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Full text of "Suite du plan d’éducation publique / présenté par A.H. Wandelaincourt"

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•  p 


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http://archive.org/details/suiteduOOwand 


CONVENTION    NATIONALE. 


S  U  I  T  E 

DU     PLAN 

D'ÉDUCATION    PUBLIQUE 


PRESENTE 


PAU  A.  H.  WANDELAINCOURT, 

DÉPUTÉ  DU  DÉPARTEMENT  DE  LA 
HAUTE-MARNE  ; 

Imprimé  par    ordre   de  la  Convention  national*; 


De  la  dljlïp'inc  intérieure  des  écoles  &  des  collèges. 

_lN  OUS  confierons  ici  féparement  les  devoirs  des  dif- 
férentes perionnes  qui  concourent  à  Padminirtration  des 
école*  8tdes  collèges:  principal  de  collège , profefieur?* 

A 


parens ,  maîtres  de  pendons,  écoliers ,  I 
des  règles  relatives  à  le 

Du  devoirs   du  pt 

Le  principal  eft  l'ame  du   collège  ;  en  confëquei 
il  aura  foin  de  mettre  tour  en   mouvement;  il 
par-tout  le  bon  ordre;  il   préridera  à  tout,  aux  ir.ee 
à   la  dilciphne,  à  1  éducation  &  aux   étl     ; 

Devoirs  d.i  principal  par  •. 

Le  foin  des  mœurs  eft  le  devoir  le:p 
principal.  Sa  négligence  fur  ce  »roit  très  cnmi- 

nelle  &  auroit  des  fuites  trè  RS, 

la  vigilance,  l'exemple  c:  quélq  ticù- 

lières  rempliront  cette    partie    impoi  a    te  des  devoirs 
que  fon  état   lui  prêter;:. 

Des  in 

L'ignorance  de  la  morale  eft,  '      ne] 

la  fource  runefle  des  défordres  qui  i  fo- 

ciete.  Le  principal  fera  donc  fon  pofttbk 
fa  jeuneffe  foit  initruitc  à  fond   de 
l'honnête  homme  &  le  bon  cito]  en.  I 

inftrufcYions  que  cha< 
jours  à  fes  écoliers  ,  fuivant  le 
diqué  dans    le  t.  bl( 
une  générale,  une   fois  la  (errraine, 
doit  aflifter. 

Des         -  . 

Les  études  iront  toujours   bien^  fi  *     fait 

gagner  Pefprit  de  fes  pfofefleui 


ku'on  dans  les  dalles  ;  en  conféquence  il  obfervera; 

r.  Que  i'efprit  de  gouvernement  eft  d'avoir  un  ca- 
faâère  liant  ëc  fociable,  pour  s'arracher  ceux  qu'on  do'x 
conduire*  pour  <en  faire  eilimer  &  aimer  ^  &  pour 
s'attirer  leur  confiance,  il  aura  donc  pour  les  profeiïeurs 
des  manières  douces  &  prévenantes;  il  élo^nera  tout 
au  de  hauteur  &  d'empirt  ;  il  fe  donnera  bien  de  garde 
ce  reprendre  aucun    maître   en   public;  il  ne    prendra 

tin  parti  entre  les  prcfefîeur s ,  5c  ne  décidera  rien 
par  autorité,  mais  il  aura  recours  aux  livres  ce  à  la  plu- 
ralité des  voix. 

: .  °.  11  s'appliquera  à  jeter  de  l'émulation  dans  les 
clafiVs  par  de  fréquentes  yifites  qu'il  y  fera,  pour  fc 
faire  rendre  compte  de?  progrès  des  écoliers,  pour  iou- 
ter.ir  les  bons,  pour  animer  les  médiocres;  pour  ap- 
puyer en  tout  les  profeffeurs.  En  conféquence  il  fera* 
routes  les  femaines,  des  vifites  générales  de  toutes  les 
cl  a  lies ,  oc  quatre  fois  l'année  ces  viiites  particulières 

chaque  ciafîe.  Toutes  les  féances  de  ces  dernières 
viiites  ferprit  fplemnelles  &  employées  à  faire  uneclafle 
ou  deux.  On  y  interrogera  les  écoliers  fur  ce  qu'ils  au- 
ront vu  depi;:5  le  temps  de  la  dernière  vinte.  On  tien- 
dra registre  de  ces  infpee\ïons ,  afin  qu'au  bout  de  l'an- 
née  on  ait  une  note  e  ;aae  des  progrès  de  chaque  éco- 
lier dans    le-  vt  ï  dans  les  fciences. 

I. 'écolier  qui  aura  Je  mieux  réuili  dans  ces  examen?, 
recevra  un  prix  au  bout  Je  l'année  ,  &  fera  marqué 
pour  aller  étudier  dans  Funiverfité  de  fa  région. 

T  t  la  dfipi.ne  du  collège. 

i°.  L'exaclîtnd^  &  la  fermeté  dans  la  difcipftne  eft 
li  choie  qui  contribue  le  plus  au  bon  ordre,  à  l'honneur 
des  maifon's  d*inftruéHQn  6c  au  progrès  des  études.  En 
conféquence    le  principal   ne  foufirixa  jamais  dans  le 

A    2 


4 
collège    aucun   écolier  fcai      '  r-    îndifci   linal 

qui  pu'fïe  corrompre    I;  inf- 

pner  un  efprit  de  rJwhe.    Dai  il  iera 

inflexible.   S'il  êft  obligé   de    f  uffrif  q  mps 

le.  corrupteur ,  ce  doit  eue  pour  tâcher  de    i. 
d'abord  par  les  avis,   par  i'cs  an  c-,  par 

des  réprimandes  convenable*.  Si  tous  ces  fecours  de- 
viennent inutiles,  l'exclu  fi  on  ne  doit  pas  ê:re  différée* 
de  peur  que  le  mal  ne  fe  communiqué.  Le  principal 
aura  toujours  devant  les  veux  qu'il  eft  le  chef  de  la  fa- 
mi  le  ;  que  l'honneur  ,  la  vertu  de  tous  lu  font  con- 
fiés ;  que  la  fociété  à  le  droit  de  lui  demander 
compte  de  tous,  oc  qu'il  en  cil  refponfable,  fi  quélqi 
uns  fc  font  perdus,- parce  qu'il  n'en  aura  pas  éloigné  le 
fédu&eur. 

2°.  Le  principal  établira  l'autorité  de  tous  ceux  qui 
travaillent  fous  lui;   il  foutier.dra  avec  fermeté  e;  pru- 
dence les   profefTeurs ,  ck   les    appuiera  fortement  d< 
toutes  les  occafions;   il  ne  Ku*  donnera  jamais  tort  de- 
vant les  écoliers,  fe  referw-nt  de  s'expliquer  avec  i 
en  particulier  fur  ce  qu  il  auroit  pu  avoir  remarqi  t 
défectueux  dans  leur  adminiftranon. 

30.  Comme  c'eft  l'union  ,  le  concert ,  l'imamn-n; 
font  la  vie  de  tout  bon  gouvernement ,  il    verra,   le 
plus  fouvent  qu  il  fera  pouible,  les  profeffeurs  qui  tra- 
vaillent  avec  lui;    il   leur   propofera   fes    vues    pour   le 
bien  du  collège  ,  écoutera  volontiers    curs  avis,  & 
en  forte  que  fon  e  f  p  i  i  :  rtgne  partout,  arir.  nue  tout  ieialie- 
par  fon  mouvem., 

4.0.  Il  doit  fe  piquer  de  Yt  le  la  plus   ferupu- 

leufc,  &  fe  fouvenrr  que  z  les  jeui  ■    , 

plus  que  chez  les  perfoi  e  ,  que  le  vi 

vérité  de  cette    maxime  ù  1  r   la    fraj  :  la 

nature  humaine  :  la  négligence  des  r 
traîne  nc^cjjlun'mcnt  L:  ruine  des  y  lus  grûndc's.  1 


cioal  faifîra  donc  tous  les  mouvement  du  collège,  & 
les  fera  tourner  vers  le  but  commun.  11  aura  attention 
que  chaque  ehofe  fe  faffa  bien  ,  fur  tout  dans  fon  temp9, 
dans  le  moment  marqué,  quand  la  cloche  Tonne.  Il  ne 
fou-ïnra  pas  ces  traîneu*s  qui  fe  fueëèdëtft  lentement 
les  uns  aux  autres.  L'exactitude  eftHTime  t  or»  gfàiide 
conséquence  dans  tous  les  emplois  de  la  vie  ,  pour  ne 
p3s  être  ob  ervee  ici  tr/s-fcrupuleufement.  Il  veil'era 
donc  i  l'obi -nation  des  plus  llgërs  réglemens ,  donnera 
l'exemple  en  tout,  &  engagera  les  profeflfeurs  à  en  faire 
de  même.  Dès  que  la  cloche  fônrte ,  le  principal,  les 
maîtres,  les  écoliers,  tous   doivent  paroître. 

Ce.  fc:'uca:i.on. 

La  politeffeeiî  le  lien  de  la  (ociétê  &  le  coloris  d<* 
la  feience  &  ces  vertus:  le  principal  prendra  donc  un 
foin  particulier  de  formuT  le  caractère  &  les  mœurs  des 
jeunes  gens  qui  lui  feront  confiés  5  il  leur  infpirera  le 
goût  d'une  poiiteiTe  ioutenie  &  aifée;  il  veillera  à  ce 
que  chacun  n'ait  dans  son  extérieur  rien  de  mal-propre, 
de  rebutant,  de  groflier,  rien  qui  décèle  une  né^îi.  ence 
marquée,  &  à  c  îrfonrïe  ne  foit  brufque,  chagrin, 

fonabue  ,  taciturne,  qu'il  r  e  tutoie,  qu'il  ne  frappe  point 
ks  condifeipies ;  qu'il  n'ait  rien  d'arïe&é  ni  de  recherché 
dans  fon  maintien.  II  travaillera  à  rendre  fes  élèves  corn- 
pîuifans,  doux,  J  une  nature  facile,  par.ens  &  ne  fe 
piquant  de  rien  :  i'amériité'j  la  gaieté,  la  franchife  fe- 
ront leur  caractère  dominant  ;  &  afin  de  travailler  fur 
leurs  efprits  &  fur  heurs  humeurs  ,  il  les  prendra  les 
uns  après  lc~  autres,  il  leur  découvrira  en  jtarricuîier 
&  avec  précaution  ;  les  défauts  que  leurs  confrères  leur 
reprochent;  il  I35  fcâifferà  parler  en  liberté,  &  les  amè- 
nera  doucement  à  reconnoître  qu'ils  font  tels  .qu'on  les; 

•cita,    5c  qu'ils  ont  belûlu  de  réforme  ;  alors  ii  leur 

A 
A  3 


6 

propofera  1,»  remède  &  la  ' 
puiera  ce  qu  il   . 
de  ceux  de  leurs  condii 
qualité  qu'on  dem  ... 

de  garde  de  tirer  ces  exemples  de  la  perf 
que  corvdifciple ,   rxx  r  qui  < 

1  indifférence.   (  h  bien- 

tôt on  leur  demandera  où  ;  on  ! 

on  le;  blâmera,  lurvant  ce  qu'ils  auront  fait  og  re 
de  fejre  poux  leur  a  _nt. 

Z/w  devons  des  j'r^:\:Lrs. 

Pour  bien  remplir  leurs  dev  àrs  ,  1<  rs   & 

régens  obferveron*  çç 
ticles  fui  vans.  Le  p  rem  le  vlera  la 

çlaiie;  le  fécond  ia  conduite  irit      -   re  de  chaque 

Ec  la  difeip  uie  lc  ci 

La  première  choie  :  .     . 

c'eft  de  faire  écouter  fes  e&  J 

&  de  maintenir  i'oi  [1   r.e  r 

hen  pour  cela,  &  fe 
y  réullir ,  les  prpfetTeurs  Se  régers 

i".  Que  dan;  toutes  les.c 
le-  écoliers  changent  to 
devoilin.s  afin  de  leur  faire    viter 
traire  à  l'attention  &  au 

i°    De  regarder  l'émulation  comme  U 
avar  tape  des  ciafie  . 

tentif  à  l'exciter  &  à  l'i  .  « 

tachera   d'jnfpixer,  même,   aux 
pour  le  travail;  il  exercera,,  autant 
ceux  qui  lui  ion:  CS«tlié$4   ui.  tre j 


7 
il  fe  donnera  bien  de  garde  d'en  abandonner  aucun  à 
fa  pare  (Te,  en  le  laiffant  un  temps  confidérable  fans  lui 
faire  rien  dire  5  ni  fans  exiger  qu'il  rende  aucun  compte 
de  fon  travail.  S'il  eftjufte  de  faire  parler  plus  fouvent 
ceux  qui  ont  le  plus  de  talent  oc  de  bonne  volonté  , 
ce  feroit  une  grande  injuftice  d'en  négliger  d'autre3  , 
jufqu'à  les  laifler  des  mois  entiers  fans  les  faire  parler: 
on'prendra  ces  dernier?,  quand  les  autres  auront  rendu 
compte  de  leur  travail  ;  on  les  mettra  fur  la  même  ma- 
tière ,  on  les  aidera ~,  on  Ls  encouragera  ce  on  étudiera 
leur  caractère  plus  particulièrement  que  celui  des  autres, 
afin  de  leur  faire  mettre  en  cruvre  le  peu  de  forces  & 
de  refiburces  qu'ils  ont  pour  s'élever.  Un  maître  ne  doit 
jamais  défefpircr  d'aucun  de  ceux  qui  font  confiés  à  les 
foins  ;  fouvent  le  temps  ce  la  confiance  ont  fait  de  très- 
bons  fujets  de  ceux  qui  ie  feroient  abrutis ,  fi  on  les  eût 
abandonnés  à  leur  lenteur. 

Va  des  moyens  les  plus  sûrs  pour  maintenir  la  dif- 
cipline  des  claÏÏes  &  pour  procurer  l'avancement  des 
écolier-,  c'en  de  voir  fouvent  les  parens  ou  les  maîtres 
de  penfipns  de  ceux  qu'on  élève.  Les  profefTeurs  feront 
donc  tout  ce  qu'ils  pourront  pour  mériter  leur  confiance  ; 
ils  les  informeront  fouvent  de  la  conduite  de  leurs  en- 
fans  ou  penlionnaires  ;  ils  leur  donneront  avis  de  tout 
ce  qu'ils  feront  de  bien  ou  de  mal  ,  Se  prendront  avec 
eux  des  mefures  faces  &  prudentes  pour  régler  les  ré- 
compenfas  ou  les  peines  que  ces  enfans  méritent  Celte 
règle  fera  plus  icrupuleufement  obfervée  pour  les  hautes 
clàffes,  où  il  efl  plus  difficile  de  contenir  les  écoliers, 
cV.  où  les  corrections  ont  plus  de  fuite. 

De  la  conduite  du  maure  dans  fa   clajfc. 

i°.  Le  profèfleur  ne  perdra  pas  de  vue  qu'il  doit  fon 
temps  à     fon  état:  conféquemment 3   il  lui   ménagera 

A  4 


tous   Tes   momens  &:  les    mettra  tous  à*  profit,  : 
plus  grand    bien    de    oé  lui    fort! 

loin  de  fe  rendre  dans    fa  ciatTe  ,  ;•  le  mo- 

ment arrive  de  <'ytrOLlver>    6c  ne  la  qt 
.         -tfïaires    indilpen fables. 

i°.  Les  maîtres ,  dans  l'éducation 
doivent  moins  fe  propofer  de  leur  apprendre 
que  de  leur  former  le  creur  ,  de  leur irifpirerdés  prin- 
cipe rtëùr  &  de  probité,  de    leur  raire   p    i 
de  b.^p.ne>  habitudes,  &  de  corriger  les  mauva 
clinacions  q  iMs   remarqueront  dans  leur  cara 

3  .  Des  le  ,  lis  étu 

de  leurs  ccoi  ers  .  afin  de  fe  mettre  eu  tt^t  de  les  ; 
conduire.  Ils  s'appliqueront  à   eonnoître  le  r  hum€ 
leur  pente,  leurs    taléhs  ,  leurs   pallions,    le 
tion  dominante. 

4°.  Ils  prendront  ,  dès  le  comnrenceïrhènt,  upe  t 
grande  autorité ,  ôc  rero- 

pour  ne  pas    la  perdre.  En  cohféquence  $  fis  éviteront 
de  fe  trop  familianfe:  avec  leurs  écbl iers  :   Hs  p 
au    contraire    un    air  de    re         ï   5c     d 
pour   le  faire   aimer  §ç  réinjecter  en  rm  .  lîs 

s'érudieront  à  avoir  Un  eâTà&èré  ci"  I,  ft 

modéré  &  toujours  maître  de  lai 

bien  de  garde  de  paraître  jârri  rice  < 

par  paftion. 

5°.  lis  aècdrderont 
croiront   pouvoir  tu 
pour  refufer ri  ,  ; 

i  m  port  unité  s ,  d 

devenir  importuns     •  .  fern 

rompra- kl  w 
ne  1  a   pins  ri 

6' .    . 

... 


9 
fenant  la   place   de  ceux  qui    le 
le  feront  un  vrai  plaiilr  de  -r  eux,  • 

de  leur?  pàrens,  afin  de 
défirent  raiforin&b'lément.  L-° 

les  reprendre,  leurs    rëprin  e feront  niai    -   -    i 

nroirenfantesMls  le*!         t  (eîeursdc 

£c  leur  feront  c(  ils  ont  de  les  foir 

marcher  clans   Se  feritief   de  la    vertu. 

7°.  Le  maître  prén< 
qu'il    exerce,  au  temps   &  à  la  manière  de   >- 
qoeri  Les  arrêts ,  les  privations  d(  ,  <  - 

ce  menu-  plaifirs  ,  en  un   mû't  .   des  chjufes  nui  plaiéht 
le  plus  aux  jeunes  gens  ;  feront  les  rîiâiïn  ens  on 
]  e  £  »ue,t  a  quelque  chol  :&  de  bas  ,   qui  nV.t 

p-  tut   qu'à  aigrir  les  esprits",  •  • 

re    ramDcins ,  bas  ,    vils  .    &    i    d 
:    les  mçilleufs  paracu  .,  n*a-t  on  jai  é  ; 

que  cette  Correction   a\ .        . 

^  fret.    Pat  conl .  \  on  h*ên  ri 

ce  ireé  .  quand  il  fera 

Vf,     ...  j  un    juï 
cru:  m  .  nient    à\  :    ceiic> 

et  2  pardonnees;  Cei  es  ■    .  , 

par  ignorance,  par  U  l.r  '  .  :     -  ■.' 

un  mot  ,  qui  ne  font  pa     \  i .  •    .'  e  .  • 

vais   c: ii  i    ..    .        vent 
tira    fèvèîémetit 
is  ie    ma1  ,  l'indocilité   & 
feront  foutènués.  Le  r. 
_e    pour    faire  rentrer   ion    écolier    en 

... 
• 


10 

■  ou  nourrie  par  un  autre  vice.   Le  jeune  I-.omme 
ne  l'utilité   qu'il    :  tirei 

et     ...    ;  if    ne    (c  pi  .     _■   fin  ;   il     le 

irequ'il  nVit  p  >ii  :  de  i  .       'il  ne  fuit  pas 

• 

être  .  î!  faut 

chacun  de  et  i    -,  par  pro- 

voit  que    rien  ne    profite  ,  ou    . . 

ble  à  cet   écolier ,  en  oc 
nt  parler  qu'après       c  pi         rs  autres  auront  ctéia 

...    Quand    on    aura    tout 
em,  ns  fruit  j  il  Faut  en  venir  aux  châtimens; 

peut-être  que  la  crainte  fera   ce  que  les  remontrances 
&  I  honneur  n'auront   pu  faire. 

9°.  Le  châtiment  une  fois  juge  necefiaire  ,  il  v  aura 
Un  temps  ci  une  manière  de  le  faire  fubir.  On  ne 
punira  jamais  un  écolier  dans  l'inltant  même  de  fa 
faute  ,  de  peur  de  le  pouffer  à  bout,  6c  de  lui  en  faire 
commettre  de  nouvelles  eft  Paigriflant  j  mais  on  lui 
donnera  le  temps  de  rentrer  en  lui-même  ,  de  fentir 
ibn  eort,  &  de  bien  voir  toute  l'étendue  de  £a  faute. 
11  faut  donc  attendre  qu'il  ait  1  efprit  aflez  libre  pour 
ieconnoître  (on  écart,  pour  l'avouer,  pour  vaincre  fa 
pafîion  ,  &  pour  fentir  la  juftice  <k  l'importance  des 
avis  qu'on  lui  donne,  ëc  des  corrections  qu'on  lui  fait. 
ic'.  Le  maîfre  ne  punira  jamais  avçç  pailion  ,  comme 
îî  arrive  Couvent,  lorfqu'il  ett  trop  fâché  de  la  faute 
.11   fe'c  ï      irde  de   pa- 

jamais   il   ne  fe  plus 

:  g  temps  qu'il  punira 
..  fellçrnent,  (i  tout*  fois  il  arrive  q 
efl  très-rare. 
•  '.    Il  iv  par  lui    même ,    pai 

n  ne  pe  Lt    puriii  :     ce   qui    p 

avoir  deux  ino 


1 1 
être  que  le  maître  poufferbit  la  corre&ion  plus  loin  qu'il 
ne  convienr;  peuî-être  auflî  que  l*ecoli£r  la  regarderoit 
comme  la  fuite  de  la  mauvaife  humeur 
Dans  ees  deux  cas ,  il  n*y  a  point  de  fruit  à  atten- 
dre des  corrections  les  plus  juftes  ce  les  plus  nié5 
rirées. 

12°.  Le  temps  delà  correction  arrivé,  le  maître  fe 
donnera  bien  ce  garde  de  prononce*  le  genre  de  peine  qu'il 
faut  exercer;  il  fera  juger  l'affaire  par  )  es  premiers  de 
la  claffe  ,  qu'il  invitera  à  fuivre  les  régies  du  règle- 
ment du  collège.  Il  évitera  fur-tout  d'exciter  l'aigreur 
du  coupable  ,  en  lui  difant  des  chofes  trop  dures  ,  et 
en  lui  marquant  trop  de  mépris.  Il  prendra  un  VÎfage 
Cévère  ,  ma  s  les  paroles  feront  celles  d'un  père  abattu 
oc  affligé  ;  en  lui  repxéfentant  fa  faute ,  il  lui  indiquera 
les  moyens  6c  la  facilité  de  l'éviter  une  féconde  fois. 

13°.  Comme  les  enfans  aiment  à  être  traités  en  gens 
raifonnables ,  dès  l'âge  le  plus  tendre  ,  le  maître  les 
entretiendra  dans  cette  bonne  difpoiition,  en  leur  ren- 
dant toujours  railbn  de  la  conduite  qu'il  tient  à  leur 
égard.  îl  ne  prétendra  jamais  les  afïïijetir  par  une  au- 
torité abfolue.  11  leur  propofera  un  but  lblide  8c agréable  ; 
il  les  ioutiendra  dans  leur  travail  par  mille  efpérances 
flatteufes  ;  il  leur  dira  }  par  exemple  ,  c'eft  pour  vous 
mettre  en  état  de  vous  faire  honneur  ,  que  j'exige  cela 
de  vous.  Je  connois  mieux  vos  fcalens  que  vous  ne  les 
connoiifez  ;  vous  ne  fentez  pas  affez  ce  que  vous  pou- 
vez; il  vous  efl  facile  de  vous  diilinguer  des  autres  ; 
encore  un  effort ,  &  vous  ferez  au  point  où  je  vous 
veux.  On  a  des  vues  fur  vous,  &c.  On  fera  l'éloge  de 
tout  ce  qu'ils  feront  de  bien,  ce  on  les  foutien  jra  dans 
toutes  leurs   démarches. 

i-'r°.  Le  profeiTeur  mettra  tout  en  œuvre  pourr, 
l'étude  agréable;  pour  y  réuilir  ,  il  fe  fou  viendra 
tout  dépend  des  premières  impreffionSj  S;    qu'on  doit 


II 

aitneri  II  fer-     i 

l'aimer  -  i  \ 

■  :w.  Il  faudra  p  .         imolv- 

| 

l'en  louer  î 
clanef  ,  p   i  r    i  s  >  ,  pour 

ccL.x  qu   au  g  !  , 

es  litté- 
....    |ue  leur  jugement 

ner.  Si  f  rf 

ent  ]  .   il  >   fe  rendrai  : 

. .  '  E    : .      I  j  ; 

...      ;    :        I     .      , 
•      'e .  :    ci  2 



VO  -  •• 

.   .  :   tje  p€ .  'étude  dépend 

-  .  -  j  ele  ra.:  i  mo- 

déra lé    i   n  ;;;^:.'.  ,  :  :    ,..    .:,.:',:.  relie  ,    [ 

c  nduire  Une  çl  e  ,  c©irif 

-   mœurs .  pir 
i5l€  -  ,  .     ■  ...  iqn  , 

p  >ui  I  j     m  -  .   .  teen ,  e-:  pôui 

à  un  rrj  tnsi 

î/°.  .  .  ; 

•     .    e 

au  bien.  Il  ...    qu'il         c  a    à 

proj  - 

qu'on  »'• 

. 
c 


fin  prncipsle  pour  laquelle  il  eft  établi  dans  la  place 
qu'il  occupe.  Il  travaillera  donc:'1  !    ■  >rt', 

avant  de  travailler  à  celle  des  autres,  le  peur  qu'oâ 
ne  lui  d  [:  :  médzein ,  guéns-rt'o  toi  même.  ailleurs, 
quelle  î  irroient  avoir  dès  paroles  que  l'exemple 

contrarie?   Ce  truire  d'une  main  ce  q  te  Ion  c 

d'une  autre.  Il  mo  rtrera  en  même-temps  un  grand 
zèle  pour  le  bonheur  de  fes  e'ièves  ;  il  en  deviendra 
le  père  &  Papôtre  ;  il  fera  touche  de  leurs  dangers, 
corn  e  du  ucn  propre-  5c  il  fera  fer.fnue  à  leurs  dé- 
fa  nus ,  au  pointde  mettre  tout  en  ceuvre  pour  les  rap- 
peler au  bien. 

Des  devoirs  des  parens  &  d^s  m.z'ùes  de  penjicn. 

i°.  Les  parens  font  les  premiers  maîtres  de  leur:  enfmc. 
Ils  doivent  do-v.ç.-  phis  de  foin  \  leur  éducation  ,  qu'à 
leur  me  ;ns    .e  la  for  doivent  pas 

croire  q  ;'s  du  foin  de  leurs  enfan-, 

de;  q  .'■■  s  dans  un  collJqe.  C'èir.  au  con- 

traire  le  temps  a  de   leur  (o-i , 

po;.=-  le  bien  ou  îe         .        "  ■  zélé, 

vif 'te:  forj  les  pt  i    .  >v:  pr2i  dr  • 

a-:  runrfo  nau^ 

:;-   a]  p  : 
le   r   ,..  i 

f  rer  l'éducation  de  leur-  e    : 
H  {eroit  ;  pour,  dés  paren       \  "de 

Fin     •'■  .       ffaire  fi  importante , 

>fefle  si  foins 

à  nhreufe.  B  i  t  ri  irpre- 

n  ■:.  ar  lent  de  f:1  part  ,  r  :   fît    pas 

autant  .  -  foire  un  li  n*a   q 

fils',  cV  lémène  1 

f0Ti   CI  ' 


*4 

uun  c'colier  ne  pourra  fe  rc;  claflVf 

au  temps  marque  ,  les  parens  ne  rm 
ertir  le  profefleur. 

^°.  'i  ous  le  î  fanu       ■  iès  qu'un  écolier  rentrera  à  la 
on  paternelle,  il  le:a  oblige  de  :  à  fes  parens 

le  certificat  de  ion  exactitude  à  remplir  fes  devoirs;  oc 
fi  ceux-ci  voient  qu'il  n'en  a  pu  obtenir,  ils  féconde- 
ront les  vues  du  profefleur,  foit  en  lui  faifant  gai 
les  arrêts,  foit  en  travaillant  fur  fes  défauts*  Tous  les 
lundis,  les  écoliers  feront  renvoyés  en  clafTe ,  avec  lu 
bill'-t,  qui  apprendra  au  maître  ce  qu'ils  ont  fait  à  la 
maifon,  pour  fe  rendre  dignes  d  ctrp  bien 

4°.  Les  parens  retiendront  trè  sment  leurs  en- 

fan  s ,  les  feront  travailler  feus  leurs  yeux  ,  &  préfi  le- 
ront  à  leurs  divertiflemens  ,  foit  par  eux-mêmes  ,  foit  pat 
queîque  perfonne  de  confiance.  Faure  de  ce:;  fa 
cautions ,  les  enfans  perdent  à  la  maifon  tout  le  fruit  des 
leçons  qu'on  leur  a  laites   en  claMe. 

Ce  que   i  ous  venons  de  dire  pour  les  parens  ,  r< 
le    ifons  pour  les  maîtres  de  penfion.  Ils  roi  nt 

à  la  confeience  ce  à  l'honneur,  s'ils  ne  moi 
tant  de  zèle  que  ceux-ci  pour  le  bien  de  ceux  qui  : 
confies  à  leur  foin.  Les  prol  e  feront  toujours   un 

vrai  plaifir d'écouter,  les  plaintes  des  maîtres  d:  penfion  , 
de  leur  rendre  juftice,  de  les  faire  obéir  &  refpeÔer. 
Cet  x-ci  doivent  -    er  à  eux  arec  ce 

Des  dev     .         écoliers, 

i9.  Les    jeunes  e  sront  pnr    mettre 

Dieu  dans  leur';  int(  î  des 
lumières ,  &  de  qui  def  en< 

prin<  ipalement   fes  tréfors  :  ent . 

qui  l'airj  er.t,  qi  s ,  &  qui  ne  tra  ■ 

t  que  pour  le  bien  de  1  il  ci:  le  ; 


Tout  écolier  travaillera  donc  b:en  à  (a  perfection  ,  dans 
le  delïein  de  plaire  à  Dieu,  ce  d'obtenir  fes  lumières, 
pour  réuilir  dans  les  études ,  d'où  dépend  ion  b<  ..    .   ~- 

_°.  Les  écoliers  fé  feront  un  petit  plan  de  ce: 
pour  le  temps  de  leurs  études.  Ils  tacheront  de  (e  L 
tous  les  jours   de  bonne  heure  ;   ils   fe  rendront  ponc- 
tuellenr.  nt  en  cjafle  dans  le  temps  marqué;  &  écouteront, 
dans  le  fileoce",   ce   avec  attention  ,  les  levions  de  L 
maîtres. 

•30.  Ils  fe  feuviendront  qu'il  n'y  a  pciTonne  qu'il- 
vent  plus  aim.r,  après  leurs  parens  ,  que  ceux  qui  les 
intfrtufént.  Ils  tâcheront  auili  d'aimer  les  feiences  qu  :!s 
leur  cnfcigner.t,  &  denr  le  bu:  efî.  de  les  rendre  heureux. 

4  .  lis  vivront  dans  un  grand  refpect  pour  leurs  maîrr.% 
puilque  ceux-ci  leur  tiennent  lieu  de  père;  que  c^eft 
d'eux  qu'ils  reçoivent  l'inftruclion  ,  qui  e(l  la  vie  de 
l'arne  ;  que  c'eft  à  leurs  foins  qu'ils  font  redevables  d'être 
forçis  de  l'ignorance  ,  de  s'être  corrigés  de  le  us  défauts, 
oc  d'avoir  pi i s  des  fentin-ens  d'honneur  o:  de  probité. 

J°.  Ils  feront  dociîes  &  ^béidans  jufqu'à  la  tendi 
même  dans  les  mornens  qu'on  eit  oblige  de  le  :    r, 

puifque  le?  maîtres  n'ont  en  vue,  dans  tout  ce  qu'ils 
font  ,  qee  le  bien  de  ceux  qu'ils  conduisent. 

6°.  Ils  feront  de  leur  mie  :x  pour  bien  emp'ovcr 
temps  ,  en  fe  fouvenant  qu'un  écolier  qui  le  perd,  bk  fe 
toutes  les  lois  de  la  judicC.  Il  pèche  contre  1  auteur  de 
fe^  jours ,  qui  ne  Fa  mis  au  monde  que  pour  y  travailler 
au  bien  de  la  fociécé  ;  centre  fes  parens,  dont  il 
bi:n,  en  le  diffipant  à  des  bagatelles,  et  en  Pemf 
co-tre  leurs  p^us  juftes  intentions;  il  pèche  contre  fes 
burs,  qui    ont  droit   de  voir  porter    du  fruit  au 
champ  qu  ils  cultivent  avec  tant  d'afhouité  & 
il  pècn^  contre  la  fociété  ,  qui  lui  procure  une  i,  .'._  ;- 

gratuite  ,  dont  il  ne  v  ur  pas  profiter  ;  i! 
contre  lui-mem«e  ,  parcequ'iife  deshonore  dans  le  monde. 


î6 


m    '    nennce  rexpefe» au  mépris,  &        '  feéyi- 

..:  à   la  diictu  ,  au  ix  fuites   les 

.  Or  ,  ]  c  temps ,  lés 

s,  le  feront 

bi  n  ,  &    e  ft  r 
7°.  jjs  auroi 

ruinent  i  ■  les 

infirment  dai  Jor- 

t  commence  .  nent 

fouvem  ,Jans  un  dç  malheurs,  ceux  q  i  les  firé- 

;        itenr. 

o *.  Ils  fe  morrreron:  oMi  *eans  envers  leurs  confrèn    , 
fenfibles  à  rhumiliation  de  ce;  i 
recevoir    des  corrections  ,  &   paclens  pour  fou 
-  d<  -  autres. 
9   .  Iîs  banniront  de  leurs  difeours  les  faux  rapports  t 
les  mauxaiies  plaifantenes ,  &  tout  ce  qui  peut  blc 
la  charité  5c  la  pudeur.  On  re  dit  rien  des  imprécations, 
juremens ,  des  ménfonges.  On    ell  bien  éloigne  de 
que  des  enfans,  à  l'éducation  defquels    on 
le  avec  tant  \  p  iilent  jamais  tomber  dans 

dés  -.  i  :ei   fi  LNas  &  ii  infâmes. 


:  MPRl  MERIE  NATIONALE. 


I 


\