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Full text of "Suède : catalogue spécial"

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Bedes    velvilligst 
RETURNERT 

efter  avbenyttelse. 


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Exposition  Universelle  de  iqoo,  à  Paris 


SUEDE 


Catalogue  Spécial 


CENTBAL-TKrCKERlSr.  3T0OKHC; 


Chemins  de  fer  de  TÉtat. 

Distance  de  la  pointe  la  plus  méridionale  à  |  Longfueur  des  chemins  de  fer  achevés  3,775 

la  pointe  la  plus  septentrionale  (Malmô-   |  km.  Frais  de  construction,  approxima- 

Gellivare)  =  Faris-Brindisi  1,930  km.    i  tivement,  332,000,000  couronnes. 

Recette  brute  en  1899  1,500,000  couronnes. 


bchapest 


BerHn-  Slockhotm%i 
Paris    —    d/2     A€ 

PeWstwurg-  d°37 . 


T.A.I^ir'    IDES    BILtiETS. 


Paris-Stockholm  par  Berlin-Sassnitz-Trelleborg, 

Billet  d'aller 

D:o  Billet  d'aller  et  retour 

Paris- Stockholm  par  Hambourg -Copenhague 

Billet  d'aller 

D:o  Billet  d'aller  et  retour .. 

Billet  circulaire: 

Paris  -  Hambourg  -  Copenhague  -  Helsingborg  -Go- 

thembourg-Stockholm-Malmô-Hambourg-Paris... 

Paris-Hambourg-Copenhague-Qothembourg-Chri- 

stiania-Stockholm-Malmô-Hambourg-Paris 

Paris  -  Hambourg-Copenhague-Christiania-Trond- 

hjem-Stockholm-Malmô- Hambourg-Paris 

Paris  Hambourg-Copenhague  Gothembourg-Stock- 
holm  Helsingfors-St.  Pétersbourg-Imatra-Helsing- 
fors  -  Stockholm-Copenhague-Hambourg- Paris.... 

Les  express  de  jour  ainsi  que  ceux  de  nuit  sont  composés  de  boghei- 
wagons  qui,  à  l'égard  de  l'aménagement  commode,  du  mouvement  doux  et 
régulier  etc.,  soutiennent  bien  la  comparaison  avec  les  wagons  des  trains  de 
luxe  de  l'étranger.  Indépendamment  de  l'étendue  du  voyage  il  est  perçu 
une  surtaxe  de  5  couronnes  pour  une  place  de  wagon-lit  de  1:re  classe,  et 
de  3  couronnes  pour  une  place  de  2:e  classe. 


l:e  classe 
Frcs. 

2:e  classe 
Frcs. 

Valable 
jours 

238.85 
323.90 

176.00 
245.75 

10 
30 

210.45 

298.00 

154.00 
225.80 

10 
30 

325.25 

246.36 

60 

365.4  5 

276.45 

60 

390.76 

313.85 

60 

480.50 

376.35 

60 

Exposition  Universelle  de  i900,  à  Paris. 


X 


SUEDE 


.Catalogue  Spécial 


REDIGK    PAU 


LE  Dr.  HENNING  ELMQUIST 

SECRKTAIRE   GKNKRAL   DE   LA   COMMISSION    ROYALE. 


STOCKHOLM,     CE  NT  R  AL- TR  Y  C  KE  RI  E  T,      19  0  0. 


THE  GETTY  RESEARCH 


TABLE  DES  MATIERES. 


Pages. 

Commission  Royale  de  Suède  V 

Classification  Générale   VIII 

Registre  des  Ex])osants XV 

Catalogue  et  Exposés: 

Groupe     I.  —  Éducation  et  enseignement    3;    117 

II.   —   Œuvres  dart    9;    124 

»        III.  ^ —  Instruments  et  procédés  des  lettres, 

des  sciences  et  des  arts 19;    132 

»        IV,   —  Matériel  et  procédés  généraux  de  la 

mécanique      25;  138 

»          V.  —   Électricité 37;    145 

»         VI.   —   Génie  civil.  —  Moyens  de  transport  41;   152 

»       VII.  —  Agriculture    46;  160 

IX.   —  Forêts.  —  Chasse.  —  Pêche 50;  169 

X.  —  Aliments    54;    184 

XI.  —  Mines.   —    Métallurgie 59;  192 

»       XII.   —  Décoration  et  mobilier  des  édifices 

publics  et  des  habitations 74;    209 

»     XIII.  —   Fils,  tissus,  vêtements    81;    222 

»     XIV.  —  Industrie  chimique 83;  234 

»       XV.  —  Industries  diverses 97;    209 

»      XVI.  —  Économie   sociale.  —  Hygiène   etc.  105; 

Pavillon  de  la  Suède  au  Quai  d'Orsay  112;  241 


COMMISSION  ROYALE  DE  SUÈDE. 


PRESIDENT: 

le  Dr.  RicH.  Akerman,  Directeur  Général  et 
Chef  de  l'Administration  Royale  du 
Commerce  et  de  Flndustrie. 

MEMBRES: 

B.  V.  Adler,  Directeur  de  l'École  des  arts 

décoratifs  et  industriels. 

R.  Almstrôm,  Directeur  en  chef  de  la  so- 
ciété anonyme  de    Rôrstrand. 

G.  ().  Bjorck,  Memhre  et  Professeur  de  l'Aca- 
démie Royale  ôjds  Beaux-Arts. 

E.  Franckel,  Consul  Général  d'Autriche- 
Hongrie  à  Stockholm. 

C.  0.  MoLLER,  Membre  de  l'Académie  Royale 

des  Beaux-Arts,  Architecte. 

A.  Th.  Odelberg,  Ministre  de  l'Agriculture. 

x\rthur  Thiel,  Commissaire  Général. 

X.  R.  CuRMAN,  Directeur  des  Télégraphes. 

G.  Daxielsson,    Directeur  en  chef  de  la  société 
anonyme  d'Uddeholm. 


^ 

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3 


VI  COMMISSION    ROYALE    DE    SUEDE. 

W.  GiBSON,  Directeur  en  chef  de  la  société  ano- 
n3aiie  de  Jonsered. 

G.  R.  Lamm,  Directeur  en  chef  de  la  société  ano- 
nyme de  Ludwigsberg. 

J.   Fr.  Lilljekvist,  Architecte. 

E.  J.  Ljungberg,  Directeur  en  chef  de  la  société 
anonyme  de  Stora  Kopparbergs  Bergslag. 

Hj.  Lundbohm,  Géologue  de  l'État. 

Â.    Hj.    Nordenfelt,    Directeur    en    chef  de  la 
société  de  Hôganâs. 

K.  SôDERBLOM,  Fabricant. 

G.  W.  S.  Tham,  Directeur  en  chef  de  la  société 
anonyme  de  Husqvarna. 

M—  Anna  Wallenberg. 

le  Dr.  E.  A.  ^YIJKANDER,  Professeur  et  Directeur 
de  l'École  polytechnique  de  Ghalmers. 


FO^XTIOXNAIRES: 

le  Dr.  Henning  Elmquist,  Ghef  de  la  Statistique 
sociale  de  l'État,  Secrétaire  Général. 

Abr.  Unger,  Attaché  au  Ministère  de  l'Agri- 
culture, Secrétaire  Adjoint. 

Ferd.  Boberg,  Membre  de  l'Académie  Royale 
des  Beaux-Arts,  Architecte  du  Pavillon  de 
la  Suède. 


COMMISSION    ROYALE    DE    SUEDE.  VII 

DÉLÉGATION  À  PARIS: 

Arthur  Thiel,  Commissaire  Général. 

Anders  Zorn,  Commissaire  pour  la  section  des 
Beaux- Arts. 

Axel  Wahlberg,  Chef  du  Bureau  pour  Fessai 
des  Matériaux  à  Stockholm,  Commissaire 
pour  la  section  des  Mines  et  de  la  Métallurgie. 

Per  Lamm,  Adjoint  au  Commissaire  général. 

Frank  Frôgren,  Secrétaire  du  Commissariat  gé- 
néral. 

Carl  Hi  ltgren,  Préposé  de  la  douane.  Délégué 
du  Commissaire  général  pour  la  réception  des 
envois  etc. 


CLASSIFICATION  GENERALE. 


GROUPE  I. 
Éducation  et  enseignement. 

CLASSES  1  à  6. 

Pages. 

Classe     1.  —  Éducation   de  l'enfant.     Enseignement  pri- 
maire. —  Enseignement  des  adultes    3 

Classe     2,  —  Enseignement  secondaire 4 

Classe     3.  —  Enseignement  supérieur. —  Institutions  scien- 
tifiques       5 

Classe     1.  —  Enseignement  spécial  artistique 5 

Classe     5,  —  Enseignement  spécial  agricole     6 

Classe     6,  —  Enseignement  spécial  industriel  et  commer- 
cial     6 


GROUPE  IL 
Œuvres  d'art. 

CLASSES  7  à  10. 

Classe     7.  —  Peintures.  —   Cartons.  —  Dessins 9 

Classe     8.  —  Gravure  et  lithographie    14 

Classe     9.  —  Sculpture    et    gravure    en   médailles  et  sur 

pierres  fines    14 

Classe  10.  —  Architecture     lo 


GROUPE  III. 

Instruments  et  procédés  généraux  des 

lettres,  des  sciences  et  des  arts. 

CLASSES  11  à  18. 

Classe  11.  —  Typographie.  —  Impressions  diverses.    (Ma- 
tériel, procédés  et  produits) 19 


CLASSIFICATION    GENERALE.  IX 

Pages. 

Classe  12.   —  Vhoto^vcxphie.  iMdlcriel,  procédés  et  produits)  20 

Classe  13.   —   Librairie.   —  Éditions  musicales.  —  Reliure 

(Matériel  et  produits).  —  Journaux.  —  Affiches 20 

Classe  14.  —  (ùartes  et  appareils  de  géographie  et  de  cos- 
mographie. —  Topographie 22 

Clas'se  15.   —   Instruments    de    précision.   —   Monnaies  et 

médailles.     {Mcdéricl,  procédés  et  produits) 22 

Classe  1(5.   —   Médecine  et  chirurgie    23 

Classe  17.  —  Instruments  de  musique.  (Matériel,  procé- 
dés et  produits) — 

Classe  18.  —  Matériel  de  l'art  théâtral — 


GROUPE  IV. 

Matériel  et  procédés  généraux 

de  la  mécanique. 

CLASSES  19  à  22. 

Classe  19.  —  Machines  à  vapeur     25 

Classe  20.  —  Machines  motrices  diverses 28 

Classe  21,  —  Appareils  divers  de  la   mécanique  générale  29 

Classe  22.  —  Machines-outils   32 


GROUPE  V. 
Électricité. 

CLASSES  23  à  27. 

Classe  23.  —  Production    et    utilisation    mécaniques    de 

l'électricité 37 

Classe  21.  —  Électrochimie.  —  Piles.  Accumulateurs  etc.  39 

Classe  25.  —  Éclairage  électrique 39 

Classe  26.  —  Télégraphie  et  téléphonie 39 

Classe  27.  —  Applications  diverses  de  l'électricité  40 


GROUPE  VI. 
Génie  civil.  —  Moyens  de  transport. 

CLASSES  28  à  34. 

Classe  28.   —  Matériaux,    matériel    et   procédés   du  génie 

civil      — 

Classe  29.  —  Modèles,  plans  et  dessins  de  travaux  publics     — 


CLASSIFICATION    GENERALE. 


Pages. 

Classe  30.  —  Carrosserie  et  charronnage,  automobiles  et 

cycles.  Pièces    détachées;   produits   et   inventions,  etc.  41 

Classe  31.  —  Sellerie  et  bourellerie    — 

Classe  32.  —  Matériel    des   chemins   de  fer  et  tramways  42 

Classe  33.  —  Matériel    de    la   navigation  de  commerce...  42 

Classe  34.  —  Aérostation  — 


GROUPE  VII. 

Agriculture. 

CLASSES  35  à  42. 

Classe  35.  —  Matériel  et  procédés  des  exploitations  rurales  46 

Classe  36.  —  Matériel  et  procédés  de  la  viticulture   — 

Classe  37.  —  Matériel  et  procédés  des  industries  agricoles  47 

Classe  38.   —  Agronomie.  —  Statistique  agricole 49 

Classe  39.   —  Produits  agricoles  alimentaires  d'origine  vé- 
gétale      — 

Classe  4:0.  —  Produits  agricoles  alimentaires  d'origine  ani- 
male   49 

Classe  41.  —  Produits  agricoles  non  alimentaires  — 

Classe  42.   —  Insectes  utiles  et  leurs  produits.  —  Insectes 

nuisibles  et  végétaux  parasitaires — 


GROUPE  VIII. 

Horticulture  et  arboriculture. 

CLASSES  43  à  48. 

Classe  43.  —  Matériel  et  procédés  de  Ihorticulture  et  de 
larboriculture    

Classe  44.  —  Plantes  potagères    

Classe  45.  —  Arbres  fruitiers  et  fruits 

Classe  46,  —  Arbres,  arbustes,  plantes  et  fleurs  d'orne- 
ment      

Classe  47.  —   Plantes  de  serre 

Classe  48.  —  Graines,  semences  et  plants  de  l'horticulture 
et  des  pépinières   


GROUPE  IX. 
Forêts.  —  Chasse.  —  Pêche.  —  Cueillettes. 

CLASSES  49  à  54. 

Classe  49.  —  Matériel  et  procédés  des  exploitations  et  des 
industries  forestières     


50 


CLASSIFICATION    GENERALE.  XI 

Pages. 

Classe  50.   —   Produits  des  exploitations  et  des  industries 

forestières    52 

Classe  51.  —  Armes  de  chasse.     [Matériel  de  fabrication 

et  prodii its) 52 

Classe  52.  —   Produits  de  la  chasse — 

Classe  53.  —   Elngins,  instruments  et  produits  de  la  pèche; 

aqu  iculture — 

Classe  54.  —  Engins,  instruments  et  produits  des  cueil- 
lettes          — 


GROUPE  X. 

Aliments. 

CLASSES  55  à  62. 

Classe  55.  —  Matériel  et  procédés  des  industries  alimen- 
taires         54 

Classe  5(>.   —   Produits  farineux  et  leurs  dérivés.     Farines 

de  céréales,  (jliiien,  fécules  diverses.  Pâtes  d'Italie 55 

Classe  57.  —    Produits  de  la  boulangerie  et  de  la  pâtisserie     — 

Classe  58.  —  Conserves  de  viandes,  de  poissons,  de  lé- 
gumes et  de  fruits    55 

Classe  59.  —  Sucres  et  produits  de  la  confiserie;  condi- 
ments et  stimulants      5(5 

Classe  60.  —  Vins  et  eaux-de-vie  de  vin  5(i 

Classe  61.  —   Sirops  et  liqueurs;  spiritueux  divers;  alcools 

d'industrie.    Apéritifs,  genièvre,  rhum,  tafia,  kirsch,  etc.     56 

Classe  62.   —   Boissons  diverses.      Cidres   et  poirés,  bières, 

boissons  fermentées,  eaux  gazeuses  artificielles   58 


GROUPE  XI. 
Mines.  —  Métallurgie. 

CLASSES  63  à  65. 

Classe  63.  —  Exploitation  des  mines,  minières  et  carrières. 

{Matériel,  procédés  et  produits)   59 

Classe  64.  —  Grosse    métallurgie.     [Matériel,    procédés    et 

produits) 64 

Classe  65,  —  Petite    métallurgie.      [Matériel,    procédés    et 

produits.)     Coffres-forts  et  caves  blindées 70 


XII  CLASSIFICATION    GENERALE. 

GROUPE  XII. 

Décoration  et  mobilier  des  édifices 

publics  et  des  habitations. 

CLASSES   66  à  75.  Pages. 

Classe  66.   —  Décoration    fixe   des  édifices  publics  et  des 

habitations 74 

Classe  67.   —  Vitraux — 

Classe  68.  —  Papiers    peints.      (Matières    premières,    ma-     74 
térieL  produits)  

Classe  69.  —  Meubles  à  bon  marché  et  meubles  de  luxe     75 

Classe  70.  —  Tapis,   tapisseries   et  autres  tissus   d'ameu- 
blement.    (Matériel,  procédés  et  prodii its)    76 

Classe  71.   —  Décoration  mobile    et   ouvrages  du  tapissier     77 

Classe  72.  —  Céramique.     {Matières   premières,    matériel, 

procédés  et  prodiiits)     78 

Classe  73.  —  Cristaux,  verrerie.    (Matières  premières,  ma- 
tériel, procédés  et  produits) 79 

Classe  74.  —  Appareils    et    procédés    du  chauff"age  et  de 

la  ventilation 79 

Classe  75.  —  Appareils   et  procédés  d'éclairage  non  élec- 
trique       80 

GROUPE  XIII. 

Fils,  tissus,  vêtements. 

CLASSES  76  à  86. 

Classe  76.  —  Matériel  et  procédés  de  la  filature  et  de  la 

corderie   — 

Classe  77.  —  Matériel    et    procédés   de  la  fabrication  des 

tissus    — 

Classe  78.  —  Matériel  et  procédés  du  blanchiment,  de  la 

teinture,  de  l'impression  et  de  l'apprêt  des  matières  textiles  — 
Classe  79.  —  Matériel  et  procédés  de  la  couture  et  de  la 

fabrication  de  l'habillement    — 

Classe  80.  —  Fils  et  tissus  de  coton — 

Classe  81.  —  Fils    et    tissus    de    lin,   de  chanvre,  etc.   — 

Produits  de  la  corderie    — 

Classe  82.  —  Fils  et  tissus  de  laine  — 

Classe  83.  —  Soies  et  tissus  de  soie  — 

Classe  84.  —   Dentelles,  broderies  et  passementeries  81 

Classe  85.  —  Industries  de  la  confection  et  de  la  couture 

pour  hommes,  femmes  et  enfants 81 

Classe  86.  —  Industries  diverses  du  vêtement 82 


CLASSIFICATION    GENERALE.  XIII 


GROUPE  XIV. 

Industrie  chimique. 

CLASSES  87  à  91. 

Pages 

Classe  87.  —  Arts  chimiques  et  pharmacie.  (Mcitcriel,  pro- 
cédés et  produits)   83 

Classe  S8.  —  Fa})ricati()n  du  papier.    (Matières  premières, 

jiKdériel,  procédés  et  produits)    87 

Classe  S9.  —  Cuirs  et  ])eaux.  (Matières  premières,  maté- 
riel, procédés  et  produits)     — 

Classe  90.  —  Parfumerie.     (Matières   premières,   matériel, 

])rocédés  et  produits) 91 

Classe  î)l.  —  iNIanufactures  de  tabacs  et  d'allumettes  chi- 
miques.    {Matériel,  procédés  et  produits) 94 


GROUPE   XV. 

Industries  diverses. 

CLASSES  92  à  100. 

Classe  92.  —  Papeterie.  (Matériel,  procédés  et  produits)  97 
Classe  93.  —  Coutellerie.  {Matériel,  procédés  et  produits)  99 
Classe  94-.  —  Orfèvrerie.  (Matériel,  procédés  et  produits)  100 
Classe     95.  —  Joaillerie  et  bijouterie.    (Matériel,  procédés 

et  produits) 101 

Classe  96.  —  Horlogerie.  (Matériel,  procédés  et  produits)  102 
Classe     97.  —  Bronze,  fonte  et  ferronnerie  dart.     Métaux 

repoussés.     (Matériel,  procédés  et  produits)  ....'. 103 

Classe     98.  —   Brosserie,  maroquinerie,  tabletterie  et  van- 
nerie.    (Matériel,  procédés  et  produits) 103 

Classe     99.   —   Industrie    du    caoutchouc    et  de  la  gutta- 
percha.     (Matériel,    procédés    et   produits.)     Objets   de 

voyage  et  de  campement — 

Classe  100.  —  Bimbeloterie.      Jouets:    poupées,    bébés    et 

accessoires    104 


GROUPE  XVI. 

Économie  sociale.  —  Hygiène,  Assistance 
publique. 

CLASSES  110  à  112. 

Classe  101.  —  Apprentissage.       Protection     de    lenfance 

ouvrière   105 


XIV  CLASSIFICATION    GENERALE. 

Pages, 
Classe  102.   —  Rémunération    du    travail.       Participation 

aux  bénéfices — 

Classe  103.  —  Grande  et  petite  industrie.  —  Associations 
coopératives  de  production  ou  de  crédit.  —  S3'ndicats 

professionnels 106 

Classe  101.  —  Grande  et  petite  culture.     Syndicats  agri- 
coles.  —  Crédit  agricole  — 

Classe  105.   —  Sécurité    des   ateliers.     Réglementation  du 

travail  — 

Classe  106.  —   Habitations  ouvrières  108 

Classe  107.   —  Sociétés  coopératives  de  consommation  ...      — 
Classe  lOS.  —  Institutions    pour    le  développement  intel- 
lectuel et  moral  des  ouvriers 108 

Classe  109.  —  Institutions  de  prévoj-ance 108 

Classe  110.  —    Initiative    publique    ou    privée  en  vue  du 

bien-être  des  citoyens  1 09 

Classe  111.  —  Hygiène.      Eaux    minérales    et    sanatoria. 

Stations  thermales.     Établissements  thermaux    109 

Classe  112.   —  Assistance  publique 110 


GROUPE  XVII. 
Colonisation. 

CLASSES   113  à  115. 

Classe  113.   —   Procédés  de  colonisation     

Classe  114.   —   Matériel  colonial   

Classe  115.  —   Produits  spéciaux  destinés  à  l'exportation 
dans  les  colonies    


GROUPE  XVIIl. 

Armées  de  terre  et  de  mer. 

CLASSES  116  à  121. 

Classe  116.  —  Armement  et  matériel  de  l'artillerie    

Classe  117.  —   Génie    militaire  et  services  y  ressortissant 

Classe  118.  —  Génie  maritime.  —  Travaux  hj'drauliques. 
Torpilles  

Classe  119.  —  Cartographie,  hj-drographie,  instruments  di- 
vers   

Classe  120.  —  Services  administratifs     

Classe  121»  —  H3'giène  et  matériel  sanitaire     


REGISTRE  DES  EXPOSANTS. 


Pages. 

Académie  roj'ale  de  Musique    5 

Académie  royale  des  Beaux-Arts  5 

Administration  royale  de  l'Agriculture    (> 

Administration   royale  des  Domaines     22,  50 

Alîlgren.   F..   Fabrique  technique  de 97 

Ahlgrensson,  Bjôrn  9 

Albert,  Gustaf    9 

Alby,  Société  anonyme  carbure  de  calcium  d' 88 

Alb}'.  Société  anonyme  dElectro-(]himie  d'    84 

Albv,  Société  anonyme  des  chutes  d' 37,  39 

Almgren,  K.  A T 77,  113 

Almqvist,  Ester 9 

Alstermo,  Société  anonyme  des  usines  d"   74,  87 

Améen,  G 15 

Améen,  Miirta    14 

Amis  du  travail  manuel      77,  78,  81,  113 

Anderberg,  A 16 

Andersdotter,  Elias  Brita    107 

Andcrsdotter,  Knuts  Brita 107 

Andersdotter,  Malar  Brita  107 

Andersdotter,  Spaks  Carin 107 

Anderson,  K 100,  101 

Andersson,  Acke    9 

Andersson,  Axel  B 5 

Andersson,  Enoch 106 

Andersson,  Hakan     106 

Andersson,  .1 98 

Andersson,  John     39,   112 

Andersson,  Magnus 106 

Andersson,  Mans  107 

Andersson,  N.  E 14 

Anrep,  von,  A 42 

Arboga  (voir  Société  anonyme  de) 

Arborelius,  R ". 16 

Arehn,    Gerh.,    Société    anonjuie    des   ateliers    méca- 
niques de    94 

Arndtz,   Charlotte 81,  82 

Arsenius,  Georg 9 

Asile  de  Stockholm  pour  malades    111 


XVI  REGISTRE    DES    EXPOSANTS. 

Pages. 
Aiitomatgevar    (voir    Société    anonyme  de  fusils  auto- 
matiques) 

Avesta,  Société  anonyme  des  usines  d"    60,  66,   70 

Axelson,  Société  anonyme   d'orfèvrerie  d"    101,  102 

Backman,   École  des  industries  manuelles 

Backsell,   K.  A 

Bagger,  Alban    

Barck,  Nils  I.  .1 

Barnekow,  S.,   Laboratoire    technique  et  chimique  de 

Barnangen,  Société  anonyme  de  la  fabrique  tech- 
nique de 91, 

Beck,  F.  &  Fils 20, 

Bengtson,   Joh.  A 

Berg,  Erik  Anton 

Berg.  Fr.  .1 

Bergh,  Richard 

Berglund,  Robert  O 

Bergman,   H.   P 

Bergstrom,  P.   N 

Bikit,  Cari  Vilhelm  

Bjurholm,  Société  anonyme  de  la  brasserie   

Bjôrck,  Oscar     

Bjorkman.   Hedvig     

Bjorknas,  Société  anonyme  de   

Bjorkâ,  Société  anonyme  de  

Blekinge,  (voir  Société  d'Économie  rurale) 

Boberg,   Ferd 

Bodafors,  Société  anouAme  pour  la  fabrication  de 
chaises  et  de   meubles  de  

Bolinder,  .1.  &.  C.  G.,    Société    anonyme    des    ateliers 

mécaniques  de  27.  28,  33, 

Bonnier,   Eva 

Braathen,  G.  P 

Brattfors,  Société  anonyme  de  

Bremer,  F'redrika,  l'Union  de    

Bremer,  Fredrika,  l'Union  de.  L'Association  pour  la 
réforme  du  vêtement  féminin    

Breniis,  Société  anon3'me  de 

Brok,  Petter   ^. 

Brunne,  Société  anonyme   de 

Bureau  de  la  protection  des  animaux 

Carborundum  Tools,  Société  anonyme    

Carlfors,  Société  anon3'me  de     

Carlsson,  Oscar 

Cederberg,  V.  A 

(]edergren,  A.   H 

Centrator,  Société  anonNiiie    

Charlottenberg,  Société   anonyme  de    

Christierson,  Ebba    

Christierson,   Lotten 


REGISTRE    DES    EXPOSANTS.  XVII 

l'Hues. 

Clasoii.   I.    (1 1<> 

(Moetta   frères.    Fabrique  de  ehoeolat     .")(> 

Collan,   Fabrique  {lluiile «S4 

(:<)mi)agiiie  <>éiH'i'ale  éleetriqiie  suédoise :i<S 

Compa.^uie   pour  la   fabiieation  de  meules  de  (iotlaud  ()2 

Compagnie  suédoise  d  aeétylène     <S0 

Dahlander,  M 1<> 

Dalilgren,   C  W  ,    Société    anonyme    des  fabriques  de      70,  91) 

de   Laval  (1..  doct.   en  phil.    ...^ 28,   38,  40.  80 

de   Laval,  Société  anonyme  déleetrieité  29.   38.  89 

de  Laval.    Société    anonyme    pour    la    fabiieation    de 

turbines   à  vapeur     2(5.   80.  87 

Dyniis.   Société  anonyme  de    ">1 

École  des  arts  décoratifs  et   industriels  7 

École  Eberstein '> 

Kcole  de  Naàs    7 

Fcole  polytechnique  (^halmers   7 

École  professionnelle  technique  de  Malmô 8 

Fcole  ro^^ale  polytechnique     7 

Fcole  supérieure  de  (iothembourg    •') 

École  supérieure  de  Stockholm ") 

École  technique   inférieure  de  Boras    7 

»               »                   »            »    Malmô 7 

»               »                   »            »    Norrkôping 7 

»               »                    »           d'Ôrebro     7 

Écoles  primaires  de  la  ville  de  Stockholm     8 

Kd,    Société    anonyme    pour    la    fabrication   de  cellu- 
lose  d" 88 

Fgerstrôm.   Fredrik   '' 

Fgnell,   Xils  Erik  48 

Fkermann,  C   F.  &  Liedbeck.  A 27 

Fkstrôm,  Fer K» 

Fldh.  Cari  Johan  1 4 

Fnblom,  R 1  <i 

Fnhôrning,  G.   F.  A 48 

Fnquist,   Fredrik  L 41 

Frdmann.  Axel 10 

Frdtman.   Elias   Henrik    10 

Ericson-Molard,   Ida 1  "> 

Ericson.  Sten,  Société  anonyme  des  ateliers  de     27 

Ericsson.   Hulda     1**7 

Eriksson.   Christian  1"> 

Ersdotter.   Pellas  Kerstin     107 

Ersson.   Jons  Erik     1<I7 

Eskilsson,   Bengta 107 

Eskilsson.  Betty     1"7 

Eskilstuna  (voir  Fabrique  de  coutellerie  de) 

Établissements   scientifiques  en  Suède •> 

Excelsior,    Société    anonyme    pour    la    fabrication   de 

machines 80,  47 


XVIII  REGISTRE    DES    EXPOSANTS. 

Pages. 
Exposition  collective  de  renseisfiieineiit  sii|)érieiir,  in- 
stitutions savantes  et  ouvrages  scientifiques  5,  (> 

Exposition  collective  de  lindustrie  forestière     50,  52 

Exposition  des  Arts  de  Mora     107 

P^ugène,  duc  de  NY-ricie   10 

Fabrique  de  coutellerie  d'Esliilstuna   99 

F^abrique  de  meubles  et  de  chaises  de  Vernamo 7fi 

Fabrique  de  savon  efficace 86 

Fagersta,   Société  anonjnie  des  usines  de    ()2.  (i6.   70 

Falk,  Axel  E ". 43 

Fjœstad,  Gustaf  Adolf 10 

Fjiirdvik,   Société  anonvme  de  scierie  à  vapeur  de  ...  51 

Flinta,  Gustaf    ^ 107 

Flodquist,  C.  A 74,   113 

Fogelfors,  Usine  de  74 

Forsberg,  Anna  Greta  107 

Forsberg,   Nils    11 

Forsgrén  &  Wilcken,   Société  anonyme    56 

Forshaga.   Société  anon^-me  de  88 

Forsvik,  Société  anonyme  de 88 

Francke,  .1.  E 51 

Fredrilva-Bremer  (^voir  Bremer) 

Frykman,  A.  G 33 

Gadus,  les  F"abriques  de     55 

Gahn,    Henrik,    Société    anonyme  pour  la  fabrication 

de  l'Aseptine  et  de   lAm^cose  de 92 

Gellivare,  Société  anonj^me  de   59 

Gerle,  Aron     11 

Gernandt,   G.   E 20 

Giôbel,    S.,    Société    anonyme    pour    Texposition    des 

travaux  manuels  suédois     75.   76,   78.  81.  104,   113 

Gothembourg,  la  ville  de    1 08,   1 1 0 

Gotland     (voir     Compagnie     pour     la    fabrication     de 

meules) 

Grafversfors.   Chantier  de  tailleur  de  pieri'es  de    62 

Grane,  Arvid 44 

Graningeverken,  Société  anonvme  de  .' 51 

Groms,  H.  G.  &  Fils      ^ 56 

Gustafsberg,  Société  anonyme  des  propriétaires  de  la 

manufacture  de 78,   113 

Gustafsson,  Anders    106 

Gustafsson,   K.  G 80 

Gj'singe,  Société  anon^nie  de 88 

Goransson,  Société  anonyme  des  ateliers  mécaniques  de  23 

Hagborg,  August  11 

Halda,    Société    anonyme    de    la    fabrique  de    montres  19 

Hallberg,  C.  G.,  Société  anonvme  d'orfèvrerie  de  101.  102,  113 

Hallbergh,  David  .' 30 

Hallsti'om.  Hadai".   Société  anonvme   de  coutellerie  de  100 


REGISTRE    DES    EXPOSANTS. 


XIX 


Pages. 

Hallwyl,  von,  W 51 

Hamnqvist,  Herm 20,  112 

Handôl,  Carrière  de  pierre  d'oUaire  de   62 

Hansdotter,   Priiis  Margreta     107 

Hanson,  Gustaf ô.'i 

Hanssoii,  Jemt  Hans    107 

Hedberg,  Gustaf    21 

Hedén,  .1.   L 101) 

Hedengran  &   Fils 100 

Hedlund,  Anna 107 

Hedlund,  H 10 

Heljestrand,   C.   V 100 

Hellcfors,  Soeiété  anonyme  des  usines  de  (S<S 

Herdin,  Signe     107 

Hermansson,  G l(j 

Hernôsand  (voir  Société  anonjnie  de  la  scierie  de) 

Hesselbom.  Otto    \ 11 

Hierta-Retzius,  Anna    105 

Hjorth.   B.   A.   &  C:ie    U,  HO 

Holmberg,  Pontus     1 00 

Hôpital    de    la    princesse  royale  Louise  pour  enfants 

malades   111 

Hôpital  de  Tordre  des  séraphins  111 

Hôpital  denfants  »le  Samarite»     111 

Hôpital  des  diaconesses  111 

Hôpital  des  maladies  contagieuses    111 

Hôpital  Maria     111 

Hôpital   Sabbatsberg 111 

Hôpital  St.  George    111 

Hubendick,  L 44 

Huit,  Usine  de  70 

Huit   frères,    Société   anonyme  pour  la  fabrication  de 

machines  à  vapeur  rotatives  de 25 

Hultman,  A 40 

Husqvarna,     Société    anonyme    de    la    fabrique  d'ar- 
mes de    .^ 41,42,70,80 

Husâ,  Société  anonyme  de (î2 

Hôgstedt  &  C:ie 57 

Hôrlin,  E.  A 19,98 

Iggesund,  Société  anonyme  de  l'usine  d"    32,60,64,70 

Ingelman,   F'redr.   &  C:ie 57 

Institut  agricole  d'Alnarp    6 

Institut  agricole  d  Ultuna    6 

Institut  central  de  gymnastique    4 

Institut  de  commerce  de  Gothembourg  7 

Institut  de  commerce  Schartau 7 

Institut  royale  forestier   6 

Institut  roN'al  médico-chirurgical  Garolin     5 

Institut  royale  vétérinaire  6 

Inventor,  Société  anonvme 39 


XX  REGISTRE    DES    EXPOSANTS. 

Pages. 

eJacobsson,  Anna  107 

Jansson,  Eugène    11 

Johanson,  A 10 

Jonsered,   Société  anonyme  des  fabriques  de 34 

Jonsson,  August     106 

Jonsson.  S.  A.  A 15 

Joseplisson,   E 17 

Jônkôping    (voir     Société     anonyme    de    la    fal)rique 

d'allumettes  de) 

Jôssefors,  Société  anonyme  de   88 

Karlsson,  \'ictor   44 

Kempe,   Frans    51 

Kempe,   Seth  M 51 

Kers,  Lars 107 

Klemming,    Fr.  G 20,112 

Kockum,  Société  anom^me  des  usines  de  fer  de  89 

Kontrollkranen,  Société  anonyme  pour  la  fabrication 

de  métaux 27 

Kopparberg  (voir  Société  d'Économie  rurale) 

Kosta,  Société  anon3^me  de  la  verrerie  de 79 

Kramfors,  Société  anonyme  de 51 

Kreuger,  Nils 11 

Kroppstadfors,  Société  anonyme  des  usines  de      87 

Kulle,  Tora T 107 

Kôping  (voir  Société  anonyme  de) 

Lagerstedt,    N.  G.  V.,  doct.  en  phil 4 

LaÙerstedt,  E 17 

Larsbo-Norn,   Société  anonyme  de    (w,  71 

Larsdotter,   Blom  Margreta 107 

Larsson,  August     23 

Larsson,  Cari 11,  14 

Larsson,  L 20,112 

Larsson,  Per  1 0(î 

Laxâ,  Société  anonvme  des  usines  de 89 

Leffler,  Artur ^ 38 

Leja,  Josepb   103,114 

Lidman,  Joacquine    106 

Liedbeck,  A 27 

Liljefors,   Bruno     12 

Liljebolmen,   Société  anonyme  de  stéarine  de    86 

Lilljekvist,  Fr 17 

Lindberg,  Gustaf  Adolf    44 

Lindegren,  Agi  17 

Lindell,   Per    21.112 

Lindcrotb,  G.  W 102,114 

Lindgren,  G 17 

Lind(ivister  &  G:ie     5(5.  57 

Lindstrom.   F.    E 10(^ 

Lindstrom,   Fritz    12 

Ljungstrôm,  Axel  22 


REGISTRE    DES    EXPOSANTS.  XXI 


Pages. 

Ljiingstrom,   Birger 41 

Liibrikator,  Société  anonyme 27 

Ludvigsl)erg,  Société  anonyme  des  nsines  de     'M) 

Liindberg,  .1.   L.  &  (]:ie      ô? 

Luossavaara-Kiiriinavaara,  Société  anonyme  de     ôîl 

Lofberg  &  (^:ie  .')7 

Lofstrom,   Hj 17 

»Maeliines-()utils»,  Société  anonyme  des 32 

Mackmvra,    Société    anonvme    pour   la  fabrication   de 

suffite  de ' 85) 

Malmo,  (voir  Société  anonyme  de  pâte  de  ])ois  de) 
Malmobus,  (voir  Société  d'Kconomie  rurale) 

Manbem,  Société  anonyme  de  construction    108 

Maternité     ' 111 

Matson.  A 76,  1 1 3 

Matton.  Ida     lô 

Melander,  Anna 107 

Milles,  Arson,  C.  V < i:^ 

Moliin.  Eric    107 

Mora,   (voir  Expositions  des  Arts  de) 

Munlvsjo,  Société  anonyme  de     (SI) 

Munktell,  ,1.   H.,  Société  anonyme  pour  la  fabrication 

du  pajjier  de (SI) 

Mâja,   Société  anonyme  de ôl 

Mo'llenborg,  Gustaf"  101,  102 

Moller,  C 17 

Môlnbacka-Trysil,   Société  anonyme  de    87 

Nasatjell,  Société  anonyme  de   (i2 

Nilsdotter,  Isaks  Anna     107 

Nilsson,  K.  A 44 

Nilsson,  Svante       15 

Nordmark,  F.  W 107 

Nordstrom.  Karl    12 

Nordstrom,  N.  P 57 

Norrbotten,  (voir  Société  anon^^me  de) 

Xorrman,  Herman     12 

Norstedt,  F.  A.  &  F"ils,  Société  anonyme  de 3,4,5,20,22 

Nyblin,  A.  G "^ 2.3 

Nydahl,  K.  A.  &  C:ie  58 

Nyzell,  Frans,  Société  anonyme  de  gravure  sur  métal  102,103 

Niiâs,  École  de  7 

Olilsson,  Joli.,  Société    anonyme  de  la  faljrique  tech- 
nique de 83 

Olofstrom,  Société  anon5-me  pour  le  foulage  d'acier  d'  71 

Olsdotter,  .Ions  Karin  107 

Olsson,  A.  .1 47 

Olsson,  Anders  1  ()(> 

Olsson,  Cilluf 107 

Olsson,  Kersti  .Jôns  107 


XXII  REGISTRE    DES    EXPOSANTS. 

Pages. 
Ostrogothie,  (voir  Société  d'Économie  rurale) 

Ouvroirs  suédois  pour  enfants  4,105 

Pap3'rus,   Société  anonyme 87 

Patersson,  J.  W T 44 

Pauli,  Georg   12 

Pauli.   Hanna 12 

Pehrson,  J.   P 40 

Pcrsdotter.   Magpers  Anna  107 

Persdotter.   Magpers  Karin 107 

Perssou,  Elin. 107 

Persson,  Johanna 107 

Peterson,   L 17 

Pettersson,  Anna   106 

Pettersson,   Anton 106 

Pettersson.   C.  J 106 

Pettersson.  Otto     44 

Promotor,  Société  anon^^me    54 

Radiator,   Société  anonyme    4cS.  41) 

Ramvik,  Société  anonyme  des  scieries  de  51 

Hasmussen,  Y 18 

Kicliert,  J.  Gustaf 109 

Rockhammar,  Fabrique  de  pâte  de  bois  de  90 

Rosendahl,   H.  V 109 

Rottneros,  Usines  de    90 

Roxendorff.  A.  F.  A 41 

Rj'do.  Société  anonyme  des  usines  et  fabriques  de  . . .  90 

Ràmen-Liljendahl,   Société  anonyme  de     87 

Rônstrom  (Clifford),  George    44 

Rôrstrand,  Société  anonj'me  de 78,   113 

Sachs.   Max,  Société  anonyme    74,  75,  77 

Samuel  &  (]:ie    52 

S:t  Erik,   Fabrique  technique  de  93,98 

Sandviken,  Société  anonyme  des  scieries  de     51 

Santesson,  Fr.  A 103,114 

Schubert,  A.,  Société  auon^^iie  de    29,42 

Schubert,  Hugo 45 

Separator,  Société  anonjnie     48 

Service  de  la  carte  géologique  de  la  Suède    22,  63 

Sievert.   Max   '. .' 34 

Sjôberg,  Axel   12 

Skultuna,   Société  anonjaiie  de  71,  103 

Skôfde  (voir  Société  anouA^me  dej 

Skônvik,   Société  anonyme  de    51 

Société   anonyme    d'énergie  électrique  de  Trollhiittan   38.  39.  86 

»                 >            d'horlogerie  électrique    40 

»  »  de  la  fabrique  d'allumettes  de  Jôn- 

koping    95 

»  »  de  la  fabrique  de  pâte  de   bois  de 

Malmô    89 


REGISTRE    DES    EXPOSANTS.  XXIII 

Pages, 

Société    iiiioiiyiiK'    de   la   scierie  de   HcriKisaïul    .Il 

»  ^>  (leScanic|)()Ui-la  tïihiicatioiuiccoton 

poudre    -').'} 

»                »            des  ateliers   mécaniques  (['Ai-l)o}i[a  2.S 

»                »            des  ateliers   mécaniques  de   Kopini^  iU 

»                »            des  ateliers   mécaniques  de    Skofde  IJ() 

»                »            des  habitations  ouvrières  108 

»                »            des   »macliines-outils»      32 

»                »            »Industrie  granit»  suédoise   63 

»                 »             Poudrerie  suédoise «'i'i 

»  »  i)ouria  fabrication  d'appareils plioto- 

graplii(|ues     20 

V                »            pour  la  fabrication  de  fusils  auto- 
matiques     ')2 

»  »  pour  mettre  en  oeuvre  des  minerais 

de  Norrbotten  40.  02 

»  »  Scandinave  pour  la  fabrication   des 

plumes  à  écrire     -'8 

Société  d'Kconomie   rurale    du    gouvernement  de    B\c- 

kinge  100.  114 

»  »  »         »  »  de  Kop- 

parberg  ...  107.  114 
»                   »                   »         »                  »               de  Mal- 

môhus      ..  107.  114 
»                  »                            »                 »              d'Ostro- 

gothie 107.  114 

»         des  femmes  suédoises  protectrices  des  animaux  49 

»         pour  l'organisation  de  la  bienfaisance   110 

»         protectrice  générale  suédoise  des  animaux   ...  47 

Spriingsvikeii,  Société  anonyme  de   51 

Stenberg,  T .' 18 

Stenhammar,   E 18 

Stjern.   Société  anonyme  de    90 

Stjernfors — Stalldalen.   Société  anonyme  de    87 

Stjernquist.  Olof   ". 49 

Stockholm.   Bureau  de  construction  de  la  ville  de  ...  110 
Stockholm,     Conseil    des    soins    hvgiéniques      de     la 

ville  de    .^ 110 

Stora  Kopparbergs  Bergslag,  Société  anonyme  de  01.03,07,  71.90 

Storebro.  Société  anonyme  de   90 

Storvik,  Société  anonyme  de  sultite  de  90 

Stridsberg,  Frans  G ()8.  7 1 

Strom.   Société  anonyme  pour  le  commerce  de  bois  de  .")1 

Stnimberg,  A.  .1.    ...". 100 

Stromniis.   Société  anonyme    de 51 

Stromsniis,   Société  anonj-me  de  la  fabrique  de     90 

Svano,   Société  anouNine  de      51 

Svartvik.   Société  anonjMiie  poui-  la    fabrication  d'ami- 
don de     .').'),  50 

Svensson,  Gustaf  de  Danska   Fhmen   1 00 

Svensson,   Gustaf  de    Farabol 100 

Svensson.  Gustaf  de  Skiirfgol 1 0() 


XXIV  REGISTRE    DES    EXPOSANTS. 

Pages. 

Svc'iissoil,   .1.    A .")! 

Siitra.    Usine  de      1)0 

Siiaf,   Erik   12 

Soderfors.   Société  anoiiNme  des  usines  de (U.  08,   73 

Soderlund.  Adolf ô,') 

Sôderlund,  Cari 14 

Soderstrom,  Gustaf  Adolf    4ô 

Sorensen-Ringi,   Harald    lô 

Temperator,  Société  anon3'nie   54 

Tengvall.  A.  &  T \ 98 

Thegerstrôm.   Robert    i;} 

Therniienius,  Joh.   &  Fils.   Société  anonyme  4(5 

Thorbnrn.   E 18 

Thorsen.  Axel     47 

Thnlin,  M.    A 4r) 

Tidafors,  Société  anonyme  pour  la  fabrication  de  sul- 
fite de ". \n 

Tidaholm,  Société  anonyme  de  l'usine  de 7;} 

Trollhiittan  (voir  Société  anonyme) 

Tullberg,   Hasse  W ". 21.   112 

Tornblom.   Klas 1  (M) 

Tôrnros.  Nabot 1  .'> 

Uddeholm,   Société  anonyme  d"     (î4,  (59.   l'A 

Ulfvik,   Société  anon3'me  de   51 

Unger,  Adolf,  Société  anonyme  de  91 

Université  royale  d' Upsal   ô 

Université  roj^ale  de  Lund ô 

Usine  de  carbonisation  de  Scanie     8(5 

Wablberg.  Alfred     13 

Wahlman.  L.  1 18 

Wablstrom.  A 107 

Wablstrôm,  .1 107 

Wallander.  Alf  13 

Wedevag,  Nouvelle  société  anonyme  de 73 

Vernamo  (voir  Fabrique  de  meubles  de) 

Westerberg,  A.  F 4.") 

Westersson.  A.  .1 100 

Westman.  C 18 

\Mbrator.   Société  anonyme     23 

Wickman,  G 18 

Wickman,  N 73 

Wikstrom,   P.  .J:or     ôl 

Wilbelmson.  Cari  W 13 

Vulcan.    Société   anonyme  pour  la  fabrication  d'allu- 
mettes    9(î 

Wiiija.   Société  anonyme  de    ')! 

Zetterqvist,  Albertina 107 

Zettervall,  F 18 

Zorn.  Anders 13.   14 


REGISTRE    DES    EXPOSANTS.  XXV 

Pages. 

Âslund,  Elis 13 

Âstnim,  Eva  13 

<)l)(.'rj^,  Aiigust  Vilhelm  45 

Ôfvcrstrom,  A 42 

()stl)orj^,  R 18 

Ostcrberg,  C.   V 100 

Oslerbcrg,   E.   &  C:ie ■ 102,   103 

Oslcrljy,  Société  anoinino  dt-  l'iisiiu'  cl' 33,  00,  05 

ÔstcMgrcii,  Aima,   .' 106 

(  )stcM-grcn,  Sali  y 106 


CATALOGUE 


Groupe  I. 

Éducation  et  enseignement. 

Classe  1. 

Éducation  de  l'enfant.   —  Enseignement 
primaire. 

N:o  1.     Aktiebolaget    P.    A.    Norstedt  &  Soner. 

Société  anonyme  P.  A.  Norstedt  &   Fils,   Stock- 
holm. 

Livres    et    autre    matériel   d'enseignement    pour 
écoles  primaires. 

{Voir  cl.  2,  3;  groupe  III:  cl  13,  là.) 

N:o  2.  Fredrika  Bremer-Forbundets  Drâgtre- 
formforening.  Luninon  de  Fi^edrika  Bremer, 
section:  V Association  pour  la  réforme  du  vête- 
ment féminin,  Stockholm. 
Costume  d'école  pour  jeunes  filles. 
L'association,  qui  travaille  pour  l'adoption  de  vête- 
ments hygiéniques  jDour  dames  et  enfants,  a  obtenu  la 
médaille  d'argent  à  l'Exposition  de  Stockholm  1897. 

N:o  3.  Stockholms  stads  Folkskolor.  Écoles  pri- 
maires de  la  ville  de  Stockholm  (représentées 
par  Mr.  C.  G.  Bergman  Dr.  ph.,  Inspecteur 
général  de  l'instruction  publique). 
Mobilier  scolaire,  matériel  d'enseignement,  tra- 
vaux des  élèves,  photographies  illustrant: 

1.  l'Enseignement   oral    et    écrit    (salle    d'étude); 

2.  l'Enseignement    pour    garçons    (ouvrages    en 
carton,  en  bois  et  en  métal); 


GROUPE    I.    —    CLASSES    1,    2. 


3.  l'Enseignement  pour  jeunes  filles; 

4.  l'Enseignement    dans    l'économie    domestique 
(cuisine   scolaire). 

(Voir  les  brochures  exposées.) 

N:o  4.     Svenska    Arbetsstugor    for    barn.     Ou- 

vroirs  suédois  2^our  enfants  (représentés  par  M:me 
Anna  Hierta-Retzius),   Stockholm. 
Ouvrages    des    élèves.      Exposé  du  plan  des  ou- 
vroirs  et  de  leur  activité. 

(Exposent  sous  le  groupe  XVI.) 


Classe  2. 

Enseignement  secondaire. 

N:o  1.     Aktiebolaget    P.    A.    Norstedt  &  Soner. 

Société  anonyme  P.  A.  Norstedt  S  Fils,  Stock- 
holm. 

Livres  et  autre  matériel  d'enseignement  pour 
écoles  secondaires. 

N:o  2.     Kongl.    Gymnastiska    Centralinstitutet. 

histitut  central  de  gymnastique,  Stockholm. 
Exposé  expliquant  l'enseignement  de  la  gym- 
nastique en   Suède. 

N:o  3.     Lagerstedt,  N.  G.  W.,    Docteur    en    Philo- 
sop Me,   Stockholm. 

Publications,  photographies  etc.  pour  illustrer  l'en- 
seignement secondaire  en  Suède: 

1.  Lycées.     (Écoles   secondaires  de  garçons); 

2.  Écoles   secondaires  de  jeunes  filles; 

3.  Écoles  secondaires  mixtes; 

4.  Bibliothèque  pédagogique  de   Stockholm. 


GROUPE    I.    —    CLASSES    3,     4. 


Classe  3. 

Enseignement  supérieur,  —  Institutions 
scientifiques. 

N:o  1.     Aktiebolaget    P.    A.  Norstedt   &  Soner. 

Société  anonyme  P.  A.  Norstedt   cû  Fils,   Stock- 
holm. 
Matériel  d'enseignement.     Ouvrages  scientifiques. 

N:o  2.     Andersson,  Axel  R.,  Préparateur  à   VUiii- 
versité  cVUpsal,   Upsal. 
Préparations  minéralogiques  et  géologiques. 

N:o  3.  Exposition  collective  de  l'enseignement 
supérieur,  institutions  savantes  et  ou- 
vrages scientifiques,  organisée  sur  la  mis- 
sion du  Comité  royal  2:>ar  Aksel  Andersson^ 
Dr.  x>h. 

Photographies,    Plans,    Historique,    Organisation, 
Exposés,  Publications  scientifiques  etc. 

Représentée  entre  autres  par: 

rrniversité  royale  d' Upsal. 

l'Cniversité  royale  de  Lnnd. 

VInsiiliit  royal  médico-chirurgical  Carolin,  Stockholm. 

l'École  Supérieure  de  Stockholm. 

l'Ecole  Supérieure  de  Gothembourg. 

Les  grands  établissements  scientifiques  en  Suède. 

(Voir  catalogue  spécial.) 


Classe  4. 

Enseignement  spécial  artistique. 

N:o  1.     Exposition     collective,     organisée    par    le 
Docteur  Aksel  Andersson. 

{Voir  cl.  S.) 
Exposés.    Historique.  Organisation.  Publications. 

Représentée  par: 
l'Académie  royale  des  Beaux-Arts,  Stockholm. 
l'Académie  royale  de  musique,  Stockholm. 


GROUPE    I.    —    CLASSES    5,    6. 


Classe  5. 

Enseignement  spécial  agricole. 

N:o  1.  Egerstrom,  Fredrik,  Membre  de  l'Admi- 
nistration Royale  de  r Agriculture,  Stockholm. 
»Sveriges  Landtbruksfôrvaltning»  (»  L'administra- 
tion de  l'agriculture  de  la  Suède»),  recueil  d'or- 
donnances touchant  l'agriculture. 

N:o  2.  Exposition  collective,  o7'ganisée  par  le 
Docteur  Aksel  Andersson. 

{Voir  cl.  3.) 
Exposés.    Historique.  Organisation.  Publications. 

Représentée  par: 

l'Institut  roijal  forestier,  Stockholm, 
rinslilut  royal  vétérinaire,  Stockliolm. 
rinstitnt  agricole  d'Alnarp. 
l'Institut  agricole  d'Ultuna. 

N:o  3.  Kongl.  Landtbruksstyrelsen.  UAdmijii- 
stration  Royale  de  V Agriculture,  Stockholm. 
Rapports  et  exposés. 


Classe  6. 

Enseignement  spécial  industriel  et  commercial. 

N:o  1.     Ebersteinska     skolan.       École     Eberstein, 
Norrkôping. 
Exposé  des  travaux  de  l'école. 

N:o  2.     Exposition    collective,     organisée   par    le 
Docteur  Aksel  Andersson. 

{Voir  cl.  3.) 
Photographies.   Exposés.   Organisations. 


GROUPE    I.    CLASSE    (î, 


Représentée  par: 

l'École  roijdle  polytechnique,  Stochholm. 
l  École  pohjlechniqne  Chdlmers,   (Hothemboiirg. 
l'Institut  de  commerce  de  (jotîwmbourçf. 
rinstilui  de  commerce  Scluirtaii,  Stockliolm. 


N:o  3*.     Nââs     slojdlarareseminarium    (Directeur 
O.    Salomon).     École  jjou?-  la  formation  dHnsti' 
tuteurs  d^ écoles  ]jrofessio?inelles,  Nââs. 
Exposé  et  programme. 

N:o  4.     Tekniska    elementarskolan,     École    tech- 
nique  inférieure,   Borâs. 
Exposé  des  travaux  de  l'école. 

N:o  5.     Tekniska    elementarskolan,     École    tech- 
nique inférieure,  Malmô. 
Exposé  des  travaux  de  l'école. 

N:o  6.     Tekniska    elementarskolan,     École    tech- 
nique infér ieure,  N  o  r  r  k  5  p  i  u  g. 
Exposé  des  travaux  de  l'école. 

N:o  7.     Tekniska    elementarskolan,     École    tech- 
nique inférieure,   Ôrebro. 
Exposé  des  travaux  de  l'école. 

N:o  8.  Tekniska  skolan.  École  des  arts  décora- 
tifs et  industriels,  (représentée  par  Mr.  B.  V. 
Adler,  Directeur),  Stockholm. 
Dessins  et  peintures  de  toutes  les  divisions  de 
l'école.  Travaux  de  modelage,  bois  sculpté,  gra- 
vure sur  métal,  métal  repoussé  et  ciselé,  pla- 
stique en  cuir,  porcelaine,  peinture,  photogra- 
phie, couture  artistique. 

L'école  se  compose  des  divisions  suivantes: 

A.  Ecole  technique  du  dimanche  et  du  soir. 

H.  Ecole  technique  pour  jeunes  filles. 

C.  Ecole  supérieure  des  arts  et  métiers. 

D.  Ecole  professionnelle  de  construction. 

E.  Ecole  professionnelle  de  mécanique. 

F.  École  de  peinture. 


GROUPE    I.    CLASSE    6. 


G.  Objets  d'enseignements  supplémentaires:  Photogra- 
phie, cours  de  montage  clectrotechnique,  couture 
artistique. 

(Voir  les  brochures  exposées.) 

Tekniska    Yrkesskolan.     École  pi^ofessionnelle 
technique,   Malmô. 
Exposé  des  travaux  de  l'école. 


GROUPE    II.    —    CLASSES    7. 


Groupe  IL 

Oeuvres  d'art. 


Classe  7. 

Peintures.    Cartons.     Dessins. 

Ahlgrensson,     Bjorn,     Stockholm,    12    Gref- 
maonioatan. 

1 .  Portrait  (Dessin  au  fusain). 

Albert,    Gustaf,     Tous-Vents    par    Gou vieux 

1^0  i  s  e). 

2.  Nuit  sur  la  côte. 

Almqvist,     Ester,     Stockholm,    45    Jakobs- 
bergsgatan. 

3.  Intérieur  (Dessin  au  fusain). 

4.  L'heure  du  soir  (Pastel). 

Andersson,  Acke,  Rotebro,  Suède. 

5.  Portrait  de   Zacharias  Topelius. 

6.  Fantaisie  de  l'aube. 

Panneau  indépendant.     Le   cadre  sculpté  par  l'artiste. 

Arsenius,     Georg,     Vineuil     par     Chantilly 

i^Oise). 

7.  Le  matin. 
H.     En  forêt. 

Barck,    Nils    I.    J.,     Co7nte,    Paris,    112    B:rd 
M  aie  s  herbe  s. 
\).    Marine, 


10  GROUPE    II.    CLASSE    7. 

Bergh,  Richard,  Stockholm,  18  B  Hamn- 
gatan. 

10.  Portrait  de  Madame  F. 

11.  Id.  de   Eva  B. 

Appartient  au  Musée  National. 

12.  Le  chevalier  et  la  jeune  fille. 

Bjorck,  Oscar,  Membt-e  et  iwofesseur  de  V Aca- 
démie royale  des  Beaux- Arts,  Stockholm,  "61 
Valhallavâgen. 

13.  Portrait  de  S.  A.   R.  le  Prince   Eugène. 

Appartient  au  Musée  National. 

14.  Portrait  de  ma  femme. 

15.  Id.  du  comte   W. 

Bjorkman,  Hedvig,  Stockholm,  5  Banér- 
gatan. 

1 6.  Les  trois  rois. 

Ekstrom,  Per,  Gothembourg,  Drottning- 
t  o  r  g  e  t. 

17.  Soleil  de  matin. 

18.  Effet  du   soleil  couchant  sur  les  hautes  cimes. 

Erdmann,  Axel,  Stockholm,  6  Skeppare- 
gatan. 

19.  A   »Hasselbacken». 

Erdtman,  Elias  Henrik,  Môrtfors,  Suède. 

20.  Rappel  du  troupeau  le  soir. 

Eugène,  Duc  de  Néricie,  Membre  honoraire 
de   VAcad.   royale  des  Beaux- Arts,      Stockholm. 

21.  Nuit  d'été. 

Appartient  au  Musée  National. 

22.  Nuage. 

23.  Le  vieux  château. 

Fjaestad,  Gustaf  Adolf,  Arvika. 

24.  La  hauteur  de  Raksta. 

25.  Forêt  humide. 

26.  Le  printemps,  ne  vient  il  donc  jamais?    (Aquarelle). 


GROUPE    IL    CLASSE    7.  Il 


Forsberg,   Nils,   Membre  de  VAcad.  royale  des 
Beaiix-ArtSj   Paris,   15   rue   Cauchois. 

27.  Gustave  Adolphe,  Roi  de  Suède,  exhortant  son 
armée  devant  l'ennemi,  commandé  par  Wallen- 
stein  à  Liitzen  le  6  novembre   1632. 

Gerle,    Aron,     Stockholm,     36     Hollandare- 
gatan. 

28.  Portrait  de  B.  Ahlgrensson. 

29.  L'observatoire. 

Hagborg,  August,    Paris,   5   bis  rue  Jardin. 

30.  Marée. 

31.  En   DalécarUe. 

32.  Intérieur  dalécarlien. 

Hesselbom,Otto,  Stockholm,  33  Engelbrekts- 
gatan. 

33.  Vue  étendue  (Motif  de  Dalsland). 

Jansson,    Eugène,    Stockholm,    -iO    Badstu- 
gatan. 

34.  Rue  au  Faubourg  du  sud  (Stockholm). 

35.  L'heure  du   soir  à  la  place  du  Kornhamn  (Id.). 

36.  Minuit  au  temps  de  la  Saint  Jean  (Id.). 

Appartient  à  Mr.  T.   Laurin. 

Kreuger,  Nils,  Stockholm,  24  Bellmansgatan. 

37.  Jour  de   Septembre. 

38.  Boeuf  paissant. 

Appartient  à  Mr.  A.  Zorn. 

39.  Station  de  voitures  de  transport. 

40.  Le  vieux  chêne  (Dessin  sur  panneau  colorié). 

41.  Jour  d'été  venteux  (Id.). 

42.  Cheval  au  repos  (Id.). 

Larsson,    Cari,    Stockholm,    15  Stora  Glas- 
bruksgatan. 

43.  Jour  de  fête. 

44.  Devant  la  glace  (Aquarelle), 

Appartient  à  Mr.  A.  Zorn. 

45.  »Corum»   panneau  décorative. 


12  GROUPE    II.    —    CLASSE    7. 

Liljefors,  Bruno,  Ingarô,  Suède. 

46.  Oies   sauvages. 

Appartient  à  S.  A.   R.  le  Prince  Eugène. 

47.  Grues. 

Appartient  à  Mr.   C.   R.   Lamm. 

48.  Marine  avec   Eiders. 

Appartient  à  Madame  Thiel. 

49.  Coq  de  bruyère  au  temps  de  la  pariade. 

Lindstrôm,    Fritz,  Stockholm,   12  Grefmag- 
nigatan. 

50.  Portrait. 

Nordstrom,    Karl,    Stockholm,    f53    Roslags- 
gatan. 

51.  Pierres  tumulaires  de   S:t  Olaf. 

Appartient  à  Mr.   Sachs. 

52.  Effet  de  nuit. 

53.  Lever  de  lune. 

Appartient  à  Mr.  C.  R.  Lamm. 

Norrman,  Herman,  Tranâs,  Suède. 

54.  Effet  de  nuages. 

55.  L'heure  du  soir. 

Pauli,   Georg,   Stockholm,   6  Bellmansgatan. 

56.  Portrait  de   Signe  P. 

57.  Église  (Dessin  au  fusain  et  pastel). 

58.  Lever  de  lune  (Dessin  au  fusain). 

Pauli,  Hanna,  Stockholm,  6  Bellmansgatan. 

59.  Portrait  de  mon  père. 

60.  Portrait  d'Ellen  Key. 

Appartient  à  Mr.   Ivar  Rendixson. 

61.  Les  deux  vieux  (Dessin  au  fusain). 

Appartient  à  Mademoiselle  S.  Sundberg. 

Sjoberg,    Axel,    Stockholm,    97    Regerings- 
gatan. 

62.  Oiseau  d'Islande. 

63.  Veaux  de  mer. 

64.  Soir  d'été  près  de  la  mer  (Aquarelle). 

Sàâf,    Erik,    Noise  sur  Oise  par  Beau  mont 

(Seine  et  Oise). 

65.  Clair  de  lune. 


GROUPE    II.    —    CLASSE    7.  13 


Thegerstrôm,    Robert,     Stockholm,     Djurs- 

liolin. 
66.     Crépuscule. 
<w.    Portrait  de  ma  femme. 

Tôrnros,   Nabot,   Stockholm,   90    Drottnino- 
gatan. 
68.    Portrait. 

Wahlberg,   Alfred,   Membre    de   VAcad.  royale 
des    Beaux- Arts,     Paris,     14     Rue     Hégésippe 
Moreau. 
()9.    Marine. 

70.  Coucher  de  soleil. 

71.  Clair  de  lune. 

Wallander,      Alf,      Stockholm,      32     Linné- 
gatan. 

72.  Le  vieux  manoir. 

Wilhelmson,   Cari    W.,  Go them bourg. 

73.  Pendant  la  messe. 

74.  Femmes  de  pêcheurs  de  retour  de  la  messe. 

Zorn,  Anders,  M  or  a. 

75.  Portrait  de   Sa  Majesté  le  Roi  Oscar  II. 

Appartient  à  S.  M.  la  Reine  Sophie. 

76.  Nuit   24  Juin. 

77.  Mère. 

Aslund,  Elis,  Umeâ. 

78.  Nuit  d'été  en   Laponie. 

o 

Astrom,   Eva,    Stockholm,    7    Brunnsgatan. 

79.  Lis. 


14  GROUPE    II.    —    CLASSES    8,    9. 

Classe  8. 

Gravure  et  lithographie. 

Andersson,  N.  E.,  Karl  s  kr  on  a. 

1.  La  haine  (Eau  forte). 

2.  »Freja»   (Id.). 

3.  Escadre  cuirassée  (Id.). 

Larsson,    Cari,    Stockholm,    15    Stora   Glas- 
bru  k  s  g  a  t  a  n. 

4.  3   Eaux  fortes  dans  un  cadre. 

Soderlund,    Cari,    Paris,     110     rue    Roche- 
chonnait. 

5.  »  L'attente»  d'après  Meissonier.     (Musée  du  Luxem- 
bourg). 

6.  »  Philosophe   en  méditation»    d'après     Rembrandt. 
(Musée  du  Louvre). 

Zorn,  Anders,  Mora. 

7.  o   Eaux  fortes. 


Classe  9. 

Sculpture  et  gravure  en  médailles. 

Améen,    Mârta,     Stockholm,     25     Valhalla- 
vâgen. 

1.  Liens  brisés    (^bronze). 

Bonnier,    Eva,     Stockholm,     2     Hamngatan. 

2.  Lampe   (bronze). 

3.  Boîte  et  Cachet  (argent). 

Eldh,    Cari   Johan,    Paris,    9    rue    Campagne 
p  r  e  m  i  è  r  e. 

4.  Innocence  (plâtre). 

5.  Eve   (id.). 


GROUPE    II.    —    CLASSES    9,    10.  15 

Ericson-Molard,    Ida,   Paris,   6   rue  Vercin- 

ootorix. 
().     La  maman  (Relief  en   bronze). 

7.  Collaborateurs  (Ici.). 

Eriksson,      Christian,      Stockholm,      Djur- 
gârden. 

8.  Bretonne    (bronze). 

Appartient  au  Musée  National. 

9.  Vitrine    avec   des    petites    statuettes    en   bronze  et 
en  argent. 

10.  »Kajsa»   (buste  en   marbre). 

Jonsson,   S.  A.  A.,   Paris,   8   rue  Va  vin. 

1 1 .  Misères    (plâtre). 

Matton,    Ida,     Paris,    Faubourg  St.   Honoré 
2  3  3. 

12.  Dans  les  vagues  (marbre). 

Milles     A:SOn,    C.    V.,     Paris,     9    rue    de    la 
grande  Chaumière. 

13.  Jeune  fille    (plâtre). 

14.  Agar  et  Ismaël. 

Nilsson,    Svante,    Paris,   3   rue   des   Grands 
Augustins. 

15.  Portraits-médaillons. 

Sôrensen-Ringi,    Harald,    Paris,  51   B:d  S:t 

Jaques. 

16.  La  vague  (statue  en  plâtre). 

17.  Vase    (bronze). 


Classe  lO. 

Architecture 

Améen,  G.,  Stockholm. 
1.    Projet     de     rampes,      montant     à     la    forteresse 
»Kârnan»   à   Helsingborg. 


16  GROUPE    II.    —    CLASSE     10. 


Anderberg,  A.,  Stockholm. 

2.  Nouvel  Opéra  de   Stockholm:  Vestibule. 

3.  »  »         »  »  Escalier  du  Roi. 

Arborelius,  R.,  Stockholm. 

4.  Curée  d'Orsa. 

Boberg,   Ferd.,    Membre   de   VAcad.   royale  des 
Bea îix-Arts,  Stockholm. 

5.  Station  des  pompiers  à  Gefle. 

6.  Ensemble  de  l'usine  à  Gaz  de  Vârtan,  Stockholm. 

7.  Station  de  lumière  électrique,   Stockholm. 

8.  Palais  des  Beaux-Arts  à  l'exposition  de  Stockholm 
en   1897. 

9.  Nouvel    édifice    de    la   Poste  à   Malmô    en    cours 
de  construction. 

10.  Pavillon  national  de   Suède  au  Quai  d'0rsa5\ 

11.  Meubles. 

Clason,    I.    G.,  Professeur.    Meînbre    de    VAcad. 
royale  des  Beaux- Arts,   Stockholm. 

12.  Hôtel   du    Comte  W.  von  Hallwyl,  à   Stockholm. 

Dahlander,  M.,  Ôrebro. 

13.  Nouvelle    église    des     paroisses     Ânsta,    Lânobro 
et   Eker. 

Enblom,  R.,   Stockholm. 

14.  Antichambre  d'une  villa  à   Djursholm. 

Hedlund,  H.,  Gothembourg. 

15.  Bibliothèque  de  la  ville  de  Gothembourg. 

Hermansson,  G.,  Stockholm. 

16.  Église  de   Sundsvall. 

17.  École  de  jeunes  filles  à   Sundsvall. 

18.  École  à   Sundsvall. 

19.  Maison  à   Sundsvall. 

Johanson,  A.,  Stockholm. 

20.  Édifice  du  Parlement  à   Stockholm. 

21.  Édifice    de    la  Banque    de   l'État,    dans    une  ville 
de  province. 

22.  Édifice  d'une  banque. 

23.  Projet  d'un  hôpital  à   Danviken. 


GROUPE    II.    —    CLASSE    10.  17 


Josephsson,  E.,  Stockholm. 
24.    Édifice  d'une   banque  à   Stockholm. 

Lallerstedt,  E.,  Stockholm. 
Académie  des  Beaux-Arts  à  Stockholm. 
Église  de  campagne. 
Petite  gare  en  province. 
Cabane  de  chemin  de  fer. 

Lilljekvist,  Fr.,  Stockholm. 

29.  »Vieux    Stockholm»    à  l'exposition  de  Stockholm  en 
1897. 

30.  Château   de   Gripsholm.     (Projet  de  restauration.) 

31.  Château  de  Koberg. 

Lindegren,  Agi,  Membre  de  l'Aead.  roijale  des 
Beaux- A rts,    Stockholm. 

32.  Cathédrale    de   Westerâs  (Projet  de   restauration). 

33.  Église  de  St.  Olaus  a  Norrkôping  (Id). 

34.  Cathédrale  d'Upsal  (Id). 

35.  Projet    du    Pavillon    National    de  Suède  au  Quai 
d'Orsay  (deuxième  prix  au  concours). 

36.  Plafond  du  Château  royal  à  Drottningholm. 

37.  Autel. 

Lindgren,  G.,  Stockholm. 

38.  Maison  à  Stockholm. 

39.  Villa   »Ahlbom»   à  Motala. 

40.  Établissement   »Tattersall»   à  Stockholm. 

Lôfstrôm,  Hj.,  Stockholm. 

41.  Projet  d'une  église  à  Stockholm. 

Moller,     C,     Membre     de     VAcad.     royale    des 
Beaux- Arts,    Stockholm. 

42.  Portail  principal  de  Péghse  de   St.  Jean  à   Stock- 
holm. 

Peterson,     L.,     Membre    de    VAcad.    royale    des 
Beaux- A  rts,   Stockholm. 

43.  Dépôt  de  marchandises  à   Stockholm. 

44.  Maison  à   Stockholm. 

45.  Église  de  campagne. 

46.  Salle  d'un  café  concert  à   Stockholm. 

47.  Maison    de   la   société   des   Artistes   à  Stockholm. 


18  GROUPE    II.    CLASSE     10. 

Rasmussen,  Y.,  Gothembourg. 

48.  Tombeau  de  John   Ericsson. 

49.  Musée  de  Gothembourg. 

Stenbérg,  T.,  Stockholm. 

50.  Intérieurs  du  Grand  Hôtel  à   Stockholm. 

Stenhammar,  E.,  Stockholm. 

51.  Maison  de  campagne,"  habitée  par  l'auteur. 

Thorburn,  E.,  Gothembourg. 

52.  Esquisse     d'ensemble     d'un     complex     d'édifices 
publics  pour  la  ville  de  Gothembourg. 

Wahlman,  L.  L,  Stockholm. 

53.  Château  de  Tjolôholm,  en  Halland. 

54.  Château   de   Hjularôd  en   Scanie  (en  collaboration 
avec  Clason,   I.  G.). 

Westman,  C,  Stockholm. 

55.  Projet    du   Pavillon    national    de    Suède    au    Quai 
d'Orsay. 

56.  Édifice  d'une  société  d'assurance  contre  l'incendie 
(Projet). 

Wickman,  G.,  Stockholm. 

57.  Pavillon    de    la  ville  de   Stockholm   à   l'exposition 
de   Stockholm  en   1897. 

58.  Détail  extérieur  d'une  banque  à   Stockholm. 

Zettervall,  F.,   Stockholm. 

59.  Gare  centrale  d'Eskilstuna. 

60.  Gare  de  Krylbo. 

61.  Gare  de  Kumla. 

Ostberg,  R.,   Stockholm. 

62.  Édifice  d'une   société  d'assurance  contre  l'incendie 
(Projet). 


GROUPE    III.    —     CLASSE     11 


19 


Groupe  III. 

Instruments  et  procédés  des  sciences,  des 
arts,  etc. 


Classe  11. 

Typographie  et  impressions  diverses. 

N:o  1.  Halda  Fickurfabriks  Aktiebolag.  Société 
anonyme  de  la  fabrique  de  montres  de  Halda, 
Svângsta. 

Machines  à  écrire  avec  les  perfectionnements  les 
plus  récents. 


»Halda  Commercial»,  »HaIda  Automatic»,  »  Halda 
Cabinet»  et  »  Halda  Ambassad». 

19  brevets  d'invention.  Récompenses  précédentes: 
6  médailles  d'or. 


N:o  2.     Horlin,  E.  A.,    Stockholm. 

Machine  à  écrire  pour  les  aveugles. 

{Voir  groupe  XV:  cl.  92.) 


20  GROUPE    III.    —    CLASSES     12,     13. 

Classe  12. 

Photographie.-' 

N:o  1.     Aktiebolaget  Svenska  Kamerafabriken. 

Société  anonyme  Fabrique  suédoise  jjour  la  fabri- 
cation   d'appareils    photographiques^    Gothem- 
bourg. 
Appareil  photographique  breveté,   dit    »Vasa». 

N:o  2.     Hamnqvist,    Herm.,    Photographe,    Stock- 
holm. 
Photographies. 

N:o  3.     Klemming,    Fr.    G.,    Photographe,     Stock- 
holm. 
Photographies. 

N:o  4.     Larsson,   L.,   Photographe  à  la  Cour  de  S. 
M.    le    Roi    de    Suède    et    de    Norvège,     Stock- 
holm. 
Photographies. 


Classe  13. 

Livres  et  éditions  musicales.     Publications  pé- 
riodiques.    Reliure. 

N:o  1.     Aktiebolaget    P.    A.  Norstedt  &  Sôner. 

Société  anonyme  de  P.  A.  Norstedt  &  Fils,  Stock- 
holm. 

Livres.    Illustrations.    Divers  ouvrages  imprimés. 
{Voir  groupe  I:  cl.  1,  2,  3;  groupe  III:  cl.  i4.) 

N:o  2.     Beck,     F.     &    Son,      Relieur,      Stockholm. 
Reliures.     Albums,  etc. 

La  maison  fait  toutes  espèces  de  reliures,  d'albums 
de  luxe  et  de  fourres  d'adresses  en  mosaïque  de  cuir 
(iutarsia)  et  plastique  de  cuir,  etc. 

Récompeuses  précédentes:  5  médailles  d'or  à  Paris, 
à  Lubeck  et  en  Suède. 

(Voir  groupe  XV:  cl.  OS.) 

N:o  3.     Gernandt,  C.  E.,  Stockholm. 
»Nordisk  familjebok»   (Encj^clopédie). 

*  Une    grande    collection    de    photographies   est  exposée 
dans  le  Pavillon  de  Suède  au  Quai  d'Orsay, 


GROUPE    III.    —    CLASSE    13. 


21 


N:()  4.     Hedberg,  Gustaf,  Relieur,  Stockliolm. 
Reliures   de   luxe. 

N:()  5.     Lindell,  Per,  Ingénieur,   Stockholm. 

»Autograpliies    et    portraits    de    personnages    cé- 
lèbres»  (Ouvrage  de  luxe). 

Récompense  précédente:  Chicago,  18i)3. 

N:o  6.     Tullberg,     Hasse     W.,    Imprimeur-éditeur, 

Stockholm. 

>Les   Maisons   Souveraines  de  l'Europe». 

»L'Énte  de  la  nation   suédoise». 

Spécialité:  Ouvrages  de  grand  luxe. 

»LES   MAISONS   SOUVERAINES 
DE  L'EUROPE». 


Edition  française  et  allemande. 


Recueil  de  853  portraits  avec 
notices  généalogiques  par  le 
G:te  F.  II.  Wrangel.  505  des- 
sins de  Parchitecte  Agi  Lin- 
degren.  870  pages  in  quarto. 
2  volumes;  en  toile  verte 
F:cs  75.  —  en  maroquin  ang- 
lais F:cs  100.  —  Édition  de 
luxe,  3  volumes  en  maroquin 
véritable,  150  p]x.  numérotés 
F:cs  500. 


Maêrnifique  cadeau. 

Ornement  de  salon  et  de  bibliothèque. 

L'éditeur  a  reçu  la  plus  haute  approbation  d'un 
grand  nombre  des  personnages  princiers  et  autre  per- 
sonnes éminentes  ainsi  que  de  la  presse. 

L'ÉLITE   DE   LA  NATION   SUÉDOISE. 

(Svenskt  Portrâttg-alleri.) 

Collection  de  20,000  portraits  et  biographies  d'hom- 
mes et  de  femmes  suédois. 

(On  peut  se  procurer  ces  ouvrages  dans  toutes  les 
liluitiries.) 


22  GROUPE    III.    CLASSES    14,    15. 


Classe  14. 

Cartes  et  appareils  de  géographie  et  de 
cosmographie.    Topographie. 

N:o  1.     Aktiebolaget    P.    A.    Norstedt  &  Soner. 

Société anonijme  de  P.  A.  Norstedt  &  Fils,   Stock- 
holm. 
Cartes  géographiques. 

{Voir  gr.  I:  cl   1,  2,  3;  gr.  III:  cl  13.) 

N:o  2.  Kongl.   Domânstyrelsen.     U Administration 
Royale  des  Domaines,   Stockholm. 
Plan  indiquant  Pextension  des  forêts  de  la  Suède. 
Le    plan  est  exécuté  par  J.  M.  Pauli,  Inspecteur  de 
forêts. 

(Expose  groupe  IX:  cl  ^9.) 

N:o  3.     Sveriges  Geologiska  Undersbkning.    Ser- 
vice de  la  Carte  géologique  de  la  Suède,  Stock- 
holm. 
Cartes  géologiques. 

{Expose  groupe  XI:  cl  63.) 


Classe  15. 

Instruments  scientifiques  de  précision,  etc. 

N:o  1.     Berg,     Fr.     J.,     Fabricant     dapj^areils    de 
précision,   Stockholm. 

Instruments  de  géodésie.  Instruments  pour  les 
mines. 

N:o  2.     Ejungstrôm,  Axel.,  Fabricaiit  d'instruments 

de  précision,   Stockholm. 

Instrument  pour  mesurer  les  distances.  Instru- 
ments à  peser.  Stéréomètre.  Plani-mètre.  Graplio- 
mètre.   Sextant,  etc. 


GROUPE    III.       CLASSE    16.  23 


Classe  16. 

Médecine  et  chirurgie. 


N:o  1.     Aktiebolaget      Goranssons      Mekaniska 
Verkstad,    Société  anoiiyvie  des  ateliers  iiiéca- 
niques  de   Gôransson,   Stockholm. 
L'appareil  de  vibration   »Seistes». 

Fabricant  exclusivement  des  appareils  médico-méca- 
niques Zander. 

Représentant  en  France:  »La  Société  fran- 
çaise de  l'Institut  Zander»,  21  Rue  d'Artois, 
Paris. 

N:o  2.     Aktiebolaget    Vibrator.     Société  anonyme 
Vibratoi'  (C.   H.   Liedbeck),   Stockholm. 
Appareils  à  vibration    pour    massage. 

N:o  3.     Carlsson,  Oscar,  Gymnaste  médical,  Stock- 
holm. 
Appareils  à  vibration. 

Les  vibrateurs  sont  principalement  à  l'usage  des 
médecins  et  des  gymnastes,  qui  donnent  de  la  gymna- 
stique ou  du  massage.  (x>s  appareils  sont  surtout  com- 
modes: l:o)  parce  qu'ils  donnent  le  mojen  d'exécuter 
sans  aide  et  au  domicile  du  malade  tous  les  mouvements 
vibratoires  en  usage  dans  la  gN'mnastique  médicale; 
2:o)  parce  qu'ils  peuvent  à  linstant  même  et  d'une 
manière  fort  simple  s'appliquer  à  de  différentes  direc- 
tions de  mouvement  et  l'amplitude  du  mouvement  peut 
se  modérer  de  0 — 9  m.  m.  même  sous  la  plus  grande 
vitesse  de  la  machine;  8:o)  parce  qu'ils  sont  solides,  de 
marche  facile,  élégants  et  portatifs,  étant  de  dimension 
restreinte  et  de  peu  de  poids. 

N:o  4.     Larsson,  August,  Herrljunga. 
Jambe  artificielle  mécanique. 

N:o  5.     Nyblin,    A.    G.,   Médecin  'praticien,    Bjorn- 
1  u  n  d  a. 
Davier. 

Ce  davier  se  compose  d'une  seule  manche.  Les 
griffes  qui,  à  l'extraction  de  la  dent,  doivent  la  saisir 
sont  au  nombre  de  plusieurs  et  détachées.  Celles  dont 
on  veut   se    servir  pour  le  moment    s'introduisent  dans 


24  GROUPE    III. CLASSE     16. 


les  trous  à  l'extrémité  de  la  manche.  Les  trous  de  la 
partie  convexe  servent  pour  les  dents  de  la  mâchoire 
supérieure  et  ceux  de  la  partie  concave  pour  les  dents 
de  la  mâchoire  inférieure.  Les  griffes,  une  fois  intro- 
duites dans  les  trous,  y  sont  retenues  par  des  ressorts, 
qu'on  fait  agir  quand  on  veut  les  détacher.  Quelques 
«riffes  peuvent  tourner  dans  les  trous  de  manière  à 
s- ajuster  spontanément  à  la  différente  formation  de  la 
dent. 


GROUPE    IV.    CLASSE     19. 


25 


Groupe  IV. 

Matériel  et  procédés  généraux  de  la 
mécanique. 


Classe  19. 

Machines  à  vapeur. 

N:o  1.     Aktiebolaget  Brôderna  Hults  Rotations- 
ângmaskin.      Société    anonyme  pour  la  fahri- 
cation  de  machines  à  vapeiir   l'otatives  de  Huit 
frères^   Stockholm. 
Machine  à  vapeur  rotative 


Ces  machines,  qui   à    l'Exposition    de  Stoelvhoini  en 
1897  obtinrent    hi    phis    haute    récompense,    sont    déjà 


26  GROUPE    IV.    —    CLASSE    19. 

fort  répandues  en  Suède  et  y  sont  très  estimées,  tant 
en  raison  de  leur  minime-eonsommation  de  vajîeur  et 
du  peu  de  plaee  qu'elles  oecupent,  qu'à  cause  de  la 
facilité  avec  laquelle  elles  peuvent  être  accouplées  di- 
rectement à  des  dynamos,  des  souffleurs,  des  pompes 
centrifuges  etc.  En  outre  la  conduite  en  est  extrême- 
ment simple,  et  elles  peuvent  en  suite  de  leur  con- 
struction être  employées  avantageusement  aussi  bien 
pour  actionner  des  bateaux  à  vapeur  que  pour  fournir 
l'énergie  en  général. 

Catalogne  complet  avec  description  et  ])rix-conrants 
se  tronve  à  côté  des  nwtenrs  exposés. 

N:o  2.  Aktiebolaget  de  Lavais  Angturbin.  Société 
anonyme    pour     la    fabrication    de    turbines    à 
vapeur  de  Laval,   Stockholm. 
Turbines   à  vapeur. 

Spécialités:  Turbines  à  vapeur,  Turbines- 
Dynamos,  Turbines-Alternateurs,  Turbines-Pom- 
pes, Turbines-Souffleries  et  Turbines-Ventilateurs. 
Ces  machines  sont  légères  et  peu  encombrantes 
par  rapport  à  leur  capacité.  La  marche  est  sans 
vibrations.  Réglage  de  la  vitesse  absolument 
parfait.      Frais    d'entretien  modérés. 

Récompenses  précédentes;  5  Grands  prix,  5 
Médailles    d'or.  3   Premiers  prix,   1    Diplôme  d'honneur. 

Représentants  étrangers  et  détenteurs  du 
brevet: 

Société  de  Laval,  48  rue  de  la  \'ictoire,   Paris. 

The  English  de  Laval  Steam  Tnrbine  Co.,  Ltd.,  84 
Armley  Road,  Leeds,  Angleterre. 

Maschinenban-Anstalt  Hnmboldt,  Kalk  bei  Kôln  a/R. 

Maatschappij  tôt  Exploilatie  van  de  de  Laval  Stoom- 
tnrbine,  Heerengracht  455,  Amsterdam. 

Rndolf  Schivarz,  Reisnerstrasse  41,  Wien   III/3. 

A.  Frankenfeldt  S:  Co.,  Admiralitiits  Canal  5,  St. 
Petersburg,  et  Mjasnitzkaja  H.  .lermakoff, 
M  os  cou. 

Goltfr.  Stiômberg,  Helsingfors. 

A.  F.  Abrahamson,  Galle  de  Alcala,  49  Guadrupli- 
cado,  Madrid. 

Axel  Malmqvist,  Holckcnhus,  Gopenhague. 

Christian    Wisbech,  Sorkedalsveien.   (^hi'ist iania. 

Société  fondée  en  1893.  Capital  social 
1,600.000  couronnes. 

A  la  un  de  1899  le  nombre  total  des  Tur- 
bines de  Laval  vendues  était  2,100,  déve- 
loppant ensemble  une  force  d'environ  60,0C0 
chevaux  effectifs.  {Voir  cl.  2/,  23.) 


GROUPE    IV.    CLASSE    19.  27 


N:c)  3.     Aktiebolaget    Lubrikator.     Société  ano- 
nyme  •i>LubrUcator>'>,   Stockholm. 
Lubrificateur   automatique   pour   la    graisse  con- 
sistante. 

Le  lul)rificateiir  pour  la  graisse  consistante  est 
principalement  destiné  aux  transmissions  de  fabriques 
et  remplace  d'autres  appareils  graisseurs  pour  graisses 
consistantes.  Le  »Lul)rikator»  réduit  le  nomlire  des 
ouvriers  et  protège  le  personnel  contre  des  accidents 
pendant  le  graissage:  opère  en  silence,  sûrement  et 
réalise    une    économie  notable    de    matière   grasse. 

N:o  4.     Berglund,  Robert  0.,     Stockholm. 
Machine  à  vapeur  rotative. 

Modèle  à  vapeur  avec  régulateur  électrique. 

N:o  5.     J.  &  C.    G.    Bolinders   Mekaniska  Verk- 
stads  Aktiebolag.      Société  anonyme  des  ate- 
liers    mécaniques     de     J.     S     C.     G.    Bolinder, 
Stockholm. 
Robinets  automatiques. 

(Voir  cl.  20,  22;     groupe  XII:  cl.   l'i.) 

N:o  6.     Ekermann,  C.  F.  &  Liedbeck,  A.,  Stock- 
holm. 

Turbines  à  vapeur  compound;  système  E.   Seger. 

\ 
Deux    turbines  à    50    chevaux  effectifs,     A  l'une  de 
ces     turbines    est    embrayée    une    dynamo    électrique. 
Brevets  d'invention  dans  plusieurs  pays. 

N:o  7.      Sten    Ericsons    Verkstads    Aktiebolag. 

Société  anonyme    des    ateliers    de  Sten  Ericson, 
Stockholm. 
Robinets  divers. 

■  ■ —^  -— ^^i.  Spccù/Zz/c;  Robinet  »Rex»  breveté.  Les 
Y\  r"  jC  robinets  »Rex»,  brevetés  dans  tous  les 
pays  à  culture,  l'emportent  sur  tous  les 
autres  robinets  par  le  fait  que  toutes  ses  parties  peuvent 
se  démonter  pour  la  réparation,  sans  qu'on  ait 
b  e  s  o  i  n  d  e  f  e  r  m  e  r  les  c  o  n  d  u  i  t  s  c  o  r  r  e  s  ji  o  n  d  a  n  t  s. 

N:o  8.     Metallfabriksaktiebolaget    Kontrollkra- 

nen.      Société  anonyme    » Kontrollkranen>->  pour 
la  fabrication  de  métaux,   Stockholm, 
Robinets  contrôleur  et  compteur  de  vidange. 

Ces  robinets  de  diverses  grandeurs  se  composent  de 
deux  récipients  d'une  certaine    capacité,  se  remplissant 


28  GROUPE    IV.    CLASSES    19,    20. 


et  se  vidant  alternativement  par  l'oscillation  d'une  clef 
commune  à  la  soupape  de  charge  et  à  celle  de  décharge. 
Un  compteur,  en  combinaison  avec  cette  clef,  enregis- 
tre la  quantité  de  liquide  écoulée.  L'enregistrement 
se  fait   par  liti'es  i)our  des  quantités  illimitées. 


Classe  20. 

Machines  motrices  (non  électriques)  et 
accessoires. 

N:o  1.     Aktiebolaget  Arboga  Mekaniska  Verk- 
stad.      Société  anonyme  des  ateliei^s  mécaniques 
cVArhoga,  Arboga. 
Turbine  à  suction  quadruple.      Régulateur. 

Cette  turbine  a  quatre  roues  rotatives  sur  le  même 
arbre  et  quatre  appareils  pour  l'admission  de  l'eau, 
disposés  de  telle  façon  que  la  moitié  de  la  force  se 
règle  à  la  main  et  l'autre  moitié  au  mo^en  d'un  régu- 
lateur h3'draulique  automatique.  Chaque  chambre  à 
turbine  (chambre  d'admission)  a  sa  soupape  d'admis- 
sion spéciale  pour  l'interception  de  l'eau  en  cas  de 
nettoyage  ou  de  réparation.  Pour  l'exposition  la  tur- 
bine est  placée  directement  sur  les  pieds  du  tube  de 
suction,  mais  pour  l'installation  définitive  il  sera  placé 
entre  la  turbine  et  les  pieds  du  tube  de  suction,  un 
autre  tube  d'une  longueur  appropriée  aux  circonstan- 
ces locales.  L'admission  de  l'eau  a  lieu  au  mo3^en 
d'un  tube  en  tôle  qui  se  place  à  côté  de  la  turbine. 
Pour  une  chute  de  dix  mètres  la  turbine  développe 
une  force  effective  de  300  chevaux,  avec  une  vélocité 
de  250  tours  à  la  minute. 

N:o  2.     J.  &  C.   G.   Bolinders  Mekaniska  Verk- 
stads  Aktiebolag.       Société  anonyme  des  ate- 
liers mécaniques  de  J.  &  C.  G.  Bolinder,   Stock- 
holm. 
Moteurs,  fixes  et  mobiles,  à  pétrole. 

(Voir  cl.   19,  22 \  groupe  XII:  cl.   ///.) 

N:o  3.      De  Laval,  G.,  Docteîir  eii  philosophie,  Stock- 
holm. 
Moteur  à  pétrole. 

(Voir  cl.  2.1,  27.) 


GROUPE    IV.    —    CLASSES    20,    2  1.  29 

N:o  4.  De  Lavais  Elektriska  Aktiebolag.  aS'o- 
cicté  anonyme  d^ électricité  de  Laval,  Stockholm. 
Moteur  à  pétrole. 

(Voir  cl.  23,  23.) 

N:o   5.      A.    Schuberts    Handels-    och    Fabriks- 
aktiebolag.      Société  auoni/me  de  commerce    et 
de  fabrication  de  A.  Schubert,   Stockholm. 
Moteur. 

(Voir  cl.  30). 


Classe  21. 

Appareils  divers  de  la  mécanique  générale. 

N:o  1.     Aktiebolaget  Centrator.    Société  anomjme 
Centrator,   Stockholm, 

Appareils  à  rotation  et  à  ventilation.   Engrenage 
Centrator. 

La  Fabrique  construit  et  vend  des  Séparateurs  pour 
laiteries,  des  Machines  à  émouler,  des  Souffleurs  et  des 
Aspirateurs,  des  Forges  portatives,  des  Pompes  centri- 
fuges, des  Commandes  du  sA'stème  Centrator  pour  aug- 
menter ou  diminuer  la  vitesse  dans  les  moteurs  électri- 
ques et  autres,  avec  application  d'un  S3'stème  de  com- 
mande breveté,  inventé  par  les  frères  Huit  et  dit 
»  mouvement  Centrator».  Cet  appareil  a  la  double  pro- 
priété d'être  une  commande  travaillant  presque  sans 
bruit,  applicable  même  aux  plus  grandes  vitesses  pour 
lesquelles  ou  ne  peut  emploj'cr  des  roues  à  engre- 
nages, sans  compter  qu'elle  fournit  un  roulement  éla- 
stique idéal  pour  l'axe  qui  y  est  logé. 

La  commande  se  compose  principalement  d'un 
tambour  et  de  trois  ou  plusieurs  anneaux  élastiques  en 
acier,  encastrés  entre  la  paroi  intérieure  du  tambour 
et  un  axe  central.  Ces  anneaux  sont  animés  d'un 
mouvement  de  rotation,  mouvement  qui  leur  est  trans- 
mis par  des  rouleaux  fixés  en  dehors  ou  en  dedans 
des  anneaux,  et  tournant  eux-mêmes  sur  un  pivot  fixé 
sur  un  disque,  à  une  des  extrémités  des  anneaux. 
Ces  rouleaux  poussent  les  anneaux  élastiques,  qui  ne 
peuvent  glisser  par  suite  de  leur  tension,  les  anneaux 
sont  obligés  de  rouler  sur  la  paroi  intérieure  du  tam- 
bour, recevant  ainsi  un  mouvement  de  rotation  qu'ils 
transmettent  à  l'axe  central.  Les  anneaux  élastiques 
sont  par  conséquent  animés  d'un  mouvement  dit 
planétaire. 


30  GROUPE    IV.    —    CLASSE    21. 

L'Électro-Centrator  est  une  combinaison  de  moteur 
électrique  et  de  mouvement  Centrator  et  ce  tj'pe 
sera  d'une  grande  importance  pour  les  transmissions 
d'énergie  par  l'électricité.  Le  SA^stcme  Centrator  fait 
ici  surtout  office  de  roulement  élastique  pour  l'axe  de 
rélectromoteur  et  diminue  sa  grande  vitesse  de  façon 
à  permettre  son  accouplement  direct  à  la  machine  à 
actionner. 

On  peut  voir  dans  notre  exposition  un  électro- 
centrator  de  ce  genre  pouvant  transmettre  V4  c^e  cheval 
vapeur  eff.  et  actionnant  2  commandes  Centrator,  qui 
montrent  schématiquement  le  sj'stème. 

Le  S3'stème  de  commande  Centrator  a  obtenu  à 
l'exposition  de  Stockholm  de  1897  le  1"  prix  avec 
médaille  d'or,  et  cette  mention  élogieuse  du  jury: 
»Pour  une  commande  élastique  de  construction  extrê- 
mement ingénieuse  et  pratique,  appelée  'Centrator',» 

(Voir  cl.  22). 

N:o    2.      Aktiebolaget     de     Lavais    Ângturbin. 

Société  anony)ne  ijour  la  fabrication  de  turbines 
à   vapeur  de  Laval,   Stockholm. 
Pompes  et  injecteurs  à  turbine  à  vapeur. 

(Voir  cl.  19,  23.) 

N:o  3.     Aktiebolaget  Maskinfabriken  Excelsior. 

Société  anonyme   Excelsior  pour   la   fabrication 
de  machines,  Vaxholm. 
Pompe  à  vapeur  Excelsior. 

La  plus  ancienne  fabrique  de  pompes  en   Suède. 

Spécialité:  la  pompe  à  vapeur  Excelsior  de  nouvelle 
construction  brevetée. 

N:o  4.     Hallbergh,  David,  Stockholm. 

Compteur  d'eau  automatique  à  l'abri  de  la  gelée. 

Breveté  dans  la  plupart  des  pajs  du  Continent  et 
aux  États  Unis  de  l'Amérique  du  Nord. 

Brevets  encore  à  vendre  à  l'étranger. 

N:o    5.      Ludvigsbergs     Verkstads     Aktiebolag. 

Société    anonyme     des    7isines    de     Ltidvigsberg, 

Stockholm. 

Pompes    à    incendie    à    vapeur    (Brevet    Granell) 

sur  deux  ou  sur  quatre  roues. 

Tuyaux  de  pompes  en  toile. 

Les  ateliers  de  Ludvigsberg  ont  été  fondés  en  1843 
par  Mr.  Jaques  Lamm,  ingénieur  des  arts  et  manu- 
factures, principalement  comme  fonderie  de  fer  et  de 
bronze. 


GROUPE    IV.    —    CLASSE    21.  31 


En  1877  la  maison  s'est  formée  en  société  anonyme 
sous  le  nom  de  y>Liidin()sber(/s  Verkstads  AkticboUiq^ , 
après  quoi  on  a  commencé  sérieusement  la  construc- 
tion des  machines. 

Kn  188.'i  la  maison  a  commencé  à  construire  comme 
si)écialité  i)omi)es  à  incendie  à  vai)eur  (Brevet  (lia- 
nell;  trans])ortables,  fixes  et  marines  ainsi  que  d'autres 
appareils  pour  le  service  des  pompiers,  pompes  jjour 
la  distribution  d'eau  dans  les  villes,  élévation  d'eau  et 
d'autres  fluides,  alimentation  de  chaudières,  installa- 
tion de  condensations  centrales  etc.  Plus  tard  on  a 
commencé  îi  construire  aussi  comme  spécialité  ma- 
chines frigorifiques  avec  ammoniaque  anhydride,  com- 
presseurs d'air  et  d'autres  gaz  avec  installations  mo- 
trices }'  appartenant. 

Sirènes  à  air  comprimé.  Lanternes  pour  les  phares, 
appareils  de  chauffage  et  de  ventilation,  etc. 

La  maison  a  reçu  ces  derniers  temps  aux  exposi- 
tions universelles  et  autres  expositions  de  caractère 
officiel:  1  Diplôme  d'honneur,  5  Médailles  d'or.  4 
Premiers  prix. 

Les  pompes  à  incendie  à  vapeur  de  la  maison  ont 
été  mises  au  premier  rang  par  les  jurys  des  exposi- 
tions de  Barcelone,  Bi'uxelles,  Copenhague,  Turin,  St. 
Petersbourg,  Christiania  et  Norrkôping,  en  concours 
avec  les  pompes  anglaises,  allemandes,  françaises, 
autrichiennes,  belges  et  américaines. 

La  maison  s'est  toujours  efforcée  de  livrer  des 
articles  bien  étudiés  et  bien  construits  et  dans  ce  but 
elle  a  toujours  employé  des  matériaux  de  première 
qualité.  Elle  n'emploie  dans  ses  ateliers  que  les  ma- 
chines-outils les  meilleures  et  les  plus  modernes.  La 
maison  jouit  de  la  plus  grande  renommée  pour  ses 
machines  et  ses  ateliers    s'agrandissent  continuellement. 

A  la  fin  de  1  année  1898  le  nombre  des  ouvriers 
emphnés  par  la  maison  avait  triplé,  le  nombre  des  ma- 
chines-outils quadruplé,  ainsi    que  le  chiffre  des  affaires. 

Une  vingtaine  d'ingénieurs  sont  employés  dans  la 
maison. 

Exportation  en  Norvège,  Danemark,  Finlande,  Russie, 
Allemagne,  Hollande,  Belgique,  Italie,  Espagne  et  Por- 
tugal. 

Fournisseurs  des  gouvernements  suédois,  danois, 
finlandais  et  russe.  Du  service  des  pompiers  à  Stock- 
holm, Christiania,  (Copenhague,  Helsingfors,  Barcelone, 
Bruxelles. 

Les  bateaux  à  vapeur  de  »Hambourg-Amerika  Linie», 
»Hamburger  Dampfschiff-fahrt  Aktien  Gesellschaft»  et 
autres  communes  et  particuliers. 

Prospectus,  catalogue  et  renseignements  sur  demande. 


32  GROUPE    IV.    —    CLASSE    2  2. 


Classe  22. 

Machines-outils. 

N:o  1.  Aktiebolaget  Carborundum  Tools.   Société 
anonyme   Carborundum  Tools,   Stockholm. 
Machines    à    travailler    la    pierre.       Machines    à 
travailler   les    métaux. 

Nouvelle  méthode  brevetée  pour  tailler  la  pierre  et 
le  métal;  scie,  polit  et  façonne  beaucoup  plus  vite  et 
mieux  que  les  méthodes  connues  jusqu'ici. 

N:o  2.     Aktiebolaget  Centrator.    Société  anonyme 
Centrator,   Stockholm. 
Machines  à  polir,  engrenage  Centrator. 

{Voir  cl.  21.) 

N:o  3.  Aktiebolaget  Iggesunds  Bruk.  Société 
anonyme  de  V usine  d^Iggesund,  Iggesund. 
Marteaux  de  forge  et  marteaux  d'outils.  Masses. 
Scies  à  châssis.  Scies  circulaires.  Scies  à 
tronçonner.  Fers  à  rabot.  Couteaux  pour 
les  fabriques  de  pâte  de  bois.  Couteaux  à 
moissonneuses,  etc.   etc. 

{Expose  groupe  XI:  cl.  63,  64.) 

N:o  4.     Aktiebolaget  Verktygsmaskiner.    Société 
a7i07iyme  des   -è Machines-outils»,  Stockholm. 
Machines-outils. 

Spécialité: 

Tours  à  revolver,  à  décolletter  etc. 

Tours  (brevetés)  semi  automatiques,  à  fileter  et  à 
charioter. 

Machines  à  tourner  les  ianwons,  pour  locomotives  etc. 

Appareils  brevetés  pour  changement  de  la  courroie 
sur  les  différents  gradins  du  cône. 

Agents  : 

Pour  la  France: 

Société  Franco  Américaine  d'outillage  Dubuisson 
Eveno  S:  C'',  Paris. 

Pour  l'Allemagne: 

de  Frics  S:  Co.  Akt.  Ges,  Berlin. 

Pour  l'Angleterre: 

C.   W.  Burton   Griffiths  S:  Co,  Londres. 

Pour  la  Belgique: 

Société  anonyme  des  Établissements  AcU''^*^  Janssens, 
Bruxelles. 


GROUPE    IV. 


CLASSE    2  2. 


33 


N:o 


N:o 


5.  Aktiebolaget  Ôsterby  Bruk.     Société  ano- 
nyme de  V usine  cV Ôsterby,   Dannemora. 
Outils    divers.       Collection     d'ouvrages    fins    en 
acier  manufacturé. 

{Expoac  (jroupc  XI:  cl.  6,'i,  G^i.) 

6.  J.  &  C.  G.  Bolinders  Mekaniska  Verk- 
stads  Aktiebolag.  Société  anony/ne  des  ate- 
liers mécaniques  de  J.  &  C.  G.  Bolinder,  Stock- 
holm. 

Machines-outils. 

Maison   fondée   en    18  44. 


Ilffff&5« 


Spécialités  : 

Machines  pour  le  travail  du  bois,  parmi  lesquelles 
à  signaler: 

Machines  à  raboler,  nouvelle  construetion  brevetée, 
rabots,  grandes  dimensions,  pour  le  rabotage  d'exporta- 
tion, pouvant  fournir  jusqu'à  48  mètres  par  minute; 
petites  maehines  pour  toutes  espèces  de  moulures. 

Scies  à  refendre,  nouvelle  construction,  simples  et 
doubles,  pour  la  refente   des  madriers  et  des  planches. 

Machines  à  débiter  les  copeaux,  d'une  construction 
brevetée,  destinées  au  débit  des  longs  copeaux  des 
machines  à  raboter. 

Châssis  de  scies,  toutes  dimensions,  applicables  aux 
besoins  des  divers  pays,  munis  d'un  dispositif  breveté 
pour  le  réglage  de  l'alimentation. 

Scies  circulaires  à  dresser  les  bords  et  Scies  à  débiter 
les  bouts,  de   nuxièles  divers. 

Les  ateliers  mécaniques  Bolinder  ont  con- 
struit dans  divers  pays  plus  de  350  établisse- 
ments de  scieries  complètes. 

{Voir  cl.   19,   W:  Gr.  XII:  cl.  74.) 

N:o  7.    Frykman,  A.  G.,  Ingénieur  des  mines,  Stock- 
holm. 
Tour  à  revolver. 

3 


34  GROUPE    IV.    —    CLASSE    2  2. 


N:o  8.     B.  A.  Hjorth  &  C:0,   Stockholm. 
Machines  et  outils. 

N:o  9.  Jonsereds  Fabrikers  Aktiebolag.  Société 
anonyme  des  fabriques  de  Jojisered,  Jonsered. 
Machines  à  travailler  le  bois. 

La  fabrique  a  été  fondée  en  1833,  la  société  ano- 
1131116  en  1872.  Capital  social  2,028,000  couronnes. 
Fonderie  et  ateliers  mécaniques. 

Spécialités:  Machines  de  toutes  espèces  pour  le  tra- 
vail du  bois,  le  rabotage,  les  ateliers  de  menuiserie 
et    ébénisterie,  etc.,  etc. 

La  maison  a  pris  part  aux  expositions  internationa- 
les précédentes. 

Exporte  en  tous  paA's. 

F'ournit  sur  commande  les  plans  d'installation, 
les  dessins,  tableau  des  frais  et  donne  tous  les  ren- 
seignements requis. 

N:o  10.  Kopings  Mekaniska  Verkstads  Aktie- 
bolag. Société  anonyme  des  ateliers  mécaniques 
de  Kôping,  Kôping. 

Machine  à  fraiser  et  à  polir.      Machine  à  percer 
horizontale.      Tour  à  vapeur. 

N:o  11.  Sievert,  Max,  Manufacture  de  lampes,  de  fers 
à  souder  et  de  lampes  à  braser,  Stockholm. 
Lampes  à   souder   et  à  braser.     Fers    à  souder. 


GROUPE    IV. 


CLASSE    2  2. 


35 


Médaille  d'État  à  Stockholm  1886. 
Médaille  d'or  à  Stockholm   1897. 

Les  appareils  suédois  de  Max  Sievert  sont  connus 
dans  le  monde  entier;  ils  ont  rendu  dans  toutes  les 
industries  de  tels  services  et  donné  des  résultats  si 
surprenants  qu'ils  ont  acquis  une  réputation  universelle. 

Les  lampes  à  hraser  donnent  une  température  réelle 
de  2,000  °  C.  permettant  de  mettre  en  fusion  des  fils  de 
platine  fins. 

Elles  s'emploient  pratiquement  sur  place  et  sans 
forge,  pour  souder,  braser,  cintrer,  démonter  toutes 
pièces  par  dilatation,  brûler  les  vieilles  peintures,  etc.  etc. 


L'emploi  des  lampes  à  braser  de  Max  Sievert  a 
été  prescrit  dans  les  arsenaux  (Dépêche  Ministérielle 
du  3  mars   185)9). 

On  peut  voir  fonctionner  les  appareils  aux  adresses 
ci-dessous  indiquées. 

Concessionnaire 

pour  la  France,  ses  Colonies  et  l'Espagne: 

C.  JANNOT 

Paris.  39  Rue  des  Archives. 

Lyon.   18  Rue  du  Plat. 

Concessionnaires 

pour  l'Autriche:  Robert  Frey,  Radetzkvstr. 
Wien  III, 

pour  la  Suisse:   C.  Karcher  S:  Co.,  Zurich, 
pour    la    Belgique:    Mathieu    Vliegcn,    Rue 
Commerçants  2  7,  Bruxelles, 

pour  l'Angleterre:  Exliibit-  &  Trading  Co.,  7  2 
Henry  Street,  Liverpool. 

AVIS  IMPORTANT. 
Le  succès  obtenu  par  les  véritables  lampes  suédoises 
a  suscité  la  création  d'appareils  similaires. 

Éviter  les  imitations  en  exigeant  la  marque  »Max 
Sievert,  Stockholm». 


13, 


de; 


36  GROUPE    IV.    —    CLASSE    2  2. 


N:o  12.     Skôfde  Mekaniska  Verkstads  Aktiebo- 
lag.      Société  anonyme    des  ateliers  mécaniques 
de  Skôfde.      Skôfde. 
Scie  à  châssis.    Machine  à  raboter.    Scie  à  ruban. 


GROUPE    V.    —    CLASSE    23.  37 


Groupe  V. 

Électricité. 


Classe  23. 

Production  et  utilisation  mécaniques  de 
l'électricité. 

N:o  1.     Aktiebolaget  de  Lavais  Angturbin.    So- 
ciété a7ionyme  pour-   la   fabrication  de  twhines 
à  vapeur  de  Laval,      Stockholm. 
Turbines   à   vapeur  dynamos. 

{Voir  cl.   W,  21.) 

N:o  2.  Alby  Vattenfallsaktiebolag.  Société  ano- 
ny7ne  des  chutes  d^Alby,  Stockholm. 
Dessms  des  chutes  d'Alby  (14,000  de  chevaux 
de  forces,  dont  8,000  encore  à  louer)  avec 
canalisations,  bassins  et  turbines.  Usines  pour 
la  fabrication  de  carbure  de  calcium  et  de  chlo- 
rate de  potasse. 

Dessin  montrant  l'installation  de  la  station  d'éner- 
gie électrique,  située  près  d'Alb}',  station  de  chemin  de 
fer  sur  la  grande  ligne  du  Nord,  dans  le  gouvernement  de 
^'esternorrland.  La  station  électrique  consiste  en  14.000 
de  chevaux  de  forces,  dont  2,200  sont  employés 
par  la  Société  anonyme  Électro-chimique  d'Alby  pour 
la  fal)rication  du  chlorate  de  potasse  et  3,300  jiar  la 
Société  anonyme  du  Carbure  de  Calcium  d'Alh\'  pour 
la  production  du  Carbure  de  Calcium.  Le  reste  de 
l'énergie  électrique  est  à  louer. 

{Voir  cl  2/,.) 


38  GROUPE    V.    —    CLASSE    2  3. 

N:o  3.     Allmànna  Svenska  Elektriska  Aktiebo- 

laget.      Compagnie  générale  électrique  suédoise, 

Vesterâs. 

Dynamo  triphasée  de   270  kilovoltampères  à  250 

tours  par  minute. 

Moteur  à  courant  continu  de    10   chevaux  à  750 

tours  par  minute. 

Construit  des  machines  électriques  et  appareils  à 
courants  continus  et  à  courants  alternatifs.  Moteurs, 
automobiles  électriques  pour  chemins  de  fer  et  tram- 
waj'S.  Grues  et  treuils  électriques.  Ascenseurs  et 
bateaux  électriques,  etc. 

Construit  des  machines  électriques  pour  exportation. 

Exécute  des  installations  électriques  de  toutes  espèces. 

Le  total  de  la  force  en  chevaux  effectifs  des  ma- 
chines fabriquées  jusque  et  y  compris  1899  était  de 
90,000. 

Installation  de  lampes  à  incandescence  105,000 
pièces. 

Débit  pour  1899  environ  3,000,000  couronnes. 

Capital    social  5,000,000  couronnes. 
Succursales    à    Stockholm,   Malmô,   Sunds- 
vall   et  Gefle. 

N:o  4.     De  Laval,  G.,  Doct.   en  pJiiL,   Stockholm. 
Dynamo  à  pôle  unique. 

{Voir  cl  20,  27.) 

N:o  5.     De  Lavais  Elektriska  Aktiebolag.   Société 
anonyme  électrique  de  Laval,   Stockholm. 
Moteurs  électriques. 

ijoir  cl.  20,  25.) 

N:o  6.     Leffler,  Arthur,  Ingénieur,  Stockholm. 
Photographies  et  dessins  de  chutes  d'eaux. 

N:o  7.  Trollhâttans  Elektriska  Kraftaktiebolag. 

Société  ayionyme    d^Énergie  électrique   de  Troll- 
hàttan,   Stockholm. 

Plans  et    dessins    de    la    station    d'énergie  élec- 
trique de  Trollhâttan. 

{Voir  cl.  2'i  ;  groupe  XIV:  cl.  87.) 


GROUPE    V.    —    CLASSES    2  4,    2  5,    2  6.  39 


Classe  24. 

Électrochimie. 

N:o  1.     Alby  Vattenfallsaktiebolag.    Société  ano- 
nyme des  chutes  cVAlbij,   Stockliolin. 
Dessin    d'usines    pour    la   fabrication  du  carbure 
de  calcium. 
Dessin    d'usines  pour   la   fabrication  du  chlorate 

de  potasse. 

(Voir  cl.  23.) 

N:o  2.  TroUhàttans  Elektriskci  Kraftaktiebo- 
lag.  Société  a7i07iyme  d^ Énergie  électrique  de 
TroUhâttan,  S  t o c k h o  1  m. 

Application  de  la  chimie    industrielle  (fabrication 
du  carbure  de  calcium). 

{Voir  cl  23.) 

Classe  25. 

Éclairage  électrique, 

N:o  1.     Aktiebolaget   Inventer.     Société  anonyme 
Inventor  (E.   Orling),   Stockholm. 
Appareils    électriques    pour    allumer   et  éteindre 
le  gaz. 

N:o  2.     De  Lavais  Elektriska  Aktiebolag.   Société 
anonyme  électrique  de  Laval,   Stockholm. 
Lampes   à  arc.      Projecteurs    électriques.      Appa- 
reils et  instruments  électriques. 

{Voir  cl.  23.) 


Classe  26 

Télégraphie  et  téléphonie. 

N:o  1.     Andersson,   John,   Ingénieur,    Stockholm. 
Paratonnerre. 

[Appliqué  un   Pcwillon  suédois.) 


40  GROUPE    V.     —    CLASSES    2  6,    2  7. 

N:o  2.      Hultman,   A.,   Ingénieur,   Stockliolm. 
Canalisations  pour  fils   électriques. 

N:o  3.      Pehrson,  J.  P.,  Commissaire  des  télégraphes, 
Uddevalla. 

Commutateur  automatique  et  appareils  télépho- 
niques employés  à  l'installation  des  lignes  télé- 
phoniques entre  les  différentes  sections  suédoises 
dans  l'enceinte  de  l'exposition. 


Classe  27. 

Applications  diverses  de  l'électricité. 

N:o    1.      Aktiebolaget     Elektriska     Urfabriken. 

Société     anonyme    cV horlogerie     électrique    (Hj. 
Andersson),   Stockholm. 
Horloges  électriques. 

F  a  1)  r  i  c  a  t  i  o  n  d  '  h  o  i'  1  o  g  e  s  électriques  a  \'  e  c  ou 
sans  sonnerie. 

Nouvelle  invention. 

L'horloge  n'a  pas  besoin  d'être  remontée,  les  Ijatte- 
ries  durent  trois  ans.  Marche  plus  exactement  que 
les  horloges  à  ressort.  La  Société  d'horlogers  de 
Stockholm,  l'Association  d'horlogers  et  l'École  poly- 
technique se  sont  prononcées  très  avantageusement  sur 
cette  horloge.     Brevet  d'invention  dans  14    pa^'S. 

N:o   2.      De    Laval,    G.,    Doct.   en  PhiL,    Stockholm. 
Fours  électriques. 

{Voir  cl.   '■20,  23.) 


GROUPE    VI.    —    CLASSE    30.  41 


Groupe  TI.*) 
Génie  civil.  —  Moyens  de  transport. 


Classe  30. 

Carosserie,  vélocipèdes,  etc.,  etc. 

N:o  1.     Enquist,  Fredrik  L.,   Ingénieur  des  mines, 
Stockholm. 
Compteur  pour  voitures  de  place. 

N:o  2.     Husqvarna     Vapenfabriks    Aktiebolag. 

Société  anonyme  de  la  fabrique  de  Husqvarna, 

Husqvarna. 

Vélocipèdes. 

Cette     maison     fabrique:      Vélocipèdes,     machines     à 
coudre,  armes  à  feu,  ouvrages  en  fonte. 

Récompenses  précédentes.    Expositions:   Moscou 
1872,  Copenhague  1872.  1888,  Londres  1873,  Vienne  1873, 
Paris    1878.    Barcelone    1888.    Chicago    1893,    Suède   et 
Norvège  31    niédaiUes. 
(Voir  classe  .72. ■  (jrouj)e  XI:  classe  (J3;  groii})eXII:  classe? 'i.) 

N:o  3.     Ljungstrôm,     Birger,     Ingénieur,      Stock- 
h  o  1  m . 
Vélocipède   le    »Svéa». 

N:o  4.  Roxendorff,  A.  F.  A.,  Ingénieur,  Stockholm. 
Vélocipède,  nommé  le  >; Variable  ,  avec  change- 
ment automatique  pour  toutes  les  vitesses,  entre 
10.5     et    4    mètres,   selon  la   nature  de  la  route. 


'9   Tons  les  articles  placés  dans  le  grou])e  VF  sont  e.ri)osés 
à   Vincennes. 


42  GROUPE    VI.    CLASSES    3  0,    3  2,    3  3. 


N:o  5.     A.  Schuberts  Handels-  och  Fabriksaktie- 
bolag.      Société   anonyme  de  la  fabrique  de  A. 
Schubert,   Stockholm. 
Automobiles. 

N:o  6.     Ofverstrôm,  A.,   Sundsvall. 

Pompes  à  air  automatiques  pour  vélocipèdes. 
Guidon  à  vélocipède  qui  peut  être  réglé  pendant 
la  route. 


Classe  32. 

Matériel  de  chemins  de  fer  et  tramways,  etc. 

N:o  1.     Husqvarna     Vapenfabriks     Aktiebolag. 

Société  anonyme  de  la  fabrique  de  Husqvarna, 

Husqvarna. 

Chariot   d'inspection  »Dressin»  (Brevet  de  Tjern- 

eld)  avec  moteur  continu. 

(  \oir  classe  30;  groupe  XI:  classe  6,');  groupe  XII:  classe  l'i.) 


Classe  33.  ) 

Matériel  de  la  navigation  de  commerce. 

N:o   1.      von  Anrep,  A.,  Ingénieur,   Stockholm. 

Bateau  de  sauvetage  surnommmé  »le  Neptune»,  re- 
présenté par  deux  spécimens:  le  type  n:o  1  et 
le  type  n:o  2,  avec  cale  de  construction  démon- 
table pour  la  démonstration  (modèle  réduit). 

N:o  2.     "B^i^^QV,  KXhdiï)..,  A^icien  capitaine  de  nia7'i7ie, 
Gothembourg. 

Appareil  pour  la  mise  à  l'eau  des  bateaux  de 
sauvetage. 

Cet  appareil  est  muni  de  daviers  mobiles  qui  i)ren- 
nent  leur  point  d'appui  sur  des  piliers  fixés  au  pont 
du  navire  et  sont  munis  de  Ijarres  de  laneement.  De 
ces    barres    aussi  bien  que  des  daviers  pai'tent  des  pa- 


'9   Tous  les  arlicles  places  dans  la  cl((sse  33  concourent 
pour  le  })riA-  Anllwnij  Pollok. 


GROUPE    VI.    CLASSE    3  3.  43 

huis,  dont  l'autic  cxtréiiiitc  est  fixée  à  (les  étais,  pour 
tourner  les  claviers  en  dehors  ou  pour  les  ramener. 
Les  f^arants  de  ees  i)alans  viennent  al)outir  à  un  treuil 
et  s'enroulent  sur  deux  tambours  tournant  en  sens 
inverse,  de  telle  façon  qu'en  tournant  le  treuil  l'un  des 
palans  est  larj>ué  de  la  même  quantité  que  l'autre  est 
enroulé,  ee  qui  a  pour  résultat  de  maintenir  les  daviers 
fermes.  Lorsque  le  bateau  est  à  sa  place,  les  daviers 
sont  inclinés  vers  l'intérieur,  de  manière  que  le  s]Kilans 
du  bateau,  qui  sont  amarrés,  laidis  et  fixés  à  démeure 
sur  des  taquets  spéciaux,  iK'udent  verticalement.  Lors- 
qu'on veut  mettre  l'embarcation  à  l'eau,  on  haie  sur 
les  pahms  de  lancement,  les  daviers  se  redressent,  le 
bateau  est  soulevé  et  amené,  sans  autre  aide  que 
celle  du  treuil,  à  côté  du  na\  ire.  après  quoi  il  est 
descendu  à  l'eau. 

N:o  3.     Egnell,  Nils  Erik,    Fabricant,  Stockholm. 
Appareils  de  natation  et  de   sauvetage. 

Cet  appareil  qui  a  la  forme  d'un  gilet  est  fait  de 
toile  à  voile  imprégnée  et  peinte.  Il  porte  sur  le  de- 
vant deux  paquetages  de  liège,  l'un  à  côté  de  l'autre. 
qui  s'étendent  du  menton  jusqu'au  bas  du  torse,  dis- 
posés de  façon  à  pouvoir  flotter  facilement  sans  entra- 
ver les  mouvements  de  natation.  Une  ceinture  de  liège 
est  fixée  autour  de  la  taille.  Cet  appareil  est  muni 
sur  le  dos  d'une  poche  en  forme  d'arc  pour  le  vent, 
disposition  qui  facilite  le  sauvetage.  La  tête  et  les 
oreilles  sont  préservées  de  l'eau  par  un  chapeau  coni- 
que muni  d'une  bande  de  caoutchouc  qui  serre  la  tête, 
la  pointe  en  est  allongée  et  munie  d'un  drapeau  qui 
donne  à  connaître  la  nationalité  du  naufragé.  Des 
nageoires  et  des  gants  de  natation  font  également  partie 
de  l'appareil,  les  premières  se  fixant  au  bas  de  la 
jambe,  les  seconds  aux  mains.  Dans  le  revêtement  en 
liège  de  la  poitrine  il  se  trouve  une  bouteille  pour  du 
vin  que  l'on  peut  boire  au  moyen  d'un  tuyau  spéciale- 
ment adapté,  pendant  qu'on  est  dans  l'eau.  Llne  cachette  à 
conserver  les  documents  est  également  ménagée  sur  le 
devant.  Revêtu  de  cet  appareil  il  est  impossible,  même 
à  l'individu  le  moins  capable  de  nager,   d'enfoncer. 

Ce  gilet  de  natation  peut  se  plier  et  présente  alors 
l'apparence  d'un  petit  sac  de  nuit  du  poids  de  2  à  3 
kilog. 

N:o  4.     Enhorning,  G.  F.  A.,  Norrkoping. 

Canon  à  signaux  du  système  de  la  compagnie 
Nordenfelt. 

N:o  5.      Falk,     Axel    E.,     IngénieMr    civil,      Stock- 
holm. 
Appareil  de  sauvetage. 


44  GROUPE    VI.    CLASSE    3  3. 

Cet  appareil,  qui  est  placé  à  l'arrière  du  navire,  con- 
siste en  une  cale  de  lancement  inclinée,  le  long  de 
laquelle,  si  l'on  détache  une  prise  d'attachement  spé- 
ciale qui  le  maintient  en  place,  le  hateau,  entraîné  par 
son  propre  poids,  glisse  facilement  à  l'eau.  Cet  appa- 
reil est  surtout  destiné  à  l'usage  des  steamers  à  voya- 
geurs. 

N:o  6.      Grane,  Arvid,  Ingénieur ^  Vesterâs. 

Appareils  pour  le   sauvetage  des  naufragés. 

N:o  7.     Hubendick,  L.,    Capitaine,   Stockholm. 

Traité  sur  le  sauvetage  des  sinistres  en  mer  et 
la  diminution  du  nombre  des  naufrages. 

N:o  8.     Karlsson,     Victor,      Capitaine    de    navire, 
Gothem  bourg. 

Disposition  permettant  la  mise  à  Peau  des  bateaux 
de  sauvetage  à  bord  des  navires,  pendant  un 
sinistre,  environ  dix  secondes  après  que,  les 
embarcations  étant  encore  amarrées  sur  le  pont, 
les  passagers  et  l'équipage  ont  dû  y  prendre 
place. 

N:o  9.     Lindberg,  Gustaf  Adolf,   Architecte,    Malm, 
Finlande. 
Dessins  d'appareils  de  sauvetage. 

N:o   10.      Nilsson,  K.  A.,  Ingénieur,  Ôstersund. 

Dessin  d'une  ceinture  de  sauvetage.  Cette  cein- 
ture se  remplit  automatiquement  de  gaz,  dans 
l'eau  même. 

N:o  11.     Patersson,  J.  W.,   Londres. 
Appareil  de   sauvetage. 

N:o  12.      Pettersson,  Otto,   Professeur,   Stockholm. 
Appareils  de   sauvetage  en  mer. 

N:o  13.     Ronstrom    (Clifford),    George,  Ingénieur 

civil,   L  j  u  n  g  b  y  h  e  d . 

Dessins    et    modèles  d'instruments  de  sauvetage 

pour   sinistres  en   mer. 


GROUPE    VI.    CLASSE    3  3.  45 

N:o  14.  Schubert,  Hugo,  Ingénieur,  Stockholm. 
Descrii^tions  et  dessins  d'instruments  de  sau- 
vetage. 

N:o  15.  Soderstrom,  Gustaf  Adolf,  Arrimeur, 
Stockholm. 

Petit  appareil  pour  la  mise  à  l'eau  dès   bateaux 
de  sauvetage  à  bord  des  navires. 

N:o  16.  Thulin,  M.  A.,  Instituteur  primaire,  Ron- 
neby. 

Ceinture   de    sauvetage   automatique.     Bateau  de. 
sauvetage  indestructible. 

La  ceinture  se  compose  d'un  tuyau  de  caoutchouc  de 
90  cent,  de  longueur  et  de  18  de  largeur,  munie  sur 
le  devant  d'une  boîte  en  métal  laissant  automatique- 
ment entrer  de  l'eau  qui  se  transforme  en  gaz  dont  la 
ceinture  se  remplit.  Revêtue  de  soie  ou  autre  étoffe 
semblable. 

N:o  17.  Westerberg,  A.  F.,  Négociant  en  gros, 
Stockholm. 

Dessins  illustrant  une  nouvelle  invention  de  ba- 
teau de  sauvetage  avec  description. 

N:o  18.     Ôberg,    August    Vilhelm,    Second  de  na- 
vire,  Stockholm. 
Appareils  de  sauvetage.     Brevetés  en  Suède. 


46  GROUPE    VII.    CLxVSSE    3  5. 


Groupe  YU. 
Agriculture. 

Classe  35. 

Matériel  et  procédés  des  exploitations   rurales. 

N:o  1.     Aktiebolaget    Joh.    Thermaenius  &  Son. 

Société  anonyme  Joh.  TJiermœnius  &  Fils,  Halls- 

berg. 

Batteuse  universelle.   Classe  1  B. 

Batteuse  mécanique  vannant  et  criblant.  Débite 
par  heure  de  10  à  13  hectolitres  d'avoine  net- 
toyée avec  force  motrice  de  4  chevaux. 
Égr-ainoir  mécanique  pour  trèfle,  à  vannette. 
Débite  40  kilogr.  de  graine  par  heure  avec  force 
motrice  de  3  chevaux. 

Vanneur  N:o  3  à  vanne  breveté.  Nettoie  de  13 
à  16  hectolitres  avoine  par  heure.  S'actionne 
à  la  main. 

N:o  2.  Djurskyddets  Expédition.  Bureau  de  la 
Protection  des  animaux  (F.  A.  Wingborg),  Stock- 
holm. 

Instruments  et  appareils  au  service  de  la  protec- 
tion des  animaux. 

Récompense    précédente:     Médaille    d'argent    à 
l'exposition  Scandinave  de  Stockholm  1897, 

N:o  3.     Norrbottens    Malmforâdlingsaktiebolag. 
Société    anonyme    pour    mettre    en   oeuvre    des 
minerais  de  Norrbotten,   Stockholm. 
Engrais  commerciaux. 
Wiborghphosphate. 


GROUPE    VII.    —    CLASSES    3  5,    3  7.  47 

Les  usines  sont  situées  à  Luleâ,  dans  le  Haut  Golfe 
de  Bothnie.  Le  minerai  de  fer  de  Gellivare  est  riche 
en  ])hosphore;  on  en  extrait  du  minerai  de  fer  en 
poudre  peu  phosphoreux  (Concentrât)  ainsi  que  de 
1  apatite  pour  la  fahrication  de  l'engrais  »Wiborgh- 
phosphato,  qui  contient  21  %  de  l'acide  phosphorique 
soluble  en  citrate. 

L'exposition,  jointe'  à  celle  de  la  Société  anonj^me 
(des  terrains  métallifères)  de  Gellivare  Malmfâlt  et  de 
la  Société  anonyme  de  Luossavaara-Kiirunavaara 
(groupe  XIj  se  compose  des  matières  premières  ainsi 
que  des  produits  obtenus. 

(Expose  groupe  XI:  cl,  63.) 

N:o  4.      Olsson,   A.   J.,  Agriculteur,   Nordanâ. 

Machine  à  traire.  Machine  à  cueillir  les  bette- 
raves.    Automobile  pour  travaux  aratoires. 

N:o  5.  Svenska  AUmânna  Djurskyddsfôrenin- 
gen.  Société  protectrice  générale  suédoise  des 
animaux,    Stockholm. 

Modèle  de  charrette  pour  le  transport  des  chevaux 
et  des  bêtes  à  cornes  malades,  construite  de  ma- 
nière que  les  animaux  peuvent,  suivant  le  besoin, 
être  debout  ou  couchés. 

Plateau  à  graine  »Fogelbord»  à  placer  au  re- 
bord de  la  fenêtre  pour  y  mettre  en  hiver  du 
chènevis  et  autres  graines  pour  les  petits  oiseaux. 

N:o  6.     Thorsen,    Axel,    Paris,    137   B:rd  de  Sé- 
bastopol. 
Huile  et  guano  de  hareng  suédois. 


Classe  37. 

Matériel  et  procédés  des  industries  agricoles. 

N:o  1.    Aktiebolaget  Maskinfabriken  Excelsior. 

Société   anonyme   Excelsior  j^our    la   fabrication 
de  machines,  Vaxholm. 
Séparateurs  et  autres  engins  de  laiterie. 
Spécialité:    Séparateurs    selon   les   plus   récentes 
constructions  avec  nouvelle  installation  brevetée. 
Valeur  de  production  :  400,000  frcs. 


48 


GROUPE    VII.    —    CLASSE    :'>  7 


N:o  2.     Aktiebolaget    Radiator.     Société  anonyme 
Radiator,   Stockholm. 

^  >^=^-  ^       Radiateurs,  tirant  directement  du  lait 
du  beurre  pasteurisé. 

TRADE  II  011  MARK  Travaillent  à  la  main  ou  à  la  machine. 

aW  (Voir  cl.  M.) 


N:o  3.     Aktiebolaget    Separator.        Société     ano- 
nyme Separator,   Stockholm. 
Alfa-Laval. 

Machines    à    écrémer    le    lait,    les  plus  re- 
nommées du  monde. 


Plus  de  200,000  ccrémeuses  vendues. 

Plus  de  450  premières  récompenses  ohtenues  aux 
concours  organisés  dans  tous  les  pays  du  monde.  Débit 
de  40  jusqu'  à  2,000  litres  par  heure. 

Nouveauté:  Séparateurs  de  levure  à  fonctionnement 
continu.  Grand  débit.  Rendement  maximum.  Ces 
machines,   grâce   à   leur   volume   restreint,    exigent  très 


GROUPE    VII.    —    CLASSES    3  7,    3  8,    4  0.  49 


peu  de  place  et  permettent  à  la  levure  de  se  conserver 
plus  longtemps. 

Demander  des  renseignements  détaillés  à  notre  expo- 
sition collective  dans  les  groupes  VII  et  X,  ou  à  notre 
laiterie  en  fonctionnement,  Avenue  de  Sulïren. 

Seul  concessionnaire  pour  la  France:   Pilier, 
24   Rue  Alibert,   Paris. 

(Expose  aussi  dans  un  pavillon  spécial  au  Champs 
de  Mars.) 


Classe  38. 

Agronomie.  —  Statistique  agricole. 

N:o  1.     Stjernquist,   Olof,     Directeur  du  bureau  de 
contrôle   des   grailles  du  Gouvernement  de  Stock- 
holm,  Stockholm. 
Appareils  pour  contrôle  des  graines. 

N:o  2.     Svenska  Kvinnoforeningen   for  Djurens 
Skydd.     Société  des  femmes  suédoises  p)rotectrices 
des  animaux,   Stockholm. 
Littérature  pour  la  protection  des  animaux. 


Classe  40. 

Produits  agricoles  alimentaires 
d'origine  animale. 

N:o  1.     Aktiebolaget   Radiator.     Société  anonyme 
Radiator,   S  t o  c  k  h  o  1  m . 
Fabrication  de  beurre. 

(Voir  cl  37.) 


50  GROUPE    IX.    CLASSE    4  9. 


Groupe  IX. 

Forêts.  —  Chasse.  -  Pêche,  etc. 


Classe  49. 

Matériel  et  procédés  des  exploitations  et 
des  industries  forestières. 

N:o  1.     Exposition   collective   de  l'industrie  fo- 
restière,   oiycmisée   par    M.    Axel    Lundstrôm, 
Professeur  à  V  Univei^sité  d'Upsal. 
Carte  topographique   de  la  Suède  indiquant  l'ex- 
tension des  forêts. 

Intérieur  d'une  forêt  de  pins  suédois  avec  terrain 
naturel. 

Modèle    type    de    scierie     avec     débarcadère,  en 
Norrland. 

Échantillons  de  bois  de  sciage  et  de  rabotage. 
Produits  des  usines  de  carbonisation  du  bois,  en 
vase  clos,  et  de  fabrication  des  pâtes  de  bois,  de 
la  filasse  de  bois,  de  la  soie  de   bois,  etc.,  etc. 
Collections  de  graines.     Collections  scientifiques. 
Photographies   de   terrains  forestiers  suédois,  de 
travaux  forestiers  et  d'installations   industrielles. 

EXPOSANTS: 

Kong-l.  Donianstyrelsen.     L'ddminislraiion  royale  des 
Domaines,  S  t  o c  k  h  o  1  m. 

Bjork,^  Aktiebolag'.    BJôrkâ,  Soeiété  <tnomjine,  BJorka 
Hruk. 

Bjorknas     Akliebolag-.      Bjôrknas,    Soeiélé    anonyme. 
Franô. 

Braatheiî,  G.  P.,  Sundsvall. 


GROUPE    IX.    —    CLASSE   49.  51 

Bruniie  Aktîebolag.    Bnmne,  Société  anonyme,  Frânô. 

Dyniis  Aktiebolag'.     Dijnâs,  Société  anonyme,  Dj'iias. 

Fjiirdviks  Ângsâ^s  Aktiebolag".     Fjûrdvik,  Soc.  anon., 
de  la  scierie  à  vapeur,  Lugnvik. 

Francke,  J.  E.,  Stockholm. 

Graningeverkens   Aktiebolagr?     Soc.  anon.,   Bollsta 
lîruk. 

von  Hallwyl,  W.,   Comte,  Stockliolm. 

Hernosands   Ângsagsaktiebolag'.      Ilernôsand,  Société 
anonijme  de  la  scierie  de,   Hernosaiid. 

Keiiipe,  FraiiS,  Stockholm. 

Kempe,  Setli  M.,  Stockholm. 

Kramfors    Aktiebolag.     Kramfors,    Société    anonyme, 
G  G  t  h  e  m  b  o  u  r  g. 

mâja  Aktiebolag.     Mdja,  Société  anonyme,  VWànger. 

BaiiiYÎks   Sâgverks   Aktiebolag.     Ramvik,  Soc.  anon. 
des  scieries  de,  Ramvik. 

Sandvikens    Sâgverks    Aktiebolag.     Sandviken,   Soc. 
anon.  des  scieries  de,  Djmàs. 

Skonviks  Aktiebolag.     Skônvik,  Soc.  anon.,  Skônvik. 

Sprângsvikens  Aktiebolag.  Sprdngsviken,  Société  ano- 
nyme, Kramfors. 

Stora    Kopparbergs   Bergslags    Aktiebolag.     Stora 
Kopparhcrg,  Société  anonyme  de,  Falun. 

Strôms  Travaru- Aktiebolag.     Strom,  Société  anonyme 
pour  le  commerce  de  bois  de,  Nj^land. 

Strômnas   Aktiebolag.      Strômnàs,  Soc.  anon.,  Frâno. 

Svano   Aktiebolag.      Svanô,  Société  anonyme,  Frânô. 

Ulfviks  Aktiebolag.     Ulfvik,  Soc.  anon.,  Àlandsbro. 

Wikstrom,  P.  J:or,  Stockholm. 

Waija  Aktiebolag.      Wâija,  Société  anonyme,  Bollsta 
Briik. 

(Voir  classe  50.) 

N:o  2.     Svensson,  J.  A.,  Âsaka,   Trollhâttan. 
Graines    du    Phms  Sylvestris. 

Prix  Frcs  12,5»  per  kg. 
Graines  du  Pinus  picea. 

Prix  Frcs  5,5  fi  per  kg. 


52  GROUPE    IX.    CLASSES    50,    5  1 


Classe  50. 

Produits  des  exploitations  et  des  industries 
forestières. 

N:o  1.  Brenâs  Aktiebolag  (Emil  Elmqvist).  Société 
anonyme  de  Brenâs,  Brenâs,  Strâiigsjo. 
Laine  de  bois.  Petits  objets  en  bois,  tournés  à 
la  machine,  comme:  Boîtes,  Bobines,  Métiers  à 
tapisserie.  Manches  de  sceau.  Chevilles  à  paquets. 
Étuis  à  plumes,  à  aiguilles,  à  flacon.  Boudons 
à  huile  et  à  bière.  Formes  de  boutons.  Barillets 
à  bonbons  et  à  poudre.  Joujoux,  Croquets,  Quilles 
etc. 

N:o  2.      Samuel     &     C:ie,      Tonnellerie     mécanique, 
Âstorp. 

Caisses  pour  emballage  de  margarine. 
Emballage  en  bois  travaillé  et  non  travaillé. 

N:o  3.     Exposition  collective  de  l'industrie  fo- 
restière, organisée  par  M.  Axel  Lundstrôm. 

(Voir  cl.  49.) 


Classe  51. 

Armes  de  cliasses. 

N:o  1.     Aktiebolaget  Automatgevàr,  Société  ano- 
7iynie  pour  la  fabrication  de  fusils  automatiques, 
Stockholm. 
Fusils  automatiques. 

N:o  2.     Aktiebolaget   Svenska  Krutfaktorierna. 

Société    anonyme     Poudrerie    suédoise,    Lands- 

krona. 

Cartouches. 


GROUPE    IX.     —    CLASSE    51.  53 

N:o  3.     Hanson,  Gustaf,  Stockholm. 
Fusils  à   bâton  (brevetés). 
Pincettes  à  enlever  les  capsules  (brevetées). 

N:o  4.  Skânska  Bomullskrutfabriksaktiebolaget. 

Société  anonyme  de  Scanie  pour  la  fabrication 

de  coton-poud.re,   Landskrona. 

Charges  pour  torpilles  et  mines  pour  la  marine, 

Capsules    et    cartouches    pour    l'armée,    Pétards 

pour  les  phares  et  feux,  le  tout  en  coton-poudre 

comprimé. 

(Expose   sons   le   groupe   IX,   mais  est  référé  au  qroupe 

XVI  IL) 


54  GROUPE    X.    CLASSE    5  5. 


Groupe  X. 
Aliments. 

Classe  55. 

Matériel  et  procédés  des  industries  alimentaires. 

N:o  1.     Aktiebolaget  Promotor.    Société  ano?i9/me 
Pro7noto?%   G  o  t  h  e  m  b  o  u  r  g. 
Machine  à  vider  le  hareng. 

La  maison  monte  des  fabriques  pour  la  fabrication 
de  conserves  de  poissons  et  construit  les  machines 
nécessaires. 

Brevets  d'invention  dans  tous  les  pays  de  pêche 
importante. 

N:o  2.     Konserveringsaktiebolaget  Temperator. 

Société  anonyme  Temperator,  Ôrnskôldsvik  et 

Stockholm. 

Glacière  de  ménage   »  Temperator». 

Seule  fabrication  d'appareils  réfrigérants  et  de  glaciè- 
res selon  le  brevet  d'invention  d'Anton  Olsson. 
Spécialité:  Glacière  de  ménage  Temperator  écono- 
misant de  la  glace.    Débit  au  pays  chauds  fabri- 
quant de  la  glace  artificielle. 


GROUPE    X. 


CLASSES    5  6, 


Classe  53, 

Produits  farineux  et  leurs  dérivés. 

N:o  1.     Aktiebolaget  Svartviks  Stârkelsefabrik. 

Société  anonyme  de  Svartvik  i^our  la  fabrication 
d' amidon,   Stockholm. 


Amidon   de  riz. 

Glycose  de  pommes.de  terre  et  de 
maïs. 

Kc'comi)en  ses  précédentes  pour 
amidon  de  riz:  Médailles  d'argent:  Lon- 
dres, 1885;  Stockholm. 1897  (pour  amidon 
très  bon). 

(Voir  cl.  50.) 


Classe  58. 

Conserves  de  viandes,  de  poissons, 
de  légumes,  de  fruits,  etc. 

N:o  1.     Gadus'  Fabriker.     Les  fabriques  de  Gadus 
(M.   Lyckholm),   Gothemboiirg. 
Conserves  de  poisson,   diverses  espèces. 
Spécialités:    morue  pressée;   sardines-harengs. 

Récompenses  précédentes:  Médailles  en  or  et 
diplômes  d'honneur. 

N:o  2.     Soderlund,    Adolf,      Commerçant    en     gros, 
Karlshamn. 
Harengs  marines  extra  fins  du   Blekinge. 

Récompenses  pré  c  é  d  e  n  t  e  s  :  Exposition  de  Stock- 
holm, 1897,  médaille  en  argent:  Rordeaux,  1897,  diplôme 
d'honneur  avec  médaille  en  or;  Rergen,  1898,  médaille 
en  argent;  Rochefort,  1898,  médaille  en  argent;  Paris, 
1898,  diplôme  d'honneur. 

Le  hareng  est  encaqué  en  pots,  contenant  IGO  harengs, 
ou  en  boîtes  de  fer  blanc  hermétiques  (fermées  à  la 
machine)  contenant  environ  80,  40  ou  20  harengs. 

Ce  hareng  est  très  apprécié  dans  la  plupart  des 
ménages  suédois. 


56  GROUPE    X. CLASSES    5  9,    6  0,    61. 


Classe  59. 

Sucre  et  produits  de  la  confiserie; 
condiments  et  stimulants. 

N:u  1.     Aktiebolaget  Svartviks  Stàrkelsefabrik. 

Société    anonyme   Svartvik  pour    la  fabrication 
cV amidon,   St o c k li o  1  m. 

Sirop  d'amidon,  produit  d'amidon  de  pommes  de 
terre  et  d'amidon  de  maïs. 

(Voir  cl.  56.) 

N:o  2.     Broderna  Cloetta.     Cloetta  frères,  fabrique 
de  chocolat,   Malmô. 
Cacao  en  poudre.      Chocolat  et  bonbons. 


Classe  60. 

Vins  et  eaux  de  vie  de  vin. 

N:o  1.     Lindqvister  &  C:ie,  Stockholm. 
Vins. 

(Yoir  cl.  61.) 


Classe  61. 

Spiritueux  divers. 

N:o  1.  Aktiebolaget  Forsgrén  &  Wilcken.  *So- 
ci été  anonyme  For sgr en  &  Wilcken,  Stockholm. 
Punch  suédois. 

N:o  2.     Bengtson,    Joh.    A.,     Fabricant   de    Punch, 
Stockholm. 
Punch  d'arac. 

N:o  3.     Groms  &  Son,  H.  G.,    Gothembourg. 
Punch   suédois. 

Récompenses  précédentes:  Médailles  aux  expo- 
sitions de  Bordeaux,  1896;  Arcachon,  1897;  Stockholm, 
1897:   Rochefort.   1898. 


GROUPE    X.    CLASSE    61. 


57 


N:o  4.     Hogstedt    &    C:ie,     Commerçant   de    vin  et 
fabricant  de  jrunclf,    Stockholm. 
Punch  d'arac. 

N:o  5.     Ingelman,  Fredr.  &  C:ie,  Go them bourg. 
Punch  d'arac   »  Batavia». 

N:o  6.     Lindqvister  &  C:ie,  Stockholm. 
Liqueurs. 

»CERTIFICAT>. 
»Je    certifie    que    la    'Liqueur    des    forêts    suédoises' 
fabriquée  de  fruits  à  baies  des  forêts  suédoises,  ne  con- 
tient aucune  matière  nuisible  à  la  santé. 
Stockbolm,  le  28  février  1900. 

N.  A.  EDLING.     D:r  médecin.» 

(Voir  cl.  60.) 

N:o  7.     Lundberg,  J.  L.  &  C:ie,    Fabrique  de  punch, 
Stockholm. 
Punch  suédois. 

Récompenses  précédentes:  Stockholm,  1866, 
Médaille  en  argent;  Vienne,  1873  id.;  Londres,  1873 
id.;  Londres.  1885  id.;  Vienne  1890,  Médaille  en  or.; 
Cbicago,  1893,  Premier  prix;  Lubeck,  1895,  Médaille 
dor:  Stockholm,  1897,   Médaille  d'argent  (premier  prix.) 

N:o  8.     Lofberg  &  C:ie,  Fabricaiit  de puneh,  Stock- 
holm. 
Punch  suédois. 

Récompenses  précédentes:  Médailles  dor  aux 
expositions  de  Bordeaux,  de  Rochefort,  de  Vienne,  de 
Madrid,  de  Londres.     Mention    honorable  à  Stockholm. 


N:o  9.     Nordstrom,    N.    P.,      Commerçant 
(Fournisseur  de  la   Cour),   Karlskrona. 


de    vin, 


RDs 


"'^^^o 


Punch   suédois. 

Récompenses  précédentes: 
Médailles  en  or  et  en  argent  aux 
expositions  de  Paris,  1878;  Bor- 
deaux, 1882;  Amsterdam,  1883; 
Londres,  1884;  Londres,  1885; 
Gothembourg,  1891  ;  Malmô,  1896; 
Bordeaux  1898.  La  plus  haute  ré- 
comi)ense  à  Stockholm,    1897. 


58  GROUPE    X.    —    CLASSES    6  1,    62. 

N:o   10.     Nydahl,    K.    A.    &    C:ie,     Commerçant    de 
vin,   Stockholm. 
Punch  suédois. 


Classe  62. 

Boissons  diverses. 

N:o  1.  Bjurholms  Bryggeriaktiebolag.  Société 
anonyme  de  la  brasserie  Bjurholm,  Stockholm. 
Porter  (stout). 

La  brasserie  fut  fondée  en  1852.  Spécialités:  Porter, 
Pale  Aie  et  autres  boissons  à  base  de  malte. 

Récompenses  précédentes:  Stockholm,  1866, 
1897:  Paris.  1878:  Malmo.  1881. 


GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  3.  59 


Groupe  XL 

Mines.     -  Métallurgie. 

Classe  63. 

Exploitation   des   mines,   minières  et  carrières. 

N:o  1.  Aktiebolaget  Gellivare  Malmfâlt.  Luossa- 
vaara-Kiirunavaara  Aktiebolag.  Les  sociétés 
anonymes  de  Gellivare  et  de  Luossavaara- 
Kiirunavaara,  Stockholm. 

Plan  relief,  cartes,  échantillons  de  minerais  de 
fer  et  de  roches;  vue  de  la  montagne  métalli- 
fère Kiirunavaara. 

Exploitation  des  mines;  exportation  des 
minerais  de  fer. 

Les  mines  de  ces  sociétés  sont  situées  en  Laponie 
(nord  de  la  Suède)  en  partie  dans  le  »Gellivare  Malm- 
berg»  (67°  11'  lat.,  20°  30'  long,  de  Greenwich)  reliées 
par  un  chemin  de  fer  d'État  à  Luleà  dans  le  Haut 
Golfe  de  Botlinie.  et  en  partie  dans  les  grandes  mon- 
tagnes de  Kiirunavaara  et  de  Luossavaara  (67°  50'  lat.,  20° 
13'  long,  de  Greenwich)  qui  seront  en  1902  reliées  par 
un  chemin  de  fer  d'Etat  au  port  de  Narvik  à  Ofoten 
en  Norvège. 

La  teneur  de  fer  métallique  du  minerai  varie  de 
60  %  à  71  %  et  la  teneur  de  phosphore  de  4  %  à  0.0  3  % 
suivant  les  ditïérentes  qualités.  L'exportation  de  mine- 
rai a  eu  lieu  de  Luleâ  depuis  1892,  savoir 

en  1892  138.944  tonnes.  en  1896  614,262  tonnes. 

»  1893  209.826  .  »  1897  815,797  » 

»  1894  524,112  »  »  1898  804,733 

»  1895  385,781  »  »  1899  920,997  » 


60  GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  3. 

Les  minerais  de  fer  de  Kiirunavaara  et  de  Luossavaara 
forme  deux  dos  dune  longueur  d'environ  cinq  kilo-  ■ 
mètres  et  d'une  largeur  de  100  à  250  mètres;  les 
sommités  de  ces  dos  atteignent  une  hauteur  de  250 
mètres  au-dessus  de  la  basse  contrée  environnante.  La 
masse  du  minerai  des  gisements  de  Kiirunavaara  et  de 
Luossavaara  —  seulement  au-dessus  de  la  basse  contrée 
—  a  été  évaluée  à  233  millions  de  tonnes,  calculée  sur 
une  aire  totale  de  430,000  m^.  Quant  à  la  puissance 
du  gisement  de  Gellivare  elle  pourra  être  calculée  sur 
une  aire  d'environ  200,000  m^. 

L'exposition  se  compose  dune  carte  géologique  de 
Gellivare  par  Mr.  Hj.  Lundbohm,  de  quelques  cartes 
spéciales  des  mines  de  (iellivare,  dun  plan  en  relief 
des  mines  de  Kiirunavaara  et  de  Luossavaara  par  Mr. 
Chr.  Eriksson  d'après  une  carte  de  Mr.  Hj.  Lundbohm, 
et  d'échantillons  des  minerais  et  des  roches  qui  les 
entourent.  La  toile  de  Mr.  K.  Nordstrom,  formant  le 
fond  de  l'exposition,  représente  une  partie  de  la  mon- 
tagne de  Kiirunavaara  et  plus  loin  la  montagne  de 
Luossavaara  surmontée  du  soleil  levant  de  minuit. 

N:o  2.     Aktiebolaget     Iggesunds    Bruk.     Société 
anonyme  de  l'iisiyie  d'Iggesund,   Iggesund. 
Minerais  de  fer. 

(Voir  cl.  G'i,  65;  gr.  IV:  cl.  22.) 


N:o  3.    Aktiebolaget  Ôsterby  Bruk.  Société  ano- 
nyme de  V  usine  d'' Ôsterby,   Dan  ne  m  or  a. 
Minerais  de  fer. 

(Voir  cl.  6'i,  gr.  IV:  cl.  22.) 

N:o  4.     Avesta    Jernverks    Aktiebolag.      Société 
anonyme  des  usines  d' Avesta,  Avesta. 
Minerais  de  fer. 

(Voir  cl.  6^1,  65.) 

N:o  5.  Bildt,  Cari  Vilhelm,  Ingé^iieur,  Stockholm. 
Appareil  automatique  pour  généraliser  le  déve- 
loppement du  gaz. 

L'appareil  répartit  la  houille  d'une  manière  égale  et 
continue  sur  toute  la  surface  de  chauffe.  Peut  être 
appliqué  aux  générateurs  de  diverses  dimensions  par 
la  raison  qu'il  répartit  la  houille  sur  des  surfaces  plus 
ou   moins  grandes. 

L'appareil  peut  avantageusement  être  adapté  aux  bas- 
fovers,  fourneaux  à  réchauffer,  fours  et  chaudières. 


GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  3. 


61 


AVANTAGES: 


Gaz  égal,  d'excellente  qualité. 

Économie  de  combustible. 

>  »    consommation. 

»  »    réparations. 

»  »    travail. 

L'appareil    a    eu  un    foi't    écoulement    ei 

le  continent  et  en  Amérique. 


Suède,    sur 


62  GROUPE    XI.    —    CLASSE    fiB. 

N:o  6.     Cederberg,  V.  A.,  Filipstad. 

Diorit,  caillou,   mica,  granit,  hyperit,  etc. 
Hausmannit,  fer,   etc. 

N:o  7.     Fagersta  Bruks  Aktiebolag.    Société  ano- 
nyme des  usines  de  Fagersta,  Vestanfors. 
Minerais  de  fer, 

(Voir  cl.  G'i,  G.').) 

N:o  8.  Gotlands  Slipstensbolag.  Compag7iie pour 
la  fabrication  de  meules  de  Gotla7id,  Burgsvik. 
Meules  de  grès  et  pierres  à   aiguiser. 

N:o  9.  Grafversfors  Stenhuggeri.  Chantier  de 
tailleur  dejnerres  de  Grafversfors,  Grafversfors. 
Marbre. 

N:o  10.     Handôls   Tâljstensbrott.     La  carrière  de 
pierre    d'ollaire   de   Handôl  (Lewander  &   C:ie), 
Stockholm. 
Pierre  ollaire  brute  et  travaillée. 

N:o  11.     Husâ    Aktiebolag.      Société    anonyme    de 
Husâ,   Husâ. 
Minerais  de  cuivre. 

N:o  12.     Nasafjells  Aktiebolag.     Société  anonyme 
de  Nasafjell    (Herbert    von     Francken),     Stock- 
holm. 
Échantillons  de  minerais. 

N:o  13.     Norrbottens    Malmforâdlings  Aktiebo- 
lag.     Société    anonyme   pour   mettre  en  oeuvre 
les  minerais  de  No7'rbotte7i,   Stockholm. 
Échantillons  de  minerais  de  fer   en  poudre  (con- 
centrât) et  d'engrais  artificielle  (Wiborghsfosfat). 

Les  usines  sont  situées  à  Lulcà  dans  le  Haut  Golfe 
de  Bothnie;  du  minerai  de  fer  de  Gellivare,  riche  en 
phosphore,  on  y  produit  du  minerai  de  fer  en  poudre 
peu  pliosphoreux  rConceutrat)  ainsi  que  de  l'apatite 
pour  la  fabrication  de  leugrais  AViborghsphosphate»  qui 
contient  21  %  de  l'acide  pliosphorique  soluble  en  citrate. 

L'exposition,  jointe  à  celle  de  Aktiebolaget  Gellivare 
Malmfalt  et  de  Luossavaara — Kiiruuavaara  Aktiebolag, 
se  compose  des  matières  premières  aiusi  que  des  produits 
obteuus. 

(Voir  (,i:   VU:  cl.  35.) 


Les  carrières  les  plus  importantes 
''Svenska   Granitindustri-Aktiebolaget" 

(de  la  Société  Anonyme  de  granit  Suédois) 
ainsi  que  les  lieux  de  destination  de  ses  produits. 


C  ecntr  àL-Tryckeriet,  Sto  clâiabru. 


GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  3.  63 

N:o  14.     Stora    Kopparbergs    Bergslags    Aktie- 
bolag.      Soclctc  (inonymc  de  Stora  K<>p})arbcr(js 
her(jslag,   F  al  un. 
Minerais  de  fer. 

{Voir  cl  G'i,  63;  (jr.  XIV:  cl   88.) 

N:o  15.     Svenska     Granitindustri-Aktiebolaget. 

Société    anonyme    ->•> industrie    granit >>    suédoise, 
(Directeur  H.  Maclmow),   Stockholm. 
Blocs  de  pierre    brute.      Pierres    taillées,  déoros- 
sies  et  polies.      Carreaux  de  granit  poli. 

T  é  1  é  gr  a  m  m  e  s  :   »(iranitiiulustri»,  Stockliolm, 

Exportation  de  granit  brut  et  travaillé. 

(barrières  les  plus  importantes: 

Warbcrg  granit  vert  N:o    1. 

Wânevik  granit  rouge  »      2. 

Sôrvik  granit  rouge  »      3. 

Hajstad  granit  noir  »      4. 

GylslKîda  »  »  »      4. 

Rj^d  granit  noir  gris  »      5. 

Varild  Labrador  »      6. 

Saltvik  granit  rouge  »      7. 

Tvedalen  Labrador  »      8. 

Wanga  granit  rouge  »       9. 

Karlshamn  granit  gris  »    IL 

P  o  r  t  s  d'exportation:  Oscarshamn,  Karlsbamn 
Solvesborg.    Àhus,    Warberg  (Suède),  Laurvig  (Norvège). 

Dépôt  à  Warnemunde  (Allemagne). 

Places  de  débouchés  les  plus  importantes: 
Aberdeen,  (ilasgow,  Berlin,  Riga,  Libau.  Hambourg, 
\'ienne.  Moscou.  St.  Pétersbourg.  Varsovie,  Copenhague 
Amsterdam,   Rotterdam,  Zurich  et  autres. 

N:o  16.  Sveriges  Geologiska  Undersokning.  Ser- 
vice de  la  carte  géologique  de  la  Suède,  Stock- 
holm. 

I.  Cartes  manuscrites  non  encore  publiées:  ci) 
Carte  géologique  de  la  Suède  méridionale  et  centrale, 
à  l'échelle  de  1  :  500,000  :  —  b)  Carte  géologique  de  la 
Suède  septentrionale,  à  l'échelle  de  1:1,000.000;  —  c) 
(Partes  générales,  indiquant,  à  l'échelle  de  1  :  2,000,000, 
les  traits  principaux  de  la  géologie  quaternaire  de  la 
Suède:  1)  l'extension  du  territoire  recouvert  jadis  par 
la  mer  des  époques  glaciaire  et  postglaciaire;  2)  la 
situation  des  »Asar/  (cordons  de  collines  de  sable  et 
de  cailloux  roulés)  et  des  grandes  moraines  frontales, 
ainsi  que  les  directions  prépondérantes  des  stries  gla- 
ciaires; —  (/)  Cartes  géologiques  de  quelques-uns  des 
principaux  districts  miniers  de  la  Suède  (Persberg,  Nor- 


64  GROUPE    XI.    CLASSES    6  3,    6  4. 

berg,  Dannemora  et  Falun);  —  e)  Carte  générale  indi- 
quant la  situation  des  principaux  districts  miniers  de 
la  Suède. 

2.  Collection  de  roches  et  de  minerais  illustrant 
les  cartes  mentionnées  ci-haut. 

3.  Cartes   géologiques  publiées  par  le  Service  de 
la  carte  géologique  de  la  Suède. 

N:o  17.     Soderfors     Bruks     Aktiebolag.     Société 
antonyme  de  V usine   de  Sôderfoî^s    (Directeur  en 
chef  P.  G.   Tarn  m),   Soderfors. 
Métaux  natifs. 

Minerais  de  fer  de  Dannemora,  Brunna  et  Vi- 
gelsbo. 

(Voir  cl.  64,  65.) 

N:o  18.     Uddeholms  Aktiebolag.    Société  anonyme 
d' Uddeholm,   U  d  d  e  li  o  1  m . 
Minerais  de  fer. 

(Voir  cl.  G',,  C.-).) 


Classe  64. 

Grosse  métallurgie,  procédés,  produits 

N:o  1.     Aktiebolaget     Iggesunds    Bruk.     Société 
anonyme  de  V usine  d^Iggesund,   Iggesund. 
Fonte.  Lingots.  Fers  et  aciers  forgés  et  laminés. 
Fer  vallon. 

La  société  se  forma  en  1876  avec  un  capital  versé 
de  4,200,000  Frcs,  Elle  possède  l'usine  d'Iggesund, 
fondée  en  1670,  avec  usine  de  fer  et  d'acier,  scierie  et 
atelier  de  rabotage,  les  usines  de  fer  de  Strômbacka, 
de  Hedvigsfors  et  de  Moviken  et  l'usine  de  Nianfors 
avec  scierie.  Production:  fer  vallon  et  fer  acier  de 
Dannemora;  fonte;  acier  bessemer.  laminé  et  forgé; 
tuj^aux  étirés  et  sans  soudure;  outils  de  carrières  et  de 
mines;  machines-outils;  acier  à  outils,  scies  circulaires; 
lames  de  scie,  fers  à  raboter,  etc.  ;  fer  laminé,  méthode 
Lancashire;  bois  sciés  et  rabotés.  Produit  environ 
12,000  tonnes  de  fer  et  d'acier  et  environ  11,000  stds 
de  bois  de  construction  (équarris,  sciés  et  rabotés). 

(Voir  cl.  0:i,  G,');  yr.  IV:  cl.  22.) 


GROUPE    XI.    CLASSE    64.  65 

N:o  2.    Aktiebolaget  Osterby  Bruk.    Société  ano- 
nyme  de  V  usine  cV  Osterby,   Dan  ne  m  or  a. 
Fonte,  Fer  en  barres  (Méthode  Vallonné),  acier 
cémenté    et    fondu   au    creuset,  fabriqués  de 
minerais  de  Dannemora. 
Minerais  du  district  minier  de  Dannemora. 
Cassures   d'acier  fondu   au  creuset,    martelé   en 
barres,  ainsi  que  tableaux  donnant  des  preuves 
de  la  bonne  qualité  de  l'acier. 
Une   collection   de   serrurerie  manufacturée  et 
d'outils  comme:   canifs,    rasoirs,   instruments  de 
chirurgie,  vrilles,  fraises,  mandrins,  tous  fabriqués 
en  Suède  d'acier  fondu  au  creuset,  sont  exposés 
pour   montrer  l'usage  qu'on  en  peut  faire. 


La  compagnie,  fondée  en  187(i,  est  propriétaire 
dÔsterb}'  Bruk  près  de  Dannemora,  fondée  en  1505, 
fabriquant  de  la  fonte,  du  fer  en  barres  (méthode 
Vallonné),  de  l'acier  cémenté  et  fondu  au  creuset,  toutes 
les  espèces  de  minerais  supérieurs  des  mines  de  Dan- 
nemora, dans  lesquelles  la  compagnie  a  un  très  gros 
intérêt. 


Marques  de  la  fonte: 

Marques  de  fer  en 
barres  (méthode  Val- 
lonné) et  d'acier  cé- 
menté : 


AOB 


oo 


Marquesd'acierfondu  DANNEMORA    DORA 

au  creuset: 

Cet  acier  est  à  préférer  par  sa  dureté  combinée  à  une 
grande  ténacité  pour  la  fabrication  d'outils  de  toute 
espèce,  p.  ex.  mandrins,  presses,  etc.  Il  est  fabriqué  en 
diverses  espèces,  comme  l'acier  Chrome,  l'acier  Aimant, 
Vacier  Tungstène,  l'acier  sans  trempe,  et  est  par  sa  dureté 
et  ses  différentes  compositions  approprié  aux  divers 
effets. 

Les  articles  ont  été  honorés  de  récompenses  dans 
un  grand  nombre  d'expositions,  parmi  lesquelles:  mé- 
daille d'or  à  Londres  1873,  à  San  Francisco  1894,  à 
Lubeck  1895  et  à  Stockholm  1897. 

(Voir  cl  63;  qr,  IV:  cl  22.) 


66  GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  4. 

N:o  3.    Avesta  Jernverks  Aktiebolag.    Société  ano- 
nyme des  usines  cV Avesta,   Avesta. 
Fonte  de  fer.     Lingots.     Acier  laminé. 
Production  annuelle   35,000   tonnes,   comprenant: 
Lingots   Martin  et  Bessemer. 
Tôles  pour  chaudières,  navires  et  citernes. 
Plaques  de  tôle  mince,  de  toutes  espèces. 
Tôles  à  presser  et  à  émailler. 
Pignons  pour  chaudières  à  vapeur. 
Matières  pour  tuyaux  à  chaudières  et  à  vélocipèdes. 
Martin  tendre,  l:ère  qualité,  pour  rivets  et  boulons. 
Essieux  ronds,  laminés. 
Fer  en  barres,  plates,   rondes  et  carrées. 
Acier  à  percets,  octogone  et  rond. 
Petits  rails. 

Membrures  et  fers  d'angle  de  toutes  dimensions. 
Fer  en  "[",  en   (J    et  en  2- 

Fer  façon. 

Comptoir  de  vente  au  Palais-central  de  Stockholm. 

Spécialités. 
Blooms   solides  pour  étirage  de  tuyaux. 
Acier    mou,    l:ère  quai.,  pour  rivets  et  boulons. 
Gros  essieux  laminés. 

Tôles  pour  chaudières  à  vapeur,   hère  quai. 
Tôles  pour  vases  pressés. 
Acier-nickel. 
Acier-manganèse. 

(Voir  cl.  63,  65.) 

N:o  4.     Fagersta  Bruks  Aktiebolag.    Société  ano- 
nyme des  usines  de  Fagersta,  Vestanfors. 
Fers  et  aciers  en  lingots.   Aciers  laminés  et  forgés. 
Tubes  laminés  et  étirés  à  froid,  sans  soudure. 
Aciers  étirés  à  froid. 
Lames  de  scies  et  scies  circulaires. 
Câbles  en  fil  d'acier. 
Outils  de  machine  à  raboter. 
Ressorts  en  spirale  et  à  boudin. 
Massettes    et    outils  pour  la  taille  de  pierres  et 
de  roche. 

(Voir  cl.  63,  65.) 


GROUPE    XI.    CLASSE    6  4.  67 

N:o  5.     Larsbo-Norns     Aktiebolag.     Société    ano- 
nyme de  Larsho-Norn,   Wikmaiishyttan. 
Échantillons  de  lingots  de  fonte  et  d'acier  fondu 
au  creuset,  méthode   »Uchatius>. 

L'exposition  comprend  : 

Lingots-cassés  et  échantillons  de  cassures  d'acier, 
fondu   au    creuset  à  l'aciérie    de  Wikmanshyttan,    mar- 

• 
qués    ^    W    \j   iii    %       ^/^  •     et  montrant   la   tex- 

turc  de  l'acier  non  trempé;  outils,  comme  mandrins  etc., 
démontrant  la  résistance  extraordinaire  de  l'acier  et  sa 
faculté  de  pouvoir  conserver  ses  bonnes  qualités  après 
des  trempes  répétées. 

(\oir  cl.  65.) 

N:o  6.  Stora  Kopparbergs  Bergslags  Aktie- 
bolag. Société  anonyme  de  Stora  Kopparbergs 
Bergslag,  F  alun. 

La  Société  existe  depuis  le  Mo\'en-âge.  L'année  de 
la  fondation  n'est  pas  exactement  connue,  mais  remonte 
aux  environs  de  1225. 

Capital  Social  13,350,000  Francs.  Fonds  le  l:er 
Janvier  1899  18,000.000  Frcs.  Actifs  à  la  même  date 
48.()  10.000   Frcs. 

La  Société  possède:  Les  usines  sidérurgiques 
de  Domnarfvet,  les  scieries  et  fabriques 
de  cellulose  de  Skutskâr,  la  papeterie  de 
Domnarfvet  et  les  usines  de  cuivre  de 
Falun.  A  ces  usines  et  fabriques  appartiennent:  des 
chutes  d'eau  d'une  force  hydraulique  d'environ  100,000 
chevaux,  196  mines  de  fer  à  Griingesberg,  Norberg,  etc., 
4  mines  de  cuivre,  350,000  hectares  de  forêts  et  part 
dans  2,700  kilomètres  de  «chemins  d'eau»  pour  flottai- 
son des  bois. 

Productions  principales:  Fers  et  Aciers, Cuivre, 
Or  et  Argent,  Bois  de  construction  sciés 
et  rabotés,  Pâtes  de  bois  chimique  et  mé- 
canique et  Papiers.  —  La  majeure  partie  de  ces 
productions  est  exportée. 

\^aleur  des  produits  fabriqués  en  1899:  22,225,000 
Francs. 


La  Société  expose  Fers  et  Aciers  avec  matiè- 
res premières,  produits  intermédiaires  et 
produits  finis. 


68  GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  4. 

Minerais  de  Fer  des  mines  de  la  Compagnie  à 
Bispl)erg,   Norberg.   Burângsberg  et  Stripa. 

Charbons  de  bois  produits  dans  des  fours, 
soit  de  l)ois  non  fendus,   soit  de  déchets  des  scieries. 

Lingots  et  produits  des  laminoirs. 
Massiaux  et  Fers  martelés. 

Spécialités: 

Machine  d'acier  pour  câbles  etc.  de  première 
qualité. 

Aciers  pour  projectiles.  Aciers  pour 
ressorts.    Aciers  pour  outils. 

Fonte  d'acier.    Outils  d'acier. 

Blooms  solides  pour  tubes  sans  sou- 
dure. 

Machine  de  fer  au  charbon  de  bois  et 
d'acier  extra-doux. 

Vergettes  pour  clous  à  cheval.  Fers 
pour  boulons. 

Tôles  pour  machines  électriques. 

Clous  à  cheval.     Boulons.    Écrous. 

(Voir  cl.  63,  6' .3;  gr.  XIV:  cl.  8H.) 

N:o  7.  Stridsberg,  Frans  G.,  Ingénieur,  Stock- 
holm. 

Manchons  creux,  produits  avec  l'appareil  à  force 
centrifuge,  dit  >Tuba»,  et  des  ébauches  laminés 
de  manchons  creux. 

(Voir  cl.  65.) 

N:o  8.  Sôderfors  Bruks  Aktiebolag.  Société  ano- 
nyme de  Vusine  de  Sôderfors  (Directeur  P.  G. 
Tamm),   Sôderfors. 

Fonte  de  fer  d'après  la  méthode  vallonné,  lan- 
cashire  et  martin. 

Lingots  d'acier  de  résistance  diverse,  cassés  pour 
montrer  les  cassures. 

Lopins  —  d'après  la  méthode  lancashire,  cassés 
pour  montrer  les  cassures. 

Lopins  —  d'après  la  méthode  vallonné,  cassés 
pour  montrer  les  cassures. 

Fer  et  acier  en  barres  cassées,  différentes  qualités. 
Produits  de  fonte,  méthode  martin:  essieux  de 
wagons  de  chemin  de  fer,  tampons,  pièces  pour 
machines,  ancres  de  vaisseaux,  bassins,  roues 
d'engrenage  etc. 


GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  4. 


69 


Marques  de  la  fonte:  ^)VII     S^E   (H/V^ 

^i  E:B: 


Marques  de  fer  en 
barres  (méthode  Val- 
lonné) : 

Marques  de  fer  en 
barres  (méthode  Lan- 
cashire)  : 

Marques  d'acier  (Sie- 
mens-Martin): 


@  |T&0|  s^ 


DANNEMORA 


La  production  se  présente  ainsi: 

Fonte  15,285  tonnes.  Fer  en  barres  laminés  4,998 
ton.  Fer  en  barres  forgés  2,251  ton.  Lingots  martin 
4,052  ton.  Fonte  d'acier  433  ton.  Ancres  pour  vais- 
seau.x  34  ton.  Acier  laminé  1,005  ton.  Acier  forgé  325 
ton.  Outils  pour  travailler  la  pierre  et  pour  forger  40 
ton.  Ressorts  850  ton.  billots  laminés  300  ton.  En- 
clumes 4,506  pièces.  312  ton.  \'is  à  ressorts  2,874  pièces, 
96  ton. 

iVoir  cl.  63,  6').) 

N:o  9.     Uddeholms  Aktiebolag.     Société  anonyme 
cV  Uddeholm,   U  d  d  e  h  o  1  m . 

Fonte.     Lingots.      Fer  en  barres.     Acier  laminé 
et  forgé  etc. 

Les  usines  d'Uddeholm  furent  fondées  en  1747.  Leur 
centre  d'activité  actuel  est  divisé  en  deux  endroits: 
Hagfors  et  Munkfors.  Le  minerai  pour  la  production 
du  fer  et  de  l'acier  est  tiré  des  mines  appartenant  à  la 
Compagnie  de  même  que  le  combustible,  charbon  de 
bois,  qui  provient  de  ses  forêts,  d'une  étendue  totale  de 
175,000  hectares.  Le  compagnie  occupe  environ  4,000 
ouvriers. 

Production  :  Fer  Lancashire  laminé  et  forgé.  Fer  et 
acier  Martin.  Acier  à  outils,  l:ère  qualité.  Fer  et  acier 
Bcssemer.  Acier  cémenté.  Outils  à  travailler  la  pierre 
et  outils  à  forge,  comme  tarières,  marteaux  de  forge, 
enclumes  etc.  Fils  de  fer  et  (Vacier  étirés  à  froid.  Fer 
et  acier  laminés  à  froid,  sous  forme  de  scies  à  ruband, 
ressorts  pour  usages  divers,  buses.  Clous  d'épingle. 
Ouvrages  de  fonte  d'acier,  Fssieu.v  de  voitures  et  de 
charrettes  tournés.  Clous  pour  fers  à  cheval.  Filets  de 
vis  de  fer  et  de  laiton.  Vis  à  bois  de  fer  ou  de  laiton. 
Chevilles.     Tugau.v  laminés  sans  soudure  etc. 


70  GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  5. 


Classe  G5. 

Petite  métallurgie. 

N:o  1.     Aktiebolaget     Iggesunds     Bruk.     Société 
anonyme  de  l'usine  d'Iggesund,   Iggesund. 
Produits  divers  de  la  petite  métallurgie. 

(Voir  cl.  6:i  6U:  gr.  IV:  cl.  22.) 

N:o  2.     Avesta     Jernverks     Aktiebolag.     Société 
anonyine  des  usines  d' Avesta,  Avesta. 
Produits  divers  de  la  petite  métallurgie. 

(Voir  cl.  63,  6'i.) 

N:o  3.     C.  W.    Dahlgrens     Fabriks    Aktiebolag. 

Société   anonyme    des    fabriques    de    Dahlgren, 

E  s  k  i  1  s  t  u  n  a. 

Tire-bouchons. 

(Expose  groupe  XV:  cl.  93.) 

N:o  4.     Fagersta  Bruks  Aktiebolag.    Société  ano- 
nyme des  usi7ies  de  Fagei^sta,  Vestanfors. 
Produits  divers  de  la  métallurgie. 

(Voir  cl.  63,  6A.) 

N:o  5.     Hults  Bruk.      Usine  de  Huit,  Âby. 
Haches. 

La  production  de  haches  s'élève  à  900  pièces  par 
jour.    Exporte  dans  prescpie  tous  les  pays  hors  d'Europe. 

Récompenses  précédentes:  A  1  exposition  de  Stock- 
holm en  1897:  médaille  en  or;  l:er  prix  à  Vienne,  à 
Barcelone,  à  St.  Adehiïde.  à  Melhourne  et  à   Cliicago. 

N:o  6.    Husqvarna  Vapenfabriks  Aktiebolag.  So- 
ciété   anonyme    de    fabrique    d'annes    de   Hus- 
qvarna,   Husqvarna. 
Ouvrages  de  fonte. 

Exposition  collective  des  produits  de  la  fahrique. 

Fabrication  d'ouvrages  de  fonte,  de  vélocipèdes,  de 
machines  à  coudre,  d'armes  à  feu. 

Récompenses  précédentes:   Moscou  1872;  Copenhague 

1872,  1888;  Londres  1873:  Vienne  1873:  Paris  1878;  Rarce- 

lone  1888;  Chicago   1893;  Suède  et  Norvège  31  médailles. 

(Voir  gr.    VI:  30:  gr.   XII:  cl.   l>i) 


GROUPE    XI. 


CLASSE    6  5. 


71 


N:o  7.     Larsbo-Norns    Aktiebolag.     Société   ano- 
nyme de  Larsho-Norn,  Vikmanshy ttan. 
Produits  divers  de  la  petite  métallurgie. 

(Voir  cl.  6'i.) 


Société    anonyme 


N:o  8.     Skultuna    Aktiebolag. 

de  Skultima,   Skultuna. 

Produits  divers  en  cuivre  et  en  laiton. 

INRE6ISTRERADT  t^  ,    •     *•         ,,   .  •  * 

habncatioii  cl  objets  en  cuivre  et  en 

laiton,  tels  que:  feuilles,  fils  et  câbles, 
tubes  et  barres.  Ustensiles  pour  laiterie 
et  fabriques  techniques.  Toutes  espèces 
d  armatures  pour  vapeur,  gaz  et  eau. 
Lustres,  candélabres,  lampes.  Appareils 
d'éclairage  à  gaz  et  à  électricité.  Servi- 
ces à  café  et  à  thé.    Bouilloires,  etc.  etc. 

Obs.!   Capsules  pour  gargoiisses.    Box  de 
fanaux  de  locomotives. 

(Voir  groupe  XY:  cl.  97.) 


FABRIKSMÀRKE 


N:o  9.     Stora     Kopparbergs     Bergslags    Aktie- 
bolag.    Société  antonyme  de  Stora  Kopparbergs 
Beryslag,   F  alun. 
Produits  divers  de  la  petite   métallurgie. 

(Voir  cl.  63,  6i.) 

N:(>  10.     Stridsberg,   Frans  G.,   Ingénieur,   Stock- 
holm. 

Manchons  creux,  produits  avec  l'appareil  à  force 
centrifuge,  dit  »Tuba»,  et  des  ébauches  laminés 
de  manchons  creux. 

(Yoir  cl.  6i.; 


N:o  11.       Svenska     Stâlpressningsaktiebolaget 
Olofstrôm.     Société  anonyme  pour   le  foulage 
d'acier  d^ Olofstrôm,   Olofstrôm. 
Objets  divers  en  acier  foulé. 

Produit  et  vend:  sphères  à  mines  et  cônes  à  fond 
pour  bateaux-torpilles,  capsules  pour  obus  et  mitrailles, 
gargousses  de  canons  se  chargeant  par  la  culasse, 
pièces    pour   affûts    de    canon,  etc.     Différentes  espèces 


72 


GROUPE    XI.    CLASSE    6  5. 


O 

o 

s: 

g> 
O 

3 

CD 
O 


de  tôle  pour  eadres  de  wagons-boghei,  freins,  garde- 
ponts,  pignons  et  fonds  de  ehaudières.  etc.  Moules 
pour  pains  de  sucre,  bassins  et  citernes.  Acier  sué- 
dois foulé  de  première  qualité. 


GROUPE    XI.    —    CLASSE    6  5.  73 

N:o  12.  Soderfors  Bruks  Aktiebolag.  Société 
anonyme  de  V usine  de  Soderfors,  Soderfors. 
Produits  divers  de  la  petite  métallurgie  d'acier 
martin,  etc. 

(Voir  cl.  63,  6U.) 

N:o  13.  Tidaholms  Bruks  Aktiebolag.  Société 
anonyme  de  V usine  de  Tidaholm,  Tidaholm. 
Ressorts  pour  la  »  Charrette  de  Tidaholm».  La 
charrette  de  sport,  nommée  »  Tidaholm s-kârran», 
est  en  usage  dans  le  monde  entier.  Les  ressorts 
de  la  charrette  sont  connus  pour  leurs  bonnes 
qualités. 

N:o  14.    Uddeholms  Aktiebolag.    Société  anonyme 
d^Uddeholm,   Uddeholm. 
Produits  divers  de  la  petite  métallurgie. 
Ouvrages  en  métal. 

(Voir  cl.  63,  6^.) 

N:o  15.  Wedevâgs  Bruks  Nya  Aktiebolag.  Nou- 
velle société  anonyme  de  Wedevàg,  Lindesberg. 
Outils  à  main  et  ouvrages  en  fer  noir.  Bêches, 
pelles,  fourches,  pioches,  etc. 
Spécialités:  râteaux  et  fauchets  fabriqués  d'acier 
à  ressort  suédois  de    l:ère  qualité. 

Brevets  d'invention  en  France,  en  Angleterre,  en 
Allemagne,  en  Russie,  en  Autriche-Hongrie,  en  Belgique 
et  autres  pa3's. 

Récompenses  précédentes:  Stockholm  1897,  Malmô 
1881. 

N:o   16.     Wickman,    N.,   Fabricant    de    coffres-forts, 
Stockholm. 
Coffre-fort  avec  serrure. 

Fournisseur  des  Administrations  Royales  des  Postes 
et  Télégraphes  et  des  établissements  de  banque  les  plus 
importants  en  Suède. 


74  GROUPE    XII.    CLASSES    6  6,    6  8. 


Groupe  XII. 

Décoration  et  mobilier  des  édifices  publics 
et  des  habitations. 


Classe  66. 

Décoration  fixe  des  édifices  publics 
et  des  habitations. 

N:o  1.     Aktiebolaget    Max    Sachs.      Société  ano- 
nyme  Max  Sachs,   Stockholm. 
Lambris  etc.  etc. 

(Voir  ri.   69,   71.) 

N:o  2.     Flodquist,  C.  A.,  Stockliolm. 
Cheminée    de    porphyre. 

(Salon  royal  dans  le  Pavillon  suédois.) 

N:o  3.      Fogelfors  Bruk.      Usine  de  Fogelfors  (J.  M, 
Ekstrômer),   Lillsjodal. 
Portes  en  bois. 

Fabrication  de  portes,  menuiseries  etc. 
pour  l'exportation  en  France,  en  Alle- 
magne et  en  Angleterre. 

Récompenses  précédentes:  Médailles  d'or  aux 
expositions  universelles  d'Anvers,  1885,  et  de  Bruxelles, 
1888. 


Classe  68. 

Papiers  peints. 

N:o  1.     Alstermo  Bruks  Aktiebolag.      Société  ano- 
nyme des  usines  d' Alstermo,   Stockholm. 
Papiers  peints. 

(Expose  sons  le  groupe  XIV:  cl.  88.) 


GROUPE    XII.   —    CLASSE    6  9.  75 

Classe  69, 

Meubles  à  bon  marché  et  meubles  de  luxe. 

N:o  1.     Aktiebolaget    Max    Sachs.       Société  ano- 
nyme Max  Sachs,   Stockholm. 
Meubles  de  luxe. 

Ateliers  particuliers  de  menuiserie,  de  menuiserie 
mécanique,  de  tapisserie,  de  rembourrage  etdedécoration. 
A  obtenu 

MÉDAILLE  D'OR 
à  l'Exposition  générale  de  l'industrie  et  des  Beaux-Arts 
de  Stockholm  1897,  »pour  excellent  ouvrage  de  tapisserie 
et  de  menuiserie  ainsi  que  pour  décoration  d'intérieur 
élégant  >. 

(Voir  cl.  66,  71.) 

N:o  2.     Aktiebolaget   Svensk  Konstslojdutstàll- 
ning  S.  Giobel.     Société  anonyme  pour  V expo- 
sition   des   travaux   manuels   suédois   S.    Giobel, 
Stockholm. 
Meubles  divers. 

(Voir  cl.  70,  71;  gr.  XIII:  cl.  8^.) 

N:o  3.  Bodafors  Stol-  och  Mobelfabriks  Aktie- 
bolag.  Société  anonyme  de-  Bodafors,  pour  la 
fabrication  de  chaises  et  de  meubles.  (Four- 
nisseur de  la  cour),   Sandsjô. 

Meubles     en    chêne    pour    cabinet    de 

travail,    style    vieux    suédois.      Chaises 

suédoises.    Meubles,   imitation    bambou. 

Falirication   en   grand   de   meubles   et   de 

&  'tM^SF'/  1     I   ^"haises,  toutes  espèces. 

Ar^^SW  <P&/  ^"^   valeur    de   fabrication    s'élève   à   plus 

^^~^^^     "  y     j^    1,000,000    fcs.     La  fabrique    occupe    500 
ouvriers. 
Spécialités:    Meubles    en    chêne;    meubles,  imitation 
bambou;  chaises  suédoises. 

Agents  pour  les  colonies  françaises:  Ma- 
dagascar: Louis  Jeancler  &  C:ie,  Majunga;  Porter 
Ailkin  S:  C:ie,  Tamatave.  Pour  les  autres  colo- 
nies françaises:  lluire  V.  Richmann,  Sundsvall. 
Suède. 


76  GROUPE    XII.    —     CLASSES    6  9,    7  0. 

N:o  4.     Matsson,  A.,   Stockholm. 
Meubles    de    luxe. 

(Expose  au  Salon  royal  du  Pavillon  suédois.) 

N:o  5.  Vernamo  Stol-  och  Mobelfabrik.  Fabrique 
de  ineubles  et  de  chaises  de  Vernaino,  Vernamo. 
Meubles  bon  marché  pour  bureau. 

Fournisseur  de  la  Cour. 

Médailles  d'or  Amsterdam  1895,  Dantzick  1896, 
Mons  1896,  Bruxelles  1897,  Rochefort  1898,  xMans  1899. 


Classe  70. 

Tissus,  tapisseries  et  autrestissus  d'ameublement 

N:o  1.  Aktiebolaget  '  Svensk  Konstslôjdutstàll- 
ning  S.  Giobel.  Société  anonyme  pour  V expo- 
sition des  travaux  manuels  Suédois  S.  Giobel, 
Stockholm. 


Tapisseries  de  haute-lisse  d'après  de  nouveaux 
cartons  artistiques.  Tissus,  style  campagnard. 
Sculptures  en  bois  d'après  de  vieux  modèles 
originaux  suédois. 

Meubles,  styles  divers. 

Ateliers  particuliers. 


GROUPE    XII.    CLASSES    7  0,    7  1.  77 

Représentant  pour:  Usine  de  Giisiim,  Gusum, 
et  P.  A.  Carlstein,  Norrkôpin'g,  ouvrages  en  métal 
repoussé  et  ciselé. 

Cité  dans  Bœdeker. 

MÉDAILLES  D'OR: 
Gothembourg,  1891  :  Scheveningen,  1892  ;  Stockholm,  1897. 

MÉDAILLES  D'ARGENT: 

xMoscou,   1872;  Finlande,  1873;  Norvège,  1877; 

Suède,  1874.   1876,  1881; 

exposition  universelle  de  Paris  1878. 

Id.  d'Anvers  1885. 

Id.  de  Chicago  1893. 

Id.  de  San  Francisco  1893. 

MÉDAILLES  DE  BRONZE: 
Londres,    1874;  Gothembourg,  1871. 

MENTIONS  HONORABLES: 
Vienne,  1873;  Paris,  1878. 
(Voir   cl  69,  71;  gr.  XIII:  cl.  8^;  gr.  XV:  cl.   100.) 

N:u  2.     Almgren,  K.  A.,  Fabricant  de  soie,  Stock- 
holm. 
Soie. 

(Expose  au  Salon  royal  du  Pavillon  suédois.) 

N:o  3.     Handarbetets  Vanner.     Les  amis  du  tra- 
vail 77ia7iuel,  Stockholm. 

Ouvrages  de  tapisserie.  Parements  d'autel,  tissus 
haute-lisse,  draperies,  tentures,  tapis,  coussins, 
dentelles,  etc.  etc. 

La  société  s'occupe  de  perfectionner  l'art 
textile    manuel    à    tendances    patriotiques 
et  artistiques  en  Suède. 
Fondée  en   1  874. 

(Voir  cl.  71;  groupe  XIII:  cl.  8i.) 


Classe  71. 

Décoration  mobile  et  ouvrages  du  tapissier. 

N:o  1.     Aktiebolaget    Max    Sachs.      Société   ano- 
nyme Max  Sachs,  Stockholm. 
Ouvrages  de  tapissier. 

(Voir  cl.  66,  69.) 


78  GROUPE    XII.    CLASSES    71,    7  2. 

N:o  2.  Aktiebolaget  Svensk  Konstslojdutstâll- 
ning  S.  Giobel.  Société  anonyme  pour  Vex- 
position  des  travaux  manuels  suédois  S.  Giobel, 
Stockholm. 

Tentures  d'étoffes  et  de  taj^isseries. 
(Voir  cl.  69,  70;  groupe  XIII:  cl.  8'f;  groupe  XV:  cl.  100). 

N:o  3.     Handarbetets  Vanner.    Les  amis  du  travail 
ma7i?/el,   Stockholm. 
Tentures  d'étoffes  et  de  tapisseries. 

(Voir  cl.  70;  groupe  XIII:  cl.  8U.) 


Classe  72. 

Céramique. 

N:o  1.  Aktiebolaget  Gustafsbergs  Fabriks  In- 
tressenter.  Société  anonyme  des  propriétaires 
de  la  manufacture  de  Gustafsherg.,  Gustafs- 
berg. 

Porcelaines.  Faïences.  Jaspes.  Biscuits  de 
porcelaine. 

N:o  2.  Rorstrands  Aktiebolag.  Société  anonyme 
de  Rôrstrand,  (Directeur:  Robert  Almstrôm), 
Stockholm. 

Services  de  table  de  porcelaine  et  de  faïence. 
Poêles  et  cheminées  en  faïence,  de  décoration  et 
de  styles  divers.  Collection  d'objets  d'art  en 
porcelaine  d'ornementation  en  relief  et  en  couleurs 
sous-émail,  exécutés  à  la  main.  Objets  en  émail 
cristallisé.     Rouge  flambé,  etc.  etc. 

La  manufacture  fut  fondée  en  1726.  La  production 
annuelle  s'élève  à  2.700,000  fcs.  Nombre  d'ouvriers  1,000 
—1.100. 

Spécialités:  Objets  d'arts  de  porcelaine  dure  ou 
tendre,  de  faïence;  majoliques:  cheminées  décoratives; 
services  de  table. 

Vente  à  Paris  chez  Mr.  S.  Bing  'L'art  nouveau^, 
2  2  rue  de  Provence. 

Récompenses  précédentes:  Médailles  d'or  ou 
l:ers  prix  à  Moscou,  1872:  Vienne,  1873:  Philadelphie, 
1876;  Paris,  1878;  Madrid,  1883;  Gothembourg,  1891; 
Copenhague,  1889;  Chicago,  1893;  San  Francisco,  1894; 
Stockholm,  1897. 


GROUPE    XII. 


CLASSES    7  3,    7  4. 


79 


Classe  73, 

Cristaux.  —  Verrerie. 

N:o  1.     Aktiebolaget    Kosta    Glasbruk.      Société 
anonyme  de  la  verrerie  de  Kosta,  Kosta. 
Verres.     Cristaux. 


Classe  74. 

Appareils  et  procédés  du  chauffage 

et  de  la  ventilation. 

(Exposés  dans  la   •f>Galerie  des  Machines.») 

N:o  1.  J.  &  C.  G.  Bolinders  Mekaniska  Verk- 
stads  Aktiebolag.  Société  anonTjme  des  ateliers 
mécaniques  de  J.  &  C.  G.  Bolinder,  Stockholm. 
Fourneau  de  restaurant,   grandes  dimensions. 


Maison  fondée  en  1844.  Elle  fabrique  comme 
spécialité:  fourneaux  et  cuisines  économiques  en  tous 
genres,  petites  dimensions  pour  ménages  particuliers, 
grandes  dimensions  pour  restaurants  et  hôtels,  munis 
de  dispositif  breveté  automatique  pour  le  chauffage 
de  leau.  (Voir  groupe  IV:  cl  19,  20,  22.) 


80  GROUPE    XII.    —    CLASSES    7  4,    7  5. 

N:o  2.     Hjorth,  B.  A.  &  C:ie,  Stockholm. 
Appareils  de  chauffage  et  de  cuisson. 

N:o  3.      Husqvarna    Vapenfabriks    Aktiebolag. 

Société  anonyme  de  la  fabrique  de  Husqvarna, 

Husqvarna. 

Fourneaux  de  cuisine.    Poêles  en  fer.  Fourneaux 

à  pétrole.     Haches  à  viande. 

(Voir  groupe  VI:  cl.  30,  32;  groupe  XI:  cl.  65.) 


Classe  75, 

Appareils  et  procédés  d'éclairage  non 
électrique. 

N:o  1.      de  Laval,  Gustaf,    Docteur  en  Philosophie, 
Stockholm. 
Usine  de  gaz  acétylène. 

(Voir  groupe  V:  cl.  23.)     (Expose  à   Vincennes.) 

N:o  2.  Gustaf SSOn,  K.  G.,  Ingénieur,  Stockholm. 
Appareil  de  gaz  acétylène  »Koh-I-Noor»  avec 
boîtes  à  carbure,  placées  hors  de  l'appareil; 
s'alimente  automatiquement  avec  certaine  disposi- 
tion pour  éviter  toute  perte  de  gaz  par  la  bouche 
d'alimentation. 

(Expose  à  Vincennes.) 

N:o  3.  Svenska  Acetylénbelysnings  Compa- 
niet.  Compag7tie  suédoise  d'acétylè7ie.  Malmô. 
Appareil  de  gaz  acétylène. 

Fabrication,  débit  et  installation  d'usines 
d'acétylène   brevetées. 

(Expose  à  Vincennes.) 


GROUPE    XIII.    —    CLASSES    8  4,    8  5.  81 


Groupe  XIII. 
Fils,  tissus,  vêtements. 


Classe  84. 

Dentelles,    broderies   et   passementeries. 

N:o  1.     Aktiebolaget    Svensk  Konstslojdutstâll- 
ning  S.  Giôbel.    Société  anonyme  pour  Pexjjo- 
sition   des   travaux   mamiels    suédois  S.   Giôbel, 
Stockholm. 
Broderies  diverses,  etc. 

(Expose  sous  le  groupe  XII:  cL  69,  70,  71.) 

N:o  2.     Handarbetets  Vanner.  Les  amis  du  travail 
manuel,   Stockholm. 
Broderies,  etc. 

(Expose  sous  le  groupe  XII:  cl.  70,  71.) 


Classe  85. 

Industries  de  la  confection,  etc. 

N:o  1.     Arndtz,  Charlotte,    Fabrique  j^our  articles 
en  i^eau  de  daim,   Stockholm. 
Objets     d'habillement    en    peau    de    daim,    peau 
glacée  et  peau  de  renne. 

{Voir  cl.  86.) 

N:o  2.     Bergstrom,  P.  N.  (Axel  Bergstrôm  et  Albert 
L.   Bergstrôm),  Pelletie)^   Fouimissetir  de  la  cour, 
Stockholm. 
Fourrures  de  diverses  espèces. 

Maison  fondée  en  1844. 

Récompenses  précédentes:  Expositions  de  Paris  1878, 
1889;  de  Stockhohu  1897. 

6 


82  GROUPE    XIII.    —    CLASSE    8  6. 

Classe  86. 

Industries  diverses  du  vêtement. 

N:o  1.     Arndtz,  Charlotte,  Stockholm. 
Bretelles  de  tendons  de  renne.     Gants. 

(Voir  cl.  85.) 

N:o  2.     Bergman,  H.  P.,  Fabricant  de  g cmts,  Malmô. 
Gants  et  fabrication  de  gants. 

N:o  3.      Cedergren,  A.  H.,  Fabricant  de  gants,  Stock- 
holm. 
Gants. 


GROUPE    XIV.    —    CLASSE    8  7 


83 


Groupe  XIV. 

Industrie  chimique. 


Classe  87, 

Arts  chimiques  et  pharmacie. 

N:n  1.  Aktiebolaget  Joh.  Ohlssons  Tekniska 
Fabrik.  Société  anonyme  de  la  fabrique  tech- 
nique de  Joh.  Ohlsson,  Stockholm. 
Goudron  d'asphalte.  Goudron  dégraphité.  Gra- 
phite coltar.  Créosote  lourde  spéciale,  pour 
traverses  de  chemins  de  fer, 

Préijaration    de  produits  de  goudron 
(le  houille.      La  plus  grande  fabrique  de 
ee    genre    de    la  Scandinavie,  fondée    en 
18r)9.         Fabrication    annuelle    environ 
2,130,000  kilogr.     Récompenses  pré- 
cédentes: Stockholm  1897,  Malmô  1896, 
médailles  dOr:  Stockholm  1866,  médaille  d'argent.    Pour 
l)lus    amples    renseignements    voir    les   brochures    à  la 
montre. 


N:o  2.     Alby  Calcium-Carbid  Aktiebolag.    Société 
anonyme    Carbure    de    calcium   cVAlby,   Stock- 


holm. 

Carbure  de   Calcium. 
Production  annuelle  : 


6,000  tonnes. 


84  GROUPE    XIV.    CLASSE    8  7. 

N:o  3.  Alby  Elektrokemiska  Aktiebolag  Société 
anonyme  cV Électro-Chimie  clAlby,  Stockholm. 
Chlorate  de  potasse. 

N:o  4.  Barnekow,  S.,  Tekniskt  kemiskt  labora- 
torium.  Laboratoire  technique  et  chimique  de 
S.  Barnekow j   Malmô. 

Colorant  pour  beurre, 

produit  de  la  plus  pure  huile  végétale  et  colorant  végétal; 
garanti  absolument  libre  daniline. 

Ferment  lactique  en  poudre. 

Présure  pour  fromage. 

Colorant  pour  fromage. 

Les  produits  de  la  fabrique  ont  remporté  une  60:aine 
de  diplômes  d'honneur  et  de  médailles  en  or  et  en  argent  aux 
expositions  de  l'Europe,  de  l'Amérique  et  de  l'Australie. 

Agents    généraux    pour  la    France:    M.  Fj^iestedt 
&   C:ie,   le  Havre. 

N:o  5.     Carlfors  Aktiebolag.     Société  ajionyme  de 
Carlfors,      Usine    de    marteaux   en   métal  et  fa- 
brique de  conteurs  de  bronze,  Jônkoping. 
Couleurs  de  bronze  en  poudre. 


N:o  6.  CoUan-olje-fabriken.  Fabrique  d'huile  Collan 
(T.  Olsen),   Stockholm. 

Huile  Collai! 

pour  imperméabiliser. 

Tous  les  produits  pour  la  conservation  du  cuir, 
figurant  sous  divers  noms  dans  le  commerce]de  l'Europe 
aussi  bien  que  de  l'Amérique,  se  composent,  sans  excep- 
tion, des  substances  grasses  ordinaires,  comme:  le  suif, 
riiuile  de  poisson,  l'huile  minérale  et  les  déchets  de 
pétrole,  toutes  plus  ou  moins  teintes  daniline,  de  noir 
d'os  ou  de  noir  de  fumée,  additionnées  de  différentes 
senteurs   pour   les   rendre    méconnaissables    au    public. 

Ces  produits  ne  valent  pourtant  rien  quand  il  s'agit 
de  conserver  les  chaussures  et  les  articles  en  cuir, 
d'abord  parce  que  l'air  décompose  toutes  les  matières 
grasses,  et  puis  parce  que  la  transpiration  du  pied, 
l'eau   et  Ihumidité    sont  des  corps  plus  lourds  qui,  au 


GROUPE    XIV.    —    CLASSE    8  7.  85 


bout  de  quelques  heures,  ehassent  les  matières  grasses 
et  prenuent  leur  i)laee  dans  le  tissus  eellulaire  du  euir, 
où  elles  eontinuent  librement  leurs  ravages. 

Une  expérienee  de  20  ans  dans  les  pajs  Scandinaves 
a  démontré  que  l'huile  Collan  est  la  seule  substance 
capable  de  protéger  efficacement  les  chaussures,  les  har- 
nais, les  courroies  de  transmission,  les  tuyaux  et  autres 
articles  en  cuir  contre  l'influence  néfaste  de  l'air  et  de 
l'eau,  d'abord  parce  que  le  (À)llan  n'est  pas  une  substance 
grasse,  qui  se  décompose  au  contact  de  1  air,  et  ensuite 
parce  qu'elle  s'attache  aux  ])ores  d'où  l'eau  ne  peut  la 
chasser.  Les  semelles  saturées  d'huile  (Collan  sont  3  ou  4 
fois  plus  durables,  1  empeigne  ,">  ou  6  fois  plus  résistante 
et  les  harnais  et  les  courroies  indestructibles.  Ces  der- 
nières, ne  se  relâchant  pas.  adhèrent  fortement  à  la  poulie, 
ce  qui  ajoute  à  l'activité.  Dans  les  ateliers  du  Gouverne- 
ment Américain  à  Washington  et  à  New-York,  où  l'huile 
Collan  à  acquis  une  grande  réputation,  on  s'en  sert  sur 
une  vaste  échelle  pour  ces  usages  et  d'autres.  En  Alle- 
magne on  l'emploie  communément  dans  l'armée,  dans 
tous  les  domaines  industriels  ainsi  que  pour  la  chaus- 
sure. En  Angleterre  elle  a  eu  autant  de  succès  que 
dans  les  autres  pajs.  La  Suède  n'ayant  que  depuis 
1897,  une  loi  protégeant  les  marques  de  fabriques,  l'huile 
Collan  n'a  pu  être  introduite  que  ces  dernières  années 
dan.s]  les  pays  étrangers,  de  crainte  de  lui  voir  subir 
le  même  sort  que  dans  les  pa^s  Scandinaves,  où  une 
quantité  de  personnes  se  sont  servies  illicitement  du 
nom  renommé  pour  vendre  des  substances  sans  aucune 
valeur.  Le  nom  Collan  protégé  désormais  dans  le  paj's 
d'origine  a  aussi  pu  être  protégé  légalement  dans  tous 
les  pays  civilisés. 

La\;fabrique  d'huile  Collan  est  la  seule  au  monde 
qui  puisse  produire  cette  huile  et  fournir  la  matière 
première,  le  Collan,  écoulement  végétal  des  tropiques, 
réfractère  à  l'eau  et  fortement  adhérent.  11  est  inconnu 
dans  le  commerce  aussi  bien  que  dans  la  chimie,  puisque 
les  indigènes  noirs,  chez  lesquels  le  propriétaire  de  la 
fabrique  l'a  découvert,  en  1864,  ne  s'en  servent  que 
pour  leurs  propres  besoins.  11  n'existe  aucune  autre  huile 
qu'on  puisse  étirer  en  fils  ténus  comme  de  la  soie  et 
d'une  longueur  de  plusieurs  mètres. 

L'huile  (^lollan  a  remporté  des  prix  partout  où 
elle  a  été  exposée.  Elle  a  obtenu  2  diplômes  dhonneur 
et  ô  médailles  d'or  et  dernièrement  à  l'exposition  inter- 
nationale ichtyologique  de  Bergen  en  Norvège  la  médaille 
d'or.  La  fabrique  d'huile  Collan,  la  seule  au  monde,  fut 
fondée  en  1880.  Les  frais  d'établissement  et  d'orga- 
nisation  se  sont  élevés  à  plus  de  200. 000  cour. 


86  GROUPE    XIV.     —    CLASSE 


TOMTEN 


N:o  7.     Krafttvâlfabriken.      Fabrique  de  savon  effi- 
cace (Lagerman  A.  J:or),  Jônkôping. 

Savon  efficace  de  Lagerman, 

KRAFT'SKUR*  Poudre  efficace  à  polir 

de  Lagerman, 

])()in-  vases  eu  fer  lilanc,  ustensiles 
(le  euisiue  et  vases  de  bois. 

Poudre  de  Lagerman,   à  polir 
les  métaux, 

pour  ustensiles  en  cuivre  et  portes 
de  poêle  en  cuivre  jaune. 

„  ,   .    .„  Poudre  à  blanchir  de  Lagerman, 

KRAfTTYALFABRjJ(ENJ0NK0PIN5  ,.  ,  .    ,    • 

pour  linge,  coton  et  lame. 

Remplace  la  cendre  de  bouleau. 

Poudre  de  Lagerman,  à  polir  l'argent, 

pour  argent,   nickel,   etc. 

Noir  à  lustrer  les  fourneaux  de   Lagerman. 


N:o  8.     Liljeholmens  Stearinfabriks  Aktiebolag. 

Société  anonyme  pour  la  fabrication  de  stéarine 
de  Liljeholfnen,  Stockholm. 
Matière  première  j^our  la  fabrication  de  stéarine 
et  de  bougies  stéariques.  Diverses  espèces  de 
bougies.  Le  fonctionnement  général  de  la  fa- 
brique. Produits  dérivés:  glycérine,  acide  oléique. 

N:o  9.  Skânska  Âttikfabriken.  Usine  de  carbo- 
nisation de  Scanie  (Wilhelm  Wendt),  Perstorp. 
Acide  pyroligneux.  Acide  acétique  glacial.  Alcool 
méthylique  pur  et  pour  dénaturer.  Charbon 
pour  rectifications.  Charbons  moulés.  Goudron 
de  bois.      Créosote,     Poix,     Huiles. 

N:o  10,  Trollhàttans  Elektriska  Kraftaktiebolag. 

Société  anonyme   d' Énergie    électrique  de  Troll- 
hàttan,   Stockholm, 
Carbure  de   Calcium, 

(Voir  (/roiipi'   V:  cl.  2^,  2-^i.) 


GROUPE    XIV. 


CLASSE    8  8. 


87 


Classe  88. 

Fabrication  du  papier. 

N:o  1.  Aktiebolaget  Kroppstadfors  Bruk.  Soci- 
été anonyme  des  usines  de  Kroppstadfors,  Âmot. 
Pâte  de  bois. 

N:o  2.     Aktiebolaget  Molnbacka-Trysil.     Société 
anonyme  de  Molnbacka-Trysil,  Môlnbacka. 
Pâte  de  bois. 


N:o  3.     Aktiebolaget  Papy- 
rus.    Société    anonyme 
Papyrus,  Molndal. 
Papiers. 

Fabrique  de  papier  avec 
5  machines  à  papier.  Fa- 
brique de  papier  clirome. 
Production  de  papiei-s  ian- 
taisie. 


N:o  4.     Aktiebolaget    Ràmen-Liljendahl.     Société 
anonym  e  de  Râtn  en-Liljenda h  /,  W  e  r  m  1  a  n  d  s  R  a  - 
m  en. 
Pâte  de  bois. 

La  production  totale  de  l'année  sélève  à  4. ()()()  ton- 
nes   de    pâte    de    bois    mécanique    sèche,  de  la   marque 

L  î    I). 

Agents:      J.     A.     Kjellberg    &    Fils,      Gotbem- 

b  o  u  r  g. 

N:o  5.     Aktiebolaget  Stjernfors-Stâlldalen.     So- 
ciété anonyme  de  Stjernfors-Stâlldalen,   Koppar- 
berg. 
Pâte  de  bois. 

N:o  6.     Alstermo  Bruks  Aktiebolag.     Société  ano- 
nyme des  usijies  d' Alstermo,   Stockholm. 
Carton. 

Spécialités:  Cuir  artificiel.  (Ailottes  pour  chaussure 
et  renfort  pour  talon.  Récompenses  en  Europe  et  en 
Amérique. 


88  GROUPE    XIV.    CLASSE    8  8. 

N:o  7.     Brattfors'    Aktiebolag.      Société   anonyme 
de  Brattfors,   Filipstad. 
Pâte  de  bois  blanche  et  brune. 

N:o  8.     Charlottenbergs  Aktiebolag.    Société  ano- 
nyme de  Char lottenh erg,   Charlottenberg. 
Pâte  de  bois. 

N:o  9.     Eds  Cellulosafabriks  Aktiebolag.    Société 
anonyme  j)oiir  la  fabrication  de  cellulose  d'Ed, 
Eds  bruk. 
Sulfate  cellulose. 

Production  annuelle:  3,000  tonnes. 

N:o  10.  Forshaga  Sulfit  Aktiebolag.  Société  ano- 
nyme  de  Forshaga,  fabrique  de  sulfite,  Fors- 
haga. 

Pâte    de    sulfite,    extra   fine;  facile  à  blanchir  et 
à  l'usage  de  papiers  à  lettre  et  papiers  à  imprimer. 


MARQUE 


FlHAGA 


DE  COMMERCE. 


Agents  généraux  L.   G.   Bratt   S  Comp.,    Go- 
thembourg,   Suède. 

N:o  11.     Forsviks    Aktiebelag.     Société   anonyme 
de  Forsvik,   représentée   par  C.   W.   Palmœr, 
Stockholm. 
Pâte  de  bois  (tremble). 

N:o  12.     Gy singe  Aktiebolag.     Société  anonyme  de 
Gy singe,   Stockholm. 
Pâte  de  bois  au  bisulfite. 

N:o  13.     Hellefors  Bruks  Aktiebolag.  Société  ano- 
nyme des  usines  de  Hellefors,  Hellefors. 
Pâte  de  bois. 

N:o  14.     Jossefors    Aktiebolag.     Société   anonyme 
de  Jossefors,   Ottebol. 
Pâte  de  bois. 


GROUPE    XIV. 


CLASSE    8  8. 


89 


N:o  15.  Kockums  Jernverks  Aktiebolag.  Société 
anonyme  des  usmes  de  fer  de  Kockum,  Kong  a. 
Sulfite  cellulose. 

N:o  16.     Laxâ  Bruks  Aktiebolag.  Société  anonyme 
des  usines  de  Laxâ,   Laxâ. 
Sulfite  cellulose  en  feuilles. 

N:o  17.    Mackmyra  Sulfit-Aktiebolag.  Société  ano- 
nyme pour   la   fabrication   de  sulfite   de  Mack- 
myra,  Gefle. 
Sulfite  cellulose. 

N:o  18.    Malmô  Tràmassefabriks  Aktiebolag.  So- 
ciété anonyme  de  la  fabrique  de  pâte    de    bois 
de  Malmô,  Malmô. 
Pâte  de  bois. 

N:o  19.     Munksjô  Aktie  Bolag.  Société  anonyme  de 
Mimksjô,  J  ô  n  k  ô  p  i  n  g. 
Papiers  et  cartons. 
Fondée   1862.     9   machines. 

Carton  bituminé  pour  toiture. 
Carton  de  doublage.  Carton  de 
revêtement,  etc. 

Papier  cellulose  en  qualité  so- 
lide et  constant,  garanti  libre  de 
chlore  et  d'acides. 

Papier    sulfite,  blanc   et  teint. 
Papiers   spéciaux  pour  le  mé- 
nage   et   pour    usages   techniques 
et  industriels. 
Exportation  pour  tous  les  pays. 

Les  plus  hautes  récompenses  aux  expositions  de 
Paris,  1867;  Londres,  1872;  Moscou,  1873;  Vienne,  1873; 
Philadelphie,  1876;  Paris,  1878;  Madrid,  1883;  Copen- 
hague, 1888;  Chicago,  1893;  Stockholm,  1897. 

N:o  20.     J.  H.  Munktells  Pappersfabriks  Aktie- 
bolag.   J.  H.  Munktell,  Soc.  anon.  pour  la  fa- 
brication du  papier,   Grycksbo. 
Papier  à  Filtrer  =  »  Papier  Berzelius»  N:ris  00, 
0,  IF,  2. 

Agent  général:  John  Bohman,   Stockholm. 
Papier   > Tours», 

papier  d'emballage  d'une  solidité  extraordinaire. 
Papiers  à  lettres  et  à  documents,  faits  à  la  mai  n. 
Papier  à  imprimer,  ordinaire  et  extra  fin. 


9()  (iROUPE    XIV.    — ^    CLASSE    8  8. 


N:o  21.     Rockhammars    Trâmassefabrik.    Fabri- 
que   de    pâte    de     bois    de    RockJiammar,    Fel- 
lingsbro. 
Pâte  de  bois. 

N:o  22.     Rottneros    Bruk.       Ushies    de    Rottneros, 
Rottneros. 
Pâte  de  bois. 

N:o  23.     Rydo    Bruks    och  Fabriks  Aktiebolag. 

Société  anonyme  des  usines  et  fabriques  de  Rydo, 

Rydô. 

Sulfite  cellulose. 

N:o  24.     Stjerns  Aktiebolag.     Société  anonyme  de 
Stjern,   U  d  d  e  h  o  1  m . 
Sulfite  k  Sulfate,  cellulose  en  feuilles. 

N:o  25.     Stora  Kopparbergs  Bergslags  Aktiebo- 
lag.     Société   anonyme    de    Stora    Kopparliergs 
bergslag,  F  alun. 
Sulfate  cellulose. 

Cette  pâte  au  sulfate  est  dune  qualité  supérieure, 
spécialement  préparée  pour  un  blanchiment  facile  et 
économique.      Production   annuelle:   15,000  tonnes. 

(Voir  (jroupc  XI:  cl.   G'i.) 

N:o  26.     Storebro  Aktiebolag.    Société  anonyme  de 
Storebro,   S  t  o  r  e  b  ro. 
Sulfite  cellulose. 

N:o  27.     Storviks    Sulfitaktiebolag.     Société  ano- 
nyme de  sidfite  de  Storvik,   Storvik. 
Sulfite  cellulose. 

Fabrique  de  pâte  de  sulfite  de  fibres  les  plus  longues 
et  les  plus  solides.  La  plus  grande  fabrication  de  la 
Suède. 

N:o  28.  Stromsnâs  Bruks  Aktiebolag.  Société  ano- 
nyme de  la  fabrique  de  Stromsnâs,  Malmô. 
Papiers  et  cartons. 

N:o  29.     Sâtra  Bruk.      Usine   de  Sâtra,  Undeuâs. 
(Propriétaires:   Héritiers  de  W.   W  al  lin.) 
Pâte  de  tremble   sèclie,   broj^ée,  fine. 
Pâte   de   sapin   sèclie,   broyée  fine. 


GROUPE    XIV. 


CLASSES    8  8,    9  0. 


91 


N:o  30.     Tidafors   Sulfit  Aktiebolag.    Société  ano- 
nyme pot/r  la    fabrication  de  sulfite  de  Tidafors, 
Uddevalla. 
Pâte  de  bois  au   bisulfite. 

Production   annuelle:   .'}. 000. ()()()  de   Kilos  secs. 

Héconipense:    l.er    ])ii\  à  rexi)osition   de  Stockholm 
en   18î)7. 

Agent   général:    A.    L.     Grondai,     18   rue   Cho- 
ron,  Paris. 

N:o  31.     Adolf  Ungers  Industriaktiebolag.  Société 
anonyme  d' Adolf  Unger,  Lottefors. 
Pâte  de  bois   mécanique. 


Classe  90. 


Parfumerie. 


N:o  1.     Aktiebolaget  Barnângens  Tekniska  Fa- 
brik.      Fabrique  technique  de  Barnàngen;  Four- 
nisseur de  la   Cour,   Stockholm. 
»Vademecum»,  eau  de  toilette  antiseptique. 

(Yoir  groupe  XV:  cl.  92.) 
Société  anon3'nie  pour  la  fabrication 
d'Encre,  de  Savon,   de  Parfumeries  etc. 
et  de 

VADEMECUM, 

dont  les  qualités  supérieures  pour  les 
soins  de  la  bouche,  des  dents  et  de  la 
peau  sont  certifiées  par  les  autorités 
médicales  les  plus  compétentes  de  la 
Suède. 
De  ces  certificats  il  suffit  de  citer  la  comparaison 
suivante  avec  autres  fabricats  du  même  genre: 

»A  la  demande  de  la  Société  anonyme  de  la  Fabrique 
technique  de  HaiMiinigen,  j'ai  fait  Faquisition  déchan- 
tillons  des  diiférents  produits  de  cette  fabrique  qui  sont 
livrés  à  la  consommation  ])ublique,  savoir:  le  \'ademe- 
eum,  le  Dentolin.  le  Stomatol.  le  (iahnelit,  l'Azymol  et 
lAseptob  sur  lesquels  jai  fait  des  expériences  en  vue 
de  constater  leur  prétendue  propriété  de  pouvoir  tuer 
les  l)actéries  et  d'en  prévenir  le  développement.  Ces 
exi)ériences  ont  été  faites  en  a3'ant  égard  à  la  plus  ou 
moins  grande  quantité  d'eau  que  renfermait  le  liquide, 
à  sa  tenq)érature.  à  la   méthode  d'expérimentation  em- 


92  GROUPE    XIV.    —    CLASSE    9  0. 

ployée  et  à  la  plus  ou  moius  grande  faculté  de  résistance 
de  la  culture  de  bactéries  employée,  dans  des  circon- 
stances analogues  pour  chacune  des  eaux  de  bouche 
examinées. 

Le  résultat  de  ces  recherches  est  donné  par  le  tableau 
suivant  : 

I.     2  %   solution  de  Feau  de  bouche: 
Vademecum,    tuait,    dans   la   règle,    le    bacille  du  typhus 

en  1   minute,  celui  de  la  diphthérie  en  1  minute. 
Dentolin,   tuait,    dans   la   règle,    le   bacille  du  typhus  en 

1 — 2    minutes,    celui    de    la    diphthérie  en  2—8 

minutes. 

II.      1  %   solution  d'eau  de  bouche. 
Vademecum,  tuait,  dans  la  règle,  la  bactérie  du  choléra 

en    1    minute,    le    bacille  de   la  diphthérie  en  2 

minutes. 
Dentolin,  tuait,  dans  la  règle,  la  bactérie  du  choléra  en 

1    minute   et  le  bacille  de  la  diphthérie  en  3 — 4 

minutes. 
Gahnetit,  tuait,  dans  la  règle,  la  bactérie  du  choléra  en 

1  minute,  le  bacille  de  la  diphthérie  en  4  minutes. 
Stomatol,  tuait,  dans  la  règle,  la  bactérie  du  choléra  en 

1 — 2    minutes,    le    bacille   de  la  diphthérie  en  4 

minutes. 
Azymol,   tuait,    dans   la  règle,  la  bactérie  du  choléra  en 

Vî    heure,    mais    ne    tuait    pas   le   bacille   de   la 

diphthérie  en  1  heure. 
Aseptol,  ne  tuait  pas,  dans  la  règle,  la  bactérie  du  choléra 

en    24   heures,  ni  le  bacille   de   la  diphthérie  en 

24  heures. 
Stockholm  le  11  juin  1899. 

GERMUND  WIRGIN. 
Docteur   Médecin   patenté,   Aide    de    la  division  hy- 
giénique de  rinstitut  royal  Carolin.» 

N:o  2.    Henrik    Gahns   Aseptin-Amykos    Aktie- 
bolag.      Société  anonyme  pour    la   fabrication 
de  l  Asepti7ie  et  de  VAmycose  de  Henrik   Gahn, 
Up  sal. 
Eaux  de  toilette  antiseptiques. 

Fabrication  d'Aseptine,  d'Am^cose,  de  Gahnelite,  de 
savons  (toutes  espèces)  et  d'autres  articles  chimiques- 
techniques. 

Fournisseur  de  Sa  Majesté  la  Reine 
de  Suède  et  de  Norvège. 

La  fabrique  la  plus  âgée  du  paAs  pour  la  fabrica- 
tion d'eaux  de  toilette  antiseptiques. 

Récompenses  précédentes:  Moscou,  1872:  Vienne, 


GROUPE    XIV.    —    CLASSE    90.  93 


1873:  Bogota,  1874;  Paris,  1875,  1878;  Bruxelles,  1876  ; 
Philadelphie,  1876;  Stoekholm  1897;  etc. 

La  société  fut  fondée  en  1867  par  le  chimiste,  Mr. 
Henrik  Gahn,  inventeur  des  produits  antiseptiques: 
Aseptine  et  Amyeose.  lesquels  produits  furent  alors 
l)revetés  dans  un  grand  nombre  de  pays. 

Les  chirurgiens  les  plus  éminents  de  l'Europe  comme 
Mrs.  les  Professeurs  Lister  à  Edinbourg,  Mosetig-Moorhof 
à  Vienne  et  Mesterton  à  Upsal,  se  sont  prononcés  avec 
beaucoup  d'éloges  sur  ces  produits. 

La  fabrication  des  savons  est  une  des  plus  impor- 
tantes du  pays. 

Gahnelit,  la  dernière  nouveauté  de  la  fabrique,  s'est 
montré,  d'après  les  certificats  donnés  par  Mrs.  les  Pro- 
fesseurs (^arl  Sundberg  et  Olof  Hammarsten  à  Upsal, 
un  antiseptique  de  premier  rang. 

Spécialités:   Les  produits  exposés. 


3.     S:t    Eriks     Tekniska    fabrik.      Fabrique 

technique  de  St.  Ei'ik,  Stockholm. 
»Aseptol»,  eau  de  toilette  antiseptique.  Produits 
de  la  fabrication:  Aseptol,  Encre  de  bureau,  Syn- 
déticon,  Savon  pour  lessive,  Eau  de  Cologne,  Cos- 
métiques, Cirages,  Pâte  à  nettoyer  le  cuivre,  etc. 
Spécialités: 

1)  Aseptol,  le  plus  antiseptique  et  le  plus  agréable 
agent  de  toilette  pour  les  soins  de  la  bouche,  des  dents 
et  de  la  peau;  non  vénéneux  et  non  nuisible  aux  dents. 

Certificat  du  D:r  E.  Almquist,  professeur  d'hygiène 
à  la  Faculté  de  Médecine  de  Stockholm. 

»A  la  demande  de  la  Fabrique  Technique,  Saint  Erik, 
le  soussigné  a  expérimenté  un  liquide  clair,  appelé 
»  Aseptol  extra  concentré»,  ajant  la  propriété  de  tuer 
les  bactéries  et  d'empêcher  leur  accroissement,  destiné 
à  être  employé  comme  eau  de  bouche,  eau  de  toilette 
et  pour  la  désinfection. 

Après  avoir  été  étendue  d'eau  ordinaire,  l'eau  de 
bouche  à  été  mise  dans  une  culture  fraîche  de  bouillon 
de  différentes  bactéries.  Au  bout  d'un  instant  on  pre- 
nait, au  moyen  d'un  fil  de  platine,  deux  oeillets  du 
mélange  qu'on  transportait  dans  un  autre  bouillon 
exposé  à  une  température  de  37°  C.  (chaleur  du  corps). 
Alors  il  a  été  constaté  que  la  bactérie  du  pus,  pyogenes 
aureus,  en  général  difficile  à  tuer,  à  la  chaleur  de  la 
chambre  e.st  tout  à  fait  morte  après  une  minute  dans 
20  %  d'une  solution  d'eau  de  bouclie  (1  partie  d'Aseptol 
extra  concentré     l    4  pai'ties  d'eau). 

Le  même  résultat  s'obtenait  avec  le  bacille  coli  com- 
mun dans  une  solution  de  10  %  de  l'eau  de  bouche 
(1  partie  d'Aseptole  extra  concentré,  +  9  parties  deau). 


94  GROUPE    XIV. CLASSES    9  0,    9  1. 

Il  en  est  de  même  du  bacille  du  typhus  que  du  coli 
commune. 

Dans  une  solution  de  2  %  de  cette  eau  de  bouche  le 
bacille  de  la  diphthérie  est,  en  général,  complètement  tué 
au  bout  d'une  minute. 

Du  lait  stérilisé  à  120''  mélangé  à  1%  de  l'eau  de 
bouche,  joint  à  un  oeillet  de  lait  aigre,  ne  tourne  pas 
à  37°.  Les  spores  de  l'anthrax  ne  croissent  pas  dans 
un  bouillon  mélangé  à  1  %   de  cette  même  eau. 

y>L'Aseptole  extra  concentré  a  donc,  même  dans  une 
solution  très  étendue,  une  puissance  considérable  pour 
tuer  les  bactéries,  et  en  outre  la  faculté  remarquable 
d'empêcher  la  pjrosis  et  la  fermentation.» 

Stockholm,  le  12  octobre   1899. 

Signé:  E.  ALMQUIST. 

Prof,  d'hygiène  à  la  Faculté  de  médecine. 

2)  Encre  de  bureau:  encre  ordinaire  et  encre  à 
copier,  composées  des  meilleurs  ingrédients  et  fabriquées 
avec  les  plus  grands  soins. 

La  Fabrique  Technique  Saint  Erik  n'a  jamais  pris 
part  à  aucune  exposition  auparavant. 

(Voir  (jroupe  XV:  cl.  02.) 


Classe  91. 

Tabac.  —  Allumettes. 

N:o  1.     Aktiebolaget    Gerh.    Arehns  Mekaniska 
Verkstad.      Société  anonyme  des  ateliers  méca- 
niques de   Gerh.  Arehn,   Stockholm. 
Machines  pour  la  fabrication  d'allumettes. 

Machine  à  faire  les  boîtes  intérieures. 

Machine  à  faire  les  boîtes  extérieures. 

Machine  à  étiquetter. 

Machine  à  faire  les  boîtes  extérieures  avec  étiquette 
double. 

Machine  à  empaqueter. 

Séchoir  pour  les  boîtes. 

Machine  à  remplir. 

Machine  à  fermer  les  boîtes  et  à  étiquetter. 

Machine  à  vider  les  cadres. 

Machine  à  écorcer  ou  à  peler  les  bois  verts. 

Machine  à  découper  les  copeaux. 

Pressoir  à  coller. 

Plus  de  .'i,000  machines  sont  fabriquées  et  écoulées 
dans  le  monde  entier.  Toutes  les  machines  sont  fa- 
briquées sous  le  contrôle  de  linventeur. 


GROUPE    XIV.    —    CLASSE    91 


95 


N:o  2.     Jonkopings  Tândsticksfabriks  Aktiebo- 
lag.      Société    anonyme    de  la    fabrique    iV allu- 
mettes de  Jônkôjnng,  Jonkôping. 
Allumettes  (en  imitation). 


Jonkopings  Tândsticksfabriks  Patent 

SAKERHETsSîfsf'^OR 

.  t.. %1V) utan svaFvel  ^%^^i 
Tanda  endastmot  lâdans  plan. 


La  fabrique-  qui  a  été  fondée  par  .1.  E.  Lundstrôm, 
travaille  depuis  1845. 

Récompenses  précédentes:  Paris,  1855,  1867, 
1878;  Londres,  18{i2:  Amsterdam,  1869,1883;  xMoscou, 
1872;  Vienne.  1873:  Philadelphie.  1876;  Madrid,  1883; 
Anvers.  1885;  Copenhague,  1872,  1888:  Chicago,  1893; 
San  Francisco.  1894:  Suède.  1865,  1866,  1881,  1897. 


TRADE     MARK 


La  fabrique  occupait  en  1898  423  hommes,  201 
femmes  et  56  personnes  au-dessous  de  18  ans,  en  tout 
680  ouvriers,  dont  le  salaire  total  sest  élevé  à  Frs 
540.104  ^Vioo-  E"  outre  80  personnes  étaient  occupées 
à  domicile  à  la  confection  des  boîtes. 

La  fabrication,  dont  les  matières  brutes  sont  le  bois, 
le  papier  et  diverses  préparations  chimiques,  a  comporté 
en  1899  260.000.000  de  boîtes  d'allumettes,  représentant 
une  valeur  d'environ  Frs  1,950,000. 

Aujourd'hui,  malgré  les  nombreuses  imitations  et 
contrefaçons  dont  elle  est  l'objet,  la  marque  >Sakerhets- 
Tandstickor»  est  exportée  dans  toutes  les  parties  du 
monde.  Cette  fabrique  doit  sa  renommée  universelle 
au  soin  quelle  apporte  à  la  fabrication  et  au  contrôle 
minutieux  de  ses  produits. 

La  force  motrice  nécessaire  est  fournie  par  11  ma- 
chines   à    vapeur.     La    jikipart     des    ouvriers  ont    des 


96 


GROUPE    XIV. 


CLASSE    91 


logements  dans  rétablissement.  Bains  froids  et  chauds. 
Ils  ont  en  outre  un  fond  pour  sul)venir  aux  frais  de 
maladie  et  d'ensevelissement.  Cette  caisse  sert  en  outre 
des  pensions,  et  elle  possédait  au  commencement  de 
1899  un  capital  de  Francs  38,772  "/jp^. 

N:o  3.     Tândsticksfabriks  Aktiebolaget  Vulcan. 

Société  anonyme  j^our  la  fabrication  cV allumettes 
Vulcan,  Gothembourg. 
Allumettes  (en  imitation). 


Fabrique  d'allumettes  en  bois,  la  plus 
grande  en  Suède.  Production  annuelle 
600,000,000  boîtes. 


GROUPE    XV. 


CLASSE    9  2. 


97 


Groupe  XT. 

Industries  diverses. 


Classe  92. 

Papeterie, 

N:o  1.     F.  Ahlgrens  Tekniska  Fabrik.     Fabrique 
technique  de  F.   Ahhjren,    Gefle. 
Encres  à  écrire  et  à  copier. 

Maison  fondée  en  1885. 

R  é  c  o  m  penses  précédentes:  Gefle  1 894,  médaille  de 
bronze:  Liibeck  181).').  Bruxelles  18{)r),  Dantzick  1896,  Dus- 
seldorf  189().  médailles  d'or:  Kiel  1896,  Breslau  1897. 
mention  honorable:  Stockholm  1897.  médaille  d'argent 
»pour  de  l'encre  de  très  bonne  qualité».  Exposition  in- 
ternationale de  Bruxelles  1897,  la  seule  médaille  d'ar- 
gent  (la    plus  haute  récompense)  pour  encres  suédoises. 

N:o  2.  Aktiebolaget  Barnàngens  Tekniska  Fa- 
brik. Société  anonyme  de  la  fabrique  tech- 
nique de  Barnàngen  (Fournisseur  de  S.  M.  le 
Roi  de  Suède  et  de  Nor- 
vège),  Stockholm. 

Fabrication  de  Savons, 
de  Vademecum,  de  Parfu- 
meî'ies  et  d' 

Encre  à  écrire  et 

à  copier 

de  Barnàngen. 

Les    qualités    hors^ ligne 
de    cette    encre   lui    ont    valu 
un  écoulement  A'onsidéraljle  dans  presque  tous   les^pays 
du  monde  civilisé.    • 


98 


GROUPE    XV. 


CLASSE    9  2. 


Elle  coule  facilement,  est  dune  couleur  bleue  pure^ 
claire,  agréable  à  l'oeil,  devient  rapidement  noire, 
ne  laisse  aucun  dépôt  et  ne  peut  être  enlevée  que  par 
la  destruction  du  papier  destiné  à  recevoir  la  copie. 

Pour  les  Actes,  les  Documents  et  les  Titres  de  va- 
leurs, qui  doivent  braver  l'influence  des  années,  cette 
encre  est  la  plus  sûre  par  sa  force  et  sa  durée. 

Nous  recommandons  à  tous  égards  cette  encre  aux 
Ministères.  Administrations.  Banques.  Bureaux  de  com- 
merce et  Écoles  où,  après  un  court  usage,  on  la  pré- 
férera sans  nul  doute  à  toutes  les  autres  encres  en 
vente  dans  le  commerce. 

Récompenses  précédentes:  Moscou  1872.  Copen- 
hague 1872.  Londres  1873,  Vienne  1873,  Paris  1878, 
Copenhague  1888.  Melbourne  1888.  Chicago  1893.  San 
Francisco  1894.  Lubeck  1895,  Nischni  Novgorod  189(>, 
Tennessee  1897.  Bruxelles  1897  (deux  prix),  Stockholm 
1897  (où  l'Encre  à  écrire  et  à  copier  de  Barniingen 
a  été  la  seule  honorée  d'une  médaille  d'or). 

Voir  groupe  XIV:  cl.  90.) 

N:o  3.     Aktiebolaget  Skandinaviska  Pennfabri- 
ken.      Société  anonyme  Scandinave  pour  la  fa- 
brication des  plumes  à  écinre,   Stockholm. 
Plumes  à  écrire. 

Fabrication  de  plumes  à  écrire,  ressorts  à  corsets, 
buses,  chevilles,  agraffes.  clous  de  fil. 

N:o  4.      Andersson,    J.,      Calligraphe    de    la    Cour, 

Helsingborg. 
Plumes  à  écrire. 

5.  Horlin.  E.  A.,  Stockholm. 

Crayons   mécaniques. 

{yoir  groupe  III ■   cl.  11.) 

6.  S:t    Eriks    Tekniska    Fabrik.      Fabrique 
technique  de  St.  Erik,   Stockholm. 
Encres. 


N:o 


N:o 


Voir  groupe 


N:0 


7.     Tengwall,  A.  &  T., 

Helsingborg. 
Classeur  Tengwall. 

Unique  dans  son  genre. 
Inusable.  Économique  (  S'Le 
temps,  c'est  l'argent»).  Ne 
pouvant  être  remplacé  par 
aucun  autre.  On  peut  ou- 
vrir ce  classeur,  placer  ou 
sortir  les  lettres  à  volonté, 
sans  la    moindre  difficulté. 


GROUPE    XV.    CLASSES    9  2,     9  3.  9& 

Par  ce  classeur  les  lettres  peuvent  être  classées  al- 
phabétiquement et  clironoloj^iquemcnt  sans  écrire  un 
seul   mot. 

Récompenses  précédentes;  Premiers  prix:  Chi- 
cuifo  1893,  Stockholm   1897. 

Manufactures  en  Suède,  DanemarU,  Finlande,  Russie, 
Hongrie,  Étais   i'nis  de  l'Amérique  du  Sord. 


Classe  93. 

Coutellerie,  etc.,  etc, 

N:o  1.     Berg,  Erik  Anton,  Fabricant,  Eskilstiina. 
Rasoirs. 

Tranchets    selon   mode-  j^g»- ^ 

les   adoptés    en    Suède,  ^jii>t^  ^^'"^'!^=-^^^ 

Norvège,        Danemark,  np^^v? 

Russie,  Allemagne,  Belgique,  France  et  Améri- 
que. Fermoirs  et  mèche  de  rabot.  Couteaux 
pour  travailler  le   bois.     Pinces,  etc.,   etc. 

N:o  2.     C.    W.    Dahlgrens    Fabriks-Aktiebolag. 

Société  anonyme  des  fabriques  de  Dahlgren, 
Eskilstuna. 

Ciseaux.  Rasoirs.  Couteaux  à  lame  fixe.  Poig- 
nards.    Tire-bouchons.     Patins. 

Les  ciseaux  se  composent  principalement  de  ciseaux 
de  dame  et  de  ciseaux  de  tailleur,  tant  pour  dames 
que  pour  messieurs.  Ils  sont  exécutés  en  différents 
modèles,  comme  par  ex.  passés  à  l'émeri.  polis,  gravés  à 
l'eau  forte  ou  dorés. 

Les  poignards  sont  généralement  d'une  longueur 
variant  de  70  mm.  à  200  mm.:  gaines  en  étain,  argen- 
ton.  cuir,  éhène  ou  autres  espèces  de  bois. 

(Voir  gr.  XI:  cl.  65.} 

N:o  3.     Eskilstuna    Jernmanufakturaktiebolag. 

Fabrique  de  coutellerie  d'Eskils- 
tuna  {Société a7i07iy me),  Eskils- 
tuna. 
Couteaux.     Ciseaux,  etc.,  etc. 

Agent:    Henrik  Lindberg,     187 
Q  ua  i  Val  m  y,   Paris. 


100  GROUPE    XV.    CLASSES    9  3,    9  4. 

K:o  4.  Hadar  Hallstrôms  Kniffabriksaktiebolag. 

Société  anonyme   de   coutellerie  de  Hadar  Hall- 
strôm,   Eskilstuna. 

Canifs.      Couteaux    de    poche,  etc.,  etc.      Instru- 
ments pour  le   dessin.     Boîtes  de  compas. 

N:o  5.     Hedengran  &  Son,   Eskilstuna. 
Canifs.     Couteaux  de  poche. 

Fabrication    de    canifs,     de     couteaux    de    poche    et 
d'ouvrages  en  acier  gravés  à  l'eau  forte  et  dorés  à  chaud. 

Agent:  .1/.  Kindal,  11  Avenue  de  l'Opéra,  Paris. 

J^:o  6,     Heljestrand,   G.    V.,   Fabricant    de  i^asoirs, 
Eskilstuna. 
Rasoirs. 

'^'.o  7.     Holmberg,    Pontus,     Fabricant    d'ouvrages 
en  fer,  Eskilstuna. 
Couteaux  de  chasse.     Couteaux  à  lame  fixe,  etc. 

N:o  8.     Lindstrom,  F.  E.,   Fabricant,    Eskilstuna. 

Pincettes  fines. 

N:o  9.     Tornblom,    Klas,     Fabricant,    Eskilstuna. 
-  Rasoirs.      Couteaux,    etc., .  etc. 


N:o   10.     Westerson,  A.  J.,  Eskilstuna. 

Couteaux  de  luxe.   Couteaux  à  lame  fixe,  etc.,  etc. 

N:o  11.    Ôsterberg,  C.  V.,  Fabricant,    Eskilstuna. 
Canifs.      Couteaux  de  poche.     Bistouris. 


Classe  94. 

Orfèvrerie. 

N:o  1.  Anderson^  K.,  Joaillier  (Fournisseur  du 
Prince  Royal  de  Suède  et  de  Norvège), 
Stockholm. 

Argenterie,  joaillerie  et  bijouterie  en  tous  genres. 

[Yoir   cl.  95. 


GROUPE    XV.    CLASSES    9  4,    9  5.  101 


N:o  2.     Axelsons   Guldsmedsaktiebolag.      Société 
anonyme  cV orfèvrerie  tVAxelson,   Stockholm. 
Ouvrages     d'orfèvrerie,    principalement    dans    le 
style  suédois.      Divers    ouvrages  cir-elés. 

{Voir  cl.  05.) 

N:o  3.     C.    G.    Hallbergs    Guldsmedsaktiebolag. 

Société  anonynie  cV orfèvrerie  de   C.   G.  Hallberg 
(Jean  Jahnsson,   Bijoutier  de  la  Cour),  Stock- 
holm. 
Orfèvrerie  et  objets  d'art. 

{Expose  dans  le  Pcivillon  suédois.) 
250  ouvriers. 
Récompenses  précédentes:  Médaille  d'or  aux 
expositions  de  (iothembourg,  1891:  Scheveningen,  1892. 
Hors  concours  à  l'exposition  de  Stoekhohn.  1897.  Membre 
du  Jury  à  Malmo  189(3.  .Médaille  d'argent  Barcelone,  1888; 
Paris.   1889:  San   Francisco.   1894:  Chicago.   1893. 

(Voir  cl  95.) 

N:o  4.  Mollenborg,  Gustaf,  Bijoutier  (Fournis- 
seur de  la  Cour),  Stockholm. 
Grande  coupe  représentant  une  femme  portant 
une  coquille  nautile,  montée  en  or  avec  des 
émaux,  des  bijoux,  des  rubis,  des  chrysolithes 
et  des  perles  fines.  Modelage  du  sculpteur 
Otto  Strandman  d'après  le  dessin  de  l'architecte 
Bror  Almquist. 

Bocal    en    argent    repoussé   et   ciselé,   d'après  le 
dessin  de  l'architecte  Bror  Almquist. 
Plat  d'argent,  repoussé  et  ciselé,  d'après  le  mo- 
dèle du  sculpteur   Otto  Strandman. 
Candélabres  en  argent. 

Maison  fondée  en   1817. 

R é  c  o  m  p  e  n  s e  s  précédentes:  Expositions  de  Paris. 
Londres  et  Chicago.  Médaille  d'or  à  l'exposition  de 
Stockholm.  1897. 

{Voir  cl.  95.) 


Classe  95. 

Joaillerie  et  bijouterie. 

N:o  1.     Andersen,  K.,    Bijoutier  (Fournisseur  de 
la  Cour),  Stockholm. 
Bijouterie.  {joir  cl.  94.) 


102  GROUPE    XV.    CLASSES    9  5,    9  6. 

N:o  2.     Axelsons   Guldsmedsaktiebolag.      Société 
anonyme  d'orfèvrerie  d'Axelson,   Stockholm. 
Bijouterie  d'argent. 

{Voir  cl.  94.) 

N:o  3.     C.    G.    Hallbergs    Guldsmedsaktiebolag. 

Société  anonyme  cV orfèvrerie  de   C.  G.  Hallberg, 

Stockholm. 

Bijouterie. 

{Expose  dans  le  Pavillon  suédois.) 
(Voir  cl.  9^.) 

N:o  4.     Mollenborg,   Gustaf,    Bijoutier    (Fournis- 
seur de  la  Cour),   Stockholm. 
Bijouterie  d'or. 

{Voir  cl.  9U.) 

N:o  5.     Frans  Nyzells  Metalletsnings-  och  Gal- 
vaniseringsaktiebolag.     Société  anonyme  de 
gravure  sur  métal  et  de  galvanisation,  Eskils- 
tuna. 
Bijouterie  en  acier. 

{Voir  cl.  97.) 

N:o  6.      E.    Ôsterberg   &    C:ie,     Gravetirs   sur  acier, 
Eskilstuna. 
Bijouterie  en  acier. 

{Voir  cl.  97.) 


Classe  96. 

Horlogerie. 

N:o  1.  Linderoth,  G.  W.,  (John  G.  Linderoth),  Hor- 
loger (Fournisseur  de  la  Cour),  Stockholm. 
Horloges  de  clocher,  de  bâtiments  et  de  gares 
de  chemins  de  fer,  etc.,  etc. 


GROUPE    XV.    —    CLASSES    9  7,    G  8.  lOo 


Classe  97. 

Bronze,  fonte  et  ferronnerie  d'art.     Métaux 
repoussés. 

N:o   1.      Leja,      Joseph,      Fo?<rnisseur     de    la    Cour, 
Stockholm. 
Objets  en  bronze  fondu. 

(F^.vposc  au   Salon  roijal  du  Pavillon  suédois.) 

N:o  2.  Frans  Nyzells  Metalletsnings-  och  Gal- 
vaniseringsaktiebolag.  Société  anonyme  de 
gravure  sur  inétal  et  de  galvanisation,  Eskils- 
tuna. 

Objets  fins  en  acier  et  métal  gravés  à  l'eau  forte, 
dorés  et  ornés  de  différentes  manières. 

'yXoir  cl.  95.) 

N:o  3.      Santesson,  Fr.  A.,    Poterie   d'étain,  Stock- 
holm. 
Poteries  d'étain. 

N:o  4.     Skultuna  Aktiebolag.     Société  ano^iyme  de 
Skidtuna,   Skultuna. 
Candélabres  en  bronze. 

{Expose  sous  le  groupe  XI:  cl.  65.) 

N:o  5.  E.  Osterberg  &  C:ie.,  Graveur  snr  acier, 
Eskilstuna. 

Objets  fins  en  acier:  Cadres  de  photographie, 
écrins,  règles,  couteaux  à  papier,  ciseaux,  broches, 
canifs,  etc.,  etc.,  gravés  à  l'eau  forte,  passés  au 
bleu  et  dorés  au  feu. 

{Voir  cl.  95.) 


Classe  98. 

Brosserie,  maroquinerie,  tabletterie  et  vannerie. 

N:o   1.      Beck,  F.   &  Son,   Relieur,    Stockholm. 
Portefeuilles  pour  diplômes.      Étuis,  etc.,  etc. 

(Expose  sous  le  groupe  III:  cl.  13.) 


104  GROUPE    XV.    CLASSE     10  0. 


Classe  lOO. 

Bimbeloterie. 

N:o  1.     Aktiebolaget  Svensk   Konstslôjdutstàll- 
ning   S.   Giobel.     Société  anonyme  jjoiir  P expo- 
sition des    travaux    manuels    suédois    S.   Giobel, 
Stockholm. 
Poupées  en  costumes  nationaux. 

{Expose  sous  le  groupe  XII:  cl.   71.) 


GROUPE    XVI.    —    CLASSE     101.  105 


Groupe  XVI. 

Économie  sociale.     Hygiène.    Assistance 
publique. 

Classe  lOl. 

Apprentissage.  Protection  de  l'enfance  ouvrière. 

N:o  1.     Hierta-Retzius,     Anna,    Madame,     Stock- 
holm. 

Publications  illustrées  : 

Les  ouvroirs  pour  enfants,  par  Madame 
Anna  Hierta-Retzius,  fondatrice  de  l'oeuvre. 
Autotypies  des  ouvroirs,  Stockholm  1897,  230 
pages  en  gr.  8:0. 

Séries  de  modèles  d'ouvrages  des  ouvroirs 
suédois  pour  enfants,  réunies  et  publiées  par 
Madame  Anna  Hierta-Retzius.  Stockholm 
1900.  Folio  25  planches  en  phototypie,  dont  6 
sont  exposées. 

X:(>  2.     Svenska  Arbetsstugor  for  barn.    Ouvroirs 
suédois  pour   enfants,    (représentés   par  Madame 
Anna  Hierta-Retzius),   Stockholm. 
Ouvrages  des  élèves. 

Le  premier  de  ces  ouvroirs  fut  fondé  eu  18<S():  il  y  eu 
a  actuellemeut  eu  Suède  38,  dout  12  à  Stockholm.' 
Daus  ces  ouvroirs  les  eufauts  les  plus  pauvres  sout 
reçus  et  soiifués  aux  heures  libres  de  l'école  primaire; 
ou  les  occui)e  à  des  ouvrages  manuels  utiles  et  après 
le  travail  on  leur  donne  un  repas.  L'enseigneuient 
comprend  tics  ouvrages  eu   copeaux,  eu   rafia.  eu  fer.  en 


106 


GROUPE    XVI. 


CLASSES     101,     10  3. 


bois    découpé    à   la  scie,  la  menuiserie,  la  cordonnerie, 
la  brosserie,  la  couture  et  le  raccomodage. 

Le  résultat  de  près  de  14  ans  a  prouvé:  que  ces 
institutions  sont  d'une  grande  valeur  sociale  pour  pré- 
venir la  démoralisation  des  enfants,  exposés  aux  ten- 
tations de  la  rue,  que  tout  enfant  de  7  à  14  ans  (il 
n'est  pas  admis  après  cet  âge)  acquiert  une  certaine 
habilité  manuelle  et  peut  même  devenir  très  adroit  en 
affinant  ses  facultés  d'observation.  L'intelligence  des 
enfants  s'éveille,  leur  caractère  se  forme.  le  travail  de 
l'école  devient  plus  facile.  L'aptitude  au  travail  et 
l'amour  du  travail,  inspirés  de  bonne  heure  par  les 
ouvroirs,  ont  sauvé  un  très  grand  nombre  d'enfants  et 
même  ceux  restés  chez  de  mauvais  parents.  Frais 
très  modiques:  prix  pour  l'année:  17  francs  50  et.  par 
enfant.  Les  ouvroirs  sont  défrayés  par  une  subvention 
annuelle  de  la  commune,  par  la  vente  des  ouvrages 
des  élèves,  par  des  dons  et  par  des  subventions  faites 
lors  de  leur  fondation  par  1'  Institution  à  la  Mémoire 
de   Lars  Hierta>. 


Classe  103. 

Crande  et  petite   industrie.    Associations  coo- 
pératives de  production  ou   de  crédit.    Syndi- 
cats professionnels. 

N:o  1.  Blekinge  lâns  Hushâllningssâllskap. 
Société  (VÉconomie  rurale  du  Gouvernement 
de  Blekinge,   Karlskrona. 

Exposition  collective  d'ouvrages  en  bois  du  Gou- 
vernement de  Blekinge:  objets  en  bois,  en  co- 
peaux, en  écorce  de  bouleau,  etc. 

(Expose   dans   le  Pavillon  snédois,  Quai  d'Orsay.) 


Exjjosants  : 


Andersson.   Enoch. 
Andersson,   Hakan. 
Andersson  Mngnus. 
Brok,   Pettcr. 
jChristierson,   Ebba. 
Christierson,   Lotten. 
Gustafsson.  Anders. 
Jonsson,  August. 
Larsson,   Per. 
Lidman,  Joacquine. 
Olsson,  Anders. 


Pettersson,  Anna. 
Pettersson,  Anton. 
Pettersson,   C.  J. 
Strômberg,  A.  J. 
Svensson,    Gustaf,    de  Danska 

Fhnien. 
Svensson,   (iustaf,  de  Farabol. 
Svensson,   Gustaf.  de  Skiirfgol. 
Ôstergren,  Aima. 
Ostergren,  Sallv. 


GROUPE    XVI.    —    CLASSE    10  3. 


107 


N:o  2.     Kopparbergs      làns      Hushâllningssàll- 

skap.       Société  cV Économie  rurale  du    Gouver- 
nement de  Kopparherg,   F  alun. 
Exposition    collective    d'ouvrages    textiles    et   en 
bois   (style  paysan):   Tapis,   Rideaux,   Tissus,  Mé- 
tier, Meubles. 

(E.rpose  dans  le  Pavillon  suédois,  Quai  d  Ovsaij.) 

Exjjosaiits  : 

Herdin,  Signe. 


Andersdotter,  Elias  Brita. 
Aiidersdottcr,  Kniits  Brita. 
Andersdotter,  Malar  Brita. 
Andersdotter.  Spaks  Carin. 
Backman.  école  des  industries 

manuelles. 
Backsell,  K.  A. 
Ericsson,    Hulda     (travaille    à 

l'exposition). 
Ersdotter.   Pellas   Kerstin. 
Erssou,  Jons  Erik. 
Flinta.   Gustaf. 
Forsherg,  Anna  Greta. 
Hansdotter,  Prins  Margreta. 
Hansson,  Jemt  Hans. 
Hedlund,  Anna. 


Jacobsson,    Anna    (travaille   à 

l'exposition). 
Kers,   Lars. 

Larsdotter.  Bloni  Margreta. 
Melander,  Anna. 
Mora,   expositions   des  arts  de 
Nilsdotter,  Isaks  Anna. 
Nord  mark,  F.  W. 
Olsdotter,  Jons  Karin. 
Persdotter,  Mâgpers  Anna. 
Persdotter,  Màgpers  Karin. 
Wahlstrom,  A. 
Wahlstrôm.  J. 
Zetterqvist.   Albertina. 


N:o  3.     Malmohus     lâns    Hushâllningssâllskap. 

Société     cP  Économie     rurale    du     Gotivernement 
de  Malmohus,   Malmo. 

Exposition    collective    d'ouvrages    de    l'industrie 
domestique:    Tissus   et  objets  en  bois. 

{Expose  dans  le  Pavillon  suédois,   Quai  d'Orsay.) 

Exjoosants  : 

Andersson,  Mans.  j    Olsson   C////z/' (travaille  à  l'ex- 

Eskilsson,   Bengta.  |        position). 

Eskilsson.   Betty.  Olsson.   Kersti  Jons. 

KuUe.  Tora.  i    Persson,  Elin. 

Moliin.   Eric.  Persson.  Johanna. 


N:o  4.     Ôstergotlands     làns     Hushâllningssâll- 
skap.    Société    d^Économie    rurale  du   Gouver- 
nem ent  cZ'  Ostrogothie,   L  i  n  k  ô  p  i  n  g. 
Exposition  de  dentelles  au  fuseau  (style  paysan), 
de    M:me    Randel  à  Vadstena. 
Klara   Larsson  travaille  à  l'exposition. 

{Expose  dans  le  Pavillon  suédois.   Quai  d'Orsaij.) 


108  GROUPE    XVI.    CLASSES     106,     108,     109. 


Classe  106, 

Habitations  ouvrières. 

N:o  1.     Aktiebolag'et    Stockholms  Arbetarehem 

(Lagerstedt,  Agnes).   Société  anonyme  des  Habi- 
tatio7is  ouvrières,   Stockholm. 
Plans,    photographies    et   description  des  habita- 
tions ouvrières  de  la  société,  à   Stockholm. 

N:o  2.  Byggnadsaktiebolaget  Manhem.  Société 
(uionyme  de  construction  Manhem,  Stockholm. 
Dessins  de  maisons  pour  ouvriers,  construites 
à  Stockholm,  par  la  société  anonyme  de  con- 
struction  Manhem. 

N:o  3.  Gôteborgs  stad.  La  ville  de  Gothembourg, 
Gothembourg. 

Dessins  et  photographies  d'habitations  ouvrières. 
Modèle  des  quartiers  ouvriers.     Publications. 

{Voir  cl.   108,   WD,   112.) 


Classe  108. 

Institutions  pour  ie  développement  intellectuel 
et  moral  des  ouvriers. 

N:o  1.     Gôteborgs  stad.     La  ville  de  Gothembourg, 
G  o  t  h  e  m  b  o  u  r  g. 

Publications   sur  le  développement  intellectuel   et 
moral  des  ouvriers. 

Photographies  et  dessins  de  bibliothèques,  musées, 
écoles,  institutions,   etc.   pour  ouvriers. 

(Voir  cl.  106,  109,  112.) 


Classe  109. 

institutions  de  prévoyance. 

N:o  1.     Gôteborgs  stad.     La  ville  de  Gothembourg, 

G  o  t  h  e  m  b  o  u  r  g. 


GROUPE    XVI.      —    CLASSES     10  9,     110,     111.  109 

Plan    de  la  ville  indiquant  les  établissements   de 
bienfaisance,   organisation,  institutions. 

(Voir  cl.   100,   iOH.   112.) 


Classe  IIO, 

Initiative    publique  ou   privée  en  vue  du  bien- 
être  des  citoyeriS. 

N:o  1.     Fredrika      Bremer-Fôrbundet.      L'Union 
Fredrlka   Breiner,   S  t o c  k li ( >  1  m . 
Exposé    du    travail  de  l'union   Fredrika   Bremer 
et  de  la  position  sociale  de  la  femme  suédoise. 

Sociétt'   pour  ravancement  des  intérêts  de  la  feniine 
suédoise. 


Classe  111, 

Hygiène. 

N:o  1.  Hedén,  J.  L.,  Directeur  de  V étahlissement 
des  eaux  et  des  bains  du  Sanatorium  de  Rindô 
Stockholm. 

Eau  ferrugineuse  et  gazeuse  de  Rindô,  >Rindô- 
nalis»,  eau  minérale.  Eau  ferrugineuse  et  arse- 
nicale de   Rindô. 

N:o  2.  Richert,  J.  Gustaf,  Ingénieur,  Stockholm. 
Dessins  montrant  une  hj'draulique  suédoise 
par  le  moyen  de  laquelle  l'eau  de  fleuve  a  été 
conduite  à  travers  des  »  filtres  naturels»,  c'est  à 
dire,  des  bassins  à  infiltration  libres  dans  des 
couches  naturelles  de  sable,  l'eau  courante  étant 
ainsi  convertie  en  eau  souterraine  qui  est  ensuite 
recueillie  dans   des  puits. 

N:o  3.  Rosendahl,  H.  V.,  Docteur  en  médecine 
Professeur,    Stockholm. 

Dessins  anatomiques  et  reproductions  micropho- 
tographiques de  drogues  officinales,  leurs  sub- 
stituts et  moyens  de  falsification. 


110  GROUPE    XVI.     —     CLASSES     111,     112. 

N:o  4.     Stockholms    stads    Byggnadskontor.  Le 

bureau  de  construction  de  la  ville  de  Stockholm, 
Stockholm. 

Plan  en  relief  d'un  bassin  de  filtrage.  Exposé 
graphique  de  la  consommation  d'eau  pour  diffé- 
rents usages  et  de  l'effet  bactériologique  de  la 
filtration,  etc.,  etc.  Plan  de  la  ville  indiquant  les 
quartiers  construits,  les  parcs,  etc.  Photographies. 

N:o  5.     Stockholms  stads  Helsovârdsnàmnd.  Le 

conseil  des  soins  hygiéniques  de  la  ville  de 
Stockholm,   Stockholm. 

Exposés  graphiques,  photographies,   modèles. 
Exposition  collective  comprenant: 
1)  Bureau  de  contrôle  des  denrées  alimentaires. 
2]  Bureau  de  désinfection. 

3)  Laboratoire  du  Conseil  des  soins  hygiéniques,  etc. 

''  (Voir  cl.  112.) 


Classe  112. 

Assistance  publique. 

N:o  1.  Foreningen  for  Vâlgorenhetens  Ord- 
nande.  Société  pour  Vorganisation  de  la  bien- 
fa  isance,   S  t  o  c  k  h  o  1  m . 

Tableau  des  institutions  de  bienfaisance  privée 
à   Stockholm. 

La  société  a  pour  but  de  réaliser  la  collaboration  de 
la  bienfaisance  privée  avec  l'assistance  publique,  de 
faire  connaître  les  bons  principes  de  la  bienfaisance 
et  de  fournir  des  renseignements  sur  les  pauvres. 

N:o  2.  Goteborgs  stad.  La  ville  de  Gothembourg, 
G  o  t  h  e  m  b  o  u  r  g. 

Dessins  et  photographies  d'hôpitaux,  etc.  Pu- 
blications. 

(Voir  cl.   106,   108,  109.) 

N:o  3.      Stockholms     stads     Helsovârdsnâmnd. 

Le  Conseil  des  soins  hygiéniques  de  la  ville  de 
Stockholm,   Stockholm. 

Exposition  collective  comprenant  dessins  et  modè- 
les des  hôpitaux   suivants: 


GROUPE    XVI.    CLASSE     112.  111 


La  Maternité. 

L'hôpital   crenfants     le  Saniarito   . 

L'hôpital   des  diaeonesses. 

L'hôpital   des  maladies  contagieuses. 

L'hôpital    de    la    iirincesse    royale    Louise    pour    enfants 

malades. 

L'hôpital  Maria. 

L'hôpital   Sahbatsberg. 

L'hôpital  de  l'ordre  des  séi-ajibins. 

L'hôpital   St.  (icorge. 

L'Asile  de  Stockholm  poui'  malades. 

(Voir  cl.    111.) 


1  1 2  EXPOSANTS    DANS    LE    PAVILLON. 


Exposants 
clans  le  Pavillon  de  la  Snède. 


N:o  1.     Hamnqvist,    Herm.,    Photographe,    Stock- 
h  o  1 111 . 
Photographies. 

(Expose  aussi  sons  le  groupe  III:  cl.   12.) 

N:o  2.     Klemming,    Fr.    G.,    Photographe,    Stock- 
holm. 
Photographies. 

(E.vpose  aussi  sous  le  groupe  III:  cl.   12.) 

N:o  3.     Larsson,  L.,  Photographe  à  la  Cour,  Stock- 
holm. 
Photographies. 

(Expose  aussi  sous  le  groupe  III:  cl.  12.) 

N:o  4.     Lindell,  Per,  Ingénieur,   Stockholm. 

«Autographes  et  portraits  de  personnages  célèbres» 
(Ouvrage  de  luxe). 

(Expose  aussi  sons  le  groupe  III:  cl.   13.) 

N:o   5.      Tullberg,    Hasse    W.,    Imj)rimeur-éditeiir, 
Stockholm. 

»Les  Maisons  Souveraines  de  l'Europe»  (Ouvrage 
de  luxe). 

(Expose  aussi  sons  le  groupe  III:  cl.  13.) 

?s:o  6.     Andersson,    John,   Ingénieur,    Stockholm 
Paratonnerre  appliqué  au   Pavillon. 

(Voir  groupe   Y:  cl.  26.) 


EXPOSANTS    DANS    LE    PAVILLON.  113 

N:o  7.     Flodquist,    C.    A.,    Architecte,   Stockholm. 
Cheminée  de  porphyre. 

(Voir  (/roiijH'  XII:  cl.   lUi.) 

N:o  8.     Aktiebolaget    Svensk  Konstslôjdutstàll- 
ning  S.   Giobel.    Société  anonyme  jjour  l'expo- 
sition  des    tî'avaux   manuels   suédois    S.   Giobel, 
Stockholm. 
Ouvrages  de   »slôjd». 

(Expose  aussi  sous  le  groupe  XII:  cl.  69,   70.) 

N:o  9.     Matsson,  A.,   Stockholm. 
Meubles   de  luxe. 

(Voir  groupe  XII:  cl.   69.) 

N:o  10.     Almgren,  K.   A.,  Fabricant  de  soie,  Stock- 
holm. 
Soie. 

(Voir  groupe  XII:  cl.   19.) 

N:o  11.     Handarbetets  Vanner.     Les  amis  du  tra- 
vail manuel,   Stockholm. 
Ouvrage  de  tapisserie.     Tissus  haute-lisse. 

(Expose  aussi  sous  le  groupe  XII:  cl.   79.) 

N:o  12.     Aktiebolaget  Gustafsbergs  Fabriks  In- 
tressenter.      Société  anonyme  des  pi^ojjriétaires 
de    la    manufacture    de    Gustafsberg,  Gustafs- 
b  e  r  g. 
Céramique. 

(Expose  aussi  sous  le  groupe  XII:  cl.   72.) 

N:o  13.     Rorstrands  Aktiebolag.    Société  anonyme 
de  Rôrstrand,   Stockholm. 
Céramique. 

(Expose  caissi  sous  le  groupe  XII:  cl.   72.) 

N:o  14.     C.    G.  Hallbergs  Guldsmedsaktiebolag. 

Société  anony7ne  d' orfèvrerie  de   C.  G.  Hallberg, 

Stockholm. 

Orfèvrerie  et  objets  d'art. 

{Voir  groupe  XV:  cl.  9'i.) 


114  EXPOSANTS    DANS    LE    PAVILLON. 

N:o  15.     Linderoth,     G.    W.,   Horloger  (Fournisseur 
de  la   Cour),   Stockholm. 
Pendule.     Horloge.      Carillon. 

fE.rpo.se  aussi  sous  le  groupe  XV:  cl.  96.) 

N:o  16.     Leja,  Joseph,  Stockholm. 
Objets   en   bronze  fondu. 

(Voir  groupe  XV:  cl.  97.) 

N:o  17.     Santesson,  Fr.  A.,  Poterie  d'étain,  Stock- 
holm. 
Poteries  d'étain. 

(Expose  aussi  .sous  le  groupe  XV:  cl.  97.) 

N:o  18.     Blekinge     lans     Hushâllningssàllskap. 

Société    d'Économie    rurale     du     Gouverneraient 
de  Blekinge,   Karlskrona. 

Exposition  collective  de    tissus  et  d'ouvrages  en 
bois  (»slôjd»). 

(Voir  groupe  XVI:  cl.   103.) 

N:o  19.  Kopparbergs  lans  Hushâllningssàllskap. 

Société  d'Éco?iomie  rurale  du   Gouvernement  de 
Kopparberg,   F  a  1  u  n. 

Exposition     collective     d'ouvrages  textiles    et  en 
bois   (»slojd»). 

(Voir  groupe  XVI:  cl.  103.) 

N:o  20.     Malmohus    lans  Hushâllningssàllskap. 

Société  d'Économie  rurale  du   Gouvernement  de 
Malmohus,   M  a  1  m  ô. 

Exposition     collective    d'ouvrages    de  l'industrie 

domestique:   Tissus  et  ouvrages  en  bois  (»slôjd»). 

(Voir  groupe  XVI:  cl.   103.) 

N:o  21.     Ôstergôtlands    lans    Hushâllningssàll- 
skap.    Société  d'Économie  rurale  du  Gouverne- 
ment d* Ostrogothie,   Linkôping. 
Exposition    de    dentelles     au    fuseau     de     M:me 
Randel   à  Vadstena. 

(Voir  groupe  XVI:  cl.  103.) 


EXPOSÉS 


GROUPE    I.  117 


ÉDUCATION    ET    EN 
SEIGNEMENT. 


Éducation  de  l'enfant.  —  Enseignement 
primaire. 

En  Suède  l'instruction  primaire  est  obligatoire 
depuis  1842.  Tous  les  enfants  de  l'âge  de  7  à  14 
ans  sont  tenus  à  fréquenter  l'école  primaire  à  moins 
de  ne  recevoir  une  instruction  reconnue  et  approuvée  par 
l'autorité.  Il  doit  y  avoir  dans  chaque  paroisse  au  moins 
une  école  primaire  avec  au  moins  un  maitre  d'école  com- 
pétent ayant  passé  des  examens.  L'école  primaire  se 
divise  ainsi:  la  petite  école  (classes  pour  les  commen- 
çants) ordinairement  de  deux  ans,  et  l'école  primaire 
proprement  dite.  L'élève  qui  a  passé  par  l'école  pri- 
maire peut  perfectionner  ses  études  ou  ses  connaissances 
dans  ce  qu'on  appelle  V école  complémentaire,  un  genre 
d'établissement  qui  a  été  adopté  dans  plusieurs  endroits 
comme  un  complément  à  l'école  primaire.  Dans  les 
contrées  où  la  population  est  plus  clairsemée  et  où 
il  peut  y  avoir  des  difficultés  à  installer  une  école 
primaire  complète,  on  peut  se  contenter  d'une  école 
primaire  inférieure^  dont  le  maître  n'a  pas  besoin 
d'avoir  passé  des  examens  et  avec  un  personnel  et 
un  enseignement  restreints.  En  quelques  endroits  on 
trouve  des  écoles  primaires  supérieures,  dans  lesquelles 
l'instruction  donnée  est  d'un  ordre  quelque  peu  plus 
élevé  que  dans  la  précédente. 


118  GROUPE    I. 


Dans  beaucoup  d'écoles  on  enseigne  maintenant, 
outre  les  objets  d'enseignement  ordinaire,  le  travail 
manuel  (slôjd)  et  le  jardinage,  dans  quelques-unes 
l'économie  domestique.  Au  nombre  des  établissements 
qui  ont  pour  objet  le  développement  de  la  santé  physi- 
que et  morale  de  l'enfant  on  peut  citer:  les  bains  sco- 
laires, les  colonies  de  vacances  et  les  ouvroirs  pour 
les  enfants  pauvres. 

En  1898  il  y  avait  15  écoles  primaires  supérieures, 
4,879  écoles  i^rimaires  et  1,614  écoles  primaires  infé- 
rieures, 5,205  petites  écoles,  soit  en  tout  11,713  écoles 
avec  740,007  élèves  et  15,907  maîtres  ou  instituteurs 
dont  5,641  hommes  et  10,266  femmes,  ce  qui  fait 
31.6  instituteurs  ou  institutrices  par  10,000  habitants. 
Quant  aux  frais  qui  sont  supportés  par  l'État  et  les 
■communes,  ils  se  montaient  à  18,478,838  couronnes,* 
soit  3   cour.   67   ôre  par  habitant. 

L'examen  d'instituteur  se  passe  aux  écoles  nor- 
males jjrimaires  (séminaires),  dont  7  sont  pour  les 
hommes  et  5  pour  les  femmes.  Pour  les  garçons  et 
les  jeunes  filles  d'un  âge  plus  avancé,  appartenant  à  la 
classe  campagnarde,  on  a  institué  en  plusieurs  endroits 
des  écoles  pojjulaires  suj^érieures  qui  ont  pour  mission 
une  éducation  pratique,  patriotique  et  civique.  Dans  le 
but  de  développer  le  bon  goût  de  la  classe  ouvrière  et  de 
lui  inspirer  de  l'intérêt  pour  les  conceptions  plus  idéales, 
on  a  fondé  en  beaucoup  d'endroits  des  instituts  d^oîivriers 
«t  des  associations  de  conférences,  afin  de  donner  aux 
gens  de  toutes  les  classes  l'occasion  d'entendre  des 
conférences  sur  des  objets  à  la  portée  de  chacun. 

Comme  résultat  de  l'enseignement  primaire,  tel 
qu'il  est  institué  et  pratiqué  chez  nous,  il  suffit  de 
faire  remarquer  que  totis  les  jeimes  gens  qui  font  leur 
service  militaire  savent  lire. 

Pour  l'instruction  des  enfants  sourds-muets, 
aveugles  et  idiots,  l'État  entretient  ou  subventionne 
des  écoles  spéciales.  Au  nombre  de  ces  établissements 
îl  faut  nommer  l'École  des  sourds-muets  de  Manilla, 
l'Institut  j)our  les  aveugles  des  Tomteboda,  où  se  for- 
ment également  des  instituteurs,  et  l'Ecole  des  aveug- 
les de   Vexiô. 

''  1   couronne  (krona)    -    100  ôre:  vaut  1   fr.  89  c. 


GROUPE    L  119 


Enseignement  secondaire. 

L'enseignement  secondaire  se  fait  aux  lycées  publics. 
Les  garçons  seuls  y  sont  admis  à  l'âge  de  9  ans. 
Les  lycées  publics  sont:  le  grand  lycée  ou  lycée  co^nplet 
dont  la  durée  des  études  est  de  9  ans,  le  petit  lycée 
dont  la  durée  est  de  5  à  3  ans,  et  les  "^pédagogies» 
o\x  elle  comprend  un  à  deux  ans.  Les  cours  des 
petits  lycées  et  des  pédagogies  sont  les  mêmes  que 
ceux  qui  sont  donnés  dans  les  classes  correspondantes 
des  lycées  supérieurs.  Dans  les  classes  inférieures 
l'enseignement  est  le  même  pour  tous;  à  partir  de 
la  4:ième  classe  le  lycée  est  divisé  en  deux  branches 
ou  sections,  la  section  réale  et  la  section  latine,  la- 
quelle se  subdivise  plus  tard  encore  en  section  classique 
oii  le  grec  est  enseigné  et  en  section  demi-classique. 
Les  grands  lycées  se  terminent  par  un  examen  de 
baccalauréat  qui  prépare  l'élève  pour  son  entrée  à 
l'université,  ou  pour  d'autres  écoles  d'application  d'un 
ordre  supérieur  ainsi  que  pour  certaines  carrières 
publiques  ou  administratives. 

Il  y  avait  en  1898  36  grands  lycées,  22  lycées 
de  5  classes  et  17  de  3  classes,  plus  quatre  »  pédago- 
gies», avec  un  total  de  16,520  élèves,  soit  32.8  par 
10,000  habitants,  et  un  total  de  979  professeurs  dont 
246  professeurs-instructeurs  pour  le  dessin,  la  musique 
et  la  gymnastique.  Dans  le  cours  de  l'année  scolaire 
1896/97,  772  élèves  passèrent  leur  examen  de  bacca- 
lauréat, dont  629  appartenaient  aux  lycées  publics 
et  143,  dont  46  jeunes  filles,  à  des  écoles  privées, 
soit  15,55  par  100,000  habitants.  Les  frais  de  l'en- 
seignement, qui  est  gratuit,  se  montèrent  en  1897  à 
r), 433, 947  couronnes,  soit  0.6  9  cour,  par  habitant  ou 
2  15.26   par  élève. 

L'éducation  théorique  des  professeurs  leur  est 
donnée  à  l'université,  après  quoi  ils  ont  à  passer  un 
cours  pratique  (stage)   d'une  année. 

Il  n'existe  pour  l'enseignement  secondaire  des 
jeunes  filles,  à  l'exception  du  Lycée  des  jeunes  filles, 
à  Stockholm,  aucun  établissement  public.  Les  écoles 
qui  se  chargent  de  cet  enseignement  sont  libres  et  au 


1  20  GROUPE    I. 


nombre  d'environ  120  avec  à  peu  près  13,000  élèves. 
Un  grand  nombre  d'entr'elles  sont  subventionnées 
par  l'État.  Dans  quelques-unes  les  études  des  élèves 
se  poursuivent  jusqu'à  l'examen  de  baccalauréat.  Les 
institutrices  reçoivent  leur  éducation  pédagogique  à 
VÉcole  normale  supérieiu^e  pour  femmes  à  Stockholm, 
entretenue  par  l'État. 


Enseignement  supérieur.     Institutions 
scientifiques. 

La  Suède  a  deux  universités  relevant  de  l'État, 
Wniversité  d'Upsal,  et  celle  de  Lund,  chacune  com- 
prenant une  faculté  de  théologie,  de  droit,  de  médecine 
et  de  philosophie,  cette  dernière  se  subdivisant  en  une 
section  des  lettres  et  une  section  des  sciences.  Il  y 
a  en  outre  à  Stockholm  une  faculté  de  médecine: 
VInstitut  médico-chirurgical   Carolin. 

Les  instituts  connus  sous  le  nom  de  VÉcole  supé- 
rieure de  Stockholm  et  de  VÉcole  supérieure  de  Gothem- 
hourg  apportent  un  important  appoint  à  l'éducation 
scientifique.  Ce  sont  des  établissements  particuliers 
dont  le  premier  correspond  plutôt  à  une  faculté  des 
sciences,  le  second  plutôt  à  une  faculté  des  lettres. 
L'école  de  Gothembourg  est  sous  le  contrôle  de 
l'État  et  possède  le  droit  d'octroj^er  certains  grades 
académiques. 

En  1898  le  nombre  des  étudiants  à  Upsal  était 
de  1,506,  à  Lund  de  628,  à  l'Institut  Carolin  de  320,  à 
l'École  supérieure  de  Stockholm  de  54,  à  celle  de 
Gothembourg  de  58,  soit  ensemble  2,566,  c'est  à  dire 
5.10  par  10,000  habitants.  Le  corps  enseignant  des 
deux  universités  et  de  l'Institut  Carolin  se  composait 
de  131  professeurs,  de  20  préparateurs,  astronomes- 
adjoints,  de  122  maîtres  de  conférences  et  de  6  lec- 
teurs; 61  des  professeurs  appartiennent  à  l'université 
d'Upsal  48  à  celle  de  Lund  et  22  à  l'Institut  CaroKn. 
L'enseignement  est  en  somme  gratuit  et  se  montait, 
pour  les  établissements  subventionnés  par  l'État  à  la 
somme  de   1,607,195   couronnes. 


GROUPE    I.  121 


Les  écoles  d'application  suivantes  sont  également 
considérées  comme  des  écoles   supérieures: 

L^Tnstitut  centî-al  de  gymnastique  qui  enseigne 
les  sciences  fondamentales  et  les  notions  pratiques  pour 
l'exercice  de  la  gymnastique,  V Institut  dentaire,  Vhisti- 
tui  pharmaceutique,  l'Ecole  des  vétérinaii^es,  VEcole 
polytechnique,  Vhistitut  forestier,  toutes  à  Stockholm, 
les  Institîits  agricoles  d'Ultuna  et  d'Ahiarp. 

Parmi  les  académies  on  peut  citer: 

1)  V Académie  suédoise  qui  a  pour  missions  de  déve- 

lopper et  de  régulariser  la  langue  suédoise, 

2)  V Académie   royale   des   sciences,  dont  le  but  est  le 

développement    et    le   progrès    des  sciences  natu- 
relles, 
H)  V Académie    royale    des    belles-lettres,    d'histoire   et 
d'archéologie, 

4)  V Académie  royale  des  heaux-arts, 

5)  V  Académie  royale  de  musique, 

6)  VAcadémie    royale    d'agriculture     avec     sa    ferme 
modèle  pour  des  expériences;   toutes   à   Stockholm. 

Autres  sociétés  savantes:  la  Société  suédoise 
d' anthropologie  et  de  géographie,  de  Stockholm,  la 
Société  royale  des  sciences  et  la  Société  royale  des 
lettres,  d'Upsal,  la  Société  royale  physiographique  de 
Lund,  la  Société  royale  des  sciences  et  des  belles-lettres, 
de  Gothembourg. 

Enseignement  spécial  artistique. 

L'Ecole  de  l'Académie  royale  des  beaux-arts  à 
Stockholm,  enseigne  gratuitement  la  peinture,  la  sculp- 
ture et  l'architecture. 

Le  Conservatoire  de  l'Académie  royale  de  mu- 
sique à  Stockholm,  école  supérieure  de  musique  et 
de  chant. 

Enseignement  spécial  agricole. 

Les  établissements  pour  l'enseignement  de  l'agri- 
culture sont:  l'Institut  agricole  d'Ultuna  et  l'Institut 
agricole  d'Abiarp  qui  enseignent  l'agronomie  et  l'éco- 
nomie agricole.     Outre  cela  il  y   a   25   écoles  agricoles 


122  GROUPE    I. 


qui  enseignent  la  pratique  des  travaux  agricoles,  leur 
direction  et  leur  ordination,  14  écoles  du  même  genre 
qui  •  ont  pour  but  spécial  l'éducation  théorique  des 
élèves. 

La  science  de  la  laiterie  et  de  tout  ce  qu'elle  con- 
cerne est  enseigné  en  partie  dans  les  établissements  ci- 
dessus  énumérés,  en  partie  dans  l'Ecole  de  laiterie 
d'Al?ia?y  ainsi  que  dans  2  aiitres  écoles  du  même  genre 
et  dans  16  stations  à  lait,  pour  leur  donner  le  nom 
sous  lequel  elles  sont  connues. 

L'entretien  et  l'économie  des  forêts  est  enseigné  à 
V Institut  forestier  à  Stockholm  ainsi  que  dans  8  écoles 
forestières.  Le  traitement  des  7naladies  des  animaux 
domestiques  est  enseigné  à  VBistitut  des  vétérinaires 
de  Stockholm,  ainsi  qu'à  l'Ecole  vétérinaire  de  Skara 
dont  le  but  principal  est  de  former  des  maréchaux 
ferrants  tant  pour  le  civil  que  pour  le  militaire. 

Enseignement    spécial    industriel    et    com- 
mercial. 

Ecoles  techniques.  Au  premier  rang  des  écoles 
techniques  il  faut  comi^ter  VEcole  polytechnique  de 
Stockhohn  qui  donne  à  tous  les  jeunes  gens  désireux 
de  se  consacrer  à  une  profession  technique  quelconque, 
les  connaissances  scientifiques  nécessaires.  Ensuite 
vient  VEcole  polytechnique  Chalmers  à  Gothembourg, 
qui  donne  l'enseignement  plus  spécial  dans  la  chimie 
^t  la  mécanique  technique.  Le  premier  de  ces  éta- 
blissements est  tenu  par  l'État  qui  subventionne  égale- 
ment le  second.  On  enseigne  des  connaissances  tech- 
niques plus  élémentaires  dans  les  écoles  techniques 
inférieures  établies  par  l'État  à  Malmô,  à  Norrkô- 
ping,  à  Ôrebro  et  à  Borâs.  L'Ecole  des  arts  dé- 
coratifs et  industriels  de  Stockholm  se  distingue  par 
un  programme  très  vaste  et  par  le  nombre  de  ses 
élèves.  Il  faut  encore  citer  VEcole  technique  d'Eskils- 
tuna  avec  son  école  spéciale  pour  la  manufacture  du 
fer  et  de  l'acier  et  VEcole  de  la  société  de  slôjd  à 
Gothembourg,  qui  est  un  établissement  particulier. 
On  a  institué  pour  l'éducation  des  apprentis  et  des 
ouvriers    des    écoles    techniques    professio7inelles   infé- 


GROUPE    I.  123 


rieures  qui  sont  subventionnés  par  l'État,  et  qui  ont 
toutes  des  écoles  du  soir  et  du  dimanche. 

Les  Écoles  inférieures  des  mines  à  Falun  et  à 
Filipstad  ont  pour  objet  l'enseignement  des  connais- 
sances élémentaires,  nécessaires  à  l'exploitation  des 
mines  et  minières.  Les  connaissances  scientifiques 
sont   fournies    par   l'École  polytechnique  à   Stockholm. 

la^ Ecole  de  tissage  de  Borâs  donne  l'enseignement 
théorique  et  pratique  dans  l'art  de  tisser. 

L'art  du  travail  manuel  (slôjd)  a  réalisé,  ces 
derniers  dix  ans,  d'immenses  progrès,  grâce  à  l'École 
de  Nââs  qui  en  a  fait  une  spécialité,  en  donnant 
son  nom  au  système  connu  sous  le  nom  de  système 
de  Nàds.  C'est  un  moyen  d'enseigner  et  de  pratiquer 
le  travail  manuel  d'une  manière  pédagogique.  L'art 
qui  y  est  enseigné  a  plutôt  pour  objet  le  développe- 
ment direct  de  l'élève  tandis  que  le  point  de  vue 
utilitaire  y  est   tout    à    fait  relégué  au   second  plan. 

Les  Écoles  de  navigation  ont  pour  mission  l'en- 
seignement de  tout  ce  qui  se  rapporte  à  la  profession 
de  marin.      Elles   sont  au  nombre  de  dix. 

Les  principales  écoles  de  commerce  sont  V Institut 
de  commerce  de  Gothenibourg,  ainsi  que  VInstitut  de 
commerce  Schartau  à  Stockholm,  établissements  supé- 
rieurs, subventionnés  par  l'État.  Outre  ces  deux 
instituts  il  y  a  un  grand  nombre  d'écoles  privées  de 
commerce  et  de  comptabilité  d'un  genre  plus  modeste. 


P.    E.    LiNDSTRÔM. 


124  GROUPE    II. 


L'ART  SUEDOIS. 

On  a  souvent  dit  que  Part  suédois  est  une  fleur 
de  luxe,  importée  de  pays  plus  chauds,  de  terrains 
plus  favorables  et  qu'elle  est  sans  racines  dans  notre 
pays;  on  a  insinué  qu'elle  n'a  pas  porté  de  germes 
dans  le  caractère  national,  et  n'a  été  en  divers  temps 
que  le  fruit  des  esprits  les  plus  cultivés. 

Ceci  pourrait  se  dire  de  bien  d'autres  pays  que 
la  Suède.  L'art,  comme  la  civilisation,  se  rend  d'un 
pays  à  l'autre,  distribuant  ses  dons  à  qui  sait  les 
apprécier.  Il  est  venu  tard  chez  nous.  Pour  citer 
les  paroles  du  Danois  Julius  Lange,  compulseur  d'art 
bien  connu:  »les  peuples  Scandinaves  n'ont  fait  leur 
entrée  dans  le  drame  de  la  culture  intellectuelle  que 
lorsque  les  premiers  actes  étaient  déjà  joués.»  Mais 
une  fois  entrés,  ils  ont  tout  fait,  selon  leur  capacité,  pour 
bien  se  mettre  dans  la  situation,  et  n'ont  pas  désormais 
manqué  de  prendre  part  à  chaqu'une  des  scènes  sui- 
vantes. 

On  trouve  d'ancienne  date  en  Suède  un  mouve- 
ment artistique  qui  s'est  développé  dans  le  peuple 
même,  et  qui  tout  naturellement  se  manifestait  princi- 
palement dans  les  arts  manuels,  dans  la  fabrication 
des  armes  et  des  ustensiles,  dans  la  décoration  des 
bâtiments,  dans  les  ouvrages  en  pierre  et  surtout  en 
bois.  A  côté  de  cet  art  indigène  on  trouve  l'art  im- 
porté, qui  suit  les  traces  du  goîlt  dominant  sur  le 
continent. 

Des  artistes  étrangers  dirigent  la  construction  et 
la  décoration  des  édifices  religieux  du  moyen  âge, 
comme  plus  tard  celles  des  châteaux  des  rois  de  la 
renaissance,  ils  sculptent  les  images  des  saints  et  les 
tabernacles,  ils  taillent  les  sarcophages  et  reproduisent 


GROUPE    II.  125 


les  portraits  des  monarques  et  leurs  victoires.  Pen- 
dant qu'ils  sont  occupés  à  construire  quelque  grand 
édifice  ils  forment  des  élèves  et  trouvent  des  colla- 
borateurs intelligents  et  habiles  parmi  les  gens  du 
pays,  mais  il  n'est  encore  guère  question  d'une  école 
nationale. 

Le  goût  allemand  et  hollandais  prédominait  en 
Suède  pendant  le  moyen  âge  et  la  renaissance,  ce  qui 
n'empêchait  pourtant  pas  le  goût  frani^'ais  de  se  faire 
valoir  de  temps  à  autre.  La  cathédrale  d'Upsal  a 
été  projetée  et  commencée  par  un  français,  et  quel- 
ques artistes  italiens  ont  aussi  trouvé  le  chemin  du 
Nord.  Au  XVII'"*^  siècle,  alors  que  la  guerre  de  30 
ans  mettait  les  Suédois  en  rapport  avec  l'Allemagne 
et  qu'un  grand  nombre  d'objets  d'art  étaient  importés 
de  ce  pays,  en  grande  partie  butin  fait  dans  les  villes 
conquises,  et  que  le  goût  du  faste  et  de  la  magni- 
ficence se  répandait  dans  les  hautes  couches  sociales, 
c'était  de  l'Allemagne  surtout  qu'on  tâchait  d'acquérir 
des  forces  artistiques.  Il  faut  pourtant  noter  que 
presque  tous  ces  artistes  importés  avaient  fait  leurs 
études  en  Italie.  Lorsque  la  France  eut  supplanté 
l'Italie  comme  guide  de  l'art  et  du  goût,  ce  fut  de  la 
France  que  la  Suède  s'approvisionna.  Pour  l'édifica- 
tion du  nouveau  château  de  Stockholm,  commencé  à  la 
fin  du  XVII""^  siècle  par  Nicodème  Tessin,  toute  une 
bande  de  peintres,  de  sculpteurs  et  d'artisans  furent, 
selon  les  documents  contemporains,  »  attirés»  en  Suède 
de  Paris,  et  avec  eux  le  goût  français  fit  son  entrée 
dans  l'art  du  pays. 

Pendant  le  XVIII'"®  siècle  une  communication  vive 
et  non  interrompue  régnait  entre  la  France  et  la  Suède, 
tant  dans  le  domaine  de  l'art  que  dans  celui  de  la 
culture  intellectuelle.  Des  artistes  suédois  allaient 
étudier  à  Paris;  plusieurs  3"  séjournaient  longtemps  et 
y  gagnaient  de  la  réputation.  Signalons  parmi  eux: 
Lundberg,  Lafrensen,  qui  s'appelait  en  France  Lav- 
reince.   Hall  et  Roslin. 

Une  quantité  d'oeuvres  d'art  français  de  cette 
époque  furent  acquises  pour  la  Suède  et  encore  au- 
jourd'hui, le  Musée  national  de  Stockholm  donne,  pour 
être    hors    de    la    France,    une    idée  remarquablement 


126  GROUPE    II. 


exacte  du  caractère  de  la  peinture  française  pendant  le 
rococo. 

La  Suède  est  maintenant  entrée  effectivement  dans 
les  rangs  des  pays  à  culture  artistique,  et  les  évolu- 
tions européennes  ont  un  écho  dans  l'art  suédois. 
Cependant  on  y  cherche  encore  en  vain  un  caractère 
national.  On  fait  des  portraits  élégants  et  spirituels, 
Sergel  apparaît  comme  le  régénérateur  de  la  sculpture 
et  le  fondateur  de  la  nouvelle  école  classique,  l'archi- 
tecture est  à  la  hauteur  du  siècle  et  abandonne  le 
style  italien  pour  adopter  le  style  Gustavien  (un  pen- 
dant suédois  du  style  Louis  XVI)  et  pour  passer  de 
là  à  celui  du  nouvel  antique  et  de  l'empire.  Ce  dernier 
style  est  fort  répandu,  et  on  peut  avantageusement 
l'étudier  dans  les  châteaux  de  plaisance,  oii  l'on  ob- 
serve le  goût  qui  prédominait  à  l'avènement  du  roi 
Bernadotte. 

Une  période  d'inactivité  se  fait  sentir  pendant 
toute  la  première  moitié  du  XIX'"*^  siècle.  Au  temps 
de  Gustave  III  le  bon  goût  avait  régné,  la  vie  avait 
adopté  des  formes  plus  raffinées  que  jamais,  le  goût 
s'était  fait  jour  dans  toutes  les  branches  de  l'activité 
de  l'art,  dans  ce  que  nous  appelons  maintenant  Part 
appliqué,  dans  la  décoration,  dans  l'industrie  des  meub- 
les. Ici  surtout  l'influence  française  était  appréciable. 
Des  meubles  et  des  objets  d'art,  fabriqués  par  les 
meilleurs  artisans  de  Paris,  furent  en  grand  nombre 
importés  en  Suède  pendant  la  dernière  moitié  du 
XVIII'"^  siècle.  Mais  avec  le  nouveau  siècle  nous  en- 
trons dans  une  longue  période  de  stérilité  et  d'indif- 
férence. Dans  l'architecture  domine  un  style  classique 
aride,  dans  les  arts  décoratifs  cette  même  absence  de 
style,  que  nous  trouvons  dans  le  reste  de  l'Europe, 
depuis  que  celui  de  l'empire  n'était  plus  à  la  mode, 
et  que  le  grand  art  ne  prenait  plus  sous  sa  haute 
protection  les  arts  industriels.  A  partir  du  moment 
où  les  peintres  survivants  de  l'ère  Gustavienne  eurent 
déposés  leur  pinceau,  nous  ne  trouvons  guère,  pour 
quelque  temps  du  moins,  que  du  dilettantisme  dans  la 
peinture. 

Pendant  cette  période  c'est  la  sculpture  qui  montre 
relativement  le  plus  de  vigueur  et  qui  donne  les  meil- 


(JROUPE    II.  1 


leurs  résultats.  Les  sculpteurs  Bystrôm,  Fogelber^% 
Qvarnstrom  séjournent  de  préférence  à  Rome  et  sui- 
vent les  mouvements  du  temps,  depuis  Canova,  en 
passant  par  Tliorvaldsen  jusqu'à  Rauch  et  Rietschel. 
Ils  modèlent  des  Vénus,  des  Junon,  des  Psyché,  des 
divinités  de  la  mythologie  Scandinave,  des  héros  histo- 
riques ainsi  que  des  statues  de  poètes  et  de  savants, 
drapés  du  légendaire  manteau.  Rome  fut  le  but  préféré 
des  pèlerinages  artistiques  de  nos  jeunes  peintres,  qui 
préféraient  cette  ville  à  Paris,  où  ils  se  sentaient 
déroutés  dans  le  grand  nombre  des  diverses  écoles. 
Toutefois  ceux  qui  représentent  le  progrès  doivent 
beaucoup  à  Paris,  au  moins  en  ce  qui  se  rapporte  à 
leur  développement  technique.  Wickenberg  se  fit  un 
nom  à  Paris  comme  paysagiste  dès  1840;  c'est  à 
l'atelier  de  HyppoHte  Lebas  que  Scholander  fonda  sa 
première  éducation  d'architecte;  Hôckert,  alors  pen- 
sionnaire de  l'Académie  de  Stockholm,  acquit,  à  l'occa- 
sion de  l'exposition  universelle  de  1855,  une  grande 
réputation  dans  le  monde  artistique  de  Paris  et  fut 
le  premier  coloriste  parmi  ses  contemporains  nationaux; 
le  »  Delacroix  de  Suède»  comme  on  l'a  dénommé  un 
peu  à  tort. 

Les  Suédois  se  rencontraient  dans  les  ateliers  de 
Couture  et  de  Cogniet,  et  les  temps  qui  suivirent 
laissent  voir  des  éclairs  de  progrès,  surtout  en  ce  qui 
concerne  l'idée  de  l'expression  artistique.  Pendant 
cette  période  un  parti  patriotique  s'était  donné  pour 
mission  de  créer  un  art  national;  il  traite  des  sujets 
tirés  de  la  mythologie  et  des  légendes  Scandinaves,  il 
donne  une  forme  aux  personnages  des  chants  popu- 
laires, aux  elfes,  aux  nymphes,  au  dieu  marin  (»Necken»). 
Les  résultats  artistiques  de  cette  direction  d'art  natio- 
nal ne  furent  du  reste  pas  d'une  bien  grande  im- 
portance. 

Le  courant  de  l'émigration  artistique  se  dirige 
dès  la  seconde  moitié  du  siècle  vers  TAllemagne.  Nos 
peintres  de  genre  et  de  paysage  se  rendent  à  Dûssel- 
dorf,  devenue  très  populaire  parmi  les  artistes  Scan- 
dinaves. Quelques-uns  y  restent  et  deviennent  dans 
leur  art  de  vrais  allemands,  comme  par  exemple 
Fagerlin,    qui    occupe   la  première  place  parmi  eux; 


128  GROUPE    II. 


d'autres  y  pratiquent  l'art  national  en  reproduisant  la 
vie  du  peuple  suédois  d'après  des  modèles  allemands, 
comme  autrefois  Tidemand  d'après  les  mêmes  modèles 
avait  rendu  des  scènes  de  la  vie  populaire  norvégienne. 
Dans  ces  circonstances  il  ne  peut  guère  être  question 
d'une  étude  approfondie  et  intime  du  peuple  national. 
Les  peintres  d'histoire  furent  attirés  à  Munich 
par  la  réputation  de  Pilotj^  ;  l'influence  de  Lej' s  se 
fait  aussi  sentir  dans  les  oeuvres  de  la  jeunesse  du 
comte  von  Rosen  et  de  Hellqvist.  Les  pérégrinations 
à  Rome  continuaient  toujours,  et  les  pensionnaires  de 
l'Académie  étaient  obligés  de  partager  leur  temps  d'étude 
entre  la  ville  éternelle  et  quelque  autre  centre  de  l'art 
moderne. 

Cependant  la  ville  qui  rassemblait  toujours  les 
jeunes  artistes  suédois  était  Paris.  Pendant  la  période 
d'évolution  caractérisée  par  le  »  plein-air»,  le  »luniina- 
risme»,  le  »  colorisme»  tous  les  jeunes  talents  que 
possédait  la  Suède  devaient  y  faire  des  études  de 
plus  ou  moins  longue  durée.  Ce  fut  le  paysage  mo- 
derne impressionniste,  genre  dans  lequel  Wahlberg 
servit  de  guide,  qui  les  captiva  tout  d'abord,  ensuite 
vint  l'école  du  plein-air,  représentée  d'abord  par  Salm- 
son,  avec  ses  campagnards,  ses  scènes  de  moissons, 
ses  récoltes  de  pommes  de  terre,  ses  pêcheurs,  puis 
enfin  l'étude  du  milieu,  dans  toute  l'acception  du 
terme. 

C'est  alors  qu'on  a  fait  comprendre  à  ces  artistes 
suédois  parisiens  qu'ils  étaient  plutôt  français  qu'autre 
chose,  qu'ils  étaient  des  virtuoses  et  des  assimilateurs 
plutôt  que  des  artistes  originaux  et  indépendants.  Au 
fond  ce  temps  d'apprentissage  a  été  de  la  plus  grande 
utiHté  pour  l'art  suédois,  puisque  c'est  sur  les  bases 
d'une  étude  intelligente  et  solide  de  la  nature  que  plus 
tard,  depuis  1880,  la  jeune  génération  de  peintres  a 
commencé  à  créer  un  art  de  caractère  vraiment  na- 
tional. 

C'est  avec  une  joie  mêlée  d'étonnement  qu'on  a 
constaté  que  depuis  quelque  temps  l'élément  artistique 
suédois  est  en  évolution,  avec  étonnement,  parce 
qu'on  y   avait  si  longtemps  entendu  répéter  que  notre 


GROUPE    II.  129 


art  se  plaisait  dans  son  assujettissement,  que  nos 
peintres  étaient  à  moitié  français,  ceux  du  moins  qui 
n'étaient  pas  à  moitié  allemands;  avec  joie,  surtout 
parce  que  cette  direction  vers  un  art  national  n'était 
le  résultat  ni  d'un  mot  d'ordre,  ni  celui  d'une  agita- 
tion quelconque,  mais  qu'il  s'était  développé  spontané- 
ment, comme  une  plante  naturelle,  comme  une  consé- 
quence logique.  Une  évolution  semblable  s'est  également 
faite  sentir  dans  les  autres  pays.  L'art  est  enfin 
rentré  chez  lui,  après  ses  voyages  d'exploration  dans 
des  pays  étrangers  et  dans  des  temps  éloignés.  Il 
a  étudié  le  monde  extérieur  comme  il  a  étudié  l'hi- 
stoire et  la  poésie,  et  la  conséquence  de  ces  études 
approfondies  a  été  la  conviction  que  l'art  n'a  main- 
tenant qu'une  seule  mission,  celle  d'être  original,  de 
bâtir  sur  ses  propres  hypothèses,  de  germer  dans  son 
propre  terrain  —  de  ne  plus  être  une  fleur  de  luxe 
pour  un  petit  nombre  de  connaisseurs,  mais  bien  la 
propriété  et  le  bien  de  tous. 

Il  y  a  20  ou  30  ans  nos  artistes  demeuraient  un 
peu  partout  en  Europe,  à  Paris,  à  Munich,  à  Dûssel- 
dorf,  à  Rome,  à  Florence,  à  Venise.  Il  ne  restait  en 
Suède  que  ceux  qui  y  étaient  attachés  comme  pro- 
fesseurs à  l'Académie  ou  à  quelque  école  technique, 
les  vieux,  qui  ne  demandaient  qu'à  vivre  en  paix  et 
les  tout  jeunes,  qui  n'avaient  pas  encore  eu  l'occasion 
de  s'en  aller.  Les  autres  faisaient  de  temps  à  autre 
un  court  séjour  d'été  dans  la  patrie,  mais  retournaient 
bien  vite  à  leurs  ateliers,  pour  y  terminer  les  ouvrages 
destinés  à  la  i^rochaine  exposition. 

A  l'heure  qu'il  est  les  artistes  demeurent  en 
Suède  un  peu  partout,  même  à  la  campagne,  loin  du 
bruit  de  la  capitale.  Ils  habitent  les  îles  de  l'archipel 
de  Stockholm  ou  les  forêts  de  l'intérieur,  en  un  mot 
dans  le  sein  même  de  la  nature.  Les  motifs  de  leurs 
oeuvres  ne  sont  plus  tirés  des  mêmes  sujets  qu'autre- 
fois: plus  de  champs  de  blé  de  la  Picardie,  dans  le 
coloris  grisâtre  de  l'été  français,  avec  le  soleil  caché 
derrière  un  voile  de  nuages  blancs,  plus  de  scènes  du 
littoral  de  la  Manche,  plus  de  scènes  des  rues  de 
Montmartre,  plus  de  scènes  de  demandes  en  mariages 
de  Dûsseldorf  et  plus  de  modèles  de  Munich,  travestis 

9 


130  GROUPE    II. 


en  personnages  historiques,  mais  des  sujets  du  pays 
natal,  avec  ses  neiges  et  ses  verdures  d'été,  ses  nuits 
étoilées  et  ses  éclatants  effets  de  soleil.  Est-il  besoin 
de  dire  que  par  cette  communion  plus  intime  avec  la 
nature,  la  manière  de  la  sentir  est  devenue  plus  pro- 
fonde, plus  vraie,  plus  intense.  Et  la  dextérité,  gagnée 
pendant  les  années  d'apprentissage,  a  rendu  possible 
l'exécution  de  nouvelles  idées,  qui  généralement  ten- 
dent à  reproduire  à  grands  traits  simples  et  concis 
ce  qu'il  y  a  de  remarquable  et  de  particulièrement 
caractéristique  dans  la  nature.  En  Suède,  comme 
ailleurs,  la  peinture  tend  à  la  pénétration  du  sentiment 
poétique  aussi  bien  qu'à  une  composition  décorative  et 
monumentale.  Elle  se  trouve  dans  un  développement 
sain  et  logique,  et  personne  ne  pourra  plus  dire 
qu'elle  est  le  reflet  d'un  art  étranger,  ou  qu'elle  man- 
que d'harmonie  avec  son  entourage.  En  ce  moment 
l'art  suédois  est  intimement  lié  à  toutes  les  branches 
de  la  culture  indigène. 

Mais  ce  n'est  pas  seulement  de  la  peinture  qu'on 
peut  dire  qu'elle  a  pris  racine  dans  son  propre  terrain, 
on  peut  le  dire  aussi  de  l'architecture  et  des  arts 
appliqués  aux  besoins  de  la  vie  journalière.  En  même 
temps  que  l'architecture  en  Suède,  comme  dans  les 
autres  pays,  cherche  à  se  baser  sur  les  divers  , styles 
historiques,  on  y  remarque  aussi  une  velléité  à  faire 
retour  à  ses  tendances  primitives  nationales,  et 
les  constructions  faites  à  l'occasion  de  l'exposition  de 
Stockholm  en  1897  nous  en  ont  donné  de  nombreux 
exemples.  L'art  manuel  de  son  côté  a  recherché  ce 
qu'il  y  avait  d'original  dans  les  ouvrages  en  bois  et 
dans  les  tissus  et  a  fait  prévaloir  cette  originalité. 
Celui  qui,  à  l'heure  actuelle,  apprend  à  connaître  tout 
ce  que  l'art  en  Suède  produit  dans  ses  différents  do- 
maines pourra  bien  constater  que  c'est  un  art  en- 
progrès. 


Depuis  1880  les  artistes  sont  divisés  en  Suède^ 
comme  ailleurs,  en  deux  partis  dont  chacun  de  son 
côté  organise  des  expositions.  Nous  avons  notre 
»  Société  des  Artistes  suédois»  qui  compte  le  plus  grand 


GROUPE    II.  131 


nombre  d'adhérents  et  leur  exposition  annuelle  à  Stock- 
holm pourrait  être  comparée  au  Salon  des  Champs 
Elysées,  et  nous  avons  les  sécessionistes  dont  l'exposi- 
tion pourrait  correspondre  à  celle  de  la  »  Société  na- 
tionale des  beaux  arts»   au  Champs  de  Mars. 

Je  n'en  aurais  pas  fait  mention  ici,  s'il  ne  m'avait 
pas  semblé  nécessaire  de  faire  remarquer  aux  amateurs 
d'art  qui  visitent  la  section  d'art  suédois  à  l'Exposi- 
tion universelle  que  ce  sont  les  sécessionistes  seuls  qui 
prennent  part  à  cette  exposition,  assistés  de  quelques 
artistes  qui  n'appartiennent  pas  à  ce  groupe.  L'ex- 
position de  l'art  suédois  à  Paris,  considérablement 
réduite  par  suite  de  l'insuffisance  du  local,  ne  peut 
donc  donner  une  idée  exacte  de  l'art  suédois  contem- 
porain, ses  différentes  tendances  et  ses  divers  talents. 
Puisse-t-elle  au  moins  donner  une  idée  de  ses  ten- 
dances, de  sa  vitalité,  de  ses  aptitudes  à  un  développe- 
ment ultérieur. 

Stockholm,  février   1900. 


Georg  Xordexsvan. 


132 


GROUPE    III. 


METHODES  ET  PROCEDES  D  APPLI- 
CATION DES  SCIENCES  ET  DES  ARTS. 


Typographie.  Il  y  a  eu  des  imprimeries  en  Suède 
depuis  1491.  En  1800  il  y  en  avait  35  et  en  1840 
55.  Entre  1830  et  1840  les  premières  presses  mé- 
caniques firent  leur  apparition  dans  le  pays,  et  en  1860 
69  villes  suédoises  avaient  chacune  au  moins  une 
imprimerie.  Pendant  le  cours  des  six  années  de 
1870 — 75  le  nombre  des  presses  mécaniques  emploj^ées 
dans  les  imprimeries  s'accrut  de  90  à  250.  Ces  der- 
nières années  le  nombre  des  imprimeries  augmenta 
encore  d'une  façon  considérable,  et  en  1898  79  des 
93  villes  du  pays  en  possédaient  chacune  une  ou 
plusieurs.      Stockholm   en  avait  47  et  Gothembourg  27. 


Frais 

Nombre 

Année. 

des  im- 
primeries. 

Ouvriers. 

Presses. 

pour  l'im-      pour  le 

pression         papier 

couronnes,   couronnes. 

1896 

261 

5,169 

922 

8.157.000 

1897 

267 

4,834 

967 

5,.531,000   i   2.987.000 

1898 

280 

4,863 

1,048 

6,171,698      3.335.012 

La  composition  se  fait  en  général  à  la  main;  ce- 
pendant des  machines  à  comi^oser  sont  également  en 
usage,  entr'autres  celle  inventée  par  le  suédois  Lager- 
man,  qui  est  aussi  employée  à  l'étranger.  La  plus 
grande  partie  des  machines  nécessaires  peuvent  main- 
tenant être  fournies  par  le  pays  lui-même,  quoiqu'il 
faut  importer  les  grandes  presses  mécaniques.  Nous 
possédons    d'importantes  fonderies  de  caractères  et  de 


GROUPE    III.  133 

clichés,  ainsi  «luo  des  établissements  de  lithographie 
et  de  chimigraphie,  sans  compter  les  établissements 
particuliers  pour  clichés  d'illustrations  quotidiennes  que 
possèdent  plusieurs  de  nos  grands  journaux. 

Au  nombre  de  ces  établissements  nous  citerons 
parmi  les  plus  importants: 

P.  A.  Xorstedt  et  fils  éditeurs,  qui  ont  22  presses, 
des  ateliers  de  reliure,  une  fonderie  de  caractères  et 
emploient  370  ouvriers,  et  l'Imprimerie  centrale,  qui 
a  41  presses,  un  atelier  de  reliure,  un  établissement 
litho-  et  chimigraphique  de  22  presses,  une  fabrique 
de  boîtes  et  de  timbres  et  une  fonderie  de  caractères; 
emploie   300   ouvriers.      Tous  deux  à   Stockholm. 

\u' Imprimerie  Berling  à  Lund,  qui  a  dix  presses 
et  une  fonderie  de  caractères;   85   ouvriers. 

La  Société  anonyme  lithographique  de  Norrkoping, 
imprimerie  avec  23  presses,  lithographie  avec  57  presses, 
fabriques  de  cornets  de  papiers,  d'enveloppes,  de  boîtes 
et  de  cartons,  de  timbres  et  de  cartes  à  jouer;  673 
ouvriers;   valeur  de  production    1,550,000   cour. 

Ju' Établissement  lithographique  de  VÉtat  major,  à 
Stockholm,  19  presses,  dont  11  lithographiques,  6  pour 
la  photogravure  et  2  pour  la  gravure  sur  cuivre. 
106   ouvriers. 

La  Société  anonyme  Mekanikiis  à  Stockholm,  fait 
des   machines  pour  imprimeries. 

La  fabrique  de  montres  de  Halda,  dans  le  Ble- 
kinge,  fait  des   machines   à   écrire. 

La  photographie  a  acquis  un  grand  développe- 
ment en  Suède,  qu'il  s'agisse  de  la  photographie  pro- 
fessionnelle, ou  de  la  photographie  d'amateurs.  Il  n'y  a 
aucune  fabrique  de  lentilles  dans  le  pays,  elles  doivent 
être  importées  de  l'étranger,  en  revanche  il  y  en  a 
plusieurs  pour  les  chambres  obscures  et  les  plaques 
sèches.  Cet  art  est  également  très  en  faveur  pour  la 
reproduction  de  gravures,  d'illustrations  etc.  sous  les 
noms  de  photogravure,  d'héliogravure,  de  phototypie, 
etc.,  etc.  Une  intéressante  réunion  de  reproductions 
photographiques  de  portraits  est  la  galerie  de  por- 
traits de  Hasse  W.  Tnllberg.  L'ouvrage  annuel  que 
publie  la  Société  des  touristes  suédois,  contient  égale- 
ment un  choix  de  photographies,  bien  reproduites,  des 


134  GROUPE    III. 


points    de    vues    dignes  d'intérêt  de  différentes  parties 
du  pays. 

Les  a p  p  a  r  e  i  1  s  photographiques  sont  fabriqués 
par  Nîima  Peterson,  société  anonyme  à  Stockhohn,  par 
F.  W.  Hasselblad  &  C:ie,  par  la  Fabrique  suédoise 
de  chambres  obsctires,  tous  deux  à  Gothembourg,  et 
par  Sven  Scholander,   à   Stockhohn. 

Les  plaques  sèches  sont  fabriquées  par  la  Fabrique 
de  %)laques  émulsives  de  Landskroiia,   etc. 

Journaux  et  publications  périodiques.  Le 
journal  officiel  de  la  Suède,  »Post-  ocli  Inrikes  Tid- 
ningar»,  a  256  ans  d'existence.  C'est  par  conséquent 
un  des  plus  anciens  journaux  du  monde  entier.  Le 
nombre  des  journaux  et  des  publications  périodiques 
a  doublé  pendant  ces  derniers  vingt  ans. 

En  1880  il  y  en  avait  317 
»  1890  »  »  »  »  461 
»     1895    »    »     »        »      553 

»     1898    »    »     »        >^      586  dont  233  à  Stockholm 
»     1900    »    »     »        >^      634      »      254  à 

Les  journaux  ou  publications  diverses  que  l'ad- 
ministration des  postes  a  fait  parvenir  aux  destinataires, 
soit  par  son  intermédiaire,  soit  par  réquisition  de  ceux-ci 
aux  éditeurs,   montent  aux  chiffres   suivants: 

Nombre  d'exemplaires: 

,          ,  ,  envoyés  de  ou 

dans  le  pavs  même  ^    v-* 

^    -^  al  étranger 

En   1890  55,410,140  2,802,196 

»     1896  85,718,932  2,899,804 

»     1898  129,196,288  3,864,960 

A  ces  chiffres  il  faut  ajouter  ceux  qui  sont  distri- 
bués directement  par  les  librairies  ou  par  les  bureaux 
de  rédactions. 

Reliure.  L'introduction  de  la  mosaïque  et  de  la 
plastique  de  cuir  a  donné  à  l'industrie  de  la  reliure 
un  développement  artistique  considérable,  et  plusieurs 
relieurs  suédois  sont  maintenant  en  état  de  fournir 
un  travail  égal  en  qualité  et  en  solidité  à  celui  des 
relieurs  les  plus  réputés  de  l'étranger.  Au  nombre 
de  nos  ateliers  de  reliure  les  plus  renommés  il  faut 
citer:    F.  Beck   &  fils,    G.  Hedberg,   P.  Herzog,  société 


GROUPE    III.  131 


anonyme  de  reliure,  J.  A.  W.  Lindmansson,  tous  à 
Stockliolm. 

Cartes.  Il  y  a  en  Suède  plusieurs  institutions  qui 
Diit  pour  objet  le  relevé  des  cartes  du  pays  à  des 
points  de  vue  différents. 

Le  Bureau  de  la  carte  de  Suède  s'est  formé  en 
1894  de  la  fusion  du  Levé  économique  du  Royaume 
et  du  Recueil  topograjjhiqtie,  qui  existaient  alors.  Les 
>;cartes  économiques»  se  font  généralement  à  l'échelle 
de  1  :  50,000,  les  cartes  topographiques  à  celle  de 
1  :  100,000.  Une  carte  des  hauteurs  à  l'échelle  de 
1  :  500,000   est  aussi  en  voie  d'exécution. 

Le  Bureau  de  la  crie  marine  a  reçu  son  orga- 
nisation actuelle  en  1871.  Il  livre  des  cartes  ordi- 
naires et  des  cartes  marines  à  différentes  échelles  de 
1  :  20,000  à  1  :  200,000,  soit  des  mers  environnantes, 
soit  des  côtes  et  de  l'archipel  de  la  Suède,  soit  encore 
de  ses  grands  lacs  intérieurs. 

Le  Bureau  géodésique,  qui  reçut  son  organisation 
actuelle  en  1827,  exécute  les  travaux  d'arpentage  né- 
cessaires pour  la  délimitation  de  nos  communes. 

Le  Service  de  la  Carte  géologique,  organisé  en 
1858,  livre  des  cartes  ou  tableaux  d'assemblage  d'une 
plus  ou  moins  grande  étendue  avec  les  descriptions 
qui   s'y   rapportent. 

Il  se  fait  aussi  d'excellentes  cartes  géograjohiques 
dans  plusieurs  établissements,  comme  par  exemple  au 
bureau  lithographique  de  l'État  major,  chez  P.  A.  Nor- 
stedt   &   fils  éditeurs  et  imprimerie,  etc.,   etc. 

Monnaie,  poids  et  mesures.  La  monnaie  d'or 
est  en  vigueur  en  Suède  d'après  la  loi  du  ^"/s  1873. 
L'unité  monétaire  est  la  couronne  qui  vaut  100  ore. 
Une  pièce  d'or  de  dix  couronnes  pèse  4,4  803  gram- 
mes et  contient  90  %  d'or.  On  frappe  des  pièces 
d'or  de  20,  10  et  5  couronnes,  et  des  monnaies  d'ar- 
gent de  2  et  de  1  couronne  du  poids  de  15  et  7,5 
grammes  dans  lesquelles  il  entre  80  %  d'argent,  des 
pièces  de  50  et  de  25  ôre  renfermant  60  %  et  de  10 
ôre  renfermant  40  %  d'argent.  Les  pièces  de  cuivre 
sont  de  5,  de  2  et  de  1  ôre.  Elles  sont  composées 
de  95  %    de  cuivre,  de  4  %    d'étain  et  de  1  %   de  zinc. 

La  Monnaie,    à    Stockholm,   est   pourvue  des  ap- 


136  GROUPE    III. 


pareils  appropriés  du  plus  nouveau  modèle  tant  pour 
la  frappe  que  pour  le  contrôle  automatique  des  pièces 
frappées.  On  y  frappe  aussi  des  médailles.  La  Suède^ 
la  Norvège  et  le  Danemark  ont  le  même  système  mo- 
nétaire. 

Le  système  métrique  est  obligatoire  et  en  vigueur 
depuis    1889. 

Des  instruments  de  qualité  supérieure  peuvent 
s'obtenir  en  Suède  tant  pour  les  recherches  de  la  phy- 
sique et  de  la  chimie  que  pour  les  usages  pratiques 
des  travaux  géodésiques,  topographiques  et  autres.  En 
revanche  les  grands  instruments  astronomiques,  comme 
les  réfracteurs,  doivent  être  importés  de  l'étranger. 

Quelques  Suédois,  comme  Vibeî^g,  Odhner,  Pauli, 
ont  construit  des  machines  à  compter  et  le  télémètre 
d'Uiige  a  été  adopté  dans  l'armée  suédoise  aussi  bien 
que  dans  l'armée  norvégienne. 

Le  fabricant  d'instruments  de  l'Académie  des  sci- 
ences, 31.  Sôi-ensen,  construit  d'excellents  instruments 
d'optique  ainsi  que  pour  d'autres  usages  de  la  physique. 

Les  instruments  scientifiques  en  verre  sont  fa- 
briqués par  R.  Grave,  G.  A.  Kahl  et  L.  Sôderberg^ 
tous  à   Stockholm. 

Ceux  qui  sont  employés  pour  l'arpentage  et  dans 
les  mines  sont  construits  par  Fr.  J.  Berg  et  par  Axel 
Ljungstrôm,   tous   deux   à   Stockholm. 

Les  instruments  employés  dans  l'art  nautique 
et  hydrographique  sont  construits  par  G.  W.  Lyth  à 
Stockholm. 

Instruments  de  musique.  La  fabrication  des  in- 
struments de  musique  a  réalisé  de  grands  progrès  ces 
dernières  années  et  embrasse  j^rincipalement  celle  des 
pianinos,  des  pianos  a  queue,  des  orgues  et  des  in- 
struments à  vent.  Les  orgues  surtout  se  font  dans 
une  quantité  de  fabriques,  en  différentes  parties  du 
pays.    Au  nombre  des  fabriques  méritent  d'être  citées: 

A.  Hoffman,   à   Stockholm,  fabrique  de  pianos; 

Ahlherg  &  Ohlsson,  à  Stockholm,  instruments  de 
mathématiques  et  de  musique; 

Akerman  &  Lund,  fabrique  d'orgues,  Sundbyberg; 

Billberg,  C.  H.  et  Malmsjô,  J.  G.,  à  Gothembourg, 
fabriques  de  pianos. 


GROUPE    III. 


137 


Ôstlind  &  Almqvist,   à  Arvika,  fabrique  d'orgues. 

Des  instruments  de  chirurgie,  de  qualité  supé- 
rieure, sont  fabriqués  par  Alb,  Stille  et  Ch.  O.  Wer- 
ner,   tous  deux  à   Stockholm. 


Fabrication,  importation 

et  expor 

tatiou  1898. 

! 

Il 

o'|5    1    Fabrica- 

Importa- 

Exporta- 

< B            tion       ' 

tion 

tion 

S  ^ 

2.0- 

Ateliers   de  reliure  et 

V 

«>          couronues. 

couronnes. 

couronnes. 

falirieatioii  de  livres 

de  bureaux   

28 

918^2,019,000 

314,000 

— 

Imprimeries 

280 

4,863  9,507,000 

— 

Livres  et  imprimés  de 

toutes  sortes     

— 

— 

— 

1,016,000 

732,000 

Imprimés  (ie musique. 

notes 

— 

— 

— 

241,000 

11,000 

Établissements    litho- 

graphiques   &    ehi- 

migraphiques    ....:. 

26 

1,420  2.096,000 

700.000 

72,000 

Fabrieation  de  elichés 

et  fonderies  de  ea- 

ractères  dimpri- 

merie 

12 

156 

411.000 

56,000 

12,000 

Couleurs    pour    l'im- 

1 

pression   des  livres, 

pour  la  pierre  ou  le 

enivre,  pâte  à  rou- 

leaux   

— 

— 

— 

206,000 
140,000 

13,000 
16,000 

Cartes     

Plaques    sèehes    pour 

photographies  

— 

— 

— 

185,000 

Instruments     de    chi- 

rurtïie 

3 

94 

240,000 

1,138,000 

1,802,000 

i  m  j^i».         

Instruments    de    ma- 
tliématiques,    d'op- 

ticjue,   ete 

13 

136!    213,000 

Instruments    de    mu- 

sique   

39 

549 

1.330.000 

1,010.000 

23,000 

Â.  G.   EkstPvAnd. 


138  GROJPE    IV. 


INDUSTRIES  MECANIQUES. 

L'industrie  mécanique  en  Suède  est  basée  sui- 
des dispositions  naturelles,  car  le  peuple  suédois,  en 
ce  qui  concerne  ses  aptitudes  mécaniques,  loin  de 
rester  en  arrière,  l'emporte  sur  bien  d'autres  nations. 
Il  y  a  des  siècles  que  ces  aptitudes  se  sont  fait  re- 
marquer, tant  dans  l'industrie  domestique  que  dans 
l'exploitation  des  mines.  L'armurerie  suédoise  a 
même  occupé  le  premier  rang  en  Europe  au  XYII 
siècle.  La  position  du  pays  et  ses  ressources  natu- 
relles ont  aussi  favorisé  le  développement  de  l'indu- 
strie indigène.  Encore  aujourd'hui  le  fer  suédois 
est  considéré  comme  le  premier  matériel  brut  pour 
tous  les  appareils  industriels  et  doit,  de  même  que 
les  bois  indigènes,  être  considéré  comme  le  principal 
article  d'exportation  du  pays.  La  Suède  centrale  et 
septentrionale  possède  un  nombre  prodigieux  de 
chutes  d'eau  accessibles,  et  on  les  utilise  toujours 
davantage,  surtout  depuis  qu'on  est  arrivé  à  mieux 
comprendre  les  multiples  applications  de  l'énergie 
électrique.  Elles  suppléent  jusqu'  à  un  certain  point  au 
manque  de  houille,  le  pays  ne  possédant  ce  combu- 
stible que  dans  sa  partie  la  plus  méridionale,  et  encore 
en  petite  quantité.  Le  manque  de  houille  n'est  pour- 
tant pas  aussi  sensible  pour  nous,  qu'on  pourrait  le 
croire.  Outre  que  dans  un  grand  nombre  de  fabri- 
ques on  remplace  la  force  motrice  de  la  vapeur  par 
celle  de  l'eau,  les  frais  d'importation  de  la  houille 
d'Angleterre  sont  si  minimes,  qu'on  est  arrivé  à 
vendre  ce  combustible  dans  nos  ports  maritimes  à 
peu  près    au    prix   auquel   il   est    coté    en  Angleterre, 


GROUPE    IV.  139 


dans  les  parties  plus  éloignées  des  houillères. 
Il  y  a  d'ailleurs  en  Suède  d'inépuisables  tourbières,  qui 
sont  en  exploitation  depuis  une  dizaine  d'années,  et 
dont  on  a  su  tirer  profit  d'une  manière  plus  rationelle, 
en  se  servant  de  ce  combustible  pour  divers  usages 
métallurgiques  et  autres. 

L'industrie  mécanique,  au  sens  propre  du  mot, 
n'existait  guère  en  Suède  avant  le  milieu  du  XIX'"'"" 
siècle;  avant  ce  temps  les  produits  appartenant  à  cette 
industrie  étaient  confectionnés  par  des  artisans. 
Aujourd'hui  l'industrie  suédoise,  en  ce  qui  regarde  sa 
valeur  qualificative,  peut  parfaitement  rivaliser  avec 
celle  de  l'étranger,  et  nombre  de  fabriques,  pourvues 
de  machines  modernes  et  utilisant  les  plus  récentes 
méthodes,  fournissent  au  pays  à  peu  près  tous  les 
articles  de  fabrique  qui  lui  sont  nécessaires.  Signalons 
ici  quelques-uns   des  ateliers  les  plus  importants: 

La  Société  anonyme  Separator  possède  les  ate- 
liers de  construction  les  plus  importants  du  pays, 
tant  en  ce  qui  concerne  la  production  annuelle  que 
l'étendue  du  marché  ouvert  à  ses  produits.  Fondée 
en  1883  par  G.  de  Laval,  pour  la  réalisation  pratique 
de  ses  inventions,  cette  société  avait  déjà  vendu 
100,000  séparateurs  en  1896.  Elle  en  fabrique  actu- 
ellement environ  30,000  par  an.  Fait  des  séparateurs, 
des  émulseurs,  des  laktokrits  et  occupe  500  ouvriers; 
valeur     de    production    de  4,500,000   de  couronnes. 

l'Atlas,  Les  ateliers  de  —  à  Stockholm  furent  fondés 
en  1874.  On  y  construit  principalement  des  loco- 
motives et  autre  matériel  de  chemin  de  fer.  Ces 
dernières  années  on  y  fait  aussi  des  voitures  de  tram- 
way, des  machines-outils,  etc.  Le  nombre  d'ouvriers 
est  de  750  et  la  valeur  de  production  2,845,000 
couronnes. 

Bergsnnd,  Société  anonyme  des  ateliers  méca- 
niques de  —  à  Stockholm,  possède,  outre  une  fonderie, 
une  cale  de  construction,  »Finnboda  slip»,  dans  le 
voisinage  de  la  ville.  Cet  établissement  est  un  des 
plus  anciens  en  Suède,  ayant  été  fondé  en  1769,  et 
depuis  lors  il  a  progressé  d'une  façon  constante.  On 
y  construit  principalement  des  bateaux  à  vapeur  et 
des  ponts    de    chemin    de   fer.     La  plupart  des  ponts 


140  GROUPE    IV. 


de  chemin  de  fer,  appartenant  à  l'État,  ont  été  four- 
nis par  les  ateliers  de  Bergsund.  On  construit  aussi 
à  la  cale  de  Finnboda  des  navires  cuirassés.  Le 
nombre  d'ouvriers  est  environ  700  et  la  valeur  de 
production   s'éleva  en   1898   à   1,500,000   couronnes. 

J.  &  C.  G.  Bolinder,  Société  anonyme  des  ate- 
liers mécaniques  de  —  à  Stockholm,  construit  des 
machines  à  vapeur  de  toutes  dimensions,  des  moteurs 
à  pétrole,  d'après  le  brevet  d'invention  de  Weylandt, 
des  scieries,  des  machines-outils  de  diverses  espèces, 
des  machines  à  raboter  et  des  scies  de  refends  longi- 
tudinales d'après  le  brevet  d'invention  de  AVestman, 
des  poêles,  des  fourneaux  économiques,  même  du 
plus  grand  modèle,  etc.  Nombre  d'ouvriers  883  ; 
valeur    de    production   2,560,000   couronnes. 

Husqvarna,  La  manufacture  d'armes  de  —  dans 
le  voisinage  de  la  ville  de  Jônkôping,  fut  fondée  par 
l'État  en  1680  mais  vint  1757  en  mains  privées.  De- 
puis l'an  1867  elle  appartient  à  la  Société  anonyme 
de  la  manufacture  d'armes  de  Husqvarna.  On  y  fabri- 
que principalement  des  machines  à  coudre  d'après  le 
système  Singer,  tout  en  y  apportant  successivement 
les  améliorations  modernes,  des  vélocipèdes,  des  fusils 
de  chasse,  des  poêles,  etc.  Nombre  d'ouvriers  1,085; 
valeur  de  production   2,900,000   couronnes. 

Kockum,  Société  anonyme  des  ateliers  mécaniques  de 
—  à  Malmô,  avec  fonderie,  ateliers  et  chantier  de  con- 
struction. On  y  fabrique  des  chaudières,  des  machines 
à  vapeur,  des  vagons,  des  navires  de  guerre  et  de 
commerce,  des  machines  pour  le  raffinage  du  sucre, 
etc.  Les  ateliers  occupent  environ  1,000  ouvriers; 
la  valeur  de  production  s'est  élevée  en  1898  à 
2,660,000   couronnes. 

Motala,  Les  ateliers  mécaniques  de  —  situés 
dans  la  province  d'Ostrogothie,  au  point  oi^i  le  canal 
de  Gothie  (Gôta  kanal)  sort  du  lac  Vetter,  furent 
fondés  en  1823  par  la  compagnie  du  Canal  de  Gothie. 
Cet  établissement  industriel  a  été  longtemps  le  plus 
important  en  Suède  pour  la  construction  de  bateaux 
à  vapeur,  locomotives,  machines  à  draguer,  etc.  La 
fabrication  des  locomotives  a  beaucoup  augmenté  ces 
derniers  temps  et  peut  actuellement  être  poussée  jusqu'à 


GROUPE    IV.  141 


la  livraison  d'une  locomotive  par  semaine.  Les 
ateliers  de  Motala,  en  collaboration  avec  les  ateliers  de 
Lindholmen  à  Gothembourg  et  leur  cale  de  construc- 
tion et  bassin  sec,  exécutent  sur  commande  des  vais- 
seaux cuirassés.  Nombre  d'ouvriers  900;  valeur  de 
production   1,700,000   couronnes. 

Munktell,  Les  ateliers  mécaniques  de  —  à  Eskils- 
tuna,  comptent  parmi  les  plus  anciens  du  pays.  La 
première  locomotive  suédoise  y  a  été  construite,  les 
premières  machines  pour  la  fabrication  des  fusils  sur 
une  plus  vaste  échelle,  ainsi  que  celle  pour  les  fabri- 
ques de  pâte  de  bois,  etc.  En  ce  moment  on  y  con- 
struit principalement  des  locomobiles,  des  dragues  à 
vapeur,  des  machines-outils,  etc.  Nombre  d'ouvriers 
440;  valeur  de  production  environ  1,448,000  cou- 
ronnes. 

Le  Chantier  du  Sud  à  Stockholm,  qui  possède 
un  dock  flottant,  fournit  tout  ce  qui  se  rapporte  à  la 
construction  et  au  radoub  des  bateaux  à  transporter 
les  vagons  de  chemin  de  fer,  des  chalands,  des  pompes, 
des  grues,  etc.  Nombre  d'ouvriers  550;  valeur  de 
production   1,430,000   couronnes. 

TroUhàttan,    Fonderie    et    ateliers  mécaniques  de 

—  situés  près  des  célèbres  chutes  de  Trollhâtta.  C'est 
le  plus  ancien  et  le  principal  établissement  du  pays 
pour  la  construction  des  locomotives  et  peut  en  livrer 
jusqu'à  une  par  semaine.  On  y  fabrique  en  outre 
des  turbines,  des  souffleries,  des  machines  hydrau- 
liques pour  conduites  d'eau,  etc.  Nombre  d'ouvriers 
793;   valeur  de  production    1,660,000   couronnes. 

Caid  Holmherg,  Ateliers  mécaniques  et  fabrique 
d'armature  de  —  à  Lund.  Production  principale: 
ustensiles  de  vacherie,  machines  à  briques,  robinets, 
ventilateurs,  sifflets  d'alarme,  etc.  La  plus  grande 
fabrique  d'armature  en  Suède.  Occupe  350  ouvriers; 
valeur  de  production    1,360,000   couronnes. 

Ludvigsherg,    Société    anonyme    des  fabriques  de 

—  à  Stockholm,  s'occupe  de  la  manufacture  d'appa- 
reils de  chauffage,  d'aérage,  d'appareils  réfrigérants, 
de  machines  hydrauliques,  de  pompes  à  vapeur,  etc. 
Nombre  d'ouvriers  414;  valeur  de  production  1,000,00(> 
couronnes. 


142  GROUPE    IV, 


de  Laval,  Société  anonyme  de  la  turbine  à 
vapeur  de  —  près  de  Stockholm.  Fournit  des 
moteurs  à  turbine,  des  dynamos  et  des  pompes  à 
turbine,   etc. 

La  société  anonyme  Centrator  et  la  compagnie 
Huit  frères  (mschine  rotative  à  vapeur)  produisent 
des  appareils  d'aérage,  des  machines  rotatives  à  va- 
peur et  des  machines   à  polir. 

Arboga,  Ateliers  mécaniques  d'  —  confectionnent 
turbines,  soufflets,  grues,  machines  pour  la  fabrica- 
tion des  pâtes  de  bois.  Nombre  d'ouvriers  186; 
valeur  de  fabrication   450,000   couronnes. 

Excelsio?\  fabrique  de  machines  dans  le  voisinage 
de  Vaxholm,  construit  des  pompes  à  incendie  et  autres. 
Nombre  d'ouvriers  140;  valeur  de  production  240,000 
couronnes. 

Parmi  les  fabriques  produisant  des  machines- 
outils  nous  citerons   spécialement: 

Jonsered,  les  fabriques  de  — ,  non  loin  de  Gothem- 
bourg,  confectionnent  des  machines  pour  le  travaille  du 
bois  et  des  machines  textiles  pour  leurs  propres  besoins. 
Nombre  d'ouvriers  113;  valeur  de  fabrication  360,000 
couronnes. 

Kôpmg,  Fonderie  et  ateliers  mécaniques  de  — 
fabriquent  des  machines  pour  la  refonte  des  métaux, 
des  machines  à  tondre,  des  essieux  et  des  ressorts. 
Nombre  d'ouvriers  230;  valeur  de  production  630,000 
couronnes. 

Skôfde,  Ateliers  mécaniques  de  —  manufacturent 
des  cadres  de  scies,  des  machines  à  raboter,  etc.  129 
ouvriers;   valeur  de  production   270,000   couronnes. 

Parmi  les  fabriques  de  balances  il  faut  citer 
la  fabrique  Stathmos  à  Stockholm,  la  fabrique  de  Lindell 
à  Jônkôping  et  la  fabrique  de  Rôssel  à  Malmô. 

L'exposé  qui  précède  ne  mentionne  qu'un  nombre 
restreint  des  plus  grands  ateliers  mécaniques  du  pays. 
Les  plus  importants  en  ce  genre  sont  attachés  aux 
usines  de  fer  (voir  groupe  XI).  Nous  citerons  ici 
quelques-unes  de  ces  usines  attachées  aux  ateliers 
mécaniques. 

Domnarfvet  —  appartenant  à  Stora  Kopparbergs 
Bergslags    Aktiebolag    —  près  du    Dalelf,    est  le  plus 


GROUPE    IV.  143 


grand  établissement  de  ce  genre  dans  l'Europe  septen- 
trionale; il  comprend  les  sections  principales  suivantes: 
l)  Hauts  fourneaux;  2)  Établissement  Bessemer  avec 
5  convertisseurs,  machines  à  soufflets,  installation  de 
force  hydraulique  et  fabrication  de  thomasphosphate; 
o)  Fours  Martin;  4)  Laminoires;  5)  Forge  de  fer 
marchand;  6)  Ateliers  mécaniques;  7)  Fours  à  charbon. 
Nombre  d'ouvriers,  2,375,  dont  939  pour  les  fours  à 
charbon.  Fabrication  de  fonte  en  gueuse  50,000  tonnes 
et  39,000  tonnes  de  produit  de  laminoirs,  etc. 

Sandviken,  L'Usine  de  —  en  Gestrikland,  s'est 
fait  connaître  au  monde  entier  par  ses  excellents  pro- 
duits. Elle  possède  des  usines  Bessemer,  fourneau 
Martin,  forges  à  barres,  laminoirs,  tréfileries,  fabrique 
de  fer  marchand,  ateliers  mécaniques,  etc.  On  y  fa- 
brique aussi  diverses  espèces  de  tubes,  de  gros  es- 
sieux, des  ancres,  des  bandages  de  roues,  des  lames 
de  scie,  des  bandages  d'acier  laminés  à  froid.  Nombre 
d'ouvriers  1,556;  valeur  de  production  1,650,000 
couronnes. 

Iggesund,  Usine  de  fer  d'  —  située  à  peu  de 
distance  de  la  ville  de  Hudiksvall:  hauts  fourneaux, 
fourneaux  de  fonte  Lancashire,  usines  Bessemer,  mar- 
teaux-pilons, laminoirs,  manufacture  d'articles  en  fer 
marchand;  spécialité:  lames  de  scie,  fers  à  raboter,  etc. 
Nombre  d'ouvriers   228. 

Ôsterby,  Usine  de  fer  d'  —  située  dans  le  voi- 
sinage immédiat  des  célèbres  mines  de  Dannemora. 
Hauts  fourneaux,  fours  à  fusion  système  Vallon,  creu- 
sets pour  la  fonte  de  l'acier,  fours  pour  la  cémenta- 
tion d'acier,  marteaux-pilons.  Produit  entre  autres 
articles  des  couteaux  et  des  outils  d'acier.  Nombre 
d'ouvriers   155. 

Bofors,  en  Yermland.  Usine  avec  hauts  fourneaux, 
fours  Martin,  bas-foyers  Lancashire,  laminoirs,  fabrique 
de  fer  marchand,  ateliers  mécaniques,  etc.  Produit 
du  fil  tiré,  des  câbles,  des  canons,  des  projectiles  et 
autre  matériel  de  guerre.     Nombre  d'ouvriers   687. 

Fiïispo7ig  en  Ostrogothie.  Usine  de  fer  avec  haut 
fourneau,  laminoirs,  fonderie,  ateliers  mécaniques. 
Fabrique  des  canons,  des  projectiles,  des  fourgons, 
des  charrues,  etc.     Nombre  d'ouvriers  445. 


144 


GROUPE    IV. 


Fagersta  en  Yestmanland,  usine  avec  fours  Martin, 
marteau-pilon,  laminoirs,  tréfileries,  fonderie  et  atelier 
mécanique.  Fabrique  des  lames  de  scie,  des  ressorts, 
du  fil  de  fer  pour  clôtures,  des  câbles,  etc.  Nombre 
d'ouvriers  508. 

La  totalité  des  ateliers  mécaniques  était  en 
1898  dans  tout  le  pays  324,  avec  19,190  ouvriers  et 
une  valeur  de  production  de   45   mill.  couronnes. 


Production,  importation  et  exportation  1S98. 


Pompes  à  incendie  

Appareils  de  pesage 

Produc- 
tion 

Cour. 

Importa- 
tion 

Cour. 

Expor- 
tation 

Cour. 

237.833          32,986     25,523 
149,993           —               —     ' 

2.566.675        164,789.    80.000 

2,101,510]                   1 
455.261  \     784.775   690.224 

Locomotives   

Chaudières  à  vapeur              ..  .. 

Autres  machines  à  vapeur.    ... 

Machines  à  gaz  ou  à  pétrole... 

Machines     hydrauliques,     robi- 
nets, souffleries,  etc 

Machines    et    machines-outils    à 
travailler  les  métaux 

2,711.369 
670,453 

644,266 

1,236,512 

1,965.287 

J 

375,381 

635,770 

2,361,544 

219.151 

108,599 

39,433 

350,006 

482,775 

Machines   et    machines-outils  à 
travailler  le  bois   

A.   G.   Ekstrand. 


GROUPE    V.  145 


ELPXTRICITE. 

L'électricité,  avec  ces  diverses  applications,  a  fait 
en  Suède,  ces  dernières  années,  des  progrès  consi- 
dérables. Le  courant  électrique  est  engendré  par  la 
force  de  la  vapeur  ou  par  la  force  hydraulique.  Le 
pays  possède  en  ses  nombreuses  chutes  d'eau  une 
force  motrice  bon  marché,  qui  trouverait  son  meilleur 
emploi  dans  la  production  des  courants  électriques.* 
En  1898  il  a  été  fait  usage  dans  les  diverses  fabriques, 
ainsi  que  dans  les  mines,  d'une  puissance  d'environ 
220,000  chevaux.  Seules  les  célèbres  chutes  de  Troll- 
hâtta**  représentent  une  puissance  motrice  d'environ 
200,000  chevaux,  dont  jusqu'ici  il  n'a  été  utilisé 
qu'une  faible  partie. 

Toutes  les  forces  hydrauliques  disponibles  en 
Suède  ne  peuvent  guère  être  évaluées  qu'  approxi- 
mativement, mais  certains  calculs  ont  fait  supposer 
qu'on  pourrait  évaluer  la  force  hydraulique  à  environ 
5,000,000  chevaux.  En  1899  il  y  avait  dans  le  pays 
à  peu  près  40  conduits  électriques  pour  éclairage, 
force  motrice  et  transmission  d'énergie,  établis  sur 
une  longueur  de  plus  de  320  kilom.  et  dont  l'énergie 
électrique  était  alimentée  par  une  force  hydraulique 
d'environ  215  turbines.  La  plus  longue  transmission 
d'énergie  était  de  37  kilom.  de  la  chute  de.  Skrom- 
forsen    jusqu'à    la    ville    d'Ôrebro.     Il   y  a  aussi  des 


*  L'État  a  chargé  une  commission  spéciale  de  rechercher  le 
meilleur  parti  à  tirer  des  puissantes  forces  motrices,  qui  jusqu'ici 
se  sont  consumées  inutilement.  Il  est  bien  possible  qu'une  partie 
des  forces  hydrauliques  pourraient  être  utilisées  comme  force  mo- 
trice pour  le  chemin  de  fer,  ce  qui  serait  d'un  grand  avantage 
économique. 

**  Renommées  pour  leur  grande  l)eauté. 

10 


146  GROUPE    V. 


chemins  de  fer  électriques,  mais  la  plupart  sont  petits 
et  destinés  à  des  transports  spéciaux,  dans  les  limites 
des  vastes  établissements  industriels,  comme  à  l'usine 
de  Boxholm,  à  la  scierie  de  Skutskâr,  etc.  Seule 
la  ligne  Stockholm — Djursholm,  12  kilom.,  est  au 
service  du  public.  Le  courant  électrique  de  ces 
voies  ferrées  est  transmis  au  moyen  de  fils  électriques 
suspendus  à  l'air  libre.  On  a  même  parlé  de  trans- 
former les  tramways  à  Stockholm  en  trams  électriques. 
Les  accumulateurs  ne  sont  pas  encore  souvent  utilisés 
comme  force  motrice,  mais  on  s'en  sert  avec  profit 
dans  les  usines  électriques  pour  l'emmagasinage  de 
l'excès  d'énergie  électrique,  qui  se  produit  à  certaines 
heures  du  jour. 

En  1898  il  y  avait  dans  les  fabriques  suédoises 
(y  compris  les  mines)  1,550  moteurs  électriques,  dont 
666  exclusivement  destinés  à  l'éclairage.  Rien  qu'à 
Stockholm  il  y  avait,  en  1898,  403  moteurs  électriques. 

É le ctro- chimie.  Ce  n'est  que  depuis  l'année  1893 
qu'on  peut  dire  que  l'électro-chimie  a  été  employée 
dans  la  grande  industrie,  la  fabrique  de  chlorat  à 
MânsbOy  sur  le  Dalelf  ayant  été  établie  cette  année  là. 
Plus  tard,  en  1899,  on  fonda  encore  une  fabrique  à 
Alby,  en  Medelpad.  Grâce  à  ces  fabriques  le  chlorat,  qui 
autrefois  était  un  article  d'importation  pour  nos  nom- 
breuses fabriques  d'allumettes,  est  actuellement  l'objet 
d'une  exportation  assez  considérable.  La  fabrication 
de  carbide  est  une  autre  industrie  du  même  genre, 
qui,  depuis  1898,  est  fournie  par  les  fabriques  de  car- 
bide de  Trollhâtta,  de  Mânsho,  d'Alby,  etc..  On  fabri- 
que à  Bengtsfors,  dans  le  gouvernement  d'Elfsborg, 
le  protoxyde  de  sodium  (natron)  et  le  hypochlorite  de 
chaux  par  l'électrolyse. 

L'éclairage  électrique  s'est  propagé  rapidement 
en  Suède  sous  forme  de  lampes  à  arc  et  de  lampes  à 
incandescence.  A  la  fin  de  1891  on  évaluait  le  nombre 
total  des  lampes  à  arc  à  1,800  et  celui  des  lampes  à 
incandescence  à  160,000,  dont  300  lampes  à  arc  et 
20,000  lampes  à  incandescence  pour  la  ville  de  Stock- 
holm seule.  En  1898  il  y  avait  rien  qu'à  Stockholm 
1,505  lampes  à  arc  et  82,145  lampes  à  incande- 
scence.    L'éclairage    électrique    des    rues  est    déjà    in- 


GROUPE    V.  147 


trodiiit  dans  une  douzaine  de  villes,  comme:  Eskils- 
tuna,  Halmstad,  Hernôsand,  Vexiô,  Borâs,  etc.  Le 
prix  de  l'hectowatt  varie  de  4  à  6  ôre  pour  l'éclairage 
et  de  1  à  3  ôre  pour  la  force  motrice.  L'éclairage  élec- 
trique a  été  installé  dans  beaucoup  de  fabriques  et 
dans  un  grand  nombre  de  propriétés  particulières, 
où  il  y  a  suffisamment  de  cours  d'eau.  Les  bateaux  à 
vapeur  ont  aussi  commencé  à  adopter  de  plus  en  plus 
ce  nouveau  procédé  d'éclairage.  On  se  sert  souvent  de  la 
lampe  électrique  à  incandescence  dans  les  grands  ateliers, 
les  bibliothèques  et  les  salles  de  lecture,  oii  elle  s'est 
montré  d'un  usage  fort  avantageux,  tant  pour  la  dis- 
tribution égale  de  la  lumière,  que  pour  les  garanties 
qu'elle  donne  contre  les   dangers  d'incendie. 

La  sonnerie  électrique  est  d'un  usage  presque 
général  dans  les  appartements,  et  dans  les  rues  pour 
la  communication  avec  les  postes  des  pompiers.  Dans 
les  grandes  fabriques  on  a  introduit  des  contrôleurs 
électriques. 

Monsieur  G.  de  Laval,  le  célèbre  inventeur  des 
séparateurs  et  des  turbines  à  vapeur,  s'est  occupé  ces 
derniers  temps  de  la  solution  des  problèmes  électriques,, 
et  il  a  construit  des  fourneaux  électriques  et  des  dy- 
namos à  pôle  unique. 

Le  télégraphe  de  même  que  la  poste,  a  été  depuis 
son  adoption  en  Suède  une  institution  de  l'État.  En 
1898  il  y  avait  18  lignes  avec  une  longueur  totale 
de  8,762  kilom.  et  une  longueur  de  fils  et  de  câbles 
de  25,896  kilom.  En  y  ajoutant  le  réseau  télégraphique 
des  chemins  de  fer  le  total  des  lignes  présentait  une 
longueur  de  14,088  kilom.  et  une  longueur  de  fils  de 
43,725  kilom.  avec  1,356  stations  télégraphiques.  Le 
nombre  d'appareils  télégraphiques  aux  stations  de  l'État 
s'élevait  à  570  et  aux  stations  des  chemins  de  fer  à 
1,776,   soit  à  un  total  de   2,346. 

Pendant  la  même  année  il  a  été  expédié  2,294,809 
télégrammes  taxés,  tant  internes  qu'externes,  ce  qui 
montre  une  augmentation  de  plus  de  25  %  pendant 
les  dernières  10  années.  Les  recettes  sont  montées  à 
1,664,440  couronnes. 

Téléphone.  Parmi  toutes  les  applications  tech- 
niques de  l'électricité  le  téléphone  a  remporté  le  prix, 


148  GROUPE    V. 


ayant  eu  un  développement  extraordinaire  en  Suède, 
et  sous  ce  rapport  notre  pays  occupe  le  premier  rang 
dans  le  monde  entier.  On  construisit  déjà  en  1877 
les  premières  lignes  téléphoniques,  et  depuis  lors  Tu- 
sage  du  téléphone  s'est  répandu  dans  le  pays  tout 
entier.  Jusqu'en  1889  la  construction  du  téléphone 
«tait  en  général  une  affaire  particulière,  mais  depuis 
cette  année  l'État,  qui  avait  déjà  commencé  en  1881 
à  construire  des  téléphones,  achetait  la  plupart  de  ces 
lignes  et  en  construisait  un  grand  nombre  de  nou- 
velles, surtout  de  lignes  interurbaines.  Grâce  à  ces 
lignes,  non  seulement  les  localités  et  les  villes  d'une 
certaine  importance,  mais  encore  les  petits  endroits  et 
les  établissements  industriels  peuvent  communiquer  entre 
eux.  Le  téléphone  de  l'État  s'est  développé  rapide- 
ment. En  1889  il  embrassait  un  réseau  d'une  lon- 
gueur totale  de  8,841  kilom.  avec  105  stations  cen- 
trales et  commutateurs  et  3,925  appareils.  En  1898 
la  longueur  totale  des  fils  s'élevait  à  86,993  kilom.  dont 
77,208  de  doubles  fils,  et  le  nombre  des  stations  cen- 
trales et  commutateurs  à  881  et  celui  des  appareils  à 
39,685.  Le  nombre  des  communications  téléphoniques, 
qui  en  1889  avait  été  de  6,784,781,  donnait  en  1898 
le  chiffre  de  96,118,952.  La  recette  brute  qui,  mon- 
tait en  1889  à  364,665  cour.,  s'élevait  en  1898  à 
3,096,859  cour.  Le  téléphone  d'État  rentre  sous  l'ad- 
ministration des  télégraphes  et  celle-ci,  pour  faciliter 
la  coopération  des  deux  organisations,  s'est  arrangée 
de  manière  qu'un  télégramme  peut  être  téléphoné  à  la 
station  téléphonique  pour  y  être  expédié,  de  même  qu'un 
télégramme,  arrivé  à  la  station,  peut  être  téléphoné  au 
destinataire.  Cet  arrangement  constitue  une  grande 
économie  de  temps  pour  les  abonnés  du  téléphone. 

La  longueur  totale  des  lignes  particulières  était 
en  1898  d'environ  40,000  kilom.  avec  240  stations 
centrales  et  commutateurs. 

La  compagnie  générale  des  téléphones  de  Stock- 
holm est  la  seule  compagnie  particulière  de  quelque 
importance.  Elle  embrasse  principalement  la  ville  de 
Stockholm  et  ses  environs,  et  quelques  villes  voisines.  La 
compagnie  a  été  fondée  en  1883.  Déjà  en  1889  elle 
possédait    5,186    appareils    et    en    1899    elle  en  avait 


GROUPE    V.  149 


24,46-.  Dès  sa  fondation  la  compagnie  a  tiré  profit 
de  toutes  les  améliorations,  et  la  station  centrale  de 
Stockholm  est  la  mieux  organisée  du  monde  entier. 
La  taxe  de  téléphone  est  fort  modérée,  ce  qui 
a  rendu  ce  moyen  de  communication  très  en  faveur 
auprès  du  public.  On  compte  sur  toute  l'étendue  du 
pays  un  appareil  téléphonique  par  80  habitants,  et  à 
Stockholm  un  appareil  par  11  à  12  habitants.  Aucun 
autre  pays  ne  montre  une  proportion  aussi  considé- 
rable. Dans  certaines  villes,  spécialement  en  Scanie^ 
le  téléphone  est  fréquemment  employé,  et  à  Lund 
chaque  appareil  fournit  une  moyenne  de  7,000  entre- 
tiens par  an. 

Il  y  avait  en  Suède  en  1898  au  moins  125  appa- 
reils téléphoniques  pour  10,000  habitants.  Une  com- 
paraison avec  les  autres  pays  se  présente  ainsi: 

Aux   États  Unis  de  l'Amé- 
rique du  Nord 107  ap.  pour   10,000  habit. 

En  Norvège    97  »  »  »  » 

»     Danemark    46  »  »  »  » 

»     Allemagne    29  »  »  »  » 

»     Angleterre    18  »  >  » 

»     France   7  »  »  »  » 

»    Japon l  »  »  »  » 

Parmi  les  fabriques  qui  construisent  des  appareils 
électriques  il  faut  citer: 

Compagjiie  générale  électrique  suédoise  à  Vester- 
âs;  confectionne  des  dynamos  d'après  le  brevet  d'in- 
vention de  J.  Wen?istrÔ7?i  (suédois,  qui  s'est  acquis  de 
grands  mérites  dans  l'industrie  des  machines  élec- 
triques), et  autres  appareils  et  instruments  électriques. 
Nombre  d'ouvriers  550  et  un  roulement  de  1,200,000 
cour.  ; 

L.  M.  Ericsson  &  C:ie  à  Stockholm,  renommé  pour 
sa  fabrication  importante  d'appareils  télégraphiques, 
téléphoniques  et  d'alarmes,  contrôleurs,  etc.  Ses  appa- 
reils téléphoniques  et  commutateurs  ont  aussi  trouvé 
le  chemin  à  l'étranger.  Nombre  d'ouvriers  913  et 
valeur  de  production  3,500,000  cour.; 

Luth  &  Rosén,  Soc.  anon.  électrique  de  —  à 
Stockholm;  fabrique  des  machines  dynamos  et  des  in- 


150  GROUPE    V. 


struments  électriques.  Nombre  d'ouvriers  102;  valeur 
de  production   300,000   cour.; 

de  Laval,  Soc.  anon.  électrique  de  —  à  Stockholm; 
•construit  des  moteurs  électriques  de  petite  dimension, 
de  lampes  à  arc  (lampes  Jandus);  lampes  à  incan- 
descence, réflecteurs  électriques,  verrerie  pour  la  propre 
fabrication  de  lampes.      200  ouvriers; 

Inventor,  Soc.  anon.,  à  Stockholm  ;  fabrique  appa- 
reils à  allumer  et  d'extincteurs  électriques; 

Max  Sieve7%  Fabrique  de  —  à  Sundbyberg;  con- 
fectionne des  fils  et  des  câbles  électriques.  103  ou- 
vriers; valeur  de  production  450,000   cour.; 

Rylander  &  Rudolphs,  Fabrique  de  charbon  et 
de  piles  électriques  de  —  à  Henriksborg,  près  de 
Stockholm,  confectionne  des  charbons  à  incandescence 
électrique  et  autres  articles  pour  les  besoins  chimiques 
et  électro-chimiques.  32  ouvriers;  valeur  de  produc- 
tion  143,000   cour.; 

de  Laval,  Soc.  anon.,  de  la  turbine  à  vapeur  de 
—  fabrique    aussi    des   dynamos   à  turbine  à  vapeur. 

Parmi  les  usines  d'électricité  qui  s'occupent  ex- 
clusivement de  la  production  du  courant  électrique 
pour  éclairage  et  autres  usages,  il  faut  citer  parmi 
les  plus  importantes: 

Usine  électrique  de  la  ville  de  Stockholm,  avec 
47  ouvriers  et  une  valeur  de  production  de  523,000 
'COur.  ; 

Soc.  anon.  d'éclairage  électrique  de  Stockholm, 
avec  12  ouvriers  et  une  valeur  de  production  de 
130,000   cour.; 

Electron,  Soc.  anon.  à  Gothembourg,  23  ouvriers; 
valeur  de  production   150,000  cour.; 

Soc.  anon.  électrique  de  Gothembourg,  32  ou- 
vriers;  valeur  de  production   123,000   cour. 

La  totalité  des  établissements  pour  l'éclairage 
•électrique  était  en  1898  dans  tout  le  pays  de  38, 
avec  230  ouvriers  et  une  valeur  de  production  de 
1,570,000   cour. 


GROUPE    V. 


151 


Prodiictiou,  importation  et  exportation  1898. 


Fabriques  pour  ma- 
chines et  appareils 
électriques 

Fabriques  pour  fils 
conducteurs  élec- 
triques   

Fabriques  de  lampes 
à  incandescence.... 


II 

n 


Produc- 
tion. 


Importa- 
tion. 

Cour. 


Exporta- 
tion. 

Cour. 


15 

2,140 

3 

164 

2 

160 

6,311,000 

911,000 
291,000 


1,353,000 

** 
4,256,000 

140,000 


1,980,000 

44,000 
90,000 


*  Dans  l'importation  et  l'exportation  sont  compris  les  in- 
struments de  chirurgie,  de  mathématique  et  de  physique,  puisque 
le  téléphone  et  le  télégraphe  se  trouvent  de  ce  nombre  et  for- 
ment probablement  la  plus  grande  partie  de  l'exportation;  les 
sonneries  électriques  sont  aussi  comptées  parmi  les  instruments 
de  physique. 

**  Toutes  les  espèces  de  fils  de  cuivre  y  rentrent  également. 


Â.  G.  Ekstrand. 


152  GROUPE    VI. 


GÉNIE  CIVIL.    MOYENS  DE 
TRANSPORT. 

Cément.  La  première  fabrique  de  cément  de 
Portland  fut  établie  en  1871  à  Lomma  en  Scanie  oîi 
la  pierre  à  chaux  et  l'argile  se  trouvent  en  quantités 
illimitées.  La  fabrication  du  cément  suédois  s'est  accrue 
au  point  de  devenir  une  industrie  d'exportation  dont 
les  produits  ont  acquis  de  la  réputation  sous  le  nom 
de  Cément  de  Lomma,  en  Europe  aussi  bien  qu'en 
Amérique.  On  a  même  commencé  ces  dernières  années 
à  fabriquer  de  la  pierre  artificielle  en  Suède.  Au  nombre 
de   ces  fabriques  et  fonderies  il  convient  de  nommer: 

Lomma  en  Scanie,  fabrique  de  cément  et  de  bri- 
quetterie. 

Limhamn  en  Scanie,  fabrique  de  cément  et  de 
gypse  (plâtre). 

La  fonderie  de  cément  de  Scanie,  à  Malmô,  ou- 
vrages en  cément,   asphalte,   marbre  et  gj^pse. 

La  fonderie  de  cément  de  Scanie,  filiale  à 
Stockholm. 

L'usine  de  Lover,  en  Ôland,  fabrique  du  cément 
de   Portland,  de  l'alun,  du  vitriol,  de  l'ocre  rouge. 

Il  y  a  deux  établissements  pour  l'essai  des 
matériaux,  l'un  en  connexion  avec  l'École  polytech- 
nique de  Stockholm,  l'autre  avec  l'École  polytechnique 
Chalmers  à  Gothembourg.  Il  existait,  depuis  1874, 
à  Stockholm,  supporté  par  le  Comptoir  des  forges,  un 
établissement  pour  l'essai  du  fer,  qui  cessa  d'exister 
à  l'entrée  en  activité  de  celui  de  l'École  polytechnique 
en  1896.  Ce  dernier  établissement  est  pourvu  des 
appareils  les  plus  nouveaux  et  les  meilleurs  pour 
l'essai    des    matières    premières    aussi    bien  que  pour 


GROUPE    VI.  153 


celui  des  produits  achevés  des  différentes  branches. 
La  section  mécanique  exécute  des  essais  sur  la  solidité 
des  métaux,  de  la  pierre,  du  bois,  de  la  brique  et  des 
autres  matériaux  de  construction,  aussi  bien  que  du 
cément,  de  la  colle  forte,  etc.  La  section  électrique  se 
livre  à  des  essais  et  à  des  recherches  électriques  et 
magnétiques  simples,  aussi  bien  qu'à  l'ajustage  de& 
instruments  électriques,  au  contrôle  des  compteurs 
électriques,  etc.  La  section  des  textiles  examine  les  ma- 
tières premières  de  l'industrie  des  tissus  et  du  papier 
ainsi  que  ses  produits,  tant  en  ce  qui  concerne  leur 
composition  que  leurs  qualités.  Enfin  il  existe  éga- 
lement une  section  chimique  de  montagne  pour  l'ana- 
lyse des  métaux,  des  minerais,  des  échantillons  de 
montagne,  etc.  Dans  le  cours  de  l'année  1899  il  fut 
exécuté  en  tout  4,222  essais,  dont  un  quart  ont  porté 
sur  le  fer  et  l'acier. 

L'établissement  de  Gothembourg  a  été  en  activité 
depuis  1888  et  s'occupe  principalement  de  recherches 
sur  la  solidité  des   matières. 

Vélocipèdes.  L'usage  des  vélocipèdes  a  pris  ces 
3  dernières  années  en  Suède  un  développement  con- 
sidérable, et  à  Stockholm,  où  ces  instruments  de  loco- 
motion sont  numérotés,  on  peut  constater  que  sur 
cent  personnes  il  y  a  à  peu  près  dix  vélocipèdes. 
La  fabrication  des  bicyclettes  a  pris  un  essor  corre- 
spondant et,  grâce  à  l'excellente  qualité  de  l'acier  suédois^ 
nous  sommes  en  mesure  de  fabriquer  dans  le  pays 
des  articles  d'une  solidité  exceptionnelle.  Plusieurs  in- 
ventions nouvelles  ont  d'ailleurs  été  faites  dans  ce 
domaine  par  des  suédois,  parmi  lesquelles  nous  citerons, 
le  vélocipède  »Svea»  de  Ljungstrôm  et  celui  qu'on 
appelle  le  »  Variable»  de  Roxendorff.  Chez  l'un  et 
l'autre  de  ces  instruments  le  mouvement  de  la  jambe 
s'exerce  verticalement  et  l'engrenage  est  variable,  ce 
dernier  mouvement  étant  dans  le  »  Variable  de  Roxen- 
dorff» automatique  et  organisé  de  façon  à  ce  que, 
dans  les  montées,  l'engrenage  est  moindre.  Le  mou- 
vement vertical  de  la  pédale  et  l'engrenage  variable 
permettent  une  économie  de  force  et  rendent  ces  deux 
types  de  vélocipèdes  d'un  emploi  plus  commode  que 
le  type  ordinaire.     On   construit  des   vélocipèdes  dans 


154  GROUPE    Y] 


plusieurs  ateliers  de  construction  au  nombre  des  meil- 
leurs desquels   on  peut  citer: 

Per  From,  A.  Wikhmd,  Palmcrantz  &  C:ie,  tous 
trois  à  Stockholm,  Humber  &  C:ie,  à  Malmô  et  la 
fabrique  d'armes  de  Husqvarna. 

Menuiserie.  Les  Suédois  ont  toujours  eu,  dès 
les  temps  anciens,  une  grande  disposition  naturelle 
pour  l'industrie  manuelle  et  dans  bien  des  contrées 
presque  chaque  paj^san  peut  fabriquer  les  instruments 
et  même  construire  sa  maison  lui-même.  Ces  derniers 
temps  cependant  cette  industrie  domestique  a  plutôt 
pris  un  caractère  de  fabrication,  plusieurs  fabriques 
s'étant  installées  en  divers  points  du  pays  pour  la 
production  de  meubles  simples  et  d'articles  d'intérieur 
de  maison,  comme  portes,  fenêtres,  etc.,  etc.  Une  in- 
dustrie qui  a  trouvé  un  assez  bon  débouché  à  l'étran- 
ger, surtout  dans  les  pays  tempérés  et  peu  boisés,  est 
la  fabrication  des  maisons  de  bois.  Les  progrès  qui 
ont  été  réalisés  dans  les  domaines  de  l'architecture  et 
de  l'art  industriel,  ces  derniers  15  à  20  ans,  ont  exercé 
une  remarquable  influence  sur  le  développement  artis- 
tique de  cette  fabrication  de  villas. 

Citons  parmi  les  plus  grands  ateliers  de  me- 
nuiserie: 

Les  Nouveaux  ateliers  de  menuiserie  de  Ligna 
à  Stockholm  ('),  les  Ateliers  mécaniques  de  menuiserie 
d'Ekman  à  Sundbyberg  (^)  ainsi  que  Bark  &  War- 
hurg,  Sàfvenàs  et  Lindholmen,  tous  trois  à  Gothem- 
T^ourg. 

Les  chemins  de  fer  suédois,  dont  le  trafic  com- 
mença en  1856,  avaient  en  1898  une  longueur  de 
S,676  kil.  pour  les  lignes  appartenant  à  l'État  et  6,683 
kil.  de  lignes  particulières. 

Le  développement  du  réseau  des  voies  ferrées  en 
Suède  se  voit  clairement  par  le  tableau  suivant: 


(')  C'est  de  cette  maison  qu'est  sorti  le  pavillon  de  la 
Soc.  an.   »Separator»  sur  le  Champ  de  Mars. 

C^)  c'est  de  cette  maison  qu'est  sorti  le  pavillon  suédois 
AU  Quai  d'Orsa}-. 


GROUPE    VI. 

155 

(]hem. 

de  f.  de 

l'Étnt 

Lif^nes  particulières 

Total 

k 

ilomètres. 

kilomètres. 

kilomètres. 

En  1856 

32 

34 

66 

»    1860 

303 

204 

507 

«    1870 

1,118 

590 

1,708 

.    1880 

1,956 

3,923 

5,879 

>.    1890 

2,613 

5,405 

8,018 

»    1898 

3,676 

6,683 

10,359 

Pendant  le  cours  de  l'année  1899  une  longueur 
considérable  de  nouvelles  lignes  ont  été  construites. 
De  tous  les  paj^s  de  l'Europe  c'est  la  Suède  qui  pos- 
sède le  plus  de  chemins  de  fer  relativement  au  chiffre 
de  la  population.  Elle  n'est  pas  en  revanche  aussi 
bien  dotée  relativement  à  la  superficie  de  son  territoire, 
quoique  la  partie  méridionale  en  montre  une  propor- 
tion très  élevée.  La  moitié  septentrionale  se  compose 
en  partie  de  contrées  désertes  (Laponie)  et  inhabitées. 

Le  total  des  frais  de  construction  des  chemins  de 
fer  montait  à  la  fin  de  1897  à  la  somme  de  654,7 
millions  de  couronnes,  soit  une  moyenne  d'environ 
65,000  couronnes  par  kilomètre.  Le  matériel  roulant 
se  composait  en  1897  de  1,078  locomotives,  de  2,315 
wagons  de  voyageurs  ou  de  poste  et  de  27,389  wagons 
de  marchandises.  Le  trafic  en  voyageurs  représentait 
près  de  670  millions  de  kilomètres  en  marchandises 
1,168  millions  de  kilom.  tonnes.  Le  rendement  net  pour 
toutes  les  lignes  ensemble  monta  à  5,14  %  des  frais  de 
construction.  Dans  le  but  de  favoriser  l'établissement 
des  lignes  particulières,  l'État  prête  souvent  sans  exiger 
d'intérêts.  Le  sol,  en  général  assez  uni,  se  prête  sans 
trop  de  difficultés  à  la  construction  des  chemins  de 
fer  et  les  tunnels  sont  assez  rares.  Le  plus  long,  qui 
est  de  433  mètres,  se  trouve  aux  environs  immédiats 
de  Stockholm.  Certaines  contrées  en  revanche  abon- 
dent en  lacs,  cours  d'eau  ou  marécages  qui  offrent  de 
grands  obstacles  à  la  marche  des  travaux.  Dans  la 
partie  septentrionale  du  pays  surtout  il  y  a  une 
quantité  de  rivières  qui  nécessitent  l'établissement  de 
grands  ponts.  Le  plus  élevé  et  le  plus  long  est  celui 
qui  se  trouve  au-dessus  de  l'Ângermanelf.  Il  a  370 
mètres    de    long   et   la   voie    ferrée    se    trouve    à   une 


156  GROUPE    VI. 


hauteur  de  46,5  mètres  au-dessus  du  fleuve.  Ce  pont 
est  à  5  arches  dont  celle  du  milieu  présente  une 
largeur  de  76,4  mètres.  La  construction  toute  entière 
est  en  acier  mou  et  pèse  626  tonnes.  Tous  les  ponts 
de  chemins  de  fer  sont  construits  dans  les  ateliers  de 
construction  du  pays  et  en  matériel  suédois. 

Les  rails  des  chemins  de  fer  de  l'État  sont  en 
général  construits  en  acier  Bessemer  suédois  et  pèsent 
34  kilog.  le  mètre.  Les  lignes  particulières  font  d'or- 
dinaire usage  de  rails  plus  légers  qu'elles  font  main- 
tenant, ainsi  que  l'État,  venir  de  l'étranger. 

L'écartement  des  rails,  sur  les  lignes  de  l'État 
ainsi  que  sur  70  %  des  lignes  de  chemins  de  fer 
particulières,  est  de  1,4  3  5  mètre.  Pour  le  reste  des 
lignes  particulières  cet  écartement  varie  entre  0,6 
et  1.2  7  2  mètre.  Le  chemin  de  fer  le  plus  sep- 
tentrional du  monde  entier  est  celui  qui  va  de  Luleâ 
aux  fameuses  mines  de  fer  de  Gellivare,  Kiirunavaara 
et  Luossavaara,  pour  continuer  de  là  jusqu'à  la  côte 
norvégienne. 

Les  wagons  pour  voyageurs  ont  été  construits 
depuis  le  commencement  de  1890  d'après  le  système 
boghei,  sur  8  roues,  divisées  en  deux  groupes  de  quatre 
roues  chacun,  situés  vers  les  extrémités  du  wagon. 
Les  wagons  ont  une  longueur  de  1 8,2  mètres  et  sont  d'un 
poids  maximum  de  28  tonnes.  Ils  sont  divisés  en 
coupés  ou  compartiments  dont  les  portes  s'ouvrent  sur 
un  corridor  commun,  occupant  l'un  des  côtés  du  wagon. 

La  locomotive,  surtout  celle  de  l'express,  rappelle 
beaucoup  la  locomotive  américaine.  Les  ateliers  de 
construction  du  pays  sont,  dans  les  circonstances  ordi- 
naires, tout  à  fait  en  état  de  satisfaire  aux  besoins 
en  locomotives  du  réseau   suédois. 

Le  combustible  employé  est  encore  presqu'exclu- 
sivement  la  houille  d'Angleterre,  quoique  l'emploi  de 
la  tourbe  indigène  soit  fort  à  désirer.  Il  a  aussi  été 
question,  tous  ces  derniers  temps,  de  faire  servir  les 
nombreuses  chutes  d'eau  appartenant  à  l'État,  à  la 
production  de  la  force  électrique  nécessaire  pour  les 
chemins  de  fer. 

On  construit  les  locomotives  aux  ateliers  de  con- 
struction de   Trollhàttan,  de  Motala  et  de  Helsingborg, 


GROUPE    YI. 


157 


les  wagons  et  autre  matériel  de  chemins  de  fer  aux 
ateliers  de  construction  de  P Atlas,  à  Stockholm,  à  la 
Soc.  an.  pour  la  construction  des  wagons  et  voitures 
de  Sôdertelje,  aux  ateliers  de  Kockum,  à  Malmô,  de 
Rôssel,  à  Svedala,  aux  ateliers  de  Gotheinbourg,  etc. 
Construction  des  navires  et  navigation.  La 
construction  des  navires  a  subi,  jusqu'à  un  certain  point, 
un  changement  de  caractère,  ces  dernières  années,  par 
suite  du  remplacement  des  navires  en  bois  par  ceux 
en  fer  et  par  celui  de  la  voile  par  la  vapeur,  ce  qui 
a  eu  pour  effet  de  faire  entrer  les  chantiers  de  con- 
struction suédois  en  forte  concurrence  avec  ceux  de 
l'Angleterre,  où  le  fer  est  meilleur  marché  et  la  divi- 
sion du  travail  plus  avancée.  Les  chantiers  de  con- 
struction du  pays  n'ont  par  conséquent  pas  été  en 
mesure  de  satisfaire  au  besoin  de  la  consommation 
indigène,  en  dépit  de  l'écoulement  qu'ils  trouvaient, 
même  à  l'étranger,  pour  leurs  produits. 

La  marine  marchande  de  La  Suède: 


En 

1 

1  Navires 

d  voiles 

Navires  à  vapeur 

Total 

nombre   de 
navires. 

tonnes. 

nombre   de 

tonnes, 
navires. 

1 

nombre   de 

tonnes, 
navires. 

1895 
1898 

2,030 
2,004 

301,727 
291.392 

733        181.276 
817        265.994 

2.763     483.003 
2.821      557.386 

i 

Nouvellement  construits      ^^^^^^^  ^  l'étranger 
dans  le  Royaume 

1                      1 

navires  à         navires  à           navires  à 

voiles                vapeur                 voiles 

navires  à 
vapeur 

1 

nombre 

de 
navires. 

1 

nombre 

de 
navires. 

nombrr 

de 
navires. 

i 

nombre 

de 
navires. 

1895 
1898 

\ 

16       1,290 
31        3.673 

16       2.021 
22        2.424 

32   1      7.448 
107   1   24.973 

12      10.950  ! 
45     39.372 

En   1898   le  nombre    des    matelots    servant  dans 
la  marine   suédoise  était  en  tout  de   22,196. 


158  GROUPE    VI. 


Il  y  a  un  grand  nombre  de  chantiers  de  con- 
struction, de  docks  et  de  bassins  de  radoub. 
Les  plus  importants  parmi  les  premiers  sont  :  le  grand 
Chantier  de  construction,  à  Stockholm,  Bergsund,  dans 
la  même  ville  avec  bassin  de  radoub  à  Finnboda,  Kockum 
&  C:ie  à  Malmô,  Lindhohnen  à  Gothembourg  et  Motala 
(tous  ces  chantiers  sont  en  même  temps  de  grands  ate- 
liers mécaniques  de  construction  dont  il  est  fait  mention 
au  chapitre  de  l'industrie  mécanique).  Le  plus  grand 
chantier  pour  la  construction  des  navires  est  celui  de 
Lindholmen,  dont  la  superficie  est  de  près  de  1,600 
mètres  carrés  avec  une  profondeur  de  six  mètres. 

A  Kay^lskrona,  le  port  militaire  le  plus  important 
de  la  Suède,  il  y  a  six  docks   secs. 

Ports,  La  situation  abritée  de  la  plupart  des 
villes  maritimes  dans  l'archipel  rend  les  ports  coûteux 
en  général  inutiles.  Il  y  en  a  cependant  trois  :  à  Hel- 
singborg,  à  Malmô  et  à  Visby.  Les  ports  naturels 
de  Stockholm  et  de  Gothembourg  sont  si  grands,  qu'ils 
pourraient,  chacun  d'eux,  donner  l'hospitalité  à  toutes 
les  flottes  du  monde  entier  réunies. 

Pilotage.  A  la  fin  de  1898  il  y  avait  131  places 
de  pilotes  et  158  postes  de  service.  Il  y  avait  308 
phares  et  stations  de  sauvetage  dont  les  frais  se  mon- 
taient à  la  somme  de   7,278,000   couronnes. 

Les  côtes  de  la  Suède,  environnées,  comme  elles 
le  sont,  de  récifs,  sont  le  théâtre  annuel  d'une  quantité 
de  sinistres  et  de  naufrages  (en  1898  il  y  en  eut  220); 
cependant  l'absence  de  marée  facilite  considérablement 
le  sauvetage  des  navires  échoués  pour  lequel  il  s'est 
formé  plusieurs  sociétés  de  sauvetage  et  de  plongeurs, 
dont  la  principale  est  la  Compagnie  bien  connue,  même 
à  l'étranger,  sous  le  nom  de  ^^Neptune"  qui  a  été 
fondée  en  1870.  Citons  en  cette  occasion  le  sauvetage 
du  grand  vapeur  »Sôdra  Sverige»,  qui  fut  retiré  de 
la  mer,  d'une  profondeur  de  56  mètres  par  le  Suédois 
Waller,  en  1897  au  moyen  d'un  cylindre  en  fer, 
étanche,  qui  fut  immergé  au  fond  de  l'eau,  à  côté 
du  navire  submergé,  et  au  moyen  duquel  on  put 
attacher  les  câbles  qui  servirent  à  le  faire  remonter 
à  la  surface. 


GROUPE    VI. 


159 


La  navigation  aérienne  est  en  général  peu  pra- 
tiquée en  Suède.  Elle  a  cependant  donné  lieu  à  une 
tentative  célèbre  qui  rentre  dans  le  domaine  de  cet 
art.  C'est  celle  que  fit  S.  A.  Andrée,  après  un  certain 
nombre  d'expériences  et  d'études  pratiques,  d'atteindre 
le  pôle  nord  en  ballon.  Comme  tout  le  monde  s'en 
souvient,  il  se  proposait  d'effectuer  son  ascension  du 
Spitzberg  pendant  l'été  de  1896,  mais  les  vents  con- 
traires l'obligèrent  à  renvoyer  son  départ  à  l'année 
suivante.  Le  11  juillet  1897  il  s'éleva  en  effet  dans  le 
ballon  l'Ôrn  (l'aigle),  fabriqué  par  Mr.  Lachambre  à  Paris, 
de  l'endroit  convenu,  pour  se  mettre  à  la  recherche 
du  pôle  nord,  but  de  tant  d'efforts  inutiles,  surtout 
dans  le  cours  de  ces  dernières  années.  On  n'a  encore, 
à  l'heure  qu'il  est,  aucune  nouvelle  de  son  sort,  et  il 
semble  à  peu  près  certain  que  cette  nouvelle  tentative 
n'a  pas  mieux  abouti  que  les  autres  et  qu'elle  a  coûté 
la  vie  à  Andrée  et  à  ses  hardis  compagnons,  Frxenckel 
et  Strindberg. 


Importation  et  Exportation  du  produit  des  fabri 
pour  1898. 


•iques 


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P    2 

P  i' 

•       3 

Fabriques  de  cément. . .       5 

1,288.3.528,000 

58,000 

860,000 

Fonderies     »        » 

9 

501 1,052,000 

— 

— 

1  Fabriques  de   plâtre... 

4 

40     133,000 

277,000 

io,oool 

Wagons  de  chemins  de 

{      fer   et   de  tramways 

24 

577  5.558,000 

129.000 

2,000 

Autres  voitures i  26 

308     516,000 

134,000 

17.000 

i  Vélocipèdes     — 

—  2,546,000 

7.612.000 

55.000 

1  Navires  à  vapeur \ 

Autres    genres    de    na-  ;71 

6,883.000 

825.000 

5.441  9.710.000 

vires     

1 

557.000 

8.000 

A.  G.  Ekstraxd. 


160  GROUPE    VIL 


AGRICULTURE. 

L'agriculture  est  encore  la  principale  branche 
•d'industrie  de  la  Suède  et  l'on  peut  compter  qu'en- 
viron les  60  %  de  ses  habitants  en  tirent  leurs 
moyens  d'existence. 

La  répartition  du  sol  cultivé  était  évaluée  en  1898 
de  la  manière  suivante: 

Vergers,  jardins  potagers  et  houblonnières  36,507  hectares 

Champs  et  autres  terres  cultivées    ........      3,473.958  » 

Prairies  naturelles     1,485,902  » 

Bois  et  forêts     19,984,829 

La  superficie  totale  des  prairies  naturelles  a  di- 
minué ces  dernières  années,  pendant  que  celle  des 
jardins  et  vergers  tendait  à  augmenter. 

Un  peu  plus  des  12  %  de  la  surface  totale  du 
pays  est  fournie  par  les  terres  labourées  et  les 
prairies,  mais  tandis  que  celles-ci  forment  les  78,5  % 
de  la  superficie  du  gouvernement  de  Malmô,  la  partie 
la  plus  méridionale,  cette  proportion  est  beaucoup  plus 
faible  pour  les  provinces  septentrionales,  les  plus  mal 
partagées  sous  ce  rapport.  C'est  ainsi  que  dans  le 
gouvernement  de  Jemtland  la  surface  en  champs  et 
prairies  ne  constitue  que  le  1,9  %  de  la  superficie 
totale.  La  surface  des  terres  cultivées  s'est  consi- 
dérablement étendue  pendant  le  IQième  gjècle  et  a  plus 
que  quadruplé  ces  derniers   90   ans. 

Les  terrains  agricoles  donnent  en  général  de 
bonnes  moissons  en  Suède.  Les  semailles  d'automne 
fournissent  en  général  20  hectolitres  par  hectare,  ce 
qui  est  sensiblement  plus  que  la  moyenne  des  rende- 
ments pour  toute  l'Europe.  La  terre  est  fertile  même 
■dans    les    parties    septentrionales,   mais    la   culture  du 


GROUPE    VII.  161 


sol  y  est  rendue  plus  difficile  par  les  gelées  nocturnes 
qui  s'y  font  sentir  de  bonne  heure  en  automne. 

Les  parties  exploitées  du  sol  agricole  se  montaient 
en  1898  à  334,360,  dont  49,098  par  des  fermiers  et  le 
reste  par  les  propriétaires  eux-mêmes.  Outre  cela 
on  comptait  encore  169,540  paysans  tenanciers  dont 
le  travail  journalier  était  payé  par  le  propriétaire 
du  domaine  par  la  cession  de  lots  de  terrain.  Cette 
manière  de  se  procurer  des  ouvriers  agricoles  et 
de  les  rétribuer  est  d'un  usage  très  ancien  en  Suède. 

Les  différentes  cultures  du  sol  se  répartis- 
saient  en   1898  de  la  manière   suivante: 

hectares 
Jardins     de     toutes 

espèces    36,507 

Froment 73,981 

Seigle 410,454 

Orge    220,834 

Avoine    823,400 

Méteil  (Avoine  et  Orge)  125,431 

Pois     25,169 

Fèves  5,767 


hectares 

Vesces  cultivées 

17,936 

Pommes  de  terre... 

157,983 

Autres  phmtes  tuber- 

culeuses   

43,783 

Plantes    filamenteu- 

ses  

4,465 

Fourrages     

1,142,240 

En  jachère 

421,651 

Cultures  diverses   ... 

964 

Total  3.510,465 
En  ce  qui  concerne  la  récolte  des  principales 
céréales,  on  peut  citer  les  exemples  suivants: 
Froment. 

En   1890  la  récolte  a  donné  1,427,000  hectolitres 

»     1895  »  »         1,306,000  » 

»     1897  »  »         1,648,000 

»     1898  »  »         1,626,000  » 

Seigle. 

En  1890  la  récolte  a  donné   7,603,000  hectolitres 

»     1895  »  »  6,759.000  » 

»     1897  »  »          8,101,000 

»     1898  »  » 7,283,000  » 

Orge. 

En  1890  la  récolte  a  donné   5,193,000  hectolitres 

>     1895  »  »  4,909.000  » 

»     1897  »  »         4.820,000 

»     1898  »  »  5,230,000  » 

Avoine. 

En  1890  la  récolte  a  donné   22,351,000  hectolitres 

.     1895  »  ;>  22,324.000 

»     1897  »  »  19,088.000  » 

»     181)8  »  »  22,959,000  » 

11 


162 


GROUPE    VU. 


Pommes  de  terre. 

En   1890  la  récolte  a  donné   12,465,000  hectolitres 

»    1895  »  »         18,324,000  » 

»    1897  »  »         18,518,000  » 

»    1898  »  »         13,279,000  » 

Foin  cultivé. 

En  1890  la  récolte  a  donné  27,589,000  décitonnes 

»    1895  »  »         27,930.000  » 

»    1897  »  »         27,490,000  » 

»    1898  »  »         34,419,000  » 

La  consommation  des  principales  céréales, 
en  égard  tant  à  l'exportation  qu'à  l'importation,  en 
1897—98,  donne  les  chiffres   suivants: 


Importation  de 

Consom- 

Récolte 

Importa- 

farine et  gruau 

Expor- 

mation 

tion 

évaluée 

tation 

pour  les 

en  grain 

semailles 

Froment     . . . 

dt 

dt 

dt           dt             dt       i        dt 

1.298,000 

1,054,000  21,000  38.000          —          150,000 

Seigle 

5.943,000 

654,000    5,000     8.000  ,        —      \    782,000 

Orge    

3,080,000 

94,000 

2,000     4,000  j       1.000     436,000 

Avoine    

9,181,000 

81,000 

1,000 

2.000 

330,000:1,602,000 

Pommes     de 

terre  et  plan- 

tes  tuhercn- 

leuses     

15,488,000 

37,000 

— 

6,000 

1.908,000 

La  consommation  de  grain  et  de  pommes  de 
terre,  la  quantité  de  ces  matières  employée  pour  la 
distillation  de  l'eau  de  vie  non  comprise,  en  kilo- 
grammes et  par  habitant,  a  été  en  moj'enne  pour 
les  années   suivantes: 


Froment    

Seigle 

Orge  

Avoine  

Pommes  de  terre... 

1886—91 

1 
1891—96           1898—99 

38,5 
129,4 

50,9 
129,3 
247,5 

52,7 
119,8 

53,3 
152,3 

246,3 

58,8 

114,4 

56,0 
175,9 
194,9 

L'avoine  et  les  pommes  de  terre  sont  employées 
en  grandes  quantités   pour  la  nourriture  du   bétail. 


GROUPE    VIL  163 


De  toutes  les  espèces  de  céréales  l'orge  est  celle  qui 
peut  se  cultiver  le  plus  au  nord;  on  le  trouve  jusqu'au 
(58°  30'  de  lat.  nord.  Ce  grain  n'est  pas  en  général 
employé  pour  la  fabrication  du  pain,  mais  plutôt 
comme  gruau  ou  bouillie,  et  pour  l'usage  des  bras- 
series et  distilleries. 

A  la  récolte  des  fourrages,  évaluée  à  34,419,000 
décitonnes,  pour  1898,  vient  s'ajouter  celles  des  prai- 
ries naturelles,  dont  la  superficie  est  évaluée  à  1  72 
million  d'hectares,  ce  qui  fait,  à  raison  de  10  déci- 
tonnes par  hectare,  15  millions  de  décitonnes.  La 
récolte  tout  entière  des  fourrages  peut  donc  être 
évaluée  à  près  de   50   millions  de  décitonnes. 

La  valeur  des  produits  récoltés  en  1898  repré- 
sentait une  somme  de  576,200,000  de  couronnes. 

La  valeur  moyenne  des  récoltes  pour  les  années 
1893 — 97   a  été  de   522   millions  de  couronnes. 

Le  rendement  par  hectare  de  terrain  a  été  en 
1898: 

pour  le  blé  avec  la  paille 182  couronnes^  15   ôre, 

»      graine   de   graminées   et 

herbe  en  graine 157  »  26      » 

»      tubercules 228  »  48      » 

La  culture  du  sol  se  fait  généralement  en  Suède 
au  moyen  de  chevaux  ou  de  boeufs,  ce  n'est  qu'exep- 
tionellement  qu'on  fait  usage  de  la  vapeur.  L'exemple 
de  l'Amérique  a  certainement  amené  l'introduction 
dans  l'agriculture  suédoise  de  bien  des  instruments 
agricoles,  cependant  les  fabriques  du  pays  sont  main- 
tenant en  état  de  satisfaire  à  toutes  les  demandes  des 
agriculteurs,  d'une  façon  tout  à  fait  satisfaisante. 
Quelques-uns  de  leurs  produits  trouvent  aussi  marché 
à  l'étranger. 

Bétail.  La  quantité  de  bétail  par  rapport  à  la 
population,  ainsi  que  son  accroissement  ou  sa  diminu- 
tion relative  pendant  ces  dernières  années,  se  trouve 
indiquée  par  les  chiffres  suivants  qui  donnent  le 
nombre  de  têtes  de   bétail  par    1,000   habitants. 


')  1     franc  =  72  ôre.    1   couronne  =100  orc. 


164 


GROUPE    VII. 


Chevaux                        

1890 

1896 

1898 

102 
63 

10 
330 
108 

282 

18 

135 

103 

49 

10 

347 

110 

267 

15 

160 

103 

45 

11 

346 

108 

265 

16 

161 

Boeufs   

Taureaux  

Vaches  

Jeune  bétail 

Moutons    

Chèvres 

Porcs 

Total 

1,038 

1,061 

1,045 

Exportation  et  importation  du  bétail  et  de  ses  produits 
en  1898: 


Chevaux par  tête 

Bétail » 

Moutons  » 

Porcs  kilog. 

Viande    » 

Lard    » 

Fromage     » 

Beurre     » 

Margarine  » 

Graisses » 

Suifs    » 

Cuirs  » 

Os  et  os  pulvérisés » 

Laine  » 

Oeufs  par  pièce 


Importation      Exportation 


1,697 

1,676 

1,973 

1,470 

66 

221 

19,889 

— 

1,137,440 

475,655 

10,238,381 

3,138,703 

283,360 

6,270 

444,401 

23,057,061 

1,180,950 

84,086 

802,091 

63,616 

4,465,334 

85,696 

8,867,415 

3,394,203 

16,583,915 

7,896 

3,407,472 

43,231 

27,351,910 

7,215,942 

Laiteries.  Il  y  avait  en  1898,  1,750,600  vaches 
dans  le  pays,  représentant  une  production  de  lait 
d'au  moins  2,300  millions  de  kilogrammes,  dont  les 
74   servaient   à  la  fabrication  du  beurre. 

L'industrie  de  la  laiterie  est  une  des  principales 
sources  de  revenus  du  pays  et  elle  est  en  voie  de 
développement  constant.  Il  y  a  plusieurs  espèces  de 
laiteries,  savoir:  celles  des  domaines  particuliers,  les 
laiteries  par  actions  et  celles  qui  achètent  leur  matière 
première.     Les    laiteries    de    ces    deux  dernières  caté- 


GROUPE    VII.  165 


gories  peuvent  bien,  à  l'heure  qu'il  est,  se  monter 
au  chiffre  de  1,200.  Le  plus  grand  nombre  de  ces 
exploitations  du  lait  ne  s'occupent  que  de  la  fabrication 
du  beurre,  un  plus  petit  nombre,  d'ordinaire  les  laiteries 
de  domaines  particuliers,  font  du  fromage;  quelques- 
unes  fabriquent  les  deux.  La  fabrication  du  fromage 
n'a  pas  fait  les  mêmes  progrès  que  celle  du  beurre. 
La  Suède  est  même  obligée  d'importer  une  quantité 
assez  considérable  de  fromage,  tandis  que  le  beurre 
est  une  des  principales  branches  d'exportation  du  pays. 

Le  développement  des  moyens  auxiliaires  tech- 
niques, surtout  l'adoi^tion  des  appareils  centrifuges, 
a  puissamment  contribué  à  l'essor  de  l'industrie 
laitière.  Le  plus  en  usage  de  ces  appareils  est  encore 
le  y> Séparateur  de  Laval».  Le  Séparateur  Alfa  Laval, 
construit  sur  le  modèle  du  type  v.  Bechtolsheim  per- 
fectionné, se  distingue  par  la  quantité  de  travail  qu'il 
fournit  avec  une  dépense  de  force  relativement  mi- 
nime, à  tel  point  qu'on  peut  avec  un  appareil  à  main 
de  cette  espèce,  écrémer  jusqu'à  350  litres  de  lait  par 
heure,  et  avec  un  Séparateur  à  vapeur,  jusq'à  1,800 
par  heure.  Ces  appareils  séparent  la  matière  grasse 
du  lait  à  0,1  —  0,15  %  près.  Une  preuve  du  grand 
développement  qu'a  pris  l'industrie  de  la  laiterie  dans 
le  pays  est  le  fait  que  le  nombre  des  séparateurs  à 
main  actuellement  en  usage,  en  Suède  seulement,  dé- 
passe 30,000. 

Le  suédois  Salenius  a  construit  un  radiateur 
centrifuge,  qui  non  seulement  sépare  la  matière  grasse 
du  lait  mais  la  transforme  immédiatement  en  beurre 
de  la  meilleure  qualité. 

M.  de  Laval  a  construit  un  instrument,  basé  aussi 
sur  la  force  centrifuge,  qui  permet  de  se  rendre 
rapidement  et  sûrement  compte  de  la  quantité  de  gras 
contenue  dans  le  lait,  auquel  il  a  donné  le  nom  de 
lactocrite. 

Parmi  les  ateliers  les  plus  importants  pour  la 
fabrication  d'instruments  agricoles,  on  peut 
citer  : 

Instruments  agricoles  en  général:  Ôfveruni 
dans  le  gouvernement  de  Calmar  et  Kallinge  dans  le 
Blekinge. 


166  GROUPE    VII. 


Machines  à  faucher,  à  moissonner  et  à 
semer:  Pabncrantz  S  C:ie  à  Stockhohn,  Rottneros 
en  Vermland,    Vesterâs,   atehers  de  construction. 

Machines  à  battre,  double  vannoirs  et 
trieurs:  Munktell  à  Eskilstuna,  Thermœnius  à  Halls- 
berg,   TorjJ  dans  le  gouvernement  de  Kronoberg. 

Râteaux  à  cheval:  Kallinge,  Katrineholm,  Sten- 
tors dans  le  gouvernement  de  Kronoberg. 

Charrues  et  herses:  Norî^aha^nniar  à  Jônkô- 
ping,    Finspong    dans   le  gouvernement  d'Ostrogothie. 

Pelles,  sarcloirs  et  pioches:  ^a^rme/brs  dans 
le  gouvernement  d'Ostrogothie,  Stridsherg  &  Bjôrck  à 
Trollhâttan,    Wedeivâg  dans  le  gouvernement  d'Ôrebro. 

Herses  et  rouleaux  brise-mottes:  Vesterâs, 
ateliers  de  construction. 

Appareils  et  instruments  de  laiterie:  La 
Société  anonyme  Separator  possède  les  ateliers  de  con- 
struction les  plus  importants  du  pays,  tant  en  ce  qui 
concerne  la  production  annuelle  que  Pétendue  du  marché 
ouvert  à  ses  produits.  Fondée  en  1883  par  G.  de 
Laval,  pour  la  réalisation  pratique  de  ses  inventions, 
cette  société  avait  déjà  vendu  100,000  séparateurs  en 
1896.  Elle  en  fabrique  actuellement  environ  30,000  par 
an.  Fait  des  séparateurs,  des  émulseurs,  des  lactocrites 
et  occupe  plus  de  500  ouvriers  avec  une  valeur  de 
production  de  4,500,000  de  couronnes.  Parmi  les 
autres  nous  citons:  Radiator,  Centrator,  Excelsior, 
Centrifuge  (sociétés  anonymes).  Fabrique  suédoise  pour 
la  fabrication  de  barattes,  toutes  à  Stockholm,  Mor- 
gârdshammar,  Sôderblom  à  Eskilstuna,  C.  Holmberg 
à  Lund,  Svedala  (ateliers  de  construction  de),  et  Ystad 
(ateliers  de  construction  de). 

Écoles  d'agriculture.  Il  y  a  en  Suède  2  Insti- 
tuts agricoles,  l'une  à  Ultuna,  près  d'Upsal,  l'autre  à 
Alnarp,  près  de  Lund.  Outre  cela  il  y  a,  dispersées 
dans  tout  le  reste  du  pays  une  quantité  d'écoles 
secondaires  dont  la  mission  est  l'enseignement  tant 
théorique  que  pratique  de  l'économie  rurale,  en- 
tr'autres  25  écoles  agricoles  et  14  écoles  d'agro- 
nomie, ces  dernières  pouvant  être  en  même  temps 
considérées  comme  une  espèce  d'écoles  primaires 
supérieures.    Pour  l'enseignement  de  l'économie  laitière. 


GROUPE    VII. 


167 


il  y  a  une  école  de  vacherie  supérieure  à  Alnarp  ainsi 
que  plusieurs  écoles  secondaires  de  laiterie  en  diffé- 
rentes parties  du  pays.  Il  y  a  en  outre  21  ingénieurs- 
agronomes  et  5  instructeurs  pour  les  différentes  par- 
ties de  réconomie  agricole.  Il  existe  également  pour 
le  plus  grand  bien  de  l'agriculture,  8  stations  chimi- 
ques entretenues  par  l'État  et  les  sociétés  agricoles, 
ainsi  que  1 8  établissements  pour  le  contrôle  des  grains. 

Culture  de  la  mousse.  Il  y  a  en  Suède  environ 
4  millions  d'hectares  de  mousse  à  tourbe,  dont  une 
partie  est  cultivable.  Il  existe  depuis  déjà  bien  des 
années  une  Société  pour  la  culture  de  la  inousse, 
dont  la  direction  centrale  réside  à  Jônkôping. 

La  Société  des  semences  s'est  donnée  pour  tâche 
l'amélioration  des  graminées  et  des  plantes  fourra- 
gères en  Suède,  et  à  Svalôf  en  Scanie  où  elle  a  son 
siège,  il  se  vend,  même  à  l'étranger,  des  graines  pour 
semailles    dont   la   faculté  germinative  a  été  éprouvée. 

La  profession  de  Vétérinaire  est  exercée  par  33 
vétérinaires  de  gouvernement,  ainsi  que  par  les  vé- 
térinaires de  bataillon  ou  de  régiment  de  la  cavalerie. 
Il  y  a  un  institut  supérieur  et  un  institut  secondaire 
à  l'usage  des  jeunes  gens  qui  veulent  se  vouer  à  cette 
carrière. 


lustruments  d'agriculture  et  de  laiterie  1898, 


Moulins,  pressoirs  à  huile,  appa- 
reils pour  la  fabrication  du 
chocolat,  des  pains  et  des  coii- 
litures    

Sucre,  amidon,  levain,  alcool, 
boissons  fermentées,  eaux  mi- 
nérales et  margarine 

Charrues,  herses  etc 

Machines  à  semer  et  à  mois- 
sonner    

Machines  à  battre,  cribles  etc.... 

Hacheurs  pour  plantes  tubercu- 
leuses, machines  à  hacher    ... 

Instruments  de  laiterie 

Sarcloirs,  bêches,  fourches    

Faux,  faucheuses  mécaniques    .. 


Fabrica- 
tion 
couronnes 


Importa- 
tion 


142,000     500,000 


Exporta- 
tion 

couronnes 


14,000 


321,000  1,558,000  21,000 

882,000i    175,000  270,000 

1,323,000,1,032,000  105,000 

933,000!     171,000  37,000 

199,000       32,000  34,000 
6,557,000       73,000  3,692,000 

^^    22,000i  «.000 


168 


GROUPE    VII. 


Entrais. 


1898 

H*     2 

S?  o 
n>   _ 

il 

Vi 

Fabrica- 
tion 

couronnes 

Importa- 
tion 

couronnes 

Exporta- 
tion 

couronnes 

Poudre  dos     

40 

13 

4 

4 

3 

17 

54     446,000^1,009,000 
297      146,000     160,000 

42        87,000l        — 
479  3.655.000  1.651.000 

569,000 
103,000 

Guano  de  poisson 

Poudrettc    

Superphosphate 

Tomasphosphate    

Autres  engrais    

8 
180 

527,000 
407,000 

1,265,000 

1,917,000 
2,572,000 

Sel  de  Stassfurt 

Salpêtre  du  Chili 

Total 

81 

1,060 

5,268,000;8,574,000 

672,000, 

Wihorgh  a  trouvé  ces  dernières  années  une  mé- 
thode au  moyen  de  laquelle  on  peut  profiter  de  l'acide 
phosphorique  dans  certains  minerais  de  fer  conte- 
nant de  l'apathite  comme  engrais,  et  le  »  phosphate 
de  Wiborgh»  ainsi  obtenu  s'est  montré  tout  à  fait  en 
état  de  rivaliser  avec  le  superphosphate  et  le  tomas- 
phosphate. 

Sociétés  2^0117'  la  protection  des  animaux.  Il  s'est 
formé  plusieurs  sociétés  pour  l'amélioration  du  traite- 
ment des  animaux  et  la  dénonciation  des  cruautés 
auxquelles  ils  peuvent  être  en  butte,  même  lorsque 
celles-ci  prennent  la  forme  de  vivisection  scientifique, 
lesquelles  sociétés  emploient  entr'autres  moyens  d'ac- 
tion la  publication  de  brochures,  d'articles  etc. 


Â.   G.   Ekstrand. 


GROUPE    IX.  169 


FORÊTS  ET  INDUSTRIE  FORESTIÈRE. 
CHASSE  ET  PÊCHE. 


1.      FORETS   ET  INDUSTRIE   FORESTIERE. 

Comme  on  le  sait,  la  Suède  occupe  le  premier 
rang  parmi  les  pays  de  l'Europe  qui  se  livrent  à  l'ex- 
portation des  bois. 

C'est  grâce  à  une  réunion  peu  commune  d'avan- 
tages naturels  qu'il  en  est  ainsi.  En  effet,  la  Suède 
n'est  pas  seulement  favorisée  par  une  grande  richesse 
en  matière  première  d'excellente  qualité,  mais  aussi 
par  des  hivers  abondants  en  neige,  qui  facilitent  con- 
sidérablement l'extraction  des  bois  des  forêts,  de  nom- 
breux couî^s  d'eau,  tout  particulièrement  favorables  au 
flottage  et  d'un  accès  facile,  des  points  bien  ab?ités  et 
pourvus  de  quais  de  chargement  suffisamment  vastes; 
enfin  sa  population  est  capable  d'exécuter  tous  les 
travaux  d'abatage,  de  flottage,  de  sciage  et  de  charge- 
ment qui  se  rapportent  à  l'industrie  des  forêts. 

Les  espèces  de  bois  que  la  Suède  exporte  sont 
presqu'  exclusivement  le  pin  et  le  sajnji.  Le  nord  et 
le  centre  possèdent  une  variété  remarquable  du  pre- 
mier: le  2^in  dtc  nord  {Pinus  silvestris  L.  var.  lappo- 
nica  Fr.),  caractérisé  par  des  aiguilles  plus  courtes, 
plus  larges,  plus  dures  et  plus  durables,  par  des  cônes 
plus  clairs  de  couleur,  etc.,  etc.,  ainsi  que  par  un  tronc 
qui,  surtout  si  l'arbre  croît  entouré  de  camarades  d'âges 
inégaux,  ou  que  les  côtés  en  sont  maintenus  à  l'om- 
bre   d'une    manière   ou   d'une   autre^    prend   une  belle 


170  GROUPE    IX. 


forme  cylindrique,  diminuant  lentement  et  graduelle- 
ment de  la  base  au  sommet,  à  la  couronne  allongée, 
aux  branches  petites  et  bientôt  brisées,  d'un  bois 
extraordinairement  riche  en  sève.  Ce  sont  ces  qualités 
du  pin  du  nord,  —  la  forme  en  colonne  unie  à  la 
grande  longueur,  l'absence  de  branches  le  long  du  tronc 
et  la  fermeté  du  bois,  —  qui  le  rendent  si  précieux. 
Plusieurs  espèces  de  pins  du  sud  ont  un  bois  aussi 
dur  et  aussi  ferme,  cependant  la  compacité  du  pin  du 
nord  est  principalement  due  à  ce  que  les  couches 
annuelles  sont  plus  serrées,  et  non  pas  à  la  plus  grande 
quantité  de  résine.  C'est  ce  qui  le  rend  plus  propre 
aux  travaux  de  menuiserie. 

Le  sapin  du  nord,  l'Épicéa  {Picea  excelsa  Link.) 
se  présente  en  Suède  sous  plusieurs  formes  biolo- 
giques plus  ou  moins  remarquables,  appartenant  soit 
au  type  de  l'espèce,  soit  à  la  variété  du  nord  {phovata 
Ledeb.  et  medioxima  Nyl.)  Le  bois  en  est  également 
plus  compact  et  moins  branchu  que  celui  des  sapins 
de  l'Europe  centrale,  ce  qui  le  rend  d'un  meilleur  em- 
ploi pour  les  planchers  et  les  ouvrages  de  menuiserie. 

Plus  des  47  %  de  la  superficie  totale  de  la 
Suède,  qui  est  de  41,119,488  hectares,  est  couverte 
de  forêts  et  il  est  très  possible  d'augmenter  con- 
sidérablement la  productivité  de  cette  étendue  de  sol 
forestier.  La  surface  totale  des  forêts  publiques  était 
en  1897  de  7,326,755  hectares,  qui  sont  placées  sous 
la  surveillance  du  département  royal  des  forêts.  Les 
62  X  l'estant  de  la  totalité  des  forêts  de  la  Suède 
appartiennent  à  des  particuliers. 

Le  transport  des  arbres,  pour  celui  qui  considère 
le  terrain  rocailleux  des  forêts  suédoises  en  été,  peut 
souvent  sembler  tout  à  fait  impossible  à  exécuter  sans 
frais  considérables.  Mais  quand  le  sol  s'est  recouvert 
d'une  couche  épaisse  de  neige,  les  circonstances  de- 
viennent tout  autres  et  les  difficultés  s'aplanissent. 
Grâce  à  cette  neige,  le  bois,  qui  n'aurait  pu  supporter 
les  frais  de  transport  d'une  certaine  étendue  sur  le 
sol  nu,  est  charrié  facilement  à  des  milliers  de  mètres 
dans   la  vaste  forêt. 

La  fonte  des  neiges  fournit  en  outre  l'eau  néces- 
saire pour  le  flottage,  en  augmentant  au  printemps  le 


GROUPE    IX.  171 


volume  des  cours  d'eau,  tant  des  fleuves  et  des 
rivières  que  des  ruisseaux  et  des  torrents,  qui  sillon- 
nent les  terrains  forestiers  à  travers  lesquels  les 
arbres  abattus  doivent  être  transportés.  C'est  ainsi 
qu'on  obtient  un  moyen  de  transport  à  très  peu  de 
frais,  condition  tout  à  fait  nécessaire  pour  une  exploi- 
tation lucrative  des  bois.  Les  travaux  de  curage  et 
de  correction  des  cours  d'eau,  de  constructions  hydrau- 
liques et  autres,  nécessaires  pour  un  flottage  rationnel, 
ont  été  également  entrepris  et  exécutés  depuis  quel- 
ques années,  sur  une  grande  échelle,  dans  la  Suède 
septentrionale.  Il  y  a  quelque  vingt  ou  trente  ans, 
un  transport  de  bois  par  eau  pouvait  durer  plusieurs 
années,  mais  à  l'heure  qu'il  est,  grâce  à  ces  amé- 
liorations dans  les  conditions  du  flottage,  il  peut 
presque  toujours  avoir  lieu  le  même  été,  souvent  en 
quelques   mois  seulement. 

Les  premières  scieries  suédoises,  quelquefois  assez 
importantes,  étaient  actionnées  par  la  force  de  l'eau,  et 
elles  étaient  situées  au  pied  d'une  chute  d'eau  dans  le 
voisinage  de  la  côte.  Elles  présentaient  cependant  pres- 
que toutes  l'inconvénient  de  ne  pas  se  trouver  au  bord 
même  de  la  mer,  de  sorte  que,  pour  embarquer  les  bois 
sciés,  il  fallait  d'abord  les  charrier  ou  les  remorquer  en 
gabares  jusqu'au  port,  ce  qui  à  la  longue  devenait  très 
coûteux,  ou  bien  les  faire  flotter  en  »flottes;>,  ou  en 
radeaux,  ce  qui  était  préjudiciable  à  l'apparence  et  à 
la  qualité  de  la  marchandise.  L'établissement  des 
scieries  à  vapeur  amena  cependant  une  révolution 
complète  dans  cet  état  de  choses.  Les  avantages 
aussi  nombreux  qu'importants  que  ceux-ci  ont  sur  les 
scieries  à  eau  sautent  aux  yeux.  Leur  position  au 
bord  de  la  mer  a  supprimé  du  coup  les  trans- 
ports longs  et  coûteux  aux  ports  d'embarquement. 
Le  travail  produit  y  est  en  outre  plus  considé- 
rable, l'ouvrage  qu'ils  livrent  est  de  plus  belle 
qualité  et  ils  sont  indépendants  des  obstacles  susci- 
tés par  les  glaces  en  hiver  et  par  le  manque  d'eau 
en  été.  Ils  sont  maintenant  souvent  établis  en  con- 
nexion avec  des  ateliers  de  rabotage  et  de  menui- 
serie, des  fabriques  de  caisses  et  de  cannes,  etc.,  etc., 
ainsi    qu'avec    des    établissements    industriels    faisant 


172  GROUPE    IX. 


usage  des  déchets  de  bois,  comme  par  exemple  les 
fours  à  charbon,  parfois  aussi  avec  les  fabriques  de 
pâtes  de  bois  et  d'une  foule  de  produits  relevant  de 
la  chimie  industinelle,  etc. 

L'industrie  forestière  et  celle  des  objets  en  bois 
occupent  en  Suède  un  grand  nombre  d'ouvriers,  et 
les  exigences  que  ceux-ci  ont  à  remplir  ne  sont  rien 
moins  que  des  bagatelles.  La  force  physique  et  l'en- 
durance pour  les  travaux  des  hivers  rigoureux,  la 
vigilance  et  la  présence  d'esprit  pendant  le  flottage 
des  troncs  sur  les  eaux  perfides  et  dans  les  rapides 
écumeux,  la  connaissance  et  l'intelligence  de  tous  les 
travaux  d'amélioration  ou  de  perfectionnement  par  les- 
quels la  marchandise  doit  passer,  l'exactitude  et  l'esprit 
d'ordre  dans  son  maniement  avant  qu'elle  soit  exportée, 
sont  les  qualités  dont  les  ouvriers,  qui  s'occupent  de 
cette  industrie,  ont  constamment  à  donner  des  preuves. 

Les  produits  des  forêts  de  la  Suède,  tant  en  bois 
travaillé  qu'en  bois  brut,  sont  en  partie  employés 
dans  le  pays  même,  en  partie  exportés.  Il  est  diffi- 
cile d'évaluer  exactement  la  production  annuelle  des 
forêts;  elle  est  estimée  à  environ  28  milHons  de 
mètres  cubes.  La  plus  grande  partie  est  consommée 
dans  le  pays  comme  bois  de  chauffage  ainsi  que  pour 
les  bâtiments,  les  palissades  et  enclos,  traverses  de  che- 
mins de  fer,  poteaux  de  télégraphe  et  de  téléphone, 
navires  et  embarcations,  etc.,  etc.  6  millions  de  mètres 
cubes  environ  sont  exportés  annuellement  à  l'état  de 
marchandise  sciée  et  rabotée,  et  l'industrie  des  pâtes  de 
bois  en  consommait  en  1895  à  peu  près  ly^  million 
de  m.  cubes.  La  fabrication  du  charbon  de  bois  emploie 
une  quantité  considérable  de  matière  première,  évaluée 
à  environ   6  millions  de  mètres  cubes  par  an. 

De  toutes  les  fabriques  de  la  Suède,  les  scieries  et 
les  ateliers  de  rabotage  sont  considérés  comme  étant 
au  premier  rang,  en  ce  qui  concerne  la  production. 
Celle-ci  formait  en  1897  les  18.66  %  de  la  valeur 
de  production  de  toutes  les  fabriques  réunies.  Le 
chiffre  correspondant  pour  les  fabriques  de  pâtes  de 
bois  était  de  2.6  8  %. 


GROUPE    IX. 


173 


Le  tableau  ci-dessous  nous  donne  un  aperçu  des 
différentes  espèces  de  fabriques  d'objets  en 
bois  de  la  Suède,  de  leur  nombre,  du  chiffre 
d'ouvriers  qu'elles  emploient  et  de  leur  valeur 
de  production  (1897). 


Espèce  de  fabriques. 

Nombre 

de 
fabriques. 

Nombre 
d'ouvriers. 

Valeur  de 

production   en 

couronnes. 

a)    Bois  sciés  et  rabotés. 

Scieries  et  ateliers  de  rabotage 

Fabriques    de   filasse  de  bois 

pour  emijallage  et  meubles 

981 
9 

40,225 
13 

146,219,987 
22,361 

Total 

b)    Ouvrages  en  bois. 

Fabriques  de  caunes  et  de  pipes 
»        de  caisses  et  boîtes 

»         de  persiemies    

»         de  nattes  de  revête- 
meut 

990 

3 

11 

4 

1 

3 

229 

9 

125 

18 

19 
23 

6 

40,238 

58 

210 

55 

14 

33 

7,259 

363 

5,941 

291 

357 

5,568 

51 

146,242,348 

153,406 
292,800 
150,700 

3,600 

56,297 

13,954,098 

606,385 

21,026,066 

507,216 

613,400 
7,615,001 

141,773 

»         de  chevilles  de  cor- 
donnier   

»         de  meubles  et  ateliers 
de  menuiserie    ... 
»         de  filao'e 

»         de  pâtes  de  bois  ... 
»         de    sabots   et  d'em- 
bauchoirs    

»         de    tonneaux   et  de 
vases  en  bois     ... 
»         d  allumettes 

»         de      matières     pre- 
mières pour  allu- 
mettes      

Total 

451 

20,200 

45,119,742 

Total  de  a)  plus  b) 

1,441 

60,438 

191,362,090 

174 


GROUPE    IX. 


La  fabrication  des  scieries  et  des  ateliers 
de  rabotage  se  répartissait  en  189  7  de  la  ma- 
nière suivante: 


Genre  de  fabrication. 

Quantité  en       Valeur  en 
mètres  cubes.      couronnes. 

Bois  de  pin  on  de  sapin  sciés,  ponr  : 
madriers  et  fonds 

3  460  149           79  0?i?,  4-87 

jDlanclies     

1,937,964 

743,475 

400,320 

36,814 

91,727 

62,926 
796,267 

5,411 
31,779 

38,856,454 

18,875,781 

2,579,746 

389,683 

1,412,826 

347,272 

920,909 
1,024,238 
1,388,860 

89,619 

77,448 

337,521 

17,139 

849,004 

planches  rabotées 

bouts  de  madriers  et  de  planches 
bois  de  treillis 

lattes,  etc 

bardeaux    

douves,     bords     et      fonds      de 
tonneaux    

bois  de  chauffage        

divers 

Bois  sciés  d'autres  espèces  : 

douves,  bords  et  fonds  de  tonneaux 
bois  de  chauffage 

usages  divers      

Bois     sciés  d'espèce  non  spécifiée 
Salaire  de  sciage  pour  marchandises 
étrangères 

Total 

7,566,832 

146,219,987 

Les  marchandises  en  bois  forment  donc  l'article 
d'exportation  le  plus  important  de  la  Suède.  La  valeur 
des  bois,  travaillés  ou  non  travaillés,  exportés  en 
1897  s'élevait  à  181,867,000  cour.,  c'est  à  dire  plus  de 
la  moitié  de  toute  l'exportation,  ou  50.77   %  de  celle-ci. 


L'exposition  de  l'industrie  forestière  a  cherché, 
autant  que  l'espace  beaucoup  trop  restreint  dont  elle 
dipose  le  lui  permettait,  de  faire  ressortir  les  particula- 
rités ci-dessus  mentionnées  des  conifères  suédois,  leur 
forme  et  leur  structure,  aussi  bien  que  les  principales 
dispositions  et  productions  des  industries  du  bois.  C'est 
ainsi  que  nous  voyons,  au  centre  de  l'exposition,  un  petit 
spécimen  de  forêt  de  Pin  de  Suède  (Pinetum  cladino- 
sumjf  remarquable  surtout  par  le  sol  recouvert  de  lichens 


GROUPE    IX.  171 


<>ris  blanc  (CUidonia,  Parmeliay  Stereocmdon,  etc.)  et  de 
mousses  clairsemées,  qui  ne  font  en  aucune  façon 
obstacle  à  la  germination  des  graines,  ce  qui  permet 
le  ré  ensemencement  naturel  de  l'arbre.  Les  troncs  des 
arbres,  relativement  jeunes,  de  ce  coin  de  forêt,  ont 
une  belle  forme  cylindrique  et  sont,  dans  leur  partie 
inférieure,  absolument  dépourvus  de  branches.  C'est 
bien  là  la  forme  de  tronc  caractéristique  pour  le  pin 
du  Nord.  La  compacité  du  bois  ainsi  que  Tabsence 
de  branches  latérales  s'observe  clairement  sur  la 
construction  qui  entoure  les  trois  divisions  de  l'ex- 
position: la  coupe  nous  montre  distinctement  le 
grain  serré  du  bois,  et  les  madriers  assemblés  pré- 
sentent de  longs  espaces  sans  aucun  vestige  de  branche 
ou  de  rameau. 

La  grande  siiperficie  du  sol  forestier  de  la  Suède 
se  voit  parfaitement  sur  la  grande  carte  que  l'Administra- 
tion des  domaines  de  la  couronne  expose  et  sur  la- 
quelle les  terres  cultivées,  les  forêts  de  conifères,  les 
forêts  d'arbres  à  feuilles  caduques,  etc.  sont  indiquées 
par  des  teintes  différentes. 

Le  modèle  de  grande  scierie  nous  donne  égale- 
ment une  excellente  image  de  ce  qu'est  un  des  plus 
importants  de  ces  établissements,  avec  ses  ateliers  de 
rabotage,  ses  chantiers,  son  quai  de  chargement,  sa 
cité  ouvrière,  etc.,  et  les  sections  de  madriers  nous 
montrent  les  marques  sous  lesquelles  les  exposants, 
qui  représentent  ici  l'industrie  des  bois,  envoient  leurs 
marchandises   sur  les  marchés  du  monde  entier. 

Une  quantité  de  photographies  exposées  nous 
font  voir  les  différents  types  forestiers  ainsi  que  les 
nombreux  ouvrages  qui  appartiennent  à  l'industrie  des 
forêts,  le  flottage,  le  sciage,  la  mise  en  magasin,  le 
chargement,  le  rabotage,  la  fabrication  du  charbon,  du 
goudron,  etc.,  etc. 

De  nombreux  échantillons  nous  donnent  une  idée 
de  la  fabrication  des  pâtes  de  bois,  du  charbon  de 
bois,  des  produits  de  la  chimie  industrielle,  de  la 
filasse  de   bois,  de  la  soie,  etc.,  etc. 

La  question  des  soins  à  donner  aux  forêts  et  de 
leur  exploitation  rationnelle  a  été  traitée  avec  beaucoup 
de   sollicitude    depuis    dix   ans   en   Suéde  et  différents 


176  GROUPE    IX. 


projets  de  nouvelles  lois  forestières  font  à  l'heure 
qu'il  est  l'objet  de  discussions  animées.  Grâce  à 
des  sacrifices  importants,  tant  de  la  part  du  gouver- 
nement que  des  particuliers,  il  a  été  créé  de  grandes 
pépinières  et  des  plantations  de  jeunes  arbres.  Des 
travaux  de  drainage  considérables,  qui  seront  sans 
doute  continués  sur  une  plus  grande  échelle  encore, 
ont  de  même  été  entrepris.  En  faisant  exécuter  tous 
ces  travaux  d'amélioration  et  surtout  par  ses  efforts 
pour  la  promulgation  de  lois  favorables  au  dévelop- 
pement des  forêts  naturelles  et  la  recherche  des 
meilleurs  moyens  de  rajeunir  les  arbres  et  les  espèces 
précieuses,  la  Suède  montre,  non  seulement  qu'elle 
pense  à  l'avenir,  mais  qu'elle  y  a  pleine  confiance. 


Axel  N.  Lundstrôm. 


2.     LA   CHASSE. 

La  vaste  superficie  du  territoire  de  la  Suède,  qui 
s'étend  du  nord  au  sud  depuis  le  69'"''°  degré  de  lat. 
n.  jusqu'  au  55°,  30,  lui  permet  de  le  diviser,  en 
ce  qui  a  trait  à  la  géographie  zoologique,  en  deux 
zones,  celle  du  nord  et  celle  du  midi. 

La  partie  septentrionale  du  pays  se  compose  de 
grandes  forêts  et  de  montagnes  nues.  C'est  dans 
ces  contrées  que  se  trouve  encore  l'ours,  quoiqu'  en  si 
petit  nombre  qu'il  n'en  est  guère  tué  plus  d'une 
dizaine  par  an\  C'est  surtout  en  hiver  que  cet  ani- 
mal se  chasse  sur  ces  immenses  territoires  dont  cer- 
taines parties  sont  de  véritables  déserts.  A  l'approche 
de  la  saison  froide,  lorsque  la  neige  commence  à 
tomber,  on  s'efforce  de  se  rendre  compte,  en  suivant 
les  traces  sur  la  neige,  de  la  place  dont  il  a  fait 
choix  pour  ses  quartiers  d'hiver.  Lorsqu'on  y  est 
arrivé  et   lorsqu'on   est    siir   que   l'ours  s'est  endormi 


^     Les  taljleanx  de  In  statistique  pour  1897  n'indiquent  que 
10  ours  al)attus. 


GROUPE    IX.  177 


de  son  sommeil  hivernal,  on  l'entoure  et  on  le  tue 
sur  place,  ou  bien  au  moment  où,  éveillé  par  le 
bruit,  il  veut  quitter  sa  retraite. 

Le  loup  habite  aussi  les  contrées  montagneuses. 
Ce  sont  surtout  les  Lapons  qui  lui  font  la  chasse,  en 
le  poursuivant  à  outrance,  montés  sur  leurs  patins  de 
bois  lorsque  la  neige  est  profonde  et  tendre.  Ils  le 
tuent  à  coup  d'épieux.  En  1897  il  a  été  abattu  en 
Suède  80  loups. 

C'est  également  de  cette  manière  que  l'on  tue  le 
glouton  qui  habite  aussi  ces  contrées,  où  il  exerce 
autant  de  ravages  que  le  fait  le  loup  sur  les 
troupeaux  de  rennes  des  Lapons.  Ceux-ci  lui  ont 
par  conséquent  voué  une  haine  aussi  implacable  et 
ils  le  poursuivent  avec  autant  d'acharnement.  En 
1897  il  a  été  tué  en  Suède  430  gloutons. 

Quant  au  lynx  il  est  maintenant  assez  rare  dans 
notre  pays.  Il  se  trouve  dans  les  grandes  forêts  du 
nord  où  on  le  tue,  soit  en  le  chassant  avec  des 
chiens,  soit  au  moyen  de  pièges.  Selon  les  renseigne- 
ments que  j'ai  pu  me  procurer  sur  le  nombre  de 
lynx  qui  ont  été  abattus  dans  le  pays,  ce  chiffre  se 
monte  à   73  pour   1897. 

Quant  au  gibier  comestible,  qui  habite  la  Suède 
septentrionale,  il  faut  citer  en  premier  lieu  la  perdrix 
blanche.  Elle  se  rencontre  dans  les  contrées  monta- 
gneuses et  dans  les  plaines  avoisinantes  en  grande 
quantité.  On  la  chasse  au  chien  d'arrêt  pendant  le 
mois  d'août,  et  les  chasseurs  de  profession  la  pren- 
nent au  piège  pendant  l'hiver.  Elle  est  devenue  dans 
ces  derniers  temps  un  véritable  objet  d'exportation, 
surtout  pour  l'Angleterre,  par  la  Norvège.  Le  nombre 
des  perdrix  blanches  qui  sont  tuées  annuellement  paraît 
s'élever  à  plusieurs  centaines  de  milles. 

La  gelinotte  aussi  se  rencontre  dans  les  forêts 
du  nord  et  les  chasseurs  de  profession  la  tuent  prin- 
cipalement à  la  balle  de  petit  calibre. 

On  trouve  l'élan,  le  plus  magnifique  et  le  plus 
utile,  au  point  de  vue  alimentaire,  de  tous  les  ani- 
maux sauvages,  dans  la  plus  grande  partie  du  pays. 
Il  habite  de  préférence  les  grandes  forêts  et  il  n'est 
plus  permis   de   le   tuer    que  dans  la  première  moitié 

12 


178  GROUPE    IX. 


du  mois  de  septembre.  On  le  chasse  surtout  au 
chien  courant  et  le  nombre  d'élans  qui  est  abattu  an- 
nuellement s'élève  à  environ  1,500.  En  1898  ce  chiffre 
s'est  élevé  à   1,577. 

Le  renard  est  le  carnassier  le  plus  commun  en 
Suède.  Il  est  répandu  en  grand  nombre  sur  toute 
la  surface  du  pays  et  se  chasse  le  plus  souvent  avec 
des  chiens.  C'est  avec  raison  que  l'on  considère  cette 
chasse  comme  la  plus  distinguée.  Elle  exige  de 
l'endurance,  de  la  force  physique,  la  connaissance 
des  lieux  et  une  véritable  aptitude  naturelle  pour  la 
chasse.  On  attrape  également  le  renard  de  plusieurs 
manières  différentes  et  le  nombre  qui  s'en  tue  chaque 
année  est  assez  considérable.  C'est  ainsi  que  la  sta- 
tistique nous  apprend  qu'il  n'  a  pas  été  tué  moins  de 
18,373   renards  en   1897. 

Le  lièvre  se  trouve  partout  en  Suède  et  on  le 
chasse  avec  ardeur  au  chien  courant. 

Le  grand  et  le  petit  tétras  sont  les  représentants 
les  plus  importants  du  gibier  à  plumes  de  la  Suède 
centrale.  Ces  magnifiques  oiseaux  sont  répandus  dans 
le  pays  presque  tout  entier.  On  les  chasse  soit  au 
chien  d'arrêt  soit  au  chien  courant.  Ce  dernier,  après 
avoir  fait  lever  l'oiseau,  observe  l'arbre  sur  lequel 
il  va  se  percher  et  va  se  i^lacer  dessous  les  yeux 
fixés  sur  le  gibier,  pendant  que  son  aboiement  continu 
fait  accourir  le  chasseur. 

La  perdrix  grise  habite  la  Suède  centrale  et 
méridionale.  Elle  est  abondante  en  certaines  années, 
on  la  chasse  avec  ardeur  au  chien  d'arrêt. 

Le  canard  sauvage  est  commun  sur  les  lacs,  les 
fleuves  et  les  cours  d'eau.  La  chasse  de  ce  palmi- 
pède commence  le  21  juillet  et  se  fait  au  moyen  de 
chiens  qui  font  lever  cet  oiseau  des  roseaux  épais 
où  il  se  cache  de  préférence. 

C'est  seulement  dans  la  partie  la  plus  méridionale 
de  la  Suède,  en  Scanie,  qu'on  trouve  le  cerf  et  le 
daim.  Ces  animaux  sont  entretenus  sur  quelques 
domaines  particuliers  et  ne  sont  pas  l'objet  d'une 
chasse  autorisée  au  public  en   général. 

Le  chevreuil  en  revanche  est  très  abondant  dans 
la    Suède    méridionale   et    se  chasse  dans  les  contrées 


GROUPE    IX.  179 


boisées,  mais  rarement  avec  des  chiens.  Dans  la 
plaine  on  le  tire  généralement  à  balle  (piirshen)  ou 
bien  à  la  battue. 

L'eider  est  commun  tout  le  long  des  côtes  et 
on  le  tue  comme  beaucoup  d'autres  oiseaux  de  mer, 
tantôt  à  l'appeau,  tantôt  au  vol  au  moment  de  ses 
migrations  d'automne  et  de  printemps. 

Le  seul  gibier  qui  se  chasse  au  printemps,  à 
l'exception  des  oiseaux  de  mer  pendant  leur  migration 
vers  le  nord,  est  la  bécasse.  On  en  commence  la 
chasse  le  11  mai  et  on  la  tire  au  vol  à  l'époque  de 
l'accouplement  pendant  qu'elle  plane  au-dessus  des  bois. 

Le  développement  que  la  culture  du  sol  a  acquis 
dans  le  pays,  avec  le  drainage  et  le  défrichement  des 
terrains  bas  qui  en  sont  la  conséquence,  font  que  les 
bécassines  ne  se  rencontrent  plus  qu'en  petit  nombre. 
En  quelques  endroits  seulement  elles  sont  encore 
assez  abondantes  et  on  les  trouve  un  peu  partout  sur 
les  plateaux  marécageux  des  montagnes.  C'est  un 
gibier    très   recherché   qui  se  chasse  au  chien  d'arrêt. 


G.    KOLTHOFF. 


PECHE. 


La  périphérie  totale  de  la  côte  suédoise  est  éva- 
luée à  une  longueur  de  2,500  kilomètres,  sans  toute- 
fois qu'on  ait  fait  entrer  dans  cette  évaluation  les 
contours  des  nombreuses  baies,  criques,  golfes,  îles  et 
promontoires  qui  forment  cette  côte.  La  surface 
totale  des  lacs,  on  peut  bien  dire  innombrables,  ré- 
pandus dans  l'intérieur  du  pays,  est  évaluée  à  36,281 
kilomètres  carrés  et  les  cours  d'eau  y  sont  fort  nom- 
breux aussi.  Les  choses  étant  ainsi,  il  est  tout  naturel 
que  la  pêche  soit  une  des  ressources  alimentaires 
importantes  des  habitants  de  la  Suède. 

La  salure  de  l'eau  et  les  autres  circonstances 
naturelles    des    mers    qui    baignent    les    côtes  varient 


180  GROUPE    IX. 


beaucoup.  L'eau  de  la  côte  ouest  ressemble  le  plus 
à  celle  de  la  mer  du  Nord  mais  devieut  daus  le  Sund, 
dans  la  mer  Baltique  et  dans  le  golfe  de  Bothnie  moins 
salée,  et  même  presque  douce.  Il  ressort  de  là  que 
les  pêcheries  suédoises  doivent  différer  beaucoup 
entr'elles,  non  seulement  en  ce  qui  a  trait  à  l'espèce 
de  poisson,  mais  aussi  en  ce  qui  se  rapporte  aux 
méthodes  de  pêche. 

Aux  époques  de  la  fin  d'automne  et  en  hiver, 
alors  que  les  grands  bancs  de  harengs  passent  le  long 
des  côtes  du  gouvernement  de  Bohus,  la  province 
côtière  la  plus  septentrionale  de  la  côte  ouest,  la 
pêche  de  ce  poisson  est  très  importante.  C'est  ainsi 
qu'il  a  été  pris  à  la  rèdre,  à  chaque  saison,  de 
1886  à  1896,  de  1,269,231  jusqu'  à  2,372,051  hecto- 
litres de  hareng.  La  rèdre  est  un  instrument  de  très 
grande  dimension  au  moyen  duquel  on  enferme 
le  poisson  dans  les  anses  et  les  baies  de  la  côte. 
Une  partie  du  hareng  capturé  de  cette  manière  est 
vendu  ou  exporté  immédiatement,  une  autre  est  salée 
et  le  reste  est  employé  pour  la  fabrication  du  guano 
ou  de  l'huile.  Il  a  été  salé  jusqu'  à  400,000  barils 
par  saison  de  pêche.  Ces  dernières  années  la  pêche 
du  hareng  sur  les  côtes  du  Bohuslân  a  été  moins 
bonne.  C'est  ainsi  que  la  pêche  à  la  rèdre  n'a  donné, 
cette  dernière  saison,  que  333,496  hectolitres  vendus 
au  prix  total  de  1,338,496  couronnes.  Outre  cet 
instrument  de  pêche  on  prend  encore  le  hareng  au 
moj^en  de  filets  de  fond  qu'  on  promène  au  fond  de 
l'eau.  C'est  de  cette  manière  qu'il  a  été  pris,  pendant 
la  dernière  saison,  dans  la  province  ci-dessus  mention- 
née, pour  288,190  couronnes  de  hareng. 

Pendant  Fautomne  on  pêche  le  hareng  au  filet; 
sur  la  côte  ouest,  au  sud  du  Bohuslân  (Halland), 
dans  le  Sund,  la  mer  Baltique  et  le  long  des  côtes 
de  plusieurs  des  provinces  de  la  Baltique;  ce  genre 
de  pêche  se  pratique  déjà  pendant  l'été.  Le  poisson 
pris  dans  ces  endroits  est  sensiblement  plus  petit  que 
le  hareng  de  la  côte  ouest  et  porte  le  nom  de 
»  hareng  baltique»  (strômming).  On  le  pêche  égale- 
ment au  moyen  de  filets  dormants  de  plusieurs  sortes, 
dans  les    baies    et  les  golfes  de  la  côte,  et  aussi,  sur 


GROUPE    IX.  181 


une  grande  échelle,  avec  la  rèdre,  tantôt  au  prin- 
temps, tantôt  en  hiver,  sous  la  glace.  La  pêche  du 
hareng,  tant  d'une  espèce  que  de  l'autre,  pour  tout 
le  reste  de  la  Suède,  moins  le  Bohuslân,  doit  donner 
un  revenu  annuel  d'environ  2  millions  de  couronnes. 
Il  n'existe  pas  de  statistique  pour  toutes  les  pro- 
vinces ou  pour  tous  les  gouvernements,  pas  plus  pour 
ce  genre  de  pêche  que  pour  plusieurs  autres  particu- 
lières à  la  Suède. 

Les  pêcheurs  du  Bohuslân  pratiquent  leur  in- 
dustrie en  été,  non  seulement  dans  les  eaux  de  leur 
propre  province,  mais  encore  dans  celles  plus  éloignées 
de  la  mer  du  Nord  et  de  l'Atlantique,  au  moyen  de 
navires  soit  du  type  du  cutter  anglais,  soit  d'un  type 
du  pays,  plus  ancien.  C'est  ainsi  que,  pendant  la 
dernière  saison  de  pêche,  115  navires  ont  pratiqué  la 
pêche  au  large.  Cette  pêche  est  celle  de  la  morue,  de 
la  lingue  ou  lotte,  du  flet  et  de  plusieurs  autres  espèces 
de  poissons.  Elle  se  pratique  au  moyen  de  lignes  et 
le  butin  fait  l'année  dernière  représente  une  somme  de 
533,210  couronnes*.  On  pêche  la  morue  et  l'aigrefin 
dans  le  Cattegat  et  la  morue,  qu'on  rencontre  bien  en 
avant  dans  la  Baltique,  jusque  sur  la  côte  ouest  du 
Norrland,  avec  la  ligne  et  le  filet.  Le  produit  total 
de  cette  pêche  peut  bien  être  de  600,000  couronnes 
par  an. 

Parmi  les  poissons  plats,  la  plie  (Pleuronectes 
platessa),  le  turbot  (Bothus  maximus),  la  sole  (Solea 
vulgaris)  etc.  font  l'objet  d'une  pêche  d'un  bon  rap- 
port dans  la  Baltique;  on  les  prend  soit  au  filet,  soit 
à  la  rèdre.  Il  serait  difficile  de  donner  ici  des  chiffres 
précis  sur  le  produit  de  cette  pêche.  On  pêche  encore 
sur  la  côte  ouest  le  maquereau  qui  se  prend  à  l'ha- 
meçon et  au  filet.  Ce  poisson  a  donné  dans  ces  der- 
niers temps  un  rapport  d'environ  500,000  couronnes 
par  an.  C'est  encore  dans  le  Bohuslân  qu'on  prend 
le  mulet  qui  s'emploie  dans  les  nombreuses  fabriques 
d'anchois.  La  pêche  du  homard  sur  la  côte  ouest 
représente  une  valeur  d'environ  250,000  cour,  par  an. 
Le  crabe,  la  crevette  etc.  sont  également  capturés  sur 
cette  même  côte.  Quant  à  la  pêche  aux  huitres  dans 
le  Bohuslân,  elle  est,  à  l'heure  qu'il  est,  peu  importante. 


182  GROUPE    IX. 


Le  long  des  côtes  du  Siind  et  dans  les  parties 
méridionales  de  la  Baltique,  jusqu'à  une  certaine 
distance  au  nord  de  Stockholm,  on  pratique  la  pêche 
à  l'anguille  avec  des  nasses;  cette  pêche  est  d'une 
certaine  importance.  La  quantité  de  ce  poisson  qui 
se  pêche  annuellement  de  cette  manière  s'élève  à 
500,000  ou  600,000  kilogrammes,  dont  la  plus  grande 
partie  est  exportée  vivante  en  Allemagne.  Le  prix 
courant  est  d'une  cour,  par  kilog. 

On  pêche  le  saumon  en  mer  soit  au  filet  de 
fond  ou  à  la  longue  ligne,  en  pleine  mer,  soit  avec 
des  nasses  de  différentes  formes,  le  long  des  côtes. 
Le  produit  de  cette  pêche  a  été,  par  exemple,  en 
1896  de  300,000  couronnes  en  chiffre  rond,  dont 
230,000   pour  la  Baltique  seule. 

Dans  l'archipel  suédois  de  la  Baltique  on  prend 
en  grande  quantité,  outre  l'anguille  et  le  saumon, 
plusieurs  autres  espèces  de  poissons  d'eau  douce, 
comme  par  exemple  le  brochet,  la  perche,  la  brème, 
le  hautin,  les  corégones  blanchâtres,  etc.  Dans  l'archipel 
de  Stockholm  on  ne  compte  pas  moins  de  21  espèces 
différentes  de  poissons  d'eau  douce. 

Nous  avons  déjà  parlé  des  plus  grands  navires  de 
pêche  du  Bohuslân.  Dans  les  provinces  de  Halland, 
de  Scanie,  de  Blekinge  et  de  l'île  de  Gotland  on  em- 
ploie un  grand  nombre  de  bateaux  de  pêche  pontés, 
moins  grands,  quoique  tout  à  fait  capables  de  tenir 
la  mer.  Plusieurs  de  ces  embarcations  de  10  à  20 
tonnes  de  tirant  d'eau,  sont  des  bateaux  à  réservoirs, 
ou  des  bateaux-viviers.  Du  reste  on  pratique  égale- 
ment la  pêche  en  mer  avec  des  bateaux  non  pontés. 
Les  pêcheurs  sont  en  général  propriétaires  de  leurs 
embarcations  et  de  leurs  instruments  de  pêche,  à 
quelques  exceptions  près,  et  ils  se  partagent  les  pro- 
duits de  la  pêche  commune. 

La  pêche  au  saumon  dans  les  cours  d'eau  de  la 
Suède  fournit  un  revenu  annuel  de  800,000  à 
1,000,000  de  couronnes.  La  quantité  totale  de  pois- 
son pris  doit  s'élever  en  moyenne  à  près  de  600,000 
kilog.,  le  saumon  pris  dans  les  grands  lacs  non  com- 
pris.   Les  méthodes  en  usage  pour  prendre  ce  poisson 


GROUPE    IX.  183 


dans  les  cours  d'eau  varient  beaucoup.  La  plus  ^rande 
quantité  se  vend  frais,  dans  la  glace. 

La  pêche  dans  les  lacs  intérieurs  de  la  Suède  ne 
se  pratique  qu'en  partie  par  les  pêcheurs  de  profes- 
sion. Il  n'existe  pas  encore  de  statistique  quelque 
peu  complète  de  ce  que  cette  pêche  peut  produire 
dans  son  ensemble.  Évaluée  au  plus  bas,  la  pêche 
sur  le  Venern,  le  plus  grand  lac  de  la  Suède, 
doit  bien  être  d'une  valeur  annuelle  de  200,000  à 
300,000  couronnes,  celle  du  Maelar  140,000,  celle  du 
Vettern  100,000  couronnes,  etc.,  etc.  Le  commerce  du 
poisson  d'eau  douce  joue  un  très  grand  rôle  dans  les 
conditions  de  l'existence  d'une  grande  partie  de  la 
population  du  royaume,  surtout  par  l'appoint  direct 
qu'il  apporte  à  l'alimentation. 

Les  principaux  poissons  des  lacs  et  des  cours 
d'eau  suédois  sont  le  brochet,  la  perche,  la  brème,  la 
lotte,  le  sandre,  le  hautin,  les  corégones  (blanchâtres), 
l'anguille  et  l'ide.  Dans  certains  lacs,  particulièrement 
dans  ceux  du  nord,  on  trouve  la  salveline,  la  truite 
et  l'ombre.  Ces  deux  derniers  poissons  abondent  égale- 
ment dans  les  cours  d'eau  du  nord  et  les  sportsman 
amateurs  en  font  volontiers  l'objet  de  leur  pêclie.  Dans 
la  moitié  méridionale  de  la  Suède  on  prend  beaucoup 
d'écrevisses  dont  une  grande  partie  est  exportée. 

Les  méthodes  de  pêche  usitées  dans  les  lacs 
sont  d'une  grande  variété,  cependant  les  instruments 
les  plus  employés  sont  le  filet,  la  seine,  la  nasse,  la 
ligne  de  fond  et  la  ligne  dormante. 


F.  Trybom. 


184  GROUPE    X. 


ALIMENTS. 

Farine.  Depuis  les  temps  les  plus  reculés  on 
trouve  dans  toutes  les  parties  du  pays  une  grande 
quantité  de  moulins  à  eau  et  à  vent,  au  moyen  des- 
quels la  population  de  la  contrée  avoisinante  fait  moudre 
son  grain.  Mais  depuis  qu'on  a  adopté  la  vapeur  à 
l'industrie  des  moulins,  celle-ci  a,  en  j3artie,  changé 
de  caractère.  Aux  grands  établissements  de  moulins 
à  vapeur,  installés  de  préférence  dans  les  centres 
commerciaux,  s'est  nécessairement  affilié  le  commerce 
des  farines,  et  désormais  les  agriculteurs  préfèrent 
assez  souvent  vendre  leurs  blés  et  s'approvisionner  de 
farine  auprès  du  plus  proche  débitant. 

Ces  dernières  années  on  a  établi  plusieurs  grands, 
moulins  à  cylindres  qu'on  a  pourvu  de  machines  des 
plus  récentes  inventions.  Voici  les  plus  grands  éta- 
blissements de  ce  genre:  Svanberg  &  C:ie,  Wenn- 
berg  &  Ramstedt,  Le  mouli7i  de  Saltsjô,  Le  moulin 
'i>Les  trois  couronnes-)^ ,  tous  à  Stockholm  ou  dans  ses 
environs;  Le  moulin  à  vapeur  de  Kalmar,  dans  la 
même  ville;  Le  grand  moulin  à  cylindres  de  Malmo, 
Le  moulin  à  vapeur  français  de  Malmô  et  Le  Moulin 
à  vapeur  de  Gothembourg. 

Bière.  Autrefois  on  ne  préparait  en  Suède  que 
de  la  bière  guillée,  mais  depuis  1844,  c'est  à  dire 
depuis  qu'on  à  adopté  la  méthode  bavaroise  dans  la 
fabrication,  la  bière  fermentée  est  la  plus  en  usage  et 
la  bière  guillée,  appelée  bière  suédoise,  est  d'une  con- 
sommation très  restreinte.  Il  y  a  en  Suède  plusieurs 
espèces  de  bières  fermentées:  la  bière  de  conserve, 
la  bière  de  pilsner  et  la  petite  bière  sont  les  plus 
consommées.     De   ces    différentes    espèces  la   bière   de 


J 


GROUPE    X.  181 


conserve  est  celle  qui  contient  le  plus  d'alcool:  à  peu 
près  5Yj  %',  et  la  petite  bière,  la  plus  faible,  n'en 
contient  que  2  à  3  %.  Le  porter  (stout)  est  une 
boisson  à  base  de  malt  fortement  fermenté,  qui  con- 
tient une  forte  proportion  d'extrait  et  jusqu'à  9  % 
d'alcool.  Tout  ce  qui  se  rapporte  à  l'installation  tech- 
nique des  brasseries  a  fait  ces  derniers  temps  des 
progrès  remarquables,  et  l'on  pourrait  presque  dire 
que  dans  les  grands  établissements  ces  derniers  20 
ans  ont  apporté  dans  le  procédé  de  fabrication  une 
transformation  radicale.  Ceci  est  vrai  surtout  en  ce 
qui  regarde  la  fermentation,  et  dans  toutes  les  grandes 
brasseries  on  se  sert  maintenant  du  ferment  purifié 
d'après  la  méthode  Hansen.  On  est  obligé  d'importer 
à  peu  près  tout  le  houblon  nécessaire  à  la  fabrication 
de  la  bière.  La  consommation  de  toutes  les  espèces 
de  bière  s'élevait  en  1880  à  24  litres  par  tête,  en 
1890  à  40  et  en  1898  à  plus  de  51  litres  par  tête, 
sans  compter  les  i)arties  de  la  petite  bière  qui  se 
font  encore  à  domicile  dans  certaines  contrées  du 
pays.  Les  boissons  à  base  de  malt  ne  sont  soumises 
à  aucun  impôt  spécial. 

Parmi  les  plus  grandes  brasseries  il  faut  citer: 
la  Brasserie  St.  E?Hk  et  la  Brasserie  Miinchen,  toutes 
les  deux  à  Stockholm;  D.  Carnegie  &  C:ie  et  Pripp 
(ù  Fils  à  Gothem bourg,  et  la  Soc.  anoii.  de  la  brasserie 
de  Malmô,  dans  la  ville  de  ce  nom. 

Eau  de  vie.  Pour  la  fabrication  de  l'eau  de  vie 
on  se  sert  principalement  de  pommes  de  terre  et  de 
céréales,  et  ces  derniers  temps  on  en  fait  aussi  avec 
de  la  mélasse  et  des  betteraves.  La  fabrication  est 
autorisée  dans  la  règle  pendant  les  7  mois  de  l'année, 
1  octobre — 1  mai,  et  à  titre  exceptionnel  pendant  les  5 
autres  mois,  mais  seulement  en  combinaison  avec  la 
préparation  du  levain.  Les  nouvelles  distilleries 
sont  en  général  munies  d'appareils  à  drèclie  de  con- 
struction moderne,  et  presque  toutes  les  distilleries 
suédoises  sont  pourvues  de  machines  à  vapeur.  Les 
plus  importantes  distilleries  fabriquent  jusqu'à  4,000 
hectolitres  d'alcool  par  an.  Le  nombre  des  distilleries, 
qui  en  1870  et  1871  s'élevait  à  443,  a  subi  depuis 
lors    une    réduction  considérable,  de  sorte  qu'en   1897 


186  GROUPE    X. 


et  1898  il  n'y  en  avait  plus  que  126,  et  pourtant  la 
production  a  été  la  même. 

La  fabrication  de  l'eau  de  vie  se  fait  surtout  dans 
la  partie  la  plus  méridionale  du  pays.  Elle  est  taxée 
à  raison  de  50  ôre  par  litre  pour  une  force  d'alcool 
de  50  %■,  dite  force  normale.  L'eau  de  vie  crue,  qu'on 
obtient  dans  les  distilleries,  est  soumise  à  une  nouvelle 
distillation  ainsi  qu'à  une  purification  au  charbon,  de 
sorte  que  la  qualité,  consommée  en  Suède,  est  à  peu 
près  exempte  d'impuretés.  Le  commerce  en  gros  de 
l'eau  de  vie  est  entièrement  libre  pour  les  quantités 
de  250  litres  et  plus  de  force  normale  d'alcool. 
L'exercice  de  la  vente  en  détail,  qui  ne  peut  de- 
scendre au-dessous  d'un  litre,  et  celui  de  la  vente  au 
débit,  sont  frappés  de  droits  et  soumis  à  des  règle- 
ments en  rapport  avec  le  soi-disant  »  système  de 
Gothembourg».  Ce  système  prescrit  par  ex.  que  l'eau 
de  vie  vendue  en  détail  doit  contenir  une  force  d'au 
moins   40    %    du  volume  d'alcool. 

Au  commencement  du  XIX:ième  siècle  la  consom- 
mation d'eau  de  vie  était  considérable,  mais  pendant 
les  dernières  50  années  elle  a  subi  une  forte  diminution. 
La  consommation  par  tête  de  toutes  les  boissons  di- 
stillées, y  compris  le  »  punch»  et  les  liqueurs,  donne 
les  chiffres  suivants:  1870:  10,3,  1880:  8,1,  1890:  7,0, 
1895:   6,9,   1898:   8,0   litres  à   50    %    d'alcool. 

L'eau  de  vie  dénaturée,  c'est  à  dire  l'eau  de  vie 
à  laquelle  on  a  ajouté  certaines  substances  pour  la 
rendre  imbuvable,  jouit  d'un  retour  d'impôt,  et  peut 
en  certains  cas  être  vendue  librement. 

Le  punch  est  une  liqueur  particulière  à  la  Suède, 
composée  d'arack,  d'eau  et  de  sucre.  On  considère 
qu'un  certain  temps  de  cuvage  raffine  le  goût  de  cette 
boisson.  Le  punch  contient  dans  la  règle  24 — 25  % 
d'alcool. 

Chocolat  &  sucreries.  Cette  industrie  a  pris  un 
essor  considérable  pendant  le  courant  des  dix  der- 
nières années.  Les  plus  grandes  fabriques  sont: 
Cloetta  frères  et  la  Soc.  anon.  pour  la  fabrication  de 
chocolat  et  de  sucreries  de  Hultman,  toutes  les  deux 
à   Malmô. 

Sucre.      Les    premières    raffineries    de    sucre    de 


GROUPE    X.  187 


betteraves  furent  fondées  en  1837 — 38,  c'est  à  dire 
il  y  a  plus  de  60  ans.  Mais  ce  ne  fut  que  50  ans 
après,  au  commencement  de  1880,  que  cette  industrie 
prit  pied  dans  le  paj^s.  Il  y  a  actuellement  16  raf- 
fineries et  3  stations  pour  l'extraction  de  jus  de 
betteraves,  toutes  situées  en  Scanie  à  l'exception  de 
deux.  La  contenance  en  sucre  des  betteraves  s'est 
progressivement  élevée  de  11,02  %  pour  l'année  1873 — 
1874  jusqu'à  13,94  %  pour  l'année  1898 — 1899. 
La  récolte  des  betteraves  varie  un  peu,  mais  donne 
dans  la  règle  entre  28  à  30  tonnes  par  hectare, 
c'est  à  dire  un  peu  plus  qu'en  France.  Les  fabriques 
suédoises  sont,  en  ce  qui  regarde  leur  organisation 
technique,  à  la  hauteur  de  toutes  les  exigeances  mo- 
dernes, et  les  plus  grandes  peuvent  consommer  plus 
de  1,000  tonnes  de  betteraves  par  24  heures,  correspon- 
dant à  plus  de  120,000  kilogr.  de  sucre  brut.  Les 
fabriques  terminent  généralement  leur  exploitation  en 
moins  de   4   mois. 

Il  faut  chercher  la  principale  raison  du  développe- 
ment rapide  de  cette  industrie  dans  l'ardent  système 
de  protection  dont  elle  a  bénéficié.  L'impôt  ne  monte 
qu'à  la  moitié  des  droits  par  kilogr.  de  sucre  brut 
et  de  plus  la  contenance  en  sucre  des  betteraves  est 
calculée  fort  bas.  Depuis  1896  on  compte  que  les 
betteraves  donnent  10,5  %  de  sucre  brut,  tandis  que 
ces  dernières  années  elles  en  ont  donné  jusqu'à  plus 
de   12    %. 

Le  sucre  brut  est  soumis  à  un  droit  de  23,5  ore 
par  kilogr.;  l'impôt  sur  les  betteraves  s'élève  à  12  cour. 
33  ôre  par  tonne. 

Les  betteraves  de  l'île  de  Gotland  contiennent 
plus  de   sucre  que  celles  du  continent. 

La  production  de  sucre  dans  le  pays  peut  main- 
tenant pleinement  satisfaire  à  la  consommation  indi- 
gène et  même  donner  lieu  à  une  exportation,  mais 
l'État  ne  voulant  octroyer  aucune  prime  d'exportation, 
les  fabriquants  tiennent  la  production  un  peu  au 
dessous  de  la  consommation,  pour  ne  pas  entrer  en 
concurrence  les   uns  avec  les  autres. 


188 


GROUPE    X. 


L'état  de  l'industrie  du  sucre  suédois  ressort  pleiuement 
du  tableau  suivant: 


Suède 

France 

Allemagne 

^ 

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^ 

^ 

^ 

^ 

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il 

S  i 

2- 

i 

il 

"1 

r 

^ 

y 

^ 

^ 

1894—96 

17 

36,969 

11,60 

367 

19,44910,44 

405 

35,854 

12,15 

1895—96 

18 

31,479 

11,75 

356 

25,201 

11,55 

397 

29,402 

13,11 

1896—97 

19 

46,855 

11,86 

358 

18,896 

10,40 

399 

34,390 

12,66 

1897—98 

19 

37,691 

12,42 

344 

18,610  12,08 

402 

34,075 

12,79 

1898—99 

19 

25,312 

12,33 

344 

17,749 

12,77 

402 

30,210 

13,36 

La  consommation  de 
sucre  brut,  était:  1880:  8,8( 
par  tête. 


sucre    et    de    sirop,    calculé  comme 
kg.,  1890:   13, G2  kg.,  1898:19  kg. 


L'Amidon  est  principalement  tiré  de  la  fécule  des 
pommes  de  terre  et  du  riz.  Les  grandes  fabriques 
emploient  cette  dernière  matière,  tandis  que  les  petites  se 
servent  de  pommes  de  terre  et  exercent  généralement 
cette  industrie  en  connexion  avec  l'agriculture.  Les 
fabriques  suédoises  peuvent  maintenant  satisfaire  aux 
besoins  en  amidon  du  pays  aussi  bien  qu'en  ses 
dérivés,  comme  la  glucose,  la  dextrine  et  le  sagou. 

Garda,  fabrique  d'amidon  de  riz  près  de  Gothem- 
bourg;  produit  de  l'amidon  de  riz,  des  macaronis,  du 
sagou,  de  la  dextrine,  etc. 

Râppe,  près  de  Vexio,  n'emploie  que  de  la  fécule 
de  pommes  de  terre,  la  plus  grande  fabrique  de  ce  genre. 


GROUPE    X.  189 


Svartvik,  près  de  Stockholm,  travaille  le  riz  pour 
ramidon  et  la  glucose. 

Margarine.  Dès  le  commencement  de  1880  on 
fabrique  la  maroarine  en  Suède.  De  débuts  insigni- 
fiants cette  industrie  s'est  fortement  développée,  mais 
la  production  ne  répond  pourtant  pas  à  la  consomma- 
tion indigène,  de  sorte  que  la  Suède  est  forcée  d'en  im- 
porter des  quantités  considérables.  La  fabrique  de 
margarine  de  Pellerin  à  Gothembourg  et  celle  cVAr- 
boga  sont  les  principales  de  ce  genre. 

Conservation  du  poisson.  La  pêche  est  très 
abondante  sur  la  partie  de  la  côte  occidentale  de 
la  Suède  qui  communique  avec  la  Mer  du  Nord  par 
le  Cattégat  et  ses  golfes.  Elle  porte  principalement 
sur  la  morue,  le  maquereau  et  le  hareng.  Le  poisson 
est  en  partie  vendu  frais,  en  partie  séché,  salé,  fumé, 
conservé  dans  l'huile  ou  mariné.  Le  procédé  du 
fumage  s'applique  le  plus  souvent  à  la  morue,  et  le 
poisson  séché  est  connu  dans  le  commerce  sous  le 
nom  de  klippfisch  ou  de  stockfisch  selon  qu'il  est 
séché  sur  des  rochers  exposés  au  soleil  ou  sur  des 
derches.  Du  poisson  sec,  réduit  en  poudre,  on  prépare 
des  tablettes  de  poisson.  Pour  la  salaison  on  se 
sert  principalement  du  maquereau  et  du  hareng,  dont 
il  existe  plusieurs  variétés,  comme  le  hareng  gras,  le 
hareng  commun,  etc.  Le  procédé  du  fumage  s'app- 
lique surtout  au  saumon,  et  le  saumon  fumé  de  Halm- 
stad  est  considéré  comme  une  délicatesse.  La  con- 
servation à  l'huile,  à  la  mode  des  sardines,  est  peu 
usitée,  mais  le  marinage  ou  la  conservation  de  petits 
harengs,  comme  anchois,  forme  une  industrie  impor  tante, 
dont  le  siège  principal  est  Lysekil,  station  de  bains 
de  mer  bien  connue.  L'anchois  est  livré  au  com- 
merce sous  plusieurs  formes,  appropriées  aux  diffé- 
rents goûts  du  public.  Il  est  débité  en  caques  ou 
bien  en  boîtes  de  fer  blanc  soudées  et  constitue  un 
article  d'exportation  considérable.  On  prépare  du 
guano  avec  le  déchet  des  stations  de  salage,  et  les 
années  de  bonne  pêche  on  presse  de  l'huile  de  hareng 
frais,  dont  le  résidu  est  employé  comme  engrais. 

La    pêche    des   lacs   et  la  pêche  dans  la  Baltique 


190 


GROUPE    X. 


sont  aussi  très  lucratives,  mais  ne  constituent  guère 
d'industrie  spéciale. 

Ces  dernières  années  la  compagnie  Pî^omotor  a 
introduit  dans  le  commerce  des  machines  spéciales, 
inventées  par  M.  Ekenberg,  pour  le  vidage  et  le  triage 
du  poisson. 

Huileries.  On  cultive  quelque  peu  le  lin  en 
Suède,  mais  la  quantité  de  graine,  qu'on  en  retire,  est 
fort  minime  de  même  que  celle  de  la  graine  de  navet; 
cependant  plusieurs  fabriques  font  de  l'huile  de  lin  et  de 
navet,  dont  elles  importent  de  l'étranger  la  plus  grande 
partie  de  la  matière  première.  Ainsi  en  1898  on 
récolta  25,505  hectolitres  de  graines  de  lin  et  de 
chanvre,  tandis  que  l'importation  s'éleva  simultané- 
ment à  136,467  décitonnes  de  graines  de  lin,  de  navets 
et  de  colza.  Les  huileries  de  Môlndal,  près  de  Go- 
thembourg,  et  de  Hen7'iksborg,  près  de  Stockholm,  pro- 
duisent des  huiles  grasses  et  des  tourteaux  d'huile. 

On   fabrique  des  machines  et  des  instruments: 

pour  les  moulins:  à  Arboga,  à  Morgârdsham- 
mar  en  Dalécarlie,  aux  ateliers  mécaniques  de  Sôder- 
blom  à   Eskilstuna; 

pour  les  brasseries:  aux  ateliers  de  Ltidvigs- 
bei'g  et  de   W.    Wiklund  à  Stockholm: 

pour  les  distilleries:  aux  ateliers  mécaniques 
de  Ljunggren  à  Kristianstad  et  de  Svedala; 

pour  les  sucreries:  aux  ateliers  mécaniques 
de  Kockum  à   Malmô. 


L'importation  et  l'exportation  de  ces  machines  se 
répartissaient  comme  suit  eu  1898: 


Machines  à  moulins,  pour  pressoirs  à  huile, 
chocolat,  boulangeries  et  confiseries 

Machines  à  sucre,  amidon,  levain,  eau  de  vie, 
bière,  eau  minérale  et  margarine  


Importa- 
tion 

Couronnes 


500,000 
1,558,000 


Exporta- 
tion 

Couronnes 


14,000 
21,000 


GROUPE    X. 


191 


Production,  importation  et  exportation  pour  Pannée  1898. 


Fabri- 
ques 


Cliai'cuteriu    

Poissons  conservés 

Margarine  

Porc  (abattoirs)    .. 

Pain    

Bisquit    


Levain    

Extrait  de  malt 

Malt    

Farines  &  grains  ... 

Amidon  

Chocolat  &  Cacao... 

Glucose  

Torréfaction  du  café 

Succédané  du  café. . . 

Bonbons 

Conserves  

Macaroni  &  Sagou . . . 

Sucre  brut  de  bet- 
teraves     

Sucre  raffiné 

Eau  de  vie    

Boissons  à  base  de 
malt 

Eaux  minérales  & 
boissons  rafraichis 
santés  

Punch     

Vins  &  sirops    

Vinaigre 


Ou- 
vriers 


Produc- 
tion 

Couronnes 


Importa- 
tion 


Exporta- 
tion 


Couronnes ' Couronnes 


29 

286 

63 

1,091 

7 

221 

9 

126 

29 

651 

3 

107 

11 

146 

2 

3 

289 

581 

1,417 

4,243 

79 

399 

9 

470 

4 

27 

5 

25 

15 

83 

32 

546 

5 

70 

6 

60 

16 

4,293 

10 

2,782 

130 

847 

473 

5,899 

213 

662 

101 

193 

21 

42 

14 

90 

3,589,000 

1,682,000 

4,440,000 

3,632,000 

4,778,000 

347,000 

1,861,000 

28,000 

10,192,000 

71,321,000 

1,293,000 

1,479,000 

286,000 

349,000 

321,000 

2,849,000 

317,000 

407,000 

33,555,000 
46,668,000 
32,337,000 

28,481,000 


687,000i 
9,572,000 

827,000 
5,526,000 

\    78,000 

32,000 

352,000 

3,241,000 

63,000 

160,000 

13,000 

\    70,000 

382,000 

1,593,000 

53,000 

110,000 

58,000 

3,096,000 

139,000 


2,080,000 

3,391,000 

276,000 

350,000 


45,000 

4,306,000 
9,000 


255,000 
7,641,000 
63,000 
1,914,000 

49,000 

3,000 

13,000 
569,000 

103,000 
2,000 


37,000 

230,000 

4,000 


34,000 
4,000 


15,000 
87,000 

19,000 


Â.  G.  Ekstrand. 


192  GROUPE    XI. 


MINES.  —  METALLURGIE. 


I.     EXPLOITATION  DES  MINES. 

Les  conditions  géologiques  de  la  Suède  se  carac- 
térisent par  la  présence  prédominante  de  la  plus  an- 
cienne et  de  la  plus  récente  des  étages  géologiques. 
Ainsi  la  roche  appartient  avant  tout  à  la  formation 
primitive,  tandis  que  sa  surface  onduleuse  et  irrégu- 
lière est  recouverte  de  couches  meubles  qui  appartien- 
nent à  la  période  quaternaire. 

Parmi  les  espèces  de  roches,  qui  se  présentent 
dans  la  formation  primitive,  les  gneiss  et  les  granits 
tiennent  la  plus  grande  place.  Pourtant,  il  existe 
d'autres  espèces  de  roches,  spécialement  une  partie 
sédimentaire,  d'un  grain  très  fin  comme  la  granulite, 
le  »hâlleflinta»  (pétrosilex),  le  quartzite,  le  micaschiste, 
le  calcaire  cristallin,  auxquels  il  faut  accorder  une 
attention  d'autant  plus  grande  que  ces  roches  ren- 
ferment les  minerais  les  plus  importants,  soit  de  fer 
soit  d'autres  métaux  de  la  Suède  centrale.  De  même 
les  gneiss,  qui  forment  la  ceinture  de  ce  territoire, 
fournissent  des  minerais.  La  région  minière  de  la  Suède 
centrale  forme  un  territoire  de  près  de   15,000  kil.  c. 

Un  autre  territoire  minier,  appartenant  à  la  même 
formation,  est  celui  de  la  Laponie,  au  nord  de  la 
Suède.  Il  contient  des  mines  de  cuivre  et  de  fer, 
et  ces  dernières  sont  les  plus  grandes  de  la  Suède, 
quoiqu'une  seule  d'entre  elles,  celle  de  Gellivare, 
soit  exploitée  actuellement.  D'autre  part,  à  Kiiruna- 
vaara,  Luossavaara  et  Svappavaara,  on  prépare  l'ex- 
ploitation sur  une  grande  échelle. 


GROUPE    XL  193 


Un  autre  groupe  de  roclies,  appartenant  à  la 
même  formation,  se  présente  encore,  tout  spécialement 
important  au  point  de  vue  de  l'exploitation  de  la 
pierre;  ce  sont  les  diorites,  les  diabases,  les  liypérites 
et  les  gabbros,  appelées  vulgairement  par  les  gens  du 
métier  «granits  noirs».  Il  faut  aussi  mentionner  que 
la  seule  grande  mine  de  fer  du  sud  de  la  Suède, 
Taberg,  est  située  dans  un  massif  d'hyperite. 

En  Suède  les  recherches  géologiques  et  le  levé 
des  cartes  ont  commencé  en  1858,  par  le  Service  de 
la  carte  géologique  de  la  Suède  (Sveriges  geologiska 
undersokning).  Ce  travail  a  porté,  en  partie,  sur  les 
cartes  géologiques  (échelle  V^,  ,„„  et  V^oooûo)^  cartes 
départementales,  cartes  générales  et  cartes  spécielles 
(accompagnées  de  descriptions);  en  partie  sur  la  pu- 
blication de  traités  de  géologie  pratique,  ou  de  mé- 
moires purement  scientifiques,  etc.,  et  dont  les  travaux 
figurent  en  partie  dans  l'exposition  du  groupe  XI, 
organisée  par  le  dit  service. 

Relativement  à  l'extraction  du  minerai  en  Suède 
il  est  à  noter  qu'elle  s'est  faite  très  longtemps  dans 
des  chambres  ouvertes  d'après  la  méthode  par  gradins 
droits  avec  tous  ses  inconvénients  en  éboulements  et 
en  minerai  laissé  sur  place,  mais  depuis  que  les  mé- 
thodes par  remblais  ont  été  adoptées  en  1858  à  Àm- 
meberg,  et  que,  en  1869,  les  mines  de  Dalkarlsberg 
ont  suivi  l'exemple,  ce  mode  d'extraction  a  été  intro- 
duit en  différents  endroits.  Néanmoins,  on  extrait 
encore  environ  80  %  des  minerais  de  fer  d'après  la 
méthode  par  gradins  droits. 

La  perforation  se  faisait  soit  à  la  main,  avec  la 
massette  et  le  fleuret  d'acier,  soit  avec  les  perforatrices 
à  air  comprimé  (Schram  et  Rand),  soit  avec  des 
perforatrices  électriques  (Siemens  &  Halske,  Marvin). 
On  fait  généralement  sauter  les  roches  à  l'aide  de 
matières  explosives  nitroglycérinées. 

Dans  plusieurs  endroits  le  triage  du  minerai  de 
fer  se  fait  à  l'aide  de  trieuses  magnétiques  (Wenn- 
strôm),  et  pour  la  séparation  du  minerai  on  emploie 
à  Svartôn  et  à  Herrâng  les  appareils  magnétiques 
d'enrichissement. 


13 


194  GROUPE    XI. 


Pour  la  recherche  des  terrains  métalHfères,  surtout 
celle  des  filons  de  fer,  on  se  sert  d'un  instrument 
magnétique  (Thalén  et  Tiberg)  et  à  côté  des  travaux 
de  galerie  et  de  foncement  on  se  sert  souvent  de  per- 
foratrices au  diamant.  On  peut  mentionner  aussi  que 
de  semblables  perforatrices  s'emploient  avec  succès 
pour  les  recherches  d'eau  potable  dans  nos  montagnes. 

Les  propriétaires  de  mines  du  pays  ont  à  établir 
des  cartes  géodésiques  et  minéralogiques  en  se  servant 
de  la  méthode  de  levée  suédoise,  à  l'échelle  de  Y^^^ 
pour  les  mines  métallifères  et  à  Yi  500  POur  les  mines 
de  houille  dont  ils  doivent  remettre  un  exemplaire  au 
Bureau  des  cciî^tes  de  mîjies  (Grufkartekontoret). 


LES   MINERAIS. 

Minerais  de  fer.  —  Pour  le  moment  les  minerais 
de  fer  sont  les  plus  importants  de  la  Suède.  Parmi 
ceux  qu'on  extrait  il  y  a  le  magnétite  (fer  oxydulé 
magnétique^,  le  fer  oligiste  (peroxyde  de  fer)  et  les 
minerais  de  lac  et  de  marais,  ces  derniers  en  très 
petite  quantité.     Le  rendement  en   1898   était: 

2,064,010  tonnes  de  magnétite, 
238,536        »  »    fer  oligiste, 

368        »         »    minerais  de  lac  et  de 
marais  ; 


2,302,914  tonnes. 

Dans  ce  total  la  province  de  Norrbotten  entre  à 
elle  seule  pour  867,649   tonnes. 

Le  nombre  d'hommes  employés  était  de  9,274. 
Le  pourcentage  de  minerais  extraits  de  57.7   %. 

La  superficie  du  minerai  de  fer  dans  toute  la 
Suède  a  été  évaluée  en   1897: 

Territoire  de  la  Laponie  980,000  m.  c, 

Suède  centrale  332,144  » 

Suède  méridionale  (Taberg)  260,000  » 

Sup.  totale  1,572,144  m.  c. 


GROUPE    XI.  195 


Les  chiffres  ci-dessous  donnent  un  aperçu  de 
l'extraction  du  minerai  et  de  l'importance  de  l'expor- 
tation durant  les  dernières  années. 


,       ,        „.         .         ...  }s  ombre  d  ou-      ,,.         .  ., 

Année.     Minevdis  extraits.  ,      ,      Minerais  exportes, 

vriers  emptoijes.  '■ 

1890   941,241  tonnes  6,335  tonnes  187,732  tonnes 

1895  1,904,662   »    7,644   »   800,452   » 

1898  2,302,914   »    9,274   »  1,439,860 

En  fait  de  minerais  de  fer  il  y  en  a  qui  contien- 
nent du  quartz,  du  calcaire  et  qui  sont  fusibles  par 
eux-mêmes.  On  sait  que  les  minerais  de  fer  de  Suède 
se  distinguent  par  leur  petite  teneur  en  phosphore, 
mais  il  y  en  a  aussi  qui  en  contiennent  beaucoup; 
ceux-ci  sont  toutefois  peu  utilisés  dans  le  pays  mais 
plutôt  exportés.  Jusqu'  à  présent,  il  n'  y  a  que 
deux  terrains  miniers  de  cette  catégorie,  qui  aient 
été  exploités,  Grdngesherg  dans  le  centre  et  Gellivare 
dans  le  nord  du  pays,  mais  en  raison  de  son  adapta- 
tion particulière  à  la  méthode  basique  son  exploitation 
deviendra  sous  peu  prospère,  dans  les  nouveaux  ter- 
rains miniers  du  nord,  dont  les  principaux  ont  déjà 
été  cités.  Parmi  ceux-ci,  Gellivare,  Liiossavaara  et 
Kiirunavaara    sont  représentés  à  l'exposition  actuelle. 

C'est  dans  les  mines  de  fer  de  la  Laponie  que 
le  rendement  de  fer  des  minerais  est  le  plus  élevé 
c.  à.  d.  de  60  à  65  %.  Les  mines  du  centre  don- 
nent de  50  à  60  %.  Les  mines  de  Taberg  ne  don- 
nent que  32  %  environ.  Cela,  joint  à  la  présence  assez 
considérable  de  titane,  fait  que  l'exploitation  en  grand 
de  ce  minerai  devient  difficile. 

Autres  rainerais.  Les  autres  minerais  qui  se 
présentent  en  dehors  du  minerai  de  fer  sont  ceux  de 
cuivre,  d'or,  de  plomb  et  d'argent,  de  zinc,  de  man- 
ganèse, de  cobalt  et  de  nickel. 


196  GROUPE    XI. 


Rendement  et  exportation  en   1898: 

Minerais  extraits.     Minerais  exportés. 

Cuivre 23,335   tonnes  1,002   tonnes 

Zinc 61,627        »  49,597        » 

Plomb  et  argent 6,743        »       1 

Or 2,136        »  2,407        » 

Manganèse 2,358        »       J 

Le  total  des  ouvriers  est  de   2,286. 

Pour  quelques  unes  des  régions  minières  les  plus 
importantes  les  chiffres   sont  en   1898   comme  suit: 

Gellivare. 

Superficie 200,000      m.    c. 

Extraction 863,809    tonnes 

Mineurs 1,833 

Les  couches  de  fer  oligiste  et  de  magnétite  ont 
jusqu'  à  70  mètres  de  largeur.  Le  minerai  est  trié 
en  qualités  différentes  d'après   sa  teneur  en  phosphore. 

Minerais  exportés. 

Grcbigesherg. 

Superficie 90,000      m.    c. 

Extraction 614,537    tonnes 

Mineurs 1,373 

La  superficie  du  terrain  exploité  en  vue  de  l'ex- 
portation est  des  '/s  ^^  ^^  superficie  totale  de  l'ex- 
ploitation. Actuellement  l'exportation  entre  pour  85  X 
dans  l'exploitation  totale. 

Noî^berg. 

Superficie 30,000     m.    c. 

Extraction 144,241   tonnes 

Mineurs 669 

Dannemora. 

Superficie 12,500      m.    c. 

Extraction 49,380    tonnes 

Mineurs 306 


GROUPE    XI.  197 


Ce  minerai  se  distingue  par  l'absence  de  phos- 
phore (0.0  0  2   à   0.00  3    %). 

Persberg. 

Superficie 10,000      m.    c. 

Extraction 33,366    tonnes 

Mineurs 291 

Minerai  presque  dépourvu  de  phosphore. 

Mi7ie  de  Faliin. 

Extraction 15,918   tonnes 

Mineurs 260 

Minerai  de  cuivre  mélangé  d'or  et  d'argent. 

Mines  d'Âmmebeî^g. 

_  .        (Minerai  de  zinc   29,091   tonnes 

Extraction  ,      ,  ^^^ 

I        »  »    plomb  50 D        » 

Mineurs 641 

Mines  de  Sala. 

„  ,      ,.        f  Minerai  de  plomb  et  d'argent  2,133  tonnes 
Extraction    ;  .  /?  a^o 

(^        »         »   zinc  6,068        » 

Mineurs    100        » 

Parmi  les  régions  minières  non  encore  exploitées, 
il  y  a  lieu  de  citer,  en  première  ligne  Kiirunavaara 
et  Luossavaara,  mesurant  l'une  376,000  m.  c.  de  su- 
perficie et  l'autre  54,000  m.  c.  avec  des  couches  d'en- 
viron 3,500  mètres  de  longueur  sur  150  mètres  de 
largeur  dont  le  minerai  contient  une  riche  proportion 
de  fer. 

AUTRES   PRODUITS   DES   MINES. 

La  houille  et  l'argile  réfractaire  sont  extraites 
à  Hôgands,  à  Bjuf,  à  Skromberga  et  à  d'autres  en- 
droits, tous  situés  dans  la  partie  la  plus  méridionale 
du  pays.  Le  rendement  et  l'importation  de  ces  der- 
nières années  ressortent  des  chiffres   suivants: 

Année.  Houille.  Argile  réfractaire. 

Rendement.  Importation.         Rendement. 

1890  187,512  tonnes      1,482,946  tonnes       126,003  tonnes 

1895  223,652        »  1,911,629         >  120,385        » 

1898  236,277        »  2,392,451         >  131,391 

Nombre  de  mineurs  employés:   1,663. 


198  GROUPE    XI. 


Feldspath. 

Extraction 20,737   tonnes 

Mineurs 304 

Graphite  et  Pyrite  de  fer. 

Extraction (J^!   ^^''''^'    (graphite) 

(386        »    (pyrite  de  fer) 


EXPLOITATION   DE   LA  PIERRE. 

La  plupart  des  espèces  de  roches,  que  la  Suède 
produit,  conviennent  à  la  construction  et  à  la  décora- 
tion. Une  grande  partie  des  granits,  des  »  granits  noirs», 
des  calcaires,  des  grès  et  des  ardoises  du  pays  sont 
par  suite  exploités,  spécialement  dans  les  provinces 
de  Çohus,  Halland,  Scanie,  Blekinge,  Ostrogothie  et 
Upland.  Parmi  les  calcaires,  il  faut  citer  le  marbre 
verdâtre  de  Kolmârden  qui,  entre  autres,  a  été  employé 
dans  l'intérieur  de  l'opéra  de  Paris. 

Dans  les  pierres  polies,  on  trouve  le  porphyre 
d'Elfdalen,  de  différentes  couleurs,  qui  mérite  une 
mention  tout  spéciale. 

Le  rendement  et  l'exportation  des  pierres  de 
toutes  espèces   sont  indiqués  comme  suit: 

Valeur  du  rendement. 
Année.  Carrières.        Taillage  et  polissage      Valeur  de 

de  la  pierre.  l'exportation. 

1890  —         cour/==  1.213.385  cour.*     3.684.268  cour.* 

1895  —  »       4.411.114        »  5,261,120       » 

1898  1.093.651        »       7.656.657        »         8.836,059       » 

A  l'exposition,  notre  section  montre  de  beaux 
spécimens  de  pierre;  une  partie  vient  de  Gi^afvers- 
fors;  une  autre  de  la  Société  anonyme  de  V industrie 
de  granit  suédoise,  qui  expose  un  superbe  portique 
de  granit. 

Parmi  les  autres  maisons  suédoises  dans  cette 
branche,  il  convient  de  nommer  V:ve  C.  A.  Kullgren 
et  la  Société  anonyme  des  carrières  de  Halmstad. 


Couronne   =    1.3  o  franc. 


GROUPE    XI.  199 


IL     METALLURGIE  DU  FER. 

L'exploitation  du  fer  date  de  bien  longtemps, 
et  il  faut  remonter  loin  dans  les  temps  préhisto- 
riques pour  trouver  son  origine.  Les  recherches 
archéologiques  permettent  d'affirmer  que  le  fer  était 
connu  en  Suède  près  de  500  ans  avant  J.  C.  Pen- 
dant près  de  2,000  ans  on  a  extrait  directement  le 
fer  malléable  du  minerai  qui  ne  s'extrayait  que  des 
minerais  de  lac  et  de  marais.  Ce  produit  ainsi  extrait 
était  appelé  osmu7id;  il  a  été,  pendant  des  centaines 
d'années,  l'objet  d'un  important  commerce  avec  l'étran- 
ger, tout  en  servant  de  monnaie  dans  le  pays,  pen- 
dant les  temps  de  disette. 

Évidemment  ce  procédé  était  avantageux  en  ce 
qu'il  permettait  d'obtenir,  même  de  minerais  assez 
phosphores,  une  matière  dure  et  résistante,  mais  d'un 
autre  côté,  cette  méthode  était  si  peu  économique  que 
le  progrès  s'imposait.  La  transition  à  la  nouvelle 
méthode  pour  la  fabrication  de  la  fonte  et  de  son 
affinage  en  fer  forgé  mit  bien  du  temps  à  être  in- 
troduite et  ce  n'est  guère  que  vers  le  milieu  du  1 7^^'"^ 
siècle  que  la  méthode  parait  avoir  été  définitivement 
adoptée  partout. 

Alors  seulement  le  minerai  non  phosphore  de  la 
Suède  parait  avoir  été  en  honneur,  car  il  était  aussi 
impossible  d'éviter  la  présence  du  phosphore  dans  la 
fonte  qu'il  était  impossible  d'en  diminuer  la  quantité 
avec  les  procédés  employés  d'affinage  (forge  allemande 
et  forge  valonne). 

Lorsqu'à  la  même  époque  à  l'étranger  on  fut  forcé 
de  passer  du  procédé  direct  au  procédé  indirect, 
d'abord  parce  qu'on  manquait  de  minerai  pur,  ensuite 
parce  qu'on  était  obligé  de  se  servir  des  combustibles 
sulfureux  —  le  fer  suédois  prit  en  peu  de  temps 
une    importance   inattendue    sur   le    marché  du  monde. 

Cette  période  de  grandeur,  si  l'on  peut  s'exprimer 
ainsi,  dura  jusqu'au  moment  où  un  anglais,  Cort, 
découvrit  à  la  fin  du  18'^™^  siècle  la  méthode  du  pudd- 


200  GROUPE    XI. 


lage,  procédé  par  lequel  on  peut  obtenir  même  d'un 
minerai  phosphore  un  fer  de  qualité  moyenne  avec 
des  combustibles  fossiles. 

Ce  fut  un  grand  coup  pour  la  sidérotechnie 
suédoise,  le  pays  ne  possédant  pas  de  houille,  mais 
grâce  à  l'élan  donné  alors  à  toutes  les  industries,  notre 
pays  n'eut  pas  à  souffrir  du  manque  d'acheteurs. 

C'est  surtout  à  l'introduction  du  procédé  de 
puddlage  basique,  en  1820,  que  nos  transactions  mé- 
tallurgiques subirent  une  sérieuse  atteinte,  l'étranger 
pouvant  produire  lui-même  le  fer  nécessaire  aux 
produits  plus  délicats.  La  Suède  dût  alors  chercher 
un  moyen  plus  économique  pour  extraire  le  fer  du 
minerai  non  phosphore  et  on  trouva  ce  moyen  dans 
la  méthode  anglaise  de  Lancashire,  qui  fut  introduite 
dans  le  pays  en  1830  et  perfectionnée  par  G.  Ekman 
qui  construisit  en  1842  un  four  de  soudage  au  gaz 
approprié  à  nos  combustibles  et  nécessaire  pour  l'avenir 
de  cette  méthode. 

Pendant  plus  de  cinquante  ans  la  méthode  de 
Lancashire  a  eu  le  dessus  en  Suède,  car  ce  n'est 
qu'en  1895  que  la  production  de  l'acier  a  surpassé 
celle  du  fer. 

Quant  à  la  méthode  Bessemer  il  est  à  remarquer 
que,  grâce  à  l'énergique  initiative  du  Consul  G.  F. 
Gôrajisson,  la  Suède  fut  le  premier  pays,  où  des 
lingots  d'acier  de  bonne  qualité  ont  été  produits 
par  cette  méthode  en  1858.  Sans  cette  intervention 
l'introduction  de  la  méthode  Bessemer  eut  au  moins 
été  retardée. 

La  méthode  acide  de  Bessemer,  dont  les  bases 
furent  promptement  établies  à  l'usine  de  Sandviken, 
s'est  développée  peu  à  peu  en  Suède,  oîi  le  minerai 
s'approprie  très  bien  à  cette  méthode. 

La  méthode  acide  de  Martin  fut  introduite  à 
Munkfors  (Société  anonyme  d'Uddeholm)  en  1868, 
et  après  ce  temps  cette  méthode  fut  adoptée  en  plusieurs 
endroits. 

Bien  que  le  besoin  d'un  procédé  basique  d'affi- 
nage n'eut  pas  autant  de  raison  d'être  en  Suède 
qu'à   l'étranger,    celui-ci    a    pourtant,    vers    1890,    été 


GROUPE    XI.  201 


introduit  chez  nous,  et  a  pris,  ces  ]  0  dernières  années, 
une  grande  importance. 

La  méthode  basique  de  Bessemer  n'est  employée 
qu'à  Domnarfvet  (Société  anonyme  de  Stora  Koppar- 
bergs  Bergslag)  où  l'on  se  sert  de  cette  méthode 
pour  le  minerai  phosphore  de  Grângesberg;  mais 
la  méthode  basique  de  Martin  est  déjà  adoptée  dans 
plusieurs  des  principales  usines  du  pays.  Il  est 
l^^obable  que  la  méthode  basique  de  Martin  sera  avant 
longtemps  le  procédé  le  plus  employé  pour  l'affinage 
du  fer  très  malléable,  tandis  que  la  méthode  acide  de 
Martin  est  tout  indiquée  pour  obtenir  de  l'acier  de 
haute  qualité  de  nos  minerais  purs  et  la  méthode  acide 
de  Bessemer  de  plus  en  plus  abandonnée. 


FONTE. 

Pour  ce  qui  est  de  la  fonte,  elle  s'obtient  en 
Suède  avec  le  charbon  de  bois.  Ce  combustible  est 
essentiellement  produit  de  sapin  et  de  pin. 

La  carbonisation  se  fait  surtout  en  meules,  mais 
depuis  1830  on  la  fait  aussi  dans  les  fours,  procédé  qui 
a  été  adopté  dans  quelques  endroits.  Il  faut  à  ce  sujet 
nommer  la  grande  exploitation  de  carbonisation,  d'après 
le  système  de  E.  J.  Ljungberg,  à  Domnarfvet.  Le 
bois  pour  cette  usine  est  amené  par  les  rivières  de 
très  loin  et  les  produits  dérivés  sont  le  goudron, 
l'esprit  de  bois  et  l'acétate  de  chaux,  qui  se  fabriquent 
d'une  manière  très  rationelle. 

Presque  tout  le  minerai  est  calciné  au  préalable 
dans  les  fours  à  gaz  de  Westman  afin  de  débarrasser 
le  minerai  sulfuré  du  soufre,  d'augmenter  le  degré 
d'oxydation  du  minerai,  d'en  obtenir  plus  de  ré- 
ductibilité  et  de  rendre  le  minerai  plus   cassable. 

La  production  totale  de  fonte  s'éleva  en  1898 
à  531,766  tonnes  (dont  7,806  tonnes  d'objets  en 
fonte)  produites  de  143  hauts-fourneaux  avec  39,847 
jours  de  travail,  c'est  à  dire,  avec  une  production 
moyenne  de  3,719  tonnes  par  haut-fourneau  et  13.35 
tonnes  par  24  heures. 


202 


GROUPE    XI. 


de 


Dans  la  production  totale  de  cette  année  la  fonte 
fer    figure   pour  259,971   tonnes  ou  49.5  %   et  la 


fonte  Bessemer  ou  Martin  pour  240,781  tonnes  ou 
46  %  et  enfin  les  fontes  spéciaux  etc.  pour  23,208 
tonnes  ou  4.5   %- 

L'importation  en  fonte  s'éleva  à  50,812  tonnes 
et  l'exportation  à   91,719   tonnes. 

La  production,  l'importation  et  l'exportation  de  ces 
dernières  années    ressortent   des  chiffres  suivants: 


> 

B 
3 

9 

Produc- 
tion. 

1 
Nombre  de     Produc- 

hauts-      j       tion. 
fourneaux.  ,  moyenne. 

Produc-                         1 

tion.       1  luipoita-       Exporta- 
moyenne   j       tioj,                ti^jn 

par  24      \                     j 
heures.     |                      t 

1890 
1895 
1898 

Tonnes. 
456,103 
462,930 
531,766 

154 
146 
143 

Tonnes. 
2,962 
3,171 
3,719 

Tonnes.    (    Tonnes. 
12.04    1    31,389 
12.58        30,960 
13.35        50,812 

Tonnes. 
60,125 
86,368 
91,719 

La  fabrication  d'objets  en  fonte  produits  par  une 
nouvelle  fusion  s'éleva  en  1898  à  72,340  tonnes, 
dont  222   tonnes  de  fonte  trempée. 


FER   ET  ACIER. 


Comme  nous  l'avons  déjà  dit,  les  méthodes  Bes- 
semer et  Martin  doivent  être  mises  en  première 
ligne  parmi  les  procédés  d'affinage,  mais  l'affinage  au 
bas-foyer  vient  tout  de  suite  après,  tandis  que  le  pro- 
cédé au  puddiage  n'est  que  peu  usité. 

La  production  de  fer  doux  et  d'acier  s'éleva 
en  1898  à  464,044  tonnes.  De  cette  quantité  198,923 
tonnes  étaient  de  fer  et  265,121  tonnes  d'acier  dont 
1,148   tonnes  d'acier  cémenté. 

De  la  production  du  fer  on  a  fourni  184,356 
tonnes  ou  le  92.7  %  de  massiaux,  d'après  la  mé- 
thode Lancashire,  produits  dans  293  bas-foyers, 
12,205  tonnes  ou  6.1  %  de  fers  Franche-Comté, 
Vallons  et  autres,  produits  dans  56  bas-foyers  et 
2,362   tonnes    ou   1.2    %    de   fer  puddlé  dans  4  fours. 


GROUPE    XL 


203 


De  toute  la  production  de  l'acier  102,254  tonnes 
ou  le  38.7  %  ont  fourni  du  métal  Bessemer  (dont  29,194 
tonnes  de  métal  basique),  produits  dans  27  fours, 
160,706  tonnes  ou  le  60.9  %  de  métal  Martin  (dont 
55,340  tonnes  de  métal  basique)  dans  45  fours  et 
1,013  tonnes  ou  0.4  %  de  métal  fondu  au  creuset 
dans   6  fours. 

Du  métal  Bessemer  18  tonnes  et  du  métal  Mar- 
tin 4,447  tonnes  ont  été  converties  en  objets  de  fonte, 
le  reste  consistait  en  lingots. 

L'importation  s'éleva  en  1898  à  614  tonnes  de 
lingots  de  Bessemer  et  de  Martin  et  à  12,844  tonnes 
de  riblons;  l'exportation  à  17,612  tonnes  de  massiaux, 
à  9,008  tonnes  de  lingots  de  Bessemer  et  de  Martin 
et  à  8,260  tonnes  de  riblons. 

Le  tableau  suivant  donne  un  aperçu  de  la  pro- 
duction de  fer  et  d'acier  ainsi  que  de  l'exportation  de 
massiaux  et  de  lingots  de  Bessemer  et  de  Martin  pen- 
dant ces  dernières  années: 


j                              Production. 

Exportation 

Année. 

Acier 

Acier 
cémen- 
té. 

de 
massi- 
aux 

de 

lingots. 

Besse-     1                        Acier 
jjjej.  "          Martin,     '.fondu  au 
1                     ' creuset. 

i     Tonnes. 
1890'    225,632 
1895      188.726 
1898     198,923 

Tonnes.        Tonnes.     Tonnes. 
94,247i      72,985        646 
97,320        99,259         598 

102,254i    160,706|    1,013 

Tonnes. 

1,409 

653 

1,148 

Tonnes 
12,991 
16,659 
17.612 

Tonne>«. 
7,967 
7,381 
9,008 

FER  DOUX  ET  ACIER  TRANSFORMÉS  EN 
GROS  FER  DE  COMMERCE. 

La  production   des   produits  ci-dessus  mention- 
nés  s'éleva  en   1898   à   316,694  tonnes  dont: 

Fer  et  acier  en  barres  156,121  tonnes. 

Id.,  bouts  coupés  14,253  » 

Fer  et  acier  façonné    (non    spécifié)...        9,533  » 

Fer  en  bandes,  verges  etc 77,368  » 

Fil  laminé  en   boucles 23,882  > 

Ébauches  de  tubes  en  acier  sans  sou- 
dure          11,692  » 


204  GROUPE    XI. 


Tôle  grosse 16,530  tonnes. 

Bandage  de  roues  de  chemin  de  fer...      2,111         » 

Essieux    3,146         » 

Ancres  pour  vaisseaux  et  autres  grosses 

pièces  de   forge 2,037         » 

Des  produits  ci-dessus  énumérés  155,438  tonnes 
ont  été  fabriqués  de  fer  affiné  au  bas-foyer  ou  puddlé 
et   161,256  tonnes  d'acier. 

Du  fer  et  de  l'acier  en  barres  100,671  tonnes 
sont  produits  de  fer  affiné  au  bas-foyer,  2,204  tonnes 
de  fer  puddlé,  52,917  tonnes  d'acier  et  329  tonnes 
d'acier  cémenté.  25  X  ^^^  ^^^  obtenus  au  martelage  et 
75    X   ^^^  laminage. 


L'importation  et  l'exportation  de  ces  pro- 
duits donnèrent  en   1398   les  chiffres  suivants: 

Importation.  Exportation. 

Fer  et  acier   en  barres....  2,760  tonnes  162,862  tonnes 

Id.,  bouts  coupés —  3,927       » 

Fer  et  acier  façonné 19,041      »  58       » 

Fils  de  fer  laminés —  4,781        » 

Tôle  grosse 3,558      »  3,018       » 

Rails  de  chemin  de  fer   )  ^.^^^     ^^  .  ^g^       , 

Tôles  de  fond  / 

Roues  de  chemin  de  ferj  i  e"'^      »  7        » 

Essieux j  ' 

La  production,  l'importation  et  l'exportation 
d'articles  s'y  rapportant  se  répartissaient  ces  dernières 
années  comme  suit: 

Année.  Production.               Importation.             Exportation. 

1892  281,814  tonnes  49,600  tonnes  190,684  tonnes 

1895  303,438        »  26,523        »  190,492        » 

1898  316,694       »  82,067        »  175,737        » 

Pour  la  i^roduction  de  la  fonte,  du  fer  doux 
et  de  l'acier  et  pour  leur  transformation  en  gros 
fer  de  commerce  il  a  été  employé  en  1898  15,039 
ouvriers. 


GROUPE    XL  205 


MANUFACTURE   DU  FER   ET  DE   L'ACIER. 

A  l'exception  de  la  fabrication  des  machines  et 
outils  faits  aux  ateliers  mécaniques  (dont  la  valeur 
de  production  s'éleva  en  1898  à  environ  45,000,000 
de  couronnes)  et  d'autre  fabrication  de  machines,  la 
production  d'articles  rentrant  dans  la  rubrique  ci- 
dessus  mentionnée  comporta  en  1898  les  chiffres 
suivants  : 

Tôle    mince  et  fer-blanc 19,474  ton. 

Chaînes  d'ancre   et    d'ammarage      1,923      » 

Vis  à  bois     268      » 

Fil  tiré 9,344      » 

Fer  et  acier  laminé    à  froid 3,980      » 

Câbles 792      » 

Clous 14,481      » 

Clous  de  fer  achevai  et  crampons      2,074      » 

Fer  à  cheval 2,270      » 

Tuyaux 1,573      » 

d'une  valeur  totale  d'environ  14,000,000  de  couronnes 
outre  les  couteaux,  ciseaux,  ressorts,  lames  de  scie, 
vélocipèdes  et  autres  articles  en  fer  manufacturé  d'une 
valeur  de   15,500,000   de  couronnes. 


III.     FABRICATION  D'AUTRES  METAUX 
QUE  DU  FER. 

D'autres  métaux  que  du  fer  il  a  été  produit  en 
Suède  en  1898  125.9  kilogr.  d'or,  2,032.9  kilogr. 
d'argent,  1,556  tonnes  de  plomb  et  235  tonnes  de 
cuivre.  D'ailleurs  on  a  obtenu  17,908  kilogr.  d'argent 
précipité  à  une  valeur  totale  de  67,408  couronnes, 
2,400  kilogr.  de  litharge  et  310  tonnes  de  mattes  de 
cuivre.  L'or  fut  extrait  principalement  des  mines  de 
cuivre  de  Falun,  l'argent  de  l'usine  d'argent  de  Sala, 
le  plomb  de  l'usine  de  Kafveltorj)  et  de  l'usine 
d'argent  de  Sala,  le  cuivre  des  mines  de  cuivre 
d^Âtvidaberg  et  de  Kafveltorp.  Le  nombre  d'ouvriers 
employés  en  1898  aux  usines  d'or,  d'argent  et  de 
plomb  a  été  de  182   et   aux  mines  de  cuivre  de   176. 


206  GROUPE    XI. 


L'importation    et    l'exportation    de    métaux  bruts 
se  présentèrent  en   1898   comme  suit: 

Importation.  Exportation. 

Or 2,693   kilogr.  —    kilogr. 

Argent 21,361        »  180        » 

Plomb 561   tonnes  560  tonnes 

Zinc 1,542        »  167        » 

Étain 595        »  20        » 

Cuivre,  alliage  de  cuivre 
et  métaux  non  spé- 
cifiés      3,492         »  1,297        » 

Mercure 2,631   kilogr.  — 

Platine 49          »  — 

Les  produits  finis  de  l'industrie  métallurgique  se 
répartissaient  en   1898   de  la  manière   suivante: 

Valeur  de  production. 

Grenaille 62,078  couronnes. 

Objets  en  fonte  d'étain  et  de  zinc       345,700  » 

Articles  de  fonderie  de  caractè- 
res   et    de   clichés 411,008  » 

Articles  en    laiton 1,890,769  » 

Articles  en  cuivre 650,182  *> 

Capsules 84,000  » 

Ouvrages  non  spécifiés  de  l'in- 
dustrie  métallurgique 3,560,935  » 


Les  chiffres  des  statistiques  ci-dessus  donnent 
un  aperçu  approximatif  de  ce  que  la  Suède  produit 
en  fer,  acier  et  autres  métaux  et  leur  appropriation 
à  divers  emplois. 

L'exposition  suédoise  du  groupe  XI  a  pour  but 
de  montrer  plus  en  détail  la  manufacture  au  point 
oii  elle  en  est  maintenant  dans  notre  pays. 

Les  usines  de  fer  représentées  sont:  Stora  Kop- 
parbergs  Bergslags  Aktiebolag,  dont  les  usines  sont  à 
Domnarfvet  et  autres  endroits;  Fagersta  Bruks  Ak- 
tiebolag^ dont  les  usines  sont  à  Fagersta  et  à  Vestanfors; 


GROUPE    XI.  207 


Uddeholms  Aktiebolag,  dont  les  usines  sont  à  Hag- 
fors  et  Munkfors;  Aktiebolaget  Iggesunds  Bruk,  dont 
les  usines  sont  à  Iggesund  et  autres;  Avesta  Jernverks 
Aktiebolag,  usine  à  Avesta;  Aktiebolaget  Ôsterby  Bruk, 
dont  les  usines  sont  à  Ôsterby  et  d'autres  endroits; 
Sôderfors  Bruks  Aktiebolag,  dont  les  usines  sont  à 
Sôderfors  et  d'autres  endroits;  Larsbo-Norns  Aktie- 
bolag, dont  les  usines  sont  à  Wikmanshyttan  et 
d'autres  endroits. 

Parmi  les  autres  exposants  de  ce  groupe  on 
peut  nommer  Svenska  Stâlpressningsaktiebolaget  Olof- 
strôm,  Wedevâgs  bruk,  Hults  Bruk  et  Htisqvarna 
Vapenfabriks  Aktiebolag  qui  manufacturent  mais  ne 
font  pas  le  fer  et  l'acier  eux-mêmes.  Comme  repré- 
sentant de  la  manufacture  de  laiton  et  de  cuivre  il  y 
a  Skultuna  Aktiebolag. 

Plusieurs  usines  de  fer  ne  sont  pas  exposantes 
et  parmi  celles-ci  Sandviken,  qui  manufacture  de 
l'acier  laminé  à  froid  et  à  chaud  et  Bofors  qui  fait 
aussi  le  matériel  de  guerre.  Pour  cette  fabrication  on  se 
sert  de  la  méthode  de  »  Terre-noire»  avec  les  meilleurs 
matériaux  suédois;  on  a  atteint  ainsi  à  une  qualité  tout 
à  fait  supérieure.  On  doit  surtout  mentionner  les 
canons  de  terre  et  de  mer,  à  tir  rapide,  et  de  plus 
ou  moins  fort  calibre,  les  projectiles  et  les  cuirasses 
de  navires,  tout   cela  de  la  construction  la  plus  moderne. 

Les  autres  usines  qui  fondent  le  matériel  de 
guerre  sont  Finspo?ig  et  Âkers  Styckebruk. 

On  peut  mentionner  encore:  Degerfors,  Laxâ, 
Kohlsva,  Surahammar,  Hofors,  Forsbacka,  Horndal, 
Ankarsrîim  et  Bâyigbro. 

COMPTOIR  DES  FORGES. 
(JERNKONTORET). 

Le  comptoir  des  forges  a  été  créé  en  1745  parles 
industriels  du  fer  réunis.  Depuis  lors  on  l'a  soutenu 
par  des  subventions  annuelles.  Le  but  de  cette  in- 
stitution a  été  de  favoriser  l'industrie  du  fer  en 
Suède. 


208  GROUPE    XI. 


Ce  but  a  été  atteint,  soit  par  le  fait  que  les 
sociétaires  du  comptoir  peuvent  emprunter  de  l'argent 
pour  étendre  ou  moderniser  leur  exploitation  ;  soit  par 
des  ingénieurs  habiles  rétribués  par  le  comptoir  et 
que  les  membres  de  l'association  peuvent  consulter 
selon  leurs  besoins;  soit  par  le  fait  que  le  comptoir 
contribue  aux  frais  des  écoles  de  mines  etc.  et  fournit 
des  subventions  pour  les  recherches  et  les  expériences, 
et  active  ainsi  le  progrès  de  l'exploitation  du  fer; 
soit  enfin  par  une  publication  bien  connue  »  Jernkonto- 
rets  Annaler»,  qui  a  paru  régulièrement  toutes  les 
années  depuis   sa  création  en   1817. 

Tous  les  trois  ans  le  comptoir  organise  des 
discussions  techniques  sur  tous  les  points  importants 
touchant  l'exploitation  du  fer. 

K.  A.  Wallroth. 


GROUPES    XII    &    XV.  209 


DECORATION  ET  MOBILIER  DES 

HABITATIONS. 

INDUSTRIES  DIVERSES. 

L'industrie  mcunielle  des  objets  dUirt,  lart  indu- 
striel, la  petite  industrie  domestique,  ont  depuis  long- 
temps acquis  leurs  lettres  de  noblesse  en   Suède. 

Si  la  position  isolée  de  notre  pays  ne  nous  a 
guère  permis,  en  dépit  du  perfectionnement  des  voies 
de  communication,  de  ne  suivre  que  de  loin  les 
grandes  évolutions  de  l'industrie  artistique  en  Europe, 
elle  nous  a  en  revanche  empêché  de  subir  d'une 
façon  trop  directe  l'influence  des  caprices  de  la  mode, 
qui  fait  tourner  le  goût  public  comme  une  girouette 
affolée  par  les  vents  inconstants,  quelques  faibles  qu'ils 
puissent  être.  Cependant  s'il  a  été  ainsi  donné  à 
l'industrie  artistique  suédoise  de  pouvoir  conserver 
une  grande  partie  des  bonnes  traditions  qui  constitu- 
ent encore  aujourd'hui  son  caractère  artistique  national, 
on  ne  saurait  méconnaître  que  la  situation  géogra- 
phique spéciale,  à  laquelle  elle  le  doit,  joint  à  l'esprit 
conservateur  bien  connu  des  suédois,  nous  ont  sou- 
vent désespérément  empêché  de  concourir  avec  les 
autres  nations. 

La  confiance  qui  porte  les  champions  de  notre 
industrie  artistique  nationale  à  lui  faire  prendre  une 
place  à  l'exposition  internationale  de  1900,  à  Paris, 
est  une  conséquence  en  même  temps  qu'une  preuve 
de  la  considération  qu'elle  s'est  longuement  et  labo- 
rieusement acquise  et  du  rang  qu'elle  a  tenu  dans  les 

14 


210  GROUPES    XII    &    XV. 

expositions  précédentes,  en  dernier  lieu  à  Chicago  en 
1893  et  à  l'exposition  artistique  et  industrielle  de 
Stockholm   1897. 

Le  développement  de  l'industrie  artistique  en 
Suède  ayant  toujours  été,  en  somme,  une  image  ré- 
fléchie de  celle  des  grands  pays  à  culture,  il  convient 
de  fixer  tout  d'abord  notre  attention  sur  la  France 
en  jetant  un  coup  d'oeil  sur  la  marche  que  cet  art  a 
suivie  en  ce  pays,  dans  les  temps  passés. 

Au  bout  d'une  cinquantaine  d'années  déjà  le 
monde  en  avait  assez  des  formes  bizarres  et  des 
ornements  en  coquillages  du  style  rococo,  et  dans  le 
style  transitoire,  plus  sobre,  de  Louis  XVI,  on  peut 
déjà  remarquer  un  retour  aux  formes  anciennes,  tan- 
dis que  l'esprit  du  temps  exigeait  d'autres  créations, 
au  nom  de  la  société  régnante  qui  régissait  le  goût 
de  l'époque,  et  enfin,  lorsque  les  idées  de  liberté  se 
firent  violemment  jour  par  la  grande  révolution,  un 
coup  fatal  fut  porté  à  l'art  industriel  du  monde  entier, 
sans  en  excepter  celui  de  la  Suède. 

L'agitation  républicaine  qui  eut  pour  résultat 
l'assassinat  de  Gustave  III  en  1792  ne  réussit  pas,  il 
est  vrai,  à  amener  une  révolution  en  Suède,  cepen- 
dant cet  événement  peut  être  considéré  comme  le 
point  final  d'une  brillante  période  de  développement, 
à  partir  duquel  l'industrie  artistique  a  dévié  en 
s'engageant  dans  une  impasse. 

Plus  tôt  que  cela  déjà,  on  put  constater  en 
Suède  la  mort  lente  et  graduelle  de  j)lusieurs  branches 
des  arts  industriels,  dont  la  disparition  fut  amenée 
par  d'autres  causes  aussi.  La  céramique  seule  oii  la 
pâte  molle  de  la  iDorcelaine  se  pliait  docilement  à 
toutes  les  formes,  même  à  celles  si  capricieuses  du 
rococo,  laisse  voir  un  réjouissant  essor,  chez  nous 
aussi  bien  que  chez  d'autres  peuples,  surtout  depuis 
la  découverte  du  caolin,  au  commencement  du  18'^""^ 
siècle.  C'est  déjà  de  cette  époque,  1726,  que  date 
l'activité  de  la  célèbre  fabrique  de  porcelaine  de  Rôr- 
strand,  devenue  une  des  gloires  de  l'industrie  sué- 
doise. En  1827  fut  fondée  la  fabrique  de  Giistafs- 
berg,  qui  partage  avec  la  précédente  l'honneur  d'avoir 
amené  la   céramique    suédoise    au    rang   qu'elle  occupe 


GROUPES    XII    &    XV.  211 

actuellement.  Ces  deux  fabriques  débutèrent  l'une  et 
l'autre  par  la  fabrication  de  la  porcelaine  simple  ordi- 
naire, du  modèle  anglais. 

L'industrie  suédoise  des  meubles  qui,  pendant  la 
période  Gustavienne,  ainsi  qu'elle  a  été  appelée,  a 
produit  des  types  de  meubles,  encore  admirés  de  nos 
j(3urs,  portant  tous  les  caractères  de  cette  élégance 
poétique  et  ornée,  presque  affectée,  qui  caractérisait  le 
ton  de  la  société  du  temps  de  Gustave  III  et  de 
Bellman,  de  ce  temps,  »qui  voulait  le  beau  et  savait 
le  produire»,  l'industrie  suédoise  des  meubles,  elle 
aussi,  disons-nous,  subit  fortement  l'empreinte  de  la 
révolution  française  et  surtout  celle  de  l'empire  qui 
lui  succéda.  On  donne  en  Suède  le  nom  de  style  de 
Charles  XIV  Jean  au  style  qui  suivit.  C'est  celui 
qui  a  régné,  presqu'à  l'exclusion  de  tout  autre,  dans 
l'art  de  l'ameublement,  depuis  la  mort  de  Gustave  III 
jusqu'à  la  fin  du  règne  de   Charles  XIV  Jean. 

L'intéressante  exposition  de  Bernadotte,  organisée 
par  la  société  des  arts  et  métiers,  et  qui  vient  de 
fermer  ses  portes,  a  mieux  fait  voir  que  toute  expli- 
cation ne  pourrait  le  faire,  la  pureté  de  technique, 
dans  la  menuiserie,  aussi  bien  que  dans  l'art  du  fon- 
deur et  du  ciseleur,  qui  caractérise  les  meubles  arti- 
stiques de  cette  période,  aussi  le  style,  comme  nous  le 
montrerons  plus  loin,  subit-il  pendant  1890,  une 
rentrée  en  faveur,  bien   méritée. 


Telle  était  en  résumé  la  position  de  l'art  indu- 
striel en  Suède  au  commencement  du  IQ*^™*"  siècle,  une 
position  très  honorable  à  beaucoup  d'égards,  mais 
sans  étincelle  vitale  à  proprement  parler,  précisément 
à  cause  de  sa  méthode  dangereuse  de  copier  l'antique. 

La  réaction  ne  se  fit  pas  longtemps  attendre. 
Certes  l'empire,  dans  sa  courte  durée,  ne  peut  être 
considéré  que  comme  un  épisode,  cependant  c'en  fut 
un  dont  les  suites  ont  été  des  plus  désastreuses. 

En  effet  cet  épisode  coupa  le  fil  du  développe- 
ment de  l'art,  à  partir  de  la  renaissance.  C'est  en 
vain  qu'on  essaya,  une  fois  encore,  de  faire  revivre  le 


212  GROUPES    XII    &    XV. 

rococo,  l'esprit  du  temps  n'était  plus  le  même,  les 
défectuosités,  les  vides  de  ce  style  ne  pouvaient  plus 
se  cacher  et  l'on  se  jeta  éperdument  dans  un  natura- 
lisme grossier,  auquel  on  demanda  de  sauver  le  goût, 
là  où  les  forces  créatrices  faisaient  défaut. 

Sous  le  sceptre  de  ce  style  naturaliste,  si  toutefois 
on  peut  l'appeler  style,  l'industrie  artistique  eut  une 
triste  période  de  transition  à  passer,  pendant  le  mi- 
lieu du  19'^"''^^  siècle,  une  période  d'anarchie  et  d'en- 
treprises irréfléchies  qu'on  voudrait  pouvoir  tracer  de 
l'histoire  de  notre  art  industriel,  car  ses  produits  ne 
pourront  jamais  mériter  cette  admiration  et  cette 
estime  de  la  postérité,  qui  ont  donné  comme  un  re- 
gain de  vie  à  l'empire. 

Il  appartenait  à  la  première  exposition  de  Lon- 
dres, en  1851,  de  montrer  l'importance  des  exposi- 
tions au  point  de  vue  patriotique,  en  faisant  ressortir 
les  imperfections  et  les  dangers  du  naturalisme  par 
une  comparaison  avec  l'art  oriental,  et  c'est  alors 
que  commencèrent,  en  Suède,  les  tentatives  opiniâtres 
de  réforme,  qui  devaient  ramener  notre  industrie 
artistique  dans  la  bonne  voie,  c'est  à  dire  dans  celle 
d'un  développement  normal  et  progressif. 

Ce  fut  par  l'enseignement  de  l'art  industriel, 
combiné  avec  l'institution  de  musées  scolaires,  par  un 
retour  aux  anciens  sujets  de  la  vie  campagnarde  en 
Suède,  aussi  bien  dans  les  tissus  que  dans  l'orfèvre- 
rie et  la  petite  industrie  domestique,  qu'on  s'efforça 
de  provoquer  une  vie  nouvelle,  faute  de  pouvoir  pro- 
voquer un  style  nouveau.  Au  nombre  des  institu- 
tions qui  ont  le  plus  contribué  à  cette  rénovation,  en 
prêtant  leur  appui  à  l'industrie  domestique  et  à  toutes 
ses  branches,  il  convient  de  nommer: 

La  Société  des  ai^ts  et  métiers  (Svenska  Slôjd- 
fôreningen),  la  Société  des  amis  du  travail  manuel 
(Handarbetets  Vanner),  le  Musée  du  Nord,  le  Musée 
national,  section  des  arts  industriels  (Nationalmu- 
seum),  ainsi  que,  jusqu'à  un  certain  point  du  moins, 
la  Société  archéologique  et  le  Musée  historique  de  la 
cidture  en  Scanie,   etc.,  etc. 

Les  deux  premières  de  ces  institutions  méritent 
qu'il  leur  soit  consacré  quelques  lignes. 


GROUPES    XII    &    XV.  213 

La  Société  suédoise  des  arts  et  métiers  (Svenska 
Slôjdforeningen)  fut  fondée  en  1845  dans  le  but  »de 
chercher  à  favoriser  ou  à  provoquer  le  zèle  pour  l'art 
suédois  dans  toutes  ses  ramifications,  en  particulier  pour 
l'amélioration  de  l'industrie  domestique,  de  façon  à  ce 
(jue  les  productions  du  pays  puissent,  par  leur  bonne 
qualité  et  leur  bas  prix,  rivaliser  avec  celles  de  l'étranger 
et  rendre  celles-ci  moins  nécessaires  et  moins  désirables^ 
en  augmentant  par  là  l'emploi  des  produits  suédois  et 
en  leur  ouvrant  de  plus  grands  débouchés». 

En  1846  la  Société  des  arts  et  métiers  ouvrit 
son  »  école  du  dimanche  et  du  soir  pour  l'art  indu- 
striel et  l'industrie  manuelle»  (slôjd),  pour  élèves  du 
sexe  masculin.  En  1860  V École  de  la  petite  indu- 
strie (^Slojdskolan)  est  remise  à  l'État  et  prend  le  nom 
Tekniska  skolan  i  Stockholm  (École  des  arts  décora- 
tifs et  industriels),  dont  nous  avons  fait  mention  plus 
haut,  en  parlant  de  l'enseignement  technique  en  Suède 
(voir  groupe  I). 

En  1870  la  Société  suédoise  des  arts  et  métiers 
organise,  soutenue  par  une  vive  sympathie  de  la  part 
(lu  public,  et  en  connexion  avec  la  Société  des  amis 
(lu  travail  manuel,  une  série  d'expositions,  tant(5t  ré- 
trospectives, tant(3t  modernes  d'objets  textiles,  apparte- 
nant surtout  aux  temps  anciens,  dans  le  but  de  re- 
lever le  goût  et  d'attirer  l'attention  publique  sur  la 
valeur  de  la  technique  traditionnelle  des  tissus  et  des 
modèles  suédois. 

La  société  s'efforce,  au  moyen  de  concours  primés^ 
d'achat  de  dessins,  de  la  publication  annuelle  d'albums 
de  modèles,  de  conférences  données  par  des  conféren- 
ciers compétents,  de  créer  de  bons  modèles  et  d'ha- 
biles dessinateurs,  indépendants  pour  leurs  concep- 
tions de  l'art  industriel  de  l'étranger,  et  elle  poursuit 
encore  à  l'heure  qu'il  est  sa  fructueuse  activité  au 
service  de  l'art  industriel  national,  soutenue  dans  ses 
efforts  par  des  ressources  financières  considérables 
ainsi  que  par  le  concours  intéressé  de  personnes  compé- 
tentes. L'autorité  que  cette  société  s'est  acquise  res- 
sort de  la  grande  part  qu'elle  a  certainement  prise  à 
la  promulgation  d'une  loi  protégeant  les  modèles  et 
les  compositions    originales  du  pays,  loi  dont  la  mise 


214  GROUPES    XII    &    XV. 

en  vigueur  peut  être  considérée  comme  une  heureuse 
solution  de  ce  qui  était  certainement  une  question  de 
vie  ou  de  mort  pour  l'art  industriel  suédois. 

L'association  formée  d'artistes,  d'experts  et  d'ama- 
teurs intéressés  en  l'art  des  textiles,  qui  se  réunit  en 
1874  sous  le  nom  d'Aînis  du  travail  manuel,  n'est 
pas  moindre  en  importance. 

L'association  avait  pour  but:  »de  faire  prendre  à 
la  petite  industrie  domestique  suédoise  une  direction 
artistique  et  patriotique,  de  reprendre  en  les  adop- 
tant aux  exigeances  modernes  les  vieux  modèles  sué- 
dois et  les  couleurs  anciennes  de  ceux  de  nos  tissus 
qui  se  trouvent  dans  les  mains  de  nos  paysans,  de 
faire  revivre  les  costumes  nationaux,  les  dentelles  et 
les  broderies  antiques,  de  donner  au  travail  manuel 
une  tendence  plus  esthétique,  en  réveillant  et  en  affi- 
nant le  goût  en  général». 

Fidèle  à  ces  principes,  l'association  des  Amis  du 
travail  manuel  déploj-a  une  activité  toujours  crois- 
sante qui  trouva  son  expression  dans  l'exposition  tant 
rétrospective  que  moderne  de  1899,  par  laquelle  elle 
célébra  la  25'^"'''  année  de  son  existence  et  à  l'occa- 
sion de  laquelle  elle  fit  un  exposé  complet  du  résul- 
tat de  ses  travaux.  D'après  cet  exposé  les  Amis 
du  travail  manuel  s'étaient  donné  pour  tâche  »de 
réagir  contre  la  mauvaise  direction  que  les  rêveries 
romanesques  avaient  imprimées  aux  ouvrages  d'or- 
nement à  la  main  des  femmes,  ouvrages  d'oîi  le 
goût  et  souvent  même  la  technique  artistique  avai- 
ent disparu,  aussi  bien  que  de  chercher  à  faire 
renaître  la  fantaisie  individuelle  et  la  faculté  de 
conception  originale,  tuées  par  l'habitude,  poussée 
jusqu'à  la  manie,  de  l'imitation,  de  la  copie  et  de 
la  reproduction».  L'association  continue  son  oeuvre 
fructueuse  dans  la  capitale,  où  elle  possède  une  riche 
collection  de  modèles,  par  des  conférences,  des  cours 
et  des  expositions  annuelles,  pendant  qu'elle  fait 
revivre  en  différents  endroits  de  la  province  les  arts 
industriels  nationaux,  dont  quelques-uns  étaient  sur 
le  point  de  s'éteindre,  en  prenant  à  son  service  et  en 
donnant  de  l'ouvrage  aux  meilleurs  spécialistes  et 
techniciens.       L'oeuvre    des    Amis    du    travail  manuel 


GROUPES    XII   &    XV.  215 


étant  d'un  ordre  purement  idéal,  l'association  à  sou- 
vent eu  à  lutter  contre  des  soucis  pécuniaires  qui 
n'ont  pas  peu  contribué  à  semer  des  difficultés  sur 
sa  route  et  à  limiter  son  champs  d'action,  sans  pour- 
tant jamais  parvenir  à  étouffer  la  persévérance  éner- 
gique de  ses  membres. 

La  société,  qui  a  déjà  fait  connaître,  d'une  façon 
singulièrement  flatteuse,  le  nom  de  notre  pays  dans 
treize  expositions,  ne  s'est  pas  dérobée  à  la  tâche  de 
reprendre  sa  place  dans  la  section  qui  est  réservée  à 
la  Suède  dans  l'exposition  actuelle.  Elle  y  est  représen- 
tée, outre  par  de  simples  tissus  et  ouvrages  à  l'aiguille 
de  la  campagne,  par  une  collection  plus  considérable 
de  broderies,  tant  laïques  que  religieuses,  et  par  des 
gobelins  spécialement  exécutés  pour  cette  exposition, 
dont  quelques-uns  figurent  déjà  parmi  les  ornements 
de  la  pièce  dite  »  Salon  royal»  dans  le  Pavillon 
suédois. 

Une  autre  raison  sociale  du  même  genre  travaille 
dans  ce  même  domaine.  C'est  la  Société  anonyme 
de  Vexposition  des  arts  manuels  suédois  S.  Giôbel, 
depuis  longtemps  connue  comme  étant  une  des 
représentantes  de  l'art  industriel  suédois  qui  a  le 
mieux  su  augmenter  la  valeur  et  le  marché  de  ses 
produits,  en  faisant  largement  appel  à  toutes  les 
forces  artistiques  de  son  pays.  La  société  expose  des 
meubles  d'art  aussi  bien  que  des  broderies  et  des 
spécimens  de  l'industrie  nationale,  et  l'on  peut  affir- 
mer que  ces  derniers  produits,  joints  à  ceux  qu' 
exposent  la  Société  des  amis  du  travail  manuel  et 
différentes  sociétés  agricoles  des  gouvernements,  par 
le  cachet  national  qui  les  distingue,  seront  un  des 
sujets  les  plus  remarqués  de  l'exposition   suédoise. 

Il  convient  encore  de  mentionner  ici  une  société 
nouvellement  formée,  placée  sous  la  direction  de  S.  A. 
R.  le  Prince  Eugène,  la  Société  de  l'art  domestique 
suédois  (Fôreningen  for  Svensk  hemslôjd),  qui  s'est 
donné  pour  but  de  soutenir  et  d'encourager  les  pro- 
duits de  l'art  industriel,  les  plus  caractéristiques,  des 
différentes  provinces. 

Si  donc  les  efforts  faits  pour  la  réforme  des  arts 
textiles,  pendant  la  seconde  moitié  du   19'^""^  siècle  ont 


216  GROUPES    XII    &    XV. 

été  couronnés  de  succès,  on  peut  dire  que  leur  in- 
fluence rénovatrice  sur  d'autres  branches  artistiques 
n'a  pas  manqué  non  plus   de  faire  le  sien. 

On  crut  bien  trouver,  vers  1870,  le  salut  de  ce 
qu'on  appelait  »le  style  du  Nord»,  avec  ses  formes 
lourdes  et  ses  entrelacement  de  dragons,  dans  les 
types  d'ornements  tirés  de  l'âge  du  fer  ou  du  bronze, 
mais  ces  tentatives  bien  intentionnées  ne  réussirent 
pas,  en  partie  parce  qu'un  nouveau  style  ne  saurait 
se  reconstruire  de  cette  manière,  puisqu'il  doit  découler 
graduellement  de  ce  qui  existe,  en  partie  parce  qu'on 
voulut  aller  trop  rapidement  en  besogne  et  que,  dans 
leur  zèle,  ceux  qui  s'en  occupaient,  appliquèrent  les 
formes  fondamentales  de  l'antique  septentrional,  du 
bois  ou  du  bronze  à  d'autres  matières,  ce  qui  amena 
la  production  de  niaiseries  comme  des  pots  à  tabac, 
des  cendriers  à  cigares,  etc.,  etc.,  travaillés  dans  le 
»  style  du  nord»  antique.  Cette  fausse  direction  fut 
bientôt  abandonnée,  par  suite  de  son  absurdité  même, 
mais  on  en  retrouve  encore  des  traces  aujourd'hui 
dans  l'industrie  de  l'acier,  en  particulier  dans  les 
formes  polies  ou  travaillées  à  l'eau  forte  en  bleu,  des 
couteaux  d'Eskilstuna,  ainsi  que  dans  certaines  »  coupes 
à  boire  du  Nord»  oii  elles  se  justifient  du  reste 
jusqu'à  un  certain  point. 

Le  développement  des  différentes  branches  de 
Part  industriel,  stimulé  comme  il  l'a  été  par  l'intérêt 
qui  lui  était  témoigné  dans  toute  l'Europe,  a  pro- 
gressé d'une  manière  singulièrement  rapide,  surtout 
depuis  1890,  et  même  la  circonspection  habituelle  des 
suédois  n'a  pu  les  empêcher  de  subir  la  contagion 
du  genre  moderne  anglo-japonais,  qui  caractérise  les 
artistes  avancés  de  l'étranger,  et  qu'on  croit  appelé  à 
être  le  berceau  du  style  du   20'^'"''  siècle. 

Il  est  réjouissant  en  tout  cas  de  constater  les 
éléments  purement  artistiques  qui  ont  été  introduits 
dans  nos  produits  d'art  industriel,  ainsi  que  les  exi- 
geances  croissantes  du  public  en  vue  d'obtenir  une 
matière  de  bonne  qualité  et  un  travail  exclusivement 
suédois. 

Dans  cet  exposé  de  la  position  prise  par  l'art 
industriel    dans    le    siècle   passé    et    de    ce  qu'il  peut 


GROUPES     XII    &     XV.  217 

espérer  dans  celui  qui  s'ouvre,  nous  nous  proposons 
d'examiner  ce  que  la  section  suédoise  de  l'exposition 
de  Paris  a  à  nous  offrir  dans  les  différentes  branches 
de  l'art  industriel  ainsi  que  dans  celui  des  textiles. 


Un  premier  coup  d'oeil  nous  fait  immédiatement 
voir  que  si  la  Suède  a  envoyé  peu  de  troupes  au 
feu,  ce  sont  pourtant  les  meilleures. 

C'est  ainsi  que  la  reliure*  fine  par  exemple  ne 
compte  que  deux  représentants,  F.  Beck  &  fils  et 
Giistaf  Hedberg,  mais  chacun  de  ceux  qui  connaissent 
l'histoire  de  la  reliure  suédoise  verront  avec  joie 
cette  branche  de  notre  industrie  nationale  placée  dans 
de  telles   mains. 

La  première  de  ces  maisons  a  joué  un  rôle  im- 
portant dans  l'art  de  la  reliure.  C'est  ainsi  que  la 
mosaïque  en  cuir  fut  introduite  chez  nous  en  1873 
et  la  plastique  en  cuir  en  1881.  Or  c'est  encore  à 
l'heure  qu'il  est  dans  l'art  si  délicat  et  si  exigeant 
des  ouvrages  en  cuir  que  cette  maison  obtient  ses 
plus  grands  triomphes  et  ceux-ci  lui  ont  acquis  de 
nombreuses  marques  distinctives  dans  des  expositions 
précédentes.  Ce  qui  la  caractérise  encore  c'est  le  fait 
qu'elle  emploie  toujours,  pour  ses  mosaïques  en  cuir, 
la  méthode  technique  ancienne,  beaucoup  plus  labori- 
euse, d'ornements  en  cuir  véritablement  incrustés,  en 
opposition  à  la  méthode  moderne  d'application,  beau- 
coup plus  communément  employée,  même  en  France, 
qui  consiste  à  entourer  le  morceau  de  cuir  appliqué 
d'une  ligne  d'or,  pressée  à  la  main,  qui  lui  donne 
l'apparence  d'être  incrustée  dans  le  cuir  de  fond. 

Gustaf  Hedberg  représente  une  manière  de  tra- 
vailler le  cuir  plus  moderne,  quoique  hautement 
appréciée  également,  et  un  art  peut-être  plus  aristo- 
cratique. Ses  reliures  en  peau  simple  aussi  bien  que 
ses  fourres  de  luxe  en  maroquin  témoignent  d'une 
complète  supériorité  en   son  art. 

Dans  la  sphère  des  métaux,  notre  art  industriel 
est  représenté,  en  ce  qui  se  rapporte  au  minerai  et  à 
l'industrie  du  bronze,  par  les  produits,  bien  connus 

^•=    Voir  groupe  III:  cl.   13. 


218  GROUPES    XII    &    XY. 

pour  leur  valeur,  de  Skulhina*  et  en  ce  qui  a  trait  à 
l'orfèvrerie  par  quatre  de  nos  plus  célèbres  maisons: 
la  Société  anonyme  d'orfèvrerie  C.  G.  Hallberg,  Gustaf 
Môllenborg,  K.  ÂJiderson  et  la  Société  anonyme 
d'orfèvrerie  Axelson,  qui  ont  acquis  dans  les  branches 
si  variables  de  leur  art  une  habileté  technique  et  ar- 
tistique tout  à  fait  remarquable.  Au  nombre  des 
plus  intéressants  produits  de  ces  maisons,  il  faut 
citer  les  ornements  d'argent,  imités  ou  inspirés  des 
modèles  ruraux  et  des  collections  de  notre  musée  na- 
tional, aussi  bien  que  les  émaux,  l'art  de  l'émaillerie 
étant  rentré  en  honneur  en  Suède  ces  dernières  années. 
Des  gobelets  et  des  plats  d'ornement,  avec  fleurs  ciselées 
à  la  main,  dans  le  goût  moderne,  sont  également  là 
pour  témoigner  que  ce  genre  très  estimé  n'est  pas 
négligé  non  plus  par  les  gens  du  métier. 

Les  ouvrages  en  acier  fin  provenant  des  usines 
d^ Eskilstîma,  le  »Sheffield  de  la  Suède»,  ne  sauraient 
manquer  d'attirer  une  attention  bien  méritée  dans  ce 
département  des  métaux  suédois.  L'industrie  de 
l'acier  d'Eskilstuna,  avantageusement  connue,  même 
bien  au  de  là  des  frontières  de  la  Suède,  est  repré- 
sentée à  l'exposition  par  13  maisons,  dont  deux  sur- 
tout: Freins  Nyzell  et  E.  Ôsterberg,  tiennent  haut  les 
traditions  suédoises  en  fait  d'ouvrages  en  acier,  par 
les  fins  produits  d'acier  gravé,  ciselé  au  burin  ou  à 
l'eau  forte,  d'après  des  modèles  anciens  ou  modernes, 
qu'ils  ont  envoyés. 

L'industrie  très  importante  de  la  verrerie  sué- 
doise figure  à  Paris  d'une  manière  qu'on  peut  quali- 
fier de  véritablement  brillante,  dans  les  deux  sens  du 
terme,  par  la  raison  sociale.  Société  anonyme  de  la 
verrerie  de  Kosta,  De  commencements  modestes,  cet 
établissement  s'est  vu  en  mesure,  déjà  depuis  1892, 
d'envoyer  sur  le  marché  suédois  des  échantillons  de 
l'art  si  difficile  de  tailler  le  cristal,  développant  dès  lors 
non  seulement  son  activité  commerciale,  mais  aussi  ses 
facultés  artistiques,  au  point  d'en  être  arrivée  à  pouvoir 
aujourd'hui  exposer  des  produits  qui,  par  leur  pureté 
et  leur  dureté,  aussi  bien  que  par  la  minutie 
de  la  taille,  peuvent   rivaliser  de  tous  points  avec  les 

*)  \o\Y  groupe  XI:   cl.   Gô. 


GROUPES    XII    &    XV.  219 


meilleurs  de  rétraiiger,  où  cette  maison  compte  déjà  de 
nombreuses    pratiques    et    de    nombreux  admirateurs. 

L'artiste  G.  Wennei^berg,  employé  dans  cette 
maison,  a  introduit  ces  dernières  années  un  certain 
nombre  d'innovations  remarquables,  tant  en  fait  de 
nouvelles  formes  que  de  couleurs  inédites.  Il  faut 
citer  surtout  un  essai  de  l'année  dernière,  appelé 
»  verre  de  transition»,  une  décoration  en  fleurs,  teinte 
de  cire  matte,  dans  le  genre  Galle,  ainsi  que  d'autres 
en  lignes  et  ornements  clairs  taillés,  qui  sont  d'une 
grande  valeur  et  très  en  demande.  Figurent  égale- 
ment à  l'exposition:  des  pièces  de  luxe  richement 
taillées  ainsi  qu'une  quantité  d'objets  en  verre  soufflé 
ou  taillé,  pour  la  table.  Ces  résultats  montrent,  ce 
qui  peut  également  se  constater  dans  la  céramique, 
jusqu'à  quel  point  une  force  artistique  individuelle 
peut  réagir,  en  le  relevant,  sur  l'art  industriel  tout  entier. 

Les  fabriques  de  porcelaine  de  Rôrstrand  et 
de  Gustafsherg  qui,  vers  le  milieu  du  19'""'^  siècle,  sous 
l'influence  du  goût  régnant  étaient  revenues  à  un 
genre  sans  style,  avaient  cependant,  pendant  la  déca- 
dence, régénéré  leurs  méthodes  techniques  pour  la 
peinture  et  remaillage.  Elles  livraient  vers  1870  déjà 
des  pièces  de  luxe  remarquables,  où  la  pureté  du 
matériel  et  la  savante  technique  du  coloris  donnaient 
de  riches  espérances  qui  ne  tardèrent  pas  à  se  réaliser. 

Après  que  ce  qu'on  se  plaisait  à  appeler  le  »  style 
du  Nord»  eut,  lui  aussi,  fait  preuve  de  l'impuissance 
où  il  se  trouvait  de  »  sauver  la  situation»,  les  deux 
fabriques  épousèrent  avec  tant  d'ardeur  le  zèle  uni- 
versel en  faveur  de  la  réforme  qui  se  manifesta  vers 
1890,  et  déjà  à  l'exposition  de  1897  à  Stockholm, 
on  fut  étonné  de  constater  les  réjouissants  progrès 
réalisés,  tant  dans  le  domaine  du  connu  que  dans 
celui  du  nouveau. 

A  l'heure  qu'il  est  les  deux  raisons  sociales:  la 
Société  anonyme  de  Rôrstrand  et  les  Propriétaires  des 
fabriques  de  Gustafsherg  sont  en  mesure  de  soumettre 
à  l'examen  du  public  des  objets  qui  peuvent  certaine- 
ment compter  parmi  les  plus  belles  productions  de  la 
section   suédoise. 

Encore  ici  c'est  l'impulsion  artistique  individuelle 


220  GROUPES    XII    &    XV 


qui,  en  bien  des  cas,  a  donné  la  direction.  Les  noms 
comme  ceux  de  Alf.  Wallander,  Algot  Ericssoii  et  E. 
H.  Tryggelin  à  Rôrstrand,  G.  We7inerberg  et  H.  Neujd 
à  Gustafsberg  sont  en  intime  connexion  avec  ces 
belles  pièces  ornementales,  de  genre  différents,  désig- 
nées sous  les  termes  de  »peinture  émaillée»,  »polis- 
sage  de  lustre»,  »  rouge  flambé»,  »pâte  sur  pâte», 
»Wedgewood»,  »genre  Sgrafite»  etc.  et  d'autres,  encore 
plus  modernes,  avec  les  noms  de  Dammouse,  Dela- 
herche,  Koehler  et  autres  comme  stimulateurs. 

Il  faut  y  ajouter  les  porcelaines  de  ménage  des 
deux  fabriques  et  les  poêles  de  Rôrstrand  qui  figu- 
rent à  l'exposition  en  modèles  nombreux  et  variés, 
tant  anciens  que  nouveaux. 

L'industrie  des  meubles  suédois  ont,  elle  aussi, 
à  la  fin  de  l'empire,  sa  période  de  décadence,  qu'elle 
n'avait  pas  réussi  à  vaincre  encore,  avant  que  de 
nouveaux  dangers  ne  fussent  venus  la  menacer.  En 
effet,  lorsque  le  style  moderne  allemand  de  la  renais- 
sance eut  conquis  le  Nord  vers  1870,  en  imprimant 
son  cachet  lourd  et  froid  à  nos  ameublements,  spéci- 
alement à  ceux  des  chambres  à  manger  et  chambres 
d'homme,  avec  leurs  immenses  armoires  et  leurs 
sophas  à  panneaux,  leurs  colonnes  tournées  et  leurs 
sphères,  notre  industrie  nationale  des  meubles  se 
trouva,  pendant  une  longue  période,  la  proie  de  toutes 
les  variations  maladroites  de  ce  genre.  C'est  alors, 
et  dans  l'attente  de  voir  naître  de  nouvelles  formes, 
plus  légères  et  plus  nobles,  qu'on  chercha  à  faire 
revivre  le  rococo,  puis  après  lui,  et  avec  plus  de 
succès,  l'empire,  style  qui,  lors  de  l'exposition  de  1897 
à  Stockholm,  a  évidemment  imprimé  son  empreinte  à 
la  forme  régnante. 

L'influence  des  formes  légères  des  meubles 
d'Angleterre  et  de  Belgique  et  même  celle  de  l'école 
de  Vienne,  compositions  en  lignes  aériennes,  d'une 
licence  séduisante,  qui  sont  la  caractéristique  de  ce 
que  l'on  appelle  notre  nouveaux  stj'le  d'ameublement, 
se  fait  fortement  sentir  dans  l'industrie  suédoise  du 
meuble  de  ces  dernières  années.  Nos  représentants 
en  cette  branche  à  l'exposition  sont  singulièrement 
peu  nombreux  quoique  bien  choisis. 


GROUPES    XII    &    XV.  221 

La  Société  anonyme  Max  Sachs  qui  possède  de- 
puis quelques  années  à  Stockholm  une  grande  entre- 
prise de  meubles,  expose  comme  spécimens  de  sa 
riche  collection  des  meubles  de  luxe  et  de  modèles,  qui 
témoignent  de  sa   haute  compétence  dans  cette  partie. 

La  Société  anonyme  de  la  fabrique  de  chaises 
et  de  meubles  de  Bodafors,  qui  fabrique  et  exporte 
des  meubles  plus  simples,  tournés,  désignés  sous  le 
nom  de  «meubles  à  barreaux»  est  principalement 
représentée  par  un  ameublement  pour  chambre 
d'homme,    en  chêne,   d'un  goût  solide. 

Comme  il  a  été  dit  plus  haut,  on  a  réuni  dans 
la  pièce  du  Pavillon  suédois,  nommée  le  »  Salon 
royal»,  une  collection  des  objets  d'art  du  genre  le 
plus  moderne  que  notre  art  industriel  ait  pu  pro- 
duire, dans  laquelle  l'ameublement  d'art  est  repré- 
senté par  la  maison  A.  Matsson  qui  expose  des 
meubles  d'une  exécution  admirable,  de  la  composition 
de  l'architecte  F.  Boberg. 

Plusieurs  autres  maisons  sont  d'ailleurs  repré- 
sentées au  même  endroit,  comme  par  exemple  K.  A. 
Almgren  par  d'exquises  étoffes  de  soie  pour  meubles, 
C.  A.  Flodquist  par  la  cheminée  en  porphyre,  Joseph 
Leja  par  les  accessoires  artistiques  en  fonte,  puis  encore 
la  Société  des  Amis  du  travail  manuel  par  ses  gobelins 
pour  décoration,  etc. 

En  terminant  cet  exposé,  très  incomplet  du  reste, 
des  produits  de  notre  art  industriel  tels  qu'ils  sont 
exposés  dans  la  section  suédoise,  nous  croyons 
pouvoir  dire  en  résumé  qu'ils  font  honneur  à  notre 
pays  et  donnent  une  impression  très  exacte  de  la 
bonne  qualité  et  de  la  solidité  de  notre  travail 
national. 

Thor  Thorén. 


222  GROUPE    XIII. 


FILS,  TISSUS,  VÊTEMENTS. 


Les  deux  principales  écoles  de  tissage  en  Suède 
sont  rÉcole  de  John  Lenning  à  Xorrkôping  et  l'École 
professionnelle  de  tissage  à  Borâs.  Il  y  a  d'ailleurs 
un  grand  nombre  d'écoles  particulières,  disséminées 
dans  le  pays,  pour  activer  le  progrès  de  l'industrie 
textile. 

INDUSTRIE  DES  LAINAGES. 

Vers  le  commencement  de  XVIII  siècle  Jonas  Al- 
strômer,  connu  pour  ses  mérites  hors  ligne  dans  l'in- 
dustrie suédoise,  fit  le  premier  l'essai  d'acclimater  en 
Suède  des  moutons  à  laine  fine,  notamment  des  mérinos. 
Ces  essais  semblaient  d'abord  vouloir  réussir,  grâce 
à  un  ardent  système  de  protection  et  de  primes,  mais 
de  nos  jours  le  nombre  des  mérinos  suédois  a  beau- 
coup diminué,  ce  qu'il  faut  attribuer  en  partie  au  fait 
que  leur  laine  s'est  montrée  de  qualité  variable.  On 
a  apporté  plus  de  soin  ces  derniers  temps  à  l'accli- 
matation des  moutons  anglais  à  laine  grossière.  La  race 
Cheviot  semble  surtout  s'être  acclimatisée  dans  l'île 
de  Gotland.  Il  y  a  aussi  dans  cette  île  une  race  in- 
digène, »le  mouton  de  Gotland»,  qui  commence  à 
attirer  l'attention  à  cause  de  ses  bonnes  qualités. 

La  production  de  la  laine  en  Suède  est  cependant 
assez  loin  de  répondre  aux  besoins  de  la  consomma- 
tion indigène.  Ces  dernières  années  le  nombre  des 
moutons  a  diminué  de  plus  en  plus  et  ne  peut  guère 
être  évalué  en  ce  moment  qu'à  environ  1,300,000. 
Il  s'en  suit  qu'il  faut  importer  de  la  laine  d'autres 
pays,  notamment  du  Cap,  de  la  république  Argentine, 
de  l'Australie  et  de  l'Allemagne. 


GROUPE    XIII. 


223 


La  plupart  des  fabriques  d'étoffe  de  laine  en  Suède 
se  trouvent  à  Norrkdping,  »la  Manchestre  suédoise», 
fort  avantageusement  située  pour  cette  industrie,  avec 
de  l'eau  motrice  en  abondance,  fournie  par  la  rivière 
de  Motala.  Parmi  les  plus  importantes  fabriques  de 
tissus  de  laine,  il  faut  citer  les  sociétés  de  Drag, 
de  Bergshro,  de  Brûck,  de  Strôm,  de  Gamla  Bro,  de 
Wahren,  toutes  à  Norrkôping;  les  sociétés  pour  la 
fabrication  des  tissus  de  laine  de  Stockholm  et 
de  Malmô  et  la  fabrique  Wallberg  à  Halmstad.  La 
production  des  draps  fins  diminue,  ensuite  des  diffi- 
cultés de  la  concurrence  avec  l'étranger,  tandis  que 
celle  des  gros  draps  tend  à  augmenter.  Plusieurs 
manufactures  suédoises  peuvent  sérieusement  rivaliser 
avec  les  meilleures  des  pays  étrangers,  tant  pour 
l'apparence  que  pour  la  qualité.  La  fabrication  des 
tricots,  c'est  à  dire  des  tissus  tricotés  à  la  machine, 
est  assez  importante.  Pour  cette  fabrication,  dont  la 
valeur  de  production  a  sextuplé  pendant  ces  derniers 
vingt  ans,  on  emploie  de  la  laine  pure,  aussi  bien  que 
de  la  laine  mélangée  avec  du  coton  (fil  de  vigogne) 
et  de  vieux  tissus  effilés. 

Les  45  %  de  la  consommation  annuelle  de  la 
laine  absorbée  par  les  fabriques,  se  montant  à  6  à 
7,000,000  kg.,  doivent  être  importés.  La  laine  indigène 
entre  pour  10  à  15  % ,  le  reste  étant  de  la  laine  ar- 
tificielle (shoddy,  etc.). 

L'importation  des  lainages  se  monte  presque  à 
la  moitié  de  la  consommation  du  pays.  La  produc- 
tion, l'importation  et  l'exportation  donnèrent 
en   1898  les  chiffres  suivants: 


Filatures  de  laine. 


Nombre  de  filatures 
Nombre  de  broches 
Nombre  d'ouvriers. . . 


Production. 


152 

133,001 

2,824 


Cour 


Beige  écrue 10,846,000 

Teiute    blanchie  im- 
primée      4,345,000 

Salaire 976,000 


Importation.     Cour. 

Laines 6,323,000 

Shoddy,   toutes  esp.     1,695,000 
Fils  de  laine. 

Beiges 7,834,000 

Teintes 2,408,000 

Exportation. 

Fils  de  laine.  Cour. 

Beiges 5,000 

Teintes 338,000 

Laine 80,000 


224  GROUPE    XIII. 


Manufactures  des  tissus  de  laine. 

Nombre  d'ateliers  de  1  importation.    ^ 

tissao-e lOo  ^  Cour. 


Nombre    de   métiers  3,848 

Nomljre  d 'ouvriers ...  7,457 

Production. 

Lainages  de  toutes  esp..      Cour. 
aussi  mélangés          20,522,000 


Tissus 14,354,000 

Tapis  foulés 1,760,000 

Exportation. 

Tissus       de      toutes         Cour. 
espèces  455,000 


INDUSTRIE  DES  COTONS 

Cette  industrie,  bien  qu'elle  soit  assez  développée 
et  importante,  se  restreint  pourtant  aux  tissus  ordi- 
naires tels  que  la  toile  de  coton,  le  croisé,  le  coutil, 
les  étoffes  ordinaires  pour  vêtements,  guingan,  la  fu- 
taine,  la  toile  à  voile  et  la  toile  ouvrée.  Parmi  les  prin- 
cipales fabriques  de  toile  de  coton  on  peut  citer 
celles  de  Gamlestaden  et  de  Rosenhmd  à  Gothembourg, 
de  NorrkôjJÎng,  de  Holmen  et  de  Berg  à  Norrkôping, 
de  Barnàngen  à  Stockholm,  de  Strômsbro  à  Gefle, 
de  Viskaholm  à  Borâs  et  celles  de  Viskafors,  de 
Fritzla  et  de  Jonsered.  En  outre  les  produits  exigeant 
une  plus  grande  habileté  de  main  d'œuvre  sont  mainte- 
nant fabriqués  avec  un  excellent  résultat,  par  ex.  des 
rideaux  de  fil  et  des  tissus  de  tulle,  tant  blancs 
que  de  couleur.  Quant  à  la  qualité,  ils  peuvent  être 
comparés  aux  meilleurs  de  la  fabrication  étrangère. 
La  principale  fabrique  est  la  Fabrique  de  rideaux 
suédois  à   Gothembourg. 

Il  faut  noter  dans  cette  même  industrie  l'indu- 
strie domestique.  Elle  est  très  répandue  dans 
•certaines  contrées,  surtout  aux  environs  de  Borâs 
et  d'Ulricehamn  (dans  les  districts  de  Mark,  de 
Kind  et  d'Âs),  oîi  la  population  campagnarde  s'est 
adonnée  à  l'industrie  textile  ensuite  de  la  pauvreté 
des  terres  agricoles.  La  culture  de  lin  et  la  fabrica- 
tion de  la  toile  étaient  jadis  assez  répandues  dans  ces 
contrées;  elles  sont  maintenant  abandonnées  pour  la 
fabrication  des  cotonnades.  Voici  comment  on  procède. 
Les  riches  paysans  sont  des  commanditaires  qui 
fournissent  à  crédit  le  fil  aux  tenanciers.  Ceux-ci 
à  leur  tour,  le  leur  vendent  sous  forme  de  tissus  fa- 


GROUPE    XIII. 


225 


briqués  à  domicile.  Cette  industrie  du  tissage  dome- 
stique comprend  diverses  espèces  et  représente  une 
grande  partie  de  la  production  totale  du  pays.  Les 
étoffes  sont  solides,  bonnes  et  à  un  prix  modéré, 
mais  souvent  sans  apprêt.  On  a  établi  une  certaine 
répartition  du  travail,  de  sorte  que,  dans  certains  en- 
droits, on  se  livre  à  la  fabrication  des  étoffes  pour 
robes,  en  d'autres  à  la  fabrication  de  »domestic»  et 
encore  en  d'autres  à  celles  des  étoffes  pour  rideaux, 
etc.  La  concurrence  avec  les  grandes  manufactures 
exerce  une  forte  pression  sur  le  salaire  du  tisserand. 
On  fabrique  aussi  des  cotonnades  imprimées 
et  la  fabrique  de  Rydboholm  occupe  dans  cette  spécia- 
lité une  place  importante.  1898  la  fabrication, 
l'importation  et  l'exportation  s'élevèrent  aux 
chiffres   suivants: 

Filatures  de  coton. 


Nombre  de  filatures                  29 
Nombre   de  broches         384,269 
Nombre      d'ouvriers             5,471 

Production   de  fil. 

Cour. 

Beiges 16,196,000 

Teints 1,329,000 

Fils  de  coton. 

Non  teints 

Teints 

Cour. 

4,639,000 

438,000 

1,590,000 

Fil 

Exportation 

Fils  de  coton. 

Non  teints 

Teints 

es  de  cotou. 

Blanchis  ou  teints... 

Imprimés   ou   façon- 
nés   

Tulles  et  espèces  di- 
verses   

Importation.    Cour. 
Coton 10,190,000 

Maiiufactur 

Ateliers  de  tissage..                    43 

Métiers 9,284 

Ouvriers 5,942 

Cour. 

186,000 
68,000 

Cour. 

2.978,000 

Production  de  tissus. 

Cour. 
Éerus,  non  imprimés     9,412,000 
Blanchis,   teints,  im- 
primés     12,045,000 

Importation. 
Non     blanchis,    non          Cour. 
teints,  non  imprim.         827,000 

2,137,000 
1,279,000 

Exporlatioi 
Écrus,  non  teints.... 
Blanchis  ou  teints... 
Lnprimés  ou  pressés 
Divers 

•      Cour. 

97,000 
216,000 
250,000 

58.000 

INDUSTRIE  DE  LA  SOIE. 

Quoique  les  conditions  nécessaires  pour  la  fabri- 
cation des   tissus    de    soie  manquent  à  la  Suède,   cette 

15 


226  GROUPE    XIII. 


industrie  y  a  pourtant  existé  depuis  plusieurs  siècles, 
grâce  à  des  droits  protecteurs  élevés,  équivalant  parfois 
à  une  défense  d'importation.  On  a  même  essayé  ces 
siècles  derniers  d'introduire  la  sériculture.  Un  grand 
nombre  de  mûriers  ont  même  été  plantés  à  cette  in- 
tention dans  la  Suède  méridionale,  mais  la  production 
annuelle  de  la  soie  indigène  n'a  guère  surpassé  les  10 
à  12  kg.  L'expérience  a  démontré  que  le  ver  à  soie 
(Bombyx  Yama-Mai)  peut  prospérer  dans  le  pays, 
mais  à  l'heure  présente  la  sériculture  n'existe  plus,  et 
des  nombreuses  manufactures  de  soieries  il  n'y  en  a 
plus  que  2,  celles  d'Almgre)i  et  de  Casparsson  & 
Schmidt,  toutes  les  deux  à  Stockholm.  Malgré  les 
forts  droits  d'importation  mis  sur  les  soieries,  l'in- 
dustrie de  la  soie  suédoise  ne  peut  guère  rivaliser 
avec  celle  de  l'étranger,  quoique  notre  fabrication  soit 
supérieure  à  l'autre  comme  qualité. 

Les  essais  qu'on  a  fait  chez  nous  pour  produire 
ce  qu'on  appelle  la  laine  artificielle  ou  le  fil  de  collo- 
dion  sont  d'intérêt  tout  spécial.  Ce  n'est  qu'au  moyen 
de  l'ingénieux  appareil  à  filer,  inventé  par  le  suédois 
R.  Strehlenert,  qu'on  a  pu  remédier  à  certaines  im- 
perfections dans  la  méthode  originaire,  et  les  frais  de 
production  s'en  ont  trouvés  si  réduits  que  bientôt 
l'industrie  de  la  soie  artificielle  occupera  une  place 
importante  dans  notre  industrie  textile.  On  s'est  même 
servi  en  Suède  de  la  pâte  de  sulfite  pour  fabriquer  de 
la  soie  artificielle.  Cette  soie  a  pourtant  une  couleur 
jaunâtre,  qu'il  est  difficile  de  faire  disparaître. 

Le  tableau  suivant  donne  l'aperçu  de  l'industrie 
de  la  soie  en   1898. 


Manufactures  de  soieries. 


Nombre  d'ateliers  de 

Importation 

* 

tissage 

2 

Cour. 

Nombre    de  métiers 

117 

De  la  soie  écrue,  non 

Nombre  d'ouvriers. . . 

236 

teinte 

De  la  soie  teinte  ou 

695,000 

Production. 

blanchie 

918,000 

Tissus    de    soie,    di- 

Cour. 

De  la  soie  pure*   . . . 

2,451,000 

verses  espèces 

380,000 

Demi  soie  *    

3,859,000 

*  Ci-inclus  des  rubans. 


GROUPE    XIII.  227 


INDUSTRIE  DU  LIN  ET  DU  JUTE,  ETC. 

Dans  certaines  parties  du  Norrland  aussi  bien 
que  dans  les  provinces  de  Smâland,  de  Halland  et  de 
Vestrogothie  on  cultive  du  lin  et  on  tisse  des  toiles. 
Pourtant  la  culture  du  lin  a  beaucoup  diminué,  elle 
ne  s'est  élevée  en  1896  qu'à  1,877  tonnes,  pendant 
que  l'industrie  des  toiles  de  lin  progressait,  de  sorte 
qu'il  nous  faut  importer  de  grandes  quantités  de  la 
matière  première. 

Actuellement  nous  ne  possédons  que  quatre  fila- 
tures de  lin,  celles  d^Almedal,  d' Osccu^strôm,  de 
Jonsered  et  de  Holma.  La  raison  du  peu  d'impor- 
tance de  l'industrie  de  la  toile  de  lin,  quoique  le  lin 
indigène  soit  de  qualité  excellente,  doit  être  en  partie, 
attribuée  à  l'usage  prédominant  des  cotonnades,  et  en 
partie  à  la  difficulté  de  se  procurer  des  matières 
textiles  en  quantité  suffisante.  Les  cultivateurs  ne 
procèdent  pas  au  rouissage  d'une  manière  rationelle, 
le  triage  du  lin  acheté  devient  difficile  à  la  fabrique 
et  par  conséquent  le  fil  devient  inégal. 

Un  produit  brut,  le  jute,  est  devenu  ces  derniers 
temps  l'objet  d'une  industrie  qui  se  développe  rapide- 
ment. Parmi  les  fabriques  de  jute  il  faut  citer:  La 
Soc.  anon.  Scandinave  de  filature  et  de  tissage  de  jute 
d' Oscarstrôm,  la  Soc.  anon.  suédoise  de  tissage  de 
jute  à  Sôdertelje  et  la  Soc.  anon.  de  tissage  de  jute 
à  Helsinghorg.  Les  produits  de  jute  sont  d'usages 
divers.  On  les  emploie  pour  ourdir  les  tapis,  pour 
les  cordes  et  cordages,  pour  la  toile  à  sac  et  à  matelas, 
pour  les  toiles  à  décoration  et  pour  les  sangles.  Le 
jute  s'emploie  aussi  mélangé  à  la  soie  ou  au  coton  pour 
la  fabrication  des  rideaux  et  des  étoffes  pour  meubles. 

On  a  essayé  en  Suède,  ces  dernières  années,  de 
se  servir  de  filaments  de  tourbe,  tant  seuls  que  filés 
avec  de  la  laine,  pour  faire  des  tissus.  La  production 
n'a  pourtant  pas  encore  donné  de  résultats  pratiques. 
La  cause  doit  en  être  attribuée  au  manque  de  maté- 
riel convenable  et  de  machines  spéciales,  nécessaires 
pour  le  nettoyage  et  le  filage. 


228 


GROUPE    XIII. 


Nombre  de  filatures 
Nombre  de  broches 
Nombre  d'ouvriers. . . 


Production. 
Du  fil,  Cour. 

Non  teint   2,051,000 

Teint  429,000 


Filatures  de  jute. 

Importation,     p. 

Jute    1,584,000 

Fil  de  j  ute,  aussi  teint, 
l)lanchi,    imprimé 


4 

7,372 

917 


Exportation. 

Fil  de  jute     

Tisseranderies  de  jute. 


Nombre  d'ateliers  de 

tissage 7 

Nombre  de  métiers..  479 

Nombre  d'ouvriers ...  881 

Production. 

Toile  à  sac  ou  d'em-         Cour. 

ballage 2,479,000 

Diverses  espèces 219,000 


Importation 

Toile  H  sac  ou  d'em- 
ballage  

Diverses   espèces 

Exportation. 

Toiles  de  jute,  toutes 
es^Dèces 


99,000 


14,000 


469,000 
17,000 


27,000 


Nombre  de  filatures 
Nombre  de  broches 
Nombre  d'ouvriers. . . 


5 

7,534 

436 


Production. 

Fil 

»   non  teint 

»  teint 


Filatures  de  lin  et  de  chanvre. 

Importation. 

461,000 

1,144,000 

Fil  de  lin  et  de  chanvre. 

Non  teint 220,000 

Teint 438,000 

Fil 203,000 


Cour. 

59,000 
873,000 
600,000 


Lin 

Chanvre , 


Tisseranderies  et  Manufactures  des  tissus  de  lin  et 
de  chanvre. 

Importation. 


Nombre  d'ateliers  de 

tissage 12 

Nombre    de    métiers  555 

Nombre  d' ouvriers ...  695 

Production. 

Tissus      de      toutes  Cour, 

espèces 1,865,000 


Tissus      de      toutes 

espèces 1,751,000 


Exportation. 

Tissus      de      toutes 
espèces 


41,000 


Il  n'ya  qu'une  quantité  minime  des  diverses 
machines  employées  dans  l'industrie  textile, 
qui  sont  fabriquées  dans  le  pays,  quoique  les  métiers 
mécaniques  ordinaires,  par  ex.,  pourraient  certainement 
y  être  construits  avec  profit. 

On    fabrique     à    Husqvarna    des     machines    à 
coudre     et    des     machines    à    tricoter    qui    sont 


GROUPE    XIII.  229 


avantageusement  connues  pour  leurs  qualités  solides. 
Des  machines  à  tricoter  avec  des  rosettes,  inven- 
tion de  Per  Persson,  se  sont  montrées  d'un  emploi 
très  avantageux  pour  l'industrie  domestique  en  ce 
qu'elles  facilitent  la  fabrication  de  quantité  de  différents 
objets  d'habillement.  Il  y  a  plusieurs  heureuses  in- 
ventions d'origine  suédoise  pour  teindre,  blanchir  et 
ébrouer  le  coton.  Il  y  en  a  de  même  pour  imprégner 
les  tissus,  afin  de  les  rendre  imperméables  ou  moins 
inflammables.  On  s'est  aussi  servi  en  certain  cas  de 
l'électricité,  comme  pour  les  machines  à  roussir,  les 
tissus  de  coton,  etc. 

Il  y  a  en  connexion  avec  l'atelier  d'analyse  de 
l'École  polytechnique  une  section  spéciale,  pourvue 
d'instruments  nécessaires  et  au  service  de  l'état  aussi 
bien  qu'a  celui  des  particuliers,  pour  exercer  un  con- 
trôle sur  les  objets  de  l'industrie  textile. 

VÊTEMENTS. 

On  exerce  ordinairement  en  Suède  comme  un 
métier  la  confection  des  habillements  tout  faits  et  en  gé- 
néral la  confection  de  tous  les  articles  appartenant  à 
l'habillement,  et  l'on  trouve  des  tailleurs  et  des  cordon- 
niers partout,  aussi  bien  dans  les  villes  qu'à  la  cam- 
pagne. Le  recensement  de  1898  a  donné  le  chiffre  de 
6,110  tailleurs  et  de  8,088  cordonniers.  Même  chez 
les  petits  cordonniers  à  la  campagne  on  voit  main- 
tenant des  machines  à  coudre  et  il  n'existe  certes  pas 
de  tailleur  ni  de  couturière  qui  n'en  possède  une. 

Dans  la  fabrication  des  gants,  la  Suède  occupe  une 
place  importante,  et  les  »  gants  de  Suède»  sont  appré- 
ciés même  à  l'étranger,  oii  l'on  en  fabrique  maintenant. 
L'industrie  des  gants  a  son  siège  principal  dans  les 
villes  de  Malmô,  de  Lund  et  d'Helsingborg.  Les  fa- 
briques les  plus  importantes  sont  celles  de  la  Soc. 
anon.  pour  la  fabrication  des  gants  et  des  ctiirs  glacés 
de  Malmô  avec  31  ouvriers  et  une  valeur  de  fabri- 
cation de  190,000  cour.;  de  N.  Jacobsson,  148  ouvriers, 
valeur  de  fabrication  150,000  cour.;  de  L.  Martinson 
&  C:ie  à  Malmô,  valeur  de  fabrication  150,000  cour.; 
de    Lôthman    à    Helsingborg,     valeur    de    fabrication 


230  GROUPE    XIII. 


165,000    cour.;    Môller  à   Lund,    valeur   de  fabrication 
74,000   cour. 

Chapeaux.  Tandis  que  les  chapeaux  de  dames 
sont  principalement  confectionnés  dans  les  magasins 
de  nouveautés,  il  existe  de  grandes  fabriques  pour 
la  fabrication  de  chapeaux  d'homme  et  de  casquettes, 
telles  que  :1a  fabrique  Wallberg  à  Halmstad  avec  350 
ouvriers  et  une  valeur  de  production  de  690,000  cour.; 
Fabrique  de  chapeaux  de  Karlskrona,  242  ouvriers, 
valeur  de  production  572,000  cour.;  Rûgheimer  & 
Becker  à  Stockholm,  fabrique  de  chapeaux  de  paille  et 
de  feutre,  170  ouvriers,  valeur  de  production  328,000 
cour.;  W.  Carlson  &  C:ie  à  Stockholm,  fabrique  de 
chapeaux  de  paille  et  de  feutre,  167  ouvriers,  valeur 
de  production  382,000  cour.  La  laine  nécessaire  pour 
les  chapeaux  de  feutre  est  principalement  importée 
d'Allemagne  et  du  Cap.  Pour  les  chapeaux  de  paille 
fine,  on  importe  les  tresses  d'Italie. 

Les  caoutchoucs  n'ont  guère  été  confectionnés  en 
Suède  avant  le  commencement  de  1890,  mais  depuis 
lors,  cette  fabrication  a  pris  un  tel  essor,  qu'à  l'heure 
qu'il  est,  non  seulement  elle  répond  aux  besoins  de 
la  consommation  intérieure,  mais  encore  elle  permet 
une  exportation  considérable.  Soc.  anon.  pour  la 
fabrication  des  caoutchoucs  d' Helsingborg  occupe 
491  ouvriers,  et  la  production  représente  une  valeur 
de  2,360,000  cour.;  Soc.  anon.  pour  la  fabrication 
des  caoutchoucs,  Wiskafors,  aux  environs  de  Borâs, 
avec  189  ouvriers,  et  une  valeur  de  production  de 
1,127,000   cour. 

Les  fourrures  ont  toujours  été  portées  par  toutes 
les  classes  à  cause  de  nos  hivers  rigoureux,  et  les 
manteaux  de  peau  de  mouton  ont  surtout  été  en  usage 
parmi  nos  campagnards  des  deux  sexes.  A  l'heure 
qu'il  est  ce  vêtement  est  presque  tombé  en  désuétude, 
en  même  temps  que  l'élevage  de  moutons  a  subi  une 
réduction  notable.  La  plus  grande  partie  des  peaux 
employées  pour  les  fourrures  ordinaires  est  importée 
de  Russie  et  de  l'Amérique  du  Nord  par  la  voie  du 
Danemark  et  de  l'Allemagne.  Malmô  et  Stockholm 
sont  les  centres  principaux  de  l'industrie  des  fourrures. 
A  Malmo  il  faut  citer:   Drucker  &  Fils,  121  ouvriers, 


GROUPE    XIII.  231 


valeur  de  production  530,000  cour.;  Goldstein  &  Fils, 
100  ouvriers,  valeur  de  production  300,000  cour.; 
Rîid.  Seligman,  80  ouvriers,  valeur  de  production 
160,000  cour.  A  Stockholm:  P.  N.  Bergstrôm, 
Forsell,  Fils  &  C:ie  et  la  Fabr^ique  Scandinave  de 
fourymres. 

Les  chaussures  sont  devenues  ces  dernières  an- 
nées l'objet  de  la  production  en  fabrique,  et,  grâce  à 
de  forts  droits  protecteurs,  cette  industrie  a  pris  un 
développement  toujours  plus  considérable.  Parmi  les 
plus  importantes  fabriques  il  faut  citer:  Beijer, 
à  Stockholm,  205  ouvriers,  valeur  de  production 
786,000  cour.;  Fabrique  de  chaîissures  de  Stockholm, 
393  ouvriers,  valeur  de  production  1,680,000  cour.; 
Gch^da,  fabrique  de  chaussures  à  Gothembourg,  257 
ouvriers,  valeur  de  production  735,000  cour.;  Fabrique 
2)0ur  le  jnqtiage  des  bottines  de  Gothembourg,  139 
ouvriers,  valeur  de  lîroduction  589,000  cour.;  Fabrique 
de  chaussure  de  Malmô,  132  ouvriers,  valeur  de  pro- 
duction 861,000  cour.;  Carlsson,  fabrique  de  chaussures 
à  Venersborg,  416  ouvriers,  valeur  de  production 
1,446,000   cour. 

Les  ateliers  de  couture  s'occupent  principale- 
ment de  la  confection  des  chemises,  des  cols,  etc.,  et 
des  manteaux  pour  dames.  Les  plus  grands  ateliers 
de  ce  genre  sont:  Wettergren  &  C:ie,  Gothembourg, 
confection  de  manteaux,  526  ouvriers,  valeur  de  pro- 
duction 1,737,000  cour.;  Lingerie  de  Gothembourg, 
170  ouvriers,  valeur  de  production  260,000  cour.; 
Berendt  Fils  &  C:ie  à  Stockholm,  lingerie,  151  ouvriers, 
valeur  de  production  179,000  cour,  et  V Atelier  de 
couture  électrique  à  Stockholm,  confectionne  des  vête- 
ments et  des  chemises,  34  ouvriers,  valeur  de  produc- 
tion  250,000   cour. 

Fabriques  de  bonneterie  et  de  tricots.  Autre- 
fois les  bas  et  les  tricots  étaient  confectionnés  à  la 
maison  où,  pendant  les  longues  soirées  d'hiver  les 
femmes  filaient  la  laine,  tricotaient  et  tissaient  pour  les 
besoins  de  la  famille.  Depuis  que  les  machines  à  tri- 
coter ont  été  perfectionnées  à  l'égal  des  machines  à 
coudre,  les  tricots  sont  devenus  un  article  de  fabrique 
assez  important.     Néanmoins    beaucoup    de    tissus    de 


232  GROUPE    XIII. 


tricot    sont    confectionnés    au    métier.     Parmi   les  fa- 
briques de  cette  catégorie  il  faut  citer: 

Garda,  fabrique  de  tricots  près  de  Gothembourg, 
avec  48  machines  à  tricoter  en  rond  et  350  machines 
à  tricoter  en  longueur,  513  ouvriers,  valeur  de  pro- 
duction 805,000  cour.;  Soc.  anon.  pour  la  fabrica- 
tion des  tricots  à  Bords,  avec  52  métiers  à  tricoter 
en  rond,  4  tricoteuses  mécaniques  et  14  machines  à 
faire  des  bas,  332  ouvriers;  valeur  de  fabrication 
650,000  cour.;  Fabrique  de  laine  de  Karlstad,  avec 
20  métiers  à  tricoter  en  rond,  110  ouvriers,  valeur  de 
fabrication  300,000   cour.;   Torsbo,    Uddebo,  etc. 

Les  teintureries  sont  très  nombreuses  quoique 
en  général  de  dimensions  restreintes.  Les  plus  grandes 
sont:  Levanten  à  Gothembourg  avec  229  ouvriers  et 
une  recette  de  490,000  cour,  et  Rydboholm,  dans  le 
voisinage  de  Borâs  avec  teinturerie  à  vapeur,  machines 
à  apprêter,  imprimerie  sur  coton  et  blanchisserie 
chimique,  83  ouvriers;  valeur  de  la  fabrication  300,000 
cour.  La  plupart  des  manufactures  de  tissus  de  coton 
possèdent  en  outre  des  ateliers  de  teinturerie,  d'impri- 
merie, de  blanchissement  et  d'apprêtage. 

Les  dentelles  ont  été  depuis  fort  longtemps  con- 
fectionnées à  Vadstena;  le  couvent  de  la  sainte  Birgitte 
de  cette  ville  était  renommé  au  moyen  âge  pour  ses 
ouvrages  en  ce  genre,  et  encore  aujourd'hui  les  den- 
telles confectionnées  à  Vadstena  sont  fort  appréciées. 
Ces  dentelles  sont  faites  au  fuseau.  Malgré  tous  les 
efforts,  faits  surtout  par  la  reine  Louise,  femme  de 
Charles  XV,  pour  relever  cette  antique  industrie  sué- 
doise, elle  continue  quand  même  à  avoir  le  caractère 
d'une  industrie  domestique. 

Des  machines  à  coudre  d'excellente  qualité,  tant 
pour  vêtement  que  pour  chaussures,  sont  fabriquées 
à   Husqvarna. 

Machines  à  tricoter  sont  fabriqués  par  la  Com- 
pagnie Per  Persson  à   Stockholm,  qui  en    1898   occup 
41    ouvriers    et    dont    la   valeur  de  production   mont^ 
cette    année    là   à    105,000  cour.,  et  par  la  soc.  anona 
de  Stensholm  près  de  Jônkôping. 


GROUPE    XIII. 


233 


Production,  importation  et  exportation  en  1898. 


Blanchisseries,  Tein- 
tureries. Imprime- 
ries sur  coton,  etc. 

Rubans    

Rideaux  

Chapeaux    

Bretelles 

Fleurs  artificielles... 

Corsets    

Cravattes     

Bonnets  

Parapluies  et  om- 
brelles  

Stores  

Cordons  

Dentelles 

Couture  

Tricots  et  bas    

Tissus  imperméa- 
bles   

Fourrures   

Articles  en  peau  de 
daim    

Gants  

Chaussures 

Caoutchoucs  


c 


I 

o^  ^  I  Produc 


tion 
cour. 


Importa- 
tion 


Exporta- 
tion 


250 

2,340 

12 

473 

2 

327 

12 

1,095 

2 

45 

1 

4 

7 

399 

9 

283 

7 

164 

8 

90 

3 

77 

5 

36 

2 

56 

24 

1,347 

48 

3,317 

10 

136 

15 

606 

4 

45 

19 

634 

38 

3,202 

6 

1.006 

5,328,000 

1,181,000 

1,200,000 

2,347,000 

152,000 

18,000 

552.000 

481,000 

325,000 

730,000 

141,000 

103,000 

95,000 

4,074,000 

6,149,000 

501.000 
2.145,000 

209,000 
1,134,000 
9,665,000 
4,132,000 


2,561,000 
*      

1,501,000 
173,000 
142,000 


258,000 

1,000 

516,000 

701,000 

866,000 


2,879,000 


296,000 

547,000 

1,682,000 


8,000 
2,000 


1,000 
10,000 


15,000 


406,000 


45,000 

9,000 

693,000 


*  Rideaux,  Corsets,   Cravattes,  Bonnets  ne  sont  pas  spé- 
cialisés dans  le  tarif  de  la  douane. 


Â.  G.  Ekstrand. 


234  GROUPE    XIV 


LA  CHIMIE   INDUSTRIELLE. 

Il  manque  à  la  Suède  une  branche  importante 
de  l'industrie  chimique:  l'industrie  de  la  soude,  ce 
qu'il  faut  attribuer  à  l'absence  dans  le  pays  de  sources 
naturelles  salées.  Il  en  résulte  que  d'autres  branches 
de  cette  même  industrie  n'ont  pu  se  développer  non 
plus,  comme  par  ex.  la  production  des  matières  colo- 
rantes artificielles  et  des  produits  pharmaceutiques. 
Mais  la  Suède  manifeste  une  activité  remarquable  dans 
bien  d'autres  domaines  de  la  chimie  technique,  et  la 
richesse  des  forces  motrices  bon  marché  donne  tout 
lieu  de  prévoir  pour  cette  industrie  un  vaste  et  bril- 
lant avenir. 

La  pâte  de  bois  pourrait  à  juste  titre  être  appelée 
un  i^roduit  naturel  de  la  Suède,  grâce  à  l'abondance  de 
la  matière  première  et  des  chutes  d'eau.  Aussi  notre 
pays  a-t-il  acquis  une  place  importante  dans  cette 
industrie  par  la  création  de  méthodes  simples  et  per- 
fectionnées. La  première  fabrique  fut  fondée  à  Troll- 
hâttan  en  1857.  Un  perfectionnement  dans  le  procédé 
du  broyage  cru,  consistant  à  faire  d'abord  bouillir 
le  bois  dans  de  l'eau,  a  été  introduit  dans  plusieurs 
fabriques,  perfectionnement  qui  produit  un  papier 
souple  et  résistant,  appelé  »papier  cuir».  Depuis  1871 
on  fabrique  en  Suède  la  pâte  de  bois  chimique  ou  la 
»  cellulose».  La  plus  ancienne  méthode  est  celle  au 
protoxyde  de  sodium  (natron),  mais  depuis  1874  elle 
a  trouvé  une  forte  concurrente  dans  la  méthode  au 
sulfite,  introduite  à  cette  époque  dans  la  grande  in- 
dustrie. Actuellement  on  se  sert  de  la  méthode  au 
sulfite,  de  même  que  de  la  méthode  au  sulfate, 
laquelle  au  fond  n'est  qu'une  modification  de  celle  au 
protoxyde  de  sodium.     La  pâte  de  bois  provenant  de 


GROUPE    XIV.  235 


la  presqu'île  Scandinave  et  fabriquée  mécaniquement 
ou  chimiquement  est  plus  appréciée  que  celle  qui 
provient  par  ex.  de  l'Allemagne,  où  le  bois  est  plus 
résineux  et  donne  une  pâte  plus  difficile  à  blanchir. 
La  Suède  occupe  surtout  une  place  prédominante  par 
la  qualité  de  ses  pâtes  chimiques.  En  1898  il  y 
avait  en  activité  dans  tout  le  pays  124  fabriques  avec 
295  meules  et  208  appareils  à  cuisson.  Plusieurs 
fabriques  produisent  de  la  pâte  chimique  aussi  bien 
que  de  la  pâte  faite  à  la  mécanique,  quelques-unes 
en  connexion  avec  la  papeterie.  De  toute  la  produc- 
tion de  cet  article  un  bon  quart  revient  au  gouverne- 
ment de  Wermland. 

La  pâte  de  bois  constitue  un  des  produits  les 
plus  importants  du  pays  et  la  production  qui  en  1870 
ne  s'éleva  qu'à  environ  1  million  de  couronnes  s'était 
élevée  en  1898  à  23 7^  millions,  avec  une  exporta- 
tion de  plus  de  15^2  millions  de  couronnes.  (Voi?'  le 
catalogue.) 

Le  papier  et  le  carton  forment  aussi  des  articles 
importants,  dont  la  production  a  presque  triplé  pen- 
dant les  derniers  25  ans.  A  peu  près  la  moitié  de 
toute  la  production  se  compose  de  papier  gris  et  de 
papier  d'emballage  d'un  prix  réduit.  Pour  les  papiers 
fins  la  matière  première  est  fournie  par  les  chiffons, 
parfois  mêlés  d'une  pâte  chimique,  et  pour  le  papier 
à  journaux  de  50 — 70  %  de  pâte  de  bois  mécanique 
et  le  reste  de  pâte  chimique  ou  de  chiffons.  Le  papier 
d'emballage  de  meilleure  qualité  se  fait  avec  une 
masse  demi-chimique  produite  du  bois  cuit,  broyé  à  la 
meule.  Pour  obtenir  un  papier  d'emballage  de  qualité 
inférieure,  teint  le  plus  souvent  (comme  pour  les  pa- 
quets d'allumettes),  on  se  sert  avantageusement  d'une 
pâte  de  paille  préparée  chimiquement.  Le  carton  se 
fait  de  diverses  matières,  selon  les  différents  usages. 
La  fabrication  du  papier  de  doublage  pour  le  revête- 
ment des  parois  et  des  toits  joue  un  rôle  important 
dans  cette  même  industrie. 

La  fabrique  de  Munksjô  fondée  par  J.  E.  Lund- 
strôm,  connu  dans  l'industrie  des  allumettes,  et  celle 
de  Fiskeby  sont  renommées  dans  le  monde  entier 
pour    leur    papier    continu.     On   fabrique  à    Grycksbo 


236  GROUPE    XIV. 


un  papier-filtre  pour  les  analyses  chimiques,  qui, 
depuis  le  temps  de  Berzelius,  jouit  d'une  réputation 
méritée. 

Signalons  ici  quelques-unes  des  plus  grandes  pa- 
peteries: 

Tumba,  papeterie  de  l'État,  Fiskeby  avec  fabrique 
de  pâte  de  bois,  Hohnen  à  Norrkôping  avec  fabrique 
de  pâte  de  bois,  Mimksjô  à  Jônkôping,  Lessebo,  Klip- 
pan,  fondée  par  Tyge  Brahe,  l'astronome,  Munkedal, 
Lilla  Edet,    Vargôn,   Katrinefors  et   Grycksbo. 

Cuir.  Il  existe  en  Suède  un  très  grand  nombre 
de  tanneries,  mais  la  plupart  sont  assez  peu  impor- 
tantes. Dans  quelques  établissements  on  a  essayé  ces 
derniers  temps  et  avec  succès,  d'activer  le  tannage 
en  se  servant  de  courants  électriques.  Notre  indu- 
strie de  cuir  pourrait  à  certains  égards  soutenir  la 
comparaison  avec  celle  de  l'étranger,  comme  par  ex. 
pour  le  tannage  au  chêne  et  au  chrome,  mais  le 
cuir  suédois  de  vraiment  bonne  qualité  revient  trop 
cher,  et  c'est  pourquoi  l'importation  ces  dernières 
années  a  considérablement  augmenté,  tandis  que  l'ex- 
portation s'applique  presque  exclusivement  aux  cuirs 
bruts. 

Bougies.  La  fabrication  de  bougies  stéariques 
en  Suède  date  de  1838,  époque  à  laquelle  la  fabrique 
de  Liljeholmen  fut  fondée  par  L.  J.  Hiei^ta,  connu 
pour  son  activité  dans  plusieurs  branches  industrielles. 
Peu  de  temps  après,  en  1843,  la  seconde  fabrique  de 
stéarine  fut  fondée  par  L.  Mo7itén.  En  ce  qui  re- 
garde l'apparence  et  la  production  de  lumière  les 
bougies  stéariques  suédoises  l'emportent  sur  la  plupart 
des  produits  de  fabrication  étrangère. 

L'acide  oléique  ou  ce  qu'on  appelle  l'oléine  et  la 
glycérine  sont  des  produits  secondaires  de  la  fabrica- 
tion des  bougies  stéariques.  Le  premier  sert  à  la 
fabrication  du  savon  noir,  le  dernier,  soit,  à  des  pré- 
parations pharmaceutiques,  soit,  et  sur  une  vaste 
échelle,  à  la  fabrication  de  la  nitroglycérine.  La  fa- 
brique de  Liljeholmen  produit  au  service  de  la  mé- 
decine une  glycérine  chimiquement  purifiée  et  de 
qualité  excellente.  Cette  glycérine  entre  dans  certaines 
boissons    de    même    que    dans   le    savon. 


GROUPE    XIV.  23' 


Nous  citons:  la  fabrique  de  stéarine  de  Lilje- 
holnien  et  la  fabrique  de  Clara,  toutes  les  deux  à 
Stockholm. 

Savon  et  savon  noir.  La  première  fabrique  de 
savon  noir  fut  fondée  en  Suède  en  1823  par  Lars 
Montén,  mentionné  ci  dessus.  Bien  qu'on  puisse  extraire 
du  pays  même  les  matières  premières  de  cette  industrie, 
surtout  le  suif  et  la  potasse,  il  revient  moins  cher 
de  les  importer  de  l'étranger.  Autrefois  on  se  servait 
presque  exclusivement  de  savon  de  potasse  mou  (savon 
noir)  pour  la  lessive,  mais  peu  à  peu  il  a  été  rem- 
placé par  le  savon  dur  de  protoxyde  de  sodium,  qui 
revient  meilleur  marché  par  le  fait  que  la  résine  peut 
remplacer  une  partie  du  gras.  Pour  le  savon  de 
toilette  on  emploie  de  préférence  des  savons  de  coco, 
préparés  à  froid.  On  a  aussi  commencé  dernièrement 
à  fabriquer  sur  une  plus  vaste  échelle  des  savons 
piles,  contenant  très  peu  d'eau.  Les  savons  de  toilette 
parfumés  sont  généralement  importés  de  l'étranger,  mais 
on  en  fait  aussi  d'excellente  qualité  dans  le  pays  même. 
Stockholm  est  le   siège  principal  de  cette  industrie. 

Voici  quelques-unes  des  plus  grandes  fabriques: 

Fabrique  technique  de  Barnàngen,  Hylin  &  C:ie, 
Gruinme  &  fils,  Les  Fabriques  de  Lars  Montén,  toutes 
à  Stockholm,  Compagnie  pour  la  fabrication  de  l'aseptine 
et  de  l'amycose  de  Henrik  Gahn,  à  Upsal,  Eneroth  &  C:ie 
à  Gothembourg  et  Flora  à  Gefle.  Les  parfumeries, 
dans  le  sens  ordinaire  du  mot,  sont  le  plus  souvent 
des  solutions  de  substances  odoriférentes  dans  de 
l'alcool  pur,  mais  on  pourrait  aussi  y  faire  entrer  les 
eaux  hygiéniques  pour  les  dents  et  la  peau,  telle  que 
VAmycose  de  Gahn  qui  depuis  longtemps  s'est  acquis 
une  certaine  réputation.  Ces  dernières  années  de 
nouvelles  préparations  antiseptiques,  jouissant  d'une 
certaine  réputation,  ont  été  inventées,  telles  que:  le 
Stomatol,  le  Salubrin,  le  Gahnelit,  l'Aseptol,  etc.  Ces 
préparations,  de  même  que  les  parfumeries,  sont  fa- 
briquées dans  les   manufactures  de   savon. 

Les  allumettes  sont  déjà  depuis  longtemps  une 
production  spécialement  suédoise,  et  peu  de  produits 
industriels  ont  acquis  une  réputation  universelle  à 
l'égal    des    allumettes    de  sûreté   de    Jônkôping,    sans 


238  GROUPE    XIV. 


soufre  ni  phosphore.  En  1852  J.  E.  Liindstrôm 
commença  la  fabrication  de  ces  alkimettes.  L'exporta- 
tion en  a  été  rendue  plus  difficile  ces  derniers  temps 
à  cause  de  droits  élevés  et  de  monopoles  des  États 
par  lesquels  la  plupart  des  pays  ont  cherché  à  pro- 
téger leur  propre  industrie  contre  la  concurrence  des 
allumettes  suédoises.  Les  matières  chimiques  nécessaires 
à  la  fabrication  des  allumettes  sont  tirées  de  l'étranger 
et  aussi  ces  dernières  années  une  partie  du  bois  de 
tremble.  La  raison  qui  a  permis  aux  allumettes 
suédoises  de  conserver  la  place  conquise  dans  le 
commerce  universel  doit  être  en  partie  attribuée  à  la 
méthode  rationelle  de  leur  fabrication,  en  partie  à 
l'égalité  de  la  marchandise  et  finalement  à  la  con- 
struction d'appareils  ingénieux,  parmi  lesquels  il  faut 
citer  ceux  de  A.  Lagerinan  à  Jônkôping,  qui  remplacent 
toujours  davantage  la  main  d'oeuvre  plus  coûteuse. 
Outre  les  allumettes  de  sûreté  on  fabrique  encore  des 
allumettes  phosphoriques;  bien  que  ces  dernières  soient 
dangereuses  pour  la  santé,  il  est  difficile  de  s'en 
passer  et  d'ailleurs  elles   sont  bien  meilleur  marché. 

Citons  parmi  les  plus  grandes   fabriques: 

La  Fabrique  cV allumettes  de  Jônkôping,  la  Fa- 
brique d'allumettes  de  Jôukôping  dite  »Westra», 
Vulca7i  à  Tidaholm,  Fabrique  d'allumettes  de  Lidkôping, 
Anneberg  dans  le  gouvernement  de  Jônkôping. 

Parmi  les  fabriques  qui  construisent  des  ma- 
chines pour  la  fabrication  d'allumettes,  nous 
citerons  les  ateliers  mécaniques  de  Gerh.  A?'ehn,  à 
Stockholm. 

Le  tabac  est  fabriqué  et  consommé  sous  diverses 
formes,  savoir:  le  tabac  à  fumer,  le  tabac  à  mâcher 
et  le  tabac  à  priser.  Le  tabac  se  cultive  principale- 
ment dans  la  partie  méridionale  du  pays  (la  récolte 
de  1897  était  de  8,500  quintaux),  mais  la  production 
est  bien  loin  de  répondre  à  la  consommation  indigène, 
de  sorte  que  de  grandes  quantités  de  tabacs  bruts 
sont  importées  principalement  d'Amérique,  par  la 
voie  de  Bremen.  Une  chose  assez  curieuse  est  la  crois- 
sance continue  de  la  consommation  du  tabac  à  priser, 
ce  qui  s'explique  en  partie  par  le  fait  que  les  classes 


GROUPE    XIV.  239 


ouvrières  s'en  servent  le  plus  souvent  en  guise  de 
tabac  à  mâcher.* 

Carbure  de  Calcium.  Avec  la  propagation  de 
l'éclairage  au  gaz  acétylène,  la  production  du  carbure 
de  calcium  gagne  toujours  en  importance.  La  chaleur 
nécessaire  pour  le  produire,  ne  pouvant  s'obtenir  que 
dans  des  fours  électriques  où  la  production  du  courant 
électrique  demande  une  force  motrice  puissante  en 
même  temps  qu'économique,  la  Suède  possède  au  plus 
haut  degré  toutes  les  conditions  naturelles  pour  le 
développement  de  cette  industrie,  grâce  à  ses  nom- 
breuses chutes  d'eau  et  la  quantité  de  chaux  convenable 
que  renferme  son  sol.  Par  contre  il  nous  faut  importer 
la  houille  nécessaire.  La  première  fabrique  de  carbure 
fut  fondée  en  1898  à  Trollhâttan,  la  seconde  en  1899 
à  Alby  et  d'autres  sont  en  train  de  se  fonder.  Le 
carbure  suédois  est  considéré  comme  étant  suffisamment 
purifié. 

Le  chlorate  de  potasse  est  une  autre  industrie 
pour  la  fabrication  chimique  de  laquelle  l'énergie 
électrique  est  également  utilisée.  La  première  fabrique 
de  chlorate  fut  fondée  en  1893  à  Mânsbo  et  une 
seconde  en  1899  à  Alby.  Si  autrefois  la  Suède  a  été 
obligée  d'importer  du  chlorate  pour  ses  fabriques 
d'allumettes,  elle  peut  maintenant  en  exporter. 

Parmi  les  fabriques  nous  citons:  Mânsbo, 
dans  le  gouvernement  de  Kopparberg,  avec  123  ou- 
vriers et  une  production  de  1,264,000  kilogr.  de  chlo- 
rate  de   potasse  et  de  protoxyde  de  sodium. 

L'acide  sulfurique  se  produit  principalement  aux 
fabriques  de  superphosphate  qui  l'utilisent  pour  leurs 
propres  besoins.  Il  y  a  plusieurs  fabriques  de  ce 
genre  dans  le  pays. 


*  Consultez  le  tableau  page  240. 


240 


GROUPE    XIV. 


Production,  importation  et  exportation  de  produits 
cliimiques-tecliniques  en  1898. 


P   o 


o 


CD 


O  !z; 


Produc- 
tion. 

Couronnes. 


Importa- 
tion. 

Couronnes, 


Exporta- 
tion. 

Couronnes, 


Pâte  de  bois    

Papier  et  carton... 

Cuir  et  peau  de 
daim     

Savon  noir  et  savon 
dur   

Parfumeries     

Bougies    

Glycérine     

Oléine 

Allumettes   

Tabac,  brut 

Tabac,  travaillé,  di- 
verses espèces... 

Couleurs,  toutes 
espèces     

Vernis,     toutes     e- 


speces  

Huile  de  térében- 
thine, résine    ... 

Colles   et  gélatines 

Chlorates 

Acide    sulphurique 

Huile  minérale  (pé 
trole)    

Produits  chimiques 
techniques  non 
spécifiés    

Produits  pharma 
ceu  tiques*    


124 
59 

854 

37 

22 

3 

3 

2 

22 


6,134  23,414,001) 
5,209  17,724,000 


82 


2,462 

529 
90 

300 

5,716 

4,543 

181 

79 


168 

123 

63 

14 


9,910,000 


61,000  15,534,000 
3,151,000^  9,039,000 

16,210,000!  3,087,000 


4,496,000j  166,000!  13,000 

654,000  136,000  19,000 

1,978,000.  50,000  5,000 

146,000  91,000   

196,000  379,000   


8,101,000 

15,471,000 
937,000 
613,000 


'  7,179,000 

5,901,000j   

1,535,000  46,000 

5,870,000  268,000 

173,000  54,000 


267 


1  844,000 

508,000  109,000 

688,000  104,000 

947,000  131,000 

94,000  8,815,000 

1,384,000  391,000 
513,000 


13,000 
410,000 


298,000 
5,000 


*  Les    Pharmacies  n'entrent  pas  dans   la   statistique  des 
faljriques. 


Â.  G.  Ekstrand. 


LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL.     241 


LA   SUEDE 

ET 

SON  PAVILLON  NATIONAL. 

Le  Pavillon  national  de  la  Suède  a  une  mission 
toute  spéciale  à  remplir  à  la  rue  des  Nations,  au  Quai 
d'0rsa3^  Son  architecte,  M.  Ferdinand  Boherg,  connu 
en  Suède  comme  un  des  premiers  artistes  dans  sa 
partie,  n'a  pu  se  résoudre  à  imiter  et  à  transporter 
de  l'art  suédois  à  Paris  un  simple  échantillon  d'une 
ancienne  époque  ou  à  faire  une  compilation  architectu- 
rale d'éléments  nationaux.  Cette  manière  d'agir  aurait 
trop  juré  avec  les  principes  artistiques  dont  M. 
Boberg  s'est  fait  l'énergique  interprête  pendant  ces 
10  dernières  années  et  plus,  et  auxquels  il  a  pu 
donner  une  expression  bien  réussie  par  les  con- 
structions de  l'exposition  Scandinave  à  Stockholm  en 
1897.  M.  Boberg  a  pensé  au  contraire  que,  du  mo- 
ment que  la  Suède  était  invitée  à  se  faire  représenter 
par  un  bâtiment  national  à  l'exposition  de  1900, 
l'architecte  ne  devait  pas  s'inspirer,  dans  cette  construc- 
tion, de  réminiscences  du  passé,  mais  qu'il  devait,  avec 
les  moyens  dont  il  disposait,  chercher  à  rappeler  sinon 
à  rendre  quelques  traits  caractéristiques  du  pays  et 
de  ses  habitants. 

Nous  croyons  aussi  qu'il  n'a  pas  trop  mal  réussi 
dans  la  réalisation  de  son  idée.  Quiconque  a  voyagé 
en  Suède  n'a  pu  manquer  de  voir  que  toutes  les 
classes  de  la  population,  ou  peu  s'en  faut,  du  pro- 
priétaire   aisé    au    plus    pauvre    ouvrier,    habitent   des 

16 


242     LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 

maisons  en  bois.  Seules  les  églises,  les  demeures 
seigneuriales  et  les  grands  établissements  industriels 
sont  en  pierre.  La  raison  en  est  bien  simple  et  ne 
saurait  guère  échapper  à  l'oeil  du  touriste.  La  Suède 
est  avant  tout  un  pays  de  forêts.  Près  de  la  moitié 
de  son  territoire  est  couvert  d'immenses  forêts  dont 
le  produit  non  seulement  suffit  aux  besoins  indigènes 
en  constructions,  mobilier  et  chauffage,  mais  forme 
encore  à  peu  près  la  moitié  des  revenus  de  l'exporta- 
tion du  pays.  Or,  c'est  la  Suède  des  forêts  et  des 
constructions  en  bois  que  l'architecte  a  voulu  carac- 
tériser par  le  Pavillon  qui,  à  la  rue  des  Nations,  porte 
le  nom  de  la  Suède. 

Il  est  vrai  que  même  en  faisant  le  tour  du  pays 
on  ne  trouverait  pas  le  type  de  construction  qui 
aurait  pu  servir  de  modèle  pour  notre  Pavillon  à 
Paris.  Les  Suédois  n'habitent  pas  des  maisons  de 
structure  aussi  aérienne  et  de  formes  aussi  pitto- 
resques que  le  bâtiment  appelé  à  être  leur  »home» 
particulier  à  l'exposition  universelle  de  1900.  Mais 
il  y  a  dans  le  caractère  national  une  forte  tendence  au 
pittoresque  pompeux,  voir  même  au  bizarre.  Le 
peuple  suédois  est  de  tous  les  peuples  du  Nord  le 
moins  porté  à  la  mélancolie,  le  plus  variable  de  tem- 
pérament et,  malgré  tout  ce  qui  a  été  écrit  en  langues 
étrangères,  même  en  français,  »des  brumes  et  de  la 
monotonie  du  Nord»,  il  est  impressionable,  peu  taci- 
turne, nullement  renfermé  et  facilement  mis  en  humeur 
de  fête.  Ce  sont  là  des  traits  de  caractère  dignes 
d'être  relevés  dans  une  fête  internationale  comme 
l'exposition  actuelle,  et  personne  n'aura  de  peine  à 
constater  que  ces  traits  se  retrouvent  dans  le  Pavillon 
suédois,  dont  tout  l'ensemble,  formé  d'un  système 
pittoresque  de  tourelles  élancées,  de  légers  pinacles 
et  de  plates-formes  élevées,  semble  demander  les  dra- 
peaux, les  banderoles  et  les  guirlandes  d'une  parure  de 
fête.  On  peut  donc  dire  que  le  Pavillon  national,  tel  qu'il 
existe  actuellement,  remplit  le  but  que  la  Commission 
supérieure  de  l'exposition  avait  pour  objet  en  créant 
la  rue  des  Nations. 

De  même  que,  par  l'apparence  extérieure  du 
Pavillon,    on    a    voulu   donner  une  certaine  idée  d'un 


LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL.     243 


côté  essentiel  de  la  Suède,  de  même  on  a  voulu  réaliser, 
par  les  objets  qu'il  renferme,  une  image,  superficielle 
peut-être,  et  à  bien  des  égards  incomplète  de  ce  qui  ne 
peut  guère  manquer  d'éveiller  l'intérêt  de  l'étranger  qui 
visite  le  pays.  La  nature  suédoise  s'impose  tout  d'abord, 
représentée  par  les  deux  dioramas  du  paysagiste  suédois 
J.  Tirén,  les  gobelins  d'après  les  cartons  de  M:me  Anna 
Boberg,  la  collection  de  photographies  qui,  grâce  à  la 
complaisance  de  nombreux  photographes^,  décorent  la 
chambre  à  gauche  de  l'entrée  principale.  Il  se  peut 
(jue  celui  qui  n'a  jamais  visité  la  Suède  et  qui  cherche 
à  s'en  former  une  idée  d'ensemble  ou  une  image  con- 
crète par  ce  qu'il  en  voit  ici,  se  trouvera  quelque  peu 
désorienté.  La  nature  suédoise  est  fort  complexe,  elle 
renferme  presque  toutes  les  natures,  du  moins  toutes 
celles  que  le  climat  a  rendues  possibles.  Il  suffit  de 
rappeler  ici  que  la  longueur  totale  du  pays  est  à  peu  près 
de  14  degrés  de  latitude,  formant  en  ligne  droite  1,515 
km.  Ces  chiffres  feront  comi^rendre  combien  la  partie 
méridionale  —  la  Scanie  —  doit  différer  de  la  Lapo- 
nie.  Mais  ce  qui  n'en  ressort  pas  infailliblement 
c'est  la  variété  infinie  qui  caractérise  le  paysage 
suédois  entre  ces  deux  extrémités  et  qu'on  cher- 
cherait en  vain  à  décrire.  Il  y  a  dans  le  littoral 
de  la  Suède  des  paysages  d'une  grande  variété: 
d'abord  la  côte  occidentale  avec  des  rochers  nus, 
des  plateaux  boisés,  des  falaises  étendues  et  des  terrains 
cultivés  sur  lesquels  les  clochers  blancs  font  tache 
au  milieu  des  blés  jaunissants  et  le  vert  des  champs. 
Puis  la  côte  orientale  qui,  sur  une  longueur  d'environ 
1,500  km.,  change  souvent  d'aspect,  mais  dont  la  forma- 
tion la  plus  caractéristique  est  un  archipel  composé  de 
milliers  d'îles,  d'îlots  et  de  baies,  et  qui,  en  certains 
endroits,  notamment  dans  le  voisinage  de  Stockholm, 
s'étend  à  plusieurs  lieues  dans  le  pays.  Mais  le  caractère 
de   l'intérieur   est  tout  aussi  accidenté.   Ce  sont  tantôt 


^  iM:rs  Larason,  lAndahl  et  Weslphal  de  StoeU  hol  m. 
Viklund  de  Hudiksvall,  Falk  de  Karl  s  lia  m  n,  Vijislcn  de 
lîollnas,  Dahhjren  et  Larsson  dUpsal,  Thorin  dÂtvida- 
berg,  Stein  de  Hernosand,  Jonasson  de  (lot  hem  bourg, 
Ericson  de  Skofde,  Glander  de  Filipstad,  Andersson  de 
Mora,   Ohson  d'Ôstersund  et  Dahllôf  de  Trollhiittan. 


244     LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 


de  vastes  plaines  comme  dans  les  provinces  de  Vestro- 
gotliie,  de  Néricie  et  de  Vesterbotten,  tantôt  un  sy- 
stème capricieux  et  imprévu  de  coteaux,  de  lacs,  de 
bouquets  d'arbres  et  de  champs  cultivés  comme  en 
certaines  parties  de  l'Ostrogothie,  de  la  Dalécarlie  et 
du  Vestmanland,  tantôt  de  hauts  plateaux  boisés  com- 
me en  Smâland,  ou  d'immenses  forêts  silencieuses, 
comme  en  Vermland  et  dans  une  grande  partie  du 
Norrland,  tantôt  encore  la  haute  montagne  comme 
dans  la  partie  occidentale  de  la  Suède,  du  Vermland 
jusqu'aux  confins  septentrionaux,  bien  au  delà  du 
cercle  polaire.  Ce  sont  alors  des  sommets  arides  oi^i 
les  rayons  du  soleil  brillent  en  été  sur  une  neige 
immaculée;  vraie  nature  alpestre,  si  même  elle  ne  peut 
rivaliser  avec  les  montagnes  sauvages  et  majestueuses 
de  la  Norvège.  Mais  avec  tout  ce  qui  vient  d'être  dit, 
nous  n'avons  encore  qu'indiqué  la  grande  variété  de 
la  nature  suédoise.  Les  changements  des  saisons  pro- 
duisent sur  les  paj'^sages  en  Suéde  une  transformation 
bien  plus  complète  et  radicale  que  dans  l'Europe  cen- 
trale ou  méridionale.  Représentez-vous  par  exemple 
un  paysage  d'été  au  milieu  de  la  Suède  avec  sa  verdure 
éclatante,  son  ciel  serein  qui  ne  perd  pas  son  teint  blond 
même  pendant  la  nuit  diaphane,  avec  son  lac  miroi- 
tant, lui  aussi  d'un  ton  bleu  léger;  représentez-vous 
ce  même  paysage  en  habit  d'hiver,  couvert  d'un  blanc 
manteau  de  neige  moelleuse.  Quel  contraste!  Le 
soleil,  qui  l'été  semblait  ne  pouvoir  se  décider  à  quitter 
l'horizon,  n'a  plus  guère  la  force  de  s'élever  de  quel- 
ques degrés  au  dessus.  Sa  faible  lueur  est  pourtant 
augmentée  par  les  brillants  effets  de  cristallisation  de  la 
neige.  Et  pendant  la  longue  nuit  d'hiver  cette  neige 
scintille  sous  le  ciel  étoile  qui,  par  contraste,  prend 
une  apparence  de  velours  noir.^  Mais  une  chose  qui 
ne  varie  jamais,  été  comme  hiver,  c'est  la  pureté  et 
la  limpidité  de  l'air.  Les  '-brouillards  et  brumes  du 
Nord»  n'existent  que  dans  l'imagination  des  étrangers. 
Allez   voir  la  section  suédoise  au  Palais  des  Beaux  Arts 


'  \'oir  pour  les  sports  originaux,  qui  sont  dus  aux  qua- 
lités de  la  nature  suédoise,  les  articles  exposés  au  Pavillon 
national  par  les  maisons  Ldiighorg,  Tiiîl  et  Hiimhcr  de  Stock- 
holm. 


LA  SUEDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL.     245 

et  arrêtez-vous  un  instant  devant  les  paysages  du  Prince 
Eugène,  de  Bruno  Liljefors,  d'Eugène  Jansson,  de  Karl 
Nordstrom  ou  de  Nils  Kreuger.  Jamais  la  nature  suédoise 
n'a  été  mieux  rendue.  L'air  et  la  lumière  peuvent  vous  y 
paraître  durs  comme  le  cristal;  il  se  peut  encore  que 
vous  trouvez  une  certaine  crudité  à  ces  tableaux,  faute 
du  voile  transparent  que  la  brume  légère  étend  sur 
le  paysage  français.  Mais  ce  qu'il  y  a  de  certain 
c'est  que  l'oppressant  brouillard  du  nord  sera  pour 
toujours  banni  de  votre  imagination.  La  même  vérité 
peut  être  constatée  dans  le  Pavillon  national  de  la 
Suède:  Les  deux  dioramas,  dont  l'un  représente 
une  nuit  de  Stockholm  et  l'autre  le  haut  nord,  contrée 
montagneuse,  bien  au-dessus  du  cercle  polaire,  où  sont 
situées  nos  plus  riches  mines  de  fer  \  vous  donneront 
l'impression  d'un  air  si  pur  que  les  contours  ex- 
térieurs des  objets  y  ressortent  en  lignes  nettes  et 
distinctes.  Et  quant  aux  couleurs,  elles  y  sont  par- 
fois, par  échange  d'influences  réflexes,  poussées  jus- 
qu'aux plus  violents  effets.  Le  grand  tableau  du  Prince 
Eugène,  au  fond  du  Salon  royal,  vous  dira  la  même 
chose.  Il  représente  le  château  de  Stockholm  à  la 
clarté  de  la  nuit  (obs.!  clarté  de  la  nuit).  Il  faut  pour- 
tant noter  qu'en  été  la  clarté  de  la  nuit  à  Stockholm 
peut  être  quelquefois  plus  intense  encore  que  ce  ta- 
bleau n'en  donne  l'idée.  —  Stockholm  est,  on  peut 
le  dire  à  cette  occasion,  extérieurement  une  des 
villes    les  plus  gaies    et  les  plus  riantes  de    l'Europe. 

*  Le  diorama  lapon.  On  voit  au  fond  le  Kiinma- 
vaara,  chahic  de  montagnes  de  3  à  4  kil.  de  longueur,  s'éle- 
vant  de  250  m.  au-dessus  de  la  contrée  environnante  et 
(le  750  m.  au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  dont  l'arcte 
consiste  exclusivement  en  minerai  de  fer  pur  avec  une  fdière 
à  tleur  de  terre  de  100  à  250  m.  de  largeur.  Pour  l'exiiloi- 
tation  de  ces  inépuisables  richesses  en  minerais  l'État  con- 
struit actuellement  une  voie  ferrée  qui  doit  relier  la  partie 
supérieure  du  golfe  de  Bothnie  à  un  port  ne  gelant  jamais 
sur  la  côte  norvégienne  de  TAtlantique.  C.e  chemin  de  fer 
rendra  accessible  à  la  civilisation  et  aux  touristes  cette  contrée 
sans  culture,  peuplée  exclusivement  de  Lapons,  mais  connue 
pour  sa  ])elle  et  grandiose  nature.  Les  propriétaires  de  ces 
terrains  métallifères  La  société  anonyme  Lnossavaara  et  Kiiru- 
naoaara  ont  mis  en  évidence  dans  l'exposition  des 
mines  (groupe  XI)  lallure  des  couches  du  minerai  ainsi 
que  sa  qualité. 


246      LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 

Quant  à  sa  belle  situation,  elle  est  d'ancienne  date  si 
vantée  des  touristes  du  inonde  entier,  qu'il  est  in- 
utile d'en  parler  ici.  Par  sa  vieille  architecture  — 
une  partie  de  la  ville,  la  cité,  s'est  conservée  presque 
intacte  depuis  des  siècles  —  et  par  ses  vastes  et 
magnifiques  jardins  et  parcs,  dont  la  verdure  con- 
traste avec  les  flots  azurés  du  lac  du  Mâlar  et  de  la 
mer  Baltique,  la  capitale  de  la  Suède  offre  une  immense 
variété  de  vues,  qui  contribuent  à  y  rendre  le  séjour 
aussi  agréable  qu'intéressant. 

Mais  nous  nous  sommes  peut-être  déjà  trop 
étendus  sur  le  charme  tout  particulier  de  la  nature 
suédoise.  Aucune  description  du  reste  ne  pourra 
rendre  ni  l'amour  profond  que  lui  vouent  les  Suédois 
mêmes,  ni  l'étoimement,  mêlé  d'enthousiasme,  qui 
s'empare  de  l'étranger  lorsque,  pour  la  première  fois, 
il   se  trouve  en  sa  présence. 

Nous  avons  déjà  dit  que  les  objets  réunis  dans 
le  Pavillon  national  de  la  Suède  ont  été  choisis  pour 
représenter  les  côtés  de  la  vie  et  du  travail  suédois 
les  plus  à  même  d'éveiller  l'intérêt  de  l'étranger. 
Dans  l'exposition  d'un  groupe  de  ce  genre  les  pro- 
duits de  l'industrie  domestique  doivent  nécessaire- 
ment être  mis  en  évidence.  De  temps  immémorial 
la  position  sociale  du  paysan  suédois  a  été  toute 
différente  de  celle  du  paysan  des  autres  pays  euro- 
péens. Toujours  indépendant  et  propriétaire  de  son 
fond,  aucune  aristocratie  féodale  n'a  pu  l'opprimer. 
Dès  les  temps  les  plus  reculés  il  a  eu  le  droit  d'en- 
voyer ses  délégués  aux  assemblées  nationales  et  il 
en  a  toujours  profité.  Le  paysan  suédois  a  été 
un  facteur  dans  la  culture  du  pays  qu'on  ne  saurait 
évaluer  trop  haut.  Tout  au  commencement  les  diffé- 
rentes provinces  formaient  des  unités  assez  indé- 
pendantes, et  ce  n'est  que  peu  à  peu  qu'elles  se  sont 
fondues  en  un  seul  royaume.  Les  particularités  de 
chaque  province  avaient  donc  tout  le  loisir  de  se 
développer,  et  nous  voyons  encore  aujourd'hui,  tant 
dans  les  souvenirs  du  passé  que  dans  les  produits 
originaux  de  l'industrie  domestique,  jusqu'à  quel  point 
elles  ont  pu  être  circonscrites.  Cette  industrie  vit  et 
prospère     toujours    sous     la    protection    d'institutions 


LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL.     247 

officielles,  telles  que  les  Sociétés  d'Économie  rurale  de 
chaque  province,  dont  quatre  sont  représentées  dans 
le  Pavillon  national  de  la  Suède. 

De  toutes  nos  provinces  c'est  la  Dalécarlie,  située 
au  coeur  de  la  Suède,  qui  a  le  mieux  conservé  les 
traditions  et  l'originalité  de  son  industrie  domestique. 
La  population,  tant  hommes  que  femmes,  y  porte 
encore  aujourd'hui  l'ancien  costume  national.  Chaque 
commune  a  le  sien  dont  les  couleurs  et  la  coupe 
sont  scrupuleusement  conservées  du  temps  de  leurs 
aïeux.  Les  costumes  portés  par  les  habitants  des 
communes  environnant  le  beau  lac  de  Siljan,  »  l'oeil 
de  la  Dalécarlie»,  sont  les  mieux  connus.  Les  femmes 
de  Leksand,  tant  qu'elles  ne  sont  pas  mariées,  por- 
tent la  coiffe  rouge,  puis  la  coiffe  blanche.  Les  fem- 
mes de  Rattvik  portent  le  bonnet  noir  à  la  forme 
conique  et  celles  de  Mora  le  fichu  à  carreaux  rouges, 
noué  sous  le  menton.  La  coupe  de  la  jupe  diffère 
aussi,  mais  les  raj'ures  de  l'indispensable  tablier  sont 
surtout  distinctives  pour  les  différentes  communes. 
Cette  habitude  de  porter  le  costume  national  a  déter- 
miné en  Dalécarlie  le  genre  de  l'industrie  domestique. 
Les  tissus  sont  principalement  en  laine,  et  les  vête- 
ments sont  garnis  de  dentelles  et  de  broderies  con- 
fectionnées par  les  femmes.  Ces  dentelles  jouissent 
d'une  grande  réputation,  tant  pour  le  dessin  que  pour 
l'exécution  du  travail,  et  les  broderies,  généralement 
en  soie  noire  sur  de  la  toile  blanche,  sont  souvent 
d'une  grande  beauté. 

Les  couleurs  vives  sont  distinctives  de  l'industrie 
textile  de  la  Dalécarlie;  on  y  voit  le  rouge  vif,  le 
jaune,  le  bleu  et  le  vert.  Cette  vivacité  du  coloris  se 
retrouve  du  reste  dans  toute  industrie  domestique 
suédoise,  quelque  différente  qu'elle  puisse  être,  ce  qui 
dépend  de  l'habitude  de  voir  les  couleurs  de  la  nature 
dans  tout  leur  éclat  et  sans  être  ternies  par  aucun 
brouillard  ou  brume.  Outre  l'industrie  textile  on 
s'occupe  en  Dalécarlie  d'une  préparation  délicate  de 
peaux  à  l'usage  des  vêtements,  de  même  que  de  la 
confection  de  paniers  artistiques  et  de  différents  objets 


248      LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 

en  écorce  de  bouleau,  taillés  avec  beaucoup  d'adresse, 
en  dessins  originaux/ 

La  Scanie  est  la  seule  province  qui,  en  fait  d'in- 
dustrie domestique,  puisse  rivaliser  avec  la  Dalécarlie. 
De  même  qu'en  Blekinge  et  en  Sudermanland,  le 
costume  national  w^j  est  plus  porté  qu'exceptionnelle- 
ment. Les  femmes  de  cette  province  consacrent 
leurs  tissus  et  leurs  broderies  avant  tout  à  la  dé- 
coration de  la  maison.  Ces  tissus  sont  fort  appré- 
ciés en  Suède.  On  en  distingue  principalement  deux 
espèces:  les  »bonader»,  genre  de  tentures  dont  la  fa- 
çon rappelle  les  »  kakémonos»  japonais,  et  les  >drât- 
ter»  qu'on  dispose  autour  de  la  chambre  en  guise 
de  frise.  Les  »bonader»,  ordinairement  en  laine, 
sont  tissés  d'après  les  anciens  procédés  techniques 
parmis  lesquels  il  faut  citer  le  »rôdlakan»  et  les  tissus 
flammands.  Ce  dernier  procédé  de  tissage  a  servi 
de  modèle  aux  nouveaux  gobelins  suédois,  art  qui  jouit 
depuis  quelques  années  d'un  vif  intérêt  auprès  du 
public.  Les  gobelins  envoyés  à  l'exposition  de  Paris 
par  les  différents  établissements  d'art  industriel  suédois 
sont  presque  exclusivement  confectionnés  par  des  jeunes 
filles  de  \'\  Scanie  ayant  appris  le  métier  chez  elles.  Les 
»dràtter»  sont  toujours  en  fil  de  lin,  le  plus  souvent  en 
bleu  sur  fond  blanc.  Pour  les  xbonader»  on  se  sert 
au  contraire  de  différentes  couleurs,  généralement  de 
fortes  teintes  foncées.  On  a  essayé  ces  derniers  temps 
d'introduire  de  nouveaux  dessins  dans  les  tissus  de 
la  Scanie,  mais  ces  essais  n'ont  pas  eu  le  succès 
artistique  qui  aurait  pu  encourager  à  les  continuer. 
—  L'industrie  domestique  textile  des  autres  pro- 
vinces a  relativement  moins  d'importance  et  elle  est 
également  moins  intéressante.  En  Ostrogothie  et 
dans  certaines  parties  du  Norrland  on  confectionne 
des  toiles  de  lin  de  diverses  espèces  comme  le  linge 
ouvré  et  le  Knge  damassé  tant  à  l'usage  domestique 
que  pour  la  vente. 

La  fabrication  de  dentelle,  dont  la  Société  d'Econo- 
mie rurale  du  gouvernement  d^  Ostrogothie  expose  dans 
le    Pavillon    suédois    de    fort    beaux   échantillons,    n'a 

*  Les  articles  dalécarliens  exposés  dans  le  pavillon  suédois 
appartiennent  en  partie  à  la  société  d'économie  rurale  de 
Dalécarlie,  en  partie  au  Magasin  de   Mora   à   Stockholm. 


LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL.      249 

qu'une  importance  locale.  Ces  dentelles  sont  confec- 
tionnées dans  la  petite  ville  de  Vadstena  et  dans  ses 
environs.  Elles  ne  peuvent  au  juste  être  comptées  par- 
mi les  industries  de  la  population  agricole,  car  cet  art  tire 
son  origine  du  couvent  que  Sainte  Birgitte,  notre 
plus  célèbre  sainte,  fonda  dans  cette  ville.  Cet  art, 
qui  a  duré  des  siècles,  peut*  être  comparé,  au  point 
de  vue  technique,  avec  celui  de  la  meilleure  fabrica- 
tion flammande,  bien  qu'il  y  aurait  peut-être  des  ob- 
jections à  faire  aux  dessins. 

Il  est  facile  de  se  rendre  compte  de  l'importance 
que  Tindustrie  domestique  de  la  campagne,  dont  il 
vient  d'être  question,  a  eu  et  a  encore  pour  l'art 
textile  suédois,  en  comparant  les  collections  textiles 
qui  sont  exposées  dans  leurs  divisions  respectives  par 
deux  grands  établissements  d'art  industriel  suédois, 
la  société  des  Amis  dit  travail  manuel  et  la  compagnie 
suédoise  du  même  art  S.  Giôbel  donnant  preuve 
toutes  les  deux  dans  le  Pavillon  suédois  de  leur  ha- 
bileté artistique.  L'art  indigène  des  tissus  et  celui 
des  ouvrages  à  la  main  se  sont  inspirés  des  antiques 
modèles  nationaux  et  de  la  technique  en  usage  dans 
le  pays,  dans  les  temps  les  plus  reculés,  en  les  adap- 
tant l'un  et  l'autre  aux  exigeances  modernes;  en  les 
raffinant  et  leur  donnant  quelque  chose  de  plus  élé- 
gant quand  cela  était  nécessaire,  on  en  est  arrivé  à 
créer  en  Suède  un  art  textile  qui  n'a  pas  trop  subi 
l'influence    du    marché   européen. 

Tout  autre  se  présente  le  développement  de  l'indu- 
strie domestique  moderne  du  bois.  Dans  le  Blekinge  les 
campagnards  s'occupent  encore  à  l'heure  qu'il  est,  et 
d'après  les  anciennes  traditions,  d'une  industrie  de  ce 
genre  dont  il  se  trouve  d'intéressants  échantillons  dans 
notre  Pavillon  national.  On  a  bien  repris  quelques-uns 
des  modèles  employés  dans  cette  industrie,  pour  les 
développer  encore,  mais  cela  n'a  été  fait,  en  somme, 
que  sur  une  échelle  assez  réduite.  L'industrie  dome- 
stique des  Lajjons  est  d'une  originalité  ethnographique 
toute  spéciale.  Leurs  modèles  sont  différents  de  ceux 
qu'on  est  habitué  à  voir  dans  le  reste  de  la  Suède, 
et  la  nature  des  objets  est  nécessairement  appropriée 
aux  besoins  de  la  vie  nomade  des  Lapons.  On  peut  voir 


250     LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 

au  Pavillon  suédois  un  Lapon  occupé  à  la  confection 
de  divers  objets  appartenant  à  Tindustrie  manuelle 
de  son  paj^s.  Nous  avons  du  reste  en  Suède,  comme 
on  le  sait,  une  importante  industrie  manuelle  d'objets 
en  bois,  très  pratiquée  dans  les  écoles,  et  qui  a  été 
organisée  et  développée  dans  la  célèbre  école  de 
Nââs,  fréquentée  par  des  élèves  de  toutes  les  parties 
du  monde.  Cette  industrie  manuelle,  le  »slôjd», 
joue,  à  l'heure  quil  est,  un  très  grand  rôle  dans 
le  pays,  oij,  dans  l'éducation  des  enfants,  elle  constitue 
un  facteur  qui,  dans  son  importance,  pourrait  peut-être 
se  comparer  à  la  gymnastique   suédoise. 

Quant  aux  autres  industries  artistiques  suédoises, 
elles  n'ont  en  général  aucune  liaison  directe  ou  aucune 
connexion  d'origine  avec  les  traditions  populaires. 
Le  travail  manuel  s'est  de  tous  temps  fait  remarquer 
par  une  grande  solidité  technique,  qualité  à  laquelle 
on  aurait  pu,  il  est  vrai,  souhaiter  voir  s'allier  plus 
d'initiative  et  d'indépendance  en  ce  qui  concerne  la 
forme.  Ces  dernières  années  cependant  un  grand  et 
réjouissant  j^rogrès  a  été  observé  à  cet  égard.  Une 
architecture  nationale  plus  vivante  et  plus  typique 
s'est  fait  jour  peu  à  peu,  exerçant  une  influence  très 
heureuse  sur  l'industrie  des  meubles  de  luxe.  Il  suffit 
d'indiquer  l'ameublement  du  Salon  royal  ^  du  Pavillon 
suédois,  oii  M.  Boberg  a  obtenu  un  exellent  résultat 
par  une  composition  toute  iDersonnelle.  Pour  ce  qui 
concerne  les  expositions  de  porcelaine  et  de  fayence, 
fournis  par  les  deux  grandes  fabriques  de  Rôrstrand 
et  de  Gustafsberg,  l'initiative  artistique  dont  elles  font 
preuve  nous  donne  pleinement,  croyons  nous,  le  droit 
d'être  fiers  de  pouvoir  les  revendiquer  comme  étant  des 
produits  d'industrie  suédoise.  '  La  fabrication  du  verre^ 


*  Cet  ameulîlement  a  été  fabriqué  dans  les  ateliers  bien 
connus  de  A.  Matsson,  à  Stockhohn.  L'étoffe  de  soie,  égale- 
ment de  fabrication  suédoise,  tissée  d'après  les  dessins  de 
Madame  Anna  Boljerg,  sort  des  ateliers  de  A'.  A.  Almgren, 
à  Stockholm. 

^  Voir  les  objets  exposés  par  ces  deux  fabriques  dans 
notre  pavillon  et  leurs  collections  au  groupe  XII. 

^  Voir  les  pièces  de  la  verrerie  de  Rcijmijre  dans  le 
Salon  royal  ainsi  que  la  collection  exposé  par  la  verrerie  de 
Koslu  au  gi'oupe  XII. 


LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL.     251 


et  l'art  do  la  bijouterie^  sont  également  en  voie 
(le  progression,  et  l'on  peut  dire  en  somme  que 
l'industrie  manuelle  éprouve  en  Suède  la  nécessité 
do  s'appuyer  sur  l'art,  tout  aussi  bien  que  dans  les 
lirands  pays  qui  sont  à  la  tête  de  la  grande  culture 
industrielle  et  artistique.  Quant  à  l'orfèvrerie,  les 
objets  émaillés  ou  en  argent  ciselé  et  repoussé  montrent 
éloquemment  jusqu'à  quel  point  cet  art  s'est  déve- 
loppé en  Suède.  Ces  objets,  exécutés  d'après  les 
dessins  d'artistes  suédois,  font  i)artie  des  présents 
qui  ont  été  offerts  au  roi  Oscar  II  à  l'occasion  du 
2r):ième  anniversaire  de  son  avènement  au  trône,  en 
1897.  Le  roi,  en  les  mettant  gracieusement  à  la 
disposition  de  l'Exposition,  a  voulu  montrer  le  vif 
intérêt  qTi'il  porte  à  l'Exposition  universelle  de  Paris. 


Une  visite  au  Pavillon  suédois  devrait  suffire,  si 
non  pour  démontrer  d'une  façon  éclatante  la  véracité 
de  ce  qui  vient  d'être  dit,  du  moins  pour  en  donner 
une  certaine  idée.  Il  va  sans  dire,  d'ailleurs,  qu'il 
y  a  des  côtés  étendus  et  importants  de  la  culture 
suédoise,  tant  idéale  que  matérielle,  dont  le  contenu 
de  ce  pavillon  ne  saurait  donner  la  moindre  idée,  et 
l'on  peut  bien  dire,  croyons  nous,  que  si  la  Suéde, 
petite  comme  nation  et  isolée  comme  elle  l'est,  ne 
peut  se  flatter  d'être,  dans  un  domaine  ou  dans 
l'autre,  à  la  tête  des  progrès  accomplis,  il  faut  au 
moins  reconnaître  qu'elle  fait  tous  ses  efforts  pour 
garder  sa  place  et  pour  ne  pas  se  laisser  distancer. 
Certes  les  temps  sont  loin  oii  les  ours  se  promenaient 
à  l'état  sauvage  dans  les  rues  de  Stockholm  —  c'est-là 
une  époque  dont  personne  ne  se  souvient,  pas  même 
dans  les  archives  — ,  et  maintenant  les  artères  de  la 
capitale  sont  sillonnées  d'autant  de  bicyclettes,  le  vé- 
hicule moderne  par  excellence,  que  celles  de  Paris  ou 
de  Londres.  La  statistique  montre  que  la  Suède  se 
trouve  actuellement  dans  une  voie  de  progrès  qui, 
dans  toutes  les  branches,  laisse  voir  une  étonnante  ra- 

'  Voir  par  exemple  les  objets  exposés  par  C.  G.  Ilall- 
hcni,  Axclson,  MôUciiborg  etc.  au  groupe  XV. 


252      LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 

pidité  de  marche.  Ce  n'est  pas  ici  la  place  d'accu- 
muler les  chiffres  comme  preuves  à  l'appui,  et  cela 
d'autant  moins  que  nous  pouvons  en  référer  à  un 
ouvrage  spécial  de  statistique  sur  la  Suède, 
publié  pour  cette  exposition,  sous  les  auspices  du 
gouvernement  suédois  ;  qu'il  nous  soit  cependant  permis 
d'indiquer  par  quelques  mots  et  par  quelques  chiffres 
seulement,  dans  quels  domaines  la  Suède  et  les  Suédois 
cherchent  à  se  faire  reconnaître  un  rang  honorable 
dans  le  grand  concours  des  nations. 

L'agriculture  a  été,  depuis  les  temps  les  plus 
anciens,  la  principale  industrie  de  la  Suède,  et  cela  à 
tel  point  que  les  Suédois  eux-mêmes  l'ont  toujours 
qualifiée  du  titre  de  leur  »industrie-mêre».  Encore 
de  nos  jours  c'est  de  la  culture  du  sol  que  vivent 
les  56  %  de  la  population.  Ce  chiffre,  il  faut  le  dire, 
a  constamment  diminué  durant  les  dernières  dizaines 
d'années,  ce  qui  tient  en  partie,  comme  partout  ailleurs, 
à  l'emploi  toujours  croissant  des  machines,  même  dans 
les  travaux  agricoles,  en  partie  à  ce  que  de  nouveaux 
champs  d'activité  se  sont  ouverts  au  travailleur.  Mais 
si  l'on  considère  que  la  superficie  du  sol  agricole  ne 
s'élève  qu'à  12  %  de  la  superficie  totale  du  pays,  on 
reconnaîtra  aisément  qu'il  existe  encore  pour  l'agri- 
culture suédoise  une  vaste  sphère  d'activité,  que  la 
pauvreté  seule  du  pays  a  empêché  jusqu'ici  d'exploiter. 
Le  fait  est  que  la  Suède  a  toujours  été  un  pays 
pauvre,  pauvre  par  le  nombre  de  sa  population  et,  si 
X)ossible,  plus  pauvre  encore  en  ressources  pécuniaires. 
L'augmentation  forte  et  constante  qui  a  eu  lieu  dans 
le  chiffre  de  ses  habitants,  pendant  le  ig*^'"^  siècle,  et 
cela  en  dépit  d'une  émigration  par  moments  très 
active,  a  rendu  cependant  le  premier  de  ces  facteurs 
de  moins  en  moins  sensible,  et  il  semble  également 
qu'on  est  en  bonne  voie  de  remédier  au  second. 
C'est  du  moins  ce  que  les  comptes  rendus  de  la 
fortune  publique  nationale,  en  augmentation  constante, 
semblent  indiquer.  Pendant  les  13  années  qui  se 
sont  écoulées  entre  1885  et  1898  cette  augmentation 
n'aurait  pas  été  de  moins  de  8,281  millions  de  francs, 
somme  qui  a  porté  la  fortune  publique  du  chiffre 
de   9,21  1  millions  à  celui  de  12,498  millions  de  francs. 


LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL.     253 

Naturellement  ce  n'est  pas  chose  facile  que  de  faire 
un  exposé  détaillé  des  causes  auxquelles  il  faut  attri- 
buer une  augmentation  aussi  énorme,  et  qui  a  eu 
lieu  dans  un  aussi  court  espace  de  temps,  mais  si 
Ton  veut  se  contenter  d'une  formule  générale  qui  en 
donnera  une  idée  approximative,  on  peut  dire  que  la 
Suède  est  devenue  dans  le  cours  des  trois  dernières 
dizaines  d'années  un  pays  industriel  et  que  les  pre- 
miers fruits  de  cette  évolution  ont  précisément  été  ré- 
coltés dans  la  période  dont  nous  venons  de  donner 
l'aperçu  économique  en  chiffres  totaux.  L'exposition 
de  1897  à  Stockholm,  dont  nous  avons  déjà  parlé, 
éveilla  un  vif  intérêt  dans  tous  les  pays  Scandinaves, 
surtout  en  Suède  oîi  l'intérêt  fut  immense.  Cette 
exposition  avait  pour  les  suédois  une  importance  toute 
spéciale,  en  ce  qu'elle  les  rendit  conscients  de  leurs 
propres  forces  industrielles;  ils  en  connaissaient  déjà 
l'existence  et  l'activité  mais  ils  ne  s'étaient  pas  jusque 
là  rendu  compte  de  tout  ce  qu'elles  contenaient 
d'intensité  et  même  d'indépendance.  Les  capitalistes 
avaient  certainement  ressenti  depuis  longtemps  déjà 
les  effets  plus  ou  moins  directs  du  développement 
industriel  du  pays,  mais  ce  ne  fut  guère  qu'à  partir 
de  cette  exposition  que  la  nation  vit  clairement  la  route 
qu'il  fallait  prendre  pour  arriver  tout  droit  au  but. 
Pendant  la  période  qui  sépare  les  deux  dernières  ex- 
positions de  Stockholm,  l'exposition  de  1866  et  celle 
de  1897,  l'agriculture  avait  d'abord  eu  à  subir  une 
complète  transformation,  tant  en  ce  qui  concerne  la 
manière  de  travailler  la  terre  que  dans  les  différents 
produits  qu'on  lui  demandait.  A  la  culture  assez  pri- 
mitive de  céréales  d'autrefois,  résultant  en  une  expor- 
tation peu  avantageuse  de  grain,  avait  succédé  l'élevage 
du  bétail  amenant  un  développement  considérable  de 
l'industrie  laitière  et,  surtout  en  Scanie,  la  culture 
sur  une  grande  échelle  de  la  betterave,  culture  qui  avait 
eu  pour  conséquence  la  naissance  d'une  importante  in- 
dustrie sucrière.^  L'industrie  des  bois  jusque  là 
conduite     avec    une     complète     négligence,     sans    plan 


^  La  fabrication  du  sucre  brut  en  l.Si)8  donnait  une 
valeur  de  production  d'environ  45  millions  de  francs  et  celle 
(lu   sucre  raiïiné  d'environ  (îô   millions  de  francs. 


254    LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 

d'ensemble  et  avec  la  plus  regrettable  insouciance, 
avait  été  réglementée  et  ordonnée,  et  l'on  avait  appris 
d'abord  à  travailler  avantageusement  le  matériel  brut 
dans  de  nombreux  ateliers  de  menuiseries  ^  et  puis  à 
utiliser  les  produits  secondaires  dont  les  échantillons 
envoyés  à  l'exposition  de  nos  fabriques  de  pâte  de 
bois  et  de  nos  papeteries,^  sont  une  preuve  écla- 
tante. Quant  à  l'industrie  minière,  qui  a  été  de 
longue  date  l'une  des  principales  branches  de  revenu 
de  notre  pays,  elle  parait  se  trouver  actuellement  dans 
une  voie  d'expansion  dont  nous  n'avions  auparavant 
aucune  idée.  Outre  la  zone  métallifère  qui  traverse 
la  Suède  centrale,  il  a  été  découvert,  dans  le  courant 
de  ces  vingt  dernières  années,  des  quantités  considé- 
rables de  minerais  de  fer  dont  l'industrie  suédoise 
bénéficiera  largement.  Une  exploitation  en  grand  des 
riches  mines  de  fer  de  Gellivare,  au  nord  de  la 
Laponie,  sur  le  67'^'"^^  degré  de  latitude  nord,  a  été 
rendue  possible  par  la  construction  du  chemin  de  fer 
de  Gellivare,  et  quand  la  ligne  d'Ofoten,  actuellement 
en  construction,  sera  dans  quelques  années  ouverte 
au  trafic,  de  nouvelles  mines  plus  riches  encore  à  Kiiru- 
navaara,  à  Luossavaara  etc.,  pourront  être  mises  en 
exploitation.  Cette  voie  ferrée  est  un  embranchement 
de  la  première  que  les  gouvernements  suédois  et  nor- 
végiens poussent  vers  le  nord  ouest  pour  la  faire 
aboutir  à  un  port  de  mer  de  la  côte  norvégienne.  Déjà 
à  l'heure  qu'il  est  le  chiffre  de  2  millions  de  tonnes 
par  an,  que  l'exploitation  des  mines  de  fer  avait  atteint 


'  Voj^ez  par  exemple  à  l'exposition:  le  pavillon  suédois, 
ouvrage  des  nouveaux  ateliers  de  menuiserie  cVEkman,  à 
Sundbyberg,  et  le  pavillon  du  »Separator7>,  ouvrage  exécuté 
par  la  nouvelle  fabrique  de  menuiserie  de  Ligna.  Pour  plus 
amples  renseignements  sur  le  point  de  développement  actuel 
de  ces  industries  latérales  du  l)ois  nous  pouvons  du  reste 
renvo3^er  ceux  que  cela  peut  intéresser  à  l'exposUion  collective 
de  l'imliistrie  des  forêts,  groupe  IX. 

^  Il  y  avait  en  1898  124  fabriqnes  de  pâtes  de  bois 
dans  le  pays,  dont  la  valeur  de  production  dépassait  33 
millions  de  francs,  et  59  manufactures  de  papier  avec  une 
valeur  de  production  de  25  millions  de  francs.  Depuis  lors 
le  nombre  des  fabriques  aussi  bien  que  la  valeur  de  pro- 
duction ont  encore  augmenté. 


LA    SUÈDE    ET    SON    PAVILLON    NATIONAL.  255 

en    1897   a  été  considérablement  dépassé  et  dans  quel- 
ques années  il  sera  plus  que  doublé. 

Conjointement  à  cet  essor  de  l'industrie  minière, 
il  se  produisait  un  développement  correspondant  dans 
l'activité  de  tous  les  genres  d'ateliers  mécaniques. 
Il  est  vrai  que  des  quantités  considérables  de  notre 
minerai  s'exportent  encore  à  l'étranger  à  l'état  brut, 
vu  la  très  petite  quantité  de  houille  que  produit  la 
Suède,  mais  on  a  bon  espoir  de  voir  disparaître  cet 
obstacle  à  l'utilisation  dans  le  pays  même  de  la  plus 
grande  partie  de  nos  matières  premières.  En  effet  nous 
possédons  sur  notre  territoire  des  forces  motrices  natu- 
relles de  même  valeur,  mais  bien  plus  inépuisables  que 
celle  fournie  par  la  combustion  de  la  houille,  savoir  nos 
nombreuses  et  puissantes  chutes  d'eau.  On  a  déjà 
commencé  sur  plusieurs  points,  entr'  autres  aux  célèbres 
chutes  de  Trollhàttan,  à  tirer  parti  de  ces  énormes 
sources  d'énergie  en  les  transformant  en  force  élec- 
trique. Il  n'y  a  pas  besoin  d'insister  ici  pour  faire 
ressortir  de  quel  immense  avantage  cette  innovation 
a  déjà  été  et  sera  toujours  plus  dans  l'avenir  pour 
notre  industrie  nationale,  obligée  jusqu'  ici  de  se 
servir,  pour  ses  travaux,  de  houille  importée  à  grands 
frais  d'Angleterre.  On  est  déjà  arrivé  à  se  servir  des 
forces  contenues  dans  les  cours  d'eau  pour  produire 
de  l'énergie  électrique,  non  seulement  comme  simple 
force  motrice  mais  encore  pour  les  besoins  techniques 
des  industries.  On  a  même  essayé  de  se  servir 
d'électricité  pour  extraire  le  fer  du  minerai.  Si  même 
les  résultats  pratiques  de  cette  application  se  faisaient 
attendre,  on  serait  toujours  affranchi  de  l'obligation 
de  se  servir  du  charbon  importé  en  ayant  recours  aux 
immenses  richesses  de  combustible  renfermé  dans  les 
tourbières  répandues  un  peu  partout  dans  le  pays. 
Le  remplacement  de  la  houille  par  les  briquettes  de 
tourbe  n'est  considéré  par  les  gens  du  métier  que  comme 
une  question  de  temps.  Ce  n'est  que  quand  la  Suède 
pourra  utiliser  ces  deux  forces  motrices  indigènes: 
les  chutes  d'eau  et  la  tourbe,  que  l'industrie  de  fer, 
dégagée  de  toutes  les  entraves  qui  jusqu'  ici  l'ont 
retenue,  pourra  librement  se  développer.  Veut-on 
maintenant   se    rendre   compte   par   un  seul  chiffre  de 


256     LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 

l'activité  actuelle  des  industries  manufacturières  en 
Suède,  on  s'en  fera  une  idée  exacte  en  se  disant  que 
la  valeur  totale  de  la  production  a  été  en  chiffre  rond 
pour  1897  de  900  millions  de  francs,  en  remarquant 
bien  que,  naturellement,  les  grands  groupes  de  l'in- 
dustrie des  bois,  des  mines  et  des  laiteries  ne  sont 
pas  compris  dans  ce  chiffre. 

Un    tel   développement   industriel    a  pour  complé- 
ment naturel,  ou  même,  peut-on  dire,  pour  conséquence 
inévitable,  un  développement  proportionnel  des  voies 
de    communication.      Ce    développement  a  d'ailleurs 
été    d'autant    plus    nécessaire    que    les  distances   sont 
considérables    dans    un    paj^s    d'une   pareille    étendue. 
Ensuite  de  la  conformation  du  pays,  de  la  quantité  de 
lacs  et  de  cours  d'eau,  une  très  grande  partie  de  ces 
voies  de  communication  ont  pu  s'établir  facilement  au 
moyen    d'une    intelligente    utilisation    des  voies  d'eau 
naturelles.     Nous     possédons     un    système    très    con- 
sidérable   de    canaux,    et    en    Norrland,  le  siège  prin- 
cipal   de    l'industrie  de  l'exploitation  des  forêts,  on  a 
adoi3té    un    système    par    lequel    les    cours    d'eau    de 
tous    les    genres    sont   mis  à  réquisition,  combinés  et 
mis    en    communication    les    uns    avec    les  autres,  de 
manière    à    former    un    admirable    réseau  de  chemins 
d'eau     pour     le     transport    des     troncs     abattus,     qui 
sont    conduits    par    le    flottage    aux  scieries  générale- 
ment établies  sur  la  côte,   à  proximité  des  ports  d'em- 
barquement.    Cependant  ces  voies  d'eau  plus  ou  moins 
naturelles    n'ont    pas   empêché  de  construire  de  nom- 
breux   chemins    de    fer,  et  les  capitaux  engagés  dans 
ces  voies  de  communications  ferrées  sont  considérables. 
Le    réseau  tout  entier  des  chemins  de  fer  suédois  re- 
présente   à    l'heure    qu'il    est   une  longueur  totale  de 
plus    de     10,000    km.,    par    rapport    au    chiffre  de  la 
population,  la  longueur  la  plus  considérable  en  Europe. 
L'État  en  possède  et  exploite  presque  toutes  les  grandes 
lignes,    soit    une   longueur  totale  de   3,676  kilomètres 
(1898)    le    restant    étant    la  propriété  de   Compagnies 
ou  de  particuliers.      Il  n'est  guère  maintenant  de  loca- 
lité de  quelque  importance  qui  ne   soit  en  communica- 
tion   plus  ou  moins  directe  avec  une  ligne  de  chemin 
de    fer,   et    la    voie    ferrée   qui  vient  d'être  construite 


LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL.     257 

dans  le  nord  de  la  province  de  Laponie  permet  à 
la  Suède  de  se  vanter  du  fait  qu'elle  possède  le  che- 
min de  fer  le  plus  septentrional  du  monde  entier.  Ce 
sont  les  voies  ferrées  de  Gellivare  et  d'Ofoten,  toutes 
les  deux  déjà  nommées,  dont  la  première  se  trouve 
située  en  partie,  et  la  seconde  entièrement,  au  nord  du 
cercle  polaire.  Les  chemins  de  fer  suédois  sont  en  gé- 
néral d'un  bon  rapport.  C'est  ainsi  que  le  réseau  des 
lignes  de  l'État  a  donné  en  1897  un  revenu  de  4.7  2  % 
en  moyenne  du  capital  engagé  pour  la  construction. 
Le  réseau  des  grandes  routes  sillonne  également  le 
pays  dans  toutes  les  directions.  En  1895  il  repré- 
sentait une  longueur  totale  de  60,000  kilomètres  dont 
40,000  kilomètres  étaient  divisés  en  relais  postaux, 
obligés  de  mettre  à  la  disposition  du  voyageur  un 
véhicule  convenable  pour  le  transporter  au  relai  suivant. 
La  Suède  n'est  pas  moins  bien  pourvue  en  fait  de 
communications  d'un  emploi  plus  moderne.  Le  télé- 
phone en  particulier  a  acquis  parmi  nous  une  plus 
grande  extension  que  partout  ailleurs  et  il  est  mis  à 
la  disposition  du  public  à  un  prix  inférieur  à  celui 
des  autres  pays.  Dans  la  ville  de  Stockholm,  le 
téléphone  de  l'État  (rikstelefon)  ne  possède  à  l'heure 
qu'il  est  pas  moins  de  5,500  appareils  d'abonnés, 
pendant  que  les  compagnies  particulières,  qui  sont  en 
connexion  les  unes  avec  les  autres  ainsi  qu'avec  le 
téléphone  de  l'État,  en  possèdent  plus  de  25,000. 
Ceci  représente  donc  un  total  de  30,000  appareils 
pour  300,000  habitants,  soit  un  appareil  pour  chaque 
dix  personnes.  On  compte  que  dans  le  pays  tout  entier 
le  total  des  appareils  des  téléphones  de  l'État  se 
monte  à  la  somme  de  50,000,  divisés  en  environ  1,000 
stations  centrales  et  donnant  une  longueur  totale  de 
fils  d'environ  100,000  kilomètres.  Quant  aux  com- 
pagnies particulières  exploitant  par  ci  par  là  des 
lignes  téléphoniques  en  province  et  à  la  campagne, 
on  manque  de  données  statistiques  certaines  sur  leur 
activité.  Il  est  donné  à  chacun,  au  Pavillon  suédois 
de  l'exposition,  la  faculté  de  prendre  connaissance  de 
l'appareil  en  usage  sur  le  réseau  téléphonique  de 
l'État  et  de  l'essayer,  mais  il  est  impossible  de  se 
faire  une  idée  de  l'immense  rôle  que  joue  le  téléphone 

17 


258      LA  SUÈDE  ET  SON  PAVILLON  NATIONAL. 

dans    la    vie    sociale    d'un  pays  où  les   distances  sont 
aussi  grandes  qu'en   Suède. 

Les  circonstances  que  nous  venons  d'énumérer  ici 
rapidement  et  à  grands  traits  sont  de  telle  nature 
qu'elles  n'offrent  guère  d'intérêt  spécial  et  direct  que 
pour  celui  qui  s'occupe  de  statistique  sociale  ou  pour 
le  spécialiste  dans  chaque  domaine  particulier.  Mais 
du  moment  qu'il  s'agissait  de  donner  un  aperçu  des 
ressources  matérielles  de  la  Suède,  qui  se  réjouit 
de  la  position  qu'elle  occupe  parmi  les  nations  et  qui 
a  eu  l'honneur  d'obtenir  une  place  dans  la  rue  des 
Nations,  il  devenait  nécessaire  de  fixer  les  idées  au 
moyen  de  quelques  chiffres  et  de  parler  de  choses  qui 
n'éveillent  ordinairement  que  peu  l'intérêt  du  visiteur 
superficiel.  Chaque  Suédois  sera  cependant  de  notre 
avis  quand  nous  exprimons  la  conviction  que  tout 
étranger  qui  voudra  bien  honorer  notre  pays  d'une 
visite,  loin  de  le  regretter  se  trouvera  au  contraire 
amplement  dédommagé  de  ses  peines,  d'abord  par  les 
beautés  pittoresques  de  sa  nature  et  encore  par  les 
efforts  bien  visibles,  avec  lesquels  ce  peuple  a  cherché 
à  en  faire  une  patrie  bien  à  lui.  Les  voies  de  com- 
munication entre  la  Suède  et  l'étranger  sont  mainte- 
nant si  commodes  et  si  aisées,  surtout  depuis  l'ouver- 
ture de  la  ligne  Sassnitz — Trelleborg,  qu'on  peut 
se  faire  transporter  du  coeur  de  la  France,  Paris,  jusqu'à 
Stockholm  presque  sans  se  rendre  compte  de  la  di- 
stance, diminuée  encore,  comme  elle  le  sera,  par  le 
rapprochement  idéal  et  la  fraternisation  internationale 
qui  est  le  but  intime  et  qui  sera  sans  doute  aussi  le 
résultat  de  l'exposition  de   1900   à   Paris. 

Edv.  Alkman. 


Pavillon  de  la  Suède  au  quai  d'Orsay. 

PRÈS  DU  PONT  DE  UALMA. 


«LE    PALAIS   ROYAL   DE  STOCKHOLM»,    Peinture  par  S.   A.    R.   le 

Prince  EUGÈNE. 
DIORAMA  DE  STOCKHOLM.     (Nuit  d'été  à  Li  fête  de  St.  Jean.) 
DIORAMA  des    montagnes  métallifères  de  Liwssavaara-KUninavaara 

en  Laponie  (Nuit  d'hiver). 
EXPOSITION  D'OUVRAGES  DOMESTIQUES  DE  PAYSANS  SUÉDOIS 

(Slôjd)    de    Dalécarlie,    de  Scanie,   d'Ostrogothie   et  de   Laponie. 

Les  travaux  sont  exécutés  par  des  paysans  en  costumes  nationaux. 


Dans  le  sous-sol  du  pavillon  un  restaurant  suédois. 


,  (  INDIQUE  L'EMPLACEMENT  DE  LA  SUÈDE 
|]  BEZEICHNKT  DIE  AUSSTElJiJNGSPLATZK  SCHWEDENS 
MARKINO  THE  PIJ\CES  ALl-OTTED  TO  SWEDEN 


INDIQUE  L-EMPl  JVCEMENT  DE  LA  SUEDE 
BEZEICHNET  DIE  AUSSTEIIAJNOSPLATZE  SCMWHDENS 
MARKING  THE  PLACES  AIJ.OTTED  TO  SWEDKN 


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