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STATISTIQUE
a
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HINERAIJOGIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LA DROME.
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STATISTIQUE
MINÉRALOGIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LA DROHE,
ou
DES TEBBAIN8 QUI CONSTITUENT CE DÉPARTEMENT,
AVEC L'iNDtCATIOV
DES MIUKS , DES CABBIÈASS ET EN GÛTHÈKAL DE TOUS LES GÎTES DE MINÉEAVX
1ITILES QUI s'y THOUYEnT CONTENUS ,
dDuoragc arcompa^tie .b'une Carte €ic\c%\(\vit ^
PAR
M. SCIPION GRAS,
INGÉNIEUR AU CORPS ROYAL DES MIMES.
GRENOBLE,
PRUDHOMME, IMPRIMEUR-LIBRAIAE,
HUE LAFATETTE.
1835.
J07.
•\»\.
AYERTISSEBfENT.
Cette statistique, fioiit de plusieurs mois de
recherches faites en 1 832 et 1 833 , a été entreprise
aux frais du département de la Drôme et de la
direction générale des ponts et chaussées et des
mines ; elle est destinée à faire connaître aux
habitants de la Drôme les richesses minérales
refermées dans leur territoire, et à leur faciliter
en même temps Fétude de là géologie, qui est
devenue Tune des branches les plus intéressantes
des sciences naturelles. Pour que cet ouvrage fûit
plus utile , j^ai cherché à le rendre accessible à un
grand nombre de lecteurs; c^est dans cette intention
quej^ai diminué, autant que possible, le nombre
des termes techniques; que j^ai souvent sacrifié la
concision à la clarté^ et que je suis entré dans
une foule de développements élémentaires que
jVurais supprimés, si j^avais écrit surtout pour les
savants. Gomme les terrains du département de
la Drôme s^étendent bien au-delà de ses limites ,
vj AVERTISSEMENT.
en conservant à peu près les mêmes caractères,
j^espère que la description que j^en donne ne sera
pas utile seulement aux habitants du pays , mais
encore aux personnes qui voudront étudier la
constitution géologique du Dauphiné , et en général
celle des Alpes.
Mriiegrand , conseiller d^état , directeur général
des ponts et chaussées et des mines, à qui j^ai
soumis mon travail avant de le faire paraître , a
bien voulu Taccueillir avec faveur ; c^est sous ses
auspices que j^ose le présenter au public.
M. Henri , préfet du département , m^a donné
toutes . les £3Lcilités désirables pour bien remplir
ma mission. Quelques personnes, que j^aurai soin
de nommer dans le cours de Touvrage, m^ont
fourni des renseignements dont j^ai profité; je
saisis cette occasion de leur renouveler mes remer-
ciments.
Grenoble, 10 avrill 835.
TABLE
DES MATIERES.
INTRODUCTION ,pag. 1
Intérêt d'une statistique minéralogique , p. 1> — Principaux
auteurs qui ont écrit sur la Drame , p. 4. — Plan de l'ouvrage ,
p. 6. — Notions topographiques , p. 7. — Divbion du sol en
plaine et en montagnes , p. 8. — Bassin de Yalence , p. 8. •—
Bassin deMontëlimar , p. 9. «^Bassin de Pierrelatte, p. 9. —
Bassin deGrignan , p. 10. — Aspectphysique des bassins , p. 10.
<i^— Montagnes; leur aspect physique, p. 11. — Origine des
montagnes , p. 13. — Application aux montagnes de la Drôme ,
p. 15. — Importance de l'étude des soulèvements , p. 16. —
Alignements des cimes et des couches , p. 17. — Axes de soulè-
vement, p. 19. — Systèmes de soulèvements, p. 20. •" Leurs
crobements , p. 21. — Leurs inflexions , p. 22. — Différentes
sortes de vallées , p. 23. — Vallées eUiptiques , p. 24. ~ Leur
explication , p. 24. — Questions relatives aux diriocations ,
p. 25. — Systèmes de soulèvements dans la Dr^e , p. 26. —
Définition de quelques expressions géologiques , p. 34. — Coup
d'oeil sur les terrains de la Drôme , p. 36. — Terrain jurassique,
p. 36. —Terrain de la craie inférieure , p. 37. — Terrains ter-
tiaires , p. 38. — Terrains diluviens , p. 39. ~ Terrain postdilu-
vien, p. 40. — Terrain primitif , p. 40. — Résumé des terrains,
p. 41. —Influence de la nature des terrains sur l'agriculture ,
p. 41.
CHAPITRE P'. — TERRAIN PRIMITIF. — $ iT. Description
géologique pag. 44
Limites du terrain primitif, p. 44. — Composition, p. 44. —
Déchirements , p. 45.
Viij TABUB DES MATIÈRES.
J 2. *— Mines et carrières pag. 46
Substances utiles du tenraîii primitif, p. 46. — Carrière de
granit de Pierre- AiguiHe, p. 46.^ -*- Carrière de kaolin de Lar-
nage , p. 47.
CHAPITRE IL —TERRAIN JURASSIQUE. — $!*'. Description
géologique pag. 49
Considérations préliminaires , p. 49. — Composition du ter-
réki jurassicpie , p. 51. — Marnes argileuses , p. 52. — Marnes
calcaires, p. 52. — Calcaire, p. 53. — Fossiles, p. 54. —
Géodes , p. 54. — Origine de leurs cristaux , p. 54 — Gisement
du gypse , p. 56. — Géographie du terrain jurassique , p. 58. —
Environs de Die , p. 58. —De Die à Saillans et à Saint-Benoit ,
p. 59. — De Die à Luc et à Valdréme , p. 60. — De Luc au Buis,
p. 61. — £nyirons de Sédéron , p. 62. — • Environs de Bonneyal
et de Grimone , p. 63.
S 2. Milles et carrières pag. 63
Svlntancet utiles du terrain jurassique, p. 63. — Carrières
dt^ypse de Condorcet , p. 64. — Bline de plomb sulfuré de don-
dorcet • p. 66. — Carrière de gypse de Montaulieu , p. 66. —
Carrière de gypse de Propiac , p. 68. — Carrière de gypse de
Rocher-Rond , p. 69. * Indices de gypse de Jonchères , p. 69.
— Indices de euiyre près de Propiac , p. 69. — Mine de plomb
sulfuré du Buis , p. 70. — Mine de plomb sulfuré de Châtillon ,
p. 70. — Mine de fdoipb sulfuré du Chuot , p. 71. — Caractères
des gites de plomb sulfuré , p. 72. — Indices de lignite , p. 73.
•— Carrières d'argile , p. 74. — Carrières de pierres , p. 74.
CHAPITRE m. — TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE. —
S 1*'. Description géologiqae pag. 76
Division de la craie inférieure en trou formations , p. 76. --
!• Fo&MATioii iHiiEiEirRB, p. 77. — • Composition, p. 77. —
Marnes argileuses , p. 77. — Marnes calcaires , p. 78. — Calcaire
compacte , p. 78. — Grès , p. 78. '— Caractères habituels de la
formation inférieure , p. 79. — Différences entre la craîc mar-
neuse et le terrain jurassique , p. 80. — Caractères minéralogi-
ques , p. 80. — Géodes , p. 80. — Fossiles , p. 81. — Rapports de
gisement, p. 81. — Formations scmMables hors de la Dréme ,
TABLE DBS MATIERES. IX
p. 84. ~ Géographie de la formation inférieure , p. itô. — Mon-
tagne de Cru88ol , p. 85. — Montagnes du Vercors, p. 86. --
Bande orientale de la craie marneuse , p. 87. — Bande occiden-
tale , p. 87. — Montagnes entre Livron et Savasse , p. 88. —
2» FoEMATioiiMOTEiiirB, p. 88. — Caractères , p. 89. — Conglo-
mérat de la Beaume-Comilliane , p. 89. — • Suite du gisement
précédent, p. 90. — 0'Oriol au Pont-en-Royans , p. M. ^ Du
Pont-en-Royans k Lus-la-Croix-Hautè , p. 92. — Environs de
CMteauneuf-da-Rhône , p. 92. — 3» Fo&matioii supAeisube,
p. 93. — Composition et caractères , p. 93. — Sables d'Allan ,
p. 94. — Leur indépendance , p. 95. — Grés du bassin de Mon-
tâimar,p. 97. — D*AllanàSaint-Paul-Trois-Chàteaux, p, 99.
— De Saint-Paul-Trois'ChftteawL au Pont-Saint-Esprit , p. 99.
— Envîrtms de Dieu4e^t , p. 100. — Autres gisements des grés
▼erts , p. 101. — Résumé , p. 102.
$ 2. Mines et catrières pag. 103
Division des substances utiles , p. 103. ~ l^ Substances utiles
de la formation inférieure , p. 103. — Mines de fer de Musan,
p. 104. — Autres mines de fer i p. 105. — Mines da fer de lius-la-
Croix-Haute , p. 107. — Lignite terreux de Plaisians , p. 107. —
Lignite terreux de Reilhanette , p. 107. — lignite d'Egalayes ,
p. 108. — Autres indices de lignite , p. 109. -^ Carrières de
gypse de Montbrun, p. 109. —Gypse d'Egalayes, p. 110. —
Gypse dTygaliers , p. 110. — Gypse de Roynac , p. 111. — Car-
rières de pierres à bâtir , p. 111. — Indices do marbre , p. 112.
— Calcaires hydrauliques , p. 112. — Carrière d'argile , p. 113.
.. 2» Substances utiles de la formation moyenne, p. 113. —
3» Substances utiles de la formation supérieure , p. 114. '- Mine
de fer de Châteauneuf-dn-Rhône , p. 115.
CHAPITRE IV. — TERRAINS TERTUiRBS. — - J 1*'. Descrip-
tion géciogiqwd Pag^. 116
Considérations prëliminajures , .p. 116. -- l*» JPremier terrain
d'eau dtmce^ p. 118. — Composition et caractères, p. 118. —
Sables «tai^gilesdeiltyons, p. 120. ^.- Sables At argiles de Pieu-
le-fit , p. 122. —.Sables et ^l]E^e8 4c Saou , p. ^. — Xenain de
Lusnla-CjTOÎx-Uaute , p. 123. — Sables et calcaire de Saint-
Nazaire , p. 425. — Sablas dn Pont-en-Royans , p. 127. — Sables
.i*
TABLE DIS MATIE&ES.
d'Oriol , p. 127.*» Sables entre Saint-Nazaire et Barcelonne ,
p. 127. — Sables bigarrés de Saint-Paul-Trois-Châteaux , p. 129.
-» Sables et argiles de Bollène , p. 129. — Sables de Yoreppe ,
p. 130. — Sables du Tillard-de-Laos , p. 130. — 2» Pusmjxk
TEULÂiif MA&nr , p. 131. — Composition et caractères , p. 131. —
Molasse de Nyons , p. 132. — Molasse entre Mérindol etVaison,
p. 115. —Molasse entre Nyons et Taulignan, p. 137. — Envi-
rons de Saint-Paul-Troîs-Ghâteaux, p. 137. — Molasse de Puy-
giron et de la Bàtie-Eolland , p. 142. — Molasse d'Auriple et du
Fort-les-Coquilles , p. 142. — Molasse entre la Beaome-Comil-
lane et Barcelonne, p. 143. — 3» TBaAAnr d'eau douce moyen ,
p. 144. '- Composition et caractères , p. 144. '- Terrain lacustre
de Barcelonne à Auriple , p. 145. — I^Auriple aa Fort-les-
CoquiUes , p. 147. — Terrain lacustre du plateau de Grignan ,
p. 148. — Colline de Châteanneuf-du-Bh^ne , p. 149. -> Marnes
et sables de la Grange-Bouge, p. 149. — 4oSEcoi!n) tekkâim
MAEiir, p. 150. '— Composition et caractères , p. 150. — Géogra-
phie du second terrain marin , p. 152. — Nord du département,
p. 153. — Environs de Valence , p. 154. — Molasse de Valence à
Grest, p. 155. — De Grane k Autichamp, p. 155. — D'Autichamp
à Crest et à Barcelonne , p. 156. — De Barcelonne à Saint-
Nazaire , p. 156. -^ Plaine du Koyans , p. 157. — Molasse du
bassin de Grignan , p. 158. — De Nyons à Mollans , p. 159. —
5» Terrain tteau douce supérieur^ p. 161. — Composition et
caractères , p. 161. — Géographie du terrain d'eau donce supé-
rieur , p. 164. — Du Grand-Serre à Saint-Uze et à Lamage ,
p. 164. — De Ponsas à Valence , p. 166. — Bord oriental du
bassin de Valence , p. 166. — Autres gisements , p. 167.
$ 2. Mines et carrières pag. 168
Bichesses minérales des terrains tertiaires , p. 168. —
lo Substances utiles du premier terrain d^eau douce , p. 168. —
Carrières d'argile et de sables de Dieu-le-fit , p. 169. — Argiles
charbonneuses et pyriteusesdn même lieu , p. 170. — Mine de
lignite et carrières de Saon , p. 171. — Mine de lignite et car-
rières de Nyons , p. 173. — Argiles , sables et pierres meulières
deLus-la-Croix-Haute , p. 175. ~ Autres carrières de sables ,
p. 176. — 2p Substances utiles du premier terrain marin , p. 176.
— 3o Substances utiles du terrain d'eau douce moyen , p. 176. —
TABLE DES MATIÈRES. xj
Indices de lignite près d*Auriple , p. 177. — Indices de lignite et
de gypae à Chftleauneuf-du~Rhône , p. 177. •— Indices de
lignite aux environs d'Âllan , p. 178. •— Carrière de gypse de
Rdauyiile , p. 178. — Autres gites de gypse , p. 180. — Carrières
de blanc de Troyes , p. 180. — Pierres meulières de Rpchefort
et d'Hspeluche , p. 181. — 4o Substances utiles du deuxième ter-
rain marin ^ p. 181. -« Carrières de molasse de Chàteauncuf-
dlsère , p. 181. — * Carrières des environs de Valence , p. 483.
— Carrières des environs de Saint-Paul-Trois-Châteaux , p. 183.
— • Carrières de marnes bleues marines, p. 184. — &> Substan-
ces utiles du terrain d'eau douce supérieur , p. i84. -— Mine de
lignite d'Hauterive , p. 185. — * Autres mines de lignite , p. 185.
-— Carrières de marnes bleues d'eau douce , p. 186. — Carrière
d'argile et de sables de Saint-Barthëlemy « p. 187. •— > Amende-
ments terreux , p. 187.
CHAPITRE V. — Terrains diluviens pag. 190
Considérations préliminaires , p. 190. — lo Terraiit diluvien
ANCiEiT y p. 191. — Composition et caractères , p. 491. — Gise-
ments , p. 192. — 2° Terraiit diluvien récent , p. 194. — Com-
position et caractères , p. 195. —Courant diluvien de l'Isère ,
p. 196. —* Courant diluvien du Rhône , p. 196. — Autres cou-
rants diluviens , p. 199. — Grottes , p. 200. -— > Ossements
fossiles , p. 201. — Substances utiles , p. 202.
CHAPITRE VI. — Terrains postd^uyiens pag. 204
Considérations préliminaires , p. 204. — Alluvions modernes,
p. 205. — Débris résultant des éboulements , p. 206. — Stalac-
tites , p. 210. — Tufs , p. 213. — Eaux minérales , p. 214. -—
Sources salées , p. 217. — Sources d'eau douce ; leur recherche ,
p. 218.
APPENDICE. — Considérations générales sur les sou-
lèvehents pag. 223
But de ces considérations , p. 223. — Soulèvements successifs,
p. 223. — Autres preuves de leur succession , p. 226. — Conclu-^
sion , p. 228. — Influence des lignes de moindre résistance,
p. 229. — Age relatif des montagnes , p. 230. — Progression
décroissante des soulèvements , p. 232. — Bapport entre les
soulèvements et la discontinuité des terrains, p. 234. — Ten-
•
Xij TABLE DBS MATIÈRES.
liance du. globe à la stabilité, p. 236. — • Application au sol d«
la Drôme , p. 237. — Equilibre des forces physiques , p. 244 .
— - Succession des êtres vivants ; équilibre des forces vitales ,
p. 242. — Époque actuelle -y avenir , p. 248.
NOTB STATISTIQUE SÛR LA MINÉRALLURGIE DU DÉPARTEMENT
DE LA DRÔME pRg. 253
Notice sur quelques ywht^ périodiques du département
DE LA DR6mE, et EfV PARTICULIER SUR LE TERT Pofl^
ticts pag. 267
Tarle de hauteurs barométriques pag. 279
Table alphabétique i^es principaux lieux cités ou dé-
crits » .pag. 283
Avertissement sur la carte géologique.» . .pag. 293
Fin r>E LA TABLE DES MATIÈRES.
«(
STATISTIQUE
umÈRAuoaiqjm
DU DÉPARTEMENT DE LA DROME.
^99aaotm99am90099a m aam 9 Q m99 Q aa a9U9 m Q m t n9mm
Jntroirurtion.
Parmi les branches de la vaste science connue sons le intérêt
nom destatistîqne, Tnne des pins importantes est celle d'one statiitique
qui nous fait connaître la constitution minéralog^que du
sol que nous habitons et les richesses fossiles qui y
sont contenues. En effet , c^est du sein de la terre que
Ton tire la plupart des matières premières qui servent do
base à toutes les industries , telles que les combustibles
minéraux , les métaux , les sels et un grand nombre d^au-
très substances dont Texploitation s^accroit et se déve-
loppe avec la civilisation elle-même. La prospérité d*un
pays est ordinairement liée à Texistence de ces matières
précieuses ; il est pour lui d*un grand intérêt de connaître
celles qui sont en sa possession, riraportance de leur
gisement , les lieux où des fouilles peuvent être tentées
avec succès pour leur découverte , et par conséquent la
1
*
2 IMTftODlICnQN, ^
nature et les caractères des différents terrains qui les
cèlent , et leur distribution dans Fintérieur de son terri-
toire. La partie;-de là mîbéralô^è (i)^^')iue Ton appelle
géologie , et qui a pour objet spécial Tétude des masses
minérales considérées sur une grande étendue, est la
seule science qui: puisse 'résoudre ces diyerses questions,
n est indispensable d*y avoir recours pour les recherches
souterraines de toute espèce , si Ton ne veut marcher au
hasard et s'exposer à des traraux inutiles ; Texpérience
Fa prouvé plus d'une fois, et il ne serait pas difficile de
citer plusieurs localités en France où des fouilles im-
prudentes ont coûté: des soiomes cconidérables , que Ton
n*eût point hasardées si Ton avait eu égard à la nature
du sol.
Outre cette utilité incontestable , une description géo-
logique oSre un intérêt puissant en conduisant à des
considérations de Tordre le plus élevé , et bien dignes
d'être méditées par. les hon^roes qui pensent. L'histoire
ancienne de la terre est écrite sur son écorce minérale-
gique. Les roches variées qui la Oûmposent, les restes
des corps organisés répandus abondamment dans son
sein , et surtout les dislocations dont elle porte souvent
l'çmpreinte , sont autant de monuments des révolutions
dont elle a été autrefois le théâtre. On peut, a l'aide
de Tobservation , déchiffirer ces monuments et en déduire
les faits antiques dont ils ont été les témoins; on re-
monte ainsi , bien au-delà des âges , jusqu'à l'époque où
le globe , encore liquide et privé de la vie , n'of&ait que
(1) Le mot minéralogie est pris ici dans son acception la plus
yaste.
INTRODUCTION. S
rimage dn chaos ; on assiste à la consolidation de sa
crottte d*abord cristalline ; on reconnait Tordre chro-
nolo^qne des dépôts de sédiment qui Font ensuite re«
couyert, et la siiocession des êtres organisés dont les
premières races sont à jamais éteintes ; Ton suit les bou-
leTcrsements Taries qm ont modifié sa sur&ce à plusieurs
reprises , et à travers lesquels celle-ci s*est approchée dé
plus en plus de Tétat de repos 6t d'équilibre qu'elle parait
avoir atteint aujourdliui.
Il n'est pas toujours nécessaire de parcourir des pays
trèfhétendus pour jouir de ces grandes scènes du monde
antique ; le seul département de la Drôme en offire de
nombreuses èi l'obseryateur attentif. Cette contrée, déjh
si intéressante par la beauté et la variété des sites, le
devient bien davantage lorsqpe , au lieu de se contenter
d'fln examen superficiel , on étudie de près la structure
de son sol : on s'aperçoit alors que la plaine, mainte-
nant si fertile a été long-temps occupée par la mer; on
découvre , dans les coteaux riants qui la bordent , des
rivages dont les contours sinueux peuvent encore se sui-
vre. Plus loin, de» rochers escarpés, qui supportent au-
jourd'hui des villages , paraissent avoir été soulevés au
milieu des ondes ; l'on ne peut faire un pas sans recon-
naître les traces d'un ancien ordre de choses, qui con-
traste fortement avec leur aspect actuel.
Les diverses révolutions du sol ne sont pas toutes évi-
dentes au premier coup d'œil. Gomme elles ont été nom-
breuses et successives , les dernières ont quelquefois
altéré et rendu presque méconnaissables les monuments
qu'avaient laissés les précédentes. Ces dégradations ont
été augmentées surtout par l'érosion des eaux dont l'ac-
tion parait avoir été très-violente vers la fin des époques
4 INTRODUCTION.
géologiques. La nature, en ajoutant depuis un riche
tapis de verdure sur toutes ces ruines , les a couTertea
d'un voile à la vérité magnifique , mais qui augmente
encore les difficultés de leur étude ; toutefois , ces obsta-
cles ne peuvent diminuer Fintérét de ces recherches.
Peut-être même que les découvertes auxquelles elles c<»i-
duisent auraient moins d'attrait si , rendues sensi)iles à
tous les yeux , et ne coiitant aucun effort , elles n^étaient
plus que des vérités vulgaires.
Principaux n n'cxiste aucunc deseription spéciale du département
snteurs
qui ont écrit ^® ^^ Drômc SOUS Ic rapport rainéralogique \ oe n'est que
sur la Drôme. ija^s Ics ouvragcs qui traitent de Thisto^. nalairelle dui
Dauphiné qu'il en est feit mention^ et ce qtd s'y trouve est
peu de chose.
Parmi les anciens naturalistes, Guettard (i) esi celui
qui a donné le plus de détails sur cette partie de la proi-
vince , mais ses mémoires di^us ne renferment aucune
notion de géologie positive; la science était trop peu
avancée à l'époque où il écrivait, pour qu'il en fut autre-
ment.
On connaît un ouvrage de M. de Genton (2) sur les
fossiles du Bas-Dauphiné , où l'on trouve une description ,
assez exacte pour le temps , des «nvirons de St-Paul-TrOis-
Ghâteaux et des restes organisés qui ont rendu ce pays
célèbre.
En 178 j , Faujas de St-Fond (3) a publié un premier
(1) Mémoires sur la minéraloyie du Davphiné , 2 vol in-4o. Paris ,
(2) Mémoire sur les fossiles du Bas-Dauphiné, Avignon, 1781.
(3) Histoire naturelle de la province du Dauphiné , t'om . !•' . Gre-
noble. 1781.
INTBODUCTION. 5
Tolume sur Thistoire naturelle de la même province , qui
fiatit regretter cpe Touvrage entier n'ait pas paru ; il ren-
ferme plusieurs articles qui intéressent le département de
la Drème , entre autres la description de quelques-uns de
ses fossiles et un mémoire sur les tremblements de terre
qui se firent sentir dans les environs de Glansayes , de 1772
à 1775.
Le célèbre Saussure a traversé le département dans
toute sa longueur, mais sans s'écarter des bords du Rbône;
ses observations trop peu nombreuses sont rapportées
dans la seeonde partie de ses voyages (i).
Depuis ces auteurs, la géologie a fait des progrès
immenses; le Daupbiné a été visité successivement par
un grand nombre d'observateurs qui ont émis des opinions
diverses sur Tâge de ses roches et sur Fétage auquel on
devait les rapporter. Quoique leurs nombreux mémoires ,
publiés en France et à l'étranger, ne contiiennent rien ou
presque rien sur la Drôme, ils sont néanmoins utiles à
consulter, parce que les terrains qui y sont décrits se
retrouvent en partie dans ce département. Les plus impos-
tants de ces mémoires sont ceux de M. Elie de Beau-
mont (2) , l'un des savants chargés de la carte géologique
de France : on doit à cet habile géologue la distinction
précise de la plupart des terrains qui constituent les Al-
pes et leur mise en rapport avec les révolutions du globe.
Antérieurement, M. Gueymard, ingénieur en chef des
mines , avait parcouru les départements de l'Isère et
(1) Saussure, chap. 31 et suivants du Second voyage dans les
Àlipes,
(2) Recherches sur quelques-unes des révolutions du globe { An-
nales des sciences naturelles , tom. 18 et 19).
STATISTIQUE
il
y
MINERAU)GIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LA DROME.
3*;:
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^
STATISTIQUE
MINÉRALOGIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LA DROME,
ou
DES TERRAINS QUI CONSTITUENT CE DÉPARTEMENT,
AVEC L'INDICATION
SES MINKS , DES CABBIÈESS ET EH GÉNÉRAL DE TOUS LES GÎTES DE MIMÉ&AVX
VTILES QUI s'y TBOVYBNT CONTENUS ,
(Duorogt a((omp09nc b'unc €axu éto[o%\qnt ,
PAR
H. SGIPION GRAS,
INGÉNIEUR AU CORPS ROYAL DES MINES.
GRENOBLE,
PRUDHOMME, IMPRIMEUR-LIBRAIAE,
RUE LAFATETTE.
1835.
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STATISTIQUE
MINÉRALOGIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LA DROHE,
ou
DES TEEBAINS QUI CONSTITUENT CE DÉPARTEMENT,
AVEC L'INDICATION
DES MINKS , DES CABBIÈEES ET EN GéNÉAAL DE TOUS LES GÎTES DE MIN^EAUX
VIILES QUI s'y TEOUYBNT CONTENUS ,
(Duora^c accompagne d'une Carte Géologique,
PAR
M. SCIPION GRAS,
INGÉNIEUR AU CORPS ROYAL DES MINES.
GRENOBLE,
PRUDHOMME, IMPRIMEUR-LIBRAIAË,
RUE LAFATETTE.
1835.
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STATISTIQUE
MINÉRALOGIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LA DROHE,
ou
DES TEEBAINS QUI CONSTITUENT CE DÉPARTEMENT,
AVEC L'INDICATION
DES MINKS y DES CABRIÈEES ET EN GÈVÈKkL DE TOUS LES GÎTES DE MINÉEAVX
UTILES QUI s'y TEOUYENT CONTENUS ,
^Duora^c accompagne b 'une Carte Géologique,
PAR
M. SCIPION GBÂS,
INGÉNIEUR AU CORPS ROYAL DES MINEvS.
GRENOBLE,
PHUDHOMME, IMPRIMEUB-LIM
KUE lÀFATETTE.
1835.
J'7
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AYERTISSEMEINT.
A
Cette statistique, £ruit de plusieurs mois de
recherches faites en 1 832 et 1 833 , a été entreprise
aux frais du dq[>artement de la Drôme et de la
direction générale des ponts et chaussées et des
mines ; elle est destinée à faire connaître aux
habitants de la Drôme les richesses minérales
renfermées dans leur territoire, et à leur faciliter
en même temps Tétude de là géologie , qui est
devenue Tune des branches les plus intéressantes
des sciences naturelles. Pour que cet ouvrage fut
plus utile j j^ai cherché à le rendre accessible à un
grand nombre de lecteurs; c'est dans cette intention
que j'ai diminué , autant que possible , le nombre
des termes techniques ; que j'ai souvent sacrifié la
concision à la clarté;^ et que je suis entré dans
ime foule de développements élémentaires que
j'aurais supprimés, si j'avais écrit surtout pour les
savants. Gomme les terrains du département de
la Drôme s'étendent bien au-delà de ses limites ,
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ATERTISSEMOBNT.
Cette statistique , fruit de plusieurs mois de
recherches faites en 1 832 et 1 833 , a été entreprise
aux frais du dq[>artement de la Drôme et de la
direction générale des ponts et chaussées et des
mines ; elle est destinée à faire connaître aux
habitants de la Drôme les richesses minérales
renfermées dans leur territoire, et à leur faciliter
en même temps Tétude de là géologie, qui est
devenue Tune des branches les plus intéressantes
des sciences naturelles. Pour que cet ouvrage fut
plus utile j j^ai cherché à le rendre accessible à un
grand nombre de lecteurs; c'est dans cette intention
que j'ai diminué, autant que possible, le nombre
des termes techniques ; que j'ai souvent sacrifié la
concision à la clarté;^ et que je suis entré dans
une foule de développements élémentaires que
j'aurais supprimés, si j'avais écrit surtout pour les
savants. Gomme les terrains du département de
la Drôme s'étendent bien au-delà de ses limites «
^
ATERTISSEMOBNT.
Cette statistique, £ruit de plusieurs mois de
recherches faites en 1 832 et 1 833 , a été entreprise
aux frais du département de la Drôme et de la
direction générale des ponts et chaussées et des
mines ; elle est destinée à faire connaître aux
habitants de la Drôme les richesses minérales
renferma dans leur territoire, et à leur faciliter
en même temps Fétude de là géologie, qui est
devenue Tune des branches les plus intéressantes
des sciences naturelles. Pour que cet ouvrage fàt
plus utile , j^ai cherché à le rendre accessible à un
grand nombre de lecteurs; c'est dans cette intention
que j'ai diminué, autant que possible, le nombre
des termes techniques; que j'ai souvent sacrifié la
concision à la clarté;^ et que je suis entré dans
ime foule de développements élémentaires que
j'aurais supprimés, si j'avais écrit surtout pour les
savants. Gomme les terrains du département de
la Drôme s'étendent bien au-delà de ses limites ,
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ATERTISSEMOBNT.
Cette statistique, fruit de plusieurs mois de
recherches faites en 1 832 et 1 833 , a été entreprise
aux frais du dq[>artement de la Drôme et de la
direction générale des ponts et chaussées et des
mines ; elle est destinée à faire connaître aux
habitants de la Drôme les richesses minérales
renfermées dans leur tierHtoire, et à leur faciliter
en même temps Tétude de là géologie, qui estw
devenue Tune des branches les plus intéressantes
des sciences naturelles. Pour que cet ouvrage fàt
plus utile j j^ai cherché à le rendre accessible à un
grand nombre de lecteurs; c'est dans cette intention
que j'^ai diminué , autant que possible , le nombre
des termes techniques ; que j'^ai souvent sacrifié la
concision à la clarté;^ et que je suis entré dans
ime foule de développements élémentaires que
j'^aurais supprimés, si j'avais écrit surtout pour les
savants. Gomme les terrains du département de
la Drôme s'étendent bien au-delà de ses limites ,
vj AVERTISSEMENT.
en conservant à peu près les mêmes caractères,
j'espère que la description que j'en donne ne sera
pas utile seulement aux habitants du pays , mais
encore aux personnes qui voudront étudier la
constitution géologique du Dauphiné , et en général
celle des Alpes.
MHLiegrand , conseiller d'état , directeur général
des ponts et chaussées et des mines, à qui j'ai
soumis mon travail avant de le faire parsdtre , a
bien voulu l'accueillir avec faveur ; c'est sous ses
auspices que j'ose le présenter au public.
M. Henri ^ préfet du département , m'a donné
toutes . les facilités désirables pour bien remplir
ma mission. Quelques personnes, que j'aurai soin
de nommer dans le cours de l'ouvrage, m'ont
fourni des renseignements dont j'ai profité; je
saisis cette occasion de leur renouveler mes remer-
cîments.
Grenoble , 1 avril 1 835.
TABLE
DES MATIERES.
INTRODUCTION ....,., pag. 1
Intérêt d'une statistique minéralogique , p. 1> — Principaux
auteurs qui ont ëcrit sur la Drôme , p. 4. — Plan de l'ouvrage ,
p. 6. •— Notions topographiques, p. 7. — Division du sol en
plaine et en montagnes , p. 8. —-Bassin de Yalence, p. 8. —
Bassin de Montélimar , p. 9. —Bassin de Pierrelatte, p. 9. —
Bassin deGrignan , p. 10. — Aspectphysiquedes bassins , p. 10.
^^ Montagnes; leur aspect physique, p. 11. — Origine des
montagnes , p. 13. ^ Application aux montagnes de la Drôme ,
p. 15. — Importance de Fëtude des soulèvements , p. 16. •—
Alignements des cimes et des couches , p. 17. — Axes de soulè-
vement, p. 19. — Systèmes de soulèvements, p. 20. •-- Leurs
croisements , p. 21. — Leurs inflexions , p. 22. — Difi^érentes
sortes de vallées, p. 23. —Vallées elliptiques, p. 24. —Leur
explication , p. 24. — Questions relatives aux dislocations ,
p. 25. — Systèmes de soulèvements dans la Drôme , p. 26. —
Définition de quelques expressions géologiques , p. 34. — Coup
d'œil sur les terrains de la Drôme , p. 36. — Terrain jurassique,
p. 36. — Terrain de la craie inférieure , p. 37. -- Terrains ter-
tiaires , p. 38. — Terrains diluviens , p. 39. — Terrain postdilu-
vien, p. 40. — Terrain primitif , p. 40. — Résumé des terrains,
p. 41. —Influence de la nature des terrains sur ragriculture ,
p. 41.
CHAPITRE ^^ — TERRAIN PRIMITIF. — J 1^. Description
géologique pag. 44
Limites du terrain primitif, p. 44. — Composition, p. 44. —
Déchirements , p. 45.
vj AVERTISSEMENT.
en conservant à peu près les mêmes caractères,
j'espère que la description que j'en donne ne sera
pas utile seulement aux habitants du pays , mais
encore aux personnes qui voudront étudier la
constitution géologique du Dauphiné , et en général
celle des Alpes.
MTLegrand , conseiller d'état , directeur général
des ponts et chaussées et des mines, à qui j'ai
soumis mon travail avant de le faire paraître , a
bien voulu l'accueiUir avec faveur ; c'est sous ses
auspices que j'ose le présenter au public.
M. Henri , préfet du département , m'a donné
toutes . les faicilités désirables pour bien remplir
ma mission. Quelques personnes, que j'aurai soin
de nommer dans le cours de l'ouvrage, m'ont
fourni des renseignements dont j'ai profité; je
saisis cette occasion de leur renouveler mes remer-
ciments.
Grenoble , 1 avril 1 835.
TABLE
DES MATIERES.
INTRODUCTION ,pag. 1
Intérêt d'ane statistique minëralog^ique , p. 1> •» Principaux
auteurs qui ont ëcrit sur la Drôme , p. 4. — Plan de l'ouvrage ,
p. 6. •» Notions topographiques , p. 7. — Division du sol en
plaine et en montagnes , p. 8. — Bassin de Valence , p. 8. —
Bassin de Montélimar , p. 9. •"Bassin de Pierrelatte, p. 9. —
Bassin deGrignan , p. 10. — Âspectphysiquedes bassins , p. iO.
i— Montagnes; leur aspect physique, p. 11. — Origine des
montagnes , p. 13. — Application aux montagnes de la Drôme ,
p. 15. — Importance de l'étude des soulèvements , p. 16. —
Alignements des cimes et des couches , p. 17. — Axes de soulè-
vement, p. 19. — Systèmes de soulèvements, p. 20. — Leurs
croisements , p. 21. — Leurs inflexions , p. 22. — Différentes
sortes de vallées , p. 23. — Vallées elliptiques , p. 24. -— Leur
explication , p. 24. -^ Questions relatives aux diriocations ,
p. 25. — Systèmes de soulèvements dans la Drôme , p. 26. —
Définition de quelques expressions géologiques , p. 34. — €oup
d'œil sur les terrains de la Drôme , p. 36. — Terrain jurassique,
p. 36. — Terrain de la craie inférieure , p. 37. — Terrains ter-
tiaires , p. 38. ~ Terrains diluviens , p. 39. — Terrain postdilu-
vien , p. 40. — Terrain primitif, p. 40. — Résumé des terrains,
p. 41. —Influence de la nature des terrains sur l^agriculture ,
p. 41.
CHAPITRE I". — TERRAIN PRIMITIF. — J i*'. Description
géologiq[ae pag. 44
Limites du terrain primitif, p. 44. — Composition, p. 44. —
Déchirements , p. 45.
Viij TABLE ras MATIÈRES.
J 2. *— Mines et carrières pag. 46
Substances utiles du fteiraîn prûnitif , p. 46. -- Carrière de
granit de Pierre- Aiguille, p. 46. --Carrière de kaolin de Lar-
nage , p. 47.
CHAPITRE II. — TERRAIN JURASSIQUE. — $ 1*'. Description
géologique pag. 49
Considérations préliminaires , p. 49. — Composition du ter-
rAi jurassique , p. 5d. — Marnes argileuses, p. 52. ~ Marnes
calcaires , p. 52. — Calcaire , p. 53. ~ Fossiles , p. 54. —
Géodes , p. 54. — Origine de leurs cristaux » p. 54 — Gisement
du gypse , p. 56. — Géographie du terrain jurassique , p. 58. —
Environs de Die , p. 88. —De Die à Saillans et à Saint-Benoit ,
p. 59. — De Die à Luc et à Yaldrôme , p. 60. — De Luc au Buis,
p. 61. — JEnyirons de Sédéron , p. 62. — Environs de Bonneval
et de Grîmone , p. 63.
S 2. Itfiiies et carrières pag. 63
SttUstancet utiles du terrain jurassique, p. 63. — Carrières
de .gypse de Condoireet « p. 64. — Bline de plomb sulfuré de Con-
doreet, p. 66. •— Carrière de gypse de MontauUeu, p. 66. ->
Carrière de gypse de Propiac , p. 68. — Carrière de gypse de
Rocher-Bond , p. 69. —Indices de gypse de Jonchères , p. 69.
» Indices de cuivre près de Propiac , p. 69. — Mine de plomb
sulfuré du Buis , p. 70. — Mine de plomb sulfuré de Châtillon ,
p. 70. — Mine de ploqib sulfuré du Chuot , p. 71. — Caractères
des gites de plomb sulfuré , p. 72. — Indices de lignite , p. 73.
— Carrières d'argile , p. 74. — Carrières de pierres , p. 74.
CHAPITRE m. — TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE. —
$ 1*'. Deseription géologiqae pag. 76
Division de la craie inférieure en trois formations , p. 76. --
1» FoRMATiOH rarjBEnsuRE, p. 77. — Composition, p. 77. —
Marnes argileuses , p. 77. — Marnes calcaires , p. 78. — Calcaire
compacte , p. 78. — Grès , p. 78. — Caractères habituels de la
formation inférieure , p. 79. — Différences entre la craie mar-
neuse et le terrain jurassique , p. 80. — Caractères minéralogi-
ques , p. 80. — Géodes , p. 80. — Fossiles , p. 81. — Rapports de
gisement, p. 81. — Formations semblables hors de la Drôme ,
TABLK D£8 MATUULBS. IX
p. 84. — Géographie <le la formation inférieure , p. 85. — Mou<
tagne de Cnissol , p. 85. —Montagnes du Vercors, p. 86. --
Bande orientale de la craie marneuse , p. 87. — Bande oceiden-
tale, p. 87. — Montagnes entre Livronet Sayasse, p. 88. ->-
2f» FoHMÂTioif MOTERirB , p. 88. — Caractères , p. 89. — Conglo-
mérat de la Beaume-Comilliane « p 89. --> Suite du gisement
précédent, p. 90. — D'Oriol au Font-en-Royans , p. W. i- Du
Pont«n-Boyan8 à Lus-la-Croix-Hautè , p. 92. — Environs de
Châteauneuf-do-Rhône , p. 92. — 3<» Fobmation suriaisuBE,
p. 98. — Composition et caractères , p. 93. — Sables d'AUan ,
p. 94. — Leur indépendance, p. 95. ~ Grès du bassin de Mon-
télimar , p. 97. — D'Allan k Saint-Paul-Trois-Cbàteanx , p, 99.
— De Saint-Panl-Trois'Chftteaux au Pont-Saint-Esprit , p. 99.
~ Environs de Dieu-le^t , p. 100. » Autres gisements des grés
verts , p. 101. — Résumé , p. 102.
$ 2. Mines et cairières pag. 103
Division des substances utiles , p. 103. — lo Suhstatices utiles
de la formation inférieure , p. 103. — Mines de fer de Musan ,
p. 104. —Autres mines de fer t P* 105. ^ Mines de fer de Xius-la-
Croiz-Haute , p. 107. — lignite terreux de Plaisians , p. 107. —
Lignite terreux de Reilhanette , p. 107. — lignite dT^alayes ,
p. 108. — Autres indices de lignite , p. 109. — Carrières de
gypse de Montbrun , p. 109. — Gypse d'Egalayes , p. 110. —
Gypse dTygaliers , p. 110. — Gypse de Roynac , p. 111. — Car-
rières de pierres à bâtir , p. 111. — Indices do inarbre , p. 112.
-> Calcaires hydrauliques , p. 112. •*- Carrière d'argile , p. 113.
— * 2o Substances utiles de la farmaHon moyenne , p. 113. —
3« Substances utiles de la formation supérieure , p. 114. *- Mine
de fer de Châteauneuf-du-Rhône , p. 115.
CHAPITRE TV. — terrains tei^tiairbs. — J !•'. Descrip-
tiiMd ^écdogique ' . . . .Pag. 116
Considérations ptrëUminaûres , -p. 116. — i'^JPremier terrain
d'eau douce, p. 118. — Composition et caractères, p. 118. —
Sables ^argiles deN^ons,. p. I20.--S^le8.ot «rgilesde Dieu-
le-fit , p. 122. —.Sables et Jifigiles^e Saou , p. 1:23. — Xeriain de
Lus^la-Croix-^laute , p. 123. — Sables 0i calcaire de Saint-
Nazaire , p. 125. -» Sabkts di^ PontHen-Rpyaxis , p. 127. — Sables
X TÂBLB DBS MATIERES.
d'Oriol , p. 127. — Sables entre Saint-Nazaire et Barcelonne ,
p. 127. ^ Sables bigarrés de Saint-Paul-Trois-Chftteauz , p. 129.
-* Sables et argiles de Bollène , p. 129. -- Sables de Voreppe ,
p. 130. '- Sables du Villard-de-Lans , p. 130. — 2» PaEiaKB.
TEEiunf MÂ&nr , p. 131. — Composition et caractères , p. 131. —
Molasse de Nyons , p. 132. — Molasse entre Mérindol etVaison,
p. 13&. —Molasse entre Nyons et Taulignan, p. 137. — Envi-
rons de Saint-Paul-Trois-Châteaux, p. 137. — > Molasse de Pay-
gîron et de la Bàtie-Rolland , p. 142. — Molasse d'Aiiri|^e et du
Fort-les-Coquilles , p. 142. — Molasse entre la Beaume-Gomil-
lane et Barcelonne, p. 143. — - 3» Tekaaih d'eau douce motsh ,
p. 144* -' Composition etcaractères , p. 144. — Terrain lacustre
de Barcelonne à Auriple , p. 145. — IVAuriple au Fort-les-
CoquiUes , p. 147. — Terrain lacustre du plateau de Grignan ,
p. 148. -- Colline de ChAteanneuf-du-Bh4ne , p. 149. — Marnes
et sables de la Grange-Rouge, p. 149. — 4oSECoirD teerais
MAEiK , p. 150. >- Composition et caractères , p. 150. — Géogra-
phie du second terrain marin , p. 152. — Nord du département,
p. 153. — Environs de Valence , p. 154. — Molasse de Valence à
Grest, p. 155. — De Grane à Autichamp, p. 155. — D'Autichamp
à Crest et à Barcelonne , p. 156. — De Barcelonne à Saint-
Nazaire , p. 156. — Plaine du Royans , p. 157. — Molasse du
bassin de Grignan , p. 158. — De Nyons à Mollans , p. 159. —
5» Terrain éTeau douce supérieur , p. 161. — Composition et
caractères , p. 161. — Géographie du terrain d'eau donce supé-
rieur, p. 164. — Du Grand-Serre à Saint-Uze et à Lamage,
p. 164. — De Ponsas à Valence , p. 166. — Bord oriental du
bassin de Valence , p. 166. ~ Autres gisements , p. 167.
5 2. Mines et carrières pag. 168
Richesses minérales des terrains tertiaires , p. 168. —
lo Substances utiles du premier terrain d^eau douce , p. 168. —
Carrières d'argile et de sables de Dieu-le-fit , p. 169. — Argiles
charbonneuses et pyriteusesdu même lieu , p. 170. — Mine de
lignite et carrières de Saou , p. 171. — Mine de lignite et car-
rières de Nyons , p. 173. — Argiles , sables et pierres meulières
deLus-la-Croix-Haute , p. 175. ~ Autres carrières de sables ,
p. 176. — 2» Substances utiles du premier terrain marin , p. 176.
— 3o Substances utiles du terrain d'eau douce moyen , p. 176. ~
TABLE DES MATlÈBES. XJ
Indices de lignite près d'Auriple , p. 177. — Indices de lignite et
de gypse à Chftteauneuf-du-Rhône , p. 177. — Indices de
lignite aux environs d'Allan , p. 178. — - Carrière de gypse de
Rëauyille , p. 178. — Autres gîtes de gypse , p. 180. — Carrières
de blanc de Troyes , p. 180. — Pierres meulières de Hod^efort
et d^Espeluche , p. 181. •— d» Substances utiles du deuxième ter-
rainTnarin^ p. 181. — Carrières de molasse de Châteauneuf-
dlsère , p. 181. -— Carrières des environs de Valence , p. 483.
— Carrières des environs de Saint-Paul-Trois-Châteauz , p. 183.
— • Carrières de marnes bleues marines, p. 184. —^ Sf* Substan-
ces utiles du terrain d'eau douce supérieur , p. 184. —-Mine de
lignite d'Hauterive , p. 185. — Autres mines de lignite , p. 185.
-— Carrières de marnes bleues d'eau douce , p. 186. — Carrière
d'argile et de sables de Saint-Barthëlemy ^ p. 187. — Amende-
ments terreux , p. 187.
CHAPITRE V. — Terrains diluviens pag. 190
Considérations préliminaires , p. 190. — lo Terrain diluvien
ANCIEN , p. 191. — Composition et caractères , p. 191. — Gise-
ments , p. 192. — 2o Terrain diluvien riècent , p. 194. — Com-
position et caractères , p. 195. — Courant diluvien de l'Isère ,
p. 196. — Courant diluvien du Rhône , p. 196. — Autres cou-
rants diluviens, p. 199. — Grottes, p. 200. — Ossements
fossiles , p. 201. — Substances utiles , p. 202.
CHAPITRE VI. — Terrains postdiwviens pag. 204
Considérations préliminaires , p. 204. — Alluvions modernes,
p. 205. — Débris résultant des éboulements , p. 206. — Stalac-
tites, p. 210. — Tufs, p. 213. — Eaux minérales , p. 214.—-
Sources salées , p. 217. — Sources d*eau douce ; leur recherche ,
p. 218.
APPENDICE. — Considérations générales sur les sou-
lèvements pag. 223
But de ces considérations , p. 223. — Soulèvements successifs,
p. 223. — Autres preuves de leur succession , p. 226. — Conclu- >
sion, p. 228. — Influence des lignes de moindre résistance,
p. 229. — Age relatif des montagnes, p. 230. — Progression
décroissante des soulèvements , p. 232. — Rapport entre les
soulèvements et la discontinuité des terrains, p. 234. *— Ten-
»
X TÂBLB DBS MATIERES.
d'Oriol , p. 127. -* Sables entre Saint-Nazaire et Barcelonne ,
p. 127. ^ Sables bigarrés de Saint-Paul-Trois-Chftteauz , p. 129.
-* Sables et argiles de Bollène , p. 129. — Sables de Voreppe ,
p. 130. — Sables du Villard-de-Lans , p. 130. — 2» Peemieb.
TEEiuni MA&nf , p. 131. » Composition et caractères , p. 131. —
Molasse de Nyons , p. 132. — Molasse entre Mérindol et Vabon,
p. 13&. —Molasse entre Nyons et Taulignan , p. 137. — £nyi-
ronsde Saint-Paul-Trois-Châteaux, p. 137. — Molasse de Pay-
giron et de la Bàtie-Bolland , p. 142. — Molasse d'Auriple et du
Fort-les-Coquilles , p. 142. — Molasse entre la Beaume-Comil-
lane et Barcelonne, p. 143. — 3» Tekaaih d'eau douce motsh ,
p. 144* -' Composition et caractères , p. 144. — Terrain lacustre
de Barcelonne à Auriple , p. 145. — IVAuriple au Fort-le«-
Coquilles , p. 147. — Terrain lacustre du plateau de Grignan ,
p. 148. — Colline de Chftteanneuf-du-Bh4ne , p. 149. — Marnes
et sables de la Grange-Rouge , p. 149. — 4^ Secoitd teerais
MAEur , p. 150. '— Composition et caractères , p. 150. — Géogra-
phie du second terrain marin , p. 152. — Nord du département,
p. 153. — Environs de Valence , p. 154. — Molasse de Valence à
Grest, p. 155. — De Grane à Autichamp, p. 155. —D'Autichanip
à Crest et à Barcelonne , p. 156. — De Barcelonne à Saint-
Nazaire , p. 156. -»- Plaine du Koyans , p. 157. — Molasse du
bassin de Grignan , p. 158. — De Nyons à Mollans , p. 159. —
5» Terrain éTeau douce supérieur , p. 161. — Composition et
caractères , p. 161. — Géographie du terrain d'eau donce supé-
rieur , p. 164. -- Du Grand-Serre à Saint-Uze et à Lamage ,
p. 164. ~ De Ponsas à Valence , p. 166. — Bord oriental du
bassin de Valence , p. 166. — Autres gisements , p. 167.
5 2. Mines et carrières pag. 168
Bichesses minérales des terrains tertiaires , p. 168. —
lo Substances utiles du premier terrain d'eau douce , p. 168. —
Carrières d'argile et de sables de Dieu-le-fit , p. 169. — Argiles
charbonneuses et pyriteusesdn même lieu , p. 170. — Mine de
lignite et carrières de Saou , p. 171. ~ Mine de lignite et car-
rières de Nyons , p. 173. — Argiles , sables et pierres meulières
deLus-la-Croix-Haute, p. 175. ~ Autres carrières de sables,
p. 176. — 2» Substances utiles du premier terrain marin , p. 176.
— 3o Substances utiles du terrain d'eau douce moyen , p. 176. —
TABLE DES MATlÈBES. XJ
Indices de lignite près d^Auriple , p. 177. — Indices de lignite et
de gypse à Chftteauneuf-du-Rhône , p. 177. — Indices de
lignite aux environs d'Allan , p. 178. — - Carrière de gypse de
Rëauyille , p. 178. — Autres gites de gypse , p. 180. — Carrières
de blanc de Troyes , p. 180. — Pierres meulières de Hocl|efort
et d%peluche , p. 181. — d» Substances utiles du deuxième ter^
rainmarin^ p. 181. — Carrières de molasse de Châteauncuf-
dlsère , p. 181. — Carrières des environs de Valence , p. 48S.
— Carrières des environs de Saint-Paul-Trois-Châteauz , p. 183.
•— Carrières de marnes bleues marines, p. 184. —^ 5f» Substan-
ces utiles du terrain d'eau douce supérieur ^ p. 184. —Mine de
lignite d'Hauterive , p. 185. — Autres mines de lignite , p. 185.
-— Carrières de marnes bleues d'eau douce , p. 186. — Carrière
d'argile et de sables de Saint-Barthëlemy ^ p. 187. — Amende-
ments terreux , p. 187.
CHAPITRE V. — Terrains diluviens pag. 190
Considérations préliminaires , p. 190. — lo Terrain diluvien
ANCIEN , p. 191. — Composition et caractères , p. 191. — Gise-
ments , p. 192. — 2p Terrain diluvien riècent , p. 194. -— Com-
position et caractères , p. 195. —Courant diluvien de l'Isère ,
p. 196. — Courant diluvien du Rhône , p. 196. — Autres cou-
rants diluviens , p. 199. — Grottes , p. 200. -^ Ossements
fossiles , p. 201. — Substances utiles , p. 202.
CHAPITRE VI. — Terrains postdiwviens pag. 204
Considérations préliminaires , p. 204. — Alluvions modernes,
p. 205. — Débris résultant des dboulements , p. 206. — - Stalac-
tites , p. 210. — Tufs , p. 213. — Eaux minérales , p. 214. —
Sources salées , p. 217. — Sources d'eau douce ; leur recherche ,
p. 218.
APPENDICE. — Considérations générales sur les sou-
lèvements pag. 223
But de ces considérations , p. 223. — Soulèvements successifs,
p. 223. — Autres preuves de leur succession , p. 226. — Conclu-^
sion, p. 228. — Influence des lignes de moindre résistance,
p. 229. — Age relatif des montagnes , p. 230. — Progression
décroissante des soulèvements , p. 232. — Rapport entre les
soulèvements et la discontinuité des terrains, p. 234. •— Ten-
Xij TABLE DES MATIÈHES.
ciance durglobe à la stabilité , p. 236. -^ Application au sol <1«
la Drdme , p. 237. — Equilibre des forces physiques, p. 244 .
— Succession des êtres vivants *, équilibre des forces vitales ,
p. 242. — Ëpoque actueDe j avenir , p. 248.
Non STATISTIQUE SUR LA MINÉRALLURGIE DU DÉPARTEMENT
DE LA DRÔME pdg. 253
Notice sur quelques vbmts périodiques du département
DE LA dr6me, et vm particulier sur le TENT Ptm"
fias pag. 267
Tarle de hauteurs barométriques pag. 279
Table alphabétique i^es principaux lieux cités ou dé-
crits »> pag. 283
Avertissement sur la carte géologique.» . .pag. 293
l-iN HE LA TABLE DES MATIÈRES.
*
STATISTIQUE
VaSiÉRÊLOGlQJm
DU DÉPARTEMENT DE LA DROME.
^QMtpgetOHiaiXBBOQMBOQWIQO O paOOO W W O OBtQ nOT i nT
Jntratrttrtion.
Parmi les branches de la vaste science connue sons le intérêt
nom de statistique, l'une des plus importantes est celle d'une «utittiquc
qui nous fiait connaitre la constitution minéralogique du -
sol que nous habitons et les richesses fossiles qui y -
sont contenues. En effet , c'est du sein de la terre que
Ton tire la plupart des matières premières qui servent de
base à toutes les industries , telles que les combustibles
minéraux , les métaux , les sels et un grand nombre d'au-
tres substances dont Texploitation s^accroit et se déve-
loppe avec la civilisation elle-même. La prospérité d*un
pays est ordinairement liée à l'existence de ces matières
précieuses ; il est pour lui d'un grand intérêt de connaître
celles qui sont en sa possession, l'importance de leur
gisement , les lieux où des fouilles peuvent être tentées
avec succès pour leur découverte , et par conséquent la
1
^-
Xij TABLE DES MATIÈHES.
(lance durglobe à la stabilité , p. 236. -^ Application au sol <1«
la Drdme , p. 237. — Equilibre des forces physiques , p. 244 .
•— Succession des êtres vivants ; équilibre des forces vitales ,
p. 242. — Ëpoque aotueDe ', avenir , p. 248.
Non STATISTIQUE SUR LA MINÉRALLURGIE DU DÉPARTEMENT
DE LA DRÔME pdg. 253
Notice sur quelques vbmts périodiques du département
DE LA Dr6mE, et WM PARTICULIER SUR LE TENT Pon-
fias pag. 267
Table de hauteurs barométriques pag. 279
Table alphabétique i^es principaux lieux cités ou dé-
crits »> pag. 283
Avertissement sur la carte géologique.» . .pag. 293
Fin HE LA TABLE DES MATIÈRES.
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STATISTIQUE
MmèlUILOGIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LA DROME.
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Parmi les branches de la vaste science connue sons le intérdt
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* *■ . *■ minéralogique.
qui nous fiait connaître la constitution minéralogique du .
sol que nous habitons et les richesses fossiles qui y
sont contenues. En e£Pet , c'est du sein de la terre que
Ton tire la plupart des matières premières qui servent de
base à toutes les industries , telles que les combustibles
minéraux , les métaux , les sels et un grand nombre d'au-
tres substances dent lexploitation s^accroit et se déve-
loppe avec la civilisation elle-même. La prospérité d*un
pays est ordinairement liée à l'existence de ces matières
précieuses ; il est pour lui d'un grand intérêt de connaître
celles qui sont en sa possession, l'importance de leur
gisement , les lieux où des fouilles peuvent être tentées
avec succès pour leur découverte , et par conséquent la
1
^-
•
\ij TABUS DES MATIÈEES.
(lance du, globe à la stabilité , p. 236. -^ Application au sol <1«
la "Drame , p. 237. — Equilibre des forces physiques , p. 244 .
— - Succession des êtres vivants ; équilibre des forces vitales ,
p. 242. — Ëpoque aotueDe ^ avenir , p. 248.
Non STATISTIQUE SUR LA MINÉRALLURGIE DU DÉPARTEMENT
DE LA DRÔME pdg. 253
Notice sur quelques vbmts périodiques du département
DE LA Dr6mE, et Vm PARTICULIER SUR LE TENT Pon-
fias pag. 267
Table de hauteurs barométriques pag. 279
Table alphabétique i3es principaux lieux cités ou dé-
crits »> pag. 283
Avertissement sur la carte géologique.» . .pag. 293
Fin de la table des matières.
H
STATISTIQUE
uaÈRALOGiqjm
DU DÉPARTEMENT DE LA DROME.
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Parmi les branches de la vaste science connue sons le intérdt
nom de statistique, Tune des plus importantes est celle ^[^J*^*^*^^*'^'^^*
qui nous fiait connaître la constitution minéralogique du .
sol que nous habitons et les richesses fossiles qui y ■ •■
sont contenues. En e£Pet , c^est du sein de la terre que
Ton tire la plupart des matières premières qui servent de
base à toutes les industries , telles que les combustibles
minéraux , les métaux , les sels et un grand nombre d'au-
tres substances dont Texploitation sVccroit et se déve-
loppe avec la civilisation elle-même. La prospérité d*un
pays est ordinairement liée à Fexistence de ces matières
précieuses ; il est pour lui d'un grand intérêt de connaître
celles qui sont en sa possession, riroportance de leur
gisement , les lieux où des fouilles peuvent être tentées
avec succès pour leur découverte , et par conséquent la
1
;?*■
2 IMTHODlJÏ^'nON, ^
nature et les caractères des différents terrains qui les re-
cèlent , et leur distribution dans Fintérieur de son terri-
toire. La partiey'de là mibéralôgîé (l)»«que Ton appelle
géologie , et qui a pour objet spécial Tétude des masses
minérales considérées sur une grande étendue, est la
"■ ma ■ * ' • .
seule science cpir puisse 'résoudre ces diverses questions,
n est indispensable d*y ayoir recours pour les recherches
souterraines de toute espèce , si Ton ne veut marcher au
hasard et s^exposèr à des traraux inutiles; rexpérience
Ta prouvé plus d^une fois, et il ne serait pas difficile de
citer plusieurs localités en France où des fouilles im-
prudentes ont coûté des sonm^aft cantsidérables , que l^on
n'eut point hasardées si Ton avait eiï égard à la nature
du sol.
Outre cette utilité incontestable , une description géo-
logique offire un intérêt puissant en conduisant à des
considérations de Tordre le plus élevé , et bien dignes
d*être méditées par les hon^mes qui pensent. L'hiistoire
ancienne de la terre est écrite sur son écorce minéralo-
gique. Les roches variées qui la cSi^posent, les restes
des corps organisés répandus abondamment dans son
sein , et surtout les dislocations dont elle porte souvent
r^mpreinte , sont autant de monuments des révolutions
dont elle a été autrefois le théâtre. On peut, à Taide
d.e Tobservation , déchiffrer ces monuments et en déduire
les faits antiques dont ils ont été les témoins; on re-
monte ainsi , bien au-delà des âges , jusqu'à Tépoque où
le globe , encore liquide et jirivé de la vie , n'offrait que
(i) Le mot minéralogie est pris ici dans son acception la plus
vaste.
INTRODUCTION. S
rimage du chaos ; on assiste à la consolidation de sa
croftte d^abord cristalline ; on reconnaît Tordre chro-
nologique des dépôts de sédiment qui Tont ensuite re**
couyert, et la succession des êtres organisés dont les
premières races sont à jamais éteintes; Ton suit les bou-
leyersements Taries qui ont modifié sa sur&ce à plusieurs
reprises , et à travers lesquels celle-ci s*est approchée dé
plus en plus de Tétat de repos 6t d*équilibre qu'elle parait
avoir atteint aujourd'hui.
Iln*estpas toujours nécessaire de parcourir des pays
très-étendus pour jouir de^ ces grandes scènes du monde
antique ; lé seul département de la Drôme en offire de
nombreuses à Tobserrateur attentif. Cette contrée, déjk
si intéressante par la beauté et la variété des sites , le
devient bien davantage lorsque , au lieu de se contenter
d\Ln examen superficiel , on étudie de près la structure
de son sol : on s'aperçoit alors que la plaine , mainte-
nant si fertile a été long-temps occupée par la mer; on
découvre , dans les coteaux riants qui la bordent , des
rivages dont les contours sinueux peuvent encore se sui-
vre. Plus loin, de» rochers escarpés, qui supportent au-
jourd'hui des villages , paraissent avoir été soulevés aa
milieu des ondes ; l'on ne peut faire un pas sans recon-
naître les traces d*un ancien ordre de choses, qui con-
traste fortement avec leur aspect actuel.
Les diverses révolutions du sol ne sont pas toutes évi-
dentes au premier coup d'œil. Gomme elles ont été nom-
breuses et successives , les dernières ont quelquefois
altéré et rendu presque méconnaissables les monuments
qu'avaient laissés les précédentes. Ces dégradations ont
été augmentées surtout par l'érosion des eaux dont l'ac-
tion parait avoir été très-violente vers la fin des époques
2 INTW>IHa:TJ[ON, ^
nature et les caractères des différents terrains qni les re-
cèlent , et leur distribution dans Tintérieur de son terri-
toire. La partie!^-de là ijuiiéralô^è (i]|^>que Ton appelle
géologie , et qui a pour objet spécial Tétude des masses
minérales considérées sur une grande étendue, est la
seule science qui- puisée résoudre ces direrses questions,
n est indispensable d'y avoir recours pour les reoberclies
souterraines de toute espèce , si Ton ne veut marcher au
hasard et s'exposer à des traraux inutiles; rexpérience
Ta prouyé plus d'une fois, et il ne serait pas difficile de
citer plusieurs localités en France où des fouilles im-
prudentes ont coûté: des soiim^is lionsidérables , que l'on
n'eut point hasardées si Ton avait eu égard à la nature
du sol.
Outre cette utilité incontestable , une description géo-
logique offre un intérêt puissant en conduisant à des
considérations de l'ordre le plus élevé , et bien dignes
d'être méditées par les hommes qui pensent. L'histoire
ancienne de la terre est écrite sur son écorce minéralo-
gique. Les roches variées qui la c^ûmposent, les restes
des corps organisés répandus abondamment dans son
sein , et surtout les dislocations dont elle porte souvent
l'çmpreinte , sont autant de monuments des révolutions
dont elle a été autrefois le théâtre. On peut, à l'aide
d.e Tobservation , déchiffi:er ces monuments et en déduire
les faits antiques dont ils ont été les témoins; on re-
monte ainsi , bien au-delà des âges , jusqu'à Tépoque où
le globe , encore liquide et privé de la vie , n'oi&ait que
(i) Le mot minéralogie est pris ici dans son acception la plus
vaste.
INTRODUCTION. S
rimage du châôs ; on assiste à la consolidation de sa
cro4[te d*abord cristalline ; on reconnaît Tordre chro-
nolo^que des dépôts de sédiment qui Font ensuite re-
couTért, et la siioeession des êtres organisés dont les
premières races sont à jamais éteintes ; l'on suit les bou-
leTcrsements Taries qni ont modifié sa surface à plnsieurs
reprises, et à trayers lescpiels celle-ci s'est approchée de
pins en plus de Tétat de repos 6t d'équilibre qu'elle parait
avoir atteint aujourd'hui.
Il n'est pas toujours nécessaire de parcourir des pays
trèchéténdus pour jouir de ces grandes scènes du monde
antique; le seul département de la Drôme en offire de
nombreuses h rc^serrateur attentif. Cette contrée , déjk
si intéressante par la beauté et la variété des sites , le
devient bien davantage lorsque , au lieu de se contenter
d'tin examen superficiel , on étudie de près la structure
de son sol : on s'aperçoit alors que la plaine, mainte-
nant si fertile a été long-temps occupée par la mer; on
découvre , dans les coteaux riants qui la bordent , des
rivages dont les contours sinueux peuvent encore se sui-
vre. Plus loin, des rochers escarpés, qui supportent au-
jourd'hui des villages , paraissent avoir été soulevés aa
milieu des ondes ; l'on ne peut faire un pas sans recon-
naître les traces d*un ancien ordre de choses, qui con-
traste fortement avec leur aspect actuel.
Les diverses révolutions du sol ne sont pas toutes évi-
dentes au premier coup d'œil. Gomme elles ont été nom-
breuses et successives , les dernières ont quelquefois
altéré et rendu presque méconnaissables les monuments
qu'avaient laissés les précédentes. Ces dégradations ont
été augmentées surtout par l'érosion des eaux dont l'ac-
tion parait avoir été très-violente vers la fin des époques
à INTRODUCTION.
géologiques. La nature, en ajoutant depuis un riche
tapis de verdure sur toutes ces ruines , les a couyertea
d^un Yoile à la vérité magnifique , mais qui augmente
encore les -difficultés de leur étude ; toutefois , ces obsta-
cles ne peuvent diminuer Tintérét de ces recherches.
Peut-être même que les découvertes auxquelles elles con-
duisent auraient moins d'attrait si^ rendues sensibles à
tous les yeux , et ne coûtant aucun effort , elles n'étaient
plus que des vérités vulgaires.
Principaux jj n'cxistc aucunc description spéciale du département
qui ont écrit ^^ ^^ Drômc SOUS Ic rapport minéralogique j ce n'est que
sur la Drôme. (Jaus Ics ouvragcs qul traitent de l'histoire nalairelle du
Dauphiné qu'il en est feit mention^ et ce qui s'y trouve est
peu de chose.
Parmi les anciens naturalistes , Guettard (1) est celui
qui a donné le plus de détails sur cette partie de la pro-
vince , mais ses mémoires diâFus ne renforment aucune
notion de géologie positive; la science était trop peu
avancée à l'époque où il écrivait , pour qu'il en fat autre-
ment.
On connaît un ouvrage de M. de Genton (2) sur les
fossiles du Bas-Dauphiné , où l'on trouve une description ,
assez exacte pour le temps , des -environ* de St-Paul-Trôis-
Ghâteaux et des restes organisés qui ont rendu ce pays
célèbre.
En 178 j , Faujas de St-Fond (3) a publié un premier
(i) Mémoires sur la minéralogie du Davphinéf 2 vol in4o. Paris ,
1779.
(2) Mémoire sur les fossiles du Bas- Dauphiné. Avignon, 4781.
(3) Histoire naturelle de la province du Dauphiné ^ lora. l»*". Gre-
noble. 1781.
INTRODUCTION. 5
Yolume sur Thistoire naturelle de la même province , qui
fait regretter que l'ouvrage entier n'ait pas paru \ il ren-
ferme plusieurs articles qui intéressent le département de
la Drôme , entre autres la description de quelques-uns de
ses fossiles et un mémoire sur les tremblements de terre
qui se firent sentir dans les environs de Glansayes , de 1772
à 4773.
Le célèlMW Saussure a traversé le département dans
toute sa longueur, mais sans s'écarter des bords du Rhône;
ses observations trop peu nombreuses sont rapportées
dans la seeonde partie de ses voyages (1).
Depuis ces auteurs, la géologie- a fait des progrés
immenses; le Dauphiné a été visité successivement par
un grand nombre d'observateurs qui ont émis des opinions
diverses sur l'âge de ses roches et sur l'étage auquel on
devait les rapporter. Quoique leurs nombreux mémoires,
publiés en France et à l'étranger, ne contiennent rien ou
presque rien sur la Drôme, ils sont néanmoins utiles à
consulter, parce que les terrains qui y soi^ décrits se
retrouvent en partie dans ce département. Lesphis impor-
tants de ces mémoires sont ceux de M. Elie de Beau-
mont (2) , l'un des savants chargés de la carte géologique
de France : on doit à cet habile géologue la distinction
précise de I9 plupart des terrains qui constituent les Al-
pes et leur mise en rapport avec les révolutions du globe.
Antérieurement, M. Gueymard, ingénieur en chef des
mines , avait parcouru les départements de l'Isère et
> (1) Saussure, chap. 31 et suivants du Second voyage dans les
Alpes,
(2) Recherches sur quelques-unes des révolutions du globe [An-
nales des sciences naturelles, tom. 18 et 19).
4 UnCMDUGIK»!.
gédogiquet. La nature, en ajontanl defMiU nn. fîdke
tapis de terdnierar tontes ces romes^iles a'eftnT ei ie »
dWxnle à la ritM mmfp&Aqm ^ mab fot ang^fmtti»
encore les diUtroltés de leur étnde ; tontefaU, «es^dMta-
des ne penTcni dinfaûier l^iiérét de ces reeheftékMi.
Pent4tm mAine que letdtfoonfertM an
dnisent avraknt moins d^attraii si:^ rendues sei|si|ri0e à
tons les yfrax, et ne coûtant ançnii^eilbrt, eBaarti^!^^
'^: phu qne des rentes Tulgaires. . " '^'l'.ori*
PriadfMK B n*existe anoone dèseriptiott spéciale dn di^partènilttl
i«i*oBt ««rit de la DrAme sons le rapport aHnéraloi^qaia) ce li?os|r* ^ae
MUT la DréMM. duis los ouTTa^s quî traitent do llûMolfe.}naltareUo 'd&
Daiq^Unfrqnll en est ftdt mntiim, et ce qlli s*y tr«mT«MMl
peu do chose* • ■ . ■ '
Parmi les auoiens natondistes^ G n et tar d (i) ««heeM
qni adonné le'plus de déàils sur cette ^partie de la poisk
ffaioef mais ses mémoiresdiffàs ne renfarmeiit ancne
noÊon de ^géologie positive; la seienoè étût ttop pon
avahcée à répoqnè où il écriTait, pour qu*il en fftt autre-
ment.
On connaît un ouTrage de M. de Genton (2) sur les
fossiles du Bas-Dauphiné , où l'on trouve une description ,
asseï exacte pour le temps-, des^nvirotts de St-Paul-TrO(is-
Chàteaux et des restes organisés qui ont rendu ce pays
célèbre.
En 1781 , Faujas de St-Fond (3) a publié un premier
(i) MéwMire* sur la minéralogie du Davphinè , 2 vol in4o. Paris ,
17».
(S) MéwMire sur lesfosHlêê du Basbauphinè. Avignon, ITSi.
(3) Hittfiitê naturelle de la province du Davphinè » t'om. !•'. Gre-
noble. 1781.
INTRODUCTION. 5
Yolume sur Thistoire naturelle de la même province , qui
fisdt regretter que Fouvrage entier n^ait pas paru \ il ren-
ferme plusieurs articles qui intéressent le département de
la Drème , entre autres la description de quelques-uns de
ses fossiles et un mémoire sur les tremblements de terre
qui se firent sentir dans les enyirons de Glansayes , de 1772
à477S.
Le célèlMW Sanssoré a traversé le département dans
toute sa longueur, mais sans s^écarter des bords du Rhône;
ses ^ybservations trop peu nombreuses sont rapportées
dans la seconde partie de ses voyages (1).
Depuis ces auteurs, la géologie a fait des progrés
immenses; le Dauphiné a été visité successivement par
un grand nombre d^observateurs qui ont émis de» opinions
diverses sur Tâge de ses roches et sur Tétage auquel on
devait les rapporter. Quoique leurs nombreux mémoires,
publiés en France et à Tétranger, ne contiennent rien ou
presque rien sur la Drôme, ils sont néanmoins utiles à
consulter, parce que les terrains qui y sont décrits se
retrouvent en partie dans ce département. Lesphis impor-
tants de ces mémoires sont ceux de M. Elie de jBeau-
mont (2) , Tun des savants chargés de la carte géologique
de France : on doit à cet habile géologue la distinction
précise de la plupart des terrains qui constituent les Al-
pes et leur mise en rapport avec les révolutions du globe.
Antérieurement, M. Gueymard, ingénieur en chef des
mines , avait parcouru les départements de Tlsére et
• (1) Saussure y chap. 31 et suivants du Second voyage dans les
Alpes.
(2) Recherches sur quelques-unes des révolutions du globe {An-
nales des sciences naturelles, tom. 18 et 19).
6 jonMioiwcvm.
«ile^tes fgpl^tablet; Ie»rétiiltets ^#e» jiitév^ewwtfl*
tfemàtdiMHi^ deoetaqilMatiQiiaw .. .v.j; ,
^ Bamilet oamgM f«è j'ià ooiifiili^
^^«indreopMion detiior^.Be dokçft» wHicpl^AiMIMt^
tm êtmUgtif^ê» de la Drame par M. DehusToix. QnprâVf )^
«hi|dtce dot minet et omnciàref êoik fmfL Mmjk^^ ai
traw#é pliineiin iaidiotlioiiâ qai m'ont; éAé trtt-^i^liVI^.
les deux genres.d^ntérAt dont j'ai pà^yé jqtt.cQaMi><WW8(> ;
00 ji» mUi jeondliifr à diviier lothaqoe^dif p^^
des téneijia/ Imr jHwtcjbn^^ leiin i«iq|N|ffM
» aooideiite du aol; la aeeendp aat deptim&e ^^jh^
BU tableaa oompieC de toutes lesanbstancea -vlilos
^fjd^Yêfmt eontemies , aree la desoripticm de lenr gî^^ffmi^
«t.niiqfHréoiatioit de leqr degré dtpqporUiioe. Ubo ewla
minéndoiplqiie jointe à Tonfrage en fonne le compléoMNit
indispensable, «oit sous le rapport scientifique, en donnant,
de l^tendue et de la géographie des terrains, une idée
plus nette que ne pourrait le £sûre I9 deseription la^ pins
Se l'««fnge.
(f) Sur la minéfologie et la géoUgi» dêê Haute^" Alpes, Grenoble »
Sur Immk^éràlogiê ^ la géologie ot n^tallurgio de VJsàre. Grenoble ,
1831.
(2) Panpi les mines et carrières indiquées par M. Delacroix,
quelques-unes n'existent pas ou sont tout-à-fait insignifiantes. Afin
d'augmenter Futilité de son ouvrage, si justement estimé, j*aanii
soin de relerer les erreurs qui s'y sont glissées par suite de reu^
geignements ine:!uicts ou de fausses traditions locales.
INTHODUGTION. 7
minutieuse ; aoit tous le rapport induatriel, eu âôsant eon-
napAte la posiiioii exacte des mtiiest la Umite des terrains
caraotéciséspar certaines substances utiles, et par consé-
quent la circonscription des lieux où ces substances dol-
Tcnt être recherchées.
Ayant de parler de^ la constitution minéralo^ique du
pays que je me propose de décrire , il convient de fiiire
connaître ses limites et de jeter un coup d'œil sur Taspect
varié de son sol et les accidents nombreux qu^il présente.
Cette «toniière considération surtout est intimement liée
à son étude géologique.
Le département de la Drôme, situé entre le 2"^' et le 3^* Notion»
degré de longitude , à Test du méridien de Pans, le 44"^* '^
et le 45^* de latitude septentrionale , s'étend , du nord au
raidi, sur une longueur de pli^s de 12myriamétres; sa lar-
geur moyenne, de Test àrouest^ n'est que deSmyriamè-
tres environ. Il forme par conséquent une bande allongée
qui est limitée^ à Touest , par le Rhône ; au ;nord et à Test,
par les départements de Tlsère et. des Hautes- Alpes; au
sud, par ceux de Vaucluse et des Basses-Alpes. Sa surface
totale , d'après les derniers états adoptés par l'Almanach
royal , est de 330 lieues carrées de 25 au degré , repré-
sentant 675,915 hectares.
Le sol, considéré dans toute son étendue , présente une
double pente bien caractérisée : Tune, du nord au midi, est
indiquée par le cours du Rhône ; elle n'est moyennement
que de 0*^ 30^ par myriamètre ; l'autre , . beaueoup plus
rapide , est dirigée de l'est à l'ouest. D'après mes mesures
barométriques, un plan qui s'appuierait d'un côté sur les
bords du Rhône et de l'autre sur les hautes sommités qui
limitent le département à llest , aurait une inclinaison
moyenne de 2<* ou de 350™ par myriamètre.
A .
itt l'o«vnf«.
dM.Bantajt-iM^PVV^*'^ étudier J4 tiat^WMi^pinhf^gin'^
^tieëigttes qijlohableti le» récultets ^^mm intfryiiMiBtm
VMheEdhMM toÉit oonogMét idAat* 4^» hr<whi wy j^i) jH^-
tfcretàtduMAHip deoetaicplMfttiaB»./
Banailes oofiagM f«è j -lâ ooiifiiliii» «r«^
T ^, J« «lolMlijiM lia b Drame par M. Delacroix. Qnnwf |e
'diaintro dea mmea et oairièrea ai# paiii étflroi%,4^ ai
tnûM pliiaieQva indioationa qai m'ont; é^é >tvèa-9^3hi^.
^': a.i!!!l« ^iJ^pherdhétréoairtoyoet^eatatfal^
lea deux gemea^^nilirte dont j'ai pàrfué jqtt.eqeOTWWWf^ ;
00 ifw lu^ eondtiità dmier phagne^difptoa ew^ effiq^ar-'
«i0adiatî^iofiearla.pieiiiièi^DO]tfie^ cMbh
fiqMadea tètnim^^ Ungiktxi^^ leiua ntfqpqjpta
«rée Ipa acoideiita 4a aol; la aeqMulp eat^eaMnée k^g/t^
Ê&ÊâeiK mi tablera eomplet de teutoa leaaQbttanpaa v|j|c^
ifalyaoïit oonteiuiea , aree la deaoripticMn delenr gî^^roen^
<rt;^l^iq[Hréoiatioiide leqrdegeé dtpqporUnoe. Unoewle
inioénLlopqiie jointe à FeafTage en fonne le complénMnt
indispensable, «oit sous le rapport scientifique, en donnant,
de 1- étendue et de la géographie des terrains , unQ idée
plus nette €fae ne pourrait le £sûre I9 deseription h^ plus
(1) Sur la miméralogie et la géoUgi» de* Hauie»' Alpes. Grenoble ,
Sur Immk^éràlogiê ^ la géologie et métallurgie de V Isère. Grenoble »
1831.
(2) Parmi les mines et carrières indiquées par M. Delacroix,
quelques-unes n'existent pas ou sont tout-à-fait insignifiantes. Afin
d'augmenter Futilité de son ouvrage , si justement estimé , j*aanii
soin de rderer les erreurs qui s'y sont glissées par suite de reu-r
geignements ine:i(acts ou de fausses traditions locales.
INTHODUGTIOlf. 7
minutieuse ; aoit tous le raifort induBtndi, en fidsant eon-
napAte la position exacte, des mines « la Umite des terrains
caraotéciséspar certaines substances utiles, et par consé-
quent la circonscription des lieux où ces substances doi-
Tcnt être recherchées.
Ayant de parler de^ la constitution minéralo^ique du
pays que je me propose de décrire, il confient de fiiire
connaître ses limitas et de jeter un coup d'cBil sur Taspect
varié de son sol et les accidents nombreux qu^il présente.
Cette dernière considération surtout est intimement liée
à son étude giéplogique*
Le département de la Drôme, situé entre le 2"^' et le ^^^ Notion»
degré de longitude , a Test du méridien de Paris, le dd**^ p»»'*?
et le 45^* de latitude septentrionale , s'étend, du nord au
raidi, sur une longueur de plus de 12myriamètres; sa lar-^
geur moyenne, de Test àrouest^ n'est que deSmyriamè-
très environ. Il forme par conséquent une bande allongée
qui est limitée^ à Fouest , par le Rhône ; au ;nord et à Test,
par les départements de Tlsère et. des Hautes- Alpes; au
sud , parceux de Vaucluse et des Bass.e8-Alpes. Sa surfince
totale , d'après les derniers états adoptés par l'Aknanach
royal , est de 330 lieues carrées de 25 au degré , repré-
sentant 675,915 hectares.
Le sol, considéré dans toute son étendue , présente une
double pente bien caractérisée : Tune, du nord aumidi, est
indiquée par le cours du Rhône ; elle n'est moyennement
que de 0*^ 30^ par myriamètre ; l'auti^^ . beaneoup plus
rapide , est dirigée de l'est à l'ouest. D'après mes mesures
barométriques, un plan qui s'appuierait d'un côté sur les
bords du Rhône et de l'autre sur les hautes sommités qui
limitent le département à l'est , aurait une inclinaison
moyenne de 2^ ou de 350™ par myriamètre.
•■ 'f.*
SI nnMiBamHi.
dUtaflMetpoilr:at'QdOT«iiMre do eettediipMftiaihAi*4i0k
Im nondneluet imèratiqni r«nroMBi eoidnpit ffaéntef
niflpt fcmrwiot^ en ÂnotiiMlmtf det B>o nt agtMitqi^<>iifc>
veut en mpTii théâtre da côté oppoté. Leap tuMiip Jm i— i
rjrfrt^ b JMpM, Jbi QâmmM, le JImKm, J» JTriiif »
VJ^fjpwM ea*0Mi4<t. h, raaeptkm de VUèn , iiBiimwiwi
iM^ tpotea leiET iovroe dant-le» parliaii dbvtfiM^duildpw^
nMAm èm mi vf^e^p^jf ^ (aifia«fé«mt levappftrtdeM
«twMM^at. Ox^E^nepre, olEra à robteryateiir dMUL partM^dVw
et d'une oooipoaitioiibMii tranobét) wmvt i to pki— M
leé:WBnUgfM. ■
' ,]tm phiae te dhjte iMmelliepami eiaupliiiieiin
pins oa maûu itendut^ eompmeiitare le KbiAiie et les
t&B|.^fi|aée« à Tett, dont ikaniieiit leroc«rteifiirw<B»
, Cji#baMâM».e» oomnmnymtpar Uaûrdy et ealee
gl^itt par le aoni de lear Tille principale, sontcewcde
Faïence, de Manféliniarj de Pierr^mtie et de Gr»^piMM»«
Bm«w Le bassin de Faïence est limité à Fest , par la chaîne de
montagnes ^i court depuis St-Nasatre jusqu'à Grest ; an.
sud, par les hauteurs d'Auriple et la suite des ocdlinet
élevées tiu pied desquelles coule la Drôme ; à Fouest , par
les montages de FArdéche. Du cèté du nord et dm nord-
est, ses limites physiques et géologiques s'étendent bien
au«^elà du département : ce que je nomme le bassia. de
Valence n'est que Fextrémité sud d'une grande plaine qui
embrasse toute la partie nord-ouest de FanoieuDauphiBé,
et se prolonge dans la vallée de la Sadne. Les rivièvee qui
Farrosent, dansFarrondissemeni de Valence , sont Vlsèr»^
qui , après avoir passé à Romans , va se jeter dans le Rhône
-V-»
de Valence.
INTRODUCTION. 9
un peu aii-desMUt de Tain , et la Drinu , qni sort des
moDtagneu à Grest , et se perd dans le même fleuve à naè
demi-lieHe au-detseus de la Vonlte.
Le bassin de ManiéHmar a une forme allmigée du sud* i^^>«
... . ^ MiMUtéliniAr.
ouest au nord-est; il entrasse une superficie d*enTiron
i8,ô(Mkectares, comprise toute entière dans le départe-
ment. La partie nord-est est limitée par Tenceinte prestjue
circidaire des monta^^es aux pieds desquelles sont bâties
Sayasse , Marsanne , le Pcty-St-Martin, le Pont-de-Barret>
ChateauneuMe-Maienc et Espeiuche ; au sud-ouest ^ les
hauteurs du Y ivarais et celles qui dominent Chàteauneuf-
du^fihône et Allan , acbèTent de le borner de tout côté.
Ce bassin est arrosé par le Jàbron et le Roubion qui se
réunissent à Montélimar ; Tua reçoit dans son cours les
eaux de la rivière d'^we^Ue , qui sort des monta^^es du
Puy-St-MartiUf et Tautre celles de la petite rivière de
Vertnenony qui prend naissance entre Salette et Ghatean-
neuMe-Mazenc. A son extrémité sud , il est traversé par
un torrent nommé le Real , qui coule des hauteurs situées
au sud-est d* Allan. /
Le bassin de PierrehUfe est elliptique ; il est limité à htMîn
Touest , par les montagnes de la nve droite du Rhône ; au
nord , par celles qui dominent Donzère ; à Test , par une
ceinture de collines qui terminent Thorizon de ce côté et
forment le bord d^un plateau dont nous parlerons bientôt.
Vers le sud, il se prolonge dans le département de Yau-
cluse et ne se ferme que près de Montdragon. II est arrosé
par les rivières appelées leLauisan^ la Robineet les Eoka-
fjareUea, La première prend sa source sur le territoire de
Montsegur; la Robine prend la sienne entre St-Paul-Trois-
Châteaux et St-Restitut, et les Ëchavarelles, dans le terri-
toire de Glansayes et de la Garde-Adhémar. Leurs eaux
de Kerrelatte.
s INTRODUCTION.
U suffit de jeter on coup d'œil <ur one carte oit pen
détaillée , pour «e conyaincre de cette disposition du «tri.
Les nombretises ririères qui Tarroseiit coulent générale-
ment vers Touest, en descendant des montagnes qui e^'élè-
yent en amphithéâtre du côté opposé. Lesprindpaleeaont
Vlêère^ la Drame ^ la Gaiourûy le Roubion, le fiMbram^
VEygueê et VOw^è%e. A Texception de llsère ^ elles pren-
nent toutes leur source dans les parties élevées du dépar-
tement.
Division da sol Lc pays 9 cuvisagé sous le rapport de sa configuratioii
eterinoiiu^ca. ©xtérieurc , offirc à l'observateur deux parties d'un aspect
et d'une composition bien tranchés , savoir : la plaine et
les montagnes.
La plaine se divise naturellement en plusieurs basams
plus ou moins étendus, compris entre le Hhône et les hau-
teurs situées à l'est , dont ils suivent les contours irrégn-
liers.
Ces bassins, en commençant par le nord, et en lee dési-
gnant par le nom de leur ville principale , sont ceux de
Valence f de Montélimar ^ de Pierrelatte et de Grignan.
Bassin Le bassiu de Valence est limité à Test, par la chaîne de
montagnes qui court depuis St-Nazaire jusqu'à Grest ; au
sud , par les hauteurs d'Auriple et la suite des eolUnes
élevées au pied desquelles coule la Drôme ; à l'ouest , par
les montagnes de rArdéche. Du côté du nord et du nord-
est , ses limites physiques et géologiques s'étendent bien
au-delà du département : ce que je nomme le bassin de
Valence n'est que l'extrémité sud d'une grande plaine qui
embrasse toute la partie nord-ouest de l'ancien Dauphiné,
et se prolonge dans la vallée de la Saône. Les rivières qui
l'arrosent, dansl'arrondissement de Valence , sont Vlsère^
qui , après avoir passé à Romans , va se jeter dons le Rhône
de Valence.
un peu au-desMUS de Tain, et la Drému^ qni aortdes
montagnes à Grest, et se perd dans le méméfienre à naè
dem^-liene aur^i»BOas de la Vonlte.
Le bassin de M^mêéHmar a nne forme allongée du sud- i^^^
ouest au nord-est; il entrasse une superficie d'euTinm
i8,ô(Mkectares, comprise toute entière dans le départe-
ment. La partie ïiord-est est limitée par Fenceinte presc[ue
circulaire des montagnes aux pieds desquelles sont bâties
Sayasse, Marsamie , le PAy^t-Martin, le Pont-de-Barret,
ObateauneuMe-Màienc et Espeluche ; au sud-ouest, les
hauteurs du Virarais et celles qui dominent Ghâteauneuf-
du^^Uiône et Allan , acbèTent de le borner de tout côté.
Ge bassin est arrosé par le Jàbron et le Roubion qui se
réunissent à Montélimar; Tua reçoit dans son cours les
eaux de la rivière d*^»e«Ue , qui sort des montagnes du
Puy-St-Martin, et Tautre celles de la petite rnrière de
Vermenon^ qui prend naissance entre Salette et Ghâteaii-
neuMe-Mazenc. A son extrémité sud , il est traversé par
un torrent nommé le Real , qui coule des hauteurs situées
au sud-est d'Allan. /
Le bassin de PierrehUfe est elliptique ; il est limité à Bmmu
Touest , par les montagnes de la rive droite du fihône ; au
nord , par celles qui dominent Donzère ; à Test , par une
ceinture de collines qui terminent lliorizon de ce côté et
forment le bord d^un plateau dont nous parlerons bientôt.
Vers le sud, il se prolonge dans le département de Yau-
cluse et ne se ferme que près de Montdragon. Il est arrosé
par les rivières appelées le Lausson^ la Robineet les Echo-
varelles. La première prend sa source sur le territoire de
Montsegur ; la Robine prend la sienne entre St-Paul-Trois-
Châteaux et St-Restitut, et les Ëchavarelles, dans le terri-
toire de Glansayes et de la Garde-Adhémar. Leurs eaux
de Kerrelatte.
'î4-
iO
qu te jette dam le Mégm ■ <MHPe »f f hi i: />wil» '"•wfci»
KHidéilmikMRèMm AuiiftliivIelMHPfeAwidlietflMk^taiBM
I^Uàmm im-Mn,0 lwb m mm Ê ^ .pif* wm feafter4aiioe'*«MijAl
iMpertpmfKit de^YMOKAnatt^^ ni ftui yue je:pqfti<fr. Hâmjk
liMp lia l^fgnÉff jrt h plÉinii J'OiltfTii fiOftprimtiirfni
ri«Uiff»^Iwl?aÉnëeal«Q«aiJifm>.^ qp» pi«l4
jÉ ifipme «& pieil^iA finnlt d* Sidle#, atte £«», .^taiMVi
4to JMvtagMP^jioii Jafai/ dt^HndiriNBi, , eoide prè%^
y (Wi | i gnai i:»dpC i B loiw d Be v d»kBeaiMP(»jL»J!rwisy» p M W
Mf li'inrilave de Kandeee «t^te jette duntie JUufMjMir
iiQUOiisdeMoiitdnigra; * ..• . \
Aspect phytiqat Les bassiiis quo BOUS YenoBS de dôorire fonnent la
dM h»ê^M. p^i^Q ]^ pli]^ riche ei la mieux oulliTée du dépariemeiit ;
le soleil ert généralement plat ; lorsqu'il est ondulé y. les
plusiiautes Golliues n*ont guéres plus d'une centaine, de
mètres- au-dessus de leur, base, et sont arrondies à laiirs
aopnneftSb II suffit d'un examen superficîelponrreconnaâAre
que le tenrain est composé qwesqne partout de sables , de
IsaiUpulciQnlés, d'un grès tendre connu tous le nom de
molasseï; on y tronve aussi des marnes et des argiles^ Les
MUfllies sont en général horizontales ; ce n'est qu'à Tap
proche des montagnes qu'elles» s'inclinent de diverses
manières pour se coiNadonner à lenir direction ; elles de-
fieniieiit. alors quelquefois verticales.
La mola0aeieii£«niie firéqu^mmcoii dMCoquâtteaniÉriiie»
de divers genres. Lear présence prouva éyideBineiii q«e
cette roche s'est déposée d«LBâ le. sein d'une mxat qpi •
nourri pendant long-temps plqisienrs génératioias do mol-
lusq[oes. Ces fofsiles no lont pM distribnis nmfwnément:
Ton remarque que,, rares dayis lea parties centrales^ ik
abondent au oontraire sur les ]M>id*'-d^S( bassins, où ib
forment une bande peu large qui^snii!» ooatowr.dBts laen-
tagnes presque saus interroptienv Cette oircoBStanoe
semble indiquer un rivag» , ce qui est d'aidant plus Trai-
semblable que la plupart de ees eoquilles appartiennent
à de» espèces qui s'attacbeitt aux aètes, ou qui yiyentdans
des eauxpeu profondes. D%utres considérations quiserolit
déYcloppées plus tard , oonfinnent encore cette indication
et ne permettent guères de douter de sa vérité.
Lqs montagnesforment un niasràf considérable qui edu^ Montagne* ;
vre au moins les deux tiers du département ^ ens'éterïibt atpMt physique.
parallèlement à sa direction du nord au midi; elles attei-
gnent promptemeniune grande hauteur ^ tellement que ,
vues di^ centre des bassins, on les prendrait pour des
murailles gigantesques. Lorsque de la plaine on pénètue
dans leur intérieur, on s'aperçoit d'abord d'^n ehange*
ment complet daits la nature et l'aspect du terrain. Aux
champ» unis et fertiles que l'on avait parcourus précédem*
ment, succèdent despentes abruptes souvwDt-dépouiUéiBs
de toute végétation. Les vallées sont étroites , profondes
et occupées presque en entier par le lit des torrents. Elles
se ramifient à l'infini et se perdent en contours sinueux qui
offrent l'image d'un véritable labyrinthe. On est firappé sur-
tout d'une variété extrême dans la forme et la disposition
des cimes , du désordre continuel des couches ^ de la coupe
hardie des rochers, et de raille accidents bizarres qui ,
10 INTRODUCTION.
réunie» iMMit reçue» par le Rhdi]^ aordeMOn» de b Pa-
hid. CQba8«we8tenouti!iB truversé parla rivière de JB^rr^,
qui se jette dans le Bhène im peu plus baut, entre
Donzère etPierrelatte.
Basiin IfO battiu de ^«^wioii estuii Véritable plateau à o6té des
ngnan. p|^,§Q^^^(j^ . ^ ^^ extrémités noid et au nord-oaeat
Ton déoGUTre, pretqpie dans toute leur étendue, les plaînaa
de Montélûnar et de Pierrelatte; à Test, Thoriion aat
borné par la «haine de montagnes qui s'étend d^uis la
fiorét de Gharambert jusqu'à Nyons ; du côté du sud^ie
plateau va en a-abaissant par une pente douce Ter» le
département de Yauduse^ et finit par se perdre dans,la
vallée de TËygues et la plaine d'Orange. lios prinoipides
rivières qui Tarrosent sont laforro, d^jà citée, qui pr^nd
ta source au pied de la forêt de Salles , et le Le» , qui sort
des montagnes non loin de Montbrison, coule près de
Taulignan, deColonselle , delaBeaume-de-Transy , passe
sur le territoire de Yanduse et, se jette dans le Rhône au-
dessous de Montdragon.
Aspect physique Lcs basslus quc Dous venoDs de décrire forment la
des bassins, partie la plu8 rîche et la mieux cultÎTée du département ;
le sol en est généralement plat ; lorsqu'il est ondulé , les
plus hautes collines n'ont guères plus d'une centaine de
mètres au-dessus de leur base , et sont arrondies à leurs
sommets. Il suffit d'un examen superficiel pour reconnaître
que le terrain est composé presque partout de sables , de
isailloux roulés , d'un grès tendre connu sous le nom de
molasse ; on y trouTC aussi des marnes et des argiles. Les
«ouches sont en général horizontales ; ce n'est qu'à rap-
proche des montagnes qu'elles s'inclinent de diverses
manières pour se coordonner à leur direction ; elles de-
vieni^ent alors quelquefois verticale».
ha mola0aeieii£«niie fipéqapnunent dMeoqliftttcBiiiÉriiie»
de divers genres. Leior {nrésence prowra éYidenuneni q«e
cette roche s'est déposée dtLBS le^seUi d'une mev qpi a
noiurri pendant long*temps plusieurs génératkms do mol-
lusq[oes. Ces fofsUes ne lont pM disteibniés BmftHnoénient:
Ton remarque quidti V9Jteè ûam le» parties centrales^ ik
abondent «u oontraire sur les ]M>id*:d^ bassins, où ils
forment une bande pen large qpii'Siiiil& ooatMrdas laen-
tagnes presque sans inter^ptienv Cette oircoBStanoe
semble indiquer un riyagi»» œ qui est -d'aidant plus -vrai-
semblable que la plupart de ees coquilles appaidennènt
 de» espèces qui s'attacbeut^iux a6tes, ou qui yiyentdans
des eaux peju profondes» -D^utres considérations quiseroiit
déYcloppées plus tard , confirment encore cette indioalkm
et ne permettent guères de douter de sa vérité.
Lqs montagnesformeut un niassif considérable qui edu- Uontagne« ;
vre au moins les deux tiers du département y en s'éteiÉdàkit aspect physique.
parallèlement à sa direction du nord au midi; elles attei-
gnent p]K>mptemeniune grande hautevgr ^ tellement qm,
vues di^ centre des bassins, on les prendrait pour des
murailles gigantesques. Lorsque delà plaine on pénètue
dans leur intérieur , on s'aperçoit d'abord d'^n ehange*
ment complet daiis la natqire et l'aspect du temdn. Aux
champ» unis et fertilesque l'on avait parcourus précédem*
ment, succèdent des-pentes abruptes souvwDt-dépouiUéiBs
de toute végétation. liCS vallées sont étroites , profondes
et occupées presque en entier par le lit des torrents. Elles
se ramifient àl'infiniet se perdent en contours sinueux qui
ofErent l'image d'un véritable labyrinthe. On est firappé sur-
tout d'une variété extrême dans la forme et la disposition
des cimes , du désordrecontinueldes couches i de la coupe
hardie des rochers, et de raille accidents bizarres qui ,
10 INTRODUCTION.
xénnie» iMMit reçues par le Rhdi]^ aordeMOn» de b Pa-
l«d. CebasaÎB est en ouixfi traversé par la rivière je Berrsy
qui se jette dans le Bhène im peu pliu haut, entre
]>anzére etPierrelatte.
Bauin Lq batsin de GrigiMm est un véritable plateau ào6té des
ngnan. pj^^^Q^g^i^^^^^ . j^ g^g extrémités nord et au nord-oaeat
roB déconvre, presq[ae dans toute leur étendue, les plaines
de MontéUmar et de Pierrelatte ; à Test , ThoriiO]^ est
txvné par la ohaine de montagnes qui s'étend deii^uis la
fiorét de Gharambert jusqu'à Nyons; du côté dusud^Ie
plateau va en «-abaissant par une pente douce ver» le
département de Yaucluse^ et finit par se perdre dans, la
vallée de r£ygues et la plaine d'Orange. IjOs principales
rivières qui l'arrosent sont la£«rre, déjà citée , qui pr^nd
sa source au pied de la fbrét de Salles , et le Le» , qui sort
des montagnes non loin de Montbnson, coule près de
Taulignan, deColonielle , delaBeaume-de-Transy , passe
sur le territoire de Vanduse et se jette dans le Rhône au-
dessous de Montdragon.
Aspect physique Lcs bassios quc Dous venoDs de décrire forment la
des bassins, pjj^ig \^ pl,jg riehc ct la mieux cultivée du département ;
le sol en est généralement plat ; lorsqu'il est ondulé , les
plus hautes collines n'ont guères plus d'une centaine de
mètres au-dessus de leur base , et sont arrondies à leurs
sommets. 11 suffit d'un examen superficiel pour reconnaître
que le terrain est composé presque partout de sables , de
isailioux roulés , d'un grès tendre connu sous le nom de
molasse ; on y trouve aussi des marnes et des argiles. Les
eouches sont en général horizontales ; ce n'est qu'à rap-
proche des montagnes qu'elles s'inclinent de diverses
manières pour se coordonner à leur direction ; elles de-
viennent alors quelquefois verticales.
OiTjUWUOnON. il
La molAssei^BJunne firéqu^mment dMCoquâtteamÉriiie»
de diren genres. Lear présence prouva éTidemneni q«e
cette roche s'est déposée dtiBS le ^ sein d'une mer ^ •
nourri pendant long*temps plusieurs génératioÉns do mol-
lusq[pe6. Ces fossiles no lont pM diftnbnJés nmfwnément:
Ton remarque quon rares dayis les parties centrales > îk
abondent au c^mtraire sur les boDd*:deS( bassins, où ils
forment une bande peu large quisuiilo oontoardets wifln-
tagnes presque sans interruption'. Cette oircoBStanoe
semble indiqu^er un riyag», ce qui est d'autant plus Trai-
semblable que la plupart de ees coquilles appartiennent
à de» espèces qui s'attacbeitt aux tètes, ou qui yiTontdans
des eaux peu profondes* D'uutres considérations quiserolit
déYcloppées plus tard, oonfirment encore cette indioaticm
et ne permettent guères de douter de sa vérité.
Lqs montagnesforment un niassif considérable qui cbu^ Montagne*
vre au moins les deux tiers du département y en s'étendaut aspect piiyciq
parallèlement à sa direetiop du nord au midi ; elles attei-
gnent promptement une grande hauteur y tellement que ,
▼ues di^ centre des bassins, on les prendrait pour des
iinurailles gigantesques. Lorsque de la plaine on pénèti!9
dans leur intérieur, on s'aperçoit d'abord d'un ehange*
ment complet dans la nature et raspe<^ du terrain. Aux
champs unis et fertiles que l'on ayait parcourus précédem*
ment, succèdent despentes abruptes souvent -dépouillétos
de toute végétation. Les vallées sont étroites , profondes
et occupées presque en entier par le lit des torrents. £U6a
se ramifient àl'infini et se perdent en contours sinueux qoi
offrent l'image d'un véritable labyrinthe. On est frappé a«r-
tout d'une variété extrême dans la forme et la dispos it aM
des cimes , du désordre continuel des couches ^ de la
hardie des rochers, et de raille accidents biiarroa-
it mmoDucTioN.
8'ik excitent Tadmiratioii da Toyageur enthousiaste des
beaux sites , plongent dans l'étoniiement et dans Tembar-
ra» le gèolofpoLe qui cherche à les expliq[uer.
Les saUes mêlés auiX cailloux roulés ont disparu ; Von
ne trouye plus aueuiw trace de la molasse auparayaiit ai
abondante. La base des montagnes est généralement com-
posée de marnes , dVffgiles ou de grès qui , par leurs ca-
ractères, difïèrent beaucoup de ceux des plaines; leur
sonânet, loin d'être arrondi, est formé d'un cakairef très-
dur dont les escarpement» sont yertieaux , ou dépassent
même la yerticale en penchant en dehors. Ces escarpe-
ments coupés à pic , qui atteignent jusqu'à 50 et même
100 pieds de hauteur, sont très-fréquents dans les Alpes
dauphinoises et leur impriment une physionomie caracté-
ristique. • ^
Soit que Ton reste dans le fond des yallées , ou que Fou
s^élèye sur les plus hautes sommités^ le sol recèle une
grande quantité de coquilles marines. Ces étreé organisés,
fort différents pour les genres et les espèce» de ceux qui
ont peuplé les bassins, attestent néanmoins que les roches
qui les renferment ont été également formées dans le sein
de la mer , et cette mer a dû être très-profonde à en juger
par l'épaisseur énorme des matières qui s'y sont déposées.
Cette conformité d'origine entre les couches de la plaine
et celles des montagnes , rend plus étonnant encore le
contraste frappant qu'offire leur manière d'être ; on com-
mence dès-lors à soupçonner que ces dernières ont été
dérangées de leur position naturelle ; qu'une cause yio-
lente a dû les soulever en les inclinant , et produire tantôt
ces longues arêtes qui se croisent dans tous les sens ,
tantôt CCS pyramides élancées qui se perdent dans les
nues.
IMnODUCnON. 13
NoQft allontentrer dans quelques détaibêuroette partie
siâmportante de ia ihéerie de la terre.
Pendant long^temps on a cm que la disposition des.
coodies dans les montagnes était contemporaine de la
formation dn sol lui-même et diie à des etrconatances par-
ticulières ; on s'imaginait que la matière minérale la'^plus
ancienne , dite pcimiliye ^. s'était aoeuinulée irrégulière-
ment par auite des tioûraiiis el dé Tagitation: du fluide eà
elle se préc^itait, ei qu'il en était pésulté des premi^««
inégalités plus 4)n moins 'ConsidéFables. Les terrains de
sédiment, en recouTrant plus tard cette sutfece inégale,;
s'étaient moulés. -sor eUe en suivant toutes ses ondula-
tions; ce qui ayak ineUn^ les oouohes dans difiEérenls
sens. Les fractures et les grandes pentes étaient considé-
rées comme des accidents particuliers , résultats du tasse^
ment df» couches- encore m»Ues. Enfin f Fooa attribuait
à l'action des eaux, la formation des vallées , l'isolement
des pios et tout ce qui varie l'aspect des montagnes. Des
observations pluii approfondies ont montré que dans le
plus grand nombre de cas cette hypothèse était tout-à-foit
inadmissible. Il estd'abord évident qu'elle est insuffisante
pour expltqu«run désordre de stTudkure pareil à eelm que
nous avons signalé, mais on a pu lui opposer des foits
précis. On a veoonnu , par exemple , que des systèmes
très-épais de eouches verticales enireaflMnoiaient quel-
ques-unes 4Mmiposées d'un sédiment grossier et même
pétries de eailloux roulés; il est dàu* que. de pareilles
couches, et par suite toutes celles auxquelles elles sont
associées et unies étroitement, ont dà se former dans une
position horiiontaie; il fiiut admettre par conséquent
qu'elles ont été relevées coinme en paquet, et rendues
verticales par une cause puissante ç^ qui a été probar-
Origice
des
montefacfl.
it mmoDUCTioN.
8'ik exdte&i Tadmiratioii an Toyageur enthoasiaste des
beaux sites, plongent dans rétonnement et dans rembar-
ra» le géolo(fae qui cherche à les explifjner.
Les sables mêlés attx caillonx roulés ont disparu ; Ton
ne trouYe plus aueuiw trace de la molasse aupararant si
abondante. La base des montagnes est généralement com-
posée de marnes, d^argîles ou de grès qui, parleurs ca-
ractères, difïèrent beaucoup de ceux des plaines; leur
sommet, loin d'être arrondi, est formé d'un calcairef très-
dur dont les escarpements sont yertieaux , ou dépassent
même la yerticale eu peiichant en dehors. Ces escarpe-
ments coupés à pic , qui atteigne&t jusqu'à 50 et même
100 pieds de hauteur , sont très-fréquents dans les Alpes
dauphinoises et leur impriment une physionomie caracté-
ristique. •
Soît que Ton reste dans le fond des rallées , ou que Fou
s'élère sur les plus hautes sommités^ le sol recèle une
grande quantité de coquilles marines. Ces êtres organisés,
fort différents pour les genres et les espèces de ceux qui
ont peuplé les bassins, attestent néanmoins que les roches
qui les renferment ont été également formées dans le seth
de la mer , et cette mer a dû être très-profonde à en juger
par l'épaisseur énorme des matières qui s'y sont déposées.
Cette conformité d'origine entre les couches de la plaine
et celles des montagnes , rend plus étonnant encore le
contraste frappant qu'offire leur manière d'être ; on com-
mence dès-lors à soupçonner que ces dernières ont été
dérangées de leur position naturelle ; qu'une cause Tio-
lente a dû les soulever en les inclinant , et produire tantôt
ces longues arêtes qui se croisent dans tous les sens ,
tantôt ces pyramides élancées qui se perdent dans les
nues.
niTBODUCTION. 13
NoQft allon» entrer dans qnelquM déteiUtiiroette partie
siâmportante de ia ihéerie de la terre.
Pendant long^temps on a cm que la diapotition des. Origice
conehes dans les manta^pies était eentemporaine de la mon^^:
formation du sol lui-même et diie ides eiroonstances par-
ticulières ; on s'imaginait que la matière minérale la'^plns
ancienne , dite pnmîtiye , s'était aecuinulée irrégulière-
ment par suite des Courants el dé l'agitation du fluide eà
elle se préc^itait, ei qu'ilenétait résulté des premières
inégalités plus ou moins -eonsidérables. Leê terrains de
sédiment, en recouTrant plus tard cette suxfoce inégale,;
s'étaient moulés-sur eUerai suivant toutes ses ondula-
tions; ce qui avait ineUn^ les oouehes dans difiEérents
sens. Les fractures et les grandes pentes étaient considé-
rées comme des accidents particuliers , résultats du tasse^
ment des couches- encore moUes. £jifin f l'ooa attribuait
à l'action des eaux. la formation des vallées, risolement
des pics et tout ce qui yarie l'aspect des montagnes. Des
observations pluii approfondies ont mcmtré que dans le
plus grand nmnbre de cas cette hypothèse était tout-à-foit
inadmissible. U estd'abord évident qu'elle est msuffisante
pour expliquorun désordre de strodkure pareil à eekd que
nous avons ijgnalé, mais on a pu lui opposer des ftiits
préeis. On a reconnu , par exemple , que des systèmes
très-épais de eouohes verticales en reafaquaient quel-
ques-unes 4Mmiposées d'un sédiment grossier et même
pétries de eailloux roulés; U est dàûr que- de pareilles
couches, et par suite toutes celles auxquelles elles sont
associées et unies étroitement, ont d& se former dans une
position horiiontale; il fiiut admettre par conséquent
qu'elles ont été relevéïes oovsme en paquet ^ et rendueii
verticales par une cause puissante ç^ qui a été proha-
44 INTROBUCnOH.
blement yiolente ; car il n^y a pas de tasicMieBt ni d*«ffiaia-
sèment ordinaire qui puisse expliquer une pareille rota-
tion.
Ailleurs ^ on a observé que certaines masses minérales
d*ori^ne i^piée s'étaient fiftit jonr en perçant des roehes
préexistantes ; on à remarqué qn'a leur approche les
couches se releraient de toutes parts, et qu'au oontaet
leur nature chimique était même altérée, en sorte qjae
dans ce cas Ton a pu non-seulement reodnnaitte la' réalité
des dislocations , mais assigner la cause qui les aTah
produites. < -^
Les observations de ce genre sont derennes trés-nraki-
pKées dans ces derniers temps , et Ton a acquis des prennes
immédiates et irrécusables que sur un grand nombre- de
points la snrfeoe du globe avait été bouleversée de diver-
ses manières. Ce ftiit étant bien constaté , il n'y a en
aucune raison pour ne pas attribuer tfussi à Un boulerer-
sement les relèvements subits , les oontoumementé , les
fractures dont les couches offirent de si nombreux exem-
ples, et qui sons tous les rapports sont comparables à ceux
dont Torigine violente ne peut être contestée. Gomme ces
accidents sont particuliers aux régions montagneuses , et
qu'on ne peut les concevoir d^ailleurs sans un exhausse-
ment du sol^ l'on en a conclu qu'en général les montagnes
avaient été formées par le brisement de l'écorce du g^lobe.
Cette découverte , l'une des plus brillantes de la géologie
moderne , a donné la clef d'un grand nombre de faits
auparavant inexplicables ; on a compris comment des
dépôts marins pouvaient se trouver à trois mille mètres,
et même plus , d'élévation , lorsque de vastes étendues de
pays situés à un niveau beaucoup plus bas n*en offraient
aucune trace. Pour expliquer l'isolement de certaines
I]fnODVC130If. u
cimes vil n-a phit étéBéoessaire de^uppoter qae tooi lé
terrain emrircMiiiaiit^ttraît été emfiorté, ce qm était ikotn
de vraiacitablàiioê^ enfin, on a pn se rendre compte >de
rorigine d'ttnyranduombre de .yaUées , sans aToir recentra
à dea hypàtiièBea inoonoiliaUea ayeô les règles do-.là
physique.
Les cciisidératiôna.iiipi préoèdeiit sont toot-à^fiedt appli- ^^^^^^^
cables au montagnes de la Drôme, qnioffirent partont dea ae u DrAme.
traces de la maiiîèfavitdènte dont eUe» ont été fonnéeau - >
Les disloeationt sont smrtont rendues éTidentea : a,u bord
des bassins , par TincUnaison des couches de molasse vq«t,
aprèsaTOÎr.âléilo»g-4empa parallèles à rhoriaon , serelè*
vent subitement jusqu'à devenk yerticales. Gonunâ elles
sont d^une nature analogue à celles des dépôts jqui rem?
plissent joumdilement le fond de nos lacs. 6t. de 90s '
rivières, il est sûr que leurs strates se sont éiendns hor^
zontalement. Le ralaonnemiMst de Saussure sur ieS'»pou^
dingue&de Yalorsîne peut être ici répété . atee la mdme
force ; il n!fJk aucun moyen dlimaginer que des gra^ers
et descaiEouxioutéa scÂen| restés suspendus eontre tes
loiade lapeaanteuveteoilDutne collés à»dei|jBoebeiK^escavpéa4
On trouve aussi, dans certaines .marnas qni'ies a^scampar
gnent'dea Ibssttce tîTès^platis , tcfl^que des planorbes ; ces
coquilles ont dk se déposer dans tous le» cas ^ de>niiuiîèce
à ce que leuB-disqu» Ski parallèle à rbcdlaon ; Isk se. troute
qu'au oanOndre il-èst trèsrinolîné.et pvédsément à^là
même manière que les couches ; il n'est donc p^s douteux
que celles-ci n'aient été dérangées (1). Je développerai
(i) M. Elië de Beaumont , en faisant le premier ce nnèpie lêkr
sonnenient , s remarqué que nonvseulenient â était' applicable Ma
planorbes , mais à loua les fossiles qui sont diseoïdes*, ernnne les
U INTRODUCTION.
blement yiolente ; car il n'y a pas de tasicMieBt ni A^wéùii^
sèment ordinaire qui poisse expliqaet tincf pareille rota-
tion.
AiUenrs^ on a obsenré que certaines masses minérales
d'ori^ne ifpaée s'étaient fiftit jonr en perçant des voelies
préexistantes ; on à remarqué qa'à leur approche les
couches se releraient de toutes parts, et qu'au oontaet
leur nature chimique était même altérée, en sorte qpie
dans ce cas Ton à pu non-seulement leoonnaitire la réalité
des dislocations , mais aissigner la cause qui les «.Tait
produites.- * ■ '''
Les observations de ce genre sont derenues trés-mnlti«
pUées dans ces detniers temps , et Ton a acquis des pren'ves
immédiates et irrécusables que sur un grand nombre- de
points la snrfeoe du globe avait été bouleversée de diver-
ses manières. Ce ftiit étant bien constaté , il n'y a eu
aucune raison pour ne pas attribuer tfossi à Un boulever-
sement les relèvements subits , les contoumementÀ , les
fractures dont les couches offirent de si nombreux exem-
ples, et qui sons tous les rapports sont comparables à ceux
dont l'origine violente ne peut être contestée. Gomme ces
accidents sont particuliers aux régions montagneuses , et
qu'on ne peut les concevoir d^ailleurs sans un exhausse-
ment du sol^ l'on en a conclu qu'en général les montagnes
avaient été formées par le brisement de Vécorce du g^lobe.
Cette découverte , l'une des plus brillantes de la géologie
moderne , a donné la clef d'un grand nombre de faits
auparavant inexplicables ; on a compris comment des
dépôts marins pouvaient se trouver à trois mille mètres ,
et même plus , d'élévation , lorsque de vastes étendues de
pays situés à un niveau beaucoup plus bas n*en offraient
aucune traoe. Pour expliquer l'isolement de certaines
inraeiDucBOH. u
eiiiie8^ il n-a phu été Béoetsaire de'tuppoterqaetoafclé
terrain >eImrc»lIIalIt^ttraii éfé emfMirté ^ œ qm était hats
de mraiaaitablàiioé^ enfin, on a pn se rendre compte de
Torig^ d'iingrandnoml^re de .YaUée8 , sana aToir recentra
à des hypMièBea inoonoiliaUea ayeo les règles à». là
physique.
JLea ccnûdérationa iini préoèdeiit sont Uml-à-&it appU- ^^^l^^^
cables au montagnes de la Drôme, qni-offirent partont dea «« u DfAme.
traces delà maniért violente dmat ellsiacnt été formées»
Les disloeationa sont smrtont rendues éTidentea . a^u. bord
des bassins , par TincUnaison des couches de molasse ; qui,
après aTOÎr.élélcaag-^emps parallèles à rhoriaon , scjrelè*
vent subitement jusqu'à devenir verticales. Gonunâ elles
sont d'une nature analogue à celles des dépèts jqui rem?
plissent joum^ement le fond de nos laes.6t, de 90s '
rivières , il est sûr que leurs strates se sont étendns hori-
zontalement. Le raiaonnempnt dq Saussure sur.' Jes-^poiir
dingueade Yalorsine peut être ici répété .atee la mdme
force ; il n'f Ji aucun moyen, djtmaginer que des graviers
et des.caiEoux loutéa scÂen| restés suspendus eontrc les
loi»de lapesanteuvet.eoi|[ime ooUéakde^jtoeboriBiesca^
On trouve aussidàns certaines .marnea quilesa^BCûmpar
gnent'dea Ibssâce tiTès^platis , tel»qu0 des plajûiorbes ; ces
coquilles ont du se déposer dans tous les cas ^ de^mai^re
à ce que leuB-disqu» £àt parallèle à rhcraaon ; jise. trouve
qu'au oantraire il^est très-inoliné.et pvédsément delà
même manière que les couches ; il n'est donc p^s douteux
que celles-ci n'aient été dérangées (1). Je développerai
(i) M. Elié de Beaumont , en faisant le premier ce mèpie 3*aî-
sonneraent , a remanpié qas noa^seulenient A ètait^ applicable Ma
planorbes , mais à Ions les fossiles qui sont dîseoldes*, eemne les
cigÉnt é» Atpht* de» ê Hl om lào Êmr tor u mi j> '
que mrflOKitâaBm poisto le terrida tfricain*lé-|iB»j
évift IMém n'Mt à dëoowreMv 9^ pstMrqnSa ftpilÉié^«t
éMurté laéifwhM ph» .réoetttèt aow hupniiM AâêêjI
•StVmMhMi^féBéralaMeirt
•oÉii fMwt i, > iiii fliit ûhii figriiiiiiiiiiimtèip fléiilinlif iÉi| «lUi Éi» i— M»
màéiev el pour dm attrrfir d^un
éedrae. Méraittohis^^ o^atl de «et inéfaUté»qii^a dépaaia
à Uwtei*lit éppyie» la dittrâràtioii des oiArt etpar^^at*
•éfQeiit'«dle dM tmnE«iBi eiKHBiéaMi^ . -^ ...vt.,
. •8lMfJÔHrd%oi^ piirl^eSetd7iuiiieidèveaMnfctdtondaf^>
Bifean del*Ooéaii s*éle¥ftît seulement de ifaelques ecm-
taines de mÂteres ^ de Tattes pays seraient à TinsUmi sqIi-
raetgés , d'autres paraîtraient au jour, et toates nos eartes
de f;éografbie seraient à re&ire. Si» de plus, contme tant
d'observations prônyent que cela avait lien antrefioàs^ le
•onlèvement était accompagné de sources abondantes
eliaiyée# de gai et de sels , oes matins donneraient lien
à de nouveaux dépôts.- Le eours des fleuves étant c^ngé,
nnmmulites et les ammonites ,.et à cei|x qui ont la fqrme d*un
cylindre allongé comme les bëlemnites et les orthocératites ; en
torCe que presque toutes les condbcs calcaires, aujourd'hui très-
iâdiaèet , renlbrme&t en eDes la preuve qu'elles ont été origi-
nairement dans une position i^ peu près horizontale.
INTRODUCTION. 17
leg terrains d'aUaVion ne seraient plus les mêmes ; en nn
mot, on verrait le commencement d'une antre période
géologique ; or, tout porte à croire que les choses se sont
passées à peu près dei^ette manière dans les temps anté-
rieurs au nôtre.
Indépendaniment de leur importance^ les redierches
sur les dislocations sont pleines d'intérêt sous le rapport
des lots qu'elles paraissent avoir suivies ; c'est pour cette
raison que j'exposerai avec détail les observations que j'ai
faites à ce sujet danr le département de la Drôme, et je
commencerai dès à présent par quelques généralités.
Un t>bservatenr qui, en suivant le fond des vallées, AHgnemtnt»
porterait son attention sur la direction et l'inclinaison des ^^ j^» couche*.
couches (1) pour découvrir les règles auxquelles elles
sont soumises, n'y verrait d'abord qu'un dédale inextri-
cable ; quelle que f&t la loi qu'il voulût établir, elle serait
démentie à chaque instant par de nombreuses exceptions;
il finirait par conclure qu'il n'y en a point , à moins qu'il
n'app^t du nom de loi l'inconstance continuelle. Mais
ses idées seraient modifiées sr, quittant le fond des
vallées 9 il atteignait quelque point culminant d'où il
put saisir l'ensemble des montagnes; il commencerait
alors à s'apercevoir que leurs cimes , si confuses au pre-
mier coup d'œil y sont liées par des rapports, mutuels ;
une observation encore plus attentive lui montrerait
qu'il existe en outre une connexion entre leur direction
et celle des couches. Qu'on se place en eBfet sur quelque
crête élevée , et que de là on dirige un rayon visuel sui-
{i) Vinclinaisen d'une couche est Fangle ^u'ç^Ue forine. ^vec
rhorizon. Sa direction est celle d'une ligne horizon.talc tracée dans
ion plan.
2
• ¥
i8 mnoDUCRKm.
Tant Tarète qm k teminet on aperoemi dana- le pco-
knin^emenl, qmhjjai&Mê antti leîn que la Tua paai aVft-
tendre , une fuite de aommitét et de pict< qui
en Atni la eontimiatien, de teUe «orte que dem:
gnes frèa-élflignées^ et que Ton croirait tout à Mi iatàt-
pendanlet, ie tnraTent danann prèlongeaMBtpvea^pie
mathématique et ao»t dîf%ée» de la même m«aU*«.
Cette ligioe de sommîtéa est tomrent Interrompue
TaSéea ^profbndet, dea eoli WNsbreni:, on
d*antrea erAtea qoi la oonpeiit tona dvrers animes. Sa
trace est iaéanmoiiia tenaible : dea espèeea de témoiae la
marquent à la anrAce dn toi, et permettent à l*0Bil^ la
aaiyre. Cet alijpimdent dei eimea eat ma fcit digne êf^r
tention et ne ianrait être attribué an hasard ni kVétfh
•iondeaeanx; ceqaipentrétreenooroinolu, e*eat^ne
ail^eftaiedemarohertniTantsa^dîreetion. leaooaehet
eonaerrent entra ellea mu parallélisme pretqne oona-
tant; leon indinâitons peirretit être tréa^ariàblea et
même passer d*nn sens à un antre ; elles sont quelque*
fois arquées ou fortement contournées ; mais leurs tran-
ches sont toujours dirigées vers le même point, ou n*os-
cillent qu^entre des limites trés-rapprochées , et oetta
direction est sensiblement parallèle à celle descimee ettae-
mêmes. Cette obserration se vérifie assez généralement
pour être regardée comme une règle ; cependaïkt die
souffire de nombreuses exceptions, surtout quand on par-
court un espace étendu : nous yerrons bientôt à quoi
cela tient, r
Si, au lieu de marcher dans le sens de Talignement,
Ton s'en écarte plus ou moins , on ne tarde pas ordinai-
rement à rencontrer des couches qui paraissent avoir été
en repos relatiyèment aux premières , ou qui ont une
INTRODUCTION. 49
direction toute difiérente , mais constante anssi sur nne
grande longueur : elles appartiennent alors à un autre
alignement « distinct du premier , qui peut le couper et se
prolonger aiitloin de part et d*autre du point d^intersection.
Ces lignes de directions diTfdrses , suirant lesquelles les A'^**
de
cimes se trouvent disposées, qui paraissent avoir été soaièv6m«nt«.
pour les couches des espèces d^axes de rotation ou de
contoumément, et qur ont en général imprimé leur di-
rection aux accidents du sol^ sont ce que j^appellerai des
a»eê àe sùulèvemBftis ^ et je donnerai le nom de soulève-
menis linéaires aux dislocations qui en ont été le résultat.
Les soulèvements linéaires, tels qulls viennent d^étre
définis, sont indépendantr de toute hypothèse. Ce sont
des fiiits sensibles , faciles à vérifier , et qui Font déjà été
par un grand nombre d'observateurs (1). II faut par
conséquent les distinguer avec soin de la cause même
qui les a produits, et qui sera toujours conjecturale.
(i) Tout le monde sait que la forme d'une chaîne de monta-
gnes se rapproche de celle d'un prisme triangulaire. Les deux Êices
inclinées sont les vemmts , leur intersection ou l'arête supérieure
est la ligne de fiiUe. Un grand nombre d'obseryations répétées dans
les Alpes , le» Pyrénées et la plupart des montagnes de l'Europe
ont appris qu'en général là direction des couches était parallèle. à
cette ligne de faîte. M. Elie de Beaumont a montré que , dans les
Alpes , les dislocations du sol s'étaient opérées suivant des lignés
droites. A ces faits bien connus, on doit ajouter le suivant, qàé
je me suis attaché particulièrement à développer , et que j'ai vé -
rifié pour la Drdme » c'est .que dans un groupe de montagnes ,
quelque compliqué qu'il soit , les chaînes qui ne sont point paral-
lèles se croisent sans se confondre , et qu'il peut résulter de ces
croisements que des sommités soient alignées , quoique la direc-
tion de leurs couches ne soit pas la même.
20 INTR<H)UG1I0N:
L*expUoatioii la plot nalarelle qu'oïi poissé en demiar , est
d*«âmettre qii*à une eertaine époqve des faraes setéer
nûûM» pareoàndent des lones dé terrati» loii(p9Mr.;e[t
étroites; qo*eUes les sotileraient et les dét«chaifliift*«n-
tièrtnneiit > en leur imprimant nn moaTement de-rotatfen,
ee qoi apieodnit à la fSsis wik exhaussement du sel «I^hm
indinaison dans le plan, des eonehes : c^est le senl mofw
de coirâei''oir la fennation de oes. lon^^nes bandes d^taie-
<^rs à to^tification presque vertioale, entoe leefMb
an en Toit d^antres qppn'ent^pas étdreloYéSf'onqni l!0Bt
été difliremment.
fliytièmM Parmi les axes de sonlérements d'tmer mèae ooatvée ,
•ooiA^liMtt. plnsîeorsy^oiqnetrée^stants, affirentnnparalIéliAM
presqne parfUt, et q«i diffère an plus de un oti dbuA
degrés. Cette simiUtade dé directiieilMoit les £Eiirc^T^p-
prooher, et je désirerai leur^easenAle pa^le note :4e
"^Kes souléyements linéaires sont les élément conatitu-
tîft des montagnes ; ils en déterminent la stmctore phy-
sique. Lorsqu'ils n'appartiennent qu'à un seul système ,
la topographie du pays est très-simple : les cimes et les
yallées principales sont toutes dirigées de la même ma-
nière , et se suivent quelquefois avec une régularité
étonnante. La chaîne du Jura est une de celles où cette
disposition se montre avec le plus d'évidence. Les som-
mités parallèles , en occupant dans ce cas une zone assez
large , ne sont pas toujours placées sur un prolongement
rigoureux , et il peut en résnlter que la direction de la
chaîne, considérée dans toute sa longueur, soit tin peu
oblique à celles des chaînons' élémentaires : les Pyré-
nées en sept un exemple.
Leari Une structurc aussi simple ne s'observe. que rarement,
croisements.
INTRODUCTION. 2i
ou même jaibais , sur un grand espace. Presque partout ,
les montagnes ont été formées par le t;roisement de plu-
sieurs systèmes de dislocation. Lorsq[ue ceux-ci ont été
nombreux et également violents , comme dans les Alpes ,
ils ont donné lieu aune grande complication d'accidents;
car, non-seulement la direction des couches change,
suivant qu^elles sont soumises à Viniluence de tel ou tel
système', lilais la rencontre de deux axes a produit des
bouleversements particuliers , édbiappant à toutes les
directions; Supposons en effet que sur une surface plane
une bande de terrain très-peu large , en comparaison de
sa longueiur , soit soulevée , et que par TefFet de ce mou-
vement les couches , en restant parallèles à la ligne de
dislocation , prennent une certaine inclinaison compriise
entre zéro et 90 degrés, on aura ce que j'ai appelé uu
soulèvement linéaire. Imaginons ensuite un autre soulè-
vement semblable au premier , niais de direction difiEe-.
l'ente ; ils se couperont , si ou les prolonge suffisamment ;
et au point de croisement il ne pourra arriver que deux
choses : ou les eouehes d'abord bouleversées seront sim-
plement exhaussées et transportées parallèlement à elles-
mêmes, oti bien plus généralement le terrain subira un
nouveau mouvement de rotatioh dans un certain sens , et
alors la direction primitive sera modifiée ; il en résultera
une seconde {prt variable , qui ne sera celle d'aucun des
deux systèmes, et que l'on peut déterminer par le cal-
cul (i). Dans tous les ôas, le point de c]H)isement devra
(d) Appelons A le premier soulèvement linéaire, B le second,
i rinclinaison de couches de A , «2 leur direction par rapport à
B , r Tangle qui mesure la rotation imprimée par le dernier sou-
lèvement. Au point de croisement, les angles d ti i seront mo^
» INTR<H)UCnON.
L'expUoatiim la plot imtiirelle qu'on paitsto en dennèr v est
d'admettre qu'à une eertaine époque des faraes nm^àmt
raibei parcouraient des lones dé terrains laaffnmÊt.:^
étroites; qa'eUes lea soilleTaient et les détachaienlï-^n-
tiéitaient , en lenr iniprîmant nn mouTement de rotatfen,
ce qm a pieodnit à la fois tout exliaassenient du tel «I^hm
iadînaiton dans leplan.deseoooket : c'est le senl mofw
de conèevoir la formation de toes. longues bandes dans»-
<^rs à stralification presque verticale , entve leefMab
on en Toit d'autres qav n'ont )Mi8 été releréfr / ou qni KumÊ
été di£Féreniment«
iiysièmM Parmi les axes de souléremenis d'tiner mèiiie doatvée ,
ioaiA^liMitt. pl^^ovs , ^oiqne trée^itants , offirent un paralléliMAr
presque parfUt, et qui diffère au plus de un oti émmm
degrés. Cette similitude dé dïrectîoilMoit les SsircK-T^
prêcher f et je désignerai leur^asenAle paierie note .de
t f fêième de iovUvmnenUsi'^
^1^9 soulèyements linéaires sont les ilémmU$ conatitU'
lift des montagnes ; ils en déterminent la structure phy-
sique. Lorsqu'ils n'appartiennent qu'à un seul système ,
la topographie du pays est très-simple : les cimes et les
yallées principales sont toutes dirigées de la même naa-
nière , et se suivent quelquefois avec une régularité
étonnante. La chaîne du Jura est une de celles où cette
disposition se montre avec le plus d'évidence. Les som-
mités parallèles , en occupant dans ce cas une zone assez
large , ne sont pas toujours placées sur un prolongement
rigoureux , et il peut en résulter que la direction de la
chaîne, considérée dans toute sa longueur, soit un pen
oblique à celles des chaînons' élémentaires : les Pyré-
nées en sont un exemple.
Learf Unc structurc aussi simple ne s'observe, que rarement,
croisements.
INTRODUCTION. 2i
ou même jaibais , sur un grand espace. Presque partout ,
les montagpnes ont été formées par le t;roisèment de plu-
sieurs systèmes de dislocation. Lorsque ceux-ci ont été
nombreux et également violents , comme dans les Alpes ,
ils ont donné lieu aune grande complication d^accidents;
car, non-seulement la direction des couches change,
suivant qu^elles sont soumises à Viniluence de tel ou tel
système^ mais la rencontre de deux axes a produit des
bouleversements particuliers , édbiappant à toutes les
directions i Supposons en effet que sur une surface plane
une bande de terrain très-peu large , en comparaison de
sa longueiur , soit soulevée , et que par TefFet de ce mou-
vement les couches , en restant parallèles à la ligne de
dislocation, prennent une certaine inclinaison compriise
entre zéro et 90 degrés, on aura ce que j'ai appelé un,
soulèvement linéaire. Imaginons ensuite un autre soulè-
vement semblable au premier , uiais de direction difiEé--
rente ; ils se couperont , si ou les prolonge suffisamment ;
et au point de croisement il ne pourra arriver que deux
choses : ou les eouehes d'abord bouleversées seront sim-
plement exhaussées et transportées parallèlement à elles-
mêmes , oti bien plus généralement le terrain subira un
nouveau 'mouvement de rotatioh dans un certain sens, et
alors la direction primitive sera modifiée ; il en résultera
une seconde &rt variable , qui ne sera celle d'aucun des
deux systèmes, et que Ton peut déterminer par le cal-
cul (i). Dans tous les oas, le point de c]H)isement devra
(1) Appelons A le premier soulèvement linéaire, B le second,
i rinclinaison de couches de A , e2 leur direction par rapport à
B , r Fangle qui mesure la rotation imprimée par le dernier sou-
lèvement. Au point de croisement, les angles d et i seront mo^
L«Brt
n mmoDucnoN.
étrer plitf relevé qaelea «ntret; o*«ttoeq«|9 r#lnw%miffi
confiiÉie «Met bieii, carj^ai tonjourt rwfnwgié'^pff in
phu haiitet dmes «e trouTaient à'^Kiilèneottai -éê iplih
demis axet de aoulièYeiiieiifta. '
raidit que oéiexet étalent f6CtiK(ptet;.oehi&^p«|,'iMi
qa*«i (^néral; en effet> Ut se déTtont tpBhpmfmê éMa
HUne droitci, par naé inâexion qfoi petU alleTjae^prilJSM-
fle droit; mais alors ils ne tardent pas à vëpnmStm^tim
première direction, en sorte qoe leur eontolIrtfMfeHk
afiaote i peu prêt la forme dHin S; j'ènintèrai diSM-la
soite plnaieurs exemples. Les oonches qtd iidiimiwJHh
dîftés et demndroBt m- e| |r^ en cherchant leur râleur eo;
tkm des quantités connues d , i et r, on est a^nit hiul den
formules stdvantes, remanpiables par Içnr simplicité :
r-V ♦. sînrfsini
[11 ^ tang jr OB I ■ I ■ •
_V , • sin f cos d co$ r — sin r cos »
[Sj cos y aa sin r sin < cos i< -f- cos i eôs r ,
on a aussi la relation
[3] sin a sin y =sa sin i sin d s=s sin A ,
Ai étant l'angle fonné par l'axe B avec le plan des conches de A.
Les deux équations [1] et [2] peuvent être d'une applicatka
utile toutes les fois que l'intersection de deux soulèvements li-
néaires sera bien caractérisée , ainsi que la direction et l'incli-
naison de leurs couches, fin comparant alors les résultats de l'ob-
servation à ceux du calcul , on soumettra à une épreuve très-
délicate la théorie des soulèvements telle qu'elle a été exposée.
De la relation [3] on déduit que k est la plus petite Tsleor
numérique que puissent obtenir les angles d; et y*
Pour conserver aux formules précédentes toute leur généralité »
il faut faire r positif ou négatif, suivant que la rotation a lien de
droite à gauche ou de gauche à droite , et afiëcter les lignes tri-
gonométriques de signes convenables, en comptant toujours lei
angles de la même manière et dans le sens du mouvement rotatoire.
INTRODUCTION. 23
montagne se courbant dans ce cas peu à peu , et leur
raccordement se &it si bien, qu'il est impossible de ne
pas croire que la même force qui les a redressées ne les
ait en même temps infléchies. Il est essentiel de distin-
guer ces points d'inflexion , que Ton pourrait appeler des
coude^j de Fangle formé par deux systèmes indépendants,
qui se pénètrent et restent distincts , en se prolongeant
au-deU du point d'intersection.
D'après ce qui Tient d'être exposé sur la formation des Diff^rcntei
chaînes et lenr dinsion en souléirements linéaires , il est de rMée»
daic qu'il a dû exister originairement des vides entre
leurs diverses parties. Les courants diluviens , et plus
tard , les eaux atmosphériques, en coulant dans ces inter-
valles y les ont agrandis et modifiés plus ou moins : de
là viennent les vallées «i nombreuses et si irrégulières
qui sillonnent les montagnes. On peut affirmer que
toutes ont eu pour berceau des dépressions petites ou
grandes; c'est la raison physique qui a déterminé leur
creusement plutôt en un point qu'en un autre. Malgré
cette origine commune , elles peuvent se diviser en deux
grandes classes* Les unes ont pris naissance dans des
dépressions très-petites , qui ont été entièrement effacées
par l'action des courants ; de sorte que c'est à ceux^i
qu'elles, doivent uniquement leur configuration actuelle :
on les appelle wMie* d'érosion. Les autres sont le résul-
tat de vides considérables produits par les bouleverse-
ments; elles ont bien été modifiées par les eaux, mais
elles ont encore une forme et une direction qui ne peut
leur être attribuée : ce sont les vallées de dislocation^
Parmi ces dernières, on en trouve quelques-unes qui
sont tellement dégradées , qu'on ne sait à quelle classe
les rapporter; c'est un inconvénient, mais il se ren-
n mmoDUciiQif.
étrer plitf réle?é qm les «ntret; o*«tt oe qw Véb9mmi(dm
confiiÉie «Met bieii, carj^ai tonjon» rwfnwgié' f»»^ Ié<
phu hautes oimet ae trouTaient à'4'iiiUerieoltoB ite jpliir
deoiii axea de aottUreioaiitt. - '
JV dit que oeaima étaient f6CtiK(ptet;.oeh'n^pel,^iMI
.fl^. qn^on yénëral ; en effets Ut se déTient qnelqeefcie îSMêl
U$om àtmi^y par naé inâexion qui peut êSUtfj/mqfitkifMr
fie droit; mais alors ils ne tardent pas à r éptm lt m ^tim
première directioii, en aorte qoe leur wntattrtfMfeaal
afiaote i peu prêt la forme dHin S; fèntntèrai diM»^
faite plnaieinra exemples. Les oonchea tfùS, iidiimiwiHla
• - ♦
dîftéi et deTÎendroal « et |r* en cherchant leur Taleur en
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fo^ulet suivantes, remanpiables par Içur simplicité :
■ - ■ •
• ■ • •
[il taiM««B ^ ™, ™ — i
.f- ,\ sîn f cos d eo$ r -— sin r cos »
[S] cos y aa sin r sin f cos li -f- cos t côs r ,
on a aussi la relation
[3] sin â; sin y =s3 sin i sin d s=s sin A,
k étant l'angle fonné par Taxe B ayec le plan des couches de A.
lies deux équations [1] et [2] peuvent être d'une applîcatioB
utile toutes les fois que l'intersection de deux soulèvements li-
néaires sera bien caractérisée, ainsi que la direction et -rindi-
naison de leurs couches, fin comparant alors les résultats de l'ob-
servation à ceux du calcul , on soumettra à une épreuve très-
délicate la théorie des soulèvements telle qu'elle a été exposée.
De la relation [3] on déduit que k est la plus petite Taleur
nuinérique que puissent obtenir les angles d; et y»
Pour conserver aux formules précédentes toute leur généralité ,
il faut faire r positif ou négatif» suivant que la rotation a lieu de
droite à gauche ou de gauche à droite , et affecter les lignes tri-
gonométriques de signes convenables, en comptant toujours les
angles de la même manière et dans le sens du mouvement rotatoire.
INTRODUCTION. 23
montagne ae courbant dans ce cas peu à peu , et leur
raccordement $e &it si bien , qu'il est impossible de ne
pas croire que la même force qui les a redressées ne les
ait en même temps infléchies. Il est essentiel de distin-
guer ces points d'inflexion , que Ton pourrait appeler des
coude9^ de Fangle formé par deux systèmes indépendants,
qui se pénètrent et restent distincts , en se prolongeant
au-delà du point d'intersection.
D'après ce qui Tient d'être exposé sur la formation des Diff^rcntei
chaînes et leur dinsion en soulèyements linéaires , il est de vaille*.
claixL qu'il a dû exister originairement des vides entre
leurs diverses parties. Les courants diluviens , et plus
tard , les eaux atmosphériques, en coulant dans ces inter-
valles , les ont agrandis et modifiés plus ou moins : de
là viennent les vallées ^ nombreuses et si irrégulières
qui sillonnent les montagnes. On peut affirmer que
toutes ont eu pour berceau des dépressions petites ou
grandes; c'est la raison physique qui a déterminé leur
creuse^lent plutôt en un point qu'en un autre. Malgré
cette origine commune , elles peuvent se diviser en deux
grandes classes* Les unes ont pris naissance dans des
dépressions très-petites , qui ont été entièrement effacées
par l'action des courants ; de sorte que c'est à ceux^i
qu'elles, doivent uniquement leur configuration actuelle :
on les appelle vMèeê d'érosion. Les autres sont, le résul-
tat de vides considérables produits par les bouleverse-
ments; elles ont bien été modifiées par les eaux, mais
elles ont encore une forme et une direction qui ne peut
leur être attribuée : ce sont les vallées de dislocation^
Parmi ces dernières, on en trouve quelques-unes qui
sont tellement dégradées , qu'on ne sait à quelle classe
les rapporter; c'est un inconvénient, mais il se ren-
26 INTft(H>(]ClION.
ùfmtre dans la plupaiii de ne* daidictlioiiti Uirtqpi»]
oherdumt à diTiaer^ee que la nature a «ni d'i
oontinne. Néanmoins les vallées d'érôsioii et de.
tipn, considéiées dans Tensemble de lews
sont fiiciUis à distingner* Les premières sont'
cnlairel à, la, direetioiv^UM eouohes et des leontagmien i
7 remarque .la oonrespondanoe des aiii^S' saiBairtis
angles rentrants ; resserrées eiprofondes qfoaBdlè
est dur, elles s'élargissent lersqa*il est fridiile^ -«■»■»
elles sont oidinairmneiit,tiràs-étroites i leur naisiaaoa^^et
augmentent deplos en.plns en largeur^ enappi
leur embouëhmre. Les secondes n'offimo^ riea ém
■t
blàble ; elles sont' parallèles aux aies de^ ifmtfiTnnUwÉs
et ne montrent auéiin indiee de ainuo4tés; ieur lut gèni
et leur profondeur sont en général trop eonsidéwMes
pjQji^ être attribuée» entièrement à l'érosion des e««x* >
vauéM ^ '^j^gumi les YaUées de dislœation , • qarifues-vne»
•uiftMpief. ijJjpftM^es caractères particuliers dignes de
Cé^ioDi de yastes baniins de forme à peu près eHiptiqve
ou circulaire , formés exactement de tout côté par des
rochers escaipés ; une seule issue très-étroite sert à l-é-
coulement des eaux et a été évidemment creusée par
elles. Lorsqu'on e:^amine les rockers qui forment le pour-
tour de cette enceinte , on reconnaît que toutes les
couches plongent , a quelques exceptions près^ vera* un
point unique , qui est le centre du bassin. Cette parti*
cularité , qui m'a frappé dans toutes les yallées de cette
espèce que j'ai eu l'occasion d'observer dans la Drôme et
ailleiurs , révèle , ce me semble , leur origine , et permet
de les expliquer naturellement d'après les principes ex-
posés plus haut.
Leur Imaginons en effet sur un plan quatre ou cinq lignes
explication.
INTRODUCTION. 25
droites , fermant par leur intersection un coptour pcdy--
gonal. Supposons que chacune d'elles devienne un axe
de soulèyement , mais avec cette circonstance que les
couches souleyées soient partout inclinées yers Tintérieur
du polygone ; il est aisé de Toir qu'il en résultera un
espace fermé de tout côté , sans aucun passage ; de plus, à
cause des dérangements intermédiaires produits yers l«is
points d'intersection ^ • les angles seront adoucis , et l'on
aura une enceinte à peu près elliptique^ yers le centre de
laquelle pkmgerovit toutes les couches. Si, pour chaque
axe de soulèyement , le terrain au lieu d'être incliné yers
rintérieur du polygone Tétait en sens contraire , il se
formerait à chaque angle une fente plus ou moins large ,
susceptihle d'être encore agrandie par les eaux. La y allée
de dislocation serait alors ouverte de tout côté. Entre ces
deux cas extrêmes, on peut en eoncevoir d'intenné^
diaires ; les montagnes du Dauphiné fournissent dé noip*
breux exemples des uns et des autres.
L'étude des dislocations présente une foule de ques- Questions
tiens neuves et très-intéressantes à résoudre ; il fendrait ^^^ disiœaao»*.
rechercher par exemple si les axes de soulèvements sont
le résultat d'une ou de plusieurs secousses successives ;
si leur pafrailélisme entraine nécessairement leur contem*
poranéité ; s'ils ont été produits à des époques trèfr^yer-
ses. D'un autre eèté, le soulèvement des couches par
bandes longues et étroites est-il le seul mode de boule-
versement qui ait donné naissance aux montagnes? N'a*
t-il pas existé des centrées de dislocations analogues à
ceux qui ont formé les cratères de soulèvements ? A une
certaine époque , le terrain n Vt-il pas été exhaussé en
masse sur une grande étendue? Telles sont quelques-
unes dc8 questions à examiner ; mais leur solution com-
2A IKTBOIHXrRON.
ùfmtre dans la plupart de tie« okutiiieatieni, Iwiqp»]
ohendums à dÎTiaer^ee que la nature awid'uae
pontinne. Néanmoins lea vallées d*éffèsioo/et d»
tipn, consîdéiées dans F^nsemble de lews
sont fiiciUia à distiapier* Les pmnières sont.
cuUdrèé à, la direetioivdea eouohes 4»! des nentagnoeyri
7 reiiiarque.la conrespondance.des aiofleS' saiBaà^s
angles rentrants ; resserrées eiprofondes qpuuidlè
est dur, elles s'élargissent lorsqu'il est êAMmi «^mAui
elles sont oïdinaimnent, tirés-étroites i leur naiaaaiM», al
auginentent déplus en.plus eu largeur^ eaappredlNMl^
leur emboudiure. Les secondes n'offimo^ ries ém .m»*
blâble; elles soni parallèles aux axes de^ sotdévênUBÉs
et ne montrent auevn indiee de «inuo4tés; le«r< laigiruf
et leur profondeur sont en général trop eoawidmiMes
fiojgf être attribuéeis entièrement à l'éresîon des émut. .
vauéM ^ *^l^ûffOx les Tallées de dislocation,' qurifues-une»
•uiftMpief. fgjg^^ jes caractères pmrticuliers dignes de
Ce: jcmt de yastes baniins de forme à peu près ettiptifue
ou circulaire , fermés exactement de tout côté par des
rochers escaipés ; une seule issue très-étroite sert à l-é-
coulement des eaux et a été évidemment creusée par
elles. Lorsqu'on e:^amine les rochers qui forment le pour-
tour de cette enceinte , on reconnaît que toutes les
couches plongent , à quelques exceptions près^ ver» un
point unique , qui est le centre du bassin. Cette parti-
cularité , qui m'a frappé dans toutes les yallées de cette
espèce que j'ai eu l'occasion d'observer dans la Drôme et
ailleurs , révèle , ce me semble , leur origine , et permet
de les expliquer naturellement d'après les principes ex-
posés plus haut.
Leur Imaginons en effet sur un plan quatre ou cinq lignes
explication.
IJimiODUCTION. 25
droites , fermant par leur intersection un coptour poly--
gonal. Supposons que chacune dalles devienne un axe
de soulèyement , mais arec cette circonstance que les
couches soulerées soient partout inclinées vers Tintérieur
du polygpone ; il est aisé de Toir qu'il en résultera un
espace fermé de tout côté , sans aucun passage ; de plus,' à
cause des dérangements intermédiaires produits vers l«is
points d'intersection \ les angles seront adoucis , et Ton
aura une encciinte à peu près elliptique^ vers le centre de
laquelle pkmgerovit toutes les couches. Si, pour chaque
axe de soulèvement , le terrain au lieu d'être incliné vers
rintérieur du polygone Tétait en sens contraire , il se
formerait à chaque angle une fente plus ou moins large ,
susceptible d'être encore agrandie par les eaux. La vallée
de dislocation serait alors ouverte dé toutcôté. Entre ces
deux cas extrêmes, on peut en eoncevoir d'internîé^
diaires ; les montagnes du Dauphiné' fournissent de noaii-
breux exemples des uns et des autres.
L'étude des dislocations présente une foule de ques- Questions
tiens neuves et très-intéressantes à résoudre ; il fendrait .^^ dislocation»,
rechercher par exemple si les axes de soulèvements 'sont
le résultat d'une ou de plusieurs secousses successives ;
si leur pafrailélisme entraine nécessairement leur contem*
poranéité ; s'ils ont été produits à des époques très-diver-
ses. D'un autre eèté , le soulèvement des couches par
bandes longues et étroites est-il le seul mode de boule-
versement qui ait donné naissance aux montagnes? N'a*
t-il pas existé des contrefis de dislocations analogues à
ceux qui ont formé les cratères de soulèvements ? A une
certaine époque , le terrain n Vt-il pas été exhaussé en
masse sur une grande étendue? Telles sont quelques-
unes des questions à examiner ; mais leur solution com*
iM
la OvèflM.
7ê mraopwnaN.
pUte, s^U m'était powbfe de k éomm^ «npoEw^ tbt
obterratioii» ipédalol bien pl«t longuet -g» eeH«< Ji—
qtteUet je. a» m» liTré. Je me oenleiilend' Jk^irikttfM
dès i prêtent le« drreri wjêtimeê d'axe» ipM j'jd
ifn ilain Ih ilfungjjptui , eette in d Jcati gn
ntutà k||6egr^iefliyMqQe qu'à In géehfla.-tli
lerd, «prte «Toir étudié tona les tentînt) jV
(cétenter qnelqaet oonridérationt (^nénto «»r^ imma
Urements; mais on rrmtmnnltrn fafrilirmfiïrt tiatr jn ijrtp
rai fidt qa*efflenfer oe yatte injet ^ feehenliet. lAt^vr,'
^^yrtAiMs Ij0é ayatèmea de aenlàrementa aont
dana la Drtaiey cependant lenr nombve n*eat poiwti
dëint j:. je n*en ai tfewré que Irait qni, par lenr étaaîna
aaaea ipnndeet lenr rriief àaaei aenaible, pnaaenA.étaa
eoniidéréa nomiàe diatineta et indépendanta. Ponr
fi^nr à lenr détennination^ je me ania fondé aor o«
aipé déteU^pé précédemment , qne la direction mi
de» conohea est parallèle à celle dea axea de dialnnaliiiai^
aanf les exceptions résultantes des croisements , et qu'en
^néral nn soulèvement est marqué par Talignement
des cimes ; j'ai mesuré cet alignement au moyen d^nne
boussole munie d'une alidade; je me suis aidé ansci
pour cela de cartes très-détaillées, telles que celle de
Gassini; maia je dois &ire obsenrer que ces demièret
sciaient insuffisantes et laisseraient beaucoup d'incer-
titude , si Ton ne se transportait soi-même sur les lieux,
n est impossible , en effet , de distinguer sur une carte les
Tallées d*érosion des vallées de dislocation; et il arrive
bien souvent que le prolongement géologique d'une mon-
tagne n'est représenté à la surface du sol que par la direc-
tûfci des couches ou par des hauteurs peu considérables,
qui ne sont point figurées sur le dessin géographique.
Je vais pasder à rénumécatioA des «ystème» de soulè-
vements de la Drôme , en désignant ckaeim d'eux par
sa direction moyenne y et en indiquant c[uelques-uns des
axes <iui en font partie.
i<* Sy$ièm0 WHrd^-est (i). Ce syst4||p domine dans le
nord du département. Tout le pays élevé , .comprenant
autrefois leVercoars» se eon^pose d^une série de vallées
sensiblement parallèles. La plus basse >, au fond de la-
quelle ooule la rivière de Yemaison y renferme les villa-
ges de Rousset et de Saint-iL^poan; unpeuàrouest, sur
un plan plus élevé t se trouve celle de la Chapelle et de
Yascieux. Une troisième vallée , qui contient la bergerie
de Lente et le village jde Laval ^ est bornée^ d'un côté. par
les hauteurs que couvrent les boi» de Moutoire y et de
Tautre par les sommités de Malatra^ qui la séparent de
la gorge de Bouvante. Toutes ces vallées sont longitudi-
nales, et font à Test du méridien un angle de 7 9 8 degrés.
Telle est aussi la direction de la montagne de Roffê,
qui, commençant aux environs de Gombovin, s*élève en
forme de dôme en-dessus de la Beaume-Cornillane , et va
se terminer entre Yaunaveys et Crest.
Dansleoentre du département, la mpntagne de Foh^
veni et d'autres, qui en sont la continuation, se trouvent
sur le prolongement de la vallée de Rousset, et courent
exactement dans la même direction, depuis Poyols jusqu'à
Remusat, sur une longueur de près de cinq lieues.
Le même système se montre fréquemment dans le dépar-
t^nent.de Tlsère; c'est lui qui a donné naissance à la
(1) Le mot composé nordS^-esi signifie que le système fait un
angle de 8 degrés ayiec le méridien , cet angle étant ouvert dans la
région nord-cst.
éè
U Dféme.
m nmopucimif.
pUte, t'il m'itâit powbte de la Anmmt^ ni#«y>M 4«i
obaerratioiittfpéaîtkiibiaiipltti lo^ifue» ^pie œHatf <iw
qMUet je. «» tait livré. Je me oeiiteiilem'^9niiifae»
dée à pfëtrat let dûreri tyiiëmes d*axee q«e j'^d
ipéidaiis^le iKniiglDuiinl eette îiidJeatîoi&
entent A k séegrajpde fbynqiie qo.% k fMaglau- Mee
terd, eprèe aToir étudié tons les tenmnti j^
(■éeenler quelques ooiisidélMitîoDS générdes swr. ksk
lèremenls ; mais cm raepiuudtra fticilement qM"jsfmia»p'
m fidt qa^efflewer ee yeste sujet dm veGlieTCbss* .'J^^^h^
fl yUiM [jes systèmes de sonlèfemMits sont
dena k DrAme* cependant lenr nombve n*est "poiakim
iUêaà i j0 n*en ai trovré que huit qui, par kur
asses g^rsndset leur rdief asseï sensilde, pnssenft.étos
eensidérés unone distinets et indépendsnts^ Poi
vifeîr àkur détennination^ je me suis fondé cqfo^
e|pe dételiqppé préoédemment, que k direotion-
des couches est parallèk à celk des aates de riislinoathmsi
sauf les exceptions résultantes des croisements , et qu*en
général un soulèyement est marqué par Talignement
des cimes ; j^ai mesuré cet alignement au moyen d^une
boussole munie d'une alidade; je me suis aidé aussi
pour cela de cartes très-détaiilées, toiles que oeUe de
Gassini; mais je dois Beiire obserrer que ces derméret
sériaient insuffisantes et laisseraient beaucoup d'incer-
titude , si Ton ne se transportait soi-même sur les lieux.
Il est impossible^ en effet , de distinguer sur une carte les
Tallées d'érosion des vallées de dislocation ; et il arrive
bien souvent que le prolongement géologique d'une mon-
tagne n'est représenté à k surface du sol que par la direo-
tidb des couches ou par des hauteurs peu considérabks,
qui ne sont point figurées sur le dessin géographique.
Je vais p«8<er à rénumécatioA dei^ «ystème» de sonlé-
vemenU de la Drôme , en déugnant ckacan d'eux par
sa direction moyenne « et en indiquant cpelques-uns det
axes qui en font partie.
i<* S^stèm^ WMrd^-^t (i). Ce ^j^Hf/M» domine dans le
nord du département. Tout le paya eleyé , xsomprenant
autrefois leVercoars» ae compose d^une série de yallées
sensiblement parallèles. La plus basse ^ au fond de la-
quelle coule la riiriére de Yemaison y renferme les yilla-
ges de Rousset et de Saint-i^gnan ; un peu à Fouest , sur
un plan plus élevé t se trouve celle de la Chapelle et de
y ascieux. Une troisième vallée , qui contient la bergerie
de Lente et le village jde Laval ^ est bornée^ d'un côté. par
les hauteurs que couvrent les bois de Moutoire, et de
Tautre par les sommités de Malatra^ qui la séparent de
la gorge de Bouvante. Toutes ces vallées sont longitudi-
nales, et font à Test du méridien un angle de 7 a 8 degrés.
Telle est aussi la direction de la montagne de Roffê,
qui, commençant aux environs de Combovin, s'élève en
forme de dôme en-dessus de la Eleaume-Comillane , et va
se terminer entre Yaunaveys et Crest.
Dans le centre du département, la montagne de Foh^
veni et d'autres, qui en sont la continuation, se trouvent
sur le prolongement de la vallée de Rousset, et courent
exactement dans la même direction, depuis Poyols jusqu'à
Remusat, sur une longueur de près de cinq lieues.
Le même système se montre fréquemment dans le dépar-
tement. de risère; c'est lui qui a donné naissance à la
(1) Le mot composé nordS^-est signifie que le système fait un
angle de 8 degrés ayiec le méridien , cet angle étant ouvert dans la
région nord-cst.
r
as l?(TnODUCTION
cliiiinB de iiioiitagnes située entre la vallée de Luiis &t telle
«luDrac, et qui a incliné les couchée d'anthracite d'Iluez
et du Mont-de-Lan».
2° Système tiord-'iG°-est. Cette direction cet Fréquente
dans leg Alpes ocoidentnlca ; on la retrouve dans un grand
nombre de dislocations dont M. Elle de Beauniont il iiiiivi
les trace» à travers le Daiiphiné et la ProTCnce (i). On doit
y rattacher la montagne qui s'étend depuis le bac de
Saint-Naîaire jnsqnà Barcelfine, tci-s laquelle lescouclieB
de molasse se relèvent de toutes parts \ la luontagne de
Penet lui est e<cacteniettt parallèle , ainsi que la vallée da
la Lionne depuis Léoncel jusqu'à Auberive.
Le bassin de Muntélimar, que nous avons dit être al-
longé vers le nord-est , doit cette forme au même système
dont l'intluenoe a été très-sensible sur les montagnes de
M.irsanne.
Dans le Dauphiné, son trait le plus saillant est la série
des sommités primitii-os qui bordent la rive gauclie do
risète, depais Grenoble jusqu'à Moutmeillan.
En général, toutes les mont.ngnes du V illard -de -Lan»
et delaChartrense, dontlemassif estéoupé parU vallée
del'Itèw, derenuetransverMte entre Grenoble et Vorep-
pe^ MppartienneBt aux deux systèmes itOrd-S'-eat et nard-i
^'^■Mff qni se -croisent fréquemment sans se confondre.'
^'Sjfitinu nord'Sii'-nt. Ce système parrit être an des
plus récents ; 11 coupe souvent -des ToKées plas anciennes
sana&ire sabir d'antre ohan^ment'SHX ooaches qtté de
les porter à wte plos grande hâiitèur. C'est «insi qmy ^ppéc
(1) Voyez Aniuiea des ii-ùtncea tutarellis , Imn. JS> pag. '3S6 rt
é
INTRODUCTION. 2»
la Ghapelld-en-Yércors , Sfa sud du village, un rocher
s'élève brusquement et pa||Ége' la yallée en deux bassins
dont Tun renfenne Yascieux , et Tautre la Chapelle rCettiB
interruption est continuée vers le 9U^2^'0ue»i par une
suite de hauteurs qui se lient à la mj^pigne d'Emhel et à
celle des Birohes (1). La même direction prolongée à Test
dans le département de liséré , passe au sud de Gorançon
parallèlement à de hautes pointes de rochers qui terrai'-
hent la vallée de Lans de ce côté et la séparent de celle
de Gresse^, airec laquelle elle formait peut-être autrefois
^|in tout continu. Plus loin , cette ligne de dislocations est
marquée par des collines peu élevées , qui prennent nais-
sance au-dessus de Yarce , passent au Pont-de-€laix , à
Ëybens , et continuent jusqu'à Yillard-Bonnot , où la di-
rection change et devient tiordf-26®-e*^.
On trouve des traces nombreuses du même système
depuis Lus-la-Groix-Haute jusqu'à Nyons, sur une zone de
terrain assez large , où il est plutôt indiqué par Texhaus-
sement du sol que par la direction des couches. Il paraît
avoir formé le col que Ton traverse de la Motte-Ghalan-
con à Poyols; et, plus loin, il a déterminé la ligne sépa-
rative des eaux qui , d'un côté , se jettent dans la Drôme ,
le Roubionet le Jabron, et de l'autre dans la rivière
d'Eygues.
La montagne à!Angèîe est située sur son prolongement
et lui doit en partie son relief. Son influence parait même
s'être étendue jusques dans la plaine, et avoir donné nais-
sance aux collines de molasse qui, vues de Grignan,
bornent l'horizon vers lé sud-ouest.
(i) Carte de Cassini, no lîO.
ï
ÎS [ISTHODUCTION
diainc <Ip iiiontajQessituéoeutre la vallée del.uiis et eelle
du Drac , el qui a indiné les coucbe» d'anlliracite d'Hnei
el du Mont'dc-Laiis.
2° Système nord-1&''-Bat . Cette dii'ection pbI fréquente
dan» les Alpes occidpntalcs ; on la retrouve dans un grand
nombre de dinl ovation s dont M. Elic de Beaumont a suivi
les traces à travers le Dauphiné et la Provence (i)- On doit
y rattacher In montagne qui s'étend depuis le bac de
Saint-Naïaire jusqu'à Barcelone , vers laquelle les counlies
<le molasse se relèvent de toutes parla; la montagne de
Penet lui est esactenient parallèle , ainsi que la vallée de
In Lionne depuis Lé oneel jusqu'à Auberive.
Le bassin de Montéliniar, que nous avons dit être al-
lungc vers le nord-est , doit cette forme au même Bfstème
dont l'influeutic a été trcs-aensible sur les montaj^nefl de
Mars aune.
Dans le Dauphiné, son trait le plus saillant est la série
des sommités primitives qui bordent la rive gauche de
l'Isère, depuis Grenoble jusqu'à Muutmeillan.
En général, toutes les montagnes du Villard-de-Lan»
et de la Chartreuse, dont le massif est coupé par la vallée
de l'Isère , devenue transversale entre Grenoble et Vorep-
pe, appartiennent auï deux systèmes norrf-8'>-psl et nord'
l&'-eit, qui se croisent fréquemment sans se confondre.
3" Système noTâ-^l'-est. Ce système paraît être un de»
plus récents; il coupe souvent des vallées plus anciennes
sans faire subir d'autre changement auic couches que de
les porter à une plus grande hauteur. C'est ainsi que près
(1) Voyez Mnmda des tàtn-cem nafureilts , tnm. JS. pag. 326 el
INTRODUCTION. 2»
la GhapeUd-en-Vercors , f^n sud du yillag;e, un rocher
s'élève brusquement et paiÉ||ge~ la vallée en deux bassins
dont l'un renferme Vascieuk , et Tautre la Chapelle rOette
interruption est continuée vers le sud-^Z^-oueitt par une
surte de hauteurs qui se lient à la m4P^gne à'Embel et à
celle des Birohes (1). La même direction prolongée à T^st
dans le département de liséré ^ passe au sud de Corançon
paraUèlement à de hautes pointes de rochers qui terrai'-
lient la vallée de Lans de ce côté et la séparent de celle
de Gresèe^, atec laquelle elle formait peut-être autrefois
.^gun tout continu. Plus loin , cette ligne de dislocations est
marquée par des collines peu élevées , qui prennent nais-
sance au-dessus de Yarce , passent au Pont-de-Claix , à
Ëybens , et continuent jusqu'à Yillard-Bonnot , où la di-
rection change et devient tiordf-26**-e*^.
On trouve des traces nombreuses du même système
depuis Lus-la-Groix-Haute jusqu'à Nyons , sur une zone de
terrain assez large, où il est plutôt indiqué par Texhaus-
sement du sol que par la direction des couches. Il paraît
avoir formé le col que l'on traverse de la Motte-Ghalan-
con à Poyols; et, plus loin, il a déterminé la ligne sépa-
rative ders eaux qui , d'un côté , se jettent dans la Drôme ,
le Roubionet le Jabron, et de l'autre dans la rivière
d'Ëygues.
La montagne à^Angèle est située sur son prolongement
et lui doit en partie son relief. Son influence parait même
s'être étendue jusqûes dans la plaine, et avoir donné nais-
sance aux collines de molasse qui, vues de Grignan,
bornent l'horizon Vers lé sud-ouest.
(i) Carte (le Cassini, no 120.
30 INTRODUCTION
Les roclicca inclinés qui bordent la riva droite de l'Ej-
^es, depuis Cumier jusqu'à ViUeperdrii , et ceux qui
séparent Châteauneuf-de-Bordette, de Beniray, sont do*
ROulèTementB de mpnie direction.
4° Système no^ftS'-est. Ce système domine dans tet
Alpes orientaloa (du Valais en Autriche); en ProTence,
il a imprimé sa direction aux chaînes du Lébéron, de la
Saînte-Beaume et du Mont^Ventoui. C'est surtout dans le
voisinage de cette dernière montagne qu'il a produit
des effets sensibles dans le département de la Drôine. Let
crêtes escarpées qui séparent au nord-ouest la vaUée d^
Montauban , de celle de Saiute-Jalle , font à très-poa prèi
HTBc le méridien un angle de 78". Telle est aussi la direc-
tion de la montagne qui passe au-dessus de Mevouillon
et qui ferme au sud-est la même vallée de MoDtanbnn.
En général , toutes les couches des environs de Montbrun
et do Reillanette , sont parallèles au Mont-Ventoux , ainsi
que celles qui bordent la rive gauche de la Meuge depw
Sédéron jusqu'à Lachau.
Dans le centre du département , la montagne du Poit,
qui limite au nord-ouest le bassin de Dieii-le-(ît , s'écarle
à l'ouest du méridien de IQ'k 77° degrés. Presque snr son
prolongement , en marchant à l'est , on retrouve la même
direction dans les rochers qui barrent au sud de Luc l*
vallée de la Drôme, et plus loin dans le boulevereement
des couches escarpées qui dominent Bonneval.
5° Syêtèmf nord-l^'-oueit. Ce système , sensiblement
parallèle à la direction générale desPvrénéeset des Apen-
nins, est un de ceux qui ont le plus influé sur la configu-
ration physique du département. ITn de ses traits les plu)
saillants et les plus évidents est la vallée remarquable
qnj renferme la forêt de Saou. La forme de cette vallée
INTRODUCTION. 31
est celle d'une ellipse trèt^tongée, dont le grand axe &it
à Touest dn méridien un SjAe de 77à 78«; ses extrémités
sont arrondies et paraisseimnroir été fermées par d*antres
soulèyements ; du sommet de rextrénûté orientale nomr ^
raée RooKê'Courbe , on domine au HBtoute la contrée ;
c'est le point le mieux placé pour juger de son aspect
physiq[ue. Si de cet observatoire élevé on jette les yeux
à Test y on reconnaît que les rochers qui bordent la val-
lée ont pour continuation une série de crêtes aiguës qui
passent près de Pradelle> de Baurière, et par la montagne
^ Charanne , en traversant tout le département. Du côté
jfie Fouest, cette prolongation est rendue sensible par la
rangée de collines au pied desquelles coule la Drôme ,
depuis Crest jusqu'à Livron.
La chaîne de montagnes qui limite au sud le bassin de
Di€tu4e-fit y fait avec le méridien un angle de 78 degrés
environ ; cette direction peut se suivre encore sur une
grande longueur ; elle passe par la montagne d'Angdle y
et plus loin par la vallée de la Charce y qui lui doit sa
forme allongée de Fest à Touest.
Dans le sud-ouest du département y le même système
accompagne fréquemment les dislocations nord-78^-est ,
et de leur combinaison sont résultés la plupart des acci-
dents du sol, parmi lesquels on distingue surtout les vallées
elliptiques de Montauban et de Sédéron.
Ces deux systèmes en se croisant avec quelques autres
ont auBsi donné naissance à la vallée de Valdrôme , qui
présente la forme dhui vaste entonnoir, dont le village
occupe le fond.
6® Sffstèmeê nord^-iâ^'Ouest et nord^^û^-oueêt. Je réunis
ici ces deux directions qui , ne faisant entre elles qu'un
angle de 7 à 8 degrés y peuvent être facilement oonfon-
i
i
I .
30 iNTiionucnoN-
Lc8 roolierB inclineB qui bordent la rivo droite de l'Ey-
guos, depuÎB Cumiei" jusqu'à \ illeperdrii , et ceux qui
séparent Châteanneuf-de-Bordette, de BenÎTay, aônt de*
sonléveincnts de même direction.
4° Système norfiJ^'-Bsl. Ce système domine dans lei
Alpes orientalea (du Valais en Aulriclie); en ProTence,
il a imprimé sa direction an\ chaÎDes du Lébéron , de 11
Sainte-Beau me et dn Mont-Ventous. C'est surtout dans le
voiBiuage de cotte dernière montagne qu'il a produîl
des effets sensibles dans le département de la Drôine. Le»
crêtes escarpées qui séparent au nord-ouest la vallée i%
Moutauban , de celle de Sointe-Jalle , font à très-peu prèi
ayec le méridien un angle de 78". Telle est aussi la direc-
tion de la montagne qui passe au-dessus de Mevouillon
et qui ferme au sud-est la même vallée de Montauban.
En {fénéral , toutes les couches des environs de Montbmii
et de Beillauettc , sont parallèles au Mont-Yentoux , aioiî
que celles qui bordent la rive gauche de la Meuge depuïi
Sédéron jusqu'à Lachan.
Dans le centre du département , la montagne du Poit,
qui limite au nord-ouest le bassin de Dieu-le-fit, s'écarle
à l'ouest du méridien de 76' à 77° degrés. Presque sur son
prolongement , en marchant à l'est , on retrouve la même
direction dans les rochers qui barrent au sud de Luc U
vallée de la Drôme, et plus loin dans le bouleversemeot
des couches escarpées qui dominent Bonneval.
5° Système nord-lG^-oueft. Ce système , sensiblement
parallèle à la direction générale des Pyrénées et des Apen-
nins , est un de ceux qui ont le plus influé sur la configu-
ration physique du département. Un de ses traits les plui
saiUants et les plus évidents est la vallée remarquable
ijui renferme la forêt de S.ion. La forme de relie TiUée
.^
INTRODUCTION. 31
est celle d'une ellipse très^loiigée, dont le grand axe £ût
à Touest du méridien un i|fae de 77 à 18^\ ses extrémités
sont arrondies et paraisseinHRroir été fermées par d'autres
soulèTements ; du sommet de Textrémité orientale nomr
raée Roohê-Courbe , on domine au ifljf toute la contrée ;
c'est le point le mieux placé pour juger de son aspect
physiq[ue. Si de cet observatoire élevé on jette les yeux
à Test , on reconnaît que les rochers qui bordent la val-
lée ont pour continuation une série de crêtes aiguës qui
passent près de Pradelle, de Baurière, et par la montagne
^^e Gharanne , en traversant tout le département; Du côté
p.e l'ouest y cette prolongation est rendue sensible par la
rangée de collines au pied desquelles coule la Drème ,
depuis Grest jusqu'à Livron.
La chaîne de montagnes qui limite au sud le bassin de
Di€tu-le-fit y fait avec le méridien un angle de 78 degrés
environ ; cette direction peut se suivre encore sur une
grande longueur ; elle passe par la montagne d'Angéle ,
et plus loin par la vallée de la Gharce , qui lui doit sa
forme allongée de Fest à Fouest.
Dans le sud-ouest du département , le même système
accompagne fréquemment les dislocations nord-78^-est ,
et de leur combinaison sont résultés la phipart des acci-
dents du sol, parmi lesquels on distingue surtout les vallées
elliptiques de Montauban et de Sédéron.
Ges deux systèmes en se croisant avec quelques autres
ont aussi donné naissance à la vallée de Valdrème y qui
présente la forme dhui vaste entonnoir, dont le viUage
occupe le fond.
6® Sffstèmes nord^iS'^'ùueêi et norê^6^-ou9êi. Je réunis
ici ces deux directions qui , ne faisant entre elles qu'im
angle de 7 à 8 degrés , peuvent être facilement confon-
3! INTHODITTION
ducs daUB l'olmervaiion . Cependant, In différence pn-
misRant oonstanle , je croU.' qu'elles appartiennent h
deux gyslèrues dietinct«, ti chaîne de montagnes qui
B étend depuis la forêt de Charembert jusqu'à Nyona , et
iiu pied de laquetQ^Dnlbàtis les villages de Montbri»on ,
la Pegne, Roussel, NoTeian et Venterol, affecte la direc-
tion no r</-4 3 "-oiteri sur une grande longueur; elle offl*
en'outro un cxeniple bien caractérise de l'indesion que
subissent quelquefois les axes de soulèvements. On voit,
en effet , les couches de la montagne de Vaux q\ii fait
partie de cette chaîne , se courber derrière Nyons et paBsea|
successivement du nord-ouest au sud , puis au 8ud-one«t|
elles constituent alors la montagne do Gnrdegrosse , qnf
se prolonge du cùté de Mirahel jusqu'à la rencontre d'on
torrent nommé le Rieusec ; là se trouve un second poijil
d'inâevion , et les couches reprennent leur direction pri-
mitive qu'elles conservent encore long-temps jusqu'il
Mollans,
Le système noriî-ZS''-oucstdntn\ne aux enTirons de Bonr-
deaux , où il est indiqué par la vallée du Roubion depui*
Bouvières jusqu'à Saou , et par la chaîne de montagne!
qui bonté au nord-est le bassin de Dieu-le-fît ; plus an
nord , il a soulevé les rochers qui entourent lo Pont-de-
Barret , et imprimé sa direction à la vallée que l'on suit
de Grane ii Roche-sur-Grano , ainsi qu'à une partie des
collines qui , sur la gauche, continuent jusqu'à Livron.
Le bassin do Lns-la- Crois-Haute , la vallée de la Drùrae,
depuis sa naissance jusqu'à Die, la montagne AesBargei,
celle de Chamovsse, dont leprolongeraentprcs de Lachau
est coupé transversalement par la rivière de Meug« , peu-
vent encore être cités coranie des exemples du même
INTRODUCTION. 33
Enfin , c'est loi qui a soulevé les hautes sommités qui ,
à partir du col de Lus-la-Glu-Haute jusqu^à la moniagnfi
inacceêsibhy servent de iflPU aux territoires de Tlsère
et de la Drôme. En se combinant , dans cette partie du -n^
département, avec les directions norÊÊjù^Hfuest et nord-
iO^H)uest^ il a donné au bassin du Honestier-de-Gler-
mont une forme demi-rcirculaire remarquée par tous les
observateurs.
7® Système nord--10^H>ueéf. Ce système n'est pas trés-
fréquent , cependant il est trop saillant sur quelques points
4our qu'on puisse le méconnaître. La montagne de
iiHupau^ qui«épare la vallée de Saint-Nazaire4e-Désert
de celle de Bourdeaux , a une ligne de faite parfaitement
tracée f qui fait, à Touest du méridien, un angle de 10®.
Cet axe de dislocation , prolongé au sud, passe tout près
de la montagne d'Apgèle et a dû eontribuer à relever,
ainsi queplusieurs autres systèmes déjà cités.
La montagne de la Lance , Tune des plus hautes du
département, est presque exactement parallèle à celle de
Gouspau , comme on peut s'en assurer en jetant les
yeux sur la carte de Gassini (1). Il en est de même de
la montagne de Costelongue que Ton traverse en allant
directement de Sahune àRemusat. Enfin les escarpement
élevés qui bordent la vallée de la Dr^me , depuis Ghâtil-
lon jusqu'aux AiguiUee de Glandasse an-dessus de Ro-
meyer , appartiennent encore à cette direction..
Get aperçu des différents systèmes de soulèvements
auxquels les montagnes de la Drôme doivent leur ori-
gine est sans doute bien imparfait, mais j'ai pensé que
(1) No 121.
I
&
22 INTItODUCTION
iluPB ilnns l'observation. Cogendant , la différence pa-
raisKant (lotmtaiitc , je cro» qu'elles appartiennent »
deux gystt^mcs distinclK. I.â chaîne de raontaçncB qui
s étend depuis la forêt de Chaveinbert jusqu'à Nyon» , et
au pied de laquelflbont bâtis les villages de Montbrison ,
la Pegoe, Rousset, Novesan et Veotcrol, affecte la direc-
tion Bor£i-43''-^«ffa( sur une grande lonjjueur; elle oSiv
en'outre un eiteraple bien caraotériBo de l'iiiflesion que
subissent quelquefois les axes de soulèvements. On voit,
en effet , les couches de la montajfuo de Vaux qui fait
partie de cette chaîne , se courber derrière Kyons et passe^
successivement du nord-ouest au sud , puis au sud-oacstf
elles constituent alors la montagne de Gardegrosso , qui
se prolonge du coté de M irah cl jusqu'à la rencontre d'un
torrent nommé le Ricusec ; là se trouve un second point
d'inflexioa, et les couches reprennent leur direction pri-
mitive qu'elles conservent encore long-temps jagqu'n
MoUans.
Le a^-stémeflorrf-SS'-Ditflstdoraîne aux environs âe Bonr-
deaux , où il est indique par la vallée du Houbion depuis
Bouvières jusqu'à Saou , et par la chaîne de montagne!
qui borne au nord-est le bassin de Dieu-Ic-fît; plus au
nord , il a soulevé tes rochers qui entourent le Pont-de-
liarrct , et imprimé sa direction à la vallée que l'on suit
de Grane à Roclie-aur-Grnne, ainsi qu'à une partie dei
collines qui , sur la gauche, continuent jusqu'à Livron,
Le bassin de LuB-Ia-Croix-Hauto, la vallée delnDrômc,
depuis sa naissance jusqu'à Die, la montagne âoaSarget,
celle de Chamovsae, dontleprolongcmentprès de Lachau
est coupé transversalement par la rivière de Meu^ , peu-
vent encore être cité» comme des exemples du même
«VBlème.
INTRODUCTION. iZ
Enfin , c'est loi qui a soulayé les hautes sommités qui ,
à partir du col deLus-larGAt-Haute jusqu^à la moniagnfi
inacc0$$ibhy servent de fl^k aux territoires de Tlsère
et delà Drôme. Enae combinant, dans cette partie du
département, ayeo les directions nofÉÊb^^ouest et nord-
iO^H}uest^ il a donné au bassin du monestier-de-Gler-
mont une forme demi-rcirculaire remarquée par tous les
observateurs.
7® Système nprd^lO^-^ueêf. Ce système n'est pas trés-
fréquent , cependant il est trop saillant sur quelques points
»ur qu'on, puisse le méconnaître. La montagne de
iouy quiaépare la vallée de Saint-Nazaire-le-4)ésert
le celle de Bourdeaux, a une ligne de faite parfaitement
tracée, qui fait, à Touest du méridien, un angle de 10®.
Cet axe de dislocation , prolongé au sud, passe tout près
de la montagne d'Augèle et a dû contribuer à l'élever,
ainsi que plusieurs autres systèmes déjà cités.
La montagne de la Lance , Tune des plus hautes du
département, est presque exactement parallèle à celle de
Gouspau , comme on peut s'en assurer en jetant les
yeux sur la carte de Gassini (1). Il en est de même de
la montagne de Coitelongue que l'on traverse en allant
directement de Sahune àRemusat. Enfin les escarpement
élevés qui bordent la vallée de la Dr6me , depuis Ghàtil-
lon jusqu'aux AiguiUee de Glandasse an-dessus de Ro-
meyer , appartiennent encore à cette direction..
Get aperçu des différents systèmes de soulèvements
auxquels les montagnes de la Drôme doivent leur ori-
gine est sans doute bien imparfait, mais j'ai pensé que
(1) No 121.
r
34 INTRODUCTION.
Kur an aujct aussi neuf , iIch dùtnilit mcmc inoompletg ne
sernicnt pns sans utilité.
Apriis coggénéralitéBeurl'flBpect physique do laDrômc,
et avant d'entrer dana plus de détails sur ea structure
mia6raIogiquG , l^j^nyient de donner une déRnîtion pré-
cise du mot terrain , et de quelques autres cxpreBsiou)
gcologiquofl que j ^emploie rai dans la suite.
On a TU précédemment qu'il y avait une grande difie-
renco dons la composition du soi , lorsqu'on passait de
la plaine dans les montagnes : non-seulement la nature
du sédiment n'est plus la même, mais les fossiles qui i
sont enfouis sont tout différents. Quand on examine B
position relative de ces couches si diverses, on recon-
nait que celles des montagnes seneut partout de sapport
aux autres, et s'enfoncent au-dessous à une profoudenr
inconnue. 11 est évident , par conséquent , qa^cllcg ciis-
talent déjà lorsque celles-ci n'étaient point encore Ibrméet.
Si, poussant plus loin l'investigation, on compare do
mêine les divcrscsmasses minérales qui constituentonpai* |
ticnlier, soit la plaine , soit les montagnes, on déconiTe
aussi entre elles un ordre de superposition constant, et d« I
difierenrcs qui , pour être moins grandes que colles qui I
nous avaient d'abord frappés, n'en sont pas moins réel- [
les. De ces observations vérifiées non-seulement dana li
Drome, mais dans tous les pays, on a conclu : 1° que les
matièi'esqui constituent l'écorcedu globe, loin d'avoir été i
déposées toutes à la fois, l'ont été successivement , et pen-
dant un laps de temps probablement très-considérable ; 2' '
que, pendant ce laps de temps, les circonstances physique* 1
n'ont pas toujours été les mêmes , et qu'il s'est opéré des 1
changements notables , soit dans la composition et if t
niveau du liquide où les minéraux se précipitaient, soii i
t
INTRODUCTION. 35
dans les espèces d^animaiix qui y ont Técu. La longue
suite de siècles^ qui a été aiinpssairepour la fonnatioii de
la croûte terrestre , peut dflEe se diviser en époques dis-
tinctes, dont chacune a imprimé des caractères àîSé* ^
rents aux «ouches déposées sous |Ép^ influence. €<est î
Fens^nble de ces couches que j'appellerai , avec beaucoup
de géologues , un terraitê.
Ainsi que les couches, les terrains eux-mêmes sont
susceptibles d'être groupés d'une manière naturelle : car
plusieurs <A*ent des rapports généraux de similitude qui
■les rapprochent mutuellement. Ces réunions de terrains
CMyrrespondent, dans Tordre chronologique , à de grandes
périodes de temps , séparées entre elles par des change-
ments plus considérables que ceux qui ont marqué la
succession de deux époques quelconques. Les grandes
périodes, reconnues depuis long-temps et encore géné-
ralement adoptées , ont été nommées : primiiiife^ iniermé-'
diaire^ secondaire^ tertiaire et dilumienne ; on y a ajouté
la période postdiluvienne ou actuelle.
Quoique les couches dont se compose un terrain aient
été formées dans le sein d'une même mer, qui a nourri
constamment le même ensemble d'êtres organisés, il a
pu cependantarriTer que les circonstances n'aient pas été
tout-à-fait les màaies au commencement et à la fin du
dépôt; de là, des différences sensibles entre ses extré*
mités et la nécessité de les distinguer. Nous appellerons
formations les grandes divinons dont les terrains seront
susceptibles ; les formations se subdiviseront elles-mêmes
en assises , et les assises en couches»
La connaissance des époques de la nature d- après les
montiments qui nous en restent, c'est-à-dire d'après les
terrains , est l'objet spécial de la géologie. Il résulte de
r
34 INTRODUCTION
snr un aujct aussi neuf , des détails niùmc incomplets ne
seraient pas sans utiUtû.
AprèBcesgénéralitéBenpl'ÎBpectphysiquedolaDrûme,
et avant d'entrer dans plus de détails sur sa structure
minéral ogi que , jj^^nvient de donner une déSnition pré-
cise du mot terraUi , et de quelques autres expressioiu
géolog:iqucs que j'emploierai dans la suite.
On a TU précédemment qu'il y avait une grande àiSSé-
rence dans la composition du sol , lorsqu'on passait de
la plaine dans les montagnes : non-seulement fa natun:
du sédïnient n'est plus la même, mais les fossiles qui f
sont enfouis sont tout diiférents. Quand on examine H
position rclaliTo de ces couches si diverses, on recMm-
naît que celles des montagnes servent partout do support
aux autre», et s'onibncont au-dessous à une profondeur
inconnue. Il est évident, par conséquent, qu'elles exis-
taient déjàlorsque celles-ci n'étaient point encore formées.
Si , poussant plus loin l'investigation , on compare de
même les diTerscsmassesminérales qui constituent enpa^
r- ticulîer, soit la plaine , soit les montagnes, on découvre '
K, aussi entre elles un ordre de superposition constant, etdes i*
différences qui , pour être moins grandes que celles qui L
^v nous avaient d'abord frappés, n'en sont pas moins réel- '
les. De ces observations vérifiées non-seulement dans h
Drame , mais dans tous les pays , on a conclu : 1° que les ,.
matières qui constituent l'écorce du globe, loin d'avoir étf
déposées toutes à la fois, l'ont été successivement , et pen- ,
dant un laps de temps probablement trcS'Con si d érable ; %'
que, pendant ce laps do temps, les circonstances physiques
%J0 n'ont pas toujours été les mêmes , et qu'il s'est opéré des |
' cliangemcnts notables , soit dans la composition et If |
niveau du liquide aii les minéraux se précipitaient, toil
INTRODUCTION. 35
dans les espèces d'aDimaux qui y ont Téca. La longue
suite de sièdes, qui aété ai|n»S8aire pour la fbrmatioii de
la croûte terrestre , peut Mb se diyisiBr en époques dis-
tinctes, dont chacune a imprimé des caract^es diff6« ^.
rents aux «ouches déposées sous «H influence. €-est T
l'ensemble de ces couches que j'appellerai , avec beaucoup
de géologues , un ierraitê.
Ainsi que les couches, les terrains eux-mêmes sont
susceptibles d'être groupés d'une manière naturelle : car
plusieurs ofifrent des rapports généraux de similitude qui
^s rapprochent mutuellement. Ces réunions de terrains
Correspondent, dans Tordre chronologique , a de grandes
périodes de temps , séparées entre elles par dés change-
ments plus considérables que ceux qui ont marqué la
succession de deux époques quelconques. Les grandes
périodes, reconnues depuis long-temps et encore géné-
ralement adoptées , ontété nommées : |»r»mf#ff^, iniermé"
diaire^ secondaire^ tertiaire et diluvienne ; on y a ajouté
la période postdiluvienne ou actuelle.
Quoique les couches dont se compose un terrain aient
été formées dlins le sein d'une même mer, qui a nourri
constamment le même ensemble d'êtres organisés, il a
pu cependantarriTcr que les circonstances n'aient pas été
tout-à-foit les mAaies au commencement et à la fin du
dépôt; de là, des différences sensibles entre ses extré*
mités et la nécessité de les distinguer. Nous appellerons
formationê les grandes divinons dont les terrains senmt
susceptibles ; les formations se subdiviseront elles-mêmes
en aseiêee , et les assises en couches»
La connaissance des époques de la nature d- après les
montiments qui nous en restent, c'est-à-dire d'après les
terrains, est l'objet spécial de la géologie. Il résulte de
r
i
3fi INTRODUCTION
celle défînition que pour faire la description géologique
d'one contrée, il Faut considérer In série eutièrc des coU'
ches qui entrent dan» ea eomposittoD et les étudier soua
tous les rapports; puis réanir, pour en faire un groupe
particulier , cell^^e leurs caractères minéral ogiques et
loolo^iques, leur liaison, et en général leur msDÎère
d'être , prouvent aToir été formées à peu près à la mênie
époque , et qui , comparées aux autres sons les mê-
mes rapports , en paraissent indépendantes. Lorsque
celte classification est faite , le travail du géologue n'est
pas encore terminé ^^ il Itd reste à rapprocher les terraiqi
qu'il a reconnus de ceux qui ont été observés dsns des
contrées éloignées, et à établir leur correspondance. Ce
second travail, tout-à-i^it distinct du premier août il
n'est que le complément , présente quelquefois de grandet
difficultés, parce que les influences locales ont pa donner
des caractères différents à des couche s déposées en même
temps et dans le sein de la même mer. D'un aulre celé,
il est extrêmement probable que certaines époques géo-
logiques se prolongeaient encore dans des régious parti-
culières du globcj lorsqu'elles étaient déjà finies ailleurs.
Ce qui le prouve, c'est que, assez souvent, des rochej
séparée» par un long intervalle dans l'échelle générale
des terrains , se succèdent immédiatement dans la nature,
et offrent une liaison telle , qu'il est impossible de ne psi
admettre que la fin des premières n'ait été le commence-
mejat des secondes. Dans ce cas , une correspondaucc
chronologique est impossible à établir.
Jetons maintenant un coup d'œil rapide sur les diffé-
rents terrains de la Drôme , pour eu avoir dès à préseal
une idée nette, quoique générale. I
Ea rocbe la plus ancienne que l'on puisse obeerTer ei
INTRODUCTION. 37
parcourant les montagnes , celle qui est constamment in-
férienre à tontes les autres, est une argile écliistèuse de
couleur ncHre ou d'un bleu très-foncé, ordinairement
très-épaisse et d'un aspect caractéristique. Elle est à
fouiUets minces, serves, et ne |irésii|jie, en grand, au-
cune stratification distincte. Les eaux pluviales, en cou-
lant sur cette matière friable, la découpent en cônes
arrondis,, et y creusentsanscesse.de nouveaux ravins. Elle
est associée presque partout à des marnes également
schisteuses et d'une couleur semblable , mais plus dures
et distinctement stratifiées. Celles-ci deviennent plus
nombreuses dans la partie supérieure et servent de pas-
sage à un calcaire enecNre plus dur et plus épais, qui est
compacte ,^ gris-bleu à Tintérieur , etsouvent traversé par
des veines de spath blanc; il commence par alterner avec
les marnes et se termine par une assise puissante qui
couronne les montagnes. Ces diverses roches paraissent
étroitement unies> et se ressemblent d'ailleurs par les
caractères zoologiques; elles forment un terrain identi-
que avec^ eelui qui constitue une partie du Jura , et qui ,
pour cette raison, a été appelé furçusique.
Le calcaire précédent s'enfonce dans, beaucoup d'en^ Terrain
droits sous des marnes grises , schisteuses , alternant avec
des argiles noirâtres, feuilletées, d'un aspect semblable
à celles du terrain jurassique, mais qui en diffèrent par
plusieurs caractères essentiels.. On y trouve des fossiles
particuliers inconnus auparavant; elles contiennent auw
des couches subordonnées d'un grès plus ou moins
quartzeux , souvent coloré en vert par des points de
cette couleur. A ces marnes succèdent des bancs puissants
d'un calcaire compacte, blond ou bleuâtre , lequel est sur-
monté quelquefois lui-même de masses calcaires blanches
de la
craie inférieure.
r
►.
3'i INTRODUCTION.
cette di^fînition que pour faire ta description géologique
d'une contrée, il Faut considérer ta série entière de« cou-
ches qni entrent dans sa composition et les étudier soui
tous les rapports; puis réunir, pour en faire un groupe
particulier , cellafF^e leurs caractères minéralogiques et
loologiquea, leur liaiaoti, et en général leur manière
d'être , prouvent avoir été fonnées à peu près à la même
époque , et qui , comparées auï antres sous les mê-
mes rapports , en paraissent indépendantes. Lorsque
cette classification est faite , le travail du géologue n'est
pas encore terminé ; il Ini reste à rapprocher les tarraii)|
qu'il a reconnus de ceux qui ont été observés dans dei
contrées éloignées , et à établir leur coirBspoDdance. Ce
second travail, tout^^-^it distinct du premier dont il
n'est que le complément , présente quelquefois de graodet
tlifiicultés, parce que les influences locales ont pa donner
des caractères différents à des couches déposées ea même
iemps et dans le soin de la même mer. D'un aiUre côté,
il est cstrêmement probable que certaines époques géo-
logiques se prolongeaient encore dans des régions parti-
culières du globe , lorsqu'elles étaient déjà finies ailleurs.
Ce qui le prouve, c'est que, assez souvent, des roches
séparées par un long intervalle dans l'échelle générale
des terrains, se succèdent immédiatement dans la nature,
et offrent une liaison telle , qu'il est impossible de ne pa»
admettre que la fin des premières n'ait été le commeoce-
ment des secondes. Dans ce cas, une correspondance
dironologique est impossible à établir.
Jetons maintenant un coup d'œil rapide sur les diffé-
rents terrains de la Drôme , pour eu avoir dès à présent
nile idée nette, quoique générale.
La roche la plus ancienae que l'on puisse observer en
A.
INTRODUCTION. 37
parcourant les montagnes, celle qui est constamment in-
férieure à tontes les autres «. est une argile écliistèuse de
couleur ncMre ou d'un bleu très-foncé, ordinairement
très-épaisse et d'un aspect caractéristique. Elle est à
fouiUets minces, serves, et ne |iréss||Pe, en grand, au-
cune stratification distincte. Les eaux pluviales^ en cou-
lant sur cette matière friable, la découpent en cônes
arrondis,, et y creusent sans cesse.de nouveaux ravins. Elle
est associée presque partout à des marnes également
schisteuses et d'une couleur semblable , mais plus dures
et distinctement stratifiées. Celles-ci deviennent plus
nombreuses dans la partie supérieure et servent de pas-
sage à un calcaire enecNre plus dur et plus épais, qui est
compacte , gris-bleu à Tintérieur , et souvent traversé par
des veines de spath blanc; il commence par alterner avec
les marnes et se termine par une assise puissante qui
couronne les montagnes. Ces diverses roches paraissent
étroitement unies> et se ressemblent d'ailleurs par les
caractères zoologiques; elles forment un terrain identi-
que avec^ eelui qui constitue une partie du Jura , et qui ,
pour cette raison , a été appelé furçuaique.
Le calcaire précédent s'enfonce dans, beaucoup d'en^ Tcrraîn
droits sous des marnes grises , schisteuses , alternant avec
des argiles noirâtres, feuilletées, d'un aspect semblable
à celles du terrain jurassique, mais qui en diffèrent par
plusieurs caractères essentiels.. On y trouve des fossiles
particuliers inconnus auparavant ; elles contiennent aussi
des couches subordonnées d'un grès plus ou moins
quartzeux , souvent coloré en vert par des points de
cette couleur. A ces marnes succèdent des bancs puissants
d'un calcaire compacte, blond ou bleuâtre , lequel est sur-
monté quelquefois lui-même de masses calcaires blanches
de la
craie inférieure.
F
AS INTRODUCTION
ù texture liiie et cfiglnllino ; cnfiii au-deugus de tontei
ces rocheg , dans certaine» parties du département , com-
mence une nouvelle série de grès Terts , de marnes cl de
calcaires cristallins. Nona Terrons , dans la suite , que ce
système de couches, trés-épais et très-compliqué, peut
se diviser en trois formations distinctes, que nous dé>i-
gnerons, d'après leur ordre de superposition , par le»
noms d'intérieure, de moyenne et de supérieure.
Ensuivant ce terrain de proche en proche, M. Elie
de Beanmont est parvenu à le rattacher à celui qaï cont-
titue la montagne des Fis en Savoie , ia perte da Bhono
près de Bollcgarde, et d'autres localités reconnaes pom
appartenir à la craie inférieure. C'est d'ailleurs à oet étage
qu'il paraît devoir se rapporter, tant par ses fossiles que
par sa position au-dessus du terrain précédent.
Les terrains jurassique et de la craie sont aecondairu;
ils comprennent à eux seuls, à peu d'exception près , toute
In région montagneuse du département.
La plupart des couches de la plaine , dont nons avoni
Fait ressortir plus haut l'opposition de caractères avec
celles des montagnes, font partie d'une autre période qui
a été nommée tertiaire; elles ne sont pas toutes de mémf
âge ; elles offrent même , quand on les examine de prà,
des différences constantes, qui doivent les faire diviKi ||
en plusieurs terrains. L'un deux, le plus ancien , a rem- t
pli des bassins peu étendus, situés quelquefois au milieu
des montagnes et à des niveaux tréa-variables ; les autrea
ne s'élèvent jamais à une grande hauteur. Malgré ce
caractère commun, ils seront le sujet de distinction»
importantes: en examinant leur nature mïnéralogîqae<
leurs rapports do gisement cl les genres do fossiles qui y
sont contenus , nous en déduirons qu'ils appartiennent à
deè épeffÊBê^9 ipm i éa % pM^desi^^toiôAioiM du «ol ,.«1 qii'<fti»
ont élé ^iww t fe y fc m cifc t • titmAB dràir^M'eanxBfMffkiea'jei
dea «wfli ttottOB». IfBé» obiTwttioP'* a p pM c ob te à«t»iu foes-
temiiM , ^^qldipmtfrqii'âÉ 4«tti bîeii pla» rapproolm de
nmu tyit^^miK ■ ^ia èd ' Vm wMMlMh ••oendûna «: tstest^ffae I9.
oMdwirdM iNttrâis oèUlsNté Bont^cUficMét^si enoofe Tîfî-
bie, nmifftétàcê - id Éé iatio i M ^jpÊoàiàlm'pm.lièfûÊion- dsë
emx. SamèkfnSppmtàt^ «w p otitiiM t y ggyétentapl >, itur
œrtaia» jMMits*^ d h»iU M M M8vdi>î»|ple»de-diyerap<Bpéce,
du cakwèw» d% t> à tto acr #g itoael»»-fégléf»< .«Skràrt^.la
roobe' do minante ^cit- «a ^|prè§ ^nmii» ,; mu oMé ^ w fc w »
dont les ndmbrciiseB Tariété« compiieiufemil loo» iei-lMter*
laédûd r t l é>te » JbwM» détagré^é «i le ^uding^oe «olide .
L«»p«vtîet M ph» fiiieB 'de ee yrèsy loaqm'eUeft ioat
snffitaoïaieiift diMitvicmt-exptoitéet^paiteksecmftraotMiiia..
SçttMui ffÉBd"noinftne^*> poiàts , .. ift^neiaiM' eit recei»-
Terle {Mcriui aaMS épéâr de «aUes arfileiix -etide-eaillovi
roulés qm n-oât aneniie lÛMônr avec elle ^'et^ni fiai^iaynt
a^0nr M'^'Wietiéa potténeareiaieiii par dbt eoura«Ut
c>eit ]é'4êmdm éUm fri e n.- Set* stMitea- «'étendent ^«rteiii
hdrisotttakBMni, qBt^qmeSm jnafB'ant pML- dea niei4a-
ffÊfmi saa» fArd^pelvM aneane manière à'ia«xa»idialopa'n
tktaak KéiBiimdiXis ,' la «ilr&oe dn aol >dau«; le OaBpltttt4 m\\
fm ét&inmqmXke pandant tout la teanfa gne . caeai atièacB
de tranapofretÉtété:M MUiî<m } par d»aai nap t e age c lw»aliai,
M'. Ette d» SdanaiiiÉÉa pfOwré-tptaLaon niveatt, 4XMiftidéré
sUrtmef'ifièiaia fcfai|dlai t^nyaitclMtnjphtprwidér^ ^^
ee q«É -^^eondok- A digtbyier -.êmm^ U»aai ai éUvnmm .,
l^EUi wekfka, a u K iitJ T àee^SMRiveinantY Aniirepli»réeênt,
fontté iMtfériMMaMtit. jNaw .ad epto roBa-ccÉte dMnîaar ,
ctmUraée d'attle»» pat derdiiéNneaa daw la eonpesi-
tion etle giaement. ^» . v . . ' , . v .- >■.,
Terrains
diloviens.
40 INTBODUCTION.
Terrain || exîtte eiicore dans la Drôme det oonruitt qui charrient
des cailkmx et du sable, des ébonJeiaeiiU' qiû.MitaMeRt
des débris , des eaux tpii déposent dn caloaire et d^aatnt
sobstanees salines ; ees faibles restes des forma 'fpéefe-
giqnes , gradnellemeot éteintes , méritent eepoedait
d'être étudiés aree soin ; plusieurs de leurs ^pffsdaili
sont utiles , et souvent oe n'est qu'en imaginant hwàr-actieB
sur une grande échelle', qu'on peut se Aire- «ne iÉb
approchée de oe qui se passait autrefois^ Noust
et décrirons, sous le nom de terrain fotiàihmôitmi-
que les forces actuelles de la nature preduisesit demi
jours dans le département. '<'.'.{...(
Terrain primitif. Daus oo couTiapeTçu do la coustitutiea géelojpqaede
la Drème, il n'a pas encore été fait mention d*«^ ^elit
lambeau de terrain bien plus ancien que lea préoédanlSf
et d'un ordretout autre : je yeux parler des oeUÎBeajgMti-
tiques qui bordent la grande route de Lyon « deinùi Tm
jusqu'à Saint-Vallier. Ces collines ne sont pas de aédmsBl
comme les roches dont on a parlé jusqu'ici : leur texture
cristalline et leur nature minéralogique indicjuent une
origine différente. D'après des idées qui prennent de jour
en jour plus de faveur, le feu , plutôt que l'eau, aurait
été leur dissolvant ; antérieures à l'existence de tout être
organisé, elles seraient le produit d'une matière jadis en
fusion et cristallisée depuis par refroidissement.
Ce terrain n'appartient point aux Alpes sous le rapport
géologique et géographique ; il n'est que Vextréniitéde la
grande formation primitive , qui horde sur plusieurs points
la rive droite du Rhône et s'étend de là bien avant dans le
centre de la France ; cependant , puisqu'on le trouve sur Iç
territoire de la Drôme , où il est même le siège de quelque»
exploitations , il sera décrit à part.
IKTBQDUCnON. 41
. Les loches qui composent le «91 de la Drôoie^sef- trou- j{i»umé
▼entainû partagées en six groupe» diâliiioU, deatptnsievis '* ^^" "*
sont susceptibles de si^ivision , savoir : le terrain pri--
miiif, leterrmimjwroêtiquej le tmrain de Imevuie infé^
rieure, lea terramÊ ieriiaire^ i les Ivrratns diUêmieme^, eife
tertM^ poêtâiluviem, Noos consacrerons'- mn chàinitve
particulier à la dQScriptimLde ckacoB de eeS'gronpes. -I
La constitution géologique d'une eontrée , ea ioftiiant influence
sur son aspect physique et «iir la composition de te teere , ^' ^* °.*^''
• * •' * * des terrains ei
végétale f doit éCre intmement liée à sa fertilité et à la ragncuuure
nature de ses richesses agricoles. Cette liaiéenest peu
sensible sur des étendues très-petites, parce que des
circonstances aqcidentelles plus puissantes peuvent la
masquer ; mais elle devient évidente y dès que 1^ com-
pare des espaces de tencaii) suiBsaats pour -que «es
circonstances se compensait mutneUemiBBt i la^Dvème va
nous en fournir un exemple remarquable^
Ce département , dont la superficie est, comme on Ta dit;
dei675,9iô hectares, nourritmoyennementquarantèHiluatre
habitants par kilomètre carré « et paie , pour cette aurSace ,
à peu près A^S fr . d'impositioo fonqîère^p principale. Il s'en
faut de beaucoup que ces moyennes ^ ^qul ^nt la ntesnre na^
tnrelle de laridiesse du sol , soient lesmémes lorsqu^on les
calcule pour telle ou telle division géolcigique du pays. Les
terrains tertiaires et diluviens 9 qui , joint^au lambeau^rani-
tique compris enlise Tain et Saint^Valher 9 embrassent une
étendue d*envi}Fon247, 100 hectares , Mifennent y par. kilo-
mètre carré , «ne pepulatioo de. quatre- vingtrun individus
qui acquittent un impôt de 344 f r« Pour les terrains secon^
daires, constituant le reste du département ou 43&,il4i>
hectarea, la population , sur la même surface, .n'esC<|ue
de vingt-trois individus , et l'impôt foncier senlemeni
42 INTRODUCTION.
de M fr. Cette grande diffih^nce n'étonûerapas , si ron le
rappelle i^e les premiers terrains se tnmyèiït exélnrive-
ment dans la plaine , dont le sol , arrosé par de ndf n Krenset
riTîères et traversé par des commnnicationa fiiciles , se
convre partout de productions abondantes, tandis qoé iei
seconds appartiennent à la région montagnease , où Ton
ne peut gùdres oultiTer qne le fond des vallées encore trop
sonvent ravagé par les torrents.
- Les bassins étant en grande paHie composés de sables et
de caillons ronlés^ la terre végétale y est très^lé^ère, et,
à moins qa*elle ne soit ftrrosable, on qu'elle ne tire du oorpi
de quelques couches argileuses , les récoltes en céréales
et en planter fourrageuses y sont partout médiocres.
L'agriculteur en est dédommagé par la culture du liiûrier,
auquel le terrain sablonneux et le climat cbaud^ de la
partie basse du département conviennent admirableùient',
cet arbre est devenu là source de la principale industrie
du i>ays.
Dans les montagnes , les récoltes consistent surtout en
fruits \ on y fait aussi un grand commerce debétes à laine.
En général , la fertilité y est extrêmement variable comme
Taspect du sol lui-même ; cependant ^ à travers cette
variété^ on reconnaît encore une diflFerence sous le rap-
port agricole entre le terrain jurassique et celui de h
craie. Le premier est mieux boisé , la végétation y parait
plus belle ; le second , au contraire , frappe souTent par
Taspect d'une aridité complète, que rend encore plus
sensible la couleur jaunâtre qui lui est particulière. On
doit attribuer son peu de fertilité a sa grande élévation ;
et aussi à la nature de ses roches qui , consistaut en grè^
friables ou en marnes légères , laissent filtrer les eaux
avec une grande rapidité. Les marnes jurassiques , plu»
INTRODUCTION. 43
compactée et plus argileuses y retiennent mieux Fhumi-
dité indispensable aux plantes ; d'ailleurs elles occu-
peut ordinairement le fond des yallées.
11 est temps de passer à la description détaillée de
chaque terrain, et à celle des mines et carrières qui y sont
contenues.
42 INTHOM'CriON
de S3 Fr. Cette grande ditlërence n'étonnera pas , »i l'on br
rHppelle que les preniicra lerraius ea trouvent exclusive-
mcDt dans lu plaine , dont le sol , Rrrosé par de noiubreuBet
rivières et traversé par des comraunicationi fiicilea, «e
oouvre partout de productions abondantes, tandiit que le»
seconda Appartiennent â la région montagneuee , où l'on
ne peut guères cuItiTerque le fond des vallées encore trop
eonvent ravagé par les torrents.
Lee bassins éianten grande partie composés de Bableseï
decaillouK roulés, la terre Tégétale y est trè8-lég;ère, et,
àœoins qu'elle ne soit srrosable, onqu'ellenelireducorjij
de quelques couches argileuses , les récoltes en céréales
et ea plantes fourrageuaes y sont partout méâiocres.
L'agriculteur en est dédommagé par ia culture du mûrier,
auquel le terrain sablonoeuT et le climat cbautl de la
pfertie basse dadépartement conviennent admirablement;
cet arbre est devenu la source de la principale Industrie
da pays, - -
Dans les montagnes , les récottes consistent surtout en
fruits; on y Fait aussi un grand commerce dcbétea à laine.
En général , la fertilité y est eïtréracmeut variable comme
l'aspect du sol lui-mérac ; cependant , â travers cette
variété, on reconnaît encore une différence sou» le rap-
port agricole entre le terrain jurassique et celui de I^
craie. Le premier est mieuï boisé , la végétation y parai!
plus belle ; le second , au contraire , frappe souvent par
l'aspect d'une aridité complète, que rend encore plus
sensible la couleur jaunâtre qui lui est particulière. Oii
doit attribuer son peu de fertilité à sa grande élévation,
et aussi à la nature de ses roclies qui , consistant en- grès
Midbles ou en marnes légères , laissent filtrer les eaui
avec une grande rapidité. Les marnes jurassiques , [ili»
INTRODUCTION. 41
compactes et plus argileuses , retiennent mieux Thumi-
I dite indispensable aux plantes ; d'ailleurs elles occu-
pent ordinairement le fond des Tallées.
Il est temps de passer à la description détaillée de
chaque terrain, et à celle des mines et carrières cpii y sont
contenues.
l
CHAPITRE PREDHER.
TERRAIS PRIMITIF.
$ 1". DESCRIPTION GÉOLOGIQUE.
Le terrain primitif forme uoe bande étroite et éle'vée,
qui lon^e le Rhône dejiuÎB Tain jusqu'à VejTon-dn-
Molard , village à 3 kilomètres au- dcssuï de Saint -Vallieri
là , il s'abaisse subitcmeut et dispartiit bou« des cailloui
rouléa et des aaliles. Sa plus grande largeur est au plus it
2 ou 3 kilomètres , et sa longueur de 16 environ. Du cité
deTain, il se termine brusquement au rocher de Pierre-
Aiguille , dont le revers méridional , appelé Coteau dt
l'Ermitage, est renommé par la qualité de ses vins.
Ce terrain n'ofiFre pas de stratification distincte ; il esl
compose en général d'un granit a mica noir ou gris, »
grains moyens de quartz et de feldspath , qui présente,
comme toutes les rochea de cette espèce , do nombreus»
ïariétéssous le rapport de la structure et de la proportioa
relative de ses principes constituants. Vers le Rord, i
l'entrée du défilé qiii conduit de Sainl-Use àSaint-Vallief,
la structure feuilletée domine ; on y remarque un schislr
fin, verdi'itre, analogue à celui que l'on rencontre coai-
muuémeut sur lea sommités alpines. Entre Saiut-Valtier
TERRAIN PRMITIF. 4fi
ctPonsas, le granit se change fréquemment en gneiss;
sur le penchant des collines cpii entourent ce dernier vil-
lage, il contient du feldspath rose ; plus haut, il parait
presque uniquement composé de quartz et de feldspath ,
et passe à la roche appelée pegmatite ; le feldspath finit
lui-même par disparaître , et ^ en continuant à monter , on
découTre une masse de quartz très-beUe et très-pure, .
trayersée par des fissures dont Tintérieur est tapissé de
cristaux de la même substance.
Au rocher de Pierre-Aiguille , le granit prend une struc-
ture porphyroîde et montre de larges cristaux quadrangù-
laires de feldspath blanc enchâssés dans une pâte grani-
toîde ordinaire^ il jouit en cet endroit d'une grande dureté
qui le rend propre aux constructions. Plus à Test , le feld-
spath devient extrêmement abondant ; il forme , près de
Lamage , une masse considérable qui est décomposée en
grande partie , et exploitée à Tétat de kaolin.
Le sommet des collines granitiques est arrondi ; leur Déchirement
contour n'est pas régulier , m^iis sinueux et interrompu
fréquemment par des vallées et des échancrures. Ces dé-
chirements , produits de Férosion des eaux , paraissent
très-anciens et sont au moins antérieurs aux terrains dilu-
viens , car ceux-ci y pénètrent de plusieurs côtés : en des-
Y^ndant du sommet des collines pour aller à Erome , on
suit le fond d'une vallée dont les bords présentent çà et là
des amas de sable et de cailloux roulés ; Fespèce de golfe
à parois granitiques où est situé' le village de Pensas
est également rempli de ces matières de transport ; on y
trouve même des traces du dernier terrain tertiaire.
Nous avons dit que le terrain primitif de la. Drôme n'é-
tait qu'un fragment détaché de la grande formation gra-
nitique qui constitue le plateau central dé la France; G*est
CHAPITRE PREMIER.
TERRAIN PRIMITIF.
J 1". DESCRrpTION GÉOLOGIQUE.
Le terrain primitif forme une bande élrolte et éleTee,
qui longe le Rhùnc depuis Tain jasqu'à VejTon-du-
Molard, village à 3 kilomètres au-dessus de Saint-Vallier;
là, il s'abaisse subitement et disparaît sous des cailloiu
roulés et des sables. Sa plus grande largeur est au plus de
2 ou 3 kilomètres , et sa longueur de 16 environ. Du côté
de Tain, il se lennine brusquement au rocher de Pierre-
Aiguille , dont le revers méridional , appelé Coteau dt
l'Ermitage, est renommé par la qualité de ses vins.
Ce terrain n'offre pas de stratification distincte ; il eil
composé en général d'un granit à mica noir ou gris, )
grains moyens de quartz et de feldspath , qui présente,
comme tontes les roches de cette espèce , de nombreuse
variétésaous le rapport de la structure et de la proporLioi
relative de ses principes constituants. Vers le nord, à
l'entrée du dé&lé qui conduit de Saint-llse àSaïnt-V allier,
la structure feuilletée domine ; on y remarque un echislf
fin , verdâtre , analogue à celui que l'ou rencontre com-
munément sur les sommités alpines. Entre Saiut-Vallii^r
TERRAIN PRIMITIF. 4fi
ctPonsas, le granit se chairge fréquemment en gneiss;
sur le penchant des collines qui entourent ce dernier vil-
lage, il contient du feldspath rose ; plus haut, il parait
presque uniquement composé de quartz et de feldspath ,
et passe à la roche appelée pegmatite ; le feldspath finit
lui-même par disparaître , et , en continuant à monter , on
découTre une masse de quartz très-belle et très-pure, >
trayersée par des fissures dont Tintérieur est tapissé de
cristaux de la même substance.
Au rocher de Pierre-Aiguille , le granit prend une struc-
ture porphyroîde et montre de larges cristaux quadrangu-
laires de feldspath blanc enchâssés dans une pâte grani-
toïde ordinaire ^ il jouit en cet endroit d'une grande dureté
qui le rend propre aux constructions. Plus à Test , le feld-
spath devient extrêmement abondant ; il forme , près de
Lamage, une masse considérable qui est décomposée en
grande partie , et exploitée à Tétat de kaolin.
Le sommet des collines granitiques est arrondi ; leur D^chiremeiit
contour n'est pas régulier , m^s sinueux et interrompu
fréquemment par des vallées et deséchancrures. Ces dé-
chirements , produits de Térosion des eaux , paraissent
très-anciens et sont au moins antérieurs aux terrains dilu-
viens , car ceux-ci y pénètront de plusieurs côtés : en des-
rendant du sommet des collines pour aller à Erome , on
suit le fond d'une vallée dont les bords présentent çà et là
des amas de sable et de cailloux roulés ; Fespèce de golfe
à parois granitiques où est situé' le village de Pensas
est également rempli de ces matières de transport ; on y
trouve même des traces du dernier terrain tertiaire.
Nous avons dit que le terrain primitif de la. Drôme n'é-
tait qu'un fragment détaché de la grande formation gra-
nitique qui constitue le plateau central dé la France; G*est
m TEKRHIN PRIMITIF,
icà lo lien de taire remarquer avec M. Brongniart , quf-
cette séparalîoR ne saurait aire attribuée avec vraisem-
blnncc à l'action éroBÎve du Rhône. Ilest naturel dépenser
qae ce fleuve , au lieu de partager en doux une montaf^ne
très-dure , l'aurait tournée en faisant ua léger coude , el
se serait frayé un passage facile à travers les sables et les
cailloux roulés qui en recouvrent le pied du côté de l'esl:
s'il ne l'a point fait, c'est qu'il a trouvé une fente pré-
oxistanto dont il a profité. Cette fente , produite par les
dislocations du aol , paraît devoir se rapporter au syaténc
iwrd-S"-*»/.
£ 2. DESCRIPTION DES ïtlNES ET CABRIÊRES.
Lo terrain primitif est ai peu étendu dans le départe-
ment de la Dromc, qu'on ne peut espérer d'y trouTer
beaucoup de substances ntilee; on y remarque cependant
deux exploitations , l'une de granit à Pierre-AïgaiUei
l'antre de koalin à Larna^o (1).
Le granit de Pierre-Aiguille, qui est d'une beauté et
,j, d'une dureté rares, est exploite quelquefois comme pierre
àbàtir, et plus souvent pour la confection de meules , qni »
servent aux potiers à réduire le vernis en poudre ténue. Il '
serait propre aux constructions monumcntaloa pour les- I
quelles on recbercbe avant tout la beauté et la solidité.
De nombreux fragments trouvés dans les déconibres d'é- :
difices antiques prouvent que les Romains avaîeat sd i
(i) Ij: torr.iin primitif li.iiis les di'jiarlomriiU voisins contient iId
plomb aulfurL'; on connaît des mines de ce mdIaU Vienne (Isércjrt
à Holin-Molctlc (Loire); je n'ai pu en ddcoumr aucune trace dini
le dëparteineot de In Drôme.
TERRAIN PRIMITIF. 47
Tapprécier , et qu'ik 8*eii servaient pour orner l^nrs salleB
de bains. Dans%ui rapport sur les mariires et granits de
France , M. Héricart de Thnry (1) le cite comme suscepti-
ble de reccToir le plus vif poli, et le compare à ceux
d'Egypte.
Quoique le mérite de cette carrière ait déjà étéreeonnu
et apprécié ^), elle n'occupe que deux ou trois ouvriers.
La carrière de kaolin «st située survies hauteurs qui
dominent à Touest le village de Lamage , non loin dhin
château en ruine ; elle est le résultat de .la décomposî-
tion d'un amas considérable de feldspath, qui remplace le
granit dans cette localité. La décomposition n'étant pas
parvenue jusqu'au centre de tous les cristaux , on y trouve
souvent une espèce de noyau de feldspath vitreux que les
ouvriers rejettent^ après l'avoir dépouillé de la partie argi-
leuse qui l'entoure. L'extraction a lieu au moyen de puits
qui ne sont point fooifltés, et que l'on continue àapptofondir
jusqu'à ce qu'un éboulement vienne les combler ; après
quoi , on recommence sur un autre point. Le mouvement
des terres ét»it assez lent et précédé de signes , les exploi-
Carrière
de kaolin de
Larnage.
(1) Voyez Annales des mines , tom. 8.
(2) M. Delacroix rapporte dans sa Statistique , pag. 413 , qu'en
4812 M. Denon , alors directeur des musëes , vint exprés sur les lieux
avec M. Peyre , architecte du gouyemement , afin de voir si ce
granit était monumental , propre à la recoupe et au poli , et sî Ton
pourrait l'employer avec succès à la construction de Fobëlisque que
Ton devait établir sur le Pont-Neuf, à Paris. Après l'examen le plus
attentif et divers essais , ils reconnurent qu'il remplissait parfaite-
ment l'objet proposé. Le ministère voulait traiter pour la quantité
dont il avait besoin , mais les conditions onéreuses des propriétaires,
et plus encore les événements pc^itiques qui survinrent peu après ,
s'opposèrent à ce que le marché fût passé et la carrière exploitée.
r
4(1 TERJlilN PRIMITIF,
ici le Uoii de faire remarquer avec M. Brongniart, que
cette séparation ne Banrail élre attribuée avec vraisoiD-
blancc à l'action érosive du Ithàno. Ileet naturel do penser
que ce fleuve , ou lieu de partager en deux une montagne
très-dure , l'aurait tournée eu faisant un léger coude , cl
se serait frayé an passage facile à travers les sables et les
cailloux roulés qui en recouvrent le pied du côté de l'est:
s'il ne l'a point fait, c'est qu'il a trouvé une fente pré-
existante dont il a profité. Cette fente , produite par \e*
dislocations du sol , paraît devoir se rapporter au systèine
nordS'-ett.
S 2. DESCRIPTION DES itlNES ET CAHRIÈHES.
uiunns Le terrain primitif est si peu étendu dans le départc-
""""' ment de la Di-ôme, qu'on ne peut espérer d'y trouver
beancoup de substances utiles ; ou y remarque cepondani
deux exploitations, l'une de granit à Pierre- Aiguille <
l'antre de koalin à Larnage (1).
■rriirc Le granit de Pierre-Aiguille , qui est d'une beauté ei
ro-ÂIruiiic 'i'i"c (luTcté rarcs , est exploite quelquefois comme pierre
il bâtir, et plus souvent pour la confection de meules, qni
servent aux potiers à réduire le vernis en poudre ténue. H
serait propre aux constructions moDumentalee pour tet-
quelles ou recherche avant tout la beauté et la aolidiié
De nombreux fragments trouvés dans les décombres d'é-
difices antiques prouvent que les Romains avaieot ts
(1) Le terrain primitir dans les àép:
plomb sulfurai on connaît des mines de ce métal à Vienne (laêrcjfl
à Molin-Molcttc (I/>ire) ; je n'oi pu en découvrir aucune trace tUm
le département de la DrOme.
TERRAIN PRIMITIF. 47
Tapprécier , et qu'Us 8'en servaient pour orner l^nrs saUes
de bains. Dans%ui rapport sur les marbres et granits de
Frànoe , M. Héricart de Thury (1) le cite oonune suscepti-
ble de reccToir le plus vif poli, et le compare à ceux
d'Egypte.
Quoique le mérite de cette carrière ait déjà étéreeonnu
et apprécié ^), elle n'occupe que deux ou trois ouvriers.
La carrière de kaolin «st située sur > les hauteurs qui
dominent à Fouest le village de Lamage , non loin d'un
château en ruine ; eUe est le résultat de la décomposi-
tion d'un amas considérable de feldspath, qui remplace le
granit dans cette localité. La décomposition n'étant pas
parvenue jusqu'au centre de tous les cristaux , on y trouve
souvent une espèce de noyau de feldspath vitreux que les
ouvriers rejettent^ après l'avoir dépouillé de la partie argi-
leuse qui l'entoure. L'extraction a lieu au moyen de puits
qui ne sont point boisiés, et que l'on continue à-apptofondir
jusqu'à ce qu'un éboulement vienne les combler; après
quoi , on recommence sur un autre point. Le mouvement
des terres ét»it assez lent et précédé de signes , les exploi-
Garrière
de kaolin de
Lamage.
(1) Voyez Annales des mines , tom. 8.
(2) M. Belacroiz rapporte dans sa Statistique , pag. 413 , qu'en
4812 M* Denon , alors directeur des musëes , vint exprés sur les lieux
avec M. Peyre , architecte du gouvernement , afin de voir si ce
granit était monumental , propre à la recoupe et au poli , et si l'on
pourrait l'employer avec succès à la construction de l'obëlisque que
l'on devait établir sur le Pont-Neuf, à Paris. Après l'examen le plus
attentif et divers essais , ils reconnurent qu'il remplissait parfaite-
ment l'objet proposé. Le ministère voulait traiter pour la quantité
dont il avait besoin , mais les conditions onéreuses des propriétaires,
et plus encore les événements pc^tiques qui survinrent peu après ,
s'opposèrent à ce que le marché fût passé et la carrière exploitée.
itf-
48 TERRAIN PRIMITIF,
tants ont le temps Je se retirer : celte méthode n'en est pas
moins fort dangereuse. Le gile parait trèe-^uissant, cartel
puite atteignent de 30 à 35 pieds de profondeur; l'un d'eui
a traversé plusieurs bancs de feldspath en roche , épais de
quelques décimètres , au-dessous desquels ou a retrouïé
Je kaolin.
Les manipulatioas que Ton fait subir à cette matière,
après son extraction, sont irès-simplea. Après l'avoir lais-
sée sécher pendant quelque temps à l'air , on la &appr
légèrement ou moyen de masses en bois, de manière i
séparer les noyanx feldspathiques sans les briser, L)
matière ainsi désagrégée est criblée, puis passée autamit
sans être triée. La partie la plus fine est assez pnre; on
l'eïporte au loin pour être employée surtout à la fabrica-
tion des briques réfractairos. Les principaux débouclra
sont Saint-Etienne , Lyon, le département de l'Isère. Oi
peut estimer le produit annuel de l'exploitation ù trois oi
quatre mille quintaux métriques, qui sont Tendus sur
place 1 &. 50 c. le quintal.
Cette carrière n'a pas toute l'importance que semble-,
raient devoir lui assurer la beauté du gîte et le voisinagt
du Rhône. Si le kaolin était trié avec soin, ses usagei
deviendraient plus étendus : il pourrait, par exemple,
alimenter de nombreuses manufactures de porcelaine.
i ooocKKio o o tmi»noMa ooo fl ooB B P >B»*ga*T""?r?"i"P"*'"'i""""""""""""'*^'^"""**'>*'"
CHAPITRE II.
TERRAIN JURASSIQUE.
$ i*'. DESCRIPTION GÉOLOGIQUE.
Le terrain jurassique et le lias (i) , qui lui est intime- considératioi
ment lié , sont très-répandus dans le Dauphiné , où leur p'*^™"»*^
ensemble atteint une épaisseur prodigieuse évaluée à plu-
sieurs milliers de mètres. Pour bien étudier Tordre et la
nature de leurs roches , il faut se transporter sur les som-
mités primitives qui séparent Tlsère de la Maurienne et
s'étendent dans une direction nord-est , depuis la mon-
tagne de Taillefer , à Touest du Bourg-d'Oysans, jusqu'à
la pointe d'Omex , au sud de Martigny en Valais. Gette
suite de sommités est entourée de tout côté par le terrain
du lias qui semble avoir été percé , et dont les couches
relevées viennent s'appuyer sur les deux versants , en se
rapprochant plus ou moins du faite.
La série des couches que l'on rencontre sur le versant
méridional, du côté de la Maurieime et du département des
Hautes- Alpes , est très-compliquée. Elle se compose de
(1) Nom donné par les géologues à un terrain immédiatement infé-
rieur au terrain jurassique.
4
l'V
m TEBRAIN PRIMITIF.
lanUoat letcmpsde ao retirer; cette mélhoJe n'en est pas
moins fort dangereuse. Lo gile parait très-puissant , car le»
pu!teattBigncntile30à 35 pieda de profondeur; l'undenr
.1 traversé plusieurs bancs de feldspaili on roche , épais de
quelques décimètres , au-dessous desquels on a retrouïé
le kaolin.
Les manipulations que l'on fait subir à celte matière,
après soD extraction, soct trèg-simplea. Après l' avoir lais-
sée sécher pcudaut quelque temps à l'air , on la frappe
légèrement au moyen de masses en bois, de manière i
séparer les noyaux feldspathiques sans les briser. La
matière ainsi désagrégée est criblée, puis passée au taniii
sans être triée. La partie la plus fine est assez pure; on
l'exporte au loin pour être employée surtout à la fabrica-
tion des briques réfractaires. Les principaux: déboucha
sont Sainl-Etienne , Lyon, le département de l'Isère. Oa
peut estimer le produit annuel de l'exploitation a trois oi
quatre mille quintaux métriques, qui sont vendaR sir
place 1 fr. 50 c. le quintal.
Cotte carrière n'a pas toute l'importance <jue semble 1
raient devoir lui assurer la beauté du gîte et le Yoisiiisgf I
du Rhùue, Si le kaolin était trié avec soin , ses usagn'
deviendraient plus éteudus : il pourrait, par exemple,'
alimenter de nombreuses manufactures de porcelaine.
i ooocKKio o o tmi»noMa ooo fl ooB B P >B»*ga*T""?r?"i"P"*'"'i""""""""""""'*^'^"""**'>*'"
CHAPITRE II.
TERRAIN JURASSIQUE.
$ i«'. DESCRIPTION GÉOLOGIQUE.
Le terrain jurassique et le lias (i) , qui lui est intime- considéntio]
ment lié , sont très-répandus dans le Dauphiné , où leur p'*^*"*»""
ensemble atteint une épaisseur prodig^ieuse évaluée à plu-
sieurs milliers de mètres. Pour bien étudier Tordre et la
nature de leurs roches , il faut se transporter sur les som-
mités primitives qui séparent Tlsère de la Maurienne et
s'étendent dans une direction nord-est , depuis la mon-
tagne de Taillefer, àTouest du Bourg-d'Oysans , jusqu'à
la pointe d'Omex > au sud de Martigny en Valais. Cette
suite de somnûtés est entourée de tout côté par le terrain
du lias qui semble avoir été percé , et dont les couches
relevées viennent s'appuyer sur les deux versants , en se
rapprochant plus ou moins du faite.
La série des couches que Ton rencontre sur le versant
méridional, du côté de la Maurieime et du département des
Hautes- Alpes , est très-compliquée. Elle se compose de
(1) Nom donné par les gëologues à un terrain immédiatement infé*
rieur au terrain jurassique.
4
M TEEBAIN JURASSIQUE,
roches achieteuse« , a rgilo- calcaires et
tant ahcmativemeiit an grand nombre de Fois. M. Elie dn
Beaumont }e« a décrites aTcc détail dans deux mémoirei
auxquels je renverrai (1). En'descendant parle Tersani
septentrion» al , c'eBt-à-dire du côté de l'Isère , pour
rendre dans le département de la Drome , les difFcrentei
assises sontmoins nombreuses et pluft faciles à distiugpuer.
La roche la plaa ancienne est un grès trés-quarUeut,
plus ou moins schisteux , passant quelquefois au poudin-
gue ; il occupe les parties les plus élevées, et forme une
bande presque continue, qui s'appuie immédiateiQentsar
le terrain primitif. C 'est dans ce grès que se trouvent I»
couches d'anthracite ciploitées aux environs de la Mure,
à Huei, au Mont-de-Lens et sur quelques antres pobu
du département de l'Isère ; elles renferment beancoi^
d'empreintes végétales d'espèces propres auterraialtonil-
ler; mais les caractères zoologiques do ces mêmes con-
ches, dans la Tarantaise, ont conduit M. Elie de Beau-
mont à les rapporter à la partie inférieure du lias , rap'
prochement qu'aucune observation nouvelle n'est venue
depuis contredire.
Sur les grès, et quelquefois sur le terrain primitif loi- 1
même , repose un calcaire noir ou bleu foncé , souvem ,
schisteux, renfermant entre autres fossiles des belemnitei
Son épaisseur est variable ; sa texture le rend , dans plu i
sieurs endroits, susceptible d'être taillé pour ardoise , f
il est le siège de toutes les exploitations de ce genre dan'
le département de risèrc. On doit le regarder cominr
parallèle aux couches calcaires qui, à Saint-Geniei-dfr
Dromont et à Digne dans les Basses-Alpes, contiennent dM
{i)'\ajn Annalei des tciences nalmrellea , totn. U et fS.
XEERAIN JURASSIQUE. ôi
griphées arquées ^ de$ griphées barques (gpriphaea cymbimn )
des pentacriniUs , des ammonites et d'autres fossiles qof
Ton rencontre habituellepient dans le terrain.du lias.
An calcaire noir succède une grande épaisseur d'argiles
schisteuses dé même couleur, alternant avec des marnes
qui passent elles-mêmes k un calcaire gris-bleuâtre , re-
marquable par s»s fossiles et ses caractères minéralogi-
ques. La grande yallée qui s'étend du Monestier-de-Gler-
m
mont à Grenoble, est entièrement creusée dans ces
schistes argileux , qui de là continuent sans interruption
dans le département des HiMites-Alpes , puis dans Qelui
de la Drôme où ils constituent la roche la plus basse que
Ton puisse observer. Je les regarde commue formant la
limite inférieure du terrain jmrassique : en effet, ils sont
intimement liés aux marnes et au calcaire qui les surmon-
tent; et ils les accompagnent constamment dans une
grande partie du Dauphiné , sans qu'on découvre aucune
trace du calciaire à griphées, ni des grès plus anciens. Cet
isolement me semble prouver qu'ils en sont indépendants;
d'unautreGÔté,la position de ce système de couches, entre
le lias et la draie qui lui sert partout délimite supérieure ,
ne peut le faire rapporter qu'au terrain jurassique.
J'ai déjà donné une idée succincte de ce terrain , en composition
jetant un coup d'oèil général sur la structure de la Drème;
il me reste à compléter sa descriptipn par quelques détails.
Sa composition, comme on l'a vu, est d'une grande
simplicité ; on n'y trouve essentiellement que des marnes
arçileuêes (i), des marnes calcaires , et du calcaire solide
en grandes assises.
(1) Je désignerai sous le nom de Ttiames argileuses cdles qui ren-
ferment assez d*argile pour faire pâte avec l'eau et servir à la fabri-
!iO TERRAIN JURASSIQUE.
rochesechisteuïes, argîlo-calcairosetarénacées, se répé-
tant altcriialivement un grand nombre de fois, M. Elie de
BeBumont les a décriteB arec détail dans deux roén
aaïquels je renverrai (1). En descendant par le vewani
aeptentrionnal , c'est-à-dire du cùté do l'Isère , pour
rendre dans le département de la Driliine, les dîfTerentei
asaisessontmoins nombreuses et pins faciles à di«tiQ(piei.
La roche la pins aueienne est un grès trèR-quartieui.
plus ou moine schisteux , passant quelquefois au poudin-
gue ; il occupe les parties les plus élevées, et forme une
bande presque continue, qoi s'appuie immédiatement sar
le terrain primitif. C 'est dans ce grès qne se trouvent I»
couches d'anthracite exploitées anï environs de la Mure,
à Hueï, au Mont-de-Lens et sur quelques autres poinli
du département de l'Isère; elles renferment beaucoup
d'empreintes végétales d'espèces propres au terrain houî^
1er; mais le» caractères loologique» de ces mêmes con-
ches, dans la Tarantaise, ont conduit M. Ëlie de Beas'
mont à les rapporter à la partie inférieore du lias , rap-
prochement qu'aucune observation nouvelle n'est venut
depuis contredire. 1
Sur les grès , et quelquefois sur le terrain primitif lui- !
même , repose un calcaire noir ou bleu foncé , eouveni
schisteux, renfermant entre autres fossiles des belemnite* i
Son épaisseur est variable ; sa texture le rend , dans plu
sieurs endroits, susceptible d'être taillé pour ardoise , ci
il est le siège de toutes les exploitations de ce genre daoi
le département de l'Isère. On doit le regarder comnif
parallèle aux couches calcaires qui, à Saint-Geniei-d^
Dromont et à Digne dans les Basses-Alpes , contiennent de)
H) VoT« Annaiet de» nùficei nalaralI^J , tom. 14 et <g.
ZEEBAIN JUimSSIQUE. ôi
griphées arquées^ des griphiea harques^gsii^hdd^ cymbium )
des pewtacrinUeB , des ammonites et d'autres fossiles qpjf
Ton rencontre habitueUemeiit dans le terrain. du lias.
Au calcaire noir succède une g;rande épaisseur d*argiles
schisteuses de même couleur, alternant avec des marnes
qui passent elles-mêmes à un calcaire gris-bleuâtre , re-
marquable par aes fossiles et ses caractères minéralogi-
ques. La grande yaUée qui s'étend du Monestier-de-Cler-
mont à Grenoble, est entièrement creusée dans ces
schistes argileux ^ qui de là continuent sans interruption
dans le département des Hautes-Alpes , puis dans celui
de la Drôme où ils constituent la roche la plus basse que
Ton puisse observer. Je les regarde comn^e formant la
limite inférieure du terrain jurassique : en e£Fet , ils sont
intimement liés aux manies et au palcaire qui les surmon-
tent ; et ils les accompagnent constanmient dans une
grande partie du Dauphiné, sans qu'on découvre aucune
trace du calcaire à griphées, ni des grès plus anciens. Cet
isolement me semble prouver qu'ils en sont indépendants ;
d'un autre côté , la position de ce système découches, entre
le lias et la craie qui lui sert partout de limite supérieure ,
ne peut le faire rapporter qu'au terrain jurassique.
JV ^Jà donné une idée succincte de ce terrain , en composition
jetant un coup d'œil général sur la structure de la Drème;
il me reste àcompléter sa description par quelques détails.
Sa composition, comme on l'a vu, est d'une grande
simplicité ; on n'y trouve essentiellement que des marfuea
argileuêês (1), des mitrneê ealcaireê , et du calcaire solide
en grandes assises.
(1) Je daignerai sous le nom de mame$ argiUuseê celles qui ren-
ferment assez d'argile pour faire pâte avec Peau et servir à k iabri-
;iO TEERAtN JlinASSlQTJU.
rochosechiateuBCS, argilo-calcaireaet arénacéeg, §e répé-
tant allcrnallvoincnt un g^ranil nombre de fois. M . Elle de
Beaumont le» a décrite» avec détail dan» deux mémoire)
aaxqueU je renverrai (1). En deacondant par le Teraanl
septentrionnal , c'est-à-dire du côté de l'Isère , ponr m
rendre dans le département de la Drômc , les difiërentei
assises sont moins nombreuses et plus faciles à distiagruer.
Laroche la plus ancienne est un grès trèe-q'uartieQi ,
plus ou moins schisteux , passant quelquefois au pondi»
gne ; il occupe les parties les plus élevée», et fonoe tint
bande presque continue, qui s'appuie immédiateraenteur
te terrain primitif. G 'est dans "ce grès que ae trouvent Ici
eoucbos d'anthracite exploitées aux environs de la Mure,
à Huei, au Mont-de-Lens et sur quelques autres point"
du département de l'Isère ; elles renferment beaucoup
d'empreintes végétales d'espèces propres au terrain honïl-
1er; mais les caractères loologiques de ces mêmes coo-
ches, dans la Tarantaise, ont conduit M. Elie de Besi'
mont 8 les rapporter & la partie inférieure du lias , rap-
procliement qu'aucune observation nouvelle n'est ventit
depuis contredire.
Sur les grès, et quelquefois sur le terrain primitif lui-
même , repose un calcaire noir ou bleu foncé , eouved
schisteux, renfermant entre autres fossiles des bclemnite»
Son épaisseur est variable ; sa texture le rend. , dans plu-
sieurs endroits, susceptible d'être taillé pour ardoise , pi
il est le siège de toutes les exploitations de ce genre dan'
le département de l'Isère. On doit le regarder conuv
parallèle aux couches calcaires qui, à 5aint-GenieI-d^
Dromont et iiDignedanslesBasses-Alpes, contiennent dei
(t) Voiez AnnaUi des «eùneai naltirelUx , loin. 14 et 46.
XEE&AIN JURASSIQUE. ôi
griphées arquées^ des griphées barques {griphedai cymbium )
des peniacriniieê , des ammonites et d'autres fossiles qof
Ton rencontre habituellement dansie terrain.du lias.
Au calcaire noir succède une gprande épaisseur d*argiles
schisteuses de même couleur, alternant avec des marnes
qui passent elles-mêmes à un calcaire gris-bleuâtre , re-
marquable par sies fossiles et ses caractères minéralogi-
ques. La grande yaUée qui s'étend du Monestier-de-Cler-
mont à Grenoble, est entièrement creusée dans ces
schistes argileux y qui de là continuent sans interruption
dans le département des Hautes-Alpes , puis dans celui
de la Drôme où ils constituent la roche la plus basse que
Ton puisse observer. Je les regarde comn^e formant la
limite inférieure du terrain jurassique : en e£Fet , ils sont
iatimement liés aux manies et au palcaire qui les surmon-
tent; et ils les accompagnent constanmient dans une
grande partie du Dauphiné, sans qu'on découvre aucune
trace du calciaire à griphées, ni des grès plus anciens. Cet
isolement me semble prouver qu'ils en sont indépendants;
d'un autre côté , la position de ce système de couches, entre
le lias et la draie qui lui sert partout délimite supérieure ,
ne peut le jfoire rapporter qu'au terrain jurassique.
JV déjà donné une idée succincte de ce terrain , en composition
jetant un coup d'œil général sur la structure de la Drème;
il me reste àcompléter sa description par quelques détails.
Sa composition, comme on l'a vu, est d'une grande
simplicité ; on n'y trouve essentiellement que des marnes
argileuêêê (1), des marnes calcaires , et du calcaire solide
en grandes assises.
(1) Je déaignerai sous le nom de marnes argileuses celles qui ren-
ferment assez d'argile pour faire pâte avec Teau et servir à k iabri-
"^
■M TERRAIN JURASSIQUE,
roches schiKle liées , argilo-ctilcaires et arénacées , se répé-
tant alterualivement un grand nombre de fois, M. ËUe da
BeaunioDt les a décrites avec détail dans deuK mémoîri?*
aniquels je renTerrai (1). En descendant par le ve
scptenti'ionnal , c'est-o-dira du coté de l'Isère , pour u
rendre dans le département de la Drame , les d.îSëren(e<
assises sontmoins aorabreuses et pins faciles à distinguer
La roche la plus ancienne est un grès Irès-quartzeax,
plus ou moins schisteux , passant quelquefois au pondin-
gae ; il occupe les parties les plus éleTees, et forn)e nw
bande presque continue, qui s'appuie immédiatement eut
le terrain primitif. C 'est dans ce grés que se trouvent \h
couches d'anthracite exploitées aux environs de la Mure,
à Huez , au Mont-de-Lens et sur quelques autres poin»
du département de l'Isère ; elles renferment beaucoap
d'empreintes Tegétale 8 d'espèces propres au terrain hooil-
1er; mais les caractères zoologiqncs de ces mêniee cot-
f ches, dans la Tarantaise, ont conduit M. Elie de Beau'
mont à les rapporter à la partie inférieure du lias , rap-
prochement qu'aucune observation nouvelle n'est venue
depuis contredire.
Sur les grès , et quelquefois sur le terrain primitif loi-
même , repose un calcaire noir ou bleu foncé , aoureni
schisteux, renfermant entre autres fossilesdesbelemnites '
Son épaisseur est variable ; sa texture le rend , dans plu-
sieurs endroits, suBcepUble d'être taillé pour ardoise , ei
» « il est le siège de toutes les exploitations de ce gpenre dan* ,
le département de l'Isère, On doit le regarder comiM '
parallèle aux couches calcaires qui, à Saint-Geniet-dï- 1
Dromout et à Digne dans les Basses-Alpes, eontiennentdei
(1) Voyei liatiales des aciencet naturellat , tom. W et ié.
XEE&AIN JURASSIQUE. ôi
griphées arquées^ des griphées barques {ffnphmsi cymbium )
des peniacriniieê , des ammonites et d'autres fossiles qof
Ton rencontre habituellement dans le terrain, du lias.
Au calcaire noir succède une g;rande épaisseur d*argiles
schisteuses dé même couleur, alternant avec des marnes
qui passent elles-mêmes à un calcaire gris-bleuâtre , re-
marquable par sies fossiles et ses caractères minéralogi-
ques. La grande yallée qui s'étend du Monestier-de-Cler-
m
mont à Grenoble, est entièrement creusée dans ces
schistes argileux , qui de là continuent sans interruption
dans le département des Hautes-Alpes , puis dans celui
de la Drôme où ils constituent la roche la plus basse que
Ton puisse observer. Je les regarde comn^e formant la
limite inférieure du terrain jurassique : en e£Fet , ils sont
intimement liés aux marnes et au palcaire qui les siumon-
tent; et ils les accompagnent constamment dans une
grande partie du Dauphiné, sans qu'on découvre aucune
trace du calcaire à griphées, ni des grès plus anciens. Cet
isolement me semble prouver qu'ils en sont indépendants;
d'un autre côté , la position de ce système de couches, entre
le lias et la draie qui lui sert partout de limite supérieure ,
ne peut le faire rapporter qu'au terrain jurassique.
J^ai déjà donné une idée succincte de ce terrain , en composition.
jetant un coup d'œil général sur la structure de la Drème;
il me reste à compléter sa description par quelques détails.
Sa composition, comme on l'a vu, est d'une grande
simplicité ; on n'y trouve essentiellement que des marnes
argileuses (1), des marnes calcaires , et du calcaire solide
en grandes assises.
(1) Je désignerai sous le nom de marneê argileuseê celles qui ren-
ferment assez d'argile pour faire pâte avec Peau et servir à k iabri-
r
L-
52 TEltIUIN Jl'BASSIQfE
Los marnes argileuses se présentent en masses puii-
sontes , le plus souvent noiros , quelquefois grises-jaunà-
tre» ; eïammées de près, elles paraissent micacées, sàblon-
neuse». La quantité de calcaire qu'elles contiennent en
varlciile et ordinairement au-dessus do cinquante pour
cent. Il n'est pas rare de -voir leur surface rcconverte
d'efBorescencesblanoliesquej'aireconnnesêtro du sulfate
de magnésie uni à un peu de sulfate de cliaui : la produc-
tion de ces matières salines est due sans doule à la décom-
position des pjTJteB dont ces argiles sont souvent, impré-
gnées. Outre que le sulfiire de fer y est disséminé en
particules indiscernables , le même minéral s'y montre s
l'état de pureté , en grosses masses mamelonnées.
Les marnes calcaires alternent avec les argiles et y
passent d'une manière insensible; elles eu diSërent par
une stratification distincte et une plus grande proportion
de carbonate de chaux qui leur donne plus de dureté. Le*
couches sont ordinairement contournées , ondoyantes, et
il leur arrive de se replier sur etios-mémes en Faisapt
plusieurs ligings dans un très-petit espace. Bien que la
courbure des points d'inflexion soit très-considérable, un
n'yvoitaucTine déchirure; quelquefbiamèmeà ces couchei
sinueuses et tourmentées en succèdent d'autres dont les
surfaces, quoique inclinées, sont parfailemen*. planes, «1
neporticipentcn rien ans dérangements de celles qninré-
cèdent. Onne peut expliquer CCS accidents bitarrea , qn'cn
admettant que pendant la formation même du dépôt, le
solaéprouvédesfroissements oiimouvementspcu étend w,
caliun Jos briques; les autres contenant une plus forte pronorbon
lie carbonate de cUaux , icroiil ditci calcaires.
TERRAIN JURASSIQUE. 53
qui ont surpris les couches encore molles et les ont con-
tournées comme on* le voit aujourd'hui. Il n'est pa» rare
de rencontrer dans les marnes jurassiques des filons de
spath calcaire allié à des traces de substances métalliques.
On observe dans quelques-uns d'entre eux , que l'un 'des
côtés du terrain a baissé d'une hauteur qui peut aller
jusqu'à plusieurs décimètres.
Le calcaire se trouve au-dessus des marnes précédentes Caicaîre.
dont il ne parait être que la continuation ; partout où je
l'ai observé, sa liaison avec elles m'a paru intime. Il est
remarquable par sa couleur gris-bleuâtre à l'intérieur ,
une cassure compacte et terne , et des filets de spath blanc
qui le traversent dans tous les sens (i). Ces indices miné-
ralogîques insuffisant», si l'on ne considérait que des
échantillons ou une petite étendue dû sol, deviennent un
bon caractère lorsqu'on observe la roche sur un grand
espace ; avec cpielque habitude , on la reconnaît au pre-
mier aspect.
Ses assises sont quelquefois horizontales : elles consti-
tuent alors des plateaux coupés à pic de tout côté. Mais
le plus souvent elles sont relevées : dans ce cas, les mon-
tagnes terminées par de longues arêtes , présentent d'un
côté des tranches de couches marneuses surmontées d'un
escarpement , et de l'autre un plan calcaire plus ou moins
incliné qui descend jusques dans le fond des vallées.
Lorsque celles- ci sont transversales, ces rochers produi-
sent des barrages à travers lesq^uels les eaux se sont frayé
des passages étroits : de là viennent les étranglements
(1) Le rocher de la porte de France à Grenoble pr^ente tous ces
caractères, et peut être considère comme un type du calcaire juras-
sique.
i,i TEERAIN JUIIASSIQUE.
dont ceBeepèces de vallées offrent deaoïubreux exemple».
Le terrain jurassiqne dans la Drôme contient peu de
fossiles. Celui qui est le plus fréquent dans la par^e
inférieure , est une petite coquille bivalye , applatie , rap-
jiortée au genre possidonie; on en voit de nombreuMi
emprelnlea sur les feuillets de l'argile achisteusej mu
abondance la rend caractcrisltque.
On trouve aussi dans les marnes des ammonites, det
bâleninites et des becs de sèche.
Le calcaire renferme de» bélemnites , quelque* téribr*
tules, et surtout des ammonites parmi lesquelles on i
reconnu les espèces&i^/ea etplicatilis.
On rencontre communément dans la partie inférieurt
du terrain jurassique des masses globuleuses, calcairei,
nommées géodes, dont les caractères particuliers sodl
très-propres à faire reconnaître le terrain lui-même, lent I
formeest colle d'une ellipsoïde applatie, dont le grand aie 1>
peut avoir depuis? ou S jusqu'à lo et même 20 centime' I
très de longueur. Au-debors, elles ressemblent k ia
cailloux arrondis, mais quand on les brise on trouve qm
l'intérieur est plein de cavités diversement ranoifiées, dou '
les parois sont tapissées de beaux cristaux de quartz oaii
chaux carbonatée. Elles sont disposées en lits plus ot
moins serrés au milieu des marnes , leur grand axe éla»
toujours parallèle au plan de la stratification. On expliqu'
leur formation par l'affinité mutuelle des particules cal-
caires qui , dans le sein d'une dissolution pâteuse , ont pi
dans certains endroits s'isoler de l'argile pour se réuni'
en boules.
J'ai eu l'occasion de faire sur ces géodes une reraarqnf
qui , jo crois , n'est consignée nulle part , et qui esplign
d'une manière satisfaisante l'origine de leurs cristaoi i
TERIUIN JURASSIQUE. 55
. dont le nombre et le Yolome sont hors de proportion avec
, les petites caTÎtés qui les renferment.
I Quand on examine avec attention leur surfoee applatîe,
on s'aperçoit que presque toutes présentent plusieurs
I lignes de fracture qui , partant du centre , vont en diver-
geant vers la circonJG£rence , comme si elles avaiefit été
écrasées par la pression. Leurs firagments se tarouvent res-
soudés plus ou moins parfaitement, suivant qu'ils ont
conservé leurs places ou qu^fls emôntété un peu dérangés.
Cette fracture est J^x fait assez intéressant ;^ mais ce qui
Test encore plus, c^est qu'elle est liée avec la cristallisa-
tion de Tintérieur. Les géodes dont les fentes sont les
plus nombreuses et les plus étendues renferment les
cristaux les phis volutûineiu: et les mieux terminés ; au
i|yDontraire , lorsqu^éHes n'ofi&ent aucune tmce de disloca-
tion , la cristallisation est nulle* ou très-k;onfuse. Elles sont
alors massives: aussi les- curieux , après les avoir brisées,
croient s'être trompés et les réjettent comme de simples
pierres, quoique dans la réalité elles aient la même
origine que les autres.
On peut conclure de là que ces corps ^ inmiédiatement
après leur formation^ ne renfermaient point de cristaux ,
ou seulement de légers indices proportionnels à la petite
quantité du liquide contenu ; qu'un vide s'étant produit
au-dedans , probablement à cause du rétrait delà matière,
elles ont été applaties,' et même écrasées pour la plupart «
par le poids des couches encore pâteuses qui les surmou-
taient. Il s'est produit alors des fentes qui ont établi une
communication entre le liquide ambiant et les cavités
étroites de leur intérieur , circonstance , comme l'on sait,
très-favorable à la production des gros cristaux. Les
géodes se sont donc remplies du dehors au-dedans , à lar.
sa TEEMIN JURASSIQUE,
mauièro de certain» filou». Leur» ièntos ont été boui
poBtérieureinent par du calcaire ; Bouvent même niir
CDUcho miuce de cette substance a recouvert toute leoi
surface eitérieure , en sorte que ai les parties aopt bien
rejointes , il faut les briser pour apercevoir leur soudu
L'intérieur des géodes est quelquefois occupé par
amnionite ou une béleranite. Ce corps étranger parait
avoir été , dans te ca» , la cansc déterminante de leni
formation ; il a servi comme de centre aux molécules cal-
caires qui s'y sont nltachéce de tout côté.
Lo terrain juraaaique renferme plusieurs masses miné-
rales accidentelles, telles que du gypse, du plomb sul-
furé et des indices de lignite, qui seront décrites dans h
seconde partie do ce chapitre ; mai» le gypse se distingue
par des particularités si intéressantes sous le^rapport
géologique, qu'il est à propos d'en parler dès à présent"
Cette substance n'est point rare dans les marnes jurawi- f
quesou dansie lias: je l'ai observée sur un granduoiubre de |
points , soit dans la Drame , soit dans le reste du Daupbiac F
et dans la Haute-Provence ; partout ses gîtes m'ont offcti
les mêmes caractcTos. Ou ne saurait leur appliquer aucunt
des dé nominations usitées pour désigner les diverses na-
uièros d'être des minéraux : ils ne se présentent point eo
couches suivies, en liions ou en veines ; ce ne sont poini
non plus des amas. On ne peut eu donner une idée enaclt
qu'en Icscumparnnt àdcs taches irrégulières, qui auraieDi
altéré à la fois la couleur cL la nature du terrain. £n ctfei,
la séparation du gypse des roche» marneuses n'est poiat '
nette et traucbée ; c'est une ligne sinueuse, cireonscriTaQl '
un espace peu étendu. Tout autour le sol est ordinaire- 1
ment ocreux. ou blanchâtre, jusqu'à unecertainc distance; '
en aorle qu'on reconnaît les tanières de gypse de tré»- [
I
L
I
k
TEUAIN JURASSIQUE. 57
loin. Cette substance passe souyent au calcaire d-ohe
manière visible , et il serait facile de trouver les deux
roches réunies dans im même échantillon. .
A Saint«Geniez-de-Dromont (Basses-Alpes) , j^ai observé
dans jia ma^se gypseuse des traces de strates ondoyants
semblables à ceux des marnes situées à côté , et qui s^
liaient évidemment i à peu près de la même manière ^e
dans un mœrceau de bois eharbonné à Tune de ses extré-
>
init^s,' les ^res ligneuses sont en<;ore sensibles malgré
l'altération que le feu l49ur a feit subir , et paraissent être
le prolongement de celles qui sont restées intactes.
Le calcaire qui avoisine le gypse , ou qui s'y trouve
intercalé , a éfurouvé quelquefois une altération fort cu-
rieuse : il est criblé d'un grand nombre de petites cavités
sgulières semblables à celles d'une éponge. Ces cellules
aont remplies d'une poussière argileuse très-fine, de cqu-
leur grise , qui ne fait qu'une faible eftervescence avec les
acides \ elle est facile a enlever et manque dans le plus
^rand nombre de cas , ipeut-ètre par l'effet des eaux plu-
viales. La texture de la roche est alors la même que celle
du tuf auquel elle ressemblé à s'y méprendre. Cependant,
en l'examinant de pi^s , on reconnaît qpie c'est un calcaire
celluleux, qui parait même plus pur que le calcaire ordi-
naire du terrain jurassique.
Je dois ajouter que lorsqu'il existe plusieurs masses
de gypse dans un rayon peu étendu, elles sont situées
sur une même ligne, droite , et l'on remarque que cette
ligne est parallèle à l'un des axes de soulèvement qui
dominent dans la contrée.
Tous ce» faits me semblent appuyer fortementl'opinion
des géologues , qui attribuent la présence du gypse , dans
les Alpes , à une altération du terrain survenue posté-
ie
M TEaauN JLIiASSIQUE.
FÎiMireinent à sa formalion, et caunéo probable m en l par*
Konreoa abondanleB de gai ou de liquide, chargées «fa ride I
sulfurifjue : il faut avouer cependant que si de celle idér I
ffénérale on veut descendre à une explication précise el I
détaillée de tout ce que montre l'obserration, on re
tre de grandes difficultés.
Le terrain jurassique occupe le centre de la régiotl
montagneuse, où il est entouré de tout câté par la craîf I
Quelquefoi» celle-ci forme autour de lui une ceintura di '
cimes éleTces dont les couclies, si ellcB étaient pR}lo^
gée», le couvriraient entièrement. Ailleurs, c'est le cil-
caire jurassique qui domine : il constitue alors les plm!
hautes pointes des montagnes , et semble aToirpercéI(!
roches plus modernes qui s'appuient contre lui. Sasinifi
cité de composition lui donne partent un aspect pretqv
uniforme et une grande constance de caractère : auta
dans la description des localités , aurai-je peu de chowi
à ajouter ans généralités exposées précédemment.
c. C'est aux environs de Die que commence la bande cu
traie de ce terrain que l'on peut suivre de là jnsqin
l'extrémité méridionale du département. A.u sad de I'
ville , la base et les flancs de la montagne dite de ■fwlM
sont composés d'argiles feuilletées noirâtres et de mw»
alternant avec elles. Le sommet est couronné paru
assise épaisse de calcaire jurassique divisée en deax Iw
par des lits schisteux ; les couclies plongent vers le s^
ouest. Celte composition est commune à tous les coteW
situés sur la rive gauche dolaDrôme. Si l'on se dirigea
cillé du nord, on marche d'abord sur des tranches ïtfi'
cales de schistes argileux et marneux semblables à (W ■
dont on vient de parler; les marnes deviennent ensoiil
plus abondantes et plus solides ; elles passent enfin ■ ^F
TEaBAm JUBASSIQl}£. 59
couches puissantes de cakaure qui , se retévant du côté
de la yilie , forment uneespéce de rempart continu, deni-
circulaire. Les torrenti, qni deseetident des monta^pMs
plus élevées situées derrière , y ont praticpié phisieufs
' Krédies étroites; 'par lesquelles on est obli^ dé passer
pour se rendrQ àSaint-Julienrexi''Quint, à Ghamaloc ou a
•Romeyer. On obserre que ces couches de calcaire sont
dirig^ées du nord-ouest au sud-est, depuis Saint-^JuUen
I jHsqu^à Marignac; qu^ partir de là> elles se Courbent pour
I se rapprocher de ladigne est*<raest jusqu'auprès dé Ro-
i meyeir , où un noureau point d'inflexion leur fait repren-
i dre la direction primitive nordHmest qu'elles cônserrent
I jusqu^à Chàtillon et au-delà. C'est un nouvel exemple du
I contoumement en forme de^ qu'affectent quelquefois les
Maxes de soulèvement. £■ examihiint lea couches calcaires
sur leur revers nord , on reconnaît évidemment qu'elles
s'enfoncent sous un système de marnes et de grès qui ser-
vent de base aux plus hautes sommités du Yercora, et
que nous dirons plus -tard appartenir au terrain de la
craie ancienne.
Sur la droite du torrent, en venant de Romeyer à Bie^
immédiatement après le défilé , on voit un coteau marneux
désigné dans le paya sous le nom de Serre des Diamanie ,
à cause des géodes qui s^y trouvent disséminées; leurs
- cristaux sont en général de spath calcaire et affectent la
forme métastatique.
On trouve aux environs de Die des becs de sèche, des
ammonites rarement entières^ et des bélemnites de di-
verses grandeurs. La localité dite le Perier^ ^sur les bords de
laDrôme , renferme une grande quantité de possidonies.
De Die à Saillans , on suit une vallée presque toujours De Die
étroite et sinueuse, entièrement creusée dans le terrain */f*^'T *f
Saint-Bcnoil
1
es manHÏ
éotles, n»- '
BO TERRAIN JltHASSIQUE.
jurassique. Elle s'étnr^it près d'Aurcl, où les
derieuDcnt trcs-abondnn(es et recalent des g^éodes, o»- '
tammcnt à Barsac et à Verchenv. Auk marnes euccèdeni
bientôt des bnnca calcaire» qui resserrent de nouveau h
vallée jusqu'à Saillans . où ils disparaîasent nous li
craie. Eu marchant sur la limite des deux terrains , ducâté
du sud, on est conduit ausi Glestores, commune de Saiul
Benoit. Sur la route, un peu au-delà de ce dernier village,
se trouvent dos pointes de rocher oonimées les ^itjmlin
de Saiat-Bettoit , qui frappent par Isur forme élancéen
la hardiesse de Icurpose. En s'avaneant de quelques pw,
on reconnaît qu'elles font partie d'une suite de rocbe<
verticales qui, courant à peu près de l'ouest à l'est, pu
sent prés de Pennes-sur-Baruave , et se prolongent n-
delà du village d'Âucelon. Leur disposition oSre ceit
d'étonnant , qu'elles sunt immédiatement appliquée)
contre degcoucheshoriïontales ou peu inclinées, fbrmuii
les derniers escarpements de la montagne : il est difficik
de concevoir quel mode de dislocation a pu produire m
pareil effet.
Si, au lieu do descendre la Dr6me, on la remonte à partit
de Die jus(£u'à Luc , la vallée devient très-large et bordw
des deus cùtéa d'escarpements calcaires très-élevés. U
sol, dans les parties inférieures, est partout noirâtre,
profondément raviné et parsemé çà et là de quelques col
lines marneuses , qui , étant plus dures que les argiles,
sont restées en saillie. On y a bâti la plupart des village
que l'on aperçoit de la route , tels que Saint-ftoman
Mcngflon , Monlmaur et d'autres. Pré» de Saint-Rmnaii.
on déterre des masses considérables de pyrites, qui outvK
souvent regardées comme une matière précieuse par [•:■
personnes qui en ignoraient la nature.
TEBIUm JURASSIQUE. 61
De Luc à Yaldrôme, le calcaire deyient dominant; le
terrain est pins dur, aussi la vallée deyient-elle beaucoup
plus étroite ; elle est occupée presque entièrement par le
^ lit de la Drôme. Sur les bords de cette rivière , près d'Ar-
themale, on a trouvé un fossile que Je crois assez rare
I dans ce terrain etaillemrs : c^est la térébratuU Delta (tere-
bratula deltoidea) de Lamarck (1). Les hautes sommités
. qui entourent Yaldrôme appartiennent toutes au calcaire
-► jmrassique.
En allant de Luc à la Motte-Chalançon par Poyois et De Luc au buîs.
Jonehères, on ne quitte pas les argiles schisteuses ; elles
8ont très-développées aux environs de la Motte ^ sans
a^étendre beaucoup à Test ni à Touest ; car les deux bor-
dures formées par le terrain de la craie sont très-rappro*^
^ jchées en cet endroit , et ne sont séparées que par Tinter-
Talle de Rottier à Ghalançon.
^ Remusat est une localité célèbre dans le pays par ses
géodes : nulle part, en effet, elles ne sont plus abondantes
, ni enrichies de plus beaux cristaux. On les trouve à un
quart-d'heure du bourg, au quartier de Ghambon^ où
elles forment plusieurs lits dans les marnes argileuses. La
plupart portent des traces bien évidentes de firactures,
et, comme je l'ai expliqué plus haut, c^est la cause du
^ nombre et de la netteté de leurs criétaux, qui sont tous de
^ quartz hyalin ayant communément la forme dodécaèdre.
P Au-dessous deRemusat , le calcaire acquiert une épais-
^■^ seur énorme ; la rivière d'Eygues s'est creusé , dans cette
^ roche dure , im passage étroit et profond qui conduit à
^ Saint-May 0t plus loin à Curnier. Les marnes argileuses
■
^1 (d) Encyclopédie , pi. 240 , Og. 4.
il
«2 TERRAIN JURASSIQUE,
rvparaigsent uboudamincnt entre ce dernier village «
Condoroet, et s'étendent juaqn 'au défilé de» Piles formi'
par dea couches de calcaire jurasitique qui ternÛDent \f
terrain de ce côté ; mai» on peut le suivre encore plu* au
8ud,en passant pnr Sainte-Jalie et Rocliebruue , jusqn'atf
delà dePropiac et du Bais,où ecacoractèrcssonttoujoun
losinéraes.
Du Buis à SédéroR , le terrain jurassique bo perd enUf
Saint- Auban et Mevouillon ; on ne le retrouve qu'en ffi-
Tissant la montagne des Bargea sur la droite de la ronif
à partir de là, il constitue nue suite de sommités pa |
étendue en largeur, qni se dirige de l'est à t'ouestet*!
prolonge dans les départements des Uautea et Banc'
Alpes. Les croisements des montagnes de cette chalix
appartenant aut systèmes noni-75''-sst et nord-H'-oini'
ont donné naissance à la vallée de Sédéron fermée de totf
côté par une enceinte de rochers élevés. Le bonrg «
bâti, snr son bordseptentrîonnal, à l'entrée même d'iw
gorge resserrée par laquelle toutes les eaus sont obligw
de s'écouler. L'aspect de ce bassin, dont j'ai déjà enlL'
casion de parler , ne manque jamai» d'esciter TattendJi
des voyageurs.
De Sédéron il Montbrun , le terrain reste le même jt-
qu'au village de Bnrret où il s'enfonce sous le» marnei<l'
la craie. Pendant le trajet, on observe des blocs détache!
etméniedes rochersen place, d'une brèche composéeiut
quement de fragments anguleux do calcaire jurasùip
empâtésdansnuciraentde même nature. Cette roche, q*
j'airencontréeaussi ailleurs, me parait être le résalt^t^
quelque bouleversement local et accidentel ; je ne 1»
pas suivie sur une asseï grande étendue pour en 61"
I à part.
TEBRAIN JUMSSWJE. 63
A Test de la bande centrale du terrain juraBsîque dont
je Tiens de présenter nn aperçu rapide , le même terrain
ae montre à découvert aux enyirona de BonneTal et de
Grimone. Il y est trèa-moreelé et limita aesez exactement
par le lit des torrents ; ses conohes relerées sont à demi-
cachéea sous les roches de la oraie^ qui semblent s'être
déchirées , pour leur lirrer passage. D'autres localités
oi&ent encore des exemples d'une pa^^ille dispooLtion, sur
laquelle j'aurai l'occasion de revenir en décrivant les
formations de la craie ancienne.
Environs
de Donne val
et de
Grimone.
5 2. DESCRIPTION DES MIIŒS ET CARRIÈRES.
Les substances utiles renfermées dans le terrain juras-
sique de la Drème sont : du gypse ^ du plomb sulfuré^ des
traces légères de lignite (1) , des indices de cuivre^ des
argiles et des pierres de construction. Aucune de ces
matières ne donne lieu à des exploitations importantes ;
beaucoup même sont inexploitables (2).
Substances
utiles.
(i) On appelle lignite une espèce de combnstible-miDëral noir on
brun, tantôt compacte et brillant, avec une cassure rësineuse,
tantôt offrant la structure fibreuse du bois dont il tire son origine ;
il brûle avec une flamme claire et longue, sans se boursoufler ni
86 coller. Calciné en vase clos , il donne un charbon semblable
à de la braise. Ces caractères le distinguent de la houUie; cepen-
dant certaines yariëtès s'en rapprochent beaucoup et y passent
insensiblement.
(2) Une ancienne tradition rapportée par Tauteur de l'Essai sur
la Statistique de la Drame , place une mine d'or à Aurel , dans
l'arrondissement de Die , où ron voit encore des restes d'anciens
travaux ; Chorier prétend que c'est de là que le village tire son nom.
Cette mine , si elle était réelle , se trouverait dans le terrain juras-
M ÏERBAIN JURASSIQUE.
n existe à CondorccI, arrondi 8ae ment de Nyons, deui i
belles masBea gypseii^es iiiliiée« : l'une tout près du Til-
lage , du côté de l'ouest ; l'autre plus au sud , aa qnartici [
de Jarise. Oa peut leur appliquer presque toat ce qui 1 1
été dit des caractères généraux du gypse dans les Aip« |
Elles sont de forme irrégulière , enveloppées de tout coie \
par desargileeschisteases jaunâtres, sans cnétre»épar(eii
d'une manière nette; près de la ligne de contact, elb
dcTiennent impures et se chargent de matières calcairc< I
au point do faire effervescence avec les acides. A Jarit«.
on remarqn.e du calcaire cristallin en masse confuse ai
milieu des marnes , et louchant le gypse , dont il parU|;!
l'aspect et le gisement . Non loin de là , coule une seom i
d'eau minérale pnrgative qui doit cette propriété à lii '
sulfate de magnésie tenu en disKolution. Ce sel se monin I
aux environs à l'état efflorescent, et blanchit de tout cou',
la surface du sol (1).
eiquc , mais noa caimaissaiiccs sur Ica gilea iu<italliféres sont nf
avancées aujourd'hui pour iju'on puisse affirmer , presque iw
A aucun (loute . que l'or en paillctlca visibles, tel qu'on le supposes
à Aurel , n'existe point dans les roches secondaires. Ce métal esl<
envie qu'il n'est pas étonnant au retAe qu'on l'ait recherché pailoo!
"V^ souvent sans aucun fondement. Si l'on en crojait les dtymologio I
*^ ■ peu de paysseraientaussi riches que IcDauphiné en mines deuo'
espèce. Outre la commune A^Anxel, on y trouve : t^alore , Atf.
Orium, Mont-Orcel {kuiaia cAmk) , Or fouille , Gorge-d'Or , i<
TBHze , Orrai, Orpierre , Orciéres , Champsaar (Campi aurei), '''■
riac , elc. (Voir les Recherohea sur les Antiquités datiphiiu>i4ei p" '
M. Pilot , toni. 2, pag. 35). Aucun de ces gisements n'est aull*'
(1) Le sulfate de magnésie, ou tel Sepsam, vaut dans le comno^
environ SO francs les 100 kilogroauncs. Ilierail intéressant de f*
TERRAIN JURASSIQUE. 6^
Le gypse de Gondorcet est quelquefois compacte > le
plus souvent , c'est un amas de gros cristaux unis par un
ciment gypseux» Il est exploité depuis très-long-temps
I par les habitants de la commune^ qui y trayaillent peu-
I dant une partie deFannée , au nombre de douze à quinze.
k Le plâtre cuit vaut sur les lieux 90 centimes les 100 kilo-
I gammes ; la même quantité transportée à Nyons et à
I Dieu-le-fit se vend de i fr. 80 c. à 2 fr. 25 c. On peut
II éyaluer à trois mille environ le nombre de quintaux mé-
^; triques extraits chaque année ; ce produit serait beaucoup
g plus considérable s^il existait des communications faciles
jidu côté de Dieu-le-fit : mais les transports ne peuvent s'y
^ faire qu'à dos de mulet. La masse gypseuse la plus rap-
gprochée du village est encore d'une exploitation aisée et
^peu coûteuse, parce qu'elle est en partie à découvert, et
giqn'elle fait saillie au milieu des argiles : il n'en sera plus
de même lorsqu'on sera obligé de s'enfoncer. On en est
arrivé là au quartier de Jarize , où il n'est plus possible
de continuer l'extraction sans déblayer les terres qui re-
couvrent la carrière ; ce qui est presque impraticable à
^cause de leur grande épaisseur. Des accidents graves ont
^n lieu par la témérité de quelques ouvriers, qui ont osé
ify travailler malgré cet obstacle.
^ Le gypse étant situé sur le sol communal, l'exploitation
^ Condorcet et dans les autres lieux où il existe des schistes mdgnë-*-
ftifères et pyriteux , quelques essais en petit, pour reconnaître s'il n'y
aurait pas de l'avantage à extraire ce sel. Il faudrait pour cela laisser
exposés à l'air , pendant quelques mois , une certaine quantité de
Ces schistes, en les arrosant de temps en temps, puis les lessiver
Lorsqu'ils paraîtraient couverts Afllorcscences, et évaporer la disso-
tution. On dtkluirait du résultat de l'essai ce qu'il serait possible d'ex-
tarfiire en grand par le m^me procédé,
5
F
l
TEHR.UN JUHASSIOVE
en est restée libre jasc[u'à présent pour toue les habiluiu
lie Condorcet.
Eutre les deni carrières dont on vient de parler , el m
" la ligne qm les joint, on Toît un rocher cristallin à cou-
ches peu distinctes , «'élevant du sein des marnes qm
l'enveloppent jusqn'à une certaine hauteur ; il est coopf
par des filons irrégullera de spath calcaire ot de Bulfatedc
baryte, contenant de la galène disséminée en nîdsetei'
filets peu étendus. Ce gîte m'a paru onalogne à celui k-
gypse dont il est voisin , et il est bien probable que lu
et l'autre cjnt été produits à la même époque et pat 'j
même cause. La galène a été l'objet d'une tentative d'ei-
ploitation , il y a prés de cinquante ans ; il existe encorf.
dans la partie supérieure du rocher, des vestiges de ïieo
travauï, où il est possible de pénétrer , quoique an;
difficulté. La galerie principale était percée dans le bai'
travers les schistes ; elle est maintenant entièremeol n
née. Je présume que ces fouiUos ont été abandonoM*'
cause de la pauvreté des filons : sur tous les points q»
j'ai visités , je n'ai aperçu que dos indices inexploitsblft
Cette localité resscnihto beaucoup it celle de Sai»*
Gcnicî-de-Dromont (Basses-Alpes), où l'on trouve «tfj
réunis du gypse, du plomb sulfuré, du sulfate de btr***
et une fontaine minérale. 1
Au sud de Condorcet , sur la rive gauche de rEyjiw,
on exploite à ciel ouvert des carrières de gjypse tonw
fait semblables aux précédentes eous le rapport du giif'
ment. Elles sont situées sur lo territoire de Montaulici
aux quartiers dits la Twiliére , le Vigier et Bocisito
Quoique assez distantes, elles se trouvent à peu pré)*|
une même ligne droite , dont le prolongement va p*»^
par les carrières de Condorcet, Cette ligne est dirigée'
TERRAIN JURASSIQUE. 67
S nordS&^'Ouest au attâ-^ô^-'est , parallèlement à Vun des
systèmes de soulèyement qae nous avons reconnus dans
P la Drôme ; sa trace est parfaitement marquée à la surface
Il du sol par une teinte fortement ocreuse. £ln la suivant , on
1^ rencontre fréquemment des rognons de plomb sulfuré ; le
m SYV^^ surtout parait abondant dans sa direction , et il est
y probable qu'outre les gites connus et exploités , on en dé^
^ couvrirait plusieurs autres, si Ton faisait quelques fouilles.
2, Les principales carrières de Montaulieu se trouvent sur
I les bords de TEygues, au quartier de la Tuilière. Elles
î sont dans une position plus favorable que celles de Gon-
^ dorcet, à cause de la proximité de la grande route qui
^. permet aux voituriers de venir charger sur les lieux
■ mêmes de Textraction; d'un autre côté, l'épaisseur de
^^ l'argile au-dessus du gypse est bien moindre , et n'oppo*
sera jamais un obstacle insurmontable à l'exploitation*
Ces carrières sont partagées entre trois ou quatre parti-^
L culiers propriétaires du sol, qui occupent en tout dix à
douze ouvriers. Le plâtre est vendu sur place 1 fr. ou
T 90 c. le quintal métrique ; on en extrait au moins trois ou
^quatre mille quintaux chaque année. Ses débouchés sont
Nyons, Valréas, Vinsobres, Mirabel, etc., où il est
.employé surtout pour l'agriculture.
Le plâtre à Montaulieu , à Gondorcet , et en général
f flans toutes les carrières dont on parlera dans la suite , est
cuit dans de petits fourneaux quadrangulaires ouverts
; par-devant, qui n'offîrent rien de particulier. Les plus
^rros fragments y sont disposés en forme de voûte sur
.laquelle on range tous les autres, en ménageant des in*
tierstices; puis on chauffe par-dessous avec du bois. La
'^consommation du combustwle varie entre 10 et 15 pour
^ 4.00 des matières calcinées.
è
es TERBAIN JURASSIOtE. I
Entre Propiac et Mcrindol , sur la limite de œt énu 1
comiDiincs , les mnmes jurauMque» renferment du grp» •
dont les caractères rappellent complètement celui qtu
vient d'être décrit, à cela prî-s qu'il est plus iM)nipact«.f: -
qu'on y voit moins de cristaux. Son pnssage inseoHblexj,
calcaire marneux et raltération do celui-ci y sont trtf
visibles. Comme à Condorcet, les argiles environnante'
Bont trèa-ocreuses et couvertes d'efflorescences de anifalî
de mag'nésie ; vues d'un point élevé , elles dessinent bk
ligne droite dirigée vers le norrf-35°-oKp«(, et pauai!
d'un coté par lienivay et de l'autre par la Peine , localiin
où il existe aussi des indices do gypse. Lo quartier d"
carrières à Propiac est nommé le Salin; on y trouve réit
nie» une fontaine minérale très-abondante qui coulée
pied des masses gypseuses, et nne source d'eau Mln|
dont les habitants se servent pour leurnaage domestitpiF
On sait que de pareilles source» ont une grande liaiii*
9vec les dislocations du soL l
Lo gypse est exploité à ciel ouvert sur deux points dï
férents, pendant une partie de l'aunt'C seulement, f
cinqou siic pariicidiersde Propiac et deMerindol.I.aqui»
tité extraite chaque année ne surpasse pas un miUteril^
quintauï métrique». Lo plâtre se vend sur le» lieux !H1<
les 100 kilogrammes; renduà Mollnns ou au Buis, il i3s
i fr. flfi c.
Il est peu de carrières plus riches et d'une exploitaliit
'aussi facile que celles de Propiac; malheure q se ment c
pays est privé de toute communication : on n'y arrive i{>"|
par des chemins difficiles, praticables seulement ai>{
mulets; d'un autre cèté , il n'y a point dans le voisiiDir'
de débouchés importants. L'application du plâtre à l'a^
; étant inconnue à MoUana, au Buis et dani )«l
TERBAIN JURASSIQUE. 69
commuDe8 voisines (i)y sa consommation nepeutéjtre que
très-bornée.
Sur la Gommiua du Buis^ au hameau des Fia-* Camèr
chères , au-dessons d'une roehe nommée B.ocher'B.ond\ *® bjp»
de
il existe une masse de gypse , semblable pour le Rocker-R
gisement 'et les caractères minéralogiques , à celle de
Propiac, mais d'un Tolumi^ mmns eonsidérable ; elle
est connue depuis. loii^->temps, et exploitée maintenant
par deux ouvriers qui transportent leurs produits au
Buis. Ce- que nous avons dit des autres carrières est
applicable à Qelle-<;i ^ si ce n'est qu'elle est moins iin^
portante.
Pour compléter l'indication de tous lès lieux où j'ai indices de
reconnu du gypse dans le terram jurassique , j ajouterai
qu'il en existe quelques traces à Joncbères (arrondisse-
ment de Die) , au pied d'un rocher norsivaQ Trescalène ^joiù.
il se présente en filets qui n'ont que quelques, pouces d'é-
paisseur. L'abord en est dangereux à cause des blocs qui
. «e détachent souvent du sommet de la montagne ; cette
circonstance, jointe à la faible puissance du gîte, a
empêché jusqu^à présent qu'on en fît une extraction
suivie.
Au nord.de Propiac, sur la limite de cette commune et indice;
de celle de Beauvoisin , le terrain marneux renferme une
il
de cuivi
près
roche pesante , un peu cristalline et d'une grande blan- ^ vropi
cheur , que j'ai trouvée composée de sulfate de baryte ,
d'une quantité variable de carbonate de magnésie et de
(1) n est probable cependant qu'à Mollans et dans tout le pays
fiituë à Touest, le plâtre réussirait bien comme engrais, car le terrain
est identique avec celui de Vinsobres et de Mirabel , où il est em-
ployé avec succès pour cet usage. j^
1
iclietiiret(l|^
F
70 lERK.UN JtJRASSIQlTE.
très-peu de chaut (1). On y aperçoit de» mouclietumK |
quelques petites veines de cuivre carbonate vert et bleu,
luélé 11 de la blende. Cette roche ac trouve au lieu èl
Combe-d' Amour , et semble intercalée entre les couck;
dirigées vers le nori-76''-DiioïS ,■ quoique ces indicée dt
cuivre paraisaeut iusiguifianta , iU mériteraient cependaoi
d'être explorés par quelques fouilles.
Elntrc le Buis et Prupiac , au fond d'un ravin nuu Icrn
de la grange dite lu Jalaya, les marnes jurassiques *ont
coupées obliquement par un filan de plomb eolfuré diri^'
vers le nord-ouest ; le minerai y est raclé à de la blende,
et disséminé dans du spath calcaire. Sa rïcliesee parai '
asseï grande , surtout dans les endroits où la g'angu^
devient ocreuse et argileuse , mais aou épaï^scar est mii
heureusement peu considérable , et ne surpasse pas ni
pied. Ce filon n'a encore été l'objet d'aucuns travauï Jf
reclierchee ; on peut cependant présumer avec raison qm
BOn exploitation ne serait pas possible maintenant, para
que le plomb et l'alkifoux sont à trop bas prix ; d'un aoW
cùté, sa teneur en argent est extrêmement petite , eli
n'y aurait aucun avantage à extraire ce dernier métal (îi
Ou connaît depuis long-temps des filons semblables A |
plomb sulfuré aux environs de Ghi'ttillon. Le principal ew'
situé sur le versant occidental de la montagne de Pi'- ,
mare , au pied des escarpements qui dominent le hamr!)o
du Bois-d'Ans , commune de Menglon. Sa largeur rarif
depuis O^fiO jusqu'à 1 mètre ; sa direction est de l'eii-
(1) Un ëchantiUon m'a dannd 50 poiii- 100 de barj te sulfatiic , !<
reste! en carbonates île chaux irt do magru-'^ii.'.
(!) De 10 grammes de galÈue , je n'ai pu retirer un bouton d'arça !
qui^^appniciablc à la balance. 1
TERRAIN JURASSIQUE, 71
nord-est à Touest-sud-ouest ; le minerai s^y montre par
filets ou nids irréguliers dans une gangue de calcaire spa-
I thique traversée par des veines ocreuseset sablonneuses.
Cette mine^ qui m'a paru peu riche , a été Fobjet d^une
ancienne exploitation ; on y voit encore les restes d'une
galerie de près de 40 mètres de longueur^ qui se termine
par une espèce de cheminée verticale haute de 3 mètres.
Vers le haut de cette cheminée , la coupe du terrain pré-
sente des lits horizontaux d'argile et de débris de caiUoux,
' qui évidemment n'ont pu être amenés que du dehors :
ainsi la fente , dont le filon est le résultat, a dû commu-
niquer autrefois à rextérieur; mais les traces de cette
communication ne sont plus aujourd'hui visibles.
Il existe des filons pareils sur le revers nord de la même
montagne , dont l'accès est très-diffîcile , et un autre sur
le territoire de Ghâtillon, au quartier dit de la Chapelle.
Celui-ci , que l'on a essayé aussi d'exploiter , a 0™45 de
puissance. Quelques recherches dans ces localités con-
duiraient sans doute à d'autres découvertes , car les filons
de calcaire spathique y abondent.
Quoique les indices de galène soient nombreux sur le
territoire de Chàtillou , l'exploitation de ce minerai offri-
rait maintenant bien peu de chances de succès par les rai-
sons qui ont déjà été indiquées ; sa richesse en argent est
encore moindre que celle du filon de la Jalaye , près du
Buis.
Au sud du hameau du Chuot , commune des Prés , non jg^^e
loin de la Drôme , on voit au pied d'un rocher escarpé de ^ ^'^^^J*
vieux travaux dont la date remonte à plus d'un sièdie ; ils
avaient été entrepris pour Texploitation d'ione mine de
plomb dont les produits étaient transportés , dit-on , à
Bauricre , pour y être fondus. Ces travaux consistent en
ï
L
72 TERRAIN JURaSSKJIIE.
deux galeries aitiiées l'une au-desBue de Tautrc , dontk
plu8 longue a au moins SO métrcH deloagueur. Je u'aipi
apercevoir , en le» parcourant, aucune trace de miaénl
D'un autre cùté, plusieurs rameaux de galeries pouBsétçi
ot là , et ÎDlerroiupuB brusqucincut , semblent indiqaei
des recherches qui n'oat eu aucun résultat. Cette ob■«^
vation et les renseigneiuents qu'ont pu me fournir \a
traditions du jiays , me portent à croire que cette mi»
a été abandonnée parce qu'elle était trop pauvre, «
mémo entièrement épuisée.
Le département de la Drame n'est pas la seule partit
, du Daaphiné où le terrain calcaire renferme da plont
sulfuré : il existe plusieurs filons de ce métal dans lii
départements des Hantes-Alpes et de l'Iaèro ; la baule
Provence surtout en renferme un grand nombre- Lew
gangue est ordinairement du spath calcaire oa du eul^c
de baryte contenant accidentellement des pyrites, de b
blende et du cuivre carbonate (1); à Barles (Basees-Alpei),
la galène s'y trouve unie à du bismuth sulfuré. La pin-'
part de ces gi(*8 ont été l'objet d'anciennes tentativ»
d'eiplûitation, souvent renouvelées à plusieurs reprises;
mais, à l'exception de celui de Saint-Geniez-de-Dromoffl
(Basses-Alpes) , qui a donné lieu à une extraction sairà
jusqu'en 1821, aucun n'a réalisé les espérances d'aioiJ
conçues. Partout on s'est borné à des recherches et »
(1) Dani les filon» de cuivre desAples ( Ilaules-Alpc.i ) , j'uTods
échantillon s de cuivre s uUuri; à demi-ciiangifa en carbonate ; ilterùl
bien possible que dans tous les autres , le cuivre carbonate fdt dùi
□ne pareille attcralion. Ea général , le eoufrc entre comme princlpi
coliatlluuit dans la plupart des matières de cc»liloni -, et ce fïit r*
(Ita|^e remarque
TERRAIN JURASSIQUE. ^ 73
quelques essais, qui ont démontré Timpossibilité de conti-
nuer avec avantage. Un résultat aussi peru heureux est dû
. à l'irrégularité caractéristique de ces filons qui , riches sur
\ quelques points , s'épuisent promptement^ et ne donnent
I. de nouveaux produits qu'après des travaux coûteux et des
^ tâtonnements long«>temps inutiles. L'analogie n'est donc
H point en faveur des gisements semblables qui existent
H dans la Drôme , et je pense qu'en supposant même des
^ circonstances plus favorables, aucun d'eux ne pourrait
être le siège d'une exploitation durable et importante.
y La composition de ces filons et leur liaison quelquefois
. intime avec les gypses, doivent faire supposer avec vrai-
1 semblance qu'ils ont été produits , comme ces derniers ,
_ postérieurement à la formation du sol , et remplis du de-
dans au dehors par des émanations compagnes du boule-
Tcrsement des couches. Il semblerait , d'après cette ma«
niere de voir , que leur richesse devrait aller en augmen-
. tant à mesure qu'on s'enfonce : cependant l'expérience n'a
.pomt confirmé cette présomption^ au moins pour les
petites profondeurs que les mineurs peuvent atteindre.
On m'a annoncé quelquefois de la houille dans des loca- indice*
lités appartenant au terrain jurassique. J'ai vérifié toutes ^* lignite.
ees indications avec soin , car la découverte d'une mine
de cette espèce, dans les montagnes du département,
serait d'une grande importance. Malheureusement, je n'ai
TU partout que de faibles indices de lignite tout-à-fait
inexploitables. Ce combustible, trouvé par petits frag-
^•ments à Saint-Roman près de Die^ à Bamave et ailleurs,
^fbrme dans les marnes des veines de la grosseur du doigt,
i^fjuelquefois des amas plus considérables ^ mais qui n'ont
'^point de suite. Plusieurs fouilles ont été entreprises sur la
'itii de ces indices trompeurs et dans la persuasion
74 TERRAIN JURiSSlQlUE.
indiijaaient des dépôU éleadue : on n'a jamais rieu'
vurt. Cette houille paraît donc être purement accideaUUt |
ses gîte» sont trop couatuuU daa» leur ténuité pour qn'«
puisse espérer d'y trouver une mine exploitable.
Daasbcaucoup d'endroits, les marne» argUeusesserrcffil
à la fabrication de» briiiuea et de» tuile». On choisit wlt
qui est la plu» homogène et la moins calcaïi^ ; aprét l:
voir laissée expouée à l'air pendant quelques mois, de
contente delà tamiser , et onla pétrit immédïatemeDlpw
1b mouler. Il exi»te de» tuileries de cette eajicce
à Saillan», à Poyols, à Gondorcet et aux Pille». D»
cette dernière localité, onfoit non-seulement des briq»
mais de la poterie grossière , en mêlant à la marne
Bur le» lieux, de l'argile figuliue transportée de Ny»i|
A Poyol» , on trouve entre les marnes jurassiques
lits d'une argile jaunâtre assez peu calcaire pour
employée ù la fabricatiou de la poterie commune
été exploitée autrefois pour cet usage; malateiMMi
n'eKi»te pins qu'une tuilerie.
Le calcaire jurassique est exploité pour moëlloni
pour la fabrication de la cliauï , à Die , â Remusat,
Buis, et sur plusieurs autres points du département £
fournit des matériaux durs, résistant à l'action de l'm
et assez bons pour les constructions. Cependant un m
tire guère» de» pierres de taille , à moins qu'on n'olil»
pour cela les blocs qui se trouvent épars et détachés, l
raison on est que ce calcaire , constituant dos bancs ép*
et compactes , ne peut être entamé que par la poadn'
avec beaucoup de frais. Les fragment» que l'on partie
à enlever sont de forme irrégulière , et en partie bà'
par les coup» de mine ou par leur chute ; ils subissenl^
talaille un déchet considérable , et donnent raremeni^
XEIUUIN JUBASSIQUE. 75
i blocs équarris d'une grande dimension ; d'an antre côté ,
B les filons de spath qui les trayersent nuisent à leur soli-
n dite et à la netteté des parements. On Terra plus tard que
k le terrain de la craie fournit des pierres d'une exploita-
■ tion plus facile ou d'une qualité supérieure.
y
V
»
!
r
1
I
!
i
CHAPITRE in.
TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE.
S 1". DESCHrPTION GÉOLOGIQUE,
[
IK.I1I011 D n'y a pa* trèa-Iong-tempB qa'on a rapporté khiaà
^°'*_ ima portion des calcaires des Alpes. M, Brongniait etll
en iroij premier qui ait oié tenter un pareil rapprocfaemM
focmiiioiia. nialgré une grande opposition ilo caractères minéraiiçT
qnes , et en se fundant uniquement sur l'identito des tov
siles. Depuis, non-seulement on a adopté l'opinion de 4r
savant, pour les localiti's qu'il avait observées, mai!
^ l'a étendue à un système très-épais et très-compliqué t
grès, do marnes, de calcaires cristallins et corapacit-
qui constitue la majeure partie des Alpes secondai»
L'étude de ce système, dans le département de la Drus
et en général dans le Daupliiné , m'a conduit à le divu
en trois formations , qui m'ont paru même tellement i'
tinctos qu'on pourrait les considérer comme autant'
terrains séparés : aussi, je pense qu'en les réunissant '■
craie (1) , il faudra entendre pur ce mot plutùt une péri''
géologique qu'un terrain unique, 1
cela l'opinion de M. Elic de Bcaumont; mftf
■;■%■
I TERRAIK DE LÀ CRAIE INFËRIEUBE. 77
J'ai déjà donné dans Fintrodaction une idée sonmiaire
de ces trois formations qne j^ai désignées sous les noms
d'inférieure, de moyenne et de supérieure , et que j'ap-
pellerai aussi marneuse , calcaire et arénacée , d'après la
nature des roches qui y dominent; on Terra bientôt que
^ la dernière ou la plus élevée paraît être la même que celle
que M. Brongniart a rapportée aux grès verts , formant
rassise la plus basse de la craie blanche du nord de la
France ; c'est ce qui justifiera la dénomination de craie
inférieure ou ancienne donnée à l'ensemble des couches
que nous allons maintenant décrire.
1® Formation inférieure,
u
$ La formation inférieure est composée essentiellement composition
I de marnes argileuses, de marnes calcaires à texture va-
I xiée , de calcaires compactes en grande masse , de grès de
toute espèce -, on y trouve aussi une grande variété de fos-
siles dont la distribution fort inégale ne suit aucune loi
4Eipparente.
Les marnes argileuses sont noires, ou plus fréquem- Mamw
ment grises-jaunâtres ; elles offirent quelquefois des zones "giieases
-bleues, jaunes ou rouges: cette irisation, commune à plu-
sieurs terrains dans les Alpes , paraît être le résultat
d.'ane altération postérieure à leur, dépôt. Ces argiles ont
d'ailleurs le même aspect que celles du terrain jurassique
auxquelles elles ressemblent sous plusieurs rapports :
elles se présentent comme elles en grandes masses entre-
sais que plusieurs géologues regarderont la formation que j'appelle
inférieure , et peut-être même la moyenne , comme appartenant à la
partie la plus ëley^e du terrain jurassique.
[
su l'ERRAIN DE l.A CRAIE INFÉRIEURE,
par constit.ui^r di^a bancs puiseanta, compacte», qni cw
scrrenttoujours le caractèro d'être jaunâtres, oableaiarc
des taches janneu irrégulière». Ces grandes aseisea, repo-;
eant nur une base peu dure, doonentlieu fort souvent à dn>
encarpementB coupés à pic d'une grande élévation. I«
pyrilea sont irèa-fréqupntes dans toutes les partiel i
cette formation , et c'est peut-être i leur décorapoùLin
qu'eet due la teinte ocreuse ijui lui est particulière.
incei Tel cet l'aspect le plus hnbituel de la craie inanteW
°cnciuB dansledépartcmentdelaDnime; on voit qu'elle otbealon
=".w une grande analogie avec le terrain jurassique ; Bii,i
l'exception des gros, ce dernier se compose do rod»
qui sont semblables et liées de la même manière. Ce n'«
qu'en examinant de prés les deux termina , qu'on déwi-
vre entre euv des différences réelles dont je vais indiqie
les principales. [
:iire> Les calcaires n'ont pas les mcines caractères minérdr
'"«"''"'■ giques : celui de la craie est d'un bleu généralemeBt[h>j
clair, il est moins dur, moins compacte; les filonil!'
spath blanc ne s'y montrent pas ou tri'S-rarement ; sa fr
sion en parties bleues et j.iunes est un caractère empii*
que, mais bon par en constance et très-propre à letair
reconnaître. La présence des grès en coucbea régléesft'
encore un signe meilleur, car cette espèce de roche, ^
fréquente dans la partie inférieure du lias , parait mu-
quer dans le terrain jurassique , tel qu'il a été circonwri'
Je l'ai rencontrée cependant hors du département, ou-'
associée à du gypse, et par conséquent accidentelleconm*'
cette substance elle-même. .
,ùts. La craie marneuse renferme des géodes qui diffèw '
essentiellement de celles qu'on trouve dans les Taan"
jurassiques, quoique la cause de leur formation Boii^<
TERBAIN DE LA GHÀIE INFÉRIEURE. 8i
,! même. Ce sont des boules parfaitement sphériques , de la
t grosseur d'un œuf environ , sans aucune trace d^applatis-
1 sèment , ni de fractures. Elles sont composées d'une roche
(grise , compacte , très-pesante , contenant euTiron quatre-
jTingt-dix parties de sulfate de baryte et dix de carbonate
de chaux uni à une petite quantité de fer. En les brisant ,
on en Voit quelques-unes qui sont absolument compactes
et homogènes à Tintérieur^ mais la plupart ofiârent au
centre une cristallisation confuse de spath calcaire ou de
snlfate de baryte. Ces boules sont communes aux environs
de Gomp» dans la Drôme , et près de Serres (Hautes-
Alpes).
Les fossiles sont aussi un bon caractère pour reconnaître
la formation marneuse. Outre une grande variété d'am-
9nonites et de béîemnites , j'y ai rencontré^ en parcourant
la Drôme , des scaphites , des hamites , des nérinées , des
jpikoisia/nelîeaf y des turbos^ un grand nombre despatcmgues
d'espèces différentes, des moules siliceux de galérite8(i)^
des trigoneîlites ^ plusieurs espèces de térébratuîes dont
les unes lisses , les autres plissées ; enfin , de nombreux
polypiers.
Dans les départements des Hautes-Âlpes et des. Basses-
Alpes ,'le8 fossiles de la même formation sont encore plus
nombreux et plus variés que dans la Drôme ; la plupart
d'entre eux manquent, ou sont extrémen^ent rares dans le
terrain jurassique.
Les rapports de gisement de la craie maraeuse avec le
terrain inférieur méritent d'être exposés avec détail. On
Fossiles.
Rapports
de gisement.
(1) Les galérttes sont surtout abondantes sur les montagnes du
Poét, au nord de Dieu-le-fit ; elles s'y trouvent mélëes à plu-
sieurs espèces de spatangues.
6
TEHRAIN DE LA CRAIE INFERIEURE,
est d'abord frflppé do l'irrcgularité du contour qoi b
sépare, de leurs raorce I loin ente , de leurs divisiooteii
linndoe étroilee et bniaqucment iiiterrompues ; la wn*
lion de leur niTcau relatif n'est pua moina remarqnablr '
Dans certaines régions du département , le calcaire ji-
rassique occupe les points les plus Las , et a'enfoncei^
lout coté sous de hautes montagnes crayeuBea. Cette £>-
position frappe particulière me ut aux environs de Dit
dont la vallée, creusée dans le terrain jurassique, est doit
née, au nord, par les sommités du Vercors ; à l'est, y
lesmontagnesde Glandage jàTouest, parcelles deKodï
courbe et de Couspau, toutes composées engfrandepsiù
ou en totalité, da marues erétacées. L'épaisseur de »
marnes^ que Ton peut embrasser ici d'uu seul coup d'ai
est prodigieuse, et atteint dans quelques endroit) ■
millier de nièlres. En observant aux pieds de ces nu*
la ligne séparative des deuï terrains, il m'a paru, paW
où la superposition immédiate était visible , que les H
ches se succédaient en stratification concordante , '
que
t lié
ints, les rapports de giaeinent sont lout difFérenIs;t"
le calcaire jurassique qui domine ce qui l'entonre;-.
forme des poinles olpvces, des crêtes aiguës dontlam
est enveloppée jusqu'à une certaine hauteu;
marnes delà craie. II arrive même que ces crétea, i
gnant entre elles , donnent lieu à des vallées e
entièrement fennées, dans l'intcrienr desquelles si
vent des lambeaux de craie isolés et coaime détaclinn
terrain plus étendu dont ils faisaient partie. Il existe ptj
sieurs vallées de cette espèce dans la Drônie ,
peut s'en convaincre on jetant les yeux sur la carte gi
gique: telles sont celles de Montauban, de la Charcc,4
t dont la M
leur par lil
rétea, «jr
38 elliptim
elles se m
TERRAIN DE LA CRAIE INFËRIEURE. 9Z
> Valdrôme, de TËstablet et de Pradelles. Une autre plus
> considérable que les précédentes , et qui renferme Yer-
i! clause, Rozans, etc. , s^étend en grande partie sur le
I territoire des Hautes- Alpes . Les couches de la craie renfer-
mées dans ces bassins, quelquefeis longs et étroits, n'ont
pas une très-grande épaisseur ; horizontales ou peu incli-
xiées dans le centre , elles se rel/èyent généralement vers
les bords, pour s^appuyer contre les massifs jurassiques
dont elles recouvrent les flancs : mais alors souvent leur
inclinaison est moindre , et la stratification est discordante;
j^ai même vu des couches de marnes presque horizontales
accolées à des bancs verticaux de calcaire jurassique , et
«lans une position telle qu^elles semblaient devoir les
pénétrer. Le sol porte partout, «dans ces circonstances,
les traces des dislocations les plus violentes.
De ces faits , on peut d'abord conclure que les espaces
occupés par le terrain jurassique , qui sont si peu étendus,
si irréguliers, et souvent situés au fond des vallées, ne peu-
Ycnt , au moins en général , être considérés comme ayant
c^iormé des Iles au milieu de la mer crayeuse : leur contour
f n'offre nullement les caractères d*un rivage. Si les cou-
, ches de ce terrain paraissent donc aujourd'hui sur quelr
- qnes points , ce ne peut être que par suite de dislocations
. Tiolentes, qui ont fait surgir leurs roches auparavant
^ cachées. Les eaux ont sans doute contribué à les mettre à
I découvert , mais sur une moins grande échelle , et se^ule-
ment après que les bouleversements ont eu donné prise
à leur action.
Une seconde conséquence non moins importante , c'est
que^ suivant toutes les probabilités , le sol jurassique était
déjà fort accidenté quand il a été recouvert par la craie.
On ne peut guéres en douter en voyant la puissance iné-
r
THBRAIN HE LA CRAtE INFERIEURE,
(jale de ce dernier dopftt, les variation* de uiveiadô
dcn\ terrains , Inar diecordaDce de titratificatiuu ii bie
marquée sur quelque* ^Kiiiits , pUurtout ce» crétesiiolré
dccaleaire jurassique qui semblent avoir percé une emâif'
peu épaiBse de inarnee.
La formation inférieure dan* les montagnes r^[
toujourB sur le terrain jurasBique; mais on la pelroim
aussi sur la rive droite du Rkùne.-oû elleeat alors iw»
diatement en contact aiec le jfrnnit, sans qu'il cri*
entre deux de roches intermédiaires. Cette indifieteH
de superposition est eocore ane preore 6e son tndép»
Le syslénie de couches qac nons venons de décmi
peut se suivre d'une reanière presque continue dantuei
grande partie du Dnuphiné et de la Provence ; et ssr u*
étendue aussi vaste , sa diversité de caractères deri»
phis manifeste. Dans les Basses-Alpes, les raarnee «vi
quelquefois associées à des calcaires pétris de i]«JIJwli'>|
et de fivmmuUiea; on y voit aussi des grès grossien
alternant aiec de grandes masses de poudingues dontif
noyaux sent formés de calcaires contemporains; li's
autour, le sol est ordinairement teint du rouge le ptasiii
■et il n'est pas rare de rencontrer dans le voisinage i»
masBes gypseuses. Ces dernières circonstances m'ont fa
penser que ces conglomérats pourraient bien n'être qw
le résultat de bouleversements locauv, survenus cà eili
pendant la longue durée dn dépôt marneux.
Autant qu'il est possible d'en jnger par do simple* il«
criptions, In formation précédente paraît identique n^f
«elle que M. Studer a fait connaître sous le nom i'
flysch, et que M. Brongniart plaçait eu 1827 entre If
yrès verti et la partie supérieure du terraîn jarais-l
r
TERRAIN DE LÀ CRAIE INFËRIEUIliE. 85
que (i). Je crois aussi que les bancs de calcaire compacte
obseryés par ce dernier sayant an-dessous de là eraie
cUbritée doi la perte du. Rhône (2) ,. doivent en iaire
partie , ainsi que la plupart des roches dont il. a composé
«on. groupe épioliihitpie (^). Peut-être en est-il de même
d'une partie dés couches de grés et de, marnes que
M. Dufrenoy à observées sur le Tersant. septentrional des
Pyrénées (4)^
La craie marneuse constitue la- plus grander partie du
sol delà Drôme. Ses caractères généraux ayant été exposés
précédemmentaYCC assez d'étendue , il serait inutile d'en.-
tcer dans une description détaillée de tous ses gisements.:
ja me bornerai à eu donner une idée sommaire..
De Valence , on ne peut jeter les yeux surlarive^lroite
du Rhône, sans être frappé de la^ nu(Uté et de Taspèct
jaunâtre d'un-rochet escarpé, qui supporte les ruines du
ehâteau de* Crussol, et s'étend* de là jusqu'au village de
Soyons. Ge rocher appartient à la craie marneuse; et
quoiqu'il soit situé sur le territoire de l'Ardêche, j'ea
dirai quelques mots V. parée que la formation, y est bien
caractérisée. Sa partie inférieure est composée d'un .grès
quartzeux , non efferyescent , qui alterne avec un calcaire
cristallin., quelquefois jB&rragineux ; sur plusieurs points ,
les bancs sont très-pyriteux et couverts d'efOiorescences
vitrioliques, Au^esaus de ces grès eommence une série
de. marnes calcaires compactes et de schistes argileux
bleu foncé : ceux-ci dominent sur le versant sud de la
Géographie
de la format!
ÎAférieure .
Montagne
de Crussol.
(1) Annales des sciences naturelles , tom. H , pag. î et 250.
(2) Annales des mines , d'* série , tom. 6 , pag. 554.
(3) Tableau des terrains qui composent Vècorce du ylohè', pag. 341^.
(4) Annales des mineS' , 2>>^« série , tom. S, pag. 321.
86 TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEUBE,
montagne; mais vers le haut, en te rapprochant di !
CrusBot, les marnes compactes deviennent plus dnm
ptueserreee, et Puissent par former de grandes sMÎm
d'un calcaire blond ou bleu, pins pur, qui est l'ol^e'.
d'exploitations importantes. En s'avançant jusqu'à Sotoi!
on observe au-dcsBus du village un calcaire jaune àpoini
miroitants , qui Fait partie du même système de codcIk
on en trouve souvent de pareils dans la partie inférifim
de la formation. Toute cette montagne renferme beai-
conp de Fossiles. Près de la jonction des grès et desnu.*-
nés, on remarque «ne assez grande quantité de bélat
nites fracturées et roulées, et des térébratules à pli>;,
au-dessus , les marnes et le calcaire ofFrent des bélenmitNl
noires, de nombreuses ammonites lisses et striées, iif
trigonellites et certains fossiles ferrugineux , en granil
partie engages dans la pierre , dont l'aspect et le toadHI
rappellent tout-à-fait le cuir graine nommé dans lesMl
peajt âa chagrin. On y rencontre aussi des polvpîen,<'L
plus rarement des becs de sèche et des empreinte* i
possidonics. Le calcaire , vers le haut , contient fréqnw
ment des géodes ferrugineuses et du sulfure de fercnf
tallisé.
La base et le flanc de toutes les montagnes qui cocfo
tuent le Vercora et le Royanniiis , sont coraposi^ A
marnes do la craie , couronnées par de puissantes coocte
calcaires , dont quelques-unes appartiennent à la fonui
tion moyenne. Ces marnes s'observent très-bien en«!
rendant à la Chapelle par Echevi»; on les retrouve»
abondance , en descendant , par les vallées do Léoncel i
do Bouvante; elles frappent surtout par leur puissant
prodigieuse, lorsqu'on cherche à pénétrer dans le VerW
par la vallée de Saint-J ulien-en-Quint ou par le col4i
[ TERRAIN DH LÀ CRAIE INFERIEURE. 87
I Vascieux. Dans toute cette rég^ion , les roches dominaptes
k «ont les marnes et les calcaires ; les grés ne s^y montrent
fjue rarement.
Au sud de ce plateau , le terrain de la craie se partage
«n deuK bandes élerées , Tune orientale ^ Fautre occiden-
tale ^ qui se prolongent jusqu'à rextrémité sud du dépar-
'toment.
C'est à la bande orientale qu'appartiennent les hautes Bande otUnt
montagnes qui bordent la vallée de la Drôme depuis Ro* ^"^ ^* ^'*^*
^neyer jusqu'à Chàtillon. Tout près de ce dernier bourg,
^ans le lit d'un torrent nommé Quiniel^ on trouve de
^rrossestérébratules d'espèce inédite, dont quelques-unes
ont conservé leur éclat nacré ; elles sont engagées dans
4dés blocs de rochers détachés des fiancs de la montagne.
A Boule , les grès se montrent en abondance et avec une
iprande diversité de caractères ^ près de Ltis-la-Groix-
Haute , vers l'est ^ les calcaires sont cristallins et siliceux :
on en a retiré des échantillons d'un assez beau marbre
verdâtre, veiné de rotige. La craie peut encore se suivre
•ans discontinuité jusqu'aux environs de Yaldrôme ; mais
au-delà, elle n'offre plus que des lambeaux séparés par
des sommités de calcaire jurassique : nous avons déjà fait
remarquer ces morcellements en les attribuant aux bou-
leversements du sol.
La bande occidentale de la craie marneuse présente Bande
une surface large et continue , sur laquelle on n'aperçoit occidental*
aucune trace de rodies plus andennes ; elle s'étend jus-
qu'à Nyons, où^ resserrée entre les terrains tertiaires et
le terrain jurassique, elle se lie par une langue étroite à
la formation de même nature qui constitue le Mont-Ven-
toux et une grande partie de là Provence. Les lieux les fjf
plus remarquables que l'on puisse visiter de ce côté sont :
S8 TEERA.LS DE l.A CRAIE INFERIEURE. |
la vallée de la Drame de Snillaus à Creitt , où Ica mam.
I
coupées dajig tous les sens ofïrent leti cuntournemeiiule
plus bizarres; la vallée de S non et les rochers ijuiJaûi'
conscriTcnt ; les enviroDS de Bourdeaux et de Compe.ip
renferineiit des géodes do baryte sulfatée au milieu is
■chistes argileux et de grès quartieus très-dé velopji»
enfin, la montagne du Poël, au nord de Dieu-le-fit, dut
Jes couches cristallines et pénétrées do silex aarmonlu
le* scbistes précédents. Il ne sera pas moins lutéretur
d'explorer la montagne de la Lance dont le revers oriEi-
tal coupé â pic est presijue inaccessible , tandis qnc 1
versant occidental présente une suite de coaches incli.
Dees, dont les retraits successifs forment des espéceidtv
gradins ijui en facilitent l'accès. Les roches qui coinpfl
sent cette montagne, ainsi que celles de Cougpau, i'iif
gèle , de Vaus et de Gardegrosso près de Nyoos , oSr«I
la variété de structure que nous avons dit être profOi
à la craie marneuse ; mais elles conservent néAnmoiii
l'ensemble des traits qui caractérisent cette formation.
iiBgnts A l'é numération précédente des lieux crétacés , ooiiii
""" ajouter un groupe de montagnes peu élevées qui lougei
bord du Rliùne depuis Livron jusqu'à Savassc ; il eut H"
marquable par la prédominance des manies , ù l'eselnsi*'
des grés et des grandes assises calcaires : aussi n'y Tun
on que des sommités arrondies et couvertes de bois t<*j
escarpement considérable. Ces marnes fourniasenl p««
la plupart d'excellente chaux hydraulique.
2° Formation moyenne.
«.ig^ La formation moyenne consiste principalement
masses , quelquefois fort épaisses et mal sti-atitiées , du
TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE. 89
calcaire cristaliiD , compacte , blanc ou blond , sans mé-
■ lange d'aucune partie bleue , contenant soit de» hippuri"
-fes^ soit certains fossiles à coupe sinueuse que M. Ëlie de
Beaumont a rapportés avec doute au genre dioérate ou cth
j^ine. Sur quelques points, ce calcaire est associé à des
poudingues aussi en masses non stratifiées, dont les
: noyaux, d'autant moins arrondis qu'ils sont plus volumi-
; Jieux , paraissent tous provenir de la craie.
\ . Les caractères minéralogiques de cette formation sont Caractire*.
laissée constants, et la séparent nettement de la précédente;
^1 en est de même des fossiles à coupe sinueuse qu'elle
contient et que je n'ai retrouvés que là ; mais c'est sur-
|tout de ses rapports de gisement que son indépendance
jpeut se conclure avec le plus d'évidence et, de surjeté. Le
^calcaire blanc cristallin, qui la caractérise, se trouve tou-
y ours au-dessus des marnes crayeuses : quelquefois , il
^rme des assises horizontales qui couronnent le sommet
^es montagnes; le plus souvent, il descend jusques dans
Je fond des vallées , en s'appuyant contre les tranches des
^souches marneuses , et alors il n'offire ordinairement avec
-^lles aucune liaison; il s'en sépare même pour suivre
2(Uie autre direction. Ce calcaire manque souvent, et ne
aaraît pas avoir été jusqu'à présent l'objet d'une distinc-
tion particulière. M. Ëlie de Beaumont, qui en parle dans
^[uelques endroits de ses mémoires , le regarde comme
%>rmantla partie supérieure de la craie.
Je ne m'étendrai pas davantage sur les caractères de
^ette formation, qui demanderait à être étudiée avec plus
le détails, et je passerai immédiatement à l'indication
les lieux où elle peut être observée.
Le point de départ le plus convenable pour bien recon- rinJUiiiHm
oaitre l'indépendance du calcaire moyen , est le pied de **^^^^*""*
Corniliane.
F
r* lam
TKRBMN Dr l.A CB^IE IKFÉRIEVRE.
lamontaj^uede Raye, près de la BBaume-CornillaDe. Cet>
montagne 8p|iartient à la craie marneuse ; son »ormt
eet formé de couches calcaire» coupcea à pic ; ses flanc<
dont la pente e»t plus adoucie, te composent de )Da^l^
et de BohiHles argileai alternant ensemble. Contre Ip
marnea , tont-à-fail au bas de la niontagae , s'appuicn
conglomérat dont la masuo , sans Btratiâcation distind!
s'élève comme une muraille an milieu de» matière» pli
tendre» qui l'enïironnent ; il plon^fe à roueat avec m
inclinaison qni diffère peu delà Tertioale, et il serl inu»
diatementde support à des marnes d'eau donce tertisiif
auiipielles succèdent des bancs de molas&e avec coqnilif
Ejnrines. Ce conglomérat est composé de fragment» cil
Caires de toutes grosseurs, souvent à peine arroudit,:'
unisparun ciment de même nature parfois sablonncui:
n'offre aucune liaison aveclcs marnes de In craie qui pl«
gent en sens inverse ; il paraîtrait en avoir ptutdt m
les roches tertiaires d'eau douce, et l'on eoraît t»#
de croire qu'il en fait partie, si en le suivant, twt*
sud, soit au nord , on n'acquérait bientôt les preuT«é
contraire.
En se dirigeant vers le sud , on voit cette masse inf '
mentaire se dépouiller en partie et même en totalité i'
noyaux qui y sont empâtés ; bientôt il ne reste ^
qu'un calcaire blond, cristallin, tout-à-fait semblable
celui qui se trouve ailleurs superposé ans marnes itt'
craie; il passe derrière le village d'Ourches, dans le ni
Jage même de la Rochette qui lui doit probablemeoliq
nom, et il disparaît prés de Vaunave^s sous les nwn
tertiaires qui continuent elles-mêmes beaucoup pluslo*'
Vers le nord, ce poudingue se comporte de la incmeD:
nière : il passe au calcaire cl forme mio baude de nxlî'^
t^ I
TERRAIN DE LÀ CRAIE INFÉRIEURE. 91
k ^"épaisseur inégale , congtamment intercalée entre le
I terrain tertiaire d'ean douce et la craie mamensei Lors*
( «ju'on est arriTé à une petite distance au nord du village
> <de Barcelone , il s^élève assez haut et constitue un mon^^
"tf cule qui supporte les ruines d'une vieille tour^ Le pied
^e ce monticule est très-intéressant à observer : on y voit
fton effet daireraent les couches d'eau douce, que Ton avait
^mivies jnsqués là, s'enfoncer soué la molasse sans se
fdlévier de leur direction nord-sud^ et le calcaire cristallin,
mu contraire , tourner un peu à Test pour s'en séparer, et
Cbrmer du côté de Peruys une suite de collines constam-
ment adossées aux marnes crayeuses. Ces collines , plus on
moins élevées , se succèdent sans interruption , ou près-
fCfVLe sans interruption , jusqu'au bac de Saint-Nazaire , où
■eur extrémité, s'abaissant tout-à-coup, disparait sous des
jBables quartzeux bigarrés , que nous dirons dans la suite
JBippartenir au terrain tertiaire le plus ancien. Dans ce
ftrajet , la séparation géologique du calcaire moyen d'avec
la formation marneuse n^est pas également sensible par-
tout : c'est en suivant le pied des montagnes depuis Yau-
naveys jusqu'aux environs de Peruys , qu'elle est surtout
évidente , parce que de ce côté les schistes argileux de la
. jraie étant très-développés , et la formation moyenne se
réduisant à un rocher calcaire , compacte , plus ou moins
nénétré de cailloux arrondis , cette opposition de carac-
tares minéralogiques met à découvert l'indépendance de
jffars gisements.
Du bac de Saint-Nazaire où nous avons laissé la fo^rma-^ DOrioi
feion moyenne , il n*est pas nécessaire de parcourir un
38pace très-étendu pour l'observer de nouveau. Elle
EM>nstitue les couches les plus élevées de la craie, qui, près
de Saint-Martin-le-Golonel et d'Oriol , servent de support
au
Pont-en-Roya
r
TERRAIN DE LA CRAIE INFERIEIjRF.
tertiaires. Le banc énornio de rocher
Pont-en-Royans , ferme l'entrée de la gorge d'Echem,
appartient encore n cette furoiation. A partir de lâ.dk
borde I« rive ganche de l'Isère eh s'appuytuit contre
montagnes ; je ne l'ai suivie que jusipz'â Izeron où eh
est trés-coquilliére , mais elle se prolonge au-delà, eli
la retrouve à Voreppe.
Si du Pont-ea-Royana on se rend à la Chapelle; pi»
que , graTiaeaut les plus hautes sommités qui limilenti
ce côté le département de l'Isère, on étende ses enxi
sions jusqu'aux environs de Lus-la-Croix-IIaute , car»
clio fréquemment sur le calcaire moyen superposé |tt
tout aux marnes crayeuses. Quelquefois ce calcaire £«b
des masses d'une puissance prodigieuse : tellessonl.pi
exemple, lea Aiguilles de Glandasse que l'on reacan»
8ur la route de Die au Monestier- tle-Clermont ; »
est eucure le rocher très-connu dans le Sauphlué sub> ^'
nom do montagne inaccessible, dont on peut se fon*»
une idée exacte en imaginant un bloc de pierre priais
tique grossi jusqu'aux dimensions d'une luontague.'
posé sur un piédestal marneux.
Le luéme calcaire se voit sur les borda du Rhône . p
de Cliâteauneuf, où il contient des hippurites ; de lit,
traverse !a grande route , et forme , au sud d'Allaa, pi'
sieurs collines qui se prolongent du côté des Granj"
Gontardes, sur une longueur d'environ une lieue, If
collines, qu'il est très-facile de visilcr, peuvent éPi
citées comme un exemple bieu caractérisé de laformati*
tant sous le rapport des fossiles que sous celui de l'atp*
et de lu nature minéraloE^ique des roches.
TEHRAIN DE LA CBAIE INFÉRIEURE. 93
3** Fermation supérieure,
<
La formation «upérieure <m arénacée, que j ^appellerai composition
tussi les ares fferfs , parait identique avec celle qui a été ®^,
•^ * •■• * caractères.
lommée craie chloritée en France «t green sanden Angle-
erre. Dans le département de laDrôme , elle est composée
>resque entièrement d'une grande épaisseur de grés et de
tables quartzéux^ en ^général Terdâtres, auxquels sont
t880ciés , dans plusieurs endroits^ des calcaires cristallins
L lamelles miroitantes , des marnes sablonneuses bleuâtres
it des marnes calcaires plus ou moins solides. On y trouve
*
.-ccîdentellement des géodes de fer hydraté, et des ro-
paons tuberculeux de la même substance , passant quel-
[uefbis au fer pisifbnne ; le lignite et le bois agatisé s'y
oontrent par petits fragments; enfin, les«ilexy«ont sou-
•-ent répandus avec profusion. On n^ remarque point les
gprandes assises de calcaire blond compacte qui caracté-
dsent les formations précédentes.
Les grès verts se rencontrent , soit dans Tintérieur des
nontagnes , soit dans la plaine : dans le premier cas , ils
«ont morcelés 9 peu^tendus, et occupent presque toujours
e fond des grandes vallées de dislocation ; dans le
«cond , ils sont au contraire très-dévëloppés, et peuvent
« suivre sans discontinuité sur une grande longueur,
^'infériorité de niveau qu'ils affectent en général, par
^apport aux rocbes précédentes, semble prouver que
0ixr ancienneté est bien moindre. Ils sont immédiatement
'Tiperposés tantôt à la formation inférieure, tantôt au
sjEilcaire moyen , et sur plusieurs points leur discordance
le stratification est très-prononcée. Leur indépendance
dst surtout évidente dans la plaine , où les formations plus
t
ti
Vi TERRAIN DE LA CRAŒ INFEBIEUBE.
anciennes sont repréBCDtéeB par des collines îsolëei Ji|
calcaire compacte, qui n'ont aucune tiaÎBon avec lesp"'
environnants. Leur distinction géologique est encore wt
firmée par des caractères tirée de l'ensemble de» foisile!
les a m mollîtes et lesbélemnites, auparavant abondanut
deviennent ici rares, e', leurs espèces ne sont ptm t
mêmes; en même temps , ou voit paraître des coquillf
qui avaient manqué jusque là, comme lagriphée colora
la trigonie scabre ou aliforme , et quelques autres rec»,
unes pour être propres à la craie chloritée. f
AJtan est bâti au sommet d'un monticule apparteu
à la formation des y^è» verla, qui ne présente eno
endroit qu'un amas de sables presque incohérents :>
craint-on que cette base fragile , sans cesse minée pa
eauï, ne s'écroule un jour et n'entraîne avec elltl
village. Les sables allernaiit avecquelques liLs minonl
grès , se prolongent à une petite distance vers l'est, j
qu'à la rencontre de couches tertiaires d'eau douce,*
lesquelles ils s'enfoncent ; à l'ouest , ils disparaîsseutiv
bientôt sous des cailloux roulés ; mais on juge faciletf
que de ce côte ils ont dû s'étendre beaucoup plus loii-
remplir tout l'espace compris entre le Rhône el '*.
collines tertiaires , en s'élevant probablement à ^^
g;rande hauteur. Les courants diluviens, qui ploil^
ont sillonné le sol, ont facilement détruit cette malien
friable, et y ont creusé un bassin à la place. LesenTi*
d'Allan ne renferment que peu ou point de restes org"
ques, mais on y trouve ime grande quautilé de cooff
tions ferrugineuses , et parmi elles des grains de terj'
formes; la présence de ces derniers confirme pleineiw
l'opinion de M. Voltz, qui a rapporté à la craie inférW
les minéraisde cette nature que l'on exploite sur pluii'*
TERKAIN DE LÀ GBAIE INFËRIEUIŒ. 95
points de la France et de T Allemagne (1). Ils sont assez
£ibondants près de Ghàteauneuf-du-Khône , où ils se trou-
vent à la surface du sol , mêlés à une terre végétale sa-
blonneuse qui parait un reste de la formation arénacée.
Gruettard rapporte avoir rencontré de ces grains dans les
stables mêmes ; et au milieu des concrétions tuberculeuses
Hl désigne sous le nom de Bezaards (2).
Les grès et les sables dont nous venons de parler se Leur
olongent vers le sud , jusqu'aux pieds de deux collines "»**p«nd*n«<
calcaires dont les rapports géologiques sont intéressants
je observer , parce qulls montrent clairement Tindépen-
Kance de la formation. L'une de ces collines , sur laquelle
mjk a bâti une chapelle, est appelée Notre-Dfime-de^
Wdontchamp; sa forme est presque exactement conique,
l^^autre , qui porte à son sommet un signal géodésique ,(
a^^est séparée de la première que pjar un intervalle étroit ;
»iai la npmme Reaucoule. Toutes deux appartiennent à la
"wrmation moyenne bien caractérisée , et ne consistent
;^a'en une masse calcaire , blancbe , cristalline , mal stra-
«fiée , et pétrie de coquilles marines à coupe sinueuse et
^régulière ; elles se lient sans interruption au calcaire de
^éme nature qui supporte le village de Rac , et qui , plus
'^in, forme un défilé franchi par le Rhône près de Ghâ^
"Sauneuf . Si du sommet de Reaucoule on descend du côté
' j^Allan , on ne tarde pas à rencontrer des sables verdâtres
^n peu argileux , dont la superposition au calcaire com-
B^cte est immédiate et évidente; on observe de plus,
*il n'y a aucune liaison entre ces deux roches de nature
X (d) Voyez , pour ropinion de M. Voltz , la note 4 d%' Cours élé^
\,entaire de géognosie de M. Rozet.
* (2) Guettard , Minéralogie du Dauphiné , tom. 1, pag. 123 et suiv»
#'
'apidesw
its creuiL
idp, qt'm
Oe TERRAIN DE U CRAIE INFÊRIErRE.
«idiSprenle. Les sables, d'abord peu épais, rceonyrtj
Ji peino le pied des collines ; ils augmentent eni
de puissance , et getendent jusqu'au village, niait
cesser de reposer sur le calcuirc qui s'enfonce rapidem*
au-dessous. Ce fait n HA constaté par des puitt
dans le eable au nord des collines; partout ils ont
le rocher à une profondeur d'autant plus grande ,
s'avançait davantage dans la plaine. Si, au lien iJt'
diriger vers Allan, on suit la montagne de ReauCTulf.
dans «on prolongement au sud , on marche coRStanuDC
sur la formation moyenne , environ pendant une heor.
jasqu'àce qu'on soit arrivé à quelque distance de la Bm,
là le calcaire . s'abaissant tout-à-coup , dieparaït m
des sables identiques avec les précédents, et qui c*
tinuent sans interruption jusqu'à Saint-Panl-Troifrû
tcaux, comme on le verra bientôt. Cette niontagQef>
me ainsi une bande étroite et isolée , entourée de l<
coté parlesyréscarfa, excepté a l'est où elle sert d'i
pui à des marnes d'eau douce. Ces dernières sonl;^
récentes que les sable» , et les recouvrent , soit au ^
est d' Allan, Boit aux environs de Roussas, en donn^,
lieu à plusieurs cBcarpements ; cette superposition (»
dente ne permet pas do les confondre avec le caW
rristallin de la craie, dont elles n'ont point d'ailleonH|
caractères.
La craie marneuse n'est pas moins distincte de lif*!
mation arénacée qne le calcaire moyen : les eawi
d'Allanen fournissent aussi la preuve. Il existe en faff'
village , vers le nord-ouest , une hauteur appelée ff»"
Pame-de-Monceau , entièrement eomposée de mamet
do calcaires compactes bleus-jaunàtres , en couches 1)*
zuntales , d'où l'on lire même de trcs-belies pierret
Montélimar
: ÎEHRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE. 97
I faille. Cette colline est isolée et forme une espèce d'île au
i^iilieu des grès verts , avec lesquels elle contraste forte^-
:%nent. En examinant ceux-ci aux |)oint6 de contact ^ on -
(■reconnaît Facilement qu'il n'existe entre eux et le calcaire
^ucune alternance ni liaison quelconque,
j II résulte de ces faits ^ que la formation inférieure de la
Hnsraie et la moyenne offraient déjà une surface inégale et
«Usloquée dans la partie basse du département , lorsque
jla formation arénacée s'est déposée : par conséquent ^
jcelle-ci en a été séparée par diverses révolutions du
,»ol (1).
Les grès précédents s'étendent peu à l'est d'AUan où ^ (j^i, j„ j,„g
r
comme nous Favons dit , ils sont recouverts par le terrain "^^
Eertiaire. Au nord, on peut les suivre sans interruption
^ur un grand espace : ils s'appuient contre la craie mar-
Kteiise, en passant à peu près par les villages de la Touche,
,de Portes, de Ghâteauneuf-de-Mazenc , du Puy-St-Mar-
ftin, d'Auriple etdeKoynaci delà, ils suivent le contour des
3ollines de Marsanne. Ces limites sont précisément celiez
,gpie nous avons assignées au bassin de Montélimar. Dans
lout cet espace , on ne rencontre en effet que des marnes
argileuses, des grès et des sables verdâtres en partie
à
k
^ (d) Pour établir la séparation des grès verts d'arec les formations
orecëclentes , je ne me suis appuyé que sur un petit nolnbre de faits,
,oarce qu'ils m'ont paru clairs et décisifs. On né saurait leur oppos(*r
\a liaisoii intime qui , sur d'autres points , peut unir les différentes
^rties de la craie : car parmi les dépôts qui se succèdent immédiate-
casent dans la série générale des couches < il n'en est presque pas
^ntre lesquels on n'observe souvent une transition graduée et insen-
jKible ; en sorte que , si cette considération était sufEsJÙte pour les
^airé réunir , toutes les roches qui constituent l'^coi'ée minéralogie
^ue du globe ne formeraient qu'un seul terrain.
98 TEBJlAm DE LX ai4lE INFËRIEUBE.
reitiDni^e par Ici eaux, ut recouverts dans plnuenn ni
droits de cailbut roulés. Quelques monticules ftontreilt,
çà (!t là en sailUe, eoit qu'ils fussent composés d'niifir
plus résistant , ou ijue leur sommet fût protégé d'an bw.
de molasse dure comme à la Bùtie-Rolland et à Puygîm'
Ce sont des espèces de témoins qui prouvent que lesj*
cprf« remplissaient autrefois tout le i)assiu, etqu'iliw
été emportés par la TÎolence des courante. Près de Hi'
nao, les escarpements qui dominent le village prw
lent trois assises de nature différ«ite, savoir: lits»
marneuse, composée surtout de^sobietes argileux jm
très; la formation arénacée, qui otfrc des calcaires»
tallins jaunes, à points miroitants, et de» grè» quarun
trèn-dura; enfin , le calcaire d'eau douce tertiaire enw
rfics Irés-peu épaisses. Le calcaire miroitant et le» p
durs continuent du côté d'.4.uriple, et constituent ■
hauteur où l'on voit encore les ruines de l'ancien vijlif
En allant de la au Puy-Saint-Martiu , le sol n'ot&eqnti
sables et des grès friables avec silex et géodes fern(
ticuses , qui s'ctcndont entre Manas et lo Pont-de-Bam
jusqu'au village d'Eyiahut situé au pied du revers if
lentrional de In montagne du Poët. Dans toute la pï'j
nord du bassin de Moiitclimar, c'est-à-dire depuis .innf'
jusqu'au monticule dit in Fort-la-Coquillea , les yèiw
s'rtifonccnt sous des roches tertiaires d'eau douce , S^
reparaissent plua dans l'arrondi es émeut do Valcnw,^
ce n'est sur les bords de la plaine du Royans : je pfW
en effet, qu'on doit rapportera cette formation lesuii'
ferrugineux qui, s'élevant ù un niveau bien supénff
à celui de la molasse, couvrent le flanc des
gnes depuis Saint-Martin-le-Colonel jusqu'au Ponlf
Ruyana.
tTERRUN BË LA CMlE INFËRIËUBE. 99
La formation arénacée que nous Tenons de suivre au D'Aïun
nord d'Allan, s^étend au sud jusqu^à Saint-Paul-Trois- saint-Paui-
Châteaux et au-delà. On pei]^ s'assurer de sa continuité ^ TroU-chAteai
en passant entre les hauteurs de Reaucôule et de Notre*
X)ame-de-Montchamp , et en longeant le pied des collines
calcaires situées à Test , jusqu'aux environs de Roussas
et des Granges^Gontardes. Près de ces villages , les grès
sont découpés par des ravins profonds , qui mettent à nu
leur puissance et leigr composition; ils ^rent des bancs
extrêmement ferrogineux , beaucoup de silex, et des
fragments de coquîQM. marines. Plus loin , près de Glan^
sayes , ils renferment des indices de- lignite et de bois
agatisé; entre ce village et Saint-Paul-Trois-Châteaux ,
on y trouve beaucoup de fossiles , entre autres des am-
monites monstrueuses , des bélemnites , des oursins mil*-
liaires^ des spatangues, des galérites , et des gripbées
colombes. Les relations des grès verts avec les autres ter-
rains sont ici très-remarquables : à Test , ils s^enfoncent
de tout côté sous des rocbes tertiaires qui, étant plus dures,
les couronnent d'escarpements à pic ; à Touest , ils se ca-
client bientôt sous un amas épais de cailloux roulés. Cette
disposition prouve que le bassin de Pierrelatte, comme
celui dé Montélimar , n'est qu'un produit de l'érosion des
eaux ; la friabilité des sables rend d'ailleurs cette des*
truction du sol facile à concevoir.
Entre Saint-Paul-'Trois^Ghàteaux et BoUène , et surtout De
aux environs de cette dernière ville , le sol est entièrement st-Paui-Tro
Châteaux
composé de sables, de grès quartzeux et de marnes sablon* au '
neuses alternant avec des calcaires plus durs ; il renferme ^°**^'"^»p"
nne immense quantité de coquilles, la plupart bien con*
servées , parmi lesquelles on distingue des ^mes , des
bucardes, des arcbes, une grande quantité de trigonies
t
«0 TERRAIN DE LA CBAIE INFÉRIEURf.
•cabres , et des griphécH «olombes. De Bollène , les gfà
forment une suite de collines élevées qui se prolongeiii
jusqu'à Pi ûlc ne et llchaui ; iU B'éteudont aussi à l'oueii,
et, passant sons les cailloui ruiilés , iU reparaissent «nr
1h rive droite du Rhàue , aux environs du Pont-Sabt-
Esprit, où ils atteifpent une très -grande puis sauce. Ceti'
dernière localité ost importanto à observer , parce qaph
vattaclio presque , sann solution de cuntînuilé , le* jfi
vertt des Alpes à ceui des Pyrénées. Les couches dnni
nous parlons ont été en eSet décrites par M. Dufrenity,
dans sonméraoire sur la craie duBud-ouest delà Frauce(l);
il les asuivies depuis le Pont-Saint-Esprit jusqu'aux bordi
de l'Océan, et leur a reconnu partout les jaèmescaiW'
Le principal gisement de la formation arénacée, du
les montagnes , est celui qui constitue les enTirooidi
Dieu-lc-fit. Quelque soit le côté par lequel ou pénèw
dans la vallée elliptique qui renferme celte ville, <
tarde pas à rencontrer une grande quantité de «
quartzeux asBoeié» à des marres et à des grès plns«
moins calcaires. Les sable légèrement agglutinés, ap|*
lés dans le pays eafre, sont surtout abondaQts. La tun
teur qui domino Dieu-le-fit, sur laquelle on a bâti «
calvaire, en a sa base entièrement composée ; la plupt^
des potiers du pays y ont creusé des caves spacieuses, «
ils font sécher leurs produite pendant l'hiver ; le soui»^
est formé d'un calcaire sablonneux, vert d'herbe , renfe
mant une frr-inde quantité de polypiers, des moulei ^
ifeif
TERRAIN DB HA CRAIE TNEÉRIEUKE. ItH
^iphées colombes V des trigenies scabies, et la plupart
des coquilles: des eniricoBS de BoUèbe. Les sables sont
aussi trè8-<déTje]t>ppés aa quartier delà Plate ^ où ils ont*^
eoiuiue presque partout, une couleur verte bien pro-
noncée, et sont mêlés à une grande quantité de silex.
Les relayons géologiques de la formation arénacée avec
la craie plus ancienne, qui Tentoure de toutes parts, sont
- «ncore iei intéressantes à ebserrer. On remarque que les
> «ouches:de grès , sensiblement horizontales dans le centre
I du bassm, se- relèveiit rapidement Ters les bords, mais
9 «[ue cependant elles n^atteigaent pas toujours une-incli-
3 saison aussi forte- que celle des marnes crayeuses ^ contre
K lesquelles elles s^appuient ; en sorte ^ que> la strati-
fication est en général discordante. La ligne de con<-
tact des deux formations est rendue sensible par leur
g di£Pérence de couleur et de nature minéralogique; on
■ Taperçoit facilement , lorsqu'on s'élève assez haut
1 pour embrasser d'ujx coup d'œil la^ vallée dan» tout»
i son étonduev
ri Le fond de lir vallée du Vèrcors, aux environs dé la Autre*
g GhapeUe-, est occupé par-des couches horizontales de grès '** j^s"
. I et de calcaires cristallins , qui 8lH^ quelques points , «**» ^«rt
i. comme an* lieu dit U Coteau dès Canarch , renferment
i beaucoup de sables quartzeux r elles m'ont paru faire
) partie de la formation arénacée. Il en est de même de
1 celles que Ton observe à Textrémité de la vallée- de Làns
( Isère) , r Tentrée de la gorge- étroite qui condtiit à
I Gorançon. Enfin, j«'ài retrouvé les grès verts bien ca-
cactérisés au pied da versant méridional de lia monta-
gne de Lure ( Basses-^Alpes ) , où ils sont compris entre
la craie marneuse et le terrain tertiaire d'eau douce ;
sur la limite de ce terrain , pxés d'une grange nommée
iOZ TERKAlîN DE LA CR.ilE INFÉRIEITBE.
lut Jani» {\), coiuiQuue de MontUurs, le sul est jcinclu
d'une quantité vraiment prodigieuse de griphéca co-
lombes , parmi lesquelles on pourrait distinguer plueiem
variétés de l'espfee.
En résumé, le lerrain de la craie inférieure, dans 11
Drôme , se divise eu trois formations distinctes.
La première , ou la plus ancienne est caractérisée f»
des marnes, des grés et de grandes assises de catcain
compacte , bleu-jaunâtre ; elle renferme beaucoup d'an-
nionites et de bclemnitcs , et constitue la plus graadt
partie du département ; pendant loog-temps on l'a ^ega^
dée comme le dernier terme de la série des roches jnni-
siques dans les Alpes , et aujourd'hui encore on n'est pu
fixé généralement sur sa classification.
La seconde est composée essentiellement d'un calciin
blanc , à cassure fine et cristalline , associé dans quelque)
endroits à des masses de poudingues calcaires ; on }i
reconnaît feoilement à ses caractères rainéralogiques ifi
sont asscE constante, ainsi qu'aux hippnrïtes et aux^"
siles contournés (dicérates?) qu'elle coutient souvent n
abondance. TantM ses assises sont horizontales et couroï
nent les montagnes ; tantôt elles s'appuient contre leiin i
flancs avec une inclinaison inverse et toutes les niarijuo|
de l'indépendance géologique. '
La troisième , qui paraît identique avec lea gréa «fd
proprement dits, se distingue surtout par la prédominanR
des grès et des sables verdàtres , et par la présence if
coquilles les plus caractéristiques de la craie chlorilée
Elle repose indifféremment sur les deux autres furmatioiUi
(1) Carie de Caiaini , n» ISÏ.
*'t
TERBAIN DE LA CRAIE mFÉRŒUKE. 103
I «ouTent sans leur être liée en aucune manière. Rare et
|Suorcelée dans Fintérieur des montagnes , elle ne se mon-
: ~tre sur une grande étendue que dans la plaine , et se
j[*approche y. sous ce rapport , des terrains tertiaires.
$ 2» DESGRIPTBON DES MINES ET CARRIERES.
à
( Les mines et les carrières de là craie ancienne se diTi- Division
. sent, sous le rapport du gisement ,« en trois sections cor- **«■ •"^J'*»'»**
f respondantes à chacoae des formations qui composent ïe
1^ terrain lui-même. Nous suiTTons, dans leur description,
^ l'ordre adopté pour la partie géologique.
^ Les substances utiles de la formation inférieure sont : i* substmct
du minerai de fer, du gypse -^ des indices de lignite, des , "^*
tnarbresy des argiles y àes^ calcaires hydremliques et àe^ ùiférîeure.
j^ierres de construction (1). Le minerai de for est un
, péroxide hydraté , compacte , plus ott moins siliceux ; il
est assez fréquent, et forme des eouclies subordonnées aux
marnes et aux calcaires. Le gypse est accompagné des
mêmes circonstances de gisement que celui du terrain
jurassique, et doit être d'une origine semblaMe. Les
r
ft (1) Il est fait mention , dans VEssai sur la statistique de la
Drame , de deux mines de cuivre situées , Tune à Saint-Julîen-en-
. Quint , au fond de k gOFge de la Vachette ; Vautre à Lus-la-
Croix-Haute. Ces deux localités appartiennent à ta craie marneuse , *
mais il est douteux qu'elles renferment méine de simples indices du
■ métal désigné. A Saint- Julien-en-^uint , son existence n'est appuyée
f sur aucune tradition locale , et d'après les renseignements que j'ai
I recueillis sur les lieux, on ne l'aurait jamais recherché ; àLus-la-
Croix-Haute , on m'a montré une excavation peu profonde où je
n'ai point aperçu^ de matières métalliques , ni rien qui pût en faire ,
seupçoxmer la présence.
TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEIIHE.
«obstaDces suât peu îniporlaDtes , et ue préieoM
de particulier.
Les mines de fer de Muian, commune d'Oriol, M
situées sur une monta jue de ce nom , à peu près i \*
tersection de la eliaine dite de Penet par une ligne droi»
qnijoindrait Beaurcgard »u hiimeau de Faugier 0) , «
le ohemin de Bouvante, L'exploitation a été ouverte «hB
fois sur deux points , savoir , àmi-hauteurde laniontsgK ,
et presque tout-à-fait au sommet; il ae reste aujoordli
des ancieus travaux, qui paraissent avoir été très-èl»
due, que des vestiges de puîls et de galeries â du
comblés, où il est impossible de pénétrer; mais oaW
encore sur les lieux, surtout dans la partie eupérieu
des produits de l'eitracliou et l'emplacement desfoursi
grillage. Le minéral est du for hydraté, coiupacto eli»
riche , dans lequel j'ai trouvé 7S,4 de pcroxide de fe.
4,6 d'alumine, S do silice gélatineuse , 12 d'eau, ^i«
traces do chaux.
Ces mines alimentaient, il y a ane cîoqaantaîned'tt
nées , deux hauts-fourneaux apjjarlenaat aux Chartrcui
et situés , l'un à Saint-Laurent-eu-Roy ans , l'autre à l'enilfiii
dit la Coiirrerie, uoo loin du couvent. Mai» il ea! à n-
marquer que le minér.ii n'était point fondu seul:)'
le nièlait à du fer spatbique d'Allevard, qui était enil»!
que sur l'Isère jusqu'au port de RoobcLrune , préi *
Saint-Naiaire, et transporté de là aoï fonderies, lit*
extréinenicnt probable que ne n'était point poui- supplff
k l'insuHîsance des mincu locales qu'on avait recours i"
mélange , mais afin d'obtenir de la fonte propre à kfaltf-
[i) Carte Je Csssim , n» 120.
TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE. diOS
baiion deTacier de RiTes, ou à ceUe d'un fer de première
qualité. Plusieurs affîneries ou martinets ayaient été cUBt-<
sraits sur les lieux mêmes : on en comptait deux au fend
^e la vallée de Bouvante , un à Saint-Martin-le-Golonel ,
^t deux à Saint-Laurent-en-Roy ans. Les orages réyolu-*
flonnaires ont porlé à ces divers établissements métallur-
ifpques un coup dont ils ne se sont point relevés ^ et , à
j^exception des forges de Saint-Laurent encore en aeti-^
dfité , ils n'offrent plus que des masures en ruine.
Il Le fer parait abondamment répandu dans les monta- Aatre»
^es du Royannais et aux environs. La montagne qui """•■ ^* *•''
Jomine le village d'Hostun , non loin de celle de Musan ,
^orte des traces d'anciennes fouilles ; et le sentier qui y
conduit s'appelait autrefois Chemin de la Mine, ainsi que
^constatent les archives de lacommune. D'autres témoins
incore plus irrécusables , savoir , de nombreuses scories
jsrrugineuses répandues à la surface du sol, attestent
lie le minerai extrait y était traité sur les lieux mémea
'ar l'affînage immédiat. La date de ces anciennes
g.xploitations , situées alors au milieu d'épaisses forêts, se
erd dans la nuit des temps.
-^ Guettard indique des mines de fer sur les niontagnes
e la Rochette, de Marmezan^ de Pionnier et de Mazen.
.ni entourent le Yal-Sainte^Marie , lieu où était autrefois
\ Chartreuse de Bouvante ; il en existe également sur la
.lontagne de Lurs , commune de Saint-Laurent-en-Royans.
In m'en a indiqué deux sur le territoire d'Ekîhevis : la
reiuiêre est située au quartier de Lamberton-Largoire ,
.presque au sommet de l'escarpement qui domine la vallée ;
^autre se trouve prés du hameau de la Chardière. Cette
lerniére est remarquable par de petites- veines d'hématite
»rune, radiée à l'intérieur, qui traversent le calcaire.
lue TERRAIN DE LA CRAIE INFERISLiKE.
Une attire mttie de cette iiatureso Toitprèa delaCb^
en-Vercors , au hameau tic la Perrière , qai I
bableiment 8on iioiu. Les genu do pays ont fait «irn ^^j
divers gites quelques travaux de recherches, luiiif ^^j
n'ont pas eu de suite. . ' ^yi^
Losmincsde for, comme on leToit, ne tnanquenlf no,
dans cette partie du département. Cependant, il ne W q^^
drait pointse bâter d'en cunclure que l'érection d'un b» \^ ^
fourneau présenterait de grands avantagée. En efiiel,» tcm
circonstances à la faveur desquelles les anciens éulili'' ti^
ments ont prospéré ont bien changé depuia : le prài. ^
fer e«t devenu moindre, et tend toujours à bai(»er,f iej„
combustible végétal est au contraire plus cher; bJt ^mit
culte des communications est toujours la Rième;edi! fl2"(
pour que la fonte obtenue pût rivaliser avec cellff en so
l'Isère , il feudrait encore aujourd'hui se procurer do* friab
nérai d'Allevard, ce qui serait une grande »ount^ q^'^i
dépenses. Ce n'est qu'après avoir tena compte deloif Ijté
ces considérations , et en se basant sur des calcnlsrif' de |^
reui , que l'entreprise d'une fonderie pourrail ^ fe\isi
décidée. feusp
A Lus-1 a-Croix- H auto , le-calcairo silicenit appariw trouy
R la craie ancienne est fréquemment coloré par AeXtS: taiic^
de for hydrate; quelquefois celle matière est tellfi*" Lt
abondante, qu'elle remplace entièrement le calcain' Une
devient eiploitable comme minerai. Elle se monlrew' poeé
principalement sur la rive droite du Buech, aupifJ' ligrjj
lamontagne appelée Claret; un commencement dei?"
tatiou , dans ce lieu , a rais à découvert une coucbe fi^.
gineusc épaisse d'environ un mètre , qui renfermeW [ ■
coup de siles en rognons visibles , et la même subsl* ,;„
en mélange intime. Ce minerai contient t>4,60 de lilit** '«;tv
TERRAIN DE LA CRAIE INFËRIEURE. 107
■
ble, 33 de péroxide de fer, 6 d'alumine et 6,4 d'eau;
le fondait autrefois au haut-fourneau de la Chartreuse
Durbon (Hautes- Alpes), où il était mêlé à un minerai
môme nature y mais plus riche , qui se trouve de ce
6 (i). On Toit encore du calcaire ferru^eux prés du
9 Rehuffaty an. Pignier et à Tendroit appelé hs Pins^
LXtier du Trabuech. Les montagnes qui bordent , à Test,
bassin de Lus ^ sont couvertes en quelques enjdretts de
rdes, qui attestent que ces lieux ont été, à une époque
^reculéô , le siège d'établissements métallurgiques,
k. Plaisians, un peu au-dessus du hameau de Bluyê^ Lignite tamux
marnes de la craie renferment une couche assez puis- „, .^?
be d'argile noire , bitumineuse , qui peut avoir de 1^50
' d'épaisseur . Son inclinaison est vers le sud-sud»ouest,
ftens inverse de la pente de la montagne ; elle est très-
fele à la surface , mais sa compacité augmente lors*
3n s'enfonce. Ce combustible , s'il était de bonne qua-
^ pourrait être exploité avec succès pour la cuisson
.« chaux , ou poiir le ohauflBage domestique ; malheu-
Elément, il renferme une telle quantité de matières ter-
mes , qu'il n'est propre à aucun de ces usages. On y
i.Te moyennement 75 parties de cendres^ 20 de subs*
:5e8 volatiles j et 5 de çaatières charbomaeuses fixés.
■ e quartier du /a«, commune de Reilhanette^ renferme Lignite terreux
^ couche peu inclinée, d^un pied de puissance , com- v^^iy^^ ^^
ifie d'un schiste charbonneux qui se rapprodie du
kite et ressemble beaucoup à celui de Plaisians. On à
^ Guettard rapporte qu*à l'époque ^e ses voyages (1776 à 1776) ,
laut- fourneau elles martinets n'étaient plus en activité à cause
3eu d'abondance des mines. (Voyez Mémoire^ sur ticminéra-
w du Dauphinè, tom. 2, pag. 334 ). ; *
pide.
n existe une seconde eouche de schiste èhar
au qHifftier nommé la Conehe , Toisin du Jas ; ma
pu la yisiter, parce que TexcaTation faite quelquie
auparavant y pour la découvrir^ était entiôreme
blée.
Ligmte^ Eh allant d'Egalayes à Vers y sur la droite de h
ga aye*. ^^^ mames de la craie sont entrecoupées délits d
dont répaisseur , ordinairement fort petite , "varii
deux ou trois pouces jusqu'à un demi-*pied. Ce li{
pierreux et se rapproche du bois pétrifié ; on y i
parfaitement la texture , les fibres et la fonue d\
tal; ce qui est assert étonnant, vu rancienneté da
Jusqu'à présent on n'en a tiré aucun parti : sa ni
qualité , la faible épaisseur de ses lit», la friab
marnes qui le renferment , ôtent Fespérance de
l'exploiter avec avantage v ou y a fait quelques
qui ont bientôt cessé.
Aotrei iadioes Lcs Ucux quo uous vcuons de citer ne sont pas 1
j. ^': qui présentent des indices de lignite ou de schisi
bonneux : on, n^'eit a indiqué au hameau des J
commune de Valdrôme; à Saint-Dizier, à Montai
Châteauneuf-de-Bordette , aux environ» d'OrcinJ
TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE. iÙ9
n'en restait plus de vestiges. Dans les départements
Disins , quelques indices semblables (1) paraissant plus
livis , ont été l'objet de recherches actives qui n'ont pas
3. plus de succès; en sorte que dans tout le Dauphiné , et
léme dans la Provence , on n'exploite pas de mines de
iari)on gisantes dans la craie marneuse. Ce n'est donc
a'avec une grande réserve que des recherches de com-
ustible doivent être entreprises dans ce terrain ; il serait
nprudent d'y hasarder des sopmies considérables.
Les carrières de frypse de Montbrun sont situées sur la c^nii^w
Ve gauche de la rivière deDamari, au-dessous du hameau de Montbma.
t les Gipières. La masse gypseuse , sur laquelle elles
it été ouvertes , est irrégulière et cachée à une petite
*t)fbndeur sous les marnes crétacées ; sa puissance parait
^te de quatre à cinq mètres au plus ; mais elle s'étend
*r une grande longueur^ jusqu'aux environs de Reilha-
■^tte, en suivant une ligne nord --IS^^ est y parallèle à
'direction du Mont-Ventoux. Cette ligne est indiquée k
"surface du sol, par des excavations faites de distance
1 distance pour l'extraction; et sur son prolongement se
^vent deux sources minérales abondantes, l'une au
cdL , l'autre au sud du hameau. Le« exploitations datent
Hsie époque immémoriale : la principale et la plus an^*
^^mie est souterraine ; elle offire un grand nombre degale-*
^m tortueuses et profondes , conduites au hasard , et en
Bi.3ide partie éboulées ou remplies d'eau; les autres,
récentes , sont à ciel ouvert. Le gypse y parait très-
^) Je citerai en particulier les indicés de Combustible de Mey^
h-Mies (Basses -Alpes) , où l'on a dépense de très-fortes sommes ; et
^3L de Vallouise « de Saint-Etienne et de Saint-Bonnet , dans les
Mtes-Alpes , qui ont été explorés à plusieurs reprises.
~f
410 TEBRAIM DE LA CRAIE INFEBIEURE.
dur et passe quelquetviig au calcaire ; on ne peut le tà
cher qu'au moyen de la poudre.
D'après les rcDseijrnonienU qne j'ai reçue illii wl
lieux, ces carrières oocupcralent moyennement cinq
six ouvriers, et produiraient chaque année es
4000 quintaux métriques de plâtre vendus sur lei
83 centimes le quiutal. L'exportation est peu éteo^
cause de la difficulté des communications , et ne d^
pas Sisteron (BasseB-Mpes) , Lacliau , Séderon «■
communes intermédiaires : tous les transports se U
dos de mulets.
Sur le bord méridional de la vallée qni conduit dï
laycB à Vers , vis-à-vis les indices do lignite dont il >
parlé plus haut, le sol renferme des masses gypwM
cristallines^ de diverses grosseurs, qui sont explù
par les habitants du paya pour leur usage partiflii
L'extraction en est assez difficile à cause de la ^
épaisseur de l'argile sous laquelle ils «ont enfonii.
remarque que les marnes qui touchent le gypgé,
général celles qui se trouvoal dans la vallée, sontdiw
en loncs bleues, jaunes, et rouges iie-dc-vin ; c'edif*
point du département où cette irisation soit trèH
dans la formation marneuse, mais il n'est pas rareJt
rencontrer telle ailleurs , surtout dans la Provence.
Au-dessus du village d'Kygaliers, sur le penchaiiK
tentrional de la montagne de liluys , et environ à a*
de sa hauteur, on déterre dans les marnes delacwt
gypse d'une limpidité parfaite, quo les habilanU'
exploiter de temps en temps, quand ils ont beKÀ
plâtre. Il est en filets de quelques centimètres d'épù* '
ou en blocs détachés de la grosseur de la tête
dessus. Tout autour, les argiles ont une couleuri
TERKAIN DE LA CHAEE INFÉMEUEE/ 411
bien prononcée, qui les fait apercevoir de loin : ce gise-
ment est semblable an précédent.
Il existe encore un gisement analogue au lieu dit Gypse
Combe-Noire, à Roynac (canton de Crest) : on y voit, deRoyn.c.
au-dessous de couches arénacées et calcaires appartenant
aux grès verts , un banc puissant de schistes argileux de la
formation inférieure , coupé dans tous les sens par de
petits filons de gypse saccaroîde d'une grande blancheur;
jOn y trouve aussi des blocs assez considérables de la même
substance , mais malheureusement ils sont isolés et n'ont
pas de suite. Il serait intéressant de sonder cette argile
oui peut receler une masse exploitable de gypse; sa
découverte serait d'une grande importance pour les
Arrondissements de Valence et de Montélimar , qui tirent
le plâtre de loin et le paient très-cher.
Lorsque le calcaire bleu-jaunâtre de la craie marneuse cam*r«a
a une compacité suffisante , il est généralement exploité
pour les constructions. Gomme il se divise naturellement
Bn bancs d'un pied à deux pieds d'épaisseur , il présente
ia hauteur ordinaire des assises ; et en achevant de le
dégager sur trois autres faces , on peut en retirer de
.veaux blocs, presque sans déchet et sans employer d'au-
tres outils que le pic et le coin. Cette pierre renferme
lUie assez grande quantité d'argile , et résiste peu à l'ac-
tion de l'air et de la gelée ; cependant , lorsqu'elle pro-
meut de couches siliceuses et un peu cristallines, elle
:à^oflBre point cet inconvénient. Les principales carrières ,
{ni en fournissent à l'arrondissement de Valence, sont
situées sur le territoire de l'Ardèche , à Grussol et à Saint-
^eray; on en a tiré toutes les pierres d'appareil em-
;^loyées au pont sur l'Isère et à la construction du Palais-
^- Justice du chef-Ueu. Elles occupent moyennement de
de
pierre* k biût
1
lEUBE.
alae ji AO.OOoJ
lis TERKAIN DE LA CllAIE INFEMEUBE.
vingt à ringt-cinq ouvrier» ; et l'on évalue
environ In valeur totale îles matériaux qui en HOtOi
trait» chaque année. J
L'arrondiaBemcnt de Monti'liniar lire ses pierrwAr
Kolre-Daine-de-Monceau, près d'Allau, où il oUsieut
carrière de la mèuie nature. Elle est intércsaaute
»ou8 le rupjiurt {géologique, parce qu'elle eat situéeii
une colline qui forme une espèced'ilo au milieu desf
verli. Son exploitation occupe annueUement ciâq outîti
vriora, et doane des produits d'eicclleote qualité (1),
Noua avonu dit que lex cuuchea delà craie claieDlM
vent criHt.nllijiea ; ellea peuvent dans ce cas fburmri
ticbanlillou» de marbre. On en trouve de trcs-blancii
le territoire de Venterol, presque au sommet de lai«
tagne de la Lance et sur 8on revers oriental ; il en ew
à Gomboïiu et dans la vallée de la Lionne , ans eniin
de Léoncel ; à Lue-Ia-Croix-lIaute , on a essayé d'tnfi
quelque» bloca veinés de vert et de rouge , dont on ii
un bénitier pour l'éfflise du villag^e. Mai» ces diveni
ne Bont qu'accidentels; la nature du calcaire variet
ment d'une couche à l'autre , et même aans sortir i
même couche, qu'on ne peut complersur des bancid*
étendue et d'une pureté suffisante pour donner lieu à i"
exploitation suivie : c'est au moins ce que j'ai obsef
dans toutes les localités que j'ai eu l'occasion de wfi^
Les marnes de la craie, quand elles sont silîceu»
donnent habituellement de la bonne chaux hydrauliqi^
La plus estimée du département vieul de MirmanJ
(1) La carricrc du Fontanil , prtsde Grenoble, est encore n»' "
celles qui opparticnnciit à la crain marneuse; elle fournit pr«*
la totalitË do picrreu île cooatruetioa employtïeï dans celte >•& i
TERRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE. 413
;anton de Loriol, et de Serre-le-Parc, près de Montéli-
nar. Celle que Ton fabrique au Teil, département de
*Ardèche , jouit aussi d'une grande réputation. Il ne sera
>a8 inutile de faire remarquer ici que cette espèce de
ifaaux n'est point particulière à telle ou telLe formation :
;ou8 les terrains calcaires, et presque toutes les com-
munes situées sur de pareils terrains , peuvent en fournir
jiii soit douée de la propriété d'étré hydraulique à un
legré plus ou moins éminent.
L'argile noire scMsteuse de la formation inférieure est
iouyent propre , comme cefle du terrain jurassique , à la *«'b"^
Aibrication des briques et deè tuiles ; elle est employée à
iet usage à Bourdeaux, aux Pilles et dans quelques autres
Âeux. On trouve quelquefois dans la même formation
.tes bancs d'une argile plus pure et plus abondante en
Etlumine ; une variété de cette espèce est exploitée près
le Grest pour les foulons , et sert aux nombreuses manu-
Itotures de draps de cette ville.
^ La seule matière exploitable de la eraie moyenne est ao substances
^ ealcadre blond cristallin gui la constitue preâgue entiè- , ^^* .
^ * ■■• * de lajormaUot
^ment. C'est une pierre fort belle, et même un véri- moyenne,
^J>le marbre (1), mais d'une nuance trop pâle pour
«^Toir un grand* prix dans les arts ; elle est employée
-^généralement dans les constructions de luxe et pour les
parties les plus apparentes des édifices, La carrière de
^assenage , près de Grenoble , et celle que l'on a ouverte,
dy a peu de temps , à Voreppe, en fournissent une qualité
M^8-estimée. Dans le département de la Drôme , je ne
^ (i) Le marbre blanc , veiné de rouge , indiqué à Giâteauneuf-
^u-Rhone , dans V Essai sur la statistique de la Drame , n'est autre
Jiose que ce calcaire traversé par quelques veines ferrugineuses.
8
IM TEBHAIN DE LA CHAIL mFfilŒURE.
connaiti pas de carrîùre de cette aaUtre, doat l'ei
lion soi t suivie; oa recherche les bloca détacliéï.q
on est à portée de t'en procureret qu'on n'a pag d'at
d'autres niatériaiu «oue ta main : car la taille d
pierre est n«sei chère. Corarao pour le calcaire
que, son extraction de la maïsc même des rochen
pourrait avoir lieu qu'au moyen de la poudre et »
déchet considérable.
La formation arénacée ne contient, en foît de ni
^ utiles, que du minerai de fer et des indices de Ii
minerai de fer s'y montre fréquemment à l'état de gà
et de concrétions composées de péro&ide hydraté pm
pur, mais lo plus sauvent mêlées à une trop grande^!
tité de sable pour qu'il y ait de l'avantage à les eitn
Quant an lignite, il ne s'y trouve qu'en veint
fiantes, comme aux environs de Clansayes :
il est probable qne si cette formation avait ui
étendue dans la Drame , elle serait plue riche e
que les précédentes; d'après M. Dufrenoy, c'est eDcfl
renferme le lignite de Cardan près du Pont-Saîrl
et quelques autres gites de combustible exploitée W
versant 3e[itentrioQal des Pyrénées. i
Les grains de fer piaiformes sont abondants pw
,. Châteauneuf-du-Rliône, et paraissent y avoir éléa''
mules par l'effet d'un lavage naturel des eaui. ft'
trouve au quartier des OHees , au-dessus de la fonn*
moyenne , répandus à la surface du sol , ou bien !>*
à une petite profondeur sous la terre végétale. Eofti*
des trous pour plantation d'arbres , on en a travcrsf •
coudio qui pouvait avoir un pied d'épaisseur , mû'
ignore son étendue. Il serait intéressant de foin'
recherches dans cette localité; le minerai si l'*^
TEEIRAIN DE LA CRAIE INFÉRIEURE. di5
ivrait une quantité suffisante , aurait un débouché
é dans les hauts-fourneaux de la Youlte, qui n'en
pas très-éloigoés.
$ l'^ DESCRIPTION GÉOLOGIQUE.
Considérations Jusqu'à présciit, la plupart des g^éologues :
préliminaires, i^j^gué , dans le département de la Drôme , c
terrains tertiaires , dont Tun ,1e plus répandu,
en grande partie d'un grès grossier appelé dai
molasse; il a été rattaché , par M. Ëlie de Beaun
roche du même nom qui est très-abondante ei
et celle-ci , comme Ton sait , a été rappoa
MM. Brongniart et Studer , aux grès marina t
du bassin de Paris, classification qui a été ei
adoptée. Le second terrain signalé dans la DiAn
pose de marnes et de calcaire d'eau douce avec
lignite; il est immédiatement- inférieur au pr
doit par conséquent correspondre , d'après les a
dessus^ au terrain d'eau douce moyen on. poli
Il est assez répandu en Suisse , et surtout dai
vence , où il renferme des mines importantes di
TEBIUONS TERTIAIRES. 117
ors aux marnes palœotbérieimes^ dont le plus récent
snarin , et le plus ancien d'eau douce ; en sorte que le
»iipe tertiaire , dans la partie ^nord du bassin du
^ne , offre une série de cinq terrains alternativement
cins et lacustres , série qui a été reconnue pour la pre-
»re fois dans les environs de Paris , et qui depuis a été
=-ouvée , plus ou moins complète , dans le midi de la
.née, dans la Suisse, la Hongrie, TAllemagne^ etc.
ftage de Tun de ces terrains, savoir, de la molasse,
.:nt été fixé, comme on Ta dit plus haut, la place de
B les autres semble marquée par cela même , et en
»3ptant la nomenclature générale de M% Brongniart , je
■jrrais les appeler ar^Ho-aobleus ^ tritonieny palœothé^
■i, protéique et épilymnique; mais plusieurs géologues
omettent point la correspondance des terrains tertiaires
^bassin à Fautre (1) : en effet, quelques-uns de ce?
i^ins n'ont presque d'autres rapports entre eux , que
^ d'offrir une succession alternative de dépôts marins
lacustres. Cette succession , quoique extrêmement
^«rquable , ne prouve point iMie formation simultanée ;
d tient à des eauses qui peuvent en être indépendantes,
inr lesquelles il règne encore beaucoup d'obscurité.
SB d'éviter tout ce qui paraîtrait hypothétique , les
Tains de la Drôme sçront désignés par leur ordre de
3erposition et la nature des eaux où ils se sont formés.
'l) Vioyez les ob8eryatioii& de M. Besnoyers, sur la non-simul-
^%é des. bassins tertiaires [^Annales des sciences naturelles,
H. 16 , pag. 171 et 402). Dans l'opinion de ce savant, la plu&
inde partie de la molasse du Rhône , et plusieurs autres forma-
as marines tréa-répanduçs devraient être »considërëes comme,
(térîeures au terrain marin supérieur du bassin de FarjU.
lis TEKHAINS TERTIAIRES.
Ainsi, noua distinguerons en allant de bas en lut i
premier terrain d'eau douce, le preinier terrainnuiii
terrain d'eau douce moyen, la second terrain mariiti'
terrain d'eau douce supérieur. Je donnerai aussi Kf_
mier , second et quatrièmo terrain le nom de M>
bigarrés , de molagie inférieure et de molasse supérm
mote qui auront l'avantage d'ctrc plus courts et ill^
peler la nature de la roche dominante.
Pour arriver à une bonne classification qui estp
de la science , il faut d'abord en recueillir les n
c'est pour cette raison que Je me suis cflbrcé sail
bien observer les différences que présentent enb
les couches tertiaires de la Drame , sous 1
jpisemeut, de la nature des fossiles, et des t
minora logiques. Ces différencasm'ont paru asseï^
pour motiver leur division en ierraïns/ mais o
rait que des/br»i(ïIions (1), que le résultat pri
mes recherches , savoir, leur séparation en pM
groupes distincts, n'en serait pas moins réeletimpa
Pour plus de clarté , je donnerai d'abord une idée [<•,
raie de la composition et des caractères de chacundit
terrains; je passerai ensuite à l'exposition des fiiO*
serves, qui seront comme les pièces justificatives de*
assertions.
î" Prc
r terrain d'à
Le premier terrain d'eau douce est un des plusreii
quables de la Drôme ; il frappe surtout par une iniltf
(1) Voyez la ticHniliori'l
haut, pag. 34 et3S.
TEBRÀINS TERTIAQŒS. 119
fiance complète des autres roches tertiaires ; son étendue
^8t quelquefois si petite , qu'on serait tenté de le consi-
lérer comme un accident géologique ; souvent isolé et
ion recouvert , il se trouve indifféremment dans la plaine
a dans le sein des montagnes , à des niveaux très-varia-
•les ; il repose sur Fune quelconque des trois formations
m constituent la craie ancienne , en ofirant avec elles ,
lans plusieurs cas , une liaison intime que nous aurons
oin de faire ressortir. Lorsqu^il est bien développé , il
résente deut assises distinctes, constantes dans leur
rdre de superposition. L'assise inférieure est composée
ssentiellement de sables et de grès quartzeux , purs ou
resque purs , montrant souvent des parties d'un blanc
datant à côté d'autres du rouge le plus vëF ; à ces sables
[mt associées des argiles réfractaires de couleurs diver-
BB , quelquefois noires et bitumineuses avec indices de
[gnite ; elles sont alors extrêmement ][)yriteuses et cou-
[ennent même dés cristaux de gypse limpide : on ne trou-
e pas de fossiles dans cette preipière assise i La seconde est
jTtnée de marnes effervescentes , alternant avec un cal-
aire blond , compaote , et d'un aspect lacustre , dans
equel M. Ëlie de Beaumont a trouvé des coquilles d'eau
louce (1). Ce calcaire est pénétré de rognons et de veines
Le silex , qui paraissent d^drigine contemporaine ; il ren-
èrme aussi babituellement des grains de quartz amor-
>hes , dont il est comme pétri , et qui établissent entre lui
»t les sables inférieurs une liaison géologique importante;
(1) Ces coquilles paraissent assez rares : malgré des recherches
issez longues , je n'ai pu en découvrir moi-méine , si ce n'est une
eule à Lus-la-Croix-Haifte ; et encore t'était une empreinte qui m'a
>aru douteuse.
430 TERRAINS ïliRTIAIRES.
lorsque le» ailes et le quartz sont en grande quantitc,
roche passe àunobréclie cxtrèiDemeut dure. Cette
manque fort souveut : le terrain est réduit alors
quartieux bif^arrés et aux argiles r«fractaîres quil
ea base.
Le peu d'étendue de cea sables argileux, qui ne n
vrent en quelque sorte que des points, en comparaisoil
autres terraius; leur variation de niveau, leur pU
extraordinaire , la difiiculté de concevoir qu'ils aient]
être amenés de loin, lorsqu'ils occupent le fond deriili
étroites, fermées de tout coté par de hautes moaiap
calcaires ; enfin ., leur pénétration dans le tcrraîo di
craie , dont ils semblent quelquefois n'être qu'une ce
nnatiun , m'uat aouveut ramené à cette idée qu'ils éiù
sortis du sein de la terre à l'endroit roèrne, oupcài
l'endroit où on les observe aujourd'hui. Les source) i
ccusea qui les ont amenés à la BurFace da sol ont pu , il
quelques cas , être chargées de carbonate de chao,
les recouvrir de couches de cette matière j ce qui
querait naturellement la présence du calcaire Incuti"'
pénétré de silex , qui constitue la seconde assïye.
" Le terrain dont nous venons d'esquisser les caraciw
se montre au nord-est do Nyons, dans un bassin proSii
compris entre le pont de cette ville et le rocher quiif
de limite au territoire d'Aubres. Il afl'eete la forme reiw
quable d'un croissant, tournant sa concavité du colê>
Nyons , point vers lequel plongent toutes le» concbi
l'une de ses cornes , se courbant à l'ouest , passe enlic
montagne d'Aubres et celle de Vaux ; l'autre se prolwf
au sud, jusque derrière le rocher de Saint-Jaumt,^
fait parlicde la montagne de Gardegrosse. Une coup**
terrain faite dnua le sens de sa plus grande larg;eur,<'''>
*T.
TERRAINS TERTIAIRES. 124
hsndire à peu près parallèlement à la rivière d'Eygues,
^ofiBre la composition suivante. La roche la plus basse est
t un grès quartzeux , très-fenrugineux , en bancs épais et
■trésHnclinés , qui s^appuie contre les marnes de la craie et
y passe par nuances insensibles. A ce grès succèdent pin-
ceurs couches puissantes de sables , en partie ferrugi-
neux , en partie d^un beau blanc avec des veines d'un
^Quge vif; puis un bano épais de 3 à 4 mètres d'une argile
^schisteuse, noire, entrecoupée de lits sablonneux, où
^'on trouve quelques fragments de lignite et beaucoup de
^ pyrites ; sur la rive gauche de TËygues , il renferme quel-
j|aes indices de gypse cristallisé. Ce banc argileux est
recouvert par des marnes calcaires blanchâtres à veines
^e silex , alternant avec des argiles marneuses bigarrées
de teintes vertes et rouges , que Ton ne quitte pas jus-
qu'au sommet du versant septentrional de la colline du
J}et)ez ; là , elles^ s'enfoncent sous des couches de grès
, ^oquilliers appartenant' au premier terrain marin.
Ce système de sables, d'argiles, et de marnes ne m'a
. offert aucune espèce de coquilles. Lorsqu'on le suit vers
.les extrémités du croissant dont il dessine la forme, on
l'aperçoit que non-seulement les couches diminuent de
puissance, mais qu'elles disparaissent successivement, en
oommençant par les plus élevées. Ëns'avançant par exem-
ple vers le nord-ouest^ le long du rocher d'Aubres , le
terrain est bientôt réduit à sa partie inférieure , composée
d'argiles charbonneuses , de grès et de sables quartzeux
qui , par une intercalation difficile à expliquer , s'enfon-
cent visiblement sous les marnes crayeuses de la mon-
'tagne de Vaux ; plus loin ^ les argiles disparaissent à leur
iour, et il ne reste que les grès ferrugineux; enfin, ces
'ilerniers se fondent eux-mêmes dans le terrain de la craie,
r
I
122 TERIIAINS TEHTUIKES.
sflna qu'on puisse trouver nallc part une ligne de
tioD bien marquée. Il eat impossible, lorsqu'on s'est
à une observation attentiTc de ces fait», do ne pat»
porter l'idée d'une révolution locale, qui aurait à lah
altéré le terrain secondaire enTÏronnant , et fait Bortiri
sein de la terre les matières sablonneoses qui eom]
les couches tertiaires.
soiiu oi vgUci On observe un peu au nord deDieu-le-fit, au
d«u-ii-ixt. de la Plate, un terrain peu étendu qui rappelle loul
celui de Nyous. Les eaux qui découlent d'une
élevée , au pied de laquelle il est situé , y ont eret
ravin profond qui permet d'en étudier la cumposilioii
une grande longueur.
La partie inFérieuro n'est qu'une masse de sable)
lxcu\ un pea jaunâtres , ayant de 20 à 30 pieds de
teur, Ces sables appartiennent peut-être aux gril
que nous avons dit occuper tout l'intérieur du bassil
Dieu-lc-fit. Au-dessus, on voit successivement un
d'argile verte onctueuse, un autre d'argile noire
bitumineuse, avec indiœs de lignite et de nombre*
effloreacences vitrioliques ; puis, plusieurs couches stif
natives de sables quartieus et d'argiles verdàtres réiSi
taircs ; celles-ci sont exploitées pour les poteries. Lt»
est recouvert par un calcaire sablonneux , blanctifr
contenant beaucoup de silex , et passant sur plus»
points à une brèche qui renferme, outre les siiei,*
roches primitives vertes. Cette dernière couche pw
être l'équivalent du calcaire d'eau douce que l'on W
ailleurs dans une position géologique semblable. Cf "
rain n'est point nettement séparé d'avec les ortif
inférieurs ; d'un autre coté , il est tout-à-fait iwjlf .
n'occupe qu'une très-petite partie du fond de la vallf'
TERKAINS TERTIAIBES.
123
Le terrain précédent se reproduit dans la forêt de Saou, Sabies et argii
,.--, , _ ^ de Saou.
sur une échelle moins grande , mais arec des caractères
de ressemblance qui sont frappants. La partie inférieure
est composée également de grès et de sables quartzèux^
en partie blancs et d'une grande pureté , en partie co-
lorés en rouge par de i -oxide de fer ; au-dessus , est un
schiste argileux , bitumineux^ que Ton a essayé autrefois
I d'exploiter comme combustible , et qui est associé à des
^ argiles propres à la fabrication de poteries réfractaires.
I Ces diverses couches sont peu étendues et peu épaisses ;
I on ne les aperçoit que vers le milieu de la forêt, où elles
g êont appliquées contre les rochers qui en ferment Ten-
ceinte du côté du nord.
g Ici , comme à Dieu-le-fit , ce terrain tertiaire est entiè-
^ rement isolé et circonscrit par de hautes sommités calcai-
res , au milieu desquelles il n*occupe en quelque sorte
I qu'un point. ^
I Le village de Lus-la-Groix-Haute est placé sur les bords
I d'une vallée elliptique, tout-à-fait comparable à celles qui
renferment Dieu4e-fit et la forêt de Saou. Cette vallée
, forme un bassin ayant environ six kilomètres de longueur
sur deux de largeur, dont le grand axe est dirigé vers le
ièord'36^-oue8t ; ses parois sont formées de marnes créta-
cées , en général dures et siliceuses , et plongeant vers un
point central ; son intérieur est Occupé presque entière-
ment par le premier terrain d'eau douce que Ton peut
facilement étudier, en suivant le lit d'un torrent nommé
Merdarie , qui descend des hauteurs situées à l'est. Immé-
diatement contre le calcaire marneux de la craie, dont
les dernières couches de ce côté sont remarquables par
de larges huîtres, s'applique un grès fin, entièrement
composé de petits grains de quartz , en général ocreux ,
Terrain
de
Lus-la- Croix
Haute.
il2 TERRAINS TERTIAIRES.
8.1118 qu'on puisse trouver nuUo part une ligne de sépar:
tion bien marquée. Il est inipoHBible , lorsqn'oQ «■eslliu
à une obBervation attentive de ces faits , de ne paie»
porter l'idée d'une révolution locale, qui auraitàbk:
altéré le lerraiu secondaire enTironnant , et fait sordrir
gcin de la terre les matières sablunneuses qui compojs
les couchcB tertiaires.
=• On obeerve un pou au nord de Dien-le-fit ,
de la Plate , un terrain peu étendu qui rappelle tout*f
celui do Nyotis. Les eaux qui découlent d'une u
élevée , au pied de laquelle il est situé , y ont creiuJH
ravin profond qui permet d'en étudier la composition
une grande longueur.
La partie inférieure n'est qu'une masse desablei^
txeux un peu jaunâtres , ayant de 20 à 30 pieds de 11
teur. Ces sables appartiennent peut-être aus ^rètM
que nous avoue dit occuper tout l'intérieur du batùfl
Dieu-le-fit. Au-dessus , on voit succeBÛvement u
d'argile verte onctueuse, un autre d'argile noire,)
bitumineuse, avec indices de liguito et de nombiw
effloreBcenccH vitrioliqueH ; puis, plusieurs couches il*
natives de sables quartzeuic et d'argiles Terdàtres t^
taires ; celles-ci sont exploitées pour les poteries. Le»
est recouvert par un calcaire sablonneux, blanclùP
contenant beaucoup de silex, et passant sur plaw»
points à une brèche qui renferme, outre les silei.*
roches primitives vertes. Cette dernière couche p""
être l'équivalent du calcaire d'eau douce que l'on iwf
ailleurs dans une position géologique aeuiblable. Ce'
rain n'est point nettement séparé d'avec les jrw"'
inférieurs; d'un autre eùté, il est tout-à-fait isnl'. '
n'occupe qu'une très-petite partie du fond de la vallff
TERKAINS TERTIAIBES.
123
Le terrain précédent se reproduit dans la forêt de Saou, Sabies et «rgii
sur une échelle moins grande , mais arec des caractères
de ressemblance qui sont frappants. La partie inférieure
I est composée également de grès et de sables quartzèux^
, en partie blancs et d'une grande pureté , en partie co-
; lorés en rouge par de-Foxide de fer; au-dessus , est un
schiste argileux , bitumineux^ que Ton a essayé autrefois
I d'exploiter comme combustible , et qui est associé à des
^ argiles propres à la fabrication de poteries réfractaires.
g Ces diverses couches sont peu étendues et peu épaisses ;
g on ne les aperçoit que vers le milieu de la forêt, où elles
g êont appliquées contre les rochers qui en ferment Ten-
ceinte du côté du nord.
^ Ici , comme à Dieu-le-fit , ce terrain tertiaire est entiè-
^ rement isolé et circonscrit par de hautes sommités calcai-
res , au milieu desquelles il n*occupe en quelque sorte
L qu'un point. ^
. Le village de Lus-la-Groix-Haute est placé sur les bords
d'une vallée elliptique, tout-à-fait comparable à celles qui
I renferment Dieu-le-fit et la forêt de Saou. Cette vallée
fSorme un bassin ayant environ six kilomètres de longueur
sur deux de largeur, dont le grand axe est dirigé vers le
, têord'^ô^-ouest ; ses parois sont formées de marnes créta-
cées , en général dures et siliceuses , et plongeant vers un
point central ; son intérieur est occupé presque entière-
ment par le premier terrain d'eau douce que Fou peut
facilement étudier , en suivant le lit d'un torrent nommé
Mordarie , qui descend des hauteurs situées à l'est. Immé-
diatement contre le calcaire marneux de la craie, dont
les dernières couches de ce côté sont remarquables par
de larges huitres, s'applique un grès fin, entièrement
composé de petits grains de quartz , en général ocreux ,
Terrai u
de
Lus-la Croix
Uaute.
lEBRAINS TEniIAmES.
mais parfuia d'uoc blaDclicur parfaite. Ce gréa règnenr
lout lo contour orienlal des inunlagnes , et s'élève «t
leurs flancs jnsqa'à une hauteur du 30 à 40 mètre»; u
bancB sont trèg-incHués , comme tes conchee calcai»
contre lesquelles il e'appuie. En descendant, onrecnnadj
qu'il g'enfonce uous une arg-ile roug;e ou bleuâtre , qniHil
cnquelquoaendroitsrcFractaire, et a été exploitée coDwf
telle pour ia fabrication des creusets de la verrerie m
TcéminiB (Isère). A cette argile succèdent des maroei'
diverses couleurs alternant avec nn calcaire blond .
pacte, pénétré de sUex et de g^rains de quartz, dan)
quel j'ai trouvé une empreinlc de lymnée 9 ; leu
ne sont pas horizontales, mais arquée» à dem rep]
successives , et l'on observe que l'axe de cca oadnlatii
est un peu oblique à celui du bassin , en ee rappn
de la ligne nord-sud. Le calcaire d'eaa douce,
auic marne», occupe la plus grande partie du fond del
vallée ; seulement vers le sud , il est remplacé par
brèche, à fragments de silex et de quartz très-durs, que!
exploite pour meules de moulins. Le sol est recourert"
et là de blocs détaches du calcaire à huîtres dont dcï
Dn peu au-desBous de la gorge étroite par laquelle 'i
torrent de Merdarie entre dans le bassin de Lus, oa «
marque sur la gauche un enfoncement creusé dandc
manies crayeuses, et rempli en partie de l'argile nwîf
tertiaire. En examinant lajouction deccsrochesaTec>
tion, on voit avec étonnemeut Vargile rouge passeï
calcaire marneux de même couleui' , et celui-ci se f
insensiblement dans le terrain de la craie; à l'exEréiDii'
du même enfoncement , des veines de snble quarltfn'
paraissent intercalées entre le» niaïucs caica
TERRAINS TERTIAIRES. 125
perdent en g^amincissant peu à peu. D'un antre côté ^ les
grès 9 que nous avons dit régner sur le contour oriental du
, bassin j s'appuient à stratification concordante contre les
I couches crayeuses , dont elles semblent n^étre qu'une
I continuation. Ainsi , là comme à Nyons et dans les autres
localités citées jusqu'à présent , la séparation des roches
, tertiaires d'ayec le terrain inférieur n*est point nette et
tranchée. • -
Les sables rouges et blancs sont très-déyeloppés tout sabies
autour de Saint-Nazaire : on les aperçoit même au-dessus * *^ de*"°
de ce village , appliqués çà et là contre les rochers qui le Saint-Na»«îre.
dominent , et s'élevant à une hauteur de plus^ de 100 mè-
tres au-dessus de la plaine. A ce niveau, ils sont très-
pnrs ; mais vers le pied de la montagne , ils deviennent
purgileux et passent à des marnes calcaires d'eau douce.
Ct^endroit où celles-ci peuvent le mieux s'observer est
le port de Rochebrune sur la rive gauche de l'Isère , où
Biles forment un escarpement d'une vingtaine de mètres ,
dont la coupe est très-intéressante. Les couches sont légè-
rement arquées , suivant l'axe prolongé de la montagne
de Saint-Nazaire , et offirent la succession suivante : la
rcKÛie la plus basse est le calcaire moyen delà craie , dont
la surface est inégale et sinueuse ; sur ce calcaire et dans
M8 cavités se trouvent des amas de petits gfains de
ijuartz , agglutinés par un ciment argileux effervescent;
nu-dessus , le ciment devient plus abondant et constitue
des couches marneuses , qui sont encore pénétrées d'un
grrand nombre de grains quartzeux; plus haut, le calcaire
s^épuré tout-à-fait , il devient dur , compacte , et ren-
ferme des veines de silex. C'est dans ces derniers bancs ,
qui s'enfoncent immédiatement sous le terrain diluvien ,
que M. Elie de Beaumont a découvert des coquilles d'eau
1« TERRAINS TERTIAIRES,
douce (4). Le aoblo argileux roniplissnnt les inégalitéiil:
calcaire de la craie , la etriililicatian est tout-à-fait diicii^
dante , et la liaiBon parait d'abord nulle ; cependant , a
examinant de près le calcaire blanc qui forme la baeeiti
Bol , on reconnaît qu'il e^t en général lui-même péaém
de ces graini qnarlzeux jusqu'à une certaine proDutdoL'
Le même fait a'observe dons plusienri autres endroiti,^
d'une manière encore pins marquée , comme on le il
bientôt.
Lee marnes sablonneuses et le calcaire compacte im
douce que nous TCituns de décrire sur la rive ganchefl
l'Isère, s'étendent aussi sur la rire droite, et contin
sur une longueur de plus de 100 mètres du côté de Si
JuBt; comme leurs couches plongent légèrera
point, elles s'enfoncent do plus en plus et finissent f
disparaître sous la molasse. Si l'on se rapproclie de Si
Nazaire , on retrouve les sables argileux en abond
dans le Ut de la Bourse , entre l'Isère et le village,
paraissent avoir rempli une dépression considérable J|
calcaire crayeux; en cet endroit, leurs masses bizarremff
découpées en pyramides par les oau\ pluviales , frapp»
de loin par l'opposition très-vive du blanc et du ronp
dont elles offrentla réunion sans nuances intermédiairts
Les lieux cités jusqu'à présent nous ont présenté le
den\ assises du premier terrain tertiaire avec pla( "
moins de développement ; dans ceux dont il nous reits '
porter, nous ne verrons que des amas de sables incol*-
rents , quelquefois associés à dea argiles réfractaiffî
mais sans aucune trace df '■alcaire d'eau douce.
retlp.'i , toi". JS , pag. 353.
TERRAINS TERTIAIRES. 427
I En sortant du Pont-en-Royans pour aller à Saint-Lau- sabies
pent , on rencontre sur la gauche de la route une niasse pont^n.Royaiu
^norme de sables quartzeux^ blancs , d^une grande pureté,
,g[ue Ton exploite pour les constructions. Leur épaisseur
^isible est au moins de 30 à 40 mètres ; ils s^appuient
contre le calcaire cristallin de la formation moyenne , et
jemblent interposés entre cette roche et la molasse.
Les sables blancs et rouges reparaissent en abondance Sabie* d'Orioi
près d'Oriol; ils constituent le revers septentrional d'une
colline qui s'étend depuis le hameau des Didiera jusqu'aux
Bonnets (1); on peut même les suivre jusque près de
>aiiit-Martin-le-Colonel. Là, comme à Saint-Nazaire et au
^ont-en-Royans , ils reposent sur le calcaire moyen de la
araie , et celui-ci en est tellement pénétré , que ses der-
lières couches sont transformées en un véritable grès à
pros grains. Ces sables s'enfoncent évidemment sous une
molasse grossière qui a rempli tout le bassin du Royans ,
rt que nous dirons plus tard appartenir au second terrain
tiarin.
Si de Saint-Nazaire on suit le pied des montagnes qui ,
. psurtir de là , bordent la plaine de Valence , on retrouve
i plusieurs reprises les sables bigarrés; ils ne forment et Barceionse
loint une bande continue , mais on les aperçoit de dis-
ance en distance , appliqués contre les rochers et à un
tiveau très-élevé. Rien de plus singulier que l'aspect de
^8 sables, en quelque sorte suspendus à une hauteur de
^lu8 de 50 mètres au-dessus de la plaine : il est impossi-
ble de concevoir que les eaux aient pu les déposer dans
&ne pareille position; ils n'ont pu y être amenés que par
Sables
entre
Saint-Nazairc
(4) Carte de Cassini , no 120.
128 TERRAINS TERTIAIRES.
les révolutioDB du eut. Les premiers que l'on n
s'aperçuirent un peu ayant le Tilliige d'Hostiin,
trcs environ an-dcssus do la molasse, Plualoin,
très-abondautB au lieu dit la Foumache, où ils ontl
l'objet d'uneaaai intéresaant^l): on en a retiré , par Ie6
go,uneargiIe kaolinetrés-fino, aveclaqueUec
de petites pièces en porcelaine d'uuc grande bcailil
A Rochefort-Snnson , les creux de roehcra o&esE^
là des traces de grains quartzeus^ le calcaire Ini-i
en est pénétré.
Derrière Saint-Vincent, les sables rouges occnpi
espace assez considérable. Une coupe, faite pei
cnlaîrement à la direction de la montagne pnl
ravin, offre successivement ; 1° le calcaire blanc i
de la craie , d'abord compacte , puis devenant peni
sablonneux; !2° des sables ronges et blancs, applii
contre le calcaire précédent, et s'y liant intimen
3° des marnes bleues pénétrées de grains de qo
contenant quelques indices de lignite. Ces diverses '
ches sont dans une position renversée par l'effet daV'
Icvcrscmcnt du sol, et elles semblent s'enfoncer Mit
craie marneuse qui constitue la plus grande partie ^
montagne. Non loin de là, des sables rongea , proloiç
ment de ceux dont nous venons de parler , renfet*
une couche presque verticale de caillons roulés , néln
des fragments d'buitrcs de la même espèce que celles'
Lus-la-Croi\-Haule. Ces cailloux roulés sont tonf
quartz, ou do rocbos primitives vordâtrea.
De Saint-Vincent à Pevrus, et jusque près deBïf
st Hù il M. le colonel Simon I.orîére.
TÈH^AINS TERTIAmKîî. IM
nne^ bntroUTû encore les sables rouges, parfois remplis
9 cailloux roulés (piartoeux et passant à jdes poudingues
I couches yerticaleSk
Les raêraes sables sont très-apparents aux enylrons de sabiea hi^oHê
lint-Paul-Trois-Gbâteaux ; ils y reposent immédiatement ^rt<Am^
T les grès verUy arec les quelsils se confondent dans leur oUttau.
irtie inférieure. Nous renvoyons 9 pour en parler, à la
«cription détaillée que nous donnerons bientôt de cette
uilité intéressante.
Aux citations précédentes des sables bigarrés , il ne sera
B inutile d^en igouter quelques autres prisés hoi^é du
partement de la Drème.
^ Tingt minutes environ de distance de Bollène ( Yau" SsUm «t mrgties
ime )f près du lieu appelé Nayères ^ les collines des ffrès BoUèM.
*^, qui constituent tous les environs, offinuit une
;»res8ion allongée dans le sens de Test^ et communiquant
^se côté avec la vallée de TEygues. Cette espèce de
JFe est remplie de sables quartzeux rougeâtres alternant
f^ des argiles plastiques blanches , jaunes et rouges ^
sont Tobjet d'une exploitation active : elloA entœnt
s. s le commerce, soit pour la fabrication de briques
r^actaires , soit pour la composition des engobes destinés
1. coloration des poteries. Ce terrain parait avoir une
» % grande épaisseur , car les puits d'extraction parvien-
i^ jusqu'à la profondeur de 30 ou 40 pieds , sans le
^erser entièrement ; il n'est pas recouvert , et l'on
[perçoit dans les environs aucun vestige de marnes ni
:2alcaire d'eau douce. Ses relatioiJs' avec leè grès verts
L.'gartout dignes de remarque : les grès, qui forment la
^ du sol , plongent généralement vers le sud-sud-ouest;
strates d'argile et de sable tertiaires sont au contraire
îxontaux dans le centre du bassin, et se relèvent de
»
128 TEIIHAINS TEBUAIRES.
les révolutions du sol. Le» premiers que l'on reacow
B'aporçoîvent un peu avant le village tl'Hosliin, àSOi»
très environ aa-de«gus de la motasge. Plus loin, iliw
très-abondants au lien dit la Fournache, où ih onl(i|
l'objet d'un c8saiintcresaaDt(l); 01) en a retiré , parlelni-^
gfi.unearffilo knoline très-fine, aveelnquelleonafiibriçi
de petites pièces en porcelaine d'une g;rande béant '
A Rochetbrt-Sanson , les creux de rochers ofircnl tir
là des traces de grains quartienx; le calcaire lui-mv
enest pénétré.
Derrière Saint-Vinconl, les sables rouges occupenlt
espace assez considérable. Une conpe, faite perp»i,
culairemcnt » la direction de la montagne pu^
ravin, offre successivement : 1" le calcaire blanc rao"
de la craie, d'abord compacte, puis devenant penip
sablonneux ; 3° des sables rouges et blancs , appli^
contre le calcaire précédent, et s'y liant intimem!*
3' des marnes bleues pénétrées de grains de qaiiio<^
contenant quelques indices de lignite. Ces diverses w
ches août dans une position renversée par l'effet dalb'
leverseineut du soi, et elles aeiublent s'enfoncer fioffl
craie maiiieusc qui constitue la plus grande partie it;
montagne. Non loin de là, des sables rougea , proliin?
meut de cenx dont nous venons de parler , renfei*
une couche presque verticale de cailloux roulés , mtl"
des fragments d'huîtres de la même espèce que celle"
Lus-la-C.roix-Ilaute. Ces cailloux roulée sonttoM'
quartx, ou de roches primitives vcrdàtres.
De Saint-Vincent à Pcyms, et jusque près deEirt
réfr
à la
t r!» .1 M. 1c colonel Sim
TÈH^AINS TERTTAmJfS. 1»
^tltie^ bntroUTû encore les sables rouges, parfois remplis
b cailloux roulés (piartoeux et passant à jdes poudingues
il couches vertioaleSk
Les raéraes sables sont très-apparents aux environs de saUea hi^aréê
lint-Paul-Trois-Gbâteaux; ils y reposent immédiatement s4.p.^TroU-
jr les grès veriSy avec les quelsils se confondent dans leur oUfeMi»,
LTtie inférieure. Nous renvoyons 9 pour en parler, à la
»«cription détaillée que nous donnerons bientôt de cette
3alité intéressante.
^ux citations précédentes des sables bigarrés , il ne sera
s inutile d*en igouter quelques autres prisés hoi^é du
gpartement de la Drème.
^ vingt minutes environ de distance de BoUène ( Yau" SsUm «t «^«1
i^ae )^ près du lieu appelé Ifayères , les collines des ffri$ BoUèM.
>-^#, qui constituent tous les environs, offinuit une
(pression allongée dans le seniBde Test^ et communiquant
ce côté avec la vallée de l'Eygues. Cette espèce de
■fé est remplie de sables quartzeux rougeâtres alternant
se des argiles plastiques blanches , jaunes et rouges ^
î^ sont Tobjet d'une exploitation active : elles, entoe^t
sias le commerce , soit pour la fabrication de briques
aractaires , soit pour la composition des engobes destinés
m coloration des poteries. Ce terrain parait avoir une
-at grande épaisseur ^ car les puits d'extraction parvien-
9«t jusqu'à la profondeur de 30 ou 40 pieds , sans le
«irerser entièrement ; il n'est pas recouvert , et Ton
perçoit dans les environs aucun vestige de marnes ni
calcaire d'eau douce. Ses relatioiJs' avec les ^m Terts
i^t-snrtout dignes de remarque : les grès, qui forment la
e du sol , plongent généralement vers le sud-sud-ouest;
itrates d'argile et de sable tertiaires sont au contraire
isontaux dans le centre du bassin , et se relèvent de
»
ï
no TFBIIAIXS TERTIAIRES,
tout cûté en a'approchant des bords ; d'où i) reBolte)
d'une part, au nord, lex couches des deKT tcrraiiHl
liées et pnrnllc'lcs, et qu6 de l'autre, au god , elles in
en eens opposé, circonstance qui met leur indépe
liors de doute. La teinte roug^eàtre du sol se proIoii|i
loin dans la vallée de l'F.ygues ; ce qui semble ii
que les saLles dont il s'agit ont occupé autrefois nnep
de la plaine , ou qu'ils y ont été emportés , aprée le»
matiou, par l'eiFet des courants.
A Voreppe ( Uèro) , a un quart-d'heure du Tillagt,
exploite, pour le* verreries de liiïe-de-Giers, niii
quartzeux très-estimé ù cause de ea pureté et de sa il
' Il forme des amas superficiels peu étendus, dépod
le calcaire moyen de la craie dont il a eurablé leso
IrtéN ; sur quelques poîuLs , Il passe à un grès blcnin
rougeâtre, traTersé par des veincB sablonneuses elè
de rognons siliceuT; à l'endroit où il est exploité,!
reeeuyert , mi partie , par une eipèce de foréohe il
ments de calcaire compacte et desileïag-glutinéscnsrf
Gb terrain, dans lequel on trouve quelques iudiw
''oqnilleB d'huilres roulce« , n'a aucune ressemblât*'
la molasse , qui ne s'aperçoit qu'à une certaine distu*
là.
A l'extrémité de la vallée du V illard-de-LoM, *
environs de la Balmette et d'autres hameaux «l*
sud du bourg, on remarque des eablea bigarrés lerli>
associés, dans leur partie supérieure, à des argiles wf
et superposés ii dos grès quartïcux en bancs éiendi"
appartiennent probablement aux grès verts. Au-do*
la Balmette, l'argdc devient un peu charbonsenK-'
a même fait des fouilles , dans l'espérance d'v dw*
un.' mine de combusiibic, cspéranre qui ne s'flip.
TEUBÀINS TEKTIAIBES. IM
eJisée. Du côté du nord , en se rapprochant dnVillardrde-
jïB f ce terrain disparaît bientôt aouB un .amaa épais de
sle, d'argile et de cailloux roulés, d'une formation
4iuG0up plus récente.
2* Premier terrain marin.
Xe premier terrain marin , ou la molane inférieure , est
■nposé , en général , de banos de grès coquillier* à
Biins de quartz et à ciment calcaire , séparés , dans quel*
«0 cas; par des lits de sable» et de marnes ; lorsque les
nins de quartz disparaissent ou deviennent rares ^ il ne'
^ente qu'un calcaire très^ur , parfois un peu niiro£«»
Ht , qui rappelle certaines couches de la orale ancienne ;
-^partie inférieure contient habituellement des pointa
pdàtres et des galets de roches primitives d'un Tevt
mcé. n est souvent fort difficile de distinguer ce tenraiv
aecond terrain marin que nous avons nommé musai
JàêSB supérieure; ils peuvent présenter tous «deux lea-
fe-mes caractères minéralogiques, et ce n^est qu'en lea
i^sparant attentivement sous le rapport des restée orga*
- ^ et surtout du gisement , qu'on parvient à saisir entre
«c des différences certaines. Parmi les fossiles, un- assex
nombre paraissent communs à l'un et à l'autre ;
leurs , néanmoins , affectent particulièrement , et peui«
fWiéme uniquement^ la molasêe. inférieure; ce sont de
fibreuses espèces de clypéaatrea ordinairement bien
s. Les moules de Vénus , de Cythérées^ et d'au-
bivalves de genres voisins que l'on trouve habituelle*
i«t dans le second terrain marin ^ sont icitrès.-rares , si
«ne ils ne manquent totalement. Quant au gisement , les
Compotition
et
caract&rM.
T^nRH^fs tertuibes.
différcncDs deviemicnL surtout sensibles , quand n
observer les deui^ termina réuni» huf le bord de«
ap{diqaég ruDire le flanc des montagnes. Presqut
itium Cl? caa, la molasse inférieura «'-élève brusqnu
LeuvconsiiléraLleou-deasuB de l'autre; a
pose des dislocntioas dont la dernière n'a pas étr
Enfin , et cette consi aération m'a paru déctsWe ,
molasse» , danaquelquesendroitg du dépiinemeiit , fi
*t infiéricureà nn terrain d'eau douce trés-ép«iia
ination iudépeadante , taadiB<{ue l'autre recouvreftf
ce même terrain.
La molasse inférieure no se présente qU"t?o lainlMmii
étendus, qui cessent tout-ù-conp , sourent sansqtitt'
porte des traces d'érosion, d'où l'on doit conebnf
son morcellement est le résullat d'une destructiot '
ancioane et antérieure à l'époque dilavtenncjsapiiii*
est en géoéral faible , et ne dépasse pas 20 à 30 m*
p^- aUe repose sur le premier terraind'enn douce, elpb>L
quemroent sur l'une des trois formations qui compW
craie ancienne; dans ce dernier cas, elle estqiifiq»
intimement liée aux roches inférieures. Ces divenfr
tères sont encore très-propres à la distïnginer dnc
terrain marin qui occupe des espaces très-étendns. '''
puissance , dans la pluinc, atteint plusieurs centsiv
• mètres , et qui n'offre nulle part la moindre conneik»'
le terrain de la craie.
Comme c'est à Nyoi
entre les deux terrains
s'obaerver ,
localité.
Si, de Venterol
Tant le versant mé
que les différences de fi*
arius tertiaires peuvent!''
!a description ife'
; dirige du côté deNyons."'
lal Hc la montagne de Vsw
mon
TERRAINS TERTIAIRES. m
Bnt, en se donnant la peine de surmonter le» dîfHcukcs
a sol, marcher continufiUeraent sur la ligne séparativè
0. terrain de la craie et de la molaeêe supérieure. Celle*
: est trés-inclinée , et parallèle à la craie a^ec laquelle
le n*a cependant aucune liaison ; elle se compose uni*
uement de grès grossiers et friables , alternant ayec des
ilftles , et contenant des huîtres , des peignes et des^pely-
(ers. Son niveau est à peu près constant et le même que
Uni du village de Yenterol (environ 460 mètres au«-
^tsus de la mer) ; elle s'y soutient jusqu'au pied d'une
■^Uine escarpée nommée le Devez , qui- domine immédia-
ment layons; là , sans s'élever^, elle change de direction
passe du sud-est au sud ^cette déviation paraît brusque
^.•compagnée de fractures. Les couches , interrompues
■r le cours de TËygues , se retrouvent au-delà de cette
fière, appliquées contre la montagne de Gardegrosse
Knt elles suivent le contour ;, leur hauteur- est encore la
-^me qu'entre Yenterol et Nyons ; leurs caractères miné-
^>g!Îques et zocdogiques n'ont pas changé , et elles oonti-
^Bnt fr former des collines sablonneuses adossées aux
montagnes jusqu^à rextrémité méridionale du départ^-
ï-^it.
Passons maintenant à l'exam^ir-des couehes qui consti«-
^mt le Devez et qu» sont immédiatement superposéesà
IB sables bigarrés- qxà ont été décrits plus haut. Ces cou^
^38, que je< considère comme appa^enant à Isi molasse
^r«0tire> diffèrent des précédentes sous plusieurs râp-
ais- essentiels : le grès qui les compose- est très-dur et
toétré de gros grains de quartz; sur quelques points ,
toime aux extrémités du pont de Nyons , les grains dis-
^^aissent etla roche passe à un calcaire compacte exploite
*^ir les constructions. Ce calcaire s'élève subitement
TERBAINS TEBTIAIBES,
bien aa-itessut de la molasse Friable qui s'eppuiega
et cette élévation serait encore plus cor
ton extrémité supérieure n'avait été brisée , aiiitif
prouvent les fentes nombreuse» et les fragments de w
qne l'on observe au sommet du Devez ; on
petits clypéastres orbiculaires, très-ooncaveapar-dMi
des polypiers globuleui, des dents deaqnale , despa"
d'espèce particulière , et en outre une aseez grande^
tité de cailloux verdàtres. Ses couches se contM
évidemment pour suivre l'infleiion de la chaîne d
tagne contre laiju elle elles sont relevée» ; à rextréioi
du pont de Nyons , elles sont verticales et dirij
nord au sud ; une coupure profonde , faite par la n
d'Eyguc» , montre qii'il y en a deux principatef
par des marnes bleuâtres qui , étant plus tendres , fa
aumilieuune dépression sensible. Kn continuanla
diriger vers le midi , on peut suivre leurs traces jo
pied de lamontagnedeGardegrossc; là , elles Bontpl
tont-àH30tip à une hauteur de pins de deux cent ei«fi
rnièfresau-dessasdelamolasBe sablonneuse , et consiîn*
par leur relèvement, une hante pointe de rocher no*
iS'ainf-/(i«mB. Dans cette position élevée , les deuil»'
sont coupés à pic, et leur plan a passé de la vertiol'.
une inclinaison de 20 a 30 degrés vers l'ouest , incUo)'
qni ne t.irde pas elle-même à nlianger. En général, >^
cette partie du sol est extrêmement tourmentée, elf*
avoir été le théâtre de bouleverKements violent». Si I
gravit la montagne de Gardegrosse pour suivre la nui*
■{ui s'élève jusqu'à son sommet, on la retrouve aw'
mêmes caiactéres que sur le Devez; seulement leifw''
Y sont plus nombreux et mieux conservés ; ses couchn'
recoutrenl plus les mbles bigarrés , mats des roclio"
TEKKAINS TEKTIAIKES.
iSS
acées, marneuses , ayec lesquelles elles ont beaucoup de
^apport ; et même elles leur sont tellement liées qu'on nç
courrait s'empêcher de croire qu'elles en font partie , 91
eurs caractères zoologiques et leur contuoiuité évidente
tvee le grès du Devez ne prouraient qu'elles sont ter-
iaires. Sur le versant occidental delamontagne, la molasse
ancienne devient très-inclinée , et forme un plan calcaire
'Presque nu , que Ton distingue très-bien de la route qui
Conduit de Nyons à Mirabel ; on la suit , sans discontinuité^
^''aequ'à son intersection avec un torrent nommé le JRteu^^,
'.ur le bord duquel elle disparait entièrement. A la vérité,
^n voit encore une roche verticale , présentant le même
^ÎBpect rainéralogique , qui continue aborder les montagnes
kn se dirigeant du côté de Mollans ; mais je me suis assuré
■'^^elle n était que le prolongement d'un banc de grès du^
intercalé au milieu des marnes crayeuses de la montagne
lile Gardegrosse , et par conséquent faisant partie du terrain
Secondaire. Les contoumements de ce banc, qui semble
Bavoir été Fobjet d'une dislocation particulière , n'est pas
rAui des faits les moins curieux de cette localité déjà très-
i!^jQtéressante.
si Des observations ci-dessus , il me parait résulter des
silifférences trop grandes entre les deux molasses de Nyons,.
jijpour qu'on puisse les considérer comme de simples assises
^Au même terrain.
|t Ce n'est qu'au-delà de Mérindol , entre ce village et la
^vière d'Aigues-Mars , qu'on voit paraître de nouveau le
^premier terrain marin. Jl consiste en couches peu épaisses,
^'un calcaire dur et lamelleux, qui sont appliquées contre
^les marnes de la craie , à une hauteur de 50 mètres environ
^au-dessus de la molassa sablonneuse. Celle-ci « dans tous
^Irs environs, ne présente qu'un amas de grès et de uiariies
Molasse
eùtre
Mérindol
et Vaison.
134 TERRAINS TERTIAIRES
bien au-dessus de la molasse friable qni s'appuie iM
lai , et cette éléTation serait encore plus cpnsidéMblt.i
«on extrémité «upcricBre n'avait été brisée, ainûqii^
prouvent les fontes nombreuses elles fragments de mit.
que l'on observe au sommet du DevcE ; on y irwmt
petits clypéastres orbiculaires, très-concaves parntap
dœ polyiiiers globuleux , des dents de squale , de» yèp
d'espèce particulière , et on outre une assez grandt (|ir
tité de cailloux Terdâtres. Ses couches se eouloii«
^ideniment pour suiyre l'inflexion de la chaîne de*
tagne contre laquelle elles Bontrelevées ; à rextréniiief
du pont de Nyocs, elles sont verticales et dirigée!'
nord au sud ; une coupure profonde , faite par la rit
d'Eygues , montre qu'il y en a doux principales sépi»
par des marnes bleuâtres qui , étant plas tendres , foR*
au milieu une dépression sensible. En continuant'
diriger vers le raidi, ou peut suivre leurs traces jo»!'
pied de lamontagnedeGardegrosse; là , elles Bontpsi*
lOQt'à-coup à une hauteur de plus de deux cent dn^
«n^trei au-deFiSus de lamolasse sablonneuse , et coDstiti'
par leur relèvement , nue hante pointe de rocher non»
Saint-Jauma. Dans cette position élevée , les deui 1"^
sont coupéa à pic , et leur plan a passé de la vertic<^
une inclinaison de 20 à 30 degrés vers l'ouest, inclin»
qui ne larde pas elle-même à ehanger. En général,/'
cette partie du sol est extrêmement tourmentée, et[*
avoir été le théâtre de bouleversements violents. Si '
gravit la montagne de Gardcgrosse pour suivre la wi*
qui s'élève jusqu'à son sommet , on la retrouve a'f
mêmes caiaclères que sur le Devei ; aoaleme&t les tw»
y sont plus nombreux et mieux conservés ; ses coucIiB'
recouvrent plus les tables bigartès , mais des rociic>°
i:
TE&AAINS TE&TUnUES. iSS
acées , marneuses , ayec lesquelles elles ont beaucoup de
apport ; et même elles leur sont tellement liées qu'on n^
courrait s'empêcher de croire qu'elles en font partie , 91
eurs caractères zoologiques et leur continuité évidente
kVec le grès du Devez ne prouraient qu'elles sont ter-
iaires. Sur le versant occidental delamontagne, la molasse
incienne devient très-inclinée , et forme un plan calcaire
»resque nu , que Ton distingue trés-bieu de la route qui
sonduit de Nyons à Mirabel ; on la suit , sans discontinuité^
aBqu'à son intersection avec un torrent nommé le JRtau^^,
.ur le bord duquel elle disparait entièrement, A la vérité,
m voit encore une roche verticale , présentant le même
ispect rainéralogique , qui continue aborder les montagnes
m se dirigeant du côté de Mollans ; mais je me suis assuré
[u^elle n était que le prolongement d'un banc de grès dujp
ntercalé au milieu des marnes crayeuses de la montagne
le Gardegrosse , et par conséquent faisant partie du terrain
tecondaire. Les contoumements de ce banc, qui semble
^voir été Tobjet d'une dislocation particulière , n'est pas
bin des faits les moins curieux de cette localité déjà trè^
Intéressante.
I Des observations ci-dessus , il me parait résulter des
différences trop grandes entre les deux molasses de Nyons,.
pour qu'on puisse les considérer comme de simples assise»
in même terrain.
I Ce n'est qu'au-delà de Mérindol , entre ce village et la
Irivière d'Aigues-Mars , qu'on voit paraître de nouveau le
premier terrain marin. Jl consiste en couches peu épaisses,
4'un calcaire dur et lamelleux, qui sont appliquées contre
les marnes de la craie , à une hauteur de 50 mètres environ
au-dessus de la molassa sablonneuse. Celle-ci « dans tous
les environs , ne présente qu'un amas de gros et de marnes
Molasse
eùtre
Mérindol
et Vaicon.
p
TERRAINS TERTUIUES.
bloiies trcH-tcudreH qui , clans leara parties les plue ëm
n'ont point de stratifi cation dÎHlincte , en sorte qu'il jA
une opposition bien marquée entre le gisement &Tf
caractères minera logique a des deux terrains.
liasse inférieure se perd avaat d'arriver à M
«t reparaît bientôt après , à l'ondroit même où ce tI
Wt bâti ; elle y forme un rocher coqtiillîer trcB-eicup
q«ï plonge aous les habitations. On la retrouve ei
pré» du pont do Vaison(Vauclnse), quelques minute» w
.d'entrer dans le bourg; là, elle s'élêveégaleioentbi
dessus des sables qui occupent le fond de la plaiue, as
disttngnc surtout par une union étroite avec lacraieni
neueequila supporte. On y remarque en effet des polype
pierreux , sou» forme de taches blanches irrégaliéreif
se prolougent ilc l'un des terrains dans l'autre , en codv.
vant exactement les mêmes caractères ; les couche» »
en stratification concordante et intimement liées ; l*
annonce que les deux dépôts se sont succédé immédjx,
ment et sans époqner intermédiaire , an moins pour it^
localité eu particulier.
Les trois gisements dont on vient de parler renfems
un assez grand nombre de fossiles , la plupart trop»
conservés pour être déterminés ; néanmoins , en les C0
parant, soit entre eus, soit avec ceux de Nyoa8,oii«
frappé d'une reasemblunce parfaite ; ce qui , joint à I'»
logie de position et de caractères des roches , conSi»
puissamment leur rapprocheraeut géotogiquo, 11 est'"
semblable que ces divers lambeaux d'un même terwis*
j«rmé autrefois uu tout continu , et que leur séparslioi'"
été le résultat d'une dégradation antérieure au déjwl*'
deuxième terrain marin
lIitasM
•tttn NyoH
et
Taolignaa.
'■>^
TERRAINS TERTIAIRES. itf
t Si Ton se rend de Nyons à Taulignan , en suiTant la ligne
Se contact des terrains tertiaires et de la craie , on marche
constamment sur la molasêe supérieure , jusqu'à Ronsset.
%.prés ce yiUage , on Toit sortir de dessous les sablés , et
ft ^élever à une grande hauteur , sur le flanc des montagnes^'
mn. grès calcaire lamelleux et un peu miroitant , appartenant
fnu premier terrain marin ; il passe au-dessus des yiUages
flie la Pégue et de Montbrison, et constitue une pointe
j^erée de plus de 150 mètres au-dessus de la molasse
^▼ironnante , pointe qui supporte les ruines d^une vieille
2fOiir nommée la Vialle (1). De là , il traverse le Lez et
^^étend , à quelque distance , sur la rive gauche de cette
l^vière ; puis il cesse tout- à-coup. Ce grès , dont les cou-
-Jies sont très-inclinées , s'appuie contre des marnes
danchâtres ou légèrement irisées , qu'au premier aspect
•n croirait tertiaires , et qui appartiennent cependant au
wgrrain crétacé , comme il est facile de s'en assurer en sui-
. ant leur prolongement. Entre ces marnes et la molasse «
n observe , près de la Pégue , un lit très-régulier de cail-
3ax d'un vert foncé , qui rappellent ceux du Devez a
fyons. On trouve aussi , dans les environs , beaucoup de
ossiles , et , entre autres , des clypéastres qui sont plus
rrands et mieux conservés que ceux dont on a parlé
irécédemment.
" Saint-Paul-Trois-Ghàteaux est connu depuis long-temps
lar le nombre et la beauté des fossiles que son sol
jecèle (2) , il n'est pas moins remarquable par la variété Trau-chiteai
Enviroaa
Siiat-Paal
^ (i) Cassini , n» 124 .
(2) Le muséum de Grenoble possède une belle suite de ees fossiles
revenant de la collection de M. de Marcheval , ancien intendant du
lauphind.
r
TERRAINS TERTIAIRES ,
k s'y trouvent réuDis dans un tré»f
rayon . Sans s'éloigner de plus d'un quart-d'heure:
y observer les ijrès verta , li» tables bigarrét , la
inférieure , la molasse supérieure et le terrain I
vien. Quoique la molasse inférieitre soit le terriùsl
nous ayous à nous occuper ici spécinlement , je i
Aussi un mot des autres , parce que l'eneenible en eM
iotéreesant.
Les grès verts forment la base du eol , et , comiul
l'avons dit, ils s'étendent de là , sans intermptioaj
côté, jusqu'à l'exlrémitc nord du bassin de Montclil
et de l'autre, jusqu'aux environs de Piolenc , Jil
département de Vaucluse. Ils constituent la base den
les oollines qui bordent l'horizon de Saint-Paul , et a]
ticulier , celle de doux monticules appelés J^enlerol Al
tillon , qui l'un et l'autre sont très-riches en fossilei.l'
trouve des ammonites, des bélemnites , des haniilei>'
pétoncles, de petites cames, des buccins, des M
l'oursin miUiaire , une petite galérite hémisphériqMj
M. de Oenlon appelle OTii'si/(6ouion , plusieurs cipfi*
spatauguea, des cucullées , etc. Ce terrain est en gô'
Ferrugineux et extrêmement friable.
Les sables bigarrés offrent une couleur rougSi '
vive 1 ils repoeout immédiatement sur les grès preerf»
avec lesquels ils commencent quelquefois par alterna
croirait qu'ils en font partie , si leur indépendance o'
été constatée ailleurs, ils ne forment point une 1*
continue, et paraissent accumulé» irrégulièrenieiii?
dans certains points que dans d'autres : ainsi , ilsmuf
tout-à-fait sur la pente méridionale de Sainte-JaW '
sont abondants sur le versant occidental , jusqu'à)^
i'aul-Trois-Cliàtcauï ; on les retrouve ensuite en c»
t.
TERRAINS TERTIAIRES. i»
épaisses, au nord de Saint-Restitut; puis au-denout du
i^âlage de Glamayes , d^où ils continuent juscpi^à Ghante-
■oerle. Ces sables rouges ne contiennent aucune espèce de
W^quilles, et cela est d'autant plus remarquable, qu'ils
(ont immédiatement compris entre deux terrains où elles
font répandues ayec profusion.
I- La molasse inférieure e^i composée de grès quartzeux ,
•ompactes , alternant ayec des sables ou des grès friables
Uxi lits minces. Elle repose , soit sur les sables rouges dont
fln. Tient de parler , soit immédiatement sur les grès verts.
Uttns le premier cas , la ligne de séparation est nettement
émcée et rendue visible de loin par la différence de cou-
blMir des roches ; on remarque qu'elle est un peu sinueuse
3A irrégulière , quoique sensiblement horizontale. Cette
Aidasse règne sur tout le contour des collines qui s'élèrent
al l'est, et forme un premier plan peu étendu en largeur et
BjOupé à pic , sur lequel se trouvent bâtis les hameaux de
r,/h«brière8 et de Barris , la chapelle de Sainte* Juste et le
pillage de Clansayes ; elle ne disparait qu'à Textrémiténord
^ cette chaîne de ooUines , un peu au-dessus de Chante-
f«rle. Du côté de Barris et de Chabrières, où les sables
^"Kiges manquent , la séparation d'avec les grès verts infe-^
^fiirs n'est pas nette ; ce n'est qu'en reprenant les deux
i^^rains de plus loin , et en les suivant continuellement ,
lai'on peut les distinguer avec exactitude. Au sud de
l^ansayes , à la jonction de la molasse avec les sables
^Tiges-, on trouve une grande quantité de galets verdâtres
%iiblables a ceux que nous avons signalés à Ny ons et i
C<)iitbrison.
Le premier terrain mann , aux environs de Saint^Paul-
aarois-Châteaux , rebferme une quantité prodigieuse de
i^^ailes, dont plusieurs sont identiques avec ceux des gise-
r*fc
ans an (ni-f^
US TERRAINS TEBTIUBES
^ des lerraiiis qui e'y trouvent réuais dans i
rayoD. Sans B'éloigncr de plus d'un quart-d'heure, u-^^
y observer les grés varia , les tables bigarré» , la «ni*
inférieure , la molasse iiipérieure et le terra» iÀ
«ian. Quoique la molasse ittférieaTe soit le terrain éi
nous ayons à noua occuper ici spécialement , je ir
aussi nu mot des autres , parce que l'ensemble eu ei
intéressant.
Les grès verts fijrment la base du sol , et , c
l'avons dit , ils s'étendent de là, sans intermptioa, t|
côté , jusqu'à l'extrémité nord du bassin de Montélil
et de l'autre, jusqu'aux environs de Piolenc ,
département de Vauclusc. Ils coustituent la basedeut
les collines qui bordent l'iiorizon de Saint-Paul , et cin
ticnlicc , colle de deux monticules appelés Venltrolii^
tillan, qui l'un L-t l'autre sont trés-ricbes eafossil».U
trouve des ammonites, desbélemnitea, des haiiiiLei,>
pétoncles, de petites cames, des buccins, des nir
l'ourein milliaire , une petite galérite hémiapbériiiur
M. de Gcuton appelle ours(»6oui(jn , plusieurs eijifi*
spalaogues , des cucullées , etc. Ce terrain est eogtf
ferrugineux et extrêmement friable.
Les sables higarrés offrent une couleur ronge, *
vive ; ils reposent itnmcd internent sur les gréa précéi^
avec Icsquclsils commencent quelquefois paralteniB
fu'oirait qu'ils en foui partie , si leur indépendanccn'
été constatée ailleurs. Ils ne forment puint une k>
continue, et paraissent accumulés irrégulicremeiil '
dans certains points que dans d'autres : ainsi , ils ma^
lout-à-fait sur la pente méridionale de Sainte-Jni"
'■'V
imïiaU
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it abondants sur le versant occidental
jusqut^
Piiul-Trois-Cliâtcaux ; on tes retrouve ensuite tn c»'
X
TERRAINS TERTIAIRES. i»
épaisses, au nord de Saint-Restitut; puis an-denout du
hLllage de Glamayes, d^où il» continuent juscpi'à Qiante*-
«lerle. Ces sables rouges ne contiennent aucune espèce de
W>qaill68, et cela est d'autant plus remarquable, qu'ils
^ont immédiatement compris entre deux terrains où elles
k>nt répandues ayec profusion.
t - La molasse inférieure «st composée de grès quartzeux ,
'ompactes , alternant ayec des sables ou des grès friables
t»n lits minces. Elle repose , soit sur les sables rouges dont
in. Tient de parler , soit immédiatement sur les grès verts.
lAans le premier cas , la ligne de séparation est nettement
ÉNicée et rendue yisible de loin par la différence de cou-
tàfB^ des roches ; on remarque qu'elle est un peu sinueuse
H irrégulière , quoique sensiblement horizontale. Cette
■idolasse règne sur tout le contour des collines qui s'élèyent
il l'est, et forme un premier plan peu étendu en largeur et
ibupé à pic , sur lequel se trouyent bâtis les hameaux de
ibabrières et de Barris , la chapelle de Sainte* Juste et le
fillage de Clansayes ; elle ne disparait qu'à l'extrémité nord
le cette chaîne de ooUines , un peu au-dessus de Chante-
ferle. Du côté de Barris et de Ghabrières, où les sables
>iiges manquent , la séparation d'ayec les grès verts infé-^
cmrs n'est pas nette ; ce n'est qu'en reprenant les deux
krrams de plus loin , et en les suiy ant continuellement ,
^'on peut les distinguer àyec exactitude. Au sud de
ilansayes , à la jonction de la molasse ayec les sables
>iiges, on trouye une grande quantité de galets yerdâtres
"ftablables à ceux que nous ayons signalés à Ny ons et i
C<mtbrison.
, Le premier terrain mann , aux enyirons de Saint-Paul-
.'arois-Ghâteaux , renferme une quantité prodigieuse de
i^ailes, dont plusieurs sont identiques ayec ceux des gise-
i4e TERRAINS l-ERTrAIRFrS.
menti de même nature cités préccdeinment. M. de Gedi
les a décrits avec détail, sans toutefois les distingunl
ceux qui provenaient des terrains contigus , di«t
qu'il étaitiniposBible défaire nlon. D'après lesindioitil |
de lieux fournis par cet auteur , et que j'ai Térifiéeti ii
même en partie , il m'a paru que plusieurs espcoi'
fossiles se trouvaient également dans les deux molli
et que cependant c'était à la ptos ancïeane
rapporter particulièrement les oursins , le» balaneii,i
que les nombreuses et belles variétés de plyp^itrMj
abondent dans cette localité. On peut y recueillir
beaucoup d'huîtres , de peignes , de scutelles , et p!i
genres de polypiers , comme des alcyons , des niéuifti
des caryophyllaires , etc. Parmi les clypcastres, la pli
sont eonoïdes , de trois centimètres de hauteur
base elliptique concave par-dessous , dont le gTsni
six centimètres et demi de longufeur , et le petit aie,
centimètre de moins. C'est sur le grand axe qoa
toujours placcslaboucbe et l'anus; la bouelieestani
l'anus , grand et ovale , n'est éloigné du bord que d'oi'
de deux miUimètrea; du sommet, partent cîuq doù
rangs de petits trous, qui , après s'être écnrtés un pM.
prolongent jusqu'au bord de la base , où ils s'effacent»
vent sans se rappi'ocher. Ce aoimuet est ordinair»
ej^ceutriquc , en s'éloignant de l'anus ; dans qoéf
espèces, il est même doublement oblique , do mani*
ce que sa projection tombe soit à droite , soit à gaudii'
grand aïe de la base. D'autres clypéastres sosi [*
petits, moins élevés et sensiblement ronds. Le» bsl*
sont le plus souvent groupé» ensemble. M. Dcfranw *
décrit trois espèces sous le nom de bnlaiie du Dan^^
{balaiius delphiuus) , de balane écailleux (hJ^
TËHBÂINS TEBTUmiES. 441
quamosus)^ et de balane crépu {baianuê cri9pmê){i)4
* FaDJas-de-Saint-Fond et de Genton parlent de nombreux
^«sements fossiles trouyésaux environs de Saint-Paul-Troîs*
«hâteaux ; je me suis assuré quMls appartenaient , au moins
% partie, à la molasse inférieure. Il n'est pas rare d'en
%iicontrer dans un banc de cette molasse q[ui couronne la
*0iline de Châtillon ; SI en existe aussi aux enyirons de
i«kit-«-Restitut et du hameau de Barris. Faujas-de-Saint-
ilknid lesregardait comme des restes de cétacés ou d^autres
<lhumaux marins (2). D'après M. Marcd de Serre, ils
livraient aussi se rapporter k des mammifères terrestres et
SMftme de la j^us ^ande espèce , tels que les mastodon-
«is(3).
U fia molasse supérieure repose à la fois sur les trois
rfMnrains précédents. Quand elle recouyre immédiatement
ll^ premier terrain marin , ce qui est le cas le plus ordi-
ifsite , sa limite inférieure est difficile à tracer ; cependant,
I grise dans son ensemble , on la distin^e encore aisément,
kipesque tout le sommet de la montagne de Sainte-Juste ,
Jfki à l'ouest , soit au nord , est composé d'un grès fin
grisâtre, que l'on emploie pour les constructions , et qui ,
^jffou tous les rapports , est identique avec la molasse
Ij^umiune dans l'arrondissement de Valence. Les mêmes
.^cbes se prolongent du côté de Glansayes , où. elles sont
^Ameuseset trop friables pour être exploitées; elles for-
aient > derrière ce yillage bâti sur la molasse ancienne ,
fffte seconde assise , qui , par sa couleur et son aspect ,
ftlDche arec la première; de là 9 elles s'étendent sans
I ^) Dictionnaire des Sciences naturelles , tom. m.
I ^S) Histoire naturelle du Dauphiné , page 342.
: ^S) Gèoffnosie des terrains tertiaires , page 92.
lU TERRAINS TERTUIRES.
inents de même nature cités iirécéderament. M. de Gotf
les a décrits avec détait, sans toutefois les dislinguRl
cetiK qui provcDaieut dee terrains contigas , di^lioM
qu'il était impossible défaire alor». D'après lesindictlia
de lieux fournis par cet auteur , et ^ne j'ai Tcri£é«s^.
même en partie , il m'a paru que plusieurs espécetl^
fossiles se trouvaient également dans les deux raoluil
et que cependant c'était à la plus ancienne q
rapporter particulièrement les oursins, les balança, li
que les nombreuses et belles variétés de clfpéatlra|
abondent dans cette localité. Un peut y recueillir ■
beaucoup d'huitres , de peignes , de scvitelles , et plnM
genres depolypiers, comraedes alcyons, des niéandrii l
des caryophyllaires , etc. Parmi les clypéaatres, lapb
sont couoîdes , de trois ceotimètres de hauteur , aveei
base elliptique concave par-dessous, dont le grands
six centimètres et demi de longueur , et le petit a:
oentimètre de moins. C'est sur le grand axe que 4
toujoursplacéslabouclie et l'anus; la bouche est ait M
l'anus , grand et ovale , n'est éloigné du bord que d'iu
de deux millimètres; du sommet, partent cinq doii
rangs de jietits Irou», qui , après s'être écartés un pa
prolongent jusqu'au bord de la base , où. ils s'effaoeni '
vent sans se rapproclicr. Ce sommet est ordinaim*
escentrique, en s'élnign.int de l'anus ; dans qo^
espèces , il est même doublement oblique , de manii"
ce que sa projection tombe soit à droite , soit à gaurït'
grand aïo do In base. D'autres clypéoetres Bontl"
petits, moins élevés et senaiblemout ronds. Les bri*
sont le plus souvent group(!S ensemble. M. Dcfranw "
décrit trois espèces sous le nom de balinie du Dan|i
{balaaut delpkinus) , de balane éf^îUcux (W'
TÈHBAINS TEBTIAIKIES. Ui
quamosus)^ et de balane crêpa {baianuê cri9pmê){i)4
FaDJas-de-Saint-Fond et de Genton parlent de nombreux
^«sementsfbssUestrouTésaax enyironsde Saint-Paul-Troîa*
«hâteaux ; je me «uis asanré quMls appartenaient , au moina
'^HL partie , à la molasse inférieure. Il n'est pas rare d'en
%iicontrer dans un banc de cette molasse (pd couronne la
*0iline de Cbâtillon ; SI en existe aussi aux enyirons de
Nwit-«-Re8titut et du bameau de Barris. Faujas-de-Saint-
likmd lesregardait comme des restes de cétacés ou d^autres
(Ihumaux marins (2). D'après M. Marcid de Serre, ils
livraient aussi se rapporter k des mammifères terrestres et
ftéme de la ]^us ^ande espèce , tels que les mastodon-
te (3).
IB Xa molasse supérieure repose à la fois sur les trois
rfMnrains précédents. Quand elle recouyre immédiatement
ik^ premier terrain marin , ce qui est le cas le plus ordi-
^^aire , sa limite inférieure est difficile à tracer ; cependant,
llrise dans son ensemble, on la distin^e encore aisément.
ïf«sque tout le sommet de la montagne de Sainte-Juste ,
Jlàt à l'ouest , soit au nord , est composé d'un grès fin
grisâtre, que l'on emploie pour les constructions , et qui ,
^jfiis tous les rapports , est identique avec la molasse
Ij^aumune dans Tarrondissement de Valence. Les mêmes
.^cbes se prolongent du côté de Glansayes , où. elles sont
^meuseset trop friables pour être exploitées; elles for-
cent ; derrière ce village bâti sur la molasse ancienne ,
^e aeconde assise , qui , par sa couleur et son aspect ,
faiDcbe arec la première; de là, elles s'étendait sans
■
t ^) Dictionnaire des Sciences naturelles , tom. m.
i ÇS) Histoire naturelle du Vauphinè , page 342.
, (S) Gèoffnosie des terrains tertiaires , page 92.
r
XnnnAINS TEHTIAmES.
(lUcontiuuité ùane tout le bnsaio de Grîgnan ; c'e
I perçoit d'un bchI ciiup d'œil, lorsque, deBi
do» hnuieurs Toiaines , on suit le lit de la Berre, qtii
belle coupe de oe tcrruiu sur une loupueuT de
quatre lieues.
Le terrain diiwviejt est compote do cailloux
parmi lesquels on trouve quelques frng'mentA de h:
il lecouvre toute In plaine à l'oueat de Saint-Psul-
ChàCeaax. jusqu'aux Lords du Rlione; on l'obnem
Bur la partie ta plugélecéedeianKmtagnede Saintc-Ji
il est probable que cee dépôts , situcB
ifiégales , appar tiennent ù des époques dlHerentuj w
période diluvienne.
De Saint-Paid-TroÏB-Châteauï , il faut aller dam loi*
de Montéliraar pour retrouver le second terrain mirii-*
constitue quelques bancs minces et peu éteudn)i
couvrent les hantenrs de Piiygiron et de la Bâtie-
ainsi que la chaîne de coilinca qui, près de Clii
pare le Vermonon du Roubiim, Ces lambeau;
paraissent les restes d'une niuelie plus étendue qiiiso
occupé autrefois une pnrLie de la plaine ; ils siiiitK'i'
qnabics eu ce qu'ils sont complètement indépcndamif
terrain d'eau douce moyen et de la molasse sup«™'
dont on n'aperçoit ici aucun vealige. LeurpartieiaEcti*
est intimement liée à des sables verdàtreR rempli'*
silex , appartenant auïjrèseerfs," au-dessus, onn'olar
que des cailloux roulés , quartieus , du terraia dilanft'
On peut faire à Auri pie une observation ïmpurtanliBi'
le classement du terrain qui nous occupe. A cinqmin*^
du village, sur leeliemîn qui conrluitiiCrest , onreoM^i
un g'rés vcrdàtrc grossier , renfermant les mêmes coq»*
qu'à la Unlie-Rolland et àPuygiron, et reposant égaW
1 mi»*
ud»), ^J
;-BoliliH
lOfuls,^!
iemoii^^
TERRAINS TERTiyjRES. i4S
nlr les grès verts; il plonge à Fonest , et s^enfbnoe 8ens
tes marnes d^ean douce ^ qui forment , à qaelqnes pas de
A , un dépôt puissant ^ lequel disparait bientôt lui-même
^118 des bancs épais de la molasse supérieure. Les deux
lolasses se trouvent par conséquent séparées ici par un
iprraiB d*eau douce ; elles n'o£Erent d'ailleurs aucune re^
^plnblance , sous le rfq)port des fossiles et de la nature
^inéraiogique des rocbers.
J Si Ton continue à marcher du côté de l'ouest^ en suirant
^ limite des grès verts et du terrain d'eau douce, on
^^tèint, au bout d'une heure et demie environ de marche,
^ second lambeau de molasse ancienne , situé au-dessus
'un mamelon appelé Fort^es-Coquilles {i). Ce monticule,
^li domine à la fois les bassins de Valence et' de Monté-
^nar , tire son nom d'une prodigieuse quantité de peignes
^ d'autres coquilles qui couvrent le^sol , et qui ne différent
^ rien de ceUes d'Auriple. Gomme il est entouré de tout
M de débris du calcaire d'eau douce, on croirait. d'à-
ord que celui-ci s'enfonce au-dessous ; mais en examinant
^t- prés la base de la colline au nord-ouest, on reconnaît
Bielle est composée de sables verdâtres remplis de silex ,
Mpartenantà la formation crayeuse arénaeée. Ici, comme
Âoriple, la mok^sse supirieure ne se montre qu'à une
ortaine distance , superposée au terrain d'eau douce et
inec des caractères différents.
En se rendant de la Beaume-Comillane' a Barcelonne^ MoiaM«
"• w» s'éloigner du pied de la montagne de Raye , on voit « j^ Be«a^-c«
* deux reprises différentes, des bancs de molasse eoquil- niuanc
^ére à stratification verticale, placés entre la craie et un
^ (i) Cassini , n* i20.
et BarceloniM
f
li2 rEBBXlNS TERTrAIHES.
(lUcoatiauité dans tout le bassin de Grignan ; c'eatn^ .m
l'ouaperçuU d'un seul cnu[i d'œil, lor^iiue, deBonuuii <]
desbciuteursToisinca, onauillelit de la Berre, qnipiM* ij
une belle cGupc de ceterniin sur une lon^eur de jdn' g
quatre lieues. n
Le terrain diluvieji est composé de cailleras mlà tt
psrmi lesquels ou trouve quelques fragments de baliK g^
il recouTro toute In plaine à l'ouest de Saint-Paul-Tic tn
Cliâteaux jusqu'aux liords du ttliôue ; oo l'observe»
■nr la partiels plus (!lcTi>e delà montagne de Saiiit(?>Jis la
il en probable que ces dépota, situés à des baulcw)! atl
ifiégales , appartiennent à des époques diiTérento <ii' un
période diluvienne. d'u
De Saint-Poul-Trois-Châteaus, il faut aller dai» Iclw tjai
deMontclimai- jiour retrouver le second terrain ma» lim;
, eonstilue quelques baucs loincc» et pou étendHi,!" etj
couvrent les liauteurs de Puygiron et de la Bâtie-Rail» «n
tùiui que la chaîne de collines qui, près de Ciuu^,i, cûb
pape le Vermenon du Roubion. Ces lambeaux de imI* bor
paraissent les restes dune (iiiunlie plus étendue quiaw lie f
occupé nutrefoia une partie de lu plaine 4 ils auntro» qu'(
quablcs en ce qu'ils sonL complctement indépondum' »pp
terrain d'eau douce moyen et de la 7/iolasse sapiâf à 4
dont on n'aperçoit ici aucun vesli^e. Leur partie inféri» cer
est intiincmont liée à des sables vcrdâtres rem|i1i> ' iivc
silex , appartenant aux gréstcrta; au'dctisas , on n'ubf 1^
que des cailloux roulés, quartceux, du terrain âilan' ■'il:
On peutfairoà Auriple une iibacrvation importanU)* * tl
le rlassenient du terrain ipii uoiis occupe. A cinqm'ii* 'iér
' du village, Kurlecbemiiiqui cfiiuiiiiiàCrest, nnrenf*^
un jTrcs verd.itrc grossier , renferma riL les mêinea cnqw'
qu'à In DiUie-RoIland et ii Puygirou, et reposiiiil égalen'
TERRAINS TERTiyjRES. i4S
nr les grès verts; il plonge à Fonest , et s^enfbnoe sens
ies marnes d^eau douce ^ qui forment , à qaelqnes pas de
i , un dépôt puissant ^ lequel disparait bientôt lui-même
pns des bancs épais de la molasse supérieure. Les deux
lolasses se trouvent par conséquent séparées ici par on
ipirraiB d'eau douce ; elles n'o£Erent d'ailleurs aucune rei«-
Ipitiblance , sous le rfq)port des fossiles et de la nature
yinéralogique des rocbers.
U' Si Ton continue à marcher du côté de l'ouest^ en suirant
^ limite des grès verts et du terrain d'eau douce^ on
^teUnt , au bout d'une heure et demie environ de marche ,
ffï second lambeau de molasse ancienne , situé au-dessus
'un mamelon appelé F orties-Coquilles (1). Ce monticule,
^ domine à la fois les bassins de Valence et' de Monté-
^ar , tire son nom d'une prodigieuse quantité de peignes
'^ d'autres coquilles qui couvrent Wsol , et qui ne diffèrent
jQ rien de celles d'Auriple. Gomme il est entouré de tout
^té de débris du calcaire d'eau douce, cm croirait d'à-
G^rd que celui-Gi s'enfonce au-dessous ; mais en examinant
^ prés la base de la colline au nord-ouest , on reconnaît
sfe^eUe est composée de sables verdâtres remplis de silex ,
^artenant à la .formation crayeuse arénaeée. Ici^ coBime
^mrîple, la molasse supérieure ne se montre qu'à une
^^taine distance , superposée au terrain d'eau douce et
r^ee des caractères différents.
£n se rendant de la Beaume-Comillane à Barcelonne^ MoiaM«
L«I6 s'éloigner du pied de la montagne de Raye , on voit < j Be«a^-CM
deux reprises différentes, des bancs de molasse eoquil* niUaiM
&re à stratification verticale, placés entre la craie et un * ce une.
(I) Cassini , n* d20.
■ It4 TERRAINS TEUTlAlRlilS; 1
^ft cnicaire d'eau douce identique avec le précédent. (4
r întcrcalation est immédiate et éridente , et ilnen'iÉ
I paru qu'il fût possible de l'expliquer par des didocaliK
B ni des renTersemeots de couches. Lo même fait se rtm
eacore au pied de la tour de Barcelomie , où t'eilré4
ni des renverse me ut s de couches. Lo même
eacore au pied de la tour de Barcelomie
du terrain d'ean doute se prolonge entre deux bsno^
molasse. Ces divers lambeaux de grès coqnillIerHneBr
raient être confondus avec la tnolaate supérieure^
Toit à quelques pas de là, quoique, sous le rappNtt
l'aspect, ils n'en dilFèrent pas seneiblement ; port^
position , ils nepeuventee rapporter qu'au premier 1
maria.
K
Le terrain d'eau douce que j'appelle moyen cstflt
qui est intercalé entre les deux terrains de molatH,^
rorhcs qui le composent, lorstiu'i! est bien déïeîof?
sont asseï nombreuses : ou y trouve des marnes calf/
et argileuses , souvent irisées ; du calcaire coraf
avec coquille» d'eau douce; des poudingnes calcii*
ciment argileux on sablonneux; des gréa {jroB8ier(,!5
bleuâtres, qui rappellent la molasse exploitée pom
constructions; enfin, accidentellement, du liguîtefi
gypse. Le lignite est en couches réglées, alternant "
les marnes et le calcaire ; il est peu épais dans la D»*
ailleurs, comme dans la Provence, il atteint aouvenip'
sieurs métrés de puissance ; la régularité de ses cou*
dont l'épaisseur est parFnilemont égale , et qui se ptit*
gent quelquefois sur plusieurs kiiométrea de loof»
écarta l'idée d'un dépôt do végétaux amenés de ki*
TEBBAINS TERTUnUES. ikt
mmalé» psûP les courants : tout annonoe qa^il est le fM«
Lt dWe Yégétation qui couvrait le fond d^ancieus lacs^
qui a été enfouie sur place ^ à plusieurs reprises. Le
pse est tantôt en petites masses irr^^uliéres ^ tantôt
oouohes ou plutôt en amas applatis ; sur (juelques
ÎBts^ il parait avoir été introduit dans les marnes,
itérieurement à leur formation. Ce terrain ne renferme
ntde bancs d*ar(p]e réfractaire , ni de sables quartzenit
"S ; je n'y ai pas remarqué non plus de coquilles mari-»^
^ si ce n'est accidentellement ^ à sa jonction avec les
"«insde molasse ; il est puissant, continu^ et semble lié^
m' le rapport du gisement , à la molasse sttpérieurê qui
€)ompagne constamment^ en le recouvrant à strati-
tiion concordante; il repose ordinairement sur Tune
klconque des trois formations de la craie dont il est
uexnent séparé ; ce n'est que dans quelques lieux cités
C3édemment> qu'il s'appuie contre la woliMStf inférieure 4
■mperposition au terrain des sables bigarrés est encore
m rare : je ne Tai observée qu^une seule fois, avec
circonstances qui seront bientôt décrites , et qui con-
sent pleinement la distinction que ilous avons faite des
.^ terrains, distinction que Ton trouvera d'aiUeurs suffi-
à-atient motivée , sr Ton se rappelle que le premier
*«iin d^eau douce renferme partout des sables ou des
i.lea réfraetaires; qu'il est isolé , peu étendu , souvent
uementlié autroches delà craie, et toujours inférieur
1 terrains de molasse.
«« terrain d'eau douce moyen n^occupe pas une étendue Terrain ueutré
i ooosidérable du territoire de la Drôme ; il couinienee ^<;^^<^^^<<
' à Aunple.
Pli l'arrondissement de Valence ^ au pied de la tour de
f<oelonne , déjà citée plusieurs fois^ et forme , de là , une
^ étroite 9 rectitigne , qui se prolonge, du nord au sud ^
i 40
m pa
TmRAINS TEftTIAIRF.S;
ilcairc il'rttu douce identique avec le précôdei
intcrcalatioa est immédiate et évidente , et il ne ni'i|t
paru qu'il fût possible de l'expliquer par des disloci' '
tlea ronrerseraentB de couehea. Lo luênie fait
encore au pied do la tour de Barcelonne , où l'eilt
du terrain d'eau douce se prolongée entre deux hoiKtl
ninlasee. Ces divers lambeaux de grée coquillierstur
raient ètro coufbndus avec la motaate aupérieurtifl*.
voit à quelques pas de là, quoique, sous le mpiwit'
l'aflpect, iU n'en diffèrent pas scQBiblement i pirif
position, ils nepcuvent se rapporter qu'an premlerwit
3° Terrain d'eau douce moyen.
Le terrain d'enu douce que j'appelle moyen est*
qui est intercalé entre les deuc terrains de moUMtk-
roi^lica qui le composeTit , lor8i[ii"il est bien dévclup
sont asseï nombrRuses : un y trouve des marnes caln'
et argileuses, souvent irisées ; du calcaire coinp*
avec coquilles d'eau douce ; des poudingnes cale»*
eimcnt argileux ou sablonneux; des gréa grossiers, p
bleuâtres, qui rappellent la molasse exploitée poiw'
coDstruetiouB ; enfin , accidentellement, du ligniiec'
gvpse. Le lig;mte est eu coucbes réglées, alternani i"
B calcaire; il est peu épaia dans la Dri»
c dans la Provence, il atteint sonvenlf*
sieurs mètres de puissance ; la régularité de sescomi'
dont l'épaissear e»t parfnitement égale , et qui se Vf^
^nt quelquefois sur plusieurs kilomètres de loa^
écarte l'idée d'un dépôt do végétaux anicités de K»
TEBBAINS TERTIAIRES. ikt
mmulés par les courants : tont annonce qn^il est le fM«
i dWe végétation qui couvrait le fond d'anciens lacs^
{ni a été enfouie sur place ^ à plusieurs reprises. Le
ise est tantôt en petites masses irr^^uliéres ^ tantôt
oouohes ou plutôt en amas applatis ; sur (juelques
Bts^ il parait avoir été introduit dans les marnes,
térieurement à leur formation. Ce terrain ne renferme
Dtde bancs d'ar^ple réfractaire , ni de sables quartzeux
'm ; je n'y ai pas remarqué non plus de coquilles mari-»'
^ si ce n'jest accidentellement ^ à sa jonction avec les
■ains de molasse ;il est puissant, continu^ et semble lié^
B' le rapport du gisement , à la molasse supérieure qui
compagne constamment^ en le recouvrant à strati-
t]|on concordante; il repose ordinairement sur Tune
Iconque des trois formations de la craie dont il est
jcment séparé ; ce n'est que dans quelques lieux cités
oédfemment> qu'il s'appuie contre la iMoliMStf inférieure 4
iiaperposition au terrain des sables bigarrés est encore
B rare : je ne Tai observée qu^une seule fois, avec
circonstances qui seront bientôt décrites , et qui con-
tant pleinement la distinction que ilous avons faite des
.^ terrains, distinction que Ton trouvera d'aiUeurs suffi-
L'Aient motivée , sr Ton se rappelle que le premier
*«in d^eau douce renferme partout des sables ou des
ilea réfractaires; qu'il est isolé , peu étendu , souvent
■nementUé aut roches de la craie, ettoxgours inférieur
: terrains de molasse.
•« terrain d'eau douce moyen n^occupe pas une étendue Terrain lacutr^
; considérable du territoire de la Drôme ; il couimence ^« ^f'^f^^^^'
' à Aunple.
m l'arrondissement de Valence « au pied de la tour de
iQelonne , déjà citée plusieurs fois^ et forme , de là , une
^m étroite 9 rectitigne , qui se prolonge^ du nord au sud j
i 40
r
■f RUHAINS TEBTUIIŒS.
jusqu'aux onvifon» tl'Aiiri|jle. EJitre ce» deuspoin».
largeur est incgnle et n'est moyennement que de IH)
inèlres ; Ji est limité , d'un côté , par la molatte tnfMi
qui le recouvre en stratification concordante,
l'autre, par In tbnaalion moyenne de la craie , o
fonoalion inférieure , quand la première manqae.
cndrriiis seuinnent , entre la Beaumo-Carnillane ei
lonne, il est adusséàdes lambeaux de molasse co<]
rapportés plus haut au premier terrain mariu. Seti
sont fortement redressées, et plongent en géncnli
l'ouest ; il leur arrive souïent d'atteindre la vertii'i
mêined'inclincr à l'eat.comraeponr s'enfoncer BoiuUt
Une coupe traiisvergale , faite de l'oat h l'ou
en frénéral la succession suivante , en comnitii)»!!
les roches les plus nnciennes : 1° un liane de maat'
leuse d'un bien foncé, avec indices de gypse, Kif,
sur quelques points par des sables et des gr6s ^i>^
2° plusieurs touches de marnes calcaires o^antiltiKf
altcrnatÎTcment bleuea , blanchee et rongea , d'iineF
et d'une vivacité qui étonnent, surtout entrelcsvîili;'
la Beaume-Comillaneet d'Ourches; 3° des bancs du
cairecompacte avec coquilles d'eau douce. Ce derui'^
caire, étant beaucoup plus dur que les marnes préc^
et que la molasse sablonneuse qui lui succède, f»il.'
quelques endroits, une saillie considérable ayant i
l'aspect d'une muraille; près de Ba redonne , il sers
de cailloux roulés et passe au poudingue ; entrela Bem
Comillano etlaltochette, il renferme des noyauiol''
compactes , à couches concentriques , qui paraistot'
temporains de la pâte, et en font une espèce de"
amygdaloïde.
Quand on examine bien attcntiTcment cette W
TElKAmS TEKTIAIMS. 447
(Birain d*eau douce, on reconnaît qu'elle a dft être re«
Iresêéé par un soulèrenient très-récent, qui a cuÎTi le
^ed de la montagne de Raye , déjà existante. Les couleurs
^rés^Tives dont elle est teinte , et les petits filons de gypse
iui la coupent , ont été sans doute produits à cette époque.
f€fn le nord , à Fendroit où elle s'enfonce sons la molasse,
m obserre qu'elle a déjà complètement disparu, que
Lpn irisation est encore sensible à la sur&ce du sol sur
jie certaine loiïgueur , circonstance fort curieuse, et qui
Mure que son altération est postérieure au dépôt du
^^oond terrain marin.
A Auriple , le terrain précédent subit une modification i>'^»npie
l>table dans son allure : sa stratification y auparavant tbt- Fort-ies-coqoîi-
Bale , deyient horizontale ; son irisation cesse , et , en '^'
lérae temps , sa direction passe brusquement du nord-sud
Ift' ligne nord'lô-ouêstj changements dont la coïnci-
asice doit être remarquée.' Ileontinue à former, dans sa
,i^Telle direction , une bande peu large qui , d'un côté ,
J»Ofie immédiatement sur les^rè« veria, ou sur le prunier
irmin marin, comme aux environs d'Auriple, et qoi^ de
s'iitre , s'enfonce sous la molane- supérieure dont les
xsicbes sont devenues également horizontales. Il occupe
tft«i une partie du territoire d' Auriple , de la Repara , et
IRoche-sur-Grane , et s'étend jusqu^au pied du monti-
fte dit le Foit-lea^CoquilUa ^ dont on a déjà parlé. Sur
Xte cette longueur , le calcaire lacustre , observé près de
'Jonction avec \e%grèaverta , est en couches très-minces,
ne se montre même qu'en blocs détachés et épars à la
•cefiace du sol ; on remarque qu^il est celluleux et percé
^ine infinité de tubulures sinueuses et irrégulières , acci-
'^it qui est assez commun dans les calcaires de cette
lèce. Près du Fert'^les-Goquilles et de Roynac , il renferme
Ai
r
TERRAINS lEBTlAÏRES.
jusqu'aux environs d'Aiin[ile. Eutre ce» deu
largeur e«t inég'ale et n'etit moj'eDQCiiient que de 60 i
mètres ; il est limité , d'un L'oté , par la molasse $api
qui le recouvre en «tratificatiun concordante, B
l'autre, jisr In foi-mation moyenne de la craie , m\
formation infùrienre, quand la première manquent
endroits seuletnent , entru In Bcanmc-CurniUane clb
lonne, il est adoa«c à des lambeaux de iiLolasBe
rappurtés plu» haut au premier terrain marin. J
sont fortement redressées, et plongent en g
l'ouest ; il l^ur arrive souvent d'atteindre la Tertioll
même d'incliner à l'est, comniepouru'eDfoncergi
Une coupe transversale, tiito de l'est à l'ouesi
en général la succoasion suivante , en commença
les roches les plu» aucicnues ; i° an banc de mitrarf
Icuae d'un bleu fonce , avec indices de ^ypse, rmflft' 1
sur quelques points par des sables et dee grès gnaf I
2° plusieurs eouches de mamea calcaires ot&antdaU^M
allernativement bleues, blancbes et rouges, d'nrwff
et d'une vivacité qui étonnent, surtout entre les villifC
la Beaume-Cornillane et d'Ourcbcs ; S" des baao (l<i
cairecompaete avec coqnilles d'eau douce. Ce denw
Caire, étant beaucoup plus dur que les marnes préct^
etque la molasse sablonneuse qui lui succède, îtA,'
quelques endroits, une saillie considérable ayant i(
l'aspect d'une muraille ; près de Barcelonne, ilee«<
de cailloux roulés et passe au poudingue ; entreUBe»
Cornillane et laRochette, il renferme des noyauiciW '
compactes , à couches concentriques , qui paraiuot'
temporains de la pàtc , et en font une espèce dt" '
amygdaloïde.
Quand on examine bien attentivement cette Iw*
TElKAmS TEATTAIIŒS. ihl
j^rrain d*eau douce ^ on reconnaît qu'elle a dft être re-
iresêéè par un sQulèrenient très-récent , qui a suivi le
l^ed de la montagne de Raye , déjà existante. Les couleurs
f^ès-Tives dont elle est teinte , et les petits filons de gypse
^JoA la coupent , ont été sans doute produits à cette époque.
^0)rt le nord , à l-endroit ou elle s'enfonce sons la molasse,
|ii obserre qu'elle a déjà complètement disparu, que
jsn irisation est encore sensible à la sur&ce du sol sur
jbe certaine lonlgueur , circonstance fort curieuse, et qui
fowfe que son altération est postérieure au dépôt du
^^cond terrain marin.
A Auriple , le terrain précédent subit une modification i> -^""pi*
.stable dans son allure : sa stratification y auparavant tbt- Fort-ies-coquU-
jBttle , devient horizontale ; son irisation cesse , et , en
térae temps , sa direction passe brusquement du nord-sud
Ift- ligne nord-l^-ouësiy changements dont la coïnci-
iBice doit être remarquée.- Ileontinue à former, dans sa
^'^Telle direction , une bande peu large qui, d'un côté ,
le«.
immédiatement surles^rè« verts ^ ou sur le prunier
■Train marin, comme aux environs d^Auriple , et qoi^ de
f'iitre , s'enfonce sous la molane- supérieure dont les
xsicbes sont devenues également horizontales. Il occupe
K^ai une partie du tenitoire d' Auriple , de la Repara , et
IRoche-sur-Grane , et s'étend jusqu'au pied du monti-
&e dit le Foit-les^CoquilUs ^ dont on a déjà parlé. Sur
^.te cette longueur , le calcaire lacustre , observé près de
jonction avec \es grès verts , est en couches très'^minces,
xte se montre même qu'en blocs détachés et épars à la
-rfbce du sol ; on remarque qu'il est celluleux et percé
iine infinité de tubulures sinueuses et irrégulières , acci-
^nt qui est assez commun dans les calcaires de cette
lèce. Près du Fert'^les-Goquilles et de Roynac , il renferme
iH> |ftaL«aM
cu Grignan. bastûi de MontéUuiar ; on le retrouve plus au «nd , i
le bord septentrional du plateau de Grignaa , ei à
au même niyeau qu^entre Auriple et' le Fovt-let-(
( environ 4(H) mètres au-dessus deJa mer )• Il s'y ]
d^ailleurs , avec les mêmes earactèrea : il est eell
en couches minces sur les bords ; sa iitrstifio
horiiontale , ou n'incline que légèrement vert
Entre Taulignan et Rochefort , il recourre înunédi
la craie marneuse ; on y trouve y prèa de la Tour d
licol, quelques empreintes végétales peu djstiai
côté d'Allan , il est superposé aux grès veriê avec
il est en stratification discordante vplus.loiii , il s*j
à Touest , contre le calcaire moyen de la craie qoie
la colline de Reaucoule , et il se prolongée de là ji
environs de Roussas , où il est de nouvreaa topsi
grès verte. De Roussas a Taulignan, d^oùnoos
partis , le calcaire d'eau douce s'enfonoe aona la
supérieure, en suivant une ligne exactement marq
le lit de la Berre- Tout cet espace, qui forme la |
plus élevée du bassin de Grignan , ne présente
furface aride et stérile ; les vents impétueux qui y )
continuellement causent une grande sdcdieresseï
augmentée par la nature du sol composé de manM
TERRAINS TERTIAIRES. 149
exploitattOD importante ; aux enYirons d^Allan et de
[onijoyers , elles reeèlent qaelques coucbe» de lignite :
»• divers gites seront décrits dans la suite,
lin lambeau du même terrain s'obserre entre Château- coiiiM
eof-du-Rbône et Donzère ^ ou il constitue une colline du-Rh6ae.
Meséléyée , reposant sur le calcaire cristallin de Ucraiej
^'Offire là , comme ailleurs , une série alternative de mam^
• diverses couleurs , d^argiles y de sables grossiers et de
jdcaires d'eau douée ; des fouilles y ont fait découvrir des
Jincs peu épais de lignite et des indices de gypse. Ce
Bibean isolé n'est qu'une partie détachée du terrain, sem-
table et "plus étendu , que nous venons de décrire : il n'en
iffàre point en effet , sous le rapport de la hauteur , de
. lepect et de la composition. Placé ^ur les bords du Rhône^
. «'est trouvé exposé à toute la violence des courants dilu*
.eus , et il parait que oe n'est qu^à la dureté de sa base,
wmée d'un calcaire compacte , qu^il doit d'avoir été
fenservé; tout autour » le prolongement de ses ceuchoi ,
lyosant sur les. sables friables des grèê verts ^ a éLé &oile^
«li détruit.
On voit encore le terrain d'eau douce moyen sur le MarnesetsabiM
^ • d«» la
'^•rsnord de la montagne de la Garde-AdhéraAr^ oà Graoge-Roag*.
ai examen est très-intéressant , parce qu'il y repose 9ur
^m sableê bigarris qui se lient sans interruption à ceux de
tini-Paul-Trois-Ghàteaux , et qu'on y reconnaît avec
''idence l'indépendance des deux terrains. Le point le
convenable pour faire cette observation est situé à
petite distance d'ime maisoa nommée la Grtmge"
^fuge (1) , sur la rive gauche de la Berre. On y aperçoit
^ loûi un amas épais de sables quartzeux^ ronge» et
<4> Casuni, ii*9a.
uw |fuii.«a«
cu Grigaan. bastiii do MontéUiDar ; on le retrouye plas au «nd , <
le bord septentrional du plateau de Giignaa , «4 à
au même nÎTeau qu'entre Auriple et le F<Hri-laa-(
( environ 400 mètres au-dessus deJa mer ) • Il 8^f ]
d'ailleurs , avec les mêmes caractères : il est eeK
en couches minces sur les bords ; sa iitrstifio
horizontale, ou n'incline que légèrement vers
Entre Taulignan et Rocbefort , il recourre immédi
la craie marneuse ; on y trouve , prèa de la Tour d
licol, quelques empreintes végétales peu djstiai
côté d* AUan , il est superposé aux grè» verte avec
il est en stratification discordante ; plus loin , il s'^
à l'ouest , contre le calcaire moyen de la craie qoio
la colline de Reaucoule , et il se prolongée de là ji
environs de Roussas , où il est de nouireau tapsi
grèêteriê. De Roussas à Taulignan, d^oùnoos
partis, le calcaire d'eau douce s'enfonce aona la
aupérieure, en suivant une ligne exactement marq
le lit de la Berre- Tout cet espace, qui forme la ]
plus élevée du bassin de Grignan , ne présente
furface aride et stérile ; les vents impétueux qui y i
continuellement causent une grande adcdieresse,
augmentée par la nature du sol composé de mamei
TERRAINS TERTIAIRES. 149
fÊ» exploitattOD importante ; aux enTÛrons d^Allan et de
fonljoyers^ elles recèlent quelques conebes^de lignite :
pm divers gites seront décrits dans la suite.
. Un lambeau du même terrain s'obserre entre Château- coiiiM
' .., de Châteauneaf^
^Bo^du-Rhône et Donzère y. où il constitue une colline du-Rhâae.
Meséléyée , reposant sur le calcaire cristallin de Ucraie^
loffire là , comme ailleurs , une série alternative de mam^
• diverses couleurs , d^argiles , de sables grossiers et de
jdoaires d^eau douce ; des fouilles y ont fait découvrir des
Jiticspeu épais de lignite et des indices de gypse. Ce
. Bibean isolé n'est qu^une partie détadiée du terrain, senn
table et plus étendu , que nous venons de décrire : il n'en
iffàre point en effet, sous le rapport de la hauteur, de
. lepect et de la composition. Placé ^ur les bords du Rhône j
. «'est trouvé exposé a toute la violence des courants dilu*
.eus, et il parait que ce n'est qu'à la dureté de sa base,
wmée d'un calcaire compacte, qu'il doit d'avoir été
inaervé ; tout autour , le prolongement de ses ceuchoi ,
'lyoaant sur les. sables friables des grès verU^ a éLé &oile^
:«it détruit.
On voit encore le terrain d'eau douce moyen sur le Marnes et ••bia»
1 _ ^ ' d«» la
K^ersnord de la montagne de la Garde-Adhéraâr^ où orange-Roage.
':tti examen est très-intéressant, parce qu'il y repose 9ur
We sables bigarris qui se lient sans interruption à ceux de
^int-Paul-Trois-Ghàteaux , et qu'on y reconnaît avec
^idence l'indépendance des deux terrains. Le point le
-iu convenable pour faire cette observation est situé à
We petite distance d'ime maison nommée la Grtmge"
V»»^» (1) , sur la rive gauche de la Berre. On y aperçoit
^ loin un amas épais de sables quartzeux^ rouge» et
*<4> Casaini , n* 90.
I
lijO TERRAINS TERTIAIRES,
blancs, qui Hont exploités d'une manière i
présentent tous les caractère» de ceux qne
dècritB à Hyoos, à SainuNazairc et ailleurs;
sont plusieurs hnncs de uinmes et de calcnire d'i
douce, prolongement du terrain semblable qui, jin^'
là, à Haussas et à Valaurie, repose inimédiatemenld
les yrés rerta. Par un heureux hasard , un escarpeB^
d'une vingt aiue de mètres, eri forme de fer a cbm
montre à la fois deux coupes , l'une pBqiendicnhâ \
l'autre parallèle à la direction des couches, etilml i
deux sens, leur discordaiioe de stratification rf-V
sensible: onroit, duncôté, lamassesablonneuse.^ |
en strates confus qui inclinent au nord , s'enfoncer' '
les marnes calcaires dont les couches très-distincteitli 4
gentausud; d'mi autre côté, la ligne de coDtïti'
deux terrains paraît sinuenso et irrégulicre ; on rcnny
que la surface des sables était déjà entamée et infj*'
lorsqu'ils ont étérecouTertsparlesmames, et qu'il n'sC^ '
entre ces roch'es aucun passage ni alternance quelcnsf
On peut suivre les marnes calcaires jusqu'au somiM'
la montagne de la Garde- Adhémar dont elles Dùmf*
toute la partie nord-ouest ; plus loin , à l'est , elles i*
raissent sous la molasge supérieure.
4° Second terrain viarin.
Le second terrain marin , ou la molaase aupèritfri'
composé principalement de deux espèces de tt^
alternant ensemble , savoir, de grès terreux, à grai»^
hétérogènes , et de marnes argileuses bleuâtres,
Les grès peuvent se rapporter à deux variétés p>
T£IAAINS,Tï:aTIAIIlES. iBt
k». La première ^ qui eéi la plus commiine , constitue
L« particulièrement la roche exploitée pour les con-
Lactions, sous le nom de molasse: elle est composée de
^ins extrêmement fins de quartz , de mica etde calcaire ,
Ls> par un ciment argileux effervescent ; sa texture est
Moue; elle est touJQurs assez tendre pour être taillée avec
milité y et souvent inexploitable , parce qu^elle est trop
Bible ; quelquefois même , surtout dans ses parties les
ftê élevées , elle n'offre qu'un amas de sables incobé-
fets ; sa couleur est le gris terne bleuâtre ^ rendu plus
- moins jaune par de Toxide de fer; sa stratification n'est
m toujours distincte ; on y observe plutôt des lits que
ife couches. L'autre variété se distingue de la précédente,
c-des grains beaucoup plus gros , une texture inégale ^
^e petits fragments irréguliers d'un calcaire marneux ,
peu ocreux , qui donnent a la roche une couleur jaune
ftez prononcée. On y trouve beaucoup de grains de
artz vitreux , ou opaques , rarement du mica , et souvent
m débris de /H)quilles brisées et confondues pèle^^êle.
"tte, espèce de grès , que j'appellerai molasse à gros
■dns j par opposition avec l'autre qui est sablonneuse ,
trouve au-dessous, de celle-ci , et que^uefois alterne
«c elle. Ses bancs sont en général durs et résistants; on
ft. exploite avec avantage pour moellons.
Lee marnes argileuses bleuâtres , sans être rares , ne
mt pas aussi répandues qne les grès précédents;- elles
bernent avec eux en couches minces , ou bien forment
la bancs compactes d'une grande épaisseur , qui occu-
mt alors la partie inférieure du terrain. Leur couleur
eue est assez constante ; elles sont pures ^ homogènes et
:ploitées presque partout pour la fabrication des briques
des tuiles.
..;
''
iSO TERRAINS TERTIAIRES
blancs, qui sont exploités d'une manière §uivie,..,..
présentent ton* \ee caractère» de ceux que noui m?
décrits à Nyons, à 8nint-Nazaire et ailleurs-, ao-im-
sont plusieurs bnncs de marnes et de calcniro if^
douce, prolong-cment du Lerraiu eemblable qni, ]rà^-
là, à Roussna et à Yalaurie, repose iiuniédialementlj
les grés Terli. Par un heureux hasard , un escarpe*^-
d'une Tin gtaine de mètres, en forme de fer à cbni
montre à la fois deux coupes, l'une perpendiculM
l'autre parallèle à la direction des couches, el dwl
deui sens, leur discordance de si ratification eiti
sensible: on voit, d'uncôté, la masse sablonneuse, dm
on strates confus qui iaclinent au nord , s'enfonceri
les marnes calcaires dont les couches très^istinclei |
gentaiisud; d'un autre côté, la lig'ne de contacl'
dcuK terrains parait sinueuse et irrégnlière ; on Tea«K
que la surface des sables était déjà entamée et inc^
lorsqu'ils ont été recouverts parlesmames, et qu'il l'oA
entre ces roclTes aucun passade ni alternance quelciiB*
On peut suivre les marnes calcaires juBqu''au somnM
la montagne de la Garde-Adhémar dont elles Dùmf*
toute la partie nord-ouest ; plus loin , à l'est , elles i*
raissent sous la motaste supérieure.
4° Second terrain marin.
Le second terrain marin , oa lantolaase aupèritfri'
composé principalement de deux espèces de P^
alternant ensemble , savoir, de grèi terreux, à grai»P
hétérogènes, et de marnes argileuses bleuâtres.
Les grès peuvent se rapporter à deux variétés p*
T£IAAINS,TË|1TIAIIIES. i&t
1«B. La première,- qui eéi la plus oommiine , congtitne
tLM particulièrement la roche exploitée pour les coit-
Mctions, souslenom de molasse: elle est composée de
^ins extrêmement fins de quartz, de mica et de calcaire ,
Ls- par un ciment argileux effervescent ; sa texti9ire est
annue; elle est toujçurs assez tendre pour être taillée ayec
^-ilité , et souvent inexploitable , parce qu'elle est trop
Bible; quelquefois même, surtout dans ses parties les
m» élevées , elle n'offre qu'un amas de sables incohé-
ats ; sa couleur est le gris terne bleuâtre , rendu plus
- moins jaune par de Toxide de fer; sa stratification n'est
m toujours distincte ; on y observe plutôt des lits que
m couches. L'autre variété se distingue de la précédente,
c-des grains beaucoup plus gros , une texture inégale ^
^e petits fragments irréguliers d'un calcaire marneux ,
- peu ocreux , qui donnent a la roche une couleur jaune
ftez prononcée. On y trouve beaucoup de grains de
artz vitreux , ou opaques , rarement du mica , et souvent
m débris de/H)quilles brisées et confondues pèlcMnêle.
*tte^ espèce de grès , que j'appellerai molasse à gros
■dns , par opposition avec l'autre qui est sablonneuse ,
trouve au-dessous, de celle-ci , et quelquefois alterne
«c elle. Ses bancs sont en générçil durs et résistants; on
ft. exploite avec avantage pour moellons.
Les marnes argileuses bleuâtres , sans être rares , ne
=3ït pas aussi répandues qne les grès précédents;- elles
bernent avec eux en couches minces , ou bien forment
la bancs compactes d'une grande épaisseur, qui occu-
mt alors la partie inférieure du terrain. Leur couleur
eue est assez constante; elles sont pures., homogènes et
iploitées presque partout pour la fabrication des briques
des tuiles.
1B1 TERRAINS TEHTIAIBES.
Sarqacltpee poi»ls da départeineat, Ia inobuep
à un calcaire maroeus plus ou luoin» compacte ; nilliai
flllete transforme en poudiag;ues: toutefois cet )nuiv
ne (ODt qu'accidcutcU.
Lea fossiles <te ce terrain offrent une grande Mtnhi
genres et d'eapôces. On y rencontre , principalememk
la Drômc, des moules nombreux do Vénus et dnCtft
rées, desbuitres, des peignes, deabucardes, despaldi
des coquilles turriculées ( vis ou cérites), des bibc
des dents de squale , des polypiers rélépores et aià
pores, et des alcyons. Parmi les espèces, on peut a
l'huître étroite {otlrea virginica) , le pei^e ds i"
Jac^es (_pecten jacobaut) ou une espèce Toisinï,',
peigne large {pacten laliuimwt ) , la balano tulipe (bit*,
tintinnabulum), et la patelle conique {patelta coniuL'
La molassa supérieure se distinguo de tous \et ni
terrains tertiaires , par sa puissance et sa continuité;'
occupe presque en totalité Icï bassins de Valence «t
Grignan , c'est-à-dire plus des trois quarts de la f^
et s'étend partout jusqu'aux pieds des niontagnea, €0»
vant fidèlement leurs contours et leurs moindres îuScii'
C'est surtout dans le voisinage de celles-ci, que<
couches sont relevùes et disloquées de diverse» »
niéres : cependant elles n'en recouvrent que la b»
et ne s'élèvent jumaia sur leurs flancs, à une gw
hauteur; c'est là aussi que se trouvent presque iW
fiissiles , qui forment autour de la plaine une zone if
prés continu c.
Nous allons maintenant jeter un coup d'oeil rapii*
, la distribution gèugraphique de la molasse, en doiu'
sur chaque localité des détails propres à cooËrmer lay^
ralités précédentes.
fondi
strate
parnir
eller
grani
Irou'
lesq,
don
Carrj
TERRAINS TEETIAIRES: 153
iCe iei^ahi commence è paraître yen rextrémlié nord âa Nord
qpartement , aux environs du Grand-Serre , d HanterÎTe département.
ids Glavoyson. On peut le enivre de là , dans tontreapace
mpris entre la rivière de Galaure et la route qui conduit
■ Tain à Romane ; cen'est pourtant qu^au fond des ravina
JLelong deseacarpementa, qu'ilest possible de robserver,
/ce que les parties les plus élevées du sol sont souvent
jKmvertes par le terrain d*eau douce supérieur , ou par
p lambeaux du terrain diluvien. La molasse y est par*
Lt très««ablonneuse , et découpée par des ravins pro-
tda et sinueux , au milieu desquels elle forme quel-
xfioia des buttes isolées d'une grande élévation; ses
.'Ces sont assez confus , et quand ils sont distincts^ il^
Aiasent horizontaux ; près de Saint-Uze et de Lamage ,
renferme beaucoup de fragments à peine arrondis de
Dût et de quartz ; aux environs de Saint- Andéol ^ on y
Lwe une grande quantité de débria organiques , parmi
^"«lelsM. Ëlie de Beaumont(i) cite un peigne voisin
eien jacobœuiy le balemus crassuê^ et une patelle
ortée a la patella otmiea,
8 «a sud , du côté de Peyrins et de Glérieux , le même
devient plus dur et mieux stratifié ; il- se termine
o6téparune ligne d'escarpements continue, qui
»3id de Tain aux Fauries , en passant près des villages
2hanos, de Mours, de .Genissieux et de Triors; sur
^jae tous ces points , il est le siège de nombreuses
"^ères. Si , du sommet de ces escarpements , on jette les
ic au midi , on aperçoit une vaste plaine , couverte au
de cailloux roulés ; le sol s'abaisse beaucoup , et parait
br été creusé par un immense courant qui a suivi la
I AnnaUt des Seienceê naturelles , tom. 18 , pag. 362.
164 TEKBAINS TCIiTIAlRES.
vallée do l'iRcre, Quelques Golline« de molasse, .dOBifaa
plus considérable est située près do ChàteauDeuf-d'itéic,!
mit pu seules résixlerà l'action destructive des eaux
»oot là, comme pour prouver que ce terrain s'étendiil F
autrcRûs dans loale la plaîuo , en s'élcvant à une haolev'
plus i^raiidu qu'aujourd'hui.
t!n puits artcsiea, creusé daus l'iutérïeur <le lti ville è,
Valence, a fourni des données intéressantes sur la cor
poïitiou du sol. Le puits a d'abord traversé une épuiw«i;
de 120 pieds environ de cailloux roulés appartenant ij
terrain diluvien ; au-dessous , on a rencontré le secos'
terrain marin, consistant uniqucint-nt en marnes arj
Icuses bleues, entrecoupées de couclies sablonneusei;li
sonde s'est enfoncée à 300 pieds dans ce syetènie dernc-
cties, sans en atteindre le fond, et en a retiré quejigiio
ci>quilles marines lurriculées. Cette épaisseur des marna
est prodigieuse, et se rencontre rarement telle ailieur>(l' >
La même marne bleue est exploitée à un quart- d'henn
de Valence , au pied d'un monticule appelé Fonllnuz\"
les travaux d'exploitation , situés à quelques centaines ^
pas d'un télégraphe construit en cet endroit , ont mis àdi^
couvert les couches suivantes , en allant de bas en bsui
1° un banc de marne bleue «'enfonçant à une profundec
inconnue; 2° un banc de molasse àgros grains, cpaisHt
lemcnt de SO centimètres; 3"un second banc de marne blfu
ayant l^SO de puissance ; 4° quatre ou cinq mètres d'ur
molasse solide^ fortement colorée en jaune, pardesgraic'
calcaires de cette couleur , et pétrie de débris de coquilln
(i) Ces l'cnscignemcnts m'ont cté
jiicipiv iltïc tic l'ôcole poK technique, qi
piiiu arlésien.
TEBRAINS TEBTIAIBSS; 155
'-. marines ; 6* enfin , une grande épaisseur de sables et de
^ •aillout roalés qui recouvrent la hauteur et se prolongent,
■ a l'est , dans la plaine. Cette localité mérite d'être visitée,
'*^pat«e que l'espèce de roche que nous avons appelée
?: molasse à ^ros grains, s'y trouve bien 'caractérisée, et
qu'on y voit clairement des marnes bleues subordonnée»
Il an second terrain marin.
ri En allant de Valence à Grest, par la route la plu» MoUase
de
B| eourte^ on marche presque continuellement sur la molasse, vaience à crest.
B dont il existe plusieurs carrières aux environs de Beau-»
Il mont, de Montéiégier et de Montmeyran ; elle forme, à
■ partir du village de la Vache , dans la direction du nord-
ouest au sud-est , une suite de collines dont les plus hautes
H sommités , entre Urre et Upie , atteignent 250 mètres au-
,1 dessus de la plaine (au moins 450 mètres au-dessus du
g niveau de la mer. ^ Cette élévation est trop grande pour
1 qu'on puisse supposer que tout le sol environnant ait été
g détruit ; elle m'a paru être le résultat d'un soulèvement ,
^ d'autant plus que les couches, loin d'être horizontales,
g Ont 'une inclinailBon assez forte vers le nord-est. Comme
y cette bande élevée de molasse se trouve sur le prolonge-
ai ment du système nord'^&^'^uest que nous avons indiqué
^ aux environs de Bourdeauit et de Dieu-le-fit , c'est proba-
' blement à son influence qu'elle doit son relief.
La molasse , qui présente, dans l'intérieur de la plaine, ^ <'»■«
^ une grande uniformité d'aspect et de caractères , devient Aoadump.
L plus intéressante à étudier sur le bord des bassins , parce
^ qu'on y voit ses relations géologiques avec d'autres
roches.
De Grane à Auticharop , ses couches sonthoriionlales et
'-' reposent , en stratification concordante , sur le terrain
^ d'eau douce moyea , prés duquel elles s'aminrâsentbeau-
. EII«
TEllllAINS TERTIAIRES.
I «ont très- Goqailli ères Bur toute cette ligne, <[
en particulier aux environs d'Aulichanip. On traies funUe
habituels du terrain , j'y ai rencontré des scutcllcs blu-:
ches trèg'applaties, à peu prés circulaires, dont le àim
tre est de 7 s 8 centimètres , et qui n'ont pas plui ai
millimètres d'épnissear au centre; leurs bords sont (n»
minces; du sommet de leur surfnce convexe , parleDlcw
doubles rangs de petits trous bordés d'un uoté de ilnx
profondes et serrées , ijni s'élargissent en e'arronditaiu
et se réunissent ensuite , à 5 centimètres et demi da bio^
de manière à présenter la figure d'une fleur à cinq pélilc
bien dessinée. 11 existe des scutelles toutes piueJllo
Saint-Paul-ïrois-Chàteauï.
D'Âutichamp à Divajeu , les cooches deviennent mt
cales , sans cesser d'être concordantes avec cellei i,
terrain d'eau douce, dont elles partagent tousles acciitet
de stratification ; à Crest , le» fossiles abondent à tel |W
que l'escalier en molasse, qui conduit à la tour de U i^
parait taillé dans un amas de coquilles; on en troi^
aussi beaucoup au pied de cette tour, et sur toute tacolv
où elle est bâtie. Les couches restent verticales et»
coquillières jusqu'à Barcelonne, en faisant à l'eal ^
méridien nn angle de six à sept degrés ; elles sont par lu-
aéquent sensiblement parallèles à la montagne de Ri>t
que nous avons dit se rapporter au système nord-8'-eii-
Un peu au-delà de Barcelonne , les marnée d'eau doK
disparaissent, et le second terrain marin, tournant àl(*
s'appuie immédiatement contre le calcaire cristalliD i'''
craie qu'il accompagne , jusqu'à l'entrée du Royani.ï
passant par les villages de Cbàteaudouble , de Peynu, '
Saint-Vincent , de Barbière , de Rochefort-Sansoo, •
Beauregaidet d'Hostun; sa plus grande hauteur e^'
TEEBAINS TERTIAIAES. 407
iBarbière, où il atteint près de 384 mètres mi-«dessiu da
ÉEÛveau de la- mer. Dans le trajet, on trouve peu de fossi-^
Iles y parce que les couches les pLus voisines du calcaire
■sont souvent cachée par les débris descendus des mon'*
■m^es, ou par le terrain d*eau douce supérieur. Entre
yOeauregard et Hostun, les escarpements que Von rencontre
^Bt voir la molasse redressée vers Test- sud-est , paraUè-
lîlement à la chaine de montagnes dont on longe le pied ;
i^and on a tourné Fespèoe de cap que fbrme cette chaîne
jrfin de Saint-Nfizaire ^ la même roche , observée sur son
^«vers oriental , aux bords de Tlsère et de la Bourne «
^présente un parallélisme semblable , mais avec une in<4ik-
aaison inverse; de telle sorte que les coudies^ se relevaqt
^e part et d'autre , iraient se couper, si on les prolongeait
gHiffisamment , suivant la ligne de faite de la montagne de
|£aintrNazaire. On ne peut douter, d'après cette disposi^
Jion , que leur axe de soulèvement n'ait coïncidé , sous le
jrapport de la direotioit , avec celui de la montagne elle^
même.
^ ' DeSaint-Nasaire , le second terrain marin continue dans PiaSii«
cloute la plaine du Royans , et se prolonge hors du dépar-
.jlement de la Drôme jusqu'à laeron. Son épaisseur, d'abord
jpeu considérid)le , augmente avec rapidité , ainsi que le
^prouve la hauteur toujours croissante des escarpements
.entre lesquels coule la Bourne , depuis le Pont--en-Royans
Jusqu'aux environs de Saint-Just. Vis-à-vis ce village , une
belle coupe, formée par la berge gauehe de la rivière^
montre des bancs puissants de marnes bleues , se relevant
ila côté de Saint-Nasaire^ en même temps que toutes les
œuehes arénacées du voisinage. En côtoyant les montai
Qpnes , les fossiles commencent à reparaître : ils sont sur-
font nombreux sur une coUine qui domine le. viUag»
da Boyaoïi
TEHRAINS TERTIAntES.
d'Orîol, nùloacouehc», fortement inclinéoe , sonladoÉ
Il dcssahlea big^firré», f t dirigées du »Tid-aud-oue»t»niiM
nord-est; entre les hanieau-c des Bomiets et dea fliJii"
bâliB aux deuï extrémités do cette hauteur, ellotimli
ment beaucoup de moule» de bîvalvBs i ndéterraioibb
des hnîtres, le pecitnialisêimua, et un autre p^ignsnii
Aa pecten arcuatuf, qui eut aussi tràs-abfuidnnt àOe
On obserTO , dans le même endroit, le passage intnâ
de la molasse grise ordinaire, à la maroe bleue qui bii
subordonnée ; cette dernière occupe les parties 1« |i
élevées du terrain , et constitue la terre végétale. A \id .
de la colline dont on vient do parler, il s'en élèTS (*
sieurs autres do même direction , qui limitent an w'
ouest la vallée de la Lionne , depuis Saint- Jean-cnSoii
jnsqu a la Bourne: il est ù remarquer que lear chA«i
trouve sur le prolongement de la montagne de Pemlf
a été citée , comme faisant partie du système nord-i(f-*
D'Onol au Pont-en-Royans , la molasse , observée da»l
coupures faites par les ravins, présente presque part"
des relèvements, quise coordonnent en général à ladiff
tion des montagnes voisines.
Je n'ai aperçu aucune trace du second terraia n«
dans le bassin de Montélimar, qui a été creusé, engnW
partie , postérieurement à son dépôt; ce n'est que tof"
plateau deGrignanqu'il parait de nouveau aveccontiaw
Aunord, il reposesurle calcaire d'eau douce; etdepui'!'
environs de Chantemerle jusqu'à Tautignan , sa straliS^
tion est horiïontale, A l'ouest, il couronne toolf»!*
hauteurs qui s'étendent en demi-cercle de Saint-Paul-T"*
Châteaux à Clansajes; il y présente une inclinaison)^
prononcée vers l'est , peut-être due à un léger sonli^
ment du sol. Derrière le village de Clansayes, scb pi^
TERBÂINS TEBTI A1B£S . iS9
ijles plus élevëee passent a un calcaix^ marneux , percé de
lilrous , que Von serait tenté de prendre pour un ealcaire
f^d'eau douce , si , en Texaminant de près , on n^y découvrait
i^ea coquilles marines , et , entre autres , des nuramulite».
^^Em descendant de là dans la plaine , on rencontre quel-
gjques collines isolées , comme a Grignan et à Montsé^r ,
Jqui mettent le terrain à nu sur une grande hauteur, et
^bnt voir que ses caractères sont absolument les mêmes
^ne dans le bassin de Valeçce. On remarque seulement ,
jmx environs de Grig^nan, que la molasse jaune à gros
jCrains alterne, à plusieurs reprises, avec la molasse
.grise sablonneuse , et qu^étant plus dure et par là moins
jdeaiructible que celle-ci , elle borde souvent les endroits
escarpés d'une corniche plus ou moins saillante , quelque**
toi» assez étendue pour qu'on puisse s'y mettre à Tabri :
.c^eet par un accident de ce genre que s^est formée la
Bprotte de Roche^Courhière , à laquelle M"" de Sévigné a
Mtaché des souvenirs si intéressants. Lorsqu'on est
K>arvenu au pied des montagnes situées à l'est, les cou-
xabes, auparavant sensiblement horizontales, prennent
toot-à-coup une inclinaison de 40 à 50 degrés , et s'appli-
qpient contre les marnes crétacées dont elles suivent la
clirection nord-^^^'Ouesi , jusqu'à Nyons ; dans lo trajet ,
on y trouve de temps en temps des fossiles.
Nous avons dit qu'alcyons le terrain secondaire passait De ]<ryoiis
^ar une inflexion graduée du sud-est au sud ; puis au sud-
«>uest jusqu'à Mirabel; que là il reprenait sa première
^Urection sud-est , jusqu'à Mollans : le terrain de la mo-
MmBêe l'accompagne exactement dans toutes ses sinuosités',
mtit près de son contact , il est toujours plus ou moins disloqué
parallèlement à sa direction. Les fossiles sont abondants
^aux environs de Nyons , et ne cessent pas entre ce bourg et
à
Mollaas.
jfiO TERRAINS TERTIAIRES,
Mirabol ; iU «ont surtout romarquablea par leur nombfMJ
leur belle i-omicrvatioii , près d'une grange ippcfel
Rùane (1), située «ur la gaucho de In route , un peu amj
de rencontrer le torrent de Rieusec. Le terrain , conjpnl
en cet eudroit de marnes bleuâtres ot sablonneuses, m-
ièrine des moules de Vénus , ayant eucorc une parlitli,
leur test; des moules de patelles, de petites bucardei,^'
coquilles turriculées, benucoup d'huitres étroite» àulc.
trés-alloDgc (ojfrea virginioaf), et cuiin, quelques 01 bi
eites. De Mirobel àMollaus, le sol est très-inéBSI
composé uniquement de grès et de sables friabli
lesquels les eaux ont creusé des ravins profondt
Fiégon, on rencontre beaucoup de cailloux cakaini'
quartzcux qui font partie de la molasse : ils
pourtant dans cette roclie, que jusqu'à une certaine
fi}ndeur, de sorte qno les couches sont en partie
neuses et eu partie formées de poudinguea. On peut:
entre Piégon et Mérindol , une observation qui
très- intéressante , c'est que presque partout les coucho'
la molasse qui sont immédiatement en contact avec b
montagnes , ne se relèvent point contreeUes ; etle« ploq»
au contraire de leur côté , comme pour s'enfoncer »
dessous. Cette inclinaison subsiste jusqu'à ane certav.
distance du pied delà chaine, où elle change ponrdeTB(|
inverse ; entre-deux , la stratification est verticale oueiB'
mement brouillée. 11 me semble résulter clairement de'
que l'inclinaison du terrain n'a pas été causée par l'exln*'
sèment de la chaine calcaire: car, dans cettebypothèseil^
couches lesplus voisines seraient nécessairement redit*"
contre sahase; elle n'a pu être produite que par unsxl'
(])C»iini,n>121.
.blés, i»'
Is. P^i
;alcairtt*l
ipéièmi
■tainepl
peutttfl
TEKRAINS TEBTUIRES . 4(H
yiremèiit particulier qui a suivi le pied des montagnes ,
^Pbrstérieuirement à leur formation, en s*en écartant mémo
2^ une certaine distance. Nous avions déjà été conduit k
juie Conclusion semblable , en parlant des couches tertiaires
^ertiôàles , et quelquefois i^nVersées , qui s'appuient contre
^ montaj^ne de RÀ^e.
^ Nous terminerons cette description géographique dtl
JOcond terrain marin, en faisant remarquer que, diaprés ce
mi précède , il a été disloqué , dans la Drôtne , au içoins
'OiVant trois directions distinctes , savoii^ : nord-S^-eati
rior^-26^<-6#l , et f^rd'àS^'Ouest. On pourrait y ajoutet* lH
. lirection n'ord-*I8^-ed qui , non loin de là ( dans les Basses^*
klpes) , Tafïecte aussi d une manière très-sensible*
II
^ 6" Terrain d'eau douce eupérieur:
I
I V
Le terrain d'eau douce supérieur consiste en couches Gomposi^oîi
-Itémàtives de marnés bleues et dé sables jaunâtres , aux- ^aracUrci*
ïUèspeùTent être associés des iits de graviers èi de cail-
oux roulés ; il est caractérisé par là présenté de couche^
e lignite parfaitement réglées^ dans lesquelles on trouvé
.es coquilles fluviatiles ; 6n y rencontré souvent ausdi deé
oncrétions calcaires ou ferrugineuses, qui annônilieni
' n dépôt d'eau douce ; ses couches ne sont disloquées niiUé
^art, be qui lé distingue essentiellement de la Inolâssé. U
'spote ordinairenient sur le second terrain marin; sa
Snite inférieure est alors difficile à tracer, à cause de là
EbsBemblance minéralogique des roches ; G[uelq[uefois il es£
^perposé à des terrdins (ilus ancienë , et ce fait peut être
Kté comme une preuve de son indépendance. Dans le
auphiné , il accompagne presque partout le terrain dilti--
11
462 TEHBAINS TEHriAlftES .
Tieaanuien, et niiîiuo, jusqu'à présent, il a été c
avec lui. Pliisicara raUuns m'ont conduit à l'en «épiB|
les argiles «ablonneiiKe» ù llgniLe , qui Je caraclétif(ii|
s'observent dans quelques endroits où il n'y apae deciti
loux rouk-Si ot , quand il y en a , elles sont constaorai
inforietires à la masse principale des poudingue^ , qm',
pénètrent que par des cnehevétremeats irrcguliers Aft.
suite; de plus, d'après l'épaisseur uniforme et la OKf
nnîté des bancs de lignite , semblables , sous ce ra^^y
à ceux du terrain d'eau douce moyen , on ne peut doB
qu'ils ne soient le résultat d'une végétation locale, m
Tertesuccessivemeot par des matières argUeuace et«^
neuses. L'épaisseur et rhoinogénéitc de ces diverse* »
ches, leur stratification distincte, leur alternance réf
Hère , tout annonce une formation lente , opérée âinl
leîn d'eaux tranquilles , bien diSêrcntes
lumnltueux qui , plus tard , n'ont amené que des
Toulés.
M. Hérîcart-de-Thnry (1) donne la conpe BnÏTanttî
puitg creusé à Anjou, près de la frontière septcutrioM
du département de la Drome ; 1° terre végétale mélaiif
de beaucoup de caîllouic ; 2° galets de tout diamè'"
3° marnes argileuses; d" un banc d'argile bleue; ^^
premier banc de lignite ; 6" un banc de galets et dett^
loux ; 7° une cnuclie d'argué bleue ; 8° un banc de ligM";
9* un banc d'argile bleue , contenant dea brancbes, (^
troncs d'arbres et des racines plus ou moina bien coW
vés; 10° des argiles rougeâtres et bleuâtres, souveni*
couches séparées, et quelquefois mélangées et confond'*
ensemble; H' un banc de bois très -bitumineux, i»
(1) Jeurant dea mines , tom. 33, pag. 60.
'1
intiOr
TERBAINS TERTIAIRES. «I»
lapais et trèè-eompacte. Une observation constante , ajoute
M. Héricart-de*Thury , c'est que la masse du lignite est
■g
\ 3'*antant pins pure <, qu'on s'enfonce davantage. Le premier
'Wic renfSerme q[ue1quefbi8 des cailloux et des galets avec
les terres argileuses ; on y ^trouve une grande quantité de
Coquilles fluviatiles et terrestres , qui sont toutes aplaties
^9t écrasées. T^e second banc est plus pur et plus compacte
pie le premier; ces -qualités sont encore plus remarqua-
*)Ie8 dans le troisième, qui se rapproche davantage de la
"Wille.
^ Aux environs de la Tour-du-Pin (Isère), on exploite
^ine couche de lignite , épaisse seulement de 40 à 50 oen-
"imètres , et divisée en deux veines inégales par un lit
"argileux d^environun décimètre; elle est facilement recon-
haïssable , parce qu^elle est située immédiatement au-des*
'lôns despoudingues et au-dessus d'un banc d'argile bleue
'compacte. On la retrouve sur un grand nombre de points
les communes de Saint-Didier et de la Chapelle , où elle
'^cline, tantôt dans un sens et tantôt dans un autre-, et
httènnt des niveaux très^diflérents , en conservant partout
he même gisement , et à peu près la m^e épaisse^r. Les
pAondingues , qui s'appuient sur elle , suivent toutes les on*
ïalations de sa surface et en comblent les inégalités, sans
-«tnais péïiétrer dans l'intérieur de sa masse, ni passer
tv-dessous ; quant au banc d'argile bleue inférieur , sa
puissance est prodigieuse, puisque, d'après M. Guey-
Kiftrd (1) , un puits de recherches de 100 pieds n'a pu le
^Taverser entièrement. Cette couche me parait être le pro«
lait de la dernière végétation qui couvrait la surface du
(i) Sur la minéralogie , la géologie et la métallurgie de V Isère #
F^age 46.
Wl TERRAINS TERTUIBES.
•ol, au moment de la tlcbiicle qnî a amené les cailli';
Il résulte de ces faits, et d'autres qui seront Linii
«xposéa, [ju'àladerniL're retraite des mers, a eiiecêdéàr
leDnuphiné une longrne période de tranquillité, ans
laquelle la plaine , divisée en liics d'eau douce , préiail*
]«s mémos phénomènes que nous obserTons enuorfi^
ie» tourbière», où les produits do lavégrétationsonttil
«liquement eneeveliH sous des bancs de sables et d
^uueués par des courants intermittealK : c'est l'ei
de ces couches quin fonné ledépôtd'caudoMce s
Vers la fin do cette époque , et probablement
transition grnduée, les courants, devenus beattcun^M
TÏolents, out charrié une énorme quantité rie ouB
roulés qui constituent le terrain diluvien uni
qui lie, sans discoutinuité, lapcriode tertiaire àce
nous avons nomnice diluvienne (i).
Le terrain d'eau douce supérieur, par aâpaatUiaiJil
I ficiello, et la friabilité des matières qui le corn p o seul i*^
'■ dû être surtout exposé à l'action é rosi ve des eouri*
aussi a-t-il peu de continuité. D'ailleurs , tl ne parait |>
qu'il ait recouvert toute la plaine ; il s'esl déposé d^"
endroits les plus bas, et aeomblé les dépressions naturr^
du sol préexistant, ce qui expli<pie la g^raude épaij(>^
qu'il acquiert sur certains points. Nous niions më'f'
quelques-uns de ces gisements.
• Aux environs du Ijrand-Serre , on observe , immédii'
ment au-dessous des cailloux roulés, un aablejaDH^
{i) A la rigueur . on pour
limite, et les pouilin^nos ((iii
il'im iiiiJnie leiraiii iIWiiR en <Ii
'montent , c
TEBRàINS TERTIAIBES. iS$
lAMOcié & des argiles , dans lecpiel sont disséminées des
eoBcrétions irrégnlières d*un grès semblable & la molasse:
c'est probablement le terrain d'eatc douce supérieur , qui
derient encore mieux caractérisé lorsqu'on descend la
jGalaure jusqu'à Saint-Uze. Les escarpements qui bordent
ib riYO droite de cette rivière montrent en effet, àplu-
nenrs reprises , et particulièrement près d^Hauterive et de
F«y-d*Albon y des argiles bleues avec couches de lignite,
qui sont intercalées entre les poudingues et la molasse ;
, jriles ne paraissent point liées à cette dernière , dont eliea
recouvrent les pentes et rempliasenâles inégalités. Si, de
oaint-Uze , on se dirige vers Lamage , en suivant le pied
oriental des collines primitives , on marche presque conti-
auellement sur un sable granitique qui , parles concrétions
fisrrugineuses qu'il renferme quelquefois , m*» para faire
partie du même terrain. Ce sable , composé uniquement
die d^ris du terrain primitif, est exploité sur la commune
die Saint-Barthélemy-de-Yals , et donne ^ par le lavage,
une argile réfractaire employée dans les fabriques de gréa
din Yoisinage. On trouve au même lieu une argile bleue
^|ni est très-micacée , et ne fait point effervescence avec
les acides. Cette composition du terrain d'eau douée est
toot-à-foit anomale , et parait due au voisinage de masses
granitiques et feldspathiques qui se sont désagrégées aveo
«ne grande fticitité. A Lamage , si en descend des carrières
de kaolin pour se rendre au village , on rencontre à^tbùtà
mnuiAe granitique très-pur, qui s^appnie immédiatement
contre les roches primitives ; au-dessus , est im sable plot
grossier , qui renferme beaucoup de fragments de granit
et de nombreuses concrétions ferrugineuses ; puis , non
loin de là , un bano très-épais de marne argileuse Mené ,
traversé par de| veines de sables; la demièrt-conehe est
r
1« TERKAINS TERTUmES.
Miblonnciiic et contient des concrétîuna calcatrei. (i
iiiénie sablo à ooncrétiong s'obseno également au «udJe
carrières de kaolin , sur le ctiemia qui y (Conduit; eom*!
il a une certaine cousistaDce , loa exploitants y ont cnu!'
des cavesoùilg remisent leurs produits.
Les fables granitiques manquent sur le reversoccidMi
du terrain primitif; mais on r retrouve la marne bleots
les sable» avec concrétions , recouTcrts par une coutit
peu épaisse de csilloui routés; ils ont rempli, en pwiit.
une espèce d'auKc au fond de laquelle est bâti le ti%
de Ponsasj la mnrnebleue y est exploîtéo pour le* £110-
ques de tuiles et de poteries grossièrea de la comnnut
De Ponsas à Valence, et de là dans tout le milieu dcit
plaine , on n'aperooit que de» cailloux roulés ; le lenK
d'eau douce qui les aprécédcaajirobablement été demi:
on en rencontre cependant des traces TÎs-à-vis ValiuMdi
sur les flancs de la mouta^^ne de Crussol , dont le itta\
méridional est recouvert , à une ccrtatuc hauteur, dip
sables remplis de concrétions calcntres identiqnes anc
celles de Ponsas et de Larrage. Ce gisement , asseï ÎBtc-
ressaut parTabsence complète des cailloux roulés , inarq»
peut-être l'ancien niveau des eaux douces.
Les marnes bleues à lignite ne sont point rarei »
environs de Saint-Donat , de Montmirail , de Pamaoïa,
des Fauries. Si , de ce dernier village , on ee dirige à
cbté do Crest, en se tenant à une petite distance du pi^
des montagnes, on observe souvent que les couches ks
plus superficielles du soi sont composées d'arg^ilesbteniW
plus ou moins sablonneuses , qui paraissent deToir se if-
portcr égalemcut au terrain d'eau douce supérieur. £tfR
Qarbière et Saint-Vincent , ces couches arg^ileuses renfe-
meut un banc de lignite qui a été l'objet de quelqa»
TERRAINS TERTIAIRES. îfft
>echerche8. Plus loin , entre Moutraeyran et la Beaume-
"Comillane , près d'une grange appelée Pascal-RatUon ,
^use colline isolée , qui parait appartenir tente entière à ce
l'berrain , présente , à son sommet ^ des sables jaunâtres un
pwk argileux , recouTerts de petites concrétions blanches
%iamelonnées ; au-dessous estufie couehe asséi épaisse de
■^Éiame bleue , rà se trouTè intercalé un banc de lignite
i^Nimpacte d^un pied d'épaisseur environ ; la basé de là
iiMIine est formée de plusieurs lits de grès friables alter-
4mt ayec des sables^ qui renferment beaucoup de isoncré-
4knn tuberculeuses d'oxide de fer à peu près pur. Les
lirgiles bleuâtres- superficielles sont encore abondantes aux
JADTirons d'Urre et d'Upie y où elles sont exploitées pour le
ftienriee de plusieurs tuileries.
(i » ' Hors du bassin de Valence , le terrain d*eau douce supé* a utrc«
irienr deyient plus rare : je citerai cependant les enyirons b»»*™»»*»-
id0 Gliousclat , où il est composé de marnes bleues très-
pures , placées entre la craie marneuse et des bancs puis-^
Aràts de poudingues ; je pense aussiqu'on doit y rapporter
Im* oouches argileuses que Ton obserre immédiatement
^il^dessous de» eaiUoux roulés , sur les bords du Roubion ,
picM de Moittélimar. Au reste , ainsi qu'on Ta déjà dit , on
m& doit s^attendre à trouver ce terrain que dans les lieux
c^tii formaient autrefois les parties les plus basses de la
plilinév et qui étaient privés d'écoulement. Hors de la
toMme» le lignite qtn le caractérise est exploité sur un
HtWild ncttubre de communes dans le nôrd-ouest du dépat^
iMflênl der risèr« , et , d'après M. Elie de Beaumont > datt#
■tolporthM adjacentes de la Savoie, comme à Novalèse,
Si^Barberaï, a Bisses ,' à Motte-Servolex et a Sonnai,
yràs de Chambéry; <m'to trouVé.atissi aux environs im
dneau (Saèno-et-Lom).
i
TïlBftAlNS TEllTIAmES.
5 'î. DESCBIPTION DES MISES ET CARBIÈRES.
CVbI (laua les termina Icrtiaircs que seot renferméelli
princiiialcs richesses fui^silet de InDrôme. Quelque«-uH
une aousaurouB soin d'indiquer, ontétéiié{|lig(^e0
«e joue i d'nntrcK Bimt devenite» , diins pitisiours loctJilà,
la baae d'iaduetnex inléi'c«BfinteH , Kuecc])tibte8
plus grand développement ; la plupart oe conatituenl
JescarriêreB qui, priiteB iîulémont , paraitroHS pei
4t peu d'importanoc; cependant, si on cousidëre
BOmbrecC la Tnriété de leur» produite, on
Qu'elles contribuent esiteiilielleincnt ii la pn7g|>énléi
"ftépartement.^^oaeaUons'esKnyer d'en présenter un tt
somplet , en anivnnt l'ordru des terrains.
IiCssubittanceB utiles du premier terroind'gaudnnctl
■■■^ des argila» réfraclairea , dea sablen quartaettie ,
pyrilduses , àes pierres menliires , du gypse et du Iij«ill'
Les arjfiles réFractairea sont employées à la fabricalion''
poteries très •-estimé es. Le» sables qui les accompagiMi'
étant mêlés avec elle» dans une certaine proporlia
conviennent pour la composition de briques InFusibla.
indispensables dans plusieurs genres d'industrie, el pWi
cUlièrement dans les verreries. On ppurrait utîliMr 1>
terres pyriteusoB , et en obteuir soit de l'alun, WHti
sulfata de fer (couperose verte); c'est une fabrio''
inconnue dans le département, et qui m'a paru, ^
quelques Houx, pouvoir être entreprise avec succès. U
pierres meulières et le gypsencsont qu'accidentels. Qia*
«u lignite , il a été l'objet de fouilles assez multiplic«<
qui n'ont pas eu de suite; l'examen de «on giiNM*
TERRAINS T£IiTIAIR£S« IHf
el-de sa qualité m'a laissé Topinion qu'il n'était point
•«sDeptîble d'une exploitation ayantageuse.
: Le terrain tertiaire de Dieu-le-fit renferme plusieurs c«rriftre«d*«^
]»ancs d'argile réfractaire « qui alimentent de nombreuses ^^
■poteries, devenues , pour tout le canton , la senroe de i)M«-i«-fit
|^p0tenus considérables. Les carrières sont siUiéeft au quar-
plibr de la Plate y à deux kilomètres de distance du bourg,
^vk côté du nord ; l'exploitation s'y £nt à ciel ouTert», ou
^Mi moyen de puits qui n'atteignent jamais une grande
ifVCifondeur , parce que le boisage qu'il faudrait employer
^dans ce cas , et la sortie des- matières au jour , entraine-
ypsient de trop grandes dépenses. Les argiles extraites sont
^e plusieurs qualités. Celle qui convient aux potiers est
JtégèrementTerdâtre , et blanchit par son exposition à Tair;
^lle est micacée , à cassure fine et compacte ; les acides ne
l'attaquent point , et le feu le plus ardent ne peut la rainol<*>
lir ; elle 'est ordinairement associée à une autre de même
jHitnre , mais légèrement charbonneuse etpiusalumineose;
Jeur mélange naturel forme la base de toutes les poteries.
Jèm ironie , aumèraequartier , une argile verte , très-pure,
^m entre dans la composition des engobesy et une autre
^«nété , onctueuse au toucher, que l'on emploie dans les
.Sbalons des nombreuses manufactures de draps du pays.
Su général, la couleur verte, due au silicate de fer,
dmôine dans tout ce terrain , et même , près d'un endroit
itppelé la Ftirouillèrê^ quelques veines argileuses sont
dVine nuance si vive, qu'on les exploite comme matière
lorante ; on trie avee soin les parties les plus pures et
plus homogènes, et on les expédie au loin sous le nom
de i^ert de Vérone.
Les chiffires suivants pourront donner une idée de rim*
(lovtance des carrières dont il s'agit. Elles occupent seules
1711 TERRAINS TERTIAIHES.
une quarantaine d'ouvrierB qui ne travaillent , il eiirail
que succottslvement et pendant quatre mois de l'annkl
c'est Ifi que Tiennent s'approvisionner quatre-TÎiigt'tal
fabriques de poterioa , dijnt plu» de cinquante sont )i
sur le territoire de Dieu-le-fit , et le reste ,
voisines. La quantité totale des terre» extraites annn
ment est évaluée à 67,137 quintaux niétriqui
Taleur brute, après tous les frais , est environ de W,Wi(
qui *e divisent ainsi : 9,104 pour l'extraction, 18,J(ï
pour le transport, et 15,56C donnés aux propriéuiw
du sol. La valeur de ces terre», après leur transfonnawi
«Il poteries , surpa/îBe 800,000 franc» ^ c'est-à-dire ijnà
devient à peu près vingt fois plus grande.
Au-desKouB des arffiles, il existe plusieurs bnua:
•ables quartseuï d'une grande pureté, que jusqu'à préMi
on n'a pas utilisés.
Vers la partie moyenne du terrain précédent, i
^ remarque , an milioa des argiles plastiques, quri^
eouehes qui ont une couleur noire bien prononce
et qui renferment environ vingt à trente parties pour»
de matières charbonneuses et bituniineusea ; on v tni*
même , par intervalle , de petites veines d'un lignite ««
pur. Un ravin qui a entamé profondément le sol , en >^
vant le pied de la montagne du Poët , permet d'eijiltff
ces bancs charbonneux sur toute leur longueur : 1<
épaisseur parait variable; tantôt ils sont réunis et attei}^
une puissance totale de plusieurs mètre»; tantôt ili*
divisés et semblent se perdre; dans tous les cas. If*
nature reste la même , et leur masse n'est composée ea*
tielle nient que d'un schiste plus ou moins bîtumineai,^
j'ai jugé in exploitable à cause de sa mauvaise qualité. IJC'
manière d'être du Iig;nitc est constante dons tous Ict "^
», ûoâm
i„,,i
TEBIUINS TERTUIBES. i7f
pnnns de cette espèce qui existent dans la Drame , et e'-est
fhème un caractère propre à les distinguer du terrain
ijIVmiu douce moyen, où le même combustible se trouve es
juches suivies et bien encaissées»
I Si les ar^es précédentes ne sont pas exploitables comme
jxnnbustible , on pourrait peut-être en tirer un parti avan-
Mgeux , comme terres pyriteuses ; elles sont en effet cou-
i#ertes d'efflorescencesTitrioliques , qui sont surtout nom-
cireuses au lieu dit la Vitrowillère, Il y a une quarantaine
.Fannées qu'on voyait en cet endroit un petit bâtiment où
in homme du pays lessivait ces matières salines et en reti-
rait , par Tévaporation , des cristaux de sulfate de fer. Cette
'abrieation , quoique montée sur une très-petite échelle ,
il privée de tous les moyens d'économie introduits depuis
leu dans les appareils de chauffage , s'est cependant sou-
enue long-temps ; il est probable qu'aujourd'hui elle
^Kmrrait être reprise avec bien plus de succès.
•• Toutes les substances utiles que nous venons d'indiquer Min« de lignit
e retrouvent daiM mi terrain semblable, au milieu de la carrières
arétde Saou, où, à Pexception du lignite, elles sont deSeou.
QBcore peu connues. Les argiles plastiqués n'alimentent
^qu'une ou deux poteries, dont les produits ,• sous le
apport de la qualité, sont d'aiUeurs identiques avec ceuit
'.9 Dieu-le-fit ; les sables quartzeux , quoique très-beaux , .
ont restés jusqu^à présent sans emploi ; il en est de même
j«9 schistes pyriteux et alumineux qui abondent sur quel-*
mme9 points ; quant aux matières charbonneuses , elles ont
^é* explorées pendant plusieurs années , et ont donné
tttrefois de grandes espérances. M. Falquèt-Travail , piOr
YÎétaire du sol , ayant découvert ces indices de combusti-
lea vers l'an 17S2, commença immédiatement des fouilles
' ui furent poussées avec beaucoup d'activité^ Rioi ne fut
nt tehrains TEiiiuiREs,
néeiigé pour eu awurer le iucccs : afin de f^cililerli|
tran»porls, on créa , à grands frais et à travers des ru
presque iualfordables , une route qui communiquait tlî»
teni^nt avec Cresl; eu luème tempe, des galer
redierches, conduites par d'habiiea ouvriers,
ouvertes sur les aftleurements. On tiaversa quatre confie,
d'un lignite plus ou moins pur, épaisses de sis ii dii-W
)>ouce«, et un banc de schiste charbonneux mêlé detm
coup de joyct , qui avait diï pieds de puissance. L'e*M
■(ne le eombiistible s'améliorerait en s'enfonçant MO»
' ^^ndant long- temps reuplorateur, qui creusa un puîu^,
' ^'à plus de cinquante pieds de profondeur; niaiiilt
parait pas que sou attente ail été remplie. Les traïamn»
menues eu 1782 furent abandonnés vers l'année I7LI# t
jt la suite d'ébouloments considérables qui le s détruiiis '
en grande partie. Lorsque j'ai visité les lienx eu tS3
tout était comblé ; cependant, j'ai pu encore obsenetl
produits de rextraQtiuu qui, pris en masse et nbslradi
faite de quelques fragments de lignite pur, ne ni'nnl?'^
sente que des argiles bitumineuses; un échantilloii
moyenne qualité , soumis à l'analyse , m'a donné , inr»
jini'tics , soixante-dix do cendres , vingt de maticreibii''
mineuKes volatiles , et dix de charbon fixe. La propwt*
de cendres est trop forte dans ce combustible, pourqi'
puisse être brùté sur la çrtlle ; il ne serait guère f"^
qn'àla cuisson de la chaux , etparconséquentd'uneiuii'
médiocre. Quant aux parties plus riches qui l'acconf^
gnent, elles doivent , à mon avis , être coosidérécs e(i0
purement accidentelles , à cause de leur distribution in*^
(■I) M. Falquel-Travail avait dcm^ndi! et obtenu la conccw*-'
ta mine pour quinxe ans , à partir du 31 janvier 1786.
TERRAINS TERTUnœS. €78
'^lière et de leur passage ingensible an reste de la masse.
"tSi , à ces considérations , on joint la difficulté de pratiquer
*Sdes travaux souterrains dans un sol composé uniquement
^ Ue sable et d'argile , il restera au moins des doutes sur la
■'possibilité d*une exploitation avantageuse (1).
P Le premier terrain d*eau douce , à Nyons , renfennc mîm de lign
%iussi des argiles réfractaires et bitumineuses , des sables **!
^uârtzeux , des terres pyriteuses , «t en ^utre du gypse. de n^om
iili*argi!e la plus estimée se trouve au quartier du Guard ;
efelle est exploitée de temps à autre pour le service d^mie
aipoterie établie aux Pilles. Les bancs charbonneux sont «a
Kinombre de trois ou quatre , séparés par des lits de sable;
(i) Je ne dois pas dissimuler qii^îl existe contre mon opinion
^'une autorité imposante, celle de Faujas-de-Saînt-Fond. Dans oa
fprocès-verbal de visite , daté du !«' dcfcembre 1785 , ce sayant donde
jffime haate idée de la mine de Saoo , dont il représente le charix>ii
oomme propre au diauffage domestique et à celui des chaudi(k;es ;
il annonce même que , pour ces usages , il ^eut remplacer trois fois
mon poids de bois de cbène ; ce qui le rendrait supérieur à la meil-
leure liouille. La réputation justement acquise de Faujas ne permet
^aa de révoquer en doute Texactitade de ses observations ; mais on
^3eut croire que, dans ses essais, il a employé des fragments choisis da
Alunite le plat pur. Cela est d'autant plus vraisemblable que , d*âprés
«on procès- verbal , on avait déjà traversé une couche de dix pieds
d'épaisseur , et que cependant on continuait les recherches pour
areconnaftre si , à une plus grande profondeur , le combustible ne
clevicndrait pas meilleur. Si , moyennement , il avait été tel qtfon
>ient deie dire , on ne ponvaH rien «spérer de mieux , et Ton aurait
<«1A commeneer immédiatement ane exploitation avantageuse ; il
^»arait , au contraire , qu'il n'jr a jamais eu que des travaux de
recherches.
La mine de Saou a été aussi visitée par M. Alexandre Brongniart ,
<pii la cite dans sa Description yéo-loyique des environs ds Paris
{ éilition de 1822 ) , en la rapportant au terrain d'argile plastîqne.
TEItUMNS TEBTUIHES.
Itàlil
entpo
il* Bont coupés à peu près perpendiculairement *
■direction , par la grande route cjui coudiiit aux PiUei,
Wrte quQ leurs afHciirement« «ont visibli
droite quesur la gauche de la rivière d'Eygues; Igdti
■aaee totale est tri^it-Tariable , et peut être estimée
Bcmeot B deux ou U-oia métrés. Comme à Saou , il«
l'objet de recherchée étendues , qui ont été eutrepiw
diverBGB époques , dane la persuasion que la couleur nat
et bitumineuse de l'argile annonçait, dans le
(erre, quelque dépôt de combustible de bonne quibll
mais on n'a jamaiB découvert que dea veines irrégulià
fie lignite, qui parniesent, ainsi que je l'ai dît, pi
iccidentelleit. Les grandes dépenses qu'occaEionnniodl
• travaui , dans un terrain aussi ébouleus , les ont
J^ît abandonner, et aujourd'hui ils sont entièrement
r '^fcniits. Les bancs charbonneux et les argile» environni
abondent en pyrites qui TÎenuent oi^eurir à la surfact;
â^blaia produits par les anciennes fouilles
^ne proportion si forte , qu'ils ont conservé , pendanl '
aieurs années, une température élevée ; ainsi, là coiW
k Dieu-le-fit , on pourrait établir avec succès des uiiu
Titrioliques. Les sables quartzcux sont au-dessoni^
argiles précédentes; jusqu'à présent on n'a pas eassTéi
les exploiter. Le gypse se niontre , sur la ri-ve ganch(*i
rEygues, en petites masses irrégulières, disséminées dis
les argiles pyriteuses; il estremarqnable parune limpiif
parfaite , et l'onpourrait en tirer parti pour la fabricaii»
du plâtre lin destiné au moulage , ou pour servir , dtt
ieertains arts , à donner le dernier degré de poli (1)'
[t) On tire une certaine quanlilé de gypse pur , des HaulcsHF^
pour cet usage.
mniodli^taj
ml bianHj
menl ^t^H
ronnu^H
TERKAINS TERTUIBES. i75
ne serait ppini exploitable pour les usages ordinaires , à
cause de la ténuité du gîte et du voisinage des carrières
abondantes de Condorcet et de Montaulieu.
Le terrain tertiaire de Lus>-la-Groix-Haute ne renferme Ârgiiea,Mbie
3
jpas , comme les précédents , des argiles charbonneuses; jg^eâmeaUèr
mais ou y trouve , de plus , une brèche siliceuse , bonu^ d«
pour meules de moulins. Les grès quartzeux qui en Ibr- h^i^^
tnent la partie inférieure , et que nous avons dit régner sur
;out son contour oriental, sont, dans plusieurs endroits,
l'une blancheur et d'une finesse qui les rendent exploita-
aies. La carrière la plus estimée est située sur la gauche
ii
iu Buech , au pied d'une montagne comprise entre cette
"iviére et le torrent de BifiBroid ; pendant long-temps on en
^ tiré du sable pour le service de la verrerie de Tréminis.
Sur la rive droite du terrain de Merdarie , au mas du
uourget , il existe des argiles plastiques rouges et blan-
ches : celles qui sont rouges ont été employées à la fabri-
Sation de creusets réfraotaires , pour la verrerie dont on
'Vient de parler; les blanches seraient propres à entrer dans
^JBi €>omposition des engobes ; elles ont été essayé/es avec
Kuccès pour cet usage , à Gap et à Mens (Isère). Au sud-
^st du village de Lus-la-Groix-Haute , le calcaire d'eau
ïouce est remplace par une brèche à ciment quartzeux ,
^ appâtant uniquement des silex et des galets de calcaire
kiliceux. Cette brèche , extrêmement dure , est taillée poui;
itoeiiles de moulin qui jouissent d'une grande réputation ;
>ii en fait quelques-unes d'une seule pièce ; d'autres Bon|
ïoiuposées de plusieurs quartiers reliés par des oerdea ei»
^r ; le prix dé ces dernières est d'une centaine de frantfs
so^Eviron.
La nouvelle route de Grenoble k Marseille , qui pa^sQ
Lus-la-Croix-Haute , et qui, dans quelques aonéefV
t^rhaiss ttktiauïCS.
publics, activera sans doute l'et[i1ai
■ièrcii jii«t[u'à présent nég'igéi
(le sables que nuua aTans ttiganlt^si
lOriol, il Uo«tun eiaillenre, aOnt tonij)
ou moins r^Fractaires, et pourraient être exploité» itt
te1i;il ne leur mnnquo que <iet débouchés. Atant
donné , sur leur giaeuieiit , deBdélolls assez éteodiu,!
n'y reviendrons pas.
Le premier terrain marin ne renfernae pua
utiles, si CB n'est le calcaire ou le grès dur dont it!
composé, qui est quelijupfois exploitable comnif;)!
deconstractton. Prés de Taulig:nan, on en retire des M
étendues, employées pour clôture on poar jiaTes ; àîfia
à l'extrémité nord du pont, il est assez résiatanl pi
servir de pierres de taille: ce sont là ùpeu près lesud
loc.ilités où il Boit utilisé. Nous vcrrens bientôt queifl
BU second terrain marin qu'appartiennent les carriéfl<
lu tuolauê. proprement dite, dontl'usag;e est très-réjM
dans toute la partie bnese du di^partement.
Les iiiiiliériM C'\[iloi[ablca du terrain il'enu douce m^
sont le lignite, \r.iji/psi;, les manies, et accidentelle^
desbrùdies ailit-puse» pouvant servir de pierres meai''"
Le lijfnito surtout mérite une attention particnHf"
parce que le terrain dont il s'agit est identique avec (À
de la Provence , uù l'on trouve des mines iniportania*
ce combustible. Sou gisement y est tout autre que ii
les formations précédentes ; au lieu d''ètrc dii
veines irrégulières ou en amas isolés , il constiti
ehes étendues , bien réglées et encaissées dans des rw*
solides. Sa qualité est variable ; quelquefois il est Iréi-^
et se rapproche assez de la houille pour servir auxlrjt*
de la forge. Ordinairement , il peut être emplufè i**
TERRAINS TERTIAIRES. 177
((ivantage pour toute espèce de chauffage. Si le terrain qui
me renferme n'est encore, dans la Drôme, le siège d'au-
lne exploitation , on doit l'attribuer à son peu d'étendue,
fi surtout à cette circonstance que sa stratification est en
ij^énéralhorizontale , d'où il résulte qu'un très-petit nombre
^le ses couches sont apparentes , et que s'il existe des bancs
Je combustible dans sa partie inférieure , rien ne peut les
iécéler ; il faudrait, pour parvenir jusqu'à eux, employer
! a sonde , et cette recherche , jusqu'à présent , n'a pas été
mtre prise. Le gypse est exploité sur un seul point et pour-
vût être ailleurs le sujet d'explorations intéressantes. Les
marnes, tant argileuses que calcaires , sont abondantes et
»:xploitable8 presque partout.
Près d^Auriple , il n'est pas rare de rencontrer , à la sur- indicea
cice du sol , des débris de lignite entraînés par les eaux ^^ ^"^"^^^
près d*Attripl0.
•laviales, ou déterrés par le «oc de la charrue. Des fouilles
da>RhA]M.
profondes, entreprises dans cette localité, il y a
[uelques années , y ont £eiit découvrir plusieurs couches
Le ce combustible , à la vérité d'une faible épaisseur ; il
dirait à désirer que ces recherches fussent complétées par
les travaux plus étendus. '
Des indices de même nature ont été explorai, pendant tndîees
Lloftieurs années , à Ghâteauneuf-du-Rhène où , comme un ^«^«''^^
. ^ ' et de gypaa
^a. dit , il existe un lambeau du second terrain d'eau douce, a GhAte«aBeiif<
Du y a traversé une couche de lignite de 0*^50 d'épaisseur,
listante de trois à quatre mètres de la suriPace du sol , et
uie autre plus profonde, ayant à peu près la même puis^
» ance; on avait pratiqué « dans cette dernière , une galerie
te dix mètres de longueur. Les difficultés de l'exploitation
»iitfait abandonner ces travaux , quiparaissetit ^ d'aillenrst,
tToir été conduits avec peu de méthode. Non loin de là.,
ta quartier de Navon , on voit encore les restes d!nn ancien
I 42
in TEBllAINS TniTUIRES.
paite de recherches , dont le pcrcnnent avait été i
autrefois par Faujn8'de-Sntnt-rQnd. Parmi les dëhla
l'environnent, j'ai remarqué quelques morceaux deg
qui en Annoncent peut-être des masses ÎDtérieuret
considérnbles ; leur exploitation , si on les décam
serait très-nrantageusD dans cette localité , où le pr
plâtre est élovù.
Un peu au sud d'Allan, quartier de Chanteperdri.
lignite a été le sujet de recherches non moins itm
"• que les précédentes , et qniseoontinnaient eucoreeaK
Une couche d'un mètre d'épnigeeur environ, moiidit
on cinq ousix veinespar des lits de calcaire msnint
été Bnifie sur une longueur do plus de 200 méimii
espérait que les parties marneuses finiraient par 4
raitre , ce qui était une condition indispensable , po>
legite devint exploitable : malheureusementilettliiji
resté le même. Si ces recherches étaient reprîtes, il>
oonvenablo d'atteindre d'antres couches , soit en po;
on pnits, soit en employant la sonde ; ce deniier M,
serait le plus prompt et le plus économique , ;i av
l'épaiBseur des marucs et de IcurHlratification Luriiin'
A l'est d'Allun, prés de Monljoi/frs , des Fraisi
Fangeaa, le même lignite se dcecle par de dm
affleurements ; quelques sondages suffiraient pour
nue idée exacte de l'épaisseur de ses bancs et <
éloignement de In surface.
Au sud de Itéauville et sur le territoire de cetleM
mune, le terrain d'eau douce renferme des cartf
importantes de svpsc. Cette substance y forme un*
aplati dont l'épaisseur, à l'endroit où l'exploitstiiii '
ouverte, est de quatre mètres environ ; il va ent*
ciisant, duoùté du sud, et se perd à peu do diHUiK!e<
TERAAmS TERTIAIKES. 17»
i Nn r ftP X ; sa puissance augmente au contraire du c6té in
iliofd, oà il s'enfonce sous des marnes. Cette masse gyp->
est pétrie de gros grains verdàtres , et traversée par
reines rouges ; sa dureté est extrême , et , sur quel-
Inea points, elle prend Taspeot d'un caloaire cristallin»
li,ompacte« Immédiatement au-dessus » on remarque ua lit
• flîlex dont les blocs , qm ont souTcnt plus d*un pied
b|EAf»de Tolume, sont recouverts par une argile Yorte^
gMtoease, épaisse de 1^30. A cette argile succèdent plu«»
bancs de mamea irisées et de calcaire compacte y
la puissance totale atteint dix à douze mètres.
X^exploitation se fiait à ciel ouyert et ayec lé secours do
^^oudre. Pour enleyer les marnes qui recouyrent le
"^pae , on a recours à un moyen particulier y peu ordi-
: on pratique , à la surface du sol, im canal d'un
de largeur , dont les borda ae forment en relevani»
^tteirea de chaque cèté ; puis on y fait passer un courante
^Min Tolumineux qui » étant doué d^une grande vitesse»
i^ausede la pente du sol ^ entraine les matières argileuseé
^aoiit à la surface ^et même cellea qui sont intercalées
nirêlet bakics-calcaires ordinairement fendiUéa et perméa*
i0â';'eeiu*ci^ se tronvant sans appai» sont! brisés avec
mÈûîtSy et empcHrtéa aussi par le eeurant^ Loirsipie. tesUiei
cmia a été détruit sur/çne largeur d^un mètre , on- een^:
^mA un autre x^anal à cèté , et pn continue ainsi , j«squ*à
Bb'qué là carrière soit entièrement à déoduvert. L'eaii
pour cette opération est tirée dhineriiriève toî-»
> et retenue dans éa vastes résenroim v<^V^ o^® pMiè
jÊchupj^ en grande niasse. Il y a dedx: eocptoitatioaiÉi
ptinctea , quoique Toisîne» et oifverteffsw le ménuijgite;.
aiMaooeope douse ouvriers et Ta^atre sis ; leufs. pro^wite}
imia peuvent être évalués à 15,000. quiatMiC'niétriqQes^'
iW TERRAraS TERTIAIRES.
Le gypse e»t cuit otm le bois et broyé enaaite um
meules verLicales mues par des roues hydrauliquaiJ
vend sur les lieux do 1 fr. SO c. à 2 fr. les cent Idlop
mes, Ses principauï débouchés sont Montélimar, ïin
(Ardècho), le Puy -Saint-Martin et Donzère.
Outre la massa de gypse dent on vient de pariff,
terrain d'eau douce mo\earonfiBrme,eQ plosieurseiià
des indices de la mâme substance, qa'il Bcrslt impo
d'explorer avec la sonde : ainsi , on la trouTB dis»^
«n filons on en petits amas irrégnliers , daus les m
tertiaires près de la Beanme-CornUlone ; des fitoni fl
«e voient derrière le village de Vaunaveya , etrepirfl
par intervaUe jusque sur le territoire de ia Bé]k
gypse , d'une limpidité presque parfaite , est a^bA
temps en temps, par les habitants du paya, qsiJ
trouvé do qualité excellente; comme les circoni
son gisement sont les mêmes que dans les temioia
daires , il est probable que son origine est paraiUS) i
à-dire qu'il est le résultat d'émanations sonterraisa. y
Auïenvironado Salles etd'Aleyrap, leamarnescalf
, sont en général d'une grande blanclmur, et on lesfii''
pour la fabrication du blanc dit de Troyes,- la prépis;
qu'on leur fait subir à cet effet eut semblable à edlî^
terres destinées auï poteries. Après les avoir IriésT
soin, pour en séparer les parties salies par de VoiJ*'
fer, ouïes délaie dans un bassin traversé par un fil«^
continu ; les particules les plus fines , mises eu taf
sion , s'échappent par un orifice superficiel , et se ro-
dans plusieurs bassins successifs où elles se déposH'
pâte qui en résulte est pétrie en boules de la gro»«c
poing , que l'on vend , après leur deseication , 1 ft '
les cent kilogrammes.
de BocHefort
et
d'Eupelaclie.
4* Substancei
utiles
du a** terroM
marin.
TERKAINS TERTIAÎBES. 481
l> Au sud d^EspelucheetdeRochefbrt, la partie inférieure pierres meulières
]hi calcaire d*eau douce ^ (fui couronne en cet endroit des
lOUines de grès verts ^ est composée d^une brèche sili-
édoÉBe , très-dure , dont quelques blocs peuvent servir de
JEÎerres meulières. On. les choisit parmi les débris de
tidiets épars que le temps détache sans cesse du sommet
n ces collines , et qui «^accumulent sur leurs flancs. Les
violes qui en proTiennent sont, je crois, moins estimées
me celles de Lus-la-Groix-Haute.
On exploite , dans le second terrain marin , le grés fin et
sidre que nous ayons déjà fait connaître sous le nom de
classe y ainsi que les marnes bleues qui lui sont associées;
^ y trouTC aussi quelques veinules de lignite. La molasse
^ une pierre dont on fait grand usage , à cause de la
^Dilité de sa taille et du bas prix auquel elle peut être
l^rée: On remploie principalement pour former les mon-
^iil8 des portes et des fenêtres , et pour la construction
as murs d'appui ; comme, par sa composition et son tissu
.^fae , elle résiste beaucoup mieux au feu que la pierre
Itlcaire, on s'en sert aussi avec avantage pour les devants
A foyers et les soles des fours, à cuire le pain. Les marnes
Wuei) conviennent pour la fabrication des briques et des
Aterie^ gpossiéres. Le lignite parait accidentel ; ses gites
1 9i trop faibles et trop irréguliers , pour qu'on puisse en
.t0r aucun parti. «
;Les carrières de molasse de GhâteauneuiMlsère , situées
un kilomètre sud-ouest de ce village , sont les plus belles
^ les plus productives du département. On y a pratiqué
a castes galeries souterraines , qui n'ont pas moins de
înq à six mètres de largeur sur une hauteur presque
g'ale , et qui se coupent à angles droits , de manière à
ii0ser entre elles des piliers de G^SO de côté. On donne
Carrières
de molasse
de
ChAteaoïMtt^
d'Isère.
\
I8t TEERAIHS TESTUIHES.
à ces derniers d'anititï grandes dtmenaîoiiB , aSn iimt
ROiitcDir le toit qui est formé d'un banc friable et J
solide. Ces excavations , dont les plus anciponea ii
d'une époqne immémoriale , eont aujoard'huilrévélai
et prcaentent pi ueieors centaines de mètres dedéfelf
ment. L'exploitati'in se fait par gradins droîU;;
ettraire In raolasso, on la dégage snr trois de set ta»,
moyen d'une entaille qni n'a qne quelques ponceièl
genr, et toute la profondeur dn banc à enlever, in
qn'aprèB ce travail , elle n'est plus adhérente qae f
enrface inférieure; pour achever de la détacbei,!
enfonce plusieurs coins en fer que l'on fait repoiei «
morceaux de bois , et sur la tête desquels on frappeù
tanénient. Le banc extrait a, ponrlonguenr, loutbl
de la galerie ; ses autres dimensions sont variili»
largenr dépend des besoins des consoramateun ; !'([
aeur est déterminée par la distance des lits qui din»
camére , Ct auxquelt on s'arrête , parce qn'ils ftal
î'exploitalion. Les grand» quartierade molasse soirtJ*'
en blocs appelés jjioij, qui ontO"50 ouO^GOdelonf^
sur O^'SO H 0=40 pour les autres côtés ; on le-s tw'
place 50 ou 60 centimes, suivant leur qualité, D^
blocK, nommes ^liécej , ont l^SO de longueur, (rt
largeur, cl 0'"24 environ d'épaisseur ; ils valeatn'*'
ncment i fr. 20 cent. ; quand les blocs sont nia» co»"
râbles il n'existe pas de prix courant. Le nonlir
ouvriers occupés est de vingt en hiver , et de iirJi
quinze en été ; on estime à 18,000 fr. la valeur bnï*
produits rie leur travail, pendant une année; le
débouclié est In ville de Valence.
Les détails que l'on vient de donner sur les carriè']
Cl làteaiuieuf-d 'Isère aont applicables à toutes ccUmI
Carrières
d«« «nviroat
Val«»c«.
TEKBAINS TEKTUUŒS. 183
fxistent dans le département , à cela près que ces dernières
ont moins vastes , et que la plupart sont à ciel ouvert.
La molasse constitue un grand nombre de carrières
11X environs de Valence. A Glérieux, les escarpements
Li& sol of&ent plusieurs bancs de cette roche , que Ton
xploite avec activité jusq\iQ dans Tintérieur même du
illage. Les travaux, ouverts^ sur quatre ou cinq points
lifférents , sont conduits par une dizaine d'ouvriers en été ,
■tun nombre double enhiver ; chaque ouvrier peut extraire
ioq à six plots par jour, ce qui porte la productimi
.Éoyenne d'une semaine , à près de cinq cents plots , dont
a Yaleur est au moins de 350 francs. Le même genres
Texploitation occupe une grande partie de la population
Te Mours : les maîtres carriers y sont au nombre de sept
m huit I ayant chacun trois ou quatre ouvriers; leur produit
^iêi à peu près de sept cent) plots par semaine , qui sont
transportés à Valence, à Romans et à Saint^MarçeUin
^^ Isère). Il existe encore des cc^rrières à Hauteriye » k Pey-
fÙM , a B^um^nt , àltfontmeyraii , et dans quelques autres
^KMttraunes ; elles sont moins considéf ables^que les précéf
ikotes; et ne sont pas.en activité toute Tannée.
" La molasse qiû couronne la montagne de Sainte-Juste',
^l^rèa dei Saint-Paul-Trois-Ghàteaux , et qui ne diffèrii jeii
hii/sn de celle des environs de Valence, est également st-Paai-Trois-
lexplcÀtée pour 1^ consiruotions. On y a ouvert dix à douz^
carrières qui appartiennent, pour la plup^Eurt.» à 1^ çitfmr
iKune de Saint^estitut; elles -sont toutes à ciel ouvert e/L
occupent une vingtaine d'ouvriers qui y travaill^i^tpro*^^
Dônliiuielleme^. La pierre y estmoins chère qu'aiUçucs^
Bit nd se vend que 16 oeptiiyies le piedoubç i ses priAcp{ifiu)c
abouchés sont Saint^Paul , Donzère , Plerrelalte et BolUne
(Vaucluse).
Carrières
des enTirons
de
IM TERRAINS TERTJAIRES.
On rencontre aussi, mr le (erritnire de ChUiinli
Culaiizello et de Grig-nan , quelques cari'
sent de la molasse aux communee lee pluf
m Lésinâmes bleues du second terrain m.irin snntetpli
tées Jans plasicurs iDcalilée , et Dotammciit près d'En
'f. où ell«a reposent sur un calcaire jaiuiàti'c , cristaltic,
appartient à lo cmie inférieure. Les carrières sont
sur ta rive gauche de l'Isère, Tis-à-vîe le village dttit
ries; dans leur Toisinago se trouvent établis cisq qui
fabriquante de tuiles qui viennEot y preodre la
uireàlcnr consomniatioii. En remontant la rÎTiéi!
côté de l'est, en peut suivre les bancs de cette maroti
nue longueur de quelques centaines de mètres; jiiut!;
ilt disparaissent sous les caillouK roulés du terrain di In nt
La même inaruc bleue est exploitée à Fonllantier.»
de Valence, probablement pour le service d'une Inil'
on a fait connaître plus haut ce giseiuent avec détail.
Bina Les matières utiles du terrain d'eau douce sopénn
jv™ fé**!**!!»' DU îignitfi et à la morne bleue qui l'acconii
'"■'"■■ constamment. Nous avons rapporté à ce iiiêrae ifTr
l'argile réfracta ire elles sahlea granitiques quel'oneïp
\ k Saïnt-Bftrthélemy-de-Vala ; mais leur présence v^
lout-B-fait accidentelle et due au voisinage dea rnct^j
''■ primitives. Le lignite est eu couchea réjflées et suii"
eoiiimc celui du terrain d'eau douce moyen auquel il ^
aeinble sous ce rapport. Il en diffère beaucoup par î«-
■très caractères ; il est plus terreux , moins compacte
d'un noir moins brillant; on v trouve moins de cli^if:
fixe , et une plus grande proportion de matières toIH'i
et bitumineuses ; c'est pour cela qu'il exhale , en brùl^ '■
une odeur désagréable qui se répand au loin. Sondff
de décomposition est en général peu av.
TERBAmS TERTIAIRES . 185
ittingue assez bien la forme et le texture du bois. Tel
hHI est , ce lignite n'en est pas moins exploitable , lors*
a.e ses bancs ont une puissance seulement de deux à trois
ieds. On en extrait beaucoup dans le département de
|fsére, aux environs de la Tour-du-Pin et de Saint-*
Qtoine, où il est employé au chauffage domestique, à
i^lui des chaudières , ainsi qu'à la cuisson de la chaux et
jisbriques. Une précaution qu'il est important de prendre,
pur améliorer la qualité de ce combustible , est de lui
l^re subir une longue dessication , afin de le priver de
Mte rhumidité dont il est fortement imprégné. La marne
eue , qui en forme presque partout le toit ou le mur , est
ploiiée pour la fabrication des briques et des tuiles dans
le grande partie du département.
A. un quart-d'heure d'Hauterive , en suivant un chemin Mine de lignite
î conduit à des carrières de molasse, on rencontre, au "*«"▼«•
lieu de marnes bleues exploitées pour le service de plu-
^virs poteries grossières , deux couches de lignite de
One qualité , dont on n'a tiré jusqu'à présent aucun
pfi, La plus puissante a près d'un mètre et demi d'épais-
ftY ; elle est superficielle et pourrait être exploitée à ciel
Vert , sans beaucoup de frais ; l'autre , moins épaisse , ■ ■ .
séparée de la première par un banc de marne ;.. on ne
ixrrait en tirer du charbon qu'au moyen d'une galerie.
limite parait propre aux divers usages dont on parle
isiinut ; s'il est resté sans emploi , c'est qu'on a été rebuté
r la mauvaise odeur qu'il dégage dans sa combustioli ,
jae d'ailleurs le prix du bois n'est pas très-élevé dans
;te partie du département.
Ll existe , sur le territoire de Fay-d'Albon , des couches Autres mine*
lisantes du même combustible , qui ont reçu, il y a une * '*"'*'
^taine d'années, un commcncementv d'exploitation ; on
im TERRAINS TERTIAIBES.
nvoit le projet de s'en aorvir pour le chauffitge deifa
à imterie* de Saint-Uze. La difficullé de pénétrer daii
lerriiin argileux, et la possibilité de ee procurer, il
prix modéré, un ctiarbonbieii meilleur, savoir, Jahod
du département de la Loire, ont fait abandonner caU
Taux qui sont maintenant entièrement rainés.
Le lignite s'obaerre aussi à Àyn* (1), commniHi
MontiDÎrail; il y forme, au milieu dos marnes bleuet, iT
couche bien réglée et tellement compacte , qu'nn peut ■
détitclierdes quartiers de plusieurs pieds carrés de bdi
mnlliciireasemeut, sa puissance n'est que de qoem
décimètres.
Une couche de même nature , ayant 0"40 d'épab
se trouve à la partie supérieure d'une petite
située à Test de Montmcyrau ; elle y repose si
de iniirnes bleues, et n'est recouverte que par deiri
jaunâtres où l'on remarque de petites concrétions ni
res. Ce g^te et le précédent sont peu impurtanU »tt
de leur ténuité , et ne sont exploités ni Tun ni Vanlft. 1
C'est du terrain d'eau douce supérieur qu'est tjtécfn
, que toute la marne argileuse employée dans les noiiii'*'
fabriques do tuiles et de pnteriesgrossières dndéparleKï
Cette marne , d'un bleu pi us ou moins pur , est oriiin''
ment asseï homogène pour n'eïiger d'autre prépai*"
que le pétrissage dans les fosses ; sur quelques pa"
cependant, elle est trcs-pyrileuse. On l'exploite si'-
grand nombie de communes : je citerai particuliéfî*
llauterive, Chôteauneuf-de-Galaure, Ponsas , Eronif '-
nage. Saint -Douât , Montiniraîl , Parnaas, Chv^l
Montme^Tnu, llrre, Upie et Cliousclat, Les carricrf
(j) CafiiHi,a>119.
TERIÂINS TERTIÀIBES. 487
y|M« diverse» localités êonA toutes à ciel ouvert, et ne pré-
^•entent rien de remaroptable ; elles occupent moyennement
ideox ou trois ouvriers*
. Le sable granitique , quis^»ppaie immédjlatemeat contre c»rièrM
d'aurgil*
,Jl6 terrain primitif, depiiâslesenVinNis de Saint-Use jusqu'à «t de «abies
Xj«mage , est d'une blancheur et d'une pureté très- Bar^ûem
Q^andes , surtout dans sa partie inférieure ; il n'est composé
que de quartz , de mica , 4e feldspaâi et de kaolin , en
jMurticules- plus ou moins ténues ; c'est évidemment un
idé t ri tus du granit feldspatbique que Ton observe non loin
'delà, aux environs de Tainib L'argile bleue, qaile recouvre
mtk certains endroits, est très-micacée, et ne fait point
effervescence avec les acides. Ces matières se trouvent
aréunies et exploitées au lieu dit Terre-blanche (1) , com-
mune de Saint-Barthélemy-de-Vals ; leësaMesy sont lavés^
/<t donnent pour produit une ai^le fine et blanche qui ,
^kant mêlée dansxme (certaine proportion à la bleue , forme
la base des belles poteries en grès de Saint-Uze etdeSaint-
Vallier. L'exploitation est à^ ciel ouyort çt occupe huit à
*
<4ix ouvriers, tant pour le lavage que pour l'extraction des
terres.
. Pour compléter ce tableau des gîtes utiles des terrains Amendemeati
tertiaires , je dirai quelques mots des amendements ter- "*^
rem. dont Fusage est recommandé dans l'agricàlture,
"parce que c'est surtdut dans ces terrains que leur emploi '
peut être avantageux et d'une pratique facile. On sait que
la marne calcaire, la marne argileuse et le sable, pris
ifolément et dans leur état de pureté , sont des matières
improductives ; ce n'«8t que par leur mélange dans des
proportions convenabka , que la terre végétale acquiert
• (i) Gassini, noll9.
Ï8(I TEBKAINS TERT1A.IBES.
n\aU le projet de eeii Bcrvir pour le chauSnge deid
à {tôleries de Saint-Uic. La ditïicullé de pénétrer di
terrain argileux, et la possibilité de se procarer,
prix modéré, un charbonbien meilleur, savoir, Isbn
du département de la Loire , ont fait abaudomtei ca*
y aux qui sont maintenant entièrement rainés.
Le lignite B'obaerre auagi à jiym (1),
Montmirail ; il y forme , au milieu des marnea bleiiM,
couche bien réglée et tellement compacte, qu'on [led
détacher des quartier» de pinûeura pieds carrés de ivt
mnlheiireugement , sa puissance n'est que de qnilf
dctàraétres.
Une couche de même natnre , ayant 0"'40 d epaiia
se trouve à la partie Bnpérienre d'uiie petite i
située à l'est de Montmejran ; elle y repose sut ni
de marnes blenes , et n'est recouverte que par de)
jaunâtres où l'on remarque de petites concrétions'
rea. Ce gîte et le préoédeot sont pea importants i
de leur ténuité , et ne sont exploités ni l'un ni l'antre-
C'est dn terrain d'eau douce supcriear qu'est titkH
, que toute la marne argileuse employée dans les nomtt^
fabviipies de tuiles et de poteries grossières da dépariai^
Cette marne , d'un bleu plus ou moins pur, est ocàoP,
ment asseï homogène pour n'exiger d'autre prépat*!
que le pétrissage dons les fosses; sur quelques ]Wi
cependant, elle est trèa-pyriteuse. On l'etploite
g^rand nombre de communes ; je citerai particulièn*
Uauterive , Ch,iteauneuf-de-Galaurc, Ponsas, Eroins.'
nage. Saint -Donat, Montmirail, Parnans, Ch»f'
MontmcjTan, llrre, llpie et Cliouaclal. Les canicP
(1) Ca-abi, o°llB.
TERIÂINS TERTIAJOUBS. 487
diverse» localités %oai toutes à ciel ouvert, et ne pré-
sentent rien de remarquable ; elles occupent moyenneinent
detix ou trois ouvriers*
- X<e sable granitique <, quis^ap|mie imnaédilateHieat contre c»rièrM
d'aurgiltt
kft terrain primitif, depiiâslesenVinNis de Saint-Uie jusqu'à «t de «abiM
Eiamagd ^ est d'une blancheur et d'une pureté très- BarAûcm
g^^andes , sfortout dans sa partie iniBérienre ; il n'est composé
qoe de quartz, de mica, 4e feldspaâi et de kaolin, en
|Murticules- plus ou moins ténues ; c'est évidemment un
iSéteitus du granit feldspaddque que l'on observe non loin
de là , aux environs de Tain» L'argile bleue, qaile recouvre
certains endroits, est très-micacée, et ne fait point
rvescence avec les acides. Ces matières se trouvent
réunies et exploitées au lieu dit Terre-blanche (1) , com-
mmne de Saint-Barthélemy-de-Y als ; leë saMes y sont lavés^
et donnent pour produit une ai^e fine et blanche qui ,
rftant mêlée dansxme leertaine prop<^on à la bleue , forme
te base des belles poteries en grès de Saint-Uze et deSaint-
^allier. L'exploitation est à^ ciel ouvort çt occupe huit à
93tL ouvriers, tantpourlB lavage que pour l'extraction des
iierres.
Pour compléter ce tableau des gîtes utiles des terrains Amenaemtats
itm*tiaires, je dirai quelques mots des amendements ter- "^^
-reux dont Fusage est recommandé dans l'agricàlture,
-parce que c'est surtdut dans ces terrains que leur emploi *
peut être avantageux et d'une pratique facile. On sait que
ta marne calcaire, la marne argileuse ot le sable, pris
^folémeat et dans leur état de pureté , sont des matières
improductives; cen'«stque par leur mélange dans des
proportions convenables , que la terre végétale acquiert
• (l)Ca8aini.n»119.
iSS TtHRAJSS TEMUIRES.
lie la permé.ibllit^ à l'air et à la chaleur,
temps de rafficilépourrilumidilé, qualités Îd
pour UQO belle végétatioD ; cee qualités, quand elleteo
lentdauH le sol, conïtîtuent co(£u'on appelle us bcinfmà
qui entreticot etcouaerve long-lempa tes sucs nuun
des plantes; quand elle» nianqueut, rien ne peut y
pléer, les engrau Tégétaui et animaux ne prodnii
dans ce cas , que des effets nuls ou éphémères. L'occaH
de fu ire de bons mélanges terreux se préseiile fret
ment dans le sol tertiaire, où les trois substances que dh
avons nommées se trouvent en bancs séparés, ordi
ment alériles quand ils occupent un grand espace,
tpie res bancs sont cuntigus , j'ai souveot reroaiqui
les parties les plus voisines des points de cuiitacl , ■
terres se mêlent accidentellement, étaient plus proda
que les autres ; en sorte que la nature elle-mèuie indiqu
les moyens de corriger la constitution vicie
L'application de ces remèdes ne présente d'ailleurs ancid
diftcnlté : il est clair , par exemple , que des sables f^
marnes calcairesdoiveiitètre ajoutés à un terrain purent',
argileux; que l'argile, au contraire , mêlée à uue (^tri.'^'
quantité de manie, convicutpourun fonds trop aablouiio
Let sables peuvent être employés immédiatcmc
marnes calcaires et surtout l'argile réclament uue
rnlinn essentielle : il est nécessaire de les laisser e:
à l'air, en petits tas, au moins pendant six mois, pou
se divisaut elles deviennent plua pénétrablea à r>
riiumidité , et en même temps plus disposées a abtori-
is ajouter peu à peu, et s'êcl»»'
rselFets plus ou njoinsavnniap^
imbre de communes oî
lient être introduits avec sut"
les sucs. Un doit aussi I
par l'expérience sur lei
Il existe un grand n
deuieiits lerrcut pourr
TERRAINS TERTIAIRES. 89i
ije citerai particulièrement celles de Vaunaveys , de la
{£ochette, d'Ourches , de laBeaume-Comillane et de Bar-
.■<3elonne , qui sont situées sur la ligne séparative de deux
-terrains composés uniquement , Tun de sables et de grès ,
l*autre de marnes calcaires ou argileuses.
18S TEHItAJNS XEHTIAIKES.
de la perméabilité à l'air et à la chaleur, et en ni
temps de l'affinité pourl'liumidité, qualités iDdiRpenrfl
pour une belle végétation ; ce» qualités, quand ellei
teiitdaoB leeol, constituent cequ'on appelle un.
qui entretient et couserve toDg:-temps les b
des planfes; quand elles manquent, rien ne pei^ jtf
pléer, lea engrais végétaux et animaux ne prodaiW
dans ce cao , que des effets nuls ou éphémères. L'occai
do faire de bons mélange» terreux se présents
ment dans le sol tertiaire, où les trois tiiibstancesqneM
avons nommées se trouvent en bancs séparés, oïdiui
ment slérilcs quand ils occupent un grand
que ces bancs sont contigus, j'ai souvent rcmarqoéf
les parties les plus voisines des points de cuntact
terres se mêlent accidentellement , étaient plus producù
cjue les autres ; en sorte que la nature ellc-nièiue indiq
les moyens de corriger la constitution vicieuH dn
{l'application de ces remèdes ne présente d'aiUeuniu
difficulté: il est clair, par exemple, que des sables rii
irnrticscalcnircs doivent être ajoutes à un terrain purM^
argilous; que l'argile, an contraire , uiélée à une ceriJ-
quantité derearne, convientpour nn fonds irupsabloniR'
Les sables peuvent être employés imniédiatcmenl,
marnes calcaires et surtout l'argile réclament une prfi
ration essentielle ; il est nécessaire de les laisser espw
à l'air, en petits tas, au moins pendant six mois , puuriji^
se divisant elles deviennent plus jiénétrablcs à l'aire
l'humidité , et en mémo temps plus disposées à abiurï-'
les sucs. On doit aussi le» ajouter peu à peu , et s'éclu^
par Vesjuiriencesur leui-s effets pins ou moins avanta^
Il existe lin grand nombre de communes uù le
déments terreux pourraient être introduits avec
TERRAINS TERTIAIRES. 891
je citerai particulièrement celles de Yaunaveys , de la
i£ochette, d^Ourches, de laBeaume-Gomiliane et de Bar-
i^selonne , qui sont situées sur la ligne séparative de deux
"Cerrains composés uniquement , Tun de sables et de grès ,
l^autre de marnes calcaires ou argileuses.
CHAPZTR35 V.
TERRAINS DILUVIEKS.
La nom de diluviens , donné nui terrains dont w
allons notu occuper , rappelle assez bien leur natnn
leur origine. Us n'ont point été formés, comme leipitH
dents , dans le seiu d'eaux profondes et tranquillei , f
tenaient leurs matériau k en suspension oa en dissolsW
ils paraissent plutôt avoir été transportés par des conn
rapides, analogues aux torrents qui ravagent eoBon
surface du globe : ceui-ci produisent en effet de» dé;*
qui leur sont tellement rcascmblants, qu'il est quelijus'
difficile (lelesen diflling-uer. La période diluvienne, re^
long-temps inaper^e parla science, a été peut-être a*
longue que la période tertiaire ; la variété de ses proJi
leur inégalité de niveau , et surtout la profondeur
bassins et des vallées d'érosion dont le creusemem
date que decette époque, indiquent un laps de temps M
considérable qui, dans chaque localité, peut déjà r;|
subdivisé en plusieurs intervalles distincts. Quoique <^
période paraisse caractérisée, ainsi qu'on vient di
par le règne do courants violents , qui n'ont accumuts
leur passage que des matières de transport , il est «f
daal très-probable qu'en même temps les dépôts de ae-
, TERRAINS DILUVIENS. 491
lent, proprement dito^ n^ontpas discontinué dans certaines
3^ons de la terre ; ce qui ne doit pas étonner, puisque ,
léme de nos jours , il s^en forme qui en présentent tous
st caractères.
Nous dÎTiserons , avec M. £lie de Beaumont , en deux
3oques principales , la période diluyienne dans la Drôrae,
1 désignant , sous le nom d*ancien et de récent , chacun
es terrains qui s y rapportent (1).
1^ Terrain diluvien ancien.
LâC terrain diluyien ancien a succédé immédiatement CompositîM
Kl dernier terrain tertiaire , avec lequel il se lie , plus carac^ro^
ifiue fois , d*une manière intime ; il a acheyé de combler
IIS anciens lacs d'eau douce où , pendant long-temps , il
10 s'était déposé que des sables et des marnes , et les a
^couTerts d We énorme quantité de cailloux roulés. Ces
gjdlloux sont tous bien arrondis ; c'est là un de leurs carac-
l^res distinctifs. Leur grosseur moyenne est celle du
^iBg; rarement, ellb égale celle de la tète; les roches
^i les composent sont extrêmement variées : les plu$
pxnmunes sont des quartz ou des grès quartzeux très-durs ;
^ schistes amphiboliques verdâtres , abondants sur les
^ontagnes primitives du Dauphiné ; enfin « des granits et
Les gneiss de toute espèce. On y trouve aussi des vario<^
..tes , des jaspes rouges et un grand noml)re de calcaires
t de grès appartenant à la craie inférieure ou au terrain
t (4) Une grande partie des détails qui vont suivre a été empmntée '
ia Mémoire de M. £lie de Beaumont, déjà cité plusieurs fais.
CHAPITRE V.
TERRAINS DILUVIENS.
Le nom do diluviens , donaé aux terrains dont N
allons nous occuper , rappelle assez bien leur natuR
leur origine. Ils n'ont point été formés, comme le« p
dents, dans le SL'in d'eau i prq fondes et tranquilles,*
tenaieut teura matériaux en guBpenston oa en dÏMolnlis
île paraissent plutôt avoir i5té transportés par des cou»
rapides , analogues aux torrents qui raragent e
surface du globe : ceux-ci produisent en effet des ()(['
qui leur sont tellement ressemblants, qu'il est quelijiicJ
diificile dcles en distinguer. La période diluvienne, rfs-.
long-lemp» inaperçue par la science , a été peut-être i*
longue que la période tertiaire ; la variété de ses proto
leur inégalité do niveau, et surtout la profondeatt*
bassins et des vallées d'érosion dont le creusenieau
date que deceUe époque, indiquent un laps de temps t'
considérable qui, dans chaque localité , peut déjà ?■'!
subdivisé en plusieurs intervalles distincts. Quoique c<
période paraisse caractérisée, ainsi qu'on vient de ledci
par le régne de courants violents , qui n'ont accumulé*
leur passage que des matières de transport , il est Cfp«
daat très-probable qu'en même temps les dépots de tii'
, TERRAINS DILUVIENS. 491
tent, proprement dits, n^ontpas discontinué dans certaines
^^ons de la terre ; ce qui ne doit pas étonner, puisque ,
Léme de nos jours , il s^en forme qui en présentent tous
$t caractères.
Nous diTiserons , avec M. £lie de Beaumont , en deux
coques principales , la période diluyienne dans la Drôrae,
1 désignant , sous le nom d*ancien et de récent , chacun
es terrains qui s y rapportent (1).
1^ Terrain diluvien ancien.
n l^e terrain diluyien ancien a succédé immédiatement ComposîtiM
n dernier terrain tertiaire , avec lequel il se lie , plus carac^ro^
ifane fois , d*une manière intime ; il a acheyé de combler
IIS anciens lacs d'eau douce où , pendant long-temps , il
fé s'était déposé que des sables et des marnes , et les a
^couverts dWe énorme quantité de cailloux roulés. Ces
^jôllouxsont tous bien arrondis ; c'est là un de leurs carac-
l^res distinctifs. Leur grosseur moyenne est celle du
iping ; rarement , ellb égale celle de la tête ; les roches
i^i les composent sont extrêmement variées : les plu$
pxnmunes sont des quartz ou des grès quartzeux très-durs ;
^ schistes amphiboliques verdâtres , abondants sur les
^ontagnes primitives du Dauphiné ; enfin , des granits et
^es gneiss de toute espèce. On y trouve aussi des vario<^
^tes ) des jaspes rouges et un grand noml)re de calcaires
^ de grès appartenant à la craie inférieure ou au terrain
^ (4) Une grande partie des détails qui vont suivre a été empruntée '
la M<f moire de M. £lie de Beaumont, déjà cité plusieurs £ais.
i
tn ir4tRAi:>s uimviFNS.
jurassique. Ceè cailloux «ont toujonra mêlés à n
(piHTilJtt^ (le Hnblen jniinAtreti eKcrvesccnts , et c{Delp
île nlterncnt avec de» baiicu argileux. Les partis HJ
neuves varient beaucoup soua le rapport de la cohéé
de rabdndance. Sur quelquen points , ellca 80nl dM
pëtrien de cailloux roulée; Iclerrain (iiluTÎen nei
alors qu'en an poudingue solide. Ailleurs , elles «o
à-Fait dépoumics de Cciilloui , et présentent deê rt
sable agglutiné , Irps-pures; ce» \eiiic8 sont même f
qncfois ti'è«- étendu es , et l'on serait tenté de le« pi
ponr des coucbes de molasee tertiaire , si , en les n
on ne voyait quelle» s'intercalent avec les poudingo^
qu'elles s'y ramifient irrégulièreroent , di
pouvoir en être séparées. Le plus souvent, le t
transport n'offre qu'un mélange incubèrent de «
de cailluut rnulcs; nulle part il ne se divise en m.
de couches nettement sépatce»; on n'y rencontre qm
strates sans continuité , dont rincliaalson et l'èi
Varient brusquement , accidents dus si
du fiùqueiilseitenipleB.
J.e terrain priiccdcnt ne peut guère s'observer qui'
trémité septentrionale du département; c
càté , sa superposition à la molasse et aux marnes bl4
d'eau douce, en suivant les escarpementa qui bordaiB
rive droite de la Galaure, depuis le Grand-Ser
Saint-Uiu, Plus au nord, son épaiaseur augmenle i^
rapidité, et à peine a-t-on franchi les escarpemenU^
on vient de parler, qu'on se trouve sur un vaste pl«i
composé entièrement do cailloux roulés, oùriju''T
Creure, Albou, Fay-d'Albon et qucIqueH autres vil!',""
Entre Saint-tlzc et Larnage, les sables granitiiintt-''
TERRAINS DILUVIENS. in
^iaires , décrits plus haut , s'enfoncent , à Test , sons un
unas puissant de sables et de galets , qui appartiennent
S^alement au terrain diluvien ancien. Celui-ci est remar-
quable de ce côté , par la présence accidentelle de beau-
soup de fragments de granit , dont les arêtes sont à peine
Smoussées , et qui proTiennent évidemment des collines
7rimitiTes du voisinage ; il parait s'être déposé dans une
98péce d'anse comprise entre ces collines et le terrain de
HAolasse qui , près de Glayeyson et de Ratières , atteint une
Krande éléyation. En se rapprochant de Montrigaud , Té-
ïaiaseur des cailloux roulés augmente en même temps que
vovLT myeau s'élèye ; ce niy eau , quand on est parvenu sur les
luaoteurs où THerbasse prend sa source y n'est pas moindre
:,je sept à huit cents mètres aurdessus de la mer. Si l'on
g.e8cend du côté de Valence , le même terrain s'amincit
beaucoup ; on ne le rencontre plus qu'en lambeaux peu
«tendus y qui couronnent çà et là les monticules de molasse;
[i se montre surtout tel aux environs de Glairieux^ de
jilharmes , de Bathemay et de Crépol^ où il parait avoir été
iiétmii en partie 9 et remanié par des courants plus récents,
li'amincissement du terrain précédent , lorsqu'on marche
s^ers le midi, annonce qu'il ne s'est pas beaucoup étendu
^9 ce c6té. La plaine de Valence est à la vérité couverte
I0 cailloux roulés quartzeux , bien arrondis et identiques
: ^eo ceux qui caractérisent le terrain dont il s'agit , mais
^ doit les considérer comme des débris qui en ont été
^étachés postérieurement a sa formation : c'est ce que
prouve l'infériorité de leur niveau et leur mélange, à une
certaine profondeur , avec des blocs anguleux. Du côté du
prd , le terrain diluvien ancien se prolonge bien au-delà
fi la Drôme ; on peut le suivre sans discontinuité dans
^ute la partie nord-ouest du département de l'Isère , et
13
19* TFRRAiNs inr.f\nrNS.
jiiaqa'nin ettrémités du pnys ujipclé nutrefb» 1a
Ed mesurant sn hauteur sur divers points, M. Ek
Beaumont y nrecoonu, du midi au nord, un ait
ment de niveau de plasieurs centaine» de mctm;
remarqué en outre , que cet abatMement étant réfruii
graduel , ue saurait être attribué à des dégradalioiK
une accumulatiou inégale de matières , et qu'on m
l'expliquer que par un mouvement de bascule de ta
uni. D'un autre côté, de ce que ce terrain ne »(t
étendu au sud de Vnlence , on doit conclnre que U «
du Rhftue n'était point ouverte à l'époque de sa fonUI
et que même la pente générale du sol était alors inveM
ce qu'elle est aujourd'hui :car , dans l'hypothèsecontil
les courants rapides qui ont couvert de cailloux li
tout le nord-ouest du Dauphiné , n'auraient pn être RM
que par un barrage fort élevé dont on verrait encai
restes : or , on n'observe rien de pareil . Ces considèrA
et d'autres qu'il serait trop long de développa ici, M
vent que depuis le dépôt des alluvione anciennes , ili^
opéré un vaste soulèvement, bien plus remarqu.ibli'
Bon étendue que par son relief, au moins dans le panj
nous considérons, et que la direction de la force »
vante a dii passer à peu près par Saint- Val lier,
culminant, à partir duquel les terrains tertiaiiwJ
bordent In Saonc et le Rhône , vont en a'abaiseant led
vers le nord , les autres vers la Méditerranée.
Le terrain diluvien récent difFiVe du préccdcnl-'
plusieurs rapports. On y rencontre des cailloux roul^ '
TERmONS DILUYIEIÏS. «95
|r3Qtes les grosseurs et de toutes les formes , dont Vaspect
I appelle exactement ceux qui remplissent les lits de nos
3rrents ; il est surtout caractérisé par la présence de frag-
^aents de roches anguleuses , quelcpiefois de dimensions
j>rt considérables , qui sont disséminés dans la masse des
^ayiers et des cailloux roulés. Ces firagments anguleux
'(résentent la plus grande analogie avec les blocs errati-
rues , et probablement ils datent de la même époque. En
aiyant leurs traces , on est conduit , en quelque sorte pas-
pas y jusqu'à la naissance des principales Yallées' des
[^ Jpes , où Ton Yoit encore en place des rochers de même
ature; on ne peut douter, par conséquent, que ce ne
[>it là leur patrie native. La route suivie par les eaux qui
os ont détachés et entraînés est évidente : elle est la
léme que celle des rivières qui coulent de nos jours ; ces
'.emières ne sont, en réalité, que des diminutifs de ces
nunenses courants diluviens qui , autrefois, ont sillonné
^ 98 montagnes et en ont dispersé les débris. Ainsi , il 7 a
«ette différence essentielle entre le terrain de transport
^noien et le récent , que le premier a recouvert la surface
^'an lac , à une époque où la pente générale du sol n'était
*iaa la même qu'aujourd'hui, tandis que le second a
-''empli le fond de nos grandes vallées , depuis leur nais-
"'ance jusqu'à leur embouchure , en suivant leur inclinaison
^ictnelle. La durée des torrents diluviens n'a pas étéinstan-
''anée ; il parait au contraire qu'ils ont coulé pendant un
'intervalle de temps fort considérable : on a à la fois la
ireuve et la mesure de leur action prolongée , dans la
liiFérence des niveaux qu'atteignent leurs dépôts succès*
iifs , différences qui peuvent aller jusqu'à plusieurs cen-
.aines de mètres. Le département de la Drôme a été
traversé par deux courants principaux de cette espèce ,
y
iiinqn'oux extrémitéi du pays ujipelé autrcfoii la Btri
Ed mesurant sa hauteur sur divers points, M. Ei»<
Besuinont y a rectonnu , du midi au nord , ui
ment de niveau de plnsicurg ceRtaineo de nn^tre»; 1
remarqué en outre , que cet abaîssenient étaol r^gaii
gradue!, ue saurait être attribué n de» dégradalioni
utie accumutatioii inégale de matières , et qu'on ne
l'expliquer que par un mouToraent de bascule de U
mil. D'un autre côté, de ce que ce terrain ne i'«
iflendu au sud de Valence , ou doit conclure qne Uni
du Rhône n'était point ouTerte à l'époqnedc aafomu
et que même la pente générale da sol était alors inTM
re qu'elle est aujourd'hui ; car , dan» l'hypoth ésecunB
les courants rapides qui ont eouTert de caillons R
tiinl le nord-ouest du Dauphiné , n'auraient pnétreW
que par un barrage fort élevé dont on verrait enW
restes ; or , on n'observe rien de pareil . Ce» coneidénri
et d^BUtres qu'il serait trop long de développer ici , ^
Tent que depuis le dépôt des alluvions anciennes, ilil^
opéré lin viisfe soulèvement, bien plus reninrquabltl
son éteudiic que par son relief, ou moins duna le piJsÉ
noua considérons , elque la direction de la force»
vante a du passer â peu près par Saint- Vallier, f
culminant, à partir duquel les terrains tertiairHii
bordent ta Snônc et le Ith6nc , vont en s'abaiasant laf
vers le nord , les autres vers la Méditerranée.
Le Icirflin diluvien récent difFère do précédenli*
plusieurs rapports. On y rencontre de» cailloux roui'* '
TERmONS DILUYIEIÏS. «95
toutes les grosseurs et de toutes les formes , dont Vaspect
jappelle exactement ceux qui remplissent les lits de nos
prrents ; il est surtout caractérisé par la présence de frag-
ments de roches anguleuses , quelcpief ois de dimensions
Art considérables , qui sont disséminés dans la masse des
^ayiers et des cailloux roulés. Ces firagments anguleux
xésentent la plus grande analogie ayec les blocs errati-
'ues , et probablement ils datent de la même époque. En
olyant leurs traces , on est conduit , en quelque sorte pas
pas , jusqu'à la naissance des principales Yallées' des
]^lpes, où Ton Toit encore en place des rochers de même
ature; on ne peut douter, par conséquent, que ce ne
,>it là leur patrie native. La route suivie par les eaux qui
3S ont détachés et entraînés est évidente : elle est la
léme que celle des rivières qui coulent de nos jours ; ces
.emières ne sont, en réalité, que des diminutifs de ces
nomenses courants diluviens qui , autrefois, ont sillonné
^ 38 montagnes et en ont dispersé les débris. Ainsi , il 7 a
^ette différence essentielle entre le terrain de transport
^ncnen et le récent , que le premier a recouvert la surface
^/an lac , à une époque où la pente générale du sol n'était
^las la même qu'aujourd'hui, tandis que le second a
''empli le fond de nos grandes vallées , depuis leur nais-
"'^ance jusqu'à leur embouchure , en suivant leur inclinaison
actuelle. La durée des torrents diluviens n'a pas été instan-
tanée ; il paridt au contraire qu'ils ont coulé pendant un
intervalle de temps fort considérable : on a à la fois la
ireuve et la mesure de leur action prolongée , dans la
liiférence des niveaux qu^atteignent leurs dépôts succès-
ifs , différences qui peuvent aller jusqu'à plusieurs cen-
.aines de mètres. Le département de la Drôme a été
l^>aversé par deux courants principaux de cette espèce ,
h
*vr. TERRAraS I)ILT>V1ENS.
qui ont débouché, l'un par |n vallée de l'Isèn
celledn Rhône. Nous allons donner aDCÎdé«Bi
terrains qui marquent leur pagnage.
cB Le courant de la vallée de l'Isère, grossi par d'iri
torrents que représentent aujourd'hui le Drac <
maache , a couvert do ses cailloux toute la plaii
Komans, depuis les Fauries jusqu'au confluent d'
tft du Rhône. Les grog blocs, plus ou moins anga
sont surtout fréquoula entre Saint-Nazaîre, Bi
poDi du Furan ; le sol y eat presque inculte à c
abondance. La plupartsont granitiques , ou appar
à un gneiss talqueux et lunphibolique de couleur ti
d'autres sont calcaires , quartieux , ou formés de p
anthracite ; on y trouTe aussi des eerpentiaes et des a
tidcs. Les blocs les plue volumineux ont depuis 0'^
qn'à un niètre de diamètre; lenrs arêtes annt i
Poussées. Lesantres ont des dimensions très-Tarid
et, en général , ils paraissent d'autant plus roulés, i
sontraoinsgroB.En s'approchant de Romans , les gale
la grosseurdupoing deviennent très-aboDdants> main*
uniformité n'esiste qu'à la surface: en examinant iVi
rieur du dépôt , à la faveur des escarpemeuts qui i*4
nent la Tille , on reconnaît qu'il est composé dVn méin
de graviers , de cailloux roulés , et de blocs angili'f
quelquefois agglutinés par un ciment calcaire. L'aipW-,
la composition du terrain ne changent pas de là jusf
bords du Rhône.
n Le courant de la vallée du Rhône , où les afflacsD*
été nombreux , a été plus considérable que le précéi*
Les débris dont il a couvert le sol s'observent, tau ^
continuité , depuis Lyon jnsqu'anx bords de la Méd>'
ranée. Ils consistent principalement en galets de ^
TERRAINS DILUVIENS. 197
«ciHipacteoii légèrement greHa,Tin peu mioaoé et de cou»
gonr grifàtre, qui sont mélét à dee oaiQoux calcaires et
.-mnitiquee. L^abondanoe des galets de q[iiartE pandt pro«
Lienir des dégradations dn terrain de transport ancien , qai
yii renferme loi-mème beauconp de cette espèce. Ces
^aillonz accnmnlés ne forment point an plan unique ; ils
•p trouvent au Contraire à des hauteurs très-diTerses , tant
|OP la droite que sur la gauche du Rhône ; et c*est là un
^dt très-remarquâble , qu*on ne peut ezplîqueir que par le
^^«rvaflment successif de la Talléie , accompagné d\uie dimi-
ijOtion dans le Tolume des eauif. Le courant, en quelque
^rte encaissé depuis Saint^YaHier jusqu'à Tain^ entre
jemx rangées de collines primitives , s^estbeaucoup étendu^
ja*dessous de cette dernière Tille , où rien ne pouYait 1e<
^tenîr : aussi , la plaine de Valence est-elle couverte de^
jB0 galets quartxeux dont nous venons de parler. On les^
encontre sur les hauteurs qui supportent les villages de
'Etoile et de la Vache , où ils sont au moins à 80 mètres
a-dessus du niveau actuel des eaux , et à plus- de 70, au-
dHm second plan de cailloux de même nature ,
ompris entre le Rhône et la grande route. Du côté de Test,
3 plateau caillouteux se termine aux collines de molasse
vai s^étendent, dans la direction du sud-est, jusqu'aux
invirons de Grest. Au-dessous de Livron , le même terrain
n rempli un bassin demi-ciroalaire , formé par les monta-
^çneè crétacées marneuses , au pied desquelles sont bâtis
'^lionsclat , Mirmande et les Tourettes ; il constitue , à l'est
le ces villages, des collines qui s'élèvent à plus de 130
^Siètres au-dessus de la plaine. Quelques lieues plus bas ,
[^es eaux, arrêtées par un barrage dont les restes et Tan-
slSienne hauteur sont encore visibles à Ghàteauneuf-du-
i^hône f se sont répandues au loin et paraissent avoir occupé
108 XEfiRAINS DILUVIENS.
DBO grande partie da basem de Monlélimar : on tronnaL
effet, bien nvant dans la plaine , aarla molasBe ctxpdlli
do la Bàtie-RollaDd et de Puy^iron , et jusqa'aox ei
; deMonai, de» oappcs de cailloux roaléa quartieut.fl
blablesàceiix duRbone, et qui sont aa moins i
|>]qs haut i le plateaa qui s'étend de MoDtéUmnr àSam
i l'est de la grande route , est éffalement couvert difl
OaillouK roulcB. Leur bautcor marijue probablemenlhf
<Ûen uiveau des eaux ; celle^'Ci se sont abaiiteée* en si
tempe qQc le barrage qui les retenait, et c'est alonfl
r. commencé le creusement du bassin , qui a dû s'opéreta
une grande facilité, à cause du pea de consistasail
1 asbles et des grès dont il était rempli. La plaine dcFin^
latte, comme la précédente , a été une espèce de lac a
lea digues , du côté du sud , ont été détruites peuà pe
qui a été la cause d'une érosion profonde da tout ]iÂ
de là vient sans doute la dififérence de hauteur, :
de cent mètres , que l'on obseneentrc les cailloiuni
qui couronnent la montagne de Sainte- Jnste, prèsdcSd
Paul-Trois-Châteauï , el eeuï qui n'en recuuvrenlp'
base. Ces derniers forment cut-raêmes plusieurs iif
successifs qui vont en s' abaissant du câté de l'oaeti.H
qu'au niïcau des eaux aetucUes. '
Nous ne suivrons pas plus loin le terrain dilnriffl''
Rhône , qui présente à peu près les mêmes caratiif
jusqu'à la mer, On pourra consulter, pour plus dedéui
les 7^oyagea de Saussure, ainsi que les Mémoi'»-
MM. Elie de Beaumont et Marcel de Serre.
" Les anciens courants du Rhône et de l'Isère ne sotf^
les seuls qui aient sillonné la surface de la DronK '
département offre une multitude de vallées d'érosioiH'
l'on ne saurait attribuer aux Eaiblee coare d'eau qui-
TEBBÀINS DILUVIBNS. 190
traToreent aujourd^lrai. Gomme leur iocUnakoii ett dan» le
3aâme sens que la pente actuelle du sol , et qu^ellet ont été
^.^ormées à tous les terrains tertiaires , ee n^est qu*à Fépoque
dîluTienne la plus réœnte, qu'on peut les rapporter. En
commençant par le nord, nous voyons la molasse et le
^terrain de transport ancien , découpés par des yallons pro^
^ndsoù coulent les rivières deBancel , de Yeuse , d'Auron,
de Galaure , d'Herbasse j. et quelques autresqui ne sont pas
nlus considérables; ces vallons , où les eaux ont laissé de
.nombreuses traces de leur passage , aboutissent immédiar
Ikement au Rbûne ou à Flsère. On ne peut douter , en
11
examinant la vallée delà Drôme , qu'ellen'ait été parcourue
Dsr un grand courant qui , en débouchant dans la plaine ,
à Tendroit même où la ville de Grest est assise, a détruit
an barrage solide formé de couches verticales de molasse
et de calcaire d'eau douce ; celles-ci s'observent encore de
chaque côté delà vallée , où elles se con^pondent paifid-
lement , en s'élevant à plus de 100 mètres au-dessus du lit
'delà rivière. Une digue de molasse non moins élevée , et
^dont les restes constituent la colline du Devez , au-dessus
*dfi. VTyoQS, affermé autrefois la vallée de l'Eygues; der-
^rière est un bassin de 2 à SOOmètres de profondeur , du
entièrement à l'érosion des eaux. Le contour du plateau de
Grignan offre, à l'ouest, deux larges échancrures qui
donnent passage au Lez et à la Berre , et qui certainemei^
liront pas été pratiquées par ces deux rivières » aujourd'hui
Irès-fiaibles^ Guettard et de Genton parlent de quartiers de
basalte trouvés dans le terrain diluvien, près de Saint-
Paul-Trois-Chàteaux; Saussure confirme leur riyport et
donne la description d'une espèce de lave poreuse, servant
de tripoli , que Von rencontre quelquefois aux environs de
Idootélimar ; il est évident que ces débris volcaniques ont
19S TERKAINS DILUVIENS,
one grande partie du bassin de MontéUmar : on tromtii
effet, bien avant dans la plaiue , sur la molasse
de In Bâtie-Rolland et de Puygiron , et josqa'aaï
de Manas , des nappes do cailloui roulés qnartze
Uables à ceux duRhùne, et qnisontau moinsàlSOoi
pins haut; le plateau qui s'étend de IVIontéliinar à
& l'est de la (grande route , est également coni^en dili
oaïUoux roules. Leur hauteur marque probablemenl
cien niveau des eaus ; celles-ci se sont abaissées ei
temps qtie le barrage qui les retenait , et c'est alonfl
commencé le creusement du bassin , qui a dû. s'opérera
nne grande facilité, à cause du peu de conaislonna
f ubies et des grès dont il était rempli. La plalaedePriC
latte , comme la précédente , a été une espèce de lac 1^
les digues, du coté du sud, ont été détruites peaà'
qui a été la cause d'une érosion profonde de toot leiJ
de là vient sans doute la différence de hauteur, ,
de cent mètres , que l'on obaerreentre les caillouirf'É
qui couronnent la montagne de Sainte-Juste, prèsdeSi^
Paul-Trois-Chàteauï , et ceux qui n'en recouvrent p-
Ccs derniers forment eux-mêmes plusieurs eu»
fiifg qui vont en s'abaissant du côté de roueft.n
qu'au niveau des eaux actuelles. [
Nous ne suivrons pas plus loin le terrain dilnvia*
Rliôue , qui présente à peu près les njêmes cararlif
jusqu'à la mer. On pourra consulter, pour plus dedàii
les Voyages de Saussure, ainsi que les Mèmoi'»'
MM. Elie de fieaumont et Marcel de Serre.
^ Les anciens courants da Rhâne et de l'Isère ne soVp
les seuls qui aient sillonné la snrface de laDrêiH.^
département offre une multitude de vallées d'érosiosh-
l'on ne saurait attribuer aux faibles cours d'eaa qù'
TERRAINS DILUVIENS. ^99
traTenent aujourd^bui. Gomme leur iodinaUon est dans le
3«éme sens que la pente actuelle du sol , et qu^elles ont été
.fiarmées à tous les terrains tertiaires , ee n^est qu^à Tépoque
diluYienne la plus récente , qu'on peut les rapporter. En
commençant par le nord, nous voyons la molasse et le
.terrain de transport anoien , découpés par des Talions pro^
ibndsoù coulent les rivières deBancel , de Yeuse , d* Auron,
de Galaure » d^erbasse ^ et quelqpies autresqui ne sont pas
plus considérables; ces vallons , où les eaux ont laiisé de
.nombreuses traces de leur passage , aboutissent immédia-
itament au Bbûne ou à FIsàre. On ne peut douter , en
examinant la vallée delà Drôme , qu'ellen'ait été parcourue
nar un grand courant qui , en déboucbant dans la plaine-,
à Tendroitmême où la ville de Grest est assise, a détruit
nn barrage solide formé de concbes verticales de molasse
et de calcaire d*eau douce ; celles-ci s'observât encore de
chaque côté de la vallée , où elles se correspondent par&i-
tanent , en s'élevant k plus de 100 mètres au-dessus du lit
'de,la rivière. Une digue de molasse non moins élevée , et
fdont les restes constituent la colline du Devez, au-dessus
ifi. l^yoQS,. a fermé autrefois la vallée de rEygues; der-
rière est un bassin de 2 à SOOmètres de profondeur , dà
entièrement à Férosion des eaux. Le contour du plateau de
Grrignan of&e, à Touest, deux larges échancrures qui
donnent passage au Lei et à la Berre , et qui certainema:^
liront pas été pratiquées par ces deux rivières ,.aujourdliui
très-ftibles^ Guettard et de Genton parlent de quartiers de
basalte trouvés dans le terrain diluvien, près de Saintr
Paolr-Trois-Gbâteaux; Saussure confirme leur nyport et
donnela description d*une espèce de lave poreuse, servant
de tripoli , que Fou rencontre quelquefois aux environs de
Alontélimar ;. il est évident que ces débris volcaniques ont
300 TEMuras OILirVIENS.
été aiDonés par des torrenU da VÎTorais , €pù aat fine
■otrefois )a vallée dn Rhône. Je pourrais citer bîpn d'Mi
F fKuves de l'action dos eani diluTiennes ; elles se pn
I tatit presque à chaque pas, ea parcoorant In Drta
I {lartout, ce ne BODt que des rochers coapée,
' détruites ', des ravins immenses , dont on ne peut te
I flompte qii'eu supposant d'ancieoB courants dontlesi
I ne sont plus qu'une faible image. L'existence prt
I irimnltanéo de ces nombreuse on ranta , leur violence,
diTersité de direction sont des t^its à la fbi» les plof
tains et les plus inexplicables de la géologrîe.
On croit assez généralement aujourd'hui , qnelei(
sont des caTités produites par les dislocations dn sol,)
ont été ensuite aggraadios et diversement modifim ■
;st sous ce dernier rapport qu'elles s^
tiennent à l'époque diluvienne. Il en existe on
nombre dans la Drôme : les principales sont situées:
Julien et à ta Chapelle dans le Vercors , au lien dh
tlaurle dans les montagnes du Haut-Royanuais , dasl
forêt do Lente , à Dieu-le-fit , à Anrel , à Saint-NaïaiiM
Boyans, à la Roche-Saint-Secret, enfin , aux envin**
MoUans. La grotte de Dieu-le-flt porte le nom partial
de rom-Zons^/elle est remarquable par sou étendue «^
la présence d'énormes cailloux rouléa qui n'ont pu Y''
amenés que pardes courants rapides, Celle de Mollu!
située sur la limite de cette commune , vers MaleD<4
elle a la forme d'une longue galerie , dont les pareil »
usées par le frottement continuel des eaux qui en sortt
en tout temps avec abondance. La grotte de Saint-Nau''
en-Royans, et quelques autres, sont surtout carienseif'*
le rapport des stalactites ; nous aurons bientôt l'occwi
d'y revenir , lorsque nous parlerons de la productif» *
TBMAINS DHUVIEIÏS. iOl
m éendèteê matiàres.Qaelqaefbitlet grottes rètaferment
lê ossements d*aiinnaiix d'espdoe perdue ; je n'en ai point
perçu dans ceUes de la Drtaie que j^ai visitées; mais je
oeorais point affirmer qu'une exploration plus étendue et
ne eomplàte que la mienne , ne conduisit à quelque
loouyerte de ce genre : ce serait un sujet de recherches
te^intéfessant.
G*e8t aux terrains diluviens qu'on doit rapporter la plu- ossem«iit«
ikt des ossements fossiles du Dauphiné : je vais en citer
{djieurs , dont quelques-uns appartiennent peut-être au
mdn d'eau douce supérieur qui, jusqu'à présent, n'a
fê été distingué du terrain diluvien ancien. Les plus
jlèbres de ces ossements forent découverts en 1613 , atlx
riirons du château de Langon près de Montrigaud.
jetait, diaprés Guvier , un mélange d'os à^éliphanis et de
jÙMO^o» enfouis péle-méle(l) ; on y remarquait: 1* deux
.o(rceaux d'une mâchoire inférieure dont chaque dent, à
latre racines, était grande comme le pied d'un petit
ureau; 2^ deux vertèbres , dont une de trois doigts d'é-
jdaseuf ; où l'on pouvait passer le poing dans le canal
Mullaire; 3* un ftmur long de 5 pieds, dont le haut
>^{t 3 pieds de tour; 4* une tête d'humérus, grosse
mune une moyenne tète d'homme , et diverses autres
(i) Ces ossements furent d*abord annonces comme étant les restes
1 géant Teui€^hu8 , roi des Cimbres^ défait autrefois par Marius.
Q ddmrgSen de Beaorepaire , nommé Mazurier , les montra k Paris
mr de l'âi|;ent , et distribua en même temps une petite brochitir^
k îl assurait qu'on les avait trouvés dans un sépulcre long de 50
ieds. n s'âeva à ce siyet une longue dispute entre le chirurgien ,
abicot , qui soutint cette imposture , et le médecin Biolan , qui la
»mbattit. (Voyez les Recherches sur les ossements fossiles de
ivier.)
an TEBBAIHS DILmiENS.
pièoea, toiiLes de grandeur gigantesque. Ea ilUi,
découiTÏt près de Saint-V allier aao dent mâclielièMa
pkant, qui ttait enfouie dona une lerro graTeleu
demi-quart de lieue du Rbàne, et à SO pieda d'él
au-dessus de ce fleuve. Faujas-de^aint-FoDd psrlcj
de oerf» Fustiiles retirés de 14 picde de profondcoiid
environs de Montélimar, et de fragmenta d'ni
trouré prés de la même TÎlle et appartenant à u
iadétermiué. Un autre fémur a été reocontié {
village de Cbarpej , dan» un bloc de gréa ; pent-éÉ
dernier élait-il dans le terrain de la molasse supcrîM
Cuvier, dans ees Reckerekei svr les ossemealt fui
die une dent de tapir provenant des environsde Vi^
et celle d'un animal du nièmegenre , déterrée à Gtw
«ur les bords de l'Isère. Ëu&n , on a trouvé dans Iel4
diluvien récent, qui constitue en partie le sol dcltfl
de Lyon , un fëmur de l'elephas ptimigenitts , et led
lette d'un autre éléphant ; le même terrain, f
Trévoux, recelait une dent de maitodonte.
Ces citations suffisent pour prouver qu'à l'époqw;
tcrrainsdiluvieng, desmammifêresmonetrueaietilV
perdue habitaient nos contrées ; les élépbanU Ni^'
paraissent avoir été très -communs.
Lesmatières exploitables des terrainsdiluviens sets
sent à la marne argileuse employée dans la fabrirf-
des briques et à la terre propre aupisê. Les belles br.r
teries établies sur les bords du Rbône , près de Mon:
mar, se servent, pour matière première, d'une i"
limoneuse dont on trouve des bancs assez étendas, i*'
calés entre les poudingues. A Cliousclat , on eiploiv-
argile semblable , de couleur rougeùtre , que l'on nu'
de la marne bleue , pour la fabrication de poteries i"
TERfiÀINS DILUTIERS. 20S
-léres. Cette espèce d'argile n'est pas rare dans le terrain
■ilnTien récent ; on ne peut cependant remployer qn'an-
hnt qu'elle est assez pnre et assez homogène pour n'avoir
ifts besoin de lavage. La terre à pUi est nne terre on pea
nravelense , contenant nne proportion d'argile assez forte
pour avoir du liant , et assez de gras sables pour ne pas
prouver trop de retrait , et pouvoir résister aux grandes
^biAleurs sans se fendre. Cette terre abonde dans les ter-
^ns diluviens ; on s'en sert généralement pour les con-
^TOctions, dan» le canton du Grand-Serre, et plus loin ,
^uis toute la partie nord-ouest du département de l'Isère :
^ n'entrerai dans aucun détail sur la manière de l'em-
^yer, parce qu'elle est décrite dans plusieurs ouvrages
g^-répandus. On peut mettre encore , au nombre des
iHiatièrès utiles diluviennes , les gros blocs de grès roulés
^oi sont épars a la surface du sol, et que Fon taille. quel-
jiefois comme pierre» meulière» , quand- ils jouissent
'une dureté suffisante; toutefois , leur^exploitation n'est
.u'accidentelle.
TÎ
CHAPITRE VI.
TERRAINS POSTDILUVIENS.
> Aprèi aToir décrit 1e« différents dépôts qui ont i^
successivement le sol de la Drame, à des époqoesdeff
es plus rapprochées de la nâtre, il est natnre! de'
occuper de ceux qui so formeht sous nos yeux. Leuti»
est d'autant plas intéressante, qu'ils ne paraissent étrc;
la contintiatiou des premiers: c'est en effiot une obsernir
fort impartante , et sur laquelle nous insisterons io
suite , qu'il y a un passage insensible entre Von
monde et le nouveau. S'il est évident qu^antrefoisle*^
de la nature étaient plus énergiques qu'aujourdliii '
qu'elles agissaient sous l'empire de circonstances A
rentes, il faut aussi reconnaître que ces force» d?
circonstances se sont modifiées graduellement et p<
peu, de manière à converger sans cesse Ters une ca'^
limite qui est l'état actuel. Les produits postdilnvieur
l'on observe dans la Drame , sont les allut>iom des p^
pales rivière» , les amas de débris résultant de la d^
dation des montagnes , le» ilalacliles , les tufs, \et*
minérale» elles sources de toute espèce. Parmi ces di'f
muticrcs , quelques-unes sont susceptibles d'exploii»"'
TERRAINS POSTDHUVIENS. d05
fin de rester fidèles au plan snÎTi jusqa^è présent , nous
38 décrirons à la suite des autres (i).
Le Rhône , depuis sa sortie du lao de Genève jusqu^à AUoTions
311 entrée dans le département de la Drôme , ne traTerse ""^ ^^^*'
ne des dépôts calcaires ou d*atterrissement ; c'est à peine
EL quelquefois il touclie auiL terrains primitifiB du Forez.
oti lit renferme cependant une gprande quantité de roches
ristallines , qui proriennent soit des terrains diluviens
ni le bordent sur une grande partie de son cours , soit du
»rrent de i'Arre , qui descend du sommet des Alpes pri*
ÂtÎTes. On 7 remarque difiérents granits , des quartz , des
irpliyres , des roclies amphiboliques , des grès durs non
|.ferYescents , des brèches et des poudingues; enfin , une
jwide quantité de calcaires appartenant principalement
gla chaîne du Jura , et contenant quelquefois des restés
^^ganisés. Ces div^s cailloux sont disséminés dans un
jMe fin, micacé, oA l'on distingue beaucoup de petits
jrains de quartz blanc.
. Depuis Tain jusqu'à Textrémité du département , le
^hôtie reçoit , d'un côté, les rivières venant du Dauphiné,
.' , de Fautre , celles du Yivarais ; ces dernières , surtout ^
ioatent beaucoup à la richesse et à la variété de sa litho^
•gpie. L*Errieu , à trois lieues au*-dessous de Cmssol , y
Karrie de beaux granits^ dont un à feldspath rose, très-
Qlotant , et plusieurs espèces de roches volcaniques ; ce
:>iit les premières de cette nature qui entrent dans le
fc dH fleuve. Plus loin, le Lavezon y roule une grande
(d) Parmi les substances utiles de Tépoque actuelle , l'une des plus
emportantes est la tourbe ; mais je n'en ai aperçu aucune trace en
^reonnuit la Drôme. Cest à tort qu'on en a indiqué aux environs
e Loriot et de Montélimar.
TP.IIRMNS P0STDn.UVIEN3.
quantité de baeallea et de laves poreiues; c'ett ami m
quenlraineletorrontdeFraïol, qui «'y jette près dsH „,
Von loin de là , l'Ardèchc y enUase pèle-méle dei bai* ^i
prismatiques, de» la\es , des graniLs, des silei at n
pierres calcaire*. Sur la riïe gauche , les aUmiwii p
l'bère ee distÎDgueat par Taliondance des roches ài§ j|
sans , proveDaut du torrcat du Drac , qui lui-ménwb \i
reçues de la Romancbc- Ces roches sont pmicijiake ,J
amphiboliques , granitiques on quartieuses ; qoei^ le
unes appartiennent à l'espèce appelée autrefois h»
du Drac , et désignée par M. Brongniart , sou» le im( d'à
apitite. Après l'Isère, la Drôme eat la rivière duddpiri ntie
loent qui transporte le plus de galets; mais ce ■■ I^m
quedesgrètt, des calcaires , ou des silex d'eviiéceiM (m |
leurs très-variées. U en est de même dos autres l<m des
tels que l'Eygues . l'Ouvèze , le Roultion , etc. , donileo* enf^
est entièrement dauti des terrains secondaires ou leiùc étti
et qm ne roulent , pour cette raiaoo , que ilet «• reu
faisant partie de ces terrains. (.iil
On voit, parce qui précède, que le Ut seul des rin on
du département oSre une immense variété de ewb- on ]
variété qui devient plus grandeencore, si , à ces allant ^mi
enjoint les deux dépots diluviens déjà décrits. Cetl»* le»
réunis forment une vaste collection de presque toui»' à t
roches connues, ou l'amateur de litholc^îe n'a que 1( org
barras du choix. ^n»
ri» On a vu que les montagnes de la Drôme, cohW tert
'mtnti. l'îupa''t de celles qui constituent les Alpes secoDiic aji,
présentaient à leur base des couches argileuses tnit r^gj
et à leur sommet, des bancs calcaires coupés à fit g\i|
quelqucfoistailléscn corniche. On conç oit qu'une ptR* ei ,
structure doit étreéminemmentfavorableaux éboulent ln),
tEBBAWfe iPÔSTDItU VIENS. W7
assi , est-il peu de pays où ils exercent autant de rarages
tue dans celm-<;i ; en parcourant les vallées , on se croirait
à milieu d^inunenses ruines. Partout où la base des rochers
^ékt pas protégée par une Tégétation abondante, une
IrfKie 'de leur sommet s'écroule à la suite de chaque pluie;
ff s'en détache tantôt d'énormes blocs qui fondent sur les
îMages et écrasent les habitations; tantôt des ayalanches
gd menus cailloux , qui enseTelissent pour jamais, sous
g^ors masses stériles , des terres anpai'avant fertiles,
f L'accumulation de ces débris donne lieu elle-même à
yautres ébonlements encore plus désastreux que les pre-
jtêre, et sur lesquels je Tais entrer dans quelques détails.
^iTsque la base argileuse d'une montagne est peu inclinée,
a fragments de rocher de toutes grosseurs , qui tombent
^ parties supérieures, s'arrêtent dans les terres en s'y
Ponçant, et, à la longue, ils forment des dépôts d'une
»lcidue et d^une épaisseur considérables. €e terrain pier^
iftx , quoique peu productif , est cependant susceptible de
Ktnre ; peu à peu , il se couyre de moissons et de yergers;
y élêre même des habitations^ et, au premier aspect ,
^ le croirait aussi solide que le reste de la montagne ;
^is cette apparence de stabilité est tronkpeuse : lorsque
k pluies sont abondantes , les eaux , filtrant de tout côté
-trarrers les cailloux, panriennent jusqu'aux couches
gueuses qui , étant imperméables , ne leur permettent
m d'aller plus ayant; il s'établit alors entre les deux
trahis une nappe d'eau qui diminue peu à peu leur
Ihérence ; et lorsque celle-ci est devenue tropfoible pour
^ster à la pesanteur, l'amas entier des débris calcaires
isse sur Fargile détrempée , comme sur un plan incliné ,
descend jusqu'au fond des vallées, en donnant lieu à
ais les accidents qu'on peut s^imaginer en pueil cas.
90H TIIIRAINS POSTDILÏTVŒNS.
C'est par un événomonl de ce genre, que t'wl ^<L
il y a quelques anuéeii , un lac dan» les eoTirou k
Motte-Chalancon (1). Les fiança de la iuont«g;ne ijri,i<
de ce bourg , s'élève etir la gauche de la riïièro dit
étaient recouverte de nocabreux débris, doal la aà
•éuit cultÎTée et habitée. En 1829 , à la suite d'unaaK
trèa-pluTÏoiLv, une grande éteudue de ce terrain k(
eha et parcourut un eitpaoe de préa d'ua kilom^
mouvement fut d'abord ti'ès-tcDt, et les inaUieaKn^
priétairei eurent le temps de déménager leur» fer»
de se saoTer avec leurs effets lea plus préciem. £c
^irès, la partie inférieure des débria se trouTSiil gm»
It rencontre de quelques obstacles , et la partie tiiy»
aontinuant à descendre avec la même TÏtease, iléon*
on désordre épouranlablc : les arbres dressaienl^
racines vers le ciel , et se brisaient en éclats ; Is *
hérissait de rochers qnl paraissaient et dispv*i«
teur à tour; en un instant, fermes, jardins j prufia.'
fbt englouti, et l'œil n'aperçut à leur place qa'wi
informe de cailloux d'une nudité affreuse. Le terrK'
s'arrêta que lorsqu'il trouva un point d'appui aatw'
la vallée , où il éleva un barrage de 140 mètret df
seur. Les eaux , étant interceptées , formèrent >
d'abord asseï profond , qui diminua ensuite prompt*
par l'abaissement successif de la digue ; les matiètO'
reuses, amenées sans cesse par les torrents, onl^
de le combler , et aujourd'bui la rÎTière a y est pu'
profonde qu'ailleurs. Quant au théâtre de l'ébookii*
son aspect u'a pas changé et peut encore donner n»'
(l)Ile&i]tc,surGes^jct , UQcnoticede M, deGasparin,»
(tans le tome 49 des Annale» des Sciences natureBes , pag. 1^
TERRAINS FOSTDILUyiENS. 209
Moie de ce qn*a dû être cette seèiie de désolation. On y
iDuorqae , au milieu de roebers entassés confusément ,
% monticule argileux qui n'a pas été submergé, parce
le les débris mouvants se sont diyisés à sa rencontre,
Mi que l'aurait fait une laye. Cette espèce d'ile , couverte
Terdure , forme un contraste frappant avec les ruines qui
nTÎronnent.
Kl est arrivé, aux environs de Bourdeaux, un éboule-
oat semblable an précédent , mais qui n'a pas eu la même
L^hrité, parce qu'il a été moins désastreux. Pendïmt la
Lt ,'ime ferme et une partie des terres qui en dépen-
.4Biit, glissèrent sur le flanc d'une colline ; la pente étant
B-douce , la distance parcourue fut courte , et le terrain
rrèta sans se bouleverser; ce ne fut qu'à leur réveil que
liabitants de la ferme s'aperçurent , à leur grand éton-
ment , qu'ils avaient cbangé de place , et qu'ils occu-
«nt le cbamp d'un propriétaire qui , la veille , était leur
mon. Les accidents de ce genre sont fréquents dans les
3iea ; le plus souvent, ils passent inaperçus , parce qu'ils
L lieu sur une petite échelle.
^*éboulement qui a donné naissance au lac de Luc est
à une cause imalogue , quoiqu'un peu différente. Les
liers escarpés qui forment , à peu de distance du bourg,
défilé étroit que franchit la Drôme , se composent de
ftca épais de calcaire , séparés par des lits minces d'argile
isteuse. Les couches plongent fortement vers le sud-
'Sêt, et s'enfoncent sous la rivière , en se relevant d'un
xe côté jusqu'au sommet de l'escarpement. Les eaux ,
ut le cours est rapide , surtout quand elles sont gonflées
* les pluies , ayant détruit , avec le temps , la partie infé-
nre de ces couches , elles se sont trouvées sans appui ,
retenues seulement par leur adhérence au reste de la
14
1
510 -raRBAINS POSTDILll VIENS,
montagne ; cette adliérence a été elle-néme f
diminuée par lu fîkration de> eaux pluviales à traniii
lits nrgileus ; il est arrivé , à la &□ , qu'une masse éw
de ces rocheri it'est détachée toute à la foie , et a coA
sur une grande hauteur , le Ht de la Dr&me. CetéW>
ment eot lieu en 1442 i il eo résulta un lac tnu^
considérable <jiie celui de la Motte-Clialancon , «•
subsista Inng-temps après. Quoique depuis ît se iài^
blé , et que la rivière Boît rentrée dans son lit arstim
cependant les contours du terrain submergé se distm^
encore facilement , et sa surface portera , pend»
longues années , les traces du séjour prolongé qu'y M"
les cauï. Les rochers éboulés, qai formaient li «"
devenue aujourd'hui une cascade, sont toujours vitin*
les curiouï , qui contemplent , avec un étonnemenic
d'effroi , leurs masses bizan'ement entassées . renie*
dans toutes les directions, et offrant l'image d'un àhf
inexprimable. Ce lien porte, dans le pays, le n*
Clap.
Les exemples de dégradations que nous venons ^!'
prouvent que les forces destructives de la nature, qi*
bien faibles aujourd'hui, sont encore capables deprtà'
des amas de débris qui occupent des espaces considénl-
On nomme stalactites des corps calcaires de f"
variée , le plus souvent cylindroïdcs , qui tapissent 1"
rieur des grottes ; ils doivent leur origine à des fileud>
qui, après s'étrC' chargés de bi-carbonate de chai'
filtrant à travers les rochers , parviennent dans les «i»
souterraines ou ils dégoûtent du plafond , ou suinin'
long des parois, L'évaporalion du liquide et le déjii"
ment d'une partie de son acide carbonique donneni'
à la précipitation de la matière nalnajre , dont le i'
TERRAINS POSTDILUYIËNS. iU
{allonge succeasiyement en alSeotant la forme d*Bn cène
yn d'un cylindre, quelquefois oreux à TiniérieuF. Lorsque
e^ gouttes se succèdent avec rapidité, elles tombent
^ant que toute la matière tenue en dissolution se soit
^rédpitée ; ce qui reste couvre alors le sol de la grotte ,
jk s'éleTant peu à peu. Ces derniers dépôts portent le nom
particulier de stalagmiieê. Les stalactites et les stalag-
^tes se rejoignait quelquefois , et donnent lieu à des
^péces de colonnes dont l'assemblage pittoresque est
Jboiiré des curieux.
lia grotte de Saint-Nazaire est une des plus remarqua-
ies du département, sous le rapport des stalactites ; elles
•ont très-nombreuses , et sous les formes les plus bizarres;
^les frappent surtout par une opposition très^-yiye de cou-
Tnurs, les unes étant blancbes, et les autres teintes d'un
jruge de sang. Cet accident, qui n'est pas oommun,
nrait du à la route di£Férente que suivait les filets d'eau ,
'rant de pénétrer dans la grotte : quelques-uns coulent à
•aTcrs des roches calcaires pures , et n'entraînent ayec
ouLriendJétranger j d'autres , rencontrant des Teînes d'une
* tifpie forrugineuse qui abonde sur les hauteurs voisines,
) chargent d'une certaine quantité de matière colorante.
Dans la grotte située au hameau de la Perrière , près de
^1 Ghapelle-en-Yercors, on trouve des stalactites dont la
^assure, au lieu d'être terne et amorphe, connue cela a
^jeu ordinairement , présente un calcaire spathique trans-
^^larent , qui a de la tendance à se diviser en aiguilles
"liomboedriques . Ce spath qui , sous le rapport de la beauté,
''le le cède en rien à ceux des anciens terrains , ne peut
*.Toir été produit que par un liquide très-pur, dontl'éva-
^loration, extrêmement lente, aura permis à la matière
■''mlcaire de prendre une forme cristalline. La grotte de
Jiî r1:KRAI^S 1>0.STDILI'\'IENS.
Suint- Julien, dans lemême canton, possède des sUUl
BemblnblcH; il n'y n pan long-temps qu'on en aettnl
de forme pyramidale, qui atait plus de 12 piedi dsk
teur, et qui sert maintenant de support à une croix.
On observe dons la grotte de Fondeiirle , «iluéeii
plus bautCB eommiléfl du Boyanais , à près de l.SMi
tre* au-do88ua de la mer, dea stalactites d'une uatuwii
difiérente : elles sont en g^lace, et admirables pnk
volume et leurbelle transparence. Voici de quelle DO*
elles se forment. Lorsque, vers la fin du printciupi,
neiges qui couvraient ces régions élcTées sont fondus.
que le soleil a commencé àéchaiifFer la surface delils
l'eau , rendue à l'état liquide , filtre à travers le g»
tombe dans la grotte, où, trouvant une teropératuff'
dessous de zéro, et étant refroidie d'ailleurs parl'i!»^
lion, elle se congèle en donnant lieu exactement
les accidents des stalactites. M'approche (lel'îiiiWiw
chaleur de la surface, qui afait dos progrès àaai'd
rieur du sol , finit par pénétrer daus la cavité ellc-rt
qui n'est pas assez profonde pour y êtrciiiat;(.'e!iàil)lp^
le dégel y coniniRiice et continue jusqu'à ce que le'
s'y fasse de nouveau sentir; ce qui n'a lieu qu'nuf
temps. Ainsi, par une particularité vraiment parndo"
la glace de cette grotte se forme en été et se fond en V
La plupart des stalactites et des stalagmites glacée^*'
creuses, et l'on peut profiter de cette circonstance p*-'
introduire uu flambeau, et obtenir par là un Iféf*
cftét : la stalactite entière se change en une tik*
lumineuse, toute resplendissante de clarté; plusi*
ainsi éclairées , produiraient une illumination magnitç
Le sol de la grotte est trés-incliné et couvert Ji
couclic épaisse de glace sur laquelle on ne raarfhf
TEKRAINS POSTDILUVÏENS. 2d3
ifiBeilement. En examinant de près ce pa^é glissant , j y ai
arqué on gprand nombre de petits polyg^ones à six côtés
réj^ers , dont les angles paraissaient égaux; ils se tou-
judent tous et imitaient y en petit , les carrelages que Ton
it arec des briques hexagones. Cette cristallisation poly*
pnale , dont les côtés avaient trois à quatre millimètres de
^ngueur, disparaissait complètement lorsqu^on faisait
#iidre la surface de la glace ; par conséquent, elle ne
Retrait point dans son intérieur.
jLestuf^se forment qommeles stalactites; mais il y a '^**''
tte différence que les eaux , coulant à la surface du sol ,
itrainent avec elles des matières sablonneuses , qui altè-
tkt la pureté de leur dépôt et en font une espèce de grès
:idre et cayemeux. Lorsque les sources sont abondantes
ohargées de beaucoup de calcaire , les masses de tuf
gpaaentent avec rapidité, et finissent par former de véri-
fies rochers qui sont exploités pour divers usages. La
^xre qui les compose, étant très-poreuse, adhère avec
^ueoup de force au mortier, et fournit d^excellents
^«llons ; sciée en plaques minces , elle est très-estîmée
■zsr les cloisons^ et en général pour toute sorte de cdn-
"onctions légères ; on l'emploie même comme pierre de
l^le , quand elle est suffisamment compacte ; enfin ^ on
sa aert en guise de tripoli grossier.
tof se rencontre fréquemment dans les terrains cal-
de la Drôme, surtout au fond des ravins ou au bas
^ escarpements. On en voit beaucoup près de Saint- Jean-
^Boyans , au quartier appelé les Bemiers ; il y est exploité
Conmit de bons matériaux à toute la commmae. On en
hrxre également au hameau des Bornas , entre Echevis et
Cihapelle-en-Yercors; au^'hameaudu/'att^rter^ commune
Oriol ; et au pied de la chaîne de montagnes qui court
r
r d«
TERBAINS POSTDILUVIESS.
de Saînt-Nazaire à Crest , notamment à la BeaQmHB»
à GhàteaudouWe et à Peyrus , où l'on aonveii"
Ofuriércs. Je citerai encore le Buis, arrondisse mes:
Ifyons , où il existe un tuf remarquable par sa blamt
et sa compacité qui , pendant long^—tempa , a été «;!*
|iour les constructions.
Les eau\ minérales «c distinguent des sources ordiv:
par une quantité notable de Hubetancee salines ou gam
tenues en dissolution , et quelquefois par nne tempéi*
plus élevée; dans ce dernier cas, elles sont diteitb
maies. Il paraît certain qu'elles viennent d'une F=
profondeur , et que c'est à cette circonstance qu'ell»'
vent leurs propriétés. Il n'esiste pas de source thas
dans le département de la Drôme ; mais les eaui m'vsi
froides y sont très-multipliéea ; les plus imporl^W'
trouvent sur les communes du Pont~de~Barret , d'i^
de Propiac et de Motithrun.
La source du Pont-de-Barret eat située à n
demi-heure du village , dans le lit mémo dn Boahim
ne peut y arriver qu'en suivant nne gorge étroif
profonde, occupée en entier par ce torrent, L'eaufl'
légèrement acide , et picote la langue ; en l'agitwl'
une bouteille , on voit s'en dégager plusieurs bal»
gaz. M. le docteur Lescure, qui l'a analysée , il ji-
vingtaine d'années , y a trouvé le tiers de son r''-
d'acide carbonique , un millième de carbonate de tV.
et un peu moins de carbonate de magnésie. Je me ■
assuré qu'elle contenait en outre des chlomres altife
quantité notable , et un peu de carbonate de fer, i'-
présence est rendue sensible par un léger dépôt roiip
cuivre, qui tfipiase la cavité d'où elle jaillit. Cette*"'
peut être mise au nombre de celles qui sont à li
TERAAUNS f OSTDILUVIENS. 215
tes et alkalines ^ elle est fréquentée dans la belle
:^ J#on , par une centaine de perso^nes qui logent au Pont-
>-Barret et dans les communes voisines,
lâ'eau minérale à'Aurel est peu éloignée de la Drôme ;
% la rencontre sur la rÎTC gauche de cette riyière» au-
^ Msous du hameau de Vaugnières , où elle sort des marnes
rasaiques par, trois ouvertures différentes très-rappro-
ijéesY Son principe dominant est Facide carbonique , qui
i ciommunique une saveur aigrelette très-prononcée, et
&it bouillonner avec force à sa sortie ; Tune des
iTertures laisse même échapper plus de gaz que de
iaide. Un dépôt rouge de cuivre , très-abondant et pro*
niant de la précipitation du &r, couvre le sol tout
^ itour , et se prolonge au loin. £n traitant Teau par ie
-''.trate d'argent, on obtient un précipité blanc, qui s'altère
^\a lumière en prenant diverses teintes : ce qui dén^ote de
Acide hydrochlorique , uni sans doute à des all^alis.
existence de ces derniers s'y reconnaît directement à
^de de Facide gallique et d^autres réactifs. Cette source
**ixiérale est donc alkaliney e^surtout éminemment ^FO^atiM;
I fl0 doit jouir , à*un haut degré , de toutes les vertus attri-
n^iées aux eaux de cette dernière espèce. U manque , sur
!;^ lieux , un établissement pour loger les malades ; il
ji^udrait aussi jeter un pont 9ur la Drôme , pour ouvrir une
dl^mmunjcation avec la grande route de Die k Valence^ et
itarmettre Faccès des voitores. Ces commodités , en don-
nant plus de prix à la beauté du paysage environnant ,
^ânai qu'aFabondance et à Feffîcacité des eaux , suffiraient
l^exit-étre pour leur assurer une grande vogue.
^ La source de Propiao sort du pied des masses gypseoses
lOii sont exploitées au quartier du Saiinj près du chcfmin de
tferindol; elle est tellement abpjudante, qu'elle pourrait
iU TERRAINS FOSTDaUVŒNS.
de Sainfr-Naiaira à Crest, notamment à la Beeume-dlr
tan, à Châteaudouble et à Peyrus , où l'on aoanflt
carrières. Je elle rai encore la Buis, arrondissema^
Cfyons , où il existe un tuf remarquable par sa blïMfc
et sa compacité qui , pendant long-temp» , x été stM
pour les congtrQC lions. J
I Les eaux minérales se diatinguent des sources ordiv
par une quautité notable de substances saliaes on gain
tenues en dissolution , et quelquefois par une tempéia
ploB élevée; dans ce dernier cas, elle» sont ditai"
maies. Il parait certain qu'elles viennent d'une jiiK
profondeur , et que c'est à cette circonstance qo'cll»'
vent leurs propriétés. Il n'existe pas de source thrs
dans le département delà Orôme; mais les eaninuB^
froides y sont très -multipliées; les plus importaffil
trouvent sur les coromunes du Pont-de-Barret ,
de Propiac et de Afonthrun.
La source du Pont-de-Barret est située à dim p
demi-heure du village , dans le lit même du Roobira
ne peut y arriver qu'en suivant une gorge étrsif
profonde, occupée en entier par ce torrent. L'eaoS'
légèrement acide , et picote la langue ; en l'agilaii-'
une bouteille , on voit s'en dégager plusieurs bnfc
gaz. M. le docteur Leseure, qui l'a analysée, il vi-
vingtaine d'années , y a trouvé le tiers de son t»:
d'acide carbonique , un millième de carbonate de cl:
et un peu moins de carbonate de magnésie. Jeiw-
assuré qu'elle contenait en outre des chlorure» albili'
quantité notable , et un peu de carbonate de fer, li-'
présence est rendue sensible par un léger dépôt roo?
cuivre, qui tapisse la cavité d'où elle jaillit. Cette k^
peut être mise au nombre de celles qui sont àl»"
^ TERAAUNS POSTDILUVIENS. 215
'^jfeuêes et alkalines ; elle est fréquentée dans la belle
Kison , par une centaine de persoi^ies qui logent au Pont-
>-Barret et dans les communes voisines.
L'eau minérale à'Aurel est peu éloignée de la Drôme ;
lia rencontre sur la rive gauche de cette riTiére, au-
188008 du hameau de Vaugnièrea , où elle sort des marnes
fiftsaiiiues par, trois ouvertures différentes très-rappro-
oé^^Y ^^^ principe dominant est Tacide carbonique , qui
I, communique une saveur aigrelette trèa-prononcée, et
fiiit bouillonner avec force à sa sortie ; Tune des
/.vertures laisse, même échapper plus de ga% que de
raide. Un dépôt rouge de cuivre, très-abondant et pro*
luuit de la précipitation du jBer, couvre le sol tout
Lt0ur y et se prolonge au loin. En traitant Teau par le
trate d'argent, on obtient un précipité blanc, qui s'altère
A lumière en prenant diverses teintes : ce qui dénote de
.Gide hydrochlorique , uni sans doute à des all^lis.
existence de ces derniers s'y reconnaît directement à
kide de l'acide gallique et d^autres réactifs. Cette source
Ixftérale est donc aïkaline^ etsurtout éminemment gazeuse;
Lç doit jouir , à*un haut degré, de toutes les vertus attri-
i4&es aux eaux de cette dernière espèce. Il manque , sur
'■m lieux , un établissenient pour loger les malades ; il
ludrait aussi jeter un pont sur la Drôme , pour ouvrir une
>]ainunication avec la grande route de Die à Valence^ et
ermettre l'accès des voitures. Ces commodités , en dou-
ant plus de prix à la beauté du paysage environnant ,
ijiai qu'à l'abondance et à l'efficacité des eaux , suffiraient
But-ètre pour leur assurer une grande vogue.
lia source de Propiao sort du pied des masses gypseuses
ai aont exploitées au quartier du Salinj près du chemin de
[erindol ; elle est tellement abpjiidante , qu'elle pourrait
3(ft TEaBAINS POSTDlt-t: VIENS,
fiiire tourner une roue hydraulique. Son Tolume
invariable et indépendant des saisons ; un thermoiii(B|
plongé à l'endroit même où elle jaillit , marque 15'
g^rades , température supérieure à la moyenne
D'après l'analyse qualilalÎTe que j'en ai faite, on
rang;cr au nombre dea eaiii alkalines; elle i
point d'acide carbonique , de fer , ni de soufre
aulfates et des chlorure» alknlins , dn sulfate de dii^
beaucoup de sulfate demagnéaie, et peut-être napeuâ al
anlftirique libre , c»r elle a la propriété d'attacpiec lelv*
et de corroder le» métaui; le sulfate de magnésie linC
tpès-purgative. Quoique située dans un paye presqut*
bordable et dénné de tonte espèce de coniinodi(é«, ^
source attire cependant , cliaqueanaée, plaeienra ceniii'
de personnes de la classe pauvre, qui se succèdenia*
interruption , depuis le commencement du n
jusqu'à la fin de septembre.
L'ean minérale de Montbrun se trouTo dam
agréable et fertile , et sort, comme la précédente. J-
terrain gypsens. 11 existe deux sources distinctes, pi'"
l'une au nord , l'autre au sud des exploitations de g!»
et sur le prolongement de leur direction ; elles soeIm^
deux très-abondantes et de même nature ; cependant, '-'
qui est au nord étant d'un accès plus commode , est las^'
qui soit fréquentée. On y a bâti nue petite maison'
renferme quelques baignoires; le prix du bain y «a-
i franc , et Ion peut boire l'eau pendant toute la sai»:-
moyennant la rétribution de 1 fr. 50 o. ; c'est la *■■
source minérale du département qui soit affermée -
renferme les mêmes substances quecelie de Propiac . p-
des hydrosulfates alkalins, et une petite quantité d'"-
hydrosulfurique libre, qui lui donne la propriété df^
rmomcKf
Blâ-nd
on pdlfl
1
f
l TEMAINS POSTDILUVIENS. 217
gçir sensiblement la temture de tournesol ; on n*y découvre
^«cane trace de fer ni d'acide carbonique. Cette source ,
f la fois alfuiline et sulfureuse y jouit d'une certaine répur-
m^lion pour les maladies de la peau, et elle attirerait sans
ifamte beaucoup de monde , si le pays n'était pas d'un accès
jOÊti difficile. On porte à cent cinquante le nombre des
jénoimes, presque toutes de la classe pauvre^ quis'y ren-
dant chaque année.
. • Outre les eaux minérales dont on vient de parler , il
1^ existe un gprand nombre d'autres peu fréquentées.
J'cttci le nom des communes où elles sont situées : Barce*
jorney Bouvante , Saint-Nazaire-le-Désert, Aoste, Romeyer,
îyons, Gondorcet, Dieu-le-fit, la Motte-Gbalancon , Mi-
jjIbeL , Montségur , Upie , Montélimar , MoUans. La source
- a Barcelonne , qui a joui pendant plusieurs années de la
o^e , est maintenant oubliée ; elle ne consiste qu'en un
rds-petit filet d'eau dont la saveur est presque nulle ; sa
lature parait alkaline. Celles de Bouvante, de Saint-
nFazaire-le-Désert , d'Aosteetde Romeyer sont sulfureuses;
*a dernière a quelque réputation et attire , dans la belle
Tttson, les habitants des communes voisines. D'autres
CHifces, comme celles ^de Dieu-le-fit, de Condorcet et de
'Tyons, traversent des schistes remplis de sulfates de fer et
^e magnésie en efflorescence ; c'est peut-être uniquement
I cette circonstance, qu'elles doivent leur composition
'ninérale. La source de Mollans est connue depuis fort
ong-temps , et indiquée sur la carte de Cassini (1).
[ On compte cinq ou six sources salées dans le départe- Sources taiée*.
ïnent de la Drôme. La principale appartient à la commune
le Propiac , et avoisine l'eau minérale dont on a parlé plus
(4) N« 121.
31(1 TERBAINS POSTDI LU VIENS.
faire tourner udo roue hydraulique. Son volume f«
invariable et indépendant dpB aaisons ; un thermoméB
plongé à l'ondroit même où elle jaillit , marque 15* câ'
gradée, température supérieure à la moyenne dap
D'après l'analyse quolilaliTc que j'en aï faite, on p«i
ranger au nombre des eaux alkalines,- elle ne eonB
point d'acide carbonique , de fer , ni de soufre , wâP
sulfates et deg chlorures alkaUns , du sulfate de éam
beaucoup de Bulfatedeniagnésie,Qtpeut-étre un peud'nB a,
snifurique libre , car elle a la propriété d'attaquc^leii^^
et de corroder les métaux; le sulfate de magnésie Unf
tréa-purgative. Quoique située dans un pays preequfif
bordable et dénué de toute espèce de coniniodilÉ«,i
source attire cependant, cbaqueannée, plusieurs
de personnes de la classe pauvre, qui se enccèdeni
interruption , depuis le commencement du mois
jusqu'à la fin de septembre.
L'eau minérale de Monthrvn ac trouve dani
agréable et fertile , et sort, comme la précédente, «
terrain gypseux. Il existe deux sources distinctes, plJ^
l'une au nord , lautre au sud des exploitations de gyp
et sur le prolongement de leur direction ; elles sontuP
deux très-abondantes et de même nature ; cependant, f-
qui est au nord étant d'un uccès plus commode , est Us'
qui soit fréquentée. On y a bâti uue petite maisofl'
renferme quelques baignoires; le pris, du bain y «i
1 franc , et l'on peut boire l'eau pendant toute la sais;
moyennant la rétribution de 1 fr. 50 c. ; c'est la if
source minérale du département qui soit afFenuée- -
renferme les mêmes substances que celle dePropiacK-
des hydrosulfates alkalins, et uue petite quantité d'af
hydrosulfurique libre, qui lui donne la propriété de'
resquE*
rsceaiàB
cèdent H|
nois UlU
,.«J
lente, f'
• TERBAINS POSTDILUVIENS. 217
gfiir sensiblement la temture de tournesol ; on n*y découvre
il«eiine trace de fer ni diacide carbonique. Cette source ,
f la fois alkaline et sulfhireuae , jouit d'une certaine répur-
i^rtion pour les maladies de la peau, et elle attirerait sans
'^jenSt» beaucoup de monde , si le pays n'était pas d*un accès
..jiiMi difficile. On porte à cent cinquante le nombre des
jênoimes, presque toutes de la classe pauvre^ qui s'y ren-
dant chaque année.
. . Outre les eaux minérales dont on vient de parler , il
1^ existe un gprand nombre d*^utres peu fréquentées,
''dioi le nom des communes où elles sont situées : Barce*
Mme, Bouvante ,Saint-Nazaire-le-Désert, Aoste, Romeyer,
^[yons, Gondorcet, Dieu-le-fit, la Motte-Gbalancon , Mi*
^abel, Montségur , Upie , Montélimar , MoUans. La source
* B Barcelonne , qui a joui pendant plusieurs années de la
o^e , est maintenant oubliée ; elle ne consiste qu'en un
rds-petit filet d'eau dont la saveur est presque nulle ; sa
jiture parait alkaline. Celles de Bouvante, de Saint-
jazaire-le-Désert , d' Aoste et de Romeyer sont sulforeuses;
fs dernière a quelque réputation et attire , dans la belle
Tttson, les habitants des communes voisines. D'antres
ouvces, conmie celles ^de Dieu-le-fit, de Gondorcet et de
' Tyons, traversent des schistes remplis de sulfates de fer et
^e magnésie en efflorescence ; c'est peut-être uniquement
I cette circonstance, qu'elles doivent leur composition
'ninérale. La source de Mollans est connue depuis fort
■ong-temps , et indiquée sur la carte de Gassini (1).
On compte cinq ou six sources salées dans le départe- Sources talées
lient de la Drôme. La principale appartient à la commune
le Propiac , et avoisine l'eau minérale dont on a parlé plus
(4) N« 121.
X» TEMAINS rOSTOILUVlENS.
haut i elle a une saveur salée trèe-sensilile , et lea haliilis
lianvres de la coimnime s'en servent souvent pour la
méiiag;e et pour la boisson de leurs bestiaux. Un iiittk
cette eau m'a donné, par l'éTaporation , ^'Zk'SÏ àt
marin, allié à un oudeuicentièmesdeselsctraiig'en.M
que des sulfatée et des chlorures de chaux on deioagiK
elle contient pur conséquent, à peu. près, la 25"' jb
de son poids de matières salines. Ll existe au hame)s>
Caland , commune de Menglon, une sonrce HembW
mais moins riche , qui a été exploitée autrefois , ei i"'
•alure se trouve aujourd'tiui dimlunée par des luék^,
d'eau douce. Les autres sources sont situées surletw*
munes de Mollaus , d'Aix près do Die , de Manas et «if
Répara ; ce ue sont que de petits filets d'eau extrêmes^
minces , qui se perdent à leur sortie , et ne sont poini ^'l
Les gonrces d'eau douce , dont l'asage est un besabJ
première nécessité , sont heureusement très-nuiUiM
dans laDrôme. Parmi celles qui ont un volume consiJcti'
en toute saison , on remarque celle des Gaslauds,'.:
mune de Plaisians, dont lès eaux réunies formeniL
petite rivière capable do faire tourner nn moulin. Ûa;
encore citer le cours d'eau qui sort de la grotte deV
lans , sur les bords du Toulourenc ; quoique l'espw
galerie qui luisert d'issue ait une section depl'isd'unc)^
carré de surface , il la remplit quelquefois entièreif
M. Delacroix , dans son Essai statistique sur la D'i'
parle d'un ruisseau nommé la Gaude , qui , en coulaDi>
le territoire de Mirabel, alimente de nombreux c^a-
d'arrosage sans jamais s'épuiser, même dans les teu^'
sécheresse, parce que des sources jaillissantes de son*
viennent sang cesse réparer ses pertes.
TERBAINS POSTDILUymNS. U9
^ Il est quelquefois fort important de découTrir det
itaurces , et le plus «ouyent on a recours , dans ce cas , au
■Ssharlatanismé ou à une routine ayeugle. Je crois utile
ijpour cette raison', en terminant ce chapitre , d'exposer
ifodques principes qui pourront servir de {guides dans
10a genre de recherches.
k,. On sait que dans les régions montagneuses , les sources
gideiment des eaux pluviales qui, de la surface de la terre,
pénètrent dans son intérieur et s'accumulent dans ses
^iombreuses cavités , d'où elles filtrent k travers les oou-
Jhes, jusqu'à ce qu-un conduit, naturel ou pratiqué par
|g art , les amène au jour. Pour qu'elles soient jaillissantes ,
^^ est nécessaire , dans tous les cas , que leur point de dé-
^giart soit à un niveau plus élevé que leur issue , et qu'il
^^^existe pas d'autre canal facile conduisant à une plus
grande profondeur. Leur marche souterraine est ordinai-
y^minent fort irréguliére > et les fissures ,' qui divisent pres-
llfue tous les terrains , peuvent leur imprimer une direction
^dehors de toute prévision; cependant, en faisant la
l^art de ces déviations accidentelles , leur cours est soumis
^rla loi générale que voici : toutes les fois que des eaux
^soolent dans un terrain perméable, comme dans des
.tables, des graviers, ou des marnes calcaires fendiflées ,
,^les tendent sans cesse à descendre ; au contraire , lors-
jii^eUes rencontrent desrochesimperméables, tellesque des
^r^es ou des calcaires compactes, elles ne peuvent s'y
enfoncer et sont obligées d'en parcourir la surface ; il peut
3(iéiiie arriver , suivant la position et l'étendue de ces der-
diôres rodies , qu'elles soient forcées de remonter en sens
contraire de la pesanteur, en suivant les chemins qui
leur offirent le moins de résistance. Il résulte de cette loi ,
que c'est principalement à la jonction de deux twrains de
I ■"'
■ ter
I
K val
TERBAINS POSTDlLl!\lRNS.
perméabilité inégale , que doivent se trouver lea eaui a
terraincs , dont le Tolmne et la manière d'être «va
d'ailleurs suivant les localilée. Dans le fond des grnt ,
vallées, par exemple, où les filtrations de touteii
hauteurs voisines s'accnmulent , en s'iotercalant cnlnb
coaches, il se forme souvent, à dee profoadeun pltii
moins grandes, de vastes nappes d'eau qui exerceoli
pression considérable dans tous les sens. Poar en rt^
jaillir des sources abondantes et pures, il suffit alondi
teindre et de percer les bancs compactes qui rel
leur surface supérieure : c'est ce qui arrive tous li
dans le forage des puits artésiens. Moig lorsqu'oi
pied dee nionlagues, et que, pour se procurer de
on ne fait qu'entamer légèrement le sol , on ne peuli
contrer de réservoirs pareils à ceux dont nous veooMi
parler; on n'intercepte, dans ce cas, que de peliui
de liquide qui coulent toujours à la surface de*
imperméables. La marche à suivre pour découTrir
nîères sources , les seules qne nous coneidérione
déduit facilement de ce qui précède. Lorsque !e leif-
sera distinctement stratifié , et que les couches seroni:'
zontales ou peu inclinées, on devra percer un puiu.;
Ton approfondira jusqu'à ce que l'on atteigne un tlv'
assez compacte pour retenir les eaux ; on mènera eaf-
une galerie entre cette roche et celle qui est sitaé* -
dessus, afin de recueillir les filtrations qui coulent n'
deux. Cette galerie sera horizontale et conduite parai!'
ment à la direction de la couche , si elle a une inclim^-
sensibie , et parallèlement à la pente générale du <
dans le cas contraire. Quand la stratification est verii:-
ou très-inclinée , ce n'est pas un puits qu'il faut creu-'
car on risquerait de ne pas sortir delà même eoucW
i TERRAINS POSTDILUVIENS. 221
■[u'il faut éviter dans tous les cas ; mais il conyient de pra-
tiquer une galerie dirigée de manière à percer tous les
Uancs, et lorsqu^on est parvenu à la jonction de deux
■i^entre eux de perméabilité inégale, il faut en mener une
liDcénde , perpendiculaire à la première , afin de re-
^ioeillir les filtra tions comme précédemment. Lorsque le
■srrain dans lequel on fouille ne se divise pas en couches
distinctes, mais seulement en lits irréguliers et sans suite,
jiiinme dans les dépôts d'alluvion , les règles ci-dessus ne
jjg^nt plus immédiatement applicables ; le plus sûr alors
^pt de s'enfoncer à une certaine profondeur , au moyen
^IfUne galerie ou d'une tranchée menée perpendiculaire-
ment à la pente du sol ; puis de pousser , à droite et à
I .anche , des ramifications souterraines aussi loin qu'il est
^J>ssible , afin d'intercepter tous les filets d'eau qui passent
lEins les environs. Les recherches de sources sont toujours
^118 ou moins incertaines ; on est dans les circonstances
^« plus fieivorables , lorsque la stratification incline vers
^ndroit des fouilles , qu'il existe dans le voisinage de
siutes montagnes , et que le terrain est composé d'un
. ''stème de couches de nature différente, alternant en-
dmble.
m-
H^
«
•••«••<
APPENDICE
y
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
SUR LES SOULEVEMENTS.
Après ayoir tenniné le tableau des terrains qui con- ^nt
àtaent le sol de la Drôme, je crois à propos de rerenir ?***".
* ^ *■ considératioB*.
xr plusieurs faits qui intéressent la théorie des souléye-
lents , afin d'en présenter un ensemble facile à saisir.
e développerai en même temps quelques conséquences
tii me paraissent devoir se déduire , soit de ces fieiits en
cirticulier , soit plus généralement de tous ceux qui com-
osent le domaine actuel de la géologie.
On a vu que les terrains tertiaires , à partir du premier souièTemests
^rrain de molasse^ se trouvaient exclusivement dans la »««««••**••
laine; qu'ils s'étendaient jusqu'au pied des montagnes,
^a. suivant fidèlement leurs contours ; et que c'était surtout
.ana le voisinage de celles-ci que les couches renfer-
maient en abondance des coquillages et des zoophytes
marins. De ces diverses circonstances on a conclu, avec
aison, que les montagnes ont limité autrefois la mer dans
^quelle ces terrains se sont déposés, et qu'ainsi elles
#
99w999i
APPENDICE.
r . . >
CONSIDERATIONS GENERALES
SUR LES SOULEVEMENTS.
- Après avoir terminé le tablean des terrains qni eon- But
itoent le sol de la Drôme. je crois à propos de revenir ^^.^^',
* * * considératioiM,
ar plusieurs faits qui intéressent la théorie des soulève-
lents , afin d'en présenter un ensemble facile à saisir.
3 développerai en même temps quelques conséquences
ai me paraissent devoir se déduire , soit de ces faits en
articulier , soit plus généralement de tous ceux qui com-
osent le domaine actuel de la géologie.
On a vu que les terrains tertiaires , à partir du premier souièrementa
^rrain de molasse^ se trouvaient exclusivement dans la «a^^cetsift.
laine; qu'ils s'étendaient jusqu'au pied des montagneSi
KK suivant fidèlement leurs contours ; et que c'était surtout
«08 le voisinage de celles-ci que les couches renfer-
Maieni en abondance des coquillages et des zoophytes
marins. De ces diverses circonstances on a conclu « avec
aison, que les montagnes ont limité autrefiDis la mer dans
iquelle ces terrains se sont déposés « et qu'ainsi dles
fS2i CONSIDÉRATIONS GENERALES,
avaient déjà , à cette époque , ua certain relief. Ea
si la molasse avaU couvert le sol aujourd'hui montaj
on en rencontrerait certaiDcmeut des traces
mités ou dans le fond des grandes vallées ; il serait
Bible que l'érosion de» eaus l'eût fait entièrement
raitre, lorsque nous voyons encore en place des:
quartzeux du premier terrain d'eau douce
Gonp plus friables , et qui ont occupé des etpaceti
moins étendus. D'un autre càto , il n'y aurait
raison pour que les fossiles affectassent particuiii
le bord des bassine. Ces arguments sont d'aut:
concluants, qu'il existe , dans le dcparteuieut méc
terrains qui ont été i:
roches plus récentes b<
tel est , par exempli
découvert ,
i perrMiS
i lesquelles ils étaient enfM
LS du terrain jurassique, '
vement à la craie intérieure ; en observant a
tiens mutuelles, on reconnailqu'ellessoiit toutes di
de celles que nous avons indiquées entre le solseï
et le deuxième terrain marin. Il n'est donc pasc
quanta ces derniers, que le contour de l'un n'ait ief
rivage à l'autre. Un autre fait ni moins certain , ni o>
facile à constater, et qui a été prouvé précédemmen'.f
un grand nombre d'observations , c'est que les cooch*
molasse eu contact avec les montagnes sont pw
partout disloquées. Quoique en général elles ne i'éii"
pas à une grande hauteur , on voit cependant qu'elb
été exhaussées ; ce qui suppose un mouvement semlik
du terrain plus ancien auquel elles touchent. De "
faits, il résulte clairement que les montagnes qui borï
la plaine ont éprouvé au. vtoins deux soulèvements if'
qne très -distincte : le premier , antérieur aui d*
tertiaires et par lequel le sol avait déjà pris un relief'
I CONSIDÉRATIONS GÉNËRAUBS. 225
tieté ; le «econd , postérieur à ces mêmes dépôts , et qui
Ali â idEiectés eu partie.
■ L^observation prouve , de plus , que les couches tertiaires
{bloquées sout en général parallèles aux chaînes de
lontagnes contre lesquelles elles s'appuient ; c'est ce que
raè aTons eu soin de faire remarquer en décrivant la
classe qui entoure la montagpie de Saint-Nazaire et celle
 est fortement inclinée au pied de la montagne de
■jre. Le même £siit est surtout sensible à ^extrémité
.lenlale du bassin de Grignan, où, sur une grande
ft.^âeur , les couches relevées de la molasse sont exacte-
»2it parallèles à la chaîne qui les domine (poy,pag, 159).
là cette seconde conséquence , non moins remarquable
^la première, que le^ soulèvements d*époque différente,
i. ont affecté la même montagne^ ont coïncidé sensible-
»3Dit dans leur direction.
Dieus avons dit que ces soulèvements avaient été au
-^ns au nombre de deux : ils pourraient en effet avoir été
K3^ nombreux , et il parait nràme que ce cas a été le plus
ic|aent. On en a la preuve dans la hauteur inégale des
^BÔts tertiaires : on observe , par exemple , entre le
Mnier et le second terrain marin , lorsqu'ils «ont appli-
iga contre le flanc des montagnes , comme à Nyons , à
kntbrison et à Mollans , des différences de gisement et
nrveau sur lesquelles nous avons insisté {pag, 132 eê
"wanies), et qui ne s'expliquent que par des dislocations
ritipliées et successives. De même , les sables bigarrés
S, depuis Saint-Nazaire jusqu'au-delà de Peyrus, se
lintiennent constamment au-dessus de la base des mon-
^nes , sans en atteindre le sommet , n'ont pu prendre
^te position que par un soulèvement intermédiaire entre
lui qui a donné à la chaîne son premier relief, et un
15
mt
tu TERRAINS P OST DILUVIEN S .
|ierméilbilité mé(;a1e , que doivent se tronver les eaui »j
terraines , dont le Tolume et la manière d'être tim
d'ailleurs Rnivant les localités. Dans le fond des gtaè
vallées, par exemple, où les filtratioas de toutetb
liauteuFs voisines s'accumulent, en s'intorcalant entnk
Goaches , il se forme souvent, à des profondeurs pli
moins garanties, de vastes nappes d'eau qui exercent
pression considérable dans tous les sens,
jaillir des sources abondantes et pures , il suffit alon
teindre et de percer les bancs compactes qui
leui' surface supérieure : c'est ce qui arrive toas les jM
d«ns le forage des puits artésiens. Mais lorsqu'on ati
pied lies montagnes, et que, pour se procurer de )'m
on ne fait qu'entamer légèrement le sol , on ne peui
eonlrer de réservoirs pareils à ceux dont noos venou^
parler; on n'intercepte, dans ce cas, qae de peliuSis
de liquide qui coulent toujours à la surface des bu
imperméables. La marche à suivre pour découvrir ceti
oiêres sources , les seules que nous considérions id.i
déduit facilement de ce qui précède. Lorsque le tem
sera distinctement stratilié, et que les couches seronti;'
zontales ou peu inclinées , on devra percer un puiur
l'on approfondira jusqu'à ce que l'on atteig^ne un rf«:
assez compacte pour retenir les eaux; on mènera en ^t
une galerie entre cette roche et celle qui est située ;
dessus, afin de recueillir les filtrations qui coulent eoi
deux. Cette galerie sera horizontale et conduite paralk
ment à la direction de la couche , si elle a une inclina
sensible , et parallèlement à la pente générale du ^
dans le cas contraire. Quand la stratitication est verii.'
ou très-inclinée , ce n'est pas un puits qu'il faut creun
car on risquerait de ne pas sortir delà même couclu'
TERRAINS POSTDILUVIENS. 221
]|[a'*il faut éviter dans tou8 les cas ; mais il convient de pra-
: Jquer une galerie dirigée de manière à percer tons les
3anc8, et lorsqu^on est parvenu à la jonction de deux
l^entre eux de perméabilité inégale, il faut en mener une
seconde , perpendiculaire à la première , afin de re*
sueillir les filtrations comme précédemment. Lorscpie le
^srrain dans lequel on fouille ne se divise pas en couches
■istinctes, mais seulement en lits irréguliers et sans suite,
romme dans les dépôts d*alluvion , les règles ci-dessus ne
iOnt plus immédiatement applicables ; le plus sûr alors
f 8t de s'enfoncer à une certaine profondeur , au moyen
JL^iine galerie ou d'une tranchée menée perpendiculaire-
ment à la pente du sol ; puis de pousser , à droite et à
gauche , des ramifications souterraines aussi loin qu'il est
piossible , afin d'intercepter tous les filets d'eau qui passent
^ ians les environs. Les recherches de sources sont toujours
^lus ou moins incertaines ; on est dans les circonstances
^BS plus favorables , lorsque la stratification incline vers
-'endroit des fouilles , qu'il existe dans le voisinage de
lautes montagnes , et que le terrain est composé d'un
ystème de couches de nature différente, alternant en-
lenible.
#
#
flP4HMN9w4KV(
APPENDICE.
y
» . >
CONSIDERATIONS GENERALES
SUR LES SOULEVEMENTS.
Après avoir terminé le tablean des terrains qui eon- ^ut
ititnent le sol de la Drôme. je crois à propos de revenir f*^*'*
'**'*' considération
lar plusieurs faits qui intéressent la théorie des soulève-
nents , afin d'en présenter un ensemble facile à saisir.
fe développerai en même temps quelques conséquences
jai me paraissent devoir se déduire , soit de ces faits en
particulier , soit plus généralement de tous ceux qui com-
posent le domaine actuel de la géologie.
On a vu que les terrains tertiaires , à partir du premier souièrement
terrain de molasse^ se trouvaient exclusivement dans la •»<:<i«««^^**
plaine; qu'ils s'étendaient jusqu'au pied des montagneSi
ensuivant fidèlement leurs contours ; et que c'était surtout
^ns le voisinage de celles-ci que les couches renfer-
snaient en abondance des coquillages et des zoopbytes
marins. De ces diverses circonstances on a conclu, avec
raison, que les montagnes ont limité autrefDis la mer dans
laquelle ces terrains se sont déposés, et qu'ainsi dles
■ n
Ki CONSIDERATIONS GÉNÉRALES.
aToieut dûjà , à cette époque , un certain relief, Ed efe '
i la molasse avaU couTcrl le «ol aujourd'hui laontagKx
rencontrerait certaioenient des traces but les m
mitét ou dan« le fond dee grandes Tallées^ il serait u
eible que l'érosion des c aux l'eût fait entièremect d
raitre, lorsque nous voyons encore en place des li
quartzeux du premier terrain d'eau douce, qni sontt
coup plus friables , et qui ont occupé des eepacei
moins étendus. D'un antre coté, il n'y aurait a»
raison pour que les fossiles afiectaesent particuliéra
le bord des bassins. Ces arguments soDt d'autanij
concluants, qu'U existe, dans le département uième,
lerrame qui ont ete i
roches plus récentes t
tel est , par exemple ,
Tement à la craie intëri
lions mutuelles, ou
de celles que noua ave
et le densième terrain
I découTert, en perçant i
lesquelles ils étaient
I du terrain jurassique , rt
j en observant alors leurti
qn'ellesBODt toutes difierd
idiquéea entre le solsect
n. Il n^est donc paadonl»
quant à ces derniers , que le contour de l'un n'ait ser-
rivage à l'autre. Un autre fait ni moins certain, ni tt^
facile à constater, et qui a clé prouvé précédemmen'i'
un grand nombre d'observations , c'est que les coucte-
molasse en contact avec les montagnes sont pft>"
partout disloquées. Quoique en gcnéral elles ne i'élb--
pas à une grande hauteur , on voit cependant qu'ellet-
été exhaussées ; ce qui suppose un mouvement sembla
du terrain plus ancien auquel elles touchent. De "
faits , il résulte clairement que les montagnes qui bori^
la plaine ont éprouvé oit moins deux soulèvements d'rt
que très- distincte : le premier , antérieur aui dff
tertiaires et par lequel le sol avait déjà pris un relief'-
CONSIDÉRATIONS GÉNËRALES. 225
levé ; le second , postérieur à ces mêmes dépôts , et qui
98 a Infectés en partie.
L^observation prouve , de plus , que les couches tertiaires
isloquées sont en général parallèles aux chaînes de
iontagnes contre lesquelles elles s'appuient ; c'est ce que
mis ayons eu soin de faire remarquer en décrivant la
idasse qui entoure la montagpie de Saint-Nazaire et celle
ni est fortement inclinée au pied de la montagpie de
wye. Le même £siit est surtout sensible à l'extrémité
rientale du bassin de Grignan, où, sur une gfrande
ziigûeur , les couches rdevées de la molasse sont exacte-
eut parallèles à la chaîne qui les domine (voy,pag. 159).
10 là cette seconde conséquence , non moins remarquable
=16 la première, que les soulèvements d'époque différente,
^ ont affecté la même montagpie^ ont coïncidé sensible-
^nt dans leur direction.
pNous avons dit que ces soulèvements avaient été au
goina au nombre de deux : ils pourraient en effet avoir été
^os nombreux , et il parait même que ce cas a été le plus
^Squent. On en a la preuve dans la hauteur inégale des
^pôts tertiaires : on observe , par exemple , entre le
^■emier et le second terrain marin , lorsqu'ils sont appli-
lés contre le flanc des montagnes , comme à Nyons , à
^ontbrison et à MoUans , des différences de gisement et
^niveau sur lesquelles nous avons insisté {pag, 132 ei
^OfUeê), et qui ne s'expliquent que par des dislocations
ultipliées et successives. De même , les sables bigarrés
^li, depuis Saint-Nazaire jusqu'au-delà de Peyms, se
maintiennent constamment au-dessus de la base des mon-
'gnes , sans en atteindre le sommet , n'ont pu prendre
)tte position que par un soulèvement intermédiaire entre
)lai qui a donné à la chaîne son premier relief, et un
15
a et/
Wi COMSIDEHATIONS GENERALES.
«litre plua réœnt qui n'a fait que relever légèremU:
terrain de molasse situé à us niveau infëriear (eej.
127).
Les montagaes qui bordent les haasins ayantété
par plusieurs «oulèveraents succeaaifs de même diiedii^
il n'y a aucune raison de ne pas admettre qu'il en sikr
même de celles qui occupent l'intérieur des
Tontefois, «ans avoir recoure à l'analogie, on petii
fournir une preuve directe tirée de l'observa lin'
premier terrain d'eau douce, Ce terrain,
dans le fond de plusieurs grandes vallées de disloua
n'est presque jamais horizontal ; sa base , compwt
sables et de grés quartzeux , est ordinairement iub
* d'un coté, et quelquefois portée à une hauteurcan
t^blc , comme à Lus-la-Croix -Haute et à Saou. Ce ma
ment du sol n'a point changé la Forme de la Tallôe.
était évidemment préexistante \ il n'a fait qa'âi
davantage l'une de ses parois , ce qai
d'une suite de convulsions plusieurs fois répétées ia
1 Voici d'autres faits différents des précédents, b*
conduisent aux mêmes conséquences. Parmi les io^
ments linéaires dont la réunion compose les mué'
montagnes, il en est plusieurs donlla direction protct
traverse la plaine et les terrains tertiaires : or , l'on i*
que que le sol situé sur leur direction , quoique beaaoi
moins élevé que les chaînes secondaires , porte cepwi
des traces visibles de dislocations. Ainsi , nous ayoK'-
observer {pag. 155), que la bande de molasse qui s'**
du village de la Vache jusqu'aus environs de Créa
trouvait sur le prolongement du système nord-âo'-*»'
qui a soulevé le sol pn-s de Bourdeaux et de Dieu-t'
CONSIDÉRATIONS GËNËRALES. 227
De même les collines sabloimeusee qui bordent au nerd-
ouest la rivière de la Lionne , depuis Saint-Jean-en-Royans
jusqu'à la Boume, et celles qui sjâparent la vallée de
l^ygues du bassin de Grignan , parussent être la conti-
miation de chaînes beaucoup plus considérables qui tra-
"Msrsent Tintérieur des montagnes {voy. pag. 158 ef 39).
A quoi pourrait être due cette prolongation affaiblie des
•oulèvements linéaires, si ce n'est à des secousses plus
irécentes et de même direction que celles qui ont produit
ileur relief principal? Je citerai encore un exemple du
^même fait, emprunté aux Basses- Alpes. La partie sud-
iOnest de ce département est traversée , dans toute son
étendue , par plusieurs lignes de soulèvement appartenant
au système nord-lS*-est , et qui affectent à la fois la craie
ancienne , le terrain d^eau douce moyen , la molasse
êupérieure et un dernier dépôt d'eau douce. Quoique la
.directioufdes couches soit sensiblement la même dans ces
divers terrains, et que leur axe de dislocation paraisse
, oommun , il s'en faut de beaucoup qu'ils aient été portés à
une hauteur à peu près égale* On remarque, au contraire,
^.une progression ascendante , à partir des plus récents.
Ainsi , le dernier terrain d'eau douce , malgré des traces
évidentes de bouleversement, n'atteint pas en général le
niveau de la molasse ; celle-ci s'appuie contre des collines
du dépôt d'eau douce moyen qui la dominent de beaucoup;
enfin , ces collines s'effacent elles-mêmes devant les hautes
' chaines formées par le sol crétacé. Cette liaison entre<''
l'ancienneté des couches et leur élévation^ n'est point
certainement due au hasard ; je ne vois d'autre moyen de
l'expliquer , que de supposer plusieurs soulèvements
distincts, dirigés suivant le même axe^ et séparés par
des intervalles de repos durant lesquels les terrains se
ttn CONSlDERiTlOiSS GËNÉRALES.
«ntre pins récent qoî n'a fait que relever légei
terrain de molasse situé à un niveau inférieur (voy.
127). I
Les muntagneg qui bordent les bassins ayant été faim
par plusieurs «oulévements euccessifs de même diredu
il n'y a aucune raison de ne pas admettre qu'il en ''''
niâme de celles qui occupent l'intérieur des
Toutefitis, sans avoir recours à l'analogie, on pMl
fournir une preuve directe tirée de l'observatiwi
premier terrain d'eau douce. Ce terrain , qui s'est
. dans le fond de plusieurs grandes vallées <le disloci
n'est presque jamais horizontal; sa base, coinpoiùJ
gables et de grès quartzeus , est ordinairement
• d'uQ côté, et quelquefois portée à une liautenr'
table , comme à Lus-la-Croii- Haute ot à Saou. Ce
ment du sol n'a point changé la forme de la vallét,
était évidemment préexistante ; it n'a fait
davantage l'une de ses parois , ce qni entraise
d'une suite de convulsions plusieurs fois répétées ia'
même sens,
rruuj "Voici d'autres faits différents des précédents, t>}
essino conduisent aux mêmes conséquences. Parmi les eoi^
ments linéaires dont la réunion compose les maetii>'
montagnes, il en est plusieurs dont la direction prolo:!
traverse la plaine et les terrains tertiaires : or , l'ont»
que que le soi situé sur leur direction , quoique beagc
moins élevé que les chaines secondaires , porte cepen^
des traces visibles de dislocations. Ainsi , nous aïois-
observer {paff. 155), que la bande de molasse qui sfl3
du village de la Vache jusqu'aux environ» de Créa '
trouvait sur le prolongement du système nord-^'-»^
qui a soulevé le sol pn-s de Bourdeaux et de Dieu>'
1
CONSIDÉRATIONS GËNfiRALES. 227
* De même les collines sabloimeuseB qui bordent au nerd-
E ouest la rivière de la Lionne , depuis Saint-Jean-en-Royans
jusqu'à la Boume, et celles qui Sf&parent la Tallée de
I l^ygues du bassin de Grignan , parussent être la conti-
g nvation de chaînes beaucoup plus considérables qui tra-
p'Msrsent rintérieur des montagnes {voy, pag, 158 e^ 29).
I A quoi pourrait être due cette prolongation afFaibhe des
I •oulèvements linéaires , si ce n'est à des secousses plus
^récentes et de même direction que celles qui ont produit
.leur relief principal? Je citerai encore un exemple du
^même fait, emprunté aux Basses- Alpes. La partie sud-
,onest de ce département est trayersée , dans toute son
^tendue , par plusieurs lignes de soulèvement appartenant
^au système nord-lS'^est , et qui affectent à la fois la craie
ancienne , le terrain d^eau douce moyen , la molasse
^jÊupèrieure et un dernier dépôt d'eau douce. Quoique la
.directiou'des couches soit sensiblement la même dans ces
divers terrains, et que leur axe de dislocation paraisse
.oommun, il s'en faut de beaucoup qu'ils aient été portés à
une hauteur à peu près égale. On remarque, au contraire,
une progression ascendante , à partir des plus récents.
Ainsi , le dernier terrain d'eau douce , malgré des traces
évidentes de bouleversement, n'atteint pas en général le
' niveau de la molasse ; celle-ci s'appuie contre des collines
^ du dépôt d'eau douce moyen qui la dominent de beaucoup;
enfin , ces collines s'effacent elles-mêmes devant les hautes
"^ chaînes formées par le sol crétacé. Cette liaison entre<
rran(»enneté des couches et leur élévation ^ n'est point
■^ certainement due au hasard ; je ne vois d'autre moyen de
^ l'expliquer , que de supposer plusieurs soulèvements
■^distincts, dirigés suivant le même axe, et séparés par
^ des intervalles de repos durant lesquels les terrains se
W^^
»8 CONSIDElUTlONS GENERALES,
aOBt déposés. S est naturel alors que , panai ces dcrmen j
lea pluB anciens soient aussi le.i plue élevés, puisqu'iltiB
été exposés à nn plus grand nombre de seconsses. TodiIo/
l^its précédetits reulrent , au fond , dans nn antre beu"
coup plus vaste, qui a été établi presque en principe, fa
lanaiseancG de la géologie positive, et que, malgréli
□ombreuses esceptiona découTertes depuis, on regasL
encore comme l'espresaion la plus générale de lapcw
relative des terrains: c'est que dans les chaînea de ni
gncs , les coucbcs les pius anciennes occupent le ceatnil
, Isa points culminants, et que lea autres Tiennent ajiréi a
diminuant de bauteur, de manière à former une si
I gradins dont le dernier correspond au terrain le ^M
I lëceut. Autrefois, on expliquait cette disposition parF>ï
aisseœent successif d'une mer universelle ; puisque i<l
1 Ixypotbèse u'est plus soutenable aujourd'hui, il fastijn
I crois, nécessairement admettre oneélévation gr^u«
. Ml.
La conclusion de tout ce qui vient d'être e:ipos
s'énoncer ainsi : Les chaînes de montagiies , ou pour paM
avec plus de précision , les soulèvements linéaires so«r
produit de plusieurs secousses successives dirigées suim
un même axe. Cette proposition ne détruit point l'inj;
pendance des différents systèmes de soulèvements qui '
croisent sans se confondre , ainsi qu'on l'a dit dansTinlr-
ductiou ; il en résulte seulement que chacun d'euï o
pas été formé d'un seul jet. On ne voit rien , a priori , q-
rende cette bypotlièse invraisemblable ; on peut rak
dire que l'analogie est en sa faveur : car les éruptiiU'
volcaniques , dont la cause a tant de rapport aw;
celle des soulèvements, se répètent par intervalles,'
les tremblements de terre , qui semblent n'en être qui^'
CONSIDÉRATIONS GËNËRALES. 229
^sontinuaiion , Tiennent affecter périodiquement les mêmes
^x^ntrées.
Parmi les convulsions successives et parallèles qui ont
'Okffiié une cbaîne de montagnes, les dernières, trouvant un
mol déjà disloqué , ont dû suivre en général les lignes de
■moindre résistance ; ce qui a été cause qu^elles n^ont pas
Bonjours coïncidé exactement avec les premières. Ainsi, il
nrrive souvent que c'est le contour de la chaîne , ou la
'onction de deux terrains différents , qui leur a servi de
ifpae directrice. Le département de la Drôme en of&e
Jlnsieurs exemples. La force qui a redressé jusqu'à la
rerticale , et même renversé les couches tertiaires situées
m pied de la montagne de Raye, parait avoir affecté uni-
quement la base de cette montagne, et probablement n'a
)a8 ajouté beaucoup à son relief. Un fait analogue s'ob-
. serve entre Mirabel et Mollans , avec cette particularité
curieuse déjà mentionnée ( paff. 160 ) , que Taxe de la
' *iemière dislocation , sans cesser d'être parallèle à la
chaîne, s'en est écarté d'une distance sensible, qui met
ion indépendance hors de doute.
7 Dans l'intérieur des montagnes , où , à cause des croi-
^lements , les lignes de fractures ont été très-multipliées ,
^.a déviation apportée à la direction primitive des soulè-
?vrements a été aussi très-fréquente ; dans plusieurs cas ,
*^l18 ont parcouru des lignes sinueuses et même des courbes
' isntièrement fermées ; c'est ce que m'ont para prouver les
"inflexions nombreuses et étendues que présentent certainiss
'juches, et principalement celles qui constituent lea
kjrallées dites elliptiques. Pour expliquer l'origine de ces
Vallées , qui offrent l'image de vastes cirques , nous avons
"Supposé le croisement de plusieurs soulèvements linéaires
m^vec cette circonstance que toutes les couches avaient été
Inflaenc»
des lignes
de moindx
réaUtance
ê
J
CONSIDÉR*.TIONS GENERALES,
incliaées vere te ceotre du polyf;ono formé par leur iti»|
Boction. Cette hypolKèse s'accorde bien aTectoagleadéfiài
de leur «tnicture, si oe n'est cependant aTCc cotte {MAi
oularité qui m'a Frappé dans plusieurs d'entre ^if^
I MToir, que les rochers qui les entourent sont telleoi
' Hés et passent de l'an à l'sutre par une courbure si
lagée , qu'il est difficile de ne pas admettre que li
I contour ait été arrondi par one Force de direction ci
r laire. n est vraisemblable , dans oe cas , que 1
, été en quelque sorte ébauchée par le
plusieurs axes de dislocations , ainsi qu'on l'a e
I pnis, qu'un dernier sonlèTement, parcourant à l'extériei
I fracture polygonale , devenue une ligne de moindre lii '
tance, en a relové à la Fois toutes les parties , et lef
' donné cette continuité singulière que l'on remaïf
aujourd'hui.
Après avoir établi , par des observations géologiit<
empruntées à la Drame et à d'autres contrées, qnel
soulèvements linéaires sont le produit de plusieurs »ecM
ses successives , nous ajouterons que la durée de i*
secousses n'a pas été la même pour tous , ou , en d'aiP
termes, que certains d'entre eux avaient atteint toute Is
hauteur et étaient devenus stables, lorsque d'autres cot
nuaient'à s'élever. Ce fait est déjà connu et a été cods»
dans un grand nombre de lieux; nous pouvons encore?
donner des preuves sans sortir de la vallée du Rhà»
Cette vallée est limitée , dans le Dauphin é , à l'ouest, p
les montagnes primitives do Forei et du Vivarais ; fi
l'est, par des chaînes oalcaires faisant partie du t»
groupe appelé les Alpes. Quoique ces deux rangéeit'
sommités fussent déjà existantes à l'époque du dépôt ii
mo\aase supérieure , ce terrain ne se comporte pasdf
CONSIDËRATIONS GËNËRALES. 231
■ème manière , en s^approchant des unes et des autres :
Vmti il est dislo^é et incliné presque partout parallé-
sment à la direction des chaînes ; nous en ayons cité assez
. 'exemples pour qu'il soit inutile d'y revenir ; à Fouest ,
jÊi oontraire , ses couchés s'étendent horizontalement
i^qn'au bord du bassin , et n'y paraissent nullement
éir^gées. Ainsi, à Saint-Uze, la molasse rencontre les
jollioes granitiques de Sa^t-Vallier^ sans présenter
acane trace de relèrement; de même, à Ghateauneuf-
Tisère ^ a Glérieux , à Ghanos et dans d'autres lieux roisins
aftr montagnes de TArdèche , rien ne montre que celles-ci
t0Dt eu de l'influence sur sa stratification. En remontant
I Bhène, on retrouve la même roche à une lieue sud de
^yon^ près de Saint-Fofid, où elle est encore horizontale,
^ioLoiqn^eUe touche aux masses granitiques du Forez (1).
A est évident, d'après cela, que, depuis Lyon jusqu^au*
essous de Saint-Vallier, les montagnes qui bordent la
'Hto droite du Rhône n'ont éprouvé aucune secousse,
^oetérieurementau dép6t delà molasse, et que le contraire
^ cm lieu pour celles de la rive gauche. Les £dts de ce
*eiiresont très-nombreux , quand on embrasse une grande
^tendue de pays , et Fon peut conclure de leur ensemble ,
0>[a*à toutes les époques géologiques , même lorsqu'une
^^prande partie du globe était encore le théâtre de convul-
^tons violentes , certaines régions particulières avaient
4^à atteint un repos qui , depuis , n'a pas été troublé. Il
ÉUrive souvent , par exemple , dans les Pyrénées et dans les
^À.pennins, et quelquefois dans les Alpes de la Provence,
iii|ae des dépôts tertiaires reposent horizontalement sur les
$
1 (1) Voyez à ce siget les obscrvationB de M. Elle de Beaumont ,
Mnnaleê des Sciences naturelles , tom. 18 , pag. 366.
i
23Ï CONSnJERATIONS GÉNÉRALES.
cODclies inclinée» de» yrèt rertt; ce qui prouve qne, pat
ces poiats, les dislocation» du tiol ne se sont plus
veléee depuis la &n de la période secondaire. Aillet
sont les couches de» gréa verts qui ont cor
faorizoiitalib5, et qui ne participent point anx déi
menU des roches qni les ont préoédées. On peni,
remontant ainsi jusqu'aux terrains de sédiment lei;
anciens, trouver pour oliaeon d'eux dea localités oil
ont comme servi de limite à des boulefersements
rieurs. Si ces bouleversements elles différents aystèmi
montagnes qu'ilsont produits avaient été chacan leréi
d'une commotion unique , leur âge relatif se détermin
d'une manière sûre et iÂcilci à l'aide des obsemtii
dont lions venons de parler. L'espace de temps con^B
entre le dernier des terrains disloqués et le preniicrl
ceux qui ne le sont pas serait, dans coite hypotliCK
l'époque précise de leur apparition. Maïs ctAa n'est fli
vrai si, comme nous avons essayé de le prouver
lèTemmts linéaires sont le produit de secousses nombi»
«ed , répctcoe ù dîvcre iiitorvallcs ^ car il oât possiU^^-
plusieurs d'entre eux , ayant pris naissance à une épo^
très-ancienne , aient traversé toutes les périodes géols;
ques , sans cesser d'être en proie a des commotions ft
dans ce cas , ont du afFeoter la série entière des terraiS-
L'examen de la stratification des couches dans le voisiner
des montagnes ne peut donc pas donner , d'une mmi
certaine , la date de leur naissance , mais seulement cè-
de leurs dernières convulsions.
On sait que l'intérieur de presque toutes les chaiaeî-'
montagnes est formé uniquement de ruches primitive: -
, d'un sédiment très-ancien; qu'autour de ce novau, (>•-■■
général à un niveau plus bas, se trouvent disposé:'
coNsmfiaATioNS GtiaMfiaÂLES. 233
iuires terrains qm s'écheloiiiieiit en descendant ^ d'aprôs
ienF ordre à%^e ; nons avons conclu de là que les chaînes
r^étàient. élevées graduellement; on doit encore en tirer
sette autre conséquence , que leurs premiers soulèvements
KMit d'une haute antiquité géologique. Il parait certain^
kh effet» que si elles n^avaieiit commencé à s'élever qu'a-
MTÔs le dépôt des roches appliquées contre leurs flancs »
»ii trouverait au moins quelgnes lambeaux de celles-ci sur
enrs sonunités : or, un pareu désordre ne s'observe que
fams un petit nombre de lieux; par example » dans œr-
aines parties des Alpes , où Ton ne doute point que de
prandes convulsions n'aient ieommencé très-tard. Gomme,
L^iui autre côté, les didocatians deviennent de plus en
iHuB rares, à mesure que les couches sont moins ancien*
lee; que celles-ci, en se rapprochant de notre époque ,
>nt une tendance marquée à être horizontales, et que
.«s dépôts très-récents n'atteignent partout qu'une faible
:maateur, on peut encore conclure, avec non moins de
raison , que les soulèvements , considérés dans leur
ensemble, ont été en progression décroissante, et qu'a*
[»rès s^étre renouvelés pendant plus ou moins de temps,
suivant les localités , ils ont fini tous par ê^ééeindre. Je me
sers à dessein de cette expression, parce qu'elle me paraît
bré« -propre à rappeler l'analogie que je crois exister entre
la succession des éruptions volcaniques et la répétition
des secousses qui ont donné lieu aux soulèvements linéai-
res. Ainsi , dès les premiers âges du monde , la surface
de la terre aurait été agitée presque sur tous les points , et
D^est a cette époque reculée que la plupart des chaînet au-
raient pris naissance ; elles auraient grandi ensuite , en
mettant un temps fort inégal à atteindre leur entier déve-
loppement : certaines d'entre elles seraient demeurées
Rapport
entre les
aonlèvtneats
etU
diseointiniiité
des terrains.
|ieriuao uuaTiemte. jiujuuru nui , uiuies les momag
sondent que des soulèTemeq^ éteints.
Il serait intéressant de recharcher si , parmi les o
siens d^nn même système , les premières n'anraieDt \
plus Tiolentes que les dernières. L'affirmative eit o
y a deplnsyraisemblable, qaoiqa'il paraisse dili
Tappuyer sur des preuves positives. La faible haute
ne dépasse pas, à quelques exceptions près, lesi
très-récents , prouvent bien que vers la fin des i\
géologiques 9 les secousses ont été peu considér
mais on ne peut rien conclure de là , sor ce cpi*dles<
auparavant, parce que la hauteur des chaînes é
résultanie de soulèvements multipliés , il faudrait e
naître le nombre exact, pour calculer le relief in
moyennement au sol par chacun d'eux , et œ nombi
pas facile à déterminer. U ne nous reste qu'une ani
à la vérité assez forte , qui doit nous faire admett
Tinstar de toutes les forces géogéniqnes, celle qui
levé les montagnes a diminué sans cesse d^intenul
M. EUe de Beaumont est le premier qui ait chc
établir des rapports entre la discontinuité des terr
sédiment et les révolutions qui ont fait naître les i
de montagnes. Dans la pensée de ce savant célèbn
CONSIDSRATIONS GfiliSlIALES. U&
*wêm Tioleotes ; c'est pendant les premières qiae les terrains
aéraient déposés , et le sargpissement des montagnes ,
90mpagné d'émptions gazeuses ou liquides , aurait
rnoidé aTee les secondes. Ce que nous ayons dit plus
■St des SDulèvements aTarantagede se concilier parf ai-
anontareo cette idée iéconde , qui est destinéeà imprimer
■a aoieiaice une marche nouyelle; seulement, au lien
ftdniettre , ayec M. Elle de Beaumont , que les époques
ooQTulsions ont été marquées chacune par Tapparition
montagnes nouTelles, formées d*un seul jet ettoutei
nUdles entre elles « il faudrait supposer qu'elles ont été
Kasionuée» par Tensemble des secousses de plusieurs
Btèmes déjà en partie existants ; de telle sorte que les
aiàvements contemporains n'auraient été parallèles que
mm chaque centre particulier de dislocations. Il y aurait
mxire cette différence -dams notre manière de voir, que
•> soulèvements auraient été 6n progression continuelle-
3nt décroissante sons le rapport du nombre et de l'inten-
■S. Cette dernière supposition me parait s'accorder très-
3n aTcc ce fait connu, que les terrains , en devenant plus
■sents , perdent beaucoup de leur généralité ; ce qui
jionce que le rayon d'influence des dislocations de
■oorce du globe a de plus en plus diminué , et qu'à la fin
n'y a eu que des perturbations locales. Une se présente,
crois, qu'une seule objection tirée de l'espèce d'ùniver^
liié que l'on remarque dans les terrains diluviens dont
mgine semble se rattacher à une cause vaste et unique.
u parviendra peut-être un jour à la solution de cette
Acuité, par cette considération que les soulèvements,
I cessant de briser les couches , ont embrassé des espaces
Mittcoup plus étendus , et fii^i par agir à peu près de la
âi^e manière que nos tremblements de terre , quoique
ont dû proloDgper leur action pendant un oertain in
ainsi que Tobsenration Findiqne. Quoi qn^en 80
conjectures, au moins est-il certain que les inondi
Fépoque diluvienne no peuvent être comparée
modifications profondes, qui interrompaient aap«
continuité de Técorce terrestre , en changeant
grande étendue la nature des dépôts.
Tendance Tous les phénomèncs géologiques paraissent de
du globe attribués , plus ou moins directement , à deux
à la stabilité. / / / . .
causes , qui elles-mêmes ont été intimement liées
la température élevée de l'intérieur du globe , et
lèvements qui ont brisé son écorce à plusieurs i
L'influence de ces deux causes ayant diminué si
et fini par devenir à peu près nulle , on doit ret»
traces de cette diminution dans leurs effets ; c'e
que les états successifs de la surface terrestre , (
entre eux, doivent offrir des différences de moins
grandes , et un acheminement constant vers la :
n^essaierai pas de vérifier cette conséquence poi
les portions du globe déjà étudiées; il faudrait, p(
embrasser la géologie entière. Je me bornerai à
que dans la Drôme , cette tendance de Tancii
réouilibre reftftort . d'iinfi manière franTiawf** At
■ CONSIDËRàTIONS GÉNËRALES. 237
1^ époques les pins anciennes dont il reste des monu- Application
''hU étendus dans la Drôme sont celles du terrain aeUD^me.
itesique et des premières formations de la craie. Ces
kains constituent maintenant des montagnes ; mais, lors
f^mr: dépôt, le sol était loin d'avoir ni Taspect , ni le
ef qu'il a aujourd'hui. Le département en entier occu-
le Ibiid d'une mer vaste et profonde , qui entourait le
e«a central de la France et s'étendait de là sur une
sde partie du globe. Les Alpes n'existaient pas encore ,
acception de leurs sommités primitives, qui^ dès cette
[ne , devaient s'élever au-dessus des eaux et les par-
er d'iles et d'écueils. Le lit de cette mer a été le théâtre
Lombreux bouleversements , qui ont changé plusieurs
là nature de ses dépôts : de là le passage du terrain ju-
i.^p.e à la formation crétacée marneuse; le remplacement
elle-ci par le calcaire cristallin ; puis , enfin, la produo-
^esgrèê verts, èi différents des formations précédentes,
lacune de ces époques de convulsions, le sol sous-marin
t hérissé d'inégalités , et tout annonce que c'est alors
^nt commencé à. se former les sommités aujourd'hui
dus élevées de la Drôme. L'exhaussement successif des
Ltegnes, pendant la période secondaire, est prouvé
Tin abaissement correspondant dans les couches de
iTS âges qui les constituent , abaissement qui est surtout
Sble à partir des formations crétacées. Ainsi , nous
1^8 cité plusieurs lieux, où le calcaire cristallin s'appuie
ire des massifs de craie marneuse , évidemment pré-
tents. L'infériorité de niveau des grès verts , par rapport
formations précédentes, est encore plus marquée : ils
fB rencontrent point dans l'intérieur des montagnes , si
k!*eet par lambeaux et au fond des grandes vallées de
CK^tion ; dans la plaine , au contraire^ ils sont très-
S3S CONSinP-BATIONS GËNËKALES.
ëteoduaet atteignent udo graoïle épaîeseor. On rcnr
en outre que leur composition marneuBe et sabiav
les rapproche de la molasse, et forme une traDgidoii
arriver aui terrains tertiaires. Ceiix-ei ont commnw
anile de uouTeaux Boulèveraents qui, en mettanlk
dép&t des grès verls, ont achevé de faire lortir àt.
des eaux tout le sol montagneux, et l'ont lié d'une b^
continue au reste des Alpes. Dés ce inoment, leiB
paux traita de la coofiguratiou pliyaique de li Mf ■
•ont trouvés dc&nitiTcment arrêtée ; ce qui étûtpb* -
montague n'a pas cessé del'étre depuis , et il n'yisv
tard que des modifications de détails. La période Idf
est caractérisée par une suite alternative de dépiiUN
et d'eau douce , qui ont couvert les parties le» plut*
du sol et les ont comblées presque eu totalité. Puaia
quer cette succession remarquable observée dansian
nombre de lieui , quelques géologues n'ont pas cn4
HÏre d'admettre plusieurs irruptions de In raer èk
même bassin. Suivant eux, des affluents d'ean dW'
mêlant, par intervalles, les produits qui leur f;
propres aux dépôts marins , ont pu produire l'aller
dont il s'agit , et, à l'appui de leur opiuion , il£ («
des gisements particuliers pour lesquels oettohifs
était ce qu'il y avait de plus vraiaerablalile. Sans cm"
la justesse de leur explication dans certains cas, ^
pense pas qu'elle puisse s'appliquer aux terrains laf.)
de la vallée du Rhône. Sous tous les rapports, cesur-
m'ont offert de tels caractères d'indépendance , que;
point bésité à les considérer comme le résultat d'ni'
gement complet dans la nature du liquide. Pour ser"
compte de ces changements , il n'est pas nécess»'
supposer de grandsboulevcrseœentB; carlesmentei?
I COKSIDËRATIONS GÉNÉRALES. 239
i^aiit été peu pi*ofonde8 , en comparaison de celles qni les
mt précédées, des sonléyements étendus, quoique légers,
i9t pu altematiTement plonger sous leurs eaux et en
pive sortir de vastes bassins. On peut aussi admettre que
ift eaiùc salées ont été fournies, dans quelq[ues cas, par
immenses sources souterraines; qu^ayant formé des lacs ,
IIm ont trouTé plus tard un écoulement superficiel , et
l€ été remplacées par des eaux douces ; et que , de même,
■1 dernières ont pu être chassées à leur tour par de non-
Blés éruptions ssjées. Puisqu'on « souTent recours à
r^^pothèse de sources d^eau douce pour expliquer la
^mation des couches lacustres , je ne vois pas pour-
jm on ne tiendrait pas compte des sources salées
■18 la théorie des terrains marins ; je crois même cpill
F- a pas d'autre moyen de concevoir Torigine de plusieurs
gpôts de molasse isolés et très-circonscrits^ que Ton
isc^ntre dans Vintérieur des Alpes, à une grande distance
la plaine. Considérés sous le rapport minéralogique ,
fc terrains tertiaires différent beaucoup de ceux qui appar-
fanent à la période précédente : on n*y trouye plus ni
IB grandes' assises calcaires, ni ces filons métalliques
^3it la formation suppose des circonstances physiques
balement différentes des nôtres ; ils n'offrent guère que
»^ sables et des marnes qui se rapprochent de nos dépôts,
^itîeurs faits précédemment cités prouvent que les lignes
fr démarcation de ces terrains correspondent à des soulè-
tovuients qui ont exhaussé les montagnes environnantes.
mÔB ces convulsions ont été trop faibles pour changer,
«ine manière notable, la configuration du pays; elles
9nt foit que lui donner un dernier degré de ressemblance
'-ec son aspect actuel; le contour des bassins s'est detsiné
9 plus en plus , et les montagnes ont achevé de prendre
Deaucoup ae locautes. une parue ae8 terres soruet
mer , étant privée d^écoulement , se change en laci
beux , où la yégétation est souvent enfouie aons deii
épais de sables , de- marnes et de graTiers. Ces mati
amenées par les eaux , comblent peu à pea les inén
du sol et préparent son entière dessication. Vers It i
cette époque , les courants , se rapprochant de pii
plus des torrents actuels , roulent principalement deis
et des cailloux , et en recouvrent toute la plaine. O
dant , bien q[ue les montagnes, pour jamais raffermie
leur base , n'éprouvent plus de nouvelles secousses , 1
qui les porte est tout-à-coup ébranlé sur on grand eq
et sa pente générale change. Ce mouvement sert ooi
de signal à des torrents impétueux qpi , desceada
tout côté par les vallées , inondent les bassins et y tr
portent d^énormes quartiers de rochers. Tout ce (p
trouve sur leur passage est détruit ; le sol se creuse |
peu ; les digues des anciens lacs sont rompues , et 1
eaux entraînées ajoutent encore aux effets de cette ff
débâcle. Ce n'est qu'après un laps de temps assex l
que les courants , diminuant sans cesse de volume (
rapidité , se resserrent dans des limites étroites; à b
ils atteignent un régime à peu près inTuriable , et de<
I CONSIDËBAÎIONS GËlftRALES. 241
46 toutes les fois qae , dans leurs crues extraordinaires ,
< eaux se répandent au loin et mêlent leurs cailloux
niés aux alluTions anciennes , la chaîne des temps se
inore renouée; c'est comme si nous assistions aux
sniéres scènes de la période dilnyienne»
Cette marche progressive de Tancien monde yers le Equiiijbre
ELTeau, et leur passage insensible ^ que nous venons f^^^^^l^^^^^
gélifier pour une contrée particulière , me semblent
voir être admis en général ; et , pour me servir
dVui langage mathématique, mais qui a Tavantage
Kxprimer cette idée d^une manière plus nette , si Ton
rtageait en intervalles égaux , par exemple , en milliers
tsinées , toute la durée des temps géologiques , et que
iGi considérât en regard les états correspondants de la
7-fiM;e terrestre, ces états formeraient une série dont la
Bérence entre deux termes consécutife irait toujours
décroissant et convergerait vers séro. Aujourd'hui cette
^te est à peu prés atteinte; tout porte en effet, dans
be monde , des caractères remarquables de stabilité. La
nr, enchaînée par les règles de Féquilibre, peut bien
t3ore submerger quelques plages , ou miner quelques
wses ; mais là se borne toute sa puissance. Les volcans
■aaîssent des laves qui S'accumulent à leur pied, et ne
Kient pas d'un c^cle très-étroit. Les tremblements de
erre et les soulèvements du sol, derniers restes de ces
eribles convulsions qui ont bouleversé autrefois les
>Ecfaes , sont aujourd'hui comme étouffés par la masse
.orme des matières qui s'opposent à leurs effDrts ; ce que
mrs secousses produisent de plus considérable , et que
%n9 notre faiblesse nous nommons des désastres , ne sont,
i réalité, que des modifications tout-à-fait imperceptibles
9 la surface du globe. L'érosion des eaux, les éboule-
16
W CONSIDÉRATIONS GENÊBALES,
menu, les dégradatioas de tonte espèce, produiieidÉ
effets tellement lents, qwe l'imagination eet obligéed»
muler un nombre immense de siècles , pour coucmr
parleur moyen, quelque ehang-cment sensible. Ij m
pérature moyenne de la terre est devenue
invariable (i); sa cbaleur superficielle, soumise ill
accroissements et à des diminutions alternativi
conserve pas moins sa constance par l'effet d'un
compensation. C'est en vain qn'on a cherché, i
mouvement des corps célestes , la cause future de qi
grande perturbation ; on a découvert que toutes 1«^
tious deleur GOUTS n'étaient qnedes oscillation
comprises entre des limites très-étroites : partout 1m
nome n'a rencontré que l'cternité. Ainsi , d'unt P^|
causes physiques actuelles ne peuveut plus chaapl
face du monde; de l'autre, le long décroisseiuenifl
révolutions géologiqnes prouve qu'elles sont i
éteintes : notre époque est donc biea celle de la stab
En même temps que l'écorce terrestre s'approcliailif
cesse de sa configuration actuelle , et qu'à chaque tf
de convulsions elle faisait un nouveau pas vers l'cqut"
. sa surface était le théâtre d'une suite de pliénoménei:>
ordre bien ditKrent et du plus haut intérêt; Iti^'
vivants s'y développaient peu à peu , et , à travers l
transformations successives , marchaient aussi ver!
organisation stable et invariable. L'observation prouK
dans la période dite primitive , la vie n'avait point w.'
paru sur la terre. Une cause, dont l'easence nouséci'
(1) Ou sait que depuis dctix mille ans cette Icniporaturc r
ïarki d'un dixième dn degri , et que la température de la siirf.
C8l aujouiil'liui ind^peiid.iiilc i uu Irealihae de deyrp près.
■« CONSIDÉRATIONS GËNËRALES. t43
<^J!)era toujours, la fit naître probablement sur plusieurs
ii^iBts à la fois « et dès que les conditions màtéridles de
■on existence purent être remplies ; elle anima d'abord
Aes êtres d'une structure très-simple , puis d'autres plus
compliqués ; et ses progrès furent de plus en plus rapides >
1 -mesure c[ue les circonstances physiques, en se rappro-^
Oiant des nôtres , deyinrent aussi plus favorables. à son
léveloppement. Sous ce rapport ^ nos observations dans la
!>r6me sont parfaitement d'accord avec celles qui ont été
dans les autres contrées. Le terrain primitif ne pré-
aucune trace de corps organisés; le terrain jurassi-^
fOG ne contient que des restes de mollusques ou de zoo-
rliytes marins tout-à-fait différents des espèces actuelles.
£«08 formations crétacées ne nous ont pas offert d'autres
fasses d'animaux, mais les gefnres en sont beaucoup
jfVas variés ; plusieurs races , tout*- à-fait inconnues aupa-
^vant^ se montrent ici en abondance. Cette augmentation
;8t surtout sensible dans les ffrèa verts qui, de tous nos
épôts secondaires , sont les plus riches en fossiles. En
•assaut de là aux terrains tertiaires , les progrès devien-
nent encore plus importants ; nous rencontrons , pour la
iremière fois , des animaux vertébrés dont plusieurs sont
^aiins comme les cétacés découverts aux environs de
jaint-Paul-Trois-GhâteauK , et dont d'autres appartiennent
I des mammifères terrestres de race perdue. Ceux-ci
paraissent plus nombreux et se rapprochent davantage des
espèces aujourd'hui vivantes, à mesure que les couches
tout elles-mêmes plus récentes ; les citations que nous
*iTons£Bdtes plus haut {page 20 i) , prouvent qu'à Tépoque
liluvienne les Alpes étaient déjà peuplées d'éléphants.
Ile rhinocéros, do tapirs, dont on trouve encore les analo*
Bjues dans les régions tropicales.
reoulét^ quelques points de la surface terrestre lei
trouyés dans des droonstancês trè»-&vorables aux pm
de la vie; ils ne détruisent point ce résultat detootoi
eonnaissanoes paléontolog^ques , que cea points soUi
jours allés en se multipliant, etque la perfection gcû
des êtres s'est accrue sanscesse par de nouvelles créitii
en même temps que les espèces des genres déjienÉ
devenaient plus nombreuses et plus variées. Il est proh
que jamais nous ne connaîtrons , d'une manière poatr
comment s'est fait le passage des diffiârentea races ii
maux (1) ; tout ce qui me semble pouvoir être éb
(1) Flasieort naturalistes , adoptant les idées du cél&relaM
ont cm pouvoir expliquer le développement successif dai
organisés , par la seule inQuence des habitudes combÛDéa i
le principe suivant : que l'emploi fréquent et soutenu d'onoi
l'agrandit et le rend plus propre à ses fonctions , tandis qM
défaut d'emploi le détériore à la longue , Fafiaiblit et finit |
faire disparaître ; que , de plus , les changements acquis de
on de l'autre manière peuvent se transmettre par voie de i
ration. Ce principe , qui n'est généralement admis que dans ceit
limites, est , pour les auteurs dont nous parlons , la cause de t
les métamorphoses animales. Ainsi, pour en citer quelques api
tions faites par Lamarck lui-même , un oiseau ayant pris Thab
■ C0NSI1»SRATI0NS G£N£AàLES. 245
l^^eet que la cause de cette propag^ation tikerveilleiise a
'té distincte des agents physiques. Cette cause , à laquelle
ta prûie : de là ytent Porgwsatioii du héron et de tous
9é msesiiz pécheurs qui sont portés sur de longues pattes sembla-
'Isa à des échasses , et dont le cou atteint une longiKur dénesorée.
«rtans mammifères ayant été amenés, par les circonstances, à
•jhontérj et, par suite, à manger beaucoup, sont devenus épais
K fMesiàls ; de plus , Phabitude de rester debout pendant la pins
knoide paitie du four , leur a fait naître une corne épaisse qui <a
fhfY^dbfifié et remplacé peuà peu leurs doigts depied ; «ifin , comme
M tte pouTaient guère se battre qu'à coups de tête , leurs efforts
omtinnds , dans cet exercice , ont fait nidtre , <^z plusieurs , des
roftabétutces osseuses ou cornées : c'est l'histoire de la foimation
tes et des ruminants. Les serpents avaient primitive-
h^iit quatre pattes , comme les autres reptiles , mais ayant eon-
|;«icté rhabttude de ramper continudlement sur la terre et de se
mcher en passant par des espaces étroits , leur corps è'est allongé
*fiiie manière extraordinaire, et leurs pattes , devenues inutiles ,
M disparu , etc. ( Yoy . la Fhilos&phie soologiqns , pag. 245 et sui-
ttntes). Quand on objecte à l'auteur que nous citons que les liabi-
odes n'opèrent plus aujourd'hui des transformations paréiBes , il
épond qu'il faut une longue série de siècles pour les rendre sensi-
iles 9 et que nos observations remontent à une époque très-réeente.
Quelque ingénieux que paraisse ce système , qui compte ene<H'e
lufourd'hui des partisans , il faut avouer que les progrès de la
jéologîe positivé sont loin de' lui être favorables. Lorsqu'on oott-
pare les extrémités d'un même terrain sôus le rapport zoelogiqne,
on trcrave entre ^les des différences bien moindres cfu'entre lei
cMmches voisines de deux terrains eontigus ; cependant, le con-
traire devrait avoir lien dans l'hypothèse dont il s'agit. Car les
couches qui appartiennent à une même époque géologique ayant
été déposées pendant une longue période de tranquffîté, c'est
surtout pendant leur formation que l'influence des habitudes
constamment dirigées dans le même sens aurut été posirfble et
toute-puissante. Au contraire , rintervalle de deut terrains consé«
I
•iVt CONSIDBSATIONS gënëhales.
tin ponrruit ilonner le nom de force vital» gèolojifi
pnr oiifiiiBition à celle qui ciitrotient aujonrdliai h w.
culif* d'ajniit bit rempli que pat ilei révolutions violcutn . Ji bou.
durée iucomparabl émeut plus courte que Ja formation des lirrE j^
eiu-mCmes , le temps et les circonsUnce» favorables ont dû muf ^y
pour dca modîliaationB sensibles des élres vivanti. £d d'antiat
lliei,si le» lïansforroatiOB» avaient dté causées parrinOnenralt ''
des hibitudei et des siècles, les lignes de démarcation motofiq*' "^ *
cotncideroioal pas avec celle des leiraioi, ou plutôt cal^i pur
démarcatian n'eiiitcruiciit nulle part. J'ajouterai que quelqiKi' /^, .
que fasse l'imagin«tion , cUe ne peut eoncevoïr par quel cour ^^
singulier d'habitudes, la masse presque inerte des let^
aurait pris des organes sensuels , un système nerveux, detapfn
de circulatiou et de respiration , pour devenir molluiqne* 'I"^
annelideB ; comment ceux-ci , s'articnlant A l'estëricnr , se sn* que
tranifonnéa CD crustacés oubieu eniascctes, et, sous cellctuir
auraient haliitë l'eau , la terre el l'air ,. en jouîsaant de louiaf
fscult^s vitales. Le pas. âge des êtres de ces diveraes classci, i
diviaion des Torm»4«i Alt aocorer *'•) ut {MMaible , {tint iu
cable. Qnellc inQuence extérieure leur aurait donné , s
et coniioc tout- j-coup , une colonne vcrtiîbralc , un y]K.
complet . des pouiuoiis , un cœiii; en un mot . une slrucliiro
nouvelle? On ne voit pas mieux comment les agents phyih^j-
s'emparant de cette nouvelle organisation, auraient pu jllx
quelques-unes de ses parties , en raccourcir d'autres , les ini'J'
toutes successivement et comme une à une , pour créer i
multitude infinie d'animaux aussi admirables par la variél;-
leurs formes que par la simplicité de leur plan. Lorsqu'à '
de ce développement si extraordinaire des êtres organisés '
considère les divers changements de la nature inorganiqut','
(|ue les modiBeationa atmosphériques , la diminutioii succo»"
la température, le soulèvement de montagnes elle déplacen-
des mers , on n'aperçoit certainement aucune espèce de Ui'
entre ces deux oïdies de |itiénonièncs, Tourquoi voudraïl-i'î '
coiifondrc «[ans un même principe? Il me semble bien plus rali^r-
aOLC
I CONSIDËRATIONS GËNËRALES. 247
àé douée d^une énergie proportionnelle aux obstacles
nielle avait à yaincre. Toujours subsistante au milîea des
•nvulsions continuelles de la surface terrestre , elle leur
opposé une fécondité inépuisable ; lorsqu^à la suite des
rtralevertements , Tétat physique du globe a changé sur
iss étendues plus ou moins considérables , elle a modifié
^k-méme son plan et a remplacé les espèces qui ne
^Dvnraientplus Tiyrepar d'autres différemment organisées,
^ 66 conformant toujours à ce principe si bien développé
^ir rîllustre Cuvier : la coordinaiian simultanée de fouies
p9 pmrêies d'tm anitnal avec les conditions imposées à son
^'iêienee; infatigable dans cette lutte, dont des milliers
'3 TÎctimes attestent la yiolence, elle a grandi à mesure
"^lé les difficultés sont devenues moindres ; attentive en
^elque sorte aux occasions, elle n'en a laissé échapper
g^cune d'étendre et de perlectionner son empire ; enfin ,
■jrès des phases nombreuses et le renouvellement complet
^nne multitude de générations, elle est parvenue à créer
^)lles qui vivent de nos jours , et a placé l'homme à leur
^'ite. Celui-ci est son dernier ouvrage; c'est à lui qu'ont
*iM>uti tous ses efforts ; il semble aussi qu'il doit en être
g à limite (i). En effet , la stabilité des êtres vivmits n'est
' e supposer que la. production des êtres vivants et leur propaga-
ton ont eu lieu en vertu d'une cause particulière , douée d'une
ctivité propre , qui a été forcée de s'accommoder aux circonstances
physiques , sans cesser d'en être indépendante,
(i) Les maladies nombreuses qui , chez l'homme , tirent leur
iriginc de la complication de ses organes , de sa civilisation et du
perfectionnement de son intelligence, indiquent que cet être est la
nesure de la puissance des forces vitales luttant contre les agents
>hy8iques. Une organisation plus avancée serait sujette à tant de
naux , qu'on ne pournôt la regarder comme un progrés.
MA CONSIDERATIONS GËNCBALES.
pu moindre que celle da monde inorgfioiqae. ia
;lea terapa iiietoriquea loi plus reculés, oa n'a ii'
I «réetion» , ni transformations nouvelles (1) : les c%
nentg causée par l'inQuenco du climat, de la ooirc
ou deg habitudes , sont renfermés dans d'étroilM bu
aojourd'huidélerminéeei en vain l'inteiligeoce huDE
usant de toutes ses ressources , a cherché à les étai
la nature a toujours résisté. Les forces qui présidais
développement de la vie sont donc en équilibre ; c'a
état vers lequel elles ont tendu sans cesse en mémec
que les agents physiques, et, par un accord remuji»
les uns et les autres y sont arrÏTés précisément à lii*
époque. Cet accord ne doit point noue sarpreudre: Iw
tant d'harmonie brille dans les moindres détails dth
vers, comment l'ensemble pourrait-il en manquer!
°' Ainsi , la constitution physique de la surface do gl^
l'organisation des êtres qui doivent l'habiter sontàja
fixées. Depuis, a commencé une éro tout-â-Ëùt nouK>
aus révolution» de la matière ont succédé d'antrei ti^
encore plus mystérieuses et d'un ordre infinimeint
(1) flusieurs naturalistes admettent aujourd'hui des géotr-
sponlanëcs et dus Iransforniallons dans les premiers dtp
l'échelle animale , mais la stabilité des espèces d'une OT^iia
■ivancÉc , depuis les temps historiques , n'est , je crois, rfi<'
en doute par personne. Si l'on considère l'avenir , rien n'a:
que des changements plus importants que ceux, qui ont iki-'
iihservés puissent avoir lieu ; ils ne seraient vi'aisemblableijb'
un certain point, qu'autant que les eirconstances physiques dcn;
elles-mêmes subir des changements notables ; mais , ainsi qui "
l'avons dit plus haut , l'état superficiel du globe , considéré >f-
rapport île la température , de la composition atmosphérii|«
la distribution des mers cl en général de tous les phénomène '-
lels , parait arrive à un étal de Hxité indérinic.
fi CONSII»£RATIONS OËNfiRÀLES. 249
V^levé : celles du monde moral et intellectuel. Arrêtons un
k jDstant nos regards snr ce grand spectacle. En paraissant
la terre, Thomme y a établi le règne brillant de l*ili-
Uigence ; atome imperceptible , il a pn mesurer les cîeBx,
l0s corps célestes , et tracer , d'une main sûre , letu
jpnafcbe à travers Timmensité de Fespace; maître deè
HsiiiunuLf il les fait senrir à ses besoins^ à ses plaisirs-;
MuntM aidant la nature et tantôt lui résistant , il est comme
^OÈm force riyale des lois qui la régissent; s*il ne les
Jlétniit pas , il sait les combattre en les opposant à elles-
yputéfines, et sovnrent il parvient è en triompher. Le génie
^e l%omme étonne , et n'est pas cependant le trait le plus
caractéristique de son excellence; c'est surtout par la
^ordité de ses actions qu'il atteint une grandeur devant
jBtqfBLéXke s'efface cdle de l'univers physique , et qu'il met
i^ytie distance vi^dment infinie entre lui et tons les êtres
^▼ants. Guidé ei^m par un instinct sublime^ il s'est
^levé jusqu'à l'Etre suprtoe , et a transformé la ferre en
' tn vaste temple^ où chacun l'honore suivant ses lumières
wt son degré de civilisation. Lorsqu'on médite sur cet
>rdre de choses merveilleux , si bien en harmonie nvec
je calme de la surftioe terrestre , et qu'on le compare aux
bouleversements destructifs , presque continuels , qui
^*ont précédé, on ne peut s'empêcher de regarder ceux-ci
peomme une ifUroducUon^ et Pétat actuel, comme aymt
Kété le but aussi bien que le terme de toutes les transfbr-
^ tnatiims géologiques.
* Les choses , il est vrai^ peuvent être envisagées sous un
jpoint de vue tout différent. Si quelques vertus brillent
,dans la société , des désordres bien plus nombreux Taffli-
^gcnt tous les jours ; le juste est souvent malheureux ; Tin-
inocent et le coupable semMent égaux devant les lois d'une
SSO CONSIDERATIONS CÉNÉBALES .
fatalité aveugle. L'espèce humaino , depuis sa najunn
n'agite au milieu d'cpaisses téoébree , et leud sam ow
I Ten un état meilleur qu'elle ne peut atteindro, *
paBsioua , eau iguorance et sa faiblesse la condamui
tourner dans un cercle perpétuel d'amélloralians tt
décadences, de biens et de maux, de grandenre ti
cûsèreB ■- c'est là un arrêt sans appel , confirmé par tic
«iècles d'eipérience. Ces considérations , en pronvantA.
notre ordre moral est eocore très-imparfait , ne détnix
pas cependant cette conséquence tirée plue haut, qiH
été le but de tontes les transfonnations géologiijDl
elles indiquent seulemout que de même que l'organ
tion du monde physique et des étrea vivants ni'-
définitive qu'après une longue suite de changemeu
de progréa , de même aussi le monde moral, qai>' !
indépendance propre et qui ne fait qne de commoi^K
aura ees métamorphoses successives et paTYiendra eùl
un état stable, où tout sera réglé conformément aDi|(v
cîpes immuables de la justice. Parce que ce dénooei^
échappe à tous nos moyens d'observation , et qu'il oc
se réaliser sur notre globe , ce n'est point une raison
nier, surtout lorsque , indépendamment de tant d''-
considérations , une analogie puissante nous conil'i
l'admettre. La marche de la nature est progressive .■
bien dans son ensemble que dans ses détails ; elle
termine une opération que pour la faire servir ii
autre encore plus vaste. Qui oserait assigner des hr
au développement de ses œuvres , lorstjue , pour le» an
plir, elle dispose de l'éternité! Un avenir se prépare:
la conséquence de toutes nos investigations ; cea esi -■■
la dernière limite ; car si l'on veut aller plus loin , clie:
quel sera cet état futur , quelle part y prendront lest
CONSIDERATIONS GËNËRAIES. 251
l8 , un Yoile impénétrable s'oppose à nos efforts , et
laisse dans une ignorance invincible. Que Phomme
atente de Tespérance, elle doit lui suffire lorsqu'elle
ésente entourée de tant de probabilités ! Ce n'est qu'au
me auteur de toutes choses , qui ne connaît ni passé
'enir, qu*il appartient d'envisager d'un seul coup
l'ensemble de son magnifique ouvrage.
FIN DES CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.
SUR LA MINERALLURGIE
DU vàfiLMtMan m ul dbôiie.
aA. unxioiAJXVKGïB embrasse tous les arts qui ont pour objet le
rail en grand des substances minérales. Parmi ses branches
nbreuses , la plus importante est relative aux métaux et porte
aom particulier de métallurgie ; les autres sont extrêmement
iées et comprennent la £3d>rication des sels , des verres , des
eries de toute espèce > et généralement la préparation de tous
produits minéraux. Le développement de ces différents arts
>end ordinairement » dans chaque pays , de l'abondance de ses
lesses fossiles. Dans la Drôme , où il n'existe ni mines de combu-
>le, ni mines métalliques qui aient quelque importance^, il n'y a
utres établissements minérallurgiques que des fours à chaux et
I fabriques de briques, de tuiles et dé poteries de diverses
alités ; on doit y ajouter quelques taillanderies et deux aciéries
i tirent leurs matières premières du dehors. Nous allons donner,
r ces différents établissements , les renseignements statistiques
'il nom a été possible de nous procurer.'
l» VOUES A^ CHAUX.
On sait que la chaux s'obtient en décomposant la pierre calcaire
l'aide d'une température élevée; le gaz acide carbonique se
gage , et la chaux reste ordinairement combinée avec une
rtaine proportion de matières argileuses ou sablonneuses. On en
itingue trois espèces , savoir : la chaux yiuse , la chaux maigre et
IscbftiuAjdi-oHfiyHo. Jedirai iguulques mots des caracttraè
iliverses chaDX, avanl de parler de leur cuîgsuii, pnteftl
counaiiuuce est Irèa-iinportanle et ne saurait être trop i^
La chiiux gratte a la propriété de doubler et mâme ie tq
tolumc par l'extinclion ; miie dons une ipiaDlité d'uu ivfl
elle se dissout preiquc en lotalilË; étant iauuergée, elle aç
aucune COnsiaUncc, mèiae au bout de plusicim années. L:
riencc a prouvé qu'elle était foumie par Ici olcaïrci p:
preique purs, qui ne conlenaieiit que quelques centiimeidrt
ou des oiides métalli([ue3,
La chaux maigre n'augmente pu sensiblement de tdI»
l'éteignant, et donne par le lavage un résidu conaidèrablt.:
»ous l'eau , eUc se coiuporte d'ailleurs comnie la chaui ::
Celte cliaux provient des calcaires uupun , coateiual fe
trente pour cent de siUce d l'étal daaable.
La cbaux hydrauliqve ne foisonne pas plus que la chauiK
et laisse aussi par le lavage un résidu abondant ; maii i
dislingue par la propriété de durcir sous l'eau plui oii '
promptemeut , et d'acquérir, dans certains cas, une cntiA
comparable ft celle d'une pierre. Les calcaires qui pneJ
cette espèce de chaux ooatiennent tous depuis un dkiiDic|*|
Vti^t'l)tivli^di)i)Mntiëmes de aSIieé argilemeon drM(^
àtnoiionyphis la proportion d'argile esl forte, plus le dur;-"
(le la chaux est prompt et considérable.
Entre ces li-ois espèces, il y a des variétés inlerroédij.'
participent a la fois des unes et des autres.
Une analyse cbiiniquc très-simple suffit pour éclaiir:
nature d'un calcaire , et par conséquent sur la qualité dili
qu'on peut en retirer. A défaut de ce moyen , qui est le plii>
ilitif, mais qui malheureusement n'est à la portée que di;
nombre de personnes, on peut avoir recours à l'eipOrica
suivant le procédé indiqué par M. Vicat. La pierre cilcain
l'on veut essayer est brisée en fragraeula du volume J'uK-
et enfermée dans un vase infusible, percé de trous , que \«:
dans un four à cbaux , à briques ou à poteries , chauffe '■
bois, I.ors([uc la cuisson est achevée, le vase est retiré dui,.
la chaux éteinte peu à peu et avec précaution. Lorsqu'elle i '
(le se fendiller et de dégager de la vapeur , on y ajoute J<
IfQTE SJJK LÀ MUféEALLUaGIE DE LA DaÔME. 255
ccessiyement , jusqu'à ce que la matière soit amenée à l'état d'une
nsistance fortement pâteuse. Au bout de deux ou trois heures ,
and elle est complètement refroidie , on en remplit aux deux
rs un yerre à boire ou un pot en faïence , dans lequel on la tasse
(èrement; puis on place le tout sous l'eau. La chaux soumise à
preuve .est éminemment hydraulique , lorsqu'elle prend de la
nsistance au bout de trois jours , et qu'elle est très-dure après
i mois; elle l'est moins, lorsque sa solidification commence et
ichève plus tard ; elle ne l'est pas du tout , si sa mollesse reste
nstamment la même : en un mot /de la manière dont elle se
mporte en petit , on conclut avec certitude ce qu'elle sera f
aployée en grand.
On fabrique dans la Drôme des chaux grasses , ou peu hydrau-
nés y pour les usages ordinaires, et des chaux hydrauliques
ss-estimées pour les travaux destinés à l'immersion. Les fours de
isson sont chauffés, les uns au bois, les autres à la houille;
us allons les faire connaître successivement.
"lo fours à chaux au bois. Les fours à chaux alimentés avec le
'Î8 sont communs dans toute la partie montagneuse du départe-
3txt. La plupart sont d'une construction trés-grossiére , qui rap-
ile l'enfance de l'art; ils ne consistent qu'en une cavité cylindrique,
>£bnde de dix à douze pieds y que l'on pratique dans le sol , sur le
"d d'un escarpement , afin de pouvoir ménager à la partie infé-
^lare une ouverture qui sert au tirage et à l'extraction des produits ;
'(prieur est tapissé d'une maçonnerie en pierres sèches , ou reliée
'C2 de l'argile. La pierre calcaire y est amoncelée , de manière
hisser le plus possible d'interstices ; les plus gros fragments
'^ placés dessous, et forment une voûte sous laquelle on brûle
^ois de corde , des fagots ou des fascines de bruyère. La quantité
^le de combustible consommée varie suivant la grandeur du
L^ et la qualité du bois ; elle égale moyennement en poids la
^vx fabriquée. La durée de la cuisson est également variable et
>end d'une foule de circonstances. H existe des fours de cette
^^ce àCrest , à Die , àBourdeaux, à Saint-Nazaire-le-Désert , à
tmiouoL , à Luc , à Montbrun , à Nyons , à Saillans , à Saou , au
b , à Grignan , et sur un grand nombre d'autres communes dont
fe«véit ^BtBeik de dresser une liste exacte; chacun d'eux occupe
9 «éi^iImb oorriers. '■
2SS ROTI sm M MIsilALLDKCIX SB LA BRAIR.
2* Faare 4 chauic A ta Iwvillc. Les foun à chaux à bhoniDitt
reacoDtrcat que dans l.i plaine, et principalemcot prèi dulii
□i sont beancoopplussoigntaquclea premiera, bous l«n^i'
U coiiatruclioii ; en général leur forme est ovoïde el m rap^
de celle d'une ellipsoïde de nSiolulion qui serait Iroaqabe»
lemenl à lei deux extrémtléi. Le calcaire et te cambuniii
■ont chargea idleroatÎTemeut et d'une maoïcre continuej la^
portioiu lont à peu prés de trois parties en Tolumc de
contre une partie de l'autre. La plupart des cb auboniiers h
lent leur charbon pour le ménager ; ils sont aussi dini TbiLï
de presser plus ou moins la cuision, en faisant varin le B
afin que leur production journalière soit tonjouri en nf
avec les besoins des consommateurs.
Voici un tubleau approximatif dcHfours à cbauiàliia
existants dans le département :
Valence 1 1
Bonrg -lès -Valence 2 4
Somaus 3. ... ^
Saint 'Jean-en'fiojans 2 ,.t
Saint-Vallier 3 C
Mirmande 3 6
Cliousclat i 1
Marsanne i ^
Montélimar 4 S
Sayassc 1 1
Granges-Goutardes i 1
Pierrelatte 1 !
Total 26 «
Parmi ces fours à chaui on doit distinguer cens de lori:>
Mirmande, de Cliousclat, de Marsanne et de MoDlétini'-'
fabriquent presque eiclusivcraent de la chaux hjdriuliijue d »
lenle qualité, que l'on transporte dans tout le dépaiteme:-
somme totale lie leurs produits Tarie annucllemeDt , iuÎTi^
KOn SUR LÀ MIlléBÂLLimGIE DE LA D&ÔME. 257
soins du commerce; on peut la calculer, année commune»
iprès une production journalière de deux cents quintaux mé-
ques de chaux , dont la valeur , à raison de 00 cent, le quintal ,
L de 180 francs.
2* TUILEIUXS BT BBIQVBTEBIBS .
Nous distinguerons les tuileries et briqueteries chauffées au bois ,
' ceUet où l'on emploie la houille.
ï« Tuileries et briqueteries au bots. Les &briques de briques et de
^es chauffëes avec le bois sont très-répandues dans le département.
'na plusieurs communes , le même four sert indifféremment à la
iason de la chaux et à celle des briques , et ordinairement on ob-
Dtles deux produits à la fois. Lorsque les établissements sont plus
sortants et constamment en activité, les fours sont des bâti-
■ats prismatiques, composés de quatre murs parallèles deux à
Ls et à angle droit. Leurs dimensions sont variables ; le plus
^ent , la base diffère peu d'un carré , et la hauteur égale une
«t demi la longueur. lia partie inférieure cgmmunique par-devant
<: un espace voûté , appelé le foyer , dans lequel on brûle le
^bastible. Les briques et les tuiles sont placées de champ dans l'in*
^ur du four, de manière à laisser entre elles des interstices pour le
^age de la flamme ; elles reposent sur des arceaux en briques
bea , qui s'appuient eux-mêmes sur des banquettes en maçonne -
Ces arceaux sont parallèles , à la distance de quelques pouces ,
'«liés par d'autres briques placées entre-deux ; ce qui forme une
a. te continue , percée d'un grand nombre de trous. Souvent , au
m d'employer des briques cultes pour la construction de la voûte
fccèdentef on se sert de grosses pierres calcaires qui» à la fin de
Itération , sont toutes transformées en chaux. Les fours peuvent
^tenir communément dix à quinze mille briques ou tuiles.
Dans les montagnes on se sert , pour matière première , de la
jrne argileuse appartenant au terrain jurassique ou à la craie.
oique l'on choisisse celle qui est la plus pure , il faut ordinaire-
rnt la passer au crible , pour séparer les petits fragments calcaires
i a'y trouvent mêlés accidentellement. On la laisse aussi exposée
L'air pendant plusieurs mois, afin d'améliorer sa qualité. Dans la
line, on emploie surtout la marne bleue qui accompagne la
17
•i
l* UINÂIULtVVClE DE l* CtOltE.
Ol)e terrain d'eau douce supérieur ; preiqiiepartaiilit
mc^ne pour n'avoir betoin d'autre prépanlioQ |>
f pMriiiage dans lea foisei.
Sans calreriIaoB plus de détails surlea tuileries au boïi, i=
procédés sont codijus de tout le monde , je rais passer à fte
D de eellc) que j'ai rencontrëos en parcourant la Drieu
Nombre [fanlB
Albon ..... 3 )
La Beaumc - Coraitlaoc 1 ,..1
Boui^-léi- Valence 2 g ,
Le Buis 3
Chabcuîl a
La Chapelle- en - Vercora . . . .1
Charpey 2 ,
ChitiUoD 1
Cfaïtcauneuf-de'Galaure , . . .1 1
Crert 3
Die 1
Dieu-le-St i.
Grîgnnn 2
Haulerive 6 d!
Sainl-Jean-en-Rojans i. ...2
Lamagc 3 (i
Montmeyran J .î
Moolmiral 1 î
f aman» 1 !
Ponsas 2 1
Poyols 1 2
Pu;-Sainl-Mar(in 1 3
SaUlans 1 î
Saon 3 6
Une 5 10
Total 54 1)6
Ce lablcau est loin d'être complet.
^ KOTE SUR Là MIHÉAALLU&GIE DE Là DftÔME. 259
J^ Tuileries et briqueteries à la houille. Les fabriques de briquet
^ de tuiles à la houille sont au moins au nombre de six , savoir :
atre à Montélimar et deux à Loriol Celles diffèrent peu les unes
^ autres, en sorte que les détails que nous allons donner sur celle
^ S^rre-le-Parc ( commune de Montélimar ) , suffiront pour les
jre connaître toutes.
Dans la tuilerie de Serre-Ic-Parc , le four est un prisme carré de
ze pieds de côte sur vingt-quatre de hauteur. Sa base est partagée
deux compartiments égaux , par un banc de maçonnerie de trois
ià.% de hauteur et de forme pyramidale ; des bancs semblables et
ralléles sont adosses aux murs de chaque côté. Sur ces massifs
dosent deux files d'arceaux de l'épaisseur d'une brique , qui sont
»«i.cë8 de trois à quatre pouces , et relies par des briques inter-
diaires, comme dans les fours dont on a parlé plus haut. Les
wx. voûtes cylindriques percées de trous , qui résultent de cette
.struction , aboutissent chacune à un petit espace voûté où l'on
i\e le combustible sur une grille. Pour charger le fourneau , on
t d'abord sous les arceaux douze à quinze cents briques , que
^ recouvre de grosses pierres calcaires , pour les garantir de Tac-
:^. trop vive de la flamme; puis on ferme le devant jusqu'à la
^sancedes voûtes, au moyen d'un petit mur. Lereste des briques
«hargé sur la voûte grillëe , que l'on a préalablement nivelée ;
Bes place de champ deux à deux , en ayant soin de laisser des
^^ï8 9 surtout dans les coins , pour y faire circuler la flamme. Les
1.68 sont ordinairement rangées dans la partie moyenne du
ixneau; vers le haut, on ne met que des briques trés-serrées ,
c^ de concentrer davantage la chaleur. On a aussi la précaution de
r^ager toute la charge en deux parties égales , par un mur épais
la longueur d'une brique , que l'on fait reposer sur le banc infé-
ur de maçonnerie ; cette séparation que l'on nomme Vame du
^r y a pour but de rendre une portion de la fournée indëpen-
feite de l'autre, et de diminuer ainsi l'étendue de la perte en
fe d'accident. Le feu , que l'on augmente progressivement , dure
pt â huit jours ; il en faut au moins quinze pour le refroidisse-
»iit complet. Pour une fournée de vingt-cinq à trente mille pièces ,
L consomme cent soixante à cent quatre-vingts hectolitres de
luille; on en fait moyennement huit chaque année. Les frais de
ain-d'œuvre sont réglés de la manière suivante : 40 francs pour
L69 poteries ÊJ)riquée8 dans la Drôme peuvent se divise
classes » sous le rapport de la qualité. Les unes faites ïï\
marne argileuse sont fusibles ; leur ëpaîsseorne leur pc
de supporter une élévation brusque de température j
briser ; leur vernis est plombeux : ce sont les poteriu j
D'autres sont fabriquées avec de l'argile plastique , et m
blés ; par leur légèreté , elles résistent bien au feu , et coi
pour tous les usages domestiques *, leur vernis est ègaleme
• beux : nous les nommerons poteries fines. Enfin, des potei
troisième espèce sont faites , comme les précédentes»
^. „ l'argile plastique ; mais elles en diffèrent par une pâte pi
une cuisson plus parfaite , et la nature du vernis , qui est
elles sont dures , sonores et inattaquables par les acides :
les grès et porcelaines,
lo Poteries grossières. On se sert > pour les poteries gross
la même terre que pour la fabrication des briqaes et d<
ordinairement c'est de la marne bleue tertiaire à laquelle
une certaine proportion d'une autre argile un peu pla
neuse. Pour la préparer , on se contente de la pétrir c
fosse avec les pieds , ou au moyen d'une batte en bois \ qi
a acquis l'homogénéité et le liant nécessaires , on la divisée
masses , suivant la grosseur des pièces à fabriquer , et
prête à être employée.
Voici l'indication succincte des différentes opérations qa'<
ensuite. L'argile pétrie, et amenée par la dessicationi ai
1 1 - - • z j;.*. _
VOTE SU& LA MinÉmALLUAGIB DE LA JO^àÊDl. 2M.
doigts de Touvrier , elle peut prendre toutes les formes ûnagi-
»]e8 d'un solide de révolution ; les parties accessoires , telles que
anses et les manches, sont tournées à part ou fabriquées dans
moules, puis ajoutées à la main. Les pièces entièrement façon-
s sont soumises à une dessication dont la durée varie suivant la
on. Quand elles sont suffisamment sèches , on les recouvre d'un
luit argileux , nommé engobe , destiné à unir leur surface et à la
urer. Les engobes dont ont fait surtout usage dans la DrAme
t des argiles ferrugineuses qui colorent en jaune , et une argile
lîne très-fine , nommée blanc de Bollène , que l'on tire du terrain
rglle plastique des environs de cette ville , et qui produit on fond
ac trèi>beau. Pour obtenir d'autres teintes , on mêle à ces argiles
; ozides métalliques , principalement du manganèse et du cuivre,
figobe , réduit en bouillie très-claire , est versé sur les pièces
fi nne cuillère en boit; et quand il est sec , on y ajoute souvent ,
iiîde d'une plume ou d'un pinceau trempé dans un engobe de cou.
^différente, des fleurs et d'autres ornements qui, en tranchant
1:1e fond , produisent un effet plus ou moins agréable , suivant le
t de l'ouvrier. Le vernis est la dernière chose que l'on applique ;
tt composé d'alkifoux et de sable quartzeux broyés extréme-
tt fin ; quelquefois on j ajoute des oxides métalliques dont la
eur , après la cuisson , modifie celle de l'engobe. Les poteries
t vernissées , il ne reste plus qu'à les cuire. Les fours les plus
udas ont la forme d'un prisme carré de 5 à 6 pieds de côté sur
e hauteur, et sont divisés à l'intérieur en deux parties in^;ales
^ine voûte en briques percée de trous. La partie supérieure ,
mée le laboratoire , est destinée à recevoir les pièces crues ; on y
e par une porte qui est fermée , pendant l'opération , au moyen
. mur en briques. La partie inférieure , nommée la ekambre du
n*a pas plus de 3 A 4 pieds de haut , et se raccorde avec une
e chambre voûtée et latérale , qui est le foyer où l'on brûle le bois;
s dernière , appelée dans le pays Umne, est de forme conique et
ente une bouche d'environ 2 pieds de côté en carré , par laquelle
ntroduit le combustible. La flamme du foyer se développe et ae
se dans la chambre du feu , passe par les trous de la voûte placée
leasus , et se répand dans le laboratoire , où elle échauffe les pièces
ire. Celles-ci sont placées à nu , les unes au-dessus des autres , de
àèr^ Â ce que les points de contact soient aussi peu multipliéi
3G2 HOTI «D> Lt MlItHtLLCIKilK fis L* DbAU,
quepoiiiblc; on en met auMÎ un certain oombre danili di
da feu , el pour te> (jarantir de l'aniciir trop vive iff
,1m sépare do fiiyer par un pctil œnr de pierres ralcaîra:.
certaine hanlcur , qui , après l'opération , est entièrement im
mi en dinux. Dan» les four» d'une construction soignée, Iflt
toire ut couvert d'une accoude voâle trou^, destinteà codd*
U cbaleur , el ■urmonlée elle-mimc d'une cbeminée.
1^1 poteriei se vendent el >e comptent par nimirc. One:
|Mr ce mot une certaine quaotité variable de piècei, hrns
■«arréanioQune valeur Tue. Ainsi, le nombre peutètiecDinfi
4, 6, 12 et même 20 pièce» , «airant leur grandeur et leur qt
H valeur fixe est de 50 à 60 centimes. Ou estime qu'un ouitc
fabriquer par on 3,000 nombres, dout le façomiage luiMf
raison de 10 fr. le cent. Pour une rournéc de 301) à 350 com,^
feu dure quiuie ou dii-huît heures , el l'on brûle cnrironia^
Le» fabriques de poteries groîiicres de la Drame sodI i )« >
toutes coroprisUE dans le tableau suivant.
ê
Condorcct 1, . .
Cdonzeltt 1. . . .
Oiousclat 5.. .
Erâme 4. . .
Grane 1 ï
Hautcj-ive 3 B
Larnage 3 6
Monttliiiiar 1 ■>
IcsPilles 1 2
Rocheliaiidin 1 ï
Total 21 67
2° PatcHes fmos. Les poteries fines forment une bnnclie ;c
tante de l'industrie de la Drame. Elles dilTévcnt surtout de;;-
denles par la nature de l'argile qui est plastique , et que l'on
peu près exclusivement du premier terrain tertiaire dVau i.
Le proctidé de fabrication est d'ailleurs semblable , à cela [•!'■
la terre est piilric et corroyée avec beaucoup plus de soin "
tamise en la lavant , afin qu'elle soit bien pure et ciepiple i^
NOTE SUA LA MINÉRALLimeiB DE LA DKAmS. 263
a étranger. L'engobe est généralement uniforme et composé d'une
le légèrement ferrugineuse , qui donne à la pièce une couleur
le de paille , caractéristique pour cette espèce de poterie. La
le des fourneaux est la même que celle qui a été déjà décrite ,
i la cobson dure plus long-temps et s*opére à une température
tievée.
ûci le tableau des poteries fines qui existent dans le département :
Omunimec. Nombre Nombre
de fabriques. d'ouvrière.
Erôme 6 ^
Ponsas 1. 4
Nyona 1 2
Saou 1 2
Dieu-le^t 52 690
PoëtLayal 27\
Chateanneuf-de-Ma2enc . .2 1 270
Soupierre 3^
Roche-Saint-Secret 3
Teyssières
:: -
Total 97 1,015
résulte de ce tableau qu'à l'exception des fabriques de poteries 'rl|
'ôme , de Ponsas , de Nyons et de Saou , toutes les autres , au
ibre de 88 , sont situées dans le canton de Dien-le-fit. Les car-
ss de cette yille fournissent exclusivement la terre employée
! ces 88 fabriques» qui en consomment annuellement 67,137
itaux métriques ; la consommation du bois est de 31,774 quin-
i en bûches et de 519,000 fagots. On emploie pour le yemis 25,840
itaux d'alkifoux que Ton tire principalement de Marseille. La
me totale des dépenses est évaluée à 735,950 €r. , ainsi répartis :
70 pour la terre , 125,010 pour le bois , 125,320 pour Falkifoux ,
42,350 pour le salaire des ouvriers qui sont au nombre de 983.
produit est environ 7,159,200 pièces , dont la valeur sur les lieux
t pas moindre de 836,040 francs. On emploie 165 voitures et 51
!8 de somme pour les transports de toute espèce (1).
iCec chiffres et tous les autres renseignements m'ont été fournis par |f. Vignal
, fabricant distingué de poteries k IHeu-le-fit , et M. Combe , adjoint de la
ie.
B IDK U milÉAlLI.DItUI
]
1^1 poteries ac rcnilenl par nombre et par dousaine j |t
ooinpoié iJc pièces toutes eeniblaliles , vaut 70 cent. ^ la
ooniiile en ilouze pièce* difftSrentcs , variables de gnndi
(arme, et oaiortiGade maDÎèreâ atteindre autai une vaJeorfe'.<
Mil fr. 40 cent. , e'eit-à-dirc égals à deux fois celle du aemix
Le seul comltuitible emplo^ré est le bois de ptn , ilool lit*
lUnimeeit Irèa-proprcà produire doiu les ibun unehiulele^
SoD prÏK ( environ S Ir, 411 cent, le quintal métrit{ue ) comic
i élre élevé , parce que le» foréli les pi us voisinei l'époiscB i
roule â chiurcllca conitruile de Dieu-le-fît à Crest etpnuc:
Félines serait un bienfiLit pour tout Iceautoii , en fkcitituil lelia
port et l'exploitetioii dea bois de pins situés i
Druinu , de Félines et de Saou.
La poterie de Dieu-lc-St est très-estimëe à cause de ia\ti
de sa facilité à supporter impunément de grande
pérature. On en transporle dans toutes les porlies deliFisj
cxccplé dans le nord; Lyon, Toulouse et Perpignan lost
des entrepôts considérables; de cette dernière ville,
en Espagne ', 1 Marseille, on en emtiarque pour les îles.
3° Gril etparcctaines. D existe dans la Drame quatre Cibri^iw)
grès rëfractaires, dontimeàSaint-ValIier , une à Saint-Ciefti
PoDSaa. Outre les grès , on y fait une espèce de poterie
brune , qui , à part la beauté de la p9te , possCiic toutes ht qu^
de la porcelaine et se cuit de la même manière. La terre aaj'
pour cette porcelaine est du kaolin résultant du lavage des ii:
granitiqncs de Saint-Dartli<.1ciny-dc-VaI$ , auquel on mêle une [(■
quantité d'une argile bleue réfractaïrc que l'on trouve au méndi
La pSIc des grès est composée uniquement de cette ai^ile bk.
dégraissée par une forte proportion de sable granitique tu
extrêmement Un. La couverte est feldspalbiquc ; on la colon
jaune par un peu d'oxidc de fer dans les vasea en grés, et en:
brun par du manganèse dans la plupart des autres poleriet.
cuisson est simple et s'opère dans des fours de la nature de ••
qu'on nomme foara àalandiers ; les uns sont cylindriques, Je J'
pieds de diamètre sur autant de hauteur ; les autres ont une l^:
carrée et il peu prèslaïuéine capacité que les premiers. Eu ^cm
ils n'ont qu'un scid laboratoire muni de quatic cdauiïci latiTiK':
NOTE SVB LA MUfÉHALLUBGlB DK LA DB^ME. 265
n brûle de la houille. Les quatre fabriques rëunies renferment en
* lit six à sept fours ; vingt tourneurs et une trentaine d'autres ou-
^ers y sont occupas continuellement. Les produits , qui consistent
*. cruches à bière, creusets rëfractaires, vases inattaquables par
*S acides, et poteries de tonte forme pour les usages domestiques,
'Itpour débouches principaux, Marseille, Montpellier , Bordeaux ,
*Stil6ii8e f Lyon et une partie du nord de la France.
4<> taiuaudeeies et aciébies.
10
ij^« TtôUandêfies, Les taillanderies de la Drôme sont des espèces de
gijmreries et de coutelleries en gros ; on y fabrique principalement
I outils d'agriculture , tels que des serpes , des pioches , des socs
^^^eharme , etc. ; on bien de gros ouvrages en fer , comme des essieux
L| voiture , des cercles de tonnes et d'autres pièces consid^ables.
jet sont composées , en général , d'un ou de deux feux de forge , de
JOL martinets mus par une roue à palette et pouvant peser depuis
jusqu'à 100 kilogrammes, d'une soufflerie à deux soufflets mue par
.je roue à auget , de plusieurs meules à aiguiser, quelquefois mises
mouvement par une roue hydraulique. Le combustible employé
•M la houille , et , dans certains cas , le charbon de bois , pour des
.'<«g€s délicats. Dans une usine servie par deux ouvriers, on
aie environ, par an, 200 à 250 hectolitres de combustible; le
. Kinit correspondant est de 80 à 100 quintaux métriques de tail-
. %a et d'autres fers ouvragés , valant moyennement 130 à 140 fr.
:^îiital. Les matières premières consommées sont du fer neuf,
fer vieux et de l'acier tiré principalement des forges de l'Isère.
B produits s'écoulent dans les foires des départements voisins.
V'oici le tableau des taillanderies en activité dans le départe-
:%lt:
Nombre Nombre
Coaunimea. de taillanderies. d'ouTriers.
Le Grand-Serre 1 2
Moras 1 2
Saint-Vallicr 1 2
Clérieux 2 S
yîf reporter 5 41
Heporl 5
Crépol d
Saint-Laureat-ea-Bo^'aïu. . . -d
Sainl-Mfli lin-le-Colonel i S |
3
Total 12
t° Àciiriei. La Drame paaskle iletis aciéries de forge
l'une au Grand Serre , l'autre il Saint-I.aureDt-en-nor»iu.
La première, 'où l'oa auil cxcluiivetnent la ruélbodt ài\
flivei . ae compose d'an feu d'a&ineric , d'un mart
de 170 kilogrammes , d'une Boufllerie h deux caisses E
■s hydrauliques , l'une à augets pour la soufflerie, I'
teltea pour le marteau. Le produit annuel , cx.priin^ eo fà
nitriques, est environ de à\ cenle d'acier et de
aciëreuï, pour lesquels on consomme 2,HK) de du*
bois , et 875 de fonte , provenant des haulg foumeainiltn
L'acier a pour d^ouchËsAnnonsj, Lyon, Saint-EËelilte,a
trca villes des dêpaitemcnts volaina ; le fer aciércui wt
ilani la taillandeiie qui est jointe à l'établissement. CdB l
oeeupe cinq ouvrieri pendant la plus grande partie de t^ '
L'aciérie de Saiiil-Laureiil-en-Rojaiis renferme deuïiem
nerieet leurs accessoires. Dans l'un, on fabrique de l'aciér-
ie procédé de Rives , et le produit aauucl est à peu préi 1-,
qu'au Grand -Serre i dans l'autre, ou fait par intcrvalii; li*
il'après la méthode allemande. Nous ne pourrions, sa
cotraînés trop loin , décrire tes deux genres de fabricjl.
sont d'ailleurg counus de tous les métallurgistes , et apoi'
délai! dans plusieurs ouvrages.
i^»?-
NOTICE
SUR QUELQUES
" /ENTS PERIODIQUES DU DEPARTEBIENT DE LA DRÔME ,
_. ET EN PARTICULIER
X
î'.
J
SUR LE VENT PONTIAS,
sait que les vents sont produits par un défaut d'équilibre dans
:inosphère ; la pression n'étant pas la même sur tous les points ,
résulte des courants plus ou moins impétueux , qui vont des
où elle est la plus forte , dans ceux où elle est moindre. C'est
^sque à cela que se borne toute la théorie des vents; car si
^n vent considérer en particulier les diverses causes qui font varier
densité de Tair , pour en déduire quelque loi générale , on ren-
^ntre des difficultés insurmontables. Ces causes sont si vastes et si
ombreuses, leur combinaison est si compliquée, qu'il est au-
%«so8 de la science de pouvoir les soumettre à une analyse exacte ,
<l'en prévoir les effets : aussi , malgi*é tous les progrés de la pby-
:^uey sommes-nous encore chaque jour dans une ignorance
empiète sur l'état où doit être l'atmosphère le lendemain. Il
existe d'exceptions à cet égard que dans certaines contrées , où
équilibre de l'air étant troublé par une cause constante ou pério-
.^uey les mêmes vents soufflent d'une manière continue, ou par
Ltervalles réguliers : tels sont , par exemple , les vents alisia , qui
i^nent constamment entre les tropiques , à peu près dans la direc-
on de l'est à l'ouest; \e% moussons , qui soufflent six mois dans un
îrtain sens , et six mois en sens opposé , et quelques autres , dont
Q est parvenu à donner des raisons assez plausibles. Des vents de
pour servir à l'histoire de cette partie intéressante de Itm'
Le vent périodique le plas remarquable de la "Ma
qui souffle sur le territoire de Nyons , et gai est connu d
temps sous le nom de Pontias, Autrefois , lorsque ia f
consistait guère que dans Texamen des singularités de l
jouissait d'une grande célébrité , qui depuis a £ût placi
peut-être trop complet. Afin qu'on puisse s'en former u
nette, je commencerai par une description sncdncti
Nyons est bâti au pied d'une chaîne de montagnes , pH
l'entrée d'un défilé étroit , qui est traversé par la rivière
sur lequel on a jeté un pont. Au sud-ouest de la viDe
vaste plaine dont le sol n'est que légèrement ondulé ; la
montagnes élevées , qui la borde au nord et à l'est,
contre les vents froids, et y entretient constamment la
température ; les oliviers s'y plaisent, et même, avant FI
reux de 1S29 , ils étaient la principale richesse du pays,
nord-est , si l'on franchit le défilé dont nous avons pari
dans une gorge profonde et sinueuse , qui se prolon
longueur de près de deux lieues, jusqu'au village des I
aboutit à une vallée beaucoup plus large. Cette gorg
rétrécîe par le bas, tellement que son fond est presque <
occupé par la rivière d'Eygues ; de chaque côté , ses pai
s'évasant comme ceux d'un entonnoir ; près de Nyon
pont et un rocher qui sert de limite à la commune d'J
est un peu plus large , et arrondie en forme de basân
Le ciel de ces contrées est d'ailleurs très -beau, et les
^'«w««% nA*«A«i%«^A «^««m4V»«^j^
I YEIfTS PÉRIODIQUES DE LA DrAmE. 269
\k sentir avec le plus de force. Son accroissement est progressif
iContinu jusqu'au lever du soleil ; il commence à décroître dès
cet astre a paru sur l'horizon , et il cesse entièrement lorsque ,
l>out de quelques heures , ses rayons ont acquis assez de force
ur échauffer la terre : par conséquent y sa durée varie comme
e des nuits. On remarque qu'il est beaucoup plus froid et plus
eut en hiver qu'en été ; cependant , dans cette dernière saison ,
K«t encore assez pour donner une grande fraîcheur aux matinées.
^ règne point dans les régions supérieures de l'atmosphère , ni
i3e aa-dessus des coteaux qui avoisinent Nyons : il semble s'é-
L«r tout entier par le défilé à l'entrée duquel la ville est bâtie.
souffle n'est point parfaitement égal ; il offre des renflements
odiques d'intensité , qui se succèdent à quelques minutes d'in-
.«dle : ces renflements sont surtout sensibles lorsque le vent du
S. Tient contrarier sa sortie ; il s'échappe alors par bouffées
grulières , et avec d'autant plus d'impétuosité qu'il est plus
miu. Si l'on passe le défilé pour entrer dans la gorge , on le sent
^re f mais avec une. force qui va toujours en. décroissant , et il
lit presque entièi'ement lorsque , après deux à trois kilomètres
, on est arrivé au rocher qui limite le territoire d'Au-
b . Au-dessous de Nyons , il suit le cours de l'Eygues , sans s'écarter
<droite , ni à gauche, et se perd à une certaine distance. Quoique
it souffle avec une constance remarquable , il éprouve quelque-
interruptions ou des ralentissements , suivant que les eir-
stances deviennent plus ou moins défavorables à sa production :
fi 9 pendant les chaleurs accablantes de l'été , lorsque la terre
Gaffée par un soleil brûlant n'a pas le temps de se refroidir
9 le court intervalle des nuits , il paraît comme étouffé ; il en est
dème lorsqu'il pleut , ou que le ciel est couvert de nuages pen-
^ tonte la nuit , ce qui est rare à Nyons.
.301 yent aussi singulier ne pouvait manquer d'attirer l'attention
anciens auteurs qui ont écrit sur l'histoire naturelle du Dauphiné;
m leur enthousiasme , ils lui ont même attribué une origine et des
ka merveilleux. L'écrivain qui paraît en avoir parlé le premier
Gerraise de Tilisbery, cousin de l'empereur Othon IV et maréchal
L^'empire au royaume d'Arles , vers l'an 1210 ; dans un ouvrage
Lé manuscrit , intitulé Otia imperialia , il s'exprime à peu près
ai : • Saint Gésaire, étant venu à Nyons ^ut touché de la stérilité
.lelavallCc
vxnis PSa.ioDiQiiKs de i
il telle ville etl assise ; pour
jusqu'à U mer, il'oii il revint après avoir i-enipli Je vi
ganta , qu'il jeta contre un rocher ; «tudaln , il se Ql u
cl II en lorlit un vent , qui depuis n'a cessé de fÊconder ti <
et qui n retenu le aaia de Potitiat lia molpialut , parce ijuli
lie la mer. <•
SaDiajoulerfoiau merveilleux de ce riïcii , beaucoup! de po
croient encore il Njooi que le Pontiag sm-1 r^llemcDliIc ai
profbndiu que l'on observe nu sommet d'une colline, non
Devtt, qui domine la ville. Celle opinion u'eal pas ausseib
noire qu'on pourrait le croire au premier abord ; il eiulef
ù il sort des vents frais, etnousaunnih
erplusieurs; mais ce n'cal point le cas de té
il est t'acilc de s'en assurer en «e plaçinii
On lit dans la vie de Pejresc, par Gassendi, que
célèbre engagea Boule, hisloriographo du roi ,à ^rc îles mil
turle venlPoiitmset à eu écrire l'hisloire. Boule nousabi
tivemenluntrailÉ{l) ex profenB anr la matière , divisée"
rhapilrea. Dans les neuf premiers , après quelques digreiàoixt
logiques, il expose les caractËres du Fonfias , el les ofA
naturelles q^u'on peut en donner : celle qu'il rcgjnlc «m
iiirillei.rc, r'f.A ijTi'il Mrt beaucoup de vupciu-i l-Ii n
buëce
lU-de:
rollinc :
I Dcvc
elles
inante.H, d'où il refiiiltuim ^^rand conllil qui'
a vent eu qiiealion. Dans les cinq derniers cbif'
a l'opinion qui attribue ù ee vent une origimi
turcUe ; elle lui parait tout aussi fondée que le sentiiucnl coot
el , au nombre des raisous qui l'appuient , il met en prcmii'n
la haute naissance et les grandes dignités de Gervaise île Tili:
qui rendent, suivant lui, son autorité irrécusable. Pour
COC'
VEHTS PÉRIODIQUES DE LA Dr6me. 271
cilîer , il finit par admettre que le Pontias est à la fois miraculeux
latnrel , et il entre à ce sujet dans des développements qui ne sont
moins curieux que sa conclusion n'est singulière.
horier , dans son Histoire du Dauphinè , après avoir rapporté
igîne febuleuse du Pontias , ajoute que « ce vent fait le bonheur
ei yille de Nyons et de son territoire , qu'il purifie l'air , féconde
Mrre et imprime à toutes les productions une qualité bienfaisante,
cipalement aux oliviers de ce canton ^ dontFhuile est en grande
itation; que si ce vent vient à cesser, c'est un présage de
lenr , de disette , de peste , où de quelque maladie populaire. «»
aettard , dans ses Mémoires minèralogiques ; l'abbé d'Expilly ,
\ son Dictionnaire de la France et des Gaules , et presque tous
«f eun de dictionnaires géographiques un peu étendus , parlent
"ontias ; le plus souvent , ils ne font que se copier les uns les
es 9 ou commenter l'histoire de Boule.
• Delacroix , dans son Essai statistique sur la Drôtne (1) , résume
. les diverses explications qui ont été données à son sujet :
Kisieurs physiciens que la curiosité a conduits à Nyons ont attri-
cevent à diverses causes. Les uns ont voulu qu'il ne fût autre
te «fu'un air condensé par le froid qui régne sur les montagnes
lessos de Nyons , et ensuite raréfié pas la douceur du climat qu'il
■rayait à rentrée de la ville; d'autres ont pçnsè qu'il n'était
toit que par la compression que l'air souffrait dans la gorge des
M » et qui se dilatait ayec impétuosité dès que la vallée de Nyons
^flrait une vaste carrière. Il y en a enfin qui ont prétendu qu'il
K formé par le conflit entre les vapeurs froides qui s'élèvent des
stagnes voisines, et les exhalaisons chaudes qui sortent des
rasset du col du Devez. «
9 ne m'arrêterai pas à montrer tout ce que ces explications ont
ragac ou de contraire aux règles de la physique , et je vais passer
slle que je crois pouvoir déduire te l'analyse rigoureuse de toutes
circonstances du phénomène. On ^ pu remarquer que le carac-
: le plus saillant du Pontias est de ne souffler que pendant la nuit ;
onte saison , il se lève comme le soleil se couche , et cesse bientôt ,
que cet astre reparait sur l'horizon ; d'où l'on peut déjà conclure
: c'est au refroidissement nocturne de la terre qu'il doit être
) P«t« '74.
sensiblement plus froid que celui de la plaine adjacente, 1
ne pourra subsister entre ces deux portions de l'atmospl
froid t à cause de sa plus grande densité , tendra il s'éooak
où il est dilaté par la chaleur, et le passage se trouyant A
résultera un courant d'une force proportionnelle à Is
des températures , et qui durera tant qu'elles seront in^
c'est précisément ce qui a lieu à Nyons pendant la noit.
même à un fait d'une expérience assez commune : ton
parcourent les montagnes ont pu remarquer que , lorsqi
darde ses rayons au fond des vallëcs étroites , on y éproi
une chaleur étouffante , égale et même supéneure k cett
découverts , quoique situés à un niveau plus bas ; le cont
pendant la nuit , et le soleil est à peine couché , que le t
mencc à devenir trés-vif dans ces vallées , lorsque la temp
pas diminué beaucoup dans la plaine. Cet effet peut être
deujL raisons : d'abord les rayons solaires ne pénétrant q
temps dans les gorges , n'y accumulent pas beaucoup di
par conséquent le refroidissement j est trés-prompt;
lieu , la variation de température de la surface du sol , dan
du jour à la nuit , étant , à exposition égale , beaucoup pi
sur les montagnes que dans la plaine , une Tariation com
doit se communiquer aux couches d'air les plus basses
sphère. Pour concevoir ceci clairement , il £uit considère
que la température intérieure des montagnes soit inféfie
des plaines , cette inégalité ne s'étend pas sensiblement,
jour, à la surface du sol exposé au soleil , parce que cel^
un pouvoir calorifiaue aussi erand sur les lieux ^lov^ a
YENTS PÉRIODIQUES DE LA DRAME. 273
i pais parler ainsi , qui compense la déperdition causée par le
onnement (1). Quant à l'influence de Fétat thermométrique du
sur celui de l'air ambiant , die ne peut être révoquée en doute,
appliquant ces considérations aux environs de Nyons , nous en
iuirons que les parois de la vallée étroite qui conduit aux Pilles
les sommités étroites qui la dominent se refroidissent pendant
uit dans une proportion beaucoup plus forte que la plaine^qui
înd an sud-ouest ; que ce refroidissement inégal étant partagé
les couches d'air les plus voisines du 90I , l'équilibre de ces cou-
I est détruit ; ce qui produit le phénomène mentionné. Cette
ication s'accorde bien' avec toutes les circonstances décrites plus
t : par exemple , si le Pontias est surtout violent en hiver , c'est
lors la durée du refroidissement étant aussi longue que possible >
ifiërence des températures atteint son maximum ; on conçoit
nent qu'un ciel nuageux doit lui être contraire en diminuant les
8 du rayonnement ; il ne régne point dans les régions élevées
atmosphère , parce qu'à cette hauteur l'influence du sol n'est
«ensible ; enfin , les renflements d'intensité qui le caractérisent
oieiit sans doute à ce qu'il faut un certain temps pour que l'air
n remplacé celui qui s'est éch^pé atteigne son minimum de
;>ératare (2).
De €• qu'on tien élevé «t exposé an soleil reçoit autant de clialeur que la
• y il ne faudrait pas conclure que leur température moyenne intérieure doit
Miaci à peu près la même. En effet , tandis que le soleil donne constamment
•a lieux bas , il ne peut écfcauffor à la fois qu'un seul versant de montagnes ;
«-cif comparées auxplûnes, sont de très -petites masses sous une grande
iee>qnine s'échauffent que d'un cAté et se refroidissent de toutes parts:
•olfirait seul pour expliquer leur moindre température. Une grande quantité
(Valeur leur est aussi enlevée par le contact des courants d'air froid qui
aeat sans cesse leurs sommités.
) Le Pontias présente une autre particularité dont je n'ai pas fait mention
haut, parce qu'elle ne m'a pas paru assee audientique. Plusieurs personnes
ment qu'à partir du pont de Nyons , ce vent souffle de cliaque cAté du défilé ,
a sens contraire ; savoir, vers le nord-est insqu'au rocher d'Aubres, et vers le
ouest en descendant la reliée de l'Eygues. Durant mon séjour k Nyons , le sens
ent m'a toujours paru le même : il est vrai que c'était en été, et qu'alors sa
tnee est bien moindre ;.il ne serait pas impossible qu'en bireril ne se produisit
que cbose de pareil k ce qui vient d'être dit; on pourrait même l'expHquer
le manière asses naturelle , en supposant qu'è l'entrée de la goi^e et k côté
froid qui en sort , il se ferme un courant d'air rentrant , venu de la plune
i8
274 VKHTS r^BIODIlIDES DE Lh nsAME.
Nyoni n'esl pas la i«u1e lucitlilé de la Drame où il e
|itri(>illi]uc3 joumaliera. Noo loin de lii, aux Pilles, ils'l
rcment, vcn le milieu île la journÉe , un vent froid appdtli'a
qui , rcmonUol ta rivière d'Ejguca , franchit le déËIë oà les
e»t bâti , et bc perd dans um: vullèe plus laj^c qui lui luci^
SailUns, où la voilée delà. DrAmectt Irés-r6trécie, ilrcfacn'
également frais que l'on aoïorae Salore , et qui sait te codiI'
rivièrei d'après Chorier. lorsqu'il souille avec Tiolence, rV
présage assuré de pluie. On cite des vents pareils i CbiKu
de-Bordelle , Â fienivni , à Saint-Mai et à Tenterol. H a
remaj^uable que ces divers lieux soient tous situés k l'ëtiaifii
ic vallée ou à l'enlrée d'une gorge, et que les ventlqvi'^
MUtiraietitpour caraclân^enmniuDd'eire froids : cetterira*
f prouve que leur cause , comme celle du PonUas , est un rïNt
t inégal. Il est difficile , en elTct , à cause de ta dilIËreanh
PjnlitKi et de mille autres BccideDta locaux , que l'air tesicni
IciiK vallées contiguSs y loit ciactcmeat au même degré de cb
rtîldoitenrésulter en général des courants donl l'inlcDiit^ll'
I le >en« peuvent varier aux différentes époques de ta }oun«
I va>l« de cette espèce sont conimuni dans les montagna : li »
KHit pus aussi connus que le Pontias , c'est que le* dim^
étant moins favorables qu'à Njons pour produire unegnnti''
lilé de température , ils ont moins de force et de régularik
Nous avons dit plus liaut que certaines caveruei laissaie[ilrù>
des vents frais : ce pliénomcnc fort Curieux peut être obserf
sortir du département <le la Drdme. Sur le territoire de Lu
loin du lieu appelé le Clap , il existe une fente de rocher l'-
«linale, lai^e seuleracutde quelques déciraètrea , d'uii il wrt|t
l'été un courant d'air frais , qui est surtout sensible àmi 1(>
des grandes chaleurs i il est alors assez fort pour agilfr le! i
des buissons qui croissent prés de l<i, Fiw une pirtiouW
semble d'abord inexplicable , ce vent cesse lorsque h tempe
I VEirrs VÉRIODIQITBS DE LA DRÔMB. 275
Hent à baisser , et dans Thiver il change de direction , c'est-à-dire
i|ae Pair extérieur s'engoufire dans la cayité , au lieu d'en sortir ;
ta yitesse , dans ce cas , est d'autant plus grande que le £roid est plus
rif . On m'a dit qu'il y avait , prés de la Motte-» Ghalancon , une grotte
{id offirait des phénomènes semblables. Il en existe plusieurs en
rtalîe» où elles sont désignées sous le nom de venteroles: Saussure,
foi les a visitées , a reconnu que les vents qui en sortaient étaient
pn généra] au-dessous de la température moyenne du pays , et que
^lémeh différence pouvait aller jusqu'à sept ou huit degrés Réau-
^nr. Dans quelques lieux , on a su tirer parti de ces courants d'air
^id y en les introduisant , au moyen de soupiraux , dans des caves
^M Pon adosse à dessein contre les rochers d'où ils sortent : la pièce
git parla entretenue dans un état de fraîcheur continuel. On voit
4|B ces constructions ingénieuses au mont Testaceo prés de Rome »
.^Saint-Marin, à Cesi, à Caprino près de Lugan, à Chiaveimey et
^uis cf'autres localités de la Suisse et de Fltalie. Quoique ces caves
je soient pas profondes , ni même creusées dans le sol , le thermo-
uiètre y descend , pendant l'étë , à dix ou quinze degrés plus bas
ja^k Fextérieur. Dans toutes , on observe d'ailleurs cette partîcu-
iritè dont on a parlé , que l'air sort du rocher lorsqu'il fait chaud,
t qu'il y rentre lorsque fait froid , avec d'autant plus de violence
Uns les deux cas que les températures sont plus extrêmes {i), Povtr
s rendre compte de ce singulier phénomène , Saussure (2) Suppose
^jis lé sein des montagnes de vastes cavernes , qui ne sont pas assez
t^iondes pour être inaccessibles à la chaleur de Vété et au froid de
UîTcr » et qui le sont cependant assez pour que , d'une saison à
^utre , l'a température n'y varie que de quelques degrés. L'air qui
^ trouve ^çnfermé étant , dans cette hypothèse , successivement
^ndensé et dilaté, donne lieu à une aspiration et à une expiration
.tematives , rendues sensibles par un courant à l'extrémité des
9ues étroites par lesquelles ces cavernes communiquent au jour.
^g^ Ob « exprimé cea cluuigements de direction daiu les vers •nirantt , qu'on
^^t y m» 177S I aox earee de Ceti :
AbêUus Uc luéBt tuaio daarimine trentus ,
Et faàiis ndros êadubet aura jocos :
Nom y ii hruma n§et , tptacumtpÊe obj^ceris htatrit /
• Evarnit , œstit^o emn ctdet igné aies,
; ^%y yoyaies dans les Alpes ^ $ i4i4»
de capacité, dont la tanpërature moyenne serait de 10» ei
thermomètre'yarierait de 3o en dessus et en-dessous de ceten
pourrait fournir àa plus que 21, 8S mètres cubes d'air : si Ton
à Forifice de sortie une surface seulement d'un décimètre c»
au courant une vitesse de 50 centimètres par seconde , en
d'une heure et quatorze minutes tout cet air serait écoulé :
immensité tout-à-fait invraisemblable et même impossible n
drait-il pas attribuer à cette caverne , si elle pouvait alimen
vent violent et continu pendant tout Tété ! D'un autre c6të, i
nécessaire de supposer son intérieur inaccessible aux tst
journalières de la température : or, ceci ne s'accorde ptÛD
cette circonstance très-remarquable du phénomène que, p(
Tété , la violence du vent augmente ou diminue en même
que la chaleur. On pourrait encore objecter avec raison qn
qui séjourne dans les grandes cavités souterraines est to
saturé d'humidité , et par conséquent impropre à prodnô
évaporation capable d'abaisser sa température de plusieurs <
L'explication suivante est , je crois , plus simple , et s'accorde
avec les faits : il suffit d'admettre que les cavités dont il
sans avoir des dimensions extraordinaires , communique
dehors par plusieurs crevasses , les unes situées à la base
montagne , et par lesquelles s'échappent les vents frais, les
existantes à un niveau plus élevé , et ignorées ; leur tempi
intérieure doit être à peu près constante, et, comme on 1<
bientôt , plutôt au-dessous qu'au-dessus de la moyenne di
En été , l'air souterrain étant plus froid , et par conséque
TENT8 rniODIQUES DB lA DIÔMB. 277
Âtërieur , étant spécifiquement plus léger que le reste de Tatmo-
«^hére, s^ëlève ainsi que le ferait un aérostat : le sens des courants
K st alors interverti. On conçoit facilement que , dans les deux cas y
^fL yitesse de l'air doive être d'autant plus grande que la différence
tJies densités , au-dehors et au-dedans , est eUe-mème plus considé-
.'able. Pour expliquer comment la grotte ne s'échauffe pas, et reste
: nème au-dessous du tempéré , l'évaporation imaginée par Saussure
î^t touVà-fait admissible et suffisante , parce que , dans l'hypothèse
^lù nous nous sommes placés, l'air qui entre est sec et se renouvelle
^ans cetse ; cependant, il est à croire qu'en général la température
pjitërieiire s'élève peu à peu en été , et qu'elle atteint son maximum
g^sn automne , circonstance qui favorise la rentrée de l'air dés les
premiers froids. H pourrait arriver que, par suite d'une évapora-
^on abondante , la grotte restât trés-£roide durant toute la belle
Raison; alors nécessairement, en hiver, le courant ascensionnel
ferait nul ou trés-faible , l'équilibre de température se trouvant a
i>ea près rétabli. L'expérience ne dément point cette conséquence ,
^et je crois même que c'est le cas de la grotte de Gerolstein (i) , sur
^lei bords du Rhin : le vent qui en sort en été est trés-hnmide , et
teUenient froid qu'il tapisse d'une couche de glace fort épaisse les
^ rochers exposés à son souffle ; en hiver , il s'arrête , et la glace cesse
^^de se déposer.
" J'ijouterai , en terminant cette notice , que les courants d'air
attematifs sont fréquents dans les exploitations de mines : toutes les
. fins qu'une galerie a jour par deux ouvertures pratiquées à des
^ niveaux différents , il s'y établit un courant d'air ascendant en
hiver et descendant en été ; à une certaine époque intermédiaire ,
il n'y a aucun mouvement. L'explication de ce fait est absolument
^ la même que celle des vents froids souterrains.
i
t
O") VoyeE ÂmtaUs des noms , S* i érie , tome • , page S<afi,
FIN DE LA notice;.
TABLE
BAUTBURS BAROHÉTRIQOES.
.„„.»..„.„..<„.
iS
du
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321
146
3»
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983
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338
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ans
364
1425
900
213
348
2Î8
526
293
190
363
95
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800
500
1467
223
900
N.
H.
N.
N.
N.
N.
N.
N.
M.
H.
M.
N.
N.
Cuerio.
Gucrin.
N.
N.
M.
N.
Guerin-
N.
N,
N.
M.
N.
N.
N.
N.
N.
N.
N.
iB-LiDVui, haut do village. . .
-ra-v«»cS.ii» )':::::::;:::
.Hi«*.ï(la).b««IuTillage...
■difucat im cùmmuBM Jont U buaUnra 4M filM *■
(dicine.CM kulituri n'étiiil . pnurls pluput, 9* >• rt
INDICATION DES LOCALITÉS.
uona ( les ) (huncuu Sûiot-Benoit)
GsABB-SEfcKI (le)
GUNOBI
Hoiin.
LtCHilE
Lance [moDlagne de b)
LuS'Lik'CBoix -Hacte , haut du village.
Malatra {laooXa^e de)
MEvoDiij.on { niveau de l'égliie)
Mialandre ( monligDC de )
M1B.HAIIDK , faautdu village
MoBTÉirMAA ,
MoimnAAi, , pied de la te
Montréal (ciA ie)
MoBTMcxnn
Motte -Chalahcob (la ) . ,
OCB-CBES
vLii.vs.'.'.
TiiBos (le)
Pi>,us(lcs)
"-■«(col du), près de B
PRiDElLE
Raye ( montagrcde). . . .
Rehcsat
BEFOBt-SAnsoK . , , ,
SilBI-AUBiN
Saibt - Behoit
Sawt-Diziek. , haut du villuirt-
;r-DosAT
r-jEAIS-ÏB-KoïAHi
Saint-Nazaibe
sa1[^t-naza1be-1.e-dése^t . . . ,
SAïKI-Pici-Tuois-CHATEAVî:, , ,
d33S
loco
1718
]N".
^' L
HAUTEURS BAROMiTUQUES .
281
IGATION DES LOCALITES.
^incent (hameau de Charpey )
[
Aie
la)
IIE
i , bord du Rhône
BYS
OL
HAUTEUR
en mètres
au-dessus
de la
mer.
340
816
300
d52
859
97
283
470
NOMS
des
Observateurs.
N.
N.
N.
N.
Guerin.
N.
N.
FIN DE LA TABLE DES HAUTEURS.
:' ' ' ' — TTTT
TABLE
▲ I^PHABETIQUE
DES
irauircivAini: uopua^ €av$» ov wfeovuTs.
iVota. L«s chilirat iqdig^cnt le n* def pages.
Source salée , 218.
MT. €fè9 Tefl» , d4. — Craie maroeuie , 06. — Carrière de
arres , Idt. -r- Terraio d'eau douce moyen ; i48. — Indices tie
site , 178. — Hauteur, 279.
*N. Terrain diluvien, 192.
?i^C t eardère de blanc de Troyes , 180.
QK; bauteor, 379. y.:
■&JLJE ( montagne d' ) , craie marneuse , 88.
^XJ (Itère). Terrain d*t$^ detqee siqpériettr, 162.
^, âMtee minérale , 317. '
SI^. Terrain juraMÎque » géodes , 69. -r- Frèlenduâ diine
t' > dS. — Source minévale , 7A$» «-r Hantettr , 279;
^UK.^Çfè< vert», 97; -r. Molaïae intekure , A42. -*• Terrain
Mi4«ice moyen > 147. -r* Indices de lignite , 177. -^ Hauteur ,
Champ. Molasse supérieure , fossiles , 156. — Hauteur , 279.
IBRES. Molasse si^érienre, 157. «^ Hauteur , 279.
S^LONNE. Formation moyenne de b craie , 91. •— Molasse
^eure , 143. — Terrain d'eau douce moyen , 145. '— Molasse
I
S$4 ttHE ILFBiBÉTIQDE
supËrieure , 156. — Ameiulemeots lerreui ,13t). — Souriri
rale.2i7. — Hauteur, 279.
BABNAVE. Indice. Je lignite , 7S.
BARGES (montagne de ]. So direction, 30. - Ternii ■
liqut , 62.
BARRET-DE-LIOURE. Terrain jnraasîqne , 62. — Hîuleur.:
BATHERNAY. Terrain dil.iïien , 193.
BATIE-ROLLAhD(la). MoliiJse inférieure, 142. - Tetnei
yien, 19».
BAtiHlERES. Uaiileur,279.
BEAUME-CORNIELUNE (la). Formation moyenne df la nr
— Terraiu d'ena douce moyen , 116. — Indices de gip* -^
AmendemeDU terrenx , 189. — Hantcur , '.
BEAUME-n'HOSTUN. Carrière» de tuf , 21i.
BEAUMONT. Mohtse supËrieure , 15S.
BEAIIBEGARD. MoLisae supérieure, 156, —BautenriITI
BOIJ.Ë!SE(Vancluse)- Grès vert], foMUes,». — Froninl
d'eau douce, 129,
BONNEVAL. Terrain jurassique , 63.
BOULC. Craie mameuje , 87.
BOUBDEAUX.- Craie manieiise , géodes , 88
BOU¥M(TB. Cwiiè mamenac , 86. ~ Minet
miriéwlc, 217. — l!a<i(cur, 27y.
BOUVIERES. Iiaulcur , 279.
BUIS (le). Terrain jurassique, 62. — Carrière de çrp-
Mine de plomb sulfuré , 70. — Carrière de tuf . 2U. -î
279.
CIIAMARET. — Carrière de molasse , 184 .
CHAMOUSSE ( montagne de). Sa direction , 32. — Hiutt
CHANOS-CURSON , molasse supérieure , 153,
CHANTEMERLE. Molasse inférieure , 139.
CHAPELLE-EN-V£RCOaS ( la ). Sa vallée , 27. -Grés v.
— Mine de fer, 107.— Grolte, stalactites , 211. — Haul
CUARCE ( la). Terrain de la craie , 82.
CHAR:ŒS. Terr,,iu diluvien, 193, — Hauteur , 27W.
CHARPEY. Carriéredemarncblcue.lSB.—OiscmcLxIsfo
r.HATEAUDOl'BLE. Molasse supérieure , 156. — Cirnèi
211. — Hauteur, 279.
T4BLB ALFHAlénQVB. 2S5
TEAUNEUF-DE -BOBDETTE. Indices de lignite ,108.
CEAUNEUF-DE-MAZENC. Grès verts , 97. — Poterie, 2ô3.
TEAUNEUF-DISËRE. Molasse supérieure , 154. -^Carrières de
classe, ISl.
EEAUNEUF-DU-RHONE. Formation moyenne de la craie , 92.
3ftiiie de fer pisiforme , 114. — Terrain d'eau douce moyen , 149.
indices de lignite et de gypse , 177.
VILLON. Mines de plomb sulfuré , 70. — Craie marneuse , fos-
as, 87.
■USATES. Grès verts , 99. —Molasse inférieure , 139. —Molasse
=3érieure , 141 et 158.
^YSON. Molasse supérieure , 153.
UHUX. Carrière de molasse, 183. — Terrain diluvien » 193. —
Uanderie , 365.
CJSCLAT. Marne bleue , 167 et 186. —Terrain diluvien , 197. —
LX^ à chaux , 256. — Poteries, 262. —Hauteur , 279.
»:^iZ£LLE. Carrière de molasse , 184. — Poteries , 262.
^OYIN. Indices de marbre , 112.
E^S. Craie marneuse, géodes bary tiques , 81.
^ORCET. Terrain jurassique , 62. — Carrières de gypse , 65. —
^« de plomb sulfuré , 66. -^ Source minérale , 217. — Poteries,
i. —Hauteur, 279.
rrBLONGUE (montagne de). Sa direction, 33.
SPEAU (monXagae de ). Sa direction , 33. — Craie marneuse ,
^OL. Terrain diluvien , 193. — Taillanderie , 266. — Hauteur,
&•
>1. Molasse supérieure, fossiles , 156. — Hauteur, 279.
UBE. Terrain dauvien , 192.
SSOL ( montagne de ) ( Ardèche ). Craie marneuse , fossiles , 85.
■ Carrières de pierres à bâtir , 111. — Terrain d'eau douce sppé-
eur , 166.
INIER. Terrain jurassique, 61.
I. Terrain jurassique, 58. — Géodes, fossiles, 59.
;U-LE-F1T. Grès verts , fossiles , 101. — Terrain des sables bigar-
és , 122. — Carrières diverses, indices de lignite, 169 À 171. -—
jrotte, 200. — Source minérale, 217. — Poteries , 263.— Hau-
£ur 9 279.
DIVAJHt. HolMte inpérieutv . 156.
DONZERE. Terrain d'eau douce moyen , 149. — Jlaiitew.
ECUEVIS. Craie marncuie, 80. — Mines de ter, m. —l
279.
SHOME. Carrière de marne bleue, JS6. — Polene) , 262 fit
ESFELTJCHE. Carrière de pierres mealièrei , IM.
EST ABLET . Terrain crétacé , 8S .
ETOILE. Terrain diluvien , 197. — Enuteur , 379.
ETGALAYES. Indices de lignite. 108. — Indices de gypse,*
Hauteur , 279. |
EÏGALIEAS. Indicea de gvpic , 110. I
EYMEltX. Carrières de marnei blenea , 18t. ^
EYZAHUT. Grès verti , 98. — Hanteur , 279.
FAY. Terrain d'eau douce supérieur, 465.— Mine de li^
— tcirain diluvien, 192.
FONDEURLE ( grotte de ). Stalactites de glace , 212. -1>
279.
FOIlfTANIL (Isitre). Carrières dans la craie marneuie,!!!
FOfiT-lESCOQDILlES (monticule dn ). Molasse
143.
GjLRIŒ-ADHSMAIt (la). Sablei bigarrai, letrain d'i
moyen, 149. — Haulenr , 2Î9,
GARDEGROSSE (monlagne de). Craie ma
inférieure , 134,
GENISSIELX. Molasse supérieure, 153.
GLANDAGE. Houleiir , 279.
GLESSOUES (les)( liamcau de Saint-Benoit ). Tcrraip
60. —Hauteur, 280.
GRAND-SERRE (le ). Terrain d'eau douce supérieur, 1
rain diluvien, 192. —Taillanderie , aciérie , 265. -
GRANE. Molasse supérieure , 155. — Poteries , 262,
GnAKGES-GONTARDES. Grès verts , 99.
GRENOBLE ( Isère ), Calcaire jurassique , 53. — Terrain i-
dent fossile , 202.
GRIGNAN. Son bassin, 10. — Molasse supérieure, ISS. -û
de molasse , 184. — Hauteur , 280,
r.fllMONR. Terrain jurassique, 63. — Hauteur , 2Sn
14.,
1
' TABLB ALPSABÉTIQUE. 287
UTEBTVE. Molasse supérieure , 153. --' Terrain d'eau douce
mjpérieur , 165. — >Mîne de lignite, 185. — Carrière de marne
>]eae , 186 et 176. *— Poteries , 262.
»STUN. Mines de fer, 105. — Sables bigarrés, 128. —-Molasse
biipérienre , 156. — > Hauteur , 280.
BTGHERES. Terrain jurassique , 61. —-Indices de gypse, 69.
CXEAU. Hauteur, 280.
TNCE ( montagne de la ). Sa direction , 33. — Hauteur , 280.
DNS ( Isère ). Direction de sa yallée , 28. — Grès verts , 101.
3NAGE. Carrière de kaolin , 47. — Terrain d'eau douce supé-
rieur , 165. — Carrière de marne bleue , 186. -^ Poteries , 262.
^RON. C3raie marneuse. 88. — Terrain diluyien, 197. — » Tail-
_ anderies , 266.
»BIOL. Fours à chaux , 256.
«C. Terrain jurassique , 60. — Eboulement , 209. — Vent sonter-
pTain, 274.
'S-LA-<:R0IX-HAI}T£. Craie marneuse , 87. — Prétendue mine de
^oirre , 103. — Mines de fer , 106. — Indices de marbre , 112. — -
■fewraàm des sables bigarrés , 123. -— Carrières diverses, 175. —
Hauteur , 280.
ilfAS. Grès verts , 98.— Terrain diluvi» , 198.—* Source salée, 218.
àLATRA (montagne de ). Sa direction , 27. — Hauteur , 280.
kBSAIiNE. Four à chailz , 256.
SN6L0N. Terrain jurassique , 60. — Source salée , 218.
SBINDOL. Molasse inférieure , 135. — Molasse supérieure , 160.
5V0UILL0N. Hauteur , 280.
ï AL ANDRE ( montagne de ). Hauteur, 280.
JIABKIi. Molasse supérieure , fossiles , 160. — Source minétale ,
217.
^aUfANDE. Calcaire hydraulique , 112. — Terram diluvien , 197.
i*— Foivs à chaux, 256. —Hauteur , 280.
3LLANS. Molasse inférieure , 186. — Molasse supérieure , 159. —
siGrotte, 200. — Source minérale , 217. — Source salée , 218. —
Hauteur , 280.
JONTAUBAN. Sa vallée , 31. — Terrain crétacé , 82. -^ Indices de
lignite , 108. — HauUur , 280.
^liTAULIEU. Carrières de grpse , 66.
OIO'BRISON. Molasse inférieure , 137. — Hauteur , 280.
^^^^^^^^F'^^V"' W
^'^ 1
af» TiBUl lUSABilKinS. ^m
MONTBRUN. Carrière» de gyp.c . 109. — Source minMoM
^ HBUlcur,2S0.
r
MONTEUMAB. Son bassin. 0.— Calcaire hïdranKqBe, fl
Terrain UiluTicD.iyS. — OsEcmcntsfossilcs, 201 — Sonrcti \
raie , 217. — Pour» h diaui . 256. — Tuileries 4 h Iwuitt,
— Polerics , 262. — Oaulcur , 280.
MOHTLAURS(B«.ea-A!pe»).Grè*yerts, fossUea.lM,
MONTMAUK. Terrain jurassiqup , 60.
MONTMEYHAN. Molasse supérieure , *5S. — Marne New, )
deligQile,M7eH88.
1
MONTMIRAL. Marne bUue . 166 et 18». — HEne de lipiile.i \
Hauteur, 280.
MONTRÉAL, (col de ). Haulcur , 280.
1
MONTAIGAUD. Terrain diluvien, 193. — Ossetaenti fenila,
— Hauteur , 280.
' MONISÉGUB. MolBïse supérieure, 169. — Source minerai,
MORAb. Taillanderie, 26S.
MOTTE-CHALAKCON. Terrain jnra.iique , 61. — fiaub
208. — Source minérale , 217. — Hauteur , 280.
1
MOUBS. iHola„e .upérienre , i63. - Carrière de mohue, « \
NTONS. Terrain de sables bigarrés , «0. —Sfolaue înftri™
r
— Nnlissc supf Heure , 159. — Mine de lignilr , carrl.
173. ~ Source miniirale , 217. — Poteries , 263, — Venl [(.'
i|uc, 2G8. — Hauteur, 2S0. [
ONAY. Tailiauclcrie , 266. \
ORCINAS. Indices de lignite , 108. '
ORIOL. Mines de fer de Musan, 104 Sables bigarres . 1'
176. — Molasse stipérieitrc, fossiles ,158.
OURCHES. Formation moyenne de la eraie , 90. — Irrrait .
douce moyen, 146, — Amendements terreux, 189, — Hauteur.
PARNANS. Marne bleue , 166 et 18G,
rrcVE (le). Molasse inf<!rieurc, 137. — Jlauteur , 2Sll.
./■'£'A'£:r(montasne de). Sa direction, 28.
PERTl ( col de ). Hauteur , 2S0.
PETRINS. Molasse supérieure , 153. — Hauteur , 28U.
rEYRt'S, Formation moyenne de lacraie , »l , —Molasstmpf
156. —Carrière de tuf, 214. — Hauteur, 280.
ff. MolasM sapèrieure , 160.
ÎLATTE. Son bassin , 9. — Terrain diluvien , 498.
N(le). Hanteur, 280.
S ( les ). 'Snrtàm jurassique , 62. — - Poteries , 262. ^ Vent
dique , 274. <-- Hauteur , 280.
!ol du ). Hauteur , 280.
kJSS. Lignite teireuz , 107. -— Source remarquable , 21;8.
( montagne du )l Sa direction , 90. — Fossiles , 81. •— Craie
leuse , 88.
UVAL. Poteries^ 263.
S. Granit , 45. — Terrain d'eau douce supérieur , 166. —
ère de marne bleue , 186. — Poteries , 263 et 264.
DE-BARRET. Source minérale , 114. •<- Hauteur , 280.
EN-ROYANS ( Isère ). Formation moyenne de la craie , 92.
ibles quartieux ^ ASH et 176. — * Molasse supérieure ; 198.
SAINT-ESPBIT ( Gard ) . Gré» verts ,100.
iS. Grés verts, SV.
!iS. Terrain jurassique , 61. -— Carrière d^argile , 74.
LLE. Terrain crétacé , 83. — Hauteur , 280.
les ) . Mine de' plomb sulfuré du Chuot , 74 .
iC. Terrain jurassique , 62. — Carrière de gypse , 68 —
ees de cuivre , 6i. — Source minérale , 215. — Source salée ,
RON. Molasse infibîeure , 142. --Terrain diluvien , 198.
AINT-MARTIN. Grés verte, 97.
'ormation moyenne de la craie , 95.
' ( montagne de ). Sa direction , 27. — Hauteur , 280.
HLLE. Carrière de gypse , 178.
[ANETTE. Lignite terreux , 107.
SAT. Terrain jurassique , géodes , 61. — > Hauteur , 280.
lA ( la ). Indices de gypse , 180. — Source salée , 2i8.
EBAUDIN. Poteries, 262.
EBRUNE. Terrain jurassique , 62.
EFORT. Carrière de pierres meulières , IM.
EFORT-SANSON. Molasse supérieure , 156. — Hauteur , 280.
B-SAINT.SECREX( la ). Grotte , 200. -* Poteries , 263.
B-SUR-GRANE. Terrain d'eau douce moyen , 147.
ETTE ( hi). ForMition moyenne de la eraie y 90. — Terrain
d9
\
il'eiu doaee moyen , 140. ~ Aroendemenls terreiu , 1S. flà
teur , ma.
' KOMANS. Terrain diluvien , <96. — Hauteur , 2K0
[ liOMEYEB. Criiieiiurn«iue,87. —Source minérale, 217
aOUSSÀS. Grèi vcrU . W. — Terrain d'eau douce moicn , m J
ftOL'SSET. Molaiac iurËricure , 137. ~- Uaatcur , 2S0.
ROYNAG. Gréa vcrtB,97. — Indices de gypae , Hi.
SAILLAN5. Terrain jurainique , 59- — Vent përiodi^De, '
Hauteur , 280.
SA1NT-AND£0L. Molaaae aupérieuie , fbsailes , iS2.
SAJiST'AlJfiAM. Hauteur , 2S0.
SALNT-BAbTUELËMÏ-I)£-VALS. TerraLa d'eau douce nf&
166. — Carriéreide sables granitiques , 187.
SAINT-BENOIT. Terrain jurassique, 60. — Hanteor , SO.
SAINT'DIZIËB. Indices Je lignite, iOS. — Hauteur, 180.
SAIlST>DO»AT. M<irDebteue,166Gll8fi. — Hauteor.»).
SAIMT-GEKIEZ-DE-DROMONT ( Basaes-Alpea ). Gyp« ,S7.
BAINTË-JALLE. Terrain jurauique , 62.
SAINT.JEAN-EN-ROYANS. Carrière» de tuf, 313, -Hiutear.»
SAINT-JULIEN-EM-QUINT. Craie marneuse , S6. — f ritoulucM^
de cuivre, 1U3.
SAJNI-JUU£N-£N-VEBCOBS. Slaladitea , StS.
SAINT-LAURENT-EN'ROYANS. Mines dr. fer , 105. - Tiil^'
rie , aciérie , 266.
SAIiST-MABÏIN.LE.COLONEL. Formation moyenne de lirrair,'
- Taillanderie , 266.
SAINT-MAI. Terrain jurassique, 61.
SAINT-NAZAIRE. Formation raoyence de la craie , 91. -- Tm
de sables bigarras , 125. — Molasse supérieure , 157. -' ^'^
211. -Hauteur, 280.
SAINT-NAZAIHE-LE-DESERT. Source minérale, 217. -Hauk'
280.
SAINT-PAtL-TaoïS-CHATEAtX. Gros verts , terrains Krlij"
fossiles , 137 à 1«. -- Terrain diluvien , 142 et lïS. - Carir
de molasse, 1S3. --Hauteur, 280.
SAINT'BESTITLX. Sables bigarrés , 138. -- Carrière de mol'-'
1S3.
SAINT-KOMAN. Terrain jurassique, 60, — Indices Je l^i"''*''
TÂftLE ALPHAlénQin. 291
^ »AINr-UZE. Molasse topèrieure , 2M. —Poteries , 263.
lAINT-YALLIER; Gramit , 44. — Terrain iUluTioi, dent fossile,
^' aOZ — Poteries , 204. — Taillanderie , 266.
^jâiNT-nNCENT {hamtaa deCharpey). Terrain de sables bi-
garrés, 128. — Molasse supérieure , 156. ~ Hauteur , 261.
^tAIXJBS. Carrière de blanc de Troyes, 180.
^•AOU. Sa vallée , 30. •• Craie marneuse , 88. — Terrain de sables
* Inparés, 123. —Mine de lignite et carrières diverses, 171. --
Poteries , 263.
«SASSENAGE ( Isère ). Carrière dans la formation moyenne de la
craie , 113.
TCÉDSKON. Sa vallée , terrain jurassique , 62. — Hauteur , 281.
>7.;OUnEBR£. Poteries, 263.
flCAIN. Carrière de granit de Pierre^ Aiguille , 46.
BCAUUGNAN. Molasse supérieure , 188. — Hauteur , 281.
.rETSBI£R£S. Poteries , 263.
«TOUCHE (la). Grés verts, 97.
rOUB-DU-PIN(la) (Isère). Mine de lignite , terrain d'eau douce
fj supérieur, 163.
^^VIRETES ( les ). Terrain dUuvien , 197.
nUOAS. Molasse supérieure, 153.
](UPIE. Molasse supérieure , 155. — Marne bleue , 167 et 186. —
^ Soorce minérale , 217. — Hauteur , 281.
UBBX. Molasse supérieure , 155. — Marne bleue , 167 et 186.
^kCBE{U). Molasse supérieure , 155. —Terrain diluvien, 197.
— - Hauteur , 281.
ITALÀUBIE. Terrain d'eau douce moyen , 150.
frjJJSBOME. Sa vallée , 31. — Terrain jurassique, 61. — Terrain
^ crétacé , 83. — Indices de lignite , 108. — Hauteur , 281.
VAUNCE. Son bassin , 8. — Molasse , marne bleue , 154. — Ter-
' rafai diluvien , 197. — Hauteur , 281.
VASSIEUX. Craie marneuse , 87.
VADiHAYEYS. Indices de gypse , 180. — Amendements terreux ,
489. — Hauteur, 281.
9^AUX (montagne de ). Sa direction , 32. — Craie marneuse , 88.
VAISON (Yauduse). Molasse inférieure , 136.
VENTEROL. Indices de marbre , 112. — Molasse supérieure , 133.
— Hauteur, 281.
4
Flir DE LA TABLE.
•<
i
I
* ERRATA,
i
t it , ligne 13 , pieds , lisez : mètres.
30 , 22 , à Tonest , ZMe« .• à l'est.
éiê, 17 , koalin , lisez : kaolin.
56 , 18 , OB dans lé lias , lisez : ni dans le lias
as , l'« , de l'Establet , lisez : d'Establet.
89 , 26 , de la craie , ajoutez : marneuse.
91 , 11 et 21 , Peruys , lisez : Peyms.
137 , 8 et 19 , de la Pegue , lisez : du Pegue.
486 , 8 et 29 , Montmirail , lisez : MontmiraL
i97 , 18 , TËtoUe , lisez : Étoile.
&'9'&
ia
i
m
• )e '
* AVERTISSEMENT
SUR LA CARTE GEOLOGIQUE.
i
Jk carte géologique placée à la fin de cet ouvrage est , pour le
sin géographique , une copie de celle qui a été dressée en
4, 80UI l'administration de M. Descorches, préfet du dépar-
tent ; 01 y a fait seulement des additions et quelques corrections.
ir le tcacé des terrains, je me suis aidé des observations de
£lie de Beaumont, qui m'a communiqué cette partie de la
te géologique de France. C'est surtout parce que j'ai pu profiter
travail de ce savant , que je crois que le mien laissera peu
dioae à désirer sous le rapport de l'exactitude. Cependant ,
dois arertir que le Ifcmps m'ayant manqué pour déterminer
ontour de quelques lambeaux des grès verts situés dans l'in-
^ur det montagnes , j'jii été forcé de les omettre ; ils se trouvent
conséquent confondus avec la craie marneuse. C'est par la
^e raiion que je n'ai pas distingué « par des couleurs diffè-
res, la première formation crétacée de la seconde , le deuxième
'«in mirin du tninl^ d'eau douce supérieur , et le terrain
.^ien incien dei amès terrains de transport; cette distinc-
. aurait d'ailleurs été très-difficile , k cause de leurs nombreux
^celleaents. Au lieu d« dessiner les montagnes , j'en ai représenté
certain nombre par dès lignes droites , sous le nom d'axes de
*M>efMfltt; les polygones formés par l'intersection de plusieurs
ces li^ies indiquent Ut vallées elliptiques. Cette méthode me
att ans des meilleures pour donner une idée exacte des accidents
logiques d'un pays , et j'aurais désiré pouvoir l'exécuter d'une
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