrits,  plus  ou  moins 
exactement, comme  des  \di\'\étésà\\  Fasciatus.  Lors  de  l'impres- 
sion de  mon  Catalogue ,  je  ne  connaissais  pas  le  véritable  Fas- 
ciatus,  et,  à  l'exemple  de  Duftschmid,  c'est  à  cette  espèce  que 
j'avais  donné  ce  nom.  M.  Schùppel  m'a  fait  reconnaître  mon 
erreur  en  m'envoyant  ces  deux  insectes  :  il  regarde  celui  -  ci 
comme  le  Carabus  Sigma  de  Rossi;  et  quoique  je  n'en  sois  pas 
bien  certain,  j'ai  cru,  à  son  exemple,  devoir  adopter  cette  déter- 


2t36  BROMIUS. 

mination.  II  ressemble  un  peu,  pour  la  foime,  au  Quadrî/riacu- 
latiis  ,  mais  il  est  beaucoup  plus  petit  et  un  peu  moins  allongé. 
La  tête  est  noire,  lisse,  et  elle  a  un  petit  enfoncement  de  chaque 
côté  près  des  yeux.  La  bouche,  les  palpes  et  les  antennes  sont 
d'un  jaune-pâle.  Le  corselet  est  d'un  jaune -ferrugineux  ;  il  est 
presque  carré,  et  un  peu  rétréci  postérieurement;  il  est  lisse; 
il  a  au  milieu  un  sillon  longitudinal  peu  marqué;  les  bords  la- 
téraux sont  un  peu  relevés,  et  il  a  une  petite  impression  de 
chaque  côté  de  la  base  près  des  angles  postérieurs;  ceux-ci  sont 
coupés  presque  carrément,  et  ils  sont  un  peu  relevés ,  sans  être 
saillants.  Les  élytres  sont  proportionnellement  un  peu  plus 
courtes  que  celles  du  Qiiadnmacidatiis  ;  elles  sont  très-légère- 
ment striées,  mais  cependant  les  stries  sont  un  peu  plus  mar- 
quées que  dans  le  Melanocephalas  et  dans  les  espèces  suivantes. 
Elles  sont  d'un  jaune-testacé-pàle;  la  suture  est  étroite,  d'un 
brun-obscur,  et  elle  n'atteint  pas  tout-à-fait  la  base  ni  l'extré- 
mité; elles  ont  en  outre,  un  peu  au-delà  du  milieu  ,  une  large 
bande  de  la  même  couleur,  un  peu  dilatée  à  la  suture,  dentée 
au  milieu  antérieurement,  et  dilatée  postérieurement  le  long 
du  bord  extérieur;  quelquefois  elle  se  joint  presque  avec  l'ex- 
trémité de  la  suture,  et  la  partie  postérieure  des  élytres  semble 
former  alors  une  tache  arrondie  pâle  sur  un  fond  obscur.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  jaune-testacé-pâle ,  ce  qui  distingue 
cette  espèce  de  toutes  celles  qui  en  sont  voisines.  Les  pattes 
sont  de  la  même  couleur. 

Il  se  trouve  en  Autriche,  en  Allemagne.  M.  Sahlberg  me  l'a 
envoyé  de  Finlande,  sous  le  nom  à^Fasciatus.  Si  cette  espèce 
est  effectivement  le  Carahus  Sigma  de  Rossi ,  on  doit  aussi  la 
trouver  en  Italie. 

4.    D.    QU  ADRISIGNATUS.    Mlki. 

Capite  nlgro  ;  thorace  quadrato  rufo  ;  clytris  si{hstriatis ,  fuscis, 
maculis  magnis  diiabus ,  altéra  humerali ,  altéra  terininali , 
untennls  pcdibusquc  pallidis  :  aubtiis  piceiia. 

Dej.    Cat.  p.  H. 


D  ROM  lus.  •J.'^'j 

Long.  I  l  ligne.  Larg.  |  ligne. 

Il  ressemble  au  Sigma  pour  la  forme  et  la  grandeur;  il  en 
diffère  par  le  corselet  qui  est  d'une  couleur  un  peu  plus  ronge 
et  un  peu  plus  foncée ,  et  qui  est  quelquefois  un  peu  obscur 
dans  son  milieu;  par  les  élytres  dont  les  stries  sont  moins  mar- 
quées, dont  la  bande  est  plus  large,  moins  fortement  dentée 
antérieurement,  et  qui  ont  une  grande  tache  triangulaire  à  la 
base  qui  se  joint  à  la  bande  par  la  suture,  et  qui,  en  suivant  la 
base,  se  dilate  un  peu,  et  forme  une  tache  allongée  de  chaque 
côté;  et  entin  par  le  dessous  du  corps  qui  est  d'un  brun-obscur, 
surtout  vers  l'abdomen.  Il  diffère  du  Bifasciatus  par  sa  taille 
qui  est  plus  grande;  par  le  corselet  qui  est  un  peu  plus  obscur  ; 
par  la  bande  qui  est  plus  large,  qui  n'est  point  dentée  en-des- 
sous, et  qui  ne  se  dilate  pas  vers  la  base  le  long  du  bord  exté- 
rieur; et  par  la  suture  qui  ne  se  prolonge  pas  au-delà  de  la 
bande,  de  manière  que  la  partie  postérieure  des  deux  élvtres 
ne  semble  former  qu'une  seule  grande  tache. 

Il  se  trouve  assez  communément  sous  les  écorces,  dans  le 
midi  de  la  France  et  aux  environs  de  Paris. 

5.  D.  Bifasciatus.  Perroud. 

Capite  nigro  ;  thorace  quadrato  rujo;  elytris  siibstriads ,  Jiiscis  , 
maculis  magnis  daahus ,  altéra  Immerali,  altéra  pouicn  lu- 
nata ,  antennis  pedibusque  pallidis  :  suhtus  piceus. 

Long.   I  4  ligne.  Larg.  cligne. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Quadrisignatiis ,  et  pendant  long- 
temps je  l'avais  confondu  avec  lui;  mais  M.  Perroud  m'a  fait 
connaître  les  différences  spécifiques  de  ces  deux  insectes,  et  j'ai 
conservé  à  celui-ci  le  nom  qu'il  lui  a  donné.  II  est  beaucoup  plus 
petit  que  le  (^wrtr/77.y?o7^<r/^«,y.  Le  corsf»let  est  ordinairement  un  peu 
plus  rouge;  la  bande  des  élytres  est  dentée  dans  son  milieu  ,  tant 
en -dessus  qu'en-  dessous;  elle  est  un  peu  plus  étroite,  plus 
droite;  elle  se  dilate  des  deux  côtés  le  long  du  bord  extérieur  : 
en-dessus  elle  se  joint  presque  à  la  tache  de  la  base,  et  en-des- 


238  DROMTUS.  , 

SOUS  elle  suit  le  bord  extérieur ,  et  se  joint  à  la  suture  qui  se 
prolonge  jusqu'à  l'extrémité  ;  ce  qui  forme  sur  chaque  élytre 
une  grande  tache  pâle,  presque  en  forme  de  croissant  ou  de 
lunule.  En -dessous,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'un  brun- 
obscur  ,  presque  noirâtre.  Les  pattes  et  les  antennes  sont  d'un 
jaune-testacé-pâle. 

Il  se  trouve  dans  le  midi  de  la  France  et  aux  environs  de 
Paris,  dans  les  mêmes  endroits  que  le  précédent. 

6.  D.  Fasciatus. 

Siibelongatus  ;  capite  nigro  ;  thorace  quadrato  y  subelongato ,  fer- 
rugineo  ;  elytris  suhstriatis ,  antice  pallidis ,  postice  fiiscls ,  ma- 
cula palUda;  antennis  pedihusque  pallidis  :  siibtus  piceus. 

Lehia  Fasciata.  Gyllenhal.  ii.  p.  189.  n^  10. 
Carabus  Fasciatus.  Fabr.  Sjs.  cl.  i.  p.  186.  n**  85. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  189.  n^  112. 

Long.  I  i  ligne.  Larg.  |  ligne. 

Cet  insecte,  que  je  regarde  comme  le  véritable  Carabus  Fas- 
ciatus de  Fabricius,  ressemble  beaucoup  aux  précédents,  mais 
il  est  un  peu  plus  allongé.  Le  corselet  est  d'un  brun-ferrugi- 
neux, et  il  est  un  peu  moins  large.  Les  élytres  sont  un  peu  plus 
étroites;  toute  la  partie  antérieure  est  d'un  jaune-testacé-pâle, 
et  la  partie  postérieure  est  d'un  brun-obscur  peu  foncé  ,  sur  la- 
quelle on  voit  une  assez  grande  tache  de  la  couleur  de  la  base 
à  l'extrémité  près  de  la  suture.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
brun-  noirâtre.  Les  pattes  et  les  antennes  sont  d'un  jaune-tes- 
tacé-pâle. 

Il  se  trouve  en  Suède ,  en  Allemagne ,  en  Dalmatie ,  et  dans 
la  Russie  méridionale. 

7.    D.    QUADRINOT  ATUS. 

Elongatus  ;  capite  nigro  ;  thorace  piceo ,  subelongato  y  postice  at- 
tenuato ,  angulis posticis  prominulis  ;  elytris  fuscis  y  substriatis, 
maculis  duahus  ,  antennis  pedibusque  pallidis  :  subtus  piceus. 


DROMIUS.  2^0 

I 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Lehia  Quadrinotata.  Duft.  ii.  p.  253.  n"  23. 

Carahiis  Qiiadrinotatiis .  Panzer.  Faïuia  german.  73.  n"  5. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  221.  n**  292. 

Lehia  Fasciata.  var.  h.  Gyllenhal.  11.  p.  190. 

Long.  I  I  ligne.  Larg.  \  ligne.  ' 

Sa  forme  est  beaucoup  plus  allongée  que  celle  des  précé- 
dents. La  tête  est  d'un  noir-obscur;  elle  est  presque  lisse,  et 
elle  a  un  enfoncement  un  peu  rugueux  de  chaque  côté  près  des 
yeux.  La  bouche,  les  palpes  et  les  antennes  sont  d'un  jaune- 
pâle  ,  plus  foncé  cependant  que  dans  les  espèces  précédentes. 
Le  corselet  est  d'un  brun -noirâtre  un  peu  plus  pâle,  et  ferru- 
gineux vers  les  angles  postérieurs;  il  est  un  peu  plus  étroit  et 
un  peu  plus  allongé,  un  peu  rétréci  postérieurement,  et  les^an- 
gles  postérieurs  sont  relevés  et  un  peu  saillants.  Le  sillon  lon- 
gitudinal est  aussi  plus  fortement  marqué.  Les  élylres  sont  d'un 
brun  -  noirâtre  ;  elles  sont  très -légèrement  striées,  et  elles  ont 
deux  taches  d'un  jaune  très-pâle  :  la  première  grande  et  ovale 
vers  la  base ,  et  la  seconde  plus  petite  à  l'extrémité  près  de  la 
suture.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun  -  obscur.  Les  pattes 
sont  de  la  couleur  des  antennes. 

Il  se  trouve  en  France ,  en  Allemagne ,  en  Angleterre , 
en  Suède,  sous  les  écorces  des  arbres;  mais  il  n'est  pas  très- 
commun. 

8.    D.   QUADRIMACULATUS. 

Oblongus  ;  capite  nigro  ;  thorace  riifo  suhquadrato ,  angidis pos- 
ticis  rotundads  ;  elytris  suhstriatis  ,  fuscis  y  maculis  duabiis  , 
antennis  pedibusque  pallidis  :  subtus  piceus. 

Dej.  Cat,  p.  3. 

Lebia  Qiiadrimaculata.  Gyllenhal.  ii.  p.  186.  n*^  7. 

Duft.  11.  p.  25o.  n"  19. 

Carabus  Quadrimaculatus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  207.  n"  2o3. 

Oliv.  m.  35.  p.  107.  n^  i5o.  t.  8.  fig.  89.  a.  b.  c.  d. 


I^O  DROMIUS. 

ScH.  Sfn.  ins.  i.  p.  217.  n**  27$. 

Le  Bupreste  Quadrille  à  corcelet  plat  et  étuis  lisses.  Geoff.  i. 
p.  i52.  n^  21. 

Long.  2  j  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Il  est  plus  grand  que  les  précédents,  et  sa  forme  est  plus  al- 
longée que  celle  du  Quadrisignatus ,  mais  elle  l'est  moins  que 
celle  du  Quadrinotatus.  La  tête  est  d'un  noir -obscur;  elle  est 
arrondie,  plane  en-dessus,  presque  lisse,  et  elle  a  quelques  rides 
longitudinales  entre  les  yeux.  Sa  partie  antérieure ,  la  bouche 
et  les  palpes  sont  d'un  jaune -ferrugineux.  Les  antennes  sont 
d'une  couleur  un  peu  plus  pâle,  et  elle  sont  de  la  longueur  de 
la  tête  et  du  corselet  réunis.  Ce  dernier  est  d'un  rouge-ferrugi- 
neux, un  peu  plus  obscur  au  milieu ,  plus  clair  sur  ses  bords; 
il  est  presque  carré,  et  un  peu  rétréci  postérieurement;  ses  an- 
gles antérieurs  et  postérieurs  sont  très-arrondis;  il  est  légèrement 
ridé  transversalemeiît;  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au 
milieu,  peu  marquée ,  et  les  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés, 
surtout  postérieurement.  L'écusson  est  triangulaire  et  de  la  cou- 
leur du  corselet.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet; 
elles  sont  planes,  allongées,  presque  parallèles,  arrondies  à  la 
base,  et  coupées  presque  carrément  à  l'extrémité;  ellet  sont  très- 
légèrement  striées;  leur  couleur  est  d'un  brun-noirâtre,  et  elles 
ont  chacune  deux  taches  d'un  blanc-jaunâtre:  la  première  grande, 
oblongue,  placée  vers  la  base  au  milieu  de  l'élytre  et  descendant 
jusqu'à  la  moitié;  et  la  seconde  tout- à -fait  à  l'extrémité,  ar- 
rondie de  manière  à  ce  que  la  suture  et  le  bord  extérieur  s'éten- 
dent presque  jusqu'à  l'extrémité.  En -dessous,  la  poitrine  est 
d'une  couleur  ferrugineuse-obscure  ;  l'abdomen  est  d'un  brun- 
noirâtre  ;  les  pattes  sont  d'un  jaune-pâle. 

Il  se  trouve  communément  sous  les  écorces,  dans  presque 
toute  l'Europe. 

9.  D.  Agilis. 

Ohlongus; rapite tliorarequc  suhquadrato  ferrugineis ;  elytris  fuscis^ 


DROMIUS.  241 

striatis  lineisque  duabus  è  punctà  parvis    impressis  ;  antPnnis 
pedibusqueferrugineo-pallidis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Lebia  Agilis.  Gyllenhal.  ii.  p.  184.  n"  6. 

DuFT.  II.  p.  261 .  n^  20. 

Carabus  Agilis.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p,  i85.  n°  83. 

Carabus  Quadrimaculatus .  var.  d.  e.  g.  Sch.  Syn.  ins,  i.  p.  2 18. 
n"  275. 

Var.  a. 

Lebia  Agilis.  var.  e.  Gyllenhal.  11.  p.  184.  n**  6. 

Idem.  -var.  c.  d.  Duft.  11.  p.  25 1.  n^  20. 

Dromius  Fenestratus.  Dej.  Cat.  p.  3. 

Carabus  Fenestratus.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  209.  n^  210. 

Carabus  .Quadrimaculatus.  var.  c.  Sch,  Sjn.  ins.  i.  p.  217. 
n^  275. 

Carabus  Arcticus ?  0\.\y .  m.  35.  p.  97.  n**  i33.  t.  ii.fîg.  14 5. 

Var.  B. 

D.  Bimaculatus.  Beaudet-Lafarge.  Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  2  ~  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Quadrimaculatus ,  et  plusieurs  ento- 
mologistes l'ont  même  considéré  comme  une  variété  de  cette 
espèce;  il  en  diffère  cependant  par  des  caractères  essentiels.  Il 
est  ordinairement  un  peu  plus  grand.  La  tête  est  moins  arrondie 
et  plus  avancée  antérieurement;  l'intervalle  entre  les  yeux  est 
presque  lisse,  et  il  y  a  seulement  une  ou  deux  petites  lignes  en- 
foncées de  chaque  côté  ;  elle  est  d'une  couleur  ferrugineuse  plus 
ou  moins  obscure  et  plus  claire  antérieurement.  Le  corselet  est 
un  peu  plus  étroit  et  plus  allongé,  et  ses  angles  postérieurs  sont 
beaucoup  moins  arrondis  et  plus  relevés;  il  est  d'un  rouge-fer- 
rugineux plus  ou  moins  obscur,  et  plus  clair  sur  ses  bords.  Les 
stries  des  élytres  sont  plus  fortement  marquées,  et  l'on  remarque 
deux  lignes  formées  par  sept  ou  huit  points  enfoncés  assez  dis- 
tincts :  la  première  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie,  et  la 
seconde  entre  la  sixième  et  la  septième  ;  la  couleur  des  élvtres 
Tome  /.  16 


242  nkOMlLS,  \ 

est  ordinairement  d'un  brun-ferrugineux  plus  ou  moins  foncé, 
mais  toujours  plus  clair  que  dans  le  Qnadriinaculatus .  Les  an- 
tennes et  les  pattes  sont  d'un  jaune-ferrugineux  pâle,  mais  tou- 
jours plus  foncé  que  dans  le  Qiiadrlmacidatus. 

Il  se  trouve  très-communément  sous  les  écorces,dans  presque 
toute  l'Europe. 

La  variété  A  n'en  diffère  que  par  une  tache  plus  ou  moins 
claire ,  quelquefois  à  peine  apparente,  placée  au  milieu  de  l'élytre 
comme  dans  le  Qiiadrimacalatus ,  mais  qui  se  prolonge  antérieu- 
rement jusqu'à  la  base;  et  par  une  petite  tache  à  peine  appa- 
rente et  souvent  effacée,  placée  vers  l'extrémité. 

On  la  trouve  avec  \ Avilis ,  mais  moins  communément. 

La' variété  B  m'a  été  envoyée  du  département  du  Puy-de-Dôme 
par  M.  Beaudet-Lafarge,  et  de  Lyon  par  M.  Fondras.  Ellene  dif- 
fère de  la  première,  que  parce  que  les  élytres  sont  d'une  cou- 
leur un  peu  plus  foncée,  et  les  taches  plus  marquées  et  plus  ap- 
parentes. 

lo.  D.  Meridionams.  Mihi. 

OhloTîgus  ;  capite  thoraccquc  feniigineis  ;  thorace  subquadrato, 
angulis  posticis  rotundatis  ;  elytris  fuscis ,  striatis  lineaque  è 
piinctis  parvis  impressis  ;  nntennis  pedihusquc pallidis. 

Long.  2  \  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  à  X Agilis y  et  je  l'ai  confondu  avec  lui 
pendant  long-temps  ;  cependant,  en  l'examinant  attentivement, 
j'ai  cru  m'aperccvoir  qu'il  devait  réellement  former  une  espèce 
particulière.  En-dessus  ,  la  couleur  est  absolument  semblable  à 
celle  de  X Agilis  ;  mais  sa  tête  est  plus  arrondie  ,  moins  avancée , 
et  semblable  à  celle  du  Qiiadrimaculatiis  y  excepté  qu'elle  est  un 
peu  plus  lisse  entre  les  yeux.  Le  corselet  ressemble  beaucoup 
aussi  à  celui  du  Qaadrlmacidatus ;  il  est  cependant  un  peu  moins 
large  à  sa  partie  antérieure,  et  il  paraît  par  conséquent  moins 
rétréci  postérieurement.  Les  stries  des  élytres  sont  un  peu  moins 
marquées,  mais  elles  le  sont  cependant  plus  que  celles  du  Qua- 
drimacidatus.  On  aperçoit  une  rangée  de  points  enfoncés,  assez 


btioMius.  243 

distincts,  entre  la  sixième  et  la  septième  strie,  mais  il  n'y  en  a 
pas  entre  la  seconde  et  la  troisième.  Les  antennes  et  les  pattes 
sont  d'un  jaune-pâle  comme  dans  le  Quadrimacidatus. 

Il  se  trouve  dans  les  provinces  méridionales  de  la  France.  Je 
l'ai  pris  dans  les  départements  de  l'Aude  et  des  Bouches-du- 
Rhône. 

II.  D.  Marginellus. 

Oblongus ,  ferrugineo  - pollidiis  ;  capite  elytrorumque  limbo, 

prœsertim  postico ,  fuscis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carahus  Marginellus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  186.  n**  87. 
Lehia  Agilis.  var.  d.  Gyllenhal.  11.  p.  184.  n*^  6. 
Carahus   Quadrimaculatus,    r>ar.  f.  Sch.  Srn.   ins.  1.  p.  218. 
n°  275. 

Long.  2  \  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Cet  insecte  me  paraît  former  une  espèce  réellement  distincte 
des  trois  précédentes.  Sa  tète  est  d'un  brun-noirâtre;  elle  a  la 
forme  de  celle  du  Quadrimaculatus ,  mais  elle  est  plus  fortement 
ridée  entre  les  yeux.  Le  corselet  semble  tenir  le  milieu  entre 
celui  de  V  Agilis  et  celui  du  Quadrimaculatus  ;  il  est  plus  large, 
plus  court  que  le  premier ,  et  ses  angles  postérieurs  sont  plus 
arrondis;  il  est  un  peu  moins  large  et  plus  allongé  que  le  der- 
nier. Les  élytres  sont  striées  comme  dans  X Agilis,  mais  elles  n'ont 
pas  les  deux  lignes  de  points  enfoncés  que  l'on  voit  dans  celui- 
ci;  elles  sont  d'une  couleur  ferrugineuse  un  peu  claire,  et  leurs 
bords  latéraux  et  le  postérieur  sont  d'un  brun -noirâtre;  cette 
couleur  va  en  s'élargissant  vers  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps 
et  les  pattes  sont  comme  dans  V Agilis, 
Il  se  trouve  en  Suède  et  en  Allemagne. 

12.  D.  BiPLAGiATUS.  Mihi. 

Suhelongatus ,  nigro-obscurus  ;  etytris  macula  magna  humerai i , 

antennis  pedibusqu.e  pallidis. 


2/|4  DROMIUS. 

Long.  1  -i  ligne.  Larg.  j  ligne. 

lise  rapproche  un  peu  du  Glabratus  par  sa  forme,  nnais  il 
est  un  peu  plus  grand.  Sa  couleur  est  en-dessus  d'un  brun-noi- 
râtre. La  tète  est  lisse  et  un  peu  avancée.  Les  palpes  et  les  an- 
tennes sont  d'un  jaune-pâle  un  peu  ferrugineux.  Le  corselet  est 
un  peu  plus  large  que  la  tête;  il  est  assez  court,  rétréci  posté- 
rieurement et  presque  en  cœur;  il  paraît  lisse,  ses  côtés  sont 
relevés;  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu  très- 
marquée  ,  et  une  impression  de  chaque  côté  près  des  angles  pos- 
térieurs, qui  sont  relevés  et  assez  saillants.  Les  ély très  sont  plus 
larges  que  le  corselet;  elles  sont  allongées  et  presque  ovales; 
elles  sont  très  -  légèrement  striées,  et  elles  ont  chacune  une 
grande  tache  oblique  d'un  jaune-pâle ,  qui  occupe  tout  le  bord 
extérieur  depuis  le  milieu  de  la  base  jusque  presque  au  milieu 
du  bord  latéral,  et  qui  se  prolonge  en  se  rapprochant  de  la  su- 
ture ,  et  en  diminuant  de  largeur  jusqu'aux  deux  tiers  des  ély- 
tres.  Le  dessous  du  corps  est  à  peu  près  de  la  couleur  du  dessus. 
Les  pattes  sont  d'un  jaune-pâle. 

Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale ,  d'où  il  m'a  été 
envoyé  par  M.  Leconte. 

i3-  D.  Glabratus. 

jElo//gatus  ,  nigro-œneus ;  elytris  sahlœvihus, 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Lehia  Glabrata.  Duft.  ii.  p.  248.  n°  16. 

Long.  1  i ,  1  T  lïgne.  Larg.  3^ ,  |  ligne. 

La  forme  de  cet  insecte  est  à  peu  près  la  même  que  celle  du 
Demetrias  Elongatidus ,  mais  il  est  beaucoup  plus  petit.  Il  est 
entièrement  d'une  couleur  noire-luisante ,  un  peu  bronzée.  La 
tête  est  un  peu  oblongue,  plane  et  lisse  en-dessus.  Les  antennes 
sont  noires  ,  un  peu  obscures  vers  l'extrémité  ,  et  de  la  longueur 
de  la  tête  et  du  corselet  réunis.  Ce  dernier  est  presque  carré , 
un  peu  rétréci  postérieurement ,  lisse  et  un  peu  convexe  ;  il  a 


DROMIUS.  245 

une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu  ;  les  angles  posté- 
rieurs sont  coupés  carrément  et  ne  sont  presque  pas  saillants. 
Les  élytres  sont  allongées,  tronquées  à  l'extrémité,  avec  les 
angles  antérieurs  et  postérieurs  arrondis;  elles  sont  presque 
lisses;  on  aperçoit  cependant  quelques  stries,  mais  qui  sont 
presque  entièrement  effacées.  Les  pattes  sont  d'un  noir  im  peu 
moins  brillant  et  moins  foncé  que  le  reste  de  l'insecte,  surtout 
les  jambes  et  les  tarses  qui  sont  presque  bruns. 

On  le  trouve  assez  communément  sous  les  pierres,  ou  cou- 
rant par  terre,  et  quelquefois  sous  les  écorces,  en  France,  en 
Allemagne,  surtout  dans  les  parties  méridionales;  on  le  trouve 
aussi  en  Espagne,  en  Dalmatie  et  dans  le  midi  de  la  Russie. 

14.  D.  CORTICALIS. 

Elongatus ,  iiigro-œneas  ;  elytris  suhlœvihus ,  macula  média 

pallida. 

Lebia  Corticalis.  Dvtovk.  Annales gén.  des  sciences p/tysiques. 
VI.  18®  cahier,  p.  822.  n°  10. 
Z>.  Linecllus.  Steven. 
Lebia  Plagiata?  Duft.  ii.  p.  249.  n°  18. 

Long.  1  ^  ligne.  Larg.  \  ligne. 

Il  ressemble  presque  entièrement  au  Glabratus,  pour  la  forme, 
la  grandeur  et  la  couleur.  Il  en  diffère  par  les  antennes  dont 
les  deux  premiers  articles  sont  d'un  brun  un  peu  roussâtre;  par 
le  corselet,  qui  est  un  peu  plus  rétréci  postérieurement,  et  dont 
les  angles  postérieurs  sont  un  peu  plus  saillants;  et  par  les  ély- 
tres qui  ont  chacune  dans  leur  milieu  une  grande  tache  oblongue 
d'un  blanc-jaunâtre. 

M.  Dufour  dit  avoir  pris  cet  insecte  dans  la  Navarre,  sous 
les  écorces  des  oliviers.  Je  l'ai  trouvé  dans  le  midi  de  la  France, 
et  il  m'a  été  envoyé  de  la  Russie  méridionale  par  M.  Steven. 
Si ,  comme  je  le  crois ,  il  se  rapporte  à  la  Lebia  Plagiata  de 
Duftschmid  ,  il  doit  aussi  se  trouver  en  Autiiche. 


246  DROMIUS. 

i5.  D.  Pallipes.  Ziegler. 
Oblongus ,  ohscuro-œneus  ;  elytris  suhstriatis  ;  pedihas pallidis. 
Dej.  Cat,  p.  3. 

Long.  I  \  ligne.  Larg.  |  ligne. 

Il  est  un  peu  moins  -allongé  que  le  Glahratus ,  un  peu  plus 
large,  et  sa  couleur  est  moins  noire  et  plus  bronzée.  La  tête  est 
un  peu  moins  allongée.  Les  antennes  sont  brunâtres.  Le  cor- 
selet est  un  peu  plus  large ,  plus  court ,  et  plus  convexe.  Les 
élytres  sont  moins  allongées  et  un  peu  plus  convexes  ;  leur  ex- 
trémité est  tronquée  un  peu  obliquement,  et  elle  est  un  peu 
sinuée  ;  elles  sont  striées,  mais  les  stries  sont  à  peine  marquées; 
elles  ont  deux  très  -  petits  points  enfoncés  ,  qui  sont  très  -  peu 
apparents  vers  la  troisième  strie  :  le  premier  au  milieu,  et  le 
second  aux  deux  tiers  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
noir-obscur;  les  pattes  sont  d'un  jaune-pâle. 

11  se  trouve  en  Autriche.  Il  est  assez  commun  sous  les  pierres, 
aux  environs  de  Vienne. 

i6.  D.  Spilotus.   Ziegler, 

Oblongus  ,  nigro-subœneus  ;  elytris  obscuris  y  siibstriatis ,  punctis 
dnobiis  impressis  y  sœpe  obsoletis  ^  macidis  duabus ,  altéra  hu- 
me rali ,  altéra  apicali  lineaque  suturali  pallidis  y  plerumque 
obsoletis  ;  tibiis  obscuro-palUdis, 

Dej.  Cat.  p.  3. 

D.  Signatus.  Sturm. 

Lebia  Obscuro-guttata  ?  Duft.  ii.  p.  249-  n**  17. 

Var.  a.  d.  Obsoletus,  Dej.  Cat.  p.  3. 

Var.  B.  d.  Impressus.  Dej.  Cat.  p.  3.  / 

Var.  C.  d.  Atratus.  Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  I  ^ ,  I  i  ligne.  Larg.  \ ,  f  ligne. 

Il  ressemble  entièrement  au  Pallipes  pour  la  forme  et  la 
gHndeur.  La  tête  et  le  corselet  sont  d'un  noir  très-légèrement 


DAOMIUS.  -  '^4? 

bronzé.  Les  élytves  sont  ordinairement  d'une  couleur  plus  ob- 
scure; elles  sont  minces  et  presque  transparentes;  elles  ont  des 
stries  très-peu  marquées,  et  deux  points  enfoncés,  ordinairement 
très-peu  apparents,  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie  :  le  pre- 
mier au  milieu ,  et  le  second  aux  trois  quarts  des  élytres.  Elles 
ont  en  outre  une  tache  ronde  d'une  couleur  jaunâtre-pâle,  et 
très -peu  apparente  à  l'angle  de  la  base;  une  seconde  vers  l'ex- 
trémité, et  une  ligne  longitudinale  de  la  même  couleur  le  long 
de  la  suture.  Cette  ligne  et  la  tache  de  l'extrémité  sont  ordinai- 
rement entièrement  effacées.  Le  dessous  dii  corps  et  les  cuisses 
sont  d'un  noir-obscur;  les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  brun- 
jaunâtre  assez  pâle. 

Il  se  trouve  sous  les  pierres ,  dans  le  midi  de  la  France ,  en 
Allemagne  ,  en  Autriche  et  en  Dalmatie. 

La  variété  A,  que  j'ai  trouvée  en  Espagne,  n'en  diffère  que 
parce  qu'elle  est  un  peu  plus  grande ,  et  que  les  stries  des  élytres 
sont  un  peu  plus  marquées. 

La  variété  B  a  les  élytres  d'un  noir-bronzé;  les  deux  points 
enfoncés  sont  bien  marqués  ;  et  la  tache  humérale  est  seule 
visible.  Je  l'ai  prise  en  Dalmatie.  On  peut  rapporter  à  cette  va- 
riété un  individu  que  M.  Schiippel  m'a  envoyé  comme  venant 
d'Egypte,  qui  est  d'une  couleur  un  peu  plus  bronzée,  et  dont 
les  deux  points  enfoncés  sont  encore  plus  marqués. 

Enfin  la  variété  C  a  les  élytres  d'un  noir-  bronzé;  les  deux 
points  enfoncés  sont  assez  bien  marqués ,  et  les  taches  des  ély- 
tres ne  sont  nullement  apparentes.  Elle  m'a  été  envoyée  comme 
prise  aux  environs  de  Vienne. 

I7.D.  PUNCTATELLUS. 

Supra  siihœneus  ;  elyti~is  suhstriatis ,  punctis  duobus  impressis. 

Dej.    Cat.  p.  3. 

Lehia  Punctatella.  Duft.  ii.  p.  248.  n°  i5. 

Lehia  Foveola.  Gyllenhal.  ii.  p.  i83.  n°  5. 

Long.  I  \  ligne.  Larg.  |  ligne. 
Il  est  de  la  grandeur  des  précédents ,  mais  sa  forme  est  plus 


248  DROMIUS. 

courte  et  plus  large.  Il  est  en  -  dessus  d'une  couleur  bronzée- 
obscure.  La  tête  est  assez  large  ,  peu  avancée,  lisse  et  plane  en- 
dessus.  Le  corselet  est  à  peu  près  de  la  largeur  de  la  tête,  aussi 
long  que  large,  et  un  peu  rétréci  postérieurement;  sa  base  est 
un  peu  arrondie;  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée,  et  bien 
marquée  au  milieu ,  et  ses  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés. 
Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  et  moins  allongées  que  dans 
les  espèces  précédentes;  leur  extrémité  est  tronquée  un  peu 
obliquement  et  un  peu  sinuée;  elles  ont  des  stries  peu  mar- 
quées, et  deux  points  enfoncés  bien  distincts  vers  la  troisième 
strie  :  le  premier  un  peu  avant  le  milieu,  et  le  second  aux  deux 
tiers  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un 
noir  assez  brillant;  les  tarses  sont  brunâtres. 

Il  est  très  -  commun  sous  les  pierres ,  en  France  et  en  Alle- 
magne. Beaucoup  d'entomologistes  français  ont  pris  long-temps 
cette  espèce  pour  le  Truncatellas. 

J'en  ai  trouvé  une  variété  aux  environs  de  Paris  ,  sur  laquelle 
les  points  enfoncés  des  élytres  n'étaient  presque  pas  marqués. 

18.  D.  Truncatellus. 

Supra  nigro-sabœneus  ;  elytris  suhstriatis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Lehia  Truncatella.  Gyllenhal.  ii.  p.  182.  n°  /j. 

DuFT,  II.  p.  247.  n°  14. 

Carahus  Truncatellus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  210.  n^  222. 

ScH.  Svn.  ins.  i.  p.  196.  n*^  161. 

Oliv.  III.  35.  p.  ii3.  n^  160.  T.  i3.  fig.  iSg.  a.  b. 

Long,  i  i  ligne.  Larg.  |  ligne. 

Il  ressemble  entièrement  pour  la  forme  au  Punctatellus ,  mais 
il  est  un  peu  plus  petit.  Sa  couleur  en -dessus  est  beaucoup 
plus  noire ,  et  elle  n'est  presque  pas  bronzée.  Les  élytres  sont 
un  peu  plus  convexes;  leurs  stries  sont  un  peu  plus  marquées, 
e,t  elles  n'ont  pas  de  points  enfoncés. 

11  est  assez  commun  sous  les  pierres,  en  Suède  et  en  Fin-^ 


DROMIUS.  249 

lande.  On  le  trouve  aussi  en  Autriche.  J'en  ai  pris  deux  indi- 
vidus dans  les  Pyrénées  orientales- 

19.    D.     QUADRILLUM. 

Nigro-subœneus  ;  elytris  slriatis ,  interstitiis  pimctatis ,  maculis 

duabiis  pallidis. 

Dej.  Cat.  p.  3.  , 

Lebia  Quadrillum.  Duft.  ii.  p.  246.  n**  12. 

Long.  1  ^  ligne.  Larg.  f  ligne. 

Il  est  un  peu  plus  grand  et  un  peu  plus  large  que  le  Puncta- 
tellus.  Sa  couleur  est  en -dessus  d'un  noir  un  peu  bronzé.  La 
tête  est  assez  large  ;  elle  est  plane,  et  elle  a  quelques  stries  peu 
marquées  et  quelques  points  enfoncés  entre  les  yeu^.  Les  deux 
premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  brun  un  peu  jaunâtre. 
Le  corselet  est  court ,  plus  large  que  la  tête  à  sa  partie  anté- 
rieure, rétréci  postérieurement  et  presque  en  cœur;  le  bord  anté- 
rieur est  assez  fortement  écliancré  ;  la  base  est  un  peu  arrondie  , 
les  côtés  sont  un  peu  relevés,  et  il  a  dans  son  milieu  une  ligne 
longitudinale  enfoncée  bien  marquée.  Les  élytres  sont  assez 
larges,  planes,  presque  ovales,  tronquées  à  l'extrémité,  et  leurs 
angles  antérieurs  et  postérieurs  sont  arrondis  ;  elles  sont  visi- 
blement striées,  surtout  vers  la  suture,  et  l'on  distingue  entre 
les  stries  des  petits  points  enfoncés.  Chaque  élytre  a  deux  taches 
arrondies  assez  grandes,  d'un  blanc-jaunâtre  :  la  première  près 
de  l'angle  de  la  base,  et  la  seconde  un  peu  au-delà  du  milieu. 
Dans  quelques  individus,  ces  deux  taches  sont  presque  réunies, 
et  dans  d'autres,  la  seconde  est  presque  entièrement  effacée.  Le 
dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  noirs. 

On  le  trouve  sous  les  pierres  ,  en  France,  surtout  dans  les 
parties  méridionales  ,  en  Autriche ,  en  Espagne ,  en  Italie  et  en 
Dalmatie. 

20.  D.   Albonotatus.    Hoffmansegg. 

Nigro-subœneus  ;  elytris  stria tls ,  insterstitiis punctatis ,  vitta  si" 
nuata  y  abbreviata  alba,  interdum  interrupta. 


2  5o  DROMIUS. 

Dej.  Cat.  p.    3. 

Long.  I  t  ligne.  Larg.  \  ligne. . 

Il  ressemble  beaucoup  au  Quadrillum;vi\dAS  il  est  plus  petil, 
et  les  points  enfoncés  entre  les  stries  des  élytres  sont  plus  for- 
tement marqués.  On  voit  sur  chaque  élytre  une  bande  longi- 
tudinale d'un  blanc  un  peu  jaunâtre ,  qui  part  de  l'angle  de  la 
base,  et  qui  va,  en  obliquant  un  peu  vers  la  suture,  jusqu'un 
peu  au  -delà  de  la  moitié  des  élytres.  Cette  bande  est  un  peu 
sinuée,  et  elle  est  plus  étroite  dans  son  milieu;  quelquefois  même 
elle  est  tout-à-fait  interrompue,  et  elle  forme  alors  deux  taches 
un  peu  allongées, 

M.  le  comte  de  Hoffmansegg  a  rapporté,  le  premier,  cet  in- 
secte du  Portugal.  Je  l'ai  trouvé  aussi  dans  le  même  pays,  près 
d'Ourem ,  sous  des  écorces  de  pins. 

XIV.    PLOCHIONUS.  7»fi7«. 

Lebia.  Latreille.  C  ara  bus.  Fahricias. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en -dessous.  Le  dernier  article  des 
palpes  labiaux  assez  fortement  sécurijorme.  Antennes  plus 
courtes  que  le  corps ,  plus  ou  moins  monilif ormes.  Articles  des 
tarses  courts  y  en  cœur  et  profondément  échancrés.  Corps  court 
et  aplati.  Tête  ovale  ^  presque  triangulaire ,  peu  rétrécie  pos- 
térieurement. Corselet  plus  large  que  la  tête  ,  coupé  carrément 
postérieurement.  Elytres  planes ,  en  carré  allongé. 

J'ai  donné  à  ce  nouveau  genre  le  nom  de  Plochionus ,  tiré  du 
mot  grec  -ttXo'xi&v,  collier,  d'après  la  forme  de  ses  antennes  qui 
sont  assez  courtes,  et  dont  les  sept  derniers  articles  sont  un  peu 
plus  gros  que  les  précédents,  courts,  égaux,  presque  carrés,  ou 
arrondis  comme  des  perles  formant  un  collier,  en  un  mot  ce 
que  l'on  appelle  moniliforme.  A  la  première  vue ,  les  Plochionus 
se  rapprochent  beaucoup  des  Lebia  et  de  quelques  genres  voi- 
sins, mais  il  est  facile  de  les  distinguer. 

Le  dernier  article  des  palpes  labiaux  est  assez  fortement  se- 


PLOCHIONUS.  '1-il 

curiforme.  Le  corps  est  large  et  aplati.  La  tète  est  un  peu 
avancée  antérieurement,  et  presque  triangulaire.  Le  corselet  est 
plus  large  que  la  tête,  aussi  long  que  large  et  coupé  carrément 
postérieurement.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet, 
presque  planes,  tronquées  à  l'extrémité ,  et  en  forme  de  carré 
un  peu  allongé.  Les  pattes  sont  assez  courtes.  Les  articles  des 
tarses  sont  courts,  assez  larges,  cordiformes  ou  écliancrés,  et 
le  pénultième  est  presque  bilobé. 

Ces  insectes,  qui  sont  peu  connus,  paraissent  vivre  ordinai- 
rement sous  les  écorces. 

I.  P.  Bon  FI  LSI  I. 

Testaceus  y  immacidatus  ;  elytris  striatis, 
Dej.  Cat.  p.  5. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  -j  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup,  à  la  première  vue,  à  une  Lehia,  mais 
il  est  un  peu  plus  allongé.  Il  est  entièrement  d'une  couleur  jaune- 
testacée.  La  tète  est  presque  triangulaire;  elle  est  avancée,  lisse, 
et  elle  a  deux  enfoncements  longitudinaux  entre  les  yeux.  Les 
antennes  sont  plus  courtes  que  la  tête  et  le  corselet  réunis.  Leur 
premier  article  est  assez  gios;  le  second  plus  petit  et  court;  le 
troisième  de  la  même  grosseur,  mais  un  peu  plus  long;  le  qua- 
trième va  en  grossissant  vers  le  bout,  et  tous  les  autres  sont 
assez  gros ,  égaux  et  presque  carrés  ;  le  dernier  seulement  est 
un  peu  plus  allongé.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la 
tête;  il  est  presque  carré,  ses  angles  antérieurs  sont  arrondis  et 
sa  base  est  coupée  carrément;  les  bords  latéraux  sont  déprimés, 
surtout  vers  les  angles  postérieurs  ;  il  a  une  ligne  longitudi- 
nale enfoncée  au  milieu,  et  quelques  rides  transversales  peu 
marquées.  L'écusson  est  petit  et  triangulaire.  Les  élytres  sont 
plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  un  peu  allongées,  presque 
parallèles ,  tronquées  et  un  peu  sinuées  à  l'extrémité  ;  elles  sont 
assez  fortement  striées;  les  stries  paraissent  lisses,  et  elles  ont 
deux  petits  points  enfoncés,  peu  marqués  entre  la  seconde  et  la 


'252  PLOCHIONUS. 

troisième  strie  :  le  premier  un  peu  avant  le  milieu ,  et  le  second 
aux  trois  quarts  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  un  peu  plus  pâles  que  le  dessus. 

Cet  insecte  a  été  trouvé  aux  environs  de  Bordeaux,  sous  des 
écorces  de  pins,  par  M. Bonfils,  qui  a  bien  voulu  me  le  commu- 
niquer, et  auquel  je  l'ai  dédié.  Il  s'éloigne  un  peu  par  son  Faciès 
des  insectes  d'Europe,  et  il  est  possible  qu'il  ait  été  transporté 
à  Bordeaux.  J'en  ai  un  individu  absolument  semblable,  pris 
dans  l'Amérique  septentrionale  par  feu  Palisot  de  Beauvois ,  et 
M.  Latreille  en  possède  un  autre  qui  ne  diffère  qu'e  par  la  cou- 
leur un  peu  plus  foncée,  et  qui  vient  de  l'île  de  France. 

1.  P.  BiNOTATUS.   Mihi. 

Brunneus;  elytris  striatls ,  macula  magna  ferruginea. 

Long.  3  \  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Il  est  un  peu  plus  petit  que  le  Bonfihii.  La  tête  a  la  même 
forme,  et  elle  est  d'un  brun-ferrugineux.  Les  antennes  sont  un 
peu  plus  longues,  et  leurs  articles  sont  un  peu  moins  gros.  Le 
corselet  est  un  peu  plus  large,  plus  court,  et  il  est  un  peu  ré- 
tréci postérieurement;  les  bords  latéraux  sont  un  peu  plus  rele- 
vés; la  ligne  enfoncée  du  milieu  est  plus  marquée ,  et  les  rides 
transversales  sont  moins  apparentes  ;  il  est  de  la  couleur  de  la 
tête  ,  et  un  peu  plu§  pâle  sur  ses  bords.  L'extrémité  des  élytres 
est  tronquée  un  peu  moins  carrément,  et  son  angle  extérieur 
est  plus  arrondi  ;  elles  sont  un  peu  moins  fortement  striées. 
Avec  une  forte  loupe  ,  on  aperçoit  de  très  -  petits  points  en- 
foncés dans  les  stries,  et  quelques  autres  dans  les  intervalles. 
Elles  ont  en  outre  deux  points  enfoncés  distincts  :  le  premier 
au  tiers  de  l'élytre ,  sur  la  troisième  strie,  et  le  second  entre  la 
seconde  et  la  troisième  ,  près  de  l'extrémité.  Elles  sont  delà  cou- 
leur du  corselet ,  et  elles  ont  une  grande  tache  plus  pâle ,  un 
peu  plus  près  de  la  base  que  de  l'extrémité  et  presque  com- 
mune. Tous  les  bords  sont  aussi  un  peu  plus  pâles.  Le  dessous 
du  corps  et  les  pattes  sont  d'une  couleur  plus  claire  que  le 
dessus. 


PLOCHIONIIS.  25 


Il  a  été  trouvé  aux  îles  Mariannes  par  les  naturalistes  de  l'ex- 
pédition du  capitaine  Freycinet. 

XV.  LEBIA.    Latreille.   BonelU. 

Lamprias.   BonelU.    Carabus.   Fahricius. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en -dessous.  Le  dernier  article  des 
palpes  filiforme  ou  presque  ovalaire  ,  tronqué  à  son  extrémité, 
mais  jamais  sécuriforme.  Antennes  filiformes.  Articles  des 
tarses  presque  triangulaires  ou  cordiformes  ;  le  pénultièîne  bi- 
fide ou  bilobé.  Corps  court  et  aplati.  Tête  ovale  ,peu  rétrécie 
postérieurement.  Corselet  court,  transversal,  plus  large  que  la 
tête, prolongé  postérieurement  dans  son  milieu.  Elytres  larges, 
presque  carrées. 

Ce  genre ,  formé  d'abord  par  Latreille ,  comprenait  les  in- 
sectes que  j'ai  placés  dans  mes  genres  Plochionus  et  Coptodera 
et  les  genres  Demetrias  et  Dromius.  BonelU,  en  séparant  les 
Lebia  proprement  dites,  les  avait  divisées  en  deux  genres  sous 
les  noms  de  Lamprias  et  de  Lebia.  11  donnait  pour  caractère 
au  premier,  dont  le  type  était  la  Lebia  Cyanocephala ,  d'avoir 
le  pénultième  article  des  tarses  simple  ,  les  antennes  linéaires 
et  le  dernier  article  des  palpes  tronqué  ;  et  au  second  ,  dont  le 
type  était  la  Lebia  Crux  minor,  d'avoir  le  pénultième  article  des 
tarses  bifide,  les  antennes  plus  minces  à  leur  base, et  le  dernier 
article  des  palpes  moins  tronqué  que  dans  les  Lamprias.  En  exa- 
minant bien  attentivement  toutes  les  Ze^/«que  je  possède,  il  m'a 
été  impossible  de  conserver  le  genre  Lamprias .,  car,  même  dans 
la  Lebia  Cjanocephala ,  type  du  genre ,  le  pénultième  article  des 
tarses  n'est  point  simple  comme  le  dit  Bonelli,  mais  il  est  distincte- 
ment bifide ,  et  il  y  a  des  espèces  où  il  est  difficile  de  décider  s'il  est 
bifide  ou  bilobé,  mais  il  n'est  simple  dans  aucune  ;  et  quant  aux 
deux  autres  caractères ,  ils  sont  si  peu  sensibles ,  que  je  ne  crois 
pas  qu'il  soit  possible  de  s'en  servir  pour  fonder  un  genre.  J'ai 
donc  réuni,  sous  le  nom  de  Lebia ,  les  Lamprias  et  les  Lebia  de 
Bonelli  ;  et  il  sera  facile  de  les  reconnaître  aux  caractères  sui- 


254  '  LEBIA. 

vants  :  le  dernier  article  des  palpes  est  filiforme  ou  presque 
ovalaire,  plus  ou  moins  tronqué  à  l'extrémité,  mais  jamais 
sécuriforme;  les  antennes  sont  filiformes  et  plus  courtes  que 
le  corps;  le  corps  est  large  et  aplati;  la  tête  est  ovale  et  peu 
rétrécie  postérieurement  ;  le  corselet  est  court ,  transversal , 
plus  large  que  la  tête,  et  prolongé  postérieurement  dans  son 
milieu.  Ce  caractère  est  tout-à-fait  particulier  à  ce  genre,  et  il 
le  distingue  de  tous  ceux  avec  lesquels  il  a  quelques  rapports. 
XjCS  élytres  sont  larges ,  légèrement  convexes,  tronquées  à  Tex- 
trémité  et  en  forme  de  carré  peu  allongé.  Les  trois  premiers 
articles  des  tarses  sont  presque  triangulaires  ou  cordiformes; 
le  pénultième  est  bifide  ou  hilobé.  Les  crochets  des  tarses  sont 
dentelés  en-dessous. 

Les  Lehia  sont  de  jolis  insectes,  parés  ordinairement  de  cou- 
leurs tranchantes.  On  les  trouve  sous  les  écorces  et  quelquefois 
sous  les  pierres;  presque  toutes  les  espèces  connues  sont  d'Eu- 
rope ou  d'Amérique. 

1.  L.  Pic  TA.  Mihi. 

Rufa ,  punctata  ;  thorace  maculis  cluabus  nigris  ;  elytris  testaceis, 
sutura  maculisque  duahus  nigris. 

Long.  5  A  lignes.  Larg.  i  \  lignes. 

Cette  belle  espèce ,  qui  est,  je  crois,  la  plus  grande  de  ce  genre , 
ressemble  pour  la  forme  à  la  Cjanocephala.  La  tête  est  d'un 
rouge-ferrugineux  avec  deux  taches  obscures,  peu  marquées  à 
sa  partie  supérieure  entre  les  yeux;  elle  est  entièrement  ponc- 
tuée, et  les  points  sont  très-serrés  et  souvent  réunis.  Les  palpes 
sont  d'un  brun-obscur  avec  l'extrémité  des  articles  plus  claire. 
Les  antennes  sont  noires;  la  base  du  premier  article  est  d'un 
rouge-ferrugineux.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il 
est  entièrement  ponctué  ;  les  points  sont  peu  distincts ,  réunis , 
et  ils  forment  des  espèces  de  rides;  il  a  deux  grandes  taches 
noirâtres,  arrondies  et  un  peu  allongées.  Les  élytres  ont  des 
stries  peu  enfoncées.  Ces  stries  sont  ponctuées,  et  les  intervalles 
sont  entièrement  couverts  de  petits  points  enfoncés;  elles  sont 


I.EBIA,  2  55 

d'un  jaune-testacé;  elles  ont  une  large  suture  noire,  dilatée  à  la 
base,  où  elle  forme  une  tache  carrée,  et  deux  taches  de  la  même 
couleur  :  la  première,  petite,  arrondie  et  un  peu  allongée  à 
l'angle  de  la  base,  et  la  seconde,  en  forme  de  carré  long,  ar- 
rondi sur  ses  bords,  très-grande  et  séparée  seulement  de  la  su- 
ture et  du  bord  extérieur  par  une  ligne  jaune  assez  étroite.  Le 
dessous  du  corps  et  les  cuisses  sont  d'un  rouge  un  peu  ferru- 
gineux; l'extrémité  des  cuisses,  les  jambes  et  les  tarses  sont 
noirâtres. 

Elle  m'a  été  donnée  par  M.  Sauvigny,  qui  l'a  rapportée  du 
Sénégal. 

2.  L.   FULVICOLLIS. 

Nigro-cyanea  ;  tliorace ^  pectore  femoribusque  rubris  ;  eljtris  cya- 
neis ,  profiindc  striato-punctatls ,  mterstitiis  confertissime  pro- 
funcle  piuictatis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carabus  FuhdcoUis.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  iqB.  n**  127. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  198.  n^  177. 

Lebia  Piibipennis.  Dufour.  Annales  gén.  des  sciences  phy-^ 
siques.  \i.  18^  cahier,  p.  3 21.  n**  6. 

Long.  4  j  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Cette  belle  espèce  ressemble  beaucoup  à  la  Cyanocephala , 
mais  elle  est  beaucoup  plus  grande.  La  tête  est  d'un  noir-bleuâtre, 
et  elle  est  très-fortement  ponctuée.  Les  palpes  et  le  premier 
article  des  antennes  sont  d'une  couleur  ferrugineuse;  les  autres 
sont  d'un  brun-obscur  avec  leur  extrémité  un  peu  roussâtre.  Le 
corselet  est  d'un  rouge  un  peu  sanguin.  L'écusson  est  de  la 
même  couleur. Les  élytres  sont  d'une  belle  couleur  bleue,  tirant 
un  peu  quelquefois  sur  le  violet  ;  vues  à  la  loupe  ,  elles  pa- 
raissent très-légèrement  pubescentes;  elles  ont  des  stries  forte- 
ment marquées,  dans  lesquelles  on  aperçoit  des  points  enfoncés, 
et  les  intervalles  sont  entièrement  couverts  de  points  enfoncés, 
fortement  marqués  et  assez  serrés.  En-dessous,  le  corselet  et  la 
poitrine  sont  d'iui  rouge  un   peu  sanguin;  l'abdomen  est  d'itit 


256  LEBIA. 

noir-bleuâtre;   les  cuisses  sont  de  la  couleur   du  corselet;  les 
jambes  et  les  tarses  sont  noirâtres. 

Elle  se  trouve,  mais  assez  rarement ,  sous  les  écorces  et  sous 
les  pierres,  dans  le  midi  de  la  France,  en  Portugal,  en  Es- 
pagne, en  Italie  et  en  Dalmatie. 

3.  L.  Cyanocephala. 

Cyanea ,  vel  viridis  ;  thorace  pedihusque  rufis ,  jemorihus  apice 
nigris  ;  elytris  punctato-striatis ,  interstitlis  punctatis. 

Gyl.  II.  p.  179.  n**  I. 

DuFT.  II.  p.  243.  n**  8. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carahiis  Cyanocephalus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  200.  11°  167. 

Oliv.  III.  35.  p.  92.  n**  125.  T.  3.  fig.  24.  a.  b.  c. 

ScH.   Syn.  ins.  i.  p.  208.  n°  227. 

Le  Bupreste  bleu  à  corcelet  rouge.  Geoff.  i.  p.  149-  n**  16. 

Long.  2  X,  3  j  lignes.  Larg.  1,17  ligne. 

Elle  varie  beaucoup  pour  la  grandeur  et  les  couleurs.  Les 
individus  dont  les  élytres  sont  vertes,  sont  ordinairement  plus 
grands  que  ceux  qui  les  ont  bleues.  La  tête  est  d'un  bleu  un 
peu  verdâtre;  elle  est  presque  triangulaire,  un  peu  rétrécie  pos- 
térieurement ,  plane  et  fortement  ponctuée.  Les  palpes  sont  d'un 
brun-noirâtre.  Les  antennes  sont  de  la  longueur  de  la  moitié  du 
corps;  elles  sont  d'un  brun- obscur,  avec  le  premier  article  d'un 
rouge- ferrugineux.  Le  corselet  est  de  cette  dernière  couleur;  il 
est  court,  plus  large  que  long ,  presque  carré  et  légèrement  re- 
bordé ;  les  angles  antérieurs  sont  arrondis  ;  les  postérieurs  sont 
coupés  carrément  et  un  peu  relevés,  et  le  milieu  de  la  base  est 
un  peu  prolongé;  il  est  un  peu  convexe,  assez  fortement  ponc- 
tué; il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu  et  une  im- 
pression transversale  à  sa  base  qui  sépare  la  partie  qui  se  pro- 
longe. L'écusson  est  assez  petit,  triangulaire  et  noirâtre.  Les 
élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet;  leur  forme  est 
presque  celle  d'im  carré  long;    leurs  angles  sont  arrondis,  et 


LEBIA.  257 

leur  extrémité  est  tronquée  carrément  et  un  peu  sinuée.  Elles 
sont  glabres,  assez  brillantes,  et  leur  couleur  varie  du  vert-clair 
au  bleu  un  peu  foncé  et  noirâtre;  elles  ont  des  stries  peu  en- 
foncées et  finement  ponctuées  ;  les  intervalles  sont  couverts  de 
points  plus  ou  moins  nombreux  et  plus  ou  moins  profonds,  et 
qui  le  sont  beaucoup  plus  dans  les  individus  à  élytres  bleues. 
En-dessous,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'un  bleu-verdâtre ; 
les  pattes  sont  d'un  rouge-ferrugineux;  l'extrémité  des  cuisses 
est  noirâtre;  les  tarses  sont  obscurs. 

Elle  est  très-commune  dans  presque  toute  l'Europe ,  sous  les 
écorces,  et  quelquefois  sous  les  pierres.  On  la  trouve  aussi  en 
Sibérie.  J'en  possède  une  variété  prise  dans  les  Pyrénées  orien- 
tales, dont  les  cuisses  postérieures  et  toutes  les  jambes  sont  en- 
tièrement noirâtres. 

4-  L-  Chlorocephala. 

Cjaneo  -  virescens  ;  thorace  ,  pectore  pedihusque  rufis  ;  elrtris 
smaragdinis ,  nitidis ,  punctato  -  striatis ,  interstitiis  sahtilis- 
sime  punctulatis . 

Gyl,  II.  p.  180.  Il*'  2. 

DiiFT.  II.  p.  244-  n^  9- 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carabus  Chlorocephalus.  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  209.  n*^  228. 

Long.  2^,3  lignes.  Larg.  i  f ,  i  7  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Cjanocephala ,  mais  elle  en  dif- 
fère par  des  caractères  essentiels.  La  tête  est  un  peu  plus  verte 
et  un  peu  moins  fortement  ponctuée.  Les  deux  premiers  articles 
des  antennes  et  la  base  du  troisième  sont  d'un  rouge- ferrum- 
neux.  Le  corselet  est  un  peu  moins  ponctué  et  il  est  un  peu  plus 
long  et  un  peu  plus  convexe.  L'écusson  est  de  la  couleur  du 
corselet.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges,  plus  courtes  et 
leur  extrémité  est  coupée  un  peu  plus  carrément.  Elles  sont 
toujours  d'une  belle  couleur  verte  brillante;  les  stries  sont  un 
peu  moins  marquées  et  plus  finement  ponctuées,  et  les  inter- 
Tome  I.  Tn 


258  LEBIA. 

valles  ne  le  sont  que  très-légèrement.  Elles  ont  en  outre  deux 
points  enfoncés  distincts  près  de  la  troisième  strie  du  côté  de 
la  suture  :  le  premier  au  tiers ,  et  le  second  aux  deux  tiers  des 
élytres.  En-dessous,  la  poitrine  est  d'un  roiige-ferrugineux,  et 
l'abdomen  d'un  vert-bleuâtre.  Les  cuisses  et  les  jambes  sont  de 
la  couleur  du  corselet;  les  tarses  sont  d'un  brun-obscur. 

On  la  trouve  sous  les  pierres  et  les  mousses ,  principalement 
dans  les  bois  ,  en  Suède ,  eu  Autriche,  en  Allemagne  et  dans  le 
nord  de  la  France.  Elle  n'est  pas  rare  aux  environs  de  Lille. 

5.  L.  RuriPES.  Mihi. 

Nigro-cjaiiea  ;  thorace ,  pectore  pedihusqiie  rufis  ;  elytris  cyaneis , 
striatis ,  striis  intersdtiisque  obsolète  punctatis. 

Long.  2  Y  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  aux  deux  précédentes.  Sa  forme  est 
celle  de  la  Cyanocephala.  Les  antennes  sont  d'un  jaune-ferrugi- 
neux à  la  base ,  un  peu  plus  obscur  vers  l'extrémité.  Le  corse- 
let paraît  très-légèrement  ridé  transversalement.  L'écusson  est 
de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres  sont  bleues;  elles  sont 
striées,  et  il  faut  une  forte  loupe  pour  apercevoir  des  points 
enfoncés  dans  les  stries  et  sur  les  intervalles  ;  elles  ont  deux 
points  enfoncés  bien  distincts  près  de  la  troisième  strie  du  côté 
de  la  suture  :  le  premier  au  tiers,  et  le  second  aux  trois  quarts 
des  élytres.  En-dessous,  l'abdomen  est  d'un  noir-bleuâtre  ;  la 
poitrine,  les  pattes  et  même  les  tarses  sont  de  la  couleur  du 
corselet. 

J'ai  trouvé  un  seul  individu  de  cettte  espèce,  sous  une  pierre, 
dans  le  midi  de  la  France ,  entre  Narbonne  et  Perpignan. 

6.  L.  Cyanoptera.  Mihi. 
Flava  ;  etytris  cyaneis;  antennis  ^  tihiis  tarsisque  nîgris. 

Long.  3  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  et  de  la  forme  de  la  Cyanoce- 
phaln.  La  tète  est  d'un  jaune-pâle,  un  peu  testacé;  elle  est  lisse, 


LKBIA.  269 

et  elle  a  deux  impressions  longitudinales  entre  les  antennes.  Les 
palpes  sont  de  la  couleur  de  la  tête,  avec  la  base  du  dernier  ar- 
ticle d'un  brun-noirâtre.  Le  premier  article  des  antennes  est 
d'un  brun-ferrugineux,  les  autres  sont  noirs.  Les  yeux  sont 
brunâtres.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  lisse,  et 
un  peu  plus  convexe  que  celui  de  la  Cyanocephala  ;  ses  bords 
latéraux  sont  plus  larges,  et  ses  angles  postérieurs  sont  plus 
relevés.  L'écusson  est  de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres  sont 
d'une  couleur  bleue-d'acier;  elles  sont  un  peu  échancrées  à 
l'extrémité ,  et  elles  ont  des  stries  formées  par  une  suite  de  petits 
points  enfoncés  ;  les  intervalles  paraissent  lisses.  Tout  le  dessous 
du  corps  est  d'un  jaune-pâle,  un  peu  testacé.  Les  cuisses  sont 
de  la  même  couleur;  leur  extrémité,  les  jambes  et  les  tarses 
sont  noirâtres. 

Elle  se  trouve  au  Brésil. 

7.    L.  S  ELLA  TA.  Mihi. 

Riifa;  elytrls  rufo-testaceis ,  maciilis  duahus  dorsalibiis  commu- 
nihus ,  altéra  ad  basin ,  altéra  magna  postica ,  lineolaque  hii- 
merali ,  tibiis  tarsisqae  nigris. 

Long.  5  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Elle  ressemble  un  peu,  pour  la  forme,  à  la  Crux  minor,  mais 
elle  est  beaucoup  plus  grande.  La  tête  est  d'un  rouge  un  peu 
ferrugineux;  elle  est  assez  grande,  large,  peu  avancée,  et  elle  a 
une  impression  transversale  derrière  les  yeux.  Les  trois  pre- 
miers articles  des  antennes  sont  d'un  jaune-ferrugineux,  les 
autres  sont  noirâtres.  Les  yeux  sont  grisâtres  et  assez  saillants. 
Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  un  peu  plus  court 
et  plus  large  que  celui  de  la  Crux  minor;  les  bords  latéraux 
sont  plus  larges,  plus  déprimés  et  un  peu  plus  relevés;  la  ligne 
longitudinale  et  l'impression  transversale  postérieure  sont  plus 
fortement  marquées  ;  et  il  a  quelques  rides  transversales,  irrégu- 
lières, peu  marquées.  L'écusson  est  de  la  couleur  du  corselet. 
Les  élytres  sont  d'un  jaune-ferrugineux;  elles  ont  des  stries 
ponctuées  peu  marquées ,  et  les  intervalles ,  au  moyen  d'une 

17- 


260  LEBIA. 

forte  loupe,  paraissent  très-finement  chagrinés.  Elles  ont  deux 
grandes  taches  noires,  communes:  la  première  à  la  base,  plus 
large  que  longue,  en  carré-long,  arrondi  sur  ses  bords,  et  qui 
occupe  un  peu  plus  de  la  moitié  de  la  largeur  des  élytres;  la 
seconde  très-grande,  occupant  presque  tout  le  reste  des  élytres 
et  ne  laissant  qu'une  bordure  jaune  assez  étroite  aux  bords  la- 
téraux et  postérieurs ,  et  une  bande  de  la  même  largeur  entre 
elle  et  la  première  tache.  Cette  bande  est  un  peu  échancrée  sur 
la  suture,  antérieurement  et  postérieurement,  comme  si  elle 
était  formée  de  deux  taches  réunies  sur  la  suture  ;  on  voit  en 
outre  sur  chaque  élytre,  à  l'angle  de  la  base,  une  petite  tache 
noire  allongée,  en  forme  de  virgule  renversée,  un  peu  courbée 
du  côté  de  la  suture,  et  dont  l'extrémité,  terminée  par  un  point 
arrondi ,  ne  dépasse  pas  la  première  tache.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  cuisses  sont  d'une  couleur  un 
peu  plus  jaune;  leur  extrémité,  les  jambes  et  les  tarses  sont 
noirâtres. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Bonfils,  comme  venant  de 
Cayenne. 

8.  L.  Cyathigera. 

Nigra  ;  tJioracc  y  clytris  pedihusqae  nifis  ;  colcoptris  mncidis  pos- 
ticis  tribus  nigris ,  mcdin  didyma  cowmuni. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carahas  Cjathiger.  Rossi.  Faima  etrusca.  i.  p.  2-22.  n*^  549- 
T.  7.  fig.  3. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  210.  n"  240. 

Lehia  Antliopliora.  Dufour.  Annales  gén.  des  sciences  phy- 
siques. VI.  18^  cahier,  p.  32 1.  n°  8. 

Long.  2  I,  2  I  lignes.  Larg.  1^,1^  ligne.    • 

Elle  ressemble  absolument  à  la  Crux  minor  pour  la  forme  et 
la  grandeur,  et  elle  a  même  beaucoup  de  rapports  avec  elle 
pour  la  distribution  des  couleurs.  La  tête  est  noire  et  ponctuée. 
Les  deux  ou  trois  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  rouge- 


LE61A.  a6i 

ferrugineux,  les  autres  sont  plus  ou  moins  obscurs.  Le  corselet 
est  d'un  rouge -ferrugineux.  L'écusson'est  noirâtre.  Les  élylres 
sont  d'une  couleur  un  peu  plus  claire  que  le  corselet;  elles  sont 
striées;  les  stries  sont  finement  ponctuées,  et  l'on  aperçoit  quel- 
ques points  enfoncés  dans  les  intervalles.  Elles  ont  en  outre 
deux  points  enfoncés  distincts  près  de  la  troisième  strie  du  côté 
de  la  suture  :  le  premier  au  tiers,  et  le  second  aux  deux  tiers 
des  élytres.  Elles  ont  chacune  une  assez  grande  tache  noire, 
arrondie,  placée  vers  l'extrémité  près  du  bord  extérieur;  et 
sur  la  suture,  à  la  même  hauteur,  une  autre  tache  noire,  com- 
mune ,  qui  paraît  formée  par  deux  taches  jointes  ensemble.  En- 
dessous,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  noirs.  Les  pattes  sont 
entièrement  de  la  couleur  du  corselet. 

Cette  jolie  espèce  se  trouve  sous  les  pierres ,  mais  assez  ra- 
rement, dans  le  midi  de  la  France,  en  Espagne,  en  Italie,  en 
Dalmatie  et  dans  la  Russie  méridionale. 

9.  L.  Crux   min  or. 

Nigra  ;  thorace  elytrisque  rufis  ;  coleoptris  cruce  nigra;  pedibus 
rufis ,  genicidis  tarsisque  nigris. 

Gyl.  II.  p.  181.  n°  3. 

DuFT.  II.  p.  i[\i.  n"  7. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carabiis  Crux  minor.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  202.  n**  177. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  210.  n°  239. 

CarabusCruxmajor.O-LiY.iii.  35. p.  96. n*^  i32.t.  4.fig.4i-3-b. 

Le  Chevalier  rouge.  Geoff.  i.  p.  i5o.  n°  18. 

Long.  2  t,  2  I  lignes.  Larg.  i  f,  i  ^  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  petite,  et  proportionnellement  plus 
courte  et  plus  large  que  la  Cyanocephala.  La  tête  est  noire  et 
assez  fortement  ponctuée.  Les  trois  premiers  articles  des  an- 
tennes et  la  base  du  quatrième  sont  d'un  rouge-ferrugineux ,  les 
autres  sont  d'un  noir-obscur.  Le  corselet  est  d'un  rouge-ferru- 
gineux ;  il  a  à  peu  près  la  même  forme  que  celui  de  la  Cya- 


202  ]LEBIA. 

nocephala y  mais  il  est  plus  court,  un  peu  plus  large,  et  il  n'est 
presque  pas  sensiblement  ponctué.  L'écusson  est  noirâtre.  Les 
élytres  sont  courtes,  presque  carrées;  leurs  angles  sont  arron- 
dis ,  et  elles  sont  tronquées  et  un  peu  sinuées  à  l'extrémité; 
elles  sont  légèrement  striées;  les  stries  sont  finement  ponctuées , 
et  l'on  aperçoit  de  très-petits  points  enfoncés  dans  les  inter- 
valles. On  voit  en  outre  deux  points  enfoncés,  distincts,  près 
de  la  troisième  strie  du  côté  de  la  suture  :  le  premier  au  tiers, 
et  le  second  aux  deux  tiers  des  élytres.  Leur  couleur  est  d'un 
rouge-ferrugineux,  un  peu  plus  clair  et  plus  jaune  que  le  cor- 
selet. Elles  ont  un  peu  au-delà  du  milieu  une  large  bande  noire 
transversale,  un  peu  sinuée,  et  qui  se  dilate  des  deux  côtés  sur 
la  suture;  et  à  leur  base  une  grande  tache  triangulaire,  noire, 
qui  entoure  l'écusson,  et  qui  se  joint  ordinairement  sur  la  suture 
à  la  bande  du  milieu,  mais  qui  en  est  quelquefois  séparée.  Au- 
delà  de  la  bande,  les  bords  extérieurs  et  postérieurs  sont  noirs, 
et  ils  se  joignent  à  la  bande  par  la  suture ,  de  manière  que  le 
fond  de  l'élytre  ne  présente  qu'une  grande  tache  arrondie,  en- 
tourée de  noir.  En-dessous,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  noirs. 
Les  pattes  sont  de  la  couleur  du  corselet;  l'extrémité  des  cuisses 
et  les  tarses  sont  noirâtres. 

Elle  se  trouve  sous  les  pierres  et  sur  les  arbres  et  les  plantes, 
dans  presque  toute  l'Europe.  Elle  est  assez  rare  aux  environs 
de  Paris.  M.  Gebler  me  l'a  aussi  envoyée  de  Sibérie.  Il  m'a  fait 
passer  en  même  temps,  sous  le  nom  à' Interrupta ,  un  individu 
qui  ne  m'en  paraît  nullement  différer. 

lO.    L.   NiORIPES. 

Nigra;  thorace  eAytrisque  rufis ;  coleoptris  cruce  nigra;  pedihus 

nigris. 

Dej,  Cat,  p.  3. 

Long.  •!  I  lignes.  Larg,  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Crax  minor ,  et  elle  n'en  est 
peut  être  qu'une  variété.  Elle  en  diffère  par  les  pattes,  qui  sont 


LEBIA.  203 

entièrement  noirâtres  ;  par  les  antennes,  dont  seulement  le  pre- 
mier article  et  une  partie  du  second  sont  d'un  rouge- ferrugi- 
neux ;  et  par  la  tache  de  la  base  des  élytres,  qui  est  un  peu  plus 
petite,  moins  triangulaire,  et  qui  ne  se  joint  pas  à  la  bande  du 
milieu.  Elle  est  aussi  un  peu  plus  grande,  et  les  points  enfon- 
cés entre  les  stries  des  élytres  sont  un  peu  moins  marqués. 

Je  l'ai  trouvée  en  Dalmatie,  près  de  Raguse,  et  dans  les  en- 
virons de  Fiume, 

II.  L.  Turc  ICA. 

Nigra  ;  thorace  riifo  ;  elytris  striatis  y  nigris ,  macula  magna 
humerall  pedihusque  testaceis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 
m         Carahus  Turcicus.  Fabr.  Sys,  el.  i.  p.  2o3.  n"  18 1. 
Oliv.  III.  35.  p.  98.  n"  i35.  T.  6.  £ig.  68.  a.  b. 
ScH.  Syn.  ins,  i.  p.  211.  n°  244. 

Long.  2  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Elle  est  plus  petite  que  la  Crax  minor,  à  laquelle  elle  ressem- 
ble pour  la  forme.  La  tête  est  noire,  assez  fortement  ponctuée, 
et  un  peu  ridée  entre  les  yeux.  La  bouche ,  les  palpes  et  les  an- 
tennes sont  entièrement  d'un  rouge-ferrugineux.  Le  corselet  est 
de  la  même  couleur,  et  il  a  quelque  rides  transversales  peu 
marquées.  L'écusson  est  de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres 
sont  fortement  striées;  les  stries  sont  presque  lisses, cependant, 
avec  une  forte  loupe,  on  aperçoit  quelques  points  enfoncés 
très-peu  marqués  dans  les  stries,  et  d'autres  dans  les  intervalles. 
Elles  ont  deux  points  enfoncés  distincts  près  de  la  troisième 
strie ,  du  côté  de  la  suture  :  le  premier  au  tiers ,  et  le  second 
aux  trois  quarts  des  élytres.  Elles  sont  noires,  et  elles  ont  une 
grande  tache  d'un  jaune-testacé  à  l'angle  de  la  base,  qui  va 
presque  jusqu'au  milieu,  en  se  rapprochant  de  la  suture,  de 
manière  à  faire  paraître  la  base  de  l'élytre  jaune,  avec  une 
grande  tache  triangulaire  noire  autour  de  l'écusson.  Elles  ont 
aussi  une  bordure  très-étroite  de  la  même  couleur,  qui  se  pro- 


264  LEBIA. 

longe  jusque  près  de  l'extrémité.  En-des:!;ous ,  la  poitrine  est 
d'un  rouge  -  ferrugineux  ;  l'abdomen  est  noir  avec  une  tache 
ferrugineuse  plus  ou  moins  marquée  dans  son  milieu.  Les  pattes 
sont  d'un  jaune^testacé. 

Elle  se  trouve  sous  les  pierres  et  les  écorces,  dans  le  midi 
de  la  France ,  aux  environs  de  Lyon  et  en  Italie. 

12.    L.    QUADRIMACULATA. 

Nigra  ;  thorace  rufo  ;  elytris  striatis,  nigris,  macula  magna  hume- 
rali  parvaque  apicall  pedihusque  testaceis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  2  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Tarcica ,  et  elle  n'en  est  peut- 
être  qu'une  variété.  Elle  en  diffère  par  une  tache  arrondie  d'un 
jaune-testacé,  placée  à  l'extrémité  des  élytres  près  de  la  suture. 
Cette  tache  ,  ainsi  que  celle  humérale  ,  varie  pour  la  grandeur, 
et  quelquefois  les  élytres  présentent  presque  le  même  dessin  que 
dans  la  Crax  minor. 

Je  l'ai  trouvée  en  Espagne,  sous  des  écorces.  On  la  trouve 
aussi  dans  le  midi  de  la  France ,  aux  environs  de  Lyon  et  en 
Italie. 

i3.  L.   HuMERALis.  Stiirm. 

Nigra;  thorace  rufo;  eljtris  nigris ,  piinctato-striatis ,  macula 
humerait  parvaque  apicall  y  peclihus  anoquc  rufis, 

Dej.  Cat.  p.  3. 

L.  Turcica.  Duft.  ii.  p.  245.  n**  11. 

Long.  I  \  ligne.  Larg.  1  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  précédente,  mais  elle  est  un 
peu  plus  petite  et  un  peu  plus  allongée.  Les  stries  des  élytres 
sont  moins  profondes,  visiblement  ponctuées,  et  l'on  aperçoit 
des  points  enfoncés  dans  les  intervalles.  Les  taches  des  élytres 
sont  plus  foncées  et  de  la  couleur  du  corselet;  celle  humérale 


LEBIA.  ^6-» 

est  moins  grande  ,  presque  carrée,  et  elle  ne  s'avance  pas  pos- 
térieurement vers  la  suture.  En -dessous,  la  poitrine  est  noire. 
La  base  et  les  côtés  de  l'abdomen  sont  de  la  même  couleur  ;  son 
milieu  ,  ses  derniers  anneaux  et  les  pattes  sont  d'un  rouge-fer- 
rugineux. 

Je  l'ai  trouvée,  sous  les  pierres,  en  Dalmatie.  Duftsclimid, 
qui  a  décrit  cette  espèce  sous  le  nom  de  Tarcica,  dit  qu'elle  se 
trouve  en  Autriche, 

14.  L.  Analis. 

Capite  Jiigro ,  thoracc  rufo  ;  elytris  striatis ,  nigris ,  margine , 
lineola  hiunerali  ( sœpe  obsoleta)  maculaque  apicali pedibus- 
que  rufis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  2,  2  ^  lignes.  Larg.  i,  i  i  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Tarcica ,  pour  la  forme  et  la 
grandeur.  La  tête  est  entièrement  noire ,  elle  est  assez  fortement 
striée  longitudinalement  entre  les  yeux.  Les  palpes  sont  d'un 
brun-noirâtre.  Les  trois  premiers  articles  des  antennes  et  la 
base  du  quatrième  sont  d'un  jaune-ferrugineux;  les  autres  sont 
plus  ou  moins  obscurs,  et  quelquefois  jaunâtres.  Le  corselet 
est  d'un  rouge-ferrugineux;  il  est  très-légèrement  ridé,  et  ses 
bords  latéraux  sont  un  peu  plus  larges  et  plus  relevés  que  dans 
la  Turcica.  L'écusson  est  de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres 
sont  noires;  elles  sont  assez  profondément  striées;  les  stries  et 
les  intervalles  paraissent  lisses,  et  elles  ont  deux  points  enfon- 
cés, distincts,  comme  dans  la  Turcica.  Leur  bord  extérieur  est 
d'un  jaune -ferrugineux,  et  elles  ont  en  outre  à  l'angle  delà 
base  une  petite  ligne  de  la  même  couleur,  assez  courte,  et  un 
peu  arquée  du  côté  de  la  suture,  qui  est  souvent  peu  appa- 
rente, et  qui  manque  même  quelquefois  entièrement,  et  une 
petite  tache  arrondie  à  l'extrémité  près  de  la  suture,  qui  tou- 
che au  bord  postérieur.   Tout  le  dessous  du  corps  est  d'un 


0.66  LEBIA. 

jaune-ferrugineux,  plus  foncé  et  presque  brunâtre  sur  l'abdo- 
men. Les  pattes  sont  d'un  jaune  presque  testacé. 
Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

l5.  L.   H^MORRHOIDALIS. 

Rufa;  eljtris  nigris,  apice  riijis. 

DuFT.  II.  p.  245.  n^  10. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carahus  Hœmorrhoidalis.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  2o3.  n**  182, 

Oliv.  III.  35.  p.  99.  ToP  i36.  T.  i3.  fig.  149.  a.  b. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  211.  n^  245. 

Long.  I  |,  2  ^  lignes.  Larg.  f ,  i  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Tarcica.  La  tête ,  les 
antennes ,  le  corselet  et  l'écusson  sont  d'un  rouge  un  peu  fer- 
rugineux. La  tête  a  quelques  petits  points  enfoncés  et  quelques 
rides  longitudinales  peu  marquées  entre  les  yeux.  Ces  derniers 
sont  noirs.  Le  corselet  ressemble  à  celui  de  la  Tarcica ,  mais  il 
n'est  nullement  rétréci  postérieurement;  les  angles  antérieurs 
sont  moins  arrondis,  et  les  postérieurs  sont  coupés  plus  carré- 
ment et  un  peu  plus  relevés.  Les  élytres  ont  des  stries  peu  en- 
foncées et  légèrement  ponctuées;  on  aperçoit  dans  les  inter- 
valles quelques  petits  points  enfoncés,  très-peu  marqués,  et 
deux  points  distincts  comme  dans  la  Tarcica.  Elles  sont  noires, 
et  elles  ont  à  leur  extrémité  une  tache  d'un  rouge-ferrugineux, 
un  peu  plus  jaune  que  le  corselet,  qui  en  occupe  toute  la  lar- 
geur ,  et  qui  est  sinuée  à  sa  partie  supérieure.  En-dessous ,  la 
poitrine  est  noirâtre;  tout  le  reste  et  les  pattes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux. 

Elle  se  trouve  sous  les  écorces ,  sur  les  arbres  et  les  plantes , 
comme  la  Crux  minor ,  en  France,  en  Allemagne  et  en  Italie. 

16.  L.   BiFASCiATA.   Roger. 

Raja  ;  capitc ,  eljtris ,  ano  pedibusque  viridibus  ;  elytrorum  fas- 
ciis  duabus,  altéra  ante  médium ,  altéra  apicali,  rufis. 


LEBIA.  267 

Long.   '2  ^  lignes.   Larg.   1  i  ligue. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  et  de  la  forme  de  la  Crux 
lïiinor.  La  tête  est  très-légèrement  ponctuée ,  et  elle  est  d'une 
belle  couleur  verte  un  peu  métallique.  Le  premier  article  des 
antennes  est  d'un  jaune-ferrugineux;  le  second  est  de  la  même 
couleur  avec  la  base  noirâtre;  tous  les  autres  sont  noirâtres. 
Le  corselet  est  d'un  rouge  -  ferrugineux.  L'écusson  est  de  la 
même  couleur.  Les  élytres  sont  de  la  couleur  de  la  tête;  elles 
ont  des  stries  très-peu  marquées  et  très-légèrement  ponctuées, 
et  deux  points  enfoncés  distincts  près  de  la  troisième  strie  du 
côté  de  la  suture  :  le  premier  au  tiers,  et  le  second  aux  trois 
quarts  des  élytres.  Elles  ont  en  outre  deux  bandes  transversales 
de  la  couleur  du  corselet  :  la  première  un  peu  avant  le  milieu  ; 
elle  est  interrompue  près  du  bord  extérieur,  et  paraît  composée 
sur  chaque  élytre  d'une  grande  tache  transversale  presque  en 
lunule  qui  louche  à  la  suture,  et  d'une  très-petite  tache  sur  le 
bord  extérieur  ;  la  seconde  est  tout-à-fait  à  l'extrémité.  On  voit 
cependant,  au-delà  de  cette  bande  et  près  de  la  suture,  une  petite 
tache  de  la  couleur  du  fond  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  rouge- ferrugineux  avec  le  dernier  anneau  de  l'abdomen 
d'un  vert-bronzé  un  peu  obscur.  Les  pattes  sont  de  cette  der- 
nière couleur  avec  la  base  des  cuisses  d'un  rouge-ferrugineux. 

Cette  jolie  espèce  m'a  été  envoyée  par  M.  Roger,  comme  ve- 
nant de  Cayenne,  et  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

17.    L.     ViTTATA. 

Rufa  ;  eljtris  pallidis ,  sutura  Dittaque  abbrei>iata  ,  antennis 

pedibusque  nigris. 

Carabus  VittaUis.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  202.  n^  178. 

Oliv.  III.  35.  p.  97.  n**  134.  T.  6.  fig.  69.  a.  b. 

ScH.  Syn,  ins.  i.  p.  210.  n°  241.  ' 

Long.  2  \  lignes.  Larg.  1  \  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Crux  minory  mais 


268  LEBIA. 

elle  est  proportionnellement  un  peu  moins  large.  La  tête  est 
d'un  rouge  un  peu  ferrugineux;  elle  est  un  peu  plus  avancée 
que  dans  les  espèces  précédentes  ;  elle  est  très-légèrement  ponc- 
tuée, et  elle  a  quelques  enfoncements  peu  marqués  entre  les 
yeux.  Les  antennes  sont  noires  avec  le  premier  article  ferrugi- 
neux. Les  yeux  sont  noirs.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la 
tête;  il  est  un  peu  moins  large  et  un  peu  moins  convexe  que 
celui  de  la  Crux  minor  ;  les  bords  latéraux  sont  plus  déprimés 
et  plus  larges,  surtout  vers  les  angles  postérieurs;  la  ligne  lon- 
gitudinale est  moins  enfoncée ,  et  il  a  quelques  rides  transver- 
sales peu  marquées.  L'écusson  est  de  la  couleur  du  corselet. 
Les  élytres  sont  un  peu  moins  larges  et  un  peu  plus  allongées 
que  celles  de  la  Crux  minor.  Elles  ont  huit  stries  assez  pro- 
fondes; elles  sont  d'une  couleur  testacée-pâle ,  un  peu  plus  fon- 
cée à  la  base  et  sur  le  bord  extérieur,  et  elles  ont  une  large 
suture  noire  qui  va  jusqu'à  la  seconde  strie  et  qui  ne  touche 
pas  tout- à- fait  à  la  base,  et  une  ligne  longitudinale  de  la 
même  couleur  qui  ne  touche  ni  à  la  base  ni  au  bord  posté- 
rieur, et  qui  occupe  l'espace  compris  entre  la  quatrième  et  la 
septième  strie;  elle  se  dilate  un  peu  postérieurement,  et  elle 
va  presque  jusqu'à  la  huitième.  Le  dessous  du  corps  et  la  base 
des  cuisses  sont  d'un  rouge-ferrugineux;  le  reste  des  pattes  est 
entièrement  noir. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

l8.    L.   QUADRIVITTATA.    MUli. 

Caplte  pectoreque  /ligris ,  thorace  ahdomineque  rufis  ;  elytris 
Jiigris ,  vittîs  duahiis  ahhreviatis  pallidis. 

Long.  2  ^  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  forme  et  de  la  grandeur  de  la  Vit- 
tcita.  La  tête  est  noire ,  très  -  légèrement  ponctuée ,  et  elle  a 
quelques  impressions  peu  marquées  entre  les  yeux.  Les  trois 
premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  jaune-ferrugineux,  les 
autres  sont  noirâtres.  Le  corselet  est  d'un  jaune -ferrugineux; 
il  est  convexe,  arrondi,  et  très-peu  rebordé;  les  angles  posté- 


LEBIA.  7.6g 

rieurs  sont  peu  saillants;  il  est  très-légèrement  ponctué,  et  il  a 
une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu  et  quelques  rides 
transversales  très-peu  marquées.  L'écusson  est  de  la  couleur  du 
corselet.  Les  élytres  ont  des  stries  peu  marquées.  Ces  stries  et 
les  intervalles  sont  très  -  légèrement  ponctués,  et  elles  ont  deux 
points  enfoncés  distincts  près  de  la  troisième  strie  du  côté  de 
la  suture  :  le  premier  au  tiers ,  et  le  second  aux  deux  tiers  des 
élytres.  Elles  sont  noires,  et  elles  ont  une  bande  longitudinale 
d'un  jaune  -  pâle  presque  blanchâtre ,  un  peu  oblique ,  qui  va 
depuis  l'angle  de  la  base  en  se  rapprochant  de  la  suture  jusque 
près  du  bord  postérieur,  et  une  autre  bande  courte,  près  du 
bord  extérieur ,  qui  ne  va  que  presque  un  peu  au-delà  du  mi- 
lieu. En-dessous,  la  poitrine  est  noire,  et  l'abdomen  d'un  jaune- 
ferrugineux.  Les  pattes  sont  noirâtres  avec  la  base  des  cuisses 
et  celle  des  jambes  d'un  jaune  un  peu  ferrugineux. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale.  M.  Klug  me 
l'a  envoyée  comme  étant  le  Carahiis  Bivittatus  de  Fabricius  ;  mais 
comme,  dans  la  description  de  cet  auteur,  il  y  a  cot^m^  nigium, 
je  n'ai  pu  la  rapporter  à  cette  espèce. 

19.  L.   SuLCATA.   Roger. 

Ferruginea  ;  eljtris  sidcatis ,  fasciis  diiahus  undatis  ohliquis 

fiiscis. 

Long.  3  lignes.  Larg.  i  {   ligne. 

Elle  ressemble  pour  la  forme  à  la  Crux  minor y  mais  elle  est 
un  peu  plus  grande.  La  tête  est  d'un  rouge  -  ferrugineux  peu 
foncé  et  presque  livide;  elle  a  quelques  impressions  peu  mar- 
quées entre  les  antennes.  Celles-ci  sont  jaunâtres  et  un  peu  plus 
obscures  vers  l'extrémité.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la 
tête;  ses  bords  latéraux  sont  assez  relevés  ,  surtout  vers  les  an- 
gles postérieurs,  et  il  a  quelques  rides  transversales  très -peu 
marquées.  Les  élytres  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  claire  et' 
un  peu  plus  jaune  que  le  corselet;  elles  sont  très  -  fortement 
striées  et  elles  paraissent  presque  sillonnées.  Elles  ont  deux 
bandes  obliques  d'un  brun -obscur,  formées  par  des  taches 


270  LEBIA. 

allongées  de  différentes  grandeur,  placées  sur  les  intervalles 
des  stries  :  la  première  presque  à  la  base ,  et  la  seconde  à  peu 
près  au  milieu.  Celle-ci  se  dilate  beaucoup  sur  la  suture  ,  elle 
vient  se  rejoindre  à  la  première  bande,  et  elle  se  prolonge 
presque  jusqu'à  l'extrémité.  Les  deux  bandes  se  joignent  aussi 
près  du  bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont 
d'un  jaune-ferrugineux  presque  testacé. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Roger,  sous  le  nom  que  je  lui  ai 
conservé,  et  comme  venant  de  Cayenne. 

20.   L.   F  use  AT  A.   Mihl. 

Brunnca  ;  thoracis  inargine ,  elytris ,  antennis  pcdibiisque  testa- 
ceis  ;  elytroriun  sutura  abbreviata ,  antice  posticeque  dilatata, 
DÛtaque  laterali  ahbreviata  hrunneis. 

Long.  3  \  lignes.  Larg.   i  \  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  la  précédente,  et  ses  élytres 
sont  proportionnellement  un  peu  plus  allongées.  La  tête  est  d'un 
brun-obscur  ;  elle  a  quelques  impressions  peu  marquées  entre 
les  antennes.  Sa  partie  antérieure ,  la  bouche ,  les  palpes  et  les 
antennes  sont  d'un  jaune -testacé.  Le  corselet  est  de  la  couleur 
de  la  tète  avec  les  bords  latéraux  d'un  jaune-testacé.  Ceux-ci 
sont  assez  larges ,  déprimés,  et  un  peu  relevés ,  surtout  vers  les 
angles  postérieurs;  le  milieu  a  quelques  rides  transversales  assez 
marquées.  Les  élytres  sont  d'un  jaune- testacé  presque  livide; 
elles  sont  assez  fortement  striées,  et  elles  ont  deux  points  en- 
foncés distincts  placés  près  de  la  troisième  strie  du  côté  de  la 
•  suture  :  le  premier  au  tiers ,  et  le  second  aux  deux  tiers  des 
élytres.  Elles  ont  à  leur  base ,  sur  la  suture ,  une  grande  tache 
presque  triangulaire,  d'un  brun-obscur;  une  autre  irrégulière 
un  peu  au-delà  du  milieu ,  qui  se  réunit  par  la  suture  à  la  pre- 
mière; et  de  chaque  côté  une  ligne  longitudinale  de  la  même 
couleur,  qui  suit  le  bord  extérieur  depuis  l'angle  de  la  base  jus- 
qu'aux deux  tiers  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun 
un  peu  ferrugineux.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-testacé. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale,  et  elle  m'a  été 
envoyée  par  M.  Leconte. 


LEBIA.  irji 

11.  L.   Marginicollis.   Mi/u. 

Nlgro-œnea  ;  thoracis  margine  laterali  pallido ,  eljtris  viridi- 

œneis. 

Long.  2  lignes.  Larg.  A  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  X Hœmorrhoidalis ,  mais 
elle  est  un  peu  plus  allongée  et  le  corselet  est  un  peu  plus  pe- 
tit. La  tête  est  d'un  noir-bronzé  un  peu  verdâtre  ;  elle  est  lisse 
et  elle  a  quelques  stries  peu  marquées  le  long  des  yeux.  Les 
palpes  et  les  antennes  sont  noirâtres.  Le  corselet  est  de  la  cou- 
leur de  la  tète;  les  bords  latéraux  sont  d'une  couleur  pâle  et 
paraissent  presque  transparents  ;  ils  sont  assez  étroits  ,  et  un  peu 
relevés,  surtout  vers  les  angles  postérieurs.  Les  élytres  sont 
d'un  vert-bronzé.  Elles  sont  très-légèrement  striées,  et  elles  ont 
deux  points  enfoncés  distincts  :  le  premier  au  tiers  des  élytres 
sur  la  troisième  strie,  et  le  second  entre  la  seconde  et  la  troi- 
sième, aux  deux  tiers  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
noir  un  peu  bronzé.   Les  pattes  sont  d'un  brun-noirâtre. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale,  et  elle  m'a  été 
envoyée  par  M.  Escher  Zollikofer,  comme  venant  de  la  Géorgie. 

22.  L.  ViRiDis.   Mihi. 

Viridi-cyanea  ;  antennis ,  tihiis  tarsisque  nigris. 

Long.  2,  2  4  lignes.  Larg.  -f,  i  ligne. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  précédente,  mais  elle 
est  un  peu  plus  allongée.  Elle  est  entièrement  en -dessus  d'un 
vert  un  peu  bleuâtre  et  un  peu  métallique.  La  tète  est  très-légè- 
rement ponctuée;  sa  partie. antérieure,  la  bouche,  les  palpes  et 
les  yeux  sont  noirâtres.  Les  trois  premiers  articles  des  antennes 
sont  d'un  vert-bronzé-obscur,  les  autres  sont  noirâtres.  Le  cor- 
selet est  un  peu  plus  large  que  la  tête;  il  est  presque  carré;  les 
angles  antérieurs  sont  arrondis;  les  bords  latéraux  sont  assez 
étroits ,  déprimés  et  un  peu  relevés ,  surtout  vers  les  angles  pos- 
térieurs qui  sont  coupés  carrément.  Il  a  une  ligne  longitudinale 


272  LEBIA. 

enfoncée ,  très-peu  marquée  ;  un  sillon  transversal  assez  profond 
près  de  la  base,  et  quelques  rides  irrégulières  très-peu  marquées. 
Les  élytres  sont  allongées;  elles  sont  tronquées  un  peu  oblique- 
ment, et  presque  écliancrées  à  l'extrémité.  Elles  ont  des  stries 
peu  marquées,  et  deux  points  enfoncés  distincts,  placés  près  de 
la  troisième  strie  du  côté  de  la  suture  :  le  premier  au  tiers,  et  le 
second  aux  deux  tiers  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  et  les 
cuisses  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  obscure  que  le  dessus. 
Les  jambes  et  les  tarses  sont  noirâtres. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

23.    L.    TUBERCULATA.   MUli, 

Fusca;  thoracis  margine  laterali  pallido  ;  elytris  tubercidatis . 

Long.  2  ~  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Cette  singulière  espèce  diffère  beaucoup  de  toutes  les  pré- 
cédentes, et  il  serait  possible  qu'elle  appartînt  à  un  nouveau 
genre.  La  tête  est  d'une  couleur  brune-obscure  ;  elle  est  assez 
large,  fortement  et  irrégulièrement  ridée.  La  lèvre  supérieure, 
la  bouche  et  les  palpes  sont  d'un  jaune-ferrugineux.  Les  an- 
tennes sont  d'un  jaune  plus  pâle.  Les  yeux  sont  gros,  saillants 
et  grisâtres.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête;  il 
est  plus  large  que  long;  les  angles  antérieurs  sont  très-arron- 
dis, les  postérieurs  sont  coupés  carrément,  et  la  base  est  si- 
nuée  et  un  peu  prolongée  dans  son  milieu;  les  bords  latéraux 
sont  très-déprimés;  le  milieu  est  un  peu  relevé,  très-fortement 
ridé,  et  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu.  Il  est 
de  la  couleur  de  la  tête  avec  quelques  nuances  plus  claires,  et 
les  bords  latéraux  sont  d'un  jaune-pâle.  Les  élytres  sont  d'un 
brun-obscur;  elles  sont  larges,  presque  arrondies,  coupées 
carrément  à  l'extrémité,  un  peu  convexes,  et  leurs  bords  laté- 
raux sont  un  peu  déprimés.  Elles  sont  inégales,  et  elles  ont 
quatre  rangées  longitudinales  de  tubercules  élevés,  dont  les 
deux  plus  près  de  la  suture  sont  composées  de  tubercules  plus 
gros  et  plus  distincts.  On  remarque  en  outre,  vers  l'extrémité, 
entre  la  première  et  la  seconde  rangée,  un  petit  tubercule  de 


couleur  jaunâtre.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un 
brun  un  peu  plus  jaunâtre. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Bonfils ,  comme  venant  de 
Cayenne. 

XVI.   COVT OHER A.  Mihi. 

Lebia,  Latreille.  Car  a  bus.  Fahricias. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en  -  dessous.  Dernier  article  des 
palpes  cylindrique.  Antennes  plus  courtes  que  le  corps ,  et 
plus  ou  moi/is  moniliformes.  Articles  des  tarses  antérieurs 
presque  triangulaires  ou  cordif ormes;  ceux  des  quatre  pos- 
térieurs presciue  filiformes  ;  le  pénultième  de  tous  en  cœur  ou 
bifide ,  mais  non  bilobé.  Corps  court  et  aplati.  Tête  ovale  et 
peu  j'étrécie  postérieurement.  Corselet  court  y  transversal , 
coupé  carrément  postérieurement.  Elytres  planes ,  en  carré 
allongé. 

Les  insectes  qui  forment  ce  genre  avaient  été  confondus  jus- 
qu'à présent  avec  les  Lebia,  auxquelles  ils  ressemblent  beau- 
coup, ainsi  qu'aux  Plochionus  ;  mais  il  est  cependant  facile  de 
les  distinguer. 

Le  dernier  article  des  palpes  est  presque  cylindrique.  Les  an- 
tennes sont  plus  courtes  que  le  corps,  et  plus  ou  moins  moni- 
liformes. Le  corselet  est  court,  transversal,  et  coupé  carré- 
ment postérieurement ,  ce  que  j'ai  voulu  exprimer  par  le  nom 
donné  à  ce  genre ,  nom  tiré  des  deux  mots  grecs,  xott-m  ,  jt« 
coupe,  et  ^epy),  col.  Les  élytres  sont  à  peu  près  comme  dans 
les  Lebia,  mais  un  peu  plus  allongées.  Les  trois  premiers  arli - 
clés  des  tarses  antérieurs  sont  assez  courts,  presque  triangu 
laires  ou  cordiformes;  les  trois  premiers  des  quatre  posté- 
rieurs sont  presque  filiformes;  le  pénultième  de  tous  est  en 
cœur  ovi  bifide,  mais  non  bilobé. 

Toutes  les  espèces  que  je  possède  de  ce  genre  viennent  d'A- 
mérique, et  elles  ont  toutes  des  couleurs  assez  brillantes. 
To77ie  T.  18 


274  COPTODERA. 

I.  C.  Festiva.  Mihi. 

Ferruginea  ;  thorace  maculis  diiahus  viridi-œneis  ;  elytris  viridi- 
œneis ,  fasciis  diiahus  undatis  interraptis  flavis. 

Long.  3  \  lignes.  Larg.  i  ~  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup,  à  la  première  vue,  à  une  Lehia; 
mais  elle  est  un  peu  plus  allongée.  La  tête  est  presque  triangu- 
laire; elle  est  d'un  jaune  ferrugineux,  plus  obscure  et  presque 
brunâtre  à  sa  partie  postérieure;  elle  paraît  lisse,  et  elle  a  deux 
impressions  longitudinales  assez  marquées  entre  les  antennes. 
Ces  dernières  manquent  dans  l'individu  que  je  possède.  Les  yeux 
sont  brunâtres,  assez  gros  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  plus 
large  que  la  tête;  il  est  court,  transverse,  arrondi  sur  ses  cô- 
tés, échancré  antérieurement,  un  peu  arrondi  postérieurement, 
mais  nullement  prolongé  dans  son  milieu.   Il  a  quelques  rides 
transversales  peu  marquées  ;  ses  bords  latéraux  sont  un  peu  dé- 
primés et  relevés.  Il  a  dans  son  milieu  une  ligne  longitudinale 
enfoncée,   très-peu   marquée,  et  une  impression  transversale 
le  long  du  bord  postérieur.  Il  est  d'un  jaune-ferrugineux,  et  il  a 
dans  son  milieu  une  grande  tache  d'un  vert-bix)nzé ,  divisée  en 
deux  parties  par  une  ligne   longitudinale  jaune.  L'écusson  est 
d'une  couleur  ferrugineuse.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le 
corselet;   elles  sont  assez   allongées,  presque  parallèles;  leurs 
angles  antérieurs  sont  arrondis,  et  leur  extrémité  est  tronquée 
un  peu  obliquement,  et  un  peu  échancrée.  Elles  onrt  des  stries 
assez  fortement  marquées,  et  quatre  points  enfoncés  distincts  : 
le  premier  près  de  la  base ,  sur  la  troisième  strie  ;  le  second  au 
tiers  des  élytres,,  aussi  sur  la  troisième  strie;  le  troisième  près 
de  la  seconde  strie,  du  côté  extérieur,  aux  deux  tiers  des  ély- 
tres ;  et  le  dernier  sur  la  même  ligne ,  près  de  l'extrémité.  Elles 
sont  d'un   vert-bronzé,   et  elles  ont  deux  bandes  ondulées  et 
interrompues,  formées  par  des  taches  jaunes  placées  à  côté  les 
unes  des  autres  :  la  première  au  tiers  des  élytres  ,  et  qui  ne 
touche  ni  au  bord  extérieur  ni  à  la  suture;  et  la  seconde,  plus 
marquée,  à  peu  près  aux  trois  quarts  des  élvtres.  Le  dessous 


COPTODERA.  9,75 

(lu  corps  est  d'un  jaune- ferrugineux.  Les  pattes  sont  de  la  même 
couleur  avec  l'extrémité  des  cuisses  et  les  jambes  plus  foncées 
et  presque  brunâtres. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Escher  Zollikofer,  comme  ve- 
nant de  l'île  de  Cuba. 

2.  C.  SlONATA.  Mihi. 

Capite  nigro;  thorace  riifo  nigro  macidato  ;  eljtris  nigro-œneis , 
fascia  ante  médium  interrupta,  margine  tenui,  apiceqiœ  lato 
Jlavis. 

Long.  2  11  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  la  Festiva,  avec  laquelle 
elle  a  quelques  ressemblances.  La  tête  est  un  peu  plus  étroite  et 
un  peu  plus  allongée;  elle  est  entièrement  noire;   elle  est  lisse  , 
et  elle  a  une  légère  impression  transversale  entre  les  antennes. 
Les  yeux  sont  un  peu  moins  gros  et  moins  saillants.  Les  palpes 
et  les  antennes  sont  d'un  jaune  un  peu  ferrugineux.  Le  corselet 
est  un  peu  moins  large  et  plus  allongé  ;  il  est  arrondi  sur  ses 
côtés  ;  le  bord  antérieur  est  assez  fortement  écliancré,  et  la  base 
est  coupée  carrément;  les  bords  latéraux  sont  un  peu  déprimés 
et  un   peu  relevés.   Il  a  quelques  rides  transversales  très -peu 
marquées;  une  ligne  longitudinale  assez  enfoncée,  et  une  petite 
impression  transversale  près  de  sa  base.  Il  est  d'un  jaune-fer- 
rugineux, et  il  a  dans  son  milieu  une  tache  noire  qui  touche  au 
bord  antérieur,  mais  qui  ne  se  prolonge  pas  jusqu'à  la  base. 
L'écussou  est  de  la  couleur  des  élytres.  Celles-ci  sont  plus  larges 
que  le  corselet,  assez  allongées,  presque  parallèles  ;  leurs  angles 
antérieurs  sont  arrondis ,  et  leur  extrémité  est  tronquée  oblique- 
ment, et  assez  fortement  échancrée.  Elles  ont  des  stries  assez 
fortement  marquées,  une  petite  impression  arrondie  à  la  base 
près  de  la  suture  ,  et  un  point  enfoncé  peu  distinct  aux  deux 
tiers  des  élvtres,   entre  la  seconde   et  la 'troisième  strie.  Elles 
sont  d'un  noir-obscur  un  peu  bronzé,  et  elles  ont,  un  peu  avant 
leur  milieu,  une  bande  ondulée,  interrompue,  formée  par  des 
taches  d'un  jaune  un  peu  ferrugineux;  une  grande  tache  tout- 

18. 


276  COPTODERA. 

à-fait  à  l'extrémité,  et  qui  est  fortement  sinuée  à  sa  partie  supé- 
rieure; et  une  bordure  latérale  assez  étroite  de  la  même  cou- 
leur. En-dessous ,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'un  brun-ob- 
scur avec  le  milieu  de  l'abdomen  d'un  jaune-ferrugineux.  Les 
pattes  sont  d'un  jaune  plus  pâle. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale ,  et  elle  m'a  été 
envoyée  par  M.  Escher  Zollikofer,  comme  venant  de  la  Géorgie. 

3.  C.   Emarginata.   Mihi, 

Supra  œnea;  elytris  apice  emarginatis  punctisqiœ  tribus  im~ 
pressis  :  subtus  ferruginea  ;  ore ,  antennis  pedibusque  palli- 
dioribus. 

Long.  4  \  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Elle  est  beaucoup  plus  grande  que  les  précédentes,  et  elle 
est  en-dessus  d'une  couleur  bronzée,  un  peu  verdâtre  et  un  peu 
cuivreuse.  La  tcte  est  assez  large,  presque  triangulaire;  elle  a 
quelques  rides  très -peu  marquées,  et  deux  impressions  longi- 
tudinales entre  les  antennes  ;  sa  partie  antérieure,  la  bouche,  les 
palpes  et  les  antennes  sont  d'un  jaune  un  peu  ferrugineux.  Le 
corselet  est  plus  large  que  la  tcte  ;  il  est  court,  transverse,  ar- 
rondi sur  ses  côtés  ,  échancré  antérieurement,  et  coupé  presque 
carrément  postérieurement.  Il  a  quelques  rides  transversales 
peu  marquées;  ses  bords  latéraux  sont  assez  relevés,  surtout 
vers  les  angles  postérieurs;  la  ligne  longitudinale  est  assez  mar- 
quée ,  et  il  a  une  impression  transversale  près  de  sa  base.  Les 
élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  assez  allon- 
gées, et  presque  parallèles;  leurs  angles  antérieurs  sont  arron- 
dis, et  leur  extrémité  est  tronquée  un  peu  obliquement,  for- 
tement échancrée,  et  elle  forme  une  dent  bien  marquée  à  sa 
partie  extérieure.  Elles  sont  striées ,  et ,  avec  une  très  -  forte 
loupe ,  on  aperçoit  de  très-petits  points  enfoncés  dans  les  stries. 
Elles  ont  trois  points  enfoncés  bien  distincts  :  le  premier  sur  la 
troisième  strie  près  de  la  base;  le  second  un  peu  avant  le  mi- 
lieu, aussi  sur  la  troisième  strie  ;  et  le  troisième  aux  deux  tiers 
des  élytres ,  près  de  la  seconde  strie  du  côté  extérieur.  On  voit 


CQPTODERA.  277 

en  outre  une  rangée  de  points  enfoncés,  assez  distincts,  le  long  du 
bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  jaune-ferrugineux- 
obscur,  et  même  un  peu  bronzé.  Les  pattes  sont  d'un  jaune  plus 
pâle. 

Elle  m'a  été. envoyée  par  M.  Schiippel ,  comme  venant  du 
Brésil. 

4*  C.  ^Erata, 

Sapva  virldi  -  œnea  :  sabtas  obscura;  antennis  pedibusque 

brunneis, 

Lebia  Mrata.  Knoch. 

Long.  i\,i\  lignes.  Larg.  1^,14  ligne. 

Elle  ressemble  un  peu,  à  la  première  vue,  aux  Lebia  Vlridis 
et  Marginicollis ,  mais  elle  appartient  à  ce  genre.  La  tête  est 
assez  grosse ,  presque  tijïangulaire  ;  elle  est  lisse  avec  quelques 
petites  stries  le  long  des  yeux  ;  elle  est  d'un  vert-bronzé  avec 
la  lèvre  supérieure ,  la  bouche  et  les  palpes  d'un  brun-ferrugi- 
neux. Les  antennes  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  claire,  et 
elles  sont  plus  courtes  que  la  tête  et  le  corselet  réunis.  Ce 
dernier  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  un  peu  plus  large 
qu'elle,  court,  transverse;  il  est  arrondi  sur  ses  côtés;  son  bord 
antérieur  est  un  peu  échancré,  et  sa  base  est  un  peu  arrondie  , 
mais  elle  n'est  nullement  prolongée  dans  son  milieu.  Il  a  quel- 
ques rides  transversales  très -peu  marquées;  les  bords  latéraux 
sont  déprimés  et  un  peu  relevés,  surtout  vers  les  angles  posté- 
rieurs; il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu  ,  et  une 
impression  transversale  près  de  la  base.  Les  élytres  sont  d'une 
couleur  un  peu  plus  verte  que  le  corselet.  Elles  sont  un  peu 
plus  larges,  peu  allongées,  presque  parallèles,  tronquées  obli- 
quement, et  un  peu  échancrées  à  l'extrémité;  leurs  angles  an- 
térieurs sont  arrondis;  elles  sont  très -légèrement  striées  ,  et 
elles  ont  deux  points  enfoncés  distincts:  le  premier  près  de  la 
base  sur  la  troisième  strie;  et  le  second  près  de  la  seconde ,  du 
côté  extérieur,  et  un  peu  au-delà  du  milieu  des  élytres.  Le  des- 


^7"  COPTODERA. 

SOUS   du  corps  est  d'un  brun-nt>irâtre  très-légèrement  bronzé. 
Les  pattes  sont  d'un  brun-ferrugirîeux. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale.  Elle  m'a  été 
envoyée  par  M.  Klug,  sous  le  nom  AeLebia  JErata  de  Knoch;. 
je  l'ai  reçue  aussi  de  M.  Leconte. 

5.     C.    QUADRIPUSTULATA. 

Ferruginea  ;  elytris  brunTieis ,  maculis  diuihus  testactds. 
Dcmetrias  Qaadripustulatus .  Klug. 

Long.  2  ^  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Elle  est  proportionnellement  un  peu  plus  allongée  et  un  peu 
moins  large  que  les  précédentes.  La  têle  est  d'un  rouge-ferru- 
gineux-obscur;  elle  est  grande,  presque  triangulaire,  lisse,  et 
elle  a  une  petite  ligne  longitudinale  ojevée  le  long  des  yeux. 
Ceux-ci  sont  gros  et  saillants.  Les  antennes  sont  d'une  couleiu' 
un  peu  plus  claire  que  la  tête,  et  plus  courtes  que  la  tête  et  le 
corselet  réunis.  Ce  dernier  est  un  peu  plus  large  que  la  tête  ;  il 
est  presque  carré,  et  un  peu  rétréci  postérieurement;  les  bords 
latéraux  sont  déprimés;  les  angles  antérieurs  sont  arrondis,  et 
la  base  est  coupée  carrément  ;  il  a  quelques  rides  transversales 
peu  marquées,  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu,  et 
une  légère  impression  transversale  près  de  la  base.  Il  est  d'une 
couleur  un  peu  plus  foncée  que  la  tête  avec  les  bords  et  la  ligne 
du  milieu  plus  clairs.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que 
le  corselet;  elles  sont  un  peu  allongées  et  parallèles;  leurs  an- 
gles antérieurs  sont  arrondis,  et  elles  sont  coupées  presque  car- 
rément à  l'extrémité  ;  elles  sont  légèrement  striées.  Leur  couleur 
est  d'un  brun  -  ferrugineux -obscur ,  et  elles  ont  chacune  deux 
taches  plus  pâles  :  la  première,  oblongue  ,  un  peu  avant  le  mi- 
lieu; et  la  seconde,  arrondie,  près  de  l'extrémité.  Le  dessous 
du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  jaune-ferrugineux. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Klug,  sous  le  nom  de  Demetrias 
Qiiadripustiilatus ,  et  comme  venant  du  Brésil. 


TRONC  ATIPKNN  ES.  1']^ 

XVII.   ORTHOGONIUS.  Mihi. 

Plochionus.  fViedenumn.  Car  abus.  Schœnherr. 

Crochets  des  tarses  dentelés  en-dessous.  Dernier  article  des  palpes 
cylindrique.  Antennes  plus  courtes  que  le  corps  y  et  filiformes. 
Articles  des  tarses  triangulaires  ou  en  cœur;  le  pénultième  for- 
tement hilohé.  Corps  large.  Tête  ovale  j  peu  rétrécie  postérieu- 
rement. Corselet  plus  large  que  la  tête,  assez  court,  transversal, 
et  coupé  carrément  postérieurement.  Elytre s  larges ,  en  carré 
assez  allongé. 

J'ai  donné  à  ce  nouveau  genre  le  nom  latin  d'Orthogonius 
(  rectangle  ),  à  raison  de  sa  forme  qui  est  à  peu  près  celle  d'un 
carré -long.  Les  insectes  qui  le  composent  paraissent,  à  la  pre- 
mière vue ,  s'éloigner  beaucoup  des  genres  précédents,  et  se  rap- 
procher des  Harpcdus  .ils  sont  assez  grands,  et  de  couleur  noire 
ou  brune;  mais,  en  les  examinant  attentivement,  on  voit  qu'ils 
ne  sont  pas  très-éloignés  des  Lebia  et  des  genres  voisins. 

Le  dernier  article  des  palpes  est  cylindrique.  Les  antennes 
sont  plus  courtes  que  le  corps  et  filiformes.  Le  corps  est  large  et 
un  peu  aplati.  La  tête  est  ovale,  presque  pas  rétrécie  posté- 
rieurement. Le  corselet  est  plus  large  que  la  tête ,  court,  trans- 
versal, coupé  carrément  antérieurement  et  postérieurement,  et 
arrondi  sur  les  côtés.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le 
corselet,  très-légèrement  convexes ,  plus  ou  moins  allongées,  et 
en  forme  de  rectangle  ou  de  carré-long.  Les  trois  premiers  ar- 
ticles des  tarses  sont  larges  et  plus  ou  moms  triangulaires,  ou 
en  cœur;  le  pénultième  est  très-fortement  bilobé.  Les  crochets 
des  tarses  sont  fortement  dentelés  en-dessous. 

Des  quatre  espèces  que  je  possède,  trois  viennent  de  Java  ou 
des  Indes  orientales,  et  l'autre  de  Sierra  Leone. 

1.    O.   DUPLICATUS. 

Niger;  elytris  striato-punctatis ,  interstitiis   alternatini  punctu- 

latis. 


c- 


28o  ORTHOGONIUS. 

Carabiis  Duplicatas.  Wiedemann.  Zoologisches  Magazin.  i.  3. 
p.  166.  n**  14. 

Long.  7  \  lignes.  Larg.  3  lignes. 

Il  est  entièrement  d'une  couleur  noire  assez  luisante.  La  tét*^ 
est  peu  avancée;  elle  est  un  peu  arrondie  et  fortement  ponc- 
tuée. Les  antennes  sont  d'un  noir-obscur,  et  de  la  longueur  de 
la  tête  et  du  corselet  réunis.  Les  yeux  sont  assez  gros,  sail- 
lants et  jaunâtres.  Le  corselet  est  plus  large  que  la  tête;  il  est 
court,  transverse,  un  peu  moins  long  que  large  ,  et  coupé  pres- 
que carrément  antérieurement  et  postérieurement;  les  angles 
antérieurs  sont  très  -  arrondis,  et  il  forme  presque  un  demi- 
cercle;  les  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés  et  déprimés,  sur- 
tout vers  les  angles  postérieurs  ;  il  est  ridé  transversalement  et 
ponctué,  principalement  vers  les  bords;  les  points  se  confon- 
dent souvent  avec  les  rides;  il  a  une  ligne  longitudinale  en- 
foncée et  peu  marquée  au  milieu ,  et  une  légère  impression 
transversale  près  de  la  base.  L'écusson  est  triangulaire  et  lisse. 
Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont 
allongées,  parallèles,  presque  en  forme  de  carré-long,  tron- 
quées et  légèrement  échancrées  à  l'extrémité;  elles  ont  chacune 
neuf  stries  qui  sont  légèrement  ponctuées;  les  intervalles  sont  à 
peu  près  égaux,  et  l'on  aperçoit  sur  ceux  impairs  quelques 
points  enfoncés  peu  marqués.  Elles  ont  en  outre,  entre  la  se- 
conde et  la  troisième  strie,  trois  points  enfoncés  distincts  :  le 
premier  vers  la  base  près  de  la  troisième  strie;  le  second  un 
peu  au-delà  du  milieu,  et  le  troisième  près  de  l'extrémité,  tous 
les  deux  près  de  la  seconde  strie.  Le  dessous  du  corps  et  les 
pattes  sont  de  la  même  couleur  que  le  dessus. 

Il  se  trouve  aux  Indes  orientales ,  et  il  m'a  été  envoyé  par 
M.  Westermann ,  comme  étant  le  Carabus  Duplicatus  de  Wie- 
demann. 

2.  O.  Alternans. 

Supra  niger ;  eljtris  profunde  atriato-punctatis ,  interstitiis  alter- 
natim  latioribus  lineatoque  punctatis  :  subtus  brunneus ,  pedi- 
bus  concoloribus. 


ORTHOGONIUS.  281 

Plochionus  Jlter/ians  P  Wi^h^matun .  Zoulogischcs  Magasin,  ii. 
I.  p.  52.  n*^  75. 

Long.  6  i,  7  I  lignes.  Larg.  2  |,  3  ^  lignes. 

Il  varie  pour  la  grandeur.  Les  plus  grands  individus  sont  de 
la  taille  du  Duplicatus ;  mais  il  est  proportionnellement  plus 
large  et  un  peu  plus  aplati.  Sa  couleur  est  en-dessus  d'un  noir 
un  peu  moins  foncé  et  un  peu  brunâtre.  La  tête  est  un  peu 
plus  large  ;  elle  est  ridée ,  et  elle  a  quelques  enfoncements  entre 
les  yeux.  La  lèvre  supérieure,  la  bouche,  les  palpes  et  les  an- 
tennes sont  d'un  brun  un  peu  ferrugineux.  Le  corselet  est  plus 
large  que  la  tête;  il  est  court,  transverse,  moins  long  que  large, 
et  coupé  carrément  antérieurement  et  postérieurement  ;  ses  cô- 
tés sont  arrondis  et  fortement  déprimés;  les  angles  postérieurs, 
sont  arrondis  et  nullement  saillants.  Il  a  quelques  rides  trans- 
versales ,  qui  sont  plus  marquées  sur  les  bords ,  une  ligne  lon- 
gitudinale enfoncée  au  milieu,  et  une  légère  impression  trans- 
versale près  de  la  base.  L'écusson  est  triangulaire,  lisse  et 
brunâtre.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet,  presque 
en  forme  de  carré-long,  un  peu  plus  courtes  que  celles  du  Du- 
plicatus  y  et  presque  arrondies  à  l'extrémité.  Elles  ont  chacune 
neuf  stries  assez  profondes  et  finement  ponctuées.  Les  inter- 
valles sont  alternativement  plus  larges;  les  plus  étroits  sont 
presque  lisses,  et  l'on  aperçoit  sur  les  plus  larges  des  points 
enfoncés,  rangés  en  lignes  longitudinales.  Elles  ont  en  outre 
plusieurs  gros  points  enfoncés,  distincts,  entre  la  sixième  et  la 
septième  strie.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  brun 
un  peu  ferrugineux. 

Cet  insecte  faisait  partie  d'une  collection  venant  de  l'île  de 
Java,  que  j'ai  achetée  à  Marseille.  Je  crois  que  c'est  le  même 
que  celui  que  Wiedemann  a  décrit  sous  le  nom  de  Plochionus 
AlternanSy  mais  je  n'en  suis  pas  bien  certain.  ' 

3.  O.  Femoratus.  Mihi. 

Brunneus ;  elytris  projïinde  striato-piinctatis ,  interstitiis  sablœ- 

vihas  y  femorihus  Jcrrugincis. 


282  ORTHOGONIUS. 

Long.  5-^,7  lignes.  Larg.  2^,3  lignes. 

Il  varie  pour  la  grandeur,  et  il  est  plus  court  et  plus  large 
que  les  précédents.  Il  est  en-dessus  d'une  couleur  brune  un 
peu  ferrugineuse.  La  tète  est  assez  large  ;  elle  est  légèrement  ri- 
dée, et  elle  a  quelques  enfoncements  entre  les  yeux.  La  lèvre 
supérieure ,  la  bouche ,  les  palpes  et  les  antennes  sont  d'une 
couleur  ferrugineuse  plus  claire  et  un  peu  rougeâtre.  Le  corse- 
let est  plus  large  que  la  tête;  il  est  court,  transverse,  moins 
long  que  large,  coupé  carrément  antérieurement  et  postérieu- 
rement; il  se  rétrécit  un  peu  vers  la  base;  les  angles  antérieurs 
sont  très-arrondis;  les  bords  latéraux  sont  déprimés,  surtout 
vers  les  angles  postérieurs,  qui  sont  coupés  presque  carrément , 
et  qui  sont  un  peu  relevés.  Il  a  une  ligne  longitudinale  peu 
marquée,  enfoncée,  au  milieu;  et  deux  impressions  transver- 
sales, l'une  près  du  bord  antérieur,  et  l'autre  près  de  la  base. 
Les  élytres  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  claire  que  le  corselet; 
elles  sont  plus  larges  que  lui,  et  plus  courtes  que  dans  les  es- 
pèces précédentes;  elles  sont  arrondies  un  peu  obliquement  vers 
l'extrémité.  Elles  ont  chacune  neuf  stries  assez  profondes  et  assez 
fortement  ponctuées.  Les  intervalles  paraissent  lisses;  cepen- 
dant, avec  une  forte  loupe,  on  aperçoit  quelques  points  enfon- 
cés peu  marqués.  Elles  ont  en  outre,  un  peu  au-delà  du  milieu, 
un  point  enfoncé  distinct,  entre  la  seconde  et  la  troisième  strie. 
Le  dessous  du  corps  est  d'une  couleur  un  peu  plus  claire  que 
le  dessus.  Les  cuisses  sont  d'un  jaune-ferrugineux;  leur  extré-' 
mité,  les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  brun-ferrugineux. 

Cet  insecte  faisait  partie  d'une  collection  venant^de  l'île  de 
Java ,  que  j'ai  achetée  à  Marseille.  M.  Westermann  m'en  a 
envoyé  aussi  un  individu,  mais  plus  petit,  sans  nom,  et  comme 
venant  écralement  de  l'île  de  Java. 

4-  O.  Brevithorax.  Schœnhcrr. 

Nigro-briinneus  ;  elytris  pro/imde  stiiatis ,  intcrstitils  piuictatis  ; 
antennis  pcdihiisqiie  ferragiiicia . 

Harpalus  Brcvithordjc.  Dej.  Cat.  p.  iT». 


ORTHOGONIUS.  283 

Carabas  Ahdominalis ?  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  196.  n**  142. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  2o3.  n°  194. 

Long.  5  ^  lignes.  Larg.    2  \  lignes. 

II  est  plus  petit,  et  proportionnellement  un  peu  plus  large 
que  le  Duplicatus.  La  tête  est  d'un  brun-noirâtre ,  et  elle  est  cou- 
verte de  points  enfoncés  très-serrés.  La  lèvre  supérieure,  les 
palpes  et  le  premier  article  des  antennes  sont  d'une  couleur  fer- 
rugineuse un  peu  rougeâtre;  le  reste  des  antennes  est  un  peu  plus 
obscur.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête,  et  un  peu  pi  us  clair 
sur  ses  côtés;  il  a  à  peu  près  la  forme  de  celui  du  Duplicatus , 
mais  les  bords  latéraux  sont  plus  larges  et  plus  aplatis,  et  il  est 
un  peu  moins  ridé  transversalement.  Les  élytres  sont  d'un  brun 
presque  noir.  Elles  sont  un  peu  moins  allongées  que  celles  du 
Duplicatus  ;  leur  extrémité  est  presque  arrondie;  les  stries  sont 
plus  profondes  ;  il  faut  une  forte  loupe  pour  voir  qu'elles  sont 
ponctuées ,  et  tous  les  intervalles  sont  couverts  de  petits  points 
enfoncés ,  peu  marqués  et  peu  serrés.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  brun  un  peu  rougeâtre.  Les  pattes  sont  d'un  brun  -  ferru- 
gineux assez  clair. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M.  Schœnlierr,  comme  venant  de 
Sierra  Leone,  sous  le  nom  à'Harpalus  Brevithorax ,  et  comme 
étant  peut  être  le  Carahus  Ahclominalis  de  Fabricius. 

XVIII.    HELLUO.    Bonelli. 

Galerita.    Fabricius. 

Dernier  article  des  palpes  court ,  un  peu  plus  gros  fpie  les  pré- 
cédents,  et  allant  un  peu  en  grossissant  vers  l'extrémité.  An- 
tennes moniliformes  ou  allant  en  grossissant  vers  le  bout.  Une 
très-forte  dent  au  milieu  de  l'échancrure  du  menton.  Tête  ovale  y 
plus  ou  moins  rétrécie postérieurement.  Corselet  prescjue  plane 
et  cordiforme.  Elytres  en  ovale  ou  en  carré  très-allongé. 

Le  genre  Helluo  a  été  formé  par  Bonelli  sur  un  insecte  de  la 
JNouvelle-Hollande,  que  Latreille  avait  nommé  Anthia  Trun- 
cata ,  et  il  a  été  successivement  augmenté  de  la  Galerita  Hirta 


284  Helluo. 

de  Fabricius,  de  quelques  autres  espèces  des  Indes  orientales 
décrites  par  Wiedemann ,  et  enfin  de  deux  nouvelles  espèces 
d'Amérique. 

Tous  ces  insectes  présentent  bien  quelques  différences  géné- 
riques; mais  j'ai  cru  cependant  devoir  les  réunir,  pour  ne  pas 
multiplier  les  genres  qui  tie  sont  déjà  que  trop  nombreux.  Tel 
qu'il  est  maintenant,  le  genre  Helluo  présente  les  caractères 
suivants  : 

Le  dernier  article  des  palpes  est  court ,  un  peu  plus  gros  que 
les  précédents ,  et  il  va  un  peu  en  grossissant  vers  l'extrémité. 
Les  antennes  sont  moniliformes,  ou  renflées  insensiblement  vers 
l'extrémité,  et  plus  ou  moins  longues,  mais  toujours  beaucoup 
plus  courtes  que  le  corps.  Le  menton  a  une  très-forte  dent  au 
milieu  de  son  écliancrure,et  elle  est  aussi  avancée  que  les  deux 
latérales.  La  lèvre  supérieure  est  tantôt  courte  et  transverse , 
tantôt  avancée  et  arrondie.  Les  mandibules  sont  courtes  et  peu 
saillantes.  La  tète  est  ovale ,  et  plus  ou  moins  rétrécie  postérieu- 
rement. Le  corselet  est  au  moins  aussi  large  que  la  tête ,  presque 
plane,  et  plus  ou  moins  cordiforme.  Les  élytres  sont  en  ovale 
ou  en  carré  très-allongé ,  et  tronquées  à  l'extrémité.  Les  pattes 
sont  assez  fortes  et  peu  allongées.  Les  articles  des  tarses  sont 
assez  courts  ,  plus  ou  moins  bifides  ou  cordiformes;  dans  quel- 
ques espèces,  le  pénultième  est  bilobéj  les  crochets  des  tarses 
ne  sont  point  dentelés  en-dessous,  comme  dans  les  genres  pré- 
cédents. Le  corps  est  allongé  et  plus  ou  moins  déprimé  ;  il  est 
légèrement  pubescent,  et  plus  ou  moins  ponctué,  et  les  insectes 
qui  composent  ce  genre  me  paraissent  se  rapprocher  beaucoup 
plus  des  Polistichas  qwe  des  yJnt/iia ,  près  desquelles  Bonelli  et 
La  treille  les  ont  placés. 

I  .     H.    HiRTUS. 

Hirtns  f  ater  ;  labro  transverso  ;  elrtris  oblongo-ovatis  ^  sulcatiso 

Iconographie,  ii.  p.  gS.  t.  7.  fig.  i. 

Galcrita  Hirta.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  214.  n"  è^. 

ScH.  Sjn.  ins.  1.  p.  229.  n^  4- 


HELLUO.  285 

Omphra  Tristis.  Leach. 

« 

Helluo  Tristis,  Dej.  Cat.  p.  /». 

Long.  61,71  lignes.  Larg.  2  i,  3  lignes. 

Tout  le  corps  est  entièrement  noir  et  couvert  de  poils  bru- 
nâtres ,  courts ,  hérissés  ,  et  assez  éloignés  les  uns  des  autres.  La 
lèvre  supérieure  est  peu  saillante;  elle  est  courte,  transverse, 
presque  échancrée ,  et  elle  a  quelques  points  enfoncés  assez  for- 
tement marqués.  Les  mandibules  sont  courtes  et  peu  appa- 
rentes. Les  palpes  sont  noirâtres  avec  l'extrémité  des  articles 
d'un  brun  un  peu  rougeâtre.  Les  antennes  sont  à  peu  près  de 
la  longueur  de  la  tête  et  du  corselet  réunis  ;  leurs  trois  pre- 
miers articles  sont  noirs,  les  autres  sont  d'un  brun -obscur.  La 
tête  est  ovale;  elle  a  deux  enfoncements  longitudinaux  peu  mar- 
qués à  sa  partie  antérieure,  et  plusieurs  points  enfoncés  distincts 
et  assez  éloignés  les  uns  des  autres.  Les  yeux  sont  grisâtres  et 
assez  saillants.  Le  corselet  est  en  forme  de  cœur  ;  il  est  plus 
large  que  la  tête  à  sa  partie  antérieure ,  et  il  se  rétrécit  pos- 
térieurement; le  bord  antérieur  est  un  peu  échancré  ;  la  base 
est  légèrement  sinuée,  et  les  angles  postérieurs  sont  presque 
coupés  carrément.  Il  est  un  peu  convexe ,  légèrement  rebordé 
sur  les  côtés;  il  a  un  sillon  longitudinal  peu  marqué  au  mi- 
lieu, et  un  assez  grand  nombre  de  gros  points  enfoncés  ,  prin- 
cipalement sur  les  bords  et  le  long  du  sillon.  Les  élytres  sont 
oblongues,  ovales,  un  peu  plus  larges  que  le  corselet,  arrondies 
antérieurement  et  presque  coupées  carrément  postérieurement; 
elles  ont  chacune  neuf  sillons  assez  profonds,  et  entre  chacun, 
une  petite  côte  élevée,  sur  laquelle  on  remarque  de  chaque  côté 
une  ligne  de  points  enfoncés,  plus  ou  moins  marqués  et  plus  ou 
moins  rapprochés  les  uns  des  autres.  Le  dessous  du  corps  est  à 
peu  près  de  la  couleur  du  dessus.  Les  pattes  sont  d'un  brun- 
noirâtre  ;  elles  ne  sont  pas  très-longues  et  elles  sont  assez  fortes. 
Les  tarses  sont  d'une  couleur  un  peu  plus  claire;  leurs  articles 
sont  courts;  les  trois  premiers  sont  presque  triangulaires,  et 
le  pénultième  est  assez  fortement  bifide. 

Il  se  trouve  aux  Indes  orientales. 


286  HELLUO. 

2.  H.  Tripustulatus. 

Fuscus y  punctatisslmus  ;  lahro  rotundato ,  lœvigato  ;  eljtrorum 
maculis  duahus  femorihusque  testaceis  ;  ore ,  antennis ,  tihiis 
tarsisque  ferrugineis. 

Brachinus  Tripustulatus?  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  218.  n"  6. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.   23o.  n*^  6. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  i  1  ligne. 

Il  est  plus  petit,  plus  aplati  et  plus  étroit  que  le  précédent. 
Tout  le  corps  est  légèrement  pubescent,  et  sa  couleur  est,  en- 
dessus,  d'un  brun-noiràtre.  La  lèvre  supérieure  est  assez  avan- 
cée, et  elle  recouvre  entièrement  les  mandibules;  elle  est  très- 
lisse,  convexe  et  arrondie  antérieurement.  La  bouche  et  les 
palpes  sont  d'un  brun-ferrugineux.  Les  antennes  sont  de  la 
même  couleur,  et  elles  ont  à  peu  près  la  longueur  de  la  tète  et 
du  corselet  réunis.  La  tète  est  assez  grande,  ovale,  et  un  peu 
rétrécie  postérieurement;  elle  est  très- fortement  ponctuée;  les 
points  sont  assez  gros  et  très-serrés,  et  elle  a  deux  impressions 
peu  marquées  entre  les  antennes.  Les  yeux  sont  brunâtres,  as- 
sez gros  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que 
la  tête;  il  est  moins  long  que  large,  et  en  forme  de  cœur  tron- 
qué; le  bord  antérieur  n'est  nullement  échancré;  les  angles  pos- 
térieurs sont  presque  coupés  carrément,  et  la  base  est  un  peu 
prolongée  dans  son  milieu.  Il  est  ponctué  comme  la  tête;  il  a 
une  ligne  longitudinale  enfoncée  dans  son  milieu ,  une  impres- 
sion transversale  près  du  bord  antérieur,  et  une  autre  peu 
marquée  de  chaque  côté,  près  des  angles  postérieurs.  L'écus- 
son  est  triangulaire  et  assez  fortement  ponctué.  Les  élytres  sont 
plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  allongées,  parallèles, 
presque  en  forme  de  carré-long,  avec  leurs  angles  arrondis. 
Elles  sont  assez  fortement  striées  ;  les  stries  sont  ponc- 
tuées, et  les  intervalles  sont  couverts  de  points  enfoncés,  moins 
gros  que  ceux  du  corselet,  mais  assez  serrés,  et  presque  rangés 
en  lignes  longitudinales.  Elles  ont  sur  chaque,  un  peu  avant  le 


HKI.LUO.  287 

milieu,  une  tache  arrondie  d'un  jaune-ferrugineux,  presque 
testacée ,  et  une  autre  de  la  même  couleur ,  un  peu  plus  grande, 
tout-à-fait  à  l'extrémité,  près  de  la  suture.  Le  dessous  du  corps 
est  à  peu  près  de  la  couleur  du  dessus.  Les  pattes  sont  courtes  ; 
les  cuisses  sont  d'un  jaune-testacé;  les  jambes  et  les  tarses  sont 
d'un  brun-ferrugineux.  Les  trois  premiers  articles  des  tarses 
sont  courts  et  presque  cordiformes;  le  pénultième  est  assez  for- 
tement bifide. 

Il  se  trouve  dans  l'île  de  Java,  et  il  m'a  été  envoyé  par 
M.  Westermann,  comme  étant  le  véritable  Brachimis  Tripus- 
tulatus  de  Fabricius;  cependant  la  description  qu'en  donne  cet 
auteur  ne  me  paraît  pas  s'y  rapporter  parfaitement. 

3.  H.  Impictus. 

Fiiscus ,  pimctatissimus  ;  lahro  rotundato  lœvigato ,  ore  y   antcn- 
nis ,  pedibus  abdomineque  ferrugineis. 

WiEDEMANN.  Zoologîsches  Magasin.  11.  i.  p.  49.  n^  70. 

Long.  6  lignes.  Larg.  1  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  précédent,  mais  il  est  un  peu  plus 
grand.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  rouge-ferrugineux.  La  tête 
est  un  peu  plus  large  et  un  peu  plus  rétrécie  postérieurement. 
Le  corselet  est  plus  en  cœur ,  beaucoup  plus  rétréci  postérieu- 
rement, et  il  est  un  peu  plus  long;  l'impression  transversale  , 
qui  se  trouve  près  du  bord  antérieur,  est  plus  marquée  ,  et 
presque  en  forme  de  V,  et  les  angles  postérieurs  sont  un  peu 
plus  saillants  et  un  peu  plus  relevés  ;  les  points  enfoncés  qui 
couvrent  tout  le  dessus  de  l'insecte  sont  un  peu  moins  gros  et 
un  peu  plus  serrés,  et  les  élytres  n'ont  aucune  tache.  En-des- 
sous, l'abdomen  est  d'un  rouge-ferrugineux;  les  cuisses  sont  de 
la  même  couleur;  les  jambes  et  les  tarses  sont  un  peu  plus  bruns 
et  un  peu  plus  foncés. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M.  Westermann,  comme  venant  de 
l'île  de  .Tava. 


^88  HE  LLUO. 

4.  H.  Brasiliensis.  Mihi, 

Ater y  pubescens  ;  labro  transverso  unidentato  ;  elytris  elongatis , 
parallelis ,  profunde  striatis  ;  ore ,  aiitennis   tihiisque  ferru- 


gineis. 


Long.  7  j  lignes.  Larg.  2  ~  lignes. 


Il  est  plus  grand  que  les  deux  précédenls,  et  sa  forme  est 
proportionnellement  plus  allongée.  Tout  le  corps  est  entière- 
ment noir  et  un  peu  pubescent.  La  lèvre  supérieure  est  d'un 
rouge-ferrugineux;  elle  est  courte,  transverse,  et  elle  a  une 
dent  assez  avancée  dans  son  milieu.  Les  mandibules  sont 
peu  saillantes  et  noirâtres.  Les  palpes  sont  d'un  rouge-fer- 
rugineux. Les  antennes  sont  de  la  même  couleur;  elles  vont 
un  peu  eh  grossissant  vers  l'extrémité,  et  elles  sont  à  peu 
près  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  corselet  réunis.  La  tête  est 
un  peu  plus  allongée  que  dans  les  espèces  précédentes;  elle  est 
un  peu  rélrécie  postérieurement;  elle  a  quelques  points  enfon- 
cés, assez  gros  et  assez  éloignés  les  uns  des  autres,  une  ligne 
transversale  enfoncée  entre  les  antennes ,  deux  impressions  as- 
sez fortement  marquées  un  peu  en  arrière,  et  une  impression 
transversale  très-peu  marquée  derrière  les  yeux.  Le  corselet  est 
un  peu  plus  large  que  la  tête;  il  est  presque  aussi  long  que 
large,  et  en  forme  de  cœur  tronqué;  les  bords  latéraux  sont 
un  peu  rebordés,  et  les  angles  postérieurs  sont  coupés  presque 
carrément;  il  aune  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu,  une 
impression  bien  marquée  de  chaque  côté,  près  des  angles  pos- 
térieurs ,  et  un  assez  grand  nombre  de  points  enfoncés ,  assez 
gros  et  bien  marqués ,  placés  principalement  sur  les  bords  la- 
téraux et  postérieur,  et  le  long  de  la  ligne  longitudinale.  L'é- 
cusson  est  triangulaire  et  presque  lisse.  Les  élytres  sont  un  peu 
plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  parallèles,  et  proporlion- 
nellement  plus  allongées  que  dans  les  deux  espèces  précédentes; 
leurs  angles  antérieurs  et  postérieurs  sont  arrondis,  et  leur 
extrémité  est  tronquée  presque  carrément.  Elles  sont  très-for- 
tement striées  et  presque  sillonnées;   les  intervalles   forment 


HF.LI.UO.  289 

presque  des  cotes  élevées,  comme  dans  VHirtus ,  et  l'on  voit, 
de  chaque  côté,  une  ligne  de  points  enfoncés  assez  fortement 
marqués.  Le  dessous  du  corps  est  à  peu  près  de  la  couleur  du 
dessus.  Les  pattes  sont  courtes,  et  d'un  brun-noirâtre.  Les 
tarses  sont  d'un  rouge-ferrugineux;  les  trois  premiers  articles 
sont  courts,  larges  et  presque  triangulaires,  et  le  pénultième 
est  bilobé. 

Il  se  trouve  au  Brésil. 

5.  H.  PrvEustts.  Mihi. 

Ferrugineus  f  punctatissimus  ;  labro   suhrotiindato  ;  elytris  suh- 
costatis ,  postice  ahdomineque  infuscatis . 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Cet   insecte  ressemble  beaucoup  pour  la  forme  au   Polisti- 
chus  Fasciolatus ,  mais  il  est  beaucoup  plus  grand,  et  ses  élytres 
sont  proportionnellement  plus  allongées.  Tout  le  corps  est  un 
peu  pubescent,  et  il  est  en-dessus  d'un  rouge-ferrugineux.  La 
lèvre  supérieure  est  lisse,  arrondie  antérieurement,  et  un  peu 
avancée,  sans  l'être  cependant  autant  que  dans  les  Tripustida- 
tus  et  ImpictAis.  Les  antennes  sont  de  la  couleur  de  la  tête  ,  et 
un  peu  plus  obscures  vers  l'extrémité;  elles  sont  à  peu  près  de 
la  longueur  de  la  moitié  du  corps  ;  elles  vont  en  grossissant  vers 
l'extrémité ,  et  leurs  articles ,  à  partir  du  cinquième ,  sont  pres- 
que carrés,  larges  et  aplatis.  La  tête  est  assez  grande,  arrondie 
et  rctrécie  postérieurement;  elle  est  fortement  ponctuée;  elle  a 
deux  impressions  longitudinales  entre  les  antennes ,  et  une  autre 
transversale    fortement  marquée  derrière  les  yeux.  Le  corselet 
est  plus  large  que  la  tête,  un  peu  plus  long  que  large,  et  pres- 
que en  forme  de  cœur  tronqué;  les  bords  latéraux  sont  légère- 
ment  rebordés;  les  angles  postérieurs  sont  tronqués  oblique- 
ment et   un  peu  relevés.    Il  est  fortement  ponctué  ;  il  a    un 
sillon  longitudinal  bien  marqué ,  une  impression  transversale 
près  du  bord  antérieur,  et  une  autre  de  chaque  côté  près  des 
angles  postérieurs.  L'écusson  est  triangulaire ,  et  il  a  quelques 
points  enfoncés.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet; 
Tome  /.  19 


t 


90  HE  I,  I,  U  O. 

elles  sont  allongées,  parallèles,  et  presque  en  forme  de  carré- 
lopg,  avec  leurs  angles  arrondis;  leur  base  ,  et  les  bords  exté- 
rie%s  jusqu'au  milieu ,  sont  de  la  couleur  du  corselet,  et  tout 
le  reste  est  plus  obscur  et  presque  noirâtre.  Elles  sont  très-for- 
tement ponctuées,  et  elles  ont  chacune  six  lignes  longitudinales 
élevées,  sans  compter  celle  qui  longe  la  suture.  Le  dessous  du 
corps  et  les  pattes  sont  de  la  couleur  du  dessus.  L'abdomen  est 
d'un  brun-noirâtre.  Les  pattes  sont  un  peu  plus  longues  que 
dans  les  espèces  précédentes.  Les  articles  des  tarses  sont  pres- 
que triangulaires  et  un  peu  échancrés  ;  le  pénultième  est  pres- 
que bifide. 

Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale  ,  et  il  m'a  été  en- 
voyé par  M.  Leconte. 

XIX.  A  P  TIN  US.  £onelli. 

Brachinus.  Fahricius. 

Dernier  article  des  palpes  un  peu  plus  gros  que  les  précédents  , 
et  allant  un  peu  en  grossissant  r)ers  l'extrémité.  Antennes  fi- 
liformes. Lèvre  supérieure  courte ,  et  laissant  les  mandibules  à 
découvert.  Point  de  dent ,  ou  une  très-petite  au  milieu  de  l'é- 
chancrure  du  menton.  Les  trois  premiers  articles  des  tarses 
antérieurs  sensiblement  dilatés  dans  les  mâles.  Point  d'ailes. 
Corselet  cordiforme.  Elytres  ovales  ,  allant  en  s' élargissant 
-vers  l'extrémité. 

Les  Aptinus  ont  le  plus  grand  rapport  avec  les  Brachinus y  et 
il  est  très-facile  de  les  confondre;  moi-même  je  n'en  avais  pas 
d'abord  bien  saisi  les  véritables  caractères,  et  toutes  les  espèces 
exotiques  que  j'ai  placées  dans  ce  genre  dans  mon  catalogue 
imprimé  sont  de  véritables  Brachinus.  Cependant  je  crois 
qu'ils  forment  réellement  un  genre  particulier;  car,  indépen- 
damment de  l'absence  des  ailes,  ils  présentent  toujours  les  ca- 
ractères suivants  :  les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs 
sont  toujours  ^sensiblement  dilatés  dans  les  mâles ,  tandis  que 
cette  dilatation  n'est  presque  pas  sensible  dans  les  Brachinus  ; 


APTINUS.  2pT 

les  élytres  sont  troïKjuéos  obliquement  à  l'extrémité,  de  manière 
à  former  un  angle  rentrant  dont  l'extrémité  de  la  suture  est  le 
sommet,  tandis  que  dans  les  Brachinus y  les  élytres  sont  tron^ 
quées  carrément;  les  élytres  sont  aussi  plus  ovales,  et  elles  vont 
en  s' élargissant  vers  l'extrémité,  tandis  qu'elles  sont  ordinaire- 
ment plus  carrées  et  plus  parallèles  dans  les  Brachinus  ;  mais 
cependant  quelques  espèces  de  ce  dernier  genre  présentent  aussi 
ce  dernier  caractère.  Ainsi  que  le  dit  Bonelli,  quelques  Aptinus 
ont  une  petite  dent  bifide  au  milieu  de  l'échancrure  du  men- 
ton, mais  d'autres  espèces  en  sont  dépourvues.  Quant  aux  autres 
caractères  cités  par  Bonelli:  tels  que  lèvre  supérieure  échancrée 
dans  les  Aptinus,  peu  ou  point  échancrée  dans  les  Brachinus  ; 
dernier  article  des  palpes  labiaux  dilaté  et  comprimé  dans  les 
Aptinus ,  allongé  et  ovale  dans  les  Brachinus;  pattes  allongées 
dans  les  Aptinus ,  médiocres  dans  les  Brachinus ,  ils  sont  si  peu 
sensibles  que  je  n'ai  pu  les  distinguer. 

Toutes  les  espèces  de  ce  genre,  connues  jusqu'à  présent,  ap- 
partiennent à  l'Europe  méridionale  ou  au  Cap  de  Bonne-Espé- 
rance. On  les  trouve,  comme  les  Brachinus,  sous  les  pierres, 
mais  plus  particulièrement  dans  les  montagnes. 

1.   A.   NiGRIPENNIS. 

Niger ,    elytris   costatis  ;    capite ,    antennis ,  thorace  pedihusque 

rufis. 

Brachinus  Nigripennis.  Fabr.  Sys.  el.  r.  p.  ai 8.  n''  5. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  aSo.  n**  5. 

Carabus  Fastigiatus.  Olivier,  m.  ^5.  p.  63.  n*'  78.  t.  8. 
fig.  93. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  224-  n**  3ii. 

Long.  6  1 ,  7  lignes.  Larg.  25,21.  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Ballista,  mais  il  est  ordinairement 
un  peu  plus  grand.  La  tête  est  d'un  rouge-ferrugineux;  elle 
est  un  peu  plus  convexe  que  celle  du  BaUista  ;  elle  a 
deux  impressions  longitudinales  très-peu  marquées,  et  queî- 

ï9- 


292  APTI3VUS. 

ques  rides  peu  apparentes  à  sa  partie  postérieure.  Les  palpes 
et  les  antennes  sont  d'une  couleur  ferrugineuse,  plus  claire  et 
plus  jaune  que  celle  de  la  tête.  Les  yeux  sont  noirs ,  assez  petits 
et  peu  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  un 
peu  plus  large  qu'elle  ,  convexe,  et  très-peu  rétréci  postérieure- 
ment ;  il  a  quelques  rides  très  -  peu  marquées  ;  il  est  légèrement 
rebordé  sur  ses  côtés,  et  il  a  dans  son  milieu  une  ligne  longitu- 
dinale très-peu  marquée,  qui  ne  touche  ni  au  bord  antérieur, 
ni  au  postérieur,  et  des  lignes  aussi  très-peu  marquées,  qui, 
partant  des  quatre  angles,  viennent  joindre  les  extrémités  delà 
ligne  du  milieu.  Les  élytres  sont  noires;  elles  ont  à  peu  près  la 
forme  de  celles  du  BallistUy  et  elles  sont  sillonnées  de  la  même 
manière.  En-dessous,  le  milieu  de  la  poitrine  est  de  la  couleur 
du  corselet,  ses  côtés  et  l'abdomen  sont  d'un  brun  noirâtre. 
Xes  pattes  sont  d'un  rouge-ferrugineux ,  un  peu  plus  clair  et 
un  peu  plus  jaunâtre  que  le  corselet. 

Il  se  trouve  au  Cap  de  Bonne-Espérance. 

2.  A.  Bàllista.  Illiger. 
Niger  ^  elytris  costatis ,    t ho  race  rtifo. 

Germab.  Coleopt.  sp.  nov.  p.  2  n"  3. 

Ahrens.  Faiina  ins.  Europ.  viii.  t.  5. 

Iconographie.  11.  p.  100.  n°  1.  t.  8.  fig.  i. 

Dej.  Cat.  p.  4» 

Brachinus  displosor.  Dufour.  Annales  du  Muséum,  xviii.  t.  5. 
fig.   I. 

Dufour.  Annales  gén.  des  sciences  physiques,  vi.  18^  cahier, 
p.  320.  n°  4- 

Long.  5^,7  lignes.  Larg.  2^,3  hgnes. 

H  ressemble  beaucoup  pour  la  forme  au  Mutilatus ,  mais  il 
est  plus  grand.  La  tête  est  proportionnellement  un  peu  plus 
grosse';  elle  est  noire,  et  elle  a  deux  enfoncements  longitudi- 
naux entre  les  yeux  et  quelques  points  enfoncés  peu  marqués 
sur  le  sommet.  On  aperçoit  quelquefois  une  petite  tache  brune 


APTI^'us.  293 

peu  distincle  entre  les  yeux.  La  lèvre  supérieure  et  les  palpes 
sont  d'un  brun-obscur.  Les  premiers  articles  des  antennes  sont 
noirs,  les  autres  sont  obscurs.  Le  corselet  est  d'un  rouge-san- 
guin un  peu  ferrugineux  ;  il  est  assez  allongé  ,  presque  en  cœur, 
assez  plane;  les  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés;  il  a  une 
ligne  longitudinale  au  milieu,  quelques  points  enfoncés  peu 
distincts  vers  la  base,  et  une  impression  peu  marquée  de  cha- 
que côté  vers  les  angles  postérieurs.  L'on  n'aperçoit  pas  la  ligne 
transversale  qui  se  trouve  dans  le  Mutilatas.  Les  élytres  sont 
noires;  elles  ont  la  même  forme  que  celles  du  Matilatiis ^  et 
elles  sont  sillonnées  de  même;  leur  extrémité  est  tronquée  un 
peu  plus  obliquement,  et  elle  forme  à  la  suture  un  angle  ren- 
trant un  peu  moins  obtus.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  d'un  brun-noirâtre. 

Il  a  été  rapporté  du  Portugal  par  M.  le  comte  de  Hoffman- 
segg;  de  la  Navarre,  de  la  Catalogne  et  du  royaume  de  Va- 
lence, par  M.  Léon  Dufour.  On  le  trouve  aussi  quelquefois 
dans  le  déparlement  des  Pyrénées  orientales.  J'en  ai  pris  un  in- 
dividu dans  les  montagnes  près  de  Collioure. 

3.    A.    BIUTILATUS. 

Ater ,  elytris  costatis  ;  antennis  pedlbusqiie  ferrugineis  ;  thoratc 

postice  transversim  impresso. 

0 

Iconographie.  11.  p.  101.  n^  2.  t.  8.  fig.  2. 

Dej.  Cat.  p.  4' 

Brachinus  Mutilatus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.218,  n*^  7. 

vScH.  Syn.  ins.  i.  p.  280.  n*^  7. 

DuFT.  II.  p.  233.  n°.  I. 

Long.  5  \  lignes.  Larg.  2  j  lignes. 

Il  est  en  dessus  d'une  couleur  noire  un  peu  brunâtre.  La  tête 
a  deux  enfoncements  longitudinaux  entre  les  yeux.  La  lèvre  su- 
périeure et  les  mandibules  sont  d'un  brun-obscur.  Les  palpes 
sont  d'un  jaune-ferrugineux.  Les  antennes  sont  de  la  même 
couleur,  et  leurs  derniers  articles  sont  un  peu  plus  obscurs.  Le 


?94  APTINUS. 

corselet  est  presque  en  cœur;  il  est  un  peu  rétréci  postérieure- 
ment ;,  ses  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés;  il  a  une  ligne 
longitudinale  enfoncée  au  milieu,  et  une  impression  transver- 
sale peu  marquée  près  du  bord  postérieur;  il  a,  en  outre,  un 
assez  grand  nombre  de  points  enfoncés,  assez  marqués,  épars 
cà  et  là.  Les  élytres  ne  sont  guère  plus  larges  que  le  corselet 
ij  leur  base;  elles  vont  en  s'élargissant,  et  leur  extrémité  est 
tronquée  un  peu  obliquement,  et  elle  forme  à  la  suture  un 
angle  rentrant  très-obtus.  Elles  ont  chacune  huit  côtes  élevées, 
et  la  suture  est  en  outre  un  peu  saillante  ;  les  intervalles  sont  un 
peu  granulés.  Le  dessous  du  corps  est  d'une  couleur  un  peu  plus 
claire  et  plus  brune  que  le  dessus.  Les  pattes  sont  d'un  jaune- 
ferrugineux. 

Il  se  trouve  assez  communément  en  Autriche,  dans  les  mon- 
tagnes ,  sous  les  pierres. 

4 .  A.  A T  R  A  T  u  s.  Zit'glcr. 

Niger f  elytris  costatis  ;  antennis  pedibusque   nigro-piceis  ;   tho- 
race  postice  transversim  impresso. 

Long.  4  4,  5  ^  lignes.  Larg.  \\-,i\  lignes. 

Il  ressemble  entièrement  pour  la  forme  au  Miailatas y  et  il 
n'en  diffère  que  par  sa  couleur  un  peu  plus  noire,  et  surtout 
par  celle  des  antennes  et  des  pattes  qui  est  d'un  brun- noirâtre 
très-foncé. 

Pendant  quelque  temps ,  j'avais  considéré  cet  insecte  comme 
un  individu  du  Mutilatus,  dont  on  avait  altéré  les  couleurs  par 
quelques  moyens  chimiques;  mais,  en  ayant  reçu  successive- 
ment plusieurs  individus ,  je  n'ai  pu  me  refuser  à  le  considérer 
comme  une  espèce  nouvelle. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M.  Ziegler ,  sous  le  nom  que  je  lui  ai 
conservé ,  et  sans  autre  indication  locale  que  celle  d'Autriche, 
Je  l'ai  reçu  aussi  de  M.  Parreyss,  comme  venant  des  environs 
de  Salzbourg. 


APTINUS.  '2^5 


5.  A.  PyrenvEus. 
Ater ,   elytrU    costatis;  untciinis  Jeirugineis ,  pedibus  testaceis, 
Tconographie.  ii.  p.  102.  n''  3.  t.  8.  fig.  3. 

Long.  3  ,  4  lignes.  Larg.  1  i  ,  i  |  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Miitilatus ,  mais  il  est  beaucoup 
plus  petit.  Sa  couleur  est  un  peu  moins  foncée  et  presque  brune. 
La  tête  est  un  peu  plus  allongée.  Les  palpes  et  les  antennes  sont 
à  peu  près  de  la  même  couleur.  Le  corselet  est  plus  étroit,  plus 
rétréci  postérieurement  et  moins  ponctué;  les  bords  latéraux 
sont  plus  relevés,  surtout  postérieurement;  la  ligne  longitudi- 
nale est  plus  fortement  marquée  et  plus  enfoncée,  et  il  n'a  pas 
d'impression  transversale  près  du  bord  postérieur.  Les  élytres 
sont  un  peu  plus  convexes  et  proportionnellement  un  peu  plus 
larges,  surtout  vers  leur  base.  Les  pattes  sont  d'un  jaune- 
testacé. 

Il  se  trouve  dans  les  Pyrénées  orientales.  Je  l'ai  pris  très-com- 
munément sous  les  pierres,  dans  les  montagnes  autour  de  Prata 
de  Mollo. 

6.  A.  Jaculans.  llliger. 

Fusais  ;    elytris   subcostatis ,  pubescentibus  ;    capite    tlioraceque 

riijis ,  pedibus  testaceis. 

Iconogniphie.  11.  p.  io3.  n*^  4-  t.  8.  lig.  4- 
Dej.  Cat.  p.  4- 

Bracidnus  bellicosus.  Du  four.  Annales  gén.  des  sciences  phy- 
siques,\i.  18^  cahier,  p.  32o.  n**.  5. 

Long.  3  -î,  4  i  lignes.    Larg.  i  y,  i  -i  ligne. 

Quoique  cet  insecte  soit  aptère  et  appartienne  à  ce  genre,  il 
s'éloigne  un  peu  des  espèces  précédentes ,  et  il  se  rapproche 
des  BrarJnnus  par  la  forme  du  corps.  La  tète,  les  antennes  et 
le  coiselet  soûl  d'un  louge-feriugineux.  Le  corselet  a  à  peu 
près  la  forme  de  celui  du  Bruchinns  Crepitans,  mais  il  est  un 


'^9^  '  A  î>  TIN  us. 

peu  plus  étroit  antérieurement.  Les  élytres  sont  d'un  brun-ob- 
scur, et  légèrement  pubescentes.  Elles  sont  striées  et  ponctuées 
comme  celles  du  Brachbms  Crepitans ,  mais  elles  sont  plus  con- 
vexes ,  plus  étroites  et  plus  arrondies  antérieurement ,  plus 
larges  postérieurement,  et  leur  extrémité  est  tronquée  un  peu 
obliquement.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun-obscur.  Les 
pattes  sont  d'un  jaune-pâle. 

Il  a  été  rapporté  du  Portugal  par  M.  le  comte  de  Hoffman- 
segg.  Je  l'ai  trouvé  communément  en  Espagne ,  dans  les  envi- 
rons de  Ciudad  Rodrigo  ,  et  M.  Léon  Dufour  l'a  rapporté  de  la 
IVavarre.  Je  crois  qu'il  se  trouve  aussi  en  Italie. 

7.  A,  Infuscatus.  Mihi. 

J'Iavescens  ,  elytroriun  macula  magna  postica  abdomint'que 

obscuris. 

Long.  '2  {  lignes.  Larg.  1  ligne. 

Il  est  beaucoup  plus  petit  que  les  précédents,  et  sa  forme  ap- 
proche un  peu  de  celle  du  Pyrenœus.  Il  est  en  dessus  d'un  jaune- 
testacé  assez  pâle.  La  tête  est  légèrement  granulée,  et  elle  a 
deux  impressions  longitudinales  peu  marquées  entre  les  antennes. 
Les  yeux  sont  noirâtres  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  en 
cœur;  ses  bords  latéraux  sont  relevés,  et  il  a  une  ligne  longitu- 
dinale enfoncée  au  milieu.  Les  élytres  .sont  un  peu  plus  courtes 
que  celles  des  espèces  précédentes;  elles  sont  assez  étroites  à 
leur  base,  et  elles  vont  en  s'élargissant  vers  l'extrémité  qui  est 
tronquée  obliquement;  elles  sont  légèrement  rugueuses  et  elles 
ont  des  côtes  élevées  très-peu  marquées.  Elles  ont  une  grande 
tache  obscure,  plus  ou  moins  marquée,  vers  l'extrémité,  et  qui 
remonte  quelquefois  jusque  près  de  la  base.  Le  dessous  du  corps 
et  les  pattes  sont  de  la  couleur  du  dessus.  L'abdomen  est  d'un 
l)run-noirâtre. 

Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance,  d'où  il  a  été  rap- 
porté par  feu  Delalande. 


TRONCATIPENNES.  297 

XX.  BRACHINUS.    fTeber.   Fa b ricins. 
Car  ABUS.   Olivier. 

Dernier  article  des  palpes  un  peu  plus  gros  que  les  précédents , 
et  allant  un  peu  en  grossissant  vers  V extrémité.  Antennes  fili- 
formes. Lèvre  supérieure  courte ,  et  laissant  les  mandibules  à 
découvert.  Point  de  dent  au  milieu  de  Véchancrure  du  menton. 
Tarses  antérieurs  point  sensiblement  dilatés  dans  les  mâles. 
Des  ailes.  Corselet  cordiforme.  Élytres  ovales ,  presque  aussi 
larges  à  la  base  qu'à  C extrémité. 

Les  Brachinus  sont  si  connus  par  la  singulière  propriété,  qu'ils 
partagent  avec  les  Aptinus ,  de  faire  sortir  par  l'anus  une  ma- 
tière vaporisable  et  détonnante ,  qu'il  est  inutile  de  nous  éten- 
dre beaucoup  sur  ce  genre.  Je  ne  répéterai  pas  l'examen  des 
différences  génériques  qui  les  séparent  des  Aptinus,  et  je  me 
contenterai  de  dire  qu'on  les  reconnaîtra  facilement  aux  carac- 
tères suivants  : 

Le  dernier  article  des  palpes  est  nn  peu  plus  gros  que  les 
précédents,  et  il  va  un  peu  en  grossissant  vers  l'extrémité;  la 
lèvre  supérieure  est  courte,  transverse,  et  elle  laisse  les  mandi- 
bules à  découvert;  celles-ci  sont  courtes  et  peu  avancées  ;  il  n'y 
a  point  de  dent  au  milieu  de  l'échancrure  du  menton;  les 
antennes  sont  filiformes,  assez  fortes  pour  la  grosseur  de  l'in- 
secte, et  plus  courtes  que  le  corps.  Ces  insectes  sont  tous  ailés, 
et  leur  corps  est  assez  épais  et  non  aplati;  la  tête  est  ovale  et 
peu  rétrécie  postérieurement;  le  corselet  est  assez  allongé;  il 
est  à  sa  partie  antérieure  un  peu  plus  large  que  la  tête,  rétréci 
postérieurement  et  plus  ou  moins  cordiforme;  les  élytres  sont 
le  double  plus  larges  que  le  corselet ,  en  ovale  presque  carré  , 
ordinairement  presque  aussi  larges  à  la  base  qu'à  l'extrémité, 
.  assez  allongées ,  légèrement  convexes  et  coupées  carrément  à 
l'extrémité;  les  pattes  sont  peu  allongées;  les  articles  des  tarses 
sont  presque  cylindriques;  ceux  antérieurs  ne  sont  pas  sensi- 
blement dilatés  dans  les  mâles,  et  les  crochets  des  tarses  ne  sont 
pas  dentelés  en  dessous. 


y^gS  BRACHINUS. 

Ce  genre  étant  le  plus  nombreux  en  espèces  de  cette  tribu , 
j'ai  cru  devoir  le  séparer  en  deux  divisions.  La  première  ren- 
ferme les  espèces  dont  les  élytres  sont  sillonnées,  ou  qui  ont, 
pour  mieux  dire,  des  côtes  élevées,  saillantes  et  bien  marquées. 
Ces  espèces  sont  généralement  les  plus  grandes  du  genre,  et 
elles  sont  presque  toutes  de  l'ancien  continent.  Je  n'en  possède 
qu'une  seule  d'Amérique ,  le  Complanatus ,  mais  j'en  ai  vu  quel- 
ques autres  dans  la  collection  du  Muséum  :  elles  se  distin- 
guent de  toutes  celles  de  l'ancien  continent  par  la  forme  du 
corselet ,  dont  les  angles  postérieurs  sont  très-saillants  et  aigus. 
J'ai  placé  dans  la  seconde  division  toutes  les  espèces  dont  les 
côtes  des  élytres  sont  peu  élevées,  et  qui,  même  quelquefois, 
ne  sont  presque  pas  sensibles.  Ces  espèces  sont  généralement 
beaucoup  plus  petites  que  celles  de  la  première  division,  et 
quelques-unes  de  l'ancien  continent  ont  les  angles  postérieurs 
du  corselet  saillants  et  aigus,  comme  celles  d'Amérique. Toutes 
les  espèces  de  ce  genre  se  trouvent  ordinairement  sous  les 
pierres,  et  elles  paraissent  répandues  sur  toute  la  surface  de 
la  terre. 

Les  B.  Longipalpis  et  Thermariun  présentent  quelques  diffé- 
rences dans  la  conformation  de  leurs  palpes ,  et  il  serait  possible 
que  ces  insectes  dussent  constituer  deux  nouveaux  genres. 

PREMIÈRE    DIVISION. 

I.  B.  JuRiNEi.  Mihi. 

Testaceus  ;  elytris  costatis ,  nigris  j  margine  laterali  ^  macula 
magna  média  subquadrata  apiceque  testaceis. 

Long.  9  ^  lignes.  Larg.  3  |  lignes. 

11  est  plus  grand  que  le  Bimaculatus ,  et  c'est  je  crois  la  plus 
grande  espèce  de  ce  genre.  La  tête  est  proportionnellement  un 
peu  plus  grosse  ;  elle  est  d'un  jaune-testacé  sans  taches.  Les  an- 
tennes sont  de  la  même  couleur,  et  un  peu  plus  obscures  vers 
Textrémité.  Les  yeux  sont  noirs  et  un  peu  plus  saillants.  Le 
corselet  est  plus  étroit  et  plus  allongé;  il  est  un  peu  plus  con- 


BRACHINUS.  299 

vexe  ;  on  n'y  aperçoit  pas  de  points  enfoncés ,  et  il  est  entiè  - 
rement  de  la  couleur  de  la  tète.  Les  élytres  sont  proportion- 
nellement un  peu  plus  allongées,  plus  étroites  et  un  peu  plus 
rétrécies  à  leur  base  ;  leur  extrémité  est  coupée  plus  carrément 
et  paraît  même  un  peu  écliancrée.  Elles  sont  noires  et  sillonnées 
de  la  même  manière;  leur  bord  latéral  est  d'un  jaune -testacé, 
il  se  recourbe  un  peu  à  l'angle  de  la  base  et  forme  presque  une 
tache  humérale  ;  le  bord  postérieur  est  également  d'un  jaune- 
testacé ,  et  il  se  dilate  un  peu  à  l'angle  extérieur  et  vei-s  la  su- 
ture. Elles  ont  en  outre  au  milieu  de  chaque  une  grande  tache 
de  la  même  couleur,  presque  carrée  et  un  peu  irrégulière,  qui 
touche  presque  par  un  de  ses  angles  au  bord  latéral.  Le  dessous 
du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  jaune-testacé. 

Il  se  trouve  au  Sénégal ,  et  il  m'a  été  donné  par  M.  de  Jurine , 
fils  du  célèbre  entomologiste  de  ce  nom  ,  qui  a  hérité  de  la  belle 
collection  de  feu  son  père. 

1.   B.  BiMACULATUS. 

Capite  Jlavescente ,  vertice  obscuro  ;  thorace  ohscuro ,  macidis 
(hiabus  Jlavescentibas  ;  elytris  costatis  y  nigris  ,  puncto  hume- 
ralif  fascia  lata  média  sinuata  abbreviata  ,  apice ,  antennis 
pedibusque  fla\>escentd)us, 

Fabr.  Srs.  el.  i.  p.  217.  n''  i. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  229.  n*'  i. 
Aptinus  Biniacidatas .  Dej,  Cat.  p.  3. 

Carabus  Bimaculatus .  Oliv.  m.  35.  p.  65.  n°  81.  t.  2.  fig. 
a.'b.  c. 

Long.  7,7!  lignes.  Larg.  -i  \,1>  \  lignes. 

Cet  insecte ,  que  je  regarde  comme  le  véritable  Bimaculatus 
de  Fabricius,  est  souvent  confondu  avec  plusieurs  autres  es- 
pèces voisines.  La  tête  est  jaunâtre  avec  une  tache  obscure  un 
peu  allongée  sur  le  sommet,  laquelle  se  prolonge  jusqu'au  cor- 
selet; elle  a  deux  impressions  longitudinales  peu  marquées 
entre  les  anteimes.  Celles  ci  sont  à  peu  près  delà  longueur  de  la 


3oO  BRACHINUS. 

moitié  du    corps;  elles   sont  jaunâtres    avec    l'extrémité    un 
peu  plus  obscure.  Les  yeux  sont  peu  saillants  et   brunâtres. 
Le    corselet  est    presque   en   forme   de   cœur   tronqué;  il   est 
un  peu  plus  large  que  la  tête  à  sa  partie  antérieure ,  et  un  peu 
rétréci  postérieurement  ;  les    angles    postérieurs  sont    coupés 
carrément  et  ils  ne  sont  pas  saillants;  il  a  une  ligne  longitudi- 
nale enfoncée,  peu  marquée,  au  milieu  ,  et  quelques  points  en- 
foncés épars  çà  et  là.  Sa  couleur  est  d'un  brun-noirâtre  et  il  a 
une  tache  jaunâtre ,  oblongue  ,  plus  ou  moins  grande  de  chaque 
côté.  Les  élytres  sont  presque  le  double  plus  larges  que  le  cor- 
selet; elles  vont  un  peu  en  s'élargissant ,  et  elles  sont  coupées 
presque  carrément  à  l'extrémité  ;  elles  ont  chacune  huit  côtes 
élevées  qui  vont  depuis  la  base  jusqu'à  l'extrémité,  et  une  neu- 
vième le  long  de  la  suture;  les  intervalles  entre  les  côtes  pa- 
raissent un  peu  soyeux.  Elles  sont  noires,  et  elles  ont  chacune 
à  l'angle  de  la  base  une  tache  ronde  et  jaunâtre;  au  milieu  une 
large  bande  dentelée  sur  ses  bords  et  qui  ne  va  pas  jusqu'à  la 
suture ,  et  leur  extrémité  est  de  la  même  couleur.  Le  dessous 
du  corps  est  d'un  brun -noirâtre  avec  des  taches  jaunâtres  sur 
le  corselet  et  la  poitrine.  Les  pattes  sont  jaunâtres. 
Il  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

3.  B.  DiscicOLLis.  Mihù 

Capite  anticc  Jlavescente ,  postice  ferrugineo  ;  thoracc  ohscuro , 
macula  magna  didyma  rufa;  elytris  costatis  y  nigris ,  puncto 
humerait ,  fascia  lata  média  sinuata  abbreviata ,  apice ,  an- 
tennis  pedihusque  Jlavescentihus. 

Long.  7  \  lignes.  Larg.  3  lignes. 

11  ressemble  beaucoup  au  Bimaculatus ,  mais  il  est  un  peu 
plus  allongé.  La  tête  est  jaunâtre  antérieurement  et  d'un  brun- 
ferrugineux  à  sa  partie  postérieure.  Le  corselet  est  un  peu  plus 
étroit;  il  a  quelques  points  enfoncés  sur  ses  bords,  mais  il  n'en 
a  pas  dans  son  milieu.  Il  est  d'un  brun-noirâtre  ^ et  il  a  dans 
r^on  milieu  une  grande  tache  d'un  rouge-ferrugineux,  qui  en 
occupe  presque  toute  la  surface  et  qui  paraît  composée  de  à^iWTfi^ 


/ 


BRACHINUS.  30T 

taches  réunies.  Li'S  élytres  sont  un  peu  plus  rétrécies  à  leur  base; 
elles  présentent  à  peu  près  le  même  dessin  ,  cependant  la  bande 
du  milieu  est  un  peu  plus  fortement  dentelée  sur  ses  bords,  et 
la  couleur  jaunâtre  de  l'extrémité  est  un  peu  plus  tranchée  et 
plus  distincte.  Les  cuisses  ont  une  très-petite  tache  obscure , 
peu  distincte ,  en  dessous ,  tout-à-fait  à  l'extrémité. 
Il  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

4.  B.  Catoirei.  Mihi. 

Cdpite  thoraccque  ferragineis  ,  immaculatis  ;   elytris  elongatis  , 
'    costatis  ,  nigris ,  piuicto  humerali ,  fascia  média  sinuatd  ah- 
breviata  y  apice  y  antennis  pedibusque  testaceis. 

Long.  7  \  lignes.  Larg.  3  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  aux  précédents,  mais  sa  forme  est  un 
peu  plus  allongée.  La  tête  est  plus  petite,  plus  étroite,  et  elle 
est  entièrement  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  yeux  sont  grisâ- 
tres. Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  est  un  peu  plus 
large  antérieurement,  ce  qui  le  fait  paraître  plus  rétréci  posté- 
rieurement; il  est  un  peu  plus  convexe,  et  il  a  quelques  points^ 
enfoncés  épars  çà  et  là.  Les  élytres  sont  plus  allongées  et  un  peu 
plus  étroites;  les  taches  sont  d'un  jaune  un  peu  plus  foncé; 
elles  sont  disposées  de  la  même  manière,  mais  celle  humérale 
est  un  peu  plus  grande;  la  bande  du  milieu  est  moins  large, 
moins  dentelée  sur  ses  bords ,  et  elle  se  rapproche  un  peu  moins 
de  la  suture;  l'extrémité  est  au  contraire  un  peu  plus  large. 

Il  se  trouve  au  Bengale,  et  il  m'a  été  donné  par  M.  Catoire. 

5.  B.  Af FINIS.  Mihi. 

Capite  thoraceque  testaceis ,  marginihus  thoracis  tenuibas  ob- 
scuris ;  elytris  costatis ,  nigris ,  puncto  humerali,  fascia  lata 
média  sinuata  abbre^data,  apice ,  anteniiis  pedibusque  tes- 
taceis. 

Long.  7  ^  lignes.  Larg.  3  lignes. 
Il  ressemble  au  D^YvcoZ/w  pour  la  forme,  mais  les  élytres  sont 


302  BRACHINUS. 

un  peu  plus  courtes,  plus  réfcrécies  à  leur  basé,  et  elles  vont 
un  peu  plus  en  s'élargissant  vers  l'extrémité.  La  tète  est  entiè- 
rement d'un  jaune-testacé.  Les  antennes  sont  de  la  même  cou- 
leur ,  et  un  peu  plus  obscures  vers  l'extrémité.  Le  corselet  a 
quelques  points  enfoncés  très-peu  marqués,  épars  cà  et  là;  il 
est  de  la  couleur  de  la  tête,  et  il  a  une  bordure  d'un  noir-ob- 
scur, très-étroite,  interrompue  au  milieu  des  bords  antérieur 
et  postérieur ,  et  qui  est  quelquefois  presque  entièrement  effacée. 
L'écusson  est  d'un  brun-jaunàtre  ,  un  peu  plus  clair  au  milieu. 
Les  taches  des  élytressont  comme  dans  le  Discicollis,  mais  elles 
sont  d'un  jaune  un  peu  plus  foncé.  Les  pattes  sont  de  la  même 
couleur. 

Il  se  trouve  aux  Indes  orientales.  L'individu  que  je  possède 
m'a  été  envoyé  par  M.  Schœnherr,  comme  venant  de  l'Ile-de- 
France, et  sous  le  nom  à'Hilaris ,  Fabricius,  espèce  que  j'ai  vue 
dans  la  collection  du  Muséum,  et  qui,  quoique  très-voisine  de 
celle-ci,  en  est  cependant  différente. 

6.  B.  Verticalis. 

Capite  testaceo ,  vertice  obscuro  ;  thorace  obscuro ,  maculis  duabiis 
obsoletis  testaceis  ;   elytris  coatatis ,  nigris ,  margine  lateraliy 
jascia  mcdin  sinunta  ahhreviaUt ,  apice ,   antcnnis  pedibasqiic 
testaceis. 

Aptinus  Verticalis.  Dej.  Cat,  p.  4- 
Aptinu.s  Chamissoni.  Mac  Leay. 

Long.  7  lignes.  Larg.  3  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Bimaculatus ,  mais  il  est  un  peu 
plus  étroit.  La  tête  est  d'un  jaune-testacé  avec  une  assez  grande 
tache  triangulaire  d'un  brun-noirâtre  entre  les  yeux,  et  deux 
autres  petites  souvent  réunies  en  avant  des  antennes.  Le  cor- 
selet est  d'un  brun-noirâtre  avec  une  petite  tache  testacée  ,  sou- 
vent presque  effacée,  de  chaque  côté.  Sa  forme  et  sa  ponctuation 
sont  absolument  comme  dans  le  Bimaculatus.  Les  élytres  sont 
un  peu  plus  étroites  et  un  peu  plus  parallèles;  elles  n'ont  point 


BRA-CHIN^US.  3o3 

de  tache  humérale;  la  bande  du  milieu  est  moins  large,  surtout 
vers  le  bord  latéral,  elle  s'approche  moins  de  la  suture  et  elle 
est  d'un  jaune  plus  foncé;  tout  le  bord  extérieur,  depuis  l'angle 
de  la  base  jusqu'à  la  suture  et  les  pattes,  sont  de  la  même 
couleur. 

Il  se  trouve  à  la  Nouvelle- Hollande. 

7.  B.  Africanus.  Leach. 

Capite  thoraceque  rufis  ,   immaculatis ;  elytris  costatis ,    nigris , 
fascia  média  sinuata  ahbreviata ,  apice ,  antennis  pedibusque 
rufis. 

Aptinus  Africanus.  Dej.  Cat.  p.  4- 
Aptinus  Lyoni.  Mac  Leay. 

Long.  ^^Ç>  \  lignes.  Larg.  2  a,  2  |  lignes. 

Il  est  un  peu  plus  petit  que  les  espèces  précédentes.  Il  res- 
semble pour  la  forme  au  Bimaculatus ,  mais  il  est  un  peu  plus 
étroit,  et  le  corselet  n'a  pas  de  points  enfoncés.  La  tête,  le  cor- 
selet, les  antennes  et  les  pattes  sont  entièrement  d'un  rouge  un 
peu  ferrugineux.  Les  yeux  sont  noirs.  Les  élytres  n'ont  pas  de 
tache  humérale;  la  bande  du  milieu  est  moins  large,  elle  ne 
s'approche  pas  autant  de  la  suture  que  dans  le  Bimaculatus ,  et 
elle  est  également,  ainsi  que  l'extrémité,  d'un  rouge  un  peu  fer- 
rugineux. Le  dessous  du  corps  est  moins  obscur  que  dans  les 
espèces  précédentes,  et,  dans  quelques  individus,  il  est  presque 
entièrement  d'un  rouge-ferrugineux  obscur. 

Il  se  trouve  en  Barbarie,  et  il  a  été  rapporté  de  Tripoli  par 
M.  Dupont  aîné. 

8.  B.   H  I  s  p  A  N I  c  u  s.  Kollar. 

Capite  thoraceque  rufis,  immaculatis;  elytris  costatis ,  nigris  y 
macula  humeralij  fascia  média  dentata  ahhreviata  pedihusque 
testaceis. 

Iconographie.  11.  p.  104.  n*^  1.  t.  8.  fig.  5. 


3o4  brachinus. 

Long.  7  lignes.  Larg.  2  ~  lignes. 

Il  ressemble  un  peu  pour  la  forme  à  XAfricanits ,  mais  il  est 
un  peu  plus  grand.  Le  corselet  est  plus  étroit  à  sa  partie  anté- 
rieure; il  est  presque  en  forme  de  carré  long,  il  est  seulement 
un  peu  sinué  sur  ses  côtés  près  de  la  base ,  et  les  élytres  sont  uu 
peu  plus  larges  à  leur  base  et  presque  parallèles.  Les  antennes 
sont  d'un  rouge-ferrugineux.  La  tête  est  de  la  même  couleur 
avec  la  partie  antérieure  un  peu  jaunâtre.  Les  yeux  sont  bru- 
nâtres. Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tête;  il  n'a  aucun 
point  enfoncé.  Les  élytres  sont  noires;  elles  ont  chacune  à 
l'angle  de  la  base  une  tache  d'un  jaune-testacé,  plus  grande  que 
dans  le  Bimaculatus  et  les  espèces  voisines ,  et  un  peu  dentelée 
sur  les  bords  ;  la  bande  du  milieu  est  assez  large  et  très-forte- 
ment dentelée  sur  les  bords.  Le  bord  latéral,  entre  la  tache  hu- 
mérale  et  cette  bande,  est  un  peu  jaunâtre.  Le  bord  postérieur 
est  de  la  couleur  du  fond  des  élvtres  ;  l'extrémité  des  côtes  éle- 
vées  est  seulement  un  peu  jaunâtre.  Les  pattes  sont  d'un  jaune- 
testacé  avec  une  petite  tache  obscure  à  l'extrémité  des  cuisses. 

Ce  bel  insecte,  le  seul  de  cette  division  qui  jusqu'à  présent 
ait  été  trouvé  en  Europe ,  a  été  pris  à  l'extrémité  méridionale 
de  l'Espagne  par  les  naturalistes  autrichiens  qui  avaient  relâ- 
ché dans  la  baie  d'Algésiras  en  se  rendant  au  Brésil. 

^  9.   B.   Ambiguus.    Mihi. 

Capite  flavescente  ,  vertice  ohscuro  ;  thorace  obscuro  ,  maculis 
duahus  ohsoletis  flavescentihus  ;  elytris  costatis  ,  Jiigris ,  ma- 
cula humeralî,  fascia  média  sinaata  abbreviata ,  apice  obsoleto  , 
antennis  pedibusquc  Jlavescentibus. 

Long.  7  I  lignes.  Larg.  3  \  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  qm  Bimaculatus  ^  mais  le  corselet  est 
un  peu  plus  étroit  à  sa  partie  antérieure  ,  et  les  élytres  sont  un 
peu  plus  larges  à  leur  base.  La  tête  est  de  la  même  couleur,  et 
elle  a  une  tache  semblable  à  sa  partie  postérieure  ;  mais  elle  en 
a  une  autre  plus  brune  et  moins  distincte  entre  les  antennes, 


RUACHIXLS.  3o5 

qui  se  prolonge  jusque  sur  la  lèvre  supérieuie  et  qui  se  réunit 
à  la  tache  postérieure.  Le  corselet  est  aussi  de  la  même  cou- 
leur; il  est  ponctué  de  même,  mais  les  deux  taches  jaunâtres 
sont  plus  petites  et  moins  distinctes.  La  tache  humérale  des 
élytres  est  plus  grande,  moins  arrondie,  et  elle  se  prolonge  un 
peu  postérieurement.  La  bande  du  milieu  est  au  contraire 
beaucoup  moins  large;  elle  se  rapproche  moins  de  la  suture; 
elle  ne  touche  pas  tout-à-fait  au  bord  extérieur,  et  elle  est  un 
peu  rétrécie  dans  son  milieu.  Le  jaune  de  l'extrémité  est  beau- 
coup moins  marqué ,  et  il  n'est  presque  sensible  que  sur  les 
côtes  élevées.  Le  dessous  du  corps,  les  antennes  et  les  pattes 
sont  comme  dans  le  Bimaculatus. 

Il  m'a  été  donné  par  M.  Dupont  jeune,  qui  n'a  pu  me  dire  quelle 
était  sa  patrie;  il  suppose  cependant  qu'il  vient  des  Philippines. 

lo.   B.   J  A  VAN  us.  MihL 

Capite  testaceo ,  vertice  obscuro;  thorace  obscuro ,  maculis  duabus 
oblongis  testaceis  ;  elytris  costatis ,  obscuris ,  puncto  humerali , 
striga  média  abbreviata  dentata  y  antennis  pedibusque  testaceis. 

Long.  8 ,  8  I  lignes.  Larg.  3,3^  lignes. 

Il  est  un  peu  plus  allongé  que  le  Bimaculatus.  Le  corselet  est 
moins  en  cœur;  il  est  moins  large  à  sa  partie  antérieure,  et  il 
ne  se  rétrécit  presque  pas  vers  sa  base.  Les  élytres  sont  plus 
allongées,  un  peu  plus  larges  à  leur  base  et  plus  parallèles.  Les 
antennes  sont  d'un  jaune  -  testacé.  La  tête  est  de  la  même  cou- 
leur; elle  a  entre  les  yeux  une  grande  tache  obscure  ,  oblongue, 
qui  se  prolonge  jusqu'au  corselet,  et  qui  estéchancrée  à  sa  partie 
antérieure  ,  et  deux  autres  petites  taches  moins  distinctes  , 
presque  réunies  en  avant  des  antennes.  Le  corselet  est  d'un 
brun-noirâtre  avec  une  tache  oblongue  d'un  jaune- testacé  de 
chaque  côté;  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu, 
assez  marquée,  quelques  rides  transversales  peu  apparentes, 
mais  il  n'a  pas  de  points  enfoncés  comme  dans  les  espèces  voi- 
sines. Les  élytres  sont  d'un  noir-obscur,  un  peu  moins  foncé 
que  dans  le  Bimaculatus  ;  elles  ont  chacune,  à  l'angle  de  la  base» 
Tome  J.  2o 


3o6  BRACHINUS.  ^ 

une  tache  un  peu  allongée  d'nn  jaune  -  testacé,  et  au  milieu 
une  bande  dentelée  très-étroite  de  la  même  couleur,  qui  ne  va 
pas  juqu'à  la  suture.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun-obscur, 
varié  de  jaunâtre.  Les  pattes  sont  d'un  jaune -testacé  avec  l'ex- 
trémité des  cuisses  d'un  brun-obscur. 

Cet  insecte  faisait  partie  d'une  collection  venant  de  l'île  de 
Java ,  que  j'ai  achetée  à  Marseille. 

II.  B.   FuscicoLLis.  Mlhi. 

Capite  testaceo ,  vertice  obscuro  ;  thoracc  obscuro ,  inimaculato; 
elytris  costatis ,  obsciiris ,  puncto  hiunerali ,  striga  média  ab- 
hreviata  dentata ,  antennis  pedibusque  testaceis. 

Long.  7  i  lignes.  Larg.  i  \  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Javanus ,  mais  il  est  un  peu  plus 
petit.  La  tache  de  la  tête  n'a  pas  la  même  forme,  et  elle  semble 
composée  de  trois  taches  réunies  :  une  petite  entre  les  antennes, 
en  triangle  allongé;  une  autre  plus  grande,  presque  ronde, 
entre  les  yeux;  et  une  autre  à  peu  prés  de  la  même  grandeur, 
presque  triangulaire ,  à  la  partie  postérieure.  Le  corselet  est 
entièrement  d'un  brun-noirâtre ,  et  il  a  plusieurs  points  enfon- 
cés, épars  çà  et  là  comme  dans  le  Bimaculatus.  La  tache  hu-  -, 
mérale  des  élytres  est  presque  ronde,  et  la  bande  du  milieu  est 
un  peu  moins  étroite.  L'extrémité  des  cuisses  est  également  d'un 
brun-obscur. 

Cet  insecte  faisait  aussi  partie  de  la  collection  de  Java ,  que 
j'ai  achetée  à  Marseille. 

12.   B.   Interruptûs.    Mihi. 

Capite  testaceo,  vertice  obscuro;  thorace  obscuro,  maculis  ma- 
gnis  duabus  testaceis  ;  elytris  costatis ,  obscuris ,  puncto  hume- 
rali j  niargine  antico  laterali,  striga  média  tenui  abbreviata 
dentata  interrupta  ,  antennis  pedibusque  testaceis. 

Long.  8  l  lignes.  Larg.  3  i  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  aux  deux  espèces  précédentes,  mais 


BP.  ACHIIVTJS.  307 

le  corselet  est  plus  large;  il  a  la  forme  de  celui  du  Biniacu- 
iatiis ,  et  il  est  ponctué  de  la  même  manière.  La  tête  a  entre  les 
veux  une  tache  d'un  brun-noirâtre,  ayant  à  peu  près  la  forme 
d'un  fer  de  lance ,  et  un  point  arrondi  de  la  même  couleur 
entre  les  antennes.  Le  corselet  est  d'un  jaune -testacé;  il  a  sur 
le  bord  antérieur  une  grande  tache  d'un  brun-noirâtre ,  presque 
triangulaire  ,  qui  vient  jusqu'au  milieu  ;  le  bord  postérieur  est 
de  la  même  couleur,  et  il  se  réunit  presque  au  milieu  avec  la 
tache  du  bord  antérieur;  les  bords  latéraux  sont  aussi  d'un 
brun -obscur,  mais  ils  sont  très- étroits.  Les  élytres  ont  une 
tache  humérale,  arrondie  ,  d'un  jaune-testacé  ;  et  au  milieu  une 
bande  très-étroite  ,  dentelée,  qui  ne  va  pas  jusqu'à  la  suture  et 
qui  est  interrompue  en  plusieurs  endroits.  Le  bord  latéral,  entre 
cette  bande  et  la  base,  est  également  d'un  jaune-testacé,  et 
l'extrémité  des  élytres ,  surtout  sur  les  côtes  élevées ,  a  une  légère 
teinte  jaunâtre ,  mais  qui  est  très-peu  sensible.  Les  pattes  sont 
d'un  jaune-testacé;  les  cuisses  ont  à  leur  extrémité  une  petite 
tache  obscure  très-peu  marquée. 

Il  faisait  aussi  partie  de  la  collection  de  Java ,  dans  laquelle 
se  trouvaient  les  deux  précédents. 

i3.  B.   FuMiGATUs.   Mihi. 

Capite  fiavescente ,  vertice  ohscuro  ;  thorace  obscuro ,  maculu 
duahus  fiavescentïbus  ;  eljtris  costatis ,  obscuris ,  apice  ,  an- 
tennia  pedibusquc  flavescentibus. 

Long.  7  j  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  pour  la  wrme  au  favanus ,  mais  il 
est  un  peu  plus  petit.  Les  antennes  sont  jaunâtres.  La  tête  est 
de  la  même  couleur;  elle  a  une  assez. grande  tache  d'un  brun- 
noirâtre  à  sa  partie  postérieure,  qui  ne  va  pasjusqu'au  corselet, 
et  qui  est  échancrée  antérieurement.  Le  corselet  est  d'un  brun- 
noirâtre  ,  et  il  a  une  tache  jaunâtre  oblongue  de  chaque  côté. 
Les  élytres  sont  d'un  brun-noirâtre;  elles  n'ont  ni  tache  humé- 
rale ,  ni  bande  au  milieu  ;  l'extrémité  seulement  est  un  peu  jau- 

20. 


3o8  BRACHINUS. 

liâfie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun -obscur,  varié  de 
jaunâtre.  Les  pattes  sont  jaunâtres;  les  cuisses  ont  une  petite 
tache  obscure  à  leur  extrémité. 

Il  m'a  été  donné  par  M.  Roger,  comme  venant  des  îles  Phi- 
lippines. 

14.   B.   Senegalensis.  Mihi. 

Testaceus  ;  elytris  costatis ,  nigris ,  postice  latioribus ,  puneto  hu- 
merali ,  margine  lateraU  ,  fascia  média  dentata  ahhreviata 
apiceque  testaceis. 

Long.  6  \  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Cet  insecte  se  rapproche,  pour  Ja  forme,  AxxDiscicolUs  et  de 
\ Affinis ,  mais  il  est  un  peu  plus  petit.  La  lête  est  d'un  jaune- 
testacé.  Les  antennes  sont  de  la  même  couleur,  et  un  peu  plus 
obscures  vers  l'extrémité.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la 
tête,  sans  aucune  tache;  il  est  un  peu  plus  étroit  que  celui  du 
Discicollis ,  et  il  n'a  pas  de  points  enfoncés.  L'écusson  est  aussi 
d'un  jaune-testacé.  Les  élytres  se  rapprochent  pour  la  forme  de 
celles  des  Aptinus ;  elles  sont  très-rétrécies  à  leur  base,  et  elles 
vont  en  s'élargissant  vers  l'extrémité,  qui  est  tronquée  un  peu 
obliquement,  de  manière  à  former  un  angle  rentrant  très-obtus 
dont  le  sommet  est  à  la  suture.  Elles  sont  noires,  et  elles  ont  à 
peu  près  le  même  dessin  que  dans  le  Discicollis  ;  mais  le  point  hu- 
merai est  un  peu  plus  grand,  la  bande  du  milieu  est  moins 
large  et  plus  fortement  dentelée,  tout  le  bord  extérieur  est  en- 
tièrement d'un  jaune-testacé,  et  le  postérieur  s'élargit  un  peu 
vers  la  suture  et  vers  le  bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps 
et  les  pattes  sont  d'un  jaune-testacé. 

Il  se  trouve  au  Sénégal. 

i5.  B.  Parallelus.  Mihi, 

Testaceus  ;  elj-tris  costatis  .  nigris  _,  sabparallelis ,  puneto  hume- 
raliy  margine  laterali ,  fascia  média  dentata  ahhreviata  apice- 
que testaceis. 


BRACHINUS.  309 

Long.  6,  7  lignes.  Larg.  2  i,  2  f  lignes. 
Il  ressemble  entièrement  au  Senegalensis  pour  la  distribu- 
tion des  couleurs,  cependant  la  tache  humérale  est  un  peu  plus 
allongée,  la  bande  du  milieu  est  un  peu  moins  large,  et  l'ex- 
trémité l'est  au  contraire  un  peu  plus;  mais  la  forme  des  ély- 
tres  est  différente:  elles  sont  plus  larges  à  leur  base,  l'angle 
humerai  est  bien  marqué ,  et  elles  sont  presque  parallèles  comme 
celles  du  Marginatus ,  avec  lequel  cet  insecte  a  beaucoup  de 
rapports;  mais  la  tète  et  le  corselet  sont  sans  taches,  et  ce  der- 
nier est  un  peu  moins  large  antérieurement  et  moins  arrondi 
sur  ses  côtés. 

Il  se  trouve  au  Sénégal ,  d'oii  il  a  été  rapporté  par  M.  Foucou. 

16.  B.  Marginatus. 

Capite  testaceo ,  puncto  verdcis  nigro  ;  thorace  testaceo,  margine 
antico  postlcoque  nigris  ;  elytris  costatis ,  nigris,  suhparallelis , 
puncto  hum erali  y  margine  laterali,  fascia  média  dentata  ah- 
breviata ,  apice ,  antennis  pedibusque  testaceis. 

Aptinus  Marginatus,  Dej.  Cat.  p.  l\. 

Long.  7  lignes.  Larg.  1  Alignes. 

£1  ressemble  un  peu ,  pour  la  forme ,  à  X'Jfricanus;  mais  il  est 
un  peu  plus  grand,  la  tète  est  un  peu  plus  grosse,  et  les  ély- 
tres  sont  un  peu  plus  larges  à  leur  base  ,  un  peu  plus  parallèles, 
et  leurs  angles  postérieurs  sont  moins  arrondis  et  presque  coupés 
carrément.  Les  antennes  sont  d'un  jaune-testacé.  La  tète  est  de 
la  même  couleur  avec  un  point  rond  noirâtre  entre  les  yeux. 
Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la  tète  avec  les  bords  antérieur 
et  postérieur  noirâtres  ;  il  a  quelques  points  enfoncés  peu  mar- 
qués, épars  çà  et  là.  Les  élytres  sont  noires;  tout  le  bord  exté- 
rieur, depuis  l'angle  de  la  base  jusqu'à  la  suture,  est  d'un 
jaune-testacé,  et  cette  bordure  remonte  un  peu  à  l'extrémité 
le  long  de  la  suture;  la  tache  humérale  est  de  la  même  couleur, 
ainsi  que  la  bande  du  milieu  qui  est  assez  étroite ,  fortement 
dentée  sur  ses  bords,  et  qui  est  placée  un  peu  phis  près  de  l'e\- 


^lO  BRACHINUS. 

irémité  que  dans  les  autres  espèces.  Le  dessous  du  corps  est 
varié  de  brun  et  de  jaunâtre.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-testacë. 
Cet  insecte  provient  de  la  collection  de  feu  Palisot  de  Beau- 
vois,  où  il  était  noté  comme  venant  de  la  côte  de  Guinée. 
M.  Schiippel  m'en  a  envoyé  un  individu  semblable  venant  dlÊ- 
gypte,  dans  lequel  les  bords  noirâtres  du  corselet  étaient  à  peine 
visibles ,  et  dont  la  tache  de  la  tête  avait  entièrement  disparu. 

17.  B.  Marginalis.   Scliœnhèrr. 

Capite  testacco ,  vertice  nigro  ;  thorace  nigro ,  maculis  duabiis 
lateralibus  testaceis  ;  elytris  costatis ,  nlgris  ,  suhparallelis  , 
jjuficto  hiunerali,  marginc  laterali,  fascia  média  dentata  ab- 
breviata ,  apic.e ,  antennis  pedibuscpie  testaceis. 

Long.  6  lignes.  Larg.  2  t  lignes. 

11  ressemble  pour  la  forme  au  Marginatus ,  mais  il  est  plus 
petit.  Les  antennes  sont  d'un  jaune-testacé  un  peu  pâle.  La 
tète  est  de  la  même  couleur;  elle  a  entre  les  yeux  une  assez 
grande  tache  d'un  brun-noirâtre,  presque  arrondie,  un  peu 
échancrée  antérieurement,  et  qui  se  prolonge  postérieurement 
jusqu'au  corselet.  Celui-ci  est  un  peu  plus  étroit  à  sa  partie  an- 
térieure ,  moins  en  cœur ,  et  il  a  quelques  points  enfoncés , 
épars  Çcà  et  là;  il  est  d'un  brun-noirâtre  avec  une  grande  tache 
oblongue  d'un  jaune-testacé  de  chaque  côté  le  long  du  bord 
extérieur.  La  bande  du  milieu  des  élytres  est  un  peu  moins 
large ,  surtout  vers  le  bord  extérieur;  le  bord  postérieur  est 
moins  distinct,  et  il  ne  remonte  pas  1^  long  de  la  suture. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M.  Schœnherr,  comme  venant  des  Indes 
orientales,  et  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

18.  B.  Beauvoisi.    Mihi. 

Testaceus ;  elytris  costatis,  nigris ,  subparallelis ,  pitncto  hunie- 
rali ,  maigine  laterali ,  fascia  média  simiata  abbreviata,  apice, 
macula  srutcUari  punctisqiœ  parvis  obsoletis  ad  suturam  tes- 
iaveis^ 


BRACHINIJS. 


3ll 


Long.  5  lignes.  Larg.   i  f  ligne. 


Il  ressemble  au  Marginatiis ,  mais  il  est  beaueoup  plus  petit 
et  proportionnellenu-nt  un  peu  plus  étroit.  La  tête,  les  antennes 
;et  le  corselet  sont  d'un  jaune-testacé  sans  taches.  Ce  dernier  est 
plus  allongé  et  plus  étroit;  il  est  presque  aussi  large  à  sa  base 
qu'à  sa  partie  antérieure;  la  ligne  du  milieu  est  plus  fortement 
marquée,  et  il  n'a  pas  de  points  enfoncés.  L'écusson  est  de  la 
couleur  du  corselet.  Les  élytres  ont  à  peu  près  la  même  forme, 
mais  elles  sont  proportionnellement  un  peu  plus  étroites;  elles 
sont  bordées  de  la  même  manière,  et  elles  ont  de  plus  que  dans 
le  Marginatus  une  petite  tache  au-dessous  de  l'écusson  ,  et  cinq 
ou  six  petits  points  d'un  jaune-testacé,  mais  peu  distincts  le  long 
de  la  suture.  La  bande  du  milieu  est  un  peu  moins  dentée,  et 
le  bord  postérieur  ne  remonte  pas  le  long  de  la  suture.  Le  des- 
sous du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  jaune-testacé. 

Cet  insecte  provient  aussi  de  la  collection  de  feu  Palisot  de 
Beauvois,  et  il  était  également  noté  comme  venant  de  la  côte  de 
Guinée. 

19.    B.    COMPLANATUS. 

Testaceiis;  thorace  angulis  posticis  acutis,  prominulis;  elytris  cos- 
tatis  ,  nigris  ,  puncto  humerali ,  margine  latéral! ,  fascîa  lata 
média  sinuata  ahhreviata  apiceque  testaceis. 

Fabr.  Sys.  el.  I.  p.  217.  n"  1. 

ScH.  Syn.  ins.  1.  p.  aSo.  n^  2. 

Aptimis  Complanatus.  Dej.  Cat.  p.  3. 

Carahus  Planus.  Oliv.  m.  35.  p.  62.  n**  76.  t.  6.  fîg.  63. 

Long.  6,  8  lignes.  Larg.  2  |,  3  i  lignes. 

Cet  insecte  ressemble  aux  précédents,  mais  son  corselet  a  une 
forme  particulière  qui  paraît  propre  aux  espèces  d'Amérique , 
au  moins  pour  celles  à  élytres  sillonnées.  La  tête  ,  les  antennes, 
le  corselet,  le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  jaune- 
testacé  sans  taches.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  à  sa  partie 
antérieure  que  celui  à\x  Biinacuhitus  ;  il  est  ensuite  plus  rétréci 


3l2 


BRACHINUS. 


près  de  sa  base ,  et  ses  angles  postérieurs  sont  saillants  et  aigus, 
au  lieu  d'être  coupés  carrément  comme  dans  les  espèces  précé- 
dentes. Les  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés;  il  a  quelques 
point  enfoncés,  épars  çà  et  là,  une  ligne  longitudinale  peu 
marquée  au  milieu,  et  une  impression  transversale  près  de  la 
base.  L'écusson  est  de  la  couleur  du  corselet.  Les  élytres  ont 
des  côtes  élevées  comme  celles  des  espèces  précédentes,  mais 
qui  sont  cependant  un  peu  moins  larges  et  un  peu  moins  dis- 
tinctes ;  elles  sont  noires  avec  tout  le  bord  extérieur,  une 
tache  humérale,  la  bande  du  milieu  et  l'extrémité  d'un  jaune- 
testacé.  La  bande  du  milieu  est  fort  large,  un  peu  dilatée  dans 
son  milieu,  et  elle  s'approche  très-près  de  la  suture;  la  tache 
de  l'extrémité  est  plus  large  que  dans  les  espèces  précédentes, 
et  elle  ne  touche  pas  à  la  suture  qui  se  prolonge  jusqu'à  l'ex- 
trémité. On  pourrait  dire  aussi  que  les  élytres  sont  d'un  jaune- 
testacé ,  et  qu'elles  ont  deux  larges  bandes  noires  sinuées  :  la 
première  à  la  base,  et  la  seconde  un  peu  au-delà  du  milieu, 
réunies  sur  la  suture  et  ne  touchant  pas  le  bord  extérieur. 
Il  se  trouve  à  Cayenne  et  dans  les  Antilles. 

SECONDE    DIVISION. 

^o.  B.  Sexmaculatus.  Leach. 

Fcrru^ineus  ;  elytris  sahcostatis ,  fascis  y  marginc  exteriori,  ma- 
culis  tribus  pedibusque  testaceis. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  4  \  lignes.  Larg.  i  |  ligne. 

Sa  forme  est  à  peu  près  la  même  que  celle  du  Crepitans ,  mais 
il  est  un  peu  plus  grand.  Les  antennes  sont  d'un  jaune- ferrugi- 
neux. La  tête,  le  corselet  et  l'écusson  sont  d'une  couleur  un 
peu  plus  foncée  et  un  peu  rougeâtre.  Les  élytres  sont  d'un  brun- 
noirâtre;  elles  ont  des  côtes  élevées,  peu  marquées,  mais  qui  le 
sont  cependant  un  peu  plus  que  dans  le  Crepitans ;  les  inter- 
valles paraissent  lisses.  Elles  ont  une  bordure  extérieure  assez 


BRACHINUS.  3l3 

étroite  d'un  jaune-testacé,  qui  va  depuis  l'angle  de  la  base  jus- 
qu'à la  suture ,  et  trois  taches  de  la  même  couleur  sur  chaque  : 
la  première  assez  grande  et  un  peu  oblongue  près  l'angle  de  la 
base;  la  seconde  plus  petite ,  arrondie,  un  peu  écharicrée  pos- 
térieurement ,  un  peu  au-delà  du  milieu ,  et  pUis  près  de  la  su- 
ture que  du  bord  latéral  ;  et  la  troisième ,  plus  petite ,  tout-à-fait 
à  l'extrémité  près  de  l'angle  postérieur.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  jaune-ferrugineux-obscur.  Les  pattes  sont  d'un  jaune-tes- 
tacé.  J'en  possède  une  variété,  dans  laquelle  le  bord  extérieur 
jaune  est  entièrement  effacé. 

Il  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

21.  B.  Caustictjs.  Latreille. 

Flavo-ferrugineus  ;  eljtris  suhcostatis ,  sutura  lata  maculaque 

magna  postica  fuscis. 

Iconographie,  il.  p.  114.  n®  12.  t.  9.  fig.  8.     " 

Dej.  Cat.  p.  3. 

B.  Humeralis.  Sturm.  Ahrens.  Fauna  ins.  Europ.  i.  t.  9. 

Long.  4,  5  lignes.  Larg.   \  \^i  ~  lignes. 

Il  ressemble  pour  la  forme  au  Crepitans ,  mais  il  est  ordinai- 
rement un  peu  plus  grand.  La  tète,  les  antennes,  le  corselet, 
l'écusson  et  les  pattes  sont  d'un  jaune-ferrugineux.  Les  élytres 
sont  delà  même  couleur;  elles  sont  légèrement  pubescentes, 
finement  granulées, et  elles  ont  des  côtes  élevées ,  peu  marquées, 
mais  qui  le  sont  cependant  un  peu  plus  que  dans  le  Crepitans  ; 
elles  ont  une  large  suture  d'un  brun  -  noirâtre,  qui  ne  va  pas 
tout-à-fait  jusqu'à  l'extrémité,  et  une  grande  tache  de  la  même 
couleur  au  -  delà  du  milieu ,  qui  se  joint  avec  la  suture  et  qui 
ne  touche  pas  tout-à-fait  le  bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps 
est  d'un  jaune-ferrugineux,  un  peu  plus  clair  qu'en  dessus,  avec 
l'extrémité  de  l'abdomen  plus  foncée  et  presque  noirâtre.  J'en 
possède  une  variété,  dans  laquelle  la  tache  des  élytres  est 
presque  entièrement  séparée  de  la  suture. 

Ce  bel  insecte  se  trouve  dans  le  midi  de  la  France ,  particu- 
lièrement dans  les  environs  de  Montpellier;  mais  il  y  est  fort  rare. 


^l4  BRACHINUS. 

22.  B.  LoNGiPALPis.  Wiedemumi. 

Capite  thoraceque  supra  ferrugineis  ;  elytris  obscuris ,  margine 
lateralij  fascia  média  ahbreviata  interrupta ,  apice  ,   antennis 
pedihusque  pallidis. 

Germar.  Magazin  der  entomologie ,  iv.  p.  ii8.  n**  17. 

A 
Long.  3  \  lignes.  Larg.  1  j  ligne. 

Il  est  un  peu  plus  petit  que  le  Crepitans ,  et  il  est  propor- 
tionnellement moins  allongé.  Les  palpes  sont  un  peu  plus  longs 
que  dans  les  autres  espèces,  et  le  dernier  article  des  maxillaires 
se  termine  presque  en  pointe;  ils  sont  d'un  jaune  très-pâle.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  de  la  même  couleur, 
les  autres  sont  plus  obscurs.  La  tête  est  en-  dessus  d'un  jaune- 
ferrugineux,  plus  foncé  au  milieu  et  plus  clair  sur  les  bords. 
Les  yeux  sont  noirs  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  à  peu  près 
comme  celui  du  Crepitans,  mais  il  est  lisse  et  un  peu  plus  plane; 
il  est  en-dessus ,  comme  la  tête  ,  d'un  jaune-ferrugineux ,  plus 
foncé  au  milieu  et  plus  clair  sur  les  bords.  Les  élytres  sont  plus 
larges  et  plus  courtes  que  celles  du  Crepitans;  elles  sont  légère- 
ment pubescentes ,  et  elles  ont  des  côtes  élevées  qui  sont  à  peine 
sensibles;  elles  sont  d'un  noir-obscur  légèrement  bleuâtre;  leur 
bord  extérieur  est  d'un  jaune-pâle;  elles  ont  chacune  au  milieu 
une  bande  de  la  même  couleur,  interrompue  près  du  bord  ex- 
térieur, qui  ne  va  pas  jusqu'à  la  suture, et  qui  semble  former 
au  milieu  une  grande  tache  presque  carrée  et  un  peu  bilobée. 
L'extrémité  est  aussi  d'un  jaune -pâle  et  assez  large.  Tout  le 
dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  jaune-pâle. 

Il  se  trouve  aux  Indes  orientales ,  et  il  m'a  été  envoyé  par 
M.  Westermann. 

23.    B.    RUFICEPS. 

Fuscus  ;  capite ,  antennis  pedihusque  ferrugineis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  219.  n°  10. 
ScH.  Syn.  ins.  1.  p.  9,3o.  n*^  10. 
Jptinus  Ruficcps.  Dej.  Cat.  p.  4. 


BRACHINUS.  3l5 

Long.  5  I  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Il  est  plus  grand  que  le  Crepitansy  et  sa  forme  est  plus  allongée. 
La  tête  est  d'un  jaune  -  ferrugineux.  Les  antennes  sont  de  la 
même  couleur,  et  un  peu  plus  obscures  vers  l'extrémité.  Les 
yeux  sont  noirs  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  proportion- 
nellement plus  court  que  celui  du  Crepitans ,  plus  large  à  sa 
partie  antérieure ,  plus  en  cœur ,  plus  rétréci  près  de  sa  base  , 
et  ses  angles  postérieurs  sont  plus  saillants  et  plus  aigus  ;  il  est 
d'une  couleur  brune  -  obscure,  et  légèrement  pubescent.  Les 
élytres  sont  le  double  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  beau- 
coup plus  allongées  que  celles  du  Crepitans,  et  leur  extrémité 
est  plus  arrondie.  Elles  sont,  comme  le  corselet ,  d'une  couleur 
brune-obscure,  et  couvertes  d'un  léger  duvet  soyeux;  elles  sont 
très-finement  ponctuées  ,  et  elles  ont  des  côtes  élevées  très-peu 
marquées.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun-obscur.  Les  pattes 
sont  d'un  jaune-ferrugineux. 

Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance. 

24.    B.    SUBCOSTATUS.    MUiL 

Ferriigineiis  ;  thorace  angiilis  posticis  a  cutis ,  proniinulis  ;  eljtris 
costatis ,  craneis  ;  ahdomine  obscuro. 

liOng.  3  I  lignes.  Larg.  i  -f  ligne. 

Il  est  à  peu  près  de  la  grandeur  du  Crepitans ,  et  la  tête ,  les 
antennes  ,  le  corselet  et  l'écusson  sont  de  la  même  couleur  que 
dans  cette  espèce;  mais  la  tête  est  plus  lisse  et  un  peu  plus  large. 
Les  antennes  sont  sans  taches  et  un  peu  plus  longues.  Le  cor- 
selet est  un  peu  moins  arrondi  antérieurement,  un  peu  plus  ré- 
tréci près  de  sa  base;  ses  angles  postérieurs  sont  plus  saillants 
et  plus  aigus  ;  il  est  plus  plane  ;  ses  bords  latéraux  sont  plus 
relevés,  et  la  ligne  longitudinale  est  beaucoup  plus  marquée. 
Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  celles  du  Crepitans  ; 
elles  sont  bleues  ,  légèrement  pubescentc* ,  presque  granulées  , 
et  elles  ont  des  côtes  élevées,  plus  marquées  que  dans  le  Crepi- 
tans, et  dont  les  seconde ,  quatrième  et  sixième  sont  un  peu 


3l6  BRACHINUS. 

plus  élevées  que  les  autres.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun- 
obscur  avec  le  milieu  de  la  poitrine  un  peu  rougeâtre.  Les  pattes 
sont  d'une  couleur  ferrugineuse,  un  peu  plus  jaune  et  plus  pâle 
que  le  corselet. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M.  Westermann ,  comme  venant  du 
cap  de  Bonne-Espérance. 

i5.  B.  Alternans.  Mlhi. 

Ferrugineus  ;  thorace  angulis  posticis  acutls ,  prominulis  ;  elytris 
suhcostatis  ,  ohscuro-cyaneis,  costis  secunda  quartaque  elevatis; 
ahdomine  obscuro. 

Long.  7  4  lignes.  Larg.  3  î  lignes. 

Il  ressemble  au  Fumans ,  mais  il  est  beaucoup  plus  grand. 
La  tête ,  le  corselet ,  l'écusson  et  les  pattes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux.  Les  trois  premiers  articles  des  antennes  sont  de  la 
même  couleur,  les  autres  sont  un  peu  plus  obscurs.  Le  corselet 
a  la  même  forme  que  celui  du  Fumans.  Les  élytres  sont  d'un 
bleu-obscur,  et  légèrement  pubescentes.  La  seconde  et  la  qua- 
trième côte,  à  partir  de  la  suture,  sont  assez  fortement  mar- 
quées; toutes  les  autres  sont  peu  apparentes.  Le  dessous  du 
corps  est  d'un  brun-obscur  avec  le  milieu  de  la  poitrine  un  peu 
rougeâtre. 

Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale,  et  il  m'a  été  en- 
voyé par  M.  Escher  Zollikofer,  comme  venant  de  Géorgie. 

26.    B.    QUADRIPENNIS.    MUli. 

Ferragineas  ;  thorace  an gidis  posticis  acutis ,  prominulis  ;  elytris 
latis,  subquadratis f  suhlœvihus ,  nigro-cyaneis ;  ahdomine  obscuro. 

Long.  5  lignes.  Larg.  1  ~  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Fumans ,  et  il  est  à  peu  près  de  la 
même  grandeur.  Il  en  diffère  par  la  tête  qui  est  un  peu  plus 
convexe  entre  lesyetix;  par  les  antennes  dont  les  deux  pre- 
miers articles  et  la  base  du  troisième  seulement  sont  de  la  couleur 
de  la  télé,  et  dont  tout  le  reste  est  d'une  couleur  obscure;  par 


ï 


BRACHINUS  3l7 

le  corselet  qui  est  plus  lisse  et  plus  convexe,  surtout  antérieu- 
rement; par  les  élytres  qui  sont  plus  larges,  presque  carrées, 
plus  arrondies  à  l'extrémité,  plus  lisses,  dont  les  côtes  élevées 
ne  sont  presque  pas  apparentes ,  et  dont  la  couleur  est  d'un 
bleu  plus  obscur  et  presque  noir.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
brun-obscur,  et  les  pattes  sont  comme  dans  le  Fumans. 

Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale,  et  il  m'a  été  en- 
voyé par  M.  Lherminier. 

27.    B.    FUMANS. 

Ferrugineus  ;  thorace  angulis  posticis  acutis ,  prominulis  ;  elytris 
subcostatis  y  cyaneis  ;  abdomine  obscuro. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  219.  n°  11. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  280.  n^  11, 
Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  5 ,  5  I  lignes.  Larg.  2,  2  |  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Crepitans ,  mais  il  est  un  peu  plus 
grand.  La  tête,  les  antennes,  le  corselet,  l'écusson  et  les  pattes 
sont  d'un  rouge-ferrugineux  comme  dans  cette  espèce  ;  mais 
les  antennes  n'ont  pas  de  tache  obscure  sur  les  troisième  et 
quatrième  articles,  et  le  corselet  est  plus  en  cœur,  plus  large 
il  sa  partie  antérieure,  et  les  angles  postérieurs  sont  plus  sail- 
lants et  plus  aigus.  Les  élytres  sont  d'un  bleu  un  peu  obscur; 
elles  sont  proportionnellement  un  peu  plus  larges  que  celles  du 
Crepitans;  leurs  côtes  élevées  sont  peu  marquées,  et  elles  sont 
ponctuées  de  la  même  manière.  Le  dessous  du  corps  est  comme 
dans  le  Crepitans. 

Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

28.  B.  Cephalotes.  Mihi. 

Ferrugineus  ;  thorace  angulis  posticis  acutis ,  prominulis ,   elytris 

sublœvibus ,  cyaneis. 

Long.  4  lignes.  Larg.  2  lignes. 
Il  ressemble   beaucoup  au  Quadripennis ,  mais  il  est  plus 


3l8  -  BRACHINUS. 

petit.  Les  antennes  sont  entièrement  d'un  rouge-ferrugineux.  La 
tête  est  proportionnellement  un  peu  plus  grosse  ;  le  corselet  est 
moins  convexe,  moins  lisse,  et  la  ligne  longitudinale  est  moins 
marquée.  Les  élytres  sont  plus  étroites  à  leur  base ,  et  elles  vont 
un  peu  en  s'élargissant  vers  l'extrémité;  elles  sont  plus  lisses, 
et  leur  couleur  est  d'un  bleu  un  peu  moins  foncé.  Le  dessous 
du  corps  est  entièrement  d'un  rouge-ferrugineux. 
Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

29.  B.  FusciPENNis.  Mihi. 

Ferriigineus  ;  thorace  angidis  posticis  acutis ,  prominulis  ;  elytris 
subcostatis  ahdomineque  fiiscis . 

Long.  2^,3  lignes.  Larg.  1,1^  ligne. 

Il  ressemble  au  Crepitaîis ,  mais  il  est  plus  petit.  Les  an- 
tennes sont  sans  taches  ;  elles  sont  un  peu  plus  longues,  et  elles 
vont  un  peu  en  grossissant  vers  l'extrémité.  Le  corselet  est  un 
peu  plus  étroit  et  moins  arrondi  à  sa  partie  antérieure ,  et  ses 
angles  postérieurs  sont  un  peu  plus  saillants  et  un  peu  plus 
aigus.  Les  élytres  sont  un  peu  moins  larges  à  leur  base ,  un  peu 
plus  en  ovale;  leurs  côtes  élevées  sont  un  peu  plus  marquées, 
et  elles  sont  d'un  brun-noirâtre.  En  dessous,  la  poitrine  et  l'ab- 
domen sont  d'un  brun-obscur. 

Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance. 

3o.   B.  Crepitans. 

Ferrugineus  ;  elytris  subcostatis ,   cyaneo-virescentibus  ;   anten- 
narum  articula  tertio  quartoque  abdomineque  obscuris. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  219.  n**  12. 

ScH.   Syn.  ins.  i.  p.  280.  n°  12. 

Gyl.  II.  p.  176.  n**  I. 

DuFT.  II.  p.  233.  n^  2. 

Iconographie.  11.  p.  io5.  n.  2.  t.  8.  fig.  6. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Carabus  Crepitans.  Oi.iy.  m.  35.  p.  64.  n°  80.  t.  4.  fig.  35. 


BPvACHINUS.  •  319 

Le  Bupreste  à  tête ,  corcelet  et  pattes  rouvres  et  étuis  bleus. 
Geoff.  I.  p.  i5i.  n^  19. 

Var.  a.  B.  Immaculicornis .  Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  3,  4  \  lignes.  Lai  g.  i  4-,  t  \  ligne. 

Il  varie  beaucoup  pour  la  grandeur,  elles  individus  des  pays 
méridionaux  sont  ordinairement  plus  grands  que  ceux  du  Nord. 
La  tète  est  oblongue  et  d'un  rouge-ferrugineux;  elle  a  deux  im- 
pressions peu  marquées  entre  les  antennes ,  et  elle  est  un  peu 
rugueuse  à  sa  partie  postérieure  et  le  long  des  yeux.  Les  an- 
tennes sont  de  la  longueur  de  la  moitié  du  corps  ;  elles  sont  un 
peu  pubescentes,  d'un  rouge-ferrugineux,  et  elles  ont  une 
grande  tache  obscure  sur  les  troisième  et  quatrième  articles. 
Les  yeux  sont  noirs  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  de  la  cou- 
leur de  la  tête,  un  peu  plus  large  qu'elle  à  sa  partie  antérieure, 
rétréci  postérieurement  et  en  forme  de  cœur  ;  les  angles  pos- 
térieurs sont  presque  coupés  carrément  et  sont  peu  saillants  ; 
il  est  légèrement  ponctué,  et  il  a  quelques  rides  irrégulières  qui 
se  confondent  avec  les  points  et  qui  le  font  paraître  un  peu 
rugueux;  les  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés,  et  il  a  une 
ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu.  L'écusson  est  de  la  cou- 
leur du  corselet.  Les  élytres  sont  presque  le  double  plus  larges 
que  le  corselet;  elles  sont  allongées,  un  peu  en  ovale,  arron- 
dies à  la  base,  tronquées  à  l'extrémité  ,  très-légèrement  pubes- 
centes et  finement  ponctuées;  elles  ont  des  côtes  élevées  qui 
sont  très-peu  marquées  ;  leur  couleur  varie  du  bleu-noirâtre 
foncé  au  vert -bleuâtre- clair,  et  elle  est  ordinairement  plus 
bleue  et  plus  foncée  dans  les  petits  individus,  et  plus  verte  et 
plus  claire  dans  les  grands.  En  dessous,  le  milieu  de  la  poitrine 
est  plus  ou  moins  rougeâtre;  ses  côtés  et  l'abdomen  sont  d'un 
brun-obscur;  les  pattes  sont  d'un   rouge -ferrugineux. 

,  Il  est  très-commun  sous  les  pierres,  dans  presque  toute  l'Eu- 
rope. J'ai  trouvé  en  Espagne  un  individu  de  la  plus  grande  taille, 
dont  les  antennes  sont  sans  taches  et  les  élytres  presque  vertes. 
Je  l'avais  désigné  dans  mon  catalogue  sous  le  nom  à' Immacu- 
licornis ;  mais  je  ne  crois  pas  qu'il  puisse  constituer  une  espèce 
distincte. 


320    *  BRACHINUS. 

3l.  B.  EXPLODENS. 

Ferrugineiis  ;  elytris  suhlœvibus ,  cyaneis  ;  antennarum  articula 
tertio  qiiartoque  abdomineque  obscuris. 

DuFT.  II.  p.  234.  n°  3.  .  ^ 

Iconographie.  11.  p.  107.  n"  3.  t.  8,  fig.  7. 
Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  2,  2  ^  lignes.  Larg.   i,  i  i  ligne. 

Cet  insecte  a  été  long-temps  confondu  avec  le  Çrepitans ,  et 
M.  Duftschmid  est  le  premier  qui  l'ait  fait  connaître.  Il  en  dif- 
fère par  la  taille  qui  est  beaucoup  plus  petite ,  et  par  les  ély- 
tres  qui  sont  plus  bleues  et  sur  lesquelles  les  côtes  élevées  ne 
sont  presque  pas  apparentes.  Il  ressemble  beaucoup ,  à  la  pre- 
mière vue,  au  Sclopeta;  mais  il  en  diffère  par  l'absence  de  tache 
rouge  à  la  base  de  la  suture  des  élytres  ;  par  les  taches  obscures 
sur  le  troisième  et  le  quatrième  article  des  antennes,  et  par  le 
dessous  du  corps ,  qui  est  comme  dans  le  Crepitans. 

Il  se  trouve  en  France,  en  Allemagne,  dans  les  provinces 
méridionales  de  la  Russie ,  et  dans  plusieurs  autres  parties  de 
l'Europe. 

Il  est  très-commun  aux  environs  de  Paris. 

32.    B.    Glabratus.  Bonelli. 
Fcrrugineus  ;  elytris  sublœvibus ,  cyaneis;  abdomine  obscure. 

Iconographie.  11.  p.  108.  n**  4-  t.  8.  fig.  8. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

B.  Strepitans  ?  Duft.  ii.  p.  235.  n*'  5. 

Long.  2^,3  lignes.  Larg.  1^,1^  ligne. 
Var.  a.    b.  Pectoralis.  Ziegleb.  * 

Long.  3  1 ,  4  lignes.  Larg.  i  ^ ,  i  |  ligne. 
Il  ressemble  beaucoup  à  \ Explodens  ;  il  en  diffère  seulement 
par  les  antennes  qui  sont  sans  taches,  et  par  les  élytres  qui  sont 


BRAClHINllS.  Sai 

\in  peu  plus  bleues  et  sur  lesquelles  on  distingue  des  cotes  éle- 
vées, mais  qui  sont  cependant  beaucoup  moins  marquées  que 
dans  le  Crépit  an  s. 

Il  se  trouve  en  Italie,  dans  le  midi  de  la  France,  en  Espagne, 
en  Portugal ,  et  dans  les  provinces  méridionales  de  la  Russie, 

J'ai  trouvé ,  dans  le  midi  de  la  France ,  une  variété  un  peu 
plus  grande  dont  la  couleur  des  élytres  est  un  peu  verdâtre,  et 
dont  les  côtes  élevées  sont  un  peu  plus  marquées.  M.  Stéven 
m'a  envoyé ,  sous  le  nom  de  Pectoralls ,  Ziegler,  et  comme  ve- 
nant de  la  Crimée ,  une  variété  qui  n'en  diffère  que  par  la  taille 
qui  est  beaucoup  plus  grande ,  et  par  le  milieu  de  la  poitrine 
qui  est  un  peu  plus  rougeâtre. 

33.  B.  Oblongus.  Mihi. 
Ferrugineas  ;  elytris  suhcostatls  ,  fiiscis. 

Long.  5  i  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Il  ressemble  entièrement  au  Psophia  pour  la  forme;  mais  il 
«^st  beaucoup  plus  grand  ;  ses  élytres  sont  d'un  brun  un  peu 
noirâtre,  et  leurs  côtes  élevées  sont  un  peu  plus  marquées. 

Il  se  trouve  en  Egypte,  et  il  m'a  été  envoyé  par  M.  Klug. 

34.  B.  Psophia.  Sanvitale. 

Ferrugineas  ;  elytris  suhcostatis ,  cyaneo-virescentibus. 

Iconographie.  11.  p.  108.  n^  5.  t.  9.  fig.  i. 
Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  2^,3^  lignes.  Larg.  i  ,  i  |  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Crepitans ,  mais  il  est  un  peu  plus 
allongé ,.  et  ordinairement  un  peu  plus  petit.  Les  antennes  sont 
sans  taches.  Le  corselet  est  un  peu  plus  étroit  à  sa  partie  anté- 
rieure. Les  élytres  sont  constamment  d'un  bleu  un  peu  verdâtre  • 
elles  vont  en  s'élargissant  vers  l'extrémité,  et  leurs  an'^jes  pos- 
térieurs sont  un  peu  moins  arrondis.  Tout  le  dessous  du  corps 
est  entièrement  d'un    rouge-ferrugineux. 

Tome  I.  21 


322  BRACHINUS. 

Il  se  trouve  dans  le  midi  de  la  France,  en  Italie,  en  Dalmatie, 
et  dans  les  provinces  méridionales  de  la  Russie. 

J'en  possède  ime  variété  dans  laquelle  on  aperçoit  une  légère 
nuance  rougeâtre  autour  de  l'écusson,  et  qui  semble  faire  le 
passage  entre  cette  espèce  et  la  suivante. 

35.  B.    Bombarda.    Illiger. 

Ferrugineus  ;  eljtris  siibcnstatis ,  virescentihus ,  macula  sciiteltan 

ferriiginca. 

Iconographie,  ir.  p.  Î09.  n°  6.  t.  9.  fig.  2. 
Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  3 ,  4  lignes.  Larg.  i  | ,  1  1  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Psophia.  Il  est  quelquefois  un  peu 
plus  grand.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  vertes,  et  elles  ont  à 
leur  base,  autour  de  l'écusson,  une  tache  triangulaire  d'un  rouge- 
ferrugineux  ,  qui  ne  se  prolonge  pas  sur  la  suture  comme  dans 
le  Sclopeta. 

Il  se  trouve  dans  le  midi  de  la  France,  en  Espagne  et  en 
Portugal. 

36.  B.  Sclopeta. 

Ferrugineus  ;   elytris  suhlœvibus ,  cyaneis ,  sutura  ahbrcviata 

ferruginea. 

Fabr.  Sys.  el.  t.  p.  220.  n"  i3. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  23i.  n°  i3. 

DuFT.  II.  p.  235.  n°  4. 

Iconographie.  11.  p.  109.  n*^  7.  t.  9.  fig.  3. 

Dej.  Cat.  p.  3. 

Var.  a.  b.  Suturalis.  Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  2,  3  lignes.  Larg.  i,  i  j  ligne. 

Il  est  plus  petit  que  le  Crepitans ,  et  il  est  un  peu  moins 
allongé.  Les  antennes  sont  sans  taches.  Les  élytres  sont  pro- 
portionnellement un  peu  plus  courtes  et  un  peu  plus  larges; 


ï 


BHACHINUS.  3îi3 

elles  sont  d'une  couleur  plus  bleue;  leurs  côtes  élevées  ne  sont 
presque  pas  apparentes,  et  leur  suture  est  d'un  rouge-ferrugi- 
neux depuis  la  base  jusque  près  du  milieu.  Tout  le  dessous  du 
corps  est  d'un  rouge-ferrugineux. 

Il  se  trouve  en  France,  en  Espagne,  en  Italie,  en  Dalmalie; 
il  est  très-commun  aux  environs  de  Paris. 

J'ai  trouvé,  en  Espagne,  une  variété  un  peu  plus  grande,  dont 
les  ély très  sont  d'un  bleu  un  peu  verdâtre  ,  et  dont  les  côtes 
élevées  sont  un  peu  plus  marquées,  sans  l'être  cependant  au- 
tant que  dans  le  Crepitans.  Je  l'avais  désignée  dans  mon  Cata- 
logue sous  le  nom  de  Siituralis ,  mais  je  ne  crois  pas  qu'elle 
puisse  constituer  une  espèce  distincte. 

37.  B.  BiPUSTULATUs.  Stéven. 

Ferrugineus  ;  eljtrîs  subcostads ,   virescentibus ,  macula  postica 

testacea  ;   ahdondne  obscuro. 

vScH.  Syn.  ifis.  i.  p.  23 1.  n°  i5.  t.  3.  fig.  7. 
Iconographie.  11.  p.  110.  n*'  8.  t.  9.  fig.  4. 
Dej.   Cat.  p.  3. 

Long.  3  lignes.  Larg.   i  j  ligne. 

* 

Il  ressemble  pour  la  forme  au  Sclopeta ,  mais  il  est  un  peu 
plus  grand.  La  tête,  le  corselet,  l'écusson  et  les  pattes  sont  d'un 
rouge-ferrugineux.  Les  antennes  sont  de  la  même  couleur  Wec 
les  troisième  et  quatrième  articles  noirâtres.  Les  élytres  sont 
d'un  vert  un  peu  bleuâtre  ;  elles  sont  finement  ponctuées ,  et 
elles  ont  des  côtes  élevées,  très-peu  marquées;  elles  ont  chacune 
une  grande  tache  d'un  jaune-testacé,  presque  carrée,  placée 
vers  le  bord  extérieur,  à  peu  près  aux  deux  tiers  des  élytres. 
En  dessous,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'une  couleur  brune- 
obscure. 

Il  a  été  trouvé  par  M.  Stéven  aux  environs  de  Kislar, 
près  de  la  mer  Caspienne,  dans  le  gouvernement  du  Caucase. 


32^  BRACHINUS. 

V 

38,    B.     EXHALANS. 

Fcrriigineus;  elytris  siihcostatis ,  ohscuro-cjaneis ,  maculis  duabus 
'    flavesceiidbus  y  ahdomine  ohscuro. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  aSi.  n°  14. 
Iconographie.  11.  p.  11 1.  n**  9.  t.  y.  fig.  5. 
Dej.  Cat.  p.  3. 

Carabiis  Exhalans.  Ro^sr.  Mant.  i.  p.  84.  n"  192.  t.  i.  fig.  B. 

Long.  2,  2  \  lignes,  Larg.  i,  1  i  ligne. 

Sa  forme  est  à  peu  près  la  même  que  celle  du  Sclopeta  ;  mais 
il  est  ordinairement  un  peu  plus  petit  ;  la  tète  est  un  peu  plus 
large ,  et  le  corselet  est  un  peu  plus  étroit  à  sa  partie  antérieure. 
La  tête ,  le  corselet ,  l'écusson  et  les  pattes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux.  Les  antennes  sont  de  la  même  couleur  avec  ime 
grande  tache  obscure  sur  les  troisième  et  quatrième  articles.  Les 
élytres  sont  d'un  bleu-obscur  ;  elles  sont  très-finement  pubes- 
centes,  finement  ponctuées,  et  elles  ont  des  côtes  élevées  très- 
peu  marquées.  Elles  ont  chacune  deux  taches  jaunâtres  :  la 
première  un  peu  au-dessous  de  l'angle  de  la  base ,  et  la  se- 
conde près  du  bord  extérieur,  à  peu  près  aux  deux  tiers  des 
élytres.  En  dessous ,  le  milieu  de  la  poitrine  est  un  peu  rou- 
geâtre  ;  ses  côtés  et  l'abdomen  sont  d'un  brun-obscur. 

Il  se  trouve  dans  le  midi  de  la  France  et  en  Italie,  mais  il  n'y 
est  pas  très-commun. 

M.  Stéven  m'en  a  envoyé  une  variété  prise  aux  envi- 
rons de  Kislar,  dans  laquelle  les  taches  des  élytres  sont  un  peu 
plus  grandes,  et  qui  en  a  une  troisième  très-petite  près  de  la 
suture,  un  peu  au-dessous  de  la  seconde  tache. 

39.  B.   Cruciatus.   Stéven. 

Nigro-obscurus  ;  elytronun  maculis  diiabus ,  antennis ,  tibiis  tar- 

sisque  ferrugineis. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  23 1.  n"  16.  t.  3.  lig.  8. 


BRACHINUS.  3a5 

Iconographie,  ii.  p.  112.  n°  10.  t.  9.  fig.  6. 
Dej.  Cat.  p.  3. 

Long.  2  I  lignes.  Larg.  1  |  ligne. 

Il  est  à  peu  près  de  la  grandeur  du  Sclopeta ,  mais  il  est  uu 
peu  plus  aplati.  La  tète  est  d'un  noir-obscur;  elle  est  fortement 
ponctuée  et  un  peu  plus  grosse  que  celle  du  Sclopeta.  Les  palpes 
et  les  antennes  sont  d'un  jaune-ferrugineux.  Le  corselet  est  de 
la  couleur  de  la  tète  ;  il  est  fortement  ponctué,  un  peu  plus  large 
à  sa  partie  antérieure  que  celui  du  Sclopeta ,  et  la  ligne  longi- 
tudinale est  plus  fortement  marquée.  Les  élytres  sont  un  peu 
plus  planes  que  celles  des  espèces  précédentes  ;  elles  sont  légè- 
reYnent  pubescentes,  assez  fortement  ponctuées,  et  les  côtes 
élevées  ne  sont  presque  pas  sensibles.  Elles  sont  d'un  noir-obscur, 
très-légèrement  bleuâtre,  et  elles  ont  chacune  deux  grandes  ta- 
ches d'un  jaune-ferrugineux  :  la  première  à  l'angle  de  la  base , 
et  la  seconde  arrondie  au-delà  du  milieu,  et  plus  près  de  la  su- 
ture que  du  bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps  est  d'une  cou- 
leur noirâtre  avec  le  milieu  de  la  poitrine  d'un  jaune-ferrugineux. 
Les  pattes  sont  de  cette  dernière  couleur;  les  cuisses  ont  une 
grande  tache  brunâtre ,  qui  va  presque  depuis  la  base  jusqu'à 
l'extrémité. 

Cette  jolie  espèce  a  été  trouvée  par  M.  Stéven  aux  envi- 
rons de  Kislar,  près  de  la  mer  Caspienne,  dans  le  gouverne- 
ment du  Caucase. 

40'  B.  Thermarum. 

Fcrragineiis  ;  elytris  ohscuris ,    hasi  sutiiracpœ  ferrugineis ,   ma- 
culisque  duabiis  transversis  albiclis. 

Stéven.  Mémoires  de  la  Société imp.  des  naturalistes  de  Mos- 
cou. 1.  p.  166.  T.   lO.  fig.  7. 

Iconographie.  11.  p.  11 3.  n"  11.  t.  9.  fig.  7. 

Long.  2  ^  lignes.  Larg.  1  ligne. 

Ilestuu  peu  plus  petit  que  le  Sclopeta.  La  tète  est  d'une  cou  - 


326 


KRACHINUS. 


leur  ferrugineuse-obscure,  presque  noirâtre  en  dessus;  elle  a 
des  stries  longitudinales  peu  marquées.  Les  antennes  sont  d'un 
rouge-ferrugineux.  Les  palpes  sont  de  la  même  couleur  ;  leur 
dernier  article  est  noirâtre,  un  peu  renflé,  terminé  en  pointe  et 
presque  subulé.  Le  corselet  est  d'une  couleur  ferrugineuse,  plus 
claire  que  la  tête  ;  il  est  un  peu  plus  convexe  que  celui  du  Sclo- 
peta;  il  est  légèrement  ponctué;  il  a  une  ligne  enfoncée  au  mi- 
lieu, et  deux  lignes  longitudinales  élevées,  qui  se  rapprochent  un 
peu  postérieurement.  Les  élytres  sont  lisses,  un  peu  convexes. 
Elles  sont  d'une  couleur  obscure  avec  une  grande  tache  ferru- 
gineuse, triangulaire,  à  la  base;  une  autre  tache  oblongue  de 
la  même  couleur  sur  la  suture,  qui  touche  à  celle  de  la  base  et 
qui  ne  va  pas  tout-à-fait  jusqu'à  l'extrémité;  et  deux  taches 
transversales  d'un  blanc-jaunâtre,  près  du  bord  extérieur  :  la 
première  au  tiers,  et  la  seconde  aux  deux  tiers  des  élytres.  En 
dessous,  le  milieu  de  la  poitrine  est  un  peu  rougeâtre  ;  ses  côtés 
et  l'abdomen  sont  d'un  biun-noirâtre.  Les  pattes  sont  d'un 
jaune-ferrugineux  ;  l'extrémité  des  jambes  et  les  tarses  sont  un 
peu  plus  obscurs. 

Il  a  été  trouvé  par  M.  Stéven  dans  les  montagnes  du  Cau- 
case, près  des  bains  de  Constantin. 

XXL  CORSYRA.    Stéven. 
Cymindis.    Fischer. 

Dernier  article  des  palpes  cjUnclrique.  Antennes  filiformes .  Lèvre 
supérieure  courte,  et  laissant  les  mandibules  à  découvert.  Une 
dent  peu  avancée  au  milieu  de  l'échancrure*  du  menton.  Arti- 
cles des  tarses  prescpie  cylindrirpœs ;  ceux  antérieurs  très-légè- 
rement dilatés  dans  les  mâles.  Corps  large  et  aplati.  Corselet 
plus  large  cpie  la  tête ,  convexe,  arrondi.  Elytres  larges ,  en 
ovale  peu  allongé  et  presque  suborbiculaire. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Stéven  sur  un  insecte  de  Sibérie , 
la  Cymindis  Fusula  de  Fischer,  et  il  ne  renferme  justju'à  pré- 
sent qu'une  seule  espèce ,  qu'il  est  très-facile  de  distinguer  des 


CORSYRA.  '^•i.'] 

Cyinindls  par  sa  forme  large  et  par  les  crochets  des  tarses  qui 
lie  sont  pas  dentelés  en-dossous.  Elle  présente  en  outre  les  ca- 
ractères génériques  suivants  : 

Le  dernier  article  des  palpes  est  cylindrique;  la  lèvre  supé- 
rieure est  courte ,  transverse  ,  légèrement  échancrée ,  et  elle 
laisse  les  mandibules  à  découvert;  le  menton  a  une  dent  peu 
avancée  au  milieu  de  son  échancrure  ;  les  mandibules  sont 
courtes  et  peu  saillantes;  les  antennes  sont  filiformes  et  plus 
courtes  que  le  corps;  le  corps  est  court,  large  et  aplati;  la  tète 
est  presque  triangulaire  et  non  rétrécie  postérieurement  ;  le  cor- 
selet est  plus  large  que  la  tête ,  convexe  et  presque  arrondi  ;  les 
élytres  sont  larges ,  planes,  en  ovale  peu  allongé  et  presque  sub- 
orbiculaire  ;  les  articles  des  tarses  sont  presque  cylindriques  ; 
ceux  antérieurs  sont  très-légèrement  dilatés  dans  les  mâles. 

I.     C.     Fus  U  LA. 

Briirmea ,  piuictatissima  ;  elrtris  subrotiuiddlis  ,  liinbo ,  macula 
humerali  fasciaque  suhapicali  trajisversa  confaentihus  rufo 
testaccis  ;  antennis  pedibusque  ferriigineis. 

Cymindis  Fusula.  Fischer.  Entomographit'  de  la  Russie,  i.  p. 
19.3.  n"  4-  T.  12.  fig.  3. 

Long.  3,34  lignes.  Larg.  i  4  ?  ^  t  ligne. 

Elle  se  rapproche  de  quelques  espèces  de  Cymindis  par  sa 
couleur  et  sa  ponctuation,  mais  elle  est  très-facile  à  distinguer 
par  sa  forme  et  par  ses  caractères  génériques.  La  tète  est  d'un 
brun  un  peu  ferrugineux  ;  elle  est  entièrement  couverte  de 
points  enfoncés,  assez  gros  et  très -serrés.  Les  antennes  sont  à 
peu  près  de  la  longueur  de  la  moitié  du  corps;  elles  sont,  ainsi 
que  les  palpes,  d'une  couleur  ferrugineuse  plus  claire.  Les  yeux 
sont  noirâtres  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de 
la  tète;  il  est  plus  large  qu'elle,  un  peu  moins  long  que  large, 
arrondi,  convexe,  et  un  peu  rétréci  postérieurement;  il  est 
ponctué  comme  la  tète,  et  la  ligne  longiludii.ale  est  très-peu 
marquée;  le  bord  antérieur  est  presque  coupé  carrément;  ceux 


^^8  *•  CORSYRA. 

latéraux  sont  Un  peu  relevés;  les  angles  postérieurs  fonnent 
une  petite  dent  peu  marquée;  la  base  est  coupée  obliquement 
sur  ses  côtés,  et  elle  est  presque  échancrée  dans  son  milieu. 
L'écusson  est  assez  grand;  il  est  lisse,  presque  triangulaire,  et 
sa  pointe  atteint  à  peine  la  base  des  élytres.  Les  élytressont  plus 
larges  que  le  corselet;  elles  sont  légèrement  pubescentes,  planes, 
courtes,  en  ovale  peu  allongé  et  presque  suborbiculaire ,  et  cou- 
pées presque  carrément  à  l'extrémité.  Elles  sont  striées; les  stries 
sont  ponctuées,  et  les  intervalles  sont  entièrement  couverts  de 
points  enfoncés,  beaucoup  plus  petits  et  plus  serrés  que  ceus. 
du  corselet.  Elles  sont  à  peu  près  de  la  couleur  du  corselet.  Elles 
ont,  à  l'angle  de  la  base,  une  grande  tache  d'un  jaune  un  peu 
roussârre,  presque  en  forme  de  lunule,  qui  descend  à  peu  près 
jusqu'à  la  moitié  des  élytres;  et  une  bordure  de  la  même  cou- 
leur, plus  ou  moins  large,  qui  se  confond  avec  la  tache  humé- 
raie,  et  qui  quitte  le  bord  extérieur  près  de  l'extrémité,  et  forme 
une  bande  transversale  qui  ne  va  pas  tout-à-fait  jusqu'à  la  su- 
ture, et  qui  est  fortement  dentelée  sur  ses  bords,  surtout  à  sa 
partie  supérieure.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun  un  peu 
ferrugineux.  Les  pattes  sont  d'une  couleur  ferrugineuse  plus 
claire. 

Elle  se  trouve  aux  environs  de  Barnaoul  en  Sibérie,  et  dans 
la  Russie  méridionale. 

XXIL  CATASCOPUS.  Kirùy 

Car  ABUS.    yViedcmann, 

Dernier  article  des  palpes  cylindrique.  Antennes  filiformes  y  beau- 
coup plus  courtes  que  le  corps.  Lèvre  supérieure  avancée  ,  re- 
couvrant presque  entièrement  les  mandibules,  et  échancrée  à  sa 
partie  antérieure.  Une  dent  arrondie  et  peu  avancée  au  milieu 
de  Véchancrure  du  menton.  Tête  presque  triangulaire.  Corselet 
court  et  presque  cordijorme.  Elytres  presque  planes ,  en  carré 
plus  ou  moins  allongé ,  et  fortement  échancrées  à  l'extrémité. 

IjC  genre    Catascopus  a  été  formé  par  Kirby  sur  un  insecte 


CATASCOPUS.  ,  3*^-9 

qui  me  paraît  être  le  même  que  le  Carabus  Facialis  de  Wiede- 
inann,  et  j'y  ai  joint  mie  seconde  espèce  qui  me  vient  de  l'ile 
de  Java. 

Ces  insectes  ont  des  couleurs  métalliques  assez  brillantes,  et 
présentent  des  caractères  génériques  qui  les  font  distinguer  faci- 
lement. 

Le  dernier  article  des  palpes  est  cylindrique.  La  lèvre  su- 
périeure est  avancée;  elle  recouvre  ime  grande  partie  des  man- 
dibules, et  elle  a  une  échancrure  assez  profonde  ,  mais  étroite, 
à  sa  partie  antérieure.  Le  menton  a  une  dent  arrondie,  bien 
marquée,  mais  peu  avancée,  au  milieu  de  son  échancrure.  Les 
antennes  sont  filiformes  ,  et  beaucoup  plus  courtes  que  le  corps. 
Tout  l'insecte  est  assez  aplati.  La  tête  est  assez  grosse,  presque 
rriangulaire,  et  peu  rétrécie  postérieurement.  Les  yeux  sont 
assez  gros  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  assez  court;  il  est 
à  sa  partie  antérieure  un  peu  plus  large  que  la  tête,  rétréci 
postérieurement  et  presque  cordiforme.  Les  élytres  sont  le 
double  plus  larges  que  le  corselet,  presque  planes,  en  carré 
plus  ou  moins  allongé ,  et  fortement  échancrees  à  l'extrémité. 
Les  articles  des  tarses  sont  presque  cylindriques;  les  crochets 
ne  sont  pas  dentelés  en-dessous. 

1 .  C.  Facialis. 

Supra  capite  thoracerjae  viridibus  ;  eljtris  viridi-cyaneis ,  stiiato- 
punctatis  :  subtus  obscuro-cyaneis ,  pedibiis  concoloribus. 

Carabus  Facialis.  Wiedemann,  Zoologisches  Magazin.  i.  '^. 
p.  i65.  n°  12. 

Catascopus  Hardvickii.  Kirby.  Tiie  translations  ofthe  Linnran 
Society  of  London.  xiv.  p.  98.  t.  3.  fig.  i. 

Iconographie.  11.  p.  ti6.  t.  7.  fig.  8. 

Long.  6  \  lignes.  Larg.  •!  \  lignes. 

La  tête  est  grande,  presque  triangulaire,  et  légèrement  [)onc- 
tuée;  elle  est  un  peu  rétrécie;  elle  a  une  légère  impression 
transversale  à  sa  partie  postérieure,  et  deux  enfoncements  Ion- 


^^O  CATASCOPUS. 

gitudinaux  et  quelques  stries  entre  les  yeux  ;  sa  couleur  est  d'un 
vert  un  peu  bleuâtre,  plus  foncé  antérieurement,  La  lèvre  su- 
périeure,  les  mandibules  et  les  palpes  sont  d'un  brun-noirâtre. 
Les  antennes  sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tète  et  du 
corselet  réunis;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  d'un  noir- 
obscur,  les  autres  sont  presque  grisâtres.  Les  yeux  sont  très- 
gros,  très-saillants  ,  et  d'un  brun  un  peu  jaunâtre.  Le  corselet 
est  de  la  couleur  de  la  tète;  il  est  un  peu  plus  large  qu'elle  à  sa 
partie  antérieure,  et  un  peu  plus  étroit  à  sa  base,  presque  en 
forme  de  cœur  tronqué,  et  à  peu  près  aussi  long  que  large.  Il 
est  lisse,  rebordé  sur  ses  côtés  et  postérieurement;  il  a  une  ligne 
longitudinale  enfoncée  au  milieu  ;  une  impression  transversale 
à  sa  partie  antérieure  ,  formée  par  deux  lignes  obliques  qui 
font  un  angle  obtus  sur  la  ligne  du  milieu  ;  une  autre  peu 
marquée  près  de  la  base,  et  quelques  rides  transversales  très- 
peu  marquées.  Vécusson  est  assez  petit;  il  est  triangulaire,  de 
la  couleur  des  élytres,  et  il  a  queltjnes  rides  transversales  à  sa 
partie  antérieure.  Les  élytres  sont  d'un  bleu  un  peu  verdâtre 
avec  quelques  nuances  plus  vertes  à  la  base;  elles  sont  plus 
larges  que  le  corselet,  assez  allongées,  presque  parallèles,  cou- 
pées carrément  à  la  base  avec  les  angles  antérieurs  arrondis, 
tronquées  obliquement  et  échancrées  à  l'extrémité,  et  terminées 
par  deux  petites  dents  :  l'une  près  du  bord  extérieur,  et  l'autre 
moins  marquée  près  de  la  suture.  Elles  ont  chacune  neuf  stries 
assez  fortement  ponctuées,  surtout  les  six  extérieures;  les  qua- 
trième et  cinquième  stries  et  les  sixième  et  septième  sont  beau- 
coup plus  rapprochées  que  les  autres,  et  leurs  intervalles  for- 
ment une  espèce  de  côte  vm  peu  saillante.  On  aperçoit  trois 
points  enfoncés,  distincts,  entre  la  troisième  et  la  quatrième 
strie  :  le  premier  au  quart,  le  second  à  la  moitié  ,  et  le  troisième 
aux  trois  quarts  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  d'un  bleu-verdâtre-obscur  et  presque  noirâtre. 

Il  se  trouve  aux  Indes  orientales,   et  il  m'a  été  envoyé  par 
M.  Westermann. 


/ 


CATASCOPUS.  i'^'il 

2.  C.  Smaragdulus.  Mi/ii. 

Supra  viridis  ;  elytris  striatis ,  striis  lateralihiis  punctatis  ^  mar- 
gine  laterali  aureo  ;  pectore ,  ahdomine  pedibusqut-  brunneis. 

Long.  3  -  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

H  esr.  beaucoup  plus  petit  et  plus  aplati  que  le  Fncialis ,  et  il 
est  proportionnellement  plus  court  et  plus  large.  Il  est  en  dessus 
d'une  belle  couleur  verte  .métallique.  La  tète  est  lisse  avec 
deux  enfoncements  longitudinaux  entre  les  yeux.  La  lèvre  su- 
périeure, les  mandibules  et  les  palpes  sont  d'un  noir-obscur. 
Les  antennes  sont  d'un  brun-noirâtre.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  large  que  la  tète,  un  peu  moins  long  que  large,  et  propor- 
tionnellement beaucoup  plus  court  et  plus  large  que  celui  du 
Facialis;  les  angles  postérieurs  sont  aussi  un  peu  plus  saillants. 
L'écusson  est  assez  petit,  triangulaire,  lisse,  et  d'un  vert-bronzé. 
Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet,  proportionnellement 
plus  courtes  que  celles  du  Facialis,  et  plus  planes.  L'extrémité 
est  tronquée  et  échancrée  un  peu  plus  obliquement;  la  dent 
extérieure  n'est  presque  pas  marquée,  et  celle  de  la  suture  l'est 
au  contraire  davantage.  Elles  ont,  le  long  du  bord  extérieur,  ime 
bande  d'un  rouge-doré,  assez  brillante.  Les  quatre  premières 
stries  paraissent  lisses;  cependant,  avec  une  forte  loupe,  on 
voit  qu'elles  sont  très  légèrement  ponctuées  ;  elles  le  sont  même 
presque  distinctement  à  leur  base;  la  cinquième  l'est  un  peu 
plus  fortement,  surtout  à  sa  base,  et  les  autres  le  sont  forte- 
ment dans  toute  leur  longueur.  Les  quatre  stries  extérieures 
sont  beaucoup  plus  rapprochées  que  les  autres,  et  l'intervalle 
entre  les  sixième  et  septième  stries  forme  une  espèce  de  côte 
élevée.  Il  y  a  également  trois  points  distincts  enfoncés  entre  les 
troisième  et  quatrième  stries  :  le  premier  vers  la  base,  le  se- 
cond au-delà  du  milieu,  et  le  troisième  vers  l'extrémité.  En 
dessous,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'un  brun-ferrugineux 
avec  une  teinte  métallique  verdâtre.  Les  pattes  sont  de  la  même 
couleur. 

flet  msecle  faisait  partie  d'une  collection  venant  de  l'ile  de 
Java  ,  que  j'ai  achetée  à  Marseille. 


332  TRONCATIPENNES. 

XXIII.   GRA.PHIPTERUS.    Latreillc. 
Anthia.   Fahricius.  Car  abus.  Olivier. 

Dernier  article  des  palpes  cylindrique.  Antennes  filiformes,  beau- 
coup plus  courtes  que  le  corps.  Lèvre  supérieure  avancée,  ar- 
rondie et  recouvrant  presque  entièrement  les  mandibules.  Point 
de  dent  au  milieu  de  l'échancrure  du  menton.  Tarses  antérieurs 
point  sensiblement  dilatés  dans  les  mâles.  Corps  large  et  aplati, 
i Corselet  cordif orme.  Elytre s  planes ,  larges,  en  ovale  peu  al- 
longé et  plus  ou  moins  suborbiculaire . 

Les  Graphipterus  avaient  été  confondus  par  Fabriciiis  avec 
ses  Anthia,  et  Latreille  est  le  premier  qui  les  ait  séparés.  Ce 
genj^e  est  cependant  très -distinct,  et  il  présente  des  caractères 
faciles  à  saisir.  - 

Le  dernier  article  des  palpes  est  cylindri(iue.  La  lèvre  supé- 
rieure est  avancée,  arrondie,  presque  plane,  et  elle  recouvre 
presque  entièrement  les  mandibules.  Il  n'y  a  point  de  dent  au 
milieu  de  l'échancrure  du  menton.  La  languette' est  cornée  lon- 
gitudinalement  dans  son  milieu ,  et  membraneuse  sur  ses  côtés. 
Les  antennes  sont  plus  courtes  que  celles  des  Anthia;  leurs  ar- 
ticles sont  comprimés,  et  le  troisième  est  plus  long  que  les 
autres.  Tout  l'insecte  est  large,  court  et  déprimé;  la  tête  n'est 
pas  très-grosse,  et  elle  n'est  pas  rétrécie  postérieurement.  Les 
yeux  sont  assez  grands,  mais  peu  saillants.  Le  corselet  est  à  sa 
partie  antérieure  beaucoup  plus  large  que  la  tête;  il  se  rétrécit 
beaucoup  postérieurement,  et  il  est  plus  ou  moins  cordiforme. 
Les  ély  très  sont  planes,  larges  ,  en  ovale  peu  allongé,  et  plus  ou 
moins  suborbiculaiiT  suivant  les  espèces;  leur  extrémité  est 
beaucoup  plus  tronquée  que  dans  les  Anthia.  Les  pattes  sont 
moins  fortes  que  celles  des  Anthia;  les  tarses  antérieurs  ne  pa- 
raissent pas  sensiblement  dilatés  dans  les  maies. 

Ces  insectes  sont  aptères,  et  ils  paraissent  habiter  exclusive- 
ment l'Afrique  et  les  parties  de  l'Asie  qui  en  sont  les  plus  voi- 
sines. Ils  sont  noirs,  tachetés  ou  raves  de  blanc  ou  de  cendré. 


GR  APHIPTERIIS.  333 

Les  espèces  tachetées  se  trouvent  en  Egypte  ou  dans  les  contrées 
voisines;  les  autres  sont  du  cap  de  Bonne-Espérance  ou  delà 
côte  occidentale  d'Afrique. 

Les  Anthia  Exclainationis  et  Ohsoleta  de  Fabricius ,  que  je  ne 
possède  pas,  appartiennent  aussi  à  ce  genre. 

I .    G.    V  A  R  I K  G  A  T  u  s. 

Niger  ;  thoracis  margifie ,  elytris  margine  sinuato  punctLsque 

sex  a  Ibis. 

Dej.  Cat.  p.  4^ 

Aîitliia  Variegata.  Fabr.  Sys.  et.  i.  p.  2  23.  n**  i3. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  235.  n°  i8. 

Long.  9  lignes.  Larg.  4  ~  ligne. 

Cet  insecte  a  une  forme  large  et  aplatie,  particulière  à  toutes 
les  espèces  de  ce  genre.  La  tête  n'est  pas  très-grosse;  elle  est 
noire,  ponctuée,  avec  deux  enfoncements  longitudinaux  entre 
les  yeux,  qui  sont  garnis  d'un  duvet  blanchâtre.  On  voit  aussi 
(juelques  stries  peu  marquées  le  long  des  yeux.  La  lèvre  supé- 
rieure est  avancée,  arrondie,  et  presque  échancrée  à  son  extré- 
mité. Les  antennes  ne  sont  guères  plus  longues  que  la  tête  et  le 
corselet  réunis.  Les  yeux  sont  brunâtres  et  peu  saillants.  Le 
corselet  est  en  forme  de  cœur  tronqué  ;  il  est  beaucoup  plus 
large  que  la  tête  à  sa  partie  antérieure  ,  il  se  rétrécit  postérieu- 
rement; le  bord  antérieur  est  échancré  et  un  peu  sinué  dans  son 
milieu  ;  la  base  est  coupée  carrément  ;  les  bords  latéraux  sont 
un  peu  sinués,  et  légèrement  relevés,  surtout  vers  les  angles 
postérieurs  qui  sont  un  peu  arrondis.  Il  a  des  points  enfoncés 
et  des  rides  irrégulières  qui  se  confondent  avec  les  points  et 
qui  le  font  paraître  un  peu  rugueux.  Il  est  un  peu  relevé  dans 
son  milieu;  il  a  une  ligne  longitudinale  très  peu  marquée,  et 
deux  impressions  transversales  peu  marquées  :  l'une  près  du 
bord  antérieur,  et  l'autre  près  de  la  base.  Il  est  de  la  couleur 
de  la  tête,  et  il  a  de  chaque  côté  une  bordure  blanche,  assez 
large,   formée  par  un  duvet  blanc.  L'écusson  est  assez  petit. 


334  GRAPHIPTERUS. 

noir,  triangulaire  et  peu  allongé.  Les  élytres  sont  planes ,  le 
double  plus  larges  que  le  corselet  dans  leur  milieu,  en  ovale 
très-peu  allongé,  et  tronquées  à  leur  extrémité;  elles  sont  d'un 
noir-mat  et  soyeux;  elles  ont  une  bordure  blanche,  assez  étroite, 
qui  va  depuis  la  base  jusqu'à  l'extrémité  de  la  suture.  Cette 
bordure  est  un  peu  plus  large  à  l'extrémité,  et  elle  a  deux 
grandes  dents  intérieures  :  ia  première  près  de  la  base,  for- 
mant une  tache  triangulaire  assez  grande;  et  la  seconde  au  mi- 
lieu ,  en  forme  de  bande  un  peu  oblique ,  arrondie  à  son 
extrémité  ,  et  n'allant  pas  jusqu'au  milieu  de  l'élytre.  Elles  ont 
en  outre  six  points  blancs ,  formés,  ainsi  que  la  bordure,  par  un 
duvet  court  et  serré  :  le  premier  assez  grand,  presque  carré,  à 
la  hauteur  de  la  première  dent  de  la  bordure;  le  second  un  peu 
plus  bas, près  de  la  suture;  le  troisième  au  milieu  de  l'élytre,  un 
peu  plus  loin  de  la  suture;  le  quatrième  plus  bas ,  sur  la  ligne  du 
second.  Ces  trois  points,  qui  sont  petits  et  ronds,  forment,  avec 
les  trois  de  l'autre  élytre,  un  cercle  assez  bien  marqué;  le  cin- 
quième plus  grand  ,  arrondi,  près  de  l'extrémité  et  de  la  suture; 
et  le  sixième  plus  petit,  entre  le  cinquième  et  le  bord  latéral. 
Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir  un  peu  plus  brillant  que  le 
dessus,  avec  quelques  poils  blanchâtres,  assez  longs  sur  le  cor- 
selet et  sur  la  poitrine.  Les  pattes  sont  noires  et  assez  longues; 
elles  ont  quelques  poils  courts  et  roides,  presque  en  forme 
d'épines. 

Il  se  trouve  en  Égpyte,  d'où  il  a  été  rapporté  par  M.  Savigny. 

2.    G.    MULTIGUTTATUS. 

Niger;  thorncis  margine ,  elytris  margine  siuiuito  punctisqiœ 

octo  alhis. 

Latreille.    Gênera   crust.    et  insect.  t.   p.    186.  n"    i.   t.    6. 
fig.  II. 

Dej.   Cat.  p.    4. 

Long.  7,  7  T  lignes.  Larg.  3  |,  3  |  lignes. 

11  ressemble  beaucoup  au  Fariegatus ,  mais  il  est  ini  peu  plus 


CRAPHIPTERHS.  '^35 

petit;  le  corselet  est  un  peu  moins  large  à  sa  partie  antérieure, 
iiu  peu  moins  rétréci  postérieurement;  ses  bords  latéraux  ne 
sont  pas  sinués,  et  ses  angles  postérieurs  sont  un  peu  plus  ar- 
rondis. Les  élytres  sont  un  peu  moins  planes  ;  elles  sont  un  peu 
moins  larges,  surtout  à  leur  base,  et  elles  sont  un  peu  plus 
allongées.  La  première  dent  de  la  bordure  est  un  peu  plus  pe- 
tite; les  points  blancs  sont  placés  de  la  même  manière,  mais 
les  second,  troisième,  quatrième  et  sixième  sont  plus  gros  et 
presque  de  la  grandeur  du  premier  et  du  cinquième  ,  et  il  y  en 
a  deux  autres  qui  ne  se  trouvent  pas  dans  le  Fariegatus  :  le  pre- 
mier près  du  bord  extérieur,  entre  le  second  et  le  troisième; 
et  le  second  au  milieu  de  l'élytre ,  un  peu  plus  bas  que  le  qua- 
trième. Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  comme  dans  le 
Fariegatus. 

Il  se  trouve  en  Egypte ,  d'où  il  a  été  rapporté  par  feu  Oliviei-, 
qui  l'a  donné  avant  sa  mort  à  tous  ses  amis  et  à  tous  ses  cor 
respondants,  sous  le  nom  de'J/«/^;^v/f^6r^;^.s ,  ce  qui  m'a  déter- 
miné, à  l'exemple  de  Latreille,  à  lui  conserver  ce  nom  ,  quoique 
cet  insecte  soit  évidemment  différent  de  celui  qu'Olivier  a  décrit 
sous  ce  nom  dans  l'Encyclopédie  et  dans  son  Entomologie. 

Ce  dernier,  qui  fait  partie  de  la  collection  d«i  Muséum ,  ap- 
proche beaucoup  de  mon  Luctuosiis ,  et  il  est  même  possible 
qu'il  n'en  diffère  pas  assez  pour  en  être  séparé. 

3.   G.  LucTuosus. 

Niger;  thoracis  margine ,   elytris  margijie  piinctisque  numerosis 
alhis  ;  elytris  ovntis ,  pnstice  truncato-enmrginatis . 

Dej.  Cat,  p.  4- 

Carahus  Multiguttatus ?  Oliv.  iii.  35.  p.  5 i  .  n°  67.  t.  6.  fi^.  66. 

Anthia  Midtiguttata  ?  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  -235.  n"  19. 

Long.  7  lignes.  Larg.  3  -7  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Multiguttatus  pour  la  forme  et  la 
grandeur.  La  tète  est  un  peu  plus  petite.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  court  et  plus  large  antériciuement  ;  ses  rôtés  sont  un  peu 


336  GRAPHIPTERUS. 

siniiés,  et  sa  base  est  presque  échancrée  dans  son  milieu.  Les 
élytres  ont  à  peu  près  la  même  forme;  elles  sont  cependant  un 
peu  plus  courtes,  un  peu  plus  larges  à  leur  base,  et  leur  extré- 
mité est  un  peu  échancrée.  Elles  ont  une  bordure  blanche,  qui 
n'est  pas  dentée  intérieurement,  comme  dans  les  espèces  précé- 
dentes, et  de  quinze  à  dix-huit  taches  disposées  sur  quatre  lignes 
longitudinales  et  formées  comme  la  bordure  par  un  duvet  blanc. 
Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  comme  dans  les  espèces 
précédentes. 

L'individu  que  je  possède  a  été  rapporté  de  Tripoli  en  Bar- 
barie par  M.  Dupont  aîné. 

Cet  insecte  a  beaucoup  de  rapports  avec  l'individu  décrit  par 
Olivier,  sous  le  nom  de  Carahus  Multiguttatiis y  et  qui  fait  partie 
de  la  colleclion  du  Muséum;  il  est  même  possible  qu'ils  appar- 
tiennent tous  les  deux  à  la  même  espèce. 

4.   G.  MlNXTTUS. 

Niger  ;  thoiacls  margine ,  clytris  margine  punctisque  mimcrosis 
alhis  ;  elytris  rotundatis ,  posdce  truncatis. 

Iconographie,  it.  p.  96.  t.  6.  fi  g.  !\. 
Dej.  Cat.  p.  4- 

Long.  5,  6  lignes.  Larg.  '2^,3  lignes. 

Il  est  beaucoup  plus  petit  que  les  espèces  précédentes.  Son 
corselet  est  proportionnellement  pins  petit,  plus  court;  il  est 
beaucoup  plus  rétréci  postérieurement,  et  sa  base  est  assez 
fortement  échancrée.  Les  élytres  sont  très— planes  ,  presque 
rondes,  et  elles  sont  coupées  presque  carrément  à  leur  extré- 
mité; elles  ont  une  bordure  blanche  qui  n'est  pas  dentée  inté- 
rieurement, et  sur  chaque  dix-huit  ou  vingt  taches  disposées 
sur  quatre  lignes  longitudinales  qui  sont  formées  comme  la 
bordure  par  un  duvet  court  et  serré.  Le  dessous  du  corps  et  les 
pattes  sont  comme  dans  les  espèces  précédentes. 

Il  se  trouve  en  Egypte  ,  d'oii  il  a  été  rapporté  par  feu  Olivier. 


GRÀPHIPTERUS.  337 

5.  G.  Trilineatus. 

Niger;  thoracis  margine  albiclo  ;  elytris  alhidis ,  sutura  llneaque 

nigris. 

Iconographie,  ii.  p.  96.  t.  6.  fig.  3. 
Anthia  Trilineata.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  223.  n**  i5. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  235.  n°  21. 

Carabus   Trilineatus.    Oliv.    m.    35.    p.    5i.    n*'    58.   t.  9. 
fig.    lOI. 

Long.  4  Tî  5  I  lignes.  Larg.  2,  2  ^  lignes. 

La  tête  est  à  peu  près  comme  celle  du  Multiguttatus ;  elle  est 
garnie  en  dessus  d'un  duvet  d'un  blanc  -  jaunâtre  ,  ordinaire- 
ment plus  clair  et  moins  serré  dans  son  milieu,  et  qui  semble 
former  deux  lignes  longitudinales  qui  se  réunissent  en  avant  des 
yeux.  Le  corselet  est  en  cœur,  et  très-rétréci  postérieurement, 
comme  dans  le  Minutus  ;  mais  son  bord  antérieur  est  plus  sinué , 
et  sa  base  est  beaucoup  moins  échancrée;  ses  bords  latéraux 
sont  couverts  d'un  duvet  d'un  blanc-jaunâtre ,  et  cette  bordure 
est  beaucoup  plus  large  que  dans  les  espèces  précédentes,  sur- 
tout antérieurement  ;  ou,  pour  mieux  dire,  il  est  d'un  blanc 
jaunâtre  avec  une  ligne  longitudinale  noire  au  milieu.  Les  ély- 
tres  sont  ovales,  plus  larges  à  leur  base  que  dans  les  espèces 
précédentes,  et  coupées  presque  carrément  à  l'extrémité.  Elles 
sont  couvertes  d'un  duvet  d'un  blanc-jaunâtre;  ordinairement 
la  suture  est  noire,  et  plus  large  depuis  la  base  jusqu'à  la  moitié 
des  élytres.  Elles  ont  en  outre,  à  peu  près  au  milieu,  une  ligne 
longitudinale  noire,  un  peu  arquée,  qui  ne  touche  ni  à  la  base, 
ni  à  l'extrémité ,  et  qui  se  joint  avec  la  suture  par  une  ligne 
qui  va  du  milieu  de  la  suture  à  l'extrémité  de  cette  ligne  ;  mais 
cela  n'est  pas  constant.  Quelquefois  la  suture  se  réunit  à  la  ligne 
du  milieu,  presque  à  l'extrémité,  et  quelquefois  même  elles  sont 
tout -à-fait  séparées.  L'individu  figuré  dans  V Iconographie 
présente  aussi  quelques  différences  dans  le  dessin  des  élytres, 

et  il  est  plus  grand  que  tous  ceux  que  je  possède.  Le  dessous 
Tome  I.  22 


338  GRAPHIPTERUS. 

(lu  corps  et  les  pattes  sont  noirs,  et  plus  ou  moins  garnis  d'un 
duvet  jaunâtre. 

Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance. 

XXIV.  ANTHIA.    JVeber.  Fahriciiis. 

Car  ABU  s.   Olivier. 

Dernier  article  des  palpes  presque  cylindrique  ,  ou  grossissant 
un  peu  vers  l'extrémité.  Antennes  filiformes.  Lèvre  supérieure 
arrondie,  avancée,  et  recouvrant  presque  entièrement  les  man- 
dibules. Point  de  dent  au  milieu  de  Véchancrure  du  menton. 
Tarses  antérieurs  légèrement  dilatés  dans  les  mâles.  Corps 
épais ,  et  plus  ou  moins  allongé.  Corselet  plus  ou  moins  cor- 
diforme.  Eljtres  convexes  ,  en  ovale  plus  ou  moins  allongé , 
sinuées  ou  même  presque  arrondies  à  l'extrémité. 

Les  Anthia  sont  de  grands  carabiques  noirs,  ordinairement 
tachetés  de  blanc,  qui  habitent  les  sables  de  l'Afrique  et  la 
partie  de  l'Asie  qui  s'étend  depuis  la  mer  Rouge  juqu'au 
Bengale. 

Le  dernier  article  des  palpes  est  cylindrique ,  ou  il  grossit  un 
peu  vers  l'extrémité.  Il  n'y  a  point  de  dent  sensible  au  milieu 
de  l'échancrure  du  menton.  La  languette  est  grande,  ovale, 
avancée  entre  les  palpes  labiaux  et  entièrement  cornée.  La  lèvre 
supérieure  est  grande,  avancée,  arrondie,  un  peu  convexe,  et 
elle  recouvre  plus  ou  moins  les  mandibules.  Celles-ci  sont  plus 
ou  moins  grandes  ,  cachées  ordinairement  presque  entière- 
ment parla  lèvre  supérieure ,  et  avancées  dans  quelques  espèces, 
surtout  dans  les  mâles.  Les  antennes  sontfiliformes,  plus  courtes 
que  le  corps;  leurs  articles  ne  paraissent  pas  comprimés,  et 
le  troisième  n'est  pas  beaucoup  plus  long  que  les  autres.  Tout 
le  corps  est  plus  ou  moins  allongé,  assez  épais,  et  point  aplati. 
La  tête  est  grande ,  un  peu  allongée  et  un  peu  rétrécie  derrière 
les  yeux  dans  quelques  espèces.  Les  yeux  sont  assez  grands,  et 
plus  ou  moins  saillants.  Le  corselet  est,  à  sa  partie  antérieure, 


ANTHIA.  '^39 

plus  large  que  la  tète;  il  est  rétréci  postérieurement,  plus  ou 
moins  allongé,  plus  ou  moins  cordiforme,  et  dans  quelques 
espèces,  prolongé  postérieurement  dans  les  mâles.  Les  élytres 
sont  assez  convexes,  et  en  ovale  plus  ou  moins  allongé;  leur  ex- 
trémité est  très-  légèrement  tronquée,  et  même  faiblement  si- 
nuée,  et  presque  arrondie  dans  quelques  espèces.  Les  pattes 
sont  grandes  et  fortes.  Les  tarses  antérieurs  sont  légèrement 
dilatés  dans  les  mâles. 

I.  A.  Maxillosa. 

Atra  ;  elytris  lœvihus. 

Fabr.  Sjs.  el.  I.  p.  220.  n"  i. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  232.  n    i. 

Carabus  Maxillosus.  Oliv.  m.  35.  p.  i3.  n**  i.  t.  7.  fig.  90. 
et  T.  I.  fig.  10. 

Long.  20  lignes.  Larg.  6  \  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Thoracica  pour  la  forme  et  la 
grandeur;  mais  elle  est  entièrement  noire,  et  elle  a  seulement  un 
peu  de  duvet  blanchâtre  sur  les  quatre  premiers  articles  des 
antennes.  Dans  le  mâle,  le  seul  sexe  que  je  connaisse,  la  tête 
est  absolument  semblable  à  celle  du  mâle  de  la  Thoracica  ;  elle 
est  seulement  un  peu  plus  légèrement  ponctuée.  Le  corselet  est 
aussi  un  peu  plus  légèrement  pcmctué;  il  est  plus  étroit,  plus 
allongé  et  plus  en  cœur  ;  les  parties  latérales  sur  lesquelles  sont 
les  taches  blanches  dans  la  Thoracica  sont  plus  étroites;  l'enfon- 
cement du  milieu  n'est  pas  rétréci  antérieurement;  il  est  de  la 
même  largeur  dans  toute  sa  longueur,  mais  il  est  un  peu  moins 
large  et  un  peu  moins  profond ,  et  la  partie  postérieure  qui  se 
prolonge  est  moins  échancrée  à  son  extrémité.  Les  élytres  sont 
comme  dans  la  Thoracica,  mais  elles  sont  un  peu  plus  convexes 
et  les  stries  et  les  points  enfoncés  sont  un  peu  moins  marqués. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne  -  Espérance ,  et  elle  m'a  été 
envoyée  par  le  Muséum  impérial  de  Vienne. 

22 . 


3/|0  ANTHIA. 

2.  A.  Thoracica. 

Atra  ;  elytris  lœvihus  ;  thorace  maculis  duahus  elytrorumque 
margînibus  albo-tomentosis, 

Mas.  Fabr.  Sys.  el.  i,  p.  221.  ii*'  2. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  232.  n"  3. 

Carahus  Thoracicus.  Oliv.  m.  35.  p.  14.  n^  2.  t.  10.  fig.  5.  b. 

Femina.  A.  Fimbriata.  Sch.  Syîi.  ins.  i.  p.  41.  n*^  4. 

Carabus  Fimbriatus.  Oliv.  m.  35.  p.  14.  n"  3.  t.  i.  fig.  5. 

Long.  18,  21  lignes.  Larg.  6  |,  7  ^  jignes. 

Cette  grande  et  belle  espèce  est  en-dessus  d'une  couleur  noire 
assez  luisante.  La  tête  est  grande,  ovale  et  allongée;  elle  est 
légèrement  ponctuée,  et  elle  a  des  enfoncements  irréguliers 
entre  les  yeux  et  les  antennes  ;  la  partie  postérieure  est  un  peu 
relevée  et  presque  lisse.  La  lèvre  supérieure  est  grande  ,  avan- 
cée, arrondie ,  lisse  et  un  peu  convexe.  Dans  le  mâle,  les  man- 
dibules sont  presque  aussi  longues  que  la  tête;  elles  sont  assez 
étroites,  arquées  et  pointues  à  leur  extrémité,  et  elles  ont  une 
petite  dent  à  leur  base:  dans  la  femelle,  elles  sont  beaucoup 
plus  courtes,  et  elles  ne  dépassent  presque  pas  la  lèvre  supé- 
rieure. Les  antennes  sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  moitié 
du  corps  ;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  noirs  avec  un  peu 
de  duvet  blanchâtre  en-dessus ,  les  autres  sont  d'un  brun-noi- 
râtre. Les  yeux  sont  brunâtres,  assez  petits  et  peu  saillants. 
Dans  le  mâle ,  le  corselet  est  en  forme  de  cœur  tronqué  ;  il  est 
ponctué  comme  la  tête,  plus  large  qu'elle  à  sa  partie  antérieure, 
arrondi  et  déprimé  sur  ses  côtés,  enfoncé  dans  son  milieu,  pro- 
longé et  fortement  échancré  postérieurement.  L'enfoncement 
du  milieu  est  rétréci  à  sa  partie  antérieure  ;  il  s'élargit  posté- 
rieurement ,  et  il  présente  presque  la  forme  d'un  cœur  ren- 
versé. Dans  la  femelle,  le  corselet  n'est  pas  prolongé  postérieu- 
rement; il  a  seulement  un  sillon  longitudinal  assez  profond  dans 
son  milieu ,  qui  se  prolonge  jvisqu'au  bord  postérieur  ,  et  il  est 
un  peu  plus  fortement  ponctué.  Dans  les  deux  sexes  ,  il  a  de 


iNTHIA.  341 

chaque  côté  une  grande  tache  presque  arrondie ,  d'un  blanc  un 
peu  jaunâtre,  formée  par  un  duvet  court  et  serré.  Les  élytres 
sont  grandes ,  allongées ,  ovales  ,  assez  convexes  et  sinuées  à 
l'extrémité;  elles  ont  une  bordure  blanche  assez  étroite,  for- 
mée par  un  duvet  court  et  serré  comme  les  taches  du  corselet  ; 
elles  paraissent  lisses,  mais  elles  ont  des  stries  formées  par  des 
points  enfoncés  trés-peu  marqués,  et  dans  les  intervalles  d'au- 
tres points  enfoncés,  qui  sont  un  peu  plus  apparents  et  de  cha- 
cun desquels  sort  un  petit  poil  de  la  couleur  des  élytres.  Le 
dessous  du  corps  est  d'un  noir  un  peu  plus  brillant  que  le  des- 
sus. Les  pattes  sont  de  la  même  couleur ,  et  elles  sont  grandes 
et  assez  fortes. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance. 

3.  A.  Sexguttata. 

Atra  ;  elytris  lœvibus  ;  thorace  maculis  duahus  colcoptrisque  qua- 
tuor alho-tomentosis . 

Fabr.  Sys,  el.  i.  p.  221.  n**  4. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  233.  n*^  8. 

Dej.  Cat.  p.  4- 

Carahus  Sexguttatiis.  Oliv.   m.  35.  p.  i5.  n°  4.  t.  i.  fig.  6. 

liOng.  17,  21  lignes.  Larg.  6,  7  clignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Thoracica.  Sa  cou- 
leur est  en-dessus  d'un  noir  peu  brillant  et  opaque ,  et  tout  son 
corps  est  couvert  de  petits  poils  d'un  brun-noirâtre,  courts  et 
peu  rapprochés  les  uns  des  autres,  qui  la  font  paraître  un  peu 
pubescente.  La  tête  est  grande,  ovale  et  allongée;  elle  est  lé- 
gèrement ponctuée;  elle  a  deux  impressions  longitudinales, 
irrégulières  et  peu  marquées ,  une  autre  transversale  entre  les 
antennes,  et  un  sillon  transversal  bien  marqué  derrière  les 
yeux.  La  lèvre  supérieure  est  grande,  avancée,  arrondie,  lisse 
et  un  peu  convexe.  Les  mandibules  ne  sont  pas  très-saillantes  ; 
elles  le  sont  cependant  un  peu  plus  dans  le  mâle  que  dans  la 
femelle.  Les   antennes   sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la 


342  ANTHIA. 

moitié  du  corps  ;  leurs  quatre  premiers  articles  sont  noirs  avec 
un  peu  de   duvet  blanchâtre  en  dessus ,  les   autres  sont  d'un 
brun-noirâtre.  Les  yeux  sont  brunâtres ,  et  ils  sont  un  peu 
~  plus  grands  et  un  peu  plus  saillants  que  dans  la  Thoracica.  Le 
corselet  est  presque  en  cœur;  il  est  ponctué  comme  la   tête, 
plus  large  qu'elle  à  sa  partie  antérieure ,  et  très-rétréci  posté- 
rieurement ;  il  a  un  enfoncement  transversal  un  peu  arqué  à  sa 
partie  antérieure ,  et  un  sillon  longitudinal  peu  marqué  qui  se 
prolonge  jusqu'au  bord  postérieur.  Dans  le  mâle,  il  est  un  peu 
prolongé  et  bilobé  postérieurement;  dans  la  femelle,  la  base 
est  presque  arrondie.  Dans  les  deux  sexes,  il  a  de  chaque  côté 
à  sa    partie  antérieure  une  assez    grande   tache,   quelquefois 
blanche,  quelquefois  un  peu  jaunâtre.  Les  élytres  sont  grandes, 
allongées,  ovales ,  sinuées  à  l'extrémité ,  et  un  peu  plus  convexes 
que  celles  de  la  Maxillosa.  Elles  sont  couvertes  de  petits  points 
enfoncés  assez  serrés,  mais  elles  n'ont  aucune  strie.  Elles  ont 
chacune  deux  grandes  taches  arrondies,  quelquefois  blanches, 
quelquefois  un  peu  jaunâtres,  formées,  comme  celles  du  corselet , 
par  un  duvet  court  et  serré,  placées  un  peu  plus  près  du  bord 
extérieur  que  de  la  suture  :  la  première  un  peu  avant  le  milieu, 
et  la  seconde  vers  l'extrémité.  Quelquefois  cette  dernière  est  un 
peu  échancrée  à  sa  partie  supérieure.  Le  dessous  du  corps  et  les 
pattes  sont  d'un  noir  un  peu  plus  brillant  que  le  dessus. 
Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

4.  A.  Venator. 

Nigra  ;  elytris  lœvihus  y  macula  palmata  humerali  marginibusque 

alho-tomentosis . 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  111.  n^  5. 

ScH.  Syji.  l'ns.  i.  p.  234.  n**  9. 

Dej.  Cat.  p.  4- 

Carahus  Ciirsor.  Oliv.  m.  35.  p.  16.  n*'  5.  t.  10.  fig.  116. 

Long.  2  3  lignes.  Larg.  7  ~  lignes. 

Elle  ressemble  un  peu  pour  la  forme  à  la  SexgiUtata ;  mais 
elle  est  plus  grande,  d'un  no'ir  plus  brillant,  plus  lisse,  et  elle 


ANTHIA.  34^ 

n'est  pas  pubescente.  La  tête  est  propoitioniiellement  un  peu 
plus  grosse;  elle  n'est  pas  ponctuée;  elle  a  deux  enfoncements 
obliques  bien  marqués  entre  les  yeux ,  quelques  autres  moins 
apparents  entre  les  antennes ,  et  un  sillon  transversal  derrrière 
les  yeux.  La  lèvre  supérieure  est  très-grande,  avancée,, lisse, 
un  peu  convexe,  arrondie  antérieurement,  avec  une  dentelure 
de  chaque  côté  près  de  l'extrémité.  Les  mandibules  sont  larges; 
elles  ont  une  petite  dent  à  leur  base,  et  elles  dépassent  peu  la 
lèvre  supérieure.  Les  antennes  sont  comme  dans  les  espèces 
précédentes.  Les  yeux  sont  brunâtres,  un  peu  plus  grands  et 
un  peu  plus  saillants  que  ceux  de  la  Sexguttata.  Le  corselet  est 
à  peu  près  de  la  largeur  de  la  tête  à  sa  partie  antérieure  ;  il  est 
un  peu  plus  large  dans  son  milieu;  il  se  rétrécit  postérieure- 
ment, et  le  milieu  de  sa  base  est  un  peu  prolongé;  ses  bords 
latéraux  sont  un  peu  relevés;  il  est  presque  lisse,  il  a  une  ligne 
longitudinale  enfoncée  au  milieu,  et  deux  impressions  transver- 
sales :  l'une  près  du  bord  antérieur,  et  l'autre  qui  sépare  la 
partie  de  la  base  qui  se  prolonge.  Les  élytres  sont  grandes , 
allongées,  ovales,  très-peu  sinuées  à  l'extrémité  ,  plus  étroites 
et  moius  convexes  à  leur  base  que  celles  de  la  Sexguttata.  Elles 
paraissent  lisses;  mais,  vues  à  la  loupe,  on  y  aperçoit  des 
stries  très-fines,  formées  par  de  petits  points  enfoncés.  Les  in- 
tervalles entre  ces  stries  paraissent  aussi  un  peu  relevés.  Elles 
ont  chacune  à  la  base  ,  près  du  bord  extérieur  ,  une  grande 
tache  blanchâtre ,  formée  par  la  réunion  de  cinq  petites  taches 
allongées ,  placées  à  côté  les  unes  des  autres  ;  elles  ont  aussi  une 
bordure  assez  étroite  de  la  même  couleur.  Cette  bordure  se  di- 
late un  peu  près  de  l'extrémité,  et  elle  paraît  former  une  tache 
blanchâtre  un  peu  allongée.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont 
comme  dans  les  espèces  précédentes. 

Elle  se  trouve  au  Sénégal  et  sur  la  côte  de  Barbarie.  L'indi- 
vidu que  je  possède  a  été  rapporté  de  Tripoli  par  M.  Du- 
pont aîné. 

5.    A.    NlMROD. 

Jtra;  clytris  salcatis ,  inacidis  daabiis  albo-tomentosi^f. 


344  ANTHIA. 

Fabr.  Sfs.  el.  I.  p.  222,  no  ^. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  284.  n^  i3. 

Carahus  Errans.  Oliv.  m.  35.  p.  16.  n**  6.  t.  10.  fîg.  117. 

Long.  16  -i  lignes.  Larg.  5  \  lignes. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  les  précédentes ,  et  sa  forme 
est  beaucoup  plus  étroite  et  plus  allongée.  Tout  son  corps  est 
un  peu  pubescent,  et  il  est  en  dessus  d'un  noir  assez  brillant. 
La  tête  est  proportionnellement  plus  petite  et  plus  étroite;  elle 
est  fortement  ponctuée;  elle  a  deux  impressions  longitudinales 
irrégulières  qui  se  réunissent  entre  les  yeux,  et  une  autre  trans- 
versale entre  les  antennes.  La  lèvre  supérieure  est  grande , 
avancée,  lisse,  un  peu  convexe,  arrondie  antérieurement,  avec 
une  impression  et  une  dentelure  peu  marquée  de  chaque  côté, 
près  de  l'extrémité.  Les  mandibules  sont  peu  saillantes.  Les  an- 
tennes sont  entièrement  noires,  et  un  peu  plus  longues  que  dans 
les  espèces  précédentes.  Les  yeux  sont  brunâtres,  arrondis  et 
assez  saillants.  Le  corselet  est  presque  en  forme  de  cœur  tronqué; 
il  est  plus  large  que  la  tête  dans  son  milieu,  un  peu  rétréci  et 
arrondi  antérieurement,  très-rétréci  postérieurement,  et  coupé 
carrément  à  la  base;  il  est  un,  peu  convexe,  très-fortement 
ponctué  ;  ses  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés  et  presque  en 
carène;  il  a  une  petite  impression  transversale  à  sa  partie  an- 
térieure ,  et  une  ligne  longitudinale  enfoncée,  peu  marquée.  Les 
élytrcs  sont  plus  étroites,  plus  allongées,  moins  ovales  et  plus 
parallèles  que  celles  des  espèces  précédentes  ;  leur  extrémité  est 
légèrement  sinuée.  Elles  ont  chacune  sept  sillons  assez  profonds, 
sans  compter  celui  commun  sur  la  suture,  et  deux  stries  moins 
marquées  près  du  bord  extérieur.  Les  intervalles  entre  ces 
sillons  sont  assez  saillants,  et  ils  forment  autant  de  côtes  élevées. 
Le  fond  des  sillons  est  assez  fortement  ponctué,  et  il  y  a  quel- 
ques points  enfoncés  épars  çà  et  là  sûr  les  côtes  élevées.  On 
voit,  sur  chaque  élytre,  deux  grandes  taches  arrondies,  formées 
par  un  duvet  blanchâtre ,  plus  près  du  bord  extérieur  que  de 
la  suture  :  la  première  à  la  base  paraît  composée  de  deux  ta- 
ches placées  à  côté  Tune  de  l'autre ,  et  la  seconde  est  près  de 


ANTHIA.  345- 

l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  noir  un 
peu  plus  brillant  que  le  dessus. 
Elle  se  trouve  au  Sénégal. 

6.  A.  SULCATA. 

Atra  ;  thoracis  margine  albo  ;  eljtris  sulcatis ,  margine  macidisque 
tribus  impressis  alho-tomentosis. 

Fabr.  Sys.  e/.  I.  p.  222.  n°  6. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  234.  no  lo. 

Dej.  Cat.  p.  4* 

Carabiis  Sulcatus.  Oliv.  m.  35.  p.  24-  n^  i?-  t.  8.  fig.  97. 

Var.  a.  a.  Angustata.  Dej.  Cat.  p.  4- 

Long.  14  i  ,  16  lignes.  Larg.  4  1?  5  -f  lignes. 

Elle  est  plus  petite  que  les  espèces  précédentes,  et  elle  est  un 
peu  plus  allongée,  quoiqu'elle  ne  le  soit  cependant  pas  autant 
que  la  Nimrod.  Tout  le  corps  est  légèrement  pubescent,  et  elle 
est  en-dessus  d'un  noir  un  peu  obscur.  La  tête  est  un  peu  plus 
large  que  celle  de  la  Nimrod  ;  elle  est  assez  fortement  ponctuée, 
mais  les  points  ne  sont  pas  très-serrés ,  et  elle  a  deux  enfonce- 
ments longitudinaux,  bien  marqués  et  irréguliers,  entre  les  an- 
tennes. La  lèvre  supérieure,  qui  est  avancée  comme  dans  les 
autres  espèces ,  a  une  petite  dentelure  peu  marquée  de  chaque 
coté  près  de  l'extrémité.  Les  mandibules  sont  peu  saillantes. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  plus  ou  moins 
couverts  en  -  dessus  d'un  duvet  blanchâtre.  Les  yeux  sont  un 
peu  moins  saillants  que  ceux  de  la  Nimrod.  Le  corselet  est  presque 
en  forme  de  cœur  tronqué  ;  il  est  un  peu  plus  large  que  la  tête 
dans  son  milieu,  arrondi  et  un  peu  rétréci  antérieurement,  et 
plus  rétréci  postérieurement;  il  est  un  peu  convexe,  fortement 
ponctué;  ses  bords  latéraux  sont  un  peu  relevés ,  presque  en 
carène  ;  sa  base  est  un  peu  échancrée  ;  il  a  une  ligne  longitudi- 
nale enfoncée  au  milieu  ,  très-peu  marquée,  et  deux  impressions 
transversales,  aussi  très-peu  marquées:  l'une  près  du  bord  an- 


^4^  ANTHIA. 

térieur  ,  et  l'autre  près  de  la  base.  11  a  une  bordure  latérale  , 
assez  étroite ,  formée  par  un  duvet  blanc  et  interrompue 
dans  son  milieu.  Les  élytres  sont  ovales,  allongées,  assez  con- 
vexes, et  très -légèrement  sinuées  à  l'extrémité.  Elles  ont  cha- 
cune huit  sillons  assez  profonds ,  dans  lesquels  on  aperçoit  un 
duvet  un  peu  jaunâtre  qui  disparaît  quelquefois;  et  trois  taches 
enfoncées,  couvertes  d'un  duvet  blanchâtre  :  la  première  assez 
grande,  arrondie,  un  peu  échancrée  à  sa  partie  supérieure,  un 
peu  avant  le  milieu  sur  les  troisième  et  quatrième  sillons;  la 
seconde  un  peu  plus  petite,  moins  arrondie,  sur  la  même  ligne 
à  peu  près  aux  deux  tiers  des  élytres  ;  et  la  troisième  plus  pe- 
tite, allongée  près  de  l'extrémité.  Le  bord  extérieur  est  aussi 
couvert  d'un  duvet  blanchâtre.  Le  dessous  du  corps  est  d'un 
noir -obscur,  et  garni  de  poils  blanchâtres,  surtout  sur  le  cor- 
selet et  la  poitrine.  Les  pattes  sont  comme  dans  les  espèces  pré- 
cédentes. 

Elle  se  trouve  au  Sénégal. 

UAnthia  Angustata  de  mon  Catalogue  n'est  qu'une  variété 
de  cette  espèce,  qui  est  un  peu  plus  petite,  et  dont  la  forme  est 
un  peu  plus  allongée  et  plus  étroite. 

7.  A.  Sexmaculata. 

Nigra  ;  thoracis  margînc  albo  ;   elytris  striatis ,  margine  postico 
maculisqiœ  quatiior  albu-tomcntosis. 

Fabr.  Sys.  el.  i,  p.  111.  n*^  7. 
ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  234-  n°  11. 
Dej.  Caî.  p.  4- 

Long.  1 1  lignes.  Larg.  4  ^  lignes. 

Elle  est  plus  petite,  moins  allongée  et  plus  aplatie  que  la 
Sidcata.  Elle  est  en-dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tête  est 
proportionnellement  plus  grosse  et  plus  large;  elle  a  quelques 
points  enfoncés  entre  les  yeux,  et  quelques  inégalités  peu  mar- 
quées entre  les  antennes.  La  lèvre  supérieure  a  une  dentelure 
peu  marquée  de  chaque  cô.té  près  de  l'extrémité.  Les  mandi- 
bules sont  entièrement  recouvertes  par  la  lèvre  supérieure.  Les 


ANTHIA.  347 

quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  plus  ou  moins  re- 
couverts en -dessus  d'un  duvet  blanchâtre;  les  autres  sont  d'un 
brun  -  noirâtre.  Les  yeux  sont  proportionnellement  plus  gros 
et  plus  saillants  que  dans  les  espèces  précédentes.  Le  corselet 
est  à  peu  près  comme  celui  de  la  Decemguttata  ;  mais  il  est  un 
peu  plus  petit,  moins  large,  moins  convexe,  et  ses  angles  laté- 
raux sont  plus  arrondis;  il  a  quelques  points  enfoncés  épars  ça 
et  là,  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu,  et  un  enfon- 
cement transversal  près  du  bord  antérieur  ;  ses  bords  latéraux 
sont  garnis  d'un  duvet  blanchâtre.  Les  élytres  sont  ovales,  un 
peu  allongées,  rebordées,  tronquées  obliquement  5  l'extrémité, 
et  plus  planes  que  dans  toutes  les  espèces  précédentes.  Elles 
ont  chacune  huit  stries  ou  sillons  })eu  marqués ,  au  fond  des- 
quels on  aperçoit  une  ligne  de  points  enfoncés,  plus  marqués 
vers  la  base,  et  qui  le  sont  très-peu  vers  l'extrémité.  Elles  ont 
trois  taches  formées  par  un  duvet  blanchâtre  :  la  première  à  la 
base  près  du  bord  extérieur,  en  ovale  allongé  et  plus  ou  moins 
grande;  la  seconde  à  peu  près  au  milieu ,  entre  les  troisième  et 
quatrième  stries  ;  elle  est  ronde  ,  très-petite ,  et  elle  disparaît 
même  quelquefois  entièrement;  la  troisième  un  peu  plus  bas 
entre  les  cinquième  et  sixième  stries;  elle  est  arrondie  et  plus 
grande  que  la  seconde,  sans  l'être  cependant  autant  que  la  pre- 
mière; et  la  quatrième  tout- à -fait  à  l'extrémité  près  de  la  su- 
ture; elle  est  plus  grande  que  la  troisième,  presque  quadran- 
gulaire  et  plus  large  que  longue.  Elles  ont  aussi  une  bordure 
blanche  qui  commence  à  peu  près  à  la  moitié  des  élytres  et  qui 
va  jusqu'auprès  de  la  tache  de  l'extrémité.  Le  dessous  do  corps 
et  les  pattes  sont  d'un  noir  un  peu  plus  brillant  que  le  dessus. 
Elle  se  trouve  en  Egypte  et  sur  la  côte  de  Barbarie. 

8.  A.  Marginata.  Klag. 

Nigra  ;  thoracis  margine  albo  ;  elytris  striatis ,  margine  macidisque 

octo  alho-tomentosis , 

Long.  12  lignes.  Larg.  4  lignes. 
Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Scxmacalata y  mais  elle  est  plus 


^48  ANTHIA. 

étroite.  La  tête  est  un  peu  plus  rétrécie  postérieurement.  Le 
corselet  est  un  peu  plus  étroit ,  et  sa  bordure  blanche  est  inter- 
rompue à  peu  près  dans  son  milieu.  Les  élytres  sont  plus  étroites 
et  plus  convexes;  elles  sont  plus  fortement  striées,  et  les  stries 
sont  plus  fortement  ponctuées,  surtout  à  la  base.  Elles  ont  à  peu 
près  les  mêmes  taches  ;  mais  elles  en  ont  deux  autres ,  petites  et 
allongées  à  la  base  entre  celle  humérale  et  la  suture,  et  deux 
autres  à  côté  de  la  troisième  de  la  Sexmacidata  :\\me  allongée 
entre  cette  tache  et  le  bord  extérieur,  et  l'autre  presque  ar- 
rondie près  de  la  suture.  La  troisième  tache  est  aussi  plus  al- 
longée que  dans  la  Sexmacidata  ;  celle  de  l'extrémité  est  plus 
sinuée  à  sa  partie  supérieure,  et  le  bord  latéral  remonte  jus- 
qu'à la  tache  humérale. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Schiippel ,  comme  venant  de  la 
Nubie.  Je  crois  qu'elle  se  trouve  aussi  au  nombre  des  insectes 
rapportés  par  M.  Caillaux. 

9.    A.    DUODE  CIMGUTT  AT  A. 

Nigjxi;  elytris  substriatis ,  margine  postico  macidisque  sex  albo- 

tomentosis . 

BoNELLi.  Observations  entomologiques.  11.  p.  19.  n**  i. 
Iconographie,  ii.  p.  94.  t.  6.  fig.  i. 
Dej.  Cat  p.  4. 

Long.  i5  l  lignes.  Larg.  S{  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Sidcata,  et  elle  se 
rapproche  par  sa  forme  de  la  Decemguttata.  Elle  est  en-dessus 
d'une  couleur  noire  assez  brillante.  La  tète  est  assez  grosse; 
elle  a  quelques  points  enfoncés  et  quelques  impressions  irrégu- 
lières et  peu  marquées  entre  les  yeux.  La  lèvre  supérieure  est 
arrondie,  et  elle  a  une  dentelure  peu  marquée  de  chaque  côté 
à  sa  partie  antérieure.  Les  yeux  sont  brunâtres  et  assez  saillants. 
Le  corselet  ressemble  un  peu  à  celui  de  la  Decemguttata  ;  mais 
il  est  plus  large  dans  son  milieu,  et  il  forme  de  chaque  côté  un 
angle  plus  aigu;  il  est  moins  convexe,  moins  ponctué,  le  sillon 


ANTHIA.  ,  349 

longitudinal  est  plus  marqué;  il  a  un  enfoncement  au  milieu  de 
chaque  côté,  et  deux  impressions  transversales  :  l'une  près  du 
bord  antérieur,  et  l'autre  près  de  la  base.  Les  élytres  sont 
grandes,  ovales,  convexes,  tronquées  obliquement  et  un  peu 
échancrées  à  l'extrémité.  Elles  ont  chacune  huit  stries,  ou  sillons 
très -peu  marqués,  surtout  vers  l'extrémité,  dans  lesquels  on 
aperçoit  quelques  points  enfoncés  peu  marqués;  les  inter\^alles 
sont  un  peu  relevés,  surtout  vers  la  base.  On  voit  sur  chaque 
six  taches  arrondies ,  formées  par  un  duvet  blanc  :  la  première 
assez  grande,  un  peu  ovale,  à  la  base  près  du  bord  extérieur; 
la  seconde  un  peu  plus  petite ,  avant  le  milieu ,  entre  la  troi- 
sième et  la  quatrième  strie;  la  troisième  un  peu  plus  grande, 
mais  plus  petite  que  la  première,  au-delà  du  milieu  entre  les 
cinquième  et  septième  stries  ;  la  quatrième  plus  petite  que  les 
précédentes ,  sur  la  même  ligne  près  de  la  suture  ;  et  les  cin  - 
quième  et  sixième  de  la  même  grandeur  près  de  l'extrémité.  La 
partie  du  bord  extérieur,  située  entre  les  troisième  et  cinquième 
taches,  est  également  couverte  d'un  duvet  blanc.  Le  dessous  du 
corps  et  les  pattes  sont  d'une  couleur  noire  un  peu  plus  brillante 
que  le  dessus. 

Elle  se  trouve  en  Arabie ,  d'oii  elle  à  été  rapportée  par  feu 
Olivier. 

10.  A.  Decemguttata. 

Jtra  ;  elytris  profunde  quadrisulcatis  ,    macidis  qidnque  aUw- 

tomentosis ,  sœpe  obsoletis. 

¥k^^.  Sys.  £l.  I.  p.  221.  n**  3. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  232.  n**  5. 

Carahus  Decemguttatus.  Oliv.  m.  35.  p.  23.  u°  1 6.  t.  2.  fig.  1 5. 
a.  T.  9.  fig.  i5.  c. 

Var.  a.  J.  Quadrigiittata.  Fabr.  Sys.  el.  i.  )).  223.  n"  10. 

Dej.  Cat.  p    4. 

Carahus  Elongatus.  Oliv.  m.  35.  p.  24.  n^  18.  t.  9.  fig.  107. 
T.  2.  fig.  i5.  b. 

Var.  B.  a.  Alhoguttata.  Schoenherr. 


35o  ANTHIA. 

YaTx.  C.  ^.  LceidcoUis.  Schof.nhf.ru. 

Var.  D.  a  Villosa?  Sch.  Syn.  iiis.  i.  p.  233.  n^  7. 

Long.  II  A,  16  lignes.  Larg.  4,  6  lignes. 

Cette  espèce  varie  beaucoup  pour  la  forme,  la  grandeur,  la 
couleur   et  les  taches  des   élytres.   Elle  est  ordinairement  en 
dessus  d'un  noir  opaque  et  obscur.  La  tête  est  assez  grosse  , 
plus  ou  moins  ponctuée ,  et  elle  a  deux  enfoncements  longitu- 
dinaux irréguliers  entre  les  yeux.   La  lèvre  supérieure  a  une 
dentelure  assez  marquée ,  de  chaque  côté,  à  sa  partie  antérieure. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  plus  ou  moins 
couverts  en  dessus  d'un  duvet  blanchâtre,  les  autres  sont  d'un 
brun- noirâtre.  Les  yeux  sont  brunâtres,  assez  gros  et  assez 
saillants.  Le  corselet  est  presque  en   forme  de  cœur  tronqué  ; 
il  est  plus  large  que  la  tête,  arrondi  antérieurement,  très-rétréci 
postérieurement,  et  il  forme  de  chaque  côté,  un  peu  avant  le 
milieu,  un  angle  bien  marqué.  11  est  convexe  ,  quelquefois  très- 
fortement   ponctué  ,    et   quelquefois  presque  lisse;  ses   bords 
latéraux  sont  un  peu  déprimés,  saillants  et  en  carène;  il  a  une 
impression  transversale  plus  ou  moins  marquée  près  du  bord 
antérieur,  et  un   sillon  longitudinal   au  milieu.  Il  varie  pour 
la  couleur  du  noir  au  rouge-brun  ,  quelquefois  même  assez  clair, 
surtout  dans  son  milieu.  Il  a  de  chaque  côté,  à  sa  partie  anté- 
rieure, une  petite  tache  blanche  qui  disparaît  souvent  entière- 
ment. Les  élytres  sont  en  ovale  plus  ou  moins   large  et  plus  ou 
moins  allongé  ;  leur  extrémité  est  tronquée  un  peu  oblique- 
ment et  paraît  presque  échancrée,   et  elles  sont  terminées,  de 
chaque  côté  de  la  suture  ,   par  une  petite  dent  plus  ou  moins 
marquée.  Elles  ont  chacune  quatre  sillons  très-profonds  ,  et  un 
autre  commun  sur  la  suture.  Ces  sillons  sont  garnis  d'un  duvet 
cendré  ou  brunâtre ,  qui  souvent  disparaît  entièrement ,  et  qui 
laisse  alors  apercevoir,  dans  chaque  sillon,  deux  rangées  de  petits 
points  enfoncés,  et  une  ligne  longitudinale  un  peu  élevée  au  mi- 
lieu ,  le  tout  très-peu  marqué.  Elles  ont  chacune  cinq  taches 
formées  par  un  duvet  blanchâtre  :  la  première  près  de  la  base 
sur  le  bord  extérieur;  la  seconde  un  peu  avant  le  milieu,  dans 


ANTHTA.  35l 

le  second  sillon  ;  les  troisième  et  quatrième  un  peu  après  le 
milieu,  sur  la  même  ligne  dans  les  premier  et  troisième  sillons; 
et  la  cinquième  près  du  bord  extérieur,  à  l'extrémité ,  entre 
les  second  et  troisième  sillons.  Ces  taches  varient  beaucoup 
pour  la  forme  et  la  grandeur;  elles  sont  quelquefois  rondes, 
quelquefois  très-allongées,  et  la  plupart  sont  ordinairement  entiè- 
rement effacées.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un 
noir  assez  brillant;  les  cuisses  sont  quelquefois  d'un  brun- 
rougeâtre. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance ,  et  il  paraît  qu'elle 
y  est  est  très-commune. 

La  variété  A.  A.  Quadrigiittata ,  de  Fabricius,  n'en  diffère 
que  par  les  taches  des  élytres ,  dont  celle  humérale  et  celle  de 
l'extrémité  seulement  sont  visibles  ,  et  dont  les  trois  autres  sont 
entièrement  effacées. 

La  variété  B  m'a  été  envoyée  par  M.  Schœnherr,  sous  le  nom 
A' A.  Alboguttata.  Elle  est  un  peu  plus  grande  ;  son  corselet  est 
plus  ponctué;  les  élytres  sont  plus  larges,  et  elle  n'a  que  trois 
taches  blanches,  celle  humérale,  celle  après  le  milieu  dans  le 
troisième  sillon,  et  celle  de  l'extrémité. 

La  variété  C.  m'a  aussi  été  envoyée  par  M.  Schœnherr,  sous 
le  nom  à' A.  LœvicolUs.  Elle  est  un  peu  plus  allongée,  et  son 
corselet  est  rougeàtre  et  n'est  presque  pas  ponctué. 

Enfin  la  variété  D.  m'a  été  envoyée  par  M.  Westermann,  comme 
\ A.  Villosa  de  Schœnherr;  je  doute  cependant  que  ce  soit  celle 
décrite  sous  ce  nom  par  cet  auteur.  Son  corselet  est  rougeàtre  , 
et  les  sillons  des  élytres  sont  couverts  d'un  duvet  cendré  presque 
blanchâtre. 

Aucune  de  ces  variétés  ne  me  paraît  pouvoir  constituer  une 
espèce  particulière.  Je  les  ai  comparées  attentivement  avec  un 
grand  nombre  d'individus  appartenant  à  la  collection  du  Mu- 
séum ,  et  j'y  ai  trouvé  tous  les  passages  successifs  des  unes 
aux  autres. 

I  I.   A.     BiGUTTATA. 

Atra  ;  elytris  sulcatis ,  puncto  mite  médium  aJho-tomentnso. 


352  ANTHIA. 

BoNELLT.  Observations  entomologiques.  ii.  p.  ao.  n"  2. 
WiEDEMANN.  Germar.   Mcigazin  der  entomologie,  iv.  p.  108. 
n^  3. 

Long.  i3  lignes.  Larg.  4  \  lignes. 

Elle  ressemble ,  à  la  première  vue ,  à  la  Decemgiittata ,  mais 
elle  en  diffère  par  des  caractères  essentiels.  La  tête  est  propor- 
tionnellement un  peu  plus  grosse.  Le  corselet  est  moins  large  à 
sa  partie  antérieure  ;  l'angle  qu'il  forme  de  chaque  côté  est  moins 
saillant  et  plus  arrondi,  et  il  est  moins  rétréci  postérieurement. 
Il  a  dans  son  milieu  un  enfoncement  longitudinal  irrégulier,  qui 
va  en  diminuant  de  largeiu'  vers  la  base,  et  une  impression 
transversale  près  du  bord  postérieur.  Il  est  assez  fortement  ponc- 
tué au  milieu  et  sur  ses  bords  antérieur  et  postérieur;  il  l'est 
beaucoup  moins  sur  ses  côtés.  Les  élytres  sont  plus  larges  à 
leur  base,  moins  ovales,  plus  parallèles,  et  moins  convexes; 
elles  sont  très-légèrement  tronquées  obliquement  à  l'extrémité, 
et  l'on  ne  voit  pas  de  dent  saillante  prè^s  de  la  suture;  elles  ont 
chacune  quatre  lignes  longitudinales  assez  élevées,  moins  sail- 
lantes cepeadanj:  que  celles  de  la  Decemgiittata ,  et  dans  les  in- 
tervalles de  ces  lignes ,  une  autre  moins  élevée  et  moins  distincte. 
Le  fond  de  chaque  sillon  est  garni  de  poils  bruns,  assez  rares. 
On  voit  en  outre  sur  chaque  un  point  blanc  oblong,  placé  à 
peu  près  au  tiers  de  l'élytre  sur  la  sixième  ligne  élevée,  à  partir 
de  la  suture.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir  un  peu  plus 
brillant  que  le  dessus.  Les  pattes  sont  un  peu  plus  courtes  que 
celles  de  la  Decemgiittata. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne  -  Espérance,  et  elle  m'a  été 
envoyée  par  M.  Westermann. 

12.   A.   Sexnotata. 

Fusca,  tomentosa  ;   elytris   octosalcatis  ,  piinctis   tribus  flavo-' 

tomentosis. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  233.  n'^  6. 
Iconographie.  11.  p.  94.  t.  6.  Hg.  2. 


ANTHIÀ.  353 

Long.  9  ; ,  11^  lignes.  Larg.  3  ^,  4  ^  lignes. 

Elle  est  plus  petite  que  la  Decemgiittata ,  et  elle  est  presviue 
entièrement  couverte  en-dessus  par  un  duvet  d'un  brun  un  peu 
ferrugineux.  La  tête  a  à  peu  près  la  même  forme ,  mais  elle  est 
proportionnellement  plus  grosse;  elle  est  très-fortement  ponc- 
tuée, et  elle  a  une  ligne  longitudinale,  enfoncée  de  chaque  côté, 
le  long  des  yeux.  La  lèvre  supérieure  est  un  peu  moins  avancée 
que  dans  les  espèces  précédentes,  et  elle  a  quatre  points  en- 
foncés assez  marqués  à  sa  partie  antérieure.  Les  antennes  sont 
à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tête  et  du  corselet  réunis;  leurs 
quatre  premiers  articles  sont  presque  entièrement  couverts  d'un 
duvet  jaunâtre,  les  autres  sont  d'un  brun-obscur.  Les  yeux  sont 
un  peu  plus  gros  et  plus  saillants  que  ceux  de  la  Deceniguttata. 
Le  corselet  est  en  forme  de  cœur   tronqué  ;   il  est   plus  large 
que  la  tête  à  sa  partie  antérieure  et  rétréci  postérieurement;  ses 
côtés  sont  arrondis  antérieurement ,  et  ils  ne   forment  pas   un 
angle  saillant  comme  dans  la  Decemgiittata  ;  il  est  presque  plane, 
entièrement  couvert  de  points  enfoncés  assez  serrés;  ses  bords 
latéraux  sont  un  peu  relevés;  les  angles  postérieurs  sont  ar- 
rondis ;  il  a  une   impression  transversale   près  du  bord  anté- 
rieur, et  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au  milieu,  peu  mar- 
quée; le  duvet  jaunâtre  dont  il  est  couvert   est  un  peu  plus 
serré  au  milieu  et  sur  les  côtés ,  et   paraît  former  quelquefois 
trois  lignes  longitudinales  d'une  couleur  plus  jaune.  Les  élytres 
sont  ovales,  très-peu  convexes,  et  elles  sont  tronquées  im  peu 
obliquement  à  l'extrémité.  Elles  ont  chacune  huit  sillons  égaux, 
et  trois  points  arrondis ,  formés  par  un  duvet  d'un  jaune-ferru- 
gineux :  le  premier  preque  à  l'angle   de  la  base,   sur   la  sep- 
tième côte 'élevée  ;  le  second   à  peu  près  au  milieu  près  de  la 
suture,  dans  le  troisième  sillon  et  presque  sur  la  troisième  côte; 
le  troisième  à  l'extrémité  ,  sur  la  cinquième  côte.  Ce  dernier 
manque   quelquefois  ;  et  ,  dans   quelques  individus  ,  on   voit 
en  outre  un  quatrième  point  très-petit,  de  la  même  couleur,  à  la 
base  près  de  la  suture  dans  le  premier  sillon.  Le  dessous  du  corps 
et  les   pattes  sont  d'un  noir  -  opaque,  et   un  peu   pubescents. 
Tome  I.  2  3 


354  ANTHIA. 

Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance  ,  d'où  elle  a  été 
rapportée  par  feu  Delalaude.  Elle  m'a  été  aussi  envoyée  par 
M.  Schùppcl.  Je  crois  que  cette  espèce  est  la  môme  que  celle 
que  Thunberg  a  décrite  dans  la  Synonymia  inscctorum  de  Schœn- 
herr,  et  qu'il  dit  habiter  les  Indes  orientales. 


3.  A.  T 


ABIDA. 


Atra;  eiytris  quadrisidcatis ,  sidcis  piuictis  impressis  in   dupLici 

série. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  223.  !i^  1 1. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  534-  n*'  i5. 

Dej.  Cat.  p.  4. 

Carahus  Tahidiis.  Oliv.  iii.  35.  p.  25.  n*^  19.  t.  2.  fig.  17. 

Lo"g-  7  i,  9  ^-  li^^nes.  Larg.  2  ^ ,  3  |  lignes. 

Elle  est  plus  petite  que  tontes  les  précédentes ,  et  elle  est  en- 
dessus  d'un  noir  peu  brillant.  La  tête  est  assez  grande;  elle  est 
ovale,  ponctuée;  elle  a  deux  enfoncements  longitudinaux  entre 
les  antennes,  et  un  sillon  transversal  très-marqué  derrière  les  yeux. 
La  lèvre  supérieure  n'est  pas  très-avancée  ;  elle  est  peu  arrondie , 
et  elle  a  quelques  points  enfoncés  à  sa  partie  antérieure.  Les  an- 
tennes sont  de  la  couleur  du  reste  du  corps.  Les  yeux  sont  pe- 
tits et  peu  saillants.  Le  corselet  est  tout-à-fait  en  forme  de  cœur, 
et  il  est  beaucoup  plus  rétréci  postérieurement  que  dans  les 
autres  espèces  ;  il  est  presque  plane  ;  le  bord  antérieur  est  un 
peu  échancré;  les  bords  latéraux  sont  relevés  et  en  carène,  et 
la  base  est  très-étroite  et  arrondie  ;  il  est  ponctué  ,  et  il  a  une  im- 
pression transversale  presque  en  forme  de  V  près  du  bord  an- 
térieur, et  un  sillon  longitudinal  au  milieu.  Les  élytres  sont 
ovales,  très-peu  convexes,  tronquées  obliquement  et  presque 
échancrées  à  l'extrémité,  et  elles  se  terminent  par  une  pointe  assez 
marquée  près  de  la  suture.  Elles  ont  chacune  trois  lignes  élevées, 
qui  forment  quatre  sillons  assez  profonds,  dans  lesquels  on  aper- 
çoit deux  rangées  de  points  enfoncés  assez  gros,  rangées  qui  sont 


ANTHIA.  3 


55 


séparées  par  une  ligne  un  peu  élevée,  mais  qui  l'est  })eaueoup 
moins  que  les  autres  lignes.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  d'un  noir  un  peu  plus  brillant  que  le  dessus. 
Elle  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance. 


SCARITIDES. 

Cette  tribu  comprend  tous  les  genres  que  Latreille  a  réunis 
sous  le  nom  de  Bipartis  dans  \ Iconographie  des  Coléoptères 
d'Europe  ,  et  dans  ses  Familles  naturelles  du  règne  animal. 
Presque  tous  ces  genres  faisaient  autrefois  partie  du  genre 
Scarites  de  Fabricius  et  d'Olivier;  il  faut  en  excepter  les  Sia- 
gôna  et  les  Ozœna  qui  s'éloignent  un  peu  de  tous  les  autres , 
et  que  je  n'ai  placés  dans  celte  tribu  que  pour  me  confor- 
mer à  ce  qui  avait  été  établi  par  Latreille.  Tous  ces  genres 
offrent  cependant  des  caractères  communs  qui  peuvent  suffire 
pour  les  distinguer.  Les  palpes  extérieurs  ne  sont  pas  terminés 
en  alêne.  Les  élytres  ne  sont  pas  tronquées  à  l'extrémité.  L'ab- 
domen est  séparé  du  corselet  par  un  avancement  assez  marqué, 
rétréci  et  presque  en  forme  de  pédicule ,  à  l'exception  toute- 
fois du  genre  Ozœna ,  dans  lequel  ce  caractère  n'est  presque 
pas  sensible.  Le  premier  article  des  antennes  est  toujours  plus 
grand  que  les  autres.  Les  jambes  antérieures  sont  souvent  larges 
et  palmées ,  et  toujours  fortement  échancrées  intérieurement. 
Les  tarses  antérieurs  sont  semblables,  ou  sans  différences  sen- 
sibles dans  les  deux  sexes.  Ils  sont  dépourvus  de  brosses  en- 
dessous  ,  et  simplement  garnis  de  poils  ou  de  cils  ordinaires. 

Le  tableau  suivant  présente  les   principaux    caractères  des 
dix  genres  qui  composent  cette  tribu. 


356 


s  C  A  R I  T  I  B  E  s . 


Menton  inarticulé ,  recouvrant  presque  tout  le  dessous  de 


la  tête. 


r  Siagona. 


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Jambes 


Mandibules 

fortement 

dentées 

intérieu- 

antérieures  /      rement- 


Corselet 
cou vexe , 
arrondi  pos- 
térieure- 
ment ,  et 
souvent  un 

peu  pro- 
longé   dans 
son   milieu. 


Jambes 

postérieures 

droites  et 

presque 

simples. 


2  Séantes, 


palmées. 


Mandibules 
point  ou 

très-légère- 
J  mentdente- 
i     lées  inté- 
1  rieurement. 


Jambes 


antérieures 


non 


palmées. 


Antennes 


courtes 


Jambes 
postérieures 
courtes,  lar- 
ges, arquées 
et  couvertes 
d'épines.  .  .  3  Acanthoscelis, 

Corselet  large  ,  plane  , 
presque  cordiforme,échan- 
cré  postérieurement 4  Pasimachus, 

!  Dernier  article  des  pal- 
pes labiaux  allongé  et 
pointu 5  Oxjstcmus. 

Dernier  article  des  pal- 
pes labiaux  peu  allongé  et 
,  presque  ovale 6  Clivina. 

I  Articles  des  antennes 
distincts ,  et  ne  grossissant 
presque  pas  vers  l'extré- 
mité  7  Morio . 


l 


et 


grenues. 


Articles  des  antennes 
peu  distincts,  et  grossis- 
sant sensiblement  vers  l'ex- 
trémité  8  Ozœna. 


Antennes 
filiformes  , 
à  articles  al- 
longés et 
presque  cy-  j 
lindriques. 


Palpes  labiaux  peu  al- 
longés   9  Ditomus. 

Palpes  labiaux  très-al- 
longés   ip  Apotomus. 


\ 


SCARITIDES.  35-7 

I.  SIAGONA.  Latreille. 
Cucujus.  Galerita.  Fabricius. 

s 

Mentoîi  inarticulé  et  sans  sature ,  recouvrant  presque  tout  le 
dessous  de  la  tête ,  très-fortement  échancré  et  ayant  dans  son 
milieu  une  dent  bifide.  Dernier  article  des  palpes  labiaux  for- 
tement sécuriforme.  Antennes  filiformes  ;  le  premier  article 
beaucoup  plus  grand  que  les  autres ,  et  grossissant  vers  l'extré- 
mité. Corps  aplati.  Corselet  très-rétréci postérieurement.  Jambes 
antérieures  non  palmées. 

Ce  genre  ,  formé  par  Latreille  sur  quelques  insectes  que  Fa- 
bricius avait  placés  parmi  ses  Cucujus  et  ses  Galerita,  se  dis- 
tingue facilement  de  presque  tous  ceux  de  cette  famille  par 
l'immobilité  du  menton,  qui  paraît  soudé  par  sa  base  avec  le 
restant  de  la  tête ,  et  qui  ne  laisse  pas  même  apercevoir  de  su- 
ture. Le  seul  autre  genre  qui  présente  le  même  caractère  est 
VEnceladus  àe  Bonelli,  que  je  ne  possède  pas.. 

Les  Siagona  sont  des  insectes  de  moyenne  taille ,  d'une  forme 
très-aplatie ,  ordinairement  d'une  couleur  brune  ou  noirâtre. 
Le  menton  est  très-avancé;  il  recouvre  presque  tout  le  dessous 
de  la  tête  ;  il  est  très-fortement  échancré ,  et  il  a  au  mibeu  de 
l'échancrure  une  dent  peu  avancée  qui  paraît  bifide.  La  lèvre 
supérieure  est  peu  avancée  ;  elle  est  presque  coupée  carré- 
ment ,  et  dentelée  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont 
fortes,  peu  avancées,  arquées,  et  elles  ont  à  leur  base  une 
assez  forte  dent.  Les  palpes  sont  peu  allongés  ;  le  dernier  ar- 
ticle des  maxillaires  va  un  peu  en  grossissant  vers  l'extrémité; 
et  celui  des  labiaux  est  fortement  sécuriforme.  Les  antennes  sont 
à  peu  près  de  la  longueur  de  la  moitié  du  corps.  Elles  sont  fili- 
formes; leur  premier  article  est  beaucoup  plus  grand  que  les  au- 
tres, et  il  va  en  grossissant  vers  l'extrémité;  tous  les  autres  sont 
à  peu  près  de  la  même  longueur.  La  tête  est  assez  grande  ,  pres- 
que carrée  et  assez  plane  ;  elle  est  ponctuée ,  et  elle  a  à  sa 
partie  postérieure  un  sillon  transversal,  derrière  lequel  elle  pa- 
raît lisse. Le  corselet  est  presque  en  cœur,  échancré  antérieure- 


358  SIAGONA. 

ment,  très-rëtréci  et  un  peu  prolongé  postérieurement.  Les 
élyties  sont  très-planes,  assez  allongées,  et  plus  ou  moins 
ovales.  Les  pattes  ne  sont  pas  très-longues  ;  les  cuisses  sont 
assez  fortes  et  presque  renflées;  les  jambes  antérieures  ne  sont 
pas  palmées;  elles  sont  fortement  échancrées  intérieurement; 
les  intermédiaires   et  les  postérieures  sont  simples. 

Bonelli  a  séparé  les  espèces  de  ce  genre  en  deux  divi- 
sions: il  place  dans  la  première  celles  qui  sont  aptères.  Leurs 
élytres  sont  plus  ovales ,  plus  rétrécies  à  la  base,  et  l'angle  hu- 
merai n'est  nullement  saillant.  La  seconde  division  comprend 
celles  qui  sont  ailées;  leurs  élytres  sont  moins  ovales,  plus  larges 
à  la  base,  et  l'angle  humerai  est  plus  marqué.  Ce  genre  étant 
peu  nombreux  en  espèces  ,  j'ai  cru  inutile  de  le  diviser. 

La  Siagojia  Schûppelii  me  paraît  devoir  former  un  genre 
particulier;  mais  cet  insecte  étant  très-petit,  et  le  seul  indi- 
vidu que  je  possède  étant  en  assez  mauvais  état,  il  ne  m'a  pas  été 
possible  de  m' assurer  assez  de  ses  caractères  pour  en  former  un 
nouveau  genre ,  et  je  l'ai  placé  provisoirement  à  la  suite  de 
celui-ci. 

Toutes  les  Siagona  connues  jusqu'à  présent  paraissent  ha- 
biter exclusivement  le  nord  de  l'Afrique  et  les  Indes  orien- 
tales. 

l.    S.    RUFIPES. 

Àptcra ,  nigro-picea ,  punctata  ;  elytris  planis ,  ovatis ,  ad  basin 
arigustatis  ;   antennis  pedibusqiie  rufis. 

Latreille.   Gen,  crust,  et  ins.   i.  p.  209.  n**  i.  t.  7.  fig.  9. 

Bonelli.   Observations  entomologiques.  2.  p.  26.  n°  i. 

Dej.  Cat.  p.  4« 

Cucujus  Rufipes.  Fabb.  Sys.  el.  11.   p.  93.  n*^  7. 

ScH.  Syn.  ins.  m.  p.  53. 

Long.  7  ~  lignes.  Larg.  2   lignes. 

Su  forme  est  plus  aplatie  que  celle  de  toutes  les  autres  espèces 
de  ce  genre.  Elle  est  entièrement  en -dessus  d'un  brun-noirâtre. 


SIACONA.  35^ 

La  tête  est  grande,  assez  plane,  presque  carrée  et  un  peu 
allongée;  elle  est  assez  fortement  ponctuée; les  points  sont  assez 
gros,  assez  serrés  sur  les  côtés,  et  plus  éloignés  les  uns  des  au- 
tres au  milieu.  Elle  a  une  ligne  transversale,  enfoncée  et  bien 
marquée,  à  sa  partie  postérieure,  en  arrière  de  laquelle  il  n'y 
a  plus  de  points  enfoncés;  une  autre  ligne  transversale,  moins 
distincte,  entre  les  antennes,  et  une  ligne  longitudinale  élevée 
de  chaque  côté.  Les  antennes  sont  d'un  rouge-ferrugineux,  et 
elles  sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  moitié  du  corps.  Les 
yeux  sont  petits  et  ne  sont. nullement  saillants.  Le  corselet  est 
à  sa  partie  antérieure  un  peu  plus  large  que  la  tète;  il  est  un 
peu  moins  long  que  large,  en  forme  de  cœur,  un  peu  échancré 
antérieurement,  très- rétréci  postérieurement,  avec  le  milieu  de 
la  base  un  peu  prolongé  et  très-légèrement  échancré;  il  est 
plane,  assez  fortement  ponctué,  mais  les  points  sont  assez  éloi- 
gnés les  uns  des  autres.  Il  a  de  chaque  côté  un  sillon  longitu- 
dinal assez  enfoncé,  et  un  autre  moins  marqué  au  milieu,  dans 
lequel  on  aperçoit  une  ligne  longitudinale  enfoncée  très-mince, 
mais  bien  distincte.  L'écusson  est  petit,  lisse  et  en  forme  de 
cœur.  Les  ély  très  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet ,  en  ovale 
assez  allongé  ,  très-étroites,  et  sans  angle  sensible  à  leur  base; 
elles  sont  très-planes  et  assez  fortement  ponctuées.  Il  n'y  a 
point  d'ailes  sous  les  élytres.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun 
un  peu  ferrugineux.  Les  pattes  sont  d'un  rouge-ferrugineux. 

Elle  varie  beaucoup  pour  la  grandeur;  j'ai  vu  un  individu  , 
appartenant  à  M.  Solier,  qui  a  onze  lignes  de  long. 

Elle  se  trouve  en  Barbarie.  L'individu  que  je  possède  m'a, 
été  envoyé  par  M.  Schœnherr. 

■2.     S.    Fus  CI  PE  s. 

Jptera  y  uigro-picea,  punctata  ;  elytris  suhplanis ,  ovatis  ;  an- 
tennis  pedibasque  piceis. 

BoNELLi.  Observations  e/itonwlogiques.  i.  p.  26.  ri°  2. 

Long.  8  lignes.  Larg.  1  \  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Rn/ipes ,  mais  elle  est  ordinaire 


!^60  SIAGONA. 

ment  plus  grande.  La  tête  est  proportionnellement  plus  large.  Le 
corselet  est  plus  large,  moins  en  cœur ,  plus  arrondi  sur  ses  côtés 
et  un  peu  moins  ponctué.  Les  élytres  sont  un  peu  moins  planes , 
moins  ovales,  moins  rétrécies  antérieurement,  ei  leur  base  forme 
de  chaque  côté  un  angle  arrondi.  Les  antennes  et  les  pattes  sont 
d'une  couleur  plus  obscure  et  brunâtre. 

Elle  se  trouve  en  Egypte,  et  elle  m'a  été  donnée  par  M.  Sa- 
vigny. 

3.  S.  Bru N NI p ES.  Mihi. 

Alata  f  nigro-obscura ,  obsolète  punctata  ;  elytris  subplanis , 
subparallelis  ;  ante/inis  pedibasque  nigro-piceîs. 

Long.  8  \  lignes.  Larg.  i  |  lignes. 

Elle  ressemble  beaucoup àla  Fiiscipes,  mais  elle  est  ailée,  ainsi 
que  toutes  les  espèces  suivantes.  Elle  est  un  peu  plus  grande;  sa 
couleur  en -dessus  est  un  peu  plus  foncée  et  entièrement  d'un 
noir -obscur;  elle  est  moins  fortement  ponctuée,  et  les  points 
enfoncés  sont  plus  éloignés  les  uns  des  autres.  La  tête  et  le  cor- 
selet ont  à  peu  près  la  même  forme.  Les  élytres  sont  un  peu 
moins  planes,  moins  ovales ,  plus  larges  antérieurement,  presque 
parallèles,  et  l'angle  de  la  base  paraît  coupé  un  peu  oblique- 
ment. Le  dessous  du  corps,  les  pattes  et  les  antennes  sont  d'un 
brun-obscur. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Schùppel ,  comme  venant  de  la 
Nubie.  Je  crois  qu'elle  a  été  aussi  rapportée  de  la  Haute-Égyple 
par  M.  Savigny. 

l\.   S.   Atrata.   Mihi. 

Alata,  nigra,  obsolète  punetata  ;  elytris  subconvexis ,  subparal- 
lelis; oculis  prominulis  ;  antennis  pedibusque  nigro-piceis , 

Long.  8  \  lignes.  Larg.  1 1  lignes. 

Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Brunnipes ,  et  elle 
est  entièrement  en -dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tête  est 
un  peu  plus  large  que  celle  des  espèces  précédentes;  elle  a  de 


SI  A  GO  N  A.  36  I 

même  deux  lignes  transversales  enfoncées  :  l'une  bien  marquée 
à  sa  partie  postérieure,  l'autre  entre  les  antennes,  et  une  ligne 
longitudinale  élevée  de  chaque  côté;  elle  a  en  outre  un  petit  en- 
foncement peu  distinct  au  milieu  ;  elle  a  quelques  points  en- 
foncés peu  marqués  et  assez  éloignés  les  uns  des  autres.  Les 
antennes  sont  assez  fortement  pubescentes;  leurs  trois  premiers 
articles  sont  d'un  brun -noirâtre,  les  autres  sont  d'une  couleur 
un  peu  plus  claire.  Les  yeux  sont  un  peu  plus  gros  et  beaucoup 
plus  saillants  que  dans  les  espèces  précédentes.  Le  corselet  est 
plus  large,  plus  court,  plus  arrondi  sur  ses  côtés,  plus  rétréci 
brusquement  postérieurement,  et  sa  base  est  un  peu  plus  échan- 
crée.  Il  a  quelques  points  enfoncés ,  peu  marqués  et  assez  éloi- 
gnés les  uns  des  autres.  Il  est  moins  plane  ;  le  bord  antérieur 
est  un  peu  relevé  ;  il  a  un  sillon  longitudinal  bien  marqué  de 
chaque  côté,  et  un  autre  au  milieu,  plus  large  et  moins  enfoncé, 
au  milieu  duquel  on  aperçoit  une  ligne  longitudinale  enfoncée 
très-mince,  mais  distincte;  il  a  quelques  poils  roussâtres,  assez 
longs  sur  les  côtés,  surtout  vers  les  angles  antérieurs.  L'écusson 
est  petit,  lisse  et  presque  en  forme  de  cœur.  Les  élytres  sont 
moins  planes  que  celles  des  espèces  précédentes;  elles  sont  un 
peu  plus  larges  que  le  corselet,  assez  allongées,  presque  paral- 
lèles ,  coupées  presque  carrément  antérieurement,  avec  les  an- 
gles de  la  base  un  peu  arrondis;  elles  sont  très-légèrement  ponc- 
tuées ;  les  points  enfoncés  sont  peu  marqués  et  assez  éloignés 
les  uns  des  autres,  et  elles  ont  quelques  poils  assez  longs  sur  les 
côtés  et  vers  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont 
d'un  brun-noirâtre. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Westermann  ,  comme  venant  des 
Indes  orientales. 

5.  S.  Depressa. 

A  la  ta  ,  picea ,  piinctata  ;  elytris  siibplanis ,  sabparallelis  ; 
antennis  pedihusque  rufis. 

Galcrita  Depressa.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  21 5.  n^  5. 
Carabus  Depressas.  Sch.  Sy/i.  ins.  1.  p.  192.  n*'  i*34. 


362 


SIAGONA. 


Siagona  Plana.  Bonelli.  Observations  entomotogùjues.  i.  p. 
26.  11°  4. 

Long.  5  ,  5  j  lignes.  Larg.  i  ^  ,  1  |  ligne. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  la  Rufipes ,  et  elle  est  en- 
dessus  d'un  brun  un  peu  noirâtre.  Tout  le  corps  est  légèrement 
pubescent.  La  tête  est  assez  grande  et  presque  carrée;  elle  est 
proportionnellement  un  peu  moins  allongée  que  celle  de  la  Ru- 
fipes,  et  un  peu  moins  large  que  celle  des  autres  espèces  pré- 
cédentes; elle  est  légèrement  convexe  et  fortement  ponctuée; 
elle  a  un  sillon  transversal  très-marqué  à  sa  partie  postérieure  , 
nue  ligne  transversale  enfoncée,  peu  distincte,  entre  les  antennes, 
et  une  ligne  longitudinale  élevée  de  chaque  côté.  La  lèvre  su- 
périeure, les  palpes  et  les  antennes  sont  d'un  ronge-ferrugineux. 
Les  yeux  sont  un  peu  plus  gros  et  plus  saillants  que  ceux  de  la 
Rufipes ,  mais  moins  cependant  que  ceux  de  VAtrata.  Le  cor- 
selet est  plus  large  que  la  tête ,  moins  long  que  large ,  en  cœur, 
e'chancré  antérieurement,  très-rétréci  postérieurement,  avec  le 
milieu  de  la  base  un  peu  prolongé  et  un  peu  échancré;  sa 
forme  est  à  peu  près  la  même  que  celle  des  Fascipes  et  Briin- 
nipes.  Il  est  fortement  ponctué  et  la  ponctuation  est  assez  serrée  ; 
il  a  de  chaque  côté  un  sillon  longitudinal  assez  marqué,  et  un 
autre  au  milieu,  un  peu  plus  large  et  moins  enfoncé,  dont  le 
milieu  est  quchpiefois  un  peu  relevé,  et  dans  lequel  on  aper- 
çoit une  ligne  longitudinale  enfoncée  très-fine,  mais  assez  dis- 
tincte. L'écusson  est  petit,  presque  en  cœur  ,  et  un  peu  enfoncé 
au  milieu.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet. 
Elles  sont  presque  parallèles  ,  coupées  presque  carrément  anté- 
rieurement ,  avec  les  angles  de  la  base  un  peu  arrondis  ;  elles  sont 
moins  planes  que  celles  de  la  Rufpes,  mais  un  peu  plus  que  celles 
à^X Atrata ,ç,\.2i  peu  près  comme  celles  des  Fiiscipes ei Brunnipes. 
Elles  sont  assez  fortement  ponctuées,  et  la  ponctuation  est  assez 
serrée.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun  un  peu  plus  clair  que 
le  dessus.  Les  pattes  sont  d'un  rouge-ferrugineux. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales,  et  l'individu  que  je  pos- 
sède m'a  été  envoyé  par  M.  Schiippel.  J'ai  reçu  aussi  de  lui  un 


SIAGONA.  '  ^>6'3 

antre  individu  venant  d'Egypte,  qui  n'en  diffère  que  par  sa  taille 
un  peu  plus  grande,  et  par  sa  couleur  un  peu  plus  foncée. 

Je  crois  que  la  Siagona  Plana  de  Bonelli  doit  être  rapportée 
à  cette  espèce- 

6.  S.  Flesus. 

Alata^  rufo-picea,  pimctata;  elytris  siibplams ,  siihparallelis , 
clisco  nigro-obscuro  ;  anteiinis  pedihusque  rufis. 

Galerita  Flesus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  216.  n^  7. 
ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  229.  n^  7. 

Long.  4  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Depressa  ;  mais  elle  est  plus  pe- 
tite ,  proportionnellement  un  peu  plus  étroite ,  et  elle  est  en- 
dessus  d'une  couleur  brune  plus  claire  et  un  peu  ferrugineuse. 
La  tête  est  un  peu  plus  allongée.  Le  corselet  est  proportion- 
nellement moins  large;  sa  ponctuation  est  un  peu  plus  serrée  , 
et  les  deux  sillons  latéraux  sont  un  peu  moins  marqués.  Les 
élytres  sont  un  peu  plus  étroites;  leur  ponctuation  est  un  peu 
plus  serrée  ;  elles  sont  au  milieu  d'un  brun  un  peu  noirâtre ,  et 
elles  ont  une  large  bordure,  et  l'extrémité  d'un  brun-clair  et  un 
peu  ferrugineux.  Le  dessous  du  corps  est  à  peu  près  de  cette 
dernière  couleur.  Les  pattes  et  les  antennes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux. 

Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales ,  et  elle  m'a  été  envoyée 
par  MM.  Schœnherr  et  Westermann. 

7.  S.  ScHUPPELii.  Mihi. 

Capite  thoraceque  hrunneis ,  punctatissimis  ;  elytris  pnnctatis , 
postice  nigro-obscuris ,  antice  pedibusque  ferrugineis. 

Long.  I  1  ligne.  Larg.  \  ligne. 

Je  crois  que  cette  jolie  petite  espèce  doit  probablement 
former  un  nouveau  genre;  mais,  le  seul  individu  que  je  pos- 
sède étant  en  assez  mauvais  état,  je  n'ai  pu  vérifier  complète- 


364  SIAGONA. 

ment  ses  caractères  génériques,  et  j'ai  été  obligé  de  la  placer 
])iovisoirement  à  la  suite  de  ce  genre.  Elle  est  beaucoup  plus 
petite  que  la  Flesiis.  Tout  le  corps   est  légèrement  pubescent. 
La  tête  est  d'un  brun  un  peu  ferrugineux;   elle  est  très-forte- 
ment ponctuée;  elle  a  une  petite  ligne  longitudinale  élevée,  de 
chaque  côté,  le  long  des  yeux,   et  un  sillon   transversal  bien 
marqué  à  sa  partie  postérieure;  la  partie  en  arrière  de  ce  sillon 
est  tout-à-fait  lisse.  Les  palpes  maxillaires  sont  d'un  jaune-fer- 
rugineux; les  labiaux  manquent  totalement.  Les  antennes  sont 
à  peu  près  de  la  longueur  de  la    tète;  leur  premier  article, 
quoique  plus  long  que  les  suivants  ,   est  proportionnellement 
beaucoup  plus  court  que  dans  les  espèces  précédentes,  et  il  est 
de  la  même  grosseur  dans   toute  sa  longueur.  Les  yeux  sont 
brunâtres  et  peu  saillants.   Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la 
tête,  et  il  est  ponctué  de  la  même  manière;  il  est  im  peu  plus 
large  qu'elle  à  sa  partie  antérieure;  il  est  assez  allongé  et  très- 
rétréci  postérieurement;  il  a  dans  son  milieu  une   ligne  longi- 
tudinale enfoncée,  fortement  marquée;  le  bord  antérieur  est 
très- légèrement  échancré,  et  ceux  latéraux  sont  rebordés.  Les 
élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet  ;  elles  sont  planes  , 
assez  allongées,  presque   parallèles,  coupées  carrément  anté- 
rieurement, et  arrondies  à  l'extrémité;    leur  ponctuation   est 
moins  forte  et  moins  serrée  que  celle  du  corselet;  elles  sont 
d'une  couleur  ferrugineuse  assez  claire  depuis  la  base  jusqu'au 
milieu,  et  d'un  noir  un  peu  brunâtre  depuis  le  milieu  jusqu'à 
l'extrémité;  cette  dernière  couleur  remonte  un  peu  le  long  du 
bord  extérieur.  En-dessous ,  la  tête  et  le  corselet  sont  d'un  brun- 
ferrugineux;  la  poitrine,   l'abdomen  et  les  pattes  sont  d'une 
couleur  ferrugineuse  plus  claire. 

J'ai  dédié  cette  jolie  espèce  à  M.  Schûppel,  qui  me  l'a  en- 
voyée comme  venant  d'Egypte. 

IL  SCARITES.    Fahricius. 

Menton  articulé ,  concave  et  fortement  trilobé.  Lèvre  supérieure 
très -courte  et  triclentée.  Mandibules  grandes,  avancées,  forte- 
ment dentées  intérieurement.  Dernier  article  dts  palpes  labiaux 


SCARITES.  365 

presque  cylindrique.  Antennes  presque  inonilifurmes ;  le  pre- 
mier article  très-grand ,  les  autres  beaucoup  plus  petits  et 
grossissant  insensiblement  vers  l'extrémité.  Corps  assez  allongé, 
cylindrique  ou  jjeu  aplati.  Corselet  convexe ,  presque  en  crois^ 
sant ,  échancré  antérieurement .,  arrondi  postérieurement ,  et 
souvent  un  peu  prolongé  dans  soii  milieu.  Jambes  antérieures 
fortement  palmées.  Jambes  postérieures  simples.  Trocanters 
beaucoup  plus  courts  que  les  cuisses  postérieures. 

Les  Scarites  sont  des  insectes  d'assez  grande  taille,  d'une  cou- 
leur noire,  ordinairement  assez   luisante  ,  et  que  l'on   recon- 
naîtra   facilement   aux    caractères    suivants    :   Le  menton   est 
articulé  avec  la  tête ,  comme  dans  presque   tous  les  genres  de 
cette  famille;  il  est  concave  et  fortement  trilobé.  La  lèvre  su- 
périeure  est  très  -  courte   et  tridentée.   Les  mandibules   sont 
grandes,  très-avancées,  un  peu  arquées  à  l'extrémité,  surtout 
dans  les  mâles,  et  elles  sont  fortement  dentées  intérieurement 
à  leur  base.  Les  palpes  maxillaires  sont  assez  allongés;  les  la- 
biaux sont  plus  courts,  et  le  dernier  article  des  uns  et  des  au- 
tres est  allongé,  presque  cylindrique,  très-légèrement  ovalaire 
et  un  peu  arrondi  à  l'extrémité.  Les  antennes  sont  ordinaire- 
ment à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tète  et  des  mandibules 
réunies  ;  leur  premier  article  est  très-grand  ,  et  il  va  un  peu  en 
grossissant  vers   l'extrémité;  tous   les   autres   sont   beaucoup 
plus  courts,  et   presque  égaux;   le  second,  le  troisième  et  le 
quatrième  sont  presque  filiformes,  et  les  autres  sont  un  peu 
plus  larges ,   presque  carrés ,   avec  les  angles  arrondis ,   et  ils 
vont  un  peu  en  grossissant  vers  l'extrémité.  La  tête  est  très- 
grande  et  presque  carrée.   Le   corselet  est   convexe,   plus  ou 
moins  en  croissant,  échancré   antérieurement,   arrondi  posté- 
rieurement, et  souvent  un  peu  prolongé  dans  son  milieu.  Les 
élytres  sont  assez  allongées,  souvent  parallèles,  et  quelquefois 
elles  s'élargissent  un  peu  postérieurement.  Les  pattes  sont  assez 
fortes;  les  jambes  antérieures  sont  larges,   et  garnies  de  fortes 
dents,  qui  les  font  paraître   palmées;   les  intermédiaires  sont 
simples  ,  quelquefois  un  peu  plus  larges  vers  l'extrémité,  et 


366  SCARITES. 

elles  ont  seulement  une  ou  deux  épines  assez  fortes  sur  le 
côté  extérieur  ;  les  postérieures  sont  simples  ;  les  trocanters 
sont  beaucoup  plus  courts  que  les  cuisses  postérieures. 

Pour  parvenir  plus  facilement  à  la  connaissance  des  espèces 
de  ce  genre,  qui  se  ressemblent  toutes  par  les  couleurs ,  et  qui 
ne  diffèrent  que  très-peu  par  les  stries,  la  ponctuation  et  la 
forme  du  corps ,  Bonelîi  avait  établi  cinq  divisions  basées  sur 
les  caractères  suivants  : 

*  Jambes  intermédiaires  portant  deux  épines  perpendicu- 
laires ,  et  situées  l'une  au-dessus  de  l'autre  sur  le  bord  ex- 
térieur. 

1^'^  Division.  Point  d'aiies  propres  au  vol;  corps  court; 
tronçon  rétréci  vers  la  base;  élytres  à  bords  dilatés. 

1^  Division.  Point  d'ailes  propres  au  vol;  corps  allongé; 
tronçon  un  peu  rétréci  vers  la  base;  élytres   à   bords   simples. 

3^  Division.  Des  ailes  propres  au  vol  ;  corps  allongé  et  li- 
néaire ;  élytres  à  bords  simples. 

**   Jambes  intermédiares  à  une  seule  épine. 

4^  Division.  Des  ailes  propres  au  vol;  corps  allongé  et  li- 
néaire. 

5^  Division.  Point  d'ailes  propres  au  vol;  corps  allongé; 
tronçon  rétréci  par  devant. 

J'avais  voulu  d'abord  suivre  la  même  marche;  mais  je  me 
suis  bientôt  aperçu  que  plusieurs  de  ces  caractères  n'étaient 
pas  assez  tranchés.  Ce  que  Bonelli  appelle  le  tronçon,  c'est-à- 
dire  l'ensemble  de  la  poitrine ;,  de  l'abdomen  et  des  élytres, 
est  plus  ou  moins  parallèle,  plus  ou  moins  rétréci  antérieu- 
rement; les  bords  des  élytres  sont  plus  ou  moins  simples  , 
phis  ou  moins  dilatés;  et  il  serait  souvent  assez  difficile  de  re- 
connaître à  quelle  division  appartiendrait  une  espèce.  Quant  à 
la  présence  ou  à  l'absence  des  ailes ,  il  est  souvent  difficile  de 
vérifier  ce  caractère  sans  endommager  les  insectes,  et  Ton  ne 
doit  s'en  servir  que  quand  il  est  impossible  de  faire  autrement. 
J'ai  donc  cru  devoir  me  restreindre  à  adopter  seulement  les 
deux  grandes  coupes  établies  par  Bonelli ,  et  ma  première  di- 
vision comprendra  toutes  les  espèces   qui  ont  deux  épines  aux 


SCARITES.  367 

jambes  intermédiaires ,  et  la  seconde,  celles  qui  n'en  ont  qu'une 
seule. 

Les  Scaritcs  Lateralis  et  Rotandipenuis  s'éloignent  un  peu  des 
autres  espèces,  et  il  conviendrait  peut-être  d'en  former  deux 
nouveaux  genres;  mais,  ne  voulant  pas  trop  les  multiplier,  j'ai 
placé  provisoirement  ces  deux  insectes  à  la  suite  de  ce  genre. 

On  trouve  ordinairement  les  Scarites  dans  les  terrains  sa- 
blonneux près  de  la  mer,  ou  dans  les  contrées  imprégnées  de 
substances  salines ,  dans  les  parties  méridionales  de  l'Europe 
et  de  l'Asie,  en  Afrique  et  en  Amérique. 

PREMIÈRE  DIVISION, 

I.  S.    Pyracmon. 

Niger  ;  tihiis  antlcis  tridentatis ,  postice  denticulatis  ;  elytris  ovatîs, 
subdepressis ,  postice  latiorihus ,  sahtUissime  piuictàto-striatis, 
punctisqiic  duobiis  posticis  impies  sis. 

BoNELLi.   Observations  ejitomologiques.  1.  p.  33.  n*^  iz. 
Dej.  Cat.  p.  4» 

S.  Gigas.  Oliv.  m.  36.  p.  6.  n*^  3.  t.  i.  fig.  i.  a.  b.  c. 
Latreille.  Gen.  crust  et  ins.  1.  p.  209.  n°  i. 
Rossi.  Faunci  etrusca.  i.  p.  227.  n^  567. 

Long.  12  i-,  17  lignes.  Larg.  4j  6  lignes. 

Olivier  et ,  à  son  exemple ,  presque  tous  les  entomologistes 
ont  confondu  cet  insecte  avec  le  Gigas  àe  Fabricius,  qui  est  une 
espèce  d'Afrique.  Bonelli  est  le  premier  qui  les  ait  distingués  ,  et 
il  a  donné  à  celui-ci  le  nom  sous  lequel  il  est  maintenant  connu. 
Il  est  entièrement  en  -  dessus  d'un  beau  noir -luisant.  La  tête 
est  beaucoup  plus  grande  dans  le  mâle  que  dans  la  femelle; 
elle  est  large,  presque  carrée  et  assez  plane;  elle  est  très-lisse 
à  sa  partie  postérieure ,  et  légèrement  sillonnée  antérieurement  ; 
elle  a  deux  impressions  obliques  assez  grandes  et  assez  mar- 
quées, qui  laissent  entre  elles  une  partie  élevée  presque  lisse, 
et  une  ligne  transversale  enfoncée  et  peu  marquée,  près  du 


368  SCARITES. 

bord  antérieur.  La  lèvre  supérieure  est  petite,  étroite,  et  for- 
tement sillonnée  ;  elle  a  trois  dents  bien  marquées,  et  celle  du 
milieu  est  légèrement  échancrée.  Les  mandibules  sont  aussi 
longues  que  la  tète;  elles  sont  très- fortement  arquées  à  leur  ex- 
trémité dans  le  mâle,  et  seulement  un  peu  courbées  dans  la  fe- 
melle; elles  ont  à  leur  base  deux  larges  dents ,  dont  la  forme  est 
variable,  et  qui  s'enchâssent  l'nne  dans  l'autre.  La  mandibule 
gauche  a,  dans  la  femelle,  une  troisième  dent  beaucoup  plus  pe- 
tite, qui  n'est  pas  sensible  dans  le  mâle.  Elles  ont  en-dessus 
deux  lignes  élevées^  qui  se  réunissent  à  l'extrémité,  et  quelques 
stries  vers  la  base.  Les  antennes  sont  un  peu  moins  longues  que 
la  tête  et  les  mandibules  réunies;  leurs  quatre  premiers  articles 
sont  noirs,  les  autres  sont  d'un  brun-obscur  et  légèrement  pu- 
bescents.  Les  yeux  sont  noirâtres  ,  très-petits,  et  ne  sont  nulle- 
ment saillants.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête;  il 
est  très-court,  presque  en  croissant,  très-échancré  antérieure- 
ment, et  un  peu  prolongé  au  milieu  de  sa  base;  il  est  légère- 
ment convexe,  très-lisse  ;  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée 
au  milieu,  une  autre  transversale,  parallèle  au  bord  antérieur, 
et  quelques  stries  longitudinales  peu  marquées  entre  cette  ligne 
et  le  bord  antérieur;  les  bords  latéraux  et  la  base  sont  légère- 
ment rebordés;  il  a  une  petite  dent,  de  chaque  côté ,  au  point 
correspondant  à  l'angle  postérieur,  et  la  partie  de  la  base,  qui 
est  prolongée,  est  un  peu  échancrée  au  milieu.  L'écusson  est 
assez  grand,  presque  en  triangle  ,  échancré  sur  les  côtés,  et 
arrondi  postérieurement  et  antérieurement;  il  a  dans  son  mi- 
lieu une  ligne  transversale  qui  le  divise  en  deux  parties  ;  la  su- 
périeure est  ponctuée  et  presque  rugueuse ,  et  elle  a  à  sa  base 
une  ligne  enfoncée  qui  la  fait  paraître  presque  en  cœur;  la  partie 
inférieure  est  lisse,  avec  un  point  enfoncé,  de  chaque  côté, 
plus  ou  moins  marqué.  Les  élytres  sont  moins  larges  que  le 
corselet  à  leur  base,  mais  elles  vont  en  s'élargissant,  et  elles 
sont  aussi  larges  que  lui  vers  l'extrémité;  elles  ont  des  stries 
très-peu  marquées  et  légèrement  ponctuées;  elles  sont  légère- 
ment granulées  le  long  du  bord  extérieur  ,  et  elles  ont  deux 
points  enfoncés  distincts  sur  la  troisième  strie  près  de  l'extré- 


SCARITF.S.  369 

mité;  la  base  est  un  peu  sinuée  et  presque  coupée  carrément , 
et  elle  forme  un  angle  assez  saillant  de  chaque  côté  ;  les  bords 
extérieurs  sont  un  peu  déprimés,  rebordés  et  un  peu  dilatés 
postérieurement.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  de  la 
couleur  du  dessus.  Les  jambes  antérieures  sont ,  comme  dans 
toutes  les  espèces  de  ce  genre  ,  larges  et  comme  palmées;  elles 
ont  deux  longues  épines  au  côté  intérieur;  elles  sont  terminées 
extérieurement  par  trois  fortes  dents,  et  elles  ont  en  outre  cinq 
ou  six  dentelures  après  la  troisième  dent.  Les  jambes  intermé- 
diaires ont  près  de  l'extrémité  deux  épines  assez  fortes,  placées 
l'une  au-dessus  de  l'autre ,  comme  dans  toutes  les  espèces  de 
cette  division;  elles  sont,  ainsi  que  les  postérieures,  garnies  de 
longs  poils  ferrugineux. 

Il  se  trouve  assez  communément  dans  les  endroits  sablonneux , 
près  des  bords  de  la  mer  ,  dans  le  midi  de  la  France ,  en  Italie, 
et  dans  la  partie  orientale  de  l'Espagne.  Pendant  le  jour  il  s'en- 
fonce assez  profondément  dans  la  terre ,  et  il  ne  sort  guère 
que  la  nuit. 

2.  S.   BUCJDA. 

Niger;  tibiis  antlcis  quaclridentads ,  postice  denticulatis  ;  elytris 
ovatis ,  siihdepressis  ,  antice  angastatls ,  postice  latiorlhus  , 
striatis ,  striis  subpunctatis ,  punctis  imprcssis  iiuUis. 

Carahus  Bucida.  Pallas.  Voyages,  v.  p.  493.  n»  5o  bis. 

Long.  i5  î  lignes.  Larg.  5  ~  lignes. 

Il  ressemble  un  peu,  à  la  première  vue,  au  Prracmon ,  et  il 
est  comme  lui  d'une  belle  couleur  noire  luisante.  Les  mandi- 
bules sont  un  peu  plus  droites  et  moins  arquées  à  l'extrémité. 
La  partie  antérieure  de  la  tète  forme  de  chaque  côté  en  avant 
des  yeux  un  angle  bien  marqué ,  tandis  qu'elle  est  presque  ar- 
rondie dans  le  Pyracmon.  Le  corselet  est  un  peu  plus  convexe; 
les  stries  longitudinales  le  long  du  bord  antérieur  sont  un  peu 
plus  marquées,  et  la  partie  de  la  base  qui  se  prolonge  ne  pa- 
raît presque  pas  échancrée.  La  partie  inférieure  de  l'écusson 
Tome  1.  24 


370  SCARITES. 

est  moins  arrondie,  plus  pointue  jet,  au  lieu  d'un  point  en- 
foncé de  chaque  côté,  elle  a  vers  son  extrémité  une  petite  ligne 
transversale  enfoncée.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  étroites  à 
leur  base;  elles  s'élargissent  de  même  vers  l'extrémité;  elles 
ont  des  stries  assez  bien  marquées ,  qui  paraissent  très-légère- 
ment ponctuées  ;  elles  sont  un  peu  plus  fortement  granulées  le 
long  du  bord  extérieur,  et  l'on  n'aperçoit  pas  de  points  enfoncés 
vers  l'extrémité.  Les  jambes  antérieures  ont  une  quatrième  dent 
aussi  grande  que  la  seconde,  placée  entre  celle-ci  et  la  pre- 
mière ,  et  qui  prend  naissance  au  -  dessous  de  la  jambe  entre 
la  seconde  dent  et  la  première  épine  intérieure;  elles  n'ont  que 
quatre  ou  cinq  dentelures  après  la  troisième  dent. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M  Schiippel ,  comme  le  Biicida  de  Pallas 
et  comme  venant  de  la  Russie  méridionale.  Pallas  dit  qu'il  se 
trouve  très  -  abondamment  dans  le  désert  de  Naryn  entre  le 
Volga  et  l'Oural  ou  Jaik  près  de  la  mer  Caspienne. 

3.  S.  Fol  Y  PH  EMUS.    Hojfmansegg. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis  ;  clytris  ovotis ,  postice  latiorihus y 
stria tis  ,  striis  subpunctatis  ,  piinctisque  diiohus  impressis. 

BoNELLi.  Observations  entomologiques.  1.  p.  33.  n°  3. 
Dej.  Cat.  p.  4- 

Long.   14-2-5  1^^  lignes.  Larg.  4  ï?  5  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Pyracmon ,  mais  il  est  un  peu  plus 
étroit.  La  partie  supérieure  de  l'écusson  est  un  peu  plus  forte- 
ment chagrinée.  Les  élytres  sont  un  peu  moins  larges  et  un  peu 
moins  dilatées  postérieurement;  elles  sont  moins  lisses  et  d'un 
noir  moins  brillant;  elles  ont  des  stries  assez  bien  marquées  qui 
paraissent  très  -  légèrement  ponctuées  ;  le  premier  des  deux 
points  enfoncés  placés  sur  la  troisième  strie  est  beaucoup  moins 
près  de  l'extrémité,  et  il  est  seulement  un  peu  au-delà  du  mi- 
lieu des  élytres.  Les  jambes  antérieures  n'ont  aucune  dentelure 
sur  le  côté  extérieur  après  la  troisième  dent. 

Il  a  été  rapporté  du  Portugal  par  M.  le  comte  de  Hoffman- 


se  A  RI  TES.  371 

se'gg.  Il  se  trouve  aussi  dans  le  midi  de  l'Espagne.  Les  individus 
que  je  possède  ont  été  pris  dans  les  environs  de  Cadix,  et  m'ont 
été  donnés  par  MM.  Bonfils  et  Duponchel. 

Je  crois  que  Bonelli  a  confondu  cet  insecte  avec  plusieurs 
autres,  et  que  les  individus  qu'il  cite  comme  d'Egypte  et  de 
Syrie  appartiennent  à  des  espèces  différentes. 

4.  S.  Stria  TUS. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis  ^  postice  clenticulatis  ;  elytris  ob- 
longo'ovatis , postîce  siihladoribus ,  striatis ,  striis subpunctatis ^ 
punctis  impressis  nidlis. 

Dej.  Cat.  p.  4. 

Long.  16  lignes.  Larg.  4,1  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Polyphemiis ,  mais  il  est  un  peu 
plus  étroit  et  un  peu  plus  cylindrique.  La  seconde  dent  de  la 
mandibule  droite  est  plus  grande,  plus  séparée  de  la  première 
et  plus  près  de  l'extrémité.  La  partie  antérieure  de  la  tête  au- 
dessus  des  antennes  est  un  peu  moins  arrondie,  et  elle  forme  un 
angle  assez  marqué,  sans  cependant  être  aussi  saillante  que  dans 
le  Bucida;  la    partie  au-dessous  des  yeux  est  un  peu  renflée 
et  elle  forme  une  petite  bosse  assez  saillante.  Le  corselet  est  un 
peu  moins  large,  moins  en  croissant  et  un  peu  plus  long;  ses 
angles  antérieurs  sont  un  peu  arrondis,  ce  qui  le  fait  paraître 
un  peu  moins  échancré,  et  la  dent  qui  se  trouve  à  l'endroit  de 
l'angle  postérieur  est  à  peine  marquée.  Les  élytres  sont  un  peu 
plus  longues,  plus  convexes,  plus  étroites  ,  et  elles  s'élargissent 
moins  vers  l'extrémité;  elles  sont  d'un  noir  un  peu  plus  brillant, 
et  les  stries  sont  un  peu  plus  marquées.  Ces  stries  sont  très-lé- 
gèrement ponctuées,  et  l'on  n'aperçoit  pas  de  points  enfoncés 
sur  la  troisième  strie.   Les  jambes   antérieures  ont   quatre  ou 
cinq  dentelures  assez  bien  marquées  après  la  troisième  dent. 

Il  a  été  rapporté  des  environs  de  Tripoli  en  Barbarie  par 
M.  Dupont  aîné. 

24. 


'^']^  SCARITES. 

5.  s.  Procerus.    Klug. 

Niger  ;  tibiis  anticis  tridentatis  ,  postice  denticidatis  ;  elytris  ob- 
longo-ovatis ,  subparallelis ,  stiiatis ,  striis  lœvigntis ,  punctis 
impressis  nullis. 

Long.  19  \  lignes.  Larg.  5  Alignes. 

Il  ressemble  un  peu  au  Striatus ,  mais  il  est  beaucoup  plus 
grand,  et  sa  forme  est  plus  cylindrique.  Sa  tête  est  proportion- 
nellement plus  grande  et  plus  convexe.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  convexe  et  un  peu  plus  échancré  antérieurement.  Les 
élytres  sont  proportionnellement  plus  longues ,  plus  convexes  , 
plus  larges  à  leur  base  ,  et  elles  ne  paraissent  pas  s'élargir  vers 
l'extrémité;  elles  sont  striées  de  la  même  manière,  mais  les 
stries  paraissent  lisses  ;  on  n'aperçoit  pas  de  points  enfoncés  sur 
la  troisième  strie.  Les  jambes  antérieures  ont  cinq  ou  six  pe- 
tites dentelures  après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  dans  la  Nubie,  et  il  m'a  été  envoyé  par  M.  Schiip- 
pel,  comme  étant  le  Procerus  de  Klug. 

6.  S.  Herbstii.    Mihi. 

Niger;  tihiis  anticis  tridentatis  ,  postice  tridenticidatis ;  elytris 
oblongo-ovatis ,  postice  siiblatioribus ,  striatis ,  striis  lœvigatis , 
punctisque  quatuor  in/ptessis. 

S.    Polypliemus.  Herbst.  x.  p.  254-  n°  2.  t.  175.  fig.  3. 

Long.  i3  lignes.  Larg.  f\  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Polypliemus ^  mais  il  est  plus  petit, 
moins  large  et  un  peu  plus  convexe.  Les  mandibules  sont  un 
peu  plus  courtes.  La  tête  est  un  peu  plus  convexe,  et  elle  forme 
une  petite  élévation  au-dessous  des  yeux  comme  dans  le  Stria- 
tus. Le  corselet  est  un  peu  moins  large,  moins  en  croissant,  un 
peu  plus  long  et  un  peu  plus  convexe;  la  dent  qui  se  trouve  à 
l'endroit  de  l'angle  postérieur  est  à  peine  marquée;  le  milieu  de 
la  base  n'est  pas  prolongé ,  et  elle  n'est  presque  pas  échancrée. 


SCARITES.  373 

Les  élytres  sont  plus  étroites,  plus  convexes  ,  et  elles  ne  s'élar- 
j^issent  presque  pas  vers  l'extrémité.  Les  stries  sont  lisses  ;  elles 
sont  un  peu  plus  fortement  marquées,  surtout  les  quatre  exté- 
rieures. On  aperçoit  quatre  points  enfoncés  distincts  près  de 
la  troisième  strie  du  côté  de  la  suture  :  le  premier  un  peu  avant 
le  milieu,  le  quatrième  près  de  l'extrémité,  et  les  deux  autres 
intermédiaires  et  à  égales  distances  entre  les  deux  extrêmes; 
quelquefois  ils  sont  un  peu  plus  rapprochés  l'un  de  l'autre,  et 
quelquefois  même  il  y  a  cinq  points  au  lieu  de  quatre.  Les  jambes 
antérieures  ont  trois  petites  dentelures  peu  marquées  après  la 
troisième  dent. 

Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance  ,  et  il  m'a  été  envoyé 
par  M.  Schùppel. 

7.    S.  ExARATUs.   Hfjffmansegg. 

Niger;  tibiis  antlcis  tridentatis ,  postice  bidenticulatis  ;  elytris 
oblongo-ovatis ,  postice  siihlatiorihas ,  striatis  ,  striis  lœvigatis , 
punctoque  postico  impresso. 

Long.    i3  lignes.   Larg.  4  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  précédent  pour  la  forme  et  la  gran- 
deur. La  partie  antérieure  de  la  tête  est  moins  fortement  striée  ; 
les  stries  sont  plus  fines ,  plus  serrées  ,  et  elles  se  prolongent 
presque  jusqu'à  la  partie  postérieure;  la  petite  élévation  qui 
se  trouve  au  -  dessous  des  yeux  est  moins  fortement  marquée. 
Les  stries  des  élytres  sont  un  peu  plus  fortement  marquées,  sur- 
tout les  quatre  extérieures,  et  elles  se  réunissent  deux  à  deux 
vers  l'extrémité.  On  n'aperçoit  qu'un  point  enfoncé  près  de  la 
troisième  strie,  placé  à  peu  près  aux  trois  quarts  des  élytres. 
Enfin,  les  jambes  antérieures  n'ont  que  deux  petites  dentelures 
peu  marquées  après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance ,  et  il  m'a  été  envoyé 
par  M.  Schùppel.. 

8.  S.  RuGOSus.   JViedemann .  ' 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis ,  postice  obsolète  bidenticulatis  ; 


SyA  SCARITES. 

elytris  oblongo-ovatis ,  suhconvexis  ,  postice  sublationbus ,  ob- 
solète  striato  -  piinctatis ,    interstitiis   subtilissime  pimctatis  , 
.    punctisqiie  posticis  duobiis  impressis. 

Germar.  Magazin  der  entomologie,  iv.  p.  ii8.  ri^  i8. 

Long.  14  lignes.  Larg.  4  \  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  pour  la  forme  aux  deux  espèces  pré- 
cédentes, mais  il  est  un  peu  plus  grand.  Les  deux  impressions 
de  la  partie  antérieure  de  la  tête  sont  un  peu  plus  fortement 
marquées,  et  les  stries  le  sont  au  contraire  un  peu  moins;  la 
petite  élévation  qui  se  trouve  au-dessous  des  j'^eux  est  à  peine 
sensible.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  convexes;  elles  ont  des 
stries  à  peine  marquées  et  très-finement  ponctuées  ;  les  inter- 
valles sont  très -finement  ponctués;  et  elles  ont  deux  points 
enfoncés  distincts  vers  l'extrémité  près  de  la  troisième  strie.  Les 
jambes  antérieures  ont  deux  très  -  petites  dentelures  à  peine 
marquées ,  et  qui  disparaissent  quelquefois  même  entièrement 
après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance,  et  il  m'a  été  envoyé 
par  M.  Westermann. 

9.   S.   Exe  AV  AT  us, 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis ;  elytris  oblojigis ,  sulcatis ,  sulcis 

série  è  joveis  excavatis . 

Kirby's.    Centwry  ofinsects.  p.  377.  n**  3. 
S.  Exculptas .  Mac  Leay.   Dej.  Cat.  p.  4« 

Long.  i5  Y,  17  clignes.  Larg.  4  T)  ^  lignes. 

Il  est  ordinairement  un  peu  plus  long  que  le  Pyracnion , 
mais  il  est  proportionnellement  beaucoup  plus  étroit.  La  tête 
est  grande ,  lisse  et  presque  plane  ;  elle  a  deux  impressions  lon- 
gitudinales assez  profondes ,  et  quelques  stries  peu  marquées  à 
sa  partie  antérieure.  La  lèvre  supérieure  est  presque  lisse;  elle 
est  tridentée  et  elle  a  trois  points  enfoncés  bien  marqués.  Les 
mandibules  sont  un  peu  plus  larges  ,  un  peu  plus  courtes  et,  un 


SCARITES.  375 

peu  moins  courbées  à  l'extrémité  que  celles  du  Pyracnion  ;  la 
droite  a  deux  dents  larges  et  bien  distinctes;  la  seconde  dent 
de  la  gauche  est  à  peine  sensible.  Le  corselet  est  un  peu  plus 
large  que  la  tète;  il  est  moins  long  que  large,  presque  carré  et 
arrondi  postérieurement;  il  est  lisse  et  assez  plane;  la  ligne 
longitudinale  du  milieu  et  celle  parallèle  au  bord  antérieur 
sont  peu  marquées  ;  le  bord  antérieur  est  peu  échancré  ;  ceux 
latéraux  et  postérieur  sont  rebordés;  la  base  est  un  peu  échan- 
crée  au  milieu ,  et  la  dent  qui  se  trouve  de  chaque  côté  est  à 
peine  marquée.  La  partie  supérieure  de  l'écusson  est  arrondie  , 
rebordée  ,  lisse  sur  les  bords,  enfoncée,  et  chagrinée  au  milieu  ; 
la  partie  inférieure  est  plus  étroite,  en  triangle  arrondi,  et  lé- 
gèrement chagrinée.  Les  élytres  sont  plus  étroites  que  le  cor- 
selet, assez  allongées,  presque  parallèles  et  arrondies  à  l'extré- 
mité; elles  sont  assez  planes,  et  elles  ont  chacune  sept  sillons 
assez  profonds,  dans  chacun  desquels  il  y  a  une  rangée  de  très- 
gros  points  très  -  enfoncés  ;  les  intervalles  sont  assez  étroits  et 
assez  relevés.  Les  jambes  antérieures  n'ont  aucune  dentelure 
après  la  troisième  dent. 
Il  se  trouve  au  Brésil. 

10.  S.   SULC  ATUS. 

Niger  ;  tihiis  anticis  tridentatis ;  elytris  oblofigis ,  profunde 
striatis  y  striis  lineoUs  transversis  im près  sis ,  punctoque 
postico  impre'sso. 

Olivier  ?  m.  36.  p.  7.  n**  5.  t.  i.  fig.  11. 
ScH?  Sjn.  ins.  i.  p.   127.  n°  5. 
Dej.  Cat.  p.  4» 

Long.  14  \  lignes.  Larg.    4  î  lignes. 

Il  est  à  peu  près  aussi  long  que  le  P/racmon,  mais  il  est  beau- 
coup plus  étroit  et  plus  cylindrique.  Il  est  en -dessus  d'une  cou- 
leur noire  peu  luisante.  La  tête  est  lisse  à  sa  partie  postérieure  ; 
elle  est  légèrement  striée  et  elle  a  deux  impressions  longitudi- 
nales peu  marquées  à  sa  partie  antérieure.  La  lèvre  supérieure 
est  striée  longitudinalement.  Les  mandibules  sont  très-usées  et 


/ 


3']6  SCARITES. 

elles  manquent  en  partie  dans  l'individu  que  je  possède.  Les 
yeux  sont  brunâtres ,  un  peu  plus  gros  et  un  peu  plus  saillants 
que  ceux  du  Pyracmon.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la 
tète;  il  est  moins  long  que  large,  presque  carré,  coupé  oblique- 
ment postérieurement,  avec  le  milieu  de  la  base  très-légère- 
ment prolongé  et  un  peu  échancré;  il  est  lisse  et  assez  convexe  ; 
la  ligne  longitudinale  n'est  presque  pas  marquée ,  celle  paral- 
lèle au  bord  antérieur  l'est  davantage  ;  le  bord  antérieur  est 
assez  échancré;  les  angles  antérieurs  sont  un  peu  arrondis;  les 
bords  latéraux  et  postérieur  sont  légèrement  rebordés,  et  la 
dent  de  chaque  côté  de  la  base  est  très-peu  marquée.  La  partie 
supérieure  de  Técusson  est  arrondie,  rebordée  et  chagrinée  au 
milieu;  celle  inférieure  est  en  croissant  et  presque  lisse.  Les 
élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeur  du  corselet  ;  elles  sont  al- 
longées, presque  parallèles,  assez  convexes  et  arrondies  à  l'ex- 
trémité; elles  ont  des  stries  bien  marquées  et  assez  larges ,  dans 
lesquelles  on  aperçoit  une  rangée  de  petites  lignes  transversales 
enfoncées,  placées  les  unes  au-dessus  des  autres;  les  stries  sont 
moins  marquées  vers  l'extrémité  des  élytres  qui  est  légèrement 
granulée;  on  voit  en  outre  sur  chaque  élytre  vers  l'extrémité 
un  point  enfoncé  distinct  près  de  la  troisième  strie.  Les  jambes 
antérieures  n'ont  aucune  dentelure  sensible  après  la  troisième 
dent. 

J'ignore  la  patrie  de  cet  insecte.  J'ai  acheté  l'individu  que 
je  possède  à  la  vente  de  la  collection  de  feu  M.  Valenciennes. 
Olivier  dit  que  son  Scarites  Sidcatus  se  trouve  aux  Indes  orien- 
tales, mais  je  ne  suis  pas  certain  que  ce  soit  le  même  que 
celui-ci. 

II.  S.  Carinatus.  Mifii. 

Niger  ;  -tibus  anticis  tridentatis ,  postice  tridenticidatis  ;  eljtris 
ovatis  ,  planis ,  rugoso-strinds ,  puncds  qidnqae  obsoleds  im- 
pressis ,  margme  carinato. 

Long.  11,12  lignes.  Larg.  3  ^,  3  f  lignes. 
Il  ressemble  un  peu  pour  la  forme  au  Pyracmon ,  mais  il  est 


SCAKITES.  ^77 

beaucoup  plus  petit.  Il  est  en-dessus  d'un  noir  peu  brillant.  La 
tète  est  très -grande,  plane  et  presque  carrée;  elle  a  deux  im- 
pressions longitudinales  bien  marquées,  et  quelques  stries  peu 
apparentes  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  ne  paraissent 
pas  striées;  elles  ont  deux  lignes  élevées  qui  se  réunissent  à  l'ex- 
trémité ,  et  une  troisième  qui  va  de  la  base  à  l'extrémité  de  la 
première  dent.  Les  yeux  sont  noirs,  petits  ,  arrondis  et  un  peu 
plus  saillants  que  dans  le  Pyracmon.  Le  corselet  est  un  peu  plus 
large  que  la  tête  ;  il  est  moins  long  que  large  ,  presque  carré  , 
assez  échancré  et  un  peu  sinué  antérieurement;  il  est  légère- 
ment arrondi  et  presque  coupé  obliquement  postérieurement, 
et  le  milieu  de  la  base  est  un  peu  échancré;  il  est  lisse  et  presque 
plane  ;  la  ligne  longitudinale  est  assez  marquée  ;  celle  parallèle 
au  bord  antérieur  l'est  un  peu  moins;  les  bords  latéraux  et  pos- 
térieur sont  légèrement  rebordés,  et  il  n'y  a  pas  de  dent  sen- 
sible de  chaque  côté  de  la  base.  La  partie  supérieure  de  l'écusson 
est  assez  grande  ,  arrondie,  terminée  presque  en  pointe ,  un  peu 
convexe  et  légèrement  chagrinée;  celle  inférieure  est  plus  pe- 
tite, courte,  lisse  et  presque  en  cœur.  Les  élytres  sont  un  peu 
moins  larges  que  le  corselet;  elles  sont  en  ovale  peu  allongé  et 
elles  se  rétrécissent  un  peu  vers  l'extrémité;  la  base  est  coupée 
presque  carrément,  et  il  y  a  une  petite  dent  peu  saillante  près 
de  l'angle  de  la  base  ;  elles  sont  presque  planes ,  et  les  bords  la- 
téraux sont  relevés  en  carène  assez  aiguë  ;  elles  ont  des  stries 
assez  marquées  qui  sont  irrégulièrement  et  peu  distinctement 
ponctuées;  les  intervalles  sont  un  peu  relevés,  et  ils  ont  des 
impressions  irrégulières  peu  marquées  qui  font  paraître  les 
élytres  un  peu  inégales  ;  on  remarque  en  outre  près  de  la  troisième 
strie  du  côté  de  la  suture  cinq  points  enfoncés  très  -peu  distincts 
et  qui  disparaissent  même  quelquefois  entièrement.  Les  jambes 
antérieures  ont  trois  petites  dentelures  après  la  troisième  dent. 
Il  se  trouve  au  Brésil. 

12.    S.    RUGICOLLIS. 

Alger  j  tlbus  anticis  tridentatis ,   posticc   hidenticuiaùs  ;    thoracc 


378  SCARITES, 

rugato   ;   elytris  ovatis  ,  siihplanh ,    striatis  ,  punctîs  septem 
impressis ,   margme  siihcarinato. 

Dej.  Cat.  p.  4. 

Long.  9  lignes.  Larg.  2   \  lignes. 

Il  ressemble  un  peu  au  Carinatus  ,  mais  il  est  plus  petit. 
Il  est  en  -  dessus  d'un  noir  peu  brillant.  La  tête  est  grande, 
assez  plane,  et  presque  carrée;  elle  a  deux  enfoncements  lon- 
gitudinaux peu  marqués  à  sa  partie  antérieure,  et  quelques 
stries  d'abord  assez  marquées,  et  qui  se  prolongent  en  s'affai- 
blissant  presque  jusqu'au  corselet.  Les  mandibules  ne  parais- 
sent pas  striées  ;  elles  ont  deux  lignes  élevées  qui  se  réunissent 
a  l'extrémité ,  et  une  troisième  qui  va  de  la  base  à  l'extrémité 
de  la  première  dent;  elles  ont  à  leur  base  une  très-grande 
dent,  qui  va  jusqu'à  la  moitié  et  qui  a  trois  ou  quatre  dente- 
lures irrégulières  ;  celle  de  gauche  a  en  outre  une  petite  dent 
entre  la  première  et  l'extrémité.  Les  antennes  sont  presque 
aussi  longues  que  la  tète  et  les  mandibules  réunies  ;  leurs  quatre 
premiers  articles  sont  d'un  brun  -  noirâtre ,  les  autres  sont 
d'un  brun-roussâtre  et  sont  légèrement  pubescents.  Les  yeux 
sont  peu  saillants.  Le  corselet  n'est  presque  pas  plus  large  que 
la  tête;  il  est  moins  long  que  large,  très-échancré  antérieure- 
ment, arrondi  postérieurement,  et  un  peu  échancré  au  mi- 
lieu de  la  base  ;  il  est  assez  plane  ;  il  a  des  rides  transversales 
assez  marquées  au  milieu  et  très-légèrement  sur  les  bords; 
tout  le  bord  antérieur  est  garni  de  stries  longitudinales  assez 
marquées  et  assez  serrées,  mais  très-courtes;  la  ligne  longi- 
tudinale est  assez  marquée,  et  celle  parallèle  au  bord  anté- 
rieur est  très -peu  distincte;  les  bords  latéraux  et  postérieur 
sont  légèrement  rebordés,  et  il  n'y  a  pas  de  dent  sensible  de 
chaque  coté  de  la  base.  L'écusson  est  à  peu  près  comme  dans  le 
Carinatus.  Les  élytres  sont  un  peu  moins  larges  que  le  corselet; 
elles  sont  en  ovale  assez  allongé,  et  elles  se  rétrécissent  un  peu 
vers  l'extrémité  ;  elles  ont  une  petite  dent  à  l'angle  de  la  base  ; 
elles  sont  un  peu  moins  planes  que  celles  du  Carinatus ,   et   les 


SCARITES.  379 

bords  latéraux  sont  moins  relevés  et  moins  en  earène  ;  elles  ont 
des  stries  presque  lisses;  les  intervalles  sont  un  peu  relevés,  et 
ils  ont  des  stries  transversales  très-peu  sensibles,  même  à  la 
loupe;  on  aperçoit  en  outre,  dans  la  troisième  strie,  sept  points 
enfoncés  qui  ne  sont  pas  très-distincts.  Les  jambes  antérieures 
ont  deux  petites  dentelures  peu  marquées  a^rès  la  troisième 
dent. 

Il  se  trouve  au  Brésil ,  et  il  m'a  été  donné  par  M.  de  Langs- 
dorf. 

i3.   S.  Abbreviatus.  Kollar. 

Niger;  tlbus  anticis  tridentatis  ;  elytris  ovatis ,  antice  rotundatis  , 
striatis ,  punctls  impressis  nullis. 

Long.    10  lignes.   Larg.  3   lignes. 

Il  est  un  peu  plus  petit  que  le  Carinatus ,  et  il  est  en-dessus 
d'un  noir  assez  brillant.  La  tète  est  grande,  presque  carrée,  et 
légèrement  convexe  ;  elle  a  deux  impressions  longitudinales  bien 
marquées  et  quelques  stries  qui  le  sont  très-peu  à  sa  partie  an- 
térieure. Les  mandibules  ne  paraissent  pas  striées;  elles  ont 
deux  lignes  élevées,  dont  l'intérieure  peu  marquée  ,  qui  se  réu- 
nissent à  l'extrémité;  la  droite  a  une  grande  dent  à  sa  base  et 
une  autre  plus  petite  entre  la  première  et  l'extrémité;  cette  se- 
conde dent  manque  à  celle  de  gauche.  Les  antennes  sont  un  peu 
plus  longues  que  la  tète  et  les  mandibules  réunies;  leurs  quatre 
premiers  articles  sont  d'un  brun-noirâtre ,  les  autres  sont  d'un 
brun-roussâtre  et  un  peu  pubescents.  Les  yeux  sont  noirâtres, 
arrondis  et  peu  saillants.  Le  corselet  est  plus  large  que  la  tête; 
il  est  moins  long  que  large,  très-échancré  antérieurement  et 
arrondi  postérieurement;  le  milieu  de  la  base  est  très-légère- 
ment prolongé  et  un  peu  échancré  ;  il  est  lisse  et  assez  convexe; 
la  ligne  longitudinale  est  fortement  marquée  et  assez  enfoncée; 
celle  parallèle  au  bord  antérieur ,  l'est  beaucoup  moins  ;  les 
bords  latéraux  et  postérieur  sont  assez  fortement  rebordés,  et 
la  petite  dent ,  de  chaque  côté  de  la  base,  est  à  peine  sensible, 
La  partie  supérieure  de  l'écusson  est  arrondie,  ponctuée  et  lé- 


380  SCARITES. 

gèrement  chagrinée;  celle  inférieure  est  lisse  et  presque  en 
cœur.  Les  élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeur  du  corselet; 
elles  sont  en  ovale  peu  allongé  et  assez  convexes;  les  angles  de 
la  base  sont  arrondis ,  et  la  petite  dent ,  qui  se  trouve  dans 
presque  toutes  les  espèces,  est  à  peine  sensible;  elles  ont  des 
stries  lisses  et  assez  fortement  marquées;  les  bords  latéraux 
sont  légèrement  granulés,  et  l'on  n'aperçoit  aucun  point  en- 
foncé. Les  jambes  antérieures,n'ont  aucune  dentelure  après  la 
troisième  dent. 

Il  m'a  été  envoyé  de  Vienne  par  M.  Kollar ,  comme  venant 
de  l'île  de  Madère,  et  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé,  quoi- 
que j'ignore  entièrement  ce  qui  a  pu  lui  faire  donner  un  nom 
semblable.  » 

l4-    S.    POLITUS. 

Niger;  tihiis  anticis  tridentatis  ,  postice  hidenticidatis ;  clytris 
ovatis  ,  convexis  y  obsolète  striato-piinctntis ,  piinctisqiie  qua- 
tuor iinpressis  ;  ocnlis  tuhcre  suffultis. 

\NiY.D¥.MkT>i-!i.ZoologischesMagazln.  ii.  i.  p.  36.  n^  49- 

Long.  9,  10  j  lignes.  Larg.  2  |,  3  {  lignes. 

Il  ressemble  un  peu  au  Pyracmon  pour  la  forme ,  mais  il  est 
plus  convexe  et  beaucoup  plus  petit.  Il  est  entièrement  en-dessus 
d'un  noir  assez  brillant.  La  tête  est  grosse  et  assez  convexe  ;  elle 
a  deux  enfoncements  longitudinaux  et  quelques  stries  peu  mar- 
quées à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  peu  arquées  ; 
elles  sont  légèrement  striées,  et  elles  ont  deux  lignes  élevées  qui 
se  réunissent  vers  l'extrémité  ;  la  droite  a  deux  fortes  dents 
bien  distinctes;  la  gauche  en  a  trois  dont  les  deux  premières  se 
confondent  ensemble,  et  dont  la  troisième  est  beaucoup  plus 
petite.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  d'un  noir 
un  peu  brunâtre,  les  autres  sont  d'un  brun-roussâtre  et  légère- 
ment pubescents.  Les  yeux  sont  d'un  brun  -  noirâtre  et  peu 
saillants ,  mais  ils  ont  en-dessous  une  petite  élévation  arrondie 
à  peu  près  de  la  grosseur  de  l'œil  etle  double  plus  saillante  que 


5CARITES.  38r 

lui,  qu'on  prend  à  la  première  vue  pour  l'œil  lui-même.  Le 
corselet  est  plus  large  que  la  tête  ;  il  est  beaucoup  moins  long 
que  large ,  assez  échancré  antérieurement  et  arrondi  postérieu- 
rement; le  milieu  de  la  base  est  légèrement  prolongé  et  un  peu 
échancré;  il  est  lisse  et  assez  convexe;  la  ligne  longitudinale  et 
celle  parallèle  au  bord  antérieur  sont  très -peu  marquées;  les 
bords  latéraux  et  postérieur  sont  assez  fortement  rebordés,  et 
la  petite  dent  de  chaque  côté  de  la  base  est  très -peu  saillante. 
L'écusson  est  presque  lisse ,  et  il  a  à  peu  près  la  forme  de  celui 
du  Pyracmou.  Les  élytres  sont  peu  allongées ,  arrondies  à  l'ex- 
trémité et  assez  convexes;  elles  ont  une  dent  assez  marquée  à 
l'angle  de  la  base;  elles  paraissent  lisses,  mais,  à  la  loupe,  on 
voit  qu'elles  ont  des  stries  ponctuées  très -peu  marquées;  elles 
ont  chacune  quatre  points  enfoncés  distincts  :  le  premier  près 
de  l'angle  de  la  base ,  et  les  trois  autres  vers  l'extrémité.  Le 
dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  noir  un  peu  moins  bril- 
lant que  le  dessus.  Les  jambes  antérieures  ont  deux  petites  den- 
telures peu  marquées  après  la  troisième  dent. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M.  Westermann  ,  comme  venant  du  cap 
de  Bonne-Espérance.  J'en  possède  un  autre  individu  semblable, 
mais  un  peu  plus  grand ,  qui  se  trouvait  dans  une  collection  ve- 
nant de  l'île  de  Java  que  j'ai  achetée  à  Marseille. 

i5.  S.   L^vis.  Mild. 

Niger  ;  tiblis  anticis  tridentatis  ,  post'ice  hidenticidatis  ;  elylris 
elongatis ,  parallelis ,  subconvexis  ,  suhtilissime  striato- piuic- 
tntis  ,  piuictoqiœ  postico  impresso. 

Long.  8^,9  lignes.  Larg.  1^,1  ylignes. 

Il  est  à  peu  près  de  la  grandeur  du  Suhterraneus ,  mais  il  est 
un  peu  plus  étroit  et  un  peu  plus  cylindrique.  Sa  couleur  est 
en -dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tête  a  deux  impressions 
longitudinales  et  quelques  stries  peu  marquées  à  sa  partie  anté- 
rieure. Les  mandibules  sont  peu  avancées;  elles  sont  légèrement 
striées,  et  elles  ont  deux  Hgnes  élevées  qui  se  réunissent  vers 
l'extrémité.  Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  noirs, 


382  se  A  RITES. 

les  autres  sont  d'un  brun  un  peu  roussâtre  et  un  peu  pubes- 
cents.  Les  yeux  sont  peu  saillants  ;  ils  ont  au-dessous  une  petite 
élévation  qui  les  déborde  un  peu,  mais  qui  n'est  pas  à  beaucoup 
près  aussi  saillante  que  dans  le  Polkas.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  large  que  la  tète;  il  est  moins  long  que  large,  presque  carré, 
peu  échancré  antérieurement,  coupé  obliquement  postérieure- 
ment et  légèrement  échancré  au  milieu  de  la  base;  il  est  lisse  et 
assez  convexe;  la  ligne  longitudinale  est  assez  fortement  mar- 
quée ,  celle  parallèle  au  bord  antérieur  l'est  un  peu  moins  ;  les 
bords  latéraux  et  postérieur  sont  rebordés,  et  la  dent  de  chaque 
côté  de  la  base  est  assez  fortement  marquée.  La  partie  supé- 
rieure de  l'écusson  est  arrondie  et  légèrement  chagrinée  ;  celle 
inférieure  est  courte,  presque  en  forme  de  cœur  et  presque  lisse. 
Les  élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeur  du  corselet  ;  elles  sont 
allongées,  parallèles  et  assez  convexes  :  elles  paraissent  lisses; 
mais,  avec  une  forte  loupe,  on  voit  qu'elles  ont  des  stries  très- 
fmes,  qui  sont  très-légèrement  ponctuées;  elles  ont  sur  chaque 
un  point  enfoncé  bien  marqué,  placé  vers  la  troisième  strie  près 
de  l'extrémité.  Les  jambes  antérieures  ont  deux  petites  dente- 
lures peu  marquées  après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne-Espérance  ,  et  il  m'a  été  envoyé 
par  M.  Schiippei. 

i6.  S.  Parallelus.  Mihi. 

Niger  ;  tibils  anticis  tridentatis ,  postice  denticulatis  ;  eljtris  elon- 
gatis ,  parallelis ,  sabtilissinw  striato-punctatis ,  punctisque 
duobas  posticis  impressis. 

Long.  12,  12  clignes.  Larg.  3  ^,  3  ^  lignes. 

Il  est  un  peu  plus  petit ,  un  peu  plus  allongé  et  moins  con- 
vexe que  le  Cajennensis.  Il  est  entièrement  en  -  dessus  d'un 
noir  peu  brillant.  La  tête  a  deux  impressions  peu  marquées,  et 
elle  est  finement  striée  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules 
sont  légèrement  striées  en-dessus,  et  elles  ont  deux  lignes  éle- 
vées qui  se  réunissent  à  l'extrémité;  la  droite  a  deux  fortes 
dents;  la  gauche  n'en  a  qu'une  seule.  Les  quatre  premiers  ar- 


SCARITES.  38^ 

ticles  des  antennes  sont  noirs  ,  les  autres  sont  d'un  brun -obscur 
et  un  peu  pubescents.  Les  yeux  sont  peu  saillants  et  d'un  brun- 
un  peu  jaunâtre.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête; 
il  est  moins  long  que  large,  j^resque  carré,  peu  échancré  an- 
térieurement, très-peu  arrondi  et  presque  coupé  obliquement 
postérieurement,  et  légèrement  échancré  au  milieu  de  la  base. 
Il  est  lisse  et  peu  convexe  ;  la  ligne  longitudinale  et  celle  près 
du  bord  antérieur  sont  peu  marquées;  les  bords  latéraux  et 
postérieur  sont  légèrement  rebordés,  et  la  dent,  de  chaque 
côté  de  la  base ,  est  très-peu  saillante.  La  partie  supérieure  de 
l'écusson  est  arrondie  et  légèrement  chagrinée  ;  celle  inférieure 
est  courte,  presque  en  forme  de  cœur,  presque  lisse,  avec  une 
ligne  élevée  transversale  et  un  peu  arquée.  Les  élytres  sont  à 
peu  près  de  la  largeur  du  corselet  ;  elles  sont  allongées  ,  pa- 
rallèles, arrondies  à  l'extrémité  et  peu  convexes;  elles  parais- 
sent lisses,  mais  elles  ont  des  stries  ponctuées  très-peu-marquées 
et  qui  ne  sont  visibles  qu'à  la  loupe,  et  deux  points  enfoncés 
distincts,  placés  près  de  la  troisième  strie  vers  l'extrémité.  Les 
jambes  antérieures  ont  cinq  ou  six  petites  dentelures  peu  mar- 
quées après  la  troisième  dent. 

Cet  insecte  faisait  partie  d^une  collection  venant  de  l'île  de 
Java ,  que  j'ai  achetée  à  Marseille. 

17.    S.    S  A  XI  COL  A. 

Niger;  tibiis  anticù tridentatis ,  postlce  quadridenticidatis ;  elj- 
tris  oblongis ,  obsolète  striatls ,  interstitiis  siibtdissime  rugnsis , 
punctocjue  postico  impresso. 

BoNELLi.  Observations  entomologiqiœs.  2.  p.  34-  n"  5. 

Long.    1 1   lignes.   Larg.  3   lignes. 

Il  est  plus  petit  que  le  Cayennensis ,  et  sa  couleur  est  en-des- 
sus d'un  noir  peu  brillant.  La  tête  a  deux  impressions  longitu- 
dinales assez  profondes ,  et  quelques  stries  peu  marquées  à  sa 
partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  légèrement  striées,  et 
elles  ont  deux  lignes  longitudinales  élevées.  Les  veux  sont  peu 
saillants.   Le  corselet  est  plus  large  que  la  tète  ;  il  est  moins 


384  SCARITES. 

long  que  large  ,  presque  carré,  assez  échancré  antérieurement, 
coupé  obliquement  postérieurement ,  avec  le  milieu  de  la  base 
presque  prolongé  et  un  peu  échancré  ;  il  est  légèrement  con- 
vexe et  il  paraît  lisse  ;  mais ,  avec  une  forte  loupe ,  on  s'aper- 
çoit qu'il  est  très-finement  chagriné  ;  il  a  quelques  stries  longi- 
tudinales peu  marqutées  le  long  du   bord  antérieur;  la  ligne 
longitudinale  et  celle  parallèle  au  bord  antérieur  sont  assez  bien 
marquées;  les  bords  latéraux  et  postérieur  sont  légèrement  re- 
bordés ,  et  la  dent  de  chaque  côté  de  la  base  est  assez  distincte. 
La  partie  supérieure  de   l'écusson  est  arrondie   et  chagrinée; 
celle  inférieure  est  courte,  presque  en  cœur  et  presque  lisse. 
Les  élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeur  du  corselet;  elles  sont 
allongées ,  presque   parallèles  ,  mais   cependant   un   peu   plus 
étroites  à  leur  base  que  vers  l'extrémité;  elles  sont  peu  con- 
vexes ,  et  elles  ont  des  stries  très-peu  marquées  ;  avec  une  forte 
loupe,  les  intervalles    paraissent   très  -  légèrement  chagrinés, 
mais  un  peu  plus  fortement  que  le  corselet  ;  elles  ont  en  outre 
sur  chaque  un  point  enfoncé  distinct,  placé  tout-à-fait  à  l'ex- 
trémité. Les  jambes  antérieures  ont  quatre  petites  dentelures 
très-peu  marquées  après  la  troisième  dent. 

Il  m'a  été  donné  par  M,  Savigny,  qui  Ta  rapporté  de  la  Syrie 
et  de  l'Egypte. 

l8.     S.     C  A  YEN  NE  NSI  s. 

Niger;  tihiis  anticis  tridentatis ,  postice  quadridenticulatis ;  ely- 
tris  elongatis  ,  suhparallelis  ,  profunde  striatis  ,  piinctisque 
tribus  impressis. 

Dej.  Cat.  p.  4' 

S.  Occidentalis.  Drapiez. 

Long.  i3,  i4  lignes.  Larg.  3^,4  lignes. 

Il  ressemble  pour  la  forme  au  Subterraneiis ,  mais  les  élytres 
sont  proportionnellement  un  peu  plus  allongées,  et  il  est  presque 
aussi  long  que  le  Pyracinon.  Il  est  entièrement  en  -  dessus  d'un 
noir  assez  brillant.  La  tète  est  grande  et  lisse;  elle  a  deux  im- 


se  A  RIT  ES.  385 

pressions  longitudinales  et  quelques  stries  peu  marquées  à  sa 
partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  assez  larges  et  à  peu  près 
de  la  longueur  de  la  tète  ;  la  droite  a  deux  fortes  dents,  la  gauche 
n'en  a  qu'une  seule;  elles  sont  en-dessus  légèrement  striées,  et 
elles  ont  deux  lignes  élevées  qui  se  réunissent  à  l'extrémité.  Les 
quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  noirs,  les  autres  sont 
d'un  brun-obscur  et  légèrement  pubescents.  Les  yeux  sont  d'un 
brun-jaunâtre ,  arrondis ,  assez  gros  et  assez  saillants.  Le  cor- 
selet est  un  peu  plus  large  que  la  tête  ;  il  est  beaucoup  moins 
long  que  large  ,  assez  échancré  antérieurement,  et  arrondi  pos- 
térieurement; il  est. lisse  et  un  peu  convexe;  la  ligne  longitudi- 
nale et  celle  parallèle  au  bord  antérieur  sont  assez  fortement 
marquées  ;  les  bords  latéraux  et  postérieur  sont  très -légèrement 
rebordés;  la  base  est  un  peu  échancrée  au  milieu,  et  la  dent 
qui  se  trouve  de  chaque  côté  est  très-peu  marquée.  La  partie 
supérieure  de  l'écusson  est  arrondie ,  lisse  et  relevée  sur  ses 
bords;  son  milieu  est  presque  en  forme  de  cœur,  un  peu  en- 
foncé et  fortement  chagriné;  la  partie  inférieure  est  lisse,  courte, 
presque  en  forme  de  cœur,  avec  une  ligne  transversale  élev,4;e 
près  de  la  pointe.  Les  élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeuf  du 
corselet;  elles  sont  assez  allongées,  presque  parallèles,  arron- 
dies à  l'extrémité  et  assez  convexes;  elles  ont  des  stries  assez 
fortement  marquées;  ces  stries  sont  lisses,  et  les  intervalles  sont 
un  peu  relevés;  on  voit  en  outre,  sur  chaque,  trois  points  enfon- 
cés près  de  la  troisième  strie  :  le  premier  assez  près  de  la  base , 
le  second  un  peu  au-delà  du  milieu,  et  le  troisième  près  de  l'ex- 
trémité. Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  noir  im 
peu  moins  brillant  que  le  dessus.  Les  jambes  antérieures  ont 
quatre  petites  dentelures  peu  marquées  après  la  troisième  dent. 
Il  se  trouve  assez  communément  à  Cayenne. 

ly.  S.  S  ALI  NUS.  Pallas. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis ,  postice  hidenticulatU  ;  elytris 
elongatis ,  suhpnrallelis ,  striatis ,  panctisque  duobus  posticis 
impies  sis. 

Tome    1.  2  5 


386  ,  se  A  RIT  ES. 

Long.    12  A  lignes.  Larg.  3  i  lignes. 

Il  ressemble  au   Cajennensis ,  mais  il  est  un  peu  plus  petit 
un  peu  plus  étroit  et  un  peu  moins  convexe.  Il  est  en-dessu 
d'un  noir  assez  brillant.  La  tête  est  assez  grande,  presque  car- 
rée et  peu  convexe  ;  elle  a  deux  impressions  longitudinales  et 
quelques  stries  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  plus 
courtes  que  la  tête  ;  elles  sont  légèrement  striées  et  elles  ont 
deux  lignes  élevées  qui  se  réunissent  vers  l'extrémité.  Les  quatre 
premiers  articles  des  antennes  sont  noirs,  les  autres  sont  d'un 
brun-obscur.  Les  yeux  sont  petits  et  très  -  peu  saillants.  Le  cor- 
selet est  plus  large  que  la  télé  ;  il  est  moins  long  que  large ,  pres- 
que carré,  peu  échancré  et  un  peu  sinué  antérieurement,  coupé 
obliquement  postérieurement ,  avec  le  milieu  de  la  base  un  peu 
prolongé  et  un  peu  échancré  ;  il  est  lisse  et  très-peu  convexe  ; 
la  ligne  longitudinale  et  celle  près  du  bord  antérieur  sont  assez 
fortement  marquées;  les  bords  latéraux  et  postérieur  sont  légè- 
rement rebordés,  et  la  dent  de  chaque  côté  de  la  base  est  à  peine 
sensible.  La  partie  supérieure  de  l'écusson  est  arrondie ,  chagri- 
née et  légèrement  rebordée  ;  celle  inférieure  est  courte,  presque 
en  forme  de  cœur  et  presque  lisse.  Les  élytres  sont  à  peu  près 
de  la  largeur  du  corselet;  elles  sont  allongées,  presque  paral- 
lèles et  très-  peu  convexes  ;  elles  ont  des  stries  assez  profondes  ; 
les  intervalles  paraissent  lisses  ,  mais,  avec  une  forte  loupe,  on 
aperçoit  quelques  rides  transversales  très  -  peu  marquées;  elles 
ont  en  outre,  sur  chaque,  deux  points  enfoncés  distincts  entre  la 
seconde  et   la  troisième  strie  :  le  premier  à  peu  près  aux  trois 
quarts  des  élytres  piès  de  la  troisième  strie,  et  le  second  près  de 
la  seconde  vers  l'extrémité.  Les  jambes  antérieures  ont  deux  pe- 
tites dentelures  très-peu  marquées  après  la  troisième  dent. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M.  Schùppel ,  comme  le  Salimis  de 
Pallas.  Il  se  trouve  dans  les  déserts  incultes  et  salins  près  de  l'em- 
bouchure du  Volga. 

•io.   S,    Senegalensis.  iJ//A/. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis ^  postice  denticiilatis  ;  elytris  elon- 
gatis ,  subparaUrlis  y  striatis  ,  punctoque  pnstico  inipresso. 


SCARITKS.  387 

Long.  16  4  lignes.  Larg.  4  ^  ligne. 

Il  ressemble  un  peu  au  Cayennensis ,  mais  il  est  plus  grand.  Il 
est  entièrement  en -dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tête  est 
grande,  large,  assez  plane  et  presque  carrée;  elle  a  deux  im- 
pressions longitudinales,  et  quelques  stries  assez  marquées  à  sa 
partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  aussi  longues  que  la  tête; 
la  droite  a  deux  fortes  dents;  la  première  dent  de  la  gauche  est 
un  peu  plus  grande  et  la  seconde  au  contraire  est  plus  petite; 
elles  sont  un  peu  arquées ,  légèrement  striées,  et  elles  ont  deux- 
lignes  longitudinales  élevées.    Les  antennes  sont  d'un  brun  un 
peu  roussâtre.  Les  yeux  sont  d'un  brun-jaunâtre,  et  peu  sail- 
lants. Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête;  il  est  moins 
long  que  large,  presque  carré,  assez  échancré  antérieurement, 
presque  coupé  obliquement  postérieurement,  avec  le  milieu  de 
la  base   un  peu  échancré;  il  est  lisse  et  assez  convexe;  la  ligne 
longitudinale  et  celle  près  du  bord  antérieur  sont  assez  bien 
marquées;  les  bords  latéraux  et  postérieur  sont  rebordés,  et  la 
dent  de  chaque  côté  de  la  base  est  bien  distincte.  La  partie  su- 
périeure de  l'écusson  est  arrondie,  chagrinée  et  légèrement  re- 
bordée; la  partie  inférieure  est  courte,  lisse  et  presque  en  cœur. 
Les  élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeur  du  corselet;  elles  sont 
allongées ,  presque  parallèles  et  assez  convexes  ;  elles  ont  des 
stries  bien  marquées;  et  l'on  voit,  sur  chaque,  un  point  enfoncé 
distinct  près  de  la  troisième  strie  et  tout-à-fait  à  l'extrémité.  Les 
jambes  antérieures  ont  quatre  ou  cinq  dentelures  peu  marquées 
après  la  troisième  dent. 

Il  m'a  été  donné  par  M.  Chevrolat,  comme  venant  du  Sénégal. 

11.  S.  Perp LEXUS.  Mihi. 

Niger;  tihiis  anticis  tridentatis  y  postice  hidenticulatis  ;  elrtris 
eloiigatis ,  subparallt'lis ,  striatis ,  punctoque  postico  impresso. 

Long.  10  i  lignes.  Larg.  3  lignes. 

11  ressemble  beaucoup  au  Senegalensis ,  mais  il  est  bien  plus 
petit.  La  tête  est  proportionnellement  un  peu  moins  grande.  Les 

25. 


388  '  SCARITES. 

mandibules  sont  un  peu  moins  longues.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  convexe.  Les  stries  des  élytres  sont  un  peu  moins  marquées, 
et  les  intervalles  sont  un  peu  plus  planes.  Enfin  ,  les  jambes  an- 
térieures n'ont  que  deux  petites  dentelures  très  -peu  marquées 
après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  également  au  Sénégal ,  et  il  m'a  été  donné  par 
M.  Foucou. 

11.   S.  Barba  RUS.  Mihi. 

Niger  ;  tibiis  anticis  trideiitatis ,  postice  denticulatis  ;  capite  toto 
suhtilissimc  striolnto  ;  elytris  elongntis  y  suhparallelis ,  striatisy 
punctisquc  quatuor  impre  s  sis. 

Long.  lo  \  lignes.  Larg.  3  lignes. 

Il  est  un  peu  plus  grand  que  le  Subtcrraneus ,  et  il  ressemble 
beauconp  au  Perplexus  pour  la  forme  et  la  grandeur.  11  est  en- 
dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tète  a  deux  impressions  Ion 
gitudinales  à  sa  partie  antérieure,  et  elle  est  entièrement  cou- 
verte de  petites  stries,  courtes  et  ondulées,  qui  sont  un  peu 
moins  serrées  postérieurement,  et  entre  lesquelles  on  aperçoit 
quelques  points  enfoncés  très -petits.  Les  mandibules  sont 
striées ,  et  elles  ont  deux  lignes  longitudinales  élevées  et  bien 
marquées  qui  se  réunissent  vers  l'extrémité.  Les  antennes  sont 
d'un  brun  un  peu  roussatre. Les  yeux  sont  d'un  brun-jaunâtre, 
et  peu  saillants.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête; 
iUest  moins  long  que  large,  presque  carré,  assez  échancré  anté- 
rieurement, presque  coupé  obliquement  postérieurement,  avec 
le  milieu  de  la  base  très  -  légèrement  échancré;  il  est  lisse  et 
assez  convexe  ;  la  ligne  longitudinale  et  celle  près  du  bord  an- 
térieur sont  assez  fortement  marquées;  on  aperçoit  quelques 
stries  longitudinales ,  très-peu  marquées  le  long  du  bord  anté- 
rieur; les  bords  latéraux  et  postérieur  sont  rebordés,  et  la  dent 
de  chaque  côté  de  la  base  est  bien  distincte.  La  partie  supé- 
rieure de  l'écusson  est  arrondie  et  chagrinée;  ses  bords  sont 
relevés  et  lisses;  la  partie  inférieure  est  courte,  presque  en 
cœur,  presque  lisse,  et  elle  est  terminée  par  une  ligne  arquée, 


'  se  A  RITES.  389 

un  peu  relevée.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  cor- 
selet; elles  sont  allongées,  presque  parallèles  et  assez  convexes; 
elles  ont  des  stries  bien  marquées,  et,  elles  ont  sur  chaque,  quatre 
points  enfoncés  distincts,  près  de  la  troisième  strie  du  coté  de  la 
suture:  le  premier  vers  la  base,  le  second  un  peu  au-delà  du  mi- 
lieu ,  le  troisième  à  peu  près  aux  trois  quarts  des  élytres  ,  et  le 
quatrième  vers  l'extrémité.  Les  jambes  antérieures  ont  six  ou 
sept  dentelures  bien  marquées  après  la  troisième  dent. 

Il  m'a  été  donné  par  M.  Dupont,  comme  ayant  été  rapporté 
de  Tripoli  en  Barbarie  par  son  frère  aîné. 

23.      S.      RUGICEPS. 

\ 

Niger;  tibia  anticis  tridentatis ,  postice  bidenticulatis  ;  capite 
striolato  ;  elytris  oblongis ,  subsulcatis ,  punctoque  posdcn  im~ 
presso.  ^ 

WiEDEMANN.  Zoologisckcs  Mugaziii.  II.  I.  p.  37.  n°  5o. 

Long.  71,8  lignes.  Larg.  2 ,  2  |  lignes. 

Il  ressemble  un  peu ,  à  la  première  vue ,  au  Siibterraneas .  Il 
est  en-dessus  d'un  noir  plus  brillant.  La  tète  est  un  peu  plus 
large,  moins  avancée,  les  deux  impressions  longitudinales  sont 
beaucoup  moins  marquées;  elle  est  plus  fortement  striée  et  les 
stries  se  prolongent  presque  jusqu'au  corselet.  Les  mandibules 
sont  un  peu  moins  avancées  et  un  peu  plus  fortement  striées. 
Les  antennes  sont  d'iui  brun  moins  ferruirineux.  Les  veux  sont 
plus  petits,  moins  saillants,  et  d'une  couleur  plus  obscure.  Le 
corselet  est  plus  long ,  et  il  se  rétrécit  un  peu  postérieurement; 
les  angles  antérieurs  sont  un  peu  plus  aigus,  ce  qui  le  fait  pa- 
raître un  peu  plus  écliancré  antérieurement;  il  est  plus  arrondi 
et  moins  coupé  obliquement  postérieurement,  et  il  n'y  a  aucune 
dent  saillante  de  chaque  côté  de  la  base;  le  milieu  de  celle-ci 
est  un  peu  plus  échancré;  la  ligne  longitudinale  et  celle  paral- 
lèle au  I)ord  antérieur  sont  moins  marquées,  et  l'on  aperçoit 
queUpies  stries  longitudinales  très-courtes  et  peu  marquées  entre 
le  bord  antérieur  et  la  ligne  qui  lui  est  paiallèle.  Les  élytres 


SgO  SCARITES. 

sont  un  peu  plus  courtes;  elles  ont  des  stries  lisses  et  très-forte- 
ment marquées,  qui  les  font  paraître  presque  sillonnées;  les 
bords  latéraux  sont  lisses;  et  l'on  voit  sur  chaque  élytre,  près 
de  la  troisième  strie,  un  point  enfoncé  distinct,  placé  près  de 
l'extrémité.  Les  tarses  sont  de  la  couleur  du  reste  des  pattes; 
les  épines  des  jambes  et  des  tarses  seulement  sont  d'un  brun- 
ferrugineux.  Les  jambes  antérieures  ont  deux  petites  dentelures 
après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  au  cap  cîe  Bonne-Espérance,  et  il  m'a  été  envoyé 
parM.Westermann,  comme  le  véritable  Rugiceps  de  Wiedemann. 
Je  l'ai  reçu  aussi  de  MM.  Klug  et  Herrich  Schaeffer. 

24.    S.    QUADRATUS. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis ,  postice  quadridenticulatis  ; 
capite  striolato  ;  elytris  oblongis ,  striatis ,  piinctisqiœ  qua- 
tuor impressis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  124.  n°  7. 
Se  H.  Syns.  ins.  i.  p.  127.  n*^  9. 

Long.  8  ^  lignes.  Larg..  2  i.  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup,  à  la  première  vue,  au  Suhterraneus. 
H  est  à  peu  près  de  la  même  couleur.  Les  impressions  de  la  tête 
sont  moins  marquées;  celle-ci  est  plus  fortement  striée  à  sa 
partie  antérieure,  mais  les  stries  ne  se  prolongent  pas  comme 
dans  le  Rugiceps.  Les  mandibules  sont  un  peu  moins  avancées. 
Les  antennes  sont  d'un  brun  moins  ferrugineux.  Les  yeux  sont 
un  peu  plus  petits  et  moins  saillants ,  mais  ils  sont  plus  gros  et 
plus  saillants  que  ceux  du  Rugiceps.  Le  corselet  est  plus  long , 
plus  carré  et  plus  arrondi  postérieurement;  le  milieu  de  la  base 
est  moins  échancré,  et  il  n'y  a  aucune  dent  de  chaque  côté;  il 
n'est  pas  rétréci  postérieurement  comme  dans  le  Rugiceps  ;  les 
angles  antérieurs  sont  moins  aigus ,  et  l'on  n'aperçoit  pas  de 
stries  longitudinales  le  long  du  bord  antérieur.  Les  élytres  sont 
légèrement  striées;  les  stries  sont  lisses,  el  l'on  voit,  sur  chaque 
élytre, quatre  points  enfoncés,  placés  près  de  la  troisième  strie  : 


SCARITES.  391 

le  premier  près  de  la  base,  le  second  à  peu  près  au  milieu,  le 
troisième  un  peu  au-delà  des  trois  quarts  des  élytres,  et  le  der- 
nier près  de  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont 
à  peu  près  de  la  couleur  du  dessus;  les  épines  des  jambes  et  des 
tarses  seulement  sont  d'un  brun-ferrugineux.  Les  jambes  anté- 
rieures ont  quatre  petites  dentelures  peu  marquées  après  la 
troisième  dent. 

Il  m'a  été  envoyé  par  M.  Westermann ,  comme  le  véritable 
Quadratus  de  Fabricius  ,  et  comme  venant  de  la  côte  de 
Guinée. 

^5.  S.  OCTOPUNCTAT  us. 

JSiger ;  tibia  anticis  tridentatis  ,  postice  obsolète  unidenticuUitis  ; 
elytris  oblongis  _,  striatis ,  punctisque  qainque  inipressis. 

T)ej.  Cat.  p.  4. 

Long.  6  I  lignes.  Larg.  2  lignes. 

Il  est  plus  petit  que  le  Siibterraneus.  La  tête  est  proportion- 
nellement un  peu  plus  grosse  ;  elle  a  deux  inqjressions  bien 
marquées  à  sa  partie  antérieure,  et  l'intervalle  est  un  peu  relevé 
en  bosse;  elle  a  de  chaque  côté  quelques  stries  assez  bien  mar- 
quées, qui  se  prolongent  presque  jusqu'au  corselet;  et,  avec  la 
loupe,  on  aperçoit  quelques  petits  points  enfoncés  à  sa  partie 
postérieure.  Les  antennes  sont  d'un  brun  légèrement  ferrugi- 
neux. Les  yeux  sont  brunâtres  et  assez  saillants.  Le  coiselet  est 
un  peu  plus  court;  il  est  coupé  un  peu  plus  obliquement,  et  il 
est  moins  arrondi  postérieurement  ;  le  milieu  de  la  base  est  un  peu 
prolongé  et  un  peu  échancré.  Les  élytres  ont  des  stries  qui  pa- 
raissent lisses  ,  et  elles  ont, sur  chaque,  près  de  la  troisième  strie 
quatre  points  enfoncés  bien  distincts  :  le  premier  assez  près  de 
la  base ,  le  second  un  peu  plus  bas ,  le  troisième  à  peu  près  au 
milieu ,  et  le  quatrième  vers  l'extrémité.  Elles  ont  en  outre  un 
cinquième  point  moins  distincl ,  placé  sur  la  même  ligne,  presque 
loul-à-fait  à  l'exlrémilé.   Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont 


3.92  SCARITES. 

de  la  couleur  du  dessus.  Les  jambes  antérieures  ont  une  den- 
telure peu  marquée  après  la  troisième  dent. 
Il  se  trouve  assez  communément  à  Cayenne. 

26.    S.    QUADRIPUNCTATUS. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis ,  postice  quadridenticulatis  ; 
capite  striolato;  elytris  ohlo/igis,  striatis ,  punctisqiie  daohus 
posticis  impressis. 

Dej.  Cat.  p.  4- 

Long.  10  ^  lignes.  Larg.  3  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Suhterraneus ,  mais  il  est  un  peu 
plus  grand.  Les  impressions  de  la  tète  sont  un  peu  moins  mar- 
quées ;  les  stries  le  sont  au  contraire  davantage ,  et  elles  se  pro- 
longent en  s'affaiblissant  presque  jusqu'au  corselet.  Les  antennes 
sont  d'un  brun  un  peu  moins  ferrugineux.  Les  yeux  sont  un 
peu  moins  saillants.  Le  corselet  est  un  peu  plcts  long;  il  est  plus 
carré,  un  peu  moins  coupé  obliquement,  et  un  peu  plus  ar- 
rondi postérieurement;  le  milieu  de  la  base  est  un  peu  moins 
échancré;  la  ligne  longitudinale  et  celle  parallèle  au  bord  anté- 
rieur sont  un  peu  moins  marquées,  et  l'on  aperçoit  le  commen- 
cement de  quelques  stries  longitudinales  le  long  du  bord  an- 
térieur. Les  élytres  sont  proportionnellement  un  peu  plus 
allongées;  elles  ont  des  stries  qui  paraissent  lisses;  avec  une 
très-forte  loupe,  les  intervalles  paraissent  très-légèrement  cha- 
grinés; et  l'on  voit  sur  chaque,  vers  l'extrémité,  deux  points 
enfoncés  distincts,  placés  près  de  la  troisième  strie.  Les  jambes 
antérieures  ont  quatre  petites  dentelures  après  la  troisième 
dent. 

J'ignore  la  patrie  de  cet  insecte.  Je  l'ai  acheté  à  la  vente  de  la 
collection  de  feu  M.  Valenciennes. 

27.  S.  SUBTERRANEUS. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis ,  postice  denticidatis  ;  elytris  oh- 
longis y  striatis  f  striis  obsoletissimc punctatis ,  punctisquc  tribus 
impressis. 


se  A  RIT  ES.  39» 

Fabr.  Sjs.  el.  I.  p.  124.  n"  8. 

Oliv.  III.  36.  p.  8.  11°.  7.  T.  I.  fig.  10. 

ScH.  Syn.  ius.i.  p.  127.  n^.  10. 

Dej.  Cat.  p.  4- 

S.  Lusitanicus .  Dej.  Cat.  p.  4* 

Long.  7  i,  10  lignes.  Larg.  2,  2  j  lignes. 

Il  est  en-dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tête  est  lisse;  elle 
a  deux  impressions  longitudinales  assez  profondes,  et  quelques 
stries  à  peine  marquées  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules 
sont  striées,  et  elles  ont  deux  lignes  longitudinales  élevées  qui 
se  réunissent  à  l'extrémité;  elles  ont  à  leur  base  une  grande  et 
large  dent  qui  va  jusqu'à  leur  moitié,  et  qui  a  plusieurs  dente- 
lures irrégulières;  la  droite  a  en  outre  une  seconde  dent  entre 
la  première  et  l'extrémité.  Les  antennes  sont  d'un  brun-ferru- 
gineux, et  elles  sont  presque  de  la  longueur  de  la  tête  et  des 
mandibules  réunies.  Les  yeux  sont  brunâtres  et  assez  saillants. 
Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête;  il  est  moins  long 
que  large,  presque  carré,  peu  échancré  antérieurement,  coupé 
obliquement  et  un  peu  arrondi  postérieurement  ;  le  milieu  de 
la  base  est  légèrement  échancré  ;  il  est  lisse  et  assez  convexe  ; 
la  ligne  longitudinale  est  assez  marquée  ,  et  celle  parallèle  au 
l)ord  antérieur  Test  un  peu  plus  fortement.  Les  bords  latéraux 
et  postérieur  sont  rebordés ,  et  ils  ont  une  petite  dent  peu  sail- 
lante de  chaque  côté  de  la  base,  à  l'endroit  correspondantà  l'angle 
])Ostérieur.  La  partie  supérieure  de  l'écusson  est  arrondie ,  cha- 
grinée au  milieu,  lisse  et  un  peu  relevée  sur  ses  bords;  celle 
inférieure  est  plus  petite,  courte  et  presque  en  forme  de  cœur; 
elle  est  lisse  et  elle  est  terminée  par  une  ligne  élevée  transver- 
sale et  un  peu  arquée.  Les  élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeur 
du  corselet;  elles  sont  assez  allongées,  presque  fjarallèles  et  ar- 
rondies à  l'extrémité;  la  base  est  coupée  presque  carrément, 
légèrement  sinuée,  un  peu  arrondie,  et  avec  une  petite  dent 
peu  saillante  de  chaque  côté.  Elles  ont  des  stries  assez  marquées 
(jui  sont  très-légèrement  ponctuées,  et  en  outre  sur  chaque,  près 
àv  la  troisième  strie,  trois  points  enfoncés  distincts  :  le  premier 


^94  SCARITES. 

au  quart  ou  au  tiers  des  élytres ,  et  les  deux  autres  vers  l'extré- 
mité; les  bords  fatéraux  sont  légèrement  granulés.  Le  dessous 
du  corps ,  les  cuisses  et  les  jambes  sont  à  peu  près  de  la  cou- 
leur du  dessus.  Les  tarses  et  les  épines  des  jambes  sont  d'un 
brun-ferrugineux.  Les  jambes  antérieures  ont  trois  fortes  dents, 
et  une,  deux  ou  trois  petites  dentelures  peu  marquées  après  la 
troisième  dent.  Les  jambes  intermédiaires  ont  deux  épines  dis- 
tinctes, comme  dans  toutes  les  espèces  de  cette  division. 

Il  se  trouve  communément  dans  l'Amérique  septentrionale 
et  dans  les  Antilles.  M.  Bosc  m'a  donné  autrefois  ,  comme  ve- 
nant du  Portugal ,  un  individu  que  j'avais  désigné  dans  mon 
Catalogue  sous  le  nom  de  Lusitaniens  ,  mais  il  ne  me  paraît  pas 
différer  de  cette  espèce ,  et  je  crois  même  qu'il  vient  aussi  d'A- 
mérique. 

SECONDE     DIVISION. 

28.  S.  M  ANC  us. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis  ,  postice  denticidatis  ;  capite  strio- 
lato  ;  elytris  ohlongis ,  st/iatis ,  punctisque  tribus  imprcssis. 

BoNELLi.  Observations  entomologiqucs.  2.  p.  41  •  n^  16. 
Dej.  Cat.  p.  4-  ' 

ï^on^-  7  ¥  >  9  lignes.  Larg.  2  ,  2  |  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Subterraneus.  Les  impressions  lon- 
gitudinales delà  tête  sont  moins  profondes;  les  stries  sont  au 
contraire  plus  fortement  marquées,  et  elles  se  prolongent  en 
s'affaiblissant  presque  jusqu'au  corselet.  Les  mandibules  sont 
un  peu  plus  striées ,  et  leurs  deux  lignes  élevées  sont  un  peu 
plus  distantes  l'une  Me  l'autre  vers  la  base.  Les  antennes  sont 
d'un  brun  moins  ferrugineux.  Le  corselet  a  à  peu  près  la  même 
forme;  mais  l'on  aperçoit  quelques  stries  longitudinales,  très- 
peu  marquées,  entre  le  bord  antérieur  et  la  ligne  qui  lui  est  pa- 
rallèle. Les  élytres  ont  à  peu  près  la  même  forme;  elles  ont  trois 
points  enfoncés  près  de  la  troisième  strie  ,  placés  de  la  même 


SCARITES.  395     ' 

manière,  mais  les  stries  paraissent  tout-à-fait  lisses.  Les  tarses 
sont  d'un  brun  moins  ferrugineux.  Les  jambes  antérieures  ont 
deux  ou  trois  dentelures  assez  marquées  après  la  troisième  dent. 
Les  jambes  intermédiaires  n'ont  qu'une  seule  épine,  comme  dans 
toutes  les  espèces  de  cette  division. 
Il  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

29.    S.    Indus. 

Niger  ;  tibiis  anticis  tridentatis ,  postice  bideiiticalatis  ;  capite 
striolato;  eljtris  elongatis  ^  siibparallelis  ,  striato  - punctatis , 
punctisquc  tribus  impressis. 

Oliv.  III.  36.  p.  9.  n^  8.  T.  I.  fig.  2.  a.  b. 

BoNELLi.  Observations  entomologiqiies.  2.  p.  37.  n"  11. 

Dej.    Cat.  p.  4- 

Long.  7,  8  lignes.  Larg.  2 ,  2  i  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  iï/<7/2Ci^^,  mais  il  est  un  peu  plus  al- 
longé et  plus  cylindrique,  et  il  est  ordinairement  un  peu  plus  pe- 
tit. Le  corselet  a  quelques  rides  transversales  très-peu  marquées. 
Lesélytres  sont  proportionnellement  un  peu  plus  étroites,  plus 
allongées  et  plus  parallèles,  et  leurs  stries  sont  légèrement  ponc- 
tuées. Les  jambes  antérieures  ont  deux  dentelures  peu  mar- 
quées après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

3o.  S.  Plan  us. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis ,  postice  bidenticidatis ;  occipite 
punctato  ;  elytris  ohlongis ,  subdepressis  ,  striato  -  pimctatis  y 
piinctisque  quatuor  impressis. 

BoNELLi.  Observations  entomologiques.  2.  p.  38.  n"  i3. 

Long.  7  Clignes.  Larg.  2  lignçs. 

Il  ressemble  un  pensiu  Subtcrra/ieus ,  mais  il  est  un  peu  plus 
prlil   et  un  peu   moins   conve.\e.   Il  est  en  -  dessus  d'un  noir 


396  SCARITES. 

assez  brillant.  La  tête  a  deux  impressions  longitudinales,  et 
quelques  stries  assez  marquées  à  sa  partie  antérieure  ;  le  som- 
met est  assez  fortement  ponctué,  et  la  partie  postérieure  est 
tout-à-fait  lisse.  Les  mandibules  sont  peu  avancées.  Les  an- 
tennes sont  d'un  brun-ferrugineux.  Les  yeux  sont  assez  sail- 
lants. Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête;  il  est 
moins  long  que  large,  presque  carré,  peu  échancré  antérieure- 
ment, peu  arrondi,  et  coupé  presque  obliquement  postérieure- 
ment; le  milieu  de  la  base  est  un  peu  prolongé,  et  ne  paraît 
presque  pas  échancré.  Il  est  très-peu  convexe,  lisse,  et  il  a 
quelques  stries  transversales  très-peu  marquées  ;  la  ligne  lon- 
gitudinale et  celle  parallèle  au  bord  antérieur  sont  assez  for- 
tement marquées  ;  les  bords  latéraux  et  postérieur  sont  un  peu 
rebordés,  et  il  n'y  a  pas  de  dent  sensible  de  chaque  côté  de 
la  base.  La  partie  supérieure  de  l'écusson  est  arrondie,  forte- 
ment chagrinée ,  avec  ses  bords  lisses  et  un  peu  relevés  ;  celle 
inférieiue  est  courte,  presque  en  cœur  et  presque  lisse.  Les 
élylres  sont  à  peu  près  de  la  largeur  du  corselet;  elles  sont 
allongées,  presque  parallèles,  et  moins  convexes  que  dans 
toutes  les  espèces  précédentes  ;  elles  ont  des  stries  bien  mar- 
quées, qui  sont  assez  fortement  ponctuées, et  quatre  points  en- 
foncés, assez  gros  et  bien  distincts,  sur  la  troisième  strie  :  le 
premier  assez  près  de  la  base ,  le  second  un  peu  avant  le  mi- 
lieu, le  troisième  aux  deux  tiers,  et  le  quatrième  aux  quatre- 
cinquièmes  des  élytres.  Bonelli  parle  d'un  cinquième  point 
placé  tout-à-fait  à  l'extrémité  ,  mais  je  n'ai  pu  l'apercevoir 
dans  les  individus  que  je  possède.  Les  jambes  antérieures  ont 
deux  petites  dentelures  après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  en  Egypte  et  en  Syrie,  d'où  il  a  été  rapporté 
par  M.  Savigny.  J'ai  vu,  dans  la  collection  de  M.  Percheron,  un 
individu  absolument  semblable ,  qu'il  prétend  avoir  été  pris 
dans  le  midi  de  la  France. 

3i.  S.  Arenarius. 

^Sigar  ;   tibiis  anticls  trident atis  ,   pas  lice  hideiitieuUitis  ;   capite 


SCARITF.S.  ^0)7 

strcolato;  elytris  clongatis ,   subpardUclis  ,  stn'ato  -  punctatis  , 
punctisquc  duobus  posticis  intpressis. 

BoNELLi.  Observations  entoniologiqucs.  i.  p.  40.  n*^  i5. 

Dej.  Cat.  p.  4- 

S.  Volgensis.  Stéven. 


'&' 


Long.  7  T  j  9  *  lignes.  Larg.  2 ,  2  -i  lignes. 

Il  est  à  peu  près  de  la  grandeur  du  Sabtenrineiis y  mais  il  a 
une  forme  plus  allongée  et  plus  cylindrique.  La  tète  a  deux 
impressions  assez  marquées  à  sa  partie  antérieure,  et  elle  a 
des  stries  longitudinales  ondulées  et  assez  serrées,  qui  se  pro- 
longent en  s'affaiblissant  jusqu'au  corselet,  et  qui  quelquefois 
la  font  paraître  un  peu  rugueuse  ;  la  partie  supérieure  paraît, 
à  la  loupe,  légèrement  ponctuée.  Les  mandibules  sont  assez 
fortement  striées  ;  elles  ont  deux  lignes  élevées ,  qui  se  réunis- 
sent vers  l'extrémité,  et  elles  ont  chacune  deux  dents  assez  dis- 
tinctes. Les  antennes  sont  d'un  brun  un  peu  ferrugineux.  Le 
corselet  est  un  peu  plus  long  que  celui  du  Siibterraneus  \  il  est 
un  peu  moins  arrondi  et  coupé  plus  obliquement  postérieure- 
ment; il  a  des  rides  transversales  très-peu  marquées,  et  des 
stries  longitudinales  peu  distinctes  entre  le  bord  antérieur  et  la 
ligne  qui  lui  est  parallèle,  La  partie  supérieure  de  l'écusson  est 
assez  grande  et  assez  fortement  chagrinée;  celle  inférieure  est 
plus  petite,  presque  lisse,  et  presque  en  cœur.  Les  élytres  sont 
plus  allongées  que  celles  du  Siibterraneus  ;  elles  ont  des  stries 
assez  marquées  et  distinctement  ponctuées,  et  deux  points  en- 
foncés distincts  près  de  la  troisième  strie  :  le  premier  à  peu 
près  aux  deux  tiers  des  élytres,  et  le  second  vers  l'extrémité. 
Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  à  peu  près  de  la  cou- 
leur du  dessus.  Les  jambes  antérieures  ont  deux  petites  den- 
telures après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  sur  les  bords  de  la  Méditerranée  dans  le  midi 
de  la  France  et  en  Italie.  J'en  ai  pris  un  individu,  volant  sur 
le  soir  ,  dans  les  environs  de  Turin.  Il  se  trouve  aussi  dans  les 
provinces  méridionales  de  la  Russie,  et  M.  Stéven   me  l'a  en- 


3()8  SCARITES. 

voyé  sous  le  nom  de  Volgensis.  Les  individus    du   midi  de  la 
France  sont  plus  petits  que  ceux  d'Italie  et  de  Russie. 

32.  S.  Terricola. 

Niger;  tibiis  anticis  trideiitatis ,  postice  tridenticulatis  ;  capite 
striolato  ;  clytris  elongatis ,  subrugosis ,  striads  y  striis  obsolète 
punctatis  ,  punctisque  duobiis  posticis  impi^essis. 

BoNELLi.  Observations  entomologiques.  2.  p.  39.  n**  14. 
Dfj.  Cat.  p.  4.        , 

Long.  8  ,  9  lignes.  Larg.  2^,2^  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  à  XArenariiis ,  mais  il  est  un  peu 
moins  allongé  et  un  peu  moins  cylindrique.  La  tête  est  un  peu 
plus  fortement  striée  et  un  peu  plus  fortement  ponctuée  à  sa 
partie  postérieure.  Les  mandibules  sont  un  peu  plus  avancées. 
Les  rides  transversales  du  corselet  sont  un  peu  plus  marquées. 
Les  élytres  sont  un  peu  moins  allongées ,  et  un  peu  moins  pa- 
rallèles ;  leurs  stries  sont  moins  fortement  ponctuées  ,  et  les 
intervalles  ont  des  rides  transversales  peu  marquées,  qui  font 
paraître  les  élytres  un  peu  rugueuses,  et  les  stries  légèrement 
crénelées;  elles  ont  deux  points  enfoncés,  placés  comme  dans 
\ JrenariiLS .  Les  jambes  antérieures  ont  trois  petites  dentelures 
assez  distinctes  après  la  troisième  dent. 

Il  se  trouve  sur  les  bords  de  la  Méditerranée,  dans  les  pro- 
vinces méridionales  de  la  France. 

33.    S.     L.«VIGATUS. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis  postice  bidenticulatis  ;  eljtris 
oblongis  ,  subdepressis  ,  obsolète  striato-punctntis ,  punctisque 
duobus  posticis  impressis. 

Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  124.  n«>  9. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  127.  n**  i  r. 
Dej.  Cat.  p.  4- 
'S.  Sabulosiis.  Oeiv.  iii.  36.  p.  ti.  n°  12.  t.  i.  fig.  8. 


SCARITES.  3q«^ 

Long.  6^,7  lignes.  Larg.  2,  1  ;^  lignes. 

Il  est  un  peu  plus  petit  que  le  Suhterraneus ,  et  il  est  un  peu 
plus  déprimé.  Il  est  en-dessus  d'un  noir  peu  brillant.  La  tête  a 
deux  impressions  longitudinales ,  et  quelques  stries  peu  mar- 
quées à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont  peu  avan- 
cées ;  elles  sont  légèrement  striées,  et  elles  ont  deux  lignes  élevées 
qui  se  réunissent  vers  l'extrémité.  Les  antennes  sont  brunâtres. 
Les  yeux  sont  peu  saillants.  Le  corselet  a  à  peu  près  la  forme 
de  celui  du  Siibterraneus  ;  il  est  un  peu  moins  arrondi  et  coupe 
un  peu  plus  obliquement  postérieurement;  il  a  une  petite  im- 
pression peu  marquée  de  chaque  côté  de  la  base ,  et  le  milieu 
de  la  base  paraît  presque  prolongé,  et  il  est  un  peu  plus 
échancré.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  déprimées  que  celles  du 
Suhterraneus  ;  elles  sont  moins  parallèles ,  un  peu  plus  étroites 
à  leur  base,  et  elles  s'élargissent  un  peu  plus  vers  l'extrémité; 
elles  paraissent  lisses;  mais,  avec  une  loupe,  on  voit  qu'elles 
ont  des  stries  très-peu  marquées  et  très-finement  ponctuées; 
elles  ont  en  outre,  sur  chaque,  près  de  la  troisième  strie ,  deux 
points  enfoncés  distincts,  placés  le  premier  à  peu  près  aux 
deux  tiers  des  élytres,  et  le  second  près  de  l'extrémité.  Les 
jambes  antérieures  ont  deux  petites  dentelures  après  la  troi- 
sième dent. 

Il  se  trouve  communément  dans  les  provinces  méridionales 
de  la  France,  sur  les  bords  de  la  Méditerranée. 

M.  Savigny  m'en  a  donné  un  individu  qu'il  avait  pris  en 
Egypte ,  dont  la  couleur  est  un  peu  plus  brillante,  et  dont  les 
stries  sont  un  peu  plus  marquées  ;  mais  je  n'y  ai  aperçu  aucune 
différence  assez  sensible  pour  en  faire  une  espèce  particulière. 

Le  Scarites  Thelonensis ,  de  Bonelli,  ne  me  paraît  qu'une 
variété  de  cette  espèce. 

Le  Scarites  Lœvigatus ,  de  Sturm,  qui ,  d'après  la  figure  ,  a 
des  stries  bien  marquées  et  lisses,  et  deux  épines  aux  jambes 
intermédiaires,  ne  peut  se  rapporter  à  cette  espèce,  ni  à  au- 
cune de  celles  que  je  possède. 


4O0  se  A  RIT  ES. 

34.   S.    Lateralis. 

Niger;  tibiis  anticis  tridentatis  ;  elytris  oblongo-ovatis ,  siibcon- 
vexis  y  profunde  striatis ,  striis  externis  profunde  punctatis. 

Dej.  Cat.  p.  4- 

Long,  7  lignes.  Larg.  2  ^  lignes. 

Cet  insecte  s'éloigne  un  peu ,  par  sa  forme  ,  de  toutes  les 
autres  espèces  de  ce  genre.  Il  est  à  peu  près  de  la  grandeur  du 
Lœvigatus ,  et  il  est  en-dessus  d'un  beau  noir  luisant.  La  tête 
est  assez  petite  et  presque  plane;  elle  a,  de  chaque  côté  une 
ligne  longitudinale  enfoncée ,  qui  remonte  jusqu'au-delà  des 
yeux;  une  ligne  transversale  peu  marquée  à  sa  partie  anté- 
rieure, et  quelques  points  enfoncés  bien  marqués  de  chaque 
côté  à  sa  partie  postérieure.  Les  mandibules  ont  deux  lignes 
élevées  qui  se  réunissent  à  l'extrémité,  et  chacune,  deux  dents 
distinctes.  Les  antennes  sont  d'un  brun-noirâtre.  Les  yeux  sont 
brunâtres,  arrondis  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  plus  large 
que  la  tête;  il  est  presque  aussi  long  que  large,  presque  carré, 
très-peu  échancré  antérieurement,  arrondi  postérieurement  et 
un  peu  échancré  au  milieu  de  la  base;  il  est  convexe  et  très- 
lisse;  la  ligne  longitudinale  et  celle  parallèle  au  bord  antérieur 
sont  peu  marquées;  les  angles  antérieurs  sont  arrondis;  les 
bords  latéraux  et  postérieur  sont  légèrement  rebordés  ,  et  il 
n'y  a  pas  de  dent  sensible  de  chaque  côté  de  la  base.  La  partie 
supérieure  de  l'écusson  est  arrondie ,  presque  bilobée  et  assez 
fortement  chagrinée  ;  celle  inférieure  est  plus  petite,  presque 
lisse,  et  presque  en  forme  de  cœur.  Les  élytres  sont  à  peu 
piès  de  la  largeur  du  corselet  ;  elles  sont  en  ovale  assez  allongé, 
arrondies  antérieurement  et  postérieurement  et  assez  convexes; 
elles  ont  des  stries  fortement  marquées  et  qui  s'élargissent  vers 
l'extrémité  :  celle  près  de  la  suture  est  légèrement  ponctuée  à  sa 
base,  très-fortement  vers  l'extrémité,  et  le  milieu  paraît  lisse; 
les  autres,  surtout  celles  près  du  bord  extérieur,  sont  très- 
fortement  ponctuées.  Le  dessous   du  corps   et   les  pattes   sont 


s  CARI  TES.  40ï 

d'un  noii-  un  peu  moins  brillant  que  le  dessus.  Les  jambes  an- 
térieures ont  trois  fortes  dents,  et  l'on  n'aperçoit  aucune  den- 
telure après  la  troisième  dent.  Les  jambes  intermédiaires  n'ont 
qu'une  seule  épine ,  placée  tout-à-fait  à  l'extrémité. 

J'ai  acheté  cet  insecte  à  la  vente  de  la  collection  de  feù  M.  Va- 
lenciennes;  j'ignore  sa  patrie,  mais  je  crois  cependant  qu'il 
\ient  des  Indes  orientales. 

35.  S.  ROTUNDIPENNIS.  MUii. 

Niger  ;  tibiis   anticis  tridcntatls  ;  elytris   ovatis ,  suhrotimdatis , 
obsolète  striatis^  interstitiis  subtilissime  retlculatis. 

Long.  i5  lignes.  Larg.  5  ^  lignes. 

Il  est  presque  aussi  grand  que  le  Prracmon ,  et  il  est  en-dessus 
d'un  noir  assez  luisant.  La  tête  est  très -grande  et  presque  ar- 
rondie ;  elle  est  un  peu  échancrée  antérieurement ,  et  elle  a  deux 
impressions  longitudinales  et  quelques  stries  irrégulières  à  sa 
partie  antérieure.  La  lèvre  supérieure  est  un  peu  jilus  grande 
que  dans  les  autres  espèces  ;  la  dent  du  milieu  est  moins  saillante 
et  plus  arrondie ,  et  elle  a  quelques  stries  longitudinales  assez 
marquées.  Les  mandibules  sont  peu  avancées;  elles  sont  forte- 
ment striées,  et  elles  ont  deux  lignes  élevées  assez  distinctes  à 
leur  base,  et  qui  se  réunissent  vers  l'extrémité.  Les  yeux  sont 
petits  et  peu  saillants;  mais  la  tête  est  un  peu  renflée  au  dessous, 
et  elle  forme  une  petite  bosse  qui  les  déborde  un  peu.  Le  corselet 
est  un  peu  plus  large  que  la  tête;  il  est  moins  long  que  large  , 
assez  échancré  antérieurement,  un  peu  arrondi  et  coupé  presque 
obliquement  postérieurement ,  avec  le  milieu  de  la  base  un  peu 
échancré;  il  est  lisse  et  assez  convexe  ;  la  ligne  longitudinale 
est  peu  marquée;  celle  parallèle  au  bord  antérieur  l'est  encore 
moins  ,  et  elle  est  même  presque  effacée  au  milieu  ;  on  aperçoit 
quelques  stries  longitudinales  très-peu  marquées  le  long  du  bord 
antérieur;  les  bords  latéraux  et  postérieur  sont  rebordés,  et  il 
n'y  a  pas  de  dent  sensible  de  chaque  côté  de  la  base.  La  partie 
supérieure  de  l'éciisson  est  assez  grande  et  ridée  irrégulièrement; 
celle  inférieure  est  plus  petite,  lisse,  et  distinctement  en  cœur. 
Tome  I.  26 


402  )  SCARITES. 

Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont 
en  ovale  très-peu  allongé,  et  presque  suborbiculaire  ;  elles  sont 
arrondies  antérieurement  et  postérieurement,  et  assez  convexes; 
elles  paraissent  lisses;  mais,  avec  la  loupe  ,  on  voit  qu'elles  ont 
des  stries  très -peu  marquées,  qui  sont  irès-légèrement  ponc- 
tuées ,  et  que  les  intervalles  sont  entièrement  couverts  de  petites 
stries  irrégulières,  qui  les  font  paraître  réticulées.  Elles  ont,  le 
long  du  bord  extérieur,  une  rangée  de  petits  points  élevés  qui  pa- 
raissent fendus  longitudinalement  par  la  moitié.  Ces  points  sont 
très-rapp roches  l'un  de  l'autre  près  de  la  base ,  assez  éloignés 
vers  le  milieu,  et  ils  manquent  tout-à-fait  vers  l'extrémité.  On 
voit  en  outre  quatre  ou  cinq  points  semblables,  mais  plus  petits, 
le  long  du  bord  extérieur,  en  dedans  des  premiers,  et  trois  ou 
<juatre  encore  plus  petits  près  de  la  troisième  strie,  vers  l'ex- 
trémité. Les  jambes  antérieures  ont  trois  fortes  dents ,  et  elles 
n'ont  aucune  dentelure  après  la  troisième  dent.  Les  jambes  in- 
termédiaires sont  un  peu  renflées  vers  l'extrémité;  elles  ont 
quelques  petites  dentelures  peu  marquées,  etprèsde  l'extrémité 
ime  forte  épine,  assez  large  à  la  base,  et  un  peu  courbée. 

Il  m'a  été  donné  par  M.  Chevrolat,  comme  venant  du  cap  de 
Bonne-Espérance. 

III.   ACANTHOSCELIS.    Latreille. 

ScARiTES.   Fabricius. 

Menton  articulé,  presque  plane ,  et  fortement  trilobé .  Lèvre  su- 
périeure très-courte  et  triclentée.  Mandibules  grandes ,  avan- 
cées,  jortement  dentées  intérieurement.  Dernier  article  des 
palpes  labiaux  presque  cylindrique.  Antennes  monilifornies ; 
le  premier  article  trè?>-gra?id  ;  les  autres  beaucoup  plus  petits , 
et  grossissant  insensiblement  vers  l'extrémité.  Corps  court  et 
convexe.  Corselet  convexe ,  transversal  et  presque  carré. 
Elytres  courtes  et  très-convexes.  Jambes  antérieures  très-forte- 
ment palmées.  Jambes  postérieures  courtes  ^  larges,  arquées 
et  couvertes  d'épines.  Trocanters  presque  aussi  grands  que 
Ips  cuisses  postérieures. 


ACANTHOSCELTS.  /,o!? 

Ce  nouveau  genre  a  été  formé  par  Latreille ,  sur  le  Scaritcs 
Riificornis  de  Fabricius ,  et  il  est  indiqué  dans  ses,  familles  natu- 
relles du  règne  animal.  Je  ne  connais,  jusqu'à  présent,  que  cette 
seule  espèce  qui  me  paraisse  devoir  appartenir  à  ce  genre,  et 
il  est  très-facile  de  la  distinguer  des  Scarites  par  sa  forme  courte, 
épaisse  et  très-convexe ,  et  par  les  caractères  suivants  :  le  men- 
ton est  plane,  tandis  qu'il  est  concave  dans  les  Scarites.  La 
tète  est  un  peu  plus  courte ,  moins  carrée  et  plus  transversale. 
Le  corselet  est  plus  convexe,  plus  court,  plus  carré  et  plus 
transversal.  Les  élytres  sont  plus  courtes,  presque  carrées  et 
très-convexes.  Les  pattes  sont  plus  courtes;  les  cuisses  sont 
plus  grosses ,  et  les  postérieures  sont  presque  renflées  ;  les 
jambes  antérieures  sont  un  peu  moins  larges,  mais  elles  sont 
plus  fortement  palmées;  les  intermédiaires  sont  courtes,  presque 
triangulaires  ,  et  couvertes  extérieurement  de  petites  épines  qui 
les  font  paraître  chagrinées;  les  postérieures  sont  légèrement 
arquées ,  larges  et  couvertes  d'épines  comme  les  intermédiaires  ; 
enfin,  les  trocanlers  sont  renflés,  très-  gros  et  presque  aussi 
grands  que  les  cuisses  postérieures. 

I.    A.    RUFICORNIS. 

Niger  ;  antennis  palpisque  ferrugineis  ;  tihiis  anticis  tridentatis , 
postice  suhdenticulatis  ;  elytris  suhquadratis ,  conve.xis ,  pro- 
funde  striatis  y  ad  marginem  posticeque  rugosis. 

Scarites  Ruficornis.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  124.  n^  11. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  127.  n**  i3. 

Long.  8  ^  lignes.  Larg.  3  \  lignes. 

Il  est  entièrement  en-dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tête 
est  large  et  peu  avancée;  elle  a  deux  enfoncements  bien  mar- 
qués à  sa  partie  antérieure ,  et  elle  est  entièrement  couverte  de 
stries  longitudinales  et  ondulées ,  assez  bien  marquées ,  qui  se 
prolongent  jusqu'au  corselet.  La  lèvre  supérieure  a  quelques 
stries  longitudinales  très-fortement  marquées.  Les  mandibules 
sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tète;  elles  sont  striées 
longitudinalement,  et  elles  ont  chacune  deux  dents  assez  fortes. 

26. 


\ 


404  ACANTHOSCELIS. 

Les  antennes  sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tête  et  des 
mandibules  réunies;  elles  sont,  ainsi  que  les  palpes,  d'un  rouge- 
ferrugineux.  Les  yeux  sont  d'un  brun-noirâtre,  petits  et  très- 
peu  saillants.  Le  corselet  est  plus  large  que  la  tète;  il  est  moitié 
moins  long  que  large,  presque  carré,  assez  échancré  antérieu- 
rement, coupé  un  peu  obliquement,  et  presque  arrondi  posté- 
rieurement, avec  le  milieu  de  la  base  un  peu  échancré;  il  est 
très-convexe;  il  a  des  rides  transversales,  ondulées  et  peu  mar- 
quées; la  ligne  longitudinale   et  celle  parallèle   au  bord  anté- 
rieur sont  assez  marquées,  et  l'espace  entre  cette  dernière  ligne 
et  le  bord  antérieur  est  assez  fortement  strié  longitudinalement  ; 
on  aperçoit  une  petite  dent  très-peu  marquée  ,  de  chaque  côté 
de  la  base,  à  l'endroit  correspondant  à  l'angle  postérieur.  L'é- 
cusson  est  assez  grand,  presque  en  forme  de  cœur,  et  légère- 
ment chagriné,  surtout  à  sa  partie  supérieure.  Les  élytres  sont 
à  peu  près  de  la  largeur  du  corselet;    elles  sont  très-courtes, 
très-convexes,  presque  carrées  ,  coupées  carrément  à  la  base, 
avec  une  petite  dent  de  chaque  côté;  elles  s'élargissent  un  peu 
vers  l'extrémité  ,  et  elles  sont  très-arrondies  postérieurement; 
elles  ont  des  stries  très-fortement  marquées,  et  les  bords  laté- 
raux et  l'extrémité  sont  granulés  et  assez  fortement  ridés  trans- 
versalement, ce  qui  les  fait  paraître  chagrinés.  Le  dessous  du 
corps  et  les  cuisses  sont  à  peu  près  de  la  couleur  du  dessus;  les 
jambes  sont  d'un  brun-noirâtre;  les   tarses  et   les  épines  des 
jambes  sont  d'un  brun-ferrugineux.  Les  pattes  sont  grosses  et 
courtes.  Les  jambes  antérieures  ont  trois  fortes  dents,  et  quel- 
ques dentelures  très-peu  marquées  après  la  troisième  dent.  Les 
jambes  intermédiaires  sont  très-larges  à  leur  extrémité  et  pres- 
que triangulaires;  elles  sont  entièrement  couvertes  de  petites 
épines  qui  les  font  paraitre  chagrinées,  et  elles  ont  en-dessus, 
près  de  l'extrémité,  deux  épines  assez  larges  qui  semblent  sortir 
de  la  même  base.  Les  jambes  postérieures  sont  légèrement  ar- 
quées, larges,  et,  comme  les  intermédiaires,  couvertes  extérieu- 
rement de  petites  épines  qui  les  font  paraître  chagrinées.  Les 
trocanters  sont  presque  aussi  grands  que  les  cuisses. 
Il  se  trouve  au  cap  de  Bonne- Espérance. 


SCARIÏIDES.  4o5 

IV.   PASIMACHUS.   Bouelli. 

ScARiTES.  Fahricius. 

Menton  articulé  y  très-court,  jjrcs(/uc  plane,  et  fortement  tri- 
lobé. Lèvre  supérieure  courte  et  dentelée.  Mandibules  grandes, 
larges,  aplaties,  peu  avancées ,  fortement  dentées  intérieure- 
ment. Dernier  article  des  palpes  labiaux  grossissant  un  peu 
vers  l'extrémité,  et  presque  conique.  Antennes  prescpœ  fili- 
formes; le  premier  article  assez  grand ,  les  autres  plus  petits 
et  presque  égaux.  Corj)s  large  et  aplati.  Corselet  large ,  plane , 
presque  cordiforme ,  échancré postérieurement.  Élytres  larges, 
courtes  et  rétrécies  postérieurement.  Jambes  antérieures  fai- 
blement palmées. 

Fabricius  avait  confondu  les  insectes  qui  forment  ce  genre 
avec  ses  Scarites.  Bonelliles  en  a  séparés  le  premier,  et  c'est  avec 
beaucoup  de  raison ,  car  ils  leur  ressemblent  bien  peu.  Les  Pa- 
simachus  sont  des  insectes  de  grande  taille,  d'une  couleur  noire, 
un  peu  bleue  ou  violette  sur  les  côtés ,  et  d'une  forme  large  et 
aplatie, qui  a  quelques  rapports  avec  celle  de  certaines  espèces 
à'Abax.  Le  menton  est  trilobé  comme  celui  des  Scarites;  mais 
il  est  plus  large,  plus  court,  et  il  est  presque  plane.  La  lèvre 
supérieure  est  un  peu  moins  courte;  elle  est  un  peu  plus  large, 
et  elle  est  dentelée  à  sa  partie  antérieure.  Les  mandibules  sont 
grandes,  larges,  aplaties,  courbées,  peu  avancées  et  fortement 
dentées  intérieurement.  Les  palpes  maxillaires  sont  à  peu  piès 
comme  dans  les  Scarites ,  mais  ils  sont  un  peu  moins  allongés  ; 
le  dernier  article  des  labiaux  va  un  peu  en  grossissant  vers 
l'extrémité,  et  il  est  presque  conique.  Les  antennes  sont  à  peu 
près  comme  celles  des  Scarites  ;  mais  elles  sont  plus  fdiformes , 
et  elles  ne  grossissent  pas  vers  l'extrémité.  La  tête  est  grande  , 
large,  plane  et  presque  carrée.  Le  corselet  est  plus  large  que  la 
tête,  presque  plane,  plus  ou  moins  rétréci  postérieurement,  et 
presque  cordiforme;  ses  angles  antérieurs  sont  aigus  et  assez 
avancés,  ce  qui  le  fait  païaître  échancré  antérieurement;  et  sa 


4o6  PAS  IMAC  H  us.  I 

base  est  un  peu  échancrée,  et  elle  paraît  former  un  angle  ren- 
trant dans  son  milieu.  Les  élytres  sont  larges,  courtes  ,  légère-         i 
ment  convexes ,  et  plus  ou   moins  rétrécies  postérieurement. 
Les  pattes  sont  un  peu  plus  grandes  que  celles  des  Scaritcs  ;  les 
jambes  antérieures  sont  moins  fortement  palmées. 

On  ne  connaît,  jusqu'à  présent,  que  trois  espèces  de  ce  genre , 
qui  toutes  appartiennent  à  l'Amérique  septentrionale. 

i.P.  Depressus. 

Niger,  margine  cjaneo  ;  thorace  subcordato  ;  elytris  lœvissinUs  ^ 

ovatis ,  postice  sahacuminatis , 

Dej.  Cat.  p.  4-  ^ 

Scarites  Depressas.  Fabr.  Sys.  cl.  i.  p.  i-^S.  n"  i. 

Oliv.  m.   36.  p.  5.  n^  i.  t.  '^.fig.  i5. 

ScH.  Sjn.  ins.  i.  p.  126.  n*^  1. 

Palisot  de  Beauvois.  7.  p.  106.  T.  i5.  fig.  3. 

Long.  12,  1 4  lignes,  Larg.  4^,5^  lignes. 

Il  est  en  -  dessus  d'une  couleur  noire  assez  brillante  avec  les 
bords  du  corselet  et  des  élytres  plus  ou  moins  bleuâtres.  La  tête 
est  grande  ,  plane,  presque  carrée  et  lisse  ;  elle  a  deux  impres- 
sions longitudinales  assez  marquées  à  sa  partie  antérieure ,  et 
une  ligne  enfoncée,  un  peu  oblique  de  chaque  côté,  entre  ces 
impressions  et  les  antennes.  La  lèvre  supérieure  est  courte, 
transversale,  presque  tridentée  antérieurement  et  assez  fortement 
striée.  Les  mandibules  sont  assez  grandes  et  assez  larges  ;  elles 
ont  quelques  stries  très-peu  marquées;  la  droite  a  dans  son  mi- 
lieu une  assez  forte  dent  bien  distincte;  la  gauche  en  a  une  plus 
large,  et  qui  paraît  bidentée.  Les  antennes  sont  un  peu  plus 
longues  que  la  tète  et  les  mandibules  réunies;  leurs  quatre  pre- 
miers articles  sont  noirâtres ,  les  autres  brunâtres  et  \\n  peu 
pubescents.  Les  yeux  sont  brunâtres  et  très-peu  saillants.  L(; 
corselet  est  grand,  presque  plane,  et  plus  large  que  la  tète;  il 
est  moins  long  que  large,  rétréci  postérieurement  et  un  peu 
en  cœur  ;  il  est  lisse;  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  au 


PASIMACHUS.  407 

milieu,  peu  marquée,  une  autre  transversale,  près  du  bord  an- 
térieur ,  et  qui  lui  est  parallèle,  encore  moins  marquée  et  pres- 
que effacée  dans  son  milieu ,  et  une  petite  impression  longitu- 
dinale au  milieu  de  chaque  côté  de  la  base.  Ces  impressions  et 
la  ligne  longitudinale  ont  quelques  rides  transversales,  très-peu 
marquées,  sur  leurs  bords;  le  bord  antérieur  est  assez  échancré, 
et  les  angles  antérieurs  sont  assez  saillants  et  aigus;  les  bords 
latéraux  sont  im  peu  déprimés  et  assez  fortement  rebordés;  les 
angles  postérieurs  sont  coupés  presque  carrément,  et  la  base 
est  un  peu  écliancrée  et  légèiement  rebordée.  L'écusson  est 
assez  grand,  lisse  et  presque  en  cœur.  Les  élytres  sont  à  peu 
près  de  la  largeur  du  corselet;  elles  sont  courtes,  ovales,  cou- 
pées carrément  à  leur  base,  et  elles  diminuent  insensiblement 
vers  l'extrémité  qui  est  peu  arrondie;  elles  sont  très-lisses, 
très-légèrement  convexes,  et  un  peu  déprimées  à  leur  base; 
elles  ont  une  ligne  de  très-petits  points  élevés  le  long  des  bords 
extérieurs.  Ces  bords  sont  un  peu  déprimés  et  légèrement  re- 
levés. Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un  noir  un  peu 
moins  brillant  que  le  dessus.  Les  jambes  antérieures  ont  trois 
dents  latérales  assez  marquées. 

Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

2.  P.   Marginatus. 

Niger f  rnarginc  cyaneo  ;  thorace  siibqiiadrato  ;  elytris  ovatis ,  pus- 
ticc  suhacaminatis ,  sidcatis ,  sulcis  obsolète  punctalatls. 

Scarites  Marginatus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  i2'3.  n"  'i. 

Oiiiv.  III.  36.  p.  5.  n'*  1.  T.  9».  fig.  20. 

ScH.  Syn.  ins.  1.  p.  126.  n°  2. 

Palisot  de  Beauvois.  7.  p.  106.  T.  i5-  tig.  1.2, 

Pasiniachus  Sulcatus.  Mac  Leav.  Dej.  Cat.  p.  4- 

Long.  i5  lignes.  Larg.  5  ^  lignes.     .  , 

Il  est  un  peu  plus  grand  et  un  peu  plus  allongé  que  le  De- 
pressas.  Il  est  en-dessus  d'un  noir  assez  brillant  avec  les  côtés 


4o8  PASIMACHUS. 

du  corselet  et  des  élytres  quelquefois  d'une  belle  couleur  bleue , 
et  quelquefois  très-légèrement  bleuâtre,  et  ne  différant  presque 
pas  du  fond  de  la  couleur  de  l'insecte.  La  tète  a  quelques  stries 
très  -  peu  marquées  à  sa  partie  antérieure ,  et  sur  les  bords  des 
impressions  longitudinales.  La  lèvre  supérieure  est  un  peu  plus 
large,  un  peu  plus  fortement  striée  ,  et  presque  quadridentée  an- 
térieurement. Le  corselet  est  moins  rétréci  postérieurement;  il 
est  un  peu  arrondi  sur  les  côtés,  et  il  n'est  nullement  en  cœur;  la 
ligne  longitudinale  et  celle  parallèle  au  bord  antérieur  sont  plus 
fortement  marquées;  les  bords  latéraux  sont  un  peu  plus  dépri- 
més ,  surtout  vers  la  base ,  et  moins  fortement  rebordés  ;  les  angles 
postérieurs  sont  très-légèrement  arrondis.  Les  élytres  sont  un  peu 
plus  allongées  et  un  peu  plus  ovales;  elles  ont  chacune  sept 
lignes  élevées,  qui  forment  des  sillons  assez  marqués:  la  pre- 
mière et  la  sixième  se  réunissent  près  de  l'extrémité;  la  seconde 
et  la  quatrième  se  joignent  à  la  sixième,  moins  près  de  l'extré- 
mité ;  et  les  troisième ,  cinquième  et  septième  finissent  insensi- 
blement entre  les  lignes  voisines.  On  aperçoit  dans  les  sillons 
quelques  points  enfoncés  assez  gros,  mais  très  -  peu  marqués  , 
et  l'on  voit  en  outre  une  ligne  de  petits  points  élevés  le  long  du 
bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir  un  peu 
bleuâtre.  Les  pattes  sont  noires. 

Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale. 

3.   P.  SUBL^VIS. 

Nigei^f  inargine  cyaneo  ;  thorace  suhquadrato ,  postice  subatte- 
niiato  ;  eljtris  sahqiiadtatis ,  postice  rotundatis ,  obsolète  sul- 
catis ,  sulcis  punctidatis . 

Palisot  de  Beauvois.  7.  p.  107.  T.  i5.  fig.  4. 

Long.  i3  lignes.  Larg.  5  lignes. 

Il  est  un  peu  plus  petit  que  le  Marginatus.  Son  corselet  est 
un  peu  plus  convexe  et  plus  rétréci  postérieurement  ;  ses  côtés 
sont  moins  arrondis,  et  ils  forment  presque  un  angle  obtus  aux 


PASIMACHUS.  4^9 

deux  tiers  de  leur  longueur,  au  point  où  il  commence  à  se  ré- 
trécir; les  bords  latéraux  sont  un  peu  moins  déprimés,  surtout 
vers  la  base,  et  les  angles  postérieurs  sont  un  peu  plus  arrondis. 
Les  élytres  ont  une  forme  moins  ovale  ;  elles  sont  plus  parallèles, 
plus  courtes,  plus  convexes,  et  plus  arrondies  à  leur  extrémité; 
les  lignes  élevées  sont  beaucoup  moins  marcpiées  et  presque  ef- 
facées, et  les  points  enfoncés  des  sillons  sont  au  contraire  plus 
distincts. 

Il  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale ,  et  il  m'a  été  en- 
voyé par  M.  Escher  Zollikofer,  comme  venant  de  la  Géorgie. 

V.  OXYSTOMUS.  Latreille. 

Se  A  RI  TES.  Dejecui,  Catalogue. 

Menton  articulé ,  très-concave  et  trilobé.  Lèvre  supérieure  courte 
et  triclentée.  Mandibules  grandes ,  très-ai>a?icées ,  aiguës,  non 
dentées  intérieurement.  Dernier  article  des  palpes  labiaux  al- 
longé et  pointu.  Antennes  moniliformes  ;  le  premier  article  trèsf 
grand;  les  autres  beaucoup  plus  petits  et  presque  égaux.  Corps 
très -allongé  et  cylindrique.  Corselet  presque  c^iirré.  Jambes 
antérieures  palmées. 

Ce  nouveau  genre  a  été  formé  par  Latreille,  sur  le  Scaritcs 
Cylindricus  de  mon  Catalogue,  et  il  est  indiqué  dans  sesfamilles 
naturelles  du  règne  animal.  11  se  distingue  facilement  des  Sca- 
rites  et  de  tous  les  genres  voisins,  par  sa  forme  très-allongée  et 
cylindrique ,  et  par  les  caractères  suivants  :  le  menton  est  très- 
concave.  Les  mandibules  sont  grandes,  très-avancées,  un  peu 
courbées  et  très-aiguës  ;  elles  se  croisent ,  et  elles  n'ont  aucune 
dent  sensible  intérieurement.  Les  palpes  labiaux  sont  allongés 
et  presque  aussi  longs  que  les  maxillaires  ;  leur  pénultième  ar- 
ticle est  allongé,  cylindrique  et  un  peu  courbé;  le  dernier  est 
presque  aussi  long,  également  cylindrique  et  un  peu  courbé, 
et  il  se  termine  en  pointe  assez  aiguë.  La  tète  est  allongée,  assez 
grande,  et  presque  ovale.  Le  corselet  est  presque  carré.  Les 
élytres  sont  très-allongées ,  parallèles,  et  arrondies  à  l'extrémité. 


4lO  OXYSTOMUS. 

Les  pattes  sont  plus  courtes  que  celles  des  Scarites  ;  les  jambes 
antérieures  sont  assez  fortement  palmées;  celles  intermédiaires 
ont  plusieurs  dents  ou  épines  sur  leur  côté  extérieur ,  tandis 
qu'il  n'y  en  a  au  plus  que  deux  dans  les  Scarites. 

Je  ne  possède  qu'une  seule  espèce  de  ce  genre  ;  mais  j'en  ai 
vue  une  seconde  dans  la  collection  du  Muséum  ,  qui  a  été  rap- 
portée du  Brésil  par  M.  Saint-Hilaire. 

I.   O.    Cyltnuricus. 

Niger,  cjiindricas;  mandibulis  exertis  ;  dbiis  anticis  quadriden- 
tatis  ;  clytris  elongatis ,  parallelis  ,  profiuide  sulcnti.u 

Scarites  Cylindricus .  Dej.  Cat.  p.  4- 

Long.  9 ,  9  -T  lignes.  Larg.  2,2:^  lignes. 

Sa  forme  est  cylindrique  et  très  -  allongée.  Il  est  en -dessus 
d'un  noir  assez  brillant.  La  tète  est  grande,  ovale,  assez  avan- 
cée et  presque  plane  ;  elle  a  deux  impressions  longitudinales 
entre  les  antennes;  elle  est  lisse  antérieurement,  et  elle  a  (juel- 
ques  rides  irrégulières  entre  les  yeux  et  à  sa  partie  postérieure. 
La  lèvre  supérieure  est  courte,  fortement  tridentée  et  lisse.  Les 
mandibules  sont  grandes ,  arquées ,  assez  étroites  et  pointues  ; 
elles  ont  quelques  stries  peu  marquées  à  leur  base  ,  et  elles  n'ont 
aucune  dent  sensible.  Les  antennes  sont  brunâtres ,  et  un  peu 
plus  courtes  que  la  tète  et  les  mandibules  réunies.  Les  yeux 
sont  très-petits,  nullement  saillants  ,  et  ils  ont,  en  avant  et  en 
arrière,  une  petite  pointe  avancée  ,  entre  lesquelles  ils  paraissent 
renfermés.  Le  corselet  est  à  peu  près  de  la  largeur  de  la  tête; 
il  est  aussi  lopg  que  large,  carré,  avec  tous  ses  angles  un  peu 
arrondis ,  légèrement  échancré  antérieurement  et  presque  ar- 
rondi postérieurement;  il  est  un  peu  convexe;  il  a  une  ligne 
longitudinale  très-fortement  marquée,  et  une  autre  parallèle  au 
bord  antérieur,  et  qui  en  est  très-rapprochée ,  dont  le  fond  est 
légèrement  chagriné;  les  bords  latéraux  sont  légèrement  rebor- 
dés. L'écusson  est  arrondi  et  presque  lisse.  Les  élytres  sont  à 


OXYSTOMUS.  4lï 

peu  près  de  la  largeur  du  corselet  ;  elles  sont  très  -  allongées  , 
parallèles,  coupées  carrément  à  leur  base,  et  arrondies  à  l'ex- 
trémité; elles  sont  fortement  sillonnées,  et  les  intervalles  sont 
assez  étroits  et  assez  relevés;  l'extrémité  est  légèrement  pubes- 
cente.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  de  la  couleur 
du  dessus.  Les  jambes  antérieures  ont  quatre  fortes  dents  bien 
distinctes.  Les  jambes  intermédiaires  ont  trois  petites  dents 
distinctes,  et  une  épine  assez  grande,  un  peu  en  arrière ,  entre 
la  seconde  et  la  troisième  dent. 
Il  se  trouve  au  Brésil. 

VI.  CLIVINA.   LatreUle.  Bonetli. 
Dyschirius.    Bonelli.  Scxnn^s.  Fabricius. 

Menton  articulé-,  concave  et  trilobé.  Lèvre  supérieure  peu  avan- 
cée et  coupée  prescjue  carrément.  Mandibules  peu  avancées , 
non  dentées  intérieurement.  Dernier  article  des  palpes  labiaux 
presque  cylindrique.  Antejines  moniliformes  ;  le  premier  ar- 
ticle aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis.  Corps  plus  ou 
moins  allongé.  Corselet  carré  ou  globuleux.  Jambes  antérieures 
presque  toujours  palmées . 

Les  Clivina  sont  de  petits  insectes,  que  Fabriciiis  avait  con- 
fondus avec  ses  Scarites ,  et  qui  en  ont  été  séparés  par  La- 
treille.  Plus  tard,  Bonelli  les  a  divisés  en  deux  genres  :  le 
premier,  auquel  il  conservait  le  nom  de  Clivina,  renfermait 
les  espèces  dont  le  corselet  est  carré  et  dont  les  jambes  anté- 
rieures sont  palmées  extérieurement  et  à  l'extrémité;  et  le  se- 
cond, qu'il  appelait  Dyschirius ,  renfermait  celles  dont  le  cor- 
selet est  globuleux,  et  dont  les  jambes  antérieures  sont  palmées 
seulement  à  l'extrémité,  et  simples  extérieurement.  A  ces  ca- 
ractères apparents  il  en  ajoutait  d'autres,  tirés  des  mandibules 
et  de  la  langue,  très-difficiles  à  saisir  sur  de  petits  insectes. 
Après  avoir  examiné  bien  attentivement  toutes  les  espèces  de 
ma  collection,  je  me  suis  convaincu  qu'il  était  impossible  de 
conserver  le  genre  Dyschirius ,  car  les  caractères  indiqués  par 
Bonelli  ne  sont  pas  constants.   Le  corselet  est  plus  ou  moins 


4l2  CLIVINA. 

carré,  plus  ou  moins  arrondi.  Les  jambes  antérieures  sont  plus 
ou  moins  palmées,  plus  ou  moins  simples;  et  quelques  espèces 
offrent  des  caractères  propres  aux  deux  genres  de  Bonelli  :  par 
exemple,  la  Crenata  et  la  Rostrata  ont  le»corselet  arrondi  et  les 
jambes  palmées  extérieurement.  J'ai  donc,  à  l'exemple  de  La- 
treille,  réuni  ces  insectes  sous  le  nom  de  Clû'ina ,  et  il  sera 
facile  de  les  reconnaître  aux  caractères  suivants  :  le  menton  est 
à  peu  près  comme  celui  des  Scarites.  La  lèvre  supérieure  est 
peu  avancée ,  et  coupée  presque  carrément.  Les  mandibules 
sont  courtes,  arquées,  peu  avancées,  et  sans  dents  apparentes 
intérieurement.  Les  palpes  sont  peu  saillants;  le  dernier  ar- 
ticle des  labiaux  est  assez  allongé  et  presque  cylindrique.  Les 
antennes  sont  à  peu  près  comme  celles  des  Scarites  y  mais  leur 
premier  article  est  proportionnellement  moins  long.  La  tête  est 
assez  petite,  presque  triangulaire,  et  un  peu  rétrécie  derrière 
les  yeux.  Le  corselet  est  carré  ou  globuleux ,  quelquefois  un 
peu  prolongé  postérieurement.  Les  élytres  sont  plus  ou  moins 
allongées  et  parallèles,  ou  plus  ou  moins  ovales  et  convexes. 
Les  pattes  sont  assez  courtes;  les  jambes  antérieures  sont  plus 
ou  moins  palmées;  et  dans  quelques  espèces,  les  dents  exté- 
rieures ne  sont  presque  pas  sensibles. 

La  Clivinà  Rostrata  s'éloigne  un  peu  des  autres  espèces  par 
ses  mandibules  plus  avancées  et  presque  droites;  et  VArctica, 
par  ses  jambes  antérieures  qui  sont  simples  et  qui  ne  sont  même 
pas  palmées  à  l'extrémité  ;  mais  on  trouve  souvent  de  pareilles 
anomalies,  et  il  faut  regarder  l'ensemble  des  caractères,  et  ne 
pas  s'attacher  exlusivement  à  quelques  parties. 

Les  Clivina  ont  été  jusqu'ici  très-peu  connues,  et  les  auteurs 
avaient  confondu  ensemble  un  grand  nombre  d'espèces.  J'ai 
essayé  de  les  débrouiller;  mais  je  n'ose  me  tlatter  d'y  être  par- 
venu, ces  insectes  étant  très-petits,  très-voisins  les  uns  des  au- 
tres, et  n'offrant  pas  des  caractères  bien  saillants. 

On  les  trouve  ordinairement  sous  les  pierres,  aux  bords  des 
rivières  et  des  étangs.  Ils  sont  assez  communs  dans  toute  l'Eu- 
rope ,  surtout  dans  les  parties  méridionales;  on  en  trouve  aussi 
plusieurs  espèces  en  Amérique  et  aux  Indes  orientales. 


CLIVINA.  4i3 

1.    C.     A  RE  N  ARIA. 

k 

Nigrn-picra  y  vel  testacea  i  thorace  quadrato  ;  ely tris  don gatis  ^ 
parnUelis ,  punctato-striatis ,  piuictisquc  quatuor  imprcssis  ; 
antennis  pedibusque  rufis. 

Dej,  Cat.  p.  4- 

Scarites  Arenarius.  Fabr.  Sys.  cl.  i.  p.  I25.  n^  i5. 
Oliv.  m.  36.  p.  i3.  n°  i6.  t.  i.  fig.  6.  a.  b. 
ScH.  Sjn.ins.  i.  p.   128.  n°  18. 
Sturm.  II.  p.  188.  n^  1. 

Tenehrio  Fossor.  Linn.  Sys.  nat.  11.  p.  675.  n"  7. 
Clivina  Fossor.  Gyl.  ii.  p.  169.  n^  2. 
Scarites  Fossor.  Duft.  ii.  p.  5.  n^  i. 

Var.  a.  Carabus  Collaris.  Herbst.  Arch.  v.  p.  i/ji.  n'^  56. 
T.  29.  fig.  i5. 

Var.   B.    C.   Discipennis.  Megerle. 
Var.  c.    c.    Sanguinea.  Leach. 
Var.  D.   c.    Gibbicollis.  Megerle. 

Long.  2  I  ,  3  I  lignes.  Larg.  ^ ,  i  ligne. 

Elle  varie,  pour  la  couleur,  depuis  le  brun-très-foncé  et 
presque  noir  jusqu'au  jaune-testacé-très-pâle.  Sa  forme  est 
allongée  et  presque  cylindrique.  La  tête  est  presque  triangu- 
laire ,  et  rétrécie  derrière  les  yeux.  Elle  a  une  impression  longi- 
tudinale très-marquée  de  chaque  côté,  et  un  petit  point  en- 
foncé, oblong,  au  milieu  ;  sa  partie  antérieure  et  la  bouche 
sont  ordinairement  d'une  couleur  plus  pâle  que  le  reste  de  la 
tcte.  Les  mandibules  sont  peu  saillantes.  Les  antennes  sont  à 
peu  près  de  la  longueur  du  corselet,  et  d'un  rouge-ferrugineux. 
Les  yeux  sont  noirâtres  et  assez  saillants.  Le  corselet  est  un 
peu  plus  large  que  la  tête  ;  il  est  à  peu  près  aussi  long  que  large, 
presque  carré ;,  coupé  carrément  antérieurement,  obliquement 
postérieurement,  avec  le  milieu  de  la  base  très-légèrement  pro- 
longé et  coupé  carrément;  il  est  assez  convexe,  et  il  a  quelques 
rides  transversales  très-peu  marquées;  il  a  au  milieu  une  ligne 


4l4  CLI\  INA. 

longitudinale  assez  enfoncée,  et  une  autre  transversale,  moins 
marquée,  près  du  bord  antérieur;  les  angles  antérieurs  sont 
un  peu  arrondis,  et  les  bords  latéraux  et  postérieur  sont  légè- 
rement rebordés.  L'écusson  est  lisse  et  triangulaire.  Les  élytres 
sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  allongées,  pa- 
rallèles, coupées  carrément  à  la  base,  et  assez  arrondies  à  l'ex- 
trémité; elles  ont  des  stries  bien  marquées  et  assez  fortement 
ponctuées;  l'on  remarque,  sur  chaque,  quatre  points  enfoncés 
distincts,  placés  sur  la  troisième  strie,  à  peu  près  à  égale  dis- 
tance les  uns  des  autres ,  et  une  ligne  de  points  enfoncés  assez 
serrés  le  long  du  bord  extérieur.  Le  dessous  du  corps  est  ordi- 
nairement un  peu  plus  clair  que  le  dessus.  Les  pattes  sont  d'un 
rouge-ferrugineux.  Les  jambes  antérieures  ont  trois  fortes  dents 
bien  distinctes.  Les  jambes  intermédiaires  ont  une  très-forte 
épine,  assez  longue,  un  peu  avant  l'extrémité,  et  plusieurs  au- 
tres beaucoup  plus  petites  et  plus  courtes. 

Elle  se  trouve  très-communément  dans  toute  l'Europe,  sous 
les  pierres  et  les  débris  de  végétaux,  aux  bords  des  rivières, 
des  étangs  et  des  fossés  humides.  On  la  trouve  aussi  en  Sibérie. 

Sa  couleur  variant  beaucoup,  plusieurs  entomologistes  ont 
fait  des  espèces  particulières  de  ses  différentes  variétés. 

Le  Carabus  Collaris  de  Herbst  a  la  tête  et  le  corselet  d'un 
brun-noirâtre,  et  les  élytres  d'une  couleur  plus  pâle. 

La  CUvina  Discipennis  de  Megerle  est  semblable  à  la  précé- 
dente ;  mais  les  élytres  ont  au  milieu  une  tache  commune,  plus 
ou  moins  grande,  de  la  couleur  du  corselet. 

La  Sangiiinen  de  Leach  est  entièrement  d'un  brun-ferrugi- 
neux un  peu  rougeâtre. 

La  Discicollis  de  Megerle  est  entièrement  d'un  jaune-testacé 
très-pâle. 

Toutes  ces  variétés  ne  sont  pas  constantes,  et  l'on  trouve 
tous  les  passages  de  l'une  à  l'autre. 

1.     C,    LOBATA. 

Rufn  '  picea  ;   thornce   quadrnto  ;  elrtris  elongads  ,  parallelis  , 


CI,  T  V  I  N  A .  /»  l  5 

punctatn  -  striath ,  punctlscjiic  (juatuor  impressis  ;  fcmnrihus 
auticis  subtus  ohtaao-dentatis . 

BoNF.Tjj.  Observations  entomologiqucs.  i.  p.  /,9.  n**  2. 

Long.  2  4,  3  J^  lignes.  Larg.  ^,  |  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  X Arenarin ,  mais  sa  forme  est  un 
peu  plus  étroite  et  plus  cylindrique.  Elle  est  entièrement  d'un 
brun-ferrugineux  avec  les  antennes  et  les  pattes  un  peu  plus 
pâles.  La  tète  est  un  peu  plus  grande,  et  elle  est  à  peu  près  de 
la  largeur  du  corselet.  Les  mançlibules  sont  un  peu  plus  longues 
et  plus  aiguës.  Le  corselet  est  un  peu  plus  carré  et  moins  con- 
vexe. Les  élytres  sont  plus  parallèles;  elles  sont  striées  et  ponc- 
tuées de  la  même  manière.  Les  cuisses  antérieures  sont  plus 
grosses;  elles  sont  presque  renflées,  et  elles  ont  en-dessous  deux 
écliancrures  assez  fortes,  qui  forment  trois  dents  obtuses.  Les 
jambes  antérieures  ont  trois  dents  beaucoup  plus  longues  que 
celles  de  VArenaria ,  et  une  quatrième  plus  petite.  Les  jambes 
intermédiaires  ont  une  épine  assez  forte  et  bien  distincte,  et 
plusieurs  autres  beaucoup  plus  petites. 

Elle  se  tiouve  aux  Indes  orientales,  et  elle  m'a  été  envoyée 
par  M.  Schiippel ,  qui  avait  également  communiqué  à  Bonelli 
l'individu  qu'il  a  décrit. 

3.    C.   Dentipes.    Mihi. 

Nigra  ;  thorace  qiiadrato  ;  elytris  elongatis ,  parallelis ,  profunde 
crenato  -  striatis  ,  piinctisqiœ  quinque  impressis  ;  femoribus 
anticis  apicc  unidentatis . 

Long.  3  \  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  VArenaria;  mais  elle  est  un  peu 
plus  grande,  et  sa  forme  est  un  peu  plus  cylindrique.  Elle  est 
entièrement  en- dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tète  est  pro- 
portionnellement un  peu  plus  grande;  elle  est  un  peu  moins 
rétrécie  derrière  les  yeux,  et  elle  a  deux  lignes  transversales 


/,l6.  CLIVINA. 

enfoncées;  l'une  entre  les  antennes,  et  l'autre  derrière  les  yeux. 
Les  antennes  manquent  dans  l'individu  que  je  possède.  Le  cor- 
selet est  à  peu  près  comme  celui  de  \ Arenaria  ;  il  est  seulement 
proportionnellement  un  peu  plus  large  et  un  peu  plus  convexe. 
Les  élytres  sont  un  peu  plus  allongées  et  un  peu  plus  parallèles; 
elles  ont  des  stries  très  fortement  marquées,  qui  sont  assez  for- 
tement ponctuées,  et  qui  paraissent  crénelées.  On  voit  en  outre, 
sur  le  bord  de  la  troisième  strie,  du  côté  de  la  suture,  cinq 
points  enfoncés  distincts,  un  peu  moins  marqués  que  dans  X Are- 
naria,  et  placés  à  peu  près  à  égale  distance  les  uns  des  autres. 
Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  antérieures  sont  à  peu  près 
de  la  couleur  du  dessus.  Les  quatre  pattes  postérieures  man- 
quent dans  l'individu  que  je  possède.  Les  cuisses  antérieures 
sont  vm  peu  arquées,  et  elles  ont  une  dent  assez  forte  et  assez 
aiguë  à  leur  extrémité  du  côté  extérieur.  Les  jambes  antérieures 
ont  trois  dents  un  peu  plus  longues  que  celles  de  X Arenarla , 
et  une  quatrième  jdIus  petite. 

Elle  se  trouve  dans  l'île  de  Cuba,  d'où  elle  a  été  rapportée 
par  M.  Milbert. 

/f.    C.     PiCIPES. 

Nigra  ;  thorace  quadrato  ;  elytris  clnngatls ,  parallelis ,  profuudc 
piuictato-strlatls  ;  antcniiis  pedîbusqiie   rufis. 

BoNELLi.  Observations  entomologiques.  2.  p.  49-  n°  ?>. 
Dej.  Cat.  p.  /j.       ' 

Long.  3  ^  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  X Arenarla ,  mais  elle  est  un  peu 
plus  grande.  Elle  est  en-dessus  d'un  noir  assez  luisant.  Le  cor- 
selet est  un  peu  plus  arrondi  et  moins  coupé  obliquement  pos- 
térieurement; le  milieu  de  la  base  ne  paraît  nullement  prolongé, 
et  les  angles  antérieurs  sont  moins  arrondis.  Les  stries  des  ély- 
tres sont  plus  fortement  marquées  ;  elles  sont  fortement  ponc- 
tuées, et  Ton  n'aperçoit  pas  de  points  enfoncés  distincts  sur  la 
troisième  strie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun-noirâtre.  Les 


CLIVINA.  417 

antennes  et  les  pattes  sont  d'un  rouge- ferrugineux.  Les  jambes 
antérieures  ont  trois  dents  comme  \ Arenaria,  mais  celles  in- 
termédiaires n'ont  pas  d'épine  distincte. 

Elle  m'a  été  donnée  en  Autriche ,  comme  venant  d'Amérique, 
mais  sans  désignation  plus  particulière. 

5.     C.    BiPUSTULATA. 

Nigra  ;  thorace  quadrato  ;  elytris  elongatis ,  parallelis ,  profiinde 
punctato-striatis ,  basi ,  macula  postica ,  antcnnis  pedibiisqiie 
riifis. 

Dej.  Cat.  p.  4- 

Scarites  Bipustidatus .  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  i25.  n°  14. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  128.  n*^  16. 

Scarites   Quadrimacidatus .   Palisot  de    Beauvois.  7.  p.  107. 


i5.  fig.  6. 


Long.  3  lignes.  Larg.  l  ligne. 


Elle  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  \ Arenaria ,  et  elle  est 
en-dessus  d'un  noir  assez  luisant.  Le  corselet  est  légèrement 
arrondi  postérieurement;  il  ne  paraît  nullement  coupé  oblique- 
ment, et  le  milieu  de  la  base  n'est  pas  prolongé.  Les  élytres 
ont  une  grande  tache  d'un  rouge- ferrugineux  vers  l'extrémité, 
et  la  base  paraît  de  la  même  couleur;  les  stries  sont  un  peu 
plus  fortement  marquées  et  un  peu  plus  fortement  ponctuées 
que  dans  la  Picipes ,  et  beaucoup  plus  que  dans  \ Arenaria. 
L'individu  que  je  possède  étant  en  assez  mauvais  état,  je  n'ai 
pu  m'assurer  s'il  y  avait  des  points  enfoncés  distincts  sur  la  troi- 
sièm.e  strie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun-noirâtre.  Les  an- 
tennes et  les  pattes  sont  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  jambes 
antérieures  ont  trois  dents  comme  dans  X Arenaria ,  mais  celles 
intermédiaires  n'ont  pas  d'épine  distincte. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale,  et  elle  m'a  été 
donnée  par  feu  Palisot  de  Beauvois. 

Quoique  Fabricius  ne  parle  pas  de  la  couleur  de  la  base  des 
élytres,  je  pense  qu'd  faut  rapporter  cette  espèce  à  son  Scarites 
Tome  I,  27 


\ 

\ 


4l8  CLIVINA. 

Bipastulatus ,  car  la  couleur  des  Clivina  varie  beaucoup  ,  ainsi 
qu'on  le  voit  dans  \ Arenaria.  Dans  cette  espèce,  l'individu  que 
je  décris  est  même  un  peu  différent  de  celui  figuré  dans  l'ou- 
vrage de  Palisot  de  Beauvois. 

Je  crois  aussi  que  c'est  à  tort  que  Bonelli  parle  du  Scarites 
Bipustulatus ,  de  Fabricius,  comme  d'une  espèce  voisine  de  la 
Thoracica. 

6.   C.   Crenata. 

Nigro-picea;  thorace  subgloboso  ;  elytris  œneis ,  elongatis ,  pa- 
rallelis ,  profiinde  crenato  -  striatis  ,  punctis  impressis  in  du- 
plici  série ,  macula  parva  postica ,  antennis  pedihusque  rufis, 

Dej.  Cat.  p.  4« 

Long.  3  \  lignes.  Larg.  i   ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  VArenaria.  La  tête  est  d'un 
brun-noirâtre,  avec  la  partie  antérieure  et  la  bouche  d'une  cou- 
leur plus  claire  et  presque  ferrugineuse;  elle  ne  paraît  pas  ré- 
trécie  derrière  les  yeux;  elle  a,  de  chaque  côté,  une  impression 
longitudinale  bien  marquée ,  et  au  milieu  deux  petites  lignes 
enfoncées,  très- près  l'une  de  l'autre,  qui  ne  dépassent  pas  le 
milieu  des  yeux.  Les  antennes  sont  d'un  rouge-ferrugineux. 
Les  yeux  sont  peu  saillants.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de  la 
tète;  il  est  plus  large  qu'elle,  aussi  long  que  large,  assez  con- 
vexe et  presque  globuleux  ;  il  est  coupé  carrément  antérieure- 
ment, et  le  milieu  de  sa  base  est  un  peu  prolongé;  il  a  au  mi- 
lieu une  ligue  longitudinale,  et  une  autre  transversale  près  du 
bord  antérieur,  toutes  deux  assez  marquées;  les  bords  latéraux 
et  postérieur  sont  légèrement  rebordés.  Les  élytres  sont  d'un 
vert-bronzé;  elles  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet _,  al- 
longées et  parallèles,  comme  celles  de  V Arenaria ;  elles  ont  des 
stries  très-fortement  marquées  et  très-fortement  ponctuées,  et 
sur  les  troisième  et  cinquième  intervalles,  cinq  ou  six  points  en- 
foncés bien  distincts.  Elles  ont  en  outie ,  près  de  l'extrémité,  une 
petite  tache  peu  distincte,  allongée  et  irrégulière,  d'un  jaune- 


CLIVINA.  419' 

ferrugineux.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun- noirâtre.  Les 
pattes  sont  d'un  jaune-ferrugineujx.  Les  jambes  antérieures  ont 
trois  dents  un  peu  plus  longues  que  celles  de  XArenaria.  Les 
jambes  intermédiaires  n'ont  point  d'épine  distincte. 
Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

7.  C.  RosTRATA.   Mihi. 

^iipra  viridi  -  œnea  ;  mandihidis  exertis ,  aciitis  ;  elytris  ovatis  y 
piuictis  iinpressis  per  strias  dispositis  ;  antennis  pedibusrjue 
rufis. 

C.    Viridis.    Spinola. 

Long.  2  \  lignes.  Larg.  i  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  grande  que  la  Thoracica,  et  elle  est  pro- 
portionnellement plus  large  et  plus  convexe.  Elle  est  en-dessus 
d'un  vert-bronzé  un  peu  obscur.  La  tète  est  très-lisse  et  légère- 
ment convexe.  Les  mandibules  sont  à  peu  près  de  la  longueur 
des  deux  tiers  de  la  tête;  elles  sont  avancées,  assez  larges,  un 
peu  déprimées,  presque  droites,  légèrement  courbées  et  poin- 
tues à  l'extrémité;  elles  sont  d'un  brun-ferrugineux,  ainsi  que 
les  palpes  et  les  antennes.  Les  yeux  sont  brunâtres  et  assez  sail- 
lants. Le  corselet  est  plus  large  que  la  tête  ;  il  est  presque  glo- 
.buleux,  un  peu  échancré  antérieurement,  et  un  peu  prolongé 
postérieurement;  il  est  très-lisse,  et  il  a  au  milieu  une  ligne 
longitudinale  enfoncée;  une  autre  transversale  près  du  bord 
antérieur,  et  les  bords  latéraux  sont  très-légèrement  rebordés. 
Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  moins 
allongées  et  plus  convexes  que  celles  de  la  Thoracica  ;  elles  ont 
des  stries  formées  par  des  lignes  de  points  enfoncés,  qui  ne  sont 
pas  très-près  les  uns  des  autres.  Ces  points  sont  assez  gros,  et 
bien  marqués  depuis  la  base  jusqu'aux  deux  tiers  des  élvtres; 
ils  sont  ensuite  plus  petits  et  moins  distincts,  et  ils  sont  presque 
entièrement  effacés  vers  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  brun-noirâtre,  très-légèrement  bronzé.  On  aperçoit,  sur  le 
corselet,  les  élytres  et  le  dessous  du  corps,  quelques  poils  rares, 


27. 


420  CLIVINA. 

assez  longs,  et  d'un  gtis-jaunâtr^.  Les  pattes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux.  Les  jambes  antérieures  sont  terminées  par  deux 
épines,  dont  l'intérieure  est  beaucoup  plus  courte  ;  elles  ont,  sur 
le  côté  extérieur,  deux  dents  assez  fortes,  et  une  troisième  moins 
marquée. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale.  M.  Escher 
me  l'a  envoyée  comme  venant  de  Géorgie.  Je  l'ai  reçue  aussi  de 
M.  Spinola ,  sous  le  nom  de  Clwina  Viridis. 

8.    C.   Arctica. 

Supra  œnéa,  nitidissiina;tihiis  anticis  inermibus  ;  thorace  siibglo- 
hoso ,  postice  coarctato  ;  elytris  ovatis  ,  dorso  obsolète  striato- 
punctatis  ;  antennis  pedibusque  riifis. 

Gyl.  II.  p.  i68.  n*^  I. 

Dej.  Cat.  p.  4. 

Scarites  Arcticus.  Paykull.  i.  p.  85.  n°  2. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  128.  n"  17. 

Long.  3  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  ressemble  un  peu  à  la  Thoracica,  mais  elle  est  beaucoup 
plus  grande,  et  proportionnellement  plus  large  et  plus  convexe. 
Elle  est  en-dessus  d'une  couleur  bronzée,  très-légèrement  cui- 
vreuse, et  elle  est  très-lisse  et  assez  brillante.  La  tète  est  peu 
convexe  ;  elle  a,  de  chaque  côté,  deux  impressions  longitudinales 
peu  marquées ,  et  elle  n'est  nullement  rétrécic  à  sa  partie  pos- 
térieure. La  lèvre  supérieure  et  les  mandibules  sont  d'un  brun 
un  peu  roussâtre.  Les  palpes  et  les  antennes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux.  Les  yeux  sont  assez  saillants.  Le  corselet  est  plus 
large  que  la  tête;  il  est  plus  court  que  celui  de  la  Thoracica, 
plus  convexe  et  presque  globuleux;  il  est  beaucoup  plus  pro- 
longé postérieurement,  et  la  partie  prolongée  est  plus  large, 
lisse  et  légèrement  convexe  ;  la  ligne  longitudinale  est  très-légè- 
rement marquée ,  et  les  bords  latéraux  sont  à  peine  rebordés. 
Les  élytres  sont  plus  larges  et  plus  convexes  que  celles  de  la 
Thoracica  ;  elles  sont  très-lisses,  et  elles  ont,  près  de  la  suture, 


CLIVINA.  4^1 

quelques  stries  ponctuées,  peu  marquées,  qui  sont  très-peu  dis- 
tinctes à  la  base ,  et  entièrement  effacées  sur  les  bords  latéraux 
et  vers  l'extrémité.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun-noiràtre. 
Les  pattes  sont  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  jambes  antérieures 
sont  coupées  carrément  à  Jeur  extrémité,  et  elles  ne  se  prolon- 
gent pas  en  épine  aiguë  comme  dans  toutes  les  autres  espèces 
de  ce  genre;  elles  ont  seulement  l'épine  intérieure,  et  une  se- 
conde épine  après  l'écliancrure,  comme  dans  les  autres  espèces. 
La  partie  extérieure  n'a  aucune  dent  saillante;  avec  une  forte 
loupe,  on  aperçoit  seulement  quelques  épines  très  petites. 

Elle  se  trouve,  mais  rarement,  en  Laponie,  dans  le  nord  de 
la  Suède,  en  Finlande,  et  quelquefois  même  aux  environs  de 
Saint-Pétersbourg. 

9.    C.  NiTiDA.    Mihi. 

Supra  œnea ,  nitida  ;  tihiis  anticis  apice  hispinosis  ,  extrorsiim 
obsolète  hidendculatis ;  elytris  oblongo-ovatis,  striato-punctatis ; 
antennis  pedihusque  rufo-piceis. 

C.   Thoracica,  Dej.   Cat.  p.  4- 

Scarites  Thoracicus?  Oliv.  m.  36.  p.  14. n"  17.  T.2.fig.  14.  a.  b. 

Ctivina  Strumosa  ?  Hoffmansegg. 

Long.  I  1 ,  2  ^  lignes.  Larg.  \ ,  |  ligne. 

Elle  est  plus  petite  que  VAremiria,  et  elle  est  en-dessus  d'une 
couleur  bronzée ,  ordinairement  assez  brillante.  La  tête  est  assez 
fortement  rétrécie  derrière  les  yeux;  elle  est  lisse  avec  une  ligne 
longitudinale  enfoncée,  très-marquée,  de  chaque  côté,  le  long 
des  yeux;  la  partie  antérieure,  les  mandibules  et  les  palpes 
sont  d'un  brun  un  peu  ferrugineux.  Les  antennes  sont  de  la 
même  couleur,  avec  les  derniers  articles  un  peu  plus  obscurs; 
elles  sont  à  peu  près  de  la  longueur  du  corselet.  Les  yeux  sont 
noirâtres  et  très- saillants.  Le  corselet  est  plus  large  que  la'tête  j 
il  est  un  peu  plus  long  que  large ,  coupé  carrément  antérieu- 
rement, arrondi  postérieurement,  très-convexe  et  presque  glo 
buleux  ;  le  milieu  de  la  base  est  un  peu  prolongé  ;  il  est  très- 
lisse,  et  il  a  une  ligne  longitudinale  enfoncée  et  bien  marquée, 


f- 


fil'î  CLIVINA. 

et  une  autre  transversale  {31  es  du  bord  antérieur,  qui  l'est  beau- 
coup moins;  les  bords  latéraux^ sont  très-légèrement  rebordés, 
et  l'on  aperçoit  quelques  petites  stries  longitudinales,  très  cour- 
tes, le  long  du  bord  antérieur  et  sur  la  partie  de  la  base  qui 
paraît  se  prolonger.  L'écusson  est  triangulaire,  allongé,  lisse  et 
d'un  noir-obscur.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le 
corselet,  en  ovale  allongé,  coupées  presque  carrément  à  la 
base,  assez  arrondies  à  l'extrémité,  et  assez  convexes;  elles 
ont  des  stries  assez  marquées  et  assez  fortement  ponctuées,  et 
l'on  remarque,  sur  chaque,  trois  points  enfoncés  peu  distincts, 
près  de  la  troisième  strie,  du  côté  de  la  suture  :  le  premier 
assez  près  de  la  base  ;  le  second  à  peu  près  au  milieu ,  et  le 
troisième  aux  trois  quarts  des  élytres.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  brun-noirâtre  avec  une  légère  teinte  bronzée.  Les  pattes 
sont  d'un  brun  un  peu  ferrugineux,  et  elles  ont  quelquefois 
une  légère  teinte  bronzée  sur  les  cuisses.  Les  jambes  antérieures 
sont  terminées  par  deux  fortes  épines,  un  peu  courbées,  et  à 
peu  près  de  la  même  longueur;  elles  ont  une  troisième  épine, 
un  peu  moins  longue,  en  dedans  après  l'échancrure.  A  la  vue 
simple,  elles  paraissent  sans  dents  ni  épines  sur  le  côté  exté- 
rieur; mais,  avec  une  forte  loupe,  on  aperçoit  deux  petites 
dentelures  très-peu  marquées. 

Elle  se  trouve  en  France,  en  Espagne,  en  Italie,  sous  les 
pierres  aux  bords  des  rivières,  particulièrement  dans  les  con- 
trées les  plus  méridionales.  Je  l'ai  reçue  aussi  de  la  Volhynie  et 
du  midi  de  la  Russie. 

Elle  varie  quelquefois  pour  la  couleur,  et  j'en  possède  des 
individus  qui  sont  d'un  noir-bronzé-très-obscur.  Cette  espèce 
est  la  plus  commune  en  France,  et  je  crois  que  c'est  à  elle  qu'il 
faut  rapporter  le  Scarites  Thoracicus  d'Olivier.  M.  Schiippel  m'a 
envoyé  sous  le  nom  de  CUviiia  Strumosa,  Hoffmansegg,  un  in- 
dividu venant  du  Caucase,  qui  me  paraît  devoir  se  rapporter 
à  cette  espèce. 

10.    C.   Polit  A.  Mihi. 
Supra  œneu,  nitida;  tibiis  anticis  apice  bispinosis ,   extrorsam 


CLIVINA.  4^3 

obsolète  bldendciilntis  ;  eljtris  elongato-ovatis ,  temdter  striato- 
punctatis  ;  antennis  pedihasque  rufo-piceis. 

Long.  I  1  ligne.  Larg.  '-  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Nitida ,  et  elle  pouri  rait  bien  n'en 
être  qu'une  variété.  Elle  est  un  peu  plus  petite ,  et  proportionnel- 
lement plus  étroite  et  plus  cylindrique.  Le  corselet  est  un  peu 
moins  globuleux  et  un  peu  plus  allongé,  et  la  ligne  longitudi- 
nale est  moins  enfoncée.  Les  élytres  sont  plus  étroites ,  plus  al- 
longées et  moins  convexes;  leurs  stries  sont  moins  marquées, 
et  leurs  points  enfoncés  sont  un  peu  moins  distincts. 

Elle  se  trouve  aux  environs  de  Paris ,  mais  assez  rarement. 
Je  l'ai  aussi  trouvée  en  Allemagne. 

II.   C.  Cylindrica.   Mihi. 

Supra  œnea  ;  tibiis  anticis  apice  bispinosis ,  extrorsiun  bidenti- 
culatis;  eljtris  elongatis ,  parallelis ,  striato-punctatis  ;  anten- 
nis pedibusque  rufo-piceis. 

Long.  2  lignes.  Larg.  ^  ligne. 

Elle  ressemble  aussi  à  la  Nitida,  mais  elle  est  encore  plus 
étroite  et  plus  cylindrique  que  la  Polita.  Elle  est  en-dessus  d'une 
couleur  bronzée  plus  foncée  et  moins  brillante.  Le  corselet  est, 
comme  celui  de  la  Polita,  un  peu  moins  globuleux,  plus  al- 
longé, et  sa  ligne  longitudinale  est  moins  marquée.  Les  élytres 
sont  plus  allongées  et  presque  parallèles  ;  leurs  stries  sont  bien 
marquées  et  assez  fortement  ponctuées.  Les  jambes  antérieures 
ont,  sur  le  côté  extérieur,  deux  petites  dents  beaucoup  plus 
saillantes  que  dans  la  Nitida. 

Je  l'ai  trouvée  assez  communément  dans  les  environs  de 
Perpignan. 

12.   C.    tEnea.    Ziegler. 

Supra  œnea;  tibiis  anticis  apice  bispinosis ,  extrorsum  bidenticu- 
latis  ;  elytris  oblongo-ovatis ,  striato-punctatis  ;  antennis  pedi- 
busque rufo-piceis. 


4^24  CLIVINA. 

C.   Obscurci  ?  Sahlberg. 
C.  Striata?  Schoenherr. 

Long.  I  I ,  I  I  ligne.  Larg.  \ ,  |  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Nitida,  mais  elle  est  ordinai- 
rement beaucoup  plus  petite.  Elle  est  d'une  couleur  bronzée, 
plus  foncée  et  moins  brillante.  La  ligne  longitudinale  du  cor- 
selet est  moins  marquée.  Les  jambes  antérieures  ont,  sur  le  côté 
extérieur,  deux  petites  dents  beaucoup  plus  saillantes. 

Elle  se  trouve  communément  en  France,  en  Allemagne  et  en 
Dalmatie.  J'en  ai  trouvé  une  variété  dans  les  provinces  méri- 
dionales de  la  France,  qui  est  un  peu  plus  grande,  et  dont  le 
dessous  du  corps  est  d'un  brun  -  rougeâtre.  M.  Schoenherr 
m'a  envoyé  de  Suède  un  individu  sous  le  nom  de  Striata  ,  et 
M.  Sahlberg  m'en  a  envoyé  un  autre  de  Finlande  sous  le  nom 
di^  Ohscura ,  qui  me  paraissent  tous  les  deux  devoir  appartenir 
à  cette  espèce. 

i3.  C.  PuNCTATA.  Mihi. 

Supra  œnea  ;  tibiis  anticis  apice  bispinosis ,  extrorsum  bidenti- 
culatis ;  elytris  oblongo-ovatis ,  profunde  striato-punctatis  ;  an- 
tcnnis  pedibusque  rufo-piceis, 

C.    Thoracica.  var.  b.  Stéven. 

Long.  1  :i,  I  -i  ligne.  Larg.  \,  f  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  \ Mnea ,  mais  elle  est  un  peu  plus 
large  et  plus  convexe.  Le  corselet  est  un  peu  plus  globuleux. 
Les  élytres  sont  un  peu  plus  courtes,  et  leurs  stries  sont  plus 
fortement  marquées  et  plus  fortement  ponctuées. 

Elle  se  trouve  aux  environs  de  Paris,  dans  le  midi  de  la 
France  et  en  Espagne. 

M.  Stéven  m'a  envoyé ,  comme  venant  du  Caucase ,  et  sous 
le  nom  de  Clivina  Thoracica,  var.  b. ,  un  individu  qui  me  paraît 
devoir  se  rapporter  à  cette  espèce. 


CLIVINA.  4^5 

J'ai  trouvé,  en  Espagne  et  dans  le  midi  de  la  France,  une  va- 
riété plus. petite,  que  j'avais  d'abord  considérée  comme  une  es- 
pèce particulière  et  que  j'avais  nommée  Minuta;  mais,  en  l'exa- 
minant attentivement ,  je  n'y  ai  aperçu  aucun  caractère  qui  pût 
la  faire  séparer  de  celle-ci. 

i4.  C.  Ptjmila.  Mihi. 

Supra  nigro-œnea;  tlhiis  antlcis  apice  hispinosis ,  extrorsum  hi- 
denticulatis ;  eljtris  oblo?igo-ovatis ,  profunde  striato-punctatis; 
antennis pedibusque  rufis. 

Long.  I  i  ligne.  Larg.  ~  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  variété  de  XdiPunctata,  que  j'a- 
vais autrefois  nommée  Minuta;  mais  sa  couleur  est  plus  obscure 
et  presque  noirâtre ,  et  les  antennes  et  les  pattes  sont  d'un  rouge- 
ferrugineux. 

Elle  se  trouve  dans  l'Amérique  septentrionale ,  et  elle  m'a  été 
envoyée  par  M.  Leconte. 

i5.  C.  PusiLLA.    Mihi. 

Supra  œnea;  tihiis  anticis  apice  hispinosis ,  extrorsum  hidenticu- 
latis ;  eljtris  elongato-ovatis ,  profunde  striato-punctatis;  an- 
tennis  pedibusque  rnfo-piceis. 

C.  /Enea.  Stéven. 

Long.  I  \  ligne.  Larg.  ^  ligne. 

Elle  est  un  peu  plus  petite  que  V^Enea  ,  et  elle  lui  ressemble 
beaucoup  ;  mais  elle  est  plus  allongée  et  presque  cylindrique  ; 
les  élytres  sont  plus  étroites,  moins  convexes,  et  leurs  stries 
sont  beaucoup  plus  marquées  et  plus  fortement  ponctuées. 

Elle  m'a  été  envoyée  par  M.  Stéven,  comme  venant  du  Cau- 
case ,  et  sous  le  nom  d'jEnea. 

16.  C.  FuLviPÊs.   Mi/ii. 

Supra  nigro-œnea;  tibiis  anticis  apice  hispinosis ,  extrorsum  bi- 


.f 


4^6  CLIVINA. 

denticulatis  ;  elytris  ovatis  y  piinctato  -  striatis  ;  antennis  pedi- 
biisque  rufis. 

Long.  2  lignes.  Larg.  ~  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Thoracica ,  mais  elle  est  un  peu 
plus  grande.  Elle  est  en-dessus  d'un  noir-obscur  un  peu  bronzé. 
Les  stries  des  élytres  et  leurs  points  enfoncés  sont  plus  forte- 
ment marqués.  Les  pattes  et  les  antennes  sont  d'un  rouge-fer- 
r  11  laineux. 

Je  l'ai  trouvée  en  Espagne. 

17.  C.  Thoracica. 

Supi'a  œnea ,  nitida;  tihiis  anticis  apice  bispinosis ,  extrorsum 
hidejiticulatis  ;  elytris  ovatis ,  temdter  striato-puiictatis  ;  an- 
tennis  pedibusque  rufo-piceis. 

Gyl.  II.  p.  170.  n**  3. 

Scarites  Thoracicus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  I25.  n**  16. 

ScH.  Syn.  ins.  1.  p.  128.  n"  ig. 

Sturm  ?  II.  p.  189.  n*^  3. 

DuFT  ?  II.  p.  6.  n^  2. 

Long.  I  ^  ligne.  Larg.  |  ligne. 

Ce  n'est  que  depuis  très-peu  de  temps  que  je  connais  cette 
espèce ,  qui  est  le  véritable  Scarites  Thoracicus  de  Fabricius , 
de  tous  les  entomologistes  suédois  et  de  ceux  du  nord  de  l'Al- 
lemagne. Elle  ressemble  un  peu ,  à  la  première  vue ,  à  la  Ni- 
tida,  que  j'ai  regardée  pendant  long-temps  comme  la  véritable 
Thoracica,  et  comme  elle,  elle  est  d'une  couleur  bronzée  assez 
brillante ,  mais  elle  est  un  peu  plus  petite.  Le  corselet  est  un 
peu  plus  court,  plus  globuleux,  et  la  ligne  longitudinale  est  un 
peu  moins  marquée.  Les  élytres  sont  proportionnellement  un 
peu  plus  courtes,  plus  larges,  plus  ovales  et  un  peu  plus  con- 
vexes; leurs  stries  sont  moins  marquées,  moins  fortement  ponc- 
tuées, et  les  trois  points  enfoncés,  qui  se  trouvent  près  de  la 
troisième  strie,  sont  un   peu  moins  distincts.  Les  pattes  et  les 


CLIVINÀ  427 

antennes  sont  à  peu  près  de  la  mène  couleur.  Les  jambes  an- 
térieures ont ,  sur  le  côté  extérieur,  deux  petites  dents  beau- 
coup plus  saillantes  que  dans  la  Ntida. 

Elle  se  trouve  en  Suède  et  dans  bs  parties  septentrionales  de 
la  Russie  et  de  l'Allemagne. 

Je  ne  suis  pas  bien  certain  que  le  Scarites  Thoracicus  de 
Sturm  doive  se  rapporter  à  cette  espèce.  Quant  à  celui  de  Duft- 
schmid,  comme  il  indique  un  assez  grand  nombre  de  variétés, 
je  crois  qu'à  l'exemple  de  presqie  tous  les  entomologistes, 
il  a  confondu  ensemble  plusieurs  e:pèces  différentes. 

18.    C.    DlGITA"A.    Mlhi. 

Supra  œnea  ;  tibiis  anticis  apice  hbpinosis  (  spina  interna  ar~ 
cuata)  extrorsum  -valide  hidenticilatis  ;  elytris  ovatis ,  piinc- 
tato-striatis ;  antennis pedihusquerufo-piceis . 

Long.  I  f  ligne.  Lîrg.  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Thracica  pour  la  forme  et  la 
grandeur.  Sa  couleur  est  un  peu  m)ins  brillante.  La  ligne  lon- 
gitudinale du  corselet  est  un  pei  plus  enfoncée.  Les  stries 
des  élytres  sont  plus  marquées ,  *X  elles  sont  plus  fortement 
ponctuées.  L'épine  intérieure,  qu;  termine  les  jambes  anté- 
rieures, est  assez  fortement  recourlée  à  son  extrémité,  ce  qui 
distingue  cette  espèce  de  toutes  cdles  de  ce  genre.  Les  deux 
dentelures,  qui  se  trouvent  sur  le  c5té  extérieur,  sont  aussi  un 
.,  peu  plus  fortement  marquées  que  cans  les  espèces  voisines. 
Je  l'ai  trouvée  en  Styrie. 

19.    C.    S  EMIS  TRIAT  A.    Miki. 

Supra  ohscuro-œnea  ;  tibiis  anticis  apice  bispinosis ,  extrorsum 
obsolète  bidenticulatis  ;  elytris  ovatis ,  antice  striato-punctatis  , 
apice  lœvigatis  ;  ante/inis  pedibuîcpie  rufo-piceis. 

Long.   I  \  ligne.  Larg.  ^  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Gibba ,  mais  elle  est  plus  grande. 
Elle  est  en-dessus  d'une  couleur  bronzée-obscure.  Les  élytres 


4^8  CLIVINA. 

sont  un  peu  plus  allongées  et  un  peu  moins  convexes.  Elles  ont 
des  stries  formées  par  des  lignes  de  points  enfoncés  assez  mar- 
qués, qui  ne  vont  que  depais  la  base  jusques  un  peu  au-delà 
du  milieu;  toute  l'extrémité  et  les  bords  extérieurs  sont  lisses  ; 
on  n'aperçoit  pas  de  point,  enfoncés  près  de  la  troisième  strie. 
Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  comme  dans  la  Gibba. 

Elle  m'a  été  envoyée  du  département  du  Calvados,  par 
M.  de  la  Frenaye. 

20.  C.  RuFiPES.  Megerle. 

Supra  hriinneo-œnea  ;  tibiL  anticis  apice  bispinosis ,  extrorsum 
obsolète  bideîiticulatis  ;  cytris  omtis ,  profimde  strintn-pimc- 
tatis  j  strils  apice  abbreviitis  ;  antcnnis  pedibiisque  rufis* 

Long.  I  i,  I  cligne.  Larg.  \,  \  ligne. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Gibba,  mais  elle  est  un  peu  plus 
grande  et  un  peu  plus  albngée.  Sa  couleur  est  en-dessus  un 
peu  plus  brune.  Le  corsele  est  un  peu  moins  globuleux.  Les 
élytres  sont  un  peu  plus  alongées  et  un  peu  moins  convexes  ; 
leurs  stries  sont  plus  fortenent  marquées ,  plus  fortement  ponc- 
tuées, et  leur  extrémité  ejt  tout-à-fait  lisse.  Comme  dans  la 
Gibba ,  on  n'aperçoit  pas  dî  points  enfoncés  près  de  la  troi- 
sième strie.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun-noirâtre.  Les 
pattes  et  les  antennes  sont  t'un  rouge-ferrugineux.  Les  jambes 
antérieures  ont  sur  le  côté  extérieur  deux  dentelures  à  peine 
marquées. 

Elle  se  trouve  en  Autriche,  et  elle  m'a  été  envoyée  de 
Vienne  ,  sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 

21.  C.  Gibba. 

Supra  nigro-œnea;  tibiis  anticis  apice  bispinosis ,  extrorsum 
obsolète  bidenticulatis  ;  eljtris  ovatis ,  subglobosis ,  striato- 
punctatis ,  striis  apice  obsoletls ;  antennis  pedibusque  rufo- 
piceis. 

Gyl.   II.  p.  171,  n**  4. 


CLIVINA.  4^9 

Dej.  Cat.  p,  4- 

Scarites  Gibbus.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  126.  n°  17. 

Oliv.  III.  36.  p.  i5.  n**  19.  t.  •!.  fig.  16.  a.  b. 

ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  128.  n®  21, 

DuFT.  II.  p.  8.  n**  4- 

StURM.    II.  p.   190.   YiP   4« 

Long.  I  \  ligne.  Larg.  ^  ligne. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  a  Thoracica,  et  elle  est  en- 
dessus  d'un  noir-bronzé.  Le  corselet  est  un  peu  plus  court, 
plus  globuleux ,  et  la  ligne  longituiinale  est  un  peu  moins 
marquée.  Les  élytres  sont  proportbnnellement  plus  courtes, 
plus  larges,  plus  ovales  et  plus  cmvexesj  leurs  stries  sont 
beaucoup  plus  marquées  et  plus  fcrtement  ponctuées  ;  elles 
sont  presque  effacées  vers  les  bords  latéraux  et  vers  l'extré- 
mité, et  l'on  n'aperçoit  pas  de  pointsenfoncés  près  de  la  troi- 
sième strie.  Le  dessous  du  corps  et  le;  pattes  sont  comme  dans 
la  Thoracica ,  mais  les  deux  dentelures,  qui  se  trouvent  sur  le 
côté  extérieur  des  jambes  antérieures,  sont  beaucoup  moins 
marquées. 

Elle  se  trouve  assez  communément  en  France,  en  Suède  et 
en  Allemagne. 

VIL  M  OR  10.  Latreille. 

Scarites.  Palisot  de  Bcauvois. 

Menton  articulé ,  concave,  très-fortement  échancré ,  et  ayant , 
dans  son  milieu,  une  dent  peu  saillante,  obtuse  et  presque  bi" 
fide.  Lèvre  supérieure  assez  avancte  et  fortement  échancrée. 
Dernier  article  des  palpes  labiaux  presque  cylindrique ,  un 
peu  ovalaire  et  tionqué  à  textrémilé.  Antennes  plus  courtes 
que  la  moitié  du  corps  ,  monilif ormes ,  à  articles  distincts,  et 
ne  grossissant  presque  pas  vers  l'extrémité.  Corps  plus  ou 
moins  allongé.  Corselet  plane ,  presque  carré ,  plus  ou  moins 
rétréci  postérieurement.  Jambes  antérieures  non  palmées. 

Ce  genre  a  été  formé,  par  Latreille,  sur  un  insecte  qu'il  avait 


430  MORIO. 

d'abord  nommé  Harpalus  Monilicomis.  J'y  ai  ajouté  deux  nou- 
velles espèces.  Toutes  les  trois  sont  de  grandeur  moyenne, 
d'une  couleur  noire  et  luisante  ;  et  elles  ont,  à  la  première  vue , 
quelques  rapports  de  forme  avec  les  Pterostichus  et  les  genres 
voisins ,  mais  elles  appartiennent  réellement  à  cette  tribu. 

Le  menton  est  concave,  large,  assez  avancé  ,  très-fortement 
échancré ,  et  il  a ,  dans  son  milieu ,  une  petite  dent  obtuse  et 
peu  saillante,  qui  paraît  presque  bifide.  La  lèvre  supérieure 
est  assez  avancée ,  assez  étroite  et  assez  fortement  échancrée. 
Les  mandibules  sont  assez  fortes,  peu  avancées,  arquées  et 
assez  aiguës.  Les  palpes  s»nt  peu  saillants;  le  dernier  article 
des  labiaux  est  presque  cylndrique,  un  peu  ovalaire  et  tronqué 
à  l'extrémité.  Les  antennessont  moniliformes,  plus  courtes  que 
la  moitié  du  corps;  leur  pemier  article  est  à  peu  près  de  la 
longueur  du  second  et  du  troisième  réunis;  tous  les  autres  sont 
presque  égaux,  distincts  lenticulaires,  et  ils  ne  grossissent 
presque  pas  vers  l'extrénité.  La  tête  est  un  peu  rétrécie  der- 
rière les  yeux;  c^eux-ci  >ont  assez  saillants.  Le  corselet  est 
plane  ,  presque  carré  et  plus  ou  moins  rétréci  postérieurement. 
Les  élytres  sont  plus  ou  moins  allongées,  plus  ou  moins  pa- 
rallèles et  plus  ou  moins  planes.  Les  pattes  sont  assez  fortes , 
mais  elles  ne  sont  pas  très-grandes.  Les  jambes  antérieures  s'é- 
largissent vers  l'extrémité  ;  elles  sont  terminées  par  deux  épines 
assez  fortes,  et  elles  sont  fortement  échancrées  intérieurement, 
mais  elles  n'ont  aucune  dent  sur  le  côté  extérieur  ;  les  inter- 
médiaires et  les  postérieures  sont  simples. 

Des  trois  espèces  qui  composent  ce  genre,  deux  sont  d'A- 
mérique, et  la  troisième  est,  je  crois,  de  Java. 

I.    M.  MONILICORNIS. 

Niger  y  nitidus  ;  elytris  elodgatis ,  subparalle lis ,  prof iincle  striatis, 
striis  ad  hasin  obsolète  piuictatis. 

Harpalus  Monilicornis .   Latreille.    Gen.    crust.   et  ins.   i. 
f  p.   206.  n**  12. 

Scarites  Georgiœ.  PalisotdeBeauvois.  7.  p.  107.  t.  i5.  fig.  5. 
Morio  Cajennensis,  Dej.  Cat,  p.  4- 


M  OR  10.  /|3l 

Long.  '],  8  lignes.  Larg.  2,  2  Clignes. 

Il  est  un  peu  plus  petit  et  un  peu  plus  étroit  que  YOmaseits 
Melanariiis ,  et  il  est  entièrement  en-dessus  d'un  beau  noir- 
luisant.  La  tête  est  assez  grande,  presque  plane  et  lisse;  elle  est 
un  peu  rétrécie  derrière  les  yeux;  elle  a  quatre  petites  dents  à 
sa  partie  antérieure ,  dont  les  deux  intérieures  sont  quelque- 
fois très-peu  sensibles,  une  ligne  transversale  entre  les  an- 
tennes, une  impression  transversale  peu  marquée  derrière  les 
yeux,  et  deux  impressions  longitudinales  de  chaque  côté,  qui 
ne  dépassent  pas  l'impression  transversale  ;  celle  intérieure  est 
sinuée  et  très-marquée  antérieurement,  et  celle  extérieure  est 
tout-à-fait  le  long  des  yeux.  La  lèvre  supérieure  est  d'un  brun- 
noirâtre,  assez  avancée  et  fortement  échancrée.  Les  mandibules 
sont  assez  fortes  et  un  peu  moins  longues  que  la  tête.  Les  an- 
tennes sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  tête  et  des  mandi- 
bules réunies  ;  leur  premier  article  est  d'un  brun  un  peu  fer- 
rugineux ;  les  deux  suivants  sont  d'un  brun-noirâtre ,  et  les 
autres  sont  d'un  brun-ferrugineux ,  et  un  peu  pubescents.  Les 
yeux  sont  brunâtres,  assez  gros  et  assez  saillants.  Le  corselet 
est  plus  large  que  la  tête  ;  il  est  à  peu  près  aussi  long  que  large, 
presque  carré,  un  peu  rétréci  à  sa  partie  postérieure  et  assez 
plane;  il  a  au  milieu  une  ligne  longitudinale  très-enfoncée, 
mais  qui  ne  touche  ni  au  bord  antérieur,  ni  à  la  base,  et  une 
impression  longitudinale  courte  et  très-marquée,  de  chaque 
côté,  près  des  angles  postérieurs;  le  bord  antérieur  est  coupé 
presque  carrément;  il  est  très-légèrement  échancré  dans  son 
milieu ,  et  il  <a ,  de  chaque  côté ,  une  petite  impression  assez 
marquée;  les  bords  latéraux  sont  assez  fortement  rebordés,  et 
la  base  et  les  angles  postérieurs  sont  coupés  carrément.  L'é- 
cusson  est  triangulaire  et  lisse.  Les  élytres  sont  un  peu  plus 
larges  que  le  corselet  ;  elles  sont  allongées,  presque  parallèles, 
coupées  carrément  à  la  base  et  arrondies  à  l'extrémité;  elles 
ont  des  stries  très-fortement  marquées  qui  sont  légèrement 
ponctuées  à  leur  base  et  lisses  vers  l'extrémité,  et  un  point  en- 
foncé, distinct,  à  peu  près  aux  deux  tiers  des  élytres,  entre  la 


/t'i2  MO  RIO. 

seconde  et  la  troisième  strie  ;  on  voit  le  long  du  bord  exté- 
rieur une  rangée  de  petites  lignes  obliques  assez  serrées.  Le 
dessous  du.  corps  et  les  pattes  sont  d'un  noir  un  peu  moins 
brillant  que  le  dessus. 

Il  se  trouve  aux  États-Unis,  aux  Antilles,  à  Cayenne  et  au 
Brésil.  Les  individus  de  l'Amérique  méridionale  sont  ordinai- 
rement un  peu  plus   grands  que  ceux  qui  viennent  plus  au 

nord. 

2.   M.  Brasiliensis. 

Niger  y  nitidits;  elytris  oblongo-ovatis ,  profunde  striads, 

Dej.  Cat.  p.  4* 

Long.  7  ^  lignes.  Larg.  2  \  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Monilicornis  ;  mais  il  est  propor- 
tionnellement un  peu  plus  large,  moins  parallèle  et  un  peu 
plus  convexe.  La  tête  n'a  point  de  dents  saillantes  à  sa  partie 
antérieure.  Le  corselet  est  un  peu  plus  convexe  ;  la  ligne  lon- 
gitudinale est  moins  enfoncée;  le  bord  antérieur  est  coupé 
tout-à-fait  carrément;  il  n'est  nullement  échancré  au  milieu, 
et  il  n'a  pas  d'impression  de  chaque  côté  ;  les  angles  posté- 
rieurs sont  un  peu  relevés.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  courtes; 
elles  sont  en  ovale  allongé  et  un  peu  convexes;  elles  ont  des 
stries  fortement  marquées  qui  paraissent  lisses,  un  point  en- 
foncé un  peu  au-delà  du  milieu,  près  de  la  seconde  strie  du 
côté  extérieur,  et  une  impression  assez  forte  sur  le  bord  exté- 
rieur, près  de  l'extrémité.  On  voit  en  outre,  le  long  du  bord 
extérieur,  une  ligne  de  points  enfoncés  un  peu  moins  serrés  que 
dans  le  Monilicornis.  » 

Il  se  trouve  au  Brésil. 

3.  M.    Orientalis.  Mlhi. 

Niger,  nitidus ,  siibdepressus ;  elytris  hreviorihus ,  suhparallelis , 
striads  ;  pedibiis  rufo-brunneis . 

Long.  6,  7  lignes.  Larg.  i  |,  2  i  lignes. 
Il  est  un  peu  plus  petit,  plus  déprimé,  et  proportionnelle- 


MORIO.  4^3 

nient  plus  large  que  le  Monilicornis.  La  tète  est  un  peu  plus 
large,  plus  courte  et  un  peu  plus  plane  ;  elle  n'a  que  deux  dents 
avancées  à  sa  partie  antérieure;  celles  intérieures  manquent ,  et 
elles  sont  remplacées  par  deux  stries  très-courtes  et  peu  mar- 
quées. Le  corselet  est  plus  court,  plus  plane  et  plus  large  an- 
térieurement; son  bord  antérieur  est  un  peu  sinué ,  et  les  an- 
gles antérieurs  et  postérieurs  sont  plus  saillants.  Les  élytres  sont 
plus  courtes ,  plus  larges  et  plus  déprimées  ;  les  stries  sont  lisses; 
les  trois  intérieures  sont  peu  enfoncées,  la  quatrième  l'est  un 
peu  plus ,  et  les  cinquième  et  sixième  sont  assez  fortement  mar- 
quées ;  les  second ,  troisième  et  quatrième  intervalles  sont  un 
peu  plus  larges  que  les  autres  ;  oa  aperçoit  un  point  enfoncé, 
à  peu  près  aux  deux  tiers  des  élytres  ,  entre  la  seconde  et  la 
troisième  strie ,  et  une  ligne  de  points  enfoncés  le  long  du  bord 
extérieur.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir  un  peu  moins  bril- 
lant que  le  dessus.  Les  cuisses  sont  d'un  brun  un  peu  ferrugi- 
neux; les  jambes  et  les  tarses  sont  d'un  brun  un  peu  plusobscur. 
Cet  insecte  faisait  partie  d'une  collection  venant  de  l'île  de 
Java,  que  j'ai  achetée  à  Marseille. 

VIIL  OZ^NA.  Olivier. 

Plochionus.  Dejean ,   Catalogue. 

Menton  articulé ,  presque  plane  et  fortement  trilobé.  Lèvre  su- 
périeure légèrement  échancrée.  Dernier  article  des  palpes  la- 
biaux court,  tronqué  et  presque  sécuriforme.  Antennes  plus 
courtes  cpie  la  moitié  du  corps ,  à  articles  serrés ,  peu  distincts 
et  grossissant  vers  l'extrémité.  Corps  aplati  et  plus  ou  moins 
allongé.  Corselet  presque  carré.  Jambes  antérieures  non 
palmées. 

Olivier  a  établi  ce  genre  dans  l'Encyclopédie  méthodique, 
sur  un  insecte  de  Cayenne,  que  je  ne  possède  pas  ,  mais  qui,  je 
crois ,  a  beaucoup  de  rapports  avec  les  trois  nouvelles  espèces 
que  je  décris ,  et  surtout  avec  la  première.  Les  Ozœna  s'éloi- 
gnent un  peu  des  autres  genres  de  cette  famille,  et,  à  la  pre- 
Tome  I.  28 


434  OZ^NA. 

mière  vue,  on  les  prendrait  plutôt  pour  des  Hctéromères ,  mais 
ce  sont  de  véritables  Carahiques. 

Le  menton  est  presque  plane ,  fortement  trilobé;  il  est  un 
peu  avancé,  et,  quoiqu'il  soit  séparé  de  la  tête  par  une  suture 
distincte,  il  paraît  moins  libre  que  dans  les  genres  voisins,  ce 
qui  rapprocherait  un  peu  les  Ozœna  des  Siagona.  La  lèvre  su- 
périeure est  assez  étroite  ,  peu  avancée  et  légèrement  échancrée. 
Les  mandibules  sont  courtes,  assez  fortes,  un  peu  arquées  et 
pointues  à  l'extrémité.  Les  palpes  sont  peu  avancés;  leurs  arti- 
cles sont  courts  et  assez  gros  ;  le  dernier  des  labiaux  est  assez 
large,  tronqué  et  presque  sécuriforme.  Les  antennes  sont  plus 
courtes  que  la  moitié  du  corps  ;  leur  premier  article  est  un  peu 
plus  long  que  les  suivants;  tous  les  autres  sont  presque  égaux; 
ils  sont  serrés,  peu  distincts,  surtout  depuis  le  cinquième  ar- 
ticle, et  ils  vont  sensiblement  en  grossissant  vers  l'extrémité.  La 
tête  est  assez  allongée.  Les  yeux  sont  assez  saillants.  Le  corselet 
est  presque  carré ,  et  assez  fortement  rebordé.  Les  élytres  sont 
plus  ou  moins  allongées ,  et  arrondies  à  l'extrémité.  Les  pattes 
ne  sont  pas  très-grandes.  Les  jambes  antérieures  sont  fortement 
échancrées  intérieurement. 

Toutes  les  espèces  connues  jusqu'à  présent  paraissent  ha- 
biter exclusivement  l'ALméiique  méridionale  et  les  Antilles. 

I.  O-  RoGERii.  Mihi. 

Brunnea  ;    thorace  elongato  ,    qaadrato  ;   elrtris  elongatis , 

siibsulcatis. 

Long.  6  lignes.  Larg.  i  \  ligne. 

Elle  a  une  forme  étroite  et  allongée ,  et  elle  est  en-dessus 
d'un  brun  obscur  un  peu  ferrugineux.  La  tête  est  grande, 
allongée  et  d'une  couleur  un  peu  plus  claire  à  sa  partie  anté- 
rieure; elle  est  très-finement  ponctuée,  et  elle  a  deux  impres- 
sions assez  marquées  et  quelques  rides  irrégulières  entre  les 
antennes.  Les  yeux  sont  brunâtres,  assez  gros  et  assez  saillants. 
Les  antennes  sont  plus  courtes  que  la  tète  et  le  corselet  réunis  ; 
leurs  premiers  articles  sont  d'un  brun  un  peu  rougeatre,  et  les 


OZyENA.  /,35 

derniers  plus  obscurs  et  légèrement  pubescents.  Le  corselet  est 
un  peu  plus  large  que  la  tète  ;  il  est  plus  long  que  large ,  presque 
carré,  très-légèrement  échancré  antérieurement,  sinné  sur  les 
côtés,  et  la  base  est  coupée  carrément  et  légèrement  sinuée;  il 
est  très-finement  et  Irès-légèrement  ponctué ,  et  il  a  des  rides 
transversales  très-peu  marquées;  il  a  une  ligne  longitudinale 
enfoncée,  et  une  autre  transversale  près  du  bord  antérieur, 
toutes  les  deux  peu  marquées  ;  les  bords  latéraux  sont  assez 
déprimés  et  un  peu  relevés,  surtout  vers  les  angles  postérieurs, 
qui  sont  coupés  presque  carrément  et  qui  sont  un  peu  aigus. 
L'écusson  est  allongé,  triangulaire  et  presque  lisse.  Les  élytres 
sont  plus  larges  que  le  corselet  ;  elles  sont  allongées,  parallèles, 
coupées  presque  carrément  à  la  base ,  et  obliquement  sinuées  à 
l'extrémité  ;- elles  ont  des  stries  fortement  marquées;  les  inter- 
valles sont  un  peu  relevés,  et,  à  l'aide  d'une  forte  loupe,  ils 
paraissent  très-légèrement  ponctués.  L'abdomen  est  d'un  bi  lui- 
noirâtre  ;  le  reste  du  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont  d'un 
brun  un  peu  plus  ferrugineux  que  le  dessus. 

J'ai  dédié  cette  espèce  à  M.  Roger,  qui  me  l'a  donnée  comme 
venant  de  Cayenne. 

n.  O.  BfeuNNEA. 

Brunnea;  thorace  hrevi ,  suhcordato  y  mar^ine  suhrejlexo  ;  elytris 

striatis. 

Pluchionns  Brunneus.  Dej.  Cat,  p.  5. 

Long.  4  lignes.  Larg.   i  \  ligne. 

Elle  est  plus  petite  et  beaucoup  moins  allongée  que  la  Ro - 
gerii,  et  elle  est  comme  elle  en-dessus  d'un  brun-obscur  un  peu 
ferrugineux.  La  tète  est  beaucoup  moins  allongée  ;  elle  est  assez 
grande,  presque  ronde,  et  assez  lisse;  elle  a  deux  impressions 
entre  les  antennes,  et  quelques  petits  points  enfoncés  et  quel- 
ques rides  très-peu  marquées  sur  les  (;ôtés.  Les  yeux  sont  ])ru- 
nâtres  et  assez  saillants.  Les  antennes  sont  presque  de  la  lon- 
gueur de  la  tète  et  du  corselet  réunis;  leurs  quatre  j)remicrs 

28. 


436  oz^Ni. 

atticles  sont  d'un  brun- ferrugineux  un  peu  rougeâtre ,  les  autres 
sont  plus  obscurs  et  un  peupnbescents.  Le  corselet  est,  à  sa  partie 
antérieure,  plus  large  que  la  tête;  il  est  court,  moins  long  que 
large,  presque  en  cœur  et  rétréci  postérieurement;  il  a  quelques 
rides  transversales  très -peu  marquées;  la  ligne  longitudinale 
est  peu  enfoncée,  et  il  a  deux  impressions  transversales,  l'une 
très  -  marquée  près  de  la  base ,  et  l'autre ,  qui  l'est  beaucoup 
moins ,  près  du  bord  antérieur  ;  celui-ci  est  un  peu  échancré  ; 
les  bords  latéraux  sont  fortement  déprimés ,  très  -  relevés  et 
presque  en  carène;  la  base  est  coupée  presque  carrément,  trèsr 
légèrement  sinuée  et  les  angles  postérieurs  sont  un  peu  aigus. 
LY'Cusson  est  assez  petit,  court,  en  triangle  arrondi  et  presque 
lisse.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  pro- 
portionnellement beaucoup  moins  allongées  que  celles  de  la  Ro- 
gerii;  \ei\ys  stries  sont  moins  marquées,  et  les  intervalles  moins 
relevés  ;  avec  une  forte  loupe  ,  ces  derniers  paraissent  de  même 
très-légèrement  ponctués.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes  sont 
d'une  couleur  un  peu  plus  claire  que  le  dessus. 
Elle  se  trouve  à  Cayenne. 

3.  O.  Gyllenhalii.   Mihi. 

Obscuro  -  ferraginea ,  vertlce  oh  s  euro  ;  thorace  quadrato  ;  elytris 

obsolète  striatis. 

Long.  1  lignes.  Larg.  ^  ligne. 

Elle  est  beaucoup  plus  petite  que  la  Brannea ,  et  elle  est  en- 
g  dessus  d'une  couleur  ferrugineuse- obscure.  La  tète  est  un  peu 
avancée  et  presque  triangulaire;  sa  partie  postérieure  est  d'un 
brun-noirâtre;  elle  paraît  lisse,  et  elle  n'a  point  d'impressions 
entre  les  antennes.  Les  yeux  sont  brunâtres  et  assez  saillants. 
Les  antennes  sont  presque  de  la  longueur  de  la  tète  et  du  cor- 
selet réunis.  Le  corselet  est  à  sa  partie  antérieure  plus  large  que 
la  tête  ;  il  est  moins  long  que  large ,  presque  carré ,  un  peu  rétréci 
postérieurement,  et  coupé  carrément  antérieurement  etpostérieu- 
rement;avec  une  forte  loupe,  il  paraît  unpeu  pubescent  et  très- 
légèrement  ponctué;  il  a  une  ligne  longitudinale,  et  deuximpres- 


OZ.ENA.  ,  /|37 

sions  transversales,  Tune  près  du  bord  antérieur,  et  l'autre 
près  de  la  base,  très-peu  marquées;  les  bords  latéraux  sont  lé- 
gèrement déprimés  et  un  peu  relevés  ,  surtout  vers  les  angles 
postérieurs.  L'écusson  est  triangulaire  ,  lisse  et  assez  allongé. 
Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet;  elles  sont  assez  al- 
longées, parallèles  et  arrondies  obliquement  à  l'extrémité;  elles 
ont  des  stries  très-peu  marquées  et  presque  effacées;  et,  avec 
une  forte  loupe,  lès  intervalles  paraissent  finement  ponctués  et 
très-légèrement  pubescents.  Le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
sont  d'une  couleur  ferrugineuse  un  peu  plus  claire  que  le  des- 
sus. Les  cuisses  antérieures  ont  en -dessous,  dans  leur  milieu  , 
une  dent  assez  forte  et  bien  marquée. 

J'ai  dédié  cette  espèce  à  M.  Gyllenhal ,  qui  me  l'a  envoyée 
comme  venant  des  îles  de  l'Amérique. 

IX.  DITOMUS.  BonellL 

Aristus.   Ziegler.  Latreille.  Scarites.    Olivier.  Car  abus. 

S  c  A  u  R  u  s.  Fabriciiis. 

Menton  articulé,  concave  et  trilobé.  Lèvre  supérieure  légèrement 
échancrée.  Palpes  labiaux  peu  allongés  ;  le  dernier  article 
presque  cylindrique.  Antennes  filiformes ,  a  articles  allongés 
et  presque  cylindriques.  Corselet  cordiforme  ou  en  croissant. 
Jambes  antérieures  non  palmées. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Bonelli,  sur  le  Scaurus  Sulcatus , 
et  sur  quelques  Carabus  de  Fabricius,  que  Rossi  et  Olivier 
avaient  placés  dans  les  Scarites.  Depuis,  M.  Ziegler  a  cru  de- 
voir diviser  ce  genre  en  deux  ,  quoiqu'il  ne  soit  pas  bien 
nombreux  en  espèces  :  il  a  conservé  le  nom  de  Ditomus  à  celles 
qui  se  rapprochent  du  Calydonius ,  et  il  a  donné  le  nom  d'^- 
ristusdi  celles  voisines  du  Sulcatus.  Latreille,  tout  en  n'adop- 
tant pas  cette  division ,  a  donné  au  genre  de  Bonelli  le  nom 
à^ Aristus ,  donné  par  M.  Ziegler  à  une  portion  de  ce  genre.  Il 
dit  à  ce  sujet,  dans  la  première  livraison  de  \ Iconographie  des 
Coléoptères   (V Europe  :    «  Herbst  avait  donné  à  un  nouvçau 


438  DITOMUS. 

!(  genre  de  Coléoptères  de  la  famille  des  Xylophages ,  le  nom  de 
«  Bitoma ,  qu'une  rectification  convenable  a  changé  en  celui  de 
«  Ditoma.  En  adoptant  la  dénomination  à'AristaSj  on  évite  ce 
"  double  emploi.  »  Malgré  mon  profond  respect  pour  le  pre- 
mier entomologiste  de  notre  époque ,  je  ne  puis  ici  partager  son 
opinion.  D'abord,  je  ne  vois  pas  pourquoi  il  faudrait  rectifier 
le  nom  de  Bitoma;  je  crois  qu'en  fait  de  nom,  il  ne  faut  ja- 
mais faire  de  rectification,  et  ensuite  je  ne  vois  pas  pourquoi 
il  ne  pourrait  pas  y  avoir  deux  genres ,  l'un  nommé  Bitoma ,  et 
l'autre  Ditomus\  selon  moi ,  il  vaut  toujours  beaucoup  mieux  con- 
server un  mauvais  nom  déjà  adopté,  que  d'en  créer  un  nouveau. 

Les  Ditomiis  sont  des  insectes  de  moyenne  grandeur,  d'une 
couleur  noirâtre  ,  et  qui  sont  ordinairement  fortement  ponctués. 
Le  menton  est  concave  et  trilobé.  La  lèvre  supérieure  est  peu 
avancée  ,  et  plus  ou  moins  échancrée.  Les  mandibules  sont 
assez  fortes,  courbées  ,  peu  avancées  et  unidentées  intérieure- 
ment. Les  palpes  labiaux  sont  plus  courts  que  les  maxillaires  ; 
le  dernier  article  des  uns  et  des  autres  est  presque  cylindrique. 
Les  antennes  sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  moitié  du 
corps;  elles  sont  filiformes;  leur  premier  article  est  un  peu 
plus  gros  et  un  peu  plus  long  que  les  autres;  le  second  est 
au  contraire  un  peu  plus  court,  et  tous  les  autres  sont  égaux, 
allongés  et  presque  cylindriques.  Les  jambes  antérieures  sont 
assez  fortement  échancrées  intérieurement ,  mais  elles  ne  sont 
nullement  palmées. 

Quoique  ce  genre  soit  peu  i^ombreux  en  espèces,  j'ai  cru  de- 
voir y  établir  deux  divisions  :  la  première ,  qui  correspond  au 
genre  Ditomus  de  M.  Ziegler,  renferme  les  espèces  dont  la  tète 
est  plus  petite  et  un  peu  rétrécie  postérieurement ,  la  lèvre  su- 
périeure un  peu  plus  avancée  et  plus  échancrée,  les  yeux  plus 
saillants  ,  et  le  corselet  plus  ou  moins  cordiforme.  Ces  espèces 
sont  généralement  plus  allongées  que  celles  de  la  seconde  divi- 
sion, et,  dans  quelques- unes  ,  les  mâles  se  distinguent  des  fe- 
melles par  une  corne  au  milieu  de  la  tête  et  une  autre  sur 
chaque  mandibule. 

La  seconde  division  ,  qui   correspond  au  genre  Aristas  dé 


DITOMUS.  439 

M.  Ziegler ,  renferme  les  espèces  dont  la  tète  est  très-grosse , 
la  lèvre  supérieure  moins  avancée  et  moins  échancrée  ,  les  yeux 
moins  saillants,  et  le  corselet  plus  court,  très-échancré  antérieu- 
rement pour  recevoir  la  tète,  et  presque  en  croissant.  Ces  es- 
pèces sont  ordinairement  plus  raccourcies  que  celles  de  la  pre- 
mière division,  et,  dans  aucune,  les  maies  n'ont  de  corne  ni 
sur  la  tète ,  ni  sur  les  mandibules. 

Les  Ditomus  paraissent  habiter  exclusivement  les  parties  mé- 
ridionales de  l'Europe  ,  le  nord  de  l'Afrique  et  les  contrées  les 
plus  occidentales  de  l'Asie.  On  les  trouve  sous  les  pierres,  cou- 
rant par  terre  dans  les  champs ,  et  souvent  le  soir  sur  les  tiges 
des  graminées. 

PREMIÈRE    DIVISION. 

I.D.CaLYDONIUSv 

Nigro-subpiceiis ,  punctatissimus  ;  thorace  siibconlato  ;  elytris 
striato-punctatis ,  interstitiis  punctatis  ;  antennis  peclibusqae 
rufo-hrujuieis . 

Mas.  Capitis  cornu porrecto,  emarginato  y  mandihidis  cornutis. 
Femina.  Capitis  cornu  acato ,  minutissirno. 

Dej.  Cat.  p.  5. 

Carabus  Caljdonius.  Fabr.  Sjs.  el.  i.  p.  188.  n^  97. 
ScH.  Syn.  ins.  i.  p.  192.  n°  i32. 

Scarites  Caljdonius.  Rossi.  Fauna  etrusca.  i.  p.  228.  n°  571. 
T.  8.  fig.  8.  9. 

Oliv.  111.  36.  p.  10.  11"  10.  T.  2.  fig.  i2c  a.  b.  c. 

.    Long.  6^,8  lignes.  Larg.  2,  2  |  lignes. 

Il  est  entièrement  en-dessus  d'un  noir-obscur  un  peu  bru- 
nâtre ,  et  tout  le  corps  est  très-légèrement  pubescent.  La  tète 
est  assez  grosse;  elle  est  arrondie,  légèrement  convexe  et  très- 
fortement  ponctuée;  elle  a  dans  le  mâle,  au  milieu  du  front  , 
une  corne  courte,  épaisse,  recourbée,  creusée  sur  les  côtés, 
im  peu  dilatée  et  légèrement  échancrée  à  son  extrémité  ;  et  à  la 


44o  DITOMUS. 

base  de  chaque  mandibule ,  une  autre  corne  à  peu  près  de  la 
môme  longueur,  assez  large  à  sa  base,  pointue  à  son  extrémité, 
recourbée  intérieurement  et  très  -  concave  en  dedans.  On  voit 
seulement  dans  la  femelle,  une  très-petite  corne  droite, inclinée 
et  assez  aiguë  au  milieu  du  front ,  et  la  base  des  mandibules  est 
un  peu  relevée.  Les  yeux  sont  noirâtres ,  arrondis  et  assez  sail- 
lants. Les  antennes  sont  d'un. brun  -  noirâtre,  et  un  peu  plus 
longues  que  la  moitié  du  corps.  Le  corselet  est  plus  large  que  la 
tête;  il  est  moins  long  que  large ,  presque  en  forme  de  cœur, 
très-légèrement  échancré  antérieurement,  arrondi  sur  les  côtés, 
rétréci  postérieurement,  et  avec  le  milieu  de  la  base  un  peu 
prolongé;  il  est  légèrement  convexe,  très  -  fortement  ponctué, 
et  il  a  au  milieu  une  ligne  longitudinale  peu  marquée;  les  bords 
latéraux  sont  très  -  légèrement  rebordés;  la  base  et  les  angles 
postérieurs  sont  coupés  carrément.  L'écusson  est  petit  et  trian- 
gulaire. Les  élytres  sont  à  peu  près  de  la  largeur  du  corselet; 
elles  sont  assez  allongées ,  parallèles ,  coupées  presque  carré- 
ment ,  avec  les  angles  de  la  base  et  l'extrémité  assez  arrondies  ; 
elles  ont  des  stries  ponctuées  assez  marquées;  les  intervalles 
sont  plus  ou  moins  ponctués,  et  l'on  remarque  ordinairement, 
dans  le  milieu  de  chaque, une  ligne  de  points  enfoncés  un  peu 
plus  gros  que  les  autres.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  brun 
un  peu  plus  clair  que  le  dessus.  Les  pattes  sont  d'un  brun- 
roussâtre. 

Il  se  trouve  dans  le  midi  de  la  France,  en  Italie,  et  dans  les 
provinces  méridionales  de  la  Russie. 

5t.  D.  Cornu  TU  s. 

Nigro-subpiceus  ,  piuictatissimiis ;  thorace  subglobosp ,  postice 
coarctato  ;  elytris  profunde  striato-punctatis ,  interstitiis  punc- 
tatis  ;  antennis  pedibusque  riifis. 

Mas.  Capitis  cornu  porrecto,  lanceolato  ,  mandibuUs  cornutis. 
Femina.  Capitis  cornu  acuto,  minutissimo. 

Dej.  Cat.  p.  5. 


DITOMUS.  44ï 

Carabus  Calydonius.  Germar.  Reise  nach  Dalmatien,  p.  199. 
n«  88. 

Long.  5 1 ,  7  lignes.  Larg.  1 1,  2  ^  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Calydonius ,  et  il  a  été  long-temps 
confondu  avec  lui.  Il  est  ordinairement  un  peu  plus  petit,  et 
proportionnellement  un  peu  plus  étroit.  La  corne  du  milieu  de 
la  tête,  dans  le  mâle ,  est  un  peu  plus  avancée ,  moins  relevée 
et  moins  recourbée,  et  son  extrémité,  qui  est  un  peu  dilatée  et 
pointue  avec  une  dent  de  chaque  côté ,  a  presque  la  forme  d'un 
fer  de  lance.  Le  corselet  est  un  peu  moins  large;  ses  angles  pos- 
térieurs et  ses  côtés  sont  un  peu  plus  arrondis ,  et  il  paraît  moins 
en  cœur  et  plus  globuleux.  Les  stries  des  élytres  sont  un  peu 
plus  marquées  et  plus  profondément  ponctuées.  Les  antennes  et 
les  pattes  sont  d'une  couleur  moins  foncée  et  un  peu  plus  rouge. 

Je  l'ai  trouvé  assez  communément  en  Espagne  ,  près  de 
Talavera  la  Real ,  et  en  Dalmatie ,  près  d'Ossero  dans  l'île  de 
Cherzo. 

3.     D.     CORDATUS. 

Nigro  -  ohscurus ,  piinctatus  ;  thorace  cordato  ;  eljtris  striato- 
punctatis  y  interstitiis  obsolète  punctatis  ;  antennis  pedibusqiie 
piceis. 

Dej.   Cat.  p.    5. 

Long.  7  1  lignes.  Larg.  2  a  lignes. 

Il  est  à  peu  près  de  la  grandeur  du  Calydonius ,  mais  il  est 
un  peu  plus  large.  Il  est  très-légèrement  pubescent,  et  il  est  en- 
dessus  entièrement  d'un  noir-obscur.  La  tète  est  assez  grande , 
arrondie  et  presque  plane;  elle  est  ponctuée;  mais  les  points 
sont  beaucoup  moins  gros  et  moins  serrés  que  dans  le  Calydo- 
nius,  et  elle  a  deux  impressions  longitudinales  assez  marquées 
entre  les  antennes.  Les  yeux  sont  brunâtres,  assez  gros  et  assez 
saillants.  Les  palpes  sont  d'un  rouge-ferrugineux.  Les  antennes 


442  DIT  O  MUS. 

sont  d'un  brun  -  obscur ,  un  peu  plus  clair  vers  l'extrémité.  Le 
corselet  est  un  peu  plus  large  que  celui  du  Caljdonius  ;  il  est 
plus  en  cœur,  un  peu  plus  rétréci  postérieurement ,  moins  con- 
vexe et  un  peu  plus  échancré  antérieurement  ;  il  est  moins  pro- 
fondément ponctué,  et  les  points  sont  beaucoup  moins  serrés; 
il  a  une  petite  impression  transversale  près  du  bord  antérieur. 
Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  et  un  peu  moins  convexes 
que  celles  du  Calydojiius  ;  leurs  stries  sont  un  peu  moins  pro- 
fondes; elles  sont  distinctement  ponctuées,  et  les  intervalles  ont 
des  points  enfoncés  très-peu  marqués.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  brun-noirâtre.  Les  pattes  sont  d'un  brun-obscur. 

J'ai  trouvé  cet  insecte  en  Espagne  ,  près  le  Puente  del 
Arzobispo. 

4-  D.  Dama. 

Nigro-piccus ,  punctatissimus  ;  thorace  suhcordato  ;  elytris  striato- 
piuictatis  y    interstitiis  punctadssimis  ;  antennis  pedihasquc 
ru  fi  s. 

Mas.  MamUhuUs   cornu  erecto ,  excmmto  ,  compressa ,  ex- 
trorsum  unidentato. 

Femina.  Incrmis. 

ÏJej.  Ccit.  p.  5. 

Carahus  Dama.  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  192.  n°  i33. 
Germar.  Reisc  nach  Dalmatien,  p.  199.  n^  89. 
Scarites  Dama.  Rossi.  Fauna  etrusca.  Mant.  i.  p.  92.  n"2o6. 
T.  '1.  fig.  H.  h. 

Long.  3  4j  4  T  lignes.  Larg.  i  x>  i  t  ligne. 

Il  ressemble  un  peu  au  Calydoîiius ,  mais  il  est  beaucoup  plus 
petit,  un  peu  plus  pubescent,  et  il  est  en -dessus  d'un  noir  un 
peu  plus  brun.  La  tête  est  très  -  fortement  ponctuée  ;  le  mâle  a 
de  chaque  côté ,  au-dessus  des  yeux ,  une  petite  élévation  peu 
marquée,  et  à  la  base  de  chaque  mandibule,  une  corne  assez 
longue ,  assez  large  à  sa  base ,  pointue  et  recourbée  en  dedans 


^  DITOMUS.  44^ 

à  son  extrémité,  convexe  extérieurement,  concave  intérieure- 
ment, et  qui  a  une  assez  forte  dent  à  sa  partie  extérieure.  La 
femelle  a  deux  impressions  peu  marquées  entre  les  antennes,  et 
la  base  des  mandibules  est  un  peu  relevée.  Les  yeux  sont  noi- 
râtres, arrondis  et  assez  saillants.  Les  palpes  et  les  antennes 
sont  d'un  rouge-ferrugineux.  Le  corselet  a  à  peu  près  la  forme 
de  celui  du  Calydoniiis ,  mais  il  est  plus  échancré  antérieure- 
ment, et  les  angles  antérieurs  sont  un  peu  moins  arrondis;  il 
est  moins  convexe ,  moins  fortement  ponctué,  mais  les  points 
enfoncés  sont  beaucoup  plus  serrés  ;  la  ligne  longitudinale  est 
moins  marquée ,  les  côtés  sont  un  peu  plus  arrondis  ;  il  est 
un  peu  plus  rétréci  postérieurement,  et  la  base  est  légèrement 
échancrée.  Les  stries  des  éiytres  sont  un  peu  moins  marquées; 
elles  sont  moins  distinctement  ponctuées,  et  les  intervalles  sont 
entièrement  couverts  de  points  enfoncés  très-serrés.  Le  dessous 
du  corps  est  un  peu  plus  clair  que  le  dessus.  Les  pattes  sont  d'un 
rouge-ferrugineux. 

Il  se  trouve  en  Italie  et  en  Dalmatie ,  mais  il  y  est  fort  rare, 
surtout  le  mâle.  J'en  ai  pris  un  individu  près  de  Zara. 

5,  D.  PiLOSUs.    Illiger.  - 

Nigrê- piceiis ,  punctatissimus  ;  thorace  subgloboso ,  postice  coarc- 
tato  ;  elytris  striato  - punctatis  ,  interstitiis  punctatissimis ;  an- 
tennis  pedibusque  rufis. 

Dej.  Cat.  p.  5  . 

Long.  2^,4  lignes.  Larg.  i ,  i  1  ligne. 

Il  ressemble  entièrement  à  la  femelle  du  Dama,  et  il  est 
même  très-difficile  de  ne  pas  le  confondre  avec  elle.  Le  corselet 
est  seulement  un  peu  moins  large ,  un  peu  moins  en  cœur  et  un 
peu  plus  arrondi. 

Il  se  trouve  assez  communément  en  Espagne  et  en  Portugal; 
et,  comme  je  crois  que  le  Dama  mâle  n'a  jamais  été  trouvé  dans 


444  DIT  O  MU  s. 

ces  pays ,  j'ai  lieu  de  penser  que  celui-ci  doit  former  une  espèce 

particulière.  Il  est  cependant  bien  à  regretter  que  ce  genre  ne 

présente  aucun  caractère  extérieur  pour  distinguer  les  sexes ,  et 

qui  puisse  constater  positivement  que  les  mâles  sont  semblables 

aux  femelles  dans  cette  espèce. 

• 
6.   D.   FuLViPES.  Latreille. 

Nigro  - piceus ,  punctatissinius  ;  thorace  cordato  ;  eljtrls  striato- 
panctatis  ,  interstltiis  punctatissimis  ;  antennis  pedibiisque 
rufis. 

Dej,  Cat.  p.  5. 

Long.  3  1 ,  5  lignes.  Larg.  i  -l,  i  |  ligne. 

Il  ressemble  aussi  beaucoup  à  la  femelle  du  Dama,  mais  il 
est  ordinairement  plus  grand.  La  tête  est  proportionnellement 
un  peu  plus  grosse.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large,  plus 
échancré  antérieurement,  plus  en  cœur,  un  peu  plus  convexe, 
et  il  a  une  petite  impression  transversale  près  de  la  base. 

Il  se  trouve  dans  tout  le  midi  de  la  France  ,  et  on  le  rencontre 
quelquefois  même,  mais  très  -  rarement ,  dans  les  environs  de 
Paris. 

SECONDE    DIVISION. 

7.   D.  Capito.    Illiger. 

Niger j  punctatissùnus ;  capite  magno  ;  elytris  hre^>ihas ,  striato- 
punctatis  f  interstltiis  punctatissimis  ;  antennis  tarsisqiie  piceis . 

Dej.  Cat.  p.  5. 

Long.  5  i ,  6  -  lignes.  Larg.  i\^  1  \  lignes. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Sidcatus ,  mais  il  est  un  peu  plus 
grand ,  et  il  est  un  peu  plus  pubescent ,  ce  qui  le  fait  paraître 
d'un  noir  un  peu  plus  opaque.  La  tète  est  proportionnellement 


DITOMUS.  445 

un  peu  plus  grosse;  elle  est  un  peu  plus  convexe;  la  ponctua- 
tion est  beaucoup  plus  serrée,  et  les  deux  impressions  longi- 
tudinales entre  les  yeux  ne  sont  presque  pas  sensibles.  Les  an- 
tennes sont  d'une  couleur  plus  foncée,  et  elles  sont  presque 
noires,  depuis  la  base  jusqu'au-delà  du  loilieu.  Le  corselet  est 
proportionnellement  un  peu  plus  large,  un  peu  plus  court,  et 
la  ponctuation  est  beaucoup  plus  serrée.  Les  élytres  sont  plus 
larges  et  plus  courtes  ;  leurs  stries  paraissent  moins  distincte- 
ment ponctuées,  et  tous  les  intervalles  sont  entièrement  cou- 
verts de  points  enfoncés  très -serrés.  Le  dessous  du  corps,  les 
cuisses  et  les  jambes  paraissent  un  peu  plus  noirs;  les  tarses  et 
les  épines  des  jambes  sont  d'un  brun-obscur. 

Il  se  trouve  en  Espagne ,  et  dans  les  provinces  méridionales 
de  la  France. 

8.   D.  Obscur  us.    Stéven. 

Niger ,  punctatissimus ;  thorace  angidis  posticis  aciitis  ;  elytris 
nigro-siibcyaneis ,  striato-piinctatis j  interstitiis  punctatissimis  ; 
antennis  tarsisque  rufo-piceis.  , 

Long.  5  I  lignes.  Larg.  2  lignes. 

11  ressemble  beaucoup  au  Sulcatus,  et  il  est  à  peu  près  de  la 
même  grandeur  et  de  la  même  forme.  La  tête  est  d'un  noir  un 
peu  plus  obscur  ;  elle  est  un  peu  plus  convexe  ;  elle  est  cou- 
verte de  points  enfoncés , beaucoup  plus  serrés,  et  elle  n'a  pas 
d'enfoncements  entre  les  yeux.  Le  corselet  est  de  la  couleur  de 
la  tête  ;  il  est  un  peu  moins  échancré ,  moins  en  croissant  et  plus 
convexe;  il  est  couvert  de  points  enfoncés  très -serrés;  la  ligne 
longitudinale  n'est  presque  pas  marquée  ,  et  les  angles  posté- 
rieurs sont  un  peu  saillants  et  aigus.  Les  elytres  sont  d'un  noir- 
obscur  très-légèrement  bleuâtre ,  et  les  intervalles  des  stries  sont 
couverts  de  points  enfoncés  assez  serrés. 

11  se  trouve  en  Crimée,  et  il  m'a  été  envoyé  par  M.  Stéven, 
sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé. 


l^f^6  DiTOMus.  ' 

9.     D.     SuLCATUS. 

Niger ,  jjunctatus  ;  fro/ite  bifoveolato;  clytris  striato-  piinctatis  ^ 
interstitils  parum  punctatis ,  intcrdum  lœvigatis  ;  anteiinis  tar- 
sisque  rufo-piceis. 

Dej.  Cat.  p.  5. 

Scaiirus  Sidcatiis.  Fabr.  Sys.  el.  i.  p.  122.  n^  3. 

Carahus  Sulcatus.  Sch.  Sjn.  iiis.  i.  p.  191.  no  i3o. 

Scarites  Bucephalus.  Oliv.  iii.  36.  p.  12.  n^  14.  t.  i.fig.  3.  5. 

Scarites  Clypeatus.  Rossi.   Faiina  etrusca.  i.  p.  228.  n°  570. 

Var.  a.  D.  Affinis.  Dej.  Cat.  p.  5. 

Long.  4  ^,57  lignes.  Larg.  i  f ,  2  ^  lignes. 

Il  est  entièrement  en-dessus  d'un  noir  assez  brillant.  La  tète 
est  très  -  grosse  ,  arrondie  et  très  -  légèrement  convexe  ;  elle  est 
couverte  de  points  enfoncés  assez  gros ,  mais  peu  rapprochés 
les  uns  des  autres;  elle  a  deux  enfoncements  longitudinaux  assez 
marqués  entre  les  yeux,  et  quelques  rides  longitudinales  à  sa 
partie  antérieure.  Les  yeux  sont  brunâtres,  assez  petits,  et  nul- 
lement saillants.  Les  palpes  sont  d'un  brun  un  peu  roussâtre. 
Les  antennes  sont  de  la  même  couleur ,  un  peu  plus  claires  vers 
l'extrémité  ;  elles  sont  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  moitié 
du  corps.  Le  corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête;  il  est 
très-court ,  très-échancré  antérieurement  pour  recevoir  la  tête  , 
presque  en  croissant,  arrondi  postérieurement ,  avec  le  milieu 
de  la  base  un  peu  prolongé  ;  il  est  couvert  de  points  enfoncés  , 
qui  ne  sont  pas  très-serrés  ;  il  a  au  milieu  une  ligne  longitudi- 
nale peu  marquée,  et  une  impression  transversale  qui  sépare  la 
partie  de  la  base  qui  se  prolonge;  les  angles  antérieurs  sont 
avancés  et  très  -  aigus  ;  les  bords  latéraux  sont  légèrement  re- 
bordés ;  la  partie  prolongée  de  la  base  et  ses  angles  postérieurs 
sont  coupés  carrément.  L'écusson  est  triangulaire,  lisse,  et  il 
a  quelques  points  enfoncés  à  sa  base.  Les  élytres  sont  un  peu 
moins  larges  que  le  corselet;  elles  sont  peu  allongées,  presque 


DITOMUS.  447 

parallèles,  coupées  carrément  antérieurement,  avec  les  angles  " 
delà  base  et  l'extrémité  arrondis  ;  elles  ont  des  stries  bien  mar- 
quées et  fortement  ponctuées.  Ordinairement  les  premier,  troi- 
sième et  cinquième  intervalles  ont  une  ligne  de  points  Jjien 
distincts,  et  l'on  voit  seulement  quelques  points  enfoncés,  plus 
petits  et  peu  distincts ,  à  la  base  et  vers  l'extrémité  des  autres 
intervalles.  Quelquefois  tous  ces  points  disparaissent  entière- 
ment, et  tous  les  intervalles  sont  tout-à-fait  lisses;  d'autrefois 
au  contraire,  comme  dans  \Affinis  de  mon  Catalogue,  ils  sont 
plus  nombreux,  et  les  second,  quatrième  et  sixième  intervalles 
sont  presque  aussi  ponctués  que  les  autres.  Le  dessous  du  corps, 
les  cuisses  et  les  jambes  sont  d'un  noir  un  peu  brunâtre;  les 
tarses  et  les  épines  des  jambes  sont  d'un  brun  un  peu  roussâtre. 
Il  se  trouve  assez  communément  dans  le  midi  de  la  France, 
en  Espagne  et  en  Italie.  Je  l'ai  aussi  trouvé  en  Dalmatie. 

lo.  D.    Eremita.    Stéven. 

Niger,  punctatissimus  ;  efytris  elongads ,  striato-punctatis ,  inters- 
titlis  piuictatissimis;  antemiis ,  tibiis  tarsisque  rufo-piceis . 

Long.  4  \  lignes.  Larg.   i  |  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  pour  la  forme  au  Sphœrocephalus , 
mais  il  est  presque  aussi  grand  que  le  Sidcatus.  La  tête  et  le  cor- 
selet sont  un  peu  plus  fortement  ponctués.  Les  intervalles  des 
stries  des  élytres  sont  couverts  de  points  enfoncés  très-serrés, 
comme  dans  le  Capito.  Le  dessous  du  corps  et  les  cuisses  sont 
d'un  noir -brunâtre.  Les  antennes,  les  jambes  et  les  tarses  sont 
"d'un  brun-roussâtre. 

Il  se  trouve  dans  la  Russie  méridionale.  Il  m'a  été  envoyé 
par  M.  Stéven,  comme  venant  du  Caucase,  et  sous  le  nom  que 
je  lui  ai  conservé. 

II.  D.   NiTiDULUS.  Stéven. 

Niger  y  piinctatissimus  ;  elytris  elongatis ,  striato-punctatis ,  in- 
terstitiis  panctatis  ',  antennis  tarsisque  piceis. 


448  DITOMUS. 

Long.  4,  4  I  lignes.  Laig.  i  î  ,  i  |  ligne. 

Il  ressemble  aussi  beaucoup  pour  la  forme  au  Sphœrocc- 
pha^s ,  mais  il  est  un  peu  plus  grand ,  et  il  est  d'un  noir  un 
peu  plus  brillant.  La  tête  et  le  corselet  sont  ponctués  à  peu  près 
de  la  même  manière.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  convexes ,  et 
la  ponctuation  des  intervalles  des  stries  est  un  peu  plus  serrée , 
mais  beaucoup  moins  cependant  que  dans  VErcmita.  Le  dessous 
du  corps,  les  cuisses  et  les  jambes  sont  d'un  noir-  obscur.  Les 
antennes ,  les  tarses  et  les  épines  des  jambes  sont  brunâtres. 

Il  se  trouve  dans  la  Russie  méridionale.  Il  m'a  été  envoyé , 
avec  le  précédent,  par  M.  Stéven ,  comme  venant  du  Caucase  et 
sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé.  M.  Savigny  m'a  donné  un 
individu  absolument  semblable ,  mais  un  peu  plus  grand ,  qu'il 
avait  pris  en  Egypte. 

11.    D.    SpH^ROCE  PHALUS. 

Niger ,  punctatissimus  ;  eljtris  elongatis ,  striato  -  punctatis  ,  in- 
terstitiis  parum  punctatis  ;  antennis  pedihusquc  rufo-piccis. 

Dej.  Cat.  p.  5. 

Scarites  Sphœrocephalus,  Oliv.  m.    36.  p.    i3.   n"  i5.  t.  i. 

fig.  4. 

Carahus  Sphœrocephalus.  Sch.  Syn.  ins.  i.  p.  192.  n^  i3i. 

Long.  3  i,  3  A  lignes.  Larg.  1^,1-}  ligne. 

Il  ressemble  un  peu  au  Sidcatas ,  mais  il  est  beaucoup  plus 
petit ,  et  sa  forme  est  plus  allongée.  Il  est  en-dessus  d'un  noir 
moins  brillant  et  un  peu  brunâtre.  La  ponctuation  de  la  tête 
est  un  peu  plus  serrée,  et  les  impressions  entre  les  yeux  ne  sont 
presque  pas  marquées.  Les  palpes  et  les  antennes  sont  d'un 
rouf^e- ferrugineux  un  peu  obscur.  La  ponctuation  du  corselet 
est  un  peu  plus  serrée,  et  la  ligne  longitudinale  n'est  presque 
pas  marquée.  Lesélytres  sont  proportionnellement  plus  étroites 
et  plus  allongées ,  et  tous  les  intervalles  ont  des  points  enfoncés , 
mais  qui  sont  beaucoup  moins  serrés  que  dans  le  Capito ,  XOhs- 


DITOMUS.  449 

curus  et  \ Eremita.   Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir  un  peu 
brunâtre.  Les  pattes  sont  d'un  brun  loussâtre. 

Il  se  trouve  en  Espagne ,  et  dans  les  provinces  méridionales 
de  la  France. 

X.    APOTOMUS.    Hoffmansegg. 

Se  A  RITES.   Rossi.    Olivier. 

Menton  articulé.  Lèvre  supérieure  légèrement  échancrée.  Palpes 
labiaux  très-allongés  ;  le  dernier  article  cylindrique .  Antennes 
filiformes ,  à  articles  allongés  et  presque  cylindriques.  Corselet 
orhiculaire.  Jambes  antérieures  non  palmées. 

M.  le  comte  de  Hoffmansegg  a  établi  ce  genre  sur  le  Scarites 
Rufus  de  Rossi  et  d'Olivier.  Latreille  l'avait  d'abord  placé  dans 
ses  Subulipalpcs  près  des  Bembidium  ;  mais,  un  examen  plus 
approfondi  lui  ayant  mieux  fait  connaître  cet  insecte,  il  l'a  placé 
comme  il  devait  l'être,  dans  cette  tribu  à  côté  des  Dito7nus. 

Les  Apotomus  sont  de  très-petits  insectes  d'une  couleur  rous- 
sâtre ,  et  qui  sont  plus  ou  moins  pubescents.  Leur  forme  ap- 
proche un  peu  de  celle  des  Ditomus  de  la  première  division.  Le 
menton  est  articulé  comme  dans  presque  tous  les  genres  de 
cette  famille;  mais  je  n'en  ai  pu  assez  bien  examiner  la  forme 
pour  pouvoir  la  décrire.  La  lèvre  supérieure  est  peu  avancée  et 
légèrement  échancrée.  Les  mandibules  sont  très -peu  saillantes. 
Les  palpes  labiaux  sont  très -grands  et  composés  d'articles  al- 
longés et  cylindriques.  Les  antennes  sont  filiformes  et  à  peu  près 
de  la  longueur  de  la  moitié  du  corps  ;  leur  premier  article  est 
un  peu  plus  grand  que  les  suivants  ;  le  second  est  un  peu  plus 
court ,  et  tous  les  autres  presque  égaux ,  allongés  et  cylindriques. 
La  tête  est  petite.  Les  yeux  sont  assez  saillants.  Le  corselet  est 
globuleux  et  un  peu  prolongé  postérieurement.  Les  élytres  sont 
plus  larges  que  le  corselet,  assez  allongées ,  convexes  et  arron- 
dies postérieurement.  Les  jambes  antérieures  sont  échancrécs 
antérieurement,  mais  elles  ne  sont  nullement  palmées. 
Tome   T.  29 


45o  APOTOMUS. 

Ces  insectes  se  trouvent  sous  les  pierres,  où  ils  paraissent 
vivre  en  société.  Pendant  long-temps  on  n'en  a  connu  qu'une 
seule  espèce  ;  mais  M.  Stéven  en  a  découvert  une  seconde  dans 
la  Russie  méridionale. 

I.  A.  RuFùs. 

Rufo-Jerruglneiis  j  pubescens  ;  elytrls  prof  amie  punctato-strintis. 

Dej.  Cat.  p.  16. 

Séantes  Rafus.  Oliv.  iii.  36.  p.  i5.  n^  18.  t.  2.  fig.  i3.  a.  b. 

ScH.  Syn.  Ù2S.  i.  p.  128.  n**  20. 

Rossi.  Fauna  etriisca.  \.  p.  229.  n*'  572.  t.  4-  fig-  3. 

I 

Long.  2  lignes.  Larg.  ~  ligne. 

Il  est  à  peu  près  de  la  grandeur  de  la  Cllvina  Thoracica.  11  est 
tant  en-dessus  qu'en-dessous  d'un  rouge  -  ferrugineux ,  et  il  est 
presque  entièrement  couvert  de  poils  assez  longs,  assez  serrés 
et  d'une  couleur  un  peu  plus  claire.  La  tête  est  assez  avancée  ; 
elle  est  lisse ,  légèrement  convexe ,  et  elle  n'est  nullement  rétré- 
cie  derrière  les  yeux.  Les  antennes  sont  à  peu  près  de  la  lon- 
gueur de  le^  moitié  du  corps ,  et  d'une  couleur  un  peu  plus 
obscure  que  le  reste  de  l'insecte.  Les  yeux  sont  noirs  et  assez 
peu  saillants.  Le  corselet  est  plus  large  que  la  tête  ;  il  est  un 
peu  plus  long  que  large,  presque  globuleux,  coupé  carrément 
antérieurement,  et  arrondi  postérieurement  ;  il  a  une  ligne  lon- 
gitudinale enfoncée  et  peu  marquée ,  et  le  milieu  de  la  base  est 
un  peu  prolongé.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet; 
elles  sont  assez  allongées ,  coupées  presque  carrément  antérieu- 
rement, avec  les  angles  de  la  base  et  l'extrémité  assez  arrondis; 
elles  ont  des  stries  bien  marquées  et  fortement  ponctuées.  Les 
pattes  sont  de  la  couleur  du  corps. 

Il  se  trouve  dans  les  provinces  méridionales  de  la  France ,  en 
Italie ,  en  Espagne  et  en  Portugal.  Je  l'ai  trouvé  assez  commu- 
nément, pendant  l'hiver,  sous  des  pierres,  près  de  Naval  Moral 
dans  l'Estramadure  espagnole. 


APOTOMUS.  45l 

1.   A.  Testaceus. 

Rufo-testaceiis ,  subpiibescens  ;  elytris  punctato^striatls . 
Dej.  Cat.  p.  i6. 

Long.  1  lignes.  Larg.  f  ligne. 

Il  ressemble  beaucoup  au  Rufus ,  mais  sa  forme  est  un  peu 
plus  étroite ,  et  il  est  d'une  couleur  un  peu  plus  claire.  Il  est 
beaucoup  moins  velu,  et,  au  lieu  de  poils  assez  longs,  il  est 
couvert,  surtout  sur  les  élytres,  d'un  léger  duvet  très-court.  Les 
stries  des  élytres  sont  moins  marquées  et  moins  profondément 
ponctuées. 

Il  se  trouve  dans  la  Russie  méridionale ,  et  il  m'a  été  donné 
par  M.  Stéven. 


FIN    DU    PREMIER    VOLUME. 


^9 


*.^.^.  '«/%/%  «l'^/^'^k/^/*.  %/^^,  ^^%^*^/^f%^^b^^^^^^^%/^^,/^^^^'%  «.^^  %/^/^-»/%/%  <*/*/%, -^r^-^  %.  *^^l. 


'^: 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


/  / 


DES  NOMS  GENERIQUES  ET   SPECIFIQUES 


CONTENUS   DANS   CE   VOLUME. 


Nota.  Les  uoins  cii  italique  ne  sont  pas  adoptés  ou  sont  seulement  cilés  dans  cet  ouvrage. 


ACANTHOSCELIS.  402. 

Ruficornis.  40 3. 

AGRA.  197. 

iEnea.  198. 
Attelaboides.  197. 
Jttenuata.  201. 
Brentoides.  200. 
Cayennensis.  198. 
Erythropus.  199. 
Gemmata.  200. 
Pensjhanica.  171. 
Puucticollis.  201. 
Rafipes.  199. 

ANOMOEUS.  202. 

Craciatus.  2o3. 
Dorsalis.  206. 

ANTHIA.  338. 

Albogattata.  349. 
Augustata.  345. 
Bitîultata.  35 1. 


Decemguttata.  349. 
Duoclecimguttata.  348. 
Exclamationis.  333. 
Fimhriata.  34o. 
Lœvicollis,  35o. 
Mar^ijinata.  347- 
Maxillosa.  339. 
Multigiittata.  335. 
Nimrod.  343. 
Ohsoleta.  333. 
Quadriguttata.  349- 
Sexguttata.  34 1. 
Sexmaculata.  346. 
Sexnotata.  352. 
Sulcata.  345. 
Tabida.  354- 
Thoracica.  3 40. 
Trilineata.  337 
Truncata.  283. 
Variegata.  333. 
Venator.  342. 
Villosa.  35o. 

APOTOMUS   449 

Rufus.  45o. 
Testaceus.  45 1- 


A54 


TABLE 


APTJNUS.  ^90. 


Jfricaniis.  3o3. 
Atratus.  294. 
Ballista.  292. 
Bimaculatus.  299. 
Chamissoni.  3o2. 
Complanatus .  Bit. 
Infuscatus.  296. 
Jaculans.  295. 
Lyoni.  3o3. 
Marginatus.  309. 
Mutilatus.  293. 
Nigripennis.  291. 
Pyrenaeus.  295. 
Ruficeps.  3i4« 
Verticalls.  3o2. 

ARISTUS.  437. 


ATTELABUS.  170.  174. 

Fensjhanicus.  171. 

BRACHINUS.  297. 

Affinis.  3oi. 
Africaniis.  3o3. 
Alternans.  3 16. 
Ambiguiis.  3o4. 
Beauvoisi.  3 10. 
Bellicosus.  295. 
Bimaculatus.  299. 
Bipustulatus.  323, 
Bombarda.  322, 
Catoirei.  3oi. 
Causticus.  3i3. 
Cephalotes.  317. 
Complanatus.  3ii. 
Ciepitans.  3 18. 
Cruciatus.  324. 
Discicollis.  3oo, 


Displosnr.  292. 
Exhalans.  324- 
Explodens.  320. 
Fumans.  317. 
Fumigatus.  307. 
FuscicoUis.  3o6. 
Fuscipennis.  3 18. 
Glabratus.  32o. 
miaris.  302. 
Hispanicus.  3o3. 
Humeralis.  3i3. 
Immaculicornis.  319. 
Interruptus.  3o6. 
Javanus.  3o5. 
Jurinei.  298. 
Longipalpis.  3 14. 
Margiiialis.  3 10. 
Marginatus.  309. 
Mutilatus,  293. 
Nigripennis.  291. 
Oblongus.  321. 
Parallelus.  3o8. 
Pectoralls.  3 20. 
Psophia,  321. 
Quadripennis.  3 1 6', 
Ruficeps.  3i4- 
Sciopeta.  322. 
Senegalensis,  3o8. 
Sexmaculatus.  3 12. 
Strepitans.  3 20. 
Subcostatus.  3i5. 
Suturalis,  322. 
Thermarum.  325. 
Tripustulatus .  286. 
Verticalis.  3o2. 

CALLEIDA.  220. 

jEruginosa.  222, 
Décora.  224. 
Marginala.  222. 
Metallica.  221. 
Rubricollis.  225. 
Smaragdina.  22  5. 


ALPHABETIQUE. 

• 

Viridipennis.   223. 

Fastigiatus.   291. 

Feîie stratus.  '2^1 . 

CALOPHJENA.   178, 

Fimbriatus.  3 40. 

FuUdeolUs.  255. 

Aciuninata.   179. 

Hœmorrhoidalis .   266. 

Bifasciata.   181. 

Humeralis.  20 5.   214. 

Humerosus.  2o5. 

C ARA  BU  S. 

Linearis.   233. 

Lineatus.   207. 

Ahdominalis .  283. 

Marginellus.  243. 

Acuminatus.   179. 

Maxillosus.   339. 

Agilis.   241. 

Miliaris.  216. 

Americanus.    187. 

Midtiguttatus .  335. 

Angustatus.    176. 

Occidentalis.    188. 

A  retiens.  241. 

Olens.   193. 

Atricapilliis  .229.23o.23i.232. 

Pietus.  2o3. 

Axillaris.  211. 

Planus.   3 II. 

Bifaseiatus.   181. 

Quadrimaculatus .    239 

Bimaeii latiis.  299. 

243. 

Bivittatus.  269. 

Quadrinotatus.   239. 

Bucicla.   369. 

Sexguttatus.  34 1. 

Calyclonius.   439.  44 1 • 

Sigma.  235. 

Cayennensis.    198. 

Sphœrocephalus .  4  4  ^  • 

Chlor^ocephalus.  2.5']. 

Suleatus.   345.  446. 

CoUaris.  41 3. 

Tahidus.  354. 

Crépita ns.   3 18. 

Thoraeicus.  34o. 

Cr//^  major.    261. 

Trilineatus.   337. 

Crwjc  minor.   261. 

Truncatellus.   248. 

Ciirsor.  342. 

Turcieus.  263. 

Cyanocephalus .  2  56. 

Vittatus.  267. 

Cyathiger.   260. 

Dama.  l\[^i. 

C^iî/^.   i52. 

Decemgiittatus.  349- 

Decorus.  iil\. 

Fasciata.    i55. 

Dentatus.   i83. 

Trinotata.   i55. 

De  près  sus.  36 1. 

Distinctus.   i83. 

CASNONIA.   17c 

Duplieatus.   280. 

Eloiigatus.  349. 

Cyanocephala.   173. 

Errans.  344- 

Pensylvanica.    171. 

Exlialans.  324. 

Rufipes.   172. 

Facialis  329. 

Riigicollis.   173. 

Faseiatus.   238. 

Faseiolatus.  igS.   196. 

455 


24l< 


456 

CATASCOPUS.  328. 

Facialis.   32g, 
Hardvickii.  329. 
Smaragdulus.  33 1. 

CICINDELA.  17. 

Abdominalis.  140. 
TEgyptiaca.  96. 
jEquinoctialis.  i5. 
Ajfinis.  59. 
Albida.  i25. 
Alhina.  I25. 
Albipennis.  128. 
Analis.  35. 
Angulata.  89. 
Angustata.  28. 
Angustlcollis.  28. 
Apiata.  86, 
Aptera.  160. 
Argentata.  147. 
Atrata.  i36. 
AiiricolUs.  3o. 
Auruleiita.  IS.  49- 
Bicolor.  43. 
Biguttata.  29. 
Bipunctata.  22. 
Bipustulata.  16. 
Biramosa.  i33. 
Brasiliensis.  28. 
Brevicollis.  11 3, 
Caffra.  i23. 
Campestris.  59. 
Candida.  i23. 
Cancellata.  116. 
Capensis.  121.  120. 
Car o  lin  a.  9. 
Catena.  117.  88. 
Cayennensis.  21. 
Chalybea.  38. 
Chiloleuca.  79. 
Chinensis.  44- 
Chrysis.  25.  27.  29. 


TABLE 


Cincta.  [\o.   ' 
Circumdata.  82. 
Clathrata.  11 5. 
Coarctata.  20. 
Cœrulea.  54-  i37. 
Concolor.  3i, 
Confusa.  24. 
Consentanea.  63, 
Conspersa.  127, 
Curvidens.  27. 
Cylindrica.  26. 
Cyliiidricollis.  34. 
Danubialis.  Ç>Q. 
Decempiinctata.  14  5. 
Desertorum.  62. 
De  signala.  89.   . 
Didyma.  48. 
Discoidca.  ii4- 
Dis  cor  s.  io5. 
Disjuncta.  98. 
Distans.  i34. 
Distigma.  33. 
Distinguenda.  92 
Duodecimguttata.  73. 
Elegans.  i44-  81  • 
Em  a  1  gin  a  ta.  1 8  3 . 
Fasciata.  i57. 
Fastidiosa.  95. 
Fischeri.  io3. 
Flavilahris.  1 5  7 . 
Flexuosa.  1 1 1 . 
Funesta.  148. 
Geniciilata.  27. 
Germanica.  i38. 
Gracilis.  139. 
Gros  sa.  20. 
Gyllenhalii.  i43. 
Hottentotta.  11 3. 
Hybrida.  64.  67.  69. 
Infuse  a  ta.  i34. 
Tnterrapta.  l\i. 
Interstincta.  l\'i. 
Lahiata.  i58. 
Lacrvmosa.  106. 


ALPHABETIQUE. 


A57 


Lateralis.  69. 

Litigiosa.  97. 
■  Littoralis.  104. 

Longicollis.  1 6  5 . 

Longipes.  i3o.  81. 

Lugdunensis.  77. 

Lugubris.  39. 

Lunulata.  10  5. 

Lurida.  110.  m. 

Luridipes.  23. 

Marginalis.  55. 

Marginegiittata.  iL\. 

Maritima.  67. 

Maroccana.  59. 

Maura.  57. 

Megalocephala.  6.  7. 

Mie  ans.  101. 

Modes  ta.  52. 

Mœsta.  100. 

MultigLittata.  109. 

Neglecta.  114. 

Nemoralis.  io5. 

Nigrita.  58. 

Nilotica.  119. 

Nitida.  91. 

Nitidicollis.  3o. 

Nitidula.  120, 

Nivea.  128. 

Nodicornis.  26. 

Obliquata.  72. 

Ohsoleta.  5o. 

Octogiittata.  99. 

Octoiiotata.  45. 

Orientalis.  93. 

Paliidosa.  137. 

Patruela.  62. 

Perplexa.  96. 
,  Punctulata.  loi. 

Purpiirea.  55. 

Pygmsea.  78. 

Qaadriguttatd.  36.  56. 

Qnadiilinoata.  i32. 

Quadrinotata .   1 5 1 . 

Quadripunctata.  36. 


Qitinquepunctata.  io3. 
Repanda.  74. 
Riparia.  66. 
Rotundicollis.  56. 
Ridipes.  22. 
Rufiventris.  102. 
Riigifrons.  5i. 
Savranica.  70. 
Scalaris.  137. 
Senegalensis.  117. 
Sepulcrcdis.  6.  14. 
Sexguttata.  53. 
Scxmaculata.  146. 
Sexpiinctata.  47- 
Signala.  124. 
Sinuata.  75.  77.  79. 
Smaragdula.  3i. 
Soluta.  70. 
Stevenii.  i36. 
Strigata.  78. 
Siimatrensis.  88. 
Suturalis.   129. 
Sylvatica.  71. 
Sylvicola.  67. 
Terminata.    142. 
Thalassina.  53. 
Tibialis.   80. 
Tortuosa.  87. 
Transversalis.   66. 
Tricolor.  68. 
Trifasciata.  85.  77.  87. 
Triguttata.  146. 
Trisignata.  77. 
Tristls.   16. 
Undulata.  94. 
Unicolor.  52. 
Unipimctata.  5o. 
Upsilon.  1,26. 
Variegata.  84. 
Ventralis.  32. 
Versicolor.   37. 
Vigintiguttata.  108. 
Violacca.   53.    54- 
Firginicn .    10.    1 3 . 


A58 

Vitlata.  /|i. 
Vittigera.  107. 
Viridula.  149. 
Volgensis.  81. 
Zwickii.  i35. 


CLIVINA.  411. 

iEnea.  423.  4^57 
Arctica.  liio. 
Arenaria.   41 3. 
Bipnstulata.  4i7- 
Csenata.  418. 
Cylindrica.  l^iZ. 
Dentipes.  41 5. 
Digitata.  427. 
Discipeiinis .  4 1 3 . 
Fossor.  41 3. 
Fulvipes.  4^5. 
Gibba.  428. 
Gibhicollis.  41 3. 
Lobata.  4i4- 
Minuta,  l^i^. 
Nitida.  4^1- 
Ohsciira.  l\il\. 
Picipes.  416. 
Polita.  l\ii. 
Pnmila.  4^5. 
Purictata.  4^4- 
Pusilla.  4^5. 
Rostrata.  419- 
Rufipes.  428. 
Sdngiiinca.  4i3. 
Semistriata.  427. 
Stiiata.  [\i[\. 
Stnunosa.  [\ii. 
Thoracica.  [\iÇt.  [\ii.  ^il^. 
Viridis.  4i9- 

COLLIURIS.  162. 


Crassicornis.  166. 
Emarginata.  i65. 
Longicollis.  i63. 


65.  166. 


TABLE 

Sarinamensis .  170.  173. 

COLLYRIS.  162. 

Aptera.  160. 
Formicaria.  i54. 
Longicollis.  i63. 

COPTODERA.  273. 

jErata.  277. 
Emarginata.  276. 
Fcstiva.  274. 
Quadripustulata.  278. 
Signala.  275. 

CORDISTES.  178. 

Acuminatus.  179. 
Bifasciatus.  181. 
Maculatus.  180. 

CORSYRA.  326. 

Fusula.  327. 

CTENODACÏYLA.  226. 

Chevrolalii.  227. 

CTENOSTOMA.  i52. 

Formicarium.  i54.  i55. 
Rugosum.  i56. 
Trinotatum.  i55. 

cucujus.  357. 

Rufipes.  358. 

CYMINDIS.  202. 

Angularis.  212. 
Axillaris.  211. 


ALPHABETIQUE. 


459 


Basalis.  21^. 
Binotata.  21 3. 
Cingiilata.  209. 
Coadunata.  210. 
Cruciata.  2o3. 
Bepressa.  11  [^. 
Dorsalis.  206. 
Fusilla.  327. 
Homagrica.  208. 
Humeralis.  204. 
Lateralis.  204. 
Lineata.  207. 
Lunaris.  208. 
Macularis.  212. 
Melanocephala.  210. 
Meridionalîs.  208. 
Miliaris.  216. 
Morio.  219. 
Onvchina.  217. 
Parallela.  218. 
Pubescens.  2i5. 
Pimctata.  214. 
Resplendens,  21 5. 
Scapularis.  i\l\. 
Suturalis.  206. 
Variegata.  217. 

DEMETRIAS.  228. 

Atricapillus.  23 1. 
Elongatuliis.  232. 
Imperialis.  229. 
Quadripustulatus .  278. 
Unipunctatus.  23o. 

LESERA, 

BonelUana.  i85. 


DITOMUS.  437. 


A f finis.  446. 
Caiydonius.  439. 
Capilo.  444- 


Cordatus.  44 1 • 
Cornutus.  44o. 
Dama.  442. 
Eremita,  447- 
Fulvipes.  444- 
Nitidulus.  447- 
Obscurus.  445. 
Pilosiis.  44^- 
Sphaerocephahis.  448. 
Sulcatus.  446. 

DROMIUS.  233. 

Agilis.  240. 
Albonotatus.  249. 
Atratus.  1^6. 
Atricapillus.  2  3 1 . 
Bifasciatus.  237. 
Bimaculatus.  241. 
Biplagiatus.  243. 
Corticalis.  245. 
Decorus.  225. 
Elongatulus.  l'ii. 
Fasciatus.  238.  235. 
Fenestratus.  il\\. 
Festinans.  22  5. 
Glabratus.  244* 
Imperialis.  229. 
Impressus.  246. 
Linearis.  233. 
Lineellus.  245. 
Marginellus.  243. 
Melanocephalus.  234. 
Meridionalis.  242. 
Ohsoletus.  246. 
Pallidus.  235. 
Pallipes.  246. 
Punclatellus.  247. 
Quadiillum.  249. 
Quadrimaculatus.  239. 
Quadrinotatus.  238. 
Quadrisignatus*  236. 
Sigma.  235. 
Sigfiatus.  246. 


46o  TABLE 

Spilolus.  246. 
Truncatellus.  248. 
Unipunctatus .  280. 
Venustulus.  235. 

DRYPTA.  182. 

Australis.  i85. 
Bonelliana.  i85, 
Cayennensis.  198. 
Cjlindricollis.  1 83 . 
Emar^inata.  i83. 
Lineola.  184. 
LongicoUis.  i85. 

DYSCHIRWS.  411. 


EUPROSOPUS.  i5o. 


Quadriiiotatiis.  i5i. 

EURYCHILES.  157. 

Labiata,  i58. 

GALERITA.  186. 

Africana.  190. 
Aniericana.  187. 
Attelahoides.  187. 
Biifo.  187. 
Dcpressa.  36 1.  187. 
Fasciolata.  195.  187. 
Flesus.  363.  187. 
Hirta.  284.  187. 
Occidentalis.  188. 
Olens.  193.  187. 
Plana.  187. 
Ruficollis.  191. 
Unicolor.  189. 

ORAPHÏPÏËRLS.  332. 


Luctuosus.  335. 
Minutus.  336. 
Multiguttatus.  334. 
Trilineatus.  337. 
Variegatus.  333. 

HARPALUS. 

Brevithorax.  282. 
Monilicornis .  43o. 

HELLUO.  283. 

Brasiliensis.  288. 
Hirtus.  284. 
Impictus.  287. 
Praeustiis.  289. 
Tripustulatus.  286. 
Tristis.  285. 

L  AMP  RI  AS.  2  53. 


LEBIA.  253. 

JErata.  277. 
Avilis.  241.  243. 
Analis.  265. 
Anthophora.  260. 
Atricapilla.  229.  23q.  23  f 
Axillaris.  211. 
Bifasciata.  266. 
Chlorocephala.  257. 
Corticalis.  245. 
Crux  minor.  261. 
Cyanocephala.  256. 
Cyanoptera.  258. 
Cyathigera,  260. 
Elungatida.  282. 
Fasciata.  238.  235.  239. 
Fasciolata.  195. 
Foveola.  it\']. 
Fulvicollis.  255. 


271 


239- 


Fuscata.  270. 
Glabrata.  i[\k' 
Haemorrhoidalis.  266. 
Homagricn.  208. 
Humeralis.  264.  20 5. 
Interrupta.  262. 
Linearis.  233. 
Lineola.  207. 
Lunaris.  208. 
Marginicollis. 
Miliaris.  216. 
Nigripes.  262, 
Obscuroguttata.  246. 
Picta.  254. 
Plagiata.  245. 
Puhipennis.  255. 
Piinctatella.  247. 
Punctatostriata  .234. 
Quadrillum.  249- 
Quadrimaculata.  264. 
Qiiadrinotata.  239. 
Quadrivittata.  268. 
Rufipes.  258. 
Sellata.  259. 
Sulcata.  269. 
Truncatella.  248. 
Tuberculata.  272. 
Turcica.  263.  264. 
Viridis.  271. 
Vittata.  267. 


MANTICORA.  5. 

Maxillosa.  5. 
Pallida.  5. 

MEGACEPHALA.  6. 

Acutipennis.  i3. 
jEquinoctialis.  14. 
Affinis.  12. 
Brasiliensis.  11. 
CaroUna.  8. 
Carolinensis,  9. 


ALPHABÉTIQUE. 

Euphratica.  7. 
Megalocephala.  6.  7. 
Sepidcralis.  6.  i4- 
Variolosa.  i4- 
Virginica.  10.  i3. 

MORIO.  429. 


461 


Brasiliensis.  432. 
Cayennensis.  43o. 
Monilicornis.  4^0. 
Oiientalis.  4^2. 

ODACANTHA.  174. 

Acuminata.  179. 
Bifasciata.  181.  175. 
Cyanocephala.  174.  175. 
Dorsalis.  177. 
Elongata.  175. . 
Melanura.  176. 
Pensjlvanica.  171. 
Prœusta.  234.  175. 
Tripustulata.  175. 

OMPHRJ. 


70. 


Tristis.  285. 

OPHIONEJ.  1 

Cyanocephala,  174. 
Pensylvanica.  171. 


ORTHOGONIUS.  279 

Alternans.  280. 
Bi^evithorax.  282. 
Duplicatus.  279. 
Femoratus.  281. 

OXYCHEILA.  i5. 

Bipustidata.  16. 


462 
Tristis.  16. 

OXYSTOMUS.  409. 

Cylindricus.  410. 

OZiENA.  433. 

Brunnea.  4^5. 
Gyllenhalii.  436. 
Rogerii.  484. 

PASIMACHUS.  4o5. 

Depressus.  406. 
Marginatus.  407. 
vSublaevis.  408. 
Sidcatas.  407. 

PLOCHIONUS.  25o. 

Alternans.  281. 
Binotatus.  2  52. 
Bonfilsii.  25 1. 
Brunneus.  435. 

POLISTICHUS.  194 

Discoideiis.  196. 
Fasciolatus.  194- 

SCARITES.  364. 

Abbreviatus.  379. 
Arcticiis.  liio. 
Arenarius.  396.  41 3. 
Barbarus.  388. 
Bipiistiilatiis.  417- 
BucepJialus.  446. 
Biicida.  369. 
Calydonias.  489. 
Carinatns.  376. 
Cayennensis.  384. 
Clypeatus.  44^- 


TABLE 


Cylindricus.  410. 
Dama.  l\î\i. 
Depressus.  [\o6. 
Exaratus.  878. 
Excavatus.  374. 
Exculptus.  374. 
Fossor.  41 3. 
Georgiœ.  43 o. 
Gibbus.  429. 
Gigas.  367. 
Herbstii.  372. 
Indus.  395. 
Lsevigatus.  898. 
Laevis.  38 1. 
Lateralis.  4oo- 
Lusitanicus.  398. 
Mancus.  394. 
Marginatus.  407. 
Occidentalis.  884. 
Octopunctatus.  891. 
Parallelus.  882. 
Perplexus.  887. 
Planus.  895. 
Politiis.  38o. 
Polyphemus.  870.  872. 
Procerus.  872. 
Pyracmon.  867. 
Quadratus.  890. 
Quadrimaculatus.  417. 
Quadripunctatus.  892. 
Rotundipennis.  401. 
Ruficornis.  408. 
Rufus.  45o. 
Rugiceps.  889. 
Rugicollis.  877. 
Rugosus.  878. 
Sahulosus.  898. 
Salinus.  885. 
Saxicola.  888. 
Senegalensis.  886. 
Sphœroceplialus  .448. 
Striatus.  871. 
Subterraneiis.  892. 
Sulcatus.  875. 


ALPHABETIQUE. 


/,63 


Tenicola.  398. 
TJielonensis.  399. 
Thoracicus.  l\i^.  l\i\. 
Volgensis.  397. 

SCAURUS.  437. 

Sidcatiis.  [\l\Ç). 

SIAGONA.  357. 

Atrata.  36o. 
Brunnipes.  36o. 
Depressa.  36 1. 
Flesiis.  363. 
Fuscipes.  359. 
Plana.  302. 
RuHpes.  358. 
Schùppelii.  363, 

TARUS.  101. 


TENEBRIO. 


Fossor.  4i3. 

THERATES.  157. 

Cœrulea.  i57. 
Dimidiata.  iSg. 
Fasciata.  i57. 
Flavilabris.  i57.  ' 
Labiata.  i58. 
Marginatus.  27.  19. 
Spinipennis.  157. 

TRICONUYLA.  160. 

Aptera.  160. 
Cvanea.  161 

ZUPHIUM.  192. 

Fasciolatum.  195. 
Olens.  192. 


FIN    DE    LA    TABLE    ALPHABETIQUE. 


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